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MATTHIEU PARIS.
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GRANDE CHRONIQUE
DE
MATTHIEU PARIS
V
* TRADOm BH rRAHÇAIS
PAR À. HUILLARD-BRËHÔLLES,
ACCOHPAGNBC DE NOTBS >
ET PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION*
PAR M. LE DUC DE LUYNES ,
Membre de riostitut.
TOME NEUVIEME.
.. ,, , V*'
HRÎSV '
PAULIN, LIBRAIRE-ÉDITEUR,
55, aUB OK SKMB-SlINT-CBIHÀllK
4844
2 HENRI in.
ment que les deux partis n'étant venus à se dispu-
ter, une guerre intestine ne s'élevât, et que le roi,
avec les Poitevins ses frères, n'appelât les étrangers
à son aide contre ses sujets naturels. Aussi les sei-
gneurs se prémunirent en faisant garder soigneuse-
ment les ports de la mer. Or, à l'ouverture du par-
lement) le conseil et le dessein des seigneurs étaient
fixés d'une manière immuable. Ils exigèrent très-
expressément que le seignebr^roi tint fidèlement et
conservât la charte des libertés d'Angleterre , que le
roi Jean son père avait donnée à ses Anglais, et oc-
troyée après l'avoir donnée, que le même Jean avait
juté de tenir, que le même roi Henri avait octroyée
maintes fois et juré de tenir, et pour l'observatioti de
laquelle il* avait fait excommunier horriblement les
infracteurs de ladite charte, par tous les évéques d'An-
gleterre, en sa présence et en présence de tout son
baronage , étant lui-même un des excommuniants.
Ils exigèrent de plus qu'on ieui* nommât un justicier
qtii rendiil justice à ceux qui souffriraient des injures,
avec autant d'impartialité pour les riches ^ue pôprles
pauvres. Us demandèrent aussi quelques autres cboBes
qui intéressaient le royaume, pour Futilité comniuné
dû roi et du royaume, ainsi que pour la paix et F hon-
neur du roi et du royaume; ils voulurent que le sei-
gneur roi les consultât fermement , et très^ferme*-
ment, et acquiesçât à leurs conseils ei à leurs provi-
sions nééësisaires; ils jurèrent, en engageant leur fôi^
et en étendant mutuellement leurs mains droites j
qu'ils ne hégligefaient paé de potlrsuiVré leur entre-
ANNÉE ^258.
ù
prise ^ dût-il leur en coûter la perte de leur argent
ou de leurs terres, ou même la perte delà vie, à eux
et aux leurs\ Le roi, reconnaissant la Vérité de ces
remontrances, jura solennellement de se conformer
à leurs conseils, et Edouard, son fils, fut astreint au
même serment. Or, Jean, comte de Warenne*, et les
frères utérins du roi, à savoir le seigneur Guillaume
de Valence et les autres, se refusaient à prêter ce ser-
ment. De plus on ordonna que les ports d'Angleterre
fussent plus rigoureusement gardés, et que pendant
les nuits les portes de Londres fussent fermées avec
soin, et garnies de barres plus solides. Aussi quel-
qu'un dit-il :
nPeadant la nuit les portes de Londres sont closes, de peur que la ruse
des^^ens venus de France n^abatfe les murailles '. » .. . .
I G^était à ees conditioiu seulement que le«. barons pi^Qmettaiei^kdW
qwtter les dettes do rôi. IU eiigeaieot aassi la noeainatioa de TÎiigl*.
quatre eommissairê»^ dont d<Hue seraient nommés par. k roi etd^OM
par U Ugii6, lesqads aviëeraient 8oa?erainement à la rëformation de
Tétai; et ces viogt-qu&tre commissaires, diaprés 1^ annales de fiurloa
«rdeimëreostqn^il y aurait trois parlemente dans Tannée, le premier après
Ja f^ de saint Micbel, le second le lendemain de la Chandelei^r^ et le
tnâsièine le premier jour de juin. Le père d'OrIçans assure que pen»
dadt que les baroofi faisaient au roi ces ji^ropositions en public, ils le
meQa<^aient sourdânent.de le déposer et de le lienfermer.dans une prison
perpéttielle^ H«nri III fut oUtgé de prêter serment dads la forme soleir'-
neUe uôtée pour les èxQiwDaiiinicatioos.
* n avait épousé la sceur utérine du roi, comme on Ta vu plus haut.
Aussi Matt. Péris le rangé-t-il parmi les étraufrers contre lesquels la
nation se soulevait. Il parait au reste que quelques-uns des étrangers Sa-
erifièrent leurs répugnanotes à Tintérét du moment. Nous trouverons plus
bas Pierre de Savoie pafmi. les tigUjBurs.
^ Cette citation, rappelée ici pour exprimer lu terreur populaire qu'in-
4 HENRI III.
Après que les seigneurs eurent séjourné quelques
jours du même lieu, ils se réunirent dans la maison
des frères Prêcheurs, pour délibérer sur ce qu'ils de-
vaient/aire dans celte entreprise difficile, qui avait
pour/éut d'améliorer la position du royaume délabré.
Là^^yantrenouveléavec la même ardeur leur alliance
et leur serment, ils s'encouragèrent dans le projet
qu'ils avaient conçu, promettant que pour mort, pour
vie, pour tènements, pour baine, pour amour ou
pour quoi que ce fût, ils ne se laisseraient énerver,
ni détourner du desseinde purger des étrangers etdes
hommes de vile naissance, le royaume daos lequel
étaient nés eux et leui*s pères, hommes de bonne race,
spiraient les Poitevins et les Provençaux, doit être sans nul doute repor-
tée à une époque antérieure, soit au moment de Pinvasion de Louis,
fils de Philippe- Auguste, soit même au temps de la conquête. En effet,
nous trouvons sous Guillaume le Bâtard un usage analogue; ce qui nous
ferait penser que cette citation est empruntée à quelque poème latin re-
latif à la reddition de Londres, dans le genre de celui dont M. Augustin
Thierry a donné un extrait aux notes du deuxième volume. Le même au-
teur, traduisant et commentant lyi passage de Matt. Paris, tiré de la
Vie des Ahhés^ pag. 29, raconte que les habitants, menacés à la fois par
les Saxons fugitifs et par les Normands, n'osaient s^aventurer dans le
voisinage de leurs propres maisons.* La maison de chaque Anglais, dit-
il, qui avait juré la paix et donné des otages au conquérant, était close
et fortifiée comme une ville en état de siège. Elle était remplie d'arme^
de toute espèce, d^arcs, de flèches, de haches, de massues, de poignards
et de fourches de fer ; les portes étaient munies de verrous et de barri-
cades. Quand venait Pheure du repos, au moment de tout fermer, Pan-^
eien de la famille se levait et prononçait à haute voix les prières qui se
faisaient alors sur mer aux approches de Porage ; il disait : « Que le Sei-
gneur nous bénisse et nt>u8aide; tous les assistants répondaient am^ii.
Cette coutume subsista en Angleterre plus de deux siècles après la con-
quête. N { Tom. H, pag. 430. )
or
ni ne renonceraient à conquérir des lois louables. Si
ue$ quelque homme, quel qu'il fût, s y opposait, il serait
iOL forcé, même malgré lui, desejoindreàèux \Or,quoi-
it que le seigneur roi et Edouard, son fiis aiué, eussent
ait prêté le serment^ Edouard cependant commença à
re vouloir s^eu dégager autant qu'il le put, ainsi que
ice Jean, comte de Warenne. Quant à Henri, fils de
jei Richard, roi d'Allemagne, il déclara, après mainte
* hésitation, qu'il ne pouvait en aucune façon prêter
un pareil serment sans la permission et Favis de sou
père. On lui répondit ouvertement que si son père
lui-même ne voulait pas acquiescer au baronage, il
el ne conserverait pas un seul sillon de terre en Angle-
g, terre. De plus les susdits frères du roi jurèrent for-
mellement, en attestant la mort et les plaies du Christ,
' qu'ils ne remettraient jamais^ tant qu ils respireraient
^ l'air vital, les châleaux, les revenus ou les gardes que
i> le roi leur frère leur avait giracièusement conférés ,
quoique le comte de Leicester Simon eût remis gratis
au roi ses châteaux de Kenilworth et de Odiham ,
qu'il avait cependant fortifiés peu de temps aupara-
vant. Tandis que les frères du roi faisaient cette
déclaration^ et qu'ils la confirmaient par des jure-
ments qu'on ne peut répéter, le comte dé Leicester
répondit, en s^adressant à Guillaume de Valence, qui
«.La teneur de ces stataU et la formale de ce serment sont contenues
en français dans les annales du monastère de Burton. ( Voir M. AU-
GUSTIN Tbibrby, t. iv, 544 , et les Essais de M. GrjlzoT sur Thistoire
de France et d'Angleterre/ Nous transcrivons les provisions d^Oxford à
la fin du volume, note I. )
J
6 HENRI ni.
faisait plus grand hvuii <|ue les autres : « Tiens pour
« assuré et pojjr indubitable que tu rendras les ehà-
« teàux qui t^ont été confiés par te roi , ou que tu
« perdras la tète. «Seaiblabiemeut, les autres comteB
et l)arons confirmèrent cette décision, et attestèrent
la .même cbot$e du ton le plus décidé. Les Poitevins
furent donc saisis d'une grande frayeur, ignorant ce
qui leur restait è faire; car s'ils se retiraient et se
cachaient da as quelques châteaux , i Is jr seraient aban«
donnés de tout secours, s'y verraient bientôt açsié*
gés, et y pértrfrient de faio). En effet, quand biea
même les nobles ne les attaqueraient pas , ia gêné*-
ralité du populaire dans le royaume viendrait les
assiéger et renverserait leurs châteaux de fond en
comble. Aussi, au moment où on préparait leur di^
ner, ils prirent la fuite subitement et secrètement ^
et pour qu'on ne les soupçonnât pas de vouloir fuir^
ils feignirent d'avoir Tinteution de se mettre à table.
En fuyant ils regardèrent souvent derrière 0ux , ^t
firent monter quelques hommes de leur suite sur ies
plus hautes tours, pour voir de loin si par hasard les
barons les poursuivaient par derrière. Us coururent,
sans épargner les flancs de leurs i(dievaux, jusqu^à
ce qu'ils fussent .parvenus tout tremblants à Win-
cl|esier, comme pour se mettre sous les ailes de rein
à Winchester, dans le sein duquel toutes leurs espé-
rances étaient déposées. En outre, ils espéraient trou-
ver un refuge très-sûr dans les châteaux du même
élu. Sur ces entrefaites, les seigneurs s'étant confé-
dérés plus fortement, se nommèrent un justicier,
kmÈt 4258. 7
honime né de haute race et de pur saog anglais»
chevalier illustre et habile dans les lois du pays^ à
savoir Hugues Bigoa^ frère du comte Maréchal, qui
devait exercer vaillamment les fonctions de justicier,
8an« permettre en aucune façon que les droits dû
royaume vacillassent. Quand la susdite fuite des
Poitevins fut parvenue d'une manière certaine à la
oonnaissanee des seigneurs, ils craignirent qu^en
s^approchant ainsi de la mer ils n'appelassent les
étrangers à leur secours, à savoir les Poitevins 0t les
autres gens d'oulre-mer.Les seigneurs, voyant donc
que tout délai entraînait danger^ ordonnèrent exr-
presaément à tous leurs vassau:^ > et à lous ceux 4^
leur parti, de courir aux armes et de monter à
cheval en toute hftte. Ainsi le parlement tenu à
Oxford \|ut rompvi^ sans avoir obtenu uji) résultat
fixe et définitif.
BaANfiAtÉON s'oppose aux PAËTENTiONS DE ^€9AaD
SUR l'Italie. — L'abbé de Ramsey RECouViiE son droit
^R LA foire db Saint- Yves. — Mort de l'abïé de
Westminster. — Philippe, qui ldi sDccèDis, MEimv
AVANT d'être confirmé. — ÉLECTION DE Goj^I^iUOI
A l' ARCHEVÊCHÉ d'YoRK. — : FaMINE ET MORTALITÉ. —
Dans les mêmes jours, le roi d'Allemagne Richard
libéra prudemment quelques cités du royaume d'Al-
lemagne que fies prédécesseurs les rois d'Allemagne
avaient mises en gage et avaient obligées pour une
inestimable quantité d'argent. L'archevêque de Trê-
ves, qui avait été longtemps languissant au point que
s HENRI III.
quelque temps auparavant on l'avait fait passer pour
mort \ fit savoir audit roi que si le roi d'Espagne
ne venait, comme il l'avait promis, au secours dudit
arcbevôque et du duc de Brabant, qui tous deux s'é-
taient confédérés avec le même roi d'Espagne, ils
s'attacheraient fidèlement et irnséparablement , et
obéiraient désormais au susdit roi d'Allemagne Ri^
chard. De plus, beaucoup de citoyens d'Italie favo*
risaient son parti, et désiraient ardemment l'arrivée
de Richard et sa promotion à Tempire. Sur ces en-
trefaites, le sénateur romain Brancaléon détruisit les
tours de plusieui-s nobles romains, et incarcéra les
maîtres de ces tours. De plue, il fit pendre du muti-
ler un grand nombre de parents et d'alliés des car-
dinaux, et fie voulut en aucune façon s'écarter dans
sa conduite de ce qui plaisait au peuple Tomain. Or
ce sénateur était le fauteur du prince Manfred^ le-
quel prince aspirait à Tempire ^. Aussi tous deux
avaient en haine le roi d'Allemagne, lut tendaient
des pièges et lui opposaient des barrières de contra-
diction. Pour cela le pape, qui avait en baiue lasé-
nateur et le prince Manfred, témoignait de la faveur
au roi d'Allemagne souvent nommé.
Cette même année, par l'habileté de Robert', abbé
* Matt. Pdris, selon son usage, revient ici sur son premier dire, pour
le modifier ou rëclaircir.
' Aucun document contemporain ne vient confirmer le projet prêté ici
h Manfred. Il est possible cependant que ce bruit ait été répandu par les
jiartisans de Richard, ennemis naturels <de l'oncle de Gonradin.
^ Le texte dit ici Hadulphiy et, dans le même alinéa, Tappelle ensuite
' Kobertus. La mort d'un abbé de Ramsty nommé Ranulphuê ou Ra-
dtdphus est indiquée par notre auteur à Tannée '1263. De plus, en 4256
I
I
ANNÉE 4258. 9
de Ramsey, Téglise de. Ramsey recouvra la foire plé-
nière de Saint-Yves^ qu'elle tenait de ia donation du
roi Edgar ^ et de la confirmation d^autres anciens
rois. Le bienbeareux Thomas, arcbevéque de Can-
torbéry, avait même, par ses écrits authentiques ,
prouvé la réalité de ce droit. Or le même abbé Ro-
bert donna pour le recouvrement de ladite foire
cinq cents marcs d^argent, comme il a été dit. Mais
Tégiise de, Ramsey n^avait point perdu ia foire de
Saint- Yves par sa propre faute ; elle avait été victime
des chicanes d^autrui , chicanes sans fondement,
c^me la chose fut manifeste pour plusieurs.
Cette même année ^ à savoir le 45 avant les
calendes d^aoùt, non loin de Winchester, mourut
Tabbé de Westminster Richard, homme de bonne
raine, éloquent, habile dans les deux droits, c^ est-à-
dire dans le canonique et dans le civil , ami très-
spécial du roi , au service duquel il avait supporté
volontiers des fatigues grandes, nombreuses et coû-
teusesy tant dans les pays d^outre-mer que dans les
pays d^en deçà de la mer. Ce Richard, par la grande
prudence dont il brillait par excellence,, avait aug-
menté son abbaye de. douze bydes de terre et d'un,
grand nombre de libertés. Mais comme certains
vices ont coutume de se mêler aux vertus, ce Richard
avait apposé son sceau et celui de son couvent à un
Fabbé de Ramsey est appelé Hugues (p. 214 du huitième volume). 11
T a là 00 omission d^ua fait ou faute âe texte.
' Il a dit plus haut, pag. 290 du VU* volume : le bienheureux
Edouard : ce qui nous parait la bonne leçon k cause de ces mots : quem
rex speciaJiter diligit. Au reste, la similitude des noms rend cette
transposition fréquente dans les manuscrits.
AO HENRI ni.
éiivit du roi, pour que les autres abbés désignés dans
le naéme écrit y apposassent aussi leurs sceaux plus
hardiment et plus librement. Or, ce dit écrit avait
été rédigé à cette époque afin que quelques abbés su-
périeurs en Angleterre s^ obligeassent, au nom du
roi, envers les marchands d'outre-mer pour une
somme d'argent non petite. On proniettait cependant
aux mêmes abbés et a leurs successeurs sécurité do
paiement de cet argentpar le roi, et conservation de
rindemnité de leurs ^lises. Mais comme la bonne
foi d'une pareille promesse ne paraissait pas pou-
voir être admise indubitablement, et que Tabb^de
Westminster consentait seul à cette vaine assurance,
tous les autres résistèrent vigoureusement, et s^y op«-
posèrent unanimement, ajoutant, par Tinspiration
divine, que s^il y avait de leur part accès à une sem-
blable obligation^, on pourrait présumer contrat de
la part des autres par leur exemple. Or, le corps dp-
dit Richard défunt fut transporté à Westminster, et
enseveli honorablement dans son église conventuelle.
Le seigneur Philippe, prieur du mém« monastère,
fut élu abbé de la même maison. En apprenant son
élection, il eut grand'peine à y consentir^ redoutant
grandement cette obligation très-péniblei que le sei-
gneur pape venait d'imposer^ par laquelle \\ lui fal-
lait se rendre à Rome en personne ; car il était chargé
d'iin très*fort embonpoint de corps et de chair. Or,
il aimait mieux, et il trouvait plus agréable de rési-
der à Westminster en vivant de la manière accoutu-
mée, que de s'expoaer à un si grand péril pour une
!
I
ANNÉE -^258. l^
dignité temporelle. Cependant, déterminé ppc leseK-
hortatîons des frères, et par l^élection légitime de
toute la communauté, ii acquiesça gracieusement à
leurs désirs, à conditioii toutefois qu'ils en enyerraient
d'autres que lui à la cour romaine pour obtenir «a
confirmation. Quelques-uns des plus émjnents du
couvent étant dcxic partis, exposèrent devant le sei-
gneur pape tes causes et les excuses fort urgentes
que présentait leur élu ; mais, par l'opposition d^s
(*ar<linaux, ils ne parvinrent à être écoutés fayora^
blement qu'avec beaucoup de peine, et en donnant
une quantité d'argent non petite. Après avoir expé*
dié leurs affaires, non sans difficulté, ils se mirent en
route pour revenir, lorsqu'on leur annonça que leur
élu venait de décéder, et qu'on avait nommé au
plus tôt un autre à sa place. Les députés, s'affligeant
grandement, reprirent de nouveau, et en toute bJ^te,
le chemin de la cour romaine.
Vers le même temps, les chanoines d'York s'étant
réunis, élurent pour archevêque leur doyen, maître
Godefroi de Kineton, qui se rendit en personne à
Rome, d'où il revint sain et sauf le plus vite possi-
ble, après avoir éprouvé divers travaux et vexations,
et avoir terminé d'une manière louable son affaire.
Vers le même temps, une si grande famine et
uneei grande' mortalité se répandirent sur la terre,
que la cbëi^e de blé monta jusqu'à quinze sols et
au delà dans un ihonfieqt où le pays était dépouillé
d'argent, et que dans les rues gisait une foule in-
nombrable de corps morts. Personne ne se souvenait
1
42 HENRI 111.
d'avoir jamais vu précédemment une si grande mi-
sère et une si grande famine, quoique bien des gens
eussent vu en d'autres temps le prix du blé monter
plus bout qu'à présent. Et si Ton n'eût apporté des
• pays d'outre-mer du blé à vendre, les riches eux-
mêmes n'auraient pu se soustraire & la mort. Les
cadavres étaient étendus sur les fumiers, dans la
boue et dans les rues, gonflés et pourris, au point
que l'on trouvait à peine quelqu'un pour ensevelir
les morts, et que quelques citoyens tout au plus
osaient ou voulaient recueillir chez eux les morts, à
cause de la contagion. Or, la cherté et la rareté de
l'argent étaient telles, que quand bien même le fro-
ment se serait vendu à bas prix, on aurait h peine
trouvé un acheteur suffisant. Mais le Seigneur, dans
sa bénigne miséricorde, apporta un prompt remède
à ces maux, comme il a été dit.
Les frères du roi quittent l'Angleterre. — Le
CHATELAIN DE DoUVRES s'eMPARE d'uN TRÉSOR DESTINÉ AUX
Poitevins. •— Les Gallois offrent de se squmettre.
— Les haritants de Londres accèdent aux statuts des
RARONS. — NoRLES EMPOISONNÉS PAR LES POITEVINS. —
Lâcheté de Foulques, éyêque de Londres. — Paroles
VIOLENTES DU ROI AU COMTE DE LeICESTER. — A l'octaVO
de la translation de saint Benoit, c'est-à-dire le
45 avant les calendes d'août, les susdits frères
du roi firent leurs adieux à TAngleterre, et se retirè-
rent, emmenant avec eux quelques autres Poitevins,
comme, par exemple, Guillaume de Sainte-Hermine ,
I
ANNEE 4258. 45
qui avait coutume d« se tenir à table derrière le roi
avec un essuie-raaia et de lui couper les morceaux, et
beaucoup d^autres, qui avaient opprimé le royaume
entier et Tavaient dépouillé de ses biens, principale-
ment en numéraire. Les Poitevins ayant d^abord été
hébergés à Winchester et ensuite dans Soutwark,
maison qu^avait à Londres Télu à Winchester, beau-
coup de seigneurs anglais, à ce qu^on prétend, fu-
rent empoisonnés traîtreusement là et ailleurs, *
comme la suite le prouva plus tard plus clairement.
Quand ils furent arrivés au bord de la mer, les
seigneurs qui les avaient conduits les confièrent à
Neptune \ Quand ils furent arrivés à Boulogne,
ils écrivirent au roi de France, pour obtenir pas- *
sage pacifique ou la faveur de séjpurner dans sa
terre, selon Fan tique liberté et coutume de Franco;
ils demandèrent aussi qu^il fût permis à Télu à Win-
chester de demeurer à Paris et d'y continuer son
séjour pour un temps à titre d'écolier. Mais le roi
de France exaspéré s^ refusa, parce que la reine de
France s'était plainte fortement à lui. de ces Poite-
vins de ce quUls avaient scandalisé et diffamé énor-
mément sa sœur la reine d'Angleterre, ajoutant qu'ils
avaient été chassés honteusement d'Angleterre à
cause de leurs méfaits. A celte nouvelle, Henri, fils
du comte de Leicester, soit à TIasu, soit malgi*é l'op-
4 11 y a ici une légère lacuoe : les ligués avaient poursuivi et assiégé
dans leurs châteaux les Poitevins, qui, forcés de se rendre, furent embar-
qués de force. Ceux qui voulurent partir de bonne grâce obtinrent un
sauf-conduit.
44 HENRI ni.
position de son père, soit peut-être avec son consen-
tement, passa tout à coup la mer pour les poursui-
vre à main^ armée. Par Tamotir et le respect qu^in-
spirait son père^ il trouva sur sa route beaucoup
d'amis disjposés et préparés volontairement à aller
venger les injures du comte. En effet, le susdit
Henri leur avait raconté en détail comment Guil-
laume de Valence, avec Tappui de la faveur du roi
d'Angleterre et de ses au très frères présentis en ce lieu,
s'était élevé et enorgueilli aurdesstts de lui-ménae
dans le parlement de Londres, avait donné publî-
quemeut un démenti a'u comte son père, et l'avait
appelé vieux traître , au point que les |[ens d'outre-
mer eux-itiémes s'étaient étotanés que des hommes
beaucoup moins nobles, tout proches parents qu'ils
étaient du roi, osassent oii voulussent insulter et
diffamer de cœur, de parole ou d action un si noble
homme, issu d'un sang si généreux, et i^comnaanda**
ble entre tous en optre-mer et en deçà de la mer*
Car il ne convenait pas, et même on ne devait pas |
croire que des hommes touchant au sang royal pro- 1
férassent des paroles si déshonnétes. Les amis dji
comte, reconnaissant la vérité des faitS} se préparè-
rent à nuire aux Poitevins de concert avec Henri.
Ceux««i, sachant cela, s'enfermèrent secrètement dans
Boulogne. Mais ceux qui les poursuivaient gardè-
rent Boulogne de toutes parts, tant par terre que par
mer, alin d'enlever tout mayen d'évasion à ceux qui
y étaient assiégés, et de leur causer plus librement
des désagréments selon leurs mérites.
ANNÉE ^258. ^5
Vers le ifaéme tempe, le châtelain de Douvres, Hi-
cbard de Gray^ homme féal et vaitidnt , qui avait été '
institué dans ce |K>8te par les barons, examinait soi-^
gneusement tous ceux qui passaient ou devaient pas-
ser par Douvres; et en surveillant prudenmient
toutes choses, il découvrit un trésor considérable
qui était sur le point d^étre envoyé clandestinement
aux susdits Poitevins. Ce trésor fut pris tout entier
et mis en réserve dans le château. Sembiablemeat
un grand trésor que les Poitevins susdits avaient dé-
posé à Londres dans le Temple*Neuf , malgré la ré-
sistance et le refus des Hospitaliers , et dont la quan-
tité Surprit éti^angement tous les auditeurs^ futpïîa
pour être dépensé utilement , selon la décision du roi
et des barons \ à des usages profitables au royaume.
Vers le même tempÉ^ les Gallois, qui étaient eu dis*
corde et en mauvaise renommée auprèd du Seigneur
roi d'Angleterre , Idi offrireht un honorable traité de
paix, et déclarèrent qu'ils étaiiBtit prêts à sa purger ju-
diciairement de tous les crimes qui leUr étaient r6-
proehés , tant pour massacres que pour rapibes.
A la fête de la bienheureuse Marie Madeleine, des,
seigneurs furent députés solennellement à Londres
au nom de rassemblée générale du royaume d'An-
gleterre; ils convoquèrent tous les citoyens de la
* Les barons soulevés n^aTaient pas encore en apparence séparé leur
cause de celle du roi. Ce ne fut qu^en 4265 quHls entrèrent ouvertement
en hostilités avec le parti de Henri lil. Aussi doit-<m moins s^^tonner
de trouver parmi les commissaires les noms de Pierre de Savoie, de lenn
ManS^l, de l'abhé de Westminster, principaux ministres de Henri.
/.
j
^6 HENRI 111.
ville qu'on appelle baron&, et leur demaudèreut, dans
le palais nommé Guild-Hall , s'ils voulaient accéder
fidèlement aux statuts des barons et s'attacher inva-
riablement à leur parti , en résistant vigoureusement
à leurs adversaires et en leur fournissant des secours
efficaces. Tous les citoyens y ayant consenti de bon
cœiir, dressèrent à cet égard une charte qui fut
scellée du sceau delà commune de la ville. Toutefois
les barons n'avaient pas encore dessein de publier ce
qui avait été statué à Oxford ; car la maladie du comte
de Glocester, qui provenait d'une potion empoison-
née, à ce qu'on disait communément, troublait non
médiocrement tous les confédérés. €ependant on
espérait qu'il guérirait de sa maladie y parce que le
pus sortait d'une foule de boutons qui avaient fait
éruption hors de son corps, et que les cheveux, les
ongles , les dents et la peau lui tombaient. Ainsi
tondu et purgé [naturellement], il fut confié aux
soins et à l'habileté médicale de maître Jean de Saint^
Gilles, frère de l'ordre des Prêcheurs, qui avait jadis
délivré l'évéque de Lincoln Robert d'un semblable
fléau.
Beaucoup de seigneurs empoisonnés eh même
temps par les susdits Poitevins, à ce qu'on raconte,
ccHnmencèrent à sécher en eux-mêmes ; quelques-uns
d'entre eux sortirent de ce monde, d'autres restèrent
à demi morts , ne conservant plus qu'un souffle; de
vie; il yen avait qui étaient laïques et puissants,
d'autres lettrés et nobles. Cependant , il n'était pas
encore avéré et constant pour les Anglais que les Poi-
ANNÉE 1258. 17
tevins leur eussent faitl)oire des breuvages empoi-
sonnés; car on pensait que ce fléau , provenant de
quelque autre calamité, avait fini par éclater. De plus,
les Poitevins avaient laissé après eux d'autres em-
poisonneurs malfaisants qui sWforçaient de pré-
parer aux seigneurs des pièges mortels. Aussi les
nobles eux-mêmes tenaient pour suspects leurs
maUres]d 'hôtel , leurs cuisimers et leurs (Chansons ,
de peur que, corrompus à prix d'argent, ils ne com-
missent les mêmes attentats sur le8*^f)ersQnnes de
leurs seigneurs. ' \ •/ *
Dans cette entreprise difficile, et a% milieu de cette
très-lieurèuse . iiivoealion et disposition de tout le
royaume, J'évéque de tondre^ ("ouliiues se montra
tiède et lâche autrement qu'il ne convenait ou n'é-
tait avantageux; en cette occasion ^ il dénigra d'au-
tant plus sa renommée , qu'il était plus élevé aurdes-
sus des autres par sa naissance. Gomme l'espérance
des barons reposait dans son sein, cette conduite pu-
sillanime provoqua à la colère plusieurs d^entre eux,
qui comptaient sur lui pour soumettre à l'opinion du
peuple la conduite du roi.
Ce qui augmentait de plus la crainte et K'inquiétude
des barons , c'était le^ temps du mois de juillet, ame-
nant avec lui son lion aiiteurdes pestes, et sa chienne
enragée \ qui par ses aboiements mortels a coutume
de troubler la température de l'air. Ils étaient encore
effrayés, plus que de tout le reste, par l'instabilité et
IX. 2
I
I
^8 HENRI Uh
la duplicité notoire du roi, qui avait laissé voir le fond
de son àme par 'une parole terrible. Un jour, en
effet , qu'il était descendu hors de son palais de Wcat-
minster pour aller dîner sur une barque, et se pro-
mener sur la Tamise , Tair s'obscurcit légèrement ,
le tonnerre gronda et fut accon^pagné d'éclairs et
ifune pli^ie d'opage. Le roi, redoutant plus que tout
autre uh temps si menaçant, ordonna qu^on le mit sur-
le-cban>pè tçtre. La barque s'arrêta au pied du magni-
fique palais de Tévéque de Durbam qui servait alors
«rbètel aii^^comte tie Leicester, En ajjprenant cela, le
comte vint joyeusement à la rencontre du roi, le salua
respectueusecbent cogfime il convenait-, et lui dit d'un
ton gai poùi^li consoler : <*< Que craignez-vous main-
ce tenant ? Forage est passé! » Le roi lui répondit alors,
non pas en plaisantant, mais d'un ton sérieux et avec
un visage sévère : « Je redoute outre mesure le ton-
(i nerre et la foudre; mais par le cap.de Dieu, j'ai
« plus peur de toi que du tonnerre' et de la foudre
(( du monde entier! » — Monseigneur,* reprit don-
M cément le comte, ce que vous dites est injuste et
« incroyable. Pourquoi me redouter, moi qui suis
« votre ami^ stable, et qui ai toujours été féal envers
« vous , envers les vôtres et envers le royaume.? ce
« sont vos ennemis, les spoliateurs et les calomnia-
« teurs, que vous devriez craindre. » Or, tous les as-
sistants pensèrent bien que ces paroles violentes ve-
naient de ce^ue le comte de Leicester tenait ferme
entre tous, avec ardeur et fermeté, pour la poursuite
du projet qui consistait à obliger le roi et tous les
ANNÉE 4258. 19
adversaires de se conformer aux conseils des barons,
et à roiner complètement lés frères du roi qfui avaient
désolé le royaume entier.
Blanê-'^ings ittoovÉs Dirss les Coffres de haitre Bé-
HABI) APRES SA tfO^T. — PrÉLATS D^AnGLËTBRRE COMVO-
n^oÉs A Oxford. — DécouvERTE de vases empoisonnés.
^ CâUAOTé DE h'ÉlÀi DiE WINCHESTER ENVERS CN GL|BRC.
~ A la même époque , maître Bérard de Nympha,
qui était natif des environs de la ville de Rome , vint
à mourir subitement. C'était un bomme rusé et pé^
«uûieux^ qui avait été clerè de ftiehard comte dô
(ftmMiailles, et qui avait extorqué par mille détours
de Fargent aun <!roisé8. On trouva chez lui une cas-
'Sette pleine de cédules signées, mais non écrites,
dont il pouvait abuser pour les remplir à sa volonté,
€t pour extorquer frauduleusement dé l'argent aux
innocents , comme s'il eut agi en vertu de l'autorité
du pape.
Vers le même temps , les prélats d'Angleterre fu^
' rent convoqués universellement pour se rassembler
à Oxford et réformer l'état de l'église anglicane qui
vacillait, et qui, poussée de tous côtés, menaçait de
s'écrouler. Or, quatre évéques députés spécialement
pour cela , à savoir les évéques de Norwich et de Cbi-
cester, et deux autres dont je ne me rappelle pas les
noms, se réunirent à Oxford. Ils convoquèrent tous
les abbés exempts, et les autres de l'autre ordre, ou
leurs procurateurs compétents, votilant savoir d'eux
s'ils étaient dans l'intention d'acquiescer aux statuts
20 BENRI III.
[des évéques]^ et de s'attacher uniformément à la
défense et au soutien dMceux. Mais comme qael-
<}ues-uns, s'absentant en donnant des excuses , quel-
ques autres, hésitant à consentir, ne purent donner
j)our le moment une réponse certaine, toiis se reti-
rèrent, laissant Taffaire imparfaite. Les statuts sont
rapportés au livre des AdditamerUa\
Peu de temps s^étant passé, on répandit toot
alentour, avec force plaintes, le bruit que des potions
empoisonnées et mortelles avaient été présentées en
Angleterre, principalement aux seigneurs, et que les
effets de ce poison exerçaient lamentablement au loin
leurs ravages : ce que la suite des faits prauva Mlii
au plus tôt, comme nous Tavons déjà dit. En effet,
dans certains lieux très*secret$, on découvrit plusieurs
de ces vases nommés vulgairement des cousterets ,
qui étaient remplis de cette espèce de pôisou-, et qm
* Voy, raddition XLIV k la fin du volume. WaU indique au renvoi
que ce document ne's'^est point retrouvé. Nous pensons qn^ii se trompe,
et qu^il confond les statuts dont il est ici question avec les provisions pro-
mulguées par les barqns à Oxford. Mais, à la suite des cinquante articles
rédigés par les prélats Tannée précédente, il place de nouvelles réclama-
tions sous ce titre : ArticuU observandi per proviHoneni episcoporwn
Angliœ^ sans remarquer que ce sont précisément les statuts indiqués ici
par Matt. Paris. Les évéques, en {257, ont établi leurs grieCs. En 4258,
enhardis par Pexemple des barons, ils déterminent les peines qui de*
vront être infligées au roi s^il viole les articles de la réforme, et demao-
dent Passentiment des abbés et des prieurs. Au rçsie, il nWpas éton-
nant que le clergé^monastique ait hésité k s^associer au mouvement que
cherchaient k lui imprimer les évéques ; la différence des intérêts devait
empêcher les religieux de s'associer franchement à la révolution poli-
tique.
I
I
II
ANiNÉE ^258. 21
étaictilt garnis de : très -fortes serrares. Ces vases
ayant été ouirerts, ^uoigu'à grand^peîiie, on y trouva,
à oequ^on prétend généralement, une liqueur bleue
qui était du poison mortel. On en offrit d^abord à
des chiens affamés qui ne voulurent pas y goûter;
mais quand on eut raélé cette iiqueui* avec de la
nourriture, et qu^ils en eurent mangé, ils moururent
sur-lé.^ehamp. On assure que cet atteulât avait été
préparé par les étrangers, pour foire périr les An-
glais. .
11 arriva, peu de temps auparavant, que Jean, fils
du justicier d'Irlande Geoffroi , homme illustre par
sa naissance, par ses richesses et par sa puissance,
avait copféré une église à un de ses clercs. Or, Pélu
à Winchester, ayant appris cela^ revendiqua le droit
de patronat sur la même église, et, violemment irrité,
ordonna qu'on chassât Je même clerc, et, s-il faisait
réfiistanoe,. qu'on Tarréchât honteusement et violem-
ment de cette église , et qu'on le précipitât ignomi-
nieusement en vil lieu. Les officiers du même élû^,
s'étant donc mis en devoir de chasser brùtalemenl
ledit clerc de cette église, poussèrent l'audace jusqu'à
le tuer, bâtônuèrent et blessèrent quelques serviteurs
du même clerc, les accablèrent d'outrages et d'in-*
jures, les chassèrent de leurs maisons, pillèrent
l'église, et traitèrent quelques-uns de ces homines
avec tant d'inhumanité , qu'ils succombèrent à leurs
meurtrissures au bout de quelques jours. Les barons
firent connaître cette action détestable au pontife ro-
main. Quand le seigneur Jean eut appris cela / il en
22 fil^Rl m.
fut ind^oé^ et noasansToisoD^ et alla se plaindre aii^
roi. iVIais le roi, selon son iieage, excusa et pallia l»
fauJtede Félu, et supplia trèft-instamment le plaidant
de ne pas accuser ou. scandaliser ledit élu pour ua
si grave délit, et de n^intenter aucune action contre
lui. Ledit seigneur Jean accorda donc un sortis, at-
tendant des tempS'pius favorables pour la vengeance.
Mais considérant dans les temps présente que lor-
gueil des Poitevins était abattu , il renouvela ladite
plainte et cita certains Poitevins ^ à savoir les officiers
<ie Télu à Wiochester, pour répondre d'une action
si énorme, et Télu lui-ménie, pour répondve de
Tordre qu'il avait donné.
Cependant le comte deGlocester, qui demeurait à
Sunning, lieu peu éloigné deReading, éprouvait qoeU
que amélioration dans sa. santé. U n'osait pas, à cause
de la violence de sa maladie, se préoccuper enoope
d'aucun souci, de peur d'avoir une reeliule; car il
élait déjà assez tourmenté par une douleur intérieure
etr extérieure : il souffrait intérieurement de la mort
de son frère Guillaume, mort déplorable pour TAn-
gleterre entière, et extérieurement, parce que bien
qu'étant en convalescence , il se trouvait horrible
ment déllguré, qu'il avait perdu sea cheveux , que
son teinjt était blême, que ses dents et que ses ongles
avaient pris une couleur livide et branlaient comme
s'ils allaient tomber.
Lk sénateur romain BrAMCALÉON détruit lus CHA-
TEAUX DES NOBLES ROMAINS. — PLAINTES CONTRE LES
ANNÉE 42SB.
23
PôlTfiVIBm. — Lff BOI DE FRANŒ PEAUifl ADX SBim^KQRS
POITBVmS »E RENTRER CHEÎECX. -^ PAM1«E, lïfOîlDATlON
ET FLÉAUX) — JE<mEÏT PROCESSION A CE SUIET. — pAîfS
DIVERS'. — L'argent des étrangers est retiwu. —
Cette méàie année , le sénatear rofiMiin Braûealéon ,
voyaot que Tiusdlen^e et que TorgHril des nobles
romains ne ponyaient être réprîtfiés autrenaeUt
qa'en faisant abattre leurs cbftteaux^ qui étaient
eomdde des réceptacle de bi^ânds , fit détruire et
raseï* jusqu'au sol les forteresses <lés tnèmes nobles,
au Nombre d'environ cent quarante. Ain^ furent ré-
tablies la paix et la plus» libre tranquillité; et ces bri-
gands et' ces Qdalfaiteuirs romains , que Ton appela
des bandits ', et qui infestaient tant la ville de Rome
que les environs , furent dispersés .
On fit savoir par lettres, à beaucoup de ceux que
les Poitevins avaient offensés impudemment*, qu-ite
pouvaient déposer leurs plaintes à cet égard, prouver
aux seigneurs du royaume les don^ages qu'ils avaient
éprouvés de la part des susdits frères du roi, éclaircir
leurs plaintes, les poursuivre avec fermeté Ane fois
qu'elles seraient intentées, et que tout leur serait res-
titaé, selon ee que le droit déciderait. Mais comme h
temps des moissons approchait, ceux qui avaient-
été lésés, conëidérant lès inconvénients d'un procès,
4
*Bedewen (texte hic), Ducange assure qu'on doit lire Berreertt, et
dit que ce mot signiGait tantôt les bandits et les routiers, tantôt les of-
iiciers de police; de là le mot Birri (Sbires). On le IrouTC diversement
otlhographic. Berroarii sivè Zaffones , Bermarii^ Berovarii^ Bev
veirU. i Voif. Gîoss- med, œvi ad. verh, )
2 s HENRI m.
et peut-être Pinatiitté de leurs trayaui, refusèrent de
poursuivre leurs réclamations jusqu^à ce qu4ls Irou^
vGssent les circonstances plus opportunes.
Or, les susdits frères du roi se trouvant, comoie
nous l'avons dit, à Boulogne, où ils étaient ignomi-
nieusement resserrés, comme s^ils avaient à supporter
un siège, envoyèrent un messager sûr au roi de
France, pour lé . supplier humblement de Jie pas
les abandon^er,' eux qui, au milieu de leurs tribula-
tions, s'étaient réfugiés dans le sein de sa protection,
etrbien plus, selon le privilé{;e de son royaume (qui
consiste à accueillir en paix et à protéger tous ceux
qui s'y réfugient), de leur permettre, en leur envoyant
des dépiités de paix et deis eonduçteurs, de traverser
son royaume pour retourner en Poitou : ce qui, leur
fut octroyé de bonne grâce par ce très-pieux roi. En
effet, personne ne doit mettre en doute que, faire
miséricorde aux malheureux,. même quand ils n^en
sont pas dignes, est la perfection suprême de la
charité. .
Vers le même temps, c'est-à-dire dans la saison de
juillet et d'août, lès fruits de Tannée, tant présente
que passée, étant venus à manquer, on eut à souffrir
une si grande misère, causée par la famine et par la
cherté des vivres , que ceux qui avaient coutume de
secourir les autres étaient réduits à succomber eux-
mêmes avec les malheureux. Mais ce qui tourmenta
plus le peuple que les grands, ce fut une continuelle
inondation de pluies qui menaçait d'étouffer les
moissons, que Dieu faisait espérer devoir être abon-
ANNÉE 4258. 25
danles. Pour tout dire en peu de mots, rAugleterre
aurait sui^eombé en^ elle-même, si des marchands
d outre'-mer n-eussent amené des vaisseaux chargés
de blé, qui leur rendirent heureusement la vie^.el
n'eussent vendu communément le blé et le pain qu^ils
avaient apportés' de leurs pays ,^ à savoir de l-Alle-
magne et de la Hollande, pour les vendre ; mais ceux
qui se trouvaient privés, de numéraire périrent épui-
sés par la faim et par la disette. Vous auriez vu des
gens honorables, qui jadis abondaient en toutes
choses^ dépouillés maintenant de leurs biens,. aller
mendier de porte en porte les secours d autrui,
d'une voix étouffée par la honte, le visage, paiera
jeun et affamés, et passer des nuits sans sommeil ,
soupirant et se lamentant. A VAssomption de la bien-
heureuse Marie, époque où tous les ans les greniers
ont coutume de regorger de moissons, c'était à peine
si une seule gerbe de blé mûr se penchait sur ses
tuyaux ; ainsi l'inondation s'accroissant de jour en
jour, les ouvriers qu'on avait loués entraînèrent
quotidiennement de grandes dépenses pour eux et
,pour leurs bêles, et ceux qui purent aller travailler
hors des maisons ne parvinrent pas à rien faire de
bon dans les champs. Aussi, ce qui était inouï jus-
qu'alors, à la fétede la Toussaint, les moissons étaient
debout tout alentour, attendant qu'on les coupât;
mais elles ne pouvaient guère Sjervir, étant presque
gâtées. Ce|>endant, en quelques lieux, les moissons,
quoique tardives et inutiles, furent rentrées dans les
granges ; en quelques autres, et ce fut le plus grand
26 HENR[ liL
nombre, elles restèrent complètement debors en
pleine campagne, et ne furent bonnes qn^à faire du
fumier pour engraisser la te.rre. Or, il. faut savoir
que, cette année, la terre avait produit ses fruits avec
unesi grande fertilité, que, si Ton eût pu sauver toutes
les récoltes, elles auraient pu presque suffire à la con-
sommation pendant deux années.
Les consolations humaines venant donc à manquer,
on se tourna de nouveau vers les secours divins.
Il fut statué dans, le chapitre de Saint-Albaos, que,
par l'office de Tarchidiacre, un jeûae solennel et
général serait ordonné parmi le peuple ; que , dan»
toutes les églises du même bourg tous les babit»nts
rassemblés en grande dévotion le jour de saint
Oswald, c'est-à-dire le 9 d'août, suivraient le couvent
proeessionnellement et^ pieds nus à Téglise de la
bienheureuse Marie des Prés, et là supplieraient
humblement le Seigneur et sa mère, d avoir pitié de
leur peuple, afin que le Seigneur, par les prières el
les mérites de sa mère présente en ce Heu^ daignât
ramener la tranquillité du ciel et de Tair. A cette non-
^velle, les habitants de Londres, s'accusant de retard,
décidèrent, en suivant cet exemple, qu'un jeûne gé-
néral serait imposé, dans la ville, aux religieux, aux.
bourgeois etau peuple; que toutes les personnes des
deux sexes^ dans l'appareil de la contrition et de la
pénitence, se rendraient proeessionnellement et al-
ternativement à Téglise, et supplieraient très-dévote-
ment le Seigneur de conserver, en octroyant un temps
sejPein, les fruits de la terre qu'il avait fait espérer,
ANNÉE 4258. 27
et de permettre misérieordieusement^ eu arrêtant
les pluies, qu'on pût rentrer dans les greniers lés
récaltes qui paraissaient dervoir être abondantes.
<c Car y disait-on , nous souffrons avec plus de
« constance dWe privés d*un bienfait dont nous
« n'avions pas Tidée, que de vQir qu'on nous pro-
« mette un bienfait , et qu'on nous le retire après
« ravoir promis. » Ces cérémonies furent accom-
plies avec autant d'empressement que de diévotion,
ei l'événement en prouva bientôt Feffioacité. En
effet, au bout de quelque temps , par Tiniercession.
de notre très-puissante patrone susdite et du bienheu-
reux martyr Albana, ainsi que des autres saints ,
cette funeste continuation du mauvais temps cessa
ou devint plus rare; en sorte que le prix du blé alla
en diminuant désorinais, et descendit à la moitié de
ce qu'on le payait auparavant. En effet, les pieuses
supplications dupeùple/et le changement de temps
qui suivit bientôt, promirent à tous une prompte
afflnence de moissons et de fruits.
Vers le même temps, c'est-à-dire le 6 avant les
iJes d'août , mourut Tévéque de Lincoln , Henri de
Lexinton, dans son manoir de Net! in ton ^, qui est à
peu de distance de Lincoln. Le corps du défunt fut
enseveli avec respect dans l'église cathédrale de
Lincoln.
A l'approche de la fête de l'Assomption de la glo-
<
* Nous reproduisons le mol du tcxle, en faisant reinurqucr que la carie
dr Cnindcn marque probablement le mefme lieu du nom de ^ietleham.
28
. HENRI m.
rieuse viei^e, Herlot, clerc, conseiller spcei&l et no-
taire du seigneur pape, et qui, à son départ pour
TAngleterre, avait été armé par lui des pouvoirs les
plus étendus, ayant vu la perturbation du royaume,
quittaTAngleterre, prudemment et sans bruit jusqu^à
ce que soufflât le vent plus favorable de la paix et de
Tunité.
Sur ces entrefaites, le châtelain gard ien de Douvres
surveillait le rivage et examinait tous les passants avec
une attention infaillible. Il découvrit que plusieurs
personnes étaient chargées d^argent, et se proposaient
de porter cet argent aux étrangers. Aussi il les eii
déchargea au plus vite, pour qu^elles passassent la
mer avec moins d^embarras. A cette époque, on dé-
couvrit aussi une somme de mille marcs, provenant
du trésor de rélû à Winchester, et qu'il avait dépo-
sée à Douvres. Ces mille marci furent donnés à titre
de solde et de provisions de voyage à quatre chevaliers
qui durent se rendre à Rome, y exposer brièvement
et en résumé, devant le pape, au nom du roi et des
seigneurs, la cause du baronnage d'Angleterre, sans
aucun délai fâcheux et sans détours de dispute, et en
même temps montrer, au moyen des cédules signées
et non écrites, qu'après la mort de maître Bérard de
Nympha on avait trouvées dans ses coffres, parcom-.
bien de machinations de toute espèce les Romains
s efforçaient de piller FAngleterre. Or, les députés
emportèrent avec eux ces cédules signées, telles qu'on
les avait découvertes.
ANNKE ^258. 29
Le roi de FfiâiscE s^appliqde a affebmir la paix entre
SON royaume et l'Angleterre* — Enquête sur les vexa-
tions ÉPROUVÉES FAR LES CITOYENS ANGLAIS. — INDIGNA-
TION DU ROI CONTRE PHILIPPE LUVEL, AU SUJET DES DOM-
lUGES CAUSÉS AUX FORÊTS ROYALES. FaiTS DIVERS.
Le irès- pieux roi de France s^occupa attentivehoent et
diligentiment des moyens d^affermir une paix solide
et perpétuelle entre les deux royaumes de France et
d'Angleterre. Car il disait : « Il faut travailler de tous
« Qos efforts à ce qu'une paix durable soit établie entre
« ; oies fils et les fils du roi d'Angleterre, qui sont cou-
« sins, et qui régneront si Dieu le permet, afin qu'à
u l'avenir les deux royaumes ne se mordent plus,
« comme Us le faisaient , à l'instigation de l'ennemi
« du geore humain ; que lés hommes ne. se pillent
« plusot n^ se tuent plus réciproquement, et qu'ils ne
« soient plus précipités dans l'enfer. » Il fit doue le-
ver de grandes sommes d'argent pour pouvoir con-
(iuire à l'effet désiré ce projet qu'il avait heureuse-
ment conçu d^ns son âme, promettant à ses Français
que de cette levée d'argent résulteraient pour eux de
grands avantages, et leur disant qu'ils ne devaient pas
supporter avec peine ce léger fardeau, dpnt \\è pour-
raient par la suite tirer une utilité durable.
Dans ces mêmes jours, un bref du seigneur roji
futadressé, dans chaque comté, aux quatre chevaliers
qui avaient été institués dans chacun des comtés. Ces
chevaliers devaient examiner fidèlement par combien
de vexations, et par quelle gravité de vexations les
simples avaient été opprimés par les forts; faire une
50 HENRI 111.
eBquète rigour^euse dur toutes les plaintes déposées par
qui que ce fût, ou sur toutes les injures éprouvées
par qui que cefût^ depuis un laps de temps fort long,
et déférer au baronnage tous les résultats de leurs en-
quêtes eoferniés sous leurs sceaux, au temps qui teor
était fixé par le bref. Pour que la teneur de ces let-
tres ne soit pas ignorée de ceux qui en Toudraknt
preûdra connaissaiiee, on pourra lies trouver auiivre
des Additame fUa\
Cette même année, au commeuceairat du temps
des moissons , comme le roi examinait Tétat de ses
forêts, qui ne sont pas fort éloignées de Stanystrad-
£(M*d, on lut rapporta quePlûIippe Luvel, clerc, con-
seiller spécial et trésorier du seigneur roi, avait ^ausé
des donamages inestimable dans les forêts royales.
En effet, le roi, par pure et royale libéralité, lui ayant
octroyé bénignement du gibier pour garnir ses parcs
' * Vcfy, reddition XLV à la fin du volume. Celte ordonnance de
Heiiri IH, rédigée ^idemment sovs Tinfluence de la ligue, è^'t, h notre
avis^ IWigine de la représentation des comtés diins le parlement, fies
chevaliers' appelés à venir rendre compte aux barons de l'état des comtés,
ne tardèrent pas à y siéger comme membres de rassemblée, et les termes
de l'ordonnance de 1264 ne semblent guère que consacrer le droit an-
térieur des quatre dievàliers chargés des intérêts politiques dti comté.
M. Gnizot a traité avec étendue, dans ses Essais, cequi se rattache à Pin-
troduction des communes dans le parlement. Lingard assure que Ton
trouve iâ trace de la représentation des comtés dans le parlement dès la
septième année du règne de Henii III {\^^ ); en ce sens Fordonnance
de 4258 ne serait qu'un renouvellement de celle-là. L'élection des che-
valiers de la province pour expédier les affaires du comté était une
coutume très-anpienne , et que quelques-uns font remonter jusqu^aux
"premiers temps de la conqoéie.
ANNÉE f 258. .51
et pour Tusage de sa table, et lui ayant donné droit
de prendre des bétes, mais en nombre limité, ledit
Philippe, abusant de cette faveur, avait augmenté dix
fois le nombre déterminé, et avait out^passé impu-
demment, à ce qu^on prétendait, le droit qui lui était
laissé. Aussi, quand le roi eut considéré en grande
colère 1^ fourrés de la forêt, et qu'il les eut trouvés
dégarnis degibier ; quand surtout on lui eut fait enten«-
dre , comme nous l'avons dit , que le susdit Philippe
était Tauteur de ces dégâts, il le saisit violemment
par le bras, et lui dit : « Par le cap de Dieu ! Philippe,
' <i je farréte comme leplus méchant demes hommes. »>
Or, Philippe, désirant apaiser le roi, lui répondit avec
modération eii lui disant publiquement et humble
itvent : tt Messire roi, vous que j'ai servi fidèlement
« pendant quelque temps dans votre échiquier, il y
M a beaucoup de forestiers, principalement dans le
t( Witlewood, qui exercent de grandes tyrannies con-
« tre les gens du pays, «t que leurs propres méfaits
« rendent incroyables, comme peuvent le témoigner
c< Tabbé ei le couvent de Beccles. Ne veuillez donc
« pas, s'il vousplait, ajouter si promptement foi aux
a insinuations de pareil» accusateurs. En efTet ^ ils
<c s'efforcent de noircir la renommée royaU, pour que
« vos ennemis puissent dire c Voyez , le roi finit par
« confondre d- une façon diabolique ceux qui Toat
« servi et qui même se sont le mieux acquittés de leurs
« offices. » Aussi le roi, plus troublé encore par ces
paroles, mit Philippe en liberté sous la garde du grand
maréchal, en lui disant d'une voix courroucée et me-
52 HENRI m.
naçanie : « Puisque je vous ai exaUés, toi et quelques
.<( autres, et que je vous ai institués tout à fait gra-
n tuitemeat dans des offices grands et fructueux, vous
« êtes obligés d'autant plus étroitement è être mes
« féaux,: et vous devez être punis plus gravement si
« vous commettez des excès. » G^étaient les mêmes
paroles qu'il avait répétées plusieurs fois, peu d.^an*
nées auparavant) à Robert Passelève, qui refusait de
se réoonuaitre coupable. Or, Philippe, qui avait con-
féré beaucoup de biens à beaucoup de gens,, et qui ne
manquait pas d'amis, fut mis en paix et en liberté
pour un temps, avec espérance de pleine délivrance
en fournissant de nobles .cautions , jusqu^è ce qu'il
eût pu prouver plus pleinement son innocence.
A l'approche de la fête de la Nativité de la bien-
heureuse Marie, comme le vicomte de Northamptou,
stimulé par les aijguillons de l'avarice, suivait les tra-
ces de son prédécesseur Guillaume de l'Iste, et com-
mettait, à titre de vicomte, une foule d'injustices en-
vers des innocents, les plaintes à cet égard parvin-
rent jusqu'au justicier capital Hugues Bigod, et lé
vicomte, convaincu d'une foule d'injustices, et arrêté,
n'échappa qu'à grand'peine à la corde, et fut enfernïé
dans une prison dure et rigoureuse.
Vers ce temps-là , mourut un clerc et un conseiller
spécial du seigneur roi, à savoir Roger de Wescham^
qui, investi de l'office de justicier, avait cherché de
tous ses efforts à se conformer aux désirs du roi.
Dans le cours de ces mêmes temps^ mourut frère.
Guillaume de Tharento, de Tordre de Cîteaux, pro-
ANNÉE 4 258. SS
curateur, et) pour ainsi dire, sénécbal de la dame reine^
qui) s^éeartânt éûo^mément dé la règle desaiût Benoît
et entraîné par une avaï'ice insatiable, s'était occupé
de rendre on d'engager, pont lé compte de la reine,
toutes terres et tous manoirs. Aussi avait-il augmenté
non médîocremisnt it^s posisessions^ de ladite reine,
mais en mâme temps avait noii^i irréparablement sa
réputation^ en multipliant [pour autrui] tes doïnina^
ges et les périls. Comme lés religieux; et stlrtout ceu)c
de son ordre,, murmuraient de cette conduite, parce
qmi \é pécké dudit frère Guillaume engendrait Scan-
dale en retombamt sur tous les religieut tant qu^ils
étaient^ la reine excusa et pallia habilement les actions
du mémeirère, et permit que ses erreurs prissent dé
raecroîssement pehdant plusieurs années. •
DÉPUTÉS ENVOYÉS AU PAPE PAR "l'aSSÉMBLÉÉ Gl^NÉliÀLE
D'AnGL£TE»R£. ^ TrABI^ÔN DES ÂN^iAIS ENVERS LES GAL-
LOIS. — PArra DIVERS. ■— DÉPDiMtlÔN WÊ PmLiPPE LcvEt* —
RÉPliESffllON BÉS VICOITÊS.^ DÉPUTÉS NOMMÉS A fi^ASSEM-
«
BLÉB DE CAMibR AT. -^Jeanne de Valence réclamé son
doisaibe auprès des barons.—^ Des députés solennels fu-
rent envoyés au Seigneur pape dé la part de TtiniVér^
salité du royaume et de toute T Angleterre^ pour inti-
mer pleinement au seigneur pape le sujet de leur mes-
sagei, et pour revenir le plus vite qu'ils pourraient, sans
attendre aucune dispute on discussion. Or Tun d-eux
monrat à Paris, à savoir, le très-éloqûéntét très-pieux
Pierre Branche. Aussi les antres restèrent comme stu-
péfaits, se{ lamentant et se désolant; cependant ils
IX. 5
54 HENRI ni.
continuèrent le voyage commencé , pour accomplir
leur mission avec persévérance. Celui qui désirera
connaître la cause de leur voyage et l^écrit rédigé par
le baronnage, pourra les trouver au livre des Addita-'
mêiUa*.
Un jour que les Anglais étaient en pourparl^r pa-
cifique avec les Gallois, ils reconnurent qu'ils étaient
plus nombreux et plus forts que les Gallois, et un
chevalier anglais dit au seigneur Patrice, qui était le
plus éminent entre eux tous : « Seigneur Patrice,
u tu es grand baron du roi; tu es aussi notre illustre
« chef et patron. Voici que le Seigneur Dieu dfes ar-^
« mées et des vengeances livre nos ennemis entre
« nos mains. Nous sommes plus nombreux e^t plus
a forts que les Gallois; assaillons^les donc soudaine-
« ment sans qu'ils s^y attendent; présentons les pri-
« sonniers au roi notre sire, et notre victoire lui
« sera très- agréable. Si tu n'acquiesces pas à mon
<( conseil , je te citerai pour crime en présence du
« roL » En entendant; ces paroles, les Anglais, à sa-
voir ceux de la frontière, que nous appelons gens de
la Marche, se jetèrent tout à coup sur les Gallois par
un choc véhément et soudain, et en tuèrent un grand
nombre par cette trahison. Mais le poids de la ha*
taille ayant fini par retomber sur les gens de la Mar-
che, une foule de ces traîtres succombèrent à leur
tour, et parmi eux un baron, le susdit Patrice. Quant
au couard qui avait donné lé conseil de commettre
* Voy, reddition XL VI k la fin du volume.
ANNÉE 1258. 55
cette trahison , il s'enfuit furtivement du champ de
bataille , et s^écbappa tandis que les autres combat-
taient vigoureusement. Celui qui commandait les
Gallois dans cette bataille fort.sanglante, était David,
le plus jeune des trois frères , c^est-à-dire des trois
fils du grand Léolin, prince de Nortwalles, dont les
triomphes innombrables exigeraient des traités spé-
ciaux; mais il a été parlé maintes fois de lui dans ce
livre en temps et lieu. Un autre des frères, à savoir
le second, nommé aussi Léolin, n^était point présent
au susdit combat; mais il se comportai t. vaillamment
dan9^tte guerre contre les Anglais , suivant en tout
les traces de son père, et montrant qu'il ne dégéné-
rait pas. Le troisième fr^e, qui était Tainé * , était
iretenu très-étroitement dansée prison et bien qn-
cbainé.
Vers la Nativité susdite, maritre Godefroi de Ki-
^[leton fut consacré à Rome, archevêque dTork,
•après avoir été trouvé digne et recommandable par
le seigneur pape et par les examinateurs, tous tant
qu ils étaient. Quand il eut expédié d^une manière
4 Cette généalogie a besoin d^étre modifiée et précisée. Le premier
'Lleweliyn, qualifié dans les actes de prinee d^Aberthraw et de lord de
Snowdon, avait épousé Jeanne,, fille naturelle du roi Jean, par Agathe,
fille du comte de Ferrières ; de ce mariage naquit Dayid, dont le frère
illégitime Griffith mourut en cherchant à s^échapper de la tour de Lon-
dres. Après la mort de David, le fils atné de Griffith, Owen Griffith, fut
reconnu chef par les Gallois ; mais il ne tarda pas à être renversé par
^es deux frères Llewellyn et David, qui Temprisonnèrent. Llewellyn à
son tour dépouilla David de son patrimoine, puis se réconcilia avec lui
pour résister à Tinvasion d'Edouard 1er. On connaît le triste sort de ces
deux derniers défenseurs de Tindépendance galloise (4282 ).
56 HENRI Ilf.
louable les affaires de sa sainte église, il revint à
propos pour la gouverner.
A cette époque^ pendant la vaeanoe de Téglise de
Lincoln , Tarchevéque de Gantorbéry fit savoir à
Fabbé de Saint-Albans qu'il se proposait de venir à
Saint-Albans et d'y conférer les ordues, avec le bon
plaisir de Tabbé, dans Téglise conventuelle. A cette
nouvelle, Tabbé craignit que par là son ^lise ne fût
privée en quelque chose de sa liberté, et après s'être
entendu avec ses frères à cet égard, il refusa de là
façon suivante. On fit donc répondre à Tarcbevéque
qu'il ne serait reçu en aucune façon pour faii^peia,
parce qu'il était constant que la communauté de
Saint- Albahs était exempte de toute antiquité, ce que
^a discrétion ne devè^ipas ignorer, et parce que pour
le moment il était à la tête du gouvernement de l'é*
glisede Lincoln vacante, qui, à la connaissance de
tous, était absolument et à perpétuité exclue de la
liberté de Saint-Albans. En entendant cela, l'ardie-
vêque y acquiesça volontiers, conaidérant que tous
ses efforts ne pourraient rien dans cette afihire, et il
alla conférer ses ordres à Dunstable. Cependant
comme il ayait demandé, à titre de charité, le loge-
ment à Saint-Albans , il fut reçu bénignement et
honorablement en allant et en revenant, et on lui
fournit, avec magnificence, des provisions pour sa
table. Aussi il adressa des remercîments aux frères,
bénit, d'un visage serein, ses hôtes et leur bon ac-
cueil, et laissa libres et sans dommage l'église et tous
ses biens.
ANNEE 4238. 57
Le plus procfaàiu jour de lundi, avant la fête de
saiiit Michel, maître Benoit de Gravesend, doyen de
Téglise de Lincoln, fut élu évoque de la méoie église.
Cetteélection fut faîte du coosentement de tous, parce
que c'était un homme justement reeommandable ,
qui ne paraissait inutile à personne.
Le lendemain de la Saint-Michel, Téglise de Sa*
li^ury fut dédiée par Tarehevéque de Cantorhéi^y
Bonîfaee, çn présence du roi et d'une nombreuse
nmltitude de prélats. LMllustre évéque de cette ville
fournit, à FeiUretien de tous ceux qu'il avait pu faire
venir à la cérémonie.
Dtfns cette même année, vers la fête de saint Luc
évangéliste, Piiilippe Luvel, trésorier du seigneur
roi, fut déposé de son office^par jugement du baron*
nage, pour la tran^ression plus haut dite^ et Jean
de Crachai, archidiacre de Bedford, fut désigné pour
le remplacer. Pbilippe,^ne s'affligeant pas tant de sa
d^osition en elle-même que de la. manière irrépa-
rable dont les choses s'étaient passées, et que de se
voir renversé d'un poste si élevé, offrit au roi une
forte somme d'argent pour que sa renommée fût
réhabilitée, et pour qu'il fût ou parut du moins éti^e
1 ami du roi. Ainsi par le conseil du baronnage, et
principalement du justicier capital, un grand nom-
bre d'officiers de l'échiquier furent déposés avec le
même Philippe, et d'autres furent mis à leur place.
Alors le seigneur Thomas de Wymund, précenteur
de Lichfield, fut institué trésorier à l'Échiquier, où
les brefs sont scellés de cire verte.
58 HENRI III.
La rapacité des vicomtes fut réprimée prudem-
ment et justement; car ces officiers à gages avaient
^ jusqu'alors extorqué outre mesure des présents aux
Jiabitants, par des moyens licites et non licites, et ils
se supplantaient les uns les autres, en augmentant
les fermes [qu'ib payaient au roi]. Ils cbevaucbaient
accompagnés d'une nombreuse escorte, et s'effor-
çaient d'opprimer tous les gens de la province, par
leurs exactions multipliées^et sous des prétextes fri-
voles et de pure invention. H fut donc statué que si,
dès ce temps et désormais, quelqu'un, secrètement
ou publiquement, pour obtenir justice ou pour ém*'
pécher l'action de la justice, fournissait le vicomte',
comme certains le faisaient, de présents autres que de
provisions modérées pour manger et pour boire, le
corrupteur aussi bien que le corrompu serait griè-
vement puni*.
Vers la fête de saint Léonard, l'universalité du ba-
ronnage, qui se trouvait alors à Londres, décida que
des députés solennels seraient envoyés au grand et
secret parlement qui avait été convenu entre les
royaumes de France, d'Angleterre et d'Allemagne ,
et qui devait setenir à Cambray, mais que le roi, sur
lavis de tout le baronnage, resterait en Angleterre*
* Volas impinguare , engraisser la paume de la main ; phrase ob-
scure.
2 Oa ne peut s^empécher de remarquer l'analogie qui existe entre
cette ordonnaocu et celle de saint Louis , relative aux sénéchaux et aux
baillis (rendue en -1254). Les barons anglais qui s'érigeaient en réfor-
mateurs, se proposaient peut-élrè pour modèle le pieut roi dont ils al>
laient solliciter Tarbitrage.
ANNÉE ^258. 59
Ou fit doue choix, pour représenter en ce Heu le
roi et le royaume d' Adgielerre, des évèques de Wor-
cesteret de Lincoln, du comte Roger Bigod, grand
maréchal, et du comte de Leîcester. Ceux-ci, ayant
passé la mer, ne purent aucunement mener les af-
faires à bonne fin, le roi de France s^étant absenté
volontairement à cause de Tabsence de l'autre roi.
Le dimanche après la fête de la Toussaint, Tévé-
que de Lincoln fut consacrée Cambridge^, et aussi-
tôt, comme îl a été dit, il passa la mer pour les affai-
res du roi. Après qu'^l eut quitté Téglise de Lincoln,
il ne la visita en aucune façon pendant beaucoup de
temps, quoiqu'ilfùt devenu évéque de cette même
église.
A la même époque» comme le roi se trouvait a
Londres, la dame Jeanne, épouse du seigneur Guil-
laume de Valence, se présenta à lui, devant le justi-
cier capital, à savoir le seigneur Hugues Bigod et lés
barons, demandant instamment qu'on lui rendit
justice, et qu'on lui octroyât au moins la dot qui
lui revenait. Les barons ayant donc délibéré avec
grand soin sur cette demande, on lui accorda une
partie des terres qu'elle avait possédées avant son
mariage avec ledit Guillaume, c'est-à-dire jusqu'à
concurrence de cinq cents marcs de revenu sur son
héritage, quoique les susdites terres fussent réputées
valoir plus de mille marcs de revenu. En effet, on
^La variante donne seoiement Canty qtii signifie sans doute Cantor-
béry^ et qui nous parait la bonne leçon.
Au BENRl IH,
craignait qu'en lui accordant dayânlïig€t, eHe tie fît
passer la niajeure partie de cet argent à son époux,
qui était un ennemi public 4u royaume. Cependant
ils ne voulaient pas ia priver complètement de ses
biens, de peur qu'une innocente ne fut punie trop
grièvement pour la faute d^autrui.
* » • * •
MaIHFRED COUftONNlé aOl d'ApOWE. — MOET DE ^RAN-
CALÉON. — Son oncle est élu sénateur, 40 MÉJ^IG^IS DO
PAPE. — Faits divers. — Retour no nouveii archevê-
que dTork. — Proscription Ide Goy de Rocçefort.
-^ Accusations intentées a Gaultier de Scotei»^nv et
A Guillaume de Bussy. — Départ db Je^nnis de Vai-
i^ENCE. -—De plus, dans le même temps, la cour ro^
maine fut grandement ai41ie pajrce que les prélats et
Iqs seigneurs d'Apulie, contre la volonté du pape,
s^'élurent pour roi, et firent couronner^ Manfred,
fils de Tempereur Frédéric.; car le pape et toute, h
cour romaine avaient en mépris et en haine, Qon*
. . ■ • • . ■ ■ ■
* Après avoir vaiucu par lui-même les troupes du pape en Apaiie et
dans la terre de Labour, ' après avoir défait par ses lieutenants Pietro
Riiffo, qui voulait fte> rendre indépendant en Calabre et en Sicile^ Man-
fred songea enfin à prendre le titfe de roi qui seul maaqiiaii à sa. puis-
sance. Il passa en Sicile, se rendit à Palerme où il trouva de jg^rands
trésors, et 9'y fit couronner le il août 4258, selon Jamsilla, la chroni-
que de la Gâvft et eelle de Sicile. On Toit que la date annuelle de Mat-
thieu -Paris «st parfaitement ^acte. Aucune date n^sst plus positive
que celle-là, et cependant plusieurs historiens siciliens ont donne Tap-
née 1256 comme celle du couronnement de Manfred. Summonte entre
autres ( Stor.. di NapoL ) adoptant l'anachronisme prêté à Matteo di
Giovenazzo, fait couronner Manfred à Monréale en 4255. {V9if.'tes
' Diurn. restitues. D. de Luynes, comm. parafj. 71 et 88. )
ANNÉE n58. 44
seulement ledit Manfred, mais encore toute sa race..
En outre, le roi d' Apulie créa des archevêques et des
évéques sans Tassentiment du pape, pu plutôt malgré
le pape. Tous ces prélats en général obéissaient plus
au roi qu^au papç, et témoignaient au roi honneur
et déférence au mépris de la prohibition papale.
Les seigneurs, de leur côté , sans faire aucune men-
tion d'Edmond, fils du roi d'Angleterre, à qui le
pape avait conféré le royaume d'ApuIie, et, à qui il
avait envoyé Tanneau d'investiture par Tévéque de
Bologne, jurèrent hommage et allégeance au même
Manfred} et le mirent complètement en possession
^es dtés et des châteaux. Aussi lé roi d'Angleterre
se plaignit-il grandement, et non sans raison, de ce
que le j)ape s'était fait donner, sous tant de prétextes
et pour obtenir, mais en vain, ce royaume d'Apu-
lie, une grande partie des trésors de son royaume,
et les avait distribués, aux cardinaux avec prodigalité
et autrement qu'il ne convenait. Cependant te roi
susdit avait re:çu honorablement les nonces du pape
envoyés en Aqgleterre, tels que frère Jean de Dive,
maître Bernard de Sienne, Tévéque de Bologne^
rarchevéque de Messine, et beaucoup d'autres qui
étaient venus à titre de procurateurs pour expédier
les affaires d'Edmond , fils du roi , au sujet du
royaume d'Apulie , et avait permis qu'ils extorquas-
sent aux religieux d'abondantes procurations. De
plus, vers le même temps, les citoyens de Florence ra-
sèrent jusqu'au sol un certain château que le cardinal
42 HENRI m.
Octavien avait construit, el qui leur était suspect ^
Sur ces entrefaites, ie sénateur Brafncatéon étant
mort, les citoyens de Rome méprisant le consente-
ment du pape, quoiqu^il eût allégué avec assez d'in-
sistance qu'en ne le considérant que comme simple
citoyen romain, il devait être appelé à participer à
l'élection du sénateur, élurent communément pour
sénateur Tonde du même Braiïcaléon 9 pour qui le
pape avait une haine semblable, parce quHl était le
parent de Brancaléon. Ils déposèrent la tète de Bran*
caléondans un vase précieux, qui fut élevé et placé
en grande pompe, et avec autant de religion que s'il
eût contenu des reliques, au sommet d'une colonne
de marbre, en signe de sa valeur et de sa probité.
En effet, il avait été le marteau des orgueilleux
et des puissants , Textirpateur des malfaiteurs , le
protecteur et le défenseur du peuplé; il avait
aimé et suivi dans sa conduite la vérité et la jus-
tice. Aussi se rendant aux sages conseils qu'il leur
avait transmis comme un héritage, ils se soumi-
rent avec une obéissance entièrement semblable
aux ordres du nouveau sénateur, qu'ils avaient élu
sur Tayis du susdit Brancaléon. Or le pape considé-^
rait sajis nul doute tout ce qui s'était fait comme ou-
* Nous ne retroavuns pas ce fait dans les chroniques italiennes ; mais
il peat s^expliqoer par une autre que nous empruntons à Biondo. Le
parti Guelfe de Florence, après sa victoire sur les Pisans, résolut^l'ex-
pulser les Gibelins auxquels ie couronnement de Manfred pouvait donner
une importance menaçante. Ceux-ci se retirèrent à Sienne, et les Guelfes
accusèrent le cardinal Octavien dé se montrer favorable aux intérêts de
Manfred, par amour pour ses parents les Ubaldini et les IJberti chefs des
Gibelins, proscrits.
ANNÉE 4258. 45
trageant pour lui et pour la eour romaine ; car aos-
^tôt après la inort du susdit Brancaiéon, il avait
entoyé des députés solennels pour défendre aux Ro-
mains d^élire qui que ce fût sénateur sans son aveu.
Hais ceux-ci^ n^en faisant que rire et méprisant le
mandat du pape, élurent sur-le-champ Tonde de
Brancaléon^ et, comme il a été dit, Tinsti tuèrent so-
lennellement sénateur à sa place.
 la fin d'octobre, le seigneur Philippe, prieur
de Westminster, élu abbé de la même, église, au
moment où il attendait de jour en jour l'arrivée de
ses députés, qui devaient revenir de la cour romaine^
alla où va toute créature, à la grande perturbation
de Téglise et du couvent de Westminster, et privé,
selon ses souhaits^ de cette dignité terrestre^ fut
adjoint à la milice céleste.
Dans le mois subséquent, à savoir la première
nuit de décembre, le tonnerre se fit entendre, et fut
accompagné d'éclairs effrayants, d'un vent horrible
et d'un torrent de pluie. Ce bruit fut pour plusieurs
iin triste et lamentable auspice, parce que le ton^
nërre en hiver a toujours coutume de signifier qtiel-
que malheur.
Le jour de sainte-Cécile vierge, qui était un Ven-
dredi, le seigneur roi se rendit à Saint-Albansoù il
logea trois jours de suite. Il fit porter solennellement
en procession la châsse du martyr autour du cloître^
le jour de îsainte Catherine ; le couvent était revêtu
d'habits somptueux, et lui-même avec les siens sui-
vait proçessionnellement. Il fit aussi avec respect de
^4 HENRI Ul.
pieuses offrandes. Pendant son séjour à Saint- Albaus,
des doutés arrivèrent, lai annonçant que Gaultiw
Giiaiîn, très-puissant comte d'Éeosse, avait payétribut
à la iiature, et que son cheval ayant rencontré un
obstacle qui Tavait fait broncher, Gaultier était
tombé, s^était brisé tes jambes, et était niort de sa
chute. Un nouveau message annonça au même roi
que le seigneur Jean , fils de Geoffroi, était allé où
va toute. créature, non loin de Guilford. Le seigneur
roi, avant son départ, fit célébrer une messe solen-
nelle dans le couvent, pour le salut de Tàme dudit
Jean. On apporta aussi au roi la nouvelle que le sé-
nateur romain Brancaléon, dont on vient de parler,
avait été enlevé de ce monde au grand détriment
[de la ville de Rome?] et qiie son oncle avait été mis
à sa place.
Le roi, en quittant Saint-Albans, se dirigea vers
Ëly et Saint-Edmond. Alors arriva en Angleterre,
venant des pays ultramontains, Tarchevéque dTork,
consacré par le seigneur pape. Quand il fut parvenu
à Londres, il fit porter sa croix publiquement élevée
devant lui à travers la ville, puis, s'étant rendu au-*
près du roi, fut reçu honorablement par lui, et en-
suite se dirigeant vers les pays du nord de TAngle-
téfre, fut accueilli joyeu^ment et installé dans son
archevêché comme pasteur et comme père. Il insti-
tua gracieusement peu de temps après, comme doyen
d'York, maître R(^er de Holderness, clerc de Saint-
Albans, en récompense de ses mérites, et parce
que lui-même était aussi halif de Saint-Albans, et
ANNÉE -1258. 45
s'efforça d'octroyer des bienfaits à chacun selon ses
mérites.
Vevs le même temps, Guy de Rochefort, Poitevin
de nation, à qui le seigneur roi avait conféré par
charte, deux années auparavant, le château de Col-
ohester avec Thonneur y attenant^ encourut le res-
sentiment terrible du roi et du baronnage, fut con-
damné à VexW et privé de tous ses biens. En effet,
une foule de plaintes s^étaient multipliées contre lui,
et on Taccusait d^opprimer énormément lesgensde la
province, et principalement ceux qui lui étaient sou-
mis, et de les endommager de toutes manières par
les injustices qu'il leur faisait éprouver. Mais ce qui
aggravait le ressentiment plus que toute autre faute,
c était cela surtout qu'il était Poitevin.
Sur ces entrefaites, Gaultier de Scotenny, sénéchal
du comte de Glocester, s'étant soustrait aux yeux du
même comté, se cacha et se tint coi avec ses amis
dans des lieux secrets. En effet, il était diffamé gran-
dement au sujet, du danger qu^avait couru le comte
son seigneur, et de la mort de Guillaume, frère do-
dit comte, et on disait qu'il les avait empoisonné»
méchamment et traîtreusement ; or il était d'autani
plus fortement accusé, que le susdit Guillaume, sur
le point de mourir, avait affirmé que le méme.Gaul-
tier de Scotenny était coupable de cette trahison. Il
était constant aussi, qu'aussitôt après cette parole, il
avait péri soudainement. Cependant le même Gaul-^
tier avait offert maintes fois de se purger r^ulière*
ment en public de la trahison qui lui, était reprochée.
46 HENRI l\L
A la même époque, fut pris Guillaume de Bussy,
sénécbal du seigneur Guillaume de Valence, très-_
méchant homme ; il fût enfermé dans la tour de
Londres en récompense de ses détestables mérites,
et jeté justement dans une prison très-étroite.
Au temps de l'Avent du Seigneur, Tépouse de
Guillaume de Valence passa la mer pour partager
le sort de.son mari exilé et vivre exilée comme lui ;
soit qu^entrainée par son amour pour son mari elle
désirât le visiter en personne, soit qu'elle eût conçu
une vive indignation de paraître comme frustrée
dans la distribution de ses terres, bien qu'elle eût
reçu quatre cents marcs annuels \
Discorde entre les étudiants d'Oxford. — Les
Gallois désirent faire leur paix avec le roi. — Coup
d'oeil sur l'année 1258. — Vision merveilleuse. —
Vers le même temps; une très-grave dispute s'éleva
entre les écoliers d'Oxford, natifs de divers pays ,
à savoir : les Écossais, les Gallois, les septentrionaux
et les méridionaux, en sorte que, déployant leurs
bannières guerrières en triste pronostic, ils s'assail-
lirent à main arn^ée, se firent réciproquement du
mal, et que même quelques-uns furent tués.
Cette même année aussi, les Gallois, quoiqu'ils
eussent triomphé plusieurs fois de leurs adversaires
au gré de leurs vœux, pesèrent cependant avec pru-
dence les événements futurs, et dans une conférence
* Matt. Paris dit plus hant cinq cents.
ANNÉE ^ 258. 47
se dirent les uns aux autres : « Nous savons que le
« royaume d^Angleterre n'est pas nnédiocrement
« troublé; mais quand il sera pacifié, comme les
a seigneurs d^Angleterres^ proposent de le faire sa-
« lutairement/ nous ne pourrons leur résister, parce
(c qu^ils se jetteront sur nous tous ensemble. Réflé*-
« chissons surtout que le frère de Léolin, le fils aine
< de Rotre seigneur Griffin, qui est mort emprisonné
« a Londres, est aussi retenu dans les fers. S^il vient
« à être délivré, il sera enflammé du désir de la ven-
« geance. Les autres frères, David et Hédéric, incli^
a neront aussi de ce côté, et ainsi nous serons /divi-
« ses et désolés. Dans cette désolation, si les Anglais
« nous attaquent à main armée, ils nous écraseront
« en demandant compte à nos mains du sang de
m leurs frères, et ils nous feront disparaître de la
« face de la terre en nous brisant irréparableoi^nt
« comme un vase de potier.» Ils offrirent donc, d^un
commun accord, ^quatre mille marcs au seigneur
roi d'Angleterre, trois cents marcs à Edouard et deux
cents marcs à la reine, pour que .toute discorde,
tout ressentiment, toute plainte fusseat complète-
ment oubliés des deux côtés, et pour qu'ils pussent
jouir heureusement.de la paix, de la tranquillité et
de la liberté accoutumées. Mais le roi, à cette nou-
velle, séduit par dç mauvais conseils, répondit avec
indignation : « Qu'est-ce cela? La vie d'un seul
<i homme n'est-elle pas d'un plus grand prix que
« tout ce qu'ils offrent pour obtenir la paix? » Ainçi
la demande de paix faite par les Gallois resta en
U HENRI m.
suspens, à leur granc} regret : cependaut, bien qu'at-
tendant en paix qu'on leur octroyât la paix, ils
déclarèrent constamment quHIs repousseraient vi-
goureusement selon leur pouvoir, en Ise défendant
jusqu^à la mort, les injustices de leurs ennemis,
comme ils avaient coutume de le faire, et soutien-
draient leurs droits avec unanimité de cœurs.
Ainsi se passa celte année, tout à fait dissemblable
à toutes les années précédentes, année de pestilence,
de mortalité, de tempêtes et de grandes pluies. En
effet, quoique dans la saison d^été, la richesse des
moissons et Tabondante puberté des. fruits des arbres
eussent fait concevoir les meilleures espérances, ce-
pendant à la saison d^automne les inondations conti-
nuelles de pluies étouffèrent de nouveau les blés, les
fruits des arbres et les légumes, au point qu^à TAvent
du Seigneur, dans quelques parties de TAngleterre ,
les greniers furent vides, comme il a été dit, et que les
irécoltes restèrent sur pied, mais pourries; car, au
moment où le grain commençait à germer, l'enve-
loppe du grain et le tuyau de paille se pourrissaient,
de sorte que si le manque de grain épuisait les
hommes, le manque de litière tourmentait les trou-
peaux. Bien que TAngleterre, par une foule de causes,
fût privée de numéraire, la population, stimulée par
la faim , était cependant forcée de se procurer, au
prix de seize sols la charge , du blé mouillé et ger-
mant encore: ce qui fît que les pauvres, desséchés par
lé besoin, expiraient à la peine ; une foule de mori-*
bonds erraient de côté et d'autre, exhalant lamenta-
\mtE 4258. 49
blemeni leur dernier âoufflé. La multitude des cadd-
vres était si grande, qûè les fossoyeurs, ennuyés d'avoir
tant de beso^e, jetaient péle-méle dans une seule
fosse plusieurs corps morts à la fois. Les hommes du
moyen peuple, venant les vivres leur manquer, ven-
daient leurs troupeaux, diminuaient le nombre de
leurs serviteurs , laissaient leurs terres incultes ;
aussi Tespérance de sortir de cet abîme , espérance
qui a coututne de consoler les désespérés, s^était^élle
complètement évanouie. Si des grains à vendre
n^eussentété apportés des pays d^Angleterre^ il est
hors de doute que l'Angleterre eut dépéri en elie-
méme. -
A cette époque, unecertaine vision terrible et très-
véridique apparut à une sainte femme, qui était re-
cluse à Saint- Al bans. Cette vision lui tut révélée, non
comme un songe, mais comme un oracle céleste et
comme une menace terrible, ainsi qu'elle le raconta
véridiquement à rarcbidiaeredu lieu. Or, elle avait
vu un personnage vénérable, avancé en âge, et à qui
sa longue barbe donnait un extérieur sévère, qui se
tenait debout dans son parloir; puis ce personnage
s'était reiiré^d'un air indigné, était monté au clo-
cher, avait tourné vers la ville son visage sombre et
menaçant , et s'était écrié d'une voix tonnante :
« Malheur, malheur à tous ceux qui habitent la
M terre! » 11 avait répété plusieurs fois cet anathème ;
pois la vision s'était évanouie.
Le roi d'Allemagne veut vENra visiter l'Angle-
ix. 4
50 HEINRl ill.
TERIiE. — JdIF GONViINCC EiE Ta^0I$ON , SiOVÉ PAR LE
BAPTÊME. — Jeanne, épouse pe .GmUi.AuiiiE pe Valence,
FAIT PASSER EN PoiTOO, PA^ RQaE.ÇN TRÉSOR CONSID^RA-
BtLE. — Mort de Philippe Luvel. — Faits divers, rr»
L^an du Seigneur À2SQy qui estia quaraute-troisième
année du règne du seigneur iH)i Henri troisième,, le
roi se trouva à Londres à la Naissance du Seigneur :
là, les nobles du royaume ^'occupèrent avec grande
sollicitude de voir comment, tout en maintenant
leur projet salutaire, ils satisferaient au désir du roi
d'Allemagne Richard, qui souhaitait fort ardemment
de venir en Angleterre, ainsi qu'il le leur avaitiait
savoir, pour visiter ses parents, ses amis, ses. biens
propres, et même sa terre natale Or , son arrivée
leur était fort suspecte ; car ils craignaient qu'il ne se.
montrât indigné contre les barons, qu'il ne cherchât
à tirer vengeance d'eux, et qu'ii ne l(^ur reprit^hat
d'avoir persécuté d^une haiqe funeste son frère > le
présent roi Henri , comme^ ils avaient fait pour son
père, le roi Jean, et d'avoir condamné récemipent à
l'exil ses frères utérins, comme s'ils eussent étécon*
vaincus des |Tlus grands crimes et quoiqu'ils fussent
innocents. Us redoutaient aussi qu'il ne fit de ses
frèrea des ennemis pubJics poiir le. royaume ,. ou
qu'il ne les ramenât secrèt^oient avec lui, ou qu'il ne
les ré(>onciliât plus tard, en les exhortant artificieuse-
ment à rentrer en Angleterre pour la refouler aux
pieds; ce qui couvrirait les indigènes d'une confu-
sion plus grande qu'auparavant , et produirait de
nouvelles erreurs pires que les prenjières. On appré-
ANNÉE ^259. 51
beodait semblablement que le roi d'Allemagne n'été-
Tât des barrières de contradiction et d^empéchenlent
au salutaire projet des barons, et au très-lietireux
rëglemeiit du royaume^ qu'il ne fit rentrer les choses
dans^ leur ancien état, qu'il ne les punit tous l'un
après Tautre , une fois trompés dans leurs espé*
rances, et que par la suite deâ tenlps il ne les dés-
héritât.
Vers ce temps-là, au moment où le Seigneur venait
de naître dans la chair, une de ses créatures renaquit
dans Tesprit, à savoir Élie , surnommé TÉvêqué ,
Juilde Londres, qur, redoutant pour lui-même
une condamnation et des périls de toute espèce ,
eut recours aux eaux saintes de la protection et du
salut. En effet, ayant été puriOé par le bàpléme salu-
taire, lui et deux autres qu^il s^était adjoints, il fut
arraché des mains du diable, et il échappa à la ven^-
geance que méritait lé crime odieux qu'il avait jadis
commis. Car on assurait que c'était dans sa maison
qu'avait été préparé ce breuvage enipoisonné qui
^vait cdnduit à la mort, ou mis d'ans le plus grand
péril, plusieurs seigneurs d'Angleterre, et ledit Elle
y avait consenti de bon cœur, à ce qu'on prétendait ;
mais alors c'était un démon, et maintenant il était
transformé en chrétien : aussi ses œuvres devaient
changer en même temps que sa condition.
De plus, le bruit se répandit dans le royaume que
les frères du roi . qu'une renommée contraire avait
dénigrés comme il a été dit, avaient été enrichis d'un
trésor considérable, grâce à rhabilelc d'une femme cl
52 HElVRi III.
peut'étresur les instroctionsdes Poitevios, par Jeanne,
épouse de Guillaume de Valence , qui avait quitté
r Angleterre avec une forte somme d'argent, comme
poursuivre son mari , à cause de l'amour qu'elle
avait pour lui ; ce qui pouvait tourner au grand p^il
et au grand préjudice du royaume. En effet, par un
stratagème digne d'une femme, Ja susdite Jeanne, à
ce qu'on prétend, se procura une grande quantité de
laine, et au milieu de cette laine, dont «Ile remplit
des sacs solidement liés, elle cacha une grande quan-
tité d'argent; puis elle fit charger ces sacs sur de
forte chariols , comme si c'était purement de la
laine, et les fit passer en Poitou, en temps opporttm.
Aussi, quoique plusieurs affirmassent que les deniers
du susdit Guillaume avaient été confisqués partout
où ils étaient déposés , ce fait prouve évidemment
qu'on ne doit pas ajouter une foi très'-certaine à de
pareilles paroles.
Tandis qu'on célébrait les fêtes de Noël , afin que
les joies de ce monde ne fussent point sans mélange
de chagrin pour les mortels, Philippe Luvel , con-
seiller très-spécial du seigneur roi, et jadis trésorier,
mourut le jour de saint Thomas, martyr, à Hames-
table, son église, succombant, à ce qu'on prétend, à
la douleur et à l'amertume de cœur qu'il ressentait
de né pouvoir se réconcilier avec le. roi, qu'il avait
si longtemps servi. En effet, le roi exigeait de lui une
somme inestimable d'ai^ent, à cause des transgres-
sions qui avaient été commises dans ses forêts, par
IeditPhilippe,àcequ'on disait. Or, le roi,. instruit de
ANNÉE f25». ' î>5
cette mort , ordonna que tous les biens du même
Philippe fussent conBsqués, jusqu'à ce qu'ilse trouvât
satisfait à son gré.
.[Dans les mêmes jours de Tannée suivante /Phi-
lippe, fils du roi de France, prit pour épouse la fille
du roi (T Aragon.
Vers ce tenaps, dans Tannée qui suivit immédiate-
menty le pape Urbain inscrivit au catalogue des saints
le bienheureux Richard y évéque de Chicester V] .
Vers le même temps, les moines de Winchester,
oomprénant que le roi n^accepterait pour évêque
aucun de ceux quUls éliraient, à moins que ce ne fût
quelqu'un quUl aimât beaucoup, surtout après Texil
de son frère Atlielmar, élurent pour évéque et pour
pasteur d^ leurs ftmes le seigneur Henri de Wen*
gham, chancelier du seigneur roi. Mais lui, considé*
rant que la chose était litigieuse et incertaine j ne
voulut pas encore consentir pleinement à Télection
faite en sa faveur, quoiqullne doutât pas des bonnes
dispositions du roi à son égard. En effet, il déclara
qu'il était insuffisant pour une si haute dignité et
pour la garde des âmes, et qu'il n'était instruit ni
en théologie ni dans les autres divines écritures ;
enfiu il refusa, ainsi qu'il convenait de le faire. Ce-
pendant, quand il eut à peii près consenti, il fut ac-
cepté de bonne grâce par le seigneur roi, mais cou-
ditiounellement , à savoir que, dans le cas où son
*' Le eoDtexie à lui seul suffirait pour prouver rinierpolation et Tana-
chronnme de ces deiR paragraphes, qui manquent d^ailleurs dans pli^r
aîeiirs manuscrits, ils sont mis à leur place dans l'Appendice.
d4 HENRI m.
ifèl^e Athelmair, précédemment élu, parmndrait ë
qt>tei^ir du seigneur pape le bénéfice de consécration,
ledit Athelmar serait institué dans la même église de
Wjuchester, de préférence à tout autre, et que s^il
n'y parvenait pas, ledit Henri serait subrogé à sa
place, sauf toutefois, pour son frère, le droit d'avoir
de. quoi fournir à sa subsistance.
D4irCT£8 ENVOYÉS AD>-DEVANT D£C-l[dl d' ALLEMAGNE: —
^mfil m SËREND A SA RfSNCONTRE. — • RÉPONSE HAUTAINE
BE RlCBAfiD AUX nÉf DTÉS. — SoN ARRIVÉE EN ANGLETERRE,
.^rrlli FAIT SERMilNTA GanTORBÉRT DE PRlÈTER iilDE AUX SEI-^
iSfiPDRS<^NG|.AlS. -r- LeS ALLEMANDS DE SA SUITE REIJOURNENT
^^ AI41.EMAQNE. — Vers la fête de saint Htlaire, le&
barofis ayaat tenu conseil en commun, et ayant déli-
béré avec soin au sujet de Tàrrivée du roi Richard
en Aiigleterrie, envoyèrent à sa rencontre des dépu-
tés ^oléonelB ; à savoir : Tévéque de Worcester, Tabbé
de Saint* Edmond, Pièrrei^de Savoie, Jean Man^l,
pour qyjie le même roi leur fit connaître la cause
d'une arrivée si subite et si inopinée, et ce qu'il
^ompteit faire pendant son séjour en Angleterre.
Or le comte de Leicester Simon demeurait encore
dans les pays d'outre-mer, à la grande surprise de
plusieurs. Aussi le conseil du baronage était mutilé
en grande partie, et les barons ne redoutaient pas
médiocrement des pièges cachés. En effet, ils crai*
gnaient que le roi, bien qu'il montrât un visage
serein, ne compatît au sort de ses frères exilés, et
qu'il ne se plaignit amèrement à son frère le susdit
ANNÉE 4259. 55
roi d'Allemagne, da. ce que les Ân|;iais^ après avoir
poiirâiiiTi ' d'une faaine faneste jusqu*à la mort son
père le, roi Jean, pourjuivaieni semblablemeut à
main armée, et avec une cdlère qui ne se démentait
pas, les fils et les petits-fils dudit roi, et qu'il n'ajou*
tàt que les injures dii roi d^ Angleterre deyaient être
ressenties pareillement par le roi d'Aliemagrie. Les
seigneurs d'Angleterre se proposèrent done d'exiger
dudit roi d'Allieniagne, ara^t son débarquement, le
serment de ne maire en aucune façon au royaume
d'Angleterre, et de ne pas mettre obstacle aux provi-
sions d Oj^ord. Mais à quoi cela servirait-il? ne pour-
raib-il pas dire plus tard qu'il avait fait ce serment
HÉâlgré lui et>par force? Toutefois, comme la plupart
igiiorént si leschos^ se passèrent ainsi Je ne prétends
pas décider la question dans eô livre. Ce qu'il y eut
de certain- pour la plupart, c'est qu'il prêta le ser-
mmit doni msus avons parlée et quHl écrivit même à
cet égard des lettres patentes.
Cependant le roi se rendit vers le bord de la nier,
et avec lui une nombreuse multitude de seigneurs,
tous prémunis d'armes et de chevaux par précaution.
En effet, on disait que le même roi Richard se pro-
posait d'amener avec lui un ou plusieurs des frères
du roiy qui avaient étéexilés sur l'avis de rassemblée
générale, de faire casser ce jugement et de les réta-
blir, s'il pouvait, dans leur ancien état; ce que Ie4
barons auraient supporté avec peine. Or le roi fit
proclamer à Londres, par la voix du héraut, que la
ville devait être débarrassée des souches et troncs
:»6 HENRI ilf.
de bois, de la boue et des inimoudices, qu^elle devait
élre ornée de courtines, que tout ce qui pouvait cho-
quer lés yeux des spectateurs devait être enlevé , et
qu'il fallait qu'elle resplendit de tou9 les nouveaux
appareils d'une fête.
Les députés solennels ayant donc été envoyés au
nom.de rassemblée générale. d'Angleterre, trouvè-
rent le roi d'Allemagne arrêté sur les côtes, ultérieures
de la mer, et occupé à rassembler une forte: et nom-
breuse armée. Il leur répondit avee un visage irrité
et un ton menaçant, et en jurant par la gorge de
Dieu : «. Ni je ne prêterai le serment que vous exi-
(( gez, ni je ne vous Bxerai le terme de mon aé^our
<( en Angleterre. » Puis il ajouta : « Je n'ai point de
« pair en Angleterre : car je suis le Kls du dernier
(f roi, le frère du présent roi, et déplus comte de Cor*
« nouailles. Si donc les seigneurs d'Angleterre vou-
» laient réformer le royaume d'Angleterre délabré,
«ils devaient commencer, par me faire venir, et ne
« pa3 entreprendre une affaire aussi ^rave, d'une
(i. manière si violente et si présomptueuse, sans ma
« connivence oii ma présence. » Comme<ua. des dé-
putés voulait répondre à ces paroles, il fut arrêté par
un de ses Collègues qui le pria tout bas de se modé-
rer. Or la réponse qu'il eût faite était jcelleTci : a Noos
« t'avons maintes fois chargé de réformer le royaume
((.en décadence, comme étant le , seigneur le plus
« haut placé pour cela; mais toujours, poussé par
« Tavarice, tu t'es efforcé astucieusement et soudai-
« ,uement de nous prendre au pioge sans que nous
ANNEE 4259. ' 57
n passions soupçonner rien de semblable, nous
«tous qui cherchions à améliorer la condition du
« seigneur roi et du royaume. Aussi le roi renonçant
« à ses intentions salutaires, a endommagé par la
« suite ceux qui! a pu. » Mais de peur que de pa-
reilles récriminations n^engendrassent des querelles,
les députés, assez bien instruits des dispositions peu
pacifiques dû roi d^Ailemagne, se hâtèrent de reve-
nir sup-le-champ, aussi vite que possible, sur le rivage,
où les attendait un peuple nombreux diversement
préparé [à s'opposer à une descente]. Quand cette
nouvelle fut annoncée aux seigneurs anglais sur te
rivage citérieur de la mer, ils firent rassembler en
ffrand nombre les vaisseaux et les galères; tant des
cinq ports que des autres lieux. Tous animés du plus
grand enthousiasme et couverts des armes qu'ils
avaient apportées par précaution, se préparèrent à
se précipiter hostilement contre les ennemis qui leur
arrivaient, et à leur résister intrépidement : car on
ae souvenait qu'anciennement, au temps de Tinvasion
de Louts^ flts du roi de France, en Angleterre, un
très^petit nombre de vaisseaux anglais avaient atta-
qué et écrasé, contre toute espérance, la flotte nom-
breuse et copieuse des Français. Les barons rassem-
blèrent aussi sur le rivage une armée de cavaliers
et de fantassins, afin de recevoir à la pointe de Tc-
pée, vigoureusement et fortement, sur le rivage et sur
la terre ferme, les ennemis à leur débarquement,
dans le cas où ils auraient eu Pavantage dans le coni-
bat naVal : ce qu'on ne redoutait nullement. Lorsque
5,8 tll^NKI m.
U roi d'Allemagne Richard eut appis tous ces pré-
paratifs par le rapport fidèle de ses éclaireurs atten-
tifs^ il céda aux conseils d'amis communs^ adoucit
sa colère, et promit de bonne grftee de prêter par
charte le serment tel que Texigeaient les barons
d'Angleterre zélés pour le bien de l'état.
Le roi d'Allemagne Richard , accompagné de la
reine [sa femme], fit donc voile pour l'Angleterre^
et aborda à Douvres le jour de saint Julien. Il n'en-
tra en Angleterre qu'avec sa famille privée et une
escorte très*restreinte, à savoir , deux comtes d'Aile-
magne qui avaient seulement avec eux trois cheva-
liers. Le roi lui-même n'avait que huit chevaliers
pour raccompagner lui, la reine sa femme et son
Ëls Edmond. Cependant, quand ils eurent débarqué
sur le rivage, ils ne furent pas admis dans le cha-
teau de Douvres, pas plus que le roi d'Angleterre
lui-même , parce que les seigneurs^ d'Angleterre re-
doutaient de laisser entrer dans ledit château, qui
était la barrièi^eprineipalede l'Angleterre, quelqu'un
qui n'eût pas encore prêté le serment. Le roi alla à
la r^encpntrede Richard à sa sortie de son vaisseau,
et raccueitlit avec la plus vive joie. Ils allèrent en-
suite festoyer avec Tarchevêque de Cantorbéry, et
célébrer avec allégresse la fête de leiiip réunion.
Le lendemain, les seigneurs d'Angleterre entrèrent
dans le chapitre de Cantorbéry, conduisant avec r^-
pect les rois d'Angleterre et d'Allemagne, et firent
poser sur le pupitre le texte de l'Évangile. Alors le
comte de Glocester Richavd se leva au milieu de
j
ANNEE ^259. 39
1. assemblée et appela à lui respeolueusement «t à
haute voix le eomte de Corhoùaiiies, ne le déeigaanf
pas par ces mùls roi d^Alkmagne, mais par son nom
Richard, comte de Gornouailles. Celui-ci s^avança
avec soumission et déférence^ et on lui fit prononcer
à haute et infeUigiblevoik lé serment que voici :
. « Oyez tous tant que vous êtes, que je jure ici sur
<( lestrès-sainis et sacrés Évangiles que rrioi, Richard,
« comte de Cornouailles, serai féal et soigneux pour
« réformer a vôe vous lé royaume d'Angleterre, gran-*
<i demeiit déformé jusqu'ici par le conseil des mé«f
« chaula. Je serai votre soutien efficace pour expulser
« les rebielles et les pénturbateursdti même royaume,
« et j'observerai inviolablement ce serment sous
« peine de perdi^e toutes les terres que je possède en
« Angleterre. )> Comme chacun des assistants disait :
« Il suffit, il estassez tenu comme cela à la fidélité, »
le (ioaife de Glocester répondit : • Jadis n'âvons-
« noiUfipas été énormément lésés en cas semblable ?
« Celui qui a été exconimnmé une fois, redoute tou-
« jours les eaux bouillantes. Aussi je ne suis pas en-
« core bien rassuré, craignant que nous n'en ayons
«. fait trop peu : ce dont nous garde le Seigneur tout-
H puissant. » ~
Le jour de la Purification de la bienheureuse Ma-
rie^ les deux rois; les reines leurs épouses et une
multitude de seigneurs anglais se réunirent à Loh-
dires. La ville avait été débarrassée de toute immon-
diee, comn>e il a été dît, pour Tarrivée de si grands
princes^ et elle brillait, toute resplendissante de ten-
60 HENRI III.
tures magnifiques et d'oroements de tout genre.
Vm nombreuse multitude de citoyens alla k leur
rencontre quand ils arrivèrent, avec de grandes ac-
clamations.
De toutes parts la ville était tellement remplie
de monde , que les pavés des rues étaient couverts
d'une foule épaisse qui se précipitait en masse;
Comme les frères utérins de Richard ne le suivaient
point malgré la menace qu'il en avait faite^ et ainsi
qu'on l'avait craint, mais qu^ls étaient restés dans les
pays d^outre-mer , tous se livraient communément à
des transports de joie plus vifs. On s'étonnait seule»
ment beaucoup de ce que les Allemands lui avaient
ainsi lâché les rênes et lui avaient permis de se rendre
en Angleterre avec la reine et son fils qui lui étaient
si chers, sans retenir au moins l'un ou l'autre comme
pour servir d'otage , et de ce qu'il avait ensuite laissé
ses Allemands derrière lui pour venir vers les An-
glais de meilleure grâce et plus vite. Mais bientôt sa
renommée commença à diminuer, et son pouvoir
comme roi finit par être peu ou point redouté
parmi les Anglais. Aussi les seigneurs d'Allemag^
qui avaient accompagné le roi jusqu'en Angleterre,
considérant qu'il n'était pas aussi favorablement vu
et aussi respecté eii Angleterre qu'il convenait à la
dignité royale, se départirent de lui avec indignation,
et regagnèrent leur patrie avec empressement, eu se
disant : « Puisque ses compatriotes ne le respectent
« guère, pourquoi, nous, aurions-nous souci de lui
« faire honneur? Nous avons ce que nous avons
ANNÉE 4259. 64
n souhaité en réHsant, un trésor plutôt qu^un thé-
« saoriseur, des richesses amassées, et non un
(I homme qui en amasse. Aussi, s^il nous conférait
(c pleinement ce qur lui reste encore d^argent, nous
« ne nous inquiéterions plus en aucune façon de sa
€ personne. » En effet, ils désiraient ardemment,
comme ils Tavaient fait en majeure partie, engloutir
le reste de ses trésors.
PiBLElUmT TENU A LOMDRES. — GaCLTIBR DE SgO-
TEMMT ET GdILLAQME BE BdsST SONT ARRÊTÉS POUR LEURS
CRittEs. — Action DÉTESTABis de celui-ci. — Guil-
laume DE HORTON REVIENT D^UNE MISSION EN ÉcOSSE. —
licAT DE Thomas, ancien comte de Flandre. — A
Toctave de la Purification, les seigùeurs anglais se
rassemblèrent à Londres, comme ils en étaient pré-
cédemment convenus entre eux. Le comte de Lei*
eester, dont ia longue absence avait affligé toute
TAngleterre, sans ^u'on pût savoir le motif qui l'a-
vait retenu dans les pays d^outre-mer, arriva pour
assister à l'assemblée susdite. De j)lu8, un certain
coaseiUer secret du roi de France, à savoir le doyen
de Boui^es, s'y trouva aussi. On s'y occupa fort ac-
tivement de Faffaire en litige entre les deux rois de
France et d'Angleterre, et l'on vit par là ce qui avait
été fait dans les pays d'outre-mer. Au8si,àvant qu'un
espace de temps assez court se fût écoulé, c'est-à-dire
le jour de saint Yalentin, les articles de paix fu-
rent dressés et faits entre eux h Londres, à condition
que les deux parties voudraient observer sans dis-
62 HEMU m.
sensiou ce qui Avait été conyénuét déterminé entre
leurs députés spéciaux et solennels, comme on le dira
plus tard plus pleinement en son lieu*. .
Cette même année, à rapprocbe du commence-
ment d€ mars, Gaultier de Scoteouy, trés*princîpal
«t trèsrspécial conseiller du comte de Glocester, et
son^énéehal, fut arrêté à Londres. En effet, il était
soupçonné d'avoir donné au même comte et à son
frère Guillaume le breuvage empoisonné qui avait
rendu le comte malade au point de se voir aux por-
tes de la mort, et qui avait fait mourir tout à fait le
susdit Guillaume. Il avait déjà été pris et mis sous
la sûre garde de bons fidéjusseurs; mais alors il fut
conduit dans la tour de Londres, pour y être incar-
céré et y être enèbainé de la manière la plus étroite.
Il en fut de même pour Guillaume de Buss]f , séné*
cbal et principal conseillei- de Guillaume de Valence,
frère utérin du roi. 11 faudrait des traités spéciaux
pour décrire pleinement tous ses crimes. Après avéir
été retenu jusqu^alors sous la garde des fidéjusseurs,
il fut amené pour être jugé devant les juges^ Comme
il ne pouvait répondre aux objections, parce qu'ail
était enveloppé par une foule de crimes, il voulut
délier les- cordons de sa coiffe' pour montrer publi-
* Ln mort sans doute arrêta Matt. Paris dans les détails qu'il se pro-
posait de donner.
Les sergents ad legem^ qui ont la plus grande analogie avec les
clercs ès-lois dont nous avons parl^' ailleurs, en avaient aussi les in-
signes. On les investissait par la coiffe : de là le nom se rrfeani fi of ihe
toife.
ANNÉE 4 259. 65
tjuemeut qu^il avait la tonsure cléricale; mais on ne
le laissa pas faire, et sur Tordre des juges il fut en-
traîné avec violence et force bourrade^, pour être
jeté au fond du plus noir cachot. Le satellite qui
Tapprébenda au corps le saisit, non par les cordons
de sa coiffe, noais à la gorge, Tentraina en prison, et
dit en se moquant de lui : « Si je te fais injustice,
« qui est-ce qui te fera justice?» G^étâient les pa-
roles que le sysdrt Guillaume avait coutume d^adres-
ser aux plaignants qui avaient souffert des injustices,
et qui vienaient fréquemment demander devant lui
qu'on leur fit droit. De plus il avait coutume de leur
répéter maintes fois : « Le seigneur roi veut tout ce
« que veut mon seigiieUr Guillaume, mais non ^as
« réciproquement. » Ainsi il ne daignait témoigner
aucun respect pour le roi, ni pour nueun des sei-'
gnearsy ni ne s'occupait de rendre Ja justice au
peuple, assurant que son seigileur* avait obtenu du
seigneur roi une liberté telle, qu'aucun bref ne pou-
vait être délivré contre lui à la chancellerie, et qu^il
ne devait répondre à tout lésé, pour quelque offense
que ce fût, que comme il lui plairait. Aussi, au mo-*
ment où le susdit Guillaume était traîné violemment
en prison, tous lé tournaient en dérision et insultaient
à sa misère , lui reprochant son intolérable orgueil,
sa tyrannie inexorable, et ses rapines injurieuses.
Comme il serait fort long d'énumérer ses actes cri-
minels, nous avons jugé à propos d'en insérer un
dans ce livre pour faire comprendre les autres.
Un jour un jeune homme traversait une petite rue
64 . HflNRI m.
de Trumpington. Un chien se mit à aboyer après
lui; pour le faire laire, il lui jeta maladroitement une
pierre qui lit un ricochet de côté, et étrasa dans sa
chute une poule qui appartenait à une pauvre
femme. Celle-ci, sortant de sa maison, vit le coup,
poussa des cris plaintifs, et rassembla une foule de
voisins. Le jeune homme attesta humblement et
avec serment que la chose était arrivée par hasard,
et il offrit raisonnablement pour la poule morte la
valeur de la poule, et pour Toffense deux fois plus.
Mais cette méchante femme refusa tout, et insista
pour avoir une vengeance plus profitable* Alors un
sergent de Guillaume de Valence, homme brutal et
à qui le pouvoir de son maitre donnait de Taudace,
saisit ce jeune homme innocent, le fit garrotter très-
étroitement, et le jeta dans une prison où il expira au
bout de quelques jours^ succombant sous le poids
démesuré de ses chaînes. Cependant le prêtre ayant
convoqué les voisins, et ayant reconnu rinnoeence
de ce jeune homme, enterra dans le cimetière, après
avoir célébré la cérémonie tellement quellement, ce
pauvre corps qui depuis deux jours était jeté sur te
fumier, et commençait à être fétide. Il arriva qu^au
bout de trois jours Guillaume de Bussy passa par là :
apprenant ce qui s'était passé, il ordonna que .ce
corps, qui depuis quatre jours était fétide; fût tiré
hors du cimetière, et suspendu à la potence. Toutes
ces cruautés, et des cruautés semblables,^ furent exer-
cées sans jugement, mais non sans vengeance de la
part du Seigneur. Or, la femme du mort ayant porté
ANNÉE ^259. 65
plainte de ce crime, en poursuit la punition en jus-
tice, et le sourerain juge pèse maintenant les actions
de ce juge très-pervers, pour le frapper d'une perdi-
tion [éternelle].
Cette même année,, vers les calendes de mars* le
seigneur Guillaume de Hortou, moine et camérier
de Féglise de Saint-Albans, revint des pays les plus
reculés de TÉcosse où il avait entrepris un laborieux
voyage longtemps auparavant, c'est-à-dire vers la
fête de sainte Catherine de Tantiée précédente , suf
Tordre du seigneur roi, d'après la provision des
conseillers royaux, et avec la permission dé l'abbé de
Saint'Albans. En effet, il était chargé par le roi, la
reine et les seigneui*s d'Angleterre d'affaireiS impor-
tantes, mais secrètes, qu'il lui était enjoint de commu- .
niquer auroi, à la reine et aux seigneurs d'Ecosse.
Quand il fut arrivé dans ce pays, il y trouva le roi
d^Écosse, la reine et les seigneurs du royaume ras-
semblés en parlement, comme il le pouvait souhai-
ter. Ayant donc exposé la cause de sa venue, au nom
du seigneur roi d'Angleterre, de la reine et des ba-
rons, il demanda très-instamment, en montrant ses
lettres de créance et de faveur, que le seigqeur roi
d'Ecosse et la reine ne négligeassent pas de venir en
Angleterre, pour y prendre connaissance et s'y
occuper d'une affaire qui démandait avec urgence
des négociations difficiles et secrètes. Comme l'as-
semblée lui opposait une foule de contradictions ,
d'empêchements et d'objections, Guillaume, persis-
tant avec force dans sa demande, finit, après de
IX. 5
66 HENRI m.
longues discussions, par amener prudemment les
seigneurs écossais à donner leur assentiment comme
il le désirait. Ayant donc remis entre les mains dudît
Guillaume leurs lettres patentes scellées communé-
ment, tant du sceau du roi que -des sceaux de tous
les seigneurs d^Écosse, et adressées au roi, et à tout
le baronage d'Angleterre, ils consentirent de bon
cœur à faire les volontés dudit roi, pourvu que le
roi^ d'Angleterre et les seigneurs leur donnassent
assurance formelle au sujet de Técrit qui leur avait
été fidèlement promis précédemment. Ils rédigèrent
de plus des lettres de recommandation pressantes,
adressées au seigneur roi d^Angleterre, à la reine et
aux seigneurs du pays, au sujet de la diligence dis-
^tèle et infatigable dont ledit. Guillaume^ avait usé
4)0ur l'affaire qui lui avait été confiée. Aussitôt après
«on départ, ils envoyèrent en Angleterre leurs dé •
pûtes solennels, à savoir le comte de Buchan, maître
lïuillaume, chancelier, et le seigneur Alain, huissier
[du palais], pour traiter plus pleinement de l'affaire
susdite avec le roi d'Angleterre et son conseil. Ceux-
ci étant arrivés, et ayant eu une conférence avec
ledit Guillaume, qui les avait devancés, ne laissèrent,
en s'en retournant, aucun renseignement avéré et
public sur ^affaire qu'ils avaient dû expédier de con-
cert avec le roi et l'assemblée générale du royaume.
Vers le même temps, mourutThomas, jadis comte
de Flandre, qui avait extorqué à la simplicité du roi
et de la reine.tant de milliers de marcs sur leurs dé-
penses secrètes. Cet argent avait été perdu comme
ANNEE 4259. 67
des seiDences jetées daus le sable, ainsi que tant d'au-
tres richesses qui , livrées en pillage aux étrangers,
avaient été tant de fois dispersées à la lésion et au
dommage du royauipe. Ce même Thomas, portant
aussi atteinte sans motif à Téglisé du bienheureux
Âlbans, lui causa d énormes dommages, en suscitant
impudemment la discorde entre elle et le roi. ÂyAUt
donc été empoisonné, à ce qu'on prétend, dans les
pays d'outre-mer, il ferma les yeux à la lumière de
ce monde pour aller, recueillir le fruit de ses voies.
Députes envoyés par Hekri 111 au parlement du
ROI DE France. — Les frères Prêcheurs s'étarlissent
A DuNSTARIiE. — . TROUBLES A RoME. — FaITS. DIVERS.
— Vers les calendes d'avril , d'après l'ordre et l'avis
du seigneur roi d'Angleterre et de tout le baronage,
les comtes de Clare et de Leicester, Jean.Mansel,
Pierre de Savoie et Robert Waleran se mirent en
route pour passer la mer, et pour se rendre au grand
parlement que le roi de France devait tenir, eu
France, au sujet de plusieurs affaires importantes qui
concernaient les royaumes de France et d'Angleterre.
Ils emportaient avec eux une charte du seigneur roi
d'Angleterre , relative à la résignation de la Norikian-
die, et des lettres de créance pour entrer en compo-
sition avec le roi de France et son conseil, au sujet
des affaires depuis longtemps en litige entre les
mêmes rois et leurs royaumes, et pour que les con-
ventions précédentes, faites, ainsi qu'il a été dit, en-
tre les députés spéciaux et très-habiles des méme^
68 HENRI 111.
rois, restasseot affermies et inébranlables. Mais
comme, à cause de la dispersion des mêmes dé^utéB^
aucun bi^it decequi.s^est passé n^a publiqu^m^snt
traft&piré, il n'êst pas encore iempis d'en parler dâils
ce livre avec toute certitude \
I
4 Un voit ici qu^à cette époque (avril 4259) on ne connaissait encore
rien «fce définftif un 6iijet des jp^rieitiières négôciatlotts ; noos allblis en i«-
trâcer l'histoire par ordre chToodogiquCk
La trêve entre les deux rois avait été prorogée en 4243 et en 1255.
Les négociations pour convertir cette trêve en une paix durable pren-
nent un caractère régulier au coiumeiléenient de 1^258.
iSSS.^— 40 février. — Ratification de Richard, roi des Romains, et
de Henri son fils, pour le traité à conclure.
Lundi après la Saint- Valentin (seconde quinzaine de février) . — Pouvoir
d'onlié par Henri III à âùnjfbdy de Bohun, comte d^Héréîord, connéia1>le
d^AAglèterre, et è Guillauiaate de Forêt, comlë il'kiiffiile, de jol^r «n «on
âme les articles en litige.
8 mai. — Pouvoir donné par Henri lli à ses ambassadeurs pour faire
/là paix.
92 et 24 mai. -^ Ncmveaûx ^ouvèilrs 'dbntiés ^ar Richard k èto pro-
cqreut'.
A{ardi apr^s la quinzaine de la Pentecôte (fin de mai). — Les articles
sont accordés par saint Louis.
ICC Juin. -— Acceptation des ambassadeurs anglais.
iSO juin, o^ RafifioBTtion donnée pa^ Riéhard et par soù dis.
8 juillet. — Ratification faîte par le proconiur de Richard, sauf le
droit de ce dernier et de son fils au comté d'Angoulême et à la succes-
sion d^Ânglét'erre.
Prahiërè qttinz^4be Ab 'dûVembr'e. -^ AfesëàAilée inutile de GitiBlif ai.
4259w ^ octave dte la Piuificatiûtt ( c»miïieàOèiii«ki't de fétiiër). "—
Parlement tenu à Londres. '
d février. — Pouvoir donné par Henri III, à Simon de Leicester et à
ses collëgties, de jtlkrer ladite pdîx.
44 février (jo>ir de Saiiit VaileAtiA). -^La ^ eM a<»6^lée ffdÈfe le
parlement.
1er avril. — Départ des ambassadeurs. Commencement d'octobre. —
Aisàèmbléd d'Abbevide, conclusion définitive du tHràité.
ANNÉE 425». 6;^
Vers 06 méiDe temps, une maison et te manoir qui
en dépendait, à Dnnstfable, furent conféré&i oiiarite-
Ueme»! aux frères Prêcheurs. Maïs quelque»*un8
d'entre eux, à force dMnstanées, s^introduisirent ae»-
crètement dans le même lieu, à l^élibrme détriment
du prieur et du couvent deDunstable, instruits qu^its
étaient par IWmple des frères Mineurs, qui, ayant
obtenu un ntanoiv à Saint-Edmond, malgré Tabbéet
lecouvent du même lieu, avaient construit, à la grande
lésion de cette maison, des demeures tellement somp-
tueuses, que tous ceux qui les voyaient devaient être
saisis de surprise dç ce que de pauvres frères , qui
avaient fait profession de pauvreté volontaire, pus-
sent faire en pussi peu de temps d'aussi grandes
dépenses. Donc les susdits frères, avec une violence
soudaine et clandestine , élevèrent un autel et y
célébrèrent solennellement les offices divins, sans
attendre la permission de personne. En effet, ce qui
leur donnait de Taudace, c'était la facilité avec la-
quelle ils avaient obtenu too^ les privilégies qu'ils
avaient voulu, et la protection très-puissapte du car-
dinal frère Hugues. De jour en jour il^ bâtissaient
de nouveaux édifices, et parvenaient, en peu de
temps, à aii|gn>enter leurs possessions au grand dé'-
45 QU jS Octobre ( lundi a?ant la SaiDt-{jac ). — Le traité est juré à
hq^irnBj sur Tâme du roi d^ Angleterre et eo sa présence, par ses $!s
l^4amrd fi Edmond.
Même jour. — GonSrmation et approbation de la pais par jes prélats
ft barons d'Anglelterre.
( Voy- LE PÈRE DANlEfi. — Matf. Paris , pQSSim, et en particu-
lier, DuTlUET, Recueil des iraiiés. )
70 HENRI ill.
triment de ia maison de Dunstable , en se faisant
conférer^ par plusieurs, les liras circonvcnsins sur
lesquels le prieur et le couvent devaient percevoir
des revenus. Plus les Prêcheurs s'agrandissaient en
édifiées et en vastes terrains, plus te prieur et le cou-
vent étaient resserrés dans leurs biens et dans leurs
droits, parce qu'ils se trouvaient maintenant frustrés
des revenus qu'ils avaient coutume de tirer des
mesnages^ conférés aux frères Précbeurs^, et parce
que ces frères, arrivés tout récemment, usurpaient
complètement, par leurs prédications urgentes, les
offrandes qui d'ordinaire étaient données à la com-
munauté.
Cette môdie année aussi, à savoir pendant la pre«
mière quinzaine dujcaréme, mourut la comtesse
de Boulogne^ par la tyrannie de laquelle, peu d'an-
* Terme furt asité au moyen âge, pour désigner la maison d*un chef
<ie fanÂlleavec cours, jardins, étables, coloïDbiers et dépendances. Dans
les lois dTcosse, il signifiait la demeure d^un baron ou de tout autre
^seigneur d^un manoir, et équivalait à ce dernier terme. Mcsnagium n'a
point laissé de trace dans la fàngue anglaise, en français il forma long-
temps mestiil^ et nous Pavons rons^rréy mais Bevlement dans le sens de
mobilier qu^il avait aussi dans Torigine.
'Nous ne pouvons nous expliquer ce paragraphe j les termes du texte
semblent s^appliquer à la comtesse de Flandre Marguerite. Mais
cette princesse ne mourut qu^en 1275; d'autres disent en 1280. S'il
s'agit de la comtesse de Boulogne Mahaud, veuve en premières noers
de Renaud de Dammartin, et répudiée ensuite par le roi de Portugal,
Alphonse lU, Ducange a prouvé qu'elle mourut avant 125^. D'ailleurs,
pourquoi cette invective? Il n'est question d'elle en aucun endroit de
Matt. Péris. Enfin, si on lit Lovaniœ au lieu de Bohoniœ^ conformé-
ment à la correction indiquée à la pag. 475 du vol. précédent, cette allu-
sion à Sophie de Thuringc est également sans valeur, puisque cette prin-
cesse mourut en '1275.
r
ANNÉE ^259. 74
nées auparavant, tant de milliers d'hoknmefi aillent
péri parTépée ; et elle alla recoeiilir, selon ses mé*
rîles, les fruits de ses œuvres.
A cette époque, les tours de la ville de Rome
ayant été démolies et renversées, les Romains
se rassemblèrent avec indignation et fureur, et se
nommèrent deux nouveaux sénateurs qui formèrent
une nombreuse armée composée du moyen peuple
de Rome, se soulevèrent contre le sénateur nouvel-
lement créé, à savoir Fonde de firancaléon, et Tas^
siégèrent dans un château de Rome pour le couper
en morceaux s^ils parvenaient à le prendre. Cepen-
dant ledit sénateur, se fiant dans le serment de-fidé-
lité qu'on lui avait prêté et dans les otages qu'il
tenait en garde dané la ville dont il était natif, c^est-
à-dire à Bologne, se défendit vaillamment pour «e
dévier ni ne rétrograder de la noblesse de son neveu
et prédécesseur. C est . ainsi que Rome se rongeaH
elle-méniie, et consumait en grande partie ses forces
contre elte-méme.
Dans ce même carême j une très^grave querelle
s'éleva à Oxford et à Cambridge, parce que les clercs
avaient enlevé de force un condamné à mort qui
était enfermé dans une prison, après avoir'.brisé ses
fers et les portes de son cachot, et l'avaient entraîné
dans une église pour qu'il y trouvât un asile. De
plus, runiversilé.de Paris n'était pas médiocrement
Iroubiée par les Prêcheurs et les Mineurs. En effet,
tant d^ordres divers apparaissaient dans le monde,
^ue ceux-ci supplantaient-ceux-là et réciproquement \
72 HENRI tu.
et le peuple ne suffisait plus oomoie d'ordinaire a les
sottleoir par ses aumèaes plébéiennes.
Querelle entke les gohtes de Glocester et- de
Lbicester. — *- Là PAU entre le roi de Frange et le
ROI d'An«LETERR£ est DIFFÉRÉE. — COMRAT ENTRE LES
Templiers et les Hospitaliers. .— Le pape travaille
secrètement a DONNER LERPIRE AD ROI D^AlLI MAGNE. —
Peste GÉNÉRALE. — Mort de Foulques, évéqoe de Lon-
ittES. — Condamnation de Gaultier de .Scotenny. —
Déas ces mêmes temps, tandis que Ton s occupait
ayec diligence, pendant la suspension du parlement,
d0 faire exécuter les statuts salutaires, des paroles
i<x}urieuses furent prononcées entre les comtes de '
Qtoeester «t de Leîcester, en sorte que le comte de
Leicester, outré de colère de ce que Tautre comte
hésitait à poursuivre leur projet commun, se laissa
f^otrainer à dire : « Je n'ai point, souci de vivre ou
«i 4e me trouver en rapport avec des hommes si chan-
« géants et si trompeurs. En effet, n^avons-nous pas
« promis ensemble, et juré ensemble de poursuivre
« IWEaire qui nous occupe? Et vous, seigneur comte
« de Glocester, plus vous êtes élevé au-dessus de
« tous, plus vous êtes obligé à TeiLécution de ces sta-
« tuts salutaires. » Bientôt après il quitta TAngie*
terre, Lorsque le comte d'Hère ford, les autres sei-
gneurs et leurseollègues eurent appris cela, ils firent
savoir au coipte de Glocester que le comte de Lei-
cester, éloigné par lui, devait être rappelé au plus tôt,
et que^ loin de le pix)voquer par de pareilles injures^
ANNÉE ^59. 75
il fallait Tapaiser peur qu'il nef int siéger a^ t^iVtw
dés ligués ; que, de plus, ledit eomte de Gloceat^r
exécutant fidèlement ses 6tatu(6 et «ea «erments, y
aeqniesosrait,el corrigerait, selon eux^^qu'ily aurait
à réfomier dans ses terres. A cette nouyeUe^ ledit
oomte, craignant poUrlui, envoya dans toute Téteodue
de ses terres son sénéchal Herwene, pour y faire ob-
server le droit tel qu'il avait été. statué et promis, et
pour que toutes choses y fussent faites sans délai ,
selon la forme des nouvelles (H*donnances. C'est
ainsi que la tempête fat apaisée pour la plus grande
partie. Quoique le comte de Leicest^ demeurât en-»*
owe daiie les paye d'outre*mer, cette réforme des
abus fit; cependant ceneevoir des espérances plus
aolides «ur son relawr qui devait caus^ tant de
joie.
-Sur ces entrefaites, la paix, qui devait se faire,
comme on Ta vu plus haut, entre les rois de France
et d'Angleterre par Tentremise des députés solennels,
poissants et nombreux, dont nous avons donné lee
soms, éprouva un empêchement inopiné, an oio^
ment où on la croyait sur le point d'être conclue.
En etfet^ la eomtesse de Leicester ne consentit en
aucune façon à renoncer h ses prétentions sur sa
pari de la Normandie, province que le roi d"* Angle-
terre devait résigner au roi de France , aux termes du
traité proposé. Ce qui fit que le comte de Glocester
lança comme des traits des paroles humiliantes au
comte àe Leicesler. De son côté, le eomte deLeicester
repoussa ces paroles par des paroles acérées; ce qui
74 UENRI IH.
aurait presque donné lieu à un combat sanglant^ si
des amis communs ne les eussent apaisés ^ de peur
que les Français ne se réjouissent dé cette discorde.
C'est ainsi que les députés reyinrent/ sans avoir
réussi à terminer cette affaire, au milieu des éclats
de rire des Français \
Vers le même temps aussi, à Acre, les Templiers,
les frères de Saint-Lazare et de Saint-Thomas,.le8 H09*
pitaliers, leurs partisans dans la ville et les environs,
et même les autres habitants, tels que les Génois et
les Pisans, remplirent la Terre-Sainte de leurs dis--
cordes, et ceux sur qui Téglise avait coutume de
compter comme sur ses. défenseurs légitimes se mon-
trèrent alors les destructeurs de la paix et d^4^ux^
mêmes, ainsi que les plus cruels extermiiialeurs de
ladite église. En effet, les Hospitaliers se soulevèrent
unanimemeni contre les Templiers, au sujet d'upe
dissension mortelle qui s'était élevée entre eux^ les
massacrèrent jusqu'au dernier, à ce qu^on prétend,
non sans avoir perdu une grande partie des leurs,
«tt sorte que du côté des Templiers iJ ne resta plus
* Noas pensons quHl y a un déplaeement chronologique en^e les deux
paragraphes, et quHl faut, lire celui que, nous annotons afant le précé-
dent. Simon de Leicester est parti avec ses collègues. Les prétentions
de sa femme entravent la conclusion du traité ; ce qui motive les repro-
ches du comte de Glocester. Les deux rivaux reviennent en Angleterre,
et, en traitant des affaires de ce pays, la dispute se rallume. Simon re~
passe en France et met la dexniëre main au traité, en le confirmant ep
son nom et au nom de sa femme. La renonciation d^Éléonor, sœur de
Henri III, à tous les droits quVUe pourrait avoir en Normandie, en An-
jou, en Toufaine, àatis le Maine et dans le Poitou, est datée du jeudi
{>ppc8 la Saint-André 1250 (premiers jours de décembre ).
ANNEE 4259. 75
uki seul chevalier, à ce qu^on ass'ui*e ; tandis que les
Hospitaliers survivants étaient encore nombreux. Ja-
mais si grand et si lamentable carnage n'avait eu lieu
entre des chrétiens^ principalement entré dés reli-
gieux . C'est pourquoi tous les autres Templiei's demeu-
rant en Terre-Sainte/ s^étant réunis en conseil dans
ces circonstances pressantes, firent savoir eh toute
hâte, selon le bruit qui courut, aux frères de leur
ordre, tous tant qu'ils étaient, lesquels habitaient dans
les maisons de Tordre répandues en tous pays, qu'ils
laissassent les gardiens nécessaires à chaque maison,
et qu'ils accourussent tous à l'envi en Terré-Sainte,
sans prétexter aucun délai ni aucune excuse, tant
pour remplir et restaurer quelque peu leurs maisoBS
devenues vides à Acre et aux environs par la mort
d'une foule de leurs frères, que pour tirer à main
armée une vengeance terrible des Hospitaliers. Aussi
redoutait-on grandement dans le monde entier, que
la -paix et la stabilité de la chrétienté ne dépérissent
en grande jpartie à cause de la fureur intolérable de
ees deux ordres, à moins que le Tout-Puissant n'en-
voyât quelque adoucissement à leur colère.
Sur ces entrefaites, pendant que le roi d'Allema-
gne demeurait en paix en Angleterre, les voies lui
furent ouvertes pour recevoir librement Pempire.
Or le seigneur pape préparait adroitement cette af-
faire en silence, afin de ne point paraître l'adversaire
manifeste du roi d'Espagne, Mais le roi d'Allemagne,
pour se précautionner de trésors plus abondants, se
tenait encore fort tranquille en Angleterre, attendant
76 mmi 111.
et se oacbaut, ppur aîosi dire. Quant aux grandfi d'An-
gleterre^ ils poursuivaient salutairement l'e^iéeution
des statuta, cokqoie ils avaient eommeneé de le faire,
s^inquiétant peu ou point dii séjour ou de la pro-
aiotion dudit roi ; et fortement confédérés, ils travail-
laient avec assiduité à détruire complètement les mau-
vaises coutumes, les injustices et les abus de tout
genre.
Cette même [année], au moment où le soleil monta
au signe du Cancer, la peste et la mortalité vinrent
frapper soudainement les hommes, en sorte qu^en
une foule de lieux le nombre des morts était considé-
rable, et qu'à Paris seulement plus de mille person*
lies furent descendues en terre. En effet, Thuile, le
vin et les grains se gâtaient. Comme la faux * de la
mort qui n'épargne personne, tranche tantôt celui-
d, tantôt celui-là, en abattant également le pauvre
et le riche, le seigneur Foulques, évéque de Londres,
sueoomba aux atteintes de cette peste' mortelle. C'é-
tait un homme noble et d'une grande illustration,
qui aurait été Tancre de tout le royaume, et le bou-
clier de la stabilité et de la défense, s'il n'eût chan-
celé peu de temps auparavant dans le soutien dé la
ligue des seigneurs pour les ordonnances communes.
Enfin il fut enseveli sotennellement dans l'église
de Saint-Paul de Londres, le jour de saint Urbain,
* Romphea mortis. Ce mot n'est point dans les glossaires. iNous pro-
posons ronrra, en français ronde y terme qui désignait le* faux de
combat.
ANNÉE 4259. 77
cotnme le pasteur et le respectable père de cette
église.
Dans cette même semaine, Gaultier de Scotenay ,
jadis iséBéchal pfincipal du comte de Olocester^ après
avoir été accusé > comme il a été dit, d^avoir donné
des breuvages empoisonnée , et après avoir été pris
et enfermé dans d'étroites prisons, dans trois comtés
différents, mais principalement à Winchester, offrit
de présenter sa justification. Mais, ce qu'on ne peut
dire ou apprendre sans pleurer, cela même qui lui
faisait concevoir des espéranceis plus sûres de déli-
vrance, fut cause pour lui d'une condamnation plus
prompte, en faisant connaître la vérité. En effet, ceux
qui furent requis par les juges de témoigner en justice
de ce qu'ils savaient véridiquement à cet égard ré-
pondirent : « Nous n'avons jamais su ou appris que
« ledit Guillaume de Yalence, ou aucun de ses frères,
« ëe soit trouvé en rien le débiteur du même Gaultier ;
« mais ce que nous savons bien et véritablement ,
< c'est que le même Gaultier a reçu récemment du
« susdit Guillaume une très-forte somme d'ai^ent.
« Or, nous avons pensé que c'était plutôt un salaire .
» donné par les mêmes exilés audit Gaultier , qui
« avait présenté une potion empoisonnée au comte
« son seigneur, à Guillaume de Glare, frère du comte,
« et à beaucoup d'autres, à qu'on ce prétend, et qui
« avait ainsi servi leur vengeance, que le paiement
« d'aucune dette contractée ou stipulée préalablement
« entre eux. Ce qui nous a confirmés dans cette opi-
« nion, c'est que Guillaume de Clare,se sentant em-
78 HENRI III.
« poisonné et sur le point de mourir, a dit publique-
« ment : « Sachez tous indubitablement que c^est
« Gaultier de Scotenny qui me livre aux griffes vo-
it races de la mort. » En entendant cela, les juges
condamnèrent Gaultier, comme convaincu de cette
traliison : il fut traîné à Winchester, et pendu horri-
blement à la potence.
Fli^i DE Li URANDB CHBONIQUI.
/
APPENDICE.
CONTINUATION
DE LÀ GRANDE CHRONIQUE
PAR GUILLAUME RISHANGER.
AVERTISSEMENT.
Nom n*ayons rien à ajouter aux détails que M. le duc de
Luynes a consacrés à Risbanger dans son introduction. Nous
transcriyans seulement une remarque qui, dans toutes les
éditions, termine la chronique de Matthieu Paris : Scienctum
est (pwd huctisqtie perscripsit venerabilis vir f rater Matthœus
Paristenés; et licet manm in stylo varietur, modo tamen com-
pontionis eodem servato, eidem totvm adscribitur. Quod au-
tem amodo appositum est et prosequutumy cuidam aheri fratri
sit asaibendum qui taxai piwdecessoris opéra prœsumens ag-
grediy indigné prmecutums, cum non sit ejuêdem dignu» corri-
giam solvere calceamenti, pagina non meruit nomine tehks
annotari. Ce témoignage ne manquerait pas d'intérêt si.
l'on pouvait avec quelque certitude Vattribuer à Rishanger
lui-même, puisque nous y trouverions son opinion sur Fen-
semble de l'ouvrage de son prédécesseur. Le ton de mo-
destie et même d'humilité monastique qui règne dans ce
fragment, semble d'abord autoriser cette hypothèse ; mais
en examinant le style « il nous paratt trop supérieur à la
latinité de l'époque, et à celle de Rishanger en particulier,
pour que nous nous arrêtions à cette idée. D'ailleurs le
mot nota ou animadversio qui précède cette indication, fait
supposer très-probablement une réflexion de l'éditeur, et
sans doute du premier éditeur en date, Matthieu Parker.
IX. 6
SUITE ET FIN DE HENRI III.
SÉJOUR DE Henri iil en Frange. — Derniers arran-
gements. — Fausse nouvelle de la mort de Gonradin.
— État de l^ Angleterre. — Cette même année,
le roi d^ Angleterre Henri troisième depuis la con-
quête, étant dans la quarante-troisième année de son
règne, passa la mer pour se rendre en France \ et
demanda au roi de France la restitution des terres
qui avaient été enlevées injustement à son père Jean,
et à lui par Philippe, aïeul du même roi de France,
et par Louis sou père, et que le présent roi détenait
outrageusement depuis cette époque. Mais les Fran-
/ Heari II l de passa en France qu^après la conclusion définitive du traiié^
les serments avaient été échangés ; il n^avait rieu à réclanier«t ne réclama
rien. Le but de son voyage était de régler quelques intérêts d'ai^ent et
quelques questions en litige , et aussi de prêter hommage en qualité de
dpc de Guienne et de pair de France. Cet hommage fut prêté entre les
mains de saint Louis par le roi d^Angleterre , dans le jardin du palais
à Paris, le lundi avant la Saint-André ( (in de novembre), selon Dutitlet,
le 4 décembre, selon Fabbé Choisy. Henri III n'ayant pu se loger au
Louvre airec sa suite, demeurait à Tabbaye de Saint-Denis, eh saint Louis
allait souvent le risiter.
ANNÉE ^259. • 85
çais alléguèrent beaucoup d'objections contre le roi
d'Angleterre, et prétendirent spécialement que Tanli-
qiie donation de la Normandie n^avait pas été spon*
tanée, mais avait été primitivement extorquée de force
BVL roi de France, për le duc Rollon. Comme le roi
n'avait pas assez découragé pour reconquérir ce qu'il
avait perdu, ni assez d'argent pour payer une armée,
comme surtout il voyait ses sujets prêts à s'insui^er
contre lui, il accepta les conditions de paix suivantes,
y étant en quelque façon forcé. Le roi de France de-
vait conserver en paix le duché de Normandie et
le comté d'Anjou , pour lesquels le roi de France
payait au roi d'Angleterre trois cent mille livres petits
tournois^ et de plus il lui promettait la restitution de
terres en Gascogne, valant vingt rnîlle livres de re-
venus annuels *. Ce traité conclu, il renonça pleine-
ment et purement à toutes les terres qui se trouvaient
entre les mains du roi ' de France. Aussi désor-
mais il abrégea l'intitulé de ses lettres et ne s'appela
plus duc de Normandie ni comte d'Anjou.
* Saint Louis cédait aux AD{}1aù le Limousin , le Qnerey et le Péri-
gord', MDSi que FAgénois après la mort du comte et de la comtesse de
Poitiers, au cas que ce pays, faute d'hoirs, revint è la coaronne de
France; même stipulation peur la partie de la Saintonge, au delà de la
Charente. (Voir le traité daoa Dtmi.LET, pag. 475.)
Noos troavons aussi qde le roi de France s^engagea, par bonne cau-
tion, à payer en deux ans et k six termes la solde de cinq cents cbeva-
iiers; laquelle, évaluation iaite par prud^hommes, sVleva à cent trente
quatre mille livres tournois , ce qui revient à peu près a la somme don-
née dans le texte; mais il ne fat pas spécifié que c^était en dédomma-
gement des provinces retenues par le roi de France.
84 HENRI III.
Vers le même temps, Maiifrëd^ fils de Frédéric ,
se fit conronner roi de Sicile, sur la fausse nouyelle de
la mort de son neveu Conradin ^ Le pape Alexandre
Texcommunia eonime envahisseur <lu royaume et
fauteur des Sarrasins, et, par son jugement et sa sen-
tence, le priva de tout honneur et dignité.
Vers ce temps , par la sottise et l'incurie du roi,
TAngleterre était opprimée par la domination des
Poitevins et des Romains, et principalement d'Alhet-
mar, élu à Winchester; de Guillaume de Valence,
frère utérin du roi ; dé Pierre de Savoie, oncle de lia
reine, lesquels traitaient incivilement lés religieux
du royaume aussi bien que les autres séculiers^ Si
quelqu^un ayant souffert une injure venait demander
justice au sénéchal dudit Guillaume, H en recevait
la réponse suivante : « Si je te fais une injustice, qui
« est-ce qui te fera droit? le seigneur roi veut tout
« ce que veut mon seigneur, mais non point récipro-
« qùement. » C^est ainsi qu'ils ne témoignaient de défé-
rence ni au roi, ni à aucun des seigneurs* De plus, à
4 La date est faUtive ( voir plas haut) ; mais le dëfail est exact. Matteo
nous apprend en effet que la veuve de Conrad et le duc de Bavière, Henri
son frère, envoyèrent une députation pour annoncera Manfred que Con-
radin, légitime héritier de Conrad, était encore vivant, pour redemander
le royaume au nom de cet enfant, et pour solliciter la punition de ceux
dont les discours mensongers avaient publié la mortdu jeune > roi. Man-
fred dans sa réponse ne voulut pas se dessaisir d'une couronne acquise
par sa bravoure ^t par ses talents, et il fonda surtout son refus sur ce que
la gente de lo Reame non haveriano comporiato di fare chiii signo-
reiate la nàiione TvâiBcha» ( Voir le' texte des Diurn, et le comment,
pr. K'8et4Q9.J
ANNÉE ^260. 85
cette époque, les Romains et leurs légats dominaient
•en Angleterre, causant une fouje de dommages, tant
aux laïques qu'aux ecclésiastiques, au sujet des ad vo-
cations des ^lises, et distribuant au3( leurs, selon
leur ca^irice et lei^r volonté , les amples bénéfices qui
étaient yacantS; se soulevant contre les évéques, les
abbés et les autres.religieux, et les enveloppant dans '
des sentences d^es^communication. Aussi arriva-t-il
que les seigneurs, indignés de tant d'orgueil, entre-
prirent, quoique un peu tardj d'appliquer remède à
ces maux, et forcèrent les étrangers à s'enfuir du
royauqae , comme on le verra plus au long dans la
suite* jcependapt tous les étrangers ne furent pa?
<?bas^és, mais principalement les Poitevins.
Faits divers. — Mort misérable d'un Juif. — Le
'ROI SE REPENTn AVOIR ACCÉDÉ AUX STATDTS d'QxFORD* —
DÉFAITE DES FLORENTINS. — GCERRE ENTRE LFS R0I5
DE Bohême et de Hongrie. — Retour si^r les événe>
MENTs PRÉCÉDENTS. — L'an de grâce ^1260, qui est la
quarante-quatrième année du règne du roi Henri
troisième depuis la conquête, iQ.roi passa à Londres
les fêtes de Noël avec une multitude d'étrangers'^.
* Le continuatear revient ici et plus bas sur un grand noiiibre de faits
déjà connus. Il les place à des époques qui ne sont pas exactes, et intro-
duit one grande confusion dans son récit. W semble en quelqup sorte
vouloir préparer à ce qui doit suivre celui qui ne connaîtrait point Mat-
thieu Paris. Nous relèverons les erreurs à mesure.
*n V a inexactitude dans la date et dans le fait. Henri 111 resta en
France jusqu^aux fêtes de Pâques {260, et assista aux obsèques du (ils
aîné de saint l'Onis.
8G HENfti 111.
— Cette même année, mourut le pape Alexandre, qui
eut pour successeur Urbain lY, lequel étaitauparaTant
patriarche de Jérusalem \ Urbain, après son couron-
nement, mit en fuite, avec Taide des croisés, Tarmée
des Romains que Manfred avait introduite dans le
patrimoine de saint Pierre '. Ce pape conféra le
royaume de Sicile à Charles, frère du roi de France ,
et désormais les rois de Sicile commencèrent à porter
les armoiries du roi de France; mais il lui conféra
ce royaume, à condition qu'il en chasserait Manfred :
ce qui fut fait.
Vers le même temps, à Tewkesbury, un Juif tomba
dans les latrines; mais comme c^était jour de sabbat^
il ne souffrit point qu'on Ten tirât, remettant la chose
au lendemain dimanche, à cause du respect qu'il
témoignait pour son sabbat. [Mais à cause de cela,
Richard de Clare, comte de Glocester, ne permit pas
qu^on le tir&t de là le dimanche.] C'est pourquoi il
arriva que ce Juif mourut dans la pourriture. Cette
année-^là, une querelle s'éleva entre le roi et les sei-
gneurs du royaume, au sujetdes ordonnances rendue»
dans le parlement tenu è Oxford, et que le roi n'ob-
servait pas ^, et surtout parce que le roi enrichis-
sait et exaltait prodigalement et indiscrètement les
* Même remarque. Alexandre IV ne mourut quW l^ai , le jour de
saint Urbain, 25 mai. Urbain IV monta sur le trône apostolique lé^ août
de la mémo année .
^ Le fait dont il est ici question ne peut être placé qu^en -ISO-S. Voir le
commentaire au parag. 151 de Matteo. — Gbarles d^Anjou appelé au
royaume de Maplos (même année. ) Vefj, plus bas pag. SOo.
^ Ohservans. Nous lisons et traduisons Observaiis.
kmÊE 4260. 8T
étrangers , qui n'êtaieot ni utiles au royaume , ui
féaux. G'estpeurquoiles seigneur» conjurée ensem-
ble ordonnèrent à Guillaume de Valence et à ses
complices d'évacuer T Angleterre pour n'y plus re-
ireQir , comme oa le dira plus tms ' .
Cependantle roi, qui avaitjuré^ avec Edouard, son
iils aîné, et avec tout le baronnage, d^observer invio-
lablement lesprovisionsd^Oxf^rd, se repentait d^avpir
prêté ce serment; mais craignant quelque peu d'être
accusé de parjure, il envoya secrètement des députés
au pape, lui demandant qu'il le relevât de ce ser*
ment ; ce que le pape lui accorda très-facilement.
• Vers ce temps-là, lesjusticiers du roi d^ Angleterre,
quisont appelés justiciers en tournée, furent envoyés
à Héreford pour exécuter leur office; mais les prin-
çlpaui de ces pays refusèrent de les admettre , allé-
guant qu'ils étaient venus pour agir contre la teneur
des provisions récemment faites à Oxford; et par
ainsi ils s'en revinrent sans avoir accompli leur
mission.
A la même époque ?, les Florentins, qui s'étaient
I Inetact quant à la date : nous De bisons ce^te observation que pour
mteeire.
' ki le fait et la date sont exacts. La bataille de TArbia ( 4 septem-
bre 4260) fut en effet' gagnée par les Siennois , grâce à un i^Dnfoi't de
liuit cents cavaliers allemands, que commandait le comte Giordano Lan-
cia , «ncle de Manfrcd. Giordano , maître de Florence , y établit pour vi>
caire gibelin le comte'Gui Novello, seigneur de Gasentino. Les Guelfes
de Florence avaient mis sur pied jusqu^à soiiante-dix mille bommcs.
Cette défaite est aussi connue sous le nom de bataille de Monieaperti.
Elle avait clé prédite par le cardinal Blaoc, aussi renommé comme as-
trologue que comme médecin. ,
ss RKNRr iir.
ligués pour renverter la ?iile de Sienne, furent f akieof^
par les cfaevaliers de Manfred , et par lé comte
iordano, qui favorisait le parti de Hanfred. Leur ville
fut prise et en partie détruite, et eux-mêmes furent
soumis à la domination des Siennois et de Manfred»
Vers ce temps-là, un combat sanglant fuilivré «Btre
les rois de Hongrie et de Bohème, au sujet de quel--
ques terres * . Les Hongrois y ayant été mis en fuite,
un grand nombre d'entre eux furent égorgés par le
glaive , mais un bien plus grand nombre ^ se noya
dans le fleuve que les fuyards étaient obligés de
traverser. Aussi le roi de Bohème étant entré dans
le royaume de Hongrie , le roi de Hongrie restitua
les terres usurpées, fit la paix, et affermit pour Tavenir
Tamitié entre les deux peuples par Fentrémise d'un
mariage.
^ Dans ce temps, Simon de Montfort , comte de
Leicester; Richard de Clare, comte de (Slocester;
Nicolas, fils de Jean; Jean, fils de Geoffiroi, et
beaucoup de seigneurs leurs adhérents, se rassem-^
bièreut à Oxford, suffisamment munis d'armes et de
chevaux , et fermement résolus dans leurs cœurs ou
^ Le roi de Bohême était alors le fameux Prëmislas Qttokar il, qui Ai(
l'adversaire de Rodolphe de Habsbourg. Vainqueur des Ppassieos , il
marcha contre le roi de Hongrie Bêla iV, qui' voulait lui disputer la
Slyrie. Prémislas chassa son ennemi de cette province, et remporta sur
lui de nouveaux avantages dans la Moravie et dans TA utriche. Cette guerre
fut en effet terminée par un traité de paix.
^ Muivto plus ; nou^ lisons : mulio plus,
' Les trois paragraphes qui vont suivre doivent. être rapportés à Tan-
née 1258. Jean, iils de Geoffroi, était mort en 4258, comme on a pu le
voir dans Matt. Paris.
ANNÉE 12^0. 89
à mourir pour la paix de la patrie, ou à chasser du
paya les perturbateurs de la paix. Âthelinar^ élu à
Winchester, Guillaume de Valence^ et les autres
Poitevins et étrangers s'étaient aussi rendus au lieu
susdit, entourés d^une troupe nombreuse de satellites
et de partisans. Mais comme les seigneurs voulaient
tes citera comparaître en justice pour leurs méfaits^
et leur faire jurer (communément avec eux robser-*
vation des provisions faites pour Futilité du royaume,
eomme d^ailleurs les étrangers se sentaient inférieurs
en courage et redoutaient de subir un jugement , ils
s'enfuirent de uuit.au château de Winchelsey *. Les
barons, s'étanl mis à leur poursuite , les forcèrent à
rendre le château et à sortir sur-le-champ d u royaume.
Cependant les seigneurs^ craignant que Pélu à
Winchester^, s'il se rendait à Rome, n'obtint sa
promotion à force d'argent et ne devint ainsi plus
jpuissant pour nuire, envoyèrent quatre chevaliers
assez éloquents, qui devaient montrer une lettre re-
vêtue de leurs sceaux, au pape et aux cardinaux.
Dans cette lettre étaient mentionnés les crimes
qu'avaient commis le susdit ^lu et ses frères, en ho-,
micides , rapines , injustices et oppressions de tout
genre, dont ils avaient accablé et écrasé le peuple du
pays. ,
* WUntseya (teite hie). Matthieu Paris a dit Winchester. Faisons re-
nia rqoer que Lingard donne Wolvetham.
* Adhémar de la Marche mourut à Faris Tcrs la fin de l!annëe 1258.
( Voy, Fledry, Hisi. eccléS.^ tom. XVII.) Matt. Paris, au commence-
ment de 4250, ignorait probablement qe faitqu^il n^eût pas manqué de
mentionner. •
90 H£NR1 m.
De plus, les susdite seigneurs mandèrent aux
religieux qui tenaienl à ferme les églises des Romains,
qulls ne devaient pas leur rendre compte de leurs
fermes, mais qu^ils devaient remettre lesdites fermes
et les revenus entre les mains des procurateurs des
seigneurs, au jour efrau lieu assignés par les barons.
S'ils agissaient autrement, leurs biens seraient livrés
aux flammes, et ils n'en courraient pas moins eux-
mêmes dai)s leurs personnes le péril qui menaçait
les Romains. Ils adressèrent la même injonction aux
évéques, pour que nul ne se mélfit de recevoir, au nom
des Romains , les revenus de ces étrangers, sous la
peine qu'on vient de voir. Par cette provision des
barons, F Angleterre fut délivrée des exacteurs pen^
dant près de trois ans, jusqu'à ce que le même.
Simon de Montfort eut succombé à la mort, cou-
ronné du martyre , à ce qu'on croit *.
^ Pour combler aussi brièvemeot que possible les nombreuses IàeQii«s
du te&te, nous allons retracer chronologiquement la suite des faits, dV
près les meilleurs historiens anglais.
Fin de 1259. ^^ Pétition des chevaliers bacheliers qui prient le con-
seil de hâter la réforma t^on. — Publication d^un projet de réforme dont
les principaux objets sont de défendre les tenanciers inférieurs contre
Toppression de leurs seigneurs, et d^épurer Padministration de la jus-
tice. — Départ de Leices ter.
1260. — 4cr mai. Parlement de Londres. — Attitude menaçante des
barons. — Pacification spécieuse conclue sous les auspices du roi des Ro-
mains.
.1261 . — 2 février. Dissensions des barons. — Henri se résout à res-
saisir Fautorité. Son discours et ses reproches dans le conseil. -:- 11 s^em-
pare du trésor de Londres et maintient la ville. — On s'en remet à la
décision d^Edouard, alors en France! -^ Juin. Le roi ^st relevé de son
ANNÉE 4261. <d\
HeISRI iU SE PREPARE A LA ÛlJERRE. -* II EST ABSOUS
DE SON SERMENT. — Négociations infrcctgecses. — Re-
tour D^ÉooCARD. — Les Francs chassés de Constantino-
PLE» — Coup d^oeil sur cette année. — L*an de grâce
4261 y qui est la quarante-cinquième année du rè-
gne du roi Henri troisième depuis la conquête, le
même roi aux fêtes de Noêt se trouva à Londres,
dans la tour avec la reine. Or, il était détourné, par
les méchants conseils de quelques-uns, des conven-
tions faites avec les seigneurs, et il songeait à manifes-
ter publiquement le ressentiment qu'il éprouvait.
€*est pourquoi il s^enferma dans ia tour, fit rompre
* • ^ • - *
•erineot par le pape. — ' 8 juillet. Il changé les officiers de aa maison.
— 5 août. P^velamation royale^— 6 décembre. Première eatreTue entre
lep parties. — Les barons ^accèdent au plan de paciflcatibn proposé par
le roi.
4262. — 2 février. Deuxième entrevue. On y propose la médiation dtt
roi de Franoe et du roi des Romains, r- Avril. Troisième entrevue. Le
roi sanctionne quelques-uns des articles. — 2 mai. Nouveau départ de
Leicester. — Nouvelle proclamation royale. — 5 octobre: Départ de
Henri pour la France. — Retour de Leicester. — La ligue se resserre par
r adhésion de Gilbert de Glare.
-1265. — 40 mars. Retour de Henri qui se fait prêter serment de fi-
délité par les citoyens de Londres et les cinq ports. — Les barons s^as-
semblent en armes à Oxford. — 25 avril. Gommencemelbt des hostilités.
— \A juillet. Edouard se retire à Windsor. — :La reine est insultée.' —
Médiation du roi des Rfmiains. — Henri cède à la force et revient à
Westminster. — Nouvelles réclamations des ligueurs. — 9 septembre,
44 octobre. Parlements successifs et inutiles. — Nouvelles hostilités. —
Leicester est introduit dans Londres par lé peuple. ^~ Du 44 décem*
bre 1203 au 25 janvier 4264. Jugement de saint Louis.
4264. — Février. Renouvellement de la guerre civile. — Puissance
de Leicester: — 51 mars. Massacre des Juifs et cruautés des barons. —
Guerre ouverte. — 44 mai. Bataille de Lewes.
92 îl£Nai III.
les «errures qui gardaient un trésor déposé «tepuis
fort longtemps en ce lieu, et distribua cet argent
sans utilité; il loua, de plus, des ouvriers pour ré-
parer et fortifier la même tour, dans les endroits les
plus propices. Il ordonna aussi que la ville de Loor
dres fût garnie, à toutes les portes de son enceinte ,
de serrures et de barrières; puis, ayant convoqué
tous les habitants de la ville depuis douze ans et au*
dessus, il leur fit jurer à tous qu'ils lui tiendraient
fidélité, et fit proclamer, par la voix du héraut, que
tous ceux qui voulaient combattre pour le service du
roi n^avaient qu^à venir avec ardeur et seraient en-^
tretenus à ses frais. A ces nouvelles, les barons af-
fluèrent de toutes parts avec de grandes troupes de
guerriers ; mais ils logèrent hors des murs, parce
qu'on leur refusa absolument des logements dans
rintérieur de la ville.
Vers ce temps-là, furent obtenues publiquement
les lettres qui déliaient le roi et son fils Edouard des
serments quMIs avaient prêtés, comme nous Tavons
dit. Edouard refusa de profiter de cette absolution ,
mais le roi persista d^ns son opiniâtreté. Les sei-
gneurs, apprenant que le roi était absous de cette
façon, lui envoyèrent des députés pour le prier hum-
blement de vouloir bien observer inviolablement W
serment prêté en commun , ajoutant que si quelque
chose lui déplaisait, il n'avait qu'à leur en faire part
et que cela serait corrigé. Mais le roi, n'acquiesçant
nullement à cette demande, répondit d'un ton dur
et menaçant, en disant que puisque eux-méme$
ANNÉE ^26^. 93
>
avaient manqué aux conventions , A«ie s^y soumet-
trait plus; mais que désormais chacun devait pour-
voir à défendre ses propres prétentions. Enfin, par
la médiation de quelques-uns, on resta d^accordque
deux personnes seraient choisies, Tune au nom du
roi , l^autre au nom des barons ; que ces deux per-
sonnes s'adjoindraient une troisième, et que ce»
trois, entendant les plaintes des deux partis, établi-
raient une paix solide des deux côtés. Mais on con-
vint de laisser la présente affaire en suspens jusqu^à
l'arrivée d^Édouard, qui se trouvait alors dans les
pays d'outre-mer.
Edouard, apprenant cela dans les contrées loin-
taines où il était, revint aussitôt en Angleterre, pour
que la paix ne fût pas différée à cause de son absence,
et amena avec lui Guillaume de Valence, récemment
chassé du royaume, lequel ne put obtenir entrée en
ce moment, avant d'avoir prêté serment d'obéir en
tous points à la provision des barons, et de répondre
liumiblement, si besoin était, aux plaintes qui pour-
raient être déposées contre lui. Or, quand Edouard
iut arrivé et qu'il fut instruit des mauvais conseils
que suivait le roi , il entra fort en colère et se dis^
pensa de paraître devant son père , se joignant aux
bajrons sur ce point, ainsi qu'il J'avait juré, et une
conjuration fut faite entre eux, dans le but de s'em^
parer dés mauvais conseillers et de leurs fauteurs^ et
de les éloigner du roi autant que faire se pourrait.
IjC roi, pressentant cela, se retira aussitôt dans la
n HENRI ni.
tour de LoDdfee avec ses conseillers. Edouard, son
fils ^ resta en dehors arec les seigneurs.
Cette année, Baudouin^ empereur des Grecs, fut
chassé avec les Français et les Latins par les Grecs ,
qui étaient secondés par les Génois, en haine des
Vénitiens\AinsilesGrecS) ayant recouvré le royanme,
élevèrent à Tempire un des leurs qui s^appelait
Paléologue. Quant à Baudouin , qui avait pris lafoite,
il vécut exilé en France. "
Ainsi se passa cette année redoutable pour TAn-
gleterre, pleine de soucis pour le roi et pour les
barons, joyeuse pour les Grecs, funeste pour les La-
lins; médiocrement heureuse sous le rapport des
fruits et de la température,
4
Le roi cherche a s assurer des plages fortes. — Les
* Per auxilium lanuensium et Veneiorum (texte Atr), ce qat
est inadmissible; noas adoptons la Tariante tiiocftiitn Veneiorum, Les
deux républiques engagées dans leur première guerre nayale, se dispu-
taient Tempire de la mer et le commerce de TOrient. Oénes s'alKa avec
les Grecs pour expulser les Vénitiens de Constantinople ; et bien que lea
historiens grecs, honteux de ce secours étranger, gardent le silence.è cet
égard, le fait est prouvé par Jean Villani et Guillaume de Nangis. Ur-
bain IV menaça même de priver Géncs de son archevêché. Quand Alexis
Stratégopule, général de Michel Paléologue, eut pénétré dans Constanti-
nople par le dévouement des volontaires (OEXY)p.ftTaptci) et la trahison
d^un Grec de Tintérieur, les marchands génois furent les premiers h
prendre les armes, et à crier victoire et longue vie à Michel et à Jean ^
les augustes empereurs des Eomains, Ils reçurent «n récokopense le
faubourg de Galata avec les immunités les plus étendues, et ne tardè-
rent pas à se rendre assez poissants, pour disputer aux empereurs grecs
la possession de leur propre capitale. (Voy. Duc ANGE, Ht st. de C. P.
Gibbon, chap. 61 et 6,*^.)
ANNÉE -1262. 95
BARONS s'opposent A SES ENTREPfiIS£S. — 1l SE RENFERME
DANS LA TOUR DE LoNDREs. — L^an fie grâce 4262, qui
est la quarante-sixième année du r^ne du foi Henri,
le même roi se trouva à Noël dans In tour de Londres
nvec la reine et ses conseillers, qui ne lui étaient ni
utiles ni fidèles. Ceux-ci, craignant qu'on ne leur fit
violence, se prémunirait et se retirèrent derrière
les remparts de la tour. Mais enfin, par Tintervention
de la reine , ils firent la paix è grand'peine avec
quelques-uns des seigneurs, et ils se donnèrent ré*
ciproquement les baisers de paix. Cela fait, le sei-
gneur roi se montra avec plus de confiance hors de
la tour, et ayant laissé le seigneur Jean Mansel
dans la tour, il se rendit à Douvres et entra dans le
château, sans que Paccès de cette place lui eût été
ni refusé ni offert. Ce fut alors que le roi comprit
pour la première fois qu^il était circonvenu par de faus-
ses déceptions, quand il vit que ce château, si soi-
gneusement gardé et ravitaillé par les barons, lui
était ouvert si facilement pour qu'il y entrât. Or, le
roi confia la garde de ce château à Robert (?) Wa-
leran, puis se rendit au château de Rochester et à
quelques autres. Partout il trouva libr^e entrée et
libre sortie, selon ses désirs.
Vers ce temps, le roi, se regardant comme en servi-
tude, résolutderenoncerpubliquement aux promesses
qu'il avait faites, puisquUl était absous parle pape du
serment qu^il avait prêté. Il parcourut donc audacieu-
sement les cités et les châteaux, voulant posséder
pleinement la domination de ces places et du royaume
96 HËNRÎ III..
entier, encouragé surtout qu^il était, parce que le
roi de France, de concert avec les seigneurs français,
lui avait déclaré et promis qu^il enverrait à son se-
C/Ours un nombreux corps de troupes \ Le roi étant
donc Venu à Winchester, priva de leurs offices le
justicier et le chancelier institués naguère par le ba-
ronnage, et en créa de nouveaux diaprés le bon plaisir
de sa volonté. À cette nouvelle, les biarons, prenant
les armes, marchèrent avec toutes leurs forces sur
Winchester. Jean Mansel, pressentant cela, alla se-
crètement trouver le roi, Tavertit du péril qu'il
courait, et le décida à revenir en toute hâte se ren-
fermer dans la tour de Londres. Âinçi se passa celte
année assez abondante en fruits de la terre et en fruits
des arbres, trompeuse et pleine de fraude pour les
Anglais.
Louis IX arbitrï: entre le roi d'Angleterre et ses
BARONS. — Ceux-ci refusent de se soumettre a la dé-
cision DU roi de France. —Défection de Henri, fils du
roi d'Allemagne, -t- Commencement des hostilités. —
L'andegrâce4265,qui est la quarante-septième année
du règne du roi Henri troisième depuis la conquête,
le roi se trouva à Noël avec la reine et avec ses con-
seillers dans la tour de Londres. Vers ce temps, les
pontifes du royaume d'Angleterre, aussi bien que les
prélats du royaume de France, travaillèrent à réta-
* Ce renfort était déjà arrivé, il était commandé par Guy de Ghâ-
lillon, comte de Saint-Pol.
ANNÉE 4265. 97
blir la paix eotre le roi d'Angleterre et ses barons.
On s'arrêta à convenir que le roi et les seigneurs se
soun^ettraient à l'arbitrage du roi de France pour
les susdites provisions d'Oxford, ainsi qu'au sujet des
déprédations et dommages faits et soufferts par lés
deux partis. '
. Une foule presque innombrable de peuple s'étant
donc rassemblée à Amiens; le lendemain de la Saint*
Vincent, l« xoi de France Loulîs/ en présence des
évéques-et des corn teSy et des autres grands de France,
rendit solennellement sa sentence en feveur du Toi
d'Angleterre contre les baronfr. Les stalnts^ prpvi*
sioQs , ordonnances et obligations d?Oxford furent
absolument annulés; toutefois le roi de France, par
cette sentence, n'entendait déroger complètement en
rien à l'antique charte concédée à l'universalité du
royaume par le roi d'Angleterre Jean \ Aussi cette
exception confirma le comte de Leice^ter et les au^
tres^ qui savaient interpréter habilement les choses,
dans le ferme propos de maintenir les statuts d'Ox-
ford, qui avaient cette même charte pour fondement.
Dans ce temps, le prince 4e Galles Léolin, adversaire
do roi d'Angleterre, commit des massacres et des
rapines sur les terres d^Édouard, fils du roi Henri.
. * Lotais iX, appuyé sur la BiMe et le droit romain, décidait ainsi qu^il
falUit obéir aux puissances ; ces deux iaflaences, celle dn clergé él dos
légistes, le préoccupaient de Tidée dn droit absolu de la royauté, et il
sortait delà réserye quHl s'était jusqu^alors imposée; il venait dW«pter
un royaume pour son frère. Or cette sentence arbitrale ne tranchait pas
la question, et la remarque de Rtshnnger est fort juste.
IX. 7
98 HENRI III.
[Dans les mêmes jours, Philippe, fils du roi de
France, reçut pour femme Isabelle, fille du roi d^Â-
ragon \ A la même époque, le pape Urbain ioscrivit
au catalogue des saints le bienbeureux iFtichard
[évêque] de Chicester *.]
Vers ce temps, revinrent de France ceux qui
aTàient assisté au parlement du roi de France, à
savoir : le roi d'Angleterre Henri, la reine Aliénor,
Tarchevêque de CantorbéryBoniface, Pierre, évêque
de Héreford, et Jean Mansel, qui tous ne cessaient
de machiner contre les barons autant de maux qu'ils
le pouvaient. Or, depuis cette époque s'éleva une
nouvelle erreur pire que la première. En effet, beau-
coup de seigneurs parjures renoncèrent à la fidélité
qu'ils devaient au comte de Leicester qui combattait
pour la justice. Henri, fils du roi d'Allemagne,
ayant reçu Thonneur de Tikhèlqui lui avait été con-
féré par le seigneur Edouard, fils du foi, vint trouver
* CSe mariage est du mois de mai 4262, h Glermont en Auvergne, f^es
premiers accords avaient eu lieu en i 258 à Corbeil , Philippe n^étant en-
core que fils puîné. Par le traité conclu à cette époque avec le roi d'Ara-
gon , Louis IX renonça à la suzeraineté que la France avait retenue sur
le Roussillon et le comté de Barcelone. Jayme 1er céda tous les droits
qu^il prétendait sur Narbonne , Nîmes , Alby , Foix , Gahors et antres
terres de Languedoc mouvantes en arrière-fief de la couronne de France,
ainsi qu'aux droits qu'il avait en Provence sur les comtés de Fofcal-
quier et d'Arles et sur la ville de Marseille ; mais il conserva la baron-
nie de ^Montpellier. Louis IX assigna à sa belle-fille quinze cents livres
de rente pour son douaire, qui devait être augmenté jnsqn^i six mille
livres, si Philippe parvenait à la couronne.
2 Intercalation fournie par le manuscrit de Saint-James. Les deux faits
qu^elle mentionne trouvent ici leur véritable place.
ANNEE 4265. 99
le chef des ligués, et lui dit : « Seigneur comte, je
« ne puis plus combattre davantage contre mou
« père le roi d^AIlemagne, contre mon oncle lé roi
« d^Angleterre et contre mes parents. Je me' dépars
« donc d^avec vous, au moyen.dueoogé que je tiens
« de votre bienveillance. Cependant je ne porterai
« jamais les arUles^contre vous. » Le comte lui ré-
pondit sans se troubler : « Seigneur Heiiri, ce n^est
« pas à cause de vos armes que je m'attriste, mais
« à cause de Tinconstance que je vois en vous : allez
« donc et revenez [comme il vous plaira] avec vos
a armes ; car je ne les crains en aucune façon.' »
Vers ce temps, RogerdeLeyburne, Jean des Vallées,
Âimon TEstrange et plusieurs autres, aveuglés par
les présents, renoncèrent à la fidélité qu'ils avaient
jurée en commun au baronuage.
Vers, ce temps, Roger de Mortemer, fauteur du
parti, du roi, se souleva contre le comte «Simon, et
mit au pillage ses terres et ses métairies. De son
côté le comte, ayant fait alliance et amitié avec Léo-
lin, prince de Galles, envoya de ce côté une belle
armée qui envahit, déjtruisit et brûla Içs possessions
dudit Roger. Vers ce temps, Edouard ^ assiégea et
* La eoD^aite politiqiM d^Edouard a besoin d'être éclaircie; nous ré-
tablissoDs les faits. Edouard prête sermeot le 42 juillet 12d8. 11 est
forcé d'accepter, pour le gouvernement de la Guyenne , le contrôle de.
quatre réformateurs. l\ persévère dans l.e parti de. la ligue (4259 ) , et
est accusé par Richard de Glare de .vouloir. détrôner son père. Il se justi-
fie et passe en France, où il se signale dans les tournois ( 1260 ). Appelé
comme médiateur, il revient et se déclare de nouveau prêt à garder son
Jieo HENRI m.
j^rit les cfaftteaux de Hay et de Huntîogdon, occupés
par: Humfroy de Bohun. Il s'empara aussi' du château
de Hfeknock, et donna en garde toutes ces con-
quêtes t?q susdit Roger. A cette même époque, Ro-
bert de Ferm^j^^s,. comte de Derby, qui ne prenait
parti ni pour le roi ni pour le^barons, et qui, pour
ainsi dire, ne pouvait être compté au nombre des
barons, commit indistinctement de grands ravages.
En effet, à la tête d'une forte armée, il s'empara de
Worcester, y entra, y renversa la Juiverie \ pilla in-
différemment les biens des religieux et des séculiers,
détruisit les parcs du roi, et fit plusieurs autres maux.
Aussi plus tard il fut pris, accusé^ et enfermé à
serment , tout en blâmant les itatats d^Oxford , comme attentatoires à
l'autorité royale ( 1261 . ) Mais bientôt il accompagne son père k Bor-
deaux ( 1262 ) , y lève des troupes étrangères, et à son retour se dédare
contre la ligue, en fortifiant ses châteaux et en enlevant une somme con-
sidérable déposée par les bourgeois au temple de Londres ( 4263). H est
assiégé dans le château de Bristol par les habitants de la ville , trompe
l'évéque de Worcester en s'annonçant comme Pami des barons; huûs il
est arrêté par Leicestçr h Kingston, et obligé de rendre V^indsor pour se
tirer de ses mains. Le jugement de saint Louis lui permet ensuite d'a-
gir sans déguisement.
* n força de plus les Juifs dépouillés à recevoir le baptême. Au reste,
cette persécution était alors générale. Le comte de Glocester fit aussi
massacrer les Juifs k Gantorbéry. A Londres, Hugues le Dépensier (Des-
pencer) les abandonna au fanatisme de la populace. Gock-ben-Abraham,
que Pou regardait comme le personnage le pins riche de tout le royaume,
fut égorgé de sang-froid par Jean Fits Jean , qui partagea , dit-on , les
dépouiUes atec Leicester. On prétendit , pour justifier de pareils adies,
que lés Juifs étaient attachés au roi, qu41s possédaient le feu grégeoiS)
qu'ils ayaient de fausses clefs pour ouvrir les portes des villes , quUls
avaient pratiqué des souterrains qui conduisaient de leurs maisons bon
des murailles, etc.
ANNÉE 4264. 404
Londres dans une prison. Vers ce temps, Edouard^
fils du roi, s^empara par ruse de Glocester et du
ebâteau, et en haine des barons les força h racheter
la ville pour mille livres.
Progrès des barons. — Là reine est insdltee par
la popdlage de londres. — conduite suspecte du prince
Edouard. — Le comte de Leicester s'empare du château
DE Windsor. — Ravages des Gallois. — Faits divers.
— L^an de grâce 4264, qui est la quarante-huitième
année du règne du roi Henri troisième depuis la
conquête, le même roi passa les fêtes de Noël à
Londres avec la reine, le roi d'Allemagne Richard
et plusieurs autres. —Vers ce temps, Simon de
Montfort, capitaine des barons, pillait les biens des
partisans du roi et principalement de ceux qui, tenant
à la reine par les liens du sang, avaient été intro-
duits par elle en Angleterre, etqu^on appelait étran-
gers. Quelques seigneurs du parti des barons sVm-
parèrent de Tévêque d^Héreford, nommé Pierre et
Bourguignon * de nation, qu^ils prirent dans son
église cathédrale, le conduisirent au château d'Oi*-
deley (?), et partagèrent entre eux son trésor par por-
tions égales. .Ensuite , sous la conduite de Simon de
Montfort, une armée s^avança du côté de Glocester
et assiégea le château pendant quatre jours. Les li-
gués firent prisonnier, sans beaucoup de peine,' le
gardien de ce château, Matthieu de Résille, étranger,
' Matthieu Paris a dit FroTençal.
402 HENRI III.
vaillant homme d^àilleurs et chevalier intrépide. Il
fut conduit, comme Tévèque, au château d'Ordeley,
pour être enfermé dans la même prison. Puis Ter-
mée marcha sur Worcester et sur Salop ou Sbrevrs-
bury, qui se rendirent sans difficulté, et dont elle
prit possession. De là le comte partit avec Farmée
des barons, pour les pays de Test * du royaume. Il
pénétra dans Tiie d'Ély avec un nombreux corps de
troupes, et subjugua toute cette contrée. Le roi et
la reine demeuraient pendant ce temps à Londres.
En ce moment Jean Mansel, clerc et conseiller très-
spécial du roi et de la reine, Tbomme le plus riche
du monde entier, à ce qu'on prétendait, s'enfuit de
la tour et se cacha, redoutant la cruauté des barons.
Vers ce temps, Henri, fils du roi d'Allemagne, qui
favorisait le parti du comte et des barons, fut pris
par les satellites duroi^. Sur ces entrefaites, Edouard,
fils du roi, arrivant des pays d'outre-mer, fortifia
le château de Windsor, soutenu par les troupes
étrangères qu'il avait ramenées avec lui peu de temps
auparavant '.
Cependant le roi, craignant de se voir resserré
dans la tour par Parmée des barons, fit pour le mo-
* Australes pnrtesveui dire ordinairement contrées du midi ; mois \a
marohe de Parmée des barons autprise la traduction que nous adoptons .
' L'auteur Ta déjà représenté comme quittant le parti des ligués.
Mais nous n'avons pas besoin de revenir *8ur i^étrange confusion de ce
récit.
C'était un corps considérable d'aventuriers gascons. Il avait aussi
ramené en Angleterre ses oncles de la Marche, si odieux kt la nation.
ANNÉE ^264. 405
meut la paix avec les barons par la médiation de
gens pusillanimes *, et promit d'observer lés provi-
sions d'Oxford. Mais la reine, dirigée par la mali-
gnité féminine, s'y opposa autant qu'elle le put.
Cest pourquoi elle voulut se retirer au château de
Windsor. Gomme elle devait s'y rendre par la Ta*
mise, elle monta sur une barque ; mais la multitude
,de la populace de la ville, rassemblée près du pont
au-dessous du€(uel elle devait passer, raccueillil à
son. approche par des clameurs confuses, Taccabla
â'outrages et de malédictions, lui jeta de la boue et
des pierres, et Tobligea à revenir dans la tour de
Londres. Le traité de paix entre le roi, le comte de
Leicester et les barons fut conclu aux conditions
suivantes: qu'en premier lieu, Henri, fils du roi
d'Allemagne, serait remis en liberté ; que tous les
châteaux du roi, dans toute l'étendue de rAngle»
terre, seraient livrés à la garde des barons; que les
provisions d'Oxford seraient inviolablement obser-
vées ; que tous les étrangers évacueraient le royaume
dans un laps de temps fixé^ à l'exception de ceux
dont le commun assentiment du baronnage regar-
derait comme féal le séjour en Angleterre; qu'enfin
les indigènes féaux et utiles au royaume régleraient
à l'avenir les affaires du royaume, sous la direction
du roi.
Quelques jours après la conclusion de ce traité,
' TiimiraiiSy dil lo texle ; peut-éire de gens iioiaréê ; c esl-àHiiro {;ui
r mj'issaieut des })rogm de cette guerre civile.
^04 HENRI III.
quelques chevaliers du parti du roi, nonobstant les
conventions, les promesses et les serments, garni-
rent d'armes et de provisions en abondance le châ-
teau de Windsor. Cependant Edouard ^ fils du roi,
vint vers ce temps au château de Bristol, et une que-
relle s'étant élevée dans cette ville entre ses cheva-
liers et les bourgeois, ceux-ci se préparèrent à mettre
le siège autour du château. Edouard, redoutant cela,
fit venir Gaultier, évoque de Worcester, qui favori-
sait le jiarti des barons, demandant à pouvoir, sous
la conduite de Tévéque, retourner en toute sécurité
à la cour detson père, et promettant d'employer des
efforts efficaces auprès du roi et de son conseil pour
amener la paix; il partit donc avec Tévéque; mais
quand il approcha du cbâteau de Windsor, il y en-
tra. L'évéque, trouvant cette conduite susped;e, en
fut trè»-chagrjfné.
Le comte Simon était alors en marche pour aller
assiéger le château [de Windsor}^ lorsque Edouard
vint le trouver auprès de la ville de Kingston^ et lui
offrit d'entrer en arrangement pour la paix. Mais le
comte, se rendant à l'avis du susdit évoque Gaultier,
rejeta les propositions d'Edouard, et sut l'arrêter et
l'occuper quand il voulut retourner à Windsor. Par
ce moyen, le château de Windsor fut rendu an comte
Simon, qui accorda aux gardiens de ce château là
libre faculté de se retirer où ils voudraient avec tous
leurs hommes. Des sauf-conduits furent octroyés
aux étrangers, et à ceux qui voulaient s^en retourner
9U delà de la mer. Vers ce temps, Léolin, prince de
ANNÉE 4264. . 405
Galles, coufédéré avec le comte Simon, dévasta sur
ces entrefaites le comté de Chester et la Marche, et
détruisit deux châteaux appartenant à Edouard, ceux
de Diffard et de Gannok, qu'il rasa jusqu'au sol.
Après cela, un parlement fut convoqué à Lopdres ;
dans cette assemblée, plusieurs de ceux qui s'étaient
d'abord attachés au parti du comte passèrent du
côté du roi. Le principal d'entre eux fut Henri d'Al-
lemagne, fils de Richard, roi d'Allemagne, et issu de
son premier niariage. Aussi le pouvoir royal com-
mença à reprendre quelque force. Ensuite le roi
s'approcha de Douvres et «'efforça d'arracher ce
château aux mains du comte ; mais, frustré dans son
projet, il se retira.
Le pape donne ▲ Charles a'ANiou le royaume mi
Sicile. — Le roi et ses partisans font prisonniers plu-
sieurs BARONS dans LE CHATEAU DE NORTHAMPTON. —
Marche des deux armées. — Lettre des barons au roi.
— RÉPONSES DE Henri lli et de son frère Richard. —
Le comte Charles fut élu sénateur perpétuel de la
ville de Rome ^ Le pape Urbain lui conféra le
4 L*ëlection de Charles d^ Anjou comme sénateur est du mois d^août
1263. Urbain IV, qui depuis longtemps traitait a^ec le comte de Pro--
TeoKe, pour lui conférer le lief de Sicile, rompit toutes les négociations
entamées par ses prédécesseurs avec Henri 111 , au nom de son fils
Edouard. Agissant comme si la promesse d'investiture n\ivoit plus de
valeur, puisque le yassol de Péglise n^exécutait pas la sienne, le pape se
regarda comme libéré de tout engagement à partir du 25 avril 4264 ; et
se réservant la concession finale arec Tinvestiture, il envoya le cardinal
de Sainte-Cécile traiter, au nom de Péglise, avec Charles d'Anjou et le roi
Louis IX. La renonciation formelle de Henri 111 ne fut cependant don-
f06 flENRI ill.
royaume de Sicile^ jusqu'à son quatrième héritier,
à condition qu'il enlèverait ce royaume à. Manfred.
Vers ce temps, le roi Henri, étant venu en personne
à Oxford pour s'y mettre en prières, visita * le tom-
beau de sainte Frédeswitbe, ce qu'aucun des. rois
d'Angleterre ses prédécesseurs, n'avait osé faire, et
il ne redouta pas l'opinion superstitieuse dé ceux
qui pensent qu'il n'est point permis aux rois d'An-
gleterre d'entrer dans la ville, parce que cette vierge
exerce contre eux une vieille vengeance. Sou fils
Edouard étant venu le rejoindre à Oxford, ils réu-
nirent leurs armées et se disposèrent à repousser les
barons par une attaque vigoureuse. Edouard oom-
mença par chasser d'Oxford le clergé.*, et pendant
ce temps les habitants de Londres se saisirent des
justiciers du roi et des barons de l'échiquier, qu'ils
mirent en prison. Le roi avait alors avec lui d'illus-
tres princes, Richard, roi d'Allemagne, son frère
née qu'en 1265 le 26 juÎD, pendant sa captivité, et adressée à Clément IV .
Les pourparlers h la cour de France durèrent. quelques mois. Charles,
acceptant les conditions stipulées, promit d^entrer à Rome avec son ar-
mée à la Saint-Michel de la même année ( 1264), mais il ne put partir
qu]au printemps de 1265, et arri?a par mer à Rome le 24 mai. Il y at-
tendit jusqu^aux fêtes de Noël Tarmée des Croisés, qui a^ait pris la route
de terre sous les ordres de Gilles le Brun,. connétable de France, de
Philippe de Montfort et du jeune comte de Flandre Robert. Dans cet
intervalle il eut à lutter contre Manfred qui , a^ec Taide des Gibelins
romains, tentait une nouvelle invasion sur. les terres de l'église. [Yoye^
le commentaire sur Matteo, parag. 16S, 475, 475.) Quant au traite
d'investiture, on le trouve dans tous les historiens.
* Rediit: nous lisons aMi.
' CVst-à-dirc l'uni versi le.
INNÉE 4264. 407
germain; Edouard, son fils; GuillauiQe de Valence,
son frère utérin, et des chevaliers très-illustres, tejs
que Jean Cumin, seigneur d^Écosse,. accompagné
d'une multitude d'Écossais ; Jeaa.de Baillçul, sei-
gneur de Galloway ; Robert de Brus, seigneur d'An-
uandale *; Roger de Clifford^ Philippe Marmion,
Jean des Vallées, Roger de Leyburne, Henri Peçcy,
Philippe Basset, Roger de Mortemer. Il partit à la
tète de celte armée, et assiégea la ville deNorthamp-
ton. 11 y entra le dimanche de la Passion, par la
brèche qui avait été pratiquée aux murailles, et y fit
prisonniers quinze chevaliers bannerets; à savoir :
Simon le jeune, Guillaume de Ferrières, Pierre de
Montfort, Baudouin Wake, Adam de Neufmarché,
Roger Bertrand, Simon, fils de Simon, qui le pre-
mier avait levé Fétendard contre le roi ; Béreqger de
Waterville, Hugues Gubion, Thomas Mansel, Roger
Boutevilain , Nicolas Wake , Robert de Norwin(on,
Philippe de Drieby, Rimbauld Pansenont, qu'il en-
voya tous dans divers châteaux, pour y être tenus
sous bonne garde. Des chevaliers de moins grand
renom y furent pris aussi au nombre d'environ qua-
rante, ainsi que plusieurs écuyers.
De là le. roi se dirigea vers Nottingham, dévastant
partout les manoirs des barons, aussi bien par l'in-
cendie que par Fépée, et le nombre des royalistes
s^accrut grandement. A ces nouvelles, le comte Simon
se rendit à Londres, et, ayant préparé ses machines ,
* Dominum RalliSy iïi le texte. Nous adoptons la Tariante, domi-
uum vallis Anandiœ.
408 HENRI m.
résolut de prendre d'assant la ville de Rochester que
Jean, comte de Warenne, tenait alors et défendait.
Il s^était déjà emparé de la première porte ainsi que
du pont, lorsqu'on vint annoncer à Simon et aux
siens que le roi marchait sur Londres. Laissant
donc le siège à cause de cela, ils revinrent en toute
hâte à sa rencontre. Biais le roi, se détournant de la
ville de Londres, alla prendre le château de Kings-
ton qui appartenait au comte de Glocester, puis ,
s'acheminant vers Rochester, il mit en fuite ceux qui
étaient restés au siège, et en tua un grand nombre.
Ensuite il prit le château de Tunbridge , et dans ce
château la comiesse de Glocester, à qui il permit
cependant de se retirer en liberté, et ayant laissé une
chevalerie convenable à la garde de Tunbridge, il
passa à Winchelsey, où il admit à la paix les gar-
diens des ports; enfin, poussant plus loin, parvint
jusqu^à LewesV 11 y fut reçu dans le prieuré, et son
(ils dans le château. Pendant qu'il y demeurait, les
barons lui écrivirent une letl^re dont voici la teneur :
« A leur très-excellent seigneur Henri, par la grâce
deDieu, illustre roi d'Angleterre, seigneur d'Irlande,
duc d'Aquitaine, ses barons et autres ses féaux, voû-
tant garder à Dieu et à lui leur serment et leur fidé-
lité, salut et soumission entière, avec Tbonneur et
ie respect qu'ils lui doivent. L'expérience nous u
maintes fois appris que quelques-uns de ceux qui
' Dans le comte de Susses. Le prieuré de Lewes avait été fondé paf le
premier Guillaume de Warenne. ( Voir lu table indicative des comtes à
la fin du volume. )
ANNÉE 4264. 109
V0U8 approchent ne cessent de nous décrier, auprès
de votre domination, par toute sorte de mensonges,
nous faisant tout le mal qu^ils peuvent, aus^i bien
qu'à vous et à tout votre royaume. Que votre ^i^cel-
lencè sache que nous voulons conserver le salut et la
santé de votre corps, de toutes nos forces et avec la
fidélité qui vous est due, et que nous nous proposons
de vexer, non-seulement nos ennemis, mais^ encore
les vôtres et ceux de tout votre royaume, selon notre
pouvoir, vous conjurant , s^il vous plait, de ne pas
ajouter foi à leurs discours. Pour nous, on nous trou-
vera toujoyrs vos féaux, et nous, comte de Leicester
'et Gilbert de Glare^ avons, sur la demande des au-
tres, apposé nos sceaux, en notre nom, à la présente
lettre^ Donné, etc. » Le roi, méprisant cette missive,
souhaitait de tous ses désirs tenter Tévénement d^une
bataille; il récrivit donc aux barons une lettre de
défi coaçue dans les termes qui vont suivre :
« Henri, par la grftoe de Dieq, roi d^Angleterre,
seigneur dlrlande, duc d'Aquitaine, à Simon de
Montfort, à Gilbert de Clare et à leurs complices. La
guerre et la perturbatiougénéralecauséesdepuis,long-
temps par vous dans notre royaume, les incendies et
les autres dommages énormes que vous avez commis,
font voir manifestement que vous ne nous gardez pas
la fidélité qui noqs est due, et que vous ne prenez en
rien souci de la sécurité de notre corps. Vous en êtes
* Richard, comte de Glocester, était mort en 1262, et Gilbert, son Gis
et son successeur, ayait embrassé le parti des ligués avec une nouTclle
ardeur.
410 HENRI m.
si éloignés, que vous avez grevé énormément les sel*
gneurs et les autres nos féaux attachés fermement a
notre foi, et que vous vous proposez de les grever
encore selon votre pouvoir, ainsi que vous nous le
faites savoir par vos lettres. Or, nous regardons
leurs griefs comme nos propres griefs, et leurs en-
nemis comme nos ennemis personnels. Aussi, comme
principalement nos féaux susdits nous assistent puis-
samment contre votre infidélité, en nous gardant
leur fidélité, nous n^avons point souci de votre fidé-
lité ou de votre amitié, et nous défions les ennemis
de nos bons serviteurs. Fait sous mes yeux, à Lewes,
le douzième jour de mai, Tan quarante-huitième de
notre règne. » Le roi d^ Allemagne et Edouard , fils
du roi, écrivirent aussi aux comteô susdits et à leurs
«
adhérents^ en ces termes, en leur ilom et au nom
des autres partisans du roi :
« Bicbard^ jpar la grâce de Dieu , roi des Romains ,
toujours auguste; Edouard, fils aîné de Tillustre roi
d'Angleterre, et tous autres barons et chevaliers
attachés fermement au susdit roi d'Angleterre, par
une foi sincère et de tous leurs biens, à Simon de
Montfort, à Gilbert de Clare et à tous les complices
de leur perfidie, en général et en particulier^ — DV
près^ros lettres, que vous avez adressées à Tillustre
roi d'Angleterre notre seigneur, nous avons compris
que nous étions défiés par vous ; mais ce défi verbal
était peu nécessaire, puisque précédemment ce défi
avait été prouvé par les faits, et mis en exécution
contre nous à main armée par l'incendie de nos nos-
ANNÉE 4264. 4\\
sessions, et par les ravages commis âur nos terres.
Nous Youlous donc que vous sachiez que nous, tous
tant que nous sommes, en général et en particulier*,
vous défions comme ennemis publics à titre d'en-
nemis, et TOUS déclarons qiie nous travaillerons dé-
sormais de toutes nos forcés à vous faire du mal
dans vos personnes et dans vos biens, partout où
nous aurons faculté pour cela. Quant à ce que vous
nous imposez h tort, que nous sonlmes infidèles au
seigneur roi, et que nous ne lui donnons pas de
bons conseils, vous ne dites aucunement la vérité. Et
si vous, seigneur Simon deMontfort, et vous, Gilbert
de Clareyvoulez soutenir cette fausseté dans la cour
du seigneur roi, nous sommes prêts à vous procurer
un sauf-€onduit pour venir dans ladite cour, et à faire
prouver la vérité de notre innocence et le mensonge
dé vous deux qui êtes des traîtres perfides , par un
teùant qui soit votte pair en naissance et en dignité.
Nous tous, nous contentons des sceaux du susdit
seigneur, à savoir du seigneur roi des Romains et
du seigneur Edouard. Donné. » Comme plus haut.
Nouvelles négociations inutiles. — Bataille de
Lewes. — ^^ Défaite et captivité du roi. — Edouard se
constitue prisonnier. — Désolation de l^ Angleterre.
Coup d'oeil sur l^ année 4264. -^ Or, les barons avaient
envoyé au roi, comme médiateur de la paix, Henri^,
* Noas adoptons la Tarianie pour ce membre de phrase.
* La table indicative da texte donne Henri de Sandwich. Le continuateur
n^a pas fait mention jusqn^ici du successeur de Foulques Basset.
^M HENRI m.
évéque de Loadres, et Gaultier 4e Canteloiip, évoque
de Worçester, et avaient offert trente milW livras
pour les dommages faîjts par eux dans le royaume,
sauf en tous points les statuts d^Oxford. Mais le roi
d^Allemagoe^ qui ne. voulait en aucune façoa ea*
tendre parler de paix, outré qu^il était de Ja plus
violente indignation, parce que les barons s^étaient
soulevés contre Iqi et avaient mis ses biens au pil-
lage^ empêcha pour le moment I9 conclusion de la
paix par ses réclamations. Quand . ceux qui avaient
été envoyés furent revenus}, ils déclarèareat que. le
parti de leurs adversaires ne voulait plo^ $\ea rap*
porter qu'à la déci§ion des armes. CVst. pjoprqiloiJe
comte Simon passa toute cette nuit-lè sans doraiir,
et s^ occupa, selon son habitude, d^pf^ces^idivinsiet
d^oraisons, es^hortant les siens à faire d^ confessions
pleines et entières, Gaultier de Canteloup, évéque
de Worçester, octroya àtoys Tabsolutio^, et leur
ordonna de ^ combattre ce jour-là vigoureusement
pour la justice, leur pnomettaoït que Qela le^r serait
compté en rémission de leurs péchés, et que tous
ceux qui mourraient pour cette cause entreraient
dans le royaume céleste. L^armée, étant donc in-
struite que la bataille était imminente, sortit de .grand
matin, avant le lever du soleil, de la ville de Fleching,
où la plus grande partie des troupes avait passé toute
I3 nuit. Cette ville était à une distance de six milles
de la ville de Lewes. Avant qu'on se mit en marche,
ie comte Simon de Montfort ceignit le baudrier
militaire à Gilbert de Clare.
ANNEE ^264. 445
Lorsqu'on approcha de la ville de Lewes, et.qu*on
fut arrivé à un lieu qui en était éloigné de deux
milles tout au plus, Simon, -avec lés siens, monta
sur une émînencQ et y plaça son char au milieu dea
bagages et des bétes de somme. Il attacha très-fo:^te-
ment àce char sa bannière, qùMl fit déplojrer dans
tesairs: à dessein, et disposa à Tentour une troupe
d^hommes d'armes. Pour loi, avec son armée, il
occupa les deux ailes, et attendit Tévénement. Il avait
aussi enfermé dans un [autre] char quatre habitants
de Londres, qui, peu de temps auparavant, aTaîént
conspiré pour le trahir, une nuit qu'il couchait à
Soûtwark. .X)r, il fit ces préparatifs par précaution.
Ayant donc rangé sagement ses troupes en bataille ,
il leur ordonna de coudre, par -dessus leurs armes,
des croix blanches sur la poitrine et sur le dos, afin
qu'ils fussent reconnus par les ennemis, et qu'ils
montrassent qu'ils combattaient pour la jus^ee\.Ce
même joui*, au matin, l'armée des barons surprit
tout à coup des partisans du roi qui étaient sortis
pour chercher des vivres et des fouirages , et en mit
un grand nombre à mort.
Le roi, étant donc averti dé l'^arrivée des barons,
se mit'bientôt en marche avec les siens, bannières
déployées : on portait en tête l'enseigne royale qu'on
* « La Teille de la bataille de Lewea, dit M. Michelet, Leieester or-
« dopna à chaqae soldat de s'attacher une croix blanche sur la poitrine
(< et sur Tépaule, et d'employer le soir suivant à des actes de religion :
« il voulait^ comme son père, associer la religion à ses projets, et faire
de cette guerre une croisadt?. » »
IX. H
U4 HENRI m.
avait nommée le dragon, et qui semblait annoncer
la mori. Son armée était divisée en trois corps : a
la tète du premier se trouvait Edouard, fils aîné du
foi, avec Guillaume de Valence, comte de Pem-
broke, et Jean de Warenne, comte de Surrey et de
Sussex; le second était commandé pai* le roi d'Alle-
magne et par son fils Henri ; le troisième, par le roi
Henri en personne. L'armée des barons était partagée
en quatre corps : le premier commandé par Henri de
Montfortet par le comte d'Héreford ; le second, par
Gilbert de Glare, par Jean, fils de Jean, et par Guil-
laume de Montcheinsil ; à la tête du troisième, com-
posé des habitants de Londres, se trouvie^it Nicolas
de Segrave, et du quatrième enfin , le comte Simon,
accompagné de Thomas de Pelveston. Edouard, avec
son corps de bataille, se précipita sur les ennemis
avec tant d'impétuosité, qu'il les força à reculer.
Beaucoup d'entre eux (on en porte le nombre à
soixante chevaliers) se noyèrent, et ceux de Londres
furent en un moment mis en fuite. Edouard , ayant
soif de leur sangla cause de l'outrage qu'ils avaient
fait éprouver peu de temps auparavant à la reine sa
mère, les poursuivit l'espace de quatre milles, et en
fit un horrible carnage; mais par son absence il
affaiblit grandement les forces du roi. Sur ces entre-
faites, plusieurs chefs puissants de l'armée du roi ,
voyant l'étendard du comte flotter sur l'éminence, et
pensant qu'il y était, y coururent et massa^rèrefit
aussitôt les citoyens de Londres enfermés dans le
<;hariot^ sans savoir que c'étaient des fauteurs de
ANNÉE 4264. 415
leur parti. Alors le comlé Simon et Gilbert de C\ate\
ne se reposant oullement, frappent de toutes parts:,
renversent ceux qui s^opposent à leur passage, les
mettent à mort , et s'élancent de toutes leurs forces
pour prendre le roi vivant : une foule de partisans du
roi succombèrent dans ce cboc. Jean, comte de Va-
renne, Guillaume de Valence, Guy de Lusignan,
tous. frères utérins du roi, Hugues Bigod, et envi-
ron trois cents chevaliers armés de toutes pièces ,
tournèrent dos, en considérant Tintrépidité furieuse
des barons. Le roi d"* Allemagne Richard \ Robert de
Brus et Jean Cumin, qui avaient amené une troupe
d'Écossais, furent faits prisonniers. Le roi Henri lui-
iBême, ayant eu son destrier tué sous lui, se rendit
au comte Simon de Montfort. Il fut aussitôt enfermé
dans le prieuré, où Ton mit bonne garde. Plusieurs
barons d'Ecosse furent tués ce jour-là dans la ba-
taille , et les fantassins qui étaient venus avec eux
furent égorgés en grand nombre. Le corps de troupes
que compniandait Humfroy de Bohun, comte d'Hére-
ford^, fil aussi prisonniers Jean, fils d'Alain, comte
^ Les Anglais de race, dit M. Aug. Thierry, embrassèrent avec ar-
deur la cause des barons, et un singulier monument de cette alliance
subsiste dans une chanson populaire sur la prisé de Richard Cette
chanson est le premier document historique qui offre le mélange de la
langue saxonne et de la langue française ; mais ce mélange est une sorte
de bigarrure et non une véritable fusion, comme celle qui s'est opé-
rée plus tard, et a donné naissance à Paiiglais moderne.» (Voy. War-
TON^S Histortj ofenglish jpoefn/, tom. i, pag. 47, et la chronM|ue de
Tabbaye de Mailros, pag. 229. )
s Nous ne pouvons comprendre ce passage qu^en lisant : eapti suni à
parte Hvmfridî de Bowij Joh. fil. ^l. cornes d'ArwtdeUœ,' etc.
4 H UËJSRi m.
d'Arondei, Guillaume Bardolf, Robert de Tatesbale»
Rog[er • de Sumerey, Henri Percy , Philippe Basset.
Du côté du roi , furent tués les justiciers Guillaume
de Wiltoiret Foulques, fils de Guarin, Tun frappé par
Tépée, l'autre noyé dans le fleuve. Du côté des barons,
périrent le baron Raoul Hernigand et Guillaume le
Blond , porte-étendard du comte. On dit que de
chaque parti jusqu^à cinq mille hommes succom-
bèrent.
Cependant Edouard, retenu avec ses compagnons
d'armes du massacre des habitants de Londres , et
ignorant ce qui était arrivé à son père , fit le tour
de la ville et parvint au château dé Lewes; mais n^y
trouvant pas son père, il entra dans le prieuré de
LeweSy où il le trouva et apprit ce qui s'était passé.
En ce moment^ les barons donnèrent l'assaut au
château; mais comme ceux qui y étaient enfermés se
défendiilient vigoureusement, les barons se retirèrent.
Alors Edouard , apprenant les dispositions vaillantes
des gens du château , en futgrandement encouragé, et,
iayant rallié les siens, voulut combattre de nouveau.
A cette nouvelle , les barons envoyèrent des média-
teurs pour la paix> promettant qu^ils voulaient traiter
sérieusement de la paix le lendemain. Le lendemain,
par l'entremise des frères Prêcheurs et Mineurs qui
négocièrent entre les deux partis, des conventions
furent faites, et h |a sixième férié qui suivit, Edouard
4 Boçêrve. Sans doute Rogeru^, La table indicative du texte donne
ANNEE ^264. 417
et H^pri se rendirent * au cot»te Siqiou, pour l^urs
pères les rois d^ Angle terre ctt d^Allemagae, dans
l'espérance de la paix et de la tranquillité publique, à
condition qu'on déciderait , après mûre délibération,
quelles seraient celles des provisions et statuts que Ton
conserverait pour Tutilitédu royaume, et celles qu'on
annulerait; à condition aussi que ce qui avait élé
pris des deux côtés serrait rendu sans aucune rançon.
Le samedi suivant, le roi donna permission de re*
tourner chez eux à tous ceux qui s'étaient attachés à
lui, et écrivit, d'après la volonté du comte Simon, à
* Les versions de la bataille de Lewes sont fort contradictoires. Les
uns disent qa^à son retour Edouard, voulant recommencer le combat, fut
amuse par de vaines négociations que Leicester entama sur le champ de
bataille ; que bientôt il fut enveloppé sans ressources, et forcé de se rendre
comme otage avec Henri son cousin, et de signer les articles connus sous
le nom àeeom]promMde Lewes. Les autres, et, parmi ces derniers, Lin-
gard, rapportent qu'Edouard, en revenant devant Lewes, fut attaqué par
les barons qui sortirent de la ville ; qu'au premier choc le comte de Wa-
renne et les frères utérins du roi s^enfoirent ; qu^alors Edouard , avec
un corps assez nombreux de vétérans de la marche de Galles, fit le tour
det murailles du chAteau, et qu^ayant appris que son père était captif
dans le prieuré, il obtint de Leicester la permission de le visiter. Un«
tentative sans succès que les barons firent contre le château ranima ses
espérances ; il ouvrit une négociation avec les chefs des confédérés, et
le matin suivant (15 mai) fut conclu le traité.
Matthieu de Westminster dit de son côté qu^Henri \\\ ne se rendit
pas, mais qu^il se retira dans le prieuré, oà il fut rejoint par Edouard,
et qu'il consentit au traité après une vive opposition, afin de sauver la vie
du roi des Romains et des seigneurs captifs, que Leicester menaçait de
mettre à mort. 11 ajoute que les arbitres devaient être deux Français
choisis par six autres Français prélats ou nobles , et que ces deux étran-
|>ers devaient s'adjoindre un Anglais, afin qn^il y eût une majorité dans-
le cas r.ii les opinions seraient partagées.
M 8 HENRI 111.
ceux qui étaient dans la forteresse de Tunbridge ,
de retourner chez eux sans nuire aux barons ; mais
la garnison de Tunbridge , nonobstant cela, s^avança
à main armée, et ayant appris que les habitants de
Londres qui avaient fui de la bataille avaient été
reçus à Croydon, elle y courut, tua un grand nombre
d'entre eux, et fit un riche butin. Do là, ce corps
de troupes marcha sur Bristol, et resta dans le châ-
teau jusqu^à la ^ délivrance d^Édouard. Quant à
Edouard, il fut envoyédans le château de Wallingford
pour y être gardé.
Toute cette année, avec cinq mois et deux semaines
[de Tannée précédente?], fut livrée aux horreurs d^une
guerre sanglante: comme chacun songeait à défendre
ses châteaux, chacunaussi ravageait les alentours, dé-
vastant les campagnes, emmenant lés troupeaux pour
garnir ses châteaux, et n^épargnanlméme ni les églises
ni les cimetières. De plus, les maisons des plus pau-
vres gens de la campagne étaient fouillées et mises
au pillage, sans quW leur laissât même la paille qui
leur servait de lit'. Aussi, quoique le comte Simon
eut donné ordre, sous peine de la décapitation , que
personne n^eùt Taudace d^entrer dans une sainte
église ou dans un cimetière pour y piller , ni ne
portât des mains violentes sur les religieux ou sur
leurs serviteurs , il ne réussit presque à rien par cette
'Nous dirions aujourd'hui : leurs paillasses. l/C sens est peut-être
cmiverUires de lits.
ANNEE il 26^. U9
mesure prudeute : eii eifet, ni les évéques, ni les
abbés y ni aucun religieux, ne pouvaient voyager d^
ville en ville, sans être pillés ppr des voleurs de nuit.
Ainsi se passa celte année abondante en fruits,
bien teoipérée et saine, mais dispendieuse pour TÂn-
gleterireau milieu de tous les événements dont elle fut
le théâtre, à cause de la guerre générale, de la prise
des dieux rois, et du lamentable pillage de toutes les
riehesses publiques et particulières.
Le comte de Leicester traite honorableme^^tle
ROI CAPTIF. — Continuation des hostilités. — Inter-
vention DD PAPE Urbain. — Arrogance des fils dd
COMTE DE Leicester. — Le comte de Glocester se
SÉPABE I]|E la ligue. — EpOUARR s'eCHAPPE DE PRISON.
L^m de gr&ee 1265, qui est la quarante-neuvième
anqée du règne de Henri troisième depuis la con-
quête, le roi était détenu sous la garde du comte
Simon,, avec Richard ^ roi d'Allemagna, son frère
germaio, Edouard, son fils.atné^ et quelques aiitres
seigneurs captifs comme eux. Or, le comte Simon
mena. partout avec lui, tant Tannée précédente que
cette année-ci, le roi d^Angleterre et son fils Edouard,
qu'il avait retiré de Wallingford, jusqu'à ce qu'il
eût occupé tous les plus forts châteaux du pays. Dès
lors il. se montra plus difficile pour traiter de la
paix , selon les conventions précédemment faites ,
parce qu'il tenait en son pouvoir le roi et tout le
royaume. Enfin, il emprisonna le roi des Romains
dans la tour de X^ondres, Edouard et Henri, fils des
42« HENRI lit.
deus rois, daus le ch&teau de Douvres, et eoeduisît
partout À sa suite le roi d'Angleterre. Tobtefoi», daos
tous les lieux où le roi séjournait, il y était reçu ho-
nurifiquëmeat et royalement , le Mmte lui témoi-
goant toutes les marques da respect '.
Sur ces entrefaites, plusieurs chevaliers distingués
et très-vaillants dans les armes , tels que Roger de
Morlemer, Jacques d'Audeley, Roger de Leybunie,
Roger de Clifford, Aymon IlEstrange , Hugues de
Turbeville et une foule d'autres, supportant avec
iodiguation que le roi et la lignée royale fussent ainsi
traités , se soulevèrent d^nQ asseotiment unanime
GODtre le comte de Leicester. Pour réprimer leur
audace, le comte Simon, ayant jointson arméeà celle-
de LéoHn , prince de Galles, entra dans le cliflteau
de Héreford et y transféra Edouard, qui était captifs
Douvres. Ensuite il recouvra te château qu'on ap-
pelle Hay et qui appartenait au comte de Héreford,'
s'empara du château deLudIow, s'avança, en dévas-
tant les terres de Roger de Mortemer, jusqu'à Mool-
gomery, et là la paixfutconclueeotrele comte Simon
< Le contiauattfur omel des faits impqrtanli ; Simon do MonUort Et'
ligner au roi caplif plusieurs ardonoances qai iaatituitent dans chiqoi'
jtroTioce dei ci>a survaleurs chargrs de mointenir Us sLilots d'OxFord et
les privilèges du peuple. Ces ronserTateurs devaient nommer quatre cbe-
lalien par comt^ pBur aastater au parlement ; le parlemcot nommeniU
troti commissairea qui, a leur bur, désigneraient neuf geigoeun,aui
esqueU serait remise l'adnùniatration générale du royaume, aînii
lioi^ de tous les ofQciers publics, ( Voyes, pour plus de détails,
'hoyras et le» hiatorieos aiigliii. ] Cette lentatite de gouverne-
guljer detaiit porier ses fruits malgré la délaite d'Eveabam.
ANNEE 1265. 121
et les susdits seigneni^, moyennant otages donnés par
cedx-ci ; f»uis le comte se dirigea vers les pays du midi
pour aller à la rencontre de la chévailerie que Ton
âîs)ait devoir vébîr des pa^s de France pour secourir
le roi.
Vers ce temps; le pape Urbain, compatissant aux
troubles du royaume d'Angleterre , envoya comme
légat le seigneur cardinaUévéqqe de Sabine, qui, ne
pouvai^t entrer en Angleterre parce que la flotte des
ci n^ ports tenait la mér, appela quelques évéques
d'Angleterre à se rendre auprès de lui, d^abord à
Afliienis^ et ensuite à^Boulogne. Il leur reniit une sen-
teôce d^eXGommunieation et dMnterdit , fulminée en
vertu de rautorité papale, cbntre là ville de Londres,
contré les cinq ports et contre tous les perturbateurs
delà paix du roi d'Angleterre, laquelle devait être
promulguée et mise à exécution. Néanmoins les
évéques, dissimulèrent leur commission, et les opi-
nions sont diversement partagées sur les causes peu
certaines de cette conduite.
Cette année-là, tandis qu'Edouard, fils du roi, était
détenu sous bonne garde au château d^Héreford, une
dissension s'éleva entre le comte de Leicester Simon
et Gilbert de Clare : eu voici le sujet. Le comte de
Leicester Simon, non content de retenir captif le roi
d'Angleterre, avait encore reçu sous sa domination
propre les châteaux royaux , et réglait à son gré le
^royaume entier. De plus, et c'était là ce qui offensait
surtout les barons, il s'adjugeait en totalité h lui seul
les provenances du royaume, les rançons des pri-
sonniers el les autres émolumenls qui, aux termes
de la convention première, dcTaient élre répartis par
portions ^ales entre les seigneurs. Il paraissait aussi
être traité avec mépris par ses (ils, qui témoignaient
un orgueil insolent, et qui, vers ce temps, avaient fait
proclamer contre le comte de ûlocester un tournoi
à Dunstable, où s'étaient rendus les habitants de
Londres et une multitude infinie de chevaliers et
d'hommes d'armes. Lorsque Simon leur père, eut
appris cela, il s'emporta contre leur présomption, et
leur enjoignit expressément de renoncer à leur des-
sein, les menaçant, s'ils osaient contrevenir à cet
ordre, de les enfermer dans un lieu tel, qu'ils ue
jouiraient- plus de la vue du soleil ni de la lune.
Étant instruit de celle défense, le comte de Gl.occster
fut irrité au delà de tout ce qu'on peut, s'imaginer ,
et beaucoup de ceux qui avaient fait des préparatifs
pour le tournoi susdit supportèrent avec peine de
se voir frustrés dans leur projet , surtout à cause des
dépenses qu'ils avaient faites pour paraître à ce toui^
aoi : aussi se répandaient-ils en injures contre le
comte, et disaient-ils de lui qu'il'étail ridicule qu'un
étranger ' prétendît obtenir pour lui la souveraineté
' L'arklocratîï sDglo-noriiiande se soutial que Simon de Uootibrt
n'était point lorti de hb rangi, quand elle le fit régler lea alTairn de
I clat BTec l'énergie d'un esprit «upërieur. Elle a'srma contre lai de »•
naissance étrangère , mais sans réussir fi soulever l'opinion publique.
^noiqu'il fût étranger, diaent les chroniqueurs contemporains,
leun honime de ban scni ne peut regarder comme tel le délenicw
es droits de h propriété légitime, n
« ANNÉK 4265. 423
du royaume entier. Ce qui augmentait encore l^in-
dignalion de Gilbert, c'était qu^il avait demandé en-
vain au susdit Simon , et Tavait prié de lui rendre
le roi d^Allemagûe et quelques autres prisonniers
qui avaient été pris par lui, Gilbert, et par les siens,
dans la bataille , et que Simon lui avait répondu
par un refus bref. Voilà pour quelles causes leur an-
cienne amitié se changea en haine, au point que dé-
sormais ni la considération du serment, ni aucune
soumission ^ ne purent apaiser ledit Gilbert. E)n effet;
Gilbert, prenant sous sa protection tous les nobles
chevaliers de la marche dont on a fait mention plus
haut, et à qui le comte Simon avait ordonné, par un
édit public, de quitter le royaume, les rappela et se
joignit à eux par une alliance. Jean de Warenne,
comte de Surrey et de Sussex , et Guillaume de Va-
lence, comte de Pembroke, qui s^étaient fait trans-
porter par mer dans les parties occidentales du pays
de Galles, et avaient abordé à Pembroke, augmen-
tèrent leur confédération. C'est pourquoi le comte
Simon, conduisant le roi avec lui, partit pour Hére-
ford, et ayant rassemblé une armée nombreuse, se
prépara à écraser puissamment les susdits chevaliers.
Sur ces entrefaites , quelques prélats travaillèrent à
ramener les comtes de Leicester et de Glocesler dans
Tancienne amitié qui les unissait; mais ils ne purept
réussir à rien. Vers cette époque-là , tandis que ces
' AliquOj (Ut le texte, la variante donne miiqua : ce qui changerait
le sens.
vu HENRI ni.
ciioses se passaient, Edouard, fils du roi, détenu et
gardé au ehâteaii d'Héreford, avait obtenu de ses
gardiens la permission de se promener hors de la
ville dans une prairie, et d^ faire des courses à che-
val. Un jour^ après avoir essayé plusieurs chevaux et
les avoir lassés à la course , il trouva enfin sous sa
main un destrier d^élite quHI monta, et le pressant à
coups d^éperons , dit adieu à ses gardiens. Après
avoir traversé le fleuve qu'on appelle le Wer , avec
deux chevaliers et quatre écuyers instruits de son
projet de fuite, il dirigea sar course vers le château
de Wigmor. Sçs gardiens, s'étantmisà sa poursuite,
aperçurent les bannières des seigneurs Roger de Mor-
temer et Roger de Clifford , qui s'avançaient vers
Edouard pour protéger son évasion, et, se voyant
trompés, revinrent à Héreford. Ces choses se passèrent
la veille de la Trinité, par le conseil et Thabileté des
chevaliers susdits.
Succès d'Edouard. -— Accroissements de l'armée
ROYALE. — Bataille d'Evesbam. — Mort du comte de
Leigester et de deux de ses fils. — Son éloge. —
Ses dernières paroles. — Actes politiques des vain-
queurs. — Edouard étant donc délivré de sa prison,
rassembla une armée, et une foule de gens étant venus
grossir ses troupes , il fit rentrer dans son parti les
comtés d'Héreford, de Worcester, de Shrewsburyet
de Ghester, soumettant villages, bourgs, cités et
châteaux. Il assiégea aussi et prit d'assaut la ville de
Glocester, que le comte [Simon] avait conquise ré-
ANNÉE 4265. ^ ^25
cemmeiit. Ceux qui étaient chargé» de garder la ville
s'enfuirent daiis le ciiflteau ; mais ils le rendirent au
bout de quinze jours, et furent renvoyés en liberté,
après avoir prêté le serment qu^ik ne porteraient
plus à l'avenir les armes contre Edouard. Cependant
le comte de Leicester, après avoir forcé la garnison
de Monmouth à se rendre, rasa jusqu'au sol ce cliâr
teau , que le comte de Glocester qvait pris ^t fortifié
peu de temps auparavant. Étant ensuite entré sur les
terres du même comte, c'est-à-dire dans le Glamor-
gan, il rencontra le prince de Galles qui marchait à str
rencontre et à son secours. Réunis ensemble, ils dé-
vastèrent tout le pays par l'incendie et le massacre.
Pendant ce tempsi, Edouard, apprenant queplusieurs
partisans du comte Simon s'étaient retirés au châ-
teau de ^Keuilworlh , joignit ses troupes à celles du
comte de Glocester, partit le soir de Worcesler pour
Kenilwortb, etarrivant toutà coup à marches forcées,
s'empara du x^omte d'Oxford et d'environ treize che-
valiers bannerets , avant qu'ils eussent pu rentrer
dans le château, où s'était déjà enfermé Simon, fils
du comte Simon. De, son côté , Simon de Leicester,
ayant toujours le roi en sa compagnie , était revenu
du midi du pays de Galles, et était arrivé le jour de
la fête de saint Pierre-aux-liëiis , à un manoir de
Tévêque de Worcester qu'on appelle Kempsey, où
il demeura jusqu'au lendemain. Edouard alors re--
vînt de Kenilwortb à Worcester, qui n'est éloigné
que de trois milles du susdit manoir. Ayant eu avis
de son ùrrivée, Simon partit de ce lieu avec le roi,
^26 HENRI m.
à la première tombée de la nuit, et alla camper dans
la ville qu'on appelle Evesbam , où Tattendait un
destin funeste. En effet, le lendemain, qui était le
jour de TinVention de saint Etienne, Edouard se dé-
partit de Worcester, passa le fleuve près de la ville
qu'on appelle Clains \ et ferma tout chemin au comte
vers son fils, qui était dans le château de Kenilwortb,
et au fils vers son père. Le lendemain, il s'approcha
de la ville d'Evesham, qu'il serra d'un côlé, tandis
que de deux autres côtés arrivaient le comte de Glo-
cester avec son armée, et Roger de Mortemer avec
son corps de troupes. Ainsi le comte de Leioester ,
enfermé de toutes parts, se trouva dans la nécessité
ou de se livrer volontairement ou d'engager bataille
avec ses adversaires. Aussi à la troisième férié, qui
arriva aux noues d'août ^ , les deux armées se ren-
contrèrent dans un champ spacieux, hors de la ville,
où, un combat très-sanglant s'étant engagé, le parti
' Clinema (texte hic); nous traduisons diaprés Lingard. Au reste le
récit de Bishanger est fort incomplet. Edouard, averti par une femme
nommée Margot, qui, sous des habits d^homme, jouait le rôle d^espion,
partit de Worcester dans la soirée, et arriva a Eenilworth le matin sui-
vant, au lever du soleil ( 1er août. ) Douze bannerets qui habitaient le
prieuré furent surpris au bain. Simon de Montfort se sauva presque nu
dans le château ; le reste s^enfuit à Paventure. ( Voy. les détails dans la
chronique de Mailros. ) Le même jour, Leicester traversa la Saverne à
gué, s^arréta à Eempsey a une lieue de Worcester, et, ignorant le sort
de son fils, marcha sur Evesbam en se dirigeant vers Eenilworth par In
rive gauche du fleuve .Edouard, qui était revenu k Worcester, prit la route
de Bridgei\orth. C'est alors qu^il passa la rivière à Claios et rencontra
l'armée du comte.
«5 août..
ANNÉE 4265. 42T
du comte commença à succomber ; tout le poids de
la bataille retomba sur lui , et il y périt percé de
coups. ATheure de sa mort, des coups de tonnerre
se firent entendre, des éclairs brillèrent , et une si
grande obscurité couvrit le ciel, que les hommes ne
pouvaient revenir de leur étonnement. Avec lui suc-
combèrent dans cette bataille douze chevaliers Ijan-
iierets; à savoir : Henri, son fils ; Pierre de Montfort,
[un autre de ses fils ^]; Hugues de Spencer, justicier
d^ Angleterre; Guillaume de Mandeville, Raoul Basset,
Gaultier de Grépinge, Guillaume d'York, Robert de
Trégor, Thomas de Hostelée, Jean de Beauchamp;
Guy deBailleul, Roger de Roulée, beaucoup d'autres
de moins grand renom, une multitude considérable
d'écuyers et de fantassins, et nommément de Gallois.
Ainsi termina ses longs travaux le comte Simon ,
ce magnifique homme, qui avait donné non-seule-
mentses bieiis, mais encore sa vie, pour garantir les
pauvres de l'oppression et pour défendre la justice
et les droits du royaume. 11 était recommandable en
tous points par sa science dans les lettres; il se ré-
jouissait d'assister assidûment aux offices divins; il
était habitué à la frugalité, et avait pour habitude de
veiller pendant les nuits plutôt que de dormir; il
avait la parole grave , le visage sévèi*e , ajoutait la
* Nous ajoutons quelques mots conformément à l^interprétation du
père jd^Orléans . Ce fils de Simon de Montfort parait avoir échappe è la
plupart des généalogistes. — Le chroniqueur rapporte un peu plus bas
quelques-uns des traitements indignes exercés par les vainqueurs sur le
cadavre du comte de Leicester.
428 HENRI 111.
phis grande foi aux oraisons des religieux , et ayait
toujours témoigné un profond respect aux ecelé^
siastiques. 11 s^était efforcé de s'attacher aux pré-
ceptes du bienheureux Robert surnommé Grosse-
Tête , évéque de Lincoln , et il lui avait confié ses
enfants tout petits à élever. C'était par son ayis q&^l
traitait les affaires difficiles , essayait les entrepirises
douteuses, et finissait ce qu'il avait commencé, sur-
tout quand il pensait que ce fût chose qui pût ac-
croître ses mérites. On assure que le même évéque
lui avait enjoint, en rémission de ses péchés, de
prendre en main cette cause pour laquelle il com-
battit jusqu'à la mort, assurant que la paix de
l'église anglicane ne pouvait être affermie sansqdé
le glaive matériel fût tiré du fourreau ; et décla-
rant fermement que tous ceux qui mouraient poiir
cette cause étaient couronnés du martyre. Quelques-
uns racontent que l'évêque, posant un jour sa main
sur la tête du fils aîné du comte, lui dit : «O très-
« cher fils, toi et ton père vous mourrez ensemble
« le même jour par le même genre de mort , mais
a pour la justice et la vérité. » La renommée raconte
que Simon, après sa mort, opéra plusieurs miracles'
éclatants \ dont le détail ne fut pas répandu dans le
publier, à cause de la crainte d'offenser les rois.
* H On disait que c^était mensonge dePappeler traître et rebelle, et un ie
proclamait saint et martyr aussi bien que Thomas Becket. Le chef de
Tarmée des barons contre Henri III fut le demies homme eh faveur du-
quel se manifesta cette disposition à confondre ensemble les deux enthou-
siasmes de la religion et de la politique , disposition particulière à la
ANNÉE 4265. ^29
ÉdouarJ, ayautrenipprlé cette victoire déplorable,
recommanda après le combat, aux moines d^Ëves-
liam, d^avoir soin d'enterrer convenablemmit les
corps des morts, et surtout des principaux. Il assista
en personne aux obsèques d'Henri de Montfort, que
le roi son père avait tenu sur les fonts do bap-
tême, avec lequel il avait lui-même été nourri^ et
qu'il avait aimé tendrement. dès Tenfanjee [et Ton
dit qu'il donna des larmes à la niort dudit Henri],
Avant le susdit combat, à ce que quelques-uns rap-
portent, lorsque Si mon fut sorti de la ville d^Évesham\
ayant le roi avec lui, et qu'il eût vu avec quelle pru-
dence et quelle adresse l'armée de ses adversaires
était rangée en bataille, il dit aux siens : « Par le
« brasde saint Jacques (c'était son juron ordinaire),
M ces gens-là viennent en belle ordonnance, et ils
« ont appris cela non pas d'eu^-mémes, mais de
«moi. Aussi recommandons nos âmes à Dieu; car
« pour, nos corps ils sont à eux^. » Il exhorta aussi
raco anglaise et que ne partageaient pas les Anglo-Normands. Car, bj(Bn
que Simon de Montfort eût fait beaucoup plus pour eux que pour les
boorgeoîé elles serfs d'Angleterre, ils ne soutinrent pas la réputation
de sainteté que ces derniers essayaient de lui faire, et laissèrent les
pauvres gens et les femmes de villages visiter seuls le tombefto du nou-
veau martyr, pour en obtenir des miracles. Ces miracles ne manquèrent
pas, et il y en a plusieurs légendes ; mais le peu d^encouragement donné
par Taristocratie k la superstition populaire, les fit bientôt tomber ditns
Toubli. 9 M. AfjG. Thierry; C()fu;(.,chap. v.
* Je ne puis comprendre autrement : le texte est obscur.
'Le père d'Orléans prétend que ces paroles, si mes sont autbenti-
ques, sont indignes d'un grand caractère comme celui du comte de Let-
«'ester. Mais les flmcs les plus fortes n'ont-elles pas des moments d^bor-
IX. -9
430 HEIVRI 111.
Hugues de Spencer, Raoul Basset et d'autres à se
retirer, ^t à se réserver pour des temps meilleurs.
Maiseui refusèrent dé vivre, s'il mourait. Quand le
«onite eut été tué, ses ennemis hii coupèrent la tète,
les pieds: et les mains, contre toutes les règles des
eombats entre chevaliers, et sa tète fut présentée à la
femme de Roger de Mortemér, laquelle demeurait à
Woroester. Dans la susdite bataille le seigneur roi
fut blessé, et courut presque danger de mort, ayant
été frappé d'un trait lancé contre lui sans dessein*.
Ayant donc triomphé de ses ennemis, le roi fut réin-
tégré dans le pouvoir royalj et, sur lé conseil de son
fils vainqueur, il convoqua un parlement à Win-
chester, le jour de la nativité de la bienheureuse
Vierge.' Là, après avoir tenu conseil, il priva la ville
de Londres, à cause de sa rébellion, de ses privilèges
et de ses anciennes libertés. H ordonna aussi que les
chefs de la faction soulevée contre lui fussent en-
fermés dans des prisons, pour être punis au gré de
sa volonté. Â la fête de saint Edouard, tous ceux qui
avaient tenu pour le comte Simon contre le sei-
gneur roi furent déshérités. Bientôt le roi conféra
leurs terres à ceux qui lui étaient restés fermement
attachés, après avoir pesé les mérites de chacun. Mais
nible découragement, et doit- on se défendre de croire que ceui qui vont
mourir n^ont pas comme une prévision de leur destinée?
* On prétend que les barons l'avaient placé au premier rang de leur
armée, pour qu^il tombât sous les coups de ses partisans. Déjà blessé, le
roi poussa son chdial en avant et sVcria : « Sauves-moi : je sitis Harri
de Winchester, votre roi. » Edouard accourut à lui et le tira de ce
danger.
ANNEE 4265. 451
les déshérités, s'éiant rassemblés, exercèreut, en di-
vers Ueux^ des pillages et dés incendies. Au nombre
et au premier rang des déshérités se trouvaient Si-
mon et €ruy, fils du comté Simon de Montfort. Quant
à réponse du comte, elle resta libre de partir avec
tout ce qui était à elle, et elle retourna dans son
pays natal, avec un SAuf-conduit d'Edouard, pour ne
plus revenir \
Aventure tragique a Saint-Albans. — Apparition
d'une comète. — Avènement de Clément IV. — Saint
Thomas d'Aquin et saint Bonaventdre. — Brigands
MIS A mort par des PAYSANS. —- ARRIVEE DE ChARLES
d'Anjou a Rome. — Massacre des Gallois a Dunster.
— Le roi se prépare a réduire Simon de Montfort le
JEUNE. — Coup p'oEiL sur l'année 4265. — Vers ce
temps, la ville de Saint-Albans était si soigneusement
gardée, et si fortement close de serrures et de barres
en dedans et en dehors, à cause de l'effroi qu'inspi-
rait la guerre y que tout accès était refusé à ceux qui
voulaient passer par cette ville, et principalement
aux cavaliers. Eu ce moment Grégoire de Stok, con-
stable d'Hartford, piqué par la bonne contenance des
gens de Saint-Albans, se vanta d'entrer dans la ville
avec trois garçons, nonobstant portes et serrures, et
* Il est singulier que le continuateur parle d'Éléonore Plântagenet
comme d'une étrangère, natale soluni petiit, etc. Nous sayohs quV
près la mort de son mari, la sœur de Henri III se retira en France et
prit le voile h Montargis, dans un monastère de religieuses de Tordre des
Précheur8,fondépar une sœur du comte de Leicester. DuGDALE, diaprés
Thomas de Walsingham, ann. 1277.
452 HENRI in.
(1 emmener avec lui, prisonniers à Hartford, quatre
des principaux de ces vilains. Pour accomplir sou
projet, il pénétra dans la ville, se mit à courir de
tous côtés comme un fou , jetant les yeux çà et là ,
comme s'il était préoccupé par quelque grand des-
sein. Enfin il dit à ses garçons : « Voyez de quel côté
« est le vent. » Aussitôt un boucher, croyant qu^il
voulait mettre le feu à la ville, lui dit : « Je vais te
« montrer de quel côté est le vent , » et en même
temps il lui donna un soufflet avec tant de violence,
qu'il étendît Grégoire par terre à ses pieds. Ensuite
on se saisit de lui et de ses garçons, et on les gar-
rotta avec des anneaux de fer et des entraves aux
pieds. Le matin les bouchers, leur ayant coupé la tête,
fichèrent ces têtes dans de longs pieux, qu'ils plan-
tèrent aux quatre extrémités de la ville. Quand le
roi eut appris cela, il imposa à la ville un amercia-
ment de cent marcs : les habitants fournirent aussi-
tôt cet argent.
Cette même année, apparut une comète si remar-
quable, qu^aucunde ceux qui la voyaient alors n'en
avait vu une pareille auparavant. En effet, s'étant
levée à l'orient, avec un grand éclat, elle se dirigea
vers l'occideot jusqu'au milieu de l'hémisphère, en
éclairant tout l'espace du ciel qu'elle parcourait. Sans
doute elle présagea plusieurs grands événements
en diverses contrées du monde;, mais, pour parler
d'un seul fait qui fut reconnu pour certain, c'est que
le pape Urbain commença à être malade le jour
où elle apparut pour la première fois, et qu'après
ANNÉE 42«5\ ^55
s'être montrée pendant plus de trois mois^ cette co-
mète disparut la nuit même où le pape expira. Or,
il mourut à Pérouse, et fut enterré dans cette ville.
Il eut pour successeur ClénoentYI*, Provençal de
nation, qui avait d^abord eu une épousé et des Gis ,
avait été un avocat fameux, et un des conseillers du
roi de France. Quand il eut perdu sa fem^ie, il fut
d^abord créé^ évéque du Puy, et ensuite archevêque
de Narboune, à cause de sa vie recommaudable et de
sa louable science. Enfin, ayant été élevé au cardinal
lat, il devint évêque de Sabine, et après avoir été
envoyé comme légat en Angleterre, pour la réforma-
tion de la paix, par le pape Urbain, il fut élu pape
en son absence. Vers ce temps brillaient, à Paris,
Thomas d^ÂquIn et Bonaventure, docteurs illustres-.
Frère Thomas d^Âquin était de Tordre desPrêcheurs,
et Bonaventure de Tordre des Mineurs ^
* Erreur éTidente. On doit lire CUmens quarlus. La date de la mort
d'Orbain IV n^est pas non plus eiacte. Ce pontife mourut le 10 octo-
bre 1264, et son successeur ne fut élu que cinq mois après. Clément IV
s^appelait de son nom Guy Foucaut. Un autre légiste, Simon de Brion,
.chancelier de France sous saint Louis, devait devenir pape sous le nom
de Martin IV ; les affaires politiques de Pltalie imposaient aux cardinaux
Tobligation de nommer des ' papes fran^is.
* Asseritur, Nous adoptons la variante efpcitur.
' Ce fut surtout h Tinfluence et aux commentaires de saint Thomas
d^Âquin que la philosophie péripatéticienne dut son rétablissement, et
quand en 4274 il retourna en Italie, la chaire qull occupait fut donnée
à un moine dominicain de la famille des Orsini. On cite de ce docteur,
aussi illustre par la sainteté de sa vie que par ses écrits, un trait remar-
quable. Il entrait un jour dans la chambre du pape pendant qu'on y
comptait de Targent : « Vous voyez ^ lui dit Innocent IV, que Téglisc
n'est plus dans le siècle oii elle disait : Je n'ai ni or ni argent. —Il est
U4 HENRI 111.
Vers ce temps, einquante hommes intrépides* arô-
mes de gkives, d'arcs et de flèches, entrèrent dans
le monastère de religieuses du bienheurenxOillesdu
Bois, près de Saint-Âlbans, et après avoir pillé les
biens de ces pauvres femmes, et avoir commis quel-
ques autres énormités^ ils se retirèrent chaîner de
butin. Comme ils se dirigeaient vers Donstable, un
homme accourut derrière eux, en poussant de grands
cris et en sonnant du cor. Â ce bruit, toute la popu-
lation voisine se rassembla, et cet homme lui dit, en
désignant les brigands : « Ces gens-là ont pillé le
« prieuré du Bois, et y ont causé beaucoup de maux.»
Chose surprenante ! tous ces brigands restèrent
comme frappés de mutisme, et devinrent incapables
de se défendre ; il ne s^en trouva pas même un seul
parmi eux qui pût lever la main pour tirer son
épée ou pour bander son arc, tant la vengeance di-
vine s'était appesantie sur eux. Ils furent donc frap-
vrai, saint père, répondit le docteur angëlique ; mais aassi elle ne peut
filus dire au boiteux : Lève-toi et marche. » — Jean Firenza, n» à Bagnarea
enToscaneen 122'!, fut guéri dans son enfance par saint François d'As-
sise, qui s^écria, en voyant Theureux succès de ses prières : buona
veniura» Jean sUUustra sous ce nom, et devint une des gloires de l'é-
glise. Il refusa Tarchevéché dTork , et désigna le pape Grégoire X aux
suffrages des cardinaux ; il mourut cardinal lui-même en 4274, la même
année que Thomas d^Âquin. Au-dessous de ces deux hommes supérieurs,
on peut compter d^antres Italiens distingués , dont le savoir enrichit
rUniversité de Paris vers la même époque, tels que Roland de Crémone^
Ânnibalde des Annibaldi, Rémi de Florence, Jean de Parme, Augustin
Trionfo d'Ancône , Jacques de Viterhe , Gilles Colonne , précepteur de
Philippe le Bel, Prépositif Lombard et Robert de Bardi , qui furent tous
deux chanceliers de PUniversîtë h peu d'intervalle.
' Fortes ; Peut-être fures.
ANNEE 4265. 455
(lés.oiituéB presque tous par les paysans ; hes autres,
qui d'étaiefit cachées, furent trouvés morts de faim le
loog' des baies.
Celte ménie année , Ottobon^ cardînal*diacre du
titre de Saint-Adrien \ fut envoyé comme légat en
Angleterre, par le seigneur pape Clément. Cbarles,
frère du roi de France, ayant été transporté par meF
à Rome , fut couronné roi de Sicile par le seigneur
pape Clément. Une multitude de Français, qui
avaient pris la croix contre Manfred ^ et qui avaient
pour capitaines Guy, évêque d^Auxerre,^Kobert,.tils
du comte de Flandre, et Boucbard, comle do Ven-
dôme, arrivèrent à Rome au secours de Charles^.
Cette année, le dimanche avant la bataille d'Ëves-
bam, une multitude de Gallois ayant pour capitaine
Guillaume de Barkiey, chevalier, mais fameux par
sesméfaits, abordèrent àMinchead, auprès du château
de Dunster ^, avec Tintention de dévaster le comté
de Sommerset. Le gardien de ce château, qui s^ap-
* Il était de la famille de Fiesque et nevea dlnnocent IV. l\ fut un
instant -pape sous le nom d^Âdrien V, en 1276.
^ La date et les faits sont exacts (voyez plus haut). On a peine à com-
prendre les graves erreurs auxquelles ces faits mal connus ont donné
lieu chez plusieurs historiens napolitains, entre autres Summonte et le
chevalier di Gesare. ( Voy, les notes et le commentaire au paragra-
phe 4C2, des Diurn de Matteo. ) Nous ne devons pas nous étonner de
trouver parmi les chefs de cette armée un comte de Vendôme. €e Bou-
chard avait épousé Éléonore, Tune des filles de Philippe de Montfort.
-:- Robert était fils du comte Guy et petit-fils de Marguerite. Il fut comte
de Flandre en 4505.
^ Apiid Mumhered juxta castrumdeDuftfire. Nous adoptons la va-
riante dnnslere en modifiant mumkered.
^56 FICNRl iil.
pelait Adam Gordon, étant allé à leur rencontre, en
tua un grand nombre par l'épée, mit le reste en
fuite avec leur capitaine, et en obligea beaucoup à
se jeter dans lea eaux où its périrent.
Vers la fête de sainte Lucie, le roi rassembla une
arnciée à Northampton, pour attaquier Simon de
Montfort le jeune, et les autres seigneurs, ses adhé-
rents, qui se tenaient cachés dans Tile d'AxiboIm.
Ce fut alors que les religieux , devant service mili-
taire, furent opprimés grandement. Gomine il serait
trop long d'insérer ici les tribulations de chacun,
nous parlerons , en peu de mots , de la vexation de
notre église, c'est-à-dire de celle de Saint-Albans.
L'abbé de Sainl-Albans envoya, au lieu susdit, ses
chevaliers. que conduisaient Tarchidiacre et le camé-
rier de Saint-Albans, pour présenter au seigneur roi
les susdits chevaliers. Après qu'ils eurent prolongé
à Northampton, avec vingt chevaux, un séjour fort
dispendieux de six semaines environ, le seigneur roi
exigea quarante marcs pour chaque chevalier; et
non-seulement il demanda cela à notre église, mais
encore il en exigea autant des autres religieux, devant
service militaire, qui consentirent à s'engager pour
les chevaliers.
Ainsi se passa cette année, abondante en fruits,
mais mal famée à cause de la rapacité des brigands,
funeste pour l'Angleterre par le grand nombre de
seigneurs et de féaux qui furent tués, malheureuse
pour les Ecossais à cause du massacre de leurs com-
patriotes dans ce royaume , et lamentable pour les
ANNÉE VIU. ^57
Gallois qui virent les leuns égorgés comme de vils
troupeaux.
Simon d£ Montfort se soumet au roi. — Bésistange
DES CHATELAINS DE KeNULWORTH. — LeS PROSCRITS SE
FORTIFIENT DANS l'ÎLE d'ElY. — LeS HABITANTS DE LyNN
marchent contre eux ET SONT VAINCUS. — DISCUSSION
ENTRE LE COMTE DE GlOCESTER ET ROGER DE MORTE-
MER. — L^an 4266, qui est la cinquantième année du
r^ne du roi Henri troisième depuis la conquête , le
même roi passa les fêtes de Noël à Northamplon,
avec la reine^ le roi d^ÂlIemagne, le légat Ottobon,
et une armée formidable. Là, des hommes de bonne
intention élant allés et venus à Teffet de rétablir la
paix entre le roi et Simon le jeune, ledit Simon se
soumit à l'arbitrage du légat, du roi d'Allemagne,
son oncle, et de Philippe Basset, sauf sa vie, la pri-
vation de ses membres, et Temprisonnement perpé-
tuel. Ayant' donc reçu des otages, Simon vint se pré-
senter aux yeux du roi, à Northampton. Quand il y
fut venu devant le roi, le roi d'Allemagne s'avança
aussi devant le roi d'Angleterre, et rendit grâces à
Simon de ce qu'il lui avait sauvé la vie, disant qu'il
aurait été oceis^ à Kenilworth à l'époque où Simon
le père avait été tué, tant les châtelains se montraient
irrités de la mort de leur seigneur, s'il n'avait été
arraché à ce danger par Taide du susdit Simon. C'est
pourquoi Simon fut alors-reçu par le roi au baiser
' SoeriuS) nous proposons cl traduisons occisus.
^58 HiilNRI lli.
de paix, et il aurait obtenu la plénitude de la faveur
royale, si Tenvie du comte de Glocester et ratiimmilé
de quelques autres ne s'y fussent opposées. Il fut
donc décidé, à Northampton, que Simon rendrait
au roi le château de Eenilworth, et sortirait du
royaume, mais recevrait annuellement cinq cents
mares sur le fisc royal, jusqu'à ce que lapaix sourit
en Angleterre. Mais ceux qui étaient dans le château
supportèrent avec impatience ces conditions, et ne
voulurent remettre le ch&teau ni au roi ni même à
Simon, qui s^ était rendu sous sauf-conduit, préten-
dant qu'ils n'avaient reçu en aucune façon la garde
de ce château de Simon, mais bien de la eomtesse
expulsée peu auparavantdu royaume, et qu'ils avaient
le ferme propos de ne traiter de la reddition de ce
château avec aucun être vivant, si ce n'était avec I»
comtesse elle-même et en sa présence. Le roi s'ap-
procha donc, avec son armée, pour assiéger le châ-
teau. Mais ils le défendirent pendant une demi-année
contre le roi et Tarmée du roi. Enfin, forcés par le
manque de provisions , ils rendirent le château au
roi, en stipulant que les défenseurs de la place au-
raient la vie et les membres saufs, et emporteraient
tout ce qui leur était nécessaire. On s'étonna fort de
ce que le roi leur eût octroyé de si bonnes condi-
tions, quand ils avaient désolé le pays par leurs bri-
gandages, qu'ils avaient osé retenir contre le roi ce
château situé au cœur du royaume, et que, peu de
temps auparavant, ils avaient saisi un courrier du
roi *, lui avaient coupé une main, et l'avaient ren-
voyé au seigneur rot en iémpignage du dédain que
les'éésbérités avaient. pour lui.
Str ces entrefaites, tandis que le roi était oo€«pé
au siège du château de Kenilv^rtb avec toute son
armée, les déshérités, sachant que les autres pays
d'Aiïgleterve étaient dépourvus de moyens de défense,
se livrèrent à de grandes dévastations, et firent du
butin aux environs de Cambridge et de Hxintingdon.
Enfin, tk pénétrèrent dansTile d'Ély, la veille de la
Saint4iaurent , s'y cantonnèrent et entassèrent en ce
lieu les provisions et le butin provenant des courses
qu'ils faisaient chaque jour dans la province envir
ronnante. L'évéque d'Ély, étant venu annoncer cette
infortune au roi, en fut trés-mal reçu, et pldsieurs
imputèrent ce malheur à son incapacité^. Cependant
les communes des comtés furent convoquées pour
investir les insurgés et empêcher leur sortie. Mais
les déshérités, ne concevant aucune crainte de ces
préparatifs , chassèrent devant eux ces milices plé-
* Nous pensons, avec le glossaire du texte, qu'il faut entendre par ces
mots Tofficiec désigné, au moyen Age, sous le nom de poursuivant d'ar-
mes. Un sait quHl y avait trois degrés dans cette institution, le chevau-
cbeiir, le poursuivant , le héraut. C'était le héraut qai présentait le
ehevaucheur h la réception du prince ou du seigneur. Admis au nombre
des poursuivants, le récipiendiaire devait porter, jusqu'à son élévation
au grade de héraut , un costume bizarre qui consistait en une sorte de
tiïnique , dont une manche retombait sur les épaules et l'autre sur la
poitrine.
' On se rappelle Tobjection que le roi avait présentée contre l'élection
de cet évéque. ( Voy. pag. 505 du VUt vol. ) L'évéque maintenu était
alors Hugues de Bclcsalc.
440 ^lËNai in.
béieûDes, les forcèrent de se sauver à Norwich, et
détachèrent quelques-uns d^ entre eux pour faire du
butin et rapporter des vivres. Ceux-ci étant eotrés
de force dans la ville, en retirèrent du butin et des
dépouilles en abondance, entrèrent de la ménae ma-
nière à Cambridge, se saisirent des /ùifs et des autres
riches qu^il leur plut de prendre, et les emmenèrent
avec eux dans File, pour les mettre à rançon au gré
de leur cupidité.
Vers ce temps, les citoyens de Lynn , étant venus
trouver le roi, lui promirent, s^il voulait leur concé-
der de nouveau leurs libertés, de venir lui présenter,
morts ou vifs, les bannis de Tîle d'Ély. Eii effet, le
roi leur avait enlevé leurs libertés ainsi qu^aux autres
villes et cités qui avaient pris parti contre lui« 4yânC
obtenu ce qu'ils demandaient, ils rassemblèrent une
multitude infinie de populaire, des vaisseaux armés
en guerre, des arbalétriers, des archers, et des
hommes d armes de toute espèce, pour s'eniparer de
ceux qui étaient dans Ttle. Les déshérités, avertis de
leur arrivée, plantèrent leurs bannières sur la terre
ferme, afin de faire savoir aussitôt où ils étaient à
ceux qui arrivaient en remontant le fleuve * . Lorsque
ceux de Lynn eurent aperçu les bannières et lés enne-
mis rangés en bataille, ils exhortèrent leurs troupes
à descendre en toute hâte sur le rivage. Aussitôt les
déshérités, retirant leurs bannières, feignirent de
fuir comme sHls n'osaient pas résister à une si grande
multitude. Mais les habitants, qui ne se doutaient pas
^ L'Ouse. Nous précisons le sens du latin.
ANNÉE ^266. 441
de la ruse, s'empressèrent de prendre terre, pèle-
mêle et sans ordre, et, animés tous du même désir,
se mirent chacun de leur côté à la poursuite des
fuyards. Alors les déshérités, revenant sur leurs pas,
entourent de toutes parts citoyens et populaire, les
égorgent, les font prisonniers tandis qu^ils s'efforcent
de regagner leurs vaisseaux, et passent au fil de Tépée
ceux qu'ils ne veulent pas retenir. Une foule des
assaillants périt dans les eaux, un petit nombre ren-
tra à Lynn, non sans être accablés de railleries.
Vers ce temps, le légat, le comte de Glocester et
douze autres avaient été choisis pour rétablir la paix,
et travaillaient de toutes leurs forces à ce que les
déshérités recouvrassent leurs terres et leurs posses-
sions, après avoir fourni rançon pour les transgres-
sions qu'ils avaient commises. Roger de Mortemer,
ainsi que les autres marquis qui avaient reçu en dpn
du roi les terres des déshérités, s'y opposait avec
vivacité, disant qu'il serait injuste qu'ils perdissent à
leur tour, aussi facilement et sans cause, les terres
qu'ils avaient reçues du roi en récompense de leur
fidélité et de leurs travaux, et dont les anciens posses-
seurs avaient été justement dépouillés. Quelques-uns
même prétendaient que le susdit Roger avait con**
spire, pour donner la mort au comte de Glocester,
avec d'autres seigneurs, travaillés de la même avarice.
Le comte chercha donc à se soustraire , le plus tôt
qu'il put, aux tentatives de ces conjurés. Ainsi se
passa cette année, fort abondante en fruits de la terre
et en fruits des arbres^ mais rendue inutile pour tes
M2 HENRI IH.
habitants, à cause des ravisseurs qui avaient mis la
main sur les moissons récoltées, et les avaient livrées
au pillage selon leur caprice.
GÉLéBRÀTION SOLEriNELLE DE Là FÊTE DE SAINT
Edouard. — ëxcomuiunications prononcées par le lé-
gat COiXTRE les PRÉLATS REBELLfiSr. — GCY DE MoNTPORT
S ECHAPPE ET VA CHERCHER FORTUNB EN ItALIE. — ArRBS-
TATïON DU COMTE DE OeRBY. — CoMBAT SINGULIER ENTRE
LE PRINCE EDOUARD ET AdAM DE GoURDON. — - L^BU de
grâce 4267, qui est la cinquante et unième année du
règne du roi Henri troisième depuis la conquête,
le même roi passa les fêtes de Noël à Oxford, avec la
reine, le légat et une foule de seigneurs. On s'y em-
ploya activement pour rétablir la paix entre le comte
de Glocester et Roger de Mortemer ; mais on ne put
amener aucune conclusion pacifique. De là le roi se
rendit à Londres pour célébrer la fête de saint
Edouard roi, comme c'était Tusage chaque année.
CVst pourquoi, ayant convoqué un grand nombre de
prélats des églises ainsi que de barons, il solennisa
cette fête iavec tous les signes d^une grande- joie.
Dans le repas quUl donna, il fit asseoir le légat sur
le si^e royal^ et plaça devant lui chaque mets avant
de se servir lui-même. Le comte de Glocester avait
été invité à cette fête, mais il refusa de s'y rendre,
soupçonnant ses ennemis d'avoir tramé à la cour
quelque dessein sinistre contre lui. Cependant il en-
voya au roi des députés chargés de Tavertir, à ce
qu'on prétend, qu'il devait écarter les étrangers de
ANNÉE 4367. ^ <45
son conseil, faire observer dans, son royaume les
provisions d^Oxford, et mettre à exécution les pro-
messes qu^il lui avait faites à Evesham. S^il n'y con-
sentait pas, il ne devrait pas s'étonner que le comte
fit lai*méme ce qui lui semblerait utile. Vers ee
lempS) le château de Douvres fut rendu à Edouard, et
il y fit transférer Guy de Montfort, pour y être détenu
sous bonne garde.
Le l^at Ottobon, ayant convoqué un concile à
Northampton, prononça sentence d'excommunica-
tion contre tous les evèques et clercs qui avaient
fourni aidé ou faveur au comte Simon contre le roi, et
nominalement contre Jean ^ , évéque de Winchester ;
Gaultier^ évéque de Worcesler; Henri, évoque de
Londres; Etienne, évéque de Chicester. Parmi eux Fé-
véque de Worcester mourut misérablement peu de
temps après ailx nones de février^ et eut pour succes-
seur Nicolas d'Ely, chancelier du roi. Quant aux trois
autres évéques susdits, ils partirent pour Rome et y
sollicitèrent leur absolution du seigneur pape. Le
l^at enveloppa aussi publiquement dans la même
sentence tous les autres adversaires du roi, quels
qu'ils fussent.ll promulgua aussi, danslamémeas-
semblée^ l'autorisation qui étail donnée au roi de le-
ver la dime de l'église anglicane pendant les sept
années qui suivraient immédiatement.
Vers le même temps, celui qui gardait Guy de
* À la table et plus bas, Jean Gervais. Qu'étaît-il devenu de IVlection
faite en faveur de Henri de Wengbam ? '
«
UÂ HENRI lU.
Monlfort dans le château de Douvres s'étant laissé
séduire, lui permit de s'en aller librement et passa
la mer avec lui. Guy, s'étant rendu dans les pays de
Toscane, s'attacha au comte Raoul *. Etant devenu fa-
meux parmi les chevaliers, il reçut pour épouse^ Iq.
tille et Théritière de ce comte ^. Quanta Simon, son
frère aiué, il s'était échappé peu auparavant de sa
prison par le même moyen, et s'était réfugié eu
France, Le roi^ yers le même temps, institua dans
chaque cité un capitaine qui, d'accord avec le vi-
comte^ devait réprimer les^ violences des brigands
dont le nombre était devenu considérable. À cette
époque, Robert de Ferrièrès, comte de Derby, fut
pris par les chevaliers du roi au château qu'on ap-
pelle Chesterfield, les compagnons qu'il avait ras-
semblés pour se livrer au brigandage ayant été
dispersés. Vers le même temps, du côté deWinches^
ter, un chevalier nommé Adam, surnommé Gordon,
qui avait été déshérité avec les autres adhérents du
comte Simon, refusait de se conformer à la paix du
roi, et s'était retiré avec sa troupe aux environs de
la route qui est entre la ville de Wilton^ et le châ-
teau de Ferneham. Cette route qui alors se prolon-
' Ruso] nous lisons Rufo^ Radulpho.
^ Uxoris 5 évidemment uœorem .
^ Le père d'Orléans dit que Guy de Montfort se mit au service de
Charles d^Ânjou, et qu'en récompense de sa valeur il épousa la fille du
comte d'Anguillara. Dutillet ajoute Raoul d^Anguillare. ( Voy. h la fin
du sixième volume la généalogie des Montfort.) — On trouve aussi ce
seigneur désigné sous le nom du comte Aldobrandini.
. * Le texte de Lingard confirme la variante Alton,
ANNÉE ^267. U^
geait dans une vallée, était rendue tortueuse par
des éminenees couvertes de bois, et par cela même
c'était une excellente position pour des brigands.
Aussi infestait-il par ses rapines tout le pays et prin-
cipalement les terres de ceux qui s'étaient attachés
au parti du roi. Edouard, désirant éprouver les forces
et la valeur de ce chevalier, dont la réputation s'é-
tait étendue au loin, marcha contre lui à la tête
d'une troupe nombreuse, et au moment où Gordon
se préparait aucombat, Edouard ordonna aux siens
que personne n^empêchât le combat singulier qui
allait se livrer entre eux. En étant donc venus aux
mains, ils se portèrent réciproquement descoups vi-
goureux et redoublés avec une égale force, et ils
combattirent fort longtemps sans que l'un des deux
cédât à l'autre. Enfin Edouard, charmé du courage
de ce chevalier, et de la vigueur avec laquelle il lui
avait tenu tête, lui conseilla de se rendre, en lui pro-
mettant la vie et une brillante fortune* Le chevalier^
acquiesçant à ces offres, mit bas les armes, et se ren-
dit à Edouard qui la nuit même l'envoya a Guilford
pour y être présenté k la reine sa mère, avec double
recommandation. Plus tard, Edouard lui fît rendre
son héritage, le tint en grande amitié, et trouva tou-
jours en lui un féal serviteur *.
Déchet relatif aux proscrits. — Bataille de Bé-
JNÉVENT. — MOTATION DANS LES ÉVÉGHÉS. — Le COMTE DE
* Ce trait de moeurs est remarquable. Hien n'est plus fréquc^ni ihtis
iea romans de chevalerie.
^46 HENRI IIL
GlOGESTER refuse de venir au, l^ARLEMENT. — DEMANDEE
bu ROI AU PARLEMENT DE SaINT-EdM0I*1>. — RÊPO^S^ DES
DÉPUTÉS. ^ Cette même année, le& j^i-sonnes qui
aTâieut été choisies se réunirent dans la ville de€!o-
ventry, et décidèrent, d'un assentiment unanime,
que les déshérités pourraient racheter leurs hérita-
ges, moyennant une stipulation pécuniaii^e, à ceux
qui s'en étaient emparés en vertu de donation royale,
en ^orté toutefois que ce rachat n'excédât [^as la va-
leur de sept années des provenances des biens con-
fisqués, et ne fût pas moindre que lès provenances
d'une année , mais fut taxé entre ces deux limites
selon la proportion du délit. Cependant les fild du
comte Simon, et Robert, comte de Derby, *qui étàieïit
regardés comme frappés d'eiliérédation perpétuelle
furent exclus du bénéfice de ce rachat. Quant à éeux
qui devaient être frappés de cet^e âtiiende delà façon
susdite; s'ilarrivaitqti'ilsne ptisisent payer la rançbn à
laquelle ils auraient été taxés, ils laisseraient leurs
terres entre les mains des présents possesseurs, jus-
qu'à ce que la rançon eût été levée sur les fruits de ces
terres. — ^Cette même années une multitude de Sarra-
sins, venus par mer en Espagne, causa de grands
maux aux chrétiens* : (cependant elle fut \aincue
* La conquête de l'AI^jairc, par Alphonse X, avait préparé la chaite des
Alniohades d^£spa{[ne , qui bientôt furent renversés en Afrique p^r les
Mcrinides. La conquête du Mogreb par les Mérinides et leur preniière
invasion en Espagne coïncident en effet avec Tannée 4267. L\iwne-
mentde cette troisième dynastie, qui sépara de Maroc en 1269, n^m-
bh donner une nouvelle énergie aux Maures d* Espagne, et il fallut ^le
/
x-
ANNÉE 4267. MT
dans la suite, iion sans une terrible effusion de
sang. — ^Celte même année, Charles^ roi de Sicile,
combattit contre Manfred devant Bénévent, le vain-
quit, le tua, et remporta en ce lieu un triomphe glo-
rieux \ — Cette même année, Godefrôi, archeyêqiue
d'York, rendit le dernier soupir. Ganllier, évéquedç
Bfftb, fut transféré au siège dTork, et eut pour iuc^
cesseur Guillaume deButton, archidiacre de Well&.
Vers ce temps-là, le roi fit citer les comtes, les ba?
rons^ les archevêques^ les évéques et Us abbés, et
commiiuément tous ceux qui lui devaient service
militaire, avec injonction de se rassembler à Saint-
Edmond, et de se munir en suffisance de chevaux
et d'arinef, pour attaquer ceux qui s'étaient eniparés
de Tile d'Ely contre la paix royale. Tandis que les
autres seigneurs obéissaient à cet ordre, le comte de
Glooester, qiii rassemblait une nombreuse armée sur
les confins du pays de Galles, à l'effet de poursuivre
ses ennemis, négligea de se rendre à ce parlement.
On lui envoya donc des députés, à savoir, Jean de
Warenne et Guillaume de Valence, pour l'engager
à venir à ce parlement ; mais ils n'obtinrent rien de
lui, si ce n'est qii^ils reçurent ses lettres patentes si-
gnée^ de son sceou, par lesquelles il s'engageait à ne
courage et les talents de Sanche le Brave pour repousser ces nouveaux
dominateurs.
* Date inexacte. La bataille de Béncvent est du 26 février {26C. — 11
est permis de supposer que le continuateur inscrit je fait au moment où
il en a coiiiiaissance. Cependant rinterraile de plus d'un an rend Texcuse
peu admissible pour un événement si important.
i
f4K HENRI Iir.
jamais porter les armes contre le roi son seigneur,
ni contre Edouard, fils du roi, excepté pour se défen-
dre. Quant à ses ennemis, Roger de Mortemer et
autres, il déclarait qu'il les foulerait aux pieds selon
son pouvoir. Or, il avait inventé adroitement ce
prétexte, à cequ^on disait, parce qu'il craignait qu'on
ne lui intentât une accusation de trahison. Ceux qui
avaient été convoqués à ce parlement étant donc
tous réunis, à Texception des rebelle^, le roi et le
légat principalement exposèrent les demandes qui
vont suivre, lis exigeaient : V * que tous les prélats
et recteurs des églises leur concédassent les dîmes
des trois années qui suivraient, et de Tannée qui
avait précédé immédiatement, jusqu'à ccfficurrence
de ce qui était donné ^ aux barons, pour garder la
mer contre les étrangers. Réponse. On répondit a
cela que la guerre avait été commencée par suite
d^une cupidité inique, qu^elle durait encore présen-
tement, et qu'il serait nécessaire de passer sous si-
lence des demandes aussi détestables que celle-là,
de s'occuper d'établir la paix dans le royaume, et de
faire tourner ce parlement au profit de l'église et du
royaume , loin d'y travailler à une extorsion de de-
niers, surtout quand le pays était tellement désolé
par la guerre^ qu'il ne pourrait jamais se refaire, ou
du moins n'y parviendrait que fort lard. 2^ ftent,
on demanda que les églises fussent taxées par les
mains des laïques, par taxation juste et élevée, selon
* Cette division par demandes et par réponses est dans le texfe.
^ Le sens de ce membre de phrase Xist douteux.
ANNÉE 1267. iiO
la valeur de tous les biens appartenant à icelles.
Jléponse. On répondit à cela qu'il était non-seule-
ment contre la raison> mais encore absolument con-
tre la justice, que les laïques se mêlassent de lever
les dîmes, et que d^un commun accord les prélats
ne consentiraient jamais à cela, niais seulement à ce
que Tanctenne taxe subsistât. 5^ Item, que les évo-
ques, les abbés, etc.^ donnassent pleinement ladime
de leurs baronnies et de leur fief laïque, par taxation
juste et élevée. Réponse. Ou répondit à cela que les
prélats étaient appauvris par les déprédations, qu'ils
avaient suivi le roi dans son expédition^ et étaient
tellement épuisés d'argent, qu'ils étaient devenus
entièrement pauvres, et que même leurs terres
restaient incultes à cause ^de la guerre, 4^ Item,
on demanda que le clergé donnât en commun au
seigneur roi, pour relever sa dignité, trente mille
marcs, parceque le légatrevendiquait pour le compte
de la cour romaine les dîmes dont il a été parlé plus
haut, â cause des dettes contractées pour Taffaire de
Sicile, d^Âpulieet de Calabre, au nom du seigneur
Edmond, fils du roi, présenta V assemblée. Répome.
On répondit à cela qu'on ne donnerait rien, parée que
toutes les taxations et extorsions de cette, espèce im-
posées par le roi précédemment n'avaient jamais
tourné au profit du roi et du royaume. 5* Item, on
demanda que tous les clercs tenant baronnies ou iief
Jaïque prissent les armes en personne, pour noar-
cber contre les adversaires du roi, ou fournissent h
1 expédition du roi un service tel qu'il convenait à
-r
^so nr.mi m.
une terre ou à un tènemeiil si considérable. Réponge.
On répondu à cela que les clercs ne devaient point
combattre avec le glaive matériel, mais avec te glaive
spirituel, c'est-à-dire avec les larmes et les oraisons
humbles et dévotes; qu'à raison de leurs bénéfices,
ils étaient tenus de maintenir la paix et non la guerre;
que leiirs baronnies étaient fondées sur de pures
aumônes; que par conséquent ils oe devaient d'au-
Ii-e service militaire que le service fixé, et qu'ils ne
commenceraient pas à en fournir un nouveau.
6° //em, on demanda que le clergé en commun ac-
quittât les neuf mille marcs que l'évéque de Roches-
ter Laurent, révéque de Balh Guillaume, et l'abbé
de Westminster lUcbord, avaient empruntésauxmar
cliands du soigneur pape, dans la cour romaine,
quand ils se trouvaient dans cette cour , et qu'ils avaient
à expédier les affaires du roi. Réponse. On répondit à
eela que le clei^é n'avait jamais consenti à l'em-
prvDt d'uiie pareille somme, qu'il n'avait jamais su
de quoi il s'agissait; qu'il n'était donc tenu en rien
d'acquitter cette dette. 7' Item, on demanda, de la
part du pape, qu'une prédication de croisade eût
lieu sans aucun délai dans tout le royaume, p'our
aller attaquer un peuple que la cour romaine dési-
gnerait subgoquemment, ou pour se rachètera per-
pétuité de toute obligatjon de croisade. Répotue. On
■dit à cela que le peuple d'Angleterre avait été
1 grande partie par la gu^re, et que s'il arrivait
I prît la croîs, il resterait peu ou point d'hom-
i la défense de la patrie; qu'il ressortait mani-
ANNÉE ^267. m
festement de là que le légat voulait exiler du pays
1^ r,9fCeiDd^èiie, pour que les étrangers pussent c(m^
qu^rjr lu terre avepjplus de liberté, 8^/fei», on pré-
texK^ait ^ue les prélats étaient tenu3 d'accéder, bon gré
nialgré, h iputc$ les deiiiande& qui leur seraient
fai^e^ 9 cause du serment de Goventry, par lequel ils
avaiei^t juré qq'ils secourraient le seigneur roi par
tous les uioyens en leur pouvoir. Réponse. On répon-
dit à cisla que quand ils avaient fait ce serment^ ils
n^avaîent point eu Pxntention de parler d'autre aide
que de Taide spiritjuelle et dep conseils salutaires *.
Sommation âpbessée par le lecat aux bebelles de
l'île d'Ély. — Héponse^ et refus de ceux-ci. — Vers
ce temps, les déshérités qui se tenaient cachés aans
Tile d'Ely reçurent une ambassade du légat, qui les
avertissait de rentrer dans la foi et dans Tunité de.
la saillie mère église, et dans Tobéissance envers la
cour romaine , d'observer la paix du roi, dans la
foripe convenue, de recevoir, dans les règles voulues
par Téglise, J'absolution de la sentence prononcée
contre eux, de ne plus commettre désormais de robe
ries et de dégâts, niais de faire restitution au clergé et
à 1 église de ce qu^ils leur avaient enlevé. Réponse, Les
déshérités répondirent, en premier lieu, quMls ob-
servaient fermement cette même foi qu^ils avaient
apprise des saints évéques saint Robert, saiutEdmond
* Un refusa chaque demande. On voit que la vieilie opposition contre
le roi et le p&pe nVtait pa» éteinte, et que si la guein: désolait en-
core le royaume^ elle était aussi dans les esprits.
^^2 HENRI ni.
et saint Richard, ainsi que des autres hommes catho-
liques, qu'ils croyaient et tenaient les articles delà
foi qui sont contenus dansle Symbole, qu^ils croyaient
eux-mêmes à rÉvangileet aux sacrements deTéglise,
ainsi que Téglise universelle les tenait et y croyait,
et qu^ils étaient prêts à mourir et à vivre selon celte
même foi. En second lieu, ils répondirent qu'ils
avaient de Tobéissance pour féglise romaine, comme
étant la tête de la chrétienté, mais non point pour
tes actes cupides et pour les exigences arbitraires de
ceux qui devraient la [bien] gouterner. Us ajoutè-
rent que leurs prédécesseurs, dont eux-mêmes étaient
les héritiers, avaient conquis cette terre par le glaive,
etqu'il leur paraissait, à cause de cela, qu'ils avaient
été déshérités injustement : comme la chose avait été
faite par Tinfluencedu légat, ils exhortaient le même
légat è faire corriger cette injustice. Ils répondirent,
en troisième lieu, que le légat avait été envoyé en
Angleterre pour faire la paix , mais qu'il mainte-
nait plutôt la guerre, parce qu'il était attaché mani-
festement au parti du roi et le favorisait, et qu'en tant
qu il faisait cela^ il soutenait la guerre. Item y ils
dirent que la forme du traité convenu était nulle,
puisque le pape avait donné pour instructions au
roi et au légat que personne ne fût déshérité, et
que le roi et le légat avaient établi un certain rachat
qui équivalait à Texhérédation. Aussi exhortaient-ils
le légat à faire corriger cela. Ils répondirent, en qua-
trième lieu, qu'il y avait eu un premier serment
jure dans les intérêts du royaume et de toute l'église ,
ANNÉE <267. ^^5
que tous les prélats (rAngleterre avaient fulminé
sentence d'excommunication contre tous ceux qui y
contreviendraient ; et que pour eux, ils persistaient
encore dans les mêmes intentions^ et étaient prêts à
mourir pour ce serment. Aussi exhortaient-ils le lé-
gat à révoquer la sentence qu'il avait prononcée :
disantqu'autrementils en appelleraient ath saint-siége
apostolique, et même au concile général, ou, s'il
était nécessaire, au souverain juge. En cinquième
lieu, ils répondirent que^ comme ils faisaient la
guerre pour Futilité du royaunie et de l'église, il
leur fallait vivre sur les biens de leurs ennemis qui
détenaient leurs terres. C'est pourquoi ils exhortaient
le légat à leur faire restituer leurs terres, pour qu'ils
ne fussent plus dans la nécessité de piller. Ils répon-
dirent, en sixième lieu, que beaucoup de partisans
du roi et d Edouard faisaient des courses de côté
et d'autre, et commettaient des roberies de toute
espèce, puis prétendaient appartenir au parti des
déshérités, afin de les diffamer et de s'excuser eux-
mêmes; en conséquence, ils averti;ssaient le légat de
ne pas ajouter foi à ceux qui lui feraient de tels rap-
ports, parce que s'ils trouvaient parmi eux quelqu'un
qui fût coupable de ce crime, ils en feraient justice
sans délai.
Sur ces entrefaites, les déshérités firent savoir au
seigneur légat qu'il avait irrévérencieusement ex-
pulsé du royaume l'évêque de Winchester, l'évêque
de Londres et l'évêque dé Chicester, hommes cir-
conspects en tous points par leurs bons avis et leur
^54 IIENRI 111.
prudence, et (|uise]rvaient, pour ainsi dire /de eou&eil
à toul le royaume; qu^à cause de cela, le conseil du
royaujue était affaibli eu trèsygrande partie» et que
le royaume, se jtrouvait épuisé, parce que le légat
prenait pour lui les bien3 d^s évêchés, et amenait la
ruine de la dignité de la terre |)ar Tabsence des dé-
fenseurs naturels : aussi avertissaient-ils le légat de
faire en sorte que ces abus fussent réformés* Item,
ils firent savoir au lé^at qu'il eût à avertir le roi
d'écarter de son conseil les étrangers par lesquels
le pays était tenu en captivité. Ils avertirent aussi le
légat qu'il fallait qu'on leur rendît leurs terres sans
rançon, que les provisions d'Oxford fussent mainte-
nuesy et qu'on leur remit des otages qui seraient re-
tenus dans 1 lie, afin qu'ils pussent la posséder pa-
cifiquement pendant cinq ans, jusqu'à ce qu'ils
eussent vu comment le roi ferait observer toutes ses
promesses. //em^ ils firent savoir au légat que les
abbayes et les maisons de religieux qui avaient été
bâties avec Targent de leurs prédécesseurs étaient
maintenant détruites par les extorsions et les taillages
du roi et du légat, et qu'à cause de cela les aumônes
n'étaient plus répandues ni l'hospitalité conférée,
comme à l'ordinaire. C'est pourquoi ils avertissaient
le légat de corriger cela. lUm, ils firent savoir au sei-
gneur l^atque les églises du royaume d^Angleterre
étaient conférées à des étrangers qui étaient les enne-
mis de la terre et qui emportaient dans les pays
d^outre*mer les biens ecclésiastiques, au moyen des-
quels les naturels de la terre devaient vivre et être
ANNEE 426S. ' ^55
âustentés ; que, pur eon&équmit^ les indigènes péri-
clitaient indignement 9 noo-seulement dans leurs
corps, mais dans leurs ameà: oar ils n'avaient pour
pasteurs que des prêtres à gages, dont on pourrait
loa:er le ministère pour moins d'argent. Aussi aver-
tissaient-ils le It^at de faire (corriger cela. Ae»t, ils
Brent savoir au légat que les dîmes qui étaient exi-
gées du clergé ne devaient pas être fournies parce
que la terre était dévastée par les royalistes et par la
guerre générale ; parce que le sol restait en friche,
qu'aucun fruit nVn provenait, et que le peuple mon-
rait. de faim. Le roi et le légat, exaspérés par ces
réponses, assiégèrent Tile Tannée suivante. Ainsi se
passa cette année stérile, infructueuse, et funeste de
toutes façons pour TAngleterre.
Siège d'Ély. — Le comte de GLocESTEa se saisit de
Londres. — Sol^mission de Léolin. — Faits divers. —
L'an de grâce ^1268, qui est la cinquante-deuxième
année du règne de Henri troisième depuis la con-
quête, le même roi ayant rassemblé son armée se
mit en ïiiarche pour assiéger Vile d^Ély, et eaipêcba
bientôt les désiiérités d^y entrer ou d'en $orlir. Or,
Edouard , fils du roi, ayant construit, dans les lieux
opportuns qui lui avaient été indiqués par les babi-
iaiitç de ce pays, des ponts faits en claies et en plan-
ches, pénétra dans Tile avec ses chevaliers^ et en peu
de teai|)s les uns se rendirent, les autres prirent la
fuite et furent dispersés. Tandis que ces choses se
passaient, le comte de Glocester, tendant des embù-
^
^6 HENRI III.
cbe8 au roi, et ayant levé une armée dans le pays de
Galles en faveur des déshérités, se présenta devant
Londres ; Jean Eymle * vint à sa rencontre avec un
grand nombre de partisans du comte, et celui-ci
entra dans la ville, du consentement des habitants de
Londres. Bientôt le comte fit savoir par députés au
légat, qui faisait alors sa demeure dans la tour,
qu'il eût à la lui remettre sans délai , et pour que le
légat ne différât point d'obtempérer à cette injonction,
il défendit à qui que ce fût de vendre des vivres à
tout habitant de la tour. Le légat, sans avoir Tair de
cédera la force, sortit de la tour et se rendit à Féglise
de Saint-Paul pour y prêcher la croisade. Mais^ peu
de jours après, ces nouveaux troubles furent apaisés,
et le comte fut réconcilié avec le roi par b médiation
de Richard, roi des Romains, et de Fillustre cheva-
lier Philippe Basset, sous la fixation d'une amende de
dix mille marcs^ si le comte à l'avenir soulevait quel-
que désordre.
Vers la fête de saint Michel archange, le roi Henri,
avec une grande armée, se rendit à Shrewsbury
pour faire une expédition dans le pays de Galles, et
pour soumettre Léolin, prince de ce pays, qui avait
soutenu le parti du comte Simon, dans sa révolte té-
méraire contre le roi ; mais Léolin, ayant envoyé des
députés au roi , lui octroya trente-deux mille livres
sterling pour avoir la paix. Ainsi, par l'intervention
du légat; cette paix fut affermie moyennant la restitu-
' Les variaotcs doiiucnt Eyvile et Evite.
ANNÉE ^269. -157
lion faite à Léolin de quatre cantareds > que le roi Iuk
avait enlevés par le droit de la guerre ^.
Cette année mourut Jean Gervais, évéque de Win-
chester , qui fut enterré à Viterbe.
Cette année, lesoudan deBabylone, ayant dévasté
rArménie« enleva aux chrétiens Antioche. Tune des
plus fameuses cités de Tuniyers, et il la réduisit en
solitude, les femmesaussi bien que les hommes ayant
été passées au fil de Tépée '.
Départ du légat. — Ordonnance du roi relative a
LA -PAIX PUBLIQUE. — PUNITION d'uN VOLEUR. — ÉdOUARD
PASSE EN Frange et promet d'accompagner Louis IX a
LA CROISADE. — Faits DIVERS. — L'an de grâc€r>l269,
qui est la cinquante-troisième année du règiie du
roi Henri troisième depuis la conquête , le même
roi se trouva à Londres avec la reine et le légat Otto- ^
bon. Le légat. Ottobon convoqua un concile à Lon-*
dres, dans lequel il publia plusieurs statuts pour ta
réformation de Téglise anglicane. Peu de temps après
il donna la croix à Northampton aux fils du roi.
Edouard et Edmond, et au comte de Glocester, ainsi
* Ou centuries, de deux mots gallois h(tnt { cent ) et ire ( Tille ).
' Ou peut fixer à cette ëpOque la ^ des troubles. La guerre dut con*
tinuer sans doute encore sur quelques points isolés, mais sans avoir le
caractère de généralité qui avait manqué tout détruire.
' Le sultan du Kaire était alors Bibars-Bendockar qui s'était emparé
successivement d'Assur, de Séphet, de Jaffa, de Beanfort. A Antioehe,
qoi lui fut livrée, dit* on ^ par la trahison du patriarche, il fit périr dix-
sept mille habitants, et en emmena cent mille en esclavage. ( Vertot >
UisL de Malte. )
^58 HENRI IH.
qu^à beaucoup de seigneurs du pays d'Angleterre.
Après avoir réglé les choses ainsi, il retourna à Rome
arec des trésors inestimables.
Vers le même temps, le roi Henrr, pour ruiner et
détruire les ennemis de la paiï, fit publier dans
tout le royaume, de comté en comté, qu'il y aurait
paix stable et justice, et fit prononcer une peine
contre les contrevenants * ; en sorte que si queiqo^un
usurpait injustement ce qui appartiendrait à autrui,
moutons, bœufs ou quoi que ce (ùt, il subirait la sen-
tence capitale.
Vers ce temps, un habitant de Dunstabie, accou-
tumé aux brigandages, ne craignit pas, par une en-
treprise funeste pour lui, d'^ilever, au mépris de
redit royal, douze bœufs qui appartenaient aux vi-
lains deCalne, et espéra trouver Timpunitédans son
audace. Les possesseurs de ces bœufs s'étant mis à sa
poursuite jusqu'à Redburn , le saisirent et le rame-
nèrent dans la ville de Saint-Albans , où ils Taccu-
scrent par-devant le bailli de la liberté du même
lieu. Le bailli fit donner lecture, devant le coupable
et la foule assemblée, de la lettre du seigneur roi,
traduite en langue vulgaire ^, et aussitôt, en vertu de
' NoT2« adoptons Faddition pour cette phraie motiiëe.
' LMXtram rtffi% patria Hngua kgi fecii ( texte hic). Nous pensons
qu^il faut entendre ici Fanglais pur ; car on sait que sons ie règne de
Henri TIT, TOfaison dominicale ne contenait pas encore un seul moi nor-
mand. Gène fut que peu h peu qu^un idiome intermédiaire, mélangé de
français et d^anglab , remplaça l'ancien langage qui tomba autant au-
dessus de Tanglo-normand , que celui-ci était au-dessous du français,
langage de In cour, du baronnage et de quiconque prétendait au bon ton
ANNÉE ^269. ^59
l^orcionnanee royale, il rendit sentence contre cet
homme, qui eut là léte tranchée sur4e-chanlp.
€ette année, saint Louis*, i^oi de France, avait
envoyé* des députés spéciaux à Edouard, fils du roi
d'Angleterre, le priant de se rendre à une conférence
avéé lui. Edouard se mit en roulé sans larder ,-
et s^etripres^adé pàssek*1a mer, pour se rendre auprès
dix roi de France. Le roi raccueillit avec un visage
jojreiix, le tint étroitefnent embrassé, le baisa ami-
cèiement, et lui exposa les motifs pour lesqueU il
l'avait appelé. En effet, il lui dit qu'il souhaitait ar-
démmeiit regagner la Terre-Sainte , et qu'il désirait
Tàvoir pour compagnon , afin de dompter la rëge
barbare dés païens^. En entendant cela, Edouard ré-
et aux belles manières. Le mépris pour Fanj^iais était tel , que Robert
Grosse- Tête, mai(;ré Pobscurité de sa naissance, ne comptait en Angle-
terre que deiiï léâgages, le latin pour les gens lettrés et le français pour
les igoorants. La plupart des poètes, même nés Anglais, écrivahent en fran-
çais leurs compositions. Seuls les chanteurs de ballades et de romances
se servaient du langage des vilains^ et par suite de Tauglo-normand,
dont nous avons indiqué un dés prehûers monuments. Tel était Fusage
générikl du fran^îs', qu^en J538 nets trouvons les statuts dhin monas<
tère de fillies, nommé Sopwelle, dépendant de Saint-Âlbans, rédigés en
français pur. Ce document assez étendu ne contient pas un seul mi>t
sâxén, ni mélangé. Cependant il parait certain que sous Edouard III l'an-
gib-normand avait prévalu, puisque viiigt>cinq ans plus tard, le parle-
ment interdit Tusagedu français dans les actes publics, {f^oy. M. Aug.
Thierry, tbm. iv, concl. chap V et VÀuct. AddiU, in fine^)
* On voit que, ènns Topinion des contemporains, Louis IX était re-
gardé comme saint. Sa canonisation, comme on sait, est de Tannée 1297,
sous le pontificat de Booiface VIIL ( foy. à ce sujet M. MiCHtLET,
Hisi. de France^ tom n, et les citations de Joinvilie. )
a La croisade avait Hé décidée dans une assemblée tenue à Paris, le
25 mars 4267.
160 HENIUIH.
pondit ainsi : a Vous satez, messire roi, que les res-
u sources de l'Angleterre sont presque totalement
« épuisées, à cause de la guerre qui a éclaté entre le
« roi et les seigneurs, et que mes ressources «ont trop
«minces pour entreprendre une si grande affaire
« en compagnie d'un si noble seigneur. » Le roi de
France lui répondit aussitôt : « Je te prêterai trente
« mille marcs de bonne et loyale monnaie, ou même
« je te les donnerai pour rien, pourvu seulement que
« tu acquiesces à mes désirs. » En effet, Edouard était
un homme de grande taille, d'une vaillance et d'une
intrépidité éprouvée, et de plus d'une force extraor-
dinaire ; aussi le roi de France se regardait-il comme
heureux de mériter d'avoir un pareil compagnon.
Edouard donc, qui ne désirait pas moins que le roi
de France lui-même d'entrer dans une si belle voie
de perfection, consentit à ses vœux, et sur-le*champ
engagea au roi de France la Gascogne, pour laquelle
il reçut de lui l'argent nécessaire au voyage de Terre-
Sainte*. Il retourna en Angleterre pour obtenir son
congé du roi son père. En ce moment Tamour pa-
ternel fit verser des larmes à son père qui était vieux;
cependant il acquiesça au juste désir de son fils, et
lui donna gracieusement sa bénédiction, permettant
a tous ceux qui voudraient le suivre dans son pèleri-
nage, de faire leurs préparatifs de départ. Ce fut en
cette occasion qu'Edouard reçut la croix des mains du
légat, comme on l'a dit d'avance.
Cette année-là, le corps du bienheureux Edouard,
* Voyez h note II à la iiû du volume.
ANNÉE 4269. 4^4
roi et ocmfesseury fut transféré soleoiiéllemènt, sur
les instaûees du roi d^ Angleterre Henri UI, dans une
châsse d^or qu'il avtit fait préparer pour le recevoir.
A la même époque , Jean de Wareiine , eoiDte . de
Surrey, s'étani pris de parole» injurieuses avec Alain
dé la Zouoh, justicier du roi^ le tua de sa propre
main dans la cour de Wesminster.
Défaite et supplice de Conradin. — Mort dd pape
Clément IV, — Parlement tenu a Marlborough. —
CoDP d'oeil sur l'année -1269. — Vers ce temps,
(Conradin, petit-fils de Tancien empereur Frédéric,
par Conrad, fil&dudit empereur, aspira au royaume
de Sicile après la mort de son oncle Manfred, et par-
vint jusqu'à Rome avec Taide des Allemands , aux-
quels s'était jointe uiie foule de Lombards eC de Tos*
cans. Après avoir été reçu solennellement dans cette
ville avec tous. les honneurs qu'on rendait à l'em-
pereur, il s'associa le sénateur de la ville, Henri,
frère du roi de Castille , et un grand nombre dé
Romains, et entra dans l'Apulie avec une nombreuse
armée pour combattre le roi Charles. Mais après une
furieuse bataille en plaine^ l'armée de Copradin ayant
tourné le dos, lui-même fut pris et eut la télé tranchée
par Tordre du roi Charles ,, avec plusieurs autres sei-
gneurs de sa famille. Quant à Henri, frère du roi de
Castille, il s'enfuit du champ de bataille au château
duMont-Cassin, et plus tard, s'étant rendu è Charles,
il fut détenu en prison *.
* La bataille de Scarcoh ou de Tagliacozzo fut lirrée le 2i août 1268,
IX. U
462 HENRI UI.
Vers la même époque , le pape Oément mourut à
Viterbe, et y fut enseveli dans l'église des frères Prê-
cheurs. Ce pape était tellement adonné aux veilles,
aux jeûnes, aux oraisons etaux autres bonnes œuvres,
que Dieu ^ à ce qu^on croit , voulut récompenser ses
mérites en mettant un terme aux nombreuse^ tri-
bulations que souffrait alors Téglise. Bien plus, au
moment où plusieurs regardaient 1-affaire du roi
Charles comme désespérée, tant à cause de la mul-
titude de Tarmée de Conradin qu'à cause de la ré-
bellion de presque tout le royaume de Sicile , ledit
pape prédit dans un sermon public l'événement qui
devait arriver \ Ce même pape aussi canonisa , dans
Téglise des frères Prêcheurs de Yiterbe , sainte Hed-
wige, duchesse de Pologne, veuve d'une admirable
et gagnée par Charles d^ Anjou, rar l'ayis d^iin vieux chevalier, Âlard de
Saint- Valtri. Conradin, fuyant du champ dé bataille, fut trahi et livré
au vainqueur par Giovanni Frangipani, seigneur d^Âsturs. H fut déca-
pité k Naples avec son jeune cousin, le 29 octobre. Méxerai, dans la vie
de saint Louis, a raconté Fhistoire de Henri de Castille, qui, après s^étre
révolté sans succès contre son frère Alphonse X, avait passé au service
de Charles d^Anjou. Ce prince Tavait établi spn vicaire k Rome, comme
successeur de Gaucelin ; mais Henri s^associa aux ressentiments qu^in-
spirait aux Romains le caractère despotique de Charles , et se joignit à
Conradin qu'il avait appdé. Charles d^Anjou le punit, dit-on, crudle-
ment ; il le fit mettre dans une cage de fer avec une chaîne au cou, et le
donna en spectacle aux villes du royaume. Maître de Luoéra', il fit
ieansporter et mettre k mort dans le chflteau de TOEuf, Hélène, la se-
conde femme de Manfred, et son jeune, fils Manfredino.
« * Laissons passer ces victimes , » dit le pape en cette circonstance.
On lui attribue aussi une impitoyable réponse : vita Corradini, mari
Caroli ; vita Caroli , mors Corradinis Mais plusieurs ^ivains , et
entre autres M. deSismondi, nient ce fait. Ils affirment qu'au contraire
Je pape reprocha amèrement à Charles la mort du jeune prince.
ANNEE ^ 269. U5
sainieté. Le pape Clément étant donc mort, le siège
apostolique resta vacant pendant trois ans deux mois
et dix jours \
Cette année , à roctave de âaint Martin , le^ roi
d'Angleterre tint un parlement à MBrlborougb , dans
lequel, avec Tassentiment des comtes et des barons,
furent publiés les statuts qui sont appelés les statuts
de Mariborough ^. Nicolas d'Ély , évéque de Wor-
cester , fut postulé et transféré à Tévâcbé de Win-
chester. Ainsi se passa cette année, a1)ondante en
fruits de la terre et en fruits des arbres; assez gra-
cieuse et joyeuse pour les Anglais, à cause de la paix
qui avait été rendue au pays , mais cependant non
pas exempte d'inquiétude, tant pour les Anglais que
pour les Français , à cause de l'expédition projetée
en Terre-Sainte; lugubre enfin pour les Siciliens,
les Allemands, les Lombards et les Romains, à cause
4 Clément IV moarni en 1268, et la vacance dura deux ans neuf mois
et deux jours. Grégoire X fut élu par compromis en 4271 et non pas en
4275, comme le dit le texte. On trouve dans le Thesmrus de Martène
plusieurs lettres de Clément IV, qui prouvent combien il se montra ja-
loux d'éviter le reproche fait à tant de papes, celui de la cupidité et du
népotisme.
, ' Date inexacte . Le parlement de Mariborough est du 4 8 noveinbre 1 267 •
Henri 111 consentit à profiter des travaux de ses adversaires, et quel-
ques-uns des statuts les plus utiles établis par les barons furent recon-
nus dans ce parlement par Tautorité légitime. Pour couronner cet im-
portant ouvrage et détruire, s^il était possible, led derniers symptômes du
mécontentement, le clergé abandonna le vingtième de son revenu, afin de
former un fonds qui donnât aux personnes pauvres le moyen de racheter
leurs propriétés suivant la décision des arbitres de Kentlworth. {picluin
dnSI octobre 1266.)
464 HBNRI m.
de cette guerre iûjuéteifient sonletée et condoitè io*
eondidérément.
Dét>AET m âôi BB Fbuige» «^ Il AtoRBB m ArmigiE.
— MARIi«6 DC PftOlGE E^OHb AYBC AyEUNB BB FmiÊT.
— PB^VARiTii^ POUHLACBoisADE*. — ^ L'an de grâce^âTO)
qm est la cinqfiafite?qoatrièE»e âoaée du ràguè da
roi flenri troisième depuis la conquête , le même
roi êe trouva à Noël à Eitbam \ avec la reine et les
seigfûeuts dû royaume. Cette année, saint Louis, roi
de Fraoce, sa naître effrayé de ses «ncieADes fatigues^
ni arrêté par le soutenir des dépenses qu^îl «Tait
faites et des désastres qu41 atait éprouvés jadis dans
son expédition d'outre-itier ^ se mit de nouveau en
route aveo deiux de ses fils^ le roi de Navnrre et une
foule de prélats des églises et de barons, pour recoiv-
qifiérir la Terre-Sainte. Cependant, pour que ia Têrre^
Sainte fût plus facilement recouvrée, il vint à l'esprit
des Français dé soumettre d'abord 'au pouvoir des
chrétiens le royaume tunisien qui , se trouvant à
moitié cbemin du voyage, n'était pas d'un médiocre
enfipéctiemen t pou r les passagers ^ . Âya nt dooe aboidé
* CeBi laque devait mourir Edouard III, abandoDué de tous et volé
par Alice Perrers.
* On pensait généralement que la conquête de Tunis préparerait celle
de rJÉ^gypte ;.mais deux raisons décidèrent saint Louis : d^abord les si^-
gestions Intéressées de son frère qui voulait rendre Tunis tributaire ; de
Syracuse, Charles d'Anjou regardait TAfrique; d^Otrante, Tempire
grec 3 ensuite les vains bruits de conversion du puissant Mohammed-
Mostanser, qui venait de fonder un état indépendant sur les débris des
Almoravides. « Oh si je pouvais, sVcria.it Louis dans sa pieuse simpli-
ANNEE 1270. Ub
daos le royauine de TudU, tU «'eoipïirèeeot fort
aisément d'Q9 pori^de C9rtbage> réduite akm à
Tétat de misérable bourgade. Or, Tunis est ud^ ile^
petite, mais très^importun^ pour les voyageurs^ la-^
quelle a^app^lle Tuais de son nom .
Getfe ménae année , le 6 aip^nt le$ idea d'a?ifil ,
Edmond , fils du roi , prit pour épouse la fille de
Guillaume d^Àlhemarle y comte de Holderness, qui
se noo^mait Aveline et était rfaéritière de rbéritage
paternel et même de t^béritage maternel» A raison de
ce mariage, Edmond devait obtenir le comté de Devon
et la souveraiufté de Tile de Wigtb. Mais la jeune
princesse, avec toute sa lignée, précéda^ ses parents
au tombeau. Cette même année, mourut Gaultier de
la Wyle, évéque de Salisbury, qui eut pour succes-
seur Robert de Wikhampton , alors doyen de èette
nciéme église. Pendant toute la présente année,
Edouard et, Edmond, fils du roi Henri, ainsi que
eité, à&msâr le parrain 4'aii roi m^ào^iétanJ» (Voy. M. Mic:il££ET,
vol. u, Hjist. ieFrqnee, )
* Nous adoptons l^^ddition inauia^ quoique le terme soit peu exact.
On sait que Tunis, tAtie par les Âglabites, s^élëve dans une plaine sur le
bofd hx lac deia Gonlette , à quatre lieues de la mer. Peut-^étrç l'»ttteiir
voat-il parier seulement de la péninsule où fut construit le £Qst 4o la
Goulette.
' PrivavU^ dit le teste } nous proposons et traduisons prceivtt. En
effet nous lisoiis dansBugdale et dans tous les généalogistes qu'Aveline
qviurut ayant ^ mère Isabelle de Uedfiers, comtesse d^Albe^ai^e et
d'Holderpess par son mariage avec Çu^llapipc lj[l, comtesse do Pevoo
et de Wigth par la mort de son frère Baudouin V. Cette puissante
douairière vécut dans un âge fort avancé, et après elle le Detonshire
passa i la famille de Courtenay.
nî6 HENRI ni- ' .
beaucoup de chevaliers du royaume, d'une valeur
éprouvée, se munirent d^armes, d^argent, de vais-
seaux et des autres choses nécessaires à rexpédition
en Terre-Sainte. Or, la paix était dans le royaume,
plutôt par la crainte que par Famour qu^inspirait le
roi. Ainsi se passa cette année, assez abondante en
fruits de la terre et en fruits des arbres, et qui faisait
concevoir de bonnes espérances aux chrétiens , à
cause de Tardeur du roi et des seigneurs qui s^étaient
dévoués à la délivrance de la Terre^ainte.
Le prince Edouard part pour la Terre-Sainte. —
Louis IX meurt de la peste a Tunis. — Traité conclu
par Philippe le Hardi et Charles d'Aniou avec le roi
DE Tunis. -- Henui, fils du roi d'Allemagne, est assas-
siné par Gcy DE MONTFORT. — ÉdOUARD POURSUIT, SON
PÈLERINAGE, ET ABORDE A AcRE. MoRT DE RiGHARD,
ROI DES Romains. — Coup d'oeil sur l'année ^271.
— L'an de grâce ^27^, qui est la cinquante*cin-
quième année du règne du roi Henri troisième
depuis la conquête , le même roi passa les fêtes de
Noël à Londres, avec la reine, ses fils et une foule
de seigneurs. Cette année, au mois de mai, Edouard,
fils du roi d'Angleterre, se mit en route pour son
pèlerinage en Terre-Sainte, avec Edmond, son frère
germain, quatre comtes, autant de barons et plur
sieurs autres seigneurs, et emmena avec lui son
épouse qui s'appelait Aliénor. Cette même Aliénor
donna le jour en Terre Sainte, dans la ville d'Aco,
nommée vulgairement Acre, à une fille qui plus tard
. ANN££ 427^. 467
fut désignée sous le nom de Jeanne d'Acre, et qui de
plus, dans la suite des temps, fut mariée au seigneur
Gilbert, comte de Glocester. Edouard aborda donc
en Filance avec sa .flotte. Là, lorsqu'il eut appris que
le roi de France était parti pour la Terre-Sainte, il
remit à la Toile et le suivit par mer; après une na-
vigation de dix jours, il arriva sain et sauf à Tunis ,
et débarqua en ce lieu avec toute sa compagnie. Le
roi de France, ainsi que ses seigneurs; alla joyeuse-
ment à la rencontre d'Edouard,, et le reçut avec
déférence au baiser de paix\
Au mois d'août une épidémie, qui cette année-là
s'était répandue sur les côtes de la mer, se jeta avec
fureur sur Tarmée des chrétiens. En effet, à Tunis,
parmi les principaux de l'armée^ moururent d'abord
J^n^, comte de Nevers, fils du roi de France, et le
cardinal vd^Albano, légat du siège apostolique. Peu
de jours après, le bienheureux Louis , très-chrétien
roi de France, le lendemain de la fête de saint Bar-
thélémy, apôtre, passa de ce royaume temporel au
royaume éternel'. Le roi de Navarre fit savoir, par
lettres au seigneur évéque de Tusculum, combien
pieusement ce roi avait terminé sa vie ; car pendant
4 G^est une erreur complète. Edouard n'aborda eu Arrique que h
U} novembre 1270, c^esUà-dire plus de deux mois aprës la mort de
saint Louis. Le traité venait d^étre conclu avec le Soudan de Tunis; or il
est évident que Rishanger ne veut pas parler de Philippe le Hardi.
* Jean dit Tristan , parce quUl était né à Damiette pendant la captivité
de saint Louis.
^25 août t270. Nous n'avons pas besoin de faire observer qu^il faut
remonter d'une année. Saint Louis était né le 25 avriM2l5.
À
U% HENRI Hl.
M maladie il oe cessa «k louer le ooni da Seignear.
Il répétik de temps en tempft cette oniison : 4 Faites,
« Seigneur, je ifousch prie, que nous méprisioM les
« prospérités de ce monde, et que nous ne redou^
« lions aucune de sesiealamitës. n II priait «ussir pour
le peuple qu^ilaToit amené avec lui , et disait : Sei-
« gueur, soy^z le sanctificateur et legardiefi 4e v^atre
« peuple. » Lorsqu'il sentit approcher ses deriiiei*s
moments, il leva les jfeux au ciel, et dit : « Tentre^
« rai dans v^tre maison, Seigneur, je vous addrerai
« dans votre saint temple^ Seigneur, et je glorifiet«t
» votre nom. » En prononçant ces paroles^ il s^en-
dormitidéùs le Seigneur. H eut pour successeur dans
son royaume son fils Philippe. Au moment oà 1 W
mée était plongée dans la désolation par la mort é^
roi, Charles, roi de Sicile, arriva. I^e roi^e France,
pendant sa vie, lui avait demandé de se rMdrë à
Tunis. Quoique les %rrasins parussent beaueovp
plus nombreux que les chrétiens, les Sarrasins nV
sèrent ^cependant, en aucune façon, en ventraux
mains avec les chrétiens, dans une bataille générale;
mais ils leur causaient de grands maux par des
inventions funestes; en voici une entre autres:
Comme cette contrée est remplie de sables et d'une
poussière épaisse, surtout au temps de h sèche-
l'esse, les Sarraains avaient posté plusieurs milliers
d^bommes de leur nation sur une montagne voisine
du camp des chrétiens, afin que quand le vent
soufflerait du côté des chrétiens, ils agitassent du
sable et de la poussière^ Or, cette poudre embrasée
ANNÉE 4274. U9
inomnmodait allpeusemeot les cfarétMns. Mais enfin
la pluie, étant venue-, fit tomber eette poussière, et
les chrétiens ayant préparé leurs tnaeiiines et leurs
<lifiiérent8 instruments de guerre, se disposèrent à
Msiég^ Tunis, par terre et par mer. Ce que voyant>
les Sarrasins eonelurent uii tmité avee les chrétiens,
et consentirent à ce que tous les chrétiens captifedans
ce royaume lussent remis en liberté; à ce que la foi
du Christ fi&t préchée librement par les frênes Pré*-
cheurs et Mineurs, et par tous autres, quels qu'ils
fussent, faisant partie des monastères fondés en l'hon-
neur du Christ, dans toutes les villes de oe royaume;
à oe que ceux qui Toudraient se faire baptiser, fus-
sent baptisés librement. Par ainsi tes dépenses faites
par les deui rois ayant été payées* , (e roi de Tunis
s'étant reconnu tributaire duroideSiciie, etunetréTe
de ptusieurs années ayant été réglée, le roi de Sicile se
prépara à remettre à la voile avec son armée. Mats
la vengeance divine le poursuivit , et tandis qu'il
s'efforçait de regagner son royaume, la mer engloutit
presque toute son armée, ainsi que le trésor qu'il
rapportait de Tunis, et tous ses meubles précieux^.
* A)uirc ks frais de la ijuerre, qui forent év«Iués à àea\ cent dix.intUe
«onces d W, Mohammed s^engageaii à payer les arrérages du tribut, dus
Ml roi de Sicile depuis la mort de Manfred. Gomme la Sicile avait un
grand «ommeroe avec Tunis, Charles d^ Anjou obtint aussi que le port
4e TiQMf serait franc à Tavenir, el que les marchands ne asEaient plu»
tenus à payer Ténorme droit du disième qui pesait sur eui auparavant.
MobanuBed, de son côté, stipula des garanties pour les musulmans éta-
blis dans les pays chrétiens.
^ l'ne horrible tempête brisa les vaisseaux chrétiens, au moment où
no HENRI Ui.
Vers le même temps , Henri d^AUemagne, fils de
Richard^ roi des Romains , demanda à Edouard, son
cousin j la permission de retourner en Angleterre ;
car il était dégoûté de ce lointain pèlerinage ^ et U
désirait revoir l'Angleterre^ patrie delà paix, et son
père avant qu'il mourût. Mais il fut frustré dans
ses souhaits. En effet, ayant obtenu la faculté de
partir, il traversa la Toscane en revenant, et au mo^
ment où il assistait à la célébration de la messe à
Viterbe, dans Téglise de Saint-Laurent, il fut tué par
Guy, fils de Simon de Montfort, qui voulait tirer
vengeance de la mort de son père * .
Quant à Edouard, lorsqu'il eut appris la terrible
vengeance que le Seigneur avait exercée contre le roi
de Sicile Charles, frère de Louis, jadis roi deFranee,
et loraqu'il eut considéré que ce désastre n'était pas
arrivé sans cause, il se frappa la poitrine et s'écria,
en jurant par le sang du Seigneur, son juron ordi^
naire: « Dussent tous mes compagnons d'armes et
« mes compatriotes m'abaudonner^ pourvu que j'aie
«avec moi Fowin, le gardien de mon palefroi
Philippe III débarquait à Trapani ( 20 novembre 4270 ). Charles d'An-
joQ, qui avait pris les devants, arriva h temps poor en proCter et pour
saisir sor les rochers de la Galabre les armes, les habits, les provisions.
« n attesta froidement, .dit M. Michelet, contre ses compagnons, ses
frères de la croisade , le droit de bris qui donnait au seigneur de re-
cueil tout ce que la mer lui jetait.» Mais ce sont des circonstances que le
continuateur peut ignorer. 1\ n'indique point noir., plus le retour de
Philippe en France. Le nouveau roi traversa toute l'Italie, passa a Lyon,
entra à Paris le 21 mai 1271, et le lendemain alla déposer cinq cercueils
aux caveaux de Saint-Denis.
' \ùy. le récit dans Lingard.
ANNÉE 427K ^li
n ( car le palefrenier d'Edouard s^appelait ainsi),
<i j'entrerai à Ptolémais, à Aco ou à Acre , et je tien-
«« drai ma convention et mon serment, jusqu'à ce que
« mon âme soit séparée de mon corps. » En enten-
dant cela> tous les Anglais qui se trouvaient avec lui
déclarèrent qu'ils voulaient l'accompagner. Bientôt
donc Edouard mit à la voile et navigua vers Acre.
Il y arriva à temps; car la ville, à ce qu'on assurait,
devait être rendue aux Sarrasins dans les quatre
jours qui suivirent son arrivée. Alors le Soudan de
Babylone, qui avait commencé à assiéger ladite cité,
fut frustré dans son espérance, et retourna dans son
pays avec son armée.
Cette même année, Richard, roi des Romains,
frère du roi d'Angleterre, alla où va toute créature,
le 4 avant les nones d'avril, et expira au ëhâteau de
Berkamsted ^ Son cœur fut porté à l'église des
V
* Rithanger, qui est ordinairement en arrière, donne ici une date anti-
cipée. Tons le« historiens placent la mort de Richard en 4272. Il est
vrai qu'il fut pris d^une attaque de paralysie à Kirkham, le 12 décem-
bre '127'! ; et toute l'habileté de ses médecins ne put prolonger sa vie
que de quelques mois. Il venait de faire un voyage dans son royaume
nominal. Le 20 avril 4269, il eut àWorras une entrevue avec les prin-
ces allemands, et il y abolit de concert avec eux les droits exorbitants'
levés sur le passage des marchandises par les villes situées sur les deux
rives du Rhin. 11 s'était remarié, malgré son âge, à la fille d'un baron
allemand iiommé Théodoric dé Falquemort ( d'autres disent Falkens-
tein et Fauquemont ) , et s'empressa de revenir en Angleterre , pour
montrer k la cour la beauté de sa nouvelle épouse. Ce mariage, dit-on,
avança ses jours. ( Foy. Pertz et LlNGABD.) Pendant son séjour en
Angleterre, Richard exerça aussi les droits impériaux. En 4265, Pierre
de Savoie, qui venait de recueillir la succession de son neveu Bonifacp,
passa en Angleterre, pour lui demander l'investiture de Chablais et
n2 HENRI Ifi.
frères Mineurs d Oxford, et son corps fut enseveli à
Haies, dans l'église des moines de Tordre dfi Citeaux ,
que lui-même avait construite h ses propres frais»
Ainsi se passa cette année, aboadante en fruits de
la terre et des arbres, et paisible ; joyeuse pour les
infidèles, à cause de la mort du roi de France; lugu-
bre pour les Sieiliens, à cause du désastre du roi de
Sicile ; indifférente pour les Anglais qui n'eurent
pas à souffrir de ces deux malheurs. — Boniface,
archevêque de Ganlorbéry, mourut, et les mmnes
élurent leur prieur pour lui succéder.
ÉdOOARD manque de PERIR A ACRE SOUS LES COUrS ^'UR
ASSASSIN. — Fermeté et modération de ce prince. —
L^an de grâce 4272, qui est la cinquante-sixième
année du règne du roi Henri troisième depuis la
conquête, le même roi passa à Londres les fêtes de
Noël avec la reine. Cette année, pendant qu'Edouard,
fils aîné du roi d'Angleterre, prcrfongeaiil son séjour
à Acre, un certain admirai de Joppé (dignité qui
chez nous répond à celle de comte )^ et$9rrasin de
nation, s'était pris de grande amitié pour Edouard,
à cause de sa renommée de vaillance, et lui envoyait
fréquemment des lettres et des messages flatteurs,
par uncertain Hassatutou Assisin> nomoié An^azioi.
Cet homme avait été élevé dès son enfance dans des
retraites souterraines^, où on lui avait appris à se
d'Aoust ; et le ehaocelier d^ Richard lui ayant demandé ses titres pour
di^eiser Tacte, le comte répondit en tirant son épëe. Le Gbablais avait été
érigé en duché par Frédéric II.
' Suh terra educaius^ dit le texte. Phrase singulière.
ANMÉfi Atn. n5
jeter soudainement et sans crainte sur tout pfinee
qui ferait partie des adversaires de sa seote^ en lui
promettant que, dùt-ii mourir en cette occasion, il
recevrait pour priit de son action une vie nouvelle
et les joies du paradis. Cet Assisin étant donc venu
trouver Edouard avec dès lettres, comme il avait
souvent coutume de le faire, feignit d'avoir quelques
révélations secrètes à lui confier. Edouard, après
avoir fait sortir dé sa chambre tous ceux qui s^
trouvaient, s'était appuyé sur la fenêtre et s amusait
à regarder en dehors, lorsque Ânzazim, tirant à Tim- *
provisleun couteau empoisonné, le blessa à deux re-
prises au bras,et d^un troisième coup sousTaisselle.
Aussitôt Edouard le renversa à terre avec le pied ,
et lui arrachant le couteau des mains, s^en servit
pour tuer ce scélérat. Mais en lui arrachant le cou-^
teau, il se blessa lui-méipe grièvement à la main^ et
comme le poison avait pénétré dans ses blesisures,
elles né furent guéries qu'à grand'peine, malgré les
divers remèdes qu'on y appliqua. Quelquesr-uns di-
sent qu^Édouard, se sentant blessé soudainement et
n'ayant rîen sou« la main qui pût lui servir à se dé-
fendre, fie saisît d'un trépied quisupportaitunetable,
et avec cette ^rme eassa la tête a ce misérable. Ayant
ensuite appelé ses familiers, il leurraconta le malheur
qui lui était arrivé, et il ordonna que le corps du
ribaud fût pendu avec un chien vivant sur les murs
de la cité, afin que ce spectacle inspirftt aux autres
une crainte salutaire.Or, lorsque Tadmiral eut appris
par un messager qu^Édouard avait été blessé de cette
n6 RENRl III.
avoir exercées pendant onze ans, et qui avait ensuite
été réélu au même office. En effets ce prélat, qui était
de l'ordre des frères Prêcheurs, était tenu parmi les
plus illustres, non-seulement par la sainteté de sa vie
religieuse^ mais encore par sa science et ça doctrine.
Or, avant d'entrer dans son ordre, il avait été recteur
es arts à Paris, et dés monuments rédigés en écrits
prouvent son habileté dans les arts, principalemerit
en ce qui concerne la grammaire et la logique. Après
son entrée dans Tordre, il s'occupa de Fétude des
divines écritures, et des livres originaux des sainte pè-
res. Il divisa en cou rts cba pitres presque ton s les livres
de saint Augustin , et pi usieurs écrits d 'a utres docteurs,
en commentant chaque phrase par une brève anno-
talion. On a de lui des traités sur le temps, sur Tu-
niversel, sur Torigine * des sciences. Ce dernier livre
est'curieux et utile. Or le seigneur pape lui lisiissa l'a
faculté de choisir pour recevoir le bénéfice de eonsé*
cration, celui de tous les évéques catholiques qu'il
jugerait à propos de préférer. Robert choisit Guil-
laume deBatb qui florissait grandeinent entré tous
par sa renommée de sainteté. Il fut consacré par lui
à Cantorbéry, le premier dimanche du carême, en
présence de onze suffragauts.
Cette même année , une dispute s'éleva entre les
citoyens et les moines de Norwich , et à l'instigation
du diable , les citoyens et la commune de la ville
^'emportèrent à un tel accès defureur, qu'ils livrèrent
* Orte, NousadopUnf ia y nrunie ortu.
ANNÉE nÎD. f77
aui flammes c^tte niagoitique église tout entière avec
Içs édifices qui eo dépendaiept , à Teiception 4e la
chapelle de Saint-Gaultier près de Tinfirmierie. Noa
cqntent d'avoir cornons pp si grand crime, ils«m-
portère^it avec des mains sacrilèges les yajies, Us
livres el les joyaux que la flamme, n'avait pas touqhés,
ainsi qu'une coupe d'or qui était suspendue au maitre
sivtel, etd^ps laquelle était coptenue une hostie con-
sacrée. I^roi Henri, fortement indigné de ce crime,
s^écria ; « Par la piété que Ton doit au Seigneur^ j^irai
« à Olorwieh.; j'examinerai cet attentat en personne
« et je châtierai ces'gens-Ià, selon leurs démérites, p
Il envoya donc devant ta face un chevalier justicier
appelé Thomas Truyet \ qu'il avait créé justicier de
la couronne. Confprmément a Turgence du mandat
royal et à Ténormité du forfait, un grand nombre
d'I^abitanlStdeNorwich , convaincus de ce cri me, furent
condamnés a être pendus, attachés à la queue, des
chevaux, et traînés au lieu du supplice. Quant.au roi,
il se mit en route pour Norwich aussitôt qu'il le put,
après avoir pris avec lui l'évéque de Rociieiter at
Gilbert, comte de Glocester , et en se faisant aceom*-
pagner d'un appareil respectable. Quand ifapeirçut
l'église brûlée et consumée, tout entière par le feu ^ il
put à peine retenir ses larmes. Or ^ l'évéque de Ao-
chefiter anathématisa tous ceux qui avaient tnempé
dans cette action détestable. Aussitôt le roi condanona
la commune de la ville à une amende de trois mille
Ou Tryvct. La varianlo ajoute | 7 /iom.'/.s|.
IX. ^ V2
|78 HENRI ni.
marcs d'argent, qui devaient être payés à TégUse
violée dans un délai très-court * et affectés à la réédi-
fication de ladite église. Les habitants furent con-
damnés en outre à restituer une coupe d'or, du poids
de dix livres dW et de la valeur décent livres d^argent.
Le seigneur Guillaume de Brunbam élait à cette
époque prieur de ladite église. iLe roi Henri ayant
donc tiré une vengeance méritée des sacrilèges habi-
tants de Norwich , résolut de revenir à Londres;
maiss^étant arrêté à Tabbaye de Saint- Edmond , il y
fut saisi d^une grave indisposition qui ne le quitta
plus jusqu^à ce qu'il expirât. Tandis qu'il était malade,
plusieurs comtes et barons de la terre, ainsi qiie des
prélats, se rendirent auprès de lui pour assister à ses
derniers moments^. Or, il se confessa humblementde
ses péchés en se frappant la poitrine, en abjurant le
ressentiment qu'il pouvait conserver contre qui que ce
fût, et en annonçant le désir de faire pénitence de ses
fautes. Alors il fut absous par le prélat^, ensuite il
reçut dévotement le corps du Christ, puis on lui con-
féra l'extréme-onction de Féglise. Enfin , il se fit
donner le crucifix*, qu'il adora avec ferveur, en or-
donnant que ses dettes fussent payées et que le reste
fût distribué aux indigents par portions égales.
Lorsque le roi se fut acquitté régulièrement de tous
ces devoirs, il rendit son ame au Seigneur. Son corps
* Nous rapprochons proximam de ierminum^ ei^ lisant pvaxitnum,
^ lit trattsitui intéressent. Sens douteux/
* S'agit-il de Tabbë de Saint-Edmond ou de Tëvéque de Rocbetter?
* Nous adoptons Taddition pour cette phrase.
ANNÉE 4275. ^9 i
fut transporté à Westminster, où il fut hc^norableaieot
enseveli \ Il avait régné cinquante-six ans, en y ajou«
tant le laps de temps qui s^écoule depuis la fête de
saint Simon et saint Jude jusqu'à la fête de saint
Edmond, pbnlife, c'est-à-Jire vingt Jours. H avait
pris pour épouse une noble dame , la fille du comte
de Savoie', nommée Aliénor, de laquelle il eut deux
fils, Edouard, qui régna aprèslui, et Edmond, qui fut
comte de Leicester et de Lancastre , ainsi que deux
iilles, à savoir : Béatrix, qui fîit mariée au comte de
Bretagne, et Marguerite, qui devint Tépouse du roi
d'Ecosse. Le roi Henri avait commencé Ta réédificatron
de Téglise de Westminster, mais il ne Tacheva pas.
En effet, plus ce roi étajt considéré comme peu habile
dans les affaires séculières, plus il avait de mérite aux
yeux du Seigneur, par Tardeur de sa dévotion ; car
chaque jour il était dans Tusage d'entendre trois
messes avec le plain-chant. Et comme il désirait en
entendre plus encore , il assistait assidûment aux
messes particulières qui étaient célébrées. Lorsque le
prêtre en était à l'élévation du corps du Seigneur, le
roi avait coutume de tenir la main du prêtre et de la
baiser.
Or, il arriva qu'u;i jour saint Louis, roi de France,
s'entretenant avec lui à cet égard, lui dit qu'il n'était
' Henri \l\ était âgé de soixante-quatre ans, étant né le joar de saint
Kemy 4208. Il expira le 2 avril 1272. Rishanger anticipe encore d'une,
ann^ et diffëre, comme on yoit, de la date mensuelle adoptée par Lio-
gard.
3 Nous n^atons pas besoin de rappeler qu'il faut lire conte de Pro
venee.
180
HENRI ni.
pqis toujours indilBpensable d^assister aux niésses, mais
]u'il fallait entendre les aermons le plus fréquemmeDt
;M>ssible. Lé roi Henri lui fit cette r^onse spirituelle
3t gracieuse : a J^aime mieux voir souvent mon ami,
I que d'entendre quelqu'un me parler de lui, dût-ii
I me tenir d'excellents discours. »
Ledit Henri était de moyenne taille, il avait le corps
;rapu, et sur un de ses yeux la paupière s'abaissait au
point de cacher une partie du noir de la prunelle \
[I était robuste et fort, mais inconsidéré dans ses
ictes. Cependant, comme plusieurs d'entre eux eurent
pour lui des résultats fortunés et heureux, beaucoup
pensent que le prophète Merlin a voulu le désigner,
3t] pariant du lynx, dont l'œil perçant pénètre toutes
choses.
«
* Partem nigredinis pupillo. Nous proposons et traduisons ^«*
HUœ,
t'IN DE L'APPKIVniGK KT DU TOWR NEUVIÈME.
ADDITIONS.
xuv.
Année ISrSS. Voir là pe^e 20 du voiurae.'
Articles qui i)£vaoNT êtee observes, sur la provi-
siojsDEs EYÉQDEs d'Angleterre*. — Il y a trois genres
d^articles dont il s'agit présentement.
En effet, il y a certains articles au sujet desquels
les prélats ne peuvent en aucune façon garder le si-
lence. .
Il y en a d autres au sujet desquels ils pe^v^nt
garder le silence en preuve de charité, mais non par
trouble de faiblesse.
Enfin, il y en a d'autres au sujet desquels ils peu-
vent garder le silence, sans courir risque du salut
éternel et sans mettre leurs (?) âmes en péril.
* Ils furent promulgués ii Merton, le jeudi avant la Saint-Barnabe ,
1258. Voxj. pour plus de détails les annales de Burten, à cette date.
(Rer. Anqlic, ColUvl. de Gale, Oxford, 1784.)
482 ADDITIONS/
Les articles qu^ils ne peuvent dissimuler saus qu'il
y ait risque du salut éternel, péril des âmes, sub-
version de la liberté ecclésiastique et préjudice ma-
nifeste des personnes ecclésiastiques, sont ceux qui
sont mentionnés ci-après immédiatement.
Comme Téglise anglicane, non-seulement contre
les droits divins et les statuts canoniques, mais en-
core contre les libertés à elle octroyées par les rois,
les princes et les autres seigneurs du royaume, est
écrasée de toutes manières par des entreprises sacri-
lèges, par de nouvelles irruptions, par des conces-
sions odieuses et par des oppressions exécrables, et
que cela ne peut en aucune façon être passé plus
longtemps sous le silence de la dissimulation sans
quMl en résulte perpétuel péril drames pour les
prélats, pour le seigneur roi et pour les autres sei-
gneurs, du royaume, il a été salutairement décidé,
sur Tassentiment et le conseil unanime des prélats ,
dès religieux et de tout le clergé de Téglise susdite,
. que les murailles de Téglise battue en brèche et
ruinée par le choc * des machines des puissances sé-
culières, seraient réparées avec une inflexible persé-
vérance par le remède des statuts qui suivent.
Donc, comme il arrive souvent que les archevê-
ques, les évéques et les autres prélats inférieurs sont
cités par lettres du seigneur roi, à un tribunal sécu-
lier pour y répondre sur dès choses qui de toute
notoriété appartiennent purement à leurs offices cl
s
* Salutis. Nous proposons et traduirons solulh.
ADDITIONS. 485
au tribunal ecclésiastique, comme, par exemple, slls
ont admis ou n^oot pas admis des clercs aux églises
ou chapelles vacantes ou non vacantes; s'ils ont in*
stitué des recteurs en icelles; s^ils ont excommunié
ou déclaré excommuniés ou interdit leurs subordon-
nés; s^ils ont dédié des églises; s^ils ont célébré des
ordres;- s'ils ont connu de causes purement spiri-r
. tuelles, à savoir de dîmes, d'oblations, de limites de
paroisses et de choses semblables qui ne peuvent en
aucune façon appartenir au tribunal séculier; s'ils
se sont même enquis des péchas et excès de leurs su-
bordonnés, comme de parjura, de transgresision de
foi, de sacrilège, de violation et de perturbation de
la liberté ecclésiastique, surtont puisque les viola-
teurs d'icelle, ainsi que des libertés octroyées à Té-
glise par les chartes du seigneur roi, encourent
par le Jaif même la sentence d'excommunication;
s'ils connaissent entre leurs clercs ou entré laïques
demandeurs et clercs défendeurs, en fait d'actions
personnelles, au sujet des contrats ou des délits; s'ils
n'exhibent pas en tribunal séculier, sur ipandement
du seigneur roi, les personnes ecclésiastiques; s'ils
ne forcent pas les clercs mis à amerciament en tri^
bunal séculier à payer les amerciaments de cette es*
pèce, ou s'ils ne les payent pas pour eux; si dans les
églises et les chapelles, les évéchcs ou les monastè-
res annexes, vacants par la mort ou par la cession
des prélats, ils exercent leur juridiction canonique
et accoutumée, et s'ils ont fait ou n'ont pas fait
quelques autres choses semblables à celles-là, et qui
ISJ ADOniONS,
appartîeiiiienl à l'office des ordiesires; nous déci-
dons ' que les susdits archevêques, évéqnes «t autres
prélalB eilés de celle façon ne viendront pas, pour
(fu'on défère à l'Iionneur qui leur est dà ; que les
pi'élâts supérieurs écriront au seigoeur roi qu'ils ne
peuvent obéir aux mandements royaux de cette
espèce, sans qu'il y ait subversion de Is liberté ce-
clésiastique, et que par conséquent ils n'y sont poisl
tenus; que néanmoins ils lui enverront des lettres
d'eshort&tion pour qu'il se désiste désormais de
semblables mandais dans l'iiilérét du sulut ds son
âme. Si le seigneur roi, méprisant de pareilles ei-
bortations, procède contre eux eu les faisant atta-
cher ou contraindre par saisîç, qu'alors tes vicomtes
et tous autres baillis que ce soit les-attacbant et con-
traignant par saisie soient excomniuoiés dans la
forme du droit par les mêmes attachés et contraints;
que les lieux dans lesquels ils demeurent, et que les
terres qu'ils possèdent dans le royaume d'Angle-
terre, soient mis en interdit ecclésiastique par les
dioc^aios des lieux sur la dénonciation de l'attaché
et du contraint; s'ils sont clercs bénéficiers, qu'ils
soient privés de leurs bénéfices ; s'ils iie sont pas bé-
néticiers, qu'ils ne soient admis en aucune façon
pendant cinq anâ à aucun bénéfice ecclésiastique
dans le royaume d'Angleterre, s'il arrivait qu'ils fus-
sent présentes à ce bénéfice. Qtie les clercs qui uu-
licté, écrit on signé <lcs brefs de cette espèce
.'WcuiMif. Cïili' rririiiuli-, rrprlce i clia.iiic irlUI.', i'>|irii|uc If
H/iio« ijui lij;urc en Mr ilr it <l«riiii«-ril.
ADWtlONS. i8S
pour attacher ou conlraiodre par saisie, et qui au*
ront fourui conseil ou aide, soient excommuniés so*
lenoellemeut et dédarés excommuniés, et que nul
des susdits, sMI est suspect pour un juste motif, ne
soit admis à auélin bénéfice ecclésiastiqtie^ jusqu^à
ce qu'il se soit purgé canoniquement à cet égard.
Si le seigneur roi ainsi avertr ne révoque point de^
brefs de contrainte de éette espèce, que Tévéque
contre' qui ce bref aura été dirigé mette en interdit
ecclésiastique les terres, les villes domaniales et les
châteaux que le roi possédera dans sop évéché. Si
le roi persévère dans son endurcissement, que les
autres co-évêques, regardant la contrainte imposée à
r«n d'eux comme commune à tous et môme comme
une injure commune à l'église, mettent en sembla-
ble iiîterdit les cités, tes terres domaniales, les
bourgs, les châteaux et les viUages du même roi,
qui se trouveront dans leurs évéchés. Si dès lors il'
n'a point révoqué dans les vingt jours après cela les
bipefs de cette espèce, pour attacher et contraindre
par saisie, ou qu'il ait appesanti à cause dé cela sa
main sur l'église, que chaque archevêque et que
chaque évêque mette son diocèse en interdit ecclé-
siastique. Si quelqu'un des évêques est trouvé négli-
gent et mou sur ce point, qu'il soit sévèrement répri-
mandé par son métropolitain, et s'il persévère dam
sa négligence, qu'il soit piini canoniquement parle
même métropolitain. Que néanmoins son diocèse soit
soumis à Tinterdit ecclésiastique, en vertu du con-
sentement et de l'autorité de tous les prélats, ainsi^
486 ADDITIONS.
que de son autorité propre qui contribue à la pré*
senlé ordination. .
En outre, coname il arrive fréquemment.que plu-
sieurs clercs se saisissent, par le moyen du pouvoir
^ laïque, d^églises paroissiales, prébendales ^et 9yaiit
charge drames, et sont intrus en icelles sausTinter-
vention de Tautorité ecclésiastique, nous décidons
que le clerc qui sera ainsi introduit dei lui-même sera
frappé d'anatbème en observant les formes du droit,
qu'il sera publiquement déclaré tel par le diocé-
.sain du lieu, qu'il sera privé par le fait même de ce
bénéfice à perpétuité, et que s'il a persévéré ain$t
dans son opiniâtreté pendant deux mois, les diocé-
sains des lieux où il a d^autres bénéfices ecclésiasti-
ques veilleront, sur la dénonciatioa de Tévéque dans
le diocèse de qui il se sera introduit/et dont il aura
méprisé l'admonition et l'excommunication pendant
le temps susdit, à ce que les provenances de, ces bé^
iéficeslui soient retirées jusqu'à ce qu'il ait donné
satisfaction convenable. Si le même. intrus a persé-
véré pendant une année dans une sentence d'ex-
communication de cette espèce, que désormais il ne
soit adniis à aucun bénéfice dans le royaume d'An-
gleterre. S'il a été' intrus par clerc procurateur,
qu'on procède de la même manière contre le susdit
clerc procurateur, et qu'il soit soumis' aux peines
susdites. Si le procurateur de cette espèce est laïque,
qu'il soit excommunié dans la forme du droit et
qu'il soit déclaré tel publiquement. Que le seigneur
absent soit cité, et s'il comparait et ratifie le fait de
ADDITIONS. ^87
■
SOU procurateur quel qu'il soit en cette partie, qu^il
soit soumis aux peines susdites. S'il s'absente par
coiituniaee et laisse passer un laps de plus de trois
mois, qu^ii soit enveloppé dans la sentence d excom-
munication majeure, dans le cas où il se trouverait
dans le royaume, et qu^il encoure de plus les peines
plus baut mentionnées, surtout puisqu^l aura ajouté
le mépris au sacrilège. Dans le cas où il se trouverait
hors du royaume, qu'on procède de la mémo manière
contre lui après Ta voir cité, et après lesdélaisqu^exi-
géra son séjour en outre-mer. Que Téglise et que
la prébende dans laquelle l'intrusion a ep lieu soit
soumise à Tinterdit ecclésiastique. Que les auteurs
et les coadjuteurs des intrusions de cette espèce en-
courent, s'ils sont clercs, les susdites peines impo-
sées aux clercs, et s'ils sçnt laïques, qu'ils supportent
les peines jBxées plus baut contre les laïques. Que
les possessions et que les terres de ceux qui auront
ainsi contribué à l'intrusion soient soumises à l'in-
terdit ecclésiastique, s^ils n'ont point donné satisfac-
tion dans un mois. Si des intrusions de cette espèce
ont été faites en vertu du pouvoir royal, que le sei-
gneur roi soit averti par le diocésain du lieu de les
faire révoquer dans le temps convenable ; qu'autre-
ment les terres et les lieux que le même seigneur
roi aura dans le diocèse où l'intrusion aura eu lieu
soient mis en interdit ecclésiastique. Si une pareille
intrusion a été faite par quelque autre seigneur ou
homme puissant, qu'il soit réprimé, comme il est dit
plus baut, par sentence de suspension et d'excon»-
^86 ADDITIONS.
munication, et s'il n'a pas corrigé un semblable at-
tentat dans l'espace dé deux mois, que les terres et
les lieux qu'il possède dans ce diocèse soient mis
en interdit ecclésiastique par lediocésun du lieu.
En outre, comme les excommuniés et ceux qui
sont saisis et emprisonnés sur le mandement des
prélats, selon la coutume du royaume, sont quelque-
fois mis en liberté par le roi , et souvent même par
les vicomtes et les autres baillis, sans le consente-
ment des prélats et sans avoir donné satisfaction
convenable; que la plupart du temps ils ne sont
pas saisis, en vertu d'une excommunication de cette
espèce; que des lettres royales pour les prendre ne
sont point obtenues; que quelquefois même ledit roi
et ses baillis communiquent avec des excommuniés
de cette espèce, qui ont été publiquement déclarés
tels, méprisant ainsi les clefs de l'église à la subver-
sion de la liberté ecclésiastique ; nous décidons iqne
les excommuniés, ceux qui auront été pris ainsi et
qui auront été mis en liberté de cette façon, pour
inspirer plus de haine contre eux, seront excommu-
niés publiquement et solennellement au son des
cloches et à la lueur des cierges, et seront déclarés
excommuniés dans les lieux où les ordinaires de ces
lieux le jugeront convenable. Les vicomtes et les
autres baillis qui les auront mis en liberté sans qu'ils
aient donné satisfaction au prélat ou amende à
l'église, seront excommuniés publiquement par ana-
ihème, et seront déclarés solennellement excommu-
niés. Si cependant ils ont procédé à cela d'après un
ADDITIONS. ^g9
mandat royal, quW en agisse plus doucement avec
eox, au gré des ordinaires; que les clercs qui auront
dicté,' écrit ou signé des brefs de cette espèce, ou* qui
auront fourni conseil et aide, soient punis comme il est
dit précédemment plus au long dans le premier re^
n>ède ; que le seigneur roi soit averti de corriger des
excès de cette inature, et de se désister de pareils man-
dats; et si le seigneur roi n'obéit pas à ces admoni-
tions, que le lieu dans lequel le prisonnier était détenu
soit soumis à Finterdit ecclésiastique. Si la lettre ac-
coutumée qui autorise à saisir Texcommunié est refu-
sée, que le seigneur roi soit averti par le prélat qui lui
aura écrit à ce sujet, d'octroyer cette lettre et de la
faire passer. Si le roi ne le fait pas, que les cités,
les châteaux, les bourgs et les villages qu'il possède
dans le diocèse de celui qui lui a écrit ainsi, soient
soumis à l'interdit ecclésiastique par le même prélat.
Quant à ceux qui communiquent avec les excommu-
niés, que l'on procède contre eux selon la censure
de la discipline ecclésiastique.
De même, comme les clercs, sans distinction de
personne, bien qu'ils n'aient point été surpris en
flagrant délit de vol, sont arrêtés et détenus en pri-
son comme des criminels suspects d'une action cou-
pable ou d'un délit en fait de forêts, et ne sont point
remis aux ordinaires pour être jugés librement selon
les canons; comme aussi les clercs à qui des crimes
sont imputés sont exposés à être bannis du royaume
s'ils ne comparaissent pas après avoir été cités par*
devant des juges séculiers ; nous décidons que si les
492 ADDITION».
ils obtiennent une prohibition royale en vertu de
laquelle ils déclinent Feiaoïen du juge ecclé^astique
au sujet de ce parjure ou de cette violation de leur
foi ,- nous décidons que si rimpétrant est laïque, il
sera réprimé, comme il est dit plus haut, par sen-
tence d^excommuiiication ; s^il ne sW point désisté
et qu'il se trouve être possesseur de biens immeu-
bles, que sa terre soit soumise à Finterdit ecclé^as-
tiqué. S^il n^a pas de biens immeubles, ^ue ses mer-
cenaires et les personnes qui ne sont pas à soiei
service par nécessité soient avertis de se retirer d'au-
près de lut dans les huit jours; qu'autrement une
semblable sentence d'excommunication soit lancée
contre ceux-là. Mais si le coupable est un clerc ou
un religieux, que les peines canoniques soient exer-
cées contre lui ; si le clerc coupable a persévéré dans
son endurcissement, qu^on procède contre lut selon
les peines mentionnées plus haut contre les elercs
opiniôtl'es. Si le demandeur^ est u^n laïque ayant
fief laïque, et qu'il soit contraint [de se désister?] par
corps et par saisie de son fief, qu'on procède contre
tous les contraignants, selon qu'ils seront clercs ou
laïques, parle moyen des : peines qui sont statuées
plus haut contre eux. S'il arrive que le demandeur
se retire par crainte de la prohibition royale, que le
juge, afin que les péchés ne restent pas in^ipunis,
procède [néanmoins], en viertti de son office, ^on
^ Awtor pst )>ris ici dans le seus dW^br, qui même nous semUic la
bonne léçoii.
ADDITIONS. ^95
qu'il lui semblera convenable. Si le juge ayant un
Bel laïque est coatraint par saisie, qu^on procède
contre les coQlraignauts et cooU-e le seigneur roi de
la mauière. qui est mentionnée plus haut; s'il na
poiutde fief laïque, que l'évéque né représente pas
ledit juge, et si Tévèque est contraint par saisie,
tju'on procède contre le seigneur roi et contre les
contraignants, comme il est déclaré plus haut. Que
ta même chose soit observée dans les prohibitions
semblables ; que la même chose ait lieu, même si uii
troisième messager arrivait et présentait ou faisait
présenter à la traverse une prohibition pareille,
pourvu toutefois que celui en faveur duquel elle'
paraîtra avoir été obtenue t'ait ratifiée de parole ou
(le fait. .
De plus encore, lorsque les prélats, d'après le dû
de leur offlce, s'enquièrent de la discipline des
mœurs, des péchés et des escès de leurs subordon-
nés, le roi, les seigneurs et les autres puissances
séculières les empêchent d'esercer leur office dans
les choses susdites, en défendant aux laïques, leurs
sujets, de prêter serment de dire la vérité sur le man-
dement des mêmes prélats; et comme les même
seigneurs ne permettent pas que les susdits prélatï
dans les causes ou les affaires ecclésiastiques, punis:
sent leurs subordonnés corporellcmeut ou pécuniai
rement, ou de toute autre manière canoniquemeni
selon la qualité des personnes et des délits; oou
décidons que néanmoins les talques seront exprès
sèment forcés, par sentence d'excommunication,
^U ADDITIONS.
prêter des serments de c^lte espèce, et à payer toutes
les peines pécumaires quelconques infligées canoni*
quementpar leurs prélats. Que ceux qui empêcheront
que des serments de cette espèce ne soient prêtés, ou que
les peines pécuniaires ne soient payées, soient réprimés
étroitement par des sentences d'interdit et d!excom- '
miinication. Si à cause de cela on procède à la con-
trainte des prélats, que Ton procède contrei les con-
traignants, selon qu^il est dit plus haut. Comme
Toffice des prélats est entravé d^une façon toute sem*
blable, quand il arrive qu^un Juif ayant oommis un
délit à regard des choses et des personnes ecclésias-
tiques est cité par-devant eux à ce sujet et au sujet
d^autres choses qui regardent en pur droit le tribu-
nal ecclésiastique, nous décidons que le Juif sera
néanmoins forcé, par Tinterdit du commerce, des
contrats et de la communion des fidèles, à répondre
dans les cas susdits; de même ceux qui défendront,
empêcheront et contraindront, encourront les peines
de Tinterdit et de Texcommunication.
En outre^ comme on place pour surveiller ceux
qui se réfugient à Timmunité de Téglise [ afin d'y
trouver un asile] une garde de laïques si étroite que
Ton peut à peine les secourir en leur fournissant des
aliments, comme souvent ceux qui s^y réfugient ^nt
arrachés violemment des églises, des cimetières et
des chemins publics, après qu'ils ont fait serment de
s^exiler selon la coutume du royaume, et qu^iine fois
tirés ainsi dehors, ils sont égbi^és avec scélératesse
au préjudice de Timmunité ecclésiastique ; nous dé-
ADDITIONS. ^95
cidons que ceux qui empêcheront qu'on ne fournisse
des alimente aux réfugiés seront réprimés sévère^
ment par la peine de rexcommunication a la discré-
tion de rôrdinaire, et que cens qui les tireront par
em&Aches hors de Téglise, du cimetière ou de la
voie publique, après qu'ils auront juré de s^exiler, ou
ceux qui les tueront une fois tfrés ainsi dehors , tan-
dis que. les réfugiés sont placés sous la protection dé
Tégiise, seront frappés de toutes les peines que mé-
rite le sacrilège. Que Ton ne pose pmnt' de gardes
da[DS Téglisé ou dans le cimetière pour yeiHer sur
ceux'^ui se réfugient dans Téglise, et si la chose a
lieu que leë gardiens soient réprin^s très-étroite^*
ment àéns la fcxane du droit par sentence d'excom-
munication.
D^ailleurs j certains hommes envahisseùt les biens
ecclésiastiques, et troubknt et enfreignent les liber*
tés ecclésiastiques ; c^est pourquoi nous décidons que
le» malfaiteurs et les sacrilèges de cette espèce seront
déclarés excommuniés par les ordinaires des lieux ;
que, sHls perséyèrent pendant un mois dans leur opi-
ni&tretë« alors leurs terrés et les lieux dans lesquels
ils demeurent seront soumis à l'interdit ecclésiasti-
que, et que ni Tune ni Pautre de ces sentences ne
sera levée jusqu'à ce quMls aient satisfait corïvenable-
ment sur les dommages ou les injures. Si quelqu'un
a dépouillé une église de ses possessions ou libertés,
qu'il soit soumis aux peines plus haut dites, et qu'une
sentence d^excommunication soit prononcée solen-
nellement contre lui dans la forme du droit jusqu'à
^9^l ADDITIONS.
pleine restUatioa et eatisfaclion eouveiiable. Si les
mêmes sacrilèges font attacher et cootraindreTà cause
décela les juges oa les prélats, que lescontmgnantS)
aussi bien ique les sacrilèges, supportent les peiûes
souvent dites prononcées' contre ceux qui attacheot
et contraignent.
Outre cela, comme il arrive que les domiciles et
les logis des clercs occupés par leurs serviteurs [sont èn-
vabis} ^, que les biens des mêmes etercs trouvée chez
eux sont consommés par des sacrilèges de cette es-
pèce, que ceux qui réclament et veulent dérober ces
biens au pillage sont couverts d^outrages, OiCeablés de
coups, et traités d^autre {açun fort ignomii^ieuse-
ment, ({ue souvent même les cbûrrettesetiles mon-
tures domaniales des prélats , des religieux ou des
<!lercs sont saisies sur la voie publique, d^ns led pQa^
iïbès et quelquefois dans les sanctuaires, et. sont. em-
menées de force poar transporter les bagages, les
objets de commerce et les provisions dies susdits sei-
gneurs; nous décidons que tous ceux qui-aùront
commis des violences de cette espèce, et tous ces sa-
crilèges seront excommuniés- dans la foroie du droit
et déclarés solennellement excommunié^ jusqu^à ce
qu^ils aient restitué ce qu'ils auront enlevé et em-
porté, et quMIs aient donné satisfaction. convenable
pou rJes in jures commises. >
Les clercs et les religieux soniaussi.forcés.de ven-
* Domicilia et hospiHa clericorum suis servientihus occupèntur.
On peut aussi entendre : les legis sont occupés par les sergents des
laîqnes. — Il y a quelque faute dans le texte.
\
ADDITIONS. 497
dre les choses qu^iis ont Irettement à vendre, au prix
que fixe te seigneur roi , àloiet à ses officiers, et de
les livrer malgré eux sans que le prix leur en soit
payé ;' c^est pourquoi nous décidons, que. eeux qui
exerceront *de pareilles viùleûoes seront forcés ,. par
sentence d^exconinranicattoo/ de fouroir un juate
prix ou de restituer la chose ainsi extorquée, et néan-
moins dé' donner satisfaelibn , comme il convient,
pour îé sacrilège commis. ( . .
De> plus, quand le seigneur roi obtient la garde
des églises éaihédrales ou eonventueUes vacantes, il
dissipe et conâume les biens de.oes mêmes ^Hses
-par iê moyie)] de sesibaillis, non-^seuleoient contre les
Uberté^*ecclésiastiqu>9s, mais encore contre les droits
de Téglise et la charte der liberlés commun^Siqu!il a
>do!Énée;c^est pourquoi nous décideras que le. juge
-eedésiastique du >liea réprimera les susdits sacrilèges
parisentenee'd'exoonuiiunfiQa;tiontjuâqu^à satisfaction
convenable; que si le roi oppose prohibition^ on.ne
Tépargkifeïa pc» non plus; si des sentepces pour atta-
cher et contraindre par^saisie interviennent, on.aura
récours aux remèdes plus haut montionnés contre
ceux qui attachent et'contraignent.
Fréquemment,; les archevêques et les évéques ci
tés par sommation commune à raison :de leur patri-
lâoine^ ecelésiasti^que , par^-devant le& justiciers en
tournée, ne sont aucunement admis, contre la liberté
et la coutume de T^lise, quand ils se font représen-
ter par leurs attorners ou par leurs procurateurs in-
stitués par lettres ; il faut donc supplier le seigneur
498 AIWlin»(&
roi de souffrir qiïo les prwurateuns ou attorii ws d'i-
eeux soient admis sur leurs, lettres de proearstkHis^
et d^enjoindre an% justiciers, d^admettre de .pareils
attomers, s'ils sont munis de lettres couvenaUes.
Mais s'ils ne sont point admis aprè&oela^ et. ai le pré*
lai, pour n'avoir pas compero en personne, tsà oon-
<lainné et ensuite contraint par sakie, aoua^décidons
que Ton devra prώder contre oeux qai attaeheroni
et contraindront, conume la oliose est siec^onnée
précédemment.
Les prélais et les clercs sontcoutrâints par wià»
de eomparaitre par-de^iant les magîstrataf-séeulifflv
pour déclarer en vertu de quel droit ou de queU^e |pa^
rantie ils usent des libertés dont eusiài leurs ptédé^
ces8eurs,4epui8 une époque trèflhreoulêe, ont uté pa*
ciûquement au nom* de leurs églises ; autrement on
les empêche de jouir des libertés suadiiea* Nous .dé*
eidons que ceux qui recevroni une dtation parejyUe
n'auront pas à rendre compte de leu^ dmîA oa d^
leur garantie^ et s -ils sont contraîals pariSftîaîe à eet
effet ou condamnés d'autre part, on procédera qon*
tre ceux qui auront condamné et contraint oumme
il est déclaré plus haut. Si le prékt est c^tenu ,. que
t'archevèque avec les évéques le réclame :et punisse
les déleoteurs, et s^il n^est point relftché librement,
qu'on procède à Tinterdît, comme on l'a vu jplu3
haut.
Souvent les princes et les autres fidèles du Christ
donnent et concèdent aux églises et aux prélata des
possessions et des libertés par leuji's chartes, dans le$-
ADDITIONS. 199
quelles efet^^ntenue le elauee suÎTftDte'ou une clause
semblable : « Je donne , concède et eonfirme par la
présente charte, sans aucune restriction, à telle église
ou à tel monastère; et à leurs prélats et ministres,
toutes les choses qui appartiennent ou pourront ap-*
partenir à inoi ou à mes héritiers sur tel ou tel fief
oo possession. » Si ensuite une discussion s^élève en
tribunal sécuUer au sujet de quelque article, relatif
am dépendances^ qui ne soit pas spécialement ex*
primé dans ladite charte, les juges séculiers disent
que celte charte est nulle ei de nul effet, parce que
cet article nW point exprimé nommément dans
ieelle. C'est ainsi que ce terme toutes U$ choses ne con-
tient rien, à les entendre, que ce qui se trouve ex-^
primé spécialement ; et si Tarticle de libertés qui
donne matière à discussion est exprimé dans la
charte spécialement^ les mêmes juges disent que la
charte elle-même est nulle et ne vaut rien^ si Téglise
ou le monastère n^a pas usé de la liberté qui y est
mentionnée. Aussi nous décidons que les justiiâers
et les autres jugea séculiers qui , par une interpréta-*
tîoo aussi perverse, auront frustré des églises ou des
Keux, religieux de leurs possessions ou de leurb liber*
tés, seront avertis par les ordinaires des lieux dans
lesquels de pareils jugements seront exercés, de ne
pas entreprendre, sous prétexte d'une pareille inter-
prétation, de troubler ou d'intervertir les possessions,
les libertés et les droits ecclésiastiques; S'ils n'ac-
quiescent point aux admonitions d'iceux, que l'ini-
quité des susdits justiciers et juges soit réprimée dans
J
1
20a ADDITIONS.
la forme pins haut mentionnée, selon qulU set'ont
eleros ou laïques, par des sentences d'excônfimtinièa-
tion ou id^interdit.
Déplus, quoique le clément roi, [es seigneurs et
les autres fidèles du Christ aient jugé pieusement à
propos de* conférer des terres et des possessions aux
églises et aux personnes ecclésilisliques en libre, pure
et perpétuelle aumône; eomme néaninoiiis les vicom-
tes et leurs baillis forcent les mêmes personnes éccté-
siastîques, à cause des susdites terjres et possessions,
de faire séquelle à leur cour laïque contre la fortbede
la donation, Toffieede piété et lès droits des églises;
qu^en outre ils les troublent dans les possessions
doût elles ont joui depuis des temps fort lon^s et
une époque reculée, à moins qu Viles ne puissent
représenter devant eux les concessions originales bu
les' <ibartés qui ont pu être perdues ou détruites par
la vétusté ou d'une autre façon ; nous décidons ^ue
si use contrainte par saisie pour des séquelles^de cette
es{>èce est faite par les donateurs et les fondateurs,
ou par leurs héritiers, ou par autres sucoes^reurs
leur succédant de quelque façon que ce soit , ils se^
ront absolument réprimés par les susdites censures
ecclésiastiques. Si une contrainte par saisie est -faite
par quelques seigneurs en chef au sujet de ladite sé-
quelle que Téglise ou le monastère nVvait pas cou-*
tume de fournir précédemment, que ceux qui for^
cent et contraignenfsoient arrêtés d'une semblable
manière.
Souvent aussi , quand les laïques décèdent intes-
ADDITIONS. ' 2(M
tatSy les seigneurs des fiefs ne peripettentpas que
leurs .dettes soient payées sur ies^ biens meubles d^i-
ceux V lii <iue des distributions pieuses pour les âmes
dç& défunts soient faites dans Tintérét de'leurs enfants
et de leurs ^parents ou^pour d'autres U9ages, à la
disposition des ordinaires ^ nous* déûido^s que les
susdits seigneurs et leurs baillis seront avertis de se
désister de pareils empêchements,, et que Vils nV
béissent point aux admonitions, ils seront réprimés
par sfiQtenc^ d'excommunication^ du moins pour cette
portioçi.qui Appartient au défunt. Qu'on. procède de
la p[)éme mai^ière contre ceux qui empochent les
testaments desvillains * et autres gens de condition
servil^^ cpntre la coutume dé Téglisé anglicane apr
prouvée jusqu'ici. .
. EnJiD , les s^dits remèdes s'étendent tant aux
griefs présents .qu'ai^x griefs futurs, principalement
depuis. l'époque de rexcommunicatioa promulguée
solennellenient à Londres par les prélats, du can-
seuteinent du.roi et des seigneurs du royaume con-
tre les transgresseurs de la charte des libertés oom^
munes. ^
^ Éêctiptifii (textt hic). On appelait ainsi Pespèce de laboureurs ,
qui par éerit s'astrâgnaient à la culture de b terre, promettant d'y rester,
d'y laboQrer et de n^en point sortir. Il» étaient entiôiement, jusqu'à leur
affranchissement, sous le pouvoir du seigneur du manoir qui avaitméme
droit de les vendre. Il est fréquemment question des ascriptitii dans
les eobstitotions siciliennes et dans les chartes diés empereurs allemands.
Gharlemagne et Loai»le Débonnaûra {Caipit,^ lib\ Yi, Ht 116) pré-^
voient et défendent le cas oii.les év.éques et les prêtres seraient réduits à
cette condition'servile. {Gloss. du texte. Foy. aussi DuCANGE, Ascrip-
titii et Casalagium,) '
a02 ADDI'HONS.
Les archevêques et les évéques avec le eanseate-
ment et l'approbatioA d€S prélats ioférieura^ des
chapitres étal^lis dans les églises cathédrdids et.oon*
yen tuelles, ainsi que de Tuniversalité de tout le 4d«rgé
d'Angleterre j ont arrêté en oonunun et en boa ac-^
cord les dispositions précédentes pour ia réforma-^
tion de Tétat de Téglise anglicane et la restauratiqu
de la liberté ecclésiastique. :t
^ ù • • ■
Année 1 959.— Voir là page 50 da voliime.
Lettre mi boi lusLàTivE a l'msbrvation des «t^
T^Ts d'Oxfob».— « Henri y par la grâce de Dieu, etc.>
a ses améset féaux Robert de Boa, Alexaodre :de
Andewill, Geoffroi. de Childewik , et Bien ri dieHor*
well,'du comté d^Hartford^ saluté -^Gonime deiy
aièreaient:^ dans notre parlement d 'Oxford > il a été
réglé communément que tous leB exaé6> (rfiasgres^
sibns etiujures commiadansnofare royaume ^ seront
recherchés par enquête par quatre cbe^ç(Ufff| de
chaque coofté , afin que la vérité soit conaue. à cet
égard, et que les excès soient plusfacilement corrigés,
lesquels quittre chevaliers devront prêter, âennent
corporel de faire fidèlement la susdite enquête, en
pleine assemblée du comté, ôU par-devant le vicomte
et les coroners , si cette assemUée du comté a^est
point tenue prochainement, comme nous Fenjoi-'
gnons à chaque vicomte ; nous vous recommandons
en vertu de la fidélité dont vous êtes tenus envers
iioms^ ^presque vou^ âvte^ prêté préalablemeot le
séfinent^dûtitoud Tenons d'à parler, de vousénquérii^
avec eota^tttde dàos ie d<>mté susdit, sur te ëerment
de bons «t loyatix hommes du comté susdit , pat les-
quels la vérité de la chose puisse èti^e plus paiibîte-
me&t condue , de tous les ex^ès , transgressions et
injures commis depuis les temps -passés dans ie
même comté, par quelques personnes que ce soit ou
au détriment de qui que ce soit; e^ cela, tant sur la
conduite des justiciers et vicomtes que de nos au-
tres baillis et de toutes personnes, quelles qu'elles
soient. L'enquête qui en résultera, scellée de vos
seeaux^t^t des éceaux de ceut par qui elle aura été
faite, serb portée ^.WestminstiBr, dans roctavedé la
Saint«lfîébél, pour être remise par vos propres per-
sonnes' à notre conseil siégeant en te lieu. Nous re-
eotnmatfdons aussi à notre vicoriate du comté susdit,
aprèâ qu^l'aura reçu de vous le serment corporel
diam.tirfôrmt^ susdite, de faire venir par-deVant vous
au» lieux él jéurs que vous lui aurez assignés , d'as-
seï ndînbirèux et de tels ishevaliers et a titres dû même
comté , par qui la susdite enquête puisse mieux se
faire: Nous 'né voulons pas cependant que notre vî-
cdnfte du même comté, présentement en fonctions ,
soit compris sous une éniquête de cette esjj)èce, à
ndoina que par hasard le susdit vicomte ne se soit
fipouvé dans la susdite assemblée du comté , parce
qn 'à^eetteépdque^là noiis voulons que Tenquéte porté
sur lui comme sur les autres. Nous ne voulons pas
non plus que dans la susdite enquête on revienne
204 ADDITIONS.
sur les transgressions ou injures qui ont été termi-
nées d^autre façon par-devant nos justiciers par juste
jugement de notre cour, ou qui sont attachées par
nos brefs. En témoignage de quoi nous vous eQvoj^oDs
nos présentes lettres patentes. — Fait ^us mes yeux
à Westminster, le ving4-huitièine jour de juillet-, l^an
quarante-deuxième de notre règne. » . ,
XLVI. ''-' ■
Année 4238. -r Voir la p^e 34 du volume.
\. Lettres ENVOïÉES ic pape mr if'iisspMSLiig.iUÉKÉ-
RALE j)^ Angleterub. {La 2^ et l(k^^* extraites de i'Au^-
rium). — « A son très-saint pàveen Jé$q^h^t,
Alexapdre^ par. la providence divine, souvf^rqia^fl-
tife de la sainte église uttiy^rselie^ la cq(t^|i^uiBai?té
des comteS) seigneurs, magnats et autres du i^oyaupie
d'Angleterre^ avec soumission due, baiseixi^ojt d^j^es
pieds bienheureux. Dernièrement votFfi aQÎute^, tant
par lettres que par le vénérable homi^e^ Q]^M^^
Herlot^ son sous-diacre et notaire, nous a avertjs; et
recommandé d^aider notre seigneur^ Tillustre roi
d!Angleterre, dans la poursuite du royaucaf^j de
Sicile, en lui fourjQissant à cet ég^rd un subsid^.en
commun. Quoique précédemment le même seigneur
nôtre roi, sans notre conseil et asseq-timent^ ou
plutôt malgré nos réclamations et notre répugnance,
eût entrepris cette affaire que nous regardions comme
tout à fait impossible pour lui, h cause de la diffi-
ADDIT[ONS. 2a5
> •
cîuhé'de^ conditions et d^nutres choses qui regar*
dmenl notre état, eefeodanif .par respect pour le
«iége d|K)9(olique et poui^. voaa., nou$ avons jugé à
pfùpos de répondre au seigneur roi que, s^iL voulait,
avec le conseil' de ses seigneurs ai magnats, réiormer
en mieux son royaume déformé de toutes façons en
beaucoup de points, et vous, si vous vouliez mitiger
en quelque manière les conditions contenues dans
votre privilège, lesquelles excèdent les forces dudit
roi, à notre tour, d'irprès un adoucissement et une
réforme de cette espèce, nous lui fournirions aidé
eUectWe en espérantr^^ pour Pentrqnîsey le succès
souhaité ,'alln que le roi pût conduire à bonne ^fin,
pa*r votre ^ secours «, l'affaire- qu'il avait entreprise
saàs nous. Au restè^ le eusdit seigneur roi, considé^
ratft qu-il lui était impossible de Soutenir le poids
*dé raffaire'fitisdite, et que Tétat de son royaume
était ftlible, voulut et octroya expressément que ladite
réforme provint du conseil des seigneurs et magnats
san^ lesquels il ne pouvait goiwerner son royaume
ni poursuivre Tentreprise susdite; à savoir, dételle
façon que douze personnes choisies de sa part, et
douze autres' personnes nommées de la part de l'as-
semblée générale, disposeraient, statueraieiit , et
même ordonneraient au sujet de lamélioration et
de la réforn^ation du royaume d^Angleterre, ainsi
qtie des affaires concernant ledit royaume, selon
^ . • . * *
* Çptaius eventu$ negoiio speratus, Noi^s proposons et tradoûoDs
optatos evenius negotio sperantes,
^ Veslrutn. Le sens serait bien plus juste en lisant nosfnitn.
206 ADDITIONS.
qu'il leur sembterait le phis avantagfeuK. Ledit roi,
aussi bien que le seigneur Edouard « son. fils aibé,
promit et affirma, par son propre serment, qu'il
obsePTerait tnviolabiement ce qui aurait- été ré|^é
par les susdits viDgt-<[natre ou par le majeure partie
d'iceux. Tous deux devaient atisst faire <èt procurer
sécurité de toute espèce, setoii'ce que pour^diraiént
à cet égard les susdits vingt^quatre ou la ûii^ure
partie d'ieeux. Mais oomme parmi les tloiuse élusse
la part du seigneur r<H se trouvaient nommés relu
à Wineltester et ses frères, le même élit, peu- sou-
cieux de soo salut, et s'ocoupant dé la pferturbafiôn
et de la ruine plutôt que de kt réformatioii du
royaume, a sollièité ledit rdi et lui a* t^obseillé' de
tout son pouvoir, en lui promettant Une immefise
somme d'urgent (dét-il même arracher à régKsè de
Winchester ses dernières reasourees jilsqit^à é^lfiliè^
men^, d^abjurèr les prcHnessés qu^it avait ftotes^ au
mépris de^sou' propre sermeint^ ainsi qu'au graive
dommage etÀ riirréparoble <léfariment dé sèn royaume.
Gomme il ne jiou^it sceomplir par cette* voie le
désir de son iiifention,^ il a eu reeours à d'autres
moyens^ et il a animé et stimulé^ autant !qu^Mét£t
en lui, le seiig&eur Edouard et quelqueis auti^ des
plua QoUes de tout le royaume, à^ la subversion du
rpytuoMieffitiM, comme^'il eût conspiré pour la'deb-
truetion et la ruine irréparable du même royauufte ;
en sorte qu'on pourrait vraiment dire de lui : « Voici
l'homme qui a troublé la terre et qui a ébranlé le
royaume. » En effets tandis que ceux qui avaient alors
ADDITIONS, 207
été nommés pour la réformation y travaillaient avec
un soin "vigilant, le susdit élu etW fcères^ tantôt
par des subterfuges, tantôt par d'autres détours variés, .
vetar(|aieut le succès de la réformation susdite. Mai&
riniquitÂa menti à elle-même ; car plus ils sWfor-
çaieoAt d^empècher l'affaire, plus les autres, enflam-
més du zèle du bien publie, travaillaient ardemment
et constamment avec des veilles instantes et de sages
précautions à b mener à bonne £n. Ils réfléchissaient
qu'une ferme et fidèle cohérence ne peut exister là
où il n'y a pas une union tenace des volontés, et
comme une conglutioation des esprits eux-mêmes.
Mais ce n'est pas tout.* Les- miQistpes et les officiers
des frères susdits, qu'on pourrait plutôt appeler des
brigandsr et des satelUtçSf: pillaient de toutes parts les
imuvres gens, tendaient, des. embûches aux simples,
excitaient Jes impies^^ opprimaient les innocents, se
réjouissaient; dans les choses les plus exécrables ;
transportés de plaisir quand ils avaient mal agi, et
mettant' la comble ^ aux pédiés du peuple, ils se
livraient à la débauche et trouvaient leur joie dans
leslacmes des veuves, dans la nudité dès orphelins,
dans laEi oppressions des sujets. Leur rage effrénée
s'étoit développée au point que Içura inférieurs ne
pouvaient vivre sous leur^ domination, ni leurs égaux
être en rapport avec aux, ni leurs supérieurs au-de»*
9U8 d'eux leur imposer des bornes^ C'est pourquoi,
considérant que la république est un corps qui se
< •
* C^êmedetites; éyïAemvaoki cumulantes.
208 ADDmONS.
X
nourrit par le bienfait du présent divin, qui est di-
rigé par ua signe de la souveraine équité , qui est
gouverné par une certaine modération de ia raison,
et qu'il ne convient pi^ que dans un même corps ihy
ait désunion des membres, nous avons a[^ielé et
fait appeler par h roi, après beaucoup d^nstanees et
de fréquentes admofuitions, le susdit élu et ses frères
comme perturbateurs du repos et de la Iraùtfttillité
du royaume entier^ afin qii'ils se présenta^eâten
jugement pour répondre à ceux qui se plaindraienl
d^eux, selon la coutume et les lois du^royaiïme;
de telle façon que deux d'entre eux, à leur c^oii
se présentassent en laissant les deux aubres, pour
répondre en leur nom et au nom des autres, 08
qu'ils sortissent tous du royaume -s'ils oroyment
qu^ ce parti fût plus avantageyux pour eux; Cetux-
ci, craignant de subir le. |ugeaient' que )eu)rs fau-
tes leur avaient attiré , aimèrent arieux sortir du
royaume que d'attendre la rigueur d'tm jugeimnt ;
mais ni nous ni' le royaume ne serions encore plei-
nement rassurés à cet égard, si l'élu, à qui nousim-
putons, à juste titre, la cause de tout ce trouble, re?e*
nait en Angleterre ;. sa présence soudaine ponirraît
détruire tout ce que notre spUicitude s'est eifixàsée
d^établlr avec beaucoup de veilles et des 'tral^aux infi-
nis. Aussi c'est un projet bien arrêté, parmi nousi(»i8/
et c'est un désir ardent che£ chacun de noua, qu'une
fois chassé, cet homme de sqhisme, de idisseD^ôn et
de scandale, n'ait plus désormais aucun rapport avec
nous. Or donc, le susdit élu et ses frères avaient in-
ADDITION. 209
fatué le roi et le seigneur Edouard, au point que non-
seuleiDént Jleurs iusolences restaient complètement
impunies, niais eneojre, ce qu'il y a de pire et ce qu'il
est honteux de dire et terriblç d'entendre, que si
quelqii^'un soulcTait en jugement un procès contre
euyi:(» contre Tua d'eux, le roi, bien quf tenu de
pvnir le délinquant et de corriger le délit, les soute-
nf|ît.4a96 leurs méfoits et s'indignait étonnamment
çon4^e.te plaignant; que lui, qui devait être un juge
propiee/ deivenait, à la suggestion d'iceux, un adver-
s^air^ et quelquefois môme un ennemi terrible ; en
sorte qu'appuyés sur- le pouvoir et la faveur du roi,
ib qpprimaient qui ils voulaient, violant damnable-
mei^tleft communautés et les libertés des églises, in-
careérafnt les bMiaies et blessant les clercs, au pi^
jadice de la eoiorottniEr, à qui seule appartient une
inoareeratioD.de oétt^ espèce; enfin ^ lâchant les
xènes à leur perversité, et se déchaînant dans tout
le myaijuBiie au gré de'leur volonté. C'est pourquoi, si
Téli^ reiFenait en Angleterre, ce dont Dieu nous garde,
nous redcnMerions avec probabilité des ehoses pires
que ce qui s'est passé. Nous supplions donc votre
sainteté^ avec toute la dévotion que nous pouvons,
d'éearter comj^étement, si vous chérisses l'unité et
la paix du royaume d'Angleterre, qui toujours a été
0t est bien disposé pour vous, \e susdit élu de l'admi-
niatration de l'église de Winchester qui lui avait été
octroyée par la munificence du saint-siége aposto-
lique. Et il Tant beaucoup mieux que cela ait lieu
sans scandale, en vertu de la plénitude de votre pou-
LX M
240 ADDITIONS.
voir, que de voir des choses pires arriver à cette
occasion, ce dont Dieu nous garde, et que nous
soyons forcés, nous vos tout dévoués, d^agir autre-
ment. Or, sachez pour sûr que, quand bien même le
seigneur roi et les grands du royaume voudraient
cela, la oommunauté du royaume ne souffrirait, en
aucune façon, que Télu rentrât en Angleterre; car
ils séviraient plutôt contre lui que d^attendre les effets
de sacruauté intolérable. Bien plus, il serait onéreux
pdur tous les habitants du royaume, et dispendieux
pour le royaume entier, qu'il perçût des provenances
dans un royaume quMl se proposait de dévaster. C'est
ce qu'ont déclaré tous ceux qui connaissent la na-
ture de cette affaire. Sans nul doute , très-clément
père et seigneur, nous croyons assez que cela pourra
être fait sans scandale, puisqu'il n'a point été cou-
sacré comme évéque, mais que seulement Padminis-
tration lui a été concédée. Veuillez ajouter une foi
pleine et entière à ces choses et à d'autres qui seront
exposées à votre sainteté par nos députés, porteurs
des présentes, et admettre, s'il vous plaît, à la grâce
de votre audience, nos demandes que nous vous
faisons remettre par eux. Nous , Richard de Clare,
comte de Glocester et de Hartford ; Simon de Mont-
fort, comte de Leicester; Roger Bigod, maréchal
d'Angleterre ; Humphroi de Bohun, comte d'Héreford
et d'Essex ; Guillaume, comte d'Albemarle; Jean de
Plessets, comte de Warvick ; Hugues Bigod, justicier
d'Angleterre; Pierre de Savoie, Jean, fils de Geof-
froi, Jacques d'Audeley et Pierre de Montfort^ au
ADDITIONS. , 2H
nom de toute la communauté, avons apposé nos
sceaux aux présentes lettres, en témoignage des
choses susdites. Que le Très-Haut vous conserve sain
et sauf pendant les temps les plus éloignés. »
Détails particuliers, — Les seigneurs, redoutant
donc que Télu à Winchester ne se rendit à Rome
et ne parvint à obtenir sa consécration en promet-
tant des sommes considérables au pape et aux car-
dinaux, ce qui Taurait rendu plus puissant pour
nuire, se choisirent quatre chevaliers habiles, élo-
quents et dignes de foi, pour porter à Rome la sus-
dite lettre et la présenter à toute la cour romaine.
Cette lettre annonçait, dans son contenu, qu^on de-
vait, ajouter foi pleine et entière à ce qu^ils diraient.
Ils emportaient, sur les sommes que le susdit élu avait
cachées, mille marcs pour leur servir de soulage-
ment dans leurs fatigues et pour subvenir à leurs
provisions de voyage et aux autres choses nécessai-
res. Quand ils furent venus à Paris, pour ensuite
passer les Alpes, Tun d^eux, à savoir [Pierre Branche] \
tomba malade et mourut. Ils s'en affligèrent gran-
dement Néanmoins les trois autres continuèrent
leur voyage commencé. Arrivés à Rome, ils exposèrent
pleinement au seigneur pape la cause de leur
voyage, ajoutant quelques autres énormités et mé-
faits détestables que le susdit élu et ses frères avaient
commis, par exemple leurs homicides, leurs ra-^
' Noos nous reportons aa texte de la chrooiqne : le nom manque ici.
24 2 ADDITIONS.
pioes, leurs diverses injustices et oppressions, sans
que le roi eût voulu ré[)riiiier leurs ex^ès. Ik ne
passèrent pas sous silence la grande injure qui a^ait
étéfaite à maitreBustaehe deLynn , offîcialdu sefigaevr
archevêque deCantorbëry, attentat auquel avaient as-
sisté tous les frères susdits ou la partie majeure d^i-
ceux, et pour laquelle très-grave offense tou^ ceux
qui avaient pris part à un si grand crime ayaientété
excomn^uniés dans t6ute la province deCantorbéry
et à Oxford' devant Puniversité. Ils racontèrent aussi
comment l^un. des frères, à savoir Geoff roi, avait fait
rôtir un cuisinier du roi, et Tarait torturé jusqu\n
la mort par des tourments raffinés.
En entendant cela, tous les assistants, se bouchant
les oreilles, furent saisis de stupeur.
— Autre lettre du baron a^e ait fape. « A leur très
saint pèrÎB, etc.Sila très-sainte et sacrée église romaine
récompensait avec Une gratitude convenable les
mérites de nos ancêtres qui, parés des fleurs des
vertus, ont fondé magnifiquement tant d^églises, qui
les ont inféodées très-libéralement après les avoir
construitesè leurs frais, et qui ont été enflammés tota-
lement par Tamour ainsi que par ragrandissement
de Téglisé de Dieu et des personnes ecclésiastiques,
comme il est facile de Texaminer, diaprés le témoi-
gnage d'œuvres louables qui doivent rester dans
tous les siècles f elle nous accorderaiit spéciale-
ment un secours particulier de faveur, nous ouvri-
rait libéralement le sein de sa munificenee pater-
N ADDITIONS. âU
neile, et ne troublerait en aucune façon notre paix
et la trait^Hiliilé du royaume d'Angleterre, mais tà<*
obérait de nous procurer cette. paix par des affec-
tions sincères dans le Seigneur et par tousses efforts ;
quand surtout nous sommes^ selon nos moyens, les
observateurs de la foi de nos.p^res, et que nous dé*
drons être les. imitateurs.. 4^ la dévQtion qu'ils ont
témoignée ett^rs ks égl^sw eties personnes eeelésias-
tiqti^. Mais» «1 ce <|ue npijis pvons appris maintenant
par le& fréquentes insinuations de votre lettre est
YTài (nous vous ledison^eai^a vouloir voujs offenser et
en vous en demandant pardoi)), nous craignons que
VOU9 neiloiïs payiez point de;Fetour comme il con*
viendrait ; car évidemment |>Qi|r les çiérites de notre
empressement à exalter Téglise, vous nous donne-
riez en échange la matièr;e et 1^ semence d'une dou-
leur inquiète, si cette pierre d Vhoppemént, ce fpn-
dêment de scandale , à savoir Adhémar, j^dis élu à
l'église de Winefaester, ce fa))ricat^ur de mensonge,
cet homme qui ne peut souffrii^ le grand, jour et
qui rôde àâos les ténèbres attiré par un gain hou»
teux, cet ennemi de la justice et de la paix du
royaume d^Angleterrev qui est altéré spécialement
de notre sang qu'il a versé jusqu'ici^ cet homme con-
damné par sentence royale, et qui est voué à la mort
partout où il s^a trouvé dants le royaume, était dé-
taché de votffe côté et envoyé en Angleterre pour
nous écraser et nous effrbyêrr grâce à ses fausses
suggestions et à son habileté à supprimer la vérité ;
surtout puisque ledit Adhémar n^a point été ex-
244 ADDITIONS,
puUé du royaume, mais s'est retiré de lui-même,
n^ayant pas osé attendre TexhibitioD de la justice, qui
était due à chacun d'après les serments du roi et
des seigneurs , quoique lui et ses frères eussent été
maintes fois requis à cet ég^ard. Ne conviendrait-il
pas au royal sacerdoce, après avoir examiné pleine-
ment les détails de ce qui s'est passé, après avoir
appelé ceux qui doivent être appelés , et écouté
ceux qui doivent être écoutés, et spécialement les
députés de notre seigneur roi, du royaume, et de
Fégli^e de Winchester, de procéder dans une affaire
si importante sans offenser le droit, et de ne pas
permettre qu'il se précipite si cruellement sur nous
eq agitant sa lance terrible et foudroyante? Pourquoi
(si ce qu'on nous rapporte est vrai) les mensonges et
les fausses insinuations d'une seule des parties pénè-
trent-ils dans la profondeur de votre sagesse? Pour-
quoi vous laissez-vous troubler par des instances
importunes, vous prince de l'église et pasteur des
brebis du troupeau du Seigneur, vous à qui il a été
dit dans la personne du bienheureux Pierre : « Fais
paître mes brebis, » et qui devez les gouverner, non
dans votre force qui est grande et que nous recon-
naissons assez, mais dans le tè\e de la justice, dans
la multitude de vos miséricordes et dans l'esprit de
douceur * ? Réfléchissez que le Seigneur ne se com-
plaît^ pas dans le feu ou dans l'ébranlement de la
terre, ou dans un, souffle violent qui renverse les
* Passage tout h fait mutilé ; nous donnons le sens probable.
^ Nous ajoutons^ complacet : le verbe manque. ' '^^
ADDITIONS. 2^3
niontagoes, mais plutôt dans le l^er sifflement d'un,
doux zéphyr. Nous regardons indubitablement l'ar-
rivée d'Adhémar comme l'éclipsé générale ou de sa
vie ou de la nôtre, parce qu'il nous a tous frappés
de mort dans la personne du noble homme et de
notre très-cher cousin leseigneurGuillaume deClare,
homme vaillant, circonspect etrecommandable par
d'excellentes mœurs. C'est là un dommage irrépara-
ble! voilà ce qui nous cause une affliction sans me-
sure, ce qui nous arrache des larmes continuelles.
Pourquoi donc de nouvelles afflictions viennent-
elles accabler des cœurs déjà affligés? Quelle utilité,
saint père, y a-t-il dans notre- sang? C'est pourquoi
nous supplions dévotement votre paternité de nous
considérer paternellement d'après la circonspection
inquiète du siège apostolique, avec un sourcil moins
sévère et des regards sereins, et de pourvoir à notre
paix et à celle du royaume d'Angleterre, selon les
choses susdites, afin que, sous l'abri de vos ailes et
sous la protection apostolique, nous jouissions dans
nos patrimoines d'une tranquillité souhaitée. Or, si
nos ennemis viennent se mêler imprudemment à
nous, nous ne voyons pas que votre paternité puisse
être offensée, mais nous pensons au contraire qu'elle
devra souffrir patiemment que nous réprimions
selon nos forces leur méchanceté effrénée. Que votre
paternité veuille bien peser ce que nos députés
susdits exposeront en présence de votre sain-
teté, parce qu'ils doivent montrer auprès d'un
père pieux et d'un auditeur qui ne peut être que
246 ADDITIONS.
bienveillant, non point le menaçant orgueil du cerf
00 la rébellion du corbeau, mais faire entendre le
gémissement de la tourterelle ou le murmure de la
colombe. Que le Très-Haut vous conserve, etc. fe
Autre lettre, ^- « A leur révérend père en Jésus-
Gbrist , le seigneur Alexandre , etc. — De même
qu^iifaut que celui qui â soif ait recours à une source
vive quand les ruisseaux sont desséchés par la chaleur,
de même les opprimés se réfugient vers la clémence
de votre siège, quand la justice est violée par" la
puissance. C^est pourquoi , en effet , Dieu a préposé
en sa place votre béatitude au gouvernement du
monde, afin qu^en abaissant par sa vertu propre les
cornes que dressent les superbes, elle élève lès hum-
bles accablés par le pouvoir des hommes violents.
Gomme donc l'élu à Winchester s'enorgueillit d'ùpe
si grande affluence de richesses, qu\il s'imagine que
personne ne peut être son supérieur ni même son
égal , il suit dans ses actes plutôt le mouvement ioi-
pétueux de son esprit que le jugement de la raison ,
pensant que les cboses illicites lui sont permises, et
considérant les choses de Dieu comme bonnes à
laisser derrière lui. Aussi nous savons que dernière-
ment il a commis des injustices atroces envers un
certain- homme, Jean, fils * djB Geoffroi, qui est
noble et puissant parmi nos compatriotes , à cause
desquelles injures les seigneurs du royatime se sont
* Pratri^ nous proposons filio, JeanFitz Geoffroi figare an premier
rang des barons Soulevés : c^eit celui qui a signé la première fetifre.'
ADDITIONS. 2n
soaiodalisés vioietnment contre lui , se remeltant en
ndénfïoire les précédentes actions dudit élu. Or il a
eoTabi sans motif, hostilement et à main armée , la
terre duiiit Jean , le pillant dans ses biens person-
nels et dans ceux de ses hommes. Le seul prétexte
quMl mettait en avant pour cette a|[ression , c'était
que dans le diocèse de Winchester , dans lequel il
ne souffre pas que personne soit pourvu en vertu
de Fautorité apostolique, un certain clerc avait
été pourvu , en vertu de votre autorité , d'une
église appartenant au patronat dudit Jean. Le même
Jean avait aussi donné son assentiment à cette pro-
vision par respect pour votre siège. Mais les sa-
tellites de sa tyrannie ne se tinrent pas pour satis»
faits de rapines exercées sur des particuliers, s'ils ne
portaient irrévérencieusenient leurs mains souillées
sur les choses divines; car ils envahirent, après avoir
brisé les portes, Téglise elle-même dans laquelle les
habitants du lieu s'étaient réfugiés par crainte des
hommes d'armes, la violèrent par le sang de plu*
sieurs, la dépouillèrent de ses livres et de ses vétei-
meuts sacrés, et en outre la profanèrent en enlevant
les portes qu'ils eiàportèrent. Aussi l'élu, qui, à rai-
son de sa naissance et de son office , devrait être la
lumière de la patrie et un miroir .d'honnêteté, est
devenu une pierre d'achoppement, au commun scan-^
dale de la religion. C'est pour cette cause que nous
supplions ardemment votre paternité , en fléchissant
les genoux , de réfréner la malice dudit élu par des
remèdes convenables,. de peur que la contagion de
248 ADDITIONS.
la révolte ne gâte les autres par Texemple, afin que
lui-même, qui ne respecte personne, comprenne, en
étant châtié , qu'il est soumis au siège apostolique
qu'il a particulièrement outragé par cet.attentat. Que
le Très-Haut vous conservé, etc. »
2. Réponse du pape Alexandre IY ( extraite de PAucta-
rium) . « Alexandre, évéque, etc. , à nos chers fils les no-
bles hommes conseillers de notre très-cherfils en Jésus-
Christ Tillustre roi d'Angleterre, et aux autres grands
et seigneurs du royaume d'Angleterre, salut et béné-
diction apostolique. Nous avons reçu gracieusement
et affectueusement, comme il convenait, nos vénéra-
bles frères les archevêques d'York et de Cantorbéry*,
et nos ehers fils maître Rustaud , notre chapelain ,
et maître Jean Clarel , chanoine de l'église de Wells,
ainsi que le noble homme Guillaume de Hunting-
don et frère Guillaume, ordinaire chevalier du Tem-
ple, députés que notre très-cher fils l'illustre roi
d'Angleterre et vous-mêmes avez envoyés en notre
présence, aussi bien que les lettres qu'ils ont eu soin
de nous présenter de la part dudit roi et de la vô-
tre ; et nous avons remarqué avec attention et com-
pris avec diligence tant les choses que contenaient
lesdites lettres que celles que les mêmes députés
(dont nous pouvons de toutes façons en bonne con-
science recommander la grande diligence, la sollici-
tude et la prudence à l'égard des affaires qui leur
* Ehrendunensemei Caratasiensem soniinnàmissïhles ; nous propo»
sons et traduisons Eboracensem ef Cantvkarensem,
ADDITIONS. 2^ 9
ont été confiées) ont exposées devant nous et de-
vant nos frères , parce que Texcès de cet anoour
particulier avec lequel nous embrassons ledit roi et
vous spécialement, fait que nous recevons avec allé-
gresse les députés dudit roi et les vôtres, et que nous
écoutons volontiers ce que vous nous faites savoir.
Certes, les mêmes députés ont insisté auprès de nous
de la part du roi et de la vôtre avec des supplications
discrètes, attentives et fidèles, sans absolument rien
omettre de tout ce qui pouvait rendre efficaces les
demandes royales et les vôtres, afin que pour la pu-
blication et la confirmation de la paix , qui avait été
réformée entre le susdit roi et notre très-cher fils Fil-
lustre roi de France, pour la réformation aussi, le
bien salutaire et le prospère état du royaume d^ An-
gleterre, ainsi que pour régler plus avantageusement
de concert avec le susdit roi d'Angletçrre et avec
nous^ les mesures à prendre pour Paffaire du royaume
de Sicile, nous eussions soin de 'détacher quelqu'un
de notre côté , à savoir un cardinal de l'église ro-
maine , et de renvoyer après lui avoir confié office
de pleine légation sur les choses susdites. ]ls nous
ont aussi proposé et allégué, tant publiquement qu'en
particulier, une foule de causes diverses et urgentes
qui faisaient qu'une demande de cette espèce ne pou-
vait être rejetée en aucune façon. Or, nous avons
toujours souhaité, chers fils de prédilection , et nous
avons attendu avec anxiété, parmi les autres choses
qui sont désirables pour notre cœur, que celui dans
* Nobiscum : nous lirions volontiers vobiseum.
220 ADDITIONS.
la main de qui sont les pouyoivs de tous et les droi(s
de tous les royaumes^ inclinât vers la p^ix ks cœurs
de ces émîsients princes du siècle ,quUl associât par
les liens de la concorde leurs esprits en discorde » et
que^ par la grâce de sa bénignité douce et insinuante,
il apaisât leurs âmes en leur faisant cliasser hien loin
les haines 'et abjurer les rancunes. Aussi, cbnoaiele
Dieu tout-puissant a satisfait pleinement à, nos dé-
sirs en cela^ nous lui en rendons des actions de. gré*
ces multipliées , et nous insistons auprès de lui par
supplications de cette espèce pour qu^il.fasse que des
paix et des concordes de cette espèce soient affermies
par de profondes racines dans les cœurs des mômes
roi^« Quant à la réformaiion de Tétat du royaume
d'Angleterre, qui a été surtout procurée, à ce qu'on
dit, par ceux qui se, sont montrés fern^es ei enflam-
més dans leur 4éfvotion envers nous et envei:? Téglise,
et qui s'efforcent encore d'exercer les ceuvrea de Jus-
tiee et de défendre de toutes le^rs forces la liberté
ecclésiastique, si une réforme de cette espèce, comme
on Tespère, a été faite et- réglée pour la louange de
Dieu, Texaltation de Téglise, l'honneur et IV^i^'
tage dudit roi d'Angleterre, Tétat prospère et 4ran-
quille de son royaume, nous aussi nous nous en ré-
jouissons merveilleusement fort , et la mi^re église
r(yniaine tout entière est transportée de joie ; elle est
l'ésolue d'un ferme propos et se propose avec une
intention stable d'appuyer^ le Seigneur aidant, une
réformation de cette espèce par des faveurs convena-
bles, et de la fortifier de tout son zèle. Et ce n'est pas
ADDITIONS. 22 1
I
sans raison, puisqu'elle regarde les avantages da sus-
dit royaume ' comixie les siensr propres, et i{u'elle
pense que les bons succès qui arrivent au susdit
royaume Itii arrivent à elle-même. En effet , de ee
même royaume sont toujours sortis des rois catho-
liques qui , revêtus des titres éclatants de la foi el de
la dévotion, ont eu soin de se montrer de toutes fa-
çons agréables' à Dreu par les mérites de leur pieuse
conjiuite et aimables pour ^église susdite par les
œuvres de l'obédience et de l'humilité. La même
église a toujours vu et voit naître de ce royaume des
fils de bénédiction et dejoi^, des fils puissants par
les actions et par la renommée^ des fils même qui
lui fournissent aide et faveur opportunes. G^^est là un
royaume gracieux, magnifique ^pnécieux; que Dieu
a béni en* toutes choses. Ce royaume est un- agréable
et fertile champ de dévotion, àia défense eià lacsl-
ture duquer la susdite église est. tenue de songer
avec plus d'attention: et d'administrer le secours
d'un zèle plus prompt, afin qn'il exhale par dévotion
sincère" Todeur ordinairo de pureté, et qu'il produise
par foi intègre le fruit de constance quW attend
de lui. Cependant Taffaire du royaume de Sicile, qui
depuis si longtemps languit évidemment dans les
mains du susdit roi d'Angleterre, non sans qu'il -en
résulte dommage pour le même ror et grand' détri-
ment pour la susdite église, n^a point été jusquMci
conduite par le même roi selon la plénitude de
notre désir (ce que nous rappelons avec peine), et à
bien considérer les forces dudit roi, on ne peut es*
222 ADDITIONS.
pérer, d'après ce que nous voyons et diaprés ce, que
les susditstléputés nous ont exposé, au sujet de ladite
affaire, qu^elle puisse être utilement menée à sa fin.
Aussi réfléchissant * qu^iln^était pas avantageux à Té-
glise, ni même au roi d'Angleterre, d^envoyer un légat
pour cette affaire dans laquelle (comme nous croyons
que vous le savez ) , il n^y a eu aucun défaut de
notre part , tandis qu^elle a manqué entièrement
par la faute dudit roi ; après avoir tenu conseil et
avoir longuement délibéré avec tous nos frères sur
les choses susdites, nous avons répondu aux susdits
députés, sur la volonté unanime des mêmes frères,
que maintes et maintes fois, au delà même de ce
qui aurait été avantageux à l^lise, nous avions pro-
rogé, par la pure grâce du siège apostolique, et sur
Tinstance dudit roi d^Angleterre, les termes qui
avaient été fixés par nous à diverses époques pour la
poursuite de ladite affaire, en suspendant de terme
en terme les peines contenues dans le privil^e apo-
stolique rédigé au sujet de la concession dudit
royaume de Sicile, et en envoyant et renvoyant au
même roi de fréquentes députations; qu^à tous les
termes de cette espèce ledit roi d^Angleterre avait
absolument manqué à Texécution des conditions
sous lesquelles ledit royaume de Sicile avait été oc-
troyé à son fils ; qu'à cause de cela Féglise était dès
lors libre d^ordonner, de disposer et d^agir, à l'égard
dudit royaume de Sicile, selon le bon plaisir de sa
* IV on aiiendevtes ; nous lisons notaliendmtes.
ADDITIONS. 225
volouté, et même de traiter de (^affaire dudit royaume
de Sicile avec d'autres personnes avec lesquelles
elle pourrait améliorer sa condition en ce qui tou-
<;hait ladite affaire; qu^ enfin nous ne donnerions au-
cun légat à roccasioû de Taffaire dudit royaume de
Sicile. Nous avons dit cependant aux députés que^
tout en déclarant Taffaire dissoute, d'après le mode
d'exécution contenu au susdit privilège, nous ne dis-
solvions pas, ni ne rompions la susdite affaire déjà
conclue et continuée jusqu'ici avec le même roi d'An-
{jleterre; que nous n'avions encore traité avec aucun
roi, ou prince, ou autre personne quelconque, au su-
jet de ladite affaire, mais que nous étions absolu-
ment libre d'entreprendre aussi et de poursuivre un
traité sur ce point d'après notre bon plaisir et notre
volonté avec tous ceux qui voudraient traiter de la
même affaire avec nous; que si ledit roi d'Angle*
terre et son fils accomplissaient pleinement et effica-
cement envers nous toutes les conditions susdites
et principalement celle qui porte sur les dettes des
usures, et s'engageaient à payer intégralement ces
dettes qui, semblables à un gouffre onéreux, tour-
mentent , accablent et écrasent la susdite église ,
avant qu^un traité de cette espèce fût conclu avec
aucun roi ou avec quelques rois, ou princes, ou au-
tres personnes , nous les préférerions très-volontiers
en cette affaire à tous les rois et princes de la terre ,
tous tant qu'ils sont, quand même ils seraient très-
chrétiens et très-dévoués envers nous et envers Péglise.
Or , en vertu de la bénignité accoutumée et de la
224 ADDITIONS.
grâce spéciale que nous témoigDOOs au roi et au
royaume d'Angleterre, nous avons jugé à propos de
suspendre jusqu'au bon plaisir de notre volonté.Ies
sentences d'excommunication que ledit roi^ et d^iu-
tërdit que son royaume avaient encourues diaprés la
teneur du susdit privilège , parce que le même roi
avait fait défaut. Gomme enfin les susdits députés
insistaient ordinairement et fermement auprès de
nous, afin que nous accordassions dn légat pour les
deux articles restants ; à savoir, pour la publication
de ladite paix , et aussi pour l'affaire de la susdite
réformation, en ajoutant à leurs instigations des
raisons multipliées et efficaces pour cela ; comme
notre dessein a été jusqu^ici et est encore d^écou-
ter toujours yolontiers et d'exaucer favorablement
autant que nous le pouvons faire, selon Dieu> les
demandes dudit roi d'Angleterre et les vôtres , parce
qu^entre tous les autres princes de la terre nous
portons le susdit roi , notre bien-aimé , dans les en-
traiiles de notre co^ur ; comme nous voulons aussi
ne rien refuser à lui ou à vous qui puisse être oc-
troyé sans qu'il en résulte mauvais renom ou grave pé-
ril, nous avons jugé à propos de répondre aux mêmes
députés, après avoir de nouveau tenu conseil avec nos
frères , que nous avions pesé avec une délibération
prudente les choses qui nous avaient été exposées ,
que nous ne refusions en aucune façon d'envoyer un
cardinal légat, puisque,, dès qu'il s'agissait du bien,
du salut et de l'état prospère dudit royaume d'An-
gleterre , nous ne refuserions pas d'exposer notre
ADDITIONS. 225
propre personne aux fatigues ei aux dommages, si la
nécessité (^exigeait; que cependant, comm^ il n^y
avait dans ces derniers temps- qu^un petit upmbre
dé cardinaux dans la susdite église romaine, nous
voulions, avant d'envoyer un légat, être plus pleine-
ment instruit et devenir complètement certain au
sujet de Tétat du même royaume d'Angleterre;
qu^aussi , par cela que la publication de la susdite
paix, pour laquelle un légat nous était spécialement
demandé, aurait peut-être lieu avant que le légat pût
parvenir en France , Tenvoi d'un légat de cette es*
pèce nous semblait, pour le moment, devoir être
nécessairement différé. C'est pourquoi , comme à
cause du bien dudit roi et du royaume d'Angle-
terre nous avons reconnu qu'il était avantageux
que les susdits députés restassent auprès du susdit
saint-siége , jusqu^à ce qu'on eût obtenu une réponse
sur ces articles dudit roi et de vous , eux-mêmes,
après avoir compris plus pleinement toutes les cho-
ses susdites , et avoir reconnu nos intentions pures et
sincères sur ce point, se sont déterminés, en se con-
formant à notre bon plaisir en cela, à attendre auprès
du même siège votre réponse certaine et plénière sur
ces choses. Cesi pourquoi nous vous avertissons et
prio;ns tous tant que vous êtes, eh vous exhortant at-
tentivement et en vous adressant des recommanda-
tions par ce rescrit apostolique, de tourner avec di-
ligence et attention vos yeux vers les choses susdites,
de considérer tout avec discrétion , et de ne pas res-
sentir de la contrariété de ce que nous différons d'en-
IX. ^5
226 ADDITIONS.
voyer un l^at pour le moment. Car si vous avez
soin d^éclaircir sagement toutes les choses susdites
en général et en particulier, nous ne doutons en au-
cune façon que notre réponse que nous avons faite
aux mêmes députés y sur Favis de nos susdits frères,
ne soit regardée par vous comme raisonnable et va-
lable, quand vous aurez examiné comme il convient
toutes les circonstances. Ayez soin aussi de nous faire
connaître en détail , distinctement et expressément,
Tétat du même roi et royaume d ^Angleterre , votre
propre état et tout ce qui le concerne , ainsi que les
volontés et les vœux du roi et les vôtres, au sujet du
légat demandé. En effet, comme nous tenons ledit
royaume d'Angleterre ^ ainsi que le Très - Haut le
sait y en toute plénitude de notre affection et de no-
tre bienveillance, et que nous sommes délecté spécia-
lement par tous ses avantages et ses heureux succès;
comme même la susdite église romaine a employé à
toutes les époques diverses, et se propose d'employer
incessamment œuvre et aide efficaces, autant qu'elle
le pourra , pour la conservation du même royaume,
nous voulons que vous sachiez que , dans toutes les
choses qui regardent l'exaltation du trône royal ,
vos avantages et les communs avantages du même
royaume, vous trouverez prompte et prête, Dieu
aidant , notre faveur et celle du susdit saint-siége ;
de telle sorte que, si la chose devenait nécessaire
et opportune, vos désirs touchant l'envoi d'un
légat seraient pleinement satisfaits. Au reste , quant
à ce que lès mêmes députés ont exposé par-de-
ADDITIONS. 227
vant nous et nos susdits frères contre l'élu à Win-
chester, si ces choses sont vraies, nous nous en affli-
geons grandement, et nous en sommes troublé, parce
que nous désirons que les fidèles du Christ, tous tant
qu^ils sont, et spécialement les personnes ecclésias-
tiques et haut placées, soient dirigés vers le Seigneur
et marchent dans la voie de ses commandements.
Mais comme aucun défenseur légitime n'était con-
stitué auprès du même siège pour le parti du même
élu, on n'a pu procéder de droit sur ces griefs; ce-
pendant nous ferons justice , car nous la devons à
tous. Outre cela , comme vous devez être inquiets ,
vigilants et attentifs pour procurer les utilités et aug-
menter les avantages des susdits roi et royaume d^ An-
gleterre, et bien que la plénitude de votre zèle n'ait
pas besoin que nous y ajoutions nos. exhortations,
nousavoDs cependant jugé à propos, parla tendre af-
fection que nous portons audit roi , de vous solli-
citer et de vous animer au nom du Seigneur lésus-
Christ, afin que vous ayez soin, si vous comptez sur
la faveur et la grâce de Dieu , du susdit saint-siége
et de nous-même , d'observer la fidélité et la révé-
rence dues envers le même roi , prince très-dévot en
tous points et très-chrétien , envers notre très-chère
fille en Jésus-Christ, l'illustre reine d'Angleterre, son
épouse, et envers leurs enfants; sachant bien que
dans tous les temps à venir vous nous trouverez,
nous et nos susdits frères et toute l'église romaine ,
grandement obligés pour cela envers vous et les
vôtres. »
NOTES
Note I. -— Voir la page 5 du vdume.
Lorsque le grand conseil national se Ait réuni à Oxford , le-
AA juin -1258, cette assemblée, la première, dit M. Guizot *,
à laquelle ait été donné officiellement le nom de parlement,
avait à statuer sur une foule de griefs. Les principaux, énu*
mérés dans les Annales de Burton, étaient relatifs aux suc-
cessions et héritages, à l'or de la reine, à la garde des châ-
teaux et des ports, aux mariages, aux forêts, aux usurpations,
des religieux, aux échutes et amendes, aux fermes des vi-
comtes, aux amerdaments, à la démonstration d'anglalserie^
au droit de prise royale, à la suite de cour, aux abus commis
par les Jui&, les caursins et les usuriers, aux douaires, aux
brefs' directs. Ces questions de détails, dont la solution devait
régulariser les relations féodales du roi et de ses vassaux,
* De r origine du système représeniaHf en Angleterre'y sixième
e»8ai, chap. m.
250 NOTES.
étaient dominées par un intérêt plus grave encore : il s'agis^
sait de déterminer la part qu'obtiendrait désormais le parle-
ment dans la nouvelle constitution de Tétat.
L'aristocratie anglaise procéda à cette réforme avec plus
d'accord et de vigueur qu'elle n'en avait généralement mon-
tré depuis l'obtention de la grande charte. Les barons com-
mencèrent par nommer grand Justicier Hugues Bigod, Mre
du comte de Norfolk, et imposèrent au prince Edouard quatre
conseillers : Jean de Bailleul, Jean de Gray, Éûenne Longue-
Épée et Roger de Monthaut. Ils s'unirent aux moines de
3aint-S¥rit}iun pour faire déposer Adhémar de la Marche,
préludant ainsi à l'expulsion des Poitevins; puis ils s^occu-
pèrent de choisir les vingt-quatre commissaires qui devaient
ordonner, rectifier et réformer l'état du royaume, conformé-
ment à l'engagement écrit que Henri IH avait été forcé de
promulguer le mois précédent * . Quatre chevaliers loyaux par
comté furent chargés de recueillir toutes les plaintes contre
les vicomtes et les autres officiers du roi; et les* principes
d'après lesquels ils devaient diriger cette enquête leur furent
tracés dans une provision qui figure en tête du document
suivant. (Annales de Burton^ p. 4^5 et suivantes).
Commissaires nommés parlts barons.
Le seigneur évêqne de Worcester.
Le seigneur Simon, comte dé Leicester.
Le seigneur Richard, comte de Gloces-
ter.
Le seigneur Humfroî, comte de Hére-
ford.
Le seigneur Roger Maréchal.
Le seigneur Roger de Mortemer.
Le seigneur Jean, fils de Geoffroi.
Le seigneur Hugues Bigod.
Le seigneur Richard de Gray.
Le sdgnenr Guillaume Bardolf.
Le seigneur Pierre de Montfort.
Le seigneur Hugues Despencer.
' Pn date du 2 mai 1258. Cet acte est rapporté par Rymer, Fûjrfero
et conventus^ iom. i, pag. 655.
Commissaires nommés par le roi.
Le seigneur évéque de Londres^
Le seigneur élu à Winchester.
Le seigneur Henri, fils du roi d'Alle-
magne*
Le seigneur Jean, comte de Warenne.
Le seigneur Guy de Lusignan.
Le seigneur Guillaume de Valence.
Le seigneur Jean, comte de Warvlcl^.
Le seigneur Jean Blansel.
Frère Jean de Darlington.
L'abbé de Wesbninster.
Le seigneur Henri de Wengham.
N
NOTES. 251
S*il arrive que quelqu'un d'eux soit dans l'impossibilité
d'assister [aux délibérations], que les autres élisent qui ils
voudront pour continuer l'affaire nécessaire * ,
Ceojura le cotnmtmde Engletere à Oxefifùrd. ^
Nus tels e tels fesum a saver a ^ute genz ke nus avum juré
sur.seintes Evuangeles, e sumus tenuz ensemble par tel ser-
ment e premettuns en bone fei ke chescun de nus e tuz en-
semble nus entre eiderums, e nus e les nos cuntre tute genz,
dreit fesant e ren pemant, ke nus ne purrum sanz meffere,
salve la fei le Rei e de la corune. E premettuns sur meime te
serment ke nul de nus ren ne prendra de tere ne de moeble,
par que cest serment pourra estre desturbé, u en nule reu
empeyre (empéc/ié.) E si nul fet encontre ceo , nus le tendrums
a enemi mortel.
Ceo est le serment a vînt e quatre.
Cbescun jura sur seintes Evuangeles, ke il, al honur de Deu
e a la fei le rd e al profit del réaume, ordenera e tretera
ovekes les avant-dit jurés sur le refùrmement e le amende-
ment del estât del réaume. E ke ne lerra pur dun ne pur pre-
messe, pur amur, ne pur hange [haine) ^ ne pur pour de hulli,
ne pur gain ne pur perte, ke léaument ne face solum la tenur
de la lettre ke le Rei ad sur peo doné e sun fez enseipent
(Ac).
Ceo jura le haut justice de^ Engletere.
Il jure ke ben e léaument a sun poer fra ceo ke apent a là
juftticerie de dreiturc tenir a tute genz al proii {profit) le Rei
e del réaume, solum la purvéance fête e a fere par les vint e
* Tout ce qui nW pas en vieui français est traduit du latin.
232 NOTES.
quatre e par le conseil le Rei e les hauz humes de la tere ki
li jurrunt en cestes choses a aider e a mentenir.
Ceo jura le chanceler de Engletere.
Ke ii ne eoselera nul bref fors bref de curs sanz le oomman-
dément le Rei e de sun cunseil ki sera présent. Ne enselera
dun de grant garde ne de grant ne de èscbaetes sanz le
assentement d^ grant cunseil u de la greinure partie. Ne ke ii
ne ^Bseler» rén ke seit encontre le ordinement ke est fet e
sevra a fere par ces vint e quatre u par la greinure partie. Ne
kett ne prendra nul loer autrement ke il nest divisé as autres.
E lem li baudra (et on lui baillera?) ua companiun en la
furme ke le eunseit purverra.
«
Ceo est le sernient ke les gardens des ckastels fireni:
Ke ils les chastels le *Rei léaument e en bone fei garderont
al oes {usages) le Rei e de ses lieirs. £ ke eus les rendront al
Rei u a ses heirs e a nul autre, e par sun cunseil e en nule
autre manère; ceo est a sa ver par prodes homes de la tere
esluz a sun cunseil u par la grelnurç partie. E.ceste furm^ par
escrit dure deske a du^e ans, E de ilokes en avant per cést
establement e cest serment ne seint constr^int ke ftamehement
ne les pussent rendre al Rei u à sçs heirs.
Ceo sunt cens ke sunt jurez del cunseil le Rei,
•
L'archevêque de Cantorbéry, Tévéque de Worcester, le
comte de Leicester, le comte de Glocester, le comte Maréchal,
Pierre de Savoie, le comte d'Albemarle, le comte de Warvick,
le comte de Héreford, Jean Mansel, Jean, fils de Geoffroi ,
Pierre de Montfort, Richard de Gray, Roger de Mortemer,
Jacques de Aldithelege [Audeley ?) .
Les duze de par le Rei unt eslu des duze de par le com-
mun le cunte Roger le Marscall, Hugo de Bigot; e la partie
k
NOIES. 255
ver le commun ad eslu des XII ke sunt de par le Bei le cunte
de Warewik, lehan Mauosel ,
E ces quatre vint (ont?) poer a eslire le cunseil le Bei e quant
ilunteslu, il les mustrunt (montreront) as vint e quatre u la
greinure partie de ces asent e seit tenu [sic) .
Ces sunt les duze ki sunt esluz par les baruns a tréter a treis
parlemens per an, oveke le eunseii le Bei pur tut le commun
de la tere de commun bosoine : Tévèque de Londres, le comte
de Winchester; le comte d'Héreford^ Philippe Basset^ totà de
BftUleul, Jean de Verdun, Jean de Gray, Boger de Somércy,
Boger de Monthaut, Hugues Despencer, Thomas de Ckesley,
Gilles d'Argènton.
Ces sunt les vint e quatre ke sunt mis per le eomnun à
traiter de aide le Bei : l'évéque de Worcester, l'évêque de
Londres, l'évéque de Salisbury, le comte de Leicester, le comte
de Glocester, le comte Maréchal, Pierre de Savoie, le comte de
Héreford, le comte d'Albemarle, le comte de Winchester, le
comte d*Oxford, Jean, fils de Geof firoi, Jean de Gray , Jean de
Bailleul, Boger de Mortemer, Boger de Monthaut, Boger de
Somefcy, Pierre de Montfort, Thomas de Gresley, Foulques
de Kerdiston, Gilles d'Argenton, Jean Kyrie), Philippe Basset,
Gilles de Erdinton ^
E si aukun de ces ne i pusse estre u ne voile, a ces kel i ser-
mnt apent poer de autre eslire en sun liu.
Del estât de seinte église.
A remembrer fet ke le estât le seint église seit amendé pai*
les vint e quatre esluz a refurmer le estât del réaume de En-
gletere kant il verrunt liu e tens solum le poer ke il en uni
par la lettre le Bei de Engletere.
' Ce dernier nom nous parait mutilé. Nous proposons Jean de Dur-
Hngion,
254 NOTES.
De la haute justice .
Derichef ke justice seit mis un u deus e quel poer il avéra
e ke il ne sceit fors un an. Issi ke al chef del an respoine de-
vant le Rei e sun cunseil de sun tens e denant celui ke serra
après lui,
Del tresorer e dele eschecker.
Autel del tresorer. Mes ke il rende acunte al chef del an. E
bone genz autres sdent . mis al eschecker solum le ordene-
ment les avant dit vint q quatre. £ la vengent totes les issues
de la tere e en nule part ailurs. E ceo ke lem verra a amender,
seit amendé.
Del chanceler.
Autel del chanceler. Issi ke al chef del an respoine de sun
tens. £ ke il ne ensele hors de ctirs par la suie volunte del rei.
Mes le face par le cunseil ke serra entur le Rei.
Del poer la justice e de bailifs,
La haute justice a poer de amender les tors fez de tûtes au-
tres justices et de bailifs e de cuntes e de baruns et de tûtes
autres genz, solum ici e dreit de la tere e en leus deues. E
ke la justice ne prenge.ren si ne seit présent de pain et de vin
e de teles choses, ceo est a saver viandes e beyfres (boissons f)
si cum lem ad esté acustumé a porter as tables de prodes homes
a la jomée. £ ceste meime chose seit entendue de tuz les cun-
seleirs le rei e de tuz ses bailifs. E ke nul ballif par achesun
de plai u de sun office ne prenge nul loer par sa main ne par
autrui en nule manere. £ si il est ateint, ke il seit reint (retenu)^
e cilke done autre si. £ si covent ke le rei donc a sa justice
et a sa gent ke le servent, ke il ne eient mester ke il ren pren-
gent de autrui.
NOTES. 255
De vescunles.
Les vescuntes seient purveus leus genz e prodes homes e
tere tenanz. Issi ke en chesean conté seit un vavasur del cunté
mêmes vescunte, ke ben e léanment trete la gent del cunté e
dreitement. £ ke il ne prenge loer, e ke il ne seit vescunte fors
un an ensemble. E ke en le an rende ses acuntes al echeker e
respoine de sun tens. E ke le Rei lui face del soen solum sun
afiferant coment il pusse garder le cunté dreitement. E ke il ne
prenge nul Iqer ne 1i ne ses ballifs. £ si il seint ateint, seint
reinz.
A remembrer fet ke lem mette tel amendement à laGynerie
( Juiverie ? ) e as gardeins de laGynerie ke lem i saune le sere-
ment.
De eschcLeUirs.
Bons eschaeturs seient mis. E ke il ne prengent rens des bens
as morz, dequeles teres deivent estre en la main le Rei. Mes
ke les eschaeturs eient franche administraciun des bens deske
il averunt fet le gré le Rei si dette le deivent. £t ceo solum la
forme de la chartre de fhmchise. £ ke lem enquerge.des torz
tez ke eschaeturs unt fet ta enarere ( sic ), et seit amende de
sel et de lel . Ne tailage ne autre chose ne prenge fors si comë
11 deuera solum la chartre de firanchise.
La chartre de franchise de seit gardé fermement.
Del eschange de Lundres.
A remembrer fet del eschange de Londres amender^e. de la
cité de Lundres et de toutes les autres citez le Rei ke a hunte e
a destrucciuns sunt alez par tailages et autres oppressiuns.
256 NOTES.
Del hostel te Rei et la Régine.
m
A remembrer fet del hostel le Rei e la Régine amender.
Des parlemenz^ quanz serrunt tenuz per an e cornent,
11 fet à remembrer ke les XXIY unt ordené ke treis parie-
menzseient par an : le.premer as utaves de seint Michel, le
secund le demein de la Chandeleur, le terz le premer jor de
june, ceo est a sauer treis semeines devant le seint Jehan.
 ces. treis parlemenz vendront les eunseilers le Rei esluz tut
ne seint il pas mandez pur ver le estât del réaume et pur treter
les communs besoignes del réaume quant mester serra per le
mandement le rei. .
Si fet a remembrer ke le commun eslise XII prodes homes
ke Vendrunt as parlemenz et autre fez quant mester serra
quant le Rei u sun cunseil les mandera pur treter de besoignes
le Rei e del réaume. Ë ke le commun tendra pur estable ceo ke
ces XII &unt. Eeeo serra fet pur^pamier le cust del com-
mun.
Quinze*serunt nomez par ces quatre, ceo e|St a saver, per le
eunt, le Maréchal, le cunte' de Warewîke Hugues le Bigod e
jTean Maonsel ki sunt esluz par les XXIY pour nommer les de- '
vaut dit quinze, les queus serrunt de cunseil le rei. £ serrunt
cunfermez pmr les^ avant dit XXIV "u par la greinure partie de
els. £ avérant poer del Rei cunseiler en bone fei del goverae-
ment del réaume et de totes choses ke al Rei u al réaume perti-
nent. Ë pur amender e adrescer totes les choses ke il vemint
ke facent a adrescer et amender. Ë sur le haute justice et sur
totes autres genz. Ë si il ne poent tuzestre , ceo ke la greinure
partie fra, serra ferme e estable.
Ces sunt les numsdescheveteins chasteaus leRei et de ceus
kelesunt en garde.
Robert de Nevil, Bamborough et Newcastle sur Tyne.
NOTES. 257
Gilbert de Gant, Scarborough.
Guillaume Bardolf , Nottingham.
Raoul Basset de Saperoot , Northampton.
Hugues Bigod , la Tour de Londres.
Richard de Gray, Douvres.
Nicolas de Montes ( Molis^ ) Rochester et Gantorbery.
Winchester.
Roger de Sanford, Dorchester.
Etienne Longuepée , Gorfe.
Matthieu de Résille , Glocester.
.Henri de Tracy, Exeter.
Richard de Rochele , Haldesham.
Jean de Gray^ Héreford.
Robert Waleran , Salisbury.
Hugues de Spencer, Horestan (sic),
Pierre de Montfort, Bridgewatter.
Le comte de Warwick, Devizes.
Jean, fils de Bernard, Oxford.
Get engagement solennel posait, comme on le voit, les prin-
cipes d'aprè» lesquels les vingt-quatre réformateurs devaient
procéder j et peu de temps après la séparation du parlement ,
Henri IIl fut contraint de signer plusieurs chartes rédigées
pour plus de précaution en latin, en français et en anglais , et
qui donnaient aux projets de réforme la sanction de l'autorité
royale. Les Annales de Burton en rapportent trois , une en
latin, et qui se trouve également dans Matt. Paris *, et deux
autres en français. La première est datée de Westminster
( 20 octobre ) , et la seconde de Londres {\ 8 octobre) . Gette der-
nière porte en souscription : t Fait sous les yeux de Boniface,
archevêque de Gantorbery; de Gautier de Gantetoup, évéque
de Worcester ; de Simon de Montfort, comte de Leicester; de
* En date du 28 juillet 1258. Voy. l'addition XLV, pag. 202 du vo-
lume.
258 NOTES.
Richard de Glare; comte de Glocester; de Pien*e de Savoie,
comte de Kichemont ; de Guillaume de Forêt^ comte d'ÂIbe-
marle; de Jean de Plesséts, comte de Warwick; de Roger de
Quincy, comte de Winchester ; de Jean, fils de Geoffroi, de
Richard de Gray, de Roger de Mortemer, de Jacques d'Aude-
ley, de Hugues de Spencer. »
Il paraît cependant que le comité des vingt-quatre, qui était
resté en permanence pour élaborer les lois nouvelles, ne ré-
pondit pas à l'attente générale, ou même fût entraîné à des
mesures vexatoires. Dès le mois de janvier ^259> une députa-
tion des bacheliers * vint trouver à Westminster le prince
Edouard et le conseil , et déposer, contre la lenteur des barons,
des plaintes probablement concertées avec Edouard lui-même.
Les barons publièrent enfin, sous le nom de Prov'mones Ba-
ronum^^ les lois qu'fis avaient préparées. Mais cette publication,
ainsi que le fait remarquer M. Guizot, ne pouvait mettre un
terme à l'agitation des esprits. Leicester et ses partisans retin-
rent le pouvoir, et convoquèrent, à Saint<^Albans, les cheva-
liers des comtés, pendant que le roi, de son côté, lés convoquait
à Windsor. Cette persistance, peut-être illégale; semblait ce-
pendant autorisée par la mauvaise foi ordinaire de Henri III ;
et bientôt l'abjuration du roi , en vertu de la bulle papale qui le
relevait de «on serment, prouva aux barons qu'il n'y avait
contre lui d'autre précaution que la force.
Note II. — Voir la page 160 du volume.
Le récit de Rishanger nous paraît à cet égard peu précis et
* É
* Communitatis hachelariœ angliœ. Il me ,paralf hors de doute,
dit M. Guizot, que hachelaria désigne ici la classe des chevaliers. Nous
avons exposé à la note de la page 494, VI** volume, les raisons qui nous
portent à placer les bacheliers au-dessus des simples chevaliers.
' Les Annales.de Burton contiennent en latin et en français une double
copie de ces provisions.
iNOTES. 259
même inexact; aussi nous nous décidons à reproduire l'accord
conclu entre Louis et le prince Edouard , tel qu'il est rapporté
dans les actes diplomatiques.
« A touz les féaus Dieu a qi ces lettres vendront, Edward
fuis eîsne a noble roy d'Ëngleterre, saluz en Dieu.
a Sachent tuit que entre nostre chier cousin Looys par la
grâce de Dieu noble roy de France e nous sont fêtes de com-
mun acort sur nostre voaie du pèlerinage d'outre mer iceles
covenaunces:
« Li dist roy de France doit prester a nous sexante e dis
mile Hures de Tomois, contes en ceste summe vint e cink
mile liures de Tomois les queus mon signiur Gastun visconte
de Byem nostre cousin devoit avoir de celui roy de France
ppr lui e por son passage e por ses gens, ques il devoit mener
au pèlerinage d'outremer ovoqs celui roy ; lequel Gastun nous
retenoms lui e ses genz en nostre compaignie.
« E de ces sexante e dis mile liures deit estre baillé por
chevaus, por nefs, por viandes, e por nostre passage qi ce
mestier nous en sera : e sera paie par les genz le roy ou par
cens qi il mettra a cens, de qi ces choses serront prises ou
achatées por nous par la veue de nos genz qi nous aurons a
ce attomé : e ce il a remanant, il nous sera deliuré la ou le roys
sera outre mer après ce qe nous serons venus a lui.
« Ë les devandit deniers nous sûmes tenus a rendre au de-
vandit roy, c'est assavoir chescun an diz mile liures, a deus
termes desous escriz jesques a taunt qe il soit entirement paie
de tote les sexante e dis mile liures .
<( E commencera la premere paie, c'est assavoir de cink
mile liures a mois marz en l'an de l'incarnation nostre Sei-
gnieur mile deus cenz e sexante e treze.
« E l'autre paie , des autres cingz mile liures à la nativité
saint Johan Baptist prochénement suivant ; e ensi de an en
an, a mesmes ces termes jesques a taunt qe il soit parpaié.
« Ë seront paé ces deniers chescun an a Paris au Temple
dedens la quinzeme après les termes avant nomez du paag^
240 NOTES.
de Bordeaus par la main de nostre conestable ou par eeli qi
tendra son leu ou de leur mandement.
« £ volons qe de celui paagé a chescun terme ne soit riens
mys en autre usage jesques a taunt que lui roys eit en enter-
ment la paie de chescun terme.
« Lequel paage nous li assenoms en la mànere devaunt dite
e obligeons par la volenté nostre seigneur le roy nostre père
por la sume des deniers devantdiz.
« Ë volons qe il en soit paiez chescun an delors, si corne il
est desus dit, santz fledllir.
« E de cest assignement e obligement nous 11 devoms fere
avoir les lettres nostre cher sdgneur e père le roy d'Engle-
terre ovoqes nos présentes lettres.
a E s'il avenoît avant qe les deniers devaunt ditz feussent
paies qe nous tenisons plus de terre qe nous ne tenclns en tens
d'ore en réaume de France nous volons qe ele soit ausint
obligée por la pale desus dite.
« E ovoqes tut ce, nous li obligeons por la paie devant
dite, ce defaute j'avoit, noz biens muebles, lesqueus porront
estre trovez en son réaume, après nous avons promis a celui
roy qe nous serrons a pluis tart dedeinz l'assumpcion de nostre
dame prochein avenir au port d'Equemorte apareiUée éè pas-
ser ; se nous n'aions tiele assofgne parquet li roy mesmes nous
tiegne por excusez.
« E si einsi estôit qe nous ne venissons a lui por l'essoigne
desusdite, d'ont Beus nous défende, nous volons e ottrioi^ qe
des choses des queus nostre gent auront achatées des deniers
devant ditz qe li roys devant dit en preigne e en rotiegne ce qe
li plerra par le pris qe eles auront esté achateez, & le remanant
soit vendu par noz genz franchement, sans encombrement de
nulli, e les deniers qi en istronts^ soient renduz au roy ou a
son comandement en aquit du prest devantdit : et ce qe âe-
mourroit a parfere don paiement de la summe devantdite
serroit pris sour le assenement devant dit, solonc la reson des
termes deyantditz.
NOTES. 241
« £ promettoDz encore qe nous travaillerons en bone foi âe
passer e de venir a plus tost qe nons perrons la on li roys
«erra.
i Ë antresint avons nous promis en bone foi qe nus grefs
ne dainages ne ferons par nous ne par les noz en la terre le
roy dçvantdit ne en la terre de ces frères qe il ont, en son
réaume où dehors, en alant en nostre pèlerinage et en demo-
rant ne en retornant.
« E tant corne nous serons en nostre pèlerinage ovoqes le
roy de France, nous li obeierons en bone foi ausi corne un des
barons de «on réaume por fere le servisse nostre seigneur.
i E totes ces choses davantdites nous li avons jurez sur
saintes évangeles a garder fermetaient, tenir léaument, e a
parfere en bone foi entièrement ; e espesciaument por ceste
article, c'est assavoir por venir au port avântdit e por passer
la ou liroys serra, si comeest devantdit, de nous bailliera
paus [sic) un de nos fùiz en oustage, dedeinz la procheine Gban- ^
delur au roy ou a son comandement ; li queus nostre fùiz serra
tut quites.e deliurés de cest oustage, si tost corne nous ven-
drons la ou li roys serra; e li roys le fera quites deliurer a
nous ou a nostre comandement.
« E s'il avenoit qe nous moreussons avant qe nous venis-
sons au roy, ou autre esoîgne par quel li roys nous tenist por
eschusez, nous avenist, d'ontDeus nous défende, si come est \
desus escrit, li enfant serra tut quite edeliuré a nous ou a sa
mère ou a nostre mandement ou au roy d'Ëngleterre nostre
père ou a la reine nostre mère ou a leur mandement s'il ave-
noit ainsi qe la mère a l'enfant moreust avant : e a ceste déliu-
rance fere de l'enfant sont tenuz li roy e ses heirs.
i En tesmoigne des choses devant dites nous avons fet
mettre nostre seel a ces présentes lettres.
« E nous Henri fuiz eisne le roy d'Alemaign, Gastun
viconte de Byhern, Thomas de Glare frère au counte de Glou-
cestre, Roger de Lebum, Robert Waïerand, chevaliers, avons
juré sur saintes évangeles a la request du devantdit mon
IX. -16
242 NOTES.
seigDieur Edward qe nous en bone foi travaillerons e mette-
rons loiaument consail e paine qe li devantdit nostre sire Ed-
ward gart e accomplisse les covenances devantdites.
« E anons ajoute a ces présentes lettres nos seaus oveqes
le seal mon seignîeur Edward, en tesmoign de totes les choses
devant dites.
« Dpné fu cest e$ei4t e fet a Paris, le mardi prochein après
la feste seint Bartliélemy l'apostre, an de l'incarnation nostre
Seignieur mil deus cenz sessante neuyme. »
Cet accord fut confirmé par Henri III sous forme d'obliga-
tion par lettres datées de Winchester, le mardi avant la Saiot-
IVlichei, même année (^269). Rymkb, Fœdera et conventus^
tom. I, p. 860, f704.
FIN DES NOTES
INDEX
DES ADDITIONS ET NOTES.
^ '
TOME PREMIER.
Note I, p. 513. — Rectification du compat de Denys le Petit.
Note II, p. 515. — Généalogie de la famille d'Albiny et des Âl-
binet, comtes d'Arondel.
Note III, p. 518. — Arbitrage de Tamyersité de Paris dans
Taffaire de Thomas Becket. '
Note lY, p. 521. — entrevue de Thomas Becket avec Simon,
abbé de Saint-Albans.
TOME DEUXIEME.
Note I, p. 533. — Itinéraire de Richard Gœnr-de-Lion. — Dé-
tails sur son séjour en Sicile.
Note II, p. 538. — État des milices communales en France à
répoque de la bataille de Bouyines.
Note m, p. 541. — Étymologie du mot tterling. — Valeur
des monnaies anglaises au treizième siècle. '
Note lY, p. 545.— Traité conclu entre Jean-sans- Terre et Phi-
lippe-Auguste après la bataille de Bouyines.
d
244 INDEX
TOME TROISIEME.
Addition I, p. 536. — Composition faite entre l'èvèqae de Lin-
coln et Fabbé de Saint-Albans au sajet du vicariat de Luiton.
Note I, p- 541. — Réflexions sar l»grande charte.
Note II) p. 548. •«- Détails sur la conduite d'Hubert de Bourg
dans la guerre contre le prince Louis, fils de Philippe-Auguste.
TOME QUATRIÈME.
Addition II, p. 572. — Réponses de maître Laurent de Saint-
Albans en faveur d*Hubert de Bourg, comte de Kent, à qui le roi
avait intenté un très-grave procès.
Note I, p. 591. — Discussion au sujet des trois léopards ou des
trois lions qui figurent dans les armoiries des rois anglais.
Note II, p. 594. — Origine du prétendu livre des Trois Impos-
teurs.
Note 111, p. 596. — Généalogie dé la famille de thony.
TOME CINQUIÈME.
Note I, p. 531. -— Dissertation sur le monument de Rome ap*
pelé par Matthieu Paris Regia solis, — Détails sur les faits relatifs
à rinterrègne après la mort de Grégoire IX.
Note II, p. 543. — Détails sur Télection de Henri Raspon, land-
grave de Thuringe.
TOME SIXIÈME.
Addition III, p. 510. ~- Enquête sur les diverses forfaitures
commises dans les forêts du seigneur roi.
Addition lY, p. 519.— De qu^e manière sont puttis les malfai-
teurs découverts dans les parcs ou viviers.
Addition Y, p. 521.— Bulle du seigneur pape Innocent lY, re-
lative à la canonisation du bienheureiix Edmoiid; archtevéquè de
Cantorbéry. ,. .,
DES ADDITIONS ET NOTES. 245
Addition VI, p. bdO. — Pouvoirs accordés à frère Jean, de
Tordre deïs Mineurs. .....
Addition YII, p. 533. — Sur la translation du bienheureut
confesseur Edmond., i.. .
Addition VIII, p. 535. — Sur le sang du Christ donné au sei-
gneur roi et au sujet duquel des doutes s* étaient élevés.
Addition IX, p» 545. — Lettre au sujet de ia délivrance: de la
ville de Parme, assiégée par Frédéric à.
Addition X, p. 5W. — Lettres ui^entes du seigneur roi rela-
tives à la réprobation delà monnaie rognée. ,.
Addition XI, p. 549* — Lettres sur la prise de Damiette. .
AdditioB XII, p. 565.-- Lettre du roi des Tartares traduite mot
à mot du chaldéen en roman. — Version de cette même lettre
d'après la traduetion latine.
Note I, p. 571.— Généalogie des premiers comtes de Pembroke
et de la famille Maréchal .
Note II, p. 576. — Généalogie des Montfoirt de France et des
comtes de Leifoester.
TOME SEPTIÈME. «
Addition Xlli, p« 463. — Brefobtenupar Févéque de Lincoln.
Addition XIV, p. 464. —Nouvelle décrétale dlnnocent IV, par
Tautorité de laquelle Boniface, archevêque de Gantorbéry, pré-
tendait visiter ceux qui étaient à visiter dans sa province.
Addition XV, p. 467. — Réponses de Févéque de Londres aux
prétentions de Tarchevèque Boniface.
Addition XVI, p. 469. — Pouvoirs donnés à Bernard de Nym-
pha au sujet de Fargent de la croisade.
Addition XVII, p. 476. — Lettre apostolique réformant la sen-
tence prbnoncée contre les chanoines de Saint -Paul de Londres
par Farchevèqùe de Gantorbéry qui voulait les visiter.
Addition XVm, p. 4^. — Lettres du maitre de FHdpital.
Addition XlX, p. 483. — Statuts du pape Grégoire IX sur la ré:
formation de Fordre Noir, renouvelés par Innocent IV. — Ré-
ponses du couvent de Saint-Albans au sujet de l'observation de
ces statuts.
Addition XX, p. 507. — Statuts des abbés de l'ordre Noir.
246 INDEX
Addition XXI, p. 525. -- Bruits sur l'état de la Terre-Sainte^
répandus en Angleterre à la fête de la nativité de saint Jean-
Baptiste.
Addition XXII, p. 529. — Lettre de créance adressée au pape
Innocent pour le seigneur Guillaume de Saint-Edmond, moine de
Saint-Albans.
Addition XXUI, p. 531. — Lettre du pape Innocent sur les or-
dinations des dignités.
Addition XXIY, p. 533. — Lettre du pape Innocent pour res-
treindre les procurations majeures.
Addition XrXY, p. 535. — Lettre sur Tinjure commise à Lam-
beth envers l'archevêque de Gàntorbéry et maître Enstache de
Lynn, son officiai.
Addition XXYI, p. 539. — Lettre sur les procurations des égli-
ses paroissiales.
Addition XXVII, p. 540. — Brefs du roi au sujet des jurés aux
armes. — Articles.
Addition XXVIII, p. 551.— Décrétale du pape Innocent IV pour
modifier le privilège d'exemption.
Addition XXIX, p. 553. — Carnage en Flandre.
Addition XXX, p. ^57. — Obtentions de Fabbè et du couvent
d<e Saint-Augustin à Gàntorbéry contre les prétentions de l'arche-
véque Boniface.
Note I, p. 561. — Impossibilité de faire concorder la version
de Matthieu Paris avec celle de Joinville sur la rançon de saint
Louis.
Note II, p. 567. — Testament de Frédéric II.
Note III, p. 573. — Dissertation S;ur les figures numérales des
Grecs rapportées par Jean de Basingestokes.
TOME HUITIÈME.
Addition XXXI, p. 388. -— Lettre du comte Richard au roi, en
réponse au message reçu de Gascogne.
Addition XXXII, p. 394. — Lettre du pape Innocent sur la ré-
formation des écoles.
Addition XXXIII, p. 394. — Lettre du pape Innocent pour ré-
former quelque peu les abus.
liES ADDITIONS ET NOTES. 247
Addition XXXIV, p. 400. — Mandement du pape à frère Jean,
de Tordre des Mineurs, au sujet du droit de patronat.
Addition XXXY, p. 401. — RéyocaUon et cassation du juge-
ment de Henri de la Mare, justicier. — Détails à ce sujet.— Autre
document extrait de rAuctarium. — Lettre du seigneur roi au vi-
comte d'Essex sur le même sujet. — Importance de cette affaire
pour la communauté de Saint-Albans.
Addition XXXYI, p. 417. — Réponses de Conrad , roi de Si-
cile, aux accusations du pape.
Addition XXXYII, p. 425. — Expédition en cour romaine de
Taffaire de Herteburn par le seigneur Guillaume de Horton, celle-
rier de Saint-Albans. — Lettres dn roi au pape Alexandre et au
cardinal Jean. — Détails sur cette affaire.
Addition XXXYIII, p. 436. — Ratification de la paix entre les
rois d'Espagne et d* Angleterre.
Addition XXXIX, p. 439. — Lettre dut pape Alexandre au roi
Henri III pour qu'il corrige seâ erreurs et garde les droits ecclé^
siastiques.
Addition XL, p. 443. — Détails sur le, roi d'Ecosse Malcolm et
sur Robert de Mumbray, fondateur de Thynemouth.
Addition XLI, p. 447. — Articles au nombre de cinquante que
les prélats d'Angleterre exposent et sont prêts à soutenir.
Addition XLII, p. 467. — Lettre adressée par le nouveau roi
des Romains Richard à son principal sénéchal en Angleterre.
Addition XLIII, p. 472. — Nouveaux détails sur les Tartares.
Note I, p. 491. — Lettre de Conrad à Henri III au sujet de la
noiort de son frère Henri.
Note II, p. 494. — Descendance de l'empereur Frédéric II. —
Droits de Manfred à se considérer comme son fils légitime.
Note ni, p. 500. — Discussion sur l'établissement du collège
septénaire à propos de l'élection de Richard de Cornouailles.
TOME NEUVIÈME.
Addition XLIV, p. 197. — Articles qui devront être observés,
sur la provision des évêques d'Angleterre.
Addition XLV, p. 902. — Lettre du roi relative à l'observation
des statuts d'Oxford . '
248
INDEX DES ADDITIONS ET NOTES.
Addition XLVI, p. 204. — • Lettres envoyées an pqipe put. l'as-
semblée générale d'Angleterre. — Réponse du pape Alexandre lY.
Note I, p. 229. — StaluU d'Oxford. — Dispositions générales.
Note II, p. 238. — Teneur du contrat passé entre Louis IX et
le prince Edouard an sujet du voyagede celui-ci en Terre-Sainte.
FIN DE L INDEX.
\
TABLE GÉNÉALOGIQUE
DES COMTES ANGLAIS ,
DEPUIS LA CONQUÊTE JUSQU'A LA MORT DE HBNBI IIl.
Nota. — Ce résumé a poar but d'édaircir et surtoot de compléter
les indkatioas de la Gkardb Ghboniqvi.
ALBEMÂRLE Et HOLDERNESS.
Eades de Champagne, comte d'Âumale, mari d'une sœur de
Gufllaume le Conquérant, laisse un fils, Etienne, investi du
comté d'Holderness par Guillaume le Roux en ^097. Le fils àlné
d'Etienne, Guillaume, surnonmié le Gros, fondateur de l'abbaye
de Meaux, près d*Tork, n'a qu'une fille, Hawise, qui épouse en
premières noces Guillaume de Mandeville et lui porte lé titre
de comte d'Âlbemarle et d'Holderness. Après la mort de Guil-
laume de Mandeville, Hav^ise, sans enfanta, se remarie k Guil-
laume !«', dit de Forêt, dont elle a un fils, Guillaume IV du nom.
250 TABLE GENEÂLOGiQUE
Elle épouse en troisièmes noces Baudouin de Bétbune qui re-
lient durant sa vie' le titre de comte d'Albemarle. Guillaume 11
de Forêt, mort en 424^ , laisse pour successeur son fils, Guil-
laume m, époux d'Isabelle de Redviers , sœur de Bandouin V
de Devon. 11 meurt en France au mois de juin ^260, sans autre
enfant qu'Aveline, mariée li Edmond Plantagenet, comte de
Lancastre^
ARONDËL.
( Voir la note II dn V" volume , page 547 , pour la famille
d'Albinet , et, pour les prétentions des comtes d'Arondel sur
le titre de comte de Sussex, Farticle Warenne et Surrey.
CHESTER.
Le premier comte de Cbester fut Hugues le Loup , qui laissa
pour fils et pour héritier Richard, noyé au Ras de Catteville,
en 4420, avec les enfants de Henri F. Richard n'ayant point'de
postérité, Renouf Meschisnes, fils d'une sœur de Hugues le
Loup, obtint le comté de Chester qu'il transmit h son fils, Re-
nouf on Ranulf III, surnommé de Gernon. Ce brave chevalier
signala sa valeur k la bataille de Lincoln où il fit prisonnier le
roi Etienne. Son fils Hugues, surnommé de Kevelioc, fut le cin-
quième comte de Chester. Il mourut en 4 4 84 , laissant pour
héritier son fils, Ranulf IV, dit de Blundeville. Ce dernier, dont
il est fréquemment question dans Matthieu Paris., mourut
en 4252 sans postérité^ mais laissant quatre sœurs : l'aînée, Ma-
thilde , mariée à David , frère de Guillaume , roi d'Ecosse, et
comte de Huntingdon ; la seconde, Mabile, femme de Guillaume
d'Albinet, comte d'Arondel; la troisième, Agnès, femme de
Guillaume de Ferrières, comte de Derby ; la quatrième, Hàwise,
femme de Robert de Quincy. Le fils de David et de Matbilde,
* Voyez pour plus de détails la page 255 du V' volume et la page 165
du IX*.
DES COMTES ANGLAIS. 25^
Jean , surnommé FEcossais , succéda à son oncle en qualité de
comte de Ghester ; mais il mourut sans enfants, en 4257, k la
Pentecôte , et après lui Henri III réunit le comté à la cou-
ronne.
CLARE ET HARTFORD.
La famille de Clare, selon Dugdale, tirait son origine de Gil-
bert Grispin, comte de BrioUne en Normandie, dont le fils, Ri-
chard, fut investi par Guillaume le Roux de la baronoie de
Clare dans le comté de Suffolk. Gilbert de Tunbridge, dernier
fils de Richard de Clare , transmit cette baronnie k l'un de ses
fils, Richard II, qui laissa deux fils, Gilbert et Roger. Ce Gilbert
paraît avoir porté le premier le titre de comte de Clare, et quel-
ques auteurs assurent qu'il fut investi du comté d'Hartford par
charte du roi Etienne * . 11 mourut sans postérité , et son héritage
passa k son frère Roger, qui^ en ^ 1 63, k l'instigation de Henfi II,
se signala par son animosité contre Thomas Becket. De son ma-
, riage avec Mathilde, fille de Jacques de Saint-Hilaire, il eut un
fils, Richard III® du nom, comte de Clare et d'Hartford, qui, par
son union avec Amicie, fille de Guillaume, comte de Glocester,
obtint des droits sur cet héritage. Son fils, Gilbert III, qui lui
succéda en 4207, s'intitula le premier comte d'Hartford et de
Glocester. Il épousa Isabelle, troisième fille de Guillaume Maré-
chal, et mourut k son retour de France, en 4 250, laissant plu-
sieurs enfants en bas âge, Richard, Guillaume, Gilbert et des
filles. Richard IV, confié k la tutelle de Hubert de Bourg, épousa
d'abord Marguerite, fille de ce favori de Henri III, et en secondes
noces Mathilde, fille de Jean de Lascy, comte de Lincoln. Il mou-
rat eu 4262 % laissant pour fils et pour héritier Gilbert IV' du
* Cependant Dugdale^ dans son tableau généalogique (Baronage^ t. I),
donne pour la première fois ce titre au troisième Richard de Giare.
Son épitaphe est rapportée par Blatt. de Westminster. On y remar-
que les deux vers suivants :
Hic'pndor Hippolyti, Paridisgena, sensus ulyssei,
Aneae pietas , Hectorts ira jacet.
252 TABLE GÉNÉALOGIQUE
nom et surnommé le Roux , qui prolongea sa vie jusqu'à la
vingt-quatrième année d'Edouard I*'.
GORNOUAILLES.
Le premier comte normand de Gomouailles fut Robert de
Mortain, frère utérin de Guillaume le Conquérant, et il eut
pour successeur Guillaume son fils. Celui-ci ayant pris parti
pour Robert Courte-Heuse contre Henri P' , fut fait prisonnier
par le roi d'Angleterre et privé de tous ses honneurs. Henri 11
donna plus tard le titre de comte de Gomouailles à Regnaud,
fils naturel de Henri P' \ qui lui avait fourni un puissant appui
dans s$i lutte contre Etienne de Blois. Regnaud étant mort sans
enfants mftles en ^^75, Henri H assigna quelques terres à ses
filles et réserva le comté pour son fils Jean , alors âgé de neuf
ans. A Tavénement de Richard, Jean, déjà comte de Mortain
par sa première femme, fut investi des comités de GornouaiUes,
de Glocester et de Sommerset. Quand il fut devenu roi, le comté
fut réservé de nouveau ^ et donné plus tard à Richard^ son se-
cond fils. Ce prince épousa en premières noces Rose de Dovor et
ensuite Isabelle , veuve de Gilbert III , comte d'Hartford et de
Glocester. Celle-ci lui donna quatre fils, Jean, Henri, Richard,
Nicolas. Henri seul survécut ; mais il fut tué avant son père par
Guy de Montfort à Viterbe. De son troisième mariage avec Cincia
« Henri V eut treize enfants natnrels, six fils et sept fiUes : les fils
ftirefit Robert^ comte 4e Glocester, Richard, qoyé au ras de Qittevitie,
Regnaud, comte de ÇorDOuaill^, Gnillamne, dit de Tracy, Robert et
Gilbert; les filles fm'ent Mathilde/ mariée à Rotron, comte du Percbe;
une antre Mathilde, mariée à GonaD, comte de Bretagne; jnlîemre, mariée
à Eustacbe de Pacy ; Élîsabetb, fille de la sœur de Waleran , comte'de
Meulan • (ou ne sait si elle Ait mariée). Les trois antres, dont on ignore
les noms épousèrent : la première GuiUanme Goyet, la seconde le vicomte
de Beaomont, ta dernière enfin Matthieu de Montmorency.
. ' Matt. Paris parle en 1215 d'un Henri , comte de Cornouailles ; mais
nous n'en troufons aucune autre trace dans Thistœre » et nous pensons
qu'il y a là quelque faute de texte.
DES COMTES ANGLAIS. 255
de Provence^ le comte de Ooroouaines eut Richard mort jeune^
et Edmond qui lui succéda dans ce comté en i 272. Edmond de
Cornouailles mourut le i^^ octobre de Tan ^300.
DEVON ET ILE DE WiGTfl.
On trouve sous Guillaume le Conquérant un Baudouin , ba-
ron de Okampton, en possession de la vicomte héréditaire de
DevoQ qu'il transmit à son fils Richard. Henri I*' conféra à ce
Richard, dit de Redviers, le comté de Devon et dé plus la sou-
veraineté de File de Wigtb, donnée primitivement k Guillaume^
fils^'Osbert. Baudouin \*% fils de Richard de Redviers et second
comte de Devon^ fut banti parce qtf'il avait pris parti pour Ma-
thilde contre le roi Etienne. Réintégré dans ses honneurs, il
laissa deux fils, Richard l^et Baudouin 11, qui furent suocesrive-
ment comtes de^ Devon et moarurentsans postérité. Leur oncle
Guillaume, dit de Yernon^ poffta alors le titre de comte de De-
von.- Son fils, Baudouin IIi; épousa Marguerite, fille et héritière
de Guarin-Fitz-Gerotd ' ; mais il mourut avant son père laissant
un fils, Baudouin IV, sixième comte de Devon. Baudouin IV
moarijrt jeune en ^245, laissant un fils mineur qui fut confié à
la garde de Pierre de Savoie. Le jeune comte Baudouin Y épousa,
en ^257 , une parente de la reine Ëléonore, et en eut un. fils
nommé Jean, qui mourut dans Tenfance. Lui-même périt em-
poisonné en 4262; et son vaste héritage pa^ à sa sœur Isa-
belle, mariée an comte d'Albemarle. La mort prématurée d'Ave-'
line , fille unique d'Isabelle , laissa cette puissante douairière
sans postérité. Le comté de Devon revint alors h Hugues, des-
cendant de Robert de Courtenay, lequel avait épousé Marie de
Redviers, sœur de Baudouin II '.
f
* C'est elle que le roi Jean maiia de force «o aeooodeg noce» à FÉlotise
ou.FoulqiDM de Brente, et dont il eit «ooveat question dans Matt. Péris.
Foukiaes obtint en ootre la riche garde du fils mioMir de ^ndonin III.
* Hugues de Courtenay tat investi du Devonthire par Edouard HI ,
Isabelle de Forêt n'étant morte que sons le règne d'Edouard I*'. { Voyez
254 TABLE GENEALOGIQUE
ESSEX.
Vemperesse l^ailiilde créa' premier comte d^Essex Geoffroi
de Maodeville, fils d'une fille d'Eudes Dapifer. Geoffroi de Man-
deville étant mort misérablement , et ses deux fils Geoffrm et
Guillaume n'ayant pas eu d'enfants, le roi Jean nomma comte
d^Esseï Geoffroi FitzPeter de Ludgershall , qui par sa femme
avait des droits éloignés a la succession des Mandeyille * . Ce sei-
gneur laissa deux fils j Geoffroi et Guillaume, et une fiUe^Mathilde.
Geoffroi, qui prit le nom de Mandeyille, épousa Isabelle, répu-
diée par le roi Jean , et petite-fille de Robert, fils naturel de
Henri I^. En vertu de ce mariage , il joignit au titre de comte
d'Ëssex celui de comte de Glocester, et mourut dans un tournoi
jeune et sans postérité. Son frère Guillaume prit parti contre le
roi Jean, et mourut aussi sans postérité au mois de janvier 4 228.
La nile de Fitz Peter Matbilde, qui avait épousé Heuri de Bohun,
comte d'Héreford , porta à son mari le comté d'Ëssex dont elle
devenait rbéritière, et dès lors les Bobun s'intitulèrent comtes
d'fléreford et d'Essex*^ (Voyez l'art. Héreford.)
ESTANGLIE ET NORFOLK.
Guillaume le Conquérant donna à Raoul de G^el, avec le titre
de coioite, le gouvernement du pays d'Estanglie, comprenant les
comtés de Norfolk, Suffolk et Cambridge. Mais Raoul ayant porté
la peine de ses intrigues et de sa turbulence, TEstanglie fut ad-
miûistrée par des officiers particuliers jusqu'au règne d'Etienne^
qui donna à Hugues Bigod, cbâtelain de Norvvich , le titre de
iiomte d'Eslanglie. il parait certain que Guillaume, fils bâtard
sur les Goartenay d'Angleterre^ Gibbon, Uist, dé la décadence, tom. XII«
p. 154 et SDÎT. de la traduction revae par M. Guizot. } -
< Une sœur du premier Greoffroi de MandeviUe, mariée à N...- de Say,
en eat nn fils, Gnîllaume de Say, dont la fille ainée^ Béatrix , avait êponsé
Geoffroi Fitz Peter. Le siège des Mandeyille était à Enfeld, an miiteo de la
' forêt de ce nom ( Middlestex ).
DES COMTES ANGLAIS. 255
du même roi, obtint concurremment le titre de comte delVor-
folk, puisque, dans l'accord conclu entre Etienne et Henri Plan-
tagenet^ il fut stipulé que Guillaume, fils d'Etienne, aurait tout
le comté de Norfolk, à Texception, entre autres .choses, du troir
sième denier, à raison duquel Hugues Bigod était comte. Henri,
devenu roi, investit de nouveau Hugues Bigod du comté ( de ler-^
tio denarto Nmfolkiœ et Norvià). Hugues étant mort en ^481^
eut pour successeur dans le comté d'Estanglie et de Norfolk son
fils Roger qui^ on ignore pour quelle raison, se fit donner parle
roi Richard une nouvelle charte d'investiture. Roger Bigod eut
pour successeur son fils Hugues, qui épousa Mathilde, fille aînée
de Guillaume Maréchal. Il mourut en ^225 \ laissant de ce
mariage deux. fils, Roger et Hugues. Roger, comte de Norfolk,
porta le titre de grand maréchal d'Angleterre, après la mort des
frères de sa mère. Il fut tué dans un tournoi vers la fin du règne
de Henri Hl , et comme il ne laissait pas d'enfants, son riche
héritage passa à son neveu Roger,. fils de son frère Hugues, grand
justicier d'Angleterre, tué à la bataille de Lewes. Roger 111 sui-
vit l'exemple de son père et de son oucle, et combattit énergi-
quement pour les libertés anglaises, contre le despotisme d'E-
douard 1er. \\ en fut cruellement puni. Contraint de s'humilier
devant un roi parjure, il dut reconnaître pour son héritier pré-
somptif, Thomas de Brotherton , fils d'Edouard I^^* et de Mar-
guerite, sœur de Philippe le Bel.
FERRÏÈRES ET DERBY.
Les anciens^ seigneurs de Derby appartenaient par alliance à
la famille des Peverel de Nottingham ; mais ce fut Jeàn-sanis-
Terre qui porta le premier le titre de comte de Derby. Devenu
roi, il donna de sa propre main l'investiture dœ comté de Derby
a Guillaume de Ferrièi es, dont la mère était fille de Guillaume
* Matt. Paris rappelle en cette circonstance cornes Anglorum orienia-
linm.
256 TABLE GÉNÉALOGIQUE
Peverel. Guillaume l«r, oomte de Ferrières et de Derby, iDounit
en 4247 dans un âge avancé, laissant son héritage k son fiteatné
Guillaume II, qui vécut infirme et mourut des suites d'un acci^
dent en 4254. Robert, son successeur, n'imita pas les exemples
de douceur let de justice donnés par son père et son grand-^^re.
Dans les troubles de VAngleterre de 4262 h 4265, il se signala
par ses brigandages, pillant sans scrupnle amis etenn«ms. Aussi,
malgré Tamnistie qui suivit, Henri III retint une partie des pos-
sessions de Robert de Ferrières, dont il fit don a son propre ils
Edmond, et plus tard Edouard III investit Benri de Lancastre,
fils de Henri, comté de Lancastre, du comté de Derby poor loi et
*J» héritiers.
%
GLOCESTER.
«
La haine de Matbiide, femme de Guillaume le Conquérant, fit
dépouiller le Sa&on Brithik de la seigneurie de Glocester, et ses
possessions furent dcmhées a Robert Fitz-Aimon^ qui, au rapport
de Gmllaume de Malmesbury, était réduit par ses blessures a un
état d'hnbécillité presque complet ^ Sa fille unique Mahile ou
SyèiRe épousa Robert, fils naturel de Henri l^^^", qui fut créé
comte deGlocester parceprince,etembrassaardemmeBt la cause
de Vemperesse Mathilde. Robert eut pour héritier de son titre et
de ses terres un fils nommé Guillaume, qui laissa seulement trcMs
filles, Isabelle, Amicie et Mabile. Isabelle Tainée, répudiée par le
roi Jean, fut mariée moyennant v^ngt mille marcs à Geoffroi de
Mandeville, comme nous l'avons vu (art. Essex). Geoffroi, comte
d'Essex et de Glocester étant mort sans postérité, le roi Jean
donna Le titre de comte de Glocester, à Amaury d'Évrenx, fils de
Mabile, la plus jeune fille de Guillaume ; mais la fin prématurée
du jeune comte porta son héritage k sa tante Amicie, qui avait
' * « Quiinprœlio, contoiempora ictus, hebettUus ingenionon pauco
Umpore qtuisi captus mente supervixit, »
^ ( Voyez, la curîease anecdote rapportée à ce sujet par M. Ang.
Thierry, tom. U, page 582, et la dernière note du même volume.)
DES GOMTES ANGLAIS. 257
épousé Richard de Clare, comte d'Hartford. Dès lors les Clare
s'intitnIèreDt comtes d'Hartford et de Glocester. (Foyea Fart.
Clare et Hartford. ) ' ^
HÉREFORD.
Guillaume, fils d'Osbert^ a trois fils, dont le dernier, Roger,
hérite de son père le comté d'Héreford. Roger, ayant ooni^>iré
contre Guillaume le Conquérant, meurt en prison. Henri !«' re-
fuse d'admettre les réclamations de ses deux fijs Renaud et Ro-
ger, et donne le comté forfait h JMîlon, fils de Gautier, coiHkétable
d'Angleterre. Celui-ci laisse tmq fils, Roger, Gautier, Mâbel ,
Henri et Guillaume, et trms filles : Marguerite, mariée à Humlroi
deBohun ; Berthe, mariée à Philippe de Brause; Lucie, mariée à
Herbert Fitz-Herbert. Roger succède dans le cCMnté'd'fléreford k
son père mort en 4444; mais il ne laisse point de postérité, et
Gautier, son frère, Yoitses terres détenues par Henri H. Nilnni
ses frères n'eurent d'enfants, el le comté passa à Humfroi 111 de
Bohun, époux de Marguerite * . Henri, fils et successeur de Hum-
froi, réunit, comme nous Tâtons vu, le comté d'Essex à c^i
d'Héreford, et mourut le 4®' juin 4220, laissant trois fils, Hum-
froi, Henri, Raoul j et une fille Marguerite, mariée h Waleràa,
^ comte de Warwick. Vumfroi lY , inresti définitivement par
Henri IH du comté d'Essex , et surnommé le bon eomte d^Bé-
reford, prit une part active aux affaires pditiqiies, et signa
en 4246, avec les autres chefs de Taristocratie anglaise, k lettre
adressée au pape et rapportée par Matt. Paris. 11 ne mourut
qu'en 4275, laissant de sa premiëlre femme Mathilde, fille du
comte d'Eu, son successeur, Humfroi V et trois filles, et d'une
seconde union , Jean de Bohun , qui prit parti pour Simon de
Moutfort dans la révolte des barons en 4262.
s
* C'était en effet le troisième de ce nom. Son père, Humfroi Tî, fiU
da premier Bolian, avait éponsé Mahand, fille d'Edouard d'Ëvrenx. (Yoy.
nk. Sahslmry,)
IX. 47
258 TABLE GÉNÉALOGIQUK
HUÎNTINGDON.
Waltheof, fils de SivFard, fut maialena par Gaillaume l^^dans
les comtes de Norlbamberland et de Huatingdoa^ dont il était
en possession. Mais son mariage avec Judith; nièce du Conqué-
rant, ne put le saoTcr da sort funeste qui punit sa rébellion. La
fille qu'il avait eae de Judith épousa Simon de Senlis^ nommé en
cette occasion comte de fluntiugdon , et lui donna un fils du
même nom. Après la mort de son époux^ elle se remaria li David,
frère de la reine Matbllde, et plus tard roi d'Ecosse (de 4424
il 4455). De cette union naquit un fils nommé Henri. Dès lors,
selon les vicissitudes de la fortune et de la faveur des rois, Ips
héritiers dé David d*Écosse et de Simon de Senlis portèrent
tour a tour le titre de comtes de Huntingdon. Après la mort de
Henri en 4152 , vint Simon de Senlis, fils du premier Simon,
puis Malcolm, roi d'Ecosse , fils aîné du comte Henri, puis Si-
mon m de Senlis, qui, étant mort sans postérité, laissa le titre de
comte de Huntingdon à Guillaume, roi d*£cosse, frère de Mal-
colnl ^ David, frère de Guillaume, porla à son tour le titre de
comte de Huntingdon , jusqu'à sa mort (4249), et le transmit à
son fils Jean dit TÉcossais, comte de Ghester. Toutefois il n'est
point prouvé que Jean ait été reconnu en qualité de çomte.de
Huntingdon, et après lui, Aleiancjre II et Alexandre III, rois*
d'Ecosse^ élevèrent sur ce comté des prétentions toujours ajour-
nées par la politique des rois anglais. Plus lard, sous Edouard Ili,
on trouve un Guillaume Clinton investi du comté de Hunting-
don.
KENT.
Le premier comté de Kent, depuis la conquête, fut Eudes, évo-
que de Bayeux, frère utérin de Guillaume le Bâtard; ce prélat,
* Cwn Sinum cornes, filius Simonis cwnitis, sine liberis decessisset, resr
reddidit comitatiim Huntingdoniœ cum pertinenMs GuUMmo, reçi Sce-
torum, Radulp. de Diceto, ad ann. 1185.
DES COMTES ANGLAIS. 259
par son caractère turbulent, s'attira la haine de son frère et de
son neveu Guillaume le Roux, et finit par être privé de loutes
ses possessioos en Angleterre. Plus tard Etienne de Blois inrestit
da comté de Kent le Flamand Guillaume d'Ypres, qu^un chroni-
queur appelle violentum Cantis incubatorem. Cet étranger fut
expulsé par Henri II k son avénemeot au trône; mais lorsque
Henri Courtmantel se souleva contre son père, il promit à Phi-
lippe, comte de Flandre, son allié, le comté de Kent avec les châ-
teaux de Rochester et de Douvres et mille livres de revenu. Ce
titre, que le comte de Flandre ne put jamais faire valoir, resta
vacant jusqu'au moment où Henri HI récompensa les fidèles ser-
vices d^Hubert de Bourg, en le nommant comte de Kent. On a
vu les persécutions qui assaillirent les dernières années de ce
grand homme. Après sa mort, arrivée en 4245, nous ne retrou-
vons plus de comte de Kent, jusqu'au règne d'Edouard II, qui
investît de ce titre son malheureux, frère Edmond de Woods-
tock.
LEICESTER.
( Vofez la note II à la fin du Vl« volume, page 576.)
LINCOLN.
Selon quelques-uns , le premier comte normand de Lincoln
fat Guillaume de Romara, dont cependant le fils et le petit-fils
ne portèrent point ce titre. Le roi Etienne en investit Gilbert de
Gant, un de ses partisans ; et k la mort de Gilbert, Henri II donna
sa fille unique avec toute sa terre à Simon II de Senlis (4-155).
Au temps de Tinvasion de Louis, fils de Philippe-Auguste, ce
prince accorda le titre de comte de Lincoln a un autre Gilbert
de Gant de la même famille ; mais après le départ de Louis ,
Gilbert renonça a soutenir de vaines prétentions sur un titjre
nsurpé; il ne mourut qu'en 4242, et Ranulf, sixième comte de
Gbester, fut investi par Henri ill du comté de Lincoln. Peu de
temps avant sa mort, Ranulf, n'ayant pas d'enfants, laissa k sa
260 TABLE GÉNÉALOGIQUE
sœur Ha^ise, épouse de Robert de Quincy, le comté de Lin-
coln, avec cette clause formelle, quantum ad se pertinet ut inde
comitissa existât. Mais celle-ci en fit l'abandon a Jean de Lascy^
constable de Chester, époux de sa fille Marguerite, et à ses héri-
tiers. Jean de Lascy eut pour fils Edmond, marié en A 247 k une
jeune fille provençale, et qui prit part à l'expédition de Gasco-
gne en 4254. Edmond fit épouser k son fils Henri Fhéritière
de Salisbury (voy. V^rt. Salisbury); mais Henri de Lascy fut le
dernier comte de Lincoln de cette famille. Une mort prématurée
lui enleva ses fils, et sa jeune fille Alice, âgée de neuf ans, fut
mariée a Thomas, fils d'Edmond, comte de Lancastre.
NOTTINGHAM
Guillaume le Conquédamt avait donné le titre de seigneur de
Nottingham k Guillaume Peverel , constructeur du château du
Pic , et son fils naturel selon quelques-uns. Le petit-fils de ce
Guillaume, liommé aussi Guillaume Peverel, fût dépossédé par
Henri II, en 4 4 55, comme coupable d'avoir empoisonné Ranulf,
comte de Chester. Robert, comte de Ferrières, son gendre, éleva
des prétentions sur Nottingham , commit de grandes dévasta-
tions dans ce comtés et prit un moment le titre de Robertus co-
rnes junior de Nottingham. En 4 4 74, il fit la paix avec Henri II
et abandonna sans doute ses prétentions, puisque Richard Gœnr-
de-Lion donna k son frère Jean le titre de comte de Nottingham,
avec rhonneur de Peverel. Ce titre ne reparait plus dans This-
(oire jusqu'au règne de Richard II , qui créa comte de Nottin-
gham Jean de Mowbray, descendant de Nigel d'Albinet ^.
* Chef de la branche cadette des Lascy : les principides possessiooa des
Lascy de^ la branche aînée étaient en Irlande.
* Voy. P'TOl.,p. 518. Nigel d'Albinet avait été investi par Henri F'
d'çne partie des 'possessions forfaites par Robert de Mov?bray, comte de
Northumberland. Roger, fils de Nigel, prit en même temps lé nom de
Mowbray.
DES COMTES ANGLAIS. 26 i
NORTHUMBERLAND.
En ^(^68; Guillaume le Conquérant donna à Robert Comine
le titre de comte de Northumberland et la mission de sou-
mettre le pays depuis York jusqu'à Durham. Robert trouva la
mort dans cette expédition hasardeuse , et les Northumbriens
se révoltèrent ouvertement avec l'aide des Danois. Après le
départ des Danois et la prise d'York ,, Guillaume imposa pour
comte aux Northumbriens un traître nommé Eopsi. Ce der-
nier ayant été tué par Osulf, et celui-ci à son tour étant tombé
sous les coups d'un brigand, le Saxon Gospatrik obtint le gou-
vernement du Northumberland, avec le titre de comte (^070).
Mais il en fut bientôt dépouillé par le roi qui en investit Wal-
tbeof, mari de sa nièce Judith, déjà comte de Huntingdon et de
Northampton. Après le supplice de Waltheof [\ 075), Gaultier ou
Yaulcher, évêquede Durham, gouverna leNorthumberland avec
le titre de comte; mais il fut massacré dans une émeute en \ 080.
Le titre de comte passa ensuite à Robert de Mumbray ou de
Mowbray, qui vainquit le roi d'Ecosse Malcolm, et qui^ s'étant
révolté contre Guillaume le Roux, fut fait prisonnier et dé-
pouillé de ses biens ( \ 095 ) ; selon Matthieu Paris , il mourut
vieux et aveugle au monastère de Saint-Albans( Ville vol., p. 446).
Etienne de Blois donna ensuite le titre de comte de Northum-
berland a Henri, fils de David, roi d'Ecosse, et Guillaume» fils de
Henri, s'intitulait, avant son avènement au trône, Guillaume de
Warenne * , comte de Northumberland. Il paraît cependant que
ce roi d'Ecosse ne conserva point ce titre, puisque Richard I« le
vendit a Hugues de Pusat, évêque de Durham. Irrité de la mé-
diocre contribution que le comte-évêque avait fournie pour sa
rançon , Richard le dépouilla du Northumberland à son retour
d'Allemagne , et dès lors le titre resta vacant jusqu'au règne de
Richard II, qui en investit Henri Percy ^.
^ Il prenait ce nom parce que sa mère était qne Warenne.
* On peot voir^ans les livres de généalogie les exorbitantes prétention
de cette famille à remonter jusqu'à Cbarlemagne.
2(12 TABLE GÉNËÂLOGlQiE
OXFORD.
Albéric oa Aubry de Ver, compagnon de Guillaume le Gon*
quérant, épousa Béatrice, nièce et héritière de Manassé, comte
de Gaines. Son fils aîné et successeur, Albéric II de Ver, grand
camérier d'Angleterre , fut un des ministres du roi Etienne de
Blois, et fut tué à {iOndres en ^1^ 40. De son mariage avec Ade-
lise , fille de Gilbert de Glare , il laissa Albéric III qui , au rap-
port de Dugdale, porta le premier le titre de comte d'Oxford *.
Ge dernier quitta la vie en 4494 (sixième année du règne de
Richard), laissant deux fils, Albéric IV, cpmte d'Oxford, mort
sans, postérité en 4215, et Robert I^, comte d'Oxford , qui ne
survécut que cinq ans à son frère aîné. Robert de Ver ayant
épousé Isabelle, sœur et héritière de Gautier de Bolbek, eut de
cette alliance Hugues son successeur, quatrième comte d'Oxford,
mort en 4265, en laissant de son mariage avec Hawise, fille de
Marguerite, comtesse de Winchester, Robert II de Ver, cinquième
comte d'Oxford, lequel ne mourut que la viugt-quatrième année
du règne d'Edouard fer*
PEMBROKE ET STRIGOIL.
(Voir la note 1 du VI® volume , pag. 574 ). Selon Dugdale,
Baronage (tableau généalogique des Glare) , la généalogie d^s
Glare.de Pembroke serait celle-ci : Richard de Glace , époux de
Rose Giffiaurd et fils de Gilbert Grispin, comte de Brionne, laisse
plusieurs fils., dont le dernier, Gilbert delunbridge, laisse à son
tour quajtre fils, Baudouin de Glare, Gautier, fondateur de Tin-
teru, Gilbert surnommé Slrongboghe, et Richard. Gilbert Strong^
boghe est la lige des Glare de Pembroke , et Richard des Glare
d'Hartford. Gelte indication diffère, comme on le voit, d^ la
note à laquelle nous renvoyons, en avertissant toutefois que ce
point historique est difficile a éclaircir et a préciser.
■ Matt. Paris donne cependant le titre de comte au second Albéric de
Yer^(r'r TOI., p. .520.)
DES COMTES ANGLAIS. 265 '
RICHEiMONT.
Les descendants d'Alain Fergan ou le Roux , comte de Breta-
gne, se succédèrent dans la possession du comté deRichemont,
ainsi nommé du château fondé par ce prince. Conan IV, fils
d'Alain le Noir, qui, avec Faide de Henri II (^456), triompha
des prétentions de son beau-père Eudes, vicomte de Porhoêt,
porta le titre de comte de Richemont, quoique l'on trouve vers,
cette époque un Over de Saint-Martin, mentionné sous le même
titre. Sa fille unique Constance porta successivement le comté
deBretagne et le titre de Richemont à Geof froiPlantagenét et h Guy
de Thouars '. Pierre de Dreux, dit Mauclerc, qui devint duc de
Bretagne par son mariage avec Âlh, fille de Constance et de Guy
de Thouars, retint sans doute le titre de comte de Richemont,
jusqu'au moment où il fut privé par Henri III de ses possessions
en Angleterre. Le roi disposa alors du comté de Richemont en
faveur de Pierre de Savoie, oncle de sa femme, lequel en porta
le titre de J 244 a J265. Il y renonça volontairement à l'époque
des troubles, et ne tarda pas a recueillir la succession de Savoie.
Le litre de comte de Richemont rentra s^lorsdansla famille du-
cale de Bretagne. Jean l^^ et Jean II », fils et petit-fils de Pierre
Mauclerc, s'intitulèrent dans leurs chartes comtes de Richement,
et ce titre fut. illustré au quinzième siècle par le. fameux conné-
table Arthur de Bretagne^
SALISBURY.
4
Ou ii^uve au temps de la conquête un Gautier d'Evreux, in-
*
* Après la mort de GeofTroi, Constance fat enleTée par Ranulf de
Btandeville, comte de Cbester, et retenue de force dans un château. Mais
rien ne prouve que cette union violente ait donné au comte de Cbester le
titre de comte de Richemont. Constance, s'étant échappée/ épousa le vi-
«omte de Thouars en 1199.
* Jean II avait épousé, en 1259, Béatrix, fîUe de Henri IIT, laquelle
mourut an mois de mars 1277.
264 TABLE GÉNÉALOGIQUE
vestide vastes fiefs dans le Wiitshire. Édoaard, son fils, Gautier,
son petit-fils, et Piitrice , son arrière petit-fils, loi succédèrent
régulièrement. Ce dernier porta le premier le titre de comte de
Salisbury, qu'il transmit a son fils Guillaume. Ce comte mou-
rut en H96, laissant pour unique héritière Héla, qui épousa
Guillaume surnommé Longue-Épée , frère naturel du roi Ri-
chard, par Rosamonde Clifford. De ce mariage naquirent qua-
tre fil&et cinq filles : Guillaume II, Richard, chanoine de Salis-
bury; Etienne, séoéçhal de Gascogne, puis justicier d'Irlande, et
Nicolas.; Isabelle, mariée à Guillaume de Vescy, Héla à Thomas,
comte de Warwick , et en secondes noces à Philippe Basset ;
Idoine ou Idame, mariée à Guillaume de Beauchamp ; Laure, re-
ligieuse à Lacock ; Héla , mariée à Guillaume de Odingesselles.
Guillaume II Longue-Épée encourut le ressentimentde Henri Iir,
quï refusa constamment de le reconnaître en qualité de comte
de Salisbury; il mourut à la croisade en ^250, et laissa^ de son
mariage avec Idoine de Canville , un fils qui figure dans Mat-
thieu Paris au tournoi de Blithe. Ce fils, aussi nommé Guillaume,
ne porta point non plus le titre de comte de Salisbury, et mou-
rut en J257. Majs peu de temps auparavant, Edmond deLascy,
éomte de Lincoln , obtint le consentement de Henri III à une
union projetée entre son fils Henri et Marguerite, fille et héri-
tière de Guillaume UI Longue-Épée, et issue du mariage de ce
dernier avec Mathilde , fille de Gautier Clifford. Moyennant les
marcs d'or donnés au roi ', Henri de Lascy reçut du chef de sa
femme le titre de comte de Salisbury. Il ne laissa de ce mariage
* Le ressentiment de Henri III contre le second Gnillamne Longue-
Epée venait , dit Camden, de ce qae ce seigneur avait pris la croix sans
U periuission du roi et était parti malgré lui pour la Terre-Saiote.
' « Edmond de Lacy in considération of ten marks in gold given to ttie
king obtained license for Henri hîs son to contract matrimooy witb Mar-
garet the eldest daugther and coheir to tbe said William; which mar-
riage tnough consummated till then was conduded of betwixi WUUain
LoDguépée her fatlier aod tbe before speciOed Edmond tipon Friday
before Christroasday 1256. » (Dugdàlk, Buronag., art. Longnépé€)
DBS COMTES ANGLAIS. 265
I
qa'une fiUa Alice, mariée dans la suite a Thomas, comte de Lau-
castre.
SHREWSBURY.
Le premier comté de Shrewsbory fut Roger de Belesme ou
de Montgomery, iuvesti par Guillaume le Conquérant dont
il, était un des principaux favoris. II eut pour successeurs
son fils aîné, Hugues, tué par les s Irlandais qui avaient en-
vahi Ib pays de Galles en ^09S, et son second fils Robert qui
recueillit cet héritage , Hugues étant mort sans enfants. Robert
se signala par sa turbulence et par les atroces cruautés qu'il
exerçait sur ses propres enfants et sur les otages remis entre ses
mains. Il fut dépouillé par Henri P" en ^402, et condamné à
une prison perpétuelle, comme coupable de grande forfaiture.
Son comté d'Arondel augmenta le douaire d'Adélise de Louvain,
femme de Henri P' ; quant au titre de comte de Shrewsbury, il
disparait de Thistoire jusqu'au règne de Henri YI qui en investit
le fomeux Jean Talbot.
WARENNE ET SURREY.
Le premier Guillaume de Warenne ou Garenne, compagnon
du Conquérant , contribua au gaio de la bataille de Fagadon
oii furent défaits les conjurés normands et saxons (4074) \ Il
fat établi ou confirmé comte de Surrey par Guillaume le Roux,
comme on en trouve la preuve dans la charte de fondation du
prieuré de Lewes \ Son fils et son petit-fils , Guillaume II et
Guillaume IIl , lui succédèrent régulièrement. Ce dernier étant
4 D s'agit de la conspiration de Roger de Héreford, de Ranlf de Gael,
dé Waltheof. (Voy. Ordeiric Vital/ p. 535.)
* « Dcniavi pro sainte domini mei ^illielmi régis, qni me in Angtiam
adduxit, et pro sainte dominœ meœ Mathildis reginœ mesB» matris oxoris
mt», et pro sainte domini mei Wiliielmi régis, filii sni, post jcnjus adven*
tnm InangUcam terram hanc chartam feci, et qui me comitem Snrregia;
f ecit , etc. »
266 TABLE GENEALOGÏQDE
mort à la croisade de Louis le Jeune, ne laissa qu^one fille, ma-
riée en premières noces a Guillaume, fils du roi Etienne, comte
de Norfolk , et en secondes noces a Hamelin , fils naturel de
Geoffroi Plantagenet, comte d'Anjou, père de Henri II. Elle
n'eut pas d'enfants de Guillaume de Blois ; mais Hamelin Plan-
tagenet eut d'elle Guillaume IV, dit de Warenne , parce qu^il
prit le titre de la première branche. Ce Guillaume épousa la
fille aînée de Guillaume Maréchal, veuve de Hugues Bigod, la-
quelle lui donna un fils nommé Jean. Jean de Warenne, par son
mariage avec Élise de la Marche, sœur utérine de Henri III, ob-
tint les bonnes grâces du roi et disputa avec succès le titre de
comte de Sussex à Jean Filz-Alain , comte d'Arondel , puisque
le continuateur de Matt. Paris appelle plusieurs fois Jean de
' Warenne comte de Surrey et Sussex ^ . Guillaume de W/airenne,
issu du mariage de Jean et d'Élise, mourut avant son père;
mais d'une seconde union avec Jeanne de Ver , fille du comte
s
d'Oxford, le comte de Surrey laissa un fils posthume, Jean 11, qui
s'intitula comte de Warenne, de Surrey, de Strathern en Ecosse,
seigneur de Brunfeld et d'Yale dans le pays de Galles, comte
Palatin. Il mourut sans postérité sous Edouard III.
WARWICK.
Henri, fils de Roger de Beaumont, frère de Robert, comte de
Meulan, épousa Marguerite, fille d'Arnulf de Hesdin, comte du
Perche, et fut le premier comte de Warwick. Roger et Guillaume,
son fils et son petit-fils, se succédèrent régulièrement. Guillaume
^ Cette contestation remontait à une époque antérieure ; mais la ques>
tion parait avoir été déjà décidée en faveur du comte d'Arondel, puisque
sous le règne de Richard on lit dans les rôles de Téchiquier, en partant
du oomte d'Ârondel : Et Urtïum denarium. de placitis de Sussex , cvjus
cornes est. Il est probable qu'à reitinction de la branche masculine d'Âl-
binet, le beau- frère de Henri UI réussit à faire valoir ses litres. Mais
sous Edouard V', Jean Fitz-Âlain renouvela la discussion et l'emporta :
car Jean II de Warenne, dans rénumération de ses titres, ne prend pas
celui de comté de Sussex.
DES COMTES ANGLAIS. . 267
mourut la trentième année du règne de Henri il (4484), sans
postérité. Waleran, son frère, liérila alors de son titre et de ses
honneurs. Henri, fils de Waleran , et Thomas, fils de Henri, se
succédèrent ensuite régulièrement; mais Thomas étant mort
sans enfants en 4 242 , son héritage se trouva dévolu a sa sœur
Margerie qui porta tour à tour le titre de comte de Warwick à
ses deux maris, Jean Maréchal et Jean de Plessels. Ce dernier
fliten grande faveur auprès de Henri III ; mais il ne laissa point
d'enfants , et après lui Marguerie continua de s'intituler com-
tesse de Warwick. A sa mort, ce comté passa à son oncle pater-
nel Waleran , et plus tard devint Tapanage de la famille de
Beauchamp en vertu de droits éloignés.
WINCHESTER.
La première mention du nom de la famille de Quincy se
trouve au temps de Henri II qui octroya de riches domaines à
uu Saer de Quiocy, lequel épousa Mahaud de Seolis, dont il eut
deux fils, Robert et Saer. Robert de Quincy accompagna Ri-
chard Cœur-de-Lion à la croisade, et après la délivrance du roi
partagea les travaux de son expédition en France. Mais dès
lors, dit Dugdale, il n'est plus question de lui dans Thistoire. Son
frère Saer , celui qui rendit à Philippe-Auguste le château de
Yaudreuil en A 205, épousa Marguerite, sœur de Robert Fitz-Par-
nelle^ comte de Leicester, et en 4207 porta le litre de comte xie
Winchester, en vertu des terres et honneurs dont Robert était
mort saisi. Saer de Quincy prit une part active au soulèvement
des barons contre le roi Jean, et mourut à la croisade, en 4249,
laissant trois fils, Robert, Roger et Robert. Robert, Taîné, ne
laissa qu'une fille mariée à Jean de Lascy, comte de Lincoln, et
mourut peu après la mort de son père. Roger de Quincy, qui
est intitulé comte de Winchester dans plusieurs brefs de Henri lll ,
épousa : 4® Hélène, fille et cohéritière d'Alain de Galloway;
2"* Mahaud, fille d'Humfroi de Bohun et veuve d'Anselme Maré-
chal ; S"* Éléonore , fille de Guillaume de Ferricres , comte de
268 TABLE GÉNÉiVLOGIQUE DES COMTES ANGUIS.
Derbj ; mais i) D'eat que des filles de ces Irois anious sncces-
sives, et mourut te 25 avril -1 264. Le dernier frère Hobert, mort
en -1257, u'a|aat aussi laissé qne des filles , 16 titre fat mç-
primé par l'eilinclioa des héritiers mâles.
TABLE ANALYTIQUE.
Nota. — Si le lecteur ranarqne quelques différences entre les indications de
cette table et le texte même de la Gbandb Cbbonique , il est prié de se reporter,
soit aux notes paginales, soit à l'Errai».
Aaron d'York , Juif , est forcé
de payer aa roi Henri III une
grande somme d'argent; Y, 535.
Abara, compagnon de Maho-
met, est empoisonné par un mets
destiné à Mahomet ; lY^ ^ 54.
Abbinpj fille d'Âbifiziel, hui-
tième femme deMabomet; 1Y, ^ 55.
Abel, fils aîné deWaldemar, roi
de Danemark, tue son frère Eric;
YII, 4 S\ . Est tué j^ar les seigneurs,
Abizechiem^ fils de Niibar, met
en fuite les soldats de Gabeit,
cooi^gnon de Mahomet ; Vf, 4 AS.
Abraham^ Juif deYV^alfingford,
étouffe sa femme; YII, 28.
Abuzer, fils d'Abubalip, prend
h la mort de Mahomet le premier
rang parmi ses disciples; lY, 456,
Accien^ gouverneur d'Antioche,
lors de la prise de cette ville, est
rencontré par des Arméniens, qui
lui tranchent la tête ; I, 455.
Achaly^ fils d'Abitallp, beau-
père deMabomet, cherche a ren*
verser Abuzer; I Y, 4 56.
Ackgm, fils de Dédem Ebrée
Maybar, est tué par ordre de Ma*
homet, parAlchilias; lY, 450.
Açuan , vieillard infirme , est
massacré dans son lit, sur l'ordre
deMabomet, par Zely ; lY, 450.
Aculevia, fille de Fantime, dou-
zième femme de Mahomet; lY,
455.
Ada de Bailieul , femme de
Roger, fils delean ; YI, 507.
Adam lait partie de la députa-
tion envoyée par le rm Jean vers
le pape pour demander la levée
de rinterdit; II, 540.
Adam, abbé deYYaredon, est
ayant .^crètement pris la fuite confirmé comme évoque de Con-
270
TABLE ANALYTIQUE.
nor ; V , 5J I . Meurt h Waredon ;
VI, ^0.
Adam^ ûls de Guillaume, justi-
cier du Banc, est frappé de mort
subite; V, 556.
Adam de Mohun, chevalier vas-
sal, du comte Richard, est tué en
combattant contre les Gallois; YI,
Adam de Neufmarché est fait
prisonnier par le roi à Northamp-
toD;IX, -107.
Adam deSumércy est cité de-
vant les justiciers pour avoir
chassé sur les terres de Saint- Al-
bans; V, 65. Est condamné à
payer quarante marcs à Tabbé
Jean, 68.
' Adam Gordon, gardien du châ-
teau de Dunstèr, bat un parli de
Gallois; IX, J 55. Se rend au prince
Édodard, après s'être vaillamment
battu avec lui, 445.
Adélaïde, fille du duc de Lou-
vain, devient réponse du roi
Henril«'; I, 282.
Adèle, fille du roi Guillaume,
et épouse du comte Etienne de
Blois, prend l'habit de religieuse
à la mort de son mari; I, 50.
Adèle, épouse de Thibaut, comte
de Boulogne, sœur de Henri T', roi
d'Angleterre, et mère d'Etienne de
Blois; I, 505.
Adige, fille d'Hulaitb, prend
Mahomet à son service; lY, 446.
Devient sa première femme, 452.
Adolphe du Mont, cher des Fri-
sons et des Allemands au siège de
Damiette;Iir,494.
Adrien IV (Nicolas, évéque
d*Albano) succède au jpape Anas-
tase ; i , 577. Consacre Tempe-
reur Frédéric , 590. Permet à
Henri II de s'emparer de l'Irlande,
590. Sa mort, 599.
Advocat , neveu du légat
Othon, est ceint du baudrier mili-
taire par Henri UI; Y, 4 08 .
Agathe quitte l'Angleterre avec
son filsEdgard; 1, 46.
Agnel, frère de l'ordre des Mi-
neurs, cherche à ramener Richard
Maréchal dans le parti du roi; lY,
44.
Aimé Triers, cbevalier français,
est fait prisonnier àGisors; II,
295.
Aimon l'Estrange renonce à la
fidélitéjnréeaubaronnage; Iî,99.
Alain, comte de Bretagne assiste
à la bataille de Lincoln, sous les
ordres du roi Etienne; I, 522.
Alain, clerc, fait partie de la
députation envoyée par l'archevê-
que Etienne de Langton, vers le
pape, pour demander la levée de
l'interdit; 11, 5^0.
Alain Basset traite, au nom da
roi Jean, avec les seigneurs révol-
tés; III, 6.
Alain Bmcel^ chevalier vassal
du comte l^ichard, est tué en com-
battant contre les Gallois; YI,
U4.
Alain de Beecles, arbitre entre
les moines de Cantorbëry, et Tar-
chevêqae Edmond; IV, 4J2. Ar-
chidiacre de Norwich, frappé de
mort subite; V, dS6.
Alain de Bécotes j clerc anglais,
q ui étudiait à Paris, se retire lors
de la sédition entre les clercs et les ,
bourgeois; III, 40J .
Alain de Galloway traite, au
nom du roi Jean, avec les seigneurs
révoltés; III, 6.
Alain de Neuilly est excoiu-
manié par Thomas Becket, comme
fauteur des seize articles; l, 45J.
Est absous par Gilbert, évêque^ de
Londres, 452.
Alain de la Zouch reçoit la
garde dé la partie limitrophe du
pays de Chester; VII, ^ 89. Est lue
par Jean de W^arenne ; IX, ^ 6J .
Alain de Ruscy est fait prison-
nier par Richard kGisors; II, 295.
Alain de Watsand, clerc du
roi et justicier, nommé enques-
teur sur la violation du droit de
change;VIII,4JJ ,4^2.Meu^t, 270.
Alain Huissier jure pour le
roi d'Ecosse Tobservation de la
paiï avec Henri III; V, 525.
• Alard de Louviers , chevalier
français, est fait prisonnier à Gi-
sors; II, 295.
Albans (monastère de St.), Sa
dédicace; I, 270. Fin de la discus-
sion qui s'était élevée entre ce mo-.
nastère et l'église de Lincoln, 405.
Mode d'élection de l'abbé de
(
TABLE ANALYTIQUE. ' 27J
erétée en faveur du roiOfCa, fou-
dateur deSaint-Albans; VIll, 202.
Accord entre Tabbë Jean et le cou-
vent, 549.
Albéric, évoque d'Ostie et légat
du pape , arrive en Angleterre
et tient un concile à Londres; I, \
5n.,
Albéric de Ver est envoyé par
le roi Etiende au concile de Win-
chester, où ce prince était cité; 1,
520. Est tué à Londres, 3^5.
Albéric de Ver, comte d'Oxfdrd,
conseiller du roi Jean à Tépoque
de rinterdit; H, 457.
Albert , légat du pape, donne à
Henri II Tabsolution de la mort de
Thomas Becket; II, 7.
Albert (maître) est chargé de dé-
fendre, de la part ju pape, à Hen-
ri III d'attaquer le royaume de
France pendant ]a<;roisade de saiut
Louis; VI, 4J2.
Albert, notaire du pape , arrive
en Angleterre ; Vil, 56^ .
Albert de Cognano , frère du
comte de Roussillon , accompagne
ê
Bohém^nd en Terre-Sainte; I, ^ *! 5.
Albert de Marines est excom-
munié comme cause des mauvais
traitements essuyés par l'archevê-
que d'York; II, n7.
Albigeois, Leur héré^e; II, 477.
Ils sont assiégés dans Béziers parles
croisés excités par le pape, 478.
Leurs blasphèmes. Ils sont massa-
crés k la prise de Béziers et d^'
Saint-Albans; IV, 89. Oraison dé- 1 Carcassonne , 480. Elisent un anii
272
TABLE ANALYTIQUE.
pape; m, 255. Sont battus et mas'^
sacrés en Espagne et sur les fron-
tières d'Allemagne; IV, 27.
Alchad , chef de la ville de Sil-
ves, occupée par les Sarrasins , et
assiégée parles chrétiens, rend la
ville au roi de Portugal; II, ^08.
Alchtlias , fils de Ragatha Ala-
zar , est envoyé par Mahomet
pour tuer Achym , fils de Dédem
EbréeMaybar; IV, 450.
Aldnmy abbé de Ramsey, qui
avait acquis son abbaye b pris 'd'ar-
gent, est dégradé par Anselme, ar-
chevêque de Cantorbéry; 1,258.
Akume de Mesve jure de veil-
ler au maintien de la paix entre
les rois d'Ecosse et d^Angleterre ;
V, 525.
Alexandre II est élu ii la pa-
pauté par un synode de Mantoue ,
malgré les prétentions de son rival
Gadèle;!, 20.
Alexandre III y reconnu pape
par les rois de France et d'Angle-
terre, remporte sur Octavien, nom-
mé par le clergé et l'empereur ;. I,
599 .Tient un concileaTouPs, 444.
Dégage Thomas de son serment,
448. Repousse Taccusation de Hen-
ri II contre Thomas Becket, 425.
Écrit une lettre a Thomas Becket ,
446. Écrit a Gilbert , évêque de
Londres, 445. Ëcrit'an roi Hen-
ri II et h Thomas Becket, 450. En.
voie deux légats chargés de conci-
lier le. roi et l'archevêque, 454.
Ecrit k Thomas, 458. Écrit au
Soudan d'iconium pour sa conver-
sion, 459. Excommunie les meur-
triers de Thomas Becket; II, 5. Se
réconcilie avec l'empereur Frédé-
ric, 55. Tient un concile dansVé-
glisedeLatran, 54 . Objet dece con-
cile exprimé en vingt-huit articles,
5^ . Lettre qu'il écrit à l'archevê-
que de Sens au sujet de l'hérésie
de Pierre Lombard, 55. Il écrit an
roi des Indes, le prêtre Jean , 64.
Sa mort, 66.
AlexandrelV, évêque d'Ostie et
neveu du pape Grégoire, succède
au pape Innocent iV; VIII, 75. Vi-
sion qu'il a au sujet d'Innocent IV,
401. Écrit au roi et à la reine d'An-
gleterre au sujet des affaires de Sa-
voie, 207. Trompe le roi d'Angle-
terre, 566. Sa lettre )i Henri ni
pour qii*il corrige ses erreurs et
garde les droits ecclésiastiques ,
459. Excommunie Manfred; 11,
84. Sa mort, 86. Sa réponse ani
lettres des barons; IX> 248.
Alexandre sticcède h Robert,
évêque de Lincoln; I, 284. Eat fait
prisonnier parle roi Etienne, 548.
Alexandre, fils de la reine Mar-
guerite et du roi Maloolm I^, suc-
cède a son frère Edgar, roi d'E-
cosse; 1, 257.
Alexandre 1/, fils du roi d'E-
cosse , est ceint du baudrier mili-
taire par le roi Jean, II, 458. Fai^
hommage à Louis VllI; III ^ 452.
Epouse Jeanne, sœur aînée du roi
Henri 111,259. Bâties prétendant*:
TABLE ANALYTIQUE.
27 5
à rhéritaged'AlaindeOalloway ;1Y,
-176. Réclame le Northumberland,
•I 85. Epoase Marie, fille d'Eoguer-
rand de Coucy, 4J 5. Entre en hos-
Ulité avec Henri III ; V, 522. Fait
la paix avec ce prince , 524. Sa
mort; VI, 502.
Alexandre III , fils aîné du roi
d^Ecosse, est fîancéavec Marguerite
fille du roi d'Angleterre ; V, 259
Devenu roi, il épouse Marguerite )
Vli ,244. Intercède pour Philippe
Luvel auprès de Henri III, 250.
Alexandre est envoyé à Rome
par Henri III, pour faire casser Té-
lection de Raoul de Nevil à Fevêché
de Winchester^ IV, 564.
Alexandre , comte de Buthe ,
jure de veiller au maintien de la
paix entre les rois d^Ecosse etd'Ân-
gleterre; V, 525.
Alexandre, frère de Tordre des
Mineurs , est envoyé par le pape
en Angleterre pour extorquer de
rargent; VI, 505.
Alexandre, physicien de la
reine, meurt ; VIII, ^ 64 .
Alexandre de Hilton part pour
la Terre-Sainte ; V, ^^6.
Alexandre de Puinton, chef et
agitateur de la révolte des seigneurs
contre le roi Jean ; II, 550.
Alexandre de Stavensby est
consacré évêqué de Chester ; III ,
272. Sollicite à Rome, au nom du
roi, Tannulation de l'élection faite
a Gantorbéry, 405. Est répri-
mandé par Henri III , sur sa trop
IX.
grande intimité avec Richard Ma-
réchal ; IV , 29. Baptise le fils de
Simon de Mohtfort, 596. Meurt,
405.
Alexandre de Suereford, tréso-
rier de Saint - Paul de Londres ,
meurt; VI, 290.
Alexandre de Sutton, chef et
agita teurde la révoliedes seigneurs
contre le roi Jean; II, 550.
Alexandre Dingos se distingue
en Angleterre dans Tarmée de
Louis VIII; 111,^44.
Alexandre le Maçon , théolo-
gien, excite le roi contre le clergé;
II, 428.
Alexandre Puintil est excom-
munié comme auteur des mauvais
traitements essuyés par Tarchevê-
que d'York; II, m.
Alexis Comnène, empereur des
Grecs. Sa duplicité a Tégard des
croisés ; I , -IJ 2. Ses démêlés avec
Raymond, comte de Toulouse^ qui
refuse de lui prêter serment' de
fidélité, 4^6. Il abandonne les
chrétiens assiégés dans Antioclie ,
462.
Alexis, fils de Manuel, ancien
empereur de Gonstantinople, atta-
que Isaac TAnge , s'en empare, et
monte sur le trône li la place ; II,
224.
Algais, chef des routiers au ser-
vice de Richard I*", ravage le ter-
ritoire français ; II, 245.
Alphonse, roi de Galice, refoule
dans leurs états les Sarrasins d'Es-
48
274
-i'.^i
pagne qai envahissaient les terres
des chrétiens ; I9 58.
. Alphonse 111 , roi de Castille,
envoie des députés à Henci II ,
qa1l choisit pour arbitre entre lui
et Sanche roi de Navarre ; II, 55.
Alphonse ( lisez Ferdinand III ),
roi de Castille, prend la croix, VII,
409. Envoie des ambassadeurs au
roi d'Angleterre, ^93. Sa mort,
509.
Alphonse Jf , roi de Castille,
trsdte avec Henri 111 au sujet de la
Guienne; VIII, 255, 456. Est élu
roi d'Allemagne par quelques sei-
gneurs , 291 . Ses démarches b ce
sujet auprès du roi d'Angleterre,
525.
Alphonse^ frère de Louis IX, est
nommé comte de Poitou, V, 482.
Se plaint k son frère de la rébel-
lion du comte de la Marche , 241 .
Est fait prisonnier avec son frère
par les Sarrasins; VII, 90. Revient
en France, 146. Est attaqué d*une
' maladie incurable , 509.
Amaury succède k son frère
Baudouin , roi de Jérusalem ; I,
40y.
Amaury y maître de la milice du
Temple en Angleterre , traite au
nom du roi Jean avec les seigneurs
• révoltés ; III, 6.
Amaury , archidiacre de Bed-
fort, meurt ; VI, 245.
Amaury de Montforty frère aîné
de Simon de Montfort, renonce en
TABLE ANALYTIQUE.
tioQ sur le comté de Leicesteir; IV,
406. Est fs(it prisonnier près de l>a-*
mas, et conduit à Babylone; Y,54 .
Amédée^ cpmtQ de Savoie , fait
hommage m roi d'Angleterre; VI,
259.
AmygogenSy chef de Tannée de
Corboran; 1,470.
Anaslase succède au pape £q-
gène 111 ; 1, 554. RçtabUt dans son
siège Henri , archavâque d'York ,
qu'Eugène avait dégradé , 576.
Sa mort, 577.
Andelme, natif de Cologne» est
consacré archevêque d'Armagh,
église métropolitaine de toute ^I^
lande ; V, 64 .
André , prieur de W^inchesfer,
est affermi dans sa charge ; VIU,
244.
André Bukerel s'efforee de
sauver rëglise de Mçrton du scan-
dale de Tarreslation de Hubert de
Bourg, qui s'y étefit réfugié ; 111^
494.
André de Beau^amp jure
d'obéir aux ordres des yingttdiiq
barons; III, 54.
André de Nanteml , frère dé
révêque de Beanvais, est fait pri-
sonnier parles Sarrasins; lil, 242.
André de Vitré refuse de re-
connaître le roi d'Angleterre et se
prépare à la défense; III, 443.
Anglais , leur corruption et
leur servitude sous Guillaume I*^,
I, 47. Leur luxe, 48. Déshonneor
faveur de son frère à toute préten- 1 d'être appelé Anglais , 46.
TABLE ANALYTIQUE.
275
Anselme j arcbevéque de Càn-
torbëry, est consacré par Thomas,
archevêque d'Yorck ; î, 75. Refuse
de donner de l*argènt à Gurllau-
me il , 76. Part pour ITtalie, mal-
gré la défense de Gaillanme, 78.
Les biens de son église sont confis-
qués au profit du trésor, 79. Il
réfute les erreurs des Grecs dans le
concile de Bart, 79. Consacre Sam-
son, étéque de Worcester, ^ 42.
Rentré en Angleterre à la mort de
Guillaume II, il marie le roi fleu-
ri 1*' k Mathilde, 254. Tient un
coMle il Londres^ 257. Se rend à
Rome ; 259. Rentre eii Angleterre,
255. Préside un concile lenu à
Londres, 256. Consacre plusieurs
ëvêques à Cantorbéry, 257. Main-
tient; sa primatie sur Téglise
d*York, 257. Sa mott, 258,
Anselme j chapelain du roi Ri-
chard, accompagne ce prince tra-
versant la Germanie ii son retour
de la Terro-Saînte; II, ^98.
Anselme de Ribemoni est ad-
joint a Hugues le Grand pour com-
mander la première div&ion de
Tannée des croisés ; I^ ^ 67.
Anselme^ frère du comte Gaul-
tier Maréchal, medrt; Yt, ^7.
Ansier de Montréal trahît les
chrétiens k Saint-Jean-d'Acre ; H ,
44^
Anttôûhe est assiégée par les
croisés ; 1, 458. Détail de ce siège,
459. Les Turcs sont battus 2i Ha-
reg, 442. Les croisés sont vain-
queurs au pont d'Antioche , ^46.
Emir-Feir, chef sarrasin, entre-
tient des liaisons avec Bohémond,
450. Il livre Antioche aux croisés,
455. Description de celte ville,
475. Elle est prisé parle soudan
deBabylone; IX, 457.
Amauld du Bois, chevalier^ est
établi grand forestier à la place de
Robert Passelève; VII, 407. Sa
mort ; Vlll, 95.
Amauld de Montigny, cheva-
lier , est tué dans un tournoi ;
Vil, 520.
Amolf, élu patriarche de Jéru-
salem, meurt bientôt après:!, 204 .
Amould , fils de Guillaume de
Mandeville, est pris et banni par
le roi Etienne; 1,554.
Amulphe , frère de l'ordre des
Prêcheurs, porte une lettre affli-
geante sur les malheurs de la Terre-
Sainte; V, 474. Lit cette lettre
dans le concile de Lyon ; VI, 68^
Artabeth , chef de l'armée de
Corboran; I, 470.
Arthur , roi des Bretons ( dé-
couverte du tombeau d' ) ; II, 4 75.
Arthur j comte de Bretagne, ne-
veu du roi Richard , est institué
par ce prince héritier de la cou-
ronne; II, 446. Est ceint du bau-
drier militaire par Philippe -Au-
guste , 509. Fait hommage de ses
provinces au roi de France, 5i0.
Fait la paix avec Jean , mais re-
vient bientôt vers Philippe, 54 4 .
Fait hommage au roi Jean, 548.
270
Est fait prisonnier par le roi Jean
devant Mirabeau, et enfermé a
Falaise, 547. Meurt à Rouen,
548.
Ascelin, évêque de Rochester,
meurt; 1, 555.
Asculfde SairU'Hilaire , parti-
san de Henri ie Jeune, est fait pri-
sonnier à Dol par ie roi Henri II :
II, n.
Athelmar, clerc , fils du comte
du la Marche et frère utérin 'de
Henri III, arrive en Angleterre ; Yl,
545. Est nommé évêque de Win-
chester; VU , 42S. Est confirmé k
cet évéché par le pape Innocent IV,.
^84. Opprime les moines de Win-
chester; VIII, 67. Sa cruauté en-
vers un clerc; IX, 21. Il est chassé
d'Angleterre , 6t).
Athelulfy prieur de Saint-Os-
wald, est nommé par Henri I«' pre-
mier évêque de Carlisie, I, 296.
Atidoûin, fondateur de Malver-
ney, meurt; I, 525.
Aycard de Montmerle est tué
au siège de Jérusalem ; 1, 190.
Aymardy évêque du Puy, reçoit
le premier de tous la croix des
mains du pape ; I, 95.
Aymon Péché, seigneur anglais,
meurt ; V, 254.
Aza, fille de Gomar, quatrième
femme de Mahomet ; IV, 1 52.
B .
BalaCf prince turc, fait prison-
nier Baudouin II, roi de Jérusalem;
TABLE ANALYTIQUE.
I, 284. Met le siégo devant Joppé,
et est battu par les chrétiens^ 285,
Balien échappe a la mort par la
fuitfr lors de la victoire de Tîbé-
riade remportée par Saladinsur les
chrétiens; H, 84.
Bar (le comté de), chef de Tar-
mée des croisés au siège d'Acre;
II, ^58.
Barthélémy , archevêque de
Tours, consacre Geoffroi, archevê-
que d York; II, 46^.
Barthélémy est consacré évê-
que d'Exeter, par Gaultier, évê-
que de ftochester; I, 400. Anecdote
relative à Barthélémy, 404 . Il célè-
bre une messe solenndle a Cantor-
béry en Thonneur de Thomas,
martyr; II, 6.
Barthélémy, est élu antipape
par les Albigeois, dans les pays de
Bulgarie, de Croatie et de Dalma-
tie : III, 255.
Battace, prince grec, épouse la
fille de Frédéric ; V, 408.
Batulius , chef de Tarmée de
Gorboran;!, 170.
Baudouin P% comte d'Edesse,
est sacré roi de Jérusalem à la mort
de Godefroi ; I, 255. Son eipédi-
tion en Arabie, 255. Son huma-
nité envers répouse d'an chef ara-
be, 254. Ses conquêtes enPalestl^
ne, 242. 11 taille en pièces l'année
des Egyptiens ,245. Est* battu par
les Sarrasins qui avaient envahi la
Palestine, 245. Le lendemain il
bat les Sariasins , 246. Prend Pto-
TABLE ANALYTIQUE.
lémafs après vingt joors'dc siège ^
248. Est fait prisonoier par les
Tares, 249. Prend SidoD, 266. Est
tpi&en fuite par les Sarrasins, 268.
Sa mort, 274.
Baudouin 11] comte d'Edesse,
succède à Baudouin !•' au trône de
Jérusalem; I, 275. Met en fuite
une armée d'infidèles qui venaient
de massacrer Roger^ prince d-An-
tioche., avec ses soldats, 284 . Est
fait prisonnier par Balac, prince
turc, 284. Sort de captivité en don-
nant des otages , 286. Remporte
près d'Harsad une victoire complète
sor Borsequin , prince d'Orient ,
288. Il règle la succession à Antio-
die, 295. Sa mort , 296.
. Baudouin IIIj roi de Jérusa-
lem, s'empare d'Ascalon;!, 580.
Est attaqué de la lèpre ; H 9 72. Sa
mort, 75.
Baudouin^ comte de Flandre et
empereur de Gonstantinople , re*
^ vient en Flandre ; III , 275. Est
pendu par ordre de sa fille , 276.
Baudouin y empereur de Gon-
stantinople, fils de Pierrede Gour-
teoay, étant chassé de ses états, se
réfugie en Angleterre; IV^544. Re^
part pour Gonstantinople, 551.
•Fait une expédition en Grèce, 595.
Ses conquêtes en Grèce; Y, 68.
il vend au roi de France la cou-
ronne d'épines du Sauveur; 97.
Demande- du secours à Frédéric,
408. Se rend en Angleterre pour
demander de l'argent à Henri 111 ;
277
Vf, 54^ . Ghassé par ses sujets, il
se retire en France; ÏX, 94.
Baudouin, fils de Marguerite,
comtesse de Flandre, se met à la
tête de l'armée levée par sa mère
contre Guillaume, comte de Hol-
lande; VU, 555.
Baudouin^ comte de Hainaot,
prend la croix; I, 96.
Baudouin, abbéde Forden, suc-
cède a Roger, évêque de Worces-'
ter; H, 66. Est élu archevêque de
Gantorbéry'à la mort de Richard , ,
69. Reçoit le pallium avec le titre
de légat , 77. Rf çoit une lettre du
marquis de Montferrat, ^ 0^ . Con-
sacre plusieurs évêques, ^ 51 . Ab-
sout révêque de Coventry qu'il
avait interdit , ^ 55. Aborde k Tyr
avec quelques autres. seigneurs,
449. Meurt sous (es murs d'Acre,
154.
Baudouin, Gis de Saladin, est
tué à Ptolémaîs; 11,428.
Baudouin Bretel est envoyé
par Louis VIII vers les barons an-
glais; IH, 402.
Baudouin de Béthune accom-
pagne Richard, passant par la Ger-
manie k son retour de la Terre-
Sainte; 11,498. Sa mort; V,2^4.
Baudouin du Bourg prend la
croix; I, 96.
Baudouin de Caldéron est tué
dans un assaut donné k NIcée; I,
425.
Baudouin de Gond est tué dans
assaut donné a ISicée; I, 425.
27»
TABLE ANALYTIQUE.
Baudouin de Gvines , gouver-
neur du château de Monmouth ,
s'élance avec ses soldats contre Ri-
chard Maréchal^ pour le faire pri-
sonnier; 1Y^7. Est blessé dans le
combat y 9«
Baudfiuin de Lérim, chevalier
français , est lait prisonnier à Gi-
sors: II, 295.
Baudouin de /'Ife^cômte de De-
«
von , est investi du comté de Wight
parHenrillI; Y, 4.Menrt; VI, 50.
^ Baud^um de Reviers , qui oc-
cupait Oxf(Hrd , le rend après un
long siège et est banni d'Angle-
terre;!, 540*
Baudouin de Revien, fils du
précédent , épouse une parente de
la reine; Ylll,280.
Baudouin de Vere est envoyé
en ambassade a Frédéric II par
Henri 111; I Y, 494.
Baudouin Wake , seigneur an-
glais, meurt; Y; 264.
Baudouin Wake est fait pri-
sonnier par le roi à Northamptoo;
IX, 407.
Béatrixy comtesse de Provence,
mère des reines de France et d'An-
gleterre , arrive a Londres ; Y, 554.
Repart pour la Provence , 587. Se
rend en Angleterre; YI, 582. Sa
fécondité; YUI, 550.
Beaulieu (abbaye de), sa fonda-
tion; II, 565.
Becket ( Thomas ) , archidiacre
de Cantorbéry, prévôt de Beverley,
est nommé chancelier du roi Hen-*
ri II ; 1, 590. Se rend à Paris, pottr
demander Marguerite, fille de
Louis Ylf, en inariagë au noin de
Henri, fils du roi Henn li , 398.
Est consacré archevêqtie de Can-
torbéry, 404. Résigne son office de
chanceUer , 404 i Est adtnis as bai-
ser de paix, 408. Transporte^ par
ordre du roi , le corps de saint
Edouard a Y^estmltister , AM: Dî*
yers griefs du roi contre lui, 410.
Il siège à la droite du pape dans le
concile de Tours; 444. Se tepent
de son adhésion auxelatats preda-
més à darendon , 44 8. Est dégagé
par le pape dtt> serment qu'il avait
prêté en cette cireonstanee , 4^8.
Fait la dédicace de T^isé-de Bea-
ding « 420. Quitté VAiigletenre f
424 . Est reçu par le pape Alexim-^
dre, 422; Confiscation de sesfaîefts;
424. Proscription de tonte sa pa-
renté; 424. Son discours au pape,
426. Il excommunie les fauteurs
des seize articles ^ 454. Ecrit uAe
lettre au roi d'Angleterre ; 455* Re-
çoH une lettre des évêques soSta-
gants dev l'église de Cantorbéry ^
454. Sa réponse, 456. Hexcomau^
nie Gilbert) év^ue de Londres ,
452. Le mardi, jour remarquable
dans sa vie , 475. Tristesse <pi'il
ressent de toutes ces persécutions,
476. 11 a une eatrevue a Moçtmi-
rail avec Henri II, 497. Deoxième
entrevue à Fréteval, dans laqudle
il fait la paix avec le roi d'Ange-
ferre, 498. So» entrevue avec l'abbé
TABLE ANALYTIQlie.
279
de SainUAIbans, 504. Sespressen-
tim^Dts, 505. Il est assassiné dans
son église, 508. Ses fanéraiHes,
50^4 Miracles opérés sar la toint)ë
du nlartyr ; If, 4.
Bedàim, chef de l'armée de
Saiadin eafennée da&s Acre; Il>
440.
Béguin». Leur origine et lear
aecroisseinént; V, S79.
Belphagetieminy chef de Tat'-
mée des Sarrasins enfermée dans
Acrejlî, 440.
Bèi^gemedin^ neVen de Saia-
din , commandé Tarmée de son on-
de dans Acre; II, 440.
Benoît, évoque de Rochester ,
traité au nom du toi lean avec les
ligueurs révoltés ; HT, 6. Sa mort,
328.
BmoU de Oravêsend^ doyen de
réglise dé Lincoln , est élu évéque
de ta même égKse ; IX, 57.
Mérard, frère de Hugues de
Bailleul, cjbttseiller du roi Jean lors
de rinterdit; II, 457.
Bérenget, archevêque deTours,
lomte dans 1 hérésie; 1,55. Est
condanKié par un concile assemblé
Il Venseil par le pape Léon , 55.
Bérenger de WaterviUe est fait
prisonnier par le roi k Nerthamp-
fon : IX, 407.
Bernard est consacré évoque
de Saint-David, par Tarchevèque
Anselme;!, 270.
Bernard^ abbé de Glairvaai,
flédiit le roi de France irrité de la
nominatioB de l'archevêque de
Bourges;- 1^954.
Bernard, évéque de Bayeux, est
nommé par Richard I*' justicier de
la flotte anglaise destinée pour la
Terre-Sainte; H, 442.
Bernard , évêque de Raguse,
manche à la rencontre du corps de
Hugues, évêque de Lincoln; II,
555.
Bernard de Nympha, clerc,
armé des pouvoirs du pape , lève
beaucoup d'argent sur les croisés
au nom du comte Richard; VII,
74. Sa mort;. IX, 49.
Bernard Fraur signe la lettre
écrite au pape pour confirmer la
paîx' entre les rois d'Ecosse et
d'Angleterre; V, 527.
Bertrand de Criet « maître
d'hôtel de Henri III, chAtelaln et
gardien de la ville de Douvres,
meurt; Vin, 222.
Besançon (l'évéquede), chef
de l'armée des croisés au siège
d'Acre; II, 456.
Biach » émir , chef de Tarmée
de Qorboran; 1,470.
Bisee de Fersi est envoyé par
Louis Ylll vers les seigneurs an-
glais; III, 402.
Blanc, cardinal, médecin d*lu-
Docent IV, 4 4. Écrit au rm d'An-
gleterre en faveur de l'ordre de
Ctleaux,497.
Blanche de CastUle, nièce de
Jean-^sans-Terre, épouse Louis, fit»
de Philippe-Auguste; II, 517. En-
280
TABLE ANALYTIQUE.
voie, une flotte au secours de son ]
mari; III , -175. Fait couronner
Louis IX, §24. Prend parti contre
l'université de Paris, 404. Fait
faire la dédicace de Téglise qu'elle
avait fondée auprès de Pontoise; V,
524 . Sa mort; VU, 574 .
Bpemchy chef de l'armée de
Gorboran; I, 470. '
Bohémond, prince de Tarente,
se rend en Orient avec son armée;
1,445. Sert de médiateur entre
Alesis Gomnène et le comte Ray-
mond , i 4 6 . Stratagème par lequel
il délivre Tarmée des croisés des
espions ennemis dont elle était
remplie, 459. Ses rtdations avec
Emir-Feir, 4 50. H fait la guerre à
l'empereur des Grecs, 264. Sa
mort, 262.
Bohémond II , fils du grand
Bobémondj est nommé prince
d'Ântioche, et épouse la fille de
Baudouin IL; I, 290. S'empare du
château de Caphardan , 290. Est
tué par Redouan, prince d'Alep,
295.
BoUe de Chartres ,^ frère du
comte de Roussilion , accompagne
Bohémond dans sa croisade;!,
445.
Boldagis, chef de l'armée de
Gorboran; I, 470.
Bonaventure, fveve de Tordre
des Minears^ brille à Paris ; IX ,
455. . <
Boniface , évoque de Bellay ,
oncle de la reine Eléonore, est élu
archevêque de Cantorbéry; y, 457.
Est ci^firmé par Je pape, 552.
écrit à révoque de Windiester et
au roi, 405. Exerce le droit de Vi-
sitation dans son diocèse; VU, 55.
Opprime l'église de Rochester; Ylll,
179. Marche contre Turin, 484;
Revient d'Italie salis avoir réussi
dans son expédition, 244. Convo-
que -les prélats de son diocèse,
500. Sa mort; IX, 475.
Borsequin, prince d'Orî^t,
après avoir pris'le ohâteaii de Ca-
phardan, est battu par Baudomfi,
roi de Jérusalem; 1, 587.
AottcAorc/, comte de VendAme,
arrive au seconra de Charles d'An-
jou contre Manfred; IX, 435.
Bouchard d'AvesneSy premier
mari de Marguerite» comtesse de
Flandre, se rend àRome pour faire
confirmer son m«nage; Ylli, 49.
Braneaiéan «st nommé séna-
teur par les Romains; Vli, 377.
Estjetédaflsles fers parles nobles;
VIII, 480. Est délivré par le peu-
ple, 248. Force le pape à s'humi-
lier, 544.S'oppose aux prétentions
de Richard sur l'Italie; IX, 8. Dé-
truit les châteaux des nobles ro-
mains, 25. Sa mort, 42.
Brien^de Vlsle^ conseiller da
roi Jean, a Tépoque de Tinterdit;
II, 457.
Brien - Fitz - Comte accorde
asile et protection à l'impératrice
Mathilde dans le château de Wal-
lingford; ï, 527.
TABLE ANALYTIQUE.
28{
Brienne (le comte de), chef de
Tarmée des croisés au siège d'A-
cre; 11,458.
C
Cadèle prétend en même temps
qu'Alexandre a la papauté, dont
il est exclu comme convaincu de
simonie; 1, 20.
CadwaUhian^ fils d'Howel, si-
gne une charte, par laquelle il est
obligé en vers Henri ni; V, 459.
CaldwaUan, chef gallois ,' est
assassiné en retournant d'Angle-
terre dans son royaume; II, 59.
Càlixte Hy d'abord évêque de
Yienoe sous le nom de Guy, est
éln pape à la mort de Gélase; II,
275. Tient un concile ^ Reims ,
275. Condamne les erreurs de
maître Gilbert de laPorrée, 276.
A une entrevue à Gisors avec
Henri P"", 284 . Fait prisonnier et
enfermé dans un monastère Tanti-
pape Maurice, 285. Sa mort, 286.
Camyath, chef de l'armée de
Corboran; 1,470.
Cambray (révéque de), chef de
l'armée des croisés au siège d'A^
cre;II, 459.
Caniorbéry (l'église de), éta-
blisseoàent de la primatie de l'é-
glise de Gantorbéry sur l'église
d'York, et sur toutes celles du
royaume; I, 29. Son deuil k la
mort de Thomas Becket; II, 5.
Catherine, fille du roi Henri III,
meurt; Vlll, 504 .
Cécile, êWe du r#i Guillau-
me I"', est consacrée au Seigneur;
par son père, dans l'église de Fé-
camp ; I, 55.
Cécile j femme de Dunstable,
s'étant rendue sur le lieu où était
enterré le martyr saint Albans,
est guérie d'une hydropisie au
ventre; II, 45.
Cécile de Sanford, veuve de
Guillaume de Gorhàm, meurt;
Vil, 499.
CéduTial de Trie, chevalier
français, est lait prisonnier à Gi-
sors; II, 295.
Céleilin (le pape) excommunie
Léopold, duc 4' Autriche ; II, 226.
Nomme légat du saint-^iége, Hu-
beH, archevêque de Gantorbéry ,
250. Blâme le roi de France d'a-
voir répudié Ingelburge, 254 . Ex-
cite plusieurs évêques à la prédi-
cation de la croisade , 252.
Cerautegadin, chef de l'armée
des Sarrasins enfermée dans
Acre; II, 440.
Charles, fils de Enut , roi des
Danois, succède à Baudouin, com-
te de Flandre, tué au siège d'Eu ;
I, 280.
Charles, frère du roi de France
Louis IX, épouse la plus jeune
fille du comte de Provence; VI,
255. Est fait prisonnier, avec
son frère par les Sarrasins; VII,
90. Revient en France, 447. Élu
sénateur de Rome, il reçoit dû
pape Urbain IV le royauine.de Si-
282
Ti^LE ANALYTIQUE.
cile; IX| '105. Son arrivée en Si-
cile 9 ^155. Il défeîl et toe Manfred
a la bataille de fiénëvent , 4 47.
Chatab, homme influent parmi
les amis de Mahomet, favorise l'é-
léyation d'Abuzer; IV, 456.
ChàuUeranU ( le vicomte de ),
«hef de Tannée des croisés au
siéged'Acre;II, 459.
GhréHen, chanoine de Beau-
vais, est envoyé à Rome ponr con^
f érer avec le pape , au sujet de la
tran^iiiité de TUniversité de Pa-
ris; VIII, 254.
Christine j sœur d'Edgar Etiie«-
lingy aecompagne eon fcère en
Ecosse; 1,46.
Christophe^ dernier des fils de
Waldemar, roi de Danemark,
succède k son père; YH, 482.
Cisicia, fille de Raymond,€omte
de Provence, et sœur de la reine
4'An(^eterre ^ épouse le comte
Richard ; v; 556. Met au monde
un fils qui meurt bientôt après ;
YI, 264. Accouche à Berkamsteed
d'un fils qui fut appelé Edmond;
YII,2;
Ckicio, clerc romain, chanoine
de l'église de Saint-Paul h Londres,
après avoir été enlevé par deé con-
jurés, est ramené a Londres sans
avoir reçu aucun mal; 111^ 470.
Citeaux {ordre de^. Sa fonda-
tion; I, 455. Les moines de Ci-
teaux reçoivent du oomte Richard
une rente annuelle de cent marcs
d'argent; II, 424. Refusent un
don que leur offrait Fen^pereur,
244. Sont suspendus pir le.pape)
pour avoir voulu célébrer les
offices divins pendant Tinterdit
de l'Angleterre , 422. Refusent aa
légat Olbon l'ar^t qu'U Inor de-
mandait ; Y, 4 06. Refuâ^t dé Ô€Êh
ner de r^rgent an roi B«nrj,
549.
Clément y évéquedo DuibblaiB,
jure de veUler à la CfmtiiraalM»
de la paix eotre le« rois d'Éeasie
etd'Angleterre; Y, 585.
Climenh papo^ devint média-
teur entre les rois de France si
d'Angleterre 3 II, 400. $a wort,
476.
Clément IV^ Provençal de na-
tion, d'abord évêque da Puy, en*
suite wrcbevôque ^de Narbonne, et
enfin, évéqne de Sabine , sttceède
au pape Urbain lY ; II, 435. Meurt
a Yiterbe, 462.
CUmem Guibertj arehevôqœ
de Ravenne, est élu pape du vi*
vaut de Grégoire Yil ; I ^ 44. Sa
mort y 54 .
Clérambault, àbbé de Saint-
Augustin. Conditions auxquelles il
veut recevoir la bénédiction de
Thomas Becket ; I, 409.
Clérembaut (U VaadeuU i^end
lacroix;!, 408.
C/ettfiont (le comte de), ohef de
l'armée au siège d'Acre ; 11^ 438.
ConaUf fils d^Hélie, chef de la
révolte des seigneurs contre le roi
Jean; II, 550.
TABLE ANALYTIQUE.
285
Cùnan^ eoftite de la petite Bre-
tagne, mearl; Iy.450« .
Coniin, thBÏ de l'armés de Sa-
ladin enfermée dans Acre; il,
Comm de MaMtàgu prend la
trroli; 1,440.
Cotiradt éTét|iie de Porto et lé-
gat da saiht-siége, écrit k l'arche-
vêque de Rouen au anjet de Tan-
tipapo Banhéfemy; 111,256.
Conrad , archevêque de C6lo«
gne, ëlit le laddgravB de Thuringe
k la place de Frédërie IF, djéposé
par le pape; Vf, 465. Conronne k
Aix-la-Chapellè le èomie de Hol-
lande, élu roi d'Allemagne, 446.
Reçoit do pape la gardé et le
gottvememeiit de rarchevêchéde
Mayence, 4M. Jnre fidélité au
comie Richard, au roi d'Allema*
gne; ¥111,292.
Conrad est nommé emperear
des Romains; I, 542. Prend la
croix , 555. Est battu en Orient
par le sultan d'Iconium , 55T. Se
rend a Jérusalem , 558. Assiège
inutilement Damas , 559. Rentre
dans ses états , 544 . Sa mort, 554 .
Anecdote tiêlative à ce^ prince ,
554 .
Cor^ml, héritier du royaume
de Jérusalem , fils de Frédéric lî,
est envoyé k la tète d'une armée
pour repousser les Tartares; V,
440. Eovoyé par son père contre
le landgrave de Thuringô , il est
battu; VI, 255. Taille en pièces
les troupes du landgrave, 524.
Battu: par les troupes do pape, il
s'enfuit d'Allemagne , 552. Il
épouse la fiHe du duc.de Bavière,'
402. Ayant été empoisonné, il
échappe à grand'peine k la mort;
VII, 269. Fait prospérer les af-
Hures de l'empire , 450. S'empare
de Naples, 459. Sa mort; VIII,
56. Sa réponse aux aecusatfons du
pape, 44 8 j
Connue,, fils de Conrad et'
petit-fils de Frédéric II, est battu
et pris par Charles d'Anjou, qui
lui fait trancher la tête; IX, 464 .
Comumce^ fiUedeGuillanmel*',
épouse Alain, comte de Breta(^e;
I, 50.
Consiancei fille de Bohémond
le Jeune, épousé Raymond, comté
de Poitiers , prince d'Antioche ; i;
297.
Constance, mère d'Arthur, se
rend k Tours auprès du roi de
France ; II, 505.
Constantin, homme puissant
dans la ville de Londres, excite les
habitants contre l'abbé de West*
minster et son sénéchal; III, 247.
Est pendu par ordre du grand jus-
ticier Hubert de Bourg, 249.
Constan^j neveu du précédent,
est pendu, avec son oncle ; III , 249.
Coradin, fils de Saphadln, re-^
çoit de son père Damas, Jérusa-
lem, et tout le telritoire des chré-
tiens; II, 242. Succède b son pèro
Saphadin; III, 496.
284
TABLE ANALYTIQUE.
. Corboran, prince sarrasin,
vient, mettre le siège devant An-
tioche/ occupée par les croisés; I,
-157. Est batta par Tarmée des
croisés, -172.
Cotoloseniar , chef de l'armée
de Corboran; I, -170.
Croisades. A ta première croi-
sade , conduite par Gaultier-sans-
Âvoir, les croisés sont massacres à
Nicée; I, 99. La deuxième expé-
dition, conduite par Pierre l'Her-
mite, a le même résultat que la
précédente , 4 05. La troisième ex-
pédition, conduite par Godescalc,
s'arrête en Hongrie, où les croisés
sont massacrés , -106. Expédition
conduite par Godefroi de Bouil-
lon, 442. Siège et prise de Nicée,
425. Victoire b Dorylée sur Soli-
nan, 428. Siège d'Ântioche et dé-
tails de ce siège , 455. Prise d'An-
tioche, 454. Les croisés sont as-
siégés dans Antioche par Corbo-
ran y 4 57. Leur victoire , 4 72. Les
croisés se séparent, 479. Ils mar-
chent vers Jérusalem, 482. Tri»
poli se rend aux croisés, 485. Ar-
rivée a Nicopolis, 485. Siège de
Jérusalem, 485. Prise de cette
ville après deux assauts , 497. Les
croises visitent les Ifeux saints,
498. Les croisés retournent dans
leurs états, 206. Massacre d'une
troupe de croisés dans TAsie- Mi-
neure, 240. Les croisés sont bat-
tus devant Charan, 248. Deuxième
croisade , 554. Conrad, empereur
des Romains , est battu , 556.
Louis VU assiège Damas, 559.
Les deux princes rentrent dans
leurs états, indignés de la trahi-
son des Francs orientaux, 544.
Disposition de Tarmée des* chré-
tiens au siège d'Acre; II, 458.
Quelques chrétiens trahissent leurs
compatriotes, 444* Croisade con-
tre les Albigeois j 478. Les croisés
prennent Béziers, 479. S'empa-
rent de Carcassonne, 484. Som-
ment la ville de Toulouse de faire
profession de foi, 485. Croisade
d'enfants qui périrent avant d'a-
voir rien fait , 485. Fia de la trêve
entre Jes chrétiens et les Sarra-
sins; lU, 4 48. Marche des croi-
sés,4 49. Premières hostilités, 4 54 .
Les croisés fortitient les cbâteaoi
de la Terre-Sainte, 456. Les er«-
ses de Cologne et de la Frise par-
tent pour la Terre-Sainte, 483.
Les croisés arrivent à Dainielte,
486. Assiègent la tour, 489. S'ea
emparent, 496. Assiègent Da-
miette , 206. Les croisés refusent
d'accorderla paix au soadan , 248.
S'emparent de Damiette , 248. Du
château de Taphnis, 222. La Tene-
Sainte est rendue a rempereor
Frédéric, 408. Les chrétiens en-
trent dans Jérusalem, 418. Croi-
sade de saint Louis; VI, 44 4 . Prise
de Damiette, 492. Apostasie de
plusieui*s chrétiens; VII ,48. Mort
du Soudan ,49. Défaite et mort de
Robert, comte d'Artois , 81 . Dé-
TABLE ANALYTIQUE.
285
faite et prise de Louis IX , 89. II
rend Damiette poar sa délivraDce,
96. Damiette est rasëe, 227. Re-
tour da roi de France; Vllf, 47.
II repart poarlaPaleslineet aborde
à Tunis; IX, 464. Meurt de la
peste, 467. '
Cunac, roi de l'île de. Chypre,
ayantyoulus'opposcraudcbarqae-
rnent des croisés, est battu et fait
prisonnier par Richard 1"; II, 4 59.
D
Daimbert est nommé patriar-
che de Jérnsalem ; I, 204 .
Damsire^ Turc, fait prisonnier
Bohémond ; I, 255.
Danois. Leur invasion en An-
gleterre sous Goiliaumele Conqué-
rant; I, 24 .Ils prennent.York, 22.
Ils sont défaits par Guillaume , 22.
David j rot d'Ecosse, entre en
Angleterre )i la tête d'une armée
et s'empare deCarlisle^tdè New-
castle; 1,569. Fait la paix avec
Etienne , lui rend Newcastle , mais
garde Carliste, 509 . Cause pour la-
quelle il ne fait pas liommage au
roi Etienne, 509. Son fils reçoit la
possession perpétuelle de Hundîng-
ton, 509. 11 fait une invasion dans
leNorthumberlaad, 542. Atfodtés
qa*il y commet, 542. Il se retire
devant Etienne et $e retranche dans
ses^étals, 545. Revient'^ans le
Northumberland , 514. Est battu
par les seigneurs anglais réunis ,
546. Arme chevalier Henri Planta-
genêt duc de Normandie , 542. Sa
mort, 554.
David, évéque de Saint-André,
jure de veiller à la continuation
de la paix entre les rois d'Ecosse et
d'Angleterre ; V, 525.
David, Qls de Léolin, prince de
Nor tbwalles, succède à son père, et
fait emprisonner son frère Griffin;
V, 40. Fait hommage à Henri III
et lui remet son frère Griffin ; 204 .
Pris pour cbef par les Gallois , il
fait une guerre.acbarnée aux An-
glais, 492. Obtient du pape des let-
tres pour s'affrancbir du joug du
roi d'Angleterre ; VI, 4 9 . Livre plu-
sieurs combats aux Anglais, 52. Sa
mort, 495.
David, fils de Ranulph, signe la
lettre écrite au pape pour confir-
mer la paix entre les rois d'Ecosse
et d'Angleterre ; V, 527.
David Cumin signe la lettré
écrite au pape pour confirmer la
paix entre les rois d'Ecosse et d'An-
gleterre ; V, 527.
flavid de Garpenville est cité
devant les justiciers pour avoir
chassé sur les terres de Saint«Al-
baos; V, 65. Est condamné à payer
quarante marcs à l'abbé Jean, 68.
David de Grahamjuve de yeil-
1er au maintien de la paix entre
les rois d'Ecosse et d'Angleterre ;
V, 525.
David de Hasting, comte d'A-
thorl, jure de veiller au maintien
2B6
TABLÇ ANALYTIQUE.
de la [Niix entre les roU d^Eeosse et
d'Angleterre; V, 525.
David de LituUmf jure poar le
roi d'Ecosse l'observation de la
paix avec le roi d'Angleterre ; Y ,
525.
David Maréchal signé la let-
tre écrite au pape ponr confirmer
la paix entra les rois d'Ecosse et
d'Angleterre ; Y, 527,
Didier, abbé dn Mont-Cassln,
élo pape, est opposé an pape Cté<»
ment ; il meurt bientôt après ; I ^
45.
Doldequin , roi de Damas, allié
de Borsequin , est battu par le roi
Baudouin; I, 287.
Dreux de Vàltnce est envoyé
par Henri III en Gascogne ponr
s'enquérir de la vérité des accusa-
tion des Gascons contre Simon,
comte de Leicester ; YII, 278.
Drogon de Monû. commande
la dixième division de Farmée des
croisés à Antioche ; 1, 4 68.
Dudon de ConCt prend la croix;
1,440.
Duncan, fils de Halcokn, monte
sur le trône d'Ecosse après en avoir
chassé son oncle qui s'en était em-
paré;!, 74.
Dvncan d'Argyle signe ia let-
tre écrite an pape pour confirmer
la paix entre les rois d'Ecosse et
d'Angleterre; Y, 527.
Dirnnal, frère de Malcolm, élu
roi par les Ecossais, est chassé par |
son neveu Doneauj filsde Maitcolm,
qui sucdèdek son père; 1, 74 .
Ebeltn de Rochefùrt , Poitevin
de Ballon , part pour là Terre-
Sainte; Y, 446.
Ehrard deMùntigny^ etevalîer
français, esl fait prisonnier à Gi-
sors, II,. 295.
Ebrand de Puyset prend h
(SToix; 1,96.
Edgar , roi d'Ecosse, fib de la
reine Marguerite et do roi Mal-
colm , meurt ; I, 257.
Edgar Ethelwgy filsd'Edou«d,
prétend au trône d'Angleterre ea
même temps qu'Harold et Guil-
laume le Conquérant; I, 6. Fuyant
les troubles de son pays, il arrive
en Ecosse, 46. Il s'allie avec les
Danois contre Guillaume , 22.
Après avoir fait sa soamissi(Hi à
Guillaume, il fausse son serment et
part pour l'Ecosse, 24. Soa retour
et son pardon, 24.
JSefifA, femmed'Edoaard, meurt
à Winchester, et est enterrée au-
près de son époux ; \y 54.
Edmond y chanoine de Fégliie '
de Salisbury, est élu par le pape ar-
chevêque dé Cantorbéry; III, 525.
Est consacré par Roger, évoque de
Londres ; lY, 55. Revient de Rmne,
où il avait obtenu une sentence do
pape contre les moines de Cantor-
béry, 964 . Adresse aîi pape des
réclamations que le roi fait annu-
1^; V, -18. Quitte FÂngleterpe et
se retire on France dans le moDas-
tère de Pontigny, 44. Meurt à
Soissy ,94. Miraeles qui s'opèrent
sur son tombeau, 455. Sa canoni-
satioi^; VI, 288.
Edmond, abbé de Saiot-Ed-
mond 9 prend la croix; VII, ^14.
Edmond , fils de Henri III , est
investi du royaume de Sicile ; VIII,
4 56. Epouse la fille de Guillaume
d'Albemarle ; IX , 165. Part pour
la Terre - Sainte avec son frère
Edouard, 466.
Edmond f comte de Lincolti ,
épouse une jeune Ék de Provence
anoienée en Angleterre par Pierre
de Savoie; VI, 544.
Edouardy fils aîné du roi d'An-
gleterre, tombe malade; VI, 558.
Se rend (si) Espagne où il épouse
Eléoiiore , sœur du roi Alphonse ;
VIIÏ , 4-1. Revient de Gascogne,
4 54. Assiste au tournoi de Blithe,
4 96. S'empare de plusieurs châ-
teaux; IX, ^00. Se constitue prison-
nier des baroUB pour flélivrer son
père, 4<7. S'enfuit de ça prison ,
424. Bat Sinkoa de )iontfort k
Evesham , -l 27. Passe en France et
promet d'accompagner Louis IX
dans sa croisade, -157. Part pour
la Terre rSainte , 4 66. Est blessé de
plasienrs coups de poignard par
an Assissin, 172.
Edwin (le comte) quitte PAn-
gleterre k cause de la servitude
TABLE ANALYTIQUE. 287
que Guillaume 1^' imposait aux
seigneurs anglais; 1,-16.
Egelwiny évêque de Durham,
est exilé pour cause de trahison
par Guillaume le Conquérant; I,,
2^ . Son zèle contre les spoliateurs
des églises; 25. Pris au milieu des
rebelles, il est mis en prison, 25.
Il meurt k Westminster, et est en-
terré dans la chapelle de Saiot-lHi-
colas, 26.
Elaisar, chef de Tarmée de Sa-
ladin enfermée dans Acre ; II, 140.
Eldred , archevêque d'York ,
couronne Guillaume le Conqué-
rant; I,'I5.
Eléonorè de Guienne épouse
Louis VII , roi de France ; 1 , 512.
Répudiée par Louis , elle épouse
Henri Plantagenet , 546. Donne le
jour h son fils Guillaume, 555.
Met au monde un deuxième fils,
Henri, 587. Enfante une fille nonf-
mée Mathilde, 595. Enfante Ri-
chard h Oxford, 597. Met au monde
Geoffroi, 598. Enfante k Rouen une
fille qu'elle appelle Eléonore, 405.
Donne au roi une fille qui fut ap-
pelée Jeanne, 429. Enfante un fils
nonuné Jean^ 452.Sort de la prison
dans laquelle elle était renfermée
depuis seize ans ; II, 146. Rejoint
son- fils Richard partant pour la
croisade, 446. Retourne en An-
gleterre, 446. Se rend auprès de
son fils Richard, prisonnier en Al*
lemagne , 2^7. S'empare d'Angers
pour son fils Jean- sans-Terre , 505.
288
Se rend en Espagne poar aller cher-
cher Blanche de Castille qai devait
cpousér Louis } fils de Philippe-
Auguste , 516. '
EtéùnorCy 611e de Raimond.,
comte de Provence , épouse Hen-
ri m, roi d'Angleterre ; IV, i55«
Met au monde un fils qui est ap-
pelé Edouard, 427. Met au monde
une fille qui fut appelée Margue-
rite ; Y, 61. Accouche a Bordeaux
d'une fille qui fut appelée Béatrij,
506. Met au monde un fils qni fut
appelé Edmond ; YI, 50. Enfante
une fille qui fnt nommée Catherine;
YII, 455. Passe la mer malgré
les ordres du roi ; VIII, 57.
Eléonorej fille du roi Jean, sœur
TABLE ANALYTIQUE.
confirmer l'élection de Féyôqne de
Norwich ; II, 57-1 .
Elie de Derham, duinoiae de
Salisbury, meurt; VI, 46.
Elie de Londres, pontife des
Juifs , répond au nom de ses com-
patriotes aux seigneurs et au roi
qui demandait de Targent ; VllI,
28.
Elie de Rabani, Poitevin , re-
çoit de Henri III une terre de cinq
cents marcs; VII, 269.
Elie l'Evéque, imîàe Londres;
convaincu de trahison y est sauvé
par le baptême ; IX, 54 .
Elisabeth (sûnte), fille du roi
de Hongrie et^iemme du land-
grave de Thuringe^. ses miracles;
du roi Henri 111, et veuve de Guil- sa mort ; III, 244.
laume Maréchal, comte de Pem-
broke, épouse Simon de Montfort ;
IV, 551. Passe en France après la
défaite d'Evesham ; IX, 4 54 .
Eléonore , sœur du roi d^Ëspa-
gne et épouse d*Edouard , aborde
à Douvres ; Vlll, 4 55. Accompagne
son époux en Terre-Sainte, et en-
fante une fille dans la ville d'Acre;
IX, 466.
Eléonore, fille de Geoffroi,
comte de Bretagne , meurt b Bris-
tol ;V, 255.
Elie ( le comte ), s'étant emparé
du Maine, en est chassé par le roi
Guillaume II; 1,245.
Élie de Branle fetd y moine de
Cantorbéry, fait partie de la dépu-
tation envoyée a Rome pour faire
Elise^ fille du comte de la Mar-
che et sœur utérine du roi Hen-
ri 111, aborde en Angleterre ; YI,
545. Est mariée à Jean , comte de
WarennC; 545. Sa mort ; VIII,
487.
Elwin, fondateur de Bermuod-
shey, meurt; 1,74.
Emicon (le comte) se joint aux
croisés et partage leurs cruautés
contre les Juifs; I, 408.
Emiren, Arménien apostat,
chef de la milice du sultan , s'a-
vance vers Jérusalem pour corn-
battre les croisés; I, 204. Est
battu par les chrétiens j 204.
Emir FetVy commaiidant d'une
tour d*Antioche, entretient des re-
lations avec Bohémond; I, 450.
TABLE ANALYTIQUE.
289
Livre Antioche aux croisés ; I, -1 51 .
Engelrand, Gis de Hagaes de
Saint-Paal) prend la croîi ; 1, 4 ^1 0.
Enger de Pralesi jure d'obéir
aux ordres desYibgt-cinq barons ;
III, 54.
Enguerrand de Coucy fait la
guerre aux comtes de Gbamîjpagne
et de Flandre; II , 444. Sa mort
déplorable ; V, 495.
Enzio au Henri, roi de Terres
et de Gallnry en Sardaigne , fils
naturel de Frédéric II, est envoyé
par son père, h la lête d'une ar-
mée, contre les Génois; V, 440.
Contre les Tartares, 174. Seconde
vaillamment son père contre les
Milanais ; VI, 464. Tend , par or-
dre de son père, des embûches aux
Génois, S25. Tend de embûches
aux Parmesans et leur fait plu-
sieurs prisonniers, 4^4. Est fait
prisonnier par les Bolonais, 488.
Emuif, évêque de Rochester ,
meurt; I, 286.
Emulf de Kemy , chevalier
français, est fait prisonnier a Gj-
sors; II, 295.
Étiemiej comte de Chartres,
abandonne Farmée des croisés en
proie a la famine ; I, -1 64 .
Etienne, comte d^Albemarle,
commande la troisième division
de Tannée des croisés à la bataille
d'Aotioche; I, 464.
Etienne, comte de Bourgogne,
prend la croix ; I, 244.
Etienne, fils de Comfe, évêque
IX.
de Porto, élit Geoffroy de Milan
pour successeur du pape Grégoire ;
V, 222.
Etienne, évâque de Chicéster,
est excommunié par le légat Otto^p
bon; IX, 445.
Etienne, chapelain du pape, est
envoyé en Angleterre pour recueil-
lir de Fargent; III, 426. Lève le
dixième, 452.
Etienne Bauzan, chevalier, est
chargé de veiller sur la reine d'E-
cosse Marguerite ; Yll , 252. Est
tué dans un combat livré contre
les Gallois ;Ym, 549.
Etienne Cheinduii accompa-
gne en Angleterre Henri, fils de
Richard, roi d'Allemagne; YIII,
528.
m
Etienne de Blois, fils d'Adèle
et de Thibaut, comte d,e Boulogne,
et neveu de Henri V% usurpe le
trône d'Angleterre ; 1 , 505. Est
sacré par Guillaume , archevêque
de Cantorbéry, 506. Promet d'a-
méliorer les lois, 506. Confirme
ses promesses b Oxford, 506. Re-
cueille les trésors amassés par son
oncle, 508. Redoute Robert, comte
de Glocester, 509. Lève une ar-
nâée contre le roi d'Ecosse, ikivi.
Fait la paix avec lui, Vbid, Le trou-
ble se met dans le royaume, ibid.
Il résiste aux Normands révoltés,
54 0. Assiège et prend Oxford, ihxd.
Chassé a Branton, et viole par la
son serment, ihid. Dompte les re-
belieç en Normandie, 544. Con-
49
290
TABLE ANALYTIQUE.
clut an traité avec le roi déFrance, |
tbtd. Entre en Ecosse avec une
forte armée, 545. Incendie le midi
de l'Ecosse, tbid. Les seigneurs se
révoltent contre liii, ibid. Il s^em-
pare de plusieurs clrâteaux en An-
gleterre, ibid. Se rend en Ecosse,
et par ses ravages force David a
faire la paix, 318. S'empare de
plusieurs évêques, et les force b
lui céder leurs châteaux, ibid.
Dans an concile tenu a 'ÇVinches-
ter il est blâmé de la prise des
évêqoes, 520. Il proscrit Nigel,
évêque d'Ély, trf. Assiège Lincoln,
524 . Est battu et fait prisoniûer,
525. Est échangé contre Robert,
frère de Mathilde, ifail prison-
nier k Winchester, 524. Est mis
en fuite au moment ob il forti-
fiait un château, 526. Assiège
Mathilde dans le château d'Oxford,
ib. Fait prisonnier Gèoffroi dé
ManJeville, 528. Reçoit plusieurs
châteaux pour sa rançon, ib. As-
siège Lincoln ei est Irientôt forcé
de se retirer, 554 . Son entrée k
Lincoln, 552. B investit Raoul de
Tabbaye de Saint-Albans, 555.
Fortifie le château de Reading,
545. Fait prêter aux seigneurs
serment de fidélité k son fils Eus-
tache, 546. Perd son épouse IVfa-
thilde, 549. Fait la paix avec
Henri Plaûtagenet qai avait fait
une invasion en Angleterre, 555.
Reconnaît ce prince pour son hé-
ritier, ib. Sa mort, 3T8. n est'en-
seveii dans le monastère de Fe-
versham, 578.
Étierme de Kime, chef et agi-
tateur de la révolte des seigneurs
contre le roi Jean; tl, 530.
' Etienne de Langton, cardinal,
est élu archevêque de Gantorbéry ;
lï, 404. N'est point reconnu par
le roi Jean et s'attire sa haine,
408. Rentre en Angleterre et se
réconcilie avec le roi Jean, 469.
Sa fermeté envers le roi, 471.
Découvre une charte dû roi Hen-
ri P^ 473. Défend au légat du
pape, Nicolas, de nommer des
prélats aux églises vacantes, 506.
Est suspendu par les envoyés da
pape ; HT, 75. Est accusé daos no
concile tenu à Rome par le pap»,
78. Est relevé de là sentence de
suspension, 102. Préside a la cé-
rémonie de la frânslation de saint
Thomas, 226. Tient nn concile à
Oxford, 251. Meurt dans son ma-
noir de Slindon. 584.
Etienne de Lexintôny abbé de
Clairvaux, est déposé dans le cha-
pitre général de Cîteaux ; . YKI,
2^9.
Etienne de Sêgrave est nom-
mé justicier du royaume, à la place
de Hubert de Bourg, déposé ; 111,
487. Devient paitisan de Pierre,
évêque de Winchester, 519. Chas-
sé de la cour, il se réfugie dans
réglise de Sainte-Marie ; IV, 67.
Comparaît devant le roi, 70. Fait
la paix avec le roi, 87. Rentre
dans le conseil dn roi, 406. Sa
mort; V, 227.
Etienne de Smingham jure de
veiller au maintien de la paix en-
tre les rois d*Écosse et d'Angle-
terre ;¥, 523.
Etienne de Tumham, sénéchal
do roi d'Angleterre, assistant à la
bataille du Mans, fait mettre le
feu à un des faubourgs de ia ville ;
II, U5.
Eudes y évêque de Bayeux; frère
de Guillaume le Conquérant, est
emprisonné pour cause de trahi-
son ; î, 4^ . Ayant été délivré, il se
révolté, après la mort de son frère,
€ontré Guillaume le Roux, 58. Il
est nommé comte de Cdntorbéry,
ifr. PîlTe les revenus royaux, 59.
Est emprisonné et délivré bientôt
après, 61 . Repris une seconde fois,
il ësf banni de TÀngleterre, 62.
Eudes] archevêque de Rouen,
qui avait été abbé de Saint-Denis,
meurt subitement; VI, 545.
EuieSy hérétique et faux pro-
phète, est condamné par le pspe
Eugène dans le concile de Reims ;
1,555,
Eudes, clerc de la cour, reçoit
de Henri IIl la garde de Tabbaye
deRamsey; VII, 427.
£U(/^s, seigneuranglais,meurt;
V, iU.
Eudes de Douai est envoyé à
Rome pour conférer au sujet de la
tranquillité de Tuniversité de Pa-
ris; VIll, 254.
TABLE ANALYTIQUE 291
Eudes de Kilkelni, avocat du
chapitre de Cantorbéry, contre
Farchevêque Edmond; IV, 445-.
Signe la charte qui confirme la
paix entre Pévêque de Dnrham et
Tabbé de Saint- Albans; VI, 529.
Eudes de Ham, chef de l'ar-
mée des croisés au siège d'Acre;
H, 159.
Eudes Naveth, 86igiie»r gal^
lois, est tué dans un combat contre
les Anglais; VI, 445.
Eugine est élu pape; l^ 551.
Ses démêlés avec Louis VII, roi de
France, 554. Il excommunie ce
pdrince> i6. Arrive à .âainte«Gene-
viève, 555. Tient un concile a
RejiDs, ib. Sa mort, 554 .
Eustaçhey ^bbé de Flaix, est
envoyé par le .pape^n Angleterre
pour y publier la «teneur, d'une
lettre envoyée du ciel ; II, 522.
Opère de nombreux miracles^
525
Eustache, frère de Godefroi de
Bouillon, prend^la croix; I, 96.
Eustache, comte de Boulogne,
ste joint ati duc de Normandie
partant pour la croisade ; I, 447.
Eustache, fils «du roi Etienne,
fait hommage de la Normandie au
roi de France ; I, 54 4 . Meurt subi-
tement, 554.
Eustache, fils de Jean , s'empare
du château de Melton; I, 545.
Eustache, doyen de Salisbury,
est consacré évêque d'Ély par Tar-
chevêque de Cantorbéry ; H, 28^9.
292
Quitte r Angleterre, 44 9. Son voya-
«eàRome, 442. «fait lapais avec
le roi Jean \ IH , 57 .
Euslache d'Agrain est élu gou-
Terneur du royaume de Jérusalem
durant la captivité de Baudouin II;
I, 285. Met en fuite Balac , prince
turc/quî assiégeait Joppé, ïb.
Eustache d'^Estouteville y sei-
gneur anglais, meurt; V, 254.
EuHa4ihe d^Estouteville signe
la lettre écrite au pape pour con-
firmer la paix entre les rois d'E-
cosse et d'Angleterre; V, 527.
Eustache de Faucombridge ,
trésorier de Véchiquier, est élu
évêque de Londres; III, 257. Ne
peut obtenir du couvent de West-
minster ce qu'il demande, 258.
Se réconcilie avec Guillaume, abbé
de Westminster, 252. Meurt, 595.
Eustache de Lyme, officiai de
Boniface^ archevêque de Canlor-
béry, excommunie, au nom de son
maître, tous les chanoines de
Londres; Vil, 475.
Eustache de NeuiUy est envoyé
par Louis VIII vers les barons an-
glais^ 111,402.
Eusitiche de Vescy est envoyé
au roi d'Ecosse, Guillaume, par
Jean-sans-Terre , montant sur le
trône d'Angleterre ; II, 504.
Eustache le Moine conduit la
TABLE ANALYTIQUE.
Eveline, comtesse d' Albcmarle,
meurt; IV, 547.
Evrard de Puysei escorte les
croisés qui allaient d'Antioche sor
le bord de la mer pour y chercher
des vivres;!, 445.
Eymar, fils de Jeaa de Maler-
ville, signe la lettre écrite au pape
pour confirmer la paix entre les
rois d'Ecosse et d'Angleterre ; V,
527.
F.
Falcaise^ aventurier normand,
remarquable par sa féij)cité, se
rend auprès du roi Jean ; T!, 444.
Prend et détruit la forteresse de
Hamslape; m, 85. S'empare du
château de Bedfort, ib , Épouse Mar-
guerite de Redviers, ib. Reçoit du
roi Jean la garde de plusieurs châ-
teaux, 90. Pille le bourg deSainl-
Albans, ^55. Soutient Guillaume
de Faret dans sa révolte contre
Henri III, 228. Fait emprisonner
Henri de Braibroc, justicier do
roi, 2Ô6. Poursuivi par les soldats
du roi, il se sanve dans le pays de
Galles, 268. Est privé de tous ses
biens, 269. Se rend auprès du roi
et se livre à sa merci , 270. Est
donné en garde à Eustachey évo-
que de Londres, ifr. Est exUc,
282. Débarqué en Normandie, il
est sur le point d'ôire pendu par
flotte française en Angleterre; HI, Louis VllI, t*. Meurt à San Ciria
477. Est battu en pleine'mer par co, 526.•
le8 Anglais, 478. Sa mort, 479. . Fecardtncer, chef de l'armée
des Sarrasins enfermée dans Acre;
11,^40.
Felkeltn, frère de Saladin, com-
mande l'armée que ce prince en*
voie au isecours d'Âcre ; II, -1 40.
Fergand, seigtieur breton, se
joint au duc de Normandie par-
tant pour la croisade; I, -in.
Ferrand, comte de Flandre, se
révolte contre Philippe-Auguste ;
II, 464. Se joint aux Allemands et
aux Anglais h la bataille de Bou-
vinesoii il est fait prisonnier, 5^,
52^.
Ferry de Boundy, chevalier
français, est fait prisonnier k Gi*
sors; II, 295.
Ferry de Paris, chevalier fran-
çais, est fait prisonnier a Gisors;
II, 295.
Florent, frère de Guillaume,
comte de Hollande, refuse de faire
hommage à Marguerite, comtesse
de Flandre , pour les comtés de
Hollande et de Zélande que son
frère lui avait laissés; Yll, 554.
Florent de Haugi, chef de Tar-
mée des croisés au siège d'Acre ;
11,459.
Ftorta, épouse d'un Juif nom-
mé Abraham, est tuée par son
mari; VII, 28.
Fontaines (Abbaye des), sa fon-
dation ; I, 29^ .
Foucher d* Orléans, un des
chefs de l'armée de Pierre l'Er-
mite, est tué à Nicée ; 1, 405.
Fatt/(|fues^a««c(,doyend'York, l
TABLE AINALYTIQUE. 295
succède à Roger, évoque de Lon-
dres; V, 229. fiefuse de donner
de l'argent \ Rùsland, envoyé du
pape ; YIII, 15^ . Est institué pro-
curateur absolu des possessions du
comte Richard en Angleterre , 287.
Sa lâcheté ; IX, 47. Sa mort, 76.
Foulques, comte d'Anjou, part
pour la Terre-Sainte 5 I, 290.
Épouse la fille de Baudouin II,
ib. Est couronné roi de Jéru-
salem a la niort de Baudouin n,
296. Met en fuite une arimée de
Turcs qui campait sur le territoire
J'Antioche, 297. Rebâtit la ville
de Bersabée, 298. Meurt d'une
chuto de cheval, 528.
- Foulques, prédicateur, cherche
à extirper l'usure de la France ;
II, 278.
Foulques, fils de Guariu ,- che(
et agitateur de la révolte des sei-
gneurs contre le roi Jean ; II, 550.
11 est envoyé vers maître Martin^
clerc du pape, pour lui ordonner
de sortir du royaume 5 VI, 49. Est
tué en combattant contre les ba-
rons a la bataille de Lewes; IX,
446.
FotUques Bruer, conseiller du
roi Jean à l'époque de l'interdit ;
II, 457.
Foulques de Canteloupesi en-
voyé par le roi Jean pour punii*
les moines de Gantorbéry; II»
408.
Foulques de GUemaUe* est fait
294
TABLE ANALYTIQUE.
pri9onDier par Richard à Gisors;
II, 293.
Foulques de Newcastle, che-
valier de renom et parent du roi^
meurt; Yl, 3^5.
Foulques Paganel fait hom-
mage au roi d'Angleterre et l'en-
gage a entrer en Normandie ; III,
448.
François d'Assises (saint), frère
de Tordre des Mineurs; sa vie;
m, 545. Se8miracles9 546. Fonde
Tordre des frères Mineurs, 547.
Sa mort, 548.
Frédéric (le comte) meurt au
siège d'Acre; H, 458.
Frédéric 11^ empereur des Ro-
mains, après s'êlre embarque pour
la Palestine, revient sur ses pas
et fait manquer la croisade; lll,
542. Est excommunié par le pape
Grégoire, 564. Sa colère à la nou-
velle de son excommunication,
575. Il soulève une sédition con-
tre le pape, 578. Se rend en Terre-
Sainte, 588. Force le soudan à
rendre la Terre- Sainte aux chré-
tiens, 408. Ecrit à ce sujet une
lettre au roi d'Angleterre, 409.
Trahi par les Templiers, il se pré-
pare b rentrer dans ses états, 4^ 8.
Débarque en Sicile et cbasse peu
à peu les soldats du pape, 459. Se
réconcilie avec le pape, 449. De-
mande en mariage Isabelle, sœur
de Henri III; IV, ^07. Dompte la
rébellion de son fifs Henri, U5.
Epouse Isalelle, U4, Invite le {dans le voisinage de Rome, 49.
roi Henri 111 a envoyer son frère
Richard en Allemagne, 458. En-
voie des. présents au roi çT Angle-
terre et à son frère Richard, 482.
Réponse qu'il fait au pape qui lai
défendait d*eiUrer à msûn armée
dans T(talie, "189. 11 attaque le duc
d'Autriche et s'empare d^ ses tré-
sors, 2^ 4, Convoque tous leç prin-
ces chrétiens ^ Vauc^uleuirs, 245.
Passe en Italie avec ane nombreuse
a
armée, 256. Bat les Milanais à
Gortenuova, 240. Soqmet pr^que
toute ritaiie, 242. Écrit au comte
Richard au sujet de sa victoire sur
les Milanais, 288. Lui écrit une
seconde fois au sujet, de la croi-
sade, 552. Lui annonce la naissance
d'un fils,555. Assiège Brçscia^ 560.
Repousse les propositions de paix
des Milanais^ 566^ Ëst^xqomoMinié
par le pap^ Grégoire, 4|8. Sa co-
lère a cette nouvelle, 425. Nou-
velle excommunication, 456. JLet-
très qu'il écrit aux Romai|[|$i let
aux cardinaux, ib. l| $e ju$tiiie
par ses délégués, 444. Sa cQlfsre
contre le pape, 470. Lettre à Ri-
chard, comte de Cornouailles, 477.
Il force les Bolonais à se soumettre,
544. Persuade aux croisés de diffé-
rer leur départ, 552. Marche sur
Rome, 556. Lettre qu'il écrit au
roi d'Angleterre, 557. II adresse
des remontrances h Heari III, an
sujet de son excommunication; Y,
5. S'empare de plusieurs villes
TABLE ANALYTIQUE.
295
Ses reproches au roi d'Angleterre,
20. Sa douleur a la nouvelle des
malheurs des croisés, 5^. Lettre
qu'il écrit au roi d'Angleterre a ce
sujet, 52. Autre lettre au même,
85. 11 empêche le concile général
de s'assembler, ^24. Assiège la
ville de Faenza, ^50. Lève plu-
sieurs armées pour résister à ses
nombreux ennemis, ^40. Prend
Faenza et pardonne aux habitants,
-1 42. Lettre qu'il écrit au sujet de
rinvasion des Tartares, ^ 47. Il est
soupçonné d'avoir favorisé leur in-
vasion, ^59. S'empare des légats
qui se rendaient à Rome^ 'l 67. En-
voie ses deux fils contre les Tar-
tares, ^74. Confisque les trésors
que le pape avait recùejijis ea An-
gleterre, 2i 8. Lettre qu'il écrit à
Henri sur la mort de l'impératrice
Isabelle, 2S5. Met les prélats en
liberté afin qu'ils procèdent a Té-
lectiou d'un pape, 527. Prend
Viterbe et autres châteaux cir-
convoisins, 560. Perd un grand
nombre de partisans^ 565. Faii
garder les chemins qui conduisent
h Rome, 578. Délivre la Hongrie
des Tsrlares qui l'avaient envahie,
407. Lettre qu'il écrit au comte
Richard sur les ravages des Ghoer-
miens, 440. Il s'oblige a conclure
la paix avec l'église, 454. II se ré-
tracte, 465. Tend des embûches
au pape, 486. Sa colère à la nou-
velle de la fuite du pape, 490. Use
concilie le landgrave et fait alliance
avec lui^ 494 . Il est excommunié
dans toute la France ; yi,^ 50.
Excommunié dans le concile de
Lyon, et déposé par le pape, il
se couronne lui-même, 4 50. Bat
les Milanais, 464. Écrit aux sei-
gneurs anglais pour se justifier du
crime d'hérésie, 222. Lettre qu'il
écrit au roi d'Angleterre au sujet
d'une conspiration qu'il avait dé-
jouée, 266. Il 9^(fi^rAG la paix ^ux
Milanais, 54.9. A§siége Parme, 555.
Son armée est taillée en pièces par
les Parmesans, 598. Meurt après
avoir été absous des liens de l'ex-
communication ; VII, 4 57.
Frédéric Barbefousse, empe-
reur des Romains, prend la croix ;
11^ 88. Écrit une lettre a Saladin
relativemenlk la Terre-Sainte, 9.1 .
Part.pour la Terre-Sainte, 444. Se
noie dans le fleuve Sélef, 4 47.
Froment de Champagne, che-
valier français, est fait prisonnier
a Gisors; 11,295.
Funcard de ta Rochcj cheva-
lier français, est fait prisonnier a
Gisors ; II, 295.
G.
Gabdalla, flls de Geys Alapsad,
envoyé à Abla par Mahonaet, tue
Gary, fils de Milcadram, et s'em-
pare de sc^ richesses ; IV, 4 50.
Gabeit, fils d'Alcarith, envoyé
par Mahomet pour faire du butin,
est battu; IV, 448.
296
TABLE ANALYTIQUE.
Gadimalec , compagnon de Ma-
homet dans ses premiers exploits ;
IV, ^48.
Gaif Aiunacar, compagnon de
Mahomet; IV, U8.
Galdemar (le chevalier) est en-
voyé par le comte de Toulouse à
la tête d*une troupe, pour escorter
un convoi qui devait se rendre à
J^usalem;!, ^189.
Qalerany cousin du comte d*É-
desse, est fait prisonnier par l'émir
Balac; I, 285.
Gallois (les) font. une irruption
en Angleterre sous le roi Jean-sans-
Terre ; II, 458. Font une invasion
dans la terre de Guillaume de
Brause ; 111, i^Â, Sont taillés en
pièces, 455. Font de nouvelles ex-
cursions et battent Herbert, fils de
Matthieu ; VI, 2. Cherchent à re-
conquérir leur liberté; Vlil, 244.
Leurs cruautés, 544.
Gallois de la Porte, chevalier
français, est fait prisonnier a Gl-
sors; 11,295.
Gallon, envoyé par le pape, dé-
fend à Louis VIII de descendre en
Angleterre ; III, -1 06. Passe en An-
gleterre et se rend auprès du- roi
Jean, l'IS. Quitte TAugleterre et
se rend a Rome, 20'! .
Galon de Chaumont prend la
croix; 1,96.
GaUm de l'isle est tué au siège
de Nicée; 1,^25.
Gafy, fils d'Habicalip, reproche
a Mahomet ses adultères ; IV, ^ 54 .
Garnie] roi des Sarrasins d'Es-
pagne, ayant conduit en Espagne
le roi des Sarrasins, assiège San-
tarem et est tué par les assiégés;
II, 70.
Gardas Martin , puissant sei-
gneur d'Es}>agne, accompagne eo
Angleterre Télu à Tolède ; VIIl,
427.
Gati, fils de Milcadram^ est tué
par Gabdalla, compagnon de Bfaho-
mel ; IV, 4 50.
.Garland prend la, croix ; I, 96.
Gamier de C^ay fait partie de
Tescorte qnî devait protéger les
pèleriq^ allant chercher des Yivres
au bord de la mer ; I, 4 45.
Gaston de Béarn prend la croix;
I, 96. •
Gaston, fils du comte de Béaro,
se rend auprès du roi d'Angleterre,
Henri 111, avec sa mère ; V, 506.
Devient un ardent ennemi du roi
d'Angleterre ; VI, 547. Ayant été
pris, il est forcé de faire sa soumis-
sion au roi d'Angleterre qui hii
pardonne; VU, 44^ Fait une ten-
tative infructueuse pour s'empa-
rer de Bayonne; VIII, 8.
Gaucher de Châtillon, cheva-
lier français, est fait prisonnier par
les Sarrasins; Vil, 94.
Gauleelin de Ferrièresy chef de
Tarmée des croisés, au siège d'A-
cre; 11,459.
Gaultier, évêque deDurham,
ayant acheté le comté de Northum-
berland, est massacré par ses sa-
TABLE ANALYTIQUE.
297
jets exaspérés de ses exactions; I,
56.
Gaultier, évêque d'Albano, ré-
concilîe'Guillâame le Roux, avec
le pape Urbain; I, 78.
Gaultier^ prieur de Gantorbéry,
succède II Roger évêquede^Ghes-
ter; 1,355.
Gaultier, archidiacre de Gan-
torbéry, succède a Ascelin, éyèque
de Rochesler; I, 555. Gonsacre
Barthélémy évêque d'Exeter; 40^ .
Ordonae prêtre Thomas, archevê-
que de Gantorbéry; 404.
Gaultier, évêque de Bàth, est
nommé archev^ue d'York; IX ,
4 47.
Gaulûer, prieur de Winchester
est nommé abbé de Westminster;
II, 52,
Gaultier^ moine peintre, est un
des amis de Robert de Londres; II,
494.
Gaultier j clerc, fait partie de la
députation envoyée par Tarchevê-
que Etienne de Langton, vers le
pape, pour lui demander la levée
dennterdit;II, 540.
Gaultier^ frère de Tordre des
Prêcheurs, célèbres les mystères
divins h Jérusalem; III, 44 5.
Gaultier, chapelain de la cha-
pelle royale de Saint-Etiefiné, cé-
lèbre la messe pour le mariage de
Simon de Montfort avec Eléonore,
sœur de Henri III ; IV, 554 .
Gaultier j abbé de Bourg, meurt;
Yï, 47-2.
Gaultier, camérier du roi de
France, est fait prisonnier par les
Sarrasins; III, 212.
Gaultier, fils de Thomas Wauz ,
est cité devant les justiciers, pour
avoir chassé sur les terres deSaint-
Albans; V, 65. Est condamné a
payer quarante ïhàrcs h, l'abbé
Jean, 68.
Gaultier y fils d'Alain, signe la
lettre écrite au pape, pour confir-
mer la paix entre les rois d'Ecosse
et d'Angleterre; V, 527.
Gaultier Biiet , chevalier, fait
périr un seigneur nommé Patrick,
qui l'avait vaincu dans un tour-
noi; V, 270. Ghassé d'Éeosse, il se
retire auprès du roi d'Angleterre ,
272.
Gaultier Burk arrive au se-
cours du roi Jean contre les barons;
m, 59.
Gaultier Cumin, comte de Men-
leilh, jure de veiller au maintien
de la^aix entre les rois d'Ecosse et
d'Angleterre; V, 525. Meurt d'une
chute de cheval; IX, 44.
Gaultier d'Avesnen fortifie le
château des ^Pèlerins, entre Gaï-
phas et Gésarée; 111, 157.
Gaultier deBradel, trésorier
delà reine, meurt; VIII, 464.
Gaultier de Brienne, comte de
Joppé , est tué par les Sarrasins ;
VII, 476.
Gaultier de Cantehup, fils de
Guillaume de Ganteloup est élu
évêque de Worcester; IV, 208. Est
29S
TABLE ANALYTIQUE.
excommunié par )e légat Ottobon;
IX, 145.
Gaultier de Clifford se Ugu«
avec plusieurs autres seigneurs
contre Henri III; II!, 550. Est puni
poar avoir traité violemment un
envoyé du roi Henri III; Vil, 2.
Gaultier de Coutances, archi-
diacre d'Oxford, est sacré é?ê<|ue
de Lincoln; II, 67. Son installation
solennelle, 69. Il est élu archevê-
que de Rouen, 69. Reçoit du roi
Richard une lettre contenant les
opérations de Tarmée de ce prince
en Palestine, -169. Se rend enAn-
gleteri^e avee de nouvelles lettres
de Richard, 475. Excommunie
les auteurs ^s maavais traite-
ments qu'avait subi Parchevôque
d'York, 476. Met la Normandie en
interdit, 244. Lève l'interdit et fait
la paix avec Richard; 275. Donue
à Jean -sans-Terre Tépée ducale de
Normandie, 505.
Gaulturde Crépinge est •tué à
Evesham en combattant contre Far-
mée royale; IX, 427.
' Gaultier de Domedart com-
mande la cinquième division de
l'armée des croisés à Antioche; I,
468.. '
^ GoMltier de Dunstable jure
d'obéir aux ordres des vingt^cinq
barons; III, 54.
Gaultier de Goden;iU€, gouver-
neur du château de Mon^ommery ,
trompé par les ruses de Léolin, se
laisse prendre au pîége que Ini
tend ce prince; III, 456.
Gaultier de Gray est élu évê-
que de Chester; II, 454. Est élo
archevêque d'York ; m, 80. Con-
sacre Gaultier le Mauvais, évêque
de Carliste, 254. Est envoyé en
France, par le roi d'Angleterre,
pojir annoncer sop arrivée aux
seigneurs ses vassaux, 526^ Est
nommé gardien du royaume, et re-
fuse cette charge; YIU, 58. Sa
r
mort, 407.
Gaultier de Hcme^ sergent de
Geoffroy fils de Pierre ;. contribue
le plus à la défaite des Gallois ; II,
292.
GauUief de Hémeshan^, élu ar-
chevêque de Cantorbéry à la mort
d'Etienne de Langton, nVs^ point
reconnu par le roi ; III, 584.
Gaultier de Joignif ce croise
avec Louis IX roi de France ; VI,
455.
Gaultier de fib'keham^ élu a
Durham, est consacré par Tarcbe-
vêque d'York; VI, 495.
Gaultier de Laseg assiste. Geof-
froi du Marais dan^ sa victoire
contre les Irlandais; III, 447. Sa
mort; V, 424.
Gaultier de la Wyla; évôçue de
Salisbury, meurt; 0[, 165.
Gaultier de Londres est nom-
mé doyen de l'église de Saint^Paul
de Londres; VIII, 4 6.
Gaultier de Merton signe la
charte qui confirma l'accord sur les
TABLE ANALYTIQUE.
299
vivres ellesdeUeseotre l^abbéetle
couveDldeSaint-Albans; YIII, ^54.
Gaultier de MurrMy jure de
veiller au mainiien de la paix en-
tre les rois d'Ecosse et d'Angle-
terre ;V, 525.
Gaultier de Norton est excom-
munié pour sa révolte contre le
roi Jean; m, 95.
Gaultier de Ocra^ envoyé de
Frédéric 11 auprès du roi d'An-
gleterre; Y, 246.
Gaultier dcScoienny, séné-
chal du comte de Glocester, ac-
cusé d'avoir .empoisonné son maî-
tre, est obligé de se cacher; IX,
4â. Est pris et enfermé dans la
tour de Londres, 62. Est con-
digtnné à mort et pendu , 77.
Gaultier de, Sufeld est élu évo-
que de Norwich; V, 353. Revient
de la cour romaine ou il avait ob-
tenu un privilège pour extorquer
de l'argent daps son évêché; Y|,
491, Sa mort; VIII, 508.
Gaultier.Espec commande l'ar-
mée des seigneurs anglais contre
le roi d'Ecosse ; I, 5-14.
Gaultier Foliot jure d^obéir
aux ordres des vingt-ciQC[ barons;
ill,34..
Gaultier Giffard ( le comte )
sert de témoin au roi Henri I*',
pour la charte que ce prince en-
voie k ses barons ; I, 228.
Gaultier le Mauvais, clerc, est
consacré évêque de Carlisle; III,
254. Est privé par Henri III de la
charge de trésorier qu'il remplis-
sait auparavant, 549. Est mal-
traité parles officiers du roi, 552.
Embrasse l'ordre des frères Prê-
cheurs; YI, 258. Sa mort, 404.
Gaultier U Roux, chevalier
français, est fait prisonnier à Gi-
sors;II, 295.
Gaultier Maréchal, frère de
Gilbert Maréchal , obtient du roi
Henri III l'héritage de son frère
que ce prince lui avait refusé d'a-
bord; Y, 244. Meurt à Londres;
VI, 456.
Gaultier Olifard signe la let-
tre' écrite au pape pour confirmer
la paix entre les rois d'Ecosse et
d'Angleterre; Y, 527.
Gaultier Priiz, clerc, prédit une
tempête; lY, 249.
Gaultier - san$ - Avoir entre-
prend la première croisade en
Terre-Sainte; I, 99. Ses troupes
sont décimées par les Bulgares,
400. Il est tuiéavec ses soldats par
les Turcs, 405. .
Gaultier Tyrel, voulant frapper
on cerf de sa flèche , tue le roi
Guillaumeïl; 1,245. "
Gélose^ antipape après la mort
de Pascal , ne règne qu'un an ; I,
272.
Gelisassam , chef de l'armée de
Gorboran; I, 470.
Gemaladin^ chef de l'armée des
Sarrasins renfermée dans Acre ; II,
4
300
TABLE ANALYTIQUE.
Getitm de Bar prend la croix ;
1,96.
Geoffroij archevêque de Rouen,
fait la dédicace de Saînt-Albans, 1,
270.
Geoffroiy frère du roi Richard,
archidiacre de Lincoln, est élu
évêqne de la même église ; 11, 40.
Va k Rome pour faire confirmer
son élection , 26. Se démet de sa
dignité après Tavoir occupée pen-
dant sept ans, 66. Reçoit du roi
l'archevêché d'York , 4 25. Est or-
donné prêtre, 458. Est consacré
par Barthélémy, archevêque de
Tours, 4 64. Se rend en Angle-
terre, 4 64 . Est emprisonné k Dou-
vres, et mis en liberté sur les
supplications de l'évêque de Lon-
dres, 462. Est dépouillé de tous
ces biens par le roi Jean, 526. Ex-
communie le vicomte Jacques, qui,
par ordre du roi, s'emparait de
ses biens, 526. Fait la paix avec le
roi Jean , 526. S'oppose a un im-
pôt établi par le roi Jean , 404 .
Quitte le royaume, 404 . Sa mort,
458.
Geoffroi, évêqne de Goutances,
se révolte contre Guillaume le
Roux et ravage le territoire de
Bath et de Barkley ; 1,59.
6eo//roi, chancelier du roi Hen-
ri !•', reçoit de ce prince' Tévêché
de Durham; 1,298.
Geoffroi, archidiacre de Can-
torbéry, est élu évêque d'Ëly; II,
40. Sa mort, 4 19.
Geoffroi , évêque de Duncfael-
den, jure de veiller à la conserva-
tion de la paix entre les rois d'E-
cosse et d'Angleterre; Y, 525.
Geoffroi, prieur de Gorham, est
élu abbé de Saint-Albans ; I, 280.
Sa mort , 555
Geoffroi, arcUidiacre deNor-
wich , est plongé par le roi Jean
dans un cachot où il meurt de
faim; 111,427.
Geoffroi, fouagier, accompa-
gne à Rome les envoyés de Samt-
Albans ; IV, 99.
Geoffroi^ frère de Henri M, fait
sa paix avec son frère ; I^ 595.
Geoffroi, comte de-Bre^gne,
fils.de Henri II, prend le parti de
son frère Henri, révolté contre soa
père ; II, 9. Jure à son père hom-
mage et fidélité, 27 . Fait hommage
de son comté a son frère aîné ,
Henri le Jeune , 67". Meurt et est
enseveli à Paris, 78.
Geoffroi, fils de Pierre, est nom-
mé justicier d'Angleterre; II, 291.
Bat les Gallois qui assiégeaient
le château de Mâthilde , 292. Re-
çoit du roi Jean le gouvernement
de rAngleterre pendant l'absenoe
du prince , 470. Sa mort , 485.
Geoffroi, constal>led^Meanton,
chef et agitateur de la révolte des
seigneurs contre le roi Jean ; II,
550.
Geoffroi est^pendu à Londres
par ordre de Hubert de Bourg;
m, 249.
TABLE ANALYTIQUE.
504
deoffroï , Templier, est chargé
de garder le sceau royal; lY,
564. Persécute les Juifs, 455. Est
chassé du cooseil du roi, 555.
Geoffroi , fils de Geoffroi de
Childewike, est cité devant les
justiciers pouravoîr chassé sur les
terres de Saint - Albans , V , 65.
Est condamné à payer quarante
marcs k Tabbé Jean, 68.
Geoffroi^ frère de Jean , séné-
chal de Richard , meurt ; Y, 254.
Geoffroi Arthur est nommé
évêque de Saint-Asaph, en Nort-
>v ailes; 1, 550. Assiste ë la paix
qui fut faite entre Téglise de Lin-
coln et le monastère de Saint-AI-
bans, 406. Prépare le chrême et
les huiles saintes dans la basilique
de Saiol-Âlbans, 450.
Geoffroi de Bourg, archidiacre
de Norwjch, succède à Jean, évo-
que d'Ély; m, 282. Meurt, 595^
Geoffroi de Bouteville arrive
au secours du roi Jean contre les
barous; III, 59.
Geoffroide Burillon défendant,
à la bataille du Mans, un pont
contre les Français, est blessé et
pris; 11,406.
Geoffroi de Chandelerg part
pour la Terre-Sainte; Y, 446."
Geoffroi de Childewike est cité
devant les justiciers pour avoir
chassé sur les terres de Saint-Al-
bans; Y, 65.. Est condamné à
payer quarante marcs h Tabbé
Jean, 68. Obtient du roi Henri III
le droit de garenne sur les terres
de Saint-AIbans; YII, 47.
Geoffroi de Drepinges , pré-
centeur de Téglîse cathédrale de
Lincoln ; sa douleur à la vue du
pillage de son église, lors de la
bataille de Lincoln; III, 475.
Geoffroi de Langeley, cheva-
lier, bailli du roi Heori III; ses
exactions dans Tenquête sur les
forêts royales; YII^ 57. Nommé à
la garde de la reine d'Ecosse, et
chassé par les Écossais, il s'attache
au service d'Edouard, fils de Hen-
ri III, 554 . Opprime les Gallois ;
Vni, 245.
Geoffroi de Langely, clerc, est
envoyé à Rome pour faire couGr-
mer rélection de Jean de Hartford
k l'abbaye dç Saint-AIbans; lY,
89. %
Geoffroi ik Lucy, con&eiller du
roi Jean; II, 457. Resté fidèle au
roi Jean, il est menacé par les sei-
gneurs révoltés ; III, 4. Prend la
croix; lY, 481. Se croise de nou-
veau avec plusieurs seigneurs;
YI, 546.
Geoffroi de Lucy, doyen de
l'église cathédrale de Londres,
excommunie les auteurs de l'ar-
restation de Ranuff le Breton ; lY,
455. Sa mort ; Y, 228.
Geoffroi de Lusignan ayant tué
par trahison un ami de Richard V',
est forcé de céder aux armes de
Richard; II, 90.
Geoffroi de Lusignan j frère
502
TABLE ANALYTIQUE.
utérin de Henri III^ obtient du roi
la garde de la baronnie d'Hastings;
VII, 459. Son escorte se conduit
insolemment à Saint-AIbans, 556.
Il fait rôtir un cuisinier du roi;
IX, 212:
Geoffroi de Mandeville, comte
d'Essex, chef et agitateur de la
révolte des seigneurs contre le rm
Jean; II, 550. Meurt dans un
tournoi k Londres ; III, 406.
Geoffroi de Milan, cardinal,
est élu pape ; Y, 224 . Meurt après
ayoïr régné seize jours sous le nom
de Célestîn FV, 254 .
Geoffroi de Morra est puni
peur avoir conspiré contre Frédé-
ric; VI, 274.
Geoffroi du Marais^ justicier
du roi en Irlande, taille en pièces
les Irlandais qui étaient révoltés ;
m, 447. Donne à Richard Maré-
chal de perfides conseils ; IV, 40.
Trahit le comte Maréchal, 45. Sa
mort; VI, 55.
Geoffroi de Muschamp est é!u
évoque de Coventry; H, 288. Sa
mort, 447.
Geoffroi de Rançon perd ses
possessiond^ui souc dévastées par
Rkhsnl f^, dcfûiW s'était déetaré
ememi; 11,222.
Geoffroi dé Raueoft, comman-
dant l^arant-gardede l'armée fran-
çaise en Palestine, tombe dans mie
embuscade et est massacré ; I,
559. .
Ge(^froi de Say fait partie des
vingt-cinq barons choisis pour con-
server les libertés accordées par
le roi Jean; III, 55.
Geoffroi de Tume, caFdl&al,
ami intime du pape, meort ; VI,
42
Geoffroi Esturtniy chevalier,
vassal du comte Richard, est tué
en combattant contre les Gallois,
VI, 4 44.
Geoffroi Hake^alt présente, de
la part de Tabbé de Saiut-Albans,
des présents au roi Richard reve-
nant de captivité ; U^ 24 8.
Geoffroi Planiagene^ reipplaoe
dans le comté d'Ânjott son père
qui éiait parti pour la T^re-Sain-
te; I, 290. Épouse Ma^hilde,. fille
de Henri l®% veuve c|e Heuri V,
290. Il s'empare des châteaux de
Normandie, 510. 11 s'enfaU a l'ar-
rivée d'Etienne de Blois, 511.
Reçoit rhommage de W^aleran,
comte de Meulan, et de plusieurs
autres seigneurs, 524. Fait son
entrée a Rouen, et est appelé duc
de Normandie, 552. Rend la Nor-
mandie a son fils Henri, 542. Sa
mort, 545. *
' Geoffroi Ridel, clenf du roi,
est nommé archidiacre de Gantor-
béry, par thomas^ arofaÉevêqute de
Cantorbéry ; l,;409i
Geof ge'^évèque àrméiiieo,meDrt
en arrivant en Angleterre; VII,
50.
George, comte de Wîde, à la
TABLE ANALYTIQUE.
503
f été des crotsés allemands, assiège
le cbftteati d'Alcazaf ; HI, ^184.
Géotherta, fiîle d'Alimisilasy ,
dixièiûe femme de Mahomet; IV,
455.
Gérald, clerc de Tordre des
Prôcbears, meurt; IV, 224.
Gérald le Marseillais est ex-
cotrtmvtmé par Innocent IV; VII,
250.
Gérard (VAthies, conseiller du
roi Jean *a l'époque de Tinlerdit;
11, 437.
Gérard de Ckort/y chevalier
français, est fait prisonnier à Gi-
sors ; IT, 295.
Gérard de Roussillon prend la
croix ; ï, 96.
Gérard de Soiin arrive au scr
cours du roi Jean contre les ba-
rons ;ni, 59.
Gérauld de Cérisy prend la
croix; J, 96. ^
Germatn, /archevêque de Gon-
slantioople, écrit au pape et aux
cardinaux ; IV, 297.
Gérotdy patriarche de Jérusa-
lem, complice dé la tra)iison des
Templiers, écrit à tous les chré-
tiens une lettre contre Temper^nr
Frédéric; III, 449.
Gervais^ abbé du monastère de
Lnde, obtient du roi un lieu en
Irlande pour construire une ab-
baye ; î, 375.
Gervais de Nobregge , e^com-
de se soumettre a la sentence ; IH,
415.
Gigremis, chef de Tarmée de
Corboran; I, HO.
Giffard, chevalier de Tarmée
royale, est tué au siège du château
de Bedfort ; III, 274,
Gilbert, moine du monastère de
Lude, fonde avec le chevalier Oen
une abbaye en Irlande; I, 575.
Gilbert^ archidiacre de Tours ,
est nommé, par le roi de France^
juge et conservateur de la trêve
conclue avec le roi d'Angleterre;
II, 525.
Gilbert, frère du comte de Flan-
dre, s* élance un des premiers sur
le^ remparts de Jérusalem ; I ^
-195.
Gilbert, comte de 'Glocester, se
ligue avec le comte Richard contre
le roi Henri III; III, 554. Sa mort,
452.
Gilbert, frère de Richard Maré-
chal, reçoit du roi Henri III Thé-
ritage de son frère; IV, 65. Est
ceint du baudrier militaire, et re-
çoit le bâton de maréchal, 66.
Accusé de la mort d'un clerc ir-
landais , il se purge de ce crime,
-119. Il se réconcilie avec le roi;
V, 70. Et avec Maurice, justicier
dlrlande, 72. Meurt d'une chute
de cheval au tournoi de Hartford,
184.
Gilbert Basset, noble seigneur,
est privé, par Henri lll, d'un ma-
munie par le légarCallon , refuse ' noir qu'il tenait du roi Jean, et
504
chassé de la cour ; 111, 528. Ravage
les biens d'Etienne de Ségrave;
ÏV, 55. Rentre en grâce auprès
du roi, 65. Meurt d'une chute de
cheval; V,^^ 6.
Gilbert de JSrai, chevalier fran-
çais, est fait prisonnier a Gisors;
II, 295.
Gilbert de Clare, comtede Glo-
cester, signe une lettre écrite par
les barons à Henri 111; IX, 409.
Est ceint du baudrier militaire par
TABLE ANALYTIQUE.
contre le roi Jean ; 11, 550. Est
investi du comté de LIdcoIb par
Louis Vlll; m, 426. Meurt; V,
264. '
Gilbertde G/anz;i//e,archidiacre
de Lisieux, est consacré cvéque de
Rochester; II, 77. Sa mort, 540.
Gilbert de Lacy commande
Taruiée des seigneurs anglais con-
m
tre le roi d'Ecosse ; I, 54 4.
Gilbert de Lavais chef et agi-
tateur de la révolte des seigneurs
Simon de Montfort, 442. Gom- contre le roi Jean ; 11, 550.
mande le deuxième corps de l'ar-
mée des barons h la bataille de
Levées, 444. Se sépare de la ligne
à la suite d'une brouillerie avec
Simon de Montfort, 425. Ayant
été choisi pour rétablir la paix en-
tre les barons et le roi, il est forcé
de fuir pour échapper aux coups
des seigneurs partisans du roi,4 44 .
Refuse de se rendre ii la célébration
de la fête de saint lÉdouard, 442.
Refuse de se rendre au parlement,
4 47. S'empare^e Londres et se ré-
concilie avec le roi, 456. Reçoit la
croix du légal Ottobon , 4 57. Ac-
compagne Henri 111 à Norwich,
477.
Gilbert de Crêne meurt au siège
de Jérusaleni;I,490.
Gilbert de FurnivalyVesié fidèle
au roi Jean, est menacé par les
seigneurs révolt<^s; 111, 4. Meurt;
V, 254.
Gilbert de Gand^ chef et agita-
teur de la révolte des seigneurs
Gilbert de la Porrée est con-
damné pour ses erreurs par le pape
Galixte, dans le concile de Reims;
ï, 276.
Gilbett d*Omfreville , gardien
des pays du nord de l'Angleterre,
meurt; VI, 42.
Gilbert de Preston est un des
justiciers devant lesquels fut plai*
dée l'affaire entre Jean, abbé de
Saint-Albans, et les chevaliers qui
avaient chassé sûr ses terres; V,
65.
Gilbert de Ségrave^ revenant
de Gascogne, est fait prisonnier
par les habitants de Pons ; . VUÎ,
59.
Gilbert de Vascueil appelle le
roi de France à Gisors, et loi livre
cette place par trahison ; II, 2H.
Gilbert Foliota abbé de Gloœs-
ter, succède à Robert, évêque de
Héreford; I, 555. Est nommé évê-
que de Londres, 408. Écrit une
lettre^ Henri II, au sujet de Tho-
TABLE ANALYTIQUE.
505
mas Becket, 459. Reçoit une lettre
da pape Alexandre, 445. Sa ré-
ponse, 445. Est excommunié par
Becket; 452. «Reçoit à cette occa-
sion une lettre favorable de Hen-
ri m, 454. Est absous par ki pape,
480. Est interdit par le pape^ 500.
Est rétabli dans son office après
avoir juré qu'il n*avait contribué
en rien à la mort de Thomas Beo-
kel ; II, 8. Sa mort, 87.
Gilbert Universel succède à Ri-
chard, évéque de Londres ; 1, 290.
Meurt dans un voyage qu'il fait 2i
Rome, 299.
Gilles, fils de Richard d'Argen-
tan, est fait prisonnier par Léolin ;
III, 457,
GiUes de Brause est consacré
évoque de Hcreford ; II, 558. Quitte
r Angleterre, 449.
GiUes de Biidelesford est élu
évoque de Salisbury ; VllI, 499. .
Cilles de Hersi est envoyé par
Louis YIII vers les barons anglais ;
111,^02.
Gilles de Mailly, avoué de Bé-
thune, se croise avec le roi de
France Louis IX; VI, 455.
Gilles de Meliin est envoyé par
Louis vni vers les seigneurs an-
glais ; m, 4 02.
Gilles l'Espagnol y cardinal,
élit Geoffroi de Milan pour succes-
seur du pape Grégoire ; V, 222. Sa
mort; VIII, ^56.
Gimdreda, comtesse de V^ar-
livick, livre son château au duc
IX.
Henri, après en avoir chassé la
garnison du roi; I, 555.
Gmahadole, chef de l'armée de
Gorboran ; I, 4 70.
Girard, archevêque d'Auch, est
choisi par Richard pour justicier
de la flotte anglaise se rendant en
Terre-Sainte ; II, ^42.
Girard, évêque de Héreford,
sert de témoin au roi Henri P%
pour la charte que ce prince adres-
se a ses seigneurs; 1, 228. Succède
à Thomas, archevêque d'York,
250. Reçoit de Henri l«' Tordre
de consacrer quelques évêques,
258. Sa mort, 257.
Goçkfroi, chapelain de la reine,
est nommé évêque de Bath ; 1, 284 .
Godefroi, fils du préfet de Rome
et élu à Bethléem, est envoyé, par
le pape, comme légat en Ecosse ;
Vl,540.
Godefroi, frère de Henri de
Hache, prend la croix; I, 4^0.
Godefroi, pénitencier du sei-
gneur pape , écrit aux prieurs de
Tordre des Prêcheurs, au sujet de
la lettre de frère Philippe; IV,
249.
Godefroi de Bouillon,' dnc de
Lorraine, prend la croix; 1, 440.
Arrive à Gonstantinople avec ses
troupes, 442. Assiste au siège
de Nicée, 4à5. Fend un Sarra-
sin en deux, 447. Assiste à la
prise de Jérusalem, 497. Est élu
roi de Jérusalem , 200. Sa mort,
252.
20
506
TABLE ANALYTIQUE.
Godefroi de Cracumbe Jure d'o-
béir aux ordres des viogt-cinq ba-
rons; 111, 54. Accuse, dans un
concile tenu à Rome, EUenne, ar-
chevêque de Gantorbéry, 78. Ar-
rête Hubert de Bourg, par ordre
du roi Henri UI, 497. Rentre dans
les bonnes grâces du roi; V, 258.
Godefroi de Lucy reçoit du roi
Richard révêché de Winchester ;
11,^ 25. Est consacré par Baudouin,
archevêque de Gantorbéry, ^54.
Sa mort, 565.
Godefroi de Kinetotiy doyen
d' York i.'Cst élu archevêque de cette
même église; II, 4^. Sa mort,
447.
Godefroi de Miliersj chevalier
du comté de Norfolk, est mutilé
par ordre de Jean le Breton; VI,
428.
Godefroi du Mont est tué à la
bataille de Dorylée ; I; 428.
Godefroi de Saint -Orner se
consacre au service du seigneur en
Terre-Sainte, et con^tnence Tordre
des TeAipliers ; I, 272.
Godescalc^ prêtre allemand,
conduit une troisième expédition
ea Terre-Sainte; ï, 404. Perd
son armée victime de la trahison
des Hongrois, 407.
Godeschall arrive au secours
du roi Jean contre les barons; lU,
59.
Godrickj ermite ; sa vie ; I, 484 .
Sa naissance, ses parents, son en-
fance, 484 . Son pèlerinage à Jéru-
salem, 482. Second pèlerinage
avec sa mère, 485. il se retire
dans les forêts, 484. Retourne k
Jérusalem pour la troisième fois,
485. Son autorité pendant ce
voyage, ib. IL se conslriiit une
hutte dans une épaisse forêt, 487.
Souffrances qu'il fait éprouver à
son corps, 488. Il rend la vie à
deux enfants, 494. Est attaqué
par les démons, 495. Sa mort.
496. Âccomplissemeat d'une pro-
phétie qu'il avait faite ë Hugues do
Pusat', évêque de Durham; II,
426.
Goian (émir), chef de Tannée
deCorboran;!, 470.
Gratien, légat du i)ape, est char-
gé de réconcilier le roi d'Angle-
terre et l'archevêque Thomas; 1,
454.
Grégoire VIL Son élévation et
ses réformes ; I, 54 . il excommu-
nie l'empereur, 59. Sa prédiction,
45. Il est déposé par les RomainS;
44. Meurt à Salerne, 54 .
Grégoire IX, évêque d'OsUe,
succède au pape Honorius; ni,
554 . Lettre qu'il écrit sur la croi-
sade qui se préparait, 538. U con-
firme l'ordre des. frères Mineurs,
549. Excommunie Temperenr Fré-
déric II, 564. Est poursuivi par le
peuple romain révolté contre lui,
582 . Fait envahir les états de l'em-
pereur, 596. Cas$e l'élection de
Gaultier à Tarcbevêché de Gantor-
béry^ 40$. Griefs qu'il impute à
I
TABLE ANALYTIQUE.
50'
Temperear, 426. lise réconcilie
avec Frédéric lî, 449. Casse l'élec-
tion de' Raoul de Nevil à Tarche-
véché de Gantôrbéry, 465. Etablit
des inspecteurs pour les ordres
religieux , 509 . Cassé Jean le Blond,
élu archevêque de Cantorbéry,
524. Extorque de Fargent en An-
gleterre ; IV, 47. Écrit k tous les
chrétiens une lettre au sujet de la
croisade, 48. Attaqué par les Ro-
mains , il est forcé de quitter la
ville, 84. Fait venir Pierre des
Roches pour commander ses trou*
pes, 9i. Fait prêcher la croisade,
et écrit une lettre à ce sujet, 92.
Confirme l'élection de l'abbé de
Saint- Albans, 405. Fait prêcher la
croisade, 487. Défend à Tempe-
reur d'entrer ë main armée dans
l'Italie, 4 89. Répond a la lettre de
Germain, archevêque de Coostan-
tinople, 5l6.R8ppelleOthon, légat
en Angleterre, 552. Est excom-
munié par l'archevêque d'Antio-
che, 596. Excommunie l'empereur
Frédéric, 418. Reçoit les moines
du Mont-Cassin, 425. Excommu-
nie Temperéur Frédéric II, 456.,
Lettre qu'il écrit contre l'empe-
reur, 499. Sa réponse aux récla-
mations de Robert de Thinge, 554 .
I! détourne de leur entreprise les
seigneurs français prêts à partir
pour la croisade, 555. Élit pour
empereur Robert, frère du roi de
France, 548. Écrit une lettre con-
tre Frédéric qui avait empêché la
réunion du concile général; V,
427. Essaye d'extorquer de l'ar-
gent au couvent de Bourg, 455. Sa
mort, 248. Ses statuts sur la ré-
formation dé l'ordre Noir; VII,
483.
GrégoWe X, appelé Thibaud de
Plaisance, et archidiacre de Liège,
est élu pape; IX, 475.
Grégoire de Stok^ constable
d*Hertford, est massacré par des
bouchers de Saint -Albans; IX,
451.
Griffin, fils deLéolin, prince de'
Northwalles , est emprisonné par
ordre de son frère David , V, 40.
Est remis à Henri III, qui le fait
enfermer dans la tour de Londres,
202. Ayant cherché k s'évader de
la tour, il meurt de sa chute,
405.
dri^fin, fils de Griffin , fils. de
Léolin, est nommé roi des Gallois
a la mort de son oncle David ; YI,
494.
Griffifi^ fils de Madoch, sei-
gneur gallois , promet à Henri III
de le soutenir contre David, fils de
Léolm;V,200.
Griffin de Brunfeld, Gallois, est
chassé de son pays par ses com-
patriotes ; Vni , 275. Rentre en
grâce auprès des Gallois, 519.
Guarin est nommé abbé de l'é-
glise de Saint-Atbans, dont il était
prieur; II, 67. Envoie de magni-
fiques présents à Richard rentrant
en Angleterre, 218. Sa mort, 250.
50S
TABLE ANALYTIQUE.
Guarin , fils de Gérold , assiste
a la rédaction de la charte du roi
Jean; II, 464.
Guarin Basset meurt au sié^e
et à Tassant dn château de Kaer-
dif;ÏII, 554.
Guarin de Montcheinsil , sei-
gneur anglais, se distingue b la ba-
taille de Saintes; Y, 288. Meurt;
VIII, 4 4 9.
GueUre ( le comte de ) , chef
de l'armée des croisés, au siège
d'Acre; II, 459. Trahit les chré-
tiens, 4 44 . ,
Guelfe, Bourguignon, subjugue
la ville d'Adana ; I, 450.
GuUlttume , archevêque de
Rouen, tient un concile à Lille-
bonne ; I, 42.
Guillaume est nommé, par
Henri V^, archevêque de Gantor«
bëry; I, 284. Est consacré par
Guillaume, évoque de Winchester,
289. Il consacre Gilbert Universel
évêque de Londres, 290. Con-
sacre le roi'ÉtieDue de Blois , 305.
Préside aux funérailles de Hen-
ri 1*% 308. Sa mort, 341.
GutUaume, trésorier de l'église
d'York, succède frTûrstao, arche-
vêque de cette même église; 1,
324 . -
Guillaume j abbé de Reading, est
élu archefvêqne de Bordeaux ; II ,
42.
Guillaume j archevêque de Trê-
ves, envoie des ambassadeurs au
roi Henri II; II, 54.
Guillaume, chapelain de Guil-
laume le Conquérant, reçoit de ce
prince l'évêché de Norwich; 1.
54.
Guillaume^ éVéque de Dnrbam,
créé justicier par Guillaume H, so
révolte coniré ce' prince; 1, 59.
Sa mort, 550.
Guillaume y évêque d*Orange,
arrive en Palestiue à la suite du
comte de Toulouse ; I, 444. Meurt
kMarah,476.
Guillaume est consacré évêque
d'Exeter par Anselme, archevêque
de Cantorbéry ; 1, 256.
Guillaume II , évêque de Nor-
wich, assiste à la paix qui fut faite
entre l'église de Lincoln et le
monastère de Saint- Àlbans; I,
400.
Guillaume j chanoine de l'église
Saint-Paul, est consacré évêque de
Londres ; II, 506. Se rend auprès
du roi Jean, de la part du pape, et
tâché, mais en vain, de l'engager a
reconnaître Etienne de Langton,
archevêque de Cantorbéry, 44 S.
Quitte l'Angleterre, après avoir
lancé Tinterdit sur tout le royau*
me, 449. Se rend en France, où
il promulgue là sentence du pape
qui renversait Jean du trône d'An-
gleterre, 445. Rentre en Angle-
terre et $e réconcilie avec le roi,
469. Résigne l'épiscopat ; III ,
257.
Guillaume^ chanoine et précen-
teur de l'église de Lincoln, est con ~
TABLE ANALYTIQUE.
309
sacré ëréqne de cette même église;
II, 554.
CmUmime^ évéque de Worces-
ter, traite au nom du roi Jean
avec les seigneurs révoltés; III,
6.
GuiUamne , neveu de Guiilau»
' me de Brner le père, est consacré
évoque d'Exeter; III, 275. Part
poor la Terre-Sainte, 337.
GuiUaume^ archidiacre d« Wor-
o€6ter, est élu évêque de Dorham
(»ar les moines de ce couvent ; III,
5^ 5. Est cassé par le pape, 363.
GuiUaumey élu à Valence , on-
cle d'Eléonore , fille du comte de
Provence, est chargé de conduire
$a nièce au roi d'Angleterre ; IV,
4M. Haï des seigneurs à cause de
sa place de président du conseil, il
sort d'Angleterre, mais il y revient
bientôt après, 207. Il est appelé à
révôché de Liège, 427. Meurt à
Viterbe; 346.
OtdUaitme, évêque deGlascow,
jure de veiller à la contiouation
de la paix entre les rois d'Ecosse et
d'Anglelerre; V, 525.
GuUlcLunte, évêque de Sabine,
meurt; VU, ^92.
Guiltavme , évêque de Salisbu-
xy, meurt; Vin, 465.
GnUlaume^ chapelain anglais,
pour accomplir un vœu qu'il avait
fait, bâtit, sous les murs de Saint*
Jean-d'Acre, une chapelle en l'hon-
neur du mi^rtyr Thomas ; II, 4 59.
GuUlaumcj moine de Saiut^Al-
hàns, est élu abbé de la même
église ; If, 526. Est fbroé de don-
aer à Faleaise cent marea d'argent;
m ,453. Conclut au nom de son
église un arrangement i l'amiable
avec l'église de Lincoln, 202.
Meurt, 548.' .
Guillaume, abbé de Westmins-
ter, ayant refusé d'acquiescer aux
demandes de Févêque de Londres,
s'attire son inimitié; III, 238. Se
réconcilie avec l'évéque de Lon-
dres, 352.
Guillaume est promu, à Saint-
Albans, au gouvernement de l'é^
glise de Saint-iulien ; III, ?65.
Guillaume, de L'église de Sainte-
Marie, est élu doyen de Tégiise de
Saint-Paul, dont il était chance-
lier; V, 229.
Guillaume y comte de Forez,
prend la croix ; I, 96.
Guiliémme , frère de Tancrède,
est tué à la bataille de Dprylée ; I,
427.
Guillaume y duc d'Aquitaine,
prend la crdx; I, 240.
Guillaume y comte de Mortain,
banni d'Angleterre, s'oppose aux
troupes envoyées en Normandie
par le roi Henri I*' ; 1, 244. Est fait
prisonnier à la bataille de Tinche-
bray, 253.
GuiHaume, fils du roi Henri I«%
meurt dans un naufrage; 1, 282,.
Guillaume, fils d'Alain, s'em-
pare du château de Shrewsbury ;
1,345.
510
TABLE ANALYTIQUE.
Guillaume, comte d*Albeiûarle,
commande l'armée des seignears
anglais contre le roi d'Ecosse; I;
Guillaume^ comte d*Albemarle,
resté fidèle an roi Jean , est me-
nacé par les seigneurs révoltés;
ni, 4. Se révolte contre le roi
Henri III , 227. S'empare du châ-
teau de Fotheringhay , 228. Fait
sa paix avec le roi, 229. Part pour
la Terre-Sainte ; V, ^ 4 6. Sa mort,
2S4.
Guillaume, comte d'Albemarle,
«igné lesliettres envoyées au pape
par rassemblée générale d'Angle-
terre; IX, 240.
Guillaume, roi de Sicile, dé-
truit la ville de Bari, bat les Grecs
et fait plusieurs autres conquêtes;
1, 593.
Guillaume, fils bâtard du roi
Etienne, comte de Mortain etjde
Warenne, rend au roiPevensel
toutes les places fortes d'Angle-
terre et de Normandie , qu'il te-
nait de son père ^ I, 597.
Guillaume, seigneur d'Aynes-
lord , ayant chassé Laurent que
Thomas Becket avait placé dans
l'église de ce lieu, est excommu-
nié par l'archevêque ; 1, 440.
Guillaume, qui commandait le
château d'Aumale, est forcé de se
rendre au roi de France ; II, 4 2.
Guillaume, roi d'Ecosse, rede-
i^ande au roi la province de Nor-
thum])(»rlan(l , cédée autrefois à
son aïeul David, et longtemps pos-
sédée par l'Ecosse; n, 44. Ayant
essuyé un refns, il ravage le nord
de l'Anf^eterre , 45. Battu par les
seigneurs anglais , il obtient la
trêve, ib. Est bit prisonnier et
enfermé au château de Richenioot,
25. Conditions auxquelles on lai
rend sa liberté^ 28. 11 reçoit da
roi d'Angleterre le comté d'Oon-
dington, 77. Fait honmiage an roi
Richard, 429. Assiste au coaroB-
nement de Richafd revmiant des
prisons d'Allemagne, 219. Fait
hommage au roi Jean , 534. Ob-
tient la paix du roi d'Angleierre,
424.
Guillaume, comte de Glocest«r.
promet obéissance au roi Henri D;
II, 25^. Nomme pour son béritier
Jean-sans-Terre, fils dii roi, 52.
Guillaume, comte de Châlons,
chef de l'armée des croisés , ao
siège d'Acre; II, 458.
Guillaume, fils de Guîllanmede
Brause , lait prisonnier par le roi
Jean, meurt de faim au château de
Windsor; IK 455.
Guillaume, fils de Guillanmede
Ganteloup , conseiller du' roi Jean
lors de l'interdit; II, 457.
Guillaume, comte de Salisbory,
frère naturel de Jean-sans-Terre,
conseiller du roi à Tépoque de rin-
terdit; 11, 457. Est prisàla bataille
de Bouvines, 522. Reste fidèle au
*
roi Jean, et est menacé par les sei-
gneurs révoltés: 111, 4. Abandonne
TABLE ANALYTIQUE.
541
le roi Jean, et passe du coté de
Louis Vin/ 442. Accompagne en
France Richard, frère de Henri III,
280. Dangers qu'il court é|i repas-
sant la mer, 286. Sa mort, 299.
Gmllaume, comte de Ferrières,
assiste à la rëdaction de la charte
du roi Jean ; II, 464. Se ligue avec
Richard contre le roi Henri III ;
]Uj 554. Ebi admis dans le conseil
du roi; IV, 200. Sa^norl; VI, 579.
Guillaume f frère de Geoffroi
<ie MandeWlle , chef et agitateur
de la révolte des seigneurs contre
le roi Jean; II, 550.
GuUlaUfne, comte d'Arondel,
abandonne le roi Jean et passe du
côté de Louis VUI; 111, H 2. Sa
mort, 258.
Guillaume , comte d'Essex ,
meurt; III, 529.
Guillaume, comte de Warwich^
.se ligue avec Richard contre le
roi Henri III; III, 554. Meurt; V,
264.
Guillaume 9 frère de Foulques
Paganel, fait hommage au roi
d'Angleterre; Hl, 448.
Guillaume, fils de Geoffroi de
Ghildewike, est cité devant les jus-
ticiers pour avoir chassé sur les
terres de Saint-Albans^ V, 65. Est
condamné a payer quarante marcs
à l'abbé Jean, 68.
Guillaume, comte de Marris,
jure de veiller au maintien de la
paixentre les rois d'Ecosse et d'An-
gleterre; V, 525.
Guillaume, comte de Holhinde»
est envoyé > par le roi Jean-sans-
Terre , au secours du comte de
Flandre; H, 516. Est élu roi d'Aï-
lomagne par le pape Innocent IV ;
VI, 558. Reçoit Thommage des
grands d'Allemagne ; 558. Est cou-
ronné à Aix-la-Ghapelle par Tar-
chevêque de Gologne, 446. Est
battu par Conrad , fils de Frédé-
ric II, 505. Résigne toutes ses pré-
tentions à la couronne- impériale;
VII , 255. Se ligue avec plusieurs
princes contre Marguerite , com-
tesse de Flandre , 554. Envoie en
Angleterre des députés pour solli-
citer raliianee de Henri Ul , VIIT,
404. Meurt, 185.
GuiUaumey fils d'Aymon, meurt;
VI, 580. '
Guillaume;^ccusé et convaincu
d'avoiîr donné la mort a son père,
est pendu à Londres; VIII, 99.
Guillaume il^oi/un jure d'obéir
aux ordres des vingt-cinq barons;
m, 54.
Guillaume Amanjeu prend la
croix; l, 96.
Guillaume Bardolf est fait pri-
sonnier par les barons à la bataille
deLewes; IX, 446.
Guillaume Barklejr , chef d'un
parti de Gallois , est mis en fuite
par le gardien d'un château qu*il
voulait attaquer; IX, 455.
Guillaume Binard est privé de
bon héritage par le roi Henri l*'^;
I, 462.
542
TABLE ANALYTIQUE.
Gmllaume Boncoque, ch^a-
lier, est envoyé par Henri III k
Rome, pour combattre les abbëb
de Clteaux; VIII, 494. Reçoit la
gaide des Espagnols venus k la
suite du frère du roi d'Espagne,
224.
GtôUaume Bruer est chargé
d'une partie de l'autorité, par Ri-
chard partant pour la Palestine ;
11, 454. Refdt de Richard une
lettre sur les plaintes que ce prince
entend contre son chaoïcelier Guil-
laume d'Ely, 475.
Guillaume Clitan , comte de
Flandre, menace Henri T' de lui
enlever la Normandie et FAi^ile-
terre; I, 290. Bat un duc alle-
mand , nommé Thierry , 292.
Meurt au siège du château d'Eu,
295.
Guillaume Crhpm , coa)te d'E-
vreux , après s'être distingué à la
iMitaille de BrènneviUe , et avoir
frappé deux fois le roi Henri V% est
fait prisonnier par les Anglais ; I. ,
279. Connétable d'Ëa, rend son
château au roi d'Angleterre; II,
280.
ÇviUaume d'AbingdoUy frère
de Tordre des Prêcheurs , s'élève
contre la sentence du pape qui
autorisait le mariage de Simon de
Montfort; IV, 555.
Guillaume d'Albinel reçoit en
Angleterre Mathilde , fille du roi
Henri (cr; 1,5^9.
Guillaume d'Albiny , seigneur
anglais , se rendk Lendres^ sur les
vives instances des barons d'An-
S^eterre; UI, 57. Est mis kh tète
d'une trouped'élite , 5S. S'empare
du château de Rochester , f6. Est
forcé de se rendre au roi Jean.
après avdr longtemps défendo le
château, 65. Générosité dont il fit
preuve pendant le.eiége, 67.
Meurt à Offlngton , son manoir;
IV, 478.
Guillaume d^Aranéd meart à
Waverley , et est enterré \ Wh
mund; 11,52.
Guillaume d*4ubigny se dis
tingue à la bataille de Tinchebray;
1, 255.
Guillaume des Bamei, che?a-
lier français , est fait prisonnier à
la bataille de Saintes ; V, 289.
GuillaumedeBeauchamp^àé
et agitateur de la révolte des sei-
gneurs contre le roi Jean ; il, 550.
Reçoit du roi Henri III le terrain
où avait été le château de Bedibrt.
272.
Guillaume de Beaumant est
envoyé par Louis YIU vers les sei-
gneurs anglais; III, 402.
Guillaume de Bévire jure de
Veiller au maintien de la paû
entre les rois d'Ecosse et d'Angle-
terre; V, 525.
Guillaume de Blm, évéque de
Worcester, meurt; IV, 494.
Guillaume de Bourg, clerc du
roi, est élu évéque de Lanéaff; V;
524. Signe la charte qui confinn^
TâBLË- ANALYTIQUE
545
la paiK eatre Véséqùe de Darham
et Fabbe de Saint-Albans ; VI, 529.
Est frappé de cécité, 568. Sa moi;t ;
V1I,4H.
Guillaume de Brame oppi^me
les Gallois ; If, 5&. fiefase de don-
ner des otages an roi Jean, 422.
Meurt a Gorbeil , 456.
GuiUaume dé Brause est fait
pri^DDterpalr lesGalloi^ ; III, 587.
Est pendu pa^ ordre de Léolin, roi
des Gallois, 442.
Guillaume de Brente,- frère
de Faldûse , refuse de rendre le
chftteau de Bedfort , sans Tordre
de soi) frère ; III , 267. Est pendu
à la prise du château , 270.
GuUlanme de Bruyère, évoque
d'Ëxeter, meurt; YI, 48.
Guillaume de Bueles^ Nov-
mand, reçoit la garde de la Gasco-
gne; VI, 547.
Guillaume de Bussy, sénéchal
de Guillaume de Valence , est pris
et enfermé à la tour de Londres;
IX, 46. Sa cruauté, 64.
Guillaume de Button, ar-
chidiacre de Wells, succède à
Gaultier, évêque de Bath; IX,
447.
Guilhume de Canteloup , con-
seiller du roi Jean lors de Tinter-
dit; II, 457, Meurt; IV, 444.
Guillaume de Canteloup meurt;
VII, 485.
Guillaume de Chartres se rend
en Terre-Saîntc ; III, 498.
Guillaume de Château- N eu f^
Hospitalier, écrit une lettre sur
les affaires de ht Terre-Sainte ; V,
420.
Guillaume de Cirent jure d'o-
béir aux ordres des vingt-cinq ba*
ron$;in, 54.
Guillaume de Colingham re*
fuse de jurer fidélité k Louis VIII,
et fait une guerre acharnée aui
Français; m, 444.
Guillaume de Corbeilde Chiche
est nonmié archevêque de Gan-
torbéry par lé roi Henri I^; I,
284.
Guillaume de ComehuU est
consacré évéque de Ghester ; III ,
86. Meurt, 262.
Guillaume de Dampierre épou-
sa Marguerite, comtesse de Flan-
dre; Vlll, 20.
Guillaume de Divesj chevalier
du vasselage de Hugues, évâqne
de Lincoln , est tué au siège du
château de Newark; III, 485.
Guillaume de Drouhedale
meurt; VI, 54.
Guillaume de Durham^ clerc
anglais , qui étudiait h Paris , se.
retire lors de la sédition entre les
clercs et les bourgeois ; III , 404 .
Sa mort; VI, 506.
Guillaume d*Ély , trésorier
d* Angleterre, meurt; III, 254.
Guillaume de Emeford^ fait
prisonnier par le roi Jean, au
siège du château de Rochester,
est enfermé au château de Korf ;
m, 66.
5^4
TABLE ANALYTIQUE.
Guillaume d'Esp'tnet ^ k qai Ro-
bert de Bos avait con6é la garde
de Hngues de Chaamont, ayant
laisse échapper son prisonnier, est
pendu ; II, 245.
Guillaume d*Eu, partisan de
Robert^ comte de Norlhumber-
land , est fait prisonnier et a les
yeux crevés; I, 75.
Guillaume de Ferrlères est fait
prisonnier par le m à Northamp-
lon;IX, J07.
Guillaume des Forêts est tué
dans un assaut donné à Nicée; I,
125.
Guillaume de Forêt est nom-
mé, par Richard 1», justicier de
la Ootte anglaise destinée pour la
Terre-Sainte; 11, Ù2.
Guillaume de Forth signe la
lettre écrite au pape pour conGr-
mer la paix entre les rois d'Ecosse
et d'Angleterre ; V, 527.
Guillaume de Goderville .yas-
sa! de Falcaise, reçoit du. roi
Jean le château de Hartford;
m, 90.
Guillaume de Gorham ést cité
devant les justiciers , pour avoir
chassé sur les terres de Saint-Al-
bans; V, 65. Est coudamné à
payer quarante marcs à Tabbé
Jean, 68.
Guillaume de Grantmenil dé-
serte Tarmée des croisés , assiégée
dans Antioche; F, ^60.
Guillaume de Gray signe la
charte qui confirma Taccord sur
les vivres et les dettes entre Tabbé
et le couvent de Sainl-Albans;
Vni, 554.
Guillaume de HaçhoU, abbé
de Ramsey, meurt; VIll, 65.
Guillaume d*Harcourt est char-
gé de la garde de Termiie Pierre;
II, 44^ .
Guillaume de Haveruile j cha-
noine de réglise de Saint-Paul,
succède à Hugues de Pateshulle,
dans la charge de trésorier ; V^39.
Meurt; Vlï, 522.
Guillaume de Hobregge, ch^f
et agitateur de la révolte des sei-
gneurs contre le roi Jean; 11 >
550.
Guillaume de Holewelle est
choisi pour arbitre dans une en-
quête relative au procès entre
Jean , abbé de Saint - Al bans ,
et quelques seigneurs anglais;
V, 65.
Guillaume de Holewere , che-
valier et vicomte de Kent « qui
avait épousé la sœur de Robert
de Passelève , est fait prisonnier
par Richard Suard ; lY, 64 .
Guillaume de Hortune, cellerier
de Saint-Albans, se rend a Rome ;
Vlll, 488. Se plaint an comte Ri-
chard du jugement de Henri delà
Mare, 408.
Guillaume de Humet , prieur
de Fronton et moine de Gaen, est
élu abbé de Westminster ; II, 515.
Sa mort , 251 .
Guillaume de Uantinfeld^ cli^f
TABLE ANÀLYTiQUE.
ÔÀb
et agitaieur de la révolte dès sei-
gneurs contre le roi Jean ; II, 550.
Guillaume de HurUtngdon ,
priear de Haetfeld, est envoyé à
Rome parfabbayede Saint-Âlbans;
VIII, 58.
GuUlawmè d'York ^ préyôt de
Béverley, est nommé justicier dans
le midi de TAngleterre; Y, 45.
Est élu évèqne de Salisbury; VI,
289. Samort,VIlF, ^8.
Guillaume d'York est tué à
Ëvesbam en combattant contre
Tarmée royale; IX, ^27.
Guillaume de Kilkennyy chan-
celier de Henri III, est élu évéque
d'EIy; VIIÏ,65.
Guillaume de Lancastre , fait
prisonnier par le roi Jean an siège
du château de Rochester, est en-
fermé ad château de Eorf; III,
66.
Guillaume de l'Etang accom-
pagne le roi Richard , fuyaut lés
embûches de ses ennemis; II, 200.
-Guillaume de Lichfieldy cha-
noine de Londres, excommunié
par Bonifaco, archevêque de Gan-
torbéry , estabsouspar Innocent IV;
VU, ^56.
Guillaume de Lmdsay jure de
veiller au maintien de la paix entre
les rois d'Ecosse et d'Angleterre;
V,52d.
Guillaume de Vhle^ vicomte de
Northaniptôn ; son crime , sa pu-
nition; VIII, 225.
Guillaume de Longchamp est
élu évêque d'Ëly; 11, ^25. Est
investi d'une partie du pouvoir par
Richard , pariant pour la Terre-
Sainte , -1 51 . Obtient le titre de lé-
gat par la demande de Richard ,
^55. Ordonne un impôt sur cha-
que ville, 157. Reçoit de nouveaux
pouvoirs du roi Richard, -142.
Tient un concile à Westminster,
-152. Son orgueil, ^56. Son faste
etsonayarice, ^57. Il est disgra-
cie, ^76. Se déguise en femme
pour prendre la fuite^ \ 78. Est dé-
couvert , -179. Est maltraité et
mis en-prison, -1 80. Obtient la per-
mission de passer en Normandie,
ib. Arrive en Angleterre pour
demander la rançon du roi Ri-
chard, 2-10. Meurt à Poitiers en
se rendant de Normandie à Rome,
275.
Guillaume de Mann est puni
pour avoir conspiré contre Frédé^
rie; VI, 274.
Guillaume de Mandeville, fait
prisonnier près de Saint-Albans
par le roi Etienne, donne plusieurs
châteaux pour sa rançon ; I, 529.
Sa mort, 554 .
Guillaume de Mandeville est
tué k Evesham en combattant con-
tre l'armée royale ; IX, 427.
Guillaume du Marais , iils de
Geoffroi du Marais, se retire
dans Tîle de Lundey, et y exerce
le métier de pirate ; V, 260. Pris
par trahison, il e&i pendu a Lon-
dres, 265.
?f6
TABLE ANALYTIQUE.
GuiUaume de Mello, ami du roi
de France , se joint h révéque de
Beaovais pour repousser les rou-
tiers; U, 246.
Gmlioumede Merlin, chevalier
frança») est fait prisonnier k Gi-
sors ; II, 265.
Guillaume de Moion s'empare
(lu château de Dunster ; I, 5^ 5.
GuiUaume de Montaiguj chef
et agitateur de ia révolte des sei-
gneurs contre le roi Jean; II, 550.
Guillaume de Montferratj pré-
cepfeur d'Ântioche j élu chef des
Templiers, entraine imprudem-
ment ses soldats dans une embus-
càde> et prend lâchement la fuite ;
IV, 254 .
Guillaume de Montpeliier prend
la croix ; I, 96.
Guillaume de Montpellier^ pré-
ceutéur d'Evesbam, succède à Ri-
chard, abbé de cette même église;
Y, 525. Etant persécuté par Hen-
ri Illy il résigne son titre entre les
niaînsdu pape; VI, 54.
GuiUaume de Mowbray, chef
et Imitateur de la révolte des sei-
gneurs contre le roi Jean; H, 550.
GuiUaume de Muref signe la
letMre écrite au pape pour confir-
mer la paii entre les rois d^Ecosse
et d'Angleterre ; V, 527.
Guillaume de NeccotOy ami de
Geoffroi de Norwich , se sauve en
France; II; 445.
Guillaume de Norehale est con-
sacré évoque de Worcester; 11, 78.
GuiUaume de NoUingham, com-
mande Farmée des seigneurs an-
glais contre le roi d'Ecosse; Ij^Ji.
GuiUatane de Odingesselles ,
chevalier, est maltraité par Guil-
laume de Valence, dans an jeu de
lances célébré h Brackley; YI, 492.
GuUlaume de Pqrc jure d'obéir
aux ordres des vingt-cinq barons;
m, 54.
GuUlaume de PcaAe, légat do
saint^iége, célèbre le mariage da
fils du roi Henri avec la fille do
roi de France; I, 400. Eissaye^mais
en vain, de r^ppro^her Thomas et
Henri II, 45^ .
GuiUaume de Percy jure d'o-
béir aui ordres des Vingt-cinq ba-
rons; III, 54.
Guillaume de Pierreponi , ha-
bile astrologue, assure au roi Hen-
ri III que la croisade contre le
comte de Tonlonse, entreprise par
le roi de France , sera funeste à ce
prince^ m, 5H.
GuiUaume de Pouveric^st en-
voyé par Henri III au condJe de
Lyon pour se plaindre des exac-
tions du pape ; VI, 49. Ses plain-
tes dans le concile coùtre les extor-
sions papales, 79. Il se rend à k cour
romaine en qualité de député de
rassemblée générale des seigneurs
anglais, 242. N'obtient pas une ré-
ponse satisfaisante, 255.
Guillaume de Rale^ clerc et fa-
milier du roi; IV, 497. Est élu
évêque de CovenUy, 407. Est con-
TABLE ANALYTIQUE.
51
sacré évâque de NorwLeh; 558. Est
conûrmé évêquc de Winchester;
V, 552. Est chassé de son siège par
le roi, 558. Interdit la ville de
Winchester ; 560. Se retire en
France^ 403. Ecrit au roi Henri III
poar s& réconcilier avec lui, A80.
II est rappelé par Henri 111 et ren-
tre en grâce auprès de ce prince,
494. Se réconcilie avec son église
et lève linterdit ; VI , 9. Meurt à
Tours; Vil, 121.
Guillaume de Racfiemont, che-
valier français, est fait prisonnier
à Gisors; II, 295.
Guillaume des Roches enlève
Arthur à la garde du roi de France
et le réconcilie avec le roi d'Angle-
terre ; H, 31 1 .
Guillaume de Radune, qui re-
présentait le grand maréchal Ri^
chard, est chassé de la cour ; III,
519.
Guillaume de Rokelant jure
d'obéir aux ordres des vingt-cin^
barons, 111, 54.
Guillaume de Ross est privé de
ses biens par ordre du roi d'Angle-
terre; V, 31 2. Signe la lettre écrite
au pape pour confirmer la paix
entre les rois d'Ecosse et d'Angle-
terre, 527.
Guillaume de Saitu-Amour est
envoyé à Rome pour conférer avec
le pape au sujet de la tranquil-
lité de l'Université de Paris ; VUI,
254.
Guillaume de Sainte- Barbe,
doyen dé l'église d'York, est nom-
mé évéque de Durham; I, 333.
Guillaume' de Samt'Edtmnd,
moine dé Saint-Albans, est envoyé
à la cour ronmine pour une affaire
concernentreglise.de Saint-Michel
de Kingesburn; Vil, 3^0.
Guillaume de Saint-'Édouard,
clerc, collègue de Guillaume de
Saint-Edmond dans J'affaire de
Kingesburn; VU, 310. Est envoyé,
i Rome; VIII, 188.
Guillaume de Saint-Léger est
choisi pour arbitre dans une en-
quête relative au procès entre Jean ;
abbé de Saint-Alba'ns, et quelques
seigneurs anglais; V, 65.
GuiUàume de San^Severino
conspire contre l'empereur Fré-
déric ; VI, 266. Sa punition, 274.
Guillaume de Say, chevalier
anglais, fait prisonnier Guillaume
des Barres à la bataille de Saintes;
V, 289.
Guillaume d$ Solaires, sei-
gneur gascon, ennemi de Henri
III, est chassé de ses biens par Si-
mon, comte de Leicester ; Vil, 45.
Guillaume de Snmlioham jure
d'obéir aux ordres des vingt-cinq
barons; III, 54.
Guillaume de Stodham, un des
gardiens du château de Beauvoir, le
livre au roi Jean, de coucerl avec
ses collègues ; III, 86.
Guillaume de TancarvUle, ca-
mérier du roi, combat el ftit pri-
sonnier Robert de Meulan, qui s'é-
548
TABLE ANALYTIQUF:.
tait révolté contre Henri l"\ I.
286.
Guillaume de Tharenlo, frère
de Tordre de Cîteaui, procurateur
de la reine, meurt : IX, 52.
Guillaume ""de Thorleghe est
choisi pour arbitre, dans une en-
quête relati veau procès entre Jean,
abbé de Saint - Albans , et quel-
ques seigneurs anglais; Y, 65.
Guillaume de Tracy assassine
Tarchevèque Thomas Becket; I,
508.
Guillaume de Valence, û\s du
comte de la Marche, et frère utérin
de Henri III, arrive en Angleterre;
VI, 545. Epouse Jeanne, fille de
Guarin de Monichensil, 545. Est
ceint du bandrier militaire, 564.
Reçoit de son frère le château de
Hartford , 572. Prend la croix en
même temps que le roi son frère;
VII, -14. Insulte et maltraite les
serviteurs de Tévêque d'Ely et de
Tabbé de Saint- Albans, 555. Est
chassé d'Angleterre parles barons;
IX, 6. Prend la fuite à la bataille
de Lewes, où il combattait pour
le roi, -144.
Guillaume de Ver est consacré
évêque d'Héreford ; II, 77.
Guillaume de Vescy signe la
lettre écrite au pape pour confir-
mer la paix entre les rois d'Ecosse
et d* Angleterre; V, 527. Sa mort;
VII, 449.
Guillaume de Vieux-Pont jure
de veiller au maintien de la paix
entre les lois d'Ecosse et d'Angle-
terre; V, 525.
Guillaume d' Ypres, après avoir
battu les Gallois à la bataille de
Lincoln, finit par avoir le dessous
et'est forcé de prendre la fuite; I,
522.
Guillaume de Warenasiy fami-
lier du roi, arrive au moment où
Tarchevêque Anselme allait s'em-
barquer, et visite ses bagages ,
pour y chercher de Targent; 1,78.
Défend le roi Henri 1^' auprès do
pape, contre Anselme, archevêque
de Gantorbéry, 259.
Guillaume deWarenne smsiei
la rédaction de la charte do roi
Jean ; II, 461 . Abandonne le roi
Jean et passe du côté de Louis
VIU; 111, U2. Reçoit du roi Hen-
ri III la garde de Marguerite de
Redviers, femme de Falcaise^ 272.
Se ligue avec le comte Richard,
contrôle roi Henri III, 334. Sa
mort; V, 44.
Guillaume de WiltoUy partisan
de i^enri III, est tué h la bataille de
Levv^es; IX, 4-16.
Guillaume de Wimesesi envoyé
par Louis VIII vers les seigneurs
anglais; 111,402.
Guillaume de Wrothantj gar-
dien des ports maritimes, conseil-
ler du roi Jean à l'époque de Tin-
terdit ; II, 457.
Guillaume Gemon est chargé
par le roi Jean de lever des trou^
pes; III, 45.
TABLE ANALYTIQUE.
519
Guillaume Gif fard, élu a Win- M 8. Distribue Us terres a ses sol-
fîfilPr. fiprf: <1d lomntn à nAn**i Ter Anttf Jo nrvnn^l^ ivt^^ai i i. «
chester^ sert de lérooio a Henri I ,
pour la charte que ce prince en-
voie à ses barons; f, 228. Sa mort,
295.
Guillaume Giffard jùve . pour
le roi d'Ecosse, l'observation de la
paix avec Henri HI; V, 525.
Guillaume Hardel porte, de la
part de Henri III, de Targent h
l'empereur Frédéric; IV, 551.
Guillaume Heiron, vicomte de
Northumbrie, meurt; VIII, ^42.
Guillaume la Faite, chanoiqe
de Londres, excommunié par Bo-
niface, archevêque de Cantorbéry,
est absous par Innocent IV; VU,
^56.
GuHlçiiimel^Archevêqueir^hiile
roi d'Angleterre, et passe au parti
du roi de France ; V, 501 .
Guillaume le Blond, porte-éten-
dard de Simon de Montfort , est
tué a la bataille de Lewes; IX,
H 6.
Gmllqurne le Charron prend la
croix; 1,-108.
Guillaume le Conquérant, Il
«nvoie une ambassade à Harold;
I, 7. Arrive en Angleterre, 8.
Construit un château, 9. Fait trois
propositions à Harold, iO, Son
ordre de bataille ; ^^ . Sa victoire
à Hastings, ^2. Son humanité en-
vers les vaincus, ib. Il rend à la
mère de Harold le corps de son
fils, ^5. Son couronnement à Lon-
dres, ib. Il prend Oxford et York,
dais, < 9 . Donne le Nor thumberland
a son ûls Robert, 21 . Pardonne a
Edgar Eiheling, 22. Pille les égli-
ses, ib. Servitude qu'il impose aux
abbayes, 25. Il cerne Ule d'Ely,
25. Construit le château de Vise-
bert, ib. Dompte les rebelles, ib.
Visite rÉcosse, et rentre en An-
gleterre, ib. Dompte les Nor-
mands, 29. Fait la guerre à
son fils Robert, 56. Perd son
épouse Mathilde , 45. Fait faire
un recensement territorial, 44.
Geint le baudrier militaire à
son fils Henri, 45. Passe en Nor-
mandie, 46. Fonde deux monas-
tères, l'un en Angleterre, près
d'Haslings, Fautre en Normandie,
48. Ses mœurs et ses étafants, 49.
Son caractère, 50. Irrité par les
plaisanteries du roi Philippe, il
envahit. la France, 54.' Incendie
Mantes, i^. Sa maladie, 55. Son
testament, ib. II meurt à Rouen,
ib. Est enseveli à Caen, 56. Ac-
complissement d'une prédiction
qu'il avait faite à son fils Henri,
254.
Guillaume le Loup, archidiacre
de Lincoln, meurt ; VHI, 465.
Guillaume Longue-Barbe dé-
fend les intérêts du peuple contre
les aldermea; II, 24-1 . Sa mort,
242.
Guillaume Longue - Épée ,
comte de Salisbury, part pour la
Terre-Sainte; V, 5e. S'attire la
520
haine des Français, jaloui de ses
exploits; Vil, 50. Outragé par
Robert d'Artois , U abandonne les
Français, 54. Meurt en combat-
tant contre les Sarrasins, 82.
GtùUaume Longue-Epée as-
siste au tournoi de Blithe ; VIII,
497. Meurt, 270.
Guillaume le Pape, brigand
qui commettait des exactions dans
le Brabaut, est pris et pendu;
VI, 465»
Guillaume le Roux. Son cou-
ronnement; I, 57. Les seigneurs
se révoltent contre lui, 58. Son
adresse à soumettre les rebelles,
60. 11 réduit les cbftteaux dé Tu-
nebrigge et de Pevensel, 64 . Fait
la guerre h son frère aîné Robert,
TABLE ANALYTIQDE.
saint Edouard, 87. Accable les An-
glais d'exactions, 479. Bâtit un
palais a Westminster^ 24 4. Ac-
court dans le Maine, d'où il chasse
le comte Élie qui s'en était em-
paré, 245. Meurt à la chasse
frappé d'une ièche, 24 8. Ses vices,
220.
Guillaume Luvel se révolte
contre le roi Etienne, et s'empare
du château de Cari; I, 54 3.
Guillaume Malet est privé de
son héritage par le roi Henri I";
I, 262. Chef et agitateur de la ré-
volte des seigneurs contre le roi
Jean ; II, 550.
Guillaume Maréchal , tuteur du
roi Henri III, secouru par une
foiïle de seigneurs, assiège le cha-
que les réf oltés ont élu pour leur teau de Montsorell ; IH, 4 58. Lève
roi, 65. Conclut la paix avec lui,
ib. Tombé malade à Glocester,
70. Donne l'archevêché de Cantor-
béry à Anselme, et Tévêché de
Lincoln a Robert Bloèt, ib. Rebâ-
tit la ville de Carlisle, dévastée par
les Danois, 74 . Est accusé de per-
fidie par son frère Robert, 72.
Tourmente les églises et les mo-
nastèaces, îér. Envoie son frère
Henri, ^ la tète d'une armée, ra*»
vager le Norlhumberland , 74.
Fait une expédition dans le pays
de Galles^ 76. Sa dissension
avec Anselme , archevêque de
Cantorbéry, au sujet d'une somme
d'argent que cdui-ci lui refuse,
ib. Fait ornet* le tombeau de
le siège, 462. Se prépare k faire
lever le siège de Lincoln, 465.
Bat les Français et les barons qui
étaient avec eux , 4 69. Assiège et
prend le château de Ne wark, 4 85.
Meurt et est enterré à Londres,
204.
Guillaume Maréchal le jeune,
chef et agitateur de la révolte des
seigneurs contre le roi Jean ; 11,
550. Abandonne le roi Jean , et
passe du côté de Louis VIII ; lli,
442. Attaqué par Lèolin , roi des
Gallois, il lève une armée, et bat
les Gallois, 254. Sa mort, 454.
Guillaume Martel, maître d'hô-
tel du roi Éiienne, est fait prison-
nier dans un combat qui eut liea
TABLE ANALYTIQUE.
52^
près du château de Winchester ;
i, 526.
Guillaume Manduh^ chef et
agitateur de la> révolte des sei-
gneurs contre le roi Jean; II,
550.
Guillaume Patrice^ pairtisan de
Henri le Jeune, est fait jprisonnier
à Dol par le roi Henri II ; II, -IT.
Guillaume Peverell est déshé-
rite par le roi Henri II pour avoir
empoisonné Ranulf, comte de
Gbester; 1,589.
Guillaume Revel est choisi pour
arbitre dans une enquête relative
au procès entre Jean, abbé de
Saint-Albaus, etquelquesseigneurs
anglais ; V, 65.
Guillaume Talboi se révolté
contre Etienne de Blois, et se re-
tranche dans son château d'Hére-
ford; T, 5-1 5. Est envoyé par le roi
Jean pour se saisir de Geoffroi,
archidiacre de Norwich; II, 427.
Guillaume Tolevaz est privé de
ses possessions par Henri P' ; I,
5^0.
Guiscard, duc de Fouille,
meurt; I, 5-1.
Guiscard, comte de Die, com-
mande la onzième division de l'ar-
mée des croisés à Antioche ; I ,
468.
Gmscard Laidet, seigneur an-
glais, meurt; Y, 254.
Gur^i, chef de Tarmée des Sar-
rasins renfermée dans Acre ; II,
440.
IX.
Gurlh, frère d'Harold. Paroles
qu'il adresse à son frère avant la
bataille d'Hastings; I, 40.
Guy, évoque d'Auxerre, arrive
an secours de Charles d'Anjou oou-
tre Manfred; IX, 455.
Guy de Bailleul est tué à Eves-
ham en comba1;taDt contre Tarmée
royale; IX, ^27.
Guy de Dampierre, chef de
l'armée des croisés au siège d'A-
cre; II, 458. Trahit les croisés,
14^.
Gtfj/ de Lusignan reçoit le
royaume de Jérusalem de son
épouse Sybille, sœur de Baudouin
le Lépreux; H, 80. Est fait pri-
sonnier par Saladin, 84. Est mis
en liberté par Saladin, 97. Met le
siège devant Ptoiémaîs^ 98. Sur le
point d'être battu par Saladin, il
est secouru par une flotte danoise,
ib. Cède le royaume de Jérusalem
à Henri, neveu de Richard, 474.
Est nommé roi de l'ile de Chypre,
ib.
Guy^ de Lusignan, fils du comte
de la Marche et frère utérin du
roi, arrive en Angleterre ;Vî, 545.
Revient de Terre-Sainte; VIT, 4 58.
Guy de Mantfortj fils de Simon
de Montfort s'échappe de sa prî-
sion, et va chercher fortune en
Italie; IX, U5. Tae Henri, fils du
roi d'Allemagne Richard , 4 70.
GuydeNeverSj chevalier fran-
çais, est fait prisonnier à Gisors ;
IL 295.
2^
522
Guy de Poeseua prcind la croix;
I, 96. Meupt? au siège de Nicée,
Guy ée Rochefontj Poitenn, est
oeodamné k l'exil et prifé de ses
bleus; IX, 45.
Gwymer 4e B&uiopie^ ftil pri-
«o&mer psr les habitanlB de Laodi-
cée, est délivré par GodeCroi de
Bouilloii, qui M donne le <x)m-
msndemeiitde sa flotte; I, \^\ .
G«y Turptn est nommé par le
roi de France juge et conservateur
de la trêve conclue entre tes rois
de France. et d'Angleterre; II,
52«.
H
HaUge Ilély, fils d'Hyesen, vo-
lé par Mahomet, met «n foite un
corps de$es'So}dat8; lY, 448.
Hacon (le comte] accompagne
te roi des Danois, Knut, dans son
expédition inutile poutre Guillau-
me !«'; !, 54.
Hacon j roi de Norvège, est
couronné k Berglien parH'évéque
deSahiue; YI, 573. Ses rapports
avec saint Louis, 573.
Hacon, û\s aîué de HacoUj roi
de Norvège, meurt; YIII, 525.
Halée Ydéa , fille d'Anupmen,
quatorzième feiame de Mahomet ;
IV, U5.
Hamfroy de Balon, chevalier
français^ est fait prisonnier à Gî-
80rs;ll, 295.
TABLE ANALYTIQUE.
Harald, roi de Tlle de Ifan, esi
ceint du bandrier militaire par
HenrUniYI,24«.
Barold. Son vtoyage en Nor-
mandie et sa perfidie envers Guil-
laume le Bâtard ; I, 5. Il est pris
et prés^té à OmiUauBie, iind.
Epouse sa fiUe, iAici. Usurpe le
tmtee d'AngleterrOi a«qsbd Guil-
laume m^ii des droîlSy i. Bat
Harold, roi de IWotvége, £. Fait
reconnaître les forces dèGnittaïuDc
qui venait de débarquer, %. Son
ordre de bataille \ Hastings, \^.
San couFS^y 42. Il memrt daas la
mêlée, ibii. Est enseveli par sa
mère dans Tabbaye de Wallham,
qu'il avait construite, 45;
Hazadinnerselj chef de l'armée
de Saladin enfermée dans Acre;
11,440.
HebenabeeaUp reendllè Maho
meth, orphelin; IV, i 46.
Hegibk {émïr)j chef de Vêimèc
de Corboran; I, 4T0. •
Héluj abbessedeLacook^etmère
de Guillaume Longue-Ëpée, ap-
prend en songe la mort de soa fils
tué par les Sarrasins; Yll, 92.
Hélie, oômte du Maine, «si mis
k mort par ordre du roi Henri I*':
I, 2#5.
Hélie (frère), ancien supënear
général de l'ordre des Mneors,
est opposé au pape par t'Mipereiff;
lY, 5^5. Est excommumé jpar le
pape, 554.
Henri I^, fils de Guillaume le
TABLE ANALYTIQUE. 525
Conquéraut. Sa naissapce ; 1 , 20. ] GuHiai]Sie«tRicbard, 282. Épouse
Il est nomnaé roi d'Angleterre sous
le nom de Heori I«% 2d5. Chiffte
de ce prince à son avènement au
trône, 224. Premiers actes de son
règne, 229.11 épouse Maliîlde^ fille
Aidélaide, fille d« duc de Louvain,
tè. Harâie coâtre 1^ Callois,
i|Bi Vlènii«nt en suppliants a sa
reneoiitre, ^b. Feirtifie plirsteurs
iBliâfeanx «en Ndrtoiandié , iSi .
de Malçolm^ roi d'Ecosse, 254 . Un Ptidit lies faux monnayeurs, 287 .
traité qu'il condut avec son frère
Robert apaise ses prétentions,
236. Ualtaquela Normandie, 244 .
Son retour et ses préparatifs eoïi-
tre Robert, 250. Sa victoire, 255.
Il règle les afïaire^ de Normandie,
255. Enferme et prive de ia vue
son frère Robert^ ib. Chasse de
leurshéritagesquelques che^liers
félonSy265.DonnesafiUeMatbilde,
pour épouse, kTempereur HenriV,
i6. Attaque le comté d'Anjoti, où
Il commet d'affreu][ ravages, 26^.
Soumet les GaMs, 268. Fait prê-
ter à tous les seigneurs serment
de fidélité envers son fils Gail-
laume, 269. Assiste, avec son
épouse, à la dédicace de Féglise de
Saint-jlLlbans , 270. Fait donation
perpétuelle de Bisbopëscote à Té-
glise de Saint- Albans , 27^. Dis-
corde avec le roi de France , au
sujet du secours qu'il envoie a
Thibaut, son neveu, ib. Chassé
par la crainte , le roi de Epanee
abandonne la Normandie ^ ib. Il
bat les Français k Brennevîlle,
278. Son entrevue à Gisors avec
lo pape Calinte n , 28^ . Revenant
de France en Angleterre , il perd,
dans un naufrs^e, ses de«x fils
Reçoit sa âUe Mathildé, teuve de
refli4)éreûr Henri Y, et ordonne h
loias les sdj^ait d'Angleterre et
<de Normandie de lâi prfeter ser-
ment de fidélit», 288. Redoute
la valeur de C^uiAattttie, comte de
Flandre, s(^ileveû éi son ennemi,
289. Marie sa fflle l'impératrice
ï Gedffiroî, due d'Anjou, 290.
Etnpèche le roi de JPrance de por-
ter seobûrs au comle de Flandre ,
291 . Tieol k Loûdres un concile
dans lequel il défend le leoncubi-
nage aux prêtres, 295. Obtient
haute justice sur les toncfubines
des prêtres, ib. Rend aux prê-
tres le droitde garder leurs'concu-
bines, ib. Remet sa fille Mathilde
aux maûln» de son époux Geoffroi,
293.€réef évêchédeCarlisle, 296.
Envoie h Readtng une main de
salait laeques, 298. Envoie à son
frère Robert , qui était son pri-
soimor, une robe trop courte et
détifairée, 500. Meurt après un
riègnto de trente-cinq ans et trois
mois, ^01 . Seb fuilérailles, 502.
Benri II Ptantagenet. Sa nais-
sance; I, 296. Son entrée en Nor-
mandie, 535. Il est armé chevalier
par David, rm d'Ecosse^. 542. Est
524
TABLE ANALYTIQUE.
déclaré dac de Normandie, 542.
Fait hommage de la Normandie
au roi Louis Vil, 545. Devient
comte d'Anjou par la mort de son
père Geoffroi; ib. Epouse Éléonore
de Guyenne, que le roi Louis YII
avait répudiée, 546. Devient duc
d'Aquitaine et comte de Poitou ,
ib. Guerre avec le roi de France,
au sujet de son mariage, 547. Il
ravage le Vexin , ib. Ravage l'An-
jou et la Normandie , et prend le
château de Montsoreau, 548. Passe
en Angleterre avec une nombreuse
armée, 554. Prend le château de
Malmesbury,i6. S'empare deschâ.
teaux de Reading, de Bretewell et
de Warwich , 555. Fait à Waling-
ford la paix avec Etienne, ib. Est
reconnu héritier d'Etienne , ib.
Passe en Normandie, 576. Réprime
la révolte de quelques barons d'A-
quitaine, ib. Fait la paix avec le
roi d9è France, 578. A la mort
d'Etienne, il passe en Angleterre
où il est proclamé roi, et consacré
par Thibaut , archevêque de Can-
torbéry, 579. Sa généalogie du
côté maternel, 587. 11 lui naît un
fils appelé Henri , ib. Il fait prêter
serment de fidélité à ses deux fils,
pour le royaume d'Angleterre, 589 .
Soumet Hugues dé Mortemer^ ib.
Obtient du pape la permission de
s'emparer de l'Irlande, 590. Passe
en Normandie, et s'empare des
châteaux de Mirebeau et de Ghi-
uon, 595. Fait la paix avec son
frère Geoffroi, ib. Perd son pre-
mier-né Guillaume, 596. Revient
en Angleterre, etacquîertplnsieurs
places, ib. Soumet les Gallois, 597.
Est couronné à Worcester, 598.
ArriveàParis, ib. Assiège Toulouse,
ib. Conclut la paix avec Louis YII,
405. Institue pour héritier sou fils
Henri , ib. Son premier sujet de
colère contre Thomas, archevêque
de Cantorbéry, 404. Il admet Tho-
mas au baiser de paix, 40S. Fait
transporter à Westminster le corps
de saint Edouard, ib. Reçoit h
Woodstock l'hommage de plu-
sieurs princes, 444. Envoie an
pape des ambassadeurs pour se
plaindre de Thomas Becket, 422.
Sa demaude est repoussée, 425. Il
écrit a tous les grands du royaume,
ib. Confisque les biens de Thomas
Becket, 424. Passe en Normandie,
450. Guerre avec le roi deFraucc,
440. H écrit à Hf^naud^ archevê-
que de Cologne, ennemi du pape,
Une lettre contre le pape et Tho-
mas, 444 .Écrità l'évêque deLou-
dres, 454. Ecrit au pape, au sujet
de Thomas Becket, 456. Tient sa
cour en Bretagne , dans la ville de
Nantes, 480. Fait couronner son
fils Henri, par Roger, archevêque
d'York, 497. Entrevue, à Mon tmi-
rail, avec l'archevêque, ib. Fait à
Fréteval la paix avec Thomas, 498.
Sa douleur en apprenant la mort
de l'archevêque ; II , 4 . Il envoie
des députés au pape pour se jQsti-
TABLE ANALYTIQUE.
525
Ger de cetle mort, 2. Eotre à main
armée eo Irlande, 4. Tient un con-
cile à Lissemor en Irlande, 7. Ar-
rivé en Normandie, ib. Obtient
l'absolu tion des légats, 8. S'empare
de la ville de Leicester, f4. Assiège
dans Dol les partisans de son fils,
et les force à capituler» H. S'em-
pare de Saintes, qui était au pou-
voir des partisans de son fils Ri-
chard, ^9. Passe en Angleterre
pour rési&ter aux partisans de son
fils, 24 . Sa pénitence sur le tom-
beau de saint Thomas, 22. H fait
son entrée k Londres, 24. Bat les
rebelles, ib. Repasse en Norman-
die, 25. Se réconcilie avec son fils
Henri le jeune, 27. Arrive en An-
gleterre avec son fils, 50. Fait raser
plusieurs châteaux , 54 . Est choisi
pour arbitre par son gendre Al-
phonse, roi de Castille, et son on-
cle Sanche, roi de Navarre, 53.
Sagesse qu'il montre en cette cir-
constance, 54. Il ceint le baudrier
militaire à son fils Geoffroi , 57.
Comble de présents les seigneurs
français qai étaient' allds avec
Louis VU visiter le tombeau de
Thomas Becket, 50. Fait alliance
avec le roi de France Philippe, fils
de Louis YII, 59. Repasse en Nor-
mandie, 67. Y reçoit son gendre
le duc de Saxe , exilé par l'empe-
reur, ib. Reçoit le patriarche de
Jérusalem et le grand maître des
Hospitaliers, iquilui offrent la cou-
la noblesse du royaume a Londres,
ib. Refuse la couronne de Jérusa-
lem, 76. Se rend à Rouen avipc le
patriarche , ib. Entrevue avec le
roi de France, ib. il donne le comté
d*Hundingtoa à Guillaume , roi
d'Ecosse, 77. Convient avec Phi-
lippe de prendre la croix, 88. En-
tre en France et ravage la Nor-
mandie, 94 . Son entrevue avec 1«
roi de France ne peut amener la
paix, ^ 00. Dans unç entrevue à la
Ferté-Bernard, il repousse les pro-
positions de Philippe -Auguste,
1 05. Est assiégé et battu au Mans,
et forcé de s'enfuir, ^ 06. Est forcé
de faire une paix humiliante avec
son fils Richard et Philippe-Au-
guste, MO. Meurta Chinon, 4^f.
/fenri ii/^ fils aîné de Jean-sans-
Terre, est désigné par ce prince
héritier de la couronne ; III , 1 56.
Est couronne a Glocester, ^40. Est
couronné une seconde fois à West-
minster, 224 . A une entrevue à
York avec le roi d'Ecosse, ib.
S'empare de plusieurs châteaux ,
226. Fait construire le château de
Montgommery contre les Gallois,
254. Confirme les libertés et cou-
lumeS; 255. Réclame à Louis YIII
la Normandie et autres provinces,
255. Se fait restituer par les sei-
gneurs révoltés les terres qui ap-
partenaient a la couronne, 262.
Assiège le château de Bedfort, 267.
S'en empare, 269. Fait pendre les
roiuie de Jérusalem, 74. Convoque! défenseurs du château, 270. Lève
528
TABLE ANALYTIQUE.
Convèqae la chevalerie d'Angle-
terre contre les Gallois, 559. Sa
lettre pour confirmer sa paix avec
le roi d'Espagne, 456. Il se rend à
Saint-Albans; IX, 45. Se rend en
France, 85. Est relevé par le pape
da serment qn'il avait prêté aux
seigneurs , 87. Se prépare à la
gnerre, 9^. Cherche à s'assurer
des places fortes, 95. Fait la paix
avec les barons, ^ 05. S'empare de
Northampton et de plusieurs au-
tres places, ^ 07 . Est fait prisonnier
par les barons, k la bataille de
Lewes, ^^5. Recouvré la liberté
et la puissance, ^50. S'empare du
château de Kenilworth, ^58. As-
siège l'île d'Ëly, ^55. Tombe ma-
lade k Tabbaye de Saint-Edmond ,
et meurt, ^78. Sa lettre relative à
l'observation des statuts d'Oxford,
202.
Henri j dit le jeune, fils du roi
Henri II et d'Éléonore de Guyenne.
Sa naissance; I, 587. Il épouse
Marguerite, fille de Louis YII,59^.
Est Institué, par son père, héritier
de la couronne, 405. Sou couron-
nement, 497. Il refuse de recevoir
Thomas, 505. Est excité a la ré-
volte contre son père; II, 7. Se
sépare de son père, et se retire
auprès du roi de France, 9. Se
réconcilie avec son père k Bure en
Normandie, 27. Revient en Angle-
terre avec son père, 50. Se distin-
gue en France dans les tournois,
50. Se dispose à combattre contre
son frère Richard, qui refusait de
lui faire hommage de rAquilaine,
68. Meurt en Gascogne, 69.
Henri IV (l'empereur). Ses dé-
mêlés avec le pape Grégoire VU:
I, 59. Il chasse Rodolphe, duc de
Bourgogne, qui avait été nommé
roi a la place de Henri , par les
princes révoltés, 40. Bat Rodol-
phe a Ratisbonne, 4^ . Le tue dans
une bataille, 42.
Henri V, empereur des Ro-
mains, épouse Mathilde, fille du
roi d'Angleterre; î, 259 .Meten pri-
son le pape Pascal, 264. Se récon-
cilie avec lui, 266. Sa mort, 288.
Henriy fils de Frédéric, est con-
sacré empereur par le pape Câes-
tin; II, ^ 60. Achète à Léopold, duc
d'Autriche, le roi Richard, que oe^
lui-ci tenait prisonnier, 205. Fait
traduire Richard devant un tribu-
nal composé des grands d'Allema-
gne, 205 . Rend la liberté à Richard,
2n. Subjugue TApulie et la Sicile,
228.
Henriy roi d'Allemagne, fils amë
de Frédéric, empereur des Ro-
mains, s'étant révolté contre son
père, est jeté dans les fers; IV,
445. Meurt dans la prison où son
père Tavait enfermé; V, 264.
Henri, fils de Frédéric II et d'I-
sabelle d'Angleterre, nonuné roi
de Jérusalem par le testament de
son père; YII, 474. Est Tobjet de
la haine des Apuliens; VIU, 46.
Meurt étouffé, 59. Conrad se dis-
culpe de l*a?oir retenu captif, 424 .
Henri ^ archevêque de Dublin ,
assiste k la rédaction de la chs^te
du rolJean; 11,464.
Eemx^ ëvêque de Worcester,
meurl;II,250.
Henri, archidiacre de Straf-
ford , est nommé évêque d'Exeter ;
II, 454.
Henri, évêque de Londres, est
excommunié par le légat Ottobon ;
IX, 445.
Henri , abbé de Gluny , cherche
à se poser médiateur entre Ri-
chard 1er et l'empereur ; II, 205.
Henri, abbé de Groiland, mcor l;
IV, 485.
Henri, doyçn de Lioodres, ex-
communié par Boniface , archevê-
que de Gantorbéry , est absous par
Innocent lY: VIT, 456.
Henri ( maître) resie en Angle-
terre en qualité de procureur du
comte de Flandre, Y, 25.
Henri, fils de Richard, roi d'Al-
lemagne, se rend en Angleterre;
YIII, 528. Abandonne le parti des
barons pour celui du roi ; IX, 4 05.
Revenant de Palestine , il est tué
par Guy, fils de Simon de Mont-
fort, 476. '
Henri, duc de Saxe, banni par
Tempereur, se réfugie en Norman-
die ; II, 67.
Henri, ducdeSouabe, obtient
du roi Jean une grosse somme d'ar-
gent pour subvenir aux besoins
d'Othon ; II, 425.
TABLE ANALYTIQUE. 529
Henri ( le comte) sert de témoin
au roi Henri pour la charte que
ce prince accorde k ses seigneurs ;
I, 228.
Henri, comte de Champagne »
chef de Tarmée des croisés au siège
d'Acre; II, 4 58. Meurt après avoir
été nommé roi de Jérusalem, 275.
Henri, comte de Glare, chef
et agitateur de la révolte des sei-
gneurs eontrele roi Jean; II, 529.-
Henri (lisez Thibaut ) , comte
de Champagne , qui faisait partie
de la croisade contre le comte de
Toulouse , se retire malgré la dé-
fense du roi Louis YIII ; III , 520.
Est battu par les seigneurs fran-
çais, 445.
Henri, comte de Héreford, se
ligue avec Richard contre le roi
Henri HI,- III, 554. Signe des let-
tres envoyées au pape par l'assem-
blée générale d'Angleterre; YI,
245, et IX, 240.
Henri ( lisez Pierre ) , comte
dé Bretagne, engage Henri III à
différer son expédition contre la
France ; HI , 457. Tend une em-
buscade au roi de France, 458.
Conclut, au nom du roi Henri {II,
une triève avec le roi de France ,
459. Abandonné par Henri HI , il
fait la paix avec le roi de France;
I Y, 74 . Est dépouillé de son comté
par Louis IX , 75. Est appelé au
conseil du pape, 206. Prend la
croixavecleroi de France; YI, 4 55.
Henri, comte de Lorraine, écrit
',
À
350
TABiB ANALYTIQUE.
au comte de Brahint au snjet des
Tarlarea; V, 444.
,Hemi, tà9 du comte de Bret-
tere, signe la lettre écrite au pape<
poiK conirmer la paix «otre les
rois d'Écoese et d'An^eterre ; Y,
527.
Benri, comte cTOxford , signe
Il lettre écrite an pape ponr con-
firmer te paix entre les rois d'E-
cosse et d'Angleterre; V, 327.
Henri , comtie de Goeldre, re-
fiise d^être noamé emperetird'AI-
lemagne & la place en fandgrare
de Thuïringe; VD, i54.
Henri y frère du roi de GastiBe,
étant yena en ApQlîe an secours
de Conradin , est batta , et prend
la faîte; IX, 464.
Henri, fils de Thomas de Wàùz,
est cité devant les justlciisrs ponr
ayoir diassé sur les terres de
Saint- Albans; Y, 65. Est condamné
à payer quarante mares à l'abBé
Jean, 68.
Henri, hérétique, est confondu
dans ses erreurs par' une jeune
fille ; 1 , 550.
Henri Chotbaoty messager de
Frédéric II, reproche S Henri III
la levée dlargent faite en Angle-
terre contre l'empereur; Y, 25.
Henri Clément, clerc irlan-
dais, qui s'était vanté d^ayoir causé
la mort db Richard Marébhal, est
tué ï Londres; lY, 449.
Henri de Baitleul jure pour le
roi d'Ecosse Tobscryation de la
paix avec Henri IH; Y, ^5. Sa
mort; YI, 290;
Henri de Btitky jostieier et
conseiller spédd de Henri UI, est
accusé die rapines^; YII, 4 69. Cher-
che à apaiser le ror par rentre-
mise éti comte Ridiard, 470.
Rentre^n grAceauprès^lii noâ, 207.
Henri deBloiSj abbé de Glas-
ton , et neveu du roi, est éta évê-
que de Windiester ; 1 , 295. Con-
sacre Thibaut, archevêque de
Canièrbéry, 548. Tient nn con-
cile a Winchester, et y fait dter le
roi son frère, 520. Tient un con-
cile à Londres^ 527. Qtiitte secrè-
tement TAngleterre avec ses tré-
sors , 589. Sa mort ; ir, 4.
Henri de Boftun, comte de Hé-
reford, est fait prisonnier au châ-
teau de lineohr par les troupes du
roi Henri ni; Hl, 470. Sa mort,
227,
Henri de Braxbrock, fils de Rt>-
bert, coùseiner dn roi J^n a
répoque de Tinterdit; II, 457.
Resté fidèle au roi Jean, ^ est me-
naéé par les selgtaenrs révoltés;
III, 4. Devenu justicier, il est jeté
en prison par Falcaise, 266. Est
délivré à la prise du château de
Bedfort, où U était enfermé ^ 170.
Henri deBtnntefeldyoxe d'o-
béir aux ordres des vingt-cinq ba-
rons ; III, 54.
Henri de ComehuU est en>
vof é par le roi Jean ponr punir
les moines de Gantorbéry ; H, 40S.
TABLE ANALYTIQUE.
55 ^
Resté fidète à ce prince, il est me- son père ^ la bataille d'Evesham,
uacé par les seigneurs révoltés;
III, 4.
Henri cTEsseXy ayant ?klé une
accusation de trahison enfers le
roi, par un combat singulier arec
Roberf de Montfort , est vainctt et
prend Fhabit do moine; I, 408.
Henri de Hache prend la croix ;
1 , 96. Menrt de Ta peste, ^76.
Henri de Hastings , chevalier
anglais, est fait prisonnier à la ba-
taille de Saintes; V, 289. Sa mort;
VII, H4.
Henri de Holewetle est choisi
pour arbitre, dans une enqaéte
relative an procès entre Jean ,
abbé de Saint- Albans^ et quelques
seigneurs anglais; Y, 65.
Henri de la Mûre, chevalier,
se rend à la cour romaine, en
qualité de député de rassemblée
générale des seigneurs anglais;
YI , 242. Sbn insuccès , 255. Sa
mort, YIIÏ, 285.
Henri de Lexinton , doyen de
réglise de Lincoln, est élu évêqne
dé cette même église ; YIII, 2. Est
confirmé par Boniface, archevêque
de Gànlorbéry, 45. Sa mort; IX,
27.
Henri de VOrme est fait pri-
sonnier par les Sarrasins; III,
212.
Henri de Montfortj fils du
comte de Leieester, passe la mer
et poursuit les Poitevins chassés
d'Angleterre ; IX, ^ 8. Est tué avec
^27.
Henri de Ourson se rend en
PalesSite;IH,498.
Henri éfPise, légat du saint-
siége , célèbre le mariage du fils
du roi d'Angleterre avec la fille
du roi de France ; I, 460.
Eknri de Pont'Audemer jure
d^obéir aux ordres des vhigt-crnq
barons; m, 54.
Henri de Sanford, archidiacre
de €antorbéry, est consacré évê*
que de Rochester; HI , 552. Solli-
cite à Rome, au nom du roi, Fan-
nulation de la nouvelle dection
faite k Gantorbéry, 405. Consacre
Richard , archevêque de Gantor-
béry , 455. Â une vision relative
au roi Richard, 47$. Meurt; lY,
87.
Henri de Su%e trompe le roi
d'Angleterre; Y, 485.
Henri de TrubleviUe com-
mande le corps de troupes en-
voyé par ffenri III à l'empereur
Frédéric; lY, 55*0. Sa mort, 548.
Henri de Wengham^ clerc de
Henri iri, est envoyé par ce prince
en Gascogne, pour s'enquérir des
accusations intentées par les Gas-
cons contre Simon, comte de Ley-
cester; Ylf , 258. Reçoit la garde
du sceau royal ; Ylil, 92. 9on dés-
intéressement au sujet dé l'évô-
ché d'Ely, 505. Est élu évêque de
Winchester; ÏX, 55.
Hmri Doili jure d'obéir aux
J
552 TABLE ANALYTIQUE.
ordres des vingt-cioq tmrous; III,
54.
Henri Maréchal, frère de Guil-
laame Maréchal rainé, est nommé
éyêque d'Eieter f II, 225.
Henri MurdaCj moine de Ci-
team, est éla archevêque d'York à
la mort de Guillaume; 1, 555. Dé-
grade par le pape Eugène , il est
rétabli dans son siège par le pape
Anastase , 576. Meurt empoison-
né, 576.
Henri Percy est fait prison-
nier par les barons h la bataille de
Lewes; IX, ^^6.
Henri Raspon, landgrave de
Thnringe, est opposé par plusieurs
"seigneurs k Frédéric II; V, 565.
Son entrevue avec Frédéric II,
494. Il est élu empereur par les
intrigues du pape ; VI, 252. Bat
Conrad, fils de Frédéric, 255. Est
battu par lui, 522. Meurt de ma-
ladie, 525.
Henri Spinurgei^ familier de
Tabbé de Saint-Albans ; III, 592.
HéraclivLs, patriarche de Jé-
rusalem , se rend auprès du roi
d'Angleterre , pour lui offrir k
couronne de Jérusalem; II, 74.
Accompagne le roi à Rouen, 76.
Retourne à Jérusalem sans avoir
vu réaliser ses espérances, 77.
Herbert, fils de Matthieu, se
distingue k la bataille de Saintes ;
V, 2S8. Envoyé contre les Gallois,
il est battu ; VI, 2, Est tué dans un
combat par les Gallois, 52.
Herbert Lonngay ëvéque de
Thetford , transfère le siège épi-
scopal k Norwicb; 1, 74. Se rend à
Londres par ordre du roi Henri P',
260. Sa mort, 280.
Herbert le Pauvre est créé ar-
chidiacre de Cantorbéry par Tar-
chevéque Riehard ; II, 54 . Est éla
évêque de Salisbury, 224 .
Hereward^ Anglais d'illostre
naissance , k la tête de plusieurs
milliers d'Anglais mécontents, se
retire dans File TEIy, d'où il in-
quiète le roi Guillaume V^, par de
nombreuses sorties; 1 , 24. Chassé
de rîle par des forces supérieures
aux siennes, il continue toute
sa vie k tendre des pièges an
roi, 25.
Herlot, notaire et clerc spécial
du pape 9 arrive en Angleterre;
VIII, 555. Repart pour Rome; IX,
28.
Herluin, premier abbé du Bec,
meurt; I, 59.
Herman (le comte) prend la
croix ;I, 408.
Herman de Cavi accompagne
Bohémond en Palestine; I, 445.
Hermann de Périgord , maître
de la milice du Temple, envoie
d'heureuses nouvelles de Terre-
Sainte ; V, 82.
^ertold, gardien du château de
Mirebeau. Sa fidélité au roi d'An-
gleterre; V, 505. '
Hervey , évêque de Bangor, se
rend k Londres par ordre du roi
TABLE ANALYTIQUE.
553
Henri T' ;1, 260. Esl nommé à Té-
vôché d Ély, 260.
HiUûre, evéque de Chicester,
sert de ténioin à la paix qui eut
lieu entre i*église de Lincoln et le
monastère de Saint - Albans ; I,
406.
Hildegarde (sainte) devient cé-
lèbre en Allemagne par ses mira-
cles ;V,^ 07.
Honorius II est élu pape à la
mort de Galixte II; 1,286.
Honorius III succède au pape
Innocent III; III, ^74. Écrit à
HenrillI, 488. Meurt, 55^
Howelj évéque de Saînt-Asaph,
déferd les intérêts de David, fils
de Léolin , contre le roi d'Angle-
terre ; V, 442.
Howelj fils de Gadwalthlan, si-
gne une charte par laquelle il est
obligé envers Henri 11! ; V, 459.
Hubert de Bourg, sénéchal du
Poitou , est nommé par le roi Jean
juge et conservateur de la trêve
conclue avec le roi de France ; II,
525. Épouse la sœur d^ Alexandre
roi d'Ecosse; III, 258. Apaise le
soulèvement des habitants de Lon-
dres, 248. Fait pendre Constan-
tin , 249. S'attire l'inimitié des
barons, 257. Fait obtenir au rbi le
quinzième des biens mobiliers,
278. Est investi du comté de Kent
par Henri Iir, ^52. Force les Gal-
lois à lever le siège du château de
MontgommerY; 586. Est dépouillé
de sa charge par Henri 111 , 487.
Crimes dont on l'accuse, 489. 11 se
réfugie a Merton dans une cha-
pelle , 495. Se livre aux envoyés
du roi, 502. Est réintégré dans
une partie de ses biens, 508. Est
onfermé dans le cbâteau de Devi-
ses, 508. S*échaq>pe de sa prison,
554. Y est ramené, après avoir été
enlevé de Téglise ou il s'était réfu-
gié, 555. Est reconduit dans l'é-
glise que le roi fait cerner, 555.
Est enlevé de l'église par ses amis ;
IV, 4. Rentre en grâce auprès du
roi, 65. Vision qu'il eut au temps
du roi Jean , 64. Est admis au
nombre des eonseillers intimes du
roi, 66. Accusations qui lui sont
intentées parle roi, 559. Meurt
dans son manoir de Bamstude, et
est enterré à Londi*es ; V, 554 .
Hubert Gaultier, évêque de
Salisbury, est élu archevêque de
Cantorbéry ,*^ II y 2i7, Remplace
dans radministration du royaume
Gaultier, archevêque de Rouen,
que le roi appela auprès de lui ,
217. Consacre plusieurs évêques^
2S9. Est destitué de ses fonctions
de justicier, 291 . Est forcé de dé-
truire réglisode Lambeth^ 299. Sa
mort, 566.
Hugu£Sy de l'ordre des Prê^
cheurs et cardinal de l'église ro-
maine. Son. allocution aux habi-
tants de Lyon ; Vn, 202. il cherche
k affaiblir rUnivenité de Paris ,
457 et VIII, 518.
Hugues y abbé de Reading , est
554
TABLE ANALYTIQUE.
élu à Tarcbevèché de Roueu; 1,
295.
Hugues^ prieur tie l'ordre des
Chartreux, est consacré évoque de
Linceln; 11, 78. Meurt à Londres,
527. Sa yieetses miracles, 528.
flugues^abbéde Saint-Edmond,
est élu évéque d'Ely, à la mort
de Geoffroy; III, 595. Est envoyé
par Henri III demander la main
d'Ëiéonore, fille du comte de Pro-
vence ; IV, 181 . Sa mort ; VIll ',
48;
Hugues^ archidiacre de Wells,
chancelier du roi,estéiu k Tévêché
deLincdn; 11,426. Meurt et est
enterré dans la caUiédrale de Lin-
coin ; IV, 87.
Hugues, ômàe Bourgogne, se
rend k l'assemblée de Saumur ; il,
Hugne$j comte de Shréwsbury,
est tué par les Irlandais ; I, 479.-
Huguety fils de Gervais , s'étant
ligné avec Robert de Meuto coq-
txm Henri 1<", est fait prisonnier et
jeté dans les fers ; I, 286.
Hugues , comte de Flandre, est
tué en combattant contre les Sar-
xasitis ; VU, 94 .
Hugues, jeune enfant ,'est cru-
cifié par les juiË de Lincoln ; VIII,
137. -.
Hugues Bardoif est chargé
'd'«De partie de rautorité par Ri-
chard pmrtant pour la Palestine ;
II, 4 54 . Reçoit du Un Richard Une
lettre sur M plaintes que ce prince
entend contre le chancelier Goil
laumed'Ely, 475.
Hugues Bigod s'empare du châ-
teau de Norwich ; 1 , 509. Apaise
avec de l'argent les seipears ao-
glais qui marchaient contre loi ; II,
17. S'allie aux partisans de Henri
le Jeune, 20. Assise avee eux ei
prend Norwich, th.
Hugues Bigod, comte d*Estan-
glie, meurt -, III, 284.
Hugues Bigwl, frère dacomie
Maréchal, est nommé justiciar par
les seigneurs confédérés; IX, 7
Prend la fuite k la bataille de Lewes
oii il combattait pour le parti du
roi, 445. Signe les lettres envoyées
au pape par rassemblée générale
d'Angleterre^ 210.
Hugues Chacun est envoyé par
Louis VIU vers les barons anglais
III, 4 02.
Hugues d'Albinet, conte d'i
rondel, meurt; V, 554.
Hugues de BaiUeul, conseiller
du roi 4ean h l'époque de Knter-
dit ; II, 457.
Hugues de Belesak, ft'm^
d'my, est élu évéque de cette
même église ; Vill, 240.
Hugues de Benneval jure d V
béir aux ordres des vmg^cinq ba-
ron»; III, 54.
Hugues de Bons, ehefderoi-
tieï« anglais à la batafille de Boo-
vines ; II, 54 7 . S'embarque à Calais
jiour aller au èecDurs du roi d'A»-
gteterrè; III, 60. Est assailK par
uae tempête et meart dans les
flots, 64.
Hugues de Castillon suit en
Norioaiiâie le roi Henri II, dont il
était prisoBiiier; II, â5.
Hugues 4e Chamelles^ un des
gardiens du château de Beauvoir,
le livre an roi Jean, de conicert
avec sescoUëgnés ; III, S6.
Hugues de ChàUUaUf comte de
Samt4^aal et de Uejs^ est lue au
siége^'m château près d'A?ignon;
VI» M«.
Hugues de Chaumont^ ami du
roi M Fraoœ, est prk et présenté
au roi Richard, qui le lait enfer-
mer; mais il se «auve en corronâ-
pant son gardien ; II, 245.
Huguesdè Goumai ayant refu-
sé le vnBsdage au duode Norman-
die, perd son «tiâteau 9«i est livré
aux flamiaes ; I, 5|8. Est lait pri-
sonnier avec ses fils par fienri le
jeune, qui s'empare de son diâ-
t8a«;II,f2.
Hugues de Grênntmemil, révol-
té contre le rot ^uiUaum« II, se
livreà toutes sortes derapinesdans
sa province de Leieester; I, 60.
Hugues de Lasey, seigpaeur de
Meatb» ast tué; II, 77.
Huifues de Lascy, iUvstre^he^
valieraai^, et conquérant d*nne
grande partie de Tlrlande, meurt;
V, 517.
Huguee de Ma$èèfMrt , évéque
deHéreford, meurt^ III, 223.
flttjflies de Jfoni/oft, ligué avec
TABLE ANALYTIQUE. 553
Robert de Meulan contre le roi
Henri P% est fait prisonnieriet mis
dans les l^s ; I, 286.
Hugues de Mortemer s'étant
préparé à résister au roi Benri II,
perdaeyshftteaax, qui sont détroits
par ce prince ;I,3«9.
Huj^es de Mortemefr, «officiai
de ranchevêqoe de Gantbrbéry,
fait casser Gnillariniie le Loup, ar-
chidiacre de Lincoln ; Yili^ 4%9.
Hugues de MannUe aMfisine
Thomas Becket, archevêqïbe de
Gantorbérf ; I^ ;50S.
Hugues de (NevUon de Neuilig,
grand forestier, cûnsbiUer du roi
Jean à Tépôque de Tinlerdii j II ,
4i57. Resté fidèle au roi lean, est
menacé par les seignétirë révoltés;
IIIv 4. Sa mort, 245,
Hugues de NunaM^ évoque de
Chestèfi, cfaasse les moines de son
église, et y établit des cle^es sécn-
liets; II. 476.(Se4Pendaiitauprèsdc
Ridardavecidegnmds présents, il
«st volé noki loin de Gantorbéry,
21€. Son repentir, 285. Sa mort,
286.
Hugues de PateskuU, derc et
fils de Simon de Pateshull, succède
à Pierre des Roches dans le conseil
dtt roi, IV, 74. Est élu évéque de
Ooventry, 452. Son élection est
confirmée; Y, 2. Sa mort, 229.
Hugues de P¥s se consacre
au service de Dieu en terre-Satnte,
et fonde Tordre des templiers; 1,
272.
5SC
JABLE ANALYWQDE.
Hugues de Pusat,, évêqae de
Durbam, sert de témoin a la paii
quifutfaiteentreréglisede Lincoln
et le monastère deSaint-Albans; I,
406. Achète au roi Richard le
comté de Nortumberland^II, ^ 26.
Achète le titre de Justicier du royau-
me,!^. Est investi d^ane partie du
pouvoir par Richard partant pour
la Palestine , ^ 34 . Sa mort, 250.
Hugues de SainU'Moreexcïiele
roi Henri le jeune contre son père;
H, 6,
Hugues de Saint- Orner amène
une troupe de cavaliers au roi
Baudouin;!, 246.
Hugues de Saint-Paul assiste à
la bataille de Dorylée contre Sdi-
man; 1,426.
Hugues de Spencer accompa-
gne en Angleterre Henri, fils de Ri-
chard, roi d'Allemagne; Vni, 528.
Est tué h Eveshamen combattant
eùaive Tarmée royale ; IX, 427.
, Hugues de Stranbrige signe la
charte qui confirma la paix entre'
révéïqpe de Durham et Tabbé de
Saint-Albans; VI, 529.
Hugues de Tabari, chef de l'ar-
Hugues Gubion est fait prisoir-
nier par le roi à NorthamptoD^;
IX, 107.
Hugues le Brun, attaqué par les
Griffons, est déli vrépar Riehard 1^;
11, 454. Assiégé, pour Arthur, la
ville de Mirebeau, où était renfer-
mée AliénOr, 545.
Hugues le Brun, comte de la
Marche, est battu par le comte Ri-
chard qu'il devait amener prison-
nier au roi de France; Ilf, S84 . Se
soulève contre Alphonse, comte de
Poitou; Y, 259. Engage le roi
d'Angleterre à se rendre dans le
Poitou, 244 . Se repent de sa réb^
lion, 282. Se réconcilie avec: le rm
de France, 294 . Provoqué en duel
par un seigneur de France, il est
sauvé par ses amis, 542. Meurt ea
Térre-Sainte;VI,504.
Hugues le Brun, fils du comte
de la Marche, reçoit la ville de
Saintes du roi d'Angleterre; Y,
296. Est tué en c(Hnbattant contre
ies Sarrasins ;YII, 94.
Hugues le Grand, frère du reide
France, est nommé commandant
de la première division de l'armée
mée des croisés au siège [d'Acre ; des croisés à la bataille d'^tio-
11,^59.
Hugues Fo/tot succède à Hu-
gues deManeport, évéque de Hére-
ford, et est consacré àCantorbéry ;
lU, 225. Meurt; lY, 85.
Hugues Gif fard, préc^teurdes
fils de Henri III, meurt d'une at-
taque d'apoplexie , Yl , 24 4 .
che; 1, 4 67. Abandonne lescroisés,
^ 77. MeurtÀ Tarse de Cilicie, 244 .
Hugues Wake, seigneur an-
glais, meurt; Y, 254.
Humfroy, fils de Radulf, ae-
compagnaBohémonddans sa croi-
sade; r, 415.
Humfroy de Bohun, comte
TABLE ANALYTIQUE
557
«l'fiéreford et d^Kssex, signe dea
leUre8.«i»?oy^ au pape par l'as-
semblée gëoéraled* Angleterre; Vf;
âl5,etlX, 2<0.
Humfnnf de Thoron, chef de
l'armée des croisés aa siège d'A*
ère; II, 459.
Hurioldy GOQsënier de Henri III,
ayanteîile^kGttillaume, chapelain
d0 la rainer l'église de iFlamsteed,
€Ét. excommiiDié; VII, 292. Sa
mort; Vill, 552.
Hyjmtf £rère de Robert de Vieux-
P«nt, coBseiUer du roi JeanàTé-
poquè del^iaterdît; il, 457.
Hfm\ éTéque >de Chartres,
«iieart;Jy 272.
. Hyon de ^wrbomne écrit à i'ar-
dievêque de Bordeaux une lettré
aurlesTartâres; V, 565.
1
Idome, épouse de Guillaume de
Beanohamp, intente un grave
procès \t l'abbé de V^aredon ; Vill,
4M;
iiia» ^émir), chef de Tarméede
Gmboran; 1,470.
- Imberi Pugeis signe la charte
qui eonfirmaFaccoivIsur les titres
6t les dettes entre FaM>é et le
coQve&t de Sdnt-Albans; Vin,
immàé'ak, fils d'Alaba Algomà-
<M', rencontré par Mah<miet', le
lètté, par sa seule présence, k
prendre lafuite; rv, 449.
IX.
/natoane (émir), chef de l'arniée
de Corboran; 1,470.
Ingelard^ neveu de Gérard
d'Athies, conseiller du roi Jean à
l'époque de Tinterdit; II, 457.
Défend le château de Windsor con-
tre les Français; lU, 450. S6u<-
tient Guillaume de Foret dansea
révolte contré Henri III; III, 229.
Ingelburge , sœur du voi des
Danois, épouse Phifif^pe, roi de
France; II, 247.
Itmocent /lest élu pape par «ne
partie des Romains, taudis que
l'autre nomme Anaciet^ I, 294.
Gbassé par les Romains, âest reçu
par ie9 Français, 299. Il est pr^r
damé pape unanimement , ibi
Couronne, à Reims, Louis, fils du
roi de France, ib. Fait la (fêdioace
de l'Aude de Cluny, 296. Sa moK,
550.
^Innocent III succède au pape
Gékstin; II, 285. Restitue aux
moines l'abbaye deCoventry, 298.
Négocie la paix entre Philippe^A»*
gù^ et Richard, 297. Toge par
sentence définitive rancienne que-
relle des églises de Tours et de
Dol,i542. Sa sentence au sujet des
deux archevêques élus à Gantor*
béry^ 575. Il casse la double élae-
tiofi de Tarcfaevéque de Gatttor-
béry, 405. Envoie des présents au
roi Jean, 407. R^onseà uneidr
tre menaçante du roi Jean , 444 .
Il envoie plusieurs évéqnes au m
pour rengager h reconnaître Tar^
22
358
TABLE ANALYTIQUE.
chevelue de Canlorbéry, 4ii.
Met r Angleterre dn interdit^ 4^9.
ExoMnmoDÎe Tempereur Otboo,
434 . Envoie des députés au roi
Jean-sans-Terre, 435. Délie tous
les sujets du roi d'Angleterre du
serment de fidélité envers Jean-
sans - Terre , 437. Déclare Jean-
sans- Terre déchu du trône, 442.
Ordonne une croisade contre les
Albigeois, 478. Lettre qu'il écrit
à son légat Nicolas, évêque de
Tusculuni, 504 11 rejette les ré-
t^iamations de rarchevéquedeCan-
torbéry contre sou légat, 507. Écrit
a Nicolas , érêque de Tusculum ,
relativement à 4a levée de Tinter*
dit; 540. Confirme la charte du
roi Jean sur les élections de l'E-
glise; 111, 39. Convoque un con-
cile général a Rome, 47. Privilège
par lequel il annule les libertés
des barons anglais, 49. Écrit aux
barons d'Angleterre,. 54. Ëxcom-*
munie les barons anglais révoltés
contre le roi Jean, 67. Casse l'élec-
tion de Simon, archevêque d'York^
70. Suspend Tarchevêque deCan-
torbérY) '^^' 'l'i^^^ ^^ concile gé*
Béral à Rome, i^id. Confii^mela
suspension de Farchevéque de Can-
torbéry, 79 « Excommunie nomi-
nalement les barons révoltés, 92.
Défend à Louis Ylil de descen-
dre en Angleterre^ 406. Sa mort,
474.
Itmoeent IVj dit Sioibald de
Romain pour successeur da pape
Grégoire; V, 222. Est élu pape,
547. Lettre qu'il écrit aa sujet de
la querelle entre Tévèque de Lin-
coln et le couvent de Cantix'béry ,
550. Il cherche a soumettre à
sa domination David, prince de
Nortbwalles, 455. S'efforce de rë^
concilier Henri III et Tevêque de
Winchester, 476. S'ei^it secrè-
tement pour échapper aux emlA-
ches de Frédéric , 487. Arrive à
Oênes, 489. Lettres par lesquelles
il demande de l'argent aux prélats
anglais, 507. Il se rend à Lyon;
VI, 45. Convoque un oeadle gé-
néral k Lyon, 56. Excommunie
l'empereur dans ce concile, 86.
Ses décisions au snjet des affaires
de la Terre-Sainte, 402. Bfandat
qu'il adresse au chapitre de Ci-
teaux, 450. Se rend a Clnny; où il
a une entrevue avec LouisIX, 146.
Slrrite ccHitre les Anglais de ce
qu'ils ont osé sa plaindre de lui
dans le concile , 4 75. Fait élire
empereur le landgrave de Tha-
ringe, 252. Lettres par lesquelles
il augmente les pouvoirs des frères
Mineurs, 258. Canonise le Men-
benreux Edmond le Confesseur,
288. Fait élire roi d'Allemagne
Guillaume, comte de Hollande,
558.. Sa bulle relative a la cancoî-
sation du bienheureux Edmond,
52i. impose au prieur deBinham
une collation jniqne; VU, 449.
Fiesque, évéquedeSabine, nomme | Demande ii Ifeqri }II qu'il lui per-
TABLE ANALYTIQUE.
559
mette lie demeurer à Bordeaax,
454. Lève rexcommunicatioD lan-
cée par Tarchevéqae Boniface con-
tre les chanoines de Londres, 4 56.
Arrive à Pérouse, H^. Écrit au
roi Henri III pour l'engager b aller
secourir la Terre-Sainte, 254. Rap-
pelé par les Romains , il se rend a
Rmne, 597. Ses réformes; VIII,
4 4 . Il intente plusieurs accusations
contre Conrad , fils de Frédéric II ,
40. Offre le royaume de Sicile à
Henri HI , 55. Sa joie à la nouvelle
de la mort de Conrad, 56. Meurt
à Naples, 7^. Sa lettre sur la ré-
formation des écoles, 59^. Autre
pour réformer les abus, 594. Man-
dement qu'il donnée frère Jean, de
Tordre des Mineurs , au sujet du
droit de patronat, 401 .
IsabeUCy fille du comte d'An-
gooléme, épouse le roi Jean-sans-
Terre; II, 548. Met au monde sou
fils aîné, qui est appelé Henri, 44 6 .
Enfante un second fils, qui fut ap-
pelé Richard, 447. Comtesse de la
Marche, se retire dans Tabbaye de
Fontevrault; V, 545. Sa mort;
VI, 256.
habeliet comtesse de Glocester,
sœur de Guillaume Maréchal ,
comte de Pembroke, épouse Ri-
chard, frère du roi ; 111,454. Sa
mort; V, 5.
Isabelle , sœur de Henri III, est
demandée en mariage par Frédé-
ric 11^ IV, 407. Se sépare de son
frère pour aller trouver son époux ,
4 4 0. Sa réception a Cologne, 442.
Épouse Frédéric II, 444. PreuYes
de la noblesse de son origine, 446,
Sa mort; V, 235.
Isabelle j comtesse d'Arondel,^
fait fonder une abbaye de reli-
gieuses nommée Marham; Vil,
472. Reproches qu'elle adresse à
Henri m, 546.
Isabelle^ fille du roi d'Aragon ,
épouse Philippe, fils dn rei de
France; IX, 98.
Isabelle de Bolebek , comtesse
d'Oxford, meurt ; VI, 50.
Isoarddu Puy prend la croix;
1,96.
Issoudun { le seigneur d' ), chef
de Tarmée des croisés au siège
d'Acre; 11, 450.
Itlùer de Tacy serenden Terre-
Sainte; IH, 498.
Jaco6o de Morra conspire con-
tre rempereùr Frédéric; VI, 266.
Sa punition, 274.
Jacques^ vicomte d'York, s'em-
pare, par ordre du roi , des biens
de l'archevôqùe Geoffiroi ; 11,526.
Est excommunié par lui, ibid.
Jacques, éyéque de Préneste,
meurt; V, 474.
Jojcques, sous-prieur de l'élise
de Saint-Augustin et chapelain du
papC; se rend à Saint- Albans pour
y exercer le droit de Visitation;
VH, 252.
540
TABLE ANALYTIQUE.
Jacques d'Audeleyacconk^^ù^ne
en Angleterre Henri , fils de Ri-
chard, roi d' Allemagne; YiII> 528.
Livre plasieurs combats aux Gal-
lois, 535. Signe les lettres en-
voyées au pape par rassemblée gé-
nérale d'Angletenre ; IX y 2^0.
Jacques d'Aveme^ chef de Tar-
mée des croisés au siège d!Acre ;
H, 459.
Jacques de Guise est fait pri-
sonnier dans la bataille qui eut
lieu entre la comtesse de Flandre
et le dnc de Hollande; VIU, 25.
Jean, archevêque de Rouen,
est assassiné par les moines.de
Saint-Ouen au moment eu il célé-
brait la messe; I, 56.
Je,an^ évêque de Wdis , trans-
porte h Balh le siège de son évê-
ché; I, 7K Sa mort, 285.
Jean y archidiacre de Gantor-
béry, est élu évoque de Rochester;
1,287. Sa mort, 5^^.
Jean, moine de Séez , élu évé-
que de hle de Man ; 1, 549.
Jean , doyen de Chichester, est
élu évique de cette même église ;
II, 40. Sa mort, 62.
Jean, doyen deSalisbury, est
consacré évoque de N^rwich j U,
54 k Achète au pape la permis-
sion de s'absenter de la croisade ,
449.
Jean^ précenteur d'Exeter, est
consacré évêque de cette même
; II, 78.
Jean , évêque de Withern , suf ■
fragant de Téglise d'York, or-
donne prêtre Geeffroi, archevêque
d'York; H, 458.
Jean , doyen de Rouen, est éle-
vé a l'évêehé de Worcester; FI,
245. Meurt; IV, 485.
Jean, abbé des Fontaines, est
consacré évêque d'Éty; 111,225.
Sa mort , 284 .
Jean , évêque d' Ardtfert , fait le
saint chrême à Saint-Albans; V,
444. Meurt k Sâint-Albans ; VI,
474.
Jean y évêque de Winchester,
est excommunié par le légat Otto-
bon ; IX, 4 45. sa mort, 4 57.
Jean, archidiacre de Bedfort,
chargé par les prélats îaiiglais de
répondre à Othon, élude la de-
mande du légat; IFI, 297.
Jétm, natif de Saint-Albans, an-
ciennement doyen de TëgUsede
SaintKîuentin , puis trésorier de
^église de Salisbdry, prddie la
croisade; IV, 97.
Jean, frère de l'ordre des Prê-
cheurs. Sa célébrité ; IV, 566.
Jean, frère de l'ordre des. Mi-
neurs, ^t envoyé par le p^pe en
Angleterre pour e;s:torquer de l'ar-
gent; VI, 505. Pouvoir qui lui
est donné par un bref du pape,
550.
Jean, chanoine rég^lier de
Sàint-Albans, est tué avec le che-
valier Jean de Seldeforde, ^ont il
était le chapelain; Vlll, 400.
Jean, fils d'Alain, chef et agi-
TABLEL ANALYTIQUE.
iateur de la révolte de9 seigneurs
contre le roi Jeao ;' M, 550.
/eofi, fils d'Hvgneç, resté fidèle
au roi Jeau, est menacé par les
seigneurs révoltés; III, 4.
Jean, fils de Geoffroi, est admis,
dans le conseil da roi Henri lll;
IV, 200. Est noBUtté justicier d'Ir-
lande k la place de Maurice; YI,
155. Sa mort; IX, 44. Signe les
lelfretf envoyées au pape par l'as*
semblée générale d'Angleterre,
240.
Jean, fils de Geoffroi de Ohil*
dewike, est dté défaut les justi-
ciers pour avoir dia89é sur les
terres de Saint- Albans; Y, 65« Est
condamné h payer quarante mfarcs
à l'abbé lean, 08.
Jean, fils de Robert, meurt ; Y»
404,
Jean , filf de Jean ^ sénéchal du
cooHe Richard, meurt; Y, 254.
Jean, fils d'Hubert de Bourg,
est ceint du baudrier militaire par
le roi Henri lli; 111, 455. Se dis-
tingue dans la bataille de Saintes;
V, 208.
JeiBm, fils d'Enguerrànd de
Couey, envoie des secours au roi
d'Ecosse ; Y, 495.
Jean, fils de Pierre, comte de
Bretagne, se croise avec le roi de
France ;YI, ^55.
Jean, comte de Warenne ot de
Surrey, épouse Elise, soHir utérine
du roi d'Angleterre ;YI, 545. Com-
ipandant un corps de Tàrmée
544
royale a Lewes, il prend la fuite ;
l\,A \ 5. Tue Alain de Zouçh, jus-
ticier du roi, 4 64 .
Jean, fils d'Alain> comte d'A-
rundeli, est fait prisonnier parles
barons à la bataUie de Lewes ; U,
445.
/eottr comte de Nevers, fils de
Louis !][., meurt de la peste; IX^
467.
JeanAniard part pour la Terre-
Sainte; Y, 446. Sa mort; YllI, 9.
Jean BeHn, Français^ est en-,
voyé à Rome pour conférer avec
le pape, au sujet de la tranquil-
lité de runiverûté de Paris; YIII,
255
Jean Bi$et, grand forestier
d'Angleterre, meurt ; Y, 4 4 6.
Jean Biset le Jeune signe la
lettre écrite au pape pour confir-
mer la paix entre les' rois d'E-
cosse et d'Angleterre ; Y, 527.
Jean C&pjmge, chanoine de
Chicester, est élu évéque de eelte
même église; Yll , 408*
Jean Cumin ', combatlant pour
Henri 1)1 contre les barons, est fait
prisonnier a la bataille de Lewes;
IX, 445.
Jean d*Anagm, cardinal, est
envoyé par le pape pour apaiser
la querelle entre les rois de France
et d'Angleterre; 11,400.
Jean d^Arcis est fait prisonnier
par les Sarrasins; 111, 24 2.
Jean d'Avcsnes, fils de .Rou-
chard d'Avesnes et de Marguerite,
542
•
comtesse de Flandre , é[)ouse la
nièce du duc de Brabant, et se
prépare k combattre les fils que sa
mère avait eus d'un second mari ;
VIII y 2^. Est institué sénéchal de
Richard, roi d'Allemagne, 5^5. Sa
mort, 345.
Jean de BaUletU épouse une
fille d'Alain de GaUo way ; lY , i 77.
Est accusé de se condaire d'une
manière infidèle envers la reine
(FÉcosse, dont la tutelle lui avait
été conOée; YIIl, ^15. Satisfait le
roi en lui donnant une somme
d'argent, 424.
Jean de Basingestokes, archi-
diacre de Leicester, meurt; VU,
270. Ses ouvrages, 274.
Jean de Bassingbum, conseiller
du roi Jean lors de Finierdit; II,
457.
Jean de Beauchamp est tué a
Evesham en combattant contre
Tarmée royale ; IX, 427.
Jean deBeaulteu, seigneur an-
glais, meurt; V, 254.
Jean de Brienne est couronné
roi de Jérusalem à la mort de
Henri de Champagne ; II, 274 . Se
rend en Angleterre pour y solliciter
des secours pour la Terre-Sainte;
HI, 264. Devenu capitaine des
troupes du pape en Sicile, il est
chassé par Frédéric II, 442. Meurt;
IV, 244.
Jean deBulumpmoimde Saint-
Albans, est envoyé an concile de
Lyon pour faire excuser l^absence
TABLE ANALYTIQUE.
de Tabbé de Saint- Albans, accablé
d'infirmités; VI, 64. Est envoyée
Rome pour repousser riusolenoe
de quelques évèqHes; VIII;
58.
Jean de Cauz^ prieur de Win-
chester, qui levait persécuté l'évê-
que de Winchester, est dépose;
Vï, 9.
Jean de Cemy, chevidier fran-
çais, est fait prisonnier à Gisors;
11,295.
Jean de CoUnma, cardinal, con-
seiller particuHer du pape, écrit à
Othon, sur rétat de Téglise romai-
ne; IV, 292. Il devient l'adversaire
du pape ; V, 74. Nomme Geoffroi
de Milan pour successeur au pape,
222. Est jeté dans les fers par les
Romains, 227.
Jean de Crachai, archidiacre
de Bedfort, remplace Philippe La-
vel dans la charge de tréscnrier;
IX ,57.
Jean de Crêmej légat do pape,
tient un concile à Londres; I,
286. Scandale qu'il cause en
couchant avec une courtisane,
après s'être élevé lejoup tnéme
contre le concubinage des prêtres,
287.
Jean de Dariington , firère de
Tordre des Prêcheurs, est appelé
an conseil familier du roi; VIH,
484.
Jean de Dive, frère de Tordre
des Prêcheurs , est envoyé par le
pape en Angleterre, pour corriger
TABLE ANALYTIQUE.
545
€0 qui ami besoia de réforme;
Jean de Dreiux meurt dans
liledeChypré;V(,508.
Jean de Ferentmo, légat du
pape, se rend ea Angleterre, où il
rauiasse de grandes sommes d'ar-
gent; Il , 574. Tient un concile à
Aeading, th.
Jean de Gangiif chevalier fran-
çais, est fait prisonnier a Gisors;
11,295.
Jean deGaiesdène, clerc, est
eeint un baudrier militaire par
Henri lli; YI, 26. lElst envoyé vers
le roi de Gastilte, qui menaçait
d'envahir la Gascogne; YIII, 255.
Jean de Gray est nommé év'é-
que de Norwieh ; II, 558. Est élu
archevêque de Gantorbéry, au
préjudice de Regnault, déjà nom*
më, 570. Est casisé par le pape
Innocent llI , 405. Arrive au se-
cours du roi Jean, avec une foule
de chevaliers, 449.
Jean de Gray, brave chevalier,
épouse la femme de Paulin le Poi-
vre; Vil, 2^ 0. Prend la croix, 267.
$e retire du conseil du roi et de la
cour; VIM, 420.
Jean de Hartford , prieur de
Hartford, est élu abbé de Saint-
Albans à la mort de Guillaume ;
IV, S9. Assiste à la découverte du
tombeau de saint Albabs; VIII,
270.
Jean de UetUon sollicite a
A<»iie, au nomdu roi, Tannulatiou
de réiection faite ii. Cantorbérf ^
lU, 405- *
Jean de Hotosp, ardiidiaere de
Northampton, meurt; VI, 245.
Jean de la Chapelle succède à
Guarin , abbé de Saint-^lbans ; II,
250. Sa mort, 5U.
Jean de Lascy, constabie de
Ghesler, chef et agitateur de la
révolte des seigneurs contre le roi
Jean; II, 550. Perd une de ses for-
teresses, que ce prince fait raser;
m, 87. Devient comte de Lincoln,
et meurt; V, 45.
Jean de Lexinton est chargé
de garder le sceau royal enlevé k
Raoul de Nevil ; IV, 564. Est éta-
bli grand forestier à la place de
Geoffroi de Langeley; Vli, 408.
Meurt; VIII, 270.
Jean de Malerville signe îa
lettre écrite au pape pour confir-
mer la paix entre les rois d'Ecosse
et d'Angleterre; V, 527.
Jean de Monmouth est établi ;
par le roi Henri lIl , chef des rou-
tiers poitevins; IV, 6. Est battu
par Richard Maréchal, qu'il cher-
chait à surprendre , 22*
Jean de Naples, cardinal , dé-
puté par le pape, essaye de récon-
cilier Thomas et Henri IT; I, 45^ .
Jean de Nesle», chef de l'armée
des croisés au siège d'Acre; il,
459.
Jean deNeml meurt; VI, 257.
Jean rf'O^/w'rf assiste a la ré*
vision des seize articles des cou*
544 TABLe ANALYTIQm.
tûmes at Mbertéade TAiigtoterra;
1,4^2.
ieim 4e PleiMê'y comte de
Warwicb, reçoit la «rok; YU>
269. Revenant de Gascogne , il est
f^it prjaoanier par lesliabUaats de
Pons; Vin, 59. Signales lettres
w pape i par l'aisaïQblée générale
d'Angletore; lXr999*
/€(mcfe5atJtf-Gi/ie«, Srère de
Tordre des Prêchenrs, est appelé
duos le conseil da roi; IV, 552.
Médecin de Robert, évéqne de Lin^
çoId ; VII, 455. Médecin du comte
de Glocester, innpoisonné par les
raite¥4i)s;IX,46.
Jeon de SeptavUle, Anglais,
rectenr de raniversîLé, est envoyé
a Rome, pour conférer avec le
pape, au sujet de la tranq9iliité
de Tunivèrsité da Paris; VIII) 255.
. Jean de Setd^forde , chevalier,
est tué par son fils; VIII, 100.
Jean de Tidède^ Anglais de na-
tion, est créé cardiâal par Innor
cent IV; V, 487. Réprimande le
pape qni voulait mettre leroyaump
d'Angleterre en interdit; VI, 278.
Jean des Vallées signe la lettre
écrite au pape pour confirmer la
paix entre les rois d'Ecosse et
d'Angleterre; V, 527. Renonce à la
fidélité qu'il avait jurée au baro-
nâge; IX, 99.
Jean Eymle va au-devant du
comte de Glocester, marchant sur
Londres; IX, 456.
, Jean le Blond , clerc anglais ,
q«i étQdimIli Paris, m rMiw^lors
delà sédition entre les- clercs et
les bourgtois; |il> 4dl. Est éhi
archevêque de Gantorbéry, 492.
^tcassSépar le papeGr^ire, 524.
Chancelier de l'église d'York,
meurt; VI, 457;
Jean le Br^ou^ ayant fait mih
tilar un chevalier, est privé de sea
hérîtofe, et condamiié à un exil
perpétael ; Vl^ 428,,
Jean le Chanoine y prieur de
Newbury, meurt; Vm, 239.
Jean 4'^osiai«, fils àa oomte
David, frère de CruUlaume , rai
d'Ecosse , succède à son onde Ba-
uulf dans le comté de.€h98ter;lll,
502. Se laisse corrompre par Pierre
des Roches , 554 .; Pr^d la 4Sfoix ;
IV, 4 84 .Meurt empoisonné paip sa
femmcy fille de LéoËn y ^6.
Jean le F/oremi»,. àrchidiaeie
de Norwich , craignant d'être en*
levé coi;iune Cincio, se sanveà Lon-
dres; 111,470.
. /eau /e Français signe la.cbarte
qui confirma la paix.entre Tévéque
de Durham et l'abbé de Saint-Al*
bans; VI, 329, £at frappé d'une
paralysie incuratile ; VIII, 420.
Jean le jRomotfi , chaaejne
d'York,meart; VIII, 463.
Jean le Baux est envoyé par le
pape eu Irlande , pour y lever de
l'argent; VI, 540..
Jean Mansel est envoyé avec
Henri de Trubleyille parOenrilIl ^
au secours de Frédéric II ; IV, 354.,
TABLE ANALYTIQUE.
545
É!a abbé da Tbame par l6 roi > ^
derén» tm su^i àe dfoeorde enire
le m et revécue de.Lioeola, it se
démet de sa charge ; Y, 204; Il ^t
nouiipé abbé de MaidestoDe, 207.
Se distinîgue.à la bataille de Sain*
tes, 289^ Est blessé aasi^ do
monastère de yériiies , 522. De-
vient eonseiUer du roi;, 40i. Reçoit
la garder du soeftu rofai et la pré-
voie de Béyerky; ¥1, 509. Est
eiiToyé en ambassade dans le Bra*
bant, 560. Tombe gravement ma*
lade k Bfaidestone, 404. Étant
guéri, il prend la croix ; Ylll, A^.
Est ^voyé en ambassade en Es-
pagne, 450. Fonde nne<maisoBde
' reUgieox ; YIII ^ 570. Est envoyé
ea députation aâ parlement du roi'
de France; IX, 67.
.• Jean Maréchal , resté fidèle au
nA Jean, est menacé par les sei*
gBears révoltés ^ III, 4» Défend
aux prélats anglais de consentir
aux demandes du légst Othon^
297. : ^ . •
^ : Jeathsam'Terre, fils de Hea^
ri II, épouse la fille aînée de Bu-
berl, comte de Mortain ; n, 9. Se
rend auprès de son frère Richard
en Normandie, 415. Reçoit de son
frère un comté et plusieurs châ-
teaux, 448. Épouse la fille du
comte dé Glocester, 449. Reçoit
ée son frère plusieurs eomtés,4 29.
Est relevé de l'interdit labcé coii-
tre lui par Baudouin, ardievèque
de Caotorbéry , 4 52. Aspire a la
cùwmiBfi d'Angietéme vilcanteiMir
la. captivité de Ririiard, 2t6. Se
sotimet k son frère, 220i iSes pre-
miers aetes.il la mofftde soa&ère
Richard, 50&. Ilsefoit juteifftdélité
par les seigneurs , 504^ Si'efnpaf e
dés trésor» du roi défunt, ib:
S'empare de la ville du Mans^ qui
avait pris le parti d'Arthiur, 50S.
Est couronné ii Londres par Tar-
chevêqué de Cantoirbârf , 506«
Fasse en Normandie, 500/ConeUit
la trêve aveC^ le roi de France ,
ib. A une entirevue avec le rpi
dé France, 540. Donnef sa nièce,
Blanche de Gastille, a Louis, fils de
Philippe-Auguste, 546. Faittom*
mi^e au roi de France, 547. Ré-
pudiesa femme Hawise, et>épCNiBe
Issèelle, fille du comte d'Angx>«'*
lame, 548. A une entrevue à Lia*
coin avec Guillaume, roi d-Éoosse^
554. Se fait couronner h Cantor-
béry avec son épouse, 559^ Passe
en Normandie, 542. Se reid k Pa-
ris et de Ta h Cfainon,545. Fait la
paix avec Philippe , ib. Bat ies^
Français devant la ^ille de Mire-,
beau, 546. Fait enfermer Arthur,
$47. Établit le tarif du pain, 556^.
Son inertie à la nouvelle des con-
quêtes du roi de France , 555. H
est abandonné par les seigneurs
anglais , ib. Les seigneurs loi ae^
cordent une contribution mâlitai-
re, 557. Il fait xm armement ohi-
sidérable qui devient inutile, 56$.
Fait noimier ardievêqne de GsA*
546 TABLE ANALYTIQUE.
torbéry, Jean, ëvôque de Norwich,
370. Conduit une armée a La Ro*
cbeUe, qui se rend aussifôt, 572.
Assiège et prend Montauban, 373.
Conclut la trêve avec Philippe,
374. Impose dans toute l'Angle-
terre un treizième sur tous les
biens, 400. Refuse de consentir i.
rélection d'Etienne de Langton,
408. Fait chasser les moines du
couvent de Cantorbéry, 409. Let-
tre qu41 écrit au pape au sujet de
la nomination d'Etienne, 440.
Fait confisquer tous les biens du
clergé, 420. S'assure de la fidélité
et de l'appui des grands du royau-
me, 421. Accorde la paix à Guil-
laume, roi d'Ecosse, 424. Est ex-
communié nominativement , 426.
Fait mettre à inort Geoffroi , ar-
chidiacre de Norwich, 427. Est
encouragé dans la désobéissance au
pape, par un théologien nommé
le Mftçon, 428. Ses exactions con-
tre les Juifs, 430. Il conduitunear-
mée en Irlande, où il fait publier
les Idset coutumes anglaises, 432.
Sies cruautés en Irlande, 433. Ses
nouvelles exactions en Angleterre,
434. 11 soumet le pays de 6ailes,
455. Ceint le baudrier militaire à
Alexandre, fils du roi d'Ecosse ,
438. Est averti plusieurs fois
d'une trahison contre sa personne,
439. Ses craintes; il demande des
otages aux seigneurs suspects, 440.
Est déclaré déchu du trâne , 442.
Met \k mort le clerc Geoffroi de
Norwich , 443. Fait faire le dé-
nombrement de ses vaisseaiix ,
447. Se rend aux conseils du sous-
diacre Pandolpfae, et se repent de
sa résistance au pape , 452. Fait
un traité de paix avec le pape,
455. Résigne l'Angleterre et l'Ir-
lande entre les mains du pape,
458. Formule de rhommage qu'il
fit au pape, 464 . Envoie une flotte
au secours du comte de Flandre,
contre Philippe-Auguste, 465. Ses
projets contre le roi de France,
467. 11 est relevé de l'excomma-
nication , 468. S'embarque ponr
le Poitou; mais, abandonné par ses
seigneurs , il est forcé de revenir
en Angleterre , 470. Se repent de
la paix qu'il a signée avec le pape,
486. Envoie une ambassade an
Miramolin , 486. Ses exactions
contre les seigneurs atigiais, 495.
Son impiété, 496.11 résigne sa coa-
ronne entre les mains du pape,
503. Passe dans le Poitou , 508.
Lettre de lui au sujet du commen-
cement des hostilités, ib. Con-
duit son armée en Bretagne, 545.
Livre devant la ville de Nantes
un coitibat dans lequel il a l'avan-
tage, ib. Faisant le siège du cbl^
teau la Roche^u-Moine, il s'enfoit
\k l'arrivée du fils de Philippe, qui
se retiraitaussi,craignant d'en ve-
nir aux mains avec le roi d'Angle*
terre, 546. Est battu à Bonvines
par Philippe-Auguste, 522. Fait la
paix avec PhlHppe, ^U. Refuse
TABLE ANALYTIQUE-
547
de coDseQlif aax demandes des
seigneurs anglais, 554. Est foreé
de faire la iNiix avec ses barons ;
III, 5. Grande charte par laquelle
il confirme les lois et libertés qu'il
a accordées, 7. Autre charte qu'il
donne sur les libertés et libres
priyiiege&sur les forêts, 25. 11 or-
donne aux vicomtes du royaume
de faire exécuter la grande charte,
54. Charte au sujet des élections
de réglise, 57. Il est Tobjet de la
raillerie des routiers, 40. Se re-
pent d*avoir octroyé la charte, 4^1 .
Se retire dans Tile de Wight, 44.
Envoie des députés au pape, pour
se plaindre des rébellions des ba-
rons anglais, 48. Rentre eu Angle-
terre oh il reçoit les secours d'une
foule de chevaliers, 59. Assiège le
château de Rochester, 60. Sa co-
lère h la nouvelle de la mort du
chevalier Hugues de Boves, qui
arrivait b son secours, 62. Il prend
le chSteau de Rochester, 95. Se
prépare a réprimer les incursions
des barons, 82. Dévaste le nord
de TAugleterre, 85.$*«nparedu
château de Beauvoir, 87. Distribue
aux barons qui lui étaient restés
fidèles les terres des barons révol-
tés, 90. Est accusé auprès du pape
par les députésde Louis YIII, ^ ^ 7.
Ravage les possessions des barons,
^30. Sa mort, 455.
Jam Travers s'efforce de sau-
ver réglise de Merton du scandale
de l!arrestation d'Hubert de Bourg,
qui s'y était réfugié; III, 494.
Jeanne , fiUe du roi Henri II ,
est remise entre les mains du roi
de Sicile, son époux ; II, 52.
Jeanne, sosur aînée du roi Hen-
ri lU, épouse Alexandre, roi d'E-
cosse; III, 258. Meurt et est en-
terrée à Tharento, maison de reli-
gieuses; IV, 542.
Jeanne, fille deGuarin de Mont-
chensil, est mariée k Guillaume de
Valence, frère utérin du r»; VI,
545. Demande et obtient la dot
qui loi revenait ; IX, 59. Retourne
auprès de son mari^ 46. Fait passer
en Poitou , par ruse , une somme
considérable, 52.
Jérémie de Caxton , clerc et
conseiller spécial du roi Henri UI,
meurt; VII, 2.
Jérusalem est assiégée par les
croisés; 1, 485. Premier assaut
inutile, 487. Deuxième assaut in-
terrompu par la nuit^ 4 90. Reprise
de l'assaut, prise de Jérusalem,
492. Les Sarrasins sont massacrés
par les croisés , 497. Description
des environs de Jérusalem , 207.
Étymologie du nom de Jérusalem,
207.
Joachim, abbé du monastère
de Flore, écrit un livre contre
Pierre Lombard ; II, 55. Est con-
damné dans un concile que tint le
pape Innocent 111 à Rome, 57.
JjOceUn , cousin de Baudouin ,
comte d'Ëdesse , étant au siège de
la ville de Carres, est pris par une
348
TABLE ANALYTIQUE.
armée d'infidèles qui ?«Daieot an
seooars dé lu ville ; I^ 249.
Jocetin, évèque de Salislmry ,
assiste à la paix qai fat faite eiitre
l'église de Lincoln et le monastère
de Saint- Albans; I, 406. Meurt;
11, 70; '-
Jocetin de Bailteul est excom-^
ninnié par Thomas Becket , comme
fantétor des seize articles ; I ,
454.
, Joeelin de WelU est nommé
évéqne de Bath ; II, 574. Quitte
FAngleti^re , 44 9. Assiste à la ré-
daction dé 16 grande charte; 111,7.
Sa mort ; V, 34 g.
Joibert, Normand de nation^
.est élâ prieur de Corentrf ; II ,
Jordano ( le comte ) ', qui favo-
risait le parti de Manfred , bat les
Florentins ; )X, 88.
Jourdain , prieur de rordï>é des
Pfèchenrs. Sa mort ; IV, 212.
Jourdain de SacqueiAlle jure
d-obor ani: Ordres des vingt-èinq
barons; III^ 54.
Juan^ convers de rt)rdre des
préchèors,, meurt ; IV, 224.
Juifs (les), ayant assisté au cou-
ronnement de Richard I^ malgré
sa défense , sont égorgés ; Il , 4 2i.
Autre massacre déis luifis {^ ceux
qui se préparaient à se rendre d'An-
gleterre k Jérusdem , 496. Mort
héroïque des Juif» d^York, 457.
Sept ïwhy convaincus d'i^voir tué
un enfant chrétien, sont enfermés
dans une prison; IV, 86. Les Juifs
sont massacrés en Espagne , 4 8^
Sont persécutés par Geoffroi, Tem-
plier, 455. Les Juifs de Norwich
circoncisent un enfant chrétien;
V, 59. Trahison des Juifs à Tarri-
véedes Tartares, 475. Ils sont ac-
cusés du meurtre d'un enfant ï
Londres, 520. Même accusation
au sujet de Hugueis de Lincoln;
VIII, i57.
Karac&ush commande au nom
de Sa^adin l'armée des Sarrasins
renfermée dans Acre; II, 440.
£nttf , fils de Swen ^ arrive de
Danemark avec deux cents vais-
seaux pour combattre Guillau-
me I^r; 1 , 54. S'arrête en Flandre
et n'ose combattre les'Normâpds,
ib. Est tué par ses sujets , 58.
Lambert , fils de Conon de Mon-
taigo^ commande la sixième divi-
sion de l'armée des croisés à Antio-
che;I, 468.
Lambert de Muleton , chevalier
du Holland, meurt ; VI, 200.
Lanfranô, d'abord rndnie du
Bec , puis abbé de Caen , est éla
archevêque de= Ganterbéry sous
Guillaume lé Conquérant ; I, 24.
Il fait la dédicace de l'égUse du Bec,
44 . Sacre Gùillaninfe le Ronx ,
TABLK ANALYTIQUE.
549
57. RéUblit labbaye de SainU
Albans dans son ancienne Splen-
deur, 64. Sa mort, son éloge,
ibid.
La Tour du Pin, seigneur pai&-
' sant, épouse une nièce du pape In-
nocent lY; VU, 229.
Laurent, nommé desserrant
d'Aynesford par Tbomas Beqket ,
est chassé par Guillaume, seigneur
du domaioe;!, ^iO.
Laurent, clerc de Saint*Albans,
est nonttné , par Hubert de Bourg ,
gardien et sénéchal de ses terres;
m, SOS. Sa réponse en faveur
d'Hubert de Bourg > h qui le roi
avait intenté un grfive procès; IV,
572.
Laurent d'Abem^^h jure de
veiller à la paix conclue entve les
rois d'Ecosse et d'Angleterre ; Y,
525,.
Laurent de Saint-Martin ( maî>
tre )', Anglais, est accusé d'avoir
empolscmné GuiHaume, élu & Va-
lence ;1Y, 546. Devient iponseil-
1er du roi Henri HI; Y, 40^. Est
envoyé k la cour romaine pour se
plaindre de la nomination de plu-
sieurs évôquea; YI9 58. Est élu
évêque de Rochester; YU^ 45^.
Seà plaintes k Rome eontre Tar-
cbevâque Boniface ; VIU, 502.
Lauréat Sénéchal, hm du clerc
Robert de Loindres; JI, 494.
^éotin, prince de Nortwalleis,
se s<mni^t au roi d*An^eterre ; H,
456. Assiège te ch&teau de Buet ;
ni, 254. Ayant attaqué Guillaume
Maréchal, il est battu, 254. Ayant
attaqué de nouveau GuillaumeMa-
récbal, il est battu une seconde
fois , 262. Ravage une partie de
l'Angleterre, 455. Triomphe par
une ruse des seigneurs enfermés
dans le château de Montgommery,
456. Se réunit à Richard Maré-
chal , et l'aide dans son expédia
tion; lY, 24. Propose une al-
liance h Henri Ili , 205. Sa mort-,
Y, ^0.
Léoliny chef des Gallois, ex-
horte ses soldats et les anime con-
tre les Anglais, YIII, 520. Com-
met des massacres sur les terres
d'Edouard, IBls de Henri; IX, 97.
Se soumet à H^m IH , 4 56.
Léonin de£rause,aasiégé.i9ûs
son château de Boet par Léolin,
roi de Galles , appelle Henri III à
son secours ; III , 254.
Léopold, duc d'Autriche, se
rend en Terre^ainte; H, 485. Est
mal accueilli par Riebud» 4 Si.
Qoitte la Terre-Sainte:, ibid. Se
vetige sur Richard en le faisant
prisonnier, 201 . Vend Richard à
Henri, empereur des Romains.,
205. Est excommunié pariepap^
226. Sa fin déplorable 9 227.
LMfy frère du comté de Fhn^
dre, s'élance un des premiéi^s sair
les rempart de Jérusalem; I,
^95.
Lombard ( Pierre) estaceusc
d'hérésie auprès du^fnpe ; Il>v 54 .
552
TABLE ANALYTIQUE.
«H ser?ice de Richard 1«% ravage
le terriloire français; II, 245.
M
Macemunt, roi des rois sarra-
sins, oondoit^ Espagne par le roi
Garnie y meurt devant Santarem
d^une chute de cheval ; II, 7^ .
Machinothj fils de Saphadin, re-
çoit de son père la tmrre de Bagdad,
siège du calife ; 11, 2^ 5.
Magalgo^ chef de Tarm^ de
Corfooran; 1,470.
Mofpnis^ roi de Tile de Man,
est ceint dn baudrier militaire par
Henri III ; Vlll, 484.
Mahom^, Sa naissance et sa
jeunesse: IV, 446. Ses cruautés,
4 49. Il est blessé dans un combat
150. Epouse Zemah, 454. Sa
doctrine, 453. Meurt, 4^5.
Mahopuet (énûr), chef de l'ar-
mée de Corboran ; 1 , 4 70.
Miûtguny %\s de UaUgun, signe
nm charte, pair laquelle il est obligé
euTcrs Henri III; Y» 439.
McUeolm y roi d'Ecosse , épouse
Marguerite, fille d'Edouard le Pa-
cifique; I, 46. Reçoit dans son
royaume tous les Anglais transfu-
ges, 47. Se soumet à Goillaume
le Conquérant, 49. Fait hom-
mage à Guillaume le Roux , 65.
Sa grandeur d'âme, 66. Sa clé-
mence,* 67. Il est tué avec son fils
en Angleterre, 70. Nouveaux dé-
tails «ur sa mort ; Vlif, 444.>
Malcolm II succède h son oncle
David, roi d'Éeosse; I, 554. Re-
met ploâeurs places fortes à
Henri H, roi d'Angleterre, 396.
Malcobn, comie de Fife , jnre
de veiller au maintien de la paix
entre les rois d'Ecosse et d'Angle-
terre ; V, 525.
MiUicka , fille de Gathial ^ qokh
zième f^aimedelMiomel; lY, 4 53.
itfaitse , comte de Strafàern ,
jure de veiller au nnintieu de b
paix entre les rois d'Éooase ec
d'Angleterre ; f , 525.
Menfired, fils naturel de Frédé-
ric II, est c^isi pour chef par les
seigneurs apuliens à la miNrt de
Conrad; YIII, 57. Bat l'année do
pape Alexandre IV, 4^3. Est re-
connu fils légitime' de Frédéric,
246. Est couronné roi d'Apdlie;
IX , 40. Est ezcommudié par le
pape, 84. Sa mon, 447.
Mannmay titlo d'Aiforitalim,
neuvième femme de Mahomet; lY,
455;
Mansnetusj frère de l'ordre des
Mineurs, est envoyé par le pape en
Angleterre, aveé des pouvoirs
très-étèndus; Ylil, 564.
Manuel , empereur de €onstaD-
tino[4ë, envoie des ambaKadèors
à Henri H; 11,54.
Marguerite, fifle d'Edouard et
soËtor d'Edgar; épouse ^ifalcdm,
r<H d'Ecosse ; 1 , 4 6. - Ëtte meurt
biénlôt après la fin cirilelle de son
époux ^et de son fils, 70.
TABLE ANALYTIQUE.
555
Marguerite j fille da roi d'An-
gleterre , est fiançiée avec Alexian-
dre, fils aîné du roi d'Ecosse; Y,
259.
Marguerite y fille d'Hubert de
Bourg, épouse Richard, comte de
Glocester ; lY , 205.
Marguerite y fille du roi de
France, épouse Henri , fils du roi
Henri II ; I, 399. Est sacrée reine
d'Angleterre parRotrou, archevê-
que de Rouen; II, 8.
Marguerite, fille de Baudouin ,
comte de Hainaut , épouse Phi-
lippe, roi de France; II, 66.
Marguerite , sœur du roi d'E-
cosse, femme du comte Gilbert Ma-
réchal, meurt k Londres; YI, 47.
Marguerite, comtesse de Flan-
dre, se ligue avec plusieurs com-
tes, pour résister à Gaillanme de
Hollande; Yll, 555. Epouse Guil-
laume Dampierre^YlII, 20. Atro-
ces paroles de cette princesse, 26.
Marguerite, prieure de Katesby ,
sœur du bienheureux Edmond,
meurt; YUI, 286.
Marguerite Biset, jeune fille
attachée- au service de la . reine
Éléonore, fenmie dcHenri III; lY,
567. Sa mort ; Y, 270.
MargueriudeFerrières, fenmie
de Guillaume, comte de Ferrières,
meurt ; YI , 579.
Marguerite deRedvierséj^use
Falcaise, chef des routiers; U, 444 .
Demande a être séparée dé son
mari; III; 27^1 . Reçoit du roi Henri
IX.
toutes ses terres en Angleterre , et
est donnée en garde à Guillaume ,
comte de Warenne, 274 . Sa mort ;
YH, 526.
Marie, abbesse de Romesey,
fille du roi^ Etienne, épouse Mat-
thieu, comte de Boulogoe; I, 400.
Marie, sœur de Thomtas Becket,
est élue abbesse de Berking; II,
.Marie, fille d'Enguerrand de
Goacy, épouse Alexandre, roi d'E-
cosse; lY; 415.
Marin, chapelain du pape, est
envoyé en Angleterre pour lever
derargent,YI,5>IO.
Markade , chef des routiers, au
service de Richard, ravage le ter-
ritoire français ; II , 245.
Martin (maître) est envoyé par
le pape, en Angleterre, pour ex-
torquer de Fargent; Y, 587. Ses
extorsions inouïes en Angleterre ,
524 . U s'occupe activement & lever
des impôts; YI, 45. U part préci-
pitamment d'Angleterre ; 52.
Martin de PateshuU, justider
du roi, est obligé de s'enfuir pour
échapper k Falcaise; lll, 266. De-
venu doyen de Londres, il meurt;
453.
Martin de Sainte^ Croix est
nommé sénéchal d'Athelmar, frère
de Henri III ; YI, 507.
Mathezelema, cinquième femme
de Mahomet; lY, 152.
Matthieu, comte de Boulogne,
épouse Marie, fille du roi Etienne;
1, 400.
23
554
TABLE ANALYTIQUE.
Maukieu, fils d'Hérebert, traite
au nom da roi Jean avec les sei-
gneurs ré?oUés; III, 6.
Mauhieu de Clare assise l 'ar-
chevêque d'York dans le prieuré
de Saint-Martin ; 11,464.
Matthieu de Montmorency est
fait prisonnier par Richard k Gi-
sors; n^ 295.
Mauhieu de jRé«ti/e, gardien du
château de Glocester, est fait pri-
sonnier par les barons confédérés;
IX, 404.
Matthieu Paris. Baisons qui le
déterminent k écrire son histoire ;
e&emples cités ; 1 , 4 . Réflexions
bu'il fait sur Mahomet; IV, 165. Il
Est chargé par Henri lil d'écrire
les détails de la cérémonie qui eut
lieu à Foccasion du sang de Jésus-
Christ apporté à Londres ; VI, 565.
Est envoyé comme négociateur en
Norwége par le roi de France,
575. Il est envoyé en Norwége
pour réformer les couvents de son
ordre, 440. Se plaint inutilement
à Henri III des tyrannies de ûeof-
froi de Cbildewikc; VII, 48. Sa
conversation avec le roi pendant
le séjour de ce prince & Saint-AI-
bans ; VIII, 284 .
Mathilde, fille de Baudouin,
comte de Flandre, épouse da roi
Guillaume P', meurt; I, 45.
. Mathtlde, fille de Henri l*"';
épouse Tcmpereur Henri V ; 1 ,
259. Après la mort de son époux,
elle revient en Angleterre, où les
seigneurs normands et anglais lui
prêtent serment de fidélité, 28S.
Elle épouse GeofTroi, comte d'An-
jou, 290. Elle donne naissance a
Henri Plantage^et, 296. Elle ac-
couche d'un deuxième fils appelé
Geoffroi, 298. Sa maladie, 501.
Elle enfante un troisième fils nom-
méOuillàume, 510. Elle débarque
eh Angleterre, 549. Fait enfermer
Etienne de Blois dans la tour de
Bristol, 525. Est reconnue reioe
par la plus grande partie des An-
glais , ib. Est chassée de Londres
et resserre la captivité du rot, 524.
Assiège le château de Févêque de
Winchester, ib. Est battue par
Guillaume d'ïpres, ib. Echappe au
roi Etienne qui l'assiégeait dans
Oxford, 526. Sa mort; U, 79.
Mathilde, épouse de Guillaume
de Brause. Ses pandes contre le
roi Jean ; II, 422. Prisonnière do
roi Jean , elle meurt de faim an
château de Windsor, 455.
Mathilde, fille de Gaultier de
Lascy, en Irlande, ifemroe du Pro-
vençal Pierre de Qenèye; VI, 506.
Manger est nommé évoque de
Woroester; H, 558. Quitte TAn-
gleterre, 4^9. Meurt à Pontigny,
458.
Maurice f chapelain de GÛillan-
me I«' , reçoit de lui Tévéché de
Londres ; i , bi. Couronne le roi
Henri P', 224. Sa mort, 257.
Maurice, qui avait été créé an-
tipape par rempereur Henri, est
TABLE ANALYTIQUE.
555
eaférmé dans an monastère par le
pape Calirte; I; 285.
Mtmrice^ûh de Gérold, juMieter
d'Iiiande y ekiybiè des députés À
Heilri lU ( Y, 4 5. Se réconcilie avec
le comte Gilbert, 72. £^ déposé
du jnstidariat d'Irlande; YI, 455.
Samort;Yni,544.
Maurice, évêqne, te retire à
S«nt-«Yickor tors dé Finoodation
delaSèio^; lij 247.
Maurice de Gant, cbef et agita^
teor de la révolte des gt$ÈtdÉ tùn-
tr« le roi Jeian ; II, 550.
Mehe^odam , fis de S^hddin ,
reçoit de son père P As^ et phis de
cinq eenis fdrterlraeés ^ II, 24 5.
MelctdetlAè ^ fild de Sâlâdin,
cémmande rarmée de écm père
dan6Acre;l)) f4o.
MeleûUade, Mre de i^aladin,
Goimnande V^ittûée éè ée pritfeë
dflFBsAcre; II, 4M.
Mekhipk^ teçjok dé mi père
Sapbadin la terre de la Chdbifelte ;
H, 212.
Métialin, fihi de Sapfiadtn, re-
çoit de son père Aleiàâdrié, Béby-
lotte, lé Cairiâ^, Daniieif^ et' tonte
l'Egypte ; H, 2*2.
Meleéuchac^ ahél dé Vtiméé de
Côtboran; 1, 170.
MelhaJtHh, fils de Roolï, é^t tdé
en «ombattanneontre les ehrétitein^;
Y H) «w^ ■
Meraihy Ms de^ Saladîn", cotn-»
mande l'année de son père dans
i«re; II, 44d.
Merduc , fils d'Howel , signe nne
«ihai^te par laqoeUe il est obligé en-
Ver* Hetrillï; t, 458.
MèrduCy fils de Merdud, signé
nne charte par laquelle il est èfi^-
gàgé envers Heûri III; V, 459.
Meriam, dlle dû fils d'Ibrasé ,
servante de Màbomei; IV, 15d.
Merthèr aecbmpagAé les frères
Edwiti et Morkar fuyant féjàtig âé
Guillaume I"; Ï,IC(.
Methalech, fils dé Saladhi, com-
mandé l'armée dé cfe prince dans
Acre; II, 4 40.
Méthisemachàt , fils de Sapba-
din , reçoit de soq père le terri-
toire de Sârého; tl, 215.
Michel Belet remplit les fonc-
tions d'écbansôh à fa cérémonie
du mafriage de fienri ÏII avec Ëléo-
norede^ProvéUcé; IV, 456.
Mineurs (ordre des frères). Sa
fondation ; in, 547. Il est confirmé
paf le pape , 549. Règle de cet
ordre, ^^2. Les frères Mineurs
usurpent les droits de prêtres; lY,
as.
Miramolin^ roi de Maroc, envà-
bit l'Ëspagdé; II, 229. Se retiré en
apprenant que Richard allait com-
mander une eipéditioù contre lui,
250. Réçûft des ambassadeurs du
roî Jean , 48T. Accueil qu'il leur
fait, 4S'8. 1i est vaincu en Espagne
par les chrétiens, 496.
M<mt ferrât (le maïquïs de)est'tué
pat lesississinssarrasjns; II, 47^.
Morel, vaillant chevalier, tue
556 TABLE ANALYTIQUE.
MalcohU; roi d'Ecosse; Vill, 445.
Morkar (le comte), frère du
comte Edwin , quitte rÀngieterre
avec son frère pour fuir la tyran-
nie de Goillanme I®^; 1,46.
Mosse (émir), chef de l*armée
deCorboran; 1,470.
Hutnel, agent dn pape, amène
en Angleterre vingt -qnatre Ro-
mains qui devaient être investis
de bénéfices; V, 69.
MuMtop, chef de i'arméé de Sa-
ladin enfermée dans Acre ; 11, 1 40.
N
Neheaedin, neveu de Saladin^
comknande Tannée de son oncle
dans Acre; II, 440.
Nestoriem. Leur hérésie, leurs
pratiques religieuses; IV, 225.
Nicolas, clerc, fils de Guillaume
d'Albieny, livre au' roi Jean, de
concert avec ses collègues, le châ-
teau de Beauvoir dont il était un
des gardiens; 111,86.
Nicolas est élu abbé de Téglise
de Saint- Julien ; lY, 88.
Nicolas est créé archidiacre de
Cantorbéry par Tarchevêque Ri-
chard; II, 54.
Nicolas, évêque de Tusculum,
arrive en Angleterre avec le titre de
légat; II, 458. Dépose Roger, abbé
d*£vesham, et met à sa place Raoul,
prieur de Worcester, 458. Se rend
une deuxième fois en Angleterre,
vés entre le roi et Téglise, .504.
Nicolas j de Bar-sur-Anbe, est
envoyé à Rome pour conférer avec
le pape au snjet.de la tranquillité
deroniversitédeParis; YIII, 254.
Nicolas Donne j clerc, trésorier
et conseiller spécial du comte Ri-
chard, meurt d'une chute de che-
val ;VÏ, 294.
NieolasiVEly, évoque de Wor-
cester, est élu évêque de Winches-
ter; IX, 465.
Nicolas d'EstoutevUle, chef et
agitateur de la révolte des sdlgnenrs
contre le roi Jean ; II, 529.
Nicolas de Femham, clerc an-
glais, qui étudiait )i Paris, se re-
tire lors de la sédition entre les
clercs et les bourgeois; III, 404.
Est élu évêque de Coventry, 429.
Refuse de consentir à cette élec-
tion, 452. Est élu évêque de Dnr-
ham ; Y, 4 4 2.' Est consacré évêque
deDurham, 479. Affligé d'une hy-
dropisieincnrable, il est guéri par
les poils de la barbe de saint Ed-
mond, 452. Moleste l'église de
Saint-AIbans ; Yl, 590. Résigneson
évêché, 454. Sa mort; YIII, 524.
Nicolas de Molis, sénéchal de
Gascogne, et établi par Henri Ili
gardien de cette contrée, bat le roi
de Navarre; YI, 47. Est envoyé en
Gascogne poar s'enquérir de la vé-
rité des accusations des Gascons
contre Simon, comte de Leycester;
Yll, 278.
pour régler les différends éle- | Nicolas de Len, clerc, moine
TABLE ANALYTIQUE.
557
de Sainl-Albans , est envoyé à
Rome pour (aire ^confirmer Télec-
tioQ de Jean de Hartford k Vabbaye
de Saint-Albans; lY, 89. Présente
au pape une lettre contenant le
mode d'élection, 'lOO.
Nicolas de Sanford meurt de la
douleur que lui cause la perte de
sasœur Cécile; VII, 20^.
Nicolas deStanville^ seigneur
révolté, est excommunié par le
pape: III, 95.
Nicolas deSullyjUTeàe veiller
au maintien -de la paix entre les
rois d'Ecosse et d'Angleterre ; Y,
525.
Nicolas Wake est fait prison-
nier par le roi à Northampton; IX,
^07.
Nigel est nommé évêque d*£ly
à la mort de Hervey; V, 29S.
Nigel de Taqueville, qui avait
usurpé l'église de Berges, est ex-
conununié par Thomas Becket; I,
507.
Noir (ordre), les abbés de Tor-
dre Noir sont cités devant le légat
Othon; IV, 569. Leurs statuts sont
réformés, 570. Leurs statuts; VII,
507.
Norman j prieur, fonde l'é-
gUse du Christ k Londres; I, 257.
iVoured(/tn,ÛlsdeZeqghi^prince
puissant, bat et tue Raymond,
prince d'Antioche; I, 54^. Prend
les châteaux deNépa, ifr;et d'Ha-
reg, 542. Assiège les chrétiens sur
le territoire d'Antioche, 450. Bat
Bohémond, ib. S'empare du chA-
teau de Harem, t^.
Octavieny élu pape par l'empe-
reur et le'clei^é, est forcé décéder
k Alexandre, reconnu par les rois
de France et d'Angleterre; 1, 5(^9.
Octavien^ évéqoe d'Ostie, en-
gage Richard 1er k aller k Rome;
11,^45. r
Oetavien, cardinal , commande
l'armée envoyéecontre Lucerapav
Alexandre IV; VIU , 76. Est battu
par Manfred, 'l'IS.
Odinel d'Albinyy fait prison-»
nier par le roi Jean au siège du
château de Rochester, est enfermé
dans le château de Korf ; UI, 66.
Oen, chevalier irlandais, se re-
pent de ses nombreux péchés ; I,
557. Pour pénitence il veut aller a
la caverne de Saint-Patrice , 558.
Ce que c'était que la caverne de
Saint-Patrice, ïb. Il obtientla per*
mission d'entrer dans la caverne ,
ib. Son voyage dans la caverne, ce
quiluiarriva, SOO.Sonretoursurla
terre; 574. Il se fait religieux, 575r
Oend'Argyle, chevalier éoos-
sais,'est persécuté par Alexandre,
roi d'Ecosse; Vi, 502.
Oiivi^, fils du roi d'Angleterre,
se rend en Palestine; HI, ^198.
Olivier de Bouteville arrive au
secours du roi Jean contre les ba»
rons;lII, 59.
35«
UBIE ANALYTIQUE.
Oliffier de Uabr^gge , diel et
agitateur de la révolte des lei-
gnears contre le roi Jean ; II, 550.
Olivier des VaUéeSj chef et agi-
tateur de la révolte des grands
eoatre le roi Jean ; H, 556.
Oji^rtiaoeompagDe son firère le
roi des Danois dans son expédition
contre Ouillaume le Gongiférant ;
1,24. Est battp par Grillanme,
Osbertj fils d'Alain^ chef et agi-
tÉtenr de la révdte des sai^eiirs
contre le roi Jeui ; H, 550.
Okl^ri de Bobi, chef et agita-
teor de la révolte des seignenrs
contre le rai JiEMin ; II, 550.
Oêbert Giffard , fait prisoionier
par le roi Jean au siège da châ-
teau de Rochester, est enfermé
dans le château de Korf ; II!, 66.
Qimond, évèque de Satisbur;,
meurt; 1,245.
Oikon, neveu de Ricard , est
couronné roid'AHemagne; II, 285.
Est reconnu par le pape et par tous
les Romains, 544 . Promet du se-
cours )i Jean-Sans-Tèrre contre* le
roi de France , t^. Est sacré à
HoDM par le pape Innocent III,
425. Discussion avec le pape, 450.
Il est battu h Bouvities , 520.
Othony noncedu pape, arrivé en
Angleterre; III, 26T. Demande,
nais en vaài la grâce de Falcaise,
2$8.ExtorquederargeBt, iA.Récla-
me an nom du pape des contribu-
tions au profit de Féglise romaine,
295, Est rappelé par le pape , 507.
Cardinal -diacre de Saint-Nicolas
en prison Tullienne; rv, 247. Ar-
rive en An^eterre, 24 S. Sa modes-
tie, 252. U réconcilie plusieurs
seigneurs, 255. Son désintéresse-
ment, 255 . 11 convoque un eondle à
Londres, 248. S'attire la haine des
étudiants d'Qïferd , 546. Convo-
que les abbés de r<H*dt^ Noir, 569.
Convoque les évéques d'An^e-
terre, 406. Rappelé à Rome par
le pape , il est ret^u en Angleterre
parHenrilII, 407. Rappelé denoo*-
veao par le pape, il est de nouyean
retenu par le roi, 445. Il passe en
Ecosse et excommunie Fempereor
k Saint*Albans, 468. Refuse de
retourner à Rome; Y, 7. Convo-
que les évAques, 46. Réponse qu'il
obtient des recteurs des églises ,
49. Il lève beaucoup d'urgent ea
Angleterre , 76. Quitte l'Angle-
terre, 4 09. Est fait prisonnier avec
les autres prélata par Frédéric H,
462, 468. Est créé évéqnê de
Porto , 565. Rejoint le pape à Gè-
nes; VI,'45.
Othon de Trhoni, chef de l'ar-
mée des croisés au siège d*Acre;
II, 459.
Ottobonj cardinal' diacre du ti-
tre de Sdnt- Adrien, est envoyé
comme légat en Angleterre; H,
45'9. Eieemmunie les prélats qui
avaient pris parti contre le r«,
445. Retourne k R<mie, 458.
Owen , fils d'Howel , signe une
TABWB ANA^JLYTWWK.
351»^
eharle par lai]uelk il est obligé ea<-
vers Henri lll j Y, 459.
Pagavell s'empare du ehftteau
de Ludtilow; I, 549.
Pandolphej sojois^iaere, est en-
voyé en France , pour veiller à
l'exécution des i^sures prises p^f
le pape , re^tivement à la dé-
chéance d^ roi Jean ; II, 443. Ar-
rive en Angleterre , 450. Fait au
roi Jean des proposiliotts concUia-r
trices, 454 . Ayant réussi dans sa
mission^ il repasse en France, 465.
Élu à Norwich, il succède h Galloq
dans Toffice de légat du sainUsiége-
III; 204 . Retourne b Rome et cesse
d*exercer les fonctions de légat ,
237. Sa mort, 528.
Pandulfa de Fasanella con-
spire contre Tempereur Frédéric;
H, 266. Sa puAitioB, 274.
Pascal est élu pape à la mort
d'Urbain 11; I, 230. Sa mort,
272.
Pastoureaux. Leur apparition;
VI 1;) 247. Leurs massacres dans
d« Tfaopids 4e Gallôway , egt tué
par GaaltiejT: Biset ; ¥, 270.
Paui y moiûe de Gaen, parent
de Latifranc, archevét]ue de Can-^
torbéry, est élu abbé de SsIbUAI-.
bans; I, 39. Tombe malade aux
environs de lyncmouib, ei meurt
trois jours après, 75. Est eftterré
à S^int-Albans, t6.
Paul ( maître ) est chargé de
défendre de la par^du pape à Hen-
ri m d'attaquer la France pen-
dant ta croisade de saint Louis ;
VI, 412.
Paulin le Poivre , cbevalier,
offîiâer sénéchal du palais, est
nommé conseiller du roi Henri iU;
V , 404 . Prend Ea crdx en même
temps que Henri ill; VII, 44. Sa
mon, 209.
Pelage, évèque ^Albano et lé-
gat du sain t-siége, arrive en Terre*
Sainte ; lU, 498. Exhorte les chré-
tiens à assiéger Damiette, 202. .
Pèlerins. Sept nulle pèlerins
sont massacrés en. Terre -Sainte
par les Arabes le vendredi samt ;
1, 20. Des* pèlerins anglais, aceou-»
rus au secoiiirs du roi de Portu^
223.
Patrice, comte de Dumbar, jure
de v^yier au maiatien de la paix
eçitra les rois d'Ecosse et d'Angle-
terre ; V i 325. Heurt pendant le
pèlerinage de la Terre-Sainte ; VI>
438.
Pairik , seigneur écossais , (Lis
Orléansi, 224 • Us sont exterminés^ [ gai, s'emparent de Silves, occupée
par les infidèles; 11,408*
Philippe, fils dn roi de France
Louis VII , est sacf é roi )i Reims ,
par Guillaume, archevêque de
Reims ; Il , 39. Faié aUiaBne avec
le roi d'Angleterre, 39. Remetfioii
royaume à la di^sition du mi
d'Angleterre, 62. Épouse Mar-
^
360
gaerite, fille de Bandouia, comte
de Hainaut, 66. A une entrevae
avec Henri II au château de Yau-
dreuil, 76. Se prépare h aller ii
Ji^rusaiem , 88. Irrité contre Ri-
chard, il s'empare de Ghateauroux,
90. Guerre avec Henri II, 90^ Il a
avec Henri une entrevue qui reste
sans résultat, 'lOO. Se lie avec
Richard contre Henri II , ib. Son
entrevue a la Ferté-Bernard avec
le roi d'Angleterre reste inntile
par le désaccord des deux princes,
403. 11 est menacé d'interdiction
par lo légat, 404. Après s'être
emparé de trois places apparte-
nant au roi d'Angleterre, il assiège
le Mans, où ce prince était renfer-
mé, 405. Bat Henri II, et le force^
à prendre la fuite, 406. Met le
siège devant Tours et force le roi
Henri II à faire la paix, 4 09. Con-
vient avec Richard de partir en-
semble pour Jérusalem, 4 35. Ren-
contre Richard à Vézelay, 444.
Part pour la Terre-Sainte , Und.
Se sépare de Richard a cause de la
foule qui l'accompagne, ib. Aborde
en Sicile, 450. Se dirige vers Je-
rnsalem, 458. Arrive ii^nt-Jean
d'Acre, 463. S'empare de Saint-
Jean d'Acre , avec Richard , 4 65.
Plein de jalousie contre Richard, il
vent revenir en France, Und. Motifs
àe dissension entre lui et Richard,
466. Il repart pour la France,
468. Arrive à Paris, 481 . Entre en
Normandie avec une nombreuse
TABLE ANALYTIQUE.
armée, 24 <^. Fait en vain le siège
de Rouen, ib» Épouse Ingelburge,
sœur du roi des Danois , ib. Con-
clut la paix avec Richard j 223.
Conventions qu'il fait à Loaviefs
avec ^Richard , 239. U rompt la
convention , ib. Fait quelques
conquêtes, 240. S^empare an châ-
teau de Dangn, en Normandie,
281 . Est battu par Richard, 295.
Est encore battu li Gisors , 294.
Demande la paix h Richard , 296.
Conclut une trêve avec Jean-sans-
Terre, 509. A une entrevue a?ee
ce prince en Normandie , 510.
Nouvelle entrevue avec Jean-sans-
Terre , 546. Fait la paix avec
Jean- sans- Terre, 545. La paix
étant rompue, il s'empare de plu-
sieurs châteaux appartenant an
roi d'Angleterre, 544. Favorise les
prétentions d'Arthur, 545. Assiège
le château d'Arqués , mais se re-
tire à la nouvelle de la prise d'Ar-
thur, 547. S'empare de plusieurs
châteaux, 555. Se rend maître des
provinces que possédaient les An-
glais, 564. Conclut une brève avec
le roi Jean, 574. Ceint le baudrier
militaire li son fils aine Loms,423.
Chasse Regnault, comte de Boulo-
gne , et fait épouser la fille dn
comte à son fils Philippe, 456. Se
prépare à combattre le roi Jean,
pour exécuter la sentence du pape,
445. Sa colère k la nouvelle de la
soumission du roi Jean an pape,
465. llenvahitlaFhindre,464.Ëst
/
TABLE ANALYTIQUE.
561
Taincu par les Anglais à la bataille
de l'Écluse, 466. Abandonne la
Flandre , 467. Bat les Anglais à
Bouvines , 522. Fait la paix avec
leroi Jean, 524. Sa mort; III,
254.
Philippe y fils de Louis IX, roi
de France, ëponse la fille du roi
d'Aragon; IX, 98.
Philippe j duc de Souabe , est
excommunié h cause de la guerre
qu'il fait à l'empereur Othon ; II,
540. Sa mort, 425.
Philippe j comte de Flandre,
jure d'entrer en Angleterre et de
soumettre le royaume aux ordres
de Henri le Jeune; II, 20. Envoie
en ayant des chevaliers, qui, unis
à Hugues BIgod, s'emparent de
Norwich , ib. S'unit h Louis VII
pour réconcilier le roi Henri II
ayec son fils, 27. Part pour Jéru-
salem, 55. Se rend au tombeau de
saint Thomas Becket avec Phi-
lippe, archevêque de Cologne, 70.
Prend la croix avec les rois de
France et d'Angleterre, 88. Essaye
en vain de négocier la paix entre
le roi d'Angleterre et ses deux ad-
versaires, son fils et le roi de
France, ^109. Meurt dans son
voyage en Terre-Sainte , ^ 60.
Philippe (Wseï Ferrand)^ comte
de Flandre , refuse de suivre le
roi de France en Angleterre; II,
464 ; Demande secours au roi d'An-
gleterre, 4fi5.
Philippe y comte de Boulogne ,
conclut, au nom du roi de France ,
une trêve avec les envoyés du roi
d'Angleterre; m, 459.
Plùlippe , évêque de Beauvais ,
chef de Tannée des croisés au
siège d'Acre ; II, ^ 58. Est pris en
combattant contre Richard, 246.
Philippe, élu h Valence, et
frère de Boniface , archevêque de
GaVitorbéry, est promu à Tarche-
vôché de Lyon ; VI , 57.
Philippe, prieur de Tordre des
Prêcheurs dans la Terr^Sainte,
convertit un puissant chef des hé-
rétiques; IV, 249. Écrit h ce sujet
une lettre au pape , 220.
Philippe, prieur de Westmins-
ter , est élu abbé de la même église ;
IX, 40. Sa mort, 45.
Philippe, clerc de Richard,
accompagne ce prince, passant par
la Germanie, h. son retour de
Terre-Sainte; U, i98.
Philippe, clerc du roi, élu a
Durham , est consacré par le
pape Célestin ; U, 285. Sa mort,
447.
Philippe Basset est envoyé au
concile de Lyon , pour se plaindre
des exactions du pape en Angle-
terre; VI, 49. Est fait prison-
nier h la bataille de Lewes; IX,
446.
Philippe d'AUnny, resté fidèle
au roi Jean , est menacé par les
seigneurs révoltés; lU, 4. Part
pour la Palestine, 258. Lettre
qu'il écrit b Ranulf, comte de
?62 TABLE ANAIYT1QI3E.
Chester, 259. U accompagne enide s'élre laissa oorr(HOi>re parles
France Richard > frère de Hen-*
ri III, 2S0. Meurt en Palestine i
IV, ^ 86.
Philippe de Brome est privé de
son héritage par le roi Henri V^ ;
1,262.
Philippe de Broc , chanoine de
Bedford , ayant insulté le justicier
du roi, est chassé du royaume pour
deux ans; I, 42-4.
Pf^Uppe de Che^ery priieipal
€09fldl)er d« comte Richard, aa«
siste a la 4écw?erte du tombeau
4e Saint-Alham ; Vif 1 , 270.
PhiUppede Courtenau secrcfise
aveeLoœsJX, toi de France; VI, ^««^ ^' *«^ Tartares , . dopine
Juifs, 257. 8e réamcilîe avec le.
roi, 250. Est nonprmé trésorier du
roi, 522. Est déposé de son olBœ;
IX, 57. Sa mort, 52.
Philippe Marci^ châtelain de
Nottingham, conseiller du roi
Jean lors de Fintèrdit; II, 4$7.
Soutient Guillaume de Forêt dans
sa révolte contre Henri Ul ; 111 ,
2^8.
Pierre , neyen d'Aimery, chan-
celier de réglise roviaine, e^i ooa-
sacré archevêque de Boiii|[ai^ par
le pape Etigène; I,, 554.
Pierre , archevêque de Russie ,
455.
Philippe de Drieby esit fait pri-
sonnier par le roi h Northampton ;
IX, 407.
PInlippe de Hulecotes reçoit
du roi Jean la terre entre la ri-
vière de Tees et l^Ecosse , avec
les chftteauz et dépendances ;
111, 90. *
Philippe de KiiMy seigneur
aurais , meurt ; V, 264 .
Philippe de NmteuU, ch^va*
liv français, est fait prisonnier à
Qisors; H, 295.
Philippe de Vletores^ conseilten
dp rQÎ J^an à l'époque de Vvf^tçt"
dit; Uj, 457.
Philippe Imel^ clerc et G0^-
s^Uer ordinaire du roi Henri III ,
p^nd la croix ; Vl^ 4 4 . Est accusé
des détails sur leur bis^>ire;
VI, 5.
pierre , natif de Narbomie , est
étahli évêque d'Albara par le
comte de Ton^iuse ; 1, 4>77,
Pierre^ cha^ta^e de Lon^eSi ex-
communié par Boniface» arche-
vê^e de Cantorbéry , est abeeus
par Innpcept ly ;. Vil» 4 56.
Pierre i, ermite, prédît an roi
d'Ai^eterre qu'il ne ^ra ploa roi
\ l'Asoeosion dq Tannée i%\ 5 ; U ,
440. Son supplice, 46^.
Piirrey nioÎAe indien de l'ordre
Noir, Qonveptitle roi dc^sl^rtares;
Vi, 499.
Pierre , C^ ère de Renaud, copie
dQ Toul, prend la croix ; I, 440.
Pkp'e, fils de Hér^rt, con-
seiller du roi Jean lors de l'inter-
dit; II, 457.
TABLE ANALYTIQUE;
565
Pwrre , fils de Um, cbef et agi*
t^toar de b révolle des seigneius
coQlare le roi Jeao ; Il , S50.
Pierre Bvanche, un des dëpn^
tés f nvoyés vers le pape par l'as-
seml^lée générale d'Angleterre ,
meurt k Paris ; IX, 55.
l'erré Caboche, eleto et apî
à^ ps^pe f est envoyé comme légat
en Apulie poar écraser Frédéric ;
Pienre Cluwèpore est eii?oyé
par Heori III pour faire nommer
la frère de ce prince, Atfaelmar^ k
r^Yéché de Winchester ; Vil, 4 22.
Memi; vni, 90«
PierredtMjueUmnehèy Proyen-
çal et clerc de Gaillaome élu h
Valence^ est élo étêque h Eére-
ford ; \y 6i.Demandea Raymond,
comteide Provence, la main de sa
fille Cincia pour le comte Richard,
3157. Pemieieax conseU qn^il don-
ne a« pape; ¥111, i%^. Mandai
iniqqe qa'il obtient d'Aleiandre ,
i4.g. Lève 2i son profit le dixième,
24S. Est atteint de la gale, 565.
Eut tA priscouiier par les barons;
ÏX, 404,
Pierfe de BànU blesse d'an
emxp mortel Riehard I«, assiégeant
le cMlean de Ghalaz; II, SOQ.
P'tewe de Bruè, chef et agita-
teur delà révolte des. seigneurs
contre le roi Jean ; H, 529. Soa«-
met k Louis. VIII h ville et le can-
ton d'York; III, 427. Sa mort; V,
254.
Pierre de Buf fibre, huissier du
roi, chef d'un complot pour dévas-
ter ^Angleterre, est pendu; IV,
482.
JPierre de Caffùue, cardinal et
légat du saint-*6iégé, met la France
en interdit; II, 54%.
Pierre de Douai ^ é\a à Gam-
brayet emprisonné par le roi de
France, est mis en liberté; II,
IM2.
Pierre de^ Eêchans , chevalier
français, est Mi prisonnier h Gi-
sors; ir, 295.
. Pierre de Genèvre , Provençal
et ami du roi Bfenri III, meurt,'
VI, 506.
Pierre de Laton, chevalier fran^
çsÔB, est fait prisonnier k Gisors;
11,295.
Pierre de Léon, légat du saint-
siège, obtient dv roi quatre ar-
ticles qui deviennent loi anglaise;
II, 54 . Retourne h* Rome, 52.
Pierre de Mùidul, chevalier
français, est feit prisonnier à Gi«-
sors;!!, 29>5.
Pierre de MatUac, Poitevin ide
nation> part peupla Terre-Sainte;
V, 446. Sa mort, 254.
JPièrre de Mautei, ornseillèr Ai
vm Jean k Tépoque de FinterdU;
II, 457.
Pierre de MmUéon soutient
Guâhiume de Fwet dana sa rév<rf«e
contre le roi Henri IIT; ni, 226.
Pierre de Meuvere signe h
I lettre écrite an pape, pour confit-
564
TABLE ÂNALYTIQUH:.
mer là paix entre les rois d^Angte-
terre et d'Ecosse ; V, 527.
Pierre de Montfart est fait pri-
soDDier par le roi à Northamptôn;
IX, 407. Est taé k la bataille
d'£vesham,'l27. Signe les lettres
envoyées au pape par le parlement
anglais, 240.
Pierre d'Orival, neveu de
Pierre, évêquede Winchester^ est
nommé trésorier de la chambre du
roi, a la place de Ranulf le Breton
destitué; III, 4S6. Trame avec son
oncle une trahison contre Richard
Maréchal ; IV, 25. Est chassé de la
cour d'Henri UI, 56. Se cache
dans la cathédrale de Winchester ,
67. Traduit devant le roi, il est
emprisonné h la tour de Londres,
et de là conduit à Winchester, oii
il habita Téglise cathédrale, 70.
Rentre en grâce auprès du roi, 4 80 .
Succède à Hurtold trésorier de la
chambre du roi; YIII, 552.
. Pierre de Provence trouve la
sainte lance; I, 484. Subit avec
elle répreuve du feu^ ib. Sa mort,
ib.
Pierre des Roches succède à
Godefroi, évêque de Winchester ;
II, 565. Est nommé tuteur du roi
Henri HI k la mort de Guillaume
Maréchal; III, 205. Part pour la
Terre*Sainte, 557. Revient de son
pèlerinage, 459. Devient eonseil-
1er intime du roi, 486. S'attire la
faveur d'Henri III, 549. Corrompt
les comtes de Ghester et de Lin-
coln, 554. Trame une trahisoa
contre Richard Maréchal ; ly, 25.
Est accusé par les évêques anglais,
50. Est révoqué de son office, 56.
Se cache dans Téglise de Win-
chester, 67. Est appelé à Rome
pour commander les troupes da
pape contre les Romains, 94.
Meurt et est enterré à Windiester,
557.
Pierre de RottsMlon prend
Rufo et plusieurs autres chftteanx;
I, 450.
Pierre de Savary est uommé
par le roi de France juge et con-
servateur de la trêve conclue entre
les rois de France et d'Angleterre;
II, 525.
Pierre de Savoie^ comte de Ri-
chemont et oncle de la reine , se
rend en Ann^eterre; V, 444. Or-
ganise un tournoi qui est défendu
par le roi Henri; V, 445. Prêta
quitter l'Angleterre, il est retenu
par le roi, 259. Il est envoyé en
députation au parlement du roi
de France; IX,67.Sîgneles lettres
envoyées au pape par TAssemblée
générale d'Angleterre , IX,
Pierre de Staden^ commande
la cinquième division de l'armée
des croisés à Antioche ; T^ 4 68.
PterreflkSttpmo,clercdu pape,
lève de Targent dans toute l'An-
gleterre; V, 484.
Pierre de Thaly 'est choisi pour
arbitre dans ane enquête relative
au procès entre Jean, abbé de
TABLE ANALYTIQUE.
565
Saint-AlbanS; etquelquesseigneurs
anglais, V, 65.
Pierre des Vignes, conseiller
intime de Frédéric II, ayant youlu
empoisonner son maître , a les
yeux crevés^ et se tue dans sa pri-
son; VI, 475.
Pierre de Wells est choisi pour
arbitre dans une enquête relative
an procès entre Jean, abbé de
Saint-Albans, et quelques seigneurs
anglais ; Y, 65.
Pierre l'Hermite se rend en
Terre-Sainte ; 1 , 97. Se rend i
Rome, et raconte au pape les mal-
heurs des chrétiens en Terre-
Sainte, 98. Anime les princes de
rOccident, ib. Se joint k Texpé-
dition suivi d'une nombreuse
troupe, 99. Conduit une deuxième
expédition, ^01. Une grande par-<
tie de ses troiJïpes est massacrée en
Bulgarie, 102. Il arrive k Gonstan-
tinople, et se joint aux croisés,
^05. Son armée est battue et
taillée en pièces par Soliman,
^04.
Pierre le Rùuge est envoyé en
Angleterre par le pape Grégoire
pour extorquer de l'argent ; Y, 44.
Lève de l'argent dans toute l'An-
gleterre, ^S2.
Pierre Origèj sénéchal du comte
de Boulogne , est fait prisonnier
par les Anglais à la bataille de
Saintes ; Y, 289.
Pierre Sarrasin, prisonnier de
Frédéric II, offre b ce prince une
forte somme pour sa rançon ; IV,
408.
Ponthieu (le comte de) s'em-
pare d'Harold, et le livre h Guil-
laume le Bâtard ; 1,5.
Porte-Croix {ovdve des frères).
Leurarrivéeen Angleterre; YI,i5.
Prêcheurs (ordre des frères).
Sa fondation; II, 285. Ambition
des frères Prêcheurs ; VI, ^ 85.
R
Radulf, fils de Godefroi, com-
mande la dixième division de l'ar-
mée des croisésà Antioche; T, ^ 68.
Raimbaut (le cointe) arrive en
Palestine à la suite du comte de
Toulouse; I, ^^4.
Ramaihj .fille de Siméon, ser-
vante de Mahomet, IV, 455.
Ranulf, évêque de Durham, est
mis en prison par ordre de Henri
I*'; I, 229. Il s'évade, et passe en
Normandie, où il anime Robert
contre son frère, 250. Sa mort,
295.
Ranulf, évêque de Ghicester,
meurt; III, 254.
Ranulf, abbéde Ramsey , meurt;
VII, 427.
Ranulf, clerc de l'évêché de
Lincoln, accusé d'incontinence,
est privé. de son bénéfice et ex-
communié par son évêque Robert;
VII, 24.
Ranulf, comte de Ghester, est
assiégé par le roi dans Lincoln,
566
TABLE ANALYTIQUE.
dont il s'était emparé ; 1, 524 . 11
est ^iiquear, 522. Est une se-
conde fois iontilemeiit asiiégé par
le même prinee, 554 . Fait pri-
sonnier par le roi ^ il raid Lincoln
pour sa rançon, 552. Est fait pri-
sonnier à Dol par le roi Henri II ;
11,47.
Ranujlf (petit-&l9 du précédent),
comte de Chester, refaiede payer
le dixième an pape; III, 454. Tend
une embuscade an roi de France,
458. Gonclat an nom de Henri III
une trô?e avec le roi de France,
459. Meurt > Wallingford, 504.
fianulf, fils de Robert, chef et
agitateur delà révolte des seigneurs
contre le roi Jean , II, 550.
Ranulf de Fougèreg meurt au
siège d'Acre; II, 45S.
Ranulf de GUmviUe^ justicier,
est dépouillé de son bailliage par
le roi Rkhard; li , 425. Menrt au
8iéged'Aore,458.
Ranulf l'Allemand reçoit du
roi Jean le château de Berkams-
ted;III, 90.
Ranulf le Rteum, trésorier de
la chambre de Henri III, est des-
titué par e|Bprteee;in, 486. Clerc
et chanoine de l'élise de Saittt-
Pau), U est atrêté par ordre du
roiHoafrilII; lY, 454.Bleurtd'iaié
attacpie d'apoi^iie ; YI, 294.
Rmmlfe) frère de Ricfaurd,
prince de Salerne, accompagne
Bohémond en Palestine; 1, 145.
Raaud^ évoque de Rochester, est
élu archevêque de Cantorliéry; I,
269. Sa discussion avec rarcheré^
que d'York qui lui refuse obéis-
sance, 370. n sacre la réiHë Adélaï-
de h Londres, 292. Sa mort, ^3.
Roùul, évéque de Chicester, se
rend a Londres par ordre du roi
Henri I*' ; I, 260.
Raoul, évêqaede Dorham, se
rend k Parmée des seiguears anglais
à hi place de rarchevêqiie turs-
tanqui étaittombénullade; 1,544.
Raoul j chanoine de remise de
Lincoln, est éluk l'évêelié de Mor
ray en Ecosse ) VU, 277;
Raoul j dianoine de Ghester,
est élu abbé de Waltham ; II, 5$.
Radul ( le comte ) s'unit aax
comtes 3^althéof et Roger contre
Guillaume P'; I, 5S. Vaincu, il
s'enfuit d'Angleterre, 54 . '
Raoul, tnaréchal de Frédéric n,
commande l'armée de ce prince en
Palestine; y, 4f 44.
RûoUl , fils de Nicolas , est un
des porteurs des lettres envoyées
par le roi Jean au Miramolin ; H,
486. Reçoit la garde d'Isabelle,
sœur du roi, destinée h l'emperear
Frédéric II ; FV, 409. Est privé*
sa charge dé sénéchal par Henri FTI,
474. Rentre dans les b(>nifes grâ-
ces du roi ; V9 2$B. tki lenveyé
déclarer la guerre à Louis H,
274 r Se distingue & la bataille de
Saintes, 288. Prend ta croh avec
Henri IH; VII, 4f .
Raoul , fils de Foulques , est
TABLE ANALYTIQUE.
choisi pour arbitre dans une eu-
quête rela ti?e au procès en tre Jean ,
abbé de iSaint-Albans, et qudques
seigneurs anglais ; Y, 65.
Raoul, chevalier de Frédéric,
ayant conspijré contre le pape, est
pris et avoue son crime au milieu
des tortures; VI, 514.
Rooii/ Basset est tué à Evès-
ham en combattant ooutre les
barons^ IX, 427.
» Raoul Gheinduii , pei<^uteur
de Féglise de Saint-Albàns, meurt;
V, 565.
Raould*Arundel^ abbé de West^
xDinster^ est déposé; If, 545.
Raoul de Caucy, chevalier fran-
çais, est tué par le» Sarrasins; Vil,
91.
Raoulde Faiey oncle de la reine
Ëiéonore , excite Henri le Jeune
contre le roi son père; II, 6.
Rmul de Fougères est prison-
nier k Dol par le roi Henri H, n.
Raoul de Hauterive meurt an
siège d'Acre; U,458.
Raoul de la Haie se prépare à
passer en Angleterre pour combat-
tre le roi Henri II ; U , 20.
Rqqul de Maidesum, derc an-
glais qui étu^is^t k Paris, se retire
lors de la s&lition entre les clercs
et 1^8 boui^eois; ill, 4(M, Est
nommé évêque de HéreftNrd k la
mort 4^ Hugues Foliota et est eoa*
sacré par Edmond, archevêque de
Cantorbéry; IV, 85. Esl envoyé
par Henri III , (jemaader la main
567
d'Éléonore, fille du comte de Pro-
vence, 4 S4 .
Raoul de Mortimer eât attaqué
par les Gallois ; IV, 2.
Raoul de NetAt, gardien et |)or-
teur du sceau du roi et chancelier
du royaume , succède k Ranulf ,
évêque de Chicester ; lïl, 251 • Est
élu archevêque de Cantorbéry k la
mort de Richard , 4é5. Est cassé
par le pape Grégoire; 465, Sauve
Hubert de Bourg d'une mort
cruelle, 496. Élu évoque de Vi^in-
chesler, a la mort de Pierre des
Roches, .il est cassé par le pape;
IV, 559. Reftise de reprendre son
office de chancelier; 4-14. Rentre
dans lés bonnes grâces du roi ; V,
258. Meurt k Londres; 591 .
Raoul de Normanville jure d'o-
béir aux ordres des vingt-cinq ba-
rons ; m, 54
Raoul de Nùrwtch est élu ar-
chevêque de Dublin; VIII, 200.
^aoul de Thony se rend auprès
de son frère Roger qui venait d*ei-
pirer; HI, 564. Miracles dontU est
témoin, 562. Est nommé par Hen-
ri ni chef des routiers poitevins ;
IV , 6. S'embarque pour la Terre-
Sainte, 429. Meurt sur mer, 568,
Raoul de Wameville, sacristain
de Rouen et trésorier dTork, est
établi chancelier d'Angleterre : IL
40.
Raoul Gulnon est élu abbé de
Saint - Albans ; I, 555. Tombe en
langueur, 545. Sa mort, 549.
568 TABLE ANALYTIQUE.
Riwui Henngand est tué à la
bataille de Lewes ; IX, 4 •! 6 .
Raoul Hurdel,mme de Lon-
dres, ayant été accosé devant le
roi, en meurt de douleur ; VIII,
558.
RamU Musgard iure d'obéir aux
ordres des vingt-dnq barons; in^
54.
Raoul Vaiencel, chevalier fran-
çais, est fait prisonnier à Gisors ;
II, 295.
Raymoifuij comte de Toulouse ,
arrive à Gonstantinople a la tête de
ses vassaux; I, ^45. Prend part à
la prise d'Antioche, 454. Reçoit
de Targent d'un chef sarrasin,
-182. Son retour dans ses états,
206.
Raymond, comte de Toulouse,
défend dans un concile ses droits
contre les prétentions deSûnon de
Monfort; m, 500.Remporte,.près
de Gastel- Sarrasin, une victoire
contre les Français , 585. A la tête
des troupes du pape il bat les Ro-
mains révoltés; IV, 85. Fait la
guerre au comte de Provence; V,
27. Est attaqué d'une .maladie
mortelle ; VI, 505.
Raymond^ comte de Poitiers,
épouse Constance , fille de Bohé-
mond 11^ et devient prince d'An-
tioche; I, 297. Est battu et tué par
Noureddin, 541.
Raymond , comte de Tripoli,
force Noradin k lever le siège du
château de Harem; I, 450.
Raymond, comte de Provence,
accorde sa fille Éléonore k Henri
III; IV, 452. Attaqué par le comte
de Toulouse, il demande da se-
cours au roi de France; V, 27. Sa
mort; VI, -148.
Raymond, arbalétrier gascon,
au service du roi d'Angleterre, est
tué en combattant contre les Gal-
lois; VI, 444.
Raymond de Bourgs neveu
d'Hubert de Bourg, se noie dans
la Loire; ni, 454.
Raymond Pelet s'empare du
château de Thalamania; I, 476.
Est battu par les habitants de la
ville de Maarah, 477.
Renaud j hôtelier de Lyon,
conspire avec quelques chevaliers
de Frédéric contre le pape Inno-
cent IV ; mais, au Ut de la mort, il
dévoile la conjuration; VI, 544.
Regnault, archidiacre de Salis-
bury, est élu évêque de Bath; II,
4 0. Accompagne Richard, arche-
vêque de Gantorbéry, dans son
voyage à Rome, 48. Meurt après
avoir été élu archevêque de Gan-
torbéry, 4 84 .
Regnault, sous-prieur du cou-
vent de Gantorbéry, est nommé
archevêque de cette église; II,
566. Ayant mécontenté les moines
qui ravalent nommé, il se voit
remplacé par Tévéque de Norwich,
570.
Regnaulty comte de Gornouail-
les, meurt; II, 28.
TABLE ÂNALYTIQI3E.
569
Regnault, cemte de Boulëgne,
esl chassé pAv Phi)ippe-Aa|fa9te ,
et privé de tons ses biens; II, 456.
Se rend en Angl^rre, ib. Fait
partie de Texpéditien anglaisé eb
Fkindrei 547. Est pris k la bataille
de BonyinëSy i2ù.
RegnimU^ fils d'Oars, assassine
l'archeTêque Thomas Becket; I,
508.
aBgnault^ patron de Sid(m>
échappe à la tnort par la fuite, ^ la
bataille deTibériade; II, 84.
RegnaltUd'Argeman^ ohevalieir
da Temple, est tné dans une ba-
taille près d'Antloohe; IV, 255.
Regnautl de Baihj phyridisn ,
envoyé en Eeosse vers la fille dti
roi Henri III, se plaint è ee prince
des malheurs de sa fille, et meurt
empoisonné ; V11I, 417.
BegnaïUt dé CMûllm attaqué
la caravane qui esoortait la mère
de Saladin> et pille toutes ses ri-
chesses; il^ 84.
Rêgnault de ComouaiUes con-
seille ail roi de rapinèr h Saihte-
Brigltte àè Londres; 11^ 454.
Regnatdt de la Flèche^ chef de
l'armée des croisés au siège d'Acre,
11,459.
Èegnault de Mohun est nom-
mé h la garde des forêts, k la place
de GeoTfroi de Langeley; YIT,
551.
Regnaûlt de Pons, Seigneur de
la tille de P6ns, prend parti pour
Henri llï ; V, 259. Rentre sous la
domination du roi de France,
500.
Regnaàli le Croc^ cheVàH^i^ du
vasselage de Falcaise, est tué au
combat de Llncolil; II!, 174 .
Rrinehn reçoit du roi Henri V%
révéché de Hérefoi^ ; 257. Se dé-
met de sa dignité, I, 259.
Reinier , chef des fantlsisnns ât
Guillaume de Mandeville, est pro-
scrit, et , s'étant embarqué, périt
dans les flots; I, 552.
Remy, moine de Fécàmp, est
élu à révéché de Dorchestet, qu'il
transporte àiincoln ; 1, 48. Sadisr
cussîonavecrarcbevêque d'York,
68. Sa mort, ib.
Renaudy comte de Toul, com-
mande la cinquième division de
rarmée des croisés a la bataille
d'AntioChe; 1,468.
Renaudf physicien, est envoyé
h Rome pour faire confirmer Té-
iedtion de Jean de Hartford & Tab-
biit^ de Saint- Albans; lY, 89. Pré.
sente au pape uilë lettre contenant
le ihode d'élection , 4 00.
Renand de Ascy, chevalier
fr«lnçais, est fait prisonnier à Gi-
sors; II, 295.
Renaud de Beanvàis com-
mandé la neuvième division de
Tarméé des croisés k Antioche; T,
468.
Renaud de Breis, faisant partie
de Tarmée de Pierre VErmite, est
tuéàNic6e;1, 105.
Renand de Hamerbach mur
24
570
de la peste en Terre-Sainre ; I,
-176.
Renauldy archevêque de Go-
logne, se rend en Angleterre, pour
recevoir en mariage an nom de
Henri, duc de Saxe, M^tbilde, fille
ainéeduroi; I, 429.
Rés'mde JBrus^ épouse Jean de
Garesdène; Yi, 26.
Résus, prince des Demètes ou
Gallois du Sud, fait hommage au
roi d'Angleterre, I, 444.
Reynier de Viwbe , cardinal ,
élit Geoffroi de Milan pour suc-
cesseur du pape Griégoire ; V, 222.
Sa mort; Vil, 74.
Richard I^^, duc d^ Aquitaine,
fils de Henri II , abandonne son
père et embrasse la cause de son
frère Henri ; II, 9. Jure à son père
hommiage et fidélité , 27. S'empare
de Taillebourg appartenant à Geof-
froi de Rançon, 60. Refuse de
faire hommage à son frère Henri
le Jeune et se révolte contre lui ,
68. Prend la croii des mains.de
l'archevêque de Tours, 87. S'em-
pare de plusieurs chAteau^E du
comté de Toulouse, 90. S'arme
contre son père, 400. Après l'en-
trevue de La Ferté^Bernard , qui
n'eut pas de résultat ^ il fait hom-
mage au roi de France, 405. De
concert avec le roi de France , il
bat son père au Mans, 406. Fait
avec Philippe-Auguste le siège de
Tours, 409. Est reconnu en Nor-
TABLE ANALYTIQUE.
mère Ëiéonore , retenue dans noe
prison, 146. Se rend ea Angle-
terre ,448. Comble ; son frère de
présents , - ibid. Est couroimé à
Londres, 449. Nomme plusieurs
évéques, 425. Dépose plusieurs
offiders royau](,.i6. Donne a son
frère Jean plusieurs comtés^, 429.
Promet aux ambassadeurs du roi
de France de partir pour la croi-
sade , ib. Règle le gouvernement
du royaume pendant .le temps de
son absence, 450. Arrive en Flan-
dre, ib. Ses exaclioQS sur les An-
glais , 4^2. Dans upe entrevoe
avec le roi de France, il convient
avec lui de partir ensemble pour
Jérusalem, 4 55. Teneur de la con-
vention, ib. Charte. qu*il remet
aux justiciers qu'il a établis sur la
flotte anglaise , 4 42. )1 se réunit ï
Vézelay au roi de France , 444.
Part pour la Terre-Sainte, ib. Se
sépare de Philippe , ib. Refuse de
se rendre à Rome, tf45. Institae
pour son héritier son neveu. Ar-
thur, duc de Bretagne,. 4.4.6. Fait
la paix avec Tancrèdle, ib. Thomas
Becket apparaît duraot une tem-
pête aux chefs de la flotte fuiglaise,
447. Richard F' rejoint 1^ roi de
France en Sicile, et entre dans
Messine malgré Fopposiition des
Français, 4 50. Ses preimières opé-
rations en Sicile, 4 54 . Règlements
qull fait pour Téglise de Norman-
die, 452. Il reçoit des présents de
mandie, 44 5. Met en liberté sa |Saladin , 455. Aborde eu Chypre
TABLE ANALYTIQUE.
57^
et détrône Isaac, ^159. ÉpQu&e Bé-
rengère y. Me da roi de Navarre ,
460. Se dirige vers Saiot-Jean-
d'Acre, A 65. Vvend le Dronuml,
vaisseau chargé des richesses du
soQdan de Babylooe, ^164. Arrive
h Acre^ ib. Distribue des vivres
aux assiégeants affamés^ i6. S'em-
pare de Saint-Jean -d'Acre avec
Philippe-Auguste, 4 65. Se brouille
avec le roi de France, 466. Gonti-
nde la guerre après le départ de
Philippe-Auguste, ^ 68. Lettre qu'il
écrit àOuiHaume, archevêque de
Rouen, sur les opérations de son
armée, 4 69. Donne le royaume de
Jérusalem k son neveu Henri , et
lui fait épouser la veuve du mar-
quis de Monferrat, 4 74 . Rachète k
Saladin les reliques qu'il avait
prises dans Tibériade, '175. A la
suite des plaintes qu'il reçoit con-
tre le diancelier Guillaume, il
écrit à quelques grands d'Angle-
terre, f75. Prend le château de
Daroun après un siège de cinq
jours, ^182. S'empare d*une cara-
vane, ib. Est engagé i assiéger Jé-
rusalem , d'après les avis d'une re-
ligieuse syrienne qui se .trouvait
dans cette place, 4 85. Sa colère en
voyant la conduite des Français,
486. Un ermite prédit i Richard
qu'il ne délivrera pas la Terre-
Sainte, ^187. Il; va au secours de
Joppé, assiégée par Saladin , 4 89.
Bat, avec une poignée d'hommes,
une armée de 62,000 infidèles.
-192. S'embarque pour rentrer en
Angleterre, 497. Essuie une tem-
pête , ib. Danger qu'il ;cour4 en
Germanie, 4 98. Il arrive a Vienne,
200. Est fait prisonnier par le duc
d'Autriche, 204 . Est vendu à l'em- '
pereur Henri, 203. Son courage
dans la captivité , 204. Il est tra-
duit devant les nobles d'Allema-
gne, 205. Repousse avec habileté
les accusations portées contre lui,
207. Se concilie Feropereur Henri,
ib. Est disculpé par le Vieux de
la Montagne du meurtre du mar-
quis de Montferrat, ib. Sort de
prison et arrive en Angleterre,
217. Reçoit des présents de l'abbé
de Saint-Albans, 248.. S'empare
des châteaux de son frère Jean,
24 9. Se fait couronner k Winches-
ter, ib. Chasse les Français . de
Verneuil, 220. S'empare de Lo-
ches, 224. Poursuit le roi de
France et le chasse de toutes les
possessions anglaises^ 222. Cioûy
dut la paix avec Philippe, 225.
Institue des tournois en Angle-
terre, ib. Envoie une ambassade
au pape pour se plaindre de sa cap*
tivité en Autriche, 224. Se rend
à Poitiers, 259. Ce qu'il décida h
Louviers avec Philippe-Auguste,
ib. Il fait pendre Guillaume d'£5-
pinet, qui avait laissé échapper
son prisonnier Hugues de Ghau-
mont, ami du roi de France, 245.
Ses rjouliers battent les Français .
devant Beauvais, 246. 11 envoie à
372
Rome des députes au sujet de Tio-
terdit lancé par TarcheyèqtM de
Rouen sur la Normandie^ 274.
Fait la paix avec rtfrchevéque,
27$. Transporte en Angleterre les
reliques de saint Valéry, 27d.
Brûle des tfaisseéux anglids, ib.
Gsgue h Sén t>at1i le C(»&tede Flan-
dre et plusieurs autres, ib. Établit
eu Angleterre des mesures pour
les denrées > 282. Bat le roi de
France en Normandie, 295. Rem-
porte une autre yictoire b Gisors,
294. Accorde la paii k PUilif^e^
Au^ste, 298. Soumet une partie
de TAquitaiDe, 299. Met le siège
devant le cftâteau de Ghalus, 500.
Est tué ë ce siège d^un coup de
flèche, ib. Ses dispositions testa-
mentalreé, 504 . Bpitapheç dîver*
ses, ib, Clémence de ce prince;
III ^ 477. Autre trait de vertu,
4T8.
Richard, prieur de Douvres,
est élu archevêque de GuitorbârY ;
H , 40. Part piour Renne accotnpa»
gné de Regnault, évèque de Bath ,
•I 8. Revient de Rome âveè le Pal-
lium et le titre de primat d'Angle^
terre, 26. Gônsàcrè plusieurs évo-
ques, ib. Préside ué condlë ténu
à Westminster , 28. Crée trois ar^
chidiacres dans son diocèse, 51.
Sacre Gaultier de <::ontances évè-
que de Lincoln, 67. Sa mort, 69.
Rkhard^ Chancelier de Téglise
de Uncohi , est élu ardievêque de
Canforbéry ; m, 405, Estconsaeré
TABLE ANALYTIQUE.
par Henri , évâque de Rochesfter,
455. Ré^te k Henri lU , deman-
dant Tescuage ; 455. Se teonille
avec le roi, 454. Se plamt à Roifie
du roi Henri III , 464 . Meurt en
revenant de Rome, k Santa-Gem*
ma , maison des frères Mineurs ,
462«
Riohard, évêquede Hérefort,
nieurt ; 1 , 296.
Riohatdy évéque de Goventry ,
sert de témoin ii la paix qui fut
faite entré Téglise de Lincoln et
le monastère de Saint^àlbans ; I ,
406.
Richard y archidiacre de Pot-
tiers, est élu évêque de Winches-
ter; II, 40. Envoyé vers le roi,
il lui raconté les dangers qUi me-
nacent TAngleterre , attaquée par
les partisans de son fils, 20.
Meurt, 90.
Richard, doyen de Sâlishury,
est consacré évâque de Ghioestèr ,
H, 525.
Richard II, évèque de Dnr-
ham, meurt, après avoir gou-
verné les trois églises de Ghicester,
de Salisbury, et enfin dé Dnrham ;
IV, 24 5.
Richard, chancelier de Téglise
d'Exeter, est consacré évêque de
cette même église; VI, 456. Fi-
gure au parlement de Londres;
VIT, 402. Sa mort; Vm5 279.
Richard, évéque de Baugor,
obtient Tâppul du roi d'Angle-
terre pdur la délitrance de Grîf-
TAQLË ANALYTIQUE.
575
ûa ; V, 199. Se rétagî^ a V^hh^^e
de Saiat-Albaiia ; VI, 584 . Assiste
à la décoaverte dp maosolée de
sauitAlhaii»;YIlf, 270.
Richmrdf abbé d'Élf , qui ayait
acquis son abbaye à prix d'argenki
^i dégra^^ par Anselme, archevô-
q«e de OinU>i4)érY ; I, 258.
Rkhari^ prienr de Danstable,
contribue à la réconciliation entre
rëvéque de Londres et l'abbé de
Westminster; m, 2S4.
Richard , prieur de Hurle , de-
mande k Raymond; comte de Pror
venoe , la main de sa ûile pour le
roi Henri m ; iV, 454. Succède
il TbomfLS, abbé d'Évesbam ,495.
Reçoit la garde du sceau royal,
555. Est élu par une partie du cha-
pitre k la place de Hugi^es de Pa-*
teshuUe, ivêque de Ghester; V,
250. Réside le sceau royal, 258.
Meuft en Gascogne, 548.
Bkhwrd, fils du roi Henri r%
périt dans un naufrage ; 1 , 282.
Kohard, prince de Salerne,
aoeompagae Bohémond en Pales^
tine; 1,445.
Ihchar»d, comte de Ghester, pé-
rit dans on naufrage avec les deux
file du roi Henri I^^^; I, 282.
'fiichi^rdy comte de Strigoil,
meurt; II, 55.
Richard , comte de Gornouail-
les, frère du roi Henri III, est oeint
du baudrier militaire par le roi ;
lil, 579. Est envoyé en Gascogne
par son frère , pour recouvrer les
t.erf Q& que la France amk oonqui
^, 280» Aprèa divers eombata, il
soumet la Gascogne, 284. Revient
ee Ai^leterre , 552. Se brouille
avec son frère , ib. Rallie autour
de lui une foule de barons , 5S4.
épouse Isabelle , comtesse de Glo?
cester, ^154, Pr^d la croix; IV,
4 84 . Blftme le roi de donner tôu*
tes seâ richesses aux étrangers ,
244. Se révolte, de conoerl avec
les barons, contre son kétey 558.
S*engage avec d'autres seigneurs à
partir pour la Terre-Sainte, 542.
Ses adieux aux seigneurs et aux
prélats; Y, 45. Il part pour la
Terre-Sainte, 56. Sa réception en
France, ià. Il s'embarque malgré
la défense du pape, 60. Son ar-
rivée en Terre-Sainte, 92. Lettre
qu'il écrit sur son expédition en
Palestine, 485. Son retour en Eu-
rope , 195. Inutilité de ses efforts
pour réconcilier le pape et Tem-
pereur, 498. Son arrivée en An-
gleterre, 245. 11 épouse Ginda, fille
du comte de Provence, 556. En-
voie des secours en Terre-Sainte;
YI, 45. Est élu roi d'Allemagne ;
VIII, 258 . Se prépare )i partir peur
rAUemagne, 295. Son départ,
297. Son arrivée en Allemagne ^
54 2.. Lettre qu^ écrit au roi en
réponse k un message qu'il avait
reçu de Gascogne, 588. Lettre
qu'il écrit à son principal sénéchal
en Angleterre, 467. Se rend en
Angleterre, IX, 58. Fait scrmen
574
TABLE ANALYTIQUE.
de prêter aide aux seigneurs , 59.
Est fait prisonnier par les barons à
la bataille de Lewes, 445. Meurt
au château de B^kamsteed, 474.
Rkhardy comte de Glare, pro-
met entière obéissance au roi Hen-
ri 11; II, 25.
Richard j fils du comte Ranulfe,
accompagne Bohémond en Terre-
Sainte; I, 445.
Richard, fils de Geoffroi dé
Ghildewikè, est dté de?ant les
justiders , pour avoir chassé «ur
les terres de Sami-Albans ; V, 65.
Est condamné k payer quarante
marcs à Tabbé Jean, 68.
Richard, maître-queux de la
maison du roi, meurt; Ylll» 464.
Richard Cumin jure de veiller
au maintien de la paix entre les
rois d'Angleterre et d'Ecosse ; V ,
525.
Richard d'Argentan , vaillant
chevalier, meurt; YI, 290.
Richard de Beaumeis , archi-
diacre de Midlessex, est consacré
évêque de Londres par l'archevê-
que Ansehne; I, 257. Sa mort,
405.
Richard de Beaumont est tué
en Terre-Sainte, dans un combat
livré aux portes de Damas; V, 54.
Richard de Beaumont , sei-
gneur français, est emporté par
une maladie épidémique qui. ra-
vage l'armée française en Poitou;
V, 308.
Richard de Berking, prieur de
régtise de Westminsier, est oom-
mé abbé dfi la même église; III,
254 . Se brouille avec Robert, évê-
que de Lincoln ; Y, 205. Se récon-
cilie avec lui, 207. Sa mort; YI,
288.
Richard de Bourg assîsfe
Geoffroi du Marais dans sa victoire
contre les Irlandais; III, 447. Sa
mort; Y, 546.
Richard de Bourg épouse une
jeune fille de Provence , amenée
en Angleterre par Pierre de Sa-
voie; YI, 544. Sa mort, 580.
Richard de Canville est nom-
mé par Richard P' justicier de la
flotte anglaise destinée pour la
Terre-Sainte; II, 4 42«
Richard de Clare, comte de
Glocester, épouse, contrôla volon-
té du roi, Marguerite, fille d'Hu-
bert de Bourg; fY, 205. Est cemt
du baudrier militaire par Hen-
ri III; YI9 46. Passe en France
pour marier son fils aîné k la nièce
de Henri III; Yll, 588. Est atta-
qué d'une maladie occasionnée
par le poison; IX, 46. Se sépare
deRoger deMortemer, 4 44 . Refuse
de se rendre au parlement, 147.
S'empare de Londres, 4 50. Signe
les lettres envoyées au pape par
l'assemblée générale d'Angleterre,
240.
Richard de Crokesle:, archidia-
cre de Westminster, est ilu abbé
de cette même église ; YI, 292. Sa
mort;lX> 9.
TABLE ANALYTIQUE.
5Ï5
Richard de Durhatny moine de
KelsiOD, écrit h Robert, prieur de
Thytiemouth, pour lui donner
quelques détails sur le roi d'Éeosse
Maloolm, et sur Robert de Mum-
bray, fondateur de Thynemoutb ;
Vin, 445.
Richard d:'E8toutevillej baron
anglais, meurt; V, 524.
Richard de Fasanella est puni
pour a?oir conspiré contre Frédé-
ric; VI, 274.
Richard de Ftshakele (frère)
meurt; yj, 402.
Richardde Gray prend la croix ;
VU, 267. Devenu châtelain de
Douvres, il s'empare d'un trésor
destiné aux Poitevins ; IX, 'l 5.
Richard de Lessay ou d'Aubi-
gny est nommé abbé de Saint*
Albans; I, U2. Sa mort, 280.
Richard de Hde^ abbé de Saint-
Edmond, meurt; IH, 548.
Richard c/eLuct^, justicierd'An-
gieterre, fonde uiie église en Thon-
neur de saint Thomas; II, 57.
Richard de Lucy, évèque de
Winchester, meurt ; 11, 54 .
Richard duMarais conseille au
roi Jean de rapiner à Sainte^Bri-
gitte de Londres ; 11, 454. Est élu
évêque de Diirham, par les soins
du légat Gallon ; lU^ 201 . Accable
de vexations les moines de Dur-
bam, 250. Sa mort subite, 544.
Richard deMunlfichet fait par-
tie des vingt-cinq barons chobîs
pour conserver les libertés ac-
cordées par le roi Jean ; lll, 55.
Richard de Percy^ chef de la
révolte des seigneurs; II, 529.
Soumet à Louis VIII la ville et le
canton d'York ; 111,426.
Richard de Poitiers est excom-
munié par Thomas Becket, comme
fauteur des seize articles; I, 454 .
Richard de Redviers jure d'o-
béir aux ordres des vingt-cinq ba-
rons; III, 54.
Richard de Thorty, trésorier
d'Anjou et cousin du roi d'Ecosse,
meurt ; VII, 294 .
Richard de Wendene suceède
à Henri dé Sanford dans Tévéché
de Rocbester ; IV, 87. Est refusé
par Tarchevêque Edmond, qui de-
vait confirmer son élection, 88.
Est confirmé dans son évôchjé,
544.
Richard de Wendovre, chanoi-
ne de Saint-Paul de Londres,
meurt; VII, 292.
Kchard de Witz est élu évêque
de Ghicester à la place de Robert
Passelëve qui avait été cassé; V,
495. Sa mort ; VU, 595. 11 est mis
au nombre des saints; IX, 98.
Richard Giffard, fait prison-
nier, par le roi Jean, au siège du
château de R0chi9ster, est enfermé
au château de Nottingham ; IH,
66.
Richard Hamibal, évêque
d'Ostie, élit Romain pour succes-
seur du pape Grégoire ; V, 222.
Sa mort, 254 .
576
TABLE AMàLYTIQIiE.
Rkkard MaréchtU succède à
m frère Gpiilaiime y aporès une
faiUe ofiMisition de la part do roi;
III , 460. IXétoonie le roi de sm
projet de mariage afec la toMir do
roi d'Ecosse, 465. Blftme te roi de
ses Yoiatiotis ccmtre les Anglais,
$2Q. Est averti par sa âceiir Isa*
belle d'une traUsob contre sa
penannc; 529. S'empare d'on
chfltead qu'il avait livré an roi ;
IV, 2. fiât Bandonin de Gnines,
eaBimandant du chAteau de Moa-
moath, 7. A une entrevue avec on
afBdé de Pierre des Roches, H.
Bat Jean de Monmoutb qui avait
voelu le surprendre, 22* Se ligue
avec Léolin, prince de Northnval-
bg, et ravage une partie de l^An-
glelerre , 24. Conclut une trêve
avec le roi, 28. Se prépare k atta-
q«er Flrlande» 5S. A une entre-
vue avec les soiguenrâi irlandais ,
42. Attaqué et vaincu par trahi-
son, il est jeté dans les fera, 46.
Meurt dans sa prison , et est en-
terré près de Kilkenay, 64 .
Riehard Mmehet, est choisi
pour ar^tr^ dans une enquête re-
lative au procès eptre Jean , abbé
de Saint- Albans, et quelques sei-
gneurs anglais ; V, 65.
Hiehard Sibflervast jure d'o-
béir aux ordres des vingt-cinq ba-
rons; 111,54.
Richard S%uird , qui avait
épousé une proche parente de
Gilbert Basset , est fait prisonnier
par le soi 0eiàri ni ; m,S». In-
cendie 1^ possessîoBs des parti-
sans du rot; IV^ 2$. EaTage les
biens d'Etienne ^e âégrave , 55.
Démste les domaines des gens du
roi, 64 . Rentre en grftoe aaprèsdn
roi, 65. Est chassé du Foyaume
par Henri III, 4 74. Jure de veiller
au maintien de la pak: entre les
rois d'Ecosse et d'Anglelevpe ; Y,
525. Prend la crni, 4 B4 . Est at-
taquéd'ane maladie incurable; YI,
5S2.
Rkher de l'Aigle voit ses do-
maines ravagés par le duo de Nor-
mandie; 1,548.
Rigauldy archevêque de Rouffli,
se rend en Angleterre , pour faire
rentrer certains revenus -sur les-
quels son église avait droit ; YI,
4Sa. '
RimbauU Pansenwa est fait
prisonnier par le roi k Nortbamp-
ton;IÎ, 407.
Robert, abbé du Bec, élu ar-
chevêque de Cantorbéry , refose
de consentir ii son élection ; H, 9.
Robert est élu à Févêché de Hé-
reford ; I, 295. Sa mort, 555.
Robert , évêque d'Exeter ,,
meurt; 1,589.
Robert, archidiacre d'Oiford,
est élu évêque de Héreford; II,
40.
Robert, évêque de Salisbury,
est élu à l'évèché de Durham , à la
place de Guillaume qui avait été
cassé; 111,565.
TiBLE iNÂLYTiQUE.
577
p^re , ?i^ . Est t^^ pri^gm^w et
éi^aogé cio^Sve Éti»me y S24.
Passe en Npfmaodie, 52(7. -
^p^erf , dOiQte 4^ Leipes^r ^
al^fui^omie fe part^ dci penri II,
pour passer du côté de seq fils
He^ri le jeuiie; B, 42. Iiuligné de
1^ prise de sa ^Ule , il revient en
Angleterre I ^ s'empare de plù-
sienrs chftteaux, -16. Ayant Ii?ré
bataille ^u roi /il est -battis e^ fait
prisoQpier av^ sa feoune et ses
partisans, %b. MiHirtpiii siège d'A-
cre, 458;
^ Hoberi, coint# de Ferrières,
dbttieot la paix dp roi Henri II ; H,
25.
Robert y eopatédu Perche, se
liglie avec 1^ roi de France et plu-
sieurs antres seigneurs contre te
roi étÎQpne ; 1, 546. Sfenrt an fiége
fl'Acre;n,4Ç8.
Robert j f^mte de Winchester^
dief et tfgl^teur dé la révolte des
seiffb^urs contre le roi Jean ; U,
.fto^ly comte de Çlare. chef et
Robert , comte de Plandr^ ,.< figitateur de la révolte des grands
Rotert , abbié 4e flain^f , fait
r^dre )i . ion église la foire plér
nièire de 9aint-Yy^.; I^i ^*
Robert f ^iwite à linar#K)-
rou§^ mir^çl^ qUi Wt lieu sur sa
Robert^ fil^ ^tn^ 4e Guillau-
me P', combat en Normandie ^n-
t^e ^gn pèrç; fj 5Ç, Eçit nuifidit
par so]]i père t î^* Excite |^ rpi
de France coi|tfç son père Guil-
laufné, 49. Est nomm^ rpi par
les anglais mécpntents 4e la no-
mlo^tiott 4e soin frèrji Goillanme
le .R90X1 5S. fall la paix avec
GniUaume le Rouj^, 65. Prend la
crpif et se fend en Orient, 447.
RqjQin^ 4es croisét; devant N^cée ,
4 ^0, ^eteurpe daos 9^ états, 206.
S^ prf mièr^s réclai^ations au su-
jet de la çppropiie d'Angletep|«,
2^0. ll'4ébarqi|e ei) Awl^^^^^
9f0c deç troppes, 256. Accord
qu'il (conqlut ^vec sofi frère, ibid.
11 est battu et fait prii|0|ipiie|^ par,
sop frèyç^ 2^4. mw'Vf^ 4^>a
vi}e, ^55, Sa mort^ 504 .
^
K»
pf0iid;h( Qfoix ; 1 2 96. GanWmûde
la d^uxièipe division d0 l'arniée
des croisés, a la bfitl^Q d^4iïtip-
c|»e;467.^mprt)366. .
Robert, ^]% de, U^nl^el^WfB-
t^ 4q QlQpe^ter, arrive ^n Anjgi^
^^il, 308. If ait honnpage à
Çtienpé,-509. .Rend à Tlûbaut 1^:
yiUe de Falaise, après avoir epir
porté une partie du trésor de son
(^ntrci le rpi Jean ; U, 529*
' Robert ^ epin^ d'Artois , fj^è^o
àe liofiis IX, prend I4 cro|x à
rexemple de aoq frèr^; Y^, 455,
Lettre qp'il ^rit 9, ^ mère sur la
pfisede napiette, 549, Outrage
les Templiers et les ^osp}taliers;
Vn , 74. Ses insultes contre Guil-
laume Longue-Épée 78. Sa mort,
84.
578
TABLE ANÀLYTfQUÈ.
Robert^ oomte de Flandre, ar-
rive au secours de Charles d'An-
jou amtre Manfred; IX, -155.
Robert, fils de Turstan, accom-
pagne Bohëmond en Terre-Sainte ;
I, WZ.
Robert , fils de Gérard , com-
mande la neuvième division de
Tannée des croisés à Antioche; I,
468.
Robert^ fils de Gaultier, rend
au roi de France un château près
de Vaudreuil, dont il était gar-
dien ; II, 354. Accusé de trahison
il passe en France, 440. Com-
mande l'armée des barons révoK
tés contre le roi Jean; III, -1 . Ar-
rive devant Damiette avec les
croisés anglais, 498. Sa mort; IV,
430.
Robert , habitant le bourg de
Saint-Albans,' est conduit par sûnt
Amphibale k Tendroit où repo^
saient les os de ce martyr; II,
44. . -,
Robert Bacon, frère de l'ordre
Robert Chanios, dievatter du
vasaelage de Jean de Monmoath ,
qui se livrait aux incendies et aux
rapines, est fait prisonnier par les
féaux du comte de Glocéster, et
meurt dans son cachot , VIII, 4 98.
Robert (VArondel, meurt; VI,
243.
Robert de Bétesme succède
à son frère Hugues, comte de
Shrewsbury; 1,479.
Robert de Bmgham, chauoioe
de Salisbury, est fait évéque de
celte même église ; III , 360. Est
consacrée Shipton, par Guillaume,
évêquede Worcester, 434. Excom-
munie ceux qui avaient enlevé
Hubert de Bburg de l'église <ra il
s'était i;éfugié, 335. Fait la dédi-
cace de réglise d'Abingdon; lY,
568. Sa mort; VI, 288.
Robert de Bosk est fait prisoo-
nier dans la bataille qui eut lieu
entre la comtesse de Flandre et le
duc;de Hollande ; VIII, 25.
Robert de Braibrokj consâller
des prêcheurs, engage Henri DI à. [in, roi Jean k l'époque de Tinter-
éloigner Pierre des Roches et dit; II, 437.
Pierre d'Orival son parent; III ^ , Robert de Broc ayant insulté
526. Sa mort; VI, 404. . . l'archevêque Thomas est excom-
Robert Blœt, chancelier de
Guillaume II, reçoit de ce prince
Tévêché de Lincoln; I, 70.
Robert Bougre confond les
hérétiques Paterins et Bulgares ;
ly, 474 . Ayant poussé la cruauté
trop loin^ il est eondanmé à une
réclusion perpétuelle, 399.
munie ; I, 507.
Robert de Brus jure de veiller
au maintien de la paix entre le»
rois d'Angleterre et d'Ecosse; V»
525. Combattant pour HenrisIH
contre les barons, il est fait pri^
sonnier à la bataille de Lewes; H,
445.
TABLE ANALYTIQUE.
579
HofreriifeCàatfneau^ archidiâore
de Leicester, succède à Alexandre,
éyéque de Lincoln ; I, 541. Sa
mort, 452.
RobertHe Chawid, fait prison-
nier par le roi Jean au siège do
château de Rocbester, est'enfermé
aa château de Nottingham ; III, 66.
Robert de Chause, clerc de la
reine, est consacré évêqùe de Gar-
Hsle; VIII, 562.
Robert de Courienay fait la
guerre aux comtes de Champagne
et de Flandres ; 111,444.
Robert dé Dreux , chef de l'ar-
mée des croisés au siège d'Acre;
li,458.
Robert dé Fasanella est puni
pour avoir coDspiré^contré Fré-
déric; VI, 274.
Robert de Ferrtères , comte de
Derby, s'emparede Worcester; IX,
400. Est privé de ses terres,
446.
Robert de Gaugi , conseiller
du roi Jean lors de l'interdit ; II,
457.
Robert de Gorham , prieur de
Saint-Albans, en est élu abbé; I,
545. Sa mori, 452.
^Robert de Gresleif chef et agi»
tateor de la révolte des seigneurs
contre le roi Jean ; II, 550.
Robert de Hailesy archidiacre
de Lincoln , meurt intestat ; VI ,
245.
Robert de Hanse accompagne
Bohémonden Palestine; I^ 445.
Robert de KUewardhf est élu
archevêque de Cantorbéry ; IX ,
475.
Robert de la Ho ^ gardien du
sceau royal, injustement accusé,
est mis en prison et délivré bîen->
tôt après; Vil, 558.
Robert de Lembume tue dans
un tournoi Amauld de Montigny;
Vn, 520.
Robert de Leomton est nmmné
par Henri III justicier dans le
nord de l'Angleterre; V, 44. Sa
mort ; Vfl, 59.
Robert de Lincoln s'empare du
château de Warham; I, 515.
Robert de Londres^ clerc, por-
teur des lettres envoyées par le roi
Jean au MU'amolhai ; II, 4S6.
'< Robert du Marais <, archidiacre
de Northumberland , engage le
pape k lever l'interdit ; Il , 540.
Est chargé par l'évêque de Lincoln,
dont il était officiai, du soin d'ad-
ministrer son office; VII, 454.
Robert de Meulan se révolte
contre Henri I*' et entre en Nor-
mandie ; 1, 286. 11 est battu et mis
en prison, ib- '
Robert de Molbray (Mowbray
ou Mumbray), comte de Northum-
berland, restaure l'église de Saiut-
Oswin de Tynemooth; I, 67. H
donne cette église et ses dépen-
dances a Paul , abbé de Saint-AI-
bans, 67. Après avoir triomphé de
Maicolm, roid'Écosse, il est pris par
Guillaume le Roux contre lequel il
MO
XABLB ANALYTIQUE.
TOVlail 8« Hector» 75. Hdort à
S^t-Albaoa ; VIII, 446.
Robert de Montfort sert de té*
mpin au r<>|Heai^i iv ç^r ]^ èharte
que i)0 priace aeeorde k 968 baroBs;
I, 228;
Robert de Mmehantpj homme
d'Op gffmd penom jaoala Bèrd de
1^49gtetarre , mevtfi ; YII, 44 4.
Robert de Newbunj jqihb d'e^
béîp aai ordrea dea tmgt cioq ba-
vons; m, §4.
Robert de Norham êbt ûbargé
d'escorter jusqaes k la ipép maître
MaptÎB paptaBt d'ÀBgleteFPé ; YI,
50. Est fpliargë de veiller sur
lifaifuerite» reine d'Ëeoese; VU,
252, Est toé dans ub oombat lirrë
contre les Gallois ; YIU, 510.
Aofrerf de Norwmtm est fait
prisonnier par le m% Northamp-
ton; IX, 107.
Roberê de Paris esttué & la ba*
taille de DoryUe; 1,428:
RobM déBnkemlme d'obéir
an» ordres des mgt-einq barons ;
Ili, 54.
Robet^ de Pom^ abbé de SaiBt-
Jean-d'Angely, est nmnmé par le
1^ Jean jage et eonsertatèar de
la trôve conclue avec le roi de
France; H, 525.
Robert de Qitiniy, meurt ; VIII,
270.
Robert deRopesie traite au
Bout du réi JieaB avec les seignéuro
révdltës; 111, 6.
Robert de Rds) ayant reçu du
roi Itiehflu4 1» garde de OhaomoBt
prisQBQier fran^, 1$ eoBfie à ub
autre ; 11^ 244. Sa punitioQ, 945.
Soumet k Louis Yill la T^e et k
cantOB d'York ; m, 4S6.
Robert de Itois aigae la lettre
écrite au pape pour flOBfimier k
pMi miv^ les rois d'Êoosse et
d^ABgleterre ; V, 527 « Bel teêosé
d^ se eoBduire d'une manière infi-
dèle oBvers le royaume dIÉcosse,
dpnt |9 tutdle lui avait été eoufiée^
VHI,445.
Robert de Sable eat nommé par
Riebardlec îusUoîor de la flotte an-
glaisçdestiBéepouFlaTerrfrSaiate;
11,442.
Robwt de Smnt'Beiw, ebeva-
lier français, est fait prisonnier à
Gisons; II, 295.
Robert de Sàif, ahevalier de la
çutte du comte Gibert, meurt aa
touraoi de Hartford j V, 4 82.
Robert du Sceau succède à Gil-
b«ift UBiver^câ^ évëque de L(mdres;
1,525.
Robert de Shrewsbury est cou-
ocré éfêque de BimgQf; n,
570,
Robert de SeMmkiMj rhéteor ,
eat chargé par Henri Hl de eompo-
sep uBe lettre qui devait être ea-
voyée as pape, au sujet de Téleo-
tioB cHAthelmai^ à Févtebé de
Winqhesle]^; VII, 428. te munifi-
cence envers plusieurs abbayes,
426. aa mort ;Vni, 514.
Robert de Sourdevkt acoom-
TABLE ANALYTIQUE.
584
pagne Bohëaioad dans Isa croisade;
Robert de Sumercote, eërdinal
Anglais, trommeGeoifroi de Milan
pour successeur du pape GtéffAte\
Y) 232. sa mort ^ 226*
Robert de Tat^halê est fait
pri^nnler par les barons ik là ba-
taille dé Lewtfs ; 11^ -lie.
Robert de Thinge, chef soûs le
notii de Guillaume Witham^ de la
coa^()i)ratk)n eontre leb clercs ro-
maine ; III^ 482. Il se reâd il tlome
et présente au pape les l'éclaitia-
lions dés selgoeurb anglais^ prîtes
du tiatroâlige des ëj^ises; lY,
527.
Robert de Torione, tti*ehidîdere
en ODur romaine^ meuft; ^1^
Robert de Trégor est ttté k
Eresham en combattant doûtre
l'armée royale ; IX, 4 27 .
Robert de TurnkaM JhStaÉiet k
léan-Sans-tterre le^ trésors de Ri-
elmûi I<^, ^'11 aurait eu gUrdê ; II,
504. Yérifie Foi'doimiMifcè élabltt^
sanl lé tarif du pain ^ 55l}»
Robert dé Vieux^Poni^ OOiMteil-
1er du roi Jean ; II, 457.
Robettde Ver, chef et â^tatëur
de la révolte des seigtieiit^ contre
le roi Jean; II, 550. Aceoidpafnè
Gtiilhmme LoUgùe-épéè en Teftre-
Sarnte, ètt (juaHIé de porte>-Mn-
nière : Yi, 486. Est tué dans m
comblit për les Sarraiiiis; YIIj 82.
Robert de WesiUHj moine de
Saint-Albans, vision qu'il a la nuil
de la mort de Hugues de Bores ;
ill^ 62.
Roberi de Wikboimpton, ddyen
de Salisbory, est élu évêctuè de
cette même ^Kse; IX, -165.
Robert Grôt^-Tite est nommé
évoque de LitiCotn h la mort d'Htt-
gues de Wells; lY, 8t< Fait la dé-
dicace des tn^s églises de Râmsey,
du Bourg et de Santerey, 594» Se
brouille avec Ridiard, abbé de
Westminster; Y, 205. Se brouilte
avec le roi Henri Ili^ 204. Se ré-
eoiicilie évee le roi etl'abfoé; 207.
Traduit eti latitt M testaments
des douze patriàrcfaed, 54 t. Se
brouillé avec le couvent de Gàn-
totbéfy, âi55. Obtient du pap6 line
senf^cë contre ses chanmnes; YI,
-166. Exidomïnunie ùil officier dé
Hëiiri m; Vil, 21. Se mire dd
mondé, 454. Rentré dans son
ëVêèbé, II ëtereé une Visitation ré-
vère daày son diocèse, -189. (Mh
tieni dd pape le pouvoir d'insti-
tuer dès ficâri&ts , 29i(. Fait cal-
cdkt les reVetnis de^ étrangeirs eii
Angleterl'ë, 5t5. Letfi« eoura-
getlse qu'il écrit au pape, 420. Il
tombe gfaVëmerit malade, 4(^5. Se
plaint de r^Vàilce ée là ootir i^
màine, 428. Se mn, 444^
Robert Malet est tué dÉËs tki
cMbâl tttti portëë de ÙcÉttaè en
Teri*é-Saintft;Y, 54.
Robert Malet ^ ttOhnftnd, est
em^iorté par utie maladie éj^idé-
\
582
TABLE ANALYTIQUE.
mique qui ravage Tarmëe fran-
çaise; V, 508.
Robert Marmim est loë au mi-
lieu de ses brigandages ; I, 53-1 .
Robert Marmion, seigneur an-
glais, ïnein*t; Y, 254.
Robert Muscegrosj sénéchal de
la reine, meurt; VIII, 4 64.
Robert Pa^seleve, gardien des
trésors du roi, sous la direction de
Pierre d'Orival, devient partisan
de Pierre, évéque de Winchester;
Jll, 549. Chassé de la cour, il se
cachedans le Temple neuf; lY, 67.
Fait la paix avec le roi» 87. Élu k
l'évêché de Ghicester, il est cassé;
Y, 495. Il conseille au roi dé faire
une enquête sur l'envahissement
des forêts royales ; YI, 22. Activi-
té qu'il déploie dans cette enquête,
58. Il se fait prêtre, et est nommé
abbé de l'élise deJDeham, 497.
Meurt à Waltbam ; Yll, 292.
Robert Péché, chapelain du roi
Guillaume l^r, reçoit deluirévêché
de Ghester; 1, 51. Sa mort, 297.
Robert ÎFa/eran accompagne k
Rome Pierre d'Aigueblauche; YIIl,
450. Signe la charte qui confirme
raccord sur les vivres et les dettes
entre raU)é et le couvent de Saint-
Albans, 554. Est envoyé en dépu-
tation au parlement au roi de
France; IX, 67.
Rodolphe y duc de Bourgogne,
est noDuné roi d'Allemagne par les
seigneurs et le pape (^oire Yll,
qui voulait détrôner l'empereur
Henri lY; I, 40. Défait une pre-
mière fois Benri I Y à Ratisbonne ;
il est battu et tué dans une se-
conde bataille par le même empe-
reur , 42.
Rodolphe de Beaugency prend
la croix; I, 96.
Rodrik, roi de Cornai, refuse
de faire hommage au roi Henri U;
11,5.
RogeTy archidiacre de Ganter-
béry, est élu archevêque dTork:
I, 576. Assiste ë la paix qui fut
faite entre l'église de Lincoln et le
monastère de Saint-Albaus, 406.
Gonronne Henri le Jeune à West-
minster, 497. Est interdit par le
pape, 500. Est rétabli dans son
office; II, 5. Refuse d'assister aa
concile tenu à Westminster, 28.
Sa mort, 65.
jRo^er est consacré évêque de
Salisbury par Anselme, archevêque
de Gantorbéry; I, 256. Est fait
prisonnier par leroi Etienne; 548.
Roger, archidiacre de Lincoln,
succède h Robert Péché, évêque de
Ghester ; I, 297. Sa mort , 555.
Roger, évêque de Woroester,
meurt; II, 54.
RogeTy précenteur de Salis-
bury, est confirmé comme évêque
deBath; Y, 594.
jRo^er (le comte) conspire
contre le roi Guillaume 1^ ; I, 55.
Donne sa fille à Raoul, un de ses
complices , 55. Est fait prisonnier
par Guillaume r", 54.
TABLE ANALYTIQUE.
585
Roger j comte de Glare, sommé
par lîiomas Becket de lai faire
hommage de ses possessions, re-
fuse de se rendre h cette somma-
tion; 1,411.
Roger y fils de Guiscard, dac de
Fouille, partage arec son frère
Bobémond la succession de son
père; 1,54.
Roger ^ fils de Richard, saccède
à Tancrède dans la principauté
d^Antioche; I, 267. Est tué ayec
tous les siens par une armée d'in-
fidèles ,284.
Roger, grand maître des Hos-
pitaliers de Jérusalem, arrive en
Angleterre, 11,74.
Roger, fils de Bernard jure
d'obéir ^wl ordres de vingt-cinq
harons; III, 54.
Roger j fils de Jean, meurt ; VI,
647.
Roger y Normand, sauve le roi
Richard qu'il était chargé d'arrê-
ter, II, 240.
Roger Avenel signe la lettre
écrite au pape pour confirmer la
paii entre les rois d'Ecosse et
d'Angleterre; V, 527.
Roger BacoUy clerc de la cour,
adresse ^au roi une réprimande
plaisante contre Pierre des Roches
conseiller du roi; IIl, 527.
Roger Bertram, seigneur An-
glais, meurt; Y, 264.
Roger Beriram est fait pri-
sonnier par le roi h Northamptoo ;
IX, 407. I
Roger Bigod sert de témoin
an roi Henri I, pour la charte que
ce prince accorde h ses seigneurs;
ï, 228.
Roger Bigod j chef et agitateur
de la réYoItedes seigneurs contre
le roi Jean; II, 550.
Roger Bigod, comte de Nor-
folk, S9 distingue à la bataille de
Saintes; Y, 288. Est nommé au
maréchalat; YI, 256. Fait arrêter
le comte de Guines; 497.Est saisi
d'une grave maladie; YHI, 274.
Signe les lettres envoyées au pape
par l'assemblée générale d'Angle-
terre; IX,
Roger Botevelin est fait pri-
sonnier par le roi à Northampton;
IX, 407.
Roger Censeur, est envoyé en
Angleterre par Henri III, alors à
Bordeaux, ponr demander des vi-
vres; YII, 447.
' Roger de BameviUe prend la
croix ; l, 96. S'étant mis à la pour-
suite d'un détachement d'infidè-
les, il périt dans une embuscade,
457.
Roger de BeaumorU, chevalier
français, est fait prisonnier h Gi-
sors; II, 295.
Roger de BrMey , chef et
agitateur de la révolte des grands
contre le roi Jean ; II, 550*
Roger de Canteloup est en-
voyé k Rome pour plaider la cause
du roi contre Richard, archevê-
que de Gantorbéry ; IIl, 454.
584
TABLE ANALYTIQUE.
Roger de CÂare signe la lettre
écrite dn pape pdiat eoàftmier lA
paix entre les tois d'Ecosse et
d'Angleterre; V, 527.
Roger deColeiÀUe, s'étant ré-
fiigié dans laforfit de Wàlberg, lors
dn pillage de Saint-Âlbans , est
fait prisonnier par Falcaise; III,
455.
Roger de Cretsig, chef et agU
tatenr de la révolte des seigneurs
contre le roi Jean ; It> 530.
Roger de Èoldèney clerC de
Saint- Albans, est envoyé au con-
cile de Lfotïy ponr faire excaser
l'absence de l'abbé de Saint-Al-
balis, accablé d'infirmités; ¥1,64.
Roger dé Holdemessy clerc de
Saint-Albans est envoyé % Rome
par les chanoines d'York ; YIII,
40t. Est institué doyen d'York;
IX, 44.
Roger deLascy, défend lechâ-
téan die la ROche, contre le ro) de
France; 11, 594. Est forcé dé le
rendre et est conduit en France ,
SOS.Sa tnort; 456.
Rogerde Lawveleg , chef et agi-
tateur de la i*évolte des sdgbéurs
contre le roi Jean ; II, 530.
RogerdelaZouckjme d'obéir
atix oi^dtes des Vlngt-cittq barOhs ;
m, «4.
Rogef^ de Lewes, frète dé Tor-
dit dé6 MinëttfS, qui )^tètmi la
crtrisadll dan^ le bourg, de Clérf è,
guérit une féinme paMysée de
tousseft lAembres; IV, 9T.
Roger de Leybume renonce a
la fidélité jurée au blaronnage; 11,
99.
Roger de MeUlariy chevalier
français, est fait prisonnier à Gi-
sors; 11,295. .
Roger deMeulan^neren dn
roi Henri 111, est nonuqié évêqae
deCoventry;VIIl,275.
Jto^er de Montbegini, èiief et
agitateur de la révolte des sei-
gneurs contre le roi Jean; II,
550.
Roger de Montgommery se ré-
volte contre Guillaume II, et dé-
vasté le canton de Worcest^; I,
60.
Roger de Mofithaulî, sénéchal
de Ghester, écrit une eiiarte par
laquelle il est obligé enVers le roi
Henri m; Y, 437.
Roger de Mortimer se sonlèvc
contre le tomte Simon , et inèt ses
terres au pillage; IX, 99. S'op-
pose k la restitution des biens des
déshérités, 444.
Roger de Moubra^, s'étant ren-
voi té contre le roi, est assiégé par
les gens du pays de Litaiàoln, et
forcé de se Irèndrë; It, 48. iure
de veiller au nilAiitien de la paix
entre les roi^ d'âcoèèè et d'Aiigle-
terre; V, 525.
Jlo^er été Monb^tii^, d^dindant
du précédent, juré de veiller au
Maintien de la paiï entre len tois
d'écotee et d' Attgletei^ré ; V, 523*
Roger de Roulie est lue à
TABLE ANALYTIQUE.
585
Ëvèftbain en combattant contre
Ééoaard; IXHâ7-
Roger de Sumercy menrt à la
fleur de son âge; lY, -150.
Aoger deSumerey est fait pri-
sonnier par les' barons à la bataille
de Lewes ; IX, il6,
Roger de Planes est tué par
les chevaliers de la suite du chan-
celier Guillaume d'Ély; II, 477.
Rùger de Quinctff comte de
Winchester, épouse une fille d'A-
lain de Galloway ; IV, 477. Signe
la lëltre écrite au pape pour con-
firmer la paii entre les roisd'Éoos-
se et d'Angleterre ; V, ^27. Assié-
gépar ses vassaux dans son château
de Galloway, il leur échappe et se
plaint au roi d'Ecosse qui punit
les rebelles; VI, 577.
Roger deThony meurt près de
Reading;ltl, 564.
Roger de Turkebye , nn .de&
justiciers devant lesquels fut plai-
dée l'affaire entre Jean , abbé de
Saint- Atbans, et les chevaliers qui
avaient chassé sur ses terres; V,
65.
Roger de ÎFescAam, doyen de
réglisede Lineoln, est élu évêque
de Ghester k l'abdication de Guil-
laume de Mcmtpellier;' VI, 56.
Rénonce h son évôché; VIII, 259.
Sa mort, 547.
Roger HiMCor/ jured'obéir aux
ordres des vingt^inq barons; III,
54.
Roger le Noir succède à £us-
IX.
tache de FauoNnbridge, ésètfaede
Londres; lll, 595. Excommunie,
en présence du roi fleuri III, les
offioiers royaux qui avaient mal-
traité Févêque de Garlisle, 552.
ExcommunielesGauirsins; IV, 4 26.
Fait la dédicace de l'église de
Sàint-Paul de Londres; V, 64.
Meurt près de Londres, 228.
Roger PoUeinn, gouverneur du
château d'Argentan> au nom du
TOi Guillaume II, est fait prison-
nier par Robert, duc de Norman-
die; I, 72.
Romain , envoyé.en France en
qualité de légat, convoque un con-
cile; III, 500. Ne peut obtenir la
contribution qu'il demande, 506.
Proche une croisade contre Ray-
mond, comte de Toulouse, 508.
Ayant pris le commandement de
l'armée française à la mort du roi,
il s'empare d'Avignon par ruse/
525.' Reçoit une lettre du pape au
sujet des violences exercées par
l'empereur Frédéric, 578. Est éhi
pape à la meurt de Grégoire par
quelques cardinaux; V, 224 .
Roochy qui était en guerre avec
son parent, le soudan de Babylone,
et qui avait conclu une alliance
avec les chrétiens, se sépare des
croisés et fait la paix avec le son-
dan; V, 405;
Roîrmir, comte du Perche^ prend
la croix; I, 96.
Rotroa^ archevêque de Rouen,
sacre la reine d'Angletwre, Mar-
25
380
TABLE ANALYTIQUE.
guérite; épouse de Henri le Jeuae ;
II, 8.
Suffin , ageni du pape^ extorque
de l'ai^Mit aux Ecossais ; Y, 69.
Rustand, légiste^ est envoyé en
Angleterre par Alexandre lY^ dont
il était le sous-diacre, avec pou-
voir de lever le dixième; Y1II,
^45. Fait pi'êcher une croisade
contre Manfred, 445. Convoque
les prélats pour leur communi-
quer les ordres du pape, 449.
Convoque à Reading les moines
de Cîteaux, 1 91 . Est accusé devant
le pape, 524. Retourne en Angle-,
terré, 547.
Rustein, seigneur gascon, en-
nemi de Henri 111, est chassé de
ses terres par Simon ^ comte de
Leicester; Yll, 4 5.
Saer de Qttincj, comte de Win-
chester, rend au roi de France un
château, près de Yaudreuil, dont
il était gouverneur; II,. 554. As-
siste a la rédaction de la charte
du roi Jean, 461. Sa mort; lU,
227.
Sal0dmj sultan de Damas, fait
une invasion dans le royaume de
Jérusalem, et s'empare de plu-
sieurs villes et châteaux; II, 75.
Fait la paix avec les chrétiens^ 74.
Se prépare à combattre les chré-
tiens qui avaient rompu la trêve,
S2. Assiège Tibériade, 85. Bâties
chrétiens devant cette ville, et fait
prisonnier Guy; roi de Jérusalem,
84. S'empare de Tibériade^ 85.
S'empare de Jérusalem^ et d'une
grande partie de la Ta*re-Sainte,
ib. Répond b une lettre qu'U a reçue
de Tempèreur Frédéric, 95. Met
en liberté Guy de Lusignan, 97.
Youiant secourir Ptolémaïs assié-
gée> il est forcé dese retirer, 99. Li-
vré aux chrétiens plusieurs combais
avec des succès divers, 429. Ré-
siste vivement aux croisa, 455.
Envoie des présents à. Richard 1^.
ib. Séduit le duc de Bourgogne
par des présents, 485. Assiège la
ville de Joppé, 488. Est battu par
Richard, 490. Meurt dans on fes-
tin a Nazareth, 244.
Salaman , gouverneur de Gîlide ,
force Noradin a lever le si^e du
château de Harem ; I, 450.
Salaphat^ fils de Saphadin, est
chargé de porter Tétendard de smi
frère aîné Méléalin ; II, 24 4.
Samson est consacré évéque de
Worcester par Anselme , archevê-
que de Gantorbéry ; 1 , 4 42.
Sampsan^ abbé de Saint^Ed-
mond, meurt; II, 458.
Sanche^ roi de Navarre, envoie
des députés à Henri II, pour le
faire arbitre entre lui et Alphonse ,
roi deCastille;n, 55/
Sanchè , frère du roi de Cas-
tille , et élu h Tolède , se r^id à
Londres ; YIH , 427. Quitte TAn-
gleterre, 461.
TABLE JNAIÏTIQUE.
sn:-,r *' '■'"*' *> I î'f—- "'-*... ..A„;
Corboran ; l, 1 70.
Saphadin s'empare du itône à
ïa mort de son frère Saladin ; Il ,
2i 4 . Massacre les fils de Saladio ,'
2-1 2. Partage son royaume entre
sept de ses fils ; ib. Assigne des re-
venus à ses huit autres enfants,
244.Samort;lll,-i96.
Savane est créé archidiacre de
Cantorbéry par Tarchevéque Ri-
n,440.
Simm, clerc de la reine , est
élu évoque de Worcester; I, 287.
Simon, prieur de Saînt-Albans^
est élu abbé de celte même église ;
1, 440.
Simm (lecomte) sert de témoin
au roi Henri pour la charte que ce
prmce adresse h ses barons; 1,
228. Assisté à la bataille de Lin-
ri'rzr^ i.^T'ir;^-
de Northampton , il est élu évoque
deBath^ 202.
Savary de Mautém arrive au
secours du roi Jean contre les ba-
rons; m, 59. Ranime par un ren-
fort le courage des croisés devant
Damiette, 2^4.
Sefelselem , frère de Saladin ,
commande Tarmée de ce prince
dans Acre; n,UO.
Sensabol, fils du gouverneur
d'Antioche, livre la citadelle qu'il
commandait à Corboran, pour re-
cevoir de lui des secours contre les
chrétiens;!^ ^57.
Serhn, maire de Londres, cher-
che à calmer la fureur du peuple
de Londres contre ]^ gens des en-
virons de la ville; m, 247.
Sewal, doyen d'York, est élu
archevêque de cette même église;
Vin, ^57. Est excommunié par le
pape, 52». S^ mort ^ 380.
5i/rcd, abbé de Glaston, est élu
évêque de Chicester ; I, 287.
Simcordoedar, chef de Farmée
522.
Simon, comte de Montftwt,
chef de Farmée des croisés , as-
siégé dans Muret par le roi d'Ara-
gon à la tète des Albigeois, fait
une sortie , tue le roi d^Aragon et
met son armée en fuite; II, 498.
Est tué au siège de Toulouse: ïlï
224. ' '
Simon, fils de Simon , est fait
prisonnier par le roi à Northamp-
ton; IX, ^07.
Simm d'Apulie, évêqire d'Exe-
ter, meurt; Ifl, 26^.
Sinum de Clermmt est tué
dans une expédition en Terre-
Sainte; V,5^.
Simm de Clermmt est fait pri-
sonnier dans la guerre entre la
cojntesse de Flandre et le duc de
Hollande; vni, 25.
Simm de Cur/e^-Vache , bour-
geois de Leicester, est forcé par
son seigneur, Simon de Montfort ;
de donner 500 marcs d'argent;
ÏV, 545.
3 $8
TABLE ANALYTIQUE.
Simon de Fomelle est chmi
pour arbitre dans une enquête re-
lative au procès- entre Jean, abbé
de Saint- Albans, et quelques sei-
gneurs anglais ; V, 65.
Simon de Langtônj frère de
l'archevêque de Cantorbéry, ré-
pond aux allégations de Pandol-
pfae; 11, 507. Est npmmé chuice-
lier par Louis Vill , entreprenant
la conquête de l'Angleterre , 4 -i 2.
Est élu archevêque d'York ; III ,
70. Est cassé par le pape,, 72.
Meurt archidiacre de Cantorbéry ;
VI, 457.
Simon de Lègrej moine de
Cantorbéry, apporte le Pallium
pour l'archevêque Edmond; IV,
55.
Simon de Liàton, prieur de
Saint-Edmond , est élu abbé de la
même église ; VIII, 274 .
Simmi de Montfort excite le roi
contre Richard Suard; IV, 48-1.
Épouse élèonore, sœur de Hen-
ri III , 554 . Passe secrètement
en France, 545. Fait autoriser
son mariage par le pape, 552.
Revient en Angleterre, 560. Re-
çoit du roi l'investiture du comté
de Leîeester, 405. Est renvoyé in-
jurieusemeot de Londres par le
roi, 465. Se prépare ail voyage de
Jérusalem ; V, 0. Se distingue dans
le c(HBbat de Saintes, 288. Revient
de Gascogne, où il avait fait» la
guerre pour Henri HT; Vl, 447.
Retourna en Gascogne , où il sou-
met les ennemis du roi d'Angle-
terre, 487. Se rend en Angleterre
pour se défendre contre ses accu-
sateurs; VII, -165. Retoome eo
Gascogne, avec des troupes ,464.
Bat les Gascons , 485. Revient en
Angleterre, 259. Sa colère contre
le roi, qui ajoutait foi aox accu-
sations des Gascons, 259 . Il est une
seconde fois accusé par les sei-
gneurs gascons, 276. Se brouille
aveé Henri III , 280. Revient en
Gascogne , 542. Taille en pièces
l'armée des Gascons, 345. Humi-
lie les Gascons et les force à se
soumettre, 45&. Revient des pays
d'outre- mer ; IX, 64 . Quitte l'An-
gleterre k la suite d'une querelle
avec4e comte de Glocestèr, 72. Se
met a la tête du parti des barons
contre le roi, -102. Est vain-
queur des troupes royales à Lewes,
^45. Apaise les révoltes de quel-
ques barons, ^ 20. Est tué k la ba-
taille d'Évesham , où il est défait
par Edouard, -126. Signe les let-
tres envoyées an pape par l'as-
semblée générale d'Angleterre,
2^0.
Simon de Toumay , théologien
français, ayant bravé Jésus-Christ,
devient muet et imbécile ; 11 ,
544.
Simon de Wim$on est ccmêrmé
comme évêque de Norwich ; VIII,
525.
Simon de Weik est nommé
évêque de Chicester ; II , 565.
TABLE ANALYTIQUE.
589
Sinion le Jeune, fils dé Simon
daMontfori, est fait prisonnier par
le roi à Nortbaaipton ; IX, 107.
Se 80\imet à Hetti;i IU> 457.
Simon le Normand est envoyé
à Rome par Henri III^ pour faire
casser l'élection de Raoul de Nevil
à réyéché de WinclMster ; IV, 364.
Est chassé du conseil du roi, 555.
Est privé de tous ses bénéfices à
rexception d'un seul; V, 84. Sa
mort ; YI , 506.
Simon Passelèpej derc et con-
seiller du roi, est envoyé pour ex-
torquer de l'argent à plusieurs
prélats; VIII, 568.
. Sogueman, chef de l'armée de
CSorboran; 1,470.
Sotendas (émir) chef de l'ar-
mée de Corboran ; 1, 4 70.
So/tmoft, accourant au secours
de Nicée, est mis en fuite par les
croisés ; 1 , 4 22. Il est battu à Do-
rylée par l'armée des croisés ,
428.
SoUus Sergiusj moine apostat,
favorise le progrès de la religion
mahométane;IV, 457.
Sroan, roi de Danemark, ar-
rive en Angleterre pour chasser
Guillaume du trône; I, 24. Est
forcé de se retirer après avoir été
battu par Guillaume, 22.
Sîigand, archevêque de Gaur
torbéry, se réfugie en Ecosse, lors
du pillage des églises par Guil-
laume ; I, 25. Est déposé, 24.
. Suchar , chef de l'armée des
Sarrasins enfermée dans Acre; II,
4 40.
Subtile j femme de Guy , comte
de J(^pé ,. héritière du royaume
de Jérusalem , en est couronnée
reine ; II , 80. A l'approche dé Sa-
ladin, elle reprend pour époux
Guy qu'on l'avait forcée de répu-
dier, 84 .
Sybain, charbonnier de Ve-
nise , sauve un Vénitien tombé
dans une fosse à ours ; II, 256.
Sylvestre, clerc du roi, et rem-
plissant les fonctions de chance-
lier , refuse Tévéché de Garlisle ,
qui lui étdt offert; VI, 265.
Meurt évêque de Carliste ; VU! ,
45.
Sylvestre ^ é'^éqné de Worces-
ter, assiste k la réuni(m qui eut
lieu à Glocester, pour nommer le
roiHenriIII;IU,459.
Swen^ fils du roi des Danm ,
ayant pris la croix , tombe dans
une anbuscade , et y périt avec
tous les siens; I, 458.
Tacaor^ chef de l'armée de Cor-
boran; 1, 470.
Takha^ fils de Jubei de Alcfaa,
voulant protéger Mahmnet dans un
combat, a un doigt coupé; IV,
450.
Tancrède s'empare de Malmis-
tra ; I, 450. Découvre aux croisés
la fourberie du comte de Toulouse
590
TABLE ANALYTiQUB.
^82. Assise la Umv angulaire à
Jérasalem, 187. Reçoit de Gode-
Uqj la jille de Tiiiériade> atec le
comté de Galilée; 206. E$t nom-
mé prince d'AnUoche, 207. S^em-
pare d'Apamée, 246. Sa mort,
267.
Tancrèdef roi de Sicile, fait la
paix avec Richard ; II, 'l 46.
Tartares (les) font une invasion
dan^ le nord ; IV, 354. Sont mas-
sacrés en Hongrie, 569. Font nne
noavelle invasion en Orient; V,
98, Attaquent le nord de l'En-
rope, ^145. Font une nouvelle In-
vasion, en Hongrie; Yl, 255. Dé-
tails sur ce peuple ; VIII, 472.
Tatitij conseiller de Tempereur
Alexis, et qui se trouvait au camp
des croisés, les abandonne en
voyant leur déiresse ; I, -1 57.
Telon, chef de Tarmée de COr-
boran; 1,470.
. Templiers (ordre des) ; sa -nais-
sance; I, 275. Leur habilkftnent,
274. Leur aceroissement, ib. Tous
ceux de Palestine s(Hit massacrés,
298. Ils trahissent Fempereur Fré-
déric , maître de presque toute la
Terre«Sainte; III, 417. Persécu-
tent les Hospitaliers ; Y, 548.
ThacoMin^ frère deSaladin, est
blessé mortellement à Ptolémaîs;
11, 4 28.
Thaddée de Sessa, procurateur
de Tempereur Frédéric, assiste au
concile de Lyon pour répoudre au
nom de son maître ; Yl, 66. Il est
pris et mis k mort par les Parme-
sans, 598.
Théodine, légat du pape, donne
à Henri II l'absolution de la mort
de Thomas Becket;!!, 7.
Théophile est consacré évèque
de Worcester par Tarchevêque
Anselme; f, 270. Sa mort, 286.
Thibaut j abbé du Bec, est élo
archevêque de Cantorbëry , et
consacré par l'évêqùe de YYincfaes-
ter; I, 5^7. Il va k Rome, rece-
voir le pallium des mains du pape
Innocent, 518. Contribue à la paix
que firent Etienne de Blois et
Henri Plantagraet , 555. Consacre
le roi Henri II, 576. Sa mort;
400.
Thibaut y prieur de Hnrley, se
rend à Saint-Albans pour y exer-
cer Visitation ; YI, 252.
Thibaut, comte de Blois, fait al-
liance avec le roi d'Angleterre; I,
274 . Arrête les progrès du comte
d'Anjou en Normandie, 544.
Meurt au siège d'Acre ; II, 458.
Jliibaut de Brienne, chevalier
français, est fait prisonnier à Gi-
sors; n, 295.
Thibaut deMiscy, chevalier
français, est fait prisonnier à Gi-
sors; 11,295.
Thibaut de JVaUongard, che-
valier français, est fait prisonnier
àGisors; H, 295.
Thibaut le Frânçau com-
mande une armée de Tempereur
Frédéric; Y ^ 4 4. Conspire contre
TABLE ANALYTIQUE.
594
Tempéreur Frédéric ; VI> 266. Sa
punition, 274.
Thierry y due allemaDd, arrivé
en Flandre avec une armée pour
soutenir le roi Heorir', est battu
par le comte Guillaume ; I, 292.
Thierry, prieur des Hospita-
lierS) est envoyé au secours de la
Terre^Saifite : lY, 256. Accompa-
gne le comte Richard pour lui
servir de guide en Terre-Sainte ;
V, 56,
Thierry d'Anceiiy chevalier
français, est fait prisonnier à Gi-
sors; n, 295.
Thomas j archevêque d'York,
se plaint de la rédaction de l'acte
contenant la consécration d'An-
selme, archevêque deCantorbéry;
1,75.
Thomas est consacré archevê-
que d'York; 1, 260. Sa mort,
267.
> Thomas, prieurdeDurham,e8t
élu évêque de cette même église à
la mort de Richard ; IV, 244.
Thomas, abbé d'Evesham,
meurt ;iy, 495.
Thomas, moine de Goventry,
obtient rintercession du pape pour
la réunion des moines de cette
église chassés par Tévéque Hu-
gues; H, 287. '
Thomas, prieur deMertOD, con-
court k là réconciliation de l'évê-
que de Londres et de l'abbé de
Westminster ; III, 254 .
Thomas, comte d'Acer ra, écrit
a Frédéric, au sujet de l'envahis-
sement de l'empire par le pape ;
III, 597.
TAonuM, Templier, est envoyé
par le pape en Angleterre, pour
absoudre, moyennant une somme
d'argent, les croisés du vœu de
pèlerinage; IV, 488.
Thomas, Normand de natioD,
moine deShibum, est fait prison-
nier par les pastoureaux et retenu
pendant huit jours ; VU , 226.
Thomas Basset, conseiller du
roi Jean, à l'époque de l'interdit;
II, 458.
Thomas d^Acquin , frère de
l'ordre' des Prêcheurs , brille à
Paris; IX, 455.
Thomas d'Asgent , chevalier
français, est fait prisonnier à Gi-
sors; II, 295.
Thomas de BlundeviUe, clerc
de réchiquier royal, est élu évo-
que de Norwich, à la mort de Pan-
dolphe; III, 528. Meurt; IV, 485.
Thomas de Castel^ chevalier
français, est fait prisonnier à Gi-
sors; 11,295.
Thomas de Férié s*embarque
pour la Terre-Sainte ;.I, 408.
Thomas de Fumais, avec quel-
ques autres seigneurs, se déclare
pour Arthur, . comte de Breta*
gne, contre Jean-sans-Terre ; II,
504.
Thomas de Gtocesterj moine
d'Evesham, est créé abbé de cette
église; V. 594.
J
592
TABLE ANALYTIQUE.
diacre de Northumberland, meurt;
VII, 4^ 2.
Tkùmas de Berdington, por-
teur des lettres que le roi Jean en-
voie au Miramolin ; II. 486. Ac-
cuse, daus un concile tenu à Rome,
Etienne, arche?èique de Gantorbé-
ry;lil,78.
Thomas de HosteUe est tué à
Evesham en combattant contre
Edouard; IX, ^27.
Thomas de Lincoln, fait prison-
nier par le roi Jean au siège du
château de Rochester, est enfermé
au château deNottingham ; lU, 66.
Thomas de Muleton, chef et agi-
tateur de la révolte des grands
contre le roi Jean; II, 550. Devenu
justicier du roi^il est obligé de
s'enfuir pour échapper aux troupes
de Falcaise; 111,266. Sa mort;
V, 62.
Thomas de Newark, clerc de
Henri III, est envoyé parce prince
pour s'emparer des biens de l'é-
vêché de Durham, alors vacant;
VI, 455.
Thomas de Savoie , comte de
Flandre, oncle de la reine, se rend
en Angleterre; IV, 557. Se rend
de nouveau en Angleterre; V, 24.
Ses attaques contre l'évêque de
Liège, 25. Ses tentatives restent
infructueuses, 27. Il épouse la fille
de rempereur Frédéric; VI, 572.
Se rend en Angleterre avec la com-
tesse Béatrix, 382. Épouse une
Thomas de Hartford, ar<ehi-| nièce du pape Innocent IV; VII,
229. Sort de la prison où il iiait
renfermé à Turin, et arrive en
Angleterre; VIII, 557. Sa mort,
IX, 66.
Thomasde Spréeprend la croix;
I, 96.
Thomas de Vieux-Pont est élu
évêque de Carliste; Vlil, 49. Sa
mort, 258.
Thomas dé Wau» est cité de-
vant les justiciers pour .avoir
chassé sur les terres de Saint-Al-
bans ; V, 65. Est condamné à payer
quarante marcs à l'abbé Jean^ 68.
Thomasde Wtfmundypvécen-
teur de Lichfield, est institué tré-
sorier de l'échiquier; IXy 37.
Thomas le Gallois, archidiacre
de l'église de Lincobi, est jélu à
révêché de Saint-David; VI, 569.
Sa mort; VIII, U5.
Thomas Mansel est fait prison-
dier par le roi à NorUiampten;
IX, 407.
Thomas Suard, partisan de Ri-
chard Maréchal, est fait prisonnier
par les troupes royales ; IV, 40.
Thoras, prince d'Arménie, force
Noradin à lever le siège du châ-
teau de Harem; I, 450.
Thouars (le vicomte de) aban-
donne Henri III, et fait la paix avec
le roi de France; V, 502.
Thurcill, paysan hospitalier,
reçMt^ la visite de saint Julien
rhospitalier; II, 577- Est conduit
par saint Julien au purgatoire, 579.
Vîské l'enfer^ 38a. Esttémoin des
jeux des démons et des spaf firanees
des pécheurs, 387. Se rend au pa-
radis, 597; Revient sur la terre,
599.
Tidingin (émir), chef de Farmée
de Gorbmran; 1,470.
Turemie (le vicomte.de), chef de
l'armée des croisés, au siège d'A-
cre; II, 459.
Turstan^ archevêque d'York,
se brouille avec Raoul , archevê-
que de Gantorbéry ; I, 267. Re-
fuse obéissance b Raoul, 270. Ob-
tient du roi d*ÂngIeterre la permis-
sion de se rendre au concile de
Reims, 275. S^étant fait consacrer
par. le pape, il est privé de son
archevêché par Henri Wj 276. Re-
çoit un refus sur le dn^t qu'il pré-
tendait avoir de couronner le roi,
289. Engage les seigneurs anglais
à résister k David, roi d'Ecosse,
qui avait fait une invaâon dans le
Northumberland en l'absence d'É-
tienne, 544.
Tursiin , abbé de Glaston , tue
trois moines au pied de l'autel,
et en blesse plusieurs autres;
1,44.
U
Vlfrik de Haselbergy anacho-
rète et solitaire; sa naissance; I,
580. Il se retire dans une cellule, ,
582. ;Se8 mortifications , ibid: Il
délivre un possédé du démon, 585.
Sa mort, 587.
TÀRLE ANALYTIQUE. 595
Uistan , évêque de Worcesler ;
ses parents , sa piété ; 1 , 79. D^a-
bord. moine de Worcester, il est
nommé prieur, puis évêque du
même m(wastère> 84. Il refuse
l'épiscopat, ib. Réprimandé par
un saint reclus^ nommé Wiff , il
consent b son élection , 82. Sa vie
durant son épiscopat^ 85. Il est
déposé parce qu'il ne connaît pas
la langue française, ibid. Miracle
qu'il opère sur le tombeau d'E-
douard, 84. Il eA rétabli dans son
évêché, 86. Saliort, 88.
Umacay fille d'Aldacal, trei-
zième femme de Mahomet; IV,
455.
Urbain II est élu pape après
avoir été d'abord moine de Chmy,
puis évêque d'Ostie; I^ 62. Ses
statuts dans un concile qu'il tient
à Clermont, 88. n renouvelle les
décrets de Grégoire YII, 94. Ex-
communie Philippe, roi de France,
ib. Son discours aux fidèles au su-
jet d'une croisade, ib. Sa mort,
250.
Urbain IH succède au pape Lu-
dus III; U, 78. Lettre qu'il écrit
k Baudouin , archevêque de Gan-
torbéry, ib. Seconde lettre qu'il
écrit au même Baudoum , 87. Sa
mort, ib.
Urbain IV, patriarche de Jéni-
salem, succède au pape Alexan-
dre lY; IX, 86. Donne le royaume
de Sicile k Gharles d'Anjou , 405.
Prend parti pour Henri III ; pri-
594
TABLE ANALYTIQUE.
sonnier des barons, 42\. Sa mort,
455.
Urbain est consacré évèqne de
Crlammorgan par Anselme, arche-
▼ôque de Gantorbéry; I, 256.
Vathap ( émir ) ^ chef.de Tar-
mée de Corboran ; I, 4 70.
Viaienj légat da pape, est
chargé de concilier le roi d'Angle*
terre et l'ardbavôqne Thomas ; I ,
454. *
Fifo/», habitant de Venise,
tombe dans une fosse creusée pour
prendre les animaux féroces ; II ,
255. Est santé par Sylvain, char-
bonnier, 256. Son ingratitude,
257. Sa punition, 258.
W
WàUemâr, m de Danemark ,
meurt k l'âge de cent ans; V,
420.
Waieranj éyêque de Béiyte,
est chargé d'apporter une lettre
affligeante sur les malheurs de la
Terre-Sainte; V, 474. Se rend au
concile de Lyon et y fait donner
lecture de sa lettre ; Yl , 6S. Ar-
rive en Angleterre , où il ne peut
obtenir aucun secours, 455.
Wakran , Allemand de nation,
après s'être vaillamment défendu,
rend ï Louis Vill le château de
Berkamsted; III, 447. Reçoit du
roi Henri Ifl la garde et la défense
du pays de Galles ; V, 206.
Wakran, comte de Meulan,
fait un traité d'alliance avec Geof-
froi d'Anjou;!, 524.
Walkelin, évéque de Winches-
ter, lit l'acte de la consécratioo
d'Anselme , archevêque de Gan-
torbéry; I, 75. Sa mort, 479.
Walkelin rend à la reine d'Aa-
gleterre Douvres, dont il était
mattre; I, 545.
Watthéof comte ; son cou-
rage contre les Normands , lors de
rinvâsion des Danois ; 1 , 22. Il se
ligue avec Raoul et Roger contre
Guillaume I", 55. Est pris les
armes à la main, 54. A la têle
tranchée à Winchester, 55.
Warenne (le comte de ) assiste
h la bataille de Lincoln sous les
ordres du roi Etienne; I, 522.
Wannuben, roi desOallois, as-
siège Guillaume de Brause dans le
château de Mathilde ; Il , 294 . Est
battu par Geoffroi, fils de Pierre,
aooouru au secoure du château ,
292.
Welthert quitte l'Angleterre
avec les deux frères Ed win et Mor-
kar; I, 46.
Xmes, compagnon de Maho-
met, fait rentrer dans la foi de
ce dernier ceux qui s'en étaient
écartés; IV, 456.
TABLE ANALYTIQUE.
595
Zanab, fille d'Acharith y épouse
de Zelem, fils de Musilum Ébrëe,
sert dn poison à Mahomet; IV,
454.
Zaphia Hébrée, nommée au-
para?ant Anazalia, fille de Haby ,
onzième femme de Mahomet ; IV,
Zeid, serviteur de Mahomet,
chasse son épouse Zemah, pour
avoir parlé k Mahomet ; IV , 4 54 .
Zeinaph, fille d'Urinaph, sep-
tième femme de Mahomet; IV,
455.
Zeinath, fille de Gnar, sixième
femme de Mahomet; IV, 452.
Zehf, fils de Gomahyr, est en-
voyé par Mahomet pour tuer
Acuan; FV, 'ISO.
Zemah, femme de Zeid, servi-
teur de Mahomet , ayant été chas-
sée par son mari , épouse Maho-
met dont elle était aimée ; IV ,
454.
Zenghi, prince turc , s'empare
d'édesse; 1,529.
Zoda, fille de Zonga, troi-
sième femme de Mahomet; IV,
452.
FIN DE LA. TABLE ANALYTIQUE.
ERRATA ,
RECTIFICATIONS ET FAUTES ESSENTIELLES A CORRIGER.
TOME PREMIER.
Page 84, ligne 4 : comine il l'affirmait lui-même; lisez .-comme
il nous l'affirmait lui-même.
Page 4 00/à la note : nous ne voyons que Silistrie qui ccmirienne à
l'itinëraÎFe ; lues: tout en traduisant par Silistrie, nonsne
voyons que Triaditza qui convienne à l'itinéraire.
P^^ge 405, ligne 47 : Ginitoth; lise» ; Givitoth:
Page 4 23, ligne 4 2 : le comte Guillaume des Forets ; lisez' : Guil-
laume, comte de Forezw
Page 479, ligne 7 : Hugues de Shre^rsbury; lisez : Hugues,
[comte] de Shrevrsfoury.
Page 207, ligne 4 5 : Dispolis ; lisez ; Diospolis.
Page 24 S, ligne 9 : Osmond, prélat de Salisbury ; lisez s Osmond,
évêque de Salisbury.
Page 240^ ligne 5 de la deuxième note : Albert, comte de Bku-
dras; lisez : Albert, comte de Blandrat.
Page 266, ligne 25 : Guillaume à Oxford ; lisez : Guillaume à
Exeter. Ajouetz en note : Oxomensis; évidemment Exo^
mensis.
598 ERRATA.
Page -275, ligae 5 de la note: on sait qu'ils avaient pour cri de
guerre et pour devise le mot Vancent ( un seul vaut cent) ;
lisez : on sait qu'ils avaient pour cri de guerre Beauséan, du
nom de leur étendard Baucent.
Pape 278; ligne 5 : bataille de Breuneville; lisez : bataille de
Brenneville.
Page 555, ligne 27 : Henri, moine de Citeaux, remplaça Turstan;
lisez : Henri , moine de Cîteaux, remplaça Guillaume.
Page 558, ligne -14 : du fleuve Ménandre; lisez : du fleuve
Méemdre.
Page 550, ligne 4 : Geoffroi Arthur; lisez : Geoffroi Arthur [ou
' deMonmouth].
Page 554, ligne 5 : Richard de Bemneis ; lisez : Richard de
Beaumeis.
Page 576, note; mais Henri est mort la même année que saint
Bernard . Ne serait-ce pas plutôt Guillaume, ainsi que le con-
firment la variante et la liste des évêques? rectifier ainsi: la
variante a tort d'indiquer Willielmus ; il s'agit ici d'Henri
Mordac , dont la mort est annoncée par aùticipation k la
page 554. Ce fait doit être réellement rapporté à Tan 4455,
aussi bien que la mort de saint Bernard (20 août de cette
même année).
Page $95, ligne 5 de la troisième note : Eudes et Ploâ ; lisez :
Eiides et Hoêl.
Page 406, ligne 7 : de Godefroi ; lisez : de Geoffroi.
Page 429, dernière ligne : même correction.
Page 455, ligne 4 : temps, Thomas; alinéa et lisez : vers le même
temps, Thomas.
Page 54 5 : voir la page 54 9 du volume ; lisez : voir les pages
255 et 54 9 du volume.
Page 52^1 , ligne 42 : son séjour à Harvres ; lisez : son séjour à
Harwes.
ERRATA. 599
TOME SECOND.
Page 9, ligne 6 : Hubert, comte de Maurienne; lise» : Hubert,
comte de Mortain.
Page 95, lignes 2 et 5 : voyez la rectification, page 548 du même
volume.
Page i 49, ligne ^ 2 : ils y trouvèrent le roi ; lisez : ils n*y trou-
vèrent pas le roi.
'Page 469, ligne 25 : Guillaume, archevêque de Rouen ; lisez :
Gaultier, archevêque de Rouen.
Page 'l 75, ligne 4 , et p^ge 4 76 , ligne 2 : même correction.
Page ^78 , ligne 25 : Henri de Gornouailles ; lisez : Henri de
ComehuU.
Page 2^8, ligne 49; après munificence royale, ajouter au texte
1a variante suivante du Ms. de Gécil : Ces présents se com-
posaient de quatre coupes d'argent, autant d'anneaux très-
magnifiques, cent cuillers, six ceintures de grand prix ,
comme me l'attesta Geoffroi , à moi qui écris ces choses.
Page 558, dernière ligne de la note : Gloz. de Charpentier; lisez :
Gloss. de Carpentier. *
Page 541, ligne 24 : Simon de Churnay; lisez : Simon de Tôur-
nay.
Page 408 , ligne 25 : Henri dé Gornouailles; lisez: Henri de
Gomehull.
Page 4.^7^ ligne 'l 8 : Hugues de Nettilly ; Usez : Hugues de Nevil.
Page 465, ligne -15: Guillaume, comte de Holland ; lisez : Guil-
laume, comte de Hollande.
TOME TROISIÈME.
Page 4 y ligne 4 : Gilbert de Luci ; lisez : Geoffroi de Lud.
Page 54 , lipe 7 : Robert de Nenbourg ; lisez : Robert de
Newbury.
400 ERRATA.
Page 00 , ligne 29 : Ranulb l'Allemand ; lisez : Ranuif TAlle-
mand.
Page 257, lipes 22 et 25 : Gaillaame, évêqae de l'église de
Saiote-Marie k Londres ; li$e% : Gaillaame , évêque de Lon-
dres , dans réglise de Sainte-Marie.
Page 554, ligne 9 : Henri, comte de Héreford ; lisez : Humphroi,
comte de Héreford.
TOME QUATRIÈME.
Page 5, ligne 27 : Robert de Passdeve ; Usez : Robert Passelève.
Page 55, lignes 29 et 50 : de faire le relpvé de ceux qui ont dé-
posé les insignes de la croisade ; lisez : d'engager cenx qui
ont déposé le signe de la croix a le reprendre.
Page 85 , ligne 22 : Robert de Maideston ; lisez : Raonl de
Maideston.
Page 87, ligne 25 : Richard Passelève ; lisez : Robert Passelève.
Page 45^1 , ligne 46 : Jean de Gates; lisez : Jean de Gatesdène.
Môme page, ligne 22 : prieur de Hurle ; lisez : prieur de Hurley .
Même page, ligne 26 : Robert, évoque d'Héreford ; lisez : Raoul,
évêque d'Héreford.
Page 4 84 , ligne 9 : Gilbert de Lucy le .frère dudit (Albert ; U-
sez : Geoffroi de Luci, le frère dudit Geoffroi.
Page 442, ligne 22 : Adam (?) de Recelés ; lisez : Alain de Rec-
elés.
Page 429, ligne 4 : Hugues de Rohun ; lisez : Humphroi de Bo*
htm.
Page 454 , ligne 44 : maître Gilbert de Luci ; Usez : maître
Geoffroi de Luci.
Page 484, ligne 24 : de la ville d'Ancône; lisez : de h ville
d'Acre.
Page 489, ligne 6 : et de Ratisbonne; liseîi : et de Reggio.
Page 54 9, ligne 6 : Thomas ; Usez : Tomasio.
ERRATA. 40^
Page 598, ligue 4 : Robert 11 de Thony; lisez : Roger II de
Thony.
TOME CINQUIÈME.
Page 86 , ligne ^ 5 : le comte de Sainl-BoDifice ; lisez : Iç coil. d
de SaiDt-Boniface.
Page 448, ligne 2 de la note : Palowziens; lisez .* Polowziens.
Page 222, ligne 2 : Gilles Aspan ; lisez : Gilles TEspagnol. ^àjou-
. tez en note : Aspanus; évidemment ERspanus, ^
Même page y k la seconde note; Taatre cardinal , Grégoire de
Romagna ; lisez : Taatre cardinal, Jacques de Préneste.
Page 288, ligne 50 : Hubert, fils de Mathieu ; lisez : Herbert, fils
de Mathieu.
Page 44^1 , deuxième note : forts Bauniatos; lisez : foris ban-
niatos.
Page 464 , ligne 2 : le château d'Anticoli (?); lisez: le château
d'Ascoli(?)
Page 495 , ligne 7 . Richard de Wiche; lisez : Richard de Witz.
Page 525, ligne 49 : Richard Siward; lisez : Richard Suard.
Page 527, ligne 45 : même correction.
TOME SIXIÈME.
Page 26, ligne 9 : Jean de Garesdène ; lisez : Jean de Galesdène.
Page 52, ligne 9 : saint Swithen; lisez : saint Swithun.
Page 57, ligne 22 : Richard de Wiche ; lisez : Richard de Witz.
Page 245, Hgne 42 : [Henri] de Bohun; lisez : [Humphroi] de
Bohun.
Même page, ligne 4 4 : de Glocester et de Clare ; lisez : de Glo-
cester et de Hartford.
IX. . 26
402 ERRATA.
Page 404, ligoe 40 de la note : Oderie Vital; liiez : Orderic
Vital.
Page 464 , ligne 47 : ceux fie Hovedey ; li$e% : ceux de Hove-
den.
Page 482, note 2; ajouter : (vùy. vn« Volume, addition XVI. )
Page 486, ligne 5 : Robert de Vair ; lisez : Robert de Ver.
Page 574 , ligne 5 : comte de Hëreford ; lisez : comte de Hart-
(otà.
Page 578, ligne 8 : Édouard-le-Bossu ; Usez : Edmond-le-Bosso.
TOME SEPTIÈME.
Page 44, ligne 2 : Fiti-Nicolàs; liiez : [Raoul] fils de Niéôlaà.
Paf;e 448 , dernière ligne de la note ; comme le fait observer
Guillaume Wats; liiez : comùie le fait observer SelJen.
Page 542 , à la note : sua su camerali; lisez : suasu ca^netali.
Page 558, ligne 9 : épôqtie du déclin des années dtt seigneur roi;
lisez : époque de Tavénement du seigneur roi.
Page 402, ligne 47 : Hetiri, cônite d'ËëretoM ; liiez : Humt>Itfoi,
comté d^Héreford.
Page 447, ligne 17 : le prieiii^ de Newbuty, cbatioine; liiez : le
prieur de Newbury, [Jean] le chanoine.
Page 574 , ligne 28 : Richard, comte de Gaserta ; lisez : Ribursa^
comte de Gaserta.
TOME HUITIÈME.
Page 9, ligne 4 5 : Jean Hansard ; lisez : Jean Ansard.
Page 488 , ligne 40 : Guillaume de Hortune; lisez : Guillaume
de Horton.
Page 240, ligne 26 : son supérieur; lisez : son sous-prieur..
ERRATA. 405
Page 554, ligne 8 . Guillaume de Horton, carmérier, lisez : Guil-
laume de HortOD, cellérier.
Page 49T, second vers de la note : larenti; liscTi : Tarentt.
TOME NEUVIEME.
Pagç 8, troisième note, dernière ligne : Tannée ^265; lisez:
Tannée 4255.
Page 11 y ligne 26 : a qu'on ce prétend; lisez : k ce qu'on pré-
tend.
Page 407, ligne 4 5 : Roger Bertrand ; Usez : Roger Bertram.
Page 427 , note : Nous ajoutons quelques mots conformément a
Tinterprétation du père d'Orléans. Ce fils de Simon de Mont-
fort parait avoir échappe à la plupart des généalogistes. ReC'
tifier ainsi : telle est Tinterprétation du père d'Orléans et de
M. Guizot. Mais Dugdale« distingue expressément une autre
famille de Montfort qui remonterait à un certain Turstan de
Bastenberg, au temps de la conquête.
Page 455, troisième note : dunstere en modifiant mumhered ;
lisez : Dunster en modifiant Mumhered, qui est inadmissible.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
SUITE DE HENRI lU.
' Pages. Ânn.
Parlement tenu à Oxford.— Détails.— Expulsion des frères 1958
du roi. 1
Brancaléon s* oppose aux prétentions de Richard sur lltalie.
— L*abbè de Ramsey recouvre son droit sur la foire de
Saint-Yves. — Mort de Fabbè de Westminster, f— Phi-
lippe, qui lui succède, meurt avant d'être confirmé. —
Élection de Godefroi à Tarchevéché d'York. — Famine
- et mortalité. 7
Les frères du roi quittent FAngleterre. — Le châtelain de
Douvres s'empare d'un trésor destiné aux Poitevins. —
Les Gallois offrent de se soumettre. — Les habitants de
Londres accèdent aux statuts des barons. — Nobles em-
poisonnés par les Poitevins. — Lâcheté, de Foulques, évè-
que de Londres. — Paroles violentes du roi au comte de
Leicester. 4^
Blancs-seings trouvés dans les coffres de maître Bérard après
sa mort. — Prélats d'Angleterre convoqués à Oxford. — -
Découverte de vases empoisonnés. — Cruauté de l'élu de
Winchester envers un clerc. 19
Le sénateur romain Brancaléon détruit les châteaux des
nobles romains. — Plaintes contre les Poitevins. — Le
roi de France permet aux seigneurs poitevins de rentrer
chez eux. — Famine, inondation et fléaux. — Jeûne et
procession à ce sujet. ~ Faits divers. — L'argent des
étrangers est retenu. 22
406 TABLE
Ann. ^ P*ge«-
1258 Le roi de France s*appliqae à afTermir la paix entre soo
royaume et TAngleterre. — Enquête sur les vexations
éprouvées par les citoyens anglais. — Indignation du roi
contre Philippe LuTel, au sujet des dommages causés aux
forêts royales. — Faits divers. 29
Députés envoyés au pape par ^rassemblée générale d'An-
gleterre. — Trahison des Anglais envers les Gallois. —
Faits divers.T- Déposition de Philippe LuveL— Répres-
sion des vicomtes. — Députés nommés à l'assemblée de
Gambray. — Jeanne de Valence réclame son douaire au-
près des barons. 33
Manfred couronné roi d'Apulie. — Mort de Brancaléoù. —
Son oncle est élu sénateur, au mépris du pape. — Faits
divers. — Retour du nouvel archevêque d!York. — Pro-
scription de Guy de Rochefort. — Accusations intentées
à Gaultier de Scotenny et à Guillaume de Bussy. — Dé-
part de Jeanne de Valence. 40
Discorde entre les étudiants d*Oxford. •— Les Gallois dési-
rent faire leur paix avec le roi. -^ Goup d*œil sur Tan-
née 1 258. — Vision merveilleuse. 46
1259 Le roi d'Allemagne veut venir visiter l'Angleterre. — Juif
convaincu de trahison, sauvé par le baptèioe. — Jeanne,
épouse de Guillaume de Valence, fait passer en Poitou,
par ruse, un trésor considérable. — Mort de Philippe
Luvel. -^ Faits divers. 4d
Députés envoyés au-devant du roi d'AlLemagne.— Henri III
se rend à sa rencontre. — {téponse hautaine de Richard
aux députés. — Son arrivée en Angleterre. — Il fait ser-
ment à Gantorbéry de prêter aide aux seigneurs anglais.
-: Les Allemands de sa suite retournent en Allemagne. 54
Parlement tenu à Londres.— Gaultier de Scotenny et Guil-
laume de Bussy sont arrêtés pour leurs crimes. — Action
détestable de celui-ci. — Guillaume de Horton revient
d'une mission en Ecosse.— Mort de Thomas, ancien comte
de Flandre. 61
Députés envoyés par Henri HI au parlement du roi de France.
— Les frères Prêcheurs s'établissent à Dunstable.— Trou-
bles à Rome. — Faits divers. 67
Querelle entre les comtes de Glocester et de Leicester. —
La paix entre le roi de France et le roi d'Angleterre est
DES MATIERES. 407
•Paj. Ann.
différée. — Combat entre les Templiers et les Hospita- . t259
lien. — Le pape travaille secrètement à donner Fempire
au roi d* Allemagne. -^ Peste générale. — Mort de Foul-
ques, évèqne de Londres. — Condamnation de Gaultier
de Scotepuy . 73
AVBETISSBHBHT. 81
Séjour de Henri III en France. — Derniers arrangemefits.
— Fausse nouvelle de la mort de Conradin. — État de
TAngleterre. 82
Faits divers* — Mort fnisérable d'un luîf. —Le roi se repent 1260
d'avoir accédé aux statuts d'Oxford. -^ Défaite des Flo*
rentins. -^ Guerre entre les rois de Bohème et de Hon-
grie. •— Retour sur les événements précédents. 85
Henri III se prépare à la gnerre.-^Il est absous de spn ser- 1261
ment.— Négociations infructueuses.— Retour d'Edouard.
— Les Francs chasflés de Constantioople. — Coup d'œil
sur cette année. 91
Le roi cherche à s'assurer des places fortes. — Les barons 1262
s'opposent à ses entreprises.— Il se renferme dans la tour
de Londres. 94
Louis IX arbitre entre le roi d'Angleterre et ses barons. — 1263
Ceux-ci refusent de se soumettre à la décision du roi de
France. — Défection de Henri, fils du roi d'Allemagne.
— Commencement des hostilités. ^ 96
Progrès des barons. —La reine est insultée par la populace 1264
de Londres. — Conduite suspecte du prince Edouard. —
Le comte de Leicester s'empare du château de Windsor.
— Ravages des Gallois. 101
Le pape donne à Charles d'Anjou le royaume de Sicile. —
Le roi et ses partisans font prisonniers plusieurs barons
dans le château de Northampton. — Marche des deux ar-
mées.— Lettre des barons au roi.— Réponses de Henri III
et de son frère Richard. 105
Nouvelles négociations inutiles. — Bataille de Lewçs. —
Défaite et captivité du roi.— Edouard se constitue prison-
nier. — Oésolalion en Angleterre.— Coup d'œil sur l'an*
née 1264. 1 1 1
Le comte de Leicester traite honorablement le roi captif. 1265
— Continuation des hostilités. — Intervention du pape
Urbain. — Arrogance des fils du comte de Leicester. —
408 TABLE
Ano* Pages.
4265 Le comte de Glocester se sépare de la ligue. — Edouard
s'échappe de prison. 119
Succès d'Edouard. — Accroissements de Tarmée royale. —
Bataille d'Évesham — Mort du comte de Leicester et de
deux de ses fils. — Son éloge. — Ses derpières paroles.
— Actes politiques des vainqueurs. Iâ4
Aventure tragique à Saint-Albans. — Apparition d*une co-
mète. -- Avènement de Clément lY. — .Saint Thomas
d'Aqnin et saint Bonaventure. — Brigands mis à mort
par des paysans. — Arrivée de Charles d'Anjou à Bome.
— Bfassacre des Gallois à Dunster. — Le roi se prépare
à réduire Simon de Montfort le jeune. — Coup d'œilsur
l'année 1265. 131
1 '266 Simon de Montfort se soumet au roi. — Bésistance des châ-
telains de Kenilworth. — Les proscrits se fortifient dans
Tile d'Ély.— Les habitants de Lynn marchent contre eux
et sont vaincus. -<- Discussion entre le comte de Gloces-
ter et Boger de Mortimer. 137
1267 Célébration solennelle de la fête de saint Edouard. — Ex-
communications prononcées par le légat contre les prélats
rebelles. — Guy de Montfort s'échappe et va cherchw
fortune en Italie. — Arrestation du comte de I>erby. —
Combat singulier entre le prince Edouard et Adam de
Gourdon. 142
Décret relatif aux proscrits. — Bataille.de Bénévent. -7
Mutation dans lesévèchés. — Le comte de Glocester re-
fuse de venir au parlement. — Demandes du roi au par-
lement de Saint-Edmond. — Béponses des députés. 145
Sommation adressée par le légat aux rebelles deTile d'ÉIy.
— Béponses et refus de ceux-ci. 151
1268. Siège d'ËIy. — Le comte de Glocester se saisit de Londres.
Soumission de Léolin. — Faits divers. " 155
1269 Départ du légat. — Ordonnance du roi relative à la paix pu-
blique. — Punition d'un voleur. — Edouard passe en
France et promet d'accompagner Louis IX à la croisade.
— Faits divers. 157
Défaite et supplice de Conrad in. — Mortdu pape Clément lY.
— Parlement tenu à Marlborough. —Coup d'œil sur
Vannée 1269. 161
1270 Départ du roi de France. — Il aborde en Afrique, — Ma^-
DES MATIERES. . 409
Pagos. Ann.
riage du prince Edmond avec Aveline de Forêt. — Pré- 1270
paratifs pour la croisade. 164
Le prince Edouard pari pour la Terre-Sainte. — Louis IX 1271
meurt de la pesté à Tunis. ^ Traité conclu par Philippe
le Hardi et Charles d'Anjou avec le roi de Tunis.— Henri,
fils du roi tl' Allemagne, est assassiné par Guy de Mont-
fort. — Edouard poursuit son pèlerinage, et aborde à
Acre. — Mort de Richard, roi des Romains.— Coup d'oeil
sur l'année 1271 . 166
Edouard manque de périr à Acre sous les coups d'un as- 1272
sassin. — Fermeté et modération de ce prince. 172
Élection du pape Grégoire X. — Nomination de Robert de 1273
Kilewardby à l'archevêché de Cantorbéry .— Ses ouvrages.
— Incendie de l'église de Norwich. — Henri III punit les
saeriléges. — Il revient à Londres et y meurt.— Son ca-
ractère. — Son portrait. 175
Additions. 181
Notes. 229
Indbx des additions et notes. 243
Table généalogique des comtes anglais. 249
Table analytique. 269
FIN DE LA TABLE.
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