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Full text of "Mémoires pour servir à l'histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, de la principauté de Liége, et de quelques contrées voisines"

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Ig- -^ ^ 





* 



MEMOIRES 

PQUB. S^RVfR A 

L'HISTOIRE LITTERAIRE 

mS J)IX-SEPT PROVINCES DES 

PAYS-BAS, 

P^ 14 fRlNÇIPAïrr^ DE 

L I i; G E, 

f r DZ QUELQUE^ CONTRÉES VOISItTE^f 

TPM^ SI3^I|ME. 

w 

4 LO U FA I if, 
pB. {.«IMPRIMERIE ACADEMIQyi^, 



Ife 



.\'. r- 



Page t 







MÉMOIRES 

POUR SÊRFIR A 

L'HISTOIRE LITTÉRAIRE 

DES ÙIX-SÉPT PROVINCES DES 

PAYS-BAS, 

É)É LA PRINCIPAUTÉ DÉ 
LIEGE, 

kr DE (iUELQVEÊ CONTKÉEi VÔtStHÉSi 

Jean Huyter^ 

!^*''^^»6nt le hom s'écrh âùffi Èmicf^ 

Y\^ ^" ^ Ifcy/er, étoit fils de Jcarâ 

r • i Hùyur^ & ^Agathe Sônck, touâ 

(e^^l^^g deux de familles nobles, (a) S£ 

defcendoit eu droite ligne de Nicolas Hu^*^ 

Tom. Vî. A 

( tf ) Lti Armes do Huyttr ktii d'Or f a» cbli!fait à ritt« 
ti^ d'awr. 



/ 



5i Jean HuïTÈft. 

uty mort en 1378. Il paroit jqu'ij nâcjuït i 

Ddft vers Tan 1475*^, & il éfî certain 

3u'il étoit en 1 500. Bailli , & Infpeâeur 
es digues (.Dyckgraaf) du territoire del 
cette ville* En 1536., & les deux an- 
nées fuivantes il exerça dans Ddft la 
charge d'Ecoutète j oui eâ la première 
de la Magiflrature ; il la remplit encore 
en 1540., & iufqu'ati i. oâobre i54i.^ 
mi'il mourut laifTant après lui pluiieurs en^ 
fans ^ qu'il avoit eus de fa femme Pctro^ 
nilU fan DUpenhorfi ^ dame de qualité. Il 
avoit fait (& achevé en 1511.; le pélè-» 
tinage de la Terre-Sainte , avec Jean Scho* 
rcl , Chanoine éiUtncht^ & Lambert Fa^ 
nck ^ Licencié en Théologie , & Curé de 
S. Hippolyte de Ddft; & c'étoît apparem-» 
ment dans PEglife du S. Sépulcre de //« 
rufaUm , qu'il avoit pris y fuivant l'uiagé 
du tems , le titre de Chevalier ^ que lui 
donne Lambert Snoy. Jean Huyter a laifle 

Defcriptio JerufaUm & fanclorum tocorunié 
Peut-être en flamand* Son pelit-^fils, qui 
portoit le même nom que lui , en poué-^ 
doit le Ms. original ^ qu'il communiqua à 
Chrétien Adrichomius y pour l'aider à faire^ 
fa defcription de la ville de Jirufakm. 

W Adrichomii Urbis Bierofol defcr. éd. 1588V 
p. 132. Lamh. Sno^y GénéaL HoUandoifesMfus^ 
fol. 19a. Befcbr. der fiadt Ddft, an. 1729. bh 
123. 124. 



$ 



i 

Pontus Huyter, ou Heuterus y 

PIls naturel du précédent i naquit à 
Ddfi le 13. août 1535. à quatre heu* 
tes après midi. Il commença Tes huma* 
fûtes dans cette ville , & le^ continua â 
Lcydcyàh il àflifla le 19. feptembre 1549* 
aux cérémonies qui s'y firent ^ ainfi qu^ 
dans \ei villes voiiines 9 pour Tinaugura* 
tien du Prince Philippe , dépuis Roi d'Ef- 

{lagne, eh qualité de Comté de Hollande^ 
e jeune J?!;2//^n^5 mêlé dans là foule, leva 
fes mains comme tous les autres , pour 
prêter lé fermeiit de fidélité à ce Princëé 
Ceft Itii-même qui nous apprend ce 6dt^ 
ajoutant que 9 ^par la grâce de Dieu j 
il n'a jamais violé ce ferment. L'année 
fuivante on l'envoyc^ pourfuivre fes étu- 
des à Maiîms fous François PatUi ^ Prêtf c 
lavant & vertueux. Le %6. août 155^^ 
il fe trouva à Bruxelles > & entendit ià 
harangue que l'Empereur Charle-Quint y 
prononça en cédant à foiï fils les Provin- 
ces des Pays-Ba5. En 1560/ il voyageai 
^n France , & fit quelque féjour à Parisi 
Retourné en Hollande , i{ embraflk l'état' 
Èccléfiaffique ^ & fiit pourvu d'un Cinti^ 
lûcat de Gorcdm. Les Hérétiques s'étant 
rendu maitres de cette place en 1571. , 
HetUitùè y fut arrêté avec les Récollets 

A i 



*4 PONTÛS Heutèhus. 

de la ville , & quelques autres tant 
Religieux 9 qu'Eccïéfiafliques, puis conduit 
à la Brille, &c jette dans un cachot avec 
ces illuftres Confefleurs de J. C. : mais 
il n'imita pas leur fermeté; interrogé fur 
ùi religion le 7. de juillet dans l'Hôtel 
de ville en préfence du fameux Comte 
de Lummey ^ il biaifa, & tourna tellement 
fes réponfes, que les Calviniftes efpèrè- 
rent qu'il fe rangeroit de leur côté ; ainâ 
tandis qu'on rémenoit la plupart de fès 
compagnons dans leur cachot , on le fit 

J>afrer avec deux autres ^ qui avoient tenu 
a même conduite que lui , chez le Lieu- 
tenant Criminel ^ qui le tint enfermé ju£> 
qu'au 10. de juillet. Après cela J^an 
d^Oumal le fit conduire avec le Curé de 
Maefdam, dans le verger du monàftère de 
Ruggcn , pour y être pendus tous deux : 
Heuurus nit témoin du fupplice de ce mal' 
heureux Pafteur, qui renonça à fa reli- 

J^ion 9 fans pouvoir éviter la mort : pouf 
ui j^ il employa lâchenient les promefTes 
& l^s flatteries pour avoir la vie fauve ; 
il l'obtint, & fut élargi au bout de 14. 
jours , Jean tTOumal ayant jugé à propos 
de fe fervir de lui en qualité de fon Secré- 
taire & de fon Receveur , à caufe de la con- 
noifTance qu'il avoit de la langue Fraih* 
çoife; Heutems ayant trouvé quelque tems 
après l'occafion de s'échaper des mains de 
cet infâme Apoûat^ autrefois Chaaoiae de 



PONTUS HeUTERUS. g 

l^ge 9 fe retira dans les Pays-Bas Githo- 
iiques^e reconcilia hautement avec TE- 
giife qiron le foupçonnoit d'avoir aban* 
donnée , & perievèra conftamment dans 
la communion orthodoxe jufqu'à la fin de 
fes jours. Dépuis lors il fit fa principale 
étude de THiftoire de Bourgogne & de 
celle des Pays-Bas. Dans cette vue il fe 
rendit en Franche-Com.té vers la fin de 
I^8^,9 & s'arrêta G[uelques jours à Dole, 
ou il fit la connoifiance d'un Confeiller 
nommé Claude Mujii de Morteau , & d'un pa* 
rent de ce Magiflrat , nommé Pierre Saulgee, 
fort verfé dans l'hifloire de (^ patrie, 
Phifieurs perfonnes de diftinôion & de 
iavoir dans les Pays-Bas, voulurent de 
l^ur côté contribuer à fon deflein, Sc 
Paider de leurs lumières. ( ^ ) Heute^ 
rus obtint en 1585. un Canonicat de la 
Cathédrale de Dhenter ^ oui étoit alors 
au pouvoir des Etats-Généraux ^ & qui 
ne rentra fous Tobéiflance du * Roi que 
le 31. janvier 1587. Le Prince Maurice 
à^Orangç ^yapt repris la ville le onze 
juÎQ i)9X*9 notre Auteur fe retira d'a« 

A 3 

(a) Tels furent le Préfident Guillaume de Pamele»Ckryi 
iophe ^'Affonlev'dU , alors ConfeUler au Confeil Privé , Guu» 
Uume Qritp, Chancelier de GueldVe» Régner Vand^rtUiyn, 
Confeillcr â Spire» NieoUs Oudart, Otton Hdrts, Henri 
Uwens, Luc van Opmeer» Jean Boot» 9iL Flaminius Gar» 
nifp , tous deux Secrétaires du Confeil Privé » fhilippe Nw 
pian ». Jean Gcpaerts » Adrien de Latre , de Antoine Roofi ^ 
^ ÇmÊrtrai^UyintJ^ftàffxùxt & Géaéalon;^ mort en ijSi* 



PpNTUS H£UtERU9. 

|>ord ^ Bruxelles ^ où il flit pourvu de la 
Cure de l'Hôpital de S. Jean , ( ^ ) puis 
à ^. Trond^ dans le pays de Liège ^ (m il 
iftit Curé & Chanoine de N. Dame. Quel- 
que tems fiprès , & -au plus tard vers le 
commencement de 1598., pn lui donna 
la Prévôté àiArnhem , qui ne fut pour lui 
qu'un titre d'honneur. Enfin après avoir 
v^çu en exil rçfpace de 28. ans, (c) & 
reçu avec beaucoup de pieté les derniers 
Sacremens , il mourut à S. Trond le 6^ 
fio^t i6ox* dans la iSy^ année de fon agQ 
prefque accomplie. Nicolas Oudart ^ Of? 
iiçiciV de MaUm$ j lui €t cette épitaphe : 

Jlfuiero tribuunt Batavi cunahula Delphi^ 
Et fiudiis Chrijii PieHdumque dicant. 

Jlœrejif extorremjed agit ^ laqueô anù necamm 
Tantàm non; furiasjîc modérante Deo. 

Bflgica confcnipJît:rigat ojfa CiJindriafunSi^ 
jp'iye ubi Sarçhinii mœnia Trudo foves. 

On a fon portrait affez iwl gravé i/î-4?T 
dans divers Recueils, 

Catalogue de fes Ouvrages : 

I. Traité de COrthographc Flamande. Eq 
Flamand. ( ^ ) envers , Ckrijl. Plantin j^ 



(^) Paî li^ce fait & le fuivant dans un Ms. de Lamher^ 
$nWf qui nommt Heu^erus , {on bon ami. 
' (ç) Et non pas de a;., comme le dit VaUrfAndrdm 
Voyez la Préface du n. 3. 

(<^') NUcrduytfchc Orthographia^ 



PONTUS HeUTERUS. ^ 

2< Rerum Burgundicarum librifiXfin quf 

hi dcfcribuntur res gejla Regum^ Ducum , 

Comitumquc utnufqm Burgundia ; ac in pri^ 

mis Philippi audacisj Joannis intrepidi ,Phi* 

lippi boni , imperii Belgici conditoris, Caro^ 

H pugnacis , qui c VaUjiâ Regum fcùnilid 

^ud Burgundos imperarunt. Quorum pof* 

tremus liber ^ qui ejlfextus^ eontintt G^nea^ 

logias familiarum , corum maxime Principum, 

de quitus in univerjb Opcrc fit mentio ; do^ 

Uns quoque rationem Summatum ptr avità 

infigrùa dijponendorum^ Jintv. Chrifi. Plan^^ 

anus ^ 1583, yô/. It. Hagce Comitis ^ Théo-' 

4or. Maire ^ 1639. 8®* pp. 458, & 103» 

belle édition. Dédié au Roi Philippe IL , 

Ïiii n'en témoigna aucun gré à F Auteur, 
ette Hiftoire eft eftimée,auffi bien que 
la fuivante , tant du côté de la fidélité , 
que du côté du itile , qui eft aifé & cou* 
lant ^ fans être ni barbue 9 ni tout-à-fait 
pur. Ce que j'y trouve à redif-e, c'eft 
que Heuterus ne dit prefque rien dans 
lune ni dans l'autre fur les affaires Ecclé- 
iiaftiques, fur les mœurs, ni fur le gou^ 
vernement des peuples dont il parle , ÔC 
u'on n'y voit guères que des féditipns, 
es batailles, & des fièges. Il a répandu 
beaucoup de )our fur les généalogies des 
Princes de la Maifon de Bourgogne, & 
de diverfes autres : mais il n'a pas laiffé 
que d'y gliffer des fautes ; c'en eft une 
groffière d'avoir confondu Henri I.Comt^ 

A4 



i 



9 PONTUS HeUTBRUS, 

fie Luxembourg , avec Htnri IL fon fils ^ 
& d'avoir donné au dernier (a propre; 
inèrç (e) pour féconde femme^ 

3» Rtrum Bçl^icarum Uhri quindtcim ^qui^ 
^us ^efcribuntur pace heUoqtu gejla à Princh 
ffibi^ ^ujiriacis in Belgip^ nempc Max ami* 
Uano primo Çafare , Philippo primo ÇaJlcUa^ 
Rtge , Carolo quinte Cafarc , Philippo Jècarif 
4q Hifp^iarum Regp. Continentur hoc ope?f 
fc ca, potij/îmàm qua hacienus ^ aliis Jiinl 
pmijfa^ aut obiter t^ntàm narrata. Pramifi 
Jus eji Operi libellus fingularis de vetujfate & 
nobiUtatc familiœ Habjpurgica ac A^jiriacce^ 
Antv. Marp. Nutius ^ ^5^8. 4®' pp. 7^ If 
fanç Ifi table des matières. Cçtte Hiftoire 
va depuis Tan 1477. juiqu'en 1564. Il la 
^édie à TArchiduc Albert ^ qui l'en jrecom- 
penfa^ Quoique faite fur de bons mé- 
moires, ^lle ne vaut pas la précédente; 
j*y ai remarqué des anachronifmes , de$ 
fautes dç Géographie, & 4'^utres inexac-f 
^itudes, ^ 

4. D$ Vetcnm ^ fui façuli Belg^o , lit 
tri duo. Antv. Joan. Keerbcrgius ^ i6oo. 
4^' pp. 176. Ce n'eft pas une defçrip- 
tion de la Belgique ancienne £f moderne, 
comme le titre l'infmue : ç'eft im Traité 
fort feç , où l'Auteur tâche de fixer 
la fituatipn & les limites des colonies 
i^tablies dans ces contrées fous les Ror 
niains , &c de les comparer avec les 

{e) Marguerite dt Bût» Dame de Ligny* 



PONTUS HbUTBRUS. p 

$vifion$ modernes. Il y a bien du ha« 
Tardé dans ce au'il avance ; auili les An«* 
(iens nous ont taifle trop peu de mémoi* 
res fur cet objet , dont ils n'ont eu que 
4es rot'ons fort imparfaites, 

5. J^jclaratio valons Moneta area 9 ar- 
gcmeœ , & aurea , qua olim apud Htbraos^ 
Gmcos , & Latinos 9 pracipjiè in ufu fuît f 
tjttfdemqiUy quantum JUri potuitj cum nofiri 
ficuUf anni à nato Chrifio M. DC. mom>^ 
id, ^nalogica comparatio. Item TraSatus 
de mtnjuris Longitudinum y quîbus olim Grct^ 
tt, Romani y Hebrœi, ac Pcreerini in/acien^ 
dis iiincribus pracipui funt ufi y Hifioriarum 
kSoribus fçitu ptrquam neccjpmum. Â la 
fuite du précédent p^ 177-^214. Ce Trai- 
té eâ tire principalement de Budi^ & de 
George jigticola ; Neutems ne rend point 
vaifon de l'évaluation qu'il fait des mon- 
Qoyes anciennes. 

6. Veurum aliquot Germanpmm utriufquê 
Jhçus hominum , propriorum nominum refii^ 
tudones , aç fignificationcs ex Etymis eorum 
i/tfumptct. ibid. pag. 115-231. U y a 
du bon dans ces Etymologies : mais en* 
core plus de douteux, & même de faux, 
Gotfijolc yOfxe r Auteur explique : Bene in re* 
bus divinis verfatus^ Divind ratione cautus, 
&e. figniâe conftamment Serviuur de Dieu. 
GodcUven ne veut pas aire Mollis ^voluptu^ 
ria, comme il le prétend, mais Chérie de 
Cieu. MaîfcalcustiLe& pas Limit^m Cujlo^^ 
niais Eqmli PrafiSus. 



lO PONTUS HeUTERUS, 

7. De libcrd Hominis nativitau y feu de 
JLibcris Naturalibus. Ibid. p. 143—199. It. 
à la fuite de Gabritlis Paùzoti traâatus de 
Nothis Jpunifquc filii^. Haga. Com^ 1655, 
I i^f Htuurus de fon ayeu n'a guères tait 
ici qu'abroger le livre du favant Cardinal 
FaUotti. Quelques-uns Tavoient blâmé 
d'avoir dreffé les généalogies de quantité 
de bâtards , & d'avoir raporté leurs grart:? 
4es aâions, dans fon biftoire de Bour- 
gogne ; c'eft , fi nous l'en croyons , le 
motif qui lui a fait entreprendre ce Trai- 
té; il y a tout lieu de croire que la qua!!' 
lité de fa naifiance entroit pour quelque 
çhofe dans pe motif. Au refte c'eft ua 
ouvrage peu lié & peu raifonné : l'Aiûf 
teur parle quelquefois comme s'il vivoit 
fous quelqu'une des 'anciennes monar?* 
chies : (/) il prétend thap. i€^ que le 
nom de bâtard eft honorable, Çc le prouve 
fort mal : s'il avoit mieux étudié l'Ecri- 
ture Sainte, (^) il n'auroit pas avancé 
çhap. 5). fi hardiment que Moyfe n'a porté 
aucune loi pénale contre les bâtards^ A 
fpn avis chap. 6. les anciens Allemands 
^ les Francs ont été trop rigoureux à leur 
égard : cependant il refpeâe les loix, (A) 

(/) Comme quai)d il dit Chap.7. In HominU nativitau 
mon tati^ Relligio, qiiâm Relligionis Prafiâi ( ^110^ ad nofi 
tram attinet matenam) potejuuan habent, qui ttiam unam 
fiu pîurcs finguUs y iris uxort* pirmàurtf, OM nk ducani 
prohihtrt poffunt. 

if) Voyez Veut. XXllI. t. 

(a) Je lie fçais & Pon ea dpit due |u|ant d*ufi ^crtrain 



PONTUS HeUTERUS. Il 

7CUt {ch^ip. 7.) que fur ce point châ- 

fuive les ufàges de Ton pays. Il ter* 

e fon livre par une llile des bâtard^ 

ilres 9 il ne s'accorde ni avec foi mêr 

(^voy€[fon chap. J.) ni avec la véri? 

, en mettant de ce nombre les Patriar- 

es Nephthali^ G^^st Af^^ 9 ^ Danf en« 

i il montra peu de critique , en adopr 

it le conte vulgaire , qui fait du Maitre 

s Sentences 9 du moine Gratien , & de 

erre Çome/ior trois bâtards 9 enfans d'unç 

léme mpte. 

Tous les Ouvrages , dont on vient 
e parler, hors le premier», ont été réii? 
nis ' fous ce titre : Opéra ffifforica om^ 
ma Burgundica , Aufiriaca , Éelgica 9 de 
^bus à Prindpibus Burgundis ctque Aufiria^ 
çis , qui BelgU imperarunt ^ pace ielloqus 
ÇeJHs» Infereuf ejl ejufdem 4^ vetuflate & 
nohUitate familiçi Habsburgiça & Aujiriacm 
âber JingularU. Açcejfereque de Veterum aç 
fui faculi Belgiù libri duo ; aliaque nune 
prtmiim Jtmul édita ^ opéra atque indujlrid 
Viri doâi recenjîta & capitibus dijiincla. £di^ 
uo uUima & auSior. Lov. Judoc. 'Coppenius^ 
16^1. fol. pp. 263. 460. & 144. /e ne 
compte pas une édition de la Haye, ijiy 
foL, qm n'offre qu'un titre rçnouvellç, 

fort €pnim« qui a publié en 1754, Le fils naturel , a» ^« 

rtttves de la vertu ; Comédie ( larmoyante ) en cinq nâes ^ 
en profe. Taris i \u Amfi, 1754. 16^ Cette pièce a 
fait &e>juix neurs que le Fus aati^el «fi uo ^ant quf 
Im pèr« ma bien dt dévouer» 



Ï2 PONTUS HeUÏERUS. 

fuivant la fupercherie afiez ordinaire aux 
Libraires, 

8. Hifiona Sueffionis Belgica. Cet Ou- 
vrage panit pour la première fois en 1649, 
& tut imprimé fur le Ms. qui fe confer« 
voit dans la Chambre des Finances à Bru^ 
xtlUs. Il a été fupprimé fur Tavis du 
Procureur-Général de S. M. ( Fopp. ) 

»,^ Hjfloirt d^ Martyrs de Gorcom. En 
vers flamands. Je ne la crois pas im« 
primée. 

Heuterus ^ifoit epcore elpèrer les Ou* 
vrages fuîvans, qui n*ont point paru : 

j3. LibcUus d^ OJ^cio Lcgati Cajinnfis ^ 
eu Traité du devoir d*un Héraut aÂrmes. 
Voytrk n. 7. chap. XI. 

y. Des Defcrîptions partiailières des 
Pays-Bas , du Duché de Bourgogne , & 
de la Franche-Comtë : Pierre Saulget lui 
avoit promis d'amples mémoire^ pour les 
dernièreçt 

ttT* Foyez les Prdiminaires de [es diffirem ou* 
vrages , & le n. 3- de la i.éd.p. 604. fif 676. Eflii 
Htft. Martyr. Ùorcom. L. I. c. Q,i. L. IlL c. 04, 
& L. W. c. 17. Petr> Opmeerus , de Martyrib. 
holl. Dec. L lib. 3. Sweertius^ 64a 650. Fol. 
/Indréyj^ 1 . 78a. Pétri Sweertii Necrolog. 649. 
650. Fop. 1047 -1049. I^^^ftb. Smy , ubi [uf^ 
iitfchr. d^r^ladt Déifia 17^9./'. 706. 707. 



**'ï*4^ 



«3 

Benoit 'Canjuwel, 

ÉToiT vl" Anvers, où il naquît veri 
i607é II fe fit Dominicain dans la 
tnêmë villel à Tage de li. ans. Après 
fon noviciat 9 on I*eiivc3iya feire fes étu* 
des de Philçfophie & de Théologie à Si* 
Ville ; de retour dans fa province, il fiit 
chargé de régenter les humanités au col« 
lège de Lire} enfuite il s'adonAa à la Pré- 
dication, & prêcha au moirïs feize ca* 
rêmes en diâ^rentes villes flamandes;, il 
employai les dernières années de fa viô 
«iux fonâioris de ConfeiTeur & de Direct 
teur, & mourut dani fon Couvent d'^/i« 
Vers le 3. août 1685. âgé de 7^5. ans. Oâ 
â de ce Père une 

Couru Méthode pour tOraiJbn mentaU ^ 
tvcc une Pratique pour la Confejfion. An^ 
Hrsy Corn. Woùns , 16®: Il y a quatre 
éditions de ce petit ouvrage^ 

as* Scriptotei Ord. Pfad. IL ôçR 



N 



Martin Uameg, 



Aquit de par ens Catholiques & hou- 
^ ,^nêtes \ Amfierdam le 6. mai 16^4. 
Ayant £dt fes bafies-cMes, il vint étudier 



i4 MÀktiN tlÀRNÈir. 
en Philofophie au collège du Pore à Ia>i^ 
vain^ & il auroit pu efpèrer un rang ho^ 
Horable à la promotion générale, sM ne 
fut forti avant la fin de fon cours , pour 
fe faire Dominicain. Il en prit Thabit à 
Bruxelles le ii. novembre 1650* j^ & il fit 
fa profeffion Fannée fuivante; Deux ansi 
après avoir achevé fes étydes de Théolo- 
gie, il revint à Louvain, où on le chargeai 
d'enfeigner la Philofophie aux jeunes reli- 
gieux de fa province; il prit dans le mè^ 
me tems le grade de Licencié en Théolo-^ 
gie dans l'Uni verfité de cette ville; aprèsr 
àuoi on le renvoya à Bruxelles , ou il 
frt fait Régent d'Etude, & Profefleur en 
Théologie II revint à Loiivain en i66q.^ 
& y reçut le bonnet de Doâeuf le 24. (ep- 
tembre de cette année. Enfuite il conti-. 
iiua fes fonôions à Bruxelles jufqu'eh 1672. ^ 
que le P. Jean-Thàmas de Rocaberti , Gé- - 
nèral de l'Ordre (dépuis Archevêque de 
Valence^ & Grand-Inquifiteuf d'Efpagne) 
fappella à Rome ^ & le retint pour lui 
fervir de focius & de Secrétaire par rap-i 
port aux Provinces d'Allemagne. De 
Rome il revint k Louvain en 1675., & y 
fit la fonâion de premier Régent d*Etudè 
dépuis le 6. janvier 1676. julqu'en 1679. 
Cependant il fit un fécond voyage à Rome 
Tan 1677. en qualité de Dénniteur géné- 
ral de fon Ordre- & il y donna fon {v£i 
frage pour Téleâion du nouveau Général^* 



le p. Antoine de Monroy. En 1678. il fî^ 
élu Préfet ou Infpeâeur des MifEonaires 
Dominicains en Hollande 9 & il eut cet 
eniploi trois autres fois dépuis. Le Cha- 
pitre de fa province tenu à Braine^U-Comu 
en Hainaut , le troifième dimanche après 
Pâques de l'an i68ô., Téleva à la chargé 
de Provincial^ qu'il remplit tellement à 
la fatiffaôion des iiens, qu'on la lui confia 
de nouveau au Chapitre tenu à Louvain 
le %6i avril 1692., & il Texerçoit, lort 
qu'il affiila 4ti 'Chapitre général de Rome 
en 1694. Il fuccéda au P. J tan- Antoine 
SAubtrmàht^ (mort le 22. décembre 1686.^ 
en qualité de Régent, ou Âflefleur de 1'^ 
troiu Faculté de Théologie de Louvain^ 
étant dès lors Maitre de Théologie dans 
fon Ordre. L'Archevêque Hiunbert de Pré- 
eipien le nomma Cenfeùr des Livres dans 
fon diocèfe. Enfin après avoir encore été 
ptufieurs fois Définiteur de fa province ^ 
& une fois Prieur du couvent de Bruxelles^ 
ce Père mourut à Louvain âgé de près de 
^o. ans le 22^ avril 1704. On voit fon 
tombeau dans la fale du Chapitre des Do- 
minicains de cette ville, avec l'infcrip- 
fion fuivante-î 

D: O. m. Hïc jacct adm. R^^ àc Èxî^ 
mus Pater F. Martinus Harney^ Amjlelù^ 
iamenfis^ conventûs l^ruxtUenJis fiâus y flu^ 
dU generalis Lovanienjîs Regens primarius^ 
linffMrum facrarum non ignarus, facrce for 



lé Marti W ^IarneV^.^ 

cuUatîs Profeffor Regius, (a) Archî^pijcàpd^ 
Us Ubrorum Ccnfor, Bruxellis prior^ CapituU 
gcmralis ^Definitor^ Revtrtndijfiîni Affificns^ 
Gcrmanm inferions iteratb Provim^ialis dig» 
mffîmus j MiJ/ionum denique jipôjiolicarum 
irinâ vice (b) PrafsSUs. Obi'u zz. aprilis 
iyo4. Reqmcfcat in paca 

Le P. Hamty ^ outre fa langue iriater- 
tielle, entendoit le François, l'Italien , & 
rErpagnol : il favoit auffi du Grec & dé 
THebreu : il étoît bon Théologien; & fans 
fe borner à la Scholaftique , cdmfhe lei 
Profefleurs vulgaires, il fe mit au fôit dd 
dogme, & fe lervit avanta^geûfemcht dei 
cônnoiflànces qu'il acquit dans ce demiei* 
genre, pour foûtenir les Décrets émanés 
du S. Siège dans tes controverfes du tems«i 
Par là il mérita les éloges des fouverains 
Pontifes, qui répondirent honorablement 
à its lettres par la plume de quelques 
Cardinaux, NouS aVons du P. Harney 

x/Epijiola apologctica ad R. admod. Pi 
jt. Petrum dt Alva & Afiorga ^ UBortm jtt^ 

biiatum§ 

(a) n felloit dire 5. taéuU. Regini du Aâftgou tès 
(P. Quitifti Eehard ont fait la même faute : Regiam ( di<« 
lênt-iU } S, Facultatis Lovanitnfis catfudram pubueo expo» 
fitam certatmài, eùm plurimi Uque tgngii viri éoncurrcrentf 
hravio omnium calculo dignus juiicatus reportavit, &c. Cet 
PP. ne Êivoient pas que les Chaires de Théologie « tant 
Royales f^OrdinaireSf ne Ce donnent à Lowtùn qu*à des Ec' 
ciébaftiques iëculiers. Il n'y a eu d*ekception dépu» pliit 
dé trois fiècles que pour le P. Luputi Augufiin. 

(b) Il 1*1 ixà quatre foiié . Vo/e< Uwnéméile 



r Martin Harné^. 17 

Mtdium, Juprema Inquifitionis Qualijicato^ 
nm, totius Rcligionis Minorum Patrem^ & 
Exprocuratorcm gçnemUm in Romand çuriâ^ 
frovincu^ Limmfa filium,&c.. dt ftcundâ cdi^ 
donc ejus Nodi indiffbluhUis , & publUatio^ 
ne liSclU , tui titulum ficit : Ctrtum quidm 
firux. Jo4n. Mommartius , 1664. 4^* pp^ 
80. Le P;. de Alva , dont j'ai déjà parlé 
T. //. 2,j±. ^73^, avoit tâché de rabaiflèr 
l'autorité de 5* Thomas ^ qu'il croyoit avoit . 
été portée trop haut par les, Dominicains i, 
fl avoir encore, entrepris de lui enlever, 
l^s principaux ouvrages pour les do;iner 
à d'autres Ecrivains. ; Le P. Hamey avoit 
fondu fur ce Cordelier dans trois Orai-^ 
fons latines, qu'il prononça è Lomaïtf. \^ 
a8. janvier., le 7. mars , &. le 4. août; 
1663., &.que l'on CQnferye en Ms. Le P. 
it jilva dénonça ces harangues à l'Interr 
nonce réi;dant à Bruxelles : fcm Ântago-i 
çifte prod^ifit fes pièces, &.foûtint qu'if 
9'étoit pas forti des bornes d'ime défenfii 
légitime. Alors le P. de Alva p^blia fort 
(^um . quid ,, oîi il pourfuivit fa pointe^' 
Ce dernier ouvrage fut attaqué par. le P« 
lanffens EUnga^ &c par la lettre du P. Han» 
iuy, dont il s'agit ici* . ^ : ^j 

; 2* Oratio in laudem DoSoris AngtUci D^ 
Thonuz Aqtânazis ^ diBa Loyanii iCySi &. 
Bmxellis i]6y^.^ nuticauSa. Projl. Bruxel'^ 
h ap. Peir^.van dt Velde^ 1685.. i6®' pp.^; 
I41. Le PV Hamey y montrç contre 1« 
fom. Vt B 



i8 Martin Harnev. 

P. Paptnbrouk que S. Thomas eft le feu! 
auteur de TOffice du S. Sacrement, Ce fa- 
vant Jéfuite , qui ne cherchoit que la véri- 
té, s'eft rendu aux preuves du V.Hamey. 

3. UObciJfanct raifonnabU des Cathotiqius 
des Pays-Bas par raport à la Ucturc de l'E" 
criture Sainte en langue vulgaire ^ examinée à 
fond y & démontrée contre les inadvertences & 
les hardiejfes de MonJUur A. A. ( Antoine Ar- 
muld) dans fon traité de la lecture de /'-£- 
criture fainte ; avec quelques pièces autentiques 
relatives â la matière. En flamand (c) An^ 
"vers, Henri van Dunwalt , 1686. ii°' II 
parut de la part des Défenfeurs ^Arnaud 
douze lettres flamandes contre le P. Har^ 
ney. Celui-ci compofa une Juftification de 
fon Traité , mais il ne jugea point à propos 
de la rendre publique; cependant il donna 
enfuite, 

4. De leHione GalUcce tranjlationis Novi 
Tejlamentiy ceu Moruibus imprejpe. Fragment 
tum è libro de leciione S. Scripturœ linguis 
vulgaribus, edito Belgicè, & Latine edendo ^ 
adverfùs quadam Jcripta D.Aruonii Amoldi. 
Lov. Joann.SaJJinus^ 16%^. il®* Ce mor- 
ceau fiit attaqué par André van der Schuure^ 
déguifé fous le nom de Chrifiianus Philire^ 

(e) Redefyche gehoorfaemheyt der Cathofyeke Ncdcrlanitit 
ht het Icfen der H, Schrifiuer in ghemeync tacU ttn ttroHàM 

ondcrfocht, cnde bewefen teghens de hefiiehe onSedaeh' 

tigheden van Monfieur A, A. in fyntn hoeck : De U ,Uciurë 
de V Ecriture StùMe ; mes fimmight authentifie ftuckea hi4t 
Ue dienende. 



Martin HARf^EÏ^. 1^ 

kàs^ comme je le dirai ailleurs , & fuivi 
de l'ouvrage entier du P. HanUy en La- 
Éin , intitulé t 

ç. De facrd fcnpturd tinguis vutgàrîbîis U^ 
^ndâ^ RadonabiU Obfêqumm Belgii Caihâ^ 
Sici. Lov» ffcnn van Overieke, 1693. ii*^ 
pp. 301.^ Je ne fçais fi c^eft 'contre cet 
Ouvrage^ ou contre Tun des deux prçce- 
dens, qu'il parut une brochure de 4. page^ 
to-4^- fans nom de ville, fans date^ &c* 
fous ce titre : Provocatio ad Ex. Pé Mdr* 
iinum Hamey proUBioru 5. Scriptum in lin^ 
plis vulgaribiiSy fa3a ab AUthophilo Onitrd^ 
jna Thcologo. L,a verfion dite de Mons^£at 
l'occafion & Tépoque de cette difputéi II 
n'y avoit eu- jufgués-là que des Protef- 
tans, qui ei|flent blâmé l'Eglife de ne pas 
mettre indifféremment la parole de Dieil 
xntre les maiiis de tout le monde, Per-» 
fonne, à mon fens, n'a parlé plus fage^ 
jDient fur ce fujet que M, de Fénèlon dans 
tine Lettre qu'il adreffe à M. de Sévé^ 
Evêque ^Jrrasi Cet îlluflre Prélat ^ 
'prouve 1°' que tous les fidèles ne font ni 
dignes ni capables de lire le texte facré 
avec fruit. (^Z) 2°* que les Paileurs doi*' 
vent travailler fans ceâe à les en rendre^ 
capables^ B l 

(<{) jfe déman^erois volonders à ceux qui ne convient 

Aent point de cette vérité, s^ils font bien perfuadés cme bi 

^jkébirt du Cantique de Salomon ne peut nuire à wéfvmtitu 

• S. Augîiftin ( de Spiritu ^ litt. e^ 4.) n*(hâit atturéinéat 

f «s de cet «vb^ 



é6 Martin Haunbv. 

6. Le P. Harmy a eu part à la pièce îm** 
titulée : Dcclaraùo triiwi Pravincialium Ja^ 
tri Ordinis Prc^dicatorum in Bdpoy doSrù 
nom Thomijlicam' txplkans contra DoSorii 
Hmntbd & fociarum tjus de Gratiâ fenttn^ 
iiam. Datée de BruxtlUs le 29. maf 
1693., Ç^) adreffée au £icré Collège^ & 
£gnée des PP. Harnty , Janjfens Elinga,' 
Philippe Durand, & Henri Collins, tous 
Dodeur» ou Maîtres en Théologie. Ces" 
Profeffeurs Dommicains foutiennent que 
le Dofteur Gomfnar Huygens, qu'ils appel- 
lent Caput eorum quitus doSrina nojlra dijpli^ 
cet, d'accord avec Hennebd fon collègue, 
rCa pas craint d'enfeigner, que les BienheU" 
reux , qui voyent clairement Dieu y àru Id 
même liberté pour mériter, que ceux qui vi- 
fcnt fur la terre ( Viatores : ) qu\ils en ont 
mime une plus grande, & quil ne leur manque' 
(pour mériter) que Vétat de yoye^ Ils ajou- 
tent que les vrais Thcfmifles ont toujours^ 
requis , pour mériter,, la liberté d'agir ou de 
ne pas agir pofitis omnibus ad agendum re^ 
quijitis, Gette Déclaration fe trouve dans' 
\qs ReJUxîones ad nuperrimam Dedarationent 
DbSoris Hennebd per Franc. Martin. Lovan.' 
Henr. van Overbeke,- 1701. I2°- p. 42-47. 

7. Oratio in exequiis R^ , Aràpliffinû, ^ 
Éximii Domini Martini Steyaert , S. Th. Fa* 

(e) Pendant la fameufe dëputadon du Doâeur Hennebd! 
i Rome , fur laquelle on peut confulter les Mém. Chrottùttf 
ÊF Boffnati^ttu du P. d^Avrigny, T. lU* 4^4i0« 



MAltTiN Harney. at 

fubatîs LovanUnfis DoSoris 6^ ProfiJJorjif 
regenûs y tum diœcefis Sylvaduunfis Apofiih 
fici Ficaru^ tum Confirvatoris privUcgiorum 
UnWerJitaûs ^ injignis Eçcltjm CoUegiata S. 
fttri Lovanii cum pottftatt gradus Acadtmi* 
cas confir^ndi Dccani , &c. Aat'ita Lovanii 
i^. april» lyoï. per P. Mart. Hantey , O. 
P. , dntehac bis Prufvincialem , Mijjiontw^ 
^uaicr PrafeSum ApoftoUcum. * . . . Lùvan. 
1701. ii^- pp. II. Item à la fuite de$ 
^phorijmes Thiolo^quts du même St^atrt'^ 
dins les dernières éditions. 

W Feuille mortuaire. Lifte Mit* des Prof. 
Dominicaim de Louvain. Èchard^ //. 765^ 
^66. 



Jean de Swaef^ 

NAtif de Middelbourg^ étoit Maître 
d'Ecole dans cette ville en 1633. 
lorfqu*il publia une 

I. Explication de la Prophhde de Salomon^ 
ou du Cantique des Cantiques y traduite de 
CAnglois de J. Cotton , Miniftre à Londre^. 
En Flamand, (tf) Middelh. A. de Latre, 
1633. Ii^* Le Traduôeiu" dédie cet ou- 
yxage au célèbre lacàues Cats, Penfionairç 

Bj 

{a) SaUmons ProfhetU^dat h» LUd der Ludânn,ver^ 
Uaari door Mr J. Cotton , Pndikèr dii Goddtlykûn, fFoorié, 
èintutt Londin* 



lia Jean dp Swaef. 

fie Dordrccht , ^ dit qu'il a été engagé â 
le mettre en flamand par le Treforier 
Evald Teellinçkj & par fon frère le Prédir 
Çgnt Giiillaumt Tedlinck. 

1. On a encore de /. de Swaefq^elque$ 
pièces de Poëfie flamande qu'on a infé- 
rées dans le Raffignol de ZéUùtde, (£^ â^ 
fjans d'autres Recueils» 

^pT ^Z]r^/ Rue ,99. 

(t) Pen Zteufchéti NachtegacL 



^i ' . ' LJ » ..'^ ' r T*- 



Samuel de Swaefy 

FRÈRE pu précédent, & rté comme lui 
k Middelhourg , vivpit en 1626. Il fe 
rendit habile dans la Typographie , dans 
la Gravure , & dans l'art de peindre les 
çaraâères. On a fon Portrait en taille? 
fiouce avec cette-, infcription : 

JEJl fuavls virtutis honos : fiibtimius effert 
Pofi necis & Mo/ni tela cruema caput^ 

|St au deflbus : 
Samuel de Sjtaaf : Se du la Mu s 4 

FAVE. 

Sedula Mufa fave cœptis juvenitihus ; otim 
Te dt{ce , fub lucem nobiliom feram. 

R. L. R rr. 

^cire cupîs Suavi dotes? age^ rejpice vuUum^ 
Manumque Jîgna perjpicace lumint : 



Samuel de Swaep. 23 
Kirandam cernes S culpturamJcriptaquCyMyJlc^ 
Templis facraffent quœ Jiiis jEgyptiu 

Jvfius Furtaus» 

On a de lui : 

I. Spécimen Artis Scriptonce; in ufum & 
tommoditatem JiuSofa juventutis Scriptum , 
uzlatum , & impreffum, MiddUb. Â van 
àr Hcllen , 16 19. fol. 

1. Traité de V éducation des Enfans , par 
fliuarque ; traduit du François (de Jacques 
Amyot) en Flamand, (tf) A la fuite du 
précédent. 

ftj* La Rue^ 99. loa 

{a) Traâact Plutarçhi V4n de Opvoedinght dêr KU^ 
éiren. 



Jean van den Steen , ou Joannes 
à Lapide, 

NOmmé autrement Jean Morel, na- 
quit à Anvers environ Tan 1596., 
y fut élevé dans une maifon de chari- 
té , & entra enfuite dans l'Ordre de 
Prémontré , auquel il s'engagea par les 
vœux folemnels qu'il prononça dans l'Ab- 
baye de Grimberg proche Bruxelles. Il 
Înt dépuis le grade de Bachelier ea 
'héologie à Louvain , & retourna à fon 
Abbaye pour y enfeigner cette fcience. 
Il y avait déjà aé chargé de la direâion des 

B4 



^ JOANNBS A ]LaPIDP. 

Novices, & en 1636. on l'en fit Prieuf* 
-e rz. avril 1636. il fut renvoyé à 
Louvain pour y remplir la place de Pré^ 
jEdent du Collège de Prémontré, qui va- 
ijuoit dépuis le 10. feptembre 1634. pa* 
)a mort de Jacques Fait ^ Religieux dç 
J*Abbaye de Nin^ove, A Lapide retourna ^ 
Grimbcrgle, ix. Juillçt 1644. ôf y exerçjj^ 
lie nouveau la charge de Prieur jufqu'à 
j[a mort arrivée le 31. janvier 1654. dan$ 
fa 59« ai>né<ç, Il avoit accompagné Libcrt 
de P'ajfe^ Abbé au Parc, d^ns la vifite d'un 
inonaftère de filles nommé Aldenberg dans 
le duché de Juliers , & Charles-Ferdinand 
' ite Fetafeo fon Abbé dans celle de TAb- 
})aye de S. Nicolas ûz. Fumes. On a d'-^ 
Lapide ^ 

' !• Comelîi Janfehii ^ Iprenjîs Epifcopi.*... 
Laudatio funèhris diSa..... in injigni EccU^ 
J^â CoUe^atâ D* Pétri 4. :^aii anno iGj^i. 
La)v. Jac. Zegers, 164I. 4®- pp. 42. Cette 
harangue fiit prohibée à Romel^ 23. avril 
1654. L'Orateur ne s'y borne pas à 
faire l'éloge de Janfenius : il comble dé 
louanges h Société des Jéfuîtes ; ce n'eit 
point là une contradiâion; ce n'eft que l'in*- 
trigue de la pièce: en voici le dénouement : 
Les Jéfuites^ s'étoieht fait un hohneut in- 
fini dans la république des Lettres qu'iU 
avaient éclairée par d'excellens ouvres 
de Grammaire 9 d'Eloquence, de Poëfié , 
d'Hifloire, & de Critique : ils avoient 



JoAN?iBS A Lapida. 2$ 
fcodu à TÊglife les fervices les plus im^ 
poitans, furtout en la défendant par de 
uvans Traités de controverfe, & en l'é- 
tendant par leurs travaux ApoftoUques. 
Tout alloit bien jufqu'en 1640. : mais cette 
époque lut le terme fetal de leiir gloire : 
elle alla malheureufement fe brifer contré 
VAugufiinus Cj^ii parut cette année. En décla*' 
tant la guerre à cet Ouvrage, les Jéfuites 
ternirent en un moment Teclat de toutes 
les grandes aôions qu'ils avoient exécu-^ 
tikts dépuis la naiflance de leur Compa« 
gnie. Le P. ^Avripiy parlant des pre- 
miers mouvemens que fe donnèrent à 
iLouvain le; Défenfeurs de Janfcnius , dit 
que >> le Père Jean de la Pierre , Préfident 
>>du Collège de Prémontré à Louvain^ fe 
>^ déclara hautement pour lui dans un dit* 
» cours qu'il prononça le jour de fon an- 
)>niverfaire, où. il préconifa fort fa doc- 
»trine &' fe$ vertus. 'y> Cet Ecrivain 
ajoute » qu'un Hybernois , nommé Jean 
v^SyrinUh^DoSieuT Lovanifte , le fecon- 
»da , &c. » Mais un. Préfidept d'un col- 
lège alors peu coniidèrable , & fimple ^ 
Bachelier en Théologie , tel qu'étoit le 
^. de la Pierre 9 avoit fans doute trop 
peu de crédit poiu* contribuer beaucoup 
à l'établiffement de la doftrine de Janfe-* 
nius : ce furent les DoÔeurs Fromond\ 
Sinmch^ Van Viarun ^ &c. qui jouèrenf 
les grands rôles dans cette afiaire. 



»6 JoANNES A Lapide, 

2. S. M. Tercjïa DoSricis Doclorum En^ 

tomium , dicium in umplo RR. PP. DiJ^ 

^Iceatorum iS* oSobris iS^i. Lavan. Jac. 
Z^tgtrs y 1641. 4°' pp. 43. Ce difcours 
ÎE valu à nôtre Auteur une place dans TOr^ 
dre des Carmes , que le P. Cofmt d< VU- 
Ikrs lui a accordée fort gratieufement j 
quand on réimprimera fa Bibliothèque , 
on y pourra rayer l'article Joujincs à La* 
pidty fans que fOuvrage en fouiïire beau- 
coup. 

3. II a fourni des mémoires à Sandcrus 
pour Thiftoire de TAbbaye de Grimbcrg. 

KT' Sandcri Chorog. ô\ Brab. T.IIL ult. éd. p. 
Ï47— 1 49. Le P. d'Jvrigfjy , M^m. Cbronol & 
Dogm. IL 1-^7. I48, Mém. envoyé de Grimberg^ 

"^ean van Wanray 3 

PRâxRE , ET Licencié ea Théologie ^ 
étoit Doyen de PEglife collégiale de 
;$*. Martin de Cranenbourg dans le Duché 
de Clèves en 1666., lôrfqu'il dédia à fon 
grand bienfaiteur Philippc-Guillaume, Duc 
de Juliers , &c, im ouvrage intitulé 

Hifioire de la Croix miraculeufe de Crânera 
hourg. Imprimie pour t Auteur^ En Fla- 
inand, (tf) 1666. \%?* pp. z6o. Cette 

(tf) Hifloria Sf Crufis Crarunhurgtnjts , cfit gronAêlick$. 
^ifihryvingc van *x ofiiu mirakclcujc Çn^S'iêdt tçt Crt^ 
^fnburch..».9 



Jean VAN Wanrav. £)r 
Croix nit trouvée en 1308., & placée 
àsBS l'Eglife , dont j'ai parlé. V/anray 
pafle légèrement fur ce qui la regarde , & 
«mploye les trois quarts de fon livre ^ 
prouver la préfençe réelle contre les Cak 
yiniflés. 

ttJ^* Tiré de cet Ouvrage^ 



Jacques Je Gat/3 ou Jac. Gaîus, 

F Ils d'un autre Jacques de Gay , naquit 
dans la petite ville de Hondfchot ea 
Flandre avant la fin du XVI. fiècle. Il 
^oit en 161 1; Régent d'humanités & Prin- 
cipal du Collège de Fumes ; c'eft tout ce 
5ue les Bibliothèquaires nous apprénent 
e lui ; fon petit ouvrage nous en dit aut 
tant : on m'a mandé de Fumes ^ mi'il en- 
tra, dépuis dans la Magiftrature ae cette 
ville 9 & que le 16. mars 1639. ^ ^^ ^^ 
premier Confeiller-Peilfioiiaire de la ville 
& Châteleiinie de Furfies. Le 14. mai'$ 
1656. on le mit au rang des Confeiller^ 
de la ChambrerMipartie , établie pour un 
tems à MaUnes en confèquence de la Paix 
de Munjkr. Comme il étoit alors danS 
Im âge aflez avancé, il y a lieu de croire 
qu'il ne pouflk pas fa dafiiète beaucoupi 
plus loin. Jacques de Gay étoit Poëte| 
OratètiiTy & JurifccHiful^e^ 



»3 jACi^UES DE Gay. 

On a de lui 

JDics géniales f^ vulgb Bacchanalia Jacobi 
4e Gay , JilU > Hondifcotam. Duaci ^ Pe^ 
trus Avrqy ^ 1611. ix?- Dédié à la Ré- 
gence de Furnes. Cefi un Difcours élpr 
iquent contre le luxe^ &: les excès de 
pouche* 

ff?*' Sweertius^ 36a. Vah André ^ 410. Mém. 
envoyé de Furnes ; je crains que le Penfionaire 
de Furnes ne foit wèrent du Kég^t dliumar 
nités. 



n 



Nicolas Bonaertf 



NE A Bruxelles en 1563. entra au 
noviciat des Jéfuites à Trêves en 1 5834» 
agç de 19. ans 9 & fe lia à 1^ Société 
par la profeffion des qujitre vcpux en 1 599f 
Après avoir epfeigné la Philofophie à 
Douai y & la Théolode à Louvain^ il paflk 
<en Efpagne , où il ht quelque féjour ; ôç 
il étoit en chemin pour révenir en Flan- 
dre, lorfque la mort le furprit à Fallor 
dolid le 9. mars 16 lo. dans ia 46® année. 
Ce Père avoit vécu d'unç n^anière fort 
édifiante : il avoit beaucoup de mémoire 
& de pénétration ; Sweertius , qui le coi\« 
poiflbit pj^rticulièrement , & le P. jiler 
eambe doutent {% perfqqne de fon t^ms V^^ 



Nicolas Bonaert. 29 
tarpaSé du côté du génie. Nous avons 
de lui 

!• Concio funcbris in exequUs Scnnijpmm 
GrcgoM Maximiliana , CàroU Archidudà 
àufiriit filià , habita Bruxtllà iS. deccftiiris 
anno iS^y. Brux. Rutgcn Velpius ^ '599* 
4®« pp. 14. Cette Harangue fot pronon- 
cée en préfence des Arcmducs jilbcrt &C 
IfabelU. La PrinceiTe Grigoirù-Maximiliennê 
étoit fiancée à Tlnfant PhiUppc ^ dépuiir 
Roi. , 

. 2. Érihvé Apoloff,t iù cutit de N. D. de 
Montaigu. Imprimée en Flamand & eh 
François : mais fans nom d'Auteur ^ de 
même que la pièce précédente. 

3. Hiftoire de la Pajfiàti de K. S. /. Cj 
iraduite de VEfpagnol du P. Lotus de la 
PalmaQéMte de Tolède) en Flamand, {a) 
Les Bibliothèquaires ne parlent point de 
cette traduâion du P. Bonaert^ non plu!i 
ipLC de la fùivante. Je ne fçais (juand el« 
les parurent pour la première fois ; elles 
eût été réimprimées à Anvers chez CorneilU 
Woons ^ 1662^ I2<>' 

4* Lt bon & le mawvais ufage de la Sainte 
Communion^ traduit du P. Louis de la Pat^ 
ma. \by 

A. Mare non liberum , Jive demonfiratio ju* 
ns Lujitanici ad Oceanum & Comtntrcium 

(4} HiJUrU van de PaffU Oiit Hêtre Ttfu Chrifi; over* 
^fufet uyt Luiçvicûs de ^almd » door P. I^ieol, Bonaert,^ 

(h) Chebruyck en mishruyck van de H, Communie > ter* 
éuii vyf£ud. de PMmâ, door P. Nie, Sonairi, 



s© Nicolas JioNAfeRt. 
Jndicum* En deux parties. Le I^. ^U^ 
gambc dit qu'on trouvoit dans cet ouvragé 
une profoiide connoiflance du Droit , de 
THiftoire , de la Théologie , & des bel- 
les-lettres. Il n'a point vu le jour, &c 
l'Auteur n'eut pas apparemment le tems 
de l'achever, le Mare liberum de Grotiuê 
qu'il attaque, n'ayant paru qu'en 16004 
peut-être moins d'un an avant la mort au 

JP. Bonacrt. 

( 

€26. 



Euftache à Straax^ 

RELIGIEUX de l'Ordre de S. Benoît 4 
& Prieur de l'Abbaye de S. Jacqiui 
de Lïïgt^ vivoit vers le milieu du XV» 
fiècle , autant que j en puis juger par lef 
rang qu'il tient dans une lifte chronolo^ 
gique deS perfonnes diftinguées que ce 
Monaftère a produites. Eufiachc a écrit 

In Regulam S. BcnediSi. Ms. dans ctf 
Monaftère. 

^ 03=" Fomagc LitUr, de deux Dénèd. de S. Maur^ 
il. 174^ 






it 

Jacques Dejpars, ou Jac. de 

L'Un des plus anciens Médecins origi- 
naires de nos Provinces, (a) nâauit k 
Tournai (^) vers la fin du XI V, fiècle. 
S'étant rendu habile dans la Médecine du 
tems, il parvint à être Médecin de Char^ 
Us FIL Roi de France , & enfuite de 
Philippe k Bon , Duc de Bourgogne ; ce 
fiit' apparemment ce dernier qui le pour- 
vût de la place de Chanoine & Trélorier 

(a) Le pîus ancien <;ueje connoiiTe, eft Robert dt Douaig 
Chanoine de Senlis » K Médecin de la Reine Marguerite dû 
Provence » femme de S, Louis, Suivant TAuteur récent , 
fpie je cite au bout de cet article , "i\ fut alTez &ge pour 
ne pas écrire dir la Médecine » & il eut le fecret de gagner 
aflèz d'argent pour fonder la Sorbonne. Ce dernier point 
éft faux : il eft vrat feulement qu^il fut Tun de ceux qui 
contribuèrent le plus à rétabMement de cette Maifon devé* 
nue fi célèbre : les autres furent Guillaume de Brai, Doyen 
de LaoTi y Geoffroi de Bar , Doyen de N. D, de Paris , dé- 

r s Cardinaux « & Guillaume de Chartres, Chapelain de 
Louis i aidé de leur fecours Robert de Sorbonne , { vil* 
lage du Rhételois , diocèfe de Reims ) Doéleur en Théolo- 
cie, fonda le Collège qui porte fon nom, en lîn» Voyer 
fe petit Di£Uonsûre Hiilorique de M. Ladvotat » r, Sor* 
honne, 

{b) Ceft ce qu*il dît lui-même dans l'Ôuyrage rt, 2. Eg»- 
Jacobus De/pars de^ Tornaco , Magifter in Medicinâ Pari" 
pus ^ expojul ad longum totuth primum Uhrum Canonis Avi- 
€ennx» incipiens anno Domini 1432. , &fniens anno 14^3* 
Ainfi Jean Kiolan ( Recherches fur les Ecoles" de Médecine 
ée Paris & de Montpellier , p. 170.^ a tort de prétendre 
qu'il étok Parifien.. fl eft miénx fonde à foutenir quM a eu 
»our éditeur Jacques Poncedu , qu'il dit aufTi Parifien, , 6c 
Médecin' de la faculté de Paris , quoique les Médecins d# 
/ Montpellier foûtiennent qu*il étoic de la leur. 



s* Jacques DbsparS. / 

de la Cathédrale de Tournai. Quelqiiei^ 
iins (c) difent qu'il mourut dans cette 
ville vers 1465. : d'autres prétendent qu'il 
vivoit encore en 1480. Quoiqu'il eni 
foit, dépuis la fondation de la Faculté de 
Médecine de Paris jufqù'àu XV. fiêde ^ 
il n'en eft forti prefqu'aucun Médecin qui 
ait mérité qu'on confervât fon norn^ (^J 
& Defpars eft le plus connu de tous» 
Nous avons de lui 

I. Glojfa intcrlineaiis in PraSkam jilexàfp' 
dri» Lugd. 1 504. jf* 

• %• Expta^ 

ic) Manfftt. f 

i \d) C'étoit quelque chofe ^'admirable que les Médeem^ 
^e Paris de ce tems-la : ils ëtoient célibataires, comme tous 
les autres membres de PUniverfité, la plupart Prêtres, flc 
prefque tous Chanoines. Ce ne fut qu*en 1305. qu'on ren 
ïuCi aux Prêtres Tentrée de la Faculté. Eu y entrant , Ûf - 
«bjuroient la Chirurgie comme un art indécent pour eux : ils 
ne vi(ito!ent point les malades, & fe contentoient de don-/ 
ner des confeils fur les maladies^ Ils étalèrent d'abord leurf 
fecours dans TEelire de N. D. Quelques malades s'y traî^ 
noient Jufqu'au Parvis : d'autres y envoyotent leurs urines^ 
6cc. d'autres enfin confultoient les Médecins par écrit , oa 
Dar la bouché d'un témoin de leurs fouf&ances. On Uf 
dans les Regitres des Chirurgiens de Paris que yets la fia- 
^u XV* fiècle,. en portant nTurine à un Médecin pour en 
^ juger, on lui bailloit un Carolus pour ce qu'il ordonnoit 
tt médecine de ficco rofarum^ J'ai vu Maître Taequet, Doc-. 
«i-teur.de Parix ,>« ajoute l'Auteur ,/» qui avoit trots crocs :; 
M en l'un étoient enfilées des recettes de Médecin^ dt fueço 
w> rofanm & de Diaearthami ; au fécond étoient des Or* 
H donnances pour des (aignées , & au troifième pour des clîT*. 
M tères. Or quand par une petite fenêtre qu'il avoit à fa (aie, 
M il avoit jugé ce qu'il falloit au malade , u tiroit de l'un des 
n crocs la recette pour la faignée» ou pour, la médecine |.' 
•I aînii ils j^enoient leur vie honorablement » au lieu qu'aUf^ 
«^jourd'hm ils, veulent aller voir les malades; 8p poiv «M 
n Carolus qu'ils «voient, ils ont un quart d^écu*»» 



Jacques GbsparI 3^ 

i. Explanatio in Avicennam ^ unà currt 
iexiu Aviccnna à fi cajiigato & cxpojîtoi 
lugd. Jokari. Tfefchcl ^ 1498. foL 4. voL 
Ce commentaire, où Ton ne trouve que 
des fubtilités dignes d'un ignorant .Scho- 
laâique , eft un tiflu de lambeaux pris de 
^alun 9 de Rhafis ^ & de Haliabbas* 

3. Expojitio fuptr CapituUs^ videlicei de 
fegimînh ejiis , quod comcditur & hibitur , 
^/7. & de regimine aquœ & vihi VIII. Do3r. 
il* fin j. primi Aviunnm : de quitus rmlld 
ftr Jacobum ForoUvienfim iàventa ejl erudi-^ 
tio. A la fuite de Jac. Forolivienjîs Ex^ 
fôjîtib irl primum Avicenna canojiemé f^- 
tut. OSav. Scotus y 1518.^/. 

4. Sttmmuta Jacobi de Panibiis , per àU 
fhabetam ^ fiiper plurimis remediis ex ipjîus 
Mcfiie abris excerptis. DaniS un Recueil in- 
titulé : Dhi Mefueviia» DoBorum drtis peo^ 
me (de la Médecine) cognominui Canônéà 
UniverfaUs divi Mefiie de confôlationè medici* 
narttm^ &c. Lugd. Anton, du Ry ^ Ï52.3* 
petit inriT,. Goth. UOuvrsge, dont il s'a- 
git ici, eft de 19. pages; e'eft un Diâio- 
naire de Recettes , dont voici les deu:^ 
derniets articles 2 Fermes octidurUf qui 
funt in auribùSj oleum de nucleis perjicorum^ 
& oleUm be/iediâié Fenarum orificia aperii 
àlmm philofophxirum. It. réimprimé aved 
Jficobi de Dofidis Promptuarium Medicina^ 
Vifutus^ apudJuntas^ 1576^/0/^ It. av«€; 

Toifi. VU C 



54 Jacques Despars. 

Alphonfi Bertocii Mechodus curativa. LugiL 
Jac. Fabcr^ 1589* ^^^" 

5. Invtntarium feu ColUBotium Rccepta* 
rum omnium medicaminum ^ confeclionum ^ 
pulverum^ pilularum^ tmplajlrorum ^ unguen* 
torum , oUorum , & aUorum cuivis ufui rc^ 
ftryandomm. In-^^P' oblong , fans date , 
fans nom de ville, &c. 

6. Excerpta di Balneis. Danjs le Recueil 
de Fcnife , fur les Bains, p. 352. 

fiy Préliminaires du n. 4. Mangeti Bibliotk 
Script. Med. IIL 446. Hift. de V origine & de» 
progrès de la Chirurgie en rrance^ Paris ^ 1749* 
r. I. fio-aa- 39. 40. Le Moreri de 1760. letut^ 
f.ïoi. 



Pierre van den Brugge, ou Petrus 
de Ponte ^ ou Pantanus, 

ÉToiT DE Bruges^ où it naquit danf 
le XV. fiècle. Il firt furnommé VJ^ 
veugle , parce qu*il perdit la vue à Tage 
de trois an? ; ce qui ne Tempêcha pas d*ac* 
quérir beaucoup de favoir. Il parcourut 
diiïcrentes provinces , tantôt fouffi^ant les 
fuites de l'indigence dans laquelle il étoit 
né, tantôt recevant des préfehs, ou gag- 
nant à inftruire la jeuneile de quoi ie ti^ 
rer au moins de la mifère. Enfuite il s'é- 
tablit à Paris, où il fe fit honorer & eC- 
timer par fes travaux littéraires. Il y fleu« 



^^ôk en 15 14. , & il y étoit mané dé-» 

plis plufieurs années avec uile femmes 

-"ien née , dont il eut quelaues enfans. 

1 y avoit alors vingt ans qu'il enfeigqoit 

publiquement dans TUniverfité de cettd 

"^ille, employant chaque jour fix heurei 

à fes leçons : il avoit déjà publié trente lî^ 

Vres , & n*avoit aucun Mécène eh Fran-^ 

^e , quoi qu'il eût fôuveint dédié fes Ou^ 

Vrages à des grands , & qu'il leur en eyit 

t>ré(enté des exemplaires propreméiit i-e-« 

liés , fans en avoir jaifiais reçu aùam bien* 

fait. Ceft qu'il n'aimoit point à flatter^ 

iugeant ce métier indigne d'un efprit no-^ 

ble & bien fait , quoi qu'il n'ignorât point 

<ïue c'étôit l'unique moyen de plaii'e^ Il 

nous dit lui-même qu'il n'avoit point d^au^ 

tre proteâeur que J. C. j en qui il àvoit 

tais toute fon efpèrance : qu'il ne poUtoif 

déguifer la vérité , qu'il préfèroit lé Vrai 

i Futile ) rélevoit la vertu ^ rabaîflbit iô$ 

"^ices , déclaroit la guerre aux voluptés ^ 

& recommandoit toujours la piété & l'a-^ 

mour dé la religion : enfin qu'Amateur' 

de llionriêteté & de la probité, il ri'écri^ 

Volt rien qui pût bleffer l'une & l'autre ^ 

^ qu'il méprifoit fouverâînement toitt ce 

JÀ eft vain & dangereux. Voici ceux dé 

^es ouvrages qui font parvenus à tm QOtk* 

'^iffance i 

h Jinfuei Liicahl Phdffaiidi cuiti Adn(h 
^îoncfamiliari &pcllucidd. Parif. 1 5 î x* i a«^ 

G % 



36 Pierre Pontanus. 

!• Pétri de Ponte , ceci , Brugenjîs , u 
comparanda Genovefeum ; Poëma de laud 
hus divce Genovefes. Parîf. G. h Rougt 
1511. 40- Ceft ainfi que ce Poëme e 
marqué dans le , catalogue de la biblioth 
que du Roi de France Y rtSc^S. Dans 
Moréri de 1760. on marque : Genovefc< 
libri IX. j' Carmen. Parif. apud Dionyfiu 
Rofcium , 1 5 1 !• in-S^' 

3. Petii de Ponte, Cœci , Brugenjis , Eci 
ga X, hecatojlicha , ad Carolum Archiducs 
Aufiriœ. Gandavi y 1513. 4°' It. Par 
Dionyf. Rofcius. 

4. Petii de Ponte , caciy Brugenfis , p^ 
ma & fecunda Grammatica Artis Ifagoge;^ 
Felicem de Ponte , fuum primog^nitum , in 
prejfa Parif. cùrâ & fumptibus Dionyjîi Rq 
cii Bibliopolœ.^^.. 1514* 4^' It. fous ce t 
tre : Duplex Grammatica artis Ifagoge , i 
todem miiltis locupktata fchematibus. Pan 
Ambrof. GyrauU y 1517. 4°* Oh lit dai 
Touvrage même : P. Pontani.... Gran 
maticce Artis pars prima , oHo fuccinSis à 
rempta capitibus ; ejufdem nuper locupUtOi 
cura, adJeSifque quarto (capiti), ubi opt 
vifum ejlj tejlimoniisé Parif. Ambr. Gyrauà 

1518. 4^- Pontanus adreffe ce livre 
{^s écoliers; dans la Préface il attaqi 
Defpautïre , qui l'avoit repris fur la quai 

tité d'un mot. '- Ejufdem fecunda pa 

Grammaiic(Zy undecim dirempta libris. Pan 

1519, 40' Dédiée au Chancelier AntM 



Pierre Pontanus. 37 
<& hat. On trouve à la fin des vfirs de 
l'Auteur à Jean de Bourbon^ où il apprend 
par quel accident il avoit perdu la vue 
à l'âge de trois ans. Ces vers font affez 
mauvais , auffi bien que d'autres qu'il 
adreffe à fon fils aîné , Parifien. 

5. Apologia in cçs qui pUraquc divini Sa* 
^rificii vocabula & finfa perperam ufiirpant , 
fi* ohjlinatis fuis crroribus pcrtinaciter inha^' 
Ttnt. Parif. Joan. LambertuSy 1516. 4*^- 

6. Pttri Pontani Ars Vcrjificatoria , Jîmul 
6" Acuntuaria; adjbidiofam PoUmonii (Granv 
matici) laboris juvmtam. Parif. 1510. It. 
liid. 1519. & 1Ç38. & 1543* Les deux 
dernières éditions font plus amples, & 
plus correâes que les précédentes. 

7» Pari Pontani liber Figurarum , tant 
Oratoribus , quàm Po'étis , vel Grammaticis 
^ceffariarum , duo JiiccinSh compleclens ca^ 
fita; cum recnminationc in Advcrfariitm, 
fanf. Ambrof. Gyrault , 1 5 IQ- 4*^* L'Ad- 
verfaire , dont il s'agit , eu encore Jean 
Dcfpautère , qu'il pouffe avec beaucoup 
de force, en lui adreffant à lui-même cette 
feponfe, où il fait de grands éloges d'E- 
''^fmc , & de Jacques le Febvre ô!Etaples* 
J'ignore la date des ouvrages fuivans. 

8. Carmen de ab'uu & reditu Pacis. Pa^ 
n/! Jod. Badius Afçenjîus. 

9. ^Sabitifera Conjejfionis Erudido Pétri 
fontani , cœci , Brugenjis , decem & oSo 
pmita conjiderationibus ; ad Felieem Pon* 

C 3 



^8 PlERRlS PONTANU?. 

fanufft^ fuum pnmqgcmtum. Pari/. Nic^^ 
Puprç^ fumptib. Joh. Parvi & Bern. Auhry^^ 
ffi'4^f pn vers & en profe. 

IQ, Parœmia , Gallico §r Lapina f^mo'^ 
f^ç çQnuxm^ Parif. ^®t 

05* Samferus, dç flrugenfib. 68. Sfuecrtius, 
63% Fal, Andréa 757. 758, Le Moréri de 
1760. Lett. P.p. 467. 468. citant l'AïS verfifii- 
çatoria de IÇ Auteur ^ fes vers à [on fils imprimé^ 
dans fa a< partie de fa Grammaire , & D. Li* 
fort , ^in^Hlartt^s liijl. & Litt. T. ///. 



Henri-Phili^on de Hautecour, 

F\is aîné de /etf/i PkiUpon , feigneur 
de Moritç^r^cr , & ^Elifabeth Ba^in • 
(oug deux de ramilles nobles & ancien-r 
nés , pâquit à JP^cA^ ^ bourg de la baffq 
Nprm^die à 3. ou 4. lieues SAyrançhts^ 
le ç. feptembre 1646. Ses parens , qu| 
fuivpient 1^ religion P. R., l'envoyèrent 
âgé de p. ans à Saumur ^ qù il fit en fijç ^ 
^ns fes humanités fous la conduite du fa? \ 
vant Tannegui le Febvre. Ayant été reçu ^^ 
^rAçadèmîe en 1661., il y étudia en Phi-? 
lofopbie fous Edenne Gayjfîn » & Jtat% 
pr}itty ^ y prit le grade de Maître-ès-Arts n 
en 1664. ; après quoi il fit dans cettQ 
Univerfité des leçops de Philofophie à la 
place de Robert Çhoilet ^ qui fut appelle 
\ Çénhe^ Enfuite il s'appliqua à la Thépr 



^^:-W^f: 



Henri-Philipon de Hautecour. %9 
1^ & aux langues Orientales. On le 
& AfiniAre de Saumur le iz. novembre 
Ï671., & il exerça cette fonâion jufqu'au 
18. mars lôyy, qu'on le donna pour Col* 
lègue à Etienne de Brais ^ en qualité de 
Profeffeur en Théologie. L'Académie de 
Saumur ayant été abolie par ordre de 
Lom XIV. au mois de janvier 1685., 
nôtre Auteur obtint le 21. février fuivant 
la liberté de vendre fes biens, d'emporter 
lt% rteubles , & de fortir du Royaume. 
^ D arriva en Hollande le 7. février 1686. 
On lui offrit bientôt une place de Minif- 
tre à Déventer , & un pofte femblable , ac- 
compagné d^une Profefïïon de Théologie, 
. à Abddelbourg. Il préfera une chaire de 
cette fcience, qu'on lui préfenta dans l'U- 
oiverfité à^^Franequer le dernier mai de 
la même année , & y prit le bonnet de 
• Doâeur environ quinze joufs après. 
J^y^xit rempli (es devoirs de Profeffeur 
.teûpit par fes leçons, que par des exercices 
pt^lics & particuliers l'eipace de 30. ans, 
4 fut atteint le 25. oâobre 171 5. d'une 
apoplexie, qui l'empprta le 30. du même 
mois âgé de 69. ans. Campïge Fitringa 
4i|i fit une Oraifon funèbre. U avoit 
i^oufé vers 1673. Hélène Perroteau^ fille 
\ yPun Avocat de Paris ^ laquelle mourut à 
\ ''framqwr en 1689. lui laiffant plufieurs en- 
' £tiis, dont il ne lui a furvécu qu'une fille, 
" mariée en 1709. à Ifaac Lamigue , Minif- 
^ C4 



4© Henrt-Philipon de Hautecour. 
tre de TEglife Wallone de Leuvardc. En 
1696. il s'étoit remarié avec Louift-Maur. 
fiutu VHuilliir ^ Dame de Chalandeufe, 
Pourgiiignpne , qui mourut le 27. mars 
171 1. Il a eu de ce dernier mariage 
une fille nommée Hmr'utterSufann^^ Nous 
^vons de H. P. de Hauueour : 

!• Dijfenatio de Myfierio Pietatis ^ ad la-^ 
çum /• 77/72, ///• iC Franeq. JoK Gyftlaar^ 
1689. 4®' 

2. Diffenatio ad Oraculum Gemf. Ilh 
|i. Franeq. 1689. 4®- 

3. Dijjertationes de Symholo Apofiolito^ 
Francq. 1691— 1692. 4^- It. fous le titre 
de Difquifîtia de Symbolo f&ç. Âmjt. I702, 
40- fans nom d'Auteur. 

4. Diffenatio de Peccato in Spiritum Sanç^ 
tum , ad Marc. JIL 2,8^ %^. 30. Franeq^ 
1702. 4®* 

5. Diffenatio ad hifioriam Damoniaci à 
Çhrijlo fanati , Marc. Vh i-'ZO. Franeq^ 

1704. 4^- ' 

6. Differtatio de Lege. & Euangdio , ad 
Joh. I. ly. Franeq. 1706. 4°* It. Ibid^ 
1710. 49- 

7. Controverfiarum de Religione brevi£tnu^ 
^ynopjis^ Franeq. 1709. 12°' 

}^ Vmmct^ Athcn.Frif.iA%''-({&'èx 

)^^ 



4ï 



Guillaume JJflorff, 

RELIGIEUX de l'Ordre de S% Brigitte, 
né vers 1650. > prononça fes rœiuç 
au monaâèrë de N. D. du Mont-Sion ât 
Ç^fu le 23. pôobre x667*, ôc fût long* 
tcms employé ià enfeigner la Philofophi^ 
& la Théologie* dans cette maifon. Il fut 
enfuite durant fept ans Procureur général 
de fon Ordre à Rome y & il s'acquitta de cet 
emploi avec beaucoup de foin. On lui 
! cofifia encore la direâion des Brigittines 
I ^ Koudtwaur (4) proche Boifltduc : mais 
L fcs PP. Brigittins ayant été obligés tfabaiv* 
i Amner ce lieu, &, s'étant retirés au vil- 
\^t ^Hoboquc y OM Hobokeji près d^^- 
^^s, fouhaitèrent de Tavoir pour leur 
Siçèrieur : il fe rendit à leurs défirs, 
l^ ^i qu'avec beaucoup de répugnance, & 
^yant gouverné ce monaftère avec autant 
^ charité que de zèle & de prudence Tet 
; Nce de trente ans , il mourut d'une manière 
^fiante le 13. août 1723. Il a publié 
Saptia PcrjfkSionis y id tfl ^ Sentenna ex^ 
,^ta ex Revclasionibus Scraphica M. Bir^ 
^t<z ^ ifi hunç ordincm pra Jin^U^ anni 

(«) Ce monaftère fut fondé en 1434. par une Dam« 

^i&mée MUU de Camptn , qui en (ut la première Prieure, 

' ^ ctojs qu'il étoit pour des Brigittins & des Brigittines^ 

: ySjJ« tous, ou prefc^ue to^9 cçii^ ^e cet Ordrç vrm ^ 



l 



'Il 



4ft Guillaume Alstorff. 
diehus redaSa , & occurrend Euangclio adap* 
tatiz per GuiL Aljlorff^ Ordinis S. Birgitia, 
Monajleriorum S. Maria ad Aquas FrigidaSp • 
& S. Maria ad S. Crucem in Hobokcn 
Priorem ^ ^. Theologùe Profejjonm tmtritum. 
Arav. Joanrus Paulus Robyns ^ 1711. 16®» 

05* Hartzheim , 339. ex commentariis Pétri 
Wacbterèdunck Birgittani Colonia profe0. 



Henri Bat en y ou Henricus de Maliniss 

AINSI NOMMÉ parce gu'il étoit na» 
tif de MaUnes 9 vivoit vers la fin 
du XIII. fiècle, comme il paroit par 
la Lettre qu'il écrivit à Gui de Hai* 
naut, Trèforier de la Cathédrale de Liège ^ 
qui fut élu Evêque SUtrecht en 1301. 
Jienri fut Doâeur en Théologie , & Chan» 
celier de l'Uni verfité de Paris. Le titre 
d'un de fes ouvrages nous apprend qu'il, 
étudia l'Aflronomie , & qu'il demeura 
quelque tems dans la ville de Fe{ ^ oii 
cette étude étoit fort cultivée de fou 
tems. Il fut auffi Chanoine &: Chantre 
de la Cathédrale de Lilge. Il paroit que 
les Mathématiques & les matières de 
Philofophie furent le principal objet de 
fon application, 
n, Speculurri Divinorum , & NaturaUum 
^ fuommdam^ Ms, chez les Chanûines-Re* 




^ 



Henri Baten. 43 

fpSS0t9 <le s. Martin h Louvain. It. à 
fMAxdcy^ ,de Tongtrloo , &c. Ceft un 
Ouvrage, divifé en dix livres , oh TAu- 
fetit(pour me fervir de fes termes) traite 
lie la connoiflTance des Etns Divins intcl^ 
feSuels y & difcute les principales quef* 
tiens de la Philofophie de Ton tems. Il 

f Y traite auifi de la Mufique. 

t . &. EpijloUi ( ou Epijiola ) ad Guidonem, 

i ffannonia Comium. Ms. au Vatican T. 

f fV. zi^i. avec TOuvrage précédent. 

y. libif introdu^orius ad judicia Afirola^ 

ui à M. Hcnrico de Mattna in urbt Ftu 

à l^àpjiç dans la Bibliothèque de «y, 

/\q^ Ceft apparemment de cç livre 

qu'qntend parler le Mariri de 1740., lorf- 

^'ii dit que Hmri Battn démontra les 

^^treurs 4ç^ TahUs Agronomiques du Roi 

^^fhanfi. 

fST Fah Andr6^ 34a. 343. Lt Moreri d^ 
1:^40. & IIÎ2. (Ces Auteurs difem peu de 
j^tûTe.) Sandpri Bittkth. Be/gica Ms. IL 154, 
fitôf Montfaucon^ Bibh Bibliotbccar^p. io6« 

iPiern ^Dorés ou Pet, Auratus^ 
ou Deaurafusj 

IIJ'ÊTOIT POINT de S. Pol en Artois^ 
JL^ comme Tout cni Fcni de Locre^Sweer* 
^^ f^êlki Andri^ & ie ?• U Lon^^ 






44 Pierre Doré. 

mais SOrUans ^ où il naquit vers 1^ ^ 
du XV. fiècle. U entra dans l'Ordre ^^ 
S. Dominique à Blois environ Tan 15' ^^* 
Son noviciat fini , on l'envoya pourfiii ^^ ^^ 
fes études à Paris; il y étoit en Licer"^^^ 
en 1530. & 1531., & il eut le oJ^^i^^^^^^. 
rang entre vingt-huit Licenciés le 30. j^^^^^ 
vier 1532. Après avoir enfeigné quelqr^ 



Uxù% ht Théologie au couvent de S. /<i^^' 
ijucs y il fut élu premier Régent d*étud^^^^» 

de la même maifon au chapitre tenu 

JDinan en Bretagne le i. mai iî39* ^^^^A 
ans après il affifta en qualité de fecon^^ 
Défimteur au chapitre tenu dans la vill^^^ 
du Mans , étant alors Prieur du couvenT 
de Blois. Ces fondions ne rempêchè— -^-^ 
rent pas de vaquer au miniftère de la^^ 
Chaire , qu'il exerça dans les principales^- 
villes de France , dans un tems où Thérè— ^^ 
fie commençoit à infefter le Royaume^- 
Claude (U Lorraine j premier Duc de Guifc^ 
& ft femme Antointtxt dt Bourbon^ filles' 
du Duc de Vendôme , prirent le P. Dor^ 

{)our leur Prédicateur & leur Confeffeurr 
e Père après avoir prêché le Carêmes^- 
dans une Êglife , faifoit fouvent le foir^ 
une conférence dans la Chapelle domef— 
tique de fon patron. Son affiduïté & fs. 
bonne conduite le firent chérir particulière- 
ment du Cardinal de Lorraine (^Charles ^ kt'f^ 
chevêque de Reims,) & de fon frèr» 
louis ^ Evêque de Troyes; il gagna mêm^ 



Pierre Doré. 45 

l*rféaîon du Roi Hmri IL & de la fa- 
mille Royale. En 1557. il prêcha un 
Carême à Châlons-fur-Marru^ & il s'y infi- 
flua fi avant dans Tamitié de FEvêque 
hromt du Bourq y que ce Prélat vouloit 
favoir continuellement chez lui. Vers le 
même tems le P. Dort îxxi élu & inftallé 
Prieur du Val-dts-Choux , Abbaye qui eft 
Chef d'Ordre dans le diocèfe de Lan* 
P^^ (w) près d^ Chdtillon. Il ne pa- 
^oit pas toutefois qu'il ait quitté l'hàit 
<le Jacobin ; car tandis qu'il jouïflpit 
^e cette dignité, il alloit de tems en 
^^ms au couvent de Chdlons y où il s'é- 
toit refermé une chambre. Dans {q% def 
^ères années il fe défit de ce Prieuré, 
Ci fe retira au couvent de 5". Jacques de 
^arii y oîi il mourut le jour de l'Afcen- 
fion, 19* mai, 1569* 

Lifte de fes Ouvrages: 

ï. Les voyes de Paradis cnjiignées pat 
nofirc Sauveur /. C etijbn Evangile. Lyon^ 
Franc. Jufl ^ 1537. i6°' It. Ibid. Jean PiU 
lehofie^ 1586. i6^- It. Paris y Jean Petit ^ 
1538. 1 6^* It. Ibid. Ant. Bonnemire ,15 46W 
x6^- It« Rouen y Romain de Beauvais^ i6lO« 
^ x6®' avec le fuivant pp. 478. 

(tf) Commencée eh 1193* par im frère Convers de îa 
Cnartreufe de Louvigni, nommé Viard^ & dotée par Eu* 
des lîl. Duc de Bourgogne. Vidrd donna à fes Religieux 
des ConiHfutions fort relTemblantes à celles des Chartreux « 
i^Wc furent dépub conârmées par le Pape Momrius lU^ 



4lS t^iÈfeRfc Dokii 

2. Les Allumtttts dit feu divin peut faire 
ardre Us cœurs humains en t amour & crainte 
de DUué Paris, Jean Petite IJ[}8. i6®* 
It. plufîeurs fols avec le précèdent, lu 
Traduit en Latin : Scintilla Divini amôris^ 
hoc eji , fabriU Rédemptionis tioflra ekerci-^ 
tium.i... Colon. Conr. Butgenius , i6iié 

^, Le Collège de Sdpiehce fondé eh tU^ 
niverjîté de Fer tu, auquel s*eji rendue Efcotr 
liire Madelaine , difcipk & apoJloU de Jifusi 
Paris ^ Ant. Bonuemïre ^ ïï39' ^*^' I^» 
Ihid. Jean de BrouiÙy ^ 1546. i6^* pp^ 
400. It. Douay y Balth. BeUïrè^ ï598* ^6*^ 
It. Traduit en Latin : Collegium Sdpiendà 
fundatum iri Univerjitate Virtutisé Colom 
Richard. Kuickius, 1606. l6^* 

4. V Image de Vertu , dlmdnfirarU la pet' 
feBion & JainSe vie de la B. Vierge Marie f 
Mire de Dieu ^ par Us Eferijftufes tant de Pan* 
eien que du nouveau Tejlameni. Paris, Hie^ 
rofme de Gourmont , 1540. ii^* It. Ibidi 
Oudin Petit ,& Jean Ruelle, IÇ49. ii°* It.' 
Ibid. Gilles Courbin, 1559. I2^* It. Ibid* 
Gabr. Buon, 1560. ii®- It. tbid. EJBenné 

Grouleau^ ^559* & 'ï^9' '2^* I^* ^^^* 
tlicolas Bonfons , 1588. liP' pp. 816. 

J. V Arbre de vie appuyant les beaux lys 
de France, ou font mis en lumière les hauùs 
tiitres ^honneur de la Croix , avec les Odei 
&^ Complaintes, &c. Paris, Jeary Foucherg 
1541. IIP* 



Pierre Doré. 47^ 

6. Dialogue inJlruSoirc des Chnjliens m 

ta foy , ejpiranu , & amour en DUu. Par- 

risj Denys Janot ^ ^542- '6®' Goth. pp* 

551. non chiffirées. ' It. Avec la Pajîon 

Je Jijus félon Us qiàure EvangcUJles.. Paris ^ 

f Jtan Ruelle j 1566. l6®- It. Ibid* Ara. Bon* 

nemh-i, 16^* L* Auteur en parlant ici du 

Sacrement de Pénitence, reconnoit là né- 

ceffité de s'y difpofer par l'Amour^ 

7. La défloration de la rie humaine , avu 
la àfpojhion à dignement recevoir le S. Sa^ 
trônent y & mourir en bon Catholique ; avec 
U Sermon fiinUre faiB es exiques de feu Mef 
fn Philippe Chabot y gra^ Admirai de Froncée 

[ fms, Jean BrouUly, 1545. 16*^ It. Ibid^ 

,^ Cuil. Thibouji , 1548. l6°- ÎU Ibid. Jean 

\Riulk^ 1554. & 1561. i6^* pp. 38}. It. 

ilfU. EJlUnne Grouleauy 1556. 16®^ Dédié 

à Loyfe de Bourbon , Abbeffe de Forucvraud. 

8. La célejle Penfee^ des grâces divines ar* 
^Jee y ou font déclare^ les fept dons du Se 
offrit ^ & la manière de les demander à 
Jiieu. Paris ^ Jean André y & Jean Ruelle f 
1^43. Il®- pp. 318. It. Ibid. iidemy i')'^6^ 
Uo- Dédié à Marguerite de France y fille 
•ïni^ue de François L Cet ouvrage eft 
pieux, & bieA écrit pour le tems. 

9. Paradoxa F. Pétri Aurati y DoBorîs 

*ieologi ordinis Pradicatorii y ad profligandas 

^refes ex D. Pauli ApofioU epijlolis feleclay 

^^^ebtSabilibufque SS. Patrum firmata ujlimo^ 

^Wif, ^Parif.Joes de Brovilly y 1543, I2«- 



V 



48 Pierre DorÊ; 

pp. 791, On trouve au bout r Ai Phi^ 
lofophiœ Chrijliand^ candidatos in Panjicr^ 
cœnobio Exhonatio , où le P. Dore dit qu^i^ 
avoit expliqué toutes les épitres de S. Pa^. 
au couvent de S. Jacques. L'Ouvrage ^^ 
dédié au Cardinal François de Toumon. 

10. Le Livre des divins tén^fices ^ ^nfi^^ 

, gnant la manière de les reconnoifire. Jv^^ 
C information de bien vivre ^ & la cohfoU^^^ 
tion des afflige^ j Jelon qu'il ejt comprins a^^ 
Pfalme XXXIII. de David , qiâfe commence • 
Benedicam Donûnum. Paris ^ Jean Ruelle > 
1544. ii<^- pp. 301. Jolie édition. UAu--;;^ 
teurdit nettement, au bout du livre, qu'i — * 
t& natif d'Orléans , & profès -de Blois^ 
— Le fécond livre des divins bénéfices y ou ejT 
amplement expliqué le Pfalme Davidique Cil. 
Benedic anima mea Domino. Ibid. Idem 

1569. ii«>v . 

11. Le Cerf fpirituel exprimant lé faii 
déjîr de Vame d'efire avec fon Dieu , felo 
qu'il ejl injînué au 'Pfalme de David XLI^ ^ 
quife commence : Quemadmodum dejîderat cer — ^ 
vus. Suivi de FAdreffe de régaré Pécheur ^^ 
contenant Vèxpofîtion du Pfalme pénitentiel g ^ 
Miferere mei Deus. Paris ^ Jean Ruelle 
Ï544. i6®- pp. 608. L'Auteur dédie 1 
première- pièce à Sœur Renée de Lorraine 
-Abbeffe de S. Pierre de Reims ^ dont il ù 
dit le Père fpirituel : &C la 2^ â Sœîir Re- 
liée de Bourbon y Abbeffe de Chelles, nièce 
de Louifcj dontî'at parlé plus haut. 

II. /- 



jPiERRE DOR^. 49 

' . ii. La Miditation devou du bon Chrejiun 

jir k fainS Sacrifice de la Meffe. Paris -^ 

^emRutlU^ 1544. i6°* 
\^ i^. La Croix de Pénitence^ enfeigna/u la 
H^rmè dé Je corifèffer; avec U cry du Piratent 
^fiunu au Pfalme Péniteneiel .* De frofiui'- 
^bSs clàmari. Paris ^ Jean Ruelle ^ 15454 

^ - 14* X^ première partie des Collations royal^ 
^c^i contenant Cexpojition de deux PJalmeS 
P ^^ayiiéques j, e'éjl a fçavoir ^ du XXIV. & 
i "fûsf xxrï. : en Pung U Chevalier errant 
f ^^Ej^^ Jon bon chemin : en Vautre U Chtva^ 
I ^<Ker hardy fuit la lumière qtii le coruluiS. Pa* 
l *3Èf , René Avril'i Jean André ^ & Jean Ruelle^ 
jk546. 16^' pp. 419. . Dédiée à Claude de 
^^Hfhmnei ïhxi deGuifCé — ■ — Secondé partie é. é 
^^^^nlénant le trefpas du Roy des Chevaliers 
^hreJBwiSy mort au liS d^ honneur en la Croix , 
*'^iw? qtte David Fenfeigru au Pfeaume XXI. 
-^eus, Deus meus y rejpice in me. Avec un 
^NmvU Office de Defponfaâon de la B. Vé 
^^téik. Ibid. lidem , 1546. i6®* pp. 308- 
vèïÈéè h, Antoinette de Bourbon ^ femme 
^ IXic de Giufe , qui avoit obtemi de 
^^atJlIL qu'on chommât la fête des Fian- 
;^i^es de la S*« Vierge. La dédicace 
%W^& à^éttc lue pour les faits qu'elle ren^ 
ferme. 

l^i Lé Papitagé de U Brebi humaine , 
l JuoH que fenjeigne k prophète David aii -, 
^tîti Pfeaume : Dominus régit me, AveC 
Tw. FJ. D 



50 Pierre Doré. 

Vanatomu & myjlique defcripdon des mem 
ires & parties de nofire Sauveur Jefus-Chrijl 
Paris y Jean Brouilfy , 1546. 1 6°' It. Ibid, 
Jean Ruelle y 1554. 1 6^- 

16. Les Triomphes du Roy fans pair ^ avei 
r excellence de PEglife fon efpoufe , & leui 
noble lignée , félon que David Venfeigru ai 
Pfcaume XLIV^ : Eruclavit. Paris ^ Jeoîi 
Grouilly y 1548* lé®- 

17. La Conferve de grâce réquife par h 
Prophète David au Pfcaume xv, : Confervû 
me Domine. Avec un doux Chant confola* 
tif de Pâme fidïle , extrait de UEfcrfptun 
fainSe. Paris y GuiL Cavclat^ 1548- l6°v 

1 8. Cantiques déchante:^ a rentrée du Trks; 
Chreflien Roy Henry JI. & de la Reynefi 
femme en la ville de Paris Van iS^S. Avîk 
la Sympathie & accord des vingt lettres la> 
tines de f Alphabet. Plus , Hymnes , Odes 
Thrènes , & Cantiques du mefme Autheur 
Paris y Jean Ruelle, 1548- i6°* 

19. U Arche de V Alliance nouvelle ^ t 
Tefiament de nofire Sauveur /• C , corae 
nant la manne de fon précieux Cqrps ; con 
tre tous Sacramentaires hérétiques^ Paris 
Jean Ruelle, 1549. I2°- pp. 466. Bell 
édition , avec une Dédicace au Roi Hen 
ri IL , oîi Ton trouve quelques faits d 
ce tems-là. 

10. Le nouveau Tefiament d^amoùr d$ n% 
tre Pert Jéfus-Chrifi ^ fîgné de fon fang : ai 
trement fon dernier Sermon faiSt apre\^ la Céi 



Pierre Doré. 51 

fâ Paffion. Où font confiuécs plu-' 
'rkfits. Pans , Jtan Ruelle , 1556. 
654. Belle édition. Dédié à la 

[de France, 

j La Pifcinc de Patience : avec te Mi'^ 
Patience^ Paris , Benoifi Privoji , 

I i6o- 

j Oraijbn panigiriqiie pleine de tônfola* 

jfour trh-hauU & tris^puiffant Prince 
de. Lorraine Duc de Guife ^ décédé 
iSSo. ( pp. ^o. ) Avec la douce 
Davidiqiie ouïe en Jbn Cantique 

, y qui commence : In convertendo y 
Le Remède falutaire contre les Jcrtl'» 
confcienu. Paris ^ Jean Brbudly , 

ÏAnti'Calvin 9 contenant deà± Difenfes 
mes de Ut vérité du S. Sacrement & 
facrifice de r Autel ^ contre certains faux 
wrtis de ta- boutique des Sacrameniaires 
hérhiques y mis ait vent , & feme^^ 
ins lieUx de ce Royaume ^ au fcàn^ 
fidèles & pufUlts. Avec un Traiclé 
}fur$ & Grâce J faici pdr manière- dt 
y pour appaifer la confcience peu^ 
mort. Paris 1 5 5 1 . 1 1°' It. Ibid. 
^velUy 1558. 11°- pp. r88, 
VObJirvance de Relipon Chreflienne y 
Vexpofition du Pfalmt Davidique 
ïéy qui c&mmence : Dixiy cufiodiani 
Reims y Nicolas Bacquenois , 

D 2 



^^ PiERtLE Doré. 

%^, Dialogue de la J unification Chrejlii 
entre nofire Sauveur /. c. & la Samarita 
Paris y Jean Ruelle j 1554* 16®* 

26. Adunatio pracipuarum maxeria 
fparfim contentarum in diverjîs lùcis Epi 
larum D» Pauli Apàjlali^ &€• Parif. f 
etnt. Sertenas y 1555.. i6®* lU Ibid. j 
Bohnemirey 1557. i6^' Le 1?. Dorez 
vaille ici iur k plan de Derus le Q 
treux. 

17. La vit & mort Chrejlienfie y extfi 
des Epifires de S. Paul , contenant la c 
trine plus neceffaire à un Chrejlien de fça 
& pratiquer. Reims, Nie. Bacquenois, 15 
1 1®- 

18. La TourtereÙe de Fiduitéj en/iign 
aux Veuves comment doivent vivre en 
ejlat y & les confolani en leurs adverjîi 
auffi les OrphUins^ Reims , Nie. Bac^ 
nois y 1557* i(P' Itr Paris , veuve J 
RuelU y 1574. 16^* 

29. La Victoire de toutes Trihûlatio, 
extraiSe de lafainSe Efcripture^ & des L 
ieurs de rEglife. Reims , Nie. Bacquem 
1558. 16^' It. Anvers, 1558. 16®' It. . 
ris , Sib. Nivelle, 16°' Pignare la i 
des ouvrages fuivans : 

30. Les Soupirs de Vame fiJ^U. Pari 

3 1. Dialogue entre le Samaritain & Dii 

32. VEfpirance djfurie. Paris. 
\l. Le Pajfereau folitaire. Paris. 
J4. VOraifon du Prophku David ^ 



Pierre Doré. 53 

du Pfalmt LXXXVÎ. , qui ft com^ 
mm : Fundanunta tjus. 
3J. Œuvres de Pinitence. 
«. On çonferve dans la Bibliothèque de 
fb J" Génhihe de Paris : La Fin du ton Ca- 
Colique f montrant comme on hiy doit ayder 
(n IZn mort. Par frire Pierre Dore , DoSeur 
' «? Théçlogie. Cbmmenc. Le Sage en fin Ec^ 
(hfitftique àdmoiujlant un chafcun de ce que 
ànit faire devant fa mort. Ms, in-S^' Cotté 
M. /4. Cet ouvrage paroit être fait à 
Fuiàge des Curés, &ç autres (jui exhor-^ 
tentles moribonds. 

87" La Croix du Maine , 393. 394, Locrii 
C4r(w. Belg. 693. Snvecrtius , 61 a. Val. ^n^ 
^6, 735. Scriptores Ord. Prad. IL 203—206 
U Long , Bibl. Çacra , 703. 



jP/>rr^ van Bafel, ou Petrus 
JSa/elius, 

AUtre Dominicain, natif de Gand, 
& profes du couvent de la même 
*îlle, pu U eft mort le 30. mars 1689., 
^é de 58. ans. Il a donné au public 

Gloriojum iUufiris Ordinis Cifiercienfis Li^ 
'^^mtt iti utroque çrte fuaveoUnti virtutum 
^^fihSitatis gtrmirie femper fioridum^ Gand^ 
^Édi^ M^}^9 1671. 40- 

If*' De Jongbc , Bdgium Dominic. 109, 

P 3 



îïï*#-t*. 



S4 



François Joyeulx , 



TROISIÈME Dominicain 9 profès d' 
couvent de Gandj d'où il étoit nati 
jcomme }e précédent. Le P. Joy^ulx re 
içut dans fon ordre le titre de Maitre ^ 
Théologie, & exerça quelque tems Teir 
ploi de premier Régent d'étude au Cou 
vent S Anvers. Il s'appliqua conftammen 
aux exercices de pieté , & travailla beat:: 
foiip à étendre la dévotion du Rofair^ 
Ce Père mourut le ig. février 1707- 
apr^s avoir publié 

1. Jnfiruçlion pour réciter dévotement à 
Rofairç. En Flamand. Gand, Jean Danc 
kaert ^ 1696. iz^- 

2. Nota in Tranfiationem Belgiçam Na^^ 
Tejlamenti nuper Embrica evulgatam. AntV 
Ex offic. Cnçbbartianâ 9 apud Franc. Muf^ 
1er y 1701. Il®- pp. 171. Contre la ver 
fion flamande du N. T. par Gilles de JPÎttc , 
^Ofit il fera parlé ailleurs. 

83^ Dejonghe^ 186, 

' ' . ' ,||.',P 

Jacques de Heinricourt, 

GENTILHOMME du pays de Z%S] 
dont le nom porte à croire qtfil 
étoit du village SHemricourt j ou ReM^ 
court en Jtïàsbaye proche Warern. Son père 



Jacqots de Hemricourt. 55 
éxoûGilUsy feptième fîls de Thomas d'Hcn> 
ricmn; fa mère nommée Idi d' Abcès ^ 
était fille de Jacques d'Abits , & de M 
Mofn* Jacques de Hemricourt fut marié 
deux fois ; il -époufa en premières noces 
Françoife y fille de Pierre Mifon^ drapier 
46 Lii^j &c en eut un fils nommé Gilles ^ 
iQ[m lui a donné dès defcendans. (tf) Il 
te remaria enfuite avec Agnès fille de Flr- 
ry de Coir, Chevalier., feigneur de /îtf- 
we&«, & veuve de Jean de Lavoir, dont 
3 n'eut point d*enfans. Ayant perdu fa 
;feconde femme, il demanda d'être reçu 
parmi leç Chevaliers de S. Jean de Jim-- 
^w, que nous nommons aujourd'hui de 
Maite , & obtint ce qu'il défiroit ; au refte 
il ie contenta de pratiquer la régie, fans 
participer aux révenus de l'Ordre. Ce 
wn Chevalier mourut dans un âge fort 
?van<;é le i8, décembre 1403. & fut en- 
\ j terré k Liège dans une Chapelle de la Ca- 
j Aèdrale , dite la Chapelle des Clercs , oh 
ûa lui drefla un magnifique tombeau avec 
hvL effigie , & l'Epitaphe fuivante : 

Clâ^Jl mejjîres jakes de hemricourt , che^ 
Vafie 4^ lordene foins johan de jhUm , ki en 

^ (i^y Gilles ëpo^Ta d'abord Jeanne fille de Jean Boeleau, 
.^ Maiùg Chtvdliet , qui fut tué à la bataille de Baffe-^Ure» 

fn ||7i,: eniuite il fe remaria* le même Jour que fon pè^ 

, ^9 arec Agnès d^ I^avolr » fille d'Agnès {a belle-mère , qui 

<)ûl.(bnita un fils & une fiUe, Enfin il époufa en troifièmes 

' p5fés marie Blehen , fœur du feigneur d'Abées , & fille de 

Gôiefioit Chevalier , feigneur d^Abdes » Qc en eut encpr« 



ij6 Jacques de Hemricourt. 

fis veufvus & anciens Jours entra en la dur^ 
rpUgion fur fon propre patrimoine fans pren^ 
dre Us binfai de celi & trepaffat lan de 
grce M. ÇCÇC. & trois le Ktlll. jour el moisi, 
de deç^m. 

Sts armes font : d'argent au f^utoir de 
gueules , brifées en cœur d'un écu d'ar? 

(;ent à la croii^ d'azur. Nous ayons de 
ui : 

Miroir des Nobles de Hasbaye, , compof^ 
$n fomie de Chronicque^ par Jacques de Hem^ 
ricourty Chevalier - de S. Jean de Jemfalem^ 
Van H* çcc. LUI. , où il traite des génial 
logies de l'ancienne tj^oblejfe de %iige Qr des 
environs, dépuis Van iioz. jufques en Van 
9338. Avec Vhijloire des guerres civiles du* 
dit pays , qyi ont duré Vefpace de quarante^ 
cinq ans j (^b) & le Traitfé de paix , qui 
fut conclue enfiiite defdites guerres. Mis du 
vieux en nouveau langage, enrichy d'un grand, 
nombre d$ figures efi taille^douce , & dédié à, 
Monfeigneur le Comt^ ( Jean-Gafpar-Ferdi- 
nand) de Marchin, (& de Graville,) par 
k S^ de Salbray. Brux. Eugène- ffenri Fricx, 
16 j^, fol, pp, 375. Le texte de l'Auteur^ 
imprimé en Italique , occupe lès colonnei 
extérieures : la verfion en ftile plus mp- 
derne, forme les colonnes intérieures , &; 
eft en petit Romain ; je ne la trouve 
pas fort exaâe. V Abrégé des guerres d'A-t; 
wans ^ & de Waroux , imprimé dç la xnê^ 

(^} Dépuis 1290. îuTqu'en 1331, 



Jacques de Hbmrigourt. jjr 
pme manière, prend depuis la p. 3x7, 
ivfqa^k la p. j6i. Il eu Aiivi de quel^ 

3m traité^ de paix , &<p. L'Ouvrage de 
. mriçQurt a été d'un grand fecour$ ià tou$ 
ittos Généalogiftes. Chrifiophe Butkcns avoit 
«u deflein dç le publier avec ijne Pré- 
^^ce, des notes , & un fùpplément de fa 
^çon ; l'exemplaire , qui contient ces ad- 
orions, eft entre les mains de M, Fer* 
^upn )^ Echevin H Anvers. 

85* Voy\ les Prélim. de cet Ouvrage , & les 
/^.^ 38. 176. 177. fif^. 



Nicolas Rofhameij 

NE DANS le Comté de Henntberg en 
Franconie, régentoit les belles-let- 
ttes ï Dévemer V2Ln 1591.; il fut dépuis 
Refteur de TEcole de Tiel dans la Guel- 
A'e; eiifuite Précepteur des enfens d'un 
pentiljipmme , nommi, Jean de Munjier à 
^^ge. Après avoir beaucoup voyagé, 
apparemment avec (t^ élèves , il fe reti- 
ra à Voorburg près de la Haye ^ où i( 
^ofeîgnoit encore les langues Latine Se 
I^iançoife en 1650, dans un âge fort avan» 
Oé^ liùihamel e^tendoit la Poëfie Latine, 
coaiaie il Ta fait voir par les pièces 
ayantes : 

J. Pegajus Auriacus , Jive -P/acpnium in* 
^ta & almc^ Açademm Ljfigdimo-BataYCf^ 



F 



SS NiGOLAS ROTHAMEL. 

Lugd. Bat. NicoL à Dorp , Anno cl 
foc. XXX. III. Offob. 

2. Triumphus in Naumachiam & mem 
rahilem vicloriam , quam claffU Batava jj 
Fœderata Refp. rcportabat ad Schaldis oflL 
anno ch. hc. XXXlp X. fepumbris. 

3. IJier triumphatus y id eji ^ continua 
bclli Germanici , aufpicatb fufçepti & adti 
nifirati à S^nnijfimo & inviSijJimo Su^cona 
Gothorum , & Vandalorum^ Rcge Gujla 
Adolpho y &€. Cum Expcditionc vern 
(inni cIo. Ijc. XXXII. à Rheno per A 
ricum agrum fufçcptâ ad Danubïum , vci 
heroïco.... confcripta. Hagct Com. typ. l 
dovici Beeckevclt. 

4. Expeditio cajlrcnjis , fufcepta aujpii 
tby vcrejam adulto j anno ch. loc. XXX II 
pro Fbto*' gratuUuorio diSa illuftrijjimo 
inviUiJfimo Principi Auriaco , x?. Fiidcn 
fltnrico , Çomiti Najfovia , &ç. 

fT' fleyii Daventria illufirata , p. 531, 



Jojje Claerbouts 

Oete Flamand, né à FUjpnguf^^ i 
^ félon toutes les apparences , affo< 
^ là Chambre de Wiétoriqiu ^ pu Soçi^ 
Poétique , établie danç ' çettç ville, 
fileuriiToit après le milieu du dernier £ 



p 



■r- 



JossB Glaerbout.. 59 

cle, & il a publié en fa langue les piè? 

ces fiiivanteç. 

l I. Rijouiffance au fujtt de la P^ix con* 

^ fàu entre V Angleterre & les Provinces-U- 

lïies des Pays-Bas. (tf) Flejfinfftty J. van 

^den, 1654. 4P- 

2. Le. Siège & la priji dç Middelbourg ^ 
^e. Relation Tragiçomique. (i) Middelb^ 
^•Smidt y 1661. 4^* 

)• Le Veau y Comédie badlm*^ (^) Cht:^ 
^*Timmers y i66x. 4®* 

4. Ore^o , ou rinnocenu opprimée , Çt 
f Infortunée S itine 9 Tragédie, (d) Ibid. 4®- 
ç. Chanfon fur tair : Quiconque a Dieu 
' four lui 9 ne doit point craindre l'homme, {e) 

6. Autre fur l'air r Cefi VEfptit faine 
fui fait dire à DUu : Nôtre Pire. (/) 

jy' LaRue^ 116. 

^(tf) Bly-^^vndig Vertoogh of Vruie^Vnugt tufftn Engt* 
f**/ tn de SederUndcn. 

[hS PrQef'hly'tyndig Vertoog op U Btltgh en Owerg^ta^ 
f4tii tdiidplfiurgh , enu 

UYKaff, Klupfpd. 
• (rf) Oir</^, ofvçrdrukte Onnofelheyt» <a de famp{dlig€ 
^iiina, Treurfpel, 

( g ) Jéiedt op den fin : Die Godt heeft tôt fyn huHp * «/«• 
^^Mt hem'kmder doet. 

{/) B^efereyn op den regel : T« U werck vad Godee 
Çe^ te roepen Abha Vader, 

4y J^aniel VincentiuSf 

i, "" 

ÀBiLE Avocat, naquit vers xôjS* 

,^^ . apparemment à Middelbotirg , & s'ér. 

||l>^ appliqué particulièrement à la Poëfiç 



<îo Daniel Vincentius. 
flamande y devint Tun des membres de 
la Chambre de Rhétorique, ou Société Poë^r 
tique de cette ville. U vivoit en 1730. 
On a de lui 

I. Une pièce en vers^ inierëe dans les 
Etre^nes (tf) préfentées à la Société dont 
je viens de parler, p. 50— 51, 
. 1. Diverfes autres Poëfies flamandes , 
fur des morts, des mariages, &c. En feuil? 
les volantes. 

3. Un Remercîment en vqts à PUrrc 
de la Rue , Auteur de la ZélanJe Lettrée ^ 

2ui avoit publié les Poëfies de fa fi}le^ 
n 1730. 
85=' La Rue, 104. 

{a) NUtnfJ4ersgifi aan MUttU Redenhofi 



Annç-I^arie Flncentiusy 

FIlle du précédent & de Marguhnte 
van Berkel, naquit à Middelbourg le 
18. feptembre 1697., & y mourut le 23. 
mai 1739. Elle s'étoit mariée à Page de 
l8. ans avec Jean Huyge , Négociant dç 
la même ville , de qui elle eut une fille 
qui a furvécu à fa mère. On a SAnne^ 
marie ViHcentius 

Des Po'éfas poBhunus {a) qui ont été 
publiées par les foins de M. Pierre la Ruc^^ 
Middelb. Michel Schryyer, 1730. 8^* 
• ST' La Rue, 104, 

(41) NagclatêM GcdîgtcM van Juffrwwe Anna ^arU 
Vinccntiuf» 



6i 

Henri Schotanus, 

TÏROir SON nom du village d'0/a#- 
f€hoo£ dans la Frife feptentrionale , 
où il naquit le i< mai 1549* ou 1550. 
Il portoit aufiï le furnom d'J^ Surringa i 

Îiu venoit de {e% ancêtres. Son père 
emardin , ou Baeimkc van Schoot j etoit 
tm fermier 9 fils d'an Capitaine , qu'on fur- 
nomma 9 à caufe de fa haute taille , le grand 
Gabimus : (ce Capitaine périt avec ks gens 
dans le lac de Slooun , & fa mort dé- 
rangea beaucoup les af&ires de fa famille.) 
Sa mère fe nommoit Jeanne Ruynen. Il 
perdit fpn père fort jeime,,& donna dès 
ion enÊince des marques d'un génie pré- 
coce, ce qui engagea fon tuteur, nommé 
Sarre Idcuii^es^k le taire fervir de Précepteur 
à fes énfkns , beaucoup phis âgés q|ue lui, 
iorfqit^Ù n'avoit que fept ou huit ans. 
Ayant pris au logis quelque teinture de 
Çtammaire, fà mère, qui alla s'établir 
à Gfûningue , l'y mît au collège de S. 
Martin 9 gouverne alors (a) par Nicolas N. 
iu>mme tevant & éloquent, qui fut dé- 
truis Profefleur à Marpôurg. Ses bafTes- 
ââfles finies, if exerça durant quelques 
jttmées la fonâion de Précepteur dans la 

«1 iWoif U mort 4c Retnêr Pradiniut arritéc k iS. 



^2 Henri Schotànus. 
famille d^Iargci; après cela devenu Go-^ 
vemeur d'un jeune Gentilhomme ^ noi 
mé Jean Coeners ^ il alla voir avec lui l^ ^^^i 
Académies étrangères. D'abord il étucS^Sa 
en Droit à Louvain , y prit le grade *^c3e 
Bachelier en cette faculté , (^b) & y ^Fxif 
Doyen des étudians de fa nation, qui c3é- 
meuroient enfemble dans cette ville, ^^^ 
y formoient une efpèce de collège. .^\vt 
bout de trois ans , il pàfla avec fon élè^'^^e 
à Douai , & y continua fes études <Je 
Droit fous les Profeffeurs Bo'ctius E^^d ^ 
& Vibrand Broufiin , fes compatriotes- 
Dans le même tems il parcourut la plxi- 
part des villes de Flandre , de Brabarm't 9 
& d*Artois. De Douai il alla en Francre, 
& il étudia quelque tems à Orléans , pÎE' it 
s'entretint aux dépens de deux jeunes fisi- 
gneurs, l'un Flamand, l'autre François 1 
dont il.étoit Précepteur ; & il prit àa.'t^^ 
cette Univerfité le titre de Licencié ^n 
Droit. S'étant mis en chemin pour iré^ 
venir en Frife , il s'arrêta à Paris ^ & X. 
trouva le célèbre Cujas ^ qui voulut l'*^ 
procurer une place de Profeffeur à Boup^^^ 
deauàc ; je ne fçais S'il accepta ces offre ^ • 
mais û eft sûr que s'étant mis eh me:^ 9 
il fiit dépouillé de. tout ce qu'il avoit p^^ 

(i) M. Vriemott dit qu'il s'^toit attaché à la Relî^»^** 
Prétendue Reformée dès fon féjour à Groningue ; (i cr^** , 
eft, il aura fait de faux fermens à Louvain & à Dw^^*^"' 
où dès-lors les étudians étoient obligés* de jurer qu'ils ^V»*^ 
▼roieot toujours la foi de TEglife Catholique-Romaine. • 



HéNRÏ SCttOTAT^ÙS. ^3 

^^^ Armateurs qui le rencomrèrfent près 
^Calais ; ce malheur Tobligea de fe re- 
^0" à Anvers , oii il fiit quelque tems 
^^i)rreôeur d'Imprimerie chez Plantin; il 
^ en cette ville la coimpiflânce de quel- 
^pes Minières, de quelques gens de let- 
^es, & furtout du fameux Philippe Mar- 
^^m de S^ Aldegbnde. Enfin en 1583. il 
*^nha dans fa patrie , où Ton parloit 
«iès-lors d'ériger une Univerfité, Il fe ren- 
^t Tannée luivante à Leuvarde , s'y fit 
Recevoir au nombre des Avocats du Con-* 
^il fouverain de Frife, & fit pendant les 
"Vacances de Pété des leçons publiques 
*wî les Inftitutes dans la fale des Domini- 
cains. La nouvelle Académie de France 
1|««r ayant été ouverte le 29. juillet 1585. 
"^choumus fut Tun des fept Profefleurs 
^lî^n y établit , & il y enleigna le Droit 
m& collègue durant près de onze ans. Au 
tpmmencement on le chargea encore de VE^ 
ionamie publique , qu'il exerça en veillant en 
ôiême tems fur les mœurs des étudians. (c) 
En 1596. on lui aflbcia JuUs Beyma^ puis 
fuccemvement Jtan à Sande , & Marc Ly- 
Uama. H refufa une place de Confeiller 

(r) B leur fûfoit réciter les prières publiques » & rendre 
M^pte des prêches auxquels ils avoient aflifto ; il avoit aufli 
. ^^ de là leébre de la Bible pendant les repas , & des 
^Wlies (te CatèchiTme , qu*bn diftribuoit entre les écoliers. 
I4 Succefleiir qu'on lui. donna, ne fut chargé qiie du ibin de 
k tible; il s*éleva alors des brouïUerics» qui firent défertec 
f«lipli tenis rUniveriîté. 



^4 HÉNki SCHOTANUS. 

à LcMvardcy & mourut après deux jdurii 
de maladie le mardi li. janvier i6oj« 
âgé dé 54. ou 55. ans. LoUius Adama^ 
Doâeui- en Droit, & Profeffeur en Phi- 
lofophie , lui fit une Oraifon funèbre. Il 
âvoit été Redeur de l'Uni verfité en 1 587. 
& en ï 595. Sa femme Girtmdt Poil y fille 
de Mtinard Poll^ ancien Echevin,& Bpu]> 
guemaitre de Leuvarde^ Itd furvécut 15^ 
ans, & mourut le 15. mars 1620. , dansr 
fa .6o« année. Il en eut fix enfans, entre 
autres Mtinard & Bernard Schotanus^ cjuî 
fui vent, & Marguiriu Schotanùs , qui épouia 
tin Prédicant de Frife. Henri Schotanùs 
étoit un homme d'un caràâère doux & 
humain ; il étoit fort laborieux ; pendant 
tout le tems qu'il fut feul Profeffeur en 
Droit à Franequer, il faifoit deux leçons' 
publiques par jour , & il exerçoit eiicoref 
îes étudians par des thèfes qu'il faifoit foû-; 
tenir au lo^is. Dans la fuite il fe bornsf 

Î)refque uniquement à ces exercices, ôfi 
es continua jufqtfà la fin dé (es jours. 

On a de lui t 

, I. Dijputatioms Jtiridica^ Frarieq. MffAi 
Radaus , 1598. 4®* JuUus à Beyma eut 
part à ces pièces. 

2. Schdeamis redivivus j Jivé ComrnentariuS 
Erotematicus aut Paratitla in très priores li* 
hros Codicis. Franeq. ^gid. Rad<?us, lôio* 
ii«* Publié par Timaus Fater, dont je 

parlerai 



Henri Schotanûs. 65^ 
parlerai ailleurs. Cet ouvrage fut mis 
àiïndex à Rome le 17. février 1613. 

BT Fal. André, 368. Vricmoet ^ Atbcn, Frif. 
36-42. 



Meinard Schotanus, 

F Ils du précédent , naquit à Franequcr 
le I3. oâobre 1593. Ses parens ré- 
levèrent avec beaucoup de foin , & fa 
itière le corrigea dans fon e;ifance du dé- 
6ut qu'il avoit de bégayer, h force de 
lui faire lire diftinâement dans la bible y 
& en réciter des verfets. Il fit fes huma- 
nités, c. d. qu'il apprit les élèmens des 
langues Latine & Grecque , dans fa patrie 
fous Simon Bernard y' 6c Jean Fungerus. Il 
prit enfuite quelque teinture d'Hébreu fous 
un étudiant de Théologie , nommé Jean 
SckalichiuSé S'étant fait immatriculer dans 
l*Univerfité de Franequer , il s'appliqua 
d'aborci à fe perfeâionner dans ces trois 
^ligues , & il fe mit tellement au fait de 
'^Hébreu qu'il fçut par cœur tout le dic- 
f^onaire de Buxtorf. Dans le même tems 
jJ fit un cours de Philofophie ; après cela 
^ étudia en Théologie dans la même Uni- 
^erfité , & y fuivit les leçons de Sihranâ 
^^bert, & de Jean Maccovius ^ fans pren- 
^^e aucun parti dans les démêlés qu'eu- 
^^m enfemble ces deux Profeffeiurs , dont 
Tom. VI. E 



66 Meinarï) Schgtanus. 
l'un étoit Gomarifte , & l'autre Armîi 
On ne laifla pas de le foupçonnei 
quelque attachenrent au dernier, & c 
qucftionna fur ce point le 7. nover 
1616., lorfqu'il fe préfeftta à la claJJ 
Frantqutr pour être reçu Propofant ; i 
déclara pour le parti le plus fort, & 
gna le Catèchifme de Éeiddbcrg ^ ô 
ConfeÛion Belgique , dont l'autorité , 
les Contre-Remontrans, n'eft pas moi; 
dans la pratique, que celle de la pa 
de Dieu. Peu aprèâ il fut fait Min 
de Sritium village de fon pays, où i 
tin féjour de dix ans , qui lui fut ii ag 
ble , qu'il réfufa , dit- on , plus de ^ 
places femblables qu*on lui offrit aille 
Cependant en 1626. il accepta ïFram 
une chaire ordinaire de Théologie , 
Tobligeoit de faire de» leçons fur l'E 
ture & fur la Morale , & outre ceh 
prêcher fréquemment dans le Tempk - 
dïmique. Il paroit qii^il prit poffeffioi 
ce double emploi le 8. novembre de c 
année. Il fut élu Reâeur de l'Unive 
lé I. juin 1629., & il étoit encore 
charge le 21. janvier de Tannée fuivai 
lorfqu'on le fît Bibliothèquaire de la 
me Univerfité à la place de Sixtin A 
fna. Il reçut cette année 1630. ime 
cation de la part des Calvinifles dév< 
maîtres de Roijkdw , pour aller exe: 
le miniâère dans cette ville, où il y a' 



4éja (quatre PrédicaAS i mm attachée à d'au-* 
trcs iieux , & qui attendoient d'être r^ 
levés k Boificdue. Il refu(a cette offre ^ 
& accepta en 1631. celle qiie lui fireht 
^ux de Lcuvarde ; cependant fa iaiîté n^l 
lui permettant pas d'y continuer les fooc-^ 
ùoûs de Miniftre , il retourna à fôn poft« 
'k Fmmqntr j qui lui fot rendu le ïj* 
janvier 1^36. (ur le même pied qu'au*^ 
paravant. Il y reçut le titre de Doc- 
t^r le 30. décembre (liivant : mais il 
quitta cette Académie dès le mois d'avxil 
1637,, ayant été appiellé le 6. de ce mois 
ï Virtckt , pOur y être Profefleur en Tlshéo- 
logie, aux gages de 1^0. francs ^ & à 
la Aarge de partager les fonâions de 
i^rédicateur avec le Profeffôur Gisbcn Vbtt^ 
<pîi en parle dans l'Oraifon funèbre qu'il 
lui fit , comime on feréît d'un Saint du 
1)iàaai©î: ordre. C'étoit au feitx^bourg dit 
àeirem/;,qiie Schotanus prêchoit tous les 
mardis, & Voct dit qu'il le faifoit avec 
tant de fniit, qu'il attiroit môme k (ts 
^îfcôurs des Catholiques, qui n'y alloient 
pas &ns doute pour s'édifier* Outre ces 
travaux , Sch&tantis tint encore pendant 
^eJqiie tems à Utreoht des exercices ré* 
ék^^ où 51 expliquait à quelques étudians 
les principes de la langue Hébraïque. Il 
eô mort en cette ville le 6. avril 1644e 
<igé feulement de 50. ans & quelques 
*ûois. Sa première femme avoit été ^- 

E 2 



'6Ô MeiNARD ScHOTANUflL 
donic fille de Jean Schotanus y Miniftre cfe 
Goutum près de Ltuyardt ; il ne Pavoit 
gardée que trois ans & demi, pendant 
lefqiteis elle lui avoit donné une fille 
nommée Gtrtmdt , qui épouik GiUts dt 
Racdt y petit-fils du fameux MffJius Ra-* 
daus , Imprimeur â^ Anvers réfugié à /wi 
ncquer. Schotanus s'étoit remarie à Utrcckt 
-peu avant le lo. février 1639. ^^^^ Mcnjît 
Winurs , qui lui a furvécu. Il a publié 

1. O ratio in obitum Clarijf. Sixtini Ama-- 
ma. Francq. 1630. 4°* 

2. Armlyfis 6* Cofnmentaria in Epifiolam 
Pauli ad Philippenjcs. Franeq. 1637. 4®* 

3. Conciones in Epijlolam primam Pctri. 
Francq. 1637. 4®- It, Ibid. 1644. 4*** L'Au- 
teur a mis à la tête im difcours de digni- 
tatc Minijlriy qu'il fit à Franequcr lors de 
fon inftallation en cette Académie. 

4* Syjlcma Concionum ^ quibus doSrina 
Chrifiiana y praxis fidciy & vera rcUgionis 
iraditur. Traj. 1640. 4°- It, Fr^neq. 1644. 4^* 

5. Diverfes Thèfes , qui ont pour ob- 
jets : de Animâ^ dt Thcologiây de Religio* 
n€y de feceffione ab EccUfiâ Romand y &c. 

(t. Je ne fais s'il a fait imprimer la Ha- 
rangue de Verbo Dei ^ qu'il prononça le 
30. avril 1637. , lorfqu'il prit pbffeffion 
de fa chaire àH/trtcht. 

aj* Drakenborch , Séries Profcjfor. Vltraj. fi. 
8.. Burmanni Traj. erud. 347. 348. Vricmo^, 
Ath. Frifiaca y S46— ^53. 



69t 



Bernard Schotanus, 



jCRÈRE DU précédent, naquît à Franc-' 
Mj qucr le 7. oftobre 1598., & fit appa- 
femment fes bafles-clafles dans cette ville; 
^^rhs quoi il s*y fit infcrire dans TAcadè-' 
^ie le 29, mai 16 14, Il y étudia d'abord 
*^Philofophie, & les Mathématique^ , 8( 
^Jt créé Maître-ès-Arts ; enfuite il s'atta- 
cha au Droit , & fuivit principalement les 
leçons du Profeffeur Timaus Fabcry pour 
^ui il avoit conçu une afFeftion toute par- 
ticulière. Après cela il alla entendre à 
i^yde Jean Lindcrshujîùs , Corneille SUvius,, 
pierre CunauSy & furtout Corneille Swanen- 
hirch. Puis ayant reçu à Franequer îe bon- 
net de Dodeur des mains HH^Uor Bouri^ 
f«tf le i2, avril 1611., il alla prendre 
tdiig parmi les Avocatis de Leuvarde. A 
peine y avoît-il été trois ans, que Timaus 
tahtr vint à mourir ; fur le refus que fit 
de fa chaire vaquante Jeaii Çoeddaus , 
Profeffeur de Marpourgf y on la donna à 
Schotanus y qui en prit poffeflion en 1614. 
Il remplit ce pofle durant près de onze 
àns^ pendant lefquels on lui confia divers 
autres emplois : il fût Confeiller de troi$ 
baillages ou Grétanies de Frife : Infpeûeur 
ifie la Chambre des Orphelins, Ancien de 
fe de Franeqûer^ & en 1627. Syndic 

^3 



jo Bernard Schqtanus. ^^^ 
OQ P cnfiontir c de h ville : mais il X,^ i 
obligé de renoncer à cette dernière char^^ ^ 
auffi bien qu'j^ celle de CoofeiUer du b^^^E 
lage de Fraoêqucr dès la même anné^^r^ 
parce qu'on les ji^ea incompatibles a^i^^^^ 
celle de Reâeur ck>nt on llionora en ^re 
tems-lâ. Le 17. mars i6}x. Sçhotaw:^^:ds 
obtint dans la même Univeriité la p:r^ 
mière chaire de Droit , qui vaqnoit p^r 
la mort de Jujic Râfaâtrg , & il y ^^ 
infhllé le 7. mai fuivant. Quelque ho- 
norable eue fîit cette place, il la quîrrq 
pour une (emblable qu'on lui offiit à UtrecAi 
en 1635., loifqu'on fongeoit à y érig^' 
une Académie. On Vy fat premier Prc>^ 
feffeur en Droit aux gages de 1500. flo^ 
l-insy & on le chargea en même tems de 
faire deux fois par lèmaine des leçons d^ 
Mathématiques , pour lefquelles on 1^ 
donna encore 300. francs. Il entra ^^ 
exercice par une harangue qu'il prononça 
le 3. novembre de cette annnée ; il fti^ 
^lu Reaeur 4e TAçadètnie dès qu'elle ft^* 
ouverte, ç. d, le ii. février 163 6., ^ 
cette charge lui ftit continuée pendant 
cinq ans qu'il demeura à U^recht. On n« 
le vit qu'avec peine fortir de cette vill* 
çn 1641. ïorfque les Curateurs de l'Uni- 
verfité dé Lcydc Taftirèrent en cette vill-"< 
pour y occuper la chaire de Pierre Cumu^\ 
% laquelle ils joignirent la dignité i* 
Çoiifçillcr pçrpétiiél ^t le\ir Acadèxriier \ 



Bernard Schotanus. 71 
8c celle de Préfident du Collège Pratique, 
3vec toutes les prérogatives dont fon pré»- 
déeeffeur avoit Joui. On croit qu'il ftit 
introduit dans fa chaire le 25. mai 164T, 
il la remplit avec la plus haute réputation 
pendant plus de onze ans , & mourut , ac- 
^àblé des douleurs de la pierre, le 5. oc- 
tobre 1651. jirnold Vinnlus fit fon Ofai- 
fon funèbre. Son corps fut tranfporté à 
f*ranequer y & inhumé dans l'Eglife de S^ 
Martin , oh on lui a mis cette épitaphc t 

D. O. M. S. Clanffîmo & undequaque laU" 

datijjimo viro , D. Bernhardo Schotano , Fri' 

Jzo y religiojiffimi /. C, , primi & primarii in 

-Academiâ Franekeranâ Anttcejforis ^ D. Heri" 

fici Schotani p. m. filio , JO*^ fui temporis 

^çUberrimo , & Mathematico infigni : primàm 

in fupremâ Frijiorum çurid Advocato foler^ 

tiffimo per annos lîl. : pbjl in Academid 

patrid Franekerand Juris per annos X. , exin- 

de in Ultrajectind Juris & Mathefcos per ann. 

V. , ad fxtrmum in LugdunQrBatavd Juris 

per an. XI. Profejfori primario : m illd iis, 

in ijld à cunabuUs Acadernice p^ quinquen-^ 

nium y in hac femel ReUori Mayiifica: Con^ 

Jîliario perpetuo , quondam civitatis patrice 

Syndico , rei pupillaris Adminiftratori : in 

Èçclejid tum patrid tum Batavâ Senion gra* 

\iffmo : de Juventute fludi^que publias , qui 

fucubrationibus , quà viva voce praclari meri^ 

ta ; viro cum primis humanitate promptifqui 

pfficiis nudii non demi forifque grat&y rt<^rn\f 



72 Bernard ScHOTANUiS. 

nique moUfio ^ pojlquam ptrpttuis vigiliis ^ 
laboribus y tandem & ncphruicis dolonbus tma 
ccratus piè placidèque txpirajfu Lugduni Ba^ 
tavorum anno M^ DC. LU. oSobris V. œtat, 
fu(B II V. hoc monumcnttim P. P. mœJH£, 
fuperJHus Vidua & FUius. 

Schotanus , durant (on féjour à L^dc ^ 
avoit été Ancien de TEglife de cette ville , de 
même qu'à Franequer , & Reâeur de TU- 
niverfite en 1644. Il avoit époufé i®- en 
l6zz., & lorfqu'il étoit à Leuvarde ^ Ma- 
rie Schotana , fille de fon oncle Jean Scho- 
tanus. 2^' à Franequer en 1617. Anne-Ca- 
therine ^ fille de Jean Althufius ({avant Ju- 
rifconfulte, alors Penfionaire iHEmbden^ 
autrefois Profefleur en Droit à Heriome) 
& de Marguirife Naurath. De fon pre- 
mier mariage il eut \\n fils, q\ii lui fur- 
vécut , & qui fut bourguemaitrç de Fra^ 
nequer, & Député à Taflemblée des Etatç- 
Génçraux : du fécond, il eut une fille 
nommée Marguerite, qui mourut en 16461. 
I7ùic Huberus Qa^ qualifie ainfi nôtre Au^ 
teur : Quantus Legum fcientia , tantus (tan- 
ta ) ^endi fecundum Legcs dexteritate prce^ 
ditus. On a fon portrait gravé 9 avec 
ces vers de PUrre Stra^nt^s^ au bas : 
Hcec efi augufii faciès augujla Schotaniy 

Quem Neryam veri Sulpiciumque feras : ^ 
Teliuremque petat demumjiDiyareliclam^ 

Ipfa alio yelUt nec Themis are loqui. 

(n) FraUa. 4td fù. t. 4d S. C. TrekçU. ^. z. . . 



Bernard Schotanus. 73 

Ji a donné au public 

I. Infiru3ion fondamentale Jiir CAfirono* 
^ & far la Géographie ^ par le moyen des 
Globes cilefa 6* urrejlre, Enfemble Us pria" 
^pts de rare de la JVavigation; avec de nou* 
^^^mx inftrumens , & de nouvelles régies. En 
^iamand (^) Franeq. 1614. 4°- Ceft ime 
^^duâtion du Traité di Adrien Menus ^ de 
S^^mno uju utriufque GLobi. 

1, Difputaâones Juridicce XXIII. Frar 
-^«j. 1635. li®' . 

3. Upotrcpavpjffiç (Alloaitio) Dans VAca-r 
^^mia t/Urajeciina Inauguratio. Ultra) * 1636. 
-<^'=^- Ceft un Difcours qu'il fît fur Térec- 
^ion de TUniverfité ^Utrecht le 22. fé- 
^^x*ier 1636., lorfqu'il en fut éli} Rèâeiir- 

4. Oratio inauguralis de Scholarum hTod^iq^ 
V l)on ordre ) habita Ultrajecli in majori au- 
^^^torio III. non. novembr. 16^6. chm profej^ 

•^onem Juris ac Mathefeos capejferet. Ultraj. 
^'^gid. Roman y 1638. 4®- pp. 39. 

5. Examen Juridicum , quo fundamenta 
^wfprudentia fecundàm feriem Digejlorum , 

"^^bjeBis fuis locis titulis Codicis ^ explicanr 

^^r. Ultraj. 1639. ^^°* ^^* Rtcognitum ^ 

^^que altéra ferï parte locupletatum. Ibid. 

^645. I2<^' \i. Recognitum y & altéra ferï 

^^(i) FunâamtnteeU Ondcrwy\ing van de Stcrre-honfi en 
"^^tfekryvine der Aerde , door het gebruyek der kémelfche em 
^^^rdfcke ôloben. Mitjgaders Onderrechtinghe van de konfi 
^«r Zee^Vmêrt ; met nieuw gepraciifesrde injlrumenten ea 



74 Bernaud Schotanus, 

parte locupluatum. Lugd. Bat* Joh^ E^^ 
virius, 1657. 140- pp. 63 $• It. Cum j^n- 
notaiiombits praSicis ab At^Sorc quonc^^^utt 
diâaùs. Amfi. i66i. \(P* It. Ibii. 16 ^9* 
& lyoi, 16^^ It. Cwn dijfertationibus Jo^^^n- 
fus Schrmdtlii (Profeffeuir SErford y m.<yn 
en 1669.) Unçty 1667. 4^* Cet ouvrage 
eft commode, & aifé pour lés commun- 
çans ; il nç renferme rien qui ne foit fort 
cxaft tant pour les Maximes, que pour 
les citations : mais il n'eft pas acheva > 
& d'ailleurs il eft trop fimple , & trop ' ^ 
rempli de ces fortes de fubtilités qui tit <. 
font bonnes que pour la difpute & poi"' s^ 
la chicane. {^Struvius y Mprhoffy Hubcrus*) ^ 
L'Auteur le dédia à la Régence â^Utrcchh ^ 
qui lui décerna (le 11. nov. 1639.) 11^ 
préfent de 250. florins. 

6. Colleglum Quaftionum ad Infiîtutîoft^ 
Juris Civilis. Amfi. 1640. l6<>' UAute^t 
a laifle cet ouvrage imparfait : il y pr<^ 
pofe un grand nombre d'argumens (af^ 
les réfoudre. 

7. Impcratons Jujtiniani Injtitutioncs ct^^ 
Analyfi^nunc^ prîrnùm ad lotus pojitd , Sd^^" 
ttfqut^ ac indicibus JuUi Pacii 9 JO^ celeb^^* 
fimij ex rtctnfiont viri ÇL D. Bernardi Sch^^ 

tani Addita funt ab todcm Erotema^^ 

adjingulos PàragraphçSy & corundcm vcrfic^* 
loSy quorum adjumçnto fefe quilibet poffit ^ 
ttxta examinarc y nu non Argumenta ^^ 
Axiomata nonnulla ; prœjix4 fingulis lihr^^ 



Bernard Schtotanus. 75 

^i ufum jludioforum Anauphalaoji novd^ 

colleSorê Jlrn. S. Lugd. Bas. Offic. Liviana^ 

Uj^j. iio- pp. 844. & 1-^6. It. (bus ce 

titre : JuUi Pacii Anafyjîs ai injluuta^ nunc 

primùm F. Cl. D. Bemardi Schotani, Jut. 

frimarii Profefforis in Acadzmid Lugduno* 

jBatavdf Erùtkematibus, Argumentis, & Axi&' 

jnmbus nonnulUs , Quorum adjamcmo fift 

^alibtt peffu ex uxtu txaminart^ illujlrata. 

Àcudunt Se/eSa; cum indicibus locupUtiJfi* 

w«, prafixâ fiigulis lihris AnactphaUofi 

mi, Lugd* B^» Abrak. à Getrvlitty 1649. 

îio- pp. 844. & 1^6. pour les StUHa. 

hUtis PaciuSf Chevalier de S, Marc, Phi- 

jofophe LuUifte, & fameux Jurifconfultc 

Proteftant, étoit de Viccn[t. Il enfeigna 

Ja Philofophie à Hçidclbcrg^ & le Droit 

^n Hongrie, à Sedan^ à Montpelie^r, à Aix^^ 

à Faïence y à Padouc j puis encore à Fa-- 

f^cty oii il mourut en 1635. âgé de 84. 

aiïs. 

8. Dijpûianones aaniverjaria ad Injfitu^ 

fa» Lugd. Bac. 1649. l6^* It. Cumfup^ 

fUmentis Joannis Sçkmiddii. hn<Zj 1667. 

4^* It. Ac revijîonibus Jonathanis Clt^ 

Heu Btroliniy 1671. 

9* Il a fait des augmentations & des 

tcrreôîon; fur le Commentaire de Jtan 

à Sanit y dû div€rji$ Rtgulls Juris antiqui. 

^1652. 

lô. Proceffus Judicialis , Jîve Methodus 

prçctd^ndi judifialiur. Lugd. Bat^ ^^531^ 



?6 Bernard Schqtanus. 

lé**' If. Hannovtrity 1653. l6<** It. Ibid^ 
Joh. Hcnricus Dunckcrus ^ i66i. 16^' pp, 
161. 

11. Difpiuationes Juridica ad fcriem mo' 
ttriœ PandeSarum confiripue, quitus Jùnda^ 
nuata Juris pcr rationts decidendi ac difpur- 
tandi expUcantur. Accedit O ratio fiincbris 
in cxcquiis Auctoris recitata ab Amoldo Vin- 
nio , DoEiore Juris & Ordinario Pro/effbre. 
Amjl. Joan. Janjfonius ^ 165 3. Ii*^* pp. 
(651., & 16. pour POraifon funèbre. 

12. FundamcTua Juris. Lugd. Bat. 1653. 

13. Dijputationes de Prctfumptionibus & 
conjeSuris circa ultimas voluntatts. Je ne 
fçais quand cela a paru. 

05* Strateni Carmina , 158. L'Qraifon funè- 
bre citée ici n\ ni Blaricardi Paneg. profefio 
feculari Acad. Frantq, p. 85. Drakcnborch , Sé- 
ries Profeffbr. Uhraj. n. 6. Burmanni Traj\ erud. 
345—347. Vriemoet^ Atben.Frif.^OJS^-a'^i. . 



Chriftlan Schotanus^ 

NEvEU à la mode de Bretagne des deux 
précédens , naquit à Scheng ouSckin' 
gen , village de Frife à une lieue de Frane^ 
qucry le i^. août 1603. Son père j Bernard 
SchotanuSy étoit alors Miniftre de ce lieu; 
il Tavoit été auparavant de Hattum^iX le fut 
dépuis de Brid:^^rd & de Wiewerd:^ oîj il 



Ghristiaî^ Schotanus. 77 
«ourut le i8, février 1633. Sa mère fe 
nommoit AUthéc Wiljing. (a) Il fit en deux 
ans ks bafTes-clafles à Ltuvardt (bus la 
conduite HEdo Nmhujius^ ayant apparem- 
ment appris de fon père les premiers éle- 
mens de la Latinité, & ayant été deiliné 
Un peu tard aux études. Après cela il en- 
tra dans TAcadèmie de Franequcr le 14. 
niiai 161 1., & y étudia les langues fous 
^ixtin Amama & Sixtus Arcerius , la Phi- 
IfDfophie fous Arnold Ferhcly & la Théo- 
logie fous SihrandLubbcrt j Jean Maccovius , 
^^uillaumc Amc/ius, &C Meinard Schotanus. 
I-.e 14, mars 1617. il fut fait Miniftre dil 
lieu de fa naiffance^ d'où il paffa en 1619. 
^11 village de Cornjum , & y fit les mêmes 
^nâions jufqu'au 15. mars 1639. que les 
-Curateurs de TUniverfité de Franequcr lui 
Confièrent la Profeffion de la langue Grec- 
que, qui vaquoit pair la mort de George 
-fafor^ & dont il prit poffeflion le i6. no- 
vembre de la même année. Le 18. mars 
^644. on le fit encore Profeffeur extraor- 
dinaire de THiftoire Eccléfiaftique , & il 
Alt inftallé pour cet emploi le 23. mai 
fuivant; Jean Maccovius ^ qui en étoit Pro- 

• (tfj GelUus Schotanus^ ayeul de nôtre Auteur» étoît frèrt 
é^ Henri Schotanus, dont j'ai parle ci-deffus. Ce GelUus 
étoit Prêtre , & Curé d*une é^life de Leuvardc dite Oldc^ 
hove» lorfau*il apofiaiia ; il devint enfuite ruccelTivement Mt« 
nîftre de Mynshetrtnland ( dans la Sud-Hollande , ) de Bcu^ 
fiehem, 8c <ie SeAeUuyn, puis Ae Wons, & enfin de Goutum 

en Friiè ; enfin il quitu le mêtitr de Prédicant > flt fit le 

Médecin à Bolfwtêrd. 



^S ChRISTIAîÎ ScHotANÙS. 
feffeur ordinaire étant mort le 14. juin c3è ^ 
la même année, Schotanus lui fut donn*é -^ 
pour fucceffeur le 16. juillet, & il entx-a 'r\ 
en exercice le 14. ou le 17. feptembro* ,^ 
L*Eglife de Franequtr ^ qui Tavoit mis au ^ 
nombre de (es Anciens, & Tavoit députa ^ 
quelques fois au Synode, fouhaita en 1653* ^ 
de Pavoir pour Miniftre ; Schotanus y com* "t]^ 
fentlt, & abandonna fes charges Acadènai- *r 
ques : mais il en reprit quelque chofe dè^ |f^ 
Tannée fui vante , & fe chargea de faire ch^^ \, 
que femaine deux leçons. Il avoit été Reo- V 
teur de l'Uni verfité en 1644., il refufa c^ \^ 
honneur le i. mai 1657., quelque înflanc< 
qu'on lui fît, & encore en 1671., quoi 
qu'alors il n'eût d'emploi que dans l'Ac^:* 
demie. Le 24. juillet 1657. il prit le bo»^' 
net de Doâeur en Théologie; en 166^* 
il quitta fa place de Mîniftre. Une létha^' 
gie caufée par le froid de l'automne ^"^ 
i'an Î671. l'emporta le ii. novembre <^^ 
cette même année. On l'enterra aupj'^^ 
de fon père dans le village de Bni^^tr^^^ ^ 
& Nicolas Arnold y Profefleur en Théol'^^i' 
gie, fît Ton Oraifoh fimèbre. Il s'étoitir^^ 
îié trois fois. i°* avec Al^kécy fille ^^'^ 
Jean van Cuknburchy Miniftre de Mantgur^^ 5 
& frère d'un autre de même nom , c^y^^ 
fut bourguemaître de Leuvarde^ & Dép^j^' 
té à l'aflemblée des Etats de Frife. ^^^^^ 
avec une dame de qualité, nommée £j^^j^ 
dt Coçhoom y veuve de Tanimon van O^r^ 



Christian Schotanus. 79? 
i4f{ée, Miniftre dans le territoire de Doc- 

^ corn, ^o* avec Hilkie fferons van Felfum , 
veuve àiObbon Suffridi ou Sjourds , bour- 
guemaître de Franequcr^ laquelle furvécut à 
ion fécond mari. Schotanus eut de fon 
premier mariage deux iilles, AUthk^ &c 
Cathirincj dont la I* époufa Banhold Wiar» 
da^ Miniftre de Worcum^ & la lA^ ^Théo* 
ère Grotius, Miniftre de Winfum. U eut 
encore quatre fils : i . Gtllius , qui étudioit 
€n Théologie , lorfqu'il mourut âgé de 
17. ans ; ce jeune homme promettoit 
kaucoup, & fa mort fut très-feniible à fon 
père. 2. Bernard^ Doâeur en Médetrîne. 
J. han , dont je parle à l'article qui fuit. 

4- Hobbo^ qui fut reçu Doâeur è^ Droits 

^ô 14. décembre 1673. 

Ouvrages de Cliriflian Schotanus : 

I. Il a publié en 1^33. le Manuel Grec- 
^atia du N. T. par George Pafor^ dont je 
^Qflerai ailleurs ; fon fils GeUim Schota-^ 
^ns prépara l'édition , & Jtan Grtydanus 
*aida à Tachever. 

3b. Pmcomum doBa Sodalitaiis. Impri-^ 
feé vers 1639. 

5. D^ertaàones duêe de veto finjîi j4rtU 
^mii : Ùtfctndlt ad infema. Subjungitur 
f'raSatiis de Literationt Gracorum^ pmcipui 
ic Auentu. Franeq. 1644. iz°- 

4. Nota ad Euangclia & Epijlolas dU» 
^m DominUalium. Leovard. 1647. liP* 



8o Christian Scmotanus.' 

5. Certitude inébranlablt dû Baptême dti 
Enfans. En flamand. (^) Franeq. i649« 

Iio. 

6. Nomenclator EHa Levita, in ordinem 
alphabeticum redoBus ^ 6* Grmcis vocibiis auc^ 
tus à Joh. Drujio , Filio ; cum Cenfurâ & 
Commentario Joh. Drujîi patns : editus à 
Chr. Schotano. Franek. Id^ardus Albertus^ 
1652. 11°- ^ > 

7. Catechejis ^ jîve EUmenta Theolopca» 
Franeq. 1653. Ii°- 

8. Une Préface à la tête de Joannis 
Cloppenburgii Exercitationes ad locos commu' 
nés Theologicos. 

9. Collegium Mifcellaneorum Thtologica^ 
mm. Franeq. 1654. Il®- 

10. Defcription & Chronique de la Friji 
Jituie entre h Flie & les Louwers. En f^- 

mand. (c) Franeq. 165 5. 4°- Ceft un A« 
vant-Coureur de TOuvrage qui fuit. 

11. Defcription de la Seigneurie de Frifc 
Jituée entre le Flie , Çf les Louwers , oh ton 

détaille les révolutions arrivées dans U fol f 
dans tes mœurs , dans les richejfes , & 
dans le gouvernement civil & Eccléfîajlique 
de cette province ; avec um courte mais- 
entière relation de tout ce qui s'y eft paffi 
dès avant la naijfanu de /• C jujipià la 

domina^ 

(h) Onheweeglyks vafiigheiâ ran itn Kinderdoop. 
(c) Befehryving en Chronyk tan Fricfland sujfchen *i If Ut 
€nd€ de Louwers, 



J .Ck&lStlAN SCHOfANûi. ii 
^mbianôn E/pagnole, contenant rhiftoin.Eà^ 

^UJtàjHqiu f & lUtat du Papifmc dani à€ 
fàyi rapôrtés dvec.plks d'étèndUé qu^on n*À 
fm jifqu'à préftrU. •. En flaipând. {d} Leii^ 
^^dt, iéçô. 4<>* AvecJ des Cartel Se àtè 
plans de Villes. It. Ibld: 1664. 4«- , 
II. Gcnahlia, & Pafcha. Franche' i6^6é 

' ij. Condni^atld Hijlônd Sacré SiUpùii 
^tvcri. Ftdheq.. 16^6. 16^' - 

14. HcptaènUroh ^ fivc ffifiorim fâcra Ap^ 
J^aratus & veJHbUlurtt , ad principium^ W^fi^ 
^k Sulpiiii SevtrL Frànêà. 1658. 4^- 

15. Il a mis^ une Préface à ta tkté dé 
^iuL Eaiom dt onginc Sabbatfu , tf» Did 
^^ominico y éx^nunu GiûL Amtfii Fra^ 
^tq. 1658. l6«-. . ' , . , 

16. Éifiôirt EcdiJiafHqiiô & Civile dé là 
^^rifi OriintàU ^ OdcidcntaU ji^qu*en iSS$. 
^n flamand. (^7 ^^^^^ i6^9. foL 

17. Scholarum Theologicarum in Ubrurfl 
-J^mi^npn Medùllœ Thtôlopa Giâlittmi Amtju^ 

'^àniuà & Anriûs primiis , qid tfi de ProUga^ 

' foih. ri: F 

7 ^{d)>Befchrjfyuu;e vob dé Hèerlytiheid van Fritfiand tuf^^ 
^^m *t rm. en de Louwers , ycrtoonendt dt Vêranderlngejfl^, 
^4» 'ic» hodêm , leden «' ryckdom , ynde ftaetjb nolityck ûts 
^trfktfyek^ mgt cen kort tn volk^nen y'erhaU alUr ge/ehUi» 
^jiiiftn vaUfV^r de ^en.ChrUU totçpde Spaenfché kur^, 
'^tMpye '; âlwaer de Kerckelyekfi gefckie4enijlen en Aaêi vari, 

^ rmmjdom hreder tertoont wortUn ,' dan soi noêk toe id' 

^ a^ U gekcmen. > . « ; 

^iy Ktrkelyke en ITeretdfyke gefduedenijftn vân Oèfi^n 

9^0-rrièfiëndg $iit ïUt jfoar if fi* 



92 CHkiSTlÀN SCHOTÀNUâ , ^ 
menis , & Je Sufficuntid Dû. An^. folm 
Janfotùtis ^ 1659. 4^' 

1 8. Tecralogin ,. ^U quatuor DiJJirtatiim 
fus de Divinis Revelatiombtis j de errore ChS 
liajiarum , de Foio Jephte y 6* dt orighi^ 
MuhammèdifmL Franek. JoJu WeUens^ 1662= 

19. Bibliotheca Hijlorice Sacra Fetens Te^ 
iàmenùy Jîve Exercitationes Jkcnt in Hiflo^ 
tiam Sacram Sulpitii Se^eriy & Jofephî. FrM 
neq. 1662— 1664. 2. vol. fol. Ces Com- 
mentaires, qu'on peut regarder camaM 
le réfîiltat des leçons de TAuteur y fini^ 
fent avec le règne des Afmônéens; il^ 
fentent le fatras : ce font plutôt des le^ 
çons Théôlogigues , & des recueils débi^ 
tés avec peu d'ordre & de choix à Too^ 
èafion de THiftôire de Sutpice 5cyire,qu'ur: 
Commehtaire méthodique pour en éclaîr-- 
cir le texte - foivant les^^ régies de la Cri** 
tique.r* 

2*0. Diairiie dé aùthôriiate yerj^oms Gm^ 
éce , quce dicitur LXX. Imerpretum; ciùj^m^ 
jhijfa Defctijio pro veritate & caUulo Hebmm 
hodierni Codicis , adversus Ifaacum Vojjium^ 
Item Expojîtio fententid Augujtinldc' Canà^ 
nicâ authoritate diSce verjiohis^ Franek. Jolu 
WelUns ^ 1663. 4^* 

. 21. Triumphns Çhrifiiorià veritatis. " Fr^' 
riek. 1664, i6®- . \ \. 

22. De Ethnicifmo ArlJloteUs , dohtra F0t^ 
tkniùm' Licetum. Fr^fiek. 1664^^ ix^* 



. CHRiSJrtAI^ ScHÔÏÀNtJS. 83 
ij. HtSas DifputanonuTti Tkcologicamm. 
Franck. iiS64- 4^; 

, 14, Pnnitionts Theologicà. Prantk. 166 5» 
11»- .^\ . ]: ^ ^ .,, ., 

, 15. triumphi S. Scriptum adverses înfi^ 
dtUs. Franck. i66j. iz®- .^ 

^ . 16. Progymnafma^a . Scholariim Judiuta^. 
ffm , id^ft ,: Vindiçuz CkrifUiùuz vtruatii 
contra Judao^. Frarick. i668. 4®v 

ij. Excrcitationcs Hi/iorica-Thcologicà dd 
Bàptijlnd. JFranck.x€6^. 4°'.. ; ,. 

.2.8. Traité des fondcmcns dû McnndnifmCjf 
^u AvtrtiJJc^cHt fuir le Théâtre tragique des 
4nab'aptijks y publié par Tilerrian van BragK 
|n fl^ttiand. .(/) Leuvarde ^ 1671. petit 
i2-/2<»- Schôtanus publia cette brochure 
à la prière des Synodes de Fnfç^ , v . , 
■ 1^. Diatribe îie ôÙo Sacrarrientis t^eteris 
^ Novi Teflatnenti. Franek. i6%o. i6°* 
Itapririié par les fôiiis de Jeafi SchQtanus. ; 
, 30. Énfih il a. publié, uft très-granct 
Nombre de Thèfes, ou Differtations Aca* 

^miques. , ,. 

, H avoir encore deffein de donner une 

^oweile édition du hticicon ô^Hef^^chius:, 

^ais là diftçulté de ^exécution Taura 

^etrt-étre .rebutée 
4 Les Ouvrages de Chnjlian Schôtanus 

Montrent qtfii avôiît uh favoir aflez éten- 
■'. ^ •...-, . ^ F 2 ■ , . 

""//) Van de gràndtn dtr Mcntùficfyt , ofte fTaarfihoUr' 
*•<« Jaûi. van Ëragt. 



84 Christian ScHOTA^oa ^ ^ 
Avtf mais mal digère. Il ne s'attachoU à 
aucune feâe en fait de Philofophie ; '4 
fut élevé dans le Péripatètifme , il prit 
énfùite du goût pour le Cartéfianifme ^ 
& à la fin ii fe dégoûta de l'un & àtr 
Tautre. 
fff^ Fricmaef ,^^6 "24^.' 

j/^ean Schotanus , 

F Ils du précédent , Se SAUiUt vah Cuf 
Unburch^ fa première femme, naquit 
à Francqucr vers Tan 1643. , & fît tout le 
coufs (k fes études dans cette viUe; il 
fut reçu dari^ PUniverfité le 30. avril 
x65i9.9 y étudiW la Philofophie fous -<rfr-' 
7Ù)ld Vtrful &c Jean Gftyiafms y ,6c ne prit 
le bonnet de Maitre-ès-Arts que le 21. 
novembre 1664/ Ayant achevé fa Théo- 
logie , il fut adinis en- qualité de Propo^ 
font : mais âVànt d^exercer le Wfiiiiflère,' 
il accepta le Reâorat du collège de fra^ 
ntqûcf qu'on lui offrit au plus tard câ* 
1670. Il étoit encore dans ce pofle le' 
10. janvier 1^78., lôrfqùe les- GuratéUrs 
ik PAcadèmie hu donnèrent une chaire 
de Philofophie, dont il prit poCefllon lé' 
i;8. du mois fuivant*' Quoi quô là foi'^ 
Bleâé dé fâ fante ne parût pas lui pirom^- 
tre une longue jouïflance de cet einplbiV 
il ne laii&- pas de l'exercer durant pluS' 
de 20. ans. Û fe maria deux fois ^ maii* 



i 



Jean Schotanus, 85 
2 n'a pas [àîffé de poAéritë ; fa féconde 
femme ie nommoit Emilie TarquinH (ou 
en jargon de Frife Imkc Tjcrks ) Bojhia. It 
&t Reâeur de rUniverfitë en 16S4. , & 
noumt le 5. mai 1699. jSernard FulU^ 
ws, Profefleur de Mathématiques, lui 
& une oraifon fiiiièbre. * Jean Schotanus 
Àplt zélé partifan du Cartéfianifme , comme 
il l'a fait voir par les écrits qui fuivent. 

!• Dijputatio Philofophïca inauguralis ad 
Tke/es aUquoi tx variis Pkilofoplûx panibus 
fdMas. Franeq. 1664. 8^- Ceft ce qu'il 
h pour être reçu Maître-ès-Arts. 

2, Exercitadones Philofophicx ^ argumenii 
lapci pracipui & Metaphyjîci ^ AuUore & 
rt^ndtme Joanne Schotano. Franeq. 1664» 
^* Av^c la pièce qui précède, 

f m Mânes Najfavii^ in obitum.... Prin-^ 
àpis Çuilielmi Frederici . .. . Franeq. 1665. 
fm' En vers, de même que les nn. S. 14. 
il^uS.\ que TAuteur déclama en public. 

4* Oratio inauguralis de de/eSu Philofax 
fUfg Gentilium , prœfenin^ PenpaMicotum ^ 
'Smkorum^ Pythagorceorum ^ & Épicuraorum. 
tikniq. 1678. y&i 
5. Frifia Triumpkans. Franeq. 1678. 
^ib» Oràiio funebris in obitum Abrahami 
Ci^chii^ Philojbphia Profeffons. Franeq^ 

ÇgF* Oratio de veritau & orthodoxid Philo* 
Je^tt Novce prce ciuris Philofophamium 
''(Ûm ^ habita m ; • an. iff^jf. quum ReSurawi 



8if * Jean SeiiaTANUsi 

\4cad€mi(e ' adgrcdemur. Trar^q. 1684. fif^ 
^ 8. ^xcf^s in primàm fy Jicundam Afe^^^ 
ditatiôneifii R, Çàruju; ùt & Qu(Bfiioncs JYll^^ 
Mctofhyfica^ in quitus A^ijiod^s Cafte/^ ^^^ 
ritur^... Francq. Joan.GyJiié^r], 1687. 4^ i^^ 
Prafixa cjt Jowûis Gàycri Diffiràmq Jç vinm»^ 
bus Rationis. Ajnf:. l'fàx. 4P* L'Aiiteùr p^^ 
ppbrafe ces i. MUkations en y ers, & -7 
jojal yxt commentaire aflez re^embl^ -i 
i:eux qu'on fait fur rEctitiùe. ^ ' 
^ 9. Èxtrcitatïoms Academicts ad ptimtmM 
gtntfim rtrum. ' Franeq. 1687. 1 2°- Fi^tp 
M. Pluçh a feit 'voir dans fon JKfimrt ^idu 
Çiel„ que ce n^eft point dans les îf&hm^^^ 
lies Philofophes y inais dans Moyfe -^ 
idans ' les lumière? de Texpérienc^ ^^•-'^^ 
faut* cHerchér Porigine èw nioride. \ 
'■" 10. Analyfis' ^x^gçtîm in fex M§di.ta^£^ 
tus Rc^aù C^nejii, Franeq. 1688. 4P' ' 
^' II, Oradô ' in ' SxpeditiQn^m Britanr^^ 
cam • • • . Principis Arauficani , %hfihita^ ^^^* 
Id. Apr. iSS^.' Franeq. i6S^. fol. 
' \x. Exttafis (^Exàmen) Cenjura 9 fs4 
Parus DaniU Huetius^ dejignatus Eptfc<^^^^ 
Sueffiortenjis ^ Philofophiam Carttfianam i^^ 
quh vtxavip, Franeq. Joan. Gyftlaary i(^ î* 
\%^: pp. 441.* Coritre le X^nfura PhUç^/^^ 
phia Cartejiance de Ni, Hutt , dont la pl*^ 
ample édition eft celle de Paris çïiez /fe^^ 
Anijfon^ 1694. ii°- pp. 2.66. Dans cr^^t 
onvrage, oui eft d'une latimté exquifie* 
hUuftre Prélat portoit de rudes couj^ ^, 
Cartéfiànîfn^e. Ayant Vu Técrit dé Cïon 



Jean Schotanus. tf 

^iverùirçj il en fit Téloge fuivant : (a) 
JfSù opère Fhilojbpkia CorufidnceW.. lobes 
pêrjèqtd inûit^ram , & ua quidcm ut lader 
nmitemintm^ nullius nomen appttenm, Irir 
fer complures tamen adverfarios exnetmfU 
învertcundf nonnulli , rufiici^ & àbnormei , 
juUnis pfp argumenti^ makdiBa fuerunt. A 
ïumtnt. verh malcdUentiâ fuperaii fe pajfus 
ffi P^9fiJP>^ ^^fi^f^ m^ Franektranus , cujus 
nomird y fortajje & rei^ meliàs confuluijfent 
il ad ûuos ptrtinebat , Jl fUm pifcandis pO'- 
fias in' Groenlandiâ lalanis ^ quàm tra3anr 
dit PkUqfopkiœ dejiinajjint ; ta eji hominis 
JbitaSy ea in hoc ipfd ^ quam profitttur y ar^» 
'te y fatuitas & Jiupor. 
^ 13. Paraphrafis poitiça prima Philofo'^ 
phia y quam Metaphyjicam apptllant ^ irtfi^s. 
'partes difiributœ. Franeq. 1694. ii°- 
'" 14. Votum Pacis ^Carmtn. trantq. 1694. 
^^ "", ' '" * '*■../ 

'; l|. tlelgiurh exuhans ob dettSas injidia^ 
j^uilielmo IIL JlruSas^ Frantq. 16^6. fol. 

16. Gregorii Cyprii y Maris y five univtrfa 
Jtquamm natura Laudatio , Graçè ^ Loti-: 
9^^ opéra Johanx^is Schotani. Frantq. 1697, 
|o.' Cet ouvrage avoit déjà paru en Grec 
oé: en Latin 5 traduit & imprimé par Fi- 
jjMc Morel, Parif. 1597^ 8°- 

17. Phyjica çjtUpis & terrefiris. FrMéq. 
1700. 12.0* *^ r 4 

,J^ Fricmoep^ 583"584 

(a) Dans une Lettre imprimée à ta tête du II. vol. de| 
|o«ies dtt P. ÇomnUrCf P^irif.J. Marbou^ ^T^S* Ur 



JB!i?/^f7 JQfelitiSj ou Çhifeliusj 

FIj,§ PE Barthikmi Ki/el ^ ffiyapt Ju- 
*rijfconfxiltel naquît ï Anvers Pan 1583? 
fit (es humanités chez les Jéfuiteç^e cette 
yillç^^ & ïa Philofpphiè ^Loùyain. En* 
fuite 3yàpt délibéré cleux'ans fur le parti 

?[u*il "prendrôûY il fe détermina pour là 
urifpruâènce V "& fe pndit ' dans l'Oni- 
yeriite ^Thgotjlàâ ^^ pp il y avoit alor!| 
de bons Profèflfeûrs ; cependant il ne put 
fe plaire dans cette ville V & if pàfla ^ 
Rome j^ où le Vénitien Jean-BapéUieCobci" 
/ïi, 'Auditeur de Rote Ça) le reçpt ave({ 
Beaucoup 'dé Bontf. Kifilius y prit le 
bonnet de' poâeW psT)roits rpn ^ 607. 
Vàts le commencement de l'année iôiOf 
il fut atteint d*un catarrhe qui en vingiÉ 
Jours dé téms lù^ fit perdre 'eiitiç^cem^ 
la vue. ' Son l^atron' ne rabânâonnà point 
dans ce trifte'état'j il' v a même lieu de 
croire que ce fut par lôn crédit <juè hô- 
jtré Auteur pbtinj yerç 1615. liné chaire 
^'Eloquence pu collège ie la S?ipïençe ^ 
dont fa capacité Tavo^t rei^du tri^ç-dighe. 
Il l'occuppit encore' en 163?. Je ne fais 
blus' rîen dé lui après cette année. 

f4) Il fut depuis Doyen de |i |Lote» |c cnfoite Dim- 
iet^ de U P^nitçiicerîe. ^ » : . ) . V .. ' 



Hb^jb^j Kifeliusl 89 

Jiouj avQj^s de Kiftliu$ 
i* Lacippiados^ (^)7^^^ ^ ^^^<^ Grana^ 
fmfi ptr FtrJUmmdum Cofhql^cum gcjlo y Ubri 
dm. Roma^ Guil. FranciottuSj 10 13. 11^ 
X'Aiiteu'r y ajouta dépws qi^tre nouveaux 
livres. 

X. Itamgytis de laudibus Pauli V. Pon^ 
^^cis Maximi. Romœ yiSi'^. j^' 

3» Epithalamium Scnniffind Friderici dé 
JRjimrt j Urbinatum Ducis filii , & Claudim^ 
JUidicea, Magni Etruria Ducis Jbrqris. Ko* 
ma y Aloyf. Zanmui^ 1621. 4^: 

4. Lucu Annœï Scnica Thebaïs ^ Chori 

49iius , & ijuinn aSûs addùioné fuppkta. 

"^I^nw 's Guil. Fianciottus , 1 6 1 5 • 1 1^* 

, \. P:im$g/ricu$ de laudibus Ludovici Car'» 

dinàUs Ludoviju. Komœ ^ ^p. Vaticanis • 

iéiS. IIP* ' 

. 6. Pa^egyrîcus Franqfco Cardinali Barber 
rino y S. R. E. J^ice-Cancellario. Ro^ta , ex 
iypçgr. Cornera Apoji. 1635. 4®" ' 

' »^Sylvarum libri ires. "Je ne fais fi cet 
ouvragé a pani. 

^ fi. L'Auteur avoit fait dans fa jeunefle 
dîverfes autres Poëiies, qu'il p'a pas ju^ 
gées dignes dé la prefle« 

' &* Sweertius, 33 !• 33a. Val. André. 357, 
Umoréridci7J^o.'k:27.\ ' '' ^^ 

(i) L'Auteur a fans cloute forfné ce mot du nom de L^ 
ïïtfpé, Tillé qui '^oit avoir ^té peu âoî^ée At Grinààê \ 
fu^que Pfolèméè la place tr^xxfi IlibtrU (l^lvire } & une au^ 
1k' ville qu'il nomme SaùU. Voyez auUi Pompon. Mêla L* 
2^ f« ^, k, Pl^t X. ///• ç. i.j toHf dlrim v«rl U fin« V 



McM Alford^ 

JÉsuiTO Anglois, dont le yi^ritable iu)ni 
étoit Griffifhy & qui prit pendant quelr 
'i^ue teilis celui de Jean Fl^y étoit ori- 
ginaire du pays de Galles ^ mais né on 
a Londres ou dan? le Comté de Surrey 
en 1587. de parens nobles; il foriît m 
ion pays à Tage de onze ans j & aUa 
faire Tes humanités au Séminaire Anglois 
de S^ Omtr^ où il arriva le ij* oâobré 
içpé, Enfuite ayant adicvé ion cour^ 
de Phiflofopbie à SévilU^ il vint à Lomiain^ 
oà il étudia en Théologie au cpUège des 
léAiites, & embrafla leur iniUtiit en 1607. 
D'ici il pafTa à NapUs ^ oh il fit un fér 
four de deux ans y puis à Rome ^ oii il 
s'eiiigagea à la Société par la profei&oii 
des quatre vœux , & fut durant cinq an$ 
Pénitencier du Pape dans la BafiUque dei 
S. Pierre, & Adjoint du Makre de^ No^ 
vices du' Collège Romain. De Rams il 
vint à L&gey & y fut Coadjutetir du Svl¥ 

J)èrieur du Collège Anglois.' De là on 
'envoya à Gand ^ pour y diriger une 
I>etite communauté de Jéfuites de £1 na;: 
tion. Vers le tems que Richard Smith , 
^vêque de Calcédoine , fe rendit en An- 
gleterre , pour y gouverner les Cafho% 
flues de ce Royaunje , ^. d. vers lûl\*% 



\i^.\4lM^ y &it envayé à là Mtffioi 
(AbQrdé à JDouvns ^ U lut arrêté , & cob<^ 
fbk klj(n4fes :, xn^is, la Reine (^HtnrUttém 
flktriê. 4q FKiflce) t'ayaitt fait âargir , à 
jalla fe l^^r daiis )e Comté de Leioeâré^ 
bii il fut longtems Reâeur du collège dji^ 
% l!%ip^9CuleQ Q^nce^Ûon. L9 Gongrè- 
jgatMwi. d^ fa ^oviftçe , tenue en Angle»- 
^smpt^^é:^ 1^ députa deux fois à Romê^ 
k pi;r4lliièr^ &xis en iqualité de Preaireuir^ 
fe, Ja ?t(te ^5 poMir aflîfter à la 9* Con^ 
règstibft de k Compagnie, & y donner 
•a/fiïflâ-agç po|ir réle^oQ du GénèrÉL 
B e>cerça ks f<)^(^i0ns d^ Miffîonaire l'e^ 
p^e de 33, ans , ^laployant le tems 
lp'elfe$ Ii^ii la^oient libi^e à fectièillir fiij 
iifr^çg^r ^ mal^riaux de fes Annales Eo- 
délîpi^qes; En i65x/iL rep^ la mer^ 
|k î«vi«K: à «S. 0/»ir pour mettre la dei^ 
iji|r<e main à for» ouvrage : mais il ^ 
l^^n^ bientôt d^ns une maladie 9 qui 
f^tiâvia le onze août d^ la même annet 
^ dfiiéf). ans. Nous ayoïis de ce Père; 

ta vie df^ S^^ Wimfiidc , (raduU^ du 
i 4^ Robert y Prieur de Skrojwbij^ry eii 
Aqv^ par Ji F. (Jean Flood) {a) \6^l 
Vp^ Cette même vie a pwi en Latin 
ran 17 U* Elle n'eft pas authentique* 
^ i. Briiannia illujlrat'a ; fiyt Lucii , ffkf 
^à,y Conjtantirii j^ primorum TUgum & Âut 



9^ Michel Alford* 

gujlomm Chrijiianorum Patria & fides. Çum 
Appendice dç triius hodU corurovcrjis : de 
Pafchaît Bruannorum ^ de CUricorum nuptiis^ 
& num olim Briianma CQluerit Romanam 
jEccUJiàm. Antv. Chrifioph. hghers ^ 16414 

3* Fides Rt^ Bruannica f five Annaks 
'EccUJia Britatmica , ubi potiffîmàm Britan* 
norum CuthoUca , ' Romaha ^ & orthodoxe 
fides per quinquc prima facula : i Regum ^ 
'^ Auguftorum /aàis ^ & atiorum SanSorum 
rébus è vinutc gejlis, afferitun Ltodu^Joan. 
Matthias ffovius , 1663. fol. 4. voL T. L 
pp. 642. fans les préliminaires. T. !!• 

p ab anno Dontini 600. ad Soo. pp. 

^93. T. III. ab anno D. 800. ad 

ÉoCC pp. 580. fans compter une table chro; 
liologique des 3. premiers tomes, qui tieat 
•156. pages : une i^« des controverfes du 
tems : ime 3^ des Saints d'Angleterre juA 
qu'en 1066., contenant un court éloge dcf 
chacun : une 4? toute femblable des hom- 
mes Apoftoliques du même pays , qui 
ont porté la foi chez d'autres peuples : 

enfin une 5* des macères. T. IV* 

— — I ah (^nno 2). 1066. ad i/^g. en 4eux 
parties^ pp. 318. 8c 336. (ans la table des 
inatières. Il y a d(e profondes recherches 
4ans ces Annales , .oîç l'Auteur a fuivi là 
méthode de Baronxus* Le P. Strdn Crefjy^ 
Béhèdiâiiî Anglois de Douai j^ a fçu ei\ 
profiteur pour ion I|iitoire ^ccléfiattlqye^ 






, MiCHBL Alford. . 911 
)e Toudrois que le P. jilford n'y eût point 
îàèlé tant de chofes étrangères, à fon fu* 
/et;- le i. volnme feroit réduit i moins 
d'un (part 9 û on en retranchoit tout ce qui 
À'a point de rapport à l'Angleterre; 

(1^ Fbj. la Vréf. du n. 3. Akg. 34a. So- . 
iuellus^ 610. 611. & Dodi Cburcb bifiorj of 
Englàndi 111. 31a 



Matthias van Wefikut//è', 

DOcTEtTR en Médecine^ hâtif de Jlfû/- 
detbourg^ mort le 29. mai i679«, ^ 
donné au public uiine 

1. Paraphràfe fur cené PfcaUnki traduits 
in vers d*une mimt nttfurty & mis en mujt^ 
fue à trois voix. & baffe èontiriue , partie 
par AL Rémi Schfyver , en fon vivant M^^ 
àen & Organifte à Middtlboûrg , partie par 
H. Pierre Bujfyn fon fuceeffeur. En Fla^-' 
mand (^r) comme les iuivans; MiddM^ 
Verne de Rémi Schryi^er^ 1681. 4®* 

2. Quelques Pàejîes^ contenant des EU»^ 
fis , des Epitkalames, Epitapkes^ &C. In^jf?* 
On ne dit pas fi ces' pièces ont été re« 
CtteiUie^^non plus que celles qui fui vent r 

. («1} UithrtÙingi oVêt hêt héek der Pfalmên ^tot de loo* r 
À êtnderUy dipmaat» op mu^yk gtfiiU met 3. JUmmut ««' 
èâps êûntinuus , hegotùun dàor Mr, R, Schryver • • • . • ta 
tSirMên dow Mr. F, Bufiyn . * . . • 



s 



f4 Jf/lArtTntAÈ VAN WESttlm?»lî. ^ ^ 
3 • Po^îcs tnéHes fur divers tyïtumtht. JÊh^^ 
8^* Le Sietir dt la Rue en a infère quel*» 
ques échantillons dans fa Zilàndi Lettrées 

87=** La Rue^ 109,110. 



jM?t;Â^/ Fr anchois , où Michaél 
Francifci , 

NOmmé aussi r>c Infulîs i i^ztCQ qu*iï ^ 
étoit de Ttmpkmàrs à une lieue ÔC^^ 
demie de Z/7/e / naquit en 1455. Ayant 
achevé {^s premiers études , iî prit l'hà- _ 
bit de S. Dominique au couvent de LïUt^^ ^ 
& y fit profeffion vers Tan 14^. On 
ïenvoya faire fa Philofiôphie > & m Théo- 
fogie à Paris au couvent àt S. Jacques l ^ 
d^bii la pefte Fobligea de révenir à IMlâ 
en 1458., n'ayant pas encore l'Ordre de 
Prêtriie^ Il retourna peu après à Paris ^{ 
mais le Chapitre Provincial de. France ^^ 
ttu à Tours l'an 1460; , le frenvoya à fott 
couvent prefque auffitot aprè^ qu'il fût. 
fait Prêtre > pcwr y être Ddreâeur des' 
Novices. Il remplit un an cette fûnâioiiv' 
& expliqua à ks élèves, le Doënnal à'^ 
Uxartdre de VUle-Dieu^ Le 1 9. août i j^évJ 
il retourna de nouveau à Paris > & y lia 
une étroite amitié avec Alain de la Roche^ 
^ui y lifoit les Sentences dans Uis petites^, 
icoUs. Le P. Cenrad étAfii , Général de 



Michel FkANCisci. 95 
tOtére , étant venu à Lille en 1464. , ôc 
y ayant érigé là Congrégation de Hol<« 
fande , (tf ) le P. Mithel quitta la France, 
& s'employa le refte de fes jours à IW 
vàncement de là reforme dans les Pays« 
Bas , fie dans les contrées voifines , ians 

Îue ce travail l'empêchât de vaouer à la 
rédication, & à Tétude de la Théologie* 
te Chapitre général de l'Ordre tenu à 
Rmt en 1468. le deftina à Un un an la 
B'éti j Se un an les Semences à Cologne , 
Ce qu'il fît en 1469. &c 1470. en qualité 
de fubftitut du P. Jean Welsbdch. Il étoit 
dè$ le 14. avril 14^3. Dodeur de l'Uni* 
Verfité de cette ville, &c l'on trouve que 
é mère avoit donné ou emprunté à cet 
tfet iool livres, monnoye de Flandre* 
^ù Chapitre général tenu, à Perouje en 
147^. il fût élu Régent de l'Etude dfe Qh 
lapu pour deux ans; Environ quatre ans 
après, on te fit Prieur du couvent de 
VaUnciennes i & le onze novembre i483* 
H fiit choifi à Gani pour être Vicaire 
général de la Congrégation dé Hollande^ 
à la charge de fe faire confirmer au Cha* 
pitre général indiqué à R&me pour les fê- 
tes de Pentecôte 1484* : on croit loute- 
Ibis qu'il n'y reçut fa confirmation que 
le 10. oftobre de cette année, quelques 
dâ>ats, qui s'élevèrent entre les Votans^ 
ayant fait différer la ténue du Chapitre 



p6 Michel F6.anciscY* 
jufqu'à ce jour-là. Lorfqu'il eut ei 
cette charge pendant fes trois ans , 
du couvent de LUlt réltireht pôujr 
Prieur 9 & il tint cet eihploi jufqu'en i 
Dès l'aii 1490. Maximitim^ d'Autrii 
Roi 4qs .Romains, l'appella à Êi Coui 
le fit Précepteur de TArchiduc Phù 
fon fils unique ,' ce^ qui dônt^ .oCcafio 
P. Joàchim Tiirfianàs y Général des' P 
liicains,: dénommer en 149^^ le P. 
ihel Iniquifiteur. général de la Foi 
toutes^ies Provinces des Pays-Bas' foui 
à ce jeune. Prince , qui voulut dàn 
fuite .que fon Préceptçiu: devînt, foii! 
mônier, fon Confeueur^ & fon^C^î 
1er. Pour rtmplir ces emplois avec 
de dignité, le"P. Michel fat fàcré.Ev 
^tulâire. de Salubre^ .où plutôt de S. 
hic Ch) en' vertu d'un bref ^Akx(. 
VI, du 15. juillet 1-496. Xette promc 
lie diminua en rien Taffeâioh q|u'il. s 
toujours eue pour \e^^ Dominicains 
cbnfrètes : il Ipgeoit ordinairement 
eux, quand la; Cour fe tenoit k LilU 
^ui atrrivoit fouvent,* & il leiir ,& 
tout le bien qu'il pouvoit tant deâ 
mônes du Prince, que dès^ bénéfices 



\ih) L*ËTèque de Selinibrie {Selymhrunfis dans 1 
pennes notUts , & dans le XIIL fiècle Solumbriinfis , 
le premier Suffragant^de fArchevè^ de CP.« le 
toUs Éruf^ari tuomiiàciàxk mort le 25. aviÀ I493« 
été Evè^ut de Saluhrc viuit U ?. MMi 



. ^ Michel Franciscî; ^^ 

fimdoit. Philippe étant fur le poîm d«f 
lé itndre en Efpagne Tan 1500., I6 P; 
Midul s'excufa de le fuivre à caufe d^ 
fou grand âge, & lui offirit à fa place le 
P. Jcdn LampUr. Il pafTa enfuhe à lai 
Coti^ de la Princçfle Marguiriui ^éuvè 
h Charles le Hardi, qui élevoit fes ne- 
Veux 9 fils de Philippe, à Matines, &C it 
fervît de Précepteur à ces Princes : mzii 
il ne put remplir lohgtèms cette fonôiori^ 
àant moirt le 2^ juin 1501. Son corptf 
fiit trânfporté deMalines à Tahcien cou- 
Tdm.de Lille (^ûtué proche la porté de 
S.Pwrè, mais détruit par les guerres, J 
ftc Jnterré auprès de (ts parêns, avec 
cette Epitaphe, qu*on a placée depuis 
^0 le nouveau couvent : 

Infignis divino murure Salubrieri/is EpiJ^^ 
ê^^ p. F. Michàel Francifci , Illufirijind 
\ '^iiil^^i Aujhia, Aràhiducis i dc^ Jiifpania* 
^ Prinâpis , 4igniffîmus Confejfor & Cqri^ 
fidj^de Ordine Pradicaeorum , ex ijlo con^ 
ifififà'lnfuUnJi affiimptus, dequefacrce Theo^ 
DoSorum numéro , TiUnc hic in terré 
is , eàlorum régna eontingat amana^ 
tjiAno M. ccccc. II i die ll.juTÙi. On 
Q| ^ de magnifiques funérailles , dont le^ 
^llft. forent partie tirés de fes legs pieuf^' 
|àè payés par fa foéur nommée Cathi^ 
'^ I jflTouj; avons' jiu P. Miekel • ^ 

jÇ^dtibetufJi . de . i^eniatè Fraietkitatîf 
J^fitrii ColûnUanrio M. cccCé tXXrU 

7m. P^i. G 




jfronunciatum* Colon. 1476. 4^' It, fôâ^^ 
ce titre : Quodl. de veritatt Fraumitatir 
Kefaru , fm Pfaltmum B. M. V. convtmûi^ 
Colonitnfis Ordinis Pmdicatorum , prornm^ 
datum Colonie in Jckolis Artium , umpores, 
Quodlibetormn 9 J. D. M.' ccçc. JLXXVI^ 
ftr f. MiehaeUm de Ihjklis j Sacn Theelo^ 
g^c Profcfforem ejufdem ordinis ^ nnovatum^ 
4fU€ pofita per iumdtrn ahào LXXIX* fiquen^ 
ii propter cèrtas caufas m Prologo contentas^ 
Ibid, 1479^ 4^' ^^^^ noi» d'Imprimeur. It^ 
ïbid. Arnold, iher Nurncm, 1480. 4®- Goth^ 
Jt. Lugd. Janon Carcalgniis ^^ 1488. I2^- It^ 
BoTionia y Joann. Amomus Platonidês Be^ 
û€di9iy 1500. 12^' par* les foins du P- 
Etimm de Milan ^ qui y joignit un éiogtf 
de Touvrage. It. Parif. Joah. Pesît ,1^04^0 
1505^ 1514* & 1518. ri^- It. Avec lefi 
Ôpmcules d^ Alain de là Roche y publiée 
par le P. Jean- André Coppùi&cm : Piibur^ 
gi y 161$. 4?* & Co&>n. Petr^ Hennirais 
r6i4. 8<»'- . . 

2. Dderrrunatio Je tempore àdveruùs An^ 
^chnftiy ûC de ejus ingrejfû in mundam ^ pro>^ 
grejfur'y & egrtjfâ y atquc de novitatibus^^B 
jam de eô curruni; qtiant habtdt AiùSor ^ 
pronunciavit in Aulâ F. Matiheï de AqmB 
Colonît an.J^. eccc. txxvitl. Colonue^ 
1478. 4<>- pp. 38. Le Concile de Fhremê^ 
xiortvoqué par le Pape Pafcal II. en i io^«p 
& cûmpofe dé 340. Evêques^^ coiidaÉi-« 
ik FlmAdù^i Evêquè de cette vilfci 



r 



.- i 



y 



.^ . Michel Franciscl cf^ 

^^prétendoit que , rAntechriil ëtoit ÀéQ, 

^•'L'Abbé Joachim (ôiiûnt vers li fin 

># même . fiècle qu'il paroitroit dans Soi 

-^^ Arnaud ^ de VilU'nmvi avolt fixé Ta 

3fcntte en 1316. Le Cardîpal Pierre d^Ait- 

y^f^ conclut de fes Obfervations Aftrolo- 

^ques qu'il viendrôit e^ ijZ^)^ Nicolas dé 

^ufie^ autre Cardinal & Mathématicien^ 

,|har une mauVaife analogie entré les 3 4J 

.ans dévie, qu'il donnoit à N. Sl J. ,C.,* 

^ la durée de fon Eglife , qu'il borfioit^ 

^jb ne ikis fiir qliel rondement, à autant 

^9e Jubilés, prémma que l'Antechrifl & la 

^^ du fiècle arriveroient en 1700. jear% 

J^k de là Mirande mit la venue de l'An- 

tedirilt en 1 994. : Français MeUty en i ^ 30* 

J^ 4I540. 2 J^^^ de Paris , en 1560. : 

Jffr^me Cardan , en i8oo« :. quelques Faf 

jptiques d'Allemagne, en i^îî» * ^î ^^'»* 

ipU Ferrier ^rivit le 17. juillet 1411. ^ 

jjtmoi^ XIIL que l'Antechrift étoit <iéJ2l 

-^fCpjtii paroitrôit certainement danis très-t 

^g^dé tems, & qu'il l'avoit appris, if 

ig^ayoiï neuf ins, d'un faint Hermite. L'é- 

jj^çinetot apnt réfut<^. une bonne partie^ 

4j^j€(BSjprédxiâi6ns', &t Içs autres n'étan^, 

"^ mieu^ fpliàées , le cinquième Cçucile] 

i^fran ( ^ ) fi défendu très-fagement â' 

,t.l?r4(licateiir de dâterminei^ les tèms^'&I: 

^QQiens de la' venue de l'Antechrïi^êiir 

fii' fin dii monde. , G f 




Icîo Michel FrancïscÏ. 

'^. Dtcifio Quodlibetica fuper Fil. prifi^ 
tipalïhus B. Mariez Virginis Doioribus, quoi 
in hoc miindo de fûo Unigcnita habùie, unâ 
tum Officio dé Dolotibus ^ feu Compaffiond 
B, V. Maria. j4ntv. Thiodork. Martinus\ 
1494. 4°' L'Office joint à ce Traité eft 
de la compofition du P. Michel j qui Par 
cheva à Lille le 15. juin 1494» Il fë 
dreffa en faveur de la Confrérie des Sepé^ 
Douleurs . érigée par les foins de Philippe 
d* Autriche. 

4. Commentarius fuper Salve Re^nà. On 
n'eft pas affuré que le P. Michel ait fait 
Cet ouvrage, que Simkr lui attribue, ci- 
tant pouï garant le ?• Arnold BoJHus , 
Carme. 

«. Injirùmehtum Procuraeîonis pro oitiritûr 
dâ revocaeione Linerarum unionis conventuum 
Congregationis Hollandice cum ProvincidSdXo* 
nia â Magijiro Ordihis^ fubréptitih emanA"^ 
tarutri. Sigilé par le R Michel au mois 
de mar^ 1483., que l'on cômptoit alors 
1482. Le P. Echard avoit entre les niains 
( en 1710. ) une copie de cet Aâé , qui 
cft, dit-il, une excellente preuve du zèle' 
de notre Auteur pour la, régularité dé la^ 
difcipline. Ce Père âvoit auflî 

/3. Une Requête du P. Michel i la Ré-^ 
gence de Leyde^oh, il démandoit une exetnp- 
tiôn d'impôts pour les Religieufes DomK 
tticaines de cette ville. 

^k. De Abufibus Aulicorurtif ad Philippunf 



\ 



Michel Prancisci. lot 

^^ktMducem y Bdffi & HifparUa Principemm 
jk Min àLii ( apparemment d'après le Ca- 
fafegiié èaPliBunderius) que cet Ouvrage 
;^eft trouvé en Ms. au couvent des Domi- 
nicains' de Lille. On Fa laifTé périr, quoi^ 
^e ce fut vraifemblablement le meilleur 
Ouvrage du P. MicfuL 

Plufieurs lui ont attribué un Carême 
& un Avent fur la. préparation à I9 Mort, 
qui ont pour titre Mom'eellarium, aurcum: 
Biais le V. Michel rfa été que l'Editeur de 
cet ouvrage , qui parut pour la première 
fois à Anvers chez Gérard Leeu > 1488.» 
j^*, & dont TAutéur âvoit affifté au Con* 
Wle de Çonfiançi* 

(tT*^ Buzelini Gallo-Flandria L. L p. 31^ 
Sweertius , 567. Val. Andté , 67a. 673. £r 
pbard^ ILj'-^. Harizheim , 0.50. 051. 

- hn-^^ .■ , . . ' . ■■ =^^ 

^ntoinç Barhieux 

DOMINICAIN , fit profeflîon au cou-? 
vent de Lille fa patrie lé 4. août 
16x4.9 & y mourut pieufement le 6. jati* 
Vîef 1678. âgé de 71. ans, après avoir 
^onnë au public t 

U i4^tidm du Refaire contre la peJtCf 
fdiU^ ^i^rre de Ràche^ 1646. i6^' 
: %4 LOf Règle de$ Frcres & Sœurs de I4 
pinifénce^ ou Turs^Qr4re de S. Domini^uu 



$myl d'uti Alplu ^et des vertus , ûté def 
CEiivres du B. jilierj U Crani ^ &r d*u4 
^éàçndrier (peu exaâ) dts SS. bUn-biureàà 
l^krtyrs , vérièrabUs &}. vertutux ptrfonnà^. 
ide^un ^ Vautre fcx^ Je V Ordre de S. Do^ 
%iài^ue^ Uiû^ Pierre de Riche , i^J^S. 

' j. lye fa Dévotiqn au trh-faint Cœur dtt 
J^iU de Dieu , & de fa trh-jainte Mèrèé 
%.iUe ^ Veuve Jean le Franc j 1661. if** 

% Et d'autres Ouvrages , t^u'on ne dé- 
Jîghé pas auttem^nt. 



Henri JRhala^ 

ORIGINAIRE du quartier dît Bennarder 
radeel en Frife , naquit à Lèuvarét 
yers Fan 1591. de Jean Umdncx Rhalài 
€{\XL étoit dépuis deuk ans Receveur desi 
téyenus Ecçlefiaftiqueç <lé cette prpvinee y 
%c ^Aletu de t^eno. On croit quîil tiroît 
ion nom de la terre de Rhala , proche^ 
le village de Wyns ^ qui eft encore auf 
jourd'hui poffédée par fes d<efcen4an$ y i^ 

rit avoir été parent de )Çecca Rhala ji 
fut fait Confeiller au Cohfeil fuprèmé 
Frife en i j;^^. , & qui fut fr^pé ffu^ 
ne mort fubite le 5. décembre i$^i> f}ai^| 
Iç moment qu'il renonçoit folèmiieUe|ttÇii^* 



Henri Rhala. wù$ 

W ibiment de fidélité <{u'îl avoit prêté au 
Roi Philippe IL Le jeune Henri fe fit 
îflfcrire d^$ rAçadèmie de Franequer le 
ij. mai 160^.9 Se y fit Hn cours de Pfas^ 
Sophie. Après cela il fe livra à TétiKie 
4e la jurifprudence , lur laquelle il pri^ 
}es leçons de Marc Ly clama ^ & apparent 
;nent aui& celles de Timaus Fabtr^ & de Pm4 
Bufius. Puis s'étant mis à voyager ^ il 
^'arrêta à BaU , & ci> revint avec le ti- 
tre de DoÛeur en Tun ôf l'autre Droite 
jLe 28/ juin 16 14. il fe fit recevoir au 
nombre des Avocats au Confeil de X«i^ 
yarde : mais ^u bout de quatre ans , il 
fetoum^ à Franequer y 0% on lui confia le 
yj. août 16 18. la chaire d'j^Lpquence & 
^'Hiftoite , qui vaquoit par la mort de 
'l'hcodore ùontiu$ f & dans laquelle il fut 
jbfiallé le 5. novembre de la même an;- 
fiée. U en remplit les fondons avec 
beaucoup d'exaâitude , $c forma fes audi- 
*eiirs à la péçlamatiôn par de fréquent 
^xeT<^^. £11 x6i6* on joignit a ^^ 
^rofefijion c^Ûe des Injliuaes, dont il fe 
idéfit an bout de quelques années pour fe 

Îeiïfermer dans la première. Cependant 
e a8. mai 1636^ lés Curateurs de TUm^ 
%erihé l'engagèrent à enfeigner de pour 
Veau la jurifprudence, & même à 5'y bqr» 
fieri il exerça 4onç 4e nouveau ceteqi* 
ploi i'efpaçe de quatre ^n$ , ç. d. jufqii'à 
\%,ffkf^Tt arrivée le' 18. novembre i^49f 

P4 



jp^ Henri Rhala. 

^ns la 50^ année de fon âge. Il eA e% 
jterré âans l'Eglife de S. Martin, oii Ton 
Voit fon épitaphe en flamand, ^a) fiiivié 
^e iquelqués vers Latins. Il avoit été Rec- 
teur deTUniverfité en 161^. & en 1634. 
^Ifni Ducrcop , fa femme, onrinaîre â^Emln 
dcn yhxi furvéçut jufqu'au 3. décembre i66ç. 
£lle lui âvoit dpnné trois fils : Philippe ^ 
Doreur en Droit à Leyde^ puis Secré- 
taire du territoire dit Tiue^ercjieradeel en 
Frife : Jean, qui fut fait Confeiller à Leu' 
i^arde en 1667., puis l'un des quatre Cù« 
fateurs de 1-Univerfité de Franequer en 
^673. ou 1674., & qui mourut en i6%$. 
& Frànfw. On a du père : 

I. Difffrtatîo EoHtica ad Lih. L Annor: 
lium Taciti , Jupcr Ulujlri fententiâ : Doruc 
jéfigujlus cuncla difcordiis civilibus fejjfà ^ &Cm 
jimkcmii j 1619. 4°* 

X. pifputatioms adfcUBiora InfiitutiQnun^ 
loca, duBia maxime. Fratieq. 163 2. 4°- 

3^ Oratio de Çalumnia & DeUui^ibus • 

(«) Den iS. nùvemh, 1640. i* geftanfen HenrUus Rks» 
la, dcr htydtti Réchien DoStor, tnie Profeffor ù^d'c Unif 
rerfittU tôt Franektr » oùt 4^, jaer, Den 3. decemb, 166 y. 
if gefiorvin Anna Jyn huijvrouw out 62. jacr. En Uggté 
kifr btfrfaven, -.».': 

**' Juris Confulti kïc Hcnrici Rhala fepulchrum 0, 
' Incomparahilii vifi :' 

Juri^ q^i in Frifiâ , & qui pntfiantifpmus oliw^ 

Profeffor Elpquentia, 
No» frémit hune : at fama yirl pcfi fanera titUg 
. ■',' Majorque pojf cineres venitm • •" ^ 

Pi F. I^R, ^. ' 



r 



Henri Rhala. jog 

' habiu dU XlX.junu M.DC.XIXX. 
^^jFratuq. 1631. 4®' 

4* Topica metkoMcè iraJUa , JuccinSè A 
fJifùciJi €xpUcata , ixcmplijque €x omni an^ 
^upâtatt y maxmh vtrh ex Jure ^ depromptîs 
^fUufiratà. Franiq. 1641. 8^* 

5^ Oratio de origine, progrejh, & dignir 
^Me Juri^rudentia Romana» A la fuite du 
^p^édent. Cef( un nommé M^er, ami 
^^ TAuteur, qui publia ces dernières piè- 
ces incontinent après fa mort. 

B^ PMeL Timaretis ColleÔio Mùnum^p* 43c. 
^riemoet^ Atb. Frif. 193—198. 



Gilles-Bernard Ra^uety 

^^I^Ê A Namuk vers 1666. , fe rendît 
J.^ jeime à Patis , oà il embraffa l'état 
îccléfiaftique & prit les Ordres facrés^ 
Jlprès avoir demeuré plufieurs années dans 
la Communauté des Prêtres de S. Sulpiup 
jl 6it nommé Direâeur fpirituel de la 
p>mpagnie Françoife des Indes, & en 
17x2. il fut pourvu de TAbbaye de CAur 
mène , dite le petit-Çitea^ux , clans le dio* 
fèfe de Blois. Le 17* oâobrç de Tannéa 
fuivahtç, après la mort de l'Abbé Fàunr^ 
Auteur de miftoire Eçcléfiaflique , on lui 
^onn^' |e Prieuré ^Argenteuii j dans le 
^èfç de }^aris^' U poif ét(é du no|iibf§ 



toS GiLL&S-BERNAItD RaGUBT^^ 

des gens de lettres employas à l'inftnief 
jlion de S. M. Très-<Chrêtienne aâueUe* 
ment régnante , fou$ les ordres & la di-* 
reâion du Cardinal de FUury , premier 
Précepteur, (tf ) H mourut à Paris le 2o# 
juin 1748. âgé de Si. ans. L'Abbé Rague$ 
joignoit à ime connoifiànce imiverTelle de$ 
iciences^ furtout 4c I9 Théologie & d^ 
rHiâoire 9 beaucoup de goût & de natu^ 
rel pour les beaux-Arts. Il s^étoit applir 
que particulièrement à Tétude des Mér 
jdailles & des Antiques. On a de lui : 

1^ La nouvelle Atlandde de François Ba^ 
fon^ Chancelier d^ Angleterre traduite en Ftari^ 
€ois j & continuée ; avec des Réflexions fu 



tinjlitution & les occupations des Académie f^^ 
Françoife , des Scitpces , ^ des InferiptionSi ^ • 
Faris^ /. MuJuryijo%. IV^ '^ ' 

X. Hijioire des contejlations fur la Dipt S f J 
madqiu^ avec VAnalyfe de ut Ouvrage corner - 
)^oje par U R* P* Dom Jean Mabillon. Paris ^^^ 
ïyoS. !!''• Cette Hiftoire eft partagée ei^^M 
huit lettres , écrites en forme de Dialogues. 

3» Explication d*un bronze (prétendu) 
antique en bas reUtf du Cabinet de M. CAkr-^ 
ffé BignoTu inférée dans les Mémoires dç^ 
Trévoux, juillet, 1714. p. 1178-^1 l8o-— 
Ce brpnzçi diiti^igué p^r 1^ l^eauté 4e 1^ 

(«Y Les Bënèdiâins Auteu|rs «lu CéOUa Ckrlfilmui ^éfie-^ 
neni la fonâion de M^, Ragu4ipBX le terme de f^^^ ^¥^ 
fihoUnus; jis veuleilt dire apniureminent que cet'^J)^ don^ 
«oit chaque jour i S. M. T. é. des mft|ruâioi>s poii^ U pfi»^ 
^«rer ^ox leçons du Cardinal U Tiikrf^ . » « 



\ 



I 



N 



Giljlbs-Bernam> Raoubt. to? 

^tdpture & par Tinvention , a été deffiné 

J>ar Madame U Hay , ^c gravé par lïaufi 

Jpat. U repréfente le moment oti Jhipiuf 

\céde Thitis à P///^. On y voit Eaqu$ ^ 

Jroihu^ Amphitriic^ Ntpturu, Mars, Mer^ 

iun, Diane, &c. , 6^ dans le lointain 

4leux Phrygiens/ * 

a?" Mém. de Trévoux, ubiTup. GalL Cbriji^ 
^^* 515- & yill' 1401. Le Moréri de 1760. laf. 
3Lp,tL\. ' ■•* '' ' ' ' ' 

■ ■'" ' . .... 1 ! 

4^0 de f roi Steeghs (a) pu SteeghiuSj 

Aqxtit à Amrsford dans la feîgneu- 
rie aUtruht avant le milieu du XVI. 
fiacle. Ayant achevé fes premières étu- 
des , il eut du goût potu* la Médecine, & il 
j^rit â Louvain les leçons du Doâeur Ni^ 
içolàs Biejîus ; puis il paffa à MontpUUr , 
bù il continua cette étude foUs taurmi 
Joubert ; il s*y perfeôiônna à Pife , oïi il 
il^ntendit Fidus Fidius , Florentin , autre- 
ifbis Profeffeur à Paris J & Médecin da 
François L Èitcghius fut député vers le 
Prince d'Orange durant le Siège SAmerJ^ 
jfbrd, & y raporta le 8. mars 1579. de$ 
|)romefles9 que l'évènièment démentit lé 
même jour. )1 étoit alor^ Nfaitre-èk-Arts, 
^ Dqâeur en Médecine; En 1595 • ^ 
ctoit Médecin de Tillvirtre Juks $chur d^ 
"McfptSfrunn , Evêque de^ ^Tirtibouf^; il 1^ 

(a) Ct& It non ^^il prend à la t^tf 4tt )i« l« ci-aprtt. 

\- • * '■ ■ '^ »> ^«N ^ y '■■■ * - ' » ,• ^ 



I^ GODBFROI STEE6HIU5. 
fitt dépuU de VEmpercur Rpdolphe JL9 iqp4 
rhonora du titre de Comte Palatin. O^ 
dit que Sftçghius p outre la fçience dpnt 
il faupit profeffion 9 entendQit bien la Poëii; 
iDie Latine. Il a donné au public 

7. DcfcriptiQ Fontis Medicafi KiffingcnJiSf 
Wïrt[burgi ^ Gcorg. FUifchmannus y, I595.« 
petit in-ix^' pp. <j. La fontaine , aoni 
l'Auteur parle 9 eft à 6p. pas de la petite 
ville de Kiffingcny qui eff à 7. lieues 
d'Allemagne de ÏFirtibourg, & qui appàrr 
tient à TEvêque de cette dernière viUe, 
^ueghius ne fait pas proprement une Jefi 
fription dç ççtte fontaine : il parle plûtôl 
des e^ux minérales en génèrial^ & de Vuf 
fage qu'on en peut faîrei 

z. TraSatus de Ptjlc , in quo vffif prm* 
fcrvandi & cur^ndi ratio rectnfctur. I^irt:^ 
furgi^ G$prg. FUifçhmannm 9 I597* l^-?' 

3. Ar$ McdicUy tota çonfçripfa méthode 
divijivâ à Galcno diverjis lacis prQpoJuâ^ 
commtndatay & exemplis iUiiflrat(i y û^ Jtc- 
ceruioribus quibufdam çlarijjîmls inchoat^ yfcc 
m ntmint haclcnus abjbfioa. Franco/. Ctaud. 
MarniuSy & hcredes JoL Aubrii, 1606 ./ol 
il y a là 9. livres pour la Médecii^e fpé? 
çulative, & 15. pour la pratique. 

65^ Prélimin. du n. 1. Val. Andréa 295 
Vcrbocvcn , dans les Scriptores rer. Amersford 
à'Ant.Afatthaus^ p, 5^, Mick. ab If eh y hijl.fu 
temporis , p, 639, MangcH Dibliotb. Scrift^^ 
Mcdicor. ir. ^07^ • - 



i 



I09f 

JBBBjpgg i' V ^ssasssssaBssssssaaBsi 

TJbaud des Sarts^ 

C' Hanoine, & Doyen de la Cathèdraït 
de Cambrai à la fin du XIII. iîècle. 

.& ne m'eft connu que par une magnifique 
Bible Latine, qu'il fit copier par un habile 
Ecrivain' , & qu'il fit enfuite corriger 
fixccefiivement fur un grand nombre d'£- 
xexnpkires par les plus huiles Théo- 
logien^ qui rufient alors à Cambrai. Cette 
Bwle fut achevée en 1195.; elle fe con* 
ferve à l'Abbaye die Ficognt , Ordre de 
Prémontré proche VaUnci^nncs; on lit à la 

^ nn : Ubaldus dt Sortis y Canonicus & Dt^ 
tonus ÈccUJuz ComerdccnJiS , hon^ Bibliam 

* Jcribi ficit pcr Johonnem, fcriptorcm , diSum 
àd Ovoj & eam quamplurimis vlcihus cmtn^ 
^^farificit ptr diverfas bibliotkecas cum maxi'*' 
ma dHigentid^ & ptr Thcologps tuYic tempo- 
ris peritiores in Comeraco commorantes. Di3a 
éUiUm JBiblia perfeSa fuit anno Domini M. 
ce. XCV* in die htàtoYum Dtonyju & G^ 

Çy Vojagô ÙttSr. de 2. Bénld. de S. MaUr^ 
pyij.J^art. II. p. 0.1%. 



XIO 



Laurent fumotomé k Pht/ficien, (a> 

POeté et Wlédecih inconnu à not Bî— 
bliothèquàires. H Yiroit rers le mi-- 
lieu du XV. iièclè; car fes yers fur le. 
Hareng montrent qu'on favoit Part de faleir 
ce poiffon : or ce fecrèt fiit irouré ver» 
Tan 1416. (*) D'un autre côté il eft parlé" 
ée nôtre Auteur dans la Chronique Ms*^ 
iie . Gueldre p^r GùillaurM vah Birchim ^ 
cm ne va pas au delà de l'année 1466 «.. 
Il y à beaucoup d'apparence >aue Laurtn^ 
vécut ii.Ninùguey & qu'il fut Médecin ^lAw^^ 
tiold {TEgmond, qui tint le Duché de Gueir-^ 
dre dépuis 1423. jufqu'en l^Ji* On s* 
de lui 

I. Un Eloge de la ville de Nimigu^ 
qu'on ne fera peut-être pàs^ factô de lir ^ 

Sunt Novimag/mfts fotarti j Mattiniinfts y ^1= 
Et VencrisgfiTUtSj Ltopardum conJpicUntes. (c=^ 
Efi Urbs RegaliSf urbs nobilisy ImpttiaUs. -^ ^ 
àuic pars auftraUs f monstfi: vaUis^ boruUU\ ^ ^y 
Urbs nimis & grata, pidains fiatis gradtuucs^^^ 



ÏOf 




(a) Ce mot fignifioit autrefois Midiein, 6è les Anglo 
lui ont confenrë cette fieiuiicatîon. 

{h) Par Guillaume Sutckdd: ou Bêuckelts ^ îtft^wx P£ 
cheur, mort à BUrvUct en 1447. , & dont Charle-Quînt e^ — ** 
la curiofité d*allcr yoir le tombeau. _ ' 

( ce ) J'entends que Us Citoyens ds Nimègue fonf, <f>*tf> ^^^ ^/ 
réputation brillante, d^un courage mérûalp étun tarûSl^' '"^^ 
uuahU, &^éPun€ valeur iatr^idê* 



Laurent le Physicîen, m 

JBMus orhata^ pluraUttr ijl populata. 
Bk némus & pratum^ bonus oir^ rus tint 

fatum; 
lUi cïajpuum (^) rivus ddt largifiuatum 
À JtUio firatum y Carolo maffio rtparaium. 
hmuriSf partis, foffis dtcoratur & hortis, 
€tns inibifortis, anmo/a^ tonaquc cokortis .* 
Qihs probdy fubtîlis, formofa , dtcins, & 

hcrilis (^) . 
Amis hofiiliSy in bdlis pojfi vintis. 
Et pulchrum,' tUrUm genus tjl ibi laUdt ga^ 

marum; (/) 
NtmpcDianaparumJupcràt virtutefuarum. (J^ 
Sunt Convivaks, hilares ibi vaÙcfodaUs; 
NoSty die, qualts tu vis, nperis ibi taies; 
Sufiicio mœfla rétro , murmura nuUa moltfié 
Sunt ibi^ nec gejèà probra, fed funt femper 

honejla. 
Vrbs coUaudatuiy qùiadîffiè pëàrochiamr : 
Ckrijlus honoratur m, cOlitus & veneratîtr 
ipfc Johamùtis, Francifcitis , Jacobitis^ 
Canonicîs ritis, Mo/ïiaJibus au3a bagutisi 
Batfua (^ g y confiras fibi fubjacet, afflua^ 

pinguis 
frupbûs., & rïvis^, pîafruSibuf, & pecorinism 
ÏJ[rbs fortunata fit projpera , laudxficata ; 
fefiefuc munidta, fit ^ omni Va refecauu 

fi") Anier ein Bttteaux* 

\$j pQPt terparticuUert rirent en feîgneun* 
^ Xfj) i)àmis\ùcé du erec Tàtiiot {Se marier») L'AuteuV^ 
y^t cne que Diane & tes Nynmhes n'offrent nen qui foie* 
^^Ittt rûpèrieltr au beaû«feze de rànèg^ie* 

(g) tè qn^rôcr dit ^hiir# fdocitctttt rlHé fft U capitidib' 



112 LAureSiSît le PfllfsïcîÉisr. 

1. Des vers fur le Hareng fâlé, qu*ofif 
à placés diépuis dans le Théâtre Aftato^ 
mique de L^dc^ & qui méritoient d'être 
comervés pour leur fingularïté. Les voîci : 

HaUc falfatum , crajfum , Blancum ^ grav§ ^ 

. latum: 
illud dorfatilnij fciffutrij ptrvtninficatuni ^ 
Huic caput ablatum y fie pdlibtis txconatum^ 
Intus mundatum ^ crudum ^ vcl irt ignc cttmé^ 

tuM : 
un cœpt dation y ptr pantm rûfiificatum* 
Et fie canatum^ dum tranfis noSc cuhatuhip, 
Hoc thcriacatum vâUt Antidotum prctiatum^ 
i^od parai optatum putamth largifluàtum ; 
Dans de manc ratum ^littur hibtndo paratuni^ 
Haûfiu profiratum^ reparai madidatqiu pA'^ 

latum y 
Et capM 6* peUus deficcat phlegmatîfatum ^ 
Dans urinatum citb ^ mox deinde cacatumt 
Dirigit infiatum : cibum pénétrât veteratunU 
Hqf mtdeciriatum Laurens firt verj^caium» 

Plufieurs Ecrivains difent que ces ve»' 
fiirent trouvés i^zxmi les effets du Duc deT 
Gueldre, dont j*ai parlé. On y trouva 
auffi le diftiquè fuivant, qui eft apparent^ 
ment encore de nôtre Auteiir ; 

Halcc ajjatum , convivis efl befu grdtum é-. 
Defi>lo capïte fadunt bene fercula quinqui^ 

tt?» M. Z. Boxhornii Theat. tîolîand. p. 4SI' 
J. Smith N&viomagum^ p. 153. 154. 

iaequH 



i 



"3 



Jacques Warner ^ ou Warneriusi 

ÉToiT. àiElburgiVÛ^^ de Gueldre dani 
lé Veluve , où il nâquh vers l'att 
1569. S'étant rendu habile dans la Jurif* 
pmclence Romaine, il en fit des Jeçonsi 
dans Villujîrc Ecole de Hardcrwyk Tefpace 
de 13. ans avec ilpe réputation^ qui le 
fit inviter plus d'une fois à rAcadèmié 
de L^dc , & au Confeil de la Gùeldrè 
Kôllahdoife. Il refufa ces offres , & ni6u« 
h», à Hardtrwyk le 14, février 1611. dans 
la 53« année de fon âge. Son corps fiit 
lîaporté à Elbûrg^ Arnold Slichtmhotfi fit 

Ces vers fur fa mort : 
' , .. • • 

&ÔS cinirès hvcnkur habè , qui!i pràxinià Ftevàl 

Parva licitf laiis Urbs domitiaris agriêi . 
^oc mcruit Lcgum coluie qucm Gdria patrtm^ 
4 Atnbiit& totUs maximd Ltydajibu , 
^tfoboUm revertnur habe; Jîc mutua pofcuni 
Vincula , Varntri nu moriturus honos. 
'^ffiajot nafnqtu tûis non nàtus in adibus infatis^ 
Inqtu tua major çonditus œdefenex, . 

_ n âvoit Conipôfé quelques ouvragé* f 
^^Ire autres des 

, Remarques JUr Us Comfhèntdires de Jiilcé* 
^èÙ/afé MaÔÉ on rî'en â rien imprimé; 

/ . tr SlUbtenhorfi ^ Toàncet vàn Getdcr ( iëéi 



éssssssssssSsssssâssss^^ 
Adam Hut/geUs 

JURiscONSULf E du dernier ûède , étoît 
apparemment de Doesburg, ville du 
Duché de Gueldre, fituée proche TYffel, 
& dont il étoit Secrétaire en i6)x. Cette 
charge lui procura la facilité de s'inftruirer 
à fond de Thiiloire de cette viUe; il enr 
profita pour ^ompofer 

Un gros volume, qui cotnprènoit tous 
Ibs évènemens' remarquables arrivés dans 
Doesburg ; & il voulut bien le communi-^' 
quer. à SUchtenhorfi pour fon Hiftoiré àsè 
Gueldre* 

fff* Sîichtenborjt ^ Toôncél van Gelder, 74* 



François van Nieu/andf , ou Franc. 
Novaterranus 9 ; ^ 

NÉ À Gand dans le XVL fiècle, fc 
rendit habile dans les langues Grec*»' 
que &c Latine , embrafia l'état ËccIèiiaAi^ 
que, fit apparemment fon coiu-s de Théo?; 
Ibgie à Louvain , reçut POrdré de Prê- 
trife, & fiit pourvu le 17. rtbvembre 
ij6l. de la charge d*Ecolâtre dans la cé- 
Iwre Collégiale de S; Pierre en cette ville. 
Peu- auparavant il avoit entrepris d*y étu*» 



ïi*RANÇOIS VAN NlEULANDT. llg 

m collège d'humanités ^ & à cet ef- 
ayoit préfenté à l'Uni verfité le 13. 
14. février 15 59. une requête; 
un Mémoire fur lai manière dont 
tendoit.y faire inftruire la jeuneiTe; 
i accorda Ta démande , & on lui per- 
fouvrir la nouvelle Ecole ^ & de 
des privilèges de l'Univerfité , qui 
point d'égard, aux griefs préfentés 
i Faculté des Arts, & par Nicolas df 
y alors Ecolâtre de S. Pierre^ La 
i Faculté revint pourtant à la charge^; 
it aUx champs (on Sindic Théodore 
ans > qui foûtint que l'oâroi , dont 
ixis de parler, étoit nul & contraire 
itatuts de l'Âcadèmie , laquelle avoif 
fois promis à ladite Faculté de ne 
s permettre qu'il s'érigeât K Louvain 
EcoUs particiUârts. (tf) On répondit 
repréfentat^ons , & la Faculté mieuic 
illee confentit dépuis à l'étcd^liflement 
bllège dont il s'agit; le Fondateiu* 
ut le onze juin i^jj^.^\xn laiiTant.par 
reûament fa maifon^ fituée dans la 
ite den langhm Bruel, à l'endroit où 
ijourd'hui im refuge de l'Abbaye du 
d^s-Damcs, & lui donnant pour Provi- 
les Anciens dés cinq Facultés-^le l'Uni- 
H i 

|*efltti)ds d(^ Ecoles; 4>^fentes <(es, clafTes d'huma-. 
qui^iétoient alors établies Am$ les <]ù«urCol!è|{^« d# 



il 6 François van Nieulandt^ 
Verfité, & les bourguemaitres de la vilfe^ 
mais comme il n'y attacha aucun révenu; 
& que d'ailleurs les rédevances de là 
maifon en excédèrent bientôt la valeur , 
la Régence de Louvain, craignant la rvant 
d'un établiffement qui lui étoit utile , pria? 
FUniverfité de le foutenir. Il arriva fort 
à propos , qu'un gentilhomme Lillois y 
nommé Jean de Faulx , qui s'étoit retiré 
à Louvain chez les Bogards, pour y paf* 
fer tranquillement fes deriiiers jours du- 
rant les troubles que FHérèfie avoit fufci-' 
tés dans prefque toutes les provinces desr 
Pays-Bas, vint à mourir le 7. avril 1587., 
laiflant tous fes biens pour des caufes 
pies , & nommant pour, exécuteur de fes^ 
dernières volontés Jacques Baîus , Doyenr 
de* S. Jacques; ce Doôeur touché des 
prières que lui firent les Provifeurs drf 
Collège, & Uvin Gkoir, qui en étoit 
Régent ou Principal, y appiiçfua le pro- 
venu de l'héritage de De Vaulx , les Ma- 
giftrats de Louvain dans cette vue ayant 
cédé à Baïus (le 14. oâobre 1591.) tout 
le droit qu'ils ^voient fur ledit Collège , 
& les Provifeurs en ayant ufé de même 
le 25. avril de l'année fuivante. Cet éta-' 
bliffement a fubfifté d'abord fous le nonr 
de Collège de Nieulandt ou de Gond y en- 
fuite (dépuis 1593.) fous le nom de CqI- 
lège de De Vaulx (^Vaulxianum^ jufqii'eii 
1658., que lès révenus en furent employée 



François van Nieulandt. iijr 
A h fondation de Tunique Collège d*Hur» 
nianités, qui refte aujourd'hui dans Louvain^ 
& qu'on nomme U Nouveau Collège , ou U 
Volage Je la S^ Trinité. (^) Nous avons 
<ie François van Nieulandt 

Pifdplina CkriJHanorum 9 omnibus fidclibu$ 
cnnos difcretionis habentiius fcitu necejjaria ^ 
w oriinem digefia pcr Franc. Novaterramim , 
Prtsbyterum Gandavenfem. AdjeBum efifer-- 
Vîtium MiJJk , quod Confaeor vocamus , cum 
^uot Canticis Ecclcjiajlicis. Lov, Bartkf 
Gravius j 1568. i2°r gros caraâ. pp. 48. 
non chiffrées. J^alhre André ne parle point 
de cette édition : il en marque une autre 
publiée en Grec & en Latin chez le rxAr 
ine Gravius , 1560. 8?* 

05=" Vernulai Acad. Lovi a* éd. 76. 77. Val, 
Andréa Bibl. Delg. ^37. & Faft. Acad. îi8<. 286. 
^rcbivei de la Ville de Louvaiu ^ & du Cbap. de 
S.Pierre. 

(^VIl avoft pourtant été ordonné que ce dernier contf^ 
fiueroit d'être appelle le Collège de de V^uIm : mais c'cfl 
If pieuple cpii hit les noms. 

X , ■') II! ,1 ' J 

Pierre Dorîant 3 ou DorJandus, 

NAQUIT A Dieft en Brabant Tan 1454., 
& prit Thabit de Chartreux à Zeelr 
hem proche cette ville. Son favoir ôf 
ik piètç le firent nommer dans la fuitq 
* prieur de cette maifoa ; il y mourut d'u^ 



|l8 PlEJlRE DORLANpUS. 

pe manière édifiante après une longa^ 
imaladie le '25. août 1507. dans la 53^ an« 
pée de fon âge, (a) Ses écrits font jugelr 
iqu*il fit de fréquens fermons , ou exhor- 
tation^ aux Religieux de fôn Ordre. Il 
communiqua auffi {q$ lumières à diyerfes 
Religieufes , qu'il conduifit dans Ta yoye 

du mut. Nous avons de lui : 

if. ' • • ' , 

I • DocHffimi Patris Dni Pctri Dorlandi d^ 
tnormi Propfutatis Monachorum vicia Dialo^ 
gus cuUiffimiis.J.. Profiant vcrmUs Lovanii 
i regione fcholip Juris Qyilis in adibus TheO" 
dorici Martini Alofienjîs qui^ typis toîjiatijji» 
mis ixcujjit (excudit.) /«-4^* dcrh. figna-* 
ture p j. après C j. Au bout : Abjolu^^ 
tus tfi hic lïbdlus dtvoû (b) Patns Pur\ 
Dorlandi. \..^ah Theodorico Martino.. • . . an^ 
no domini milkjuno quingentcjimo dccimo tery 
fio y dit ycrb ftptciréris dccimâ tcrciâ» 

1. Dfi NativitatCy convcrjotioru y & Fït4 
fi. Cdtharinct Virginis aç Martyris ^ Orofiol 
i^ûvan. 1513. 

3. Explicatio myfiica habitas Çartufic^/is^ 
fjûvan. Theod. Martinus , 15x4, 8^* '' 

4. Dialogus de opère amaris , & PaJ/ione 
Çhrifti. Làvan. 15 16. S®- Il y en a un 
Ms. à la bibliothèque Académique de Xotf« 

(4) Et non pas dans U 5$e« comm« on lit dans ^^4/^ 

André. ' : . • : '■: ■ ♦ -i. -' : . 

; ( b ) Cette àpkhète donnéf i un Chartreux , montre qu'elle 
li'étoit pas 9^€Ùée aux Chanoiné^RéguIiers » comme !*« dit 
^n Défenfevir &*A'Ktmpis par raport au livre de t!ImUéi 

mn. ' ■■■■■'. ■■ . >'.^i 



Pierre Dorlandus. 119 
^tàn % fous ce titre : Dyalogus deyoius inr 
f$r Chnftum & Françifçum fuptr Chantait 
procuratricc ftdutis npfire atqiu opératrice Pa^ 
Jionis Salvatoris nofiri Jhtfu Chrifii qutm 
fompilavit fraur Pttrus JOçrlam ad injian^ 
fiam fratris Francifci Cloetinghe (Francucaia 
À Malines.) /«-/z^-^^un demi-doigt d'é- 
paifleur. Parlant y fait parler /. (7. , J. 
français , &C la Charité. 

5. Fiolif animte. Antv. Martin* Cafatp 
1533. l6®' It, .Ihid. Midi. HilliniuSp 1^4'^f 
^4^' Ce font fept Dialogues , dont le der- 
iiier eA du P. Darlandus : les fix premier^ 
font un Abrégé qu'il a fait de la Thialor 
fgLt Naturelle de ^mmani de Séb^nde. (<;) 

6* p. Pétri DorUmdi ..... Chronicon Car* 
fufienfe ^ in quo de Firis fia Qrdinis illufiri^ 
Ifus j rebufque in eodèm praclarè gefiis ^ nec 
non & admirandd plurimarum Canufiamm 
çofJlruW^rie fcit\ pcrtraSatur ; ante annos 
fuidem centum ah AuSqre canjcripium, nun^ 
futem prima i latehrii erutum , aç JUeSarum 
quarundam adJeSione Notarum iUuJiratum^ 
puhlicaque^Qna prormUgatum fludio F. Théo-- 
jdorici Petreiiy Cdrtufim Colomenjis Alumni^ 
Colons. Agnpp. P4tr. ChoUms ^ i$o8. ix^? 

H 4 

^«) Profe(r«ur en Phitofop^teien Mé(kcînè,6c epThéor 
logië à T<}vÎ0ufi * où il fiifoit des leçons fur l'Ecriture en 
X436, U étott 4e Barcelone. Il y a de lionnes <^afes dans 
fa TiUohgU Naturelle , nais eU^ ient trop le Lulli&ne. Le 
fameux 'iS^Ae/ d^ Montaigne l'a traduit^ en François , 6c en • 
il pris la Défeaft dans fe^ UgaU (Ur* II* ch* 12.} ôcail* 
Ipun* 



^fio Pierre Dorlandus. 

f^p. 485. pour la Chronique, & 168. pou^ 
e^ Notes, It. traduit en François pai* 
AdrUn Drifcan , Curé de N. D. de Tour^f 
nai. Tournai, Adr. Quinque , 1644. 4^* 
Cet Ouvrage eft écrit avec beaucoup de 
fincèrité, & d'onéHon , mais avec peu de 
critique ; le principal défeut confifte en 
ce qu'il ne renferme pas affez de faits ; 
c'eft à quoi le P. Petreius a voulu remédier 
par fès notes : mais n'y ayant employé 
que deux mois, il n-a pu donner un fùp- 
plément fuffifant/ 

' 7. Fita ac rcs gejia B. Anna , libris 
quinque, Antv. Jôan. Keerbergius , 1617. 
fol. Il avoit déjà paru un Abrège de cette 
Hiftoiré (ou de ce Roman fpirituel ) fait 
par Jojje Baditis Afccnjius y avec des Re- 
marques de Jean Dadmus : Parif. Gutr* 
rauSy i^%l.foL It. Ihid. typïs BonèUianis, 
1587. 4^- It; avec la vie de N. S. J. C; 
par Ludolf dt Saxe , Chartreux Allemand. 
i.ugd. içio. petit în-foL Voilà, je penfe; 
tout ce qui s'eft imprimé des Œuvres du 
P. Dorlant y hors une Lettre à Jean dt. 
iSlatr y dont je parle ci-après, IL eft en- 
core Auteur des pièces Tuivante^j qui fé 
confervoient en Ms. à la Chartreule de 
^^Ihem avant les rayagevdesCalviniftejp. 

Sur les devoirs des Chrétiens 
en général. ^ 

0. Spéculum humanm vita. 



Pierre Dorlandus. ia| 

p, Diaîogus de vcrd Amicitid, 

y, Dialogus de remedio Amoris , praSicus. 

}. Dialogus de remédia Amoris , heroïcus. 

«. Dialogus de myficriis Pajfîonis Chrijti, 

Z' Dialogus de extremis homirium calamir 
iatibus. 

If. Dialogus de daminatu Virtutum. 

t. Dialogus de daminatu Vidarum. 

/• Dialogus de yerâ hominis Sapicntid. 
' X. Dialogus de verd kominis Bèaùtudine* 

A. Dialogus de laudf & clàritate yera Jùf- 
iUia. 

fc. Dialogus inter Sapieniem & Injiiljumm 

y. Dialogus y Inter Joannim Diejlemium 
BUerum , & Servatium , de Cagnitione fui. 
Jean de BÎaer^ dont j'ai parlé ci-devant 
T. IL p. i^Gny étoitux^ des meilleurs amî$ 
du P. DorlarU. 

f . Dialogus de Uniane. 

i. Dialogus de verd Patientid > ex Chry» ' 
JoAomo ad Stagyrium y monachum obfcjjiim. 
'^ it. Dialogus de duabus Viis. Ms. chez 
les Chartreux de Cologne y ûn^, que lé$ 
nn. %. t//. & /3j3. 

'^ p. De quàdruplici hominum génère a Jpirir 
fuali PraUorevocanda. 
■'C&'. De Pane Salutifiro vitce. 

T. De laude Meditationis. 

Sur les devoirs des Religieux» 

y. Qupmodç façcia ntigia ^t iîijlituia ^ 
çorrufta & reformata. 



«a Pierre Dorlaçidu^. 

. 0' Dialogus dt pcrfcvcràmid Novinortfmf 

%. Dialogus de jiabilitaet Mondchorum. 

^. TràSatus de tribus Cartufianorum vous. 
Sur les devoirs des Prêtres. 

9ù. Dt Saccrdotum dignitatc. 

ax. Dialogu^ dt infiitutioru optimi Pafiq^ 
fis. 

Sermons. 

Pfi. Strmonts dt tcmport ^ & San3is, 

yy. Strmonts très y feu CoUationts de Pug* 
nâyfeu Militid fpirituali. 

23, TraBaeus de laudibus Spiritûs fan& ^ 
pradicaiilis. 

€€. DifputatiQ Jtfur duodennls cum Doç-r 
toribus in ttmplo. 

^. Strmonts notahilts ^ t^ ftrmçnibus B^ 
Ltonis Papa dt Pajpjonc Domini, 

m. De acUifis & laudiius S. Joa^nis^ 
'^pojloli & Euangclifiat^ 

àS. Dt yarfis S. AiaUonii Abbatis ttntaiio^ 
mbtts. 

1/. Dt Paffiont B. Catharina, vifginis aç 
martyrisy ex B^ptifia Mamuano , Carmtlitd. 

XX. Strmonts dt S. Laurtntio. 

AA. Dt ïnvquion€ & Pajfeom S. Laurent 
fii martyris. 

(ifji,. Fita S* Romand ^ piiliifs 6r tm^^ 
ris, 

y^. Dialogus Dt S. ÇaçiUa; cur Phcmi^ 
çï comparttur? 

; f$. Dialogus de S. ï/rfiil4^ & fodalibus 
$Jus, 



PjBRj^B DORLANDUS. WJ 
e^ Dt S 9 Finantio FtrranOp ordinis Prqir 

. Dévotions , &c. 

mr. Ifymni aliquot dtvotu 

pp. Liber Orationum ad SS. Trinitatcm, 

as. Eduio (peut--étre: Co^difio) Philq^ 
mêla Chrijlo comparatœ. 

TT. Pfaltcrium de Vitâ & Paffioni D. N. 
Jtfu Chrijti. 
' yv. Difeptem B. Maria gladiis» 

^. Dialogus d^ Frattrrdtate CompaJ^oni^ 
JB y Maria Fïrgims. 
- XX* Pfaltcrium B. Maria Firgims, ma/us. 

^. PJaltirium B. Maria V. , minus, 

iQ». Diàà Côrona rpfacea B. Maria. En 
yers hexamètres. 

êMix. Hojacea Çorona. Pecreîus dîitingue 
cet opufcule des précédens. 

^(3j3. Diadma S. Anna. En vers élh- 
giaques. 

yyy. Littr Epijlolarum. 
' î». Quelques Traitas de piété pour des 
p.clîgieufes , en langue flamande. 

fl75? RareÙ bi^liotb. Carttjf 050—^7. Svf^tr- 
l/«j, 613.614. FàLAndrà^ 7^5.7^7. Moiv- 
iitbcafrum S. Cartuf. Qrd. 1 14-1 16. 



^M^ 



m 



»14 

r ^ , > , gSg=BS=gBgga! , I , l,„l =^ 

^ean de Rych^ ou Joannes Divitis^ 

AUtre Chartreux, profès de Gond (% 
patrie, & mort vers Tan 1470. (tf) 
C'étoit un Religieux très-édifiant. Il a 
compofé les Traités fui vans, cjui font tous 
réftés en Ms, 

a. De Indulgcntiif anni JtibiUi. 

fi. De efu camium pro omnibus Ijicligiofa^ 

y. De participatione Mijfarum. 

5. De Confeffionc SacramentaU ^ per qua^ 
tuor quajliones difcuffâ. 

f. Dialogus mllifiuus Ti^nt^tuni int^r & 
Confolatorem. 
Ç. Sermones Capitulares^ 
yi. De Proprietate in r^lipofie yitandâ. 

6. Quo pa3o fecularibus non femper conr 
flucane libri facrce Scripturce j matemo idioj 
mate tranJLui. 

f. Liber diverfamm ^dhorfaHonum. ]£a 
forme de Lettres. 

X. Conciones aUquot. 

h. Traité de la hrginité. En flamand. Et 
quelques autres opmcules. 

85* Petreii biblioth. Cartuf. 161. Sweertius^ 
410. De Rain'c^ in Append. ad Origines Car- 
tuf. Val. André ^ ^93. 

(il) VaL Àniri. Swurtius dit <n 1470., & D.cRaiff^^ 
fA 1440. 



i2i 

Antoine de le Gauchie, 

CÏST-A-DIRÇ , de ta Chaufftt , naquît 
à Mohs en Hainaut vers 1584. , âc 
fe fit Jéfuite en 1605. âgé de vingt-un ans^ 
D étoit Coadjutmr fpiritud formi y lorfqu'il 
mourut à Douai de la pefte, qii'il avoit 
|agoée au fervice des malades, le 27I 
rep^embre iféiç. Nous avons de ce Père 

La picufi Aloûtut ay te fort drelirt, (a)^ 
Le petit cors & plumes de nôtre Alouette ^ 
font charbons fpirituelles qui toutes luy font 
prendre le vol , & afpirer aux chofes celejlesp- 
& éternelles. Elles font partie recueillies de 
divers Authèurs , partie auffi compofées de 

(a) Mot fonné par Onomattopie'f ou'nnitatîon du fon , 
^ur «xprimcT It chant de ctt Oifeau* Ceft ce que nôtr« 
'Jkaxwx^ explique par ces vers Latins ; 

Iffàftam tifeUr, tirtUr, tire, tir , tire traclim 
Ingeminans, fecat afira levis i dein tramite reHo ^ 
Ima petens : Di, di, di, di, inquit Alauda; Valette 
^ fuites Pelletier du Mans, ancien Poëte François > avoif 
exprimé la même choie dans îbn Chant de VAlouetti : 
Elu guindée ^un Zéphire, 
. Suhlune en Vair vire & revire 
Et y décUque unjoU crï» 
Qui rit , guérit, & tire Vire 
y Des efprits ,' mieux que' je rCéerïi^ 

n ;f a daii^ les Anciens des eç^mples de cette Jfigùre : 
mais yt ne (aïs iî aucun d'eux' y â mieux réUfli que le même 
Pelletier , qui nous repréfente ainfi les payiians battans io 
frain dans les granges : 

ConfequemmAu yont h hU battre ^ 

Avecque méfure & compas,- 

COUT APRÈS COVr, ET ÇfVATtiS A UVATRBg 

Sens fi déyknctr éHun fiul fat. 



ïi6 Antoine de le Cauchib. 
nauvuiU; U plus part fur Us airs mondains^ 
& plus communs , qm fendent aujp, de vois 
à nôtre AloiutUp pour chanter Us louanges , 
du commun Crèateuri PartU premitre. Va* 
UncUnnty Jean Vervlkt yi6l<)^ li^* pp; 
400. Partie x*^ Ibidé 1621. i2«* Cet 
Ouvrage eft tombé ayeç le itile furaimé 
dans lequel il eft écrit. Voicî le *pf é^ 
mier couplet àz la L Chanfon : 

Ce jour , qui joiir JCite vaut ^ 
Par Us chams me pourtnenant ^ 
Tay vçu VAlouete haut 
Le Prinians nous ramenafU , 
Chantafit uti tel chant p 
Que trC alléchant i 
ÊUe a tàvy de moy , 
Et a de ce bai lUu ; 
Tiré mçn cœur à.Joy ^ 
Et fait voler che[ Dieùé 
O chant doux ! charure beaiii 
Chante ainfi toujour , petit oifeau* 

Une partie dés airs font de Jean Betti* 
gny y Maître des Primtiérs de là Cathé- 
drale de Tmmaî. 

ffT*' Drafcur^ ilL Hanhonia Sjdera^ 6u CfL 
^Ug. 37. ê in crratts. Sotuellus ,68* 




1^7 



Fâguier Joofiens > ou Pafchajïus 
Juftus, 

MAiTRÉ-is-ARTS, & Doéïeur eh Mé- 
decine , étoit SEtcloo\ village du 
Comté de FlandJre , où il ndquit vers le 
commenceinent du }tVI. fiècle. Il fe fit 
de la r^utation par fon grand faVoir , Se 
£e concilia l'amitié des favans^ & reftime 
des grands, non feulement par cet en« 
droit y mais encore par la douceur & la 
politdSe de fes moeurs. H avoit beau- 
coup voyagé dans (a jeuneiTej & il avoit 
Êarcouru en particulier la France , Tlta- 
e , & TEfpagne. Le Marquis de Bcrgop^ 
7pm le prit pour fon Médecin; Pâquur 
Jûfiui exerça cet art avec beaucoup de 
Âiccès; mais rien ne lui -fit plus d'hon-- 
fleur qiie la guérifon de Guîllaùmt Prince 
JTOréîtgti ce feigneur ayant été bleffé fous 
P^^-eille di-oîte aun coup de piftolet, oui 
lui fut tiré le iS. mars l^%xX Amm ^\a)^ 
ifendit une grande quantité de fang par 
les veines jugulaires, fans que les Mé- 
deciâ^ puffent l'arrêter ; Jùjlûs en vint à 
]k>ut y &C ce fut apparemment ce qui en-' 
j^ea le Duc à'ÂUnçoii à le prendre 
i 

.{à) VêT /uu$ fattreguy ^Bikiytn f natif dt Bitkao, ^e 
lis i^as eu Prince luirent (ar le champ* 



iaS Paquier jusTuii. 

pour Ton Médecin. On ignore la fîfi <3 

la vie. n refte de lui : 

Alui ^ Jiv€ de curandâ ludtndi in pt^^ 
nimn ciipiditdu , libri duo. Priore ^ ihul^d, 
plandqiu mtthodo omms, gravijpmc^ & ignc^^* 
ufqtu ad hoc tempus affeSionis natura & ^ 
feSus y taiiqUam immanis & favi àUcu/i^ 
morhi , cxp^tiritur : alècro , qud potijjîmà^ 
cufàtioTU ddhibitâ infatiabilis fi^tiofaquc cu*^ 
piditas cvelli ex graviter ègrotantium animif 
poffiCj expldnatur : tum ^ fi cbmumax èrit j 
qud ratione edùmari 6* comprimi quMf^tdih 
utur. Bafilea y Joan. OporinuSy 1561. 4^* 
It. Franco/. 16 16. It. Amfi* Utdoy. El[evi* 
rius y 164t. ii^' Cette dernière édition 
eft due ^x foins de M. Z. Boxhormus ^ 
qui y a joint la vie de l'Auteur. Jufius 
dédia fon ouvrage à Maximilicri de Bour^ 
gogne y feigneur de Waekene &c de CapptlUi 
Grand-Amiral des Pays-Bas. Oa y trouve 
beaucoup de chofe^ hngulières'y entre au* 
très, que lesEfpagnols de fon tems étoient 
fi adonnés au jeu , qu'il n'y ayoît dàhï 
leur pays hameau fi chétif ^ oii Ton né 
trouvât des cartes à vendre : & que biénf 
des gens acceptèrent à Barcelone une coii* 
dition propofée par la Régence dànji unf 
tems où l'on manquoit de forçats; c'étoit 
dç jouer une fomme affez légère, que XeS 
Magifirats fournifToient à la charge d'ea» 
céder la propriété à ceux qui la gagn^ 
roient, & d'envoyer ramer ceuîx qui ht 

perdroieiît^ 



-^ . Paqcibr Justu«. iap 

E^^crdroieht. Le àoQiQ Jcan^Baptific Thiers 

■Si^^Vpue qu*il a beaucoup profite du livre 

>S.<^ Juûus pouf {on TVtf/r^ des Jeux & dei 

^^SS^eniJJhnens qui peuvent are permis, ou qui 

^^aivent être défendus dux Chrétiens, &Ci Pa^ 

^'"àEsj jine. DenUlier ^ ,i6S^; ïi®* 

^ Pdquier Jujlus avoit encore fait une ou 

l^lufîeurs pièces , contenant lés Prières, & 

^ms Fctfix , Q^i\ offrit longtems & férieu- 

^^ôieAt à Dieu, pour être délivré de là 

^Qiame du Jeu , qui le pofTéda lon^éms; 

iUéfi dans fon AUai c'en im Médecm qiâ 

parle d'expérience. 

: tF* Voyez fon Alez , & Sanderus^ de Bni^ 
ykfib.6s. Sïveertius, 5^2. FaL/lndr^j 71U 



^ et 



Gafpar de S^^ Marie-Madeleim 
de Pazzii 

Arme de l'ancien infHtut^ nommé 
dans le monde Bormans , étoit de 
;y petite ville de la dmpine Lié^ 
où iLparoit être* né vers 1660» 
r;Pire fiit Proféfleùr en Philofophie U 
^;3f%éologie , & fè diftingùa par la xh^ 
forlté de fa conduite. Q vivok encore 
^1716. On a de lui : 

;; Bàha praxis Corifejfariùrum i Jhe Ûé^ 
hOu admimttrûndi PotniuntUs Sà^Jii 



i-V / ■ 



i go GaspaS de S"- m. Madel. de Pazzu 
mcntum. Amv. typ. Cnobbariams y I703V 
ii^- Ce Traité eft eftimé. 

2. TraSatus de^opinionc probabili ^ €j^p 
que ufu. HajfclUti y Petr. van Langenaker i ' * 
I716. Ii^- 

iCf Cofmas de Fillcr$\ L 537a 

Domimque de S. Nicolas, 

NOmme dans le monde Bock y naquit "Z 
de parens pieux & honnêtes daa$^ 
le Duché de Gueîdfe vers la fin du XVI. 
fiècle , entra fort jeune chez les Carmes^ 
de l'ancienne Obfervance , & fit profeP 
fion de leur régie : mais en ï 621. il pafls^ ; 
dans rOrdre des Carmes Déchaufles, & 
s'y engagea par de nouveaux vœux air 
couvent de Bruxelles y dont il fut Prieui^ 
dans la fuite. En 1624. fes fupèrieurs^ 
l'envoyèrent en Allemagne , où il eut di^ 
vérfes fois le rang de Prieur. Etant all^ i 
au Chapitre général de Rome en qualii^^ 1 
de focius du Provincial d'Allemagne ^BSe'^ 
1647. , il demanda au Pape Innocem JSty-'i 
la permiiîîon daller prêcher chez les Iil^'|l 
fidèles ; cependant il fut élii Prieur dtaf^ ^ 
couvent de Malte y & il y avoit à peiiié^v^ 
nn an qu'il exerçoit cette charge, loi^^| 
qu'on le nomma Vifiteur général de ton 
ks Maifons que pofledent les Religie 
de fqp Ordre dans le Levant; oa lui 







Dominique de S. Nicolas, iiî 

en même tems l'emploi de Vice-Pro- 

'^rmciàl de > Perfe & des Indes. Eii 

^649. après ^oir traverfé le royaume 

^^€ Canara & la. ville de Mangalor fiir lai 

^ôte de Malabar , il arriva -à Goa , in- 

*«rrogea le P. Scbaft'un & le F. Jofiph 

î^ 5. Sacrenunt fur le fujet de leur miA 

fion , & dépuis il ne ceila de bénir 

- l)ieu du fuccès 4e leivs travaux; Une 

*îiialadie dangereulcT l'attaqua le i8. juiiï 

de l'année fuivante : mais il en guérit l 

Î: it acheva ^glife du collège de S^ 
érèfe , Commencée dans un j^uxbourg 
le Goa. Le 24. janvier 1654. il s>m* 
jb^qua pour aller* négocier c[t|elque$ af-j 
jàires de (on Ordre à la Cont d^Lisbonnci 
éiais une maladie mortelle l'ayant faifî 
iWoche rifle de San-Miguel ou Se Michel^' 
Tune des 'Atores, il s'y fît defcendre; 
*& il fut reçu au collège d'^/7gr/a par les 
IV. Jéfuites, qui exercèrent à fon égard 
-WM ce que la charité pto leur fuggèrer.' 
\^^mQ}irut pieufement en ce lieu le 14. 
[^^raillet de la même année > & le P. Louis 
pi Jifi^C ^ Kcâèur du collège , envoya untf 
^^""'iUimne relation de fa 'mort au Général 
^ilï^ Carmes Déchiauffés. On a du P. Do^ 

5^1. InfiruSîon pàur Us Novices , iraduué 
**| JP. Mon dé JeJuS'Mami Général dis Car^ 
^^ ^ pichdu04 En Allemàindv 
^i^^ii^ Abrijgi dei degrii d'Oraifon Gt dé èod^ 




IJl ï)OMINIQUB DE S. NiCOLAS. 
iempUuion traduit du P. Thomas de JiJuS} 
Carme Déchaujfl. En Allemand. Munich^ 
Berger^ 1634. Il^ 

3/ Il a traduit de rAlIemand en Latin i 
Funiculus triplex ^ viginti quatuor prœcipuo^ 
tum bcTuficwrum nàdis Dcipara Firgini Car* 
melitas fuos obUgans ad Fcptm Commemo^ 
tatiords foUmnis f iS. julii , vcl Dominicd 
fubjcquenttf gratitudinh trgo infiituendum & 
eclcbrandum^^ Imprimé à Prague^ &c ail^ 
leurs. 

4* II a encore publié d'autres ouvrages 
compofés par des Religieux de fon Or* 
dre. 

»• On conferve au* couvent S Anvers 
quantité de Lettres du P. Dominique à ia 
iœur 9 écrites en Sourie ^ en Perfe ^ &c 
dans les Indes. 

07* Hartzbeim , Bibliothé Colon. 71. Cifauf 
dcFiUicrs, /.417. 



Jean Lanceaus ou LanceUi^ 

PRit l'habit de .Domimcain à 
le onze novembre 1500., fît fk PI 
lofophie & fa Théologie au couvent 
S. Jacques de Paris ^ puis enfeigna Tu 
& l'autre dans fôn couvent , où il mf 
fut le 9. janvier 1534. Il a publié c 
j^intement avec le P. Nockart qui fuitj 
F, Antomi de A^aro j Parmenfa^ 



Jban Lancrau» 133 

i Sermonum , rupgnita & tmtndaia. Fof 
\tginald. Chaudière f 1 5 1 5 • 11^* pp« 2 1 5^ 

une dédicace du P. Lanceau au Fp 
de Calcar^ Provmj:ial de la Bafle^ 

agne. 

Echardf IL ^. & L ad ann, 1314, 

^ " I II' 

Jean Nockart s 

JAtif de Lilfe^ entra chez les FF* 

Prêcheurs de cette ville , & y fit 
bffion'le 6. mai 1498. On l'envoya 
|er en Philofophie & en Théologie 
>uvent de S. Jacques à Paris. De re- 

à Lille en 1^15.» il V fiit fait pré- 
I Leâeur en Théologie Tan 1 5 lo, , puis 
lir de la même maifon, enfuite Pé- 
de fa Province en 1530., & peu 

Inquifiteur pour le diocèfe de Tour^ 

Ayant été une féconde fois Prieur 
(ouvent de Lille , ^il mourut le i8. 

3re 1540. Outre ce que j*ai mar* 
Farticle précédent » il a publié 
hmmentaria Magifiri Ordinis ^ Thomm 
lia ^ Cajetani > in /• partem $ummœ S. 
fée de \Aqtdno. Parif. Claud. Cheval^ 

1514. 8®* Un Religieux ne rifque 
là publiçr |es Ouvrages de fon'Gé« 

vivant, 

Mcb4rd, IL 108. 

I3 



134 



François Vermeil ^ 



NÉ A Douai vers 1597., prit rhabîf 
de Dominicain en cette ville Tan 
ï6ii. 5 <& y fît fon cours de Philofophici 
il vint éniuite étudier en iThéologie au 
Couvent de Louvain fous le P. François 
Çaprpens ; a^rès quoi il enfeigna Tune 6è 
l'autre fcience pendant plufieurç années à 
)f^QuUrs & à Uoual , & prit dans la pre- 
mière de ces Univerfités la grade de Ba- 
chelier, ïl fiit enfuite Maitre d'Etude ^ 
Douai , puis en 1650. licencié en Théo^ 
îogie , & enfin Dôâeut, ( j'entends dans 
fon Ordre.) Ge Père mourut à Douai 
le 4. février 1657. âgé de 60. ans du en- 
viron. Il à été l'un des plus ardens Dé- 
fenfeui:? 4^ la Graçe efficace , & du Tho-i 
inifm'e, & ce fut à cette fin au'irraffem^ 
bla tout ce qu'il put d'Aftes des Congre^ 

fations de auxiliis y pour en faire pari 
des Théologiens du même Syftèmei, 
l\ -a pubhe ,. 

Çlavis regia ad primant partent Summm ♦ 
jp. Tkomce. Duaci, Balth. Bi^rus, ^^fp* 
4®! pp. 479. ' L'Auteur j a joint aej| 
Thèfes foûtenues fous Im à Doud m| >; 

I|y^ Scriptam Ord. Prad, IL 5S6. 



Î85 



yean van Havre ^ ou Joan, 
Havraus , 

CHEVALIER, feigneur de W^alle, naquît 
à Gond en 1549. vers le commeii* 
I peinent d'oâobre. JDès fa plus tendre 
\ /eunefle il montra une forte pailîon ppur 
les belles-lettres , qu'il ne cefla de cultir 
ver toute fa vie. Jl s'appliqua auili à I9 
^lïnfprudence, & fe fît recevoir Doâeur 
en Fun 6c l'autre Droit , apparemment 
4^uis quelqu'ime des Univerfites qu'il vijt 
jdans le cours de Tes voy^ases , qui duré- 
Tcnt onze ans , & qui liii firent çonnoitre 
prefque toute l'Europe^ * Rendu à fa pai- 
rie j il entretint une correfppndance lui- 
yîe avec quantité de Savans qi^'il avoif 
fréanentés , & fçut fe confervcr la bien- 
UteiUânce de quelques Princes , chez qui 
a s'étoit infmué^ Il entra dans la Ma^ 
.^ fniture en 1593.9 & fut onze fois Echevin 
y àà Cand dépuis cette année jufqu'en 1609. 
1/ ïrois ans après , il fut nommé premier 
""^^ ^chevin des Parchons dans la même ville^ 
& il remplit ces charges avec la réputa- 
V ,1^0it d'un Maeiflrat qui favoit allier une 
ntdence confomniée dans les aâ^resi^ 
reç Hïne droiture & une franchife inal- 
.^^rable. II ^ montré fa tendrefle pour 
^5w P*>^vfei ça leur IjufTant par foï> çe^ 




fS<^ Jban van Havre. /^ 
iament un révenu de i6oo, florins. Fajf^ 
Havre mourut k 'Gond le 6. mars l6ik. 
%é de 74. ans , & fut f^nterré dans la 
paroiffe de S. Mjiclul, QÙ l'on voit TEpî- 
jtaphe fuîvante :* 

D. O. M. V. N. Joanni Havrao, Wat^ 
lai topdrchk^ Arijlidi Fl^ndrico ^ qui conr 
fiilari apud Gandenfes digniuuc , fummd 
"^prudtnùa & intcgritatis famâ ^ perfUhSus p 
'fupremi$ tejlamenti tabulis , bis miUc & fcx^ 
cent, fiorcri. ann^is inpaupercs rard UberaU» 
rate trogatisy deccffît annù M. DC. XXV^ 
prid. non. Mart. H. M, P. Fixic annoÈ 

zxxir. M. r. 

Sa dévife étoijt : Nefcit labi yirtus. Q 
pile de lui : ' 

Arx Fïrtutis 9 Jîvc^ de vtrâ animi Tran^ 
millitate^ Sazyra. Antv. Joach. Trognœjîuu « 
tu^Gandavi^ Joan. Kerchovius , 1611. 4^^ 
h. Ipris, Franc. Belicty 1623. il*'- pp. çi. 

It. Satyrœ très • • opéra Cajperii GevartU 

S. P. q. Aruv.abAais. Aritv:. Oj^.Plan^ 
iin. 1617. 4P- Ce petit ouvrage relpire par^r [, 
tout une faine philofophie; TAuteur y dé-\^ ^ 
clame avec beaucoup de feu contre la va?'' ^ 
nité , l'ambition ; Tavarice , le péculat ^ 
&c. Voici le début de la première pièce î ^t ;- 

Diverjo fe qi^ifqu^ ^Oifo Jiquiturque Jiigitque;l^m^ 
^icque hominum dubias deludit Opinio meaieSjj^^^ 
"Ut fi>rtun<aMn auttriflem forment ^bijbr$^^l^ 



Jean van Havre. 137 

Qmkmcunquc tanun , fcqmtur dolor atqu$ 

volupta^ , 
^tjut aàematîm in gyrum dtcurrert gaudtifi^ 
Bine càm dijjidtat variis mens anxia votisp 
ffanofud vivit conumus Jbru , fuamquc 
^ccufant omncs Ncmtjin; Quin fapius ipji 
Dt régna Reges , fupremaquefcepera ^ueruntur» 
^aujiae omne avum, & çunâis fua difpUcU 

aeas. 
Vfjuc adeb nikil injerris Jinit effc beatum 
*^iutumumqut DtuSy quàm qua calejiiajpiranim 

Au reâe cette première fatire dévoit 
^ le Prélude d'un Traité^ 

«. De bono Senatorfp ^ n*a pas vu 
«e jour. . 

, lt7* Sanderus^dô Gahdaveofib.72. 73. Sweerr 
^*'^ 435' ^^'* j^ndré^ gio, Fojp.654. 



Paul van Croonendael , 

NAtif d^ Anvers, Seigneur de Hie^ 
ringhe eh Hainaut j étoit fils de Jean 
^ Croonendaely Ecuyer, (f«) & Capitaine 
^^ 300. hommes de pied dans le régiment 

«^ ( tf ) Les armes de Croonendail étoient écartelëes , au u 
r^ <4« de raîr : au 2. & }• de gueules, à la couronne ducalq 
^^* Henri» arrière-petit-fls de nôtre Auteur, ohtint aug- 
J^^ntation 4*arfnes en 1651. 6c 1660. MarU'Emcftinc'Auflrc- 
tÇ^^» Vîçomteffe de VlUringht 6c de Brttthout» dame d« 
^5^Ydre de la Croix étoilée» rcuYe d*un Crand-Baiili de 
^^mai, 6c ]a dfnûère de cette famille» eft motte le 17. 



^3^ Vilul van Croonbndacx«« 
du Comte de Buren ^ & de Cathïrîm it, 
Nys , mariés en 1540^ II prit dans ùl 
jeuneiTe le parti des armes , & fe trouva 
en i 568. à la bataille d^Hciligerléc en Frife^ 
où le Comte SAnmbcrg fut tué, & ie|. 
gens défaits par Adolphe de Naffau; le 
mauvais fuccès de cette journée le déter^ 
mina à quitter Tépée , & à fe jetter dan^ 
la robe ; il obtint quelque tems après la 
place de Greffier, puis en 1604É. le rai^ 
ide Commis ou Confeiller des Domaine^ 
& Finances à BruxclUs. Il mourut ei| 
i6xi. laiâant de fa femme Cathirine Guç 
Ils morte en 1597. , un fils nommé Hcf^ 
ri, né de même à Anvers, feigneur 
de Flierin^ht , Breethout , Scç,\ Greffier 
ides domaines & finances des Pays-Bas ^ 
créé Chevalier par patentes du 20* aou| 
i6ii.y &ç mort en 1643. ^^ fili -dé 
ïïenri & ^Adriennc Jmmeloot , dame de 
Steenbrugghç , fut auffi créé Chevalier éa 
1644., oc Henri y feigneur de Bevercn, Cf, 
jPruyire , & Sourbife , fils de ce demie 
Paul, le fiit Tannée fuivante, & mour 
en 1665. Nôtre Auteur a laiffé 

L'HiJioire des Comtes de Numur , 
Grammaye vit l'original entre fes msuinj^ 
Faul le petit-fils le confervoit en i^^î^ 
jiubert le Mire avoit en 1640. Exaim^ 
ITifiorice Comitum Namurcenjium ptr '#i 
Uppum Çroonendalium , Scribam Fin ''" 
rum, qui étoit apparemment Iç 






Paul van Croonendael. ijsf 
ouvrage. Je crois que c^eft encore la 
même chofe que VHifioirc de Namur di» 
puis fin irtSion tn Comte par CharUmagnc 
Fan 8io^jufqu\à tan i^xi., àont M. Vtr^ 
iujfcn , Echevin ô^ Anvers , poiTéde aâuel*- 
letnent un Exemplaire Ms, irp^foL Cette 
Piftoire eft en Frapçoîs. 

^ Gramayô , Namurcum uh. éd. p. a8. 
^eertiusy 593. SanderiBibUotb.Belg.Ms.lt. 
159. Fak Andréy 714. Note écrite fur Sweer^ 
tius en i630, Chrifiyn , Jurijpr. heroïca , p^ 
196. 4W» rcpttitâ. Nobiliaire des Pays-Bas^ 
\ ^iSi.ajS. a86.fi? 515. 

Louis Wohogen, ou de Wblzogue^ 

ORIGINAIRE d'une i&miUé noble de 
Pologne 9 & parent du Baron Jean* 
louïs de Wol[ogue^ (tf) dont il Y a deç 
ouvrages dans la Bibliothèque des frïres Po* 
hnois , naquit en 1631. à Amersfard ^ 6k 
fes parens, habitués en Autriche, s'étoient 
tetirés pour profeffer en liberté la reli- 
Ijon Proteftante. Son père Jean-Louïs de 
'^ol^ogue f Baron de Nieuhaujen , étoit un 
N)ile Mathématicien/ Le jeune Louis ^ 
^y«uit achevé fon cours d'humanités, fiit 
f ^ypyé à l/treçht pour y étudier en Théo- 

p (4) Ké en Autriche vers 1594. , il en fut banni comme 
^^oteftant, & fe retira en Pologne , où U fe fit Socinien, \\ 
f ^ttrut près de J^tefian vers i6j8. 



I 



14® LOUÏS DE WOLZOGUE. 
logie. Après avoir été reçu Propoiânt , îl 
fe mit à voyager, & commença par I9 
France , afin de fe rendre la langue Fian-, 
çoife plus familière; enfuite il pafla à 
Cénhe ^ & en Suifle » pu il entendit le$ 
plus célèbres Profefleurs de Théolc^e. 
Révenu en Hollande par TAllemagne , il 
fut fait Miniftre de TEglife Wallpne àe 
Groningue, & enfuite de celle de Middel^ 
iourg;.aumintems de Tan 1664. il quit- 
ta ce dermer pofte, pour aller être Mi- 
niftre, & en même tems Profefleur ex- 
traordinaire de l'Hiftoire Eccléiiaftique à 
Vtruht ; il exerça cette profeffion fans 
appointemens jufqu'au 2. décembre 1667., 
qu'on lui décerna 300. florins de gages. 
L'année précédente il avoit fervi d'Au- 
snônier dans les armées. Quelque tem^ 
après , il refufa une chaire de Inéologie 
qu'on lui offrit à L^dc ; ceux àH/truht 
lui en donnèrent ime d'Hiftpire facrée le 
5* feptembre 1670. ^ & augmentèrent fes^ 

Sages de 300. francs. Lç dernier oâobre 
e la même année il quitta Utrtcht^ & fe 
rendit à Amfitrdam 9 où il fut Miniftre de 
rcglife WaUone, & Profefleur en Hif- 
toire Civile & facrée. La Régence fiit 
fi fatisfaite de h manière dont il s'acr 
quitta de ces emplpis , qu'elle voulut le 
(aire Confeiller , & même Penfionaire 
de la ville : mais fes amis le détourné* 
rent d'accepter ces charges. Wol^ogut mpu^ 



LOUÏS DE WOLZOGUB, I4I 
^fbt à Ampcrdam le 13. novembre 1699* 
^j|^ de 55. ans. Il a publié 

I* Orado de Sole Jujlitia* Traj. oiRhe/i. 
^ ^4. 4^* Ceâ la harangue qu'il pronon* 
^^ en prenant pofTeflîon de fa chaire è 
^^tnchi; le titre fait alluTion à la déyifc 
\ ^ï|Ee' cette Académie. 

,2« Orthodoxa fidts j five de Scripturamm 

^nurpretc Ubri duo ^ adversàs Exercuatorem 

» -^a radoxUmm Traj. ad Rhen. i668. ix^? 

\ ^pet ouvrage , le feul de qyelque impor* 

l JÊoice que Wol[ogue ait publié ^ lui attira 

'^âes affidres. Il y attaque ifExercitatio p^ 

^f^aioxa de Phitojbphid Scriptura interprète ^ 

^ije Spinofa , ou plutôt de Louis Meyer* 

3|i fut attaqué à ion tour ^ comme don« 

trop à la raifon en matière de Reli« 

i, par Jean van der Watyen ^ par Mat-^ 

Pahinui y par Geor^ de Ratdt ^ par 

J ^^-M^^^ Foffliangy par Jacob Koelman^ ^on 

"^^^^ rlcra ailleurs die ces Ecrivains) par 

wne , Miniftre Ecoflbis , qui publia 

Satyre intitulée : JToIiogius caufa pro^ 

r$ & par un fi grand nombre d'autres, 

ion dit qu'il parut contre lui dès écrits 

; phis de vin|^ langues différentes. ( ^) 

'le plus aimné de fes adverfaires fut 

eieux Jean de Labadie , alors MiniC-» 

ÀÙddeliourg , qui a voit infatué mille 

par fon air hypocrite^ & par fes 




Î42 Louis DE WOLZOGUB. 

déclamations vaines & emportées. Wot^ 
[omé \\À répondit dès Tan i668. Uan« 
hee fuivante il parut une brochure eil 
François & en Flamand 9 ( c ) conte-» 
nant les AvU de divers ProfeJJèUrs & JDoc* 
ieurs en Théologie en faveur de nôtre Au- 
teur. Gisbert Voet ^ qui y étoit attaqué 
dans la Préface , fe défendit dans VAdden^ 
da du Tome V. de fes Difputei Théologie 

Îmes. D'un autre côté on vit paroître, 
a même année ^ Thtolqgorum quommdam 
Judicium deïihro Ludovici JFol^ogeti de Scrif 
turarum Interprète , où ce livre étoit cen- 
furé fort vivement : mais ÎFol^ogue ayant 
été juftifié au Synode SUtrtcht y ou i( 
avoit beaucoup de crédit, la Régence de 
cette ville arrêta le débit du Judicium; 6c 
Simon de Frics , qui Pavoit imprimé , enf 
ayant nommé les Auteurs (^Cotonius, &i 
KyjfemuSy Minières de Ueventer) elle ëcrî- 
vit le 14. juin 1669. aux magiftrats de 
cette ville , pour faire impofer filence à 
ces Miniftres. Venons à l'ouvrage de 
fTol^ogue. Il y pofe pour fondement 
qu'on peut entendre l'Ecriture , fans quoi 
elle feroit inutile , & Dieu fe feroit joué 
des hommes en la diâant : d'un autre cô* 
té Dieu n'a pas enrichi l'homme du donf 
de la raifon , fans lui permettre d'en faire 

' (e) Advyfen van ytrfchtyàt Troftffortn % &e, dît htî 
$oeck van lud. Wolîogin van de UytUgpr dêr Sfhrift» «■• 



LOUÏS DE WOLZOGUE. I45 
■rf^c; c'eft, fclon l'Auteur, la Raifon 
^ &it le premier pas vers la Religion : 
^e& rcnvcrfer celle-ci, que de vouloir 
Rétablir fur les ruines de celle-là : & s'il 
^ a dans les livres facrés des pafTages 
I ^explicables , il en faut accufer nos paf- 
iSons & nôtre ignorance, fan9 rien ad- 
aaettre dans l'Ecriture qui répugne à lar 
^oite raifon. Après ces généralités, TAu- 
^exu" convient que l'autorité de Dieu eft 
<|hinique motif de la foi : mais pour pé- 
nétrer les vérités révélées, il feut étudier 
V le langage de l'Ecriture : l'incertitude > 
^p partage les Interprètes, vient des dif* 
Urentes idées , qu'ils attachent aux mêmes 
«xpreffîons. Qui décidera entre eux ? les 
^mfaoliques^ ne font point embarafles fur ce 
I ^^"ïi : mais IFoliogue propofe trois Interprè* 
- tt5S iïirs : le S.Efprit^ la Raifon , & tufaç€ 
^ iff Luigiu avec les régies de la Criti- 
-. gue*^ Ce dernier Interprète n*eft intelli- 
^o^ble qu'aux Savans;^ & né fiiifira jamais 
^ 4:fQia; les mettre d'accord; auffi nôtre Au* 
^ ""^"nir s?y arrête peu. Pour le premier , 
- d'icarter la préfomption des Enthou* 
; , il fe borne à dire que le S. Efprit 
"e le cœur, & qu'il écarte les om- 
quî ofRifquetit la raifon; Cela ne 
i^tifs» LahadU lui a repfochév 
ftér^précifément il ne laiflbit rien 
(att S* Êfprit ; alnfi les Proteftans 
if (Tâtitre reffî>urce que le Fanatifme 




i44 Louis DE WOLZOGUÉ. , 

tout pur , ou , ce qui revient au même ^ 
ttfprit particulitr , & le 20Ut intérieure 
D'un aiftrë côté l'Auteur au PhiloJbpUd 
inurpra ayant demandé à Wol^opu û jupé 
voix intetne avertiffoît qu'il Êilloit ^en 
tenir à un tel fens d'un paâàge ? celui-, 
ci répondit nettement que le S« Efprit ne 
fe fert d'aucun moyen détaché de rEcrl* 
ture, & qu'il prête fon concours à la 
Raifon, en la préparant feulement , & 
en l'illuminant. Sur ' cela on Taccufa dé 
renvoyer la parole dé Dieu au ^tribunal 
de la Raifon , à qui il donnoit plein pou-^ 
voir d'en expliquer le fen^ , & de n'a- 
voir parlé de rEfprit faint que pour là 
forme 9 à l'exemple d'Epicure, qui fsa* 
foit fonner les Dieux bien haut , màà 
crui les anéantifToit dans le fond , en leii 
cépouïUant de toute providence. 

3. Fidcs àrihodoxd ; fivt adversùs Johm^ 
mm de Labadit Cenfura Ctnfura Mtdiobur^ 
gtnjis in libcUum de Imerprcu Scripturammi 
Traj. ad Rhm. 1668. 12^* Pai déjà psu^lil 
de cet écrît, 

4. Orator facer ; fivt dé raiione tùn^é^ 
nandi , Artis praccptioms. Acceffit ejufdtm £' 
Oratoris Idta. Traj. ad Rhin. J6an. Bâk^ 
Hus^ 1671. li®* pp. 882- Cet ouvrs^; 
partagé en deux livres ^ eft le ré&lfiit; 
des leçons particulières , que PAtÉteèri^^ 
faifoit à quelques élèves. II y fuit «^ 
manière de Defcarus ^ & s'étend fort ait 



^mw; 



inouïs DE y/OLZOGVEi î^^ 

Ui^fat ïes fentimens que TÔrateur "àoij 
ê^ràter. Ce qu'il avance fur la méthode 
analytique, Synthétique^ 6cc. ne peué 
guères être d'ufagé cnez les bons ï^rédi* 
çateursj quoi que les Proteftàns^ayeût 
longtems employé , même dépuis lui 1 
ce fatras d*anaïyfes & de divifionâ , u 
(bontraires à la véritable Eloquence. Aii 
refte Wol[bgui emprunte ici beaucoup dé 
çhoTes (iiËrafmc y &C du P. Louis it Crlfa^ 
h^(^d) mais il fe garde bien de les citer* 

5. Apologie pour ta (le) Synode de Naer^' 
im. i6j^9« li®: Ce 3ynodé avoit ôté le 
^lùiù&hxQ k Labadie. , , • » . 

6. DiJJertaiio Critico-Theotogic^ de Correct 
tàonc Scrikarum in oSodecim Scriptura dic^ 
UOttibus adhibitây quas aUi à Judais cohup* 
èas, aiii mutatàs^aut tditer fcriptas ^ aliter-» 
que téSaS , alii mertdaS matmerifium incurià 
iUapfas , dlii paires y alii pàuciorês éjfe pù^ 
éam, Harderoviciy 1689. 4*^* 

7. Explication de la Prière , qu*on apr 
pelle la Confeffion des peche^; avec la Di^ 
mande d^un^ bonne conjcience devant Dieu^ 
PdrfeuMr de Wol^ogue. Amji. 1700, ii®* 

' 8, Diâioridire de la Langue Jointe , conte^^ 

nane toutes fes origines ^ ou les mots Hébreu^ i 

àoM primitif s que dlrive^y du Vieux Tefia^\ 

^ient. . Avec des obfervaiiojis philologiquelf 

Tom.fi: K 

,^Xd)JéMtt nitif de Bretagne, Viin des jpt6àd»iê Ù^' 
"^mn éê ion tems» li p^ mort en 1634* 



blv:-;,. 



^4^ Louis tt iVoLTfoouB, 

& théologiques. Ouvrage tris-^curicux , iAé^ 
propre & tres-nectJJMre à ceux mémts qtd 
H^entendent pas les langues favarites. Ecrié 
en Artgbis par le Chevalier Leigh , traduit 
en français , & augmente de diverfes rtmar^ 
fues par feu M^ Louis dt JFol:(ogut. Amfti 
Pierre Mortier ^ îjoj. 4°' pp. 8}o. y com- 
pris un Supplément dépuis la p, 763. H 
y a du bon dans ce diftionaîre , TAuteuf 
y ayant inféré des explications tirées dé 
pluheurs favans commentateurs: mais it 
y auroit beaucoup à retranchet* , & en- 
core plus à ajouter pour en faire Un boii- 
ouvrage. Ce n'eft après tout qu'une coiti- 
jpilâtion, que Wol^ogue a mile en* âflez 
inativais François. 

(17=* Lettres fur la vie & fur la mort de Mr 
houh de IFolzogue , Pafleur de l'Egltfe Walonn$ 
d'Amfterdam , & Prof, en Htjloife Civile & Sa- 
êrée dans r Ecole illuftre de la mêffie ville. Amfi. 
Jean Garres., 1692. iso- (On lui donne làder 
louanges peu méritées.)- Burmannt irajcS. 
érud. 457— 460* 

<i 1 II I I I I I i i iiÉi inn i ii 'wi II M i l V i t 

Guillaume van Allers 

JURiscïonsùlte Hollaridoiis du dernîeir 
fiècle, étoit en 1656. Procureur à Ter^ 
Veere en Zéladde, & en même tems Péri* 
fionnaire du Sas-de-Gand haut & bas, dtf 
Fort de Philippine , &c. On a de lui 
1. La Procédure criminelle y partage' ifi 



i -i 



; , Guillaume VÀn HallèRJ i4f 

4^ iivrei , dbnt U premier traiu dts Crimes i^ 
sf tofttiprthd' tes Apptndicts & Us divifioni 
^ l'ouvragé. Le ficond comte nt r ordre 8^ 
*j^ii3i6n dès procès (jûi roulent fur ces ma-* 
^es;k tout régie Jur les Loix Civiles & Ca^ 
^mquesl fa^ ^^ Arrêts , tfr fur Ordonnancée^ 
^aùx. . Traduit du Trançois de Claude di 
Ai« dt la Rothute^ Avocat y ^c. En Fla- 
iî^d. (<î) Fleffinguej Jacob Pick^ Ïj556. 
il*»- pp, 163. & 178. 

a. Traité des Tefiamens^ Codicilles ^ &cl 
iomme auffi des Aaions Te/lamentaires , &ci 
Avec un Difçours fur les moyens de jufHfi-» 
iatipn,& diverse Arrêts, &c. Rotterdam^ ib^6l 
ii^' (i) C^eft encore une tradùaion, 

tF' Préliminaires du n. i. 

, (à) Jiet Procès erinànui, vtritylt iri twêé hoecheh; heé 
tjfffit htkciftiUé^e Misdaditi, AenhangftUn^ tnic vtrdttUn»; 
pn : htt. tweedc, d^ ordre tnde infirucHe y an proctdcren idi 
éUk dcUlvên* By CUudius de Brun de la Rocnètee, Rechu-" 
gflurdè, JFi .de .francoyfihe in de Nederduytfche fpraht. 
jovergehraeht, 1— ' Het tweede hoeçk van *t Crimineel PrO'. 
'ils » inhoudcnde de ordre: ende manière van procederen iri 
ifis crànintel voïgais de Civile ende Canonique wettenf Àt» 
refien, ende Coninckhcke Ordénnantien, 

, (b) Traâaet van Tefiamenten, CodiciUen, enu; als rhede- 
MA de Teflamentaire Aâien^ en\.. Nog een Verh^ndcling;. 
rM mddeleû eH.Jaecken.eenig feyt ontfchuldigende^ en ver^ 
p^ic ^tre Arrefien» Ùetrânfiateert door IT, van Aller, 

JèteggBttg' I II II ' '• ' ■ L' 



. Louh-JoTeùh de JBaillieûr; 

TT' Toit é'AÉrEÂs ,' oîi il naquit yers^ 
JlLi le milieu du dernier fiècle, 4 Après 
rss' premières étiidés il entra dans laGonl- 

K z 



K48 LOUÏS-JÔSEPH DE BaILLIEOR. ^ ^^ 
pagnie de Jélus, qu'il quitta dans la fiiîté 
après avoir été ordonné Prêtre. En i69o^^ 
ou Tannée fuivante , il devint Direâeiïr 
des Religieufes Âuguftine^ de la Maifon 
dite dcn Fredcnberg ^ on k Mont de Paix 
dans la ville de Lire ^ & il ne contribua 
|>as peu à y faire 'fleurir la piété. Ses 
infirmités l'ayant obligé d'abandonner ce 
pofle au bout de. trois ans, il fe retira 
a Anveri ^ y traina une vie languiflËuit^ 
Tefpace dis deux ans , & mourut à la 
fleur de fon âge en 1685. On a de lui 

Le foin dufalut^ où la fortune fpirituelU^ 
0ttvrage utile à toutes fortes des performes , 
maisfurtoût aux Ecclijiajtiques & aux R^ 
ligieux ^ qui miprifent les biens temporels g 
pour Je procurer Us fpirkttels y & pour amaj^ 
fer des trifors furahondans dans le ciel ^ oà 
tfi leur patrie & leur dirheure éternelle. Err 
Flamand. (^) Amfi. Jean Sûchur ^ \(Aj^ 
II©, pp. 366. Dédié à la Mère Jeanne 
van der Donck , Prieure de Fredenberg^ 

Hy Mémoire envoyé de Lire.' 

(fl) $Qrfjki der Saligheye, ofiê gheeftttyc^ foriugm; ffû» j 
fftigh v6or allé mtnfihen , maer bejfbndertyck voor Reù^eUf^ r 
fin enie Gheeftelycke perfoanen, de weuke atU iydayckê ' 
goederen ende fortunen van dcfe wereldt verachten , om eem r 
eeuwighe fortuen aen haere \iel te heforghenf ende avtrrt^»' ! 
dighe fchatten te vergaederen in den hemil § datr hoir fêM' ] 
étrlandt is endê altydt hlyvende ftadt. r 



1 



H9 



Corneille de JBLehnare p 



HUMANISTE du XVI. & du XVn. fié. 
cle. Il étoit liatif de Gand^ &ç ayant: 
embrafle le Calvinifme , ou peut-être 
jayant été élevé dans cette Religion ^ il 
paflk en Hollande^ âf^y obtint le Reâo^ 
rat du Collège ^Amfi^rdam; il étpit dan$ 
ce pofte en 1597., & il vécut encore 
longtem^ dépuis. panUf H^njius fiit l'un 
de les meilleurs ai^ ; il logea chez Rç* 
kmarc pendant tout le tems qu'il apprêta 
fon édition 4^ Thcocrite ^ (en 1603. ou 
ijéo4.) & il en a fait l'éloge en difïerens 
émdroits de feç ouvrages. David Linda' 
ms le vante aiiffî dans fpn Ode fiir lé$ 
Poètes de Gand. Rckemre a ppbli^ 

Quantité de Poëfies Latines ^ & flaman- 
des : mais on ne croit paç qu'elles ayent 
^ j-ecueillies. J'pn ai va une affez bien 
feite fur le départ de Paul TouJJain, Rec- 
teur du collège de Dcvmur , appelle à 
Frankenthal ; Revins l'a infèrée dans fon 
JDavenerià illujlrata \ p. 544. & fuiv. 

Feu iA. Emtinckj ieigneur de Noordwy'» 
kuhottty avoit dans fa Bibliothèque (ven- 
due en 1753.) Fragmema Poctarum vctc^ 
nm Latinomm^^.^. digcfta^^.^ ai ffcnrica 
Suphanoj &.... iltufirata, de l'impreffion 
^ même Henri Efiiwne, 1570. 8^- ç\i;^^ 

^ 3 



IKQ Corneille de Rbkbnarb. 

g€s aux niargps de qiiantitié 4e nptes Ml^ff 
jde JHekenare , & cTun autre Savant. 




>i. I346, 



■f •• 



T^j^ 



Daniel Jongtys . 



OcTEUR en Médecine, & fil$ d*i?r 
V4/^ Jonpys , étoit natif de Dor^ 
drtçht .• mais il paflà une partie confidè^ 
ïable 4e fa vie à Roturdcmi > où il xnour 
irut en 1654. , après avoir eu le rang d?E- 
jbheviiî dans là liiême ville, tes fonâioné 
de cette charge ctoient fort compatibles 
avec la pratique 4e la Médecine : cependant 
je doute que nôtre Auteur Tait beaucoup- 
exercée , vû le tems qu*il a dô mettre à ^ 
compofer iès ouvrages de gafaAterîe , &îi 
quelques autres, qtie nous avqns de îi! 
f^çoii. En voici la liile , il$ font tOtii| 
en flamand : 

I. Traiti de pEnJbrciUment : de ÇOf^gp^^Â 
ftux armes : de la Magie de P^tacelfe > 
Le tout recueilli & traduit de divers ouvra 
Latins de Daniel S enntrt. (tf) Dordredk 

(fl) VtrhandiUng der Toaver'iUku. Gefehîî ran de Sci 
M Suek'vryt» &tjchil van de ÎTapen-mLve, Far4 
rryc^konft,,,,, uyt vtrfctieydt Latyn{t hêi^tn 2>4U 
Stnncrti vtrualâ , €h hy ien gtfchiktm 



Pahibl Jongtys. X5I 
fimivanJSfch^ 1638. iz^- It. Amfi. 1^4^ 
120. 

2. An^omic des beaux yeux de Rofa* 

fU. (^) Dordrecht, Henri yan^Efch^ ^639, 

.4°- It. -^/T?/?. 171^. ix«>f Cette z« édi- 

^n a occafionné une plaifaoterie intitur 

/ée : /^/« ^<K Philologue Jean Hilaridh^ 

fier la nouvelle édition des beaux Yeux d% 
Jtofality & fur les pidans modernes ^ corrupr 
^curs de la langue Hollandoife. (c) Amfi^ 
Ikjw. 12®- 

3. La Vinus & la Minerve moderruSj ou 
JDifpute entre ces DéeJ/is. (4) JDordreçhi , 
r^enri van Efch ^ 1641. 4^* En vers. 

4. Apologie , ou jufiification de C Ouvrage 
f^titul4 : L^ Vinus & la Miherve mofltr- 
'i'^. (<) 1642, 

ç. Défcnfe de la Jupirioriti du fexe mafcu^ 
^i^4n fur le féminin contre le DoHçur Jean van> 
-JBeverwyck. (/) Roterd. Thomas Dirkf^ Cet- 
^orn , 1646. j\P' En vers. 

6. Traité contre Cufage de la Torture, (g) 
^'^RQterd. Jean Naranus^ 165 1. jx^v ]|^ Am^f 
-iiî. Schouteny 174Q. ii^' 

K 4 

( ç ) Britf'vmn dtn taalkundigen Johannes HiUriits , orêf 
^^ nUuwe htrdruku Bjoo\elyns cogjtt. > tn hêdiudaagfehe pê^ 
-^lautfeht taalbâdtrytrs, 

(d ) Hedcndaagii Venus tn Minerva ; ^ Twifi'gtfpnk 
'êujjpim die \elfd.e, 

( # ) Apoloût , (^eedrot^g^n Qn/chul4 ^ rçerctuff iy« 'nâ^ 
^ydé he4€n£ta^e Kenus tn ^ilneryâ, 

Xf) Dcr Manntn Oppûr-wdardigheyi , hewetrt tegtn if 
ff0uwtlykt hof-redtnen van DoSior Johan ve^ Btt§m^k^ 
,. (f ) rynbvik wtdtrfprêhn €n hiaatî^dw 



/ 

Î5» pANl^t JONGTYS. 

' 7. Poîfies galantes fur les charmes de Bmf 

mahlf Rpfalie. (A) Dordr^cht^ 1660. 4*- 

Z. Théatrç^de la Jaloujîè ^ oà Çori répré^ 
Jente diverfes avaniures tragiques caufies par 
-^cette vaffion. (i) Roterd. Jean Naranus \ 
Ï666. ii°- x^ vol. It. 2^ édition j enrichie 
'de fibres en taUfc-doucf. Amjl. GuiL de 
V^up y 1699. ii«^ Xé vpl. pp. 746. & 
8^0, fans les tables. ' 

ay M?«. £<i/1j/i , *<^Ar, van Dordrecbt, f^ 

/A) Minnt'Dickun gtftfi op de hevalUfheêden van 4ê 
/enoon§ RofilynJ ^ ' ' ' ' '■ 

« ( i ) Tooneêl dtr lalou\ytn , w^Af op vertoont weerdèm 
^e'et tnurigt fevallm , ^¥onderlyk€ ge/eniedeniffen > Scbrik* 
itlyke en wrede uyhverhfeUh dtr Jaloersheid ,- \eer geU^f 
kily^ be/chreven door Daniel Jongtys^ in {yn leven der 
Wedicynen Doclor» < , ■ J^ea tweeden dttât ^ikoperepùi» 
t<&ii vereiertf*' ■^* ' **■ • ■'' • ^- • . -/ ;. • 

P/^rre franfz^ ou Francius^ 

ÉToiT xfJnisTEjiDAMy OÙ U naouît 
le 19. août 1^45. tl fit fes battes^ 
clafles fous la fconduite Ôl Adrien Junius • 
Keftèur du Collège 4è cette ville, <m 
lui recommanda fort la leûure é^ Ovide -^ 
& lui çonfei|la de (e propofer d4n$ fes 
écrits ce Poëte pour modèle. On poumf 
|uger par les ouvrages de Francius s'il a 
fuivi fort fcrupuleufement ire confeil, Quo^ 
gu'il en foit, ^^mJUrdam il paffii à t^é^à 



Pierre Prancius. ^$ 
fA 11 continua fes études fous Gronovius 
le père, qui le diftineua bientôt du refte 
de fes écoliers » â( f e conûdèra comme 
im ami; ce que fit encore plus particur 
iiérement dans la fuite Gronovius le fils^ 
Françius ayant terminé le cours de (ts 
études fcholaftiques , fe mit à vpyagetf. 
, n vifita d'abord l'Angleterre , puis la Franr 
ce, & prit à Angers le bonnet de Docr 
teur en l'un & l'autre Droit. Le féjour 
èn'il fit à Paris , lifi procura la cpnqoif- 
. unce de pluiieurs Savans, &l entre au^ 
très celle du P. Rapin , J^uite fi célèbre 
par fes Poëfies Latines , H par divers 
traités de Littérature; Oe France il pafla 
en Italie» & fut très-bien reçu- du Grand- 
Doc Cofm III. f ainfi c[ue des Sayans de 
Rome , ^ des autres villes qu'il parcour 
rut. Lorfqu'il fut de rétour à Amjlcrdam^ 
les Magiftrats lui donnèrent en 1674. la 
Chaire de Profeffeur d'Eloguence & d'Hif- 
loire à laquelle ils joigmrent en i686. 
celle de Prdfefleur en.Xangue Grecque^ 
1^ t6i)%. les Curateurs de l'Univerfite dç 
t^de voulurent l'attirer chez eux en lui 
0ffi:ant une de leurs Chaires : tnai^ ceu]|ç 
<$jimfitrdam^ craignant de perdre un Pror 
fefleur de ce mérite , trouvèrent moyea 
^c ie rattacher po\ir toujours, en aug- 
li^efitant {t% appomtemens. C'eft dans cett^ 
ville qu'il eft mort le 19. août 1704. lori* 
V^ii «Btrpit dans fii 60^ ?nnéet 



154 PifiïlRg FRAIfCIUS* 

lÀûp de fe5 Ouvrages : 

I. Poi'/72e fiirùbrc fur U fnûrt de Ciltufir^ 
]Àmiral Michel- Adrien de RuyUP. En rlar 
ihand (^ ) Amji. 1677. ^^*^' 

2« Encomium Galli Gallinacei. <^^* 
/iéSo. 4^- It. dan5i le n. S. Francim pro* 
nonça ce difcours le 4. mars ié8o. C'efi 
im badinage , comme V Encomium Ovi d'-C* 
r^^nW Puteanus, &c d'autres femblables* 

3 . Poemaea^ jfccejfemnt Ejngrammaùt 
€r<eca, ab todêm Latine verja, Amjl. vidf 
Thcodori Boom^ 1681. Il®' It, Ibid. Hcar^ 
WetfieniuSy i6^j. II®? Ce Recueil conr 
tient des Poëfies Héroïques , qin ne font 
ni afTez châtiées , ni aiTez relevées , ni aifez 
polies : des Egtogues : des Elégies : def 
Epigrammesi. Francius a réiiiïi dans ces deux 
derniers genres ; il a peut-être égalé les 
Anciens dans (es Epigrammes, &: il mé* 
rite par là une place parmi les bons PoëteSi 
Quelques pièces avpient déjà paru fépairé^ 
lisent. Là x« édition eft plitô ample qut 
la première , quoi qu'on en ait ôeé ie^ 
traduâions de rAntnologie , parce ^ue 
Francius en vouloir donner une t^aduôioii 
entière : mais il n'a pas exécuté ce deÇ- 
lein. 

4. Laurus Europxzay ftu celébns ChrijU^' 
notum de Turcis FiSoriaj; çutn annôtoacmip 

{a) Pet. Francius lyl^'$e\an^ ur nytv^r^ if 49 din VQgx 
un Zu'UU M. A de Ruyuu ^ ' ' 



PiçaRB Fraîîciu$* Ï5| 
hs. Jmji. 1687. 12^» It. dans le n. pré^ 
cèdent, i* édition. 

J^ F. Francu Oraeioms. jlmfi. Ihnr. 
Wttfimius, 1691. 11^* It. Edit. a' , hn^ 
îmmdatiar À maffia parte auBior, Amjlm 
SranCéVander Plaats^ Ï7^Ç- l^*^* PP« 61 !• 
Ce ou'on a blâmé dans ces pièces, c^eft 
çie r Auteur s'y montre trop fcrvil imi^ 
tatéur de Cicèron. La 2* édition contienl 
45. harangi^es , dont quelques-unes avoiefiC 
JB^ impiÎBïées à part. 

6. Orntio habita in fuiurt Smmff. Maris 
Siuartis 9 Maefue Britannia... JRcgirut^ Amfi^ 
2697« foL It. dans le n. 6é 1® édit. It. 
Traduite en HoUandpis ; (^) Amfi. And. 
ihucij in'4^: 

7. Oratio de ràfionp declarrumdi. ^mjt. 
16^6. 1 2^* It. dans le n.S. ^^ édit. It.tradutt^ 
«n flamand , fousce titre : Trotté de ia fron&r^ 
uarion\ & du gejk Oratoire, (c) Amjh 
if. Fisrcm , 1741. 120* j* Jdition. 

8é P. Francii Epifiola prima ai C. VaU^ 
fiifim Accittâum , vero nopù^^ Jacobum Pcrù 
^onium , Prof^ffottm Ltydenftm , ^ vtra 
iksitfa obortoi inter eos Inimicitia^ & nuda ac 
JlSmpieJis faSi narratio continetur^ Amjl. 169^ 
^4<>* Cette Lettre roule fur un différend pef^ 
Ibmel & peu intèreâant; Francitts y e» 
liromet deux autres qui n'ont pas paru. 

^ Ih) Lyk^reitn oyfr dç dood r<fi.ir. Ma^^ Stu^t,,» 

{e) Vtrhandding v^dc Ûytffraah tn Crdfq^rmâkin^ n^ 
f e«t 'Ridtn^éir^ 






fS^ Pierre Francius. 
Peri^anius lui a répondu; il n'avoît garde 
jd'y manquer. 

r 9» Spccimin Eloqucntia cxterioris , ad Oror 
ûoném M. Tullii Ciccronis pro A. Licinio 
Archiâ accommodatum. Amfin Henu Wctjier 
mus y 1697. 1x9- pp. 131. It. avec le iiii- 
yant & deux difcours que l'Auteur avoit 
prononcée lui-même fur la manière de dé* 
clamer : Edith alura auSior. Ibid. Idcm^ 
J700. 11°' pp. 400. 

10. Spécimen Eloquentia exunons , ad 
Ordtîonem M. Tullii Ciceronis pro M. Mar^ 
^ello acçompiodatum. Amfi. 1609. I2^f 
Francvus excelloit . dans la Déclamation. 
Adrien Junius lui en avoit fait des leçons; 
il s'y étoit perfeâionné en étudiant un 
habiip Âôeur Tragique, nommé AdamKa^ 
tels ^ qu'il dit lui avoir été auffi utile ^ 

2ue le fut autrefois à Ciceron le Comér 
icn Rojcius. Francius formoit fes difcir 
pies à cet Art, en les plaçant devant un 
miroir, & leur montrant comment ils de- 
voient remuer les yeux , la bouche ,. & 
les mains , ( fur quoi on l'a raillé dan^ 
la Charlaïa^eria des Savaàs ; ) quand ils 
avoient fait quel<][ues progrès dans cet ex? 
ercice, il leur faifoit déclamer en public 
quelquQ harangue de Cicèron. Des perr 
tonnes judicieufes croyent qu'il auroit dû 
emprunter de la Mufique l'art de noter le^ 
dineren$ tons de voix, & du célèbre Beau^ 
champ y celui de marquer fur lé papier Içf 
(di^rens mouveme^s du corp$t 



PlBRRB FRANCIU* Î57 

i . il. Homiât de S. Grégoire de Nà[iani(€ 
fur la Charité envers U prochain j traduite du 
Grec en Flamand^ avec des remarques. (</) 
1699. Il®* 
ix. Difcours fur U JubiUs prononcé ea 
Latin dans le ChaUr de VEglife Neuve U u 
janvier lyoo.j & traduit en flamand» (^) 
Amfi. 1700. 4^* 

13. Ôratio habita in fiinere y. CL Stephani 
Morini^ liftguarum Orientalium in Atheneeo 
Hmjleladamenfi Profeiïoris. Amjè. 1700. 4^* 
It.. dans le n. 3. i^ edit. On ra aufll don- 
ttée en flamand. 

14. P. Franeii Opéra pofihuma; fciliui 
^fotiones.tres y &^Pôematum reliqua; adjectm 

Junt eruditorum Virorum ad eundèm EpifioUu 
^mfi. Off. Wetfienianay 1706. ii*'* Les' 
lettres des favans, zàttSltik.Francius^ 
'Êont au nombte de cent^dix-hilit. 

15. Mufki Grdmmatici deHerone & Leafk' 
^rp Carmen y cum ConjeSuris ineditis Pétri 

JFraàcii^ & Joannis Schraderi variis leQioni^ 
Stts, notis, & animadverfionum lihro. Leov. 
1742^ ii^* Publié par les foins de ce 
^erniçr 9 qui a été fait dépuis ProfefTeuf 
^tk lliftoire & eii Eloquence kFranequtn 

^ Feu M. Simon Êmtinck , feigneûr de 
Jlo^rdwykerhottt ^ dont la riche bibliothè- 

{i) Otef^orîui Naiian\€fiu$ van di Meicietlfaamhêyd , 
JNt hit Griêkâ ytrtM^t , en ma achtteJwUngin tan Ptt, 
françius. 



158 Pierre FRANciuà 

i^e îfeft vendue à Amprècm en 1753.^ 

pofledoit 

». T^ Lùçndi Cari de nrum Hutmâ lîiH 
jèx j tmcndati & rejiituti àb Oberio Gipha^ 

nio j4ntv. Chri^. Pidntinùs, 1 565 . 8<>* 

avec des correâionis de Scaliger^ copiées 
de là main de Nicolas Hiinfius , 6c quan- 
tité de Notes Ms*®^ de FranciàSé 

0. Q. Curtii Rufi hifioria AUxandn Mag-^ 
ni ^ citm notis.^.., variorum,»,J accuranu 
Corn: SchreveUo. Jimfi. 1684. 4®- ÇoIlâ- 
tioné par FtaHcîus fur deux Mss# , & cor* 
rigé en une infinité d'endroits. 

y. Démojikénii Ordnones ncognitâ & emtti' 
Hâta. En Grec. £a/iL 1547.. 3. vol. S^* 
Avec quelques remarques de Francius. 

î. AphthoniuSp Hermogmés ^ & Dionyjîui, 
Jjonginus , opéra Franc. Porti iltufiràti dique 
éxpoliei. En Grec. Gemvâe ^ 1570. 8^- 
Avec quelques notes d'un^liabilç hommes' 
& un grand nombre de correâions faites' 
par Fruncius d'après Urt ancien Ms. 

^ Niceron^ Xtl. a38.-.a44. & XX. 54. Le, 
Moréri de 1740. Ittt. F. p. 173. ex FUdOperibùs 
fofthumu prétfistâ. Bibhoth. JtÙmtinckiana , 7\ ïll/ 
p. 304. ô* r. IV^ pp. 5412. a5a.'fi? 300.' 



Uffingus, Uffingius, ou Ufo, 

Cri VAIN du X. fièele, étoit natif ide^ 
.«^ ITbHum en Frife. Il prit Thabit de' 
Bénèdiain à TAbbaye. de Werdin eii We^ 



E 



VftîVGvs^ OU Uf»a iç^ 
(ftiàlié; (a) & il parle à la fin de (a vW 
de S^* Id€ , comme ayant affifté avec {t%, 
toAfrères à la tranilation de quelques- 
unes de fës reliques en ce monaftère Id 
i. décembre 980. Uffingus a écrit 

!• Vita S.îd& Vidu<Ej OU comme porte 
fe titre : Incipit Proïmium t/ffingi y cœno^ 
hita S. Liudgtri , de converfationt & mirà-^ 
mlis fanSà Yda. Dans Sttrius fur le 4* 
feptembre , Tomes IV. & VIL It. dans le* 
Scriptûres rer. BrunfviUnfium de G. G. Ldb^ 
iM{yftannovtm ^ tjoj. foL Tonte I. pé 
I71-181. h* dans les Bdllandiftes Tomi; 
IL Septemb. p. %6o"X6^. 5'« Idé mourut 
TCrs Tan 814. 

2. Vita S. Ludgtriy Epifiùpi Mimigàrdc^ 
^dricnfisi Cette pièce eft perdue, hôri 
^ fragment , qui contient trois miracles 
<lu Saint, & que les Bollandiftes ont cori* 
fervé fur le 26. mars T. ÏII. p. €6^. CSo. 
^^ rie de ce S.Evêque avoit déjà été écrite 
par S. Alfrldc , troifième Evêque de Mun- 
fi^ : un troifième Ecrivain , contempo- 
rain de S. Bernard y la mit en rimes Latines. 
itan €ihcinmis , Prêtre & Garde des Archi- 
ves de JVerdenj qui vivoit vers Tan 14^0.^ 
Compofa une 4^ vie de S. Lùdger, qu'il tira 
^es précédentes, comme il le marque dans 
ftl préfece adreffée aux moines de Wetdcn. 
Cette ctetlîière fut imprimée à Cologni 



{«) Fondée en 797*. par 5. 



Ludg€r. EUt eH Qur.Ia Rour?^ 
il*. 



ï6o ÛrpïSrousi ou Vtrûi 

chez QueTuel avant Tan Ï5i39« UAutetûr 

y a inlèré 

3* UffingU Carmen in laudcm Monafterii 
Venhinen/u^ qui commence par Ces vers : 

Singula di pràpnisJigàudenimcemaSanSis^ 
Si tollunt animas^ illos kahiturd patronos ; 
Werikina curjîmiièm nofijiimiiin àrdincjbrunif^ 

Les BoUandiftes ont auffi raport4 Ces vers^* 
^i font au nombre de Sy* Ibid. p. SJ^., 
. »• HiJloriaS, Lûciij Régis Britannia, Je 
ne crois pas que cette pièce exiAe : aui 
refie on a bien débité des Êlbles fur le 
S^ Roi Lucius, qui demanda des Prédi- 
cateurs de l'Evangile au Pape S. Éleutkèrêé 
Le peu qu'on en lait d'affuré , eft ce qu'en: 
dit le Vénérable Bède , Hifi. L. /. à. 4. 

\ 87" iSi#r. ?ctri de Scriptorib. Frif. éd. a« , p: 
61. Voffius^ de Hifi. Latinité a« cdép. 357J 
Aàa SS., ubifup. 

Barhe de Forqmn^ 

DAme Liégeoise 9 diftinguée pair toà 
favoir, & encore plus par fon émî,'? 
nente piété. Elle étoit fille de Bernardin 
no dc^ Porckini, gentilHomme Italien, 'que 
fonda en 1566. l'Hôpital de S. Dizier prcn»^ 
che la porte de S. Léonard à Liège ^ ^^ 
Marguerite Ruftique, Barbe époufa Jeak 
Ckïgtiçur) de koUv prôChe PAi&//«^îZ&, fit 

^ m 



Barbe de Porquin. i(Çi 
lui laiflk des defcendans. Elle avoit une 
fosoTj nommée Margtâriu^ qui fut mariée 
à Girard de ToUUy ieigneur ^Otrange^ de 
GutfchovcTiy à& Bcaufroipont j &c.y bour- 
guemaitre de Li^gc en 1598. & en i6ou 
Barbe de Porquin mourut vers 1621* Elle 
avoit compofé 

». Le Jardinet de VAmt ^ inuùlU de diverfeS 
oraifons. En François. 

/S. Et divers autres livres de piété, dont 
on fouhaitoit la publication. On ne dit 
pas qu'ils ayent paru. 

S^ Val Andréa 103. 104. Recwril béraU 
digue des bourguem.de Liège , 343. Sf 349. G^ 
néahgic Msf*» 



Gafpar Sevenflern, 

NE A Gronikgue, vers 1616., fefit 
JéiTuite en 1647. âgé de 20. ans; fes 
études finies, on le chargea d'enfeigner 
fiicceflivement les humanités^ la Philofo* 
l phie 9 les Mathèmati(^ues, & la Contro- 
( verfe. Ce Père vivoit encore au collège 
^ ^fjitdeshdm en 1674.9 lié à fa Société par 
[ ]& profeflion des quatre vœux. Il a pu- 
I MbI fous le nom de Ludovicus Elpidius : 
■ à; lUne Apologie pour le P. Pierre Bruxe* 

l Uu$ contre Us Çalvinifies de Duisbourg^ &c. 
k Ea Allemand. Cologne, Guill. Friejfem^ 

\ Tom. yï. *L 

\ 
\ 



i6l GASPAR SEVBNStB&«r. 

1. RtpUqutr à Vùuaji^n de ccite Quêfion i 
Faurquoi ne ^ouUi-vous pas tire Catholique^ 
èomme vos Ancêtres Vont iti f £h^ei£K par- 
ties y la i^ : Kann&vre , Imprkneru de la 
Cour y 1669. 4*^* La 1* i Cologne y GmL 
Friejfem , 1^670. 4<>* Je crois que Cet ou*- 
Vrage eft auffî en Allemand» 

B7* SotueUus , ^â. 

m I •• i I .1 .I... ..'■.■■.. J^jaiLii 

Antoine Melis^ ou Aat. Mmilius^ 

NAQUIT A Aix-la-Chapelle le ^o. dé- 
cembre i$8o. Son père, Jean Me^ 
lis, étoit un N^ociant élevé dans le 
commerce â Anvers , puis à Rome , qfji 
s'étoit d'abord fixé à Hajfelt dans la Cam- 
pine liégeoîfe, & (jui venoit d*étre élu 
pour la féconde fois bourguemaitre de 
cette ville , lor^tfil fe vit obligé d'eA 
fortir pour profeâer librement la KelidoA 
P.R. Sa mère, EUfabeth vafi HoubràS(m^ 
étoit d'une fàmiHe diftinguée, & fille du 
nommé Antoine van Houbraeke^. Le jeune 
MéUs commença fes études à Aix-la-CÂ^ 
pelle fous la conduite de Jean Kuàîùs , 
Reâeur du collège Proteftaht de çetfe 
ville : mais ce collège ayant été fétitii 
en IÇ98. par ordre de PEmpereur jfto- 
dolphe ILy\a) il fuivit fon maitre au pays 

(tf) n y avoit 18. ans que la ville i^AiX'U'Cktmdle 
4totc remplie de Protefians . que les Empereurs n'svâMâil 



Antoine iEMitiûif. i6^ 
At JuËers ;cn(mte fes paff ens étant allé 
Rétablir à Dôrdrtchi , il y acheva (es hi- 
miantités fôiis AdrUh MarccUus ^ Reâèùr de 
FEcolé Latine de la ville y & fous (od 
foteeffettr> le célèbre Gérard- Jean Vojpusi. 
Eli idob., ou environ y il fe fit interiré 
dan$ rAcàdèmie de Leyde ^ où il prit les' 
te^n^ de Jofeph Scaliger fur les belles- 
lettres, de Domitdqùt Boudins fur THif- 
toîre j & de Rodolpht SntUiùs fur lés, Ma- 
âièmatiques. Après cela s^étàht mis à 
voyager pour voir les Académies étran- 
gères, il fe rendit d'abord à Ifùdclberg, 
àh il fe logea chez Bavid Paràus^ fameux* 
Profefleur de Théologie , & profita des; 
lâréfors dé la Bibliothèqtre Palaitiné pour 
\à lalh^ue Grecque, dont il fàifoit alors 
ime étude particulière. De Hcidelherg ï\ 
dèi k Strasbourg ^ puis en France, où it 
jwi^courut la plupart di^s' Uni verfitéi. tt 
s^frêfa principalement dans celle dé Saur 
Hèér^ dont le fieur à\x Pleffis-Monud avoit 

L i 

pflt; engager k Ce réunir à TEglIfc Catholique* L*£le^ur 
Wntfi id Sa.¥îïre', Archev. àt Cologne» Evèque 6è Liège, 
fiSc* fit proicrire les. hibhans par -Rodolpht n.,(^ les 
^NUidomia à la diJCcrétion des Eleveurs de Cologne & 
4& trèiftsp & du Due àe Julien* Les uns prirent là 
^ite» d'auttet le fournirent à leur £v6((iie. Ce Prélat 
l^tanlt les hérétiques > rappella les Catholiques exilés^ 
^émrdyà dans W Wlie foii fuffi^gant Aàdré Sireignart , 6c 
/ma ChapeaviUe, fon Grand-Vicaire » pour y rétablir la 
£fiBi|line & la Relkion CathoUmie ; comme iU n*y trouvé* 




104 Antoine ^Emilius. 
rinfpeâion : il pafla quatre mois dans 
celles de Montauhan & de Touloufi: il fit 
quelque féjour à Ginèyt^ traverfa Bâlt y 
Cologne , & Louvain , & revint à Dor^ 
drccht après quatre ans de voyages en 
1615. Il y obtint la place de FoJJitis , 
qui étoit paiSe à Leydc , & il la remplit 
}ufqu'en 1619. ^ qu'on lui confia le Reâo^ 
rat du collège de S. Jérôme à Utrecht, 
Le I. juillet 1630. il renonça à cet em- 
ploi, pour aller vivre plus tranquillement' 
a Ddfu Jujhis Lymus y qui le remplaça, 
fe fit des afiaires auprès de la Régence 
àiUtncht , qui ayant appris qu^jErniUus 
s'étoit repenti de fa renonciation, le rap- 
pella, & le fit Profeffeur en Hiftoire & en 
Politique le 30. décembre 1633. ^n mê- 
me tems elle fçut contenter Lyraus en le 
nommant Profefieur d'Humanités dans fE* 
colc illufirCf qu'on étoit réfolu d'ériger. 
jEmilius prit pofiefiion de fa chaire le 17. 
}uin 1634. Environ quatre ans auparavant 
ceux de LeyJe lui avoient offert un pofte 
femblable abandonné par FoJJîus. Ils l'au- 
roient encore appelle chez eux après la 
mort de Danid Heinfius : mais ceux àiU* 
treckt avoient trouve le moyen de rétenir 
Mmilius ^ en augmentant fuccefiivement 
fes gages. (^) Il exerça tranquillement fe$ 

(^) On yt% ayoît mis à looo. fbrins le onze mars 16)9.: 
on les porta à iipo. francs 1& 22. février 16421 6c dépub 
k 1300. 



Antôjne Mnihivs, 165 
^nâîons jiifqu'en 16 54., qu'étant allé à 
-^ix-la^Chapcllc , pour revoir fa patrie , & 
accompagner fon père, qui y venoit j)rendre 
les bains ^ il fe lentit tout-à-coup incom- 
modé des douleurs de la pierre : l'année 
iidvante une hernie fe joignit à ce mal : 
la goutte furvint en 1657. • ^^^^ *"^^ ^^"" 
dîté d'eftomach le tourmenta trois mois de 
fiilte, & l'emporta le 11 novembre (c) 
¥660. âgé de près de 71. ans. JEmîUus 
avoit été Refteur de TUniverfité ^Utrecht 
en 1644. & en 1650. Il s'étoit marié en 
l6x3. avec la fille d^m Prédicant de la mê- 
^le ville, nommée Agnh van Langin de Vol- 
lenhovcn; cette femme mourut peu après ion 
mari , elle en avoit eu deux filles 9 qui mou- 
rurent en bas-âge , & un fils (^Jarius JEmi" 
lius ) qui a furvécu à fes parens. 

Ouvrages SAnt. Mnûlius. 

I, Ùrado habita in illufiris Gymnaju Ut- 
trajeS. Inauguratiom \ de novp hoc & lau- 
idabili Senatûs injlituto , nu non de ufu Uc-- 
eionis Hijlorica , XV. cal. Quinçlil. cIo* 
ïjc. xxxiv. Ultraj. 1634. 4<*- It. dans 
le Recueil, que je marque ci-après n. 6\, 
page 1-.31. 

' 1. Dt politicis arnhus Prindpis Augufii 
( qtdbus in liierd Rep. Jibi & fuccefforihus 

L 3 

{c) Je fuisTOraiiôn funèbre (i*.<£flw^ ^ & Z>r<i^n^4rc& : 
fêtrman manpie le xi. décembre. 



i66 Antoine ^Emilius. 
principatum peperit ) Oratio habita Tll^ ddj. 
Manias Ch\ loc. XXXriI. (pofi aifolu^ 
fum Annal. //) (rf) ÙUraj.jÈmd. Roman^ 
1637. 4®* pp. 26. it. dans le Reçveil^ 
p. 78-104. 

3. Oraûo fambris di3a honori & memotyf 
clariffi & doBiJfîmi viri Henrici Renerii^ Lib^ 
Artium Mag. & Phil. Profijforis in Açadm 
UltrajtU. , habita in templo maximo pofirid* 
€xcquianwi p XV. KaL Aprileis ch. loc. 
JfXXXX. Vltraj. Î639. 4^' '^' ^^^* ^^ 
Recueil^ p. loj— 124, Cet éloge 4*uii 
Philofbphe Cartefien procura à TOrateur* 
l'amitié de Defcartes. 

4. Ad Cafarcm Germamcum jam mori" 
bundum AUocutio , recitata pojl. ahfolutum 
iTaciti AnnaUm IL cIo. loC. XL. Ultraj. 
1640. 4°' It. dans le Recueil, ?• 179— 
aoi. 

5. Oratio de ciyili Ambitioruy Jibi non 
minus qitàm Rcip. exitiofd ^ récitât^ çiim 
aufpicaretur Taciii AnnaUm If^. ÇÎD. I:>Çp 
JÇL. UUraj. 1640. 4®' ît. dans le RecuieiL 
jp. 241—264. 

6. A^ojùi Mmilil OrofionfiS ^ quatup^ 
pUmque traâant argumentum PoUticum. Aç* 
ctdunt nonnuUa yufdem in utrâquc Unigti^ 
Poïmatia. Traj. ad Rhen. Gisb. a ZyU^ 
^ Thtod. ^ Ackerfdyck^ 165 1. i6®' pp, 
^o8. fans les préliminaires. Jolie édition. 
Outre les harangues 9 dont je vieûs de 

{d) Le I. Livre des Annales de Tacite. 



f 



Antoine Mkilivs, ^6? 
I^ler 9 OQ ea trouve ici huit autres , fa« 
Voir (/^. SZ-'SS. ) la 2« : Babita in novc^ 
^UrajtSt. Academia Jnai^rofion^m , in Wfy^^ 
j/^Jq maximo y pofirid. cuL Mort. cJj^ loCm 
^xxri. La 3* {p. ij)-//.) Ad Romop 
^^um txcrcitum , a Gcrmanis duce Arminio 
^fgmdiqiu cirtumventum^ AUocutio , qua prctr 
~^pua compUcUtur incitanunta pugnaturi mi'^ 
^JUtis; proprid. eid. Sepumb. cIo. hc. XLIU 
Xa 6^ (/• '^"•'45-) De argumento Anr 
malis IL (de Tacite) hijlorica & polUic^ 
J}iJJIinaûo 9 recitata cum iMum librum aujpi* 
€iireiur. La 7® (/^. i49''i78.^ DiJJenaiio 
jolitica de maximis momemis rd Manùma 
in noftrâ R&p. ^ ad S. P. Q. Batavum , VI. 
àd. uBobreis cIo. Ijc. XLIIJ. La 9* (.p. 
20/— 24/«) Dijfertatio poUtiça adversàs iror 
cundum Recbrem popuU^ pridn nonas decem^ 
brus ch. hc. XLir. ad cap. LXix. An^ 
-nal. III. Tac. La ii« (/^. a 615-2^3 •) 
De &ejanoflorente & eyerfb , recîtata pojl ab* ^ 
foliuum Jaciti Anhalem V. cIo. loC. XL! m 
La t2« (/^. 25)4-327.) Politica Diffcrtatio 
de Bello & Pace , recîtata non muhb anU 
cbnciliatam pàcem inter Regm Hifpamar. 
fy Fcederatam Bel^cam cIo. loc. XIVII. 
La 13« (^Vé^xy-'^Sy^ Dijfertatio politica de 
mordus êr vitd Caligula , recitata cum aup' 
puantur (Suetonii) TranquilU lib* IV. Ces 
harangues font fuivies de fept Lettres d^:^- 
rnUkis, apj:ès^ quoi viennent (/^ 370— 
Sq8n)i^ Anf, ^^ilii Gmca 4t Liifyui Pair 

I-*4 



i68 Antoine .^milius. 

mata , quorum nonnuUa mine primum vuU 
gantur : cœura antchac fiorjîm cdita facrc , 
vel conJunSa cum Orationibus. Ces Poëfîes 
font des Epigrammes : des Elçgies entre- 
mêlées de quelques pièces en vers héroï- 
ques fur des doôorats^ fur des difputes 
Académiques , &c. : des vers où l'Auteur 

}>araphrafe lés fentences attribuées aux 
ept Sages de la Grèce : enfin quelques 
Odes fur des fujets de morale. Je n'y 
trouve rien de fort remarquable , ni pour 
l'élégance , ni pour l'élévation. Je dis la 
même chofe à^s Harangues qui précèdent; 
l'Auteur les a gâtées d'ailleurs en affec- 
tant le ftile pointilleux ^Erycius Puuanus, 
dont il copie quelquefois des phrafes en- 
tièreSf 

». Mmilius avoit préparé un autre vo- 
lume de Harangues politiques fur des paf^ 
fages importans de Taciu, de Suitoru, & 
de FhruSn 

(3, Il avoit ébauché des notes critiques 
fur le texte de Lucien , qu'il avoit beau- 
coup lu dans fa jeuneffe, 

y. Feu M. Emtinck avoit un Exemplaire 
des Œuvres Hlfocràtt de l'édition de Franc- 
fort, l'^^o. 8°', avec quantité de notes ma- 
nufcrites de notre Auteur. ( BibUoth. Em^ 
finckiana, T. JK p. zSz. n. 8iC. ) 

JErnilius étoît lié d'amitié avec Lambert 
Barlie, Corn.TolUus, Adr.Hogerbeus^Gtr^ 



Antoine Mmilivs. 169 
Jean FoJJms^ Paul Vou^ & d'autres gens 
de lettres. Nous avons fon Oraifon fu- 
nèbre fous le titre de DanUlis Perckrmgeri 
Parmtatio profaka fuptr lu3uofi(pmo obim 
undiquc cdebarrind^ & undecunqui doSiJpmi 
viri jintonii JErnilii, Hijloriarum & PoUticm 
Eximplaris in Acaiemiâ UUrajc3nd Pro-^ 
fiffbris ordinariî, Polyrhctoris , & Pofyhifio^ 
ris incomparabilîs. Hcnning Witun a inieré 
cette harangue dans fes tiemorim Pkilofo* 
phorum, &c. Decad. VIII. p. 4oS''424* 
C'eft un Chef-d'œuvre de Pédanterie , & 
je doute férieufement qu'il s'en puifle éure 
de plus achevé. 

87" Prélimîn. du ^. 6., & ibid. p. a6±. L'O- 
raîlbn que le viens de citer. M. Baîen^ bc- 
fcbr. van Dordrecbt , 674. Burmanni TraL 
crud. 3-6. Drakcnborchy Séries Prof e for. Ul- 
traj. n. 2. ^ 



Gafpar Pardut/n, ou Perdut/n, 

NAQUIT à Middelbourg vers la fin du 
XVI. fxècle. Il étoit d'une famille 
confidèrable , & dont plufieurs avoient 
rempli des charges honorables dans la robe 
& dan$» l'épée. S'étant deftiné aux fonc- 
tions dé Miniftre, il fe fit recevoir Propo- 
ùaH^i mais avant d'entrer en exercice, il 
obtint le Reâorat du collège de TcrGocs; 
il eiifdans la fuite un pareil emploi à Mid^ 



lyo Gas?ar Parduvn. 
4cltourg, & enfin à Dordrccht^ oùitfe-fit. 
de la réputation par (a capacité. C'eft 
4ans cette dernière ville qu'il mourujt Iq 
la. août 1644. On peut voir dans M; 
la Rue les vers flamands que fit fur ik 
niort Pierre van Godcwyck^ qui étoit'alar^ 
Con-Reâeur du même collège. Par4uyik 
s'étoit marié , & fa femme lui furvécut ^ 
^vec trois en^ns nés à Dqrdrecht : . i. J<h. 
fine y qui époufa dépuis un veuf, nommé 
Arnold van Cours , Ambafladeur des Etats-^ 
Généraux en Angleterre & en Efpagnç. 
%. Adrien Pa^duyn^ qi^û devint lieutenant-r 
Colonel 9 Capitaine, & Commandant 4<^ 
FUffîngue. 3. Simon Parduyn^ qui fut reçu 
Maitre-ès-Ârts à 14. ou 15. ans, enfuite 
Doâeur en Médecine, Candidat en Théo- 
logie, ou Propofant, puis célèbre Médeçia, 
à Dordrtcht. Ce dernier faifoit de hqt^ 
vers Grecs, Gafpar leur père en faifoit 
àuflî, & il réiifTîfToit également dans la 
Poëiie Latine ^ Flamande. Mais on v(z 
pas recueilli ce qu'il avoit fait en ce genre; 
çn peut tovte&is e^ voir des échantilloi^^ 
au dçvant des Heures de r^crpatiqn (iz) ds 
hanLydim^ & de h 9ouJ^lefpiniiH§lU (J^ 
4$ Gode/roi f/^demans^ 

AT" La Rue, Gcletterd Zeeland , 344-34^, 



1 



h) Bu gkee/Ulyck Coowau ^ 



l?i 



GuiJJ^in Pardui/nj on Perdut/n. 

ISsv PE LA même famille que le préc^ 
deitf, mais d'une branche qui eft de- 
meurée attachée à la Religion Catholique 
naquit à Middilbourgl^ 13. oâpbre 1 630*9 
fit feis humanités en fix ans, & les en- 
seigna dui^t un pareil efpaïc^ après s'être 
fidt Jféfuite. il employa, fuivant la cou- 
tume, deux ans à l'^de de la Philofo- 
pfaie, & quatre à la Théplpgie, après 
quoi il fut ordonné Prêtre le 24. mars 
i^i* Enfuite ayant é%i pendfUi^ fix ^^ 
l^réf^ djss bafTes-clafles, il fe livra aux 
fon^oo$ de Prédicateur , & les exerça en 
i^ r^fpape de 29. ans : il fut auilî pen- 
i^ i^euf ans Direâeur des Congrigamftcs 
de la S« Vierge, Rçâeur d'une maifoa 
de'& Compagnie durant trois ans, & huii; 
a^s- Çoiifeu^url Dans fa vieilleiffe il s'ap- 
pïiqiia principalement à cpmpofer des oùr 
vrage de piété en fa langue. Ce Père efl 
SBOit à Bmx^U^ le 17. août 1708. On 
a de lui 

I. Les Exercices fpirimek de S. Ignace de 
JLoy^^ Fondateur de la Ç. 4e Jifas^ (4}[ 
jETj^e^, Pierre van Pée, 1681. iiP* 
" 2.' RI^P/ucifiTis fur Us demie articles du S^mr 

{h\ D^g^ftefycki Oé^^Mingkin vm itn N. Imatuts de 



172 GUISLAIN PaRDUYN. 
hoU^ avec desftntimcns de piété , & de belles 
figures pour chaque Myfiirt^ &c. (^) An* 
vers y Veuve Florent Willemfen , 1700. 8®* 

3* Réflexions fur tOraifon Domirâcalc^ 
avec des fentïmens de pieté &c. fur chaque di- 
mande.... (c) Bruxelles , François Foppens, 
1705. 8°- 

4. Réflexions fur la Salutation Angeliqiu, 
&c. (^d) Brux. Franc. FoppenSy 1706. 8<*- 
jjp. 81. Et peut-être d'autres Ouvrages > 
dont \t n*ai point jf^onnoiflance* 

VT La Rue^ 347. 348, 

{h) Godtvruehtighc hemerckinghen op dt twdf artik^Um 
et s Gheloofs, vtrcurt metfihoone hteldtn, tndt gotdt ght-» 
mgfuntkeiUn « . volehtns lut Myfleru ; un cyndt men foo 
Ckrifielyck Uve» Mfmen Chrifidyck gheloofi,' 

(e) Godtvruchtight hemerckinghcn op het Ghthtdt dgs 
Hterm , doorgacns ghtnocmt .den Vader ons , vercUrt met 
kcddtn, endc gocdc gheneghentheden, volghens eicke Vraegke 
des Ghebedts; un eyndc men dit ghthedt Ufi acndachtiglyckp 
gadtvruchtielyck , cnde met gheefi^yck voordeel. 

(ff ) Goatvruchtighe bem^ekinAen op de Engel/che Groe» 

unijfe, doorgaens ghenoemt den Weefl Gegroet, verciert ma 

, heeUen en goede gheneghentheden : ten eynde men de H. 

Maeghet grotu met eerhUdinghe en vreught, ghelyck fy ran 

den Engd ende EUfaheth U gegroet gheweeJL 



Jean-Pierre Zaman^ 

ECuYER, feigneurde Ten-Berghen &de 
Solacker^ étoit de Saint-Nicolas , riche 
& célèbre bourgade du pays de Waes en 
Flandre, oUU naquit vers ran 1659. ^^" 
père 9 Jacques Zaman, étoit Greffier de CQ 



Jean-Pierre Zaman. 17J 
£eu, & du village de Nieukcrcke, & com- 
mis à la recette générale du pays dont 
j'ai parlé. Sa mère fe nommoit Térifi 
van dtr Eljl. /• P. Zaman ^ après fes 

J»rémières études, s'attacha à celle de la 
urifprudence, & fe fit recevoir Licencié 
en Tun & l'autre Droit. La charge de 
Haut'Echevin du pays de Waes étant ve- 
nue à vaquer par le décès de fon oncle 
JacqueS'Augujlin van Scliavcrbccke , Ecuyer, 
&C.9 il en fut pourvu par lettres patentes 
du 3* avril 1697.9 & il prêta le ferment 
accoutumé le onze du même mois. Il a 
confervé ce pofle jufqu'à fa mort, arrivée 
le 12. avril 1718. dans la 69* année de 
fon âge. Son corps repofe dans TEglife 
paroimale de S^ Nicolas j proche Tautel de 
la Vierge 9 9Ù Ton voit un marbre blanc 
avec fes armoiries, & Tinfcription fui- 
vante : 

D. O. M. Hic requie/cU a lahorihus fuîB 
Pmnobilis Dormmis Joanncs Parus Zaman^ 
Toparcha de Tenterghc & Solackcr, unus ex 
Archifcabims Wajîœ , qui obut duodtcimâ 
aprilis iyx8. R.LP. 

Nous avons de lui : 

I. Ûiî Mémoire imprimé en 1707. in-foL 
pp. .38. , tendant à taire caiTer im Règle- 
ment pid>lié par les Etàts-Génèraux le 6. 
oâobre 1706., qui portoit préjudice non 



JÉÀN-PlEiRi ZAMÂN. 

lëiiiément atnt privilèges & ufages éiips^i : 
de Wzcs^ mais encore aux trafifaffîoiii ; 
.& accords fkits par lés Princes prâfé* 
téfleur^ de Chàriés IlL alors régnaift, et 
^àr confèqiient à la Capitulatioii c(ûéf lëi^ . 
dits Ëtats-Gënèraiix avoiéiit accordée Hxi 
iiom de S. M. aux États At Fl^dire, éi 
fighée au Aïois de jmïi de là iifiêmé aiînéè 
170e. Ce Mémoire renferme diveifes pîéî 
ces juftifieativés. 

2. Bxpojition des trois États dû Ptâs ^ . 
Comté de Flandres^ fçavoit du CUf^i^ de ta 
tfàhUffè, & des Communes, tjit ^* ÛÀi 
îiom de ville, &c. pp. 344. faifs tbihptéi 
les préliminaires. Le Confeil d*Erat com- 
iriis au gouverrteitieiit géhèraf des Payis- 
Bas avoît fîgtxé le ±%. avril 1769. une L^i 
tre adreffée auit Députés du Côfps Edclé^ 
fidtique & atîtres M^inbTes &ts Etats dé 
Flandre, où il les requèroit de doïmtêé 
kurs voix déliber anves y n'attribuant aux vU» 
tes y pays & ChatetUnks fubaUertus qu'une 
voix confultative. M. Zaman fut chargé 
par fes collègues de compofer ri?;ir/'^/&ioA 
dont il s'agit ; il (t propofe d^y prouver 
que les villes, pays, & ChateÙénies de 
Flandre, qui o!nt coutume d^éti^e appellées 
aux AfTemblées de la Province, y ont 
voix déïibèrattive dans le TierirEtitt, dé- 
ptds environ Tail 1300., que leis Comi|fili<^ 
nés firrent aggrègées aux Etats , qui jlrf- 
^alors n'ayèient éi& cdn^ofês que iU 



Jf^ 



JfiAR-PlBRRÊ ZaMAI^. Î75 

Cleifé & de la Noblefle. Ce Traité mon* 
tre une cohnoiflànce profonde du Droit 
public & de THidoire des Pays-Bas^ c'eii 
dommage que le ftile n*ait pas été retou- 

3. M. Zaman a £ut divers autres Ml^ 
tlmres^ Requêtes^ Jttpréfcntations ^ &c.^ md 
font des preuves incontefbbles de fon zèle 
pour le oien de (a patrie. 

HT** Mitrmrt fourni far M. de Caftro , B* 
eiijer^ ancien Haut-Ecbcvin du Pays de fFaes ^ 

yijgssagiàsssBaaÊtBÈÊSÈBBËÊBSiaaaé 



Gaude Oiafpuifoti 

NÉ EN Franche-Comté avant la fin dtt 
XVI. fiècle, s^établit dans les Pays^ 
Bas 9 & £t fon féjour ordinaire à BruxclUs. 
Suivant les titres qu'il prénoit en 1619., 
il étoit Prêtre, Maître-ès^Arts , Dbûeur 
éa Théologie, & es Droits, Doyen de 
PEgUfe Collégiale de N. D. de CaUemof^ 
ikr, {a) Prédicateur ôrdindte de là cha- 
pelle de S^ Marie*Made!^e èdxii SHixeU 
les, & de rEgKfe de N. D. de laken pro- 
che la même ville, & admis à confefler 
dans tout le diocèfe de Malines. Outre 
cela il étoit en 1621. Prùtonotaire Âpoflo* 

(d) Ou Câhnoutitr, petit chapitre du diocèfe de Btfan^ 
Sun , compofé d'un Doyen & dé huit Qianoines, fondé à la 
«campagne en lo^i^ & tramfèré depuis à SalUt. 



1^6 Claude Chappuisot. 
tique, & ConfefTeur de U paroifle de À 
Jacques , ou de Coudenberg. Il étoît encore 
à Bruxelles en 1614. On a de lui 

1. Prœdejiinatioms Nota, cui via, qu4. 
UTiufquifque facillinà falutem confequi qucat^ 
adjunSa efi; ex Scripturâ facrd, & JfanSis 
PatribuSy & Ecclejîa DoHoribus exurpta. 
Antv. Hieron. Verdaffius , 161 9. i6*^- pp. 
126- Dédié à l'Archiduc Albert. Ceil 
un Traité fiir le culte de la S** Vierge. 

2. Oraifon furùhre fur la mort de ce tris* 
haut ,' trhS'puiffant , & tris-Catholique Prin* 
cCf Albert, Archiduc d^Aufiriche, Duc & 
Comte de Bourgongne, &c. Brux. Jean Pe- 
permansy 1621. i6<^- pp. 57. Dédié à Tin* 
fente Ifahelle. 

3. Tris'brief Traité de t honneur & de la, 
dévotion, que tous Chreftiens & Catholiques 
doibvent avoir à la TreJjfàinSe , tris-glorieufe , 
& tris-facrée Vierge Marie, Mère de Dieu, 
Brux. Govart Schovaerts, 1625. i6®* pp. 
129, 

(ET" Voyez les Prélimîn. de fes Ouvrages. 
M. Papillon a oublié cet Auteur, comme bâu* 
coup aauures, dans fa Bibliothèque de Bour- 
gogne. 

«Vu/» 

Gérard 



Gérard Boot^ ou BootiUs; 

ISsu d'une famille nobles & des plus 
anciennes de la. Hollande, Ça) était 
fils de Godefroi Boot , Chevalier ^ &é* 
çiort k Londres en 1625-,, & de Chrijlinc 
van Loon. Gérard naquit à Gorcorh Tari 
1604., & s'étant appliqué à la Médecinç^^ 
il prit quelque part le bonnet de Doâeur, 
Qn cette Facultev II étoit encore e^i Hot 
lande Vzïi 1630. : mais quelque .tenis. 
^près il s'établit en Angleterre, pratiqua 
la Médecine à Londres , & dévint Méde*-^ 
<:in dé Charles /. Ge Prince . infortuné 
^tânt mort,' de la manière que tout le 
monde fait , le 9. février 1649; >i ^^^^ 
j^aila en Irlande (fi toutefois il ne s'y 
^oit pas rendu auparavant ) & mourut 
â, DiâilinVan 16 fo., laiffant quelques en- 
&ns que lui avoit donné fa femme Ca^ 
éhèriné Manning^ àdixàe de qualité. Nous 
avons de G. Boot les deux ouvragés fui-^ 
Tantes : ^ >^. 

; I. Heures de recriatiori. En flamand. (^) 
1:630. 4°- 

Tom. FI. M : 

r(tf ). Elle, déicend de Gisbcrt Boot ou Booth , (ejgneuè' 
éfi Laeft mott à Utrecht en 1123. On y Uo\ive Gérar4i 
9oot , ou Botho y Maitre-d'Hôtel des Comtes de Hollande,' 
v«r$ II 50. Arnold Boot, Prévôt de N, D. èi*Utrtcht éà 
1^45, Girard Boot, Ecoutète de Dordrccht en 1243.» 
8cc.^ Cette famille porte d'Or , au cerf de iable« 
{l) Vrolychê Vurtn. 



ift GérXr6^ Boôt* _\ 

2. Pkilojiphia Naiuralis reformata^- îd tp,* 
Philofophice AnSotcUcà acturata Examina^'' 
iioy acfolidd Confatàdo^ & nova & vcriorié 
JntroduSio. DûiUniiy 1641. 4®^ Arnold 
Boot^ qui fuit , eût part à là- eompofition- 
de cet Ouvrage. 

Oy VnL Andréa 269» Bûlm^ befcbr. vàn 
Dordrecbt^ 997, & looa. 



Arnold Boot , om Booms ^ 

FRÈRE PUïSNÉ dit précédent , liàquit ,^ 
apparemment à Gorcom ^ 6c ^rement 
en Hollande , ver^ Tan i6o6: Il fit de^ 
bonnes études, & H apprit les langues^ 
liatine, Grecque, Hébr^u^iie , Syriaque ^^ 
& Chaldaïqiie : enfuite tl^ s^attadià a la' 
Médecine , & fe fit recevoir Dôâeur en^ 
cette Êictdté : maisi it ne difcontihua pas^ 

i)pur cela de s-appliquer à Tétude des' 
àngues (kvantes, & de la Critique facrée.^ 
JÊn réjb* il pâfla eii Angleterre ^ prati-^ 
qua quelque tems là Médecine kija^dres^' 
& dévint Médecin du Çonite de Leiçeftrei^^ 
Vice-Roi d'Irlande, aihfi que des Etats >* 
& dés armées du pays; Cet emploi Fo^ 
bligea de fe fixer à Dublin y oh itfcia^' 
ria avec une démoifelle, nommée' Afyq^!^ 
rite Donganj de qui il eut ime fille notà^iî; 
ihée Marie- Anne Boot, qui épouâi Mi^; 
Beyermany Miniûre à VTognum. Le^flOiK 






r 



A R N O L D ' B d O t. 175^ 

Ud &.les guerres, qui furvinrent dans 
iettc Iflè ^ èc qui lui caufèrent à lui-même 
des pertes ^onudèrables , le forcèrent d'ea 
ibrtir en 164:4. Il fe retira à Paris ^ oîi ii 
ténonca preiquVntièrenient à la pratique 
âe la, Médecine , pour n'être pas' détourné 
; 4c fei travaux littéraires, & il y moùr-* 
tut éii 1653.; après avoir publie les 
Ûuyfàge^ qui fùîvent; 

^I. Frdkcifci Taylor (^a)l,& Arfi. Booiii 
Èjtdmen Pràfàtio/iis joannis Morini in Bi^ 
hÛd Grdcdf de Tcxtûs Ebrdîci corrûpnoncp 
^ Gmd aiiHàritau. Liigd. Bai. Jddni Maire^ 
ï6jtf. petit in-iz''* La Bible Grecque du 
J^. Morid avôit paru en i6iS. {^Varijiis ,; 
f • ydi./ol. ) Dans la Préface ce I^ère a voit 
^fi^t tout fon poj^bïe pour rélever là ver-* 
$M des S^eptante, &C diminuer celle dU 
l f^c original j qu'il prét^ndoit avoir été 
/ -^cèrtompù par les JuifsV 11 foûtinît la mê- ' 
'"': 3ÉM5\d^^ (es. Exercitadones Ecclcfiap- 

r' è40 in uirumque Samaritahomm Féntatm-- 
^^ émi: Panf. 1631. 4^v Taylouf &t Boot 
\^'^éÂva^ venger le/ texte Hébreu. Jcan-^ 
-i* Ékâri Èomnscr^ fameux Proféffeur de Zu^ 
l i|f . ^'iièl, & Simhn dt 4ïà/5, Proféffeur en Hé-' 
'^p^t^ zk coilèjgfi Royal de France ^ atta^qtië- 
V— M % 

^^m^ .H(4^XjÛb tûyUuTé Mimftré Presbytérien à CUphaHi piki 
Mt'Simdréi^^yài k TaUlng ,éan% le Comte de.|Lénf. \t 
"f^ltjIdn/Tjera'daaj» ta Ua^t HâiraiqUe» & dans Uvm 




f 86 A R iQ 6 L î> B o' t1 ^ 

tent auffi le P. Moriri, qui fe défendit dànV 
plufieurs ouvrages qu'il publia fuccéffive- 
ilnent. 

2. J'ai déjà dit cp^ Arnold Boôt aida fon' 
frère pour la compofition de fa Philofopida 
Naturalis reformata. 

3 . Animadverjioncs facrée ad Textum He^ 
hràicum Vturis Tejlamenti. Londiniy' 1644» 
4®- fans nom d'Imprimeur. Boot continue 
ici de défendre l'intégrité du texte Hé- 
treu; il a joint, ^ cet ouvrage un Index 
AuBorunij où en parlant des Bibles dô 
VatahUy & de Robert Etienne y i\ a fait 

Quantité de bévues, que le P. U Long,' 
e l'Oratoire, a rélevées dans fa Biblio- 
thèque Sacrée, p. xc^o^. z^ié 

4. Obfervationes Medicce de AjjeSiSus ( i 
Veteribus ) omiffîs : videlicet , de ahfcejfu 
hypocraneo j, de Vomicâ hypocraneâ\ de f^a*^ 
mica cerebri^ de Suturarum difcejjione^ de 
Capitis dijlortione^ de Epilèpjîâ procurjivd ,' 
de oris hœmorrhàgiâ periodicdy de lingua ar^ 
dore & Jîçcitate extra febres , de lippitudini 
mucaginoja, de labrôfùlcio feu Cheilocacc g; 
de S terni dolore^ de tabe pectoreâ. Londirii^ 
Thomas Whhaker^ 6» Thom. N^ucomb, 164^^ 
II®' It. avec une Préface de Henri MelJk^^r 
mius , Heîmflad. Hénningus Mulùfus\ l664*]. 
4°- It, dans Pétri Borelli Hijloriarum 6^ 
Obfirvationum Medico^Phyfiearum Cenêurm 
quatuor. Francôf & Lipjîa, Laurent. Sifffm}f 
6ornerus, 1696. 8^» 



Arnold B o g t. iQi 

jÇ« Epifiola de Textûs Hcbraïci Fcteris 
^ejiamenti ctrtitudint £* authtntiâ^ contra 
JLudovici Cappelli Criticam. Parijl Fldua 
Theod. Pepingué, 1650. 4®* Louis Cappel, 
le jeune, né à Sedan en 1585., & mort 
ven 1658. à Saumur y où il fiit fucceflî ve- 
ulent Erofeffeur en Hébreu & en Théolo- 
gie, avoit achevé dès Tan 1640. fa Critica 
Jacra^ feu de variis , qua in Jfacris Feteris 
Tejlamenti lit ris occurmnt ^ lectionibus^ libri 
Jcx , &c. Ce favant ouvrage ,• qui mettoit 
en poudre P infaillibilité Nfaflbrètîque , & 
.qui repandoit des incertitudes fans nombre 
lur le texte Hébreu moderne , unique fon? 
dément de la foi des Proteft^ns , déplut 
Il étrangement aux Calviniftes, qu'ils en 
lempêchètent pendant dix ans Timpreflion, 
& que TAuteur ne put parvenir à le faire 
imprimer dans aucune ville Proteftaate. 
Mais Jacques Cappely fon fils aine, s'étant 
fait Catholique , obtint par le moyen du 
P. Petauy du P. Morin, & du P. Merfennc 
un privilège pour Timprimer à Paris. C'eft 
cet ouvrage qu'attaque Arnold Boot; Jac^ 
quts Ujferiusj Archevêque;» d'-^r/fe<î^A , V^tr 
taqua auflî par fa Lettre (^ad Lud. Cappel^. 
lum^ de Textûs Hebraici Feteris Tejiamenti 
yariantibus lecHonibus : cui addita ejl & con- 
Jinùlis argumenti altéra ante annôs XLV. 4 
GuiL Eyrio ad eundem Jacobum data Epifi 
tola. Londinij Joan. Flesher y 1651. 4®? 
pp. 36. Et Jean BHxtorf le fils publia 

■ M 3 



\ 



j8a A R N p L D B p O T. 
Anti-Crinca , fiu Fmdiàtt vcnta^is Hibraic^^ 
advtrjhs lAidovici CappiUi Criticam Sacram, 
aufquc JDèfcnJiofum* Bafikm, Ludoy. Rex^ 
165 3 • 4?' ées pièces, quoique plus fa^ 
yantes que celle de Boo(, n'ont pas fait 
grand toirt à la Critiqua Saçrie dé Capptl^ 
iqui oppofa à fes Advérfaires la lettre in- 
j(itulée : De Cnticâ nupcr à fc cditd^ ad 
Jacobum Ujftrium^ Armacatmm Epifcopum^ 
JEpijlola Apologeûca , in qud AmoÙi Bootu 
iemeraria Criticx unfura refélliair. Salmurii^ 
Jfaacu^ Des-Bordes , 1651. 4*^- & énfiiite ï 
t^zid, Cappcfii JUcJponJio ad Jacobi l/Jfcrji 
!Ppifiolam; & àd furiofam Amol4i Bootii 
App^ndiatm^ Ejufiem Admoninô. S^Umu- 
ru, P^ GirarduSy 1652. 4^- Boot répliqua 
par W petit ouvrage pep efîime, qui 
parut ibus le titre de ' 

' 6. Vindicue^fcu Apo^fixis (Démpnfb'a- 
tion )' Apologuiçà pro ffebraïcâ verUaie, 
çomra.Jçh, Morinum, & Lud. CapptUutn. 
farif. Th. PulUn, ï i$ 5 3 . 4®; L'Auteiu* y nie 
( chap. dérn.) avoir été torreâeur d'Im*^ 
primerie, comme Cappd lui avoit repfo* 
j:hé. On attribue encore à Arnold Bout 
/ 7. Èpitomç ÇQncordanùarum Çrœcarum 
Çonradi Kircherî. Je ne fais quand cet At 
))règé a paru. Enfin le P. U tàng donne i 
iiotre Auteur deux ouvrages qui n^oiit pa$ 
été imprimés, favoir ^ 

^^ tt. VicHonarii Hcbraki partes du^» Msff 
dans la bibliothèque de M. Seguier^ cotte 
P^ 37- 



A R N o j. D B o .0 T. i8$ 

fi. Commentarms injobi Tcxium HchraipUp 

^ollatum cum Syriaçâ & Chaldaïcâ vcrjîoni' 

J>us; cum Expofitionibus Rabbinorum ^ & 

fiommentariis Jofia Mcruri y Luctd OJiandri^ 

§r Joanms Cocceu» Ms. ibid» 

85* Mcrcklini Lindânius rcttov.^ p. 8$. Ba- 
Icn^ bcfcbr. van Dordruht, lopa. Th. Crcnii 
Animadv. Philol. parte V. p, ïoa. Le Long^ 
Bibliotb. S, 185. 745. 74$. J. C. Z(Utncri 
Thôa$. viror. eruditor. &c. 90—95. VaUrc An- 
dré marque le non) d^ Arnold Boot àdns h 
table de fa Bibliothèque Belgique , mais il Vz 
publié dans le corps de l'Ouvrage. 



Jean Tack, oujoan. Ramusy 

NÉ A T^R'Gpss en ZéUnde le xS^ 
février 1535., ^'appliqua de bonne 
heure aux bellesrlettres, & avoit à peine 
vingt ans^ lorfqu'il ife mit à enfeigner la 
Rhétorique & la langue Grecque à Vienne 
en Autriche. Dans le même tems il étu- 
dia la Jurifprudence ; puis il quitta l'Alle- 
magne, & prit à touyain le bpnnet de 
Poâeur en l'un & Tigiutre Proit le 3. oc- 
tobre 1559. Dès Tannée fui vante il pt- 
tint la chaire Royale des Inftitutes» Ea 
1562. il paffa à Doua}, oh le pLoi Phir 
Ùppe U. venpit de fonder une Univerfité, 
Ipc il y prpfefla le droit pendant trois ^ns, 
gut bo}it defquels il fut rgppellé à Louvain 
p^r les Etats dç Prabant, qui Je charger 

M 4 / 



x94 Jean Ramus. 

rent d'expliquet le Digeftè, & lui affig-- 
hèrent des appointemens confiderable#« 
Ramus exerça bet emploi extraordinaire 
ayçc beaucoup de réputation, & eut en- 
tf d'autres auditeurs lé célèbre Denis Go^ 
dcfrpL ' Les mifères occafionnées. par les 
Stfoûbles du pays l'obligèrent d'abandonner 
rUniverfité de Louvain en i^jS., & d- ac- 
cepter une chaire de Droit , qu'on lui of- 
frit, à Doie : mais avant d'en avoir com- . 
mericé les fonâions,il mourut en cette ville 
le 25, novembre de la niême àppée, âgé 
feulement dé 43, ans & 9. mois , moins trois 
jours; ' Il s'étoit marié avec Adildidt Go" 
vaerts^ qui mourut le 3. août 16 13., & 
qui lui donna deux enfans : /dr/z Ramus l 
bàptifé à S\ Pierre de Louvain^^w mois dé 
mai 1566*, & Catherine y bâpfifée dans la 
mêmç ëglife en janvier 1570. 'Le Doc- , 
teur B^mus étbit éloquent ôf* métho- 
dique; (iz) d'ailleurs il a voit étudié l'Anti- , 
ijuité, & les principes du Droit naturel ; 
& dàns'ies leçons j comme dans Tes écrite, 
il fil ufagè de ces connoiffances, nécef- 
feires à tout ProfefFéur , qui ne veut ' 
J)as fe borner à une explication fèche &; 
jnéchanique de la Jurifprudence Romaine. 
Ramus s'étoit joint à Jean Molinœus fon 
collègue, ten défapprouvant avec lui l'érec- 

^^ {a^ Ramus, dum amplifTimam Jiirîs cognitionem articula- 
til£ina methodo difponeret , ôc promptUTimo éloquio illuûrM 
^et^.unicè aptus ad docendum erat. DUd. Tulicnus- ia - 
0rai, funcbri Steph. Wtymjii, A ^ 



Z;^'" 



Jeajm Ramus. 185 

^pn (Jes nouveaux Evêchés dans les Pays-^ 
«as, lorfque le Roi Philippe IL eut dé- 
'nandé Tavis de TUniverfité de Louvaih 
jen 1562. Il fut encore Tun des cina Pro- 
ifèfleurs de Droit de la même Univerfi^ 
le, (^) qui confultés fur la P^î/fc^o/t de 
^^z/z^ répondirent te 16. décembre 1576*, 
^ue ce Traité ne renfêrmpit rien de con- 
trairç à la Religion Catholique , & qu'au 
contraire il lui etoit avantageux. Ce dou-» 
ble procédé de Ramus déplut fort au Roi, 
& nt naitre des foupçons fur la foi du 
Dodeur. 

Ouvrages de J. Ramus; 

I. n a traduit du Grec en Latin U Bou^ 
ilier d^HtrcuU , Poëme mythologique dé 
480. vers, attribué à Héjiodc.; &c cette 
traduâîon a été inférée dans l'édition de ce 
Poate faite à Bdlc chez Jean Oporin. 

2; Il a fait quelques Epigrammes, & 
quelques Elégies de Gejlis Archiducum jiufi 
tria , qui fe ^ trouvent dans les Delicié 
Paetarumt Belgarum , Tome III. 

3. n a' augmenté de deux livres l'Ou- 
vrage intitulé : Nicolai Secundini rerum 
Tùrcicarum lihri. Ramus publia tout ce 
qu'on* vient de dire pendant fon féjbur à 
vienne. 

42 Œconomia y feu difpojitio Regularum 
Uirmfyuc Juris. Lovan. Barth. Gravius , 1 5 57« 

' ^î) Le& autres furent Jtan Wamefius, PUrrc Peckius^ 
MkhdH^rtnbauty & fêan dt Sitvcnei ils fournirent leur avil 
|,^ <^ive du s. Sièçe. . *i 






fSi6 Jean Rawu?, 

petit ifi'ti^' It. Colon. Agripp. 1592. Ii^* 
^. Commtntanus ai eitulos uruUcim df. 
Tuulis, ex Ub. Infiituf^ ImpcriaUum» I^an^ 
JSareL Gravius, 1 5 57. petit i/^-ia^- 

6. Commentarii methodià ad Régulas /• 
£^. ^ nova (Economid ^ feu difpojiuone per, 
Iqcos communes atque axipmata incedcntes ^ 
in libb. IV. dijlnbuti. Item Trai^atus d§ 
Ânalogiâ jufis & faHu Et Oratio apola^ 
jgetica pro Jurijpfudentia. Omnùf nunc 
primàm irp lucefn édita j cum fummariis §t 
indicibîis^ curd & indujtrid Vaiau Andrece...p 
Lovan. Comel. ÇoenePenius^ 164I. 4^* pp. 
372, jLa harangue 9 qui termine ce Ke« 
jCueil 9 eft intitulée dans œuvre : Apologui 
Jurïfprudent}^ adverfî^s. nojlri temporis calor 
mitâtes j habita in Aulâ, ut vocant, Doct 
torali an. ch. ïo. UX. V. non. OUob. 

7. Joannis Malcotl ad tit. XVIII. lib. If 
Çod. de juris 6* faSi ignorantid Praleçlio, . • • 
Accedit Joannis Rami /• C. Comment, ad 
tumdem tit. in D, Et Tra3atus de Ana* 
logid juris & facli. Lovan. Joan Vtyer^'^ 
borçh, ï6ji. petit //z-/;i^ Ceft encore ^tf- 
fère André qui a mis ces opufcules au jour; 
ce qu'il y ^ ici de Ramus prend dépuis la 
pape 141. jufqu'à la p» 236. M» Èatbnans^ 
Echevin de la ville de Louvain^ç.OTSsxwf^ en 
Ms. les ouvrages fuivans de nôtre Auteur: 

«,. Imperialium Infiififtion^m çla^ca,Jaf 
per locos fy feUiones divifa InurpretaWk^ 
In- fol. de neut quatcrnions^ ftii^tfiu ^* 
\iide FaUis. 



Jean Ramus. i8jr 

j8. //s feniumUbràmlrMtutionum^iUuJlnJ^ 
fim /• CT. 27. JoannU Kami Di3aià. In--^^* 
ode fept qMaternions, Cette partie eâ conik 
plette^ 

' y. /« àtultim dt Vcfborum Obligiuionibus 
Annota^a prœclara Z>. Joannis Rami. Petit 
fa-4** Il y a ici ièpvàs'h Loi I* jufqu'à 
ïaXXXVIe. 

2> j^xpàcationes tipulorum J'^VII. libri 
XyiîL, & i-r. libri XIX., & l'^ri. 
VM XX. TT. InrfoL d'un demi-pouce d'é- 
paifleur. 

«. Annotata in /• tit. ff. Infortiati , So^ 
bào matrim. quemadfi. dos pctàtur. In-foL 
de même grofleur. 

f^aUrc André dit fimplement que Ramus 
^ laMTé en Ms, des Leçons fur îe Digéflé 
luf^'au titre de TuttUs , (lignes de voir 
le )ourt 

Oy* p. Bor^ ffederlantfcbe Oorhgcn , éd. i6ai. 

r. //. lib. X, feuillet ao8. verfo. A. Mirai Di- 

phmaia^ult.ed.III./^7ii. SiueertiuSy3i62. Fal. 

4ndréy 551. fif Faft. 195. Rfigttrcs de laparoiffk^ 

. Uc S. Pierre de Louvain. 



Corneille Schrt/ver, ou Corn. Scri- 
boniusy ou Grapheus, 

G Es DIFFÈRENS furnoms iignifient Ii| 
même chofe^le premier en flamand! 
I9 «<^ àl||ktin^ & le 3« en Grec; ce^ 






|88 Corneille Schryver, 
lui qui les porta, naquit à Alojl en Flao.^ 
dre Tan 1481. Il fit Tes humanités à Anr 
vers , §c fç rôjidit habile dans la Ppëfie 
& la Rhétorique. 'Sa capacité engage^ 
la Régence £ Anvers à lui accorder lé 
droit de bourgeoifie , & enfuite la charge 
de Greffier ou Secrétaire de la ville. 
Cet emploi , qu'il obtint vrai-femWable- 
?nent en 1533. , après la mort de Pierre 
Gilles^ arrivée le onze novembre de cette 
année , ne Tempêcha pas de s'appliquer 
à la Mufique , pour laquelle il avoit dii 
goût, ni de cultiver les belles-lettres, 
cjui firent toujours fa principale occupa- 
tion. En 1515* il fe maria, $c épouiâ 
Adrienne Philips j dont il eut un fils, qui 
fait le fujet de l'article fuiyant. Les err 
reurs de Lmher ayant pénètre dans la ville 
ai Anvers environ l'an 1520., Grapheus s'y 
laifia furprendre, & donna des marques 
de fon attachement à la npuveautç. La 
ehofe étant connue , on le contraignit 
de fe purger par un défaveu public ; pour 
cet efFet, le 6. mai 1522., jour auquel 
on brula dans cette ville les écrits de Lip^ 
therj notre Auteur monta fur le jubé de 
TEglife de N. D. , où il rétfaâta ea pré- 
fence du peuple accouru en foule tout 
ce qu'il avoit dit & fait en faveur du 
parti Luthérien, Grapheus ayant vécu 41^ , 
ans en mariage , perdit fa femme le 17. 
?put 1556. Il la iuiyit 9u#Éibeàu tî^ 



Cô'Rr4ÉïLLE SchîivVer. ï8^ 
19. décembre 1558., âgé de 76. ans.' Oii 
^oit fon tombeau dans là Cathédrale d^jén^ 
w^. vis-à-vis Tautel de S. Chriftophc^avéè 
cette infcription : 

Corncl. Scrib. Graphtus , praclara hujus 
Ufbis à Sccrctis y Jibi ^ fuifque ,6* Hadrianct 
Philipp'm , dutcijf. uxori , vivcns pof. Ipfd 
quidem vixit an, LXXI, ydecejfit auttm x;VII. 
augujlî M. D. LVI. y uno & XL. ahn, ma^' 
ritUy matrona & prudcntiffi ^ & pietatis cul* 
trix eximia : ille vcrb caram ftquutûs conju^ 
gem , migravit XIX. decem. M; D. LVlIIm 
curti vïxiffd ahn. LXXVt. 

Les Ouvrages de Graphtus ^ qu'on au- 
roit bien fait de recueillir en uh volume, 
font : ' 

i.' Exprobraiio in DiocluianUm , pro DU 
yo Pancratio. Lovan, Thcodoric. Martinus , 

Ï5M- 
1. Conjugandi & Declinandi Régula, AntVé 

1519. ii^* Cet Ouvrage me fait con- 
jeâurer que Graphtus tint école d'huma- 
liités , où qu'il fut PrécepteuJ: de quel- 
ques jeunes gens. 

3. ConjlagraJtio Ttmpti D. Marîd Aruutr- 
pitnjîsi Antv. Joan, Graphtus^ 1534. 4<'- 
It. dans les Monumtnta ftpulcralia de Fran* 
çots Swttrtius , (^Aniv. 1613. ii°*)/'*45* 
63. L'accident dont il s'agit dans ce Poë- 
Ae, arriva le 5, oâobre 1533. Je plaça 



«'90 CoRNElLLfc ScflRVVER. .^ 

ici èette pièce , (^ ) afin que l'on puiâe^ 
fnieiùc juger du talent de Gràphtus pour 
là Poëfîèé 

(«) (c^fiw es, hÀc UgUû; horrauto fie ômnidvérjk 
Ardent, ut coram eernere cunâa putes» . . 
J7 St urhe in mediâ moles vaflijjmat Temptum 
M2é Aufpiflum, fublime » alto, if que ai fyièra duShim^ 
CctUcoUm Domina ftcrum , toti unique mundo 
PerceUbn i imtnenfis opuler^tum dotihus ^ auro » 
ArgentOf gemmis^ are, omnigenoque mfitallo, 
StruHurâ, ftatnis » fimptu, multa arie flupendiâ 
PiBuris , tabutis, varianti fi^ marmore mire 
Conjpiçuum , Turris cui multh attiffima furgens g 
Afirigerum aûràto eontingit.vertice camm f 
Arte laborata infigni , tratucida , crehris 
A fundo ad funmumdoclè calata fenefiris i j.^ 
Tota quidem vivo ( res pulchra) è marmore dttSd # 
SpeSaclum infi^ne & patria ingens glorià » toti 
(Tanta efi nuqeftas ) lat%fpeaahiUs orhié ■ 
^epten^ & quinquaguua atta hïc altaria Jk 



'epten^ & quinquagjjua aua hic altaria fofnaht ^. 
Quotidie , & totidem multo haud finç lumine fiint 
Sacra Deo, totidem conduSis rite nûmpris » 
Qui adfifiant arte « & Divis ùhamina pokànt» 
nucfefeignipotens.denfâfuinoHereducçns 
Vulçanus , Joçus iterope » ataue Pyragmone » ^ a&é 
Èronte , & pfanigro multâ fidigine Capno, 
Circuit immenfi tacitus Ifltera ardua tempUi 
Omnia perlufirat , ritnatur fingula , & acri 
Ohfervat vifu , fibi tantâ in mole vel uUam 
Se inventurum optans -efiam.. Videt omniâ tuitSm 
Opprejfos fomno vigiles , omtU hofie remoto 
Niipiuam effe infidiàs ; tanta illum occafio». & éUroè , 
£juries facit audacem, hortamrque cupitam 
Ad pradam ficios, furtim interrumpit» 6* ûUd 
iontiguam tu'rri confeftîm corripit aram» 
îndigetis Gommari aram > primàmque voraci 
F;auce rapit pingû^ cerato ftipite tadani p 
'Liciaque immani depafcit gutture ; deinde 
Cortinas , Divûmaue pet^t fmulatra , pUtmqite 
Impius açcendif ùommarum , ac dejicit. ipfam 
Cum ftatuis aram indignons ; tum deinde per ûUïïfk^^ 
SubfiUens claudus, murum , latamque fenejham $ 
Ardua pervadit teHonim ad culmina, l-utia 
Lumina fuh den^s Juhith enigruire tenebri* :' 
Ablata ftelU : tûtum jiib mti'ê profindâ i 



Corneille ScHRYyEit. ioi 

4. Ex P. Ttrentu Comœdiis Latinij^i 

Colloquiorum fiofculi y ordiru fcUSi ; unà 

ium ejufdcm Poiea . injigmoribui finuntiiSm 

Fmmantm Urnii témphani i^afHjJimà m/f^udm 
Apparu turrîs r msgniu toti. urhe tumultus» • 
Jamque ferojt UcUs trumpUpunnim , tinelrné 
Imitr fumorum médias ,' ingetifiut relusit 
Imptu pr^rapido >. improvifi fihninis inftar» 
Primùm ergb » iffraStià. hngâ ufiudini valvW 
P^iorum « ^ipiunt aHi facra yafa * facrèfqua 
£» adyiis calices ,' alii Jimutacra > piafqut 
CàUcolûm êjjîtie^, divinâqnt àriit décoras , , 

Exportant Mutas , argentum, aurumpte, ommem^Êê 
Tarn ptdckrï orhaûan ttn^li , aueM quifque periclà' 
Tarn urterui graviter potuit fuiducere. Porrà 
Hine Mil ». admàtis ad teSa àideruia fctàit» 
Cùuantur longis nixi harpagonihus arfas 
Et tegulas , & fimufto laqtuaria ligna 
ÙejUere » infitfis alii re/ungture flanûndt 
Àdniiuntur aquis. In vOnum quîfyue laborat ; 
Pfamtmt urgent jUùamas, cohaerjo turbine fianî 
ïmpedium fimos , ttfbis fitperatur ah étftu, 
Stridor firidorem 9 firepuus cum murmure longo 
Confitndii flrepitum', Jam intus' facra omnia diris 
Vajtantur ûammis*, Tabut» & mulkâ arte dieeorus 
Pikorum fahor ilïe avido confumitur ignim 
IHç giganutù frmcdfûs. corpore » cehtum 
Plus minus (horrendum vîfu) proienfiu in uliuù 
ii^finophorus , cui voxolim ejt mutata ferendo 
A muro Chrifio, hinc ûammis rallatus & illina » ' 
Adjianti populo horribtU ac miferabile yifi 
SDeâaclum prahu j totis incendia membris 
âava micant , ardet feStus , proUxaque barba 9 
Ingens in manibus ptnus ,'JimUl & mare raftis 

Suod calcat pedibus, pajfuque injgfnte fatigat : 
rdet & infetix Monachus cum lampàde^ parvam 
Dum fugit in' cetlam f notumque recurrit in antrum^ 
JU tandem nu gravi fubfidens corpore , magno 
Cwir ifonitu cadit, O medlos turbatur in igneis p 
Ut qùàndam Rhodius pritgrdhdi mole Coloffus 
« , Câfruit » & latos concujfu pondère campos. 
Juream interea ttmpeftas màxima turrim 
Ovpugnat i furgunt certamna maxima, torvms 
JfifiUdf^r huctotam extremâ vi contrakit iram : 
Ba grayem^ oLjeSo accipieàs tela omnia dorfo 
Sufienint pugaam»'^ auto fùb Marte laboranM 



ix 



192 Corneille Schryver\ 
Parif. Chrifiian. Wuhïlus j 1533. ii^* ItJ 
— — Jam , dtnuh recognkis ^ atqiu nttnA 
ttuSario iUuJlraiis. Antv, .Maninus Cœfarj 
1535. i6®- dern. fîgnature -STi. lx.Ibid.Joan. 
Loeus, ï^ffi. ii°- pp. I48i non chiffrées. 
Dans la Préface , datée de i j 3 5 . , Graphcus 
dit qu'il a donné ce Recueil à imprimer 
à Jean fon frère ; jnarqueroit-il par là une 
édition antérieure faite à jénvers ? 

^. Monjlrum Ànabaptijlicum y ni CkriMa^ 
mz pcrnicUs. Carmen htroicum. Antv. Joan^ 
nés Grapheus ^ ï535' ^2.*^* Les Anabaptis-- 
fes s'étoient rendu maitres de Munjier en 
1534. On avoit tout à craindre de la, 
part de ces furieux; ils s'emparèirent de^ 
' l'HÔtef 

Difficili ohnixu , tanto in certamine fudat. 
Hic plane ingenuam virtutcm animumqut virilem^ 
Jlle Deûm cura , & patria pUtatis alumnus , 
Urfulus f*) oflcndit > cupiens fervare pound 
Jam prope dcviclam bello , obfidiont molffiâ» 
Q^ia non conficiat prafentia fanBa magiflri ? 
icrcentena adfunt interrita péclorà., fortes * * 
Jmmotâ virtuu viri , inftaurantque çruenta 
Pralia, confiictuque novo nova bella laccjfunt : 
Opponunt hoftl imprimis magno aggere magnam 
l/ndarum molem. e puttis & fontihus aSlam, 
Vim vi propellunt , & forti Marte retundunt • 

HofliUs animos, Savum in certamine vulgus .; 

Vùlcanum infequitur i tandem illi in peHore magmtm 
Dat vulnus, pâtre Neptuno adjutante tridente : 
Infperatum alacres referunt ex hofte triumpkum^ 
Sic ieitur fummo turris fkrvataldbore ^ - 

Evafit flammas & dira incendia, duclu^ 
Urfule magne , tuo ; quod ni tua maxima fariSté 
Hortatu pietas , & verè heroïca'^ virtus 
Feciffet , nunc illa folo profirata jacerttJ . . 

irfy.Ladifias van Urfine» Q\3L tm Urfil 9 éiQÎt hmit^to^ 
maître i* Anvers en i;33, , * 



l'Hôtel de ville d!4nvers le onze mai àè 
VztméQ fui vante ^ & l'on çùt beaucoup de 
pleine à les eh déloger. (^) : 

6. Sàcromm Bùçolicorum Eèhgé ifiSé 
Àntv. Jodn. Gn^heus y 1536. li?- 

7. Pacis inttr ÇarolUm f^. > //»/* Cie/i 
^Mg. y ^ Francifcum L Rtgtm^ Chri^niffi* 
mum i ad Âqiias Mornias^ in agro NqrbQnii 
infta Defcriptio ^ per Corri. Scrihànium Gta* 
fheum* Ejufdcm 6b Cœfyriunitx HifpAnïii 
iter per médias GalUas in patriam^^i aç prct^ 
ùpuï in Jua^ Majejl^ ûrbem Antutrpiam Gra^^ 
tuladoi ^His acceffere aâa hàiid injiuûnda^ 
Àntv. Joan. Coccius ^ 1540. 4°' feuillets 
3^. Outré les deux Poëmes marqués dani 
le titre, on e;i troiiyè , ici . un 3* ^ ihti- 
tulé r, Pro Z>. Caroli V. Imperatoris ex Hif^ 
paniU pif, Btitanniam in patriani teditu ^ 
Jiiggratulatio» , ,^ .^ , . , 

8. Enchiridioti . PrincipiÉ de MagiflratuS 
Çhriflîani ;Jiye Pra^cepHones quadàm ad d<h 
éfndqs Principes ac Magijlratûs ii Viteruné 
Èbris. Colon. EuchariUs Cirvieornus^ .M4^* 
jf>r Çrapheus cçm^ofa cet ouvrage àveC 
PUrre Gilles ^ dçnt j'ai, parlé cî-déflUs. . 

9. Defcriptio Sènatùs Antuerpiàni i à 
èàrolà Vf infiituùi Antf. Joari. CocciusJ 

10. Querela proditi Chriffi pif nùvos hû^ 
Tom. rï. N 

^02 Voyet M. DUreifiàs , ArUYcrpia Chrifio Ààfané 



194 CotlNËiLtE ScHkï^ÈR. 
jus ttmporis Ifchariotas Turco-ChriJUanQ^i.' 
Antv. Joan. Grdphtus y 154}. 4®* Je -crois 
Gue ce titre fe raporte à rciftreprîfe 
faite fur AnPirs par Martin vnut Âoffèm , 
partifan du Duc de Gueldre , & de Fran-^ 
^ois /. ^ qui s'étoit allié avec le Sultan. 
Voici une autre pièce Contre lui : 

II. Paraphrajis Pfalmi CXXIFI.y in /kr- 
-piffîmUm fuUfiijJimi cujufdam pradoms Mar^ 
tint à Roshcm GelrO'GMU hatrodhiam^ 
1543. i2*>- 

II. SpcSacûtorûm in Jufiépttonc PhiRppi,* 
Éfijpaniarum Principis ^ CaroU K.Imp.filu^' 
anno M. D. XLIX. jintucrpub aditorum 
mirificus apparatuSy defcriptus pcr Corn. Scribe 
-Gràphtum. Antv. pro P^rrd ( Cocdce ) ^- 
-iofittiji y 1550.^0/. It. en Frâriçéîs : Là 
érhS'agréabUy tres^magnijiquc & friumpkanU' 
Entrée du Prince PhiUpes d^E/paighc; cn^ 
fenélc la vraye Defcription des SpeSacUs f 
théâtres y Archs triumphaùlx ^ &c. Ikfqtutt 
^ht ejié jm3i en fa réception en la ville d*An» 
vers 164^. Par Corn. Grapheus Greffier dé 
bi diSe ville. Ibid 1550. fol. It. en flâ- 
ihaitid; (c) Ihid. Gilles van Diefi: ^ pour 
Pierre Coecke , f^^o. fol. dern. fignàture' 
O iij.' Ces trois éditions font ornées' dfe- 
planches gravées en bois. 

fip) De fier vfQné^erlytkt-tfclwoiUy'trUmplulycktmecmp/^ 
tàn den^ hoofftiogehden Prince Philips, Prince van Spaig» 
neny CaroU det' vy/Hen] Keyfirs fine , in de fiadt van Am» I 
vftrpen anno M, ccccci XLix,j duer Grapheum^ àtt fihtUf' ,^ 
" % Sieréuwis waràduelyek in '1 Latyntefihrêvnu 



Corneille SçHRYVEft. içg 

^; l'^. .Hijbria de Gcndbus fepuntrion^bus ^ 
duchre^Otao Magno^ Gofho^ ArçhUpifcopii 

Upfahnfiy S^ctiœ & Goehia Primate; a Cor^^^ 
nelio Scritonio Graphçù..... Jic in epitomtrii 
redaSa^ ut non minus clari quàm bnviter 
qmcqtdd apud S^cpuntrionales fçitu^Mgniint 
èfi ^ CompUâatUf. Antv, Joan.^ BtUehis l 

1561. Il®- feùjfllets 192. avec de mau- 
yaifes eftampês en bois. Il ç'eni éà feit 
Une autre édition chez Chrifiophe Plaruik l 
m-iff^' On en a auffi ung traduétipn fla- 
Àiande. (^d^ Anvers ^ JcahBellini i^6xi 
:ijP^ Grapheus en abrégeant le gros ou* 
yrage d!Olaiis Màgnus ^ en a ôté quotité 
4e reii(iàrques Aftronomiqucs/ & Tliéolo- 
Ipiques, dçplacéçs dans un Traite; de cette 
içature, , Il en a encore retranchiê les i^a- 
^es qu| n^étpieht point particuliers au3t 
peuples du^Nord, & diverfes ^hiftoiresi, 
49U inutiles, ou fabuleufes ; s'il eût été. 
|lu$ critique, il en auroit làifTé beaucoup 
moins de la dernière forte. _ . , , ,,, 
; i4/^I]i a mis des Argumens à là tête dé' 
h Chrifiiade de Jeréme Vida de rédîtion de 
-Uarim yX^^in ii®' ,,; v^ /^ 

r i j(, De Nativitate Ckrijii Carmen Pàfiotalàl 

e ne. fais quand cela parut. ,; . ., 
' ^i€» Àntyerpice Bncomiumi Petite : pièce' 
«n Vers ïambiqiies. .îî^^rriii Ta infèréiè 
ésMsÛiMoniim.feputir.i^.'^y N 1 

j:;{i)Jiiftorie du ifoorjêrjhht lanitn» ioor Oûus Ma^ 



i 



iÇl6 CoRNElLtE-SGHRYVE^^ 

(Ef" Âniwerpfch Cbronych^ Leydert^ Peettf 
van dtr Ejck^ 1743. 4**' P^ê* ^o* Swccrtiui^ 
î?5- 196. V(il* Andréa igo* ï^i. Niceron, 
XL. 260—264. 

r ' • • I l I I '1 1 ' III j " I i .i.' / • ■ ' i 

jUexanàte Schryver, Ou Gfapheus, 

F lis Dtr {ifrécédent 5 naquît à Amers,* 
s'appliqua aux belles-lettres à l'exem- 
ple de foR père, qui fut apparemment 
fbn maitre y & dévint comme lui S^ecrè-' 
taire de la ville d^ Anvers. Il fe lia d'une' 
amitié étroite avec Loua Gùkkio'din 6c 
zv^c* Abraham OrteUns y & fe fit connoi*' 
tre principaleâient par Tes Poëfies Latines^ 
qui font pourtant mfèrieures à celles de 
ion pèrè^ Je ne trouve poiiit la date de' 
fa mort : mais il eâr probable qu'elle ar<^ 
riva avant l'an i5^s.i que le Secrétariat 
^Anvers fut confié a Jean Bochius , après 
là réduâion de la ville par le Prince de 
Parme. On a de lui 

i. Aiexandri Graphtî ,a feeretiî àmplijj^mm 
Rtipub. Antuerpiarice jiria Orbis terrarum civi-^ 
Éates CôUoquium. Ifiterloquùtores Thanmaf^ 
tes , Panoptes. A latête des Civitates O/^ 
bis terrarum de George Bruin, (dont je 
parlerai ailleurs. ) Cohn. Agripp. Theodor. 
Graminaus , 1571. /&/. Ceft un Poëme^ 1 
de plus de 600. vers, où Grapkeus fait Vé^ 
loge de ce Recueil ^ & une courte do^l 



Alexandre Schryver, ii)f 
fçti^ûon des principales villes qu'il ren^. 
^erme. 

2. Diverfes autres Poëfies imprimée* 
ien feu^les volantes. 

fis. Il a laiiTé divers opufcules imparfaî|^> 
que fes héritiers epnfervoient en 1627. 

jR5* S^certius^ 115. 116. 



Charks PEn^rand, 

NAtif de s. Orner ^ paffa ime partie 
de fa vie à Gènes, où il étoit le 
). décembre 1602. Je ne le connois que 

i)ar la Lettre fuivante , qui i>rouve qu'il 
avoit le Grec, ^ qM'il ,^VQit étudia la 
philofçpt^e des Ançienç^ 

Carpà J^ngrar^ Epiftpla ad Fortumum 
l^icetum, de fftcejjit^tis impefip ; an violent 
tum fiierit in Givi^is apud Platonem ? Dans 
le Recueil intitulé ; Z>« auf^ffs per £pifi 
tolas à çL yiri^, l^eJpQnfa Fortumi Licen 
Genuenfis. Èonon. NicoL T^aldinus, 1640. 
j^* pp. Si. Sdf.. Avec fa Répopfe de îzV 
çeti, (a) d^tée 4e Pyis. fbid. fp. iz-r 
S4, 

M3 

(a) $|iTin( Médecin , (latîf de Rappalo dans les Etats 4« 
Ciiu; il prohthi la Phîlofophîe à Pifes, puis la M^decin^ 
» Pâdoue, où il mourut en 1656. agë de près de So. ans^ 
Il a laiflé 50* traités kf9D% & '€\incttx fur dîfiheAU 1 mn 



f9f ^^ _^ 

«^''■--v i-^'^- ■ ..... ^ . ..... ^^ 

Pierre Lokeman 9 

"É x'BoisiEDUC vers 1578., fit 
_ fes études de Théologie à Louyam^ 
r oh il demeura dans le Séminaire Paftbralj» 
ijue l'on nomme aujoiird'hui lé CoUigç 
du Roi. ' On djt qu'il apprit àiiffi les lan^ 
jgues Grecque & Hébtaique. ( tf ) Sorti 
de Louyain y il fut pourvu de la Curé 
de tioJmaUn'j ou Rofmatl proche \Bo//Zf-. 
duc , & gouvern^ cette patfôiffe avec 
beaucoujp de zèle juTqu'à fa mort arrivée 
en 1633. dans la 54^ ^néç de ip|i âge. 
|1 a publié ' '■■ • ^ ^ 

^^ir^ OMNXA TfiJNUS, 

' Pctrus cfi oris Loketnan fanantis 
ABa RiSoris ccl^brans tonantïs ^ 
Patris àutoiisj SoboUs beantis , ' 

Mefi$is amantïs. ' ' 
^yiyœ4. loan. à Turnhout^ i6z2. jf* dern. 
âgnature T ij. Ceft une efpèce de Poe-i 
inç drafnatiqûe en. vers Elègiaques , qui. 
iie peut tout au plus que placer P!^^^^ 
au rang des Poètes mçdioçres, 

(t^ Smcrtius^ 623, FaL André ^ 746, 

(a) Jç do^te de ce dernier fait; il n*^ eut point ^ 
ProfefTeur en Hébreu à Louvain dépuis 15S4. ]uijpi*c& i6ia«#~ 
« il pa^oit que Lokiman n'y fut 91^ dans cet tntenrali^* \ 



«9? 



^r^ 



fjOMs de la Tour 3 91* Jjudov. 
Turrianusj 

SE HT Chartreux dans la Maifon de$ 
douze Apôtres près de Uig^^ verç 
1590., & y demeurqit encore en 1607. 
il pa^ dépuis à la Chartreufe de Lin 
dans le Brabant, & y mourut félon M^ 
Foppens en 1631. (a) On a de lui une 
pièce intitulée : ' . 

Gtnttalcs omnes Ordinis Canufiani^ A 
4ivo Brunow ad noftra ufque ttmpora. En 
vers numéraux. Colon. Lambcrtus Andréa^ 
1597. It. d'ime édition plus belle & plu$ 
correâe^ Wirçeburgi^ Gcprg. flcifcfmuf^ms ^ 
1606. 

05" Petrtii Biblioth. Cartuf. ^35. Morotil 
fbcatrum Cariùf. ordinis , .133, foppsm , H^^r 

( a } MoroHuf dit » vers 1636. 



Jean Sweerts, o\x Sweertiusy 

TfLJEvEV DE François Sv^uruus ^ dont 
X^ j'ai parlé ci-devant T. IF. p. zSz. 
Naquit à DUfi en Brabant vers 1560.9 
J9c fe fit Chartreux ^ Cq/b^ en i^8i* 
S&% Supérieurs renvoyèrent d^uis à la 
Ç|i^feufe de X%e^ oii il étoit efi 1608^ 

N4 






pQÇf Jb&n Swéejjltijljs. 

|Ce Religieux eQ maft le 8. ayri) léijt 

Qn a de lui 

f. Quelque^ opuicules 4u P. Louis df 

fr//2<i^e traduits en flamand ,»& imprimé^ 
Liège, au plu§ tard çn l6Q§^ ' 

"^ 1. Ludovici Granatfnji^ Concion^s de ie^^ 
on, & Sanclis. in$puomçn rçdaSœ* Côn 
]on. Joàn\ Âlbinus, iôiil /^* Cet Abrège 
vaut Ke^aucdup mjieux que celui qu*eii 
àvôit donné Pitijr^ Çrafepgify dpnt je par-^ 
îerâi àîlleurs. * "^ • / ' s 

'^. Meditanones de feptem Pajjioms Do^ 
mim^c^myfiiriis i ex LUcâPihelld' Soc. MJu^ 
& Henr. Cuydiio Epifc* Rutœ^undenfi coh 

leSa. Colon. Conrad. Butgenius ^ i6ii, 

i6q- \ y ;'r >: '; ; s-. /^ >■ <■ »\ 

fl^ Petmi Biblioth. Cartuf. %ij. âi8. S^ecr* 
tius, 475. '^'-^* 

Gérard de Vivre,, pu <^ Vivier, 

DONT LE véritable nom étoit fans 
doute Vm iie ^ver^i naquit à Qand 
é^nê le XVL'iîèclé^, fe Vendit habile dans 
Ip Frai^çois du tems, & démanda à^ Mà- 
giftr^t 4^' 'Cologne la peÉmiflioij <Py ou- 
vrir iifie école pour ehfeigner cette langue • 
& les principes de KArithmètiqiie, ce qui 
liii fut accordé en 1563. Il ej^ôrçoit ^fr* 
C'pre cet emploi en 1578.9 & il pareil 



- GÉRARD DE Vivre* aof. 
^tpfH pou& fa carrière au moins jufqu'en 
J59I. On a de lui 

X. Briçfvc InJUtutiçn dt la Langue Fran^ 

^oifi, expUqué^ en jileman ^ pour injtruirê 

^fa Jcuneffi 4^ la yiïlc dç Çoloigne en la fa^g^e 

^rançoiji. (a) Cologne, Guill. van Lia^en-r 

^rcherf^ Ïj6^- IX^' O^û là 2« édition, 

It. J596. 11^' pp, 99. ian3 ï? Préface 6c 

|a table. 

i.Comidif def amçurs d§ Théfius & Dio; 
nira (péjanire,) compojee m profe Fran^^ 
foifi par Gérard de f^iyre^ Gantois. Ar^-^ 
vt$s\ Henri Hendrick, l^iJl* ^2.®- It. Pa^^ 
ris, Nicolas Bonfons, tjyS. ii*^- 

%^ Çomldi^ de f(i fidèUeé nuptiale^ Eq 
profe.' Anvers, 1577. 1%^' tt* Paris, Ni^ 
colas Bonfons, 1570. 11°' 
. i|.. Lettres miffives ^ familières , &c. An^ 
vers, 1591. ii*^* 

5. Comidie d^ Abraham &: de Hagar. Pig- 
nore la daté de cçtte pièce, & de TOu- 
y rage qui fuit. 

è. S^noiiyrnes; cUfi-à-d^re^ phifieurs Pnh 
pas, prqpris tant en efcrivant quUn parlant ,^ 
fecudl&s en François & Aleman. Anvers, 

ftT* La Croix du Mai ne ^ laa. Du Verdier^ 
Biblipth. p. 46a. 463. iîartzhcim , Bblioib. 

Ùolçh. loi. 

* • 

{a) Le titre Allemand porte : KurM Unterrichtung dgr 
ftmnt^ffciun firach in Teutfch » aufgtU^ht durch Ghera(« 
fiwi viVier » ffMU^fihér Sehùimiftér "in télUn. 



V 

Onulphe, & Mverhlme^ 

TOuT CE qu'on ùkt du premier de ces 
Ecrivains 9 c'eft qu'H fut Moîhe k 
Stablo dans la forêt d'ÂrdenuiS fous l'Abb^ 
S. Poppon^ qui y mourut Iç x'^. janvier 
1048. , & fous Us fucceffeurs P'urrc ôç 
Tfdary:. ' Onulph^ entreprit, à là prière 
^Evcrhelmc qui fuit , la vie de «î. Poppon : 
mais naturellement léger ^ inconilant, ^ 
te dégoûta du travail; de forte qu'iJver- 
helme fut obligé de reprendre l'Ouvrage ^ 
fie de l'achever, ou même de le faire eii 
entier. Il a cependant confervé 1^ Préfeçç 
^Ont^lphc y avpit mife. 

jfe FERHELME^ççxe qyçlques-un$ nom^ 
ine^t Evertin^ ou, Everhclin^ (étoit peyeif 
4c S. Poppon^ & apparemm^ent originaire 
tcomme lui du pays des Mprins, ou dç 
rÉvêçhé de Tcrqi^ane, " l\ embraffa la vie 
religieufe à Stablo; au bout de quçlâiie^ 
années S. Poppon s'ét^nt charge de lad« 
ininiftration 4e T Abbaye de KofiirMoa^ 
dans le Hainaut proche Mauicugê, lacon« 
£a enfuite à Everhclm^; ce fiit aii plus tar<i 
en 1047. l"^ nouvel Abb|^ dégénéra d^ 
la vertu que fpn oncle lui ^yoit infpirée^ 
fie ayant fait quelque féjour au inonaâère 
du Mont Bùfndinj qu de S. Pierre» \ ^f^| 



fit fi bien par jfes pratiques iirnonia(]pies9 
fu'après la mort de TAbbé Guichard , il 
ut choifi pour le remplacer le iç, jajivier 
de Tamièe 1059. A ce premier crime il 
ajouta eeux de la diiCpatipn des biens du 
toonaflère, & de l'inhumanité envers les 
Moihes y qui y fervoient pieu. Au moins 
ftit-il accufé ae ces excès ^ Sç de quelques 
autres encore plus grofliers , auprès à^jiU^ 
ocandre II. Ce pontife renvoya Texamen 
de là chofe au Métropolitain, je vcixk 
^r^, à Gavais Archevêque dp Reim^ 
Oiiqe (ait quel tour elle prit; peut-étrf 
£ut^elle arrêtée par la mort d'JEvcrhcùf^^ 
^'ofx place en 1969. On a (l^ lui 

Fîia -?• Popponis Abbatlf. Dqins le 9;%», 
cueil de Surîus, T. I. furie 2.5. de janyier^ 
irft^. iSyi. p. CzSrS4S. mais avec les chag? 
jpmens ordinaires à cet Editeur. It. dans 
les Bollandifies, qui l'ont rétablie daps % 
juireté à l'aide de deux anç^i^ iMs. 9 â( y 
o^t joint leurs remaraues : 7^ //« Ji^mutc^ 
e^S^'ÇSz, it. danç les ASa SS. Ord. S. 
JE(ene4. du P. MaiUIon , T. VIII. 569-59^, 
avec de nouvelles obfervations. Çptfe 
yie eil bien écrite pow le tems , int^re^r 
iante par fon fujet^ <S^ ufile px^ur l'hif^ 
toire du XI. ii^çle, (wtout p;ir rapport â( 
1$ ba^e Lorraine , qui cot^préj^it m^Q 
tewde p^e (^^^ Pays-Bas. 



i04 OnULPHE & EVERHELME. 

(17* Wion, Lignum l^iUy /• 415. SanderWj 
dô Gandavcnftb. 39. Q Fland. iUu/i. uh. éd. 4 
'flSi. aSa. Swcertius^ 234. /^«A Andréa aig. 
Mabilion^ ubi pp. Gallia Chrifl. UU 116. ^ 
545. fi? r. 190. p. Rcmi Cpillier , Bfi^ génèr, 
ftcs Auteurs Ecckf. XX. 467. 468. D. Rivet ^ 
flifi. Lin, delà France ^FlL^f^j-^^i^). 

IJ I ri- ^ ,. ' ■^. > . ,1 ■ g 

Jacques d'Jlnguieny Jacobus de An- 
gia r ou d§ Bruxelljs , 

DOMINICAIN Flamand^ qui portoît 
ces difièrens npmSy parce qu'il étoit 
profès du CQUvent de Bruxelles , & natif 
de la petite ville â^Angtucn en Hainautr 
II entra en religion vers le commencer 
ment du XVL fièçle , & il piaroit qu'il fît 
fà Philofophié , & peut-être une partie 
de fa Théologie à^CoA?^ fous le V.LaU' 
nnt Hoffkircher , dépuis Provincial d'Al- 
lemagne; qiioi qu^il en foit , il eft cer- 
tain qu^il acheva fes études de Théologie 
au couvent de S. Jaques de Paris, où il 
eut pour niaitre le P. Pierre Crockatrt ^ 
dont ^e parlerai ailleurs^ De retour dan^ 
\^% Pays-Bas , il trouva que fon couvenf 
de Bruxelles s^étoit féparé de la Province 
d'Allemagne , ou dé Saxe , pour fe join- 
dre à la nouvelle Province de la BafTe- 
Allemagne; cela Rengagea de paiTer au 
fDouvent de Grômngue, oîi il s'arrêta quel: 
^e$ années. U étoit Terminaire de lf| 



JaCOBÙS de l^RUXELtlS. aô^f 
Ville de Matines (tf) en 1553., lorfqû*U 
y môurtit âgé de 8}* an^. Le P. Jacquu 
i publié 

I. SanBi DoUàris D\ Thomtt Àquinatis^ 
Ptadicatorii Ordinis ,• Ùbcr nominc Stcundm 
fccunda i at méritis facile primas , nufquatn 
ciira montes (A) hdScnus imprcjfus^ gcmino 
ÎTùtitc iÙuJtratàs , attifa ànuqùo ilto artîcu^ 
latim matcrias dijlingutntc , aitero atphabtti^ 
co fin nunç primùm adjcSo ^ & à R. A^ 
P., & DoSorc optimi mtr'uo , F. Pciro Btu^^ 
ktlUnfi acéufatiffirûe cajiigatus § ac de novaf 
Tçyifiis. Parif^Ctaud. ChcvaUon^ ïjïf* 4^' 
FEpitre t)édiçatpire* a pour titre : F. Ja^ 
tobus de BruxctHs ^ dliàs de Angid, coten* 
dijjimo Provinciali Prcvîncid Teutonicé Or* 
dinis Prœdicatorii F. LaùrerUio Hoffhirchèr 
patri fuo & Praceptori^ Satutem. Ce qu*il 
y a' de cpmmode dans cette édition , c'éft 

?ue vis«^à-yis^ de tous les eh^froiàr, où S. 
"ttomas dit : Utfupra dïûùni efi j ou Ui 
irtfra diutur ^ le P. Jacques a marqué les 

Sueftions & les articles, auxquels éelà 
ôit, fe raporter. Ce travaiP a été pèr* 
feâionné par Te P. Anïoinc de Siennes^ 

. {a) Les Dominicains n'ont commencé de s*étaMîr à Ma* 
&ie« qu'en 1651. 3 ie Couvent qu'y ont ces PP., a été fubfti* 
tué à celui de J^oi^i/c» qu'ils furent .obligés de quitter» 
lorfm cette ville fut priiè pïr lès Hollandais en 1629. 

.(9) EHe avoit pourtant d^a paru' chez U même Claude 
CJmvaUon» 15I2, 4. par les foins du P. PUrrt Crockatrt, 
ùQdê BruxeUis » & de François dé J^iHôria, fon difciple; 
^éft qu'on aufa rétetiu mal- à-propos lé titre de cette. 
pilMère édltieii^dani la ffcoode. 



àb6 Jacôbus de Bruxei.lis. r,^ 
2. On croit qu'il a publié de même la 
première partie ^ & la prçmià-e-feconde 
de la Somme de S. Thomas : çelle^la avoit 
déjà été imprimée avec des renvois aux 
âiarges par le P. Matthieu de Sicile : V€nt^ 
ius , Giuntini de Gitmta^ ^5^9* fa^* Goth* 

, HT* De Jonghe ,' 344. Échdrd , //. 151. Q 

02. 



Alain BouchoUtj 



/, 



NOmmé au batême Jacques Bouchoué^ 
naquit ^Bruges vers Tan léic^âc 
entra dans TOrdré de S, Dominique au" 
couvent dé cette ville, oîi il prononça 
les vœux folemnèls le 18, décembre i638,^ 
11 y étoit Préfet de là Confrérie du Ro-" 
faire , & en mêmfe tems Prieur dé la maî- 

fpn en 1669. 1^ ^^ ^^ ^^^ ^^^^ ^^^ 
Sous-Prieur; enfin on le chargea pendant 
quelque tems de la Direâion des Sœui^, 
du Tiers-Ordre dans la même ville. Ce 
iPère eft itîort le 5. décembre 1676. s^rès^ 
avoir publié 

I. Le Guide de VAme ^ ou ton montré 
'fépt rertikdes efficaces pour fi garder du pe^ 
ché. En Flamand. Bruges^ Luc van dm 
Kerdiove^ 1660., & 1664. ^ & 1670. i6^ / 

z. Lux SS. Rofarii in omnes totius anm 
Dominicds, ac pradpua Re^nàSS. Rt0^, 



Alain Bouchout. aojr 

rii Fefla. Brugis ^ Fidua Joannis Chwct ,' 
1667. 4^- 

3. Ltix Si. Rofarii ^ propoTuns varia in 
éjus propagationcm yocpluribus conupàbus ex 
'Variis AuHoribus dtfumpùs omata ; ad ma^ 

jorem Dci..\.^ ghriam > nec non in gra^ 
iiam Concionatorum ^ quorum commodo ad^ ^ 

junBus ejl faùlis Index Item TraBam* 

bis de ArchicoHfraternitàte SS. Nominis Deim 
*Lovan» Jlierôn. Nempaus , 1669. 4*** pp.' 
Â12. & 69* Cet ouvrage efl écrit d'une 
manière fort fîmple, & affez fèche : TAu- 
féur y rapôrte beaucoup d'Hiftoires , qu'il 
croyôit fans doute véritables ; il lui {uffi« 
ifpit pour cela de les avoir lues dans ^- 
tùn de la Rockc^ ou dans d'autres £cri« 
^aiiÀ auflî peti fùrs. 

4, Lé Miroir des filles dévotes '^ pour letir 
'éifugner la maruère de fe perfiSHonntr dont 
leur itàt. En Flamand. Bruges , Vcuvi 
Jean Clamé ^ 1669. ii^^ 

'tr^ De ^onghie 4 1%^. 



Chrétien Majjeeim^ ou Chtift. 
Majpeus. 

E DÔi^A lui^mêm^ le furtiom de Ca* 
ràeracenaS k caufe du long féjour qu'il 
ft 4' Cambrai.- H étôit né à JVameton^ 
Ibui^/ de Flandre fur la Lts^ le 13; Mai 



146^. Après fon cours d'éfûdes il entra 
dàtïs ta Côngf égatiôiî des^ Qercs dé Se 
Jcrâmc, ou de la vie Commune , & reçut 
f ordre dé Prêtfîfe. Prèfque toute fa vi^ 
fé pafTa à régentef. It étifeignà tes hu« 
inanités à Gond jufqu'én 1569.9 que TEv^- 
épè Jacques di Crôy l'âttita a Cambrai 

?' bur y exercer ta riiême fonâion; ce 
rélat eut fùjef d'être fatisfait des foins & 
de l^ailîduïté dé Maffkûs^ qui s'appliqua 
infatigablement à ihitmiré fa jeûnefle de 
fôii diôcèfe ^anst té$ beIïéS;-lettrés ^ danî;^ 
\ts bonnes moeurs durant près dé quarante 
aiis; Epuifé. dé vieillelTé & de ttavau:!: 
it mourût î Cafnbrdî ïé 15. fèi^tembré 
1546. âgé de 76. ans 9 tt fut enterré danà' 
la Maifon dé hà Ccfiifréî"eà; Tun' d'eux , 
nommé Godefroi Rcgnîcr^ natif de cette' 
Ville, liii ût une Èpitaphe, qu'on y lifoît 
dans lé dêfhiéjr fièclé. Nous a^ons dé 
Màjjkiis :' 

I. Une Grammaire Latine, que f^aûrt 
André intitule : GrarhmatUa Prauptiorus ^ 
carminé. Il eft fur qu'elle fiit imprimée 
k Paris ^tiSadiûs^ lous le titre de Gram^ 
matijlice. 

1. Ars P'crfijicazorid. Pârif. Jod. Éadiui 
Afcmjîus. In-^^' Je n'ai' pas vu les pré* 
mières éditions de ces deux ouvrages v'û 
y éii a une. plus correÔe fous ce titre : 
Ckrijiiani Majki , Camcracenjis Schola Pa* 
dago^p prima pars Grammatic€S rurfum r€^ 



Chrétien Mass^eus. «209 

pifgt & adauSœ y adeb ut nihil prattritum 
fit y qûod hue pcrtincns videbatur. In fronu 
prafertfui AuSoris Encornions cum duplici 
kttionis cxercitamento , authorc Godtfrido 
Regnerio. Antv. GuiL VorfitrmannuSy 1536. 
4°- feuillets 94. Les trois éloges de Maf" 
jfotûsi un en profe & deux en vers, par 
God^ Régnier, & les deux Exercitamenta , 

par le même, tiennent 6. pages, Se* 

cunda pars Grammatices diligenter & recog^ 
Ttita & adauclce y ex Gçllioy Vallâ, Manu^ 
tiOf Diomede, Prifciano , aliifqUe fide dig* 
ms^ *tam Poëtis quàm Oratoribus: De Fi^ 
guris Opufculum fanï quàm eruditiffimum. 
Item Dialogus , & Gratiarum actio. ( Parif, ) 

Éeginald. Chaudière , 1534. 4°* fF. 61. 

Tertiapars Grammatices diligenter & recog^ 
nitœ èr^adauBce y in quâ Syllaharum Quan^ 
tiuues fie declarantury ut difficilUmum fuerit 
tas vel apertiîis difiingui y vel cùpiofiiis ap^ 
pràban. Item Ars Metrica, prijhna digni-^ 
tati ex Divi Augufiini^ tibris de Muficd refii-^ 
tuta. Ibid. Idem y 1535. 4°- ff. 71* Cet- 
Ouvrage occafionna un violent démêlé 
<între nôtre Auteur & Dèfpautire; ce der^ 
nier publia gue Majjaus Tavoit pillé dans 
fa Grvnmatifiice y le trsuta de Hâbleur ( Ra* 
bula^ ) le qualifia feroculus i Diyi Hiero» 
j^mi CucuUatis Latrator y fe jetta même , 
^ns fa mauvaife humeur, fur tous les Ec- 
CÏ4fî^ftiques & les Religieux, & conclut fa 
déclamation par ces paroles : Valeat cum 
Tçm. FI. O 



©TO Chîiêtien Mass/eOs, 

Jiiis afaniis Barkarid Injiaurator EccUfiapU 
eus. Mijfœus lui réponail aflez lolidtn*tnt^" 
& en mcme tems avec beaucoup de mo* 
dertie , par le Gratlarum aSio , qui ter- • 
mine la i^ partie de (a Graniiiiaire. 

3. Contra Jacohiim Merlinum Diatogantnr 
Ëber unus. Je ne Içais li ceci eft autre 
chofe que le Dialogue y qui précède le Gra*. 
tiarum acïio , dont je viens de parler. 

4. Chronicorum multlpUcls Hiflpn<z utriuj^ 
que Tefiamenti lïhri XX, Antv, Joan. Cru 
nïtus ^ 1540» petit ' /V/c?/. Cette Chroip 
nique, qui eft eftimée, (û) commence à 
la naiflance du monde, & va jiifqu'à rati-*' 
liée 1540; L'auteur y employa cinquante' 
ans, comme il lé marque dans lia Pré* 
face, (i) Il a mis à la tête : CaUndariurié 
quadruplex : jEgypdum > Hchraïcurg. , M^ 
cedonicum f Romanum ; ce qui montre qu'il' 
s'étoit exercé dans les Mathématiques , 
auffi bien, que dans l'Hiftôire & les bel-'' 
lès- lettres. Majfœus a laiflé en Ms; 

a. Fita S. HieronymL L'Auteur parle' 

(<i) Maflaeus..'.'. . Chronico , quod j^ope omne punc*'^ 
tùm tulit , abunHe fibi gloriae acquilivit. Vojjhts, 

h H y avait déjà 16. ans qu*U y travaiUoit\ lorf^' 
Trithèirc /û/ en écrivit en ces- termes : Memor eftoi, Cnrif»"' 
tiane , in edîtione Chronicorum tuorurn , quôcî omnes fermé . 
Chronogrnphl in fupputatione annorum Domini graviter 
erraverunt ,• on-ittentes xxiv. snnoi ,- qui fub Confulibiuf* 
non reftè rupput..tî' friinfiernnf ;^ quod ex 'Mariano ScoW* ' 
Wonacho ^'& Auguftino Weftgal^o, Lovanienfi Theologo»;* 
fubtiliter inventes caUulatum. Trithcm* ep, ûd Chr{fi, M^' 



. Chrétien- Mass/buS. sii 
ëe cette vie dans l'ouvrage précédent 
fous Pan 420. 

, (3. Brève Chronicon Camtracenfe. Ms. ^ 
PAbbaye du S. Sépulcre de Cambrau On 
n'auroit pasf du priver le public de cette 
partie de nôtre Hîftoire. 
, y. De Pfalmorum titûUs , & Aucloribus. 
Cité par Trithèmc. Perfonne n'a traite 

S lus favamment ce qui regarde les Titrée 
es Pfeaumes, que Richard Simon dans fa 
jRibliàthique Critique^ T, III. p. I99-113J 
ï^our ce qui eft des Atueurs du Pfeau- 
tier, on peut fe contenter de ce qu'ont 
écrit fur cette queftipn M. BoJJiiet & D. 
Calmei ; ce dernier dit qu'il ne paroit pas^ 
.^lifBnSemene dans les Ouvragés que nous 
ayons d^ Origines , que cet ancien Ecrivain 
^ été du fentiment de ceux, qui ne 
croyent pas David Auteur de tous les 
'Pfeaumes : mais il tCy a qu'à lire la nou- 
velle édition donnée par le P, de la Rue,* 
ï*. II. p. 514. 515. , & ce qu'on y cite pJ 
Siu de S. Jérôme î. /. adv. Rjifin.y pour 
â^aflïirét qu'Origènesa fuivi ce fentiment. 

.. 27" Sweertius^^ 175. I76. Voftus de Scient. 
ikafSm. cd. 1660. p. n^o. FaLJndr^, 125'. 






flI2 



. Guillaume Philippe 

ÉToiT DE Halles, ville du Halnaut 
flamand, où il naquit vers Tan 1600* 
Il vint faire fa philofophie au collège du 
Lys à Louvairiy & il remporta la troifiè» 
me place de fon cours à la promotion 
générale qui fe fit le 30, odobre 16 17. 
Dès l'année fuivante on le rappella dans 
ce collège pour y enfeigner la philofophie. 
Il y occupoit Tune des deux premières 
chaires , & il étoit Licencié en l'un & 
l'autre Droit l'an 1619. , lorfqu'il fe mit 
à étudier la Médecine. Trois ou quatre 
ans après, il alla prendre le grade ae Li- 
cencie en cette dernière Faculté à Douaî^ 
enfuite ayant obtenu à Louvain la chaire 
Royale des Inftitutions de Médecine, il 
prefenta fes patentes à la Faculté de cette 
ville le 23, janvier 1635/ On fit quel- 
que difiîcuké de l'admettre, comme ayant 
pris (qs dégrés ailleurs; cependant le 13^. 
de février on lui permit de commencer 
fes leçons , à condition qu'il fe feroit ag- 
grèger à la Faculté de Louvain. Philippi 
délivré dfe cet embarras , tomba dans un 
autre plus confidèrable au fujet de fy 
chaire de Philofophie. Il s'étoit' marie 
avec une démoifelle nommée 'Elifabuh 
Luyckx^ fans en faire part à fes confrères 



Guillaume Philippl aij 
clu Lys : ceux-ci l'ayant appris par occa- 
fîon, le pourfui virent devant le Confeil 
. de Brabant , prétendant que fpn mariage 
étoit incompatible avec une prôfeffion de 
Philofophie ; Philippi fe défendit , & ob- 
tint le dernier de feptembre 1630. une 
fentence en fa faveur. ( tf ) Pour lo^ 
ger fon ménage il loua le 25. août 1640. 
une maifon appartenante à la Faculté 
' des Arts , dans laquelle il demeura tou- 
jours dépuis. Le 9. mai 1650. il fe dé- 
fit de fa chaire de Philofophie , & fe 
.contenta de fa Prôfeffion de Médecine, 
qu'il exerça jufqu'à fa mort arrivée le 20. 
'. mai 1665. On Ta enterre à *$*. Michel. II 
lû&L de fon mariage un fils nommé Adrien^ 
lin autre (^) qui fe fit Doâeur en Droit, 

03 

, * ^{«) La Faculté obtint cependant que les ProfefTeurs» 
^ fe marierQÎent à Tavcnir , feroient privés de leur chaire; 
1^9 am a toujours été obfervé dépuis. 

{ 0) han»Antoine Philippi , qui fut d*abord Fifo & Doyen 

' .^ ^f Bacheliers de Droit , puis. Licencié en cette faculté 

r: fon frère Aérien le 6. feptembre 1661. La Régence 
Laavain le reçut dans ce qu^on appelle la Décante le 
\<\ -"ê»^ ^âobre 1663.^ 11 prit le bonnet de Douleur en Tun & 
^U. £èmre Droit le 2/ mars 1666. Le 18. avril 1672. il fut 
' f.""/-*^ il% CÎoidjuteur du Dofteur Antoine Pere\, Profeffeur Ordi- 
^A^^^f »1*^* en Droit Civil , à qiji fon ^and âge ne permettoit 
L%|yW ^\ ^^^^ ^^' ion^lions ; il fuccéda à ce Dodeur le der- 
C^ m^' <nA> d^ Tannée fuivante ; mais il eut à foûtenir fur ce 
\ un procès qui ne fut terminé que le 31. mai 1679. 
\^\Flulippi eft mort vers la fin dé l^année n^i* laîflànt 
U feoinle « Jeanne^Martint van den Bojfche , qui étoit 
£amiUe patricienne de Louvain , une fille nommée 
; 9 qui époufa Jean-Franfois van Buggenhout , Licen- 
_^_,_ Droits, Receveur du Duc d*Arfchot, & Greffier Je- 
|Î;Ç^ féodalf , de <|ut fUe <|ut feu M, Amold-Jo/eph vm 





?ti4 Guillaume Philippi. ■ 

& une fille , nomihée Barbe Philippi j qui J 
^époufe Albert Simons ou Symoms , Bailli ] 
îde Galkmart. Philippi avoit eu autrefois 
un Canonicat de la Cathédrale de Bruges^ \ 
dont il avoit pris poffeffion le 24. jan^ 
yier lôiz., & on lui avoit intenté à ce 
fujet un procès , qu'il gagna au Parle- 
•jnent de Malines le dernier de feptem- 
bre i6xj. Il refte de lui ; ' ^? 

I. Medulla Logica. Lovan. Petr. Safjc- t 
nus y 1661. 40- pp. 445, Pour faire len- 
tir le mérite de cette Logique, il fuffit 
d'en tranferire un endroit , qu'on verra 
au bas de la page, (c) 

Buggenkûut i né k Louvain le 6. feptembre 1693. Ce der- 
fiier fut fait Dofteur en Droit le 13. octobre 1721. * II ob* 
tint en 1719. la chaire du Dieefte, que fon ayeiil Philippi 
avoit occupée , & la garda julqu'en 173 1. qu'il fuccéda au /* 
'Ek)fteur Jean-Antoine Brenart dans la première chaire dti r-X- 
Proit Canon. M. van Buggenhouî eft mort* le 19. juillet .^ 
1756., étant alors Reûeur de l'Univerfité pour la 18e fois, ' '.' \ 
On voit fon épitaphe à S. Pi&rre proche 1* Autel du S. Sa<* '; 

crement. J^/^ 

(c) Jndividuum perfectiim inte^raliter tantàm, eft haceeU '-^k 
tas natura totalis materia prima Pétri. ,, .• Individuum . ,.V 
perfecium logicè & phyficè tantùm , eft hac natura humana ^.>* ,^ 
capitis Pétri, Individuum. perfêclum Ugicè & mètaphyfeci . ,V*; 
tantùm , eft hac anima càpitis ÉucephalL Individuum perftc-Ji -• -/ >^ ' 
ium logicè & intégraliter tantùm , eft hetc totalis nàtura ituf,* ..^ 
^teria prima Pétri. Individuum perfecium phyficè & meta'^\''^i 
phyfice tantùm , eft hacceïtas capitis Pétri', Inaividuum ptrr* > ^"' 
feHum phyficè & intégraliter tantùm, eft haccéi^ai totalis i[..^^^ 
natura humana Pétri, Individuum ptrfeHum )netaphyficè ^''\^,^ 
Intégraliter tantùm, eft hacceïtas totalis materia prana Pttiiy^.-^)} 
individuum perfecium logicè, phyficè & metaphyficè tantùnà^^Z^xM 
eft hoc caput Pétri, Individuum perfeHum logicè , phyficè À - ^ :'>^" 
intégraliter tantùm , eft hac totalis natura hùmana Pe^ii^^ ,:; ' 
Individuum perfeBum logicè^ métaphyficè ^intégraliter tanm^'l^/f-l^ 
tùm 3 eft hac materia prima totalis Pétri. Jndividuum att^ h -li^^k 

... ^»*ï*l 




GUII-LAUME PniLIPPI, 2%S 
a. Medulla Mctaphyjic(^. Lovan, Pur. 
Sajjenus^ 1663. 4<!^- 

3. Medulla Phyjica. Ibid. Idem ^ 1664^ 
4**- Ces derniers ouvrages font aufîi moïl^ 
feux , & aufli intèreflans que le premier. 

a:?* Vnl. Andréa Fa/f. 223. Il ne dit qu'itU 
mot de Philippin ']h\ tiré le refte des Régître$ 
de la Faculté de Médecine, du Collège du Lys^ 
jde la paniifle de S. Mtchel de Louvain , Cfcc. 

fkclttm'phsficï ,m£taphyjice & integral'fter tantian y efi hacce'î- 
fds Pétri, Individuum logrci , phyfic&y mctaphyfice 6* inter 
graliter five omn'mods , vtl etiam-fimpUciter perfeciu/n t ejl 
retrus. Individuum omnimodc impcrft^Hum , fivc impcrfec^ 
ium lo^'ee , phy/îcè , m&taphyficc & inte^ralitcr , eft hxcceitas 
natura materia prima capitis Pétri, ( Pk^lippi Medulla Lof^i" 
IM, pp, 80. 81.) Voilà ce qu'on trouvoit admirable pour 
Ibrmer le goût des jeunes gens. 



m 



Courto's d^Arras^ 



p 



|Oete François, natif de la ville 

dont il portoit le novu, yivoit yer$ 

Tan 1300. Il a .compofé le 

' Fabel (le Conte) de Faucher Boy -vin ^ 

"".' J5p4 contrefit le payfan niais comptant foa 

>•! :^rg^nt k Provins dans un lieu de débauche, 

*-^:iv*^f«j& par cet artifice trompa Mabille ^ rufée 

'^4^^3pnzelle, qui en fut à lui donner un bon 

^ "^I^Ç^s, §C à lui livrer fa foubrette, . Les Fa* 

'^^mx de ce tems-là n'étoient pas moins U" 

^^^Ç<BI$iei*ac que le^ Contes de h Fontaine. 

'n^^'^^ la Croix du Maine, ôj. Du Merdier, 

04 




Ql6 



Jean de Mouronval 

ÉToiT Curé de TEgllfe Cathédrale & 
paroiffiale de N. D. de ^ Tournai en 
1 574., lorfqii'il publia l'Ouvrage intitulé: 

Bajliment de Rcceptes fpiritutlUs contre 
Us plus dangcrcufis maladits des humains y 
ajfavoir contre toutes maladies en gênerai, 
reprefentées par la Lïpte : puis contre fln^ 
jlation (Tefprity repréferi^tée par tHydropiJîe : 
contre C Altération d^iceluy : contre la puante 
haleine du Ckîimel, repréfentée de mejme par 
Hydropijie : contre Ingurgitation , repréfentée 
par Fiebvre continue : contre Efchauffement 
de fang y repréfenté par chaude maladie : 
contre Déjection d^efprit , repréfentée par Pa^ 
raLyfie : contre Malcontentement de félicité 
iTamruy, repréfenté par palle couleur de faCe. 
Paris, GuilL Chaudière, 1574. i6®r 

05* Du Verdier^ bibliotb. 730, 



Jean Cloppenhurch, 

EToiT jy^ Amsterdam , où il naquit 
le 13. ou le 14. mai 1592. de Thierri 
Cloppenhurch , & de Jeanne Janffoon tous 
deux de bonnes familles. Il commença 
fes études dans fa patrie ^ & alla les ççn*; 



Jean Cloppenburch. nif 
tînuer a Leyde , où dans un féjour de plu^ 
ûeurs années il s'appliqua furtout à la 
Théologie, & prit les leçons de* François 
Comar^ & de Jean Polyander. 11 quitta 
cette Univerfité en 1612., & après avoir 
vu celle de Franequer^ il paflk au com- 
mencement de Tannée fuivante à Sedan ^ 
pti il s'arrêta quelques mois ; de là il 

^ alla voir Hcrbomcy Marpourgy & Hùdtl' 
bcrg, (tf^ Pendant l'année 1614. il vifita 
les Académies de Berne & de Zurich ^ 
puis celle de Baie y oîi il demeura douze 
mois entiers chez Jean Buxtorf, & fit 
durant les vacances de feptembre douze 
leçons publiques fur le chap. un. d'Ifaïe. 
£n 1615. il féjourna . cinq mois à Gi' 
nève , ( ^ ) d'où il paffa en France , & 
vit les Académies d^ Maruaubany de Aï- 
meSf & de Saumûr. De retour en Hol- 
lande, on le fit d'abord Miniftre extraor- 
dinaire des Gomariftes à Bleiswyck proche 
Roterdam , puis en 16 16. Miniftre ordi- 
naire A^Jaïburg y qu'il quitta en 16 18. 
pour paffer à l'Eglife voifine de Heufden , 
OÙ il eut pour collègue Gifbert Voet. Au 

\ mois de janvier i6zi. il fut appelle à Am^ 

j fierdam y & inftallé dans le Miniftère de 
>; c^€ ville le 17. juin de la même année. 

^%:Vt garda ce pofte l'efpace de huit ans, & 

\ .•^j[iî) Il ]r ibûtint le 04. juillet 16 13. une'thèfe à€ filU 
* * /)#! Divinitûtê fous Barthelemi Copptnius, 

th) Oà il foûtint UM Thèf« ic CKrift» Strvêtêft i9M 
^mM Ifitrrêtin. 




fti8 Jean Gloppênburch, 
il y leroit demeuré (ans un événement 
qui le força d'y renoncer. Quelques per- 
sonnes à* Amjlcrdam avoient propoié à la 
Faculté Théologique, de LeyJe certains cas 
de confcience touchant le ferment qu'oi> 
exige de la milice' bourgeoife, & avoient 
engagé les Députes des deux Synodes de 
Hollande à figner fa décifion ( datée du 6. 
décembre 1628.,) qui fut confirmée par 
le fynode de Groningue le 9. mai, & par 
la Faculté de Théologie de Franequcr le 6. 
juillet de Tannée fuivante. Cloppmburch^ 
qui. avoit été l'un des Députés du Synode 
de la Nord- Hollande, encourut par cet en- 
droit l'mdignation du Magiftrat ^AmfitPr 
dam ; ii étoit alors au Synode, diont je 
viens de parler, & averti fous main qu'il 
n'y avoit point de fureté pour lui dan? 
cette ville, il n'ofa y retourner, & il 
s'arrêta quelque tems à LeyJc. On lui 
offrit alors le Miniftèriat de la Brille , qu'il 
accepta après avoir reçu du confiftoirç 
m Amflcrdam un congé honnête figné le 9* 
novembre 16 19. De la Brille il fut ap^ 
pelle en 1640. à Harderwyk^ pour être 
tout à la fois Prédicant & Profefleur ei| 
Théologie dans cette ville, oii il n'y avoit. . 
point encore d'Univerfité. Le 8, déceinf ., 
bre 1643. l^s Curateur^ de celle de Fnr-V 
nequer l'invitèrent à y aller prendre la 

5 lace de Nicolas V^defms^ Profeffeur e4 
. 'héologie , & Prédicateur de l'Açâdèi^^Pi; . 






' Jean Cloppenburch. Û19 

II accepta leur offre, & prit poffeffion dé 
ce double emploi le 11. mai 1644. On 
l'élut Reâeur de ^'Uxiiverfité en 1649, 
Epuifé par une fièvre continue, par des 
puftules {aphthœ ,) & par une efquinancie , il 
tnourut dans cette yîlle le 30. juillet (c) 
1652. âgé de 6o, ans. Chrijiian Schotaniâ 
lid fit ime oraifon funèbre. On l'enterra 

avec cette épitaphe : 

« • 

Hoc tumulo conditus ejl Rcver. ac clarijf. 
vir, D. Johannes Cloppenburgy S S, TheoU 
'P^ & Prof. , olim Pajior Aelburgcnfis M. DC. 
. XVI.^ HmÇdanus ah M. DC. XVIII., Am^ 
Jlclnd. ab M. DC. XXI. 9 Brielanus ab M. 
DC. XXX. y SS. TheoL in Acad. Hardtrc^ 
vîccna Prof. & verbi divini Minifi. ab M. 
DC. XL. y & pojiremb ThcoL Prof, ac verbi 
fimni Minijler Acad. Frijiorum FrantkcrancR 
ab M. DC. Xliv. Natus Amjlclredamî 

M. D. XCII. Xiii. mail y denatus Franc-- 
Urcc M. DC. LU. xxx. juliL 

H ne laiffa après lui aucun garçon, maïs 

ifept filles, qu'il avoit eues de deux femr 

: - 'ôies natives à'AmJlerdamy qu'il avoit épou- 

^ -iEëes fncceflivement; la i® le nommoit Lea 

1; îfLià) CaJieUyn : la féconde, EUfabcth Bcf 

^:^^bj ou W^jffils; celle-ci mourut en oâo- 

ïÉ%Êîe lôjT'. âgée de 56. ans. Les Ecrits 

V^^ Cloppenburch montrent qu'il entendoif 

*Hj' {.c) Je fuis ici fon Epitaphe, HeHning ÎFitte , & Nf# 

.#>>"■?>':- ■ ' ' • '- "'■■ '■ 



ôao Jean Clôppenburch. 
. fort bien les langues Latine, Grecque-, & 
Hébraïque, & qu'il étoit exercé dans la 
Critique facrée ; on eftime affez ce qu*il 
a publié en ce genre : on fait moins de 
cas , même chez les Proteftans , de fes 
écrits Polémiques. J,ean de Marck, fon 
petit-fils , a recueilli la plupart de fe* 
Ouvrages fous le titre de 

Joannis Cloppcnburgii Theologica Opéra , 
cmnia, nunc demum conjun3im édita. Anût» 
1684. 4^-. 2. vol. On y trouve, Tom, L 

1, Sacrificiorum Patriarchalium Sckolajk^. 
crUy in qud examinatur Sacrificiorum anti^ 
quitas , ufus , & antiquatio ; cum fpicilegio. 
Première édit. Lugd. Bat. off. Elievirior* 

2. Epijlola ad Ludovicum de Dieu^ de 
die quo D. N, J. C. y & quo Judcei corne» 
derint Agnum Pafchalem. Et TraSatio de 
Sabbato AsvTspoTrpccrcf) (Second -premier) 
Ac Jiiper utrdque arnica CoUatio^ epUlolica . 
cum Ludovico Cappello. Item Lud. CappeUi 
Epicrijîs. Nec non Examen fententice Hu^ > 
gonis Grotii de utroque. A part Amji. 1634. 
l6°- It. Ibid. Joan. Blaeu^ 1643, ^^^' ï^» 
Groninga, 1660. i2^- Il a voit encore paru 
féparément Lud. CappeUi E"mxpi(nç ( Jiige- * 
ment ultérieur ) ad amicam fe inter & Joh^ 
Cloppenburgium epijlolicam Collationem d$y 
Ultimo Chrifii Pafchate çxvpuvlf^ ( qui pré- 
céda fon crucifîment, ) & Sabbato ^^trr^: 






Jean Cloppenburch. 221 

fCTrpârifi. Amjl. 1644. i^®- Cloppenburch 
croit que le Sabbat ftcond-prémitr ( Luc. 
VL 1.3 étoit du mois de Nifan : mais je 
ne penfe pas que les difclpies de J.C, 
euuent pu trouver alors des épis mûrs. 

3, Êxercuationes juvéniles ^ nempe Enar» 
raùo LUI. capitis Ifaice : atque Difputatio' 
nés duoe de Deitate Filii Dei, & de Chrijlo , 
Servaeore : accedunt Delicia Biblicce BneUnr 
fis , Jîve Collaiiones cridcce cum Ludovico de 
Dieu. Franeq. 1652. ii°' Les Delicia 
avoîent déjà paru à Brime, 16} 2. & fuiv. 
in-tz^' On les a aufli inférées dans le der- 
nier vol. des Cridci fiicri (Ed. de Londres, 
p. 3968-3004. Ed. HAmfi. p, 1427. & 
îuiv.; Ce font de petites Differtations fur 
vingt-cinq paflages difficiles des Pfeaumes^ 
& fur vingt autres tant de l'Ancien que 
du N. Teftainent 

4. Jo. Cloppenburgl de Fœnore & Ufiiris 
brevis InJHtutio ; cum ejufdem Epijiold ad ' 
Claudium Salmafium. Imprimé auparavant 
Lugd. Bâté Offic. El[eviriorum ^ 1640. 12°* 
pp. 176. L'Auteur avoit donné d'abord 
cet ouvrage en flamand fous le titre d'//î- 
Jhuclion fiir £Ufure y les Intérêts, les achats 

de rentes , & toutes Us manières de faire pro^ 
fur tardent, (d^ Amft. 1637. I2^' Il 
Tavoit compofe à la prière du Synode de 
la Sud-Hollande. 

{à) Onitrwyfinf^e van Wotker , Jnureffiu» toop r4M 
Bmhu, €n ûUirUy winJU van gelt mtt g«U. 



id2 Jean CloppenbuRch. 

ç. Syjlema Ex^rcitationumfeUSarum y que 
kontintntur Protheoria Tkeologia Chrijiianœ : 
cum inaugurali Oratiom habita Frantktrà 
/2. maii 162^^. ( Cette harangue a pour 
fujet : dt Cathedrarum Euangdicarum Liber" 
tau Chrijtiand : ) Difputationts X.I. de Fœ^ 
dere Dei y & Tejlamento Veure & Novo : 
Fafciculus Dijputatiohum ' fekEtarum oSodc" 
dm. Toutes ces pièces avoient paru en- 
femble à Francqucr 1655. 4*^- Le Fafciculus, 
à Harderwyky 1641. 4^- & les onze Dif- 
putes de Fœdere Dei, Ibid. 1643. 4°* Q"^^' 
aues-uns ont cru que Cloppmburch & le 
fameux Cocccïus avoient été des premiers 
qui enflent fait naitre parmi les Galvirtiftes 
la querelle fur V Alliance des Œuvres éta* 
blie entre Dieu & le premier homme : 
mais on a montré que d'autres en avoient 
parlé avant eux. (^) 

6. Exercitaiiones fuper locos cornmunèi 
. Theologicos , guibus prœcipui Rcligionis Chrif" 
tiance articuli lucide explicantur j ac aJb Ad- 
verfariorum corruptelis nervosï vindicanturJ 
Accedunt Aphànfmi Theologia Chrijiianœ ,* 
éx Scripturâ Propheticd & Apojlolicâ di" 
tîonfiratu Tout ceci fut publie à Frane^ 
quer y 1653. 4^* par les foins dé Chrifiian 
Schptanus : les Aphorifmes avoient vu lev 
îbur dès 1648. 

Joh, Cloppenburgl Theologicorunî Operurd 

; . (e) Voyez T. H, van dcn Honert, Adam en Chri/hiSg 14»' 
HoojJfi,, & Vriimotti Athtn. frif, p. 378-38o« . 



J^EAN CtOPPENBURCH. M3 
Tamus alufy contintns EUnchtica ; cum Trac* 
tutu novo dt Sabbato Chrijliano. Ce vo- 
lume renferme 

7. Difputationes Xv. de Canont Theolo^ 
gia , & Judicio Controvcrjiarum fuundiim 
Canoncm. Déjà publiées avec le n, 5. en 

8. Gangranà . Theolo^ia Anabaptijlicœ , 
Difputationibus XLVIU. olim publiée ven* 
iilata in illuftri Gytnnajio Gclro^ffdavico 
( c. d. à Hardcrwyk, ) Acctdii Frederici 
Spahhcmii Diatriba hijlorica de origine i pro* 
grejfu ^ & JèSis Anabaptijlarum, Franeq, 
1645. 14°* It. Ibid, Joan, Arcerius , 1656. 
4^- La première pièce avoit d'abord pa- 
ru en flamande (/) Amji, Jean Walfchaert^ 
r6i5. ii°- 

9. Difputationes feptem ad r. Articulas 
Éemonfirantium. Auparavant Franeq. 1656. 

Iq\ Comptndiolum Socinianifmi confuta^ 
ium. Prœmijfa ejl Prœfutio hijlorica de ori" 
pné & projrejlfu Socinianifmi. A part Fra^ 
neq./l6'^i. 4°- Le Compendiolum , dont il 
s'agit, avoit paru en 1630., & on Ta- 
Ypit mis dépuis en Hollandois ; Cloppen* 
iW'^-Pattribuoit à Chrijlophe OJiorode , MW 
iliilre ie Dan^ig , & à fon compagnon 
André Foidàvius , Miniftre de Racovie : 
iteis il y a lieu de croire que Conrad 
Jtorftîus en étoii le vérit..ble Auteur. (^San* 

^) K^kk9f van de Uirt dd- Jf^id^rdoopcnn . .\ .\ 



M4 Jean CLOPPENBûRctt. 

dius f Biblioth, Aneitrinit. p. 5)0—^2.) Lai 
Préface hijiorique de Cloppenburch a été pu- 
bliée en flamand (^) iDordrccht^ ^^^^* 
1 1®' Ceft une pièce utile & curieufe ; 
le petit ouvrage qui la fuit, eft un Efïài 
de VAnti-Smalcius ^ ci-deflbus n. /2. 

II. Vindicia pro veritaee Spiritus SanSi^ 
adverfus Pneumatomachum (Spiritus Impug- 
natorem) Joanntm Bidellumy Anglum. Au* 
paravant Franeq^ 1651. ii°- Jean Bidell ^ 
Antitrinitaire , né dans le comté de Gloctf- 
ter y étoit un Maitre-d'Ecole de cette ville, 
cjiii fe fit emprifonner pour i^s erreurs , & 
pour fes écrits impies ; Cromwell le tira 
de prifon ; Charles IL Vy fit remettre , 
& il y mourut en feptembre 1661. Il 
nioit la divinité de J. C. , & foûtenoit 

3ue le S. Efprît n'étoit que le premier 
es Anges.. 
II. AmiSmalcius y de-Divirdtate CkrtJHé 
A part Franeq. 1651. 4°* Contre le Trai- 
té de Divmuau /. Chrijli j imprimé en 
1608. in'4**'y puis traduit en Polonois, en 
Allemand, & en Flamand (1623. 4^*) 
Ge Traité étoit de Fakntin Smalcim , fe- 
meux Socinien, né en Turinge, & mort 
à Racovie le 4* (ou le 8.) décembre 1621. 
Cloppenburch a infère cet ouvrage par Ar- 
ticles féparés dans fa Réfutation* 

13. Reis 

{g) Korthewys van de ovkomJU €ndê Uir$ i<r Sçûniâf 
«M • door JoM ChpptnbureL 



.Jean Cloppenburch. m^I 

K^ 13. Res Judicata ^e falce mi/fd in meffirf^ 
jTheologicam ab Amonio Deufingio ^ . Phyjîf 
ces & Maehefeos ProfeJJorc in gymnajîo Har^ 
4erwiceno. Ceft un Recueil de pièces 
relatives à iin différend que Cloppenburck 
eut avec Dcujin^us en 1643. ^^^ 4es hy- 
^pothèfes un peu métaphyfiques de ce Mé- 
decin ^ qui prétendit tfavoir pas été jjieri 
compris par fon Ântagpnifle \ les Ûniver- 
fités dé Hollande firent paroitre leurâ ju- 
cemens fur ce démêlé en 1643. .^ '644«} 
\3L querelle duroit encore en 1646. ^ 

14. Traâatus brcvis deSabbaeo Chrmianop 
. €x Belgico tranjUtus (par l'Editeur Jean de 
MarcL) Cloppenburch VzYoit écrit en ûar 
xnand. Ceft la dernière pièce du RécueiU 
On a encore féparément . , , 

if}, Poppius a la Parce large j^ ou Usfu* 
percheries ac ta prétendue Porte étroite d'E'^^ 
douard PoppiuSy 6r dt fa Confolation deé^ 
Malades ^ mifes au Jour. En flamand (A) 
1626. fai parlé .de Pàppiui ci-devant TV 
. p. 341, 
16. Expojîtion JiTuire dc^ raifons Théblo^ 
^ues, jui empêchent là réiinion des Remon^ 
irons avec Us Côrure-Rémontrans. En fla- 
mand (i) Amfi. 16I7. 4®- Jacques Leidik^ 
Tom. VI . ^ 

/ ( ^} Poppius Eurypylus , of koru Ontdekking der bedritg-*j 
l^fàuid van. de ooghhyntndt Enge Fbort Eduardi Poppii » êii 
^yncn Zieken troqfi,^ .. ^.. ., ... -- . .«, < u„ . 

V Çiy.^Tràuwhiriigè 4^niiyfin^e vùn Thcologifckt ridenen/,^ 
waarom hit immirs foo \ecr fsn de \j/dt der Rimonfir^ntens 



ôî6 Jean CLOtt^NtoORcM. 
kcr a donné quelques -Extraits de Ce iivre 
dans fon Apalogit flamande du Synod$ di 
Dordrtcht ( Part. IL p. 19a. & ^^^^ ) 

Ceft Clopptnburch^ qui étudiant en Théo* 
fogie à Ltydc^ fit les Extcrpta tx Conrad 
FbrftU libro de Dec, auxquels yorfiius 00- 
pofa fon Apologitica ^Extgefis y précédée 
d'un Abrégé de cette pièce. Il fiit auili 
l'un des 55. ou 56. étudians, €• d. de pref^ 
que tous ceux de cette Faculté, qui pré- 
ientèrent le 16. odtobre 1610. une requête 
aux Etats de Hollande , pour les détourner 
d'appeller Fôrftius à Leydi. 

a. Fafciculus fupputatiùnum Chtonolo^cà* 
fum juxta Paraphndim Perjicam librorum 
Gcnejîs & Exodi. Jean de Marck dit avoir 
vu cette ébauche chez Michel Buffcfdus, 
ProfefTeur de FraneqUer^ dont ]% parlerai 
ailleurs. 

67" Ifitte, Diar* biographe ad an. idgû- iVi- 
ceron , XL. 1 84—190. ex vHâ Operibus prafixd^ 
atiSou Jo. Marckio. t^rUfnôet^ Ath. Frijtaca^ 
373-386. 

àU van de ^dc dtr Gtrtformttrd* Ktrken» o/unogdyk y 
t$ tredcn in Vrcde^handeUngt tôt ytreenigiag der JUmon* 
firanum met d$ Genfrr/iuttic Kerkt. 

Bauduin Cahilîiau 

ÉToiT jy'YPKEs^oh il naquît en iç68. 
Il entra dans la Compagnie de JféfiiS 
M i592«^ & s'/ engagea ààM k fidte 



pàf h ptùfe&oti deS quatre vœux* Aptèê 
^ilte occupé dnq Ms à fégeiffeï led ^ 
manltés , & qitilfize àtls à ex6tcet la cWgè 
de Préfet des baffei^l«^es, il employa 
le 4^. dernières Mnées de ât vie aisl 
foiïÉbons de Miffionaire à la campagne^ 
A c^ travaux, cm foumlfene ime ▼afl» 
carrière à fon zèk 5 fes fupèrieiirs joig- 
nirent remploi de Reôéur du collège de 
Caffct ^ (0) dont Péreâion fut en partie 
dœ à (es ibins. Tout cela n'empêcha 
pas le P. CaUlliau de vaquer à Tétude i 
il s'appliqua preique à toittes lés fcienCes: 
il fit des recueils conâdèrables pour l'HiA 
toife : mais il s'attacha furtout k la Poe» 
fie, pour laquelle il avoit du talents Une 
piète folide anitnoit toutes fes océi^a'^ 
éoos , & il porta l'humilité fi loin , qu'à 
Tage de 80. ans il fe plaifoit aux iervi^ 
ces les plus bas de la cuiiine. Ce Père 
àïoûftit à Jnvers le 13. novembre 1651* 
àâtis^ ÛL 85^ aitfiée, après avoir été affli- 
gé des petites- véroles , d'une goutte uni* 
verfelle , & d^atutre^ incommomiés. D à 
dOftdé au public les Poëfies furvàntes , qui 
roidenf ïa plupart ftir des fojefs de piété* 
t. Lmmàtà tmo-amuiua paticarpia ^ e^ 

P 2 

. j(«) Les }é(aite9 f ont eiifèigné ks Huitittiltés «lépuls i'à* 
161^. îufqù*au I. avril de cette année 1765., que la dérnîèrtf 
tivoluaon arrivée dans leur Compagnie les a obligés i^à^ 
Wéonniff les d^x« Collèges outils avaient dtai £ t>arti€i 
«tel Pays-ft^ Mmife à %. \A, T« t. 



à^i BÀUDUiN Cabilliàu; 
fïaturây Hiflorid ^ Moribus ^ illigata tara* 
fiichis. Ipris , Franc. Belluus ^ i6i4« ï6®*' 
yoici trois de ces Quatrains : 

Cetus. 
Ingtns ingénus provolvie belluà fiucbis ^ 

Totafonant monfiro faxà jLutnûfono z 
Objlttpuit Doîis , totfmjit ut aquorc motus. 

Et vivum fcopulum cndidie ke mari, 

TOÂPÊDÙ. 
^AfcanaS hiémts^ & caca papavcra ponti 
' Abdojinu^ ac ccUrtm (^frigida vincld) ncccm T 
Et nbi dicor iners Torpédo Jepultavaerno , 
Tarn citb qucefurdo ciirro per offa gelû. 
Magnes. 
'^olo/i, jifirœofque (^maris bella horrida^ 
fratrés 
NumfragiU polies in trabe? Temne minas i- 
Me duce ^ mortis iter mare tutus & invia currasg 
Hocegofum terris fida quod Urfapoh. 

2. ÊpigrammatafeleSai Antv. Baàh. M<h 
i^etus j Vid. Joan. Moreti\ & Jo. Meurfius^' 
1620. i6®- pp. 78. 

3* MagdaUna. Ibid. Iîdem\ 1625. i6®»' 
pp. 229. Ce (ont quatre livres d'Elégies , 
& une Silve fur S^« Marie-Madeleine, L'Au- 
teur les dédie au Cardinal François Bar^ 
èeriri. 

4, Êpifioue Heroiim 6f Éeroidum\ car^ 
ffiihe Elegiacoi Amv. HenK Amjfens,^ 1^36; 

'- 5i Phofphorutj fiye JoahrUs Bapàfiaimii^* 



Bauduin Cabilliau. 229 

évitas , vita ^ mors , Lyrica , Symbolica y 
Epigrammata, EUgia. Lov. CorncL Cocrufi 
tcnius^ 1641. petit in-iz^- pp. 206, Avec 
quelques notes pour l'eclairciflement de 
ces pièces. 

6. Vtnatio facra y jivt Pmr anùffus^ Ibii. 
Idtm^ 1642. petit in^iz^* pp. 70. Les ti- 
tres intérieurs portent : V^natio facra^fm 
Puer à B. Vïrgine amiffiis; Liber primus : 
Amittitur. Liber fecundus : Quarimr. Li" 
bcr tertius : Quœritur & invenitur. En Elè? 
gies. Dédié à la Régence SYpres. 

7. Agar fecundb exuL Ibid. Idem y i642« 
petit in-tx. pp. 51. Ce font deux livres 
d'Elégies, Il y a beaucoup de fel, d'in-^ 
vention, de naïveté & d'élégance dans 
jtoutes les Poëfies du P. Cabilliau. 

dT' Sweertius , 151. Al^g^f^be , 52. S(h 
tuellus , 98. 



F^ico^ OM Frédéric y. ah Inthiema/ 

GENTILHOMME Frifon, ;iacmit vers le 
milieu du XVI. fiècle a Çoudem^ 
village du Geefterland proche Hemelen^ 
Son père, Régner ai Intkiema, étoit fils 
de Tibère on TJebbe, petit-fils de Tkéodard^ 
& arrière-petit-fils d'un autre Régner aA 
fntkiem0. Sa mère, SibylU ab Hancama^ 
étoit fille de SchoUer. & petite-fille df 



^39 FrÉPEJULP a? iNTHï^iMfA. 
/w? 0f> flam^maî çç dçrnier ppfl^dolt 
jin ch^tçaw à »y<î(ir/i, proche $m^r^9 ^ 
il ieitf la gl0ir€ de içrvir fa pptrie e^ mftr 
tant gî^ d^rputç ime troupe 4ç gen$ ds 

fuerre, que Ton riominoit Varm^ n<nH9 
^ihirt^ 4opt j'^i parl4, tenoit ^iiflî 4e )fe$ 
ancêtrf^^ un château trçs-bien fortifté» 
çonftniit à Worcam de pierr€$ d^ ftrf, H 
r^QVamk laforfcnj/i d'Infkifima ^ nviis il ept 
U chagrin de le voir démolir pendant h^ 
gyçrre qui fe fij en Frife au conuT^eiic^^ 
ment dii règne d^ Cbarle^Quint. {a) JR^ 
venons à Fridmc. Û témoigna dès ion 
enfance une grande pafHou pour l'étude ^ 
& il fe mit lui-même au collège contrg 
\^ grédç fe$ paren$, qui vivoient de U Qih 
ture d^ leurs terreç, ^ qui le nialtiiairèrent; 
fouvent pour avoir abandonné la charrue, 
Ayant achevé (ç% Kumanité^ , pour lefquel^ 
les on ne lui fourniflpit le néce(&ire qu'a^ 
vec beaucoup de répugnance , ^ efîçpuragé 

Ear ks premiers progrès, il vint étudier 
i Jurifprudençe à Ipuvam $ ôf il p?iit dans 
cette Ûniverfité le grade de Licencié en 
|*un igc rentre Droit, R^touriié dans fo» 
pays, il ejferçii la profçffiou d'Avpcat daqii 
Worçom» Sf dévint bourguemaitre de çett« 
petite ville^ U fe fit enfuite recevoir ^^ 
rang des .Avocats de Leuvard^y 1^ s'y éta? 
^Ut en épouiànt AtarguhiH ai H^Jliuga\ 

{a)Ct furent uA5cAe«rft>6c un Waftnûw^q^i firent cctff 



Fr^eric ab Inthiema. a$t 
qui lui donna fix garçons ^ tous vivans ea 
1^93. Les troubles qui ftirvinrent dans 
laFrife, roblieèrent de chercher un azile 
en Hollande, aoii ilpailà enfuite en Oofl- 
frife, &; fe fixa, dans la petite ville d^ 
Uer^ auprès du Comte Jean d^Embdcn^ 
frère à!id{ard ; il fiit Confeiller de ce 
Prince, & le fervit arec beaucoup de 
lèlc au moins jufcju'en 159^. Uépoque 
de ià mort m'cA inconnue; feulement it 
eft certain qu'elle arriva après la prife de 
JUngen par le Marquis de SpinoU en 1(^05 a 
Cet Auteur a publié 

i^ Querela Batavoam. Imprimé» 

2, Çamun de nativUaJtCj fcputturâ^ & rt^ 
fiirrtSom ÇliriJK. Il paroit que ce Poëme 

a été aufli imprimé. 

3. Fred. ab Inthiemd dt arcis Lynga^te dc^ 
ditionis caufd, ejufdemque in pojlerum évitant 
dc^ cautddf & de confequcntiâ probabili ; ad 
fynctros & prudentes iLeQvarduma civitati^ 

Çonfules. 16 10. 4*^^ 

et. De malorum Regum gubemationi^j libri 
très. On croit que cet ouvrage & le 
fuivant font reftés en Ms, 

0. Conjilia Juris. C'étpit un gros Re-^ 
cueil, que FAuteiir deftinqit h Timpref^ 

ly iSmi^. B^i, Dec. Xf^l n. %. ed, a* p, 
^4^456« Friima, Jtlm. Fr/yT 883. 884^ 

? 4 



f3^ 



Hero ah Inthiema. 



F Ils du précédent , naquit dans TOoft- 
Frife veîrs Tan 1576., & pafla le gros 
de fa vie auprès de fes frères dans ce 
pays-là. Il paroit toutefois ' qu*il fit une 
jpartie de fes études à Franequerj & qu'il 
s'y fit reci3voir dans PUniverfité , aveé 
Guiliàumc iovi, frère le x%. juillet 1593^ 
IQuoI qu'il en foit, ayant pris le bonnet 
iie Dodeur en droit , il retourna dani 
i'Ooft-Frife , qu'il quitta depuis pour 
éxer^r l'emploi de Juge ( Cmfor militarisa 
jdans les troupes du Gomte de Naflau^ 
iGouverneur de Frife. En 16 18. il obtin^ 
ies charges de Bibliptbèquaire & de Se- 
crétaire de rynivjerifité de Frantqutty & 
il en préfenta les patentes au Sénat Aca- 
démique le 3. novembre de cette année, 
U exerça ce double emploi jufques vers 
le milieu de l'année 161 1., cjuW lui don- 
na un fuccéfleur ; cependant il paroït qu'i| 
vivoît encore le 1^. novenibre 16^3 • 
Pn:a^dç lui 

I • Circa geneilieias familiarum domos , ea^ 
rumquc appendentes prœrogativas tdafculas ^ 
& defunSorum fupremas fupcr iifdem volun^ 
tates^y malaquc fidei pojjcffbruîti machination 
nés i l^ifquyîiio juridica , pro Z>. Gcorgio à 
^iaukcma, Chiliarcho Brabamia Archiducisl 



Hbro ab Inthiema. S33 

fQTtira nobiUs CamJUranos. Leovardut ^ A* 
J?rah. Radaus ^ 1 6 1 9. 4^* Après la dédicace y 
on voit ici le portrait de l'Auteur : Anl 
1S14. atat* ^8. 

i. Difuptatio juiidica faper litc inter Co^ 
mitcm Frijîa Orientalis E/inonem, & Fridc-' 
ricurhy Uberum baronem in Schwareieniorckg 
&c. Leavard. 16 19. 4^* 

3. Ccnfura^ Judicium^ fiy^ Opinio^ fuptr 
C««. & contra attocijfimos EuangeUi im^ 
placaiiles, infàtiabilcs hàjles bclligeran^U fidc^ 
quftm EmeJiuSy Princeps & Cornes Manjvtt^ 
dià y & ChriJÛanus J^mnfi/icenfis ^ praJRte^ 
Tunty &c. i6iî. 4P' Dédié au Magiftrât 
^^Arhfitrdam, 

4* EUffMj m quâ ex caujis probabilibus, 
per inconjîderatam Bergopi^mce faBam objt^ 
dioiiem^ regni Hijpanici periodus pradicitur.. 
161 1. 4®' Adreffée à George-Frédéric^ Comte 
de Hohtnlooy & aux bourguemaitres ^Emb* 
den. Tous ces ouvrages font padablement 
mal écrits. 

BT* Val' Andfi^ 385. Vrlàmoct , Athen. 
jFr#y: 883-885. 

François Vervoort , 

GOrdelier de l'étroite obfenrance , 
né à Malirus vers le commencement 
du XVI. fiècle, & mort dans la même 
ville ^le 24. novembre 1555. Ce Père 
avoit de fon tèms la réputcLtipn 4e It^Qi) 



f34. François Vbrvoort. 
Prédicateur 9 & il foûtenoit cette qualité 
par h régularité de fa conduite. Il fut queU 
que tems Provincial d# la Bafîe Allemaene, 
Ayant compôfé divers ouvrasses de pieté , 
il trouvai un Eccléfiaftîque zélé » qui prit 
iîir lui les frais de Timpreflion ; ce fut 
/iM ytrbruggen , fofi compatriote j Curé 
de Neckerfpocl , dont TEglif^î parqiffiaU 
fut muiéiç {tendant les troublçs des Pays- 
Bas ; ce qui a fait réunir cett^ paroiffe \ 
wll^ de J, Picm U Sf Pwl de Malina 
en 1603. 

Ouvrages du P. Vtrvoort. 

i« Ze //f/ de tEnmmi , tes œuvres de 
fJEJpni malin 9^ fe^ çonfeils^fes appi^r^tions ^ 
fy $ous fis anijSces» Ouvrage où Von en^ 
fiignç ç0mm$n$ nou§ pourrons triompher du 
M^ndç 9 du Diable ^ & de nous-mêmes. ( a) 
Àwers, J^an à Uesvelt ^ 1551. ii®- \U 
êUgmenU ^ corrigé en divers endroits , avee 
des iclaircijjemens fur chaque mati^rç ^ ^juP* ^ 
tis au fins de F Auteur» Jbid. , Simon Cock, 
1556. ii^* dern, figm L ij. après K /y. 

2. Le Pain des Anges ^ ou iraitl du S. 

(*) Dût Vjants Ntt» éUr Boùptr werck^n» raet, vifioe^ 
nên, tndt m$t 0l4€r finier vtrhaUnd^ firUken; UtnntU 
ko€ wi diê Wcrelt^ den Vyamt tnde ons felvtn fttUen ft^r" 
VM» kitMêH, êndt vêrmnntn . ■ Nufetr îofilyck wedtw 
99m ¥irmur4fn $n44 .vtrhefêrt . mU fkke m^irU htfond$f 

wcreUert op *r fim vûn den AuBotr des haccx D<m^ 

dem Etrweerdigken Mitfter Jan Verhugffun Ut Ueht gêm 

ty n^ Symon Cock^ Au boiit : ht jatr ^ns Heir§m fiff 
fçeeç êMdc m* 



François Vjbrvoort, »|5 

^0n jOUJi, 155*. li^* It. 4;orri^^ epcageimni 
par VAutiu^ m^mt, 4nv€rs , Nkolas v^^ 
4tn Wouwvrt^ 1563» \%^^ C^û ici U }^ 

3, jE,ff Cojfeffi<m$ fk S. Augufiin^ fr^flif 
fement traduites €n\Janguc jlamand^' d4^S f4 
4^rmir^ pcifi^on. {ç) Ç^t fluvrago & les 
fi^uf fuiyar» pfit été iipprimés à -rfww 
avant ï55§, 

4, /.«i S^rm^t^ 4c S, Bernard fur U$ Çarh 
flqms^ traduits ênfiamwd- (^) • 

5» La livre des Évangiles , ^viç 4^ €QUiW 
^^cplimions tir^ des SS, DcSeun, pour 
§ws les diwmchif dp fanni»* (0 

4 l» ptm J^rdm 4$ t4m» (/) Impdf 

fffé vers 155:^. 1%^- It. Corrige & mgfneft^ 

Ç»VÎKW, |i«' ft. Brux. 1601. U^/^- 

7, Z(P Manuel dpf t;hr4tims , (p^i^er^m 
comment nous 4^on$ vivre j 4^vfic qgianMf 
dç hlles praijbns. (^) 

(^) D^hhtt bû^k yanden Miyfiffhtn Secramente, fhtm 
fiMm« De Pan« Atieelorum i » -y« »«« nfcrJUeheyt ur* 
fitcrt van dtn Auao^r felvt* 

/c) ^£n«« AuEufyns hoechen r^ni^r • BUcht^n ^ nu tetr 
ftfcomen ovtrj^fitlt in onfer Jprakçr^. 

{d) Sintc Bern^çrt opt oquk Cantlti Canticorfm dir 
UMtn » fter nae den fketfldyektn fin rerçla^u 

{ê) Ùat Eyangelie Soeekjtfu Chr^,mtt een cortt h^rfii" 
fyçkevfreljftringhç der h^yligher doctpçrfin ^ifirn^oç^^n g^fi^^ 
ff «Ûc de /bridagen binntns Jaers, 

jf/) Ortuhis anime; he$ Hçfktn der ZUkn; dffor framt 
^ervûort» It. Nu verbetert» nucr inkou4«nde 4^n diç yerfi^ 
4rtt^^ dede» 

{g) t)i4 hanthoee 4^ Kerftenen Mfinfihen, kçç 197 ^/Wft 
T€n u krcn i aoiff fit( fihooru gUh^dên. 



^1^6 François Vervogrt. 

S. La Montagne de la Myrrhe , ou Exer^ 
cices & prières pour entendre dévotement la 
Mejfe chaque jour de la femame y & pom 
U$ fept heures de TOfficç. ( A ) 

9^ La Figne du Seigneur ^ ou InJlruBions 
myjliques fur les fouffrances de VAdorabU 
Jefus. (i) ' ^ 

lo. Le Cellier du Roi ; Traite fort con^ 
folant pour les âmes affligées , les fouffrances 
étant une marque de prédeftination. (/:) 

IK Le livre doré des Prières. (/) Impri- 
mé deux fois avant 15^8., la 2^« fois 
fort correSement. 

I it Le Médecin des Arrus , Ouvrage très* 
utile à toutes perfonnes féculières où Ecclé* 
fîajiiqucs ,oà le Chrétien apprendra Us moyens 
de fe préparer à une heureuje mort ^ & où 
Von erfeigne là manière de fortifier & d'irir 
firuire les malades dans leurs derniers mo^ 
mens. Xm) Anvers y Jean Ghelen ^ i^66m 
II®- dern. fignature ///(/* 

(h) Dcn berch van. myrnn , dat oeffeninge Jy op de da* 
ghen dit wekefiinder MiJJknu oeffenen ofi te Uefin. Au- 

jtrement Çefferùnghc op die feyen daghen der weken ^ 

tnde op die feven getiden, 

\i) Den Wyngaert des Heerett, Icerende feer itvùghlyet^ 
rander Paffyen Jhefu ghçhenedyt, 

(k) Cottincx Wynkelder , voor nUe hedroefde herten fier 
trooflclyck, want drue enlyden ^n teeckenen der SaHekenJ" 

(l) Dat Guide Ghehede boec ^ nu wederonme met aida 
meerfiicheyt verhetert, 

(m) Medeeyn der \ielen, roor aile menfihen gheeftelycktm 
cft weerlycke fier profytelyek, leerènde hoe ken elckKerfien 
menfihe Jal fihieken , om een filighe doot te fterven; en Aof 
men die fiecken fil ftcrcken , leeren en vermanen in haef; 
wterfte; door nuefter Jan Verbrageen int licht ghcbrockt'm 
£r/prochiaen van Ncckerjpoel titt fiieçh^n^ } 



François V ervoort; 2:37 

13. Les Sermons, & U Réglemtht iU 
iit adrejfés par S. Bernard à fa fœur. Ou^ 
frage qui renferme en abrège toutes les ver* 
tus y & qui ejl très'neeejjaire à tous Us Chri* 
titns qui veuunt plaire à Dieu, («) Anvers^ 
Jean van GheUn , ^Ï57» P^^^^ i/^-/ 2. Go- 
thique , feuillets 129. 

. 14, Ld Robe nuptiale , ou Traite de VA" 
inour de Dieu ^ oit Von enfeigne la niceffiti 
àbfolue de la charité^ & fes effets admirables; 
compofé par le P. Franc. Vervoort , & publii 
par U R. P. Henri Pippinckj Provincial 
des Reû^ux de S. François dans la bajji" 
Allemagne. (0) Anvers j Pierre van Keer^ 
herghtn j 1566. il®- feuillets 144. Les? 
huit Traités qui fuivent , paroiflent être 
du même Auteur. Dans im Avertiffement 
qui fe trouve à la fin du n. z., édit. dé 
^563., on promettoit de les publier; jç 
ne fais (i on l'a fait. 

15. ie PJèautur de David ^ Jiiivant lUx" 

(n) I)e Sermoffeti ende manière van levens des Godlyeh^ 
flc ende keylichfU Bernaerts , alreelaerfte Do^oor ende honich» 
floyende Iteraer » endi Aht van Clarendale , tôt lynder fufttr» 
waer innc. gehouden wofdt die Somme ran aile dueckden,' 
feer nootelyc totter Chriften Religie^ die God hegeeren ta 
hehaghen» 

(oj Het hfuyloft eteedt der Liefden Gods, vtrclarenda 
hoe feer dat een yegelyck Chriften menfche van nooie is tôt* 
tir Jalicheyt f ende wat groote wonderlycke vruchten die cha" 
fitate in die fidt der menfchen is werchende. Ghemaect 
hy broeder Frans Vervoort, ende int licht ghebracht by den 
Éerwïerdighen' htere broeder Hendrick Pippinck, NUtUfter 
frêvinciM. van N$dtrduytjlant* 



piicdiiùn dis SS. DoSmts ; à^u Un Str/nôri 
À ta fiâtt de chaque Pftaume. (p) 

1 60 Edèplicàtion du Cahiique deSdUmon^ M 

17. Ëxpludiiôà dti Lâttierttathtis de Ji^ 
Amity & de rÈuUfi^t. Ou Difctmrs in^ 
fimSifi pour i'octupir durant les jours fiàftii^ 

& dans la Converfation^ (r) 

18. Traité du mépris du Monde , tiré des 
quatre Docteurs de la fainte EgUfe; avec les 
Lettres de S* Jérôme à Népotien, À «S'* Paakg 
â S'' Ëu/iochie , &c. (i) 

19. Les Lettres de S. Augu/tin au Comié 
Aurélien; avec divers autres Traités du mêmi 
Pire y entre autres fes Sermons de verbis Dû* 
minii (/) 

XO. La Clef de la foi Chrétienne > ùu tofi 
met au jour toutes les erreurs qu'elle Qost- 
damne. {y\ 

%\. La Théolo^e naturelle de Raimond dé 
Sébonde^ traduite en flamand, (x) 

Z2. La Vallée des Lys , où Traité de la 

I (£} D avide PfàUnen nà die wtlegghi/^i der Heyliget 
Z}oaoreit, met eert Sermomn ini eyfkh vém eMSen PfàÎMù 

(9} ^P Cantien. 

(r) Op het boec dér Trânen Jetemiê, tnde Ecelefié^ 
pfcreven ; dat leerlytke Serm^onen \yn op dh Heylige Ùa^ 
9«a» 00e om te fpreken, 

(s) Van de Fer/madeniffe des Weretis , wt die vUt 
Docloren der Heyliger Kercken > Sinte Jeronymtu Ep^hl 
foi Hepotiaûumj Paulam, Eufloelnumi ùe, 

(r) Die Epiftelen van S, Auguftyn totte/t Grève AurtUa* 
mm ; in^, vèel meer atiderr ( aU de verbis Dominî } overgke^ 
fit, &c. 

(v) Den Slotel des Kerfien CeUofs » waer inné am 
doUngen verclaert vforden, 

{») Ra^mundi de Sabundê ho€€ der natutrlik* WyékêiH 



îfftANÇOtS VÈRVOOftf. 2J9 
Càftttltiplatiùn imiriéurt^ qui dpptitidà CÏIom^ 
me la manière de sUntritenir avu Diiu. Oih 
Hfrâgi qui nnfemtt des traits tnfiatnmis pùut 
les omis Chfêtienrtes. (>^ Il y a dans Mà^ 
Unes une Abbaye nommée U Fat dis Lysj 
FAuteuf ëtôit peut-être DireÔeur de cettô 
lïiâifôiî , fituée alort près de k ville. 

Tôui ces ouvrages Dâfoiffent aujôur- 
dliui fort gtoffiers; G*eft que datis k laft- 
gué Flamande , comme dans toutes le$ 
autres 9 il ed arrivé de grands changement 
dépuis deuK fiècles. 

W Les Avertiffemens qui fe trouvent à la fin 
des fin.fU&Lt'^ SiffeeftiuSi 05^. Fdl. Anâréi 
H46* IFaddlng^ 138. *Ces Auteurs ne difent 
pref(|Uerien : M. Z^/^^^m fait encore pis ^. 316^ 
& j/^h il attribue les mêmes livres à TAuteur 
& à rËditeur, outre qu^il eftropie étrangement 
les titres du peu d'ouvrages qull leur donne. 

{y) LêîUndad dêt Iruiigen CûntenfSaciifi , hùt eêh ïdéAf:* 
nui God faVUeren fpreken i tndt heé ^n vUrigs gi/ekus^ 
Un der fiêUn, 

jirnold de KerWiHa, 

Il AHON DE Wièr^ né d'un famille des 
W Oltts anciennes du pays de Liifft {a) 
éoit nls de Guillaume de Kerkhem^ feigneur 
iitttareny Wyer^ Cù£em^ &C. Lieutenant 
féodal du Comté de Looz^ & de ia fe- 
condë hmsa^ Anne de Glimes, fille é^An^ 
Éoine de Glimes, feigneur de Lymelette, & 

(«} Elit j^orte d'arj^eat itmi de fleurs de lys de gueules. 



^40 Arnold db Kerckhbm. . ^ 

cle Claudine d^atix-^ Brebis. .Arnold fiit, 
d'abord deftiné à Tétat Eccléfiaftiqiie , & 
9près quelques difficultés , il fut reçu 
Chanoine de S. Lambert de Lïege le i8. 
inars 1639. I^^P^is il reprit Ttabit fécu- 
lier^ & époufa fa coufine germaine -^/^/ze- 
Marie j Dame de Wyer^ fille de Robert de 
Kerckem , baron de Wyer ^ & de Marie 
van den Bofch de Mélin. Il étoit Commif- 




vrage fuivailt : 

Repartie dû jieur Amould de Kerkhcm y 
contenante la réjblution de plufieurs belles & 
remarquables quejlions en matière de NobUffe^ 
d^ armoiries y de bafiardife ^ de légitimation, 
& autres fommairemtnt cottees par les feiiil^ 
lets fuivants. Coiure la Rejponfe confuta^ 
ioire du très^illujlre Chapitre de la Cathédrale 
Êglife de Liège. Liège , ChrijUan Ouwerx ^ 
16^6. 4°- pp. II 8, gros caraâ. 

ay Rec. Héraldiq. des Bourgucm. de lÀégti 
440. 441. 



Jacques Raetjmokny ou Reimolanuss 

APPELLE par corruption Kymolanus J 
ou Kermolanus, & né à Gand, entra 
dans l'Ordre des Carmes, dont il prif 

l'habit^ 



i"habi 



JACQUIÇS RÈIMOLANUS. Ji^I 

iit au Couvent de cette yille. Quel- 
ques-uns difent qu'il fut. reçy Doôétir. 
I&n Théologie à Paris. : niais le P. LouU 
Jfacob , doute dç ce fait* Quçi qu'il en 
ibit le P. Rdmolanus fe diftingua par 
ion érudition & par fa pieté, & ^ rendit 
trèsrs^réable à fpn Général le .?• Pitrrt 
Tcralfc. Il mourut à Rome en 1508. Ce 
"Religieux avoit un favoir fort étendu pour 
le tems : il étoit Philofophe , Mathéma- 
ticien , Théologien , ' & furtout PoëteJ 
Robert Gaguin dit de lui dans une Lettre 
au P, Arnold Bàjlius : ^ 

Tamproculejl noflrumy mi Bojii^ carmen ahitlàl 
Quàm Utitam amicipat concita urva bovtml 

UAbhé Trithimt lui addrerf^ la lettre 
que je raporte au bas de cette page (tf ) 
On Rdix P. ^Reimôlanus 

De S. Jôàchimo Odd. Il y en à deusi: 
qui fe trouvent vers la fin de TOuvrage 
Tôm. Fi: Q 

• ( tf ) Joannes Trithemius Âbbas S. Jacobî Aérbîpolenfis » 
lacobo Kimolano, Carmelitani Ordinis Theologo 6c Mathe*. 
ipadcp, S. Ârs ,quam impreiforiam vocant, tempore infan^^ 
làat mes apud Moguntiam, metropolim Francorum , inventa»' 
inftaîta.penè ^ veteram & fiovorum volumina quoddte pro«f 
4ucit in lacem. Joannes, Amorbachius, ctvis Balileenfisy vir 
doâus ^ integerrimus , dnno praeterito omnes Divi Xuguftî-^. 
lii Ubros^ quotquot invenire pptQÎt, inr quindecim volumini- 
fm Cads «mendat^ împreflit. Simili diligei\tià formis excuffit; 
tjl faut f tut* être lire : excudît) omnia opéra fanélorumi 
fiBefOnvfnf .âc Apibroiii/: impreffiiru; etiaifi de novo Divi, 
^^U|B Greeorii ppufcula». quorum aliqua malè^ alimia ierà^. 
Ji^^lçteâm,{ue^iù^ Jrt|freffrf^^^ XVt dit 

ÎHMËs Adsgufiî» amK^ Cim&ux^ranr m. iti yiu 



de Ludolpkc de Saxi, de Fita Chrifii^ îtfjk 
primé en 1529. &c. tt. dans le SpecuUtm 
Càrmclitarum^TALp.yio. Les autres ont 
péri pendant les troubles âxk XVL fiédey 
de même que tous les Ouvrages fwvans. 

«. In Magijhum finumiarum Commemana. 

p. De £. Maria puritau. Ceft un 9<}èf 
tne, en un livre. 

y. Fiia S. Soaàhim. Ëft^ce autre diofe 
<jpie les Odes marquées ci^defTus? 

% EpithaUmium ad Amaldum Bofiium 
Carmditam* 

€. IdyUion de bono eonjugàÛ. 

X» Ifagoge ad Exhortationes* 

}i. Exhortationes ad Chrifixanou 

6. Epi^ola. En vers. 

4. Epigrammata & Poemata qimdam^ 

ay Sandtr^ de Gandav. 6a. Sweertius Vf^u 
, Val. André 427* Cofma de Voiliers BibSotb^ 
' Carm. L 697. 

NJcaife Bacx , ou Nie. Baxius^ 

EToiT T? Anvers , oîi il naouit d'uive 
famille honnête le i . novembre 1 58 1 • 
Jean Bacx fbn père étott Echevin de 
cette ville, fa mère fe nommoit Marié 
Matekys. H y fit k% premières études^ 
y acheva fes humanités fous Caugencus 
Rhius j & y apprit le Grec fous k F* 
^Andri Schottus Jefuîte. Ayant atteint fa 
t6^ année ^ il entra dans Tordre des Her- 



NicAiSE fiAXîus; 44^ 
§^es de S. Auguftin , & fit fa prdfeiTioii 
i BrUxdUs le 9. iuillet 1598. , JLorfqu'iî 
eut fini fon cours de Philofophie & dé 
Tfiéologie , fes fupèrieurs le deftihèrent 
à régenter les bafles-claiTes dans les col- 
lèges de fon Ordre nouvellement établisi 
è Bruxelles & à Anvers; il^ s'acquitta avec 
la plus grande afiiduïté de ces fondions 
pendant environ vingt ans. Quoi qu'il 
n'^t que de l'éloignement pour les em« 
ploi$9 oh lui en confia quelques-uns^ en? 
(re autres celui de Vicaire du couvent de 
Bruxelles ;ïi eut la même charge à Anvers i 
où il iut aufli Sous-Prieur pendant dix« 
huit ans, Ceil dans cette ville qu'il 
mourut après une longue maladie le xi; 
0âobre 1640. 9 âgé de 59^ ans & demi ^ 
fl^oins quelque$ jours. Quelques-uns di* 
fem que durant fa maladie il fiit empoi* 
ibnné par un Juif Portugais , qui contefTà 
iivoir commis Ce crime en haine de lai 
lUligion Chrétienne , à laquelle il préf 
voyoit que ce Père rendroit un jour dé 
f^màs fervices : mais ce fait ne me pa- 
rok pas fufEfamment attèâé. Le P, BaxiuS 
4foit un Religieux attaché à ks devoirs ^ 
jH^prochabte dans fa conduite ^ humble ^^ 
ttOfè^ftc,^ d'une converfation charmante. 
^ti ouvrages montrent qu'il étoit habile 
4aiis la Littérature Grecque & Latines 
£a voici la lifte : 

X* Panegyricus Çyn^hap. Au^^im^tj^ 



é44 NicÂisÈ Baxius. 
jintuerp; in R^ atqtu Ampt^ Profitas ^ rué 
fion S. Th. DoBoris vtrï dociifftmi Joannii 
Maldtri y Vi Aniutrpîtnfiùm Epifiopi , felid 
inaugUratiùnc; Jàatints MaLDerVs PrafUL. 
Antv. Hieron. VcrduJfiuSy i6i i. 4^- pp. 13. 

2. Nicdf. BaxI j Aûgufiiniard PoemaiiU 
Antv. Hitroh. Vcrdujfiùs ^ 16 14. ii®- pp« 
211. Ceft un mélange de petites piè- 
ces , divifées eh neur livres , gui por- 
tent en tête les noms des heùt Mufes. 
La plupart jôulent fur de^ fujets de piété. 
On y trouve auffi quiantité d'Epigrammes 
traduites de rAnthologie , quelques Epî- 
thalames , une Tragédie intitulée Thcopki^ 
lus , ( c'eft S. Théophile , le pénitent , 
(Econome de TEglife d'Adanâ en Cilicie,) 
&c. Le P. Baxius dit dans^ fa dédicace 
qu'il avoit fait huit Ou neuf autres tragé- 
dies. Toutes ces poëfies font d'un ftile 
aifé 9 mais' peu élevé ; les conceeti, & les 
jeux de mots qu'on y trouve , peuvent 
paffer pour un tribut que l'Auteur payoit 
au mauvais goût de fon tems. 

3. CorneUi Vaterii Rhtioricà^ verjibûs &' 
excmplis Ulujlrata. Anty. Ituron. Vtrduf- 

Jîusy 1615. 11^- pp. 113. G'eft la l« édi- 
tion. It. Ibid. Hieron. 6* /. B. Ftrdujfcn ^ 
1658. 11*^- pp. 200. It. Ibid. Henr. & 
Corn. Vtrdu^tny 1691- %^^ pp. 2ÔO. if 
i'eli eft fait d'autres éditions à Ativtrs , à^ 
LilU , &c. Cette Rhétorique a été long- 
fcms d'ufage en divers collèges des Pay$-^ 



NicAiSE Baxius. fl45 
fteis Catholiques : on s*en fert encore dans 
quelques-uns. Daniel Heinjîus l'ayant vue» 
accourut expreffément de Leydc à Anvers 
pour en féliciter TAuteur. 

4. Il a augmenté le Thefaurus Phrajium 
Po'èticarum de Jean Buchler ^ dont je par- 
lerai ailleurs. Antv. 1616. i6®* &c. 

5. Thefaurus Elegantiarum , feu Latinm 
Phrafes ex AUo Manutio , aliijque optimis 
Phrafîologis eleSa , & Jam au3a per P. F, 
Nicaf Baxium Aug. ; cum Indicibus Latina 
fynonymo , Gallico , 6* Teutonico. Antv. 

Hieron. Verduffius^ 16 17. ii^« Après deux 
autres éditions il en parut une 4*- Ibidj. 
Idem, 1623. ii^* avec une dédicace de 
TAuteur datée ^Anvers le i. février de 
cen^ année , & adreffée à Arnold , Edouard, 
& Lancelot de Cordes , tous trois difciples 
du P. Baxius , & fils de Jean-Charles de 
Cordes j feigneur de Wichelen & de Caef 
cam. It. Editio nova & corre3ior* Ibid. 
Idem y 1641. 11^* pp. 416. fans les trois 
tables. Ces fortes d'Ouvrages ont leur 
utilité : mais il en faut ufer fort fobre- 
0ient , comme on Ta très-bien remarqué 
idans la Préface de la Méthode Latine de 
Port'RoyifL U y a de bonnes chofes dans 
jcelui dont je parle : mais j'y ai aufli re-^ 
inarqué des fautes. Page 35;. éd. de iC^Zf 
l'Auteur donne Refpiçere pour fynonyme 
^Afpicerty 6c au même endroit à cette 
phrafe : Me truci vultu intuebatur^ il joif^l 

9? 



^4^ NiQAXSE BhXlVS. 

fbelU-^i : Tr^nfverfa tu$nnbus hirqms me ^ 
ficié0\o\xxxt> qu|S lit dernière ti'efl guèreif 
/upportabl)? len profe \ il eâ très douteux 
qu'^i^ ait le même fens que U première, 
fà^, igy. \\ 4onne au mot Jndufirius le fens 
j^^Indu/lrieux^ ingénieux i au lieu quHl ne figr 
nifie c[ue Lahritux, Page ^oS. il expliqua 
To'fjis par Ars yerj^candi , qui eft une chofe 
fort difièrente. Ce font là des minuties^ 
dira-t'on; j'en conviens : mais hm nugm 
Jim ducuntj & il eft plus important qu'on 
fie s'imagine d'être très>çirconfpeâ dançf 
jes premières nptipnf qu'oii donne ^ 1^ 
jeunefle. . 

6. J^legantia Rhetoricœ.k\.. EjufdemOrà^ 
tiones aUquoty ^ Logidia (petits diipourç) 
pa^keeica. Anv. Hier. Verduffius 9 l6l8» 
i^X^^ pp, 314. Voyez les JB/?. /• & ix. 

7. Atnpiificandi Formula Oratùrice ^ ^ 
Figura aÛiqûoe Rhetorica ex M. T. Çiceronei 
foncinnatà. Antv.Hieron. Verdujjius^ I^^9t 
12^ It. A là fuite de EUganùarum eux. 
R^la par Jean B^chler. Antv. ffcnfi 
A^nffens^ I|540. i8®* pp. Î04. It. A part^ 
Jbid. Arn. à Brakel , 1653. l6®- pp. 104^ 
fans le^ Tables. It. fous ce titre : MedulU 

^hquenti^y & Figure Pramiffa eÛDé^ 

nielis Çeorgii Morhc^ Prafatio\ qud de omni 
in Elofuentid excerpchdi ratiçne agitur. KH^ 
jonii ^ Joach. Reumannus 9 1685. 11*^! TAo** 
ifnas Crenius loue ce petit ouvrage dan^ 
^^s Çon/iiia 4c ratiùnc ^udU $ ?*• /• /^. if (h 



8. Carmm de dcyi3o PalaUno anu frop 
gam* Afuv. i6ao. 

9, B.Thomas à FUld nova ^ EUimoJyrmr 
rius , Ordinis Enmitarum S, Âugufiini, j^r* 
içhiepifcopus Fdemiœy EccU/îaflcs Caroli V.^ 
in Synopjim contraSus à P, F. NUaf. Baxio 
efufttm Ordims. lum Oraùorus aliquoi 
Jacre. Antv.HUron. VirdufftUy i6l22. li®» 

pp. 288. La Vie de S, Thomas de VilUsf 
iume va jufqu'à la page 142.; elle eft ti- 
rée de rÉfpagnoI du P. Michel-Thomas Sa* 
Ion. (tf) On l'a aufll imprimée en âa- 
imand. Ibid. 1622. 12^' Les Oraifons 
/qui fuirent font au nopibre dç huit , {bus( 
ces titres : i« in laudem S. Augufiinim ii«.... 
S» Monica. m. S. Catharina. iv. S. ApoU 
loniœ. V. in taudcm Sactrdodi» • vi. Nata» 
fis Dùpara^ vil. pro Socictau Corrigiatd, 
Vin. encore in laudem S. ApollonuB. £a* 
fuite viennent Logidia aliquot pathetica, 

10. yita B. Johannis Sagahuntini y €m 
Ordinc Eremitamm S. P. Augufiirà , h GaU 
lica Latink reddita. An^^ Kuron. Verduf' 
Jms y 1625. 12®* 

11. Preces AuguSiniana, ex Médit ationi^ 
hus j Soliloquio ^ & Manuali S* P. Augufi 
pm colUSœ^ Anty. H^nr. Aenffens ^ x628» 
>4«- pp. 423. 

IX, Orationes facm in laudtm SaWa$ons 

Q4 

(«) Auguftin» DoéUuF tn Théol. , & ProfeiTeur <!ani 
^VUnîv. de F4l€n^€$ & p»trie^ o4 U mourut en i$:^i« 9^4 



dSo Jean tfOvf. 

TraJt^Xon^ de C Italien ic Silvefin Franffpaà^ 

Mais cela ne (e lit point 4ans le titre. 

Le P. d'Oye defcendoit apparemment dt 
la famille du Doâeur Jean à^Oye^ qu| 
<&oit du village d'Owtfi/x^ proche Valent 
fiennes. Celui*-ci fut 4^ de Philofophie à 
liouvain en 1504.; Licencié en Théologie 
Tan 15 16. 9 Chanoine du fécond rangea 
$, Pierre, & Profeffeur en Théologie raa 
1515. Doâeur le 14. juin 15304 Reâeuir 
de rUniveriité en 1535. S Ait aufEi Di?- 
reôeur de la Maifon de Standonck, oiitf 
Itvoit demeuré pendant fa Philofophie» 
puis Préfident du collège des Théologiens^ 
nommé aujourd'hui le Grand- Couège» 
enfin Curé du Grand -Bé^inage de h 
inême ville, & Chanoine de Harleb^cK^ 
On voit fa pierre fépulcrali^ derrière le 
Maitre-Autel de l'Eglife de S. Pierre \ 
JLouvain, avec fon effigie en bronze, fi( 
cette infcription au bas ; VemrabiUs vir 
JPominus & Magifter Joannes Doyt a V^f 
iencenis, hyus EccUju S. Pétri nove Jun^ 
datioms Canomcus , Artium & facre TheOf 
iogic Profejjhr clariffimus , vir multe erudi" 
iionis ac pietatis hlcfepultus efi anno Domitu 
M. D. XLIX. xxiiu. Apiili^ ^ lUqmf 
€ai I pau. (a) 

as?" Ecbard^ IL 554. Val. 4ndr$^ Faji^ 
Acad. 42. 78. 106. %^l^ a88. 

(«) V0I. Anâri n*a pu bien rappné cette Epit^ht Va/j^ 



Dominique Ouérard, 

DOMINICAIN 9 profès dn viem cou- 
vent SArras fa patrie^ moiirut dam 
le nouveau ccnivent de la même ville I# 
7. mars 1671. à Page de 6;. ans# Ge 
Pèfe avoit été aggrègé à la maifon de S^ 
Honoré ê^e, Paris y où il demeura quelque; 
arniées, après y avoir recommencé ion 
poviciat en 1641. Il étoit Doûeur en 
Théoloeie , &, il avoit été reconnu fur 
ce piec^là au Chapitre général de Rome 
en 1671. Les PP. Quétif&c E'chard difent 
qu'il n'étoit pas Doâeur de Paris ^ j'ajoute 
qu'il ne i'étoit pas de l^uvai/té U a pUf 

I. Abrhgi dts IndulginaSy Priyilkges , & 
f^gl^ de rArchiconfrairie du S. Roféùrt^ 
Tournai y Adr. Quiaque, 1639. lu Douai, 
fum de Fampoux 9 1640. pp. X4. It. Se 
Quentin, Charles le Queux , 1656e It. Fa* 
feneiennes 3f Jefn Boucher, i66i. It. Ar^ 
ras , Gérard de Rai/mes, 1663. toûjoiU'S 
fi-/£«* Opus exile , difent les PP. Echard 
H Qf^^iff fid laudaûffimum^ On doit fans 
doute louer les viies d'im Ecrivain qui 
îe propofe de contribuer au culte de lat 
Mère de Dieu : mais il ne me paroit pa$ 
fpf il ait ffillu beaucoup de recherches 9 ni 
ija gran4 çffort de génie pour produira 



e.$2 Dominique Guérard. 

iine brochure tellç que celle dont il s'jy 

git. 

2. La Guide JpirieuelU pour conduire U^ 
fîmes à une bonne Confejfion. Tournai j^ 
Adr. Quinqucj 1639. î2.°* It. Douai y Jean 
de Fampoux y 1640. ii®- It. Arras ^ G. 
de Raifmes y 1653. il®.- It. Ibid. Idem\ 
J663. iio- pp. 140. 

«. Sermons. Mss. en ii. vol. ^•4<'- chez 
les Dominicains ô!Arras. 

05* Scriptorcs Ord, Pradlc IL 638. 



y^^« Storms^ ou 5^^^«. Sturmius, 

NAQUIT à MaUaes le 29. août 15 59. 
Il paroit qu'ayant achevé fes huma«T 
nités , il étudia en Philofophie au collège du 
Xys à Louvain. Après cela il fit un cours de 
Médecine dans la même ville , prit le grade 
de Licencié en cette Faculté, & fut admis 
comme tel au Confeil de TUniverfité le 
7. février 1591^ Il étoit dèsJors, ou il 
(dévint très-peu de tems après Profeffeur 
len Philofophie au Lys, Vers l'an 1593. 
il joignit à cette charge celle de Régent 
pu Principal* du même collège 5 dans Ia«r 
quelle il fuccéda à fpn compatriote Jean 
y an den Eyndcj ou Joanms à Fine, qui 
fut fait Curé du grand Béguinage de Ma-t 
Unes, & enfuite Chanoine & Pénitençie|r 



Jean SturMius. isj 

Aé la Métropole. Le 9. novembre de là 
inême année Sturmius fe fit recevoir Doc- 
teur en Médecine, & vers le même tems 
on le choifit ponr remplir là chaire Royale 
des Maîthèmatiques , qui vaquoit par le 
départ HAdrianus Ràmarius appelle à Wirts* 
bourg j & dont il exerça les fondions pen« 
dant plus d'un demi-fiècle. H quitta la 
régence du Lys vers i6o6«, s'étant marié 
quelque tèms auparavant^ avec Françoift 
van Thicnerij fille de Roland van Thiencn^ 
& de Catherine WilUmacrs; il eiit de ce ma- 
riage une fille, nommée Cathkrlnty qui 
ëpoufa Sasboid Buggen , &c en 1619. il 
perdit fa femme , qui fut enterrée à S. 
Quendn le ri. avril de cette année. Peu 
après il embrafTa l'état Eccléfiaftique, Se 
au mois de mars 1622. il fut pourvu d'un 
taiîonicat de la Métropole de Camhrai,qa*ii 
réfigna enfuite fous peniion au nommé 
Jacques de la Rille. En 1634. il obtint une 
Profeflîon Ordinaire en Médecine, à la- 
i^udle eA attachée une Chanoinie du fé- 
cond rang dans la Collégiale de S. Pierre y 
& il conferva ce pofle julqu'a fa mort arrï^ 
vée le 9. mars 165a. dans là 91^* année 
de foii âge. Son corps repofe auprès de 
celui de fa femme. Cétoit im homme 
vertueux , & d'un caraftère plein de cail- 
deur &Cr de modeflie. Je lie fais s'il s'ap- 
pliqua beaucoup à la Médecine : mais il 
îfamufà iongtems à faire des vers Latins 



ftii Jean Stuiimiu$. 
fur tous les fujets qui fe préfentoient i 
foa efprit, &C il s'en fit vue habitude £ 
forte qu'il répondoit fouvent eh vers à 
ceux qui lui parloient; au refte borne à 
la qualité de verfificateur j il n'atteignit 
jamais celle de Poëte. On a de lui 

1, De Rofd Hurichuntini y liter unus, iM 
ijuo Je ejus naturdj proprietastbus , motibus^ 
fy caujis diffcrittir. Lovan. Girard. Biv'msi 
.1607. 1 x«^- pp. 96. j'ai vu plus d'ime fois 
ide ces fleurs , que d'autres appellent TUafin^ 
elles n'ont rien de commun avec la Rofi^ 
jBc je ne fais pourquoi on leur en a donné 
le nom. Il ne paroit pas qu'on foit mieux 
/onde à les^ faire originaires de /ewAo ; Iqs 
meilleurs Voyageurs difent qu'on ne les: 
:trouve nulle part dans ce pays-là, mais 
^uiement dans l'Arabie déterte, & dans 
les fables qui bordent la Mer rouge; celks 

Ïi'on m'a montrées venoient de l'Egypte. 
u refte Smrmius ne parle pas feulement 
4e cette fleur en Naturalifte , mais encore 
^n Doâeur myftique; il affure Aap. viil» 
^qu'elle eft une ttïs-belle image de la S*f 
TriniU. 

2. Theormata Phyjices y five Philofophm 
^N^amraUs, vtrfu.turoîco defcriptay & brevibtU 
/choiiis illufirata. Lov. Gérard. RJvius^ 

3* Joannis Storml^ de Cometiy Cornu» 
itcdprùcutn ., namram prodi^i, & ^eBum conr 
trmp fmfii eupp&cm^. A la fmte d'£tycu 



Jean Stùrmiùs. ti^i 

P4êiiâmde CoT^tta anni i6i8.... Paradoxih 
hffa. ÇoloTu 1619. i8®' p. 163-167. Ceft 
ime EJègie cle Stormius en vers rétrogra* 
des; la Luneétoit en décours quand il 
fit ceku 

4. PfaUavm B. Mariœ Vir^nis ^ & Mù^ 
dUadants pia % verjîbus ttochaids dimetris il^ 
lijgat^. hofvan. Franc. Simonis. 1633. 4^* 

5. Ludus Fortuni^ ad rurtandam Socic" 
Éattm ^ lad/lis verjîbus y omnibus in contraria 

fenfù ^arofftadis^ exhibitus, & in trcs libros 
difiributus. Lov. Franc. Simonis , 1633» 
4^ pp. 196. 

. 6« De accuratd Grcuti dinunfione^ & 
Quadwurd. Lov» Franc. Simonis , 1633. 4^- 
dem. figoature j. On cherchera encore 
fongtems la QuaKirature du Cercle. 

7. Sylvula Epiff^immatum f JErùgntatuM^ 
^diommquc verfiium de Numéris , ad animtun 
famm infimtndum^ pamm rureandmn, io- 
^veneisé A la fuite du précédent 9 pp. yi. 
liCS gens de goût ne trouveront pas là 

de quoi fe divertir , fi ce n'eft peut-être 

aux dépens de l'Auteur. 

8. Fafdcubis vtrfuumy tam numeraUum^ 
,fuÀm aâorum ho^. FroJic, Simôms^ 1^3 $i* 
^o. pp. jg. 

9 jid SanSij^m^ Trinkatis ghriam^ Fet^ 
*fits tkgiaci varii generis & artifim. Lor. 
Jufius Coppenivs^j 1639. 4°- pp. 18. 0o' 
trouve au bout Cktomci & UturaUs y^fat 



i^6 Jean Sturmiû*. 

ad Dti glonam ab anno t6^y. ptt totuni fSè^ 

culum ufque dd annum lyoo. Ce font 64* 

diiliques , qui fignifient tous la làêine 

chofe , favoir : Gloria Patri & FiUo & 

Spiritui S. ex citharâ^ cùrdt, vcl ^elo r^in 

net. 

^ Val. Andréa biblioth. 1$. & 5^8. , ôf 
Fa/L 47. 222. 237. 249. & 407. Divirs pa^ 
fiers S RxgHrcs du tems. 



Servals Galle , où Gallaus, 

AUteur oublié par M. de la Rue dans* 
fa Zélande Lettrée y naquit à Ziric:^^ , 
vraifemblablement vers 1630. Ses étiiaei 
finies, il fut admis au Miniftèré, & il 
Pexerçoit dans FEglife Wallone dé fa ville 
natale en 1659. Il étoit dans une foncr 
tion femblable à Harlem en 1688. , & il 
mourut à Campen dans la province d*0* 
ver- Yffel vers la fiii de 1709. Nous avons' 
de lui 

I, Lucû Couilii Laciantu FirmianL Opéra 
jûa extantj cum feleBxs Vdriomm comment 
tariis; opéra & Jludio Ser^atii Gallaî. Lugd* 
Bat. Francifc. Hackius & Pïtnis Leffen^ 
r66o. 8®- On trouve dans cette édition : 
jo- Une dédicace à la Régence de Zirîe- 
[ié en date du 8. novembre 1659. i®- 
Une vie de Laâance* 3*^' Les Témoî- . 

gnages^" 



Servais GALL-«uà i$f 
^nages des Anciens & de quelques mo^^ 
dernes fur cet Ecrivain. 4°- Des Vers k 
la louange de l'Editeur. 5<>- Une lifté 
des Mss. ôt de$ éditions de Laâance* 6^* 
La table de^ Chapitres de fës Œuvre jL' 
Ces préliminaires font 30. pages.. Enfuitô 
yiennent les Œuvres de Laâancé p. 1*^ 
8.9*3 • avec des. notes en deux colonne^ 
^u bas des pages , dans le goût de celle!{ 
qui accoiÀpagnent les autres éditions f^a^ 
riorum. Ges notes ,, fouVent affez inutiles^ 
font des Extrmts de Xiflus BauUîus i det 
Michel Thfymajùls ^ de Jean Ifaus ^ à^An^ 
toine Thyjius , & de Saumaijè j; tous Edi- 
teurs de Laôance , 6c d^autres recueillie^ 
de divers ouvrages de Bochare ^ de Girard^ 
Jean Voffiiu i A' André Rivet j de Friie-^ 
fifi Gronovius , &c. Nôtre Auteur y i 
joint lel iiennes , oîi il fait ce qu'il peut, 
pour réfuter celles di I faits j &c pouf nié- 
lamorpbofer Laâance en Huguenot. ^ là 
page 894. commence Synthcfii DoÉrind 
£^antii : fuivi pp. 924--938. du Poëmè 
• de Phœnice^ de celui de PafcKâ (de Vé-^ 
nance-Fprtunat) & enfin de celui de PaJ^ 
fione Donânii tous trois <:«/» notis yario^ 
rum. . Après viennent Faria LeSiones , qiùd 
èk éUverJîs LaSantii. côdicibus proferuntwfi 

{>p* 47. non chiffrées : puis deux tables^ i 
'une des Auteurs ancieils & moderne^ ci^' 
tés dans éette éditioh i Paûtre des' iMiè*^ 
i^i qtfeUe' fetffeftrté. X^iù Éuitéaii i^Âëiê 
TUrhi VU R 



agS' Servais GALzmvSè 
tonfuré , & Commis (a) de la Congrègap 
tion de S. Maur y, a montré que Gallœup 
prête à Laâance des fentimens fur TU- 
îiire^ auxquels cet Orateur Chrétien n'a 
^mais pemé; e'eft- àaxis fà Défenfc des^fai* 
timens de LaBanctfur k faja de VUfisrt ^ 
€ontr0 la Ctnfurc d'un MinifirCé Paris ^ 
1671. IIP' 

%. Strv. Gaticd Diffinatianes dtSibyUis^ 
uvrumquc OracuUs; eum figuris amis. Amfi^ 
Htnu & vidua Theodorf Boom , t6^%. 4^* 
pp. 658. L'Auteur y renfenne dans 25. 
differtations prefque tout ce qa'on^ peut 
dire fin: les Sibylles î il croit qpe leur 
nom fut tf^ord: celui d'une d'entre elles y 
qu'on donna aux autres : il prouve leur 
exiftence contre Socin : t3l icmtient- qu^cT- 
ï^s ont été infpirées pat le Bémon : it 
nie kûr Virginité : il montre qu'il n'y ar 
rien de fixe fur leur nombre : cependant 
il raporte & il difcute tout ce qui regarde 
les dix Sibylles, qu'on admet ordinaire^ 
ment 9 & pafie à quelques^ autres^ dont 
Kafron & LaQance n'ont rien dit, comme 
tEpiroù , & rE^ptiennié Après eete 
il diftillé fa médifance (nt la Pucelle' 
d'Orléans , & ftir quelques Saintes , ^ 
<jui l'on a attribué le don de Pfophè^ 
tie; puis après avoir traité des Oracles di^ 

^a) Ces Commiâ font desAggrègés à^Ia Cofi^règ^tioii ^. 
qui font deux ans d'épreuve, & ne portent poat i*habit 
Dftooaft^ue.- 



4^ , & àe ceux deis Payeiïs^ il ^appl^ 
que à montrer là fbppofîaod dé ceit^ dei 
S&ylks, & finit par répondre au livre 
du 9. Craffie contre Jea/i dé Match. If 
ajoute à la fin du livre une Diflertaâoit 
vit TÂntique de Hercule Magufinu^, (âC 
y montre très-peu de Critique;) il y parlé 
aufii dé là DeeiTe NéhaUnnU, &c prouvé 
à cctrx qui Pen voudront croire , que cette 
Déefle étoit celle de TEfcaut, & que 
le$ Phéniciens , .qid introduifireiit fofi 
culte en Zélande^rappelloient ainfi^par^é 
que c'étoit elle qui conduifoit heureufe^ 
inent les vaifleaux fur cette rivière; 

i* 2tfiux}jxx(i Xfnjcrtfiâf hoc ejl , Siiylu^ 
mi OroQuia tx veierihus co£cibu$ tmmdata^ 
ac reJBtutà , & commentarus Diverforum il* 
ùfirata y opcrd & fiudio Serv. GauœL Ac^ 
ceduni uUm Oracula Ma^ica Zoroafhis^ Jo^ 
fis y ApoÛinis ^ &ci Aprampfycû Ontiro^ 
tnticum j &c* Grad & Lasini ; tum notii 
Varionim^ Amji. Hehr. & vidua Theodô-^ 
H Boom ^ 1689. j^- pp. 918. Ce Conï- 
inentaire reflemble fort a xxà Commen-^ 
faire fiir TEariture • on y voit de longues 
notes 9 qui peuvent paffer pour des I)if^ 
fprtations fur PArche de Nbë, fur ïa cori- 
fbiion deis langues ^ &c. C'eA-àniire^qué 
PEdîteùr a gro(ÎI fon ouvrage dfe beaucoup 
dé ctlEofes^ qa'bfi lïe s^'avifera pas^ #/ 
chercè'eir*. 

Gallatis àvoxt ericorè travaîlïé peti avarie 



ù^o Servais Gall/rvsj 
fa mort à une édition de Minueius Félix: 
& en avoit prefqùe achevé une nouvelle 
de LaUanct : il laifTa le foin de celle-ci 
à un de ks^ amis de Campm. Ni Fune 
ni l'autre n'a paru^* 

\[^ Prélim. des nû. x. ê? ^. Le Moréri.dc 
17/^o.Len.G.p.iB. 



Jean TJlparts Philibert Sikman^ 
. ^ & Ê^egnatit Clotairej 

JE NE connois ces Êcrivainis que par' 
un pafTage de SibaftUn éCAmafml^ 
Champeiitoi^ , qui a drefié une. Généalogie 
de la Maîfon dé U Fiefvilit^ & qui paroif 
être un Auteur exaâ. Après avoir décrit 
tn Toxu-noi doiuié par Robert ^ Roi de* 
France, à Montmartre l'an loi3« où Jean^ 
Sire de la FiefvUle^ eut tout l'avantage fur' 
Simôn^ dit le bégué, de Habarcq, il ajouter 
>>rai Couché cefte hifloire enmeûne ftil, 
» crue je Fay receu des Mémoires defcrites' 
>> de Jean Ûlpatt^ Phifibert Sileman, Reg» 
' $> naut Clotairé, perfonages d'Arthois, tous^ 
» trois bien eiKteodus es Antiquitez des 
» Maifons nobles de Pays-Bas ^ efquels 
^ Mémoriauj^ eftoit noté cr^ondànt, &c. 

Sf Tiré éPuii Ms. de D. Philippe ffMgnieif 
iloine de Cambron dans le dernier pich^ 



5<Sî 



Gilles du Monin, 

NÉ A BEAVBJifNG^ bourg du duché 
de Luxembourg, en i^6^.^k deftina 
à l'état Ecclefiaftique, & prit le grade de 
Licencié en Théologie. Vers Tan 159^. 
il fut pourvu d'un Canonicat de la Ca- 
thédrale de Namur. En 160}. il fe fit 
dreffer un monument dans cette églife : (a) 
«niais dès la même année, il quitta fou 
Canonicat pour entrer dans la Compagnie 
de Jéfus, èc il fut dans la fuite Reâeur 
des Collèges de Namur & de Liige. Il 
rempliflbit à LilU la charge de Préfet fpU 
rituel^ lorfqu'il n^ounit en cette vi^le le 
17. feptempre 1614. âgé de 59. anç, ou 
environ. Ce Père avoit du jugement Si^ 
de la Littérature; il s'étoit beaucoup ap* 
pliqué à THifloire Belgique. On a de luî^ 

1, Sacrmun Lcodifnfç, l6;S. l^n pla- 
card. . 

2. Sacrarium perantiqui Comitatus Namuf^ 
fcnjis; in quo' jintifiitcs ^SanBi ^ SanSaquç 
ifiius provïncuBj Canonlcorum & Canonica^' 
fim Collegia^ lui Gt fixû^ utriufqm Cœnobia^ 

R3 

(a) Avec cette infeription : Rtv, Dnus MgUius Monin, 
faer» TheologM Lictntiatus « hujus EçcUfiît CflthedraUê 
Çanonicus , vivens ^ roUiU ^ fihi moniu^çmum fpjkjt 
êimo M, J>ç» nu 



f.6!» GILÏ.ES BU MONIN, 

fliaûuc avUa in San3os ^ & vera prjfca^ 
in î)mm rdigionîs majorum nofirorum mor 
fiumenta compendiose recenjintur^ Lcod. Joan^ 
puwerjçy 16 19. 12^? pp. 47. Dédié à 
Jc09 Da^uvmp Evêqu^e de Namur. Ce pCr 
^it ouvrage €& bien écrit, & fort cxzGt^ 
^ Texception de deux ou trois fautes de 
critique, par ex. fur la Collégiale de N. 
p. à Namur j^ dont TAuteur attribue la fott- 
fdation à S» Maurm , difcipU de S. Pierre ^ 
fuîvant l'opinion vulgaire , qui n'a pas huât 
iiècles d'antiquité. 

3* Le P. du Mo/lin a aidé Arri^ld de 
lliaij/i pQur fon AuSarium ad Natales SS. 
JSel^. Il lui a fourni les Saints du Con? 

ICr Vai, Andréa 57. De Raife^ Pr^rf. ai 
AtiSar. Molam. A/eg. 8. SotuctJus , 14. 
Màm* éiivoyé dç Namur. 

Çmtr Pnettrs 3 ou Cmerus Pétri j^ 

NAquït de parons pauvres â Duyven-^ 
dyck^ village de fifle d^ Scbouwen 
en Zélande, vers Pan 1530. Ayant fait 
fcs baffeç-claffes à Bwuwcrshaven , petite 
ville de la même iHe, il vint çhercheç 
à Lou^iiain les moyens de continuer fe^ 
^udes. £iu de Schore^, gentîlhoiiime de 
ççtte yiUe, dpnt j'ai parlé çi-devwt T\ 



Cutï»liu« Pétri, çiJ6^ 
iV. p. 123. , lui trouvant d'heureufes dif 
|>ofitioiis pour les fciences ^ le mit au 
nombre de fe$ domeftiques, & lui permit 
ile fréquenter les écoles. U fît fa Philo^ 
Sophie au collège du Château , &c remporta 
la douzième place à la promotion géné- 
rale de l'an I5$Q. Après cela il étudia 
jen Théologie , & fuivit les leçons de$ 
Doâeurs Ruard Tapper, & Joffc^ Ravefieia. 
jSon cours fini , il wt appellera TAbDaye 
du Parc, pour y enfeîgner la Théologie 
aux jeunes religieux de la maifon. U étoit 
.dans ce pofte l'an I559. 9 lorfqu'il flit fait 
Pléban de S. Pierre de Louvain. Le 12. 
novembre de l'année fuivante , il reçut 
4es honneurs du Doâorat dans l'Univers 
fité de la même ville, & il en fiit élu 
îleâeur en 1^68. Philippe JI. le tira de 
JLouvain l'année d'après , 6c lui donna le 
liouvel Evêché de Leuvardç, dont il prit 
pofieflion le i. février 1570. Il fut fa- 
cré au mois de novembre de la mêmç 
année par Louïs de Berlaimont , Archevêque 
de Cambrai y affifté de François Sonmus , 
Evêque i! Anvers , & de Corneille Janfe^ 
jiius , Evêque de Gand. Le premier foin 
de Cunerus , lorfqu'il fe vit fur ce fiège, 
fut d'ériger dans la Cathédrale de S^ Vit^ 
un chajpitrè de feize Chanoines , dont les 
dix premiers furent des Religieux de l'Abi* 
baye de Marun-Garde ^ qu^il revêtit de 
l'habit C^nonical ; \^% iix autre» furent 



r64 CuNERUS Pétri. 
ides Eccléfiaftîques féctiliers, & Cuncruf 
iat lui-même de ce nombre. Il remplit 
iavec tout le zèle d'un bon Pafteur fes de- 
voirs Epifcopaux, tant que la ville de 
Leuvardc demeura fidèle à fon Prince : 
mais les Ânabaptiftes & les Calviniftes 
s'y étant rendus les plus forts en 1578., 
il tomba entre leurs mains, fiit conduit 
dans la fçrtereffe de Harlingue , puis ren- 
voyé au monaftère de Bcrgum (a) aycc 
8oo, francs de penfion. Enfuite (A) ban- 
ni de la FrîTe , il fe retira à Munficr , oîi 
il fit quelque tems les fonâions de Su£- 
fragant. Enfin il alla fe fixer à Cologne^ 
oîi il inftruifit le peuple par fes prédica- 
tions , & ne fit point de difficulté d'enr 
feigner gratuitement la Théologie, en pu^ 
blic. Ceft dans cette ville qu'il mourut 
le 15. février 1580. âgé de 48. ans. Son 
corps repofe dans l'Èglife métropolitaine 
devant l'Autel des SS. Rois fous une tombç 
baffe , où l'on voit cette infcription : 

Pictati facrum. 

Occidua FriJicB Cumnis Epifcopus (^HoJfe$ j) 

PrimuSy & cxtorris y dormit in hoc tunèulo.^ 

Cduko Gaukema , Frijms, Canonicus Aquifgranenfii , ponehai 
Jnltlç 4nnl UnDcCm£ 

r: I. P. 

( a ) De l'Ordre de S. Auguftin proche Lcuyaric ; ctttp 

Abbaye avoit été aflîgnée pour dot à TEvétiue, avec celle 

, de Marien-Garde de l'Ordre de Prémontré , & la Prévôtfi 

de N. D. de Bolfweerd. 

.(h) Van Hcitjfen dit que ce fut deux ans après » ce qut 

je ne puis accorder avec U date de & ntoxt. 



CuNERus Pétri. fi6s 

jOn voit par les ouvrages de ce Prélat, 
jqu'il fit Ùl principale étude de la contror 
Verfe , en quoi il s'accommoda aux cir- 
confiances de fon tems. Il s'<^pofa auâi 
aux erreurs de Baîus ^ & les attaqua de 
vive voix & par écrit. 

Lifte de fes Ouvrages : 

1. Courte dimonjlraàon du Purgatoire f 
avec ta riponft à tout ce qu*on Qpppfe au^ 
jouriPhm à cette vérité. En flamand, (c) 

Louvain, Rutger Velpïus^ I566. IX^V pp. 
42. Goth. 

2. Vent ac germance Domini noffri Je/k 
Chijli EccUJùe (qu(e columna & firmamen-^ 
fum ejl yçritatis ) dcjîgrtatio ^ a$que ejufdem 
per quatuordficim proprietates ojienjio. Lovan. 
Kuron. Wellœus^ ^^^7* I^.®» pp. 199. It. 
Colon. Petrus Haaçh^ 1*5 ^3- i^^* feuillets 
33. It. dauç la Bibliotheca maxima Pontifi* 
fia de JfeanrThom^ de Roçaberti^ Tome 
VU. p. 79§-8i9. 

3. Bouclier contre Us Anabaptifijts ; o^ 
fon éclairât la doBrine ancienne & Catholique 
coritre certains articles , par Ufquels les Ana- 
haptifieSy & en particulier lès Mènnomjles^ 
troublent aujourd'hui la fainte Eglije, Ou" 
yrage qui peut, aujjî Jervir contre toutes 

(c) Een feker hewys y an dcn Vaghevier, ende folutU 
fim al dat mcn bedpns datchs daçr tc^m c* roortbrtngkeri'^ 



fi66 CuNEitus Petiii. 

Us nouvelles hérijtes. En flamand, ^i/) 
liOuvain^ Rutger Felpius, I568, I2^* feim- 
iets 171. Goth, Dédié au Magiftrat & î 
ia boiirgeoifie de Brouwershaven. 

4* Statutd Synodi ^io^cefarm Leovardm i 

/?*»*> Cunero Pétri anno M. D. LXX. di§ 

XXV. xxri. & XXriI. apHlis çeUbrata. Lor 
van. Hier, WeUàus , 1 570. 8®^ It, dans )!Hifi^ 
torui Epifcopatâs Leovardienjis de Van Heuf* 
fin y p. 43-47. Voici ce que j'y trouve 
de plus remarquable : Can. z. Défenfe 
îiux Curés, fous peine de fufpenfe encou- 
rue par lefeul fait, dWminiftrer les Sa? 
cremens^ ni de donner la fépulture Ecclér 
^aftique à aucun hérétique, pu autre no^ 
toirement coupable db grands crimes , ^ 
moins qu'ils ne fe fpient cpnfeiTés. Can. eu 
JDefenfe à un Prêtre qui i^ fera enyvré, 
de célébrer la Mefle le lendemain, Dé- 
fenfe aux Gères, qui ont eu des Concur 
}>ines , de faire aucune cérémonie wx 
baptêmes, ni aux mariages. Can. t^* 
Ordre d'exécuter les tefiamens dans l'an 
après la mort du Teftateur , autrement 
1 exécution en fera dévolue à l'Evêque» 
Çan, zi. Ordre de fe conformer, par 
raport ^ux livres .prohibés , à YJnikx ^ 

(d) Den Schilt ughen dit JTtdtrdooptrt » w4<r ift rcfr 
fUert wordt die oudc ende Çatholyckt ieeringht ughen fif 
lere érùcûUn, daer die ÏTidcrdoopcrs ^ byfondtr du Mem^ 
'fon^tn, nu ter tyt die heyUghe Kereké m$de Jyn bcroer 
'fende. Dienendc ooek te^n 4UIÇ .Keiurym 4*^ nu ft^rtt 
IfF gf^re/enfif^f 



ma vnM hé publié par Titiitorité du 
^ape & de Sf M* Cadipliqise asreç un 
Appendix^. 

5. JJc Mi£k Sacrijicio^ tra3ams. Eodan 
^ikorc^ dt Mtritorum Çhrifii & SanSorum 
^mfenfuM Jttm Quœjiamcs PafiorMlu^ Et, 
de Caiiimt Sacerdotum, AdmoB^tio, Lovant 
Jfoau. Sagardus, 1771. la®* feuilldte 67. 

.6. Dt Chrifiiani Priacipis officia , & qum 

fiejmdMm co^cicnûam €x façris Uteris <ù dt^ 

huur otedUima» Colpn. Maumus £boUnui^ 

f 5&o« la.^* k. Mofuihis, Rudgtm f^xipius^ 

«581. 13^- pp. I31J* 

7» Tra3aw aUqmt infigfiiGtas dt^M^ffin 
fnis Thtoloàm Chrijliana Controyerfiis. Opus 
fMvum , Joâum, .6* tlaboratum; in qu9^ 
gm de Pjùccato onginali, Gmiiâ% Jihcro mpt 
iitriû^ Chantât^ ^ Jufiijicmonc , nlii/fm Im 
wnport dijputamur, mm ad ^onfinm^utdosî 
pios in doàrind Catkolicd, tum ad privatas 
pericuhfafqtte quorunddm opinioncs conytUen-^ 
4^ 9 tlcgantcr Çr fuitilitçr ixcutiuntur. Co- 
lon» Agrip* Parus Haach Novcfianus, 1 583^ 
i^ ^p* 415» Ootsre les iujâs énoncés 
dbos le rître^ l'Auteur traite de la Prér 
iilieâination» des Indulgeoces, & 4e Vxa^ 
totUâé du Pape* Par les .opinions p^rticu^ 
J^HS §f dangawfis dç q^itlqup^ms ^ il «n? 
i£jid celles de Bdus. 

$. De Curd Corpons hunam, pro CHaicis 
ioBi^qiie piis bomimtusj i Sacra Scnfiuni # 
f0Qius. QUtlfif i^Bj^ 



ft66 CuNERUs Petrl 

9. Curfiis B. Maria Virginis in ufian Rtr 
Ugioforum Ordinis S. BenediSi auSus & 
tmcndatus. Ingoljladii^ ^5^7* 

»• Le ?• Gtrbcron ( Bajanor. pag. 202* 
0^2 i. 236^.) dit qu'il a eu entre les mains 
un gros Ouvrage de Cuncrus Pari, écrit 
ou de fa main, ou.de celle de quelque 
autre de fon tems, & achevé à Leuvardc 
«n 1571^ Cet Evêque s*étoit propofé d'y 
montrer que les 76. propofitions, conr 
.damnées en 1567. par la bulle de 5. Pi^ 
F. contre 5j«/5, étoient toutes ou héré- 
tiques, ou erronées, ou fcandaleufes^ ou 
toffenfantes les oreilles pieufes. 

85* Gazet, Hiji. £ccl du P. B. 494. 495. 
Fal. André, Biblioth. 167. S? Faft. Acad. 4I 
116. 117. Caflillion ^ facra Belgii Cbronol^ 
489.490. Van Hcujfcn, Hift. Epijçopatûs Léo- 
vard. 40 -43. 



Gîlks Burs^ 

NAQUIT A Fleffingut en Zélande vers 
Tan 1570. S'étant deftiné aux fonc- 
tions du MiniAère , il fut appelle pour 
les exercer à Middclbourg le iS. janvier 
1^89. , & on le compte pour le fixième 
Miniftre de cette ville. Il y fut auffi 
Reâeur du collège d'humanités, & il fe 
maria fivec Gcrtrudc Moels^ qui lui donna 
deux fils dont les a^çles ûiivent^ GilU^ 



Gilles B UR s. 267 

ButÈ mounit en 1634. On a fon por- 
trait gravé avec cette infcription : -^gï-^ 
^us Burfius 9 EdcUJiafies Midddbwgenfa y 
ac iUufiris' SchoUe RcHor , atat. LXX. A^ 
cjo. hc. xxxir. (tf) & cette dévife : 
Prudenur & fynceri. Il a publié , avec 
une Préfece de fe façon 

VEpuhalamc chanté à la gloire de /• C 
dans U Pfiaumc XLV. par Htrman Fau^ 
kicl. En flamand. (^) 1618. 4^^ 

jy La Rue , 309. 310. €? aj. 

{a)i\4URuc lit ch. hc. xxxru Si cela eft linfît 
U a tort de meàre la mort en 1634. 

( h) Herm. Faukèds BruylùfisUét > tir ùrcn Jefu Chrt/6 
ghefonghen , in den XLV%. Pfalm , en{. 



Jacques Burs , 

FÏLS Jiht du précédent, à natif de Mîd^ 
dclbourgj fut fait Prédicant de la ville 
ék Tokn en ilLélande , au plus tard en- 
i6^J. , & y fut député au dernier Sy- 
node provincial tenu en 1638. Il vivoit 
encore eii 1649. ^^ ^ ^^ ^^^ * 

X « CompUdntc douloureuft fur Us misïru 
dt la patrie y & fur la violation du Sabbat; 
ou il cjl traité en détail des diffhrens qui fi 
font éUvés fur Pobfervation du Sabbat y ou 
du jour de repos des Chrétiens. £n flamand, (â) 

•; : {.ay Threnos , ofte Wttcl^he »- atnwy finit de oorfdken 
à$s jammrlyéktn fiûna van ht Lant , end* de omheyling0' 



comme tons les fuivaiiSé Toia$f i6lf;^ 

*^*' ..• . 

!• fatù de ta Éoi^ ôà paf^ diftrfcf pfù^ 
pofiùons paratÛUs* en montre hidmmtnt U 
diffireme qutil y a entre ta dôBrint de t%^ 
émmc fdànUj ou tancknm doSrine Cathù*' 
lîquc enfeignic par les SS. Jpotres & ptat 
fEglife dathoâqtit y & la nounlle dcf&ine 
kimairté imrûduite dans tE^ifi de /; d 
par les faux DoSeurSi (*) TùkÂ^ 161:9- 

3. tnjlm^n courte ^ utile Jur tinvoea*' 
iSorr dès Saints , des Reliques % des Imag^ ^ 
4fde ta Cmix^ (^) Dordreehi^ J.Rffytr$^ 
1640. ii^» 

4. Dtfiinft de tÀffhnHée témic em ZMofttk 
Fan iSi^. contre les accufations maUJbndui 
de Pierre Lambèrghen , préfenéement Mede^^ 
tbu (d) Middelb. Jac. Fiererts, 1648. «<>• 

éksSnhhitdmchi ; dder m tyfiniertîci ferianielt worité 
es verfoftiiitn van het ondtrhouden des Sabbaths tfie-Ràfi^ 
éaedu der Chriflcncn, Ghedruckt binrttn ThôUn mtt confiné 
yJBi de burghettteefitrs der felper fladt* 

th). Tafrl des Geloofs,in de weicke io^r fikêre ugeneMH 
fieuinghe blyckelyck gerfiaeckt won het onderfcheyt , iatet ii 
tujfchen de Itère der Heyliger Schrifturt , dwelcht is de o«- 
ét: CatkolyeJ» lèere door de HtyligHe Apoftdeti geleert sfi 
4e Catholycke Kerck ; endc tuffchen- de nieuit^ menfchtlytikâ^ 
ttere ioor de*yalfche Leeraars in dï KerilU /. €•. ingefOèrt 
«R dêU mmfihm geleert^ 

(e) Kori aide dienftich Èereeht ûttr de Mnro^ng^ ékt 
tteylighen , Reliauien , Beetden , ende van het Kruys, 

{d^ VinHeie Co(tûsZ«landtcî , ofte Mefcherminfke roed 
tende . den Cœtum gthcuden in Zeelandt in den jare x6l|* 
Mgfftm d^' cn^kegronde' erghfiUcke- Uefikiddirtfjkm- van fittit 
ÂiàêUri^^ ÉstJdâdt^nmt^^- 



te parlerai ailleurs ie Lansicrghcn, qui 
iHi demeura pas muet dans ce démêlé. 

^é Rifttiation dtS calomnies avancits con^ 
tn rOuvrage précédent, (e) Middelb.Jac^ 
Fiercns^ 1^48* I25>- 

6. Balai pour enU^tr Us fakUs crachitf 
par Mn Pierre Lansbêrghen ^ & mettre une 
troi^hne fois au grand jour Ja longue file di 
menjbnges^&c. (/) Toten, 1649. ^^^' ^^^ 
MM. ne ie piquoient pas de politefFe. 

S^ La ItuâyO^^^aj^ 

f e ) Expurgatîo calumniarum 9 àfie l/ytfuyveringhe é» 
la^inéun tn. fi>iu§n itytgeghâvên tegens den Viadex Ccm» 
^ Zeundici, eni* 

(f) Goejchen StiUepdeffhef , eftt Beefim cm Mr Pieter 
LMnsitrghens biiter'kUdden ëf te rntgén , en Jyae wtfieken-' 
Ae Uugenfirepen voor de derdemael cprechtelyck en naeckte» 
fyck te rerthgoaen > en^* 

Mèkhiof Burss 

FRÈRE DU précédent, & né comme 
lui à Mddeibourg y fiit Mîniftre dtt 
village de Wejl^ouburg avant le milieu du 
dernier fîècle. H a publié un 

Abrig^ de la Religionr Chrétienne, pour 
ceux qui Je préparent à participer pour là 
première foiar a la fainte Cène, tiré en grande 
parÉié lÉi Catéchi/me Belgique. Par démnn' 
des & par réponfes , &c. En flamand. (/«) 

( a) KoH hegrîp êer Chrtfidyéker ReUpe» geflelt în yfé-^ 
gen en antworden, tôt cndtrwyfingt d*r genner ^ ^6 hmr'' 



17^ Melchior Bufts. 

Middclb. B. de Lattr^ il®» La i* ëdîtioii 
parut en 1646. Elle a été fuîvie de plu« 
ueurs autres. Buts fit cet ouvrage à Ù 
réquifition de la CLajfc de Walcheren. Le 
Miniftre François FaUntyn Ta: traduit ta 
langue Malaye, 

(tT* La Ruc^ ^4. S* 34Ï. 

c>r/? willcn hegtven tôt he$ gehruytk tan éts Ùcertn Éi 
Avontmàtl t'fnûtrdtrendûcl getrocken uyt icn Nedtrlandfcktn 
Chriftclycken Cattchifmo, Nu mcermatU netr/iig orerficn i 
nurckèlyck vtrnutrdert , endc verbetert; ailes natr de nitu» 
W€ overfettinghe des Byhels, Niet alUen dienjHgh dpi kin* 
dcren» maer oock den meerderjarigtn tôt pootit licht foti 
de gronden der Chrifielycke Religie» 



ItichaH Luhhaus^- 

REcTEUR du collège de Bcrgop[om^ 
étoit natif de Wibdsbuyrcn ^y^iàfj^ de 
rOoft-Frife dans le Broeckmarlant à 3. 
lieues A^Embdèn^ & vîvoit au commence^ 
ment du XVII. fiècle. U fe rendit fort 
Habile dans les langues Latine, Grecque, 
& Hébraïque. Nous avons de lui 
" I. Des Poëiies Latines, imprimées en 
feuilles volantes. 

!• Dcfcripûon & reprifintation dts douH 
Sibylles y traduite du Latin en Flamand, (tfj 
Amfi. Chfijlophe van Sichem, 160%. fol. fig. 

3. Defcrip^ 

{a) Befchryvinghe tnde deerelycke afheeldinght der twaetf 
Sihyâen..,. uut den Latyne in buytfcktr fprMcke ^tranp 
Iciurt doQf BdCh Jéubbaui, 



RicriARD LuôbAus. d72Î 

V 3. iJcfcripiion hijiorique, & nprijintatiod 
kôs principaux Hlrefiarqms, En flamand, {f) 
Jiimjl. Chriji. van Sichem, i6o8, foL figi 
Cet ouvrage, & le précédent ne forment^ 
^nfemble qu'un volume f6rt mince; le^ 
defcriptions ne tiennent éhacunë qti'envi- 
fon 25. Ughes, & n'ont été faites que 
pour les Eftaçfipe^, qui font de X^rifiophé 
van Siphcfh^ 

4. EmbUmata de iiftl Opûrhj & eâturrl 
àbufu, vàrio carminuni génère rhythmis «c- 
fUcata à. Thiodoro Corhhertiôé ArHhemi ^ 

1609. 4^' 

Luhbaus a encore faifle un Traité dà 
$yJlemaU mundi ^ ex fententiâ Moyjîs ^ Rab' 
hinonim, Çoperniciy Galilcei^ TyChonis^ &ei 
le ne fais s'il à vu le jour. 

{ET* Val. An4ré^ 794* 

,, (h ) HifiàriCclu befchryvinghê tndt afbeeldlnghc der voor* 
katnfit Hooft^Kcturtn. 



Nicolas Turlot; 

NÉ A ÈÉAVkSNtj petite villW de 
Hâinaiit, vers la fin du XVI. fiècle/ 
émbfaffa l'état Éccléfiaftique , étudia ei? 
Théologie / & fe fiS: Recevoir Licencié eit' 
éette faculté y probablement à LèuifàinL 
k^Titai été pôaïVû. d'ùh Cânoi?iieat gradua 
et la Cathédrale àè liamùfi it dé^âf M^ 

tmirii s 



f74 t^lç^^,^$ TuijLtoT. 

|I lefi ftît ftommé Prwôt ^pfès U mort 
de P/Vire ^ifpitnms, arriv-ee JiB ^i* d^^ 

f imbre i64Q?i> ^ it fot feij Vjc^ire général 
# rjEyêgy^ Sng^iAm /?«r^w, an p}u$ 
t?rd len i$39. te 7, juin 4i^ ç^m 9mk 
iJ gflifl^ au Synode tem p?r ps Pr4lat,& 
îiy ht ch®i§ i*piî des %§(i Synodaux 
du diocèfe, Turlot eft mort U 17. jaJH 
vi#f lôçi, après aveir publié 
A Tlftr^r ( dans qwalqweç édit. -i^ vr^gf 

en Jonc qiUil n'cji befoin d'aucune qutrç r$t 
cherche pfi^r reTffeigffer ou Çapprendrç^ re* 
cfiefffy Qr rni^ çn lumière par Me. Turlot. . . , 
LilsCj 163 1. 4<^' ît....«f*' ^'^^* Ibid.Jeat\ 
Tourna/, 1640. 4®* pg^ 917. h. J^eyu & 
mis en meilleur François qu'auparavant par 
lejîeur dt Balefdan, ffV^' ^ 4i^(tf 4^iHon» 
Rouen f & fi vend à Pans çhe^ Pi^rr^. 4^ 
V Aulne, 1681. 4*>- pp. 34^, ^ 4^' ït^ 
Bjsvû & mis, en meilkur ordre par le S. de 
Bakfdahy XV'* édition. Lyon, Ant. Beau^ 
jollin, 1684. 4®' 0p. 73^* ?t, Théfaurus 
doSrina Chrtjliance , five Caeeckijmus Catho^ 
Mcçrum, in gr^ijtupri Bç^rv^ ^ quSP/^n^T 

h^mm^ 9Pv4 NM- T^f^, fi§^omçmm» 

S. T. l..... m^^ f^4k>^ï coUe^, £( 
fext^ i^: lufen^ e^im •: ^¥ff^ W^m primn 

e^ Çfjiifç^idipmf^ f^ ^4mw» p^ ^w^ 



Nicolas Turlot. 375^ 

iatus. Montib. Pfdlipp. WaudrauSj. 16 5 3, 
4^ pp. 751. It. Èrux. Franc, Foppens ^ 
16 56. 4^- fa^iffe édition, o^ \V i?*y a qu'un 
rafraîchiflement de titre. On en marque 
^mi^en i Ikkt^ I4m^ 1^68, 4<^ It. Jity, 
Ifm^ ftc Çqm^ y«dugyii, 17^0, 4ÇV, fcç. 
Ççfl;* Yffftpn, ^ îes édiïions. r^iièrées de 
rpiigillîi, pwj-foigpt perfiwdlw quç ce 
Ç^tèçhffeç jfeîoit f ULQ^lent dan$ fon genre. 
9dur 4t)^, tfi» CQ dffvr^it élF? UA Recueil 
e*»è Â( mftAodifi^e ck^ pUî? importantes 
véïitf ç 4« la Fqi 4t d^- la MQi?aIe Chr^,. 
tispng, puij^e$ ^$. Picii'iturej dans le& 
Çpp^f^Uof 9 §£ 4%»% Iqs, 9mre$ monuipena 
qi^î IWMS ^nâ§t§At b Tradition,, & ex^ 
P(^ée$ d'uR ôite pri?p«r^io«»é à k ca-^ 
PMi|é ^e« p}y$ finiple« 9 mzijk ej^emt cte 
haflfeffe. C« IP'ôft p»* là Fidéç ijue Tur^ 
l^fi s'étcât fenné<5 d'i» Qtfèçbi/w* ; il ne 
iWli» Uwf^ bftÇn ipi}Y^ja$ qii^ d^s opinions 
d%glf , fe d#s fé(pjutian$ de Cafoifies, 
(mm 4'Wôaif es ^ prife^; k plupart dans 
If ^^^ 4^ ^JK^^V^y ^^ ^AS quel- 
4^ iftmé^hV^^ ikm^MU- le ae dis rien 
«; I9 »Qi5èf§t4 d* fort ftiJi?; c'eA plû- 
têt 1» ^Qt 4« f:>9 iièçle, que le iien. 

p* PrjiUipio- d^ fou Catèchifme. Dscu^a 
Sy/iodi 4i(tçcf. N.qmf*rc* 16551. edih ejufcf. qaid 
/^Vill- & i/^S' ^^/'' Ctinfl. IIL 449. 

s 2 



iJ/6' 



François BuiJJeret 



NAQtJiT d'une faHlilte honnête kMonf 
en Hainaut dans le nx^is de feptem- 
bre de Tan 1549. Son père fe nommoit 
George Buifferet , & fa mère Catherine Ici 
Barre. Il fît fort cours d'hiimanités au 
collège ^Houdain dans fa ville natale, &' 
vint enfuite étudier en Philofophife au cok 
lège dii Lys à Louviùn, oh il eut le fé- 
cond rang à là promotion générale de 
1^)6^. Il rentra dans ce coll«e en 1571. 
pour y profeffer la Philofophie, s*aj>pli-* 
qua cependant à la Jurifprudenoe , & prit 
un 1574. le grade. de Licencié en rim' 
& l'autre Droit. La même année eft ver- 
tu- des privilèges de TUniverfité il fiit 
poui*vtl d'un Gaftoiiicat de la Métropole" 
d,e Cambrai. Alorsr ayant obtenu la per- 
miffîon de s'abfeiiter de Louvain pendant 
deux ans , il alla recevoir en 1575. le 
Soûdiaconat & le Diaconat des maiiis de 
Louis de Berlàimone (on Archevêque, & 
fe rendit enfuite k Rome pour profiter du 
Jubilé de l'année fainte ; en chemin il 
s'arrêta â Bologne ^ oîi il reçiit l'Ordre de 
Pyêtrife , & le grade ' de Doâéur es Droits.^ 
Ce fuf appafèmtnent à fon' fetoùr qu'il 
féjourna quelque tems à Parts y où l'on'' 
dît q;i'ii fit des leçons de Droit Canoir 



François S^isserbï. £77 

devenu dans lés Pays-Bas, il abanr^ 

4onna fa ProfeiSion de Philofoohie , & 

:itrouva la ville de CamBrai eptre les mains 

^u Baron (Tlnchy^ ce qu^ l'obligea de fe 

jcetirer k.Monszvtc fon Archevêque, & 

jtout fon Chapitre ; ce Prélat lui donna 

peu après le rang d'QiEcial, .ôf en I583. 

celui d'Archidiacre. Le 29. avril i\%^. 

Buijfejrct flit élu Doyen de Cambrai , & 

'Vicaire général dii dioçèfe par les voix 

junanimes' de fes confrères , & il répondit 

fi bien à leur attente ,* que rArcheyecKé 

^tant venu a vaquer, ijs l'élurent en 

ijçS, à cette haute (Jigriîté : mais laGpur 

ayant priç d*auj:res deffeins par raport à 

la création ç^s Archevêques de Cambrât y 

Puifferct renonça à fon éleâiori , & fé mît 

par ce moyen dans les grâces des Archi-^ 

ducs Albert &C IfabelU y qtii Je nommà^ 

rent deux ans après à l'Evêché deNartiur. 

11 fiit facré ' dans lïglife: de : 5'^ raudm dfe 

Mons le 10.- février 1601. j>zr Çnillaiéme 

fie Skrgts , Archevêque de Cambrai , afCiâé 

(de Michel d'Efne , EvÊque 4e Tournai ^ & 

^e Jean du Ploichj Evêque d'-^^r/r^», JLe 

nouveau Prélat ayant gouverné foi) dio*» 

cèfe de la manière la plus louable , pafia 

en 16 14. à l'Archevêché de Cambrai^ Si;. 

fit fo(i entréjçt en cette yîll? 1? ?•!• Vf\^^ 

1615. mais le i. mai de la mêm^ ^^ 

née , un mal d^eftoniach , accompagné d^ 

palpitations de cœur ^ l'enleva dan^ i'Alhr 



1p7^ .FRAIfÇT)TS BuiS>ft&Bf« 
làye de «S*, /«â/rde Fahhcienms , penêék 
^'il £à>3it fa première ViTitè Archiiû^ 
copale. ( 12 ) Sc<i coi^s fuit ràporcé à 
îEiokbrvii & inhumé dads le cboelâr de 
Ik m^opote i cot^ du grand èutçl ^ avec 
Tûi&ription qui iHit : 

P. H* 11!^^ k^i frahçfd Èu0cm ,pi 
nutràpolààh^ hiijus Ec^èjîà /Huniîs fiâimU 
fratipuis ab ahho W. b. t^kiv. Cànp^cuSy 
Ûj^cialis 9 Archiiiàcànûs màjôr > tfècâhùs 
& JSedis P'icarihs ginéraîis^ ihdç ahnîs qïïin-^ 
4cdm Èpifcbpus Nkmurun/îs , tanâ^fh Af^ 
çniepifcopus & Duk Càmi^ràccfijî^ jS<c. agump* 
fus 3 primo Ppnil^ttitus ahho ohuf , t^ààs 
IJcP'ï. , jahitis tiùmahi iit. bc. jiv, rhi^ 
'Jii ficiihd^. Âhimàj Le^or ie/iê âppfecârt, 

- la déVifa de Si^em énoniA Non ficun^ 
-^kmfacum. \Gc Préktfe rôniiit 4*ès-«tite 
•à foh dtecèie de iAfe/wKr c il y xvA d«tiiç 
Synodes { il y 'émblit tthe £lx>te Domini^ 
<»ilc : y y érigea on ^iniéèire^ qu'il ddfti 
idhb fes pro|>réà l^ns : il y toilCribua b^ai!^ 
l^up à fonder le Ct^lège dès Muitesi 
i;iifutoi!ivèrtèe iidâobre t6ito.,&rA]|r 
iniî^ éis Bënèdtâînes réforiàéês ^ qui y 
vinrent é'j/ir^as en 1614^ : il y blltit U 
V^\^%% EpiîtofKal : etilm il exigea à fes 

(tf) Il àiQunit eiilfè lès kVàs<Ièfôn teë ùeàrgc Èûilfcrtï^ 
fèl V/f^ «JK t^vtt ^oln^ te ^n4dlre ft »hns^ rkfêSk 
^ifSUk^ me 4e et dernier, fic^ f%in«ie^ de Çâ/ww de 
Jioujfu t'ft^oh les prepaWiî& pour là recépâon lie l'Ar^è^ 
fltjute (iÀis ti^te TÂlet, 



dépens le Sé^iriairë de NlvUks. (^) Si 
une tttoft pi'écîpitëe lie l'eût fàvi à foii 
didl:èfe de Caihbr(& > il y a tout liéli 
de .croire qu'il i^V aufcât pas fait fhoini 
de biéh. Il aVôit été ramé du Concile 
PfdViticiâl temi à Mohs éh 1586., &: ii 
stvoit crféfenfé dUl^rêrts iMéittoireé dtit 
Péfés de cette aiTêiâblée , c[ùi le .détHftô'* 
rent à Roifit , vers le Prtete dé Pâf rtiê , 
& vef$ le Général Cofhté de Fmntts; ce 
fttt eiicofé lui difi deMandà att Roi PAr^ 
"/çp/e //. la çorinrrtteltî<*h -dé ce Concile. 
Par recôlirioiâàncê potif le Collège du 
Zj^i à Leuvàih , îl y fit éléVér uh corjili 
4b bâtiment, èc y fonda tréfeé bourléà 
pour des Etudians de Phiidfôphié : il ë 
0nc<3ff e laiflé en diflfèrenS endroks dèi fon* 
dations cônfidèràblés p^our ceux de fa pa^ 
rente. Buiffirét avoît là fnémoire fort 
hétlfetifé ^ & pafibit de f6n feftis pour 
boii Prédicatéuh On a dé hii les Où*. 
vrages fuivàits : 

I. Difcours adfnirabU 6^ i^tritabk des chofi$ 
advenues en ta yiUe de Mons en tiainaut m 
P endroit dune Èdigieuft ( profeffe du cou- 
vent des $œurs noires') pojfejfee & depuis 
délivrée. Mife en lumière par ordonnance de 
Mâ/f/iigneur illufiris"^^ ^ ^évirend^ Arch^ 

' f i^) Ce SéhiiMfré èd t«Hv«Mé ^éit la (fîSHpltilé & Ur 
ptnomé fUt êéiÈjt féètièS fêè^aSéis t ie% ff. JfLih^ V tir 
f^npenx les baffes-cWes» 



refque 4^ Çambray^ §fç. Douay,^ Jean Mor 
gan, 1586. }i^' pp. 137. It. Traduite c^ 
jFlamand. (f ) Louvain, Jean v^ dçn Boor 
gaerde, ^5^7* n®* pp. ,293. 
! 2. Oraijon funèbre fur le frejpas $• inhuy 
matiçn de tris-iUufire & eoçcelUfU Jiigneuir 
Mejffire JSmanuel de Lalaing , Marquis d^ 
^enty , Barori de Montigny.*^. Çhevalht 
de C Ordre du Toijbn d'Or , Admirai & Ca- 
piiaine général de la Mer^ Gouvernefir , Ca^ 
fUainf général , & Grand-Bailly de Hay^ 
nault..... prononcée en téglife çolligiale de 
N. D. de Condet le xxix. jour de décembre 
M. D. LXXXX. par Maifr^ François Suif 
feret , Doyen & Chanoine de CEgUfe Métrés 
politaine y Ficaire général de Monfeigneur le 
Rmc ^ Ifluffrijpm^ Archevefque & Duc dk 
Çambray. Mojfs ^ Charles Michels ^59^? 
î2°' pp. 67. gros caraôère, 

3. Décréta Synpdi Diœcefanc^ N(^murcen^, 
ûs c^nnç Domini M* DC. IIII. in Ecctefî^. 
\Cathêdrali célébrât ce .... prajidente R^^ . . . . > 
D. Francifco BuiJ/eret , ^pifcopo Namurcenji: 
Lovardi^ 1665. It. Dans un Recueil inti- 
^lé : Decreta^Synodi Diœç* Narriurç. habita...: 
^iey.junuan.iS^^. Namurci ^ Joan* varf 

{c) Een vqnderîyek tndt waerachtich Verhael van *t ghe* 
ncydatur géfbhiu lis u Bepghen in Henegouwe , ra^ een' 
fitligieufe, dit van deti Vyant hefeten was, endc naemael^ 
i^erlôft. In *t licht ghebrocht door d*ordinantie van MyM 
J{eer ;4^n doorl, ende Een», Aertshiffehop tndt Hertôgh 
van Cà^eryck, &c, ende nu uyt het rrancoys overghtfitU^ 
in onfe NederUuttfcht talc. :'^ 



François fiuissBRjPT- oBt 
MUft^i6'i^. 4^' p. 179-179. Voici ce iquç 
fe trouve (fe plus remarquable dans et 
Synode y qui commença le 17. , & unît 
le 10. oâobre 1604. On fonnera la clo- 
chette au SanSuSy &C dès ce moment l'af» 
iiflance fe mettra à genoux , & ne fe la- 
cera qu'après la communion. Le. vin ^ 
qui doit fervir au Sacrifice, fera de très- 
bonne qualité, &, s'il eft poiSiblé , du 
vin d'Elpagne. Défenfe de reciter de méi- 
jnoire les paroles de la Confecration ; le 
Célébrant les lira dans le Mittèl , ou dan$ 
une tablette placée devant lui. Défenfè 
aux fidèles de s'abfenter trois dimanches 
confécutifs de leur paroifle fous peine 
d'une amende arbitrée par les OfEciauxl 
On chommera les jours de S. Aubin^^ 
|>atron de la Cathédrale , de S. Martin^ 
& de S. Nicolas. On fe conformera au 
Rituel de Cambrai ^ tant qu'il n'y en aura 
point de propre pour le diocèfe de. A^/xr 
mur. On dénoncera chaque dimanche 
comme excommuniée ceux qui empêchent 
l'ufage du mariage par des ligatures où, 
autres maléfices. Le Synode condamne 
fous peine d'excommunication un ^u$ 
qui s'étoit glifle dans le diocèfe; c'eft que 
les nouvelles mariées fortant dé la méfie 
le lendemain de leurs noces étoient eur 
levées par des hommes mafqués^ de qui 
leurs maris dévoient les racheter. Lei 
Clercs ipajéursy & les béçèficiers porte| 



ilfh. FRANÇOiS BuiSSEREt. 

xont la fouiane, ou biennme robe làA^ 
avec une vefîe qui deicende au moins 
îufque^ fous les genoux. On leiu* défend 
4l'àvoir des habit6 bigarrés ou déchiquetée. 
lU fe feront rofer tous lès niois » ou Au 
thoins poiteront la barbe courte & Aè' 
cente. Ils ne pourront avoir des fervant^ 
âgées de ilioins de 40^ ans ou environ. 
Les Ciirés fe cotifeiTeront iii moins une 
ibis Tan à leur AfchipfStre. Les Abbés 
il'auront point de itnciublels précielut : les 
Religieux {otûfont rarement dé leurs mal- 
fons : il y dura dahs tous les ifndhailères 
tin Leôeiir en Théologie, Les Cimetières 
feront fermés de muraillds, de hayeà, ou 
de foflés , pour en empêcher la profana» 
tioil^ A la tête de ce Synode 9 îl 7 & uii^ 
harangue de TEvêque } elld eft aflez bien 
faites 

4. Decroa faS» per R^^ D. Franc. Bni^ 
fiftt.è... in Cdpituimi Congngationt Conc» 
m GtUonien/is in Galtiti Brabantiâ^ codtm 
Hme j9, pmfinu ... 4 * die 4* mmfis junu ai» 
no i€ii. Dan$ le recueil marqué atl hf 
précédent 9 p. I57-**I77. Ces nouveaux 
décrets tendent principalement à faire (^ 
fcrvér ceux du fyrtode dont je viens de 
parler. On y eh ajoute quel^ue^ now> 
veaux; ehtre autres il eft ordonné à toui 
les Curés d'avoir un fuirplis, (plufieiirl 
fi'en avoient point ) 6c de s'en fcrvi* 
pour confeiTer^ pour çdmmimier^ ôç^poii^ 



François BuI^berbI^. t8| 
Admihklf^r IVxtrèmts Dnâion. (ti tk'm 
rkn dit du Baptême.) On déftild âulft 
Viséigé intitRluit 6atis beaimotip^jd'eftdn$îtl 
lée faire porter la Croix aux proctffiôM 
pfiir des Ùké nubile^; on leur periftet t^ 
pendàht tl'y porter unfe image ite k S^ 
Viel|pB , ou de quelque autre Sàintôi 

Nicbîàs de Ùul/i , dont fài parlé ci-'dô-' 
Valît T.i^.p. ii^., publia ch iÔiS. ufac 
Vie de François Buiyirct ^ dont il àvôié 
été Secrétaire. Il y dbhnè béàucpiip d'éxer- 
tiëë au Diable; ce malin Ëfprit. penddhi 
le téjbur. dé hôire Autfeur à Mans y lui 
ënlévoit lôûvènt la croix , & Tàlloit plà* 
£ér au haut du clocher dés BéguiilèS i 
H^âtlj fpfcé par des êxôrCitméi , ifralloit 
M^YérAxé^ tt là ràpoftoit le lendemain. 

iCr Okf^et , flï/?. £tàf. du P, S. ^. içft 0& 
fÙifc^ BHgic9 Ghrift. ^à^^wS, G. Oolvmmt 




- iSSmon PêJgrâmj ou Pelegromius ^ 

ÉTOtt fi« Bvi/kdûc, où II naquit Ve«f 
l*an 1507. Ayartt achevé tes prêt 
g ièfes études , il emi-a daUU^rOrdlft des 
uilielniiieày $^ ^V engagcii par les ytçuj| 



|t84 Simon Pelegromius; 
folemnels dans la maifon de Bafeldonck , (fà 
jlont il fut fait Prieur en 1541., lorfqu^H 
étoit à peine dans fa 35^ année. A cette 
cluirge qu'il remplit durant trente ans, ott 
joignit en 1557. celle de Provincial de 
fon Ordre dans la Province de France 
ou des Pays-Bas, Il conferva celle-d 
Fefpace de quinj^e ans , ^ mourut en 
1571!, environ daijs fa 65* année. Nou^ 
avons de lui : 

I. Synonymorum Sylva ^ F. Simonls P^ 
Icgromi opcrâ atque laborc , in ufum corum^ 
^ui compojitioni Jludent Epîjlolaru/n 9 cànf 
^^fta. I^ i« édition doit avoir paru en 
vM37* ?^* Recognita & au3a. l^ufçiducis^ 
Joan. Schœffcriis l i^4fi. il®- dern. ligna; 
iure Bb 6.\. Antv. M^d. Radàus, 1555» 
8®* pp. 411. Ces éditions font* en Latu^ 
iSc ep Flan^and feulement.. It. avec le 
François : Recognita & auSà; ad/eSa Jiirà 
in cake libri Synonyma quadani Poetica ex 
diverjîs AuSonbm Scripforibufque , tant ChriJ» 
(ianis qt^àm Gentilibus ^ 4^ligçnter feUSa. 
Jbid. Idem ^ '556. 8<*- dern. figriature ^^ 
1///. It. Antv. Nicol. Soolmanius ^ ^577: 
$^" It. fous ce titre : Sylva Synon ... i\ 

(a) Fondét fous le titre de la Porte du Ciel hors Boijy 
leduc en 1105., & dépuis transférée en cette ville. Ce» 
toit la plus ancieohe dç la Province des Pays fjas ou d^ 
France , qui comprénoit quatorze maîfons , toutes iitué«| 
«Ums les Pays-Bas , & dans T Allemagne en deçà" du Rhin*^ 
^ors celle de Paris, & une autr^ pr^s de Moufon ei{ 
Champagne. Il n'en refte plus que treize» dépuis que |e| 
HoIUndois font m/iues dç Boifl^duc. '■■ \ ^ ' ■ * ' ' > 



SlMnN'PEX'fedTlOMIlJ*. àSj 
ih ufum corum,qui compojttioni Jiudtnt Epifi 
tùlarum atquc ' Carminum ^ congtjia ^ recog** 
hita , 6* multis in lacis au3a, Ferfie funi 
hac tditione Bdgicà tiim diSiones , ium 
phrafes in GàlVicum firmontniy iri quem edi^ 
tus ep Index tocupUtiJfimus y ordine atpha^ 
bctico digejlus. Jimji. Hmricus Laurcntît^ 
1615. 8^- pp. 41a. fans la table, lu Jbid. 
1635. ^^* ^ dédicace de Pclegromius 
dàn^ la 2^ édition eft adreflec à Philippe 
Niger , ou Nigri , Doyen de S** GuduU 
ëe Bruxelles ^ &c. y & datée de Boifleduc 
le I. janvier 1546. L'ouvrage peut, être 
utile pour la variation du flile Latin : 
mais il y faét apporter un difcernement,^ 
dont tous ne font pas capables t les phra** 
fes Oratoires & Poétiques y font con- 
fondues- avec les plus amples , & les ter* 
ihes barbares' avec ceux de la bonne la- 
tinité : d*ailleurs on vous y donne quel- 
quefois pour Synonyme , ce qui ne, Teft 
pas : Au mot i^ebecpne / après Medi^ 
camentum y Medicamen , &c« Ventrivm pro 
eodemy ajoute-t'on. D'après cela un en- 
fent écrira : Venmum haufi y pour dire t 
Toi pris médecine. 

. 1. Defcriptio Originis Urbis Syhceducen^ 
^. fanprimée ou compofée en Latin l'aa 
1540; Jh. traduite & publiée en Fla- 
mand. (^) Jmfi. 1629.^ 4P- avec un Jour*' 

{h) Oorfpronck 'pan s^HtrtQfHktnhofçh » lefihrtvin' ioéi 



B9I du fiègç de ^oifieduc » ^ de la |edb 
f^ioa qui 1^ fuivit c€lite arniaet. 

07" V0YÇ9 U Dédie du nni..!it ^jj. ^j^^^/v 
ha^ fixplar^. VHa A Ç^fA Magni^ 545, 3^46. 

ÉToiT DÉ /fil/», ville de W«ft^ 
phatie , ûii il nâqyit ^s 1^ mpis da 
Rovefiibre 1693. ^s, pr^i\ièret aftidet 
finies 9 l\ s'appliqua à 1^ Théologii^ ]\xÛ 
ques vers Tan lyii.yt^Hl changea 4e de^ 
f^in, & fe livra tout cahier à h Jufifpran 
dencç. Il eut peur Maitres i Maifmtrg H^ 
RNnictjàus , eofuite à Duo^bêurg Mmutrér^ 
Henri Mehiûl^ & tmrgad Qttou. En I71(it 
il vint en Hollande ^& fut durant quelques 
^ànéfis Profeiieur d'Humanités à JmfiftK 
dam 9 oîi il fit en m^me tems d^s kçona 
pàniculière$ fuf le E^okt \^ célèbre Bya^ 
ker^hoêk, qui lui avcût procuré cet eoiploi^ 
hii fit obtenir au mois d^aout 1717» 
la duiire 4^ I^^oit qui vaquoit à Fran^ 
qucr par le départ du favaat Jfeime^cms^ 
WieÙmg entra en exercice te 3. ^ars ij^^.y 
ic la manière, dont il remplit ce pofte^ 
engagea les Curateurs de œtte Acad^ 
mie à y joindre cçkii de Pf ofeflj^ur ea 
prpit p^Uc qi4 lui fiit confié 9U tx^ç\s 
de mars 173^- î-'année fwvMtg iPfiUX. 



Ab»aham Wiëlino. a2f 
4ftltpô€lu Patl^rèrent chez eux, en hii doiH 
nant la ProfçâÎQn de droit Civil & Féo-^ 
daly qu-avoit occupé EvtfOfd Ot$on, nou^ 
YdUement appelle à la charge de Confeit« 
lerrPenfiotiaire ou Syndie de Bfèms* Wlê^ 
Ung prit pgfleflion de (p; chaire la 14^ 
ieptembre f7}9. On le in encore Pro- 
fisfieur en Pfoit Publie Romain^erma' 
nique le 12. juillet 174}* Mais il n0 
)ûià pas longtems de ee dernier- emploi ^ 
une chute qu^l fit en defcendant de chaire^ 
^ ayant cauie une maladie qui renv* 
porta au bout de cinq fémaines le onsef 
janvier 174^. Il avoit été Rç^eur de 
rijniverfité ^e FrMêqu$f en I7j6. & de 
celle d*l/s»cii en {749^ Sa femme Lou^ 
Amclie, WïiUt lui 9 fi^vécii , de même* 
quHin fils nommé €hafhS'Bahhaiar Witling^ 
qui fe fit recevoir Doâeur en l'un te 
rautre Droit 1\mi I7f2« 9 êi qui entra 
4ans la M^^idrature if^Utnchf vers 1757. 
Wiêâng étott égalenrent verfé dans les 
belles-lettres &l dans la Juri^rudenee. Il 
a 4^i><^ su public 

I. Du^mU de fumf /«r Umum & Hcium 
conupto. Marpum^ 1710^. Ii<>* 

1. Hijjcniaiia m juh antique visa & zre« 
cis partntum in Libtros. Amfi. 17^5. 49* 
UAuteur y promet Air Iç même fujet cing 
Diâertations^ qui v^tA pas vu le jour. 

3» U a fourpi des Notes pour corriger 
le texte y il expliquer ks enctnoits 6b« 



488 Abraham WielingJ 

feurs de T^rence, lorfcpie JFefttrhxmus pii^ 

blia cet Auteur à la Haytj 1716. 4^^* 

- 4» Itirifprudcntia nflituta ^feu Jndtx Chro: 

nologicus in totum Juris Jufiiniand corpus / 

4i4 modiim Jacobi Labitti , . Antonii Aw^ 

guftini^ & W. FrçymQTiiL Acujftrutit Opufi 

cula ir. in ujhm . Audkorum. . Animadver* 

fionts paffîm adjicia Abri ÏTi^lingj /. l/^Dl 

& ProreSor. Amfl. .ijvj.%^* , 

^5. Oratio inauguralis de Naturd^ unâ 

omnis Juris ac virtutis normâ , habita, a. d* 

ixi. martii cIo. !:)€€. Xxrill. Francq: 

1728. foL , . ^ y , :^ ^ 

6. Jurijpriideàda JuMniânea ficiindàm IV l 
Infiitutionum Lihros Éptcimina^ rue non. fi" 
Uha^ Juris cdntr&ytrfi capita toc L, I. Pan^ 
de3. Tit. I. ^ Francq^ 1728. & fuiv. 

7. Diffcrtatiù de Jufiirdatio & Thtodorâi 
Framq., 1729. . . , 

; 8. ÇùmrntritatioTus ad Audiiorti fms de 
Lege Furid Tcfiamentariâ ^ dz Ltgt Vocorùdî 
de Ediclis Prcetorum perpetuis , de EdiSis' 
eranjlatinis , de Lisge artnud ^ de ServuSul'i 
pitii & Auli Ofilii, ntc non Marci Antijlii 
IfObeonii ad EdiSum Uiris. Frarieq. 1729^ 
1730-173 1. 3> vol. 4<î- , . . 

.,9. Fraffncnta EdiSi Perpttwu Franeqi 

^33- 4^- .... 

IO« Rtpttitià Injlitutionum Juris CivilisJ 

Accêdunt Jujliniam Çonjiitutio Omnem , Ed* 

^undi McrÛlii Oratio de tempore in fiudui 

jfftris prorogando ^ & Joannis Gotttob Hei4, 

necàl 



Abraham Wieling. à8j> 
keccii Oratio de JurifconfuliU Jinudo^Sé 
Franeq. 1733. 8®* 

II. Pqjînones Juris Uaturà et Gentiutri 
Grotiana ad Librum L cum Notis* Frahafé 

1734^ .... ; 

.12. Leciionum Juris Civitis Liiri //. i/i 

quitus vulgata quorundam capitum fcriptutà 

defenditur. Amji. 1736. 8®* Wieling avoit 

deflein de joindre à cet Ouvrage une fa-» 

vante DifTertation de Jure Amelandite, oui 

eft reflée Ms^® entre les mains du leU 

Prince d'OràngCi 

13. Oratio de Jmbùs jurijhrudentuè règuti* 
dis. Franeq. 1737. 4®' Dilcours qu'il pro- 
nonça en fortant de Reâofàt. . 

14. Doclrina Proœniii Infiitutionum. Frà* 
neq. 1737. L'Auteur y parle (^%. /j,) dei 
la Loi des douze Tablés, & fait quelques 
remarques qui ont échapé à Jacques Go* 
defroii 

15. poçirina PandeUarUni Juris Civîlii 
ad L. i. fit. I. & lié Franeq. 1737. 

16. Animadverfa de Romano Germanôfunà 
Imperioi Franeq^ 1738-1739* 

17^ Oratio pro Glojfatoribus , habita Tfd^ 
jeSi a. d.XlV.feptemb. clo. hcc. XXXIXi 
Ultraj. 1739* 4^* W^^^^S Y foûtient qudt 
lés Gloflateurs du Ûroit , en commençant 
par tmerius , méritent k tout prendre plu^ 
d^ louange que de blâme. 

ï8. Ofatio de Sarulione Prdgmàtiùà Càrùti 
yi. împeratorisé Ultraj. l^J^Oi 4*' En qùit* 

Trnn, VL T 



!Û9Ô AfiRAtiAM WlELINiS. 

tant lè Reâorat. It. augmentée , & pô- 
bliée avec une autre qu'il fit fur le même 
fujet en prenant pofleflion de fa Chaire 
de Droit public à Utrccht. Ihid. 1743. 4®- 

19. Oratio dt Logomachiis JurifcofifultA^ 
mm. UUraj. 1744. 4®- Plroiloncée à Too- 
cafion d'une Promotion publigue. 

20. Quelques écrits Polémiques du fil^ 
)êt d'une Difputé inaugurale de N» J/on'- 
dcL En. 1746. in*iz^' 

II • Quelques Remarques fur la Par» 
phrafi Grecque des Injlittues par ThiopiuLt. 
Dans l'édition qu'en a donné M. Giàl" 
ùuant^Otton Reit^us ^ Hagce Com. 1751.4^ 

12. DeduSion du Droit de Pardon qui 
appartient auùc Stadhouders de Friji. En Fia* 
xnàxld. (if ^ Wieling ne mit pas fbn xMtk 
à cette pièce. 

13. Il avoit commencé de publier leâ 
Opmcules ÇOpera minora & rariora^ d^W* 
ne Huber ^ mais il moutut avant que 
llmpreflîon en fût achevée. 

UT* Opéra Min. Ulr. Hubert ^ in Prof. & wh 
fis ad p. 171. 0* 370. Tom. L Vriemoet , Atb, 
/>//. 814-818. 

(a) DciuSUt van V Rcchi van Patdùti dtr Si 
fch vàn FrieJUnd. 






à9t 



François Hamus, 



DOKt lé nom peut avoir été indifïê* 
remment dt Htm , JU Haymt , Hums, 
^ovi vàn dtr Htm y (car on trouve toui 
céâ noms-là dans nos provinces) naquit 
à LiUe en 1511. d'une famille noble ^ 
inais peu avantagée de la fortune ; il fut 
\c dei-nier enfant de fa mère , & il vint 
au inonde après la mort de fon père* 
Ayant encore perdu fa mète lonqu'ij 
ti'avoit que quatre ans , il' alla demeU* 
rer quelques années chez ime fœur qu^il 
avoit à Tourcoin , & y apprit à lire & à 
étrire. Lorfqu'il eut atteint Tage de dht 
ani, fôn* Tuteur le conduifit k Courtrai, 
où il fit fes humanités avec diflinâion 
fous Jean Hantfamt , habile Reâeur dé 
l^cole de cette ville, & fe mit au fait 
des langues Latine & Grecque & de 
la Poëfie. En 1536. il vînt à Louvain , 
pour y continuer fes études, & il alla 
enfuite les achever à Paris &c à Orléans. 
S'étant fuffifamment inftruit dans les bel- 
les^ettres , il fut rappelle à Courtrai pour 
y diriger les baffes-clafTes en qualité de 
Vîcé-Refteur fous Hàntfamt ; il remplit 
t^ttè fonâion pendant iix ans & quelques 
mois; enfuite il ouvrît lui-même une autre 
écok dans un fauxbourg de cette ville 

T 1 



a()2 François Iîa'.mvb. 
vers 1 546. , & y régenta les humanités ateC 
beaucoup de uiccès pendant plus de 3d« 
ans , ayant pris les Ordres Sacrés pouf 
exercer cet emploi avec moins de diftrac- 
tion. L'an 1576.^ fon âge qui commet* 
çoit à baiiTer, &: les ravages continuels 
des Calviniftes aux environs de Courtraif 
qui firent déferter une partie de fes éco- 
liers y l'obligèrent lui-même à chercher 
tme demeure plus fûre ; il loua donc une 
petite maifon dans la ville même , s'y 
borna à rinflruâion d'nn petit nombre 
de difciples y & s'occupa en même tems 
à revoir fes écrits pour les mettre eu 
ordre. Les troubles civils venant à 
s'augmenter^ il prit le parti de fe reti-. 
rer à Arras chez Antoine Meyèr , (ba 
ami & fon compère. Enfin le calmé s'é- 
tant rétabli dans . Courtrai rentré fous 
l'obéiflance du Roi, Hamus y retourna^, 
& y finit (es jours le 3. feptembre 1585., 
âgé de 63. ou 64. ans. Hubert U Clerc, 
fon compatriote lui fit cette Epitaphe : _ 
Dum tcneras juvenum mentes virtutibus Htemm 

Palladia format gloria magna domûs , - , 
In tantum peracuta decus fua Jpicula torquU 

AhJ truculenta nimis de tribîis una foror.: 
Anne îdeOy quia fubUuum fit funtre corpus ,^ , 

Candida non vivet fama per or a vïrûm^ 
Pars , corpus , minor interiit : cum lande tnumr 
phans 

Cotlica pars majot Spiritus aflra c^lït^ 






François H^emus, 293 
Hàmus étoit lié d'amitié avec divers 
gens de lettres de fon tems & de fou 
pays 9 comme Jacqius d$ Mcyer , l'Anna- 
lifte de Flandre , & Antoiiu de Meycr fon 
petit-fils : Jean LaBcus , Régent d'humani- 
t€S à Lille: Pierre de Paep y Régenta iVfe- 
nin : Jean van Gkeefdael , à Anvers : Si* 
mon Mant^us y Prêtre, qui lui envoypit 
diverfes fortes de vers de fa compo- 
fition : Jacques Sluperus , autre Poëte , 
dont je parlerai ailleurs , auffî bien que 
à^ Adolphe van Meetkercke : Jean CajleUus , 
Curé de Somerghem^ qui vivoit en 1578., 
& qui faifoit efpèrer de publier des Epi- 
grammes Grecques, qu'il avoit traduites 
en vers Latins , & accompagnées de far 
vantes remarques: Arnold Catoùer, autre 
habile Poëte , &c. Jean van Loo , Pré- 
vôt HEverfame proche Fumes , fut le prin- 
cipal l^roteâeur de Fr.-HcemuSj de qui 
nous avons : 

!• Sacrorum Hymnorum libri duo ; cuni 
Sylva variorum Carminum. Infulis y 1556» 

2. Poemata Francifci Hanû ^ Injulani ^ ad 
R. Pn D^ Joannem Loceum , Prapojuum 
Everfamenfem , jam primant in lucem édita. 
Antvi Chrijloph. Plantinus ^ 1578. 18°' pp. 
298. petit caraft. italique.... It. ^^ xdi* 
no. Çortraçiy 1630. 8<'* On y trouve :, 
Funebrium lUni duo ; prior Eccle/îajiicorum 
habet tumulos , alter Laicorum. Mifcellaruo^ 

t3 



f94 François Hjbmu^. 

mm Çéfrmuium likcr prmusfacra compieUcnsr 
Liber fccundus cominens profana. La pioH 
part de ces poëfies font à la louange det 
amis de l'Auteur; il y en a quelques-^unesy 
qui regardent des perfoiines de rang , quetr 
ques ferfions de Pfeaumes, &c. Les piè^ 
ces les plus confidèrables font des pann 
phrafss de la Comparai/on d'un ReligUim 
avec un Roi par S. Jean Chryfofiome , dc 
|a Déclamation SErafine en faveur de k 
Paix ^ & de fon Traité de la Civilité des 
çnfans : lin Poëme fur la mort de Rud 
4c Naffau , Prince d'Orange , tué au fiègô 
de S^ Didier le 14. juillet 1544. : une 
Ode fur la bataille àç, Lépante. Je joins 
ici une Elégie qu'il a faite fur la deftruc» 
(ion dç Terouane. (*) Hamits avoit en* 

(h) In excî^um Taruannae Morinorum anno I55|. 
TTT tncritb : quid enim durahiU, quod nimU^aît^ 
JCj Captât» 6* txtdfum toUit in ajha caput? 
Et merito Taruanna jaces, cui Cctfar % & omnU 

Ridicultis miles Cafaris effe foUt. 
N^r^e dabant animosi firmiSùHa. maiûa, turfû* 

învicia» prmecps fojfa, fitufqut loci^ 
Terreus & nuUi tormento pervius agger» 

Liligero quo nil craffius orbe fuit. 
Adfice prétftantts 4quituM , peditumque mansjplù^t^ 

BeUigeri doclos munerafavaDei^' 
Jttviclos juvenesy JpcBàtos Mart$ cruentot 

QuaUs non habuit Gallia tota, viros, 
His confifa opibus, cah ft fus viribus ttquanst^ 

Vicinos dubio tcjritat ufquê inetu : 
Çtt/àreijque adth nuptr circumdàta fignis 

Cafiream n^u<ci vimqt/ie mina/que /acit : 
, fnqut aquilas jaBat digna atque inmgna rtlatm^ 

Ad cidum mmidii Lifia.voee ftrins. 
flon tuHt hune N^nufis fafium : gravis uhi^ f*^0t 

i$^ j^ihus, iongas nên facit ira morau 



François H/emu«, ^^95 
^re CQinpofé en cinq volumes les Ou^ 
yr^ges fuivuns, qu^il laifla à Ton anu jin-^ 
ioine de Meyer : 

06. Fortuitum Injulcnps urbis Incendium , 
trecentarum para adium anno cIo. lo. XLV. 
m. non.fcptembris. En. vers. 

i3. Dès notes fur toutes les Œuvres 
^Horace : fur les Bucoliques , les Geor^ 
giques , & TEnéide de VirgiU : fur les 
Tnftes, & les Elégies de Ponto d*Ovide : 

^ Vi capitur non aufa aquo fe credtrt eampo , 

Signaque in ûdverfos obvia ferrt viros : 
yï capitur , magni fuccumbens Câfaris armis « 

Momentoque atros vcrtitur in cintres : 
■ Vtrtitur in cintres » flammifqut ultricihus ardais , 

Antiquum rapido perdit in igné decus. 
Ah vêtus urbs , muttos olim regnata per annos, 

Urbs celebris multâ relUgione Dei : 
Ah nimium conûfa armis ^ nimium inclyta btUop 

Débiteras ifemefm pertimuiffe gravent* 
Jam toties everfa olim, totiejque refeHa, 

Tu tibi debueras impojhijfe modum, 
Dehueras veterum exempUs prudentior ejfe» 

Queis fuit exitio non tenuiffe nu4um. 
Sic ceci£t dominée Carthago iîla amula Romte , 

Sic quét de cafiâ Pallade nomen hahêt : 
Sic Sparte i fie îdtaJTyroSf Cadmeaque Thehe, 

Sic quam de gemino verherat unda maris : 
Sic aliâ ( quis enim numéro comprenderit omneis } ) 

Funditus ob faftns interiere fuos, 
Difeite qua. celfo Fortuit JUttis in orbe, 

l/rhes magnanime rite tûnere modum : 
DÙcite quia damni ventofa fuperbiajecum . . 

rortet, ^ invito ^Ua mavere jSeo, 
QvM modo dives opum, ftudHs qua ajherrima heîli, 

Quet vifa efi mûris tam bene tuta fuis y 
Enjacet. Hoc potuit temo^a^ unica belU : 

rr^Jlitit armorum tam brevis ille furor^ 
Nil nifi de totâ Morinorum eft t^rbe reliHum 

Fréter nomen îmts , nUer^ , fax4 i film* 



fî9<5^ François U/emvs. 
& fur la Chriftiade , les Hymnes , & le? 
Bombyces de Vida. Une chofe très-louable 
4anls nôtre Poëte , c'eft qu'il ne fit jamais 
dç vers qui pûiTent bleflçr le moins ^a 
moi^^lç là pudeur, 

fly Tiré principalement de TOuvrage n. % 
p. 8.r-i5, 1 i 1. 1 15. & 205. SvjeerUus, 044. fiç 
YaL Andréa agi. difent peu de chofe. 

•Laurent de Voz, 

OU PLUTÔT de Vos , c. d. U Renard^ 
Muficien , qui vivoit vers Tan 1 580, 
|1 étoit Maitre des enfens de chœur ; ou 
4t la S^lcttc de la Métropole de Cam^rd^ 
On a 4e lui plufieurs 

Çhanfons & Moûts j^ mis en Mufique| 
(^ imppmés, 

^ f^a Croix du Maim , 287. 



Auguftin BontempSy. 

ÉToiT d'Jrras , où il naquit vêts le 
milieu du XVI. iiède, U entra dan$ 
VQx^re de S. Benoît ; & en fit profef- 
fion dans la célèbre Abbaye i^ Lothes 
^u pays de Liège, Comme il avoif fait 
fie bonnes études, & pris du goût pou» 
}f§ I^eUes-Iettr^s , il cultiva dans ce qigt 



Augustin Bontemps. ^«97 
naftère le talent qu'il avoit pour là Poë» 
fie Latine 9 & y compofa l'Ouvrage in^ 
titulp : i 

SanBa Tefrarchia fanSorum quatuor Cœna* 

' biarcharum yfivc Vita ^S. Landelini, Urjmari^ 

JSrmini , Podofiif ^ Ahbatum & Pontificum 

Lobicnjmm. I?uaci, Joan. BogardifS^ '594' 

I2°- En vers héroïques, 

U a encore laifle d'autres Poëûes, que 
Pon garde en Ms. à Lobbes^ 

tt5* Gazet^ Bibfioth.facréc du P. B. 109. Fah 



^Claude Daufque, 

SEIGNEUR de Floytcque & de Lufquetf 
né d'une famille noble à S. Omcr le 
3. (^Swecn.) ow le 5. (^VaL And.) dé- 
cembre 1566., entra dans la Compagnie 
de Jéfus en 1585. âgé de dixhxiit ans. (tf) 
Après fon noviciat, il fut chargé de régen- 
ter les humanités fuivant la coutume 9. & 
enfeigna aiTez longtems la Rhétorique âc 
la langue Grecqi(e ; il fut enfuite Préfet 
4es baffe^-claffes & en même tems Prér 
dicateun Dépuis il quitta la Société, prit 
je grade de Uçeqciç çn Théologie | 



ffft 



f «} Ct Qcfa pas 4e f«ize , cpmmt le dit le Pt Sç^u^ 



fiçS Claude Dausque. 
JDouai; (^) & fut pourvu d'un canonîcat 
de la Cathédrale de TtmrnaL Ce chaoge-r 
ment d'état ne tdiminua en rien fon goût 
pour les études , non pUis ^ue fon :jèle 
pour la Prédication. II fe nt une richç/ 
bibliothèque , & continua de s'appliquer aux 
belles-lettres jufqu'à fa mort arrivée Iç 
17. janvier 1644. dans la 78* année de 
fon âge. Son corps repofe à N. D* de 
Tournai , où Ton mit cette bizarre Epi- 
taphe , qu'il s'étoit faite lui-même 5 

Claudius Daufyuc f vir nobilis ^ domimiS 
de Floyccque , toparcha de Lu/quel^ Ecckfit^ 
Romance Sacerdos , Can&nicia beatœ Maria 
Tornaciy in Theologicis Licentiatus , hac in 
EccUfîâ ^ pluribufque BelgU locis Conciona" 
tor^ yivus videnfque, ex L. Platonis , Epi" 
faphium Jibi hocce ponebaf. 
Spirat adhiu ^ licït exanimijk marmore imago ^ 
S,ii Ucit & muti; linguis micat ore mfulds 
ifacidum , Argivûm 5 Lat^i; bent cactus orbi, 
jOanfque libros ^ cujus loquiturre/bnabilis EchOf 

Decejpt xrUf Januarii M. DC. XUV. 

En mourant il légua fes Mss. , qui étoîent 
fort nombreux, ainfî que fes autres livrea, 
au Chapitre dont il étpit membre : c^ 
livres jointe à ceux de Denis de Fillers ^ 

. (^) M. Fopptns dit que ce fut en ï6io, le crobcp^ . 
le trompe ; car notre Auteur prend dëia le titre de Ttté* 
logus à U tête de fon édition de S, BapU de SéUucU, quH , 
|»ublia en 1604., & ce terme chez les Puriftftf iipilâe lir 
fçnciéi ou Poseur en Théologie. • 



Claude Dausque. ^99 
dont je parlerai ailleurs, & de JcrSmc van 
Winghc 9 autre Chanoine de Tournai > ont 
commencé à former la Bibliothèque de 
cette Cathédrale. Les ouvrages de J>aufi 
qiu montrent une leâure prodigieufe , &C 
ime profonde connoifTancç des lan^e^ 
latine & Grecque ; il entendoit suffi 
l'Hébreu, la Critique, THiftoire naturelle^ 
& la Théologie. L'Antiquité profane fit 
fa principale étude , & il y pénétra ion 
avant. Avec tout cela il a cent affez mal, 
parce qu'il manquoit d'ordre, & qu^il af« 
feôoit de fourrer partout des termes in- 
folîtes , & fouvent de l'érudition perdue; 
en un mot il avoit plus de favoir que de • 
jugement. Ses ouvrages font : 

I. B, Bafîlii, Seleucia IJaufia Epijçopi , 
Oraûoms XLir. CL Daujqueim^ Audonuirius^ 
Theologu$ y nunc primum Latine ficit & illuj^ 
travit notis* (Heidelb.) in BifUopoUo Ooni' 
mdiniano, 1604. 8°- Les harangue^ de *$". 
BaJîU de Séleucii ne fe trouvent ici qu'en 
Latin, (c) hors la dernière que l'Editeur 
donne auffi en Grec ; elles tiennent 417. pa* 
ges , fans compter les tables. On ne croit 

Îas qu'elles foient toutes de ce Saint , 
^kotius ne lui en ayant attribué que quinze. 
Le P. ComBejls a remarqué les fautes de 
la verfion de Daufque ^ dont quelques^ 
unes viennent de ce qu'il n'avoit pas le 

(ç) Cmnm^n U% avoit pubU^es en Çrec : ij^é. i%. f|. 



goo Claude Dausque. 
texte de fon Auteur dans fa pureté ^ ne 
l'ayant pu confronter fur des Mss. Ses 
remarques , qui viennent à la fuite en 
204. pages , font favantes *: mais il y en 
a beaucoup que le ^exte ne demandoît 
pas ; telle eu par exemple la longue note 
qu'il fait fur le mot Salvator, page 84. & 
(uiv. Les Harangues ont reparu à la fuite 
des Œuvres de S. Grégoire U Taumaturgt 
& de S. Macain j Parif. 1611. It. da^ . 
les Bibliothèques des PP. de Cologru y & 
de Lyon. Jufie^Lipfc ayant reçu de DaufqiU 
le Ms. de cet ouvrage , Teh félicita par 
une lettre , à laquelle il joignit les yei^s 
fuivans : 

Graca vertcrt , vcrtit in frequcnum 
Ufum nunc hodie , fid annt laudtm ? 
Non herclcs ; neque vcrjio omnis audii ' 
Fida finjibus , aut polita vtrhis ; 
Quod qui praftitit , illc laudis omne 
Vunflum y judicc me , tulit^ Tuâfii , 
Omni judice tu y erudiu Daufqui , 
Qui facrum Bafilii & eUgantem 
Librum vejle décerner induiJU . ^ 

Romand, atque adeb deunter , inquam^ 
Ut jam pallia fpernat , & Seleuci ^ , 

f/rbem pra Latiare mutet orbe. . '* 

2. Diva Maria Afpricollis Scuium , à 
Cl. Dmifquèio : alterum. item Jujli hipsi Sgu^.u 
$um , ai eodcm ÇL Daufqmïo ; ' utntmqikè 
4idversà$ A^icola Thiaci fatyrica$ petiiiomsal} 
JPuaçiyJoan. BogarduSj 1610» li^* ^^^^ 



M^ 



Claude Dausquê. 301 
^ue venge ici la gloire de la Mère de 
Dieu, & l'honneur de lufle-Lip/e, contre 
George Thomfon , fameux Proteftant Ecof* 
fois 9 grand chicaneur , & vrai Pédant ^ 
qui avoit publié : Findex veritatis adversàs * 
Jufium Lipfium y libri duo : prior infanam 
ejus RtUgionem poluicam^ fatUam nefariam- 
que dt Fato y Jceleratijffimam de Ftaude doc^ 
trinam refellit : pojierior Vsv^o^xpiivov Si-- 
chemienfis y id eji , Idoli ' Afpricollenfis , & 
Dece ligruce miracula convelUt ; uterque Lip- 
Jtum ah àrco Genàlifmum revocaffe docet. 
AuBore Georgio Thomfono y Andreapolitana , 
Scota-Britanno. Londiniy ojffîc» Nortoniana, 
1606. IX®* pp. 166. 

3. Nota in Q, Calabri llxpx%.si7ro[i6¥»^ & 
Cointhi Smyrnai Vxlotj SiKmiv ( Trojae exci- 
dium. ) Franco/, av. Aubrios y 16 14. 8^* 
Dédiées à Charles de Par y Abbé de S* 
Amand. Ces notes peuvent paiTer pour 
un Commentaire, Jean^ComeÛle de P'auw , 
a fait entrer ce qu'il y a trouvé de meil- 
leur dans fon édition de Quimus Calaber 
publiée eil 1734. 

4. C. Silii Italici y Viri Confularis y Pu- 
nicayfeu de bello Punico ficundo libri xril.f 
& in eos CL Daufqudi Commeritarix. Parif. 

, David Douceur y ij6i8. 4°' 

5. De Sanclitudine S. Pauli Apojloli ift 
utero ^ extra y in folo , in ccelo y libri III. 
Pmf. JEgid. Blaifot y 1617. 8®- 

. 6. Afcia Conciliabuli Dordrauni. AtreK 
1619. ,8^ 



802 Claude DAusQUÈé ^ 

7. •$*. Jofiphi fanSificatio extra uiifum > 
fiu BinoSium adverses Fr* Petrum Mardiam 
imm\ Minoritam. Lug(L 163 1. 8^** 

8. Antiqui noviquc Ladi OrthagrapUeà^ 
' Tornaci Nervior. Adr. Quinqtu ^ î6^%*fiL 

X. vol. It. Parif. Joan. Léonard , 1677* 
fol. 1. vol. (Mais ce n'dl ici qu'un ûm^ 
pie renouvellement de titré. ) Daufqut « \ 
infère dans cet ouvrage des remarques ] 
(\xr le Traité de Falerius Probus , de NùHs , 
Romanorum. 

9. Claudl DaufquI SanSomarl Can. Tor. 
Terra , & Aqua, feu Terra fiuitantes. Ttn^ 
naci Nerviorum y Adr. Quinque ^ ^^SB» 4^ 
pp. 160. gros caraâ. It. Parif. Joan, Lia-' 
Hard^ 1677. 4*^ (Titre rafraîchi.) L'Au- 
teur dédie cet ouvrage à Chrijiophe Mm^ 
ht y £vê(|ue de 5é Orner. Les iiles flot^ 
lantès qui fe trouvent dans TAbbaye dt 
CUr-maréts proche S. Qrrury ifles que CW- . 
Its V.y Philippe IL y TArchiduc Albeiti^ 
&C l'Infante Ifobellc eurent, la curiôfité d'aï- 
Jer voir, ont donné occafion à Daufqut 
d'écrire fur cette matière. Il parle de toutes 
les ifles femblables qu'il a pu trouver, 
dans les Hifloriefts & les Géographes j ^ 
en même tems de diverfes autres tàeP- 
veilles naturelles qiii ont raport à la mef^ 
aux rivières y & aux fontaines. Son lir; 
vre eft rempli d^érudition : mais le bà» ]: 
iens n'y domine pas toûjpurs. P<»Ét/ 
de méthode^ & partout des termes ex*>^ 



- v^l: 



Claude Dausque. 303 
traôrdinaires : dulcitudo ^ pondmtas ^ uni^^ 
nr^ laph ^ iraxian ^ p^rniciakilis , & je ne 
fçais combien d'autres. 

10. Oraiio de Divi Thoma Aquinaùs tor^ 
n. Duaci^ 1635^ 4°* ^^^ ^^ manière dont 
ce Saint fe défit d'une courtifane envoyée 
pour le réduire. 

11. Spongia libdli Audomartnfium Mino^ 
ntarum. Je ne fçais quand cet ouvrage a 
{>aru. L^Auteur promettoit en 1641. les 
Juîvans , qu'il n'a pu achever : . ' 

tt. Quafiionutn Theologicarum libri quirf' 
fut. 

0. Dt aru Pofci^nummiâ , libri duo. 
. 7. Reliquia lingua Grcica^ tx facris Aiic< 
toribus. 

2. Reliquia Ungua Latina , ex Prifcis. 

85* Li^fius^ cp. 62. cent. L ad Belgas. Siveer^ 
tins , 178. 179. Sanderi bihlhth. Belg. Ms. L ' 
so8. Val. Andréa 140. Aies. 80. 81. SùtueU. 
151. fbp. 183. 184. Notes mttu 



Jean van Gheefdael^ 

NE A Berchem proche Audenarde en 
Flandre, profeflk les humanités en 
fécond ^.Anvers fous Guillaume Fabius , 
& eut pour difciple François Sji^eertius. Il 
fut dépuis Reûeur de l'Ecole de N. D. 
dans la même viUe^ Ôc moiurut dans cette 



«04 Jban van Gheesdaél. 
.tonâion vers la fin du XVI. fiècle. Sait 
corps repofe dans le cimetière de la Ca^ ; 
thèdrale. Swunius ^ & FaHre André di* 
fent qu'il excella dans la Mufique , & dans 
la Poëfie. Maximilun de VrUndt^ fon an% 
fit pour lui cette Ëpitaphe : 

Quod filtrat j Gheefdalc ^ tui rhortdlt ^ JkpUtcrù 
Hîc jacct : atfolus non ianitn ipfi jaces. 

Quin quod habentfancii Libcthrils , & Hamui^ 
& Aon 5 
Cirrhaquc , & atetfiis fôntîbtis Afcra modcris^ 

Omnefimul tecumjacet hocfihufdaU,fepulcro: 
Totjugay tôt fontes tam brevis iirna t^té 

Douteroit-on après cela qu'il ait été grand 
Poëte, fi fes vers ne prouvoient le con- 
traire? On a de f^an Gheefdaeli 

I. Cateckifinus, feji tapita doSrime Chfif»^ 
tiana ad juvandam puerorum memoriam fa- 
cili & perfpicuo carminé reddita ^ & in qtdn?* 
quaginta titulos digefa^ Antv. Chrifl^ Plan* 
tinus, 1580. 8°- pp- 46. Voici comment 
TAuteur rend la Salutation Angélique |, 
/• 7- <?. 

Firgo mater ave^ attejii pUna favori ^ 
Cui Dominus prœfens tempus in omne manfié 

Tu mulierfumml benediSa es : quemque tuUfÊi 
Ventre iuo fruUumy fit bentaiBus. Athené* 

Et Ton nous donnera cet homme ponfa 

Un excellent Po'ëte ! - 

2. Stichologia^ Jive de Syllabatwn & Car^ 

nànum 



Jean van Gheesdael. 305- 

ntinum rations , varia mctri génère explicatai. 
AuSorè Jo. Ghufdalio. Antv. Chrijl. Plan^ 
tinusy 1591. 12^* 

3. In NatâUm D. Jejii Chrijli^ varii ge^ 
ncris Camdruu Gond. \iP* 

a. Epigrammoia jocoja, Swunius les 
avoit en Ms« 

. ttJ* Swcertius^ 429; Fal. André y 506. 



Venceflas Goberger 9 

EToiT d'Jnfers , où il naquît vers 
Tan 1560. Dès fa jeuhefTe il mon* 
tra d'heuremes difpofitions pour les beaux^ 
arts ; après s'être applique quelque tems 
à la Pemture &c à l'Architeâure fous la 
direâion de Martin de Fo$ , il fit un 
voyage en Italie dans le deflein de fe 
perfeâionner fous les meilleurs maitres , 
& d'étudier les anciens monumens , qu'on 
trouve ii abondamment dans cette partie 
de l'Europe, Après avoir fait . quelque 
fëjour à Rome ^ il paila à NapUs ^ où il 
fe lia d'amitié avec im Brabançon nommé 
Franco , qui Jevint dépuis fon beau-père» 
De retour à Anvers il s'y arrêta quelque 
tems , & vint enfuite fe fixer à Bruxelles, 
où les Archiducs Albert & Ifabelle , infor- 
més de fes talens, l'honorèrent des titres 
de leur Confeiller domeftique , de leur 
Tom. VL V 



gp6 Vbmceslas Coitergeii.. 
Peintre , & de leui premier Architeâe. 
Encouragé par leurs bienâùt»^ Cobtrgêr ft 
rendit très-utile à fa patrie ; \\ coiuiuifii 
le )>âtimeot d^ T^Iife de N. D. de Mprt^ 
iaigu fur le deâein de la BafiUque de S^ 
9'um à Rmme^; il bâdt à MmxelUs TEglife 
des Auguûins, & un grand nombre Vau- 
tres tant dans cette ville , qu'à Louvain , 
â Anvers y & ailleurs. U defiëcha aux 
environs de Dunqucr^u &c de Bcrpies-^^ 
Winoc des marais infeâs , dont il fît de 
bonnes terres. Il faigina encore en Flan- 
. dre quantité de mares & d'eaux bourbeu- 
fes, qu'il conduiiit dans la mer. H eni'- 
bellk de fontaines & d*autres ornement 
h, Maifon des Archiducs à Tcr-Fuerm 
(village entre Bruxelles Se Louvain.^ Mais 
à s'appliqua furtout à Fétabliffement & à 
la conftruâîon des Monts de fièté , qm 
furent érigés de fon tems dans la plupart 
des villes des Pays-Bas fous Pautanté des 
mêmes Archiducs , qui l'en firent Surin- 
tendant général. Cober^tr mourut à Bru^ 
jçelks en 1650. âgé oe 70. ans, & fut 
enterré chez les PP. Reoolléts^ dans la 
chapelle de N. D. de la Portioncnle j oh 
Fon voyoit l'Epitaphe fuivànte avant le 
Bombardement de 1695. 

Hït jacafipulius />"«* Wtnctftaus de Co^ 
berger^ Eqms auratus , toparcha S. Amonn, Af* 
chiduçum ArcfûteShiS , & Moneium picuuis m 
Bclgio Gcneralis^ mortuus anrw M. DC. XXX , 



VeNCBSLAS CoBBROBtt. gOJT 

Quelqu'un .fit à (a louange ces vers gt* 
{^axkeTqube^ : 

Qùa vatUo unius molimihe Cobergeri 

Fiùni , non homims crede fed effe Dti : , 
Jmpofuit montem monti, ccu Pelion OJJa, 

Atqiu gigantaam Jlernit ad ajlra viam. 
Êrro ; piam fiernit ; valcat Titània pubcs : 

Quarîtur hk pietaS , fed pietatc Dtus. 
Nuhc minus cji migrart lacuSy & cedere terra: 

Montes qui rhovit ^ nonne movebit aquds f 

Oti a fon portrait gravé en grâftd^ 
»avec cette Infcfîpfion : Wencejlaus Coeber^ 
ger y PmfiBUs gèneratis Mômmm pieiatis , 
JSruxellis jilberiï ArchidUcis quondam PiSor 
'kumanamm figurarUm. Ant. van Dyck pinxiu 
'L.VoefiermànS fculpfit. Goberger tVX àQ ion 
jnariagê des ènfans dé Tun & de Fautre 
fexe ; dé Ce nombre fut peut-être Jacques 
Côbergher , qui de Capitaine au fervice de 
Philippe IV. ^ fe fît Chartreux, ôç à qui 
\t P* WaÙius adreila une Elégie^ lorfqu'il dît 
fa première meffe. Goberger le Père étoit 
eftimé particulièrement de rArchiduc Al- 
bert^ à caufe de la connoiâance qu'il avoic 
des Médaillés, On lui attribue : («) 

ApologU des Monts de Pihti contre ceux 
(^ui les attaquent & tn ditonfeillem Firéctiori. 
Avec iin Avertijjement aux perfonnù rmfon-^ 

V 2 

( 4 ] Je dis qu'on hd àttr'Atu cet Ourrage ; car It tttrt 
if mbie mdiquer quli vient di'.UBe autre main. 



308 VbNCESLAS CoBBROEIt. 
nabUs touchant ces Maifons établies nouveU 
ùment dans Us Pays-Bas fous Cautorité de 
LL. A A. par V. Goberger .... Ouvrage mis 
en vers récréatifs par un Amateur de U Pâ- 
té^ En flamand, (^) Maûnes, Henri Jaye, 
1621- 4^' pp. 55. II fàlloit autre chofe 
que ces vers , pour réfuter ceux qui 
prévoyoient que les Monts de pîèté n'au- 
roient pas le niccès, qu'en attendoient les 
pieux Princes 9 qui les ont établis. 

Goberger avoit encore compofé un Ou- 
vrage confidèrable , divifé en quatre par- 
ties , ol\ il traitoit : i^ de ArchiteSurd. 
iP de Piciurd & Scripturd (peut-être Sciûp- 
turd) antiqud. 3^ de Imaginibus Deorum* 
jf^ de Numifmatis ^ feu mavis , Medalus 5 
aut MetaUicis œneis, à Julio Gafarer ad Gai" 
lienum ufque. On ignore le fort de cet 
Ouvrage. 

Oy Ifaac BuUartyAcad. IL 479-480. Fopp^ 
1 16:2. Le Moreri de 1740. Lett. K. p. 38. Jac 
Wallii Elcg, 8. libri L éd. 1656.^ 017. 

{h) Apologia, ofie Bt/cherm-redenen teghen het KtktUm 
^an de •nrcdÏLycke vyatidtn » eade oock de tegenracders vMm 
de Berghen yan bermertieheyt. Mit/gaders Vertooch aem de 
redelyeke perfoonen t aengaende de vootjghenoemde Berghen» 
^nlanckx ovgerecht in de NederUntfchc urov'mcUn onder de 
gehoorfaemheyt van haere doorluehtichJU Hoogkeden door 
Vencejl, C^her^er • • • • In vermaeckelych dicht g^fidt doêr 



Amator Picutu. 






S09 

Le B. Luc du Mont-Corni/Ion^ 

NÉ VERS le commencement du XII. 
iiècle, fe mit ibus la conduite de 
S. Norbert 9 fondateur de l'Ordre de Pré- 
montré , ou plutôt fous celle de Richard, 
fon difciple, qui fut le premier Abbé de 
Florcffe proche Namur. Dépuis il pailk 
de cette Abbaye à celle du Mont-ComU" 
Ion près de Uigt , que Ton dit avoir 
commencé par une Chapelle dotée par 
TEvêque Otbcrt , & dédiée aux SS. Apô- 
tres en iii6. Luc fut élu Abbé de (;ette 
maifon, & il obtint, non en 1138»^ 
comme on lit dans le Gallia Cknjliana , 
mais en ii43. 9 ^^^ bulle d^Innoceru IL , 
4atée du 4. mai de cette année, par la- 
quelle ce Pontife confirme le vœu que 
Luc Ça) & (es confrères avoient fait de 
vivre Juivant la Riglc de S. Augujlin , & 
les fiatuts de PEgUfe de Premontrt. Le 

Îrieux Abbé fît fleurir la difcipline régu- 
ière dans fon monaflère pendant plus de 
3^. ans , quUl fiit à la tête , Sji y mourut 
laintement le %4» oâobre de Tannée 
1178. (^) ou de quelqu'une des neuf 

V) 

(«) H y eft nommé Lucm Ahhas BceUfiét SS, Apoftolo* 
rum in monu Comelio juxta Leodium ; Se l'on n*a pas <!• 
f lus ancien monument où il ioit parlé de lui. 

(^) Il TÎToit encore cette année» comme on le Toit par 
«ne cnartre de Sifroi^ Doyen de S* Serrait de Mafirithi^ 
reportée par le P. Hugo. 



Stô Le B.Luc du Mont-Cornillon. 
^vantes. Son corp y demeura jï^f^w 
1287. 9 que les Relkieux du ^am-ÇornU' 
ion, (e voyant tous les jours expofés aux 
brigandages des nobles du ducbe de limr 
èonrg , cédèrent leut monaftère à Jeam di 
FUmdrty Evêque de Lihgt, qm leur donn^ 
çn échange fa maifioa dite BiaiinRepam,{cy 
ai^ourd'hux Bam'Ritpart , fituée dans V'mâ 
de Liège, &L leur permk d^y joindre um 
autre maîfon , qu'ils açbetèrem de PAb« 
baye et Fiorcnms pour s'y étahlin (//) 
On croit qu'ils tranlportèrent dans ce mm» 
veau monaftère te corps da & Luc. On 
attribue à ce S* Abbé 

«(. In EuqngeUum Matthc^i Uher unus. 

0, In Euangelium Joannis lib^r unu$. 

y» Scrmoncs muUi ad Fràtns^ 

5. EpiJloUe^ Tout çel^ eft perdu ; mais 
on a çonfervé 

Summariola Luca ^bbads. S. Corneliî i/{ 
^ponii Comm^tada in Cantica. Imprimé 

{c) C. d. BtlU Rctrai$^. Qtn la nomme en Latin Bdm 
lus Reditust & ce mot (é trouve d<ins un a£le de Tari 12^8^ 
OiY aaroit dft plutôt FappelUr JW^mj Sûc^us. Cette mai* 
fe^ avoit été peu auparai^t la pféni&re. h«^ttatipH^ des RE. 
Mineurs » nommée préiéntement Conventuels ^ qui venoiêot 
fie ie loger au pied* du Hont^Pit^nux. ' 

(^} Ce changement de demeive ît, fit fous Henri 4f 
Ftxht y onzième Abbé du Mont-ÙirtuUon , qui mofurut le 27* 
juillet 1289. Itan de Flandre fit du. vieux roonailère une 
citadelle, qui ful^fifta iuTqu'en I3T7*^^ que l^fivêquer £fi^<lft'f rt 
49 la> Marck la donna aux Chartreux. Q y a au psé de |t 
même monta/fne un; autre monaftàre, nommé aufli dut. ifoefai 
Çp'nillon^ & habité par des Relu^euies de l^Ofdre dé S^ 
^guâin ; cft fut d'abori. ua hâpitaf bâtî par k. Maf^lbat ^ 
if peuple de Xif^< vers Tas i^8o. 



Le B,Lix: du Mont-CornIlix»». 31.x 
ti'abord à Friboutg «Vec les fix livres d'^« 
jwUus fur le Cantique , en 1538. ^ râm- 
primé dans la Bibliothèque des PP. T. IX. 
de redit, de Colopu , i6x8« U Tome 
XIV. (p. il8-i}^9^) de celle de Lyom^ 
1677. Cet Âbiègé\ efl purement afi::o- 
tique , de même que fon original* Lmc 
Padrefla à MUon /» , Eyêoue de Tsmuam, 
qui occupa ce fiège dépms 1131. jufqu'en 
1158. 

Mais eft41 bien certain que côt Abrégé 
ibit de Luc du Mùnt^Cornillon ? Prefque 
tous les modernes le lui attribuent de- 
puis deux fiècles , même les Bénèdiâiils 
Auteurs du Gallia Ckri/Hana, T^ IIL xo4^* 
Mais les Continuateurs de cet Ouvrage 
T. X. 1S48» le donnent à Lue , Abbé 
d*lndif ou de S*'CqrruUs^Munfiif , Ordre 
de S. Benoit 9 à %. lieues H Aix^la-ChêPêlU. 
Ce qui favorife leur ientiment , c'ett i^^ 
que dans le titre , qu'on vient de rapoiv 
ter, rAutew eft qualifié Abhi dt S. Cc^ 
ndllt. %^' que Trufûmc, Abbé Bénèdic* 
tin^ dans fes Annales d'iR/j^2f|^#, ait Aui- 
teur de cet Abrégé Lucas Monafierii S. 
Cùmdii noflri Ordinis Abbas^ ou, comme 
il s'exprime dans fes Ecrivains Ècclifia^ 
quts ^ clmp. 369. LuCds Abbas momis Se 
Cffrnelii , Ordinis divi Paeris BtmdiSi. Je 
cronts, malcré côs raifons, qu'il faut à'ën 
tenir au tentiman commun^ t^* parce 
que l'Auteur de PAppendix fur Hmri dt 

V 4 



3ia Le B. Luc du Mont-CorNexon. 
Gond, Auteur qui pafoit beaucoup plus an- 
cien que TrkKème , donne l'Ouvrage , dont 
r il s'agit, à Luc Abbé du Mom-CornUlon. («) 
io* Trithème aura d'autant plus facilement 
pris le monaftère de S. Corneille , ou 
é^InJe f pour celui du Mont'Cornillon,c{VLe 
ce dernier ne fubiiftoit plus de fon tems, 
& que le premier ^toit de fon Ordre, 
& beaucoup plus célèbre. 3°- - Que veut" 
il dire dans le dernier paffage, que j'ai 
cité de lui , par Mons S. Comelii ? ce nom 
ne peut convenir ni au monaftère d^Inde, 
qui devroit plutôt être appelle Falli^ S* 
CornelU^ puifqu'il eft iitué dans un vali- 
lon : ni à celui àw Mont-CormUon ; ce der- 
nier ne tirant pas fon nom de S^CaméUlc, 
qui n'y a aucun culte particulier , mais des 
cornouillers , qui font fort communs dans 
les environs , comme l'a remarqué le P. 
Fifiny qui écrivoit fur les lieux. 4®* On 
-ne connoit aucun motif qui auroit pu porter 
un Abbé Hilnde à dédier fon ouvrage à 
l'Evêque Milan , au lieu qu'il y en a un 
très-naturel pour im Abbé du Mont^Cor» 
mllon; c'eft que Mihn étoit de l'Ordre 
de Prémontré, & qu'il avoit même été 
Abbé de S. Jo/Jcrau-Bois , monaflère de 
cet Ordre , avant de monter fur le liège 
de Terouane. 5^- Le Luc, Abbé ai Inde, 
a bien la mine d'un Abbé imaginaire ; 
Oabriel Bucclin n'en parle point dans fa 

(t) Lucas M MotUis Canulu Abbar^ 



Le B.Luc du MôNx-CoRNiLLot*. 313 ' 
lifte des Abbés de ce monaftère^ & les 
Auteurs du Gallia Chrijliana ne fondent 
*fon exiftence que fur le paflage que j*aî 
raporté des Annales d'Hirfauge par TW- 
-tKcmt. Pour le titre qu'on a donné dans 
la Bibliothèque des PP. à J'Ouvrage qui 
nous occupe , il paroit avoir été pris 
du même TritKtmtj de iqui l'on a em- 
prunté ce qu'on dit de l'Auteur â la tête 
de l'Ouvrage. 

Parmi les Œuvres de Philippe de Bonne 
Efpïrance^ imprimées à Douai i6xi. fol.^ 
on trouve p. z86— 344. In Cantiça Can^ 
ûcorum HorcUitates , précédées du Com- 
mentaire du même Philippe fur ce livre ^ 
mais écrites d'un flile fort diffèrent, & 
partagées en fept tomes : Luc du Hont^ 
Comillon pourroit bien être l'Auteur de 
ces Moralités^ i®- elles font dédiées , comme 
l'Abrégé ^Aponius \ à Milon , Evêque de 
Terouane , & à Hugues de Floreffe. %^' L'Au- 
teur dit que fon nom étoit contenu dans les 
cinq premières lettres des cinq premières 
parties du I. tome ; cela ne matque pas pril^^ 
cifément comment il s'appelloit , parce qu'il 
manque une partie de ce i. tome dans l'im* 
prime : mais on voit du moins que fon 
nom s'écrivoit en cinq lettres , ce qui 
convient à celui de Lucas , & non pas à 
celui de PUlippus. 

07*' ^ppend. ad Htnr. Gandàv. de Sçrittorihs 
I^chf p. lapi éd. Fabric. TrHbem. de ôcriftth 



/ 

814 ^^ ^ Lu^ ^^ MONT-CORNILLOM. 

rib. Eccl. ejufd. ed.p.Q£^. & ad eum Mirdus : IL 
^nnalium Hirfaug. T. Lp. 398: Bartb. Pifen^ 
Fhfés Ecclcf. iMd. 461. €f Ottg. fefli Ccrp. 
Cbrifti , p. a^8. 059. & Hift. Eccl. Leod. ult. éd. 

pal. Pramanftr.Tomo /. in Monum.pP. ccvxxah 
ccLxxxL QM. Cbrift. T. IIL 733. & 1043.» ^ 
T. X. 1546—1548. 



Robert Servatii^ 

PRÊTîtE, & Chanoîne-Régulîer de Tc^ 
grès, vivoit apparemment dans le 
XVL iîècle On comerve dans fon inor 
naftère 

Robeni StrvatU Can. Reg. Tung. Presk 
Serments. Ms. 

87* Sandiri biblkib. Bdgica Ms. IL 195. 

g,' ■ ' ' ' ,' ■— g aasgf 

MarieSbfflle Mèrian^ 

NAQUIT A Francfort le i. arril i6yfk 
Son père 9 Msuthim Mirian\ né à 
BdU en 1^93*9^ & mort à Schwalbach et 
165 1*9 étoit libraire 9 très^habile Grafyenri 
& favant Géographe. Sa mère étoit filk 
de Théodore de Èty, autre Graveur fort 
célèbre. Parvenue à l'âge de onze ams^ 
^lle fe détermina à fuivre le talent qu'elle 
1^ fentoit pour la Peinture , ^ fe mitaifr 



MAaiB-SlBYLLE MéaîAK %l]f 
deflus des reproches &(; des mauvais trai^ 
tesnens, qu'elle eut à fbuffrir de la part 
de fa mère 9 qui cédant en^n aux exho(« 
tations de Jacques Munl^ boau<-père de I4 
^eune Mirian^ lui permit de ie livrer è 
ion goût. (4) Pour la faire réiiifuy Mm4 
lui donna pour m^itre un dç fes élèves 1 
nommé Ahr^kam Mifnon, fous qui ell# 
atteignit le plus haut degré du g^ire 4f 
Peinture qu'elle s'étoit propofé» S'étaii( 
sqsperçue^ au milieu de fes vaftes projets » 
qu'il y avoit de l'indècencie à faire de çet^ 
taxas ^ogrès dans foiiart^ &C %ue labiei^ 
féaflce lui interdifoit le fiud» elle prit If 
parti de fe marier en i66\.^ {k fUf 
qK>ufa Jean Jndmfi Graff^ habile Peit>* 
tre & Ârchiteâe de Nunmbergf^ avec qôi 
elle continua fon application à l'étude des 
Infeâes, des Fleurs , & des Friûts^ &ns 
que les heures réglées^ cpi'ils y en^>lo)FOÎQi^ 
enfemble, leur fiflent négliger le ioin df 
leur Êunille. Les réflexions ^ les expé- 
riences que fit Madame Midan^ iat ï^t^ 
put y l'accroîUement , la iiourriii>re, les 
métaunorfAkofes, & la d^ruôk>» des che- 
nilles ^ des mouches^ &Ct la mirent en 

(tf) Oii conte oue TobCtinatlon de la Me, fîr reffouvenfr 
1» mèra <{u'étant «ac«»t«v elle avoifi reffentl une e^éae 4» 
fiqdaftiei qui étoU un àAt confiait d^^xammei; le^ ioreftei 
6c toutes les^-autres meques curiofités de la nature; & qu'ellli 
w^.<Ât même feit pendant (» grofleflè un amas de chcttUesTit 
de papillons » de coquillages , de pétrifications , &c. , donf 
«lie (ù&Àt ion. pliM gcand «nufiioient. VolU d< <|uoi 
>joût^ au« Traités ic At ^/-«< <ic ^imaguu^t'iQn. 



hi6 Marie-Sibyllb Mérian. 
état de publier dès l'an 1679. ^^ ^^ P^^ 
de fon Ouvrage fur les chenilles, qui fut 
également admirée par. les Sa vans & par 
les Artiftes. Ceux de Hollande , par leurs 
éloges & par leurs offres , attirèrent les 
deux époux chez eux. Madame Alcrian 
ne quitta fa patrie , que parce qu'elle 
n'avoit plus rien à y obferver; il luifel- 
loit un autre pays, & même un autre 
monde; car elle eut le courage d'affronter 
les dangers & les incommodités de la mer, 
pour aller chercher en Amérique les nou- 
velles connoifTances , dont elle a enrichi 
l'Europe. Ce fiit en 1698., qu'elle s'em- 
barqua pour Surinam , accompagnée de 
Dorothée- Marie "Henrietu, fa fille cadette. 
Elle s'arrêta deux ans entiers (A) fur cette 
côte, & s'occupa à deffiner tout ce qu'elle 
y put trouver de reptiles &c d'infeâes, 
de même que les plantes, les fleurs, & 
les fruits, qui lew fervent d'alimens. Elle 
peignit tout cela fur le velin; & les con* 
noifleurs conviènent qu'il ne fe peut rien 
ajouter à foii travail, foit pour ui correc- 
tion, foit pour le fini, foit enfin pour la 
fraîcheur oc la vérité du coloris. Les 
Originaux de ces defleins fe confervent 
pour la plupart en Hollande; Madame 
Mérian y fut de retour en 1701., & elle 
mourut k Amfierdam le 13. janvier 1717» 

(M Et non pas deux moîs« comme çn It dit dansl* 
MorirU 



Marie-Sibylle Mérian. 317 
dans fa 59^ année, laifTant deux filles, à 
qui elle avoit fait apprendre à peindre 
des Fleurs, &C qui reiiffifToient parfaite- 
ment dans la peinture à gouafle. On a 
de la mère 

I. Ori^m des ChemlUs ^ Uurs nourritures p 
& leurs changcmens. En Allemand. Nu^ 
Ttmb. 1679. 4°' fis^ Cette i* partie con* 
tient les développemens de quantité d'in- 
feâes , leurs aiimens , leurs différentes 
formes, les tems & les lieux où ils nair* 
fent, leurs propriétés, &c. La impartie 
parut, aûffi en Allemand. Ihid. 1688. ^* 
On les a traduites toutes deux en Latin 
fous ce titre : Erucarum ortus^ alimentum^ 
& paradoxa metamorphojîs ; per Mariam SiB. 
Merian.Amfi. 1705. ^' fig* It.eni flamand, 
imprimées fgus les yeux de TAuteur (c) 
Ihid. 1705. 4°' fig. Madame Mérian avoit 
50. planches préparées pour une 3* partie, 
lorfque la mort l'enleva : fa fille cadette 
a rédigé & fini cette partie, & l'a pu* 
bliée, comme l'Ouvrage pofthume de fa 
mère, en langue Flamande. Nous avons 
le tout en François fous le titre fuivant : 
Hifioire des InfeBes de V Europe^ dejpnie 
iPaprhs nature j, & expliquée par M. S. Mé» 
rianj où ton traite de la génération^ & des 
différentes métamorphojis des infectes^ & des 
plantes dont ils Je nourriffent. Ouvrage tra^ 

{c) Dtr Rypftn hêfin, r9€d\clf $» W9ni€rharê vtréin* 
dêring. 



JlS MAtlîfe-SiBtLLE MÊRÎAJft* 
duie du Hollandais en François par Suâ 
Mamt ^ DocUur m Midccinc. Amfi. 17301 
fùL M. Mamt a joiht à fa traduâion 364 

Îdanches expliquées, & des notes qui ont 
eur mériter outre cela il a augmenté IW 
rrage de la defcription tf'environ loo. 
plantes, dont les Imeâes fe nourrirent, 
CL que Mad. Mirian^ qui n'âvoit point (te 
tonnoiiTance de la ^tanique, s'étoit cofi* 
tentée de defliner, en y ajoutant feulement 
leurs noms; quelques-unes de ces plante) 
font fort rares : mais M. de HaUtrtltA 
trouve pias les e:isplications fort exaôes. 

2. DiJJertation fur là ginh-ation, & ks 
iransjbrmàtions dis JnfiBts de Surinam ; avec 
un Traité du changement des Poiffons en 
grinouïUes , & des grenouilles en poiffons* 
En flamand. Amji. 1705. 4^- It« en Latin: 
Metamorphôjis înfeaorum Surinamcnfim^ 
ad vivum natutali magnitudine pi3a éàqiU 
defcripta à M. S. Meriand. Amfl. fumpàm 
Autoris^ 1705. grand 'm-foL d'environ ixî. 
pages, avec 60. magnifiques planches. It. 
fous ce tifre ; Differtatio de generatione & 
metamorpho^ Infe^rum Surinamcnjmm. Ibid* 

Eind in-fol. fig. On attribue la verfion 
tîne à Gajpar CommeUn , dont jç par» 
lèrai ailleurs. It. François-Latin. Amfi. & 
la Haye^ 1716. grand in- fol. fig. Cet ou- 
vragé traite des cràpaux, des lézards, 
des ferpens, des araignées &c« de Suri- 
nam, mais futtout dçs vers âc des chè' 



Marxs-Siayllb Mé&iAN. $t9 
miles de cette contrée ^ ainû que des flears^ 
& des plantes qui leur fervent de nourri- 
ture, &c qui jttfqu'alors avoieot été ou 
inconnues ou mal décrites* 

Les deux Ouvrages précédens ont été 
téunîs en François fous ce titre : Hijioir^ 
des InfiBts dt VEuropt & dt VAmïnam % 

deffinis d'aprh k naturel expliques & 

enrichis dt oj, planehes^ Amfi. 17)0. foL 
forme d*Âtmas. 

(ty Defcamps , Fie des Peintres flam. ÇfCé 
IIL 009-005. avec le portrait de t Auteur. 
Le Moreri de 1760. Lett. M* p> 481. 480. 



Jean Mormenting 

DOMINICAIN Flamand jrptofès du coii' 
vent de BerguesS-Winoc ^ fa patrie, 
& mort dans un a]ge peu avancé le ii« fé^ 
vrier 167a, a laiflé dans cette maifon 

Un volume de Sermons* Ms« i/r-f^* 
jy Ecbard, U. 634. 



Philippe .y oîUn , 

ETôiT EN 1^87. Reâeur de TEcofo 
Latine de Wufp , ou Wefope , petite 
ville de Hollande peu éloignée é^Amfier* 



320 Philippe Jollin/ 

dam , lorfqu'il mit au jour le livre intH 

tulé : 

La grande voix de Jugement & de Graui 
ou Us pieufes P enfles de Ph. Jollin.é.. fin 
les quatre fins de C Homme, la Mort^ le Ju* 
gement , V Enfer ^ & la gloire de Paradis, 
joints au grand Myjlire de notre Prédefii- 
nation. Amfi. Ahtah. Wolfgang, 1687. 4*** 

85" Voyez cet Ouvrage. 



. Gilles Muifiss ou.// Mujfis, ou 
Mgid. Mucidus, 

PRiT L*HABiT de Ëénèdiain à PAbbaye 
de S. Martin de Tournai, &c en «é« 
vint Prieur fous le XYII* Abbé, Tkierri 
du Parc, vers Tan 1326. Tkierri étant 
mort le 18. avril 133 1., Gilles fut élu 
unanimement pour lui fuccéder; le Pape 
Jean XXII. déclara d'abord fon éleôiori 
nulle, mais il la confirma motu proprio en 
1332., & le nouvel Abbé reçut la bénè* 
diûion à TAbbaye à^Meckkoutprès de Bruges 
le 25. oâobre de la même année. £n 
1333. il obtint du même Pape rabfolution 
de fon prédéceiTeur ( qui étoit mort dans 
Texcommunication , pour n'avoir pas payé 
l'argent qu'il devoit , & rendu les fervices 
qu'il avoit promis à la Chambre Apofio- 
lique ) &c il l'enfèvelit derrière le maîtrep 

autel 



Gilles Muisis, 321 

autel fous le tombeau de l'Abbé précédent 
GUUs de Waman. Muifis réuffit à rétablir 
foh monaftère , fort déchu tant pour le 
ipirituel, que pour le temporel; & après 
ravoir gouverné d'une manière fort louable 
Tefpace de 13, ans, il y mourut en 1351. 
& fitt' enterré dans Péglife au côté droit 
du grand- Autel. Philippe (TArboysj^vècfa^ 
de Tournai j fit la cérémonie de (qs flinè* 
railles , aâiilé de fix Abbés« On conferve 
dans cette Abbaye les Opufcules fuivans 
de Gilles Muifis^ en fix volumes: 

^ Liber primus Chronicarum JEgidii li 
Muffis, jibbatis XVIL hujus cœnobii poj' 
refiauranoncm. Ce volume commence à 
naidànce de N. S. 

/S. Liber fecundus Chronicarum jEgidii U 
Mujps. Avec de belles mignatures; ce 
volume finit à l'an 1348. L'Auteur s'eft 
attaché furtout à l'hiftoire de France, & 
à celle des Pays-Bas, particulièrement à 
ce qui regarde le diocèîe de Tournai. 

y. De rébus gejiis annis is^d^i^io. 13^1. 
& 13S2.. C'eft la fuite de fes Chroniques; 
L'Auteur y parle fort au long de la de- 
ftruâion des Juifs, '& de la feâe desFla- 
gellans; il a mis à la tête de l'hiftoire de 
ces hérétiques une vignette, où ils font re- 
préfentés le fouet a la main, le dos, le 
ventre, & les bras nuds, la tête & les 
épaules couvertes d'un capuchon fous un 
bonnet ; im jeune honune qui marche à 
Tom. VL X 



"m 



522 Gilles Muisis. 

leur tête , portant un drapeau fans ctw^ 
eA fuivi de deux autres qui portent del 
flambeaux : l'un des deux, qui yienneot 
après, porte un grand crucifix. : j> 

i. TraSatus de kis^ qux ttmporibus fi&^ 
antt & pofi promotionem fuam, in amùlih 
S. Martini acciderunt. ~' '^ 

£. Traclatus de confuetudinibiis apprcéè&tf 
antiquitus in cœnobio S. Martini obfervàri^ \ 
litis, \it i 

^. Le Livre des Complaintes de GilUf^i { 
Mujjis. En vers François, de même (pè | 
les trois (uivans; dans celui-ci TAuteBri;^ 
déplore fes péchés. '^' 

%i. Traité des divers itats desfktdicrs^ ik$ 
EccUJiaJiiques i & des Relipeux* /'- 

$. Des Papes qui Ont vécu de fm ièfRl 
^ Martin IV, , Honorius IV. , Nicolas IPj^ 
S. Pierre CéUfiin^ Boniface VIII. ^ le R "^ 
Benoit XL, Clément V., Jean XXII. ^ Of^/ 
ment VI. ^ Innocent VI.) - P 



W Voyage Littir. de 2. BénèdiSins de^S» 
Maur, IL 105. Gall. Cbrift. IIL 278. . : " 



TJrfnur Naréz ^ \'L, 

NAQUIT DE parens peu riches, rofil , 
pieux ykBinche ènHainaut Tan lé^^ 
Lorfqu'il fiit en état d'étudier ,un Prêtire^* 
fa parenté le mit au collège )& reotretifll 



m 



Ursmer Narë2* 34^ 
durant fes humanités. En 1696. il vint 
à Louvain, fiit reçu dans la Maifon de 
Standonck ^ fit fa Philofophie au collège du 
Farc, &c remporta la 3* placera la pro« 
motion générale du i6. novembre i6^Sé 
Après cela il s'attacha à ][a Théologie : 
mais à peine avoit-il commencé Ton cours^ 
qu'il fut rappelle au Porc pour y enfeigner 
la Philofophie; cet emploi ne Tempecha 
pas de continuer le genre d'étude qu'il 
avoit embraiTé; il prit le grade de Bache- 
lier en Théologie, & il fe préparoit à 
aller recevoir les Or'dres facrés à Cam^ 
irai, lorfqu'il apprit que l'Archevêque 
( M. Je Fénèhn ) etpit abfolument réfolu 
de ne les conférer qu'à ceux qui auroient 
été éprouvés quelque tems dans fon Sémi« 
mire. L'abfenCe que demandoit cette épreu« 
ve étant incompatible avec une Prôfeflîon 
de Philofophie , M. Nare^ prit le parti de re* 
noiicer à l'état Eccléfiaflique,& aétudier la 
Médecine; & en même tems il réfignaun 
tanonicat de S. Paul de Liige , qu'il avoit 
€>btenu en vertu des privilèges de la Faculté 
des Arts. Il fe fît recevoir Licencié en Mé- 
decine le 23. feptembre 1706., & fuccéda 
k Jean-Français^FaveUt en qualité de Profef^ 
feur de Botanique en 17 10. Il prit poiTeflion 
de cette chaire le 3. mars de cette année » 
&la remplit jufqu'au 10. mai 1717. , qu'il 
fut inftallé dans celle des Infiitutions dé 
. X 2 



824 Ursmér Narez. 
Médecine f (tf) de laquelle il paSkleéù^ 
nier mars 17 19. à celle d'Ânatomie 8c M i 
Chirurgie. (*) Il étdit alors Doâeur in 
Médecine; ayant prjs ce titre le 18. |5î 
vrier de Tannée précédente* Enfin, tp>é 
juillet 1743. M. Narei fut choifi pOi|r i 
remplacer M. Faveltt^ dont j*ai parlé aàl? j 
leurs , dans Tune des deux premières chaires : 
de Médecine , ainfi que dans la direâioQ \ 
de THôpital de Louvain : mais il ne joiÉ ] 
pas longtems de ce doid>le emploi, un qal 
d'eflomach l'ayant bientôt jette dans ipf;' 
langueur, qui le mit au tombeau le 6«^^ 
cembre 1744. Son Oraifon funèbre fut (^ 
noncée par l'Auteur qui fuit. Il avoit^Ofu^l 
une honnête démoifelle de Louvaht^nM^ 
mée Elijàbeth Joris , que ne lui a point dooilt 
d'enfans; c'efl ce qui Ta engagé à faire ii« ^ 
verfes fondations utiles & pieufes. (c) M^ 
Nare[ étoit grand homme de bien, plein 
de droiture & d'équité, comme il le £t 
voir toutes les fois qu'il eut part à la col- 
lation de quelque emploi : Ennemi* da 
fafle, de la médifance, & de la flatterie» 
il ne laifTa pas de gagner l'eftime & la 
confiance des Grands avec qui il eut à 
faire. Il fît du bien à beaucoup 4^ ^milles 

{a) Qui vaquoit depuis le 21. iriars par la mort da-U* , 
cencié Pierrc^Atitoinc Thitmas, • "" 

(b) Celle-ci vaquoit par la cefllon de feu M. R^$^ tnà 
venoit d*obtènir une des deux premières chaires d« w W ' , 
culte. . 

{e) Entre autres il a biffé une rente de 6o« francs fom 
Tentretten du Jardin des Plantes. 



Ursmer Narez. 325 
indigentes, & fe montra toujours kifini- 
ment éloigné de ces déguifemens poli- 
tiques , &de ces cabales lourdes, qui ne 
fe gliffent que trop fouvent dans les Uni- 
verfités, & qu'il regardoit comme la ruine 
des études & du bon ordre. Pour ce qui 
eft de la fcience , dont il ^ifoit profes- 
iioà , les guérifons fréquentes opérées par 
{es foins font des preuves fuffifantes de 
ia capacité. Il fuivoit la Phyiique de Def' 
cartes^ il regardoit le Méchanilme & les 

Erincipes de l'Hydraulique , comme la 
afe de l'Economie animale , & ne vou- 
loit ni des fermensj ni des orga/mes, encore 
moins Aes facultés & des puiffances de Tan^ 
cienne Ecole, dont on n'étoit pas encore 
bien revenu à Louvain , lorfqu'il com« 
mença d'y enfeignen Nous n'avons de 
M. Nare[ que Ig pièce fuivante ; 

Lettre d^un. Midedn de Louvain à un de 
jimLsj a Voccafion dun livret intitulé : Preu^ 
vc de la necejfité de regarder les Urines y &c. 
par Jean François du Brœucque^, &ç. dans 
laquelle on montre le peu dutilité de fin-' 
JpeSion des Urines en général y & F inutilité 
de uUes qu^on apporte aux Médecins pour 
la guérifon des maladies. Louvain y Martin 
van Overbekey 1733. ix^^ pp. 40. fans la 
Préâce. Le livre de M* du Brœucque^^ 
dont je parlerai ailleurs, avoit déjà re- 
mué la bile de notre Auteur , lorfqu'uno 
petite avantujre engagea le combat en« 

X } 



$^S Ursmer Narez. 
tre eux. Un Médecin , établi à 14; 
lieues de Louvain , avoit envoyé à M» 
Hart[y pendant une grande chaleur, le dé- 
tail d'une maladie qu'il traitoit, & de 
l'urine du malade : l'ouverture de la phiole 
remplie de ce liquide, infeâé parle tems 
qu'il faifoit, penfa faire tomber en fyncope 
le domeâique qui l'apportoit, & affeôa 
il vivement les organes du Doâeiu* , qu'il 
réfolut fur le champ de défabufer une 
bonne fois le public de la confiance qu'il 
met dans l'Infpedion des Urines; j'ai pref- 
que dit dans VUromanch : mais d'habiles 
Médecins prétendent que M, Nart^^ a trop 
rabaifTé la pratique dont il s'agit , comme 
fon adverfaire i'avoit peut-être trop ré^ 
levée. 

07" Régttres de la Faculté de Médecinf, 
Fcuilh* mortuaire, &c. 



ServaiS'jiuguflm de Villers 

ÉToiT DE la ville de Huy ^ fur la 
Meufe, où il naquit le 28. août 
1701. Son père Servais de Villers fiit 
Major d'un régiment de Cavalerie, & 
tfrois fois bourguemaître de Huy ^ quoi 
qu'il n'eût point d'inclination pour cette 
charge; il tut auâi député de la part des 
moindres villes de la Principauté de JJiff 



Servais-Augustin de Villers. 327 
auprès des Etats du Pays , & c'eft prin« 
cipalement à fes foins que fa ville natale 
en, redevable de la reftitution de fes pri- 
vilèges, qu'il obtint du Prince Jojeph^ 
Clément de Bavière, (tf) Sa mère étoit de 
IJige , & fe nommok Marie-Jeanne de Sanà. 
Le jeune de VilUrs ayant achevé {^s baf- 
feS'Claffes chez les PP. Auguftins de Huy^ 
fe rendit à Louvain en 1720., & fît fa 
Dialedique au Collège de la S*« Trinité, 
& {a Philofophie dans celui du Porc. Quoi 
qu'il eût été fort valétudinaire pendant 
un an entier, il ne laifTa pas de rempor* 
ter la huitième place de fbn coqrs à la 
promotion générale de ijzi. Des écoles 
de Philofophie il pafTa à celle de Méde- 
cine , & s'appliqua à cette fcience avec 
tant de fuccès, qu'après avoir rempli avec 
<iiftinâion les fondions de Fifc & de Doyen 
des Bacheliers de cette Faculté , il reçut 
le grade de Licencié dès le 14. oâobre I7i5« 
Cet aôe eut une circonftance favorable pour 
le Candidat : l'Archiducheffe Marit^Èlifa* 
ieth'LucU, Gouvernante des Pays-Bas , 
qui Êiifoit ^lors fa première entrée à 
Louvain j honora M. de VilUrs du préfent 
d'une chaîne d'or ornée d'une médaille de 
fon aygufte frère l'Empereur CA^r/ei FI. Le 
nouveau Licencié paiTa d'ici à Uègc, & s^y 

X 4 

(a) Le Prince Emtfi de Sav'ùrt avoit dépouillé la vittf 
de Huy de fes privilèges en Iî95.t pour avoir favorifé Ten* 
Irée des HoUaadois , 9Û s'en rendirent omitres par furpriiè. 



328 Servais-Augustin de Ville&s. 
exerça près de deux ans à la pratique d& 
la Médecine ; au bout de ce tems il reviift , 
^ Louvain pour prendre pofieffion de k 
Chaire des Infitutions ^ (|ui lui fiit don* 
née par S. M. I. le 7. juillet 1717. Il 
prit le bonnet de Doâeur le 14. avril 
1733. • La ProfeiSon de la langue Frao- 
çoife ayant vaqué plus de fix ans dépuis 
la mort H Antoine^Franqois de Pratcly M; 
dt VilUrs l'obtint le 5. juillet 1740. La 
même année il fut député par l'Ârchidii^ 
cheffe-Gouvernante pour examiner & ana- 
lyfer les eaux minérales de la fontaine da 
Château Royal de Marimont en Hainaul^ 
conjointement avec MM. Rcga^ & Sa^ 
nus y Profeffeuis de la même Faculté; & 
ayant fait fon rapport au Miniftre ( M. k;^ 
Comte de Harrach) il fut fait Profeffcip 
des Eaux minérales, cet emploi ayaijt é» 
créé en fa faveur. Enfin après la mort 
de l'Auteur qui précède, il lui fuccédà 
dans Tune des deux premières Chaires^ 
de la Faculté de Médecine le 11. décemr* . 
bre 1744. , & il la remplit jufqu'à Ùl 
mort, qui fiit accélérée par une chute de . 
cheval, & qui arriva le 3. décend>ré '^ 
1759. M. Fan Rojfumy fon collègue, prq- : , 
nonça fon Oraifon fimèbre. Son corps rèt . 
pofe dans le petit cimetière de S. Pler^%^;; 
pîi (q^ héritiers lui ont fait drefler r^piiî ^^ 
|aphe fuivante : i,,^ 

D. O. M. Hicfip. cfi NobiOff: jimp^% 



Servais- Augustin de Villers. S29 

ac Clarijf. /?««* Serrât. AuguJlL de Villers^ 
Hutnjis^ Med. Do3. & Prof. Prim. , ntc non 
Unguœ GalL & Aquar. MincraL Prof. Reg.9 
ex antiq. nobilitat. Jam à jrib. quatuorvefe-i 
cul. familiâ patriœ Leod. natus, plurib. illufi 
tiib. tjufd. patria FamiLjunSdj Sertnijf. ac 
Cdfijf. Princ. Arch. Mar. Eliiab. Belg. Aup 
Gub. caunâ aureâ , unàq. effigie Augujliffi 
Imp. CaroU VI. anno lyzS. condecoratus ^ 
vir Jummi ingenii & judicii^ rarm & mirari'^ 
dte eloquentice , artis Medica verè peritiffi , 
SchoUe Medica & Univerjùatis perpet. Duus 
& omam. , in pauperes liberaliff. , omnib^ 
obfeq. y & finur. , long, œvo fané dignijf. At 
bienrùp languore fatali preffus , i vitâ univerfi 
pUnB. ereptus e. In memor. tanti ,excell. Viri 
, Nob. Dna Maria Elifab. de Rorive uxor ejus 
& liberi eorum mœfiijj. hoc^ monum. ei & fîbi 
pofucr. Obiit iUe 3. Xbris lyS^. atat. 68. 

lUa verh R.I.P. 

n s-étoit marié en 1715. avec Marie-- 
EUfabeth de Rorive^ démoifelle de cjualité, 
native à^Ama 9 petit bourg à une lieue au 
defibus de Huî fur la rive gauche de la 
meufe, & il a eu de Ton mariage huit 
enfans, tous vivans aujourd'hui : deux 
de fes fils, MM. Servais- Augujiin , & l^rf 
mer ont pris le parti de Tépée : les deux 
autres, MM. Henri- Jojèph, & Tbiodore-r 
Guillaume y ÎQ font mis (Jbas la robe, Ses 
quatre filles , font Mefdem. Anne-Cathi-t 
fine , Bënèdiâine à Cortenberg^ qui a pror 
ieflf^ le j. o'aohre 1749. ^ Marie-^Thér^e j, 



^3^ Servais- Augustin de Villbrs. ' 

Marîe^Emilit-Jofiphc ^ & Rofe^Jofkphint. Mf 
de yilUrs étolt un homme de probité 8t 
d'honneur, ailidu^aux devoirs de la Re- . 
ligion , & qui prénoit un grand foin de 
veiller fur fa famille. ^ On peut juger de 
fon favoir en Médecine par les ouvrages 
fuivans , qu'il a donnés au public : 

I • Inflitutionum Mûdicarum libri duo y com» 
plcSentes Phyjîologiam & JTygieincn, Vciê" 
rum placuis , Rccentiorum inventis y me nou 
folidis ae dcmonfirativis inde deduSis ratiadf» 
mis innixL Lov. Mort, van Ovcrbckè , ij^i. 
4®* pp, 410. 

2. Vtmilabri , ptr CL ae Ampliffl D. Fa^ 
velet Med. DoS. & Prof. Prim.. . . printf, kun • 
jus anni pro Strtnâ & Antidoto exhiiuiy in^ ^ 

ehoata Fentilatio ptr S, A. de Villers. . . . cum \ 
adjeSd Epijlold per modum S trente reciproeê \ 
ad eumdem CL D. FaveUtyin quâ Jïibfignams 
tum rogat & enixè hortatur j tu reli3isJutMi i 
Jiigiis 6* ambagibus univerjis ptde firmo «j/§P ] 
tere dignctur principdlioribus puncîis natœ im J 
eerfe eoneraver/ice 9 quce erit Antidomm AnA \ 
don. Lovanii 9 Mart. van Overbeke , lyyôé 
II*'* It, parmi les Opufcules doM.FayeUi 
mentionnés ci-devant T. III. p. 34/. jç. i 
ÏI3-I32, . 

3. Analyfe des eaux Minérales quifetrom 
vent au Château Royal de Marimone m 
Hainauty faite par les ordres & fous U$ 
aujpices de S. A. S. Marie-Elifabeek , GfiÊ^ 
vemante générale des Pays-Bas Autrichuas^'^ 
&c^ &c^ Où on examine là nature & Ut 






Servais-Augustin de Villers. 331 

preuves des principaux principes , qui carac* 
tarifent les eaux minérales en général , & 
celles de Marimont en particulier : on y 
joint une expojîtion fuccinjSe & raifonnée 
des cas auxquels les eaux minhrales foru cofi^ 
venables ou nuejfaires , avec la man^fi de 
les boire ^ & le régime qu^il faut obferver 
pour lors. Louv. Martin van Overbekcp 
1741. ii®^ pp. 95. 

4. Supplément aux Traités précédens des 
Eaux de Marimont y ou Von confirme leurs 
qualités minérales & vertus falutaires y tan$ 
par des nouvelles preuves faites à Louvain p 
que par plujieurs Cures communiquées par le 

Jieur Delval j Médecin & DireUeur de ces 
eaux. On y joint VAnalyfe des deux au^ 
très Fontaines du même endroit^ dont tune 
eft appellée la Roidemont & t autre la Mon* 
tidgUy avec le détail des maladies ^auxquelles 
tlles font convenables. Dédié à fon Excel^ 
lence Monfeign. le Comte de Harrach. Par 
les DoSeurs & ProfeJJeurs Rega & de Vil- 
lers. Louvain j Martin van Overbeke y 1741* 
120* pp* 96. 

5. Differtatio Medica de HamorrhoîdibuSy 
excerpta ex thejîbus quondam compojîtis à S. 
A. de Fillers .... nunc ab eodem revifa y in 
gratiam Jbidiofa juventutis Foc. Médita Lo* 
vanienjis prelo commiffa. Lov. JE^d. Petm 
Denique, 1748. ii*'* pp. 99. 

; fly Régttres de la Foc. de Médecine de Lou* 
vasn. Mém. fourni par rjuteur mime pendant 
fa vie , Sic. 



$3^ 



Guillaume van Lake^ 



NATIF DE Middclbourgy vivoît à la fin 
du OCVII. fiècle , & au commence- 
ment du XVIII. Il étoit Propofant , & 
c'en tout ce que nous favons de fa vie. 
U a publié un Ouvrage anonyme 

1. Sur la Rcmiffîon des pichis accordée aux 
Pires de F Ancien Tejlàment ^ (a^ dont on 
ne marque ni la date, ni le lieu de Tim- 
prefGon , &c. On a encore de lui 

2. Dimonjlration & Défenfe de la virid 
■^ & de la divinité de f Ecriture Jainiç , & de 

la Bxlzgion qui y pfi comprife. (i) Mid^ 
delb. /. Noenaert j 1676. i>®* 

j. Le cfi des fleuves & des Orphelins ^ pç^ 
fàtrane jufqu^au ciel j &c. (c) Flejpngue, 
Abraham van Laren^ 1678. 11^* 

4* Les Jîgnes des tims 9 divijls en trois 
périodes ayanp , durant , & dépuis la venue 
du Mefficy &c. (i/) Middelb. J. Noenaertf 
168}. iio- 

{a) Ovtr dé Vcrgevingt der fonéUn d$u VoéUrtn» otUtt 
htt Oude Tefiamcnt van God gefehUdu 

(h) Btwys en Verdedingh van de waerheyt en godlyekv 
heyt der H, Sckrifiuere , en der Religy daer in ^egreven» 

(c) Het Geroep van Weduwen en Veefen ten kernel 9 

\d) De Teychenen d^r tyd^n , ia drie pnderfihtyd^ne fe* 
fioodcn., loojpende foo vQor^ met» aie OQck jta de kot^^ 
f4n den Mejjiae , «i{, 



Guillaume van Lake. 333 

5. La Confolation (TlfraUj &c. (e) Mid» 
delb. J. Noenaert y 1684. il®- 

6. Lès fouffrances du Meffît ^ & la gloire 
qui Us afuivicSj &c. (/) Middclb, M.van 
JSockke, lyoït ^i®* 

ttJ*' La Ruô , 46. 

(e) Z>« Vertrooftinge Tfiaels , enu 
If) De Smerten des Mejfiê^ en dejfelfs Heerlyhheyt éa» 
0p volgende, «n^. 



9 



Sébafîien Scheikens 

NAQUIT à Francfort le 20. mai i634. 
i! Abraham ScheÛce/îs , & de Marie de 
NeuJvillCé Son père étôit feigneur de New^ 
Hahrij S AUm'IIahn y & de Schnddhdm y 
& Réfident des Etats-Généraux à Francfort. 
Sa mère étoit fille de N. dt NmfvilUy 
Négociant qui s'étoit réfugié de Flandre 
en cette ville pour la liberté de teligîon. 
HeSor Scheikens ^ fon ayeul paternel, s*étoit 
retiré à Francfort avec fa famille pour la 
même raifon, ce qui ne l'a voit pas empê- 
ché d'obtenir , de même que (es trois 
frères, des lettres de Nobleffe fignées à 
Prague en 1598. par l'Empereur Rodolphe 
IL Ce mémo ^Hector avoit été le chef des 
Flamands réfugiés, qui bâtirent la ville 
de Manau. Sébajtien Scheikens j qui fait 
le fujet de cet article, fut envoyé à Ut 
Haye y lorfqu'il avoit à peine iix ans, âc 



é34 SÉBAStîEN ScteLKEMS* 

y fut élevé fous la conduite de N. Spîna^ 
allié de fon oncle maternel , & autrefi^s 
Médecin de la Maifon d'Orange, &c. A 
14. ou 15. ans, on l'envoya à Herbome^ 
où il étudia principalement fous Cjrriacus 
LcntuluSy puis à ffeiJelberg, où il prit les 
leçons des Jurifconfultes Hcnri-David Chu^ 
-no, &C Lùnefcklojffius. En 1655. il fe mit 
à voyager. Ayant vu en paffant les Aca» 
demies de Marpourg & de Strasbourg ^ il s'ar- 
rêta à BdUy & y féjourna deux ans, logé 
chez Jean Buxeorfle fils, & continuant 
de s'appliquer à la Jurifprudence & aux 
belles-lettres. ^Après cela il paffa en Italie, 
vit deux fois Ror^e^ parcourut Napks^ 
Florence, & d'autres villes, & revint pat 
Vienne & Ausbourg dans fa patrie, où 
il aiGifla aux cérémonies du Couronne* , 
ment de l'Empereur LéopoU en juillet 
1658. St% voyages n'étoient pas encore 
finis : il voulut voir la France, & il fit 
affez de féiour à Paris ^ pour s'y mettra 
au fait de la langue Françoife } ayant tni* 
Verfé plufieurs provinces de ce royaimie^ 
il s'embarqua pour l'Angleterre, & re* 
tourna en Allemagne par la Hollande. Peit 
après il alla s'exercer à la Profeffion d'Avo^ 
tat à Spire y où étoit alors la Chambre 
Impériale. Enfuite il revint en Hollande^ ' 
s'y maria, & obtînt en 1663. ime chafl^, : , 
de Droit à Boijleduc, à laquelle on )oignk :4 
l'année fuivante une profeffion dePhilofo* ' 



#> 



Sébastien Schfxkens. §35 
ptue morale. La guerre de 1672. Tobligea 
de fe retirer avec ik Emilie dans la province 
de Hollande, pu il demeura près de 6. ans. 
Alors , fur la recommandation de la Prin- 
ceffe Albertinc de Naffau, les Curateurs de 
l'Académie de Franequcr lui confièrent la 
chaire de Droit qui vaquoit par le départ 
deSilvefirt*Jacques Danckelmann, appelle à 
Spire , & qui avoit été refufée par Arnold^ 
Maurice HoUermann , Jurifconfulte de Mar* 
pourg^ & par Philippe Burchard* SchtlkenS 
prit poffemon de fon pofte le 19. février 
1678., & reçut les honneurs du Doâorat 
le 27. février de Tannée fuivante. Il fut 
encore Intendant de la table des Pauvres, 
& pendant 4. ans l'un des Anciens de 
TEglife de cette ville ; en cette dernière 
qualité oA le députa au Synode de Sneeck 
ran 1684. On IMlut Refteur de PUni- 
verfité en 1682. 87. & 96. Après avoir 
fouffert pendant 20. ans les douleurs dé 
la goutte, & diverfes autres maladies, il 
mourut fubitement le 15. mai 1700. Z^- 
charie Hid>tr j fon 'collègue, lui fit une 
oraifon fimèbre. Il avoit d'abord époufé 
f enoâobre 1661.) Marie van Cattenhurg^ 
fille d*un Préfident de Boifleducy laquelle 
inounit en 1670., après lui avoir donné 
ùeuf enfans, dont il lui refla une fille, 
nommée Catherine , mariée en 1697. à 
Jean Lembnon ^ natif du Pont^de-Vele en 
firefTe, qui après avoir étudié à Biieg en 



^^6 Sébastien Schelkens. 
Silèfie, à Cracovie^ à Francfort fur COitr^ 
à Berlin y à Hambourg y & à Franeqtur^ 
fut fait Miniflre des François réfugiés dans 
cette dernière ville en 1686., Profefleur 
extraordinaire en Langue Françoife Fan 
1688., Précepteur du Prince Jcan^Gml^ 
laumc^Frifo de Naffautn 1693., & mourut 
le 16. janvier 17 16. âgé de 6z. ans. Si^ 
bajlien Schelkens s*étoit remarié en 1671. 
avec Elifaieth Kyper^ fille ai Albert Kyper^ 
dont il fera parlé dans ces Mémoires ; cette 
femme furvècut à fon mari, & lui donna, 
comme la première , neuîf enfans , dont 
il ne furvècut au père gue CorhèlU-Gtr* 
trudey mariée à un Miniflre de village , 
& un fils nommé Sébajiien-Jean , qui s'ap- 
pliqua aux Mathématiques* On a de Schei^ 
kens : , 

1. Spéculum Juridicum Hifiorico^Polki^ 
cuTUy exhibens Explanationem Procemii^ & 
tituli L Infiitutionum. 1677. 

2. Elementa Jurifprudentuz Romance; ao^ 
cefjit âber de Succejjîone ab intejlato y ex N(h 
vellâ CXVIIl. Franeq. 1681. 4®* 

3. Paratitla PandeSarum. Frcmek. Joan. 
Gyfelaary 1686. ii^- pp. 144. C'eft un 
Abrégé du Digefte, avec de courts 'édaifr 
ciflemens fur chaque titre. 

4. Differtatioy univerfi Juris Fcudalis de& 
neatioTum exhibens. Franek. 1693. 8°* Thèfe 
foutenue par le célèbre Bynkershoekm ,5 

5. Dijputationes Juridica ad libros ljif&^ 

^ tutionum^ 



SÎbaiStien Schelkens. à.3f 

àutiàmmij anno clo. loC XCix. dpmtjlicii 
excrckiis vcntilari cœpia. Franck. 1699. Sc 
fuiv. 

fiy Vriemoet^ jlthen. Frif. 577—582. d 
689—691. & in Addendis^ P* ^Z* 

Corneille tan Geftel 

NAQUIT DE parens honnêtes à Mdlinei 
fous la paroifie de S. Rombaut le 84 
décembre 1658. Son père, qui portoit 
le même nom que lui, étoit un Orfèvrcî 
& un Joiiallier de cette ville, fa mère îe 
nommoit Marie Maes. Ayant fini fon cours 
de Philofophie à Lauvain en 1678e, il 
entra au Séminaire Archiépifcopal de Ma^ 
Unes le dernier mars de Tannée fuivante^ 
fl fut ordonné Soûdiàcre & Diacre à jin* 
vers Ip XI. décembre 1680. & le 21 fep-î 
tembre i68i., puis Ppêtre à Matiries lel 
19, décembre 1681. Ayant continué deî 
fe prépai'er aux foriâiorisi paftorales , il 
obtint au concours du 13. juin 168^. \à 
Cure A^MuniCj village à deux lieues de 
Gond fous le Doyenné A'Oordeghtm^ d'oî* 
le 23. juin 1688. il pafla par la même 
voye à la Cure de Wefirem entre Alofi &é 
Gond y & fe chargea en même tems dd 
deffervir la paroiffé voifine de Majfemé ^ 
4ont il laiiTa le foin à un autref eà 17194 
Tçm. FI4 Y 



S^a Corneille Van Qssrs^. 
Sche ans après il fe démit des fonâions 
paftorales ^ayant été pourvu d'un Canonîcat 
de N. D. de MalincSj dont il prit pofleffio» 
le 13. juin 1716. En i733.^luivant Tu&ge 
reçu dans cette Collégiale, il quitta û 
première prébende, qui portoit le xiire 
de S. Nicolas , pour y prendre celle dé 
S.SulplUf & il garda la dernière jufqu'à fa 
mort arrivée le 19. janvier 1748. dans la 
90® année de fon âge. Elle lui ftit cau-^ 
l6ée pac ua froid, qui l'avoit &iâ deut 
jpurs auparavant dans le moment qu'il 
youk)it faire fon aumône ordinaire à une 
pauvre vieille. On l'a entenré fous b 
pierre fépulcrale de Jojfc vm Atuvooriy foo 
parent > autrefois Chanoine de la même 
églife, & l'on a ajouté à Pépitaphe de 
cehii-ci les mots fmvans : 

Et hïcy quod mortalt era$^ deponi voluU 
ejuJUtm cognatus Rev. D^' CorneUus vari 
Gejltl, AUchlinïa nMus*8.dtc. 1668.^ annU 
in Muntej.j dcifide ^8. PaRor in Wtftreniy 
unà & in Maffemc 22. Dejtrvitor y ah ann^ 
ijxS, in hac Ba/illcd CanonicuSj eruditui 
juxta ac curiofus patriarum rtrum indagfitQf^ 
Obyt i^.jan*^ ly^S.yfaurdoûifiâA^ LXVU 
Requiefcant in paUy Amcn^^ 

M. Van Gefid a publié 

Hiftoria facra & profana Arcbiepifiopaiéi? 
Mechlinimjis , Jtyc Defcriptio AiMduu^ 
illius, item urbium, oppUorum^ pagorumf 



CôltNEILLE VAN GeSTBL. ^39^ 

éomimêrum ^ mûnaflxriorum , caficUommqut 
fub té y in XI. Dtcanatus divifa; cum To^ 
parchartpri m/ignibiis fipulchratibus y vc Mo^ 
nafieriortim tabuUsj Prinàpum Diplomatibus 
imirdiy & infpeSiombus iocarum verificata...é 
Cum figuris aneis. ffaga Corn. Chrijiianus 
van Lontj ï7^5* fo^^ ^* voL pp. 289. & 

Jt i8. II y a des défauts dans cette hifloire : 
e ililë en eft plat, & fouvent même vi- 
cieux, lorfque TAuteur n'emprunte pas le 
langage de fes Originaux, c'eft ce qu'on 
apperçoit dès Tentrée de iâ préface. Jfô 
lui pardonnerois quelques fautes de Chro- 
nologie, elles font inévitables dans un 
ouvrage auffi rempli de dates : mais avec 
un peu plus d'attention il les auroit ren-^ 
dues moins fréquentes. Au portrait qu'il 
nous trace de rArchevêgue Jacques Boo^ 
mn, on prendroit ce Prélat pour un autre 
Borpomk ': Boonen peut avoir reffemblé à 
S. Charles par quelque endroit : mais il ne 
Vu euères imité du côté de la docilité &C 
ée la foûmiflion à l'Eglife. Ces défauts 
n'empêchent pas que le travail de M. Fm 
Gcfià ne foit fort louable ; il a raffemblé 
un grand nombre de faits épars dans des 
livres, dont chacim n'efl pas fourni, il 
nous* en apprend quantité, dont la connoif- 
ïance n'efb due qu'à fes recherches , & il 
ai rangé le tx>ut dans une fort bonne mé- 
thode , excepté toutefois qu'il aurait 
4nleux fait de renvoyer les pièces juftifî- 

Y 2 



y^ CORNEIÏXE VAN GeSTBL. 

catives à la fin de Touvrage, pour ilepa$ 
interrompre fi fouvent le fil de fa narra*' 
tion. M. rart Gejiel avoit encore ébauché 
les ouvrages fuivans : 

a. Belgium purpuratum , contenant les 
éloges d'un grand nombre d'Archevêques ^ 
& Evêques des Pays-Bas^ avec des por« 
traits. 

/3. Abrégé du même Ouvrage en Fran^ 
çois. 

r. Continuation des FaJH Acadtnuci fiuJu 
gcneralis Lovanitnjîs de Falirt André. Pai 
eu entre les mains cette Continuation ^ 
qui étoit fort courte, & fort peu exaâe. 

X Sttmma Bmholdorum^ Les Benhoud$ 
ont eu beaucoup d'autorité dans Malincs, 
pendant les fiècies XII. & XIIL, & s'en 
font même dits Seigneurs. 

è. Continuation du RertPi^ Belguarm 
Chronicon ^Auben U Mire depuis i6}6« 
jufqu'en 1738. 

Ç. Elogia brevioravirorum McchlinUnfiumf 
quifamâ vtlfcriptis clanurunt, i variis Auc 
soriius contcxta. 

ff?" Table Généato^quc de la famille de Cor* 
ten^ par M. J. F. A. F. de Azevedo CoutifU» 
y Bernai, Mém. fourrai par M. fon frère ( Gé- 
rard -Dommique ) Prévôt de N. D. de Uo' 
Unes, Ce dernier a demeuré huit ans avec 
M. van Gefiel^ & après fa mort , il Ta ftil 
peindre & tirer en ^avure. 



34t 



Pierre Goeyvaerts , ou Petrus 
Qodefridi^ 

Fks d'un autre Herrc Goeyvaerts ^ & 
pelit-fils de CorneilU Goeyvaerts y na- 
r't à Jnvers environ Tan 1491- A Page 
(£x-fept ans il entra chez les Religieux 
du Tiers-Ordre de S. François (a) dans 
la même ville, & fut ordonné Prêtre fix 
ans après. En 1527. il flit élu Gardien 
de fon couvent, & en 1551. Miniftre- 
^énèral, ou, ce qui eft la même chofe. 
Provincial du Chapitre de Zepperen. (i) 
Le P. Godefridi remplit tout à la fois ces 
deux charges avec beaucoup de zèle & 
de fuccès. Il fit de bons réglemens pour 
maintenir Peiprit de régularité dans fes 
Religieux « fe fit confioèrer même des 

Y3 

(yi ) Auttiement les Fxères 4e la Pénitence ; les Flamands 
les nomment Biguards , Beggards, ou Boggards, Oc les Fran- ' 
çoU Picpus i à caufe de leur établiffemeot dans le fauxbourg 
4e ce nom à FarU, 

(^) Ce Couvent eft à une lieue de 5. Trcnd , & la ré- 
fidence ordinaire du Miniftre général, dont la iuriCdi^tion 
s'étend fur toutes les maifons de TQrdre , tant de Tun que 
de l'autre (exe y dtuées dans le Brabant » & dans quelques 
Ji9àt% voîfines. Les Statuts des Religieux de cette pro» 
rince (ureht confirmés en 1450. par le Pape Nicolas V* » 
am voulut que le Miniftre général fôt élu dans le couvent 
fle Ztpp^rtn au. Chapitre qui s'y tiendroie tous les ans^ 
Avant cette époque Us n'etoient mie des frères lais » qui 
yljrpient 4e leur travail» 6c dont la plupart étoient Drav 



34^ Pierre Godefridî^ 
Grands , & s'attira PefUme & rafiTeftion 
de tous ceux qui le connurent , particu- 
lièrement par la promptitude à voler au 
fervice du prochain. Il fit deux fois le 
voyage de Rome pour les affaires de ùl 
Province. Vers la fin 4e fes jours , im 
Evêque de Cambrai (c) fouhaita de ra- 
voir pour SufTragant^ & de le diaiger 
des fondions Epiicopales pour la partie 
du firabant qui dépendoit de cet Ev^ché: 
mais le P. Godifriii refiiTa cet hoaaeur, 
^ mourut en réputatipn de faiateté â 
jlnvers le 14. novembre 1558. ^é de 67. 
ans. Il ftit inhumé auprès de foa père 
dans le Chœur de TEglife de Ton Ordre, 
oii on lui dreffa cette Epîtaphe , que les 
Calvinifles eâacèrent ou briiereot dans \t 
XVI. fiècle y mais que des curieux nous 
ont confervée : 
Cuju^ in hoc umplo^L€S^r^v€nerabik iufim 

officies , monitis ccrtior ejlo meis ; 
Nempc Paur tumulo requiefcu Petrus in ifio^ 

Cui cognomcntum gens Godefrida dédie. 
Çuiquefuit genitor Cornélius , ^iis Urbis 

Indigena : ùe matus , Cœnàfiarcba Domâs^ 
In qua Francifa refidu fpuiofa propage 
' SanSi ; cognomen tertius Ordo facit. 
Jf^ixit in hac lujlris yJanSi[pma voui profeffus^ 

Bi^ qyinquey haud muUo plufyc mi(iujveji 
pius. 

(<) Robert ât Croy qui mourut !e denier aoât I5j4i 
^ JfdtuwmUem dé Bier^» ion ^oefleuc 



PlEH&E GOD^VRIDL 343 
J}ivomm faâus Myfics , ^hrijiiqiu Sacerdos^ 

Quattuor a^éUts f dàndc quattrquc decem 
£xegit , faSo tmnquam reprchenjus in ullo^ 

Inuger ufque adtb morigerufpu fuit, 
^rgo illum ^ probitas ni non dotata manerct, 

rracipuo ornavit Jtmpcr honore Dois. 
Principio hanc (zdcmjujlà moderaminc rcxit , 

PrafiSus JanSi bis tria lufira lod. 
Jffocqtu gradu afçen/b^ meritis pqfçentHnis , 
idem 

Ordinis Aruïflts totius inde fiât ; 
In quo fie pictas cunSis innotu'u illis , 

Concilii tUtio quos Ztptrmfis habet , 
f/tfibi noTi alium optartnt habuije Magijirum^ 

Prafuit annosfex quinquc quaterque, quibus^ 
ExpUtis doTuc vita féliciter annis 

Septem, fix decies addidit ttjqiu bonus; 
Càm Deus j atemi moderator& arbiter orbis , 

Evocat ad grati pramia eerta poli* 
Sol ter quingentosfere ab orto ut volverat annos 

Jam Chrijlo ^ & decies quinque quaferque 

duos y 

Dena prmnofi nam lux erat orta Novembris 
Quarta; nunc anima faufta precams obi. 

On a du P. Godefridi les ouvrages fui^- 
vans , qui font tous en langue flamande. 

I. Le Défert du Seigneur; Traité où Von 
apprend 4 un Chrétien comment ildôitfui'^^ 
yre /• C. , qui eft la lumière de la vérité^ 
dans U d{fm ténibreux de ce monde Jeduc" 
Ifpm^f pour pratiquer toutes les vertus qui 

Y 4 



544- Pierre Godepridi. 

çonduifcnt à la pcrfeSion. (</) jinvers^ 
J^an Lusvdty 1 5 5 1 . i x*^* It. Louvain y PUm 
^n Smith ^ '57Î- ï^^' feuillets 299. avec 
4e mauvaife^ gravures en bois. L'Auteur 
y explique dans un (ens moral les qua- 
fante campemens d'Ifraël dans le Défert. 

2. Sermon fur la RifurrtSwn de J.C.{^ 
envers , 1551. l^^' 

3. Le Pain des jtngcs y où il tft traité dt 
f amour que le Seigneur nous témoigne en fe 
livrant à nous dans le S. Sacrement de VAu* 
fel ; avec la manière de fe préparer pour ty 
recevoir dignenient & avec fruit. (/*) Lou" 
vain y Régner van Dieji y 1552. 12®- dem. 
iignature Z inj. Avec quelques figures 
en bois. 

4. Le Manteau de V Epoux ^ ou Traité de 
fa nécejjîté d'imiter la vie & de fuivre la 

(if) Ptn Wotflyne des Hurtn, lètrtridc A04 içn go^ 
Kerftcn mcnfckc Chriftum dlicht dcr waerheyt fid navolfhtB 
in dcfê duyfter woeftyne des Bedroefder wcreldt » in alUa 
^ucchdcn der volmaeHheyt. 

(e) Sermoon van de Verryfeniffe Chrifii. 

(/*) Panis Angeïorum Leerende van der grooter Uefkn 
ff/tf ons die Heere hewefen heeft , hem felven ons gèrendt 
tnde latende inden weerdighen heylighen faeramente, Endt 
(Loe my ans daer tpe w^erdelyck Julien hereyden om dit 
V ru chien te ontjanghen, Int ucht voorghebracht van den, 
ferweerdighen ôenerael Minifier van den broeders tnàe fûf' 
ters der derden regultn finu Francifci van het cappittel van 
^epperen, ende oyerfte van Tconvent van Antwerpen dtr fel* 
ver Oordenen. Au bout : jGheprint bimnen Loven in die L^ 
gherftrate by my Reynier vkn Diefi ghefworen Boeck-'printtr. 
Jnt jaer oni heeren M, D. endt LlL den xxfien dach Au^ . 
gufii. Et au verfo du même feuillet : Men vintfe te coopa 
tôt den huyfc van Aert Peeters , woonende tôt Meehelt» iif 
fUe Eeghemflrau , teghen over het huys van dir AA* 



Pierre Godefridi. 34J 

Croix dtj. C.pour arriver à la perfiSion. (g\ 
envers y Gtltnius y \^(>y n®* It. Ibid. 
Henri Aertjfens y 1646. il®* 

Le^ Père Haniheim dit que le Vicariat 
de PArchevêché de Cologne y , for Tavis de 
la Faculté de Théologie de la même ville, 
défendit par Ordonnance du 8. août 1735. 
Peiri Godefridi y Ordinis S. Françifci Gene^ 
ralisy Thalamus Sponjiy qu'on avpit réim- 
primé à Cologne en 1713. Peut-être faut-il 
lire ChUtmys Sponji; en ce cas ce ferolt 
le livre que je viens de marquer. 

07" Svjcertius , 617. ^ in Monum. fcpulchr^ 
176. 177. Fal. Andréa 740. 741. Hartzbcim^ 
Prodr^hijh Univ. Colon. 38. 39. 

(^) Dcn Bruygoms Mantelken , van de inwendighe noo» 
dinghc de* Uvcns ende Cruys Chrifii tôt de volmaecktheydt^ 



Léonard van Ryffen , ou Ryjfenius^ 

ÉToiT D*l/TRECHTy ûîi il nâquit vers 
Tan 1630. Lorfqu'il eut fini fes pré-^ 
mières études, il alla étudier en Théo-» 
logie à L^de fous Gisbere Voety &il s'im- 
but tellement des fentimens de ce Profef^ 
feur, qu'il fe fit up devoir de les défendre 
toute la vie. Ayant achevé fon cours , il 
prit le bonnet de Doâeur en Théologie 9 
fe fit admettre au Miniftère, & l'exerça 
ik% 1655. dans les villages de TulUn âç 
^e TinfooL de 1^ province ^Utreçht, QiwtTQ 



S4^ LÉONMD VAN RySSBSS. 

ans 2près il pafla à Hmfden^ ( ^ ) & éa 
i668. à DevtnUT. Ceux de JatufiUn Iç 
rappellèrent en 1674.9 & il ccmtimia d'être 
leur Mimftre )ufqu'à fa mort arrivée vers 
la £n du dernier fiècle. 

Catalogue de fes Oiivn^es. 

1. Amoldi Rtyfftnu ( Nom anagramma^ 
tîque ) JuJidum dt Exercuaùonibus S^tais 

' Martini Schoockii. TraJ. ad Rhcn. 1658. 
Il®* Tai parlé ailleurs de SchoockiuSy & 
4e fes démêlés avec GUben Voct. 

2. Di£inatiodc JuJHficaiionc inunjivi adatir 
ffcndd. Contre le même Schoocfdus^ qui 
lui répondit dans imè féconde édition de 
les Exercitationcs Jacra en 1663. ( Exercitf 
XXXI.) 

3. Fcricas fccundùm phtattm ^ de Ivfii 
AUiz; à clarijjimo Theologo Gulidmo Amt^ 
Jioy lib. 2. Mtdull<z cap. ii.folidh drftnfa^ 

& nunc ab impugnationibus Thoma Gotta^ 
ficri vindicata. Ultraj. Joan. à Wacsbcrgt^ 
.1660. 16^* pp. 140. GauAxr ^ natif de Xt>/i« 
dres^f\xt longtems Minière du village de R(h 
êhcrithy près de cette ville, & moiuiit ea 
1654. à 80. ans ; il a publié entre divers 
ouvrages un TraiU de la natun du Sort en 
Anglois. Londres y 16 19. 4^* & Antithefis 
Ameju & Foetii Thcjibus de Soru. Ibid. 
1637. 4^- C'eft à ce dernier cj^ç Ryjfenius 
l^n veut^ 

(a) Où CUb€rt Voit avoit été Mînîilre^ ce fut lui ap« 
l^eoiment qui y fit «ppeUer |bf| difciple^ 



LéONARD VAN RVSSBTI. ^f 

4* ^y^^Vifi^ imjmm Thcologim Aemênjhan' 
dum^ ipfomm verbis tum txprtffa^ twnfaf^ 
rcfiitata. Ultraj. Henr. Vcrfiôegh , i66t^ *iifi* 

5* R(^nfitm ai Epiflolam Amoldi Poe^ 
fc^iiurgiL A la ilike dtt précédent, ie par-» 
Jerai ailleurs de Padcnburg, 

6. Extràêoiio de Jufiificataont P^anan^& 
j^tmi£ion€ pcccoiorum in Vc^eri Tffiùmmt9^ 
Trof. ad khen. i666. ii^- 

7« Summa Theolagia DidfiBko^EUmckùûéB^ 
tx Franàfçi Turretini InjtitutianBas. Da^ 
vcntri^y 1671. il®* It. Edk. x^ aUcla & 
Mi^rata. 169 Ç. iz®- It. Ed. 3** , aàSior. 
Berna , Dan. Tfchiffilius ^ ^7^1» ^^^ ^ 
vol. François Turrain^ fils de BénidiS , 
fiit Profeffeur en Théologie à Genh^e à, 
|>atrie pendant 34. ans ^& mourut pn cette 
ville le 18. ieptembre 1687. Byfeaim 
^rège ici fon Jnflituùo Ticalagiœ Elench^ 
iicm^ qui eâ en trois volumes. 

%. Viuiàmnc & pure Veriti otfiurcu par ^ 
JDefcartes^ Coculus^ &c^ , & éclaircie par Léo^ 
pard RyJJenius. En flamand. ^^) Middclb. 
1674. j^' Un Anonyme publia, apparem- 
ment contre cet ouvrage , une brochure 
intitulée ; VEfprit Satyrigue & Schifmatiquc 
de Léonard van Ryjfen. En flamand, (c) 
Middelb. 1675. '^^' Pierre AlUnga j dont 
il fera parlé ailleurs , attaqua ^uifi çe| 
puvrage, &ç celui qui fuit. 

{h) De 4>Hdd rtgtfinnigc Waerheyt verd9ndeert doorD^ 
fërtes , Coccejus , &c, en oDgeheldert door L^MjiJfen^u^ 



^/fi LÉONARD VAN RySSEN. 

9* Les Convuljions morttUes des Canèfieiu 
& des Cocciïens. En flamand, (c) Utrecht, 
1675-1676. 4®* %• vol. 

10. Dijjirtatio Tkeologiea, quâ orthodoxa 
fentenùaj qubd Fides non Jîi Amor y oftcndl- 

tur & defenditÛT contra improbas criminatio' 
nés Ceplûe PUlophili; ad ceUberrimum Gisb. 
f^oeiium, iraj. ad Rhen. i6y6. 4®* L'Au- 
teur déguifé , dont il efi parlé dans ce 
titre, a publié entre autres : Cepha Pijlophîli 
Refponjîo brcvis ad quatuor interrogaia. Lugd. 
Bat. 1677. 4*** 

11. Dijjertatio de Pradejiinatione. Gorin^ 
chemuy 1679. ^^°' 

II. Jujla detefiatio fechraiiffimi libelli ^- 
driani Beverlandiy JO'*^ , de Peccato originali; 
qud agitur de Jlylo hominis ^ ( Ifaïe , VIII^ 
1,^ de arbore vita^ fcUntia boni & maU, 
&c. Accedit Defcîiptio poetica Creatioms & 
lapfus, &c. Gorinchemii j 1680. il®* Cet 
ouvrage de Van Ryffen fut prohibé à Rome 
le 11. décembre 1700. 

fly*' Burmanni TrajeB. ert^ditum^ 318. 31a 

?33- 334' 6? 336. Il n'eft pas exaft fur les 
ouvrages de Ryfenius. 

(c) Doopfluypen der Cartefianen en Cocecjârun» 

Jean â^Anly^ 

HISTORIEN inconnu à nos Bibliothè- 
quaires, ctoit de Mont^medy y petite 
yilie du D^ché de Luj^embourg ^ Ipup^fç 



Jean d'A n l y. 549^ 

aujourd'hui à la France, &c non pas de 
Malmedy j comme le dit Dom Calmcté 
Jean d'Anly florit dépuis le milieu juf- 
ques vers la fin du XVL iiède. Il eft 
auteur d'un ouvrage qui a pour titre : 

a. Recueil & Abbrlgc deplujuurs Hijloires, 

contenant Us ftdt^ & gejies des Princes d^Ar^ 

denne ^ fpicudement des Ducs 6* Comtes de 

Luxembourg & Chiny ; avec Vautres entrt* 

mefie:{^y dignes de mémoire & remarcables. En* 

fimbU une Table génialopque de la pofiiriti 

de Clodion le Chevelu y à fçavoir de la lignic 

de Charlemaigne y des Comtes d^Ardenne, dt 

Hainaut y Namur y Durbuys ^ Mofelaîne , 

Luxembourg y Lorraine y Bar, Verdun ^ Chiny . 

Par Jean d^Arily. Ms. à l'Abbaye d'Oryal. 

Taî vu cet ouvrage qui forme un volume 

inrfoL d^environ deux pouces d'épaiffeur^ 

écrit en caraâères afTez modernes , &peu 

ferrés. L'Auteur l'adreffe de Mont^medy 

au Gouverneur, Préfident, & Gens du Con- 

ftil de Luxembourg. Il dit qu'il l'a entrepris 

i> à l'inftigation & perfiâfion de Memres 

v^de Naves y Malandry y d^Êcry, Prévoft de 

if^ MorU'-medy y & autres fes bons feigneurs 

»& amis, tous amateurs de bonne doc-^ 

» trine , & vertueux aâ. ff Cette Hiftoire 

eft écrite d'an ftile péfant & greffier; elle 

eft affez fidèle pour les derniers tems, & 

même pour le moyen âge, mais fort fécfae^ 

& peu circonftanciée ; Jean d'Anly débute 

par la prife de Troye^ & les proiiefTes 



étFranois^ msSHêSar, de aui il ne iotïé 
pas ^e ks François ne aefcendent en 
droite t^ne; dès la 2^« page il vient k 
Phammond^ & anivé à la 13^ , il parle 
de JL^nuf 9 ( fib A*Oiton^ï>txc de Lorraine,)» 
à qm FEmpereur S. Htnri laifTa pour toute 
poflei$ptr le Comté de Chifty en looy. 

/3; .^Atf^r/ U Mire pofledoit en 1641. un 
awtre Ms. intitulé ': Sommaire & hrirf Dif^ 
cours des Troubles & guerres civiles du Pays^ 
Bas y octroie de plujieurs ITifioires & Mi* 
moires y par Jian d^Anly, a Mont-medy^ 

I>Qm d£r««£ avertît qu^îl ne âut pas coa- 
fisodre Jean £Anly avec Jean d^Auky^ 
d^Aucy^ ou d'Auxy, Cordelier Lorrain,. 
Çonfeifeur des Ducs François L & Charles 
JH. Ce dernier à compofé F Abrège , ou. 
Epiiûme des vies & gejies des Ducs de Lor^ 
raina, &6. imprimé k Nancy ea i^â., qui 
a!eft qu'un Roman mal aflbrti, oh Richard 
de Waffebourgy & Edme du Boulay ont 
puifê fesr g^éaloçies bazardées, & les 
sutres fables, qu'ils ont débitées fur les 
anciens Ducs de Lorraine. 

{Cr* Berthokt , Hift. du Duché de Luxemb. 
Préiim. du L Tome , p. xxxm. Calmet , BibU de 
lî^rr. ^- 6a. 63, Sanderi Bibl. Belgica Ms. IL 
268; Ces Ecrivains difent peu de chofeé 



âst 



Jacques Bernard ^ 



\^ Ils de Salomon Bernard ^ Minifke Cal-^ 
L viniâe , & de Madeleine Gnùuini , qui 
tok d'une bonne £imille de Genève , na-' 
uit à Nions en Dauphiné le i. feptem-* 
re 1658. 9 & fit {es pré];nière$ étucfes à 
7i£ , Yille de la même province , où les 
^. R. avoient ime petite Académie. Aprèsr 
ela on Tenvoya étudier en Rhétorique 
ù e» Philofbpme à Genève^ foa cours 
ni, il y foutint des thèfes avec Jean U 
'hrcy ion parent & ion ami ^ avec qui il 
t auffi Êi Théologie fous les Profèueiirs 
^hilippe Meftre^at y François Turredn , iSft 
fOuis Tronchin , s'appliquant en même 
mis à la lac^e Hœraïque fous Michel 
^urretin^ MiniAre, Profefleur en Hébreu^ 
c cou&^-germain de François. De re- 
;>ur en France , il fut admis au Miniftère . 
D 1679^ ^g^ ^^ ^'* ans 9 & il Texerça 
'dx>rd à Peneeroly puis à Vinfobre, \iU 
^es du E^uphiné : mais s'étant • trouvé 
u nombre oe ceux qui avoient prêché 
ans des lieux interdits par les Edits di& 
Loi Tjès-Chrêtien , il fut <M\^é de quit-* 
*r le Royaume en 168 j., & il fe retira 
Génhfe ^ & de là à Laufonru, où il àé* 
!ieura jufqu'après la révocation de TEdit 
e Nanus. en 1685» Âlor^ il vint en Hbl* 



â5^ Jacques Bernard. 
lande, où à la follicitation de Jean U 
èltrc il fut mis au raiig des Miniflres dé 
Gouit ou Tcr-Gow. Vers 1690. il fe 
maria , &: s'établit à la Haye » où il de- 
meura plufieurs amiées , prêchant quelque' 
fois en cette ville , & allant prêcher à 
ion tour à Goude : mais faifant fa princi- 
pale occupation d'inftruire la jeiinefle par 
des leçons particulières fur les belles-let- 
tres , fur la Philofophie , & fur les Ma- 
thématiques. Au mois d'oâobre 1705^ 
il obtint une place de Minifh-e dans TEglife 
Wallone de Leyde. Burcker de VoUeti 
dont j'ai parlé ci-deffus T. I. p. 33 4. , ayant 
été dans le même tems déclare Emèrite , 
& difoenfé d'exercer fes fondions, Ber-^ 
nard nit nommé Leâeur en Philofophie , 
& joignit cette charge à celle de Miniftres 
mais il n'eut le titre de Profeffeur que le 
12. février 17 12. près de trois ans après la 
mort de de Volder. U fe bornoit à expliqueif 
la Logique de Port-Royal & la Phyfique de 
Rohaut yvCzyzxit pas poufie fes connoiflances 
plus avant , tandis cj|u'il étoit en France ; 
dépuis il lut les Philofophes Ânglois, & 
profita ^e leurs lumières ; il faitoit auffi 
des leçons Elémentaires de Mathématique 
fur les fix premiers livres d'EucUde & 
fiir l'Algèbre, Pour fes prédications, 

3uoi qu'habitué à cet exercice dépuis Tage 
e 21. ans, il les écrivoit & les appré^ 
noit par cœur j afin de les rendre plti9 

exaâes} 



Jacques Bernard. 553 
exaâes ; il y mettoit de Tordre, du rai- 
fonnement , & des détails de morale l 
mais il n'ayoit pas des expreffions heu- 
reufes ; il péchoit même fouvent par ded 
baflefles^ qu'on eût à peine foufFertes 
dans la converfation ; en un mot il man- 
.^uoit ^'éloquence , & il s'eft rendu juf- 
tice en ne publiant aucun de fes fermons; 
il voulut fuppléer à ce défaut , en pre- 
nant foin de s'informer fort exaâement 
de tout ce qui fe paflbit parmi fon trou« 
peau : mais cela le rendoit incommode 
à bien des gens , qui n'aimoient pas tou^ 
tes ces recherches fur leur conduite & 
fur leur ménage* Bernard donnoit encore 
une partie de fon tems à former de jeu- 
nes, gens à la prédication ; il leur expli« 
quoit VOratorfacer de Guillaume Saldenus, 
ou plutôt il fuivoit la méthode de cet 
ouvrage; car pour le fonds il ne s'y at- 
tachoit gùères, & il le réfiitoit prefque 
par .tout. Une inflammation de poitrine , 
qui lui furvint au mois de mars 17 18;, 
l'emporta le 27. avril fuivant dans la 6o« 
année de fon âge. 11 laiâa en mourailt 
fa veuve , avec un fils & deux filles 
qu'elle lui avoir donnés. 

Lifte de fes Ouvrages ; 

I. Epijiola de Tolerantiâj ad ctariffi W- 

mm T. A. R. P. T. O. L. A. , fcripta ad P* 

A. P. O. J.L. A. Gouda , Jùjlus ab Hoevif 

i689# 11°* pp. 96* Le P. Nictron tt*a 

Tom. VL 2 



ZS^ Jacques BEitNAii<>* 
point tonntt cette pièce , où TAuteirf né 
fait mie rebattue des argumens cent foiy 
répètes eii faveur de ia Tolérance ^ÔC cooh 
battus autrefois par la conduite & par le9 
écrits des premiers Auteurs de fon p«urtf } 
car ces MM. ont changé de doârine fâivait 
les diflerentes circonf lances où ils fe font 
trouvés. Bernard ri'exchit de la Tolérance 
que les Athées,. & les Intolèrans ; c. dL 
qu'il veut que les Souverains pernlettefiC 
aux Déïftes, aux Idolâtra, aux Mahomè' 
tans 9 aux Sociniens, & à tous les Hérètîi' 
ques de s'établir chez eux : mais qu'ils fé 
^dent \ntn d'accorder la même lâ>erté il 
«ne Société d' Athées(qtii n'exiftera jannas^ 
ni à une Eglife de Papifies^ toujours iticoot^ 
modes aux Huguenots & aux Libertkfs. 

%. Eh iS^i.Jcan le Clerc ^ qui avôit fêà 
fiifqu -alors la Bibliothèque VniverfeUe, âTsM 
abandonné cet ouvrage^ pour travailla àf 
fon Commentaire flir la Génèfe, Benmd 
fe chargea de la continuation ; il fît la p\M 
grande partie du tome xx. , 6c les fuivan» 
jufqu'àu xxv^* , qui parut à la firi de t69Jii 
& qui &t le dernier, la mort du libMU» 
ayant fait difcontinuer ce Journal. 

3* Au mois de janvier 1699. il èiilf^ 
prit de continuer ks Nouvelles de ta Ri^ 
pitbUqm des Laires j interrompues dépuis 
dix ans, & il y travailla jtifcpi'én décebilOT 
1710. Alors Ife JLibraire dyant vetidii Us 
estem^aires qtii lui reftoiént^ & Bemài 



Jacques Btek^Ako. 355 
ft'âyahtpti s'accbihhibder avec l'acïieteufi 
rÔuvrage ceffa jufqu'etl lyié.^qûe nôtre 
Aiiteuir 16 Ireprît, & lé jpouffà jùfqù'ajLl 
hibii àt mari & d'avril 17 18., c. d. jiiiP- 
tiu^â fa niort. Écrnard avoit du talent pour 
bfte ehtrépHfe de ciettë nature :' niais féà 
feftibàits jJatoiffént fôùVëht faits à la hâté. 

4. Théâtre des Etats de S, A. R. le Duc 
lie Sàvoyey traduit du Latin en François. 
La Haye y 1700. 2. vol. fol. Cet ouvragé 
àvoit paru en Latin l'an 1682., & en 
fiàiiîànd Tan 1697.; cette verfion & celle 
ée Èérnafd n'ont été faites apparemment 
<itie p'ôiir le débit des planches, qu'oii 
avôit fait graver pour TOriginal. 

ç. Recueil de Traite^ de Paix y de Trivc, 
Éè ffèUtràliti ^ de fufpenjions d^ Armes , Al' 
iianceiy & d'autres ASespuMcs , &c. faits 
tàtti les Empereurs, Rois, Républiques^ 
Prince^ ", autres Puijances de r Europe , & 
âù autres J>àrties du monde , dépuis Pan de 
J» C. 6^6^. jufquà preftht ; le tout rédige 
par ofdrè chronologique , iS* auompaghe^ de 
notes. Là iTaye, 1700. 4. vol. fol. Èer^ 
nàrd )3L foigné rédition d^e ce Recueil, 
iraduit quelques-unes des pièces qui lé 
tofe^fènt, K fait la Préface. 

6. ÉemdrqUes fur les différentes éditions 
ies Livres. t>àûs îeS i^ouvelles de la Rép. 
des. Lettres y novembre , 1/0^. p. ji 1^^344» 
• VÂùtetït y montre que les derhièreé édi- 
tions des livret né font , pas toujours 

Z 2 



356 Jacques Bernari>. 
préférables aux premières; c*eft ce qw 
perfonne n'ignoroit. 

7. DiJJination... où Von fait voir par tidU 
que ton donne d'une Socihé toute compafit 
de vrais Chrétiens quelle feroit tris-propre a 
fe maintenir , quoi qu entourée de peuples <m 
Infidèles f du Chrétiens à la Mondaine. Dans 
les Nouv. de la Rép. des Lettres , Jtdllet , 
1707. p. 6^Q — «?2. Bernard attaque va 
l'infenfé paradoxe avance par Bayle dans 
le IV. tome de fa Réponfe aux Quef» 
tions d'un Provincial; il Tavoit déjà, ré- 
futé dans fix Extraits de cette Réponfi 
publiés la même année , & il acheva de 
le faire dans deux autres , qui parurent ] 
dans les Nouvelles d'Août & de Septembre \ 

8. Lettres â M, Btrnard ^ Pafieur it 
Leyde , fur V Apologie ,de Fréderic-Aupip 
Gabilton , moine défroqué. Amfi. 1708. 
iio. Je parlerai ailleurs de cet Apoftat, ^ 
qui s'étoit fait paffer en Angleterre. poiiT 
Jean le Clerc. On attribue les Lettres ^ 
dont il s'agit , à Bernard lui-même. 

9. Traité de la Repentance tardive. AmfL 
Rud. & Gér. Wetfiein^ 171 2. il®- pp. 400. 
Bernard foûtient que la converfîon dPua 
grand pécheur à la mort eA moraUmua - 
i/^/yo^/e 9 & fans exemple. Les Joumaliifiès * 
de Leipfic firent un extrait de ce Tndl^ 
(1714. p. 101-203.) qui déplut, à TÂtt* 
teur ; il leur répondit par une Lettre vùp . 
fèrée dans le Journal Littéraire , T. IIL 

p. 4*3' é-yi/V. • ; 



Jacques Bernard. 357 
io. Dt C Excellence de la Religion ; à 
guoi on a joint quatre Difcours, i. fur les 
vrais & les faux caractères de C Amour de 
Dieu. II. fur les difpofîtions dans lef quelles 
doit être le Chrétien par raport à fes ennemis • 
m. du Martyre, iv. du Menfonge. Amjl. 
R. & G. Wetjlein y 1714. 8°- 2. vol. pp. 
^56. en tout. Dans le Traité, qui pré- 
cède ces Difcours , l'Auteur s'attache fur* 
tout à prouver que la Religion n'a rien 
que de doux & d'aimable : l'animoiité 
• qu'il y montre contre les Catholiques , 
nous empêche de donner ces càraftères 
à la fienne. 

II. Supplément au DiSionaire de Moréri. 
Amjl. iji6,foL 2. vol. Ceft une augmenr 
tation du Supplément imprimé à Paris en 
1714. n y avoit, & il y aura toujours des 
Supplémens à faire à ce Diâionaire : mais 
il me femble qu'il feroit encore plus né- 
ceffaire d'y faire des correâions , & même 
des retranchemens. On pourroit en ôtér 
les articles qui concernent la Fable , hors 
ce qui peut fervir à l'Hiftoire. Les defcrip- 
tions purement Géographiques, & les Gé- 
néalogies (excepté celles des Maifons fou- 
veraines) pourroient être réfervées pour 
les Diâionaires' faits exprès fur ces ma- 
tières. Il feroit bpn d'y faire entrer Thif- 
toire de chaque Science , & de cliaque 
Art , comme on l'a fait pour quelques^ 
uns, & de renvoyer des articles génè* 

Z3 . 



955 jACQVfiS BÇÇLÇÎA?:»- 

raux aux particuliers, où Ton donnçroît 
r^iiftoire des parties tnemes ^es J^rts^ ^ 
des Sciences; ce qu'il ierpif égalç^ment \ 

fropos d'obferyer pour Ips fuccefÇons ^es 
apes, des Rois^ &c. Enfin \1 f^udrqit 
^idiquer plus exa^emept tputes les four^ 
ces où Ton a puifé ; les inçlicaûpi^s, e^- 
nèrales n'^ant bien fouvpnt qif ui> ^rtifcfi 
pour cacher qu'oa n'a vii que ^çs ex- 
traits. (<i) 

12. 13» Bernard 9 eu part au Jpur^l 
intitulé : ffijioirp aifregéç 4^ C Europe . ^ 
çnfuite ^ux Uttres Jujim^^çs ^ ^ç>nt 4 a 
fait les premières années. 

ttF^ Son Eloge par J. k Clerc , dans les Non- 
veU. de la RéfJdes Lettres , 1718. Mai & Juin. 
Nice^ofi 1 /. 130—135. &. X. af partie , 78. 

(a) Voyez par ex. rAtticlc Quakers , où Ton ci^e PHif- 
foi^ç éç ùérard Croefi, Sl VHiJL génèr, des Omtr. dti 
Sayans par B^n4g<r Janvier, 1696., quoi ^u'çn o'ait l 
que ('Anaiyfe du premier par lé fécond. 

wmmÊmmmmmmammBBÊmBmÊmaaaiaBmBÊm 
Jean ^0 Moracmrt , 

y^ Ue Petkeivs appelle m^l-à-proppç 
\^ Joannes Marocurtiiis^ ^tpît un^ Çharr- 
treux , natif de Tournai 9 qui ftit Jongr 
çe^s Priçur de la: Çhartreule 4^ Mf^rils 
proche Falcuciennes ^ & y WîOur\it le i^* 
oôphre de Tan 1548. Cç Religiçm; 
avpi^ d^ goût ppur |a Ppëûe L^^n^* 



.\ 



Jbaçî de ^oBLOcpuar. 359 
U R pwbUç 

1. Fratris Jçianfiis de J\fyrçcQurt, Neryif, 
Chartujîi ^ T^ui^noçiffi 4flversùs Luf^afwf* 
1534. i/2-4«« dernière fignature £) j. fans 
nom de ville ni d- Imprimeur, (tf) L'Au- 
teur dédie ce Poëme à Jean ^racquius , 
Abbé de Vicogne ^ & à fon frère Guil- 
laume BracqMus j Abbé de S. Jean-Bap- 
tiiîe à Valenciennes. Sa Lettre efl datée 
de la Chartreufe de cette ville le 30. mai 
1Ç33. L'Ouvrage eft en bon Latin, iSc 
l'on V voit de l'élévation, & de la vraye 
Poëfîe. 

2. Jo. Morocurûi Brunpniados libri quar 
fuor , in quâ divi Brunonis , Carthujianor' 
Tum Patri(irçh<e vitam , juxta narrationem 
Bl^ P, Domini Françifci à Puuq (^) car^ 
piine non contempto perfequitur; in quâ quo-^ 
que nihil fabulojiim aut vanum reppries , fed 
jphnjiiano peciore Carmen digniJJiTnuni. Antv. 
Petr. CrinituSy 1540. grand 4*?- En vers 
hexamètres, qui ne valent pas ceux de 
l'ouvrage précédent. 

3. Hugoniados libri auaiuon A^tv. Petr. 
Crinitus y 1Ç4Q. 4®' t'eft la Vie de S. 
Hugues ; Evêque de Grenoble. 

j^. De Nativitau Domini. 

Z 4 

{a) Sweertîus, Val, André, ^ Morçt ne parlent point 
4e cette édition ; ils en marquent une Aniv, typ, Crimti » 
if4o. Mais |e crois que cette annonce e(l hyjJS&. ' 
"(2^) Prieur de la grande Chartreufe, mort le 17. fep« 
Unibre 1511. ' 



3<îo Jean de Morocourt, 

y Zfi rébus gejiis S, Laurtnt'd Martyris, 
Toutes ces pièces font en vers; je ne 
fais quand les deux dernières ont paru.' 

(ly^ Petreii bibliotH. Cartuf. 009. Swurtim^ 
454. UOu\trcman\ hifl* de Falcncicnncs^ 380. 
©^483, Val. Andréa 54a, 

■■■ , 1 ■ Il I \ ■ . a^ 

Ange Hennotellè^ 

LIli^oîs, fe fit Dominicain à Tourna 
en 1637., étudia en Philofophie '& 
(^n TheQlogie à Douais & enfeigna Tune 
Çc l'autre (cience dans la même ville açi 
collège dç 5, Thomas (f4^uin^ dont iljfi^ 
deux fois Régent. Il prit le bonnet d^ 
Doâeur dans cette Univerfitç en 1642^1 
fut deux fois Prieur k Tournai, une fois| 
Douai y 8^ mourut dans fon couvent leicj. 
jnai 1678. âgé de 59. ans. Il avQÎt et| 
vne fois député à Paris avec le P. Ani- 
toine de Boulogne , Jéfuite, pour y fouteii^ 
la caufe des Religieux contre M. de ChoU 
feul du PleJpS'Praflain , Çvêque de Tournai^ 
tes deux pièces fui vantes, qu'oQ a de lwi| 
vont au même but ; 

Rejponfe à un Ecrit intitulé : Memoin 
fur k différend y qui cft entre Mgr tEvtfqm 
d^ Tournay^ & les Réguliers de Jbn diacè/L 
Paris , i672, 40' It. lilU, Ignace </? -^cAe^ 



\ 



' Ange Hennotelle. 361 

». Refponfe à la Réplique du R^ Evefquc 
4e Tournay. Ms. à Lille, & ailleurs. 

85=' Echardj IL 675. 



Louis Berfha, 

NOmmÉ dans le monde Daniel Benha, 
naquit à Bruges en 1620,, y prit l'ha* 
bit de Dominicain, & fit fa profeffion le 
19. oâobre 1644. Pans la fuite il devint 
fucceffivementSpus-Prieur, Chantre, Pro- 
cureur, & Syndic de fon couvent; ilétoit 
Prédicateur général, lorfqu'il y mourut Iç 
li, août 1697. âgé de 77. ans. Le ?• 
JEçhard dit qiLekÈ ouvrages font despreuve$ 
de fon favoir & de fa pièté. Les voici : 

1. Origo plagarum Chrijlianum orbem </e- 
voflamium , ab uno ex familiâ Pradicatortim 
Opus colUBum. Briigis j Alexander Michieb , 
1658. i2°' pp, 156. Cet ouvrage ano- 
nyme roule fur les Jéfuites ; je doute que 
ceux-ci conviennent qu'il foit une preuve 
de la pièté de TAuteur. 

2. Le chemin court du falut par les œuvres 
de charité très-néceffaires en ce tems. En ila« 
mand. Bruges, Alex. Mickiels^ ^^59* ^^®* 
C'eft un Traité des fept Œuvres de mi- 
ièricorde corporelles. 

3. Medicus Chrijlianus detegms fangidneis 
facrymi^ deplorandam ferrei hujus fieculi car. 



$6^ Lpuiis Bertha. 
fifofcm^, pmjf^j;^ivm & imminçmium pl^gà' 
rum onginem £ prafcriffc^s r^cdi^^ tam ex S. 
Scripturd quàm ex SS.Patribus defumpta^d 
omnem Chnjliance Reipublicœjlatumfanandunu 
Qpus quadripanuumj univerfis propriam vd 
alienam falutem quarentibus utiliffimumt 
maximi tamen CoHcioaasarikus j Coa/iffariis, 
cœicrijque, de quorum manibus jujlus Judcx 
requiretfangulnisfuipruwm , fidcUum animas. 
Antv. Enwtlb. Gymnicus 1665. 4*^- pp. 461. 
& 131. Dédié à Charles Geteyns, premier 
Abbé mitre du monaftère de S. Pierrç 
è^Oudenburg y Ordre de S. Bepoît près de 
Bruges. UAyteur y traite i. du nooîbrp 
éç de la grandeur de nos msfiux fpirituels, 
a. des remèdes que Dieu nous a donnés 
contre l'aveuglement de Tefprit. 3. des Sa- 
çremens de Pénitence & d'Eucfaariitie. 4. 
de la vie Religieufç. 

4, VEpoux de mifiricorde fofcç dans a 
J^cU pervers de punir h mond^ à caufe des 
l^qrribles péçhis ^impuruL En F^maiid. Brur 
ges, AU3Ç. Michielsy 1659. ix^- Le V. Berx 
tha exhorte les fidèles à entrer dans la Conr 
frèrie de S. Thomas d'Aquin , pour Qbtèmf 
4e Pieu la graçe d'éviter ces péchés. 

5. l^aVh de S. touïsrBersrand , de COrin 
dûs FF. Prêcheurs y canomfi par N. S. ^t 
U Pape Clément X. En Flamand, ^wers, 
Çom. JFoons , léji. jèPr 

^ DfJongbU Ï84. î95- ^Çb(ir(fy fh 745^ 



««s 

F Ils de Jean , & petit- fils de Jacques 
Lernoutj naquit à Bribes \ç 13. no- 
vembre I545t Ayant f^it ïçs humanités 
partie à Gan4 , partie à Anvers , il vint. à 
JLouvain ^ ph il continu^ 4^' s'appliquer 
aux belles-lettres Teipace de fçpt ^s. A^ 
tout de ce tems ^ U voulut vqy^gpT? ^ 
coQuoitre les pnnçipalç^ Académies de 
Fr^nice , d*It^ie ^ $f d'AUepî^gne. D^n^ 
ce defla?! il fç joignit à /ujl^rtip/c^ ^ à 
F/^or Gifilin ^ partit dçs fays-rPas en 
Ï567-» yU i'^rii, fadoue , iiomc ^ & dir 
yenes autres villes , & s'pççi^pa envirpa 
jr^euif an^ à étudier les ^n^iquçs ^ Içs r^^ 
tetés de tous les liç^ix par pu il pafl^^ 
Va/kre André f^it dv^^T VQ^^ ahijÇencè dç§ 
Pays-Bas ii. ans , Si; fenible V^Slqçicx pe% 
dant tomt ce t^ms à J^jiç-ljffi: (^) mai^; 
ççia ne peut ^tre ; oir ce dernier cpçir 
inenç^ fes vpyages w 1^67,, §C Içs. tçrr 
piina çn 1576., pu plûtpî en ?574-.> kir(- 
qu'il (p rendit à Cfe4pg??^ wrès ayoir q^if|^ 
J'Univf rfité d'-*^^ ^ d'§i"eufs \\ ejl çerr 

(?jn <p^çî Urnutm étpit d^s f? p^trîç ?^ 
^pn]inienççna\ent de T^no^ç ï577-« lo^- 

Îerum admirandarum infpcBioni fi t^^itm fiLçrayi^ » V^9^ 
'. Lipfii, GaUUf ItaiM, Germanùèque j(ç§dei^ias ^gu€ 

jÂntiauttat tut lÛAr/UUii . ittdtVtdlUU. CÊtBÊMm 



364 Janus Lernutius. 
qu'il y epoufa une démoifelle de Bruga^ 
nommée Marie Torulboom , dont il eut 
douze enfans , quatre fils , & huit filles. 
Ni les embarras inféparables du mariage, 
ni la charge d'Echevin , que Lernutius 
exerça plufieurs fois avec honneur, ne 
purent le détourner des études dont il 
faifoit toutes fes délices. Cependant un 
malheur, qui lui arriva en 1587. , penfa 
Vy faire renoncer. Révenant de TArtois, 
où quelques af&ires l'avoient appelle, 
des loldats de la garnifon ^Ofitnde Tarr 
rêtèrent à trois lieues de Bruges. , & Iç 
jettèrent dans une cafemate ; Tinfeâion 
de ce lieu lui caufa un ébranlement d'ef- 
prit, qui engagea le Gouverneur d'O/ 
tende à le faire tranfporter en Angleterre, 
où il fut rétenu cinq mois , c. d. jufqu'î 
ce qu'on eut pu trouver la fomme ex- 
ceflive qu'on exigea pour fa rançon. Im^ 
nutius de retour dans fon pays , fe dé* 
goûta entièrement des af&ires , & fe re- 
tira dans une maifon de campagne afin dç 
j'y livrer plus tranquillement à fon in- 
clination pour les Mufes. Il retourna à 
Bruges fur la fin de fes jours , & il y 
mourut le 19. feptembre 16 19. âgé dç 
près de 74. ans. Son corps repofe dans 
TEglife de 5. Sauveur ^ où Ton voit fa 
tombe dans l'un des collatéraux avec 
cette infcription : 

D. O. M. Sacr. , & memoruz Jani Lermh 



Janus Lernvtius. 3^5 

Éii ^ vîfi clarijf. y qui tmdiùont . 6» famâ 

magnus ^ candort incomparabiUs 5 nuUi un* 

quam gravis y omnibus autptus y in doSo-^ 

Tum ammis y dum vixity quamdiu vixerunt, 

fidtm hahuit y in dtmortuorum Ubris y àt & 

ftds y etiam pojl obitum cum ipfis victurus 

cjl : tam ab omni ambitionc alienus y quàm 

virtute verâ pmditus ; quo faSum ut opibuS 

À panntib. reliSis honejlijffimè ac modefiijpmh 

ad txemplum ufuSy in bcatijimis Jiudiis ata» 

tint cgtrit y publica non affeSavcrit y tdam 

oblata refpuerit y uno Scabinatu urbis patruB 

content US y quo & fape & diligmtir ejlfunc' 

tus y liberojq, utriufq. fexus ex Maria Jacobi 

Tortelboomii filiâ fujlulit XII. Quam non 

ambiit nobilitatem , Rudolphus Imperator 

anno cIo. loLXXXI. ipfi pojlerifq. cpntulit^ 

Vidua & liberi viro & patri Jiiavijf. M. Hm 

P. C. Natus anno clo.lo. XLV. idib. X^^^' 

Armo cIo. loc XIX. III. kal. 03. denatus. 

Hune tumulum afpicimSy nï multa querare , 

fed.illud 

Ingeme : Lux Morinis ultima rapta fuiu 

Juftus Ryckius , Gandenfis , & C, R. 
Amico magno fof* 

Lemutius fe fit aimer par les qualités 
du cœur ; ennemi du fafte &: de la mag^ 
nificence, il ufa honnêtement des biens 
que fes parens lui laiflerent , & n'afpira 
point à une plus haute fortune ; poli , 
doux , fincère , & modefte , il prévint 
tout le monde en fa faveur, & jamais 



peribnnè n'eut à fe pkûndrë de liii. B^ 
qualités fi aimables , qui lui gagnèreM Fà- 
initié des Savans ^ & le firent edtknëitré 
à Rodolphe IL, ne purent le gâitmtir èèi 
injures du fort ; èc les lettres ék ^UéiSb 
que l'Empereur lui donna éti 15 Si., pôuir 
lui & pour fes défeendans j faM quK 
les eût démandées , lui viil)-(&nt moins è 
]lro^bs,aue n'auroieht fait quelques pm^ 
du métàii qui procure toutes chofes. Lcr- 
nutius tient fon rang parmi tes bbh^ Poë^ 
tes Latins. On a dé lui : 

I. Bafia^ Oidlif & aUàPàcmata. Jnm 
Chrifi. PUnnnus^ 1579* I2.<>- Il parut à ii- 
jfim;^vers 1603 .une ^*. édition de cesPbë* 
nés jointes à celles de jamà GuiJSelmiits ^k 
dé hrUns Acidatius; cfeuit qui la jifbciirè- 
réht, crurent que Lernutiûs étbit nlort; Il 
en donna lui-même unfe ^« fort àtigtaentce 
fous ce titre : Jàni Lcrkutii Initia y BafA\ 
Ocelli^ & aliaPoemtuai.^.. ai ipfb AuSon 
publicata. . Lugd. Bat, Ludcv. jEl^evirius^ 
1614. il®* Gélle-ci coritient ' 

Pag. I. Initia j atcmi Numihis omnîpih 
tentia dèvota. Ge^ vers roulent fur la 
Gréatioh de l'Univers. 

P. 43- Epigrammatum Rbii dua. 

P. Iby. Tropkttà Jtt/lriàca, yiSànts Al^ 
têrti Àtchîducis ercBa. 

P. 1^6. Fax Beipca....i Ambrôfio' Sjï* 
kklài.i... tonjecrata. Gé font 14. Elèjgié^ 
& utie Ôde fut les exploits de cet illufbé 



Janus LfcRNWtlUS. ^èf 
Gùéhîer. Il en avoir déjà paru quelque 
chofe : j4mv. ffenr. VerduffîuSy 1607; 4®* 
L'Auteur n^étoit pas à fbti aife quàil il les 
fît, témoins ces vers 2 
Cvpia u cornu ptmo ditàvit^ & tindàt 

Te ptfàs Ubtrtas aurta : at unà mihi 
Vtna domifcaut in numéros. Tufiumi'jui nofirà 

Mujica âmes; recteet me Taj^s imbretuoi 
Jfôcy fi dijplicui 5 préîio folàre dàUnitm : 
Hmc nua fa- mtrces ^ Spinula^ fi plaùâL 
P. 183. IdylUùtum fitcforum décades duém 
Publiées d'abord : Lov. Joàn. Mafius , i 601. , 
& adreflees au Fils de Dieu ^ & à fa (âihté 
Mère. 

P; 155. Prisetoqma^ quihus Inventa ^ jiVe 
fitipta urtorum leSàn commendaruûr. Aâreï- 
ië$ aux Etats de Flandre, & iihptimés fé- 
parement à Bruges chez Soèiàeri, 1664. 49*. 

P. 301. Bafia^ genio geniali cafia Venériè 
facra. 

P; 326. Bdj/m Grœcorum^ exfeptirào Ubrb 
iCvioT^lo^ vetfà Latine à Jano Lér^uno -^ 
& aliis. 

P. 341. OeellL Quoique Lernuiius ait 
ménagé la pudeur dans ces pièces , il âtf^ 
tcfît entoile mieux fait de ne les pas ccfiii^ 
pofer , & )e m'étonne que Samkrus les 
ait louées. 

P. 369. Elegia. Il y en a ici quatre. 
P. 383. Oda^ ad bofiàhi Fàlèiudmèm. 
P. 38<. Epigrammàta. 
P. 3<^é»-^40i. Deux petites Elègiëi ibili 



g68 Janus Lernutius* 
le titre S Addenda. Celle qu'il a ^t0 
iiir la mort de JufiirLipfi , fe trouve dan^ 
le Fama pojihuma J. LipsL (Edit. de 16151 
p. 11—25.; 

2. Commtntarius de naturâ & cuUu Qb* 
roli Flandria Comitis , rue non de cœdt ip^ 
Jîus , & vindiâd in percujjorcs mox ftciuL 
Bmgis , 1611. 8o- Falère André s'eô 
trompé en difant que Lcmutius avoit pth 
blié cette vie à Paris ; elle- n'a paru qu'a^ 
près fa mort par les foins de Jacques ùa 
fils qui y a fait des correâions & d^ 
augmentations. Elle eft remplie de fs» 
blés que l'Auteur avoit puifées dans des 
Chroniques Flamandes, fans avoir coih 
fuite aucun des Hifloriens originaux:: 
mais en revanche on y trouve des citt* 
tions de Terence^ de SaUujle ^ àiApulUi 
de Cujas j &c. Il paroit cpxe Lemuuus 
avoit écrit -cette vie pour exercer, (oit ^ 
ftile pendant fa jeuneffe , & qu'il l'avoit 
abandonnée dans un âg& plus mur; on Im 
a fait*tort en la publiant. 

(15* Lipjii Epiftolar. Cent. L ep. 3. Sandem^ 
de hrugcnftb. ^T. Sweertius ^ 381.382. V^ 
André ^ù^. Aâa ^S. a. Martii^ î^^- 154. IS5» , 



Jacques Lernout^ ou Lernutius^' 

F Ils du précédent, né à iffr//g?x,an.plfif>j 
tôt en 1 577. , & mort après Tan i6x3M ^ 
montra beaucoup de goût pour les fciences,^ 

& 



JAdQUES Lernutiùs. séjl 
et cultiva particulièrement le$ Mufes La-^ 
tines à l'exemple de fon père , à qui il reA 
fembla auffi du côté de la candeur, de la 
douceur^ & de la politefle. On a vu à 
l'article précédent qu'il avoit publié fà 
Vie de S. Charles UBon^ Comte de Flandre^ 
il a encore donné 

Pteces metrica à Sato^ohé Macrino^ Pt^ 
troAuratOi Puro Bachcrio y ViSorc GifcUno ^ 
& aliis Poetisy cxercuUs Ckrijiiana putatii 
aptatœ. Brugis, l6l6. 12^» 

Il avoit lui-même compofé quelques piè* 
ces, qu'il fe propofoit en 1613. de corn- 
mimiquer au public. 

Ennn il préparoit une édition de quelques 
Poëfies de MaximiUen de Vriendt^ qui fe 
eonifervoient chez les héritiers de cet ÂtN 
teur. Mais on n'a rien vu de ceké 

KT" Sander. de Brugehfib. ^%; 

. Pierre & Girard von Maflrichti 

LE PREMIER de ces Ecrivains étoit dé 
Cologne^ où il naquit au mois de no- 
vembre 163c. de Thomas von Mafiricht^ 
gui fut quelque tems Ancien de TEglifef 
prétendue Réformée de cette ville ^ & dé 
Jeanne le Plancq^ fille d'un Bûurguemaitré 
HAth^ qui s'étoit réfugié à Anvers i^oxxt -f 
Irivre en Calvinifle. Les Aneêtres dé 
iiôtre Auteur étoient de Majiricht^ & por^* 
T0mé Fh A à 



870 Pierre fi? Gérard von MASTRicar. 
toient le nom de iComngy ipii eft iàài 
d*une famille cUftinguée de cette viflet 
mais Ton ayeul n'y pouvant vivre e& flk 
reté fous le Gouvernement du Duc^AObd^. 
parce qu'il avoit embraffé la npuvdle l^i^} 
forme, fe retira à Colore avec fa feiÉa^j 
& {ts enfanSy & y prit le nom de l^f 
Majhicht, que fes defcendans ont ccHifer*' 
Le jeune Ae/re, après, avoir appris^ 
principes des langues .Grecque & L 
a Duysbourg^ fut envoyé à Utrec/u^ 
continuer les études dans cette Acadâd^i 
Au bout de quelque tems il alla voir ( 
celles de Leydc & de Hcidclbcrg:; et 
ayant fait un tour en Angleterre, il 
^ Utrtcht^ & y acheva ton cours de ' 
logie fous les Profeffeurs Gisben 
Charles de Macts , &: Jean Hoon 
S'étant fait recevoir Propofant ^n i€\ 
il fut d'abord employé au fervice î^ 
glife Calvinifte de S amen ^ d'où il 
dans le HoUlein, & fiit durant fept' 
Miniflre d'une Eglife ( a) de ce pajr»?^ 
Après ce terme , il fut appelle a Ftnif^^l 
fort fur rOder^ pour y profeffer la Hiâ^^ 
logie praticpe & la langue Hébraïque. Aj '^ 
rempli trois ans cette chairei^ çn ' 



(il) Eeclefitt TyekopoUnfis ;' yt ne ûis qndie EfiSiAii 
#x>iilu déiigner car ce mot; je conjeâurai d'abord, iffi^ 
vouloit dire TeciUmbourg': «nais ce lieu eft dans Iti EtaÊ$à 
Comtes de Bentluim en Weftpbalie» & non pas dttis k a^^ . 

ftein. Je crois qu'il s*agit plutôt de Luchfiadi» proche 1^0 
bouchure de TElbe, ^ 



PlBRBB & C£»ARX) VON MaSTRICHT. 3^1 
^nna une de Théologie à Duysbourg, o& 
il étoit venu prendre le titre, de Maître^ 
ès-Arts & de JDoâeur en Théologie Tan 
1^69. Enfin, le 12. juin 1677 ^ Us Cura^ 
teurs de TUniverûté HUtrccht lui confiè- 
rent la Profeffion qui vaquoit par la mort 
{le Çhbtrt Foa, & il comerva cet emploi 
|ufqu'à fa mort arrivée le 10. février lyoé. 
dans fa 7^ année; elle lui ait caufé^ par 

' iine bleuure qu'il s'étoit faite ^ tombant, Se 
où la gangrène fe mit. Henri rontanus , foa 
collègue 5 prononça Ton Oraifon funèbre 
le 24* du même mois. PUm von Mafiricht 
' 9Voit tpûjours eu une fanté languiâiànte, ce 
qui i'avoit obligé de cefler ^elque tems 
v^ leçons dans fes derniers jours; ce fut 
peut-âre la même raifon qui le détourna 
de fe marier fuivant la coutume des Pro« 
feflburs Proteflans. Par fon Teftament il 
légu^ 1^ fomme de 20,000. florins pour 
entretenir à perpétuité un ou deux étu- 
dians en Théologie dans TUniverfité d'i/- 
incht. Nous avons de lui 

I. Thcolo^ ThcorcdcO'Prai^ca. 1655. 2. 
yoL 4^- It. Amft. 1682. 2. vol. 4®* It. 
Traj. ad RJun. 1699. 2. vol. 4®* L'Auteur 
y attaque fortement le fyflème de Coccdus; 
c^ qui n'a pas empêché que cette Théolo- 
. i^e n'ait été louée par des CocctUns. ( Voyei 

, Sol. van TU, Biblioth. feUSe p. 18. ) 

2* Vïndicia vmtatis Sacra Scripturm con- 
tré^ CkifiopKamm Wmchium. Vers. 1659. 

Aa 2 



«74 Pierre & Gérarb von MÀmicer^ 
Traj. ad Rhen. in-iz'^* Je pailend aiBeiirt 

de Winichius. 

3. De fidt falvîficd Sy magma The^té»'^ 
praSiciim; in quo fidd Jalvifictt mm 
tum praxis univcrjk^ txpomtur; eufn 
tione Je membris EccUjiâs vifîbilis^ Jeu 
mittendis y feu rcjicitndis^ Diùshurff,adT 
Franco Sas, 16'fl. 8^- 

4. Nùvitatum Carufianarunt GàngréÉé% 
torporis Th^ologici nobiliores pUrafqut \ 
arrodtns ; feu Tkeologia Canefiana 
Duisturgi, 1677, It. Amft. 1678^ 4^'?* 

5. Academice UUrajeBna Votum SytUit^^ 
licum : Sol jufiitia^ Traf. ad Rhgju 
40. Je crois que cfeft la harangue 
prononça , qu^id il prit poffei&oa éi^ 
chaire à Utruht. La dévife de cette 
demie eft : Sol jujtitia , illujira nos. 

6. Un Ecrit Latin contre le Monde En 
téàe Bekker. Traj. ad Rhm. 16^X4 tt^'i 

Pierre von Majlfickt étoît appare ^^ 

frère ^ ou du moins proche parent de /l 

Gérard von Mafiricht, 

G^ DERNIER naquit à Colog^ le 
feptembre 1639. 9 & fit une partie^ 
fes études à BâU, oti il fîat reçu 
tew es Droits le 7. avril 166 f. api 
avoir foutenu une thèfe dt Adukems. * i 
l669<r il obtint à Dnysbourg une ^ 
Droit 9 dont il prk poâSsffîon par 



PffiRRE & GÉRARD VON MaSTRICHT. 373 
cours ik Barbarie. Il fut élu Ancien Penfio* 
i: naire (^Senior Syndicus^ de Brime le 14» 
i décembre lôSy,, & prêta le ferment ac* 
1' coutume pour cette cierge le 8« juin de 
I l'année fuivante ; il la rempliflbit encore 
I en 1708., & il paroit qu'il pouiTa fa car- 
|: rière au moins jufqu'en 171^* On a de 
|; lui 

I', !.. Gcrh. von Majlriche Sufceptor , feu de 

f^, Su/ieptorOfus Infantium ex Baptifmo, eorum 

^.; ori^ney uju, & ahufu^ Schediajma. DuiJ^ 

I hir^^ Franco Sas^ 1670. 8®'- 

I 2. Aru. Augufiïrà^ Arehiep, Tarracon. , de 

I' Emendatione Grat'umi libri duo. Gerkp von 

I Majiricht, /. C^ edidUiterum, reun/ùu, in 

i hancformam digtjjity & Suph. Batu^ii/uaf- 

^^ que notas in eundem & Gratiamm^ ium in 

P firu Orationem Andr. Schottiy dç vitâ & 

firiptis AuSoris i adjecit. Duiskurgi ad RJun, 

Joh. Frider. Hagcn^ 1677. ii°* z. vol. pp» 

I 926. en tout. Avec une Dédicace de rÊdi- 

i feur au Prince Jean-Maurice de Najfau^ 

Ç datée, de Duisbourg, le 31. avril 1677. 

t Les notes de Fbn Majhich font mêlées avec 

ï celles de Baluie pp. 6^4''/i%. mais diflin* 

^ guées par les noms de l'un & de l'autre. 

f -' 3. Hijloria Juris EcckfiaJUci & Pontifieii, 

^ Jeu de ortUy progrejfu^ incremcntis^ collecHo'^ 

nUfUS, auSoribufque Juris Eccle/iafiici & Pon» 

fificU^TraSams. Amji. 1686. 12°' It. Cun$ 

; ^rafaûone ChriJHani Thomajii* H^ Mag^ 

4^f ZdtUr^ J691. 1%^* 

A? 3, 



%7^^%ViXE, & Gérard vom BIaStricb^ 

4. 'H Kctivii A/«^xjf. Novum TefimoÊ^ 
pofi priores Suph. CurctUedy tum & îiJfk} 
Oxomenjuim labores; quitus parallcla SaS^ 
iura locaj ntc non variantes le^nesexfki 
C. MJs, Coda. & antiquis vcrjianibus cottm^\ 
exkibentur; acccdit tantus locor. paralL niàÊf^ 
rus, quantum nulla adhuc^ ac ne vix ftéMif 
ipfa profert pmfiantiff. Editio Milliana; f^ 
nantis prtucna ex Ms9 Firuhbone^i^Éi^ 
tandem Cfifis perpétua y quâ Jingulas l^aà^ 
ees , earumque valorem aut onginem ad XÉ^ÎBk 
canones examinât G. D. T. M. D. ( jQf^, 
nudus de Trajcâo Mofe, Doâor ) ^ 
ejufdem Prolegomems , & Notis in Juu 
jt3is. Amfi^ Offic. Wet^tniana y 1711. iift 

i>p. 88. pour les Préluninaires^ 56o^p0|d 
e N. T., & 37. pour les notes cridqvÉ 
cfui ibnt à la fin. Cette édition eit fu 
Le Texte y eft imprimé en deux cqi( 
fdns ligatures de caraâères : les v^ 
font au bas 9 aufli en deux colonnes, 
en caraâères plus petits : les endroit^ \ 
lèles font immédiatement au deficg^ 
texte 9 & traverfent la ps(ge. Les I^râ^ 
tninaires contiennent des rï^ Crii 
auxquelles TEditeur renvoyé à d 
des variantes imprimées ibus le texte. £ei 
Règles (bqt iiiivies des Prolègom^^s dîé 
Von Mafirichty où après avoir parlé !«• 
Recueils des Variantes du N. T.^ & 
Auteurs de ces Recueils, x®* deia 
des Mfs. exiftans du N. T. , 3®r 'Â 



'1?^* 



Pierre & Gérard von Mastricht. 375 
firme fes RigUs Critiques^ &c 4^* il en 
montre Tufage, Après ces Prolégomènes 
viennent les Préfaces du N. T. ^Etienne 
de CourceUes , & de TEdition ai Oxford en 
1675., enfuite le plan d'mi Ouvrage de 
Dormi Whuky^ Chahtre de TEglife de Sa^ 
lisbury^ intitulé Examen variantium IcSio^ 
num Joannis Millii in Novum TeJlamcnturfKy 
& imprimé à Londres y 17 10. joL^ où cet 
Anglois prétend montrer cfue le texte du 
N. T. eft parvenu jur^u'a nous dans fa 
pureté 9 & que les diverfes leçons ramaf- 
fées par Jean Mill ne font propres qu'à 
îetter des (bupçons fur l'autorité de l'Ecris 
ture. Enfin l'on trouve ici des plans & 
des cartes pour l'intelligence de la partie 
Géographique du N. T* 
. 5* Mofis AmyraldX de Jure natura quoad 
Connubia; cum notis Gerardi von Majlricht. 
Traj. ad Rhen. 17 14. ii®* 

87" Henr. Pontani Orat. funeb. Pétri von 
fifafiricht , Traj. ad Rhen. 1706, 40* Burmanni 
Trap erud. ^la. 5113. Brema Litterata^ 1708, 
lao* p. 7. Le Long 9 Bibliotb. Sacra, f. 0.25, 



Jean Braun^ ou Braunlus, 

NAQUIT en 1618. k Kaijer/lauter, ville 
du bas Palatinat à neuf lieues de 
Worms. A l^ge de fept ans, il eut le 

Aa 4 



Tean Braunius. 
iiîalheur de perdre foa père ^ qia hek , 
bourguemaitre de cette ville dans le teoii ] 
«pi'elle Ait pri(e &C pillée par les tfoimet | 
Impériales. Alors il pafla à MeiSj^ ^ff"^ 
accoutuma tellement à parler Fraaç(»$|'| 

3ii'à fon retour il fut obligé d^apprenèfe^^ 
e nouveau PAllemand au colley ; ^I^J 
peu d'inftruftion qu'il avoit reçu , êà;^^ 
caufe qu'il abandonna les études pour ifj( 
mettre au négoce; dans cette vue il i^; 
rendit à Leyde 9 &c y demeura un aQ sbé 1 
Comptoir^ Çonjlamin rEmpercur lui 2cpiBLt 
trouvé des difpofitions favorables pottr. 
les belles-lettres , lui fit reprendrcf fi%. 
études. Braunius par fa grande appliCiiH^ 
tion S' attira bientôt Teflime de Coccàus^x^}^^ 
enfeignoit la Théologie dans cette Univ^^/ 
iitéi & Cqus €|ui il acheva fon cours Aci* j 
dèmique en an(| an$. Après cela il.6^> 
niit à voyager ; il alla d'abord en Fram^^ 
& s'arrêta principalement à Pans j & i|| 
Saumur ; tn 16 y. il parcpurut 1*AU4^; 
magne hç 1^ Suifle. De retour en ^^ï 
lande, il pbtint une plaçç 4e M' 
dans TEglife Wallone de Nimigtu. 
François s'étant rendus maitres de . ci 
ville en 1671., Braunius y fot fort i 
traitç; çntre autres vexations , on lui 
payer , fur je ne fais quel prétexte , 1 
amande de mille bajoires^ En i68c(« 

Ïiitta ^im^gue, & accepta une chaire!: ^^ 
rhéologie Se de lan^e !l[iéi)raïquej^ ^piâk^ 






Jean Braunius. 377 
lui of&it à Groningut ^ & à laauelle on 




^ année. Cétoit un homme d'unç affiduïté 

extraordinaire a^ travail ; aiiilî fe ren^- 

dit-il fort habile dan$ la Philologie facrée^ 

: . dans le Rabbinifme ^ & dans Içs Ântiqui- 

{ tés Judaïques , ians négliger celles de 

': Rome & de la Grèce : mais il fe sâta par 

< fon attachement aux imaginations des Coc? 

céiens , & cet attachepiënt fournit contre 

lui' des armds à fon collègue Jean de 

Marcky avec qui il s'étpit brouillé pour 

• une ràifon> que j'ai rapoitée dans la vie 

de ce dernier. Nous avons de/. Braur 

nîus : ' 

I. La véritable Religion des Hollaniois i 
avec une Apologie pour la ReUgion des Etats* 
Généraux des Provinces^Umes ; par Jeajt 
Brun y contre le Libelle diffamatoire de Stoope^ 
imitule : Religion des HoUandois. De plus 
le Confeil^extorjion^ou la volerie desPran^ 
fois exercée e/i la ville de Nimegue , &ç. 
Amfi. 1675. ^^^' I^^s i^ premier opuf* 
cule^ Braunius fait ce qu'il peut pour ré- 
futer un livre de N. Stoupe y ou $tuppa j, 
oui après avoir été Minifbe de l^glife 
ce la Savoye à f^ondres , dévint Brigadier 
dans les troupes de France , & fut tué à 
la bataille d^ Steinqturque en 1692. Ce 
livre intitulé : La Religion des ffollandois^ 



078 * Jban B&AUNius. 

& compo^ en 1673. à Utrukt ^ lôrs qoe 

les François s'étoient emparés de cette 

ville 9 tendoit à prouver que les Etat»* 

Généraux étoient très-indifierens fur rar*^ 

ticle de la Religion , puUqu'ils donnoiaU 

retraite chez eux à toutes les feâes, cdOfiH 

mêmes qui font les. plus oppofées au Otiifir 

tianifme , qu'ils permettpient le dâ>it ^ 

livres Sociniens, &c. Braumus redréd* 

fon Adverfaire fur quelques faits ^Si0\ 

peu important 9 fait lui-même des fauK^^ 

& laiiie en leur entier les princmÉi^ 

objeâions de l'écrit c[u*il attaque^ Dafll^ 

le petit ouvrage, qui fuit^ il ie veii||'^ 

des mauvais traitemens, qu'il avmtlff^ 

çus des François , maîtres de Nimkm^ 

Au refte ces pièces font écrites e^ Wfà 

mauvais François. f * 

2. O^JHD nj3, id êfl, Vefiitus Sa€€^i 

tum Hcbmorum j Jivc Commentarius tf^^^i 

Jimus in Exodi cap. xxrill. ac XJtXfjf^s] 

& Levitici cap. XVI. , aUaque loca S^ S^f^^}^ 

tum quampbinma ; cum indicibus hct^k^f^ 

Jwiis^ & tabulis ands eUganti£îrm$. Ijfft^i 

Bat. i68o. 2. vol. 4^^* It. Secunda etSiê0^ 

auS^ior & cmcndaiior. Amfi. Jean, 'à Spmf^i 

nuy 1698. 2. yôl. 4<^- tt. Ibii. 170K 

vol. 4«^- Poiu* bien traiter ces ibrtes 

matières , il faut voir le texte fie 

anciennes veriions de l'Ecriture , Jo^ 

Philon, les PP. les plus verfés daoi 

Antiquités Judaïques ^ & ce quQ le» 







Jean Braunius. 379 
oens Grecs & Romains nous ont laiâ^ 
fur l'habillement des peuples yoifms dç 
|a Judée : confronter les paâages de r&* 
criture ^ où il eft parlé de chofes. apprO"» 
diantes : &ç après avoir difcuté le tout 
felçn les régies de la Critique, prendre 
fon parti fur ce qui paroit certain^ Se 
demeurer indécis fur le refte ; c'eft ce 
<]u'a fait Brauniusy &c perfonne avant lui 
n'avoit répandu tant de jour fur la matière^ 
«îont il s'agit : (tf) je voudrois qu'il eût moins 
déféré à Tautorité des Rabbins , qui font trop 
tnodemes, trop grands rafineurs, & trop 
jgnoirans dans l'Antiquité, pour mériter 
qu'un les écoute fur la plupart des fu)ets 
qu'ils traitent. Au yefte cet Ouvrage dcf 
Èraunius ne devoit être ou'une partie 
d'un ample Traité, qu'il preparoit fur le 
Sacerdoce des Hébreux 9 mais qui n'a 
point paru. 

3. Joh. Braunii neccffana Defenjio contra^ 
Proujtationem & Narrationem Apologcticam 
Johanms MarckiL Ventilantur quajlioncs 
Thcologica diffiçillim^ : i* Je PerfonaUtau. 
%. de Uniom hypojlmcd* 3* dç Chrifto , qu4 

(«} M^ Huit ayant reçu de TAuteur un exemplaîiè d« 
cet ouvrage , Ten remercia par une Lettre» où il dit : /«• 
£undiffinmm fuit mihi egregium illud & lueuUntwn munus, 
^uo nos tibi nk de facic quidtm notoê UhcraUter profeeutus 
€St Opus tuum Ht vtflitu, Uehraorum Sactrdotum , vtl /»? 
câffUtiJvnum potiàs Antiquitatum Hebraïcarum ptnus . • • • • 
Sic hâeto tamdiu fore id in pretio ,juoad Litteris faerU 
/iuu honùTi fua dignitas confiabunt, Tantum €nim iis intum 
Jifii lueîs hac fcriptione » quantum à nuUo illatum ^t f Vf 
toc garum parttm iUuftrartfit aggreffut^ 



sSo Jean Braunius. 
Mtdiatorty adorando & pajfo. 4. de Confum* ; 
tid ff. de Judicc Contrcvtrfiarum. 6 de paît* . 
ùficaùom fadcris Gratis. Gnmingœ , CêTp , 
JPiemany 1687. 4P* PP«.50. Le lo. inan i 
16S6. Jean de Marck, & N. Bertling, PlO* ^^ 
fefleurs, Tun en Théologie 9 & Tautre en \ 
Philofophie à Groningue, préfentèroit ait ^! 
Sénat Académique une Protejiation publique ,; 
contre des thèfes que Braumus de voit foiF j| 
tenir le lendemain, les regardant comMf i 
contraires aux Conférions de foi de Hûl? ^ 
lande. Ils raportérent ainfî ces thèfes (q# f 
font infèrées dans TAbrègé Théologi^^j 
de BrauniuSj Dift). 37.) i. Que la perfi[^4 
Balité dans TEtre (uprème n*eft (ju^ine Ipâf^ 
négation , & que mettre en Dieu qudqM^J^ 
chofe de pofitif outre fon Effence, ce& €i%| 
^re un Etre compôfé. i. Que la perfbiiaMj 
du Fils de Dieu a été échangée avec la per^ 
fonalité de l'Homme-Dieu, enforte qtieiîi;^! 
perfonaiité de J. C. n'apartient pas çiu^ f ^ 
fà nature divine qu'à la nature humaiai^:.^ 
3. Que J.C. n'a pas foufTert en qualité^! 
Médiateur^ Braunius ayant fait une Pi#<> 
teftation contraire le i6. du même.moiSf 
DcMarck publia : ATitïnrtf/io apologedca /^^J 
fe/ianonis atque oppojînonis J. Marddiy 
il avoue qu'il croit fon adverf^îre orf 
doxe : mais ajoutant qu'il s'eft exprimé de Vf^ 
nière à fe faire foupçonner.dé Sabelliai:^ 
Ç'eft de quoi Braunius fe défepd idu 
Marck fit paroitre peu après : Àpf^ndi^* 

^\ 



Jean Braunius. 381 

tàtioràs Apohgttic^ ^ quâ Dcfinjio Joannis 
Braunii ad txamtn vocatuTé Grôn. 1687^ 
I2<>* pp. 190. oii il blâme encore Brau>* 
nius d'avoir avancé que la Conicience ou 
la Raifon ne peut ni tromper ni être trom- 
pée ^ & que dans l'état de la nature cor* 
rompue 9 on peut fort bien dire que nous 
pouvons éviter ce à quoi' nous ne fom*» 
mes pas contraints. Braunius fe défendit par 
récrit fuivant. 

4é Refponjio ai Appendlcem Narrànonis 
jtpologence Joh. Marckii. Groningœ^ Car. 
PUman, i687< 4^' pp. 104. où il ibûtient 
ou'il n'a rien ei^eigne contre la corruption 
& ritoipuiilance de l'homme , s'étant con- 
tenté de fQÛtenir avec les Philofophes 
modernes oue c'eft la volonté, & non 
pas rentenoement, qui eft la fource de 
toutes les erreurs; d'où il fuit, dit-il , que 
tout homme peut fe garantir de l'erreur , 
pourvu qu'il le veuilfe, & qu'il attende , 
pourjuger des chofes, qu'il en ait des idées 
claires & àiflinâes. Il y a beaucoup de 
-vivacité dans cet opufcule^ & dans le 
précédent. 

^. Doffrina Fœderum , five Syjiema Thcch 
iogia DUaSica & EUnchtica^perfpicuâ àtqut 
facili methodo, Jmjl. Abr. van S orner m ^ 
j688. 4®' pp. 706. L'Auteur diftingue 
dans les Alliances divines i^' U ContraS^ 
ou l'inftrument , qui éft l'Ecriture S^«^ x^ 
k$ panUs ûontraSUntcs , Dieu & l'Homme. 



382 Jean BuAuNius^ 
y* les claufis du Traité, qui totà àm 
V Alliance des Œuvres^ ou celle de Pi> 
tat d'innocence 9 Tobéiâ^ce parÊute <pe 
Dieu exigeoit de l'Homme , & la râ; 
étemelle qui en devoit être le prk:^ 
& dans V Alliance de Grau, qui fmvit iak,\ 
médiatement la chute ai Adam ^ la F<^ tàf 
Rédempteur, âc le falut éternel. 40- j^: 
mefures prifes pour l'exécution des clan£s% ' 
ou pour rendre les promefles de SSet: 
efficaces; & ce font les différentes QUi4 
^ fiomies j fous lefqùeiles l'Alliance de G^fii^ 
a été diverfement difpenfée. Tout ïQéA 
vrage eft réduit à vmt-dnq lieux. coii^;| 
muns , qui forment un fyftème çx ' ' 
de Théologie Coccéïenne. Braunius 
d'abord de l'Ecriture , de Dieu, de H 
me, & des deux Alliances, ce qui £ 
première & la plus confidèrable partie < 
ion livre : il employé toute la 2^ à eM^I 
pliquer Us diffïrenus Œconoîmes de 'tJ^] 
liance de Grâce. La i^ de ces (Sa 
eft celle de la Pramejfe ^cfui eut lieu 
Adam jufqu'à Moyfe : la 2* , celle de i- 
cien Teflament depuis Moyfe jufqu^à Jé^ 
La 3« eiï celle du N. TcÔament, qui 
finira qu'avec le Monde ; l'Auteur ter»' 
ce qui regarde la dernière en traitant ' 
Sacremens, de l'Eglife & de fes Minif 
de l'Antechrift, du Régne glorieux de 1 
^r la terre , qu'il place après la ^àfyàkl^'^ 
i'Antechrift, enfin de la Ré&rreâioa, i| \ 



Jean BuAUNius. 3^^ 
rloîre célefte. Voici quelques-uns de 
êntimens : il foûtient qtie tout ce que 
infère de l'Ecriture par des comè- 
ices néceflaires^n'éft pas moins de foi^ 
ce qui s'y trouve en termes formels : 
les caraâères Hébreux d'aujourd'hui 
plus anciens que les Samaritains : que 
points-voyelles oht été inventés peu 
m dépuis la captivité de Babylohe , 6c 
m n'acheva d'en fprmer un fyftème 
plufieurs iiècles après J. C. Il admet 
ivifion de la durée de l'Eglife en fept 
iodes 9 conime très-commode pour ex- 
[uer les Prophéties , & la fonde fur 
]ue le S. Efprit femhle lui-même avoir 
-que cette divifion dans l'Âpocalypfe 
les fept EglifeSy les fept Sceaux , lés 
t Trompettes , &c. ( Il n'eft donné 
lux Cocçéïens de voir là des figures de 
lurée de l'EgUfe.) Braunius croit que le 
ythéïfme tire fon origine des diiferens 
as que l'Ecriture donne à Dieu, & que 
ceux de Jehova, d^jidonai, d^Elohim , 
baôth, HeliÔTij &c. les Payens ont fait 
r Ju-pittry leur Adonis y leur Saba^ius, 
t Helios , &c. Il veut concilier les 
)ratepfaires & les Sublapfairès, en difant 
5 fi l'on confidère la fin que Dieu s'eft 
ipofée dans fes décrets , l'objet de la 
ideftination e(b l'homme criabU & labiU, 
is qu'à l'égard de l'exécution, c'eft 
>mme <:réé & tombé. Il eft tout Car- 



^84 JBAN BaAUNÏUS. 

téfien fur la nature de TÂme. Il nie qitf 
le précepte de la (anôificatioii du Sabbat 
ait rien de moral, & que le Dîmanche foif 
d'inftitution Apofiolique. Il prétend que 
fous la Lx)i de Môyfe Dieu ie eontentoit 
de ne pas imputer les oâenfes atix jm6y 
c. d. qu'il paflbit les fautes fans les relever^ 
ni les punir 9 6i que les Juifs , quoi (M 
délivres comme nous de la peine eterpdBe 
en vue de J. C^n'étoient point délivrés 
du riat par un payement etteôif : aulieii 
que fous k nouvelle Loi les fidèles reçoi- 
vent une rimiJRon pleine & emOrc de latn 
péchés. G'eft là cette diftinâion qu'il pls^ 
aux Coccéïens de fuppofer entre âcpe^sç ic 
vripmg^ &C dont ils font encore dxqom' 
d'hui tant de bruit. 

6é SeleSa Sacra ^ abri qtdnqiU; cum i» 
dicibus locupletijjimis , & tabulis œneis élê^ 
ganti/pmis. Amji. Henri Wetfieràus ^ ijcOi 
4^* pp. 805.9 8f 53. pour les Préliminaire^ 
ians compter ïes tables qur font plus db 
éent pages. Dans le i. livre Bratawà 
examine à qui s'adreflent les Epitre$de& 
Paul &i des autres Apôtres; il préténi 
que ce n'eft pas feulement à des Geittils^ 
mais auffi à des Juifs difperfés, qn^îl croit 
avoir eu plus de difpoiition à enioràflbrto 
ChriitianiuHe, que ceux qui vivoieat da^ \ 
la Judée. Il croit mêmQ qu:e rçpitre ian 
Galates ne regarde que des Juifs. Dans 1# 
%^ livre il emlique le feptième Sceau JpoGi 

ritii 



Jean Bràunius. 385 
yill. i-S. de la 7* & dernière période do 
TEglife , ou du règne de J. C. fur la terre : 
c*eit lui, dit-il, qui eft défigné par TAnge 
qui offre de l'encens fur Tautef d'or : le 
feu qu'il jette fur la terre, ce font les dons 
que le S. Efprit répandra abondamment fur 
l'Eglife en ce tems-là : les tonnerres, les 
foudres 5 & les éclairs marquent l'Evangile 
qui fera alors prêché par tout le -monde. 
Ici Braunius donne là %ure de l'Encenfoir 
du Temple, qui ne diffèroit de nos béni- 
tiers portatifs, qu'en ce qu'il étoit fermé 
en haut d'une platine percée, par oii la 
fumée paffoit. Dans le 3* livre, intitulé 
de fanàitatc & pcrfe3ione fummi Pontifias 
Novi Teftamcntiy AS. FIL 2S. , l'Auteur 
traite au long du Grand-Prêtre de l'Ancien 
Teftament, comme figure de J. C. Dans 
le 4* livre, de Planclu ob Thammu[^ E^cch. 
yiIL 14. il prétend que Thammui n'eft 
autre cp^ Adonis : que Ce faux Dieu fe nom- 
moit autrement OJiris, Serapis ^ Bacchus ^ 
Jupiter Hammon^ Pluton^ Pan y Saturne, Be^ 
lus, &c Moloch : &'que tous ces noms 
défignoient au fond le Patriarche Jofeph ; 
il va jufqu'à dire p. 448. que le BœufOJîris 
eft évidemment une image de Jofeph. Le 5* 
livre contient : Page '542. Oratio I. de Sa-' 
pientiâ veterum Hebraorum ufque ad captivi-^ 
tatem Babylonicam; habita in choro templi a» 
d. IV. non. decembris CIO. 10 C. LXXX. cùm 
S S. Theologiam & Hebraam linguam doctrê 
Tom.VI. Bb 



3*86 Jean Braunius. 
figgrcdtnr. P, 585. Oratio IL de Sapientii 
yu&nm Htbn^orum pojl capùvitaum Baèy' 
lonkam ujqut ad ftptimum fcadum pofi mb- 
tum Chrifium, habita XXllI. augufii CIO» 
JOC. LXXXir. çàm Acadcmicum Magijhatm 
fufciptrem. Ces deux harangues* renferment 
i'Hiiloir^ Littéraire des anciens Hébreux; 
TAuteur y vaiue fort Tutilité du Taliiiii4 
pour l'intelligence de l'Ecriture; félon Iw 
on peut en tirer plus de lumière que <fe 
tous les Ecrivains Grecs & Romains; m 
coofèquence il fe déchaîne vivement cootr^ 
Ouwm &c I/aac Voffîus^ qui faifoient peu d^ 
cas de ce livre. P. 637. Orado III. de ^aur 
ùdflyli Btbrei Vtu Tcfiamemi , habita XXI Jh 
augufii CID.IOC. LXXxr. cum Magijir^tm 
Acadenàcum dtpontnm. Il attaaue ici cçtti 
C|ui prétendent que le fiile Hçbraïqtie de ' 
lEctiture eft bas, rampant, obfcur, && 
U en veut furtout à Ifaac Voffius &c aufc 
Morin. U y joint p. 675. Nota ad §. rih 
fub fintm y de Bahourii Galli ignorantid & nur 
Jedicentid; c'eft le P. Bouhours qu'il eiMflji 
parBahourius; il le maltraite extrèmemcfltt 
6c foutient contre lui que la Langue Al- 
lemande eft beaucoup plus parfaite que H 
Françoife, P. 6S6. Oratio IV. Sonupm 
de Deltd ^gyptiaco; habita XXIJI. augijM \ 
£10. 10 C. XCII. càm fccundàm fufup^m 
Maffftratum Academicum. C'eft une deferipi* 
tion de la bafle Egypte, que l'Auteur coUr 
pare aux Proviacjes-Uniçs. P. 746, Ont 



Jean BraunîUv^. jSf 

tiû V. il Impojuiont manuum càm Doc^ 

iûrcm Théologie nnunciarcm CUriff. Francip^ 
Qim Baringium y in illufri Schold BrcmcnJÈ 
ab aJLiquot annis Gr^taz Unguœ & Thtùlogm 
Profcjjbnm uUbtru j atque ibidem EccUfi^ 
Pajlonm digmffimum ^ habita a, d, XXI. 
maji anno ch. loe. X€ir. P. 768. Epif^ 
toU 1. ad ampliffi virum Gysb. Cuperum., é. 
de Infcriptiofu ^ ubi de Zafifiaéiic^. l\ foû^ 
tient que ce mot (qu'on lit <iait$ une 
infcription trouvée près de Thyatire) lig- 
nifie une Synagogue 9 ou un Oratoire. 
P. 779. EpifioU II. (au même) w^i de 
alid infcriptioru Grœcd repend Paimyra , in 
fud de eécç txptlid)?,^; il. croît que le Dieu 
Jariiole étoit celui des fontaines èc des 
rivières. 

7. Commentarius in Epiftolam adHebraos} 
cum indicibus locupletiffimis , & quibufdam 
tabulis aneis, Amjl. Henr. & vid. Théodore 
Boom, 1705. 4^- pp. 900. ou enviroUé 
Braunius s'y attache furtout à montrer 
la liaifon de chaque partie de cette épitre 
avec ce oui précède ou ce qui fuit , & 
avec le eut de TApôtre ; il ne néglige 
point la fignification propre des termes ; 
îiir le chap. XL 3 5 . il veut que TvfATrxyi'- 
^av iîgnifie le Tupplice de, la haftonade; 
il' mêle beaucoup de Coccéïanifme dans 
fes remarques ; ce qu'il a de meilleur , 
c'eft la réflitation qu'il y fait des erreurs 
des Sociniens, en pariiculier de SchliShing.* 

Bb X 



388 Jean Brauniui?. 

8. Avmijfcment néuffmrc aux Eglijcs fur 
les Entretiens de M. Joncoun ^ Mimjbt à 
la Haye^ contre Coccijus ^ & les CoccéJenSf 
& fous leur nom y contre les yoetienSy & 
tous les plus excellens Théologiens de [£• 
glife. Réformée; par Joh. Braunius , DoStÉt 
& Profeffeur en Théologie y & Pafleur à Grth 
ningue. jivec une Lettre de r Auteur aux 
Eglijes JFalones 9 pour répondre ,â la Letin 
de la prétendue RétraSation de M. Joncomt* 
Amft. Henri Scherpenieel , ijo%. il®- pp. 
198. On trouve à la fuite de cet ou- 
vrage : Jujiification de feu M. Coccéjus & 
de fa doSrine contre un Livre intitulé En* 
tretiens fur Us différentes Méthodes d^exp&^ 
quer t Ecriture ^ & de prêcher des Coccejens 
& des Foétiens dans les Provinces-l/mes § 
dont le fieur Joncourt y Minijlreà la Hajti 
fe dit V Auteur. In-iz*** pp. 82. 

Braunius eut encore defTein de pu- 
blier une verfion du Talmud^ qu'il au- 
roit apparemment accompagnée de Notes»- 
il efl à croire que la difEcidté de l'océ- 
cution Taura rebuté. 

^3^ Adamus MenfoIfinck^Orat.fun.J.Bra»' 
niiy Groninga^ 1708.40. Huet , Dif.fur^* ' 
fèrens fujets^ recueillies par M. de TiUadU^ éd. 
de Florence , 1 738. , T. //. Q06. ^07. 



^»^ 



\ 



389 



Pierre Cuypers ^ 



DOnt les Ancêtres fe nommoient 
indifïèreinment de Cupere ^ de Cuy- 
père , &c. , étoit fils de Daniel Cuypers , 
&C de Comilie van dm Nieuwenhuyfcn. Il 
defcendoit d'une famille noble , & an- 
cienne , (^) & il naquit le ii. août 
1620. à Roojindaelj, bourg fitué à z. lieues 
de Bergop[om^ oit fon père, originaire 
de Brabant, s'étoit. réfugié pendant les 
^roubles qui défploient fa patrie. Lorf^ 
qu'il eut près de 13. ans, on l'envoya 
faire (es humanités chez les PP. Jéfuites 
à^ Anvers. Pe là il paiTa k Douai , y fît fa 
Philofophie au collège du Roi , & y 
remporta la première place de fon cours 
en 1630. Enfuite s'étant déterminé pour 
la Jurifprudence , il vint l'étudier à Lou-i 
vain 9 où il prit le ^rade de Licencié 
en l'un & l'autre Droit le 30. feptqmbre 
1641. S'étant fixé à Matines^ il conr 

Bb 3 

{a) Ses armes ëtoîent ëcai:tèiées , au i. & 4. d'Or à 
une trèfle de (inople , parti pallê de gueules & d'or de 6. 
pièces , & coupé d'Azur à l'étoile à 6. rais d'argent : au 
2. & 3. d'Argent à trois fafces ondoyées d'azur* furmont^ 
en chef de 3. merlettes de fable : le timbre d'argent, grillé 
& Uferé d'or , au bourrelet d'or & d'azur * ayant pour ci- 
mier une tète & col de coq de iàble , crête , barbe , & al- 
lumé de eueules , entre un vol à dextre d'or & à féneftre 
4'azur. Rùuwenhuyfin ^QitQ d'Aijgent au lion de iable ar^é 
^ lampaffé de gueules. 



3$o Pierre Cuypers. 
tinua de s'appliquer au genre d'étude 
qu'il avoit embraffé , & ne tarda pas 
d'y acquérir de la réputation. Il fe vit 
confulte par des peribnnes de la pré- 
tnière qualité dans des cas fort épineuti 
& fiit en liaifon avec quantité de ge« 
diftingués par leur rang & par leur fe* 
voir, (.b) Au mois de décembre' i66t. 
il fut nommé Subftitut du Procureur ge* 
tiètal du Roi au Grand-Confeil , ou Far» 
lement de Matines : le 14. août de ran» 
née fuivante , S. M. ordonna au Marqià 
de CaJieURodri^o , Gouverneur des P^Ji^ 
Bas , d'avoir foin que Cuyptrs fut pouttCl 
du premier emploi digne de fés taleris, 

2ui vîendroit à vaquer, foit au Grand* 
lonftil , foit ailleurs. En confèqiieficé 
il fut marqué le premier dans l'éleâbâ 
du 11. décembre t668. & nommé le 13* 
mai 1669. pour remplacer le Gonfeillér 
/Pierre- François Blondel ^ Baron A^Oudùûuh 
ye , qui venoit de paffer du Parlement 
de Matines au Confeil Privé. Cuypef$i 
après avoir reçu pieufement les derniers 
Sacremens , mourut le 24. mai 1669» 
dans fa 49® année. Sa vie fédentaire, 
& fon application Continuelle ayoient 
abrégé fes jours : il fiit fort regretté du 

(h) Tels eurent Simon 4e Fieflant» àém&i ChO^lkÊ 
et Brabant, Grégoire Piera de Mttlines , Abbé dtf ToUgm 
loo p qui lur attribuoit fon élèvatidn , tPilUhord BeftiiÊm 
lavant ReKgieux de la même Abbaye, TkéoéUur9 fmi^.Ç^ 
winckel» dont je parlerai ailleurs, &c« 



Pierre Cuypers. 391 
pubHc, à qui il Vétoit rendu utile en 
plufieurs manières. Son corps flit en*- 
terré dans la nef de TEglife métropoli- 
taine de S. Rombauty où on lui drefla 
cette épitaphe : 

Z). O. M. & Nobili Domino Petro Cuy'* 
pers , in Jupremd Régis Curiâ ConfîUario , 
dtfiinBo XXir. maii M. DC. LXIX. & Do^ 
mina Maria van der Hofjjiadt ejus uxori , 
defunSa Vil. augujii M. DC. LXXXV^ , fi^ 
lia D. Anthonii van der Hofjiadt , TopoT" 
cfuB de Muyfilwyck j qui obiit XXIX. au* 
guJH M. ne. LXX. & D^ Anna Lanvyn 
ejus conjugis 9 mortua Xii. aug. M. DC. 
LXXV. Qui omnes hoc tumulo clauduntur^ 
quem pofuitj & eodem quoque clauditur maf- 
tus hares , & pradicli Pétri filius Nob. Donu 
JDankl Francifcus Cuypers. Requiefcant in 
puce. ' 

Sa dévife.étoit : Jure, non vi. Il avoit 
la phyfionomie heureufe , comme on ent 
peut juger par fon portrait, qui fe con- 
ferve chez MM. fes arrière-petits-fîls ; il y 
eft peint à mi-corps, vêtu en Jurlfconfulte, 
Ce pottrait eft de la main de Pierre Frcui' 
çois. Nous avons de Pierre Cuypers : 

Traité des procédures réelles , ou de Cexé" 
çution des AÙions hypothéquaire$ yConfifianteS 
dans révision des biens héréditaires par ror 
port aux cens\ rentes , & charg/is , fuivam 

Bb 4 



39^ PlERRB CUY1^ER$. 

l'ufagc & la Coutume de Malines , avu t^ 
Traité de la prife de pojfejpon , dont il èf 
parlé fous le XIII. titre de cute Coutume. 
Ouvrage divife en huit parties , comnum 
par feu Pierre CuyptrSj achevé 6* augmenté par 
Guillaume Cuypcrs. On y ajoiru raccord de 
la Coutume de Malines , avec celles de quel' 
ques villes & Tribunaux voi/ins en matiht 
de procédures réelles , quelques formules de 
^ ces fortes de Procédures , & deux Tables^ 
' Vune des quettions , Tautre des matières. Eà 
Flamand, (c) Malines ^ Jean Jaye, 1679^ 
4"' PP* 744- ^^^5 ^^5 Prélimiîiaires , &c. 
Cet Ouvrage eft fort effimé de nos Pra- 
ticiens ; il coûta vingt ans de travail à 
FAuteur, qui y montre une profonde 
connoiffance du Droit Belgique , jointe 
à beaucoup de jugement & de Tagacité. 
Perfonne n'avoit traité avant lui des dtf- 
ferens Tribunaux & jurifdiâions de Bi 
Province de Malines. Il dit dans fa Pré- 
face qu'il avoit d'abord copipofé près de 

( c ) TrAclaet van Grondt'Proceduren > ofie van ék Vy> 
werckinghe van de Aclie Hypothécaire 9^ hcfiàcnic in uyt'wàk' 
ninge van Erffclycke goederen voor Chynfen\ Renten^ id- 
de Laften, volgens den S ty Vende Cofiuymen van MeeheUn'$ 



met Verhandélinge van het tweede Deel van BtUide va» 
éen 13. Titel. Verdielt in acht deelen , begonjl ioor wf- 
len Peeter Ctiypers , op-gemaeckt endt vermeerder't met adiir 
tiendoor GuilUam Cuypers,.,, Waer-inneoockvoor-gejhltw^r' 



éen 13. Titel. Verdeelt in acht deelen , begonfi 

len Peeter Ctiypers , op-gemaeckt ende vermeerder't i 

tien door GuilUam Cuypers,.,, Waer-inne oock voor-gi^ 

àen de Over-een-comingen van eenige Cofiuymen van om^U^ 

fende S te den ende Hooft-Bancken , in mater ie van Grùnit' ^ 
^roceduren , met de gène vàn Afechelen , Tltl 13.' X^ 
dien oock eeni^he FormuUeren vanfoo-daenighaProceduir^ 
Met eene dobbele Taefel fjôo van de Quefiien, als vM i^ • 
Materie da€r in verhandeli. ' - * 



Pierre Guypers. 393 
la moitié de ce Traité, en Latin, lotf 
qu'il jugea (& avec raifon) qu'il feroit 
d'un ufage plus commode en laqgue vul- 
gaire. Les ouvrages fuivans fe confervent 
en Ms. dans la famille de l'Auteur : 

^. CoUcBama notabilia ex Jure Civili in 
nnâquâqut materiâ. In-foL commencé en 
1647. Ce Recueil eft rangé en ordre Al- 
phabétique. 

/S. Obferyiuiones rerum Judicaeanim, & in 
judiciis circa confuetudines & mores , & Jfy" 
lurk hujus patria (Mechlin.) obfervatarunif 
nec non praciicorum circa illa cohJîUorum; 
ad ufum Pétri CuyperSy /. U. L. In-foU 
pp. 916. daté de l'an i)S5o. 

y. Divers Motifs de Droit, qui pour- 
roient former trois ou quatre in-folio. 

S. Quelqjues mélanges de Droit joints 
à 'un Imprimé in-foL^ qui concerne les 
villages de la dépendance de Htremhah 
dans le diocèfe H! Anvers ; l'Auteur les 
dédia à Hro^nata Crils ^ Abbé de Tonget^ 
^o 3 le. 7. juillet 1668. 

5. Il a voit ébauché un Traité de la 
pratique civile des petits Tribunaux, voi- 
fins de Matines, en matière de procédure 
réelle. 

Ç. Enfin il avoit fait des notes , & des 
augmentations fur 'la Pratique du Droit BeU 
gique de Bernard van Zutphén , dont il 
iera parlé dans ces Mémoires. 



gSi4 Pierre Cuvpers* 

On a vu que Pitm Cuypcrs avoit époo* 
fé MAfiz fan der Hofffiadt , dame hirmhc 
de Muyfclwyck; {J) elle lui doima quatre 
enfans : i^ Antoine- Hyacinthe ^ feigneur de 
Muyfelipyck &c de Soeting/un, né à Ms^ 
Unes le i6. juillet 165 1., mort en célibat 
le 18. janvier 1696. 9 & enterré à S. 
Rombaut. Celui-ci étoit grand amateur 
des beaux-arts. Il compofa : Quadam 
motiva (Juris) ac Refponfa.^.: cum idbh 
rum quommdam JQor^"» fiiptr eâdem matcnd 
Difcurpusy qu*il dédia à l'Abbé Pktéu 
i®- DanUl'François , qui fuivra. 3®- Pian^ 
Godefroi y né le 19. août 1661.^81 moft 
le 15. août 168 1. C'étoit un îeuœ 
homme de grande efpèrance. 4^* Mam^ 
Anne , née a Matines le 3. avril 1664*1 
& morte dans la même ville le xS. dé- 
cembre 1687. Cette démoifelle prit'l'ba* 
bit de fille dévote ; on garde un Uvre 
de piété écrit de fa main en treize camo 
tères difïerens 9 qui forme un i/2-4^ ob* 
long ; il eft d'une beauté admirable. 

Œ?" Voyez fous Tarticle DanUl- Franfûis 

Cujpers. 

{d) Vecéktmâns , Poète étabU à Bruxiltis » û^ oa f&è* 
me funèbre à la louange de cette IXatne, où fl précooiâ 
fes vertus. Son ayeul Henri van der Ha0adi^ OficiH 
de la Chambre de Cfmrlcs V.t «voit obtenu de c» PllKt 
de porter d*Or à Taigle éployé naiflànt de l'Empire , cfMmé 
d* Argent à deux ^creviffi» <r gneules pofée» ta fcfee : t» 
le tout d'Argjent' à deux fleiirs-de-lj» aw pUs coupét^ uM 
au canton dextre du chef» & une en pointe» anfiancqpac* 
4er de même* ' 



395 



Guillaume Vuîjpers , 

FRÈRE DU précédent, naquît comme 
lui à Roofindael le 28. oâobre 1631. 
S'étant mis de bonne heure à voyager, il 
vit PEfpagne, & fiit à Madrid en 1651.; 
enfuite il parcourut la France , TAUemagne, 
& l'Angleterre , & fiit de retour dans les 
Pays-Bas vers 165^., lorfqu*il apprit la 
mort de fon frère CorntilU CuyptrSy arri- 
vée le 15, août de cette année dans Tlfle 
de Tcrnau. Pour lui , s'étant fixé à Ma^ 
Unes , il s'y fit tellement eftimer par fa ca- 
pacité, 6c par fa bonne conduite, ^ue la 
chargé de Syridic , ou Confeiller-Penfion- 
naire de la province , étant venue à vaquer, 
on la lui confia le 28. oâobre 1686. avec 
difpenfe du médionat. Il la remplit avec 
applaudiffement jufqu'en 1700., que fes 
infirmités ne lui permettant plus d'en faire 
les fondions, on lui donna pour adjoint 
l'Avocat Horace-Nicolas van Milacnen , dont 
je parlerai ailleurs. Cuyptrs ne furvécut pas 
longtems à cette afibciation; il mourut le 
14. mars 170^. dans fa 70* année, & fut 
«nterré fous la tombe de fon frèr« Pitrrt^ 
gui précède. Guillaume Cuypers étoxt ver- 
lé dans le Droit & dans les Mathéma- 
tiques. Outre fa langue maternelle , il 
poiTédoit l'Efpagnol, Ôc entendoit le Franh: 



39^ Guillaume Cuypers. 
çois & le Latin. On conferve dans fa Êh 
mille fon portrait bien exécuté, où il eft 
peint à mi-corps. II ne laifTa de ion époufe 
Maru Moermans (tf) que deux filles : i*** 
Maric^Jnne, qui mourut au Parç-des-Dum^ 
proche Louvain le 22. feptembre 1714. 
âgée de 52. ans; cette dame étpit veuve de 
Gérard-Norbert £eiçkens ^ Confeiller au Con- 
feil de Brabant , & auparavant Peniionaire 
de la ville de Bruxelles, r\é cafuellement 
à R/uty dans la Campine, & mort le i6. 
juillet 1722. (/?) 2°- Térife Cuypers , dame 
ê^AlJîngcn & de s^ Hertogjicn ^ fille dévote, 
qui a fait beaucoup de bien aux pauvres & 
aux PP. Dominicains de la ville de Bru» 
xtUts y oîi elleeft morte le 8. juillet 17JO. 
à près de 80. ans. (?. Cuypers a publie 

Un Traite^ où il examine, fi un feigneuf 
peut refufcr à un yaj/al la permi0on falih' 
ner un fief. En flamand, (c) Malines^ 
Jeah Jaye. In-I2°* pp. 40. 

Cefl: à Guillaume Cuypers que le Publîc 
doit l'Edition du Traite des Procédures reeJks 
de fon frère; il y a fait quelques légers 
changemens , 6c diverfes additions pour 
éclaircir les endroits obfcurs : il y a trur 

\a) Elle portoit d*Arg^nt, à 3. pals de (able, à U ftlbc 
de même brochant fur le tout. ' 

(A) Il portoit d'Or, au lion de fable armé & lampâflëdQ 
gueules : pour cimier» un lion naiflant de Técu. 

(c) Verhandeling , ofie den Icenhtcr vtrmach eti ean weyi 
gheren hit confent, van ttntn Vafal ^evracght, om Jyn làiii 
U mogen alUnceren. T 



Guillaume Cuypers. 397 
core ajouté quantité de citations : eniin il 
y a joint un Apptndïx contmant t accord de 
quelques Coutumes de la Fille de Matines 
avec celles des villes & Tribunaux voijins en 
matière de Procédure réelle^ en commençant 
par r article i^i du Titre XIII. (^) Malines, 
Jean Jaye^ 1679. 4°' P* 6^7"744» ^^ ^'^u- 
vrage dont je viens de parler. Il dédiai 
le tout au Magiftrat de Matines y qui lui fit 
préfent d'une eguière & d'un plat d'argent 
gravé aux armes de la ville : on y lit 
cette infcription : Nobili viro Guilâelmù 
Cuypèrs J. d S; P. Q. M. D. D. avec la 
dévife de la ville : In trauwen vajl, c. d. 
Ferme dans fa fidUitL 

fiy V<y3e% fous P Article fulvanti 

(if) Appendlxy oft By-vocgh/el, behel/eridc âe Owér-ee/i" 
€ominge van cenige Cofiuymen van om^Uggende Steden endc 
Hooft'banektn in materie van Grondt-rroccduren , met de 
genc van defc Stadt MecheUn Tît. XUI, van Stûyde % bt* 
ginnendc van dtn 19. Art, te weten van Lovén^ Bruffel^ 
Antwerpcn, s^Hertagen-bo/chy Bergen op Zoom 3 Breda, Lier, 
de Hooft'bancke van Santhoven , de Camer van Uccle, het 
Hoffvan Befferen. Door GuiUiam Cuypers Advotaet in den 
Orooten Raede, 



Daniel-François Cuypers ^ 

NEvF.u DU précédent, naquît à Malines 
le 22. novembre 1653. de Pierre Cuy^ 
pcrs y & de Marie van der Hoffjladt. A 
rage de dix ans , on lui fit commencer fes 
humanités* chez les Jéfuites de cette ville. 



398 Daniei>François Cuyp^ms. 
Ayant achevé fon cours d^ Philofophie è 
Louvain en 1673. ^ il étudia en Drou dam 
la floême Univerfité, & ie mit en&ke à 
voyager ; il traverfa la Fraoce , le Piémoor» 
le Milanois, la Tofcaoe, &c s'arrêta à 
Rûinuj où il prit le bonnet de Dpôeurea^ 
V\m &c Tautre Droit le 19. aput 1^77. 
Révenu dans fa patrie, il fut élu Echevin 
de Malints en 16S1., & continué en cette 
charge Tannée fuivante. £0 1706. il dé^' 
vint le chef de la Chambre de Rhkonqm^ 
dite dt U Piont ^ & il obtint la confirmaùoa 
des privilèges de cette fociçté en 17XU 
Parvemi à Tage de 71. ans, il mouniti 
Malints le 4. mars 1 7 1 5 • Son corps fut tian^ 
porté dans l'églife paroifliale de fa feig^ 
neurie à^ Rymtnam^ & inhumé dans le 
caveau de fa famille fous une pierre bloue» 
^ porte cette infcription : ' ^ 

Ofiium monumemi prœnob. familia Cuyw . 
pers, Toparcha JcRymenam, OpJiaUe, May* 
fclwyck, Zutingen, &c. ' 

On y voit auflî fes armoiries, (a) & 
fes quartiers : CuyperSy van dcn Nieuwtn^ 
huyftn : van dtr Hoffjladt^ Lanvyn. 

{a) Ayant remontré les mérites de fon ancienne & weèt^' 
txtraSion, U obtint , pour lui.& cour (es de(cendans, pat pftr 
tentes lignées i Madrid le 17. janvier 1695. de porter for 
le timbre de fes armoiries une couronne d*or, au liett dit 
bourrelet . & pour Supports deim tigres tenants chacun ime 
bannière f à dextre aux armes du premier quartier it b^ 
to« 6C à iéacÛK à €€lUs du fecomU 



Daniel-François Cuypers. 399 * 
On garde dans fa Êimille ion portrait 
& celai de fa femme en deux avales : 
un autre portrait en payfage , où il paroit 
avec ion épouie & deux de fes enfans: 
& un troifieme, où il eil repréftmé étu- 
diant dans un cabinet : ces deux derniers 
ibnt de la main de Jacques Smtytrs^ bon 
Peintre de Matines ^ mais le fécond retou- 
ché par M. (^Gilles-' Jojiph) fon fils. Daniel- 
François Cuyptrs étoit un homme labo- 
rieux, & zélé obfervateur des devoirs de 
la reliçioa. U fit fa prindpale étude de 
l'Hiâoire de ia patrie , des généalogies 3^ 
& du Blafon. Sa maifon étoit im vrai tré- 
for de raretés : médailles antiques & mo- 
dernes , reptiles , infeâes , coquillages ^ 
minéraux 9 outils étrangers, tout étoit du 
reâbrt de ia curiofité ; il Tétendit aux 
plantes &: aux fleurs, & fut peut-être le pre- 
mier il^iriile de fon tems. il n'étoit pas de 
ces Curieux peu communicatifs , oui fem- 
blent n'avoir -amaâfé des chofes de prix , 
que pour la: gloire d'en être les uniques 
po&fleurs : au contraire il cherchoit la 
compagnie des favans & des gens de goût, 
& s'empreffoit de leur faire part de fes lu- . 
mières. Sa bibliothèque remplie de livres 
choiiis , & de Mfs. fort rares , principalement 
fur THiftoire des Pays-Bas, étoit ouverte, 
auâi bien que fon cabinet , à tous ceux 
qui étoient en état d'en profiter. U ^avoît 
lié une amitié particulière avec le P. du 



400 Daniel-François CuyperiS. 
SbllUr, Jéfuite BoUandifte, qu'il aida pour 
les jéScs de S. Rombaut : avec feu M. Fah 
Loon^ qui le confulta fouvent pour ion 
Hijioirc Métallique de Hollande : avec Hmi 
de Wurt^ Jurifconfulte établi à RourdoRi 

3ùi récounit à lui en 1/15. pour rHiftoiw 
e nos Evêques, qu'il préparoit, &c. PAt- 
lippe^Fraûçois de Mirode (Comte de Mdni" 
fort y dé venu par alliance Prince de Ak- 
bempre), qui âimoit les beaux-arts, Pho- 
nora d'une eftime fingulière. M. Cuypm 
avoit eu pluiieurs enfans de fa femme Jeanm» 
Marie Hamers , (^) qui fe remaria aVec 
MarC'Antoine van der Vekehe , (c) feigneor ' 
de Watfmondty âcc, & qui mourut le 2« 
oâobre 17^4. : mais il ne lui a furvéca 
qu'im fils , nommé Jean'François^Damel'Jo^ 
fephy né à Matines le 24. janvier 1700*1 
Licencié es droits à Louvain le 17. août 
1723., Lieutenant de la Cour Féodale du 
territoire de Matines le 2. mai 1749., "*®^ ♦ 
le 8. juillet 1762., après avoir obtenu (i) 
de S. M. I. R. & A. le titre de*Comte pouc 
lui & pour les trois fils, {e) que lui dônoa 

{h) Cette dame portoit de Gueules , à la fafice d*Qr» ac* 
çompagnée de 3. maillets de même. 

(c) Dont les armes étoient : d'Argent, au maiUet pMi* 
chant de (àble. . . 

^d'j Par patentes données à Vienne le 30. Juin vj^t^ 
qui lui permettent de porter amplement d*Âzur à rm3e.i 
6. rais d'argent, au chef d*or à 3. pals de gueules Ttag^ 
vers le iénedre : au franc quartier d*or à une tréfie de «» 
nople, la bannière à dextre au blafon de Tëcu. 

(e) MM. les Comtes Guillaume-Jean' Jofipk^GuiJUimf «kf 
de Rymenam : FrançoiS'CorneUU^GuiJlain , Sr d^OffiéJk^i ' 
Jofeph- Ferdinand- Guifiain, Sr ^Alfingcn, & de s*Hcrtogh$iu 



pÀNIEL-^FRANÇOiS CuYPERS. ^^>;40^C 
tfL première femme Claire- Jeanne \Gielis{ 
Jfujoel, (/) monè le 25. juillet 1737. Il 
^voit époufé en fécondes ^npces Mack 
Lomfe'-Térije van Jer Meere^.d^mç .àe Ter^^ 
Mljl^ (S") aqjourd'hui vivante. (- A) pi f*i 
Cuypers a làilTé en Ms. les Ouvragés fui* 
vans, qui fe confervent chez MM* fespe-* 
tits-fîls : , , . .. .; , , 

»• Clironique , ù Hifioiré des principaùoç 
evhnemens de là viUe de MaÙnes , & dei 
invitons; où il eji traité en particulier de$. 
conditions auxquelles tout le territoire qui en 
dépend y^ a été annexé en no^i, & de Vt* 
reclion dé cette ville en Comtfyfaite par CEm* 
pereiir Frédéric III Ae 10. janvier '4^0. Eri 
Flamande (i) iri-foL pp. Îi6.fig. L'Auteur 

Tom. ri. Ce 

(/) Q^ portoit d* Argent, i 3. rofes dé' gueules bou^ 
{ônnëes d*or, feuillées de (inople , & accompagnées en coeur 
^uh.cor de (àble virole d*or & Uë de gueules. 

(s) ÇL'^ Pp'^ écartelé : aui. & 4. d*Azur au chef d*ai!^ 
gent, i iy pals de gueules' : au 2. & 3. d'Argent,' à 3. 
2eurs-de4y$ de gueules. ' 

; ( A V Ce 3eigneur fit f^nouveller les^ Regjtres de la Cour 
féodale, qui coinpofent 2. gros vol. \n-foL II avoit pour 
^viie : h maintiendrai Cuyperté Son corps rcpofe à Ryi 
t^nam d^ns le caveau de fa tamille : oi> y voit cette infci^ 
non : D, Joannes'-'FranciJcus' Daniel' Jofiphus , Corne* i Cuy- 
pers, Topahha dt Rymenamy de Opfiaue, de Muyfiîwyck'^ 
Ht ZaetinMn, &c,, Stùt Majeftatis A, Lqcum teneris in Cu- 
riâ Feudau regionis Mechlinienjîs xet, fiM 62é menf, 5. die^ 
14. Avec les écu(fons' fuivanst enluminés de même. que tes 
«rmoqrieS' : Van der Duyne» Vdn àen Hieuwenkttyfen^ Vad 
ier Hoffladtt Hamers, 

• ( i ) Ckronyik , ende- Béfchryfinghe v«t de ^efikiederàjfefi 
^oorgevaUen in en entrent de Stadt Mechelen^ Wannâer»^ 
in op, wat éondifi*n het difiriH dàer aengecomen is ftndmffi^ 
haè Sti Païkwèls J^fkieriruehe XJo^^i et^ Jure b/keehiei^^iter* 
'^iii U iy fréderict tUomfihen Keyfir tôt îiti Oràe^ 



ïjôat Daniel-François Cotticfts. 
acheva cet Ouvrage le 8. décembre iH^. 
^. Vcrdujftn^ Echevin à^Anvtrs , ^wat 
tm in^/ol. en flamand, contenant ime ik^ 
feription des Antiquités de Malims difés 
6Gî. jufqu^m iS^4. tirée du p'tffi de ittti 
yilUparD. F. Cuyptrs. Ce Ms. doit^ 
im autre Exemplaire de IXhivtage oue jt 
viens de marquer; l'Auteur s'y en âm ^ 
d'ùfte Chronique Ms*«, qai fe confem 
chez les Chanoines-Réguliers de 7V)/i^, 
& dont parle Sandcrus, Kbl. Belg. lib. 
II. ^60. 

i3. Idca Hicrarchix Setgicx y Jîvc Bi^fiÊÊ 
ficrum, de Epifcùpatibtcs Btl^carum ptû^ 
ciarum , rebuj^ue ab Epifcopis pmclàti nf 
tis , dedu3d Jeric ad noflram ufque MUÊÊU 
Opus Jîngulart tribus tomis d^inSttili^ in 
-quo EccUjtarum , ColiegiorufTi ^ Monàfitàit 
Tunij locorum facrorum origines ^ inenmUh 
^a , Principum fitndationes y & dùtéààmsi 
item fidti ChriJIiana initia, Sanâomm^g^ 
irentium tonvttfi&neSj &c. ex àutkààkii 
manumtntiS'j probatijque fcriptoriius vatm 
•in hanc luctm prof erre cùnatttr Ptcen^ B* 
Daniel Franc. Cuypers..... In-foL 

7. Une lifte chronologique des lifa^ 
ttâts de Matines dépuis iz6o. jufqu'râii 191 
août 171 5. avec quelques remarques w 
les changemens arrivés dans c^tte ville. 
£n flamand in-foU 

•fchap icn ïo^january 1490.; hy een vergadèn^ iHài'é 
fya order ghifiM iàor Undc$r f>.F. Cû^s. 



^- .ÇjQ0i.e die$ fS/ifaph^ les pliais rfmj^-- 
œ^^s qui f^ l^rp^vpnt dans malins. 14'^ 
Jp^ iQp y iVpU BÎçft^H^i^ Epîtapih,es <juî 
nie fuhfift^t ^y$. 

*. Divçaç(e$ pjççes aijthie^tiqijes pouif 
feryir à un Hlftpii^e cc^mplette de la ville 
4e fif4li}tcs. Çuypers a' encore laiffé cçf 
<ql^. .(wt.\;' ''■'" ' ' , ' " . '"'.' 

Ç. ,tJ(l^Reç^eil 4çs privilèges de la ville 
âe Malifics cap[^neaçant en 870. S>t fimif* 
^nt en 1706. Ce font fix gros i/î--yô/f(>^ 
dits /c^ X/vrei' rouges y reliés en maroqùirt 
Vpugè , $c écrits fur velin en caraâèreà 
d'ij^prii^erie li^tine pzxJcan-paptiJleZv^^^ 
Jwrec les fceàux levés fur les originaux'^ 
j&c deffinés par Pi^m y an dm Moyt^ .adroit 
Enlumineur. Ce fut à la follicitatiqn du 
jh^iftrat dé Malints que D. F. Cùypcrs 
tïàvaii^la à ces recueils. Il fit à cet ejflfet les 
techérches les plus fcfupuleufes dans lat 

Slup^rt des Archives de cette ville,' & de 
radies j & y enaploya au lirtipins &e. 
heures par jour Pefpace de cinq ans. 

.j;.,yn .Inventaire dçs Privilèges, Ar- 
rêts , & Chartres, de la Ville &: Pro- 
jriiîce ^e Malims , qui fe trouvent d^ns 
la Tour proche le Trèfpr de ladite Ville, 
renouvelle &i mis en meilleur ordre. En 
..FJtajf^nd. 4*} 

{k) Invtntâris van dg • VrîviUgUn, 'vonnifftn. ^ endê hê* 



4ô4 I5aniel-Êrànçois Cuypêrs. 

6' Un Recueil des Oârois accordés ed 

. faveur de la Ville' & Province de MaSmsi 

dépuis 1151. iùfqti'à p^éfônt. En flamand. (/). 

Cet ouvrage & les deux précédens fe gar-^ 

dent dans \tt Archiver de Malincs. 

[15*' Voyez les Prélim, & ïes pp. 71. & 17L 
de rOuvrage mentionné à Tart. Pierre Cuyfm* 
Théâtre de la Nobl. de Brabant^ part. III . aJU- 
rifque 47. pase 1. & a. Le Roux, Recumdê 



de la Nobl. de Bourgogne y 367.368^ y^& 
Rumoldi^ auSore J. If. Solerio , in Indice. J^ 
B. Jofroy , hift. van Mtcb$kn^K%. 69. 91. iS^ 
deri Cborosr. S. Brab. ait, éd. îll. \ 9^ Tro^)ikl 
facrés de Brabant , Suppl. IL 351. 35a. mè- 
tre fopré du D. de Brab. I. 44. Fan Giftâ^ 
hift. Arcbiep. Mechl. L 117. Siré^ Hanfimdt^ . 
7. 8. 10. 3&. 65. 88. 91. M. 96. 145. Ëoff^ 



97 ï' i Cet Auteur eft (autit en plufieurs pcwijf ) 
Généah de la famj de Cotoma , . ' 

uliaire des P. B. fart. IL 503. 
GénéaL héraldique &c. Suppl. , w T. IF.^ j. 



Nobiliaire des P. B. fart. IL 593. 594, 
Généal. héraldique 
53^, Pièces Mstés. 

ffi hêruJUnit in den tHoren; neffcns de trtfory m ^tè^ 
jche layen , vcrni'euwt en op ordtr gheJUlt doûr JMv 
DanUl-Fr. Cuypers ^ hter Vâu Rymenam, &c. j 

(/) OSroyen verUent aen de ftadt ende Dr&vincie fté 
Mechehn door huniU fowtre^e Hegren , feicrt lijl* ttt 
nu toe. 

Lévold de Nonhof^ 

NAQUIT d'uKE famille tf^-diflîngi^ 
mais qui ne fubfifle plûî?^ dans le 
Comté de la Mark en Weflph^e le xu 
'pmm 1278. On le mit aux études d^ 



Lévold de Northof. 405 
/a plus tendre jeunefle, & lorfqu'il eut 
atteint (a feizième année, on l'envoya conp 
tinuer d'étudier à Erfori : mais au bout 
4e dçux ans Ru^cr (TAltcna, Drpflarddu 
Comté de la Marlç, le rappella malgré 
lui , vraifemblablement pour le faire Pré- 
cepteur des jeunes Comtes, fils ^l^ngelberCp 
Au mois de mai de Tan 1308», Levold fç 
rendit à l'Académie ai Avignon^ qui étoit 
très-floriflante depuis que les Papes y 
lavoient transfère le S. Siçge^ & s'y apK 
pliqua apparemment ^ la Théologie; du 
moms il eft certain qu'il embrafla l'état 
JËccléfiaftique , & que dès l'an 13 10. A^ 
dolpfuyQomXz de la Mark, Prévôt de Worms^ 
}e pourvut d'un bénéfice de l'Eglife dç 
JBoppardf diocçfe de Trh^cs. Adolphe lui 
^confia aufli l'adminiflration de fa Prévôté^ 
if, ayant été élu Evêque de Lihge en 13 13., 
il lui dqnna l'année luivante un Canonicat 
de la Cathédrale de 5*. tamben^ dans la« 
quelle Lévold fut Abbé féculier de Vifa (a) 
Le même Adolphe le députa en i3X2,. 
avec fon Suffraeant, pour affifler au Conr 
çile Provincipf de Cologne. En 1326, 
notre Auteur fe vit obUgé de faire unç 
féconde fçiç Iç vpyage à! Avignon (*) ôc 

Çc î ' 

(a^ Petite ville dur la rire droite de la meufe entw tîhg€ 
9l Maftrickt » ayeç un Chapitre » t^ Adolphe d* l^ Mark y 
transféra de CcUcs proche Din^nt en lyyj.» lor(qu*il fit ea«. 
lourer Vifa de muraîUés, 
V {k\ £t i]»on pa> de ^ft/fUt ÇQmvie. le. dît Meih^aiiui, 



ffic&HSp^i^ei Ehgmm dé k Miuki qi<^ 

PbW Im it déhièiira el^të i^ demi M I 
^^piony dû n éfbit chëi^é âe àeâMili^ 
ià Prévoie dé Bàppird pdiètt I^ âé$ ft^ 
^^hjgeilierti 6c dés CàiJoniÈâfei de Iil|K <|! 
de Cofo^ Wobi- iih âiitrë. Il nV féUÉ: 
«ju^slptôà s*éie èt>nti^ hUxticdiè^ die âMfr 
vemëns , & loH^u'il filt d& ^ëidâ^ ^ 
foii Wys, il fe vit dBli|ê de foateHfrl 
fes fkis iih j)r6cè$ fdrt !^tiëûjk: afi filjét 
de ladite Pk;ëv6të; Wàîii il le ^à^ Il 
iBbut de quelles àîfjflëes. Eh 131^^ à 
«:diife^éÎÀèht à*J^!plie i Icfjai éVèit M' 
cédé, à foh pâ'è Er^elSéh lAbrt te 4 
)qiitet de cette àhiiéé'; il ifië)îê& uhlê l|ri(i 
à PréfS^ i>o"ur fefi ^fria^^é âiiràift'i « 
vobliît <)à*âprèis fô Jân'éfti èUé tbùifiât ii| 
^rbHt de l'Eglife d'^/&^^ dont éÙçi^é 
j)é$ éloigriée. bn lie ikit ptéi b\x jvÉt 
tpjahd il niohhit^ Aiais fedlëmèttt ^ifS i^)' 
voit jenfcore en 1358. âgé de 8c>. âfi»V# 
du'il y àvb^ àlfori; Qh déihi-fîècle <]^ iS^ 
m ïeMte de là Mâifoii iU k 9iàif^, m» 
aViânis.de Lévold: 

I. ÇhràHiîàtm ComttuM dt MArfa ^' '^ 
(eaa, Publié pdur la première fois (vu %» 
M(i-» mais en changeant le iUle, psf.JSQni/il 
MdkçimiUs l'àyetd> Samhfhe , lypii tFÎitit 
yi4nis épiid hthâis Jbh. Jlf^rH, 161^..^ 



LivOLD DE NORTHOF. 4Q7 

Marcani j Canonici Lcodicnfis & Abbatis fccu^ 

laris Vîjutnfis\ Orients Màrcana ^fivt Chro* 

nicon Conùtun^ d,t Marca & Aligna y à qui" 

bus dtfccndunt Duces Juliaunfes ^ Clivmfis 

& Bcrgcnfcs , &:• quorum familia nuper in 

Johannt Wilhtlmp dejiit. Henri MeibarrUus 

le petit-fils l'a fait reparoitre dans fon L 

tome Rer. Gcrmanicar. p. 3 77-»4 05). avec 

tme continuation de deux pages ^ & les 

remarques de fon ayeul fur la Chronique 

de Livoldy qui en tiennent 14. dans cette 

édition. Lévold s'eil aidé d'anciens mé- 

jnoires qu'il troiiva au monaftère à^Alten-^ 

bcrgh de rOrdre de Cîteaux. Il dédie Aji 

Chronique au Comte Engelbert. - Elle com- 

' jnence au tems de TEmpereur Ouon IIL 

& finit à l'an 1358. M. Dithmarus avoit 

defTein de la publier conformément à l'O- 

pginal dans les Scriptons nrum WeJiphaU' 

çarunif qu'il préparoit en 1749. Ukiç 

Keme , Chapelain de l'églife de Ham , 1*^ 

traduite en mauvais Allemand. Jean Kurt[ ^ 

Maitre des; Comptes de la Chambre de 

Clèves, a raccommodé cette traduâion»^ 

2. Archiepifçoparum Colorfimfium C(^alo^ 
gus. Dans le i. vol. Rer. Germanicar^ d^ 
M^il'omius le jeime, p. 4^10. Ce Cata- 
logue prend dépuis S. Materne jufqu'à Giùi^ 
iaume von Gennep élu en 1449* 

^ Tirf d^ fa Chronique^ dern* édition ppf 
«77- 381- 391- 397- 399- 400, Voye:ç aulfi 
ffart^im , M4. Ce P. a fait quelques fautes,. 

Cç 4 



4o8 

^ean Mqonfen , pu Joatk 

Toit p^Amsterd^m ^ o\x il nâqiih 
vers Iç commencement du XVl. fièclè, 



É 

Aprèç s-étre diftingué dan? fes humamtés^ 
îl fe détprmina pour l^ét^t Eccléfiaifiquéi 



& étudia en Théologie, apparemment 
rUnî verfîté de Cologne , où il paroît avoir 
pafle le ^ros de T^ vie/ \\ portoît en 
1546. le titre de Licçnçié ^n cette faculté^ 
On nç fait rien de lui 3u çlçl^ de çett^ 
année. Ses écrits montrent ' qy'il fit fa 
principale étude de b ControvèriTe. Il <i 
publie 

I. Dtloco ah hac vitâ purgatorio ^ Oraào 
Cotonia pùBïich habita. Colon. Joan. Rare' 
hiundunûs^ 1540. ii^* pp. 10. non chif- 
rrees.- ' ' -,. • ^ , • 

1. Ohfcnrorufh aliquot Saçrœ Scriptura hh 
corum , per àlïas tjufdtm j[)ivih(t Scriptura 
Jènten^ias claripres ^- lucuUnta Inurpraàiia* 
X)ûlon\ Joan, Riirtmunêànus , î 54O. 1 1®' 

3 . Finitlva fcrîptis i C-arioriicis Dtcijîo , ai 
ApôfiolorjiTn vènire corifuttudint y populo fvh 
panis tantùm fptciminè facram' Syààxim ^ 
cnbnendam, Auctort Joh. Monjino , Amfief' 
damerifi , S, T\ Lictntiato. Colon. Jafpat 
Gcnncpaus ^ 1546. 4°' dern. fignature G. 



Jean Monsenus. , 40e 
jr;//. Ceft une Queftion QubilïbklqiU ^ 

c[ue l'Auteur avoit dédamée à Cologne. 

>- • . . ' ,•■...•• 

85* Prdlimin. de fes ouvrages. Je ne fais où 
fizveerfius, ( p. 453. ) a été prendre que Monr 
fifdus fut ProfeUeur à Dot^flif 

Nicasfevan EJkbode^ ou Eikhdius^ 

NAtif- DÇ Cafel en Flaiulre, fît fes 
principales études <}aïis rUniverfité 
île Padoiie , où il prit le grade de Maîtrer 
ès-Arts/ & celui de Licencia, ou de T>qçp 
teur, en Médecine. Son habileté dans 
cette fcience,&furtbut dans la langue Gfeç- 
ijue, & dans la Phïlofophîe, lui procura 
la bienveillance du Cardinal de Granvelle\ 
& Tamitié de Paul Manuce^St ai autres 
ïavans Italiens , qui corîtribuèreht à fa re^ 
putatfon. Il s'attacha furtoiit à Jcan-Finr 
cent PinclU^ doâé Gentilhomme Napoli- 
tain, (tf) qui , parmi Une infinité de raretésf 
3u'il avoit affemblées de toutes pans,poffé^ 
ok un grand nombre de Mfs. Grecs , qu'il 
avoit achetés dans la Grèce même. Enfin 
s'étant fëit connoître à Etienne Radecius , 

(a) Mort en t6oi. à Pailoiîe, où U s*ëtoît établi dès 
.|5y3. Peu de fav.ins égalèrent PinsUi dsns la fcience di| 
T)roîti outre cela il excella dans la cônnoiffance des Mé- 
dailles, de rHiftoire, de la Médecine, des Mathématiques» 
rfes belles-lettres , &c. On le confultoit de toutes parts , 
& il n'avdit p^s de plus grande' {atisfa£iion que de conunvi^ 
niquer in lumières aux autr<;j* 



4IO NiCAiSE Ellrbodios. 
Vice-Roi de Hongrie, & £vê(jue SEffr^ 
eu Agria y dans le même Royaume , ce Pi:é- 
lat 9 oui aunoit les gens de lettres , Tattin 
chez lui, Tadmit à ia table, & k pourvût 
d'un Canonicat de fa Cathédrale. Aprb 
avoir joui quelques années des bienndts 
de cet illuflre Proteâeur, E lUbo M u s mourut 
à Prcsbours le 4. juin 1 577. emporté d'une 
^vre peftUencîeUe. Il ^t extrêmement 
regretté de FEvêque Radccius, & de dÇr 
Vers amis qu'il s'étoit conciliés. ChaÀs 
Clujius lui rendit les honneurs funèbres, 
& deux autres lui dreflerent des Epitaphe^ 
Nous avons de lui 

(pùffecaç A\ipu7ro\f fiifixiov iv. Ntnujii , Epif- 
copi & Philofophi, de naturâ Hominis likr 
tinusj nunc primàm & in luctm cditus & 
Latine convcrfus à Nicajio ElUbodio Cafkf 
tano. Antv. Chrifi. Plantinus, '565. il^ 
pp. 181. pour le texte, & 142. pour la 
verfion, qui le fuit, en beaux caraâère$ 
italiques. Cette édition eft très-nette, (i) 
It. dans la Biblioth. des Pères, (é(Ut. <te 
Lyon^ T. VIII. p. 618-649.) It. Cwn Am 
hotationibus. Oxonii, 1671.8®* Cette verr 
fion d'un ouvrage favant & utile eft faite 
de main de maître. Le Traduâeur la 
dédie au Cardinal de GranveUe par UQf 

(b) Je remarque cependant qu*il faudroît cpzxiger à |a ff 
141. de la verfion : QttomodQ çrgo firi/ku^f aulU^.^I 
J^modo crgo viri funt. 



NlCAI,SE ElLEBODIUS. 4I{ 

4pitre Grecque, datée de Padoiic le J* 
pÊiiSt if 5 64. H y rf k qu^ i/a recouvré 
qu'avpç beaucofuj> de pein^ les deux exem- 
plaires, fur lefquels il a préparé fon édi- 
tiofifv qire'roes. exempbires étoîeiù jffMft 
kotrç^f\iSy mm 4u'î{ s'eft eâbrcévdâ l0$ 
corriger; 3 ajoute 4^e Gtotgç FalU {$) 
aVoit déf a • tntrëpri» î^oè/ vc^ikti de cet 
Aittetirv tii^^ que hë fâchant pas bien t^ 
Grec, ilTavoit dâSgoréndîcdjefneiit^ Ne^^ 
Ifhcjim yivoit vers la fax du IV. fiàcle^ 
il étoit ^Èhù^j ville célèbre de ^yrié âur 
VOromii & ron croit au'il en fiit JËvêquew 
i. Quelques Lutns Lad/us & favantes) 
àiùs 'le$ Épijlbia iUufiriam Btigzrm^ pvt^ 
bliées par Daniel Heinjîus. 
. 3 • Epifiotà éd £xtrokm Ciufiùrik \ Dans 
^hoina €ftnU Eofcrckk //• dé oft. lUris,, p^ 
6^, ■.. 

: 4* Quelques Pvtfiss Ldtîmés ^ <lans ks 
Dçlicici Poctarum Bdgamm de Gnmmté 

■ . CET G/ïr. CA</î/ E^ ^d J. Lipfium, dans le 
&jlllogè Èpiftoiarum de P. ^«/fwdw, T. t. |î. 
gii— 315. Marchant. Déjcr. flanârid^ 7. /. K 
63. jSandcr. d<^ Scriftorib. flaf^dria ^ îtio. 
SwèefHus, ^Yî. i^ah ^fhèlrg, 6fB. P.^ualdi, 
f^im f^c. 'pintlll.'ed. t(^.^p^ 

(e) Médecin 'He flaîfi/ùe, qui enleigna les WUes-Iettre^ 
à V^ifi vers le imlieti du SCV. 'fièch. $a yeriitn'ftit iiàr 



4" 



TouJJaint Bridoul, 



NE A Lille en 1505-9 entra dans h 
Compagnie de Jefus en 161 8. âgé 
4e 21. ans 9 hit Coadjuteur fpirîtuel, paâa 
le gros de fa vie dans les exercices du 
Confeffional, auquel il fe rendit fort affidu, 
& mourut pieufement dans fa ville natale 
le 28. juillet ii672. âgé de 77. ans. Il 
étoit apparemment parent de la.vertueufè 
mère M. A. Bridoul , AbbefTe des Bat 
gittines HArras , dont la vie édîi^te a 
été donnée au public. On a du P. J7nr 
doul : 

u Le Triomphe annuel de Nofire DMmu 
IdlU f Pierre de Roche ^ 1640. 12^* Cefl 
un Recueil de miracles opérés par Tinte» 
ceffîon de la S^^. Vierge, pour ctluHjae 
jour de l'année* 

2. La vie de François Cajetan de la Comp* 
de JifuSy traduite de V Italien du P. Alphai^ 
Çajetan. Lille , Pierre de Rache , iS^U 

12®-' '' • ' • < 

j. La Boutique facrée d^s Saints & v«r? 
tueux Artipms , dre£eè^ eu fav^r des péri 
Jonrus de cette vacation. Lille ^ Nicolas J4. 

^cAe, 1659. i($^ pp. 37J. 

4. UEfcole de rEucharifiie , , efiaiUe fit 
le refpeS miraculeux ^ue les beftes^ Us oifeaux^ 
& les infeSes ^ oni rendu çn diffhr^m^ o(^ 



Toussaint Bridoui\ 4ij^ 

tafions au S. Sacrtmtm de C Autel. LiÛc\ 
167%. I2®* C'eft un Recueil de mira- 
cles tirés de cliâerens^ Auteurs > &C difpo» 
tés fuivant TOrdre Àlpbabètiaue des am- 
inaux en qui ils fe font opères , en com- 
mençant par les Abeilles , 6c finiflknt vdx 
les Fïpires. Je ne puis que louer le but 
de celuâ qui les à raflemblés : mais je 
fouhaiterois qu'il y eût apporté plus de 
àifcefnement. On veut fervir ITEglifeT, 
& on la defTert en effet ^ quand on foû- 
tient fa caufe avec plus de zèle que de* 
iûmières. Le livre dont je parle, eneft 
un exemple déplorable. Un Proteflant 
Ançlois le traduifit en fa langue , (^ ) & 
y joignit une Préface fur les miracles , 
où il s'efforce de jetter du ridicule fur 
tous ceux que des Auteurs Catholiques 
ont allégués en faveur de leur croyance^ 
& en prend occafion de repréfenter PE- 
glife Romaine, comme une Société d'Im-> 
pofleurs , qui fe jouent de la crédulité 
des peuples. D'autres Proteflans fe font 
rendus l'Echo de cet Anglois ; ce qui 
iiiontre la mauvaife foi de ces MM., c'efl 
qu'ils favent bien que l'Eglife Catholique 
n'efl pas refponfable des défauts de Çxï^ 
tique qui fe trouvent dans des particuliers : 

(tf) Thê Schooi of the Eucharifl , efiahUshii upon thê 
nùrûcuUtts refvtHs , and acknowUdgements , wich heaftsp 
hirds , and in/eâs , upon feveral occafionsy havc rcndred io 
ghc holy Satrtntni of thê Akar , &c* London, l688. X2. 
pp. ^%4 



<jii;eHe rfadopte pas leurs ouvrages : ç^ 
tes fevans Je ftàtre communion n'y &ià 
aucun fonds, & que ,<!eux-*ci >ont iooat 
des pf^uvqs die la préfence réelle , ^ 
tàudroit renverfer, ^yant de ^en preadte 
%, un P. BfidouU 



^ "M>" ^ "-^ 



Jean dé Dur en ^ 

R'EupîÉùx. de i^Oidre de ^. -Fi^mçois» 
ttroit'fon nom de la ville «de Z>iimi^ 
dans^f-Archev^hé de Co/ogwe,.d?où a^é^^ 
<natif. Martin EÎfengrèin, ïavant Profeffei^ 
mngolfiadt^ dit qd^il n'étoit infè'rîcuri 
•tiucun Théologien de ibn-fifcle ; il leAit 
♦florir.en 14^., ^ il parôit que 'P4^wny 
^& Vàttrt André s'en font tenus à e^ 
/épomie. (â^ Quoi qrfil en- foit , -le -P. Jê/ffL 
lit 'Ihirtn U dklingua par fes, prédicétioafy 
;& compofa les ouvrages fiiiiv^ns, pour 
; Tânftrtt^on^des Prêtres & des Prédiea^esrSy 
incapables .de fe livrer à de -prc^Midcs 
.étucles : 

«. 'Scrmones de umpore. 
j3. Strmones de SanSis. 

. (tf> Sweenius rept, qu'H ait vécu fous /eM iXJSffll €• 
; 14;^. Je. crois qu'il s'cft fondé uniauei|ient fur ce ^ 
' Jritftètfu pUce , Cous cette année le Mééttm ^NtcfUtiit 
^Florence, qui pir«cède immédiatement Jcsadt iDùri» ém 

fon Giulogue. 



Jean de Duren. 415 

% {^nadragtjmak. Commençant par ces 
mots : SànHificate Jtjufâum. 

S* Dcfepttm Peccatis màrtolibus. Comm«^ 
Càm Confeffbr idoneus. 

ê. De vccttkis vitiis. Comm. Efi vta 
ipiœ vidtmr homiTn. 

Ç. De Confejpone. 

Ces ouvrages exîftoîent du tems Se Tiî'- 
thème; on en attribiioit d'autres à Jean de 
Durerij qui ire vinrent point à la connoif^ 
fance de cet Abbé. 

ty" Tritbêffu Script. Eccl. c. 699. cd. Fabric 
p. i6a. IPadJèvini kpparatus^ éd. 1608./. 871. 
iSweertius^ 4112. Val. Andréa 498. Les FF, 
Waddwg & fiartzhcim ne dîfcnt rien de par- 
ticulier, ^on plus <fat M. Foppcns. 

Tierr^ Ma^jjemln 

NAotTîT A Bruges de parens hon- 
nêtes & vertueux en 16^4. Après 
Vétre difHngué dans fes baffes-claffes, chez 
les PP. îéluites de cette ville, il vînt 
faire fon cours de Phiïofopbie à Louvain: 
il y lÀudia auffi en Théologie, & il prît 
dans la "fuite le grade de Licencié en cette 
faculté. Vers 1 690. il fut ifait Curé de îa 
Ville de Damme près de Bruges; de là fli 
|>afFa au village de Dudieek, à une Jîeue 
de IHme & tle l'autre ; purs à Bruges même , 
ch il iut Curé de lajeconie portitm à -Mfe^- 
'I>anu. Le ïèle avec lequd il remplit^ 



4i6 Pierre^ Massèmin. 
devoirs, furtout par raport à la Prédîça* 
tion , engagea l'Evêque Henn-Jofiph van 
Sujlcren à, lui donner, la Théologale de Ùl 
Cathédrale vers Tan 1713. Cet empiof 
J'obiigeoit jàfa^Q des leçons d'Ecriture dans 
le Séminaire Epifcopal nouvellement ri* 
tabli; fort peu de tems ^près, M. Maffia' 
min fe chargea : encore de rArchijprêtnfe 
du Doyenné de Damme, fans que cef 
.différentes fondions rempecïiâflent de va- 
quer au miniftère de ïa Chaire. Dans k 
iuite les Chanoines, de S. Donatien relu- 
rent toiiï d*^tite voix Chanoine-Gradué 
'de leur églife', & ta placé d'Archidiacre 
ly étant venue â vaquer peu après, on 
lui confia cette nouvelle charge y qu'il 
exerça avec le défmtèreflement , & la 
fermeté néceflaires dans un pofle qui a fes' 
épines 9 & qui, loin d'être pour lui une 
.occafion de relâchement, ne fit que k' 
rendre plus aflîdu au travail.' Il fut encoit 
Examinateur & Juee Synodal de diocèfe 
de Bruges. Enfin l'Evêque Fan Sufienà 
étant venu i mourir le 24. février 1740^' 
M. Maffemin fut l'un des quatre V'icaires* 

{;énèraux qii^on choifit pour gouverner 
e diocèfé durant la vacance du fiégé : 
mais il ne put s'occuper longtems de cis 
foîn, une mort fubite l'ayant enlevé le 
i6.. mai 1742. dans la 78* année de fon? 
âge. Son corps repofe à S. Donatien p 
proche l'entrée de î'églife^ fous un marj-; 



PlERUft MassemiM. 4If 
hte blanc 9 où Ton a gravé riafcription 
fuiyante t 



^ Nifùt l 

r>«f.>«;vt-wr.>«;jî| 
^ _ lilfc' JACÊt 

à^>:>c^>n;.;è NIHIL, 



NiHIL 



««./« 
n^^ 



i Pulvis >/ 



II 



içw'-s«.>«:,w::M>«.'jf 



/£> -Eir ANIHM SOCIVS €INIS 

Pétri Maffeniifi^ S. t. Xé, priJèm Pajloj 
fis Dammerijîs , I>ud{teUnJîs^ & B. M. ,Ké 
Brugis ^ dpin hu/us EçcUfia Canonici Theo^ 
iogir, Scholajlicif Chrijliamiatis Dtcani^ £xa^, 
minaioris ac Judiqs $ypodaUs, Arcfùdiacont 
& vacante fede Èpifiopali Vicarii GcneraHs^ 
Fundatâ JU>i ^ fuis Mijfd htbdomadaU pet 
2?ï)^* Archidiaconoi cdcbrandâ , àbiu zSl 
mau iy42é atatis anno ySi 

Avitum ejus fiemmd a/picUi^ 
Ac vejltum in eo conjîdtratci 
Inde vmitis qub nunc itis; 
' EJiis quod fuit^ eritis juod €fii 

ORAT£ FRATRÊS: 

fom VL D à 



4i8 FiERHB ni ASS«Mi:N. 

Outre là fondation marquée dans ctttM 
épîtaphe, M. Majfcmin en a laifle une de 
deux bourfes au Séminaire de Bruges. On 
a publié après fa mort 

1. Les Sermons de M. Majfemin pour tous 
les Dimanches de Vànnee^ En Flamand, (tf) 
Bruges^ Jofeph van Praet ^ ^765. 11®' }• 
voL pp. 483. 501. & 569. Dédies à Moih 
feigneur Jean-Robert Cdimo , Ëvêque de 
Bruges. 

2. Sermons pour ks Fêtes. (£) Ibid. Idem^ 
•1765. ii^« 2. vol. pp- 461. & 470. 

3. Sermons fur Us Myjlires de la vie de 
N.S.J.C, avec^ Quelques autres pour les 
Fèces de la S^^ Fierge. (c) Ibidéldem^ 176 J. 
11^- 2. vol. pp. 554. & 485. 

j^ Sermons fur di'^ers fujets. Çd^ Ibidé 
tdem^ 1765. ii^* 2. vol. pp. 352. j& 199. 

ç. Méditations fur la PaJJion^ (tf) Ihiié 
Jdem^ il^^. Il®- pp. 499. On avoit 
déjà un grand nombre de Sermons fth 
mands fur toutes ee« matières : mais il y' 
en ayoit peu qui puffent fervir de modèle^ 
Vn moyen aiféd'y fuppléer, feroit de tra- 
duire les meilleurs Sermons de Bourda^ 
hue, de Maffillouy de Cheminais, de J^ 

(â) Semoenen,.i,. op it Sçndagf/t,- 
Ci) Sermo€nenm,*'m op de Fccfldagen. 

(c) Serthoenen op de Myftcrim van ûftfen HeêrtJf 

fis Çhr'ijhts, Watr hy gevQCgt lyn etnige Strmotntn » dioor 
denfelven gepredikt op ^ommige Fceft-dagen van de ditt* 
ktiliffit Maegd Maria, 

(d) Sermocncn op verfchcidc materun* 

\*) MtiUutien op ha biner lydcu van Chrifitu^ 



ikèr, de Fénclon, &c. dont plufieurs ont 
déjà été mis en Italien ^ en Efpagnol, & eil 
AHemand. M. Maffèmin a voulu donner des 
pièces de fon fonds, & le prompt débit qui 
s*én eftfait, femble prouver quelles font 
parquées au bon coin. Il né s'y eft point 
afliijetti airt cfîvifions ordinaires, qui né 
font fduvént qu'affbiblir le difcours; Il 
foit Tuf^e de fa nation, en traduifant 
tout de mite les paffages qu'il à cités en 
Latin : au lieu que les Prédicateurs Fran- 
çois trouvent plus beau de paràphrafer 
d'abord ces pai&gës en leur langue^ puis 
de les i'âporter en original;^ comme là 
preuve & le précis de ce qu'ils viennent 
d'expliquer. Il cite ordinairemenit l'Ecri-^ 
ture dans lé fen^ littéral : quelquefois ce- 
pendant il donne dans des fèns détournés^ 
qu'on pardonite aux Prédicateurs, mai^ 
dui après tout ne fatisfont pas ceux qui né 
cherchent que des preuves folides. (/)f 
85* Prélimin. du n. i. ' 

{/) Par ex. «, i, T. Lv. ^^$^ it applique aux dJ^cou^ . 
desnonnètes ces mots du Plalipiile : GUdium €¥aginaveru/i 
ptceatores. Et Ihid, p. S^J- il cite ceuK-çi : Ùahit va 
fua. vocem virtutis, comme s^il s'agiffoh là de l'efEcacell 
la Parole de Dieu prêchée en 'chaire. 

Henri de Bukentopi 

ÉToif B^Jj^rERSl éh il naquît vèti 
1654. Après les études ordinaires , ii 
èflira dans l'Ordre des Récollets, âgé è'eâ . 

Dd » 



420 Henri de Bukentop. 
viron vingt ans; enfuite ayant fait fon çouri 
de Théologie ^ reçu l'Ordre de Prêtiife, 
appris les langues Grecque & Hébraïque, 
& continué de s^appliquer k l'Écriture 
Sainte, il en fut fait Leâeur au grand Gm- 
vent de touvain en 1689. U Succéda en 
cet emploi au P. André van Houten, ficil 
le remplit jufqu'en 1701., qu'on lui donna 
pour fuccefleur le P* Matthias Crouwcls^ 
dont il fera parlé dans ces Mémoires. Le 
P. de Bukentop exerça auflï les charges de 
Définiteur de fa province en 1703. & 
1704. , de Gardien du couvent de Louvàh 
dépuis 1701. jufqtfen 1714., & enfin de 
Cuftpde & Vifiteur de la province de Saxe, 
pu de la S^« Croix. Ces difierentes fonâion» 
ne rempêchèrent point de continuer fon 
travail fur les livres facrés, dont Tétude 
faifoit toutes fes délices. Après avoir 
vécu 41. ans en religion, & montré en 
toute occasion une pieté exemplaire, & 
une humilité auflî rare qu'édifiante, il 
mounit à Louvain le 17. mai 1716. dant 
la 63^ année de fon âge. 

Catalogue de fes Ouvrages: 

t. Padagogiis ad SanSà SanSorum^ frf^ 
I)ux fidcCis ingrtdi cupientibus ptnetralia S, 
Scripturût ; tractans dt eju/d^m dignitau ^ 
effintiây cxijlcntiâ^ Libris , Au3arihus ', fin* 
JîbuSj intcrpretatione ^ ac variis texiibns§ 
prfefcrtim- de Latinâ editUnc Fulgatd. Lav* 



Henri de Bukentop. 421 
Hmr. van Overbeke, 1696. ii^- pp.^ 4^0 
C'eft iine Thèfe que TAuteur fit foûtemr 
par un de (es difciples le 16. août de cette 
année. It- EJUio z^ Ibid. Franc, van dt 
Vclds, 1706. 11^* pp. x^i. La i« édition 
eft dédiée à la mémoire du P. jidam Saf- 
bout : la z^, plus ample & plus belle > au 
P. Corneille de Vroom^ Provmcial des Ré- 
collets de la Baffe-Allemagne. L'Ouvrage 
renferme des Prolégomènes courts, aifés^ 
& méthodiques fur rEcriture Sainte; TAu* 
teur y montre du favoir & de la leâure ; 
Ton' mie n'eft pas a£(ez châtié, mais il n'eft 
ni fec, ni rebutant, 

2. DicUonarium., in quo voces omnes difi 
ficUioris Jignificationis ^ qua in Viilgatâ nojlrâ 
S, Scripturce Latinâ tranjlationt occurruru^ 
dilucidè expUçantur. Lov. Htnr. van Over^^ 
b^ke, 1696. 12°' pp. 256. It. Edieio :i*- 
Ibid. Franc, van de Velde^ 1706. I2®* pp. 
35 2. Cette édition eft augmentée. L'Ou- 
vrage eft utile , agréable , & curieux : 
TAuteiu- $*eft mépris dans la traduâion 
Françoife de quelaues mots. Il explique 
d'une manière facile , & fà vante en même 
tems, les termes les plus extraordinaires 
de la Vulgate, fur leiquels on ne trcmve 
>as toujours affez d'éclairciffement dans 
es meilleurs Commentateurs. Le P. de^ 
Bukentop n'a pas refléchi qu'il étoit encore 
pliis néceffaire d'expliquer les termes, 
^^l'on ne $'ayife pas de chercher, piircQ 



le 



qu'on croît ks entendre : il y en a pois^ 
tant un grand nombre de cette iorte danf 
ia Vulgate 9 &c j'oie même, avancer ^ 
p'efl là une des principales fources dç 
l'abus qu'en font quotité de Théolo^^ 
& de Prédicateurs ignorans, fans çompleff 
beaucoup 4'lnt^rprètes §C de Traduc*^ 
(eurs. (iz) 

3 . Canones ^ feu Régula ^ pro imtlUgtndi 
S. Sçriptura unli/^ma, ex SS^ Pauibus coû 
lecle, ^ov.Henr.van Ovsrl>cke, 1696.11^* 
pp. 8ô. îtf Eïiuh ^"^ auHior & exa3u>r^ 
fbid. Franc, van de Vildc^ 1706» ii<>* ppf 
81. Ces Règles font au nombre de i05,| 
& recueillies av^ choix; TAuteur eq 
inontre Tufage pour rexpliçation destrope$ 

{a) ?6u de gens par ex. favent qoe daos la VpSgerte In 
fgnifiç Je Chaçrin : Melior efi ira rifu, f Eccle. Vfl. 4.) 
Srafcit Etre trifte, afHieé , ei^r^yé : Irajcimini , & miit^ 
ftceart ( PC IV. 5. ) Uominus regnavit, irafcantur ffopidSi 
\ Pf. XCVill. I. ) Çorrigefey Etablir fermement : Cmtm 
prbiftt Urrtt (PC XCV. lo» ) ou, Relever ; ConfideraMcrâ 
2>«i^ qubd n^mo pojjit cotrigere, ijuem ille dcjpgxtrh, (^cùîj 
Vu. 14. ) Cànféffw, Eclat, magnificence : Corifijio ^ m^ 
nificentia opu^'tjus ( Pf. CX. 3* ) Se$ oeuvres font écu* 
tantes & magnifimies. Honeftas, HOpulence : Pauptrtms & 
hone/èas à îSeo junt ( Eccli. XI. 14. ) Vtgtliâ Iton^ds^ 
\lbid, XXXL I. ) Les peines qu'on fe donne pojiir t'enricfaiff 
peaucoup ignorent que Tccum Principhun ( PC ClX. 3t| 
iignifie : l'Empire vous appartient , quoique ouètcftie «tpns 
flans ce fens là le iinot de Principiumi ' Et quel Commentateui! 
1 obfcrv^ que i^ particule In fc prend fouvent dans 4« Vol^ 
gâte pour ad infiar ? JànÇ\ ( PC LXXVI. 19. ) Ko* t<mftm, 
fui in Tçtd, veut dire ; Le bruit de vôtre tonnerre eft cofpm^ 
éelui des chariots de guerre. (PC CXVHL 89. ) Veéw^ 
ïuum vermantt in ctûo : Vôtre parole » vôtre Loi eft aoffi 
^ab}é qiift If cieÇ {Pf, LXX)(VIII. 3. ) In «i^rmm m^i 
Yicoriia t^dificabitur in ealis : Vôtre bQiité fubftilei^ ijsjf^ 
ï|«îiejnen^ ^omifie les çieuX| Çcç, ' ' *" 



.Henm de Bukentop/ 4^5 
4c rEcriuire, des Hébraïimes qui fe reo« 
<:ontrent le plus communément dans la 
Vulgate, ôcc, 

. 4. Thtfcs in EuangcUum MatthaL^*. Lov^ 
ffenr. van Oycrb^ke , 1697. il®- A la fuite 
de cesThèfes^ que l'Auteur foûtint le 15. 
juillet de cette année, on trouve Rç/pûnfio 
ad Epifiolam Apàlogmcam pro Tranjloiiont 
Pmbricmji. Voyez le n. fuivant. 

5* Examen iranjlationîs Flandrien Navi: 
Teftamcnti, Embrica nuper impfeffœ ^ quade* 
monfiratw Tranjlatioms illius multipUx dem 
fcBuSf & à Vulgaxâ Latïnâ Editions diffor^ 
mitas ^ ac cum damnaiâ Gallicâ Verjiow 
fonformitas. Lov» Hcnr. van OverbekCff 
1698. ii°' pp. 244. Le V^deBukcmop re- 
lève ici les défauts. & les infidélités de la 
verfion du N.T. par GilUs de Wi^t^, dont 
il fera parlé ailleurs. 

6. Nota in PfaUcrii Davidici^ ium lïhri 
AUuum Apofiolorum Tranflanontm Flandri^ 
çam^ ht prafcrtuTy Embrica imprejfam» Lov^ 
Hmu van Overbeke^ 1699. 12^' pp. 55. La 
verfion, dont il s'agit ici, étoit encore 
de de Witu^ qui oppofa dnV*dc Bukentop 
une brochure de 38. pages, que ce Pèrç 
jréfuta par la pièce qui luit. 

7. Diatribe, pro PJhlfmi Verfione Embri^ 
ç^nji facile , Rcfutçitiq^ Lovan^ Htnr. van 
Overbekc, 1700. ii^- pp. 79, Il y a au 
bout -un Appendix intitulé : Hymni Ec^^ 
$leji^ de Jî5. Flrginç Matid^ brevifer ajfer^ 

Dd 4 



^4 Hbnri de Bukentop. 

fi, & exflicaiiy contra JSatayof TraduSorcs^ 

pp. i6, . 

9. M$duUa Tritici , Jivt Juhfiamia toûus 
S. Scriptura vcrjîbus comprchenfa. Lov. Htar. 
yjin Ovfrtcke; l'/o'^. ii^- pp. 119. Dédié 
au Ddâeur Guil. Renardi. UAuteur ren? 
ifenne pn un difHque la fubftance de chaque 
chapitre de l'Ecriture; voici l'abrogé de 
TEpltre à Tite : 

l.QuaUs Pnshyuri dcbtnt^ & Epifiopus cfe. 
Cm piger ^ mendax. Omnia murida boms^ 
%.Pro vqriis Jlatiius hona dogtnata : ÇfiW 
• monjlrat • 
Vitajit ut cunSisJbhia , jufia, pia* 
^•Umca nos Domim fccit mifiratio Jklvos. 
V^rborum pugnaSj Handcofqi^e fiigc. 
Je fie vois pas bien Tutilité de ces for* 
tes d'ouvrages, &c je ne confeillerois à per: 
fonne cette manière d'étudier TÈcriture. 

9. TrdSams d$ Smjibus S. S^riptum, 6 
Ç(d>ald Judœoxum. %ov. JEgid. Deniqutf 
1 704. 1 1^1 pp. i 3 8. Dédié à Antpiru Pifh 
çhare. Abbé de Vilkrs. Il y a peu de chofe; , 
à apprendre utilement fur la Cabbale des 
Juifs, qui revient à l'art des Preuves par 
Anagrammes : pour ce qui' regarde' les 
Sen^ do l'Ecriture, le P. de Bukemop 9, 
traité cette' matière fort méthodiquement, 
& 4émelé avec beaucoup dé fagacit^ les 
équivoques qui s'y étpient gliflees. 

IQ. Alphabetum Grœcum & Hebraîcùm^ 



Henri de Bukentop^ 4a^ 

figunt proponitur ^ genuinus fonus adjhuuup, 
legendi methodus traditm. Lov* Vïdu<i Hetir 
rici van Ovcrteke^ 1704* 129* pp. 41. 

II* IWD ")1M Lux de Luce, liAri trtSj^ 
in quorum primo ambigu^ U&ones , in faf 
€un4p varice ac dubia USioneSj qua in Vul^ 
gatd Latind S. Scripeurœ ediiione occurrune^ 
€X originalium linguarum uxtibus illufirantur^ 
^ ita ad dturminatum clarumque fcnjiim 
€ertamquc aut ' verifimiliortm leSionem redu* 
cuntUr : in tertio agitur de Editioru Sixti 
y.facld anno iS^o.^ muUaque alia traSan-^ 
iur^ qua (faftem pleraque ) omnes haSenus 
buu€runt Theologos y & S. Scripturce Inter'^ 
frètes* Collent & digejpt F. Henricus de Bu-* 

'kentùp Colottp Agripp. JFilh. Friejfem 

j^Bnix. Franc. Foppens ) 1710. 4*^- pp. 
530. Dédié aux Dqâeurs-Régens de la 
Faculté de Théologie de Louvain. II y 
a beaucoup^ de bonnes chofes dans cet 
4>uvrage. Dans la i*r partie TAuteur em? 
ployé les textes originaux pour fixer le 
fpns des expreflîons ambiguës ou équivo- 
ques de la Vulgate : il me femble qu'il 
^n omet un graqd nombre, &c qu'il met 
dans ce rang des phrafes, ou des termes 
qui ne font ni équivoques, ni ambigus, 
quoi que quelques Traduûeurs, & quel- 
ques Commentateurs 'les ayent ipal ex- 
pliqués, comme i. Par. I. 36. FiUi EUpha^: 
Thcman 3 Omar , Sephi , Gathan , Ctne[ ^ 
^hamne^ AmaUç. Matth. XXVI. 50. Amicc^ 



4^6 Henri de Bukbntop. 

W qtùd vcnijli ? !• Tim. L lo. PlapariiSt 
La 1^ partie efl toute çrltio[ue ; le P^ i^ 
Bukctttop y examine les Variantes les plus 
confidèrables de la Vulgate, & y prouve 
ordinairement la juftefle du choix qu'ûo 
a fait de ces diverfes leçons pour les édi- 
tions de Sixte V. & de CUmmt VUl. Dan» 
la 3^ partie il compare ces deux édi- 
tions 9 en marque exaâement toutes les 
dîfierences, qui ibnt aflez peu importantes» 
& réfute ainii le livre intitulé : Btlbm 
PapaUf Jîvc Concordia difcors Sixti V. & 
démentis VIIL circa Èieronymi^nam târ 
fionem; cum utriufque ediùords f^ulgatm d* 
lorum Pontificurriy ù po^remce luwamajfm 
fomparatione. Londini^ i6oo» 4^*. &C 1678* 
lio- (^) Le P. de Bukentop ftk enfidte 
dès remarques judicieiifes fur les variaitf^s 
4e ces deux éditions, & fur les difierence» 

( ^ ) Cet ouvrage fut compofié par Thomas James ^ DQCr 
tcur à*Oxford, mort à 58, ans en 1619. après ^oir étéU 
premier bibliothèquaire de la Bibliothèque publique étabi» 
en cette Univerfité par Thomas BodUy, James s'étoit nif 
en tête que les Catholiques avoient corrompu l*£critute» H 
Conciles, & les Pères pour les ajuiler à leurs fentiilio»} 
il écrivit prefque toute la vie pour montrer ces prétendues 
corruptions , voulut même engager le Parlement d* Angleterre 
à le féconder dans fon entreprife, & ne fit que proiiverfll 
public fon étrange prévention fur cet ob)et. JéOtiis du feaf 
4t Longuerue, Abbé des Sept-Fontaines, diocèfe de Rdm» 
^ 6m far, dioc. de Stns, mort à Si. ans en 1733.» rm»M 
( Voy. le Longeruana ) le Bellum papale » cpmme un ou« 
^rrage utile & important: cet Abbé, homme fort iâvauiti 
fnàis téméraire dans ies critiques» & demi-Proteftafxt, ^b9? 
roit que ce qu'il peut y avoir de bon dans l'Ouvrage de/#? 
mes , fe trouve beaucoup plus exa£¥emept d^as celui ^ ff 
^ Bukentoj^^ . 



HenKT de Bokbntoi?. 4*7:, 
i|ui retrouvent entre celle de CUnunt VllIé 
ide Tan i59Z. & celle dç 1593^^ de tnê-^ 
me qu'entre ces derniçre^^ ^ celles cW 
PlantiQ. 

Outre ces Ouvrages , le P. dt SuhMfp. 
^voit mis au net les iuâvans^ qm n'ool 
pas été publiés : 

Ci. De Pondcnbus & Menfuris { facrîs) 
. /3. EJUras ^five de genumd Fulgaç^ Latifw 
tS, Scrîpcung kcliùne. 

y. Qiu^iones EiumgelU^^ deUerodc : Na^ 
$kanaiU : Zacharid : Jeanne Euangclifid^ 
an fuem Sponfus in nuptiis in Cand ùaii^ 
laa : MagdaUnd^ una Jky an Innte, vd 
fres l/nSnces Ckt^i : de Sabbatho ( peuC^ 
^tre fecundo'primo : ) quoi annis Chyiuê 
nrœdicaverit : de Chrijli Gencalogid , fratîiâus , 
avoy avid : de Pochait : de Re^nâ Auftri^ 
ffe Templo Hïerafolymitano. 

tt/* Préliminaires de fes ouvrages. Feutlh 
fnortuaire. Sandcri Cboro^. Brab. ult. cd. IIU 
Î59- i63, 165, . 

Jean, de Marnix, 

^fS Aron de Pattes , qui eft un village de 
£) la châtellenie de Lille outre TElcaut^ 
p^feigneur àiOgimont^ autre village de Flaur 
dre, naquit, apparemment dans la châteïle-? 
pie fufdite, vers Fan 1580. Son père, GJ^ 
jf/^ de Marnlxy bàrpii de F^/fw, feigne wr dç§ 



4a8 Jean de Marnix. 

J?cux''TreiIl€s , fut créé Chevalier le 21. juin 
1590. (tf) Sa mère , nommée S alomc Gail- 
lard de S. Claude^ étoit dame diO^montfàQ 
CrhUia ( en Françhe-Gomté , ) « de Bou* 
[Mlles. Celui qui ftiit le fujet de cet ar- 
ticle, fut créé Chevalier le 30. mars 1617., 
& fa feigneurie HO^mont fiit érigée enVi-? 
comté le 18. feptembre lézo. Il vivoit 
encore deux ans après. Sa femme , 3&r? 
guérite de Haudion^ fille de Pierre de Haur 
dion, & de. Florence de Bernemicourt , liii 
donna deux enfens : i. NicoUs-^FrançoiSf 
Vicomte ^Ogimonty baron de Pottes, &c., 
qui époufa Ifabelle-Claire d^Ongnyes, fille 
de Claude d^Ongnyes^&C SAnrude Croy{b) 
3.. jigrùs' Florence de Marnix , qui fut ma- 
riée à Fmi de la Hamaide^ Chevalier, feîg- 
neiir du Fay. Nous avons de Jean de 
Marnix l'Ouvrage fuivant, qui montre dans 
l'Auteur du favoir & de la piété : 

!• Les Rejblutions politiques & Maximes 
d*EJiat dujieur Jean de Marnix ^ &c. Bru* 
xeUeSy Jean Mommart ^ liSix. 4^* gros €9" 

(tf) Girard ëtoît 61s ^ô Jacqt^es dfi Marnix ^ baron dt 
Votus , feigneur de Toulouft » 6c Commiflàire général des 
Pays-Bas, oc de fa féconde femme, Marie dt Bonnicr^di 
^ouâtrc ( en Artois, ) dame d^O^imoAt, 6c des Dgux-TrtùUi» 
Jacques étoit ûh de Je^n de Marnix » feieneur de Toulou/k» 
6c de Jeanne de. Cerf^ 6c defceiidoit de Hugues dt Marnix 9 
Gouverneur du Château de Selles, qui vivoit du tems db 
Godefroi de Fontaines Evêque de Camhrai* 

(b) Nicolas- François de Marnix» Vicomte ^Ogèmont^ 
baron de Pottes, feigneur de Germignies, 6ec,- vivant en 
1663., ^^oit chef du nom Ôc deç armes de Marnix, (]ul 
toBt d'Azur, à la bande "d'argent» accoAée de 2« étoiles d'or^' 



Jean dé Màrnix. 429 

.raÛ. pp. 495. Dédiées à T Archiduc Mbcrt. 
It. Rouen , Jacques Çailloùi ,16 24. i iÇ^ 
ppé 467. It. Revues , & augmentées Je 
quantité d'autorités, d'inJlruclioTis, & £ exem- 
ples. Jbid. Jean Cailloiié^ 163 !• 4®* Cette 
édition eft dédiée à l'Infante tfahilU. C^t 
ouvrage contient de fort bonnes choses; 
TAuteuf s'y montre zélé Catholique : fon 
François eft affez pur pour le tems auquel 
il écrivoit; il jette dans les' marges les 
fentences Latines , qui lui fervent de 
preirvres. l'ai vu un autre Ouvrage écrit 
entièrement dans le même goût, il a pour 
titre : EJJais Politiques & Militaires , enrichis 
de diverfes Maximes & remarques tirées des 
anciens Auuurs; par le Jieur de Mouchant 
bert. Paris, Nicolas Buon , 1627. 8°* pp. 
596. C^s fortes de livres font trop né- 
gligés aujourd'hui. 

%. yi. Foppens donnô encore h* Jean dt 
Manûx des Repréfintations ^ imprimées à 
Bruxelles en 1622. Je ne fais ce que c'eft. 

ftf* DcScur^ ia Flandre iiluftrée^ &c. ^40. 
Mirais Scriptorès faculi XFIL éd. Fabric. 330. 
Carpcntier^ Hiji. de Cambrai^ IL 767. 7o8. 
Foppcns^ 688. C H ft trompe , lorfqu'il con- 
jefture que nôtre Auteur étoît frère du fa* 
mtuxPbihppô Marnix de S^^ Aldegonde^ quoi 
que celui-Gi ait eu' un frère, nommé Jean^ 
leigneur de Touhufe^ qui époufa Catherine 
van Gboeu van Caldcnbroeck ^ de qui il n'eut 
qu'une fille. ) Nobiliaire des Pays-Bas, 84. & 
i*J04 GéiiéaL Ms^* & authentiqua. 



^ean Caîigator^ 

ECRIVAIN da XIV, fiècle , dont le lioflf 
doit avoir été Jtan CaufftmatcktTy ftf) 
c. d. Chaujfetier y (i) ee qui peut feire 
croire que lui / ou fes parens , exerçoieni 
le métier ^nifié par ce . terme. Qu<» 
qu'il en foit, Caligator naquit à Louvaifi 
vers Tan 1526., & fut élevé aux dépensf 
des Magiftrats de la ville, qui reconnu» 
rent en lui d'heureufes difpofîtions poui' 
les fciences. Ils l'envoyèrent faire au 
moins une pattîe de fes études dani une' 
Univerfité , apparemment dans celle de 
Pans y (c) & l'on trouve dans les Ar-^ 

(a) Califa (îgnîfioît chez les Romains une chauflure con^ 
fùîée ci*une iémelh attachée par-defTus le pied y & le loaç 
<|e la ïambe , avec des courroies ,* ou quelc^e choie dt 
fcmblable ; i*ai vu des foldats François qui portoient encore' . 
cette forte de chaqffure i ils Tappelloient des BfpadrtUai 
Mais dans la baffe Latinité on s'efi fervi du mot CaUga pour 
fignifier des culottes/ ou des bas. 

(^) Ce mot fe prend aujourdShui pour ûxi marchand U 
bas y ou pour un ouvrier qui en fait : autrefois oh ap^ 
loit Chauffeturs ceux oui faitoîent & vendoient des OuMJtti 
Cp d. de ces longues brayes i oui prénoient depuis la ceis- 
fure jufqu'aux pieds , comme ront encore celles des Hitfi 
^rds , des Uhlans y &c. Dans le XVI. fiècle on a parta|jS 
communément cet habillement en Haut-dt'ChauJfes « ou eu* 
Iptte» & en Bûs-^dt'^chauffts , que nous nonmions fimj^ 
IMat Bas» 

($) Cétoit aîors la plus voifine de Louvaini d*aillearf 
Caligator parle dans fon Spéculum de l'Unive^té dç Parif» 
•d'une manière à înfinuer qu^il Tavoit fréquentée ; royet ci^ 
après page 44;. vers 4, 



JeAW CALIGATOfC 4^1 

Êihiyei de Louvmn, qu'il prit en 1347.1e 

Î;rade de Bachelier en Théologie , & que 
a Régence lui fit à cette occafion un 
préfent de 60. écus. (J) Caligator ne 
fe borna pas à la qualité de Théologien^ 
il afpira a celle de Poëte, & il y reuffît. 
Ses tajens éclatèrent fous le Duc Vcnctf* 
las y qui avoit fuccédé dans le Duché de 
Brabant à Jêon IIL Ton beau-père mort 
le 5. décembre 1355- > & qui mourut 
lui-même le 7. décembre 1383* Caliga^ 
tor dédia à ce Prince un Poëme intitulé 

». Spéculum Prindpis; & il paroit que ce 
fut cet ouvrage , qui lui procura la Cou- 
ronne de Laurier , reeompenfe ordinaire 
des Poètes de ce tems-là , & dont Tufage 
a fubfifté longtems dépuis. Nous n^avoni 
pluij ce Poëme , dont le but étôit de re- 

?réfenter à Ftnajlas les vertus dont un 
rince doit être orné , & les vices qu'il . 
doit fuir : mais Jean Molanus, Pierre Di^ 
yaus , & furtout Philippe de Leyde, nous 
en ont confervé dçs morceaux çonûdèra* 
blés ; on y voit que l'Auteur avoit étu- 
dié rEcriture,les Pères, les Philofophes» 
& les Poëtes anciens. On juge bien cju'il 
n'a pas égalé les derniers : fa Latinité 
n'eflr pas toujours pure , il a peu d'éléva- 
tion, il n'obferve pas exaôement la quan^ 
tité : cependant on peut avancer fans 



43* Jean CalIgato*. 
crainte qu'il eft fort au-defiîis des Poëtëi 
de. fon fiède , & j'ai trouvé fa morale fi 
belle 9 que j'ai cru &ire plaifir à mes 
Leâeurs^eii recueillant les lambeaux épan 
de rOuvrage dont je parle, &c en les 
leur mettant ici fous les yeux. . 

0. Caligator avoit encore écrit quelque 
chofe en profe^ adrelTé au même Duc de 
Brabant; Fhilippe de Leydt en cite ces par 
rôles : Uoli ergo conumrurtfiaturam parym 
in hominibus; or quem videris diligcrc fapia^ 
iiom, dcclinarc fimitam vitiorum, taUm ergo 
* diligc, & habeas juxta tt. Enfin il avoit 
donné : • 

"y. Vità & Paffio Si. Apoftotohim Petn& 
fautif liber unus. Cet ouvrage étoit eii 
Irers ^ & commençoit ainfi : 

Roma caput mundif primo Pajiorc bcauu 

tt5* Philip, de Le^'dis^ lib. toto dé cura Reip: 
' Pet. Divaus , Rer. Lùvanienf. lib. IV. c. L fi 
Il 3; foan. Molanus^ lib; de fidc & jurami 
quét à Tjjranno exiguntur^ Colon. 1584. Pagi 
^14. Guil. BSbn y , Annales de la ville de Lm* 
vain^ Mstet à rHételde-ville en flamand ^feuiUd 
398, verfo. 



MAg. 



Jean CALifeAToft. 4311 



F R A G M E N S 
hv Spéculum Principis 

de Jean Caligator. 
ous lé titre : De Tunica ViktutuM^ 
%^iSjA!MNDUE mente virùm, yinutes indue 
J / X mentem,: 

I .,j-,K Indue mente virum } non ejl prk^ 
P» CKflé dofior ulla 

lac^ quam depinxi, tunica vejlis pofymîtai 
7am funt calcjlis illius fila colons ^ 
Zt fua materia gemmas praceUit & aiirumm. 
nclyte Dux , ergh^Ji non. indiiius es y ifiani 
ndue; namque potes. Si fit matura yoluntaf^ 
\Iateriam virtutis haies ;.rlm profer in aSum* 
^am potes, ergo velis;fivis f efi prœfiopoteftas i 
rrandc aliqiad, fi velle-unes , & pojje uncbis i 
^ofie voluntatem fifciet fiti fixdere firmoi 

Sous le titre : De Constantia. 
[n fiudiisfit certa fiiis mens , non vdga;ficiûfi 
Tonfifiat, nunquam titubans a tramite Veri^ 
^cttayvirens/fiorenSy non cutis anxiaprayis^ 
2iue fitnt fibrentis animi quafi tinta mordàKé 
Sec fiuat in motui varios : fed firmiter uni 
^npftat mens fixa hono; ni ,Jingula tentons ^ 
Vk uneat. Necfic animus decurrat ubique^ 
2uàd nufqtiam ; ni planta recens , tranfiatd 

fréquenter , 
âreat, & 9 varu tentons medicaminis ufum^, 
^nvaUat morbus; nec mens fie omnibus afifit^ 

Joni. FI. E « 



A34 JsAti Caligatoo. 
Qu^mUli; fie CftnSa yrobct^ ^ihi fiiffh 

ptrdae. 

Sur la Raiibti* 
O j^Jmu humanm mentis , précclara luumaî 
O feintiUa mieans , & lampas jugùer ardens ! 
Qud^ modus , ordo , bonum qmdj^^paut bh 

diec tanaim : 
Quid deeu indiSis vel faSUs ^ ptavida diSanu 

Garder fe$ fens. 
He vUanda foris oeulus venetttr, & amis 9 
Mellifiiœ vocis duici fiduSa canore ^ 
PiefUutt in luxus y vifum eafiigat O aums; 
Fmnae 4}doratum ; iù vel dukorc fapons 
Dtfifitns ffiSuSy menton nimium fafkni» 
Dedfiat , finfum gu/ius contempenu; c^ 
TiLEtus eomponity ne devins trree^ & inms 
MtnsemfoUiçitct, Veneris pré^UuUa ^umtnsJH^ 
Exuriàs turpi concludens omnia l$ido.^.*. 
Princeps illujhis ^ qui fe volet eff^ poteneemf 
Rex p Duxyjive Cames, animas damée iUefr 

races , 
LegHus infiidans ; nu vi3a liiidine eatlap 
Cum Sardanapala, fœdis /iiimiteae hahms, 
Nh contemnatur. Etenim liât Indica leàigt 
A nabis pofita teUus Jîia jura tremifcae$ 
Daque tributafi}i ; feu firviae tdtimà TIadh 
Infula parva maris : tamtn atraspellert coroh 
Qua vitam brevianty mijirajquefiiga^ querdaSf 
Qum car dilaeerane, nan poffi ^paeentia non ^« 

Sous le titre : De Prudektij. 
Prudentis titulum cupiens,Jîc {î)juffteriicm: 

(•) Autremem : Quttroi. ( £) Peut^étrt z Siu 



Jeak Calioator. 43jf 
Utnune txtenfa manus, & contraSa deincepsf 
AUtr^ ttonalius : rùfi rts fi muut ad horam^ 
Unumfi y mis Princeps accommodai hùris. 
Fropojuum ytl dtcrttum pro temport mmans^^ 
Ttmporibus mores SapUnsfint criminc mutât ^ 
f^d Scas^aptat jquia congndt hoc magU illu..f 
Prettcrai memor ,ad pr^tns intcndt;fiuuni 
frctmttirt procul ; fptculart quod ey^nit; tfio 
Arffu & argutus ; oculis circumjpiu m^nasp 
Syrems exemplar habc ; docçaris in iiiU ^ 
Cajibus in lotis fimper pejora cavcrc. 
Ealâ yix poterit Sapiens , nufaUen teruaif.».i 
Si Fortuna Duci, nudans adyerfa^ (g^ r^r 

pugnat, 
CedatDuxjpatiçns modicum; yirefque refumens^ 
Acrior infurgat ^ turbam Jlemendo minacem. 
Si Fortuna Duci micans , adverfa probetur 
HofiibîiSj ad tempus fi yitrea fpUndcat , eju^ 
Sit confions animas } animofum Numina mi^i 
Propofimm juyere Ducis, tefiante Poëtd.n... 
Çorporis . exigui vires contçmmre noU; 

ConfiUo poUetyCui yim natura negavit (h) 

Con/iâum fi forth datur , Difiretio prudent 
Livra , & examen rationis tranfea$ anti 
Quàm fihi fivt vigor^fin plena licenfia deturf 
ConfiUe naturam j pretium qui vis dore rébus jf 
Spcrnixur4 Ptrfis ducibuSj cùm (î) inutiUidoâi 
Confilium Thimodis : (k^ Prudenti^ fid $iH 

fiuidei : E e 5t 

ie) Lui tournant le dpi. 
n ) Jis ne fuis pas (ûr <{ae ces deux vers foieat de CalignptTf 
i) P^ut-étre : Quafi. 



43^ Jean Caligatosl 

UdU confilium , Dominus, ni defpicc ftrvu 
Non ùbi Jirmo gravis crtdatur yfcd gravis 06" 

tor; (1) 
Nec tam quoSf (m) quàm quld^ boneDux^ 

ûbi fiiadtat • audim 
A grOvibus prolaia tamtny graviora videntur; 
Et movet ordo , * graves gravis ut Dax confidaté 

Unde^ 
Magnus\ (n) ut acapit Darii refponfa^ citons 
In cœtum ducibus ,quid tifuptr hoc fa agtrf 

dam j 
Confulit ; ecce duces Dux & Domitor vocat 

, orbis..... 
Limitibus contenta fuis Pruderuia fa^ ni. 
Si nimis exudat y det ei f^erfutia nomeru 
DiBi vel faâi caufam cujufqtu requiras; 
Quicquid' agis f prtidenter agas ; & refila 
faum. 
Sous le titre : De Jvstitia. 
Jufiitiam foveat f & jujlus arbiter eequi 
Dux ; ni fubjeSi fua jttra périr e querantur^ 
Pemùttente Duce : ntc judiàariits ordo 
Dicatur vireis tanti reSoris in aulâ 
Amififfe fuas j & Lex langutre; qtiod abfa. 
Jufios perficiens jufius : perfeEtus eorum 
Et Pater y & Dominus^ & eorum meta recùrsusué 
Dilige, quajb, bonos : miferere malis : mala 

puni ; 
Inflar habe Medici feirtm ; non fibricitantem 
Odit, & in/iquitur:fugat kanc, ut liberet illum* 

(1) Peut-être : AuBor. (m) Je mettrob : QuU^ 
(n) Aiexanclre* 



Jean Caligator. 437 
Vitia funt hominum pUEUnda Duci : fid 

amaïuU 
Sunt homines,quibus ejlfimlis natura tributa^.. 
Mùnus tnim confirt morts , irretit avaros ^ 

Occultât vititmiygenus augttyfubjicithojitm 

A Duce proUuum Jiabit imvocabile verbum , 
Improvifa quidem fùji paffîojit cornes iUL.^. 
Carta JîgiUata débet verbum pucis effe : 
Simpiex , EJly Non ejl: Erit hoc y & , Non 

erit iltud. • • « • 
FierbaDucis vailatafidejmt , &Juafacia , 
Nh vocét hune fidei fraBorem fama verenda. 
Sic Patron , Grctci dux agminis , integer œvo , 
JEt Jlabilis fidei ^ Veri non fiSus amicus^ 
Ad nofirum merïth dicetur clima redijfe. 
Sous le titre : De Clei^entia. 
Et nh plus aquo rigidas miffura fagittas 
Arcum Jujiitice tendat ^ mellita rigorem 
Temperet iUius Clementia Principes y una 
Jnter vînmes pretiofa columna Ducatûs , 
Imb bafis , fi Jufiuice det bafia grata. 
Non Jiabile efi regnum ^ quod non Clementia 

firmat. 
Hcec docet u( pœriis hominum ^ vtl fanguine 

pafci, 
Turpeferumqueputet PrinctpSy &parcere difcat; 
Sic tanieri ut nunquamfirmce confiantia mentis 
Deyiet à reclo ; ni fi y pietate remiJfuSy 
MotUfcat nimiàmy magnos effœminet aSus 
MoUities , perdaique viri mens fracta vigorem. 
ficec docet ut mijeri lachrymas , incommoda, 

cafiis 

E e 3 



430 HaïI CALIÔATOtt. 

Judicei €ffeJuos;mcfi pma tjfc beatum^ 
Dum Jupenjjc vida in miUiis ^ undc doUn» 

dum tfi : 
btftndàt viduas, mifiws pUiUr ^ egenos 
Sf^ma, pafcat inopes, Jbveatque pupUloU 
Firgiheas habeat turmas in honore paumo^ 
Prinàpis impictas rcs tfi miranda; fiupet^ 
Et timct y & duhiuu , in Principe quilibet illmj 
Hinc aity^gno/cens hanc Agnes in Duufavot 
Qiutfiupeo f duo funt: ubi DuxfavuSy pius 

ignis 

Nonne Poita canit : Eftô tu^ Cœfar , amicus; 
Nulla Ducis virtiis dulcior efle poteft» 
Dulds Amiciiia , virtutum filia , diilci 
Fœdere confocians cives , 6* perpett nexu 
Jufiitia pralata , liât fit Lucifer orbis : 
Principiitts copulans fiibjeclos fum trichorêi^ 
Ore 9 manu, fimper & puro corde para$os. 
Dulcis Amicitia jfiiperans duUedinc cunBai 
Dulce quidem lignUm , mira virtute , cupitum 
DuUorem quo quis (o) quondam transfiiJit 

amaris ; 
Planta virtns ^fcintilla calens y fadiciius olim 
. Mentibus inferta , reprobis in cordibus àrens : 
Aurea conneSens numens(p) elementa cathena: 
Qud fifù vita, labor, rue opes ^ nu glonà 

profiim : 
Quam qui de vit a toUit, Solare vidaur 
Tottere de mùndo jùbar. Ergo pareruur AnUà^ 
VtiUus regno efi , meritis acquinre arnicas. . 

, (o^ Jt corrigerois t (^uod mfuit. II y t îd «M cOiifit* 

lia bois qui idoucît les eaux de Mars* 
( p ) Peut-être : Vipérfi. 



Jean Calioator» 4^9^ 

Sûr h Volupté. 

Tra Duces vcxae^ dum corfubit atra Fbluptas s 
Et rapUur rabk , vexante libîdine; pcBus 
JExuit humanum, vivens de more ferarum.^..^ 
jinxiat y accendU , turbot cor cctca Libido....^ 
Non Superûm retrahit àmor , aut reyerentU 

famcty ' 
Dum fiiror Me vemt Feneris^ dum dulce v€^ 

Tunum ^ 
Quant timet alla Ducum , fervitquc poteruia 

Regum. 
Urit Amor Paridemy fit lisyTrojam rogus urit.,.m 
Hos très infefios Rationis apex kabet hojies : 
Bella vacare vêtant^ vetat Ira^ vetatque Vo*. 

luptas ^ 
Quid deut 5 injpicere ^ ficrique quid expédie. 

Ergb 
Parca voluptates fit eisexpUre voluntas. 
Qui Uges hominum , mundi modcrantur ha^ 

benas. 

Sous ce titre : Epitaphium Beat m 

FlRGINIS. 

Prok dolor ! in nofiris quem ( q) dominarier 

annis 
Luxttria portenta queror. Fax criminis omniSp 
Fermentumque nocens, unà cumpUbe Tyranms 
Imperat y& totam^proUuocrimine ytnafffun 

E e 4 

((() Autrement : Chau On peut corr%er : Ç^tùm^ 



440 JfcAN CaLI6AT0R« 

Çommaculans ^jfurifc nominc vcjht amons;{A 
JSt ( quod non doUo folàm, fid abkomo\ 
* fummos 

Subdola Prttlatos fubi^t ^ laiafque coronas, 
Ftlatofqut pedi ; (s) àafH pairimoma ChriJB 
Diflipat^ obfcanûmpafuns hoc dote lupanar^. 
Sonne Voluptad carnis ftrvitur ab omni 
Sexu^Jivtfiatu? Si quempouSy excipt; nonne 
Se3à Voluptaum quigyis toûc, & veneratur 
Fenalcm vtntrtmjam cum majore pufiUusi 
Toia Fçluptate fadatur machina mumU. 
Mundi fiint paucif quod ciim lachrymis rtfc* 

rcndum. 
Undt iibi tànta vis f aUelHva Volupias^ 
Si JHmuUs aptes té cum fervore fruentes ? 
In te magnifia y jocundi ^ Jtve decori^ 
Nefcio qmd lajteaty quafi qùodjic alâcit ommL.% 
lUa columhadeuns y turtur fpeciofa ^ pudica 
UxoTy lux patriaj cafio redametur amore : 
Germinèfœcundus ager y & vaUis tenediSa,^ 
Sentiat agricolafiudium yfrontemquefirenam... 
Eçce volupt4tis res pùrandct , fed honefUt ; 
NobiUs Auipitety FalcOy Venatio^ Scacus; (v) 
Sum cornes his ludis. Sit circumjlantia maris ^ 
Hoc ejly ipfi moduSy qui format & mclyiûM 

aShiSy 
Quofinh nil pulchrum^ Jkà quo nil carême 

dignum 

(ir) Jç croi$ 'qu*il s*a^it îcî des ibominatioRS reprocbkt 
aux Bégiurds & aux Bégiiihcs. Voyez ci-defliis T. 1. p. 205. 

(sWe corrigerols : Velatafiuc petit, 

(t) Ce vçeu n*eut point d^eiFet; la Duchefle /«fm pf 
^nna point de poftèrité au Duc FencefUs^ * ' 

(v) Le ji»u des Echecs. 



Jean Caligator. 441 

iStffit AUxandcr^ totius malkus orbis; 
Mt tamtn à muUisScaçusfufpechis (yf) hatetur.. 
Ludtrcjam vidtor^ dum ludos prajtro vàa 
yïrtiaum^ cui mira dtccns innata voluptas 
Efi, cujus tomnte pQtabit cas Dominus^ qui 
Moncjitiunt y fi ( diço )fçiunt ad tant proptrare. 

Sur la Grandevir 4*ame , d( fur l'Orgueil» • 

Maffiammum dtctt tjjc Duum ^ procul txuU 

Dijplicet ijtc tumor in Principe : fid Unor iJU ^ 
ii meias uruat^ fedcmfibi vendicas aptàm. 
j4bfit ut in Capitis tant fubUmis refont 
Apoficma quidcrn nafci tam turpt finatur* 
Sempcr , virtiuiim corrumpcns caura rrumbra^ 
Inquinat egregios adJunSa potentia mores. 
Scrutator Logica , tua definitio qua fit y 
fnjpice; mortalem te prt^diçat iUa patenter ; 
Pone fupercilium , fajlum fiibmitte ; ruina 
Efi prope y vita brevis ^ fortuna Icvis , pie 

Princeps. 
Mortis ad imperium^ eejfat mundana potejlas ; 
Mortis ad imperium ,fiiblimia colla tremifiunt; 
Mortis ad imperium jjfiigitivi culmen honoris 
Difparet fiibith j vefiigia nuUa relinquens ; 
Exanimat Comités y Reges calcat fiiribunda y 
involvitque Ducum Mors uno turbine turbam. 

Sur la Modeftieé 

^rincipibusfiuis apta quidem;procedat in ufi^m, 

iw) ^tuficurt Condlff l'ont interdît aux EcdéfiaiU^es. 



44^ Jean Caligatqr^ 

Prodtat in médium muum (x) Modefita; Cfqn$i 
Hoc ùgfU in métro Princeps infiffâa ^ qui vuU. 
Singula dejcribii ceno moderamne finis ^ 
Toium componens hominem ; comemperat aStaSf 
Verbaque metitur^ librat(pu fiUmia ^ 
Syfenfufi 



Pondéral ^appendit hahituSyferifiifqiu refr(Matt 
Defcrib'u gefium capitis ^ faciemquc venujli 
Svfcitat ad libram reSi; nè^ fronu fuperbus 
Ad Supcros tendenSf videatur fpemtre nop9$ 
MorudtSj nofiram dedîfftans viferc yiùan: 
Au$^ nimis in urram vuUus demijjus^ irnrtem 
Dcfertumqut notez animum; moderantiùs ergtl 
Eri^tur; nec enim/urgit, nec decidie ultra 
Menfuram^Jîgnans mentem conjianda vuUûs^* 
Non habitîtm cultus nimio fplendort ferenâtf 
Nonfqtuilorepremit;mediocriter omrûaper^.^ 
Scwriles prohibée gejius^ nimiumque feveros 
Abdicat incejfus , rà vel Lafcivia Jcurram \ 
Pruedicu ^ aut Fafius mmius rigor exprimai 

ufum; 
Et fà dégénères fcurriU more lacertos 
Exerat , & turpi vexetfua membra rotatUf 
Aut^fafiumJignanSy ulnas exemptée in arcunu^ 
Ne cultu mmio crinis lafcivus adaquu 
Fœmineo (y) luxus Jexûfque rectdat honorenif 
Aut nimis incomptusjaceatjqualoreprqfipubf 
Philojbphum quajî prtetendens i tenu intef 

utrumque 
lUa modum^ proprioque lùcat dt mon capilbu 



l;i 



Peut-être : Ni$tiva. 
Pcut-Àre : Famitiecs» 



JBAi« Calioatoiu 445 
Sous le titre : De vitandis Assen^ 

TATORIBUS. 

ïtuUa duffc putans Ducïbus , ncc Régit us g 

tmm6 
CunSafuptrflttttc g cùvtaSy dula dejîdi unum 
Porrd nccej/arium : Qid verbum dîcat apeni 
Promût & intrépide; cum tempus pofcit, & ordo 
£xigieg & ratio diSat; Rogo^ die, ubi tatis 
Rara motaturavis? Dic^ & laudabimus iUum; 
Et mérita, vivens cur mirahiâa fecit. 
Quid colitur? Qmbus obfequitur vaga turbi 

clientûm? 
Quid Seneca (z) palpo y quid odorat ? Quid (aa J 

refrequentat ? 
Dentur in exemplo tibi Régis equus, Ducis auUi 
Multo Jlipati jlant blanditore Barones, 
ji fpecie tôt a, càm hos odire tenentur 
tnclyta corda Ducum , nhjibilus ille fuavis, 
MdU venenojiis, bibutas intoxicet aureis^ 
Humana taudis & inebriet illicà mentem^ 
Ut meminiffe Jii<z non poffit ùriginis, unde ^ 
Fhixerit infuja : vel cujus Ima^nis infiar 
FaSaJu, & quorfum refoluto corpore tendet. 

Sur TA varice^ & la Libéralité» 

Si femel inferta radix radenda malortim 
Agrofit mentis, morUmfruges necat omneS^ ' 
Hancypie DuxyfpernaSy ntjit tibi tongiarafos. 
Hanc DeuSy hanc homints odere boni, quà/i 
pejtemy 

{x) Peut-être: Sentcé* 



444 Jean Caligator, 
f/i Jepafccmcm, ridcritia prat^, locuâam^ 
Ut baratrum triftt. Quart , ^ milita in te^ 
Duxy prias iUujbis ^ cxofus redderis indc; 
Nec levé (bb) eft, odiié multprum objijlen duris; 
Gaudia fie pereunt, vitam fie Atropos ocuu^ 
Non mufus^ non armaDuccm tutantur avartm. 
Non Ducis hoc chiragrd tam turpi dçxtra (or 

bont. 
Mac ergo carie tp, Dux ô care^ çarçrt 
Depofcit Ratio ; namqut^ in te certh (ce) noSs 
Monfirifira , monfiro nikil efi corrupdus ijio» 
Jiy drops in capitc nunquid mirabile monfinm ? 
Nonftupct, in mediis tenebris qui viderit illamf 
Sedjtupor accélérât y quando Caput occupât urKs 
Jfia voragç rapaxy & abyjjus multa bonortm^ 
Qua datfors, & quœfi)rdenty nififit bonus u/uf, 
Parca manus fi dedneat , fi clau/irit arca,,»* 
Promittas raro : des crebriùs; imb peteruem 
MuTure pravenias ^nifit res empta rogatû...** 
Pondère majore res taxât opinio plcbis^ 
Çuàm ruuura petit : qua parvi ponderis infi^ 
Solafibi fecit hominum pretiofa cupido. 
Hctc tibi prudent i non fine miranda caducai 
Sub quibus infplras ^ ndrarevobiminacali^ 
Artifjcemqm fimm ^ quo mirabilius efi nil* 
Non fis talpirU generisjed vir Galiheus(àé).i^ 
Efidarepro muro & folidi muniminis inflm*** 

/bb) Expreflion Flamande, pour F^ci/is. 

I ce 1 Je corrigerais : Inur cuera, 

(Hd) On voit bien que GaliUus' âoit îcl (tg^ûfier Ctsir* 
voyant , pénétrant : Je ne iâis d*oii l^Auteur a pris cette 
fig^ificatioo ; peut-être quelqu'un aura voulu dériver ce iMc 



Jean Caligator. 445 
HéSis laiitia, lux ona fiudcndhus tfi jam : 
JDifccdat gcmtus ^ quaimonia ccffct; & omnes 
Ad morts propcratc bonos jfiudiumqut colatis i 
Plangcrc Pari£is nolite fiedfft tôt annis , (ee) 
j4c cxpcndiffc patrimomay fivt parentum 
Sudorcs; vemct inopiné phira refundens 
Una dûs tandem 9 quam vos optarc potcJlU. 
Principis adjbidium pietas vos incita; imm^ 
AUeSva Duds bonitas & dexterd larga, 
Quam cUmcns aptnt, dicans^ (fF) ut vtdt^ 

fiudiofos..4*i 
Stdfi décrit Jibi dandi fortï fdcultas 
Et pdjfi expUndiy tum virtus cxigit ijldi 
Cafarco placide moyeat fermonc Smatums 
Cafaris hac tradit Hifioria vcrba fidffc : 
Dux propriè {gg) viâor, mimus, quod 

qusiity babeto; 
Dux ego 9 viâor ego, mimera qusro; 

date. 
Muncra quaro; date; quia vcftrd negotia traSom 
Unus ego Princeps vobis dcjîido, laboro. 
Ufibus in licitis mea gens & rébus honeJHs* 
Prafio fit , &prajiet animo prafianda libenti ; 
ImmimtarticuiuSytèmpus depojcit^ honorque; 
JSxigit & commune boiium , quodpeftinet ad me 
Dijpenfare quidemj coeunte juvamine vefiro^ 
Quorum res a^tur^ paries dumproximus ardet. 

(ee) L*Unîirerfit(é de Paris étoit du teins de Caligétor 
prèfque la feule, ou ceux des Pays-Bas alloient faire leurs 
études. Oh commençoit alors à recompenfer les bons étw 
dians par des bénéfices. 

ffF) Corrigez ; Ditaas. 
fg) Peut-être : PopuU* 



446 Jean €aliqator« 
Montra^ quafo^Jau^ cur ? quanùs ; m dm 

poffim. 
Efi dore rtsf(mBa, rue nbhBcnûttàswgmiopL; 

Crede mihi , res eâ, ingenioia daere. 
Admiranda facU ^ immb miracula çlaraj 
NutrUamidtias^ confirmât faukra; fiutaiios 
Inclinons animos^ claros procurât honores, 
Aru purans aditus ad inautffihiU culmuL.^^ 
Eccc modum, fi vis, Sapientcs mulitpBcattJi 
lïgulus cffi potes j fi vis, Saior,& Pater ionim 
Abfquc latort gravi. Forfan tbio /unt ibi,vd 

très: 
Hune dkansy Uhunme vocans ad ConJUioi^ 

num, (hh) 
Exaltons ifium , revenns (Jkut decee ) omnesf 
i)ans animos aliis, ac înceruha laboris, 
Ï7t fiudeant hilares fui fpe tantœ pietatis. 
Nonr^ pufiUanimis, (ii) ubifptmitut: ac, 

ubi Virtus 
Fortis honoratur,uH Qui) fortes invemtntBri 
Crefiùt ibi Clems, ubi dignus honordaturilUf 
Ac ibifrucHficat, ubi non privatur hortçre^ 

Sur la Difcrétion. 

Ergo nunc audi, pie Dttx; peccata loftunâ 
Sunt; Muldhquium Stultilofuium comitatur; 
Sine Tujpiloquium , tcncris annis cokiieadumf 
Incitât adfaUum pucros quandoquc loqucUu 



(bh) Je D*entends pas ce tccme ; peut'étre fi|iit-9 IN I 
Ai confiUanHum. 

* 1 Peut-être : PufiUanmus. 
c) Je corrigeroU : Ai» 



%\ 



JltAN CALIOATOi. 447 

Pbjl Vaniiaqmum; vicimus ^ & quaji ffater^ 
£â S£urrUoqmum 9 qubdfcurris approprutwg 
Et Soliloquium p qtiandoquc MclancoUcomm 
JDicimus, aut kominum quos foUiçitudo rt» 

mordct : 
fSed S^Uloqtm fi fit Devotio mater, 
In.Duu nwi reprobo : fibi fid qtiandoquc 

loquatur. 
Temporis atquc loci fervatd congruitau, 
jirguat, accufu, & fi cafiiget ad ungucm^^^i 
Et precibus puris difiat placarc Tonantem; 
Sic placatur enim, plaça & talis fibi cukus. 
Laudo Breviloquium , quanqtiam modus ifi$ 

periti^ (U) 
Dimdio verio totam vim elaudtrt vcrbU 
Philofophi n&ftn praclari, patUa loquuti^ 
MuUaJkbefft fids voJucrunt pondéra vtrbis. 
EfiRaiiloquistm decus in Duce; tue dtut iltum 
Sape loqui, nififi>nï Deo, danfortiter orat^ 
CoUoqmo fie Ja affabîlis inter utrumque^ v 
Ne famam Uzdai fibi Jpes dilata loquendi, 
Tadia parturitns : vel deroget ejus honoti 
Mobilis & prxceps obtata Ucentiafandi. 
Eloquio clanis y fiabiUs ; ni praçipiéanter 
Verbapluat, nimis aut tepidh; nequis référât fi 
DejeBum vuSffi Ducem^mifirhque loquentem.... 
Ni peccet lingua, cu/iodiafirmafit on. 
Cor difponit homo :Jed linguam, rémige jufio^ 
Arteque mirandd, Pietas diyina gubernat y 
Dupliee muraU cingens hoc nobile membrum, 
Dentibus , & labris. Nec ab hoc erumpere cejfat, 
( U ] /# mot fit pcriiQnah 



448 " Jean Caligator* 

Cufiodifqut iati ^ Raùoms fcilicu ; uUrh 
Jmpcrium fpernit vana ^ (mm) gamUa mari 
ciiodai 

âùr la Sobriété. 

Officium lingiue dicunt gufiarcJUundum^ (ofl) 
Quo variis peccan modis novcrc modemi. 
Et Gula^ quam gîadius ^ plurcs interficit; erg^ 
Os cohibere fiudc^ Diùc, frano fobrittaûsi 
Nonfapùr, {^immhfamts^^adftrculautrar 

hat unquam. 
Quando famcm rejicis dapibus ^ non fs M 

pknus j 
t/t nihil apponi queat Mipliùs ; tfto reféSui 
Plus fcmipUnô T»pUnô minus ingère PentrL 
Sic ctiam potansy potum raùone rrfrmmsi 
Non quantum pojUîsyfidqttantumprofiiyakndâf 
( Non oncranda quidem, ) natura ^ Jid inté 

mrumqiUf 
Et circa nctarum fab/iflert^ fanior ufus^ 



finm) Peut-être ; 9agû»'k. Uàpià* 
nn ) La Ceconde fon^oo de la Uague* efi céII« de goAlIff 
les alimens. 



FIN DU TOME SIXIÈME. 




44^ 



TABLE 

DES AUTEURS. 

Contenus dans ce Volume. 

ALiMILIUS(Ant.)wMEUS.pag. i6a 
ALFORD (Michel) 90 

ALLER ( Guillaume van ) I4<^ 

ALSTORFF (Guillaume) 41 

ANGUIEN (Tàcq.d') ^v.BRt/XELLIS. 
ANLY(Jeand*) 34^^ 

ARRAS (Courtois d') si^ 

AURATUS (Petr.) Foyfz DORÉ* 

feAILLIEUR ( Louis- jofeph de ) 147 

BARBIEUX (Antoine) ïoi 

BASELIUS ( Petrus ) ou van BASEL. ^3 

BATEN (Henri) ou de MALINIS. 4a 

BAXIUS(Nicaife) . _ - 24a 

BERNARD (Jacques) 551 

BËRTHA (Louis) 361 

BONAERT (Nicolas) 28 

BONTEMPS (Augiiftin) S95 
Tom,VL Ff 



4<0> t A É i É 

BOOT (Arnold) o« BOOTAjS. ifg 

- - - - (OdiaiA) m 
BOUCHOUT (4aa^> so6 
BR AUNIUS ( Jean ) où BRAÛÎJ. 375 
BRlDOUt (tpufiMiit) 4ÏS 
BRUXELUS r Jaeoius de V m d'AN- 

GUIEN o« dé ANGIA.' 304; 

BUISSERET (I^ancôis) ^ 

BtJKENTO? (Heniî de>- 419 

BURS (Gmas) . . s68 

- - - -Ocqùeff)- aé? 
( Mekhior ) ^\t 

c 

CÀBiLLIAtf (Bauduîtf) 8?^ 

CAUGATOR (Jean) ÀSfS 

CANJUWEEL ( Benoît) li 

CAUCHIE ( Antoine de te>' Vi$ 

CHAPPUISOT ( Chude ) 17^ 
CMFELIUS (Henri) royézI^t^M. 

GLAERBOUT (Joiîfe) à 

CLOÏ^ÏNBURCH ( Jeân> Si6 

CLOT AIRE (Régnant) a6o 

GOBERGER (Venceflas) 30* 

ÇORNILlJÔN ( Eue du Mbrif) ftjtt 

MONT-CORNILtON. 

GROONENDAEL (Paul van) ij? 

eUYPERS^ ( Daniel-FRiiiçoîs ) $^ 

-f - ( Guillaume)' |M 

(Pierre) fy 

tfAVSqm, (Claadfr) fi^ 



, : . ■ b à é 'À ù T à u k è, if/ 
DESPARS ( Jacq.) o« de PARTIBÙS. ai 
DXVITIS CJoan.) Fofez RYCKE. 
DORÉ. ( Pierre) ou AURATUS,' m ma 
AUtlATUS. 43 

gORLANDUS (Pierre) ii? 

UREN fjeïnde) 414 

■ E , 

EtLEèODiUS (Nfcai(i) 40» 

ÉNGRAND (Chaitesl*) iQi 

EVERMEUVIE. soi 

F 

IfRANCISCI (Midieî) , ^. , ., oÀ 
FRANCIUS (Pierre ) ou FRANS2J. 15», 

(S 

OALLMXJS (Sévms) ou GALLE. 056 
GAY ( Jacques de) <»« GAIUS". a/ 

OEStEJ^ rCoraeiUevaiî) 33?^ 

OHËESDÀEL (Jean^n) ,. . goj 

SODEFRlDi (P.) ou GOËyVAÉR'ÎS.34t 
RAPHEUS ( Corn. & ^exandré) hvêii 
. SCHRYVEIt. 
OUÉRARD (Dominique) s5X 

n 

tùkUiiS (#rân(^ii> ôpt 

HARNEY (Martin') ...... ,. . ij 

HAVRE (Jean, van) ou îtAVtUÈVè. iz$, 
BAUTÊCQUR- ( îfenri.Philippon de ) 3» 
HEMUCÔUkT ( Jacques de ) $4 

F fa- 



4<» T J B L E 

HENNOTELLE ( Ange ) 360 
HEUTERUS ( Pontus ) Foyez HUYTER. 
HUYGEN (Adam) 114 
HUYTER (Jean) i 
(Pontus) ou HEUTERU& 3 

I 

INTHIEMA (Frédéric ab) 229 

- - (Hero ab) 232 

70LL1N (Philippe) 315^ 

JONGTYS (Daniel) 150 

JOYEULX (François) 54 
JUSTUS (Pâquier) ou JOOSTENS. 127 

K 
ItERKHEM (Arnold de) 239 

KIFELIUS (Henri) oaCHIFELIUS. 88 

L 

LAKE (Guillaume van) 332 

LANCEAU (Jean) ou LANCELLI. 132 
LAPIDE ( Joan. à ) o« van den STEEN. 23 
.LAURENT/ar«ow«7^1ePHYSICIEN.iio 
LERNUTRJS (Jacq.) ou LERNOUT. 368 

- - - (Janus) 363 

LOKEMAN (Pierre) 198 

LUBBiEUS (Richard) 272 

LUC (leB.)%^2M0NT-C0RNILLpN. 

M 

MALINIS (Henr. de) royez BATEN. 
MARIE-MADELEINE de PAZZI (Gaf- 
pard de S*) 129 



Des a V t b V k s. 4*» 
MARNK (Jeande) 427 

MASS-^US (Chrêt.) 0«MASSEEUW.2O7 
MASSEMIN (Pierre) 415 

MASTRICHt ( Gérard von ) 372 

- (Pierre von) 369 

MELIS (Antoine) Voyez iEMILIUS. 
MÉRIAN (Marie-SibyUe) 314 

MONIN (GiDes du) 261 

MONSENUS ( Jean ) ou MOONSEN. 408 
MONT-CORNiLLON ( le B. Luc du) 309 
MORMENTIN (Jean) 319 

MOROCOURT ( Jean de ) 358 

MOURONVAL (Jean de ) 2i5 

MUISIS (GiUes) ou U MUSSIS, ou MU- 
CIDUS. 320 

N 

NAREZ (Urfmer) 322 

NICOLAS (Dominique de S.) 130 
NIEULANDT (François van) ou NO- 

VATERRANUS. 114 

NOCKAERT (Jean) 133 

NORTHOF ( Lévold de ) 404 
NOVATERRANUS ( FrancO%. NIEU- 
LANDT. • 



ONULPHE. Û02 

OYE (Jean d') 248 

P 

PARDUYN (Gafp.) ou PERDUYN. 169 

.... (Guiflain) 171- 

PARTIBUS (Jac. de) Voyez DESPARS, 

Ffj 



fS^EGROMlUS (Simon) 983 

PERDUYN ((Mm âP Guiflate) PM 
^ PARDUYN. ■ ' ' 

PETRI ( Cûnerua ) ou PEETERS, s& 
PHILIPPI (Guillaume) aià 

PHYSICIEN (L. le) royez hAimmt- 
PONTANIJS (Pime) «» db POr^TE, tf 
• van dfer BRUÔGE. * ' U 

pORQUIN (Barbe dô) ^U 

8. 

RAGUET (Gilles^Bermrïl) |o$ 

RAMl/S ( Jeah ) ou TACK. 183 
REIMOI^ANUS ( Jacj^ç ) ri« RAE^MO^ 

tEN, • . ' J4q 

REKENARE ( Comçflle de ) 140 

RHALA (Henri) M 

ROTHAMEL (Nicolas) 5» 

ilYCKE ( Jean de) w DISfl^TIS. jaij 

^YSS^ISÎ (î^onard v?n) " ' ^4^ 

S 

SÀRTS (Ubaud des) 109 

^CHÊLKENS (Sébaftien) «ijl 

pCHO:rANUS (Bertard:) '(Jj) 

. l...I( Cbriftian) ^ 7^ 

-,-- (Henri) 61 

- fjean) 84 

(Meinard) 64 

SCHRYVER ( Alex.) ou GRAPHEUS. t^ 

: ( ConieiUç ) m SCRIBCK 

NIUS, ou GRAPHEUS. ij|/ 



«ÇRIBONlUSt Corn. ) %» SCHRYVEIC 
SERVAtU (Robert) 314 

SEVENSTCRN (Gafpâc) i6t 

SILEMAN (Phflibeït) • 260 

STEEGHIUS (Gode^fd) ou STEEGH. 107 
STEEN (Jean vat» 4e^nJ%. à ^iAPi^>E^. 
STRAAX ( Çuftache à ) 30 

STURMiUS ( Jean ) ov STORMS. B5a 
SWAEF(Jean de) , 21 

- (Samuelde) . 2a 

SWEERTS ( j?an) o« SWEERTIUS. ï99 

T 

TOUR ( Louis de \t\ Foy. TURRI ANUS. 
TURLOT ( Nicolas ) 273 

TURRIANUSl(Louïs)i)rafelaTOUR.i99 

c y 

VERMEIL; (François) / 134 

VERVOORT (François) 233 

UFFINGUS eu UFtO. 158 

VILLERS (S/ervIîs-Aoguilindç) 326 

VINCENTIUS ( Anne-Marie ) 60 

( Daniel ) 59 

VIVRE ( Gér. dç ) ott di» VIVIER, aoo 

ULPART (Jean) 260 

yOZ (î^urentde) 296 

w 

WANRAY (Jean van) a5 

WARNER( Jacq.) o« WARNERIUS, 1 1 3 

Ff4 



WIELING (Abraham) ^ il 

WOLZOGUE ClxHiïsde) . îjj 



;5AMAN (Jean-Kenç) 



If» 





!^â^^f:3«i||i<fiVà^ 



TABLE 

G -É N È R A LE '■ 

DES AUTEURS 

Contenus dans ces (ix Volumes» 

X A ' ^ 

JL%, Brahamfen (Ifaac) Tom. V. p. 379 
^^j^//«;y (Guillaume ) IV. 411 

Acojia ( Gabriel ) IV. 1 1 

4^^^/»/3f (Théod.) Voyez Vyhh. 
Aàriani ( Adrien ) II. 298 

.....(Henri) V. 68 

JEger ( Henri ^ Voyez Calcar. 
Mgidil C]^^*J Voyez Gillis. 
Mmilius (Antoine) ou Melis. VI. 162 
éderts (Philippe) IV. 49 

édplaus (Henri) II. 416 

^ la Chapelle ( Tilman d') Voy, Aquenfis^ 
Alardi (Antoine) IV. 43 

Alhric (S.) I. 161 

Alcmar (Henri d') . IV. 370 

Alenus (And. ) ou van AUn. III. 345 
-r///^r^ (Michel) VI. 90 

4lkr (Uuilteume van) VI. 14^ 



TjBtE Ctvk9LAtE 

Aima (Eilard) ou ab Aima. IL 401 
ftlmelùveen (Tbéod. JàûjBba vw) L. $^4 
;/f/yî(?ffr Guillaume) VI. 41 

Altarius ( GuiL ) l^d^iz Abt^elz. 
/lluinus; - ^ IV. 292 

4mmonius (Gafpar) . IV. 408 

Amore ( Heimic de) ou H. Amorti. M, 6q 
Andala (Ruard) IL 214 

!^«ir^'(Tob.)où Anirea^lp vieujf* IVi 3^9 
- - - (Tobîe) le jeune. IV. 333 

Angelîs (Guillaume ab) \ . V- s?! 
Anglicus (^chel) bu TAnghls. 1. 6? 
Anguien (Jacques d') Voyez BruxtXih. 
-rf«/v(JeandX . . VJ. ^8 

Anfon^ ou ^«yS, ou -^^/«f? ^.^ 

Antoine ( Jacques de S. ) ' JIL ' îj'^ 

^e?//(?«// (Guillaume V ? V. idi 

^auenfis (Tilmannusj ÏV* ï^ 
Aquifgrano. Voyez Textarb^ 

Arckel (Cctfndlle van) V. «nof 

Arents (Themias) V. mÇ 
Àrminius (Jacques) ou Herman^ H- I* 
Arnage- i^àc. ab) yoyt% Cbeitteités. - 

^rr^ (Courtois d') YL M$ 

-..-rjeand^) U. 4^ 

AfomptfonCÇh^xlosd^V^ H ^ 

Aueama (Fiene ab) . . JV. ôjfj 

Audejamius (Hubert) Y. ^ 

Auguftin (Michel de S.> ÏV. m 

Aula ( Bartholomaeus de ) ji f5^ 
Aùfatus CPetr.) Vi^yez Dprf, 



A^tdz ( ÙuU. des ) ou Altarius- IV. 308 

Jyala CBalthafar d') lit lojr 

;^-..(P#kj jîf) m. ?9|5 

B 

^erfdorp (Corneille van) JV. 103 

Baeru (JjdiVfihtn^ U. i%y 

Baggàert rjean) V: ^7^ 

Bailliâur (Lcmis-Jok^ di^^ VL 14}^ 

'Balduinus (VdÎQ.) ou Haufduin. II. 391 

^flr/^« ( Matthias ) IV. ioo 

Barbleux (Antoine) VI. loi 

Bafelius (Fttxixs^ ou van Safel. VI. 5$ 

S^j^ ( Bonaventiire de la ) I. 3 1 1 

48^^» ([Henri ) ou de Malinfs. VI. 41* 
Baudoum CFîdhç.^ ou Balduims. III. 7^ 

Bauldri Alberville (Paul) IV. 104 

^axius (Nicaife) ou 3^^^^, Vl. 244 

J5ér^««^»/ (Simon yan) * ïll. 4ôjf 

ftecaniis (Guîl.) 'lï. 74. 

(^ Joah. Gorçfpîus) III. sf 

jB^^^tf (Livin van der) Voyez rw«»/w^. 

B^/%A<?/w (Perfevald van) IV. asgf 
BellocaJJîus ( Steph. ) Voyez Q????^^. 

Bendixius (Dominique) V. 273 

Bentzna (PieiTe Poëtînà) IV. 290 

BerUcom ( André van ) IV. 1 1 1 

----- (Baudouin van) IV. m 

Bernard C'i^c({\xQs') VI. 35^ 

fierotius (Jean) 111. 408 

lïs) yi, 361 



Table Gèn èrale 
Billick (Ever. von) ou Billicus. V. i8i 

Binsfeld (Pierre von) IL 311 n 

Blaer (Jean de) ou Blarus. II. 196 

Biockland (Corneille de) IV. 12a 

Blondel (Jacques) IV. 195 

Bocborlnc (Henri) I. 410 

5(?f* (George) . H. 405 

Bockenberg (Kerre van) 111. 132 
Boe SylvtUs. Voy^z Syhius. 
Bois ( Jean & Franc. ) Voyez Syhius. 

Bonaert (Nicolas) VL 28 

Bonomonte (Robert de) V. 168 

Bontemps (Auguftin) VI. 296 

Booms (Wbrin) V. 394 

Boort f Henri) H. 20 

Boot (Arnold) ou Bootius. VI. 17B 

- < - (Gérard) . VI. 177 
Boreel ( Abraham ) J. 172 
TAdam) 1. 107 

- • - - tJp^ï^) !• 17^ 

- - - - (Pierre Refen) L 172 
BorgeÇtus (Jean) Voyez Bourgeois. 
Borjfelen ( Tean vau) I. 3a 
Bofauier (Philippe) V. 293 
Bofemius (Matthias) I. 407 
Bojfes (Barthèlemi des) IV. 17a 
Boubereel ( Corneille ) V. 289 
Bouchout (Alain) VL 206 
Bouckhorft (Florent van der) V. 210 
Boucquet (Jean) III. 329 
Boudart (Jacques) . IV. 133 
Boudev}yns(MichsX^ I. 3a 



D £S JUTEURSi 

)gne (Adrien de) I. 3î8 
geots (Jean) Jéfuite. III. 68 
Médecin à Ypres. lII. 62 

- - ProfefTeur de Groningue. III. 65 
%ognô (Antoine de) ou à Burgun- 

^ I- 393 

- - - (François de) I. 395 

- - - (JG\!à.ts^O}XBurgundiu$.l. 392 

- - - (Herman) I. 395 

Ç'Nicol.) ou Burgundius h 385 

"uf (Nicolas de) II. 353 

Hier (Jean) IV. 45 

ornius (Marc Zuerius) I. 416 

\ts (Jean) I. 297 

nius CJe^n) ou Br a un. VL 375 

enbach (Jtm^ V. 37 

(Matthias) V. 37 

. - . .(Tilman) V. 41 

il (Jean Tronchin du)- IV. 112 

7ul (ToufTaint), VI. 412 

lof (Jean) IV. 38 

^^lius (Jean) III. 333 

:borfi rEverard) I. 88 

(Jean) Voyez Noviomagus. 

'juer (Jacques de) II. 317 

^yîi/^ (Pierre) IV. 253 

lanus (Henri) III. 211 

(Jérôme le) II. 124 

? (Jean de) V. 227 

elius (Philibert) III. 403 

^///^.( Jacobus de) ou dfAnguîen^on 
Jngia. VI. 204 



. Table G tkk àÂià 

UruxeHis (" Joan. de ) Voyez Mauburm. . 
Bruyn (Corn, de) ou le Brup. V. ai 3 
Bruzen de la Ma ff insère yVoy.Martinièn: 
Bucerus (Gerfon) IV. 3S5 

Bucbelius (Arnold) L 17Î 

BuJelfus (Régnier > tÛL 346^ 

Buiferù (Thierri) V. 30a 

But fer et T François )^ I^L 476 

Buijjon (Jean dii ) où Aubuù II. 411 
Bukentûù (Henri de) Vl. 419 

jB«///«y (Nicolas) ou ^of/ZiyàV ly. i55. 
Bunderius ( Jean ) IV. 23^ 

Buretius (Pierre) Voyet Moht de BurctJ 
Burgerfdicius ( Franco ) ^ D. 040 
Bûrgundia ( Ant. à) Vcjyez Bourgogne. 
Murgundius {Amà. & Nie.) V.Boùrgiff^^ 
Burs (Gilles) , VL 26ff 

- - - (Jacques) . VL 269- 
.-^ (Melchior> VL ayt 
Bufée r Gérard) L ià 

- - - ( J^^^) « ?^ 
-. . (Pierre) ^ L W 
J^ftf^i&d ( Alexandre van' den) fli» 6^ 
-B«zé?//V(Jean) IL 4rf 
Bynaus (Antoine) F^. 14 J 
if^w (Anne) V. 40^ 



Cahil^iau ( Bauduin J VJ. ia* 

Ç^/c/?r CHeitri de ) ou Bger. IV. 8* 
Çalçificis (Gérard) Voyez Hatn^maimj 



. JDE^ AVtÈU RS. 

CaUgator ( Jean ) VI. 43<3» 

Campcfier QL.") ou van deFelde. IV. %%% 
ÇampQ CHeimèricde) V. 13^ 

Çandidus ( Gérard ) ou de tVitte. L 71 
Çanjmveel (Benoit) VI. 13 

Canu ( Robert le > iV. 63; 

Çappel (^Loxxissy V. I39 

Cardevacque (Fei-dinand de)' V. oi 
Carolu$ (Joan.) Voyez Charles, 
Cafleel (Gérard) IL 8sr 

Caftello (Am.de) ou du CbafieL IL 395 
Gauchie (Antoine de le) VI. 125 

Cbappuijot ( Claude ) VL 175 

Charles (, J^an) ou Carolus. II. 125 

Çbafiel ( Amànd du ) Voyez de Caftello. 
Cbaftel (Rfedekine du) III. 286 

Çbeineius Q^icq.y ou Cheiney. V. éji 
Chifelius (Henri) Voyez Kifelius. 



Claerbout CJofle) 


VI. 5« 


Claude (Jean-Jacques) 


ÏÏI. 103 


CWc? (j^cquies du> 


n. 408 


Cleynen (Chrétien) 


HL 428 


Ctoobaerd (Pierre) 


_I. 49 


Cloppenburcb (Jean) 


VL ai6 


Çlotoîre (Regnaut) 


VI. a6a 


Clou (Etienne Je) 


V. 376 


Clagn'y (Ferride) 


IV. 16 


Cluton (Jean) 


!1L 120 


Ç«#(Jean) 


11. lay 


Coberger (Venceflas) 
Cocbeîet (Anaftafe) 


VL 30^ 


I. â/ 


€o$k (David) ou Kock, 


IV. 8/ 



Taélé Càa kRALÉ 

Cocq (Florent de) V. 27I 

Codde ^Guillaume van der) IV. 32e 

Coens C Tean) L ai8 

* - - (Pierre) I. 220 

Coetier (Guillaume) III. 766 

Cornes Bcllocajjtus (Stephanus) I. ^83 
Cotnines (Philippe de) VL l 

ContraQus (Joannes) IIL 26^ 

Cordes (Eùtyche de) V. 395 

Cornillon (Luc du Moût) Voyez Maai" 

Cornîllon. 
Cofpeau (Philippe) H. 23 

^ ^ (Pierre) U. 29 

Cotwyek ( J. van) ou CototîcUs. El. 378 
Coulture ( GiUes de la) H. 268 

Couvin ( Simon de ) IV. %it 

Crabbe QV\&nt^ IV. 258 

Cramer (Jean-Fréderic) IV. 230 

Croefe ( Gérard) ou CfoeftU^. V. 283 
Croonendael (Paul van ) VI. 137 

Cruefen (Nicolas) ou Crufônius. IV. 182 
Calembour g (Sueder de) V. 218 

CuUrificis (Engelbert) V. 91 

Cunaus f Pierre) IV. 240 

Curtius (Corneille) ou de Corte. III. 37I 
Cujiis (Charles-François) H. 307 

Cuypers TDanîel-Fmnçôis) VI. 395^ 

(Guillaume) Vl. 395 

(Pierre) VI. 389 

Cyprianus (Abraham) • II; 351 



Damnu 



i)'ss Àiti ÈV àïï 

D 

tiammU CGilles ^<?) tt. 26^ 

Daufque (Claude) , Vï. 29^ 

ïklvauix ( André ) Voye^ Falknfis. 
DcS'Lions (Ailt.) Voyez Liens. 
PeS'Maréss (Sam, ) au Marefius. VU. ai5 
DefparsÇ^ Jacques) ou de Partibus. Vf. 3 1 
jp/V^ (Lou&de) ï. 103 

Dinterm. WoyQZ Dynter: 
DivitU (Joan.) Voyez Rychei 
Dominikel ( Guillaume ) V. 96I 

X)omym (Jean) I. 2Q4 

Doneâu ( Hugues ) ou DonelîUs. IH. 42 

ëonselber^be ( Henri-Chiaiies de ) lU. i (Jgr 
ore ( P/^rr^ ) ou Auratus, ou Deaura- 
, tusf. yi. 43' 

Ùorlandus CVitnt^ adDorlant. VI. 11/ 
Douillet (Chryfoftome) V. 34f 

Douma (Jenco^) IV. 303 

/)r^*^^/ (Corneille van)' HI. 387 

Drùfîus i Jean) lé Père. V. îQf 

- • - - - O^^^) ^^ Fîls. ; V. layt 

Dumaus ( Jean ) atf «?. d. Haghèrt. IV. 23 1 
Dumbar ( Gérard > HI. i8$ 

Dumoht (Gabriel/ V* 35 

jD^rd» (Jean de )^ tTI. 414/ 

Dyemenus ( Guil. ) oW £;iifij Dyémehi II.- 1 4s 
2)jff//^r (Eraond de)^ ï. 



fa/o, 



FÏ^ èjf 



Table Générale 

E 
Eger (Henri) Voyez 'Calcar. 

Elinga (François Janffens} H. aji 

Ellebodius C Nicaife ) VL 40^ 

Empereur (Conftanrin 1') III. 411 
Engelen (Guillaume van). Voyez JÎngek. 

Engelgrave C Henri) Ifi. 27% 

l]çzn'^zaà&,t^ ÏIL 273 

Engrand ((Jharies ri VI. 197 

Èrkeiens (Géiard d') V. 234 

Erp ( Henriette van ) ÎV. 67 

Efcaillef (Antoine r) II. a68 

Efne (Michel d') ffl. a88 

Efpinoy (Charles de r> V. 19a 

(Philippe de T) V. 19Z 

Everaerts (Antoine) ffl. 59 

Everbelme. Vl. aiàr 

Eynatten (Masdmilien d') V. 76 

Eyfcben ( Georjge von ) V. oj 

F 

Falais X Franc, de Ôonrg. de ) V^t^urgogst* 

Fatou ( Nicolas ) IL .157 

Favelet (Jean-François) III. 337 

Feith (Everard) IV. 388 

i^(?//m^^ ( Auguftîn de> ffl. 41» 

Feuguières (Guillaume) IL 278 

Fiep>et ( Hyacinthe ) ÎV. 158 

Fienus (Jean) ou t'yens^ IV. an 

. (Thomas) IV. 213 

FleJJers ( Henri ) IV. %7i 



FkraWt (Jean) Voyez t^àderàckitii' ' 
FoçJiMroch ( Gufflauirié 'i'iiti') \ V; gj 
Formarioir (Meolas dfe) ^ ^' V}'^ 
F^tekan ( Solco ) . ■:' ^ " - , ' Wi^l 
Fortius Ringelbéfgitlsi Yof. RmfteWéfgP, 




Francien, 

li Ëcolâtre de Uègisj ) IL' ^91 
Ffdnê^uer (Meip«dde) ; ' ) "iVi^^Ô 
Fu^bi ÇG^htxt^ ou à^Unibmhyy^ï'^^ 



; o.,.AViv. 



■;_ . : }. ... . ^ ...a-i. 

.■.■',, •.■■•.. . . ' rf,u , b. ■ . . i ^; t).\X':"-^"<'^ 
àalllàrd (Gautier) ^ : ■ ': > M.'«3^'i' 
Galldus ( Servais) ou^ ©<»//?; ' ) Vii'^ajè 
Çaukéma (Gattco) - • M*^'r^'5?' 

é/*y Chèques de) ou GaïuSé VJ.v^^aj^ 
G<î««w CGiSni;)6tto4«G*»^« 'Hv î^s* 
Gejlel C CorneiUe van) ( ■ ■ VI;; 33J1» 
GieefÂael ( Jean ^) ■ ^- i Vli 36^ 
GbifeliH(,Y\&oî) VoyéGifeMuii V ,' ■ ' 
Çi(J/ée. { Jaquemars)i 1V>' 36^» 

G///w.;(Jaqqœs) oiï ^^/Wi7; Y; 37!2 
-, - - .-(Xivin) V. 37Î2? 

Gi/«/i««/f C Vidor ) ou GbifiKHj . JI. î3r 
Glapfoti ÇJcm) v- IV. -405 

Sodefiridi (Kerré) ou GoeyvaertsiVii-^^t 
odewyck (Pierre va») IIL 214 

Godin (^FicoIas) ÎV/ lo^ 

G<?er<fe (Guillaume) . iV. ^62i 

' - - - (Hugués^GruiBauffie^ IV. 26e 



i»/jyr ( Ai>g»^r4e &>' - ti. 9«« 

Withr. Voyez Guvtberià/ ^ 
WawCJeanvàn) ^ .• h ; ..t.Jl..<J 
f<l«ft^!^ Voyez ii^c^tnmf. ■ ' \ v , 
l;^WrfewCHehnMe)ou<fe<5ii»*w»43L »*» 

(^»</MïcGérai:àiVa9;(Jer> i.-;;/. ..¥..8it 
^M'ire CmikéX' .. . : • .1 Ifl. - ^ 
Çd«/i&Wtfe» CGautiet)Vi».> I Jl. 18 

^fp^tKs (Coriî.â? Alexafidlft>VjiScJry»«r, 
Grafius ( Corneille ),ou Cr/?5. IV. ao? 
Gravius (Idfatd) oii de Grauvo, IV. 302 
Ç>rg/<^«f (Jean) ' •;)" EL 38^ 

gfréptWCJean^Qtt-ife Grwr* V« 404 
ë^Éjfjïr ( Abraham van der > . ; IL^ 34 
èrimjflâ, . ;> ■■•; r-L: v.'BI. g^f 

Ç^fo^.rt Gérafd,î.y©y;ez èr^«*fc- -' . 
Qffpm (Jean) ( ^ ' i V; 4i«f 

GfMtiUKrdt (Ferdinand) - ^ ISLu^ 
Grjfpeer (Pi^B: > / ! .' IVv 3^ 

Çitk^i (Dominique) . . . Vl-ft^ 
Gftm<^0mé^ Ali>bé'de S-Tyorry;.' )L.Aei^ 
QuUl^$me , fumommé fFakum • IV. 341 
Ç^^«. i( Jacques dtr> . ^ • iV. isftf 

* ... .;(?Nicolas de) , IV. a^ 

|^Wî( François) - ■ t^«0 



HagV^ (Jean van à^vyv^^ Bmm^ 

^ -r-.r - (Michel van de^) IV. a-àji 

Hamal '■ ( François de )■ -i - H. -31 5 

IlamcomusilSlbMûyonff^ 3^ 

/faw^f (Henri > iffi, 53 

r r- r; (Pierre) Bl. 55 

fiamonianus ( Ger^u3 ) Ât s^^ 
ffanzm (Florent) Voyez 'iKwr. 

ffardsrwyck (Gérard de> V. 40 

ffaren (Jean) iV. iM 

fJhrney (Martia) VI. 13 

flafcbaen ( Kerre > R^;. 2^56 

/ïi^c;r^(Jean van) ouiiWr^i//. W. 135 
fiautecour ( Henri-Philippon de ) VL 38 

ifot/^i» (Jacques) li 155 

flautfcbilt (Lubert) V. 365^ 

/foj^ (Guiflebeitde la> . i 2,73 

^^tf/(i (Jean van) liH.-rç8 

Heerâ (Luc de) IV, 35 1> 

Beligmus (Pierre) ' Hi 125 

ffeilemans (Pierre) JV. 75 

Hamricourt (Jacques de) VL 54 

Hmnegukr (Jérôme) HL 194 

Hanmielle (Ange) Vf. 360 

Hensbettcb (Vincent) H^ 159 

fferbaius (Tliomas) HL 29^7 

Herentbals ( Thoraa& de ) J V. 40^ 

flerlin (Marie-Claire) IL 15I} 
Hermans ( Jacques ) Voye? Armimus. 

Herre ( Dominique de ) . L 320 

Iiertftv(^ms (Amoid) ¥. 31^ 

Gg 3 



T4BLE GÈH àRjéZS 

fkvmtn (Jqm'van) QL 2ûd 

ff^iurhius ( lesiXi) IQ. 15a 

l . ... . (Othon} IIL î6x 
Heutfifus (Vommj Vqyez Huyter. 

Ueymbacb (Bernard von) ' V. 274 

g;^y5 (Jean) ' \L ^ 

iHiqu^us ( Antoine ) ou Hicki. IV. 324 

'Hoelzlin ( Jérèmie ) " V. 166 

poffjladius (AcUien) t 35 

fJolognèi (George de) V. 263 

Hoornbeeck (^çzn^ P* 43^ 
Horr.eo ÇG.ah^ Voyez von dôr Scùuercn^ 
Horflius. Voyez Merler, 

flortenfius (Martin) * D* 354 

p(^cbius\S\A£ovms^ H. 70 

floubahker (Jean) ^ I. 235 
fioute (Pierre van lien )YQyQz JUgneus. 

r . .-(Zoëvanden) II. 33 

f foyer (Michel) L 157 

fluart (Ignace) V.-290 

Hugenoys (Livin) IV. 437 

JiunniUs ( Baudvfirf) V. 147 

Huit en (Alb. van) pu Huttenus. V. 303 

J%3^g^» ( Adam ) VL 114 

Huygens (Martin) IV. 48 

tiuyter T Jean) VL i 

r T - - (Pontus) ou Heuteryt^^ VI. 3 



}.acea Ç Gérard de) ou ife Jauche, IL flsg| 



Des Auteurs: 

adun (^Jean dey V. iff 

}anfens EHnga. Voyez EHnaa. 

ianfonlus (Jacques) ou Janfon. V» 196 

fardin (Jacques du) IV^ 4 

fauche (Gérard de) Voyez "^aoea. 

Jaupen (Henri) V. 413 

Iberville ( Piul Bauldri dV) Voyez Bauldri. 

Jeofroy ( Jean^Barthélemi ) III. 423 

^éfus ( Cyrille de TEnfant) V- 34 

Jifus (Thomas de^ I. 248 

Jeune (Claudinle) JV. 162 

Jlfl (Martin d' S IV. 2^i 

Intbiema (Frédéric/?*) VI* ^%9 

i- - - - - (Hero ab^ VL 23^2 

Jollin (Philippe) VL 319 

?oncheere (Jacques de) II, 310 

ongama TÊdo ^) IV. 297 

Jongtys r Daniel) VI. 150 

yayeuix Q François) VI. 54 

/^«^^e>r« (Gisbert van) IV. 54 

JJle (Richard de r) IV, 15^ 

Ifrael. Voyez Menajfeb. 
Jujius (Pâquier) ou Joojiens^ VI. 157 

K . 

Kalckbrenner ( Gérard ) Voyez Hckmmtanu$. 
Kalkarienfis ( Henr. ) Voyez Calçar, 
Kerckboven ( Jean van à^Yoy,PQlyaf2der. 
Kerkbem (Arnold de) VI. 239 

ifi/^/mj (Henri) ou a//tf/i«^. VI. 88 
i3//^/?«f (Corneille) ou«;^» KieU I. i\^ 

Gg4 



"^Jèiot ("François de)' jV. km 

r CGa%r«tey . SV.a^ 

----- (Henri de J W. a!fo 

iKnaeP ( Jean ) Voy«ç SemOùis. 

'Kuk i David ) Voyez Céçk^ 

^Kuùhiitnits ( Jean > ou Kûc^ilep$, |L fo^ 

If 

^csber (Pierre) iy ^if^^ 

'Lagendaal ( Jean ) "V* xuq 

JLàinet ( Alexandre | & 1144 

Làif^éls (Servais de ) y. a64 

jLd*<î (Guiliaume yan) VL ^3» 

Lambertini (Je^^ptifl») vV. 75 
Hjumormaini ( GuîL Gernieaiit ^p) V. f^ 

. ^ - - - - . (Henri de) ' V. Jioi 

Lan^éau ( Jean ) ou LancdU^ Yi i^^a 

X^/î^ ( Sébaftien tsran dq:) V. se» 

■^Lan^'Cruys (Jean/van3) ^,. 7I 

Xkipide ( Joan^à 3 ^pu w^ndm^^gm. VJ. 03 
%appius à fTaveren (Gisbert} d'Utrechtj 

•■■'■■• y . * - • ^t 1^7^ 

r - - - - (Gisbert) de Wefop. L 177 

Laurent ^Lëon ide S. ) W. g?^ 

f au rem mrnommé ie Sày/icien* ^. >fcXQ 
ammannus (Corneille) î^. gfii 



J^Autie (Jean) ( Vr ï?^ 
Lauwtrman (Corn.) Vqy, Laurimanntf$. 

Leene (Jôfe^ van deia) lU. 99 

L^uwen ( Simon yan ) I V, vJqjl 
JLemmege Hean van ) ou f^ntigQ. IIL 401? 

Lemnius Ç André)' , ; t 3^9 

T - -. ^ - ( Guillaume ) ï. 363 

r - - - - (Uvin) î. 3<Jj 

i^^» (iElfius Eduairdus) IV. i2q 

Léopard (Paul) IV. i 
Lernutius (Jacques) pu Lfermut. VI. 36^ 

- (Janus) VL a<l3 

lefcailk (X^thèrinç) V. 7i? 

r ^ (Jacques) V- 71 

itf^i^ (Jacques) IL 35.^ 

X^ti (Gregorio) II, 37.1 

lM(fé (François) I|f> 3a.; 

Xig*^ ( Julien de ) 1-33 

XigneMs (Petrus) UL X|8 
limborcb (Gilb. ô? Rém.) V©ypz /Wf*/t 

Lknbcrcb (Philippe van) V# 434 

l^impem (Ferdinand) L -a3 

jÀom (Antoine des) JI. 138 

Z^ftpfi/i^^ (Zacharie) IV. ^^cj^ 

jLhineius ( Jean ) ou Liepem» IV. 7.1 

ii€?/w (Gérard) ou Li^^ns. ' JH. 333 

Zc^rn? (Fenyde) ou Locrius. il. 357 

Zrfl»^ (l>3iothée)^9^ V. 35^ 

Lokeman (PifiEre) Vf. 198 

Loré (Guillaume) III. 2^ 

Iff^ (Louïs-Beftta^ci) Vf î§q 



T À B L B G È N k K À L E 

Loycx (Pierre) H. 276 

Luibaus (fâchard) ^ VI. 27% 

Luc ( le B. ) Voyez Mont-CorniUm. 
Luxembourg (Bernard de) V. 342 

Luytens (Henri) v^^ L lâ^ 

Luyts (Jean) ;^. ' V. S^ 

Ly clama (Marc) ( ^ IV. 412 

Lymburgus ( Ilemaclus ) Voyez Fucbs. 

M 

Madeleine (Paul de Ste) l, aas 

Magijler ( Guil. ) Voyez Maiftre. 
MaŒfius ( Gérard ) Voyez Grande 
Major (Joannes) H. 195 

Maire (J^^n le) . m. i 

Maiftre (Guill. le) ou Magifter. IV. 400 
Makeblyde (Loim) V. 26 

Malapert (Charles) n. 141 

Malen ( Michel van der ) lU. 342 

Malinis ( Henr, dé ) Voyez jB^^/^/h. 
Mander (Adam van) IV. 400 

^ - • . -(Charles van) IV. 1J7 

Mangot (Adrien) UL ^ 

Mansfelt (Charles de) IV. 169 

(Pierre-Erneft, Comte de) IV. 167 

Marcile (Théodore) I. 570 

Marckius ( Tean ) ou ^ Marck. IL 3^9 
Marefius (&îpuel) Voyez Des-Marits. 
Marie-Madeleine de Pazzi (Gs^ de 
S» ) VI. ^9 

' f!f0nn ( Jacques ) ou Marinus^ V, 495 



Mtarnkc (Jean de) VL é^^^ 

Martena ( Keiàpo à) IV. 306 

Martinez de JVaucquier ( IVbtdiias) I. 1 26 
Martimère ( Ant. Aug. Bruzetî de la ) I. 236 
MaJjTaus {Ctaèt.)G\xMaJ/feemv. "VI. 207 
M^femin (Pierre) VL 415 

iWi?/^ (Batth. j Voyez Latomus. 
Màftficbt ( Gémà von ) > VI. 37a 

f - - - - -(Pierre von) VI. 369 

jUattbys ( Affuerus ) ou Mattbifius. I. 382 
Mauburnus (Jean) ou Momboir. III. 361 
Meer ( Arnold van der ) IV. 1 36 

Meerlô (Ange van) VoytzMerula. 
Mêlas (Jean) ou Scbtvartz. IV. 110 
Melis ( Antoine ) Voyez MmiUuSé 
Mellema i^ldt^lSÂoxmdAAovi) IV. 121 
iMenaJJeb Ben Ijrael. I. 396 

ifc/(^r/V« (Marie-Sibylle) VI. 314 

Merïer (J^^^q.) om MerkHorflius. I. 285 
Mer on (Philippe van) IV. 163 

Merula (AngQ) V. 316 

-(Paul) I. 116 

Mefdacb (Adrien) V. 3<^i 

Mejfemakers (Engelb.) Voy. Cultrificis. 
Micloi (Jean) IV. 152 

Middelbourg (Barthèlemi de) I. 200 

r - (Paul de) V. I 

Middelboven (Daniel van) II. 148 

^ . - . (Michel van) II. 148 

Mire (Aubert le) ou Miraus. I. X37 
r - - (Jean le) I. 132 

li^oby (nçjm) oij jyfob^us. V. 26? 



Ifc^CRémacle) .f . V. «lll 

MUmhir ( Jean ) Voy»? MaMlmrtmt^ 
^<min{(m»M) • Vï. af i 

4l«f7MX (TbQim$) IV. i|l 

Mmttier (JRiwre le) 10. »09 

^oftfim/s (Jean) ou il/ao»^»^ ; Vi 4«* 
Mont-CornMhtt (Je R Luc da) Vt jep 
il#«i}f <i^ ^«r« ( Pieme d» ) V, >i»5 

piànmorency ( François <te;> ïïL Ï6i 
-------- (Nicolaç de) W. i«S 

Momwtin (Jeftn) Vl^ îw 

iMbr<M?wr< (Jean de) VI. SS» 

ilfor;/^r (terûmedu) U. « 

^t^cbvt (Fr^nçw) V, s» 

Moullart (f/kttUdex^) U< 41^ 

Mwnuàe. Wojçg ff^azeii», 
M^arçnval (Jean de ) VL 8IJ6 

ptuciflus ( iËgidius ) Voyez iMh^ 
MuàdL ( (h\itm d# ) ow A Mityéen. V, 9n 
Muelen (Jean-André wn de»)' H. ii^l 
Mmfis ( Qilles ) ou li Mugtf , ou Jiimkt, 

VI.- 320 
;Wi»»;«!r<:* (Abraham) * V* r?4 

r (Heori) V, w 

Mufart (Charles) V* 9 

Maftca (Antoine de) IJ. Jitf 

^ujfu ( Gilles U ) Voyea M^i^tSr 
Mus^ffi ( Gautipr de ) V«yez 4? AfMSff* '. 
il%f (Wyer-Guiilîmme) IV> 9» 

^af^e ( Ifaac vMï dÇf ) fti 5^4 



: . ;\ N ^--■'- ■.: ..- 

^elmàecker (îjtxxvtnt) . . . ï. zàt 

ret (Urfmer) . VI. gûiï 
^J^^^ (Jean) bu tan NaerJJhn.VH. 17 î 

:^//?x ( Uotninique de S, ) VI- 130. 
'.îtiandt (François van) ou Notaterra^ 

us, VI. 114 

^uiûnt (Tacquès^Pâquîer) V. 95 

lerAus (Jean). KL 36 

:ka'erî (Jean) VI. 135 

^wirellesXJt^ti de) IV. 44 

?^(Gérard) I. i8j 

^/èô/ (Lévold de) VL 404 

'jaterranus ( Franc. ) Vôye^ Nieulanàt. 

mmagus {}amaQè) ï* ïfâ 

O 

er (Simon) ou Ogerius^ Û* 41^ 

ilpbe. VL 20» 

^ervuyck (le B.Jean d") IV. ^zt 

»<?^r (Pierre van) IV. 30 

fmieux (François d') ï. 305 

ando di Laffh. IV. 15$ 

?;f (Thomas) IV. 50 

îegherfi (Pierre d^) III. 9.6^ 

^enhQven (Jacques van) V. 373 

Un fCafimir) IV. 417 

^rbwe (Bonaventure van) IV^ a| 



Ôutrèin (Jean tf ) iV. 42 J 

Qytf(Jcantf) ¥1.24» 

Paets (Adrien vah) oxiPaiiusi IV. (^4 
^afenrode ( Jean v^n ) ï^ i^ 

Pape ( Libert de ) oud^Jpaep. % 281 
parduyn ( Gafp. ) ou Perduyn^ Yî» ^^ 

. (Guiflain) vl >7i 

Partibus ( Jac. i^) Voyez De/pars. 
Pdrvus ( Lambertns ) ou P<?/iV. ^ Itt. ai 
Pafcbafius ( Jean ) où Pafcha^ V. ad 
Paffton (Jacques de la) V. xSH 

Patm ( Adr. ) Voyez; Paetsi 
PiM//(SébaftiendeS.) A^ 

;?;?«// (Matthias) . V. 83 

PetegfomiusX Simon) VL a$3 

Pellefier (Ù^.) Voyez PilUfhr. . 
Parduyn (Gafpar & GvàMti)\f.Parduyné 
Petipas ( Hippolyte ) H. 395 

Petit (Jean-Fïançoîs le) H. 369 

P^///(Phffippe). .^ V, 169 

Petreïus (Théodore) mPèeiers. IL 220 
Pétri ( Cunenis ) ou Peeters* VL a& 
^.- (R\ïd.) Voyez /'/V/^r/x^ 

(Simon) . V- éo 

Pbilaretus (Gisbeftus) Voyez P'ucbs. 
Pbilippi ( Guillaume ) " VL 4I2 

Pbwcien ( Laur. le) Voyez Laurem. 
PiSforiiis (Alhttt) X ^71. 

Pierart (Guillaume) IV. il? 

Pieterfz (Raoul) ou Rud. Pétri. tStù 839 



Des Av t evks. 
Pi€fin (François) . IL 3931 

Pigbius (M)èTt) ÏL i?^ 

- - . - (Etienne-Winand) IL 18/ 

Piltetier (Gafp.) ou Pelletier. IL 17 
Placeniius (foan.) ou le Plaifani.llL 262 
Paetm ( Guillaume de ) IV. 8 

Polyander (Jean) V. 331 

Potaanus ( Jacques ) où du Pont. H. 259 

- ( Pierre) ou 4e Ponte ^ ou van 

àer Èrugge. Vl. 34 

P^(?; (Hubert) V. 235 

Poppius (Edouard) L 342 

porauin (Barbe de) VL 160 

Préjentation ( Timothée de la ) IL 324 
Pretere (Guillaume de) lï, 167 

Prévoji ( Barthel. ) ou Pravofiiusé V. 282 
Pybès de Adama (Théodore) II. 23g 



Quadm (Matthias) ou Quaden. ÏL 265; 

(Matthieu) IL 267 

Quarré (Jean-Hugues) L 256 

Quartemont (QsSp^) IL 239 

R 

Raedt ((5ér. de) Voyez Harderwyck. 
Raguet (Gilles-Bemard) VL 105 

Ramus (Jean ) ou Tack. Vï. 183 

il^;>^tfr/ (François) IV. 255 

Ratbode (St. ) Evêque dlTtrecht. IL 425 



fAÈLE ÙÈIfàÀjiÈM 

ktffbode , Evêque de TourfiaL tt 4iî^ 

ke^ner. BL ar 

Rettrtolanus Q^cxi^) m Raeytnofen.yi. H40 

Rekeftarâ ( Coiiieflfe de ) VI. î4ff^ 

Réland ( Adrien ) on Keelandi 1 ^ 

■1 - - - (Pierre) I. aj 

kenefe ( Louïs-Gérard de) ÏV. 75r 

^ Ketbùan ( Anne ) ) ÏH. 6a 

kbala (Henri) VL lOiJ 
Ricqtùus; Voyez Rycquius. 
Ringelberd> ( Joachim Sterek Vàâ)iy. 440 

Rùbertiiitm) V. 347 

jR(?ri&è ( Laurent de ïa ) I. 295 

i - - - (le B. Alain de h) HI. 144 

Rocoles ( Jêan-Baptifte dé ) IH. 410 

Roel ( Conrade vân) IV. 198 

Roger (Jacques) L 4» 

jR(?/7j7^«/^ (Baudouin) HI. iio ^ 

Rofcius (Antoine Jacobsz)* II. 136 | 

Rofemondt (Godefcalc) V. 58 i 

Rofentbal ( Jean ) SI. i5i 

Roîhamel {mcolzs) Vl. 57 

JR(?//^r^^w (Anne van) .11. 33 

Rou{]&iri) !V. 15 ^ 

Routart (Michel) IV. 82 

(Richard) , IV. 86 ' 

jR«*r«(7«/V (Guillaume dé) I ^1% 
Rubus ( Jéatf) Voyez du Buîjfon. 
Rudolpbi ( Sufiridus ) Voyez StcrtkenBurp 

Rueus (ï^rançois) ou de la Ruei ï. 165 

A/z/zè f Lambert le). IH. su 
Rupe ( Alanus de ) Voyez de la Rocbe. 

Rusbrock 



Des Auteurs. 
Rusbhcb (]t2Ln) ou Rusbroquius^ ou ife 
Rftyihroetk. L ù,o$ 

Rycàe ( Jeto d6) ou £>it;/m* VI. 124 
RycqùiUs ( Juftus) III. 188 

Ry/en(lJ6oïMdyM)àùRyffâmus.Yl. 545 
Ryfiius iV2LVl) I. 47 

S 

5^////y (Thomas) oii Saillins. IV. 315 
Salle/îgnis (Marie-Catherine de h) UI. 287 
Samerius (Henri) ou dt Samrez. II. 269 
Sandèrus (Jean) ou Sanders. IV. 404 
Sandiui (Chriftophe) m. 392 

Santx^oort ( Cîodefïoî van ) V. 14$ 

5ir>-^;^ ( Alphonre-Antoine de ) IV. 8 
iS«f/x (Ubauddes) VI. 109 

^carle ( Occo de ) IV. 291 

4S^i&^i?fe(Rabode-Herm.)ou5ri^^/î^j.III. 140 
Scbelkéns (Sébaftien) VI. 333 

Scbeueren ( Géiîâtd voîi der ) III. 24 

Scholiôr ( Pierre ) ou Scbolirius. I. 263 
Scbolitrs (Adrien) ou Scboia/licus. I. 262 
Scbotktûs ( Corn. ) ou de Scboon. II. 443 
Scboockius ( Martin ) * III. 304 

Scboohboven (Jczhdt) IV. 250 

^cborâ[AhtxÂhtdt) on Scborus. IV. 128 

- -^ - -(Henri) ou Scborus. IV. 131 

- - - -(Loufede) IVé 123 
SciotàHus (Èemard) Vï. 69 
----- -(Chriftian) VL 76 

•^ - -- -. (Henri) VI. 61 

u ^ (Jean) Vï. U 

Tom. VL H h 



Table Gèn èkàle 

Scbotanus (Mtimxd) VI. 6i 

. Schryver (Alex.) ou Grapbeus. VI. 196 

( Corneille ) ou Scribonius , ou 

' Grapbeus. VI. 187 

Scburenius ( Gér. ) Voy. von der Scbeueren. 
Scribani (Charles) ffl. 348 

Scribonius (Corn.) Voyez Scbryver. 
Scrieckius ( Adrien ) H. 170 

Sebaftianus ( Joannes) . IV. 151 

Segers (Jacques) IIL 272 

Serrano ( Tofeph Franco ) V. 97 

Servais (Saint) HL 293 

Servant (Robeit) VI. 314 

Servilius (Jean ) ou Knaepy I. 301 

Sevenftern (Gafpar) VI. 161 

Sibranda (Jean) IV. 153 

Siccama (Sibrand) I. 347 

Sileman (Philibert) VI. 260 

Simonis ( Folkerus ) IV. 295 

' ( Guillaume ) ou Simons. V. 18 

Simons ( Jofeph) ou Simonis. H. 322 

Sixtinus ( Régnier) IV. 52 

Sluyter ( Gertrude ) IV. 437 

Somere {]^cc^ts) V. 81 

Someren ( Corneille van ) HI. 251 

(Jean van ) de Dordrecht.III; 254 

(Jean van) dTJtrecht. III. 258 

Sopinga (Godeftoi) ou Sopingius. I. 129 
Sorbais (Paul de; IV. 115 

Spigelius ( Adrien ) . 11^ 234 

SpitboUt ( Egbert van) Ou SpHÉoidius. I. 1 5$ 
Staifir (sPkne} I. 32^ 



Des ^Aur eu ks. 

Staveren ( Cappîdus de ) I\^. 290 

Steegbîus (Godefroi) ou Steegb. VI. 107 
Bteen ( Jean van den ) Voyez à Lapide. ^ 

Sfeengracb f (Aàxien) V. 340 

r---.— -(Jean) V. 338- 

- r - (Jean) le petit-fils. V. 341 

Sterck (Pierre) Voyez Falens^ 

Sterckenbur^ (SufiFridede) ÏV. 299 

Stocbius (Nicolas) III. loi 

Stockmans ( Kerrè ) / I* 49 

Straax ( Euflache à) VI. 30 • 

Sturmiùs ( Jean ) ou Storms. VI. 252 

Surius ( Bernardin ) IV. 69 

Sufius (Nicolas) ou Suys. I. 26 

*^/i&^// (Bernard) IV. 96 

iSw^^/( Jean de) VI. 21 

w (Samuel de) VI. 22 

Sweertius (François) JV. 282 

Sweerts ( Emmanuel ) V, 54 

•^ (Jean) ou Sweertius. VI. 199 

Sylvain ( Alex, le ) Voyez van den Bujfche^ 

Sylvius (Ynnçois) II. 285 

- - - - ( Joannes) ou J. du Bois. II. 283 
Sylvius ('François de Je Boe) I. 163 
^ynnama (Hsiingus Sifridi) . |. 350 

Tantius ( François ) ou Tanf. V. 89! 

feellinck (Comèlie) ^ V. 247 

----- (Evald) V. 247 

T - - T - (Guillaume) V. 2^1 

T r - - - ( Jean ) V. 26Q 



Table Gémèr^ib 

TeêUiffck (Maxiinflien) V«i^9 

Térifi (ElfedcSt^) Il 319 

(ThicmdôSt») V. s6f 

Te/ibenmacber (EngçSxxt) IS. J9 

- r (Garnier) IQ. i5 

Têxtoris ( GuSbuine ) IV- 376 

Tbabor (Henri du) csxWkakwiijC^.lV. ^l 

(Vorperdtt) ' IV. 308 

Tbklt ( Thomas van ) V. 155 

Tbienr^ ( Gufl. Abbé de & ) V. GuiUame. 
Tirin (Jacques) ou Tirinus^ V. l6ï 

Tûtnbeur { Nicolas de ) IV. «aô 

Tofigres ( Lucius de ) IV* ^H 

Torrentinus ( Herinannus ) V. * ig 

Terrantius (Livin) U. 9i 

Tour ( Louis de là ) Voye» Turtianm. 
Tronmiîus (Abraham) V. 241 

Tulp (Nicolas)' l. e^i 

Tttr/o/ (Nicolas) VI. ^7S 

Turrianus ( Look) ou ds /4f îb«r, VI. lyjA 
rj^«^^(Jean) ' III, ^ 

T^pel (Marc van den) HL ^& 

Tz&vD^rs (Guillaume) Voyez Textoris. 

y 

Vaernewyck ( Marc van ) I. 265 

P'aillani (André le) I. 304 

r^/i&d//^ ( Lquï^AIpbçml^ â« > Ht 35« 

f^^A?»^ (Pierre) pu Sfdrci. IH* 077 
^aUenfis (Andreds) oxiDehaux, IDL 389 

yarennm *( Jean j| ' * H. 305 

J?tf3> <;Nathan) Y- 3©q 



VeÂelm (Nicolas) ÏH n\ 
VeUe ( ï-aurent van de ) Veyez Çampejïçr^ 

Verdure (Nicdas-Jqf^ <teb) I. 314 

Verepims {Smon) IJ, it% 

Fereycken (Godefroî) V. 39a 
Vermander. Voyez véin Mander. 

Vermeil (FruçoU) VL X34 

Vemukeus (Nicolas) Kt 4?8 

r^r/7«y^(Çorneflïei W. 3?» 

VçrvoQrt (François) VI. »â$ 

t^f^/^ (Jean van) IV, l^ 

mnsu$o\x Ufo. VL Ï5? 

]Klf^q{ Henri de ) ou T/Vf/^. li, 851 

VUrgeiThoxm^h) Hï. sftr 

^/V/^ff ( Servais- Augufti» 4e) - VL %%€ 

Vin£ett$iu5 ( Anne-rlMUiie ) ^ VI. <Sq 

.-. -. -(Daoiçl) * VI. 59 

^»^^ ( Joannes à) m. 368 

r/wîw (Arnold) Hr l^l 

.,-,.-. (Simon) II. i6j^ 

Vif cher (Jean) V. 89 

Vtuîlius ( Régnier ) JV, 381 

Vitus (Richardus)' I, 41 

Vives (Jean-Louïs) II. 34 
Vi'&re ( Gérard de ) ou du Vivier, VI. . 2qq 

jT/^z/er^c*^» (Chrillophe) J. 323 

-— G^^n) on Ffor4lger. h ^îj^j 

.......... (Pierre) I. 3!^» 

Vleefcboudere (Pierre 4e ) IV, 198 

Vlieterp ( Jean van ) IV. «94 

t//jMnr (Jean) VI. aôq 

fôkarf t Pieire-Martyr.) V. a?^? 



TÀ9LE GÉNÉRALE . 

Vptder (Burcherde) L 33* 

yoz (Laurent de) VI. 290 

Vranx {^ Corneflle-Golomban ) V. 397 

Urjioh. V. 361 

W 

fFalaus (Antoine) ou de fT^le. H. 196 

- (J^^) \i.m 

fTalhurge ( FéKcien de S^ ) V. 34 

fTalhus ( Théodore ) ' V. 411 

fTalon. Voyez Guillaume. 

fTanray (Jean van) VL a6 

/r^W/ï(Jean) IL 30 

Warner ( Jacq. ) ou Warneriu$. VL 1 13 

Wajfenaer{Qirxi\vm) L (Sf 

Waflelm ( le R. P. Charles ) IL 231 

Waucquier. Voyez Martltiez. 

Waudri ( Julien ) ou Waulàret. V. 12 

fVaveren ( G. Lappius ^ ) Voyez Lappius. 

fTauUe (GUles) IV. 438 

fVazelm de Moumale. L s^îf 

fFeidmar ( Abdiaç von ) Voyez Wïdmarm. 

fTemmers (Jacques) 

Werteho ( Georgç ) 

ir^/tf/ (Abraham /i) 

ffeftbuyfe (Matthias van ) 

Wefîon {momxd^) 

Weyer (Ism) 

fFbiîe (Richard) Voyez n$us. 

^*^^r^ ( Jean^Baptifte ) 

fVicqn^ort ( Abraham de ) 

Widmarius (Abdias) 



V. 


230 


a 465 


ILÏ53 


vr. 


9à 


u. 


25II 


HL 


2^ 


I. 


25; 


I. 


35Ï 


IV. 


ir<^ 



t> ES Au t EU AS. 

ng (Abraham) VL û85 

ts (Jean ) I. 24 

ers (Jean) II. 103 

r/( Vincent) ÏV. 406 

mfen (Jacques) H. 396 

(Jean) n. 397 

que ( Grégoite de le ) III. 370 

(Arnold) ïV. 59 

(Herttian) ou fFitftus. II. 327 

(Nicolas) IL 326 
j ( Gérard de) Voyez Cànâidus. 

t (Corneille de) III. 332 

iwrongel (Pierre; lll. 335 

^/(Godefroi) V. 31 

ogue (Louïs de) VI. 139 
7nts (Eûtnm) Voyez Pigbius. 

Y 

vetrfs (Jacques) I. 319 

Z 

r; ou Zacuto* ,IÏ. 3(^3 

<?/; (Jean-Pienre) VI. 17a 

t;/f^/ (Corneille) HI. 23 

r^ ( Tacite-Nicolas ) L i 

co/tf (Jacques van) 1.^30 
en (Franc, van) oti'Zicbemus.V. 410 

lart (Jean) V. 16