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ET
r
LE
BIBLIOGRAPHE'
y
ALSACIEN
GAZETTE
LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ARTISTIQUE
FONDE ET PUBLIE PAR CHARLES MEHL
IV
STRASBOURG
M. D. ceci LXIX
?1
i
V
LE
BIBLIOGRAPHE
ALSACIEN
V
.(
Le Factum de M. Histelbueber. las
Le Bâgime coloDger . m
SouveDÏrs d'uu aumdDier m
Lettres inédites de l'inteadant du Harlay isD
Correapondance inédite du poète Pfeffel avec le professeur
Oberlin ist
La Famille Gensefleisch A Strasbourg 301
De l'A-DcieDoeté du ch&teau de Horinont (Môrsperg), en AJ-
Lettres inédites de Hetternicb au professeur Oberlin .... 107
■Wîmpbeling siî
Chronique de Cohnar. . , sis
La Bibliotbèque Gérard. sig
Musée ds Colmar îîB
Études généalogiques tsg
EipoBition de la Société des amis des arts de Straiboorg ■ . lu
Un Alsatiquo rarissime ïes
L'abbé Rumplor SM
Le Vieuï Saveme et le comté de Ferrette se»
Chronique de Colmar ait
Les Règlements coloogers d'Alsace aie
La Bibliothèque alsatique da U. Heitz JlT
Variétés.
ËBt-iljuste et prudeot de prêter ses livres?
M. Henri Schirmer et l'histoire dramatique et populaire des
partisans de lgl4
Bibliothèque de M. Van der H... (Correspondance de du Uar-
laï) '
( yn )
Bibliographie mulhousienne 33
Découverte d'une statue de Mithra à Strasbourg 34
La Petite Revue et l'église Saint-Thomas 67
M. Eugène Kôeberlé 69
Correspondance de M. d'Angervillers 91
Collection de médailles du docteur EnoU, de Nuremberg . . 92
Bibliothèques Braunwald , Goste , Edel 93
La Société d'archéologie lorraine 98
V Empereur Sigismond à Strasbourg, par L. Spach 99
Livres du XVI««iècle imprimés à Haguenau 135, 1 71
Baron Grimm 135
Der Paradenplatz in Strassburg; Lustspiel 136
Dos Eîsàssische Sa/mstcLgsblatt 136
Publications de M. Fick 172, 269
Musée de Colmar 173
Le Pulverthurm de Mulhouse 174
Heim (François-Joseph), peintre . . . 174
Le Pont du Rhin 176
M. Heitz, imprimeur à Strasbourg 259
Découverte de deux tronçons du mur d'enceinte de l'an-
cienne cité gallo-romaine d'Àrgentorat 260
Le* Tombes celtiques, par M. de Ring 261
La Bibliothèque de Yemencicz. Missale ecdesiœ Argentinensis 262
Œuvres inédites de Grandidier 263
Kléber 264
Une nouvelle édition de Glosener et de Kœnigshoven .... 265
Photographies de M. Ad. Braun, de Thann 265
Chroniques et mémoires concernant l'Alsace 321
Les Chats, par Ghampfleury 323
M. de la Galaizière 325
A propos de Kléber 326
1
( ▼!" )
Le Monument de Pigalle. Dëlibdration de la Chambre des XIII. 827
Une indiscrétion bien accueillie 327
Un tableau de G. Jundt 328
Bibliographie alsatique 36, 70, lOO, 177, 265, 327
Périodiques 44, 78, 108, 195, 224, 295
— f«-H-
^
V
Le Bibliographe alsacien commence au-
jourd'hui son quatrième volume après une
interruption de plusieurs mois, causée par
des circonstances indépendantes de notre
volonté.
L'accueil bienveillant qui lui a été fait
lors de son apparition, et surtout les mar-
ques de sympathie dont il a été Vohjet
depuis la publication du dernier numéro,
eussent suffi pour nous encourager à le
continuer si l'idée de l'abandonner avait
pu^nous venir.
Mais telle n'a jamais été notre pensée.
Les difficultés dont est hérissée toute revue
périodique, les ennuis qu'elle suscite, les
soucis qu'elle crée, les sacrifices qu'elle im-
( VI )
pose, n'ont pu nous décourager. Etranger
à toute considération de spéculation, nous
n'avons jamais entendu faire du Biblio-
graphe une affaire; nous avouons que sous
ce rapport nos prévisions ont été même de
beaucoup dépassées. Si contre notre attente
nous avions réalisé des bénéfices, ils eussent
servi à améliorer notre publication.
Grâce à la collaboration bienveillante de
plusieurs de nos abonnés et amis, nous
avons pu faire précéder la partie biblio-
graphique de chacune de nos livraisons
d'intéressantes monographies et d'études
critiques sur les principaux ovvrages rela-
tifs à notre province.
Nous nous faisons un plaisir et un devoir
de remercier ici MM. L. Spach, Paul La-
croix, Gérard, X. Mossmann, D. Fischer,
A. Tainturier, etc., de leur précieux con--
cours qui, nous l'espérons, ne nous man-
quera pas davantage à V avenir.
Publié en dehors de tout esprit de parti
ou de coterie, le Bibliographe alsacien
( VII )
s^adresse à tous ceux qui aiment les livres
et collectionnent ce qui de près ou de loin
touche à r Alsace.
C'est sou^ les auspices de ces amis de la
curiosité que nous plaçons notre petite
gazette , sa devise n^ est-elle pas :
Nostrûm et amicorum.
C. M.
Numéros 1bt2 MDCCCLXVI Janvier- Juillet
LE
BIBLIOGRAPHE ALSACIEN
GAZETTE
LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ARTISTIQUE
ŒUVRES CHOISIES DE LOUIS SPACH.
BIOGRAPHIES ALSACIENNES.
V ET 2* SJ^RIBS.
Nous avons annoncé dans notre dernier nu-
méro la publication des deux premiers volumes
des œuvres complètes de M. Spach, mais nous de-
vons à Timportance de cette publication plus
qu'une simple indication bibliographique. Les
deux livres que nous avons sous les yeux ont une
valeur considérable, et, bien qu'ils ne contien-
nent que des biographies qui ont toutes déjà vu
le jour de la publicité, nous voulons remercier la
maison Berger-Levrault d'avoir compris l'intérêt
que présente pour l'Alsace la réunion en volumes
/
(2)
des excellents travaux de M. Spach sur les hom-
mes les plus marquants dans Thistoire de notre
contrée. C^est une pensée intelligente qui Fa
poussée à entreprendre une «iplendide édition des
écrits de notre savant archiviste; c'est un hom-
mage qu'elle rend à un mérite reconnu en même
temps qu'elle élève un monument littéraire dont
le patriotisme local lui saura gré.
Nous avons lu avec entraînement ces deux vo-
lumes, et le charme que nous y avons trouvé nous
y fera revenir: Timpression dernière qiii reste est
douce et tient quelque peu du recueillement, car
rien ne heurte , rien n'irrite l'esprit dans ces étu-
des biographiques où les controverses de l'érudi-
tion ne tiennent aucune place et qui semblent
toutes entreprises au seul point de vue de la cu-
riosité philosophique. Une délicatesse constante
servie par un style clair et simple , une patiente
recherche des sentiments vrais , facilitée par une
sensibilité bienveillante , un attachement visible
pour toutes ces figures que l'auteur semble ne
faire renaître que pour le bonheur dé vivre quel-
ques instants dans la compagnie de cœurs hauts
et d'esprits d'élite, tout cela attache à la fois à
ces hommes d'autrefois et à leur interprète d'au-
jourd'hui. On ne trouve peut-être pas dans cette
lecture ce vaillant ressort moral que donnent les
f
(3)
Vies de Plutarqtbej mais à coup sûr un refuge
bienfaisant pour les agitations souvent malsaines
de l'existence compliquée qui nous est faite. D'où
vient cette influence morale?
Dans les trente-deux biographies de ces deux
voliunes nous croyons avoir rencontré toutes les
formes de l'activité et de l'ambition humaines:
papes et rois, poëtes, artistes, savants, administra^
teurs, hommes de cape, homme d'épée, penseurs,
ils ont tous passé sous nos yeux, et les luttes où ils
ont été mêlés ont prêté à toutes les défaillances
comme à tous les héroïsmes; et cependant, de
toutes les surexcitations provoquées par les dis-
sensions civiles, les controverses religieuses, les
gloires de la parole ou du combat, les ambitions
détrompées, quel souvenir nous reste-t-il? pas
autre chose qu'une prédilection singulière pour
ces hommes que nous ne voyons que dans la
pénombre du passé, mais dont nous avons pu son-
der tous les sentiments et qui nous apparaissent
parfaitement identiques à nous-mêmes. Après les
avoir vus sur leur piédçstal, nous pouvons nous
rapprocher d'eux, car nous sommes sûrs de les
avoir compris et de retrouver en eux une partie
de nous-mêmes.
C'est là le grand mérite de M. Spach. Derrière
l'événement extraordinaire il nous fait apercevoir
(4)
toujours le sentiment humain ; derrière la noblesse
de Taction ou Féclat de la pensée nous découvrons
le moteur psychologique. Connaissons-nous le hé-
ros? peut-être; nous connaissons Thomme à coup
sûr. N'en demandons pas davantage. Nous aimons
mieux trouver la pensée philosophique que de
chercher dans ces existences qui ont eu chacune
leur grandeur des preuves à Tappui de telle ligne
de conduite, des émulations qui nous poussent
ver3 le but de nos ambitions. Aussi bien , ces hom-
mes ont vécu en des temps différents du nôtre, et
les circonstances avec lesquelles ils ont eu à
compter ne sont plus celles qui nous entourent :
il nous suffit de connaître la règle logique de nos
sentiments.
Il ne, nous serait pas possible, dans cet article
qui ne doit être , dans notre pensée, qu'un éloge
de Fensemble de Tœuvre de M. Spach , de nous
appesantir sur le mérite particulier de Tune ou
de Tautre de ses biographies; toutes ont une tou-
che excellente , des proportions savantes , un co-
loris sûr, souvent nerveux, plus souvent encore
doux et caressant. Il en est une cependant qui nous
a frappé particulièrement : c'est celle de Tabbé
Grandidîer. Outre le mérite d'avoir été esquissée
pour la première fois par M. Spach, elle nous pa-
raît donner le ton exact du sentiment dans lequel
y
(5)
Fauteur a entrepris toutes ses études. Après avoir
raconté les luttes douloureuses soutenues par Té-
minent écrivain de « V Histoire ecclésiastique de
Strasbourg» y M. Spach termine en disant: «J'ai
«longtemps tenu mes yeux fixés sur ces contours
« délicats (il est question du portrait de Qrandi-
«dier) empreints d'une inexprimable douceur;
«une profonde émotion s'est emparée de moi^ et
«si le lien mystérieux qui unit deux âmes n'est
«point une illusion de nos sens, si ce n'est point
« de ma part une présomption de penser que ce
« lien a pu s'établir entre un prédécesseur-modèle
« — (Grandidier était, comme M. Spach, archi-
« viste de Strasbourg) — et un successeur-élève ,
«j'aimerai n'avoir détaché mes regards de cette *
«gravure, qui exerçait sur moi un empire irrésis-
«tible, qu'après m'être bercé de l'espérance que
«je retrouverai un jour dans Grandidier une âme
« protectrice et amie. »
C'est bien là l'expression complète de la pensée
de M. Spach; il aime les portraits qu'il crée et
veut être aimé de ses créations; cette communion
intime de l'écrivain et de son modèle fait aimer
l'un et l'autre, car il en jaillit des accents d'une
sincérité entière.
Nous savons que M. Spach prépare en ce mo-
ment un volume d'études littéraires, et cela nous
V
V
(6 )
permet de mettre ici une critique relativement à
la composition des deux volumes de biographies.
Pourquoi intercaler au milieu de tous les Alsa-
ciens , dont il a étudié Texistence , les portraits
de Guiard, de Géuin, d'Ozaneaux? Le passage
à Strasbourg de ces professeurs, hommes distin-
gués et estimés, mais plus connus par leurs titres
scientifiques que par leurs attaches alsaciennes,
n'a pas été assez long pour qu^ls y prissent droit
dç cité et il nous semble que ces études eussent
mieux figuré dans un volume plus spécialement
littéraire.
Nous finirons en émettant le vœu que les so-
ciétés des bibliothèques populaires de nos dépar-
tements du Rhin répandent partout la lecture
saine et attachante des Biographies alsaciennes,
Y...
/
\
( 7 )
ANCIENNES INDUSTRIES D'ALSACE
ET DE LORRAINE.*
Manufactures de porcelaine et de faïence.
3® Période. — Manufacture deporcelame de Franckenthal,
Paul Hannong; 1754 à 1760.
On sait que , grâce à Paul Hannong , cet établissement
devînt un des plus importants d'Allemagne , et livra au
commerce des poteries translucides qui pouvaient riva-
liser avec celles de la première fabrique de porcelaine
de Saxe. Je ne reviendrai pas sur ce que j'ai déjà dît à
ce sujet (vol. III , p. 94), et me bornerai à rappeler que, pour
les qualités céramiques et le genre de décoration , les pro-
duits de Franckenthal ont la plus grande analogie avec
ceuz de Meissen. On pourra, d'ailleurs, juger de la ré-
putation dont jouissait, au XYIIP siècle , l'usine de Paul
Hannong par l'extrait suivant puisé dans le Journal du
commerce de juillet et août 17 60 :
c La porcelaine de Franckenthal a le même fonds de
richesse que celles de Saxe et de France ; elle est, comme
ces dernières , bien au-dessus de celles de la Chine et du
Japon, non-seulement par l'éclat du blanc et le brillant
de sa couverte , mais encore pour l'élégance de ses car-
1. Yoy. le Bibliographe alsacien, 2" année, p. 277, et B* année, p. 1 ,
29, 89, 133, 169 et 253.
(8)
touches ; pour la manière dont les fleurs sont groupées ,
variées et finies ; par le goût , la noblesse des contours ,
l'exactitude , la netteté , la variété des dessins, et pour la
beauté, la force et la vivacité ^es couleurs.
«Cette manufacture excelle surtout dans les figures.
Elle a atteint le degré de perfection de celles de la Saxe
et de France, pour la variété et le dessin des statues,
par la force et le naturel des attitudes et par la vérité de
Texpression. A cet avantage, on a ajouté celui du bon
marché; les prix sont de plus d'un tiers au-dessous de
ceux des porcelaines de Saxe et de France. »
Le même recueil renferme, en outre, un tarif très-
étendu des produits de l'usine de Franckenthal. Si inté-
ressant que soit ce document, il ne peut trouver place
ici dans son entier, et je dois me borner à signaler quel-
ques articles dont les descriptions peuvent servir à carac-
tériser la fabrication de Paul Hannong*.
« Assiettes peintes à fleurs naturelles , en paysages avec
rocailles , à fleurs des Indes ^ fond couronne ; des fleurs
en relief, à fins bouquets, bord en osier doré , bord doré
ou à dentelle d'or, de . . . . 3 1. 5 s. à 8 1. 15 s.
« Chandelier peint au naturel, bord et ornements dorés.
17 1. 10 s.
« Paniers ovales, en forme de jatte, les anses branchées,
bords rocailles en relief, peints à fleurs naturelles , bord
doré 24 1.
1. M. Jacqiremart a reproduit la plus grande partie de ce tarif dans
son excellente Histoire de la porcelaine.
(9 )
tPoisàoiUe, ou terrines rondes, contournées, unies
et en osier, sur le couvercle un citron, un artichot ou
bigarrade peint à fleurs naturelles, bord doré . . 77 1.
*Pot8 pourris, forme de vase, 9 pouces de haut; le
vase orné de fleurs , reliefs en guirlande , un dragon vo-
lant sur le couvercle , bord doré . . . . . . 57 1.
€ Roses, pour servir au lieu de salières ou poivrières.
1 1. 10 s.
€ Dessert, suivant la peinture et le nombre des pièces,
de . . ^ . . . . . 2,000 1. à 6,000 1. et plus.
«: Service à thé et caffé, savoir: une cafifetière, une
théière , un pot à lait, un pot à sucre, une jatte à rincer,
un flacon à thé , six ou douze tasses à chocolat avec sous-
coupes, douze tasses à thé et caffé avec sous-coupes, selon
la peinture et forme . . 80 1. jusqu'à 1,000 1, et plus.
« Rosettes ou boutons pour pendants d'oreilles , peints
à fleurs naturelles 3 1. 10 s. à 8 1. 10 s.
« FltUon au char a-vec huit chevaux courants , attelés
et bridés, sur une terrasse de 20 pouces de long, 6,550 1.
«7<fem, avec quatre chevaux 9801.
« Jdew, avec deux chevaux 4351.
« Groupes de chasse à cerf ou sanglier, avec chiens,
sur une terrasse de 21 pouces de long, avec des arbres.,
330 1.
« Groupes de bergers , à deux figures , avec une niche
de rocaille 96 1. »
A ces indications, déjà très-précises, j'en ajouterai
quelques autres résultant de mes observations person-
nelles et qui me permettront, à l'aide des marques rele-
I
i
( «>)
vées , de donner un classement chronologique dès œuvres
de cette période.
Chif&e de rélecteur palatin Charles-Théodore , habi-
tuellement tracé en bleu sous vernis et accom-
ScV* pagné des initiales de Paul Hannong, tracées
^T|^ à la pointé et en quelque sorte dissimulées dans
une partie peu visible de Tobjet.
Plus tard , ce chiffre fut remplacé par le lion rampant,
qui est le cimier du Palatinat, comme dans Texemple
ci-joint emprunté à une pièce d'une fort belle
fabrication et méritant, à ce titre, une des-
cription spéciale.
Bol d*accouchée; décor de bouquets poly-
chromes sur fond blanc, alternant avec des
réserves gros -bleu, couvertes de coquilles
d*or. Anse rocaille, avec fleurs détachées et
boutons de fruits sur le couvercle. Les lettres PHI sont
tracées en creux dans la pâte; le lion est en bleu sous
vernis.
Voici une autre série de monogrammes relevée sur de
charmantes figurines d'enfants , aussi spirituellement trai-
tées que les meilleures pièces de ce genre sorties de
W
% PH
Tusine de Meissen. La porcelaine était d un beau blanc
et recouverte, dans certaines parties seulement, d'une
/ coloration très-sobre. Les petits personnages portaient le
( 11 )
costume Louis XV et représentaient des bergers, ber-
gères , magistrats , Turcs , etc.
Assiette blanche; le bord décoré d'une dentelle d'or;
on reconnaît facilement là Fun des articles men- (p
tionnés dans le tarif qui précède. 'l
L^initiale de Hannong est ici accompagnée de cette
lettre Z qui se retrouve si fréquemment sur
les poteries alsaciennes et rhénanes; la pré- LJ
sence du chif&e de Charles -Théodore ne
laisse aucune incertitude sur Torigine de cette pièce.
M. Greslou Bonne ce monogramme comme se rappor-
tant à Tassociation qu'il suppose avoir existé entre Paul
Hannong et son fils Joseph. N'ayant trouvé ^i^
aucune trace de cette société dans les do- ' . -
cuments qui ont été mis à ma disposition rA
par la famille Hannong, je n'en fais ici
mention que dans le but d'appeler l'attention des curieux
sur un fait qui me paraît demander quelques éclaircisse-
ments.
Monogramme de Joseph-Adam Hannong. De même
que celui de son père , on le rencontre tan-
tôt seul, tantôt accompagné du lion du
Palatinat. En tout cas , il me paraît être le
signe caractéristique des produits de Fran-
ckenthal pendant la courte gestion de Joseph Hannong
(1760-1761).
On trouve des porcelaines de Franckenthal dans pres-
que tous les cabinets et les musées de France et d'Alle-
magne où une place a été faite à la céramique; mais la
( 12 )
collection la plus intéressante que je connaisse est celle
du château de Heidelberg. J'ai vu, là notamment, les
statuettes de Télecteur Charles-Théodore et de sa femme
Marie-Elisabeth- Augusta; puis des groupes allégoriques
importants, modelés par Conrad Linck, et représentant
le PcUatmat s'affligeant du départ de l'électeur palatin,
r Université de Heidelberg, les Éléments, etc. ; un service
de table de Charles-Théodore, décoré de sujets d'après
Greuze et Tenîers; enfin le buste d'Adam Bechtoldt, di-
recteur de la fabrique de ÎVanckenthal , en 1766, et
diverses autres figurines, par Pierre de" Verschaffeld,
premier sculpteur de la cour palatine de Mannheim.
4* Pébiode. — Joseph Hannong. Fabriques dé Strasbourg
et Haguenaù; 1760 à 1780.
Peu après la mort de Paul Hannong, les deux usines
de Strasbourg et de Haguenaù, on s'en souvient, passè-
rent entre les mains de son fils Joseph- Adam, qui continua
d'abord à produire ces belles faïences colorées auxquelles
ces établissements avaient dû , jusque-là , leur réputation
et leur prospérité ; puis, après 1766, reprit à Strasbourg
la fabrication de la porcelaine.
Nous nous trouvons donc de nouveau en présence
d'une double production céramique. De la faïence , j'ai
peu de choses à dire ici ; Hannong n'ayant fait que con-
tinuer les traditions de son père, les caractères restent
les mêmes qu'aux époques précédentes, et s'il n'y a pas
progrès, on trouve du moins encore des pièces d'une
( 13 )
réussite admirable comme coloration et comme émail. Il
paraît cependant que Joseph Hannong visait plutôt à
une production abondante qu'à la perfection du travail.
J'en trouve la preuve dans l'immense quantité de mar-
chandises qui encombrait ses magasins au moment de sa
déconfiture , et dans les conseils qu'il donna plus tard à
son cousin Stanislas. «Préoccupez-vous plutôt, dit-il, de
la modicité des prix que de la beauté; vous aurez un
plus grand débit dans ce pays- ci (l'Allemagne) et notam-
ment en Suisse^.. Si vous êtes sur une bonne route, ne
la quittez point sous prétexte de trouver mieux ; ces sortes
de rectifications ont cause le malheur de votre grand-
père et le désordre de mon frère. Souvent le moindre
changement peut causer des désordres énormes. »
Il ne faudrait pas toutefois conclure de ces lignes ,
écrites par un vieillard cruellement éprouvé par toutes
les infortunes , que Hannong fût un vulgaire spéculateur.
n avait fait, au contraire, des études sérieuses et aussi
complètes que le comportait l'état des sciences naturelles
à cette époque ; ainsi il possédait, en chimie et en phy-
sique, des connaissances plus que suffisantes pour les
besoins de son industrie, et parmi les travaux scienti-
fiques dont il s'occupa toute sa vie , je trouve un traité
sur la Terre de pipe, produit qu'il méprisait souveraine-
ment, d'ailleurs, et appelait une « drogue de mauvais aloi
et usage » ; des études de métallurgie et plusieurs volumes
d'expériences sur la conduite du feu dans les fours à
porcelaine.
Mais revenons aux faïences, et, par quelques exemples,
9
< w )
prëcisone , s'il est posaible , les caraetèree particuliers de
la fabrication aleadeDoe à cette époque. Le décor n'a
pas varié : ce sont toi^ours les bonquets ani couleurs
éclatantes, formés de roses, pivoines, hyacinthes, myo-
sotis, oeillets, tulipes et fleurettes jaunes, jetés avec la
même hardiesse sur le marlj' ou la bordure des platfi et
exécutés tantôt par nn procédé de hachnres fines, tantdt
lavés, au contraire, comme les peintures sur porcelaine
ds la même période. Ce décor est habituellement poly-
chrome; mais parfoiB aussi, on le trouve en camaïeu
rouge. On a TU à l'exposition de l' Union cenirale, en
1865, de Bplendides échantillons de ces faïences appar-
tenant à MM. Jubinal, Patrice Salin, Périlleux et quel-
ques antres encore qui nous viennent de la collection
( 15 )
Ma£»é, de Strasbourg. U se trouvait là aussi deux pièces
exposées par M. Brion et qui présentaient un caractère
exceptionnel; ce sont deux plateaux, Tun avec décor
bleu en imitation des faïences de Rouen , Tautre à bor-
dure ajourée et dorée.
Voici maintenant les marques employées par Joseph
Hannong. Il est sans doute inutile de faire observer que
ces lettres figurent le monogramme du fabricant et non
l'initiale de la ville de Haguenau, où se trouvait Tune de
ses usines, comme on Ta cru longtemps, même en Alsace.
■i cas. ^>ê ^ ^'TuP
Cette dernière inscription , SircLsburg, 1762, a été
relevée sur la charmante pendule rocaille qui a fait par-
tie de la collection Leweel et se trouve actuellement au
musée de Cluny.
Ce fut sans doute une grande gloire pour la maison
Hannong d'avoir pu fabriquer, la première en France ,
de véritable porcelaine dure, et certes, les efforts persé-
vérants des potiers strasbourgeois sont dignes des plus
.sérieux éloges; mais maintenant que j'ai à apprécier leurs
produits, je dois, en toute sincérité, déclarer qu'ici les
résultats sont restés inférieurs à ceux que j'ai constatés
à propos de la fabrication des faïences.
La pâte de la porcelaine de Strasbourg est bise , l'émail
souvent enfumé ou parsemé do granules imparfaitement
( 16 )
dissimalés par le décor , et la coloration violacée n*a pas
la vivacité des émaux appliqués sur la faïence. Ces im-
perfections ont sans doute contribué, autant que les
entraves de la Ferme générale , à accélérer la ruine de
Joseph Hannong ; car il ne faut point accepter, sans bé-
néfice d'inventaire , les éloges qu'il prodigue lui-même à
.ses produits.
Cependant il est sorti de Tusine de Strasbourg cer-
taines porcelaines qui, en dehors de Tintérét qu'elles
présentent au point de vue des progrès et de l'histoire
de la céramique, sont dignes d'être remarquées et té-
moignent de hardies tentatives. Ce sont notamment des
pièces de service à décor de chînoiseries sur fond blanc
et portant la marque ci-contre, dans la-
M quelle les initiales de Joseph Hannong
v/ r tu T^y ®^^* accompagnées des lettres V et C in-
diquant la série des vaisselles et d'un nu-
méro d'ordre correspondant à celui du catalogue de la
maison. — L'élévation du nombre relaté dans cet exem-
ple fait voir quelle immense quantité de modèles Han-
nong possédait dans ses ateliers.
Je mentionnerai encore une série de
figurines exécutées avec un véritable ta-
o ^ lent ; ainsi , le Petit Tailleur de pierres ,
ÎF' Il Q) Boucher, modèle emprunté à Sèvres ; la
Bouquetière qui a brisé son pot de fleurs,
etc., charmants sujets d'une coloration
très-soignée et très- harmonieuse ; et en-
fin , des groupes en biscuit tels que Silène couché et
F
I
H
( 17 )
appuyé sur son âne. Ces objets sont habituellement mar-
qués avec un poinçon figurant les lettres ci-contre dont
il est facile de trouver la signification.
Cette autre marque , formée de la lettre H seule , est
celle qui a été déposée aux archives de Sèvres par Pierre-
Antoine Hannong, lorsqu'il fonda l'usine de la
rue Saint-Denis ; «Ile se rencontre sur des pièces
de fabrication généralement imparfaite et^ décorées * en
rouge plus ou moins foncé.
M. Jacquemart reconnaît encore la signature de Pierre
Hannong dans les marques ci-contre qu'il a relevées sur
des porcelaines d'une pâte très-feldspathique ^^^
et décorées de bouquets polychromes où do- ^/^
mine un rouge violacé. Sans contester l'exac- ^^^xcy
titude de ces attributions, je crois devoir
faire remarquer que les sigles dont il s'agit // '
ayant la plus grande analogie avec les mo- //y
nogrammes de Paul Hannong, il convient
d'examiner attentivement les caractères céramiques des
pièces qui les portent, si l'on veut en déterminer sûre-
ment la provenance.
Je donne enfin, pour terminer, quatre marques rele-
vées sur des poteries ayant tous les caractères des pro-
duits alsaciens et qui empruntent un certain intérêt à la
présence du monogramme W appartenant, sans aucun
doute , à un artiste de ces contrées , et un artiste des plus
habiles, car j'ai vu de lui des décors de fleurs admirable-
ment compris et exécutés.
Porte-huilier en faïence , à treillages jaunes mis à l'effet
^
( T» )
au moyen d'ombres d'un brun rosâtre. Forme rocaille
• simple, avec arêtes décorëes de rinceaux peints
^A/ en rouge ou bleu. Dans les godets, de délicieux
bouquets, genre Saxe. On reconnaît dans cette pièce la
même main qui a peint deux flambeaux de ma collection
port-ant le monogramme de Joseph Hannong, accompa-
gné du numéro de série 934.
y\^ Autres pièoM de même genre, avec
^ I ^^ fleurs en relief.
Porcelaine dure. Belle soupière , style
rocaille , avec bouquets détachés et riche
décor polychrome à fleurs. Les arêtes et les
pieds sont garnis de rinceaux peints en vert
et or, et autour de chaque pied s'enlace une
branche de chêne. Un citron avec fleurs et feuilles, éga-
lement en relief, forme le bouton du couvercle.
La marque est en bleu sous couverte.
Quelques mots maintenant des matériaux que Hannong
avait à sa disposition. On conserve dans la famille un
manuscrit qui me paraît avoir été rédigé vers la fln du
XVIII® siècle et contient un certain nombre de recettes pour
la fabrication de la porcelaine. Ce document nous apprend
que les potiers alsaciens employaient pour la fabrication
de la pâte à porcelaine les quatre substances suivantes :
1" Une terre blanche provenant d'Oberzell, entre Pas-
sau et Lintz , sur le Danube (c'est le kaolin) ;
2® Une terre rougeâtre qui se trouve à deux lieues
d'Obcrkîrch, entre Durbach et Oberau (Baden), à dix-
sept lieues de Strasbourg;
( 19 )
3° Du gravier bl^nc ;
4? Du plâtre.
D*un autre côté, je vois, dans la correspondance déjà
citée , que Joseph Hannong avait fait de nombreux essais
des terres d'Alsace ; il signale la terre de Gœrsdorff, près
de Wœrth (Bas-Rhin), comme aussi belle que celle de Li-
moges , et prétend que le JRmzef de Haguenau peut don-
ner de la porcelaine; «la tractation fait tout,» dit-il;
opinion dont je crois devoir lui laisser toute la respon-
sabilité.
Les potiers alsaciens ont fait école ep France , je l'ai
dit. Un peu partout, en eflfet, on vit se produire la
faïence japon ée à V instar de Strasbourg. Sans parler des
manufactures lorraines, qui s'inspirent directement dç
l'Alsace et auxquelles je consacrerai un chapitre spécial ,
je retrouve la même influence en Bourgogne , à Aprey et
à Meillonas surtout , fabriques peu connues dont je dirai
quelques mots aussi ; dans le Midi , à Marseille ; en Pi-
cardie et en Artois, à Saint-Omer, Desvres et Arras ; et
Zûûn à Paris et à Sceaux.
Quant au rôle que cette vaisselle aux couleurs gaies
et vives joue dans les collections modernes , je suis loin
de le désapprouver, et, pour mon compte personnel, je
ne connais rien de plus réjouissant à l'œil qu'un dressoir
garni de cette imagerie sous émail vigoureusement enlu-
minée , et j'ai toujours souvenir des joies de mon enfance ,
alors que, à la campagne, nous voyions apparaître la
gigantesque soupière aux anses et bouton chargés de
fruits peints au naturel , flanquée de salières et de porte-
( 20 )
huilier aussi richement décorés ; puis circuler les assiettes
et les plats au fond desquels s* épanouissaient de beaux
bouquets polychromes et des Chinois grotesques* péchant
à la ligne ou poursuivant de légers papillons.
N'était-ce pas là la vraie vaisselle des champs , le décor
en harmonie avec la saine gaîté de nos ai'euz , monté de
ton comme elle, mais toujours plein de cette admirable
franchise qui , en dépit des fadeurs et des visées préten-
tieuses de la société actuelle, restera toujours le fonds
du caractère gaulois? (ser. coBiianrf.)
A. T.
NOTE SUR LES mPRIMEURS DE L'ÉVÊCHÉ
DE STRASBOURG.
L'imprimerie semble n'avoir pas été en grande estime
auprès des évêques de Strasbourg ; ces prélats ne virent ,
selon toutes les probabilités, dans l'invention de l'art
typographique, qu'une innovation, sinon inutile, du
moins dangereuse, et n'accordaient que rarement leur
bienveillance aux hommes qui se livraient à cette pro-
fession; ils virent l'art de la typographie se répandre et
s'introduire dans les principales villes d'Alsace , sans faire
aucune tentative pour attirer des imprimeurs dans leurs
terres , et la ville de Saverne , quoiqu'elle fût le chef -lieu
de leurs possessions et le siège de leurs dicastères, ne vit
jamais, sous leur domination, une presse typographique
s'établir dans ses murs ; quand ils furent dans la nécessité
de recourir à l'art de l'imprimerie , ils s'adressèrent aux
( 21 )
presses de Strasbourg, et lorsque cette ville eut embrassé
la Réforme^ à celles de Mayence et de Cologne» L'évêque
Robert de Bavière fit imprimer, à Strasbourg, en 1478 ,
dans le format in-24 , le diumal du bréviaire , sous le titre
de Diwmale ecdeste Argentmensmm; ce livre, où se fait
remarquer Tabsence du nom de Timprimeur, est devenu
d'une extrême rareté ; il s'en trouve un exemplaire dans
la riche collection d'alsatiques de M. Heitz , imprimeur à
Strasbourg, et selon les dires de ce bibliophile, il serait
le seul que le temps eût épargné.
L'évêque Guillaume de Honstein confia, en 1508 , aux
presses de René Beck , établies à Strasbourg , l'impres-
sion d'un agenda ou rituel sur la manière d'administrer
les sacrements et les autres cérémonies de l'Église ; il en
existe encore plusieurs exemplaires.
Erasme de Limbourg, qm. succéda à Guillaume de
Honstein sur le siège épiscopal de Strasbourg, fit im-
primer, en 1666 , dans le foriùat in-4°, par François Beck,
imprimeur à Mayence , les statuts et décrets du synode
tenu en 1549 à Saverne , sous sa présidence.
En 1590 il sortit des presses de Jean Quentel, impri-
meur à Cologne , un agenda ou rituel à l'usage de l'é-
glise de Strasbourg, qui fut publié sous les auspices de
révêque Jean de Manderscheid.
Le collège des Jésuites de Moisheim, fondé en 1580
par révêque Jean de Manderscheid , fut en peu d'années
l'un des établissements littéraires les plus distingués
d'Allemagne; lorsqu'il fut érigé en 1617 par le pape
Paul V et l'empereur d'Allemagne , Mathias , en une Uni-
(22)
versitë , pour que des g^rades académiques y pussent être
conférés pour la philosophie et la théologie, Térêque
Léopold d'Autriche crut nécessaire d'établir une impri-
merie à Molsheim ; ce prince en donna la direction à un
habile typographe , nommé Jean Hartmann ; il sortît du
nouvel établissement typographique , outre les divers ou-
vrages du R. P. Jodoque Coccius ^ un assez grand nombre
d'ouvrages de théologie et de polémique religieuse ; cette
imprimerie n'eut qu'une courte existence, elle fiit entiè-
rement ruinée dans la guerre de Trente ans.
w
Quelque temps après la paix de Westphalie , en 1654 ,
Eberhard Welper , « mathématicien et typographe à Stras-
bourg » , sollicita du conseil de la régence de Saveme
la charge d'imprimeur de l'évêché de Strasbourg; mais
il ne paraît pas que sa demande ait été favorablement
accueillie, car peu après, l'imprimerie de Molsheim fut
rétablie ; la direction en fut donnée à Jean -Henri Straub-
haar, avec le titre d'imprimeur de l'évêché; il sortit, en
1670, des presses de cet établissement, dans le format
in-4®, un Agenda ecclesiœ argentinensis , qui se trouve en-
core dans quelques bibliothèques.
Eu 1 685 , la charge d'imprimeur de l'évêché de Strsusr
boui'g étant devenue vacante, deux candidats, Frédéric-
Guillaume Schmuck et Georges-André Dolhopff, qui
étaient tous deux imprimeurs à Strasbourg, se mirent sur
les rangs ; cette concurrence mît la division dans le sein
du conseil de la Bégence de l'évêché , le vice-chancelier
Philippe de Joosten ne put s'entendre avec les autres
membres du conseil sur le choix du nouvel imprimeur , et
( 23 )
nomma de sa propre autorité Frédéric -Guillaume Schmuck,
imprimeur de Tévêché ; cette nomination ne fut pas ra-
tifiée par le conseil de la Régence; elle fut aussi désap-
prouvée par le Grand-Chapitre de Strasbourg , à qiii ap-
partenait la haute direction des afiBedres administratives
en Tabsence de Févêque. Le brevet d'imprimeur de Té-,
vêché et de Tacadémie de Molsheim fut donné à Georges-
André Dolhopff, et dès le 25 janvier 1686 le conseil de
la Régence rendit une ordonnance par laquelle il défendit
à tout imprimeur de Strasbourg de prendre le titre de
libraire et d'imprimeur de l'évêché , si ce n'est à Georges-
André Dolhopff, qui a été pourvu de patentes de cet
office. Le Grand-Chapitre et son doyen, François-Ber-
nard, comte de Nassau, confirmèrent cette ordonnance,
le 27 du même mois, et en même temps' ils révoquèrent
toutes provisions d'imprimeur de l'évêché qui pour-
raient avoir été données par le vice- chancelier à d'autres
qu'au sieur Dolhopff*.
U est à remarquer que,, dans l'ordonnance du 25 jan-
vier 1686, le conseil de la Régence défend à tout autre
imprimeur qu'au sieur Dolhopff, d'imprimer aucun livre
sous la qualification d'imprimeur de l'évêché, sous peine
de confiscation de l'ouvrage , et que le Grana Chapitre ,
dans son ordonnance de confirmation , n'étend cette dé-
fense qu'à certains livres qui y sont spécifiés. Le sieur
Dolhopff conserva pendant quelques années l'établisse-
ment typographique de Molsheim, qui, sous son habile
1. Archives départementales du Bas-Bhin, fonds de l'évêché de
Strasbourg, armoire des Droits.
V
( 24)
direction, devint une digne succursale de son impri-
merie de Strasbourg, avec laquelle il fut enfin réuni
après 1690.
Dea lettres patentes, émanées du cardinal Guillaume-
Egon de Furstenberg, évêque de Strasbourg, le 3 juin
1695, confirmèrent au sieur Dolhopff la qualité d'im-
primeur de l'évêché. Michel Storck , typographe à Stras-
bourg, succéda au siêur Dolhopff; un décret épiscopal
du 3 février 1705 lui conféra le titre d'imprimeur de
révêché avec tous les privilèges qui y étaient attachés.
Le sieur Storck ayant abandonné son imprimerie , le
typographe Jean-François Leroux en acquit le fonds et
reçut le titre d'imprimeur de Tévêché , qui lui fut conféré
par lettres patentes du cardinal Armand-Gaston de Rohan,
en date du 14 juillet 1729. Parmi les ouvrages qui sor-
tirent des presses de cet établissement, Ton cite encore,
pour la beauté de Texécution typographique , le Bituale
argentmense que le cardinal de Rohan fit imprimer , en
1742, dans le format in-4°; il est orné de plusieurs vi-
gnettes , dessinées par P. Parrocel et gravées par J. Stried-
beck, parmi lesquelles on distingue surtout celles du
frontispice et du premier feuillet, qui représentent les
belles armoiries du prélat.
Jean-François Leroux fut le chef d'une dynastie de
typographes , dans laquelle son établissement s'est hono-
rablement maintenu jusqu'à ce jour. Après sa mort , ar-
rivée en 1791, sa veuve continua à exploiter son impri-
merie jusqu'en 1799 , où son fils , Louis-François LerouxT,
en prit la direction. Celui-ci, lors de la restauration du
( 25)
culte, fut nommé imprimeur de l'évèché' ; il en transmit'
le titre avec son établissement à son fils , Louis-François
Leroux, troisième de ce nom. D. F.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE.
Joerge Wichram's Bollwagenhuchlem (le Livret des voya-
geurs, par George Wickram)^. Leipzig, J. J. Weber.
Cette réimpression d'un des plus rares opuscules aUe-
mands du XVP siècle fait partie de la «Bibliothèque
elzévirienne allemande » publiée à Leipzig par MM. We-
ber et Kurz. Les savants éditeurs de cette collection se
proposent d'y faire figurer les œuvres les plus intéres-
santés et les plus introuvables de l'ancienne littérature
germanique. Ils ont déjà fait paraître, outre le «Livret»
de Wickram , deux ouvrages plus considérables , sur les-
quels nous aurons à revenir : V Ésope de Waldis , l'un
des apôtres populaires de la Réforme , et les principaux
1. Pendant plasienrs années l'imprimerie de M. François-Laurent
Levrault fat chargée des impressions de l'évèché et en 1811 de celle
du Catéchisme de l'Empire,
2. Bn 1819. Cette imprimerie, aujourd'hui encore imprimerie de
l'évèché, est gérée par M. Leroux , François -Hippolyte, depuis la
mort de son père , survenue en 1854.
3. Nous empruntons cet intéressant article au Bulletin du biblio-
pJtile et du bibliothécaire, la revue bibliographique la plus ancienne
et la plus estimée. Créée par M. Joseph Techener en 1833, elle est
continuée depuis le 1" janvier 186G par M. Léon Techener, son fils,
avec le même succès. [Notes de la Rédaction.)
( 26 )
écrits de Clrimmelshaueen , auteur précieux pour l'bistoire
de la guerre de Trente ans.
Quant à George Wickram , bien qu*il occupe un rang
assez distingue parmi les littérateurs populaires allemands
du XVP siècle , il y a pénurie complète de renseigne-
ments bibliographiques à son sujet , et toutes les investi-
gations des érudits n'ont fait, jusqu'à présent, que re-
doubler cette obscurité. On sait, par les intitulés de ses-
livres, qu'il était originaire de Colmar, où il habita
longtemps ; qu'il a exercé longtemps les fonctions de
greffier dans une ville nommée Burckheim ou Burgheim ;
qu'il vivait dans la première moitié du XVP siècle ; mais
on ignore absolument jusqu'ici l'époque de sa naissance,
celle de sa mort et toutes les circonstances de sa vie.
Maigre les .recherches les plus minutieuses, le savant
M. Kurz n'a pas même pu déterminer ce que c'était que
cette ville de Burgheim où Wickram aurait été greffier.
Il 7 a deux Burgheim, l'un en Alsace, l'autre dans le
duché de Bade; les savants alsaciens, consultés par
M. Kurz , s'accordent à dire que leur Burgheim est un
misérable village qui n'a jamais possédé le moindre
greffe , et qu'il faut frapper à l'autre porte ; les savants
badois, de leur côté, font exactement la même réponse.
Quelle situation pour un éditeur! Mais M. Kurz est de
ces investigateurs qui ne perdent pas facilement courag^e.
Il nous promet la publication d'autres opuscules du mêone
auteur, non moins rares que celui-ci ; peut-être , à cette
occasion, fera-t-il quelque découverte. En attendant, il
semble qu'on se hâte un peu trop d'éliminer le Burgheim
( 27 )
d'Alsace. Dans plusieurs de ses ouvrages, Wîckram prend
le titre de bourgeois de Colmar; parle des aiuis qu'il a
conserves dans cette ville , « dont il n'est séparé , dit-il ,
que par un intervalle de quelques lieues,» ce qui se
rapporte k merveille , et ne peut se rapporter qu'au vil-
lage de Burgheim dans le Haut-Bhin , si piteux qu'il soit
présentement. Il résulte, d'ailleurs, de renseignements
communiqués à M. Kurz par M. Thomas, bibliothécaire
à Colmar, que ce Burgheim, ruiné de fond en comble
pendant la guerre de Trente ans, devait avoir une cer-
taine importance à l'époque du moyen âge et de la re-
naissance , puisqu'il est cité dans les capitulaires de Char-
lemagne, et que les Templiers j avaient une commaudcrîe.
Le BollwcLgenhachlein est, comme son titre l'indique,
un recueil d'historiettes facétieuses, «propres à désen-
nuyer jeunes et vieux dans les pérégrinations en coche
ou en charrette, dans les foires, chez les hôteliers ou
baigneurs,» quelque chose, en un mot, de fort semblable
à nos vieux opuscules français , aujourd'hui si recherchés
(trop recherchés, hélas l) des. bibliophiles , comme «la
Nouvelle Fabrique des excellents traits de vérité. » Ce
sont des traits de naïveté ou d'espièglerie villageoises ,
des anecdotes grivoises sur le clergé catholique et les
moines. On y voit, par exemple, «comment un frère
quêteur extirpa une épine du pied d'une jeune paysanne. »
La même tendance satirique se retrouve dans l'historiette
de l'aventurier qui soutenait être le frère du bon Dieu
de Schaffhouse, de la bonne Vierge d'Einsiedlen et du
diable de Constance, énigme dont il donne le mot en
(28)
expliquant qu'il cet le file de l'imagier qui a foit ces
trois figurée.
De toutes ces anecdotes, Tune des plus facétieuses et
des mieux racontées est celle qui donne Tétymologie d'un
ancien proverbe allemand: «Méfait pour bienfait, c'est
la reconnaissance du diable. » Un pèlerin , encore plus
niais que dévot, après avoir fait ses dévotions, et mis
des cierges aux chapelles des différents saints, avise
dans un recoin obscur une vieille figure de diable, et,
par bonté d'âme , met également un cierge à ce pauvre
délaissé. Quelques jours après, le diable reconnaissant
lui apparaît en rêve , l'emmène dans une vaste forêt on
il lui désigne un arbre au pied duquel est enterré un
trésor immense ,. et l'engage à s'en aller chercher au plus
vite des outils «C'est fort bien, dit l'homme, mais com-
ment retrouverai -je le bon endroit?» Le diable lui donne
alors un conseil que nous ne saurions indiquer honnête-
ment que par une longue périphrase ; il l'engage à mar-
quer l'emplacement du trésor d'un tel signe, qu'au re-
tour l'odorat pourra suffire pour le guider, à défaut de la
vue. L'imbécile suit ponctuellement cette indication... et
est réveillé en sursaut par les malédictions et les horions
de sa femme; car ce rêve et sa conclusion trop réaliate
ont eu pour théâti*e le lit conjugal. Et telle est la recon-
naissance du diable !
L'œuvre populaire de Wickram eut évidemment un
grand succès de vogue dans son temps, car M. Knrz a
"retrouvé dix éditions du XVP siècle, publiées les unes à
Mulhouse, Francfort -sur- le -Mein et Magdebourg, les
(29 )
autres sans indication de lieu ni d'imprimeur. Parmi ces
dernières figure l'édition originale de 1555, qui a servi
à M. Kurz pour sa réimpression. C'est une plaquette de
62 feuillets, dont on ne connaît que deux exemplaires.
Cette édition , la seule qui paraisse avoir été revue par
l'auteur, ne contient que soixante-sept histoires: on en
trouve trente-trois de plus dans une réimpression ano-
nyme de 1667, qui est déjà visiblement une contrefaçon.
M. Kurz a cependant cru devoir joindre cette suite apo-
cryphe à sa réimpression, sous forme de supplément;
mais il prouve sans réplique que toutes les éditions pos-
térieures à celle de 1555 présentent des variantes d'or-
thographe qui ne se rapportent plus au dialecte de la
haute Alsace dans lequel écrivait l'auteur, et que, par
conséquent , il n'a pu y avoir aucune part.
La vignette sur bois placée en tête de l'édition origi-
nale, et reproduite également dans celle-ci , ofire un cu-
rieux spécimen des véhicules du temps. C'est une lourde
charrette non suspendue, fermée par des claies d'osier,
avec une large ouverture sur le côté en guise de portière.
Dans cette patache, péniblement remorquée par quatre
forts chevaux , les voyageurs sont entassés pêle-mêle avec
les paquets, sans autre abri qu'une toile sur des cer-
ceaux. Il fallait plus d'une historiette pour charmer les
ennuis d'un long voyage dans de semblables conditions.
La forme du véhicule se modifie et devient un peu plus
confortable dans les vignettes des éditions subséquentes,
aussi rares pour la plupart que l'originale. Dans une édi-
tion de Mulhouse, sans date, dont un exemplaire se
3
(30)
troave à la bibliothèque de Berlin , et dans deux éditîoiis de
Franefort, de 1565 et 1597 , le voyage est eensé se fiôie
par eau; la vignette repr^nte, par conséquent, nn eoche
et non une voiture. B*" Eavour.
VARIÉTÉS.
Est- IL JUSTE et prudent de prêteb ses livres? La
solution à cette question, qui embarrasse bien des collec-
tionneurs et surtout les bibliomanes, se trouve daQs un
délicieux petit volume que vient de publier M. J. Janin :
V Amour des livres,
Grolier inscrivait sur ses livres : /. Grolierii'et amieorum.
Scaliger avait écrit au fronton de sa bibliothèque : lie ad
vendentes!
Condorcet s'était écrié :
Chères délices de mon Ame,
Gardez-vous bien de me quitter,
Quoiqu'on vienne vous emprunter.
Chacun de vous m'est une femme
Qui peut se laisser voir sans blâme
Bt ne se doit Jamais prêter.
Ch. Nodier avait fait, à l'usage de son ami Pixérécourt,
ce distique :
Tel est le triste sort de tout livre prêté,
Souvent il est perdu, toujours il est gAté.
et Schœlcher < avait pour devise : Pour tous et pour moi î
Certes, c'est M. Janin qui parle maintenant, «ces diverses
« opinions méritent qu'on s'en inquiète Or voici notre
« avis : '
« Accepter les devises de Grolier et de Schœlcher ;
«Se conduire à la façon de Scaliger, de Condorcet et de
Pixérécourt. »
1. M. J. Janin écrit A une page : Scheleher, et à Vautre , Schl-eeher,
(31 )
Depuis que je bouquine, j'ai acheté peu de livres qui
m'aient fait autant de plaisir que cet opuscule de 60 pages.
Bien peu, il est vrai, contiennent une causerie aussi aimable,
aussi spirituelle , et des conseils d'un goût aussi éclairé pour
se former une bibliothèque.
Nous recommandons ce petit volume à tous nos abonnés,
mais qu'ils sachent qu'il est déjà épuisé; après l'avis de
M. J. Janin, trouveront-ils aujourd'hui à le lire? Nous n'ose-
rions l'affirmer. Maintenant une seconde édition est -elle
permise, lorsque l'ouvrage épuisé porte: tiré à 204 exem-
plaires. Cette solution , nous la demandons à un de nos col-
laborateurs de V Intermédiaire, G. M.
* »
M. Henri Schirmer, l'auteur des Lettres dun père de
famille à M. Duruy et de V Indemnité Ott, réunit actuelle-
ment les éléments d'une Histoire dramatique et populaire
des partisans en 1814 dans les départements de l'Est, notam-
ment dans les Vosiges et en Alsace.
Un fait, use date, un nom propre, une anecdote quel-
conque, ayant trait à ces événements, seraient extrême-
ment précieux pour reconstituer la tradition nationale que
M. Schirmer désire faire revivre.
Nous prions instamment nos lecteurs, qui seraient à môme
de donner quelques renseignements à ce si\jet, de vouloir
bien les adressera M. Schirmer, Strasbourg, rue du Dôme, 15.
***
Le catalogue des livres rares provenant du cabinet de
M. Van der N... dont la vente a eu lieu les 17 et 18 janvier
dernier, à Paris, contient un recueil manuscrit d'une cer--
taine importance pour l'histoire d'Alsace. Les archives du
■ Bas-Hhin et la bibliothèque de la ville de Strasbourg ont dû
(82)
se retirer devant les offres élevées faites par la bibliothèque
impériale. Ce recueil est intitulé, d'après le catalogue publié
par Mme Bachelin-Deflorenne , chargée de la vente :
• Alsace. Correspondance officielle de M. du Harlay, in-
tondant d'Alsace, avec M. le marquis de Breteuil, secrétaire
d'État de la guerre; M. Dodun, contrôleur général des
finances; M. Le Blanc, etc. — Le tout classé par ordre de
dates, de 1724 à 1727 inclus. 8 vol. in-fol. reliés en vélin.
« Ces huit volumes manuscrits , très-importants pour l'his-
toire générale de la France, sont encore plus précieux pour
l'histoire particulière de l'Alsace. Tous les faits relatif à
cette province, qui était sous la juridiction de M. du Harlay,
sont relatés dans cette correspondance authentique, que le
hasard des révolutions a fait retrouver en. Bretagne , à
Nantes! chez un ferrailleur 1 qui, lui-même, en avait fait
l'acquisition aux enchères publiques, dans une vente après
décès de l'un des héritiers de M. du Harlay.
« On joindra à ces huit volumes précieux un volume égale-
ment in-folio , contenant les lettres écrites par M. du Harlay
en 1718 à divers conseillers des finances et du commerce de
Lorraine et autres provinces; plus un autre volume intitulé :
Registre des lettres écrites A LA COUR, par M. du Harlay,
INTENDANT DE Paris, commoucé leSjuUlet 1728 et finy le
31 mars 1729. Ces 10 forts volumes ne seront pas divisés aux
enchères. »
* *
Bibliographie mulhousienne. — Il a été vendu cet hiver
à Paris , à la salle Silvestre , par les soins de M. Glaudin ,
jeune libraire, qui suit avec succès la voie tracée par les Te-
chener , les Potier , les Aubry , un alsatique dont nous ex-
trayons du catalogue le titre et la description.
« Ein toarhaftige history ausz dem heiligen Euangelio Luce
am xvj. Cap. Von dem Reychem mann und armen Lazaro,
(38)
Gespilt zù ZUrych von einer loblichen Burgerschafft. (Une
histoire véritable tirée de l'Évangile de saint Luc , xvi« cha-
pitre: De l'homme riche et du pauvre Lazare; jouée à Zurich
devant [un cercle de nobles bourgeois.) Getruckt zù Mal-
kusen im obèrent Elsasz, by Bans ScMrenbrand unnd Peter
Sehmid. (Imprimé à Mulhouse , dans la haute Alsace , par
H. Schirenbrand et Pierre Sehmid, vers 1550.) Pet. in-S®,
gothique , fig. sur bois, v. fauve , fil. , tr. dor. (Muller.)
« Mystère ou Moralité, en vers allemands, par personnages.
Ce petit volume est fort rare et intéressant sous plusieurs
rapports.
« Les figures sur bois , celle du titre non comprise , et dont
quelques-unes sont répétées, sont au nombre de treize. Elles
sont fort curieuses et rappellent la manière d'Holbein ou de
Hans Sebald Behem *. On y trouv» une représentation de la
Danse des morts. (La Mort dansant porte sur l'épaule un cer-
cueil qu'elle retient de la main droite ; dans la gauche , on
voit un sablier surmonté d'un cadran.)
La figure au bas du titre (ce qui fait en tout quatorze
figures) représente un festin au XYI® siècle et est en partie
coloriée en rouge à la presse typographique. Les deux pre-
mières figures du titre sont tirées en rouge; ainsi qu'un petit
fleuron. Le volume porte des signatures de A ii à G v, et se
compose en tout de 24 feuillets non chiffrés. La souscription
est en gros caractères gothiques allemands au recto du der-
nier feuillet. C'est le plus ancien livre imprimé à Mulhouse,
en Alsace, que nous ayons pu découvrir. Quoiqu'il soit sans
date, il est aisé d'en fixer une d'après les caractères et les
gravures sur bois. Nous avons de fortes raisons pour croire
ce volume imprimé vers 1550; il se pourrait même qu'il fût
imprimé un peu avant, vers 1540 ou 1545».
« Le premier livre imprimé à Mulhouse, connu jusqu'ici, ne
1. Lisez : Beham.
2. C'est pins vraisemblable , Beham étant mort vers 1550.
(34)
porte pas de nom d'imprimeur et est cité ainsi par M. Wer-
det: Eleutherures. De arbùre scientiœ boni et mali ex quo
Adamas mortem comedit, Mulhusi, 1561. Nous craignons
que ce titre ne soit pas tout à fait exact , car Touvrage de
M. Werdet fourmille de fautes et de titres estropiés. Néan-
•moins, voici une date certaine pour Tintroduction de Tim-
primerie à Mulhouse. 1/ Eleutherures (sie)^ que nous n'avons
pas vu, nous parait être, d'après son titre, une tragédie
pieuse dans le genre de Y Histoire du riche et de Lazare, et
pourrait bien être sorti des presses de Hans Schirenbrand
et Pierre Schmid, associés. Quoi qu'il en soit, nous récla-
mons la priorité pour notre volume , qui n'a pas encore été
décrit, que nous sachions. »
Nous signalerons cependant une plaquette plus ancienne
portant la date de 1537. Meukantnut unsers heyligen chri-
stenUchen Glpubens, wie es die Kilch zu Mulhtuzen hait.
January im Jahr noch der geburt Christ unsere eynigen
Heylands, gezelt tusendt ftmfliundert, syben und dryssig,
in-4», 5 IT.'avec le titre.
DÉCOUVERTE d'une STATUE DE MlTHRA A STRASBOURG. —
Le Musée lapidaire de la bibliothèque de la ville vient de
s'enrichir d'un petit monument intéressant à la fois par sa
signification et par sa rareié. C'est un bas-relief, haut de
69 centimètres et large de 40 centimètres, représentant
Mithra, divinité persane, qui se rattache au culte de Zo-
roastre , et qui , introduite à Rome sous Pompée , a pénétré
successivement, vers le III® siècle , à la suite des légions ro-
maines , jusque sur les confins de la Germanie. Cette pierre
a été trouvée, par hasard, au centre de la ville, en exécu-
tant des travaux pour l'approfondissement d'une cave.
11 existe dans la vallée du Rhin, tant sur la rive gauche
que sur la rive droite , quelques sanctuaires consacrés à ce
(86)
culte mithriaque , mais ils sont peu nombreux , car l'on n*en
compte dans les pays rhénans que sept à huit, et tous repré-
sentent le sacrifice symbolique d'un taureau immolé par un
homme jeune en costume oriental , image à la fois allégo-
rique et zodiacale , Mithra étant le symbole du soleil.
Un petit nombre de monuments, infiniment plus rares et'
dont il ne se trouvait jusqu'à ce jour aucun exemplaire dans
le bassin du Rhin , représente le Mithra avec des attributs
différents , parmi lesquels on remarque comme signes carac-
téristiques quatre ailes, deux aux épaules et deux aux han-
ches , ime face léonine encadrée dans une crinière , une clef
en main, un sceptre, puis encore comme accessoires dis-
posés autour de la figure principale , le lion , le serpent mys-
tique et des vases renfermant l'eau et le feu , les deux élé-
ments rivaux et créateurs.
Or, c'est à ce genre de symbolisme que se rattache le bas-
relief que la bibliothèque vient d'acquérir et sur lequel tous
ces divers attributs caractéristiques se trouvent reproduits.
Ce qui augmente un peu la valeur de cette figure , c'est
que, tandis que le sacrifice du taureau, les tauroboles, ainsi
qu'on les désigne habituellement, paraissent avoir été pré-
sentés aux yeux des profanes dans les lieux consacrés au
culte mithriaque , les images du genre de ce bas-relief étaient
au contraire soigneusement cachées au fond du sanctuaire ,
pour n'être montrées aux seuls adeptes qu'après diverses
épreuves mystérieuses et des initiations successives.
Au6. Saum, bibliothécaire.
{Courrier du Bas-Rhin du 17 juin 1866.)
(36)
BIBLIOGRAPHIE ALSATIQUE*.
1. M. Di RiHo. Notice sur des antiquités celtiques de VëgQ de
pierre, trouvées sur le territoire de la commune de Schiltig-
heim, près Strasbourg. In-8o, 8 p. Paris, imprimerie impériale;
Strasbourg, librairie Sâlomon. — 80 c.
8. Gh. fiRAuv, abbé. Légendes du florival ou la Mythologie alle-
mande dans une vallée d'Alsace. Guebwiller, typog. Jung, 1866.
In-8o, XVI-818 p. — 8 fr. 50 c.
3. D. FisoHBB. Étude sur l'organisation municipale deSaveme,
sous la domination des évoques de Strasbourg. Colmar, 1865|
In-8«, 60 p.
Bxtrait de la Revue d'AUaee,
4. Paui. Didieb. Le Hohwald et ses environs. Strasbourg, typog.
F«i?er^er-Xei>rauft»-1866; in-18, 88 p. i carte et 8 vues lithog. 8 tt.
Le guide le plus complet et le pins intéressant de cette belle
partie des Vosges.
5. ScHJBFrEB. Introduction de la Réforme dans le comté de Hanau-
Lichtenberg. Strasbourg, typog. Silbermann , 1«65; in-s», 70 p.
Thèse de théologie, t Kous nous sommes efforcé de présenter
* sons son vrai jour Phistoire de la réformation dans notre pays,
* en nous bornant autant que possible à la partie purement reli-
« gieuse de notre sujet, tout en rendant de fréquents hommages
ta la sage administration politique de Philippe IV, principal
* promoteur de la nouvelle doctrine dans sa seigneurie de
I Hanau-Lichtenberg. t
6. P. HuoT, Frédéric II et ses fils en Alsace. Strasbourg, typog,
F« Berger-Levrault et Fils , 1865 ; gr. in-8o, is p.
« M. Haillard-Bréolle , aidé par le généreux concours de M. le
cduc de Luynes, a réuni, sous le titre de: Historia diplomatica
* Frideriei seeunddf en treize volumes in-4o, de 500 à 600 pages
« chacun , tous les documents authentiques se rapportant à cette
f période si curieuse de l'histoire; M. le duc do Luynes a bien
«voulu en adresser un exemplaire à la bibliothèque de Colmar,
* et c'est de cet ouvrage, véritable monument historiquCf contenant
« de nombreux documents relatifs & l'Alsace, que Je viens entre-
« tenir le comité. »
1. Tous les ouvrages parus depuis le mois de janvier dernier figu-
rent dans ce numéro.
(37 )
Tons ceux qui s'occnpent de Phistoire de notre province satf-
ront gré à M. Hnot d'avoir bien voulu relever dans ces 13 volumes
in-4o toutes les indications relatives à l'Alsace.
7. P. HuOT. Des Vosges au Rhin. Excursions et causeries alsa-
ciennes. Strasbourg, typog. F» Berger-Levrault ; in-i8, VIII-696 p.
Titre rouge et noir. — 5 fr. ; relié en perc. angl. , 6 fr.
L'auteur n'a voulu c livrer au public qu'une sorte de Manuel,
■ portatif, d'un prix modique , et pouvait néanmoins suppléer,
« dans une certaine mesure, les volumineux et coûteux ouvrages
t où il a largement puisé une sorte de Vade-mecum qui soit
ipour l'étranger un Guide, moins aride peut-être que la plupart
■ des ouvrages portant ce titre; pour les Alsaciens un Mémento
■ qui remette sous leurs yeux les points les plus intéressants de
«leur beau pays. >
On lit avec plaisir les excursions de» Vosges au Bhin, elles sont
écrites avec facilité , même avec beaucoup de verve , c'est vous
dire que M. Huot est un cicérone aimable , spirituel , qui n'ex-
clut pas de ses causeries le mot pour rire; non-seulement il décrit
avec exactitude tout ce qu'il y a de curieux À voir ; mais il vous
raconte aussi en érudit l'histoire du passé et l'histoire contem-
poraine et indique pour chaque localité, pour chaque château,
les sources à consulter. Au nombre de ces dernières, nous avons
été très-surpris de ne paç trouver les nombreuses et intéressantes
études de M. Spach, le savant archiviste du Bas-Rhin. Si M. Huot
avait consulté, pour n'en citer que quelques-unes, les monogra-
phies sur le HohMnigàbourg , la Préfecture de Haguenau et la Ré-
gence d*£!nsiaheim , le Château d'Oberbronn, les Abbayes de Wissem-
bourg et le Munster, VEglise de Niederhaslaeh , les Châteaux-forts de
V Alsace , le Comté de Hanau-Lichtenberg , Bruno de Ribeaupierre ,
les Lettres sur les Archives , V Histoire de la Basse-Alsace , les Bio-
graphies alsojùiennes, etc., ses Excursions et ses Causbbibs alsa-
oiBHHBS n'auraient pu qu'y gagner, et ses lecteurs ne lui repro-
cheraient pas avec raison une omission aussi regrettable.
8. Les Alsaciens illustres. Strasbourg, C. F. Schmdt, éditeur,
1866 j 6« livraison. — 2 fr.
Beatus Rhenanus (1485-1547) , d'après une gravure sur bois du
XVI* siècle. — Jean-Laurent Blessig (1747-1816) , d'après un por-
trait peint par Sophie Beyer, et gravé par Guérin. — Jean-Fré-
déric Kirstein (1765-1838) , d'après un médaillon sculpté par
Kirstein fils. — Adam-Walther Strobel (1792-1850), d'après un
médaillon sculpté par Kirstein fils.
9. D'WolfgangCapito, der erste evangelische PredigeramJungen
Sanct-Peter in Slrassburg. Strasbourg , typog, deV^ Berger-Le-
vraulty 1865. In-80; 24 p.
(38)
10. Oie erate Sdcularfeier der ErbauuDg der Simultan-Kirche in
Schiltigheim, am 26teii November 1866, nebst geschichtlichen
Notizen. Strasbourg, iypog. de Heiiz; 1866^, in-s», 40 p.
11. la. Ghauffouk. Quelques motâ sur les cours coloogôres d'Al-
sace à propos des livres de M. Hanauersur cette matière jgr.
in-8®, 90 p. Colmar, iypog. Decker, 1866.
Extrait de la Bévue âfAUace,
la. Hakausb. Lettres à M. Ignace Chauffeur, avocat à la Cour im-
périale de Golmar. Typog. Leroux; gr. in-8o, 40 p.
Extrait de la Bévue catholique d*AU<»ee,
13. la. Ghauffoub. Gourte réponse à M. l'abbé Hanauer. Calmar,
typog. Decker; 17 p. in -8*.
Extrait de la Bévue d'AUace.
14. Hahaubb. Quatrième lettre à M. Ig. Ghauffour. Strasbourg,
typog. Le Roux; gr. in-8« , 16 p.
Extrait de la jRevue catholique d* Alsace»
15. la. Ghauffoub. Résumé et conclusion de ma discussion sur
les colonges. Colmar, typog. Decker; gr. in-8o, 64 p.
Extrait de la Bevuc éP Alsace.
16. Db Fisohbb. Die ehemalige Abtei und die Stadt Llxbeim. Mul-
house, typ. Rissîer; 1865 , in-8o , 20 p.
17. N. NicKLÀs. Der Spital von Benfeld und der alte Kirchthurm
daselbst. Mulhouse, iypog. Rtssler; in-8o, 12 p.
18. Tbouillat bt L. Vautrbt. Liber Marcarum veteris episcopa-
tus basileensis. État de l'ancien évôché de B&le^ dressé par ordre
de Frédéric de Ze Rein, évéque de fiâle, en 1441, avec le pouillé
et une carte de Tancien diocèse. Porreniruy , 1866 ; gr. in-8o ,
186 p. et un fac-similé du manuscrit , 8 fr. Librairie Noiriel, à
Strasbourg.
19. Abbé Gtss. Histoire de la ville d'Obernai et de ses rapports
avec les autres villes-ci-devant impériales d'Alsace et avec les
seigneuries voisines, comprenant l'histoire du mont Sainte-
Odile, des anciens monastères et châteaux de la contrée et des
localités limitrophes. T. !«'. Strasbourg, Salomon, éditeur,
1866, in-8o, VIII-610 p., 2 tableaux; iypog. Huder , 6 fr.
Le second volume est sous presse. Nons reviendrons sur cet
important ouvrage ; en attendant, nons félicitons l'adminlstrMion
(89 )
manicipale d'Obemai de n'avofr rien négligé pour cette pabll-
cation. Il serait à désirer, comme noas avons déjà eu Toeçasion
de le dire, que de semblables travaux historiques fussent encou-
rages par toutes les villes d'Alsace.
20. L. Bbnoit. L'abbaye de Graufthal (Glaustriacum), avec 2 plan-
ches lithographiëes. Strasbourg, typog. F« Berger-LevrauU , gr.
in-8o, 24 p
21. L. Spach. Donation de terres faite à l'abbaye de Marbach par
le comte Albert d'Éguisheim. Strasbourg^ typog. F» Berger-Le-
vrault et Fils; gr. in-ô», 4 p.
22. Recherches archéologiques concernant la station de Grama-
tum (avec une carte lithog.). Strasbourg, typog. V* Berger -Le-
vrault f 1865; in-8«», 2 p.
23. Mkbck. Notice sur une statuette de Mercure découverte à
Kœnigshoffeu. 2 fig. Strasbourg, typog. F« Berger • Levrault ,
1866;in-18, 10 p.
Les no* 20, 21 , 22 et 23 sont extraits du Bulletin de la Société des
monuments hUtoriquet d'Aleaee.
24- E. Vébon. Les Institutions ouvrières de Mulhouse et des ehvi-
rons. Paris , Hachette, 1866 , in-8« , 404 p. T fr. 60 c. #
Introd. Quelques mots sur l'histoire de Mulhouse. — 1** Partie:
Lutte contre la misère. (Condition des ouvriers A Mulhouse, as-
sistance, sociétés coopératives, cités ouvrières.) 2« Partie: Lutte
contre l'ignorance. (Société industrielle, bibliothèques, écoles,
cours populaires.)
25. Gh. Dubois. Hermann et Adalgise. Étude historique du XIV«
siècle. Strasbourg, typog. Christophe, 1866, in-8o,,42 p.
Bxtrait du Moniteur du Bcu-BMn.
26. Ad. Mobpaih. Exposition des Beaux-Arts de Paris de 1865. Les
Alsaciens. Strasbourg, typog. Christophe, 1866, in-8o, 46 p.
Extrait du Moniteur du Bas-Bhin.
27. Ano. Saum. Relevé des ouvrages nouveaux acquis h la biblio-
thèque de la ville de Strasbourg, depuis le l"' janvier 1862 jus-
qu'au 31 décembre 1865 ; 12« relevé. Strasbourg, typog. Silber-
mann; 1866; in-8o, lOS p.
On trouve dans ce relevé 81 ouvrages relatifs à l'Alsace , de
ce nombre 52 ont été publiés antérieurement à 1860.
28. Comte db Lbusse. Les Chevaux du Bas-Hhin. Strasbourg,
typog. Silbermann, 1866; in-8o, 12 p.
(40)
29. D' MovoTSB. Emploi du legs Strauss-Dûrckheim. Érection à
Strasboarg d'une école d'instruction pour les aveugles. Stras-
bourg, typog. Silberfnann, in-S», SO p.
Extrait du Courrier du B€U-Bhhi.
90. L. Spach. Les Poètes didactiques allemands du moyen âge
(XII*-XV« siècle). Strasbourg, typog. V* Berger-LevrauU, 1866,
in-8o, s p. •
31. Ph. h. Bbck. Des Sermons de Bossuet Strasbourg, typog.
r* Berger-Levrault; 1866, in-8*, 24 p.
32. Ed. Gooukl. Le Commerce d'Âtliènes après les guerres médi-
ques. Strasbourg, typog. V* Berger-Levrault; 1866, in-8*, 60 p.
33. Ed. Gogdkl. Explication d'un passage de Tite-Live. Stras-
bourg, typog. F« Berger-Levrault; 1866, in-8», 16 p.
34. C01.LIS. Une Pèche aux truites au fond du Val d'Enfer et frag-
ments de poésies. Strasbourg, typog. F« Berger -LevrauU; I866,
in-8«, 24 p.
35. Campaux. Soultzbach (Poésie). Strasbourg, typog. V* Berger-
LevrauU; 1866, in-s», 3 p.
Les H»' 30 à 35 sont des tiragres à part du Bulletin de la Société
littéraire de Strasbourg, t. m, 1** livraison.
36. E. Lkhk. Études sur l'histoire et la généalogie de quelques-
unes des principales maisons souveraines de l'Europe , et spé-
cialement sur la généalogie paternelle et maternelle de leurs
chefs actuels. Strasbourg, typog, V^ Berger-Levrault et Fils,
1866; in-4», XV-350 p. — Prix : 60 fr.
Beau Tolnme illa«tré de 7 grandes photoipraphies, représentant
les grands sceaux de l'empire de Russie , des royaumes de Ha-
novre, de la Grande-Bretagne I des Pays-Bas. de Belgique et de
Wurtemberg, et les grandes armes de la Maison royale de Prusse.
Nous signalons cet ouvrage à tous ceux qui s'occupent spéciale-
ment d'histoire héraldique.
37. L. Spach. Les Minnesinger. Conrad de Wùrzbourg (1250-1289),
gr. in-8», 38 p. Typog. Decker.
Extrait de la Setme d^ Alsace.
38. Bergmash. Origine et signification du nom de Franc Colmar,
typoy. Decker, 1866, in-S», 28 p.
Mémoire offert à M. Bopp pour sa fête du 16 ma! 1866. Bxtrait
de la Revue d* Alsace.
( 41 )
39. Otto Lobehss. Catalogue général de la librairie française pen-
dant 25 ans (1840-1865) ou Dictionnaire bibliographique de tous
les ouvrages publiés en France ou en langue française à l'étran-
ger. 1" livraison, Âage-Barthélemy. — Paris, Lorenz, éditeur;
l^rasbourg, typog. V^ Berger - Levrault , 1866; gr. in-8®, 160 p.
Prix:6fr.
Cet important ouvrage sera publié en 16 livraisons , d'environ
10 feuilles, et formera 4 vol. — La 2« livraison paraîtra en août,
et le 1" volume sera complet à la fin de 1866 , l'ouvrage sera ter-
miné en 1868.
Les collectionneurs d'AIsatica pourront le consulter avec fruit.
Cette 1** livraison contient la bibliographie détaillée des ou-
vrages de MM. Ackermann (Jean), Ackermann (Paul) , Arnold ,
Aufschlager , Bach , Baquol , H. Bardy.
40. Karl Schmidt. Nicolaus von Basel , Leben und ausgewahlte
Scbriften. Wien , 1866, in -8°; XV -343 p. Strasbourg, librairie
a F. Schmidt.
41. L. Spach. Une ligue contre l'évoque Guillaume de Oiest.
Straibourg, typog. F» Berger-Levrault, 1866 j in-8o, 24 p.
extrait du Bulletin de la Société des monument» historiques d'Aï-
sace,
42. KuHK, fils. Niederbronn et ses environs. Strasbourg y typog»
Fe Berger- Levrault; in-i2, 176 p. l fr. 60 c.
Niederbronn. Direction de Philippsbourg. — Idem de Jœger-
thal. — Idem de Frœschwiller. — Idem d'Oberbronn. — Idem de
Haguenau. — Mines de fer et voies romaines. — Appendice. Voyage
de Gœthe en Basse-Alsace. — La Naïade et une Journée à Nie-
derbronn , par P. Lehr.
48. D' KuHH FIL8. Études cliniques sur les eaux chlorurées fer-
rugineuses de Niederbronn. Strasbofurg , typog. F« Berger-Le-
vrault; in-18, 185 p. 1 fr. 50 c
44. A. A. Dans les Vosges. Le bon Curé (poésie) ; in-8o, 4 p. Stras-
bourg, typog. Silbermann.
45. A. Paulihb Kopp. Ëinfache Lieder und Gedichte. Strasbourg,
typog. Silbermann, 1866; iu-i8, 45 p.
Geb. Golden^erg den 13. Januar 1832, gest. den 23. Juni 1864.
46. D' Andbbas Rjbss. Oie Gonvertirten seit der Reformation ,
nach ihrem Leben aus ihren Scbriften dargestellt. Colmar,
typogr. Hoffmann^ in-8o, XVI -604 p. — 9 fr.
1*' voL Vom Anfang der Reformation bis 1566.
(42)
47. Gh. Lallbm ahd. Courses de Baden« Stroêbourg, Hfpog, SUher-
mann; 4 vol. in-folio, ensemble de 263 feuillets.
Pnblieation tirée à S5 exemplaires. Ces qoatre Tolnmes con-
tiennent les programmes des eourses, qui ont eu lien à Baden
depuis leur fondation, 1858, jusqu'en 1865, avec les engagemeats
et les noms des chevaux vainqueurs imprimés en rouge. Chi^qae
feuillet est orné d'un encadrement imprimé en couleur, composé
et dessiné par M. Ch. Lallemand, d'après les Petite* Beuret
d^Anne de Bretagne de la Bibliothèque impériale. Oft vont-elles
se nicher!
48. Cb. Lallkmakd. Le Mercure de Bade. Moniteur illustré de la
saison des eaux. Strasbourg, lypog. Silbermann, 1866; in-4«.—
2fr.
Le Parachute ^ fantaisie dramatique en un acte et en vers.
Excursions aux sept cascades d'AUerheiligen , courses, etc.
49. Quelques observations sur le système de défense de la France.
Strasbourg, typog* F* Berger-LevrauU ; 1866, in -8°, 16 p.
50. E. Gbuckbb. De Plotinianis libris qui inscribuntur IIcpi toi>
xQiXou et IIcpi Tou voi)Tou xaUouç. Paris, Durand, 1866;
Strasbourg, typog. Silbermann; in-8«, 78 p.
51. E. Gbuckeb. François Hemsterhuis , sa vie et ses œuvres.
Paris, Durand, 1866, in-8o, 897 p.; typog. SUberTMinn.
Thèses pour le doctorat es lettres, présentées à Paris en juin
dernier et soutenues avec une rare distinction. La seconde est
une étude très-profonde et d'un style sévère et élégant sur la vie,
les écrits et la doctrine d'Hemsterhuis , philosophe hollandais
platonicien. Nous signalons avec plaisir ce remarquable travail
• à l'attention de nos lecteurs , notamment les chapitres c amour
ET AMITIE • et • lb beau ET l'aet * . L'auteur y critique avec
beaucoup de talent la théorie de ce philosophe, qui présente
l'amour et l'amitié entre des personnes de sexe différent comme
deux principes ennemis , dont l'un ne tend qu'à corrompre et à
détraire l'autre. M. Grucker s'élève avec une éloquence tout
émue contre Hemsterhuis , qui ne veut pas voir < qu'au contraire
« ce qui fait la noblesse et la beauté de notre nature , c'est qu'en
« elle ces deux principes s'unissent pour se compléter; que l'in-
t stinct physique est ennobli par la sympathie morale , et que la
« nature arrive ainsi à ses fins indirectement par dn détour qui est
• comme un hommage rendu à la dignité morale de l'homme »
ïîn les isolant l'un de l'autre , en les condamnant à aimer chacun
pour soi et de son côté, que reste -t-il ? t D'un côté, répond
M. Grucker avec la chaleur d'un homme plein de son sujet,
■ une adoration stérile qui se consume elle-même, qui veut être
( 43 )
« plus que de Tamitié et qui n'ose pas être de Tamonr; de l'autre,
• un désir tout physique j sans poésie et sans pudeur, au lieu de
< ce sentiment où les instincts de la matière se rencontrent avec
t les aspirations idéales de l'âme, qui les transforme et les trans-
« figure par la vertu de sa divine nature. >
53. Ad. Schiffer. Orthodoxe et libéral. Paris, 1865; Coïmar,
typog* Decker; in-8o, 51 p.
Êtes -vous orthodoxe? Êtes -vous libéral? «Je suis du Juste
milieu I ! *
53. Wbnckeb et g. Silbbbmann. Catalogue des coléoptères de
l'Alsace et des Vosges , suivi de descriptions de plusieurs es-
pèces nouvelles, par Ch. Brisoult de Barneville et Wencker.
Strasbourg, typog. Silbermann; in-8«, VM42 p.
H. (V. MoHLER ET V. Nœtinger.) Petit Traité" de la culture des
plantes dans les appartements, dédié aux dames patronesses
de la Société d'horticulture du fias-Rhin. Strasbourg, typog.
Silbermannr; VIII -72 p.
c Un poëte allemand du siècle dernier disait que si la femme
« n'existait pas , il n'y aurait pas de fleurs sitr la terre. Nous ve-
I nons donc recommander notre opuscule à leur amour pour ce
I monde enchanté , ne vivant, comme elles, que pou>r embellir ce
• qu'il touche. >
55. (P. RisTEiiHUBEB.) Représentations théâtrales données à Toe-
casion du concours régional agricole, les 22, 23 et 24 mai 1^66.
Prologue (poésie). Strasbourg , typog* Silbermann; in-S*», 3 p.
Ce prologue ,. qui devait donner un avant-goût des vers de
Ponsard (le Lion amoureux) f n'a , malheureusement pour l'auteur,
pas été prononcé ; on y lit :
Comme au temps où les dieux foulaient le pâturage ,
Ii'objet de la fête est encor le labourage;
Mais l'immense nature a détrôné Cérès,
Les prémices du jour sont les primeurs de Metz;
L'homme veut après tout du pain et le spectacle,
Le pain — à bon marché — rentre dans vos concours.
L'essentiel pour nous c'est d'éviter les /our«/
56. X. MossMAHK. Étude sur l'histoire des Juifs à Colmar. Metz,
1866; in-8o, 80 p.
Extrait de la Revue de VEat (VAuttroaie). 25« année (mars -juin
1866). Travail très -intéressant sur les Juifs, non-seulement i
Colmar, mais en Alsace ; on y trouve des renseignements très-
curieux et la reproduction d'importouits documents pour l'his-
toire du pays. C. M*
(44)
Périodiques.
RjsYUB d'Alsacb. 17« année , 1866 :
Janvier. lo. Ghauffoub. Quelques mots sur les cours colongères
d'Alsace. (Suile.) — Oniuus. Mémoire sur l'aliénation et le défri-
chement de la forôt et sur les irrigations du territoire de la Harth.
— AuG. Stœbeb. Note sur le lieu de naissance de Jean Geiler , dit
de Kaysersberg. — L. Spaoh. Bistoire d'un homme heureux, par
A. SchsBffer.
Février. lo. Ghauffoub. Gours colongères. (Suite et fin.) —
Oniicus. Territoire de la Harth. (Fin.) — Gbahdidibb. Speckel
(Daniel). — Divbbs. Notes et documents pour servir à l'histoire
de la Révolution^ en Alsace. (Suite.) — Fbéd. Kubtz. Les Cou-
tumes du val de Rosemont, par M. Bonvalot.
Mars. D. Fischbb. Étude sur l'organisation de Saverne sous la
domination des évoques de Strasbourg. (Fin.)— Puthod. Expédi-
tion du baron Nicolas de Poiweiler en Bresse , siège de Bourg,
1667. (Fin.) — A. QuiQUEBBz. La pierre des mauvaises langues.
— Divbbs. Révolution en Alsace. (Suite.)
Avril. QuiQUBBEz. Landskron. — Éd. Goouel. Les confréries
des métiers. — Flaxlakd. Études sur l'élevage. (Suite.) — Abbé
Gbahdidibb. Abjuration. — Divbbs. Documents relatifs à la Ré-
volution en Alsace. — F. Kubtz. Bibliographie.
Mai. Bbbomahk. Origine et signification du mot franc. —
Ch. Kkoll. Histoire de la ville de Soultz. (Suite.) — Gogubl. Les
confréries des métiers. (Fin.) — Fbiêd. Kubtz. Bibliographie.
Juin. QuiQUBBEz. Landskron. (Fin.) — Flaxlahd. Études sur
l'élevage. (Suite.) — Gh. Knoll. Histoire de la ville de Soultz.
(Suite.) — Ghauffoub. Résumé et conclusion de la discussion
sur les colonges.
Juillet. Ghauffoub. Résumé et conclusion de la discussion sur
les colonges. (Fin.)
Bulletin de la Sociétjê des mokumbkts histobiques d'Alsace.
Il» série, t. IV. i« livraison :
Pbooàs-vebbaux des 7 juillet et 30 décembre 1866. — Liste des
membres de la Société. — Gatalogue et répertoire alphabétique
des livres de la Société. — Jd^uoiBEs. — Quk^uebbz. Objets d'an-
tiquité provenant de l'abbaye de Moutier- Grand -Val. i pi. et
4 fig. dans le texte. — Siffeb. Notice sur une idole sans nom. —
(46)
L. Spach. Une ligue contre révoque Guillaume de Oiest. —
V.GoxRBBB. Chapelle de Saint-Jacques à l'église de Saint-George
à Haguenau. ~ X. MossMAirar. Murbach et Guebwiller. Histoire
d'uiM abbaye et d'une commune rurale d'Alsace. — Quxqxtisrbz.
Mortmont.
Rbvub OATHOL.IQUB DE l'àlsacs. Anuéc 1866 :
Janvier. Mbllibb. Étude sur le second paragraphe du Sylla-
bus. — J. MuBT. L'archevôque Herrmann. — L. Dachbux. Geiler
et les fêtes religieuses du XV« siècle. — Bockbnubybb. Le Mithra
persan en Alsace. Symbolisme et légende de Max. de Ring- —
P. MuRT. La guerre de Trente ans. Valeur historique de Schiller.
(Critique des appréciations de M. L. Spach.)— L. Winteber. <Un
Moreri consacré par Voltaire.» (Critique de la note du Biblio-
graphe alsacien,)
Février. A. Hanaubr. Lettres à M. Ig. Chauffeur. — L. Spaçh.
Lettre relative à la critique ci-dessus mentionnée.
Mars. Stumpf. La nouvelle école théologique protestante. —
J. MuRY. Kolping. — A. Hahauer. Lettres à M. Chauffeur. (Suite.)
— LiCHi^iÊ. Tolérance religieuse en Norwége. — L. Wihtbbbb.
Réplique au Bibliographe alsacien relative au Moreri.
Mars. Stvmpf. La nouvelle école théoiogique protestante. —
Job. Mvbt. Kolping. >- Havaubr. Lettres ft M. Ig. Chauffour. —
LiCHTLi. Tolérance religieuse en Norwége. Colmar. Réplique à
M. 0. (Le séjour de Voltaire à Colmar et le Bibliographe alsacien.)
Avril. Mbllibr. Étude sur le second paragraphe du Syllabus.
(Fin.) — Haraubr. 4« lettre à M. Ig. Chauffour. — LiOHTLi. Mis-
sion de Christiania.
Mai.^Mgr. R^em. Jean-Jacques Rabus. (Extrait des Convertis de-
puis la Réforme.) — Ch. Grajd. Unité de l'espèce humaine. —
Gh. Dubois. Aimer, c'est savoir. (Stances.) — Wihtbrbr. Saint
Cyprien, par M. l'abbé Freppel.
Juin. Dbloasso. De la nécessité de rendre à l'enseignement
secondaire des lettres une autorité doctrinale. — BD.fioHVAi.oT.
Chasse et pêche dans le Rosemont. — Hasadbr. Un dernier mot
à M. Ig. Chauffour.
ELSJB88I0CHB8 Sam STAesBLATT. Auuéc 1866. l«r semestrc 1866 :
A. Stœbbr. Die Bedeutung der rothen Farbe im Volksleben
und Volksglauben , mit besonderer Beziehung auf das Elsass. —
4
(46)
F. Ottx. Tristan et Iteult (Poëme.) Ootfrit de Strasbourg, par
fiossert. -— C- D. Oer Stadt Mûlhausen erster Bund mit der Stadt
fiasel im Jahr 18S8. ~ G. MuHii. Âus dem TreiJben der Gegenrevo-
lution im Elsasse im letzten Jahrliundert, bei Geiegenheit des
Bûches : la Contre-révolution en Alsace t par Heitz. — A. Stobbbb.
Moscherosch's weuiger bekannte Schrifteu. — X. Mosbmaxh.
Âuszug aus einem Schreiben des D'* David Gapito aus Speier
an die Stadt Kolmar, I9ter August 1557. — X. Aus den Yogesen.
— A. Stœbbr. Gonrat der Puller vod Holenburg, ein els&ssischer
Minnesinger des isten Jahrbunderts. — A. Stosbeb. Ursprung
und Bedeutung des Namens der Stadt Hagenau. — D. Fischbb.
Die firûderschaft der Gutleuthiiuser im Bisthum Strassburg. —
A. Stœbbb. Die Ërbauung des Schlosses Brunnstatt durch Runo
von Berkheim, 1295. — D. Fischbb. Die ehemalige Abtei Hesse.
— St. Das Mûlhauser Turnfest. — KiBscHiiBosB. Strassburger
Briefe. — Bgbse- Briefe aus Algier.— Chboniqub et bibliographie.
Zbitschbift fub die Geschichte des Oberbheinb. 19* vol. l'*li«
vraison :
Vorwort. — Mone. Vermôgen und Verbrauch der Privatleute
vom uten bis I7ten Jahrhundert. — Mone. Mainzer Urkunden
vom I2ten bis I7ten Jahrhundert. — Mone. Beitrâge zur Ge-
schichte des Ëherechts vom isten bis I5ten Jahrhundert. (Ver-
bot der Ehegelôbnisse ohne Einwilligung der Eltern und Ver-
w^andten, zu Strassburg, 1340, Juni i. — Eheversprechen zu
Colmar, 1372. — Witthumsrecht zu Strassburg, 1466, Jan. 10. —
Erbrecht derEhegatten zu Elsass-Zabern , 1481, Febr. 7.) — Dam-
B ACHEB. Urkunden zur Geschichte derTirafen von Freiburg, istes
bis I4tes Jahrhundert. (Suite.) — Dambachbb. Bebenhausen, utes
Jahrhundert. (Suite.) — Badbb. Landvogtei Schliengen. (Suite.)
19* vol. 2« livraison :
MoNB. Strassenbau vom. I4ten bis I6ten Jahrhundert in der
Schweiz, Baden, Elsass und Bayern. (Verordnungen ùber das
Strassenpflaster zu Strassburg, 1322.) — Mone. Das brisgauische
Contingent im venetianischen Kriege von 1609 bis 1611. -— Movb.
Zur Geschichte des Bettels von 1368 bis 1667. — Mohb. Urkunden
ùber die bayerische Pfalz vom I2ten bis I6ten Jahrhundert. —
Badbb. Urkunden ûber die ehemalige Hochstift Basel'sche Land-
vogtei Schliengen. — Dambachbb. Urkunden zur Geschichte der
(47 )
Graren von Freiburg (istes bis Utes Jahrbundert). — Damba-
CHBB. Urkundenarchiy des Klosters Bebenbausen, I4te8 Jahr-
bundert — Gescbicbtlicbe Notizen.— Wolfsjagd.— WalUahrten.
fiuLLBTiv DB LA SOCIÉTÉ iiiTT:ÉBAiBB DB Stbabboubo. T. III. 1** li-
vraison , 1866 :
L. Spaoh. Les poètes didactiques allemands du moyen ftge
(XII* • XY« siècle). — Ph. H. Bbck. Des sermons de Bossuet. —
GoouBL. Le commerce d'Athènes après les guerres mëdiques.^
Campaux. Soultzbach. (Poésie.) — Fragments de poésies de feu
M. Colin.
On trouve encore dans cette livraison les analyses de plusieurs
lectures faites par des membres de la Société : par M. le profes-
seur Fée, sur l'Ouvrier; par M. Cuvler^sur les éthiopiens du
bassin du Nil , au point de vue de la géographie , de Pethnogra-
phie et de l'histoire ; par M. Ooguel , sur Tite-Live et Timagène ;
et trois éloges prononcés par H. Spach , président de la Société ,
à l'occasion de la mort de MM. Colin j LerebouUet et P. Lehr.
Rbvub db l'Est (l'Âustrasie). 25* année. Nouvelle série. 8* année.
Mars et avril 1866. Metz, librairie Rousseau- Pallez. — 12 fr. par an.
X. MossMAHN. Étude sur l'histoire des Juifs à Golmar.
Ce Becueil embrasse la philosophie, l'histoire, les voyages,
les beaux-arts , la littérature française et étrangère ; il traite de
toutA Texoeption de politique, c'est dire qu'il a du succès, puis-
qu'il est dans sa 25* année d'existence. MM. Spach, Mossmann,
Zweifel, etc., sont au nombre des collaborateurs de cette revue,
qui forme chaque année un beau volume de 600 p.
On s'abonne & Metz à la librairie Rousseau -Pallez. 12 fr par an.
fiiBLiOTHÀQCB UHivBRSBLiiB BT Rbvub suissB. 71* aunéc 20 jauvier
et 30 février 1866 :
M»* LiNA Bbck. Théophile-Conrad Pfeifel , le poète aveugle.
BiBLiOTHàQUB DE l'Écolb DBS Chartbs. 27* aunéc. 2* livraison :
L. B. (Brièle). Les Constitutions de V Alsace au moyen âge, par
Tabbé Hanauer.
Magasih pittobbbqub , 1865 :
Le Vendredi-Saint dans les Vosges. Dessin de Th. Schuler, p. 97.
Idbh, 1866:
Colmar. Fontaine de Martin Schœn, par Bartholdi. Dessin.
Une bonne bête , Une ferme dans les Vosges , l'ébrancheur des
Vosges, 4 compositions de Th. Schuler.
Indioatbub db Haoubhau. 12 mai 1866 :
Un épisode de la Révolution & Haguenau, par le comte de Pons.
u
(48 )
P^fT» Bulletin Dr bibliothécaisk. N* 1. A^vril 1866, Henry ^ H-
hraire-édMeur à Paris :
La bibliothèque de Strasbourg. Fondation. Richesses. Bud^t.
Personnel. Installation.
LiTTERABISOHBS GeBTRALBLATT FÛB DeUTSCKLARÛ , VOU PF.
. Zarnéke. Leipzig, 1866, n* 18 :
Œuvres choisies de M. L. Spach. T. I et II.
ÂmoBES DE fixsoRwxiiLEB. 1^ mai 1866 :
P. K. Les peintres alsaciens.
Idem. 30 décembre 1865, 6 janvier 1866 :
Compte rendu d'un procès entre les villes de Haguenau et de
Bischwiller relativement aux foires et marchés.
Zaberitbb Wochbbblatt, 1866:
N*18. D. FiscBEB. Das alte Zabern. LIX. Der Bûchelberg.
iH&iOAirBUR DE Haovekav. 9 jauvier 1866 :
Travaux de l'église de Saint-George.
Étcdbs bblioibuses , BI8T0BIQCB8 ET LiTTÉBAiRES dcs pèrcs de
la Compagnie de Jésus (1865, n^ss, tome 8*). Carlos Sommer-
vogel. M. le Y** Marie-Théodore Renouard de fiussierre -{p. 83-163)-
Nous emprunterons plnsieura passages concernant M. de Bns-
sierre , anx quelques pages pleines de touchants sentiments ,
consacrées par M. Spach, te savant archiviste de Strasbourg
(dans le Bibliographe alsacien , cette revue littéraire, historique
et artistique , fondée à Strasbourg, qui se recommande par l*in-
térét et le sérieux de ses articles non moins que par son élégance
typographique), à la mémoire d'un homme qui lui fut toujours
cher, malgré de grandes divergences dans le domaine de la foi.
GouRBiBR DU Bas-Rhik. Aunéo 1866 :
L. S£>A<}H. David Itichard , le directeur de Stéphansfeld.
(l^o* des 2, 8, 4:, 9 et 10 Janvier.) — F. Koll. éloge historique
de Davoust. {N<» des 6,8, 9 et 10 février.) — £. Lbhr. Oberlin,
par Louis Spach. (N» du 3 février.) — A. Sauu. Tombes gallo-
romaines découvertes à Strasbourg sous la place Saint-Pierre-
le-Jeune à Strasbourg. (N^ du 8 avril.) — Ch. Bœhsch. Notice
sur la famille Haffher de Wasselnhelm. (N» du l'>^ mai.) — X. Les
Artistes alsaciens au Salon de 1866. (N<^* des 15 et 16 maL) —
X. Album Klrstein. (N^ du 17 mai.) — L. N. exposition de la
Société des Amis des arts de Strasbourg. (N<> du 18 mai.) —
X. Les Traités de 1815 et le département du Haut-Rhin. (N» du
19 mai.) C. M.
NuM:éBOS 3bt4 RDCCCLIVI âout-Octobbb
LE
BIBLIOGRAPHE ALSACIEN
GAZETTE
LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ARTISTIQUE
LES ORIGINES DE LA TYPOGRAPHIE
ET L'HISTOIRE DE LA LIBRAIRIE. *
En 1863 nous avons signalé aux bibliophiles
la belle publication faite en Allemagne des
gravures de Wechtlin dit Pilgrim, le peintre et
1. Die Anjûnge der Druckerkunst in Bild und Schrift, an
deren frûhesten Erzeugnissen in der WeigeVschen Samm-
lung erlàutert von T. G. Weigel und Dr. Ad. Zestermann,
mit 145 Facsimiles und vielen in den Text gedruckten Holz-
schnitten. Leipzig, 1866, Weigel. 2 vol. in-folio, rel. en toile,
300 p. Strasbourg, à la librairie C. F. Schmidt. 300 fr.
Bilderhefte zur Geschichte des Bûclierhandels und der
mit demselben verwandten KUnste und Gewerbe, herausge-
geben von Heinrich Lempertz, Buch- und îKunsthàndler.
65 Tafeln mit 280 bildlichen Darstellungen in Kupferstich,
Lithographie , Farbendruck und Holzschnitt mit Text. Côln,
1853-1865. Verlag von Heberlé. In-folio. A Strasbourg y à ia
librairie de C. F. Schmidt. 120 fr.
1
*>
*\
( 50 )
graveur strasbourgeoîs. Aujourd'hui nous venons
encore appeler leur attention sur deux autres
ouvrages d'un intérêt beaucoup moins local, mais
se rapportant cependant en partie à notre pro-
vince et qui ont également paru de Tautre côté
du Rhin.
L'un est publié par M. T. O. Weigel , de Leip-
zig, l'autre par M. Lempertz, de Cologne, deux
savants libraires dont la réputation est européenne.
M. Weigel , de même que M. Ambroise-Firmin
Didot, est un collectionneur intrépide qui a réuni,
à force de sacrifices et de patience , les plus impor-
tants spécimens de la typographie au XV® siècle.
C'est de cette collection remarquable qu'il a tiré
les belles planches qui ornent les deux volumes
in-folio qu'il vient d'éditer.
Le 1®"^ volume traite des origines de l'impri-
merie et de la gravure sur métaux et sur bois , le
second volume est consacré aux ouvrages xylo-
graphiques, aux jeux de cartes, à la gravure sur
acier, aux œuvres typographiques et aux marques
du papier. Bien que le prix de l'ouvrage de
M. Weigel ne soit pas trop élevé lorsque l'on con-
sidère les frais immenses que nécessitent de sem-
blables publications , nos modestes ressources n'ont
pu néanmoins nous permettre d'en enrichir notre
bibliothèque. Nous avons dû nous borner à le pax-
( 51 )
courir rapidement^ bienheureux encore deTavoir
eu en communication pendant quelques heures.
En le feuilletant nous avons remarqué des indi-
cations bibliographiques sur la deuxième édition
de Y Antéchrist j sans date, imprimée à Stras-
bourg par Math. Hupfuff dans la première dizaine
du XVI® siècle. C'est un petit in-4^ de 22 feuillets,
tivec 65 belles figures en bois, dont voici le titre :
Pas Ifmm
f(i0t oi I U$ (CttM kriits Uben tti regimag Hird) iier^eiidittsj,
9ftU$, wU tx Me VttiX M utrkmn mit ftjiten fûlsd)ê in, mh
rat Ub tttfrls, nûi mt Hxnoài Me }m prophète, (tmài m
fitiïjûs Me cristë^eit mir bekerê mit pxùx^tf Itn cristë gloitbett,
wù }itm tetste oott ben . xv. jeçd^ê Me, )0 gesd^e^ë oorm juttgate
tng i^itri^ 00tB 0er^ettgttls^
On trouve encore dans le recueil de M. Wei-
gel des reproductions parfaitement exécutées de
gravures de Martin Schœngauer, le Couronne-
ment de la Vierge y la Naissance du Christ y V An-
nonciation; un fac-similé d'un prospectus * de Jean
^ ■
1. Un autre prospectus de Mentelin a. été trouvé collé,
d'après les Curiosités bibliographiques de L. Lalanne , à la
couverture d'un livre de la bibliothèque royale de Munich ;
on y lit : « Que celui qui veut acheter le présent livre et
d'autres vienne au magasin désigné ci-dessous. Il y trouvera
un libraire qui s'empressera de le lui vendre , ainsi que les
ouvrages suivants : » item Speéulum historiale Vincencii ,
item Summam astexaniensem , item Archidyaconum super
decretis , item Ysidorum ethimologiarum.
( 52)
Mentelin relatif à une édition de la Somme du
frère Astexanus; Summa de caaibvs consdentiœ,
sortie de ses presses en 1469 * et des renseigne-
ments précieux sur l'édition allemande Mirahilia
urhis Homœ, imprimée à Strasbourg en 1500, pet.
in-4°, probablement par Hupfuff.
L'ouvrage de M. Lempertz, moins riche comme
exécution typographique, mais aussi intéressant,
contient toute une série de planches et de ren-
seignements curieux sur l'histoire de la typo-
graphie en Alsace. L'une des planches représente
les sceaux de Guttemberg, d'André Heilmann,
de Conrad de Sassbach, de H. Egstein,les armoi-
ries de Gânsfleisch, ces dernières d'après un des-
sin d'un peintre strasbourgeois, Séb. Buhelers, et
la reproduction de la pierre commémorative de
l. Très-gros volume in-folio, à deux colonnes de 60 lignes
chacune. Schœpflin, dans ses Vind. typogr. pi. IV, a donné
un fac-similé d'une souscription manuscrite, que portait
l'exemplaire de la bibliothèque de l'ordre de Saint-Jean de
Jérusalem, de Strasbourg. «Explicit summa patris Astexani ,
« arte impressaria formata per venerabilem virum Joh. Men-
« tel, anno Domini MGGGGLXIX. 1469. Deo gratias.» L'exac-
titude de la date de l'année , dit M. Aug. Bernard dans son
ouvrage De l'origine et des débuts de l'imprimerie en Europe,
répétée ici en chiffres romains et arabes, est confirmée par
la souscription qui se trouve à la fin du ler volume d'un
exemplaire divisé en deux tomes que possède la biblio-
thèque nationale.
( 53 )
Mentelin qui se trouve à l'entrée de la Biblio-
thèque de Strasbourg*. Ces divers dessins, ainsi
que les notices qui les accompagnent, sont de
M.L.Schnéegans, ancien archiviste de la ville. Une
autre planche de cet intéressant recueil reproduit
en fac-similé un catalogue autographe de Diebold
Lauber* qui, en 1447, était à Haguenau Tun des
plus importants marchands de manuscrits.
l. Voici la traduction de l'épitaphe d'après des vers alle-
mands, cités par Schilter, dans Kœnigshoven, page 451 :
«Je repose ici, Jean Mentelin, qui, par la grâce de Dieu,
« ai le premier inventa, dans Strasbourg, les caractères d'im-
«primerie au moyen desquels un homme écrira plus dans
tt un jour qu'autrefois dans un an... »
On sait qu'il a été fait plusieurs tentatives pour attribuer
à Mentelin l'invention de l'imprimerie, elles ont eu le même
résultat que celles faites au profit de Gostar. Cependant une
nouvelle tentative doit encore être faite par notre conci-
toyen M. Heitz, connu par sa belle et curieuse bibliothèque
alsatique. Il a réuni dans ce but les preuves les plus irrécu-
sables, pour enlever', dit- il, l'auréole qui depuis quatre
siècles illustre Guttemberg. Un mémoire volumineux de
documents authentiques est sous presse, il va paraître pro-
chainement. Il est superflu d'ajouter que ce mémoire fera
sensation dans le monde littéraire , surtout si l'auteur par-
vient à convaincre ses lecteurs. Si ses efl*orts ne sont pas
couronnés de succès, M. Heitz aura toujours pour fiche de
consolation le fameux dicton : «Il n'y a pas de pire sourd
que celui qui ne veut pas entendre I »
2. Nous avons déjà parlé de ce catalogue dans le 1®' vo-
lume du Bibliographe, page 15. L'original a figuré à la vente
Paelinck et a été acquis par l'Angleterre.
( 54 )
Une troisième planche donne plusieurs marques
et initiales de l'imprimeur Thomas Anshelm, de
Bade, etun/ac-«iwtZe parfaitement exécuté d'une
lettre de trois pages in-4°, qu'il écrivit en 1518 à
un libraire célèbre de Nuremberg, Jean Kobur-
ger , qui faisait aussi imprimer à Bâle et à Lyon.
Thomas Anshelm avait pour amis Reuchlin,
Mélanchthon, Pirckheimer. En 1500 il imprimait à
Pforzheim, en 151 1 à Ttibingen et de 1516 à 1522,
époque de sa mort, il fut établi à Haguenau. C'est
dans cette ville qu'il imprima pour Koburger, à
Nuremberg, et Lucas Alantsee, à Vienne (BarthoL
Colon, Dialogus myihol, 1516 mense Nov. irnpr.),
(1617 Vigerii decachordon Christ,)^ plusieurs
autres beaux ouvrages avec gravures sur bois et
grandes initiales et des missels pour les bénédic-
tins du couvent de Bursfeld et le diocèse de Mar-
bourg, qui lui ont fait le plus grand honneur. La
marque qu'il employait à Haguenau et qui figure
sous la lettre D, est en partie une copie de la gra-
vure d'Albert Dtirer: Zes trois ^^mes(Bartsch, n^66).
Enfin une quatrième planche contient une marque
de Griininger de 1514 tirée d'un sermon de Geiler
de Kaysersberg, des encadrements de l'édition du
Ptolemœus de 1525 dont Tun contient le mono-
gramme de l'imprimeur, et le fac-similé sur papier
de l'époque d'une lettre que Griininger écrivit
'(65)
en. 1525 à Pirckheimer. Cette lettre, dont Torigi-
nal fait partie de la collection de M. Lempertz,
est un chef-d'œuvre de reproduction. Personne
n'ignore que le véritable nom de Grtininger était
Beinhard ; le nom qu'il a illustré dans la typogra-
phie est celui de son lieu de naissance, Grtiningen
ou Qreningen en Souabe. L'un des ouvrages qu'il
a imprimés en 1489 , Nie. Saliceti meditationum
liber y porte à la dernière page : imprimendum
tradidit viro magistro Johanni Reynardi (alias
Grunynger) in insigni civitate Argentin. Les prin-
cipaux ouvrages de cet imprimeur célèbre qui a
produit de 1483 à 1528 plus de 40 ouvrages re-
marquables par leurs gravures sur bois^ sont le
Térence de 1496, V Horace de 1498 et le JPtolémée.
Ce dernier contient des cartes, des gravures, des
fleurons, des encadrements de toute beauté et un
bois d'après un dessin d'Albert Dtirer.
Il nous eût été facile, si nous avions pu garder
quelques heures de plus les ouvrages de MM. Wei-
gel et Lempertz, de poursuivre la nomenclature
des richesses bibliographiques qui y sont repro-
duites et décrites. Nous avons dû nous borner à
indiquer sommairement les parties ayant trait à '
notre province. Mais que de trésors n'avons-nous
pas négligé de signaler; que de reproductions
fidèles d'anciennes gravures, de cartes à jouer.
(56 )
de spécimens de belles reliures des XIV**, XV®
et XVP siècles, à'eœ lihris des principaux savants
des siècles passés, que nous n'avons fait qu'entre-
voir, tels que le Christ en croix, impression sur
métal du XII® siècle; la V^ édition de YArs mo-
riendiy toutes pièces des plus intéressantes au
point de vue de Fart et de Thistoire de la typo-
graphie, et qui font partie des collections de ces
deux célèbres éditeurs. Les recueils de MM. Wei-
gel et Lempertz leur font le plus grand honneur ;
ils sont du petit nombre de ces ouvrages qui cau-
sent aux bibliophiles de grandes jouissances. Leur
place est réservée dans toute belle bibliothèque,
et, à ce titre, nous nous faisons un devoir de les
recommander à nos lecteurs et plus particulière-
ment à MM. les bibliothécaires des villes de Stras-
bourg et de Colmar. C. M.
ALFRED TAINTURIER.
Une nature artistique, une âme douce, mo-
deste, loyale, une vie trop courte , hélas , vient
d'être enlevée subitement à sa famille, à ses amis.
Tainturier est mort, il y a quelques jours à peine,
foudroyé par Taffreuse épidémie. Il fut un de nos
meilleurs amis et notre collaborateur le plus dé-
(67)
voué et le plus actif. Sa santé , après nous avoir
donné beaucoup d'inquiétudes Fhiver passé , pa-
raissait entièrement remise , et il se faisait une
joie d'enfant à Tidée de quitter Paris pour quelque
temps et de s'occuper tout entier de ses chères
faïences. L'avant- veille de son départ, il nous
adressait encore la première partie de son article
sur les Manufactures de Lorraine et nous recom-
mandait mille recherches pour la continuation
de ses travaux, ne se doutant pas qu'il ne les
reprendrait plus. La nouvelle de sa mort nous a
bien douloureusement affecté. Tous ceux qui
ont connu l'ami que nous pleurons aujourd'hui
regretteront cet esprit distingué, dont la vie,
d'ailleurs très-simple, était entièrement renfer-
mée dans les devoirs de ses modestes fonctions,
dans des travaux artistiques et dans les douces
affections de la famille. Nos lecteurs ne liront pas
sans émotion la notice pleine de cœur qu'un de
nos amis, M. Ph. Burty, vient de consacrer à la
mémoire de M. Tainturier, et que nous nous em-
pressons de reproduire *. Ch. Mehl.
Au moment où ce numéro de la Chronique allait pa-
raître, une bien triste nouvelle est venue nous surprendre :
1. Chronique de la Gazette des beaux-arts, du 20 septem-
bre 1866.
( 58)
celle de la mort, presque subite, d*un de nos collabora-
teurs et amis, Alfred Tainturier.
Nous reviendrons un jour avec plus de détails sur la
vie et l'œuvre de cet homme aussi honnête qu'aimable ,
de cet esprit aussi distingué que modeste. Qu'on excuse
donc le désordre de notes rapides prises au milieu d'un
trouble de cœur que comprendront tous ceux qui l'ont
approché. Sous une dignité qui n'avait rien de joué ni
de refroidissant, Tainturier cachait les plus rares quali-
tés de l'ami.
Il était né à Beaune, en 1826. Son père était un avo-
cat distingué qui , par sa probité , avait conquis la pre-
mière place au barreau de sa ville natale. Son souvenir y
est encore tout vivant ai\jourd'hui. Sa mère , femme d'une
distinction et d'un charme rares , devint veuve très-jeune
et se voua à l'éducation de ses deux enfants. Il avait pour
aïeul le colonel et pour grand-oncle le général Yallot.
Il fut pendant toute son enfance et sa jeunesse timide ,
affectueux, singulièrement tenace à l'étude. C'est aussi
avec ces qualités que je l'ai connu depuis un jour où ,
passant à Strasbourg pour aller à Bade, j'allai frapper à
sa porte, comme collaborateur de la Gazette. H nous
avait déjà envoyé des articles très-sensés et très-indé-
pendants sur les expositions de la Société des Amis des
arts de cette ville. Il était alors inspecteur des contribu-
tions directes*, et, lorsqu'il apprit que des amis qui con-
naissaient ses rares qualités de comptable sollicitaient
1. Contrôleur principal*
(59 )
spontanément pour lui son passage à Paris , il leur recom-
manda « de ne faire valoir ses droits qu'avec discrétion , et
d'éviter de désobliger un collègue par la moindre allusion. »
Il s'était destiné d'abord à l'École forestière. C'est à
Dijon, chez M. Boichot, qu'il fit ses premières études
administratiTee et qu'il épousa une femme aimable et
simple qu'il laisse veuve avec deux charmants enfants.
C'est à Dijon, où il avait rencontré ce grand bonheur,
qu'une amère dérision du hasard Ta été faire mourir.
Lundi dernier il partait de Paris , tranquille , aussi solide
que le permettaient la fatigue redoublée de ses derniers
travaux administratifs et une congestion pulmonaire dont
son coi0în et ami, le docteur Piogej, l'avait sauvé déjà
deux fois. Il arrive dans la famille de sa femme, les
poches pleines de bouquins et de notes, la tête pleine
de ces projets de bon travail, que nous appelons notre
repos... Dans la nuit, le choléra l'atteint avec la plus
sauvage violence et quelques heures après il meurt , sans
un mot d'amertume, avec la résignation d'un stoïquel...
Alfred Tainturier a occupé des fonctions administra-
tives à Amiens, à Dijon, à Strasbourg et à Paris. Il
trouvait le temps de rassembler des notes , de les coor-
donner, d'étudier, de donner des articles à la Société
archéologique de Dijon dont il faisait partie, au Biblio-
graphe aJsojcien qui n'a point encore achevé la publication
de son excellente histoire des faïences et porcelaines du
nord de la France. La Chronique a maintes fois reçu de
lui des morceaux très-délicats et très -intéressants et il
lui en avait promis bien d'autres. Il allait collaborer aux
(60)
Collections célèbres de M. Ed. Lièvre. Tous nos lecteurs
connaissent ou possèdent les deux seuls volumes qu'il ait
publiés: Notice sur les faïences du XVP siècle, dites de
Henri II, 1860; et les Terres émaUlées de Bernard Pa-
lissy et de ses continuateurs, 1865, in -8®. L'une et Tautre
de ces études sont suivies de catalogues très-utiles à
consulter, alors même que des découvertes imprévues
auraient renversé ses hypothèses. Il dessinait très-adroi-
tement. C'est lui qui a lithographie les pierres qui ornent
son livre, et gravé les pièces qui sont semées dans le
Bibliographe alsacien,
Tainturier était un des premiers qui s'étaient groupés
autour de l'idée féconde de l' Union centrale déê beaux-
arts appliqués à l'industrie. Quand l' Union centrale orga^
nîsa l'Exposition rétrospective, au Palais des Champs-
Elysées, le dévouement d'Alfred Tainturier, pour avoir
été discret et modeste , n'en fut que plus utile au but de
cette institution , et le directeur de la Gazette , qui paya
plus qu'aucun aussi de sa personne , peut témoigner du
zèle et de l'activité sérieuse et raisonnée de Tainturier.
Il avait réuni quelques belles toiles , entre autres un
portrait d'ecclésiastique peint par Prud'hon; quelques
dessins, entre autres une gouache délicieuse de Law-
rence; des curiosités, parmi lesquelles on n'a point ou-
blié une étude à cire perdue de Coysevox pour un buste
de Louis XIV et une pendule reproduite par la Gazette,
H avait aussi une bonne bibliothèque de travailleur et
d'artiste. Sauvageot, et plus récemment un homme dont
l'estime est un brevet, M. Biocreux, le tenaient en
(61 )
estime particulière. Il avait ses entrées dans tous les
grands cabinets.
Quel cruel aveuglement des lois naturelles ! Poudroyer
en plein avenir un esprit rechei^hé et vivace, en plein
bonheur un homme pour qui le foyer domestique n'avait
que des consolations! Ph. Bubty.
ANCIENNES INDUSTRIES D'ALSACE
ET DE LORRAINE».
Manufactures de porcelaine et de faïence.
I.
NIDERWILLER.
Baron de Beyerlé) fondateur de l'établissement. — Ses successeurs :
le comte Custine, J. Lanfrey. — Principaux artistes: Lemîre,
Faveau , Deuschler. — Tarifs et marques.
En 1754 , précisément à Tépoque où les directeurs de
la manufacture de Vincennes portaient la première at-
teinte à la prospérité des établissements fondés en Alsace
par Charles et Paul Hannong, un personnage éminent
de Strasbourg , M. le baron Jean -Louis de Beyerlé ,
oonseiller du roi et directeur de la Monnaie, créait, non
loin de cette ville , sur la frontière de Lorraine , dans le
petit village de Niderwiller, une fabrique de faïence
1. Voy. le Bibliographe alsacien, 2* année, p. 277} 3* année, p. 1 ,
29, 89, 133, 169 et 253; et 4* année, p. 7.
1
( 62 )
dont le rapide dëveloppement s'accomplit sans obstacles,
et la fortune se maintint constamment florissante bien
au delà de Fëpoque révolutionnaire. Aussi Thistoire de
cette usine peut-elle 8€^ résumer en quelques noms et
quelques dates.
Au commencement du XVIII* siècle , la terre de Ni-
derwiller appartenait à un chanoine du chapitre de Saint-
Pierre -le -Jeune de Strasbourg, nommé Bernard du
Conte , ainsi que le constate un bail du 23 janvier 1722,
consenti par cet ecclésiastique au profit du baron Jean-
Valentin de Beyerlé , père du baron Louis et qui , comme
lui, dirigea la Monnaie de Strasbourg. Ce n'était alors
qu'un bien rural avec une très-modeste habitation, bonne ,
tout au plus , à servir de rendez-vous de chasse , et , en
effet, telle fut d'abord la destination de cette propriété.
M. de Beyerlé fils en fit l'acquisition en 1748, et, dès
cette époque, il prend, dans les actes de la vie civile,
le titre de seigneur de Niderwiller et autres lieux.
La date à laquelle eut lieu l'établissement de la faïen-
cerie, n'a pu être déterminée exactement; tout ce que
l'on sait, c'est que M. de Bejerlé dressa lui-même les
plans de son usine, qu'il en dirigea la construction et
que les bâtiments étaient achevés en 1754 ou 1755. Si,
plus tard, cette fabrique subit l'influence des autres
manufactures de Lorraine , dont elle était très-voisine , il
est certain que, à ses débuts, elle fonctionna d'après
les procédés importés en Alsace par Hannong, et que
son personnel se composait^ en grande partie, d'ouvriers
allemands. M, de Beyerlé voulut, d'ailleurs, en conser-
(68)
ver personnellement la direction, tout en s'adjoignant
son chimiste de la manufacture de Strasbourg, un nommé
Anstett, qui passe pour avoir employé, le premier,
le précipité pourpre de Cassius dans la décoration des
faïences.
Sous cette habile administration , la manufacture par-
vint rapidement à un haut degré de prospérité et passa
bien vite de la fabrication des poteries communes à celle
des faïences artistiques, auxquelles une influence fémi-
nine sut donner un rare caractère de distinction. Si Ton
en croit la tradition , M"* de Beyerlé elle-même aurait ,
en effet, fourni aux peintres décorateurs leurs plus ex-
quis modèles, et M. Riocreux m'a assuré qu'un vieil
ouvrier de Ni^erwiller avait reconnu au musée céramique
certaines pièces dont le décor était entièrement de la
main de cette dame.
Quoi qu'il en soit, M. de Bejerlé ne se contenta pas
de ces succès, et, dès 1765, il fit venir des ouvriers de
Saxe et entreprit , avec leur concours , la fabrication de
la porcelaine. En 1768, il livrait déjà au commerce de
très-remarquables poteries de ce genre. M. Jacquemart a
donc pu , avec infiniment de raison , dire que les produits
de l'usine de la Meurthe peuvent être considérés comme
les plus anciens représentants de la porcelaine marchande
faite en France, puisqu'à cette date de 1768, on en
était encore à Sèvres aux essais du kaolin de Saint-
Trieix*. Comme à Strasbourg, on employa d'abord des
1. Histoire de la porcelaine , p. 566.
(64)
matériaux provenant d'Allemagne , mais , plus tard , on
vint chercher le kaolin dans les environs de Limoges ,
où M. de Beyerlé eut la précaution de s*assurer la pro-
priété de toute une carrière.
Des mains de ce seigneur, l'usine passa en celles du
général, comte Custine, qui la fît exploiter de 1780 à
1793 par François Lanfrey, manufacturier des plus ha-
biles. Celui-ci, sons négliger la fabrication de la faïence,
introduisit à Niderwiller celle de la terre de pipe ou
terre anglaise; mais c*est surtout du perfectionnement et
du développement de la production de la porcelaine
qu'il paraît s*être préoccupé.
En 1789, on ne comptait pas moins de 150 ouvriers
dans l'usine, qui, suivant le Tableau du commerce , pTO-
duisait alors « tout ce qu'on peut désirer en peinture et
formes de tout genre, de la porcelaine, surtout des
groupes et biscuits d'une très-belle pâte ; de la terre de
pipe blanche et peinte , et enfin de la terre anglaise qui ,
par les formes, la couleur et la solidité, est, dit-on,
égale à celle même d'Angleterre. »
Sans aucun doute , Lanfrey fit preuve d'une grande
habileté commerciale en spéculant sur cette triste nou-
veauté qu'on appelait alors la terre anglaise, mais il fut
mieux avisé encore le jour où il s'attacha le sculpteur
Lemire , de Lunéville , auteur de ces charmantes figurines
auxquelles Niderwiller est redevable d'une bonne part de
sa réputation de jadis et d'aujourd'hui. Cet artiste eut,
en réalité , pendant plus de vingt ans la direction artis-
tique de l'établissement, et son nom se rattache si étroi-
( 66)
tement aux recherches qui noue occupent, que nous
croyons ne pouvoir nous dispenser' de placer ici , à son
sujet, quelques détails biographiques.
Charles Sauvage , dit Lemire , était originaire de Lu-
néville, et, suivant une tradition que je n'ai pu vérifier,
il reçut les premières notions des arts du dessin dans
Tatelier de F un de ces excellents artistes que le roi Sta-
nislas avait appelés en Lorraine. Tout d*abord, il fut
employé à la manufacture de faïence et s^essaya à mode-
ler quelques-unes de ces gracieuses figurines que Cyfflé
avait mises à la mode. Heureusement, dans cette lutte
avec un redoutable concurrent , . Lemire fut assez fort
pour conserver intacte son intéressante personnalité et
suivre, sans dévieï, les inspirations qu'il avait puisées
dans une étude attentive et intelligente de la nature et
de la statuaire antique; aussi, bien que les œuvres de
ces deux artistes soient aujourd'hui confondues dans les
collections et jusque dans les tarifs des manufactures qui
les ont produites , sous la désignation commune de Fi-
ffurmes de Lorrame, il est cependant toujours possible
de faire la part de chacun.
Tandis que Cyfflé, joyeux compère avant tout, amuse
son public avec ses sujets grivois , ses galants chasseurs ,
ses bergerades risquées ou ses types populaires , Ilfemire
modèle , avec un goût simple et presque sévère , de pe-
tits amours, des bergers, des enfants, des vases aux
formes châtiées, mais toujours élégantes. Les capricieuses
fantaisies de l'époque ne le troublent pas , et le soin avec
lequel il retouche ses épreuves, toutes façonnées en beau
2
(66 )
biscuit de porcelaine , prouve tout le respect qu'il avait
pour son art. Entre ces deux maîtres presque contempo-
rains , il 7 a près d'un demi-siècle de distance; l'un ap-
partient encore à la Bégence et l'autre subit déjà l'in-
fluence plus grave et plus élevée du règne de iLouis XVI.
Lemire n'a laissé que peu de traces de son passage
dans les usines de Lunéville, mais il a beaucoup tra-
vaillé pour celle de Niderwiller. C'est là qu'il exécuta tous
ses meilleurs modèles, comme V Enlèvement, A. T.
(8«ra coiuiaae.)
GRAVEURS SUR BOIS STRASBOURGEOIS.
H. Vogtherr le vieux grava déjà sur bois en 1526,
bien que M. Passavant en doute. Je communique le
titre d'un livre dont il fit au moins une partie des gra-
vures sur bois.
Dos niiw Testament kurtz || und grwitlich in ein ord-
ntmg wnd text, die vier Euangelisten, mit schonenfigur \\ en
durch aus gefiirt sampt den anderen Apostolen. Vnd in der
keiserlichen stat speier \\ volendet durch Jacohum Bermger
Leuiten. In dem iar desz heiligen reichstags 1526, Folio.
Après ce titre vient un grand bois dont le monogramme
se trouve reproduit dans I^assavant (vol. III, p. 344)^
Und tst disz buch gedruckt, in Her Jacob Beringers
Kasten \\ zu Sirassburg, von Johannis Griemngem, uff
den Christ \\ abent, an dem M. D. und, XXVII Jar.
Dans ce volume , les bois de la vie du Christ et des
apôtres sont d'un grand intérêt pour l'histoire de l'art.
( 67 )
Ils rappellent souvent la manière de Holbein , bien qu'ils
laissent à désirer sous le rapport du dessin; mais Je doute
qu'ils soient tous de ce maître.
J'ai déjà indiqué, dans un de mes catalogues, que la
carte de Lorraine gravée sur bois, qui se trouve dans
Ptoleujsi GrEOQnAFKiA^ArgentoraWfJoannesScottis, 1520,
gr, fol., est imprimée en noir, en rouge et en bistre.
J'ai remarqué , dans deux exemplaires de ce livre , qui
m'ont passé par les mains il j a quelques années, que le
beau bois servant de frontispice, haut de 38 centimètres et
large de 25 centimètres, était imprimé en noir et bistre.
Ce même bois se trouve encore dans cet exemplaire au
feuillet kiij recto, mais tiré en noir; tous lés autres exem-
plaires de cette édition que j'ai vus avaient le titre seu-
lement tiré en noir. La grande planche n'a pas de mo-
nogramme, elle est habilement dessinée et on peut
l'attribuer à Johann Wechtlin. Edwin Tboss*.
VARIÉTÉS*
La Petite Revue » continue à marcher sur les traces de la
Revue anecdotique en donnant accès à toutes les indiscré-
tions. Celle que nous empruntons à ce curieux recueil
éma'he de Strasbourg, et a trait au chef-d'œuvre de Pigalle.
1. Traduit du Sérapéum, année 1864, n» 12, du 30 juin, p, 189.
2. N" 148, du 8 septembre 1866. La Petite Revue, par les rédacteurs
de l'ancienne JB« vue anecdotique, paraissant le samedi. Paris, librairie
Pincebourde, rue Richelieu, 78. Abonnement: 6 fr. par semestre»
10 fr. par an ; 4 vol. par an.
s.
\
(68)
Nous la publions d'autant plus volontiers ^ue nous parta-
geons complètement les sentiments qui l'ont provoquée.
A M. le Directeur deJa Petite Revue.
Strasbourg y 80 août.
« Monsieur,
«Il existe de parle monde une grande ville qui se pique, à
bon droit, de patriotisme, de science, d'intelligence, trait
d'union entre la France et l'Allemagne; elle mérite néan-
moins d'être traduite à la barre de votre justice de paix.
« Sous le prétexte d'un décret du premier Empire , qui a
déclaré propriété ecclésiastique un monument religieux , elle
tolère la mise sous clé du tombeau du maréchal de Saxe ,
selon moi propriété nationale : gloire d'uti héros , gloife d'un
artiste.
« Pour voir ce monument , il faut payer une somme relati-
vement élevée .-jamais d'heures gratuites; le soldat, l'ou-
vrier, enfin tout ce qui ne veut point plier devant l'omnipo-
tence d'un sacristain , j'allais dire d'un guichetier, ne peut
voir comment la France savait, il y a un siècle, solder la
dette contractée à Fontenoy.
«C'est le petit-neveu de trois gentilshommes qui y restèrent,
qui vous signale ce fait. Il est vrai qu'un comptoir oii se dé-
bitent des photographies se tient sous la voûte sacrée , de-
vant la tombe du héros.
« Il est vrai que , dit-on dans la ville , le dernier guichetier
s'est retiré propriétaire de beaux immeubles.
«Je soumets à votre appréciation ces faits, m'étant d'ajsord
inutilement adressé à la presse locale; en Luther on ne se
mange pas.
« Un de vos abonnés et lecteur assidu.»
Puisque nous sommes à Saint-Thomas , restons-y encore
pour dire que nous approuvons aussi les deux mots de
(69)
M. Paul Huots relatifô à l'exhibition des restes du comte de
Nassau-Saarbrûck que Ton peut y voir moyennant une rétri-
bution à la volonté des personnes.
«On comprend qu'à Bordeaux, par exemple, on montre
le caveau de Saint-Michel qui a la propriété de momiûer les
corps ou du moins de conserver intacts les squelettes de
ceux qui y ont été inhumés; il y a là un phénomène scienti-
fique intéressant pour les savants et même pour les profanes ;
en outre, les restes qu'il renferme sont à leur place : celui
qui y pénètre a sous les yeux le spectacle de la mort avec
tout ce qu'il offre de grave, d'austère, de hideux, si vous
voulez. Mais pouvez-vous imaginer quelque chose de plus
lugubrement grotesque que cette mascarade funèbre de
Saint-Thomas, que ces deux cadavres auxquels je ne sais
qui, le costumier du théâtre peut-être, confectionne un
costume moyen âge, comme à quelque étudiant en goguettes
qui se prépare au bai masqué ? Je ne sais à quelles personnes
il appartient d'autoriser ou de défendre une semblable exhi-
bition ; mais je sais que si j'étais à leur place, je tiendrais à
honneur de faire cesser au plus tôt cette sépulcrale incon-
venance.»
* *
M. Eugène Kœberlé, professeur agrégé près la Faculté de
médecine de Strasbourg, notre jeune et habile ovarioto-
miste , a été nommé chevalier de la Légion d'honneur à
l'occasion du 15 août. C'est un devoir pour nous de signaler
à nos lecteurs cette nomination, qui a été accueillie avec
joie non -seulement en Alsace, mais dans tout le monde
scientifique.
1. Des Voêgeê au Bhin, p. 60.
( 70)
BIBLIOGRAPHIE ALSATIQUE.
57. MossMANN. Murbach et Guebwiller. Histoire d'une abbaye et
d'une commune rilrale d'Alsace. Guebwiller, 1866, J. B. Jung,
libraire, typog. V* Berger -Levrauli à Strasbourg; in-i2, 95 p. —
2 fr. 50 c.
Extrait du BulîeKn de la Société des monumentê historiqueê.
Excellente monographie qni peut compter an nombre des œu-
vres les plus sérieuses et les plus intéressantes publiées par la
Société.
Sommaire : L'abbaye. — Le pagus. — La colonge. — Les mi-
nistérianx. — L'avoué. — La paroisse. — La commune. — Dispa-
rition de la colonge. — Situation de l'abbaye. — Assujettissement
de la commune. — La vie monastique dans l'abbaye féodale. —
Tendances protestantes. — Dernières luttes de la commune contre
l'abbaye. •» Sécularisation de l'abbaye. — La révolution.
L'histoire de la décadence de l'abbaye et du développement
progressif de la commune est bien décrite; ce petit volume est le
prodrome d'un travail plus considérable que l'auteur rêve depuis
vingt ans. Après avoir lu cette monographie y on fait des v<bux
pour la réalisation du rêve 'de M. Mossmann.
58. L. Spach. Une ligue contre l'e'vôque Guillaume de Diest. Stra$-
bourg, typog. V^ Berger-Levrault; gT.m-SOj24Tp,
Guillaume de Diest, évêque d'Utrecht, acquit l'évêché de Stras-
bourg de Frédéric de Blankenheim ; il y fit son entrée après une
lutte, à main armée, de plus d'une année. Avide de domination
et de Jouissances mondaines, il aliéna, par des emprunts ruineux ,
environ 20 châteaux appartenant au domaine de l'évêché. Il mou-
rut en 1439. Son règne épiscopal fut très-agité; dans un écrit du
temps , les chanoines traitent leur évêque de t destructeur de
leur église, dilapidateur de leurs deniers et d'homme notoire-
ment immoral i.
H. Spach a fait suivre son travail de documents authentiques
très-intéressants : !• Alliance ofiFensive et défensive entre les
abbayes et les chapitres d'Alsace contre Guillaume de Diest;
2o Spruch Pfaitzgrave zwischen Bischoff Wilhelmen und Wern-
-> hem Burggraven Amptmann in der Monthat 1418*; 3° copie d'un
acte de transaction entre Guillaume et Simon de Hochfelden au
sujet des villages de Lûttenheim et Lûppstein sous la médiation
de Fréd. de Fleckenstein , Unterlandvogt d'Alsace ; 4o copie d'un
1. Et non 1481.
i
i
( 71 )
diplôme d'Albert , roi des Bomains, accordant le rachat de Mar-
ley, Northeim, Thanzi, Hôchfelden , i Guillaume , des mains
d'Etienne, comte palatin du Rhin, duc en Bavière, engagiste des-
dites localités (22 mars 1432).
5if. L. Spaoh. MëlaDges d'histoire et de critique littéraire. 3« sërie.
Strasbourg , typog- Silbermann; pet. in-S*», 819 p.
t Je livre à quelques amis indulgents le recueil des feuilletons
littéraires publiés par le Courrier du Bas-Rhin pendant le semestre
d'hiver de 1865-1866. Cette petite collection fait suite i deux sé-
ries qui ontparu dans le même format , en 1864 et 1865. Les Études
sur quelques poëtes alsiiciens du moyen âge rentrent dans la même
catégorie; elles ont précédé de deux années les Mélanges d'histoire
et de critique littéraire. »
Oe recueil contient les conférences publiques de Pauteur sur
Jeanne d'Arc, Guillaume Tell etWallenstein de Schiller; l'éloge
de MM. Lerebonllet et P. Lehr , la biographie de David Richard,
et des critiques littéraires sur les œuvres historiques inédites de
Gràndidier (3 vol.); la Contre-révolution en Alsace (1789-1793), pu-
bliée par M. Heitz , et le Comte Ernest de Mansféld dans la guerre
de Bohême de 1618 à 1621 , par Rodolphe Reuss.
60. J. Gyss. Histoire de la ville d'Obernai. Tome II. Strasbourg,
Salomon, éditeur; typog. ffuder; in-8<>, 479 p. et un tableau. —
les 2 vol. 12 fr.
Chap. VIII. Obernai avant la guerre de Trente ans. — Cbap. ix.
Obernai pendant la guerre de Trente ans. — Chap. x. Obernai
après là guerre de Trente ans. — Chap. xi. Obernai sous le ré-
prime français. — Chap. xii. Obernai pendant la Révolution.
Cette histoire cesse en 1795, à l'époque où Obernai, < devenu
«chef-lieu de canton, entra, à l'instar de ses sceurs de la déca-
« pôle , dans ce droit commun qui est la base de l'organisation
« sociale actuelle».
Ce volume est suivi de notices biographiques sur quelques
personnages célèbres originaires d'Obernai ( le ' Minnesinger
Gœsll d'Shenbeim; le satirique Thomas Murner; le jurisconsulte
8chenckbecker; Fr. Ig. Woog; le chanoine-Rumpler; les frères
Wolff, poëtes; le lieutenant- général comte Bœgert - Becker ;
Hirsinger; J. Ph. Meyer; le Père Gabriel Rnmpler) et d'une table
analytique des matières contenues dans les deux volumes.
61. Ai QoiQUERBz. Objets d'antiquités provenant de l'abbaye de
Moutiers - Grandval , avec planche lithographîe'e et gravures
dans le texte. Strasbourg , typog. F« Berger-LevroAilt , 1866; gr.
in-8o, 13 p
Abbaye fondée vers le VII* siècle. Description de divers objets
du premier abbé saint Germain , mort vers 677. L'un de ces objets
'
( 72 )
les pins préolenx est une bible qu'on regardait comme ayant ap-
partenu à cet abbé. Cependant on no la croit pat aussi ancienne;
elle remonterait au IX« siôcle. Ce mannserit, longtemps relégué
dans un galetas, à Délémont, a été vendu S fr. 75 e. et se trouve
aujourd'hui à Londres , où on l'a payé plus de 30,000 fr.
62. A. QuiQUBBBz. Morimont (Haut-Rhin, près d'Oberiarg). Stras-
bourg , typog. V* Bergei^ • Levrauît; gr. in-8<», 19 p.
Histoire de Morimont. — Description de la forteresse. —
Bnyirons.
63. Haas. Urzustsende Alemaniens, Sishwabens und ihrer Nach-
barlaender bei ihrem UebergaDg zur SBltesten Geschichte Ger-
maniens, in historisch- geographisch- statistischen Umrissen,
nach neuen, duroh Kritik und Vergleichung der Quellen,
darùber gewonnenen Ansichten dargestellt, von H. Haas. Er-
langen, 1865; à Strasbourg, chez C F. Schmidt; in-8«, XIM4d p.
et 4 p. d'additions. — 2 fr.
64. A. Dblyau. Ou pont des Arts au pont de Kehl (Reisebilder
d'un Parisien) , avec un frontispice, par E. Benassif. Paris,
Faure, in-i8 , 344 p. ^ S fr.
Excursion humoristique du pont de Kehl par l'île des Epis,
Illkirch, Benfeld, Schlestadt, Sainte-Marie-aux-Mines, Gérard-
mer, le Hohneck, le Ballon, 4 Bâle et retour par le duché de
Bade Jusqu'au Sponeck, et de 14 en bateau sur le Rhin Jusqu'au
point de départ.
L'auteur a entrepris cette excursion avec M. Daudet, un pofite
charmant et aimable. Excité par l'esprit de son compagnon de
voyage , il a cherché i en prodiguer à son tour beaucoup trop
dans le récit de ses pérégrinations, i Ah! nous pouvons nous van-
t ter, s'écrie- t-il, d'impressionner fortement les populations!
I Notre passage en Alsace et en Allemagne fera époque. > Kons
aurions pj*éféré pour M. Delvan que ce fût son livre qui y fît
époque, mais l'on ne peut pas disputer des goûts.
65. Dr WiLH. LÛBKE. Gcschiclite der Plastik von den àltesten Zei-
ten bis zur Gegenwart, mit 231 Iliustrationen. Leipzig, F. A.
Seemann, 1864, gr. in-8*, 775 p. — 21 fr. 25 c.
CoLMAR. Muséum. Chorstlihle , Schnitzaltar, p. 540. Gotteêfieker.
Kalvarienberg, p. 587. — STRASBonaa. MUnster. Frtlhgoth. Por-
tolsculpt. , p. 372-373; Frûhgoth. Grabst., p. 376; Kanael, XV.
Jahrh. , p. 587; Portai, XV. Jahrh., p. 587. 8. Thomaa. Rdm.
1. Le frontispice manquait aux exemplaires que nous avons vus
chez les libraires de Strasbourg.
(73 )
GrabAtein, p. 306; Denkm. ▼. Pigalle, p. 710. Boê^markt. Qutten-
berg. Denkmal, p. 747. — Thakx. Goth. Portalsculpt.. p. 403. Cet
ouvrage est dédié à son ami le D^^ Herimann Kestner, à Mul-
house , • in Erinnerung an die Jahre 1845-1848. >
66. D" WiLH. LÛBKB. Geschichte der Ârchitektur mit 588 lilustra-
tionen , gr. in-8*, 779 p. Leipzig, 1864. A Strcubourg, à la librairie
Noiriel. — 22 fr. 50 c.
CoLiiAK. S. Martin, p. 560; Dominikanerkirche. p. 566; Re-
naissancehftuser, p. 740. — Ensishbim. Renaissancebau , p. 741.
— Hagueitau. Georgskirche , p. 884. — Mulhouse. Rathhaus,
p. 789. — Nbuwillbr. Doppelkapelle, p. 884; Stiftskircfae, p. 887-
559; protestantiscbe Kirehe) p. 887. — Roshbim. Kircbe, p. 884.
— Saint-Jbak-des-Choux. Klosterkirche^p. 884. — Sohlbstadt.
Fideskirche, p. 386; MAnster, p. 560; Dominikanerkirche, p. 566.
— Strasboubg. MQnster, p. 887-566; Stephanskirche , p. 887.
— Thann. Kirche , p. 599. — Wissbmboukg. Mûnfiter, p. 560.
67. D' Klbin. Des eaux salines purgatives de Niederbronn. 2« édi-
tion. Strasbourg, J. Schmitt, libraire, me des Hallebardes ; typog.
Huder, 1866; in-8o, 217 p.
Ancienneté de l'usage des eaux de Niederbronn. — Travaux
entrepris par le comte de Hanan , en 1592 , dans le but d'isoler la
~ source. — Découvertes des fondations romaines. — Utilité des
eaux de Niederbronn. — Description de Niederbronn. — Consi-
dérations géologiques. — Propriétés chimiques des eaux; leur
application , etc.
68. 0' HBBsaoTT. Notice sur le docteur LerebouUet, doyen de
la Faculté des sciences. Strasbourg, typog. Silbermann ; in-B*» ,
88 p.
. Cette notice a été lue à la séance annuelle de la Société de
médecine de Strasbourg, le 5 juillet 1866. M. Lereboullet est né
à Spinal, le 19 septembre 1804. II vint à Strasbourg en 1827 pour
y faire la médecine; il soutint sa thèse le 29 août 1832; elle est
intitulée : Choléra-morbus observé à Paris et dans la Meuse pendant
Vannée 1882. Le 29 septembre 1838, il est nommé professeur de
zoologie et de physiologie animale à la Faculté des sciences, che-
valier de la Légion d'honneur en 1855, doyen de la Faculté des
sciences en 1861. M. Lereboullet a été membre et correspondant
de plus de 20 académies ou sociétés savantes; il a publié plus de
40 dissertations et mémoires dont plusieurs ont obtenu des prix
et des médailles.
M. le docteur Herrgott, dans l'adieu suprême qu'il a adressé &
son collègue au bord de la tombe, s'est écrié : « Dévouement est le
mot qui résume toute sa vie.» On trouve dans cette intéressante
( 74 )
notice 1» nomenclatare de tontes les pablioationB du dooteur
Lerebouilet.
69. N. NiCKLÈs. Le Bain dit Holzbad près de WesUiausen. Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-8», 4 p.
A2 kilomètres de Westhansen. Bain populaire, jouissant d'une
certaine Togue au siècle dernier. Une thèse, présentée à la Fa-
culté de médecine de Strasbourg en 1757, est consacrée entière-
ment i ce bain. M. Heitz possède un dessin du Holzbad du
milieu du siècle dernier.
70. K1R8CH1.BOKB. La Métamorphose des plantes, de Gœtbe. Stras-
bourg, typog. Christophe; 1866; in-s*», 18 p.
71. Idbm. Gœthe, naturaliste et spécialement botaniste. Stra^S'
bourg, typog. Christophe; 1865; in-8<>, 25 p.
Lectures publiques. Extrait du Moniteur du Bas-Rhin.
78. loBic. Le monde végétal , dans ses rapports avec les us et cou-
tumes, les légendes et la poésie populaire sur les bords du Rhin.
Strasbourg, typog. Christophe, 1866, in -8°, 18 p.
Extrait du Moniteur du Boa- Rhin , lectnre faite à la mairie de
Strasbourg , le 14 mars 1866.
73. V. F. Flaxland. Quelques observations relatives à l'enquôte
agricole dans les départements frontières du Nord-Est. Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-8®, 47 p.
74. DoLFuss-ÂussET. Matériauxpour Ics bibUottièques populairos.
N' 2, avril 1866. Mulhouse, Bar et, impr. libr., 1866. Typog.
Simon , à Strasbourg. Pet. in-8», 99 p.
Proverbes , adages, etc. Souvenir du banquet de la Société in-
dustrielle de Mulhouse (17 mars 1866). — Der Baseler hinkende
Bote, 1779. — - MUlhuser Sprichwdrter un G'setzle.— Us em hun-
dertjfthrige Mûlhuserkalender, anno 1766.
75. FïiB. L'hôpital et la famille dans les villes secondaires, par le
D' Gochet. Strasbourg, typog. Silbermann. ln-80, 11 p.
(Extrait du Courrier du Bcu-Rhin.)
76. E. Stœss. Du Traitement du Varus. Paris, Béchet, libr. édit.,
1866. In-8% 52 p. , 2 pi. contenant 9 fig. dessinées par l'auteur.
Le père de l'auteur de cette intéressante étude a fait de l'art
orthopédique l'objet , spécial de ses travaux p'endant plus de
trente ans ; il a le premier, en France , apporté d'heureuses mo-
difications aux procédés de section sous-cutanée du tendon d'A-
chille. Son fils , nous n'en doutons pas , saura suivre les traceip de
son père et apporter à cette importante partie de la science médi-
cale le contingent de ses recherches et de ses études personnelles.
(75)
77. Mémoires de la Société des sciences naturelles de Strasbourg.
Tome VI*, 1" livraison, in-4'. Strasbourg, typog. V* Berger-
LevraulL
LbbxbouIiLbt. Observations sur les métamorphoses et le grenre
de vie des larves de Barides , 1 pi. cont. 20 ûg. , 22 p. — Féb.
Description de foug'ères exotiques rares ou nouvelles, 3* partie,
pi. 28 à 44, 30 p. — Fréd. Ekgblhabdt. Mémoire sur la forma<
tion de la glace au fond de l'eau ,1 pi. , 12 p. — Bbbtih. Nou-
veaux opuscules de physique (Expérience sur l'induction et dis-
joncteur automatique. — Mémoires sur les courants Interrom-
pus sur un nouveau voltamètre. — Propriétés optiques de la
glace. — Modifications apportées ^ quelques appareils de phy-
sique) , 2 pi. , 50 p. — Bach. Des passages de Vénus sur le dis-
que du soleil et du passage du 8 octobre 1874 en particulier,
12 pi., 44 p. — Jacquemin. De l'acide pyrogallique en présence
des sels de fer, 3 p. — Idb;m. Quelques considérations sur les
agents anesthéslques , 4 p. — Huoubny. De la définition et de
la détermination de la dureté, 1 pi. , 12 p. — Bach. Eloge his-
torique de M. le professeur Sarrus avec la liste bibliographique
de ses travaux, 12 p. — Idem. Note sur la position géographique
de Strasbourg, d'après les observations astronomiques de M. Ivan
Yillarceau et en particulier sur la triangulation destinée à relier
le bastion sud-ouest de la citadelle au sommet de la flèche du
Mtlnster, 1 pi. , 7 p. — Evgbl. Résumé analytique des travaux
présentés à la Société pendant les années 1862-1865, 16 p. Liste
des membres de la Société. (44 membres , 3 associés , 148 cor-
respondants.)
78. E- HuGusHT. De la définition et de la déte*rmii;ation de la du-
reté. Strasbourg f typog. F* Berger-LevrauU; in-4o, 12 p. , l pi.
79. Fb^d. Ekoblhardt. Mémoire sur la formation de la glace
au fond de l'eau. (Grundeis des Allemands). Strasbourg, typog.
V* Berger-Levrault* in-4o, 12 p., i pi.
(Extrait des Mémoires de la Société des aeienees naturelles de
StrcubourÇf tome VI.)
80. H. Waoneb. Voyages de découvertes : Tome 1". Promenades
dans la chambre, trad. de l'allemand par P. Rémy. Strasbourg,
typog. V* Berger-LevrauU, 1866 j in-8' carré, VII -172 p. 4 grav.
hors texte et un grand nombre de vignettes.
81. H. Waovbb. Tome II*. Promenades dans la maison et dans la
cour. 184 p. Idem.
82. P. Bach. Poetische Versuche. Strasbourg, typog. Silbermann;
in-18, 70 p.
(76)
88. K. P. ScHJBvvBB. Elementarkursus der Pflichten der Menschen
gegen die Thierwelt, zum Gebrauch der Pnm&rschulen , Kleîn-
kinderschulen , Âbendschulen , Pensionnate und Familien.
Slrdisburg, 1866. Bei Dérivaux. Typog. Silhermann. Id-12, 60 p.
— 76 c.
84. JuLBS Gay. Discours prononcé à la distribution des prix du
lycée impérial de Strasbourg le ii août 1866. Strasbourg, lypog.
Silhermann. In-So, 12 p.
Discoars sur l'anité et la grandeur des scieDees. Unité des types
dans les sciences naturelles, unité de principes dans les sciences
physiques. * Rien ne se perd , rien ne se crée. • Des transforma-
tions Jamais de créations. Dans les phénomènes descieux encore
une cause unique : l'attraction. La pile de Yolta, le potassium, le
sodium, l'aluminium, la photographie, la lumière nouveau
moyen d'analyse , etc.
85. Précis de l'histoire de France, par un officier d'infanterie (de la
garnison de Strasbourg). Strasbourg, typog, Stlbermann; in-s»,
1" vol., VIII -344 p.
t Modeste interprète de MM. Duruy, Lavollée, Rayé, Dussieux,
à qui j'ai très-souvent laissé la parole , mon but est d'être utile
aux sous-officiers, soit qu'ils poursuivent leur carrière militaire,
soit qu'ils rentrent dans la vie civile. > Le premier volume s'ar-
rête au 5 mai 1789. Le second volume comprendra la République
et l'Empire.
86. fiouBBouLOR, lieutenant d'infanterie. Géographie physique et
politique de la France , avec l'étude des voies de communica-
tion. Strasbourg, typog. Silhermann; gr. in -8*, 344 p.
87. H. ScHiBMBB. L'indemnité Ott, ne pas lire Pritchard, dialogue
de deux Alsaciens sur l'affaire Ott-Euienbourg. 2« édition;
Paris , DentUj 1866 ; 31 p. — l fr.
88. Idem. Le même , traduction allemande. Mannheim, 1866 ; in-8«,
42 p. — 1 fr. Avec une note de M. E. Singuerlet.
89. J. H. ScHNiTZLEB. L'Ëmpiro des Tsars au point de vue actuel
de la science. Tome III«, 2« partie : L'État et l'Église. Stras-
bourg, typog. F« Berger-Levrault, 1866 (mai); in-80, 209-934 p.
Le tome IV paraîtra autant que possible dans l'espace d'un an.
Toute la situation économique actuelle de la Russie, depuis
l'émancipation des serfs, y sera exposée et commentée.
90. ScuHiTBbEB. Les Institutions de la Russie depuis les réformes
(77 )
de l'empereur Alexandre II. Strasbourg, typog. F« Berger-Le-
vrault, 1866, 2 vol. in-8o, i" vol., 495 p. j 2* vol. , 624 p.
Voir) sar eet ouvrage , le feuilleton de M. Spach , publié dans
le Courrier du Bas-Rhin du 31 Juillet 1866.
91. (Y. DiAKcouBT.) Hercule et Ompbale, tragédie; 1866; in-l2,
XII-80p. Strasbourg, typog, V* Berger-Levrault
Imprimé à petit nombre aux dépens de l'auteur pour ses amis.
5 exemplaires papier vélin double.
5 exemplaires papier vergé bistré.
40 exemplaires papier de Hollande.
Petit chef-d'œuvre dramatique ; de l'originalité , de la verve ,
de l'esprit, de délicieux dessins, le tout rehaussé par un luxe
d'impression et de papier de nature à exciter l'envie du biblio-
phile le plus délicat et le plus difBcile.
En un mot, un bijou littéraire et typographique, qui ne saurait
être relié que par l'artiste le plus habile, Cape ou Lortic.
Mais quel malheur qiie ce petit volume soit tiré à si petit
nombre , et quel malheur plus grand qu'on ne puisse , même pas
au poids de l'or, se le procurer I Que d'ennuis l'auteur s'est pré-
parés et que d'autographes vont remplir son panier! Avis à
MM. Charavay.
92. M. ScHWALB. Luther. Ses opinions religieuses et morales pen-
dant la 1" période de la Réforme (1617-1526). Strasbourg y typog.
Silbermann. In-8», 199 p.
Thèse présentée à la Faculté de théologie protestante de
Strasbourg pour obtenir le grade de docteur en théologie.
c ...lautheri par ses tendances les plus énergiques et les plus
efBicaces,a été ce qu'on appelle aujourd'hui dans nos églises pro-
testantes un ultra-libéral ; il en résulte que ses héritiers les plus
légitiknes et les vrais continuateurs de son œuvre, ce sont les
hommes que les néo-luthériens en Allemagne et les orthodoxes
en France appellent les ennemis de l'Évangile. On voudrait les
exclure d'une église qui a été fondée au nom des principes qu'ils
défendent. Mais par le développement des esprits, cette église
deviendra un jour leur propriété. >
.99. A. ÉmcHsoH. Jésus et les questions sociales. Thèse de théolo-
gie pour le grade de bachelier. Strasbourg, typog, F* Berger-
LevroMlt. In-8o, 57 p.
Questions de droit naturel. — La légitime défense. — La peine
de mort. — Le droit de guerre. — Le recours en justice. — Prêt
à intérêt. — L'esclavage. C. M.
(78 )
Périodiques.
Hbyub d'âlsacb. Août 1866.
Ch. Goutzwillbr. Le Musée de Colmar. — J. F. Flaxland.
Ëtudes fiur l'élevage , l'entretien et l'amélioration de la race bo-
vine en Alsace (li« article). — Gh. Knoll. Histoire de la ville
de Soultz (suite). — Gh. Gbad. De l'influence des forôts sur la
distribution des eaux. — Gbaudidibb. Jean de Dambach et Jean
Tauler. — A. db fiABTH^LSMT. Les Épopées françaises, par
M. Gautier. — Fbéd. Eubtz. Études sur f histoire des juifs à Col-
mar, par X. Mossmann.
Septembre 1866 :
Auo. Sauu. Un bas-relief de Mithra découvert à Strasbourg et
acquis par la bibliothôque de cette ville. — Gh. Goutzwillbr.
Le Musée de Golmar (suite). — FiiAXLAKD. Études sur l'éle-
vage, etc. (12* article; fin). — Ch. Bbbomavn. Deux premières
années d'allemand» par H. Schmidt. Notice de grammaire el
d* orthographe, etc., par Beck. — L* Spach. Recherches sur le
plan de la création et la structure de fdme» par H. de Madiis.
Zbxtschbift fûb die Gbschichtb des Obbbbhbins. 19« volume,
3» livraison.
Mohb. Rechtssymbole. — Idbm. Arbeitslobn. — Idbm. Gehalte
von fieamten und Dienern vom XV. bis XYIL Jahrh. — Idem. Ein-
fall des spanischen Régiments von Bellemont in der Grafscbaft
Sponbeim , 1588. — Idbm. Notizen zur Kunstgeschichte. (Die alte
Klostergeschichte zu Weissenburg. — Mortuar fur den Kirchen-
bau zu Golmar, 1382.) — Idbm. Urkunden ùber die bayrische
Pfalz. (Forts.) — Badbb. Der Frohn- und Dingbof zu Istein. —
Dambachbb. Urkunden zur Geschlchte der Grafen von Freiburg.
(Forts.)
Bbvub de Xi 'est*. Juillet et août 1866.
VABOH-R^TiiiLB. Le Régime colonger en Alsace. Caractères
de la colonge. Agents colongers. Tournées colongères. Titres et
1. Gomme on le remarquera par les articles de cette livraison , la
Revue de VEst est de nature i prendre sa place dans tonte biblio-
thèque alsatique. Le prix de l'abonnement est de 18 fr. Une livraison
tous les 2 mois.
( 79 )
rotules. — ÂcG. Prost. Murbach et Guétwiller, par Mossmann.'
— MossifANN. Légendes du florival ou la Mythologie allemande
dans une vallée d'Alsace y par Tabbé Braun.
ELSiBssiscHBS Samstagsblatt. N* 27, 7 juillet 1866. — N*88 , 22 sep-
tembre 1866.
D. FisoHEB. Oie ebemalige Âbtei Hesse — Œuvres choisies de
L. Spach. — Â. Stœbeb. Der Wasgenstein. — Nap. Nicklès. Bas
rômiscbe Ehl, Hohenburg und Hohengeroldseck. (I. Helvetus,
die ehemalige Rômerstadt. II. Strasseu und Wege. III. Umge-
gend. IV. Von Hohenburg nach Hohengeroldsecllff V. Grabstàt-
ten. VI. Gescbichtliches. Anhang. Sagen. Â. Der Heidengott vod
Ehl. B. Scbâtze bei Ëhl. C. Das weisse Pferd bei Rossfelden. D.
Kônigsherberg. £. Oas Quermannel. F. Der schwarze Klaus bei
Westhausen. G. Der Stubenhanzel von Benfelden. H. Andere
Sagen von Benfelden. I. Die heilige Odilia und die heilige Gâci-
lia. J. Das Kramergâssel. K. Die weisse Frau von Schwanau. L.
Andere Sagen von Schwanau. M. Der "Wiwelosweg. N. Don-
neraxte, Donnerkeile.) — N. Nicklàs. Das Sângerfest in Ben-
felden. — F. 0. Étude sur r histoire des juifs à Colmar, —
Murbach et GuebuHller, par A.Mossmann. —F. Ottb. Noch eine
Erinnerung an den Verfasser der alemanischen Gedichte. —
— Brief der StadtKolmar an ihren Syndicus J. H. Mogg, in Paris
KiBSCHLBOBB. Strassburgor Briefe. (Une visite agricole à Boux-
willer.) — Le 1«' fascicule du 3« volume du Bulletin de la Société
littéraire. — La i'« livraison du 4* volume du Bulletin des monu-
ments historiques. — Le Hohwald, par P. Didier. — Alsace ei
Fojjie», par Conty. — Hefmsterkuis , par Grucker. — Mélanges
d'histoire, par L. Spach.
Reyub catholzqub dk l'Axsacb. Juillet 1866.
DsiiCAsso. Organisation des études littéraires dans les lycées
et les collèges. — Ed. BowAiiOT. Chasse et pêche dans le Rose-
mont. (Fin.) — L. WiHTBBBR. Clément d' Alexandrie^ par M. l'abbé
Freppel. — Révolution française. Ëtat général des émigrés du
district de Strasbourg. — Une excommunication protestante à
Bàle, le l*^ mai 1866.
Août 1866 :
Lk Rot. Thiébaut Henning. — Rbihhabd. Bossuet et le protes-
tantisme. — Ëtat général des émigrés. (Suite.) — X. M. le cha-
(80)
noine Birgy*. — Bibliooraprib. Les Convertis de la Réforme t
par Mgr. Rœss. — Histoire d'un pauvre musicien, X. Marinier.
Juillet 1866 :
Fix. Les Dialogues des morts de Lucien . — Straub. L-'ancienne
abbaye de Saint-Pierre et Saint-Paul à Neuwiller. {4« art. •) —
Rbxkhabd. fiossuet et le protestantisme. (2« art.) — Bhbtobioi
8CHOLABBS uîkobis sbmxka&ii ABOBKTinTBNSis. Ad Andreo/m
Rœss f argent, episcopum. (Ode.) -^ Lallxeb. Catholique et
Français. — État ge'néral des émigrés. (Fin.) — Fôte jubilaire de
Mgr. RsBss. #- M. LerebouUet. — Une dynastie de typographes*.
Rbyub db THi&oiiOoiE. 8« Série. Vol. IV. 1" et2« livraisons. 1866 :
Reuss. La Bible française. La Bible d'Olivetan. (Suite.) — Ré-
YiiiLB. Le 4« évangile. (4« art.) — Stbbg. La théologie moderne.
(!•' art.) — Katsbb , Stbaubs» La nouvelle vie de Jésus. — Chro-
nique bibliographique et variétés. — Souffrir et croire , par
À. Paira.
Gbebzbotb , 1 , 1865 :
Bewegungen im Protestantismus Frankreichs, 1, Colani, von
W. Lang,p. 121-138.
Gazbttb mboicalb db StbasboubO; 1866. 26* vol. N»* 1 et 3.
D>^ WiLiiBHiN, fils. Bxcuraion dans les Pyrénées. — Guabdia.
Une semaine à Strasbourg (extrait du Temps). Appréciation ra-
pide de la Faculté de Strasbourg.
Rbyub D'HYDBOLoaiB m:éi>icale , 1866. 9« vol. No* 3 et 8.
D' A. ROBBRT. Les Bains de Wattwiller (Haut-Rhin).
G. Mbhi..
1. Naquit à Dannei^arie l'an 1676. Docteur en droit à la Sorbonne,
chanoine à Reims, obtint l'abbaye de Saint-Martin de Kevers, et en
1618 abbé commendataire de Saint-Jean du Jard, près Melun.
2. Voir la Revue eatholiquef 1861 , livraisons d'octobre et de dé-
cembre; 1863 1 livraison de juin.
3. On lit dans la Revue: < Le dernier numéro dn Bibliographe alsacien
renferme ) sur les imprimeurs de l'évêché de Strasbourg, nn^ note
dont les premières lignes sont un' outrage gratuit à la mémoire de
nos évéqnes. * Le Bibliographe a constaté nu fait qui l'a frappé, c'est
l'absence de tout effort et même de toute veUéité, de la part des
évéques de Strasbourg , pour établir, dans les deux premiers siècles
qui suivirent l'invention de la typographie , une presse dans une
localité quelconque, de leur domaine. Quant à l'outrage gratuit,
nous avouons ne pas le voir. {Note de la Rédaction.)
Numéros ■OCCCLXVI Novbmbeb-Déobmbrk
LE
BIBLIOGRAPHE ALSACIEN
GAZETTE
LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ARTISTIQUE
UNE LETTRE INÉDITE DE JODOQUE COCCIUS.
Le père Jodoque Coccius fut, comme on sait,
Tun des professeurs les plus distingués du collège
des jésuites de Molsheim'. En compulsant . les
archives du tribunal civil de Saverne, j^ai trouvé,
1. Le savant Coccius est connu dans l'histoire littéraire de
l'Alsace par les ouvrages suivants :
Panegyrictis Leopoldo archiduci Austriœ, episcopo Argen-
tinensi, Molshemensis academiœ nomine dictus. Molsh. ,
1618: in-40.
Inauguralia collegii societ. Jesu Molshemensis. Molsh. ,
1619;in-4o.
Dagohertus rex Argent, episcopatus fundator prœvius.
Molsh., 1623; in-40.
Coccius était de Trêves ; il enseigna la philosophie et la
théologie à l'université deMolsheim; il devint, dans la suite,
confesseur de l'archiduc Léopold ; il mourut le 25 octobre
1622.
1
( 82 )
dans une liasse de papiers de rebut, une lettre
autographe que ce jésuite écrivit, en 1621 , à Tar-
chiduc Léopold d'Autriche, évêque de Strasbourg;
cette lettre, d'un latin moderne, très-pur, est de
la teneur suivante :
Reuerendissime ac serenissime Archidux , Prînceps
Clementissime.
PrsBUÎa humillima indignarum precum et seruitiorum
oblatione. Hac ipsa hora , qua Pater Bector reuerendum
Patrem Prouinclalem Sclestadîum hinc comitatus est, et
qua prsBsentium latores ad serenissimam Yestram Celsi-
tndînem abîtnri sunt , accepi cum débita veneratîone
Serenitatis Yestrae literas. Ac liceat mihi compertum sit ,
ijsdem à Pâtre Rectore traditas esse literas , quibus se de
mora in mittendo Rubeacum arculario éxcusari humillîme
petit , bas tamen ad ezcusandum fortîus Patrem Recto-
rem adîungendas putaui , quod nuUi alterî haec retardatîo
(quam scimus Serenitati VestrsB displîcîturam fuisse) non
nisî materise et înstrumentorum defectui sit adscribeuda,
prout citra dubium clarlus serenissima Celsitudo vestra
ex Patris Rectoris adîunctis intellîgit. Quad Patrem Hen-
ricum exosculor ac veneror Serenitatis Vestrae vere pa-
temum et amoris plénum affectum , qui ne quid in nostra
illi débita caritate desîderet, eo amplîus nos obstrictos
agnoscîmus quo magîs Serenitati Yestrae bonum Patrem
curse cordique esse pervidemus. Is abbinc quatriduo sa-
cris omnibus rite ac pie procuratus est , ob destillationem
apoplecticam quse dextrum latus adeo maligne occupauit,
(83 )
ub ab eo tempore nec brachio nec pede dextero uti
potuerît. Cumque humores noxîî etîamnum caput obtî-
néant , magîs nos soUicîtos habent, ne quid grauîus bono
Patri in corpore eueniat. Itaque assîduo illo dies noctes-
que adhaeremus ut plane credam dîuinam bonîtatem sîn-
gulariter Patrem hue tempestiuè destinasse , quo in graui
hac infirmitate consortio suorum et solatio spiritali ac
religioso frueretur. Sane seruitium illud , quo Serenitati
VestrsB ego in£mus debeo , et ad extremum usque spiri-
tum , si necesse fuerit , impendere humillîme sum paratis-
sîmus, lubens volens Patri Henrîco defero pro meis vi-
ribus plura etiam déferre promptus, si possem. Salutem
ex Serenitatis Vestrae clementissima voluntate ita gra-
tanter in lectulo doloris accepit , ut mire se recrèatum
ostenderet , adderetque in cœlo pro sua Serenitate Deum
obnixe rogaturnm , si quidem (quod prope diem futurum
se sperare aiebat) ex hac misera vita ad immortalem euo-
catus fuerit. De Patris Prouincialis ad nos aduentu scripsi
nuperrimis meis per Nobilem Dominum Ascanium * ,
quas spero intereà Serenitâtem Vestram gratiosissimè ac-
cepisse. Et quia nuper à Serenitate Vestra in Alsatiam
euocatus propter pericula et temporis breuitatem se ,
l. Le colonel Ascagne Albertini, originaire de la ville de
Sinigaglia, dans le duché d'Urbino, vint en Alsace sous l'ar-
chiduc Léopold d Autriche, évêque de Strasbourg; il s'ac-
quit la faveur de ce prince et reçut de lui l'investiture du
village d'ichtratzheim ; il reçut aussi en engagement le vil-
lage impérial de Hochfelden; il fut le fondateur de la famille
Albertini d'Ichtratzhoim, et mourut en 1639.
^
i
(84)
prout debuit, sistere nequîuît , ità nanc paratum se humil-
lime sistit etîam ad ezcurrendum Œnipontum , ^iquidem
ità Serenitas Yestra clementissime demandaret. Intérim
ego me Serenissimae Yestrœ Celsitudini intimo cordis af-
fecta humillime quidquid sum et possum dedo o£Peroque.
Molshemij secunda die Aug. MDCXXI.
Keverendissimœ atque SerenissimaB Celsitudinis Ves-
trse Inutilis seraulns in Cliristo.
JODOCUS CocciuB.
Suscripto
R"»« ac Serenies'» Principi ac D»*» D. Leopoldo D. G.
Ârchidaci Austrise et Ep° Argent, et Passau , et Principi
ac D^ suo Clementissimo Œniponti.
Cette lettre vient d'être versée aux archives
départementales du Bas-Rhin , en exécution de
«
la circulaire de M. le ministre de Tintérieur, du
4 avril 1861. D. F.
L'ANCIEN PALAIS ÉPISCOPAL
DE STRASBOURG*.
. En conformité de vos désirs , je m*empresse de vous
réunir, en toute hâte, les données principales que je pos-
sède sur la construction du château, ci -devant palais
éptscopal.
Cet édifice somptueux , à mon avis le plus beau de ce
style que nous ayons à Strasbourg, a été construit par le
1. Lettre de M. L. Sehnéegans, Ancien arehiyiste de la ville de
Strasbourg, découverte dans les papiers de M. Massé, en son vivant
conservateur du musée de Strasbourg.
V
i
( 85 )
cardinal de Rohan, évêque de Strasboui'g, de 1727 à
1742 , comme voiy le feront voir les dates suivantes.
Dès Tannée 1727, le cardinal de Rohan avait obtenu
des lettres patentes , qui lui accordèrent une imposition
sur les habitants de Tévêchë , pour la construction du
palais épiscopal.
Toutefois les travaux ne semblent pas avoir été com-
mencés immédiatement. Plusieurs années paraissent même
s*être écoulées entre l'obtention des lettres patentes et le
commencement des constructions. Ces dernières, néan-
moins, étaient en train en 1732 et en pleine activité en
1734. C'est pour cela aussi que Ton indique cette année
comme ayant été celle de la construction. La terrasse
régnant au-devant de la grande façade méridionale, le
long de la rivière , ne fut établie qu'en 1742. Cette date
paraît donc avoir été celle de l'achèvement des travaux.
Le nouveau palais épbcopal fut élevé sous la direction
du sieur Massol , architecte du cardinal de Rohan. Je vois
néanmoins, par le procès- verbal de la séance des XIII
du 13 mars 1738, que cet artiste n'eut, en cette occa-
sion , que ïa direction des travaux de construction , et
qu'il ne fit qu'exécuter des plans conçus et dessinés par
un autre artiste. Le préteur royal de Klinglin le dit dans
les termes les plus exprès, dans la délibération que je
viens d'alléguer. Si je ne me trompe , je crois me rappeler
d'avoir lu quelque part que ce fat un artiste parisien ,
ou du moins français , qui traça le plan du palais.
J'espère que ces renseignements , quelque sommaires
qu'ils soient , suffiront pour le moment.
(86)
Quant aux lettres patentes de 1727 ^ j'ajoute encore
qu'elles accordèrent au cardinal une imposition de 12,000
livres par an Sur les justiciables de révêché , pendant
douze ans , et un emprunt de 200,000 livres pour la con-
struction du palais épiscopal, ainsi que je Taî dit.
Tout à la hâte.
Votre dévoué ,
L. Sch.
Vendredi, 25 avril 1861.
P. S. Les lettres patentes de 1727 sont insérées dans
le Becueil d'arrêts, p. 769 , et dans les Ordonnances d* Al-
sace, par M. Du Bourg, t. XI, p. 25.
■
Comme, par mégarde, ma lettre ne vous a pas été
portée , et que je la retrouve ce soir en rentrant de la
Bibliothèque , j'ajoute :
Que Hermann {Notices historiques, etc. , sur Strasbourg,
1. 1**, p. 301) dit également que le ci-devant palais épis-
copal a été «commencé en 1728» et «achevé en 1741».
L'achèvement de l'édifice aurait donc précédé d'une
année l'établissement de la terrasse.
Cette seconde date coïncide avec un renseignement
fourni par Grandidier (Essai sur la Cathédrale, p. 181) ,
au sujet de l'arrivée de Louis XV à Strasbourg, le 6 oc-
tobre 1744. « Il (le roi) alla à pied , dit-il , depuis la porte
« de l'église jusqu'au palais épiscopal, gui était achevé de»
<ipuis trois ans, et où il logea pendant tout son séjour. »
Cela revient donc encore à la date de l'achèvement
marquée par Hermann. L. Sch.
(87 )
PFEFFEL ET ALFIERI.
TDes souvenirs biographiques sur Pfeffel , le poëte de
Colmar, ont été récemment publiés à Lausanne * par son
arrière-petite-fille , M"* Lina Beck-Bemard. Nous nous
empressons de les signaler, car ils sont écrits avec un
sentiment exquis de piété filiale. On y trouve un grand
nombre de lettres du poëte , inédites ou traduites pour la
première fois , ainsi que des réponses de Florian , de
Marmontel , de François de Neufchâteau , de Rapp , de
M. de Gerando, etc.
Nous extrayons , de ces souvenirs , une lettre de Pfeffel
à Jacobi , concernant Alfieri , dont il ût la connaissance
à Colmar en 1787. C'est le portrait d*un poëte italien par
un poëte allemand. '
«Gi-joint, mon ami, un prospectus des œuvres intéres-
santes_d'un auteur encore plus inléressant que ses écrits , et
que nous n'avons appris à connaître qu'il y a très-peu de
temps, quoiqu'il ait déjà passé trois étés dans notre voisi-
nage, li est ^ranc^-mal/ré de la princesse de Stoiberg, femme
du prétendant (comtesse Albany), qui passe la belle saison
dans une agréable campagne à une lieue d'ici. Alflepi a tout
à fait l'âme d'un Romain des temps consulaires, et la prin-
cesse est une femme aimable et très-instruite ; elle nous a
fait visite plusieurs fois. Si vous trouvez des amateurs pour
le livre, écrivez-le à Lersé ou à moi. » *
M"® Lina Beck-Bemard rapporte aussi , dans ses Sou-
venirs, une charmante scène d'intérieur du château de
Wettolsheim :
1. Théophile -Conrad Pfeffel» Souvenirs biographiques» Laasanne
1866, in-8o, 48 p. ; tirage à part de la Bévue euieee, année 1866. Voir
le no 124 de notre Bibliographie alsatiqne.-
1
(88 )
« La fille d'une amie de la famille Preffel nous parlait ainsi
de ses souvenirs sur Alfieri r « La comtesse Albany me vit
« chez ma cousine de Malzan ; j'avais alors 6 ans , les cheveux
« frisés et les joues roses. La princesse déclara que je res-
«semblais à l'Amour et demanda à ma mère la permission de
«m'emmener à son château de Wettolsheim. Elle me fit
« mettre un maillot de soie rose tendre , une tunique de crêpe
«bleu céleste, au dos de laquelle étaient attachées des ailes
«de gaze diaprées d*œils de plumes de paon. Pour complé-
« ter mon équipage d'amour, on me donna un arc et un car-
« quois en bois doré j et ainsi faite on me disposait au pied
Y d'un vaste sopha de damas jaune , surmonté d'un dais pa-
« reil. Sur ce sopha était étendu le comte Alfieri , enveloppé
«de pelisses, môme au gros de l'été. La princesse et quel-
« ques dames de ses amies étaient assises à l'entour , pendant
*qu' Alfieri leur déclamait avec une fureur poétique des
«passages de ses tragédies. Ses gestes emportés, ses cris
«passionnés m'intimidaient au possible. La princesse, qui
»« aimait beaucoup les enfants, me retenait près d'elle aussi
« longtemps qu'elle pouvait. Lorsque , fatigué de mon rôle
« d'Amour, je demandais à voir ma mère, le comte Alfieri me
« conduisait, toujours lui-môme, àColmar, dans un phaéton
« dont il guidait à merveille les deux magnifiques chevaux. »
Ce curieux récit prouverait que les mystérieux amants
avaient cependant quelques relations à Colmar et qu*Al-
fieri , ainsi que la comtesse d' Albany, n'ont pas toujours
craint de s'y rendre ou de recevoir du monde dans leur
«chère oasis». Ces deux extraits, faits au livre de
M™* Beck- Bernard, sont un appendice à Fintéressante
étude de M. Ernest de Neyremand, publiée dans la Pe-
tîte Gazette d^ Alsace en 1861 , sous le titre : S^owr en
Alsace de quelques hommes célèbres, C. M.
û
\
( 89 )
LA CHASSE'.
« Mais l'automne offre encor d'autres amusements ,
« Où le courage et l'art mènent à la victoire ;
«Diane, dans ses jeux, se propose la gloire. »
Ainsi parlait le poëte Saint -Lambert*, et tel est Tavis
de M. de Neyremand, le savant conseiller de la cour
de Colmar. On comprend dès lors son désir d'examiner
non-seulement en adepte , mais notamment en juriscon-
sulte , les questions les plus intéressantes de la matière ,
et d'analyser à cœur joie la jurisprudence de la cour de
Colmar, placée mieux qu'aucune autre cour au milieu
des contrées où la chasse est aimée et pratiquée.
Cette étude est destinée à devenir le vade-mecum du
chasseur soucieux de connaître ses droits et d'éviter les
difficultés avec Thémis ; elle t!onvient particulièrement
aux membres de la magistrature et du barreau, journelle-
ment appelés à se prononcer. Et en parcourant ces pages ,
où la science s'allie aux observations d'un spirituel con-
naisseur, l'homme non initié se trouvera fort surpris, en
face des problèmes complexes, des situations embarras-
santes que présente le siget.
Savez-vous , MM. les amateurs , qui vous êtes associés
poTir l'exploitation en commun de vos droits de chasse ,
1. Questions sur la cTuiêae; jurisprudence de la cour de Colmar en
cette matière , par M. de Keyremand , conseiller & la cour impé*
riale de Colmar. Colmar, Eugène Barth, liXtraire; Held-Baltzinger
libraire, 1866.
2. Les Saisons. Paris, JHdot, 1795; p. 118.
( 90)
que vous formez une société civile pouvant agir en jus-
tice par le comité d'administration que vous avez consti-
tué, sans qu'on puisse invoquer contre vous la vieille
règle : « Nul ne plaide par procureur » ?
Un Nemrod fracasse la patte à un lièvre : est-ce là
une blessure mortelle ? Oui. Aussi le propriétaire du ter-
rain où l'animal, toujours poursuivi, viendrait se réfu-
gier, commettrait non pas un acte d'indélicatesse , mais un
véritable vol en achevant et en s'emparant de la victime.
Vous qui êtes si chatouilleux pour le maintien de vos
droits, et qui vivez en si mauvaise intelligence avec vos
voisins , prenez-y garde : car il y a délit de chasse de la
part de celui qui est trouvé sur un terrain où il n'avait
pas le droit de chasser , ayant son fusil armé sous le bras
et laissant quêter son chien d'arrêt devant lui, encore
bien que ce terrain soit un champ de peu d'étendue et
que l'auteur du fait devait traverser ce champ pour arri-
ver à d'autres parcelles où il avait la faculté de chasser.
Vous qui gémissez sur le morcellement de la propriété
et sur le fractionnement de la location des chasses, sou-
haitez avec l'auteur de voir un jour , à l'exemple de la
Bavière et du pays de Bade , attribuer la chasse aux com-
munes , en exceptant toutefois les propriétés d'une cer-
taine étendue et d'un seul tenant.
Vous vous inquiétez des animaux nuisibles en parcou-
rant Buffon. Très-bien. Mais la loi, que dit-elle? Elle ne
s'explique pas ; elle abandonne aux préfets le soin de la
nomenclature des animaux nuisibles et de l'autorisation
de les détruire : votre guide enseigne que les arrêtés des
(91 )
préfets ne sont pas constitutifs, mais seulement dëclara-
tife. H en résulte que , si un animal vraiment malfaisant
ou nuisible a été omis par eux , il n'en a pas moins ce
caractère, et que le juge a la mission de le constater; car
le propriétaire exerce un droit naturel et absolu de légi-
time défense qui ne peut être soumis à des formalités
administratives. Un gastronome s*est- il déjà demandé si,
pris en flagrant délit de consommation d'un perdreau dans
un restaurant , en temps de fermeture de chasse , il avait
commis un délit? Le jurisconsulte répond, et beaucoup
en seront heureux, que la condamnation lui paraît im-
possible ; en effet , ce qui est acheté et payé n'est pas ,
à proprement parler, du gibier, c'est un produit quasi-
industriel, une substance transformée, un mets, en un
mot, qui fait partie de la composition du repas. Mais
trêve de citations : il faut lire , et chacun applaudira au
travail dont nous annonçons la publication , sous le pa-
tronage assuré de saint Hubert. A. M.
VARIÉTÉS.
M. Spach, archiviste du Bas -Rhin , a fait récemment l'ac-
quisition, dans le département de l'Yonne, d'une série de
sept volumes in-folio manuscrits , qui se rattachent à l'his-
toire de l'intendance d'Alsace. Dans son rapport communi-
qué par M. le préfet au conseil général (session de 1866J ,
nous lisons que «quatre de ces volumes] contiennent des mé-
« moires sur les diverses branches d'administration de notre
« province ; un volume renferme des états statistiques relatifs
( 92 )
« au milieu du XVIXI« siècle; un autre la correspondance de
«M. d'^ngervillers, intendant d'Alsace de 1716 à 1724; le
« dernier, enfin , est formé de la table des matières et se ter-
« mine par un mémoire confidentiel sur M. de Klinglin et sur
«son fils. Ce mémoire renferme des révélations curieuses et
« éclaire d'un jour nouveau la scandaleuse affaire de concus-
« sion , qui a rendu tristement célèbre le nom de ce fonction-
« naire.» Ce factum, dit M. Spach dans l'analyse qu'il a donnée
de ces manuscrits et qui a été annexée, sur la demande du
conseil , au volume des délibérations , semble appartenir à
l'année 1761.
Ces volumes, achetés dans une vente après décès, d'une
descendante de M. le baron d'Étigny, intendant du Béam
au siècle dernier, ont coûté 214 fr. 50 c.
* *
Le catalogue de la précieuse collection de médailles et
monnaies de M. le D' Knoll, de Nuremberg, vient de pa-
raître; c'est un in-8« de 232 pages, qui comprend 3,901 nu-
méros. L'époque de la vente de cette collection n'est pas
encore fixée , mais on espère qu'elle aura lieu en mai 1867.
En parcourant cet important catalogue, que l'on peut se
procurer à la librairie Stein, de Nuremberg, au prix de
36 kr. , nous y avons remarqué un certain nombre de mon-
naies et de médailles en or et en argent de Strasbourg, Gol-
mar, Haguenau, Thann et de l'abbaye de Murbach.
***
Bibliothèques Braunwald, Goste, Edel'. — La vente
de la bibliothèque de M. Braunwald , la plus importante qui
ait eu lieu à Strasbourg depuis celle de M. Busch en 1856,
se composait de 3,854 numéros, dont plus de 1,600 relatiâ à
l'histoire d'Alsace. Cette collection, remarquable par son en-
semble , tant sous le rapport théologique que sous celui de
1. Voir le Bibliographe àUaeien , 3« année, p. S12-8U.
/
/
(93 )
l'histoire religieuse et de l'histoire de notre province , était
riche en livres rares , mais d'une condition de reliure et de
conservation laissant beaucoup à désirer. C'étaient des exem-
plaires de travail , mais non des livres d'amateur. La même
observation peut s'adresser à la bibliothèque de M. Goste.
Quant à celle de M. Edel, elle laissait à désirer sous tous les
rapports : par son ensemble , sa composition et surtout par
l'état défectueux des exemplaires; à l'exception de quelques
ouvrages, cette bibliothèque paraissait être le fonds d'un
bouquiniste plutôt que celle d'un savant et d'un homme de
goût. Cependant les livres se sont tous fort bien vendus, et
depuis les vingt ans que je fréquente la salle Sylvestre stras-
bourgeoise, j'ai rarement vu des enchères aussi disputées.
M. Ëdel a exercé à Strasbourg le ministère de pasteur pen-
dant plus de cinquante ans ; ce fait explique le succès prodi-
gieux de cette vente et les commissions nombreuses dont
étaient chargés les principaux libraires de la ville. Tous ses
amis , tous ceux qui l'ont connu voulaient un souvenir I
Bibliothèque Braunwald.
l'c partie. (Suite.)
108. Grandidier. Histoire de l'Église 25f »«
127. Schadseus. Strassburgisches, etc 10 25
128. Idem. Gebùrliche , etc 10 25
145. Elsàssische Predigten 17 »
154. Réveille-matin (1592) 12 50
160. Côrrer» Laurus. Benfeldiana 10 »
177. Révolutions Schriften 33 »
178. Recueil des costumes de la République 20 50
189. RothmûUer. Vues d'Alsace , 1836 12 »
201. Albrecht. Historié von Hohenburg 12 50
206. Mûrschel. Flos reipub. Argent 16 »
238. Pappus. Defensiones 12 25
249. Schadseus. Summum Argent 15 »
309. Rœsslin. DasElsass, etc 10 »
/
(l'i
422. Kleidertrachten , deux recueils J „
( 94 )
NOS
310. Han. Das seelzagende Ëlsass 17f50«
312. Beschreibung der Herzoge von Lothringen. . . 13 50
316. Billing. Geschichte des Elsasses (dessins orig.). 16 25
380. Strobel. Vaterlàndische Geschichte 10 »
l'un 20 50
'autre .... 16 50
427. Trouillat. Monuments de l'histoire de Bâie\ . . 39 »
499. Busch. Découvertes d'un bibliophile 10 50
502. Les Prêtres abjurant l'imposture (53 pièces) . . 18 50
543. Le Soldat suédois, 1633 10 •
588. E.Schneider. De philosophia, 1786 10 »
594. Ueber E. Schneider (33 pièces) 20 50
613. Sammlung von Lieder 15 »
630. Bulletin de la Société des monuments historiq. 17 50
704. Hermann. Notices historiques sur Strasbourg. . 7 55
708. Descharrières. Fortifications de Strasbourg . . 10 25
740. Dinckel. De origine , etc 15 »
860. Oberlin. Bihtebuoch dabei, etc 9 »
861. Jdcw. Patois lorrain 10 »
866. Wimphelingii Elegantiarummedulla, etc. ... 10 »
867. Adolescentia J. Wimpheling 15 50
911. L. Lavater (L. Spach), Henri Farel .* . 11 25
922. Der Bûrgerfreund, 4 vol., 1776-1777 42 »
923. Oberlin. Almanachs de Strasbourg, 12 vol. . . 16 »
927. Argos, oder der Mann mit 100 Augen, 1792-1794. 26 »
934. Fargès-Méricourt, etc. Ann. du Bas-Rhin, 48 vol. 10 »
946. Katholisches Kirchen- und Schulblatt, 17 vol. 12 »
948. Revue catholique d'Alsace, 8 vol 20 »
949. Revue d'Alsace. Co^war, 1850-1864, 16 vol. ... 65 »
2« partie, vendue le 20 novembre 1865 et Jours suivants.
(2,722 numéros.)
ALSATICA.
1956. Alsace française, 1706 20 »
1979. Beaurain. Carte du cours du Rhin 14 25
\
\
( 95 )
Ho.
2002. Bruckner.Merkwùrdigk.derLandschaftBasel. 24f »«
2014. Galmet. Histoire ecclés. de Lorraine, 4 voJ. 32 »
2015. /dcw. Bibliothèque lorraine , 1751 19 »
2021. Cartes de Gassini 17 50
2038. Couplets patriotiques* (Q5 pièces) 25 »
2069. Engelhardt. Herrad von Landsperg 10 »
2205. Merian. Todtentanz, 1696 9 »
2279. Reussner. Icônes sive imagines, etc., 1590., . . 15 »
2339. Speckel. KartedesElsasses, 1576 (coloriée). . 19 50
2340. Idem. Idem 12 »
2376. Titot. Naturae etususRerm. Plumbar., 1706. 10 25
24036W. Wiebeking. Cathédrale de Strasbourg, 1839. 10 »
2412a. Quatre liasses : Strassburger Verordnungen. 90 75
24l2rf. Quadruvium ecclesiee, etc., 1504 15 »
2480. Bibliothek des litterarischen Vereins in Stutt-
gart, 1843-1864», 75 vol .220 »
Bibliothèque Coste,
vendae le 12 mars 1866 et jours suivants.
483. Bulletin de la Société des monuments historiq. 31 »
484. Oberlin. Almanachs du Bas-Rhin , 11 vol. ... 33 25
495. Alsatica. Dissertationes, 2vol 15 »
517. Historié von Hohenburg , 175l,in-4o 12 »
553. Chansons patriotiques , 1 vol., an II 22 50
555. Der Bùrgerfreund 15 »
559. Mémoires sur le général d'Erlach 10 »
563. Oberlin. Le Patois lorrain 9 75 -
1. Ce recueil de couplets contenait entre autres l'édition originale
de la Marseillaise, dont le titre était alors Chant de guerre pour l'armée
du Rhin, décUé au maréchal Luekner. A Strasbourg, de l'imprimerie da
Ph. J. Dannbach , imprimeur de la municipalité ; oblong ,4 p.
Une Epttre d^un militaire de la garnison aux dames sfrashourgeoises,
coureuses de casernes. Pièce très*curieuse. Une Chanson sur les extra-
vagances cathoUques du beau sexe de Strasbourg , etc.
2. On sait que cette collection contient plusieurs ouvrages relatifs
à TAlsace.
»
«
M
¥h
567. Strobel. Vaterlândische Geschichte IS^ ••
573. Kœnigshofen, 1698 13 -
579. Bchadseua. Suminnm Argent 14 50
584. Vie de sainte Odile, 1699 12 •■
594. KleiQl&w. Slrossburger Ghronik, 1685 9 50
595. Erfind.derBucbdruckerkuDStinStrassb., 1640. 10 25
614. Statuta Argent 15 •
631. Vues d' Alsace, par Rotbmùller. Calmar .... 13 75
632. Histoire de l'Église, par Grandidier 20 •
634. Vues d'Alsace (recueil factice). . , 12 ■
635. Topog. AlsatiEE , 1644 11 50
639. Alsatica (3 cartona de brochures) 17 »
640. Hertiog, Cbr. Alsatiœ , 1592 16 •
643. Arnold. Pfingstmonda , in-4" 16 •
651. Piton. Strasbourg illustré 36 ■
652. Silbermann. Localgeschicbte , 1775 J3 •
655. SchcepOin. Atsatia dîplomatica 36 •
656. Idem. Alsatia illustrata 25 •
, 663. Han. Das aeelzagende Elsass 18 50
664. Campagnes de Créquy enAlsace 11 >
677. Ettgelbardt. Eerrad von Landsperg 9 •
680. Golbéry et Scbveighœuser. Antiquités 46 .
692. Trouillat. Monuments de l'histoire de BAle. . , 24 ■
694. Grandidier. Vues d'Alsace, 1785 9 .
697, Revue d'Alsace, 1834.1837 10 50
697i(». Idem. Colmar, 1850-1865 41 •
704. Code bistorique et diplomatique de .Strasbourg. 13 ■
708. Scberzii glossarium Argent., 1781 35 •
711. 8cbilter. Thés, ant., 1728 22 >
715. C03te.RéuniondeStrasl)ourgàlaFrance,1841<. 7 >
£^
1. AtBO la droit de pnprll
pkternlM da est ooTrige.
( 97 )
Catalog:ue de la bibliothèque de feu M. Edel,
vendue le 19 noyembre 18^ et Jours suiTants.
232. Bœgner. Études sur l'égl. prot. de Strasb. Thèse. 6^75»
242. Der Bùrgerfreund , 1776-1777, 4 vol 12 »
269. Costumes strasbourgeois (10 pi.), incomplet . . 24 »
274. Busch. Découvertes d'un bibliophile 7 50
279. Descriptions des fêtes (Louis XV), 1744, in-4o. . 12 50
296, Strassburger Moden, 1731 (H pi.), défectueux
et incomplet 30 »
318. Galerie alsaciehne, 1825 (30 portraits) 12 50
320. Oberlin. Gefàngniss, Geschichte, etc 11 »
322. Geiler v. Kaysersberg. Der Hasz iih Pfeffer (fig.) 20 »
360. Hertzog. Ghr. Alsati», 1592 26 »
370. Ichtersheim. Els. topogr. , 1710 9 50
375. Journal de la Réforme protestante , 25 numéros. 14 »
377. Jub. Luth. Acad. Argent. 1617 14 . »
379. Les Juife d'Alsace , 1790 5 25
381. Jung. Hist.de la Réform. à Wissembourg, 1841. 7 50
392. Kœnigshoven, 1698 10 »
425. Merian. Top. Alsatiœ 10 »
495. Relatio ex Parnasse , 1618 15 25
497. Costumes strasbourgeois, pet. in-4o (20 pi.)!. . . 10 »
498. Revidirte Kirchenordnung , 1670 15 50
528. Schmitt (Joh. F.). Beschreibungwas sichbei der
Reform. 1517-1569 zuStrassb., etc. (Manusc). 26 »
533. Schœpflin. Alsatia diplomatica 52 »
534. Idem. Alsatia illustrata 35 »
538. Schweighœuser et Golbéry. Antiquités 41 »
552. Spach.Rapportssur les archives, etc. (17pièces). 14 »
558. Specklé. Architectura, 1608 40 50
619. Hist.delaRéformationàSchlestadt, 1843; thèse. 7 75
627. Specklé. Carte d'Alsace 12 50
636. Actes des Apôtres, 10 vol., 1789, etc 35 »
895, Meyer. Todten-Dantz. Zurich, 1650 18 .
* * ^
y
(98)
La Société d'archéologie lorraine qui , depuis 1855 , a
entrepris la publication d'iA Recueil de documents sur l'his-
toire de Lorraine, vient d'ajouter un nouveau volume à sa
sérieuse et intéressante collection. Ce volume , dont l'intérêt
bibliographique ne se sépare pas de l'intérêt historique , est
la réimpression de pièces originales , rares et introuvables ,
pour la plupart, sur la guerre de Trente ans en Lorraine \
jusqu'à la destruction de la ville et du château de La Mothe
(1632-1645).
Parmi ces pièces, les suivantes offrent de l'intérêt pour
l'histoire d'Alsace :
— « Les prises et redvctions de la très-importante ville de
Haguenau , et du Ghasteau d'Aubar (en Allemagne) à l'obéis-
sance du Roy. Ensemble les Articles , qui. ont esté accordées
de part et d'autre, auec le comte de Salm. Par Monsieur le
Mareschal de la Force , général de l'armée de sa Majesté , le
31 lanuier 1634.»
— «L'entrée de l'armée. dvRoy. Dans la Ville et Ghasteau
de Saueme , réduitte à l'obeyssance de Sa Maiesté le leudi
neuâesme Feurier mil six cens trente -quatre. Et tout ce qui
s'est passé en icelle , Auec Monsieur le Gardinal de Lorraine,
Par Monsieur le Mareschal de la Force. »
— « Relation véritable de ce qvi s'est fait et passé à la ré-
duction des villes et chasteaux du pays d'Alsasse à l'obeys-
sance du Roy, depuis le 12. du mois de lanuier iusques à
présent. Par Monsieur le Mareschal de la Force Lieutenant
général des Armées de sa Majesté. »
ê
On peut regretter que cette publication, destinée à un
petit nombre d'amateurs, ne soit tirée qu'à 125 exemplaires
seulement.
***
1. Nancy, Lucien Wiener, 1866. l'» partie, 1vol. in-8", noté sur
papier fort de zix-270 pages. — La 2« partie paraîtra dans le volume
de 1867.
(99 )
M. Spach est un esprit laborieux et fécond ; il ne saurait
rester inactif; le peu de loisirs que lui laissent ses fonctions
sont consacrés à des travaux historiques, archéologiques et
littéraires. Après avoir corrigé les épreuves d'un inventaire
immense , il publie des monographies sur les principaux châ-
teaux de l'Alsace , des biographies sur les hopimes qui ont
illustré notre province ; il prépare le sujet d'une conférence
sur Lessing, Goethe ou Schiller, et lorsque l'on croit que la
fatigue l'oblige au repos, il enfante une œuvre lyrique. Ainsi
que nous l'avons déjà dit, il y a un poôte sous l'enveloppe de
l'archiviste : l'an dernier c'était le Mûnsterbau, aujourd'hui
c'est l'Empereur Sigismond à Strasbourg K Notre confrère de
ïdiRevue d' AlsttoeT^cXoxnQ , pour traduire en sons harmonieux
ce nouveau chef-d'œuvre de M. Spach, un Lortzing alsacien.
S'en trouvera-t'-il un? Nous l'espérons î G. M,
* *
1 . Der Kaiser Sigismutid in Strtuèburg, £in blatorisches Singspiel in
fftnf AufiEllgeii. Petit in-8% typo^r- Silbermann , 88 p.
48085
( 100 )
BIBLIOGRAPHIE ALSATIQUE
94. L. Lbybault. Histoire de la ville d'Obernai, par l'abbé Gyss.
Typog. Huderj iii-40, 3 p.
Bztrait de VAlêacien,
9àbis. D. Fischer. Die ehemalige AhieiEesBO, Mûlhausenf typog.
Rissler, 1866; in-s®, 20 p.
Tirage à part du Elsdsaisehen Samatagtblatt.
95. N. NiCKLÀs. Das rômische Ehl , Hohenburg und Hohengerolds-
eck, nebst den Sagen dieser Gegend. Mûlhausen, typog. Risler,
1866; in-80, 67 p.
Tirage à part du Elt&êsisehen Samstagahlatt.
Une grande partie de cette intéressante monographie a déjà
paru en 1864 , en français , sous le titre : Helvitus et ses environs,
dans le Bulletin de la Société des monuments historiques. La partie
inédite, de cette brochure consiste dans une série de légendes fort
cnrienses.
96. Babot. Détails météorologiques sur le XIIl® siècle et sur les
années 1755 et suivantes (en A\8a.ce). ÉpincU, 1866; in-8S 18 p.
Extrait des Annales de la Société d'émulation des Vosges. (T. XIT,
2« cahier, 1865.) — Tout ce qui a trait au climat de l'Alsace au
Xin« siècle se trouve consigné dans les Annales des Dominicains
de Colmar (1211-1803) et a été extrait de l'édition donnée par
MM. Gérard et Liblin; les autres renseignements sont complète*
ment inédits et proviennent des archives de la ville de Belfort.
97. 6. Bbahbach. Corpus inscriptionum Rhenanarum consilio et
auctorite societatijs antiquariorum Rhenanœ. EWerféld; onpeut
souscrire à la librairie Noiriel, à Strasbourg; gr. in -40 de
54 feuilles.
Ouvrage sous presse. Ce recueil contiendra tontes les inscrip-
tions sur pierre, bronze, etc., trouvées en Hollande, dans la
Prusse rhénane , les grands- duchés de Hesse ^ de Bade , de Nassau,
dans les royaumes do Bavière , de Wurtemberg, dans le Palatinat
et en Alsace. Les membres de la Société des Amis de Vantiquité du
pays du Rhin ne payeront l'ouvrage que 8 th. (82 fr.) ; les per-
sonnes qui voudront y souscrire avant la publication, lOth. (40 fr.),
et l'ouvrage sera porté, le jour de la mise en vente, i 12 th. (48 fr.).
Le prospectus fait cohuaitre qu'an nombre des savants qui ont
prêté leur concours à cette publication se trouvent, pour l'Alsace ,
MM. de Ring, Merck, de Strasbourg, et Thomas, de Colmar.
/
( 101 )
98. D' JoHANNKs Janssbk. Fraiikfurts Reichscorrespondenz, nebst
andern verwandten Âktenstûcken von 1S76-1519. Freihurg im
Breisgau, 1863-1866; i*' vol. iii-8®, XII-818 p., et ir« partie du
2« vol., 445 p. — 18 fr.
On trouve dans cet important recueil un grand nombre de
documents relatifs à l'Alsace.
99. BovvAiiOT. Les coutumes de l'assise et les terriers de 1573
et de 1742. Paris, librairie Durand; in-so, 31 p. — i fr. 50 c.
100. J^oBB. Précis historique de la commune de Sainte-Croix-
aiR-Mines, suivi de notices sur les administrations municipales,
les institutions de bienfaisance, sociétés de secours mutuels ,
etc. Strasbourg, typog. Euder, 1866; in-8o, 64 p. — i fr. 60 c.
Précis historique. — Notices sur les diverses administrations
de cette commune de 1722 à 1865. — Associations de prévoyance.
— Bibliothèque communale. — De la paroisse. — Statistique. —
Usages locaux. — Cadastre et arrêtés municipaux.
« Chaque page de ce livre , dit l'auteur, évoque un souvenir et
« rappelle des faits curieux et instructifs > ; aussi recommandons-
nous vivement aux habitants de Sainte-Croix-aux-Mines ce livre
d*or du clocher, si toutefois le Bibliographe alsacien pénètre dans
cette commune.
101. RiBBB (Ch. de). Des institutions rurales de l'Alsace au moyen
âge. Paris, 1866; in-8o, 24 p.
Extrait du Bulletin de la Société d'économie sociale. Mars 1866.
102. J. Grimm. Weisthûmer. Gœttingue, 1866; tome V, in-8o,viii-
764 p. Strasbourg, librairie V« Berger-LevrauU et Fils. — 16 fr.
Dernier volume d'un recueil de documents très - importants
pour l'histoire d'Alsace. Les pages 338 à 398 sont consacrées
au Haut-Rhin et les pages 399 à 543 au Bas-Rhin.
Levolume est terminé par une table générale des cinq volumes.
L'ouvrage complet coûte 16 thalers (64 fr.).
103. D' Cabl Richtbb. Staats- un(f Gesellschaftsrecht der franzô-
sischen J{ évolution von 1789-1804. Berlin. 1866 ; 2 vol. gr. in-S® ;
Strasb., F« Berger-LevrauU et Fifo; X-502 et 702 p. — 12 fr. 70 c.
Détails intéressants relatifs à l'histoire de la Révolution en
Alsace.
104. GoKSBiii GÉKÉBAL Dc Bas-Bhin. Scssion de 1866. Rapport du
Préfet et procès-verbal des délibérations. Strasbourg, typog.
V^ Berger ' Levrault ; in-40, 243-308 p.
( 102 )
BiBLiOTuàQUBS scoiiAiRBs dans 489 communes; total des vo-
lumes , 97,000. Le nombre des prêts s'est élevé à 10,869. — JÊcole
iMPÉRiiiLiB DB8 BBAUx-ABTS. Le département accorde des subven-
tions à 3 élèves : M. Ringel, sculpteur de l'atelier de M. Jouffroj,
2« au concours, en avril 1866, 3« médaille pour une figure modelée
d'après l'antique au concours de 1866; M. Meyer , peintre , élève
de M. Cabonel; M. ^ellerj peintre, travaille dans l'atelier de
M. Géroux, peintre, et dans celtii de M. Farochon, graveur en
médailles. — ÂncRiviis DÉPAÏtTBMiiKTALBs et coimuNALss. Im-
pression de l'inventaire , 5« livraison renfermant les fonds de la
seigneurie de Linange , du comté de Montbéliard et d'une partie
du comté de Sponhelm. Don fait aux archives du département
par M. le baron F. de Tflrckheim de mémoires provenant de son
grand -père. Acquisition de manuscrits. (Voir la page 191 .) —
Dkscbiption du départbhbkt du JËas-Hhik. m. le Préfet promet
de s'efforcer de combler les lacunes qui existent encore dans cet
ouvrage. — Monuments histobiquss. M. le Ministre a accordé
une subvention de 25,000 fr. pour la réparation des verrières et
du dallage de l'église de Niederhaslach } la commune a voté une
somme de 65,000 fr. pour la restauration de la tour. Vote de
1,000 fr. pour la recherche et la conservation de monuments et
d'objets ayant une valeur historique. — Sociétés savantbs.
Stibvention de 500 fr. à la Société de médecine; de 500 fr. à la
Sobiété des sciences naturelles ; de 500 f r. à la Société littéraire ; de
3d0 fr. à la Société des Amis des Arts. -*- Libbaisib étbangèrb. £!n
1864, inipOrtations , 55,0881^,2 ; transit, 6,117^,8 ; saisies, 6^2. En
1865, importations, 61,865^2; transit, 4,142i',5; saisies, 14V An-
née 1866, l«r semestre, importations, 32,024^4 ; transit, 5,700^,5;
saisies pour contrefaçons , 63^,8.
105. D'Eggs. De l'état actuel des prisons civiles de Strasbourg au
point de vue sanitaire et mëdical. Strasbourg y typog. Silber-
manUy I86é} in-80j 64 p.
M. le doctetLr Marchai fit imprimer, en 1841 , Une notice sur les
prisons civiles de Strasbourg, en sa qualité de médecin en chef
de ces établissements; M. le docteur d'ISggs, son successeur,
retrace aujourd'hui toutes tes améliorations qui se sont produites
depuis cette époque jusqu'à ce jour. Le Courrier du Bas-Rhin,
dans une série d'articles signés P. Cadet, a donné une analyse
très-complète de cette intéressante monographie, qui a également
été appféciée par la presse parisienne. (Voir la Revue nationale
du ler novembre 1866.)
106. VzLLB DE Stbasboubo. Cahier d'observatious préscntë par le
Maire à l'appui du compte administratif de 1865, suivi des
comptes spéciaux. Strasbourg, typog. F® Berger-LevrauU, 1866;
in-80, 354 p.
( 103 )
NonB trouvons dans ce volume que le musée de peinture et de
sculpture de Strasbourg a fait Paoquisition de plusieurs toiles
importantes : leê Bords du Nil y par M. Léon Belly ) tableau acheté
8,500 tr. ; Pygmalion animant sa statue, par H. L. Schtltzenberger,
tableau acheté 3,000 fr. ; la Bonne aventure , par M. Eugène Beyer,
tableau acheté 500 fr. ; le Maire a , en outre , reçu comme don du
Gouvernement la Syréne et les pêcheurs.
107. CHAMPOLLioN-FiaEAc. Annualre de l'archiviste des préfec-
tures , des mairies et des hospices pour 1866. 6^ année. Paris,
1866; in-80, 251 p. — 3 fr. 50 C.
Cet annuaire fait suite au Manuel de VarclUviste qui a paru en
1860. 1 vol. in -8* de 400 p. On y trouve divers renseignements
relatifs aux archives du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.
108. Le Grand Messager boiteux de Strasbourg. Almanach his-
torique, moral et récréatif pour 1867. 52® année. Strasbourg,
typog. LeRotiX, I866j in-8o carré, 80 p., grav. sur bois. — 30 c.
109. Der Grosse Strassburger hinkende Bote* £in Kalender auf
das Jahr 1867. Strasbourg, typog. Le Roux; iir-8o à 2 col., 72 p.,
avec fig. — 30 c.
1:^0. Der Gute Bote fur das Jalir der Gnade 1867. Strasbourg, typog,
V» Berger-Levratdt ; in-8o, 72 p., fig. — 30 c.
lils&ssische Geschichte (1469).
111. Almanach des Familles pour 1867. 14^ année. Strasbourg,
typog. F« Berger-LevrauU ; in-8o, 84 p., fig. — 30 c.
112. Der Grosse hinkende Bote an der 111 und am Rhein fur 1867.
Strasbourg, typog. Heitz; m-è°, 52 p., fig. — 30 c.
Der Schnupfdilwack (in strassburger Hundart), poésie.
118. Der ËlssBSser Stadt- und Landbote fur 1867. Strasbourg,
typog, Christophe; in-s®, 72 p., fig. — 30 c.
114. Marienthaler Kalender fur 1867. is^ Année, HaguencuÂ, typog,'
Edler; in-8«, 68 p., fig.
Die Kirchweihe eu Marienthal.
115. Der Hinkende Bote am Rhein fur 1867. Strasbourg, typog.
Silbermann ; in-8°, 72 p. j fig. — 30 c.
116. Der Elsâssische Landbote. Ein Kalender und Hilfsbuch auf
das Jahr 1867. 27^ année. Mulhouse, typog. Rissler ; in-8o à 2 col.,
62 p. , avec fig.
117. BsBOMAMN. Dante, sa vie et ses œuvres. Paris, 1866 -, in-8o,
53 p.
(104)
Extrait de la Revue des eours littéraires, N" 31 et 32. Année 1866
I. La poésie lyriqne des œuvres de Dante. II. Dante, poSte
didactique.
118. GoGUKL. La politique d'Athènes pendant les huit années qui
suivirent la bataille de Platée. Reims, 1865; in-s®, 72 p.
119. Â. ScHULBB. Dorothea Trudel und Samuel Zeller in Manne-
dorf, nach gedruckten Nachrichten und aus eigener Anschauung
kurz dargestellt. Strasbourg, typog. Silbermann; in-8o, 12 p.
Extrait du EvangeKsehen Sonntagàbîatt.
120. K. RiJLiAxr (de Schiltigheim). Ëpheublatter auf Wiege und
Grab. Stuttgart, 1866; chez Noiriel, libraire; in-32, XVI-208 p.
— 3 fr.
An das strassburger Mflnster. An das Elsass , etc.
121. Dblcasso. Œuvres complètes de Cicéron, t. II. Rhétorique
à Herennius. Nouvelle édition, traduite par Delcasso. Paris,
Garnier; in-i8. — s fr. 60 c.
122. Kastnbs. Parémiologie musicale de. la langue française, ou
explication des proverbes , locutions proverbiales, mots figurés
qui*tirent leur origine de la musique , accompagnée de recher-
ches sur un grand nombre d'expressions du môme genre em-
pruntées aux langues étrangères et suivie de la Saint-Julien des
ménétriers, symphonie-cantate à grand orchestre avec solos et
chœurs. Paris, librairie Aubry, 1866; in-49, XXr852 p.
Voir, pour cet ouvrage, dans le' Courrier du Bae-Bhin, les ar-
ticles de HM. Spach et F. Schwab.
123. J. N^BAUD. Botanique de ma fille, revue et complétée par
Jean Macé, illustrée par Lallemand. Paris, Hetzel; Strasbourg,
typog. Silbermann; in-8o, 240 p. — 6 fr.
Description instructive et amusante des plantes qui font géné-
ralement l'ornement des jardins et des serres; le tout entremêlé
de récits anecdotiques sur les mœurs et les coutumes des pays qui
les produisent. Les illustrations sont de M. Gh. Lallemand. L'au-
teur de ce joli volume est mort il y a environ dix ans; il habitait
La Châtre , où il s'était fait pépiniériste-amateur, après avoir her-
borisé un peu partout : dans l'île de France , à Madagascar , et
avoir même essayé du métier d'avocat. Une partie de cet ouvrage,
sous le titre de : Leçons à ma fille, a déjà paru en 1847, i Lau-
sanne , sans nom d'auteur , et a été trés-appréciée. G. Sand s'était
alors fait le parrain de cet ouvrage. Aujourd'hui les parties en-
core inédites ont été réunies à la l'« édition par M. Maoé, et
( 105)
tout l'ouvrage a été sonmis à rezamen de M. Buchinger, uotre
savant botaniste. 11 y a peut-être dans ce volume des pages un
peu trop scientifiques ; mais c'est l'écueil de tous les livres de ce
genre, et il est bien difficile de s'y soustraire. Dans tous les cas,
c'est un beau et bon livre d'étrennes, d'un prix modique, et qui
est susceptible d'intéresser les parents autant que les enfants à
qui il est destiné.
124. Otto Lobbnz. Catalogue général de la librairie française.
Strasbourg, typog. Vf> Berger-LevrauU ; 2e livraison, gr. in-8»,
p. 161 à 304. — 5 fr.
On trouve dans cette livraison la bibliographie des auteurs al-
saciens suivants : BABTHOiiMBSS (1815-1856), professeur de philo-
sophie au Séminaire protestant de Strasbourg. — Bauu , né en
1809 y idem. — Bbck, né àBitschwiller, en 1827, professeur au
Gymnase de Strasbourg. — Bbck-Bbknabd (M»« Amélie-Lina) ,
née en 1824. En 1856 , elle a quitté la Suisse pour se rendre dans
la république Argentine , où elle a séjourné cinq ans. M°>« Beck
a collaboré à la Revue des Deux-Mondes , Revue suisse , Revue chré-
tienne, etc. — Bbittz (J.), auteur d'une description de Lauterbourg.
— Bbbokann , professeur à la Faculté , né en 1810. — Bibcht ,
professeur, né à Colmar. — Biécht , médecin , son frère. — Bigo-
bib db Laschamps , premier président de la cour de Colmar. —
BiLDBBBiecK,né iWissembourg, en 1766, romancier. — Blanchbt,
professeur. — Blook (Simon), né à Reichshoffen, à 1808, rédac-
teur de V Univers israélite. — Bœckbl (E.), professeur agrégé.
125. MoBBLLET. Cinq jours du siège de Calais; drame en vers.
Colmar, typog. Hoffmann, 1866; in-i2, 256 p.
Dédicace : A mes amis d'Alsace. — l^^" journée. ]Êdonard III
arrive devant Calais. — 2^ journée. Le conseil de guerre et le
parloir des bourgeois. — 3* journée. Arrivée de Philippe de
Valois en vue de Calais. — 4« journée. Départ de Philippe VI;
dévouement. — 5* journée. Les six bourgeois de Calais au camp
d'Edouard. — DÊclaircissements historiques. — Paimi les ouvrages
que l'auteur se propose de publier successivement, dans le for-
mat in-12, nous trouvons : Colmar et ses origines , notes d'histoire
prises en courant. Le Glaneur du Haut -Rhin a commencé la
publication de ce travail en feuilleton.
126. Hbbmanh Wagnbb. Voyages de découvertes, t. III. Prome-
nades dans la forêt et dans les landes; traduit de l'allemand
par Ernest Lehr. Strasbourg, typog. Fe Berger -LevrauU, 1866 ;
in-80, 204 p. , 4 gr. pi. et un grand nombre de bois dans le
texte.
( 106 )
127. Ad. Morpain. Exposition des beaux-arts de Paris de 1866. L'Al-
sace et ses artistes. Strasb., typog, Christophe, 1866 ; in-S», 40 p.
Extrait da Moniteur du Bas-Rhin,
M. Morpain est de ces critiques « qui croient qae » devant n'im-
« porte quelle œuvre d'art , soit de peinture et de sculpture , fftt-
t elle même mauvaise, il faut toujours faire une large part au
c sentiment qui l'a créée , au travail qui l'a produite , et ne point
« détruire d'un seul trait les illusions. » Aussi notre critique en
est-il arrivé à ne voir que des chefs-d'œuvre , et il nous oblige à
user du môme procédé à son égard.
128. Abbé Galiani. Contes, lettres et pense'es, avec introduc-
tion et notes, par P. Ristelhuber. Paris, 1866; in-l6 carre',
XI-144 p., pap. verge'. — 8 fr. 60 c.
Volume publié à Timitation de la Bibliothèque originale. On re-
grette que la partie anecdotique y soit trop négligée. L'éditeur,
au lien de faire une tirade à l'adresse de M* Zola , qui c croit avoir
«jugé dans {VÉvénement) le livre d'aujourd'hui {Rhyfhtnea et re-
tfraina) ou de demain, en criant par-dessus le toit de sa mansarde
< qu'il n'a pu le lire*, eût mieux fait, disons-nous, dépenser
davantage à l'abbè Galiani. Bien que VEspion dévalisé soit cité
dans une note, page 40, nous doutons fort que l'éditeur ait lu les
pages 88 i 97 de ce violent et curieux pamphlet ; nous doutons
également qu'il ait eu entre les mains le Recueil des lettres de
Diderot à M^e Voland; il en eût certes fait son profit. M. Ristel-
huber, par contre , a beaucoup emprunté i la charmante notice
consacrée par M. Sainte-Beuve & ce facétieux abbé napolitain ;
il 7 a même trouvé son épigraphe. Toutefois il faut ouvrir les
Causeries du Lundi pour s'en apercevoir, et là est le reproche que
ses lecteurs pourraient avec raison lui adresser.
129. Erckmann-Chatrian. Contes populaires. Paris, Hetzel; in-i8,
266 p. — 3 fr.
Le citoyen Schneider. — Le juif polonais. — Les bohémiens
d'Alsace sous la Révolution.
130. Die Bischofsjubelfeier zu Strassburg und die Kirchweihe zu
Marienthal, von der Rédaction des Volksfreundes. Strasbourg ,
typog. Le Roux, 1866; in-8o, 62 p.
131. Relations des solennités qui ont eu lieu les il et 12 sep-
tembre 1866, à l'occasion de la fête jubilaire de Mgr. Rsbss, évo-
que de Strasbourg , et de la consécration de la nouvelle église
de Marienthal. Strasbourg, typog. Le Roux, 1866; in-8o, 64 p.
Introduction. Réception des évêques étrangers. Allocutions,
sermons, banquets, illuminations, etc.
( 107 )
M. Pabbé Straub a composé , poar accompagner cette brocfanre ,
an fort joli frontispice représentant la cathédrale de Strasbourg
et Mgr. Rœss, entouré des portraits en médaillons des 12 digni-
taires de l'église qui ont assisté à ces solennités. Ce frontispice
a été habilement photographié par M. Winter.
132. Fb. Hobhiho. Examen de la proposition faite par la munici-
palité de Strasbourg au conseil presbytëral et au consistoire
de l'église de Saint-Pierre -le- Jeune (confession d'Augsbourg),
de céder son église paroissiale à la paroisse catholique. Stras-
bourg, typog, Silbermann, 1866; in-8o, 37 p. Se trouve à la li-
brairie Vomhoffy Grand! rue, 119.
Trente-cinq pages de récriminations à l'adresse de M. le pré-
sident du Directoire. — Dix d'un style plus littéraire eussent
suffi pour faire connaître que le Conseil presbytéral consent à
abandonner, non lui dorme mieux en échange, cun édifice rell-
« gieux qui lui est cher à tant de titres et que la conscience évan-
• gélique surtout refuse de céder à t^es intérêts soit politiques,
• soit particuliers I en tout cas égoïstes , et i un principe d'utili-
« tarisme plus que contestable. Le local n'est-il pas sanctifié à
« leurs yeux, depuis plus de trois siècles, par la prédication de
«PlÉvangile et par la distribution du sacrifice de la nouvelle
«alliance?»
133. F. LicHTBNBBKOBB. Sormou pour l'ouverture solennelle de
la session du consistoire supérieur de l'Église de la confession
d'Augsbourg. Strasbourg, typog, Silbermann, 1866; in-8°, 15 p.
Prononcé le 25 octobre, à l'église Saint-Thomas^ à Strasbourg,
et imprimé en vertu d'une décision du consistoire supérieur. L'o-
rateur parle de la crise redoutable où est engagée l'église pro-
testante, de ses déchirements, de la tendance matérialiste de
notre époque, et il s'écrie avec le prophète Jérémie : «N'y a-t-il
pas de baume en Galaad! » Le remède qu'il indique à ces maux
consiste à ne plus faire partie de la communauté par droit de
naissance, mais par droit de conquête et de lutte spirituelle.
L'orateur reconnaît qiie le privilège de l'Eglise protestante est
de se prêter à tous les progrès de la civilisation ; mais il recon-
naît aussi que le plus redoutable ennemi de l'homme . c'est le
péché, et que Vea^érienee de ht grâce est la source de toute force,
de toute consolation , de toute sainteté. Il ne veut pas le retour
au passé , mais il ne veut pas rompre avec lui; il admire la gran-
deur du siècle ; il applaudit à ses conquêtes, mais il veut une belle
et riche tradition ; il veut voir encore Lazare sortir du tombeau !
Ch. m.
( 108 )
Périodiques.
Rbyub d'Alsace. Octobre 1866.
Â. KscBBBB. Correspondance de l'abbé Grandidier. (Suite.) —
. D. FiscHEB. Le tribunal de Saverne. — G h. Knoll. Histoire
de la ville de Soultz. (Suite.) — Fbéd. Kubtz. Histoire de la ville
(VObernai, par M. l'abbé Gys. — Des Vosges au Rhin, par
M. Paul Huot. — Mélanges (ff histoire et de critique Uttéraire, par
M. L. Spach. — Détails météorologiques sur le XIIl^ siècle et sur
les années 1755 et suivantes, recueillis par M. Bardy.
Novembre 1866 :
A. Kbobbbb. Correspondance de l'abbé Grandidier. (Fin.) —
Ch. Kûss. Études d'histoire contemporaine. — Du mouvement
religieux parmi les protestants d'Allemagne. — Ch. KsoiiL.
Histoire de la ville de Soultz. (Fin.) — P. Huot. Le onzième plai-
doyer de l'avocat Patin. — Abbé Gbandidibb. Armoiries d^
évéques de Strasbourg. — Ch. Gbad. Reliefs et cartes des
Vosges. — Fbjéd. Kubtz. Recherches anthropologiques sur le
pays de Montbéliard, par le docteur Muston. — Questions sur
la chasse. Jurisprudence de la cour de Colmar en cette matière,
par M. de Neyremand. — Le Bibliographe alsacien. — Exposi-
tion des beaux-arts de Paris. — L* Alsace et ses artistes, par Ad.
Morpain.
Revue catholique de l'Alsace. Octobre 1866.
Bockbbmeyeb. Tetzel. (II« partie , suite.) — Boubquabd. Jésus-
Christ. — Rbivhabd. Bossuet et le protestantisme. (3« art.). —
L. Dacheux. Décadence religieuse de Strasbourg au XV« siècle.
— Chboniqub.
Novembre.
P. MuRY. Épisodes de la guerre de Trente ans en Alsace. -—
L. Dacheux. Décadence religieuse de Strasbourg au XV« siècle.
(Fin.) — Reinhabd. Bossuet et le protestantisme. (4« art.) —
P. MuRY. La photographie des évoques. — Noblat. Recherches
historiques sur la ville de Mandeure par l'abbé Bouchey. —
Chbonique. a. s. Découverte d'une peinture murale à Vieux-
Thann.
( 109 )
Els^ssischbs Samstagsblatt. N<> 39. 29 septembre.
L. FÛHRBB. Die Jagd. — D. Fischbb. Das Drei Kônigsfest zu
Zabern in frûhem Zeiten. — A. Stœbbb. Die Drei Aehren als
Sommeraufenthalt. -- Sibgfbied. Ein Besuch in Schiilers "Wohn-
zimmer zu Weimar. — D. Fischbb. Ein Aufstand der Bauern
von Weitersweiler im Jahr 1789. — A. Sïœbbb. Pfingstsprueh
der Hirsinger "Waidbuben. — Stbinbbach. Der Auswanderer,
Novelle. — F. Ottb. Exposition des beaux-wrts de Paris, de 1866,
par M. Ad. Morpain. — Ein Jahr des Jàgers. — Idbm. Grossvâ-
terchens Hochzeitsfrack(Mûlhauser Mundart), poésie. — Kibsch-
LBOEB. Strassburger Briefe. — Sainte - Odile. Bùhl , le Hoh-
wald et le livre de M. Didier. — Eine flûchtige Inspections-
Reise durchs Niederelsass im October 1866. — Bbbch. Bilder
ans dem Mùnsterthale : der letzte Hirsch, 1789 (poésie). —
Fb. Ottb. Distichen. — Ad. Stcbbbb. Eines Vaters Nachtge-
danken (poésie). — Ghbokiqub.
Zeitschbift fûb die Gbschichtb DBS Obbrbhbins. 19® volume,
4« livraison.
MoNB. Preise der Lebensmittel vom I2ten bis I7ten Jahrh. --
Idbm. Die Schauenburger Fehde, 1432. -- Idem. Urkunden ùber
die bayrische Pfalz. (Forts.) — Dambachbb. Wûrtembergische
Orte betreffende Urkunden. — Idbm. Urkunden zur Geschichte
der Grafen von Freiburg, I4tes Jahrh. (Forts.) — Badbb. Dorf-
ordnung von Istein und Huttingen. — Idbm. Urkundenregeste
ùber die Orte der Eantone Schaffhausen und Zurich. — Mone.
GechichtlicheNotizen. (Mbdicinalwbsbn ; 1) Aerzte, Apotheker
und Hebammen ; 2) Absperrung bei Seuchen ; 3) Badwesen. —
Bibliotheken zu Hôchingen, 1635, zu Thennebach, 1631.) —
— Namen- und Sachregister.
Rbvue db l'Est. Septembre et octobre 1866.
YÉsoN-RéviiiLE. Le régime colonger en Alsace. (Corvées et
prestations personnelles , leurs redevances; repas colonger, jus-
tice colongère, délits et contraventions, appels.) — X.Mossmann.
Le levain du calvinisme, ou commencement de Vhéréaie à Genève.
Publication de M. Fick.
GouBBiBB DU Bas-Hhik. Auuée 1866.
L. Spach. HemsterhiuM, par F. Grncker (21 août). — Bourlot.
Notice sur les tremblements de terre qui ont agité l'Alsace et
( no )
les pays de Basle dans les XIII© et XIV* siècles (6 septembre). —
C. DE D. Le lac de la Maix'. — L. Spach. Georges Kastner (19 et
20 septembre). — F. Kopp. Revue scientifique (7 août et 25 sep-
tembre). — ScHNiTZLBE ». Le premier voyage de Joseph II à la
cour de Marie - Antoinette en 1777 (24, 25, 26 octobre). —
L. Spach». Egmont, de Gœthe (3 et 4 octobre). — L. Spach.
Sigismund in Strassburg (6, 6, 7, 9, 10 octobre). — L. Spach».
Marie Stuart, de Schiller (13 et 14 novembre). — Faudbl. Note
sur la découverte d'ossements humains fossiles dans le lehm
olpin de la vallée du Rhin, à Éguisheim, près Colmar. — Ga±-
RUEL. L'ancienne université et l'académie moderne de Stras-
bourg. Discours prononcé par M. le recteur à la séance de
rentrée de l'Académie (16 novembre»).
L'I»i>uflTEiBL AiiSAciBK *. Octobrc ct uovembre 1866.
Bader. L'empereur Sigismond à Strasbourg} pièce historique
et lyrique , par M, L. Spach.
RozY. Lettres sur l'Alsace adressées au rédacteur du Journal
de Toulouse. — A. Klenck. Oberkampf. Profits industriels. —
Ch. Grad. Un martyr de la science.
Magasin pittoresque. Année 1866.
Th. Schulbr. Le Berceau et F Après-midi du dimanche en Al-
sace; compositions et dessins de Th. Schuler, p. 209 et 24u
1. Près Senones, aux eavirons 4a Donon.
2. Conférences faites i l'hôtel de ville de Strasbourg, en 1866.
Nous nous étonnons que M. Schnitzler n'ait pas connu l'ouvrage du
chevalier du Goudray , publié à Vienne, en 1777, sous le titre : Anec-
dotes intéressantes et historiques de Villustre voyageur pendant son séjour
à Paris, dédiées à la reiiie; vol. in-12, orné d'un portrait du comte de
Falkenstein.
3. Le Courrier de ce jour contient , sous la signature de M. P. Cadet,
au sujet de ce discours certaines restrictions.
4. Ce journal, dont M. L. L. Bader vient de prendre la direction,
a subi une heureuse transformation , et nous ne doutons pas de son
succès. Il a des correspondances de Paris et d'Allemagne fort ap-
préciées , et les articles littéraires et d'économie sociale qu'il public
sont très-intéressants. "L'Industriel paraît 3 fois par semaine ; le prix
d'abonnement est de 7 fr. pour S mois , 14 fr. pour 6 mois et 28 fr.
pour 1 an.
>
I
\
( m )
Zabbbner Wochenblatt.
Dao. Fischbb. Das alte Zabern. N" 27. LIX. Der Buchelberg.
(Fin.) — N° 36. LX. Das Landhàus des Freiherrn von Reischacli.
— LXI. Die protestantische Ki^che. — No 45. LXII. Das KoUe-
gium. — LXIII. Die Fruchthalle und die Gendarmeriekaserne.
— N» 47. LXrV. Die grosse Metzig und das alte Schlachthaus.
— - LXV. Das Gemeindehaus. — LXVI. Die Zerstôrung der
Festùngswerke und die Erbauung der nachherigen Ringmauer
der Oberstadt.
AiiLaBMBZKB LiTTBBATUBZEiTUHO) zunuchst fûT das kathoUsche
Deutschland. Vienne, 19 novembre 1866. No 47. 13® anne'e.
D' Jos. Bach. Nieolauavon Basel*, von D' Karl Schmidt.
ÀHITALES DE L'ASSOCIATION PHILOICATIQUE VOeÂSO-BHÉNANE , fai-
sant suite à la Flore d'Alsace de F. Kirschleger, par le» même.
Strasbourg, au bureau de la Société, Grand'rue, 126.
Cette publication scientifique, littéraire, historique et biblio-
graphique que nous avons annoncée dans le l'^^ volume du Biblio-
graphe, p. 286, comprend 6 livraisons qui forment aujourd'hui
un volume in-18de 238 p. M. Kirschleger annonce, dans la dernière
livraison qui vient de paraître, qu'il va suspendre la publication
de ses Annales pendant quelques mois, pour donner tout son temps
et tons ses soins à la rédaction d'une Flore antUytique des région»
vogéto-rhénane». • Ce sera en même temps , dit-il , une 2» édition
de la Flore d^ Alsace, mais très-abrégée et destinée spécialement
aux herborisations.» M. Kirschleger signalera, dans le Bulletin
de la Société botanique de France et dans celui de la Société d'his-
toire naturelle de Colmar, les faits nouveaux relatifs k la Flore et
à la Phytostatique des Vosges.
Nous espérons que M. Kirschleger ne retardera pas trop long-
temps la publication d'un recueil cher aux amis de la flore alsa-
cienne et même recherché , pour son utilité , de tous ceux qui
aiment à parcourir notre beau pays.
Intbbnationalb Revue. Monatsschrift fur das gesammte geistige
Leben und Streben der ausser deutschen Gulturwelt. Wien,
Arnold Hilbergs VerUig; Strasbourg, F* Berger • LevrauU et
Noiriel, libraires, — 4 fr. la livraison.
Hevue internationale destinée à populariser en Allemagne les
. productions Intellectuelles de l'étranger et à faire connaître aux
1. Cet ouvrage , que nous avons déjà mentionné , coûte 2 th. 20 sgr.
( 112 )
autres pays le Jugement de l'Allemagne touchant ces mêmes pro-
ductions. Les collaborateurs distingués auxquels M. Hilberger a
confié la rédaction de sa revue nous permettent d'espérer que le
succès lui sera acquis.
Chaque numéro de cette revue est divisé en 4 parties : Lal'« par-
tie est plus spécialement consacrée aux articles de fonds ; la 2« par-
tie comprendra les correspondances inédites de tous les pays
relatives à la vie sociale et politique , à la littérature , aux beaux-
arts, au théâtre et à la musique; la 8« partie, par de petits ar-
ticles d'histoire et d'archéologie, etc., complétera les deux pre-
mières , et enfin la 4« partie sera pour les abonnés une anthologie
des classiques anciens et modernes de la littérature des divers
pays de l'Europe, l'Allemagne exceptée.
Le premier numéro de cette Revue a paru dans le courant de
juillet. La livraison du mois d'août contient un article relatif à
l'Alsace de M. Trauttwein von Belle , auteur allemand très-appré-
cié en Alsace et auquel la Société pour la eoruervation deg moirn-
mentê hUtoriquea a décerné le titre flatteur de membre corres-
pondant. Cet article est intitulé : Das geùtige Leben im heutigen
EUasSfT?, 201-208*.
1. Dans cet article , l'auteur attribue le Bibliographe alsacien à
M. P. Ristelhuber. C'est une erreur ; nous n'aurions jamais songé à
la relever, si elle ne se produisait pas avec persistance, depuis quel-
ques années , dans certains recueils , journaux et revues. Si M. Ristel-
huber, dans une lettre à M. A. Polo , de la Bévue de.Paris, s'est donné
le titre de dibbctbub du Bibliographe, il ne pensait sans doute pas
que sa lettre serait publiée.
Nous lisons, en effet, dans cette lettre, qui est une réponse de
M. Ristelhuber i une critique dont son volume Bhythme» et refrains a
été l'objet (t. yn de la Revue de Paris, p. 289) : c Je suis donc un
confrère , c'est-à-dire quelqu'un qu'on ménage , qui peut rendre ser-
vice et qui se souviendra de vous à Voceasion; je suis dibbctxub d'une
revue qui existait avant la vôtre et avant que votre nom fût imprimé
quelque part; je suis encore auteur d'une thèse de doctorat es lettres;
je suis auteur de dix volumes dont certains sont indiqués au bout des
rhythmes (sic)... >
Nous ajouterons que M. Ristelhuber a publié dans le Bibliographe
une série d'excellents articles, et que, sans sa collaboration, nous
aurions peut-être hésité i entreprendre la publication de notre pe-
tite gazette , charge très-lourde sous tous les rapports ; mais nous
nous faisons aussi un devoir de déclarer qu'il n'en a jamais été ni le
fondateur, ni le rédacteur en chef, ni le directeur, ni même co-pro-
priétaire , bien que nous lui ayons offert de supporter en commun
les risques de l'entreprise. Et voici sans doute ia raison pour la-
quelle nous sommes privés complètement, depuis deux ans, de sa
collaboration. C. M.
NnirÉBO 6 MDCCCLXVIi Janyibb-Févribr
LE
BIBLIOGRAPHE ALSACIEN
GAZETTE
LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ARTISTIQUE
LES ANABAPTISTES A COLMAR.
1634^1536.
Quand les anabaptistes de Westphalie se furent
emparés de Munster, ce succès devint le signal
de nouvelles rigueurs contre les malheureux sec-
taires des autres provinces. Partout les magistrats,,
les officiers impériaux et seigneuriaux poursui-
virent par le fer et par le feu l'anéantissement de
communautés religieuses qui apparaissaient comme
un commencement de révolte ou de Bundschuhj
ainsi que s'exprime le bailli de Bouffach dans une
lettre du 7 avril 1534r, adressée à la ville de
Colmar.
En faisant ^arrêter quelques anabaptistes, cet
officier, nommé Louis Horneck de Hornberg , avait
appris qu'ils venaient de se réunir à deux- reprises,
I
( 114 )
an nombrf de trois cents, hommes et femmes,
entre Colmar et Egnieheini, et pins récemment,
la veille de PàqneË, 4 a\Til, dans nnc ctapelle,
entre SJgoUlieim et Riquowihr. 11 s'empressa d'en
informer le magistrat de Colmar, en lui tiignalaut
un nommé Biaise Beck, de Wcsthalten, habitant
la ville, qui devait plus particulièrement s'être
fait remarquer.
Le bailli de Sainte-Croix avait reçu un avis
semblable. Plusieurs habitants de la villette,
connus comme anabaptistes, avaient pris la fuite.
Il fit arrêter la femme de Martin Scbnider, l'un
d'eux , et l'interrogea. Il apprit par ses réponses
que les anabaptistes du pays formaient quatre
communautés, l'une au-dessus de Bâle, l'autre
dans la Mortenau, la troisième au-dessous de
Schlestadt, la quatrième entre Rîbauvillé et Ri-
quewihr; que l'accusée avait pris part avec son
mari à une réunion de trente-six personnes qui
s'était tenue au delà du Landgraben , prés de Châ-
tennis, que la cérémonie avait commencé par une
lecture pieuse qui avait duré trois heures, après
laquelle on s'agenouilla et on pria pour les auto-
rités spirituelles et temporelles et pour les persé-
cuteurs. Puis ou mit en commun le pain et le vin
que chacun avait apportés, et on mangea, les maris
réunis à 'leurs femmes, et ceux des assistants qui
( 11&)
étaient venus seuls groupés par sexe. A ceux des
frères qui manquent de vêtements ou d'instru-
ments de travail , la communauté fait des avances
remboursables à rassemblée suivante, s'ils en ont
le moyen. Dans une autre réunion, composée
d'une vingtaine de personnes et tenue le samedi
après Beminiscere (7 mars) , entre Kientzheim et
Riquewihr, dans la forêt, sur la montagne à droite,
on avait lu une lettre écrite par les anabaptistes
de Lahr, pour consoler leurs frères et pour les
engager à persévérer dans la foi. Biaise Beck avait
pris part à cette réunion. L'accusée ajouta encore
qu'il y avait dans le nombre beaucoup de frères
qui n'étaient point baptisés, qu'on n'admettait
personne qui ne fût pas de bonnes mœurs, et
qu'avant de recevoir définitivement un néophyte,
on l'éprouvait pendant six mois. Le bailli de
Sainte -Croix s'empressa de communiquer une
copie de cet interrogatoire au magistrat de Colmar.
Colmar avait déjà eu à poursuivre sur. ce chef
un nommé Thomas Muller. Il avait essayé de
prêcher le dimanche de Quasimodo (24 avril) 1530,
du haut de la chaire de Saint-Martin, et pour ce
fait il avait été mis une première fois en prison.
Il avait reconnu non-seulernent qu'il était ana-
baptiste, mais encore qu'il avait rebaptisé des
néophytes , et qu'il ne croyait pas à la présence
( 116 )
réelle. Cet aveu* aurait permis de lui appli-
quer les peines édictées par Tempereur contre
les anabaptistes, à savoir la peine de mort par le
feu ou le glaive. Mais Taccusé avait témoigné un
si vif regret de ses erreurs , que la ville , usant
d'indulgence envers lui, ainsi que le mandement
de 1529 le recommandait quand les prévenus
donnaient des marques de repentir, s'était con-
tentée de lui faire jurer et prendre rengagement
écrit de ne plus retourner à ses erreurs.
Cette promesse n'avait pas été tenue , et à la
suite des derniers mouvements des anabaptistes,
la ville fit de nouveau emprisonner Thomas MtiUer.
Il fut interrogé le 12 mai 1535, en présence
du stettmestre Jean Stromeyer , du prévôt Pierre
Nugarter , de deux XTTI. et de deux conseillers.
Sans avoir été mis à la question, il avoua qu'il
n'avait eu aucun repentir de ses erreurs passées,
que lors du renouvellement du magistrat et du
conseil, , il s'était abstenu de prêter serment
comme les autres bourgeois, qu'il avait pris part
à toutes les assemblées de la secte sur les digues
de Katzwangen, près des carrières de Wettols-
heim, entre Kientzheim et Ammerschwihr et dans
la forêt du Neulând, qu'il avait traité entre autres
la question des autorités et soutenu que celles qui
persécutaient son troupeau n'étaient pas instituées
( 117 )
par Dieu, mais par le diable. Il déclara encore
qu'il se repentait amèrement de s'être rétracté
autrefois et qu'il était résolu à ne plus trahir la
foi qu'il avait reprisé.
Aucun témoignage formel n'indique le sort
que subit ce malheureux ; mais il se devine. Une
espèce de réquisitoire conclut contre Thomas
Muller et quelques accusés non dénommés à la
peine du feu. Avant le jugement qui les frappa , .
d'autres anabaptistes moins compromis ou qui
firent amende honorable, avaient été exilés au
delà du Rhin. Ils s'étaient réfugiés d'abord à
Brisach, puis à Achtcarn, enfin à Burgheim,
partout signalés et pourchassés comme hérétiques.
Enfin, Jacques Stedlin, l'un d'eux, écrivit le
16 mai à la ville de Colmar, au nom de ses com-
pagnons, pour la prier d'intervenir en leur faveur
auprès du magistrat de Burgheim ou de tout autre
lieu où elle aura pour agréable qu'ils se rendent,
afin qu'ils ne soient plus exposés aux vexations des
gens mal intentionnés qui voudraient les pousser
à perdre les bonnes grâces de Messieurs de Colmar,
et avec elles l'espérance d'être rappelés de l'exil.
Ces mesures rigoureuses ne mirent pas fin aux
pratiques des sectaires; peu d'années après, la
ville fit publier une proclamation ^qui se résume
en ces termes :
( 118 )
«Considérant que, malgré les condamnations
au feu et à d'autres peines auxquelles on a eu
recours pour se débarrasser des anabaptiAes, le
magistrat est informé qu'il s'en trouve toujours
un certain nombre qui ne se contentent pas de
l'être pour eux-mêmes, mais qui font partager
leurs erreurs à leurs femmes et à leurs enfants et
hébergent des coreligionnaires étrangers;
« Considérant que cette secte est contraire à
toutes les lois divines et humaines, comme aussi
à toute bonne police;
« Il est fait défense à qui que ce soit de persé-
vérer dans ces erreurs, d'ouvrir sa maison à des
sectaires forains;
«En outre, ordre est donné à chaque bour-
geois, au nom du serment qu'il a prêté, de dé-
noncer les anabaptistes dont il aura connaissance.
« Le tout sous les peines de droit. »
X. MOSSMANN.
AUGUSTE STCEBER'.
Il y aura bientôt trente ans que j'ai , pour la première
fois, salué dans «l'Album alsacien» le début de deux
1. Qedichte von August Stœber. — Poésies d'Auguste Stœber, nou-
velle édition j revue et augmentée. Mulhouse, chez Bisler, 1867; 1 vol.
in-8o de 257 p.
( 119 )
jeunes poètes, MM. Auguste et Adolphe Stœber. Les
deux frères, fils d'un père adonné au cultQ des muses
alsaciennes, avaient, en 1838, confondu leurs inspira-
tions lyriques dans un seul et même volume; ils mar-
chaient, les bras entrelacés et les mains jointes, à la
conquête de la gloire , d'une gloire locale ti'abord , mais
qui a franchi le Rhin et qui a trouvé des critiques bien-
veillants, même de l'autre côté des Vosges.
M. Auguste Stœber , voué par devoir à l'enseignement
public, a consacré ses loisirs à collecter les traditions
alsaciennes , à étudier les curiosités de notre province et
à consigner ses recherches, avec quelques collaborateurs,
tels que feu Louis Schnéegans , dans une revue annuelle
qui porte le titre d^Alaaita. Depuis quelques années (de
1856 à 1866), il a publié, en commun avec M. Zetter,
plus connu sous le pseudonyme d'Otte , une feuille heb-
domadaire , le Samstagàblatt , consacrée à un but analogue
à celui que remplissait VAhatia de 1850 à 1861. Nous'
apprenons , en ce moment même , que le Samstagshlatt a
cessé de paraître avec l'année 1866. C'est une lacune
dans les publications périodiques de notre province rhé-
nane. Cette feuille intéressante répondait, ce nous sem-
ble, aux besoins intellectuels d'un groupe de lecteurs al-
saciens et suisses ; il y a lieu de s'étonner que le succès
matériel n'ait pas répotidu au zèle des éditeurs. Toute-
fois M. Stœber doit se souvenir de l'horoscope que nous
avons tracé en mai 1838. On nous en a beaucoup voulu
des paroles que , à cette occasion , nous avons adressées
au jeune poète et à son frère. Sans prétendre découi'ager
i
]
( 120 )
les deux chantres , nous leur disions que se faire poëtes
allemands en Alsace, c'est-à-dire en France, c'était prendre
le rôle de l'oiseau des bois; c'était, à l'avance , renoncer
à un auditoire considérable ; c'était chercHer et trouver
sa récompense dans l'exercice même de la poésie , sans
arrière-pensée. Nous ne croyons pas que, depuis trente
ans , le cercle des amateurs de la littérature allemande se
soit étendu en Alsace ; à en juger d'après la statistique
de la librairie, il semble même que ce cercle ij'est rétréci ;
et tandis que , à Paris , au siège même du grand mouve-
ment intellectuel, les études allemandes gagnent tous les
ans du terrain et que beaucoup de littérateurs se créent
une réputation à l'aide de récoltes , ou tranchons le mot ,
à l'aide du maraudage exercé dans les champs de la poésie
et de la science de l'Allemagne, on tourne de plus en
plus, en Alsace, les yeux vers l'Occident, et non vers
l'Orient et le Nord.
Est-ce un mal? est-ce un bien?... Il ne nous appar-
tient pas de blâmer le mouvement qui pousse nos enfants
à se fondre dans le grand tout de la nation française ;
mais , à notre gré , c'est renoncer à un précieux privilège
que de renier totalement la langue de nos pères ; 4 ce
compte , nous déplorons la clôture d'une publication
destinée à entretenir le feu sacré de la littérature alle-
mande en Alsace.
Après ce détour, nous revenons, par une pente natu-
relle, vers le volume de poésies que M. Aug. Stœber
vient de livrer au public ; c'est en partie la reproduction
des vers de sa jeunesse ; mais bon nombre de morceaux
( 121 )
• >
voient le jour pour la première fois. M. Stœber approche
peu à peu de F époque de la vie où Ton sent le besoin de
se recueillir et d*abrîter d^s une serre communevles fleurs
confiées pendant l'été au plein air et à des cantons séparés.
Les vers de M. Stœber se distinguent par une simpli-
cité , une naïveté charmantes. Comme poëte , il appartient
à l'école d'Uhland et de Schwab ; il ne renie point son ori-
gine. Des vers touchants sont consacrés à leur souvenir.
Traduire les vers de M. A. Stœber, c'est enlever le
parfum de ces fleurs sauvages; c'est eflacer, c'est con-
fondre leur coloris ; c'est faire œuvre de traître ; cepen-
dant je ne puis me dispenser, pour donner une idée de
son faire lyrique, d'indiquer quelques contours.
La pièce intitulée : les Pillards nous montre le poëte
couché sur les bords d'un ruisseau. Je dirai en passant
que la plupart de ses promenades aboutissent aux « eaux
et forêts » , et qu'il aime à s'y retremper au sortir des
classes. Le voilà donc couché sur les bords d'un ruisseau ,
et dans cette attitude contemplative et paresseuse , il
maudit la race des pillards.
Qu'entend-il par là ?
« Oh ! quel ennui I quel ennui de les voir envelopper
de filets les ondulations du ruisseau , à les voir attirer le
poisson agile hors du cristal des ondes !
€ Oh ! quel ennui de voir les pharmaciens , aux regards
avides , se baisser et cueillir, sous mes yeux , à ma barbe ,
les fleurs des prairies et mettre au pillage les plantes de
la vaste forêti.
« Oh ! quel ennui ! lorsque j'entends retentir le cor de
( 122 )
chasse; lorsque j'entends les coups de fusil, et que je
vois tomber lièvres et perdrix , et que la biche et le cerf
s'enfuient suant des gouttes de sang.
« Oh ! quel ennui ! mais quel bonheur que vous , mes
étoiles ch(Sries, vous poursuiviez votre marche bien loin
au-dessus de leurs têtes ; car volontiers ils mettraient au
pillage le ciel même ! >
Et cette autre inspiration printanière :
< Les boutons enveloppent encore le calice et le sein
des fleurs. U faut que Téclat du soleil les délivre... La
terre elle seule ne le peut ... il faut que le ciel donne sa
bénédiction et qu'il brise le scellé de la mort par Tattou-
chement d'un saint amour. >
■ La partie saillante des poésies de M. Stœber est con-
tenue dans les ballades, les romances, les légendes alsa-
ciennes. Au pied des Vosges, dans les vallées, sur les
sommets, dans les vieux châteaux et jusqu'en plaine , le
poëte a recueilli de la bouche du peuple les souvenirs lo-
caux et leur a prêté une forme animée. Dans ces produc-
tions épiques , il reste fidèle à son talent primitif; il est
simple ; j'y reconnais le genre d'Uhland ; jamais la pompe
et l'exquise élégance de la ballade ou romance de Schiller.
Il se complaît plutôt dans les indications écourtées
que dans les développements. Je vais plus loin ; je dirai
que les développements, lorsqu'il s'y livre, ne lui réus-
sissent qu'à demi; et, à ce propos, au risque de blesser
la prédilection personnelle de l'auteur, je suis médiocre-
ment ému de ses fantaisies vinicoles et nocturnes dans le
château de Hohkœnigsbourg. M. Stœber, au surplus,
i
]
( 123 )
pent se passer de mon assentiment ; bien sûr, il a pour lui
Testime de tous les dégustateurs des bons crus de TAlsace.
Je ne puis quitter ce volume de poésies sans rappeler
au souvenir de mes. lecteurs quelques-unes des publica-
tions de M. Auguste Stœber ; par exemple , les pages char-
mantes sur Saltzmann , le commensal et Fami do Gœthe ;
la description du canton de Kochersberg , celle de la val-
lée de rm ; la notice sur le diplomate Pfeffel ; sur Frédé-
rique de Sessenheim ; sur l'école militaire do Colmar '.
M. Stœber n*a pas encore atteint Fâge fâcheux où Ton
ne produit plus.
Je ne pense pas que lui, que son frère Adolphe, que
son ami Otte aient dit leur dernier mot. Je désire vivre
assez longtemps pour souhaiter encore la bienvenue à
toutes les productions de ce groupe de chantres alsaciens ;
cela me mènerait peut-être aussi loin que si j'étais un
membre de la famille de MéthusaJem. L. Spach.
LES INSTITUTIONS COMMUNALES
DU WESTRICH».
La première pai-tie de cette notice, dont l'auteur a
réuni les éléments épars à l'aide de laborieuses recher-
ches, est consacrée à l'étude des institutions communales
du Westi-ich, et la seconde à celles de Fénétrange au
1. Cette dernière monographie est écrite en français.
2. Etude sur les institutions communales du Wtstrich et sur le livre du
vingtième jour de Fénétrange, par M. Louis (de Bertholmiug); bro-
chure in-8o de 94 p. Nancy, 1866.
( 124 )
XVII* siècle. L*auteur, à qui les récents travaux des
Maurer , des Burkard , des Grrimm , des Mone et de notre
compatriote, M. Hanauer, sur les institutions colongères
ne sont pas inconnus, établit que le régime colonger
n'était pas circonscrit à l'Alsace , qu'il avait franchi les
Vosges et qu'il s'était étendu dans cette contrée , arrosée
par la Sarre, et «qui n'était ni messine, ni lorraine, ni
alsatique » ; il en a retrouvé d«s traces dans plusieurs
localités, «où les habitants nommaient le maire et ren-
daient la justice sans l'assistance d'aucun seigneur » ; il
trace à larges traits , aussi clairement que le sujet le com-
porte, l'organisation des campagnes depuis le XIP jus-
qu'au XVIP siècle, sans négliger nulle part d'indiquer
les sources auxquelles il a été puiser les matériaux dont
il use pour composer son résumé historique. Après avoir
énuméré les charges, les corvées, les redevances fixes
en argent, blé , œufs, poules, et auxquelles les colongers,
fermiers , villageois et tenanciers de iots étaient soumis ,^
il nous conduit à l'affiranchissement des communes et à
l'abolition de la servitude ; il proteste ensuite contre « la
« fausse érudition du XVIII® siècle , qui a fait grand bruit
«d'une foule de légendes apocryphes contre lesquelles
« on ne s'est pas assez tenu en garde et qu'il faut exa-
« miner avec la plus grande réserve sous peine d'être en-
« traîné à de grossières méprises. Le moyen âge, dit-il,
« a eu assez de misères sans qu'on aille le gratifier de
«tous les ressorts usés du mélodrame : les malheureux
«serfs condamnés à battre les fossés du château pour
« faire cesser les coassements des grenouilles , etc. »
( 125 )
Ici nous nous permettons d'arrêter l'auteur et de lui
faire observer que cette avilissante et bizarre servitude
existait à Steinbourg, village situé près de Saverne et
appartenant jadis à l'abbaye d'Andlau. Lorsque l'abbesse
se rendait dans cette localité , pour y tenir les plaids an-
naux , son vassal , le noble de Still , qui tenait d'elle un
verger en fief, était obligé de venir battre l'eau de l'étang
voisin pour empêcher le bruit des grenouilles la nuit
qu'elle y passait , afin qu'elle pût dormir tranquillement.
Le registre des fiefs (Lehenbuck) de l'abbaye , qui remonte
à Tan 1362 (Grandidier le cite dans son Histoire de î'évê-
ché de Strasbourg ^)^ contient la mention suivante au su-
jet de cette singulière servitude qui peint à. elle seule
l'état d'abaissement auquel les grands seigneurs et les
opulentes abbayes réduisaient leurs vassaux : Krafft von
SOU ist man von dem Bomgarten zu Steingewirck , danneu"
von sol er diefrdsche sweigen magen, so ein eptischin do
ist. Ce texte est tellement clair qu'il n'a pas besoin de
commentaire. Au reste , l'existence de cette servitude
était une réalité constatée par les Grimm et les Maurer ,
ces savants dont toute l'Allemagne reconnaît l'autorité';
réminent publiciste d'Erlangen n'y voit qu'un hommage
symbolique que les vassaux et les serfs rendaient à leur
seigneur ^.
Après avoir exposé l'origine et l'ensemble des institu-
1. Œuvres inédites , éditées par M. Lieblin , 1. 1 , p. 267.
2. Grimm's WeUthûmer, 11 , 726. Von Manrer, Geachichte der Frohn-
fc0/e,3, 261.
3. Von Maurer , ibid. , 8 , 306.
( 126 )
tions colongères auxquelles des révolutions successives
firent subir de nombreuses modifications qui les dénatu-
rèrent insensiblement, M. Benoit nous fait connûtre l'or-
ganisation de la ville de Finstingen, dont le nom allemand
a été transformé par les Français en celui de Fén étrange ,
comme s'il dérivait de fenêtre*.
Cette ville ^ dont Ton trouve pour la première fois le
nom dans un titre de 1070, où elle est appelée Filistin-
gi& ^, doit sa naissance à un château bâti sur l'emplace-
ment qu'elle occupe et autour duquel se sont successive-
ment élevées des habitations; elle a donné son nomades
dynastes qui tenaient un rang distingué parmi les sei-
gneurs du Westrich ; elle était le chef-lieu d'une baron-
nie « isolée entre l'Alsace et la Lorraine par son titre
d'archimaréchaussée » et qui jouissait de la pleine supé-
riorité territoriale et de toutes les prérogatives d'un État
de l'empire; ses possesseurs avaient siège et suffî*age
aux dictes , et les sentences de la justice locale pouvaient
être déférées par la voie de l'appel à la Chambre impé-
riale de Spire ^.
Après Textinction de la race mâle des djnastes de
Fénétrange, elle fut possédée par différents seigneurs
qui en étaient simultanément propriétaires et que les
troubles religieux qui agitaient le XVP siècle ne tardè-
rent pas à rendre ennemis : c'étaient les rhingraves , les
princes de Salm, les comtes de Croy-Havré, les Bayer
1. Moiic, Urgeachiehte des badisehen Landes, t. II) p. 148.
2. M. Lepage, lea Communes de la Metirthe, t. I, p. 339.
3. Sprenger, Lucema statua imperii, p. 413.
\
( 127 )
de Boppart ; à ceux-ci succédèrent les nobles de Ratli-
samhausen zum Stein, qui eurent pour héritiers les
Landsperg.
Au commencement du XVII® siècle, la baronnie de
Fénétrange était divisée en quatre seigneuries : 1" celle
du Col-de- Cygne , ou Schwanenhals ; 2° celle de la Tête-
de-Braque, ou Brakenkopf; S^ celle de Gcroldseck; et
4° la Seigneurie commune.
La seigneurie de Schwanenhals appartenait aux rhin-
graves et était, selon toutes les probabilités, ainsi dénom-
mée du col de cygne que ses seigneurs portaient pour
cimier ; celle de Brakenkopf appartenait aux princes de
Croy-Havré et tenait son nom de la tête de braque qui
ornait le heaume de ces princes; -la seigneurie de Ge-
roldseck , dont une part très - minime appartenait aux
Landsperg, était ainsi appelée du château de ce nom
qui s'élevait sur le bord de la Sarre, au territoire de
Niederstinzel ; la Seigneurie commune , dans laquelle
était comprise la ville de Fénétrange , resta indivise entre
les divera seigneurs comparsonniers. Tel était l'état po-
litique de la terre de Fénétrange , où la religion protes-
tante avait éité introduite par les rhingraves vers Tan 1565*.
M Benoit nous fait connaître, dans la seconde partie
de son travail , le mécanisme a(iministratif de la ville de
Fénétrange qui , à l'instar des villes libres d'Allemagne , ^
avait un magistrat électif chargé à la fois de l'administra-
tion de la commune et de l'administration de la justice ;
1. M. Lepage, les Communes de la Meitrthe, t. I, p. 345.
( 128 )
il nous montre l'antagonisme des divers agents du pou-
voir seigneurial que la religion divisait et « qui appor-
taient au sein du conseil les haines de leurs maîtres et
leurs jalousies personnelles». Les élections avaient ordi-
nairement lieu le vingtième jour, c'est-à-dire le 13 jan-
vier, qui était ainsi nommé, parce que Tannée commen-
çait jadis à Noël * ; c'est pour cette raison que le registre
«relatant tous les ans, de 1599 à 1726, le nom des fonc-
< tionnaires précédés de l'indication de la charge qu'ils
« avaient à remplir » , est appelé par M. Benoît le livre
du vingtième jour*. Le seul personnage remarquable
dont le nom soit inscrit sur les pages de cette espèce de
nobiliaire démocratique , c'est celui du bailli Moscherosch
< que les hasards d'une vie agitée avaient fait parvenir
« aux fonctions d'édile de Fén étrange » et qui se fit con-
naître dans la suite par ses compositions littéraires. L'au-
teur trace « l'esquisse de la physionomie particulière de
< chacun des fonctionnaires municipaux depuis ceux d'un
« ordre supérieur jusqu'aux agents subalternes » et nous
fait assister à la déchéance politique de la ville de Féné-
trange. « La transformation , dit-il , qui devait faire d'une
« vUle libre de l'empire germanique une cité lorraine , ne
« s'opéra pas sans des secousses violentes qui préparèrent
1. Haltaus, Calendar, med. œvi.
2. Il existe de semblables registres dans les archives de presque
toutes les villes d'Alsace ; les greffiers y inscrivaient, avec plus on
moins d'exactitude, au commencement de chaque année) le nom des
bourgeois qui venaient d'être appelés aux diverses charges commu-
nales; à Saverne, ce registre remonte à l'an 1591, il est intitulé:
^mpter-Beêetzung.
( 129 )
« la réunion du pays à la France. » M. Benoît ne se eerait-
il pas trompé en donnant à Fénékange la qualification
de ville libre de Fempire germanique ? Nous le croyons ;
cette ville ne sut jamais gagner le droit d'une commune
libre , conquérir l'autonomie ou le droit de se gouverner
elle-même et se donner une administration indépendante ;
elle resta toujours une ville seigneuriale ou médiate , qui
avait, il est vrai, quelques institutions démocratiques,
mais qui ne sut jamais s'affranchir entièrement des liens
de la féodalité.
L'auteur nous apprend que, à la veiUe de la Révolution,
en 1785, le duc et la duchesse de Polignàc, qui tenaient
la terre de Fén étrange de la libéralité du roi Louis XVI',
ont sollicité du conseil d'État le rétablissement de la
vieille institution du plaid annal , afin de faire cesser l'a-
narchie, l'impunité des contraventions rurales, etc.
M. Benoit a joint à cette remarquable étude slir les
institutions communales du Westrich un appendice où
se trouvent réunies la description du sceau de Féné-
trange', des notes étymologiques et les preuves à Fap-
pui. En rendant hommage à l'érudition de l'auteur, nous
souhaitons à son substantiel opuscule , de ce côté-ci des
Vosges , le même succès que celui qu'il a obtenu dans le
département de la Meurthe. D. F.
1. liouis concéda, par arrêt du conseil d'État du 4 juin 1782 , à
titre d'aliénation , la baronnie de Fënétrange au duo et à la duchesse
de Polignaci sous la réserve de certainà droits, moyennant lasomme
de 1,800,000 livres ; cette concession fut vivement attaquée , on se le
rappelle , après la révolution de 1830, par le National de cette époque.
3. lift ville de Fénétxange porte d'azur à une fasce d'argent.
( 130)
MÉMOIRES DE FÉLIX FLATTER.
Les hommes de goût n'ont pas oublié raccueil £ût aox
Mémoires de Thomas Flatter, traduits et imprimés par
M. Fick. C'était le premier de ces chefs-d'œuTre typo-
graphiques qui dépassait le petit cercle de ho^ppy few
pour lesquels seuls M. Fick semble avoir, jusqu'alors,
fait gémir ses presses. Il se trouva aussi que ce merveil-
leux habit couvrait une des plus intéressantes autobiogra-
phies qui puissent se lire. Ce n'est pas sans une secrète
complaisance que l'auteur de cette note se souvient de
cet écrit, qui a été l'une des séductions de sa jeunesse,
et que, en 1847, il a fait connaître en partie aux lec-
teurs d'un petit journal d'Alsace. Ce sont ces extraits
qui, sous le titre de : la Vie d'un savant au XVJ^ siècle,
sont devenus une plaquette de ¥1-23 pages, tirée à
36 exemplaires sans plus , quoique non numérotés à la
presse, que le Bibliographe réclamait naguère à tous les
échos d'alentour.
M. Fick vient de donner une suite à ce volume en
publiant les Mémoires du fils de Thomas Flatter, traduits
par lui avec non moins de bonheur que les Mémoires du
père. Livre de bonne foi, confession naïve, cette se-
conde autobiographie n'ofire plus le tableau de ce rude
combat contre la misère et l'ignorance qui jette un si
grand jour sur la société allemande du XYI' siècle. Nous
1. Genève, imprimerie JtOes G«<'-jPi0&,1866; in<S*, XVI-148 p., titre
encadré , portrait gravé en bois.
J
*
• J
( 131 )
avons affaire ici presque à un fils de famille qui n'ignore
pas la gêne, mais qui entre dans la carrière soutenu et
guidé par son père. Dès le premier moment , sa vie a un
but; il étudie les lettres à Bâle, la médecine à Mont-
pellier, revient dans sa patrie pour le couronnement de
son éducation, c'est-à-dire pour prendre le bonnet de
docteur et se marier , en attendant le succès qui ne tarde
pas à venir. Ce sont les sérieuses années d'apprentissage
et d'amour d'une honnête et riche nature, et quoique
moins animées que les récits du père, il n'y a pas de
plus saine lecture que ces pages où se révèlent avec tant
de vérité les mœurs simples et austères de nos aïeux.
Dans ses vieux ans, quand la fortune est venue, mais,
hélas! sans la famille, l'auteur charme ses loisirs en se
retraçant à lui-même les impressions de sa jeunesse.
La traduction est , je le répète , faite de main de maître.
Elle suit avec une rare flexibilité l'original allemand,
qu'on devine , qu'on entrevoit sous le réseau transparent
d'un français un peu archaïque, quoique sans affecta-
tion. Que M. Fick me permette cependant une petite
chicane. Félix Flatter rapporte, ^p. 84, que les convives
qui assistèrent à ses noces apprécièrent fort le mérite
d'un certain vin de Kangen qu'on leur servit. Dans une
de ses notes , p. 137 , le traducteur fait ce vin originaire
du village de Rangen, près de Saverne. Ce n'est pas du
village qu'il s'agit, mais de la côte de Rangen, à Thann.
Puisse M. Fick me pardonner cette querelle d'Alsacien !
X. M.
( 132 )
M. Paul Ristelhnber, homme de lettres, ancien colla-
borateur du Bibliographe alsacien, «auteur d'une thèse
de doctorat es lettres», etc., etc., nous a adressa, par
ministère d*huîssier , Facte suivant :
{Timbre 50 c.) ACTE EN RÉPONSE.
L'an mil huit cent soixante-six , le vingt-six décembre ;
Alarequôte deM. PaulRlstelhuber, homme de lettres, domi-
cilié à Strasbourg,
Je soussigné Antoine Ichter, huissier audiencier du tribunal
civil séant à Strasbourg, y demeurant, rue des Juifs, il, ai signifié
et déclaré au sieur Mebl ......... domicilié à Strasbourg, en
son domicile, où étant j'ai parlé à sa personne ,
Que le requérant, en réponse à une note du journal dit le Bi-
bliographe et pour l'édification de quelques lecteurs étrangers à
la ville, se fait un devoir de maintenir qu'il a été fondateur ou
rédacteur en chef, ou directeur du journal en question, et il s'ap-
puie sur les sept raisons suivantes :
1» Qu'il a fourni le titre, auquel il n'a pas renoncé ;
2o Qu'il a corrigé la devise qui lui avait été présentée par le
propriétaire ainsi: Nobts el amicorum (sic); qu'il a aussi corrigé
les épreuves et corrigé certaines élucubrations du propriétaire ,
notamment celle du tome I, page 132, où le propriétaire se désigne
simplement sous le nom d'un collaborateur;
3° Qu'il a fourni l'avis -prospectus ;
4P Qu'il a fourni une foule d'articles, petits ou grands, signés
de son nom ou de ses initiales , ou non signés , alors que les ini-
tiales du propriétaire n'apparaissent pour la première fois que
tome II , page 298 ;
6» Qu'il a correspondu au nom du journal avec MM. Goste,
Kirschleger, Fischer, Mossmann, etc. ;
6«> Qu'il lui était loisible, dans l'origine, de faire mettre son
adresse sur le journal, et celle qui fut mise ne concernait que
Vadministration ;
7» Que la qualification dont s'agit ne lui est contestée que de-
puis qu'il a cessé un travail dont il ne recueillait point de fruit
moral , tout en risquant de partager la responsabilité de pointes
qui n'étaient pas de son goût.
J'ai, en conséquence, sommé le requis de faire insérer le présent
acte dans le plus prochain numéro du journal en question.
Pour que le requis n'en ignore, je lui ai remis cette copie.
Goût : cinq francs cinquante-cinq centimes.
Signé : RlSTBLHUBBB.
Signé : IGHTËR.
( 139 )
LE FACTUM DE M. RISTELHUBER.
Noos devons mie réponse à ce faictnm. La voici :
Nous maintenons, dans toute sa teneur, notre note
publiée dans le précédent numéro, c'est-à-dire qu«
M. Ristelhuber n'a jamais été ni le fondateur, ni le direc-
teur, ni le rédacteur en chef du Bibliographe ahacien. A
cette déclaration , nous ajouterons qu'il n'a pas fourni le
titre, qu'il n'a jamais donné aucun bon à tirer, qu'il ne
lui a jamais été loisible de faire mettre son adresse sur
le journal, qu'il n'a jamais exercé, ni pu exercer, dans
aucune circonstance , depuis la création de cette feuille ,
aucune espèce d'autorité ni dans la rédaction, ni dans
l'administration du recueil, et, par conséquent, que ja-
mais il n'a eu qualité pour correspondre, au nom du jour-
nal, avec les personnes dénommées dans sa sommation.
Nous avions promis à M. Bistelhuber, avec lequel nous
étions alors trop lié et au désintéressement duquel nous
avions cru , la moitié des bénéfices de l'entreprise pour
sa collaboration ; mais au lieu de bénéfices , il y a eu un
déficit que du reste nous avons supporté seul. Des béné-
fices! c'est là, sans doute, «ce firuit moral» qui a fait
défaut à notre collaborateur. Le Bibliographe alsacien a
regretté ce résultat, tout comme il regrette les frais de
l'assignation que M. Eistelhuber a dû débourser ; il eût
inséré sa réclamation alors même qu'il la lui eût adressée
sur papier libre. Puisse cette nouvelle ne pas trop affli-
ger notre ancien collaborateur !
Quant «à la responsabilité de pointes qui n'étaient
( 134 )
pas de son goût » , nous avouons n'avoir pas bien saisi
le sens de cette phrase. Le Bibliographe alsacien possède
dans ses cartons certain article dirigé contre un rédac-
teur de la Revue catholique d'Alsace, qu*il s'est formelle-
ment refusé d'insérer à cause de sa forme grossière et
inconvenante, malgré les vives instances de l'auteur
M. Paul Ristelhuber.
Reste l'alliance ridicule d'un génitif avec un datif qui
n'a jamais existé que dans l'imagination maladive et ai-
grie de l'auteur des Bhyihmes et refrains. Au surplus, ces
détails ne sauraient intéresser nos lecteurs, à moins toute-
fois que notre poëte n'ait tenu, «•'pour V édification de quel-
ques lecteurs étrangers à la ville » , à prouver que si le
ridicule tue en France , il n'est pas encore complètement
mort. Nous souhaitons qu'il se remette, il est assez jeune
pour y parvenir. Enfin, pour terminer cette réponse déjà
trop longue, nous dirons que, si M. Ristelhuber a fourni ,
dans l'origine , d'excellents articles à notre petite gazette,
il vient de lui en adresser un bien mauvais. Ses anciens
lecteurs étaient en droit d'exiger mieux de « Vauteur d'une
thèse de doctorat es lettres » , quoique non docteur.
M. Ristelhuber a-t-il voulu justifier la décision de ses
juges ? Nous ne le pensons pas ; mais , dans tous les cas ,
il a tenu à prouver, une fois de plus (on se rappelle ses
précédentes réclamations au Figaro, à la Revue de Paris*
et à VÉvénement) , « qu'on peut être aussi mal inspiré en
prose qu'en vers». Charles Mehl.
1. Voir la. Bévue de Paris , tome VII} jpage 288. — Au moins nous
citons nos sources.
(135 )
VARIÉTÉS.
 la liste des livresimprimés à Haguenau au commence-
ment du XVle siècle , liste établie par Schœpflin dans ses
Viiidiciœ Typographicœ, cap. XI, et complétée, en partie,
par M. Histelhuber, dans sa nouvelle édition de Baquol
{rAls. anc. et mod., p. 169), je puis ajouter les deux ouvrages
suivants :
l» Vocabularius Gemma \ gemmarû. Quia per in \ sertio-
nem multorum vo | cabularû emendatus est \ ideo merito
Gemma gê \ marû appellatur.
Ce vocabulaire latin -allemand, dont les mots sont classés
par ordre alphabétique, est imprimé sur deux colonnes,
format petit in- 4°; les feuillets sont comptés par alphabets;
la dernière indication porte E 5. A la fin du volume se trou-
vent des « Régule iuris ex Sexto decre » ; puis viennent les
mots: Vocahulari | us Géma gemarâ diligêtêr renissus et
ca I stigat^ impssusq t impiali oppido Ha \ genaw p industriû
Henricû Gran inibi | incolâ, impensis ac sumptibs circû-
specti I viri archibibliopole Joannis Rynmâde Oringaw finit
féliciter. Anno virgi | nei partus. 1507. iiij. die mêss Augusti.
L'exemplaire que je possède appartenait d'abord au couvent
de Beyharting, en Prusse, et en dernier lieu au célèbre
philologue allemand Heyse.
2® Defensio Christianorum de cruce, id est. Luther ano-
rum. Cum pia admonitione T. Thomœ Murnar, lutheromas-
tigis, etc. Haganoia, 1520, 4o. Je ne connais que le titre de
ce livre; il est probablement sorti des presses de Thomas
Anshelm. Aug. St.
***
Un ami de Gotha, M. Ad. Bube, directeur du musée du-
cal, vient de me communiquer quelques données, encore
inconnues, sur le célèbre Baron Grimm^movik Gotha, le
-_.! trrarr.rm iu;ijnra'!ini i L'm
^mtiL QtunÂn de
1 Jiuiefâu iittr' u r i ^. -p—iM- Ti nt-iits
. ï. !. ? 2-:=.j.it" ..:..„:.__- uiaj-tai. in rniin. 1j tire;
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j-jiol-ie îjç.ir-i-c-:^ içiSs jnz^ matas i' ?5:iten««- Tmb les
miiti 1^ ji .^/T- irri- n ilsiiTiiiimij ~Br^tt..>iii auL-wremeat la
purw In Elaa^ixka Saan^ojpbiatt , an recueil îii repfé-
V.;-î.;ci'*L ifi autre pwï-jiue. P-jjise cece a?ii.:>, .pi* M. Prtd.
Oorf • .trJrês aï=ff taat in wr J.i.-aiBie . renaître bieuôii
La BtUiocnçUa
1
Fabrique de Niederwiller.
Gravure de V* Berger-Levranlt et Fila
PLATEAU EN FAÏENCE POLYCHROME.
CotUetiom de M A. Tmimtmrier.
KnvÉROfl 7-8 MDCCCLXVII Mahs-Mai
LE
BIBLIOGRAPHE ALSACIEN
GAZETTE
LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ARTISTIQUE
ANCIENNES INDUSTRIES D'ALSACE
ET DE LORRAINE».
Manufactures de porcelaine et de faïence.
I.
NIDERWILLER.
'(SUITB.)
Lemire n'a laissé que peu de traces de son passage
dans les usines de Lunéville , mais il a beaucoup travaillé
pour celles de Niderwiller. C'est là qu'il exécuta ses meil-
leurs modèles, dont quelques-uns étaient de dimensions
peu ordinaires, et qu'il reproduisit la VéniLS accroupie
dans une proportion qui est au-dessus de demi -nature.
1. Yoj. le Bibliographe alsacient 2* année, p. 277 { 3* année, p. 1,
29, 89, 133, 169 et 253; et 4« année, p. 7 et 61.
G^est grâce à l'obligeanee de M. le baron Le Bel, un de nos collée-
tionnears les plus entendus en matière de céramique, que nous avons
pu terminer la publication de cette intéressante monographie. C. M.
( 138)
Tout nous fait présumer que Lemire est également
l'auteur d'un fort beau groupe allégorique en porcelaine
qui se trouve aujourd'hui au musée de Colmar ', et qui ,
d'après la tradition , aurait été commandé par la ville de
Strâfiboui*g pour être placé dans la bhambre à coucbèl-
de Farchiduchesse d'Autriche , lorsqu'elle passa à Stras-
bourg, le 7 mai 1770, pour épouser le Dauphin, plus
tard Louis XVI.
Lemire donnait une partie de son temps à la direction
des travaux artistiques de la manufacture; en outre, il
avait fondé une école de dessin et de modelage pour les
ouvriers. Aussi le sieur Lanfrey put -il, grâce à cette
active et intelligente collaboration , maintenir la réputa-
tion de ses produits et résister à la crise qui , à la fin du
1. £n effet} il existe au musée de Colmar un délicieux groupe
allégorique ayant trait au mariage de Louis XVI et de Harie-Antoi-
nette.
Ce groupe représente un autel triangulaire dont la partie de devant
porte en lettres d'or l'inscription : t Cara Deûm Soboles». Sur cet au-
tel sont placés deux écussons portant l'un les armes du dauphin ,
l'autre celles d'Autriche et de Lorraine.
A gauche est un génie ailé debout, couronné de fleurs, tenant de
la main droite le flambeau de l'hyménée entre les deux écussons
qu'il semble éclairer et qu'il enlace de la main gauche d'une guir-
lande de fleurs , ainsi que l'autel. Au bas gît une branche de rosier
avec un bouton , et un peu plus loin une rose & moitié épanouie ar-
rachée de sa tige. Ce groupe ne porte ni signature ^^ ni estampille, ni
marque qui puisse en indiquer l'origine. Il a été offert au musée par
Mme veuve Boillot , en 1861.
Kous transcrirons le billet dont la donatrice avait accompagné cet
objet. « Ce monument a été fait à la main exprès pour la reine Marie-
Antoinette ; il était posé dans sa chambre à coucher, au palais , à
( 189 )
dernier siècle, a emporté tant d'établissements de ce
genre. Lemire resta à Niderwiller jusqu'en 1806 ou
1808. Il vint alors se fixer a Paris. A cette époque, en
effet, un artiste de cette valeur n'était plus à sa place
dans les manufactures lorraines , envahies par la fabrica-
tion de la terre de pipe , et où , d'ailleurs , les modèles
et sujets de fantaisie abondaient depuis la dispersion des
moules de Cyfflé.
A partir de cette date, Lemire ne s'occupe plus que
de sculpture. Il prit part à tous les Salons jusqu'en 1819.
Pour ses débuts, il produisit une statue de berger qui
lui valut une médaille d'encouragement (1 808). La gra-
vure publiée dans les Annales de Landon peut donner
une idée suffisante de ce talent simple et distingué.
En 1810, il expose V Amour mettant une corde à son
Strasbourg , qnand elle a pa38é comme danphine, pour épouser
Louis XYI. Pendant la grande Révolution, ce monument est resté
caché dans une cave, et, en 1824, M. Raspieler (le célèbre avocat)
en a fait cadeau A mon mari, M. Boillot, professeur de dessin au
collège de Colmar, et moi, à mon tour, Je Tai offert, par reconnais-
sance, à la ville de Colmar, en décembre 1861. •
Au verso de ce billet se trouvent les mots suivants : • Lemire , sculp-
teur à la fabrique de porcelaine de Niderwiller.»
Jli. Taintnrier m'écrivait peu de jours avant sa taoH :
« II m'importe de savoir ce qu'il y a de vrai dans cette tradition , et
surtout de connaître l'auteur du sujet qui , je vous le répète, est d'une
admirable exécution. Je ne crois que Lemire capable d'exécuter une
œuvre aussi réussie. •
Malgré toutes nos investigations , nous n'avons rien pu découvrir
concernant cet objet; la ville de Strasbourg l'a-t-elle réellement fait
faire pour cette circonstance ? Comment M. Raspieler l'a^t-il eu en sa
possession ? C. Msaii.
( 1*0 )
arc, statue en marbre que Ton peut voir dans les gale-
ries de la sculpture moderne au Louvre ;
Puis, en 1812, le Qènie de la Poésie cbantant et s'ac-
compagnant de sa lyre ;
En 1814, un Jeune Berger méditant un air champêtre,
et un bas-relief allégorique pour le tombeau de M"*Belloc.
En 1817, V Innocence, statue en marbre exécutée pour
le ministère de l'intérieur ;
Enfin, en 1819, un enfant de grandeur naturelle.
Lemîre eut un fils , André Sauvage , dit Lemîre , né ,
en 1773, à Lunéville, et qui fut un peintre d*histoire
distingué. Il remporta deux médailles de 1'" classe aux
Expositions de 1806 et 1808. La femme d'André et son
élève , M"® Sophie Lemire , née Bruisholtz , a laissé de
très-jolis tableaux de genre qui lui ont valu plusieurs
récompenses aux Expositions , notamment une médaille
de 2*^ classe au Salon de 1812.
Après la mort du comte Custine , Lanfi'ey conserva la
direction de l'usine, dont il devint définitivement pro-
priétaire lors de l'adjudication qui eut lieu au profit de
la nation et des créanciers du général, le 25 germinal
an X.
Enfin cet établissement passa , en 1827, entre les mains
de M. Dryander, mort tout récemment. Ses fils continuent
de l'exploiter. On n'y fait plus de poteries d'art, mais
d'excellente vaisselle en terre de pipe ou cailloutage.
Revenons maintenant à ces intéressants produits qui
ont valu à Niderwiller une réputation si justement mé-
ritée.
( 141 )
La fabrication eut, on a pu s^en apercevoir par Tex-
posé qui précède , trois phases distinctes :
Sous M. de Beyerlé , c'est la faïence qui a la priorité ;
on fait alors surtout des pièces de service, mais la ri-
chesse de leur forme et la beauté de leur décor placent
ces objets au rang des meilleurs produits artistiques de
ce genre.
M. de Custine maintient cette branche de son industrie
à ce niveau élevé, ainsi qu'on peut s'en convaincre par
l'examen des belles faïences que renferment nos collec-
tions modernes, et notamment le Musée de Cluny. Le
plat ovale dont nous donnons la gravure est un des plus
remarquables spécimens de cette époque que nous ayons
rencontrés. Des rinceaux rehaussés de teintes douces et
harmonieuses en dessinent le contour élégant; un riche
écusson armorié, accompagné de lambrequins, palmes
et feuillages, garnit le bord supérieur; au centre s'épa-
nouit un superbe bouquet de roses et de myosotis, et
d'autres fleurettes semblables occupent les espaces libres
de la bordure. Tout cela est disposé avec un goût parfait,
et l'exécution , d'une habileté consommée , peut suppor-
ter la comparaison avec celle des meilleurs produits de
Sèvres et de Saxe.
Cette pièce , qui a figuré à l'Exposition rétrospective
de 1865, porte au revers le chiffre du comte Custine.
Le général avait fait faire , pour son usage personnel ,
un service dont on rencontre encore quelques pièces dé-
tachées dans les collections. Le bord est treillage à jour,
avec filets roses ou lilas ; au centre se trouve le chiffire
I
( 142 )
dti comte entre deux palmes vertes reliées par un mban
rose et surmonté d'une banderole avec la devise : « Fais
ce que dois , advienne que pourra. »
 la vente Mathieu Meusnier, en 1865, une de ces
assiettes a atteint un prix très-élevé'T
L'usine do Niderwiller a produit, pendant la même
période, des porcelaines également bien réussies; mais
c'est surtout sous l'administration de Hanfrey que ce
genre de produit atteint toute sa perfection. Par le tarif
que nous publions à la suite de ce travail, on pourra
juger de l'importance exceptionnelle de cette fabrication,
en ce qui concerne les groupes , figurines et vases d'or-
nement <en biscuit ou pâte colorée. H 7 en avait plus de
trois cents modèles différents dont les moules existent
encore dans la fabrique, où maintenant on les laisse sans
emploi.
Nous avons cité les principaux sujets fournis par Le-
mire ; parmi ceux de Cyfflé , nous mentionnerons : le Bé-
lisaire, groupe; Renaud et Armide, les Cris de Paru,
qui s'exécutaient en biscuit , comme les principales figures
de Lemire; le Savetier, l& Ravaudeuse , les Crû de Parts,
les Ramoneurs et Mendiants, que l'on trouve plus habi-
tuellement en faïence ou en porcelaine émaillée.
On avait aussi une ravissante série de vases d'ome-
1. Pendant la période Beyerlé, les produits de l'nsine n'étaient
marqués que par exoeptlon. Quelquefois ils portaient l'initiale on
le nom du décorateur, sans aucune indication de fabrique. C'est ce
qui les distingue de la période suivante , dont les produits étaient
régulièrement marqués. B<»" Lb Bbl.
( 1*8)
ment, style Louis XY et Louis XVI, depuis les plus
petites dimensions jusqu'aux proportions les plus grandes
qui dépassent 1 mètre de hauteur.
Je citerai enfin une pièce exceptionnelle, un bouquet
de fleur exécuté avec une extrême délicatesse en biscuit
de porcelaine, et qui, suivant la tradition, aurait été
offert à la comtesse de Custine , pour le jour de sa fête ,
par les ouvriers de la manufacture où ce précieux objet
est encore conservé aujourd'hui.
' Quant à la vaisselle de service , on finit par lui donner
un décor d'une grande simplicité. C'est celui qui est
connu sous le nom de décor barbeau, ou décor à bleueU.
La faveur dont jouissent en ce moment les produits
de la manufacture de Niderwiller est donc complètement
justifiée par leurs remarquables qualités qui peuvent se
résumer ainsi : variété, élégance et richesse des formes,
entente parfaite du décor ^ surtout pour les faïences,
beauté de l'émail.
D'une coloration moins vive que les faïences alsa-
ciennes, de forme moins capricieuse que celle des autres
manufactures lorraines, ces poteries me paraissent, en
effet, tenir le premier rang dans le groupe de la région
dont je m'occupe.
Deux marques différentes caractérisent la
période de l'exploitation du baron de Beyerlé
ce sont, d'une part , les lettres A et B enlacées ;
d'autre part, le B uni à la lettre N, initiale du mot
Niderwiller.
Comme spécimens de cette époque , je citerai une
( H*)
grande assiette à bord festonné de la collection de Sèvres
dont le centre est occupé par un paysage en terrasse
avec animaux, d'après Berghem, et le pourtour orné de
fleurs en -bouquets- détachés. Une assiette de la coUection
de M: le blu*on Le Bel, de Strasbourg, sur laquelle se
trouve cette marque un peu modifiée. £t enfin une sou-
pière qui a figuré à la vente de M. Mathieu Meusnier, du
30 mars 1865, et dont le décor de fleurs polychromes
était rehauss.é par des rinceaux en relief émaillés en vert
vif, jaune et bleu pâle ; le bouton figurait des légumes,
tels que champignon, haricot, poireau, etc., groupés
avec art.
Les décors de cette époque sont toujours exécutés
avec une très-grande délicatesse et consistent en fieurs ,
paysages , oiseaux et insectes ; Témail du fond est d'un
beau blanc, non pas laiteux comme celui de Strasbourg,
mais légèrement jaunâtre comme, d'ailleurs, sont tous
les engobes de Lorraine qui se rapprochent toujours ,
plus ou moins, des teintes de la terre de pipe.
LeT comte Custine a combiné également cette lettre N
avec l'initiale de son nom ; puis il s'est borné à marquer
JB^ /o ses produits de deux C croisés surmontés par-
J6^^ fois d'une couronne, qu'il importe de ne pas
confondre avec la couronne de l'usine de Loùisbourg
(Wurtemberg).
La matrice qui servait à imprimer cette marque sous
les pièces de grande dimension existe encore à l'usine de
Niderwiller. Les produits de cette période sont trop
connus pour qu'il soit utile de les décrire ; ils consistent
( 145 )
principalement en pièces de service décorées
avec un soin particulier et une finesse d'exé- rjC K
cution qui cependant ne va pas jusqu^à la
sécheresse et donne aux faïences surtout un aspect ^A^jf*
particulier qui peut servir à les distinguer de celles V
de Strasbourg, dont le décor est large et éclatant. -^
J'ai déjà signalé, comme pièces exceptionnelles de cette
période , le plat avec armoiries de ma collection et Fas-
siette avec chiffire et devise du comte Custine , de la col-
lection Le Bel.
A partir de 1794, on trouve tantôt une seule lettre N,
tantôt le commencement du nom Ntder en lettres cursives,
ou en toutes lettres Niderwûler. On voit cette dernière
marque sous une soupière de la collection Leveel , ornée
d'un cartouche renfermant un paysage peint en rose.
Quelques pièces de cette série portent, en outre, des
noms qui peuvent être des signatures d'artistes. Tels
seraient, par exemple, des vases de services peints en
imitation de bois sur lesquels sont figurées en trompe-
l'œil des feuilles d'images représentant généralement des
paysages; le dessin est imité en noir, rose ou violet et
souvent accompagné d'inscriptions telles que les sui-
vantes :
Joseph Délnick in et del Niderwiller .
(Collection Capruas à Dijon.)
Kilian pïnxit . de, 1767. SCHELDENIO.
(Collection Leveel.)
Le musée de Lyon possède une pièce du même genre,
( i«)
datée de 1775. Enfin j'ai rencon^é ailleurs la signatare
BiiBt.
Il faudrait encore, ce me semble, rapporter à la même
période la marque ci-contre, qui. ne paraît être qu'une
j Ky altération du double C du comte Custine.
XV l / r *^^ ^^^ trouve sur des pièces de faïence
^rV présentant tous les caractères des pro-
duits de Niderwiller, décor rose en pourpre de Cassius,
filets roses sur les arêtes avec fleurons verts modelés par
des noirs, ou bien encore sur des faïences à décor de
bleuets.
Lorsqu'il devint propriétaire de Tusine , Claude-Fran-
çois Lanfrey adopta, à son tour, une marque
nouvelle (les trois initiales de son nom entre-
lacées) qu'il traçait en bleu (au grand feu) au
moyen d'une vignette à jour.
Les statuettes et vases en biscuit de porcelaine, qui
étaient encore , au commencement de ce siècle , de fabri-
cation courante dans l'usine , portent en toutes lettres le
mot NIDëRYILLEB imprimé en creux au moyen d'un
cachet.
Pour en finir avec cette intéressante fabrique, il ne
reste plus qu'à publier le tarif.
( 147 )
TARIF
Des groupes, figures et vases peints et en biscuit qui se fabriquent
dans la manufacture de porcelaine et terre de pipe de Niderwil-
1er, arrondissement de Sarrebourg , département de la Meurihe.
FIGURES. Poncei. ?**™"
^ tores.
Enfants habillés, paysans 3 8
Petits Amours nns (Lemire) 3 8
Enfants, les quatre parties dn monde 3'/, 4
Idem sus , les Eléments 3 '/, 4
Jdem , les Arts 3 % 4
Idem paysans , bergers pendants 4 8
Idem avec chat, chien, souris, etc 4 8
Chasseurs , tambours , marchands 4 8
Dragon , hussard , Turc et autres 4 4
Vitriers , jardiniers , etc 4 '/« 8
Musiciens, fauconniers, jardiniers 4% 8
Abbé, sœur 4'/, 2
Musiciens maigres 4 '/t 1^
Moissonneurs, enfants 5 8
Marchands d'œufs 5 4
Musique espagnole 5 4
Idem turque 5 4
Marchands d'oubliés, etc. [Lemire) 5 4
Paysans avec ruche 5 2
Musique de Satyre , et enfants nus 5 8
Les quatre parties du monde avec attributs .... 5 4
Ramoneurs, chanteurs et pendants {Cyffli) .... 6 4
Savoyards et pendants {Idem) C 4
Pâtissiers et autres marchands {Idem) G 4
Mendiants et pendants {Idem) 6 4
Chaudronniers , cris de Paris et autres {Idem) ... 6 4
Chasseurs avec chien et pendants {Idem) 6 2
Divinités et Saisons demi-nues 6 8
Muses et Apollon 6 10
Amours et Saisons nus 6 8
Apôtres, saint Joseph et bon pasteur 6 14
Tailleurs de pierres, faucheurs, etc 7 8
Patineurs (Saisons) 7 4
Jardinier et pendant 7 2
Chadseur avec cerf , 5 comptent pour 7 7 2
Saisons et divinités nues ^ 7 8
Prix
de la pièce.
2f50e
2 50
3 •
S .
3 >
3 50
3 50
3 50
3 50
4 >
4 •
4 >
4 >
5 50
5 50
5 50
5 50
5 50
5 50
5 50
15 .
7 50
7 50
7 50
7 50
7 50
7 50
7 50
7 60
7 60
7 50
9 50
9 50
9 60
9 50
9 50
( 148 )
Jardimien et pendants, paysans 8 4 llf •«
Marchands, déerotkenra et pendants S 4 11
Les qnatre Saisons hebîTHes , pmtkttmr 8 4 11
Paysans et pendants aree chien 8 S 11
Paris , Ganymède, Zéphir, Flore et pendants nus. 8 8 11
Les quatre Saisons arec attributs 9 4 14
Tieillard assis avec chien et pendant 9 2 14
Berfer, bergère , Apollon , Hébé , Adonis , Ténus ,
Mars le ' 8 19
Fanehon La TieUeuse 11 1 SS**^
Paysans arec fiigots , les quatre Saisons 11 4 23
Baechus , Mercure et pendants 11 4 83
Amours et Saisons nus 11 8 23
Mars, Yictoire, Muscius, prê tresse , fleure, etc. .12 8 28
Tailleurs de pierre , faucheurs , paysans 12 8 28
Chasseur assis, flàteur et pendant 12 14 28
Muses et Apollon , etc. (Lemire) 12 28
Académies assises {Idem,) 12 2 28
I*a Peinture , la Sculpture (Idem) ■ 2 39
Méditation et fileuse assises {Idem) • 2 45
Baechus et bacchante {Idem) 18 2 61
ApoUon et Vénus (Idem) 18 2 51
Jupiter et Junon {Idem) 21 2 72
Génie arec rase (/d«m) • 1 90
Grand berger et pendant {Idem') 24 2 200
Ténus agenouillée, grande {Idem) • 1 400
Christ {Idem) 1 gr. 9 » 15
Idem {Idem) 2 gr. • 1 12
Tierge avec enfknt 10 1 30
Idem 9 1 21
Idem 8»; 1 15
Mem fi •/. 1 10
Idem 5 1 8
Idem 4 1 550
liCs frangélistes • 4 16
Sainte Pierre et Paul - 2 16
Sainte Antoine ermite et de Padoue • 2 16
Sainte Louis (Michel-Charles) , Jean arec agneau ,
ange conducteur • 12
Saintes Adélaïde, Elisabeth , Geneyiève, Bosalie,
Sophie, Marguerite, Catherine, Thérèse • 12
Sainte Labre , Bruno et François > • 9
Saint Joseph avec enfant et bon pasteur 6 2 7 50
Apôtres. 6 12 7 50
\
\
L
(149 )
QBOUPES. °~: j.^j„.
Renaud et Ârmide 1 90r >«
Bélisaire , à trois figures • 90
Henri IV » 72
Enlèvement d'Hélène [Lemire). 1 90
Idem 2 36
Berger grand, ancien • 84
Chasseur idem 84
L'Hymen 120
Diogène 90
Lucrèce • 30
Ânnibal > 30
Venus et Adonis , on la mort d'Adonis (Lemire) » 84
Hercule et géant » 51
Les quatre JÊléments , en enfants » 27
Jupiter et Oalisto 1 54
Idem 2 27
Jeux d'enfants , à six enfants et deux animaux * 66
Idem idem et pendant. * 66
La Porte > 36
L'aveugle trompé * 40
Hercule et Omphale 20
Jupiter et Antiope, pendant ■ 20
L'Ean (petit) 2% pouces • 7
Le Feu 2 % idem • 7
L'Air 2 V, idem » 7
La Terre 2 Vi idem » 7
Le Printemps {CyjffU) 2 «/, idem » 7
L'iété 2«/, idem » 7
L'Automne 2 '/« idem » 7
L'Hiver '2% idem » 7
Pygmalion * 60
Baiser de sifflet avec chien {Cyfflé) » 20
Berger et bergère {Lemire) * 36
Pendant » 36
Renand et Armide- 2 48
Le Printemps et l'été , enfants anciens • »
L'Automne et l'Hiver , idem >
Feuille à l'envers » 16
Sabot cassé • 16
Vénus fouettant l'Amour 30
Paysan menant une fille » 30
Petit à deux enfants avec chat » 10
- Idem avec chien » 10
Mangeur de lait ' 16
Querelle d'enfants 15
( 1»)
OKOUPBS.
w >rbn el
JiiB:«ent <l« Péri. l£fl««)
V4a.. ïl Buchu. (/d™.)
Busb^nll ITCC piëdciUl (Jil«>)
Idem à, troll Asnrci ■ ■ .
Amoar ■isaiHntieg flècbea, tdau âgnru ■
IitiK 1 IraU ■(■!« ■
Pou» Ten4»
écroviMO, à deux Agir»
litm à trol>agar«,CD&nU
PoIhodi, 1 deux Agarv*. idtm
tdtm àlrolifi^rci, idrm .--.-.
L* PonUine
VMMt orné, k trait t
PcDdxnt du luecta*
Berf Are .arpri^c. .
Le UtuD
PandaoldsTHeomé. . . .
AlllaBce do slSeï (CgtUj. .
tiidkii(*nr, >cpt flgire
{ 151 )
GROUPES.
GraB-
denn.
L'Oiseau mort ■
Chasseur et gibier , à trois figures ->
Pendant
Tombeau de Mm* Langhans
Baiser avec arbre .
Alliance , à six figures
Hercule et Omphale, à trois enfants
Baiser forcé , à deux enfants et socle
L'Agréable Leçon
Vendeuse de lait, à trois enfants et arbre
Pendant, vendeur de gâteaux, à trois enfants
Pendant du vase orné idem
Pygmalion , trois figures , socle haut
Chinois , à sept figures
Pendant de bergère surprise
SaroB, socle haut
Baiser pendant
Musique de Satyre
Vendangeur 2
Avec enfant et étendard
Musique espagnole
Cymbale sans rocher
Les quatre Saisons, Cupidou sur terrasse
Pendant. .*"
A quatre figures et vase
Pendant de musique de Satyres
Acceptation
Pendant de cymbale
Bacchanal , T. G-. (Lemire)
Pendule , à deux enfants
Pendant du grand bacchanal
Marchand de lait , à cinq figures
Marchand de bouquets , pendant
Bacchus, à onze enfants
Pendant d'alliance , à six enfants
Espérance avec attributs
Pendant
L'Amour et l'Amitié
La Vieille, à quatre figures, avec arbre
Vieillard, idem idem
Vénus désarmant l'Amour
Amour endormant le Temps
Le Boudeur
Pendant 1
Pendule avec enfant tirant des flèches »
Prix
de le pièce.
90
90
42
48
72
120
21
36
45
45
36
96
96
80
16
16
54
108
36
42
72
84
84
144
54
>
72
140
54
140
48
48
lèo
72
27
27
240
72
72
30
50
84
84
60
K 152)
GROUPES. £^
Avec chèvre et enfimtâ
Pendant
A fis enfants
Vénns entrant dans le bain
Yénns sortant du bain , pendant
Le Bonc 1
Pendant 1
Enfants asvec ébat
Jdem pendant >
Grand , offrande & l'Amonr >
Pendant •
Grand Fanne •
Bondenrs. . . 2
Pendant 2
Amours , à quatre figures
Pendant
A deux figures , avec flambeau
Idem Zéphyr , pendant
Jupiter et les dieux
L'Abondance et les Saisons y pendant
Amours forgerons , À deux figures
Idem papillon , idem pendant
Avec agneau et colombe, à deux figures
Avec carquois, pendant
Pendule, socle carré , Paris et Vénus
Sur Rocher , Bacchus et Vénus
Petite Cage
La Dormeuse
Avec enfants et raisins
Fille arrangeant des fleurs sur son chapeau , et enfant. .
Avec Amour tirant sa flèche
Avec berger et bergère
Avec grande figure génie
Savetier , pendant {Cyjgîi)
Ravaudeuse, pendant (Idem)
ANIMAUX.
Grand .
Moyen
Petit. .
Prix
delà pièce.
4or .c
40
84
108
108
60
60
30
30
160
160
350
72
72
48
48
80
27
90
90
30
30
30
30
96
96
32
40
36
.36
15
60
72
27
27
3
2 50
2
VASES.
Vases de différentes formes , de 3 à 24 pouces , de 2 fr. 50 c. à 600 fi
( 153)
LE RÉGIME COLONGER».
Il est peu de questions historiques qui aient fait plus
de bruit, dans ces derniers temps, que le régime colon-
ger. Les deux volumes de M. Tabbé Hanauer Font mis à
Tordre du jour. La distinction dont ils ont été l'objet a
contribué à fixer l'attention sur ce sujet. Enfin la contro-
verse qu'ils ont soulevée a achevé de lui donner un vrai
retentissement. On peut douter cependant que la question
eût été généralement comprise , si M. Véron-Eéville ne
s'était donné la peine d'écrire pour la Bévue de l'Est les
articles dont il vient de former une brochure de 95 pages.
Ce n'est pas la première fois que l'auteur de ce travail
s'applique à vulgariser les notions de droit si utiles pour
l'intelligence de notre histoire. Son beau livre sur les
anciennes juridictions d'Alsace est assurément l'un des
plus grands services qu'on ait rendus aux études histori-
ques depuis dix ans. Grâce aux lumières spéciales qu'il
a répandues , il sera possible dorénavant à l'historien de
faire toucher du doigt ce conflit de juridiction entre
l'Empire et la maison d'Autriche , dont les villes impé-
riales étaient l'objectif et qui est, pour ainsi dire, le
nœud et le pivot de toute l'histoire municipale de la dé-
capole.
1. Le Régine colonger en AUaee d*<iprés les derniers doetunents, par
M. Yéron-Réville. Metz , 1866 ; in-8«.
Essai historique sur le eoUmat en Gaule depuis les premières conquêtes
romaines jusqu'à Vétablissement du servage ^ par Félix Blanc. Blois,
1866; iii-8o.
( 164 )
Dans la question des colonges, M. Vëron-Réville a
youlu résumer définitivement les plus récents travaux
sur la matière en dégageant les faits et la doctrine de
certaines appréciations contestables et de Tobscurité tech-
nique que la discussion n*avait pas dissipée. En partant
de Fanalogie que présentent le régime colonger et le ré-
gime féodal , il a montré quels étaient Torganisation de la
colonge, son caractère économique, la nature de sa ju-
ridiction et ses rapports avec la juridiction ordinaire. Cet
exposé, £ait avec beaucoup de lucidité et sans nulle sé-
cheresse, est une excellente leçon de droit et d'histoire
que , de même que VEssat sur les juridîcUons , nous vou-
drions voir entre les mains de tout le monde.
Kien ne prouve mieux l'intérêt général de ces recher-
ches sur la condition des classes agricoles au moyen âge
que la brochure de M. F. Blanc. Lui aussi a été saisi par
le courant, et il a voulu se rendre compte de l'état des
personnes qui résulte du colonat romain et des diverses
transformations qu'il a subies. H a dépouillé dans ce but
les monuments du droit chez les Bomains et ches les
Barbares qui leur ont succédé, et ce travail , qui se dis-
tingue autant par la méthode et la sagacité que par l'é-
tendue des recherches, éclaire d'un grand jour l'étude
de nos colonges. M. Blanc, paléographe distingué, que
sa connaissance de l'allemand a fait appeler récemment
aux fonctions d'archiviste du Haut-Rhin, ne pouvait ar-
river chez nous avec de meilleurs titres au droit de cité
parmi les érudits de la province.
Cette comparaison des textes fournit la meilleure preuve
( 165 )
que si , par leur juridiction, nos colonges tiennent essen-
tiellement aux institutions germaniques, par leurs rap-
ports économiques, leur origine romaine n'est pas dou-
teuse. Leur création remonte sans doute à ces temps
calamiteux où la Home des Césars ne recrutait plus ses
légions que parmi les Barbares, et où elle leur ouvrait
elle-même ses frontières pour leur en confier la défense.
De là cette organisation colongère qui ne s'étend guère
qu'aux rives du Rhin et aux anciens champs décumates.
La politique des empereurs s'accommoda de très-bonne
heure de cette nécessité, et les marchés passés ainsi pour
fixer au sol des races qui ne songeaient d'abord qu'à le
piller, ont dû se conclure à des conditions inégales , sui-
vant les circonstances. De Gallien aux Trente Tyrans , à
Dioclétien et à Julien, la marche fut rapide, la chute
précipitée. Il ne sera sans doute jamais possible de fixer
l'heure précise où, tout en acceptant, jusqu'à un certain
point , la suzeraineté et les cadres administratifs de l'Em-
pire , les Barbares étaient déjà assez forts pour s'assurer,
en faveur des droits utiles ou politiques qu'ils . acqué-
raient sur le sol, la garantie du jugement par les pairs.
Les derniers venus. Francs, AUémans ou Burgondes,
furent aussi ceux qui mirent leurs services au plus haut
prix. De là ces concessions de territoire qui impliquaient,
jusqu'à un certain point, l'abandon de la souveraineté :
arrivés à ce point, les Barbares s'en remirent du soin de
cultiver la terre aux indigènes , colons ou hommes libres
réduits à l'état de colons, comme aussi aux lides germa-
niques qui les avaient suivis ;, que, en échange de leurs
( 156 )
prestations et de leurs redevances, ils se chargèrent de
protéger de leurs armes. Tel fut Tesprit des rapports de
la noblesse avec nos campagnes pendant tout le moyen
âge. Ce ne fut guère qu'à l'invasion des Armagnacs que
la défection , la trahison flagrante de leurs seigneurs ap-
prit aux paysans à ne plus compter sur l'efficacité du lien
qui les attachait à eux et dont ils supportaient les charges
sans plus en tirer les anciens bénéfices. X. M.
SOUVENIRS D'UN AUMONIER».
Ce journal, d'un très-jeune aumônier protestant, alsacien,
qui part au mois d'août 1855 pour assister, en Crimée , les
soldats français de sa confession , est d'un intérêt saisis-
sant par la naïveté du récit et par la foi sincère qui anime
le narrateur. On reçoit des impressions pour ainsi dire
immédiates ; car le jeune ecclésiastique consigne , aussi
vite et aussi souvent qu'il le peut, le résultat de ses labo-
rieuses et pénibles journées. Souvent ce sont des lettres ,
écrites k ses parents , qui nous racontent ses visites sous
les tentes des malades et des mourants , ses courses à tra-
vers le camp et dans les tranchées ; quelquefois , mais
c'est l'exception , le lecteur arrive , avec l'auteur, à jeter
un coup d'œil à la dérobée sur quelque point de vue des
1. Erinnerungen emes evangeîUehen Feidpredigera m franzÔHsthen
Loger vor Sebastopol (Sonvenirs d'un aumônier évangéliqne dans le
camp français sons les mars de Sebastopol) , 1855-1856, von Max.
Reiehard. Bielefeld nnd Lelpaig, 1867; in-12.
J
( 167 )
environs de l'immense circonvallation formée par Tarmée
anglo-française autour de Sébastopol : un couvent grec ,
un cimetière , une ville délabrée , une oasis d'arbres verts,
épargnés par hasard ou négligés par les maraudeurs , re-
posent un instant l'attention ; puis on revient au milieu
du bruit des armes , de la canonnade , au milieu des gé-
missements des blessés ou des mourants; et au-dessus de
cette gloire ou de ces douleurs s'élève toujours la péné-
trante voix du consolateur, qui s'adresse à qui la lui de-
mande , qui prononce une prière même pour ceux qui ne
la lui demandent pas et qui se prêche lui-même et ses
confrères dans les courts instants qu'il peut donner au
repos.
M. Max. Reichard arrive au camp sous les murs de Sé-
bastopol vers la fin d'août 1855 ; il le quitte au printemps
de 1856, parce qu'il est dévoré par la fièvre et renvoyé
à toutes forces, par les médecins, à Constantinople , où il
guérit lentement et difficilement. Le semestre qu'il a
passé en pleine activité de service est rempli d'expérien-
ces , les unes douces , les autres amères ; les souffirances
(|u'il a endurées sont grandes ; mais il a l'avantage d'être
abrité , tant bien que mal , par une tente d'abord , puis
par une mince baraque en bois , et d'être en compagnie
de collègues qui deviennent ses amis fraternels. Il sait
apprécier son bonheur relatif, lorsqu'il traverse les laza-
rets, ou qu'il 7 séjourne momentanément dans une at-
mosphère empestée, en face de douleurs physiques et
morales dont aucune langue ne peut donner une idée ;
car les deux hivers, près de Sébastopol, ont reproduit,
( 158 )
heureusement sur une moindre échelle , les atroces souf-
frances de la campagne de 1812.
On aime à retrouver dans les souvenirs de M. Beichard
les noms de quelques officiers alsaciens dont il a ohtenu
un appui sympathique et une inappréciable assistance
an milieu de difficultés souvent journalières et des expé-
dients auxquels il fallait recourir pour se chauffer, se
nourrir, se préserver contre les maladies épid^miques.
Parmi ces noms, qne Taumônier cite avec gratitude, je
lis et relis celui de M. de Berckheim , alors chef d'esca-
dron , qui a comblé M. Beichard de soins et d'attentions.
Notre aumônier reçoit aussi des visites du colonel
Hartung, du lieutenant de Ttirckheim; il voit assister
au service divin, dans une pauvre baraque, le général
anglais Sir Hugh Bose; il se loue de la protection du
général en chef commandant le siège; on devine, en un
mot, dans les confidences faites à des amis d'abord, à un
public plus nombreux maintenant, que ces bienfaits, ces
attentions tombaient sur un bon terrain.
La description d'un dimanche dans le camp est à la
fois naïve , originale , saisissante ; on voit se presser dans
la chapelle improvisée , sur des banquettes chancelantes,
en face d'une pauvre table qui sert d'autel et de chaire,
les blessés , les convalescents , les valides , et les rats qui
se promènent impunément autour des pieds des assistants ;
mais ces derniers sont attentifs, recueillis, malgré les trou-
ble-fêtes. Parmi les ouailles improvisées du pasteur alsacien
se trouve mentionné un de ses compatriotes, autrefois son
camarade de classe ; ce malheureux succombe pendant le
( 169 )
siège et est enterré par son jeune compatriote. Dans cette
même chapelle de bois, nous assistons eu baptême d'un
enfant, d'une petite fille, Tenfant d'un horloger suisse,
établi temporairement à Kamiesch. Les scènes d'intérieur
qui précèdent la cérémonie sont ejapreintes d'une pro-
fonde tristesse. L'aamônier*, appelé en premier lieu au-
près de cet industriel commerçant, le trouve alité, en
proie à une violente £èvre, et, à côté de lui, un enfant
de 10 ans qui venait d'expirer; la mère malade, avec un
nourrisson , au pied du lit de son mari et de son enfant
mort ; elle , résignée , le mari exaspéré contre le sort qui
le poursuit. L'aumônier cherche à calmer le malade , à
relever les forces morales de la jeune mère; il enterre le
petit défunt , prend les soins nécessaires pour le baptême
du survivant. — Les militaires protestants voient, avec
on étonnement mêlé d'une douce satisfaction , les apprêts
de la cérémonie après le service ordinaire du dimanche ;
tout cela est d'une simplicité qui peut très-bien rappeler
les premiers siècles du christianisme. L'aumônier ra-
conte, avec une émotion que la sincérité rend éloquente,
les sentiments qui l'agitent, lui officiant, puis l'attitude
des marraines et des parrains, pris dans la population
passagère de Kamiesch. C'est un tableau d'une vérité
qu'on n'inventerait point; il semble photographié, sauf
l'inspiration du pasteur qui ne se commande et ne se
traduit point.
Un des tableaux les plus saisissants de ce journal de
l'aumônier est celui de l'explosion d'un parc d'artillerie ,
près des lazarets, et près d'un moulin à vent, qui servait
( 160 )
de magasin à poudre. La détonation prolongée , l'horrible
dévastation , le trouble , Teffiroi dans les tentes et bara-
ques servant d'hôpital, le danger menaçant qui plane
pendant quelque temps sur la poudrière, les scènes de
sauvetage , le rôle des aumôniers au milieu de ces scènes
de terreur, tous ces incidents tragiques sont reproduits
par M. Reichard avec un saisissement qui s*empare de
lui au seul souvenir de la terrible catastrophe.
M. Reichard ne peut qu'indiquer très-sommairement
les événements mêmes du siège ; il les suppose connus du
lecteur ; il n'a d'autre but que de raconter des âùts indi-
viduels la plupart du temps ; puis des biographies suc-
cinctes de quelques blessés, malades ou. mourants qu'il a
pu soigner ou rassurer contre les terreurs d'un passage ,
plus cruel sur un lit de douleur, loin des soins affec-
tueux de la famille, que sur le champ do bataille. On
s'intéresse au récit, grâce à sa vivacité, grâce au coloris
naturel qui anime ces tableaux à peu près improvisés, et
l'on apprend à aimer le peintre et le narrateur.
L. Spach.
LETTRES INÉDITES
DE L'INTENDANT DU HARLAY.
Le BS^Uoffrapke alsadeH a déjà fait connidtre à ses
lecteurs (4* année, p. 31} l'acquisition faite par la Biblio-
thèque impériale d'un recueil manuscrit que les archives
du Bas-Rhin et la bibliothèque de la ville de Strasbourg
avaient vainement disputé à cet étahliBsement. C'est une
( 161 )
collection de dix registres contenant la correspondance
officielle de M. da Harlay , conseiller d'État et intendant
d'Alsace. Nous en détachons les deux lettres suivantes
adressées au comte de Morville , ministre des affaires
étrangères. {Fr, nouv. acq,, n» 2600, fol. 152-154.)
AxTG. Kbœbeb.
I.
A M, le comte de MorviUe.
A Wissembourg, le 30 juin 1725.
MONSBIONEUB,
U se trouve une place vacante dans le magistrat de
Colmar par la mort du nommé Tanner, l'un des bourgue-
maîtres catholiques , arrivée il y a environ deux mois , et
cette place m'ayant été demandée par la princesse de
Pologne, notre future Reyne, pour le S' Millier, secré-
taire interprète près le Conseil supérieur de Colmar,
j'estois convenu avec M. le Maréchal Dubourg que j'é-
criroîs aux magistrats pour leur insinuer de nommer le
sujet auquel cette princesse s'intéresse et dont elle m'a
fait l'honneur de me parler plusieurs fois. Mais étant in-
formé d'une démarche que les magistrats ont faite auprès
de vous indirectement pour rendre inutile une recomman-
dation si respectable, je me suis suspendu et j'ay cru
avant toutes choses devoir vous rendre compte du fait.
Les magistrats qui ont sçu sans doute la protection
dont la princesse de Pologne honore le S' Millier, se sent
adressés à M. le Comte de Châtillon , en qualité de grand-
bailly de la préfecture d'Haguenau , et luy ont fait en*
tendre qu'on vouloit les troubler dans la liberté de leur
( 162 )
élection , à roccasion de ]a place vacante ; je ne présume
pas qu'ils luy ayent expliqué de quoy il étoit question ,
mais je ne puis douter que le motif secret qui les a fait
agir, n*ait été d'écarter le S' Millier de la magistrature ,
puisqu'ils ont fait cette démarche à mon Insçu et sans en
donner connoissance à M. le Maréchal Dubourg. Vous
verrez , Monsieur, par les deux lettres écrites aux magis-
trats par M. le Comte de Châtîllon et par celle que vous
luy ayez écrite à ce sujet, qu'il leur a envoyée et dont
je joins icy des copies , quelles sont les mesures qu'ils ont
prises pour se précautionner contre toute recommanda-
tion, bien' que jusqu'à présent je ne leur aye ny écrit ny
parlé de celle de la princesse.
Cette conduite de la part des magistrats paroist peu
convenable dans tous les sens, et je croy. Monsieur, que
vous en apercevrez facilement toute l'irrégularité , sans
qu'il soit nécessaire de vous la faire remarquer, non plus
que l'esprit d'indépendance qui règne encore dans ce
magistrat et qui se rapporte toujours à l'ancienne domi-
nation.
Je pense. Monsieur, qu'il seroit à propos que vous
eussiez la bonté de leur écrire pour leur ordonner de
mettre en place le S*^ Mûller, sans tirer à conséquence
et même sans qu'il soit nécessaire de procéder à une
élection. Cela n'est pas sans exemple, et M. de la Hous-
saye en a usé de la sorte à l'égard même de la ville de
Colmar, en deux occasions différentes, pendant qu'il étoit
intendant de cette province.
Le S' Millier est un très-bon stget, et il mériteroît
( 163 )
cette place indépendamment de la protection de la Prin-
cesse. Je luy remettray à elle-même la lettre que vous
écrirez aux magistrats , si vous me faites l'honneur de me
Tadresser, et j'ose vous asseurer qu'elle vous en sçaura
très-bon gré. Je suis , etc.
n.
A M, de Morville,
A Strasbourg, le 4 Juillet 1725.
MONSEIGNEUB ,
J'ay reçu , avec la lettre que vous m'avez fait l'hon-
neur de m'écrire le 25 du mois passé , les copies de deux
routes , l'une pour les équipages qui partiront' de Paris
pour se rendre à Strasbourg, et qui mèneront M"® de
Clermont avec une partie de la maison de la Reyne , et
l'autre pour le retour des mêmes équipages qui amène-
ront la Beyne à Fontainebleau.
J'ay pourvu d'avance , Monsieur , à la réparation des
chemins dans toute la partie de la route qui est en Al-
sace. Us sont, dès à présent, en très-bon état.
Quant aux logements , comme il n'y en a qu'un seul
de marqué sur les deux routes, qui est celuy qui doit
estre pris à Saveme , il ne sera pas nécessaire que je m'en
mesle , M. le Cardinal de Rohan étant sur les lieux ; il se
propose de loger dans son château M^^® de Clermont et
toutes les dames qui arrivent, et d'avoir l'honneur d'y
recevoir la Reyne à son passage , de même que toute sa
suite. Il seroit à souhaiter qu'on pût trouver de pareils
logements sur toute la route. Je suis, etc.
( 164 )
CORRESPONDANCE INÉDITE
DU P.OÉTE PFEFFEL AVEC LE PROFESSEUR OBERLIN.
En 1840 , dans la notice biographique qui précède la
traduction des Fables et Poésies choisies de Pfeffel, Paul
Lehr exprimait le désir de voir publier la correspondance
du poë'te aveugle de Colmar (p. 22). «Dans ses lettres
«nombreuses , disait -il , dont le recueil ne serait pas le
«moins intéressant de ses ouvragés, la sérénité de son
«âme et la bonté de son cœur s*épanchent à chaque
«ligne.» Depuis cette époque, M. Aug. Stœber et
M"**^ Lina Beck-Bernard ont publié un grand nombre de
lettres de Th. Conrad PfeflFel , de sa fille Frédérique , de
son petit - neveu Charles et de ses amis. La correspon-
dance de Jér. J. Oberlin , conservée à la Bibliothèque
impériale de Paris {Fonds allemand, n° 200) , renferme
onze lettres du fabuliste et deux de son neveu Chr. Hu-
bert , auteur d'une dissertation sur les limites de la France
et d'une Notice sur l'École militaire de Colmar, publiée
également par M. Aug. Stœber. Nous en donnons quel-
ques extraits avec une réponse d'Oberlin. On trouvera,
dans les lettres que nous éditons, de nouvelles preuves
de l'indépendance et de la délicatesse de notre poëte.
Ano. Kbœbeb.
I.
Lettre de Pfeffel à Oberlin, — Original,
Monsieur,
Je vous suis infiniment obligé des complimens que
vous avés bien voulu me faire au sujet de l'agrément que
; .i
r
S
( 166 )
la Cour vient de donner au plan que je lui avoîs fait
présenter d'une école militaire protestante. Je ne pense
pas que cet établissement deviendra jamais assés brillant
pour donner du lustre à ma ville , mais je ferai tout ce
qui dépendra de moi pour convaincre le public éclairé
qu*on peut partout former de bons sujets. Au reste Taveu
et la protection du Roy^ qui ont été accordés à cet insti-
tut, n'en font pas pour cela une école royale, et tant
que j*aimerai ma liberté, je ne ferai assurément aucune
tentative pour en changer la constitution.
Quant aux antiquités que j'ai eu le plaisir de montrer
à M. Cappaun , ce sont les mêmes que vous avés vu à
Strasbourg , excepté une hache d'armes de for qui a été
trouvée au même endroit, et qui me paraît être une
arme germaine assés ressemblante aux francisques de nos
ancêtres. Dès que je viendrai à Strasbourg, ce qui toute-
fois ne pourra se faire si tôt , j'aurai l'honneur de vous
montrer cette pièce , et si vous êtes curieux de la voir
plus tôt , je me ferai un plaisir de vous l'envoyer par
quelque occasion. Une autre découverte , qui a été furieu-
sement négligée , c'est qu'en creusant le fossé de la nou-
velle chaussée d'Ingersheim , on trouva deux cercueils de
pierre, renfermant autant de squelettes très-bien conser-
vés , que les ouvriers ont anéanti avec leurs pioches ,
dans l'espérance de trouver quelque chose de plus pré-
cieux que des ossemens. Au reste , comme il n'y eut que
les extrémités inférieures de ces cercueils qui ont donné
vers le fossé, tout le reste se trouve encore enchâssé
dans la chaussée , et Ton n'a pas même eu l'attention de
Lv
( 166 )
h. quatre ou cinq pieds de profoirfenr pour
1 n'y a point d'inscription an» les couTerclea.
is cette belle histoa* que trois jonre aprèa
arrivée. Cependant j'm prié plnaieura per-
lien remarquer l'endroit, qui n'est qu'à une
le notre ville .-
"''"' 'r , les assurances de la pltw haute
, disait -II, „ ., . „, j.E.__
'le j ai I honneur d être ,
essant de ses ouv..^
boDté de son cœur s'épa..-, g rp q g
ipuis cette époque , M. Âug. ■- , ,
ck-Bernard ont publié un grand nomb.
i. Conrad Ffeffel , de sa fille Frédériqne , i..
iveu Charles et de ses amis. La correspon-
r. J, Oberlin , conservée à la Bibliothèque
Paris {Fonde allemaad, n" 200) , renferme
du fabuliste et deux de son neveu Chr. Hn-
d'une dissertafion sur les limites delaFrance
tice sur l'École militaire de Colmar, publiée
ir M. Aug. Stoeher. Koua en donnons qnel-
I avec une réponse d'Oherliu. On trouvera,
-es que nous éditons, de nouvelles preuves
lance et de la délicatesse de notre poëte.
Ado. Kkœbeb.
I.
re de I^effel à Oberlin. — Original.
Ena,
nis infiniment obligé des complimens que
en voulu me faire an sujet de l'agrément que
( 167 )
M. Oberlîn , rétablissement de M. Lapré est sous sa di-
rection, et pourquoi balancerois - je d'avouer à Votre
Excellence que je ne saurois me permettre un procédé
qui ne manqueroit pas de causer du chagrin à un homme
dont je respecte les talents et la probité ?
Je m'en remets à votre délicatesse , Monsieur, et je ne
crains pas de vous nommer juge dans votre propre cause.
J'attends encore plus de la justice de Votre Excellence ,
c'est qu'EUe daignera me rendre celle de croire que l'im-
possibilité de l'obliger me pénètre d'une douleur pro-
portionnée au prix que sa lettre m'a fait attacher à son
estime et à sa confiance.
Je suis avec un profond respect , etc.
A Colmar, ce 23 février 1785.
m.
Lettre d'Oberlm à Pf effet. — Minute.
Je me hâte , Monsieur , de vous faire parvenir la lettre
de S. E. M. le Comte de Lœvenhielm au sujet de Mes-
sieurs ses fils , qu'il auroit envie de placer chez vous sur
la fin de l'année. La réponse que vous Viviez faite à sa
demande et qu'il a bien voulu me communiquer, m'a
fait voir que l'amitié dont vous m'honorez vous empê-
choit de vous rendre à la sollicitation de M. le Comte.
Faites - moi le plaisir , Monsieur , de croire que si j'ai
placé Messieurs les Comtes dans la pension où ils sont
encore , cela a été parce que j'étois le plus à portée de
les y surveiller et de diriger leurs études , que M. leur
père m'avoît confiées. Aussi n'ont-ils pas mal profité.
(168)
M« le Comte avoit dessein de les retirer vers Tarrière-
saison de cette année chez lui , à Berlin , pour les faire
instruire sous ses yeux à l'Université de cette ville. Il a
changé d'avis et souhaiteroit de les faire entrer chez
vous ; je n'ai certainement pas la moindre chose à 7 re-
dire, et je vous conjure, Monsieur, de ne point vous
imaginer que cette complaisance que vous auriez pour
M. le Comte , pourroit altérer en aucune façon les senti-
mens de l'amitié et du respectueux attachement avec les-
quels j'ai l'honneur, etc.
Réponse de Pfeffel à Oberlm, — Original,
MONSIEUB,
Il ne m'a pas fallu moins que la lettre pleine d'amitié
que vous venés de m'adresser, pour me déterminer à faire
à M. le Comte de Lœvenhielm la réponse ci -jointe , que
je vous prie de lui expédier après en avoir pris lecture.
Si vous ne m'aviés pas assuré, mon respectable ami , que
Mess, ses fils auroient également quitté Strasbourg vers
la fin de l'année, il seroit toiyours resté à mon cœur une
difficulté , à laquelle les égards que j'aime devoir à
M. Lapré auroient ajouté un nouveau poids. Au reste ,
si MM. de Lœvenhielm doivent faire un cours d'études
en règle , notre maison ne peut leur en procurer que les
exercices préliminaires.
Je profite de cette occasion pour vous envoyer , mon
respectable ami , un petit cachet antique, composé de la
matière dont on fond les caractères. Je ne l'ai reçu que
( 1«9 )
depuis quelques jours ; sans cela je vous aurois plus tôt
tenu ma promesse. Je n'ai pas besoin de vous observer
que ces empreintes peuvent se faire en bosse comme en
creux
A Colmar, ce 24 mars 178ô« Ppbffel.
V.
Eastrcut d'une lettre du neveu de Ff^el à Oherlm,
' A VersAflIes , le 16 septembre 1787.
Je tâcherai , Monsieur , de déterrer quelques vieux
diplômes français. Je me trouve malheureusement dans
une ville qui n*est pas plus la résidence des arts que
celle des sciences. On s'y occupe trop peu des muses
pour en attirer les bienfaits , et les revendeurs qui mar-
chent à la suite des lettres , ne s'y trouvent qu'en petit
nombre. J'engagerai quelques-uns de mes amis à s'occu-
per de cette recherche à Paris. Cette capitale présente à
cet égard des facilités qu'on chercherait en vain partout
ailleurs
H. Pfeffel.
VI.
Lettre de Pfeffel à Oberlin, — Original.
Colmar, 26 plaviose X (15 février l^OS).
Mille grâces , cher et digne ami , de l'attention que
vous avez eue de me faire aggréger à la Société litté-
raire du Bas-Rhin. J'ai très-bien reçu le diplôme de mon
admission, et j'ai remis à leur adi^esse ceux qui y étoient
(. 170 )
joints. £n reyancke , je prends la liberté de vous trans-
mettre la lettre de remercîments que j'adresse à la So-
ciété , en vous priant de vouloir bien la présenter à son
Président, dans la première séance à laquelle vous assis-
terez. Ce corps renferme beaucoup de membres que je
ne puis qu*admirer, sans oser me placer dans leur rang;
mais , comme le vrai mérite est toujours indulgent , je
me trouverai toujours à mon aise dans leur cercle.
Kecevez , cher et digne ami , avec les complimens
empressés de toute ma famille , Tassurance de mon tendre
et inviolable dévouement. Ppeppel.
VII.
Lettre de Pfeffel à Oherlin. — Original,
Colmar, le 12 messidor XII (1er juillet 1804).
Vous m'avez sensiblement obligé , cher et respectable
ami , en me procurant Thonneur et le plaisir de faire la
connoissance de Madame votre nièce. Ma famille, qui a
partagé ce plaisir , partage de même ma reconnoîssance ,
dont nous vous prions d'agréer l'expression. Tout ce que
nous regrettons , c'est la brièveté du séjour que Madame
Wolf a fait parmi nous. C'est un sentiment qu'une per-
sonne de son mérite doit toujours laisser dans les âmes
de ceux qui se sont trouvés à portée de l'apprécier. Mais
quand est-ce que vos amis du Haut-Bbin pourront jouir
du bonheur de vous posséder à votre tour? L'indifférence
que vous leur témoignés est d'autant moins excusable
que vous ne pouvez ignorer combien ils vous révèrent et
vous chérissent. Si j'avois des vacances comme vous , je
( 17Ï )
n'imîterok pa« à cet égard votre exemple ^ qui , à tcms
antres , est si bon à suivre.
Adieu , cher et respectable ami , recevez , avec les
devoirs empressés de ma famille , Tassurance de mon
tendre et inviolable dévouement. Ppeffbl.
P. S, La Société d'émulation du Haut-Rhin , voulant
s'honorer elle-même, vient de vous agréger par accla-
mation au nombre de ses membres. Je me flatte , mon
cher collègue, que vous ne dédaignerez pas cet hommage
qu'elle rend k votre mérite.
VARIÉTÉS.
Les listes des livres imprimés à Haguenau au commence-
ment du XYI* siècle, établies successivement par Schœpflin
{Vindic. Typog., c. ii), par M. Ristelhuber {V Alsace an-
cienne et moderne, par Bacquol, nouvelle édit. , p. 169), et
dernièrement dans cette revue par M. Aug. Stœber (Biblio-
graphe alsacien, 4® année, p. 135), ont omis une des plus
belles productions sorties de cet atelier : c'est Thistoire na-
turelle de Pline, imprimée en 1518. Voici le titre exact:
C. Plynij [sic) secundi naturalium historiarum libri
xxxvn.
A la fm du volume on lit :
Eûccus, Hagenoœ typis ac formulis Thomœ Ânshelmi Ba-
densis. Anno à Christi natali MDXVIII. Mense nov.
C'est un beau volume in-folio , de papier solide et d'une
impression très-nette. J'en possède un exemplaire dans ma
bibliothèque aisatique. J. Oh.
» *
( "2 )
Le Bibliographe alsacien met sous presse , et je n'ai que
le temps d'annoncer les deux nouveaux chefs-d'œuvre de
M. Fick : Il Sacco di Roma nel 1527, relazione del commis-
sario imp. Mercurino Gattinara {Ginevra, 1866; in- 16 de
84 p.) , et le Sommaire de Guillaume Farel {Genève, 1867 ;
pet. in-8o de XV-162 p.).
Adressée à Gharles-Quint par le commissaire de l'armée
impériale Mercurino, comte de Gattinara, neveu du célèbre
Arbôrio de Gattinara, conseiller et chancelier du même em-
pereur, qui fut créé cardinal en 1529, la relation du siège de
Rome a été publiée par les soins de M. le professeur Galiffe
et de M. Éd. Fick, d'après un manuscrit inédit ; avec l'intro-
duction et les notes dont le baron Gamille Trassmondo-Fran-
gipani l'a accompagnée, c'est un document considérable pour
l'histoire d'une catastrophe à laquelle l'Alsace , on le sait ,
ne resta pas étrangère.
Le Sommaire de Guillaume Farel complète le choix des
œuvres françaises publié en 1865 par M. Fick, en commémo-
ration du troisième anniversaire séculaire de la mort du ré-
formateur. Ainsi que le remarque notre compatriote, M. le
professeur J. G. Baum, dans la savante introduction qu'il a
placée en tête du volume , c'est le plus ancien exposé , en
langue française, des doctrines religieuses de la Réforme,
et, sous sa forme primitive, le meilleur ouvrage de Farel.
M. Baum établit qu'il a été composé pendant le premier sé-
jour de l'auteur à Montbéliard, de 1524 à 1525. Destinée à
l'enseignement vulgaire , cette œuvre n'était connue que par
un exemplaire unique de l'édition de 1552 , conservé à la bi-
bliothèque de Saint-Gall : c'est cet exemplaire qui a fourni
à M. Fick les extraits joints à son édition du Vray usage de
la croix; mais cette édition, publiée aune époque oîi la Ré-
forme s'était laissé détourner de son esprit par la scolasti-
que des théologiens, avait subi des altérations, des additions
fâcheuses. Heureusement que M. Baum a retrouvé à la bi-
bliothèque de Zurich un exemplaire d'une édition de 1534
( 178 )
qui lui parait reproduire l'œuvre telle que Farel l'avait com-
posée, pour tirer les simples « des horribles abuz de l'Anté-
christ ». 11 était digne du savant éditeur de Calvin de remettre
en lumière l'écrit qui a vulgarisé la doctrine nouvelle parmi
les populations romanes de la Suisse et du comté de Montbé-
liard. 11 est toujours intéressant de connaître le verbe qui a
déterminé les grands mouvements de l'histoire , tels que les
Croisades, la Réforme et la Révolution.
Remercions encore M. Fick de ce double cadeau. En tout
bien, telle est sa devise; et, malgré sa fertilité, il y reste
fidèle. Dans les livres, grands et petits, gros et menus, qui
paraissent sous sa marque — le triton sonnant de la conque
— tout s'accorde si parfaitement: !e choix des œuvres, la
correction des textes, la beauté et la solidité du papier, la
netteté et l'appropriation des caractères, le goût sévère et
la variété des ornements, que, prise en elle-même, chacune
de ces impressions semble être le chef-d'œuvre unique d'un
artiste qui s'y est voué tout entier, et après lequel il renonce
à jamais produire une aussi belle chose. X. M.
* *
Musée de Colmâr. — M. le baron Meyer de Schauensée a
enrichi le musée de Colmar de plusieurs objets précieux.
Nous devons signaler avant tout une plaque en argent doré
et repoussé qui a dû faire partie d'une coiffure de femme au
XVI« siècle. Au centre de la plaque qui fait saillie est en-
châssé un gros grenat entouré de trois petites pierres fines.
Le pourtour extérieur est formé d'entrelacs et de pommes
de pin sur lesquels courent des chiens en haut relief.
Un autre objet d'art, non moins- intéressant, est une grande
épingle à cheveux pour femme du XVn« siècle. Elle est en
argent doré; la tète est travaillée à jour et du plus bel effet;
la tige est ondulée à 20 centimètres de long.
Enfin un verre en cristal à bord doré sur lequel sont gra
(174)
vées, avec beaucoup de goût, des armoiries qui, d'après
leur forme, annoncent le XVllI* siècle.
{Journal du Haut- Rhin.)
***
On démolit, en ce moment, Tun des plus vieux vestiges de
l'ancienne ville autonome de Mulhouse, la dernière des quatre
poudrières, enclavées autrefois dans les murs d'enceinte de
la cité. Placé au bord du Trànkbach , à l'extrémité méridio-
nale de la rue Henriette , le Pulverthurm, autrefois à trois
étages, présentait ses meurtrières menaçantes à l'ennemi
qui faisait mine d'attaquer la ville du côté sud-est. Au lieu
de la poudre à canon que la vieille tour recelait dans ses
caves mystérieuses, nous verrons, dans quelques mois d'ici,
s'étaler, en plein soleil , dans la brillante devanture d'une
maison grandiose , les bonbons renommés d'un de nos pre-
miers confiseurs. Post utile dulce! Une photographie, sortie
des ateliers de M. Adolphe Braun et exécutée aux frais d'un
membre de la commission d'organisation du musée histori-
que de Mulhouse , perpétuera le souvenir de la poudrière
du Trànkbach. Cette photographie fait partie de la collection
dudit musée. A. St.
(Industriel alsacien.)
•
M, de Saint-Santin vient de consacrer à M. Heim, un artiste
alsacien , une étude très- complète dans la Gazette des Beaux-
i4r<5(lei' janvier 1867).
« M. Keim , François-Joseph , était né à Belfort , en Alsace,
le 15 janvier 1787, ou, selon d'autres renseignements, le
5 juillet 1784, Je le dis à son honneur, il resta toute sa vie at-
taché à sa province, et, jusqu'aux derniers jours, il aimait à
y retremper ses forces et y endormir ses inquiétudes. Il fit
ses études au collège de Strasbourg, obtint, dès l'âge de
s.
y
i
\
1
, 175 )
11 ans, le premier prix de dessin à l'école centrale de la
môme ville ; on voulait en faire un mathématicien pour le
pousser vers l'arme du génie , mais la passion de l'art f\it la
plus forte : il vint à Paris, en 1803 , et entra dans l'atelier de
Vincent. 11 est jDon de le noter en passant, l'atelier de Vin-
cent et celui de Regnault valaient hardiment celui de David...
M. Heim, on peut le dire, a eu , pendant vingt ans, un très-
réel et très-énergique tempérament d'artiste. En 1806, il avait
concouru pour le prix de Rome contre Boisselier l'aîné , des-
sinateur plein de grande espérance , de fougue et d'inven-
tion. Boisselier l'emporta. En 1807, le sujet était Thésée vain-
queur du Minotaure. Cette fois , M. Heim obtint le premier
grand prix ; il avait juste 20 ans. »
M. de Saint-Santin , après avoir donné une longue nomen-
clature des principales œuvres de notre compatriote , conclut
ainsi :
« Oui , M. Heim eût pu être un maître. Il avait l'énergie ,
celle du dessin comme celle de la brosse. Il avait la vigueur
du mouvement, il avait l'ampleur du geste... mais son mau-
vais sort voulut qu'il manquât à M. Heim je ne sais quelle
hardiesse un peu intempérante des vrais maîtres : la confiance
dans ses propres yeux , le dédain instinctif des manières fa-
vorisées du pul^lic, enfin cette indépendance de l'esprit qui
vient plutôt du tempérament que de l'éducation. M. Heim ,
soit timidité , soit prudence , n'osa jamais s'affranchir de la
tradition académique, si puissante dans sa jeunesse, jamais
il ne trancha résolument les lisières de cette tradition , et s'il
recueillit, par des commandes régulières, les bénéfices d'une
telle sagesse de conduite, il y perdit les meilleures chances
de sa gloire. »
M. Heim est mort à Paris , le 30 septembre 1865. En 1855 ,
il obtint à l'Exposition la grande médaille d'honneur et la
croix d'officier; il -était chevalier depuis 1825. «Dans la bril-
lante histoire de l'école française au XIX® siècle , sa place
sera gardée par trois ou quatre excellents ouvrages » , dit
( 176 )
M. de Saint-Santin. «C'était, en tout cas, ajoute-t-il, le de-
voir de cette revue de ne point laisser s'éteindre sans hom-
mage la mémoire de l'un des artistes de notre siècle qui au-
ront maintenu haut l'honneur et le respect de la grande
peinture historique, historique dans les deux meilleurs sens.»
***
M. L. Larchey, dans son amusant et spirituel volume les
Joueurs de mots, dont toute la presse française a fait l'éloge,
mentionne une épigramme sur le pont de Kehl, attribuée au
légendaire Monsieur On « que tout le monde entend et que
personne n'a vu».
«(1858.) — On fait cette épigramme sur le pont du Rhin,
construit , si on se le rappelle, à frais communs , par la France
et l'Allemagne :
Le pont fixe du Rhin sera bien fait, je crois,
Car on a confié chaque œuvre aux plus habiles :
li' Allemagne fournit le bois.
La France se charge des pilea.
«N'oublions pas que la Prusse nous forçait alors à former
une armée de l'Est, car elle mobilisait sa landwehr pour
empêcher les Italiens d'çntrer en Vénétie. Ceci est de
l'histoire. »
Nous forcerait -elle à lui en donner aujourd'hui... des
piles ?
G. M.
( 177 )
BIBLIOGRAPHIE ALSATIQUE.
134. JoHANH Fibchart's summtliche Dichtungen, herausgegeben
und mit Erlâuterungeu versehen von Heinrich Kurz. Leipzig,
1867 j à Strasbourg f chez M, C. F. SchmicU; 2 vol. pet. in-so,
LIV-288 , LIV-468 p.
Ces 3 volumes forment les tomes 8 et 9 de la Bibliothèque
allemande, dont le BoUwagenhûehlein forme le 7« volnme ; Y Ésope,
de Burkhard Waldis , les !•' et 2» , et les œavres de Jean-Jacob-
Ghristophe de Grimmelshausen , les volumes 3 à 6. Le le** volnme
des œuvres de Flschart contient : Nacht Bal oder Nébel Krâh. Der
Bar/ûseer Seeten- und Kuttenstreit j von S. Dominici , des Prediger-
mSnehs. — Le 2«' volume : FWh Haz , Weiber Traz. Dos OlUckhafft
Sehiff von Zurich. Die Wunderlichst YnerhOrteet legend und Be-
echreîbung. Betoarung und Erkldrung des Brasten gemeynen Spriéh-
vjorts : die Oelehrtenj die Verkehrten. — Le 3« volume , qui n'a pas
encore paru , contiendra les petits pcëmes.
135. A. Ghérubl. L'Àncieane Université et TAcadéinie moderne
de Strasbourg. Strasbourg, typog. Huder, 1866 ; in-8o, 23 p.
Discours prononcé à la rentrée des facultés de l'Académie de
Strasbourg, le 15 novembre 1866.
136. D. Fischer. Le Tribunal civil de Saverne. Colmar, 1866 j in-8o,
14 p.
JËxtrait de la Revue d'AUaee, Notice historique dans laquelle
M. Fischer retrace, avec beaucoup d'intérêt, les efforts que firent
Hagaenau et Saverne pour obtenir le siège du tribunal en 1790.
Cette monographie est remplie de faits curieux et de notes bio •
graphiques très-Intéressantes pour l'histoire de la magistrature
en Alsace.
137. AuG. SioBBBR. Jôrg Wickram, Volksschriftsteller und Stifter
der Colmarer Meistersôngerschule im ï6ten Jahrhundert und
dessen vorzûglichste Schriflen. 2^ édition, revue et augmentée.
Mulhouse, 1866; pet. in-8°, 57 p.
Cette étude , très-complète , sur l'un des écrivains les plus popu-
laires du XVI* siècle , a paru, pour la première fois, dans le Ele&s-
sischen Samatttgsblatt , & l'occasion de la publication de la jolie
édition du BoUwagenbUehlein faite par M. Henri Kurz , il y a
deux ans environ. Cette brochure dénote , de la part de l'auteur,
une grande érudition et la profonde connaissance des œuvres
littéraires allemandes des siècles passés.
(178)
138. Abthub Dxnaitx. Les Sociétés badines, bachiques , chantantes
et littéraires ; leur histoire et leurs travaux. Ouvrage posthume,
revu et classé par M. Gustave Brune t, avec un portrait dessiné
et gravé à l'eau-forte par G. Staal. Paris, Bachelin-DefLorennet
1867 j 2 vol. in-80, 458 et 410 p. — 14 fr.
Un répertoire des pins cnrieux de tontes les sociétés plus
on moins littéraires qui ont existé jusqu'à oe jour. Ce travail,
que tous les bibliophiles attendaient avec impatience depuis le
23 juillet 1865, époque à laquelle il fut annoncé par une question
aux lecteurs de V Intermédiaire (t. II, p. 424), contient cependant
certaines omissions qu'il eût été facile à M. G. Brunet d'éviter.
Les sociétés littéraires et gastronomiques de la Pomme-de-Pin et
du Barbeau n'ont, dans l'ouvrage de M. Dinaux, aucune men-
tion. Cependant nous avons donné, en réponse à la question
de V Intermédiaire, des renseignements assez étendus sur ces deux
sociétés (p. 504). Là' Académie du dimanche de Colmar et la Société
théâtrale de la Grenouille verte, qui a monté à Strasbourg, avec
le plus grand succès, une tragédie antique avec chœurs : le Vee-
pilion adultère ou le Triomphe de l'innocence , n'y sont non plus ci-
tées. Malgré ces omissionSf l'ouvrage de M. Dinaux n'en restera pas
moins une œuvre très-originale, et d'un grand intérêt pour l'his-
toire littéraire de l'Europe.
139. L. Spach. Augusta Rauracorum (Augst); son fondateur et ses
ruines. Typog. V^ Berger-LevrauU ; gr. in-8<>, 12 p. '
Extrait du Bulletin de la Société des monuments historiques.
La peuplade celtique qui portait ce nom occupait une partie
dn Haut-Rhin (le Sundgau) et une partie des cantons actuels de
Bâle et de Berne. Leur petite capitale était située à l'est de Bftle ,
à une distance de quelques kilomètres.
140. Napolj&on Nicklès. Le Moulin de Sand. Paris, 1867 j gr. in-8o,
4 p.
Extrait du Journal d'agriculture pratique du 10 janvier 1867. N*2.
Ce moulin est l'un des plus anciens de l'AJsace. On connaît un
titre de 1363 qui en fait déjà mention. Propriété de M. Louis Al-
brecht depuis 1840; réduit en cendres, en 1860; reconstruit d'après
le système américain. Aujourd'hui il a 5 turbines d'une force de
20 chevaux chacune; 4 turbines font mouvoir 16 paires de meules
qui, en 24 heures, convertissent de 250 à 300 quintaux métriques
de blé en farine. La Ô^' turbine est louée à la maison Vœlcker, qui
l'emploie pour moudre de la chicorée.
141. D»" Faudbl. Note sur la découverte d'ossements fossiles hu-
mains dans le lehm. de la vallée du Rhin à Éguisheim , près
( 179 )
Golmar, suivie de xecherches chimiques sur lesdits ossements,
par M. Scheurer-Kestner. Colmar, typog, Decker, 1867; in-8«,
42 p. et 1 pi.
XSxtrait du Bulletin de ht Société d^histoire naturelle de Colmar.
D'après les recherches chimiques qui ont été faites par M. Schea-
rer, on pourrait conclure que les débris dont M. Faudel a donné
une description très-intéressante , seraient non-seulement très-
anciens, mais même contemporains des animaux quaternaires
trouvés dans le même terrain , et, par conséquent, fossiles comme
eux.
142. A. Penot. Les Institutions privées du Haut-Rhin. Notes re-
mises au comité départemental pour l'Exposition universelle
de 1867. Mulhouse, typog, Bader; gr. in-8o, 102 p. — i fr. 50 c.
Mémoire très-complet et très-intéressant sur toutes les institu-
tions de prévoyance fondées par les fabricants du Haut-Rhin
dans le but d'améliorer et de reljever la condition physique et.
morale de la population ouvrière. Ces diverses créations, fondées
par l'initiative individuelle , en dehors de l'action administrative,
sont décrites, avec le soin le plus minutieux, par un économiste
distingué qui s'est toujours occupé , avec beaucoup de sollicitude,
de tontes les questions touchant à l'amélioration du sort des ou-
vriers.
Ce travail ne sera pas seulement lu avec intérêt par les hommes
spéciaux , mais par tous ceux qui comprennent, — et souhaitons
qu'ils soient nombreux en Alsace, — qu'aider au développement
moral des populations déshéritées, de ces masses laborieuses, est
le plus saint devoir des classes privilégiées.
148. A. DuREAu. Notes bibliographiques pour servir à l'étude de
rhistoire et de l'archéologie, v^ année, 1863. Paris, Jouhert,
décembre 1866 ; in-i8, 276 p. ■— 3 fr.
Ce volume, destiné aux amis des études historiques, contient
l'indication de tous les ouvrages, brochures, plaquettes, mémoires,
notes, articles de journaux publiés, pendant l'année 1863, sur Fhis-
toire et l'archéologie (antiquités, inscriptions, numismatique).
Il est divisé en cinq parties : 1' ouvrages imprimés en France,
800 articles; 2*. travaux divers insérés dans les mémoires et bulle-
tins de 130 sociétés savantes de France ; 3* articles divers publiés
dans plus de 100 journaux français; 4* livres et brochures impri-
més à l'étranger; 5* travaux insérés dans des journaux de 120
sociétés savantes de l'étranger. On trouve, en outre, dans ce
volume , une table alphabétique des 3,370 articles qui y sont men-
tionnés et dont plusieurs sont de MM. Bockenmoyer, Cazeaux,
Mossmann , Straub , de Ring , H. Bardy , Ingold , Stoffel , de Mor-
( 180)
let, li. Spaoh, Dacheux, Gnerber, Mury, Haot, de Neyretnand,
A, Stœber, Hanaoer, Spindler, Tainturier, etc.
L'Annuaire de M.Dureau sera bientôt suivi de celui de 1864| et
1865 paraîtra encore avant la fin de cette année. Nous ne saurions
' assez recommander cette utile publication à tous les érudits et
collectionneurs de notre province.
144. Von Wwkowatoff. Jacob Wimpheling, sein Leben und seine
Schriften. Ein Beitrag zur Geschichte der deutschen Huma-
nisten. Berlin, 1867; Strasbourg, librairies C. F, Schmidt et
Noiriel; in-8o, 238 p. — 4 fr. 80 c.
Étude consacrée à un savant théologien , historien et philolo-
gue I et l'un des principaux restaurateurs des lettres en Alsace.
Wimpheling a publié un grand nombre d'écrits et certains opus-
cules trés-curieux et aujourd'hui trôs-rares.
Ce volume comble une lacune dans l'histoire littéraire des XV*:
et Xyi« siècles. Aussi M. de Wiskowatoff a-t-il droit, pour son
excellent travail biographiçiue et critique, & la reconnaissance de
tous les érudits et de ceux de l'Alsace en particulier. Wimphe-
ling est né à Schle'stadt, le 27 juillet 1450; il a fait- ses études à
Fribourg, a été recteur de l'Université de Heidelberg, prédica-
teur à Spire; il a ensuite séjourné à Strasbourg, où il a eu des
différends très-vifs avec Murner; appelé à Bâle, par l'évéque
Christophe d'Uttenheim , il quitte Strasbourg en 1508. Ses écrits,
souvent très-agressifs, lui ont suscité de nombreuses querelles
avec les moines. Vers 1520, âgé de 70 ans, fatigué , souffrant beau-
coup de la goutte, ainsi que le constate une lettre très-spiri-
tuelle qu'il écrivit à lÊrasme, il se retire à Schlestadt, chez sa
sœur, et meurt le 17 novembre 1528.
145. Mbbck. Notice sur deux autels votifs découverts à Eœnigs-
hoffen. Strasbourg, typog.V^ Berger-Levrault , 1867; in-i2, lo p.
avec 2 grav.
Ces deux autels ont été trouvés dans les caves de MM. Gruber
et Reeb.
146. QuiQDEBBz. Le Château de la Burg. Strasbourg, typog. V^ Ber-
ger-Levrault; gr. in-80, 1 pi.
147. A. SiFFBB. Antiquités du moyen âge et de Tépoque gallo-ro-
maine. Strasbourg, typog. V^Berger-Levrault; gr. in-8o, 16 p., i pi.
Les numéros 145, 146 et 147 sont extraits du Bulletin des monu-
ments historiques d*Als<iee.
148. ViÉROH-R^viLLB. Le Régime colonger en Alsace , d'après les
derniers documents. Metz, typog, Rousseau-Pallez j in-ss 96 p.
Extrait de la Bévue de VEat, Voir l'article de notre collabora-
teur, M. Mossmann , page 153, consacré à cette excellente étude.
( 181 )
149. Mabatat. Histoire des poterieSi Euences et porcelaines. Ou-
vrage traduit de l'anglais sur la 2^ e'dition et accompagne de
notes et additions par MM. le comte d'Armaillë et Salvetat, avec
une préface de M. Riocreux. Paris, F« Renouard, 1866; Stras-
bourg, Noiriel; 2 vol. in-8«>, XVI-4S6-480 p. — 20 fr.
Ces deax volumes sont illustrés d'an grand nombre de bois. On
troare, dans le chapitre VI consacré aux additions sur les faïences
françaises, des renseignements sur Haguenau et Strasbourg, em-
pruntés à l'étude de M. Tainturier. L'ouvrage est terminé par le
tableau des marques et monogrammes des peintres-décorateurs et
doreurs attachés à la manufacture de Sèvres de 1753 à 1800.
150. Bbuch. Les Bibliothèques publiques à Strasbourg. Note. â<fra«-
bourg, typog, Heitz, 1867; in-8o, i5 p.
Cette note, faite en séance du Séminaire du 21 janvier 1867,
reproduit la plupart des documents publiés déjà en 1844 dans la
Notice 8ur V origine des bibliothèques publiques dans la ville de Stras-
bourg, attribuée à M. Jung. Bile est divisée en trois parties :
lo L'historique qui relate la convention du 6 vendémiaire an XII,
conclue entre le président du Consistoire général et la ville de
Strasbourg, et par laquelle l'Académie protestante cède à la^om-
mune l'usage gratuit du chœur du Temple-Keuf pour y placer la
bibliothèque de la ci-devant Ecole centrale du département, à
condition qu'aucun changement ne pourra être fait aux murs du
bfttiment, sans le consentement de ladite Académie. 2* Les chargea
de la ville et celles du Séminaire relativement & la séance du
conseil municipal du 17 décembre 1866, où il a été question des
travaux à exécuter à la bibliothèque. S^ Rapport de la commission
du budget touchant la séparation à faire entre la bibliothèque de
la ville et celle du Séminaire qui , aujourd'hui, ne forment, pour
ainsi dire, qu'une pièce. M. Bruch pense que, si quelques habitants
se sont faits, jusqu'à ce jour, les échos d'erreurs répandues dans
lê public, il n'y a plus lieu de parler désormais « de l'affaire de la
« Bibliothèque, comme s'il y avait là une affaire, un litige ou même
« une simple difficulté. Le Séminaire, du moins, ne parvient pas à
f découvrir en quoi ses vues diffèrent de celles des représentants
« de la ville.» Le Séminaire ne demande qu'une chose, c'est de ne
pas être blâmé s'il entend garder la nue propriété du bâtiment et
d'être consulté pour les travaux à y entreprendre.
151. Otto Lorenz. Catalogue général de la librairie française
pendant vingt-cinq ans (1840-1866). 3^ livraison. Strasbourg,
typog. F* Berger-Levrault, 1867; p. 305-464. — 5 fr.
Cette 3« livraison comprend la bibliographie d'un grand nombre
d'auteurs appartenant à l'Alsace :
( 182 )
BoiusiagaaU» Bonteron , Th. Br«an, Bréal , Bremond » Bmiére
(A. Sehn^^ans), Baob, Th. de Bussierre, de Butret, Campaux.
153. Dblbos et J. KŒCHLiH-ScHiiUMBKBOBB. Description géologique
et minëralogique du département du Haut-Rhin , publiée sous
les auspices du Conseil général du département. MtUhouse,
E, Perrint éditeur; Colmar, typog. Decker; 2 vol. gr. in-s®,
XXin-484 et 547 p. Strasbourg, librairie Salomon, — 30 fr.
Une carte géologique du département, à l'échelle Vimom» P<^' I^b
mêmes auteurs , chromo-lithographiée en 43 couleurs , par les
presses de £. Simon , de Strasbourg , plus 4 grandes planches de
coupes, en parties coloriées, accompagnent cet important ouvrage.
Cet ouvrage, bien qu'il contienne seulement la description géo-
logique et minéral ogique du Haut*Rhin, n'en est pas moins d'un
intérêt général pour MM. les ingénieurs et pour toutes les per-
sonnes qui s'occupent, par goût ou par état, d'études géologiques,
parce que le département du Haut-Rhin , grâce à ses nombreux
accidents de terrain, à la variété de ses roches et à l'importance
des travaux dont il a été l'objet, constitue, an point de vue
géologique , une des régions classiques de la France.
153 *k. F. Les Ombres. Strasbourg, typog, Simon; in-s», 8 p.
22 strophes datées de Strasbourg. Juillet 1866.
154. A. DB Lappabent. Conseils à un jeune amateur de géologie.
Poème didactique composé à l'occasion des courses géologi-
ques de l'école des mines. Paris, 1867? Strasbourg, typog,
Fe Berger-LevrauU ; il p.
( Naguère un grand poëte , oubliant ses colères ,
Mettait Pégase au vert* ; allons encor plus loin :
A ce vaillant coursier faisons manger des pierres;
C'est plus noble , à mes yeux , que de le mettre au foin I a
155. Th.- Bbauk. La Fiancée de Messine, de Schiller, traduite en
vers. Strasbourg, typog. Silbermann; gr. in-8o, VIII-161 p.
M. Braun vient de clore, avec cette tragédie, sa traduction en
vers français des œuvres dramatiques que Schiller a lui-même
écrites en vers. Cette traduction est la seule complote et est de
beaucoup supérieure à tons les essais de traduction tentés jusqu'à
ce jour. Il ne reste plus à M. Braun qu'à réunir en une édition
uniforme ses précédents volumes.
1. y. Huoo. Chansons des rues et des hois.
i
( 183)
156. HsTZBL. Le Boyatime des gourmands. Parts, Hetzel; Stras-
bourg, typogr, Silbermann; iii-4o, avec planches en camsâeu,
104 p. — 6 fr.
Très-joli volitme d'étrennes pour enfants. C'est l'histoire d'un
peuple qui avait un grand défaut : celui de trop aimer la tarte
aux prunes. Pour le punir, le monarque fit manger à ses fidèles
sujets tant de pâtisseries qu'à la fin ils s'écrièrent : Bien que de
la tarte, mieux vaut la mort! Les illustrations sont très-jolies et
spirituellement faites.
157. Abbë Oazbaux. Essai sur la conservation de la langue aile-
mande en Alsace. Strasbourg, typog. Silbermann, 1867; pet.
in-80, 44 p.
Extrait du Courrier du Bas-Bhin* Le même essai traduit en alle-
mand; pet. in-8*, 44 p.
158. BoEDMAKN. Herr Abbe' Mûhe. — Meiendorf. — Poésies en pa-
tois strasbourgeois. Strasbourg, typog, Huder; in-8<>, 4 p.
159. Anna Frbytag. Poe'sies. Strasbourg, typog. Silbermann;
m-18, 10 p.
Les titres sont quelquefois bien trompeurs i
160. Gh. Dubois. Dialogue (en vers) entre un Alsacien et un bour-
geois de Paris. Strasbourg, typog. Christophe, 1866 j in-8o, 8 p.
Extrait du Moniteur du Bas-Rhin, lu à la Société littéraire de
Strasbourg dans sa séance du 11 décembre 1866.
161. Ch. Dubois. Conte alsacien. Comment il se fit que le jeune
Lucien, parti pour aller chercher une femme à Barr, en revint
sans l'avoir vue. Strasbourg , typog. Christophe, 1866; in-8o,
17 p.
< Quand de l'idéal que je trace au roman, je descends à la
« réalité, hélas! je suis forcé de Tavouer, l'idéal est réalisé trop
c rarement. > {Considérations morales et littéraires
sur le roman, par Gh. Dubois.)
162. ScHAvsR. Marie-Thérèse d'Autriche et Frédéric IL Événe-
ments militaires de 1740 à 1763, suivis d'anecdotes historiques
sur la Prusse. Paris, Amyot; in-l8, 269 p.
163. G. GuiBAii. Les Hohenstaufen et la lutte du sacerdoce et de
l'Empire. Strasbourg, typog. Silbermann, 1867; in-8o, 24 p.
Discours d'ouverture prononcé à la Faculté des lettres de Stras-
bourg, le 14 janvier 1867.
164. LAoN Fbkb. La Puissance et la civilisation mongoles au
( 184 )
XIII* siècle. Paris f 1867 j Strasbourg ^ typog, Berger-Leprauh;
in-80, 40 p.
Oe travail a été lu , en décembre 1866 , & l'école des langues
orientales pour la réouverture du cours de tibétain et de mongol.
165. M. le comte de Saiut-Marsault, sénateur. Notice nécrologique.
Strasbourg, typog. Berger-LevraitU; in-8o, il p.
Extrait de VAnniiaire de Seine-et-OUe , 1867.
166. P. Dbschamps. Dictionnaire de géographie ancienne et mo-
derne à l'usage du libraire et de Tamateur de livres , par un
bibliophile. Paris, librairie Didot, 1866; livraisons i & 3, gr. in-S®
à 2 col. , format du Manuel du libraire, p. i à 68.
Oet ouvrage contient : 1» la géographie ancienne et mo-
derne de l'Europe, avec le nom vulgaire des localités, depuis la
décadence latine Jusqu'à la découverte de l'imprimerie ; 2" les
reoherches bibliographiques les plus étendues sur l'introduction
de l'imprimerie dans les différentes villes de l'Europe ; 8<* une
liste des abbayes appartenant aux ordres lettrés ayant existé en
Europe et particulièrement en France. Les conditions de la sous-
cription sont : 1 fr. la livraison , 20 fr. l'ouvrage complet.
La seconde livraison c<>ntient, aux articles Argtntoratwn et
AriaXbinuvi, une notice sur lei premiers livres imprimés à Stras-
bourg et à Mulhouse. En ce qui concerne cette dernière ville, on
y fait remonter l'établissement de la typographie à l'année 1561.
Dans une précédente livraison (p. 83) , nous avons signalé un
petit volume imprimé à Mulhouse ef portant la date de 1537.
167. Thomas Wright. Histoire de la caricature et du grotesque
dans la littérature et dans l'art; traduite par Octave Sachot,
éditée par Amédée Pichot, directeur de la Revue britannique y
précédée d'une notice de l'éditeur, et illustrée de 238 grav.
dans le texte. Paris, 18<>7; gr. in-8o, XXXV-457 p. — lo fr.
Ce eurienx volume contient, à la page 76, une notiee bien in-
complète et la reproduction des deux sculptures grotesques du
Xin« siècle qui se trouvaient à la cathédrale et qui ont été dé-
truites en 1685; aux pages 195 et suivantes, des notices sur la Nef
des fous , de Brandt, sur le Miroir des sots, de Geiler, sur la Nef
des folles, de Badins, avec 3 gravures ; aux pages 221 à 228, des ap-
préciations sur Thomas Murner et ses satires, notamment sur sa
Narrenbeschwôrung et sa Schelmenzunft , avec 2 figures.
168. Gliémbnt Juolab. De la circulation fiduciaire sous le régime
de l'unité et de la liberté d'omission en France , en Angleterre
( 185 )
et aux États -Unis. Stretgbourg, typog, K« Berger - LevnmU ;
gr. in-s®, 24 p.
Extrait du Journal de la Société de atatistique. Mars et avril 1866.
J69. VooT. Des finances de la Suisse, par Vogt, professeur à
l'université de Berne. Strasbourg ftypog, V^ Berger-LevrauU ,
1866 ; in-8S 100 p.; 1 tableau.
170. LaaoYT et Vogt. La Suisse. Strotsbourgy typog. F© Berger-
LevrauU, 1866 ; in-8", 280 p.
Notice préliminaire. — Vue d'ensemble snr les phénomènes
sociaux, moraux, économiques. — Plan de l'ouvrage : Livre I«'.
ire partie : Territoire et population. 2« partie : Forces produc-
tives. 3« partie : Histoire de la Suisse. 4« partie : Institutions po-
litiques. — Livre II. l'« partie : Les finances de la confédération.
2« partie: Les finances des cantons. — Livre III. Annexes: Po-
pulation. — Agriculture. — Commerce. — Assurances. — Instruc-
tion publique. — Institutions de prévoyance. — Statistique cri-
minelle. — Statistique financière.
171. VioTOE BT Thiékt. Biographie populaîre du maréchal comte
de Castellane , par un engagé volontaire j 2^ édition. Strasbourg,
typog. F® Berger-LeorauU î in-i8, 35 p. — 40 c.
172. Marc Minghetti, ancien président du conseil des ministres
du royaume d'Italie , à ses électeurs. Préface et traduction par
Armand Pommier. PariSy Dentu, 1866; Strasbourg , typog,
SUbermann; in-s®, 80 p.
Papier vergé , tiré i 50 exemplaires.
173. F. Loua. Deuxième mémoire sur quelques questions de sta-
tistique. Paris y 1866; Strasbourg, typog. Fe Berger - LevrauU;
gr. in-80, 56 p.
Extrait du Journal de la Société de statistique de Paris.
Du suffrage universel dans ses rapports avec les mouvements
de la population. — De la mortalité dans les hôpitaux de Paris.
— L'industrie parisienne, d'après l'enquête de la chambre de
commerce en 1860. — Influence de la détention sur la mortalité.
— Influence des saisons sur les naissances, les mariages et les
décès.
174. Fatbt. Des moyens de déterminer la population scolaire.
Paris, 1866; typog. F* Berger-Levrault à Strasbourg ; gr. in-8o,
16 p.
Extrait an Journal de laSodété de statistique de Paris. JvLilletl966,
176. Du PiiBSsT. Attributions des préfets, sous-préfets et maires.
( 186)
Paris, 1866; typog. F« Berger- LevrmiH à Strasbourg; in-8«,
VI-256 p. — 8 fr. 60 C.
17^. Académie de Strasboarg. Séance annnelle de rentrée des
facultés y le 15 novembre 1%^^. Strasbourg , typog. Buder;m-9,^.
104 p.
Personnel académique. — Disoonrs de M. Chérnel, reotenr
(histoire de l'Université de Strasbourg). — L'année scolaire 1865-
1866 avait 740 élèves : Faculté de théologie, 48; Faculté de droit,
117; Faculté de médecine, 511; Ecole supérieure de pharmacie,
64. — iéloge de M. LerobouUet, par M. Bandelot. — Compte
rendu des diverses facultés, par MM. Bruch, Aubry, Ehrmann,
Bach, Bergmann, Oppermann, Delbos (au compte rendu de
M. Ehrmann est annexée une liste de 64 ouvrages et mémoires
publiés pendant Tannée scolaire par MM. les professeurs et
agrégés de la Faculté de médecine ; à celui de M. Bergmann la
liste des ouvrages publiés par MM. les professeurs de la Faculté
des lettres au nombre de 7). — Liste des médailles et prix décer-
nés à MM. les étudiants.
177. Notice statistique et historique sur l'arrondissement de
Mantes, avec l'indication des usages locaux et accompagnée
d'une carte coloriée par cantons. Versailles, 1867; Strasbourg,
typog. F* Berger-Levrault; in-l8, 92 p. et l carte.
Extrait de V Annuaire de Seme-et-Oiêe.
178. Notice sur M. J. A. Carrey, ancien bibliothécaire de la Cham-
bre des pairs. Strasbourg, typog. V^ Berger-Levrault ;in-S°, 2 1^.
Extrait de V Annuaire de Seine-et-Oise.
179. J. WiKTH. La Langue française dans les départements de
l'Est, ou Des moyens et des méthodes à employer pour propa-
ger la langue nationale dans les parties de l'Alsace et de la
Lorraine où l'idiome allemand est encore en usage; Paris,
1867; Strasbourg, typog. F« Berger-Levrault; in-l8, 274 p. —
2fr.
Ce volume est bien pensé et sa place est marquée dans toutes
les bibliothèques populaires; outre les meilleures méthodes &
employer pour la propagation de la langue française , on y trouve
des chapitres très-intéressants: les Tribulations d^une famille alsa-
cienne qui ne savait pas le français sont très-amusantes , quoique
très-exagérées , et le Coup d^œil historique sur les âioers idiomes
parlés en Alsace est un chapitre curieux.
180. HuMANN, îhaire. Ville de Strasbourg. Budget pour l'an 1867.
Strasbourg f typog. V^ Berger-LevroMlt, 1867; in-8o, 203 p.
{ 187 )
181. V. NoBTiKGBB. Association des sociétés chorales. Séance du
24 janvier 1867. Strasbourg, typog. SUbermann; in-8<», 4 p.
182. Y. NcBTiHOKB. Association des sociétés chorales d'Alsace.
Comité central. Strasbourgy typog. SUbermann, 1867 ; in-8o, il p.
183. V. Nœtihgbr. Projet des nouveaux statuts de l'association
des sociétés chorales d'Alsace. Strasbourg , typog. SUbermann;
in- 8°, 11 p.
184. Société des Amis des Arts de Strasbourg. Compte rendu par
le comité en assemblée générale du 27 janvier.* Gestion de
1866. Strasbourg, typog. SUbermann, 1867; in-S^, 19 p.
Discours de M. J. Sengenwald. Rapport de M. Blancki secré-
taire. Comptes.
185. ScHuiDT , S€HN]iBaANs , Lbsbb. Discours prononcés à la dis-
tribution du prix du Gymnase protestant de Strasbourg, le
9 août 1866. Strasbourg, typog. Heitz; in-8o, 24 p.
186. Campaux. Lettres à un instituteur sur la musique. Colmar,
typog. Hoffmann; in-8o, 14 p.
I87r DBiiCAsso. Recueil de morceaux de chant à une, deux et
trois voix, à l'usage des écoles normales et des écoles pri-
maires f musique choisie et arrangée par M. Gross. Strasbourg,
typog. SUbermann ; libr. Dérwaux , 1867 ; 3 parties , 3 vol. in- 18,
de 64 p. chaque.
188. Parent. Méthode facile pour l'enseignement élémentaire de
la lecture musicale. Strasbourg, typog. SUbermxmn, 1867; in-i8,
br., 72 p.
189. Conférences pédagogiques des instituteurs du Bas-Rhin.
Août 1866. Strasbourg, typog. SUbermann; in-i8, lOO p.
Extrait da Bulletin académique du Haut-Rhin.
190. Rapports de la commission de contrôle de la Société de cré-
dit mutuel, J. G. Rœderer et C»e, à Strasbourg. Strasbourg ,
typog. SUbermann; in-8o, 16 p.
191. Eabl^. Réflexions et renseignements soumis aux sociétaires
du crédit mutuel de Strasbourg, par un de leurs coassociés.
Strasbourg, typog. SUbermann; in-8o, 8 p.
192. Rœdbbbr. Société du crédit mutuel de Strasbourg. Strasbourg,
typog. SUbermann; in -8®, lo p.
193. Crédit mutuel de Strasbourg. Réponse de la commission de
contrôle à la brochure de M. Rœderer. Strasbourg, typog. SU-
bermann, 1867; in-8o, 19 p.
/
( ISS )
194. V. Nœtihobr. Association des sociçtés chorales d'Alsace.
Rëunion de Benfeld» StrcLsbourg, typog. Silbermann, 1866;
in-8«, 16 p.
195. De Gastbx. Examen de quelgues questions relatives à l'en-
quôte sur l'état de Tagriculture en France. Typog. Silbermann;
in-80, 66 p.
196. J. F. Flaxland. Quelques observations à propos de l'en-
quête agricole en Alsace. Strasbourg, Noiriel, 1866; typog.
Silbermann; in-l2, 82 p.
Extrait du Courrier du Bag'Bhihi (avril et septembre 1866).
197. Vicomte DE GASTBi. L'Enquôte agricole au point de vue par-
ticulier de l'Alsace. Strasbourg, typog. F® Berger-LevrauU;
in-80, 45 p.
Chap. I". Le crédit en Alsace. — II. La viticulture en Alsace.
— III. Canalisation de l'Ill. — IV. Vœux.
198. J. NicKLÈs. Sur la dënaturation du sel destiné à l'agriculture.
Nancy, 1866; in-8o; 28 p.
Extrait du Bulletin de la Société centrale d'agriculture de Nancy.
199. H. Wagner. Voyages de découvertes, t. IV. Promenades
dans la campagne, trad. par F. Lehr. Paris, 1867; Strasbourg,
typog. Fe Berger-LevrauU; in-16, 172 p., fig.
200. Comte PisANi-JouKDAN. Réflexions militaires. Strasbourg,
typog. Fe Berger-LevrauU; in-8o, 8 p.
Armement. Cavalerie.
201. Quelques observations sur le système de défense de la
• France. Strasbourg, typog. Fe Berger-L&orauU, 1866 ; in-8o, 16 p.
202. Quelques observations sur le recrutement et l'organisation
de l'armée française. Strasbourg, typog. F« Berger-LevrauU,
1866; in-80, 40 p.
203. Souvenirs du 18^ régiment d'artillerie, commandé par le
colonel Ducasse, de 1861 à 1865. Strasbourg, typog. Heitz;in-%^,
49 p.
204. V. Saussine. Dictionnaire de législation et d'administration
militaires. Recueil des lois, décrets, décisions et règlements
qui régissent l'armée de terre, classés selon l'ordre alphabé-
tique des matières. Strasbourg, typog. F© Berger-LevrauU,
1866; l'e livraison, in-S», 128 p.
L'ouvrage aura 35 livraisons et formera 8 volumes, avec réper-
toire alphabétique et table générale.
( 189 )
205. Champt. Un chemin de fer stratégique dans les Vosges, par
Paul Champy, ex -capitaine d'artillerie. Paris, typog, Chaix
et C"; in-8o, 24 p. et i plan.
Voir le Courrier du Boa-Rhin et VImpartial du Rhin du mois de
mars, qui ont rendu compte de cette brocbnre.
206. P. ÀBONssoHN. Pathologie des tumeurs. Cours professe' à
l'Université de Berlin, par R. Virchow, trad. de Tallemand par
P. Aronssohn. Paris, Germer-Baillière, 1867 j 1. 1«>", 107 flg. dans
le texte, in-8o, XIV-644 p. — 12 fr.
207. Gh. Schûtzbnbisrobb. De l'esprit de l'enseignement de la
Faculté de médecine de Strasbourg et les conditions de son
développement prog^^essif. Strasbourg, typog. Silbermanii,
in-80, 16 p.
Discours prononcé à la séance d'inauguration du nouveau bâ-
timent de la Faculté de médecine de Strasbourg.
208. OBBBiiiN. Aperçu systématique de végétaux médicinaux ali-
mentaires, etc. Strasbourg, Salomon libraire; typog, Silber-
mann; in-i8, 72 p.
2Q9. Alph. Mobpais. Lettres obstétricales, par von Siebold, pro-
fesseur d'accouchement à Gœttingue, traduites par A. Morpain,
avec une introduction et des notes par M. Stoltz, professeur
d'accouchement à Strasbourg. Paris, 1866; Strasbourg, chez
Noiriel; in-i8, 272 p. — 2 fr. 50 c.
210. ScHÛTZENBBBGBB. Dcs coulcurs au point de vue physique,
physiologique, artistique et industriel, par le docteur E. Brucke,
traduit de l'allemand par Schûtzenberger. Paris, 1866; 46 fig.
dans le texte, in-i8, 350 p.
211. CozB BT Feltz. Physiologie pathologique. Recherches ex-
périmentales sur la présence des infusoires et l'état du sang
dans les maladies infectieuses. Strasbourg, typog, Silbermann,
1866; in-80, 86 p.
212. Bulletin de la Société médicale du Haut-Rbin. Strasbourg,
typog, Silbermann; t. II, fascicule V (30 avril et 15 octobre
1865), in-80, 497-463 p.
213. F. Kœbbblé. Opération césarienne pratiquée avec succès
dans un cas de grossesse dans un utérus bicorne 21 mois après
la mort d'un fœtus au 7^ mois. Strasbourg, typog, Silbermann,
1866 ; in-80, 23 p. 1 pi.
( 190 )
214. G. TouRDBs. Revue des thèses de la Faculté de médecine de
Strasbourg pendant les deux années scolaires 1863-1864 et
1864-1865. Strasbourg, typog. Silbermann; in-8o, 57 p.
Extrait de la Ocuette médicale de Strasbourg.
75 thèses ont été soutenues : 34 par des élèves civils , 41 par des
élèves militaires, en 1863-1864; 76 en 1864-1865, dont 19 par des
élèves civils et 57 par des élèves militaires.
215. G. TouRDBs. Revue des thèses de la Faculté de médecine de
Strasbourg pendant l'année scolaire 1865-1866. Strasbourg y
typog. Silbermann, 1867; in-s^, 56 p.
L'ancienne Université a laissé une collection de thèses fort in-
téressantes, dont le nombre s'élève à 1,365 et qui ont été soute-
nues de 1574 à 1792. La nouvelle collection comprend 2,129 thèses
soutenues du 18 vendémiaire au VIII au 31 décembre 1866.
216. Mémoires de la Société de médecine de Strasbourg. Stras-
bourg, typog. Silbermann, 1866 ; t. V, 4 fascicules.
Procès-verbaux. Mémoires. ScHflTzsNBEBGBR. Des faits extraor-
dinaires eu médecine et des difficultés de les apprécier. — Fbltz.
Mémoire sur la leucémie. — Th. Bœckel. De l'ozone comme élé-
ment de météorologie. — £isseii. Des devoirs du corps médical
de France en présence du choléra. ^ Gozb bt Fbltz. Recherches
sur la présence des infusoires et l'état du sang dans les maladies
infectieuses. — Herbgott. Imperforation de l'anus, communica-
tion du rectum avec le vagin, opération, guérison. — Hbcht.
Rapport sur les travaux de la Société pendant l'année 1864-1865.
— Kœbbrlé. Opération césarienne. — E. Bœckbl. Résection
cunéiforme du genou.
217. ZiBGLER. Le Fluide vital. Mulhouse, typog. Bader; in-8<>, 15 p.
218. Rbbtin. Étude sur la glace des glaciers. Strasbourg, typog.
Silbermann ; in -8°, 8 p.
Mémoire lu à la Société des sciences naturelles de Strasbourg,
dans sa séance du 7 août 1866. Extrait de la Revue d*hydrologie
médicale française et étrangère.
219. Dr Heinrich Fret. Le Microscope. Manuel à l'usaga des étu-
diants, traduit de l'allemand, sur la 2« édition, parP.Spillmann, *
avec 62 fig. dans le texte. Paris, 1867; Strasbourg, typog.
Fe Berger-LevrauU ; in- 18, VIII-261 p.
220. Â. L. A. Fbb. Histoire des fougères et des lycopodiacées des
Antilles. Strasbourg, typog. V^ Berger ^LevrauU; in-40, XVI-
164 p., 34 pi. dessinées par Jobin et Uthographiées par E. Simon.
Onzième et dernier mémoire sur la famille des fougères. < Ce
( 191 )
c livre , qui continae le Traité àea fougères d* Amérique t de Plu-
« mier, est consacré à la mémoire de ce savant , Tune des gloires
t de l'ancienne botanique française, 1705-1866. >
221. Ch. Edmond. Morale et religion. Re'ponse à M. F. Boissière.
Strasbourg, typog, Silbermann ; in-8o, 14 p.
L'article de M. Boissière a paru dans VInduatriél alsacien du
7 février 1867 : « Les pères de la Révolutioli française, en procla-
c mantles Droits de Vhomme, ont rompu ouvertement avec le passé,
f c'est-à-dire avec la religion ; en tant que institution sociale ,
« ils l'ont reléguée dans la conscience individuelle, son seul et
« véritable domaine... Dans cent ans , celui qui reprochera à son
' < semblable d'être catholique , athée ou juif, sera tout bonnement
c traité d'Iroquois, et ce sera justice.»
222. Lbblozs. Mort et immortalité. Trois lettres à un rationaliste.
Strasbourg j typog. Heitz, 1866; in-S®, 36 p.
223. Leblois. La Doctrine de Jésus et la doctrine sur Jésus. Paris,
librairie CherbuUez, 1867 ; in-s®, 14 p.
Extrait du Disciple de Jésus-Christ.
224. Lbblois. Impressions de voyage. Lettres écrites de la Sa-
bastîère (Tarn) à Mn>e la présidente de la Société de lecture et
de bienfaisance de Sirashourg. Strasbourg , i^^ Janvier ISQI ,
typog. Heitz ; 42 p.
Si, parmi les nombreuses publications de M. Leblois, il en est
quelques-unes qui nous aient intéressé , nous regrettons de n'en
pouvoir dire autant de celle-ci. Le récit de Mulhouse est par trop
naïf; et si c la réflexion a déjà bien modifié les impressions de
l'auteur *, elle n'a pas encore terminé sa tâche. Nous n'en dirons
pas davantage, bien que l'histoire du parapluie soit également
excellente. Nous voulons être , à l'égard de M. Leblois, plus cha-
ritable qu'il .ne l'a été envers un pauvre curé , qui pensait sans
doute qu'il ne fallait abandonner personne, pas même son para-
«. pluie. Ces derniers (les parapluies) sont déjà assez malheureux ,
on ne les fait jamais sortir par le beau temps.
225. E. Malignas. Essai sur la vie et les idées philosophiques et
religieuses de Synésius , évoque de Ptolémfiû's. Strasbourg,
typog. Heitz ; in-s^, 47 p.
Synésius naquit à Cyrëne vers 365 on 370.
226. A. Chauvbt. Étude sur le système théologique de Servet.
Strasbourg, typôg. Heitz; in-s^, 44 p.
227. T. E. Rœhbich. La Doctrine de la prédestination et l'école
de Saumur. Strasbourg, typog. Heitz; in-8o, 63 p.
L'Académie de Saumur fut fondée par Duple38iB-Mornay, le
( 192 )
gouTemear de cette ville, en 1604. Amyrant, Josné de la Place
et Lottls Oappel ont oaractérlsé la tendance de l'école de Sanmnr.
228. L. Roux. Étude sur la prédication de Basile le Grand, arche-
vêque de Gésarée. Strasbourg, typog. Heitz, 1867; in-s®, 44 p.
Né vers la fin de 829, évéqne en 869, mort le 1*' janvier 379; a
contribué à donner an dogfme de la Trinité sa formule définitive.
229. A. SoniiET. Essai sur l'Octavius de Minucius Félix. Stras-
bQurg, typog. Heitz, 1867; in-8<*, 39 p.
230. F. Bboussoux. Sébastien Gastellion. Sa vie , ses œuvres et sa
théologie. Strasbourg, typog. Heitz ; in-8<», 71 p.
Gastellion est né à Saint-Martin-dn-Fresne, prèsNantua (Ain),
en 1516. Bn 1540, le désir de connaître Galvin le conduisit à Stras-
bourg. Il mourut àBftle en 1563. Ses démêlés avec Galvin et Th.de
Bése l'ont rendu célèbre autant que ses écrits.
231. Akdbé. Étude sur le livre de Jonas. Strasbourg, typog. Heitz ;
in-80, 32 p.
232. Gabt. Exposition critique des opinions de saint Augustin
sur la nature etTorigine -du péché. Strasbourg, typog. Heitz ;
in-80, 51 p.
233. Pruvot. Essai biblique sur la préexistence du Ghrist, d'après
les épîtres de saint Paul. Strasbourg, typog. Silbermann; in-S^,
62 p.
234. De Visme. Essai exégétique et dogmatique sur le passage
Rom., VII, 7-12. Strasbourg, typog. Silbermann ; in-s^f 58 p.
K<*' 225 i 234 , thèses présentées à la Faculté de théologie pro-
testante , pour obtenir le grade de bachelier en théologie.
235. DiETTERLEN. Dcr christlichc Hausfreund. Hambourg, 1867 ;
Strasbourg, librairie C. F. Schmidt; pet. in-8o, 208 p.
236. D>^ M. ScHWALB. Predigt gehalten in der St. Martinikircbe ,
am I7ten Mârz 1867. Bremen, 1867; in-8^ 12 p.
237. Allez et faites de môme. Souvenirs chrétiens. Strasbourg,
typog. V^ Berger-LevrauU, 1867; in-i2, i28-p. — i fr.
238. Anton Jean-Jean. Predigten. 14® vol. Lobreden. Strasbourg,
typog. Le Roux, 1866; in-8®, 890 p.
239. L'Avenir ou les Grands traits de la prophétie non accomplis.
Paris, 1867; Strasbourg, typog. V^Berger-Lehrault ;in-lij 16 p.
240. Der Halbmond und das Kreuz. Strasbourg, typog. Silbermann,
1867 (1866); in-S», 35 p.
241. Mabia Rbbe. Im Wein ertrinken mehr als im Wasser. Fûnf
( 193)
Grzâhlungen. Strasbourgj typog, V^ Berger- LevrauU, 1867; in- 8°,
46 p.
242. Paroles prononcées sur la tombe de M. Boigeol-Japy, lo
27 décembre 1866. Strasbourg, typog, V^ Berger-LevraïUti 1867;
in-80, 16 p.
243. Trésor de la cathédrale de Reims, photographié par MM. A.
Marguet et A. Dauphinot, texte par M. l'abbé Cerfj in -40, 44 p.
et 88 photographies. Strasbourg, typog. F« Berger-LevrauU, —
100 fr.
Tiré i 200 exemplaires naméroté» à la presse , sur papier vélin,
dont 10 exemplaires sur papier yélin snrfin , avec texte imprimé
d'an senl côté. Remarquable publication dédiée à Mgr. le cardi-
nal Gousset.
An nombre d es planches qui méritent un e mention tonte spéciale,
nous signalerons le reliquaire de Saint-Pierre et de Saint-Paul dn
Xrv« siècle , un précieux morceau de l'art gothique ; le reliquaire
du Saint-Sépulcre du Xyi« siècle , présent de Henri II; le vaisseau
de Sainte-Ursule du XYI^ siècle, présent de Henri III; un man-
tel rouge de forme antique , enrichi de galons du Xni« siècle ,
damassés et couverts de perles fines; des chasubles du Xyi« siècle .
en velours broché or; la chasuble du sacre de Louis XIII en da-
mas d'argent; la chasuble dite de Letellier, une des pièces les
plus curieuses et les plus estimées; elle pèse 18 kilogrammes et
ne peut être portée que difScilement; les ornements du sacre de
Charles X ; des dentelles de l'époque de Louis XIY ; des tapisse-
ries du xyi« et du XVII*: siècle, données les unes, en 1530, par Ro-
bert de Lenoncourt, les autres , en 1637, par Henri de Lorraine,
et un grand nombre d'autres objets dus  la libéralité des rois à
l'occasion de leurs sacres.
244. A. Stœbbk. Le satirique Thomas Murner est-il né à Obcrnai
ou à Strasbourg? Colmar, typog. Decker; in-8o, 5 p.
Extrait de la Revue d'AUcue.
M. Stœber, dans ces quelques pages trèsointéressantes et très-
érudites , établit d'une manière formelle que Thomas Murner est
né à Strasbourg.
245. Bibliothèque de la ville de Strasbourg. Bibliothèque du sé-
minaire. Strasbourg, typog. F© Berger-LevrauU; in-8o, 7 p.
Extrait de V Annuaire du Bas-Rhin, 1867. — Historique , fonda-
tion 1765 ; elle est due à Schœpflin , qui cède sa bibliothèque à la
ville, 10,692 volumes, ainsi que ses médailles et ses antiquités.
Aujourd'hui on compte 180,000 volumes, dont 2,500 incunables.
Les manuscrits, pour la plupart, proviennent de l'ancienne Com-
manderio de Saint-Jean , ils sont an nombre de 1,200 volumes ,
( 194 )
qui forment , d'après Vinventaire , 5|788 onvrages on fragments
divers. Le joyau de la bibliothèque est, sans contredit , le Hortu»
deliciarutn. Budget, 11,000 fr., dont 4,300 fr. pour acquisition de
livres. Personnel. — Installation. — Bibliothèque du séminaire
protestant fondée en 1531 par Sturm de Sturmeck. 80,000 volumes
et 700 manuscrits.
246. RoMBT. Notice sur l'Œuvre Notre-Dame et la cathe'drale de
Strasbourg. Strasbourg, typog. F« Berger-Levrault; in-8*» , 8 p.
Bxtrait de V Annuaire du Baa-Rhin, 1867.
247. Dagobbbt Fischbb. Notice historique sur le château de Sa-
verne. Colmar, typog, Decker, 1867; in-8°, 25 p.
Les singulières transformations que ce palais a subies depuis
1417, époque à laquelle remonte sa fondation , sont relatées dans
cette notice avec tous les incidents historiques qui les ont pro-
voquées. On y lit l'histoire de sa démolition en 1670 , celle de sa
réédification par l'évêque Armand-Gaston de Rohan, qui appela
à Saverne Robert le Lorrain , ce célèbre artiste, pour lui confier
la décoration du palais. M. Fischer raconte le séjour qu*y fit
Louis XV en 1744, lors de son voyage en Alsace; l'incendie qui
dévora ce château presque complètement, sa nouvelle recon-
struction par Louis de Rohan , que le fameux procès du Collier
a rendu si tristement célèbre ; les relations de ce prélat se livrant
avec Cagliostro aux opérations mystérieuses de l'alchimie; le
pillage du palais en 1790 par les paysans , sa transformation en
caserne sous la Révolution , sa désignation, en 1802, comme hos-
pice pour y recueillir les légionnaires invalides , et enfin son état
de délabrement jusqu'au 22 janvier 1852, époque à laquelle le
Prince-Président ordonna sa restauration pour l'affecter aux
veuves des hauts fonctionnaires civils et militaires.
L'asile impérial de Saverne renferme actuellement un grand
nombre de logements , mais la plupart sont inoccupés, et ce pa-
lais , dit l'auteur de cette intéressante notice , « attend avec im-
patience une nouvelle destination*.
248. JuLius Mbybb. Geschichte der modernen franzôsischen Ma-
lerei seit 1789, zugleich in ihrem Verhâltniss zum politischen
Leben, zur Gesittungund Literatur. Leipzig y 1S61. Librairie
F® Berger-Levrautt etfUs à Strasbourg; VIII-794 p., 31 gravures.
Dans le chapitre 3 du livre VI* , Dcu Siitenlild der bduriaehen
Stâmme, il est question des artistes alsaciens Brion, Haffner,
Schfltzenberger, Th. Schuler, G. Jundt, et une gravure repré-
sente le tableau de Brion : Une noce en Alsace,
249. A. PoMMiEB. Madame la comtesse d'Agoult (Daniel Stern),
( 198)
avec un portrait sur acier gravé par Flameng. Paris t Dentu;
1867. Strasbourg, typog. Siibermann; in-s®, 47 p.
Elle naquit à Francfort en 18... , de Marie-JÉlisabeth de Beth-
mann , fille dn banquier de oe nom, et d'Âle^sandre, comte de
Flavigny , qui fut page de Marie-Ântpinette ; en 1827 elle épousa
le comte Charles d'ÂgouIt| colonel de cavalerie.
Femme d'une intelligence remarquable » M™« la comtesse d'A-
goult marche avec les plus hardis penseurs de notre époque.
C>. Bit
Périodiques.
RxvuB d'Alsace. Décembre 1866.
Abbé Grandidibb. Persécutions des Yaudois à Strasbourg.
— Musiciens d'Alsace. — Ch. Gbad. Études sur les Vosges. — -
Ch. GouTzwiLiiEE. L'Anniversaire de Martin Schœngauer. ~
Fbjéd. Eubtz. L'Empereur Sigisrnond à Strasbourg, par M. L.
Spach. — De Fétat des prisons de Strasbourg, par M. le doc-
teur d'Eggs. — Table des matières de l'année.
Janvier 1867 :
Abbé Gbahdidieb. Triboques. — Ch. Gbad. Études sur les
Vosges. — A. Stosbbr. Imprécations populaires qui se ratta-
chent à certaines maladies. — Saboubin de Nanton. Les An-
ciens Couvents. Luppach. — J. F. Flaxland. Un mot à propos
de la Société des vétérinaires d'Alsace. — Aug. Ebœbeb. Lettre
inédite de Schœpflin. — F. K. Note sur les nobles de Bock, à
propos de l'opéra de M. L. Spach , FEmpereur Sigismond à Stras-
bourg.— F &éj>. KuRTz. Annales de la Société philomathiquevogéso-
rhénane. — Gedichte von A. Stœber. Le Samstagsblatt et quel-
ques tirages à part de ses travaux historiques.
Février 1867 :
Aug. Stœbeb. Imprécations populaires. (Suite.) — Saboubin
DE Nanton. Luppach. (Fin.) — Abbé Gbandidieb. Famille des
Obrecht. — Ch. Goutzwillbb. Le Musée de Colmar. (Suite.) —
Aug. Kbœbeb. Correspondance inédite de Paul-Louis Courrier
et d'Ansse de Villoison avec Jérémie- Jacques Oberlin. — M. de
Ring. Les Tumuli celtiques dans le comté de Dor set, par Ch.Warne.
— Fbjéd. Kubtz. Le Régime colonger en Alsace, par M. Véron-
Réville.
( 1^6 )
Mars 1867 :
Abbé Gbakdidibb. Gebhard de Truchsess, archevêque de
Cologne. — D. Fischbb. Notice historique sur le château impé-
rial de Saveme. ~ Ed. Goouel. Étude sur M«>« de Sévigné. —
Auo. Stœbbb. Le satirique Thomas Murner est-il né à Obernai
ou à Strasbourg? — Fbiêd.Eubtz. Le Régime colonger en Alsace.
(Fin.) — Essai historique sur le colonat en Gaule, depuis les pre-
mières conquêtes romaines, par F. Blanc.
Avril 1867 :
Abbé Gbandidibb. Église équestrale de Guebwiller. — Dag.
Fischbb. Nçtice historique sur le château impérial de Saverne.
— Ch. Goutzwillbb. Le Musée de Colmar. (Suite.) — F. Kubtz.
Essai historique sur le colonat. (Suite.)
Mai 1867 :
A. Kbœbbb. Correspondance inédite de la Tour d'Auvergne et
de J. Le Brigaut avec J. J. Oberlin. — Abbé Gbandidibb. Ana-
baptistes. — GoGUBL. Étude sur M™« de Sévigné. (Suite.) —
Flaxland. Économie du bétail, par Sanson.
Rbvub catholique de l'Alsace. Décembre 1866.
DoMMABGBT. Lcs SoUdaircs devant la loi civile. -- *** On
n'est jamais trahi que par les siens I (A propos de la brochure
de M. le pasteur Homing relative à l'église de Saint-Pierre -le -
Jeune.) — *** Autre enfant terrible. (M. P. Cadet et son article
du Courrier du Bas-Rhin relatif au discours de M. le recteur.)
— *** Caveant consulesl (A propos du discours de M. le pro-
fesseur Schùtzenberger à l'inauguration de la nouvelle Société
de médecine.) — Table des matières de l'année 1866.
Janvier 1867 :
Dblcasso. Enseignement primaire obligatoire. — L. Vautbey.
Lucelle. Description de l'abbaye (i planche). — L. W. Les Arti-
cles de Durlach.
Février 1867 :
P. MuBT. Les Convertis depuis la Réforme, par Mgr. Rœss, t. IV.
— De Vétat des prisons de Strasbourg, par M. d'Eggs. — Revu'e
des questions historiques, — A. Hanaubb. Histoire de la ville
d'Obemai, par M. Gyss. — A. Stbaub. Mémoires sur les habita-
tions gauloises, par le P. Bach. — P. Mubt. M. Leblois, touriste.
f
( 197 )
Mars 1867 :
DoMMAKOBT. Du sermoiit judîciaire. — Ph. Bbihhabd. Bossuet
et le protestantisme. (a« partie.) ■— Dblcasbo. Les Finances fran-
çaises sous Vancienne monarchie f etc., par le baron de Nervo.
— Chronique. (M. Liès-Bodard et les viandes de laPlata. — L'O-
piniâtrete' des vieux luthériens, etc.)
Avril 18671
Gh. Mabtik. Questions alsaciennes à propos de VHistoire de
Jules César, par Napole'on III. (l'^art.) — Dblcasso. Les Finances
françaises, etc. — Ch. Dubois. Le Crucifix. Poésie. — A. Stbaub.
A nthologie épigraphique . .
Mai 1867 :
WiNTBBEB. Murbach. — L.Dacheux. Décadence religieuse de
Strasbourg au XV^siècle. — Ch. Martin. Questions alsaciennes,
etc. — Dblcasso. Les Finances françaises, etc. — P. Murt.
Souvenirs d*un aspirant de marine, par le comte Paul de Leusse.
— Souscription Voltaire •.
L'Impartial du Rhin.
Feuille politique , littéraire , économique , agricole et finan-
cière paraissant tous les jours, à l'exception du lundi, depuis
le 27 décembre 1866. 44 fr. par an. M. Meneguin, administra-
teur; M. Perez-Roldan , rédacteur en chefj M. Christophe, im-
primeur. Ce journal a publié :
Comte DB Lbussb. Souvenirs d'un aspirant de marine. (Jan-
vier-mars.) — Sabourin de Nanton. Blotzheim, son passé,
son présent. Étude historique et archéologique. (9 au 16 mars.)
— L. Larchey. Lettres parisiennes. (Les numéros du dimanche
de janvier, février et mars.) — Ch. Prost. Lettres sur l'Exposi-
1. < On y lisait (dans le Siècle) nne mention que Ton s'attendait à
voir démentie. La voici sans commentaire :
c 73 élèves de philosophie, rhétorique, mathématiques spéciales et
mathématiques élémentaires du Lycée de Striubourg : 86 fr. »
Cette mention n'a heureusement pas été démentie, et nous félici-
tQns les 73 souscripteurs de leur manifestation. C'est quand on est
jeune, qu'il faut surtout savoir honorer les grands hommes qui ont
illustré le monde. Voltaire, maigre ses défauts et ses erreurs et quoi
qu'en pense on en dise la Revue catJioUque de V Alsace, comptera
toujours an nombre des génies que la France nous a donnés.
( l»8)
tion universelle. (Avril et mai.) — Ch. Dubois. Considérations
morales et littéraires sur le roman. (22 et 23 mars.) — Nobl.
Feuilletons scientifiques. (Mars, avril.) — Pibsrb (M« A. M.).
Feuilleton thë&tral. (Janvier, avril.)
GouBBiBB DU Bas-Rhin.
GoGUBL. Le Mouvement littéraire en province et la Société
littéraire. (N^ 308, 1866.) — D' Bbouabdbl. Le docteur Guil-
laume-Ernest Fritz. (No 41, 1867.) — d'Almbebt. Un duel de
19 ans commencé à Strasbourg en 1794. (N» 50.) -7- A. Sohb^b-
OANS. Société des^ bibliothèques populaires et communales du
Bas-Rhin. Rapport. (28 et 29 mars.) — Ad. LsaBBouLiiST. L*Art
et la vie, par A. CoUignon. (5 avril.) — Gooubl. La Fiancée de
Messine, de Schiller, traduite en vers par Th. Braun. — E. Gbu-
CKBB. Le Cerveau et la pensée, par Janet.
L'iNDUSTBIBIi ALSACIBN.
A.KiiBKCK. Les Institutions privées du Haut- Rhin. — Ch. Gbad.
Un séjour au col de Théodule dans les Alpes. (N®? 28 et 29, 1867.)
— Idem. L'Ancien Mulhouse à table., (Le pâté de foie gras. —
L'hospitalité mulhousienne. — Le menu d'un dîner donné à
l'hôtel de ville, le 19 novembre 1705. — Le poisson et le co-
chon de lait. — 14 chapitres, un appendice très -intéressant au
livre type : VÂUace à table, par M. Gérard.) — About. La Fille
du chanoine. — E. Boissibbbe. Causeries du jeudi. (Critique
littéraire.)
Zabbbnbb Wochbnblatt. 1867.
D. FiscHBB. Das alte Zabern. (Suite.) No 1. LXXL Die Lands-
perg'sche Behausung. — LXXII. Der ehemalige "Wilspergerhof.
— N02.LXXÏIL Der ehemalige Flachsltind'sche Hof. — LXXIV.
Der Mauermûnster'sche Hof. — LXXV. Die Zvsranger'sche Be-
hausung. — No 4. LXXVI. Das sogenannte Storchnest. ~ No 5.
LXXVII. Die ehemalige adelige Behausung derer von Westhau-
sen. — LXXVIH. Der Hof desHerrn Bernhard von Lùtzelburg. —
No 6. LXXIX. Das ehemalige Gasthaus «Zum Gaul». — N® 13.
LXXX. Die Herberge.
EiiS^ssiscHEs Samstaosblatt. No 47, 24 novembre. No 52, 29 dé-
cembre 1866.
Ottb. Das Mârchen vom Felsenstûckler. — X. Im Passeier-
thal. — G. MûHL. Einiges iiber Theaterzustsende in Berlin in der
( 199 )
zweiten Htilfte des vorigen Jahrhunderts. — Ottb. Des Vosges
au Rhitij par M. P. Huot. — Kabl BKBDaLLiÊ. Im Hirte Jerri sin
verborjener Schatz. — X. Der Grossmeister, der Buffos und
seine Kamelie. — D. M. Die Kirche von Ottmarsheim. — Ottb.
Gedichte von A. Stœber. — Poésies de MM. Kreutzberger, Vogl,
Marzroth, Bresch. — Kibschlbgbb. Strassburger Briefe. (Ren-
trée solennelle de l'Académie. — La Société littéraire : Euloge
Schneider, littérateur et poète , par L. Spach. — Le Ghristkin-
delsmarkt.) — Ghboniqub. Titre et table des matières de Tan-
née 1866 (la dernière de ce charmant recueil').
BiBLioTHÂQUB DB l'Écolb DBS Ghabtbs. 27® aunéo , 1866. V^ li-
vraison; et 28* année, 1867. v^ livraison.
Auo. Kbœbbb. Œuvres hUtoriques inédites de Ph. And. Grandi-
dier, publiées par Li'blin , t. I-IV.
BitiBTTBB rÛB I4ITBBABISCHB Untbbhaltvho. (N<> 52, 1866.)
X. Les Biographies alscieiennes , par M. L. Spach.
PbTBBMANn's MlTTHBIIinNGBH. (N<> 11, 1866.)
L'Empire des Tsars, par Schnitzler.
Lb Mousqubtaibb. Journal littéraire quotidien, publié par Alex.
Dumas. (Janvier -mars 1867.)
A. Dumas. Les Blancs et les biens. Roman commencé le 13 jan-
vier, en feuilleton. (Le prologue se passe à Strasbourg; c'est l'ar-
rivée de Gh. Nodier se présentant chez Schneider, l'accusateur
public, pour apprendre le grec.) Ge feuilleton, interrompu dans
le Motisquetaire , est publié actuellement par la Petite Pressé
(27 mai 1867).
Mbssagbb DBS sciBNCBs HI8TOBIQUBS , OU Archivcs des arts et de
la bibliographie de Belgique. 1867. l»"® livraison.
Max. db Ring. Un diptyque de la fin du Xiye siècle ou du com-
mencement du xy« siècle. Get article est accompagné d'une pho-
tographie.
1. Dans notre précédente livraison, nous avons déjà exprimé tous
nos regrets de la cessation de cette publication, qui avait un cachets!
original. Nous j revenons aujourd'hui, car nous sentons, surtout de-
puis cinq mois, le vide qu'elle a produit. Le Samstagsblatt de M. Otte
n'a pas encore été remplacé :
• Vielleicht gelingt es sp&ter einmal einer jugendlichern , begabtern
c ^nd, den Faden , den wir sinken lassen , wieder aufzunehmen.
I Dies der Wunsch , den wir auf die Schwelle des neuen Jahres
« niederlegen. >
Nous commençons à craindre que le vœu de l'éditeur de cette
petite feuille si populaire ne se réalise pas.
( 200 )
Rbvdb arohjêoxiooxqcb. 8^ année, mai 1867.
Fbbd. Ohabdin. Antel romain décourert à Strasbourg en 1865.
RBvtTB DBS QUESTIONS HiSTOBiQUBs. 4^ liviaison :
Abb^ Muby. La Consultation du pape Zacharie. L'auteur cher-
che à établir que Pépin n'a pas été un usurpateur, qu'il est de-
venu roi en yertu des institutions nationales, et que le pap«
Zacharie n'a point empiété sur le domaine temporel de&rois.
Akkalbs db la Société philomathiqub vogéso-briênanb. Nou-
velle série , 7« livraison.
La reprise de cette publication est une bonne fortune pour
tous ceux qui s'occupent des sciences naturelles, et nous en féli-
citons M. Kirschleger. Cette 7« livraison contient une série d«
renseignements curieux et intéressants sur la bibliographie vo-
géso-rhénane , la littérature glaciériste et préhistorique, la géo-
logie rhénane , la météorologie vosgienne , la littérature pério-
dique alsato-rhénane et les services académiques. On y trouve
également le programme de l'excursion que la Société compte
faire du 8 au 11 juin prochain à Wesserling, Saulxures, Gérard-
mer, la Schlucht et Mfinster. Nous nous réjouissons déjà de lire,
dans la prochaine livraison , le compte rendu de cette prome-
nade, qui, nous n'en doutons pas, ne laissera rien à désirer.
Revub des Deux-Mondes. 1»^ mars 1867 :
Ed. About. La Fille du chanoine.
Cette histoire, qui rappelle les plus Jolis contes de M. About,
a vivement piqué la curiosité des lecteurs strasbourgeols par les
noms des personnages qui sont trés-répandus ici.
Elle fut racontée à l'auteur par M. le notaire Zimmer, dont
M. Abotit a tracé le portrait le plus flatteur. < Tous ceux qui pen-
sent librement, et il y en a beaucoup dans ce noble coin de la
France, recherchaient ses conseils et suivaient ses exemples; il
exerçait amicalement sur ses égaux l'autorité que donne un bon
sens infaillible doublé d'une irréprochable vertu. Aucune œuvre
de bienfaisance intelligente ne fut entreprise sans son concours :
il était l'âme de la digne et patriarcale cité. On ferait une répu-
blique autrement belle qu'Athènes et Sparte, si l'on pouvait
réunir un million d'hommes tels que lui. Ce citoyen de l'âge d'or
n'affectait pas de dédaigner le présent; sa tolérance s'étendait
jusqu'aux œuvres de l'art et de la littérature contemporaine. Il
allait au théâtre, il lisait tous nos livres, exaltait volontiers ce
qui lui semblait bon , et notait sans aigreur les défaillances pu-
bliques et privées, t
CM.
\
\
\
Numéro 9 MDCCCLXVII JuinOctohke
LE
BIBLIOGRAPHE ALSACIEN
GAZETTE
LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ARTISTIQUE
LA FAMILLE GENSEFLEISCH A STRASBOURG.
La Bibliothèque de la ville de Strasbourg vient
de s'enrichir d'un modeste petit morceau de pa-
pier, qui n'a d'autre mérite que celui de porter
le nom de Gensefleisch de Mayence, c'est-à-dire
celui de l'immortel inventeur de l'imprimerie ,
généralement connu par son autre nom ou sur-
nom de Ghitenherg, — Ce document est une quit-
tance émanant de Friele Gensefleisch de Mayencc
et donnée au magistrat de la ville de Strasbourg,
au sujet du payement d'une somme de vingt-six flo-
rins, montant d'une rente viagère échue au jour
des Rameaux.
Voici la transcription et la traduction de ce
titre :
( 202 )
v>:Ich Friele Gensefleisch von Mentze bekenne
«mich mit dieszim ofFen brieflfe dasz micli die
« erbn und wisen lude die meister und Rat der
« Stat Straszborg wol gewert und bezalt haut Ses
«vndzwetzig Gît. die mir eschennê und fallen
«sint off den heilgen Phalme dag. die ich em-
«phanh....n von dem Erbn Heinriche Thesse Die
«da stent off myne leptage vnd nit...er der vor-
« geschr. Ses vndzwentzig sage ich Friele obgent
« die vorgeschr. meister... d Rat der Stat Strasz-
«borg gwit ledig und losz zu dieszem zile und
«ander vgang. Zilen desz zu Orkunde han ich
«Friele obgnt myne Ingesegel an dieszin brieff
« gedrucket In dem lare nach Crist geburte fertze-
« hin hundert und nun und zwentzig lare off den
«Samszdag vor halb vaste.» (L. S.)
«Moi Friele Gensefleisch, de Mayence, je re*
cohnais par cette lettre patente que les honorables
et sages hommes, les maître et conseil de la ville
de Strasbourg ont dûment acquitté et payé vingt-
six florins, qui sont échus en ma faveur au saint
jour des Rameaux, que j^ai reçus de l'honorable
Heinrich Thesse et qui me sont dus à titre viager,
et moi Friele sus-nommé je déclare quittes, libres
et francs de ces vingt-six florins, les susdits maître
et conseil de la ville de Strasbourg, pour ce
terme et pour tous autres termes précédents. —
( 203 )
En témoignage de quoi moi Friele bUfenommé
j'ai apposé mon seel à cette lettre, Tan après la
naissance du Christ , quatorze cent vingt-neuf
ans, le samedi avant mi-carême.» (L. S.)
L'empreinte du cachet porte les mots S, Friel
Gensjieisch autour d'un écusson sur lequel l'on
distingue un petit bonhomme paraissant tenir
une canne à la main. Ce cachet ressemble , bien
que sans être complètement pareil , au sceau en
cire verte aj^pendu par Jean Gensefleisch, dit
Gutenberg, à un titre en parchemin que la Bi-
bliothèque possédait déjà et par lequel le cha-
pitre de Saint-Thomas de Strasbourg a prêté , en
date du 15 des kalendes de décembre 1442, une
somme de 80 livres audit Jean Gensefleisch, le
Gutenberg historique.
Il convient de remarquer que le nom de Friele
(Frédéric ou Fridolin?) inscrit sur le document
nouvellement découvert, est celui de plusieurs
membres de la famille Gensefleisch : selon les
uns le père et selon une généalogie, sans doute
plus exacte, l'oncle de l'inventeur, le portaient,
ainsi qu'un frère et un cousin de Jean. — La
date de 1429 donne, en outre, quelque impor-
tance à cette pièce, parce qu'elle semble prouver
que dès cette époque la famille Gensefleisch ,
non-seulement avait des représentants à Stras-
( 204 )
bourg-, mais qu^elIe jouissait dans cette ville
cUuiie certaine considération, attestée par ce fait
que le magistrat entrait en relation d'affaires avec
l'un de ses membres.
Ce reçu signé par Friele Gensefleisch , de
Mayence , a été retrouvé , par les soiiis de
M. Brucker, le consciencieux archiviste de la
ville, au milieu de ce même fouillis de vieux
papiers successivement déposés dans les greniers
des grandes boucheries , puis dans une salle dé-
pendant de la Bibliothèque et que j'ai récemment
restitués aux archives municipales, parmi les-
quels M. le professeur Jung avait déjà précédem-
ment découvert le titre de 1442.
AuG. Saum,
Bibliothécaire de la ville de Strasbourg,
DE L'ANCIENNETÉ DU CHATEAU DE MORI-
MONT (MÔRSPERG), EN ALSACE.
Dom Calniet* publie une charte d'Augelram par la-
quelle cet évêqùe de Metz donne à l'abbaye de Saint-
Avold quelques biens situés dans les endroits indiqués
ci-après :
< Nomiua villarum Walo quae est juxia Morsperc cas-
1. Histoire de Lorraine. Preuves, I, col. 5iii3 , V* êditiuit.
( 205 )
trum in Elisacia; juxta Hiimbttrc, Eopac; vîUam apiid
Jugesvih; quatuor mansos juxta Salrah; Cmidic cum
ecclesîa; villam juxta Bozonis vilîam. Itemque Ostingam
villam et novem mansos apud Altorf juxta Tannœ vilîam
et unum mansum apud Hmkingam villam, »
Grandidier*, en regestant cette charte «anno 787, 15
Junîi», attribue la citation de Walo au village d^Alle,
près de PoiTcntruy, et celle de Tanriœ villam à Tanvillers,
faisant entendre ainsi que celle de Morsperc s'appliquait
au château de Morimont, en allemand Morsperg, près
d*Oberlai'g et non loin d'Allé.
Trouillat*, en reproduisant, d'après Dom Calmet, la
charte de 797 (et non 787 comme l'indique Grandid.),
attribue Walo à Aile, près de Porrentruy, Morsperc à
Morimont, Salrah à Salarbe (?) , Altorf à Altdorf (dépar-
tement du Bas -Rhin), Tannœ villam à Thanvillé (Bas-
Rhin). Il croyait ainsi, de même que Graaididier, qu'il
s'agissait du Morimont situé non loin d'Aile.
Nous -même, nous fiant à ces autorités, nous avons
donné cette date de 797 à notre Morimont d'Alsace.
(V. Mone , Zeitschrift filr die Geschichte des Ober-
Rheins, 1856, p. 453.) Enfin M. Quiquerez^ et généra-
lement tous ceux qui se sont occupés de l'histoire de
Morimont n'ont pas hésité à suivre les mêmes errements.
Remarquons, en passant, combien ce nom de MSrsperg
a donné lieu à de confusions. M. Mone {loc. cit., p. 182)
1. Hw<o»r« d*^Z#oc«, Pièces jiistif., I, XLT.
2. Monuments de Vhistoire de Vancien érêché de Baie, I, 84.
3. Uevne d'AUaee de 1859, p. 340.
/
( 206 )
attribuait notre chAteau h celui de Morsperg près de
Winterthur, en Suisse , et nous, en voulant rectifier
cette application, nous avons donné à notre château d'Al-
sace une date qui concernait le Morsperg de la Lorraine.
C'est, en effet, dans la Lorraine allemande qu'il faut
chercher le 3/or/îjperc cité dans le diplôme de 797, Lais-
sons pour un moment de côté le nom à^Elimcia qui se
trouve accolé à celui de ce château, et voyons si les vil-
lages cités dans le titre de Févêché de Metz ne se ren-
contrent pas dans les environs de Saint- Avold môme,
1° Walo, Le Dictionnaire topographique du départe-
ment de laMeurthe, par M. Lepage, mentionne Vahl,
canton cVAlbestroff, Les citations qui accompagnent ce
nom sont les suivantes : Wœlenx^rope Mor^herg, de 1460 :
Valen jprh de Mersprick, de 1571, etc.
2" Morêjjerc, Le même Dictionnaire mentionne Mari-
canton d'Alhesiroff, Les citations qui suivent ce
/JO/ji.* Castrum de Morfrerch , de 1266;
^^t Pr^ , * o«< ou MorfLcrg , de IJIO .
pi'GB dç ^ . '^^ riu^d' Allemagne , fufMe
^''fifh'iir. '^^^*-^^o7j ''ie qualifiée de
Paiif,
de la
ïïUbun
le fer
. ( 207 )
Altroffj aujourd'hui du canton d'Albestroff, dépendaient
autrefois de la châtellenie de Mai-imont; que Sahah ne
peut être qaeSarralbe, dans la Moselle, et Bozoms vî'IIa ,
Bouzonville dans le même département.
Mais s'il est bien prouvé que tous ces endroits sont
situés hors d'Alsace, pourquoi le diplôme porte-t-il Mors-
'perc in Elisaciaf Nous croyons que ce nom est mis ici
pour Allemannia, TAlsace ayant fait partie du duché
d'Allemannie avant de devenir duché d'Alsatia, et nous
avons vu plus haut que Marimont était un fief du bail-
liage d'Allemagne.
Cette rectification ôte considérablement d'importance
à notre château, qui se trouve ainsi relégué au XIIP
siècle, quant à son antiquité hifetorique. C'est dans un
diplôme de 1243, qu'on le trouve mentionné pour la
première fois. (Trouillat, Monum.y I, 563.)
J. Ct. Stoffkl.
LETTRES INÉDITES DE METTERNICH
AU PROFESSEUR OBERLIN.
Dans une intéressante notice sur l'Archéologue J, J,
Oberlm {Bulletin de la Société des mon. hist. crAlsace,
2*" série, t. F'^, 2®liv.), M. L. Spach a nommé, parmi les
jeunes gens de grande maison instruits par ce savant
professeur, les fils de M"^*^ Hélène de Dietz, épouse de
M. de Krock , conseiller intime de l'empereur de Russie.
Nous pourrions en citer beaucoup d'autres, venus de tous
( 208 )
les pays , tels que le prince Charles de Stolberg-Gedern ,
les comtes Ch. et Gust. de Lœvenhielra, de Wattevîlle
de Montbenay, etc. Mais le plus illustre de tous ces élèves
était Clément -Wenceslas-Lothaire, comte, puis prince
de Metternich-Winnebourg. Issu d'une des plus anciennes
familles de l'électorat de Trêves, il naquit à Coblence,
en 1773, et reçut les prénoms de deux archevêques-
électeurs de ce pays, Lothaire de Metternich et Clément-
Wenceslas de Saxe. Il fut envoyé, à l'âge de quinze ans,
à l'université de Strasbourg , si importante à cette époque ,
pour y suivre les cours de Koch et d'Oberlin. Troublé
dans ses études par la révolution française, il quitta
Strasbourg pour aller assister au couronnement de l'em-
pereur Léopold à Francfort, le 9 octobre 1790. C'est de
là qu'il adressa sa première lettre à Oberlin. Il reprit en-
suite ses études à l'université de Mayence : il eut là pour
professeur l'historien Nicolas Vogt, auquel il éleva plus
tard un monument dans la chapelle de son château de
Johannisberg. Mais ses études furent de nouveau inter-
rompues par les Français , qui s'emparèrent de Mayence
en 1792. Nommé, quelques années après, ministre de
l'empereur à La Haye, il fut encore chassé de la Hol-
lande pai* les Français, qui dépouillaient en même temps
son père de ses possessions sur les bords de la Moselle.
En 1801 , le comte Clément fut nommé ministi-e à Dresde ,
d'où il écrivft deux nouvelles lettres à Oberlin. En 1803,
il fut envoyé à Berlin , et au mois de juillet 1806 à Paris.
En passant à Strasbourg, il n'oublia pas son ancien pro-
fesseur et lui adressa le billet que nous publions plus
( 209 )
loin. On voit que le célèbre homme d'Etat était un élève
reconnaissant : la mort d'Oborlin, qui eut lieu le 10 oc-
tobre suivant, put seule briser leurs relations.
La correspondance de Mettemich avec Texcellent pro-
fesseur de Strasbourg est conservée à la Bibliothèque
impériale. (Fonds allemand, n* 197.)
Aro. Kkœber.
I.
Francfort, ce 18 octobre 1790.
Monsieur le Professeur,
Je vous joins ici une médaille frappée pour le Couron-
nement. On en a jette de semblables en or et de moindre
taille en argent, qui ont toutes la même légende. Je sup-
pose que peut-être vous n'en aurez pas encore vu ou que
vous n'en possédez point, ce qui me fait espérer que
vous ne rejetterez pas l'offre que je vous fais de celle-ci ,
quelque petit que soit le don. Je vous prie de le regarder
comme une marque de reconnoîssance pour toute l'amitié
que vous m'avez toujours témoigné et comme l'avant-
coureur de toutes les choses que je pourrai ramasser pour
aider à orner votre Cabinet.
J'ai l'honneur d'être.
Monsieur le professeur ,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Le Comte Clément de Mktternich.
Mon frère et l'abbé Bertrand me prient de les rappeler
à votre souvenir.
( 210 )
II.
Dresde y ce 6 mars 1802.
Le repos qui règne maintenant en France , doit y faire
refluer de nouveau les étrangers de tous les pajs. Stras-
bourg sera choisi de préférence pour achever l'éducation
de jeunes gens qui désireraient réunir le précieux avan-
tage des deux langues ; les Allemands, les Polonais et les
Russes peuplaient anciennement votre université 5 je ne
doute point qu'ils ne suivront dans la suite cette route
anciennement tracée, si les mêmes moyens d'instruction
s'y retrouvent. C'est sur ceux-cy que je viens vous de-
mander des renseignemens. Une des premières familles
de la Russie, avec laquelle je suis intimement lié, est
intentionnée de faire passer deux ou trois ans à Stras-
bourg à deux fils, âgés de 16 et de 13 ans. Elle s'est
adressée à moi pour consulter mon opinion , et je lui ai
promis de prendre toutes les informations possibles , tant
sur les j)rofesseurs de votre ville que sur tous les autres
moyens d'instruction. C'est de vous, Monsieur, que je
les réclame: et qui en effet serait plus fait pour inspirer
une entière confiance? Je me rappellerai toujours avec
plaisir les momens que j'ai passés avec vous, et si tous
les professeurs de l'université vous ressemblent de loin ,
mon but sera parfaitement rempli. Ayez la bonté de me
répondre aussi vite que possible et d'entrer dans tous les
détails qui, sous le point de vue que j'ai eu l'honneur
de vous proposer, contribueront à éclairer et à décider lo
choix de parens respectables pai* leur attachement pour
( 211 )
leurs enfans, et au succès desquels je m'intéresse comme
eux-mOmes.
Recevez les assurances de mon ancienne et éternelle
amitié et considération.
Le Comte C. de Meïternich ,
Ministre de V Eftnperevr à la Conr de Saocc,
III.
DreBdc, ce 18 juin 1802.
Je viens vous remercier, mon ancien et respectable
ami , de la lettre pleine de détails les plus intéressants
sur la situation actuelle de votre université. Elle a produit
Teffet que j'en attendais : le prince et la princesse Dol-
gorouky se sont décidés de faire passer quelques années
à Strasbourg à leurs fils , jeunes gens remplis de talents
et de bonne volonté. Je vous les recommande comme
mes frères ; ils s'appuyeront des bontés que vous avés eu
anciennement pour moi, et les réclameront également.
Ils doivent vous arriver dans le courant de juillet; ce
n'est que sur les lieux qu'ils se décideront pour leurs
arrangemens domestiques. Eft attendant ont-ils pris la
liberté de vous adresser une malle remplie de livres, que
vous voudrez bien avoir la bonté de garder en dépôt
jusqu'au moment de leur arrivée. Les frais desquels vous
vous serez chargés, vous seront remboursés à la même
époque avec infiniment de reconnoissanco.
Agréez les assurances de ma constante et inaltérable
amitié ot de ma considération bien distinguée.
C. METTERNÏfH-WlNNEBOITRG.
'^
( 212 )
IV.
Ce 26 juillet 1806.
Je serai à vos ordres demain avant onze heures , mon
cher professeur, et passerai , si vous permettez , chez vous
pour aller vous chercher. Les Muses et les armes ont
depuis nombre d'années formé une si étroite alliance, que
je verrai avec grand plaisir à la fois le manuscrit de
Thèbes et la parade à Strasbourg.
Recevez les assurances de mon ancien et sincère att<a-
chement et de ma considération la plus distinguée.
Mjsttebîîich -Winneboukq.
W1J4PHELING'.
Une étude comme celle que j*ai sous les yeux est une
bonne fortune non -seulement pour l'histoire de la litté-
rature , mais encore pour la science de la pédagogie. La
ville de Schlestadt, qui compte avec orgueil Jacques
Wimpholing au nombre dç ses enfants, doit être fière du
monument élevé par M. de Wiskowatoff à la gloire de
réminent écrivain , qui , placé entre la fin du XV® siècle
ot le commencement du XVP, est généralement con-
sidéré comme le restaurateur des lettres dans le sud de
1. Jcuquea Wiruphelinçy sa vie et. sea écrits. Etude historique sur les
humanistes allemands, par le docteur Paul de Wiskowatoff. Berllu ,
1867; 1 vol. in -8° de 238 pages. {Jaeoh WimpheUng, sein Leben und
seine Schri/ten. Ein Beitrag znr Geschichte der deutxchen Ilumanisten ,
von Dr. Paul von Wiskowatoff.)
( 2ia )
rAllemagne. L'auteur de cette étude nous retrace, dans
uue savante introduction qui précède sa notice biogra-
phique , le tableau moral et intellectuel de cette époque
brillante qui précéda la Réforme et dont Wimpheling
fut un des représentants les plus illustres. Il nous monti'e
ensuite la jeunesse studieuse de Wimpheling, qui fut
placé, jusqu'à Tâge de 12 ans, dans la célèbre école que
Louis Dringenberg tenait à Schlestadt , par son père ,
que le bon sens et le travail , à défaut d'instruction et
de fortune , rendaient capable de seconder, par les bien-
faits de l'éducation , lé développement des dons heureux
que son fils tenait de la nature. En 1464, après la mort
de son père , le jeune Wimpheling alla étudier la philo-
sophie à l'université de Fribourg, sous Kilian Wolf et
Jean Geiler de Kaisersberg, et eut dans les hautes études
le même succès qu'à l'école de Schlestadt. Après un sé-
jour de deux années à Fribourg , il alla visiter l'univer-
sité d'Erfurt et de Heidelberg, y obtint les divers grades
universitaires , se voua à l'état ecclésiastique , et fut
nommé, en 1481, par l'électeur palatin Frédéric, recteur
de l'université de Heidelberg. M. de Wiskowatoff a suc-
cessivement analysé et apprécié toutes les œuvres de
réminent écrivain alsacien, ses poésies, ses pamphlets,
ses ouvrages de pédagogie et les discours qu'il a pro-
noncés pendant sa longue carrière et les hautes fonctions
qu'il a occupées dans l'enseignement. Il nous montre
tous les efforts qu'il fit pour extirper les vices de l'en-
seignement scolastique , le ramener à des sources plus
pures, et donner aux élèves le plus haut degré de l'in-
[ 214 )
siructioii et de réducation par des méthodes avanta-
geuses et faciles.
Je ne puis pas avoir la prétention de suivre pas à jias
l'auteur dans les diverses appréciations qu'il fait du
génie de Wimpheling et des nombreux ouvrages que
produisit sa plume féconde et variée. Le catalogue des
évêqucs de Strasbourg, qui passe chez nous pour l'oeuvre
capitale de Wimpheling, est très-convenablement appré-
cié , c'est celui de ses ouvrages qui assure une durée à
son nom.
M. de Wiskowatoff nous retrace les longs démêlés que
Wimpheling eut avec les moines de son temps et la haiue
qu'il avait vouée au peuple d'Israël, et nous apprend
qu'il passa les dernières années de sa vie dans l'obscurité
et qu'il vint terminer ses jours à Schlestadt, le 17 no-
vembre 1528, à l'âge de 79 ans.
Après avoir parcouru ce volume avec un intérêt tou-
jours croissant, il me reste à rendre hommage à la vaste
érudition de l'auteur ; la conscience et l'impartialité avec
lesquelles il a ti'aité son sujet, et les notes savantes et
bibliographiques qu'il y a ajoutées, assurent à son travail
une place marquée dans toute bibliothèque alsatique.
D.F.
( 215 )
CHRONIQUE DE COLMAR'.
Les Annales et la Chronique des dominicains de Cohnar,
qui constituent un des monuments importants de l'histoire
d'Allemagne pendant le moyen âge , et qui ont déjà eu
la bonne fortune d'être ti*aduites eu français, eu 1854,
par MM. Grérard , avocat à la cour impériale de Colmar,
et Liblin^ directeur de la Revue d'Alsace, viennent d'être
traduites en allemand par M. Pabst. Cette traduction,
qui vient de paraître à Berlin , fait partie de la grande
collection des historiens allemands du moyen âge, que
publient, sous les auspices du roi de Prusse, MM. Pertz,
Grimm , Lachmann , Beuke et Ritter. Le texte dont
M. Pabst s'est servi est celui des Monumenta Germanice,
publiés par M. Pertz. M. Pabst a cherché à rectifier, au-
tant que possible, les négligences inévitables qui se sont
glissées dans le travail de MM. Grérard et Liblin , dont il
se plaît , d'ailleurs , à reconnaître tout le mérite. Sa
traduction se divise en deux parties principales : la
première comprend les petites annales de Colmar, qui
embrassent la période 1228-1298, les annales de Bâle
(1266-1277), les gi-andes annales de Colmar (1277-1305),
et plusieurs appendices, tels qu'une nomenclature des
parents d'Albert, roi des Romains, un récit des faits re-
marquables qui se sont passés dans les années 1458 et
1. Les Annales et la Chronique de Colmar, traduites eu allemand par
le docteur H. Pabst. Berlin; 1 vol. in-12 do 195 pages. {Annalen und
Chronik l'on Kolmar, ubcrsctet von Dr. H. Pabst.)
( 216 )
1472, uu tableau rétrospectif de FAlsace au commeuec-
meiit du XIIP siècle , et une description de l'Alsace et
de r Allemagne. Ces appendices si intéressants pour This-
toire des mœurs de l'Alsace à cette époque et Tétude de
la géographie ont été également reproduits dans l'édition
française. La deuxième partie se compose de la chronique
de Colniar, qui , quoiqu'elle révèle quelque sentiment de
Tordre historique, une certaine méthode d'espositiou,
est plutôt un faisceau de récits qu'une histoire propre-
ment dite.
Je ne signalerai pas toutes les différences qui existent
entre la version française et la version allemande; je
ferai seulement remai*quer que la tâche du traductem*
allemand a été singulièrement facilitée par la version
française, quoiqu'il n'ait pas toujours proposé la meil-
leure version. En voici un exemple :
1289.i?eic Muchlplms i)ro triginta lîbrls argenti caveam
in Basil la avi psitaco coniparavit\ Ce passage a été tra-
duit par MM. Gérard et Liblin de la manière suivante :
Le roi Rodolphe acheta pour ti'ente livres d'argent la
cave dite Au Ten'oqiiet à Bâlc. M. Pabst le rend ainsi :
Le roi Rodolphe acheta à Bâle pour trente livres d'ar-
gent une cage pour un perroquet*. M. Moritz, de Bâlc,
nous a appris , dans une lettre qu'il adressa , le 26 août
1861, à M. le directeur de la lîevue cV Alsace^ ^ qu'il exis-
tait à Bâle une maison dite Au Perroquet , et que , par
1. Edit. de Colmar, p. 140.
2. :édit. de Berlin, p. 62.
3. lievue d^Al^€ice, 2^ série; ô« auuéc, p. 439.
( 217 )
couséquent , MM. Gérard et Liblin avaient parfaitement
renjln le sens du texte latin.
Voici un passage où le traducteur berlinois parait
l'emporter sur les traducteurs français :
1266. Clanstrum et vUlam lMeeiami>entu9 eive turho pro
magna part^ d^siruxit*. Lèvent ou un ouragan détruisit
en grande partie le monastère et la ville de Lucerne. La
version allemande porte : le monastère et le village de
Lucelle {Kloeter %vnd Dorf LUtzel) *.
M. Pabst a fait précéder son travail d'une intéressante
préface, qui se compose de 17 pages. Je ne doute nulle-'
ment que lès Annales et la Chroniqtie de Coimar, soua
.cette forme nouvelle, ne reçoivent le même accueil bieu«-
veiliant qui leur a été fait en 1854. D. F«
h^Induêtriel de Mulhouse publie, depuis le 24 juin der-
nier, sous le titre de Chronique de Colmar, une véritable
histoire de cette ville , que Ton attribue généralement à
M. Liblin, l'infatigable et savant éditeur des œuvres
inédites de Grandidier. « Le titre de cette publication ,
« dit Fauteur dans l'avertissement qui la précède , en in*
< dique le plan et le programme. Ce n'est ni une œuvre
«d'érudition, ni une œuvre d'imagination : elle se borne
« à Fenregistrement chronologique des faits et des évéue-
«ments.» M. Liblin s'est appliqué à ne rien produire
qui ne fût basé soit sur des documentij originaux , soit
1. Edit. de Coimar, p. )i6,
2. Ëdit. do Berlin^ p* 9.
( 218 )
sur les travaux des Schœpfiin, des Laguiile, des.Gran-
didîer, etc. Il ne marche qu'appuyé de preuves, et a soin
de citer, an bas de chaque paragraphe , les sources où il
a été puiser. Les feuilletons de V Industriel, que j'ai sous
les jeux, nous conduisent depuis Tannée 58 de l'ère
chrétienne jusqu'à l'année 1280.
Espérons que M. Liblin continuera la publication de
ses laborieuses et intéressantes recherches sur l'histoire
du chef-lieu judiciaire de notre chère province, et qu'elles
seront, au iîir et à mesure de leur insertion, l'objet d'un
tirage à part*, réservé à une publication d'ensemble , qui
recevra le même accueil bienveillant qui a été fait aux
autres publications du savant directeur de la Bevtte ^Àir .
9WX, D; F.
LA BIBLIOTHÈQUE GÉRARD.
L'an dernier, en mai ou juin 1866, le fils du célèbre
M. Pertz, conservateur de la Bibliothèque royale de
Berlin , un savant et un érudit lui-même suivant digne-
ment les traces de son père , vint faire quelques recher-
ches aux archives de Colmar. Le hasard voulut qu'il mît
la main sur le catalogue manuscrit de la bibliothèque
alsatique de M. Gérard qui se trouvait sur la table de
1. Ce tirage à part vient de paraître, il forme un beaayolame in-8*',
imprimé par M. Bader, l'intelligent directeur de XlnAvkilritl alaacien
de Mulhouse.
]
( 219 )
M. Mosemann, Tarchiviste de la ville de Colmar, à qui
notre avocat bibliophile Tavait prêté. M. Pertz demanda
» le parcourir, et, le trouvant intéressant et bien conçu ,
il s'enquit du nom de Theureux possesseur de cette biblio-
thèque.
Pour un colleetionneur et un bibliothécaire , une biblio-
thèque particulière éveille toujours* des convoitises; ces
colleetions, à moins de legs spéciaux, ne sont-elles pas
dispersées aux fénx des enchères à la mort de celui qui
les a formées pour aller en grossir d'autres qui seront
vendues à leur tour ?
La convoitise du bouquin est le péché mignon du
monde bibliophile , et il n*est pas un amateur qui n'en
ait ressenti les effets en admirant la bioliotiièque d'un
confrère.
L'idée d'augmenter les richesses bibliographiques de
la Bibliothèque de Berlin vint naturellement à l'esprit de
M. Pertz. Posséder d'un coup, sur les bords de la Sprée ,
une collection toute faite de tous les ouvrages relatifs h
l'Alsace , cette belle province qui a appartenu à l'Alle-
magne jusqu'à la fin du XYIP siècle, était un désir
séduisant.
M. Pertz , à son retour à Berlin , fit faire à M. Gérard
la proposition de l'acquérir, et l'affaire fut réglée à la
satisfaction des deux parties.
Jusque-là, rien que de très-naturel.
Mais un esprit étroit et surtout jaloux, correspondant
de V Europe nouvelle, dans le but de déverser un blâme
indirect sur Fun de nos collectionneurs les plus érudits ,
( ÔfO )
et peut-être aussi en vue d'augmenter sa eoprle de quelques
Hj^nee, annonça la nouvelle avec fVaeae et y mêla des
considérations politiques. .
' «Le monde des bibliophiles alsaciens, ëerivait*il, est
«en émoi. On assure que M. Gérard, avocat à Cohnar,
« éditeur d^une chronique dominicaiite et auteur de YAn-
« cfeime Ahaoe à table, a vendu à radministrfttion de la
« Bibli<ditlièque de Berlin sa eolleetion de manuscrits et
«de vieux écrit» pourra somme de 20,000 fr;
«M. de Bismarck, avant <le tenter de nouvelled an-
« nesâons , sentirait^l le besoin de feuilleter dans le» ll^ee
« et de ebercher dans l'histoire des considérants diplo-
< matlques? »
Le GauHier âa Bas^Bhm et VImparéiai du Bkm ont
reproduit cette nouvelle , le premier en se bornant au fait,
et le second on ajoutant cette phrase : «8i le fait est
flnur, nous serions heureux de le voir démenti.»
Voici la lettre qui nous a été adressée à ce sujet pur
notre ami et coniVère en* bibliographie , M. €^érard.
L/. M. ,
C'olmar, 13 octobre 1867.
«Mon cher Dibsotbus,
« 11 est parfaitement vrai que y sa cédé à la Bibliothè-
que rojale de Berlin ma collection d'ouvrages rektftfe à
l'Alsace. Mais cette collection était uniquement composée
d'ouvrages imprimh soit en France , smt en Allemagne :
(221 )
il ne bIj trouvait ni mahvbcbits, ni vieux i^CBiTS d*au-
cune fM>rte. Cette collection rcBsemblait k celle de la bi-
bliothèque publique de Strasbourg, à celle de la biblio-
thèqne publique de Sehlestadt , et à celles que forment
les villes de Colrnav, de Mulhouse et de Haguenau dans
leun bibliothèques publiques aussi. Beaucoup de particu-
liers en possèdent de semblables, plus ou moins impor-
tantes, dans notre province. U ne faut, pour former ces
sortes de colleedons, que des soins, de la patience , du
temps , quelques connaissanoes bibliographiques et passa-
blement. de dépenses. Voilà tout le secret.
«Je pense que chacun en France a encore la liberté
de disposer de ce qui lui appartient, et de ne consulter
que ses convenances dans un acte aussi légitime et aussi
ordinaire. Je ne comprends donc pas aisément le motif
qui porte Vlmpartial à désirer que la nouvelle annoncée
par lui soit démentie. Je ne m'aviserais pas de m'étonner
et de manifester un regret si j'apprenais que le rédacteur
de V Impartial, ou tout autre de mes concitojens, eût
vendu à un Anglais sa maison, ou à un Allemand sa
collection de gravures ou de vieilles faïences.
«Je conviendrai qu'on peut souhaiter que des collec-
tions intéressantes et péniblement formées restent dans
notre province. Je l'ai souhaité tout le premier. Mais il
faut pour cela que le pays le souhaite lui-même. J'ai offert
de céder ma collection de préférence à des personnes
opulentes de notre pays et à une ville. Elles n'ont point
jugé que la proposition eût l'intérêt dont rJmpar^ta^ veut
bien se préoccuper.
}
( 222 )
< Si Vln^ariial et d'autres pensent qu'il est réritable*
ment intéressant pour notre pays, et pour le gouveme*
ment lui-même, de conserrer en France les collections
historiques sur nos provinces , V Impartial et ces personnes
ont une belle occasion de montrer leur aèle. La famille
Heits, de Strasbourg, possède une collection alsatique
que je crois aussi riche et aussi nombreuse que Tétait la
mienne. Elle est le fhut de trente ans de recherches
d'un de nos plus intrépides et plus intelligents ohasseun
de livres. Elle est à la disposition dâs amateurs, pairtiour
liers, villes ou gouvernement. Voilà un tréaor, qu'il faut
retenir ohes nous et ne pas laisser disperser aux en-
chires.
«Enfin , puisque V Impartial s'intéresse à ces questions
bibliographiques , je me fais un plaisir de l'informer que
j'ai recommencé une nouvelle collection aJsadqne et
qu'elle a déjà atteint, en trois mois, la moitié de l'im-
portance de celle que j'ai cédée. Il peut venir l'examiner
chez moi , s'il en a la curiosité.
« Agréess , mon cher directeur , l'assurance renouvelée
de mes sentiments affectueux.
« Ch. Gâbabd. »
Pour clore cet incident, nous reproduirons quelques
lignes très-sensées du Glaneur du HatU-Bhin.
« Le fait est vrai. Mais ce qui est vrai aussi , c'est que
cette transaction ne saurait avoir la couleur que l'on
semble vouloir lui donner. Ce ne sont pas les bibliophiles
qui seront tentés de la lui prêter. Ils ne trouvent pas
même extraordinaire le prix qui a été obtenu , ce qui ne
( 228 )
les empêche pas de regretter que cette collection ait
passe le Rhin , an lieu de rester de ce côté-ci, que peut-être
elle aurait pu ne pas quitter, même à un prix inférieur de
pluBÎeuTB milliers de francs , si Ton avait, comme de Tautre
côté , Tamour et le culte des choses de la vie intellectuelle
du pays natal.
« On a la mémoire courte parmi nous, et dans des temps
comme le nôtre, la seule chose qui frappe ce sont les
20,000 ft. payés pour une bibliothèque de près de 4,000
volumes. Or, il y a quelques années, le roi de Bavière
payait 18,000 fr, pour un manuscrit provenant de la
bibliothèque de Colmar. U ne vint alors à Fesprit de per-
sonne de supposer que le roi de Bavière avait des vues
d'annexion. Il est vrai que la théorie n'était pas encore
à Tordre du jour.
«Nous ne disons pas cela à l'adresse de Y Impartial ^
qui ne peut encore être au courant des particularités de
notre vie locale. Mais nous le disons à l'adresse d'un
assez grand nombre de personnes dont Vhnpartèal a exac-
tement rendu les sentiments. »
( 224 )
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r 225 )
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public qui voulait qu'Albert d'Autriche eût recule' les limites de
la France jusqu'au Rhin. — G. Wolpf. La Lauter portait au
VIII» siècle le nom do Murga, concurremment avec celui de
Lutra, *- Grasdidier. Buprechlsau. — A. Bjbvoit. Nouveaux
renseignements sur le blocus d'Huningue. — A. Stosbbr. L'Au-
teur du buste du poète PfefTel au musée de Golmar.
Novembre 1867 î
L. Spach. "VS'ilhelm Meîster. (Fin.) — Gbamdidier. Sehweig-
hausen.— Krœbbr. Règlement colonger d'Andolsheim. -« D. Fi-
scher. Soumission de l'evèque de Strasbourg François-Égon
do Fiirstenberg à la couronne de France. — Tony Gbakdxdirr.
Fragments gëno'alogiques. — Grandidier. Scblestadt.
Revue catkolxqub de l'Alsace. Juin 1867.
WiBTERER. Goup d'œil sur l'histoire de l'abbaye de llurbach.
— Ph. Reinhard. Bossuet et le protestantisme. (6« art.) — Ch.
Martik. Questions alsaciennes à propos de l'histoire de Jules
César. (8« art.) — Delcasbo. De l'Industrie culinaire appliquée
au foie d'oie chez les Romains. ~ Ghrostiqur.
Juillet 1867 i
Cii. Martin. Questions alsaciennes. (4« et dernier ort.) —
Delcasso. Les Finances françaises. Henri IV et Sully. — P. M.
Histoire du collège de Porentrny. — Chronique.
Aoilt 1867 :
N**\ Histoire de l'ancien hôpital de Molsheim. — Wintrrrr.
Coup d'œil sur l'histoire de l'abbaye de Murbach. (Suite.) —
Rbinhard. Bossuet et ie protestantisme. (Fin.) -- Ghrohiqve.
Septembre 1867 :
Ch. Martin. Le Collège. — Wintibbbr. — Murbach. (Fin.) —
Ch. Or ad. Le Désastre de Franklin (1845-1 860). — Chronique.
Octobre 1S67 :
N***. Pie IX. (Poésie.) — Daohbuz. OeUer et les ordres reli-
gieux. — Ch. Grad. Le Désastre de Franklin* (Fin.) — Jos.
OuHBBBB. Biiloire popukUre de saéni FrwnçfnU d*A»$Uie, par le
comte de Ségur.
( 226 )
Novembre 1867 :
WivTKRBB. Un abbe' de Murbacli. — N. Histoire de t'nncien
hdpital de Molsheim. — Ddboib. La Décadence. Étude de cri-
tique morale et littéraire. — N***. Les Convertis depuis In
Réforme, par Mgr. Rœss. — Sthavb. Description de rancienue
église d'Obemai.
Zbitschbift rÛR dib Geschichts dks Oberrhbins. 20^ volume.
!'« livraison.
Monb. Stûdtische Yerfassung und Verwaltung vom I2tea bis
I6ten Jahrhundert. (Dienstgeheimniss des Ratbes zu Colmar,
1376. — Rathskleidung zu Colmar, 1408. — Bericht eines kôl-
ner Bûrgers ûber die Stadtverfassung von Strassburg, istes
Jabrhundert. — Rathsbesetzung zu Breisach, 1558.) — Idem. Ziir
praktischen Diplomatik. — Idbic. Volkssitten und Gebrûuche.
(Die Kinderkônigin zu Ruffach und Elsass-Zabern, 1386.) —
Dambachbb. Urkunden zur Geschichte der Grafen von Frai-
burg. (Fortsetzung.) — Idem. Urkundenarchiv des Klosters Be-
benhausen. (Fortsetzung.) — Mome. Die Murg und der Bien-
wald.
2e livraison :
More. Urkunden ûber Graubùnden und Wallis vom isten
bis l6ten Jabrhundert. — Idem. Einige pfûlzlsche Urkunden
vom idten bis I6ten Jahrhundert. — Idem. Nassauiscbe Ur-
kunden vom I4ten bis I6ten Jahrhundert. — Dambachbr.
Wûrtembergische Orte betrefiffende Urkunden. (Fortsetzung.)—
Idbm. Kloster Bebenhausen. (Fortsetzung.) — Mone. Oberried
bei Freiburg, Bruhrain, Hausmarken.
3« livraison :
MoNB. Verhandlungen der Gesellschaft des S. Georgenschilds
in Schwaben und im Hegau von 1454 bis 1465. — Idbm. Ueber
Hanf, Flachs und BaumwoUe vom I4ten bis I7ten Jahrhun-
dert. — Idbm. Urkunden ûber die baierischePftilz, 1224 bis 1318.
(Fortsetzung.) — Dambachbb. Urkunden zur Geschichte der
Grafen von Freiburg. (Fortsetzung.) — Badbr. Urkunden ûber
den Domcapitel • Constanzischen Dinghof im Glotterthalè. —
MoBB. Oeschichtliche Notizen. — FiossBChifirfahrt und Flôzerei.
— Tûrkische (îcfangenschaft.
( 227 )
éP livraison :
MoNE. Hàù^erpreise vom isten bis isten Jalirliundert'. —
Idkh. Rômische Ueberbleibsel. (Schluss.) — Dahbachhb. Wùr-
tembergische Orte betreft'ende Urkunden. (Scbluss.) -* Iobm.
Urkunden zur Geschiobte der Grafen von Freiburg. (Nachtrag.)
— Badigr. Urkunden ûber den Domcapitel • Gonstanzischen
Dinghof im Glotterthale. (Schluss.) — Titres et tables des vo-
lumes.
Bulletin de la Société povb la consbryation dbs monuments
HISTORIQUES d^Alsace. 2« séfie , tome V, l'« livraison :
Procès-verbaux des se'ances du 9juilleti866au 13 décembre
1866, p. 1 à 50. — D. Fischer. L'Âbbaye de Saint-Jean des
Choux. (1 pi. lithog.) — L. Spach. Charte de l'e'vôque Gueb-
hardt confirmant les privilèges de l'abbaye de Baumgarten.
— Idem. Charte de Tévôque Guebhardt relative à Tabbaye de
Sainte-Walpurge. ~ Siffer. Note sur quelques antiquités de
l'ère celtique. — L. Levrault. A propos d'une fibule trouvée
à Finhey. — Matuszynski. Note sur les fragments d'architec-
ture trouvés à Ëschau , avec, i planche photographiée.
Bulletin de la Société littéraire de Strasbourg. Tome III,
2e livraison :
Procès-verbaux des séances du lo janvier 1866 au 26 mars
1867. — L. Spach. Le Moine Lambrecht et son poème d'A
lexandre le Grand. — T. Haulin. Le Sire de Créqui. (Pseudo
poème du XIII® siècle.) — Delcasso. L'École normale supo
rieure en 1816. Épitre à V. Cousin. — Idem. Les Sirènes. (Poe
sie.) — - L. Spach. Ëuloge Schneider comme poëte et écrivain
— Ë8CUENAUER. La Patieucc. (Poésie.) — Goouel. Sénèque le
philosophe. — Campaux. Le Ménage d'Iscomachos.
1. A Landser uug maison seigneuriale a été vendue, en 1269,
200 mares d'argent (10,635 fr.). A Mulhouse, en 1266, une maison a
été vendue pour 790 fr. A Bnsisheim, en 1631 , la maison d'une dame
noble , avec oour, grange , écurie et un Jardin , a été vendue 10,7iK> fr.
A Strasbourg, en 1815, une maison coûtait 270 florins; en 1931 , une
autre 364 florins; en 1882, 576 florins; en 1337, 1,133 florins; en 1361
des maisons ont été vendues à 257 florins et 321 florins.
( 228 )
Bulletin db la Sociétk industrielle de Mulhouse. Àanée
1887. Tome 87.
Cette publication paraît pur livraisons mensuelles qui for-
ment 1 vol. gr. in-8^ avec planches, à la fin de l'année. 15 fr.
pour Mulhouse ; 16 fr. 50 c. pour le Haut-Rhin et les départe-
ments limitrophes, et 18 fr. pour les autres départements.
Sommaire des principaux articles des livraisons de janvier à
octobre : A. Pshot. Les Institutions privées du Haut-Rliin. —
Leloutrb. Recherches expérimentales sur les machines à va-
peur, expériences entreprises au Logelbach avec le concours
du comité de mécanique. — Bains et lavoirs établis à Mulhouse.
~ M. ZiBOLKB. Note sur Tanilinc naturelle. — Gbosbeteste.
Rapport sur le concours entre les chauffeurs du Haut-Rhin eu
1864. -> JuKDT. Rapport sur des reproductions photographiques
des cartons des grands maîtres (collections du Louvre), offertes
par M. Braun. — Pbnot. Rapport sur la marche de l'école su-
périeure de commerce pendant 1866-1867. — Idem. Dotation
Hseffely. — C. Scuobh. Rapport sur l'école de dessin industriel
et architectural. — Webeb. Rapport sur la Description géologi'
que et minérahgique du département du Haul-Rhin, par MM.Del-
bos et Kœchlin-Schlumberger. — Pskot. Rapport sur la situa-
lion des cours populaires de 1866-1867. — Procès-verbaux du
comité de mécanique et résumés des séances de la Société.
La io<^ livraibon paraiti'a fin janvier, et donnera la nomencla-
ture complète de tous les ouvrages imprimés en Alsace du
i*!" mai au Si décembre 1867.
Numéros 10-11. MDCCCLXVlll Noybmbbk- Juillet
LE
BIBLIOGRAPHE ALSACIEN
GAZETTE
LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ARTISTIQUE
- M.USÊE DE COLMAR.
Le musée de Colmar renferme un certain
nombre de tableaux qui seront longtemps un signe
de contradiction, une pomme de discorde entre
les juges les plus compétents. A quels peintres
faut-il attribuer ces vieux chefs-d'œuvre qui ,
parmi les splendeurs du culte catholique , ont
peut-être le plus frappé l'imagination de nos an-
cêtres ? Grammatici certant, on discute , on re-
tourne la question dans tous les sens , et rarement
on parvient à se mettre d'accord. Les témoignages
contemporains sont insuffisants, et c'est en vain
qu'on retourne la poussière de nos archives pour
en faire sortir la lumière. Moins heureux que les
érudits belges, hollandais et suisses , qui sont par-
( 230 )
venus à rétablir, pièce par pièce, l'histoire en-
tière de quelques-un3 de leurs artistes, les archi-
vistes alsaciens n'ont trouvé, jusqu'ici, que de
rares textes, se démentant souvent les uns les
autres , qui ont été d'un faible secours pour dissi-
per Tobscurité de ces problèmes.
L'analogie est peut-être ici le mode d'informa-
tion, sinon le plus sûr, du moins le plus fécond,
et quand des hommes comme MM. Alfred Mi-
r
chiels, de Quandt, Passavant, Waagen, Emile
Galichon, Eigner, veulent bien visiter notre col-
lection de peinture et nous faire part de leurs
impressions , de leur jugement, il faut tenir grand
compte des rapprochements, des comparaisons
qui se présentent à leur esprit. Grâce aux rensei-
gnements qui nous sont parvenus par cette voie ,
on peut aujourd'hui attribuer, avec certitude, à
Martin Schœngauer tel tableau dont, il y a peu
d'années encore , Fauteur était parfaitement ano-
nyme.
Notre rôle est de noter l'opinion de ces savants
visiteurs, et, par une critique intelligente et né*
cessairement éclectique, de dégager de plus en
plus l'inconnue qui s'attache à ces nobles pan-
neaux. Nous parviendrons peut-être ainsi à arra-
cher leur secret à ces madones si profondément
expressives, à ces saints personnages qui s'impo-
( 231 )
sent encore à la piété des fidèles, à ces anges
ravissants, Engelskœpfchen auf Rheinwevngoldr
grund , comme parle Henri Heine dans sa langue
pittoresque. M. Ch. Goutzwiller a bien voulu se
charger de cette tâche.
Voué aux plus sérieux travaux d'administration,
M. Goutzwiller, déjà connu par ses recherches
sur l'ancien comté de Ferrette dont on prépare
en ce moment une nouvelle édition, s'en délasse
dans la pratique et l'étude des arts. L'occupation
de ses loisirs le désignait naturellement pour la
révision du catalogue du musée publié en 1860,
et qu'il était nécessaire de rééditer. En mettant
les notices primitives au courant , il reconnut
qu'il lui restait à faire l'inventaire^ de ce qu'on
sait aujourd'hui de ces tableaux célèbres et de
leurs auteurs ; il se mit résolument à une entre-
prise si utile , et pour laquelle il était on ne peut
mieux préparé. A des connaissances techniques
étendues , à un goût sûr, à un sentiment très- vif
du beau , M. Goutzwiller joint ce que j'appellerai
le sens historique , c'est-à-dire que chez lui
l'homme du XIX® siècle sait assez se dépouiller
des idées de son temps pour comprendre l'art du
XV® et du XVI®. Il écrivit , pour la Eevue d'Al-
sace , une série d'articles qui ont été très-remar-
ques et dont il a fait faire , pour un petit nombre
( 232 )
d'amis, un tirage séparé sous le titre de : le Mu-
sée de Calmar y notice sur les peintv/res de Martin
Schœngauer et de divers artistes des anciennes écoles
allemandes, (Colmar , imprimerie de G. Decker,
1867, in 8° de (II)- 80 pages.) Que les amateurs
prennent note de cette plaquette , dont il n'existe
que 50 exemplaires, et à laquelle un excellent
portrait de Schoengauer, gravé à Teau-forte par
M. Goutzwiller, donne beaucoup d'intérêt. Cette
étude résume et critique toutes les données ac-
tuellement acquises sur les tableaux de Tanciennc
école allemande conservés à Colmar. A ce titre ,
comme aussi pour les opinions personnelles de
Tauteur, elle sera longtemps le premier docu-
ment à cons^ilter en ces matières.
Cependant , moins d'un an s'est passé et déjà
il y aurait lieu de la modifier. Le musée a reçu ,
depuis lors, la visite de M. Al. Pinohart, chef
de section aux archives de Bruxelles , connu
par d'heureuses découvertes sur l'histoire de la
peinture flamande; de M. de Hefner-Alteneck,
conservateur du cabinet des estampes à Munich ;
de M. le docteur Alfred Woltmann, de Berlin,
auteur d'une étude sur Holbein ; et le passage de
ces savants étrangers à Colmar a procuré de nou-
velles informations qu'il ne faut pas laisser se
perdre. C'est ainsi que M. Pinchart,i le récent
( 233 )
biographe de Roger van der Weyden ou de le
PasturO) dont on croyait avoir retrouvé le faire
et la manière dans les tableaux de Schœngauer,
ee refuse à voir le moindre rapport entre le pein-
tre de Bruxelles et celui de Colmar; attendons
les raisons qu^il ne pourra manquer d'en donner,
soit dans le complément de son étude sur van der
Weyden , publiée dans le Bulletin des conmissiona
royales d'art et d'archéologie , et publiée à part
sous le titre de : Roger de le Pasture, dit van der
Weyden (in-8° de 87 pages) , soit dans le livre
actuellement sous presse, où il rend compte de
sa visite au musée de Colmar. Quant à MM. de
Hefner et Woltmann, leur attention s'est plus
particulièrement portée sur le grand autel d'Isen-
heim, et la divergence de leurs opinions doit
nous mettre singulièrement en défiance. Tandis
que le premier voit dans ce grand rétable Tœuvre
de Mathias Griinewald, d'Aschaffenbourg, qu'un
témoignage de 1573 semble désigner en eflFet, le
second le revendique au nom de Hans Baldung
Grtin, dans un article de la Zeîtschriftfûr bildende
Kunsty du docteur C. von Ltitzow (2® année), in-
titulé : Ein deutsches Meisterwerk auf franzosi-
sckem Boden. Si ces juges si autorisés n'ont pu
s'entendre sur des peintures dont l'un et l'autre
portent la valeur très-haut, par contre ils sont
(284)
tombés d'accord pour reconnaître comme une œu-
vre allemande la belle Pitié que M. de Quandt a
le premier attribuée à Schœngauer , et que d'au-
tres critiques , dont M. Goutzwiller adopte l'opi-
nion , croient le produit d'un pinceau italien.
M. Ed. His-Heusler, auteur d'intéressantes
études .sur des artistes suisses, président de la
commission du musée de Bâle, servit d'introduc-
teur à M. de Hefner et au docteur Woltmann.
Lui-même, admirateur éclairé de nos richesses
artistiques, il passe rarement une année sans
renouveler connaissance avec elles. Un article
des Mittheilungen der k. k, Centralkommission ,
de Vienne , où M. K. Schnaase contestait l'au-
thenticité de la date de la mort de Schœngauer,
fournie par l'obituaire ou registre des anni-
versaires de Saint-Martin, lui donna occasion
d'examiner à son tour ce problème , que d'autres
découvertes avaient beaucoup compliqué ; il a
publié le résultat de ses recherches dans VArchiv
fur die zeichnenden Kûnste, de Leipzig, avec un
tirage à part sous le titre de: Dcis Todesjahr
Martin Schœngauers. (Leipzig, Verlag von R, Wei-
gel, 1867, in-8^ de 16 pages.)
La démonstration de M. Schnaase avait, il faut
le dire , une base assez légère. Il supposait d'a-
bord que le registre de Saint-Martin suivait, non
( 235 )
pas Tordre chronologique des décès, mais, à
l'exemple de la plupart des documents de ce
genre , celui du calendrier , le plus commode pour
le service du culte, et, dans sa pensée, Tannota-
teur qui avait inscrit la fondation de notre pein-
tre , aurait négligé une dizaine du millésime ,
c'est-à-dire qu'au lieu de LXXXVIII (1488) , il
aurait dû mettre LXXXXVHI (1498). D'un autre
côté, il croyait qu'à cette époque le diocèse de
Bâle commençait l'année à l'Annonciation ou à
Pâques , tandis que dans le reste de l'Allemagne
elle s'ouvrait au 1®^ janvier.- Cette double hypo-
thèse servait à M. Schnaase à établir une concor-
dance entre le registre de Saint-Martin et la note
inscrite au revers du portrait de Schœngauer,
conservé à la pinacothèque de Munich, qui, on
le sait , le fait mourir seulement le 2 février 1499.
Ce qui confirmait M. Schnaase dans cette opi-
nion , c'est la mention dans un coUigende ou livre
des cens dus au chapitre de Saint-Martin , qu'en
1490 le peintre payait encore une rente foncière
pour une maison située à Colmar.
Dans une de ses visites au musée , M. His-
Heusler avait eu occasion de voir l'obituaire de
Saint-Martin ; il fut frappé de ne lui trouver au-
cune i*essemblance avec le type imaginé par
M. Schnaase. C'est, par ordre de date , un relevé
^
( 236 )
des décès qui avaient donné lieu à des fonda-
tions pieuses ; la mention de la mort de Martin
Schœngauer est à son rang, et elle présente même
des caractères^ particuliers d'exactitude ; il n'y
a donc pas lieu de supposer Tomission d'une
dizaine dans le millésime. Quant à la seconde
hypothèse de M. Schnaase, à savoir que dans
le diocèse de Bâle Tannée ne devait commen-
cer qu'après la Circoncision , il ne fut pas diffi-
cile à M. His-Heusler d'en montrer l'inanité :
dans la haute Alsace, à Colmar notamment, il
n'y a pas d'exemple que le commencement de
l'année ait été ramené à Pâques ou à l'Annoncia-
tion ; au XV® siècle des usages particuliers au-
torisaient peut-être à le fixer à Noël ; du moins
existe-t-il , dans les archives de Mulhouse , deux
lettres de Pierre de Hagenbach , dont la date dé-
montre que daiXB sa chancellerie le style natal
prévalait.
Il restait à expliquer comment le nom du
peintre figure encore, en 1490, parmi les censi-
taires de Saint- Martin. Un examen approfondi
du coUigende de cette année et de ceux qui l'ont
précédé en 1471 , en 1469, en 1446 et en 1371 ,
fit voir à M. His-Heusler que cette circonstance
ne fournit pas une objection sérieuse contre l'au-
thenticité de l'obituaire. Le fait est qu'en renou-
( 237 )
vêlant les registres, on avait soin de reproduire,
à chaque article , les noms qui y avaient figuré
précédemment, et de conserver ainsi la trace de
tous les changements opérés depuis l'établisse-
ment de cette espèce de cadastre en 1371.
Ce raisonnement est décisif. M. His-Heusler
conclut très-justement que rien ne permet jus-
qu'ici d'infirmer Texactitude de la date du 2 fé-
vrier 1488, assignée par Tobituaire de Saint-
Martin à la mort de Schœngauer. Si je suis bien
informé , M. Schnaase n'a pas fait difficulté de le
reconnaître, et sans aucun doute, Texcellente
dissertation dont je parle mettra fin à toutes les
hésitations des futurs historiens de la peinture
allemande.
Je ne saurais clore cet article sans parler de la
reconstitution de la Société Schœngauer. C'est à
cette association et à son fondateur , M. L. Hugot,
que le musée de Colmar doit ce qu'il est aujour-
d'hui. Diverses circonstances avaient , peu à peu,
affaibli son action , au grand regret de ceux qui
jugent qu'il est toujours bon d'intéresser le public
aux œuvres d'art , aux choses de l'esprit. Au com-
mencement de Tannée dernière, M. I. Chauffour
proposa au maire de Cdlmâr, M. H. de Peyerim-
hoff, de reconstituer une association à laquelle
la ville avait tant d'obligations. L'administration
( 238 )
municipale s'empressa d'adhérer à la proposition,
et , grâce au concours de tous , la Société a relevé
aujourd'hui son patriotique drapeau. Depuis un
an, elle s'est installée; elle a fait d'importantes
acquisitions. Dans l'avenir il s'offre à son activité
.plus d'un but à poursuivre. Il serait beau pour la
nouvelle Société d'enrichir ses portefeuilles des
principales gravures de Schœngauer, des admi-
rables reproductions de dessins de maîtres de
M. Braun. Mais la réalisation de ce programme
ne devrait-elle pas se subordonner à la nécessité
de restaurer les vieux tableaux qui sont la gloire
du musée ? Quelques-uns des plus importants ont
souffert des outrages des hommes , de Pinjure du
temps ; les connaisseurs ont constaté que des pan-
neaux s'écaillent , et si l'on n'y prend garde , si
l'on n'avise pas à temps, le dommage sera diffi-
cilement réparable. X. M.
ÉTUDES GÉNÉALOGIQUES.
Les études généalogiques, sans être aujour-
d'hui <i particulièrement en honneur dans presque
tous les pays de l'Europe » , offrent cependant , si
l'on en juge par les nombreux ouvrages parus
J
{ 239 )
depuis plus de deux siècles sur cette science, un
certain intérêt d'utilité et même de curiosité que
nous ne saurions nier.
Ces études , toutefois , sont arides , et les jouis-
sances intellectuelles que Ton en retire ne doi-
vent rien avoir de bien séduisant. Il faut, pour
s'y adonner avec ardeur, nous le croyons du
moins , un mobile plus vif que le goût simple de
l'histoire. Jadis ce mobile pouvait consister dans
l'ambition d'une charge de généalogiste des ordres
du roi; mais aujourd'hui que ces charges ont été
supprimées par la Révolution, la généalogie exige,
et c'est le cas chez M. Lehr, une grande abnéga-
tion de soi-même, puisée dans le désir seul de
donner aux familles nobles la preuve irrécusable
de leur parenté avec les monarques régnants.
M. Lehr ne s'est pas borné à étudier l'origine,
la filiation et le développement des maisons sou-
veraines, il donne dans son ouvrage, et c'est là
qu'il faut admirer toute la patience de bénédictin
qu'il a su déployer, non-seulement la clef de la
grandeur actuelle de certaines puissances , les
prétentions qu'on a vu surgir dans les congrès et
parfois s'affirmer sur les champs de bataille, mais
les indications les plus précises sur les armoiries,
les titres et dignités , l'origine et les diverses ra-
mifications : P de toutes les maisons souveraines
^
( 240 )
d^orîgine germanique; 2^ de rimmense majorité
des maisons prineières et comtales médiatisées de
TAUemagne ; 3° d'un grand nombre d'autres mai-
sons de Tancienne noblesse d'Empire, qui, toutes,
ont des titres particuliers à l'attention par les ser-
vices qu'elles ont rendus ou par les dignités dont
elles ont été revêtues , et sont alliées, à un degré
plus ou moins rapproché, au chef de l'une des
maisons souveraines de l'Europe.
Dans ce volume , le premier ouvrage d'his-
toire généalogique de l'auteur, M. Lehr nous
dit qu'il s'est att£^ché de préférence à un groupe
qu'ont cimenté de fréquentes alliances et qui se
trouve resserré par les liens d'une commune ori-
gine et de croyances religieuses analogues , du
moins pendant des siècles. Ce groupe comprend
treize maisons, régnant éparses sur les principaux
trônes de l'Europe du Centre et du Nord , mais
toutes issues de l'Allemagne et professant la re-
ligion protestante ou la religion grecque. La pre-
mière partie de ce volume comprend la généalo-
gie paternelle et maternelle des chefs des treize
maisons en remontant jusqu'à leurs aïeuls au
douzième degré, et la seconde complète, nous dit
l'auteur, jusqu'à nos jours, les grands diction-^
naires généalogiques du siècle dernier.
Les tableaux , qui forment la partie la plus im-
j
( 241 )
portante de Touvrage, sont, ajoute M. Lehr, les
plus étendus qu'on ait encore publiés. «La plu-
part des généalogistes se, bornent à remonter à
trente- deux aïeuls , c'est-à-dire jusqu'aux tris-
aïeuls du père et de la mère du de cujus ; il en
est très-peu qui aient dressé leurs tableaux jus-
qu'à 64 ou 128 aïeuls. Notre ouvrage remonte à
4,096 aïeuls, ou en d'autres termes, il établit la
noblesse de 4,096 quartiers du chef actuel de la
famille ; pottr certaines familles ou certains per-
sonnages, il prouve même 8,192 et 16,384 quar-
tiers de noblesse. »
Les noms et les dates ont fait l'objet d'une vé-
rification minutieuse, pour laquelle M. Lehr s'est
inspiré de tous les travaux récemment publiés ,
soit en France, soit à l'étranger, sur les familles
historiques de l'Europe.
M. Lehr, pour faciliter les recherches à ses
lecteurs, s'est appliqué à observer l'ordre alpha-
bétique. Cette méthode , excellente pour un ou-
vrage de ce genre, nous a permis immédiatement
de découvrir l'intérêt alsatique qui s'attache à ce
livre. Aussi nous empressons-nous d'en extraire
la notice relative à la famille d'Andlau , l'une des
plus anciennes de notre province.
« Andlau. — Armes : D'or à la croix de gueules.
« Titres : Premier des quatre chevaliers héré-
( 242 )
ditaires du Saint-Empire romain , 1347 ; baron
d'Empire, 16 mars 1676; comte français, 1750,
confirmé par Napoléon P''; comte autrichien, 1814.
«Louis d'Andlau et Jean d'Andlau figurent
parmi les ancêtres du duc de Saxe-Cobourg et
du roi de Wurtemberg. Ils appartiennent tous
deux à Tune des maisons les plus anciennes et
les plus illustres de la noblesse alsacienne. Les
ruines de leur château patrimonial dominent en-
core aujourd'hui une petite ville située au pied
des Vosges, nommée de leur nom, et célèbre par
une abbaye que leurs ancêtres y avaient fondée
au X® siècle, et qui, ag;randie par Timpératrice
sainte Richarde , devint plus tard princière.
«Nous publions dans notre Alsace nohle, d'a-
près des documents en grande partie inédits , une
généalogie historique complète de la maison
d'Andlau. Nous nous bornerons à dire ici , qu'au
XVin® siècle cette maison formait deux grandes
lignes.
«La ligne aînée, ou à^Andlau-KingersJieim,
s'est éteinte peu avant la Révolution française.
«La ligne cadette s'est divisée : 1** en la branche
à^Andlau, dont le rameau d^Andlau-Birseck fleurit
seul de nos jours , et a pour chef le baron Fran-
çois, né le 6 octobre 1799, chambellan et con-
seiller intime du grand-duc de Bade; le rameau
( 243 )
à'AndlavrAndlau a disparu en 1770; celui à^And-
law^Wittenheim est éteint dans les mâles depuis
1833 ; — 2^ en la branche de Homhourg , qui se
compose des deux rameaux d^ Andlaw-Hombourg
et d!Andlau de Petit-Landau (ou de Paris). Ces
deux rameaux portent le titre de comte , l'un en
Autriche^ Tautre en France. Ils ont pour chefs,
le premier, le comte Othon d'Andlau-Hombourg ,
né le 7 septembre 1811 , marié à la baronne An-
toinel^e de Schauenburg, dont il a deux fils ; le
second, le comte Gustave d'Andlau, chef d'esca-
dron d'état-major, attaché militaire à l'ambassade
française de Vienne , marié à demoiselle Marie-
Thérèse-Berthe Le Pelletier de Saint-Remy.
«La maison de Berckheim, qui est fixée en
partie en France, en partie dans l'Allemagne oc-
cidentale , a une commune origine avec celle
d'Andlau et porte les mêmes armes. »
Les- études de M. Lehr offriront, nous n'en dou-
tons pas, un intérêt réel aux membres des fa-
milles princières dont il établit la généalogie ,
dans des proportions tout à fait inusitées jusqu'à ce
jour , ainsi qu'on peut en juger par cet extrait.
M. Lehr mérite, à tous égards, l'épithète que
donna l'abbé de MaroUes à Pierre d'Hozier , lors-
que Louis XIV, après avoir créé pour lui la charge
de généalogiste de France, lui remit, en 1654, le
1
( 244 )
brevet de conseiller d'Etat : « le non-pareil généa-
oilogistej le premier homme de son temps dans
«cette sorte de curiosité».
Les Études m/r V histoire et la généalogie , bien
qu'elles n'aient paru qu'il y a un an, ont été
accueillies avec distinction par les divers princes
régnants auxquels elles ont été présentées jusqu'à
ce jour, et ont déjà valu à l'auteur de nombreuses
marques honorifiques. Pouvait-il en être autre-
ment?
Des illustres maÎBons il publia la gloire.
Ses talents surprendront tous les âges suivants.
Il rendit tous les morts vivants dans sa mémoire.
11 ne mourra jamais dans celle des vivants.
Ajoutons, pour terminer, que l'ouvrage est pu-
blié dans des conditions toutes particulières d'élé-
gance et de rareté, le volume n'ayant été tiré
qu'à 300 exemplaires , dont 260 seulement sont
dans le commerce. C. M.
EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS
DES ARTS DE STRASBOURG.
c La critique est aisée , et l'art est difficile *,
a dit l'un des maîtres de l'art... poétique. La critique ba-
nale, consistant à blâmer ou à applaudir à tort et à tra-
vers, est sans doute la chose la plus facile.
( 245 )
Mais une critique qui cherche à être sérieuse^ exige
des qualités qui sont bien rarement réunies: un jugement
sûr, du goût, des connaissances étendues, une impartialité
qui ne refuse à aucune école la part de bien qui peut la
distinguer. .
En fait d'art, lorsqu'un critique apprécie l'œuvre sou-
vent longuement étudiée d'un peintre, il devrait con-
nfutre , aussi bien que l'artiste , l'histoire , l'archéologie ,
l'anatomie, les mœurs, les costumes, les armes, les instru-
ments et les ustensiles de tout genre et de toutes les
époques ; il devrait connaître les modifications que les pas-
sions et les autres affections de l'âme impriment à la figure
humaine ; il devrait avoir étudié la beauté de la forme dans
les œuvres de l'antiquité et dans celles des grands artistes
du XVI® et du XVn® siècle ; il devrait avoir la connais-
sance approfondie des perspectives aérienne et linéaire ;
il devrait avoir étudié les effets de la lumière sur les
corps isolés et sur les masses ; il devrait avoir un senti-
ment exact des proportions î il devrait enfin avoir le don
de la composition.
Toutes ces qualités réunies placeraient-elles le critique
au niveau de l'artiste ? Non, car l'artiste doit posséder
encore une qualité que le critique n'est pas tenu d'avoir
et n'a pas en général , la faculté d'exécution.
Les critiques d'art remplissent-ils les conditions dont
nous venons de parler? Hélas non, le plus souvent.
Moi-même qui tiens la plume, ai-je la prétention de pos-
séder la dixième partie des qualités nécessaires pour ap-
précier sûrement une exposition artistique ? Pas davan-
( 246 )
tage. Pourquoi donc vais-je donner ici un compte rendu
de l'Exposition de la Société des Amis des Arts de Stras-
bourg? Parce qu'on m'a prié si instamment et si gra-
cieusement de le faire que , malgré le sentiment de mon
incapacité , je n'ai osé refuser.
Et comme la déclaration que je viens de faire me met
à l'aise vis-à-vis du lecteur, pourquoi ne lui dirai>je paB
aussi ce que je pense de lui? Si le lecteur n'aime pas les
arts, s'il n'en sent pas les beautés, qu'il passe outre : mes
observations ne l'atteindront pas. On ne peut reprocher à
un aveugle de ne pas aimer les couleurs.
Mais si le lecteur s'occupe d'art, non par ton ou par
mode, mais par sentiment, avec la passion qu'inspire
toujours la beauté , sous les mille formes que les pein-
tres ont su découvrir, je lui dirai qu'il lui faudrait,
ce qui lui manque le plus souvent, les qualités que
j'attribuais au critique, pour goûter une oeuvre complète-
ment et non vaguement, non par imitation, non sous l'in-
fluence du prestige d'un nom illustre , mais en analysant
avec soin toutes ses beautés, voire même ses défauts.
Les discussions qui s'élèvent fréquemment sur les pro-
ductions de l'art, tirent le plus souvent leur origine
des connaissances bien inégales que possèdent les ama-
teurs.
A cette cause s'en joint une physiologique. Il est des
personnes que la grâce , la beauté plastique , la distinc-
tion, les sentiments tendres et passionnés impression-
nent plus que la puissance physique , intellectuelle ou
morale ; il en est d'autres qui sont plus touchées par l'ex-
(247)
pression de ces dernières facultés. De là des jugements
très-divers , des convictions arrêtées , sans que la discus-
sion puisse éclairer personne.
J'ai vu les œuvres les plus remarquables de Raphaël
et de Michel- Ange, et j'ai toujours été impressionné plus
vivement par celles du premier que par celles du se-
cond.
Je préfère donc Raphaël, et c'est par raison que je mets
sur la même ligne Michel- Ange et Raphaël.
Il est encore dans les arts un autre motif, peu sérieux
il est vrai , de divergence dans les opinions. On a pré-
tendu opposer le réalisme à l'idéalisme.
On a feint de ne pas voir que le réalisme est une
étape dans le développement de l'art, et que l'idéalisme
en est le but.
Lorsque l'artiste est arrivé à reproduire fidèlement un
modèle donné , il arrive , par une pente naturelle , à
choisir les plus beaux modèles , et puis , comme aucun
modèle ne possède la perfection de chaque détail et
l'exacte proportion des diverses parties de l'ensemble,
l'artiste choisit et proportionne ; et le travail qu'il fait
pour la forme , il le fait pour l'expression du visage , qui
doit refléter les qualités intellectuelles, les sentiments et
les passions de l'homme.
Beaucoup de personnes s'imaginent que le goût qu'el-
les ont pour la peinture peut suppléer à ce qui leur man-
que du côté de l'instruction ; les unes sont habituées à la
peinture d'enseignes ou à la peinture d'images, les autres
à voir tous les tableaux à la loupe ; il en est qui mesu-
( 248 )
rent Timportance d'une comporition à Tétendae de la
toile , d'autres à Tinteiiflitë et à l'éclat des couleurs.
Quelques-unes se prosternent devant une signature et
dédaignent les tableaux qui n'en portent pas. Il 7 a des
amateurs qui admirent tout^ d'autres qui critiquent tout,
et ceux qui attendent prudemment l'avis du voisin. Tou-
tes les formes du caractère humain se décèlent ici avec
une naïveté, une vérité et une vivacité que l'on n'a pas
souvent l'occasion de constater dans les relations sociales
ordinaires.
Toutefois le goût des arts doit être encouragé, car il
est un des signes du développement de la civilisation
d'un pays , et je rappellerai , dans ce but, un passage re-
marquable de la préface des Études sur les Beaua>-Arts
en général, de M. Guizot :
«L'étude des arts a ce charme incomparable qu'elle
«est absolument étrangère aux affaires et aux combats de
«la vie. Les intérêts privés, les questions politiques, les
«problèmes philosophiques divisent profondément et met-
«tent aux prises les hommes. En dehors et au-dessus de
«toutes ces divisions , le goût du beau dans les arts les
«rapproche et les unit: c'est un plaisir à la fois personnel
«et désintéressé, facile* et profond, qui met enjeu et sa-
«tisfait en même temps nos plus nobles et nos plus douces
«facultés , l'imagination et le jugement, le besoin d'émo-
«tion et le besoin de méditation, les élans de l'admiration
«et les instincts de la critique , nos sens et notre âme.
«£t les dissentiments, les débats auxquels donne lieu
«un mouvement intellectuel si animé et si varié, ont ce
( 249 )
«singulier caractère qu*ils peuvent être très -vifs sana
«grande âpreté, que leur vivacité ne laisse guère de raxi*
4tcune, et qu'ils semblent adoucir les passions mêmes
«qu'Us soulèvent. Tant le beau a de puissance sur l'âme
«humaine , et efface ou subordonne , au moment où elle
«le coutemple, les impressions qui troubleraient les jouis-
«sances qu'il lui procure.»
Après cette digression en manière d'exorde , j'entre à
l'Exposition *.
Je constate d'abord que beaucoujp de tableaux parmi
les plus importants sont mal éclairés ; d'autres sont emfms,
c'est-à-dire rendus ternes par l'absorption de l'huile par
la couleur. On sait que les artistes ont la précaution de
ne pas vernir leurs tableaux avant que la peinture soit
sèche, parce que le vernis, déposé trop tôt, donne lieu à
un aceideut plus ou moins grave, la formation des craque-
lures. L'amateur devra ne pas se rebuter par cette double
difficulté et tâcher de découvrir ce qu'il y a de vraiment
bon dans l'Exposition.
Je n'ai pas l'intention de suivre un ordre systématique
dans la revue que je vais faire : je prendrai au hasard
dans les salles ce qui me frappera le plus ,
c Mêlant le grave au doux , le plaisant au sévère >,
et j'ajoute que, pour être bref, je ne caractériserai le
plus souvent les tableaux que par un mot.
Dans la salle d'entrée, j'aperçois à droite deux tableaux
1. L'Exposition a été oaverte , le 13 jain, dans les salles du rez-de
chaussée de la Mairie, pour se clore le 5 juillet.
( 250 )
de M. Tundt. Je croirais volontiers que M. Yundt cherche
à mériter Tëpithète de peintre du brouillard. Il en met
dans presque tous ses tableaux. Dans le Départ des
hirondelles, brouillard intense dans le fond; comment
alors la chemise de cette délicieuse jeune fille , qui con-
temple les hirondelles, peut-elle être aussi finement et
aussi délicatement éclairée , alors que rien n'indique Tap-
parition du soleil dans le paysage?
Le Printemps a un fond qui ne fuit pas suffisamment,
des personnages qui ne rappellent pas , par le type , les
bergers de Florian , qui regardent d'un peu trop près les
fleurs d'un pommier ou d'un poirier. Quant à leurs sen-
timents, deux pigeons à la gauche de la composition les
commentent clairement.
Le coloris de M. Yundt est agréable ; ses scènes, pres-
que toutes villageoises, sont rendues avec naïveté et vérité.
En face des tableaux de M. Yundt, j'aperçois un pay-
sage au crayon de M. Riedmuller, traité avec vigueur
dans certaines parties, mais un peu confus dans d'autres.
Dans la salle de gauche , mon attention s'arrête d'abord
sur une série de photographies de M. Adolphe Braun, de
Domach, qui ont failli m'enthousiasmer.
On sait que la photographie, sans parler de son appli-
cation ordinaire , a rendu de très-grands services par la
reproduction des monuments, des paysages et des tableaux.
L'astronomie elle-même en a tiré parti. M. Ad. Braun
vient d'en faire , et sur une très-grande échelle , une ap-
plication à la reproduction des dessins des grands miu-
très. Les artistes et les amateurs pourront, pour un prix
( 251 )
relativement minime , se procurer, conformes aux origi-
naux , les dessins de leur choix que la chalcographie a
reproduits, mais avec moins de perfection que la photo-
graphie ne peut le faire : j^ai vu là avec un extrême plai-
sir des dessins de Raphaël, de Léonard de Vinci, de Hol-
bein, d'Albert Durer, d'Adrien van de Velde, etc.
Cette même salle renferme un Crieur public espagnol
très-bien traité, par M. Guillemin; l'Age d'or, jeune fille
dans une cuisine , par M. Patrois, peinte avec un fini et
une exactitude de détails qui rappellent \ à distance , le
faÀre de Gérard Dow. On croirait que M. Berchère pro-
cède de M. Fromentin. Son petit tableau : l'Hiver en Syrie
a des qualités sérieuses comme composition et comme
perspective ; mais les chevaux y sont incomplètement
dessinés ou peints. MM. Louis Isabey et Kuwasseg ont
exposé, le premier, une marine vigoureusement traitée,
le second, une marine calme, plus sèche, mais qui a du
mérite. MM. Boze et Huguet exposent, le premier, un
Village arabe, effet du soir, et un Abreuvoir; le second, les
Bords du Nil (haute Egypte) et un Abreuvoir. Les deux
artistes se connaissent-ils, ont-ils travaillé ensemble? je
le supposerais volontiers par l'analogie de leurs sujets :
leurs toiles sont peintes avec sentiment, je ne puis dire
avec vérité, car je ne connais pas l'Orient, et parmi elles
j'ai particulièrement admiré le Village arabe et les Bords
du Nil. Je vois, dans cette. même salle, un tableau de
M. Dubuisson qui traite les chevaux en maître et le pay-
sage en rapin. Pour M. Dubuisson, rien n'est beau que le
cheval ; le cheval seul mérite l'attention. Je ^dois signa-
( 252 )
1er encore une belle tête de Christ mort, de M. Eugène
Laville, VÉcwrte de M. Jeanniot, le Service amical de
M. Friedlasnder, les pastels remarquables de M. Gratia,
les puissantes aquarelles de M. Martin , celles spirituelles,
quoiqu'un peu sèches, de M. Tbuchemolin et les paysages
(dessins) de MM. Auteroche et Simon.
Dans la première salle à droite , deux paysages avec
moutons , pleins de sentiment, et un grand paysage avec
bœufs attelés et moutons qui , le matin, vont partir pour
les pâturages. La lumière qui tombe sur les animaux est
d'un ton excellent et rappelle , à distance toutefois , celle
de quelques toiles de M*i« RosaBonheur. Ces trois tableaux
sont dus à M. Brissot de Warville. On voit, dans les
salles de droite, trois toiles de M. Keynaud, qui sont
fort belles. Le Repas de midi dans les Abruzzes est une
grande toile, bien ordonnée, avec une grande variété de
figures et du mouvement; ses deux autres toiles, la Fi-
leuse, environs de Naples, et la Jev/ae Fille à la fontaine,
sont des études d'après nature , chaudes de ton et bien
dessinées. M. Yan Dargent, bien connu par ses illustra-
tions,^ est un peintre habile. Ses deux tableaux, En va-
ca/nces et les Hauteurs de la Boche Maurice, effet du soir,
sont d'une grande vérité. M. Philippe Rousseau a exposé
des Chiens au chenil, reproduits avec fidélité et finement
peints. M. A. Dumarescq a exposé une grande toile,
l'Hospitalier volontaire, correcte de dessin, mais qui man-
que d'expression. M. de Ooninck nous fait voir, sous le
titre : le Petit frileux, un petit Savoyard qui demande
l'aumône. La tête a de l'expression , l'attitude est bonne ;
J
( 253 )
mais la lumière n'est pas assez -rigoureuse, et Tair man-
que à sa composition; pour les dimensions de ce tableau,
il fallait réduire de moitié les dimensions de Fenfant.
MM. Diaz, Appian, Lambinet, K. Daubignoy, Richet,
Michel , nous ont donné des paysages remarquablement
traités, M. Suchet une jolie marine, M"^« Lecomte-Cher-
pin de belles fleurs, , M"® Léonide Bourges xme Jeune lïUe
veiUcmt tm enfant qui dort, d'une touche un peu molle,
mais pleine de sentiment.
M. Fabius Brest, dont j'aime beaucoup le coloris, a ex-
posé trois tableaux entre lesquels j'ai surtout remarqué
les Borda du Nil; M. Banzoni nous a donné une Écurie
avec moutons , d'un dessin correct ; MM. Yongkind et van
Elven ont exposé des vues de villes, dans un style fort
original.
La deuxième salle renferme la toile capitale exposée
par M. Schiitzenberger : Charlemagne apprenant à écrire,
composition sévère, dessin correct, effets de lumière bien
rendus, un des tableaux essentiels de l'Exposition. Le
Coucher de soleil, avec vapeurs paludéennes, souvenir d'Italie,
est une belle étude , sérieusement peinte , mais qui mal-
heureusement recevait un jour qui ne lui était pas favo-
rable. Le Paysage des bords du Rhin, tout en présentant
certaines qualités, me paraît inférieur. L'eau manque de
transparence ; elle est trop uniformément éclairée , elle
ne fuit pas , et la jeune flUe de pêcheur qui raccommode
les filets, me paraît trop grande. MM. Accard et Hamman
ont exposé des compositions distinguées , dans leur genre
habituel: scènes empruntées au XVP et au X VIP siècle.
(264)
M. Stademann est toujours le peintre de V Hiver ; M. La-
minais a encadré, dans un joli paysage, deux petits pay-
sans, garçon et fille cueillant des nénuphars dans un
marais : une des plus belles toiles de TËxposîtion. M. Las-
salle représente une bonne vieille faisant des crêpes en
plein vent et en hiver, avec un cortège d'enfants qui la
regardent faire : tableau conçu avec naïveté. M. Veyras-
sat, qui dessine si bien les chevaux, en a placé deux près
d'une meule de blé, qui sont d'un remarquable effet.
MM. Burnier, Fritsch et Benié se font remarquer par de
bons paysages. On avait placé trop haut le paysage de
M Saglio, pour qu'on pût le voir.
La troisième salle enfin renferme une Vue d* Orient de
M. Ziem, qui est éblouissante. J'ai entendu dire par des
personnes qui avaient vu le Bosphore, qu'elles n'avaient
pas observé d'effets de lumière semblables sur ses bords.
Cette observation me touche peu. M. Ziem a été en Orient
et y a vu, à toutes les heures du jour, les effets de lumière
avec l'attention qu'on leur donne pour les reproduire, et
non avec les yeux plus ou moins distraits d'un touriste. J'a-
joute qu'alors même que l'œuvre de M. Ziem serait une
fantasmagorie, elle me charmerait encore par sa beauté.
En face du tableau de M. Ziem, j'aperçois une toile de
M. Fichel, représentant un petit souper sous la Régence,
finement et spirituellement dessiné, mais un peu uniforme
de ton. MM. de Cock, Pradelles, Maglione ont, dans cette
salle , de très-beaux paysages , M. Rave une Jetme Fille
avec une gerbe sur la tête, d'un bon sentiment,. malgré
quelques incorrections de dessin. Citons encore MM. Jus-
( 255 )
tin Ouvrié, Tesson, Soyer, Guichard, P. Braun etMont-
fàllet.
M. Bartholdi a fait acte de présence par un buste exé-
cuté avec soin.
J'ai été surpris de ne pas trouver, au nombre des ex-
posants, notre éminent statuaire M. Grass, nos peintres
distingués MM. Théophile Schuler, Beyer et Chrîst-
mann, qui nous ont habitués à voir, chaque année, leur
nom figurer au livret. Quant à d'autres artistes alsaciens,
tels que MM. Brion, Haffher, Marchai, Lix , Ehrmann,etc.,
nous exprimons le désir qu'ils n'oublient pas complète-
ment notre Société et que, de tçmps en temps, ils nous
permettent de renouveler connaissance avec eux.
V. F.
Strasbourg, le le' juillet 1868.
UN ALSATIQUE RARISSIME.
M. Dagobert Fischer, dont nos lecteurs ont déjà sou-
vent eu l'occasion d'apprécier la profonde érudition,
vient de publier une intéressante monographie sur l'ab-
baye de Saint-Jean-des-Choux , près Saverne. L'auteur
retrace , dans cette brochure , l'origine , la splendeur et
la décadence de ce couvent, dont l'histoire avait déjà
au siècle dernier excité la verve poétique de l'abbé
Rumpler.
L'opuscule de cet abbé , de batailleuse mémoire , est
:
( 256 )
intitulé : Tonnéide ou Tonntade, La DoUmachie, ou la
Guerre du tonneau, poëme héroï-comique , publié à Ar-
gencourt, la 7^ de la métamorphose des Francs,
Ce poëme , imprimé à Strasbourg , chez Dannbach ,
a 18 chants et contient des notes historiques très-cu-
rieuses ; il est fait à l'imitation du Ververt de Gresset ,
mais il n'en a, il est yvai, ni la grâce, ni le charme. Le
poëte chante l'histoire d'un tonneau qui se trouvait dans
le couvent , et qui , d'après la tradition , avait servi de
berceau au fondateur de l'abbaye.
Le comte Peterlé de Ltitzelbourg vint au monde dans
la cave où sa mère rafraîchissait de temps en temps les
envies de sa grossesse. « Les annales de son siècle , dit
une note du livre , nous la représentent comme une des
plus intrépides biberonnes du pays.
«Mont-Choux, qu'un antiquaire habile découvrira fa-
cilement dans les annales de l'Egypte , est une nonnière
de vierges de l'ordre de SamrBenedict , situé à quelques
stades de l'ancienne Argentme, près des confins de VEl'
sasste et de la Lotharingie. Milord Pampley, dans ses
Vues pittoresques, lui donne le nom de Krautherg, et
don Fernando Alonzo di Cavaleiros , dans son Voyage du
Caire, l'appelle Sanct- Giovanni dei Carolli. Cette non-
nière fut fondée l'an 1126 du règne de Sémiramis, par
Peterlé, Grave von Lutzelenburg. L'endroit où elle fut
bâtie était, dans son origine, une hauteur d'où les habi-
tants des trois tavernes, de Neuveville et de Moinemoutier
allaient chercher leurs choux pour en faire ce que nos
modernes Teutons nomment aujourd'hui SauerkratU, De
(267 )
là vient qu'elle porte encore actuellement le nom de
Mont-Choux» »
Une autre note de ce volume nous apprend aussi que ,
lorsque Fabbesse se rendait au village de Steinbourg,
situé tout près de l'abbaye de Mont-Choux , pour y tenir
son assemblée colongère, les nobles de Still, qui y te-
naient un verger en fief de Tabbaye d'AndIau, étaient
obligés de faire taire les grenouilles de la rivière voisine
de la Zorn, la nuit qu'elle y passait, afin que l'abbesse
pût dormir tranquillement.
Cette bizarre servitude est mentionnée dans le livre
des fiefs de Tabbaye d'Andlau, qui remonte à Tan 1362.
Grandidier en fait mention tome !•', page 267 des
Œuvres médites, éditées par M. Liblin. Le village de
Steinbourg n'a jamais appartenu à l'abbaye de Saint-
Jean-des-Chouz , mais bien à celle d'Andlau , et l'abbé
Rumpler a confondu l'abbesse de Saint-Jean avec l'ab-
besse d'Andlau.
L'histoire du tonneau de Mont-Choux est puisée « dans
la source de la vérité pure » . « Tous ceux qui ont vu ,
dit l'abbé-poëte , le réfectoire de l'abbaye doivent avoir
remarqué cette vieille tonne, toujours bien garnie, que
nos bonnes mères y avaient laissée , par respect simple-
ment pour l'ancien usage et sans la moindre vue d'ivro-
gnerie. •
En dévoilant, à l'instar de Gresset,
« . ... des nonnes les mystères secrets ,
« L'art des parloirs , la science des grilles,
V Les grav^uriens , les mystiques vétilles » y
( 258 )
notre facétieux abbé a respecté la tradition : € D n*7 a
de fictions que dans (^[uelques détails épisodiques » .
L*aimable Alti, dont parle M. Tabbé Rumpler,
« Aimable Atti^ tu veux donc que je chante
» Ces saints débats, cette guerre éclatante,
« Qu'un vieux tonneau ■
serait M"® Marie- Odile de Peyrimhoff, de Landser, qui a
gouverné Tabbaye de Saint-Jean-des-Choux de 1734 à
1762.
Bien qu'il ne soit pas fait mention de ce volume dans
la monographie, d'ailleurs, si complète de M. Fischer,
Fauteur n'en ignorait pas l'existence; la crainte, sans
doute , de déplaire , en le citant , à quelque membre de
l'aréopage qui préside à la réception des mémoires des-
tinés au Bulletin de la Société des monuments historiques,
l'aura retenu.
En province , il est souvent épineux d'allier le plaisant
au sévère , surtout lorsqu'il s'agit d'une pièce « mi-reli-
gieuse, mi-croustiUeuse » . Mais honni soit qui maZ y pense.
C. M.
( 259 )
VARIÉTÉS.
M. Fick vient d'enrichir sa collection d'une nouvelle pla-
quette : Pavlvs Odontivs, chapelain de Waldstein en Styrie,
ses démêles avec Vinqvisitiony sa condamnation a mort et
sa délivrance miracvlevse (Genève, imprimerie de Jvles
Gvillavme Fick, 1868, pet. in-8<»de 43 pages). C'est l'autobio-
graphie d'un obscur confesseur de la foi protestante, victime
de l'intolérance de. l'archiduc Ferdinand qui, comme empe-
reur, devint le promoteur de la guerre de Trente ans. Ce
simple récit, traduit par M. Ed. Fick avec son goût et sa jus-
tesse ordinaires, est un document de plus à ajouter à cette
suite de mémoires sur le XVIe siècle dont il a entrepris la
publication. L'impression est digne de M. Fick et des happy
fev) pour lesquels il travaille. Papier, caractère, format,
correction et jusqu'à la couverture, tout est irréprochable et
parfait. C'est à désespérer les bibliophiles qui ont besoin de
formules pour exprimer leur admiration. X. M.
***
M. Heitz. — Depuis la publication de notre dernier nu-
méro , l'Alsace bibliographique a perdu l'un de ses membres
les plus actifs, M. Heitz, père, imprimeur, qui remplissait
près la Société des monuments historiques d'Alsace la charge
de bibliothécaire-archiviste.
M. Heitz était connu de toutes les personnes qui s'oc-
cupent de l'histoire de Strasbourg et d'Alsace ; avec une
complaisance à toute épreuve, il donnait aux érudits et aux
amateurs les renseignements puisés dans sa belle biblio-
thèque alsatique. Lui-même, il a usé de cette vaste collec-
tion de livres, de manuscrits , de cartes , de dessins et de
gravures pour une série de publications parmi lesquelles
( 260 )
nous mentionnerons plus spécialement : une monographie
en allemand sur l'église de Saint-Thomas, une autre dans
la même langue sur les corporations de Strasbourg, une
brochure en français contenant des documents sur les deux
blocus de Strasbourg (de 1814 et 1815), un volume de docu>
ments sur les sociétés populaires à Strasbourg (de 1790
à 1795), un volume très-curieux sur le terroriste Ëuloge
Schneider, etc., etc.
Le décès de M. Heitz , mort à l'âge de 69 ans, laisse une
regrettable lacune dans les rangs des hommes voués à
rétude de notre histoire locale.
Il serait fort à désirer que la bibliothèque formée pendant
un demi-siècle par M. Heitz pût être intégralement conservée;
disséminée, elle perdrait évidemment la moitié de sa valeur.
Son fils, qui vient de lui succéder comme imprimeur,
s'occupe en ce moment de l'impression du catalogue de
cette belle bibliothèque. Ce catalogue, s'il est bien fait,
comme tout nous le fait espérer, pourra tenir lieu de ma-
nuel de bibliographie alsatique.
* *
Les travaux exécutés pour asseoir les fondations d'un nou-
veau bâtiment que l'on vient d'élever au Gymnase protes-
tant dans le prolongement de la façade du Temple-Neuf, et
rétablissement d'une cave que l'on creuse tout à côté dans
la propriété Siegfried, au coin de la place vers la rue de
l'Outre, viennent de mettre à découvert deux tronçons du
mur d'enceinte de l'ancienne cité gallo-romaine d'Argen-
torat.
Ces témoins d'un passé vieux de plus de quinze siècles
se relient immédiatement entre eux {la rue seule les sépare),
et leur découverte justifie complètement le tracé indiqué
par Silbermann , pour le côté nord de la place du Temple-
Neuf. En effet, la façade de la piaison Siegfried se trouve
( 261 )
exactement alignée sur ce mur d'enceinte, qui lui sert de
base.
La muraille a environ lin,70 d'épaisseur; elle est con-
struite principalement en pierres grises basaltiques du Kay-
serstuhl, noyées dans un bain de mortier ; quelques points
rouges qui y apparaissent signalent la présence de fragments
de briques romaines. Ce mur a acquis la dureté du roc:
les moellons et le ciment ne forment plus qu'un tout com-
pacte que l'on est obligé de tailler au ciseau.
Il y a lieu de remarquer,, à ce sujet, que l'on attribue géné-
ralement aux constructions romaines faites en pierres du
Kayserstuhl, que Ton trouve à Strasbourg, une antiquité
plus reculée qu'à celles en grès et en calcaire vosgiens, les
communications par eau ayant été les plus faciles et les plus
usitées avant l'établissement de voies régulières par terre.
Les morceaux de briques, par contre, qui apparaissent dans
le mortier, semblent se rapporter à des travaux plus récents
et sans doute à des réparations postérieures.
La partie de la muraille mise à découvert dans l'enceinte
du Gymnase présente sur sa face extérieure un massif pas-
sablement déformé, mais accusant cependant un relief à
peu près demi-circulaire, qui, du côté nord, fait saillie en
dehors de l'enceinte. Cet hémicycle appartient évidemment
à l'une des tours qui de distance en distance complétaient
le système de fortifications employé par les Romains.
Aucune trouvaille particulière n'a d'ailleurs été faite à
cette occasion, ces fouilles n'ayant amené au jour ni mé-
dailles ni autres objets antiques.
Le Bibliothécaire de la ville, Aug. Saum.
« «
Par décision de M. le ministre de l'instruction publique,
6 exemplaires du tome I«r et du tome m des Tombes celtiques
( 262 )
de V Alsace, édition in-folio, publiées par M. de Ring, corres-
pondant du ministère pour les travaux historiques, viennent
d'être acquis pour son département.
Ces 6 volumes du tome !«' sont les derniers exemplaires
restant de l'édition, ce qui fait, déjàaiyourd'hui, une ra-
reté bibliographique de cette œuvre de M. de Ring, dont le
tome II est lui-môme depuis longtemps épuisé. — U ne reste
plus de disponible qu'une vingtaine d'exemplaires du
tome III, qui, ainsi que les deux autres volumes précé-
demment publiés, forme par lui-même un tout complet,
chacun de ces cahiers étant composé d'un nombre plus
ou moins considérable de mémoires, indépendants l'un de
l'autre.
On sait que l'Académie des inscriptions et belles-lettres
de l'Institut de France a successivement donné une mention
honorable à chacune de ces publications , au concours annuel
pour les antiquités nationales.
*
La vente de la bibliothèque de M. Yemeniz a eu un im-
mense retentissement; elle a produit 724,252 fr. 75 c.
Le catalogue formait un volume grand in-S» de plus de
800 pages et contenait 3,954 numéros.
Cette belle collection se composait de : 38 manuscrits sur
vélin des XIII«, XIV, XV* et XV1« siècles avec miniatures,
plus de 30 ouvrages imprimés sur peau vélin, une vingtaine
d'exemplaires de livres uniques ou seuls connus, et des
centaines de volumes ayant appartenu aux rois de France
et princes du sang depuis François I«r, à des reines, des
princesses, des favorites et des personnages célèbres.
Nous y avons remarqué un manuscrit qui avait appartenu
à un ancien évêque de Strasbourg, et qui lui avait été offert
par Nicolas de Trutenhusen, l'an 1467. Ce manuscrit intitulé:
( 263 )
Missale ecelesiœ argentinensis , scriptum anno 1467, in-4o
(maroquin bleu, riches compartiments, doublé de tabis,
tranches dorées ; 109 feuillets) , contenait 38 miniatures in-
tercalées dans le volume, peintures curieuses par leur an-
cienneté. Vingt de ces peintures paraissaient appartenir
à l'époque des croisades et avoir été enlevées d'un manuscrit
historique.
« Il serait impossible de trouver, dit le rédacteur du ca-
« talogue, rien de plus remarquable, de plus curieux et de
« plus varié que les miniatures de ce recueil unique en ce
« genre. »
Le prélat auquel était dédié ce manuscrit est Rupert, de
Bavière, qui occupa le siège de Strasbourg de 1440 à 1478.
Au folio 109, verso, on lit la souscription suivante en latin:
' « L'an 1467, Nicolas de Trutenhusen, suivant la règle de
« Saint- Augustin au mont Sainte- Odile , offre à son géné-
« reux seigneur qui le couvre de l'ombre de sa protection ,
« à Rupert, serviteur de Dieu, comme témoignage de son
« affection, ce livre qu'il a écrit. Que Dieu le conserve, etc. »
Ce manuscrit a été vendu 2,400 fr.
« *
Le Conseil général du Bas-Rhin, dans sa session de 1867,
a voté un crédit de 360 fr. pour l'acquisition de 5 exem-
plaires des Œuvres inédites de Grandidier, publiées par
M. Liblin. Le nom de l'abbé Grandidier, dit le rapport du
bureau, figure en tète de la phalange respectable de tous ces
investigateurs laborieux qui se sont imposé la tâche dif-
ficile, souvent ingrate, de tirer de l'oubli les faits et les
événements qui ont illustré notre province , ainsi que les
noms et les actions des hommes éminents qui, dans les
temps passés, ont jeté un vif éclat sur le pays, soit en bien,
soit en mal.
( 2«4 )
Il faut donc savoir gré au savant distingué qui dirige la
publication de la Revue d'Alsace avec autant de talent que
de tactf d'avoir entrepris la publication des^ manuscrits de
Grandidier que la Bibliothèque de Strasbourg a eu la chance
heureuse , il y a quelques années, d'acquérir à une vente de
livres à Leipzig.
• *
Klébbr. — Dans un catalogue publié par M. Gharavay
nous trouvons, sousrle n<> 134, une lettre autographe de Kléber
à un de ses amis, datée de l'an III, i page V. et cotée 22.
Il envoie à un ami son portrait peint par Guérin. Il ne
peut mieux, écrit-il , le placer que dans le sein d'une famille
qui l'a comblé de bontés. Il ajoute : « C'est également en vos
mains que seront déposés tous les manuscrits concernant
mes campagnes, si, comme Dampierre, j'avais le bonheur de
mourir sur le champ de bataille. Je ne vous prescrirai rien
sur l'usage que vous voudrez en &ire, ces pièces ne peu-
vent être intéressantes que pour celui qui aurait l'intention
d'écrire l'histoire. »
Quelle est cette famille, ce portrait existe-t-il encore, que
sont devenus ces manuscrits ?
Nous lisons dans V Industriel alsacien du 19 juillet 1868 :
«Une découverte assez intéressante vient d'être faite à
Uffholtz. Le secrétaire de la mairie, chargé de fhire l'inven-
taire des archives de la commune, a trouvé, dans le fonds
de l'église , divers devis de travaux de restauration du cime-
tière et de l'église dressés en 1791 et signés par le général
Kléber, alors architecte de l'arrondissement.
«C'est à cette époque que le -héros d'Héliopolis recher-
chait en mariage la fille du juge de paix de Gemay, qui lui
préféra le secrétaire de la mairie aux maigres appointements
d'alors. A quoi tiennent les destinées? Si le mariage avait
eu lieu >
( 265 )
M. le professeur Hegel , d*ErIangen, prépare, pour la col-
lection de Chroniques des villes allemandes, une nouvelle
édition de Glosener et de Kœnigshoven.
M. Àd. Braun , de Thann , publie des photographies qui
sont de véritables /ac-^/mtï^ de dessins des grands maîtres,
et dont la perfection est telle qu'on croit voir les originaux
eux-mêmes dérobés aux vitrines des musées. Le catalogue
des reproductions de M. Braun se complète chaque jour :
outre les dessins des musées du Louvre et de Bâle , des ga-
leries du grand-duc de Saxe-Weimar, on peut se procurer
maintenant les dessins du musée de Vienne photographiés
par les mêmes procédés. Les résultats obtenus par l'artiste
semblent miraculeux : tout est reproduit, môme la couleur
du papier, les taches, les piqûres de vers et la teinte des
dessins. Non-seulement pas une hachure , pas un trait n'est
omis, mais la couleur variée du crayon sanguine, de la mine
de plomb, des sépias, etc., est exactement fixée sur ces co-
pies, qui, en un mot, ne diffèrent absolument pas des modè-
les. L'invention de M. Braun est donc décidément appelée
à rendre les plus grands services en mettant entre les mains
des artistes et des amateurs les dessins authentiques des plus
grands maîtres.
BIBLIOGRAPHIE ALSATIQUE.
250. X. MossMAHv. La Guerre des Six deniers (Sechs Plappert-
krieg) à Mulhouse. Strasbourg, typog. F« Berger- LevratiU; gr.
in-80, 28 p.
Bxtrait da Bulletin des monuments historiques,
Beehs Plappertkrieg , c'est le nom qn'on lui a donné fort Impro-
prement, à en Juger par les pièces des archives ; mais cette guerre
( 266 )
constitue , dit Tantenr, < un de cei moments déoisifs qu'il ne faut
jamais perdre de vue. On sait quelle avait été Jusqne>là la situa-
tion de la ville. Comprise à l'origine dans la Juridiction des land*
graves de la Haute-Alsace, quoique relevant directement des
évéques de Strasbourg, comme Colmar, elle dut à son érection
' en cité impériale de n'être pas absorbée dans le patrimoine des
ducs d'Autriche t et elle resta une enclave indépendante an
centre du territoire où ces princes ont fini par exercer tons les
droits de domaine et de seigneurie. >
251. JoH. Bbbhz. Anecdota Brentiana. Uogedruckte Briefe voa
J. Brenz ; gesammelt und herausgegebea von D' Th. Pressel.
Tûbingen, 1868 j gr. in-s®, xl-667 p. Strasboiirg, chez C, F.
Schmidt, — 16 fr. 75 c.
Théologien célèbre dont les œuvres ont été imprimées à Tu-
bingue de 1575 à 1590 et forment 8 volumes in-folio. On trouve
dans ce recueil une lettre de 1525, 1*' décembre: Die Prtdigvr
von Strcutburg an die Herren von Gemmingen , et une réponse.
252. L. Spach. Inventaire sommaire des Archives départemen-
tales antérienres à 1790. 7« livraison. Strasbourg, typog.
V* Berger 'LeorauU; in-4o, p. 78 à 266; série G, tome 3.
Cette livraison contient l'introduction des Archives ecclésias-
tiques , qui fait connaître que cette partie du dépôt départemen-
tal du Bas-Rhin est beaucoup pins considérable que les Archives
civiles- Les Archives ecclésiastiques , indépendamment du vaste
fonds de révéché de Strasbourg, de ceux du Grand-Chapitre et
du Grand-Chœur qui s'y rattachent, embrassent tous les cha-
pitres intra et extra muroSf tels que les Chapitres de Saint-Pierre-
le-Vieux et de Saint-Pierre-le-Jeune , ceux de Haslach , de Nen-
willer, deSaverne, deSeltz etdeWissembourg; elles contiennent,
lorsque l'on quitte le terrain du clergé séculier, une série d'ab-
bayes d'hommes et de femmes, savoir : le fonds d'Alto rff, de Mar-
moutier, de Neubourg, de Saint-Étienne, de Sainte-Madeleine et
de Sainte-Marguerite, d'AndIau, de Saint- Jean-des-Choux, de
Biblisheim et de Kœnigsbriick ; enfin le fonds capital de l'ordre
de Malte.
Dans la plupart de ces fonds se trouve, sans compter une
innombrable quantité de titres de propriété, de comptabilité et
de procédure , une série de chartes historiques et de liasses de
correspondances.
A l'aide de ces documents et de ees dossiers, il n'est point im-
possible de reconstruire l'histoire ecclésiastique et en partie
l'histoire civile de la Basse-Alsace. cHfttons-nous, toutefois, de
dire, ajoute notre savant archiviste, que l'histoire politique et
( 267 )
mnnieipale de la YllLe même de Strasbonrg n'est guère repré-
- sentée dans notre dépôt , et que , ponr se familiariser avec le
régime complexe de l'ancienne cité sonveraine, il est indispen-
sable de recourir aux archives municipales elles-mêmes; c'est un
dépêt d'une richesse incomparable, et qui offre surtout, en fait de
correspondance de la ville avec les souverains étrangers et les
cités d'Allemagne , des ressources appréciées et exploitées par
les savants des deux rives du Rhin.
253. D. FiscHBB. Étude sur l'histoire des juifs dans les terres de
re'vôchë de Strasbourg avant et depuis la réunion de l'Alsace
à la France. Metz y 1867; in-8<', 32 p.
Extrait de la Bévue de l'Sst. Juillet et août 1867.
Dès le Xne siècle, des Juifs habitaient l'Alsace vivant dissémi-
nés sous le poids du mépris et de la haine. Les sanglantes persé-
cutions qui éclatèrent contre eux vers le milieu cPb Xiy« siècle
sont parfaitement retracées dans la monographie de M. Fischer.
On sait que la peste qui éclata en 1349 en Alsace. leur fut attri-
buée ; on croyait qu'ils avaient empoisonné les puits et les fon-
taines dans le but de dépeupler le pays. Les violences inouïes
auxquelles ils furent en butte pendant des siècles de la part des
chrétiens, sont tristes à signaler. Ils n'ont jamais trouvé de pro-
tection près des seigneurs et du clergé qu'à la condition de payer
des droits énormes. Il faut lire les dispositions vexatoires du rè-
glement du 22 mai 1613 promulgué par l'évêché de Strasbourg et
donné tout au long par M. Fischer dans son intéressante mono-
graphie.
254. Idbm. Die Wallfahrtskirche von Reinacker. Strasbourg,
typog, HeUz; in-s», 10 p.
255. Idkm. Die ehemalige Herrschaft Burscheid. Ëin Beitrag
zur Geschichte des Westreichs, dargestellt von D. Fischer.
Strasbourg, typog. Heitz; in- 8°, 17 p.
256. iDsif. Das ehemalige Zunftwesen in Zabern. Strasbourg,
typog. Heitz; in -80, 12 p.
Oes trois brochures de M. Fischer sont des tirages à part du
Samstagsblatt.
257. H. Wsiss. Kostûmkunde. Handbuch der Geschichte der
Tracht und des Geistes vom I4ten Jahrhundert bis auf die
Gegenwart. Stuttgart, Ebner et Seubert, 1867 ; in-s*».
2 livraisons ont paru jusqu'à ce jour. (Il y est question de l'Al-
sace aux pages 205, 206, 213 et suivantes.)
( 268 )
858. Historical sketch of the Gathedral or Munster of Strasburg.
6th édition. Strasbourg, typog. Sitbermann; in- 18, 86 p.
259. LsHMAM». Kurze urkundliche Geschichte des graflich Zwei-
brûckischen Hauses. Mûnchen, 1867; in-40, 90 p. Strasbourg,
C, F. Schmidt, — 4 fr. 50 c.
260. A. YOH GoHAUBBir. Gûsar's Rheinbrûcken. Philologisch, mili-
târisch und technisch untersucht, mit 22 in den Text gedruck-
ten Holzschnitten. Leipzig, 1867; Strasbourg, C. F, Schmidt,
libraire, — 2 fr. 15 c.
261. Dr W. Bbambach. Denkmale der Kunst und Geschichte Ba-
dens. Baden unter rômischer Herfschaft. Freiburg, 1867; in-40,
1 pi., SI p.; Strasbourg, C. F. Schmidt, — l fr. 80 c.
262. Bibliotheca rerum Germanicarum , tom. 4. Monumenta Ga-
rolinaedidit Philippus Jaffë. Berolini, 1867 ; gr. in-8<>, XII-720 p.;
Strasbourg, C, F, Schmidt, libraire, — 18 fr. 70 c.
Les trois premiers volumes de cette importante pnblieation
contiennent les Monumenta Oorbeientia, Ctregoricma, Moguntina.
263. D. FiscHBB.'^Das alte Zabern, archeologisch und topogra-
phisch dargestellt. Saveme, typog, CastiUon, 1868; in-S», 228 p.
Extrait des Affiches de Saveme, Monogri^hie archéologique et
topographique très-intéressante.
Le Bibliographe alsacien a donné l'intitulé de tous les chapitres
de ce livre sous la rubrique : Périodiques alsatiques {Affiéhes de
Saveme).
264. Ebnouf. Le Général Kléber, par le baron Ernouf. Paris,
Didier, 1867; in-18, VII-355 p.
Ce volume est divisé en trois livres : I. Siège de Mayence.
Guerre de Vendée. II. Allemagne, m. Expédition d'Egypte.
Le premier livre contient une courte notice biographique. « Il
n'existe pas de descendants directs de Kléber; mais il a laissé,
oomme Épamtnondasi des filles immortelles: les Journées de
Gholet, d'Altenkirchen , de Mont-Tbabor, d'Héliopolis. >
M. le baron Ernouf compare Kléber à un héros de Plutarque,
et il le fait le plus souvent parler lai-même en interrogeant ses
mémoires et sa correspondance officielle et intime. Ce livre est
un monument de plus élevé À l'une des gloires militaires les plus
pures et les plus sympathiques de la Révolution française.
265. Ge que peut un frère laïque dans une église protestante.
I^rasbourg, Treuttel et Wûrtz, 1867; typog. Moulin, à Saint-
Denis; in -8°, 27 p.
( 269 )
fixtrait da J>iêciple de JéêUê-Ohriêt, On trouve Joint à cette bro-
chure un portrait photographié de M. Zimmer, ancien notaire et
conseiller municipal à Strasbourg , avec cette légende :
Sous 06 portrait, le Christ lai-mâme
Mettrait : ■ Il eat la pitié ,
Le courage , la charité
Que J« recommande et que j'aime. >
Le sentiment qui a dicté cette strophe est excellent ; malheu-
reusement ces vers rappellent trop la facture de ceux employés
par les confiseurs.
S'il est donné à l'homme, lorsqu'il n'est plus, de percevoir
encore quelque chose d'ici-bas, M. Zimmer a d& sourire dans la
tombe.
266. Di* H. Pabst. Annalen und Ghronik von Kolmar, nach der
Ausgabe der Monumenta Germaniœ, ûbersetzt von Pabst.
BerUn, 1867; pet. in-S», XYII-195 p. Strcubourg, Noiriel et
C. F. SchmidJt, Hbraires.
48* livraison d'une publication éditée par Duncker sous le titre :
Die Oeschichtêeehreiber der deutschen Vorzeit, in deutseher Bearbei-
ttmg f unter dem Schutze S. M. dee KOnigs Fried. Wiîhelm IV. von
Preuaaen; herausgegeben von Perts, J. Orimm, Lachmann, Banke,
Bitter. XlIIteê Jahr, lier Band.
267. Ghkistophobus. Pourquoi appelle-t-on Lott-Aspl la com-
mune d'Aspach, et Drolé les habitants d'une section de celle
de Walheim? — A propos de loups. (1589, Altkirch; procès de
sorcellerie.) Altkirch, typog, Bœhrer; in- 8°, 8 p.
268. Idbu. Die drei Griiber im Langenholz. AUkirch, typog, Bœh-
rer; in-8o, 8 p.
269. Idem. Der Klausmarkt zu Pfirdt. — Les Origines alsaciennes.
— Varia. (Poésies.) — ■ Sur la transformation réciproque des
noms de famille allemands et français en Alsace. AUkirch,
typog, Bœhrer ;in'S^f 32 p.
Ces petits écrits, qui ne manquent pas d'un certain intérêt,
sont des tirages à part d'articles parus dans le Journal d'AUkireh"
270. L. Spacu. Archives départementales. Strasbourg, typog.
V Berger-Levrault ; in-8o, 12 p.
Extrait de V Annuaire du B<u-Bhin pour 1867. Rapport sur l'achat
de 7 volumes manuscrits se rattachant au fonds de l'intendance.
(Vdir le Bibliographe alsacien, p. 91.)
271. Abbé Gh. Mastis. Questions alsaciennes, a propos de l'His-
( 270 )
toire de Jules Gësar, par l'empereur Napoléon III. Strasbourg,
typog. Le Roux; gr. in-8^ 40 p.
Extrait de la Sevue eiUhoUque d*AUaee.
272. Pèlerinage au tombeau de sainte Odile, ou Exercices de
piété propres à accomplir saintement cet acte de dévotion,
par l'auteur du Guide du pèlerin au mont Sainte-Odile. 2* édi-
tion. Strasbourg, typog, Huder, 1867; in-l8, 132 p.
Origines des pèlerinages. — Vie de sainte Odile. — Recomman-
dations aux pèlerins , exercices pour le chemin , pieux itinéraire,
litanies , prières , etc. — Par nn bref dn 16 mars 1868, Pie IX a
attaché deux indulgences A l'église de Sainte-Odile : 1« une in-
dulgence plénière à gagner une fois par an par tous les fidèles
qui' Tisiteront cette église ; et 2» une indulgence de sept ans et
d'autant de quarantaines à ceux qui visiteront cette église pen-
dant roctave de la fête commémorative de la translation des re-
liques de la sainte. Cette octave commence le 7 juillet et finit le 14.
278. ViTETHuii d'Eckstadt. Maurice, comte de Saxe, et Harie-
Josèphe de Saxe , daupbine de France. Lettres et documents
inédits des archives de Dresde, publiés par le comte CE.
Vitzthum d'Eckstœdt. Leipzig, 1867 ; gr. in-8o, XXVI-525 p.
Strasbourg, librairie C. F, Schmidt, — 13 fr. 36 c.
274. J. Trouillat et Yautskt. Monuments de l'histoire de l'évô-
chéde Bàle. Tome V (1400-1600). Porentruy^ 1867; gr. in-8S
VIII-948 p. — 13 fr.
Cette publication , dont le 1*' volume a paru il y a six ans, a été
faite par ordre du Conseil exécutif de la république de Berne.
M. J. Trouillat, ancien professeur an collège de Porentmy, a
publié les quatre premiers volumes après sa mort, survenue le
27 décembre 1863. M. L. Yautrey, curé-doyen & Délémont, a
continué cet important ouvrage d'après les notes laissées par
M. Tronillat et avec le concours de collaborateurs dévoués à la
science historique.
276. L. Spaoh. Œuvres choisies. 3« volume. Mélanges d'histoire
alsatique (660-1849). Strasbourg, typog, r« Berger-LevrauU;
in-80, 619 p.
Ce 3* volume est composé d'une série d'articles très-intéressants
qui ont paru dans le Bulletin de la Société historique et dans la
Bévue d'Alsace.
Les principales abbayes et églises, les principaux chftteaux-
forts de notre ancienne province figurent dans cette série. On y
trouve aussi un mémoire sur l'ensemble de nos châteaux rangés
par groupes , qui a été élaboré pour le congrès archéologique
J
(271 )
siégeant à Strasbourg en 1869, le tableau de la Ville et l'Univer-
sité de Strasbourg en 1770 ^ qui remonte A la session du congrès
scientifique de 1848 , où ce mémoire a été lu en assemblée géné-
rale, à titre d'introduction au congrès; l'histoire du comté de
Hanan-Lichtenberg, composée en partie à l'aide des documents
originaux que renferme le dépôt des archives départementales ,
et les monographies allemandes qui racontent les origines et le
sort de cette illustre maison princière.
M. Spach a encore joint à ces mélanges les Deux Voyages d'Eli-
sabeth d'AutrieJie, épouse de Charles IX , roi de France, qu'il a pu
décrire grâce à une correspondance inédite de Jean de Mander»
scheid, évoque de Strasbourg, avec les dynastes et seigneurs al-
saciens, et enfin un mémoire qui touche à l'histoire contempo-
raine et qu'il a intitulé : le Qrand-Duché de Bade en 1848 et 1849.
Les journaux de cette époque agitée, les mémoires de Gorvinus,
l'un des chefs de la garnison de Rastadt, et les souvenirs person-
nels de l'auteur, ont fourni les matériaux de cet intéressant et
dramatique épisode.
L'ensemble de ces monographies complète heureusement
V Histoire de la Basse-Alsace et de la ville de Strasbourg qui sert
d'introduction à la De$cription du Bcu-Bhin.
Nous félicitons M. Spach d'offrir à ses contemporains ses nom-
breux et savants travaux réunis en une aussi belle édition.
Ajoutons que les Mélanges d'histoire alsatique sont accompagnés
de belles planches en chromo-lithographie et de nombreuses gra-
vures intercalées dans le texte , qui font honneur à l'habile et
intelligent éditeur des Œuvres choisies de M. Spach.
376. D. FisoHBB. Die Schùtzengesellschaft und die Vertheidîgungs-
massregein zu Zabem in âltem Zeiten. Strasbourg , typog. Eeitz;
in-8®, 14 p.
Extrait de la FeuiUe du Samedi.
877. Lbhmaitn. Geachichte des Herzogthums Zweibrûcken und
seiner Fùrsten, der Stamm- und Voràltern des kônigUch-
bayerischen Hanses, nach Urkunden und sonstigen archivlichen
Quellen bearbeitet von Johann Georg Lehmann , protestanti-
scher Pfarrer zu Nussdorf. Mûnchen, 1867; Strasbourg, chez
M. C. F. SchmicU, libraire; in-8®, VII-616 p., avec 6 tableaux
généalogiques. — 5 fir. 65 c.
278. Fbbbabis. Notice historique sur le pèlerinage des Trois-
Épis. Colmar, typog, Hoffmann, 18,67; in- 24, 79 p., 4 lithog.
279. D' G. Studbb. Mathia Neoburgensis Ghronica cum conti-
( 272 )
nuatioae et Tita Berohtholdi de Buchegg, episcop. Argentin.
Zurich, 1867; in-S®, LII-252 p.
Publication d'après les manuscrits de Strasbourg et de Berne.
On 7 trouve beaucoup de renseignements relatifs & l'Alsace.
280. Gh. Foltz. Guide , vue et carte des Trols-Épls , près Col-
mar. Colmar, typog» Decker, 1867; in-24, 23 p.
281. G. Bbambach. Corpus inscriptionum Rhenanarum. Elber-
feld, 1867; in-40, 432 p.
282. AuGvsT Stobbbb. Alsatia. Beitrûge zur elsûssischen Ge-
schichte , Sage , Sitte und Sprache. Zweite Abtheîlung. 1862-
1867. In.80, 1868, p. 227-531.
La première partie de cet intéressant recueil a paru en I86I.
Cette seconde partie complète le huitième volume de la collec-
tion et contient une série de mémoires Mstoriques relatiCi à
notre province. J/AUatia a paru pour la première fois en 1850.
A partir de 1868 elle paraîtra tous les trois mois en livraisons de
125 à 150 pages. En voici le sommaire :
KiBsOHLBGBB. Hieronymus Bock , genannt Tragns , der Refor-
mater der Pflanzenkunde in der ersten Hâlfte des 16ten Jahr-
hunderts. — Auausx Michel. Notizen und Sittengeschichte der
Stadt MÛlhansen im 16ten, 17ten und I8ten Jahrhundert, aus einem
handschriftiichen Familienbuch. — Idbm. Festessén welcbes die
Stadt Mûlhausen, bei Gelegenbeit der Geburtdes Dauphins, den
24sten October 1729 , gegeben. — X. Mossmann. Zwei Urkunden
von 1848 und 1548, das Kloster Unterlinden in Golmar betreffend.
— Hbitz. Die Rappolsteinischen zn Hunawihr. — Frahtz. Er-
bauungs-Urkunde des Schlosses Brunstatt, durchOuno vonBerk-
heim , 1295. — Yertrag zwischen dem Probst von Truttenhausen
und dem Schnltheiss von Heiligenstein. — Klage der Heimburger
von Bdrsch wider Jacob Gross von Rosheim, weil dieser die
BSrscher Esel nannte. 1555. — Kabl. Schiodt. Zwei strassburger
Ordnungen des Verkaufs von Ydgeln und Wildprett. 1381-1399.
— AuG. Stœbbb. Strassburger Ordnung des Yogelfangs. 16tes
Jahrhundert. — Shrsau. Ein israelitisches Dankgebetzur Wohl-
fahrt der Stadt Mftlhausen. — RuB.RBuss.Beitr&ge zur Geschlchte
des Blsasses im 30j&hrigen Kriege. — I. Strassbuirg und die evan-
gelische Union. 1618-1621. — • Der Oberehnheimer Pistolenwein. —
GHROHiKvon Augu8tl861 bis zu Ende M&rz 1867.— I. Kekrologie.
(J. Rothmflller, J. B. Dorlan , H. Lebert, C. Billot, X. Boyer,
A. Jung, J. Kœchlin-Sfihlumberger, Ph. Hœrter, L. Lorg, Ch.
Engelhardt, K. Fr. Hartmann , Th. Fritz , J. B. Merklen , L. Ph.
Hugot, N. Schir, J. Matter, E. Bernhard, J. G. Mieg, Th. Jung,
Th. Renouard de Bussierre , A. M&der, G. Th. Klein , Strauss-
( 273 )
Dfirckbeim , D. B. MaUer, B. ZipeliQB, F. J. Heini) P. Lehr,
A. Coste, F. W. Bdel, Ravenez, A. Orlln, Peter Gross, F. K.
Heitz.) — Elsftssiache Literatnr.
288. F. YouiiOT. Petite géographie historique et politique des
départements du Haut et du Bas -Rhin (ancienne province
d'Alsace). 7® édition, augmentée. Strasbourg, Dérivaux, li-
braire; typog, Silbermann ; in - 1 8, 88 p. — 30 c.
284. Gernay au dehors, ou État des personnes établies en de-
hors du canton de Cemay et y ayant droit de cité. Guebwiller,
typog. Jung; in-s», 12 p.
285. Ch. Grad. Essai sur l'hydrologie du bassin de VJÏX. Mulhouse ,
typog. Bader, 1867} in-80, 46 p. ,
286. H. HoGAKD. Carte des Vosges. 1857, in-plano.
287. M. Dbutsch. Mulhouse dans la plus haute antiquité. Appel
aux philologues et archéologues de tous les pays civilisés.
Nancy, 1867; in-8o, 20 p.
288. Bbbnaiidini. Notice surles écoles de Mulhouse, rédigée
d'après des notes réunies par le comité d'utilité publique de
la Société industrielle. Mulhouse, typog» Bader, 1867; in-8o,
103 p., 1 pi. chromo-lithog.
289. Compte rendu du comice agricole de l'arrondissement de
Mulhouse. (Année 1866.) III. Mulhouse, typog, Bader, 1867;
in- 8°, 102 p.
290. Ansicht des Herm Maires von Pfoffenhoffen ûber die neuen
Gebâude welche in Pfafrenhoffen zu machen sind und durch
die Oberbehôrden begehrt werden. Strasbourg, typog» F* Ber-
ger-LevrauU; in-40, 4 p.
291. V« Berger-Levrault et fils, imprimeurs - libraires à Stras-
bourg. Notice. Strasbourg, typog, V«Berger'Levrault;gr.m'S^,
53 p.
Notice publiée à Poccasion de l'Exposition aniverselle de 1867.
On y troave les rapports des Jurys des Expositions de 1866 et de
1862 ; le tablean généalogique des chefe successifs de la maison
depuis 1685; la notice sur les diverses branches d'exploitation de
la maison : librairie » imprimerie typographique, ateliers de ré-
glure , de séchage et de satinage , lithographie , reliure , fonderie
de caractères, stéréotypie, galvanoplastie , gravure sur cuivre;
progrès réalisés depuis l'Exposition de 1855 et produits exposés.
(274)
299. De Dietrich et G<«, maîtres de forges et constructeurs à
Niederbronn. Strasbourg, typog. F« Berger- LevrauU; gr.in-8o,
35 p.
Notice publiée à l'occasion de VBxposition universelle de 1867.
La fonderie de Niederbronn est exploitée par la maison depuis
1790. Cette usine a pour spécialité la fabrication des fontes d'or-
nement et des pièces de mécanique; la fonderie de Meriswiller
est exploitée par la maison depuis 1842; les forges du Jœgerthal|
avec l'annexe de Rausehendwasser, sont exploitées par la maison
depuis 1685; l'usine de Zinswiller, depuis 1690; les forges et lami-
noirs de Mouterhausen , depuis 1842; et les ateliers de constrae<
tion de Reichshoffen , depuis 1830.
298. Ville de Strasbourg. Cahier d'observations pre'senté par le
maire à l'appui du compte de 1866. Strasbourg, typog, F« Ber-
ger-LevrauU; in-8o, 328 p.
BiBiiiOTHÈQUB. Traitement des bibliothécaires, 3,000 fr. Entre-
tien de la bibliothèque, 7,000 fr. Dans cette dernière somme figu-
rent le chiffre de 4,551 fr.46c. pour achats de livres; celui de 508 fr.
pour frais de reliure; celui de 419 fr. pour l'impression du cata-
logue , 12» relevé.
MusAb. Crédit, 5,000 fi*. Acquisitions. Album contenant les
dessins-types du cortège industriel qui devait avoir lieu à Stras-
bourg à l'occasion de l'arrivée de Leurs Mi^estés Impériales.
(25 planches & 75 fr. : 1,875 fr.)
Cet album a été offert à S. M. l'Impératrice ; les planches ont
été peintes par MM. Schweitzer et Lix.
Acquisition d'un tableau de M. Bejer, la Bonne Aventure.
Un Paasage de troupe» en Algérie , don du Gouvernement.
Deux tableaux peints par Helmsdorff.
294. Concours régional de Colmar. Strasbourg, typog, Christophe;
in -80, 36 p.
Rapport de M. Ch^denet, rapporteur de la commission impé-
riale chargée de décerner la prime d'honneur.
295. Mémoire à l'appui de la percée des Vosges par la vallée de
Munster. Strasbourg, typog, V« Berger-Levrauît; in-AP, 19 p.,
2 cartes.
Ce mémoire est signé par MM. de Peyrimhoff, maire de Colmar;
fid. Birkel, président du tribunal de commerce; A. Herzog, con-
seiller général; A. Kiener, ancien président du tribunal de com-
merce } Fréd. Hartmann, conseiller général , rapporteur.
296. Statuts de la Société des francs-tireurs de Strasbourg (1867).
Typog, Christophe; in-S®, 12 p.
(275)
La Société est instituée pour Pezercice du tir à la carabine et
au fusil de chasse.
297. Société des francs-tireurs de la vallée de la Brusche. Rôgle-
ment. Strasbourg, typog» Siïbermann; ia-8°, 12 p.
298. L. Gazeaux. Essai sur la conservation de la langue alle-
mande en Alsace, par L. Cazeaux, chanoine honoraire de la
cathédrale de Strasbourg et curé de la paroisse de Saint- Jean,
Strasbourg, typog. Siïbermann; in-so, 44 p.
Extrait du Courrier du Bas'Bhin, Le même ouvrage a paru en
allemand. Même format et même typographie.
299. Conseil général du Bas-Rhin. Session de 1867. Rapport du
préfet et procès- verbal des séances. Strasbourg, typog, V^Ber-
ger-Levrault; in-4o, 207-290 p.
300. Db Lbussb. La Traction à vapeur sur les chemins entre
Lauterbourg et Strasbourg. Strasbourg, typog. Christophe;
in-8°, 7 p.
301. Ambboise-Fibmik DiDOT. Catalogue raisonné des livres de
la bibliothèque de M. A. F. Didot. Tome i«. Livres avec figures
sur bois, solennités, romans de chevalerie, l»"* livraison. Pa-
ris, typog. A. Firmin Didot, avril 1867; in-8o, 383 p. — 8 fr.
' Les ouvrages sont disposés, dans ce remarquable catalogue, par
ordre de contrées. Strasbourg , n'ayant été réunie à la France
qu'en 1681, figure sous la rubrique : • Allemagne, ville libre im-
périale ». M. Didot y a catalogué 40 ouvrages à gravures imprimés
dans cette ville de 1483 à 1590.
La plupart de ces curieux volumes sortent des presses de Grfi-
ninger, de Knobloch, de Schott, de Beck , de Jobin et sont illus-
trés par Hans Baldung, par Urse Gamberlein, élève de Martin
Schœn , par Wechtiin , par Holbein et Tobias Stimmer.
302. Ana. Sauh. Relevé des ouvrages nouveaux acquis à la bi-
bliothèque de la ville de Strasbourg depuis le ler janvier 1866
jusqu'au 31 décembre 1867. 13« relevé. Strasbourg, typog. Siï-
bermann; in-80, 88 p.
Ce catalogue mentionne 50 ouvrages classés sous la rubrique
AUcUiea.
303. Bibliothèque et cours populaires de Guebwiller. Notice.
Strasbourg, typog. F® Berger-LevrauU; gr. in-8o, 40 p.
C'est en 1858 que M. J. J. Bonrcart, fondateur de la bi))lio-
thèque et des cours populaires de Q-uebwiller, commença à mettre
i exécution le projet qu'il avait formé, projet qui eut pour suite
la création de l'œuvre la plus importante de ces derniers temps.
( 276 )
On trouve dans cette brochure les statuts pour l'ouverture d'an
local d'utilité publique et morale, ceux de la Société chora1e*de
Quebwiller, le règlement du cabinet de lecture , les statuts réglant
les associations de jeunes gens voulant suivre des cours offerts
dans le local de M. J. J. Bourcart, ceux de la bibliothèque et des
cours populaires , et le compte rendu financier de l'œuvre.
304. Catalogue de la bibliothèque communale de Dornach (Haut-
Rhin), 1867-1868. Strasbourg, typog. Siîbermann; in-s®, 64 p.
805. Société des bibliothèques populaires et communales du
Bas-Rhin. 2» réunion annuelle de l'assemblée générale tenue
le 3 mars 1867. Typog, Siîbermann; in-8°.
Discours de M. Kfiss, président de la Société. Rapport de
M. Schnéegans sur la situation morale de la Société. Comptes de
l'exercice 1866.^iste des sociétaires.
306. Eu». Hbpp. Promenade à travers l'Exposition universelle de
Paris, 1867. Strasbourg, Treuttelet Wûriz, 1867; typog, SUber-
-mann; in-8o, 188 p.
Cette promenade, si remplie de faits intéressants, a paru en
feuilletons dans le Courrier du Bat-Bhin (numéros des SI mai,
13, 18, 29 juin, 18 et 30 juillet, 8 et 23 août, 13 et 20 septembre
1867).
L'auteur de ce charmant volume , dans lequel les traits abon-
dent, y a fait preuve de connaissances sérieuses très-étendues et
d'un esprit critique très-fin. M. Hepp est un cicérone aimable et
surtout spirituel ; aussi engageons-nous tous nos lecteurs i re-
voir avec lui ces grandes assises de l'industrie et des arts.
Principaux extraits relatifs à l'Alsace : I. La Brasserie de Stras-
bourg. — IL Mulhouse au Champ-de-Mars. — Y. Schlittenrs et
bûcherons des Vosges. — Où TÂIsace résume l'univers. — VI. Rix-
heim. — VIII. Les Arts typographiques. MM. Berger-Levrault et
Siîbermann.
307. N. Lettre à M. le professeur Michel, directeur des cours
d'adultes à Mulhouse. Mulhouse, librairie Pétry; Strasbourg,
typog, Siîbermann; in-8o, 20 p. — l fr.
308. Ungbbbb. Zum Ândenken an Friedrich Karl Heitz, Buch-
drucker und Buchhândler. Strasbourg^ typog. Heitz ', in-8<*, 16 p.
Sermon prononcé i la maison mortuaire. Ce sermon est suivi
de paroles prononcées par M. Leblois, pasteur, sur la tombe de
feu M. Heitz, et d'une poésie allemande de M. Hirtz.
309. Discours prononcés le 27 novembre 1867 aux obsèques de
M. Charles Drion, décédé le 25 novembre 1867. Strasbourg,
typog. Siîbermann; in-8°, 20 p.
( 277 )
810. Relation de la fôte et du banquet des anciens élèves du
colle'ge de Bouxwiller, célébrés le i" août 1867. Strasbourg,
typog. Silbermann ; in-8<», 24 p.
311. Gymnase protestant et collège de Saint -Guillaume de Stras-
bourg. Compte rendu de la commission du Gymnase. Stras-
bourg, typog. Silbermann, 1867; in-8<», 31 p.
312. Imlih. De la Ladrerie du porc. Mesures à prendre à Stras-
houTg, Strasbourg, typog. Si/ôerwaww, 1867; in-s®, 16 p.
extrait du Recueil deê travaux du Conseil d'hygiène publique du
Bae-RlUn.
313. Société des amis des arts de Strasbourg. Catalogue des ou-
vrages de peinture , sculpture , gravure et lithographie d'ar-
tistes vivants. Exposition de 1867 (6-30 juin). Strasbourg, typog.
Simon; in- 8°, 27 p. — 50 c.
Beyer (Eagène), Chiistmanii (Angnste), Ensfelder (Eugône),
Kirstein (Adolphe), Pradelles (Hippolyte), Rosé (Auguste), Saglio
(Camille), Schtitzenberger (Louis), Schweitzer, Touchemolin ,
Vonlot, Graffenaner (Ch. Lonis), Laville (Eagène), Ko»chlin-
Schwarts (Alfred), artistes alsaciens, ont pris part à cette ex-
position.
314. Société des amis des arts. Exposition de 1868. Catalogue
des ouvrages de peinture, sculpture et gravure d'artistes
vivants exposés à Strasbourg, à l'Hôtel de ville, du 13 juin au
5 juillet. Strasbourg, typog. Simon, 1868; pet. in-s», 31 p. —
60 c.
Voir ce numéro , p. 244, et l'Impartial du Rhin du 30 juin et du
2juiIIet qui a publié deux charmants feuilletons sur l'Exposition.
Exposants alsaciens : Bartholdi , Ensfelder, Graffenauer, Kir-
stein, Jnndt, Mathis, Pradelles, Saglio, Schweitzer, Ortlieb,
IiaTille , Brann , Schfltzenberger, Touchemolin.
Ensemble de Pexposition trés-médiocre , quoi qu'en dise notre
collaborateur, beaucoup trop indulgent. Les œuvres alsaciennes
qui ont figuré à l'exposition étaient, pour la plupart , au-dessous
de toute critique.
315. A. ScHNÉBGAHs. Coutcs. Pttris, Hetzel, 1868 (1867); Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-ia, 242 p. — 2 fr. 50 c.
Le Chevalier Pygmalion. — Le Maestro Antonio Casca. — Une
Histoire mystérieuse. — La Beine morte. — Le Petit Masque
rose. — Les étonnements du pèlerin. — Les Expériences d'un
fou.
Lire un charmant article de M. Winoc-Jacquemin dans le Jour-
( 278 )
nal de Paris du 4 avril 1868, auquel nous empruntons quelques
lignes :
«Un jeune écrlTain delà presse libérale, M. Schnéogans, ré-
dacteur du Courrier du Baê-Bhinf offre au ppblio , sons le simple
titre de Contea, un petit volume composé, en effet, d'une demi-
douzaine de contes philosophiques, politiques, moraux ou fan-
tastiques. La fine satire se glisse sous les fleurs de l'esprit, Tidéal
peint de mille couleurs la réalité , le caprice va de pair avec la
raison, pour faire de ces courts récits une lecture agréable et
variée.
cil faut croir^que la fée ne peut pas mourir, puisqu'elle se
réveille encore à l'heure qu'il est dans les roseaux des bords du
Khin
«A côté de ces fables remplies d'imagination et de fantaisie,
M. Schnéegans en a placé d'autres , telles que les Btonnement
d*un pèlerin, ou les Expirienees d*un fou, et dans lesquelles per-
cent à chaque ligne l'allusion mordante et la fine satire. Le foa
Prilkipo fait le tour de la terre et arrive dans le Patfs-Bleu. Il y
rencontre un peuple en bourrelet, gouverné par des perroquets
tout chamarrés d'or. Mais quand on soulève le bec de l'oiseau, ou
perçoit dessous.le plus gracieux minois de fonctionnaire.
« On voit qu'il y a encore de beaux jours pour les contes, le
fous et les fées dans la France du XIX« siècle. Si la Fée gaaloise
n'entre plus dans la peau du Chett botté, ou ne se coiffe plus du
Chaperon rouge, elle sait encore habilement se glisser dans le
corps d'un Prilkipo ou d'un Prince Caniche, pour nous égayer à
nos dépens.»
316. H. Vbbnbuil. Les Petits Péchés d'une grande dame, avec
une préface de J. Janin. Paris, Faure, 1867} in-i8, VIII-3i0p.
— 3 fr.
c Honorez d'un sincère intérêt cette émouvante histoire où tout
« abonde, et si parfois vous trouvez que ce jeune homme a pris
■ le chemin de» écoliers, au moins reconnaîtrez-vous que sa fiction
«est écrite dans le véritable accent de la passion , de la douleur
« et de l'amour. C'est court, il est vrai; mais c'est raconté de la
« façon la plus délicate et la plus juvénile.» J. Janin-
Une jeune dame, habitant Mntzig , se cacherait, nous assure-
t-on , sous le pseudonyme de Henri Verneuil.
17. Sandy oder die Anvermàhlten. Berne, 1867; Strasbourg,
C. F, Schmidt, libraire; in-i2, 223 p. — l fr. 60 c.
Roman dont la plupart des scènes se passent À Strasbourg et
dans les Vosges i l'époque du premier Empire et de la Restaura-
tion.
( 279 )
318. A. Robert. Le Lord de l'amirauté. Roman, ^rasbourg, typog.
Christophe, 1867 j pet. in-8o, 270 p.
Roman paru en fenilleton dans l'Impartial du Rhin. (Tirage à
part.)
319.^ H. KuBz. Johann Fischart's siimmtliche Dichtungen. Dritter
TheU. Leipzig, 1867; Strasbourg, C. F. Schmidt, — lOfr.
C'est le 10« volume de la collection de la Deutache Bibïiothek et
s.le dernier des Œuvres de Fischart.
320. Jules Ebokmanv. Le Père de la Vendée. Paris, Mansart,
1868; Strasbourg, Noirieh in -18, 234 p. — 2 fr. 50 c.
Tableau des atrocités que certains princes allemands cominet-
taient avant la Révolution française dans cette partie de la con-
trée qui appartenait aux ducs de Deux-Ponts et qui a été répartie
par la Convention entre les départements de la MoseHe , de la
Meurthe et du Bas-Rhin.
321. Ebckmank-Ghatbian. Le Blocus. Épisode de la fin de l'Em-
pire. Paris, Hetzel, 1867; in-i8, 336 p. — 3 fr.
La scène se passe à Pbalsbourg. Un des meilleurs romans de
ces deux auteurs.
322. Idem. Histoire d'un paysan. Paris, Hetzel, 1868; in-i8. —
3 fr.
L'action se passe en partie en Alsace et à Pbalsbourg.
Histoire de l'état du peuple sous l'ancienne monarchie fran-
çaise , racontée par un vieux paysan , pour faire voir par quels
cataclysmes un pauvre serf d'avant 1789 peut dire aujourd'hui :
J'ai monpetit-fila Jacques à V École polytechnique ; j'ai ma petite-
filU- Christine mariée avec l'inspecteur des forêts Martin, un homme
rempli de bon sens ; mon autre petite-fXle Juliette est mariée avec le
commandant du génie Forhin; et le dernier, Michel, celui que j'aime
pour ainsi dire le plus , parce qu'il est le dernier f veut être médecin.
H s'est déjà fait recevoir bachelier l'année dernière à Nancy; pourvu
qu'il travaille, tout ira bien.
Tout cela, je le dois à la Révolution. Avant 1789, je n'aurais rien
eu; j'aurais travaillé toute ma vie pour le seigneur et le couvent,
« De pareils livres , a dit , avec raison , M. Siebecker, feront
plus pour Favenir de la patrie et de l'humanité que toutes les tar-
tines des faiseurs de phrases; c'est que le peuple y sentira palpi-
ter son âme à lui, et qu'il verra qu'il ne doit pas, sons peine de
lâcheté et de déshonneur, laisser aliéner l'héritage que ses an-
cêtres lui ont conquis au prix d'un fleuve de larmes et de sang*
< Nous ne voulons pas terminer sans prévenir le public contre
une confusion dans laquelle certains individus pourraient avoir
intérêt & l'entretenir.
( 280 )
• Depuis quelque temps, on aperçoit ohes les libraires des ou-
vrages d'un M. Jules Erckmann , et, par suite de bruits étranges,
auxquels nous voulons bien croire que ce monsieur soit resté
étranger, beaucoup de personnes ont la persuasion que la maison
littéraire Brckmann>Ghatrian est disloquée. Il suffirait de lire un
de ces livres pour s'apercevoir bien vite que les auteurs du
Conscrit de 1818 n'y sont absolument pour rien.
• Cependant une certaine teinte de chauvinisme et une grande
admiration pour Napoléon pourraient amener, avec cette ana*
logie de nom, une erreur fort désagréable pour M. Emile Erck-
mann , le collaborateur de M. Chatrian. -^
< U est donc de notre devoir de prévenir le public que les au-
teurs des Contes populaires et des Romans nationaux ne sont pas
prés de briser une collaboration , qui dure depuis pins de quinze
ans, à laquelle ils doivent leurs succès, et que tous leurs livres
sont signés : Erekmann-Chatrian.
« A bon entendeur salut! *
323. Th. HAuiiiN. Raoul, sire de Cre'qui; prétendu poème inédit*
du Xllle siècle. Étude critique. Strasbourg, lypog. V^ Befger-
Levraultj 1867; in-s^, 24 p.
Extrait du Bulletin de la Société littéraire de Strasbourg.
Monographie curieuse et spirituellement écrite. Elle a trait à
un soi-disant poëme du XIII« siècle qu'un savant archéologue
alsacien, M.Max, de Ring, crut publier pour la première fois
dans le Messager des sciences historiques de Belgique en 1851 d'a-
près une copie manuscrite trouvée dans les papiers de Dalayrac
et que possédait M. Matter. Ce poëme, qui n'était, du reste,
qu*un mauvais pastiche du XVIII« siècle attribué au Père Daire ,
avait été publié en 1775 par d'Arnaud de Baculard à la fin d'une
de ses Nouvelles historiques.
Ce qu'il y a de piquant dans la monographie de M. Raulin, c'est
de voir un inspecteur général des bibliothèques, M. Matter, et
rérudit M. Gtënin, se tromper tous deux. Ce dernier, dont on se
rappelle la polémique ardente, croit le pastiche l'œuvre de
MM. de Ring et Matter, et il veut y reconnaître « les tournures et
les idiotismes du XIX« siècle , le langage d'une habitante du quar-
tier Bréda > ; et l'autre a la certitude de posséder au moins an
manuscrit remontant au XYII' siècle.
Le travail de M. Raulin est très-intéressant et iVy a déployé
beaucoup de verve et un grand talent critique.
324. Emile Gbucker. Discours pronçncé à l'ouverture du cours
de littérature étrangère. (2e sem. 1867-1868.) Poitiers, 1868 ;
in-80, 27 p.
\
( 281 )
LiUtératare allemande «n XVIII« siècle. — iQflaeooe de U lit-
térature française. — Bôle de Lessing.
M. Emile Qrncker, professeur de philosophie an Gymnase
protestant de Strasbourg, agrégé de philosophie et de langues
étrangères, ancien secrétaire de Cousin , a été appelé récemment
à la chaire de littérature étrangère de Poitiers.
325. Louis Batissonnb. Auteurs et livres. Variétés littéraires.
Paris, Amyotf 1868; in-18, 339 p. — 3 fr. 50 c.
Réunion d'articles qui ont paru dans les Débats.
On y trouve un remarquable essai sur M. Louis Yenillot. M.Ra*
tisbonne a rencontré un mot charmant pour définir le rédacteur
en chef de VUnivera, et c'est M. Veuillot lai-même qui le lui a
fourni : il l'appelle le houlevardier de Rome.
326. A. Ghuqdbt. Gulyas Eus. Strasbourg, typog, F» Berger-
LevrauU, 1868; in-l2, 23 p. avec gravures. ■
JÈdition tirée à petit nombre sur papier chamois.
• Un plat historico>culinaire » , dédié aux amis de l'auteur.
Le Chilyas Huê, ou GolUuéh, ou viande des bouviers, est un
mets particulier à la cuisine hongroise.
Cette curiosité littéraire a été publiée à l'occasion de l'ouver-
ture récente, à Strasbourg, d'un estaminet-restaurant viennois
qui a mis à la mode un plat désigné par les amateurs sous le nom
de Paprika.
Paprika est le nom que les Hongrois donnent au poivre d'Es-
pagne on de Cayenne.
La brochure de M. Chuquet est publiée avec beaucoup de goût ;
c'est une petite plaquette qui fait honneur à la typographie stras-
bourgeoise. L'auteur nous promet toute une série de petits vo-
lumes : le Cimetière des vivants, Ouvre-Vail et le Wagonneur.
327. GiHis. Le XIX<» Siècle comparé aux époques de Périclès,'
d'Auguste et de Louis XIY. Paris, Hachette; Haguenau, typog.
Edler, 1867; in-12, 362 p.
828. Davibl. Promenade burlesque dans le quartier de cavalerie
de Colmar (vers), par Daniel, porte-étendard du 3« régiment
de lanciers. Colmar, aiUog. Million; in-8°, 16 p.
329. Ed. Fbbybbl. A sainte Cécile, patronne des chanteurs. A
la Chorale de Strasbourg. (Poésie.) Strasbourg, typog. Fe Ber-
ger-LevrauU , 30 novembre 1867; in-s®, 4 p.
330. Ph. Eb. Fête de famille de Schiltigheim , le 23 juin 1867.
Strasbourg, typog. Silbermann; in-s®, 4 p.
331. Hélène à la solitude. Roman épistolaire. Paris, Tardieu,
1866; Mulhouse, typog. Bader in-18, 215 p.
( 282 )
3SS. Dblcasso. L'École normale supérieure en 1816. Épftre à
Victor Cousin. Strasbourg, typog. r« Berger-LevraiM ; in-S», 8 p-
333. Idbm. Les Sirènes, d'après George Kastner. Strasbourg,
typog. V* Berger-LevrauU ; in-8°, 10 p.
334. EscHavAUBB. La Patience ; poésie d'après le poète allemand
Spitta. Strasbourg, typog, F» Berger-LevrauU; in-s», 2 p.
335. L. Spach. Le Moine Lamprecht et son poème d'Alexandre
le Grand. Strasbourg , typog. F« Berger-Levrault ; in-8o, 84 p.
Lamprecht est an moine néerlandais qui la yécn an xni« siècle
et qni s'est fait le biographe d'Alexandre le Grand.
M. Spach I en éradit savant , suit, dans son analyse du poSme
de Lamprecht, le développement du mythe d'Alexandre en
Orient et en Occident, sans négliger les traditions persanes et
talmadlqnes, et il fait ressortir avec talent le fond réellement
historique de ce pofime.
836. Idbm. Euloge Schneider comme poète et écrivain. Stras-
bourg, typog. K« Berger-LevrauU; in-8o, 25 p.
Cette sinistre flgnre de notre histoire révolationnaire est étu-
diée sons un aspect tout nouveau. Cet homme ambitieux , dévoré
de passions ardentes , et dans la vie duquel la religion , la poésie
et la politique ont tour à tour joué un grand rôle, a été étudié
par M. Spach avec un rare bonheur.
Les cinq numéros oi-dessus sont des tirages à part du BuUêHn
de la Société littéraire de Straàbourg, i
337. Idbm. Hamlet. Metz, typog. Rousseau-PaUez ; in>8^ 86 p.
Tirage à part de la JB«v«e de VEêt, janvier et février 1868.
Conférence tenue à Strasbourg, i l'âôtel de ville, en janvier 1867.
338. Gh. Dubois. Marguerite. Nouvelle strasbourgeoise (1789).
Strasbourg, typog. Christophe; in-8o, 74 p.
Tirage à part de Vlndicateur du Bas-Rhin.
339. loBM. Un vieux conte. Strasbourg, typog, Christophe; pet.
in-80, 60 p.
Extrait de Vlndicateur du Bat-Rhin.
340. Éd. Schubé. Histoire du Lied, ou la Chanson populaire en
Allemagne , avec une centaine de traductions en vers et sept
mélodies. Paris, 1868; in-l8, 540 p. — 3 fr.
La valeur de ce volume ne consiste pas seulement dans la par-
tie historique et esthétique de l'œuvre. M. Schuré est également
poëte, et comme tel, il était, plus 'qu'un autre, appelé à faire
connaître à ses compatriotes les beautés du lAed allemand.
M. Schuré est un disciple du savant profe&seur de littérature
( 283 )
allemande, M. A. Grtln, dont les travaux sont très-estimés et
dont les conférences, faiteii, il y a quelques années, & l'Hôtel
de ville de Strasbourg, ont eu le plus grand succès.
341.. ScHLEiKiiroBH. Nouvello anthologie, ou Manuel de la litte'-
rature allemande, contenant près de 500 morceaux-modèles
en prose et en vers, avec les notices biographiques et biblio^
graphiques de 200 auteurs allemands anciens et modernes.
Strasbourg, ScUomon, éditeur; typog. Leroux; in-l2, 715 p.
348. Fb. Waltxr. Recueil de poésies, dëdië à la jeunesse chré-
tienne. 4« édition. Strasbourg, typog. V^Berger'LevrauU; in-i2,
295 p. — 1 fr. 60 c.
343. Mme Goustabd db Nbrbornb. Récréation des adolescents.
Dialogues, proverbes, fables, contes, etc. Paris, 1867; Stras-
bourg, Salomon; typog, Silbermann; in-i2, 148 p-.— s fr.
344. J. BoBVBT. La Banqueroute; comédie en deux acte^, en
vers. Strasbourg, typog, Silbemumn; in-8°, 46 p.
Théâtre de l'Avenir. M. Bornet s'intitule le trouvère du XIX«
siècle!!
345. Die Frau Velten. Zweite Eunkelstube. (Poésie.) Strasbourg,
typog. V^ Berger 'LevrauU, 1867; in-8°, 13 p.
346. K. BbbdbllA. Im Hirtejerri sin verboijener Schatz; Kome-
die in i Act , in nidderelsûsser Sprôch , nôch ère Verzâhlung :
«le Trésor de Biaise » , von Ëug. Mùller. Prisz : 25 c, Mulhouse,
typog, Rissler, 1867; in-l2, 24 p.
Bxtrait du Safnstagsblatt.
347. A. Çbhtzel. Musen - Knospen. Strasbourg, typog, Silber-
mann; in- 12, 131 p.
848. E. Staub. Poetische Versuche. Mulhouse, typog, Rissler,
1867; in-16, 12 p.
349. Dahlbmt. Dorlisheim unti seine Umgegend. Gedichte. Stras-
bourg, typog, Silbermann, 1867; in-8®, 35 p.
Recueil de poésies. — Dorlisheim. — Unsere Weinberge. —
Unsere Wiesen und Weidg&nge. — Unsere Waldungen, etc.
350. G. SoMMBBvoGBL. Uue Correspondance pendant l'émigra-
tion (1792-1797). 48 lettres inédites de Louis-Joseph de Bour-
bon, prince de Condé, du duc de Berry et du duc d'Enghien.
Paris, Douniol, 1867; in -8°, 64 p.
Extrait des Études religienseê, hiêtoriques et littéraires.
(284)
{Supplément à VHûtoire des troh dernière prince» de la maieon
de Condéf par H. Crétinean-Joly.
li'antenr n'a pas publié dans son entière intégrité la corres-
pondance du duc de Berry.
• On doit nn grand respect i ceux qui ne sont pins , a-t-il dit,
I surtout quand il s'agit de pénétrer, sans leur aven , dans Pinti-
« mité de leurs confidences. > Mais cette réflexion a valu an
P. Sommerrogel une réponse assez juste de M. de Germiny.
(Voir le Correspondant du 25 Juillet 1867.) • Mais lorsque, excitant
■ ma curiosité) on me permet de regarder par le trou de la ser-
• rure, Je ne vois pas quelle raison de ne pas m'ouvrir la porte
• • toute grande. ■
351. Ravbvkz. Histoiredu cardinal François de Sourdis, du titre
de Saint-Praxôde , archevôque de Bordeaux, primat d'Aqui-
taine, abbé de Maulëon et d'Oyrvaux. Paris, 1867; m-s®,
XI-569 p..
352. Bbbomaitn. De Tlnfluence exercée par les Slaves sur les
Scandinaves dans l'antiquité. Colmar, typog, Decker, 1867 >
in-80, 18 p.
Extrait de la Bévue d* Alsace.
353. Comte Paul de Leussb. Souvenirs d'un aspirant de marine .
Paris, Dentu, 1S67 ; Strasbourg, typog. Christophe ;in-is, 274 p.,
frontispice dessiné par M. B... — 8 fr.
Ces souvenirs ont paru en feuilleton dans VImpartial du Bhin.
I On y trouve, a dit avec*beancoup d'à-propos M.'Klenck, le cri-
tique de l'Industriel alsacien, toute la fraîcheur du Jeune âge ,
une certaine naïveté d'imagination et parfois môme la gaminerie
du collégien émancipé. >
Un des principaux mérites de ce petit livre , c'est d'être écrit
sans prétention.
354. Ch. de Lobbach. Saint- Émilion, son histoire, ses mo.nu-
ments, ses vins; avec illustrations de Gh. Lallemand. Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-4o, 44 p.
Beau volume.
355. De Lobbach et Ch. ][jAi.i.emand. Les Richesses gastronomi-
ques de France. Les vins de Bordeaux^ i^e partie : Crus classés.
Strasbourg, typog. Silbermann; in-40, 164 p.
Splendide volume illustré de 57 gravures sur bois, dont un
grand nombre tirées sur chine.
356. Ch. Voobl. Du Commerce et des progrès de la puissance
( 286 )
commerciale de l'Angleterre et de la France. Tome IF. Stras-
bourg, typog, F» Berger-LevrauH; gr. in-s», 678 p. — il fr.
Ouvrage fait an point de vne de l'histoire , de la législation et
de la statistiqne, d'après les soarces et données officielles, avec
une introduction comprenant un aperçu de l'histoire générale du
commerce jusqu'à nos jours.
357. Oscar Bbbobb - Lbvbault. Les Timbres-poste. Catalogue
méthodique et descriptif de tous les timbres-poste connus.
1'© partie t Timbres-poste proprement dits. Paris, 1867; Stras-
bourg, typog. V« Berger-LevrauU; in-i8 , XIII-147 p.
358. Dictionnaire pour la correspondance télégraphique secrète ,
précédé d'instructions détaillées et suivi de la convention
télégraphique internationale conclue le 17 mai 1865, par un
secrétaire de légation. Strasbourg, typog, V^ Berger -Levrault;
in-18, XX-135 p. — 7 fr, 50 c.
359. Du Plbsst et L. Dbsazabs. Traité élémentaire de législation
usuelle (droit public , adiyinistratif, civil et criminel).. «Sitrcu-
bourg, typog. V^ Berger-Levrault; in-18, Vin-465 p.
360. Db Govbvol. La Réorganisation dé l'armée et Tes défenses
de la France, par M. le marquis de Gourvol. Strasbourg, typog.
V« Berger-Levrautt; in-8», VI-228 p.
861. Almanach impérial pour 1867. *169« anné£. Paris, 1867;
Strasbourg, typog. V^ Berger-LevratUt; gr* in-8S XII -1231 P*
et 44 p. d'annonces. — iTfr.
Bas-Rhin et Haut-Bhin , p. 674-676.
362. Beschreibung der von dem "Webermeister Wendelin Bigot
aus Fort-Louis erfundenen und selbstverfertigten kùnstUchen
Uhr, nebst einigen kurzen-Notizen aus dessen Leben. (Von ihm
selbst erkliirt.) Bischwiller, typog. Post; in-s^, 4 p.
363. J. B. Baubt. Guide pratique de la fabrication de la bière ,
d'après les procédés les plus récents et du code des contribu-
tions indirectes en ce qui concerne la brasserie. Strasbourg ,
typog. Le Roux, 1867; in-40, 136 p., 16 pi.
364. F. Kopp. Propriétés et emploi de ia nitroglycérine dans les
carrières. Strcisbourg, typog. Silbermann; in -S'', 24 p.
Extrait du Courrier du Bcta-Khin.
">
{ 286 )
365. AuG. Urwilz^br. Traité théorique et pratique des extraits
de comptes avec intérêts. Chez Fauter, à Benfeld; Stras-
bourg, typog, SUbermccnn; in-8<», 59 p.
366. Dr Faudbl. Rapport général sur la situation et les travaux
de la Société d'histoire naturelle de Golmar, depuis sa fonda-
tion jusqu'à la fin de l'exercice 1866. Colmar, typog. Decker,
1867; in-80, p. 843-411.
Extrait du Bulletin de la Société,
367. Statuts de l'Académie des sciences de Strasbourg. Autog.
Simon; in-40 autographié, 27 p.
C'est un projet. — Article 1*'. LaSociété des sciences naturelles
de Strasbourg prend le titre d'Académie des sciences de Stras-
bourg. — Art. 8. L'Académie a pour but les progrès et la diffusion
des sciences mathématiques , physiques et naturelles dans toutes
leurs branches théoriques et appliquées. Elle y concourt par ses
travaux, par ses publications, par des prix et par des encourage-
ments.
Ce projet se compose de 89 articles.
368. Ch. Schûtzbvbkbobb. De l'Esprit de l'enseignement de la
Faculté de médecine de Strasbourg et des conditions de son
développement progressif, par Gh. Schûtzenberger, professeur
à la môme Faculté. Strasbourg, typog. Silbermann; in-d^, 16 p.
Discours prononcé à la séance d'inauguration des nouveaux
bfttiments de la Faculté de médecine.
369. I. Sbbliomank. Bade et ses eaux thermales, chlorurées, so-
diques et leurs vertus curatives. Pg.ris, 1867 ; Strasbourg, typog.
Silbermann; in-8°, IV-137 p.
370. Sédillot. De l'Évidement sous-périosté des os. 2« édition
avec 6 pi. Strasbourg, typog. Silbermann; IV-438 p. — 14 fr.
371. Idbm. Notice sur les titres et les travaux scientifiques
du docteur Sédillot, présentée à l'appui de sa candidature à
l'Académie des sciences (section de médecine et de chirurgie).
Strasbourg, typog. Silbermann ; in-4«>, 22 p.
Docteur, 1829; agrégé de la Faculté de Paria, 1835; professeur
à la Faculté de Strasbourg, 1841 ; chevalier, 1835; officier, 1850;
commandeur de la Légion d'honneur, 1863 ; médecin inspecteur
de l'armée, directeur de l'école de santé militaire, 1860; lauréat
de l'Institut, grand prix de chirurgie, 1867.
372. Idbu. De rOblation des malléoles fracturées dans les luxa-
tions du pied compliquées de l'issue des os de la jeunbe au
( 287 ) *
travers des téguments. Strasbourg , typog. Silbermann ; in-8o,
12 p.
Commanieation à TAcadémie des sciences.
373. J.EHBMAKN(de Mulhouse). Trache'otomie. Notice. Strasbourg^
typog, Silbermann; gr. in-8o, 16 p.
Extrait de la thèse de M. le doetear JÉd. Bœckel, De la Trachéo-
tomie dans le croup , 1867.
374. Dr Elbik. Clinique chirurgicale de M. le professeur Sédillot.
Semestre d'e'té 1866. Strasbourg , typog. Silbermann; 32. p.
375. D' MoKOTEB. Une Extraction de cataracte. Strasbourg ,
typog. Silbermann; in-8o, 23 p.
376. GozB et Fbltz. Recherches expe'rimentales sur la présence
des infùsoires et l'état du sang dans les maladies infectueuses.
2» mémoire. Strasbourg, typog. Silbermann; in-8o, 16 p.
377. Gh. Schûtzekbbrgbb. De la Confraternité médicale. Stras-
bourg, typog, Silbermann; in- 8®, 16 p.
Discours prononcé le 4 juillet 1867 à la séance annnelle de la
Société de médecine de Strasbourg.
378. Dr J. Ehruahit. Ouranoplastie. Note. Strasbourg, typog.
Silbermann; in-8o, 7 p.
Extrait du Bulletin de la Société médicale du Eaut-EMn. Séance
du 12 mai 1867.
379. H. BBAnKis et Bouohabd. Nouveaux éléments d'anatomie
descriptive et d'embryologie. 404 fig. dans le texte , dessinées
d'après nature. Strasbourg, typog. Silbermann; gr. in-8o, XVI-
1048 p.
380. G. TouKDBs. Remarques sur la vie d'un savant allemand.
Strasbourg, typog. Silbermann; in-s*», 16 p.
Siebold, célèbre accoucheur allemand à Gœttingne. Dans ses
Lettres obstétricales, traduites par M. Alph. Morpain, un de nos
compatriotes, docteur en médecine à Paris, avec une introduc-
tion et des notes de M. le professeur Stoltz , l'auteur s'occupe de
lui-même et de l'art auquel il s'est voué.
381. Académie de Strasbourg. Séance annuelle de rentrée des
Facultés. Strasbourg, typog. Huder, 1867 (1868); in-8o, 98 p.
La rentrée a eu lieu le 18 novembre 1867. On trouve annexé
aux divers rapports de MM. les doyens des Facultés de Strasbourg
celui de M. Maurial , professeur de philosophie à la Faculté des
lettres, rédigé au nom du jury institué pour décerner le prix quin-
( 288 )
quennal de $|000 tr., fondé par feu M. Lamey, pour ane question
oud^art, ou de littérature , ou de perfectionnement eoeial, 24 ma-
nascrlts ont été déposés, dont 6 en langue allemande. Le prix a
été décerné à M. Adolphe HorTîcz , secrétaire adjoint de la ré-
gence de Magdebonrg, pour son mémoire intitulé : Théorie hypo-
tJiétique de Vart.
382. Gh. Dollvcs. De la Nature humaine. Paris, Germer-BaiUière;
in-80. — .5 fr.
Importante étude philosophique. Les questions que soulève
H. Doilfus dans cet ouvrage sont dignes de fixer Tattention des
hommes qui pensent.
Voici les principaux chapitres du volume : Misère et contra-
diction de la condition humaine. — L'Idéal humain^ .— L'Ame,
le Oorps. — Dieu dans la nature , dans l'homme , dans la raison ,
dans la conscience, dans le cœur. — Variétés religieuses, le
Christ et l'humanité. — La Liberté et la démocratie. — I>e l'Édu-
cation. — Des Destinées et des langues.
On trouve , en outre , à la fin du volume , sous le titre : c Ré-
flexions diverses > , toute une série de pensées très-ingénieuses :
• Qui aime ne demande plus si la vie a un but.
i Alceste le misanthrope aime l'homme , et c'est pour cela qu'il
déteste les hommes.
*** t Demander conseil au prochain , c'est lui demander d'être de
notre avis.
c Le vin et l'éloge se ressemblent. Un peu d'éloge encourage
et fortifie , beaucoup d'éloge enivre. Prenons garde & l'ivrognerie.
• La femme est parfaite , les femmes ne le sont pas. »
383. Éd. GoGUBii. Sénôque le philosophe, écrivain moraliste.
Strasbourg, typog, F® Berger-LevrauU,- in-s», 88 p.
Extrait du Bulletin littéraire de Strasbourg.
384. J. J. L. et R. B. Morale inde'pendante et morale chrétienne.
Mulhouse, typog. Bader, 1867 ; in-8o, 8 p.
385. Hors de l'abîme. Histoire de la vie d'une femme j traduit de
l'anglais. Pam, 1867; Strasbourg, typog. V^ Berger-LevrauU;
in-80 anglais, 371 p.
386. J. G. Baum. Le Sommaire de Guillaume Farel, réimprimé
d'après l'édition de l'an 1534 et précédé d'une introduction.
Genève, typog. Fick, 1867; in-i2, XV-ieo p.
387. Bibelgesellschaft zu Strasahurg. 50ster Jahresbericht. Stras-
bourg, typog. Ke Berger- Lem-auU', in-s», 71 p.
( 289 )
388. Fr. Bbbnard. OberliD) pasteur du Ban-de-la-Roche. Paris,
1867; in-18, 280 p.
389. Éd. Vebhy. Sermons pre'cédds d'une notice biographique et
suivis de quelques fragments d'articles et de discours. Paris,
1867; in-So, 394 p.
390. H. G. Dieu avec nous. Simples notes sur l'évangile selon
saint Matthieu. Paris, 1867 ; Strasbourg, typog, V^ Berger-
LevrauU; gr. in-8®, VI-435 p.
391. L. Lbblois. Servitude ou liberté'. Discours. Strasbourg,
typog, Silbermann; in-8^ 84 p.
398. G. Ukobakb. Sermon pour l'ouverture solennelle de la ses-
sion du Consistoire supérieur de l'Église de la Confession
d'Âugsbourg, prononcé le 84 octobre 1867 à Strasbourg. Stras-
bourg, typog, Silbermann; in-S*», 16 p.
393. R. Rbuss. La Destruction du protestantisme en Bohême*
Épisode de la guerre de Trente ans. Strasbourg, typog. Silber-
mann, 1867; in-80, 67 p.
Extrait de la Revue de théologie.
394. Âbbé X. Les Missions des religieuses de Marie-Réparatrice
au Maduré (Indes - Orientales). Strasbourg, typog. Le Roux
in-80, 30 p.
Extrait de la Bévue catholique d* Alsace.
395. J. W. Baum. Schrift und Geist. Eine Rede bei der 50sten Ju-
belfeier der strassburger Bibelgesellschaft. Strasbourg , typog.
F» Berger-LevrauU; in-8o, 12 p.
396. Die Diener des Worts. Strasbourg, typog. F« Berger-Le-
vrauU, 1867; in-8°, 28 p.
* Histoire de la Réforme à Strasbourg en 1621.
397. Gebold. De Justificatione per fidem quid M. Lutherus sense-
rit demonstratur. Argentorati, 19^1, typog. Silbermxinn; 24:^.
Thèse pour la licence en théologie.
398. Stbbg. J. Johannis Scoti Erigenae de verbo divino incarnate,
redcmptore sententia seu christologia. Argentoraii, typog.
Silbermann, 1867; in-8°, 34 p.
Thèse pour obtenir le grade de licencié en théologie.
( 290 )
399. J. Stbbo. Le Messie d'après les prophètes. Strasbourg,
TreuUelet WûrU, 1867; typog. G, Silbermann; in -8*», 114 p.
Thèse pour obtenir le grade de licencié en théologie.
400. Sazht Paul. La Rédemption dans saint Paul. Striubourg ,
typog. Silbermann, 1867; in-8o, 62 p.
401. Maclbb. Études sur Ulrich de Hutten dans ses rapports avec
la Réforme. Strasbourg, typog. Silbermann ; in-s®, 54 p.
402. G. ScHuiDT. Essai sur le rôle du Saint-Esprit dans l'écono-
mie du salut. Strasbourg, typog. Silbermann; in-8°y 47 p.
403. Gh. Ykbsbs. Étude sur la sainteté. Strasbourg, typog. Sil-
bermann; in-80, 62 p.
404. N. Wbiss. Du Plessis-Mornay comme théologien et comme
caractère politique. Strasbourg, typog Silbermann; 64 p.
405. S. Rebobb. F. G. Raur. Les Origines de Técole de Tubingue
et ses principes (1826-1844). Strasbourg, typog. Fe Berger-Le-
vrault; in -8°, 77 p.
406. Ph. Hickbl. Essai sur les rapports de l'Église morave avec
l'ancienne Église des frères bohèmes. Strasbourg, typog. Sil-
bermann ; in-80, 35 p.
407. G. P. ScHMiDT. Étude dogmatique sur la résurrection de
Jésus-Christ et «sur son rôle dans l'économie du salut. Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-S®, 86 p.
408. Â. ScHALLBB. Essai sur le néo-catholicisme allemand. Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-8o, 62 p.
409. Davaivb. Étude dogmatique sur la ire épitre de saint Pierre.
Strasbourg, typog. Silbermann; in-8o, 54 p.
Les n** 400 à 409 sont des thèses pour obtenir le grade de bache-
lier en théologie.
410. Ed. Rbuss. Rapport sur le l2o concours triennal de la fon-
dation SchmutZy lu en séance publique le 4 juillet 1867. Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-8o, 32 p.
La question proposée était la suivante : c Exposer d'une ma-
nière critique et ralsonnée l'histoire des discussions qui ont en
lieu sur l'évangile selon saint Jean depuis la publication du pre-
mier ouvrage marquant qui ouvrit autrefois la controverse , les
Probabilia de Bretschneider, 1820.»
Le U^ prix est échu à M. Gangloff, de Lofar, étudiant en théo-
(291 )
logie; le 1^*' accessit à M. Kaufifmann, de Seltz, bachelier en
théologie; le 2* à M. S. Berger, candidat en théologie.
La fondation 8<lhmutz est administrée par le séminaire de la
Confession d'Augsbourg.
411. F. LicHTBNBBBOBB. SQTmons, Strosbourç , TreuUel et Wûrtz,
1867; in-18, 276 p. — 8 fr. 50 C.
Recueil de doaze sermons; le dernier est intitulé : la Génération
présente. C'est un discours politico>reIigieux. L'orateur voit pour
la société trois périls : le premier, c sérieux et imminent, dans le
prodigieux accroissement de nos ressources matérielles • ; le se-
cond, c non moins grave, dans notre culture intellectuelle, trop
raffinée»; le troisième péril, plus redoutable encore, # c'est
l'affaiblissement du sens moral au sein de notre génération *.
Toutefois l'orateur a la confiance , • appelez-la naïve ou présomp-
tueuse >, que Dieu ne nous a pas encore abandonnés. Le remède
pour guérir les plaies de l'époque actuelle, c'est l'union de ré>
vangile et de la liberté. < Rien que l'Évangile. Arrière les com-
mentaires, arrière les formules et les traditions. . . En matière
religieuse, nous l'avons assez démontré, l'autorité est impuis-
sante à rien fonder de vraiment durable...»
412. Ad. Schjeffbb. De la Bonté morale, ou Esquisse d'une apo-
logie du christianisme, précédée d'une lettre de M. Éd. Labou-
laye. Paris, Grassart, 1868; in-18, XII-320 p. — S fr. 50 c.
Avant-propos de l'auteur. — l'« partie: Le But. — 2*^ partie :
Les Moyens. — 3* partie : Notes et éclaircissements.
Livre bien pensé. On y trouve cependant un peu trop de reli-
giosité. C'est un livre de pasteur, ce n'est pas l'oeuvre d'un philo-
■ sophe. La question par excellence, c'efit la Justice; la bonté, la
charité, etc., ne sont que des dérivatifs de la justice , qui est l'es-
sence même de l'humanité ; c'est en elle, a dit Prondhon , que le
vrai , l'utile, le beau trouvent leur garantie et leur identité. Sa-
luons la Justice comme la raison première et dernière de l'Uni-
vers. M. Sehaeffer, en écrivan^: tLa Justice dit: Tu ne feras
point de mal > , confond la justice avec la loi.
413. À. db Moltzhbim. Esquisse historique de l'artillerie fran-
çaise , depuis le moyen ftge jusqu'à nos jours ; avec un atlas
de 64 pi. dessinées par À. de Moltzheim , capitaine en !«' au
train d'artillerie. Strasbourg, typog. et lithog. Simon, 1868 ;
in-fol., 61 p.
Le volume-album de M. de Moltzheim est divisé en huit cha-
pitres : I. L'artillerie avant l'invention de la poudre. II. De
Philippe de Valois à Louis XI (1328 - 1461). UI. De Louis XI à
( 292 )
Henri U (1461-1547). IV. De Henri II à Louis XIY (1547-1643).
V. De Louis XIV au système Valliôre (1643-1738). VI. Du système
VaUière au système Oribeauval (1732-1765). VH. Du système
Oribeauval au système actuel (1765-1829). VIU. Du système ac-
tuel (1829-1860). On trouve à la suite de ces chapitres un appen-
dice qui a trait à l'origine des grades militaires, auxgrands-
ofiBoiers de la Couronne , aux officiers généraux , aux officiers
supérieurs et subalternes , aux sous-offlciers , aux épaulettes , aux
marques distinctives des sons-officiers et soldats, aux principaux
ordres militaires et, enfin , aux drapeaux et étendards. L'ouvrage
est terminé par des tableaux de la composition des tronpes de
l'artillerie depuis leur organisation militaire sous Louis XIV
jusqu'à nos jours.
Cette esquisse historique, ainsi que les planches , sortent des
ateliers de M. Simon , à Strasbourg. C'est dire que l'exécution
typographique de cet ouvrage est très-soignée.
414. Dr C. VON LÛTzow. Die Meisterwerke der Kirchenbaukunst.
Eine Darstellung der Geschichte des christlichea Kirchen-
baues durch ihre hauptsûchlichsten Denkmâler. MitHoizschait-
ten und 26 Âbbildungen in Tondruck. Leipzig, 1867; gr.in-S^,
421 p. — 2 Th.
Der Mfinster von Strassburg, p. 219-237.
415. A. GôsiiiNO. Geschichte der Malerei, ister Theil, bis zur
filûthe der Kûnste im I6ten Jalirhundert. Mit 127 HoLzschnit-
ten. Leipzig, 1866; XII-452 p.
Cet ouvrage a deux volumes; le premier va jusqu'au milieu du
XVIe siècle.
Page 210 : Eortua delieiarum. — Page 224 : Vitraux de la cathé-
drale de Strasbourg. — Page 277 : Colmar, Martin Schœn.
Le second, publié en 1866, contient 65 bois, 334 p.
416. H. G. HoTHo. Geschichte der christlichen Malerei in ihrem
Entwicklungsgang. Stuttgart, 1867; i^e livraison, VIII-238 p.
Page 165 : Hortus delieiarum. — Page 186 : Quelques lignes sur
la peinture à Strasbourg. On constate qu'elle a été pauvre à
toutes les époques.
417. Hbrmann Wbiss. Eostûmkunde. Handbuch der Geschichte
der Tracht und des Geràthes, vom I4ten Jahrhùndert bis auf
die Gegenwart. Mit Illustrationen. Stuttgart, 1866-1867; 1""« et
2« livraisons.
Costumes strasbourgeois , p. 205-213.
418. PoooB. Les Contes de PoggjB, Florentin. Avec une intro-
( 293 )
duction et des notes, par P. Risteihueber. Paris, 1867, librai-
rie Lemerre; in-ie, XXXII- 160 p. — 5 fr.
édition tirée à 200 exemplaires , snr papier vergé , et 12 snr
papier de Chine.
L'édition latine de Noël, Paris, 1798, contient 272 contes et
facéties; celle-ci n'en a que 112. Les curieux attendent encore
une édition bien complète des Contes de Pogge.
419. Gbandidiisb. Œuvres historiques inédites. Colmar, typog,
Decker; tomes V et VI, in-S®, III- 583 p.
Ces deux volumes contiennent la fin de l'histoire des princes-
évêques de Strasbourg et les autres œuvres inédites laissées par
Vhittiyriographe d* Alsace. Ainsi se trouvera accompli , a dit
M. Krœber dans la Revue de V École des chartes , au bout de quatre-
vingts ans, grâce au dévouement de M. Liblin , le vœu exprimé ,
lors de la mort de Grandidier, par un grand nombre de savants
français , tels que Moreau , dom Grappin , J. J. Oberlin , de Tflrck-
heim, le baron de Zurlauben, Melchior Rangon , etc.
420. S. MiGNBBBT. Enquête agricole. 2« circonscription. Orne,
Mayenne, Sarthe et Maine-et-Loire. Paris, imprimerie impé-
riale, 1867 , in-40, 706 p.
M. Migneret, conseiller d'JÊtat, ancien préfet du Bas-Rhin, a
présidé l'enquête dans la 2« circonscription. Dans son rapport
d'ensemble, Questions générales, § Lois réglementaires des par-
tages et de la transmission de propriété , M. Migneret dit que :
csansmodifler notre loi de succession et à l'aide de quelques chan-
gements de détails , de quelques applications de principes , mis
en oubli plutôt qu'effacés de notre législation , on pourrait corn-
battre ce que le morcellement a d'excessif et de menaçant pour
l'agriculture. Cette observation trouve, dit-il, une confirmation
sérieuse dans un fait qui s'est produit, à une époque déjà reculée
dans une contrée de la Lorraine soumise à l'influence d'un
homme intelligent et éclairé.
«Le comté de Nenwiller, appartenant, en 1770, à M. de la Galai-
sière, intendant de. Lorraine, comprenait les communes de
Rohrwiller et de Keuwiller sons le nom de Chamment. Ce magis-
trat, frappé des inconvénients du morcellement toujours crois-
sant des propriétés , obtint des habitants le consentement à un
partage nouveau et proportionnel au droit de chacun , à la recti-
fication des chemins dont il fournit lui-même le sol , et à des
restrictions quant au droit de divisibilité et de culture des héri-
tages. >
M. Migneret reproduit textuellement un acte authentique du
15 décembre 1771 , rédigé pour la commune de Nenwiller et qui
(294)
fait connaître tràs-exaotement l'état antérieur et nouvean de ce
village.
M. de la Galaisière était intendant d'Alsace, c Créature de
M. de Ghoisenl , il est, dit un pamphlet de l'époque {VE»pion
dévalisé, 1785)| fait par un ma!tre des requêtes d'une suffisance à
crosser. Quelle peine un être de cette trempe se donneroit-il
pour connoître l'ÂIsace? *
421. WKSTiBHMATBB.JacobusBaldus. Sein Lebenund seine Werke.
Eine literar - historische Skizze. Mûnchen, 1868. Strasbourg,
Fréd. Bull, successeur de C. F. Schmidi; in-8o, VIII - 320 p. —
5 fr. 25 c.
LepèreBalde, jésuite, est né, en 1603, à Ensisheim ; il est
mort à Neubourg (Bavière) sur le Danube en 1668. Quoique né à
Ensisheim , il peut être regardé comme Belfortain, dit l'abbé
Descharriéres dans son Histoire deBelfort (Mansc), pour avoir été
élevé dans cette ville, où il était venu apprendre le bourguignon
(français du pays). On conservait & Belfort, avant la Révolution,
quelques pièces inédites de poésie latine, adressées àsesanciens
hôtes et aux bourgeois de Belfort {ad Belfortenses) ; elles ont dis-
paru depuis.
Balde a été prédicateur de l'électeur de Bavière et a été appelé
l'Horace des Allemands. Herder a fait le plus grand éloge de ses
talents. Le comte d'Avaux, l'un des négociateurs de la paix de
Westphalie, lui a témoigné une amitié toute particulière , ainsi
que le constatent les lettres qu'il écrivit à Voiture et qui ont été
publiées i Paris en 1858 par M. Amédée Roux.
On trouve des renseignements sur Balde dans VHistoire de la
ville d'Ensisheim , de M. Merklon. Colmar, 1840; 2 vol. in-8o.
422. D'AvBZAc. Voyage d'exploration et de découverte à travers
quelques ëpitres dédicatoires , préfaces , opuscules , en prose
et en vers, du commencement du XVI® siècle. Notes, causeries
et digressions bibliographiques et autres. Paris, 1867; in-80.
Cet ouvrage a trait aux ouvrages de Martin Hylacorojlns
Waltzen millier et de ses collaborateurs. Voir les passages qui
ont trait aux éditions de cet auteur conservées à la bibliothèque
de la ville de Strasbourg , et les notes flatteuses de M. d'Avezac
sur M. ^aum, bibliothécaire.
( 295 )
^
Périodiques.
Rbyub d'âlsacb. Décembre 1867 :
Gbandidiibb. Schlestadt. — âbth. Bbnoit. La Tombe du ba-
ron de Lutzow à Yintersbourg. Le Chant des hussards de la
mort. — H. Babdt. Belfort sous le régime de la Terreur. --
ÂuG. Kbœbbb. Notes tirées de l'Histoire d'Alsace de Joseph-
Sibylle de Cheverry. •— FbAd. Eubtz. Questions alsaciennes,
à propos de l'histoire de J. César, par M. l'abbé Ch. Martin. —
Réimpression des principaux mémoires disséminés dans les
bulletins épuisés de la Société industrielle de Mulhouse. —
Troisième séance annuelle de la Société des bibliothèques
communales du Haut-Rhin. — Statuts de la Société des eaux
minérales de Wattwiller. •— Essai sur l'hydrologie du bassin
de l'Ul, par Ch. Grad. — Annales de l'Association ph'ilomatique
vogéso-rhénane , faisant suite à la Flore d* Alsace de F. Kirsch-
leger. — Tablb dbs matuIsbbb.
Janvier 1868. 19« année. S» série, tome IV:
F. Bi.ABc. Progrès sociaux des classes agricoles en France ,
depuis l'établissement de la féodalité , à la fin du IX^ siècle ,
jusqu'au XII* siècle, époque de la révolution communale. —
Gbaboidibb. Schlestadt. (Fin.) — J. F. Flaxland. Un mot à
propos de la Société des arrosants de Kogenheim. — Max. db
Ring. Champ de bataille de J. César contre Arioviste. —
A. ScHiorFEB. Contes, par A. Schnéegans. — F. Kirschleger à
F. Eurtz. (A propos du Temporel et du Spirituel.)
Février :
F. G. Bbbomakn. La Priamèle dans les différentes littéra-
tures. — H. Babdt. Bèlfort sous le régime de la Terreur.
(Suite.) — AuG. Kbobbbb. Motifs de l'annexion d'une partie du
Ban-de-la-Roche au département des Vosges. — L. Hobst. De
la Bonté morale, ou Esquisse d*une apologie du christianisme ,
par Ad. Schaeffer. — Fbéd. Kdbtz. Alsatia, 2« partie du volume
pour 1862 à 1867, par Aug. Stœber. — Monuments de Vhistoire
de Vanden évêché de Bâle, recueillis et publiés par ordre du
Conseil exécutif de la république de Berne , par MM. Trouillat
et Vautrey.
( 296 )
Mars:
P. HuoT. Les Prisonniers d'Orlëans (1792-1795). — Geavdi-
DiBR. Soultz. — Bbbomarh. La Priamèle. (Fin.) — H. Babdt.
Belfort. (Fin.) — ârth. Benoit. Un Épisode du blocus de Phals-
bourg en 1815. — F. Eurtz, Recherches sur les anciennes
manufactures de porcelaine et de faïence (Alsace et Lorraine),
par A. Tainturier.
Avril:
Saboubin db Naktoh. Jean-Louis d'Ërlach, gouverneur de
Brisach. — P. Huot. Les Prisonniers d'Orléans. (Suite.) —
F. Blaho. L'Église et le prieuré de Notre-Dame -des-Trois-Épis.
Origines et fondation. — Stanislas Jehan. De l'Impôt sur la
production étrangère au point de vue du droit moderne et du
progrès. — J. Dibtbioh. Le Roi Louis de Bavière.
Mai :
H. Sohhidt. Étude sur Wieland. — Saboubin i>b Naktoh.
Jean-Louis d'Erlach, gouverneur de Brisach. — Stanislas
Jehan. De l'Impôt sur la production étrangère. — P. Huot. Les
Prisonniers d'Orléans. ~ Ch. Grad. Comité alsacien pourVei-
ploratîon du pôle Nord. — L. Spagh. Le Cardinal Richelieu^
conférence par F. Trauttwein de Belle.
Juin :
P. Huot. Les Prisonniers d'Orléans. (Fin.) — Stanislas Jbhai.
De l'Impôt sur la production étrangère. (Fin.) — De Ronchaud.
Charles Weiss , conservateur de la bibliothèque de Besançon.
Revue catholique d'Alsace. Décembre 1867 :
Dubois. La Décadence. Étude de critique morale et litté-
raire. — Delcasso. Le9 Finances françaises. (5« art.) — Chro-
nique. — Enquête archéologique au sujet de l'ancienne Église.
— École du Temple-Neuf. — Les Convertis depuis la Réforme.
Janvier 1868:
Boulât. Gœthe et la science de la nature. — Delcasso. Let
Finances françaises sovts Vancienne monarchie, (6® art.) -
Chronique.
Février :
L. Dachbux. Décadence morale de Strasbourg à la fin du
XV« siècle. — N. Véritable orthographe du nom de la Pucelle
J
( 297 )
d'Orléans. — Bodlay. Gœthe.<2«art.) — Ûblcasso. Lei Finances
françaiêes. (7« art.) — Stkavb. Peintures murales à Roufifach.
— BlBLlOOBAPHIS et CnRONIQUE.
Mars :
€h. Gbad. Les Habitations ouvrières en Alsace. — N. Le
Théâtre à Rome. — J. B. MsBii. La Géologie et la Genèse, à
propos de la Revue des Deux Mondes. — C. Màbtis. Lettre à
M. le directeur de la Revtie d'Alsace^. (À propos des questions
alsaciennes relatives à l'histoire de Jules Gés€u:.)
Avril :
BouBQUAKD. Controverses philosophiques du temps présent.
— Ch. Dubois. Revue littéraire de Tannée 1867. — Boulât.
Goethe et la science de la nature. (3^ art.) — Ch. Gbad. Les
Habitations ouvrières en Alsace. (Fin.) — Chbofiqub.
Mai:
Dai«CAsso. Cours de droit cwU français ^ d'après l'ouvrage
de Zachariœ , par MM. Aubry et Rau. — Boubquabo. Contro-
verses philosophiques du temps présent. (Fin.) — Boulay.
Gœthe et la science de la nature. (4^ art.) — Mabbach. Chro-
nique religieuse. Question des écoles dans le grand-duché de
Bade. Chronique d'Alsace. Tome VI des Convertis depuis la
Réforme. M. François Le Roux.
Juin :
^ SiMOKis. Lettres à M. J. Simon sur l'instruction primaire. —
Jos. Gubrbeb. Sainte Cécile. Poëme tragique par M. le comte
A. de Légier. ~ Majibach. Chronique religieuse. (Question des
écoles, principalement en Allemagne.) — Wihtbbbb. Origène,
par M. l'abbé Freppel. — C&bokiqub.
BubldSTlK DB liA SoCIAtA POFB tx COBSBBVATIOH BBS MOVtrKBBTS
HI6TOBZQUB8 d'Alsacb. 2^ séric , tomo y, 2« livraison :
Procès- verbaux des séances du 14 janvier au 28 décembre
1867. — SiFFEB. Mémoire sur un cimetière chrétien de l'époque
mérovingienne , découvert à Morschwiller, au canton dit Bûhn.
~ A. Stbaub. Tapisseries de NeuwiUer. — L. Spach. Rapport
1. Cette lettre, dit M. P. M., a été «dressée à la Bwue d'Alsaeef qui
en a refusé l'insertion.
( 298 )
sur quelques ouvrages et revues reçus en échange du Bulletin,
par M. L. Spach. — Siffkb. Mémoire supplémentaire sur le
cimetière gallo-romain de Reichshoffen, présenté à Toccasion
de nouvelles découvertes. — V. Gubbbeb. La Basilique de Saint-
Clément à Rome et les récentes découvertes qu'on y a faites.
— L. Spach. Extrait des ouvrages donnés à laSoeiété. — Siffbb.
Notice sur un ancien cimetière et particulièrement sur un mo-
nument épigraphique d'origine romaine, découverts l'un et
l'autre au pied du Reubberg vis-à-vis de l'ancienne comman-
derie teutonique de Dahn. -^ X. Mossmahk. La Guerre des Six
deniers à Mulhouse. — Y. Gubbbbb. La Burg impériale de Ha-
guenau et sa basilique. — La table générale des matières et
les titres du 5« volume.
Zbitschbift fùb DIB Geschichtb des Obebbhbins. 21^ volume.
1« livraison. 1867:
Moite. Organisation der Stiftskirchen vom I2tj3n bis I6tea
Jahrhundert. — Idem. Geldgeschafte vom I2ten bis I7ten
Jahrhundert. — Dambacheb. Urkundenarchiv des Elosters Be-
benhausen. (Fortsetzung.) — Idem. Urkuiïden zur Geschichte
der Grafen von Freiburg. (Fortsetzung.) — Badbb. Urkunden-
Regeste ûber das Glotterthal.
2« livraison :
Monb. Stadtrecht von Feldkirch nach der Âbfassung von
1399. — Idem. Geldgeschafte. (Schluss.) — Idem. Urkunden ûber
die baierische Pfalz. (Fortsetzung.) — Dambachbb. Urkunden
zur Geschichte der Grafen von Freiburg. (Fortsetzung.) — Idem.
Urkundenlese zur Geschichte schwâbischer Klôster. — Badbb.
Urkunden-Regeste ûber das Glotterthal. (Schluss.) Geschicht-
liche Notizen. (Barenfûhrer. Siebel- und Pllegelhenke. Klausen.)
263. Thb Book-Wobm, an illustrated literary and bîbliographical
reyiew. London; années 1866 et 1867 j 2 vol. gr. in-S". — 24 sh.
Janvier 1866. France and Frenchmen , by a Straabnrg writer
of the XVth centnry. — Avril. Johann Reinhard, alioê Grflninger,
1483-1528. — Avril 1867. Martin Flach, ottM Simns. Strassbnrg,
1475-1500. — Septembre. Thomas Anselmns Badeneis , Pfortzheim,
1502-1511; Tdbingen, 1511-1520; Haguenau, 15171526. — Dé-
cembre. Johannes Secer Lanchensis. Hagnenau , 1519-1535.
Cette intéressante revue est la eontinnation dn Bibliophile
( 299 )
illustré que M. Ph.Berjeau publiait àLondreB et dont nous avons
eu Poccasion de parler à diverses reprises.
ItSk collection dvi BUfliophile , qui contient un grand nombre de
notices relatives aux éditions xylographiques strasbourgeoises,
se compose de 25 numéros : les n^* 1 à 12 sont gr. in-8o (15 août
1861 au 15 Juillet 1862), 196 p. ; les n°» 13 à 24 sont in-8o (1«' janvier
au !«' décembre 1863), 146 p.; le no 25, même format, est du
1er janvier i865. La table comprend les 25 numéros.
On joint à cette collection le Bibliomane qui a SQrVi d'intro-
duction au Bibliophile, 2 livraisons gr. in-8° de 42 p. (1" janvier
au 1er juillet 1861.)
Annales db l'Association philomatique: vcoéso-RHiNANs. Nou-
velle se'rie, livraisons 2 et 3. Typog. Huder, 1867-1868.
Excursion printaniëre du 9 au 12 juin 1867. — Concours
régional de Colmar. — Exposition de houblons à Hagnenau. —
Lettres de Gœthe et de Sternberg. — Bulletin de la Société des
monuments historiques. — Programme de l'excursibn du 30 mai au
l«juin 1868.
BiBLIOTHÀQUi: DB li'ÉoOLB DBS CHARTES. JaQVler 1867 :
A. Ekœbbb. Notice sur le tome Y des Œuvres historicfues de
Grandidier.
La Fbuillb du samedi. ËLSiBssiscHBs Samstagsblatt. 12® année.
Strasbourg, typog. Heitz; in-4o. 4 janvier au 20 juin 1868.
Cette feuille est présentée par son directeur comme une con-
tinuation de l'ancien Elsdssisches Samstagsblatt , publié à Mul-
house par M. Otte , et qui a cessé de paraître en décembre 1866 ,
après onze années d'une existence bien remplie.
Le journal de M. Otte avait une physionomie très-originale.
C'était une feuille populaire , dans toute l'acception du mot, et
qui représentait parfaitement l'un des côtés du mouvement litté-
raire de notre province. Le Samstagsblatt de Mulhouse a laissé
de profonds regrets que le nouvel éditeur de la Feuille du Samedi
est bien loin d'avoir fait oublier. Elle paraît irrégulièrement de-
puis un mois.
Sommaire des numéros publiés. — Partie française :
N^l. Auguste Lamey. Origine de la foire de Noël. — On. Gbad.
Une Statistique de la France. — Saboubin de Nanton. Épinal et
l'imagerie dans les Vosges. — Ch. Gbad. Bibliothèque commu-
nale de Tûrckheim. Le Mur païen à Sainte-Odile. — J. J. Lau-
rent. Les Gnomes du Mordfeld. (Poe'sie.) — X. M. Un Mystère
joue' à Colmar. -- Klenck. Rapport sur les bibliothèques com-
( 300 )
munales du Haut-Rhin. — J. Erckmavh. Le Tombeau du
Russe •. — Wbbhbb-Hahn. Le Krist d'Otfirid de Wissembourg.
— Q. Babdy. Un Manuscrit entomologique de la bibliothèque
de Saint-Dié. — D. Fiscbbb. Donatis Marca. — - P. R. De l'En-
seignement supérieur. — X. Société des bibliothèques po-
pulaires et communales du Bas-Rhin. — Saboubi» ob Nah-
TON. Hermann le partisan. — Gh. Dbulih. Gambrinus, roi de
la bièré^. — X. Mossmarh. Beitràge zur Geschichte des El-
sasses im sojàhrigen Kriege, Strassburg und die evangeUsche
Union, I6I8-I621, von R. Rems. — G. Glaudin. Méry à Bade.
— X. Bibliographie du Bas- Rhin pour 1867 •. — H. Bbbthoctd.
Le Livre du charbonnier». — X. Bibliographie du Haut-Rhin. —
Rheinwald. Stanislas, roi de Pologne, avant et après son sé-
jour à Wissembourg*. — M. db Ring. Antiquités de Schiltig-
heim. — X.* L'Alsace au Salon de 1868*.
Partie allemande :
D. FiscHBB. Die Wallfalirtskirche von Reinacker.'- Schnezi.bb;
Die Schlacht von Molsheim. (Poésie.) — D. Fiscubb. WieZabern
eine bischôfliche Stadtgeworden ist. — F. Ottb. Das Friederiken-
album. — Wenning. Der tiefe Schmerz. (Poésie.) — D. Fiscubb.
Feierlicher Einzug des Cardinals Ludwig Renatus Eduardus
von Rohan in Zabern. — Bbaubr. Marschall von Villars vor
Freiburg. (Poésie.) — D. Fischeb. Die ehemaligen Gerichts-
lauben im Elsasse. — Idem. Der gute Brunnén. — Mûi^i^bb.
Goethe. (Poésie.) — D. Fiscubb. Die Sanct-Urbans-Prozession.
— RuD. Habkb. Die Kronick Albrechts von Strassburg und
Kaiser Cari lY. — D. Fischer. Das ehemalige Zunftwesen in
Zabern. — Idem. Das Zaberner Boten- und Postwesen in
frùhern Zeiten. — X. Das Wasser im Oberrhein. — Archives
de Wasselonne» Ein Lehrerbrief von I80a. — Archives de Mols-
heim, Ernewerte Policey - Ordnung der Stadt Gron-Weissen-
burg im Jahr M.DG.XIH die Wùrth betrefifend». -- D. Fischbb.
Die ehemalige Herrschaft Burscheid. — Bbebch. Bilder ans dem
1. Bxtrait du Barbier sans pareU, par J. JËrckmann. — 3. Extrait des
Contes d'un buveur de bière. — 3. Extrait de l'Annuaire du Bas-Bhin
de 1868 en très-grande partie. — - 4. Extrait de la Vie à la campagne.
— 5. Extrait des Affichée de Wiêêembourg. — 6. Extrait de î'Jnduetriel
alêocien.
(301 )
. Mùnsterthal. — Archives de Wissembourg <1614). Von dem
Schwertag und andern Schenken. — D. Fischbr. Die Schûtzen-
gesellschaft und die Vertheidigunsmassregeln zu Zabern in
altern Zeiten. — Ohlbtbr. Die gute alte Zeit. — D. Fischbb.
Ein geschichtiicher Blickaufdie ehemalige rabbinische Schule
in EttendorfT und beiden israelitischen Leichenhôfe bel Etten-
dorff und Rosenweiler.
Ls Gi.AingnB (de Colmar). 28 juillet 1867 :
J. S. Homme et nature, ou Rang, destinée y progrès, droits et
devoirs de Vhumanité dans Vord/re universel, par R. EsBppelin.
Le Maoasin littébaibe db L'iTBAHGBB. Berlin, 12 janvier 1867.
N© 2, p. 18 à 20:
Arbeits- und Baugenossenschaflen .nach dem Princip der
Selbsthilfe im Elsass.
ÎVDICATBUB DB Haouenau. 1866. N^' 36, 37, 38, 39 et 40 :
X. L'Église Saint-Georges à Haguenau.
La Vib a la cAicpAOVB. Tome XIII, 7« année :
F. DB Lacombb. Souvenirs archéologiques de l'Alsace , avec
figures. — Mtbtxlb Bbauvils. Bêtes bovines. Race alsacienne ,
avec figures.
Apfichbs db WisfiEMBouBa. 66^ année. 1868 :
N© 11. Prof. Ohlbybb. Emewerte Policey-Ordnung der Stadt
Cron-Weissenburg im Jahr M. DC. XIIII die Wûrth betrefifend.
— No 16. Idbm. Von dem Schwertag iind andern Schenken. —
VonFastnacht, Butzen und Singicht Feuern, betrefl'endKnecht,
Màgdt und Dienstboten. — N*» 18. Idbm. Von Handwercksleu-
ten , Taglôhi^er und Fuhrleuten. — N® 19. Idbm. Von Vogtheyen.
— No 21. Idbm. Erbschaften betreffend. — N®» 16, 18, 19. Idbm.
Nouveaux détails sur Stanislas , roi de Pologne , avant et après
son séjour à Wissembourg. — No 24. Idbm. Le Triefels et Ri-
chard Cœur de Lion.
BuLiiETiH ACADÉMIQUE DU Haut ET DU Bas-Rhin. I7«année. 1868 :
Ebeblin et Faulhaber. Rapport présenté à M. le Maire de
Strasbourg sur la partie scolaire de l'Exposition universelle.
( 302 )
ÉtUDISS KKLIGIBV8B8 , HISTOKIQUSS BT LITTÉBAIRKS. Année 1868.
P. SoMMBBvoGEL. Albert de Brandebourg, premier duc de
Prusse.
Sa mort eut lieu en 1568, et bien qu'aucun historien ne se soit
douté de sa conversion depuis trois siècles , le R- P. Theiner en
a cependant découvert les preuves il y a vingt ans.
Ces preuves ont été rejetées comme apocryphes par un histo-
rien prussien , M. Jean Voigt. • Sa brochure ne nous est pas par-
• venue; mais Mgr. Rœss, après l'avoir lue, n'a pas cru devoir se
« rendre à l'argumentation pleine d'aigreur, d'impolitesse et d'ar-
« rogance de cet auteur. Nous ne conclurons pas autrement que
• Mgr. de Strasbourg (ajoute le Père Sommervogel , bien qu'il
« n'ait pas lu l'écrit de Voigt), et , jusqu'à nouvel ordre , nous
« admettons l'authenticité des pièces publiées par le P. Theiner.»
Notre compatriote ignorait lui-même complètement le fait du
retour au catholicisme d'Albert de Brandebourg jusqu'à l'appari-
tion de l'ouvrage de Mgr. de Strasbourg, lea Convertit depuis la
Réforme f auquel H a emprunté son personnage.
BULLBTIN DB LA SoCIÉTÉ INDUSTRIELLE DE MuLHOUSE. TomO 37.
Année 1867. Octobre à décembre :
Penot. Rapport sur la situation des cours populaires en
1866-1867. — Programme des prix proposés par la Société in-
dustrielle de Mulhouse.
Tome 38. Année 1868. Livraisons de janvier à juin ;
F. ZuBEB. Rapport annuel. — L. Bleu. Notes statistiques sur
l'industrie textile des départements du Haut-Rhin et des Vos-
ges. — Procès-verbaux des comités de mécanique et de chi-
mie. Travaux divers. '
Bulletin de la Société des sciences naturelles de Stras-
BouRo. ire année. N*»» i à 3. Strasbourg, typog. Silhermann ;
in-8o. ^
Publication mensuelle. Les personnes étrangères peuvent la
recevoir au prix de 3 fr. par an.
BàiOLEMBNT DE LA SOCIÉTÉ. — But : coucourir aux progrès des
sciences naturelles dans toutes leurs branches et dans toutes
leurs applications. — Nombre des titulaires fixé à 60. — Les
membres associési habitent Strasbourg on le Bas-Rhin ; ils sont
nommés par la Société et peuvent assister aux séances avec voix
consultative. — Cotisation : 25 fr. par an pour les titulaires et
les associés.
La Société publie des mémoires par volumes in-4o, enrichis de
( 303 )
planches y à des époques indéterminées ; et lorsque les ressources
le permettent , elle publie , en outre , le Bulletin mensuel conte-
nant le résumé de ses travaux. — Liste des membres. — Travaux
divers de physique et d'astronomie, par MM. Bach, Saint-Loup,
Monoyer, J. Nicklès, etc.
Gazsttb MiDicALB DB STRASBOURG. 28^ année. N^** 1 à 11.
10 janvier au lo juin 1868 :
"WiLLBMiN. Note sur la mortalitë des enfants place's en
nourrice dans la banlieue de Strasbourg. — Stoltz. Compte
rendu des travaux de la Faculté de médecine de Strasbourg
pendant Tannée scolaire 1866-1867. — Travaux de la Société
de médecine. — N. La Thèse de M. Grenier.
Rbvub d'htdrologib mjêdicalb. 110 année. N<>* 1 à 7. 30 janvier
au 15 juin 1868 : •
F. Hdguehy.^ Notes sur l'Exposition universelle de Paris en
1867. La météorologie, les instruments enregistreurs et le
météorographe du R. P. Secchi. — Procès- verbaux des séances
de la Société des sciences naturelles de Strasbourg. —Travaux
divers.
Rbvub db th]£ologib. 8« série. Vol. IV. 1866. S^ et 4« livraisons :
Rbuss. Fragments littéraires et critiques relatifs à l'histoire
de la Bible française. La Bible d'Olivetan. — Bubckhausen.
Étude psychologique sur la conscience. — Fbahc. Les Apôtres ,
par Renan. — Bost. Theism doctrinal and practical, par New-
man.
Bruston. Un Problème exégétique. Remarques philologiques
sur le psaume XVL — Gat. Schleiermacher, sa vie , ses ou-
vrages. — Titre et table.
8« série. Vol. V. 1867. i^^^ a© et 3« livraisons:
RuMPF. Examen des prétendues découvertes de M. Tischen-
dorff. — Rbuss. La Destruction du protestantisme en Bohême.
(1er art.) — Gat. Schleiermacher. (Suite.) — Ghrohiqub.
Rbuss. (2« art.) — Gay. (3« art.) — Scholtbn. Le Supranatu-
ralisme dans ses rapports avec la Bible, le christianisme et le
protestantisme. — Vauchbr. Histoire de la critique, par Mazza-
rella.
R^viLiiB. Jésus et l'essénisme. — N***. La Doctrine des
épîtres deutéro-pauliennes, d'après Baur« — Soholtbk. (2* art.)
— Nicolas. Les Mystères de Mithra. — Gbbohiqub.
(804)
S« série. Volume VI. i^livraison. Janvier et février 1868 :
DouBH. Notes sur les altérations catholiques et protestantes
du Nouveau Testament traduit en français, (i» art.) — Nico-
liAs. Les Thérapeutes. — Chbonique. — Weber. Hœhne, An-
selmi Cantuarensis philosophia. — STEosHiii». Huet, la Révo-
ItUion religieuse au XIX« siècle, — M....B. Haune, Der GeiM des
ChristerUhumSf etc. — GAimiàBB. Scholten, Die àltesten Zeug-
nisse betreffend die Schriften des Neuen Testaments, historisch
untersucht, — Gb^etz. Sinaï et Golgotha. — Rod. Rbuss. Cla-
parôde , Une Héroïne protestante. — VABiiTis. — Gabbièbb.
La Revue des Deux Mondes et l'origine dos Vaudois.
Le Pboobjss belioibux. Journal des Églises protestantes de l'Est,
paraissant le samedi. Strasbourg, typog. Heitz; in-40, 4 p. ; 6 fr.
par an. N» 1, 4 janvier. — N^ 26, 27 juin 1868.
■
Rédacteur : M. Schillinger. ColUboratenrs : MM. Kanfteann ,
Gérold, Golani , Th. Beck , Jeanmaire , Oh. Nessler , A. Romane 1
F. Paris, Ch. Eflss, Ad. Schœffer, Dangler, Rod. Reasa, A.
Vignié , Ganssorgnes , Erichson , Horst , Priard.
« Nous ne sommes pas de ceux qui pensent qu'il faut nne reli-
gion ponr le peuple. La religion est la même pour le plus simple
comme ponr le pins savant des hommes; elle est essentiellement
une et tend précisément à établir un lien entre les intelligences
les plus diverses, à faire que'tous, riches on pauvres, faibles on
puissants, ne soient • qu'un cœur et qu'une âme > et se sentent
égaux , en tant qu'enfants également aimés de leur Père suprême.
t Nous visons , avant tout, aux résultats pratiques. C'est la mo-
rale évangélique que nous voulons faire comprendre et accepter
de tous. >
Ces principes sont ceux du Progrès religieux.
Notice nécrologique sur M. Charles-Guillaume Schweighnuser
professeur au Gymnase. — L'Orthodoxie Inthérienne en Alsace
et son journal, par A. Schillinger. — Nouvelles ecclésiastiques.
— Articles de philosophie religieuse.
KlBCHBNBIiATT FÛB GhBISTBN AnGSBUBOISCHBB GoNFBSSIOH. TypOg.
Silbermann; in-8o. Année 1868.
Publication mensuelle fondée en janvier 1868 par M. L. Greiner.
Prix : 2 flr. par an. Feuille purement religieuse, couleur anti-
libérale. L'un des principaux rédacteurs, M. le pasteur Horning.
NuMi^ 12. IDCCCLXVIII Août-Décbmbrb.
LE
BIBLIOGRAPHE ALSACIEN
GAZETTE
LITTÉRAIRE, HISTORIQUE, ARTISTIQUE
L'ABBÉ RUMPLER.
Notre note sur la Tonnéide^ avait déjà paru depuis
plusieurs mois, lorsque le hasard nous fit découvrir, en
parcourant le Bulletin du Bibliophile de 1858, une in-
téressante étude sur son auteur. Elle est intitulée : Coup
d^osU BUT la vie et les écrits du chanoine JRumpler , de
Bohrbadk, par M. Justin Lamoureux'. Sa naissance, ses
études juridiques, ses voyages à Paris, à Rome, son
entrée dans les ordres , ses démêlés avec Toffîcialité de
Strasbourg et plus tard avec les magistrats de cette ville,
et ses nombreux écrits j sont étudiés avec un soin scru-
puleux. La vie aventureuse et agitée de ce chanoine
offi*e des incidents, dit M. Lamoureux, qui en feraient
1. Voir le Bibliographe, page 255.^
2. M. Lamonrenx , né en 1782 à Nancy, y est mort en 1859. Il a fourni
de nombreux articles à la Biographie générale de lUdot, et un grand
nombre de notes à M. Barbier pour son Dictionnaire des anonymes f
et à M. Quérard pour les Supercheries littéraires dévouées.
( 306 )
une espèce de GU Bios tonsuré , si les convenances de
son état ne lui eussent interdit quelques fedblesses hu-
maines.
Nous toigualons cette curieuse notice à nos leCtelut^
car il est possible qu'elle ait échappé à la plupart des
ahcUiqueure, ayant été publiée dans un recueil trop peu
répandu en Alsace , quoique excellent. Dans la troisième
partie de jsa notice , M. Lamoureux parle ainsi du vo-
lume rarissime , lu Torméide :
« Aucun bibliographe , dit-il , n'a mentionné ce poëme ,
remarquable, d'ailleurs, par sa singularité et qui est
devenu rare; in- 8*^ de 84 pages ni de 3 feuillets non
chiffrés.
< Une dédicace et une vignette satiriques , où il tourne
en dérision deux ecclésiastiques, qu'il qualifie de chefs
des préposés catholiques de ta Confession de Strasbourg,
et qui l'avaient blâmé d'avoir prêté le serment de liberté
et d'égalité, peuvent être considérées comme une re-
présaîUe plus cruelle que l'offense.
« Nous avoDS sous les yeux un exemplaire de la Ton-
néide, provenant de la bibliothèque du savant naturaliste
Hermann , qui a inscrit sur la garde une annotation que
nous croyons devoir rapporter textuellement, parce
qu'elle nous paraît être l'expression naïve du sentiment
d'un compatriote sur l'ouvrage et l'auteur; cette note
est ainsi conçue : « Par l'archicrâne , bon diable d'ail-
« leurs, Rumpler^ chanoine de Varsovie* Ce livre ^ mau-
«vais en lui-même, sera un joUr une curiosité pour le
« caustique qui y règne. » •
( 307 )
« On remarque , parmi les pièces qui sont à la un du
poëme, une lettre du cardinal Zeloda à Bumpler, qui
avait consulté le Saint-Siège sur la légitimité des ser-
ments de soumission aux lois de la république, de liberté
et d*égalité , qu'il avait successivement prêtés. Par cette
lettre, datée du 18 novembre 1795, le cardinal répond
que la cour de Bome n^a encore prononcé aucun juge-
ment défimUf sur le premier, et que , quant au second ,
les laïques et les ecclésiastiques qui l'avaient prêté devaient
consulter leur conscience. Comme l'authenticité de cette
lettre avait été contestée , Rumpler la fit déposer d'abord
chez un notaire , ensuite au greffe d'une justice de paix
de Strasbourg, et par un appel spécial invita les catho-
liques à aller en prendre connaissance. L'originalité de
l'onomatopée qui précède le texte de cet appel, et par
laquelle le facétieux écrivain a cherché à imiter d'une
manière bizarre des roulements de tambour, au moyen
des lettres et des syllabes qui composent son nom , nous
engage à la reproduire :
Rrrrrr, mm j mm , rum j rrrrr,
Rum , rumplerum , mmplerum plemm j
Rrrrrr, rum; rrrmrrr, mml!!
« Ce roulement de tambour ne fut-il pas le précurseur
des baound, baound, de la grosse caisse du Charivari f »
L'exemplaire de Hermann doit se trouver aujourd'hui
à la bibliothèque de Schlestadt, car une note à la fin
de l'article fait supposer que ce volume a été commu-
niqué à M. Lamoureux , par M. Dorlan , avocat à Schle-
stadt, ancien membre de l'Assemblée constituante, et
( 308 )
l'on sait que la riche bibliothèque alsatîque de ce col-
lectionneur a été acquise par cette ville.
C. M.
LE VIEUX SAVERNE ET LE COM.TÉ
DE FERRETTE».
On pourrait partager les hommes en deux catégories :
ceux qui ont des souvenirs et ceux qui ne les gardent
pas. Ce n'est pas toujours faute de mémoire qu'on ne se
souvient pas ; cela tient plutôt à une certaine habitude
de vivre dans le présent qui exclut tout rapport avec le
passé. On n'en peut assurément rien induire contre le
cœur ou contre Tintelligence : il y a des esprits qui ré-
pugnent aux méthodes expérimentales, et qui s'accom-
modent mieux des abstractions de la raison pure ; cepen-
dant il arrive un moment où les études du juriste, du
métaphysicien, même du géomètre les poussent à recher-
cher de quelle manière la vérité et l'erreur se sont pro-
duites dans la science, et comment la science s'est for-
mée.
En est-il de même des divers foyers , des divers tour-
billons de vie dont la société humaine se compose, et
1. Da» dite Zàbem, archeologisch und topographisch dargestellt von
Dagobert Fischer. (Abdmck aus dem Zaibemer WocTienltlatt.) Zàbem.
1868. In-8o de IV-232 pages.
Le Comté de Ferrette , esquisses historiques par Charles Goutzwiller.
2« édition. Altkirch. 1868. In-18 de VHI-IU pages.
( 309 )
leur est-il indifférent d'avoir ou de n'avoir pas des sou-
venirs communs , une tradition , une histoire ? Les hom-
mes ne se groupent pas pour une seule génération ,
et si leur action collective doit durer, il est indispen-
sable que leur passé laisse des traces, et que la com-
mune, la province, la nation prennent le sentiment de
leur existence distincte, de leur personnalité, de leur
nationalité.
C'est donc pour chacun un devoir pieux de rechercher
les souvenirs de l'histoire , de contribuer à reconstituer
le passé, parce que rien n'est plus propre à éclairer
l'homme que de le mettre en rapport avec ceux qui l'ont
devancé, à lui montrer' de quelle manière s'acquiert, se
conserve et s'augmente le trésor moral et matériel qu'ils
nous ont légué. Les caractères se fortifient, le but devient
plus apparent et la marche s'assure. Sous ce rapport
l'Alsace est une terre privilégiée. Combien de provinces
peuvent montrer une aussi riche bibliothèque historique?
Quels sont les pays qui, à toutes les époques, ont fourni
d'aussi nombreux éclaireurs du passé ? N'en doutons pas :
le rang que l'Alsace a su conquérir parmi les provinces
de France tient en partie au culte qu'elle a voué à son
histoire.
La plus' récente moisson nous fournit deux moliogra-
phies qui doivent être les bienvenues, non-seulement
perur les localités qu'elles concernent, mais encore pour
les érudits à qui rien ne convient plus que de trou-
ver réuni en corps d'ouvrage l'ensemble des faits dont
se compose une histoire particulière. La première gerbe
( SIO )
est une suite de notices bien faites, où le laborieux
M. Dag. Fischer a rassemblé toat ce qui intéresse son
vieux Saveme sous le rapport de la topographie et de
l'archéologie. Il y a un souvenir pour tout : sites, monu-
ments, établissements publics et privés , maisons parti-
oulières. Ces notices forment un utile complément aux
diverses publications que M. Fisdber a déjà consacrées
à Saveme , et elles sont dignes de la réputation qu'il s'est
faite en Alsace comme explorateur exact, patient et in-
fatigable. Que de documents il a fallu dépouiller dans la
poussière des archives pour obtenir tant de détails mi-
nutieux sur des sujets si divers I On sait que M. Edmond
About est devenu bourgeois de taverne , et ses lecteurs
ont dû souvent se -demander ce qu'est la Schlettenbach
d'où le spirituel écrivain a daté quelques-uns de ses ro-
mans. M. Fischer le leur apprendra : dans un paisible
vallon, à un quart de lieue à l'ouest de Saverne, jaillis-
sent des sources abondantes, dont les eaux formaient
autrefois quatre étangs réduits aujourd'hui à deux : c'est
de là que le ruisseau de Schlettenbach prend sa course
vers la Zorn , à travers de vertes prairies ; M. About ha-
bite sur ses bords une maison de campagne qui ne serait
pas indigne d'Horace , quoiqu'il ne la doive pas à Mécène.
Le second opuscule dont j'ai à rendre compte est une
nouvelle édition des recherches sur le comté de Ferrette
de M. Ch. Goutzwiller, publiées en 1854 dans la B,eûw
à'AUa^, Ce travail, où les faits inédits abondent,- mé-
ritait d'être plus répandu , et en le publiant de nouveau
avec de nombreuses additions, l'auteur a prouvé que
(311)
dm» riutervsmç son petit livre n'avait pas oea^é d'être
Tobjet de ses préoccupatioiis. On se souvient que M. Gouts-
vfôller a le premier fait connaître la confession in arUetêlo
moriw, où Ulric de Ferrette s'accusait d*être l'auteur de
la mort de son père , le comte Frédéric , crime que jus-
que-là les historiens avaient attribua à son frère, Louis
le parricide. Cette découverte donnait tout un autre ca*
ractère k cette sombre tragédie : au malheureux Louis ,
dépouillé , proscrit et excommunié , qui mourut à Kieti
en 1236, on dut substituer le vrai coupable, le grand
hypocrite qui , comblé de biens , d'honneur et de bon^
heur, semblait avoir jpui paisiblement des fruits de son
crime. Cependant quand on lit les actes des fondations
pieuses sur lesquelles il comptait pour le salut de son
âme , on sent le remords qui rongeait cette conscience ,
et qui , de plus en plus implacable, finit par éclater dans
la confession funèbre dont M. Goutzwiller et après lui
M. TrouiUat ont publié le texte. On sait que ce fut Ulric
de Ferrette qui convertit les alleux de ses ancêtres en un
fief oblat mouvant des évêques de Bâle : je me demande
si dans ce marché il ne faut pas voir l'arrière-pensée de
changer le mode de possession de l'héritage paternel
qu'Ulric cessait de tenir de son forfait. Je me demandé
encore si ce n'est pas au parricide qu'il faut attribuer cet
admirable grand portail de l'église de Thann , à ma con-
naissance le plus ancien monument de l'architecture go-
'thique en Alsace, fragment incomplet, mutilé, remanié
d'une basilique inachevée dont le grand criminel aurait
entrepris l'érection.
(812)
Je donne cette supposition pour ce qu'elle peut valoir :
ce qui est hors de doute , c'est que l'église de Tfaann est
l'œuvre des Ferrette , dont les bars adossés se retrouvent
en plus d'un endroit. La tradition qui fait honneur de la
fondation aux anciens seigneurs du pays est d'accord sur
ce point avec' les témoignages sculptés du monument,
mais Je ne crois pas qu'on puisse remonter avec elle jus-
qu'en 1160 : l'évêque de Bâle, Berthold de Ferrette, le
propre frère du parricide , n'aurait pas cédé , en 1254 ,
au chapitre de Saint- Amarin, les revenus de Saint-Thié-
baud de Thann, si à ce moment cette église avait eu
pour sa famille l'intérêt qu'on prétend.
Le drame dont le comte Frédéric a été la victime n'est
pas le seul dont M. Goutzwiller entretienne ses lecteurs.
Il essaye de rattacher au comté de Ferrette la famille de
Wart, dont un des membres, Rodolphe de Wart, figure
parmi les assassins de l'empereur Albert P'. L'auteur
rappelle le dévouement admirable de la femme du cou-
pable qui l'assista dans son supplice. Mais il ignore que
ce modèle des épouses, digne de faire suite aux trois
bonnes femmes dont parle Montaigne, loin de mourir
de douleur dans un couvent de Bâle , se remaria , en
1317 , avec le chevalier Ulric de Ramstein. C'est du
moins ce que nous apprend une note de feu M. J. J. Hi-
sely, dans son Essai sur les libertés des WoMstetten (Lau-
sanne, 1839, p. 170), et peut-être faut- il voir dans ce
second mariage avec un Ramstein une probabUité de
plus en faveur de l'origine alsacienne de la famille de
Wart.
( 313 )
C'est dans ses recherches sur le comte de Ferrette
que M. Goutzwiller a révélé l'existence de la coutume de
Ferrette qu'on croyait perdue depuis la guerre de Trente
ans. Je joins mes vœux à ceux de Fauteur pour la con-
servation de ce précieux manuscrit ; comme lui je crois
qu'elle ne peut être assurée que par un généreux aban-
don du vieux code à un dépôt public. La coutume de
Ferrette est surtout connue par une disposition singulière
sur le partage des conquêts entre les époux après la dis-
solution du mariage : au mari deux tiers , à la femme un
tiers. Cette inégale répartition , vestige évident de l'in-
fériorité primitive de la femme dans la famille germa-
nique, rappelle les lois des Barbares, celle des Rîpuaires
notamment, qui renferme la même disposition, quoiqu'il
convienne peut-être mieux de la faire remonter à celle des
Burgondes , qui accordait à la veuve le tiers de la suc-
cession du mari, quand il ne laissait pas de fils, ou qu'il
n'en laissait qu'un et qu'elle ne se remariait pas. Quoi
qu'il en soit, la coutume de Ferrette a été en vigueur
dans une grande partie du Sundgau jusqu'à la promul-
gation du Code Napoléon, et s'il faut la mettre au compte
des Burgondes, ce ne serait pas le vestige le moins re-
marquable de leurs conquêtes en Alsace.
Par le peu que je rappelle, on voit que M. Goutzwiller,
non plus que M. Fischer, n'a fait son livre rien qu'avec
les livres d'autrui. Une critique judicieuse et un style
coloré, où se reconnaît l'artiste en même temps que l'é-
rudit, font de son travail une lecture aussi agréable
qu'instructive. X. Mossmann.
( 314 )
CHRONIQUE DE COLMAR'.
Nous avons reçu de M. Liblîn , le savant directenr de
la Revue d'Alsace, la troisième partie de sa Chronique de
Colmar, qu'on ne lira pas sans plaisir et sans profit ; elle
offi'e, en effet, un vif et piquant intérêt non-seulement
aux enfants de Colmar, mais encore à tous les esprits sé-
rieux, à toutes les intelligences élevées qui aiment le
souvenir du passé ; elle comprend tout le XIV* siècle ,
qui est « la période héroïque de Texistence politique » de
cette ville. Après Tavoir vue partir des degrés les plus
infimes pour édifier sa vie civile, on la trouve mêlée aux
luttes de TEmpire contre l'Eglise ; on la voit entrer dans
l'arène et en sortir victorieuse ; s'affi*ancliir peu à peu de
la juridiction princière , tout en reconnaissant la souve-
raineté de l'Empire; conquérir l'autonomie ou le droit
de se gouverner par elle-même; se former en commu-
nauté libre et indépendante; prendre le titre de ville
impériale ; se donner son administration et sa juridiction
propres; élire toutes les autorités et magistratures dont
elle avait besoin et former avec les autres villes d'Alsace
une ligue pour se protéger mutuellement, tenir en res-
pect les seigneurs mal disposés contre elles et aider
chaque membre de la confédération à soutenir son droit.
Mise plusieurs fois au ban de l'Empire pendant la durée
1. Chronique de Colmar, par J. Libliii) directeur de la Revue d^Alêaee.
3« partie , de l'an 1801 à l'an 1400. Broch. in-8o.
(316)
de ce siècle orageux, les empereurs lui pardonnèrent et
lui accordèrent la confirmation des libertés acquises.
L'auteur, fidèle au plan qu'il s'est tracé, a continué à
recueillir année par année , en glanant dans les chroni-
ques du moyen âge , dans les monuments diplomatiques
publiés par les Schœpflin et les Trouillat, dans les
régestes de Bœhmer , dans les œuvres des Laguille et
des Grandidier les faits accumulés dans cette conscien-
cieuse monographie; il donne au bas de chaque para-
graphe les sources où il a été puiser et ne donne aucun
fait qui ne soit établi par des documents; il encadre
dans son récit les savantes recherches de M. Mossmann
sur l'ancienne constitution de Colmar et l'histoire des
Juifs de cette ville , et M. Dîeterich , chef de division à
la préfecture du Haut-Rhin , lui a fourni des matériaux
précieux.
La brochure de M. Liblin est ornée de deux planches
lithographiées d'après les dessins de M. Gout^willer, se-
crétaire en chef de la mairie de Colmar.
Cette intéressante monographie , où l'on trouve la
science de l'historien réunie à celle de l'archéologue,
nous croyons pouvoir lui prédire un légitime succès à
cause du but éminemment patriotique que son auteur
s'est proposé. Grandidier, dont M. Liblin a édité les
œuvres inédites , n'a-t-il pas dit quelque part : Res quœ
vero pro patrïâ scriburUur œtemœ sunt,
D. F.
(316)
LES RÈGLEMENTS COLONGERS D'ALSACE «.
Le Bibliographe est en retard avec M. Tabbé Hanauer.
Cet infatigable cbercheur de nos antiquités alsaciennes
a fourni, il y a déjà plus de deux années, à Jacques
Grîmm, pour sa grande collection des Weisthiimer ou
règlements colongers, un grand nombre de ces vieilles
constitutions de nos villages, ou, pour employer Tex-
pression consacrée , de ces rotules colongers qui se
rapportent à TAlsace. Ces Weisthiimer, que M. Hanauer
a tirés de la poussière de nos archives , ou qu'il a trans-
crits sur des documents déjà insérés dans d'autres col-
lections , ont été livrés à la publicité dans le tome Y de
la collection de Jacques Grimm. Le tirage à part qui en
a été fait se compose de soixante-dix-neuf règlements,
parmi lesquels figurent ceux de Ribeauvillé, Barr, Mols-
heim, Bouffach, Saint-Hippolyte , Wangen et Wasse-
lonne, etc. Ce volume de 174 pages forme le complé-
ment de la collection des Weisthiimer alsaciens , publiée
antérieurement par M. Stopffel, de Habsheim. La plu-
part de ces curieux documents sont transcrits en langue
allemande, quelques-uns sont en latin, d'autres, qui se
rapportent à des communes du département du Haut-
Rhin , où la langue française est usuelle , sont en fran-
çais. M. Hanauer avait déjà antérieurement publié et
traduit en français quelques-uns de ces intéressants rè-
glements colongers dans son ouvrage qui a été si diver-
1. Weiêthûmer des EUtuses, gesammeit von Hanauer (Règlements co-
longers collectés par M. Hanauer). 1866. 1 vol. inS»,
( 317 )
sèment apprécié des savants et qui porte pour titre : les
Constitutions des campagnes de l'Alsace au moyen âge.
La collection de M. Hanauer, qui est une œuvre de
patiente érudition et de laborieuses recherches, a excité
non-seulement l'attention des savants, mais encore la
reconnaissance de tous ceux qui s'occupent de Fétude de
nos origines. Puisse ce chercheur laborieux et dévoué
continuer à faire revivre le passé de notre province et à
livrer à la publicité les nombreux Weisthumer inédits
qui reposent au sein de nos archives départementales et
communales. , D. F.
LA BIBLIOTHÈQUE ALSATIQUE DE M. HEITZ.
La bibliothèque de M. Heitz , dont le catalogue a paru
en novembre dernier, forme une remarquable collection
de livres , de documents , d'estampes et d'autographes
relatifs à l'Alsace. •
M. Eodolphe Reuss, un jeune et savant érudit, a bien
voulu se charger de la rédaction de ce riche répertoire
bibliographique qui comprend plus de 5,400 numéros
répartis en 13 grandes divisions et 128 subdivisions.
Tout en admirant l'érudition, la méthode et les soins
apportés au classement de cette collection, auquel M. Keuss
a consacré un travail assidu d'une année , nous regrettons
que les ouvrages n'ayant pas trait à l'AJsace , et qui sont
assez nombreux, n'aient pas été éliminés d'un livre inti-
tulé : Bibliothèque alsaiique.
On est, en effet, tout surpris de compter au nombre
(318 )
des poëtes alsaciens M. Ath.Ooquerel^ et au nombre des
romanûiers et conteuis de notre province H. de Balxac ,
M"^ Guizot, Sterne , etc.
Nous reprocherons encore à M. Reuss de n'avoir pas
réuni sous une rubrique spéciale, ainsi quec*est Tusa^,
les nombreux manuscrits contenus dans ce catalogue, et
de ne pas les avoir fait suivre de notes faisant connaître
le nombre de feuillets de chacun d'eux et leur importance
au point de vue de Thistoire. Personne n^eût cependant
été mieux que lui à même de faire ce travalL
Ces manuscrits sont au nombre jLe 1,800; mais la
simple énonciation de leurs titres est-elle suffisante à les
faire connaître aux amateurs? La plupart ne nous parais-
sent être que des recueils de notes auxquels on a donné
le nom pompeux de manuscrits. U s'en trouve toutefois
dans le nombre de fort curieux, et leur place â la Biblio-
thèque de notre ville serait à désirer.
Malgré ces quelques critiques, que nous faisons à re-
gret, le catalogue de la bibliothèque Heitz forme, dès
aujourd'hui, le répertoire alsatique le plus précieux que
nous ayons; il sera consulté avec fruit par tous les col-
lectionneurs , et celui qui voudra un jour doter son pays
d'une bibliographie complète et raîsonnée des ouvrages
relatifs à l'Alsace y trouvera les principaux éléments de
son travail.
L'apparition de ce catalogue a fait sensation dans le
monde littéraire; les journaux de Strasbourg, de Colmar,
de Mulhouse , de Paris et de l'Allemagne s'en sont occu-
pés. Tous ont émis le vœu que cette collection , presque
( 319 )
unique, à laquelle un homme a consacré quarante ans
de ea vîe^ ne fût pas, dans l'intérêt des études histo'-
rîques mêmes, dispersée aux feux des enchères.
Il a ^ question, dès la mort de M. Heitt, de Tacqué-
rir pour la Bibliothèque de la ville ; c'était un vœu que
cet ardent collectionneur caressait déjà longtemps avant
de mourir, et nous souhaitons vivement qu'il se réalise.
Bien que la Bibliothèque de Strasbourg possède la ma-
jeure partie des livres mentionnés dans le catalogue , il
en est beaucoup qu'elle n'a pas , et ce sont les plus rares.
N'est-il pas regrettable , par exemple , de ne pas trouver
dans un dépôt aussi riche, et l'un des plus importants
de France, les nombreux périodiques publiés à Stras-
bourg depuis un siècle , et ces feuilles volantes de toute
sorte , si utiles à l'étude de l'histoire , qui ont surgi sous
la Réforme, la guerre de Trente ans et la Révolution
française? Cette raison seule ne devrait-elle pas suffire
pour engager nos édiles à acquérir cette belle collection?
Une pareille occasion de combler des lacunes ne se
présente que la*op rarement pour que l'hésitation soit
permise.
Avec les nombreux exemplaires doubles et triples de
livres rares et précieux qui se trouvent à la Bibliothèque ,
26,000 et peut-être 30,000 volumes, la ville de Stras-
bourg, si elle les faisait cataloguer et vendre, n'aurait
bien certainement pas un sou à dépenser pour l'acquisi-
tion de la bibliot^que Heite. Elle trouverait même dans
le résultat d'une vente des ressources suffisantes pour
combler encore d'autres lacunes dans les diverses bran-
( 320 )
ches de la bibliographie , notamment en ce qui concerne
la littérature française. Mais il est à craindre que le
bruit fait à la suite de la publication du catalogue n*ait
amené les héritiers de M. Heitz à s'exagérer la valeur
de cette bibliothèque, et, par suite, à trop élever leurs
prétentions.
Si nous n'écoutions que notre sentiment de collection-
neur, une adjudication de la bibliothèque Heitz nous
sourirait davantage ; que de jouissances les feux des en-
chères n'oârent-ils pas aux amateurs ; que d'émotions et
à combien de folies ne se livrerait-on pas pour la con-
quête de certains numéros l
Cependant une vente a aussi ses revers ; les grandes
raretés y sont , il est vrai , disputées au poids de l'or, mais
tous les autres livres,, les plus nombreux , sont adjugés à
vil prix et très-souvent ne trouvent même pas d'acquéreurs.
Une vente aux enchères pourrait, dès lors, être la
source de grandes déceptions pour les héritiers, la pres-
que totalité des ouvrages composant la bibliothèque
Heitz , à l'exception des éditions rarissimes , étant des
livres de travailleurs et non des exemplaires d'amateurs.
Cette dernière considération doit être de nature à les
faire réfléchir et à les engager à ne pas repousser les
offires raisonnables qui pourraient leur être faites , d'au-
tant plus que la bibliothèque alsatique , vendue , il 7 a
dix-huit mois, à la Bibliothèque royale de Berlin, ne
saurait , dans aucun cas , servir de point de comparaison.
CM.
{
( 321 )
VARIÉTÉS.
Chroniques et mémoires concernant l'histoire d'Al-
sace. — Quelques hommes, appliqués depuis des années à
la recherche et à l'étude de documents de cette nature, ont
fait un appel à leurs concitoyens pour obtenir les moyens
de publier une série de chroniques. Leur, désir .se restreint
à réunir quelques centaines de souscripteurs qui s'engage-
raient à une cotisation annuelle de 20 fr. et recevraient en
échange deux forts volumes (in-8o) de documents indigènes.
Le premier chroniqueur en titre serait Daniel Specklé,
dont le manuscrit allemand , inédit jusqu'ici , et portant le
titre de Collectanées, consiste en deux volumes in-folio et
quelques parties endommagées par le feu.
«Nous publierons successivement, dit la circulaire des mem-
bres du Comité * , sans pouvoir dès à présent préciser l'ordre
qui sera suivi , la chronique très-curieuse de la cathédrale
de Strasbourg, par Heckler (1736) ; celle de Sébastien Bûke-
1er y bourgeois catholique de Strasbourg, et artiste peintre.
Il est à peu près contemporain de Specklé, et son œuvre a
été composée , en partie , à l'aide de mémoires que Bûheler,
père , directeur de l'arsenal , mort en 1553 , a laissés dans sa
succession.
«Ultérieurement, on aborderait une série de chroniques
allemandes, du 2^VI" et du XVII« siècle, composées par
des Strasbourgeois ou relatives à l'histoire de Strasbourg ,
telles que celles de Trausch , de Conrad de Duntzenheim ,
du jardinier Balthazar Kozman , de Reiseissen ;
«Ainsi que les manuscrits historiques de Saladin, d'Olry ,
de Spach, de Wencker, de Henri Kugler, de Stsedel, de
Schad.
1. Publioation de chroniques et mémoires concernant l'histoire
d'Alsace. StreuhourÇf typog, V* Berger-LevrauU ; ln-4o, 8 p.
( 822 )
«Nous publierons également les chroniques de Jean- Jacques
Luck, qui, sous le titre d* Annales JRappolsteinenses , a com-
posé deux volumes in-folio ^ manuscrits , en dépôt aux Ar-
chives du Haut-Rhin, et offrant un intérêt meyeur pour l'his-
toire de l'ancienne seigneurie de Ribeauvillé.
« La Chronique de Guebviler^ dite du Cordonnier, donne
de curieux renseignements sur la guerre des Paysans ; eUe
consiste en un volume in-4° , déposé à la Bibliothèque de
Golmar.
K Pour l'histoire de Munster, et plus spécialement pour celle
de son abbaye, nous offrons d'éditer un manuscrit (in-â» de
369 pages), intitulé: Histoire de l'abbaye de Saint-Grégoire,
que l'on suppose être de Dom Galmet'.
« La chronique latine de Nicola^s Amberg , abbé de Lucelle
(XV® siècle), comprend, en grande partie, l'histoire de
la guerre des Armagnacs ; elle porte le titre d'Histoire des
faits mémorables qui se sont passés dans notre pays, plus
spécialement depuis l'entrée du Dauphin en Alsace jusqu'à
son départ. C'est un témoin , contemporain de cette époque
agitée, qui raconte les événements.
« On pourra faire suivre les œuvres que nous venons de
mentionner :
« 1° Des chroniques des Jésuites ; maisons de Molsheim et
de Haguenau ;
« 2° D'une collection de pièces relatives à la tendance sé-
culaire de la France à s'annexer l'Alsace ;
« 3° De la correspondance et des mémoires de Tlntendance
d'Alsace.
« Sur un arrière-plan, nous placerons ici, comme plus haut,
à titre de publications à faire ultérieurement :
« La Chronique du bourgmestre Jacques Frey, de Schles-
1. L'original, très-vicieux, se trouve entre les mains de M. Laurent,
pharmacien k Haguenau ; une copie , faite avec soin et intelligence
par M. Mossmann , est déposée à la Bibliothèque de Golmar.
A
( 323 )
tadt (1622-1678) et celle de Jean Strecklinger (XYIIle
siècle) ; toutes les deux relatives à la ville dé Schlestadt ;
« La Chronique de Michel Hospein , concernant la ville de
Golmar, et la Petite Chronique de la môme ville (Kleine
Chronik der Stadt Colmar), qui renferme des renseigne-
ments inappréciables sur la guerre de Trente ans et la
réunion de l'Alsace à la France.
« La publication ne sera entreprise que du jour oij le nom-
bre des souscriptions aura atteint le chiffre de 250.
«A cet effet, la liste reste ouverte jusqu'au 28 février 1869,
et si le chiffre est atteint, Tannée de publication courra du
1er avril 1869. Les noms des souscripteurs sont imprimés en
tête du volume.
« Les souscriptions seront préalablement reçues : chez
MM. Y* Berger-Levrault et Fils, imprimeurs-libraires,
rue des Juifë , à Strasbourg.
« Les ouvrages édités par la Société ne seront mis dans le
commerce qu'un an après leur expédition aux souscripteurs,
leur prix sera augmenté de moitié pour les non-souscripteurs.
« Les Membres du Comité :îgna,ce Ghauffour, Gérard,
GuERBER , curé à Haguenau ; Ernest Lehr , Louis
Spach, Auguste Stœber, l'abbé Straub. »
*
Le volume de M. Ghampfleury , les Chats , a eu,, dans l'es-
pace de quelques mois, un succès prodigieux. La 3« édition
est déjà épuisée.
Ce succès s'explique par le talent de l'auteur, par sa pro-
fonde érudition et par le charme de son esprit. Après avoir con-
quis une célébrité comme romancier, — qui n'a lu les AveU'
tures de itf "« Mariette , les Bourgeois de Molinchart, Chien
Caillou, le Violon de faïence?— M. Ghampfleury s'est occupé
avec bonheur d'érudition : son histoire de la Caricature an-
tique est un chef-d'œuvre. Si l'histoire de la Caricature mo-
derne n'a pas la même valeur, la faute n'en est pas à l'auteur,
( 324 )
mais à des susceptibilités et à une situation qu'il fbUait ména-
gar.GomiBecoi\ecUonnB\ir,VSisloiredeifalene«tpopulatrt$.
YBUtoire de l'imagerie et ses nombreuses monographies ont
attesté les vas tescottnsissaucesartisliquesdeM.ChampQâury.
Nous ne pouvons donner une meilleure idée du nouvel
ouvrage de l'auteur du Violon de faïence qu'en citant le
passage suivant qui nous fait connaître te rûle qu'ont joué
jadis les chats'â Strasbourg; à notre point de vue local, ce
passage intéressera plus particulièrement nos lecteurs :
• Faut-il ranger au nombre des ennemis des chats l'inven-
teur du XVI> siècle qui imagina de répandre la terreur dans
les rangs des armées ennemies en remplissant d'odeurs abo-
minables des canons que des chats portaient attachés sur
leur dosï »
(Fac-similé d'un dessin du livre manuscrit du maître d'ar-
tillerie Christophe de Habspug, donné en 1535 au Conseil
des XXI de Strasbourg et conservé aujourd'hui à la biblip-
thèque de cette ville.)
Ce renseignement et ce dessin, M. Champfleury les doiti
la bienveillance de M. Lorédan Larchey, qui a parcouru
toute la France, visitant tes musées, tes archives et les bi-
bliothèques pour enrichir de monuments inédits ses OrigiKM
de l artillerie françoiie.
( 325 )
Une 4« édition des Chats, entièrement revue et augmentée
de nombreuses vignettes et d'une eau-forte , va paraître ; elle
sera imprimée par M. Silbermann. L'auteur vient de passer
trois jours à Strasbourg pour en corriger les épreuves.
C'est M. Rothschild, rue Saint- André-des- Arts, 43, à Paris,
qui est l'éditeur intelligent et heureux de cette publication.
***
Nous recevons de M. Arthur Benoit, un savant lorrain,
très-connu en Alsace par ses nombreuses et intéressantes
monographies, la lettre suivante :
< Berthelming, le S8 novembre 1868.
« Monsieur le Directeur,
« Dans son rapport sur l'enquête agricole , signalé par vous
dans le dernier numéro du Bibliographe alsacien (p. 293),
l'honorable M. Migneret, conseiller d'État, ancien préfet du
département du Bas-Hhin , cite comme exemple d'une com-
mune rurale sagement administrée, avant la Révolution, le
village de «Neuwiller», appartenant, selon lui, ainsi que le
village de Rohrwiller, à M. de la Galaizière , intendant de
Lorraine.
«Neuviller-sur-Moselle se trouve en Lorraine (aujourd'hui
du canton d'Harouô , Meurthe). Stanislas, en 1749, acheta la
terre et seigneurie de ce nom, l'érigea en comté, et, en 1751,
en fit cession à son intendant , Antoine- Martin de Ghaumont
de la Galaizière. En 1776, Neuviller dut s'appeler Ghaumont,
par ordonnance du roi ; mais à la Révolution , la commune
reprit son ancienne dénomination.
«Le village de «Rohrwiller» est Roville- devant -Bayon
(Meurthe) ; la ferme et l'école qu'y établirent MM. Berthier
et Mathieu de Dombasle ont rendu le nom de cette petite
commune célèbre dans toute l'Europe.
« M. Ghaumont de la Galaizière eut l'honneur d'être atta-'
que, à cause de ses utiles réformes rurales, par l'école phi-
losophique du temps et entre autres par Saint-Lambert,
dans son poème des Saisons.
( 326 )
«Le fils de l'intendant de la Galaiziôre fut intendant d' Al-
sace en 1777 ; son portrait a été gravé par Guerin. 11 se qua-
lifiait de comte de Ghaumont* marquis de Bayon, seigneur
de Roville. G'est de lui, et non de son pore, que parle l'f^-
pian dévalisé (\7Sb),
« Stanislas avait réuni Roville au comté de Gbaumont , le
18 février 1754.
«NeuwiUer, en Alsace, appartenait, avant 1789, au cha-
pitre de ce nom (Almanach d'Alsace). On ne peut pas con-
fondre ce bourg avec son homonyme du déparlement de la
Meurthe.
« Telle est la petite note qui m*a été dictée par la lecture
du passage du rapport de M. Migneret. L'honorable magis-
trat me permettra de le féliciter d'avoir cité comme excel-
lents à suivre des documents antérieurs au siècle actuel , et
d'avoir ainsi rendu justice à une époque généralement ca-
lomniée.
« Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur, l'hommage de
mon sincère dévouement.
« Votre très-humble serviteur,
<fA. Benoit. »
D'après M. G , fils d'un vice-président du tribunal de
Strasbourg, sous le premier Empire, M. Reiner, professeur
de dessina l'école d'artillerie et architecte de la préfecture*,
demeurant à l'hôtel de l'école, sur le Broglie, avait été un
des grands amis du général Kléber. Il avait beaucoup de
choses de lui, et entre autres la culotte qu'il portait lorsqu'il
fut tué. Serait-ce à M. Reiner que s'adresserait la lettre du
catalogue publié par M. Gharavay sous le n<> 134? (p. 264 du
Bibliographe.) M. Reiner* fils mourut, je crois, à Saveme;
1. C'est lui qtti donna le dessin.et surveilla l'exécution du monument
de Kléber au Polygone et celui d'Abatucci à Huningue.
( a27 )
U était architecte ; il publia , entre autres , une brochure
sur les eaux de Niederbrona et quelques vues d'Alsace. Il
n'avait pas été marié.
Bottin (Annuaire du Bas-Rhin de i^an IX) dii que Kléber,
depuis son entrée au service , rédigeait chaque jour le jour-
nal des événements qui se passaient sous ses yeux ; et phi-
sieurs pages de cet écrit, surtout celles où il trace les causes
préparatoires et les premiers événements de la Vendée, sont,
au dire des connaisseurs , dignes de figurer à côté du texte
de Tacite. Sans doute l'amitié, dépositaire de ce précieux
recueil , ne le dérobera pas toujours à l'attente des amis des
lettres et du nom français. (P.. 212.)
Bottin aurait bien dû nommer l'ami de Kléber qui avait
les précieux souvenirs de l'illustre général. A. B.
Une délibération de la Chambre des XIII, a propos du
MONUMENT DE PiGALLE. — Extrait dcs procès- verbaux, séance
du 20 juin 1776 Ensuite M. le préteur royal daigna
faire connaître que le mausolée de feu M. le maréchal de
Saxe était arrivé hier à Strasbourg, et il soumit à l'appré-
ciation de Messeigneurs l'opportunité d'adresser à M. le
comte d' Angervillers , auquel l'envoi de ce monument avait
occasionné beaucoup de peines , une lettre de remercîments,
accompagnée d'un témoignage de reconnaissance consistant
en cent bouteilles de vin du Rhin , et de faire à M. Pigalle ,
occupé en ce moment de la pose dudit monument, la galan-
terie d*un déjeuner. Les voix ayant été recueillies , cette pro-
position fut adoptée à l'unanimité.
Une indiscrétion qui sera bien accueillie. — On lit dans
la Chronique des arts du 20 décembre, dans un article de
M. Eugène Mùntz sur le musée Schœngauer :
« Je ne veux pas quitter Golmar sans commettre une petite
( 328 )
indiscrétion , dont plus d'un savant me saura gré. Un des éru-
dits les plus distingués de l'Alsace, un excellent écrivain,
— en bon français gaulois et non alsacien, — M. Gérard,
l'auteur de V Alsace à table , réunit en ce moment les maté-
riaux d'une histoire complète des artistes alsaciens. Cet ou-
vrage, auquel il travaille depuis de longues années, com-
prendra la biographie de tous les artistes qui appartiennent
à l'Alsace d'une manière quelconque, et môme des notices
sur les artistes apocryphes, sur ceux qui ne sont connus
que par leur monogramme. Nous ne doutons pas que cette
œuvre monumentale (elle formera trois ou quatre volumes)
ne vienne heureusement compléter les autres grands tra-
vaux récents sur l'art provincial et ne donne une nouvelle
impulsion à l'étude des monuments d'une contrée qui compte
parmi ses gloires Erwin de Steinbach et Martin Schœn.»
*
Une publication hebdomadaire allemande, intitulée : Ueber
Land und Meer-, Âllgemeine illustrirte Zeitung, a reproduit,
dans un numéro du mois d'octobre 1864, le tableau très-connu
de notre compatriote Gustave Jundt, sous ce titre: Bauem
in den Uffizien von Florenz. L'article qui accompagne cette
planche est intitulé: l'Art et le peuple en Italie. El voilà les
supercheries que l'on emploie dans certaines feuilles illus-
trées. On fait passer le musée de Garlsruhe pour une galerie
de Florence , la Vénus de Milo pour le Saint Etienne de Gi-
gali, et les paysans badois pour ceux de la Toscane.
G. M.
.>j»cifj fa * x >«-
X
( 329 )
BIBLIOGRAPHIE ALSATIQUE.
423. A la mémoire de M. le baron Ernst-Maximilien Zorn de Bu-
lach. Strasbourg j typog. F» Berger-LevrauU; iii-8°, 16 p.
Récit des fanérailles, discoars de M. Tabbé Bernhardt, de
M. le premier président de la cour de Oolmar.
424. A. Bbxtoit. Le Blocus de Phalsbourg. Histoire du 9© bataillon
des gardes nationaux d'élite du département de la Meurthe.
(Armée du Rhin, 1815.) Metz, 1868; in-8o, 39 p.
^Extrait de la Bévue de VEst. Septembre et octobre 1868.
426. Idbm. Les. Gendarmes rouges à Lunéville (1768-1788). Lu-
néviUe, 1868; in-8o, 78 p., l pi.
La gendarmerie était le plus ancien corps de cavalerie du pays ;
elle remontait à 725. Voir la monographie de M. d'Isnard , la Gen-
darmerie de France, ion origine , son rang , ses prérogatives et son
service. Dédié» au maréchal de Castries. Strasbourg, 1781; inS°,
86 p.
426. Idbm. L'École des cadets-gentilshommes du roi de Pologne
à Lunéville (1738-1766). Lunéville, 1868; in-8o.
427. Idbm. Les Corps francs du commandant Brice en Lorraine.
(Souvenirs de 1815.) VUry-le-Français , 1868; in-8o.
428. Idbm. L'Ancienne Église collégiale de Saint • Nicolas de
Munster (Meurthe). Lunéville, 1867; in-8o.
429. Idbm. Relation de la fête donnée le 28 pluviôse an IX (17 fé-
vrier 1801), à Paris, par le ministre des affaires étrangères,
à l'occasion de la paix de Lunéville. Lunéville, 1868 ; in-8o, 18 p.
Extrait des Petites Affiches, journal de Lunéville.
430. Bibliothèque publique de Strasbourg. Strasbourg, typog.
F« Berger- Levrault; in-i2, 7 p.
Extrait de V Annuaire du Bas-Bhin pour 1868. Cette notice peut
être considérée comme une seconde édition , revue et corrigée de
celle publiée en 1867.
431. D. FiBCHBH. Die Schûtzengesellschafl und die Vertheidigungs-
( 330 )
masflregela zu Zabern in iiltern Zeiten. Strasbourg, typog» Heitz;
in-so, 14 p.
Extrait de la Feuille du Samedi.
432. D. Fischer. Ein geschichtlicher Blickauf die ehemalige rab-
binische Schule ia EttendorlTunddiebeideiiisraelitîschen Leî-
chenhôfe bel EttendorfT und Rosenweiler. Strasbourg, typog.
Heitz; in -8°, 104).
Extrait du Samstagshlatt.
483. Idbh. Les Chapelles de Saint-Michel et de Sainte -Barbe, près
de Saverno. Strasbourg, typog. Le Roux, in-8o, il p.
Extrait de la Feuille du Samedi.
434. Idbm. Die Sanct Gallus- und Sanct Wendelinskapellea in
der ehemaligen Mark Mauersmûnster. Strasbourg, typog^ Le
Roux; in=8o, 8 p.
Extrait de la Feuille du Samedi.
435. Ch. Goutzwillbb. Le Comté de Ferrette. Esquisses histo-
riques. 2® édition. AUkirch, 1868, typog. Bœhrer; in-12, VIII-
114 p.
Cette étade a paru pour la première fois dans la Sevue d^Al-
eaee en 1853.
436. Gbandidibb. Essais historiques sur l'église cathédrale de
Strasbourg. Supplément et appendice. Strasbourg, typog.
F® Berger-LevrauU; in-12, IV-127 p.
Les Essais publiés en 1782 ne se composaient que des deux
premiers livres de Pouvrage.
437. D' Hbqbwald. Aus den Papieren ein es deutschen Patrioten.
Carlsruhe, 1868; Strasbourg, Hbrairie V*> Berger-LevrauU et
fils; in-80, 131 p. — 1 fr. 80 c.
Page 26 : Deatsche Stimmen ans dem Elsass.
438. KiBFBB. Le Gouvernement français et les protestants d'Al-
sace (1648-1697). Strasbourg, typog. Heitz; in-8o, 48 p.
Thèse de théologie. Sommaire : Paix de Westphalle. — Rén-
nlon de Strasbourg à la France. — Réyooation de l'Édit de Nan-
tes. — Conversions à Strasbourg. — Lettre de M. deHeisa (17 oc-
tobre 1685) tirée des archives de Bischwiller.
439. L. Larchby. Niederbronn (I868). Strasbourg, typog» F» Ber-
ger-LevrauU; in-80, 16 p.
Extrait de VJmparHfll du Rhin. Spirituelle lettrq sur un 9^9ll>r
( 331 )
qne Pantenr a fait à Niederbronn pendant le mois d'août 1868.
Promenade à Lembach.
440. E. LxHB. La Seigneurie de Hohengeroldseck et ses posses-
seurs successifs. Strasbourg, typog, V^ Berger-LevrouaU; librai-
rie Noiriel; gr. in-8o, 38 p., l carte , un double tableau géne'a-
logique et un fac-similé de sceau, papier vélin. — 2 fr.
Mémoire très-étendn sur les dynastes de Hohengeroldseck et
riche en données historiques et généalogiques. Tirage à part du
Bulletin de la Société des monuûents historiques d'Alsace, revu et
augmenté diaprés des documents importants parvenus à la con-
naissance de M. Lehr, ce jeune savant, digne successeur des
d'Hozier, postérieurement à l'impression du Bulletin»
441. L^EMMBRT. Die neun Felsen, vor fùnfhundert Jahren geschrie-
. ben durch Rulman Merswin , Kaufherrn in Strassburg , und in
der Sprache unserer Zeit neu herausgegeben. 2^ e'dition. Stutt-
gart; Strasbourg, librairie F* Berger-LevrauU et fils ; pet. in- 8°»
84 p. — 90 c.
442. J. LiBLiir. Chronique de Godefroi d'Ensmingen , notaire
épiscopal à Strasbourg (1132-1872), tirée des Chronicalia de
P. A. Grandidier, annotée et publiée par J. Liblin. Strasbourg,
typog. Simon; in-8o, XV-54 p.
Cette chronique est précédée d'un avant-propos historique,
dans lequel M. Liblin expose, avec beaucoup de sagacité, l'ori-
gine, le sort et la description du manuscrit et les recherches
auxquelles il s'est livré pour reconstituer la transcription qui en
a été faite au siècle dernier par l'abbé Grandidier, lors d'un
voyage qu'il fit en 1784 à Saint-Biaise, dans la Forêt-Noire, chez
son ami dom Gerbert, alors possesseur dudit manuscrit de Gode-
froi d'Ensmingen.
Cette chronique a été écrite sous l'inspiration d'Ellenhard , un
patricien qui vivait à Strasbourg, dans la dernière moitié du
XlIIe siècle , et qui s^est signalé à la célèbre bataille que ses con-
citoyens ont livrée, à Oberhausbergen , à leur évêque Gauthier
de Geroldseck.
443. J. LivY. Paris-Bade. Guide-annuaire illustré. Saison de 1868.
Strasbourg, Salomon; typog. Silbermann ;in-iSj 112 p., I4grav.
— 2fr.
. Renseignements intéressants sur Strasbourg. Vues de la gare
de Strasbourg, de la cathédrale, du pont du Rhin. Ce guide, qui
a obtenu cette année l'accueil le plus flatteur', sera considérable-
ment augmenté en 1869.
( 332 )
444. Notice explicative , historiqae et géographique accompa-
gnant la carte des excursions dans la chaîne des Vosges et de
la Forôt-Noire. Strcubottrg, Fietta, éditeur; typog. Christophe;
pet. in-8<>, 86 p. , avec carte.
445. Ohlbtbb. Die gute alte Zeit. Strasbourg, typog. Heitz;in-s^j
85 p.
Extrait du Stmstagshlatt.
446. H. Saum. La Famille Gensefleisch à Strasbourg. Strasbourg ,
typog, Fe Berger- Levrault, 1868 j in-s^, 4 p.
Extrait du Bibliographe alsacien.
447. Saboubik db Naktok. Épînal et l'imagerie dans les Vosges.
Strasbourg, typog. Beitz; in-8o, 22 p.
Extrait de la Feuille du Samedi.
448. Idbm. Hermann le partisan. Strasbourg, typog. Eeitz, 1868;
in-80, 8 p.
Extrait de la Feuille du Samedi.
449'. SiFrBB. Notice sur quelques cimetières des temps mérovin-
giens et gallo-romains découverts dans la Basse-Âlsace. Stras-
bourg, typog. F® Berger- LevrauU; gr. in-8o, 19 p.
Extrait du Bulletin de la Société dee mxmumenU Mstoriques d*Al-
eaee.
450. L. Spach. Les deux Schweighaeuser. Strasbourg, typog.
Fe Berger-Levrault; gr. in-8o, 10 p.
Extrait du Bulletin des monuments historiques.
Jean Schweighœuser, rhelléniste, et son fils Geoffroi, l'anti-
qaaire , deux maîtres de la science philologique.
451. Idbm. L'Ile et l'abbaye de Reichenau, avec une vue de
Reichenau. Strasbourg, typog. F® Berger-LevrauU; gr. in-8^
85 p.
Extrait du Bulletin des monuments historiques.
458. Gbobgbs Stoffbl. Dictionnaire topographique du départe-
ment du Haut-Rhin , comprenant les noms de lieux anciens et
modernes , rédigé sous les auspices de la Société industrielle
de Mulhouse. Paris, Imprimerie impériale, 1868 j in-40, XXIV-
260 p. et 1 feuillet de corrections.
L'introduction comprend la partie descriptive , la partie histo-
rique et la liste alphabétique des sources où l'auteur a puisé les
renseignements contenus dans ce dictionnaire.
( 333 )
453. Strobbi.. Das Munster in Strassburg, geschichtlich und nacb
seinen Theilen geschildert. 8® ëditioD. Strasbourg ^ Fr. BiUl,
typog. Silbermann ; în-i8, 36 p.
454. JoH. Vbttbb. Ueber das rômische Ânsledlungs- und Befesti-
gungswesen im AUgemeinen , so wie ûber den Ursprung der
Stûdte und Burgen , und die Eînfûhrung des Ghristenthums im
sûdwestlichen Deutschland. CarUruhe, 1868; Strasbourg, à la
librairie F« Berger-Levraultetfih; in -40, 82 p., 2 cartes. — 5 fr.
40 c.
456. V. WAI.THBB. L'Abbaye bernardine de Neubourg, dans la
forêt de Haguenau (Basse -Alsace). Haguenau, typog. Edler;
in-18, 96 p., 1 plan.
La fondation de cette abbaye remonte au XII' siècle (1128);
elle est dne au comte Renaud de Lutzelbonrg et an duc de Souabe
et d'Alsace, Frédéric le Borgrne.
Les divers cliapitres de cette monographie ont trait à l'épanouis-
sement de l'abbaye t & ses legs et donations , à ses déboires , à sa
décadence, à son agonie, à ses tombes. «Le 11 septembre 1790 le
citoyen Gerst , de PfafFenhoffen , afSlié au parti démagogique de
Schneider, fut chargé de notifier et d'appliquer les décrets de la
Constituante aux membres de la communauté. bernardine d'Al-
sace... Il signifia aux reclus l'ordre de déguerpir incontinent des
cellules ou de prêter entre ses mains le serment légal à la Con-
stitution.*
456. Wbkniho. Bruno von Stein. (Nach einer Volksage.) Stras-
bourg, typog. Simon} in-8o, 7 p.
Poésie datée du Hohwald (1868). Légende alsacienne.
457. Académie de Strasbourg. Séance annuelle de rentrée des Fa-
cultés (16 novembre 1868). Strasbourg, typog. Huder;ixï-8^f 96 p.
Personnel de l'Académie. — Discours de IfM. Chéruel, rec-
teur, Bruch, Aubry, Stoltz, Bach, Bergmann, Oppermann, Del-
bos, Campaux (Éloge de M. Bautain), Lanusse (Concours de la
Faculté de droit).
458. C. F. Bbbgbr. Le Patronage, le Besoin. (Poésies.) Stras-
bourg, typog. F® Berger -LevravJt ; gr. in-S», 4 p.
459. Campaux. L'Abbé Bautain. Strasbourg, typog. F« Berger-
LevrauU; în-8o, 32 p.
Discours prononcé , le 16 novembre 1868, à la séance de ren-
trée des Facultés de l'Académie de Strasbourg.
Extrait de Vhnpartial du Rhin.
( 334)
460. DXL0A88O. L'Ovariotomie. (Poésie.) Au docteur Kœberlé.
Stroêbourgj typog. Fe Berger-LevrauU; m-»®, 7 p.
Hardi praticien qui , dans l'ôtre vivant ,
Promènes , sans pâlir, un bistouri savant;
Qui, sons les flancs ouverts, inspectant les entrailles,
Les deux mains dans le sang, rajustes et travailles :
J'admire ton coup d'œil et ta dextérité ;
Bn face du péril que d'intrépidité!
Tes mains promptes et sûres
Découpent dans le vif, réparent les blessures ,
Jnsques à l'utérus suivent le mal caché ,
Tranchent le pédoncule à l'ovaire attaché ,
Extirpent la tumeur , serrent les ligatures
Et des tissus rejoints rapprochent les sutures.
Deux heures on te vit opposer, attentif,
Aux dangers renaissants ton génie inventif,
Et l'opérée enfin , s'éveillant ravivée ,
Te regarde, sourit et dit : c Je suis sauvée! •
461. Idsm. Un opéra comique de Piaute, mis en vers français.
Charançon, ou le Parasite. Strasbourg , typog. F« Berger-Le-
vrault; in-8*, 59 p.
Cette traduction est suivie d'une note intitulée : De VInduttrie
culinaire appliquée au foie d^oie chez les Bùmaina, à propos du vers
248 du Charançon de Piaute. Athénée , qui écrivait au deuxième
siècle de notre ère , dit (1. IX , chap. viii) < que , chez les Romains»
le foie d'oie était très-recherché des connaisseurs et qu'on y dé-
signait sous le nom X^Y]VOJ3oaxoi ceux qui faisaient profession
d'engraisser ces volatiles, i
Tirage à part du Bulletin de la Société littéraire de Strasbourg.
462. Â. DiBZMAHK. Gœthe's Liebschaften und Liebesbriefe. Leip-
zig, 1868; pet. in-80, 390 p.
Zwei T5chter eines Tanzmeisters in Strassburg, p. 136-149. —
Friederike von Sessenheim, p. 149-231.
463. Â. EscHBNAnEs. Poésies diverses. La Fille de l'hôtesse (Uh-
land). — L'Église perdue (Dhland). — Excelsior (Longfellow). —
Shakspeare's cliff. Strasbourg, typog. ¥<> Berger-LevrauU, 1868;
in-8°, 5 p.
Extrait du Bulletin de la Société littéraire de Strasbourg.
464. A. F^B. Les Vies difficiles. Strasbourg, typog. F« Berger-
Levrault; in-8o, 86 p.
Extrait du Bulletin de la Société Uttéraire de Strasbourg,
( SS5 )
é9ê. A. Fi£b. Les Ombres. (Poësie.) Struêbomrg,Jypog. V« Berger-
LevruuU; in -8°, 3 p.
466. Idbm. Paroles prononcées à la fin du banquet annuel de la
Socie'të des sciences, agriculture et arts du Bas-Rhin et de la
Société' littéraire de Strasbourg réunies, le 15 décembre 1867.
Strasbourg, typog. F« Berger-LeorauU; in-ss 8 p.
467. H. FiscHBACH. E Gsprâch von zwei Wâschere im Kaffee
Hûehnerloch. (poésie.) Strasbourg, typog. SUbermann^gT.ia-s^,
468. Friederike von Sessenheim. Wahrheit und Dichtung , treu
nach Wolfgang von Goethe. Eine deutsche Liebesidylle in drei
Bûchern. Berlin, 1869} Strasbourg, librairie Noirielf]^6i.m-8^t
64 p.
469. F. Gbsblbr. Friederikenalbum. Liedergaben deutscher Dich-
ter und Dichterinnen im Auftrag des Briondenkstein-Gomite's.
Lahr, 1867; pet. in-8o, 278 p.
Friederike von Sessenheim als Einleitang, n»' 1 à 15. — Gess-
liBK. Reinhold Lenz; ein Drama, p. 81 à 169. (Le 1^>^ acte se passe
sur la cathédrale de Strasbourg; le 2« acte dans la maison d'école
de Sessenheim , et le 3^ acte aux environs de Sessenheim.) — Grie-
8BBACH. Gœthe und Friederike. — Albert Grûn. 'Sessenheim. —
Blflthe und Blatt verweh'n.. — Wenn einer geht, ein lieber Gast.
— Es muss das Herz etwas hangen. — Fr. Otte. Friederike von
Sessenheim. — An einem Frûhlingstage. — Ad. Stœber. Friede-
rike von Sessenheim. — Auo. Stœber. Wasgau und Schwarzwald.
— Mittagsfeier im Wald. — Gewitter.
470. J. J. HosBHAHN. Voix évaugéllques. Nouvelle édition , con-
sidérablement augmentée. Strasbourg, typog. Berger- LevrauU,
1868; in-18, VII-249 p. — 2 fr.
Poésies chrétiennes. Une partie des pièces de ce recueil a déjà
vu le jour en 1841 sous le même titre. Paria, Delay et Dentu.
t Je me serais probablement borné à cette première édition , n'eût
• été le sentiment qui m'a fait dire alors que notre littérature
« française, si abondante et si belle à tant de titres, est peu riche
c en poésies purement chrétienneB,c'est*à-dire poiséesà la source
I même de l'enseignement sacré , à la Parole divine , seule lumière
• sans tache, seule vérité parfaite. •
On ne trouve dans Lamartine et Victor Hugo « qu'un déplorable
alliage de l'amour divin et de l'amour profane >.
II est vraiment à regretter que M. Hosemann, qui a puisé à la
vraie source, n'ait pas été mieux inspiré.
( 336 )
471. Gh. db Hum9oubo. Hommage à saint Martin qui prôte son
grand jour au bonheur des Dartein. Strcubourg, Hthog. FasêoU;
in-40, 7 p.
Poésie lue aux noces de M. J. de D.... et de MU« S...., célébrées
à Sainte-Marie*aux-Miiie8 , le 11 novembre 1868.
473. G. MÙHL. Zwei Gedichte. Strasbourg, typog. Heitz ; in-s^,
12 p.
Bergfahrt. — An den Mond.
473. Mabia Rbbs. Erzûhlungen fur das Volk. Zwickau, 1868;
Strasbourg , librairie Bull y successeur de C. F. SchmxdX; in-s»,
142 p. — 70 c.
Maria Rebe , pseudonyme de M»* Micbel , femme du pasteur de
Ribeauvillé.
474. LuDwio SoHBEBGANS. Maria, Kônigin von Schottland ; Drama
in fùnf Aufzùgen. Heidelberg, I868; Strasbourg, librairie Noi-
riel; in-80, 176 p.
475. L. Spach. Le Minnesinger Henri de Yeidegke (1150-1189).
Strasbourg, typog, F« Berger -LevrauU; in-8o, 13 p.
Extrait du Bulletin de la Société littéraire,
Henri de Yeidegke était d'oi'igine néerlandaise; il était admis,
dit M. Spach, à la cour des princes de Clèves, et c*est entre les
mains d'une comtesse de cette maison qu'il a remis , vers 1175» le
manuscrit inachevé de son Énéite allemande.
476. Tbautmabh Rosa. Bei Gelegenheit dbS zweiten ÀckerbaU-
festes zu Wôrth an der Sauer, am llten October 1868. Stras-
bourg, typog. Silbermann; in -4°, 4 p.
Poésie.
477. Taschenkalender fur das Jahr 1869. Strasbourg, typog, Heitz;
in-32, 32 p.
Poésies de Victor Brumder.
478. Der Grosse hinkende Bote an derlllund am Rbein fur 1869.
Strasbourg, typog. Heitz; in-8o, 70 p.,»grav. sur bois.
Ein Brief vom Vetter Georg. Ruprechtsan , den 208ten Novem-
ber 1867.
479. Der Gute Bote (1869). Strasbourg, typog, V^ Berger-LevrauU;
in-80, 72 p., grav.
Yaterl&ndische Geschichte (1457-1493).
( 337 )
480. Der Hinkende Bote am Rhein fur 1869. Strasbourg , typog.
Silbermann ; in-8°, 72 p., grav. sur bois. ^
481. Almanach des familles pour 1869. 16« anne'e. Strasbourg,
typog. F« Berger-LevrauU; iii-8o, 66 p.
482. Le Grand Messager boiteux de Strasbourg pour 1869. 54« an-
ne'e. Strasbourg j typog. Le Roux; pet. in-4o, 80 p. — 30 c.
Le môme en allemand.
483. Der Grosse hinkende Bote an der 111 und am Rhein fur 1869.
Strasbourg f typog. Hdtz; pet. in-40, 68 p.
Petites notices historiques sous la rubrique de chaque mois de
l'année. Strasbourg. — Le carnaval. — Schlestadt. — Guebwiller.
— Colmar. — Thann. — Zellenberg. — Mulhouse. — Hohkdnigs-
bourg. — Andiau. — Buffach. — Le Christkindelsmarkt à Stras-
bourg.
£in Brief vom Vetter Georg. Ruprechtsau , den 20sten Novem-
ber 1867.
484. Almanach impérial pour 1868, pre'sente' à Leurs Majestés.
.170® année. Paris, 1868î Strasbourg, typog, F© Berger-Le-
vrawft; gr. in-80, VII-i, 256 p.
Bas-Rhin, p. 689. — Haut-Rhin , p. 690.
485. Almanach des sapeurs - pompiers (1869). Administration.
Stratégie de l'incendie. Matériel, Incendies. Sauvetages. Anec-
dotes. Poésies, Strasbourg, typog. F© Berger- LevrauM; in-i8,
144 p., fîg. — 50 c.
Page 84 : Les sapeurs-pompiers de Strasbourg.
486. Avis de la Commission d'enquête du Haut- Rhin sur les divers
projets de percée des Vosges. Strasbourg, typog. F« Berger-
Levrault; in-40, 12 p.
487. BouROBois. Travail de taxes, à l'usage du commerce et de
l'industrie , applicable sur tout le réseau des chemins de fer
dé l'Est et^ établi d'après les pièces et documents officiels de
cette administration actuellement connus. (Mai 1868.) Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-40, 75 p.
488. DuBooQ. Rapport sur les résultats de l'Exposition universelle
de 1867 relativement au Bas-Rhin. Strasbourg, typog. F® Ber-
ger-Levrault; in-8o, 32 p. et 6 tableaux.
cLes beaux spécimens d'impression et de typographie de
( 338 )
«IfM. Berger oLevrault et Sllbermana non* montrent que la
• patrie d'adoption de Gutenberg se maintient à la hauteur de
■ tons les progrès de l'art de l'imprimerie. •
489. £. HuADLT. Annuaire du Bas-Rhin. Annôe 186a. Strasbourg,
typog. F® Berger- LeorauU; in-i2, 606 p.
Bibliothèque de Strasbourg. Note historique, p. 365-371. — Bi-
bliographie des ouvrages imprimés dans le Bas-Rhin en 1867,
p. 385 à 404.
490. A. GoLDBKBBHo. Notes sur le travail des enfonts dans les
manufactures et ateliers. Strasbourg, autog. Wieger; in-fol. ,
39 p.
491. Idbm. Note sur le commerce des blës en 1867. Strasbourg,
aittog. Wieger; in-foI.^ 18 p.
492. Idbm. Observations sur les inconvénients qu'entraînerait la
suppression de la vaine p&ture, présentées au Conseil général
du Bas-Rhin, à l'occasion du projet de code rural. Strasbourg,
typog, Silbermann; in-8o, 9 p.
493. Hartmann. Percée des Vosges, Projet mixte consistant à
prolonger la ligne de Wesserling et celle de Munster, par le
Rothenbach, jusqu'à Wildenstein, et, à partir de ce point de
jonction, à continuer la ligne par le Brament et la Mosaelotte
jusqu'à Remiremont. Strasbourg, typog, F® Berger-LevrauU ;
in-40, 8 p.
494. Jouissances forestières. Strasbourg, autog, Wieger; in-foL,
62 p.
« Les forêts sont pour le gouvernement une fortune d'autant
pins précieuse qu'elle tend à s'accroître d'année en année , même
dans de très-fortes proportions ; mais indépendamment 4m reve-
nus que ces forêts procurent à l'Etat, elles fournissent encore
aux milliers de communes qui les avoisinent des ressources inap>
préeiabiesau point de vue de leur existence et de leur bien-être, t
C'est surtout cette dernière considération qui a déterminé Fau-
teur à écrire cette notice.
495. KiBFBB. Manuel des adresses du commerce , de l'iDdnstrie ,
des professions et des administrations du Bas^Rhin (1868).
Strasbourg, Fréd, Bull, libradre-édUeur ; typog, SUbermann;
in-i8,IV-57ï p.
496. J. Lévt. Du Prêt conventionnel et des opérations de ban-
que. Strasbourg, autog. Longini; in-8o, 12 p.
( 339 )
497. Mémento des trésoreries gënërales« Strasbourg, tjfpog,
F* Berger-LevrcMlt; in-A», 84 p. — 4 jfr.
498. A. MoHLBB. Réflexions et études sur le percement des Vos-
ges et le raccordement dirçct des chemins deferdeSchlestadt
à Sainte-Marie- aux-Mines et de Saint-Dié à Lunéyille. Sttas-
bourg, typog. F« Berger-LevrauU, 1868; in-4o, 8 p., i plan.
499. Percée des Vosges. Projet de jonction. Chemin de fer de la
Haute-Alsace à la Haute-Lorraine , comprenant trois sections.
Strasbourg, typog, et lithog, F« Berger-LevrauH et fils; pet. in-foL,
23 feuilles et 4 cartes.
500. Recueil officiel des actes de la préfecture du Bas-Rhin.
68« vol. (1867.) Strasbourg, typog, F® Berger-LevrauU; in-4»,
XVIII-628 p.
Archives départementales. Inventaire , p. 263.
501. Statuts de la Société de gymnastique de Strasbourg. Typog ,
SUhermann; in-8o, 7 p.
502. Statistique de la France. Agriculture. Résultats généraux de
Tenquôte décennale de 1862. Strasbourg, typog. F« Berger-
LevrauU; gr. in-80, 272 p. •
Pnblication du ministère de l'agricaltnre et da commerce.
608. Ville de Strasbourg. Cahier d'observations présenté par le
maire, àTappuî du compte administratif de 1867. Strasbourg,
typog, F* Berger-LevrauU; in-8o, 228 p.
On lit dans le détail des dépenses : • Photographie de types de
pierres antiques, 167 fr. 60 c. Achat de livres, 3,314 fir. 79 e. »
504. Général âmbbbt. Arabesque». Paris, 1868; Sk'Otbùurg,
typog. F* Berger-Levrouà ; m-i8, 414 p.
505. F. Chaput. Anecdote. Sag^acité et fidélité d'un chien. Stras-
bourg, typog, Simon, in-8o, 4 p.
506. E. Gbuckbb. Discours prononcé à Touverture des cours de
littérature étrangère (2« semestre 1867-1868), à la Faculté des
lettres de Poitiers. Poitiers, ini8<^, 27 p.
Ifinératnre allemande an XVIII* siècle. — Influence de \H litté-
rature françaisa. — Iiessing.
507. Lb Mbbcibb i>b NBOV1X.IJB. Théâtre des Pupazzi. Fleur de
guitare; scènes de la vie amoureuse et tourmentée, en un
(340 )
acte, en vers et en chansons, avec accompagnement de gui-
tare. Strasbourg, librairie Durry, 1868; typog, F« Berger-Le-
vrauU; m-8**, 20 p.
Tirage à part de Vlm^artial du £&•». L'antenr, se troavaiit en
Alsace aa moment de la réyolntion espagnole , a composé cette
petite pièce à Strasbourg , en octobre 1868.
Binette très-spiritnelle.
508. J. Macjé et J. Stahi*. Le Premier livre des petits enfants. Al-
phabet complet, Ulustré par Th. Schuler.' Paru, Hetzel, 1868;
Stroêbowrgy typog. SUbermann; in-8<>, yiII-886 p.
35 jolies compositions tirées à part.
509. Mjbdvirb-Palussoh. Le Livre de Job, suivi du Chant de Dé-
borah et de l'Ame exilée. Strasbourg, ScUotnon; typog. SUber-
mann; in-18, XIII-274 p.
510. MoHLSB. Aventures d*Achille • Hercule - Hector Poupardin.
Wissembourg, typog, Wentzel; in-40, 19 p., illustrations en cou-
leurs, avec texte.
511. Le Nouveau Robinson suisse; traduction nouvelle , revue,
cooigée et mise au courant' de la science par P. J. Stahl et
F. Mûller; vignettes par Tan' d'Argent. Strasbourg, typog,
Silbermann; Paris, Hetzel; in-s®, vni-467 p.
512. Comte DK PisasAc. Les Légendes d'outre-lombe satanico-
historiques , ou les Seuls Mémoires véridiques du Juif errant.
Ire légende. L'Esprit de Pilate ; légende suisse du XVI« siècle.
Strasbourg, typog. Christophe; Paris, Douniol, libraire- éditeur;
*in-l8, 165 p. — 1 fr. •
518. A. PoMMiBB. Rêves de printemps; scènes et récits. Paris,
Coumol; Strasbourg, typog. Silbermann; in-i8, 809 p.
élise ; comédie en 8 actes. — La Duchesse de San Oinliano. —
Victoire. — Don Juan le Chaste. — Nouvelles.
514. Idbm. a travers la vie. Paris, 1868; Strasbourg, typog. Sil-
bermann; in-18, br., 380 p.
515. Le Roi des Marmots; vignettes par L. Frœlich. Paris, Hetjsel;
Strasbourg, typog. Silbermann; in-40, 16 feuillets.
516. J. Stahl (Hetzel). Mademoiselle Pimbêche; vignettes par
Lorenz Frœlich, gravures par Matthis. Paris, Hetzel; Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-40, 16 feuillets.
( 341 )
517. A. ÂcHARD. La Vie errante. PaHs, DerUUj 1869; in-i8, 343 p.
— 8 fr.
Promenade dans la Forêt-Noire. La Herrenwies et la vallée de
laMurg, p. 2.
On lit page 858 : tYoilà un compagnon (M. Oh. Lallemand , le di-
rectenr de Vniitstration de Bade) qne je souhaiterais à tons les tou-
ristes. Il a le pied infatigable , le coup d'œil infaillible. Il tire un
conp de fnsil comme Léon Bertrand , et il manie le crayon comme
le fusil. Ohasseur et paysagiste, il connaît tous les sentiers et
toutes les légendes de la forêt ; jamais il n'hésite dans sa marche ,
pas plus que dans ses récits , et il parle la langue d'outre-Rhin
comme le fameux prince de Metternich en personne. >
618. E. Arnaud. La Palestine ancienne et moderne, ou Géogra-
phie historique et physique de la Terre-Sainte , avec 3 cartes
chromo-lithographiées. Paris, 1868 j Strasbourg, typog. V^Ber-
ger-LevrauU; in-8o, XXrV-600 p.
519. A. GoKBASsiisBB. Services militaires rendus par les Polonais
à la France (1798-1815, 1830-1831). Historique sommaire de la
bataille de Leipzig. Strasbourg, typog. F© Berger-LevrauU ,
1868; in-80, 46 p.
Tiré à 30 exemplaires.
On lit page 28 : «Bn 1830, à la première' nouvelle des journées
de Juillet, le czar Nicolas s^ était empressé d'organiser une nou-
velle coalition contre notre patrie. Il en était l'âme , devait en
être le chef, et l'armée polonaise allait servir d'avant-garde à son
armée. Mais comme il ébranlait déjà ses troupes, alors que ses
soldats, comme dans d'autres jours néfastes, poussaient le cri :
Paris! Paris! il trouva le chemin de la France barré par tout un
peuple, par les Polonais, qui, se retournant contre les Susses et
se dévouant, comme aux plus beaux jours de leur histoire, pour
faire reculer une fois encore la barbarie , arrêtèrent l'autocrate
dans sa marche envahissante. Ils succombèrent dans cette lutte
inégale! « L'ordre put régner à Varsovie! i Mais le czar, épuisé par
sa victoire, dut renoncera la guerre qu'il n'était pitis en état
d'entreprendre contre notre pays. »
620. (CoupT.) Marie Dorval (1798-1849). Documents inédits. Bio-
graphie. Critique et bibliographie. Paris, 1868; in-i8,XII-47i p.
— S fr. 50 c.
Monument élevé à une de nos gloires dramatiques.
M. Coupy , professeur de mathématiques au prytanée militaire
de La Flèche, est un bibliophile très-connu, qui a eu le bon-
heur de voir et de connaître M™« Dorval c aux heures radieuses
( 342 )
et verdoyantes de la 18« année • i et qui n'a pas oublié • IMmpres-
sion profonde , ineffaçable qn'elle lai a causée *. C'est en souve-
nir de ces émotions , qu'il n'a plus retrouvées, qu'il a composé
ce volume , véritable monument littéraire élevé à la mémoire de
Marie Dorval.
Cette admirable artiste fut trés-aimée & Strasbourg, où elle
Joua en 1817 et 1818 ; elle vint alors à Paris et fut engagée à la
Porte-Salnt-Hartin, sur la recommandation de Potier, qui, l'ayAnt
rencontrée en province, i avait soupçonné le feu qui couvait
dans le cœur de la Jeune artiste i.
521. Ebcsmann-Chatriah. Madame Thérèse. Uebersetzung von
den Verfassern ermiichtigt und durchgesehn. Strasbourg, Noi-
riel; typog, Silbermann; pet. in-8o, 234 p., avec 20 pi. de Rion,
tirées à part. — 3 fr.
522. Éd. Gooubl. Les Juifs d'Egypte avant Tore chrétienne. Stras-
bourg, typog. Fe Berget'-LevrauU, 1868) in-s®, 47 p.
523. A. Hahn. Notice archéologique et historique sur le canton
de Luzarches, avec rindicatiou des usages locaux, et précé-
dée d'une introduction. VereaUles; Strasbourg ^ typog, F« Ber-
ger- Levrault , 1868; in-18, 48 p., 1 Carte.
524. Histoire véridique de quelques bipèdes de La Bruyère.
Strasbourg, typog. V^ Berger-LevrwuU; in-i2, 98 p., i vignette.
525. G. JuoLAB. Statistique comparée des principaux États , d'a-
près les documents officiels. Strasbourg, typog. F© Berger-
LevrauU; in-B^, 8 p.
Extrait du Journal dt la Sociéié de statistique de Paris, octobre
1868.
526. Gh. db Lorbacr. Le Fronsadais, son histoire et ses vins;
24 illustrations par Lallemand. Paris f Hetzel, éditeur; Stras-
bourg, typog, Silbermann; in-40, 44 p.
Cet ouvrage fait partie des Richesses gastrùnonûques de laitance.
527. Idbm: Les Vins de Graves des environs de Bordeaux. Paris,
Hetzel; Strasbourg, typog. Silbermann; in-40, 62 p.
36 dessins de Ch. Lallemand. Cet ouvrage fait partie de la pu-
blication les Richesses gastronomiques de la France.
528. Gh. Mabtin. Lettre à M. le directeur do la « Revue d'Alsace ».
Strasbourg, typog. Leroux; in-8o, 8 p.
Réponse à l'occasion d'articles parus dans la Revue d'Alsace
touchant les Questions alsaciennes, à propos de l'Histoire de Jules-
OésaXf par l'empereur Napoléon III, par M. l'abbé Ch. Martin.
( 343 )
5S9. Da P1BS8A0. Trois lettres à M. le comte de Bismarck. Strcu-
bourg, typog. Christophe, 1867 ; in-s», 16 p.
530. Max. Rbichard. Souvenirs d'un aumônier protestant au
camp français devant Sëbastopol; traduit de l'allemand par
Camille Selden. Strasbourg, typog. F» Berger-LevrauU -, in- 18,
196 p.
Voir le BîbUograplu aUaeien, tome IV, p. 156, et Vîmpuftial du
Bhin du 12 Janvier 1869, article critique signé B. Lehr.
531» R. Rbuss. La Destruction du protestantisme en Bohôme.
Épisode de la guerre de Trente ans. Nouvelle édition, revue
et augmentée. Strasbourg, Treuttel et Wûrtz; typog, Silber-
mann; in-4S 140 p.
L'auteur a Joint à cette édition une bibliographie très-complète
de feuilles volantes contemporaines, dont le plus grand nombre
se trouve dans la belle collection des brochures politiques et reli-
gieuses du XVII« siècle , formée Jadis par J. J. Wencker, le sa-
vant archiviste de Strasbourg, collection qui appartient aujour-
d'hui à la bibliothèque du séminaire protestant de cette ville.
Voir la Rfivue critiqué d*hiêtoiré et de littérature de Paris et le
Litterariaehea Centraîblatt de Leipzig.
532. Baron ds Sohaubrbubg. Note sur la Sénégambie. Strasbourg,
typog. F« Berger-LevrauU, 1868 j in-8o, 6 p.
Bxtrait du Bulletin, de la Société littéraire.
533. ScHKiTZLBB. L'Agriculturc et la population agricole en Rus-
sie. Strasbourg, typog. EeUz; in-8o, 12 p.
Discours prononcé à la séance annuelle de la Société d'agri-
culture (1867). extrait du bulletin de cette Société.
534. C. SoMHBBvooBii (le Père). Un ministre de l'intérieur sous
le Directoire. Paris, Durand^ 1868; in-8o, 82 p.
Extrait des Études religieuêee , Metoriqtieê et littéraireê, sep-
tembre 1868.
Pierre Benezech est né à Montpellier en 1749. Ministre de l'in-
térieur en 1795, démissionnaire en 1796; chargé de l'administra-
tion des Tuileries en 1799. Préfet colonial an Cap en 1802. Il y
meurt peu après son arrivée, laissant deux filles. L'une d'elles a
épousé un secrétaire général du 'irrBnd-duché de Berg, M. Blan-
chard, plus tard maire de Mulhouse, puis sous-préfet de Schle-
stadt et secrétaire général de la préfecture de Strasbourg, grand-
père maternel de l'auteur.
On a dit de Benezech : c Nous avons eu beaucoup de minis-
tres plus habiles que lui ; nous en cherchons vainement de plus
( 344 )
probes. • Faire connaître cette élogieuae appréciation ne parait
pas avoir été l'unique bat de* l'auteur ; on dirait, en lisant sa bro-
chure , qu'il était poursuivi surtout de l'idée de compter un répu-
blicain au nombre de ses ancêtres. Aussi sa piété toute filiale
l'égare-t-elle jusqu'à représenter son grand-père « comme faisant
taire , du moins officiellement , ses pensées intimes qui l'attiraient
vers un autre ordre de choses > (la Boyauté).
635. Spaoh. Cola Rienzi et l'unité de l'Italie. Strasbourg, typog.
Fe Berger-LevrauU; in-s®, 34 p.
Extrait du Bulletin de la SodéU'lUtéraire de Strasbourg.
Ce travail , fait d'après une monographie de Poppencordt et le
récit qu'en a donné Grégorovins, dans le 6^ volume de son Histoire
de Rome au moyen âge, est très*émouvant, et il a été traité par
M. Spach avec talent. Mais l'auteuri possédant sur les événements
contemporains qui s'accomplissent à Rome et en Italie «une con-
viction fortement assise », n'aurait pas dû. se borner, après avoir
deviné dans ce tribun romain du XIV« siècle le précurseur des
destinées unitaires de ritaliCiàun simple récit de la vie de Riensi.
Le travail de M. Spach aurait eu un intérêt d'actualité beau-
coup plus grand, s'il avait tiré lui-même les conclusions des pré-
misses posées , plutôt que de laisser ce soin à ses lecteurs. Il faut
savoir se prononcer.
536. Gazeaux. Souvenir de la messe militaire, compose'e par
Victor Elbel et exécutée dans l'église de Saint-Jean le 26 avril
1868. Strasbourg, typog. Huder, 1868 j in-s®, 7 p.
Allocution prononcée par M. Cazeaux , curé de Saint-Jean , sur
les rapports entre le clergé et l'armée.
537. Courses de Baden. Tome V. Années 1866 et 1867. Stras-
bourg, typog. Silbermann; in-fol., loo feuillets, papier vélin.
Les encadrements composés et dessinés par M. Charles Lalle*
mand , d'après les Petites Heures d'Anne de Bretagne , de la Bi-
bliothèque impériale , ont été imprimés en or et en couleurs. Ces
planches nous rappellent beaucoup des reproductions analogues
faites par Toudouze et imprimées également chez M. Silbermann
en 1845.
Les Courses de Bade forment un splendide recueil grand in-folio,
tiiré seulement à 25 exemplaires'. C'est le Livre d'or du turf inter-
national d'Iffetzheim. Le dernier volume contient l'historique de
cet hippodrome célèbre rivalisant aujourd'hui avec celui d'Epsom.
538. Fdrot Dblaistbb. Notice nécrologique. Strasbourg^ typog.
Fe Berger-LevrauU; in- 8°, 2 p.
Mme Edwige Guéroult, veuve de M. Ch. Fréd. Nepveu, l'émi-
( 345 )
nent architecte qui , sons Ift monarchie de Juillet, transforma le
palais de Versailles en musée historique.
Extrait de V Annuaire de Seine-et-Oise (1868).
639. E. PiTois. Ordonnance royale sur les grandes manœuvres
de l'armée prussienne, en date du 29 juin 1861. Strasbourg j
typog, F© Berger-LevrauU; in-i2, 120 p., 2 pi. — 2 fr. 75 c.
540. Statuts de la Société de gymnastique de Strasbourg. Stras-
bourg , typog, Simon; in-8o, 8 p.
Bug. Diemer, président. J. Flach, secrétaire. ■ Entretenir la
vigueur du corps , pour conserver celle de l'esprit , développer
les goûts et les sentiments virils , tel est le but de la Société de
gymnastique. *
541. A. Thomas. Inauguration du nouveau local de la Société
chorale (de ^trSiShourg). Strasbourg , lithog. Fassoli; in-S^, 16 p.
Biographie de Ph. Hœrter. — L'ensemble des œuvres de Hœrter
se compose de 18 numéros pour la musique instrumentale, 49
chœurs pour voix d'hommes, 20 chœurs mixtes, 20 œuvres diverses.
Cette nomenclature est loin d'être complète. Hœrter est né à
Strasbourg en 1795 ; il est mort en 1863. Cette brochure est accom-
pagnée d'un fae-aimile d*nn chœur de Hœrter et de 3 pages de
strophes allemandes de J. Léser, prononcées dans la nouvelle
salle , à l'occasion de son inauguration et de la pose du buste de
Philippe Hœrter, sculpté par A. Friederich.
542. (Thokas.) Souvenir de la Sainte-Cécile de 1867. Strasbourg,
autog. Fassoli; in-8^ 15 p.
543. H. Babdy. Un manuscrit entomologique de la bibliothèque
de Saint-Dié des Vosges. Strasbourg, typog. Heitz ; in-8o, 8 p.
La bibliothèque de Saint-Dié possède 75 manuscrits d'assez peu
de valeur , à l'exception du Chraduel et du Livre-Rouge ; mais l'au-
teur ne parle , dans cette brochure , que d'un manuscrit plus mo-
deste intitulé : Insectes de Lorraine, journal d'observations faites
en 1776 et 1777 sur les insectes des environs de l'abbaye de Moyen-
moustier, située dans les Vosges, par D. C. F. R. B. 2 vol. in-4o.
544. Baudelot. Recherches d'anatomie comparée. Strasbourg,
typog, SUbermann; in-8o, 36 p.
545. Alph. Cahbbbst. Dictionnaire minier et métallurgique alle-
mand-français. Paris, Dunod, 1868; Strasbourg, typog. Silber-
mann; in-i2, 203 p.
546. DoLiiFus-AussBT. Matériaux pour l'étude des glaciers. Tome
VIII. l'e partie : Observations météorologiques et glaciaires au
V
J
( 346 )
col de Saint-Théoduto (Valais), station DolUbs-Ausset , 8,333 mô-
tres d'altitude. Paris, Savy, 1868; Strasbourg, typog. Simon ,
in-80, 630 p.
547. Fahbnbb. Système solaire d'après la marche réelle du so-
leil. 1^^ édition, avec 4 pi. Schkstadt, typog, A. Helbig; in-4fi,
29 p. — 1 fr. 50 c.
548. G. Â. HiRN. Conséquences philosophiques et métaphysiques
de la thermodynamique. Analyse élémentaire de Tunivers.
Paris, GaïUhier-Villars; Strashovrg, typog, Silberniann; gr.
in-80, XII-556 p.
Le premier titre de cet ouvrage n'en indique que le point de
départ et la méthode générale. Le second, au contraire, en in-
dique clairement le but.
« Procéder à l'égard des êtres distincts dans le monde sensible
comme le chimiste procède à l'égard d'un corps qu'il analyse;
chercher quelle est la constitution élémentaire des êtres, depuis
le grain de sable jusqu'aux étoiles du firmament, depuis l'humble
cryptogame jusqu'à l'homme : telle est l'entreprise audadettse que
Je me suis proposée. »
549. F. EiBscBLBOBB. Société vogéso-rhénane. Programme de
l'excursion printanière de 1868, les 30, 81 mai et 1^ juin.
Strasbourg, typog. Huder; in-8°, 4 p.
550. E. Lbhb. La Machine à vapeur. Esquisses de l'histoire de sa
découverte et de ses principales applications. Colmar^ typog,
Decker i in-go, 32 p.
Extrait de la Revue d*AUaeé.
551. Saint-Loup. Théorie des miroirs tournants. Strasbourg,
typog, Silbermann; in-s^, 16 p.
552. Idbm. Notice sur le planimôtre statique. Strasbourg, typog,
Silbermann; in-s», 4 p.
563. "WoLowsKi. Allocution prononcée le 19 juillet 1867, à la
première séance publique de la Société de statistique de Paris.
Strasbourg, typog, F© Èerger-LevrauU; in -40, 7 p.
554. Bbbkhbim. Des Fièvres typhiques en général. Strasbourg,
typog. Silbermann; in-8o, 80 p., 1 tableau.
555. G. Blbt. Quelques observations de delirium tremens. Stras-
bourg, typog, Silbermann; in -s®, 31 p.
( 347 )
556. Hbbboott. Excursion dans fEngadiae. Bains de Saint-Mo-
ritK, le Prese, Bormio et Tarosp, avec une carte. Strasbourg,
typog, Silbermann; in -s», 20 p.
extrait de la Revue d'kydvQloçie.
557. Marquas. Notice nécrologique sur le docteur Molk. Stras-
bourg, typog. Silbermann, 1867 ; in-8o, 7 p.
liue à la Société médicale da Haut-Rhin (20 octobre 1867). Jean-
Conrad Molk est né en 1803 , à Krautwiller (Bas-Rhin) , docteur
en 1828, puis médecin cantonal à Strasbourg, a quitté cette ville
en 1884 pour se fixer k Golmar.
558. A. Nbttbk. Le Mate'rialisme et les castors. Strasbourg,
typog, Silbermann; librairie Treuttel et Wûrtz; in-8o, 72 p.
A para en feuilleton dans la Qazette médicale de Strasbourg (1868).
669. G. TouKDBs. Revue des thèses de la Faculté de médecine de
Strasbourg pendant l'année scolaire 1866-1867. Strasbourg,
typog, Silbermann; in-8®, 70 p.
560. F. BouBDiH. Recherches statistiques sur Tinstruction pri-
maire dans l'armée française. Strasbourg, typog, F« Berger-
Lewault; gr. in-8o, 16 p., l pi.
Extrait du Journal de la Société de etatistique de Pari». Janvier
1867.
561. Cazbadz. Lettre à M. le Préfet du Bas-Rhin sur la conserva-
tion de la langue allemande. Strasbourg, lithog. Fassoli; in-4<>,
4 p.
568. Cdlmann. Schlûssel zum Studium des Deutschen. Litera
animi nuntia. Ein sprachwissenschaftlicher Versuch. Leipzig,
1868; Bischwiller, typog. Posth; in-8o, 286 p.
563. Discours prononcés à la distribution des prix du Gymnase
protestant de Strasbourg, le 6 août 1868. Strasbourg, typog.
Heitz; in-80, 84 p.
564. DoLLFus-AnssBT. Matériaux pour les bibliothèques popu-
laires, no 4, avril 1868. Mulhouse, Bader, libraire; Strasbourg,
typog. Simon; pet. in-8o, 102 p.
Mflhlhuser-Dîtsch's Wdrter-BUchle. — SprichwSrter. — Gsetzle.
— Vers. — . Spieler im Freie un in der Stuhwe. — Varia.
565. Ph. Ebbblin et Gh. Faulhabbb. Rapport présenté à M. le
Maire de Strasbourg sur la partie scolaire de l'Exposition uni-
verselle. Strasbourg, typog. Silbermann; pet. in-s*», 47 p.
(348 )
666. Enobl. Discours. prononcé à la distribution des srix da
Gymnase de Bischwiller. 7« année scolaire 1867-1868. Bûch-
willerj typog. Posth ; in-s^, 14 p.
667. J. LBYKii. Système métrique démontré d'après l'appareil dit
Méthode Level. Strasbourg, typog. Heitz; in-sa, 86 p.
668. Rbriê GailliA (H^^). Mémoire sur les moyens de substituer
la langue ft-ançaise à l'usage des patois et idiomes étrangers.
Strasbourg, typog, SUbermanm in-40, 3 p.
M°>« René-Caillié, déléguée spéciale des salles d'asile de TAca-
demie de Strasbourg, indique les tableaux d'images comme un
procédé facile pour substituer l'usage de la langue nationale à
celui des patois et des idiomes étrangers dans tontes les écoles
de l'enfance , en commençant par la salle d'asile.
569. ScHBBDLiK. De l'Enseignement de la langue allemande en
Alsace et spécialement au Gymnase protestant de Strasbourg.
Strasbourg, typog. Heitz; in-s^i 82 p.
Discours prononcé le 6 août 1868.
670. Société des bibliothèques communales et populaires du
Bas-Rhin. Strasbourg, typog. Silbermann; pet. in-8o, 47 p. et
1 tableau.
8« réunion annuelle de l'assemblée générale , tenue le l"* mars
1868.
671. Ueber den Unterricht der deutschen Sprache in den nord-
ôstlichen Departementen Frankreichs. Strasbourg, typog.
Le Roux; in-80, 16 p.
672. Der Augustinermônch Luther in Rom. Strasbourg, typog.
Silbermann; in-8o, 16 p.
573. Blikd. Marguerite de Navarre dans ses rapports avec la
Réforme. Strasbourg, typog. Heitz ; in-8o, 34 p.
Thèse de théologie. '
574. 0. DouEK. Histoire de la Société biblique protestante de
Paris (1818-1868), avec des notices biographiques, par F. Schick-
1er. Paris, 1868; Strasbourg, typog. V^ Berger- LevrauU; gr.
in-80, VIII-420 p.
Notices biographiques sur Gœpp, Rapp, Boissard, baron de
Ttlrckheim, WiUm , Billing , Verny, Matter.
575. Jubilé semi-séculaire de la Société biblique protestante do
( 349 )
Paris. Paris, 1868; Strasbourg, typog. F« Berger-LevrauU; gr.
in-8«, 81 p.
Discours de MM. le comte Reinhard, Schlckler et Ath. Coque-
rel fils.
576. KaiiLT. Introduction à l'étude des évangiles; traduit de l'an-
glais par H. C. Strasbourg, typog. Fe Berger-LevrauU', in-i8,
282 p.
I et II. Matthieu et Marc.
577. G. Kopp. Sermon pour l'ouverture solennelle de la session
du Consistoire supérieur de l'Église de la Confession d'Augs-
bourg. Strasbourg , typog. Silbermann; in-8o, 20 p.
Prononcé le 21 octobre 1868 à Téglise Saint-Thomas.
578. L. Lbblois. Du Rôle de la douleur. Strasbourg, typog. Heitz;
in-8o, 18 p.
579. Lbonhabdt. Gharles-Quint et sa position vis-à-vis de la Ré-
formation en Allemagne. Strasbourg, typog. Silbermann; in-8^
104 p.
Thèse de théologie. '
580. RiPF. Was haben wif zu halten von dem Gesangbuch fiir
Christen Augsburgischer Confession ? (Strasbourg, 1866.) Kurzer
freimùthiger Bericht. Strasbourg, typog. Heitz; in-8o, 47 p.
581. E. Lbhb. Dictionnaire d'administration ecclésiastique, à
l'usage des deux Églises protestantes de France. Strasbourg ,
typog. F» Berger-LevrauU; in-8o, VIII-868 p.
Cet ouvrage est le résumé de dix années de travaux et d'études.
Il expose la législation et la jurisprudence des deux Églises.
Voir le Cotirrier du Bcu-Khin du 9 mars , qui contient un article
critique de M. Eng. Hepp.
582. J. F. Lbhtz. Geheiligter Kinder Gottes Betktimmerlein.
Strasbourg, typog. Silbermann; in-8o, 1,142 p., frontispice litho-
graphie.
IJentz, ancien pasteur à Sundhausen et de Saint-Pierre-le-
Vieux, est mort à Strasbourg en 1762.
683. Les Ouvriers selon Dieu et leurs œuvres, i" et 2« série.
2« édition. Paris, 1868; Strasbourg, typog. F© Berger-LevrauU
{Bibliothèque des Écoles du dimanche); in-i8, 135 p. — 75 c.
Pages 73 4 100 : Gntenberg. —Pages 101 à 136 : Oberkampf.
684. PuAux. Vie de Jean Cavalier. Strasbourg, typog. F© Berger-
LevrauU; in-18, 182 p., 12 fig.
( 360 )
585. J. RitTHOiBKR. Spener et le réveil religieux de son époque
(1636-1705). Paris, Meyrueis, 1868 j Strasbourg, Ubrairie BtUl,
successeur de C. F, Schmidt; in- 1 8, 228 p. — 2 fr.
Spener, docteur en théologie , né à Ribeanvillé le 25 janvier ,
1635 , mort à Berlin en 1705. Ghap. !«>'. Bnfanoe de Spener, in'
fluence de la comtesse de Ribeaupierre et du chapelain Stoll sur
son éducation. Chap. II. Ses études k Colmar et à Strasbourg.
Ghap. III. Son ministère à Strasbourg comme prédicateur,
La famille Bartholdi de Golmar descend de Spener.
L'anniversaire de sa naissance fut célébré le 25 janvier 1835 A
Strasbourg et à Bibeanvillé , et a donné lieu à une brochure
contenant le récit de cette cérémonie , publiée en 1836 et intitu-
lée : Speners Sœoularfeier. Le volume de M. Rathgeber , pasteur &
Sultzeren (fiant-Rhin ), fait partie de la Nouvelle B{bl{othèç[uedei
famiUes.
Voir dans le Progrés religieux, n» 50, année 1868. us article de
M. L. Horst.
586. RiFv. 365 liebe gute Sprûchlein. Strasbourg, tifpog, H&tz;
in-32, 32 p.
587. W. HoBNiNo*. Bemerkungen ùber Hrn. Pfarrer Riffs Schrift-
chen, betreffend das Gesangbuch fur Christen Augsburgischer
Confession. Strasbourg, typog, Silbermann; in -8°, 22 p.
Polémique qui serait amusante , si elle n'était triste » à l'ooca-
slon du livre de cantiques en usage dans l'Eglise protestante.
L^autenr traite avec une charité tout évangélique ses adver-
saires de rationalistes. Il serait curieux de connaître l'opinion
des partisans de M. Gomte sur ces derniers.
Montesquieu disait que les Français construisaient des Petites-
Maisons où ils enfermaient des fous, pour faire croire que les
gens qui n'7 étaient pas n'étaient pas des fous.
588. ScHALLEB. Baden und seine Umgebung, von einem Frennde
der Natur und ihrea Schôpfers. Strasbourg, typog,Silèermanni
in-8«> 28 p.
589. ScHATTsiruANN. Me'moire relatif à la contestation entre les
autorités de l'Église protestante de la Confession d'Augsbourg
et la Commission administrative de l'hospice civil de Boui-
willer, au sijyet d'une redevance pour entretien d'ëglisea et de
cimetières. Strasbourg, typog. Silbermann; in-8«, 24 p.
590. Souvenir des derniers jours et des funérailles de M. le pas-
teur Louis Meyer. Dédié à ses amis. Strasbourg, typog, V^Ber-
ger-LevrauU; m -18, 55 p.
M. Meyer était président du Consistoire dfe Pléglise de la Gon*
(351 )
fesAlon d*Aaf»boiirg à F«rU el intpeot«iir eooléiiaalique ; il est
né à Montbéliard le 1«' juAvier 1809 et décédé à Paris le 11 oc-
tobre 1867.
591. Groupe colmarien de la ligue de renseignement, i» bulle-
tin. 19 juillet 1S68. Colmar, typog. Decker ', in-B», 15 p.
592. Hal^bz-GlapabAob. Des Noms propres. Paris, 1868; in-8^
27 p.
Extrait du Correêpondant.
593. HuoT. Les Prisonniers d'Orléans. Épisode révolutionnaire
(1792-1795). Colmar, typog. Decker; in-8o, 60 p.
Sxtrait de la Revue d*Alatiee.
594. Stcebbb. Âlphons Goste. Biographische Notiz. Muffiouee,
typog. Risler-, in-8o, 14 p.^
Extrait de l^Alsatia.
595. J. Bbntz. Seconde partie de l'appendice à la Description
historique et archéologique de Lauterbourg, avec des notes
explicatives et historiques. Strasbourg, typog, SUbennann;
in-80, 28 p.
La 1'» partie a paru en 1864. Voir le BibliograpJte, tome Ilf,
p. 273. Cette 2« partie » comme la 1'^, est écrite en vers descriptifs.
L'auteur annonce une 3« et dernière qui formera le complément
de la Description de Lauterboiirg depuis la Béyolution française
' jusqu'à nos Jours.
L'auteur a été mal inspiré en adoptant la forme poétique :
c Pour lui Phébus est soard et Pégase est rétif, v
596. Baron Bbissb. Présentation, sous forme de toast, du vin de
la récolte de 1472 au banquet des Félibres, à Saint-Remy, le
13 septembre 1868. Nîmes, in-8o, 4 p.
Tin de la récolte de 1472 offert aux Zurichois en 1576 , à Stras-
bourg, lors du tir fédéral. Tout n^ayant pas été bu , le surplus fut
conservé dans les caves de Thospice civil et confié au sommelier
Jean Hartmann, Celui-ci légua sa charge à ses enfants, et aujour-
d'hui c'est son arrière-petit-neveu, Georges Popp, qui est le ton-
nelier de l'hospice et « qui soigne avec amoup et respect ee qui
reste de la récolté de 1472 •.
597. J. D. La Sorcière de Munster. Sa torture à Wihr-au-Val et
son exécution à Gumsbach (1631). Colmar, librairie Barth;
typog. Jung à Guebwiller; in-s®, 13 p., papier vergé.
598. G. Kœchlih. Chapitre XVI de la statistique du Haut-Rhin ,
( 352 )
ou Historique de l'indienne à Mulhouse jusqu'en 1830. MuU
hoiue, typog, Bader ; in-4®, VII-49 p.
599. Dx Nbtrbmand. Du Droit de destruction des animaux mal-
faisants ou nuisibles^, Colmar, typog. Hoffmann; Barth, libraire;
in-8«.
Cette brochure est un très-utile supplément aux QuesUom mr
la ehoête du savant jurisconsulte de Golmar. (Voir le BibUogrekphtj
tome jy, p. 89.)
600. Max. db Biho. Champ de bataille de Jules Ge'sar contre Ario-
viste. Colmar, 1868? in-8o, 4 p.
Extrait de la Bévue d'AUaee.
601. Saboubin db Nahtoh. Notice historique sur le monastère
de Michelfeld. ColmoTt typog, Decker; in-8o, 16 p.
Extrait de la Revue d^AUaee.
602. Idbm. Une Nuit au ch&teau de Hohenkônigçbourg. Colmar,
typog. Decker; in-8o, 16 p.
Extrait de la Revue d'AUaee.
603. Die Waldenser in Piémont. Strasbourg , typog. SUbermann;
in-8o, 8 p.
604. Stœbbb. £ Firobe im e Sundgauer Wirthshus. Yolksscenen
in zwei Abtheilungen. a<» édition. Mulhouse , typog. Bader;
in-80, 39 p.
La musique est de M. Jos. Heyberger, directeur de la société
chorale la Concorde de Mulhouse.
605. Scheubbb - Kbstneb. Recherches sur la combustion de la
houille. Mulhouse j typog, Bader; in-s», 85 pi.
Extrait du Bulletin de la Société industrielle.
606. Le Vespilion adultère, ou le Triomphe de l'innocence j tra-
gédie par MM.***, musique de M. ***, frontispice romantique
de M. ***. Impression spéciale faite par la Bibliomaniac Society.
1868,- pet. in-18, XII-59 p.
Collection des Oayetéa françaises , publiées à Genève par M.Gay.
Tirage à 100 exemplaires numérotés , papier vergé. — 6 f^.
Pièce représentée à Strasbourg, deux fois: le 18 et le 27 février
1869.
Voir la Revue aneedotique des excentricités contemporaines , 1869;
la QrenouiUe verte, feuilleton intermittent des thé&tres bourgeois
d'Asie et d'Europe (parue à Strasbourg en 1869).
( 353 )
Périodiques.
Bhyuk D'AiiBACJE. 19^ année, 1868, 3^ série, tome IV. JuiUet :
F. BiiANC. L'Église et le prieuré de Notre-Dame des Trois-Ëpis.
(Fin.) — Saboubin db Naston. Jean-Louis d'Erlach, gouver-
neur de Brisach. (Suite.) — H. Schmidt. Étude sur "Wieland.
(Fin.) — E. Lbhb. La Machine à vapeur. — A. Krœbbb. Corres-
pondance de Koch avec Jér. Oberlin. — Les Volontaires de
1792. (Lettre de Jér. Oberlin à Ph. Buhl, député du Bas-Bhin
à l'Assemblée législative.)
Août:
F. BhANC. Lettres à M. Ignace Chauflfour sur l'histoire de la
condition de la population agricole de l'Alsace au moyen âge.
— E. Lbhb. La Machine à vapeur. (Fin.) — Saboubin db Kan-
TOH. — J. L. d'Erlach. (Fin.) — A. Kbœbbb. Les anciens impri-
meurs de Sainte-Marie-aux-Mines.
Septembre :
F. Blakc. Lettres à M. Ig. Chauffeur. (Suite.) — A. Quiqde-
BBz. Notice sur les causes de l'appauvrissement graduel de
plusieurs familles nobles de la Haute-Alsace. — A. Bbkoit.
Notes pour servir à l'histoire des ordres religieux militaires
en Alsace. — A. B. Notes sur le buste de Kléber. — Dag. Fi-
scHBR. Nomination d'un assesseur à la Chambre impériale de
"Wetzlar, sur la présentation de l'évoque de Strasbourg. — Aua.
Kbœbbb. Actes en langue française passés à Échery au XVI*
siècle. — Abbé Gbandidibb. Armoiries d'anciennes familles
d'Alsace éteintes.
Octobre :
F. Blakc. Lettres à M. Ig. Chauffeur. — H. Schmidt. Étude sur
Wieland. (Suite.) — STAxrisiiAs Jbhan. Le Spiritualisme et le ma-
térialisme , ou Économie politique considérée dans les rapports
des fabricants de l'Alsace avec leurs ouvriers. — Ch. Gbao.
Études sur les Vosges. — Dag. Fischbb. Documents historiques.
Novembre :
F. 6i*AHC. Lettres à M. Ig. Chauffeur. (Suite.). — Stahislas
Jbhak. Spiritualisme et matérialisme. (Fin.) — H. Schmidt.
(354)
Wieland. (Suite.) — Tohy Grandidibk. Chevalerie. — k. Bb-
HoiT. Pièces historiques sur 1813, 1814, 1815. — Auo. Ebœbbb.
Diplôme de Lothaire, roi do Lorraine, pour le prieuré de
Liepvre.
Décembre :
F. Blanc. Lettres à M. Ig. Chauffour. (Suite.) — Toby Gbak-
DiDiBB. Chevalerie. (Fin.) — E. Lbhb. Bibliothègue alsatique
de M. Heitz. — Fb^d. Kubtz. Conséquences métaphysiques et
physiologiques de la thermodynamique, par M. Hirn. — ■ Dic-
tionnaire topographique du département du Haut-Rhin, par
Georges Stoffel. — Saverne dans les temps anciens , par Dag.
Fischer. — La Retraite dans une auberge du Sundgau, par Àug.
Stœber. — Les Gendarmes rouges à Lunéville, 1768-1788, par
Arth. Benoît. — Le Blocus de Phalsbourg en 1818, par le môme.
Les Corps francs du commandant Brice en Lorraine, par le
môme. — Table des matières de l'année 1868.
Rkvue catholique db l'âlsaob. 1868, Juillet :
Wibtbbbb. Jean-Louis Rosengardt*. — Siif ciras. Lettres à
M. J. Simon sur l'instruction primaire. (Suite.) — Boulât.
Gœthe et la science de la nature. (Suite.) — Mabbach. Inau*
guration de la statue de Luther à Worms.
Août :
P. MuBT. Une voix cléricale en faveur de l'Université de
1. Naquit à Thann le 15 août 1618. A4 ans, cil se fit un petit autel*;
à 5 ans , il parlait < Tâme émue des plaies et des souffrances du Sau-
veur « ; à 7 ans, < il jeûnait toutes les semaines au pain et à l*ean, le
mercredi, le vendredi et le samedi*; à 11 ans, il entre au collège
des Pères jésuites d'Ensisheim; à 18 ans, il sortait du lit à minuit,
s'étendait à terre et se donnait la discipline pendant qu'il récitait le
Miserere et le De profundiê ; à 13 ans, on était forcé de modérer son
ardeur; à 14 ans, il entre au noviciat de Lueerne; à 15 ans, il fit ses
vœux an couvent des Franciscains de Thann. Il mourut à 80 ans, à
Lueerne, revêtu de l'habit de saint François, épuisé par les jeûnes
et les macérations. On s'étonne qu'à ce régime, il ait atteint cet âge,
mais on a dit de lui : • Jean-Louis était une de ces fleurs que Dieu
se hftte de cueillir, parce qu'elles sont plus particulièrement faites
pour fleurir au ciel. *
( 355 )
France. — P. Baoh. Une question de philologie sacrée. — Si-
MONis. Lettres à M. J. Simon. (Suite.) — Spitz. Mm© Sultzer ,
supérieure des sœurs de la Charité de Strasbourg. — Siffbr
et P. MuBT. Deux épisodes de la Révolution en Alsace (l'abbé
Stackler et M»e Oberlé).
Septembre :
Boulât. GcBthe et la science de la nature. (6« art.) — P. M.
Un apostat (M. Beck, conseiller aulique de Carlsruhe). — Si-
MOHis. lettres. à M. J. Simon. (Suite.) — Mabbach. Dos Bôlchen-
glôckchen. — Légendes du Florival, par M. l'abbé Braun. —
Bach. Étymologie du nom da Haguenau.
Octobre :
BoTJiiAT. Gœthe. (7* art.) — Wintbber. Sainte Richarde '. —
X. Gentillesses du Progrès religieux à l'égard de l'Église catho-
lique.
Novembre :
DsiiCASso. Développement historique de l'idée du droit chez
les Romains. — Simonis. Lettres à M. J. Simon. (Suite.) — Bou-
liAT. Gœthe. (7« art.)
Décembre :
Camp AUX. L'Abbé Bautain». Discours prononcé à la rentrée
1. Article fait d'après la tradition d'AndIaa consignée dans un
manuscrit dn XYIII^ siècle. Le manuscrit, dit l'auteur, invoque tour
à tour le bréviaire de Strasbourg, les archives d'iÊtival et d'Andlau,
la chronique de Réginon, Herrmann Contract, Arnold Vion, Gaspi-
nianus, Aventius, Molanus, Baronius, Raderus in Bavaria Sancta,
Antoine Aubertln , la chronique d'^Étival, la chronique de Hertzog,
les tableaux de l'abbaye d'Andlau , etc.
2. L'appendice contient d'intéressantes notices biographiques sur
tHWt Humann , c l'inspiratrice de M. Bautain , l'âme du cénacle formé
par lui et ses amis, rue de la Toussaint, de 1822 à 1830 • ; Adolphe
Garl, Théodore Ratisbonne , Isidore Goschler, Jules Lewel, Alphonse
Gratry, Henri de Bonnechose, Eugène de Regny, Jacques Mertian,
Adrien de Reinach. On y trouve encore la liste des documents à
consulter sur la polémique de l'abbé Bautain avec Mgr. le Pappe de
Trevern , et la bibliographie complète des ouvrages de M. Bautain ,
dressée par M. l'abbé de Regny.
( 366 )
solennelle des Facultés. — Appendice sur Técole Bautaîn.
— X. Chemin de fer de Colmar à Munster. (Absence de prières
à l'occasion de l'inauguration de la ligne.) — Ob&ist. Peu
M. Rœmer^ curé d'Hirsingen. — SaiLitsais. Tombeau de dom
Calmet découvert dans l'église de Sénones. — Table des ma-
tiôres de l'année 1868.
La Fbuillb DU Samedi. N*» 24, 6 juillet — n<»42, 26 décembre 1866».
Sommaire de la partie française :
Db Mûlxnbn. Jacques Huglin d'Ingersheim. — Db Mobi.xt.
Coexistence de l'homme et de certaines espèces d'animaux.
— D' KuHK. Maximes. — P. R. Les Armoiries de Hochfelden.—
Saboubin SB Nabtob. Souvenirs da Wildbad. — D. Fischbr.
Un mot sur les armoiries de Hochfelden. — Ch. Gbad. Société
alsacienne des bibliothèques populaires. — X. Wattwiller. —
P. R. A propos du Dictionnaire biographique d'Alsace. — Db
Moblbt. Notice sur une inscription gallo-romaine trouvée à
Lupberg. — - Ch. Gbao. Un observatoire alsacien dans les
Alpes. — SABouRiiir db Nahtok. Une sentence de Henri de Blâ-
ment contre Jean de Ribeaupierre. — X. Andlau. — S. Voyage
à Sainte-Odile. — D. Fischer. La Schlettenbach. — X. Nouvel
Alléluia', pour faire suite à une vieille épîtaphe. — Toast du
baron Drisse à Sàint-Remy (à propos du vin de 1472 de l'hos-
pice de Strasbourg). — D. Fischbb. Les Chapelles de Saint-
Michel et de Sainte-Barbe, près Saverne. — X. La Chronique
1. Cette feuille , foudée à la fia de décembre 1867 , devait paraître
chaque semaine et donner an 31 décembre 1868 à ses abonnés 52 nu-
méros. M. le directeur, vu son succès, a jugé prudent de n'en donner
que 42. Un libraire , qui s'était avisé de réclamer^ reçut cette réponse ,
digne d'Escobar : • J'ai annoncé que ma feuille paraîtrait le samedii
mais je n*ai pae dit chaque samedi!!!» Espérons que les nombreux
abonnés ne chercheront pas chieane i M. Iç directeur de la FeniUe du
Samedi»
2. Mauvaises satires dirigées contre un travailleur infatigable et
modeste, et inspirées par la Jalousie; l'esprit y est remplacé par du
fiel et de la grossièreté : « La plus jolie fille du monde ne peut den-
ner que ce qu'elle a. •
(367 )
dç Golmâr'. — Ofti>xNAiBB de Laoolongb. Le Songe d'Étichon^
— STANbAïiiT. Les Vins de rOchsenfôld». — P. R. Des Noms
propres. — Estloff. De Mulhouse à Ferrette». — R. Rbuss*.
La Guerre des Six deniers à Mulhouse, par X. Mossmann. —
X. Rosheim. — Napoléon Nicklês. Prix décernés par la So-
. ciété protectrice des animaux. — G. Pabis. Histoire du Lied,
ou la Chanson populaire en Allemagne , par Ed. Schuré». —
D. Fischer. Le Réclusoire de Hœgen. — X. Sainte-Marie-aux-
Mines. — X. M. L. Larchey et le mot bouquin. — D. Fischer.
Quelques mots sur les armoiries des évoques de Strasbourg.
X. MossMANK. Dictionnaire topographique du Haut-Rhin, par
G. Stoffel^. — Stœbbb. Le plus ancien maître d'école connu
de Mulhouse ». — Idem. L'Inventeur du vélocipède. — D. Fi-
scher. Le Dénombrement du comté de Dabo. — Eoa. Muntz.
Congrès international d'histoire et d'archéologie à Bonn '. —
D. Fischer. Une vieille enseigne. — Elemck. Inauguration de
1. Voir la note 2 de la page précédente.
2. Extrait de la Légende d'Étichùn. Bordeaux, 1868.
• 8. Extrait de Vlndustriel alsacien, sans indication de source.
4. Article extrait de la Revue critique d'histoire et de littérature*
M. le directeur de la. Feuille du Samedi, selon sa louable habitude, ne
fait pas connaître la source de ses emprunts; ce procédé habile, mais
peu loyal, est employé pour faire croire sans doute à l'existence
de nombreux collaborateurs. L'un des écrivains, sans le vouloir, du
Samstagsblatt , nous écrit: • J'ai été outré de passer pour collabora-
teur de ce de l'Alsace. >
5. Article tiré de la même revue, sans indication et tronqué par
If. le directeur de la PeuiUe du Samedi.
6. Nouvel emprunt , sans mention , fait à la Bévue critique ; sup-
pressions, sans le consentement de l'auteur, de certains passages que
H. le directeur aura trouvés élogieux pour M. Stoffel. Aussi pourquoi
M. Stoffel s'est-il borné à citer la 2« édition du Dictionnaire Baquol
et non la 3^, revue par M. Ristelhueber ?
7. Extrait de la JSevue de Vinstruction publique , sans indication de
source.
( 358 )
la salle de réunion de Dornach*. — P. R. Jërâme Gebwiller. —
D. FisoHBR. Simple histoire d'un tableau. — X. Variétés '.
Sommaire de la partie allemande .*
Kbbutzbbbobb I K. MuLiiBB, Tbauttwbib yoh Bsiiii, Âuo.
StŒBBB, BbBSCH, WbnKIBO, IliOBNAT. PoéslOS. — OhIiBTBB.
Die gute alte Zeit. — D. Fischbb. Wangenburg, Freudeneck,
Schacheneck und Haselburg topographisch-bistorisch darge-
stellt. — FBiBKCKBii. Ein Mûneher Gastbausbild. — D. Fischbb.
Das ehemalige Kloster Rentingen. — Idbm. Die Sanct Gallus-
und Sanct Wendelinskapellen in der ebemaligôn Mark Mauers-
munster. — • X. Elsâsser Grabsteine. — X. AUerheiligen im
Schwarzwald. — Ein schwubischer Herbst. — Rosai.ib Falk.
"Weimar in 1813. — Rbgbl. Die Walflr. — X. Sanct Martins-
kirche in Colmar. — Staub. Kàs und Brod. — Fischbach. Tum-
fest in Mùlhausen». — Pbtbbsbn. Die Hufeisen in mythologi-
scber Bedeutung. — X. Die Schwarzwàlder Musikuhren. —
ZopvF. "Wesen und Gharakter der Oper. — • Stoffbjl. Der Ka-
tbrinemarkt in Altkirch. — - Bibblinobb. Âlemannisches. -^
Stoffbi.. Der Klausmarkt zu Pfirdt.
Rbvub cbitiqub d'histoibb bt db littébatube.
Recueil hebdomadaire publié sous la direction de MM. P.
Meyer, Ch. Morel, G.Paris. Un an, Paris: 15 fr.; départements:
17 fr. Varii, Ubrairie A. Franck. In- 8°. Chaque numéro, 16 p.
Revue fondée en 1866 c pour apprécier, an senl point de vue
de la science , les œuvres de l'érudition contemporaine >. C'est le
recueil littéraire le plus sérieux de ce genre que nous ayons en
France ; les ouvrages dont la Revue rend compte sont tons jugés
par des hommes spéciaux , et les articles qui leur sont consacrés
sont faits avec méthode et impartialité. Si l'on y trouve , avec plai-
sir, beaucoup de verdeur et de franchise, c'est que l'élément
jeune domine parmi ses rédacteurs. Les 6 volumes que nous avons
1. Extrait de VIndustriel alsacien, sans indication de source.
2. C'est sous ce titre : Variétés que , dans les n<» 37, 41 et 48 , M. le
directeur de la Feuille du Samedi nous a prodigué ses plus spirituelles
et plus mordantes saillies. Ne nous en plaignons pas : elles ont été
son chant du cygne.
3. Extrait du Courrier du Bas-Rhin, sans indication de source.
( 359 )
sons les yeux forment un répertoire critique des plus attrayants
et dans lesquels le mouyement littéraire de la France et de l'étran-
ger est tout spécialement étudié.
Nous recommandons vivement cet intéressant recueil à tous nos
lecteurs ; il serait regrettable de le voir échouer contre l'indiffé-
rence du public.
Nos sympathies les plus vives sont acquises aux collaborateurs
de la Revue critique , à cette vaillante phalange d'érudits et de
jeunes savants au nombre desquels l'Alsace compte plusieurs des
siens : MM. Rodolphe Reuss, Eug. Mâutz, X. Mossmann, JÉmile
Heitz, A. Schillinger, etc.
Année 1866, l«' volume :
G. P. Tristan et IseuU, poème de Gottfrid de Strasbourg,
par Bossert, p. 56. — Gh. Mobbl. La Cité antique, par Fustel
de Goulanges, p. 233 et 262. — Fustbl db GonLANGBs. Corres-
pondance, p. 877.
2® volume :
£bh. Labbé. François Hemsterhuis, sa vie et ses œuvres, par
Emile Grucker, p. 28. — Verfassungsgeschichte, von G. Waitz,
p. 97. — Ch. Thubot. Die verlorenen Schriften des AristoteleSf
von E. Heitz, p. 197. — Rod. Rbuss. Œuvres choisies de L.
Spach, toiûes i et 2, p. 207. — Idbm. Étude sur l'histoire des
juifs à Golmar, par Mossmann , p. 224. — Idbm. Les Constitu-
tions des campagnes de V Alsace au moyen dge. Les Paysans de
r Alsace au moyen dge, par l'abbe' Hanauer, p. 251. — Idbm.
Murhach et Guebwiller, par Mossmann, p. 283. — X. GaUani,
Contes, lettres et pensées, par P. Ristelhueber, p. 227.
Année 1867, l«' volume :
Rod. Rbuss. Les Coutumes du val d'Orbey. — Les Coutumes
du val de Rosemont. — Les Coutumes de T assise et les terriers de
1573 et de 1742, par Éd. Bonvalot, p. 47. — X. Martin Hylaco-
mylus Waltzemûller, par d'Avezac, p. 310.
Année 1868, 1»^ volume :
X. Mossmann. BeUràge zur GescMchte des Elsasses im SOjàh-
rigen Kriege, von Reuss.
Année 1868 , 2» volume :
X. Mossmann. Dictionnaire topographique du Haut- Rhin, par
G. Sto£feI, p. 807.
1
( 360 )
ZaïTscHBiFT PÛB DU GbsoHiOHtB DBS Obbbbhbihs *. Sl^volame,
8« livraison, 1867.
MoNB. Ortenaulsche Urkunden vom I8tea bis leteu Jahr-
hundert. (Reproduction de divers documents déposés aux ar-
chives de la préfecture du Bas-Rhin et dans celles de la ville
1. Cette livraison est terminée par un aris de deux pages qui fait
connaître aux abonnés de cet intéressant reenell que M. If one se re-
tire de la direction des Archives grand'dncales et de la rédaction de
la Revue hiitorique dont il fat le fondateur.
« D'antres plumes, plus autorisées que la nôtre , dit M. Aug. Stœber
dans l'Industriel alsacien- du. 16 Janvier 1869, retraceront un jour les
mérites incontestables, les découvertes littéraires et historiques, les
Innovations si remarquables et souvent si hardies que cet infatigable
pionnier a faites dans le domaine de la science. Nous nous bornerons
à lui exprimer ici notre profonde reconnaissance pour tout ce que
son recueil renferme de trésors relatifs à Thistoire de l'Alsace. En
effet, quelque volume qu'on ouvre de sa belle et riche collection, on
y trouve des documents, des faits, des appréciations, util es, indispen-
sables pour l'intelligence de l'histoire des fondations religieuses on
civiles, du droit, des mœurs et des coutumes de notre pays pendant
tout le moyen âge.
« Deux autres ouvrages de M. Mono : les Études celtiques (Celtische
Forschungen) et la Collection des sources de Vhistoire dupai/s de Bade
(Quellensammlung der badischen Landesgesehichte), sont également
du plus haut intérêt pour nos études alsatiques. liA Collection des
sources, etc., renferme, entre autres, un podme épique dont Pierre
de Hagenbach est le héros , ainsi qu'une série de documents inédits snr
le trop fameux mandataire de Charles le Téméraire.
« Que M. Moue , qui compte aujourd'hui prés de 73 ans et 52 années
d'exercice, soit comme professeur, soit comme auteur et archiviste,
jouisse encore pendant de longues années du calme de sa retraite si
bien méritée I
• Son suceeeeettr. M* le docteur baron Both de Schreckenstein , a
déjà donné, par plusieurs publications historiques, àém pteuvet de
goût et de savoir; il ne laissera pas, nous l'espérons, dépérir entre
ses mains les bonnes traditions et l'œuvre si importante de son illustre
prédécesseur. *
( 861 )
de Strasbourg.) — Idbm. Orgaaisatlon der Stiftskirchen. (Fort*
setzung.) •— Idhm. Urkunden ùber die bayerische Pfalz. (Schiuss.)
— Dambaohbb. Urkundenleae zur Geschichte schwâbischer
Elôster. (Schiuss.) — Idbm. Urkundeu zur Geschichte der Gra-
fen YOQ Freiburg. — Badbb. Urkunden der ehemaligen Abtei
Sanct Trudbert im Schwarzwald. (Document de l'évoque Henri
de Strasbourg, 16 août 1216.) -^ Geschichtliche Notizen.
4» livraison, 1868 :
Dambachbr. Urkundenarchiv des Klosters Bebenhausen.
(Schiuss.) — Badbb. Der Dingrôtel von Sanct Trudbert im
Breisgau. — Idbm. Einige Urkunden ûber Krotzingen. — Na-
men- und Sachregister. — Summarisches Register ûber den
Inhalt der ersten 21 Bande.
BuiiliETIir DB LA SoCI^Ti IBDUSTBXBLLB DB MULBOUSB. JuiUot-
novembre 1868.
Pbitot. Rapport sur la situation de la bibliothèque et des
cours populaires en 1867-I868f — Ehbsam. Notice historique
sur les armoiries de la ville de Mulhouse, avec une planche
chromo- lithographie e. — J. Sibofbied. Des Cercles d'ouvriers,
à propos des Working men's clubs d'Angleterre.
MiTTHBiiiUHGBN Aus DEM âktiquabiatb , von S. Calvary u. (iomp.
in Berlin, i»"» année. Publication bi-mensuelle, in-8°. Chaque
numéro contient environ 50 p. de texte avec planches. 1 */• A»
par an. On s'abonne à la librairie F« Berger- Levrault,
Excellente publication bibliographique , que nous sommes heu-
reux de signaler à l'attention de nos lecteurs.
ire livraison. Octobre et novembre 1868. I. Der Ântiquariat
und die Bibliotheken , nebst einem Anhange ; Vier Capitol aus
Murner's Eulenspiegel von 1516. Strassburg, in-4».
2« livraison. Décembre 1868 à janvier 1869. V. Beitrâge zur
Reformationsgeschichte von Strassburg : i . Das erste bekannte
evangelische Messbuch der Strassburger Eirche. Nebst einer
photolithographirten Beilage. — 2. Das erste Strassburger
Gesangbuch. -^ s. Ein Strassburger Gesangbuch von 1586.
Nebst photolithographirten Beilagen. — 4. Die Zehn Gebote.
Eine Wandtafel fur den SchulgebrauclL — 6. Das Vater-Unser
in Yersen. — 6. Bntzer's Apologie von 1526. — 7. Ein Frag-
ment Schweokfeld'scher Thesen.
( 362 )
ExjBMBBiBCBua VoLKSBiiATT. Eliie DorfzeituDg. Politische Welt-
h&ndel, Ackerbau, Erheiterungen. Ërscheiat jeden Samstag.
No 1, 5 décembre 1868. Directeur: L. L. Bader. Mulhoiue,
typog. Bader; in-40 de 8 p. 6 fr. par an.
Pabis-Maoazink. 3® série. 2 août 1868, n» 4, in-8o.
G. Maillard. Les Villes de France. Strasbourg.
tBeauconp de mouvement, de bruit et d'activité tant que le
soleil n'est pas couché. Dès que le crépuscule arrive, plus rien,
pas une âme dans les rues , pas une boutique ouverte. La vieille
ville de Gutenberg est à table et va dormir.»
JouBHAL DBS DÉBATS. 31 décembre 1668.
Saibt-Mabc Gzbabdif. Légendes d'Alsacef par RosseeuwSaint-
Hilaire.
Allobubinb Zbituho (Wochenausgabe). 2« année. N» 31, si juil-
let 1868.
Gottfried von Strassburg und das Gottesurtheil seiner Zeit.
MaOAZIN FÛB DIB LiTTEBATUB DES AuSLAHDBS. 1®^ aOÛt 1868.
No« 30 et 31.
Éd. Schubé. Eine Geschichte des deutscben Liedes (Histoire
du Lied).
LbPbtit Fioabo.,31 octobre 1868.
A. Lbbbboullbt. La Cabane du Schlitteur.
Rbyub ABCHioLOGiQUE. 8® anuéc. Mai 1867.
Fbbd. Ghabdik. Autel romain découvert à Strasbourg en 186.5.
La Petite Pbessb. 4® année. 15 janvier 1869.
Tony Kbvillon. Les Oies, les Pâtés de Strasbourg.
Lb Pboobâs kbligibux. 11« année. No 27, 4 juillet ~ n» 52 , 26 dé-
cembre 1868.
X. Fête de Worms. — Th. Gebold. L'Église d'Irlande. —
A. ScHiLLiRGBB. L'Orthodoxlc lutbérienne en Alsace et son
journal. — Fohtanès. Simplicité et popularité du christianisme.
-- KAnFFHAHN. Nominatlou d'un pasteur libéral au Neuhof. —
HoBST. La Dernière session du Consistoire supérieur. — Rod.
Rbuss. Les Martyrs protestants. Blanche Gamond. — Kauff-
MARB. Le Gymnase de Strasbourg. — X. Orthodoxie et liberté.
— A. ScHALLBB. Le Dogme de la chute et la loi du travalL —
( 363 )
HoBST. Recueil de cantiques à Tusage des chre'tiens de l'Église
de la Confession d'Augsbourg. - — Gérold. Bernard Palissy. —
Ch. Kûss. De la Destine'e humaine. — ■ A. Eauffi^ask. Spiritua-
lisn^e et matérialisme. — Riff. La Fête annuelle de la Société
de Gustave-Adolphe. — SoHiiiLiNosB. Les Grandes colères de
M. Mettetal. — Idem. La Destruction du protestantùime en Bo-
hême, par Rod. Reuss. — Hobst. La Situation de l'église de
Paris. — Baum. L'Église réformée sous la croix. — Gjsbold,
Schleiermacher. — Ch. Kûss. La Mort et la douleur, à propos
de deux brochures de M. Leblois. — Lbblois. jLettre à M. Kûss
sur le môme sujet >. — Enobluann. Lés Fêtes de l'Avent. —
Avis aux lecteurs ^ — Table des matières de l'année 1868.
1. c Les erreurs et les écarts des générations qni nous ont précédés
exercent sur nous leur funeste influence , et plus d'une tombe s'ou-
vrirait moins tôt, si, à l'exemple de Jésus, nous revenions des tradi-
tions humaines aux lois de Dieu. > M. Flourens a traité la question de
la longévité humaine au point de vue matériel ; à M. Leblois à la trai-
teran point de vue spirituel. Et dire qu'on a pu lui donner l'épithète
de rationaliste !
2. Dans notre dernier numéro , nous avons signalé M. Schillinger
comme rédacteur en chef du Progrès religieux. C'était, il paraît, une
erreur, et cette erreur nous a valu le poulet suivant : • Le journal
n'a pas pour rédacteur M. KaufFknann seulement. Il y a , comme l'in-
diquait le numéro spécimen , publié à la fin du mois de décembre 1867,
un comité de rédaction composé de MM. Gérold, Schillinger et Kauff-
mann. Comme nous l'avons dit dans un des premiers numéros, ces
trois rédacteurs sont égaux, II n'y a pas de rédacteur en chef; du reste,
vous avez pu vous convaincre par la lecture que celui des rédacteurs
qui a fourni le plus d'articles jusqu'ici n'est pas celui que vous an-
noncez. Vous voudrez donc rectifier votre erreur dans un des numé-
ros du Bibliographe qui suivront.» c A. Kauffmann.» Nous avons, en
effet , remarqué plus d'articles signés Kaufitaiann. Voilà de quoi stimu-
ler Pardeur de MM. Schillinger et Gérold; mais qu'ils. n'oublient
pas le proverbe : i Qualité vaut mieux que quantité. » C'est, nous
l'espérons, l'avis des lecteurs du Progrès.
C. M.
Fin du quatrième volume et de la première êérie
du
BIBLIOGRAPHE ALSACIEN.
/
STBA8BOURG, IMP.RIMEBI13 DE VBUVK BBRGBR-LBVRAULT.
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