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Full text of "Grande chronique de Matthieu Paris"

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GRANDE CHRONIQUE 



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MATTHIEU PARIS. 












IMPRIMERIE 

SGBNEIDBR ET LANGftANO, 
1, rue d'Erfurtk. 



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GRANDE CHRONIQUE 



DE 



MATTHIEU PARIS 

V 

* TRADOm BH rRAHÇAIS 

PAR À. HUILLARD-BRËHÔLLES, 

ACCOHPAGNBC DE NOTBS > 

ET PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION* 

PAR M. LE DUC DE LUYNES , 

Membre de riostitut. 



TOME NEUVIEME. 












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HRÎSV ' 

PAULIN, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 

55, aUB OK SKMB-SlINT-CBIHÀllK 

4844 



2 HENRI in. 

ment que les deux partis n'étant venus à se dispu- 
ter, une guerre intestine ne s'élevât, et que le roi, 
avec les Poitevins ses frères, n'appelât les étrangers 
à son aide contre ses sujets naturels. Aussi les sei- 
gneurs se prémunirent en faisant garder soigneuse- 
ment les ports de la mer. Or, à l'ouverture du par- 
lement) le conseil et le dessein des seigneurs étaient 
fixés d'une manière immuable. Ils exigèrent très- 
expressément que le seignebr^roi tint fidèlement et 
conservât la charte des libertés d'Angleterre , que le 
roi Jean son père avait donnée à ses Anglais, et oc- 
troyée après l'avoir donnée, que le même Jean avait 
juté de tenir, que le même roi Henri avait octroyée 
maintes fois et juré de tenir, et pour l'observatioti de 
laquelle il* avait fait excommunier horriblement les 
infracteurs de ladite charte, par tous les évéques d'An- 
gleterre, en sa présence et en présence de tout son 
baronage , étant lui-même un des excommuniants. 
Ils exigèrent de plus qu'on ieui* nommât un justicier 
qtii rendiil justice à ceux qui souffriraient des injures, 
avec autant d'impartialité pour les riches ^ue pôprles 
pauvres. Us demandèrent aussi quelques autres cboBes 
qui intéressaient le royaume, pour Futilité comniuné 
dû roi et du royaume, ainsi que pour la paix et F hon- 
neur du roi et du royaume; ils voulurent que le sei- 
gneur roi les consultât fermement , et très^ferme*- 
ment, et acquiesçât à leurs conseils ei à leurs provi- 
sions nééësisaires; ils jurèrent, en engageant leur fôi^ 
et en étendant mutuellement leurs mains droites j 
qu'ils ne hégligefaient paé de potlrsuiVré leur entre- 



ANNÉE ^258. 



ù 



prise ^ dût-il leur en coûter la perte de leur argent 
ou de leurs terres, ou même la perte delà vie, à eux 
et aux leurs\ Le roi, reconnaissant la Vérité de ces 
remontrances, jura solennellement de se conformer 
à leurs conseils, et Edouard, son fils, fut astreint au 
même serment. Or, Jean, comte de Warenne*, et les 
frères utérins du roi, à savoir le seigneur Guillaume 
de Valence et les autres, se refusaient à prêter ce ser- 
ment. De plus on ordonna que les ports d'Angleterre 
fussent plus rigoureusement gardés, et que pendant 
les nuits les portes de Londres fussent fermées avec 
soin, et garnies de barres plus solides. Aussi quel- 
qu'un dit-il : 

nPeadant la nuit les portes de Londres sont closes, de peur que la ruse 
des^^ens venus de France n^abatfe les murailles '. » .. . . 

I G^était à ees conditioiu seulement que le«. barons pi^Qmettaiei^kdW 
qwtter les dettes do rôi. IU eiigeaieot aassi la noeainatioa de TÎiigl*. 
quatre eommissairê»^ dont d<Hue seraient nommés par. k roi etd^OM 
par U Ugii6, lesqads aviëeraient 8oa?erainement à la rëformation de 
Tétai; et ces viogt-qu&tre commissaires, diaprés 1^ annales de fiurloa 
«rdeimëreostqn^il y aurait trois parlemente dans Tannée, le premier après 
Ja f^ de saint Micbel, le second le lendemain de la Chandelei^r^ et le 
tnâsièine le premier jour de juin. Le père d'OrIçans assure que pen» 
dadt que les baroofi faisaient au roi ces ji^ropositions en public, ils le 
meQa<^aient sourdânent.de le déposer et de le lienfermer.dans une prison 
perpéttielle^ H«nri III fut oUtgé de prêter serment dads la forme soleir'- 
neUe uôtée pour les èxQiwDaiiinicatioos. 

* n avait épousé la sceur utérine du roi, comme on Ta vu plus haut. 
Aussi Matt. Péris le rangé-t-il parmi les étraufrers contre lesquels la 
nation se soulevait. Il parait au reste que quelques-uns des étrangers Sa- 
erifièrent leurs répugnanotes à Tintérét du moment. Nous trouverons plus 
bas Pierre de Savoie pafmi. les tigUjBurs. 

^ Cette citation, rappelée ici pour exprimer lu terreur populaire qu'in- 



4 HENRI III. 

Après que les seigneurs eurent séjourné quelques 
jours du même lieu, ils se réunirent dans la maison 
des frères Prêcheurs, pour délibérer sur ce qu'ils de- 
vaient/aire dans celte entreprise difficile, qui avait 
pour/éut d'améliorer la position du royaume délabré. 
Là^^yantrenouveléavec la même ardeur leur alliance 
et leur serment, ils s'encouragèrent dans le projet 
qu'ils avaient conçu, promettant que pour mort, pour 
vie, pour tènements, pour baine, pour amour ou 
pour quoi que ce fût, ils ne se laisseraient énerver, 
ni détourner du desseinde purger des étrangers etdes 
hommes de vile naissance, le royaume daos lequel 
étaient nés eux et leui*s pères, hommes de bonne race, 

spiraient les Poitevins et les Provençaux, doit être sans nul doute repor- 
tée à une époque antérieure, soit au moment de Pinvasion de Louis, 
fils de Philippe- Auguste, soit même au temps de la conquête. En effet, 
nous trouvons sous Guillaume le Bâtard un usage analogue; ce qui nous 
ferait penser que cette citation est empruntée à quelque poème latin re- 
latif à la reddition de Londres, dans le genre de celui dont M. Augustin 
Thierry a donné un extrait aux notes du deuxième volume. Le même au- 
teur, traduisant et commentant lyi passage de Matt. Paris, tiré de la 
Vie des Ahhés^ pag. 29, raconte que les habitants, menacés à la fois par 
les Saxons fugitifs et par les Normands, n'osaient s^aventurer dans le 
voisinage de leurs propres maisons.* La maison de chaque Anglais, dit- 
il, qui avait juré la paix et donné des otages au conquérant, était close 
et fortifiée comme une ville en état de siège. Elle était remplie d'arme^ 
de toute espèce, d^arcs, de flèches, de haches, de massues, de poignards 
et de fourches de fer ; les portes étaient munies de verrous et de barri- 
cades. Quand venait Pheure du repos, au moment de tout fermer, Pan-^ 
eien de la famille se levait et prononçait à haute voix les prières qui se 
faisaient alors sur mer aux approches de Porage ; il disait : « Que le Sei- 
gneur nous bénisse et nt>u8aide; tous les assistants répondaient am^ii. 
Cette coutume subsista en Angleterre plus de deux siècles après la con- 
quête. N { Tom. H, pag. 430. ) 



or 



ni ne renonceraient à conquérir des lois louables. Si 
ue$ quelque homme, quel qu'il fût, s y opposait, il serait 

iOL forcé, même malgré lui, desejoindreàèux \Or,quoi- 

it que le seigneur roi et Edouard, son fiis aiué, eussent 

ait prêté le serment^ Edouard cependant commença à 

re vouloir s^eu dégager autant qu'il le put, ainsi que 

ice Jean, comte de Warenne. Quant à Henri, fils de 

jei Richard, roi d'Allemagne, il déclara, après mainte 

* hésitation, qu'il ne pouvait en aucune façon prêter 
un pareil serment sans la permission et Favis de sou 
père. On lui répondit ouvertement que si son père 
lui-même ne voulait pas acquiescer au baronage, il 
el ne conserverait pas un seul sillon de terre en Angle- 

g, terre. De plus les susdits frères du roi jurèrent for- 

mellement, en attestant la mort et les plaies du Christ, 
' qu'ils ne remettraient jamais^ tant qu ils respireraient 

^ l'air vital, les châleaux, les revenus ou les gardes que 

i> le roi leur frère leur avait giracièusement conférés , 

quoique le comte de Leicester Simon eût remis gratis 
au roi ses châteaux de Kenilworth et de Odiham , 
qu'il avait cependant fortifiés peu de temps aupara- 
vant. Tandis que les frères du roi faisaient cette 
déclaration^ et qu'ils la confirmaient par des jure- 
ments qu'on ne peut répéter, le comte dé Leicester 
répondit, en s^adressant à Guillaume de Valence, qui 

«.La teneur de ces stataU et la formale de ce serment sont contenues 
en français dans les annales du monastère de Burton. ( Voir M. AU- 
GUSTIN Tbibrby, t. iv, 544 , et les Essais de M. GrjlzoT sur Thistoire 
de France et d'Angleterre/ Nous transcrivons les provisions d^Oxford à 
la fin du volume, note I. ) 



J 



6 HENRI ni. 

faisait plus grand hvuii <|ue les autres : « Tiens pour 
« assuré et pojjr indubitable que tu rendras les ehà- 
« teàux qui t^ont été confiés par te roi , ou que tu 
« perdras la tète. «Seaiblabiemeut, les autres comteB 
et l)arons confirmèrent cette décision, et attestèrent 
la .même cbot$e du ton le plus décidé. Les Poitevins 
furent donc saisis d'une grande frayeur, ignorant ce 
qui leur restait è faire; car s'ils se retiraient et se 
cachaient da as quelques châteaux , i Is jr seraient aban« 
donnés de tout secours, s'y verraient bientôt açsié* 
gés, et y pértrfrient de faio). En effet, quand biea 
même les nobles ne les attaqueraient pas , ia gêné*- 
ralité du populaire dans le royaume viendrait les 
assiéger et renverserait leurs châteaux de fond en 
comble. Aussi, au moment où on préparait leur di^ 
ner, ils prirent la fuite subitement et secrètement ^ 
et pour qu'on ne les soupçonnât pas de vouloir fuir^ 
ils feignirent d'avoir Tinteution de se mettre à table. 
En fuyant ils regardèrent souvent derrière 0ux , ^t 
firent monter quelques hommes de leur suite sur ies 
plus hautes tours, pour voir de loin si par hasard les 
barons les poursuivaient par derrière. Us coururent, 
sans épargner les flancs de leurs i(dievaux, jusqu^à 
ce qu'ils fussent .parvenus tout tremblants à Win- 
cl|esier, comme pour se mettre sous les ailes de rein 
à Winchester, dans le sein duquel toutes leurs espé- 
rances étaient déposées. En outre, ils espéraient trou- 
ver un refuge très-sûr dans les châteaux du même 
élu. Sur ces entrefaites, les seigneurs s'étant confé- 
dérés plus fortement, se nommèrent un justicier, 



kmÈt 4258. 7 

honime né de haute race et de pur saog anglais» 
chevalier illustre et habile dans les lois du pays^ à 
savoir Hugues Bigoa^ frère du comte Maréchal, qui 
devait exercer vaillamment les fonctions de justicier, 
8an« permettre en aucune façon que les droits dû 
royaume vacillassent. Quand la susdite fuite des 
Poitevins fut parvenue d'une manière certaine à la 
oonnaissanee des seigneurs, ils craignirent qu^en 
s^approchant ainsi de la mer ils n'appelassent les 
étrangers à leur secours, à savoir les Poitevins 0t les 
autres gens d'oulre-mer.Les seigneurs, voyant donc 
que tout délai entraînait danger^ ordonnèrent exr- 
presaément à tous leurs vassau:^ > et à lous ceux 4^ 
leur parti, de courir aux armes et de monter à 
cheval en toute hftte. Ainsi le parlement tenu à 
Oxford \|ut rompvi^ sans avoir obtenu uji) résultat 
fixe et définitif. 

BaANfiAtÉON s'oppose aux PAËTENTiONS DE ^€9AaD 

SUR l'Italie. — L'abbé de Ramsey RECouViiE son droit 
^R LA foire db Saint- Yves. — Mort de l'abïé de 
Westminster. — Philippe, qui ldi sDccèDis, MEimv 

AVANT d'être confirmé. — ÉLECTION DE Goj^I^iUOI 
A l' ARCHEVÊCHÉ d'YoRK. — : FaMINE ET MORTALITÉ. — 

Dans les mêmes jours, le roi d'Allemagne Richard 
libéra prudemment quelques cités du royaume d'Al- 
lemagne que fies prédécesseurs les rois d'Allemagne 
avaient mises en gage et avaient obligées pour une 
inestimable quantité d'argent. L'archevêque de Trê- 
ves, qui avait été longtemps languissant au point que 



s HENRI III. 

quelque temps auparavant on l'avait fait passer pour 
mort \ fit savoir audit roi que si le roi d'Espagne 
ne venait, comme il l'avait promis, au secours dudit 
arcbevôque et du duc de Brabant, qui tous deux s'é- 
taient confédérés avec le même roi d'Espagne, ils 
s'attacheraient fidèlement et irnséparablement , et 
obéiraient désormais au susdit roi d'Allemagne Ri^ 
chard. De plus, beaucoup de citoyens d'Italie favo* 
risaient son parti, et désiraient ardemment l'arrivée 
de Richard et sa promotion à Tempire. Sur ces en- 
trefaites, le sénateur romain Brancaléon détruisit les 
tours de plusieui-s nobles romains, et incarcéra les 
maîtres de ces tours. De plue, il fit pendre du muti- 
ler un grand nombre de parents et d'alliés des car- 
dinaux, et fie voulut en aucune façon s'écarter dans 
sa conduite de ce qui plaisait au peuple Tomain. Or 
ce sénateur était le fauteur du prince Manfred^ le- 
quel prince aspirait à Tempire ^. Aussi tous deux 
avaient en haine le roi d'Allemagne, lut tendaient 
des pièges et lui opposaient des barrières de contra- 
diction. Pour cela le pape, qui avait en baiue lasé- 
nateur et le prince Manfred, témoignait de la faveur 
au roi d'Allemagne souvent nommé. 
Cette même année, par l'habileté de Robert', abbé 

* Matt. Pdris, selon son usage, revient ici sur son premier dire, pour 
le modifier ou rëclaircir. 

' Aucun document contemporain ne vient confirmer le projet prêté ici 
h Manfred. Il est possible cependant que ce bruit ait été répandu par les 
jiartisans de Richard, ennemis naturels <de l'oncle de Gonradin. 

^ Le texte dit ici Hadulphiy et, dans le même alinéa, Tappelle ensuite 

' Kobertus. La mort d'un abbé de Ramsty nommé Ranulphuê ou Ra- 

dtdphus est indiquée par notre auteur à Tannée '1263. De plus, en 4256 



I 
I 



ANNÉE 4258. 9 

de Ramsey, Téglise de. Ramsey recouvra la foire plé- 
nière de Saint-Yves^ qu'elle tenait de ia donation du 
roi Edgar ^ et de la confirmation d^autres anciens 
rois. Le bienbeareux Thomas, arcbevéque de Can- 
torbéry, avait même, par ses écrits authentiques , 
prouvé la réalité de ce droit. Or le même abbé Ro- 
bert donna pour le recouvrement de ladite foire 
cinq cents marcs d^argent, comme il a été dit. Mais 
Tégiise de, Ramsey n^avait point perdu ia foire de 
Saint- Yves par sa propre faute ; elle avait été victime 
des chicanes d^autrui , chicanes sans fondement, 
c^me la chose fut manifeste pour plusieurs. 

Cette même année ^ à savoir le 45 avant les 
calendes d^aoùt, non loin de Winchester, mourut 
Tabbé de Westminster Richard, homme de bonne 
raine, éloquent, habile dans les deux droits, c^ est-à- 
dire dans le canonique et dans le civil , ami très- 
spécial du roi , au service duquel il avait supporté 
volontiers des fatigues grandes, nombreuses et coû- 
teusesy tant dans les pays d^outre-mer que dans les 
pays d^en deçà de la mer. Ce Richard, par la grande 
prudence dont il brillait par excellence,, avait aug- 
menté son abbaye de. douze bydes de terre et d'un, 
grand nombre de libertés. Mais comme certains 
vices ont coutume de se mêler aux vertus, ce Richard 
avait apposé son sceau et celui de son couvent à un 

Fabbé de Ramsey est appelé Hugues (p. 214 du huitième volume). 11 
T a là 00 omission d^ua fait ou faute âe texte. 

' Il a dit plus haut, pag. 290 du VU* volume : le bienheureux 
Edouard : ce qui nous parait la bonne leçon k cause de ces mots : quem 
rex speciaJiter diligit. Au reste, la similitude des noms rend cette 
transposition fréquente dans les manuscrits. 



AO HENRI ni. 

éiivit du roi, pour que les autres abbés désignés dans 
le naéme écrit y apposassent aussi leurs sceaux plus 
hardiment et plus librement. Or, ce dit écrit avait 
été rédigé à cette époque afin que quelques abbés su- 
périeurs en Angleterre s^ obligeassent, au nom du 
roi, envers les marchands d'outre-mer pour une 
somme d'argent non petite. On proniettait cependant 
aux mêmes abbés et a leurs successeurs sécurité do 
paiement de cet argentpar le roi, et conservation de 
rindemnité de leurs ^lises. Mais comme la bonne 
foi d'une pareille promesse ne paraissait pas pou- 
voir être admise indubitablement, et que Tabb^de 
Westminster consentait seul à cette vaine assurance, 
tous les autres résistèrent vigoureusement, et s^y op«- 
posèrent unanimement, ajoutant, par Tinspiration 
divine, que s^il y avait de leur part accès à une sem- 
blable obligation^, on pourrait présumer contrat de 
la part des autres par leur exemple. Or, le corps dp- 
dit Richard défunt fut transporté à Westminster, et 
enseveli honorablement dans son église conventuelle. 
Le seigneur Philippe, prieur du mém« monastère, 
fut élu abbé de la même maison. En apprenant son 
élection, il eut grand'peine à y consentir^ redoutant 
grandement cette obligation très-péniblei que le sei- 
gneur pape venait d'imposer^ par laquelle \\ lui fal- 
lait se rendre à Rome en personne ; car il était chargé 
d'iin très*fort embonpoint de corps et de chair. Or, 
il aimait mieux, et il trouvait plus agréable de rési- 
der à Westminster en vivant de la manière accoutu- 
mée, que de s'expoaer à un si grand péril pour une 



! 
I 



ANNÉE -^258. l^ 

dignité temporelle. Cependant, déterminé ppc leseK- 
hortatîons des frères, et par l^élection légitime de 
toute la communauté, ii acquiesça gracieusement à 
leurs désirs, à conditioii toutefois qu'ils en enyerraient 
d'autres que lui à la cour romaine pour obtenir «a 
confirmation. Quelques-uns des plus émjnents du 
couvent étant dcxic partis, exposèrent devant le sei- 
gneur pape tes causes et les excuses fort urgentes 
que présentait leur élu ; mais, par l'opposition d^s 
(*ar<linaux, ils ne parvinrent à être écoutés fayora^ 
blement qu'avec beaucoup de peine, et en donnant 
une quantité d'argent non petite. Après avoir expé* 
dié leurs affaires, non sans difficulté, ils se mirent en 
route pour revenir, lorsqu'on leur annonça que leur 
élu venait de décéder, et qu'on avait nommé au 
plus tôt un autre à sa place. Les députés, s'affligeant 
grandement, reprirent de nouveau, et en toute bJ^te, 
le chemin de la cour romaine. 

Vers le même temps, les chanoines d'York s'étant 
réunis, élurent pour archevêque leur doyen, maître 
Godefroi de Kineton, qui se rendit en personne à 
Rome, d'où il revint sain et sauf le plus vite possi- 
ble, après avoir éprouvé divers travaux et vexations, 
et avoir terminé d'une manière louable son affaire. 

Vers le même temps, une si grande famine et 
uneei grande' mortalité se répandirent sur la terre, 
que la cbëi^e de blé monta jusqu'à quinze sols et 
au delà dans un ihonfieqt où le pays était dépouillé 
d'argent, et que dans les rues gisait une foule in- 
nombrable de corps morts. Personne ne se souvenait 






1 



42 HENRI 111. 

d'avoir jamais vu précédemment une si grande mi- 
sère et une si grande famine, quoique bien des gens 
eussent vu en d'autres temps le prix du blé monter 
plus bout qu'à présent. Et si Ton n'eût apporté des 
• pays d'outre-mer du blé à vendre, les riches eux- 
mêmes n'auraient pu se soustraire & la mort. Les 
cadavres étaient étendus sur les fumiers, dans la 
boue et dans les rues, gonflés et pourris, au point 
que l'on trouvait à peine quelqu'un pour ensevelir 
les morts, et que quelques citoyens tout au plus 
osaient ou voulaient recueillir chez eux les morts, à 
cause de la contagion. Or, la cherté et la rareté de 
l'argent étaient telles, que quand bien même le fro- 
ment se serait vendu à bas prix, on aurait h peine 
trouvé un acheteur suffisant. Mais le Seigneur, dans 
sa bénigne miséricorde, apporta un prompt remède 
à ces maux, comme il a été dit. 

Les frères du roi quittent l'Angleterre. — Le 

CHATELAIN DE DoUVRES s'eMPARE d'uN TRÉSOR DESTINÉ AUX 

Poitevins. •— Les Gallois offrent de se squmettre. 
— Les haritants de Londres accèdent aux statuts des 

RARONS. — NoRLES EMPOISONNÉS PAR LES POITEVINS. — 

Lâcheté de Foulques, éyêque de Londres. — Paroles 

VIOLENTES DU ROI AU COMTE DE LeICESTER. — A l'octaVO 

de la translation de saint Benoit, c'est-à-dire le 
45 avant les calendes d'août, les susdits frères 
du roi firent leurs adieux à TAngleterre, et se retirè- 
rent, emmenant avec eux quelques autres Poitevins, 
comme, par exemple, Guillaume de Sainte-Hermine , 



I 



ANNEE 4258. 45 

qui avait coutume d« se tenir à table derrière le roi 
avec un essuie-raaia et de lui couper les morceaux, et 
beaucoup d^autres, qui avaient opprimé le royaume 
entier et Tavaient dépouillé de ses biens, principale- 
ment en numéraire. Les Poitevins ayant d^abord été 
hébergés à Winchester et ensuite dans Soutwark, 
maison qu^avait à Londres Télu à Winchester, beau- 
coup de seigneurs anglais, à ce qu^on prétend, fu- 
rent empoisonnés traîtreusement là et ailleurs, * 
comme la suite le prouva plus tard plus clairement. 
Quand ils furent arrivés au bord de la mer, les 
seigneurs qui les avaient conduits les confièrent à 
Neptune \ Quand ils furent arrivés à Boulogne, 
ils écrivirent au roi de France, pour obtenir pas- * 
sage pacifique ou la faveur de séjpurner dans sa 
terre, selon Fan tique liberté et coutume de Franco; 
ils demandèrent aussi qu^il fût permis à Télu à Win- 
chester de demeurer à Paris et d'y continuer son 
séjour pour un temps à titre d'écolier. Mais le roi 
de France exaspéré s^ refusa, parce que la reine de 
France s'était plainte fortement à lui. de ces Poite- 
vins de ce quUls avaient scandalisé et diffamé énor- 
mément sa sœur la reine d'Angleterre, ajoutant qu'ils 
avaient été chassés honteusement d'Angleterre à 
cause de leurs méfaits. A celte nouvelle, Henri, fils 
du comte de Leicester, soit à TIasu, soit malgi*é l'op- 

4 11 y a ici une légère lacuoe : les ligués avaient poursuivi et assiégé 
dans leurs châteaux les Poitevins, qui, forcés de se rendre, furent embar- 
qués de force. Ceux qui voulurent partir de bonne grâce obtinrent un 
sauf-conduit. 



44 HENRI ni. 

position de son père, soit peut-être avec son consen- 
tement, passa tout à coup la mer pour les poursui- 
vre à main^ armée. Par Tamotir et le respect qu^in- 
spirait son père^ il trouva sur sa route beaucoup 
d'amis disjposés et préparés volontairement à aller 
venger les injures du comte. En effet, le susdit 
Henri leur avait raconté en détail comment Guil- 
laume de Valence, avec Tappui de la faveur du roi 
d'Angleterre et de ses au très frères présentis en ce lieu, 
s'était élevé et enorgueilli aurdesstts de lui-ménae 
dans le parlement de Londres, avait donné publî- 
quemeut un démenti a'u comte son père, et l'avait 
appelé vieux traître , au point que les |[ens d'outre- 
mer eux-itiémes s'étaient étotanés que des hommes 
beaucoup moins nobles, tout proches parents qu'ils 
étaient du roi, osassent oii voulussent insulter et 
diffamer de cœur, de parole ou d action un si noble 
homme, issu d'un sang si généreux, et i^comnaanda** 
ble entre tous en optre-mer et en deçà de la mer* 
Car il ne convenait pas, et même on ne devait pas | 
croire que des hommes touchant au sang royal pro- 1 
férassent des paroles si déshonnétes. Les amis dji 
comte, reconnaissant la vérité des faitS} se préparè- 
rent à nuire aux Poitevins de concert avec Henri. 
Ceux««i, sachant cela, s'enfermèrent secrètement dans 
Boulogne. Mais ceux qui les poursuivaient gardè- 
rent Boulogne de toutes parts, tant par terre que par 
mer, alin d'enlever tout mayen d'évasion à ceux qui 
y étaient assiégés, et de leur causer plus librement 
des désagréments selon leurs mérites. 



ANNÉE ^258. ^5 

Vers le ifaéme tempe, le châtelain de Douvres, Hi- 
cbard de Gray^ homme féal et vaitidnt , qui avait été ' 
institué dans ce |K>8te par les barons, examinait soi-^ 
gneusement tous ceux qui passaient ou devaient pas- 
ser par Douvres; et en surveillant prudenmient 
toutes choses, il découvrit un trésor considérable 
qui était sur le point d^étre envoyé clandestinement 
aux susdits Poitevins. Ce trésor fut pris tout entier 
et mis en réserve dans le château. Sembiablemeat 
un grand trésor que les Poitevins susdits avaient dé- 
posé à Londres dans le Temple*Neuf , malgré la ré- 
sistance et le refus des Hospitaliers , et dont la quan- 
tité Surprit éti^angement tous les auditeurs^ futpïîa 
pour être dépensé utilement , selon la décision du roi 
et des barons \ à des usages profitables au royaume. 

Vers le même tempÉ^ les Gallois, qui étaient eu dis* 
corde et en mauvaise renommée auprèd du Seigneur 
roi d'Angleterre , Idi offrireht un honorable traité de 
paix, et déclarèrent qu'ils étaiiBtit prêts à sa purger ju- 
diciairement de tous les crimes qui leUr étaient r6- 
proehés , tant pour massacres que pour rapibes. 

A la fête de la bienheureuse Marie Madeleine, des, 
seigneurs furent députés solennellement à Londres 
au nom de rassemblée générale du royaume d'An- 
gleterre; ils convoquèrent tous les citoyens de la 

* Les barons soulevés n^aTaient pas encore en apparence séparé leur 
cause de celle du roi. Ce ne fut qu^en 4265 quHls entrèrent ouvertement 
en hostilités avec le parti de Henri lil. Aussi doit-<m moins s^^tonner 
de trouver parmi les commissaires les noms de Pierre de Savoie, de lenn 
ManS^l, de l'abhé de Westminster, principaux ministres de Henri. 



/. 



j 



^6 HENRI 111. 

ville qu'on appelle baron&, et leur demaudèreut, dans 
le palais nommé Guild-Hall , s'ils voulaient accéder 
fidèlement aux statuts des barons et s'attacher inva- 
riablement à leur parti , en résistant vigoureusement 
à leurs adversaires et en leur fournissant des secours 
efficaces. Tous les citoyens y ayant consenti de bon 
cœiir, dressèrent à cet égard une charte qui fut 
scellée du sceau delà commune de la ville. Toutefois 
les barons n'avaient pas encore dessein de publier ce 
qui avait été statué à Oxford ; car la maladie du comte 
de Glocester, qui provenait d'une potion empoison- 
née, à ce qu'on disait communément, troublait non 
médiocrement tous les confédérés. €ependant on 
espérait qu'il guérirait de sa maladie y parce que le 
pus sortait d'une foule de boutons qui avaient fait 
éruption hors de son corps, et que les cheveux, les 
ongles , les dents et la peau lui tombaient. Ainsi 
tondu et purgé [naturellement], il fut confié aux 
soins et à l'habileté médicale de maître Jean de Saint^ 
Gilles, frère de l'ordre des Prêcheurs, qui avait jadis 
délivré l'évéque de Lincoln Robert d'un semblable 
fléau. 

Beaucoup de seigneurs empoisonnés eh même 
temps par les susdits Poitevins, à ce qu'on raconte, 
ccHnmencèrent à sécher en eux-mêmes ; quelques-uns 
d'entre eux sortirent de ce monde, d'autres restèrent 
à demi morts , ne conservant plus qu'un souffle; de 
vie; il yen avait qui étaient laïques et puissants, 
d'autres lettrés et nobles. Cependant , il n'était pas 
encore avéré et constant pour les Anglais que les Poi- 



ANNÉE 1258. 17 

tevins leur eussent faitl)oire des breuvages empoi- 
sonnés; car on pensait que ce fléau , provenant de 
quelque autre calamité, avait fini par éclater. De plus, 
les Poitevins avaient laissé après eux d'autres em- 
poisonneurs malfaisants qui sWforçaient de pré- 
parer aux seigneurs des pièges mortels. Aussi les 
nobles eux-mêmes tenaient pour suspects leurs 
maUres]d 'hôtel , leurs cuisimers et leurs (Chansons , 
de peur que, corrompus à prix d'argent, ils ne com- 
missent les mêmes attentats sur le8*^f)ersQnnes de 
leurs seigneurs. ' \ •/ * 

Dans cette entreprise difficile, et a% milieu de cette 
très-lieurèuse . iiivoealion et disposition de tout le 
royaume, J'évéque de tondre^ ("ouliiues se montra 
tiède et lâche autrement qu'il ne convenait ou n'é- 
tait avantageux; en cette occasion ^ il dénigra d'au- 
tant plus sa renommée , qu'il était plus élevé aurdes- 
sus des autres par sa naissance. Gomme l'espérance 
des barons reposait dans son sein, cette conduite pu- 
sillanime provoqua à la colère plusieurs d^entre eux, 
qui comptaient sur lui pour soumettre à l'opinion du 
peuple la conduite du roi. 

Ce qui augmentait de plus la crainte et K'inquiétude 
des barons , c'était le^ temps du mois de juillet, ame- 
nant avec lui son lion aiiteurdes pestes, et sa chienne 
enragée \ qui par ses aboiements mortels a coutume 
de troubler la température de l'air. Ils étaient encore 
effrayés, plus que de tout le reste, par l'instabilité et 

IX. 2 



I 
I 



^8 HENRI Uh 

la duplicité notoire du roi, qui avait laissé voir le fond 
de son àme par 'une parole terrible. Un jour, en 
effet , qu'il était descendu hors de son palais de Wcat- 
minster pour aller dîner sur une barque, et se pro- 
mener sur la Tamise , Tair s'obscurcit légèrement , 
le tonnerre gronda et fut accon^pagné d'éclairs et 
ifune pli^ie d'opage. Le roi, redoutant plus que tout 
autre uh temps si menaçant, ordonna qu^on le mit sur- 
le-cban>pè tçtre. La barque s'arrêta au pied du magni- 
fique palais de Tévéque de Durbam qui servait alors 
«rbètel aii^^comte tie Leicester, En ajjprenant cela, le 
comte vint joyeusement à la rencontre du roi, le salua 
respectueusecbent cogfime il convenait-, et lui dit d'un 
ton gai poùi^li consoler : <*< Que craignez-vous main- 
ce tenant ? Forage est passé! » Le roi lui répondit alors, 
non pas en plaisantant, mais d'un ton sérieux et avec 
un visage sévère : « Je redoute outre mesure le ton- 
(i nerre et la foudre; mais par le cap.de Dieu, j'ai 
« plus peur de toi que du tonnerre' et de la foudre 
(( du monde entier! » — Monseigneur,* reprit don- 
M cément le comte, ce que vous dites est injuste et 
« incroyable. Pourquoi me redouter, moi qui suis 
« votre ami^ stable, et qui ai toujours été féal envers 
« vous , envers les vôtres et envers le royaume.? ce 
« sont vos ennemis, les spoliateurs et les calomnia- 
« teurs, que vous devriez craindre. » Or, tous les as- 
sistants pensèrent bien que ces paroles violentes ve- 
naient de ce^ue le comte de Leicester tenait ferme 
entre tous, avec ardeur et fermeté, pour la poursuite 
du projet qui consistait à obliger le roi et tous les 



ANNÉE 4258. 19 

adversaires de se conformer aux conseils des barons, 
et à roiner complètement lés frères du roi qfui avaient 
désolé le royaume entier. 

Blanê-'^ings ittoovÉs Dirss les Coffres de haitre Bé- 

HABI) APRES SA tfO^T. — PrÉLATS D^AnGLËTBRRE COMVO- 

n^oÉs A Oxford. — DécouvERTE de vases empoisonnés. 

^ CâUAOTé DE h'ÉlÀi DiE WINCHESTER ENVERS CN GL|BRC. 

~ A la même époque , maître Bérard de Nympha, 
qui était natif des environs de la ville de Rome , vint 
à mourir subitement. C'était un bomme rusé et pé^ 
«uûieux^ qui avait été clerè de ftiehard comte dô 
(ftmMiailles, et qui avait extorqué par mille détours 
de Fargent aun <!roisé8. On trouva chez lui une cas- 
'Sette pleine de cédules signées, mais non écrites, 
dont il pouvait abuser pour les remplir à sa volonté, 
€t pour extorquer frauduleusement dé l'argent aux 
innocents , comme s'il eut agi en vertu de l'autorité 
du pape. 

Vers le même temps , les prélats d'Angleterre fu^ 
' rent convoqués universellement pour se rassembler 
à Oxford et réformer l'état de l'église anglicane qui 
vacillait, et qui, poussée de tous côtés, menaçait de 
s'écrouler. Or, quatre évéques députés spécialement 
pour cela , à savoir les évéques de Norwich et de Cbi- 
cester, et deux autres dont je ne me rappelle pas les 
noms, se réunirent à Oxford. Ils convoquèrent tous 
les abbés exempts, et les autres de l'autre ordre, ou 
leurs procurateurs compétents, votilant savoir d'eux 
s'ils étaient dans l'intention d'acquiescer aux statuts 






20 BENRI III. 

[des évéques]^ et de s'attacher uniformément à la 
défense et au soutien dMceux. Mais comme qael- 
<}ues-uns, s'absentant en donnant des excuses , quel- 
ques autres, hésitant à consentir, ne purent donner 
j)our le moment une réponse certaine, toiis se reti- 
rèrent, laissant Taffaire imparfaite. Les statuts sont 
rapportés au livre des AdditamerUa\ 

Peu de temps s^étant passé, on répandit toot 
alentour, avec force plaintes, le bruit que des potions 
empoisonnées et mortelles avaient été présentées en 
Angleterre, principalement aux seigneurs, et que les 
effets de ce poison exerçaient lamentablement au loin 
leurs ravages : ce que la suite des faits prauva Mlii 
au plus tôt, comme nous Tavons déjà dit. En effet, 
dans certains lieux très*secret$, on découvrit plusieurs 
de ces vases nommés vulgairement des cousterets , 
qui étaient remplis de cette espèce de pôisou-, et qm 



* Voy, raddition XLIV k la fin du volume. WaU indique au renvoi 
que ce document ne's'^est point retrouvé. Nous pensons qn^ii se trompe, 
et qu^il confond les statuts dont il est ici question avec les provisions pro- 
mulguées par les barqns à Oxford. Mais, à la suite des cinquante articles 
rédigés par les prélats Tannée précédente, il place de nouvelles réclama- 
tions sous ce titre : ArticuU observandi per proviHoneni episcoporwn 
Angliœ^ sans remarquer que ce sont précisément les statuts indiqués ici 
par Matt. Paris. Les évéques, en {257, ont établi leurs grieCs. En 4258, 
enhardis par Pexemple des barons, ils déterminent les peines qui de* 
vront être infligées au roi s^il viole les articles de la réforme, et demao- 
dent Passentiment des abbés et des prieurs. Au rçsie, il nWpas éton- 
nant que le clergé^monastique ait hésité k s^associer au mouvement que 
cherchaient k lui imprimer les évéques ; la différence des intérêts devait 
empêcher les religieux de s'associer franchement à la révolution poli- 
tique. 



I 
I 

II 



ANiNÉE ^258. 21 

étaictilt garnis de : très -fortes serrares. Ces vases 
ayant été ouirerts, ^uoigu'à grand^peîiie, on y trouva, 
à oequ^on prétend généralement, une liqueur bleue 
qui était du poison mortel. On en offrit d^abord à 
des chiens affamés qui ne voulurent pas y goûter; 
mais quand on eut raélé cette iiqueui* avec de la 
nourriture, et qu^ils en eurent mangé, ils moururent 
sur-lé.^ehamp. On assure que cet atteulât avait été 
préparé par les étrangers, pour foire périr les An- 
glais. . 

11 arriva, peu de temps auparavant, que Jean, fils 
du justicier d'Irlande Geoffroi , homme illustre par 
sa naissance, par ses richesses et par sa puissance, 
avait copféré une église à un de ses clercs. Or, Pélu 
à Winchester, ayant appris cela^ revendiqua le droit 
de patronat sur la même église, et, violemment irrité, 
ordonna qu'on chassât Je même clerc, et, s-il faisait 
réfiistanoe,. qu'on Tarréchât honteusement et violem- 
ment de cette église , et qu'on le précipitât ignomi- 
nieusement en vil lieu. Les officiers du même élû^, 
s'étant donc mis en devoir de chasser brùtalemenl 
ledit clerc de cette église, poussèrent l'audace jusqu'à 
le tuer, bâtônuèrent et blessèrent quelques serviteurs 
du même clerc, les accablèrent d'outrages et d'in-* 
jures, les chassèrent de leurs maisons, pillèrent 
l'église, et traitèrent quelques-uns de ces homines 
avec tant d'inhumanité , qu'ils succombèrent à leurs 
meurtrissures au bout de quelques jours. Les barons 
firent connaître cette action détestable au pontife ro- 
main. Quand le seigneur Jean eut appris cela / il en 



22 fil^Rl m. 

fut ind^oé^ et noasansToisoD^ et alla se plaindre aii^ 
roi. iVIais le roi, selon son iieage, excusa et pallia l» 
fauJtede Félu, et supplia trèft-instamment le plaidant 
de ne pas accuser ou. scandaliser ledit élu pour ua 
si grave délit, et de n^intenter aucune action contre 
lui. Ledit seigneur Jean accorda donc un sortis, at- 
tendant des tempS'pius favorables pour la vengeance. 
Mais considérant dans les temps présente que lor- 
gueil des Poitevins était abattu , il renouvela ladite 
plainte et cita certains Poitevins ^ à savoir les officiers 
<ie Télu à Wiochester, pour répondre d'une action 
si énorme, et Télu lui-ménie, pour répondve de 
Tordre qu'il avait donné. 

Cependant le comte deGlocester, qui demeurait à 
Sunning, lieu peu éloigné deReading, éprouvait qoeU 
que amélioration dans sa. santé. U n'osait pas, à cause 
de la violence de sa maladie, se préoccuper enoope 
d'aucun souci, de peur d'avoir une reeliule; car il 
élait déjà assez tourmenté par une douleur intérieure 
etr extérieure : il souffrait intérieurement de la mort 
de son frère Guillaume, mort déplorable pour TAn- 
gleterre entière, et extérieurement, parce que bien 
qu'étant en convalescence , il se trouvait horrible 
ment déllguré, qu'il avait perdu sea cheveux , que 
son teinjt était blême, que ses dents et que ses ongles 
avaient pris une couleur livide et branlaient comme 
s'ils allaient tomber. 

Lk sénateur romain BrAMCALÉON détruit lus CHA- 
TEAUX DES NOBLES ROMAINS. — PLAINTES CONTRE LES 



ANNÉE 42SB. 



23 



PôlTfiVIBm. — Lff BOI DE FRANŒ PEAUifl ADX SBim^KQRS 
POITBVmS »E RENTRER CHEÎECX. -^ PAM1«E, lïfOîlDATlON 
ET FLÉAUX) — JE<mEÏT PROCESSION A CE SUIET. — pAîfS 

DIVERS'. — L'argent des étrangers est retiwu. — 
Cette méàie année , le sénatear rofiMiin Braûealéon , 
voyaot que Tiusdlen^e et que TorgHril des nobles 
romains ne ponyaient être réprîtfiés autrenaeUt 
qa'en faisant abattre leurs cbftteaux^ qui étaient 
eomdde des réceptacle de bi^ânds , fit détruire et 
raseï* jusqu'au sol les forteresses <lés tnèmes nobles, 
au Nombre d'environ cent quarante. Ain^ furent ré- 
tablies la paix et la plus» libre tranquillité; et ces bri- 
gands et' ces Qdalfaiteuirs romains , que Ton appela 
des bandits ', et qui infestaient tant la ville de Rome 
que les environs , furent dispersés . 

On fit savoir par lettres, à beaucoup de ceux que 
les Poitevins avaient offensés impudemment*, qu-ite 
pouvaient déposer leurs plaintes à cet égard, prouver 
aux seigneurs du royaume les don^ages qu'ils avaient 
éprouvés de la part des susdits frères du roi, éclaircir 
leurs plaintes, les poursuivre avec fermeté Ane fois 
qu'elles seraient intentées, et que tout leur serait res- 
titaé, selon ee que le droit déciderait. Mais comme h 
temps des moissons approchait, ceux qui avaient- 
été lésés, conëidérant lès inconvénients d'un procès, 

4 

*Bedewen (texte hic), Ducange assure qu'on doit lire Berreertt, et 
dit que ce mot signiGait tantôt les bandits et les routiers, tantôt les of- 
iiciers de police; de là le mot Birri (Sbires). On le IrouTC diversement 
otlhographic. Berroarii sivè Zaffones , Bermarii^ Berovarii^ Bev 
veirU. i Voif. Gîoss- med, œvi ad. verh, ) 



2 s HENRI m. 

et peut-être Pinatiitté de leurs trayaui, refusèrent de 
poursuivre leurs réclamations jusqu^à ce qu4ls Irou^ 
vGssent les circonstances plus opportunes. 

Or, les susdits frères du roi se trouvant, comoie 
nous l'avons dit, à Boulogne, où ils étaient ignomi- 
nieusement resserrés, comme s^ils avaient à supporter 
un siège, envoyèrent un messager sûr au roi de 
France, pour lé . supplier humblement de Jie pas 
les abandon^er,' eux qui, au milieu de leurs tribula- 
tions, s'étaient réfugiés dans le sein de sa protection, 
etrbien plus, selon le privilé{;e de son royaume (qui 
consiste à accueillir en paix et à protéger tous ceux 
qui s'y réfugient), de leur permettre, en leur envoyant 
des dépiités de paix et deis eonduçteurs, de traverser 
son royaume pour retourner en Poitou : ce qui, leur 
fut octroyé de bonne grâce par ce très-pieux roi. En 
effet, personne ne doit mettre en doute que, faire 
miséricorde aux malheureux,. même quand ils n^en 
sont pas dignes, est la perfection suprême de la 
charité. . 

Vers le même temps, c'est-à-dire dans la saison de 
juillet et d'août, lès fruits de Tannée, tant présente 
que passée, étant venus à manquer, on eut à souffrir 
une si grande misère, causée par la famine et par la 
cherté des vivres , que ceux qui avaient coutume de 
secourir les autres étaient réduits à succomber eux- 
mêmes avec les malheureux. Mais ce qui tourmenta 
plus le peuple que les grands, ce fut une continuelle 
inondation de pluies qui menaçait d'étouffer les 
moissons, que Dieu faisait espérer devoir être abon- 



ANNÉE 4258. 25 

danles. Pour tout dire en peu de mots, rAugleterre 
aurait sui^eombé en^ elle-même, si des marchands 
d outre'-mer n-eussent amené des vaisseaux chargés 
de blé, qui leur rendirent heureusement la vie^.el 
n'eussent vendu communément le blé et le pain qu^ils 
avaient apportés' de leurs pays ,^ à savoir de l-Alle- 
magne et de la Hollande, pour les vendre ; mais ceux 
qui se trouvaient privés, de numéraire périrent épui- 
sés par la faim et par la disette. Vous auriez vu des 
gens honorables, qui jadis abondaient en toutes 
choses^ dépouillés maintenant de leurs biens,. aller 
mendier de porte en porte les secours d autrui, 
d'une voix étouffée par la honte, le visage, paiera 
jeun et affamés, et passer des nuits sans sommeil , 
soupirant et se lamentant. A VAssomption de la bien- 
heureuse Marie, époque où tous les ans les greniers 
ont coutume de regorger de moissons, c'était à peine 
si une seule gerbe de blé mûr se penchait sur ses 
tuyaux ; ainsi l'inondation s'accroissant de jour en 
jour, les ouvriers qu'on avait loués entraînèrent 
quotidiennement de grandes dépenses pour eux et 
,pour leurs bêles, et ceux qui purent aller travailler 
hors des maisons ne parvinrent pas à rien faire de 
bon dans les champs. Aussi, ce qui était inouï jus- 
qu'alors, à la fétede la Toussaint, les moissons étaient 
debout tout alentour, attendant qu'on les coupât; 
mais elles ne pouvaient guère Sjervir, étant presque 
gâtées. Ce|>endant, en quelques lieux, les moissons, 
quoique tardives et inutiles, furent rentrées dans les 
granges ; en quelques autres, et ce fut le plus grand 



26 HENR[ liL 

nombre, elles restèrent complètement debors en 
pleine campagne, et ne furent bonnes qn^à faire du 
fumier pour engraisser la te.rre. Or, il. faut savoir 
que, cette année, la terre avait produit ses fruits avec 
unesi grande fertilité, que, si Ton eût pu sauver toutes 
les récoltes, elles auraient pu presque suffire à la con- 
sommation pendant deux années. 

Les consolations humaines venant donc à manquer, 
on se tourna de nouveau vers les secours divins. 
Il fut statué dans, le chapitre de Saint-Albaos, que, 
par l'office de Tarchidiacre, un jeûae solennel et 
général serait ordonné parmi le peuple ; que , dan» 
toutes les églises du même bourg tous les babit»nts 
rassemblés en grande dévotion le jour de saint 
Oswald, c'est-à-dire le 9 d'août, suivraient le couvent 
proeessionnellement et^ pieds nus à Téglise de la 
bienheureuse Marie des Prés, et là supplieraient 
humblement le Seigneur et sa mère, d avoir pitié de 
leur peuple, afin que le Seigneur, par les prières el 
les mérites de sa mère présente en ce Heu^ daignât 
ramener la tranquillité du ciel et de Tair. A cette non- 
^velle, les habitants de Londres, s'accusant de retard, 
décidèrent, en suivant cet exemple, qu'un jeûne gé- 
néral serait imposé, dans la ville, aux religieux, aux. 
bourgeois etau peuple; que toutes les personnes des 
deux sexes^ dans l'appareil de la contrition et de la 
pénitence, se rendraient proeessionnellement et al- 
ternativement à Téglise, et supplieraient très-dévote- 
ment le Seigneur de conserver, en octroyant un temps 
sejPein, les fruits de la terre qu'il avait fait espérer, 



ANNÉE 4258. 27 

et de permettre misérieordieusement^ eu arrêtant 
les pluies, qu'on pût rentrer dans les greniers lés 
récaltes qui paraissaient dervoir être abondantes. 
<c Car y disait-on , nous souffrons avec plus de 
« constance dWe privés d*un bienfait dont nous 
« n'avions pas Tidée, que de vQir qu'on nous pro- 
« mette un bienfait , et qu'on nous le retire après 
« ravoir promis. » Ces cérémonies furent accom- 
plies avec autant d'empressement que de diévotion, 
ei l'événement en prouva bientôt Feffioacité. En 
effet, au bout de quelque temps , par Tiniercession. 
de notre très-puissante patrone susdite et du bienheu- 
reux martyr Albana, ainsi que des autres saints , 
cette funeste continuation du mauvais temps cessa 
ou devint plus rare; en sorte que le prix du blé alla 
en diminuant désorinais, et descendit à la moitié de 
ce qu'on le payait auparavant. En effet, les pieuses 
supplications dupeùple/et le changement de temps 
qui suivit bientôt, promirent à tous une prompte 
afflnence de moissons et de fruits. 

Vers le même temps, c'est-à-dire le 6 avant les 
iJes d'août , mourut Tévéque de Lincoln , Henri de 
Lexinton, dans son manoir de Net! in ton ^, qui est à 
peu de distance de Lincoln. Le corps du défunt fut 
enseveli avec respect dans l'église cathédrale de 
Lincoln. 

A l'approche de la fête de l'Assomption de la glo- 

< 

* Nous reproduisons le mol du tcxle, en faisant reinurqucr que la carie 
dr Cnindcn marque probablement le mefme lieu du nom de ^ietleham. 



28 



. HENRI m. 



rieuse viei^e, Herlot, clerc, conseiller spcei&l et no- 
taire du seigneur pape, et qui, à son départ pour 
TAngleterre, avait été armé par lui des pouvoirs les 
plus étendus, ayant vu la perturbation du royaume, 
quittaTAngleterre, prudemment et sans bruit jusqu^à 
ce que soufflât le vent plus favorable de la paix et de 
Tunité. 

Sur ces entrefaites, le châtelain gard ien de Douvres 
surveillait le rivage et examinait tous les passants avec 
une attention infaillible. Il découvrit que plusieurs 
personnes étaient chargées d^argent, et se proposaient 
de porter cet argent aux étrangers. Aussi il les eii 
déchargea au plus vite, pour qu^elles passassent la 
mer avec moins d^embarras. A cette époque, on dé- 
couvrit aussi une somme de mille marcs, provenant 
du trésor de rélû à Winchester, et qu'il avait dépo- 
sée à Douvres. Ces mille marci furent donnés à titre 
de solde et de provisions de voyage à quatre chevaliers 
qui durent se rendre à Rome, y exposer brièvement 
et en résumé, devant le pape, au nom du roi et des 
seigneurs, la cause du baronnage d'Angleterre, sans 
aucun délai fâcheux et sans détours de dispute, et en 
même temps montrer, au moyen des cédules signées 
et non écrites, qu'après la mort de maître Bérard de 
Nympha on avait trouvées dans ses coffres, parcom-. 
bien de machinations de toute espèce les Romains 
s efforçaient de piller FAngleterre. Or, les députés 
emportèrent avec eux ces cédules signées, telles qu'on 
les avait découvertes. 



ANNKE ^258. 29 

Le roi de FfiâiscE s^appliqde a affebmir la paix entre 
SON royaume et l'Angleterre* — Enquête sur les vexa- 
tions ÉPROUVÉES FAR LES CITOYENS ANGLAIS. — INDIGNA- 
TION DU ROI CONTRE PHILIPPE LUVEL, AU SUJET DES DOM- 
lUGES CAUSÉS AUX FORÊTS ROYALES. FaiTS DIVERS. 

Le irès- pieux roi de France s^occupa attentivehoent et 
diligentiment des moyens d^affermir une paix solide 
et perpétuelle entre les deux royaumes de France et 
d'Angleterre. Car il disait : « Il faut travailler de tous 
« Qos efforts à ce qu'une paix durable soit établie entre 
« ; oies fils et les fils du roi d'Angleterre, qui sont cou- 
« sins, et qui régneront si Dieu le permet, afin qu'à 
u l'avenir les deux royaumes ne se mordent plus, 
« comme Us le faisaient , à l'instigation de l'ennemi 
« du geore humain ; que lés hommes ne. se pillent 
« plusot n^ se tuent plus réciproquement, et qu'ils ne 
« soient plus précipités dans l'enfer. » Il fit doue le- 
ver de grandes sommes d'argent pour pouvoir con- 
(iuire à l'effet désiré ce projet qu'il avait heureuse- 
ment conçu d^ns son âme, promettant à ses Français 
que de cette levée d'argent résulteraient pour eux de 
grands avantages, et leur disant qu'ils ne devaient pas 
supporter avec peine ce léger fardeau, dpnt \\è pour- 
raient par la suite tirer une utilité durable. 

Dans ces mêmes jours, un bref du seigneur roji 
futadressé, dans chaque comté, aux quatre chevaliers 
qui avaient été institués dans chacun des comtés. Ces 
chevaliers devaient examiner fidèlement par combien 
de vexations, et par quelle gravité de vexations les 
simples avaient été opprimés par les forts; faire une 



50 HENRI 111. 

eBquète rigour^euse dur toutes les plaintes déposées par 
qui que ce fût, ou sur toutes les injures éprouvées 
par qui que cefût^ depuis un laps de temps fort long, 
et déférer au baronnage tous les résultats de leurs en- 
quêtes eoferniés sous leurs sceaux, au temps qui teor 
était fixé par le bref. Pour que la teneur de ces let- 
tres ne soit pas ignorée de ceux qui en Toudraknt 
preûdra connaissaiiee, on pourra lies trouver auiivre 
des Additame fUa\ 

Cette même année, au commeuceairat du temps 
des moissons , comme le roi examinait Tétat de ses 
forêts, qui ne sont pas fort éloignées de Stanystrad- 
£(M*d, on lut rapporta quePlûIippe Luvel, clerc, con- 
seiller spécial et trésorier du seigneur roi, avait ^ausé 
des donamages inestimable dans les forêts royales. 
En effet, le roi, par pure et royale libéralité, lui ayant 
octroyé bénignement du gibier pour garnir ses parcs 



' * Vcfy, reddition XLV à la fin du volume. Celte ordonnance de 
Heiiri IH, rédigée ^idemment sovs Tinfluence de la ligue, è^'t, h notre 
avis^ IWigine de la représentation des comtés diins le parlement, fies 
chevaliers' appelés à venir rendre compte aux barons de l'état des comtés, 
ne tardèrent pas à y siéger comme membres de rassemblée, et les termes 
de l'ordonnance de 1264 ne semblent guère que consacrer le droit an- 
térieur des quatre dievàliers chargés des intérêts politiques dti comté. 
M. Gnizot a traité avec étendue, dans ses Essais, cequi se rattache à Pin- 
troduction des communes dans le parlement. Lingard assure que Ton 
trouve iâ trace de la représentation des comtés dans le parlement dès la 
septième année du règne de Henii III {\^^ ); en ce sens Fordonnance 
de 4258 ne serait qu'un renouvellement de celle-là. L'élection des che- 
valiers de la province pour expédier les affaires du comté était une 
coutume très-anpienne , et que quelques-uns font remonter jusqu^aux 
"premiers temps de la conqoéie. 



ANNÉE f 258. .51 

et pour Tusage de sa table, et lui ayant donné droit 
de prendre des bétes, mais en nombre limité, ledit 
Philippe, abusant de cette faveur, avait augmenté dix 
fois le nombre déterminé, et avait out^passé impu- 
demment, à ce qu^on prétendait, le droit qui lui était 
laissé. Aussi, quand le roi eut considéré en grande 
colère 1^ fourrés de la forêt, et qu'il les eut trouvés 
dégarnis degibier ; quand surtout on lui eut fait enten«- 
dre , comme nous l'avons dit , que le susdit Philippe 
était Tauteur de ces dégâts, il le saisit violemment 
par le bras, et lui dit : « Par le cap de Dieu ! Philippe, 
' <i je farréte comme leplus méchant demes hommes. »> 
Or, Philippe, désirant apaiser le roi, lui répondit avec 
modération eii lui disant publiquement et humble 
itvent : tt Messire roi, vous que j'ai servi fidèlement 
« pendant quelque temps dans votre échiquier, il y 
M a beaucoup de forestiers, principalement dans le 
t( Witlewood, qui exercent de grandes tyrannies con- 
« tre les gens du pays, «t que leurs propres méfaits 
« rendent incroyables, comme peuvent le témoigner 
c< Tabbé ei le couvent de Beccles. Ne veuillez donc 
« pas, s'il vousplait, ajouter si promptement foi aux 
a insinuations de pareil» accusateurs. En efTet ^ ils 
<c s'efforcent de noircir la renommée royaU, pour que 
« vos ennemis puissent dire c Voyez , le roi finit par 
« confondre d- une façon diabolique ceux qui Toat 
« servi et qui même se sont le mieux acquittés de leurs 
« offices. » Aussi le roi, plus troublé encore par ces 
paroles, mit Philippe en liberté sous la garde du grand 
maréchal, en lui disant d'une voix courroucée et me- 



52 HENRI m. 

naçanie : « Puisque je vous ai exaUés, toi et quelques 
.<( autres, et que je vous ai institués tout à fait gra- 
n tuitemeat dans des offices grands et fructueux, vous 
« êtes obligés d'autant plus étroitement è être mes 
« féaux,: et vous devez être punis plus gravement si 
« vous commettez des excès. » G^étaient les mêmes 
paroles qu'il avait répétées plusieurs fois, peu d.^an* 
nées auparavant) à Robert Passelève, qui refusait de 
se réoonuaitre coupable. Or, Philippe, qui avait con- 
féré beaucoup de biens à beaucoup de gens,, et qui ne 
manquait pas d'amis, fut mis en paix et en liberté 
pour un temps, avec espérance de pleine délivrance 
en fournissant de nobles .cautions , jusqu^è ce qu'il 
eût pu prouver plus pleinement son innocence. 

A l'approche de la fête de la Nativité de la bien- 
heureuse Marie, comme le vicomte de Northamptou, 
stimulé par les aijguillons de l'avarice, suivait les tra- 
ces de son prédécesseur Guillaume de l'Iste, et com- 
mettait, à titre de vicomte, une foule d'injustices en- 
vers des innocents, les plaintes à cet égard parvin- 
rent jusqu'au justicier capital Hugues Bigod, et lé 
vicomte, convaincu d'une foule d'injustices, et arrêté, 
n'échappa qu'à grand'peine à la corde, et fut enfernïé 
dans une prison dure et rigoureuse. 

Vers ce temps-là , mourut un clerc et un conseiller 
spécial du seigneur roi, à savoir Roger de Wescham^ 
qui, investi de l'office de justicier, avait cherché de 
tous ses efforts à se conformer aux désirs du roi. 

Dans le cours de ces mêmes temps^ mourut frère. 
Guillaume de Tharento, de Tordre de Cîteaux, pro- 



ANNÉE 4 258. SS 

curateur, et) pour ainsi dire, sénécbal de la dame reine^ 
qui) s^éeartânt éûo^mément dé la règle desaiût Benoît 
et entraîné par une avaï'ice insatiable, s'était occupé 
de rendre on d'engager, pont lé compte de la reine, 
toutes terres et tous manoirs. Aussi avait-il augmenté 
non médîocremisnt it^s posisessions^ de ladite reine, 
mais en mâme temps avait noii^i irréparablement sa 
réputation^ en multipliant [pour autrui] tes doïnina^ 
ges et les périls. Comme lés religieux; et stlrtout ceu)c 
de son ordre,, murmuraient de cette conduite, parce 
qmi \é pécké dudit frère Guillaume engendrait Scan- 
dale en retombamt sur tous les religieut tant qu^ils 
étaient^ la reine excusa et pallia habilement les actions 
du mémeirère, et permit que ses erreurs prissent dé 
raecroîssement pehdant plusieurs années. • 

DÉPUTÉS ENVOYÉS AU PAPE PAR "l'aSSÉMBLÉÉ Gl^NÉliÀLE 
D'AnGL£TE»R£. ^ TrABI^ÔN DES ÂN^iAIS ENVERS LES GAL- 
LOIS. — PArra DIVERS. ■— DÉPDiMtlÔN WÊ PmLiPPE LcvEt* — 
RÉPliESffllON BÉS VICOITÊS.^ DÉPUTÉS NOMMÉS A fi^ASSEM- 

« 

BLÉB DE CAMibR AT. -^Jeanne de Valence réclamé son 
doisaibe auprès des barons.—^ Des députés solennels fu- 
rent envoyés au Seigneur pape dé la part de TtiniVér^ 
salité du royaume et de toute T Angleterre^ pour inti- 
mer pleinement au seigneur pape le sujet de leur mes- 
sagei, et pour revenir le plus vite qu'ils pourraient, sans 
attendre aucune dispute on discussion. Or Tun d-eux 
monrat à Paris, à savoir, le très-éloqûéntét très-pieux 
Pierre Branche. Aussi les antres restèrent comme stu- 

péfaits, se{ lamentant et se désolant; cependant ils 
IX. 5 



54 HENRI ni. 

continuèrent le voyage commencé , pour accomplir 
leur mission avec persévérance. Celui qui désirera 
connaître la cause de leur voyage et l^écrit rédigé par 
le baronnage, pourra les trouver au livre des Addita-' 
mêiUa*. 

Un jour que les Anglais étaient en pourparl^r pa- 
cifique avec les Gallois, ils reconnurent qu'ils étaient 
plus nombreux et plus forts que les Gallois, et un 
chevalier anglais dit au seigneur Patrice, qui était le 
plus éminent entre eux tous : « Seigneur Patrice, 
u tu es grand baron du roi; tu es aussi notre illustre 
« chef et patron. Voici que le Seigneur Dieu dfes ar-^ 
« mées et des vengeances livre nos ennemis entre 
« nos mains. Nous sommes plus nombreux e^t plus 
a forts que les Gallois; assaillons^les donc soudaine- 
« ment sans qu'ils s^y attendent; présentons les pri- 
« sonniers au roi notre sire, et notre victoire lui 
« sera très- agréable. Si tu n'acquiesces pas à mon 
<( conseil , je te citerai pour crime en présence du 
« roL » En entendant; ces paroles, les Anglais, à sa- 
voir ceux de la frontière, que nous appelons gens de 
la Marche, se jetèrent tout à coup sur les Gallois par 
un choc véhément et soudain, et en tuèrent un grand 
nombre par cette trahison. Mais le poids de la ha* 
taille ayant fini par retomber sur les gens de la Mar- 
che, une foule de ces traîtres succombèrent à leur 
tour, et parmi eux un baron, le susdit Patrice. Quant 
au couard qui avait donné lé conseil de commettre 

* Voy, reddition XL VI k la fin du volume. 



ANNÉE 1258. 55 

cette trahison , il s'enfuit furtivement du champ de 
bataille , et s^écbappa tandis que les autres combat- 
taient vigoureusement. Celui qui commandait les 
Gallois dans cette bataille fort.sanglante, était David, 
le plus jeune des trois frères , c^est-à-dire des trois 
fils du grand Léolin, prince de Nortwalles, dont les 
triomphes innombrables exigeraient des traités spé- 
ciaux; mais il a été parlé maintes fois de lui dans ce 
livre en temps et lieu. Un autre des frères, à savoir 
le second, nommé aussi Léolin, n^était point présent 
au susdit combat; mais il se comportai t. vaillamment 
dan9^tte guerre contre les Anglais , suivant en tout 
les traces de son père, et montrant qu'il ne dégéné- 
rait pas. Le troisième fr^e, qui était Tainé * , était 
iretenu très-étroitement dansée prison et bien qn- 
cbainé. 

Vers la Nativité susdite, maritre Godefroi de Ki- 
^[leton fut consacré à Rome, archevêque dTork, 
•après avoir été trouvé digne et recommandable par 
le seigneur pape et par les examinateurs, tous tant 
qu ils étaient. Quand il eut expédié d^une manière 

4 Cette généalogie a besoin d^étre modifiée et précisée. Le premier 
'Lleweliyn, qualifié dans les actes de prinee d^Aberthraw et de lord de 
Snowdon, avait épousé Jeanne,, fille naturelle du roi Jean, par Agathe, 
fille du comte de Ferrières ; de ce mariage naquit Dayid, dont le frère 
illégitime Griffith mourut en cherchant à s^échapper de la tour de Lon- 
dres. Après la mort de David, le fils atné de Griffith, Owen Griffith, fut 
reconnu chef par les Gallois ; mais il ne tarda pas à être renversé par 
^es deux frères Llewellyn et David, qui Temprisonnèrent. Llewellyn à 
son tour dépouilla David de son patrimoine, puis se réconcilia avec lui 
pour résister à Tinvasion d'Edouard 1er. On connaît le triste sort de ces 
deux derniers défenseurs de Tindépendance galloise (4282 ). 



56 HENRI Ilf. 

louable les affaires de sa sainte église, il revint à 
propos pour la gouverner. 

A cette époque^ pendant la vaeanoe de Téglise de 
Lincoln , Tarchevéque de Gantorbéry fit savoir à 
Fabbé de Saint-Albans qu'il se proposait de venir à 
Saint-Albans et d'y conférer les ordues, avec le bon 
plaisir de Tabbé, dans Téglise conventuelle. A cette 
nouvelle, Tabbé craignit que par là son ^lise ne fût 
privée en quelque chose de sa liberté, et après s'être 
entendu avec ses frères à cet égard, il refusa de là 
façon suivante. On fit donc répondre à Tarcbevéque 
qu'il ne serait reçu en aucune façon pour faii^peia, 
parce qu'il était constant que la communauté de 
Saint- Albahs était exempte de toute antiquité, ce que 
^a discrétion ne devè^ipas ignorer, et parce que pour 
le moment il était à la tête du gouvernement de l'é* 
glisede Lincoln vacante, qui, à la connaissance de 
tous, était absolument et à perpétuité exclue de la 
liberté de Saint-Albans. En entendant cela, l'ardie- 
vêque y acquiesça volontiers, conaidérant que tous 
ses efforts ne pourraient rien dans cette afihire, et il 
alla conférer ses ordres à Dunstable. Cependant 
comme il ayait demandé, à titre de charité, le loge- 
ment à Saint-Albans , il fut reçu bénignement et 
honorablement en allant et en revenant, et on lui 
fournit, avec magnificence, des provisions pour sa 
table. Aussi il adressa des remercîments aux frères, 
bénit, d'un visage serein, ses hôtes et leur bon ac- 
cueil, et laissa libres et sans dommage l'église et tous 
ses biens. 



ANNEE 4238. 57 

Le plus procfaàiu jour de lundi, avant la fête de 
saiiit Michel, maître Benoit de Gravesend, doyen de 
Téglise de Lincoln, fut élu évoque de la méoie église. 
Cetteélection fut faîte du coosentement de tous, parce 
que c'était un homme justement reeommandable , 
qui ne paraissait inutile à personne. 

Le lendemain de la Saint-Michel, Téglise de Sa* 
li^ury fut dédiée par Tarehevéque de Cantorhéi^y 
Bonîfaee, çn présence du roi et d'une nombreuse 
nmltitude de prélats. LMllustre évéque de cette ville 
fournit, à FeiUretien de tous ceux qu'il avait pu faire 
venir à la cérémonie. 

Dtfns cette même année, vers la fête de saint Luc 
évangéliste, Piiilippe Luvel, trésorier du seigneur 
roi, fut déposé de son office^par jugement du baron* 
nage, pour la tran^ression plus haut dite^ et Jean 
de Crachai, archidiacre de Bedford, fut désigné pour 
le remplacer. Pbilippe,^ne s'affligeant pas tant de sa 
d^osition en elle-même que de la. manière irrépa- 
rable dont les choses s'étaient passées, et que de se 
voir renversé d'un poste si élevé, offrit au roi une 
forte somme d'argent pour que sa renommée fût 
réhabilitée, et pour qu'il fût ou parut du moins éti^e 
1 ami du roi. Ainsi par le conseil du baronnage, et 
principalement du justicier capital, un grand nom- 
bre d'officiers de l'échiquier furent déposés avec le 
même Philippe, et d'autres furent mis à leur place. 
Alors le seigneur Thomas de Wymund, précenteur 
de Lichfield, fut institué trésorier à l'Échiquier, où 
les brefs sont scellés de cire verte. 



58 HENRI III. 

La rapacité des vicomtes fut réprimée prudem- 
ment et justement; car ces officiers à gages avaient 
^ jusqu'alors extorqué outre mesure des présents aux 
Jiabitants, par des moyens licites et non licites, et ils 
se supplantaient les uns les autres, en augmentant 
les fermes [qu'ib payaient au roi]. Ils cbevaucbaient 
accompagnés d'une nombreuse escorte, et s'effor- 
çaient d'opprimer tous les gens de la province, par 
leurs exactions multipliées^et sous des prétextes fri- 
voles et de pure invention. H fut donc statué que si, 
dès ce temps et désormais, quelqu'un, secrètement 
ou publiquement, pour obtenir justice ou pour ém*' 
pécher l'action de la justice, fournissait le vicomte', 
comme certains le faisaient, de présents autres que de 
provisions modérées pour manger et pour boire, le 
corrupteur aussi bien que le corrompu serait griè- 
vement puni*. 

Vers la fête de saint Léonard, l'universalité du ba- 
ronnage, qui se trouvait alors à Londres, décida que 
des députés solennels seraient envoyés au grand et 
secret parlement qui avait été convenu entre les 
royaumes de France, d'Angleterre et d'Allemagne , 
et qui devait setenir à Cambray, mais que le roi, sur 
lavis de tout le baronnage, resterait en Angleterre* 

* Volas impinguare , engraisser la paume de la main ; phrase ob- 
scure. 

2 Oa ne peut s^empécher de remarquer l'analogie qui existe entre 
cette ordonnaocu et celle de saint Louis , relative aux sénéchaux et aux 
baillis (rendue en -1254). Les barons anglais qui s'érigeaient en réfor- 
mateurs, se proposaient peut-élrè pour modèle le pieut roi dont ils al> 
laient solliciter Tarbitrage. 



ANNÉE ^258. 59 

Ou fit doue choix, pour représenter en ce Heu le 
roi et le royaume d' Adgielerre, des évèques de Wor- 
cesteret de Lincoln, du comte Roger Bigod, grand 
maréchal, et du comte de Leîcester. Ceux-ci, ayant 
passé la mer, ne purent aucunement mener les af- 
faires à bonne fin, le roi de France s^étant absenté 
volontairement à cause de Tabsence de l'autre roi. 

Le dimanche après la fête de la Toussaint, Tévé- 
que de Lincoln fut consacrée Cambridge^, et aussi- 
tôt, comme îl a été dit, il passa la mer pour les affai- 
res du roi. Après qu'^l eut quitté Téglise de Lincoln, 
il ne la visita en aucune façon pendant beaucoup de 
temps, quoiqu'ilfùt devenu évéque de cette même 
église. 

A la même époque» comme le roi se trouvait a 
Londres, la dame Jeanne, épouse du seigneur Guil- 
laume de Valence, se présenta à lui, devant le justi- 
cier capital, à savoir le seigneur Hugues Bigod et lés 
barons, demandant instamment qu'on lui rendit 
justice, et qu'on lui octroyât au moins la dot qui 
lui revenait. Les barons ayant donc délibéré avec 
grand soin sur cette demande, on lui accorda une 
partie des terres qu'elle avait possédées avant son 
mariage avec ledit Guillaume, c'est-à-dire jusqu'à 
concurrence de cinq cents marcs de revenu sur son 
héritage, quoique les susdites terres fussent réputées 
valoir plus de mille marcs de revenu. En effet, on 

^La variante donne seoiement Canty qtii signifie sans doute Cantor- 
béry^ et qui nous parait la bonne leçon. 



Au BENRl IH, 

craignait qu'en lui accordant dayânlïig€t, eHe tie fît 
passer la niajeure partie de cet argent à son époux, 
qui était un ennemi public 4u royaume. Cependant 
ils ne voulaient pas ia priver complètement de ses 
biens, de peur qu'une innocente ne fut punie trop 
grièvement pour la faute d^autrui. 

* » • * • 

MaIHFRED COUftONNlé aOl d'ApOWE. — MOET DE ^RAN- 
CALÉON. — Son oncle est élu sénateur, 40 MÉJ^IG^IS DO 

PAPE. — Faits divers. — Retour no nouveii archevê- 
que dTork. — Proscription Ide Goy de Rocçefort. 
-^ Accusations intentées a Gaultier de Scotei»^nv et 
A Guillaume de Bussy. — Départ db Je^nnis de Vai- 
i^ENCE. -—De plus, dans le même temps, la cour ro^ 
maine fut grandement ai41ie pajrce que les prélats et 
Iqs seigneurs d'Apulie, contre la volonté du pape, 
s^'élurent pour roi, et firent couronner^ Manfred, 
fils de Tempereur Frédéric.; car le pape et toute, h 
cour romaine avaient en mépris et en haine, Qon* 

. . ■ • • . ■ ■ ■ 

* Après avoir vaiucu par lui-même les troupes du pape en Apaiie et 
dans la terre de Labour, ' après avoir défait par ses lieutenants Pietro 
Riiffo, qui voulait fte> rendre indépendant en Calabre et en Sicile^ Man- 
fred songea enfin à prendre le titfe de roi qui seul maaqiiaii à sa. puis- 
sance. Il passa en Sicile, se rendit à Palerme où il trouva de jg^rands 
trésors, et 9'y fit couronner le il août 4258, selon Jamsilla, la chroni- 
que de la Gâvft et eelle de Sicile. On Toit que la date annuelle de Mat- 
thieu -Paris «st parfaitement ^acte. Aucune date n^sst plus positive 
que celle-là, et cependant plusieurs historiens siciliens ont donne Tap- 
née 1256 comme celle du couronnement de Manfred. Summonte entre 
autres ( Stor.. di NapoL ) adoptant l'anachronisme prêté à Matteo di 
Giovenazzo, fait couronner Manfred à Monréale en 4255. {V9if.'tes 
' Diurn. restitues. D. de Luynes, comm. parafj. 71 et 88. ) 



ANNÉE n58. 44 

seulement ledit Manfred, mais encore toute sa race.. 
En outre, le roi d' Apulie créa des archevêques et des 
évéques sans Tassentiment du pape, pu plutôt malgré 
le pape. Tous ces prélats en général obéissaient plus 
au roi qu^au papç, et témoignaient au roi honneur 
et déférence au mépris de la prohibition papale. 
Les seigneurs, de leur côté , sans faire aucune men- 
tion d'Edmond, fils du roi d'Angleterre, à qui le 
pape avait conféré le royaume d'ApuIie, et, à qui il 
avait envoyé Tanneau d'investiture par Tévéque de 
Bologne, jurèrent hommage et allégeance au même 
Manfred} et le mirent complètement en possession 
^es dtés et des châteaux. Aussi lé roi d'Angleterre 
se plaignit-il grandement, et non sans raison, de ce 
que le j)ape s'était fait donner, sous tant de prétextes 
et pour obtenir, mais en vain, ce royaume d'Apu- 
lie, une grande partie des trésors de son royaume, 
et les avait distribués, aux cardinaux avec prodigalité 
et autrement qu'il ne convenait. Cependant te roi 
susdit avait re:çu honorablement les nonces du pape 
envoyés en Aqgleterre, tels que frère Jean de Dive, 
maître Bernard de Sienne, Tévéque de Bologne^ 
rarchevéque de Messine, et beaucoup d'autres qui 
étaient venus à titre de procurateurs pour expédier 
les affaires d'Edmond , fils du roi , au sujet du 
royaume d'Apulie , et avait permis qu'ils extorquas- 
sent aux religieux d'abondantes procurations. De 
plus, vers le même temps, les citoyens de Florence ra- 
sèrent jusqu'au sol un certain château que le cardinal 



42 HENRI m. 

Octavien avait construit, el qui leur était suspect ^ 
Sur ces entrefaites, ie sénateur Brafncatéon étant 
mort, les citoyens de Rome méprisant le consente- 
ment du pape, quoiqu^il eût allégué avec assez d'in- 
sistance qu'en ne le considérant que comme simple 
citoyen romain, il devait être appelé à participer à 
l'élection du sénateur, élurent communément pour 
sénateur Tonde du même Braiïcaléon 9 pour qui le 
pape avait une haine semblable, parce quHl était le 
parent de Brancaléon. Ils déposèrent la tète de Bran* 
caléondans un vase précieux, qui fut élevé et placé 
en grande pompe, et avec autant de religion que s'il 
eût contenu des reliques, au sommet d'une colonne 
de marbre, en signe de sa valeur et de sa probité. 
En effet, il avait été le marteau des orgueilleux 
et des puissants , Textirpateur des malfaiteurs , le 
protecteur et le défenseur du peuplé; il avait 
aimé et suivi dans sa conduite la vérité et la jus- 
tice. Aussi se rendant aux sages conseils qu'il leur 
avait transmis comme un héritage, ils se soumi- 
rent avec une obéissance entièrement semblable 
aux ordres du nouveau sénateur, qu'ils avaient élu 
sur Tayis du susdit Brancaléon. Or le pape considé-^ 
rait sajis nul doute tout ce qui s'était fait comme ou- 

* Nous ne retroavuns pas ce fait dans les chroniques italiennes ; mais 
il peat s^expliqoer par une autre que nous empruntons à Biondo. Le 
parti Guelfe de Florence, après sa victoire sur les Pisans, résolut^l'ex- 
pulser les Gibelins auxquels ie couronnement de Manfred pouvait donner 
une importance menaçante. Ceux-ci se retirèrent à Sienne, et les Guelfes 
accusèrent le cardinal Octavien dé se montrer favorable aux intérêts de 
Manfred, par amour pour ses parents les Ubaldini et les IJberti chefs des 
Gibelins, proscrits. 



ANNÉE 4258. 45 

trageant pour lui et pour la eour romaine ; car aos- 
^tôt après la inort du susdit Brancaiéon, il avait 
entoyé des députés solennels pour défendre aux Ro- 
mains d^élire qui que ce fût sénateur sans son aveu. 
Hais ceux-ci^ n^en faisant que rire et méprisant le 
mandat du pape, élurent sur-le-champ Tonde de 
Brancaléon^ et, comme il a été dit, Tinsti tuèrent so- 
lennellement sénateur à sa place. 

 la fin d'octobre, le seigneur Philippe, prieur 
de Westminster, élu abbé de la même, église, au 
moment où il attendait de jour en jour l'arrivée de 
ses députés, qui devaient revenir de la cour romaine^ 
alla où va toute créature, à la grande perturbation 
de Téglise et du couvent de Westminster, et privé, 
selon ses souhaits^ de cette dignité terrestre^ fut 
adjoint à la milice céleste. 

Dans le mois subséquent, à savoir la première 
nuit de décembre, le tonnerre se fit entendre, et fut 
accompagné d'éclairs effrayants, d'un vent horrible 
et d'un torrent de pluie. Ce bruit fut pour plusieurs 
iin triste et lamentable auspice, parce que le ton^ 
nërre en hiver a toujours coutume de signifier qtiel- 
que malheur. 

Le jour de sainte-Cécile vierge, qui était un Ven- 
dredi, le seigneur roi se rendit à Saint-Albansoù il 
logea trois jours de suite. Il fit porter solennellement 
en procession la châsse du martyr autour du cloître^ 
le jour de îsainte Catherine ; le couvent était revêtu 
d'habits somptueux, et lui-même avec les siens sui- 
vait proçessionnellement. Il fit aussi avec respect de 



^4 HENRI Ul. 

pieuses offrandes. Pendant son séjour à Saint- Albaus, 
des doutés arrivèrent, lai annonçant que Gaultiw 
Giiaiîn, très-puissant comte d'Éeosse, avait payétribut 
à la iiature, et que son cheval ayant rencontré un 
obstacle qui Tavait fait broncher, Gaultier était 
tombé, s^était brisé tes jambes, et était niort de sa 
chute. Un nouveau message annonça au même roi 
que le seigneur Jean , fils de Geoffroi, était allé où 
va toute. créature, non loin de Guilford. Le seigneur 
roi, avant son départ, fit célébrer une messe solen- 
nelle dans le couvent, pour le salut de Tàme dudit 
Jean. On apporta aussi au roi la nouvelle que le sé- 
nateur romain Brancaléon, dont on vient de parler, 
avait été enlevé de ce monde au grand détriment 
[de la ville de Rome?] et qiie son oncle avait été mis 
à sa place. 

Le roi, en quittant Saint-Albans, se dirigea vers 
Ëly et Saint-Edmond. Alors arriva en Angleterre, 
venant des pays ultramontains, Tarchevéque dTork, 
consacré par le seigneur pape. Quand il fut parvenu 
à Londres, il fit porter sa croix publiquement élevée 
devant lui à travers la ville, puis, s'étant rendu au-* 
près du roi, fut reçu honorablement par lui, et en- 
suite se dirigeant vers les pays du nord de TAngle- 
téfre, fut accueilli joyeu^ment et installé dans son 
archevêché comme pasteur et comme père. Il insti- 
tua gracieusement peu de temps après, comme doyen 
d'York, maître R(^er de Holderness, clerc de Saint- 
Albans, en récompense de ses mérites, et parce 
que lui-même était aussi halif de Saint-Albans, et 



ANNÉE -1258. 45 

s'efforça d'octroyer des bienfaits à chacun selon ses 
mérites. 

Vevs le même temps, Guy de Rochefort, Poitevin 
de nation, à qui le seigneur roi avait conféré par 
charte, deux années auparavant, le château de Col- 
ohester avec Thonneur y attenant^ encourut le res- 
sentiment terrible du roi et du baronnage, fut con- 
damné à VexW et privé de tous ses biens. En effet, 
une foule de plaintes s^étaient multipliées contre lui, 
et on Taccusait d^opprimer énormément lesgensde la 
province, et principalement ceux qui lui étaient sou- 
mis, et de les endommager de toutes manières par 
les injustices qu'il leur faisait éprouver. Mais ce qui 
aggravait le ressentiment plus que toute autre faute, 
c était cela surtout qu'il était Poitevin. 

Sur ces entrefaites, Gaultier de Scotenny, sénéchal 
du comte de Glocester, s'étant soustrait aux yeux du 
même comté, se cacha et se tint coi avec ses amis 
dans des lieux secrets. En effet, il était diffamé gran- 
dement au sujet, du danger qu^avait couru le comte 
son seigneur, et de la mort de Guillaume, frère do- 
dit comte, et on disait qu'il les avait empoisonné» 
méchamment et traîtreusement ; or il était d'autani 
plus fortement accusé, que le susdit Guillaume, sur 
le point de mourir, avait affirmé que le méme.Gaul- 
tier de Scotenny était coupable de cette trahison. Il 
était constant aussi, qu'aussitôt après cette parole, il 
avait péri soudainement. Cependant le même Gaul-^ 
tier avait offert maintes fois de se purger r^ulière* 
ment en public de la trahison qui lui, était reprochée. 



46 HENRI l\L 

A la même époque, fut pris Guillaume de Bussy, 
sénécbal du seigneur Guillaume de Valence, très-_ 
méchant homme ; il fût enfermé dans la tour de 
Londres en récompense de ses détestables mérites, 
et jeté justement dans une prison très-étroite. 

Au temps de l'Avent du Seigneur, Tépouse de 
Guillaume de Valence passa la mer pour partager 
le sort de.son mari exilé et vivre exilée comme lui ; 
soit qu^entrainée par son amour pour son mari elle 
désirât le visiter en personne, soit qu'elle eût conçu 
une vive indignation de paraître comme frustrée 
dans la distribution de ses terres, bien qu'elle eût 
reçu quatre cents marcs annuels \ 

Discorde entre les étudiants d'Oxford. — Les 
Gallois désirent faire leur paix avec le roi. — Coup 
d'oeil sur l'année 1258. — Vision merveilleuse. — 
Vers le même temps; une très-grave dispute s'éleva 
entre les écoliers d'Oxford, natifs de divers pays , 
à savoir : les Écossais, les Gallois, les septentrionaux 
et les méridionaux, en sorte que, déployant leurs 
bannières guerrières en triste pronostic, ils s'assail- 
lirent à main arn^ée, se firent réciproquement du 
mal, et que même quelques-uns furent tués. 

Cette même année aussi, les Gallois, quoiqu'ils 
eussent triomphé plusieurs fois de leurs adversaires 
au gré de leurs vœux, pesèrent cependant avec pru- 
dence les événements futurs, et dans une conférence 

* Matt. Paris dit plus hant cinq cents. 



ANNÉE ^ 258. 47 

se dirent les uns aux autres : « Nous savons que le 
« royaume d^Angleterre n'est pas nnédiocrement 
« troublé; mais quand il sera pacifié, comme les 
a seigneurs d^Angleterres^ proposent de le faire sa- 
« lutairement/ nous ne pourrons leur résister, parce 
(c qu^ils se jetteront sur nous tous ensemble. Réflé*- 
« chissons surtout que le frère de Léolin, le fils aine 
< de Rotre seigneur Griffin, qui est mort emprisonné 
« a Londres, est aussi retenu dans les fers. S^il vient 
« à être délivré, il sera enflammé du désir de la ven- 
« geance. Les autres frères, David et Hédéric, incli^ 
a neront aussi de ce côté, et ainsi nous serons /divi- 
« ses et désolés. Dans cette désolation, si les Anglais 
« nous attaquent à main armée, ils nous écraseront 
« en demandant compte à nos mains du sang de 
m leurs frères, et ils nous feront disparaître de la 
« face de la terre en nous brisant irréparableoi^nt 
« comme un vase de potier.» Ils offrirent donc, d^un 
commun accord, ^quatre mille marcs au seigneur 
roi d'Angleterre, trois cents marcs à Edouard et deux 
cents marcs à la reine, pour que .toute discorde, 
tout ressentiment, toute plainte fusseat complète- 
ment oubliés des deux côtés, et pour qu'ils pussent 
jouir heureusement.de la paix, de la tranquillité et 
de la liberté accoutumées. Mais le roi, à cette nou- 
velle, séduit par dç mauvais conseils, répondit avec 
indignation : « Qu'est-ce cela? La vie d'un seul 
<i homme n'est-elle pas d'un plus grand prix que 
« tout ce qu'ils offrent pour obtenir la paix? » Ainçi 
la demande de paix faite par les Gallois resta en 



U HENRI m. 

suspens, à leur granc} regret : cependaut, bien qu'at- 
tendant en paix qu'on leur octroyât la paix, ils 
déclarèrent constamment quHIs repousseraient vi- 
goureusement selon leur pouvoir, en Ise défendant 
jusqu^à la mort, les injustices de leurs ennemis, 
comme ils avaient coutume de le faire, et soutien- 
draient leurs droits avec unanimité de cœurs. 

Ainsi se passa celte année, tout à fait dissemblable 
à toutes les années précédentes, année de pestilence, 
de mortalité, de tempêtes et de grandes pluies. En 
effet, quoique dans la saison d^été, la richesse des 
moissons et Tabondante puberté des. fruits des arbres 
eussent fait concevoir les meilleures espérances, ce- 
pendant à la saison d^automne les inondations conti- 
nuelles de pluies étouffèrent de nouveau les blés, les 
fruits des arbres et les légumes, au point qu^à TAvent 
du Seigneur, dans quelques parties de TAngleterre , 
les greniers furent vides, comme il a été dit, et que les 
irécoltes restèrent sur pied, mais pourries; car, au 
moment où le grain commençait à germer, l'enve- 
loppe du grain et le tuyau de paille se pourrissaient, 
de sorte que si le manque de grain épuisait les 
hommes, le manque de litière tourmentait les trou- 
peaux. Bien que TAngleterre, par une foule de causes, 
fût privée de numéraire, la population, stimulée par 
la faim , était cependant forcée de se procurer, au 
prix de seize sols la charge , du blé mouillé et ger- 
mant encore: ce qui fît que les pauvres, desséchés par 
lé besoin, expiraient à la peine ; une foule de mori-* 
bonds erraient de côté et d'autre, exhalant lamenta- 



\mtE 4258. 49 

blemeni leur dernier âoufflé. La multitude des cadd- 
vres était si grande, qûè les fossoyeurs, ennuyés d'avoir 
tant de beso^e, jetaient péle-méle dans une seule 
fosse plusieurs corps morts à la fois. Les hommes du 
moyen peuple, venant les vivres leur manquer, ven- 
daient leurs troupeaux, diminuaient le nombre de 
leurs serviteurs , laissaient leurs terres incultes ; 
aussi Tespérance de sortir de cet abîme , espérance 
qui a coututne de consoler les désespérés, s^était^élle 
complètement évanouie. Si des grains à vendre 
n^eussentété apportés des pays d^Angleterre^ il est 
hors de doute que l'Angleterre eut dépéri en elie- 
méme. - 

A cette époque, unecertaine vision terrible et très- 
véridique apparut à une sainte femme, qui était re- 
cluse à Saint- Al bans. Cette vision lui tut révélée, non 
comme un songe, mais comme un oracle céleste et 
comme une menace terrible, ainsi qu'elle le raconta 
véridiquement à rarcbidiaeredu lieu. Or, elle avait 
vu un personnage vénérable, avancé en âge, et à qui 
sa longue barbe donnait un extérieur sévère, qui se 
tenait debout dans son parloir; puis ce personnage 
s'était reiiré^d'un air indigné, était monté au clo- 
cher, avait tourné vers la ville son visage sombre et 
menaçant , et s'était écrié d'une voix tonnante : 
« Malheur, malheur à tous ceux qui habitent la 
M terre! » 11 avait répété plusieurs fois cet anathème ; 
pois la vision s'était évanouie. 

Le roi d'Allemagne veut vENra visiter l'Angle- 
ix. 4 



50 HEINRl ill. 

TERIiE. — JdIF GONViINCC EiE Ta^0I$ON , SiOVÉ PAR LE 

BAPTÊME. — Jeanne, épouse pe .GmUi.AuiiiE pe Valence, 

FAIT PASSER EN PoiTOO, PA^ RQaE.ÇN TRÉSOR CONSID^RA- 

BtLE. — Mort de Philippe Luvel. — Faits divers, rr» 
L^an du Seigneur À2SQy qui estia quaraute-troisième 
année du règne du seigneur iH)i Henri troisième,, le 
roi se trouva à Londres à la Naissance du Seigneur : 
là, les nobles du royaume ^'occupèrent avec grande 
sollicitude de voir comment, tout en maintenant 
leur projet salutaire, ils satisferaient au désir du roi 
d'Allemagne Richard, qui souhaitait fort ardemment 
de venir en Angleterre, ainsi qu'il le leur avaitiait 
savoir, pour visiter ses parents, ses amis, ses. biens 
propres, et même sa terre natale Or , son arrivée 
leur était fort suspecte ; car ils craignaient qu'il ne se. 
montrât indigné contre les barons, qu'il ne cherchât 
à tirer vengeance d'eux, et qu'ii ne l(^ur reprit^hat 
d'avoir persécuté d^une haiqe funeste son frère > le 
présent roi Henri , comme^ ils avaient fait pour son 
père, le roi Jean, et d'avoir condamné récemipent à 
l'exil ses frères utérins, comme s'ils eussent étécon* 
vaincus des |Tlus grands crimes et quoiqu'ils fussent 
innocents. Us redoutaient aussi qu'il ne fit de ses 
frèrea des ennemis pubJics poiir le. royaume ,. ou 
qu'il ne les ramenât secrèt^oient avec lui, ou qu'il ne 
les ré(>onciliât plus tard, en les exhortant artificieuse- 
ment à rentrer en Angleterre pour la refouler aux 
pieds; ce qui couvrirait les indigènes d'une confu- 
sion plus grande qu'auparavant , et produirait de 
nouvelles erreurs pires que les prenjières. On appré- 



ANNÉE ^259. 51 

beodait semblablement que le roi d'Allemagne n'été- 
Tât des barrières de contradiction et d^empéchenlent 
au salutaire projet des barons, et au très-lietireux 
rëglemeiit du royaume^ qu'il ne fit rentrer les choses 
dans^ leur ancien état, qu'il ne les punit tous l'un 
après Tautre , une fois trompés dans leurs espé* 
rances, et que par la suite deâ tenlps il ne les dés- 
héritât. 

Vers ce temps-là, au moment où le Seigneur venait 
de naître dans la chair, une de ses créatures renaquit 
dans Tesprit, à savoir Élie , surnommé TÉvêqué , 
Juilde Londres, qur, redoutant pour lui-même 
une condamnation et des périls de toute espèce , 
eut recours aux eaux saintes de la protection et du 
salut. En effet, ayant été puriOé par le bàpléme salu- 
taire, lui et deux autres qu^il s^était adjoints, il fut 
arraché des mains du diable, et il échappa à la ven^- 
geance que méritait lé crime odieux qu'il avait jadis 
commis. Car on assurait que c'était dans sa maison 
qu'avait été préparé ce breuvage enipoisonné qui 
^vait cdnduit à la mort, ou mis d'ans le plus grand 
péril, plusieurs seigneurs d'Angleterre, et ledit Elle 
y avait consenti de bon cœur, à ce qu'on prétendait ; 
mais alors c'était un démon, et maintenant il était 
transformé en chrétien : aussi ses œuvres devaient 
changer en même temps que sa condition. 

De plus, le bruit se répandit dans le royaume que 
les frères du roi . qu'une renommée contraire avait 
dénigrés comme il a été dit, avaient été enrichis d'un 
trésor considérable, grâce à rhabilelc d'une femme cl 



52 HElVRi III. 

peut'étresur les instroctionsdes Poitevios, par Jeanne, 
épouse de Guillaume de Valence , qui avait quitté 
r Angleterre avec une forte somme d'argent, comme 
poursuivre son mari , à cause de l'amour qu'elle 
avait pour lui ; ce qui pouvait tourner au grand p^il 
et au grand préjudice du royaume. En effet, par un 
stratagème digne d'une femme, Ja susdite Jeanne, à 
ce qu'on prétend, se procura une grande quantité de 
laine, et au milieu de cette laine, dont «Ile remplit 
des sacs solidement liés, elle cacha une grande quan- 
tité d'argent; puis elle fit charger ces sacs sur de 
forte chariols , comme si c'était purement de la 
laine, et les fit passer en Poitou, en temps opporttm. 
Aussi, quoique plusieurs affirmassent que les deniers 
du susdit Guillaume avaient été confisqués partout 
où ils étaient déposés , ce fait prouve évidemment 
qu'on ne doit pas ajouter une foi très'-certaine à de 
pareilles paroles. 

Tandis qu'on célébrait les fêtes de Noël , afin que 
les joies de ce monde ne fussent point sans mélange 
de chagrin pour les mortels, Philippe Luvel , con- 
seiller très-spécial du seigneur roi, et jadis trésorier, 
mourut le jour de saint Thomas, martyr, à Hames- 
table, son église, succombant, à ce qu'on prétend, à 
la douleur et à l'amertume de cœur qu'il ressentait 
de né pouvoir se réconcilier avec le. roi, qu'il avait 
si longtemps servi. En effet, le roi exigeait de lui une 
somme inestimable d'ai^ent, à cause des transgres- 
sions qui avaient été commises dans ses forêts, par 
IeditPhilippe,àcequ'on disait. Or, le roi,. instruit de 



ANNÉE f25». ' î>5 

cette mort , ordonna que tous les biens du même 
Philippe fussent conBsqués, jusqu'à ce qu'ilse trouvât 
satisfait à son gré. 

.[Dans les mêmes jours de Tannée suivante /Phi- 
lippe, fils du roi de France, prit pour épouse la fille 
du roi (T Aragon. 

Vers ce tenaps, dans Tannée qui suivit immédiate- 
menty le pape Urbain inscrivit au catalogue des saints 
le bienheureux Richard y évéque de Chicester V] . 

Vers le même temps, les moines de Winchester, 
oomprénant que le roi n^accepterait pour évêque 
aucun de ceux quUls éliraient, à moins que ce ne fût 
quelqu'un quUl aimât beaucoup, surtout après Texil 
de son frère Atlielmar, élurent pour évéque et pour 
pasteur d^ leurs ftmes le seigneur Henri de Wen* 
gham, chancelier du seigneur roi. Mais lui, considé* 
rant que la chose était litigieuse et incertaine j ne 
voulut pas encore consentir pleinement à Télection 
faite en sa faveur, quoiqullne doutât pas des bonnes 
dispositions du roi à son égard. En effet, il déclara 
qu'il était insuffisant pour une si haute dignité et 
pour la garde des âmes, et qu'il n'était instruit ni 
en théologie ni dans les autres divines écritures ; 
enfiu il refusa, ainsi qu'il convenait de le faire. Ce- 
pendant, quand il eut à peii près consenti, il fut ac- 
cepté de bonne grâce par le seigneur roi, mais cou- 
ditiounellement , à savoir que, dans le cas où son 

*' Le eoDtexie à lui seul suffirait pour prouver rinierpolation et Tana- 
chronnme de ces deiR paragraphes, qui manquent d^ailleurs dans pli^r 
aîeiirs manuscrits, ils sont mis à leur place dans l'Appendice. 



d4 HENRI m. 

ifèl^e Athelmair, précédemment élu, parmndrait ë 
qt>tei^ir du seigneur pape le bénéfice de consécration, 
ledit Athelmar serait institué dans la même église de 
Wjuchester, de préférence à tout autre, et que s^il 
n'y parvenait pas, ledit Henri serait subrogé à sa 
place, sauf toutefois, pour son frère, le droit d'avoir 
de. quoi fournir à sa subsistance. 

D4irCT£8 ENVOYÉS AD>-DEVANT D£C-l[dl d' ALLEMAGNE: — 
^mfil m SËREND A SA RfSNCONTRE. — • RÉPONSE HAUTAINE 
BE RlCBAfiD AUX nÉf DTÉS. — SoN ARRIVÉE EN ANGLETERRE, 
.^rrlli FAIT SERMilNTA GanTORBÉRT DE PRlÈTER iilDE AUX SEI-^ 
iSfiPDRS<^NG|.AlS. -r- LeS ALLEMANDS DE SA SUITE REIJOURNENT 

^^ AI41.EMAQNE. — Vers la fête de saint Htlaire, le& 
barofis ayaat tenu conseil en commun, et ayant déli- 
béré avec soin au sujet de Tàrrivée du roi Richard 
en Aiigleterrie, envoyèrent à sa rencontre des dépu- 
tés ^oléonelB ; à savoir : Tévéque de Worcester, Tabbé 
de Saint* Edmond, Pièrrei^de Savoie, Jean Man^l, 
pour qyjie le même roi leur fit connaître la cause 
d'une arrivée si subite et si inopinée, et ce qu'il 
^ompteit faire pendant son séjour en Angleterre. 
Or le comte de Leicester Simon demeurait encore 
dans les pays d'outre-mer, à la grande surprise de 
plusieurs. Aussi le conseil du baronage était mutilé 
en grande partie, et les barons ne redoutaient pas 
médiocrement des pièges cachés. En effet, ils crai* 
gnaient que le roi, bien qu'il montrât un visage 
serein, ne compatît au sort de ses frères exilés, et 
qu'il ne se plaignit amèrement à son frère le susdit 



ANNÉE 4259. 55 

roi d'Allemagne, da. ce que les Ân|;iais^ après avoir 
poiirâiiiTi ' d'une faaine faneste jusqu*à la mort son 
père le, roi Jean, pourjuivaieni semblablemeut à 
main armée, et avec une cdlère qui ne se démentait 
pas, les fils et les petits-fils dudit roi, et qu'il n'ajou* 
tàt que les injures dii roi d^ Angleterre deyaient être 
ressenties pareillement par le roi d'Aliemagrie. Les 
seigneurs d'Angleterre se proposèrent done d'exiger 
dudit roi d'Allieniagne, ara^t son débarquement, le 
serment de ne maire en aucune façon au royaume 
d'Angleterre, et de ne pas mettre obstacle aux provi- 
sions d Oj^ord. Mais à quoi cela servirait-il? ne pour- 
raib-il pas dire plus tard qu'il avait fait ce serment 
HÉâlgré lui et>par force? Toutefois, comme la plupart 
igiiorént si leschos^ se passèrent ainsi Je ne prétends 
pas décider la question dans eô livre. Ce qu'il y eut 
de certain- pour la plupart, c'est qu'il prêta le ser- 
mmit doni msus avons parlée et quHl écrivit même à 
cet égard des lettres patentes. 

Cependant le roi se rendit vers le bord de la nier, 
et avec lui une nombreuse multitude de seigneurs, 
tous prémunis d'armes et de chevaux par précaution. 
En effet, on disait que le même roi Richard se pro- 
posait d'amener avec lui un ou plusieurs des frères 
du roiy qui avaient étéexilés sur l'avis de rassemblée 
générale, de faire casser ce jugement et de les réta- 
blir, s'il pouvait, dans leur ancien état; ce que Ie4 
barons auraient supporté avec peine. Or le roi fit 
proclamer à Londres, par la voix du héraut, que la 
ville devait être débarrassée des souches et troncs 



:»6 HENRI ilf. 

de bois, de la boue et des inimoudices, qu^elle devait 
élre ornée de courtines, que tout ce qui pouvait cho- 
quer lés yeux des spectateurs devait être enlevé , et 
qu'il fallait qu'elle resplendit de tou9 les nouveaux 
appareils d'une fête. 

Les députés solennels ayant donc été envoyés au 
nom.de rassemblée générale. d'Angleterre, trouvè- 
rent le roi d'Allemagne arrêté sur les côtes, ultérieures 
de la mer, et occupé à rassembler une forte: et nom- 
breuse armée. Il leur répondit avee un visage irrité 
et un ton menaçant, et en jurant par la gorge de 
Dieu : «. Ni je ne prêterai le serment que vous exi- 
(( gez, ni je ne vous Bxerai le terme de mon aé^our 
<( en Angleterre. » Puis il ajouta : « Je n'ai point de 
« pair en Angleterre : car je suis le Kls du dernier 
(f roi, le frère du présent roi, et déplus comte de Cor* 
« nouailles. Si donc les seigneurs d'Angleterre vou- 
» laient réformer le royaume d'Angleterre délabré, 
«ils devaient commencer, par me faire venir, et ne 
« pa3 entreprendre une affaire aussi ^rave, d'une 
(i. manière si violente et si présomptueuse, sans ma 
« connivence oii ma présence. » Comme<ua. des dé- 
putés voulait répondre à ces paroles, il fut arrêté par 
un de ses Collègues qui le pria tout bas de se modé- 
rer. Or la réponse qu'il eût faite était jcelleTci : a Noos 
« t'avons maintes fois chargé de réformer le royaume 
((.en décadence, comme étant le , seigneur le plus 
« haut placé pour cela; mais toujours, poussé par 
« Tavarice, tu t'es efforcé astucieusement et soudai- 
« ,uement de nous prendre au pioge sans que nous 



ANNEE 4259. ' 57 

n passions soupçonner rien de semblable, nous 
«tous qui cherchions à améliorer la condition du 
« seigneur roi et du royaume. Aussi le roi renonçant 
« à ses intentions salutaires, a endommagé par la 
« suite ceux qui! a pu. » Mais de peur que de pa- 
reilles récriminations n^engendrassent des querelles, 
les députés, assez bien instruits des dispositions peu 
pacifiques dû roi d^Ailemagne, se hâtèrent de reve- 
nir sup-le-champ, aussi vite que possible, sur le rivage, 
où les attendait un peuple nombreux diversement 
préparé [à s'opposer à une descente]. Quand cette 
nouvelle fut annoncée aux seigneurs anglais sur te 
rivage citérieur de la mer, ils firent rassembler en 
ffrand nombre les vaisseaux et les galères; tant des 
cinq ports que des autres lieux. Tous animés du plus 
grand enthousiasme et couverts des armes qu'ils 
avaient apportées par précaution, se préparèrent à 
se précipiter hostilement contre les ennemis qui leur 
arrivaient, et à leur résister intrépidement : car on 
ae souvenait qu'anciennement, au temps de Tinvasion 
de Louts^ flts du roi de France, en Angleterre, un 
très^petit nombre de vaisseaux anglais avaient atta- 
qué et écrasé, contre toute espérance, la flotte nom- 
breuse et copieuse des Français. Les barons rassem- 
blèrent aussi sur le rivage une armée de cavaliers 
et de fantassins, afin de recevoir à la pointe de Tc- 
pée, vigoureusement et fortement, sur le rivage et sur 
la terre ferme, les ennemis à leur débarquement, 
dans le cas où ils auraient eu Pavantage dans le coni- 
bat naVal : ce qu'on ne redoutait nullement. Lorsque 



5,8 tll^NKI m. 

U roi d'Allemagne Richard eut appis tous ces pré- 
paratifs par le rapport fidèle de ses éclaireurs atten- 
tifs^ il céda aux conseils d'amis communs^ adoucit 
sa colère, et promit de bonne grftee de prêter par 
charte le serment tel que Texigeaient les barons 
d'Angleterre zélés pour le bien de l'état. 

Le roi d'Allemagne Richard , accompagné de la 
reine [sa femme], fit donc voile pour l'Angleterre^ 
et aborda à Douvres le jour de saint Julien. Il n'en- 
tra en Angleterre qu'avec sa famille privée et une 
escorte très*restreinte, à savoir , deux comtes d'Aile- 
magne qui avaient seulement avec eux trois cheva- 
liers. Le roi lui-même n'avait que huit chevaliers 
pour raccompagner lui, la reine sa femme et son 
Ëls Edmond. Cependant, quand ils eurent débarqué 
sur le rivage, ils ne furent pas admis dans le cha- 
teau de Douvres, pas plus que le roi d'Angleterre 
lui-même , parce que les seigneurs^ d'Angleterre re- 
doutaient de laisser entrer dans ledit château, qui 
était la barrièi^eprineipalede l'Angleterre, quelqu'un 
qui n'eût pas encore prêté le serment. Le roi alla à 
la r^encpntrede Richard à sa sortie de son vaisseau, 
et raccueitlit avec la plus vive joie. Ils allèrent en- 
suite festoyer avec Tarchevêque de Cantorbéry, et 
célébrer avec allégresse la fête de leiiip réunion. 

Le lendemain, les seigneurs d'Angleterre entrèrent 
dans le chapitre de Cantorbéry, conduisant avec r^- 
pect les rois d'Angleterre et d'Allemagne, et firent 
poser sur le pupitre le texte de l'Évangile. Alors le 
comte de Glocester Richavd se leva au milieu de 



j 



ANNEE ^259. 39 

1. assemblée et appela à lui respeolueusement «t à 
haute voix le eomte de Corhoùaiiies, ne le déeigaanf 
pas par ces mùls roi d^Alkmagne, mais par son nom 
Richard, comte de Gornouailles. Celui-ci s^avança 
avec soumission et déférence^ et on lui fit prononcer 
à haute et infeUigiblevoik lé serment que voici : 
. « Oyez tous tant que vous êtes, que je jure ici sur 
<( lestrès-sainis et sacrés Évangiles que rrioi, Richard, 
« comte de Cornouailles, serai féal et soigneux pour 
« réformer a vôe vous lé royaume d'Angleterre, gran-* 
<i demeiit déformé jusqu'ici par le conseil des mé«f 
« chaula. Je serai votre soutien efficace pour expulser 
« les rebielles et les pénturbateursdti même royaume, 
« et j'observerai inviolablement ce serment sous 
« peine de perdi^e toutes les terres que je possède en 
« Angleterre. )> Comme chacun des assistants disait : 
« Il suffit, il estassez tenu comme cela à la fidélité, » 
le (ioaife de Glocester répondit : • Jadis n'âvons- 
« noiUfipas été énormément lésés en cas semblable ? 
« Celui qui a été exconimnmé une fois, redoute tou- 
« jours les eaux bouillantes. Aussi je ne suis pas en- 
« core bien rassuré, craignant que nous n'en ayons 
«. fait trop peu : ce dont nous garde le Seigneur tout- 
H puissant. » ~ 

Le jour de la Purification de la bienheureuse Ma- 
rie^ les deux rois; les reines leurs épouses et une 
multitude de seigneurs anglais se réunirent à Loh- 
dires. La ville avait été débarrassée de toute immon- 
diee, comn>e il a été dît, pour Tarrivée de si grands 
princes^ et elle brillait, toute resplendissante de ten- 



60 HENRI III. 

tures magnifiques et d'oroements de tout genre. 
Vm nombreuse multitude de citoyens alla k leur 
rencontre quand ils arrivèrent, avec de grandes ac- 
clamations. 

De toutes parts la ville était tellement remplie 
de monde , que les pavés des rues étaient couverts 
d'une foule épaisse qui se précipitait en masse; 
Comme les frères utérins de Richard ne le suivaient 
point malgré la menace qu'il en avait faite^ et ainsi 
qu'on l'avait craint, mais qu^ls étaient restés dans les 
pays d^outre-mer , tous se livraient communément à 
des transports de joie plus vifs. On s'étonnait seule» 
ment beaucoup de ce que les Allemands lui avaient 
ainsi lâché les rênes et lui avaient permis de se rendre 
en Angleterre avec la reine et son fils qui lui étaient 
si chers, sans retenir au moins l'un ou l'autre comme 
pour servir d'otage , et de ce qu'il avait ensuite laissé 
ses Allemands derrière lui pour venir vers les An- 
glais de meilleure grâce et plus vite. Mais bientôt sa 
renommée commença à diminuer, et son pouvoir 
comme roi finit par être peu ou point redouté 
parmi les Anglais. Aussi les seigneurs d'Allemag^ 
qui avaient accompagné le roi jusqu'en Angleterre, 
considérant qu'il n'était pas aussi favorablement vu 
et aussi respecté eii Angleterre qu'il convenait à la 
dignité royale, se départirent de lui avec indignation, 
et regagnèrent leur patrie avec empressement, eu se 
disant : « Puisque ses compatriotes ne le respectent 
« guère, pourquoi, nous, aurions-nous souci de lui 
« faire honneur? Nous avons ce que nous avons 



ANNÉE 4259. 64 

n souhaité en réHsant, un trésor plutôt qu^un thé- 
« saoriseur, des richesses amassées, et non un 
(I homme qui en amasse. Aussi, s^il nous conférait 
(c pleinement ce qur lui reste encore d^argent, nous 
« ne nous inquiéterions plus en aucune façon de sa 
€ personne. » En effet, ils désiraient ardemment, 
comme ils Tavaient fait en majeure partie, engloutir 
le reste de ses trésors. 

PiBLElUmT TENU A LOMDRES. — GaCLTIBR DE SgO- 
TEMMT ET GdILLAQME BE BdsST SONT ARRÊTÉS POUR LEURS 

CRittEs. — Action DÉTESTABis de celui-ci. — Guil- 
laume DE HORTON REVIENT D^UNE MISSION EN ÉcOSSE. — 

licAT DE Thomas, ancien comte de Flandre. — A 
Toctave de la Purification, les seigùeurs anglais se 
rassemblèrent à Londres, comme ils en étaient pré- 
cédemment convenus entre eux. Le comte de Lei* 
eester, dont ia longue absence avait affligé toute 
TAngleterre, sans ^u'on pût savoir le motif qui l'a- 
vait retenu dans les pays d^outre-mer, arriva pour 
assister à l'assemblée susdite. De j)lu8, un certain 
coaseiUer secret du roi de France, à savoir le doyen 
de Boui^es, s'y trouva aussi. On s'y occupa fort ac- 
tivement de Faffaire en litige entre les deux rois de 
France et d'Angleterre, et l'on vit par là ce qui avait 
été fait dans les pays d'outre-mer. Au8si,àvant qu'un 
espace de temps assez court se fût écoulé, c'est-à-dire 
le jour de saint Yalentin, les articles de paix fu- 
rent dressés et faits entre eux h Londres, à condition 
que les deux parties voudraient observer sans dis- 



62 HEMU m. 

sensiou ce qui Avait été conyénuét déterminé entre 
leurs députés spéciaux et solennels, comme on le dira 
plus tard plus pleinement en son lieu*. . 

Cette même année, à rapprocbe du commence- 
ment d€ mars, Gaultier de Scoteouy, trés*princîpal 
«t trèsrspécial conseiller du comte de Glocester, et 
son^énéehal, fut arrêté à Londres. En effet, il était 
soupçonné d'avoir donné au même comte et à son 
frère Guillaume le breuvage empoisonné qui avait 
rendu le comte malade au point de se voir aux por- 
tes de la mort, et qui avait fait mourir tout à fait le 
susdit Guillaume. Il avait déjà été pris et mis sous 
la sûre garde de bons fidéjusseurs; mais alors il fut 
conduit dans la tour de Londres, pour y être incar- 
céré et y être enèbainé de la manière la plus étroite. 
Il en fut de même pour Guillaume de Buss]f , séné* 
cbal et principal conseillei- de Guillaume de Valence, 
frère utérin du roi. 11 faudrait des traités spéciaux 
pour décrire pleinement tous ses crimes. Après avéir 
été retenu jusqu^alors sous la garde des fidéjusseurs, 
il fut amené pour être jugé devant les juges^ Comme 
il ne pouvait répondre aux objections, parce qu'ail 
était enveloppé par une foule de crimes, il voulut 
délier les- cordons de sa coiffe' pour montrer publi- 



* Ln mort sans doute arrêta Matt. Paris dans les détails qu'il se pro- 
posait de donner. 

Les sergents ad legem^ qui ont la plus grande analogie avec les 
clercs ès-lois dont nous avons parl^' ailleurs, en avaient aussi les in- 
signes. On les investissait par la coiffe : de là le nom se rrfeani fi of ihe 
toife. 



ANNÉE 4 259. 65 

tjuemeut qu^il avait la tonsure cléricale; mais on ne 
le laissa pas faire, et sur Tordre des juges il fut en- 
traîné avec violence et force bourrade^, pour être 
jeté au fond du plus noir cachot. Le satellite qui 
Tapprébenda au corps le saisit, non par les cordons 
de sa coiffe, noais à la gorge, Tentraina en prison, et 
dit en se moquant de lui : « Si je te fais injustice, 
« qui est-ce qui te fera justice?» G^étâient les pa- 
roles que le sysdrt Guillaume avait coutume d^adres- 
ser aux plaignants qui avaient souffert des injustices, 
et qui vienaient fréquemment demander devant lui 
qu'on leur fit droit. De plus il avait coutume de leur 
répéter maintes fois : « Le seigneur roi veut tout ce 
« que veut mon seigiieUr Guillaume, mais non ^as 
« réciproquement. » Ainsi il ne daignait témoigner 
aucun respect pour le roi, ni pour nueun des sei-' 
gnearsy ni ne s'occupait de rendre Ja justice au 
peuple, assurant que son seigileur* avait obtenu du 
seigneur roi une liberté telle, qu'aucun bref ne pou- 
vait être délivré contre lui à la chancellerie, et qu^il 
ne devait répondre à tout lésé, pour quelque offense 
que ce fût, que comme il lui plairait. Aussi, au mo-* 
ment où le susdit Guillaume était traîné violemment 
en prison, tous lé tournaient en dérision et insultaient 
à sa misère , lui reprochant son intolérable orgueil, 
sa tyrannie inexorable, et ses rapines injurieuses. 
Comme il serait fort long d'énumérer ses actes cri- 
minels, nous avons jugé à propos d'en insérer un 
dans ce livre pour faire comprendre les autres. 
Un jour un jeune homme traversait une petite rue 



64 . HflNRI m. 

de Trumpington. Un chien se mit à aboyer après 
lui; pour le faire laire, il lui jeta maladroitement une 
pierre qui lit un ricochet de côté, et étrasa dans sa 
chute une poule qui appartenait à une pauvre 
femme. Celle-ci, sortant de sa maison, vit le coup, 
poussa des cris plaintifs, et rassembla une foule de 
voisins. Le jeune homme attesta humblement et 
avec serment que la chose était arrivée par hasard, 
et il offrit raisonnablement pour la poule morte la 
valeur de la poule, et pour Toffense deux fois plus. 
Mais cette méchante femme refusa tout, et insista 
pour avoir une vengeance plus profitable* Alors un 
sergent de Guillaume de Valence, homme brutal et 
à qui le pouvoir de son maitre donnait de Taudace, 
saisit ce jeune homme innocent, le fit garrotter très- 
étroitement, et le jeta dans une prison où il expira au 
bout de quelques jours^ succombant sous le poids 
démesuré de ses chaînes. Cependant le prêtre ayant 
convoqué les voisins, et ayant reconnu rinnoeence 
de ce jeune homme, enterra dans le cimetière, après 
avoir célébré la cérémonie tellement quellement, ce 
pauvre corps qui depuis deux jours était jeté sur te 
fumier, et commençait à être fétide. Il arriva qu^au 
bout de trois jours Guillaume de Bussy passa par là : 
apprenant ce qui s'était passé, il ordonna que .ce 
corps, qui depuis quatre jours était fétide; fût tiré 
hors du cimetière, et suspendu à la potence. Toutes 
ces cruautés, et des cruautés semblables,^ furent exer- 
cées sans jugement, mais non sans vengeance de la 
part du Seigneur. Or, la femme du mort ayant porté 



ANNÉE ^259. 65 

plainte de ce crime, en poursuit la punition en jus- 
tice, et le sourerain juge pèse maintenant les actions 
de ce juge très-pervers, pour le frapper d'une perdi- 
tion [éternelle]. 

Cette même année,, vers les calendes de mars* le 
seigneur Guillaume de Hortou, moine et camérier 
de Féglise de Saint-Albans, revint des pays les plus 
reculés de TÉcosse où il avait entrepris un laborieux 
voyage longtemps auparavant, c'est-à-dire vers la 
fête de sainte Catherine de Tantiée précédente , suf 
Tordre du seigneur roi, d'après la provision des 
conseillers royaux, et avec la permission dé l'abbé de 
Saint'Albans. En effet, il était chargé par le roi, la 
reine et les seigneui*s d'Angleterre d'affaireiS impor- 
tantes, mais secrètes, qu'il lui était enjoint de commu- . 
niquer auroi, à la reine et aux seigneurs d'Ecosse. 
Quand il fut arrivé dans ce pays, il y trouva le roi 
d^Écosse, la reine et les seigneurs du royaume ras- 
semblés en parlement, comme il le pouvait souhai- 
ter. Ayant donc exposé la cause de sa venue, au nom 
du seigneur roi d'Angleterre, de la reine et des ba- 
rons, il demanda très-instamment, en montrant ses 
lettres de créance et de faveur, que le seigqeur roi 
d'Ecosse et la reine ne négligeassent pas de venir en 
Angleterre, pour y prendre connaissance et s'y 
occuper d'une affaire qui démandait avec urgence 
des négociations difficiles et secrètes. Comme l'as- 
semblée lui opposait une foule de contradictions , 
d'empêchements et d'objections, Guillaume, persis- 
tant avec force dans sa demande, finit, après de 

IX. 5 



66 HENRI m. 

longues discussions, par amener prudemment les 
seigneurs écossais à donner leur assentiment comme 
il le désirait. Ayant donc remis entre les mains dudît 
Guillaume leurs lettres patentes scellées communé- 
ment, tant du sceau du roi que -des sceaux de tous 
les seigneurs d^Écosse, et adressées au roi, et à tout 
le baronage d'Angleterre, ils consentirent de bon 
cœur à faire les volontés dudit roi, pourvu que le 
roi^ d'Angleterre et les seigneurs leur donnassent 
assurance formelle au sujet de Técrit qui leur avait 
été fidèlement promis précédemment. Ils rédigèrent 
de plus des lettres de recommandation pressantes, 
adressées au seigneur roi d^Angleterre, à la reine et 
aux seigneurs du pays, au sujet de la diligence dis- 
^tèle et infatigable dont ledit. Guillaume^ avait usé 
4)0ur l'affaire qui lui avait été confiée. Aussitôt après 
«on départ, ils envoyèrent en Angleterre leurs dé • 
pûtes solennels, à savoir le comte de Buchan, maître 
lïuillaume, chancelier, et le seigneur Alain, huissier 
[du palais], pour traiter plus pleinement de l'affaire 
susdite avec le roi d'Angleterre et son conseil. Ceux- 
ci étant arrivés, et ayant eu une conférence avec 
ledit Guillaume, qui les avait devancés, ne laissèrent, 
en s'en retournant, aucun renseignement avéré et 
public sur ^affaire qu'ils avaient dû expédier de con- 
cert avec le roi et l'assemblée générale du royaume. 
Vers le même temps, mourutThomas, jadis comte 
de Flandre, qui avait extorqué à la simplicité du roi 
et de la reine.tant de milliers de marcs sur leurs dé- 
penses secrètes. Cet argent avait été perdu comme 



ANNEE 4259. 67 

des seiDences jetées daus le sable, ainsi que tant d'au- 
tres richesses qui , livrées en pillage aux étrangers, 
avaient été tant de fois dispersées à la lésion et au 
dommage du royauipe. Ce même Thomas, portant 
aussi atteinte sans motif à Téglisé du bienheureux 
Âlbans, lui causa d énormes dommages, en suscitant 
impudemment la discorde entre elle et le roi. ÂyAUt 
donc été empoisonné, à ce qu'on prétend, dans les 
pays d'outre-mer, il ferma les yeux à la lumière de 
ce monde pour aller, recueillir le fruit de ses voies. 

Députes envoyés par Hekri 111 au parlement du 
ROI DE France. — Les frères Prêcheurs s'étarlissent 

A DuNSTARIiE. — . TROUBLES A RoME. — FaITS. DIVERS. 

— Vers les calendes d'avril , d'après l'ordre et l'avis 
du seigneur roi d'Angleterre et de tout le baronage, 
les comtes de Clare et de Leicester, Jean.Mansel, 
Pierre de Savoie et Robert Waleran se mirent en 
route pour passer la mer, et pour se rendre au grand 
parlement que le roi de France devait tenir, eu 
France, au sujet de plusieurs affaires importantes qui 
concernaient les royaumes de France et d'Angleterre. 
Ils emportaient avec eux une charte du seigneur roi 
d'Angleterre , relative à la résignation de la Norikian- 
die, et des lettres de créance pour entrer en compo- 
sition avec le roi de France et son conseil, au sujet 
des affaires depuis longtemps en litige entre les 
mêmes rois et leurs royaumes, et pour que les con- 
ventions précédentes, faites, ainsi qu'il a été dit, en- 
tre les députés spéciaux et très-habiles des méme^ 



68 HENRI 111. 

rois, restasseot affermies et inébranlables. Mais 
comme, à cause de la dispersion des mêmes dé^utéB^ 
aucun bi^it decequi.s^est passé n^a publiqu^m^snt 
traft&piré, il n'êst pas encore iempis d'en parler dâils 
ce livre avec toute certitude \ 

I 

4 Un voit ici qu^à cette époque (avril 4259) on ne connaissait encore 
rien «fce définftif un 6iijet des jp^rieitiières négôciatlotts ; noos allblis en i«- 
trâcer l'histoire par ordre chToodogiquCk 

La trêve entre les deux rois avait été prorogée en 4243 et en 1255. 
Les négociations pour convertir cette trêve en une paix durable pren- 
nent un caractère régulier au coiumeiléenient de 1^258. 

iSSS.^— 40 février. — Ratification de Richard, roi des Romains, et 
de Henri son fils, pour le traité à conclure. 

Lundi après la Saint- Valentin (seconde quinzaine de février) . — Pouvoir 
d'onlié par Henri III à âùnjfbdy de Bohun, comte d^Héréîord, connéia1>le 
d^AAglèterre, et è Guillauiaate de Forêt, comlë il'kiiffiile, de jol^r «n «on 
âme les articles en litige. 

8 mai. — Pouvoir donné par Henri lli à ses ambassadeurs pour faire 
/là paix. 

92 et 24 mai. -^ Ncmveaûx ^ouvèilrs 'dbntiés ^ar Richard k èto pro- 
cqreut'. 

A{ardi apr^s la quinzaine de la Pentecôte (fin de mai). — Les articles 
sont accordés par saint Louis. 

ICC Juin. -— Acceptation des ambassadeurs anglais. 

iSO juin, o^ RafifioBTtion donnée pa^ Riéhard et par soù dis. 

8 juillet. — Ratification faîte par le proconiur de Richard, sauf le 
droit de ce dernier et de son fils au comté d'Angoulême et à la succes- 
sion d^Ânglét'erre. 

Prahiërè qttinz^4be Ab 'dûVembr'e. -^ AfesëàAilée inutile de GitiBlif ai. 

4259w ^ octave dte la Piuificatiûtt ( c»miïieàOèiii«ki't de fétiiër). "— 
Parlement tenu à Londres. ' 

d février. — Pouvoir donné par Henri III, à Simon de Leicester et à 
ses collëgties, de jtlkrer ladite pdîx. 

44 février (jo>ir de Saiiit VaileAtiA). -^La ^ eM a<»6^lée ffdÈfe le 
parlement. 

1er avril. — Départ des ambassadeurs. Commencement d'octobre. — 
Aisàèmbléd d'Abbevide, conclusion définitive du tHràité. 



ANNÉE 425». 6;^ 

Vers 06 méiDe temps, une maison et te manoir qui 
en dépendait, à Dnnstfable, furent conféré&i oiiarite- 
Ueme»! aux frères Prêcheurs. Maïs quelque»*un8 
d'entre eux, à force dMnstanées, s^introduisirent ae»- 
crètement dans le même lieu, à l^élibrme détriment 
du prieur et du couvent deDunstable, instruits qu^its 
étaient par IWmple des frères Mineurs, qui, ayant 
obtenu un ntanoiv à Saint-Edmond, malgré Tabbéet 
lecouvent du même lieu, avaient construit, à la grande 
lésion de cette maison, des demeures tellement somp- 
tueuses, que tous ceux qui les voyaient devaient être 
saisis de surprise dç ce que de pauvres frères , qui 
avaient fait profession de pauvreté volontaire, pus- 
sent faire en pussi peu de temps d'aussi grandes 
dépenses. Donc les susdits frères, avec une violence 
soudaine et clandestine , élevèrent un autel et y 
célébrèrent solennellement les offices divins, sans 
attendre la permission de personne. En effet, ce qui 
leur donnait de Taudace, c'était la facilité avec la- 
quelle ils avaient obtenu too^ les privilégies qu'ils 
avaient voulu, et la protection très-puissapte du car- 
dinal frère Hugues. De jour en jour il^ bâtissaient 
de nouveaux édifices, et parvenaient, en peu de 
temps, à aii|gn>enter leurs possessions au grand dé'- 

45 QU jS Octobre ( lundi a?ant la SaiDt-{jac ). — Le traité est juré à 
hq^irnBj sur Tâme du roi d^ Angleterre et eo sa présence, par ses $!s 

l^4amrd fi Edmond. 

Même jour. — GonSrmation et approbation de la pais par jes prélats 
ft barons d'Anglelterre. 

( Voy- LE PÈRE DANlEfi. — Matf. Paris , pQSSim, et en particu- 
lier, DuTlUET, Recueil des iraiiés. ) 



70 HENRI ill. 

triment de ia maison de Dunstable , en se faisant 
conférer^ par plusieurs, les liras circonvcnsins sur 
lesquels le prieur et le couvent devaient percevoir 
des revenus. Plus les Prêcheurs s'agrandissaient en 
édifiées et en vastes terrains, plus te prieur et le cou- 
vent étaient resserrés dans leurs biens et dans leurs 
droits, parce qu'ils se trouvaient maintenant frustrés 
des revenus qu'ils avaient coutume de tirer des 
mesnages^ conférés aux frères Précbeurs^, et parce 
que ces frères, arrivés tout récemment, usurpaient 
complètement, par leurs prédications urgentes, les 
offrandes qui d'ordinaire étaient données à la com- 
munauté. 

Cette môdie année aussi, à savoir pendant la pre« 
mière quinzaine dujcaréme, mourut la comtesse 
de Boulogne^ par la tyrannie de laquelle, peu d'an- 

* Terme furt asité au moyen âge, pour désigner la maison d*un chef 
<ie fanÂlleavec cours, jardins, étables, coloïDbiers et dépendances. Dans 
les lois dTcosse, il signifiait la demeure d^un baron ou de tout autre 
^seigneur d^un manoir, et équivalait à ce dernier terme. Mcsnagium n'a 
point laissé de trace dans la fàngue anglaise, en français il forma long- 
temps mestiil^ et nous Pavons rons^rréy mais Bevlement dans le sens de 
mobilier qu^il avait aussi dans Torigine. 

'Nous ne pouvons nous expliquer ce paragraphe j les termes du texte 
semblent s^appliquer à la comtesse de Flandre Marguerite. Mais 
cette princesse ne mourut qu^en 1275; d'autres disent en 1280. S'il 
s'agit de la comtesse de Boulogne Mahaud, veuve en premières noers 
de Renaud de Dammartin, et répudiée ensuite par le roi de Portugal, 
Alphonse lU, Ducange a prouvé qu'elle mourut avant 125^. D'ailleurs, 
pourquoi cette invective? Il n'est question d'elle en aucun endroit de 
Matt. Péris. Enfin, si on lit Lovaniœ au lieu de Bohoniœ^ conformé- 
ment à la correction indiquée à la pag. 475 du vol. précédent, cette allu- 
sion à Sophie de Thuringc est également sans valeur, puisque cette prin- 
cesse mourut en '1275. 



r 



ANNÉE ^259. 74 

nées auparavant, tant de milliers d'hoknmefi aillent 
péri parTépée ; et elle alla recoeiilir, selon ses mé* 
rîles, les fruits de ses œuvres. 

A cette époque, les tours de la ville de Rome 
ayant été démolies et renversées, les Romains 
se rassemblèrent avec indignation et fureur, et se 
nommèrent deux nouveaux sénateurs qui formèrent 
une nombreuse armée composée du moyen peuple 
de Rome, se soulevèrent contre le sénateur nouvel- 
lement créé, à savoir Fonde de firancaléon, et Tas^ 
siégèrent dans un château de Rome pour le couper 
en morceaux s^ils parvenaient à le prendre. Cepen- 
dant ledit sénateur, se fiant dans le serment de-fidé- 
lité qu'on lui avait prêté et dans les otages qu'il 
tenait en garde dané la ville dont il était natif, c^est- 
à-dire à Bologne, se défendit vaillamment pour «e 
dévier ni ne rétrograder de la noblesse de son neveu 
et prédécesseur. C est . ainsi que Rome se rongeaH 
elle-méniie, et consumait en grande partie ses forces 
contre elte-méme. 

Dans ce même carême j une très^grave querelle 
s'éleva à Oxford et à Cambridge, parce que les clercs 
avaient enlevé de force un condamné à mort qui 
était enfermé dans une prison, après avoir'.brisé ses 
fers et les portes de son cachot, et l'avaient entraîné 
dans une église pour qu'il y trouvât un asile. De 
plus, runiversilé.de Paris n'était pas médiocrement 
Iroubiée par les Prêcheurs et les Mineurs. En effet, 
tant d^ordres divers apparaissaient dans le monde, 
^ue ceux-ci supplantaient-ceux-là et réciproquement \ 



72 HENRI tu. 

et le peuple ne suffisait plus oomoie d'ordinaire a les 
sottleoir par ses aumèaes plébéiennes. 

Querelle entke les gohtes de Glocester et- de 
Lbicester. — *- Là PAU entre le roi de Frange et le 

ROI d'An«LETERR£ est DIFFÉRÉE. — COMRAT ENTRE LES 

Templiers et les Hospitaliers. .— Le pape travaille 

secrètement a DONNER LERPIRE AD ROI D^AlLI MAGNE. — 

Peste GÉNÉRALE. — Mort de Foulques, évéqoe de Lon- 
ittES. — Condamnation de Gaultier de .Scotenny. — 
Déas ces mêmes temps, tandis que Ton s occupait 
ayec diligence, pendant la suspension du parlement, 
d0 faire exécuter les statuts salutaires, des paroles 
i<x}urieuses furent prononcées entre les comtes de ' 
Qtoeester «t de Leîcester, en sorte que le comte de 
Leicester, outré de colère de ce que Tautre comte 
hésitait à poursuivre leur projet commun, se laissa 
f^otrainer à dire : « Je n'ai point, souci de vivre ou 
«i 4e me trouver en rapport avec des hommes si chan- 
« géants et si trompeurs. En effet, n^avons-nous pas 
« promis ensemble, et juré ensemble de poursuivre 
« IWEaire qui nous occupe? Et vous, seigneur comte 
« de Glocester, plus vous êtes élevé au-dessus de 
« tous, plus vous êtes obligé à TeiLécution de ces sta- 
« tuts salutaires. » Bientôt après il quitta TAngie* 
terre, Lorsque le comte d'Hère ford, les autres sei- 
gneurs et leurseollègues eurent appris cela, ils firent 
savoir au coipte de Glocester que le comte de Lei- 
cester, éloigné par lui, devait être rappelé au plus tôt, 
et que^ loin de le pix)voquer par de pareilles injures^ 



ANNÉE ^59. 75 

il fallait Tapaiser peur qu'il nef int siéger a^ t^iVtw 
dés ligués ; que, de plus, ledit eomte de Gloceat^r 
exécutant fidèlement ses 6tatu(6 et «ea «erments, y 
aeqniesosrait,el corrigerait, selon eux^^qu'ily aurait 
à réfomier dans ses terres. A cette nouyeUe^ ledit 
oomte, craignant poUrlui, envoya dans toute Téteodue 
de ses terres son sénéchal Herwene, pour y faire ob- 
server le droit tel qu'il avait été. statué et promis, et 
pour que toutes choses y fussent faites sans délai , 
selon la forme des nouvelles (H*donnances. C'est 
ainsi que la tempête fat apaisée pour la plus grande 
partie. Quoique le comte de Leicest^ demeurât en-»* 
owe daiie les paye d'outre*mer, cette réforme des 
abus fit; cependant ceneevoir des espérances plus 
aolides «ur son relawr qui devait caus^ tant de 
joie. 

-Sur ces entrefaites, la paix, qui devait se faire, 
comme on Ta vu plus haut, entre les rois de France 
et d'Angleterre par Tentremise des députés solennels, 
poissants et nombreux, dont nous avons donné lee 
soms, éprouva un empêchement inopiné, an oio^ 
ment où on la croyait sur le point d'être conclue. 
En etfet^ la eomtesse de Leicester ne consentit en 
aucune façon à renoncer h ses prétentions sur sa 
pari de la Normandie, province que le roi d"* Angle- 
terre devait résigner au roi de France , aux termes du 
traité proposé. Ce qui fit que le comte de Glocester 
lança comme des traits des paroles humiliantes au 
comte àe Leicesler. De son côté, le eomte deLeicester 
repoussa ces paroles par des paroles acérées; ce qui 



74 UENRI IH. 

aurait presque donné lieu à un combat sanglant^ si 
des amis communs ne les eussent apaisés ^ de peur 
que les Français ne se réjouissent dé cette discorde. 
C'est ainsi que les députés reyinrent/ sans avoir 
réussi à terminer cette affaire, au milieu des éclats 
de rire des Français \ 

Vers le même temps aussi, à Acre, les Templiers, 
les frères de Saint-Lazare et de Saint-Thomas,.le8 H09* 
pitaliers, leurs partisans dans la ville et les environs, 
et même les autres habitants, tels que les Génois et 
les Pisans, remplirent la Terre-Sainte de leurs dis-- 
cordes, et ceux sur qui Téglise avait coutume de 
compter comme sur ses. défenseurs légitimes se mon- 
trèrent alors les destructeurs de la paix et d^4^ux^ 
mêmes, ainsi que les plus cruels extermiiialeurs de 
ladite église. En effet, les Hospitaliers se soulevèrent 
unanimemeni contre les Templiers, au sujet d'upe 
dissension mortelle qui s'était élevée entre eux^ les 
massacrèrent jusqu'au dernier, à ce qu^on prétend, 
non sans avoir perdu une grande partie des leurs, 
«tt sorte que du côté des Templiers iJ ne resta plus 

* Noas pensons quHl y a un déplaeement chronologique en^e les deux 
paragraphes, et quHl faut, lire celui que, nous annotons afant le précé- 
dent. Simon de Leicester est parti avec ses collègues. Les prétentions 
de sa femme entravent la conclusion du traité ; ce qui motive les repro- 
ches du comte de Glocester. Les deux rivaux reviennent en Angleterre, 
et, en traitant des affaires de ce pays, la dispute se rallume. Simon re~ 
passe en France et met la dexniëre main au traité, en le confirmant ep 
son nom et au nom de sa femme. La renonciation d^Éléonor, sœur de 
Henri III, à tous les droits quVUe pourrait avoir en Normandie, en An- 
jou, en Toufaine, àatis le Maine et dans le Poitou, est datée du jeudi 
{>ppc8 la Saint-André 1250 (premiers jours de décembre ). 






ANNEE 4259. 75 

uki seul chevalier, à ce qu^on ass'ui*e ; tandis que les 
Hospitaliers survivants étaient encore nombreux. Ja- 
mais si grand et si lamentable carnage n'avait eu lieu 
entre des chrétiens^ principalement entré dés reli- 
gieux . C'est pourquoi tous les autres Templiei's demeu- 
rant en Terre-Sainte/ s^étant réunis en conseil dans 
ces circonstances pressantes, firent savoir eh toute 
hâte, selon le bruit qui courut, aux frères de leur 
ordre, tous tant qu'ils étaient, lesquels habitaient dans 
les maisons de Tordre répandues en tous pays, qu'ils 
laissassent les gardiens nécessaires à chaque maison, 
et qu'ils accourussent tous à l'envi en Terré-Sainte, 
sans prétexter aucun délai ni aucune excuse, tant 
pour remplir et restaurer quelque peu leurs maisoBS 
devenues vides à Acre et aux environs par la mort 
d'une foule de leurs frères, que pour tirer à main 
armée une vengeance terrible des Hospitaliers. Aussi 
redoutait-on grandement dans le monde entier, que 
la -paix et la stabilité de la chrétienté ne dépérissent 
en grande jpartie à cause de la fureur intolérable de 
ees deux ordres, à moins que le Tout-Puissant n'en- 
voyât quelque adoucissement à leur colère. 

Sur ces entrefaites, pendant que le roi d'Allema- 
gne demeurait en paix en Angleterre, les voies lui 
furent ouvertes pour recevoir librement Pempire. 
Or le seigneur pape préparait adroitement cette af- 
faire en silence, afin de ne point paraître l'adversaire 
manifeste du roi d'Espagne, Mais le roi d'Allemagne, 
pour se précautionner de trésors plus abondants, se 
tenait encore fort tranquille en Angleterre, attendant 



76 mmi 111. 

et se oacbaut, ppur aîosi dire. Quant aux grandfi d'An- 
gleterre^ ils poursuivaient salutairement l'e^iéeution 
des statuta, cokqoie ils avaient eommeneé de le faire, 
s^inquiétant peu ou point dii séjour ou de la pro- 
aiotion dudit roi ; et fortement confédérés, ils travail- 
laient avec assiduité à détruire complètement les mau- 
vaises coutumes, les injustices et les abus de tout 
genre. 

Cette même [année], au moment où le soleil monta 
au signe du Cancer, la peste et la mortalité vinrent 
frapper soudainement les hommes, en sorte qu^en 
une foule de lieux le nombre des morts était considé- 
rable, et qu'à Paris seulement plus de mille person* 
lies furent descendues en terre. En effet, Thuile, le 
vin et les grains se gâtaient. Comme la faux * de la 
mort qui n'épargne personne, tranche tantôt celui- 
d, tantôt celui-là, en abattant également le pauvre 
et le riche, le seigneur Foulques, évéque de Londres, 
sueoomba aux atteintes de cette peste' mortelle. C'é- 
tait un homme noble et d'une grande illustration, 
qui aurait été Tancre de tout le royaume, et le bou- 
clier de la stabilité et de la défense, s'il n'eût chan- 
celé peu de temps auparavant dans le soutien dé la 
ligue des seigneurs pour les ordonnances communes. 
Enfin il fut enseveli sotennellement dans l'église 
de Saint-Paul de Londres, le jour de saint Urbain, 



* Romphea mortis. Ce mot n'est point dans les glossaires. iNous pro- 
posons ronrra, en français ronde y terme qui désignait le* faux de 
combat. 



ANNÉE 4259. 77 

cotnme le pasteur et le respectable père de cette 
église. 

Dans cette même semaine, Gaultier de Scotenay , 
jadis iséBéchal pfincipal du comte de Olocester^ après 
avoir été accusé > comme il a été dit, d^avoir donné 
des breuvages empoisonnée , et après avoir été pris 
et enfermé dans d'étroites prisons, dans trois comtés 
différents, mais principalement à Winchester, offrit 
de présenter sa justification. Mais, ce qu'on ne peut 
dire ou apprendre sans pleurer, cela même qui lui 
faisait concevoir des espéranceis plus sûres de déli- 
vrance, fut cause pour lui d'une condamnation plus 
prompte, en faisant connaître la vérité. En effet, ceux 
qui furent requis par les juges de témoigner en justice 
de ce qu'ils savaient véridiquement à cet égard ré- 
pondirent : « Nous n'avons jamais su ou appris que 
« ledit Guillaume de Yalence, ou aucun de ses frères, 
« ëe soit trouvé en rien le débiteur du même Gaultier ; 
« mais ce que nous savons bien et véritablement , 
< c'est que le même Gaultier a reçu récemment du 
« susdit Guillaume une très-forte somme d'ai^ent. 
« Or, nous avons pensé que c'était plutôt un salaire . 
» donné par les mêmes exilés audit Gaultier , qui 
« avait présenté une potion empoisonnée au comte 
« son seigneur, à Guillaume de Glare, frère du comte, 
« et à beaucoup d'autres, à qu'on ce prétend, et qui 
« avait ainsi servi leur vengeance, que le paiement 
« d'aucune dette contractée ou stipulée préalablement 
« entre eux. Ce qui nous a confirmés dans cette opi- 
« nion, c'est que Guillaume de Clare,se sentant em- 



78 HENRI III. 

« poisonné et sur le point de mourir, a dit publique- 
« ment : « Sachez tous indubitablement que c^est 
« Gaultier de Scotenny qui me livre aux griffes vo- 
it races de la mort. » En entendant cela, les juges 
condamnèrent Gaultier, comme convaincu de cette 
traliison : il fut traîné à Winchester, et pendu horri- 
blement à la potence. 



Fli^i DE Li URANDB CHBONIQUI. 



/ 



APPENDICE. 



CONTINUATION 



DE LÀ GRANDE CHRONIQUE 



PAR GUILLAUME RISHANGER. 



AVERTISSEMENT. 

Nom n*ayons rien à ajouter aux détails que M. le duc de 
Luynes a consacrés à Risbanger dans son introduction. Nous 
transcriyans seulement une remarque qui, dans toutes les 
éditions, termine la chronique de Matthieu Paris : Scienctum 
est (pwd huctisqtie perscripsit venerabilis vir f rater Matthœus 
Paristenés; et licet manm in stylo varietur, modo tamen com- 
pontionis eodem servato, eidem totvm adscribitur. Quod au- 
tem amodo appositum est et prosequutumy cuidam aheri fratri 
sit asaibendum qui taxai piwdecessoris opéra prœsumens ag- 
grediy indigné prmecutums, cum non sit ejuêdem dignu» corri- 
giam solvere calceamenti, pagina non meruit nomine tehks 
annotari. Ce témoignage ne manquerait pas d'intérêt si. 
l'on pouvait avec quelque certitude Vattribuer à Rishanger 
lui-même, puisque nous y trouverions son opinion sur Fen- 
semble de l'ouvrage de son prédécesseur. Le ton de mo- 
destie et même d'humilité monastique qui règne dans ce 
fragment, semble d'abord autoriser cette hypothèse ; mais 
en examinant le style « il nous paratt trop supérieur à la 
latinité de l'époque, et à celle de Rishanger en particulier, 
pour que nous nous arrêtions à cette idée. D'ailleurs le 
mot nota ou animadversio qui précède cette indication, fait 
supposer très-probablement une réflexion de l'éditeur, et 
sans doute du premier éditeur en date, Matthieu Parker. 
IX. 6 



SUITE ET FIN DE HENRI III. 



SÉJOUR DE Henri iil en Frange. — Derniers arran- 
gements. — Fausse nouvelle de la mort de Gonradin. 
— État de l^ Angleterre. — Cette même année, 
le roi d^ Angleterre Henri troisième depuis la con- 
quête, étant dans la quarante-troisième année de son 
règne, passa la mer pour se rendre en France \ et 
demanda au roi de France la restitution des terres 
qui avaient été enlevées injustement à son père Jean, 
et à lui par Philippe, aïeul du même roi de France, 
et par Louis sou père, et que le présent roi détenait 
outrageusement depuis cette époque. Mais les Fran- 

/ Heari II l de passa en France qu^après la conclusion définitive du traiié^ 
les serments avaient été échangés ; il n^avait rieu à réclanier«t ne réclama 
rien. Le but de son voyage était de régler quelques intérêts d'ai^ent et 
quelques questions en litige , et aussi de prêter hommage en qualité de 
dpc de Guienne et de pair de France. Cet hommage fut prêté entre les 
mains de saint Louis par le roi d^Angleterre , dans le jardin du palais 
à Paris, le lundi avant la Saint-André ( (in de novembre), selon Dutitlet, 
le 4 décembre, selon Fabbé Choisy. Henri III n'ayant pu se loger au 
Louvre airec sa suite, demeurait à Tabbaye de Saint-Denis, eh saint Louis 
allait souvent le risiter. 



ANNÉE ^259. • 85 

çais alléguèrent beaucoup d'objections contre le roi 
d'Angleterre, et prétendirent spécialement que Tanli- 
qiie donation de la Normandie n^avait pas été spon* 
tanée, mais avait été primitivement extorquée de force 
BVL roi de France, për le duc Rollon. Comme le roi 
n'avait pas assez découragé pour reconquérir ce qu'il 
avait perdu, ni assez d'argent pour payer une armée, 
comme surtout il voyait ses sujets prêts à s'insui^er 
contre lui, il accepta les conditions de paix suivantes, 
y étant en quelque façon forcé. Le roi de France de- 
vait conserver en paix le duché de Normandie et 
le comté d'Anjou , pour lesquels le roi de France 
payait au roi d'Angleterre trois cent mille livres petits 
tournois^ et de plus il lui promettait la restitution de 
terres en Gascogne, valant vingt rnîlle livres de re- 
venus annuels *. Ce traité conclu, il renonça pleine- 
ment et purement à toutes les terres qui se trouvaient 
entre les mains du roi ' de France. Aussi désor- 
mais il abrégea l'intitulé de ses lettres et ne s'appela 
plus duc de Normandie ni comte d'Anjou. 



* Saint Louis cédait aux AD{}1aù le Limousin , le Qnerey et le Péri- 
gord', MDSi que FAgénois après la mort du comte et de la comtesse de 
Poitiers, au cas que ce pays, faute d'hoirs, revint è la coaronne de 
France; même stipulation peur la partie de la Saintonge, au delà de la 
Charente. (Voir le traité daoa Dtmi.LET, pag. 475.) 

Noos troavons aussi qde le roi de France s^engagea, par bonne cau- 
tion, à payer en deux ans et k six termes la solde de cinq cents cbeva- 
iiers; laquelle, évaluation iaite par prud^hommes, sVleva à cent trente 
quatre mille livres tournois , ce qui revient à peu près a la somme don- 
née dans le texte; mais il ne fat pas spécifié que c^était en dédomma- 
gement des provinces retenues par le roi de France. 



84 HENRI III. 

Vers le même temps, Maiifrëd^ fils de Frédéric , 
se fit conronner roi de Sicile, sur la fausse nouyelle de 
la mort de son neveu Conradin ^ Le pape Alexandre 
Texcommunia eonime envahisseur <lu royaume et 
fauteur des Sarrasins, et, par son jugement et sa sen- 
tence, le priva de tout honneur et dignité. 

Vers ce temps , par la sottise et l'incurie du roi, 
TAngleterre était opprimée par la domination des 
Poitevins et des Romains, et principalement d'Alhet- 
mar, élu à Winchester; de Guillaume de Valence, 
frère utérin du roi ; dé Pierre de Savoie, oncle de lia 
reine, lesquels traitaient incivilement lés religieux 
du royaume aussi bien que les autres séculiers^ Si 
quelqu^un ayant souffert une injure venait demander 
justice au sénéchal dudit Guillaume, H en recevait 
la réponse suivante : « Si je te fais une injustice, qui 
« est-ce qui te fera droit? le seigneur roi veut tout 
« ce que veut mon seigneur, mais non point récipro- 
« qùement. » C^est ainsi qu'ils ne témoignaient de défé- 
rence ni au roi, ni à aucun des seigneurs* De plus, à 



4 La date est faUtive ( voir plas haut) ; mais le dëfail est exact. Matteo 
nous apprend en effet que la veuve de Conrad et le duc de Bavière, Henri 
son frère, envoyèrent une députation pour annoncera Manfred que Con- 
radin, légitime héritier de Conrad, était encore vivant, pour redemander 
le royaume au nom de cet enfant, et pour solliciter la punition de ceux 
dont les discours mensongers avaient publié la mortdu jeune > roi. Man- 
fred dans sa réponse ne voulut pas se dessaisir d'une couronne acquise 
par sa bravoure ^t par ses talents, et il fonda surtout son refus sur ce que 
la gente de lo Reame non haveriano comporiato di fare chiii signo- 
reiate la nàiione TvâiBcha» ( Voir le' texte des Diurn, et le comment, 
pr. K'8et4Q9.J 



ANNÉE ^260. 85 

cette époque, les Romains et leurs légats dominaient 
•en Angleterre, causant une fouje de dommages, tant 
aux laïques qu'aux ecclésiastiques, au sujet des ad vo- 
cations des ^lises, et distribuant au3( leurs, selon 
leur ca^irice et lei^r volonté , les amples bénéfices qui 
étaient yacantS; se soulevant contre les évéques, les 
abbés et les autres.religieux, et les enveloppant dans ' 
des sentences d^es^communication. Aussi arriva-t-il 
que les seigneurs, indignés de tant d'orgueil, entre- 
prirent, quoique un peu tardj d'appliquer remède à 
ces maux, et forcèrent les étrangers à s'enfuir du 
royauqae , comme on le verra plus au long dans la 
suite* jcependapt tous les étrangers ne furent pa? 
<?bas^és, mais principalement les Poitevins. 

Faits divers. — Mort misérable d'un Juif. — Le 

'ROI SE REPENTn AVOIR ACCÉDÉ AUX STATDTS d'QxFORD* — 
DÉFAITE DES FLORENTINS. — GCERRE ENTRE LFS R0I5 

DE Bohême et de Hongrie. — Retour si^r les événe> 
MENTs PRÉCÉDENTS. — L'an de grâce ^1260, qui est la 
quarante-quatrième année du règne du roi Henri 
troisième depuis la conquête, iQ.roi passa à Londres 
les fêtes de Noël avec une multitude d'étrangers'^. 

* Le continuatear revient ici et plus bas sur un grand noiiibre de faits 
déjà connus. Il les place à des époques qui ne sont pas exactes, et intro- 
duit one grande confusion dans son récit. W semble en quelqup sorte 
vouloir préparer à ce qui doit suivre celui qui ne connaîtrait point Mat- 
thieu Paris. Nous relèverons les erreurs à mesure. 

*n V a inexactitude dans la date et dans le fait. Henri 111 resta en 
France jusqu^aux fêtes de Pâques {260, et assista aux obsèques du (ils 
aîné de saint l'Onis. 



8G HENfti 111. 

— Cette même année, mourut le pape Alexandre, qui 
eut pour successeur Urbain lY, lequel étaitauparaTant 
patriarche de Jérusalem \ Urbain, après son couron- 
nement, mit en fuite, avec Taide des croisés, Tarmée 
des Romains que Manfred avait introduite dans le 
patrimoine de saint Pierre '. Ce pape conféra le 
royaume de Sicile à Charles, frère du roi de France , 
et désormais les rois de Sicile commencèrent à porter 
les armoiries du roi de France; mais il lui conféra 
ce royaume, à condition qu'il en chasserait Manfred : 
ce qui fut fait. 

Vers le même temps, à Tewkesbury, un Juif tomba 
dans les latrines; mais comme c^était jour de sabbat^ 
il ne souffrit point qu'on Ten tirât, remettant la chose 
au lendemain dimanche, à cause du respect qu'il 
témoignait pour son sabbat. [Mais à cause de cela, 
Richard de Clare, comte de Glocester, ne permit pas 
qu^on le tir&t de là le dimanche.] C'est pourquoi il 
arriva que ce Juif mourut dans la pourriture. Cette 
année-^là, une querelle s'éleva entre le roi et les sei- 
gneurs du royaume, au sujetdes ordonnances rendue» 
dans le parlement tenu è Oxford, et que le roi n'ob- 
servait pas ^, et surtout parce que le roi enrichis- 
sait et exaltait prodigalement et indiscrètement les 

* Même remarque. Alexandre IV ne mourut quW l^ai , le jour de 
saint Urbain, 25 mai. Urbain IV monta sur le trône apostolique lé^ août 
de la mémo année . 

^ Le fait dont il est ici question ne peut être placé qu^en -ISO-S. Voir le 
commentaire au parag. 151 de Matteo. — Gbarles d^Anjou appelé au 
royaume de Maplos (même année. ) Vefj, plus bas pag. SOo. 

^ Ohservans. Nous lisons et traduisons Observaiis. 



kmÊE 4260. 8T 

étrangers , qui n'êtaieot ni utiles au royaume , ui 
féaux. G'estpeurquoiles seigneur» conjurée ensem- 
ble ordonnèrent à Guillaume de Valence et à ses 
complices d'évacuer T Angleterre pour n'y plus re- 
ireQir , comme oa le dira plus tms ' . 

Cependantle roi, qui avaitjuré^ avec Edouard, son 
iils aîné, et avec tout le baronnage, d^observer invio- 
lablement lesprovisionsd^Oxf^rd, se repentait d^avpir 
prêté ce serment; mais craignant quelque peu d'être 
accusé de parjure, il envoya secrètement des députés 
au pape, lui demandant qu'il le relevât de ce ser* 
ment ; ce que le pape lui accorda très-facilement. 
• Vers ce temps-là, lesjusticiers du roi d^ Angleterre, 
quisont appelés justiciers en tournée, furent envoyés 
à Héreford pour exécuter leur office; mais les prin- 
çlpaui de ces pays refusèrent de les admettre , allé- 
guant qu'ils étaient venus pour agir contre la teneur 
des provisions récemment faites à Oxford; et par 
ainsi ils s'en revinrent sans avoir accompli leur 
mission. 

A la même époque ?, les Florentins, qui s'étaient 

I Inetact quant à la date : nous De bisons ce^te observation que pour 
mteeire. 

' ki le fait et la date sont exacts. La bataille de TArbia ( 4 septem- 
bre 4260) fut en effet' gagnée par les Siennois , grâce à un i^Dnfoi't de 
liuit cents cavaliers allemands, que commandait le comte Giordano Lan- 
cia , «ncle de Manfrcd. Giordano , maître de Florence , y établit pour vi> 
caire gibelin le comte'Gui Novello, seigneur de Gasentino. Les Guelfes 
de Florence avaient mis sur pied jusqu^à soiiante-dix mille bommcs. 
Cette défaite est aussi connue sous le nom de bataille de Monieaperti. 
Elle avait clé prédite par le cardinal Blaoc, aussi renommé comme as- 
trologue que comme médecin. , 



ss RKNRr iir. 

ligués pour renverter la ?iile de Sienne, furent f akieof^ 
par les cfaevaliers de Manfred , et par lé comte 
iordano, qui favorisait le parti de Hanfred. Leur ville 
fut prise et en partie détruite, et eux-mêmes furent 
soumis à la domination des Siennois et de Manfred» 

Vers ce temps-là, un combat sanglant fuilivré «Btre 
les rois de Hongrie et de Bohème, au sujet de quel-- 
ques terres * . Les Hongrois y ayant été mis en fuite, 
un grand nombre d'entre eux furent égorgés par le 
glaive , mais un bien plus grand nombre ^ se noya 
dans le fleuve que les fuyards étaient obligés de 
traverser. Aussi le roi de Bohème étant entré dans 
le royaume de Hongrie , le roi de Hongrie restitua 
les terres usurpées, fit la paix, et affermit pour Tavenir 
Tamitié entre les deux peuples par Fentrémise d'un 
mariage. 

^ Dans ce temps, Simon de Montfort , comte de 
Leicester; Richard de Clare, comte de (Slocester; 
Nicolas, fils de Jean; Jean, fils de Geoffiroi, et 
beaucoup de seigneurs leurs adhérents, se rassem-^ 
bièreut à Oxford, suffisamment munis d'armes et de 
chevaux , et fermement résolus dans leurs cœurs ou 

^ Le roi de Bohême était alors le fameux Prëmislas Qttokar il, qui Ai( 
l'adversaire de Rodolphe de Habsbourg. Vainqueur des Ppassieos , il 
marcha contre le roi de Hongrie Bêla iV, qui' voulait lui disputer la 
Slyrie. Prémislas chassa son ennemi de cette province, et remporta sur 
lui de nouveaux avantages dans la Moravie et dans TA utriche. Cette guerre 
fut en effet terminée par un traité de paix. 

^ Muivto plus ; nou^ lisons : mulio plus, 

' Les trois paragraphes qui vont suivre doivent. être rapportés à Tan- 
née 1258. Jean, iils de Geoffroi, était mort en 4258, comme on a pu le 
voir dans Matt. Paris. 



ANNÉE 12^0. 89 

à mourir pour la paix de la patrie, ou à chasser du 
paya les perturbateurs de la paix. Âthelinar^ élu à 
Winchester, Guillaume de Valence^ et les autres 
Poitevins et étrangers s'étaient aussi rendus au lieu 
susdit, entourés d^une troupe nombreuse de satellites 
et de partisans. Mais comme les seigneurs voulaient 
tes citera comparaître en justice pour leurs méfaits^ 
et leur faire jurer (communément avec eux robser-* 
vation des provisions faites pour Futilité du royaume, 
eomme d^ailleurs les étrangers se sentaient inférieurs 
en courage et redoutaient de subir un jugement , ils 
s'enfuirent de uuit.au château de Winchelsey *. Les 
barons, s'étanl mis à leur poursuite , les forcèrent à 
rendre le château et à sortir sur-le-champ d u royaume. 
Cependant les seigneurs^ craignant que Pélu à 
Winchester^, s'il se rendait à Rome, n'obtint sa 
promotion à force d'argent et ne devint ainsi plus 
jpuissant pour nuire, envoyèrent quatre chevaliers 
assez éloquents, qui devaient montrer une lettre re- 
vêtue de leurs sceaux, au pape et aux cardinaux. 
Dans cette lettre étaient mentionnés les crimes 
qu'avaient commis le susdit ^lu et ses frères, en ho-, 
micides , rapines , injustices et oppressions de tout 
genre, dont ils avaient accablé et écrasé le peuple du 
pays. , 

* WUntseya (teite hie). Matthieu Paris a dit Winchester. Faisons re- 
nia rqoer que Lingard donne Wolvetham. 

* Adhémar de la Marche mourut à Faris Tcrs la fin de l!annëe 1258. 
( Voy, Fledry, Hisi. eccléS.^ tom. XVII.) Matt. Paris, au commence- 
ment de 4250, ignorait probablement qe faitqu^il n^eût pas manqué de 
mentionner. • 



90 H£NR1 m. 

De plus, les susdite seigneurs mandèrent aux 
religieux qui tenaienl à ferme les églises des Romains, 
qulls ne devaient pas leur rendre compte de leurs 
fermes, mais qu^ils devaient remettre lesdites fermes 
et les revenus entre les mains des procurateurs des 
seigneurs, au jour efrau lieu assignés par les barons. 
S'ils agissaient autrement, leurs biens seraient livrés 
aux flammes, et ils n'en courraient pas moins eux- 
mêmes dai)s leurs personnes le péril qui menaçait 
les Romains. Ils adressèrent la même injonction aux 
évéques, pour que nul ne se mélfit de recevoir, au nom 
des Romains , les revenus de ces étrangers, sous la 
peine qu'on vient de voir. Par cette provision des 
barons, F Angleterre fut délivrée des exacteurs pen^ 
dant près de trois ans, jusqu'à ce que le même. 
Simon de Montfort eut succombé à la mort, cou- 
ronné du martyre , à ce qu'on croit *. 



^ Pour combler aussi brièvemeot que possible les nombreuses IàeQii«s 
du te&te, nous allons retracer chronologiquement la suite des faits, dV 
près les meilleurs historiens anglais. 

Fin de 1259. ^^ Pétition des chevaliers bacheliers qui prient le con- 
seil de hâter la réforma t^on. — Publication d^un projet de réforme dont 
les principaux objets sont de défendre les tenanciers inférieurs contre 
Toppression de leurs seigneurs, et d^épurer Padministration de la jus- 
tice. — Départ de Leices ter. 

1260. — 4cr mai. Parlement de Londres. — Attitude menaçante des 
barons. — Pacification spécieuse conclue sous les auspices du roi des Ro- 
mains. 

.1261 . — 2 février. Dissensions des barons. — Henri se résout à res- 
saisir Fautorité. Son discours et ses reproches dans le conseil. -:- 11 s^em- 
pare du trésor de Londres et maintient la ville. — On s'en remet à la 
décision d^Edouard, alors en France! -^ Juin. Le roi ^st relevé de son 



ANNÉE 4261. <d\ 

HeISRI iU SE PREPARE A LA ÛlJERRE. -* II EST ABSOUS 

DE SON SERMENT. — Négociations infrcctgecses. — Re- 
tour D^ÉooCARD. — Les Francs chassés de Constantino- 
PLE» — Coup d^oeil sur cette année. — L*an de grâce 
4261 y qui est la quarante-cinquième année du rè- 
gne du roi Henri troisième depuis la conquête, le 
même roi aux fêtes de Noêt se trouva à Londres, 
dans la tour avec la reine. Or, il était détourné, par 
les méchants conseils de quelques-uns, des conven- 
tions faites avec les seigneurs, et il songeait à manifes- 
ter publiquement le ressentiment qu'il éprouvait. 
€*est pourquoi il s^enferma dans ia tour, fit rompre 

* • ^ • - * 

•erineot par le pape. — ' 8 juillet. Il changé les officiers de aa maison. 

— 5 août. P^velamation royale^— 6 décembre. Première eatreTue entre 
lep parties. — Les barons ^accèdent au plan de paciflcatibn proposé par 
le roi. 

4262. — 2 février. Deuxième entrevue. On y propose la médiation dtt 
roi de Franoe et du roi des Romains, r- Avril. Troisième entrevue. Le 
roi sanctionne quelques-uns des articles. — 2 mai. Nouveau départ de 
Leicester. — Nouvelle proclamation royale. — 5 octobre: Départ de 
Henri pour la France. — Retour de Leicester. — La ligue se resserre par 
r adhésion de Gilbert de Glare. 

-1265. — 40 mars. Retour de Henri qui se fait prêter serment de fi- 
délité par les citoyens de Londres et les cinq ports. — Les barons s^as- 
semblent en armes à Oxford. — 25 avril. Gommencemelbt des hostilités. 

— \A juillet. Edouard se retire à Windsor. — :La reine est insultée.' — 
Médiation du roi des Rfmiains. — Henri cède à la force et revient à 
Westminster. — Nouvelles réclamations des ligueurs. — 9 septembre, 
44 octobre. Parlements successifs et inutiles. — Nouvelles hostilités. — 
Leicester est introduit dans Londres par lé peuple. ^~ Du 44 décem* 
bre 1203 au 25 janvier 4264. Jugement de saint Louis. 

4264. — Février. Renouvellement de la guerre civile. — Puissance 
de Leicester: — 51 mars. Massacre des Juifs et cruautés des barons. — 
Guerre ouverte. — 44 mai. Bataille de Lewes. 



92 îl£Nai III. 

les «errures qui gardaient un trésor déposé «tepuis 
fort longtemps en ce lieu, et distribua cet argent 
sans utilité; il loua, de plus, des ouvriers pour ré- 
parer et fortifier la même tour, dans les endroits les 
plus propices. Il ordonna aussi que la ville de Loor 
dres fût garnie, à toutes les portes de son enceinte , 
de serrures et de barrières; puis, ayant convoqué 
tous les habitants de la ville depuis douze ans et au* 
dessus, il leur fit jurer à tous qu'ils lui tiendraient 
fidélité, et fit proclamer, par la voix du héraut, que 
tous ceux qui voulaient combattre pour le service du 
roi n^avaient qu^à venir avec ardeur et seraient en-^ 
tretenus à ses frais. A ces nouvelles, les barons af- 
fluèrent de toutes parts avec de grandes troupes de 
guerriers ; mais ils logèrent hors des murs, parce 
qu'on leur refusa absolument des logements dans 
rintérieur de la ville. 

Vers ce temps-là, furent obtenues publiquement 
les lettres qui déliaient le roi et son fils Edouard des 
serments quMIs avaient prêtés, comme nous Tavons 
dit. Edouard refusa de profiter de cette absolution , 
mais le roi persista d^ns son opiniâtreté. Les sei- 
gneurs, apprenant que le roi était absous de cette 
façon, lui envoyèrent des députés pour le prier hum- 
blement de vouloir bien observer inviolablement W 
serment prêté en commun , ajoutant que si quelque 
chose lui déplaisait, il n'avait qu'à leur en faire part 
et que cela serait corrigé. Mais le roi, n'acquiesçant 
nullement à cette demande, répondit d'un ton dur 
et menaçant, en disant que puisque eux-méme$ 



ANNÉE ^26^. 93 

> 

avaient manqué aux conventions , A«ie s^y soumet- 
trait plus; mais que désormais chacun devait pour- 
voir à défendre ses propres prétentions. Enfin, par 
la médiation de quelques-uns, on resta d^accordque 
deux personnes seraient choisies, Tune au nom du 
roi , l^autre au nom des barons ; que ces deux per- 
sonnes s'adjoindraient une troisième, et que ce» 
trois, entendant les plaintes des deux partis, établi- 
raient une paix solide des deux côtés. Mais on con- 
vint de laisser la présente affaire en suspens jusqu^à 
l'arrivée d^Édouard, qui se trouvait alors dans les 
pays d'outre-mer. 

Edouard, apprenant cela dans les contrées loin- 
taines où il était, revint aussitôt en Angleterre, pour 
que la paix ne fût pas différée à cause de son absence, 
et amena avec lui Guillaume de Valence, récemment 
chassé du royaume, lequel ne put obtenir entrée en 
ce moment, avant d'avoir prêté serment d'obéir en 
tous points à la provision des barons, et de répondre 
liumiblement, si besoin était, aux plaintes qui pour- 
raient être déposées contre lui. Or, quand Edouard 
iut arrivé et qu'il fut instruit des mauvais conseils 
que suivait le roi , il entra fort en colère et se dis^ 
pensa de paraître devant son père , se joignant aux 
bajrons sur ce point, ainsi qu'il J'avait juré, et une 
conjuration fut faite entre eux, dans le but de s'em^ 
parer dés mauvais conseillers et de leurs fauteurs^ et 
de les éloigner du roi autant que faire se pourrait. 
IjC roi, pressentant cela, se retira aussitôt dans la 



n HENRI ni. 

tour de LoDdfee avec ses conseillers. Edouard, son 
fils ^ resta en dehors arec les seigneurs. 

Cette année, Baudouin^ empereur des Grecs, fut 
chassé avec les Français et les Latins par les Grecs , 
qui étaient secondés par les Génois, en haine des 
Vénitiens\AinsilesGrecS) ayant recouvré le royanme, 
élevèrent à Tempire un des leurs qui s^appelait 
Paléologue. Quant à Baudouin , qui avait pris lafoite, 
il vécut exilé en France. " 

Ainsi se passa cette année redoutable pour TAn- 
gleterre, pleine de soucis pour le roi et pour les 
barons, joyeuse pour les Grecs, funeste pour les La- 
lins; médiocrement heureuse sous le rapport des 
fruits et de la température, 

4 

Le roi cherche a s assurer des plages fortes. — Les 



* Per auxilium lanuensium et Veneiorum (texte Atr), ce qat 
est inadmissible; noas adoptons la Tariante tiiocftiitn Veneiorum, Les 
deux républiques engagées dans leur première guerre nayale, se dispu- 
taient Tempire de la mer et le commerce de TOrient. Oénes s'alKa avec 
les Grecs pour expulser les Vénitiens de Constantinople ; et bien que lea 
historiens grecs, honteux de ce secours étranger, gardent le silence.è cet 
égard, le fait est prouvé par Jean Villani et Guillaume de Nangis. Ur- 
bain IV menaça même de priver Géncs de son archevêché. Quand Alexis 
Stratégopule, général de Michel Paléologue, eut pénétré dans Constanti- 
nople par le dévouement des volontaires (OEXY)p.ftTaptci) et la trahison 
d^un Grec de Tintérieur, les marchands génois furent les premiers h 
prendre les armes, et à crier victoire et longue vie à Michel et à Jean ^ 
les augustes empereurs des Eomains, Ils reçurent «n récokopense le 
faubourg de Galata avec les immunités les plus étendues, et ne tardè- 
rent pas à se rendre assez poissants, pour disputer aux empereurs grecs 
la possession de leur propre capitale. (Voy. Duc ANGE, Ht st. de C. P. 

Gibbon, chap. 61 et 6,*^.) 



ANNÉE -1262. 95 

BARONS s'opposent A SES ENTREPfiIS£S. — 1l SE RENFERME 

DANS LA TOUR DE LoNDREs. — L^an fie grâce 4262, qui 
est la quarante-sixième année du r^ne du foi Henri, 
le même roi se trouva à Noël dans In tour de Londres 
nvec la reine et ses conseillers, qui ne lui étaient ni 
utiles ni fidèles. Ceux-ci, craignant qu'on ne leur fit 
violence, se prémunirait et se retirèrent derrière 
les remparts de la tour. Mais enfin, par Tintervention 
de la reine , ils firent la paix è grand'peine avec 
quelques-uns des seigneurs, et ils se donnèrent ré* 
ciproquement les baisers de paix. Cela fait, le sei- 
gneur roi se montra avec plus de confiance hors de 
la tour, et ayant laissé le seigneur Jean Mansel 
dans la tour, il se rendit à Douvres et entra dans le 
château, sans que Paccès de cette place lui eût été 
ni refusé ni offert. Ce fut alors que le roi comprit 
pour la première fois qu^il était circonvenu par de faus- 
ses déceptions, quand il vit que ce château, si soi- 
gneusement gardé et ravitaillé par les barons, lui 
était ouvert si facilement pour qu'il y entrât. Or, le 
roi confia la garde de ce château à Robert (?) Wa- 
leran, puis se rendit au château de Rochester et à 
quelques autres. Partout il trouva libr^e entrée et 
libre sortie, selon ses désirs. 

Vers ce temps, le roi, se regardant comme en servi- 
tude, résolutderenoncerpubliquement aux promesses 
qu'il avait faites, puisquUl était absous parle pape du 
serment qu^il avait prêté. Il parcourut donc audacieu- 
sement les cités et les châteaux, voulant posséder 
pleinement la domination de ces places et du royaume 



96 HËNRÎ III.. 

entier, encouragé surtout qu^il était, parce que le 
roi de France, de concert avec les seigneurs français, 
lui avait déclaré et promis qu^il enverrait à son se- 
C/Ours un nombreux corps de troupes \ Le roi étant 
donc Venu à Winchester, priva de leurs offices le 
justicier et le chancelier institués naguère par le ba- 
ronnage, et en créa de nouveaux diaprés le bon plaisir 
de sa volonté. À cette nouvelle, les biarons, prenant 
les armes, marchèrent avec toutes leurs forces sur 
Winchester. Jean Mansel, pressentant cela, alla se- 
crètement trouver le roi, Tavertit du péril qu'il 
courait, et le décida à revenir en toute hâte se ren- 
fermer dans la tour de Londres. Âinçi se passa celte 
année assez abondante en fruits de la terre et en fruits 
des arbres, trompeuse et pleine de fraude pour les 
Anglais. 

Louis IX arbitrï: entre le roi d'Angleterre et ses 
BARONS. — Ceux-ci refusent de se soumettre a la dé- 
cision DU roi de France. —Défection de Henri, fils du 
roi d'Allemagne, -t- Commencement des hostilités. — 
L'andegrâce4265,qui est la quarante-septième année 
du règne du roi Henri troisième depuis la conquête, 
le roi se trouva à Noël avec la reine et avec ses con- 
seillers dans la tour de Londres. Vers ce temps, les 
pontifes du royaume d'Angleterre, aussi bien que les 
prélats du royaume de France, travaillèrent à réta- 



* Ce renfort était déjà arrivé, il était commandé par Guy de Ghâ- 
lillon, comte de Saint-Pol. 



ANNÉE 4265. 97 

blir la paix eotre le roi d'Angleterre et ses barons. 
On s'arrêta à convenir que le roi et les seigneurs se 
soun^ettraient à l'arbitrage du roi de France pour 
les susdites provisions d'Oxford, ainsi qu'au sujet des 
déprédations et dommages faits et soufferts par lés 
deux partis. ' 

. Une foule presque innombrable de peuple s'étant 
donc rassemblée à Amiens; le lendemain de la Saint* 
Vincent, l« xoi de France Loulîs/ en présence des 
évéques-et des corn teSy et des autres grands de France, 
rendit solennellement sa sentence en feveur du Toi 
d'Angleterre contre les baronfr. Les stalnts^ prpvi* 
sioQs , ordonnances et obligations d?Oxford furent 
absolument annulés; toutefois le roi de France, par 
cette sentence, n'entendait déroger complètement en 
rien à l'antique charte concédée à l'universalité du 
royaume par le roi d'Angleterre Jean \ Aussi cette 
exception confirma le comte de Leice^ter et les au^ 
tres^ qui savaient interpréter habilement les choses, 
dans le ferme propos de maintenir les statuts d'Ox- 
ford, qui avaient cette même charte pour fondement. 
Dans ce temps, le prince 4e Galles Léolin, adversaire 
do roi d'Angleterre, commit des massacres et des 
rapines sur les terres d^Édouard, fils du roi Henri. 

. * Lotais iX, appuyé sur la BiMe et le droit romain, décidait ainsi qu^il 
falUit obéir aux puissances ; ces deux iaflaences, celle dn clergé él dos 
légistes, le préoccupaient de Tidée dn droit absolu de la royauté, et il 
sortait delà réserye quHl s'était jusqu^alors imposée; il venait dW«pter 
un royaume pour son frère. Or cette sentence arbitrale ne tranchait pas 
la question, et la remarque de Rtshnnger est fort juste. 

IX. 7 



98 HENRI III. 

[Dans les mêmes jours, Philippe, fils du roi de 
France, reçut pour femme Isabelle, fille du roi d^Â- 
ragon \ A la même époque, le pape Urbain ioscrivit 
au catalogue des saints le bienbeureux iFtichard 
[évêque] de Chicester *.] 

Vers ce temps, revinrent de France ceux qui 
aTàient assisté au parlement du roi de France, à 
savoir : le roi d'Angleterre Henri, la reine Aliénor, 
Tarchevêque de CantorbéryBoniface, Pierre, évêque 
de Héreford, et Jean Mansel, qui tous ne cessaient 
de machiner contre les barons autant de maux qu'ils 
le pouvaient. Or, depuis cette époque s'éleva une 
nouvelle erreur pire que la première. En effet, beau- 
coup de seigneurs parjures renoncèrent à la fidélité 
qu'ils devaient au comte de Leicester qui combattait 
pour la justice. Henri, fils du roi d'Allemagne, 
ayant reçu Thonneur de Tikhèlqui lui avait été con- 
féré par le seigneur Edouard, fils du foi, vint trouver 

* CSe mariage est du mois de mai 4262, h Glermont en Auvergne, f^es 
premiers accords avaient eu lieu en i 258 à Corbeil , Philippe n^étant en- 
core que fils puîné. Par le traité conclu à cette époque avec le roi d'Ara- 
gon , Louis IX renonça à la suzeraineté que la France avait retenue sur 
le Roussillon et le comté de Barcelone. Jayme 1er céda tous les droits 
qu^il prétendait sur Narbonne , Nîmes , Alby , Foix , Gahors et antres 
terres de Languedoc mouvantes en arrière-fief de la couronne de France, 
ainsi qu'aux droits qu'il avait en Provence sur les comtés de Fofcal- 
quier et d'Arles et sur la ville de Marseille ; mais il conserva la baron- 
nie de ^Montpellier. Louis IX assigna à sa belle-fille quinze cents livres 
de rente pour son douaire, qui devait être augmenté jnsqn^i six mille 
livres, si Philippe parvenait à la couronne. 

2 Intercalation fournie par le manuscrit de Saint-James. Les deux faits 
qu^elle mentionne trouvent ici leur véritable place. 



ANNEE 4265. 99 

le chef des ligués, et lui dit : « Seigneur comte, je 
« ne puis plus combattre davantage contre mou 
« père le roi d^AIlemagne, contre mon oncle lé roi 
« d^Angleterre et contre mes parents. Je me' dépars 
« donc d^avec vous, au moyen.dueoogé que je tiens 
« de votre bienveillance. Cependant je ne porterai 
« jamais les arUles^contre vous. » Le comte lui ré- 
pondit sans se troubler : « Seigneur Heiiri, ce n^est 
« pas à cause de vos armes que je m'attriste, mais 
« à cause de Tinconstance que je vois en vous : allez 
« donc et revenez [comme il vous plaira] avec vos 
a armes ; car je ne les crains en aucune façon.' » 
Vers ce temps, RogerdeLeyburne, Jean des Vallées, 
Âimon TEstrange et plusieurs autres, aveuglés par 
les présents, renoncèrent à la fidélité qu'ils avaient 
jurée en commun au baronuage. 

Vers, ce temps, Roger de Mortemer, fauteur du 
parti, du roi, se souleva contre le comte «Simon, et 
mit au pillage ses terres et ses métairies. De son 
côté le comte, ayant fait alliance et amitié avec Léo- 
lin, prince de Galles, envoya de ce côté une belle 
armée qui envahit, déjtruisit et brûla Içs possessions 
dudit Roger. Vers ce temps, Edouard ^ assiégea et 



* La eoD^aite politiqiM d^Edouard a besoin d'être éclaircie; nous ré- 
tablissoDs les faits. Edouard prête sermeot le 42 juillet 12d8. 11 est 
forcé d'accepter, pour le gouvernement de la Guyenne , le contrôle de. 
quatre réformateurs. l\ persévère dans l.e parti de. la ligue (4259 ) , et 
est accusé par Richard de Glare de .vouloir. détrôner son père. Il se justi- 
fie et passe en France, où il se signale dans les tournois ( 1260 ). Appelé 
comme médiateur, il revient et se déclare de nouveau prêt à garder son 



Jieo HENRI m. 

j^rit les cfaftteaux de Hay et de Huntîogdon, occupés 
par: Humfroy de Bohun. Il s'empara aussi' du château 
de Hfeknock, et donna en garde toutes ces con- 
quêtes t?q susdit Roger. A cette même époque, Ro- 
bert de Ferm^j^^s,. comte de Derby, qui ne prenait 
parti ni pour le roi ni pour le^barons, et qui, pour 
ainsi dire, ne pouvait être compté au nombre des 
barons, commit indistinctement de grands ravages. 
En effet, à la tête d'une forte armée, il s'empara de 
Worcester, y entra, y renversa la Juiverie \ pilla in- 
différemment les biens des religieux et des séculiers, 
détruisit les parcs du roi, et fit plusieurs autres maux. 
Aussi plus tard il fut pris, accusé^ et enfermé à 

serment , tout en blâmant les itatats d^Oxford , comme attentatoires à 
l'autorité royale ( 1261 . ) Mais bientôt il accompagne son père k Bor- 
deaux ( 1262 ) , y lève des troupes étrangères, et à son retour se dédare 
contre la ligue, en fortifiant ses châteaux et en enlevant une somme con- 
sidérable déposée par les bourgeois au temple de Londres ( 4263). H est 
assiégé dans le château de Bristol par les habitants de la ville , trompe 
l'évéque de Worcester en s'annonçant comme Pami des barons; huûs il 
est arrêté par Leicestçr h Kingston, et obligé de rendre V^indsor pour se 
tirer de ses mains. Le jugement de saint Louis lui permet ensuite d'a- 
gir sans déguisement. 

* n força de plus les Juifs dépouillés à recevoir le baptême. Au reste, 
cette persécution était alors générale. Le comte de Glocester fit aussi 
massacrer les Juifs k Gantorbéry. A Londres, Hugues le Dépensier (Des- 
pencer) les abandonna au fanatisme de la populace. Gock-ben-Abraham, 
que Pou regardait comme le personnage le pins riche de tout le royaume, 
fut égorgé de sang-froid par Jean Fits Jean , qui partagea , dit-on , les 
dépouiUes atec Leicester. On prétendit , pour justifier de pareils adies, 
que lés Juifs étaient attachés au roi, qu41s possédaient le feu grégeoiS) 
qu'ils ayaient de fausses clefs pour ouvrir les portes des villes , quUls 
avaient pratiqué des souterrains qui conduisaient de leurs maisons bon 
des murailles, etc. 



ANNÉE 4264. 404 

Londres dans une prison. Vers ce temps, Edouard^ 
fils du roi, s^empara par ruse de Glocester et du 
ebâteau, et en haine des barons les força h racheter 
la ville pour mille livres. 

Progrès des barons. — Là reine est insdltee par 
la popdlage de londres. — conduite suspecte du prince 
Edouard. — Le comte de Leicester s'empare du château 
DE Windsor. — Ravages des Gallois. — Faits divers. 
— L^an de grâce 4264, qui est la quarante-huitième 
année du règne du roi Henri troisième depuis la 
conquête, le même roi passa les fêtes de Noël à 
Londres avec la reine, le roi d'Allemagne Richard 
et plusieurs autres. —Vers ce temps, Simon de 
Montfort, capitaine des barons, pillait les biens des 
partisans du roi et principalement de ceux qui, tenant 
à la reine par les liens du sang, avaient été intro- 
duits par elle en Angleterre, etqu^on appelait étran- 
gers. Quelques seigneurs du parti des barons sVm- 
parèrent de Tévêque d^Héreford, nommé Pierre et 
Bourguignon * de nation, qu^ils prirent dans son 
église cathédrale, le conduisirent au château d'Oi*- 
deley (?), et partagèrent entre eux son trésor par por- 
tions égales. .Ensuite , sous la conduite de Simon de 
Montfort, une armée s^avança du côté de Glocester 
et assiégea le château pendant quatre jours. Les li- 
gués firent prisonnier, sans beaucoup de peine,' le 
gardien de ce château, Matthieu de Résille, étranger, 

' Matthieu Paris a dit FroTençal. 



402 HENRI III. 

vaillant homme d^àilleurs et chevalier intrépide. Il 
fut conduit, comme Tévèque, au château d'Ordeley, 
pour être enfermé dans la même prison. Puis Ter- 
mée marcha sur Worcester et sur Salop ou Sbrevrs- 
bury, qui se rendirent sans difficulté, et dont elle 
prit possession. De là le comte partit avec Farmée 
des barons, pour les pays de Test * du royaume. Il 
pénétra dans Tiie d'Ély avec un nombreux corps de 
troupes, et subjugua toute cette contrée. Le roi et 
la reine demeuraient pendant ce temps à Londres. 
En ce moment Jean Mansel, clerc et conseiller très- 
spécial du roi et de la reine, Tbomme le plus riche 
du monde entier, à ce qu'on prétendait, s'enfuit de 
la tour et se cacha, redoutant la cruauté des barons. 
Vers ce temps, Henri, fils du roi d'Allemagne, qui 
favorisait le parti du comte et des barons, fut pris 
par les satellites duroi^. Sur ces entrefaites, Edouard, 
fils du roi, arrivant des pays d'outre-mer, fortifia 
le château de Windsor, soutenu par les troupes 
étrangères qu'il avait ramenées avec lui peu de temps 
auparavant '. 

Cependant le roi, craignant de se voir resserré 
dans la tour par Parmée des barons, fit pour le mo- 

* Australes pnrtesveui dire ordinairement contrées du midi ; mois \a 
marohe de Parmée des barons autprise la traduction que nous adoptons . 

' L'auteur Ta déjà représenté comme quittant le parti des ligués. 
Mais nous n'avons pas besoin de revenir *8ur i^étrange confusion de ce 
récit. 

C'était un corps considérable d'aventuriers gascons. Il avait aussi 
ramené en Angleterre ses oncles de la Marche, si odieux kt la nation. 



ANNÉE ^264. 405 

meut la paix avec les barons par la médiation de 
gens pusillanimes *, et promit d'observer lés provi- 
sions d'Oxford. Mais la reine, dirigée par la mali- 
gnité féminine, s'y opposa autant qu'elle le put. 
Cest pourquoi elle voulut se retirer au château de 
Windsor. Gomme elle devait s'y rendre par la Ta* 
mise, elle monta sur une barque ; mais la multitude 
,de la populace de la ville, rassemblée près du pont 
au-dessous du€(uel elle devait passer, raccueillil à 
son. approche par des clameurs confuses, Taccabla 
â'outrages et de malédictions, lui jeta de la boue et 
des pierres, et Tobligea à revenir dans la tour de 
Londres. Le traité de paix entre le roi, le comte de 
Leicester et les barons fut conclu aux conditions 
suivantes: qu'en premier lieu, Henri, fils du roi 
d'Allemagne, serait remis en liberté ; que tous les 
châteaux du roi, dans toute l'étendue de rAngle» 
terre, seraient livrés à la garde des barons; que les 
provisions d'Oxford seraient inviolablement obser- 
vées ; que tous les étrangers évacueraient le royaume 
dans un laps de temps fixé^ à l'exception de ceux 
dont le commun assentiment du baronnage regar- 
derait comme féal le séjour en Angleterre; qu'enfin 
les indigènes féaux et utiles au royaume régleraient 
à l'avenir les affaires du royaume, sous la direction 
du roi. 

Quelques jours après la conclusion de ce traité, 



' TiimiraiiSy dil lo texle ; peut-éire de gens iioiaréê ; c esl-àHiiro {;ui 
r mj'issaieut des })rogm de cette guerre civile. 



^04 HENRI III. 

quelques chevaliers du parti du roi, nonobstant les 
conventions, les promesses et les serments, garni- 
rent d'armes et de provisions en abondance le châ- 
teau de Windsor. Cependant Edouard ^ fils du roi, 
vint vers ce temps au château de Bristol, et une que- 
relle s'étant élevée dans cette ville entre ses cheva- 
liers et les bourgeois, ceux-ci se préparèrent à mettre 
le siège autour du château. Edouard, redoutant cela, 
fit venir Gaultier, évoque de Worcester, qui favori- 
sait le jiarti des barons, demandant à pouvoir, sous 
la conduite de Tévéque, retourner en toute sécurité 
à la cour detson père, et promettant d'employer des 
efforts efficaces auprès du roi et de son conseil pour 
amener la paix; il partit donc avec Tévéque; mais 
quand il approcha du cbâteau de Windsor, il y en- 
tra. L'évéque, trouvant cette conduite susped;e, en 
fut trè»-chagrjfné. 

Le comte Simon était alors en marche pour aller 
assiéger le château [de Windsor}^ lorsque Edouard 
vint le trouver auprès de la ville de Kingston^ et lui 
offrit d'entrer en arrangement pour la paix. Mais le 
comte, se rendant à l'avis du susdit évoque Gaultier, 
rejeta les propositions d'Edouard, et sut l'arrêter et 
l'occuper quand il voulut retourner à Windsor. Par 
ce moyen, le château de Windsor fut rendu an comte 
Simon, qui accorda aux gardiens de ce château là 
libre faculté de se retirer où ils voudraient avec tous 
leurs hommes. Des sauf-conduits furent octroyés 
aux étrangers, et à ceux qui voulaient s^en retourner 
9U delà de la mer. Vers ce temps, Léolin, prince de 



ANNÉE 4264. . 405 

Galles, coufédéré avec le comte Simon, dévasta sur 
ces entrefaites le comté de Chester et la Marche, et 
détruisit deux châteaux appartenant à Edouard, ceux 
de Diffard et de Gannok, qu'il rasa jusqu'au sol. 
Après cela, un parlement fut convoqué à Lopdres ; 
dans cette assemblée, plusieurs de ceux qui s'étaient 
d'abord attachés au parti du comte passèrent du 
côté du roi. Le principal d'entre eux fut Henri d'Al- 
lemagne, fils de Richard, roi d'Allemagne, et issu de 
son premier niariage. Aussi le pouvoir royal com- 
mença à reprendre quelque force. Ensuite le roi 
s'approcha de Douvres et «'efforça d'arracher ce 
château aux mains du comte ; mais, frustré dans son 
projet, il se retira. 

Le pape donne ▲ Charles a'ANiou le royaume mi 
Sicile. — Le roi et ses partisans font prisonniers plu- 
sieurs BARONS dans LE CHATEAU DE NORTHAMPTON. — 

Marche des deux armées. — Lettre des barons au roi. 
— RÉPONSES DE Henri lli et de son frère Richard. — 
Le comte Charles fut élu sénateur perpétuel de la 
ville de Rome ^ Le pape Urbain lui conféra le 

4 L*ëlection de Charles d^ Anjou comme sénateur est du mois d^août 
1263. Urbain IV, qui depuis longtemps traitait a^ec le comte de Pro-- 
TeoKe, pour lui conférer le lief de Sicile, rompit toutes les négociations 
entamées par ses prédécesseurs avec Henri 111 , au nom de son fils 
Edouard. Agissant comme si la promesse d'investiture n\ivoit plus de 
valeur, puisque le yassol de Péglise n^exécutait pas la sienne, le pape se 
regarda comme libéré de tout engagement à partir du 25 avril 4264 ; et 
se réservant la concession finale arec Tinvestiture, il envoya le cardinal 
de Sainte-Cécile traiter, au nom de Péglise, avec Charles d'Anjou et le roi 
Louis IX. La renonciation formelle de Henri 111 ne fut cependant don- 



f06 flENRI ill. 

royaume de Sicile^ jusqu'à son quatrième héritier, 
à condition qu'il enlèverait ce royaume à. Manfred. 
Vers ce temps, le roi Henri, étant venu en personne 
à Oxford pour s'y mettre en prières, visita * le tom- 
beau de sainte Frédeswitbe, ce qu'aucun des. rois 
d'Angleterre ses prédécesseurs, n'avait osé faire, et 
il ne redouta pas l'opinion superstitieuse dé ceux 
qui pensent qu'il n'est point permis aux rois d'An- 
gleterre d'entrer dans la ville, parce que cette vierge 
exerce contre eux une vieille vengeance. Sou fils 
Edouard étant venu le rejoindre à Oxford, ils réu- 
nirent leurs armées et se disposèrent à repousser les 
barons par une attaque vigoureuse. Edouard oom- 
mença par chasser d'Oxford le clergé.*, et pendant 
ce temps les habitants de Londres se saisirent des 
justiciers du roi et des barons de l'échiquier, qu'ils 
mirent en prison. Le roi avait alors avec lui d'illus- 
tres princes, Richard, roi d'Allemagne, son frère 

née qu'en 1265 le 26 juÎD, pendant sa captivité, et adressée à Clément IV . 
Les pourparlers h la cour de France durèrent. quelques mois. Charles, 
acceptant les conditions stipulées, promit d^entrer à Rome avec son ar- 
mée à la Saint-Michel de la même année ( 1264), mais il ne put partir 
qu]au printemps de 1265, et arri?a par mer à Rome le 24 mai. Il y at- 
tendit jusqu^aux fêtes de Noël Tarmée des Croisés, qui a^ait pris la route 
de terre sous les ordres de Gilles le Brun,. connétable de France, de 
Philippe de Montfort et du jeune comte de Flandre Robert. Dans cet 
intervalle il eut à lutter contre Manfred qui , a^ec Taide des Gibelins 
romains, tentait une nouvelle invasion sur. les terres de l'église. [Yoye^ 
le commentaire sur Matteo, parag. 16S, 475, 475.) Quant au traite 
d'investiture, on le trouve dans tous les historiens. 

* Rediit: nous lisons aMi. 

' CVst-à-dirc l'uni versi le. 



INNÉE 4264. 407 

germain; Edouard, son fils; GuillauiQe de Valence, 
son frère utérin, et des chevaliers très-illustres, tejs 
que Jean Cumin, seigneur d^Écosse,. accompagné 
d'une multitude d'Écossais ; Jeaa.de Baillçul, sei- 
gneur de Galloway ; Robert de Brus, seigneur d'An- 
uandale *; Roger de Clifford^ Philippe Marmion, 
Jean des Vallées, Roger de Leyburne, Henri Peçcy, 
Philippe Basset, Roger de Mortemer. Il partit à la 
tète de celte armée, et assiégea la ville deNorthamp- 
ton. 11 y entra le dimanche de la Passion, par la 
brèche qui avait été pratiquée aux murailles, et y fit 
prisonniers quinze chevaliers bannerets; à savoir : 
Simon le jeune, Guillaume de Ferrières, Pierre de 
Montfort, Baudouin Wake, Adam de Neufmarché, 
Roger Bertrand, Simon, fils de Simon, qui le pre- 
mier avait levé Fétendard contre le roi ; Béreqger de 
Waterville, Hugues Gubion, Thomas Mansel, Roger 
Boutevilain , Nicolas Wake , Robert de Norwin(on, 
Philippe de Drieby, Rimbauld Pansenont, qu'il en- 
voya tous dans divers châteaux, pour y être tenus 
sous bonne garde. Des chevaliers de moins grand 
renom y furent pris aussi au nombre d'environ qua- 
rante, ainsi que plusieurs écuyers. 

De là le. roi se dirigea vers Nottingham, dévastant 
partout les manoirs des barons, aussi bien par l'in- 
cendie que par Fépée, et le nombre des royalistes 
s^accrut grandement. A ces nouvelles, le comte Simon 
se rendit à Londres, et, ayant préparé ses machines , 

* Dominum RalliSy iïi le texte. Nous adoptons la Tariante, domi- 
uum vallis Anandiœ. 



408 HENRI m. 

résolut de prendre d'assant la ville de Rochester que 
Jean, comte de Warenne, tenait alors et défendait. 
Il s^était déjà emparé de la première porte ainsi que 
du pont, lorsqu'on vint annoncer à Simon et aux 
siens que le roi marchait sur Londres. Laissant 
donc le siège à cause de cela, ils revinrent en toute 
hâte à sa rencontre. Biais le roi, se détournant de la 
ville de Londres, alla prendre le château de Kings- 
ton qui appartenait au comte de Glocester, puis , 
s'acheminant vers Rochester, il mit en fuite ceux qui 
étaient restés au siège, et en tua un grand nombre. 
Ensuite il prit le château de Tunbridge , et dans ce 
château la comiesse de Glocester, à qui il permit 
cependant de se retirer en liberté, et ayant laissé une 
chevalerie convenable à la garde de Tunbridge, il 
passa à Winchelsey, où il admit à la paix les gar- 
diens des ports; enfin, poussant plus loin, parvint 
jusqu^à LewesV 11 y fut reçu dans le prieuré, et son 
(ils dans le château. Pendant qu'il y demeurait, les 
barons lui écrivirent une letl^re dont voici la teneur : 
« A leur très-excellent seigneur Henri, par la grâce 
deDieu, illustre roi d'Angleterre, seigneur d'Irlande, 
duc d'Aquitaine, ses barons et autres ses féaux, voû- 
tant garder à Dieu et à lui leur serment et leur fidé- 
lité, salut et soumission entière, avec Tbonneur et 
ie respect qu'ils lui doivent. L'expérience nous u 
maintes fois appris que quelques-uns de ceux qui 

' Dans le comte de Susses. Le prieuré de Lewes avait été fondé paf le 
premier Guillaume de Warenne. ( Voir lu table indicative des comtes à 
la fin du volume. ) 



ANNÉE 4264. 109 

V0U8 approchent ne cessent de nous décrier, auprès 
de votre domination, par toute sorte de mensonges, 
nous faisant tout le mal qu^ils peuvent, aus^i bien 
qu'à vous et à tout votre royaume. Que votre ^i^cel- 
lencè sache que nous voulons conserver le salut et la 
santé de votre corps, de toutes nos forces et avec la 
fidélité qui vous est due, et que nous nous proposons 
de vexer, non-seulement nos ennemis, mais^ encore 
les vôtres et ceux de tout votre royaume, selon notre 
pouvoir, vous conjurant , s^il vous plait, de ne pas 
ajouter foi à leurs discours. Pour nous, on nous trou- 
vera toujoyrs vos féaux, et nous, comte de Leicester 
'et Gilbert de Glare^ avons, sur la demande des au- 
tres, apposé nos sceaux, en notre nom, à la présente 
lettre^ Donné, etc. » Le roi, méprisant cette missive, 
souhaitait de tous ses désirs tenter Tévénement d^une 
bataille; il récrivit donc aux barons une lettre de 
défi coaçue dans les termes qui vont suivre : 

« Henri, par la grftoe de Dieq, roi d^Angleterre, 
seigneur dlrlande, duc d'Aquitaine, à Simon de 
Montfort, à Gilbert de Clare et à leurs complices. La 
guerre et la perturbatiougénéralecauséesdepuis,long- 
temps par vous dans notre royaume, les incendies et 
les autres dommages énormes que vous avez commis, 
font voir manifestement que vous ne nous gardez pas 
la fidélité qui noqs est due, et que vous ne prenez en 
rien souci de la sécurité de notre corps. Vous en êtes 

* Richard, comte de Glocester, était mort en 1262, et Gilbert, son Gis 
et son successeur, ayait embrassé le parti des ligués avec une nouTclle 
ardeur. 



410 HENRI m. 

si éloignés, que vous avez grevé énormément les sel* 
gneurs et les autres nos féaux attachés fermement a 
notre foi, et que vous vous proposez de les grever 
encore selon votre pouvoir, ainsi que vous nous le 
faites savoir par vos lettres. Or, nous regardons 
leurs griefs comme nos propres griefs, et leurs en- 
nemis comme nos ennemis personnels. Aussi, comme 
principalement nos féaux susdits nous assistent puis- 
samment contre votre infidélité, en nous gardant 
leur fidélité, nous n^avons point souci de votre fidé- 
lité ou de votre amitié, et nous défions les ennemis 
de nos bons serviteurs. Fait sous mes yeux, à Lewes, 
le douzième jour de mai, Tan quarante-huitième de 
notre règne. » Le roi d^ Allemagne et Edouard , fils 
du roi, écrivirent aussi aux comteô susdits et à leurs 

« 

adhérents^ en ces termes, en leur ilom et au nom 
des autres partisans du roi : 

« Bicbard^ jpar la grâce de Dieu , roi des Romains , 
toujours auguste; Edouard, fils aîné de Tillustre roi 
d'Angleterre, et tous autres barons et chevaliers 
attachés fermement au susdit roi d'Angleterre, par 
une foi sincère et de tous leurs biens, à Simon de 
Montfort, à Gilbert de Clare et à tous les complices 
de leur perfidie, en général et en particulier^ — DV 
près^ros lettres, que vous avez adressées à Tillustre 
roi d'Angleterre notre seigneur, nous avons compris 
que nous étions défiés par vous ; mais ce défi verbal 
était peu nécessaire, puisque précédemment ce défi 
avait été prouvé par les faits, et mis en exécution 
contre nous à main armée par l'incendie de nos nos- 



ANNÉE 4264. 4\\ 

sessions, et par les ravages commis âur nos terres. 
Nous Youlous donc que vous sachiez que nous, tous 
tant que nous sommes, en général et en particulier*, 
vous défions comme ennemis publics à titre d'en- 
nemis, et TOUS déclarons qiie nous travaillerons dé- 
sormais de toutes nos forcés à vous faire du mal 
dans vos personnes et dans vos biens, partout où 
nous aurons faculté pour cela. Quant à ce que vous 
nous imposez h tort, que nous sonlmes infidèles au 
seigneur roi, et que nous ne lui donnons pas de 
bons conseils, vous ne dites aucunement la vérité. Et 
si vous, seigneur Simon deMontfort, et vous, Gilbert 
de Clareyvoulez soutenir cette fausseté dans la cour 
du seigneur roi, nous sommes prêts à vous procurer 
un sauf-€onduit pour venir dans ladite cour, et à faire 
prouver la vérité de notre innocence et le mensonge 
dé vous deux qui êtes des traîtres perfides , par un 
teùant qui soit votte pair en naissance et en dignité. 
Nous tous, nous contentons des sceaux du susdit 
seigneur, à savoir du seigneur roi des Romains et 
du seigneur Edouard. Donné. » Comme plus haut. 

Nouvelles négociations inutiles. — Bataille de 
Lewes. — ^^ Défaite et captivité du roi. — Edouard se 
constitue prisonnier. — Désolation de l^ Angleterre. 
Coup d'oeil sur l^ année 4264. -^ Or, les barons avaient 
envoyé au roi, comme médiateur de la paix, Henri^, 

* Noas adoptons la Tarianie pour ce membre de phrase. 

* La table indicative da texte donne Henri de Sandwich. Le continuateur 
n^a pas fait mention jusqn^ici du successeur de Foulques Basset. 



^M HENRI m. 

évéque de Loadres, et Gaultier 4e Canteloiip, évoque 
de Worçester, et avaient offert trente milW livras 
pour les dommages faîjts par eux dans le royaume, 
sauf en tous points les statuts d^Oxford. Mais le roi 
d^Allemagoe^ qui ne. voulait en aucune façoa ea* 
tendre parler de paix, outré qu^il était de Ja plus 
violente indignation, parce que les barons s^étaient 
soulevés contre Iqi et avaient mis ses biens au pil- 
lage^ empêcha pour le moment I9 conclusion de la 
paix par ses réclamations. Quand . ceux qui avaient 
été envoyés furent revenus}, ils déclarèareat que. le 
parti de leurs adversaires ne voulait plo^ $\ea rap* 
porter qu'à la déci§ion des armes. CVst. pjoprqiloiJe 
comte Simon passa toute cette nuit-lè sans doraiir, 
et s^ occupa, selon son habitude, d^pf^ces^idivinsiet 
d^oraisons, es^hortant les siens à faire d^ confessions 
pleines et entières, Gaultier de Canteloup, évéque 
de Worçester, octroya àtoys Tabsolutio^, et leur 
ordonna de ^ combattre ce jour-là vigoureusement 
pour la justice, leur pnomettaoït que Qela le^r serait 
compté en rémission de leurs péchés, et que tous 
ceux qui mourraient pour cette cause entreraient 
dans le royaume céleste. L^armée, étant donc in- 
struite que la bataille était imminente, sortit de .grand 
matin, avant le lever du soleil, de la ville de Fleching, 
où la plus grande partie des troupes avait passé toute 
I3 nuit. Cette ville était à une distance de six milles 
de la ville de Lewes. Avant qu'on se mit en marche, 
ie comte Simon de Montfort ceignit le baudrier 
militaire à Gilbert de Clare. 



ANNEE ^264. 445 

Lorsqu'on approcha de la ville de Lewes, et.qu*on 
fut arrivé à un lieu qui en était éloigné de deux 
milles tout au plus, Simon, -avec lés siens, monta 
sur une émînencQ et y plaça son char au milieu dea 
bagages et des bétes de somme. Il attacha très-fo:^te- 
ment àce char sa bannière, qùMl fit déplojrer dans 
tesairs: à dessein, et disposa à Tentour une troupe 
d^hommes d'armes. Pour loi, avec son armée, il 
occupa les deux ailes, et attendit Tévénement. Il avait 
aussi enfermé dans un [autre] char quatre habitants 
de Londres, qui, peu de temps auparavant, aTaîént 
conspiré pour le trahir, une nuit qu'il couchait à 
Soûtwark. .X)r, il fit ces préparatifs par précaution. 
Ayant donc rangé sagement ses troupes en bataille , 
il leur ordonna de coudre, par -dessus leurs armes, 
des croix blanches sur la poitrine et sur le dos, afin 
qu'ils fussent reconnus par les ennemis, et qu'ils 
montrassent qu'ils combattaient pour la jus^ee\.Ce 
même joui*, au matin, l'armée des barons surprit 
tout à coup des partisans du roi qui étaient sortis 
pour chercher des vivres et des fouirages , et en mit 
un grand nombre à mort. 

Le roi, étant donc averti dé l'^arrivée des barons, 
se mit'bientôt en marche avec les siens, bannières 
déployées : on portait en tête l'enseigne royale qu'on 

* « La Teille de la bataille de Lewea, dit M. Michelet, Leieester or- 
« dopna à chaqae soldat de s'attacher une croix blanche sur la poitrine 
(< et sur Tépaule, et d'employer le soir suivant à des actes de religion : 
« il voulait^ comme son père, associer la religion à ses projets, et faire 
de cette guerre une croisadt?. » » 

IX. H 



U4 HENRI m. 

avait nommée le dragon, et qui semblait annoncer 
la mori. Son armée était divisée en trois corps : a 
la tète du premier se trouvait Edouard, fils aîné du 
foi, avec Guillaume de Valence, comte de Pem- 
broke, et Jean de Warenne, comte de Surrey et de 
Sussex; le second était commandé pai* le roi d'Alle- 
magne et par son fils Henri ; le troisième, par le roi 
Henri en personne. L'armée des barons était partagée 
en quatre corps : le premier commandé par Henri de 
Montfortet par le comte d'Héreford ; le second, par 
Gilbert de Glare, par Jean, fils de Jean, et par Guil- 
laume de Montcheinsil ; à la tête du troisième, com- 
posé des habitants de Londres, se trouvie^it Nicolas 
de Segrave, et du quatrième enfin , le comte Simon, 
accompagné de Thomas de Pelveston. Edouard, avec 
son corps de bataille, se précipita sur les ennemis 
avec tant d'impétuosité, qu'il les força à reculer. 
Beaucoup d'entre eux (on en porte le nombre à 
soixante chevaliers) se noyèrent, et ceux de Londres 
furent en un moment mis en fuite. Edouard , ayant 
soif de leur sangla cause de l'outrage qu'ils avaient 
fait éprouver peu de temps auparavant à la reine sa 
mère, les poursuivit l'espace de quatre milles, et en 
fit un horrible carnage; mais par son absence il 
affaiblit grandement les forces du roi. Sur ces entre- 
faites, plusieurs chefs puissants de l'armée du roi , 
voyant l'étendard du comte flotter sur l'éminence, et 
pensant qu'il y était, y coururent et massa^rèrefit 
aussitôt les citoyens de Londres enfermés dans le 
<;hariot^ sans savoir que c'étaient des fauteurs de 



ANNÉE 4264. 415 

leur parti. Alors le comlé Simon et Gilbert de C\ate\ 
ne se reposant oullement, frappent de toutes parts:, 
renversent ceux qui s^opposent à leur passage, les 
mettent à mort , et s'élancent de toutes leurs forces 
pour prendre le roi vivant : une foule de partisans du 
roi succombèrent dans ce cboc. Jean, comte de Va- 
renne, Guillaume de Valence, Guy de Lusignan, 
tous. frères utérins du roi, Hugues Bigod, et envi- 
ron trois cents chevaliers armés de toutes pièces , 
tournèrent dos, en considérant Tintrépidité furieuse 
des barons. Le roi d"* Allemagne Richard \ Robert de 
Brus et Jean Cumin, qui avaient amené une troupe 
d'Écossais, furent faits prisonniers. Le roi Henri lui- 
iBême, ayant eu son destrier tué sous lui, se rendit 
au comte Simon de Montfort. Il fut aussitôt enfermé 
dans le prieuré, où Ton mit bonne garde. Plusieurs 
barons d'Ecosse furent tués ce jour-là dans la ba- 
taille , et les fantassins qui étaient venus avec eux 
furent égorgés en grand nombre. Le corps de troupes 
que compniandait Humfroy de Bohun, comte d'Hére- 
ford^, fil aussi prisonniers Jean, fils d'Alain, comte 

^ Les Anglais de race, dit M. Aug. Thierry, embrassèrent avec ar- 
deur la cause des barons, et un singulier monument de cette alliance 

subsiste dans une chanson populaire sur la prisé de Richard Cette 

chanson est le premier document historique qui offre le mélange de la 
langue saxonne et de la langue française ; mais ce mélange est une sorte 
de bigarrure et non une véritable fusion, comme celle qui s'est opé- 
rée plus tard, et a donné naissance à Paiiglais moderne.» (Voy. War- 
TON^S Histortj ofenglish jpoefn/, tom. i, pag. 47, et la chronM|ue de 
Tabbaye de Mailros, pag. 229. ) 

s Nous ne pouvons comprendre ce passage qu^en lisant : eapti suni à 
parte Hvmfridî de Bowij Joh. fil. ^l. cornes d'ArwtdeUœ,' etc. 



4 H UËJSRi m. 

d'Arondei, Guillaume Bardolf, Robert de Tatesbale» 
Rog[er • de Sumerey, Henri Percy , Philippe Basset. 
Du côté du roi , furent tués les justiciers Guillaume 
de Wiltoiret Foulques, fils de Guarin, Tun frappé par 
Tépée, l'autre noyé dans le fleuve. Du côté des barons, 
périrent le baron Raoul Hernigand et Guillaume le 
Blond , porte-étendard du comte. On dit que de 
chaque parti jusqu^à cinq mille hommes succom- 
bèrent. 

Cependant Edouard, retenu avec ses compagnons 
d'armes du massacre des habitants de Londres , et 
ignorant ce qui était arrivé à son père , fit le tour 
de la ville et parvint au château dé Lewes; mais n^y 
trouvant pas son père, il entra dans le prieuré de 
LeweSy où il le trouva et apprit ce qui s'était passé. 
En ce moment^ les barons donnèrent l'assaut au 
château; mais comme ceux qui y étaient enfermés se 
défendiilient vigoureusement, les barons se retirèrent. 
Alors Edouard , apprenant les dispositions vaillantes 
des gens du château , en futgrandement encouragé, et, 
iayant rallié les siens, voulut combattre de nouveau. 
A cette nouvelle , les barons envoyèrent des média- 
teurs pour la paix> promettant qu^ils voulaient traiter 
sérieusement de la paix le lendemain. Le lendemain, 
par l'entremise des frères Prêcheurs et Mineurs qui 
négocièrent entre les deux partis, des conventions 
furent faites, et h |a sixième férié qui suivit, Edouard 



4 Boçêrve. Sans doute Rogeru^, La table indicative du texte donne 



ANNEE ^264. 417 

et H^pri se rendirent * au cot»te Siqiou, pour l^urs 
pères les rois d^ Angle terre ctt d^Allemagae, dans 
l'espérance de la paix et de la tranquillité publique, à 
condition qu'on déciderait , après mûre délibération, 
quelles seraient celles des provisions et statuts que Ton 
conserverait pour Tutilitédu royaume, et celles qu'on 
annulerait; à condition aussi que ce qui avait élé 
pris des deux côtés serrait rendu sans aucune rançon. 
Le samedi suivant, le roi donna permission de re* 
tourner chez eux à tous ceux qui s'étaient attachés à 
lui, et écrivit, d'après la volonté du comte Simon, à 

* Les versions de la bataille de Lewes sont fort contradictoires. Les 
uns disent qa^à son retour Edouard, voulant recommencer le combat, fut 
amuse par de vaines négociations que Leicester entama sur le champ de 
bataille ; que bientôt il fut enveloppé sans ressources, et forcé de se rendre 
comme otage avec Henri son cousin, et de signer les articles connus sous 
le nom àeeom]promMde Lewes. Les autres, et, parmi ces derniers, Lin- 
gard, rapportent qu'Edouard, en revenant devant Lewes, fut attaqué par 
les barons qui sortirent de la ville ; qu'au premier choc le comte de Wa- 
renne et les frères utérins du roi s^enfoirent ; qu^alors Edouard , avec 
un corps assez nombreux de vétérans de la marche de Galles, fit le tour 
det murailles du chAteau, et qu^ayant appris que son père était captif 
dans le prieuré, il obtint de Leicester la permission de le visiter. Un« 
tentative sans succès que les barons firent contre le château ranima ses 
espérances ; il ouvrit une négociation avec les chefs des confédérés, et 
le matin suivant (15 mai) fut conclu le traité. 

Matthieu de Westminster dit de son côté qu^Henri \\\ ne se rendit 
pas, mais qu^il se retira dans le prieuré, oà il fut rejoint par Edouard, 
et qu'il consentit au traité après une vive opposition, afin de sauver la vie 
du roi des Romains et des seigneurs captifs, que Leicester menaçait de 
mettre à mort. 11 ajoute que les arbitres devaient être deux Français 
choisis par six autres Français prélats ou nobles , et que ces deux étran- 
|>ers devaient s'adjoindre un Anglais, afin qn^il y eût une majorité dans- 
le cas r.ii les opinions seraient partagées. 



M 8 HENRI 111. 

ceux qui étaient dans la forteresse de Tunbridge , 
de retourner chez eux sans nuire aux barons ; mais 
la garnison de Tunbridge , nonobstant cela, s^avança 
à main armée, et ayant appris que les habitants de 
Londres qui avaient fui de la bataille avaient été 
reçus à Croydon, elle y courut, tua un grand nombre 
d'entre eux, et fit un riche butin. Do là, ce corps 
de troupes marcha sur Bristol, et resta dans le châ- 
teau jusqu^à la ^ délivrance d^Édouard. Quant à 
Edouard, il fut envoyédans le château de Wallingford 
pour y être gardé. 

Toute cette année, avec cinq mois et deux semaines 
[de Tannée précédente?], fut livrée aux horreurs d^une 
guerre sanglante: comme chacun songeait à défendre 
ses châteaux, chacunaussi ravageait les alentours, dé- 
vastant les campagnes, emmenant lés troupeaux pour 
garnir ses châteaux, et n^épargnanlméme ni les églises 
ni les cimetières. De plus, les maisons des plus pau- 
vres gens de la campagne étaient fouillées et mises 
au pillage, sans quW leur laissât même la paille qui 
leur servait de lit'. Aussi, quoique le comte Simon 
eut donné ordre, sous peine de la décapitation , que 
personne n^eùt Taudace d^entrer dans une sainte 
église ou dans un cimetière pour y piller , ni ne 
portât des mains violentes sur les religieux ou sur 
leurs serviteurs , il ne réussit presque à rien par cette 



'Nous dirions aujourd'hui : leurs paillasses. l/C sens est peut-être 
cmiverUires de lits. 



ANNEE il 26^. U9 

mesure prudeute : eii eifet, ni les évéques, ni les 
abbés y ni aucun religieux, ne pouvaient voyager d^ 
ville en ville, sans être pillés ppr des voleurs de nuit. 
Ainsi se passa celte année abondante en fruits, 
bien teoipérée et saine, mais dispendieuse pour TÂn- 
gleterireau milieu de tous les événements dont elle fut 
le théâtre, à cause de la guerre générale, de la prise 
des dieux rois, et du lamentable pillage de toutes les 
riehesses publiques et particulières. 

Le comte de Leicester traite honorableme^^tle 
ROI CAPTIF. — Continuation des hostilités. — Inter- 
vention DD PAPE Urbain. — Arrogance des fils dd 
COMTE DE Leicester. — Le comte de Glocester se 

SÉPABE I]|E la ligue. — EpOUARR s'eCHAPPE DE PRISON. 

L^m de gr&ee 1265, qui est la quarante-neuvième 
anqée du règne de Henri troisième depuis la con- 
quête, le roi était détenu sous la garde du comte 
Simon,, avec Richard ^ roi d'Allemagna, son frère 
germaio, Edouard, son fils.atné^ et quelques aiitres 
seigneurs captifs comme eux. Or, le comte Simon 
mena. partout avec lui, tant Tannée précédente que 
cette année-ci, le roi d^Angleterre et son fils Edouard, 
qu'il avait retiré de Wallingford, jusqu'à ce qu'il 
eût occupé tous les plus forts châteaux du pays. Dès 
lors il. se montra plus difficile pour traiter de la 
paix , selon les conventions précédemment faites , 
parce qu'il tenait en son pouvoir le roi et tout le 
royaume. Enfin, il emprisonna le roi des Romains 
dans la tour de X^ondres, Edouard et Henri, fils des 



42« HENRI lit. 

deus rois, daus le ch&teau de Douvres, et eoeduisît 
partout À sa suite le roi d'Angleterre. Tobtefoi», daos 
tous les lieux où le roi séjournait, il y était reçu ho- 
nurifiquëmeat et royalement , le Mmte lui témoi- 
goant toutes les marques da respect '. 

Sur ces entrefaites, plusieurs chevaliers distingués 
et très-vaillants dans les armes , tels que Roger de 
Morlemer, Jacques d'Audeley, Roger de Leybunie, 
Roger de Clifford, Aymon IlEstrange , Hugues de 
Turbeville et une foule d'autres, supportant avec 
iodiguation que le roi et la lignée royale fussent ainsi 
traités , se soulevèrent d^nQ asseotiment unanime 
GODtre le comte de Leicester. Pour réprimer leur 
audace, le comte Simon, ayant jointson arméeà celle- 
de LéoHn , prince de Galles, entra dans le cliflteau 
de Héreford et y transféra Edouard, qui était captifs 
Douvres. Ensuite il recouvra te château qu'on ap- 
pelle Hay et qui appartenait au comte de Héreford,' 
s'empara du château deLudIow, s'avança, en dévas- 
tant les terres de Roger de Mortemer, jusqu'à Mool- 
gomery, et là la paixfutconclueeotrele comte Simon 

< Le contiauattfur omel des faits impqrtanli ; Simon do MonUort Et' 

ligner au roi caplif plusieurs ardonoances qai iaatituitent dans chiqoi' 

jtroTioce dei ci>a survaleurs chargrs de mointenir Us sLilots d'OxFord et 

les privilèges du peuple. Ces ronserTateurs devaient nommer quatre cbe- 

lalien par comt^ pBur aastater au parlement ; le parlemcot nommeniU 

troti commissairea qui, a leur bur, désigneraient neuf geigoeun,aui 

esqueU serait remise l'adnùniatration générale du royaume, aînii 

lioi^ de tous les ofQciers publics, ( Voyes, pour plus de détails, 

'hoyras et le» hiatorieos aiigliii. ] Cette lentatite de gouverne- 

guljer detaiit porier ses fruits malgré la délaite d'Eveabam. 



ANNEE 1265. 121 

et les susdits seigneni^, moyennant otages donnés par 
cedx-ci ; f»uis le comte se dirigea vers les pays du midi 
pour aller à la rencontre de la chévailerie que Ton 
âîs)ait devoir vébîr des pa^s de France pour secourir 
le roi. 

Vers ce temps; le pape Urbain, compatissant aux 
troubles du royaume d'Angleterre , envoya comme 
légat le seigneur cardinaUévéqqe de Sabine, qui, ne 
pouvai^t entrer en Angleterre parce que la flotte des 
ci n^ ports tenait la mér, appela quelques évéques 
d'Angleterre à se rendre auprès de lui, d^abord à 
Afliienis^ et ensuite à^Boulogne. Il leur reniit une sen- 
teôce d^eXGommunieation et dMnterdit , fulminée en 
vertu de rautorité papale, cbntre là ville de Londres, 
contré les cinq ports et contre tous les perturbateurs 
delà paix du roi d'Angleterre, laquelle devait être 
promulguée et mise à exécution. Néanmoins les 
évéques, dissimulèrent leur commission, et les opi- 
nions sont diversement partagées sur les causes peu 
certaines de cette conduite. 

Cette année-là, tandis qu'Edouard, fils du roi, était 
détenu sous bonne garde au château d^Héreford, une 
dissension s'éleva entre le comte de Leicester Simon 
et Gilbert de Clare : eu voici le sujet. Le comte de 
Leicester Simon, non content de retenir captif le roi 
d'Angleterre, avait encore reçu sous sa domination 
propre les châteaux royaux , et réglait à son gré le 
^royaume entier. De plus, et c'était là ce qui offensait 
surtout les barons, il s'adjugeait en totalité h lui seul 
les provenances du royaume, les rançons des pri- 



sonniers el les autres émolumenls qui, aux termes 
de la convention première, dcTaient élre répartis par 
portions ^ales entre les seigneurs. Il paraissait aussi 
être traité avec mépris par ses (ils, qui témoignaient 
un orgueil insolent, et qui, vers ce temps, avaient fait 
proclamer contre le comte de ûlocester un tournoi 
à Dunstable, où s'étaient rendus les habitants de 
Londres et une multitude infinie de chevaliers et 
d'hommes d'armes. Lorsque Simon leur père, eut 
appris cela, il s'emporta contre leur présomption, et 
leur enjoignit expressément de renoncer à leur des- 
sein, les menaçant, s'ils osaient contrevenir à cet 
ordre, de les enfermer dans un lieu tel, qu'ils ue 
jouiraient- plus de la vue du soleil ni de la lune. 
Étant instruit de celle défense, le comte de Gl.occster 
fut irrité au delà de tout ce qu'on peut, s'imaginer , 
et beaucoup de ceux qui avaient fait des préparatifs 
pour le tournoi susdit supportèrent avec peine de 
se voir frustrés dans leur projet , surtout à cause des 
dépenses qu'ils avaient faites pour paraître à ce toui^ 
aoi : aussi se répandaient-ils en injures contre le 
comte, et disaient-ils de lui qu'il'étail ridicule qu'un 
étranger ' prétendît obtenir pour lui la souveraineté 



' L'arklocratîï sDglo-noriiiande se soutial que Simon de Uootibrt 

n'était point lorti de hb rangi, quand elle le fit régler lea alTairn de 

I clat BTec l'énergie d'un esprit «upërieur. Elle a'srma contre lai de »• 

naissance étrangère , mais sans réussir fi soulever l'opinion publique. 

^noiqu'il fût étranger, diaent les chroniqueurs contemporains, 

leun honime de ban scni ne peut regarder comme tel le délenicw 

es droits de h propriété légitime, n 



« ANNÉK 4265. 423 

du royaume entier. Ce qui augmentait encore l^in- 
dignalion de Gilbert, c'était qu^il avait demandé en- 
vain au susdit Simon , et Tavait prié de lui rendre 
le roi d^Allemagûe et quelques autres prisonniers 
qui avaient été pris par lui, Gilbert, et par les siens, 
dans la bataille , et que Simon lui avait répondu 
par un refus bref. Voilà pour quelles causes leur an- 
cienne amitié se changea en haine, au point que dé- 
sormais ni la considération du serment, ni aucune 
soumission ^ ne purent apaiser ledit Gilbert. E)n effet; 
Gilbert, prenant sous sa protection tous les nobles 
chevaliers de la marche dont on a fait mention plus 
haut, et à qui le comte Simon avait ordonné, par un 
édit public, de quitter le royaume, les rappela et se 
joignit à eux par une alliance. Jean de Warenne, 
comte de Surrey et de Sussex , et Guillaume de Va- 
lence, comte de Pembroke, qui s^étaient fait trans- 
porter par mer dans les parties occidentales du pays 
de Galles, et avaient abordé à Pembroke, augmen- 
tèrent leur confédération. C'est pourquoi le comte 
Simon, conduisant le roi avec lui, partit pour Hére- 
ford, et ayant rassemblé une armée nombreuse, se 
prépara à écraser puissamment les susdits chevaliers. 
Sur ces entrefaites , quelques prélats travaillèrent à 
ramener les comtes de Leicester et de Glocesler dans 
Tancienne amitié qui les unissait; mais ils ne purept 
réussir à rien. Vers cette époque-là , tandis que ces 



' AliquOj (Ut le texte, la variante donne miiqua : ce qui changerait 
le sens. 



vu HENRI ni. 

ciioses se passaient, Edouard, fils du roi, détenu et 
gardé au ehâteaii d'Héreford, avait obtenu de ses 
gardiens la permission de se promener hors de la 
ville dans une prairie, et d^ faire des courses à che- 
val. Un jour^ après avoir essayé plusieurs chevaux et 
les avoir lassés à la course , il trouva enfin sous sa 
main un destrier d^élite quHI monta, et le pressant à 
coups d^éperons , dit adieu à ses gardiens. Après 
avoir traversé le fleuve qu'on appelle le Wer , avec 
deux chevaliers et quatre écuyers instruits de son 
projet de fuite, il dirigea sar course vers le château 
de Wigmor. Sçs gardiens, s'étantmisà sa poursuite, 
aperçurent les bannières des seigneurs Roger de Mor- 
temer et Roger de Clifford , qui s'avançaient vers 
Edouard pour protéger son évasion, et, se voyant 
trompés, revinrent à Héreford. Ces choses se passèrent 
la veille de la Trinité, par le conseil et Thabileté des 
chevaliers susdits. 

Succès d'Edouard. -— Accroissements de l'armée 
ROYALE. — Bataille d'Evesbam. — Mort du comte de 
Leigester et de deux de ses fils. — Son éloge. — 
Ses dernières paroles. — Actes politiques des vain- 
queurs. — Edouard étant donc délivré de sa prison, 
rassembla une armée, et une foule de gens étant venus 
grossir ses troupes , il fit rentrer dans son parti les 
comtés d'Héreford, de Worcester, de Shrewsburyet 
de Ghester, soumettant villages, bourgs, cités et 
châteaux. Il assiégea aussi et prit d'assaut la ville de 
Glocester, que le comte [Simon] avait conquise ré- 



ANNÉE 4265. ^ ^25 

cemmeiit. Ceux qui étaient chargé» de garder la ville 
s'enfuirent daiis le ciiflteau ; mais ils le rendirent au 
bout de quinze jours, et furent renvoyés en liberté, 
après avoir prêté le serment qu^ik ne porteraient 
plus à l'avenir les armes contre Edouard. Cependant 
le comte de Leicester, après avoir forcé la garnison 
de Monmouth à se rendre, rasa jusqu'au sol ce cliâr 
teau , que le comte de Glocester qvait pris ^t fortifié 
peu de temps auparavant. Étant ensuite entré sur les 
terres du même comte, c'est-à-dire dans le Glamor- 
gan, il rencontra le prince de Galles qui marchait à str 
rencontre et à son secours. Réunis ensemble, ils dé- 
vastèrent tout le pays par l'incendie et le massacre. 
Pendant ce tempsi, Edouard, apprenant queplusieurs 
partisans du comte Simon s'étaient retirés au châ- 
teau de ^Keuilworlh , joignit ses troupes à celles du 
comte de Glocester, partit le soir de Worcesler pour 
Kenilwortb, etarrivant toutà coup à marches forcées, 
s'empara du x^omte d'Oxford et d'environ treize che- 
valiers bannerets , avant qu'ils eussent pu rentrer 
dans le château, où s'était déjà enfermé Simon, fils 
du comte Simon. De, son côté , Simon de Leicester, 
ayant toujours le roi en sa compagnie , était revenu 
du midi du pays de Galles, et était arrivé le jour de 
la fête de saint Pierre-aux-liëiis , à un manoir de 
Tévêque de Worcester qu'on appelle Kempsey, où 
il demeura jusqu'au lendemain. Edouard alors re-- 
vînt de Kenilwortb à Worcester, qui n'est éloigné 
que de trois milles du susdit manoir. Ayant eu avis 
de son ùrrivée, Simon partit de ce lieu avec le roi, 



^26 HENRI m. 

à la première tombée de la nuit, et alla camper dans 
la ville qu'on appelle Evesbam , où Tattendait un 
destin funeste. En effet, le lendemain, qui était le 
jour de TinVention de saint Etienne, Edouard se dé- 
partit de Worcester, passa le fleuve près de la ville 
qu'on appelle Clains \ et ferma tout chemin au comte 
vers son fils, qui était dans le château de Kenilwortb, 
et au fils vers son père. Le lendemain, il s'approcha 
de la ville d'Evesham, qu'il serra d'un côlé, tandis 
que de deux autres côtés arrivaient le comte de Glo- 
cester avec son armée, et Roger de Mortemer avec 
son corps de troupes. Ainsi le comte de Leioester , 
enfermé de toutes parts, se trouva dans la nécessité 
ou de se livrer volontairement ou d'engager bataille 
avec ses adversaires. Aussi à la troisième férié, qui 
arriva aux noues d'août ^ , les deux armées se ren- 
contrèrent dans un champ spacieux, hors de la ville, 
où, un combat très-sanglant s'étant engagé, le parti 

' Clinema (texte hic); nous traduisons diaprés Lingard. Au reste le 
récit de Bishanger est fort incomplet. Edouard, averti par une femme 
nommée Margot, qui, sous des habits d^homme, jouait le rôle d^espion, 
partit de Worcester dans la soirée, et arriva a Eenilworth le matin sui- 
vant, au lever du soleil ( 1er août. ) Douze bannerets qui habitaient le 
prieuré furent surpris au bain. Simon de Montfort se sauva presque nu 
dans le château ; le reste s^enfuit à Paventure. ( Voy. les détails dans la 
chronique de Mailros. ) Le même jour, Leicester traversa la Saverne à 
gué, s^arréta à Eempsey a une lieue de Worcester, et, ignorant le sort 
de son fils, marcha sur Evesbam en se dirigeant vers Eenilworth par In 
rive gauche du fleuve .Edouard, qui était revenu k Worcester, prit la route 
de Bridgei\orth. C'est alors qu^il passa la rivière à Claios et rencontra 
l'armée du comte. 

«5 août.. 



ANNÉE 4265. 42T 

du comte commença à succomber ; tout le poids de 
la bataille retomba sur lui , et il y périt percé de 
coups. ATheure de sa mort, des coups de tonnerre 
se firent entendre, des éclairs brillèrent , et une si 
grande obscurité couvrit le ciel, que les hommes ne 
pouvaient revenir de leur étonnement. Avec lui suc- 
combèrent dans cette bataille douze chevaliers Ijan- 
iierets; à savoir : Henri, son fils ; Pierre de Montfort, 
[un autre de ses fils ^]; Hugues de Spencer, justicier 
d^ Angleterre; Guillaume de Mandeville, Raoul Basset, 
Gaultier de Grépinge, Guillaume d'York, Robert de 
Trégor, Thomas de Hostelée, Jean de Beauchamp; 
Guy deBailleul, Roger de Roulée, beaucoup d'autres 
de moins grand renom, une multitude considérable 
d'écuyers et de fantassins, et nommément de Gallois. 
Ainsi termina ses longs travaux le comte Simon , 
ce magnifique homme, qui avait donné non-seule- 
mentses bieiis, mais encore sa vie, pour garantir les 
pauvres de l'oppression et pour défendre la justice 
et les droits du royaume. 11 était recommandable en 
tous points par sa science dans les lettres; il se ré- 
jouissait d'assister assidûment aux offices divins; il 
était habitué à la frugalité, et avait pour habitude de 
veiller pendant les nuits plutôt que de dormir; il 
avait la parole grave , le visage sévèi*e , ajoutait la 

* Nous ajoutons quelques mots conformément à l^interprétation du 
père jd^Orléans . Ce fils de Simon de Montfort parait avoir échappe è la 
plupart des généalogistes. — Le chroniqueur rapporte un peu plus bas 
quelques-uns des traitements indignes exercés par les vainqueurs sur le 
cadavre du comte de Leicester. 



428 HENRI 111. 

phis grande foi aux oraisons des religieux , et ayait 
toujours témoigné un profond respect aux ecelé^ 
siastiques. 11 s^était efforcé de s'attacher aux pré- 
ceptes du bienheureux Robert surnommé Grosse- 
Tête , évéque de Lincoln , et il lui avait confié ses 
enfants tout petits à élever. C'était par son ayis q&^l 
traitait les affaires difficiles , essayait les entrepirises 
douteuses, et finissait ce qu'il avait commencé, sur- 
tout quand il pensait que ce fût chose qui pût ac- 
croître ses mérites. On assure que le même évéque 
lui avait enjoint, en rémission de ses péchés, de 
prendre en main cette cause pour laquelle il com- 
battit jusqu'à la mort, assurant que la paix de 
l'église anglicane ne pouvait être affermie sansqdé 
le glaive matériel fût tiré du fourreau ; et décla- 
rant fermement que tous ceux qui mouraient poiir 
cette cause étaient couronnés du martyre. Quelques- 
uns racontent que l'évêque, posant un jour sa main 
sur la tête du fils aîné du comte, lui dit : «O très- 
« cher fils, toi et ton père vous mourrez ensemble 
« le même jour par le même genre de mort , mais 
a pour la justice et la vérité. » La renommée raconte 
que Simon, après sa mort, opéra plusieurs miracles' 
éclatants \ dont le détail ne fut pas répandu dans le 
publier, à cause de la crainte d'offenser les rois. 

* H On disait que c^était mensonge dePappeler traître et rebelle, et un ie 
proclamait saint et martyr aussi bien que Thomas Becket. Le chef de 
Tarmée des barons contre Henri III fut le demies homme eh faveur du- 
quel se manifesta cette disposition à confondre ensemble les deux enthou- 
siasmes de la religion et de la politique , disposition particulière à la 



ANNÉE 4265. ^29 

ÉdouarJ, ayautrenipprlé cette victoire déplorable, 
recommanda après le combat, aux moines d^Ëves- 
liam, d^avoir soin d'enterrer convenablemmit les 
corps des morts, et surtout des principaux. Il assista 
en personne aux obsèques d'Henri de Montfort, que 
le roi son père avait tenu sur les fonts do bap- 
tême, avec lequel il avait lui-même été nourri^ et 
qu'il avait aimé tendrement. dès Tenfanjee [et Ton 
dit qu'il donna des larmes à la niort dudit Henri], 
Avant le susdit combat, à ce que quelques-uns rap- 
portent, lorsque Si mon fut sorti de la ville d^Évesham\ 
ayant le roi avec lui, et qu'il eût vu avec quelle pru- 
dence et quelle adresse l'armée de ses adversaires 
était rangée en bataille, il dit aux siens : « Par le 
« brasde saint Jacques (c'était son juron ordinaire), 
M ces gens-là viennent en belle ordonnance, et ils 
« ont appris cela non pas d'eu^-mémes, mais de 
«moi. Aussi recommandons nos âmes à Dieu; car 
« pour, nos corps ils sont à eux^. » Il exhorta aussi 

raco anglaise et que ne partageaient pas les Anglo-Normands. Car, bj(Bn 
que Simon de Montfort eût fait beaucoup plus pour eux que pour les 
boorgeoîé elles serfs d'Angleterre, ils ne soutinrent pas la réputation 
de sainteté que ces derniers essayaient de lui faire, et laissèrent les 
pauvres gens et les femmes de villages visiter seuls le tombefto du nou- 
veau martyr, pour en obtenir des miracles. Ces miracles ne manquèrent 
pas, et il y en a plusieurs légendes ; mais le peu d^encouragement donné 
par Taristocratie k la superstition populaire, les fit bientôt tomber ditns 
Toubli. 9 M. AfjG. Thierry; C()fu;(.,chap. v. 

* Je ne puis comprendre autrement : le texte est obscur. 

'Le père d'Orléans prétend que ces paroles, si mes sont autbenti- 
ques, sont indignes d'un grand caractère comme celui du comte de Let- 
«'ester. Mais les flmcs les plus fortes n'ont-elles pas des moments d^bor- 
IX. -9 



430 HEIVRI 111. 

Hugues de Spencer, Raoul Basset et d'autres à se 
retirer, ^t à se réserver pour des temps meilleurs. 
Maiseui refusèrent dé vivre, s'il mourait. Quand le 
«onite eut été tué, ses ennemis hii coupèrent la tète, 
les pieds: et les mains, contre toutes les règles des 
eombats entre chevaliers, et sa tète fut présentée à la 
femme de Roger de Mortemér, laquelle demeurait à 
Woroester. Dans la susdite bataille le seigneur roi 
fut blessé, et courut presque danger de mort, ayant 
été frappé d'un trait lancé contre lui sans dessein*. 
Ayant donc triomphé de ses ennemis, le roi fut réin- 
tégré dans le pouvoir royalj et, sur lé conseil de son 
fils vainqueur, il convoqua un parlement à Win- 
chester, le jour de la nativité de la bienheureuse 
Vierge.' Là, après avoir tenu conseil, il priva la ville 
de Londres, à cause de sa rébellion, de ses privilèges 
et de ses anciennes libertés. H ordonna aussi que les 
chefs de la faction soulevée contre lui fussent en- 
fermés dans des prisons, pour être punis au gré de 
sa volonté. Â la fête de saint Edouard, tous ceux qui 
avaient tenu pour le comte Simon contre le sei- 
gneur roi furent déshérités. Bientôt le roi conféra 
leurs terres à ceux qui lui étaient restés fermement 
attachés, après avoir pesé les mérites de chacun. Mais 

nible découragement, et doit- on se défendre de croire que ceui qui vont 
mourir n^ont pas comme une prévision de leur destinée? 

* On prétend que les barons l'avaient placé au premier rang de leur 
armée, pour qu^il tombât sous les coups de ses partisans. Déjà blessé, le 
roi poussa son chdial en avant et sVcria : « Sauves-moi : je sitis Harri 
de Winchester, votre roi. » Edouard accourut à lui et le tira de ce 
danger. 



ANNEE 4265. 451 

les déshérités, s'éiant rassemblés, exercèreut, en di- 
vers Ueux^ des pillages et dés incendies. Au nombre 
et au premier rang des déshérités se trouvaient Si- 
mon et €ruy, fils du comté Simon de Montfort. Quant 
à réponse du comte, elle resta libre de partir avec 
tout ce qui était à elle, et elle retourna dans son 
pays natal, avec un SAuf-conduit d'Edouard, pour ne 
plus revenir \ 

Aventure tragique a Saint-Albans. — Apparition 
d'une comète. — Avènement de Clément IV. — Saint 
Thomas d'Aquin et saint Bonaventdre. — Brigands 

MIS A mort par des PAYSANS. —- ARRIVEE DE ChARLES 

d'Anjou a Rome. — Massacre des Gallois a Dunster. 
— Le roi se prépare a réduire Simon de Montfort le 
JEUNE. — Coup p'oEiL sur l'année 4265. — Vers ce 
temps, la ville de Saint-Albans était si soigneusement 
gardée, et si fortement close de serrures et de barres 
en dedans et en dehors, à cause de l'effroi qu'inspi- 
rait la guerre y que tout accès était refusé à ceux qui 
voulaient passer par cette ville, et principalement 
aux cavaliers. Eu ce moment Grégoire de Stok, con- 
stable d'Hartford, piqué par la bonne contenance des 
gens de Saint-Albans, se vanta d'entrer dans la ville 
avec trois garçons, nonobstant portes et serrures, et 

* Il est singulier que le continuateur parle d'Éléonore Plântagenet 
comme d'une étrangère, natale soluni petiit, etc. Nous sayohs quV 
près la mort de son mari, la sœur de Henri III se retira en France et 
prit le voile h Montargis, dans un monastère de religieuses de Tordre des 
Précheur8,fondépar une sœur du comte de Leicester. DuGDALE, diaprés 
Thomas de Walsingham, ann. 1277. 



452 HENRI in. 

(1 emmener avec lui, prisonniers à Hartford, quatre 
des principaux de ces vilains. Pour accomplir sou 
projet, il pénétra dans la ville, se mit à courir de 
tous côtés comme un fou , jetant les yeux çà et là , 
comme s'il était préoccupé par quelque grand des- 
sein. Enfin il dit à ses garçons : « Voyez de quel côté 
« est le vent. » Aussitôt un boucher, croyant qu^il 
voulait mettre le feu à la ville, lui dit : « Je vais te 
« montrer de quel côté est le vent , » et en même 
temps il lui donna un soufflet avec tant de violence, 
qu'il étendît Grégoire par terre à ses pieds. Ensuite 
on se saisit de lui et de ses garçons, et on les gar- 
rotta avec des anneaux de fer et des entraves aux 
pieds. Le matin les bouchers, leur ayant coupé la tête, 
fichèrent ces têtes dans de longs pieux, qu'ils plan- 
tèrent aux quatre extrémités de la ville. Quand le 
roi eut appris cela, il imposa à la ville un amercia- 
ment de cent marcs : les habitants fournirent aussi- 
tôt cet argent. 

Cette même année, apparut une comète si remar- 
quable, qu^aucunde ceux qui la voyaient alors n'en 
avait vu une pareille auparavant. En effet, s'étant 
levée à l'orient, avec un grand éclat, elle se dirigea 
vers l'occideot jusqu'au milieu de l'hémisphère, en 
éclairant tout l'espace du ciel qu'elle parcourait. Sans 
doute elle présagea plusieurs grands événements 
en diverses contrées du monde;, mais, pour parler 
d'un seul fait qui fut reconnu pour certain, c'est que 
le pape Urbain commença à être malade le jour 
où elle apparut pour la première fois, et qu'après 



ANNÉE 42«5\ ^55 

s'être montrée pendant plus de trois mois^ cette co- 
mète disparut la nuit même où le pape expira. Or, 
il mourut à Pérouse, et fut enterré dans cette ville. 
Il eut pour successeur ClénoentYI*, Provençal de 
nation, qui avait d^abord eu une épousé et des Gis , 
avait été un avocat fameux, et un des conseillers du 
roi de France. Quand il eut perdu sa fem^ie, il fut 
d^abord créé^ évéque du Puy, et ensuite archevêque 
de Narboune, à cause de sa vie recommaudable et de 
sa louable science. Enfin, ayant été élevé au cardinal 
lat, il devint évêque de Sabine, et après avoir été 
envoyé comme légat en Angleterre, pour la réforma- 
tion de la paix, par le pape Urbain, il fut élu pape 
en son absence. Vers ce temps brillaient, à Paris, 
Thomas d^ÂquIn et Bonaventure, docteurs illustres-. 
Frère Thomas d^Âquin était de Tordre desPrêcheurs, 
et Bonaventure de Tordre des Mineurs ^ 

* Erreur éTidente. On doit lire CUmens quarlus. La date de la mort 
d'Orbain IV n^est pas non plus eiacte. Ce pontife mourut le 10 octo- 
bre 1264, et son successeur ne fut élu que cinq mois après. Clément IV 
s^appelait de son nom Guy Foucaut. Un autre légiste, Simon de Brion, 
.chancelier de France sous saint Louis, devait devenir pape sous le nom 
de Martin IV ; les affaires politiques de Pltalie imposaient aux cardinaux 
Tobligation de nommer des ' papes fran^is. 

* Asseritur, Nous adoptons la variante efpcitur. 

' Ce fut surtout h Tinfluence et aux commentaires de saint Thomas 
d^Âquin que la philosophie péripatéticienne dut son rétablissement, et 
quand en 4274 il retourna en Italie, la chaire qull occupait fut donnée 
à un moine dominicain de la famille des Orsini. On cite de ce docteur, 
aussi illustre par la sainteté de sa vie que par ses écrits, un trait remar- 
quable. Il entrait un jour dans la chambre du pape pendant qu'on y 
comptait de Targent : « Vous voyez ^ lui dit Innocent IV, que Téglisc 
n'est plus dans le siècle oii elle disait : Je n'ai ni or ni argent. —Il est 



U4 HENRI 111. 

Vers ce temps, einquante hommes intrépides* arô- 
mes de gkives, d'arcs et de flèches, entrèrent dans 
le monastère de religieuses du bienheurenxOillesdu 
Bois, près de Saint-Âlbans, et après avoir pillé les 
biens de ces pauvres femmes, et avoir commis quel- 
ques autres énormités^ ils se retirèrent chaîner de 
butin. Comme ils se dirigeaient vers Donstable, un 
homme accourut derrière eux, en poussant de grands 
cris et en sonnant du cor. Â ce bruit, toute la popu- 
lation voisine se rassembla, et cet homme lui dit, en 
désignant les brigands : « Ces gens-là ont pillé le 
« prieuré du Bois, et y ont causé beaucoup de maux.» 
Chose surprenante ! tous ces brigands restèrent 
comme frappés de mutisme, et devinrent incapables 
de se défendre ; il ne s^en trouva pas même un seul 
parmi eux qui pût lever la main pour tirer son 
épée ou pour bander son arc, tant la vengeance di- 
vine s'était appesantie sur eux. Ils furent donc frap- 

vrai, saint père, répondit le docteur angëlique ; mais aassi elle ne peut 
filus dire au boiteux : Lève-toi et marche. » — Jean Firenza, n» à Bagnarea 
enToscaneen 122'!, fut guéri dans son enfance par saint François d'As- 
sise, qui s^écria, en voyant Theureux succès de ses prières : buona 
veniura» Jean sUUustra sous ce nom, et devint une des gloires de l'é- 
glise. Il refusa Tarchevéché dTork , et désigna le pape Grégoire X aux 
suffrages des cardinaux ; il mourut cardinal lui-même en 4274, la même 
année que Thomas d^Âquin. Au-dessous de ces deux hommes supérieurs, 
on peut compter d^antres Italiens distingués , dont le savoir enrichit 
rUniversité de Paris vers la même époque, tels que Roland de Crémone^ 
Ânnibalde des Annibaldi, Rémi de Florence, Jean de Parme, Augustin 
Trionfo d'Ancône , Jacques de Viterhe , Gilles Colonne , précepteur de 
Philippe le Bel, Prépositif Lombard et Robert de Bardi , qui furent tous 
deux chanceliers de PUniversîtë h peu d'intervalle. 
' Fortes ; Peut-être fures. 



ANNEE 4265. 455 

(lés.oiituéB presque tous par les paysans ; hes autres, 
qui d'étaiefit cachées, furent trouvés morts de faim le 
loog' des baies. 

Celte ménie année , Ottobon^ cardînal*diacre du 
titre de Saint-Adrien \ fut envoyé comme légat en 
Angleterre, par le seigneur pape Clément. Cbarles, 
frère du roi de France, ayant été transporté par meF 
à Rome , fut couronné roi de Sicile par le seigneur 
pape Clément. Une multitude de Français, qui 
avaient pris la croix contre Manfred ^ et qui avaient 
pour capitaines Guy, évêque d^Auxerre,^Kobert,.tils 
du comte de Flandre, et Boucbard, comle do Ven- 
dôme, arrivèrent à Rome au secours de Charles^. 

Cette année, le dimanche avant la bataille d'Ëves- 
bam, une multitude de Gallois ayant pour capitaine 
Guillaume de Barkiey, chevalier, mais fameux par 
sesméfaits, abordèrent àMinchead, auprès du château 
de Dunster ^, avec Tintention de dévaster le comté 
de Sommerset. Le gardien de ce château, qui s^ap- 

* Il était de la famille de Fiesque et nevea dlnnocent IV. l\ fut un 
instant -pape sous le nom d^Âdrien V, en 1276. 

^ La date et les faits sont exacts (voyez plus haut). On a peine à com- 
prendre les graves erreurs auxquelles ces faits mal connus ont donné 
lieu chez plusieurs historiens napolitains, entre autres Summonte et le 
chevalier di Gesare. ( Voy, les notes et le commentaire au paragra- 
phe 4C2, des Diurn de Matteo. ) Nous ne devons pas nous étonner de 
trouver parmi les chefs de cette armée un comte de Vendôme. €e Bou- 
chard avait épousé Éléonore, Tune des filles de Philippe de Montfort. 
-:- Robert était fils du comte Guy et petit-fils de Marguerite. Il fut comte 
de Flandre en 4505. 

^ Apiid Mumhered juxta castrumdeDuftfire. Nous adoptons la va- 
riante dnnslere en modifiant mumkered. 



^56 FICNRl iil. 

pelait Adam Gordon, étant allé à leur rencontre, en 
tua un grand nombre par l'épée, mit le reste en 
fuite avec leur capitaine, et en obligea beaucoup à 
se jeter dans lea eaux où its périrent. 

Vers la fête de sainte Lucie, le roi rassembla une 
arnciée à Northampton, pour attaquier Simon de 
Montfort le jeune, et les autres seigneurs, ses adhé- 
rents, qui se tenaient cachés dans Tile d'AxiboIm. 
Ce fut alors que les religieux , devant service mili- 
taire, furent opprimés grandement. Gomine il serait 
trop long d'insérer ici les tribulations de chacun, 
nous parlerons , en peu de mots , de la vexation de 
notre église, c'est-à-dire de celle de Saint-Albans. 
L'abbé de Sainl-Albans envoya, au lieu susdit, ses 
chevaliers. que conduisaient Tarchidiacre et le camé- 
rier de Saint-Albans, pour présenter au seigneur roi 
les susdits chevaliers. Après qu'ils eurent prolongé 
à Northampton, avec vingt chevaux, un séjour fort 
dispendieux de six semaines environ, le seigneur roi 
exigea quarante marcs pour chaque chevalier; et 
non-seulement il demanda cela à notre église, mais 
encore il en exigea autant des autres religieux, devant 
service militaire, qui consentirent à s'engager pour 
les chevaliers. 

Ainsi se passa cette année, abondante en fruits, 
mais mal famée à cause de la rapacité des brigands, 
funeste pour l'Angleterre par le grand nombre de 
seigneurs et de féaux qui furent tués, malheureuse 
pour les Ecossais à cause du massacre de leurs com- 
patriotes dans ce royaume , et lamentable pour les 



ANNÉE VIU. ^57 

Gallois qui virent les leuns égorgés comme de vils 
troupeaux. 

Simon d£ Montfort se soumet au roi. — Bésistange 

DES CHATELAINS DE KeNULWORTH. — LeS PROSCRITS SE 
FORTIFIENT DANS l'ÎLE d'ElY. — LeS HABITANTS DE LyNN 
marchent contre eux ET SONT VAINCUS. — DISCUSSION 
ENTRE LE COMTE DE GlOCESTER ET ROGER DE MORTE- 

MER. — L^an 4266, qui est la cinquantième année du 
r^ne du roi Henri troisième depuis la conquête , le 
même roi passa les fêtes de Noël à Northamplon, 
avec la reine^ le roi d^ÂlIemagne, le légat Ottobon, 
et une armée formidable. Là, des hommes de bonne 
intention élant allés et venus à Teffet de rétablir la 
paix entre le roi et Simon le jeune, ledit Simon se 
soumit à l'arbitrage du légat, du roi d'Allemagne, 
son oncle, et de Philippe Basset, sauf sa vie, la pri- 
vation de ses membres, et Temprisonnement perpé- 
tuel. Ayant' donc reçu des otages, Simon vint se pré- 
senter aux yeux du roi, à Northampton. Quand il y 
fut venu devant le roi, le roi d'Allemagne s'avança 
aussi devant le roi d'Angleterre, et rendit grâces à 
Simon de ce qu'il lui avait sauvé la vie, disant qu'il 
aurait été oceis^ à Kenilworth à l'époque où Simon 
le père avait été tué, tant les châtelains se montraient 
irrités de la mort de leur seigneur, s'il n'avait été 
arraché à ce danger par Taide du susdit Simon. C'est 
pourquoi Simon fut alors-reçu par le roi au baiser 

' SoeriuS) nous proposons cl traduisons occisus. 



^58 HiilNRI lli. 

de paix, et il aurait obtenu la plénitude de la faveur 
royale, si Tenvie du comte de Glocester et ratiimmilé 
de quelques autres ne s'y fussent opposées. Il fut 
donc décidé, à Northampton, que Simon rendrait 
au roi le château de Eenilworth, et sortirait du 
royaume, mais recevrait annuellement cinq cents 
mares sur le fisc royal, jusqu'à ce que lapaix sourit 
en Angleterre. Mais ceux qui étaient dans le château 
supportèrent avec impatience ces conditions, et ne 
voulurent remettre le ch&teau ni au roi ni même à 
Simon, qui s^ était rendu sous sauf-conduit, préten- 
dant qu'ils n'avaient reçu en aucune façon la garde 
de ce château de Simon, mais bien de la eomtesse 
expulsée peu auparavantdu royaume, et qu'ils avaient 
le ferme propos de ne traiter de la reddition de ce 
château avec aucun être vivant, si ce n'était avec I» 
comtesse elle-même et en sa présence. Le roi s'ap- 
procha donc, avec son armée, pour assiéger le châ- 
teau. Mais ils le défendirent pendant une demi-année 
contre le roi et Tarmée du roi. Enfin, forcés par le 
manque de provisions , ils rendirent le château au 
roi, en stipulant que les défenseurs de la place au- 
raient la vie et les membres saufs, et emporteraient 
tout ce qui leur était nécessaire. On s'étonna fort de 
ce que le roi leur eût octroyé de si bonnes condi- 
tions, quand ils avaient désolé le pays par leurs bri- 
gandages, qu'ils avaient osé retenir contre le roi ce 
château situé au cœur du royaume, et que, peu de 
temps auparavant, ils avaient saisi un courrier du 



roi *, lui avaient coupé une main, et l'avaient ren- 
voyé au seigneur rot en iémpignage du dédain que 
les'éésbérités avaient. pour lui. 

Str ces entrefaites, tandis que le roi était oo€«pé 
au siège du château de Kenilv^rtb avec toute son 
armée, les déshérités, sachant que les autres pays 
d'Aiïgleterve étaient dépourvus de moyens de défense, 
se livrèrent à de grandes dévastations, et firent du 
butin aux environs de Cambridge et de Hxintingdon. 
Enfin, tk pénétrèrent dansTile d'Ély, la veille de la 
Saint4iaurent , s'y cantonnèrent et entassèrent en ce 
lieu les provisions et le butin provenant des courses 
qu'ils faisaient chaque jour dans la province envir 
ronnante. L'évéque d'Ély, étant venu annoncer cette 
infortune au roi, en fut trés-mal reçu, et pldsieurs 
imputèrent ce malheur à son incapacité^. Cependant 
les communes des comtés furent convoquées pour 
investir les insurgés et empêcher leur sortie. Mais 
les déshérités, ne concevant aucune crainte de ces 
préparatifs , chassèrent devant eux ces milices plé- 

* Nous pensons, avec le glossaire du texte, qu'il faut entendre par ces 
mots Tofficiec désigné, au moyen Age, sous le nom de poursuivant d'ar- 
mes. Un sait quHl y avait trois degrés dans cette institution, le chevau- 
cbeiir, le poursuivant , le héraut. C'était le héraut qai présentait le 
ehevaucheur h la réception du prince ou du seigneur. Admis au nombre 
des poursuivants, le récipiendiaire devait porter, jusqu'à son élévation 
au grade de héraut , un costume bizarre qui consistait en une sorte de 
tiïnique , dont une manche retombait sur les épaules et l'autre sur la 
poitrine. 

' On se rappelle Tobjection que le roi avait présentée contre l'élection 
de cet évéque. ( Voy. pag. 505 du VUt vol. ) L'évéque maintenu était 
alors Hugues de Bclcsalc. 



440 ^lËNai in. 

béieûDes, les forcèrent de se sauver à Norwich, et 
détachèrent quelques-uns d^ entre eux pour faire du 
butin et rapporter des vivres. Ceux-ci étant eotrés 
de force dans la ville, en retirèrent du butin et des 
dépouilles en abondance, entrèrent de la ménae ma- 
nière à Cambridge, se saisirent des /ùifs et des autres 
riches qu^il leur plut de prendre, et les emmenèrent 
avec eux dans File, pour les mettre à rançon au gré 
de leur cupidité. 

Vers ce temps, les citoyens de Lynn , étant venus 
trouver le roi, lui promirent, s^il voulait leur concé- 
der de nouveau leurs libertés, de venir lui présenter, 
morts ou vifs, les bannis de Tîle d'Ély. Eii effet, le 
roi leur avait enlevé leurs libertés ainsi qu^aux autres 
villes et cités qui avaient pris parti contre lui« 4yânC 
obtenu ce qu'ils demandaient, ils rassemblèrent une 
multitude infinie de populaire, des vaisseaux armés 
en guerre, des arbalétriers, des archers, et des 
hommes d armes de toute espèce, pour s'eniparer de 
ceux qui étaient dans Ttle. Les déshérités, avertis de 
leur arrivée, plantèrent leurs bannières sur la terre 
ferme, afin de faire savoir aussitôt où ils étaient à 
ceux qui arrivaient en remontant le fleuve * . Lorsque 
ceux de Lynn eurent aperçu les bannières et lés enne- 
mis rangés en bataille, ils exhortèrent leurs troupes 
à descendre en toute hâte sur le rivage. Aussitôt les 
déshérités, retirant leurs bannières, feignirent de 
fuir comme sHls n'osaient pas résister à une si grande 
multitude. Mais les habitants, qui ne se doutaient pas 

^ L'Ouse. Nous précisons le sens du latin. 



ANNÉE ^266. 441 

de la ruse, s'empressèrent de prendre terre, pèle- 
mêle et sans ordre, et, animés tous du même désir, 
se mirent chacun de leur côté à la poursuite des 
fuyards. Alors les déshérités, revenant sur leurs pas, 
entourent de toutes parts citoyens et populaire, les 
égorgent, les font prisonniers tandis qu^ils s'efforcent 
de regagner leurs vaisseaux, et passent au fil de Tépée 
ceux qu'ils ne veulent pas retenir. Une foule des 
assaillants périt dans les eaux, un petit nombre ren- 
tra à Lynn, non sans être accablés de railleries. 

Vers ce temps, le légat, le comte de Glocester et 
douze autres avaient été choisis pour rétablir la paix, 
et travaillaient de toutes leurs forces à ce que les 
déshérités recouvrassent leurs terres et leurs posses- 
sions, après avoir fourni rançon pour les transgres- 
sions qu'ils avaient commises. Roger de Mortemer, 
ainsi que les autres marquis qui avaient reçu en dpn 
du roi les terres des déshérités, s'y opposait avec 
vivacité, disant qu'il serait injuste qu'ils perdissent à 
leur tour, aussi facilement et sans cause, les terres 
qu'ils avaient reçues du roi en récompense de leur 
fidélité et de leurs travaux, et dont les anciens posses- 
seurs avaient été justement dépouillés. Quelques-uns 
même prétendaient que le susdit Roger avait con** 
spire, pour donner la mort au comte de Glocester, 
avec d'autres seigneurs, travaillés de la même avarice. 
Le comte chercha donc à se soustraire , le plus tôt 
qu'il put, aux tentatives de ces conjurés. Ainsi se 
passa cette année, fort abondante en fruits de la terre 
et en fruits des arbres^ mais rendue inutile pour tes 



M2 HENRI IH. 

habitants, à cause des ravisseurs qui avaient mis la 
main sur les moissons récoltées, et les avaient livrées 
au pillage selon leur caprice. 

GÉLéBRÀTION SOLEriNELLE DE Là FÊTE DE SAINT 

Edouard. — ëxcomuiunications prononcées par le lé- 
gat COiXTRE les PRÉLATS REBELLfiSr. — GCY DE MoNTPORT 
S ECHAPPE ET VA CHERCHER FORTUNB EN ItALIE. — ArRBS- 
TATïON DU COMTE DE OeRBY. — CoMBAT SINGULIER ENTRE 
LE PRINCE EDOUARD ET AdAM DE GoURDON. — - L^BU de 

grâce 4267, qui est la cinquante et unième année du 
règne du roi Henri troisième depuis la conquête, 
le même roi passa les fêtes de Noël à Oxford, avec la 
reine, le légat et une foule de seigneurs. On s'y em- 
ploya activement pour rétablir la paix entre le comte 
de Glocester et Roger de Mortemer ; mais on ne put 
amener aucune conclusion pacifique. De là le roi se 
rendit à Londres pour célébrer la fête de saint 
Edouard roi, comme c'était Tusage chaque année. 
CVst pourquoi, ayant convoqué un grand nombre de 
prélats des églises ainsi que de barons, il solennisa 
cette fête iavec tous les signes d^une grande- joie. 
Dans le repas quUl donna, il fit asseoir le légat sur 
le si^e royal^ et plaça devant lui chaque mets avant 
de se servir lui-même. Le comte de Glocester avait 
été invité à cette fête, mais il refusa de s'y rendre, 
soupçonnant ses ennemis d'avoir tramé à la cour 
quelque dessein sinistre contre lui. Cependant il en- 
voya au roi des députés chargés de Tavertir, à ce 
qu'on prétend, qu'il devait écarter les étrangers de 






ANNÉE 4367. ^ <45 

son conseil, faire observer dans, son royaume les 
provisions d^Oxford, et mettre à exécution les pro- 
messes qu^il lui avait faites à Evesham. S^il n'y con- 
sentait pas, il ne devrait pas s'étonner que le comte 
fit lai*méme ce qui lui semblerait utile. Vers ee 
lempS) le château de Douvres fut rendu à Edouard, et 
il y fit transférer Guy de Montfort, pour y être détenu 
sous bonne garde. 

Le l^at Ottobon, ayant convoqué un concile à 
Northampton, prononça sentence d'excommunica- 
tion contre tous les evèques et clercs qui avaient 
fourni aidé ou faveur au comte Simon contre le roi, et 
nominalement contre Jean ^ , évéque de Winchester ; 
Gaultier^ évéque de Worcesler; Henri, évoque de 
Londres; Etienne, évéque de Chicester. Parmi eux Fé- 
véque de Worcester mourut misérablement peu de 
temps après ailx nones de février^ et eut pour succes- 
seur Nicolas d'Ely, chancelier du roi. Quant aux trois 
autres évéques susdits, ils partirent pour Rome et y 
sollicitèrent leur absolution du seigneur pape. Le 
l^at enveloppa aussi publiquement dans la même 
sentence tous les autres adversaires du roi, quels 
qu'ils fussent.ll promulgua aussi, danslamémeas- 
semblée^ l'autorisation qui étail donnée au roi de le- 
ver la dime de l'église anglicane pendant les sept 
années qui suivraient immédiatement. 

Vers le même temps, celui qui gardait Guy de 



* À la table et plus bas, Jean Gervais. Qu'étaît-il devenu de IVlection 
faite en faveur de Henri de Wengbam ? ' 



« 



UÂ HENRI lU. 

Monlfort dans le château de Douvres s'étant laissé 
séduire, lui permit de s'en aller librement et passa 
la mer avec lui. Guy, s'étant rendu dans les pays de 
Toscane, s'attacha au comte Raoul *. Etant devenu fa- 
meux parmi les chevaliers, il reçut pour épouse^ Iq. 
tille et Théritière de ce comte ^. Quanta Simon, son 
frère aiué, il s'était échappé peu auparavant de sa 
prison par le même moyen, et s'était réfugié eu 
France, Le roi^ yers le même temps, institua dans 
chaque cité un capitaine qui, d'accord avec le vi- 
comte^ devait réprimer les^ violences des brigands 
dont le nombre était devenu considérable. À cette 
époque, Robert de Ferrièrès, comte de Derby, fut 
pris par les chevaliers du roi au château qu'on ap- 
pelle Chesterfield, les compagnons qu'il avait ras- 
semblés pour se livrer au brigandage ayant été 
dispersés. Vers le même temps, du côté deWinches^ 
ter, un chevalier nommé Adam, surnommé Gordon, 
qui avait été déshérité avec les autres adhérents du 
comte Simon, refusait de se conformer à la paix du 
roi, et s'était retiré avec sa troupe aux environs de 
la route qui est entre la ville de Wilton^ et le châ- 
teau de Ferneham. Cette route qui alors se prolon- 

' Ruso] nous lisons Rufo^ Radulpho. 

^ Uxoris 5 évidemment uœorem . 

^ Le père d'Orléans dit que Guy de Montfort se mit au service de 
Charles d^Ânjou, et qu'en récompense de sa valeur il épousa la fille du 
comte d'Anguillara. Dutillet ajoute Raoul d^Anguillare. ( Voy. h la fin 
du sixième volume la généalogie des Montfort.) — On trouve aussi ce 
seigneur désigné sous le nom du comte Aldobrandini. 
. * Le texte de Lingard confirme la variante Alton, 



ANNÉE ^267. U^ 

geait dans une vallée, était rendue tortueuse par 
des éminenees couvertes de bois, et par cela même 
c'était une excellente position pour des brigands. 
Aussi infestait-il par ses rapines tout le pays et prin- 
cipalement les terres de ceux qui s'étaient attachés 
au parti du roi. Edouard, désirant éprouver les forces 
et la valeur de ce chevalier, dont la réputation s'é- 
tait étendue au loin, marcha contre lui à la tête 
d'une troupe nombreuse, et au moment où Gordon 
se préparait aucombat, Edouard ordonna aux siens 
que personne n^empêchât le combat singulier qui 
allait se livrer entre eux. En étant donc venus aux 
mains, ils se portèrent réciproquement descoups vi- 
goureux et redoublés avec une égale force, et ils 
combattirent fort longtemps sans que l'un des deux 
cédât à l'autre. Enfin Edouard, charmé du courage 
de ce chevalier, et de la vigueur avec laquelle il lui 
avait tenu tête, lui conseilla de se rendre, en lui pro- 
mettant la vie et une brillante fortune* Le chevalier^ 
acquiesçant à ces offres, mit bas les armes, et se ren- 
dit à Edouard qui la nuit même l'envoya a Guilford 
pour y être présenté k la reine sa mère, avec double 
recommandation. Plus tard, Edouard lui fît rendre 
son héritage, le tint en grande amitié, et trouva tou- 
jours en lui un féal serviteur *. 

Déchet relatif aux proscrits. — Bataille de Bé- 

JNÉVENT. — MOTATION DANS LES ÉVÉGHÉS. — Le COMTE DE 

* Ce trait de moeurs est remarquable. Hien n'est plus fréquc^ni ihtis 
iea romans de chevalerie. 



^46 HENRI IIL 

GlOGESTER refuse de venir au, l^ARLEMENT. — DEMANDEE 
bu ROI AU PARLEMENT DE SaINT-EdM0I*1>. — RÊPO^S^ DES 

DÉPUTÉS. ^ Cette même année, le& j^i-sonnes qui 
aTâieut été choisies se réunirent dans la ville de€!o- 
ventry, et décidèrent, d'un assentiment unanime, 
que les déshérités pourraient racheter leurs hérita- 
ges, moyennant une stipulation pécuniaii^e, à ceux 
qui s'en étaient emparés en vertu de donation royale, 
en ^orté toutefois que ce rachat n'excédât [^as la va- 
leur de sept années des provenances des biens con- 
fisqués, et ne fût pas moindre que lès provenances 
d'une année , mais fut taxé entre ces deux limites 
selon la proportion du délit. Cependant les fild du 
comte Simon, et Robert, comte de Derby, *qui étàieïit 
regardés comme frappés d'eiliérédation perpétuelle 
furent exclus du bénéfice de ce rachat. Quant à éeux 
qui devaient être frappés de cet^e âtiiende delà façon 
susdite; s'ilarrivaitqti'ilsne ptisisent payer la rançbn à 
laquelle ils auraient été taxés, ils laisseraient leurs 
terres entre les mains des présents possesseurs, jus- 
qu'à ce que la rançon eût été levée sur les fruits de ces 
terres. — ^Cette même années une multitude de Sarra- 
sins, venus par mer en Espagne, causa de grands 
maux aux chrétiens* : (cependant elle fut \aincue 

* La conquête de l'AI^jairc, par Alphonse X, avait préparé la chaite des 
Alniohades d^£spa{[ne , qui bientôt furent renversés en Afrique p^r les 
Mcrinides. La conquête du Mogreb par les Mérinides et leur preniière 
invasion en Espagne coïncident en effet avec Tannée 4267. L\iwne- 
mentde cette troisième dynastie, qui sépara de Maroc en 1269, n^m- 
bh donner une nouvelle énergie aux Maures d* Espagne, et il fallut ^le 






/ 



x- 



ANNÉE 4267. MT 

dans la suite, iion sans une terrible effusion de 
sang. — ^Celte même année, Charles^ roi de Sicile, 
combattit contre Manfred devant Bénévent, le vain- 
quit, le tua, et remporta en ce lieu un triomphe glo- 
rieux \ — Cette même année, Godefrôi, archeyêqiue 
d'York, rendit le dernier soupir. Ganllier, évéquedç 
Bfftb, fut transféré au siège dTork, et eut pour iuc^ 
cesseur Guillaume deButton, archidiacre de Well&. 
Vers ce temps-là, le roi fit citer les comtes, les ba? 
rons^ les archevêques^ les évéques et Us abbés, et 
commiiuément tous ceux qui lui devaient service 
militaire, avec injonction de se rassembler à Saint- 
Edmond, et de se munir en suffisance de chevaux 
et d'arinef, pour attaquer ceux qui s'étaient eniparés 
de Tile d'Ely contre la paix royale. Tandis que les 
autres seigneurs obéissaient à cet ordre, le comte de 
Glooester, qiii rassemblait une nombreuse armée sur 
les confins du pays de Galles, à l'effet de poursuivre 
ses ennemis, négligea de se rendre à ce parlement. 
On lui envoya donc des députés, à savoir, Jean de 
Warenne et Guillaume de Valence, pour l'engager 
à venir à ce parlement ; mais ils n'obtinrent rien de 
lui, si ce n'est qii^ils reçurent ses lettres patentes si- 
gnée^ de son sceou, par lesquelles il s'engageait à ne 



courage et les talents de Sanche le Brave pour repousser ces nouveaux 
dominateurs. 

* Date inexacte. La bataille de Béncvent est du 26 février {26C. — 11 
est permis de supposer que le continuateur inscrit je fait au moment où 
il en a coiiiiaissance. Cependant rinterraile de plus d'un an rend Texcuse 
peu admissible pour un événement si important. 



i 



f4K HENRI Iir. 

jamais porter les armes contre le roi son seigneur, 
ni contre Edouard, fils du roi, excepté pour se défen- 
dre. Quant à ses ennemis, Roger de Mortemer et 
autres, il déclarait qu'il les foulerait aux pieds selon 
son pouvoir. Or, il avait inventé adroitement ce 
prétexte, à cequ^on disait, parce qu'il craignait qu'on 
ne lui intentât une accusation de trahison. Ceux qui 
avaient été convoqués à ce parlement étant donc 
tous réunis, à Texception des rebelle^, le roi et le 
légat principalement exposèrent les demandes qui 
vont suivre, lis exigeaient : V * que tous les prélats 
et recteurs des églises leur concédassent les dîmes 
des trois années qui suivraient, et de Tannée qui 
avait précédé immédiatement, jusqu'à ccfficurrence 
de ce qui était donné ^ aux barons, pour garder la 
mer contre les étrangers. Réponse. On répondit a 
cela que la guerre avait été commencée par suite 
d^une cupidité inique, qu^elle durait encore présen- 
tement, et qu'il serait nécessaire de passer sous si- 
lence des demandes aussi détestables que celle-là, 
de s'occuper d'établir la paix dans le royaume, et de 
faire tourner ce parlement au profit de l'église et du 
royaume , loin d'y travailler à une extorsion de de- 
niers, surtout quand le pays était tellement désolé 
par la guerre^ qu'il ne pourrait jamais se refaire, ou 
du moins n'y parviendrait que fort lard. 2^ ftent, 
on demanda que les églises fussent taxées par les 
mains des laïques, par taxation juste et élevée, selon 

* Cette division par demandes et par réponses est dans le texfe. 
^ Le sens de ce membre de phrase Xist douteux. 



ANNÉE 1267. iiO 

la valeur de tous les biens appartenant à icelles. 
Jléponse. On répondit à cela qu'il était non-seule- 
ment contre la raison> mais encore absolument con- 
tre la justice, que les laïques se mêlassent de lever 
les dîmes, et que d^un commun accord les prélats 
ne consentiraient jamais à cela, niais seulement à ce 
que Tanctenne taxe subsistât. 5^ Item, que les évo- 
ques, les abbés, etc.^ donnassent pleinement ladime 
de leurs baronnies et de leur fief laïque, par taxation 
juste et élevée. Réponse. Ou répondit à cela que les 
prélats étaient appauvris par les déprédations, qu'ils 
avaient suivi le roi dans son expédition^ et étaient 
tellement épuisés d'argent, qu'ils étaient devenus 
entièrement pauvres, et que même leurs terres 
restaient incultes à cause ^de la guerre, 4^ Item, 
on demanda que le clergé donnât en commun au 
seigneur roi, pour relever sa dignité, trente mille 
marcs, parceque le légatrevendiquait pour le compte 
de la cour romaine les dîmes dont il a été parlé plus 
haut, â cause des dettes contractées pour Taffaire de 
Sicile, d^Âpulieet de Calabre, au nom du seigneur 
Edmond, fils du roi, présenta V assemblée. Répome. 
On répondit à cela qu'on ne donnerait rien, parée que 
toutes les taxations et extorsions de cette, espèce im- 
posées par le roi précédemment n'avaient jamais 
tourné au profit du roi et du royaume. 5* Item, on 
demanda que tous les clercs tenant baronnies ou iief 
Jaïque prissent les armes en personne, pour noar- 
cber contre les adversaires du roi, ou fournissent h 
1 expédition du roi un service tel qu'il convenait à 



-r 



^so nr.mi m. 

une terre ou à un tènemeiil si considérable. Réponge. 
On répondu à cela que les clercs ne devaient point 
combattre avec le glaive matériel, mais avec te glaive 
spirituel, c'est-à-dire avec les larmes et les oraisons 
humbles et dévotes; qu'à raison de leurs bénéfices, 
ils étaient tenus de maintenir la paix et non la guerre; 
que leiirs baronnies étaient fondées sur de pures 
aumônes; que par conséquent ils oe devaient d'au- 
Ii-e service militaire que le service fixé, et qu'ils ne 
commenceraient pas à en fournir un nouveau. 
6° //em, on demanda que le clergé en commun ac- 
quittât les neuf mille marcs que l'évéque de Roches- 
ter Laurent, révéque de Balh Guillaume, et l'abbé 
de Westminster lUcbord, avaient empruntésauxmar 
cliands du soigneur pape, dans la cour romaine, 
quand ils se trouvaient dans cette cour , et qu'ils avaient 
à expédier les affaires du roi. Réponse. On répondit à 
eela que le clei^é n'avait jamais consenti à l'em- 
prvDt d'uiie pareille somme, qu'il n'avait jamais su 
de quoi il s'agissait; qu'il n'était donc tenu en rien 
d'acquitter cette dette. 7' Item, on demanda, de la 
part du pape, qu'une prédication de croisade eût 
lieu sans aucun délai dans tout le royaume, p'our 
aller attaquer un peuple que la cour romaine dési- 
gnerait subgoquemment, ou pour se rachètera per- 
pétuité de toute obligatjon de croisade. Répotue. On 
■dit à cela que le peuple d'Angleterre avait été 
1 grande partie par la gu^re, et que s'il arrivait 
I prît la croîs, il resterait peu ou point d'hom- 
i la défense de la patrie; qu'il ressortait mani- 



ANNÉE ^267. m 

festement de là que le légat voulait exiler du pays 
1^ r,9fCeiDd^èiie, pour que les étrangers pussent c(m^ 
qu^rjr lu terre avepjplus de liberté, 8^/fei», on pré- 
texK^ait ^ue les prélats étaient tenu3 d'accéder, bon gré 
nialgré, h iputc$ les deiiiande& qui leur seraient 
fai^e^ 9 cause du serment de Goventry, par lequel ils 
avaiei^t juré qq'ils secourraient le seigneur roi par 
tous les uioyens en leur pouvoir. Réponse. On répon- 
dit à cisla que quand ils avaient fait ce serment^ ils 
n^avaîent point eu Pxntention de parler d'autre aide 
que de Taide spiritjuelle et dep conseils salutaires *. 

Sommation âpbessée par le lecat aux bebelles de 
l'île d'Ély. — Héponse^ et refus de ceux-ci. — Vers 
ce temps, les déshérités qui se tenaient cachés aans 
Tile d'Ely reçurent une ambassade du légat, qui les 
avertissait de rentrer dans la foi et dans Tunité de. 
la saillie mère église, et dans Tobéissance envers la 
cour romaine , d'observer la paix du roi, dans la 
foripe convenue, de recevoir, dans les règles voulues 
par Téglise, J'absolution de la sentence prononcée 
contre eux, de ne plus commettre désormais de robe 
ries et de dégâts, niais de faire restitution au clergé et 
à 1 église de ce qu^ils leur avaient enlevé. Réponse, Les 
déshérités répondirent, en premier lieu, quMls ob- 
servaient fermement cette même foi qu^ils avaient 
apprise des saints évéques saint Robert, saiutEdmond 

* Un refusa chaque demande. On voit que la vieilie opposition contre 
le roi et le p&pe nVtait pa» éteinte, et que si la guein: désolait en- 
core le royaume^ elle était aussi dans les esprits. 



^^2 HENRI ni. 

et saint Richard, ainsi que des autres hommes catho- 
liques, qu'ils croyaient et tenaient les articles delà 
foi qui sont contenus dansle Symbole, qu^ils croyaient 
eux-mêmes à rÉvangileet aux sacrements deTéglise, 
ainsi que Téglise universelle les tenait et y croyait, 
et qu^ils étaient prêts à mourir et à vivre selon celte 
même foi. En second lieu, ils répondirent qu'ils 
avaient de Tobéissance pour féglise romaine, comme 
étant la tête de la chrétienté, mais non point pour 
tes actes cupides et pour les exigences arbitraires de 
ceux qui devraient la [bien] gouterner. Us ajoutè- 
rent que leurs prédécesseurs, dont eux-mêmes étaient 
les héritiers, avaient conquis cette terre par le glaive, 
etqu'il leur paraissait, à cause de cela, qu'ils avaient 
été déshérités injustement : comme la chose avait été 
faite par Tinfluencedu légat, ils exhortaient le même 
légat è faire corriger cette injustice. Ils répondirent, 
en troisième lieu, que le légat avait été envoyé en 
Angleterre pour faire la paix , mais qu'il mainte- 
nait plutôt la guerre, parce qu'il était attaché mani- 
festement au parti du roi et le favorisait, et qu'en tant 
qu il faisait cela^ il soutenait la guerre. Item y ils 
dirent que la forme du traité convenu était nulle, 
puisque le pape avait donné pour instructions au 
roi et au légat que personne ne fût déshérité, et 
que le roi et le légat avaient établi un certain rachat 
qui équivalait à Texhérédation. Aussi exhortaient-ils 
le légat à faire corriger cela. Ils répondirent, en qua- 
trième lieu, qu'il y avait eu un premier serment 
jure dans les intérêts du royaume et de toute l'église , 



ANNÉE <267. ^^5 

que tous les prélats (rAngleterre avaient fulminé 
sentence d'excommunication contre tous ceux qui y 
contreviendraient ; et que pour eux, ils persistaient 
encore dans les mêmes intentions^ et étaient prêts à 
mourir pour ce serment. Aussi exhortaient-ils le lé- 
gat à révoquer la sentence qu'il avait prononcée : 
disantqu'autrementils en appelleraient ath saint-siége 
apostolique, et même au concile général, ou, s'il 
était nécessaire, au souverain juge. En cinquième 
lieu, ils répondirent que^ comme ils faisaient la 
guerre pour Futilité du royaunie et de l'église, il 
leur fallait vivre sur les biens de leurs ennemis qui 
détenaient leurs terres. C'est pourquoi ils exhortaient 
le légat à leur faire restituer leurs terres, pour qu'ils 
ne fussent plus dans la nécessité de piller. Ils répon- 
dirent, en sixième lieu, que beaucoup de partisans 
du roi et d Edouard faisaient des courses de côté 
et d'autre, et commettaient des roberies de toute 
espèce, puis prétendaient appartenir au parti des 
déshérités, afin de les diffamer et de s'excuser eux- 
mêmes; en conséquence, ils averti;ssaient le légat de 
ne pas ajouter foi à ceux qui lui feraient de tels rap- 
ports, parce que s'ils trouvaient parmi eux quelqu'un 
qui fût coupable de ce crime, ils en feraient justice 
sans délai. 

Sur ces entrefaites, les déshérités firent savoir au 
seigneur légat qu'il avait irrévérencieusement ex- 
pulsé du royaume l'évêque de Winchester, l'évêque 
de Londres et l'évêque dé Chicester, hommes cir- 
conspects en tous points par leurs bons avis et leur 



^54 IIENRI 111. 

prudence, et (|uise]rvaient, pour ainsi dire /de eou&eil 
à toul le royaume; qu^à cause de cela, le conseil du 
royaujue était affaibli eu trèsygrande partie» et que 
le royaume, se jtrouvait épuisé, parce que le légat 
prenait pour lui les bien3 d^s évêchés, et amenait la 
ruine de la dignité de la terre |)ar Tabsence des dé- 
fenseurs naturels : aussi avertissaient-ils le légat de 
faire en sorte que ces abus fussent réformés* Item, 
ils firent savoir au lé^at qu'il eût à avertir le roi 
d'écarter de son conseil les étrangers par lesquels 
le pays était tenu en captivité. Ils avertirent aussi le 
légat qu'il fallait qu'on leur rendît leurs terres sans 
rançon, que les provisions d'Oxford fussent mainte- 
nuesy et qu'on leur remit des otages qui seraient re- 
tenus dans 1 lie, afin qu'ils pussent la posséder pa- 
cifiquement pendant cinq ans, jusqu'à ce qu'ils 
eussent vu comment le roi ferait observer toutes ses 
promesses. //em^ ils firent savoir au légat que les 
abbayes et les maisons de religieux qui avaient été 
bâties avec Targent de leurs prédécesseurs étaient 
maintenant détruites par les extorsions et les taillages 
du roi et du légat, et qu'à cause de cela les aumônes 
n'étaient plus répandues ni l'hospitalité conférée, 
comme à l'ordinaire. C'est pourquoi ils avertissaient 
le légat de corriger cela. lUm, ils firent savoir au sei- 
gneur l^atque les églises du royaume d^Angleterre 
étaient conférées à des étrangers qui étaient les enne- 
mis de la terre et qui emportaient dans les pays 
d^outre*mer les biens ecclésiastiques, au moyen des- 
quels les naturels de la terre devaient vivre et être 



ANNEE 426S. ' ^55 

âustentés ; que, pur eon&équmit^ les indigènes péri- 
clitaient indignement 9 noo-seulement dans leurs 
corps, mais dans leurs ameà: oar ils n'avaient pour 
pasteurs que des prêtres à gages, dont on pourrait 
loa:er le ministère pour moins d'argent. Aussi aver- 
tissaient-ils le It^at de faire (corriger cela. Ae»t, ils 
Brent savoir au légat que les dîmes qui étaient exi- 
gées du clergé ne devaient pas être fournies parce 
que la terre était dévastée par les royalistes et par la 
guerre générale ; parce que le sol restait en friche, 
qu'aucun fruit nVn provenait, et que le peuple mon- 
rait. de faim. Le roi et le légat, exaspérés par ces 
réponses, assiégèrent Tile Tannée suivante. Ainsi se 
passa cette année stérile, infructueuse, et funeste de 
toutes façons pour TAngleterre. 

Siège d'Ély. — Le comte de GLocESTEa se saisit de 
Londres. — Sol^mission de Léolin. — Faits divers. — 
L'an de grâce ^1268, qui est la cinquante-deuxième 
année du règne de Henri troisième depuis la con- 
quête, le même roi ayant rassemblé son armée se 
mit en ïiiarche pour assiéger Vile d^Ély, et eaipêcba 
bientôt les désiiérités d^y entrer ou d'en $orlir. Or, 
Edouard , fils du roi, ayant construit, dans les lieux 
opportuns qui lui avaient été indiqués par les babi- 
iaiitç de ce pays, des ponts faits en claies et en plan- 
ches, pénétra dans Tile avec ses chevaliers^ et en peu 
de teai|)s les uns se rendirent, les autres prirent la 
fuite et furent dispersés. Tandis que ces choses se 
passaient, le comte de Glocester, tendant des embù- 



^ 



^6 HENRI III. 

cbe8 au roi, et ayant levé une armée dans le pays de 
Galles en faveur des déshérités, se présenta devant 
Londres ; Jean Eymle * vint à sa rencontre avec un 
grand nombre de partisans du comte, et celui-ci 
entra dans la ville, du consentement des habitants de 
Londres. Bientôt le comte fit savoir par députés au 
légat, qui faisait alors sa demeure dans la tour, 
qu'il eût à la lui remettre sans délai , et pour que le 
légat ne différât point d'obtempérer à cette injonction, 
il défendit à qui que ce fût de vendre des vivres à 
tout habitant de la tour. Le légat, sans avoir Tair de 
cédera la force, sortit de la tour et se rendit à Féglise 
de Saint-Paul pour y prêcher la croisade. Mais^ peu 
de jours après, ces nouveaux troubles furent apaisés, 
et le comte fut réconcilié avec le roi par b médiation 
de Richard, roi des Romains, et de Fillustre cheva- 
lier Philippe Basset, sous la fixation d'une amende de 
dix mille marcs^ si le comte à l'avenir soulevait quel- 
que désordre. 

Vers la fête de saint Michel archange, le roi Henri, 
avec une grande armée, se rendit à Shrewsbury 
pour faire une expédition dans le pays de Galles, et 
pour soumettre Léolin, prince de ce pays, qui avait 
soutenu le parti du comte Simon, dans sa révolte té- 
méraire contre le roi ; mais Léolin, ayant envoyé des 
députés au roi , lui octroya trente-deux mille livres 
sterling pour avoir la paix. Ainsi, par l'intervention 
du légat; cette paix fut affermie moyennant la restitu- 

' Les variaotcs doiiucnt Eyvile et Evite. 



ANNÉE ^269. -157 

lion faite à Léolin de quatre cantareds > que le roi Iuk 
avait enlevés par le droit de la guerre ^. 

Cette année mourut Jean Gervais, évéque de Win- 
chester , qui fut enterré à Viterbe. 

Cette année, lesoudan deBabylone, ayant dévasté 
rArménie« enleva aux chrétiens Antioche. Tune des 
plus fameuses cités de Tuniyers, et il la réduisit en 
solitude, les femmesaussi bien que les hommes ayant 
été passées au fil de Tépée '. 

Départ du légat. — Ordonnance du roi relative a 

LA -PAIX PUBLIQUE. — PUNITION d'uN VOLEUR. — ÉdOUARD 

PASSE EN Frange et promet d'accompagner Louis IX a 
LA CROISADE. — Faits DIVERS. — L'an de grâc€r>l269, 
qui est la cinquante-troisième année du règiie du 
roi Henri troisième depuis la conquête , le même 
roi se trouva à Londres avec la reine et le légat Otto- ^ 
bon. Le légat. Ottobon convoqua un concile à Lon-* 
dres, dans lequel il publia plusieurs statuts pour ta 
réformation de Téglise anglicane. Peu de temps après 
il donna la croix à Northampton aux fils du roi. 
Edouard et Edmond, et au comte de Glocester, ainsi 

* Ou centuries, de deux mots gallois h(tnt { cent ) et ire ( Tille ). 

' Ou peut fixer à cette ëpOque la ^ des troubles. La guerre dut con* 
tinuer sans doute encore sur quelques points isolés, mais sans avoir le 
caractère de généralité qui avait manqué tout détruire. 

' Le sultan du Kaire était alors Bibars-Bendockar qui s'était emparé 
successivement d'Assur, de Séphet, de Jaffa, de Beanfort. A Antioehe, 
qoi lui fut livrée, dit* on ^ par la trahison du patriarche, il fit périr dix- 
sept mille habitants, et en emmena cent mille en esclavage. ( Vertot > 
UisL de Malte. ) 



^58 HENRI IH. 

qu^à beaucoup de seigneurs du pays d'Angleterre. 
Après avoir réglé les choses ainsi, il retourna à Rome 
arec des trésors inestimables. 

Vers le même temps, le roi Henrr, pour ruiner et 
détruire les ennemis de la paiï, fit publier dans 
tout le royaume, de comté en comté, qu'il y aurait 
paix stable et justice, et fit prononcer une peine 
contre les contrevenants * ; en sorte que si queiqo^un 
usurpait injustement ce qui appartiendrait à autrui, 
moutons, bœufs ou quoi que ce (ùt, il subirait la sen- 
tence capitale. 

Vers ce temps, un habitant de Dunstabie, accou- 
tumé aux brigandages, ne craignit pas, par une en- 
treprise funeste pour lui, d'^ilever, au mépris de 
redit royal, douze bœufs qui appartenaient aux vi- 
lains deCalne, et espéra trouver Timpunitédans son 
audace. Les possesseurs de ces bœufs s'étant mis à sa 
poursuite jusqu'à Redburn , le saisirent et le rame- 
nèrent dans la ville de Saint-Albans , où ils Taccu- 
scrent par-devant le bailli de la liberté du même 
lieu. Le bailli fit donner lecture, devant le coupable 
et la foule assemblée, de la lettre du seigneur roi, 
traduite en langue vulgaire ^, et aussitôt, en vertu de 

' NoT2« adoptons Faddition pour cette phraie motiiëe. 

' LMXtram rtffi% patria Hngua kgi fecii ( texte hic). Nous pensons 
qu^il faut entendre ici Fanglais pur ; car on sait que sons ie règne de 
Henri TIT, TOfaison dominicale ne contenait pas encore un seul moi nor- 
mand. Gène fut que peu h peu qu^un idiome intermédiaire, mélangé de 
français et d^anglab , remplaça l'ancien langage qui tomba autant au- 
dessus de Tanglo-normand , que celui-ci était au-dessous du français, 
langage de In cour, du baronnage et de quiconque prétendait au bon ton 



ANNÉE ^269. ^59 

l^orcionnanee royale, il rendit sentence contre cet 
homme, qui eut là léte tranchée sur4e-chanlp. 

€ette année, saint Louis*, i^oi de France, avait 
envoyé* des députés spéciaux à Edouard, fils du roi 
d'Angleterre, le priant de se rendre à une conférence 
avéé lui. Edouard se mit en roulé sans larder ,- 
et s^etripres^adé pàssek*1a mer, pour se rendre auprès 
dix roi de France. Le roi raccueillit avec un visage 
jojreiix, le tint étroitefnent embrassé, le baisa ami- 
cèiement, et lui exposa les motifs pour lesqueU il 
l'avait appelé. En effet, il lui dit qu'il souhaitait ar- 
démmeiit regagner la Terre-Sainte , et qu'il désirait 
Tàvoir pour compagnon , afin de dompter la rëge 
barbare dés païens^. En entendant cela, Edouard ré- 

et aux belles manières. Le mépris pour Fanj^iais était tel , que Robert 
Grosse- Tête, mai(;ré Pobscurité de sa naissance, ne comptait en Angle- 
terre que deiiï léâgages, le latin pour les gens lettrés et le français pour 
les igoorants. La plupart des poètes, même nés Anglais, écrivahent en fran- 
çais leurs compositions. Seuls les chanteurs de ballades et de romances 
se servaient du langage des vilains^ et par suite de Tauglo-normand, 
dont nous avons indiqué un dés prehûers monuments. Tel était Fusage 
générikl du fran^îs', qu^en J538 nets trouvons les statuts dhin monas< 
tère de fillies, nommé Sopwelle, dépendant de Saint-Âlbans, rédigés en 
français pur. Ce document assez étendu ne contient pas un seul mi>t 
sâxén, ni mélangé. Cependant il parait certain que sous Edouard III l'an- 
gib-normand avait prévalu, puisque viiigt>cinq ans plus tard, le parle- 
ment interdit Tusagedu français dans les actes publics, {f^oy. M. Aug. 
Thierry, tbm. iv, concl. chap V et VÀuct. AddiU, in fine^) 

* On voit que, ènns Topinion des contemporains, Louis IX était re- 
gardé comme saint. Sa canonisation, comme on sait, est de Tannée 1297, 
sous le pontificat de Booiface VIIL ( foy. à ce sujet M. MiCHtLET, 
Hisi. de France^ tom n, et les citations de Joinvilie. ) 

a La croisade avait Hé décidée dans une assemblée tenue à Paris, le 
25 mars 4267. 



160 HENIUIH. 

pondit ainsi : a Vous satez, messire roi, que les res- 
u sources de l'Angleterre sont presque totalement 
« épuisées, à cause de la guerre qui a éclaté entre le 
« roi et les seigneurs, et que mes ressources «ont trop 
«minces pour entreprendre une si grande affaire 
« en compagnie d'un si noble seigneur. » Le roi de 
France lui répondit aussitôt : « Je te prêterai trente 
« mille marcs de bonne et loyale monnaie, ou même 
« je te les donnerai pour rien, pourvu seulement que 
« tu acquiesces à mes désirs. » En effet, Edouard était 
un homme de grande taille, d'une vaillance et d'une 
intrépidité éprouvée, et de plus d'une force extraor- 
dinaire ; aussi le roi de France se regardait-il comme 
heureux de mériter d'avoir un pareil compagnon. 
Edouard donc, qui ne désirait pas moins que le roi 
de France lui-même d'entrer dans une si belle voie 
de perfection, consentit à ses vœux, et sur-le*champ 
engagea au roi de France la Gascogne, pour laquelle 
il reçut de lui l'argent nécessaire au voyage de Terre- 
Sainte*. Il retourna en Angleterre pour obtenir son 
congé du roi son père. En ce moment Tamour pa- 
ternel fit verser des larmes à son père qui était vieux; 
cependant il acquiesça au juste désir de son fils, et 
lui donna gracieusement sa bénédiction, permettant 
a tous ceux qui voudraient le suivre dans son pèleri- 
nage, de faire leurs préparatifs de départ. Ce fut en 
cette occasion qu'Edouard reçut la croix des mains du 
légat, comme on l'a dit d'avance. 

Cette année-là, le corps du bienheureux Edouard, 

* Voyez h note II à la iiû du volume. 



ANNÉE 4269. 4^4 

roi et ocmfesseury fut transféré soleoiiéllemènt, sur 
les instaûees du roi d^ Angleterre Henri UI, dans une 
châsse d^or qu'il avtit fait préparer pour le recevoir. 
A la même époque , Jean de Wareiine , eoiDte . de 
Surrey, s'étani pris de parole» injurieuses avec Alain 
dé la Zouoh, justicier du roi^ le tua de sa propre 
main dans la cour de Wesminster. 

Défaite et supplice de Conradin. — Mort dd pape 
Clément IV, — Parlement tenu a Marlborough. — 
CoDP d'oeil sur l'année -1269. — Vers ce temps, 
(Conradin, petit-fils de Tancien empereur Frédéric, 
par Conrad, fil&dudit empereur, aspira au royaume 
de Sicile après la mort de son oncle Manfred, et par- 
vint jusqu'à Rome avec Taide des Allemands , aux- 
quels s'était jointe uiie foule de Lombards eC de Tos* 
cans. Après avoir été reçu solennellement dans cette 
ville avec tous. les honneurs qu'on rendait à l'em- 
pereur, il s'associa le sénateur de la ville, Henri, 
frère du roi de Castille , et un grand nombre dé 
Romains, et entra dans l'Apulie avec une nombreuse 
armée pour combattre le roi Charles. Mais après une 
furieuse bataille en plaine^ l'armée de Copradin ayant 
tourné le dos, lui-même fut pris et eut la télé tranchée 
par Tordre du roi Charles ,, avec plusieurs autres sei- 
gneurs de sa famille. Quant à Henri, frère du roi de 
Castille, il s'enfuit du champ de bataille au château 
duMont-Cassin, et plus tard, s'étant rendu è Charles, 
il fut détenu en prison *. 

* La bataille de Scarcoh ou de Tagliacozzo fut lirrée le 2i août 1268, 
IX. U 



462 HENRI UI. 

Vers la même époque , le pape Oément mourut à 
Viterbe, et y fut enseveli dans l'église des frères Prê- 
cheurs. Ce pape était tellement adonné aux veilles, 
aux jeûnes, aux oraisons etaux autres bonnes œuvres, 
que Dieu ^ à ce qu^on croit , voulut récompenser ses 
mérites en mettant un terme aux nombreuse^ tri- 
bulations que souffrait alors Téglise. Bien plus, au 
moment où plusieurs regardaient 1-affaire du roi 
Charles comme désespérée, tant à cause de la mul- 
titude de Tarmée de Conradin qu'à cause de la ré- 
bellion de presque tout le royaume de Sicile , ledit 
pape prédit dans un sermon public l'événement qui 
devait arriver \ Ce même pape aussi canonisa , dans 
Téglise des frères Prêcheurs de Yiterbe , sainte Hed- 
wige, duchesse de Pologne, veuve d'une admirable 

et gagnée par Charles d^ Anjou, rar l'ayis d^iin vieux chevalier, Âlard de 
Saint- Valtri. Conradin, fuyant du champ dé bataille, fut trahi et livré 
au vainqueur par Giovanni Frangipani, seigneur d^Âsturs. H fut déca- 
pité k Naples avec son jeune cousin, le 29 octobre. Méxerai, dans la vie 
de saint Louis, a raconté Fhistoire de Henri de Castille, qui, après s^étre 
révolté sans succès contre son frère Alphonse X, avait passé au service 
de Charles d^Anjou. Ce prince Tavait établi spn vicaire k Rome, comme 
successeur de Gaucelin ; mais Henri s^associa aux ressentiments qu^in- 
spirait aux Romains le caractère despotique de Charles , et se joignit à 
Conradin qu'il avait appdé. Charles d^Anjou le punit, dit-on, crudle- 
ment ; il le fit mettre dans une cage de fer avec une chaîne au cou, et le 
donna en spectacle aux villes du royaume. Maître de Luoéra', il fit 
ieansporter et mettre k mort dans le chflteau de TOEuf, Hélène, la se- 
conde femme de Manfred, et son jeune, fils Manfredino. 

« * Laissons passer ces victimes , » dit le pape en cette circonstance. 
On lui attribue aussi une impitoyable réponse : vita Corradini, mari 
Caroli ; vita Caroli , mors Corradinis Mais plusieurs ^ivains , et 
entre autres M. deSismondi, nient ce fait. Ils affirment qu'au contraire 
Je pape reprocha amèrement à Charles la mort du jeune prince. 



ANNEE ^ 269. U5 

sainieté. Le pape Clément étant donc mort, le siège 
apostolique resta vacant pendant trois ans deux mois 
et dix jours \ 

Cette année , à roctave de âaint Martin , le^ roi 
d'Angleterre tint un parlement à MBrlborougb , dans 
lequel, avec Tassentiment des comtes et des barons, 
furent publiés les statuts qui sont appelés les statuts 
de Mariborough ^. Nicolas d'Ély , évéque de Wor- 
cester , fut postulé et transféré à Tévâcbé de Win- 
chester. Ainsi se passa cette année, a1)ondante en 
fruits de la terre et en fruits des arbres; assez gra- 
cieuse et joyeuse pour les Anglais, à cause de la paix 
qui avait été rendue au pays , mais cependant non 
pas exempte d'inquiétude, tant pour les Anglais que 
pour les Français , à cause de l'expédition projetée 
en Terre-Sainte; lugubre enfin pour les Siciliens, 
les Allemands, les Lombards et les Romains, à cause 

4 Clément IV moarni en 1268, et la vacance dura deux ans neuf mois 
et deux jours. Grégoire X fut élu par compromis en 4271 et non pas en 
4275, comme le dit le texte. On trouve dans le Thesmrus de Martène 
plusieurs lettres de Clément IV, qui prouvent combien il se montra ja- 
loux d'éviter le reproche fait à tant de papes, celui de la cupidité et du 
népotisme. 

, ' Date inexacte . Le parlement de Mariborough est du 4 8 noveinbre 1 267 • 
Henri 111 consentit à profiter des travaux de ses adversaires, et quel- 
ques-uns des statuts les plus utiles établis par les barons furent recon- 
nus dans ce parlement par Tautorité légitime. Pour couronner cet im- 
portant ouvrage et détruire, s^il était possible, led derniers symptômes du 
mécontentement, le clergé abandonna le vingtième de son revenu, afin de 
former un fonds qui donnât aux personnes pauvres le moyen de racheter 
leurs propriétés suivant la décision des arbitres de Kentlworth. {picluin 
dnSI octobre 1266.) 



464 HBNRI m. 

de cette guerre iûjuéteifient sonletée et condoitè io* 
eondidérément. 

Dét>AET m âôi BB Fbuige» «^ Il AtoRBB m ArmigiE. 

— MARIi«6 DC PftOlGE E^OHb AYBC AyEUNB BB FmiÊT. 

— PB^VARiTii^ POUHLACBoisADE*. — ^ L'an de grâce^âTO) 
qm est la cinqfiafite?qoatrièE»e âoaée du ràguè da 
roi flenri troisième depuis la conquête , le même 
roi êe trouva à Noël à Eitbam \ avec la reine et les 
seigfûeuts dû royaume. Cette année, saint Louis, roi 
de Fraoce, sa naître effrayé de ses «ncieADes fatigues^ 
ni arrêté par le soutenir des dépenses qu^îl «Tait 
faites et des désastres qu41 atait éprouvés jadis dans 
son expédition d'outre-itier ^ se mit de nouveau en 
route aveo deiux de ses fils^ le roi de Navnrre et une 
foule de prélats des églises et de barons, pour recoiv- 
qifiérir la Terre-Sainte. Cependant, pour que ia Têrre^ 
Sainte fût plus facilement recouvrée, il vint à l'esprit 
des Français dé soumettre d'abord 'au pouvoir des 
chrétiens le royaume tunisien qui , se trouvant à 
moitié cbemin du voyage, n'était pas d'un médiocre 
enfipéctiemen t pou r les passagers ^ . Âya nt dooe aboidé 

* CeBi laque devait mourir Edouard III, abandoDué de tous et volé 
par Alice Perrers. 

* On pensait généralement que la conquête de Tunis préparerait celle 
de rJÉ^gypte ;.mais deux raisons décidèrent saint Louis : d^abord les si^- 
gestions Intéressées de son frère qui voulait rendre Tunis tributaire ; de 
Syracuse, Charles d'Anjou regardait TAfrique; d^Otrante, Tempire 
grec 3 ensuite les vains bruits de conversion du puissant Mohammed- 
Mostanser, qui venait de fonder un état indépendant sur les débris des 
Almoravides. « Oh si je pouvais, sVcria.it Louis dans sa pieuse simpli- 



ANNEE 1270. Ub 

daos le royauine de TudU, tU «'eoipïirèeeot fort 
aisément d'Q9 pori^de C9rtbage> réduite akm à 
Tétat de misérable bourgade. Or, Tunis est ud^ ile^ 
petite, mais très^importun^ pour les voyageurs^ la-^ 
quelle a^app^lle Tuais de son nom . 

Getfe ménae année , le 6 aip^nt le$ idea d'a?ifil , 
Edmond , fils du roi , prit pour épouse la fille de 
Guillaume d^Àlhemarle y comte de Holderness, qui 
se noo^mait Aveline et était rfaéritière de rbéritage 
paternel et même de t^béritage maternel» A raison de 
ce mariage, Edmond devait obtenir le comté de Devon 
et la souveraiufté de Tile de Wigtb. Mais la jeune 
princesse, avec toute sa lignée, précéda^ ses parents 
au tombeau. Cette même année, mourut Gaultier de 
la Wyle, évéque de Salisbury, qui eut pour succes- 
seur Robert de Wikhampton , alors doyen de èette 
nciéme église. Pendant toute la présente année, 
Edouard et, Edmond, fils du roi Henri, ainsi que 

eité, à&msâr le parrain 4'aii roi m^ào^iétanJ» (Voy. M. Mic:il££ET, 
vol. u, Hjist. ieFrqnee, ) 

* Nous adoptons l^^ddition inauia^ quoique le terme soit peu exact. 
On sait que Tunis, tAtie par les Âglabites, s^élëve dans une plaine sur le 
bofd hx lac deia Gonlette , à quatre lieues de la mer. Peut-^étrç l'»ttteiir 
voat-il parier seulement de la péninsule où fut construit le £Qst 4o la 
Goulette. 

' PrivavU^ dit le teste } nous proposons et traduisons prceivtt. En 
effet nous lisoiis dansBugdale et dans tous les généalogistes qu'Aveline 
qviurut ayant ^ mère Isabelle de Uedfiers, comtesse d^Albe^ai^e et 
d'Holderpess par son mariage avec Çu^llapipc lj[l, comtesse do Pevoo 
et de Wigth par la mort de son frère Baudouin V. Cette puissante 
douairière vécut dans un âge fort avancé, et après elle le Detonshire 
passa i la famille de Courtenay. 



nî6 HENRI ni- ' . 

beaucoup de chevaliers du royaume, d'une valeur 
éprouvée, se munirent d^armes, d^argent, de vais- 
seaux et des autres choses nécessaires à rexpédition 
en Terre-Sainte. Or, la paix était dans le royaume, 
plutôt par la crainte que par Famour qu^inspirait le 
roi. Ainsi se passa cette année, assez abondante en 
fruits de la terre et en fruits des arbres, et qui faisait 
concevoir de bonnes espérances aux chrétiens , à 
cause de Tardeur du roi et des seigneurs qui s^étaient 
dévoués à la délivrance de la Terre^ainte. 

Le prince Edouard part pour la Terre-Sainte. — 
Louis IX meurt de la peste a Tunis. — Traité conclu 
par Philippe le Hardi et Charles d'Aniou avec le roi 
DE Tunis. -- Henui, fils du roi d'Allemagne, est assas- 
siné par Gcy DE MONTFORT. — ÉdOUARD POURSUIT, SON 
PÈLERINAGE, ET ABORDE A AcRE. MoRT DE RiGHARD, 

ROI DES Romains. — Coup d'oeil sur l'année ^271. 
— L'an de grâce ^27^, qui est la cinquante*cin- 
quième année du règne du roi Henri troisième 
depuis la conquête , le même roi passa les fêtes de 
Noël à Londres, avec la reine, ses fils et une foule 
de seigneurs. Cette année, au mois de mai, Edouard, 
fils du roi d'Angleterre, se mit en route pour son 
pèlerinage en Terre-Sainte, avec Edmond, son frère 
germain, quatre comtes, autant de barons et plur 
sieurs autres seigneurs, et emmena avec lui son 
épouse qui s'appelait Aliénor. Cette même Aliénor 
donna le jour en Terre Sainte, dans la ville d'Aco, 
nommée vulgairement Acre, à une fille qui plus tard 



. ANN££ 427^. 467 

fut désignée sous le nom de Jeanne d'Acre, et qui de 
plus, dans la suite des temps, fut mariée au seigneur 
Gilbert, comte de Glocester. Edouard aborda donc 
en Filance avec sa .flotte. Là, lorsqu'il eut appris que 
le roi de France était parti pour la Terre-Sainte, il 
remit à la Toile et le suivit par mer; après une na- 
vigation de dix jours, il arriva sain et sauf à Tunis , 
et débarqua en ce lieu avec toute sa compagnie. Le 
roi de France, ainsi que ses seigneurs; alla joyeuse- 
ment à la rencontre d'Edouard,, et le reçut avec 
déférence au baiser de paix\ 

Au mois d'août une épidémie, qui cette année-là 
s'était répandue sur les côtes de la mer, se jeta avec 
fureur sur Tarmée des chrétiens. En effet, à Tunis, 
parmi les principaux de l'armée^ moururent d'abord 
J^n^, comte de Nevers, fils du roi de France, et le 
cardinal vd^Albano, légat du siège apostolique. Peu 
de jours après, le bienheureux Louis , très-chrétien 
roi de France, le lendemain de la fête de saint Bar- 
thélémy, apôtre, passa de ce royaume temporel au 
royaume éternel'. Le roi de Navarre fit savoir, par 
lettres au seigneur évéque de Tusculum, combien 
pieusement ce roi avait terminé sa vie ; car pendant 

4 G^est une erreur complète. Edouard n'aborda eu Arrique que h 
U} novembre 1270, c^esUà-dire plus de deux mois aprës la mort de 
saint Louis. Le traité venait d^étre conclu avec le Soudan de Tunis; or il 
est évident que Rishanger ne veut pas parler de Philippe le Hardi. 

* Jean dit Tristan , parce quUl était né à Damiette pendant la captivité 
de saint Louis. 

^25 août t270. Nous n'avons pas besoin de faire observer qu^il faut 
remonter d'une année. Saint Louis était né le 25 avriM2l5. 



À 



U% HENRI Hl. 

M maladie il oe cessa «k louer le ooni da Seignear. 
Il répétik de temps en tempft cette oniison : 4 Faites, 
« Seigneur, je ifousch prie, que nous méprisioM les 
« prospérités de ce monde, et que nous ne redou^ 
« lions aucune de sesiealamitës. n II priait «ussir pour 
le peuple qu^ilaToit amené avec lui , et disait : Sei- 
« gueur, soy^z le sanctificateur et legardiefi 4e v^atre 
« peuple. » Lorsqu'il sentit approcher ses deriiiei*s 
moments, il leva les jfeux au ciel, et dit : « Tentre^ 
« rai dans v^tre maison, Seigneur, je vous addrerai 
« dans votre saint temple^ Seigneur, et je glorifiet«t 
» votre nom. » En prononçant ces paroles^ il s^en- 
dormitidéùs le Seigneur. H eut pour successeur dans 
son royaume son fils Philippe. Au moment oà 1 W 
mée était plongée dans la désolation par la mort é^ 
roi, Charles, roi de Sicile, arriva. I^e roi^e France, 
pendant sa vie, lui avait demandé de se rMdrë à 
Tunis. Quoique les %rrasins parussent beaueovp 
plus nombreux que les chrétiens, les Sarrasins nV 
sèrent ^cependant, en aucune façon, en ventraux 
mains avec les chrétiens, dans une bataille générale; 
mais ils leur causaient de grands maux par des 
inventions funestes; en voici une entre autres: 
Comme cette contrée est remplie de sables et d'une 
poussière épaisse, surtout au temps de h sèche- 
l'esse, les Sarraains avaient posté plusieurs milliers 
d^bommes de leur nation sur une montagne voisine 
du camp des chrétiens, afin que quand le vent 
soufflerait du côté des chrétiens, ils agitassent du 
sable et de la poussière^ Or, cette poudre embrasée 



ANNÉE 4274. U9 

inomnmodait allpeusemeot les cfarétMns. Mais enfin 
la pluie, étant venue-, fit tomber eette poussière, et 
les chrétiens ayant préparé leurs tnaeiiines et leurs 
<lifiiérent8 instruments de guerre, se disposèrent à 
Msiég^ Tunis, par terre et par mer. Ce que voyant> 
les Sarrasins eonelurent uii tmité avee les chrétiens, 
et consentirent à ce que tous les chrétiens captifedans 
ce royaume lussent remis en liberté; à ce que la foi 
du Christ fi&t préchée librement par les frênes Pré*- 
cheurs et Mineurs, et par tous autres, quels qu'ils 
fussent, faisant partie des monastères fondés en l'hon- 
neur du Christ, dans toutes les villes de oe royaume; 
à oe que ceux qui Toudraient se faire baptiser, fus- 
sent baptisés librement. Par ainsi tes dépenses faites 
par les deui rois ayant été payées* , (e roi de Tunis 
s'étant reconnu tributaire duroideSiciie, etunetréTe 
de ptusieurs années ayant été réglée, le roi de Sicile se 
prépara à remettre à la voile avec son armée. Mats 
la vengeance divine le poursuivit , et tandis qu'il 
s'efforçait de regagner son royaume, la mer engloutit 
presque toute son armée, ainsi que le trésor qu'il 
rapportait de Tunis, et tous ses meubles précieux^. 

* A)uirc ks frais de la ijuerre, qui forent év«Iués à àea\ cent dix.intUe 
«onces d W, Mohammed s^engageaii à payer les arrérages du tribut, dus 
Ml roi de Sicile depuis la mort de Manfred. Gomme la Sicile avait un 
grand «ommeroe avec Tunis, Charles d^ Anjou obtint aussi que le port 
4e TiQMf serait franc à Tavenir, el que les marchands ne asEaient plu» 
tenus à payer Ténorme droit du disième qui pesait sur eui auparavant. 
MobanuBed, de son côté, stipula des garanties pour les musulmans éta- 
blis dans les pays chrétiens. 

^ l'ne horrible tempête brisa les vaisseaux chrétiens, au moment où 



no HENRI Ui. 

Vers le même temps , Henri d^AUemagne, fils de 
Richard^ roi des Romains , demanda à Edouard, son 
cousin j la permission de retourner en Angleterre ; 
car il était dégoûté de ce lointain pèlerinage ^ et U 
désirait revoir l'Angleterre^ patrie delà paix, et son 
père avant qu'il mourût. Mais il fut frustré dans 
ses souhaits. En effet, ayant obtenu la faculté de 
partir, il traversa la Toscane en revenant, et au mo^ 
ment où il assistait à la célébration de la messe à 
Viterbe, dans Téglise de Saint-Laurent, il fut tué par 
Guy, fils de Simon de Montfort, qui voulait tirer 
vengeance de la mort de son père * . 

Quant à Edouard, lorsqu'il eut appris la terrible 
vengeance que le Seigneur avait exercée contre le roi 
de Sicile Charles, frère de Louis, jadis roi deFranee, 
et loraqu'il eut considéré que ce désastre n'était pas 
arrivé sans cause, il se frappa la poitrine et s'écria, 
en jurant par le sang du Seigneur, son juron ordi^ 
naire: « Dussent tous mes compagnons d'armes et 
« mes compatriotes m'abaudonner^ pourvu que j'aie 
«avec moi Fowin, le gardien de mon palefroi 

Philippe III débarquait à Trapani ( 20 novembre 4270 ). Charles d'An- 
joQ, qui avait pris les devants, arriva h temps poor en proCter et pour 
saisir sor les rochers de la Galabre les armes, les habits, les provisions. 
« n attesta froidement, .dit M. Michelet, contre ses compagnons, ses 
frères de la croisade , le droit de bris qui donnait au seigneur de re- 
cueil tout ce que la mer lui jetait.» Mais ce sont des circonstances que le 
continuateur peut ignorer. 1\ n'indique point noir., plus le retour de 
Philippe en France. Le nouveau roi traversa toute l'Italie, passa a Lyon, 
entra à Paris le 21 mai 1271, et le lendemain alla déposer cinq cercueils 
aux caveaux de Saint-Denis. 
' \ùy. le récit dans Lingard. 



ANNÉE 427K ^li 

n ( car le palefrenier d'Edouard s^appelait ainsi), 
<i j'entrerai à Ptolémais, à Aco ou à Acre , et je tien- 
«« drai ma convention et mon serment, jusqu'à ce que 
« mon âme soit séparée de mon corps. » En enten- 
dant cela> tous les Anglais qui se trouvaient avec lui 
déclarèrent qu'ils voulaient l'accompagner. Bientôt 
donc Edouard mit à la voile et navigua vers Acre. 
Il y arriva à temps; car la ville, à ce qu'on assurait, 
devait être rendue aux Sarrasins dans les quatre 
jours qui suivirent son arrivée. Alors le Soudan de 
Babylone, qui avait commencé à assiéger ladite cité, 
fut frustré dans son espérance, et retourna dans son 
pays avec son armée. 

Cette même année, Richard, roi des Romains, 
frère du roi d'Angleterre, alla où va toute créature, 
le 4 avant les nones d'avril, et expira au ëhâteau de 
Berkamsted ^ Son cœur fut porté à l'église des 

V 

* Rithanger, qui est ordinairement en arrière, donne ici une date anti- 
cipée. Tons le« historiens placent la mort de Richard en 4272. Il est 
vrai qu'il fut pris d^une attaque de paralysie à Kirkham, le 12 décem- 
bre '127'! ; et toute l'habileté de ses médecins ne put prolonger sa vie 
que de quelques mois. Il venait de faire un voyage dans son royaume 
nominal. Le 20 avril 4269, il eut àWorras une entrevue avec les prin- 
ces allemands, et il y abolit de concert avec eux les droits exorbitants' 
levés sur le passage des marchandises par les villes situées sur les deux 
rives du Rhin. 11 s'était remarié, malgré son âge, à la fille d'un baron 
allemand iiommé Théodoric dé Falquemort ( d'autres disent Falkens- 
tein et Fauquemont ) , et s'empressa de revenir en Angleterre , pour 
montrer k la cour la beauté de sa nouvelle épouse. Ce mariage, dit-on, 
avança ses jours. ( Foy. Pertz et LlNGABD.) Pendant son séjour en 
Angleterre, Richard exerça aussi les droits impériaux. En 4265, Pierre 
de Savoie, qui venait de recueillir la succession de son neveu Bonifacp, 
passa en Angleterre, pour lui demander l'investiture de Chablais et 




n2 HENRI Ifi. 

frères Mineurs d Oxford, et son corps fut enseveli à 
Haies, dans l'église des moines de Tordre dfi Citeaux , 
que lui-même avait construite h ses propres frais» 
Ainsi se passa cette année, aboadante en fruits de 
la terre et des arbres, et paisible ; joyeuse pour les 
infidèles, à cause de la mort du roi de France; lugu- 
bre pour les Sieiliens, à cause du désastre du roi de 
Sicile ; indifférente pour les Anglais qui n'eurent 
pas à souffrir de ces deux malheurs. — Boniface, 
archevêque de Ganlorbéry, mourut, et les mmnes 
élurent leur prieur pour lui succéder. 

ÉdOOARD manque de PERIR A ACRE SOUS LES COUrS ^'UR 

ASSASSIN. — Fermeté et modération de ce prince. — 
L^an de grâce 4272, qui est la cinquante-sixième 
année du règne du roi Henri troisième depuis la 
conquête, le même roi passa à Londres les fêtes de 
Noël avec la reine. Cette année, pendant qu'Edouard, 
fils aîné du roi d'Angleterre, prcrfongeaiil son séjour 
à Acre, un certain admirai de Joppé (dignité qui 
chez nous répond à celle de comte )^ et$9rrasin de 
nation, s'était pris de grande amitié pour Edouard, 
à cause de sa renommée de vaillance, et lui envoyait 
fréquemment des lettres et des messages flatteurs, 
par uncertain Hassatutou Assisin> nomoié An^azioi. 
Cet homme avait été élevé dès son enfance dans des 
retraites souterraines^, où on lui avait appris à se 

d'Aoust ; et le ehaocelier d^ Richard lui ayant demandé ses titres pour 
di^eiser Tacte, le comte répondit en tirant son épëe. Le Gbablais avait été 
érigé en duché par Frédéric II. 

' Suh terra educaius^ dit le texte. Phrase singulière. 



ANMÉfi Atn. n5 

jeter soudainement et sans crainte sur tout pfinee 
qui ferait partie des adversaires de sa seote^ en lui 
promettant que, dùt-ii mourir en cette occasion, il 
recevrait pour priit de son action une vie nouvelle 
et les joies du paradis. Cet Assisin étant donc venu 
trouver Edouard avec dès lettres, comme il avait 
souvent coutume de le faire, feignit d'avoir quelques 
révélations secrètes à lui confier. Edouard, après 
avoir fait sortir dé sa chambre tous ceux qui s^ 
trouvaient, s'était appuyé sur la fenêtre et s amusait 
à regarder en dehors, lorsque Ânzazim, tirant à Tim- * 
provisleun couteau empoisonné, le blessa à deux re- 
prises au bras,et d^un troisième coup sousTaisselle. 
Aussitôt Edouard le renversa à terre avec le pied , 
et lui arrachant le couteau des mains, s^en servit 
pour tuer ce scélérat. Mais en lui arrachant le cou-^ 
teau, il se blessa lui-méipe grièvement à la main^ et 
comme le poison avait pénétré dans ses blesisures, 
elles né furent guéries qu'à grand'peine, malgré les 
divers remèdes qu'on y appliqua. Quelquesr-uns di- 
sent qu^Édouard, se sentant blessé soudainement et 
n'ayant rîen sou« la main qui pût lui servir à se dé- 
fendre, fie saisît d'un trépied quisupportaitunetable, 
et avec cette ^rme eassa la tête a ce misérable. Ayant 
ensuite appelé ses familiers, il leurraconta le malheur 
qui lui était arrivé, et il ordonna que le corps du 
ribaud fût pendu avec un chien vivant sur les murs 
de la cité, afin que ce spectacle inspirftt aux autres 
une crainte salutaire.Or, lorsque Tadmiral eut appris 
par un messager qu^Édouard avait été blessé de cette 



n6 RENRl III. 

avoir exercées pendant onze ans, et qui avait ensuite 
été réélu au même office. En effets ce prélat, qui était 
de l'ordre des frères Prêcheurs, était tenu parmi les 
plus illustres, non-seulement par la sainteté de sa vie 
religieuse^ mais encore par sa science et ça doctrine. 
Or, avant d'entrer dans son ordre, il avait été recteur 
es arts à Paris, et dés monuments rédigés en écrits 
prouvent son habileté dans les arts, principalemerit 
en ce qui concerne la grammaire et la logique. Après 
son entrée dans Tordre, il s'occupa de Fétude des 
divines écritures, et des livres originaux des sainte pè- 
res. Il divisa en cou rts cba pitres presque ton s les livres 
de saint Augustin , et pi usieurs écrits d 'a utres docteurs, 
en commentant chaque phrase par une brève anno- 
talion. On a de lui des traités sur le temps, sur Tu- 
niversel, sur Torigine * des sciences. Ce dernier livre 
est'curieux et utile. Or le seigneur pape lui lisiissa l'a 
faculté de choisir pour recevoir le bénéfice de eonsé* 
cration, celui de tous les évéques catholiques qu'il 
jugerait à propos de préférer. Robert choisit Guil- 
laume deBatb qui florissait grandeinent entré tous 
par sa renommée de sainteté. Il fut consacré par lui 
à Cantorbéry, le premier dimanche du carême, en 
présence de onze suffragauts. 

Cette même année , une dispute s'éleva entre les 
citoyens et les moines de Norwich , et à l'instigation 
du diable , les citoyens et la commune de la ville 
^'emportèrent à un tel accès defureur, qu'ils livrèrent 

* Orte, NousadopUnf ia y nrunie ortu. 



ANNÉE nÎD. f77 

aui flammes c^tte niagoitique église tout entière avec 
Içs édifices qui eo dépendaiept , à Teiception 4e la 
chapelle de Saint-Gaultier près de Tinfirmierie. Noa 
cqntent d'avoir cornons pp si grand crime, ils«m- 
portère^it avec des mains sacrilèges les yajies, Us 
livres el les joyaux que la flamme, n'avait pas touqhés, 
ainsi qu'une coupe d'or qui était suspendue au maitre 
sivtel, etd^ps laquelle était coptenue une hostie con- 
sacrée. I^roi Henri, fortement indigné de ce crime, 
s^écria ; « Par la piété que Ton doit au Seigneur^ j^irai 
« à Olorwieh.; j'examinerai cet attentat en personne 
« et je châtierai ces'gens-Ià, selon leurs démérites, p 
Il envoya donc devant ta face un chevalier justicier 
appelé Thomas Truyet \ qu'il avait créé justicier de 
la couronne. Confprmément a Turgence du mandat 
royal et à Ténormité du forfait, un grand nombre 
d'I^abitanlStdeNorwich , convaincus de ce cri me, furent 
condamnés a être pendus, attachés à la queue, des 
chevaux, et traînés au lieu du supplice. Quant.au roi, 
il se mit en route pour Norwich aussitôt qu'il le put, 
après avoir pris avec lui l'évéque de Rociieiter at 
Gilbert, comte de Glocester , et en se faisant aceom*- 
pagner d'un appareil respectable. Quand ifapeirçut 
l'église brûlée et consumée, tout entière par le feu ^ il 
put à peine retenir ses larmes. Or ^ l'évéque de Ao- 
chefiter anathématisa tous ceux qui avaient tnempé 
dans cette action détestable. Aussitôt le roi condanona 
la commune de la ville à une amende de trois mille 



Ou Tryvct. La varianlo ajoute | 7 /iom.'/.s|. 

IX. ^ V2 



|78 HENRI ni. 

marcs d'argent, qui devaient être payés à TégUse 
violée dans un délai très-court * et affectés à la réédi- 
fication de ladite église. Les habitants furent con- 
damnés en outre à restituer une coupe d'or, du poids 
de dix livres dW et de la valeur décent livres d^argent. 
Le seigneur Guillaume de Brunbam élait à cette 
époque prieur de ladite église. iLe roi Henri ayant 
donc tiré une vengeance méritée des sacrilèges habi- 
tants de Norwich , résolut de revenir à Londres; 
maiss^étant arrêté à Tabbaye de Saint- Edmond , il y 
fut saisi d^une grave indisposition qui ne le quitta 
plus jusqu^à ce qu'il expirât. Tandis qu'il était malade, 
plusieurs comtes et barons de la terre, ainsi qiie des 
prélats, se rendirent auprès de lui pour assister à ses 
derniers moments^. Or, il se confessa humblementde 
ses péchés en se frappant la poitrine, en abjurant le 
ressentiment qu'il pouvait conserver contre qui que ce 
fût, et en annonçant le désir de faire pénitence de ses 
fautes. Alors il fut absous par le prélat^, ensuite il 
reçut dévotement le corps du Christ, puis on lui con- 
féra l'extréme-onction de Féglise. Enfin , il se fit 
donner le crucifix*, qu'il adora avec ferveur, en or- 
donnant que ses dettes fussent payées et que le reste 
fût distribué aux indigents par portions égales. 
Lorsque le roi se fut acquitté régulièrement de tous 
ces devoirs, il rendit son ame au Seigneur. Son corps 



* Nous rapprochons proximam de ierminum^ ei^ lisant pvaxitnum, 
^ lit trattsitui intéressent. Sens douteux/ 

* S'agit-il de Tabbë de Saint-Edmond ou de Tëvéque de Rocbetter? 

* Nous adoptons Taddition pour cette phrase. 



ANNÉE 4275. ^9 i 



fut transporté à Westminster, où il fut hc^norableaieot 
enseveli \ Il avait régné cinquante-six ans, en y ajou« 
tant le laps de temps qui s^écoule depuis la fête de 
saint Simon et saint Jude jusqu'à la fête de saint 
Edmond, pbnlife, c'est-à-Jire vingt Jours. H avait 
pris pour épouse une noble dame , la fille du comte 
de Savoie', nommée Aliénor, de laquelle il eut deux 
fils, Edouard, qui régna aprèslui, et Edmond, qui fut 
comte de Leicester et de Lancastre , ainsi que deux 
iilles, à savoir : Béatrix, qui fîit mariée au comte de 
Bretagne, et Marguerite, qui devint Tépouse du roi 
d'Ecosse. Le roi Henri avait commencé Ta réédificatron 
de Téglise de Westminster, mais il ne Tacheva pas. 
En effet, plus ce roi étajt considéré comme peu habile 
dans les affaires séculières, plus il avait de mérite aux 
yeux du Seigneur, par Tardeur de sa dévotion ; car 
chaque jour il était dans Tusage d'entendre trois 
messes avec le plain-chant. Et comme il désirait en 
entendre plus encore , il assistait assidûment aux 
messes particulières qui étaient célébrées. Lorsque le 
prêtre en était à l'élévation du corps du Seigneur, le 
roi avait coutume de tenir la main du prêtre et de la 
baiser. 

Or, il arriva qu'u;i jour saint Louis, roi de France, 
s'entretenant avec lui à cet égard, lui dit qu'il n'était 

' Henri \l\ était âgé de soixante-quatre ans, étant né le joar de saint 
Kemy 4208. Il expira le 2 avril 1272. Rishanger anticipe encore d'une, 
ann^ et diffëre, comme on yoit, de la date mensuelle adoptée par Lio- 

gard. 
3 Nous n^atons pas besoin de rappeler qu'il faut lire conte de Pro 

venee. 




180 



HENRI ni. 



pqis toujours indilBpensable d^assister aux niésses, mais 
]u'il fallait entendre les aermons le plus fréquemmeDt 
;M>ssible. Lé roi Henri lui fit cette r^onse spirituelle 
3t gracieuse : a J^aime mieux voir souvent mon ami, 
I que d'entendre quelqu'un me parler de lui, dût-ii 
I me tenir d'excellents discours. » 

Ledit Henri était de moyenne taille, il avait le corps 
;rapu, et sur un de ses yeux la paupière s'abaissait au 
point de cacher une partie du noir de la prunelle \ 
[I était robuste et fort, mais inconsidéré dans ses 
ictes. Cependant, comme plusieurs d'entre eux eurent 
pour lui des résultats fortunés et heureux, beaucoup 
pensent que le prophète Merlin a voulu le désigner, 
3t] pariant du lynx, dont l'œil perçant pénètre toutes 
choses. 

« 

* Partem nigredinis pupillo. Nous proposons et traduisons ^«* 
HUœ, 



t'IN DE L'APPKIVniGK KT DU TOWR NEUVIÈME. 






ADDITIONS. 



xuv. 



Année ISrSS. Voir là pe^e 20 du voiurae.' 

Articles qui i)£vaoNT êtee observes, sur la provi- 
siojsDEs EYÉQDEs d'Angleterre*. — Il y a trois genres 
d^articles dont il s'agit présentement. 

En effet, il y a certains articles au sujet desquels 
les prélats ne peuvent en aucune façon garder le si- 
lence. . 

Il y en a d autres au sujet desquels ils pe^v^nt 
garder le silence en preuve de charité, mais non par 
trouble de faiblesse. 

Enfin, il y en a d'autres au sujet desquels ils peu- 
vent garder le silence, sans courir risque du salut 
éternel et sans mettre leurs (?) âmes en péril. 

* Ils furent promulgués ii Merton, le jeudi avant la Saint-Barnabe , 
1258. Voxj. pour plus de détails les annales de Burten, à cette date. 
(Rer. Anqlic, ColUvl. de Gale, Oxford, 1784.) 



482 ADDITIONS/ 

Les articles qu^ils ne peuvent dissimuler saus qu'il 
y ait risque du salut éternel, péril des âmes, sub- 
version de la liberté ecclésiastique et préjudice ma- 
nifeste des personnes ecclésiastiques, sont ceux qui 
sont mentionnés ci-après immédiatement. 

Comme Téglise anglicane, non-seulement contre 
les droits divins et les statuts canoniques, mais en- 
core contre les libertés à elle octroyées par les rois, 
les princes et les autres seigneurs du royaume, est 
écrasée de toutes manières par des entreprises sacri- 
lèges, par de nouvelles irruptions, par des conces- 
sions odieuses et par des oppressions exécrables, et 
que cela ne peut en aucune façon être passé plus 
longtemps sous le silence de la dissimulation sans 
quMl en résulte perpétuel péril drames pour les 
prélats, pour le seigneur roi et pour les autres sei- 
gneurs, du royaume, il a été salutairement décidé, 
sur Tassentiment et le conseil unanime des prélats , 
dès religieux et de tout le clergé de Téglise susdite, 
. que les murailles de Téglise battue en brèche et 
ruinée par le choc * des machines des puissances sé- 
culières, seraient réparées avec une inflexible persé- 
vérance par le remède des statuts qui suivent. 

Donc, comme il arrive souvent que les archevê- 
ques, les évéques et les autres prélats inférieurs sont 
cités par lettres du seigneur roi, à un tribunal sécu- 
lier pour y répondre sur dès choses qui de toute 
notoriété appartiennent purement à leurs offices cl 

s 

* Salutis. Nous proposons et traduirons solulh. 



ADDITIONS. 485 

au tribunal ecclésiastique, comme, par exemple, slls 
ont admis ou n^oot pas admis des clercs aux églises 
ou chapelles vacantes ou non vacantes; s'ils ont in* 
stitué des recteurs en icelles; s^ils ont excommunié 
ou déclaré excommuniés ou interdit leurs subordon- 
nés; s^ils ont dédié des églises; s^ils ont célébré des 
ordres;- s'ils ont connu de causes purement spiri-r 
. tuelles, à savoir de dîmes, d'oblations, de limites de 
paroisses et de choses semblables qui ne peuvent en 
aucune façon appartenir au tribunal séculier; s'ils 
se sont même enquis des péchas et excès de leurs su- 
bordonnés, comme de parjura, de transgresision de 
foi, de sacrilège, de violation et de perturbation de 
la liberté ecclésiastique, surtont puisque les viola- 
teurs d'icelle, ainsi que des libertés octroyées à Té- 
glise par les chartes du seigneur roi, encourent 
par le Jaif même la sentence d'excommunication; 
s'ils connaissent entre leurs clercs ou entré laïques 
demandeurs et clercs défendeurs, en fait d'actions 
personnelles, au sujet des contrats ou des délits; s'ils 
n'exhibent pas en tribunal séculier, sur ipandement 
du seigneur roi, les personnes ecclésiastiques; s'ils 
ne forcent pas les clercs mis à amerciament en tri^ 
bunal séculier à payer les amerciaments de cette es* 
pèce, ou s'ils ne les payent pas pour eux; si dans les 
églises et les chapelles, les évéchcs ou les monastè- 
res annexes, vacants par la mort ou par la cession 
des prélats, ils exercent leur juridiction canonique 
et accoutumée, et s'ils ont fait ou n'ont pas fait 
quelques autres choses semblables à celles-là, et qui 



ISJ ADOniONS, 

appartîeiiiienl à l'office des ordiesires; nous déci- 
dons ' que les susdits archevêques, évéqnes «t autres 
prélalB eilés de celle façon ne viendront pas, pour 
(fu'on défère à l'Iionneur qui leur est dà ; que les 
pi'élâts supérieurs écriront au seigoeur roi qu'ils ne 
peuvent obéir aux mandements royaux de cette 
espèce, sans qu'il y ait subversion de Is liberté ce- 
clésiastique, et que par conséquent ils n'y sont poisl 
tenus; que néanmoins ils lui enverront des lettres 
d'eshort&tion pour qu'il se désiste désormais de 
semblables mandais dans l'iiilérét du sulut ds son 
âme. Si le seigneur roi, méprisant de pareilles ei- 
bortations, procède contre eux eu les faisant atta- 
cher ou contraindre par saisîç, qu'alors tes vicomtes 
et tous autres baillis que ce soit les-attacbant et con- 
traignant par saisie soient excomniuoiés dans la 
forme du droit par les mêmes attachés et contraints; 
que les lieux dans lesquels ils demeurent, et que les 
terres qu'ils possèdent dans le royaume d'Angle- 
terre, soient mis en interdit ecclésiastique par les 
dioc^aios des lieux sur la dénonciation de l'attaché 
et du contraint; s'ils sont clercs bénéficiers, qu'ils 
soient privés de leurs bénéfices ; s'ils iie sont pas bé- 
néticiers, qu'ils ne soient admis en aucune façon 
pendant cinq anâ à aucun bénéfice ecclésiastique 
dans le royaume d'Angleterre, s'il arrivait qu'ils fus- 
sent présentes à ce bénéfice. Qtie les clercs qui uu- 
licté, écrit on signé <lcs brefs de cette espèce 

.'WcuiMif. Cïili' rririiiuli-, rrprlce i clia.iiic irlUI.', i'>|irii|uc If 
H/iio« ijui lij;urc en Mr ilr it <l«riiii«-ril. 



ADWtlONS. i8S 

pour attacher ou conlraiodre par saisie, et qui au* 
ront fourui conseil ou aide, soient excommuniés so* 
lenoellemeut et dédarés excommuniés, et que nul 
des susdits, sMI est suspect pour un juste motif, ne 
soit admis à auélin bénéfice ecclésiastiqtie^ jusqu^à 
ce qu'il se soit purgé canoniquement à cet égard. 
Si le seigneur roi ainsi avertr ne révoque point de^ 
brefs de contrainte de éette espèce, que Tévéque 
contre' qui ce bref aura été dirigé mette en interdit 
ecclésiastique les terres, les villes domaniales et les 
châteaux que le roi possédera dans sop évéché. Si 
le roi persévère dans son endurcissement, que les 
autres co-évêques, regardant la contrainte imposée à 
r«n d'eux comme commune à tous et môme comme 
une injure commune à l'église, mettent en sembla- 
ble iiîterdit les cités, tes terres domaniales, les 
bourgs, les châteaux et les viUages du même roi, 
qui se trouveront dans leurs évéchés. Si dès lors il' 
n'a point révoqué dans les vingt jours après cela les 
bipefs de cette espèce, pour attacher et contraindre 
par saisie, ou qu'il ait appesanti à cause dé cela sa 
main sur l'église, que chaque archevêque et que 
chaque évêque mette son diocèse en interdit ecclé- 
siastique. Si quelqu'un des évêques est trouvé négli- 
gent et mou sur ce point, qu'il soit sévèrement répri- 
mandé par son métropolitain, et s'il persévère dam 
sa négligence, qu'il soit piini canoniquement parle 
même métropolitain. Que néanmoins son diocèse soit 
soumis à Tinterdit ecclésiastique, en vertu du con- 
sentement et de l'autorité de tous les prélats, ainsi^ 



486 ADDITIONS. 

que de son autorité propre qui contribue à la pré* 
senlé ordination. . 

En outre, coname il arrive fréquemment.que plu- 
sieurs clercs se saisissent, par le moyen du pouvoir 
^ laïque, d^églises paroissiales, prébendales ^et 9yaiit 
charge drames, et sont intrus en icelles sausTinter- 
vention de Tautorité ecclésiastique, nous décidons 
que le clerc qui sera ainsi introduit dei lui-même sera 
frappé d'anatbème en observant les formes du droit, 
qu'il sera publiquement déclaré tel par le diocé- 
.sain du lieu, qu'il sera privé par le fait même de ce 
bénéfice à perpétuité, et que s'il a persévéré ain$t 
dans son opiniâtreté pendant deux mois, les diocé- 
sains des lieux où il a d^autres bénéfices ecclésiasti- 
ques veilleront, sur la dénonciatioa de Tévéque dans 
le diocèse de qui il se sera introduit/et dont il aura 
méprisé l'admonition et l'excommunication pendant 
le temps susdit, à ce que les provenances de, ces bé^ 
iéficeslui soient retirées jusqu'à ce qu'il ait donné 
satisfaction convenable. Si le même. intrus a persé- 
véré pendant une année dans une sentence d'ex- 
communication de cette espèce, que désormais il ne 
soit adniis à aucun bénéfice dans le royaume d'An- 
gleterre. S'il a été' intrus par clerc procurateur, 
qu'on procède de la même manière contre le susdit 
clerc procurateur, et qu'il soit soumis' aux peines 
susdites. Si le procurateur de cette espèce est laïque, 
qu'il soit excommunié dans la forme du droit et 
qu'il soit déclaré tel publiquement. Que le seigneur 
absent soit cité, et s'il comparait et ratifie le fait de 



ADDITIONS. ^87 

■ 

SOU procurateur quel qu'il soit en cette partie, qu^il 
soit soumis aux peines susdites. S'il s'absente par 
coiituniaee et laisse passer un laps de plus de trois 
mois, qu^ii soit enveloppé dans la sentence d excom- 
munication majeure, dans le cas où il se trouverait 
dans le royaume, et qu^il encoure de plus les peines 
plus baut mentionnées, surtout puisqu^l aura ajouté 
le mépris au sacrilège. Dans le cas où il se trouverait 
hors du royaume, qu'on procède de la mémo manière 
contre lui après Ta voir cité, et après lesdélaisqu^exi- 
géra son séjour en outre-mer. Que Téglise et que 
la prébende dans laquelle l'intrusion a ep lieu soit 
soumise à Tinterdit ecclésiastique. Que les auteurs 
et les coadjuteurs des intrusions de cette espèce en- 
courent, s'ils sont clercs, les susdites peines impo- 
sées aux clercs, et s'ils sçnt laïques, qu'ils supportent 
les peines jBxées plus baut contre les laïques. Que 
les possessions et que les terres de ceux qui auront 
ainsi contribué à l'intrusion soient soumises à l'in- 
terdit ecclésiastique, s^ils n'ont point donné satisfac- 
tion dans un mois. Si des intrusions de cette espèce 
ont été faites en vertu du pouvoir royal, que le sei- 
gneur roi soit averti par le diocésain du lieu de les 
faire révoquer dans le temps convenable ; qu'autre- 
ment les terres et les lieux que le même seigneur 
roi aura dans le diocèse où l'intrusion aura eu lieu 
soient mis en interdit ecclésiastique. Si une pareille 
intrusion a été faite par quelque autre seigneur ou 
homme puissant, qu'il soit réprimé, comme il est dit 
plus baut, par sentence de suspension et d'excon»- 



^86 ADDITIONS. 

munication, et s'il n'a pas corrigé un semblable at- 
tentat dans l'espace dé deux mois, que les terres et 
les lieux qu'il possède dans ce diocèse soient mis 
en interdit ecclésiastique par lediocésun du lieu. 

En outre, comme les excommuniés et ceux qui 
sont saisis et emprisonnés sur le mandement des 
prélats, selon la coutume du royaume, sont quelque- 
fois mis en liberté par le roi , et souvent même par 
les vicomtes et les autres baillis, sans le consente- 
ment des prélats et sans avoir donné satisfaction 
convenable; que la plupart du temps ils ne sont 
pas saisis, en vertu d'une excommunication de cette 
espèce; que des lettres royales pour les prendre ne 
sont point obtenues; que quelquefois même ledit roi 
et ses baillis communiquent avec des excommuniés 
de cette espèce, qui ont été publiquement déclarés 
tels, méprisant ainsi les clefs de l'église à la subver- 
sion de la liberté ecclésiastique ; nous décidons iqne 
les excommuniés, ceux qui auront été pris ainsi et 
qui auront été mis en liberté de cette façon, pour 
inspirer plus de haine contre eux, seront excommu- 
niés publiquement et solennellement au son des 
cloches et à la lueur des cierges, et seront déclarés 
excommuniés dans les lieux où les ordinaires de ces 
lieux le jugeront convenable. Les vicomtes et les 
autres baillis qui les auront mis en liberté sans qu'ils 
aient donné satisfaction au prélat ou amende à 
l'église, seront excommuniés publiquement par ana- 
ihème, et seront déclarés solennellement excommu- 
niés. Si cependant ils ont procédé à cela d'après un 



ADDITIONS. ^g9 

mandat royal, quW en agisse plus doucement avec 
eox, au gré des ordinaires; que les clercs qui auront 
dicté,' écrit ou signé des brefs de cette espèce, ou* qui 
auront fourni conseil et aide, soient punis comme il est 
dit précédemment plus au long dans le premier re^ 
n>ède ; que le seigneur roi soit averti de corriger des 
excès de cette inature, et de se désister de pareils man- 
dats; et si le seigneur roi n'obéit pas à ces admoni- 
tions, que le lieu dans lequel le prisonnier était détenu 
soit soumis à Finterdit ecclésiastique. Si la lettre ac- 
coutumée qui autorise à saisir Texcommunié est refu- 
sée, que le seigneur roi soit averti par le prélat qui lui 
aura écrit à ce sujet, d'octroyer cette lettre et de la 
faire passer. Si le roi ne le fait pas, que les cités, 
les châteaux, les bourgs et les villages qu'il possède 
dans le diocèse de celui qui lui a écrit ainsi, soient 
soumis à l'interdit ecclésiastique par le même prélat. 
Quant à ceux qui communiquent avec les excommu- 
niés, que l'on procède contre eux selon la censure 
de la discipline ecclésiastique. 

De même, comme les clercs, sans distinction de 
personne, bien qu'ils n'aient point été surpris en 
flagrant délit de vol, sont arrêtés et détenus en pri- 
son comme des criminels suspects d'une action cou- 
pable ou d'un délit en fait de forêts, et ne sont point 
remis aux ordinaires pour être jugés librement selon 
les canons; comme aussi les clercs à qui des crimes 
sont imputés sont exposés à être bannis du royaume 
s'ils ne comparaissent pas après avoir été cités par* 
devant des juges séculiers ; nous décidons que si les 



492 ADDITION». 

ils obtiennent une prohibition royale en vertu de 
laquelle ils déclinent Feiaoïen du juge ecclé^astique 
au sujet de ce parjure ou de cette violation de leur 
foi ,- nous décidons que si rimpétrant est laïque, il 
sera réprimé, comme il est dit plus haut, par sen- 
tence d^excommuiiication ; s^il ne sW point désisté 
et qu'il se trouve être possesseur de biens immeu- 
bles, que sa terre soit soumise à Finterdit ecclé^as- 
tiqué. S^il n^a pas de biens immeubles, ^ue ses mer- 
cenaires et les personnes qui ne sont pas à soiei 
service par nécessité soient avertis de se retirer d'au- 
près de lut dans les huit jours; qu'autrement une 
semblable sentence d'excommunication soit lancée 
contre ceux-là. Mais si le coupable est un clerc ou 
un religieux, que les peines canoniques soient exer- 
cées contre lui ; si le clerc coupable a persévéré dans 
son endurcissement, qu^on procède contre lut selon 
les peines mentionnées plus haut contre les elercs 
opiniôtl'es. Si le demandeur^ est u^n laïque ayant 
fief laïque, et qu'il soit contraint [de se désister?] par 
corps et par saisie de son fief, qu'on procède contre 
tous les contraignants, selon qu'ils seront clercs ou 
laïques, parle moyen des : peines qui sont statuées 
plus haut contre eux. S'il arrive que le demandeur 
se retire par crainte de la prohibition royale, que le 
juge, afin que les péchés ne restent pas in^ipunis, 
procède [néanmoins], en viertti de son office, ^on 



^ Awtor pst )>ris ici dans le seus dW^br, qui même nous semUic la 
bonne léçoii. 



ADDITIONS. ^95 

qu'il lui semblera convenable. Si le juge ayant un 
Bel laïque est coatraint par saisie, qu^on procède 
contre les coQlraignauts et cooU-e le seigneur roi de 
la mauière. qui est mentionnée plus haut; s'il na 
poiutde fief laïque, que l'évéque né représente pas 
ledit juge, et si Tévèque est contraint par saisie, 
tju'on procède contre le seigneur roi et contre les 
contraignants, comme il est déclaré plus haut. Que 
ta même chose soit observée dans les prohibitions 
semblables ; que la même chose ait lieu, même si uii 
troisième messager arrivait et présentait ou faisait 
présenter à la traverse une prohibition pareille, 
pourvu toutefois que celui en faveur duquel elle' 
paraîtra avoir été obtenue t'ait ratifiée de parole ou 
(le fait. . 

De plus encore, lorsque les prélats, d'après le dû 
de leur offlce, s'enquièrent de la discipline des 
mœurs, des péchés et des escès de leurs subordon- 
nés, le roi, les seigneurs et les autres puissances 
séculières les empêchent d'esercer leur office dans 
les choses susdites, en défendant aux laïques, leurs 
sujets, de prêter serment de dire la vérité sur le man- 
dement des mêmes prélats; et comme les même 
seigneurs ne permettent pas que les susdits prélatï 
dans les causes ou les affaires ecclésiastiques, punis: 
sent leurs subordonnés corporellcmeut ou pécuniai 
rement, ou de toute autre manière canoniquemeni 
selon la qualité des personnes et des délits; oou 
décidons que néanmoins les talques seront exprès 
sèment forcés, par sentence d'excommunication, 



^U ADDITIONS. 

prêter des serments de c^lte espèce, et à payer toutes 
les peines pécumaires quelconques infligées canoni* 
quementpar leurs prélats. Que ceux qui empêcheront 
que des serments de cette espèce ne soient prêtés, ou que 
les peines pécuniaires ne soient payées, soient réprimés 
étroitement par des sentences d'interdit et d!excom- ' 
miinication. Si à cause de cela on procède à la con- 
trainte des prélats, que Ton procède contrei les con- 
traignants, selon qu^il est dit plus haut. Comme 
Toffice des prélats est entravé d^une façon toute sem* 
blable, quand il arrive qu^un Juif ayant oommis un 
délit à regard des choses et des personnes ecclésias- 
tiques est cité par-devant eux à ce sujet et au sujet 
d^autres choses qui regardent en pur droit le tribu- 
nal ecclésiastique, nous décidons que le Juif sera 
néanmoins forcé, par Tinterdit du commerce, des 
contrats et de la communion des fidèles, à répondre 
dans les cas susdits; de même ceux qui défendront, 
empêcheront et contraindront, encourront les peines 
de Tinterdit et de Texcommunication. 

En outre^ comme on place pour surveiller ceux 
qui se réfugient à Timmunité de Téglise [ afin d'y 
trouver un asile] une garde de laïques si étroite que 
Ton peut à peine les secourir en leur fournissant des 
aliments, comme souvent ceux qui s^y réfugient ^nt 
arrachés violemment des églises, des cimetières et 
des chemins publics, après qu'ils ont fait serment de 
s^exiler selon la coutume du royaume, et qu^iine fois 
tirés ainsi dehors, ils sont égbi^és avec scélératesse 
au préjudice de Timmunité ecclésiastique ; nous dé- 



ADDITIONS. ^95 

cidons que ceux qui empêcheront qu'on ne fournisse 
des alimente aux réfugiés seront réprimés sévère^ 
ment par la peine de rexcommunication a la discré- 
tion de rôrdinaire, et que cens qui les tireront par 
em&Aches hors de Téglise, du cimetière ou de la 
voie publique, après qu'ils auront juré de s^exiler, ou 
ceux qui les tueront une fois tfrés ainsi dehors , tan- 
dis que. les réfugiés sont placés sous la protection dé 
Tégiise, seront frappés de toutes les peines que mé- 
rite le sacrilège. Que Ton ne pose pmnt' de gardes 
da[DS Téglisé ou dans le cimetière pour yeiHer sur 
ceux'^ui se réfugient dans Téglise, et si la chose a 
lieu que leë gardiens soient réprin^s très-étroite^* 
ment àéns la fcxane du droit par sentence d'excom- 
munication. 

D^ailleurs j certains hommes envahisseùt les biens 
ecclésiastiques, et troubknt et enfreignent les liber* 
tés ecclésiastiques ; c^est pourquoi nous décidons que 
le» malfaiteurs et les sacrilèges de cette espèce seront 
déclarés excommuniés par les ordinaires des lieux ; 
que, sHls perséyèrent pendant un mois dans leur opi- 
ni&tretë« alors leurs terrés et les lieux dans lesquels 
ils demeurent seront soumis à l'interdit ecclésiasti- 
que, et que ni Tune ni Pautre de ces sentences ne 
sera levée jusqu'à ce quMls aient satisfait corïvenable- 
ment sur les dommages ou les injures. Si quelqu'un 
a dépouillé une église de ses possessions ou libertés, 
qu'il soit soumis aux peines plus haut dites, et qu'une 
sentence d^excommunication soit prononcée solen- 
nellement contre lui dans la forme du droit jusqu'à 



^9^l ADDITIONS. 

pleine restUatioa et eatisfaclion eouveiiable. Si les 
mêmes sacrilèges font attacher et cootraindreTà cause 
décela les juges oa les prélats, que lescontmgnantS) 
aussi bien ique les sacrilèges, supportent les peiûes 
souvent dites prononcées' contre ceux qui attacheot 
et contraignent. 

Outre cela, comme il arrive que les domiciles et 
les logis des clercs occupés par leurs serviteurs [sont èn- 
vabis} ^, que les biens des mêmes etercs trouvée chez 
eux sont consommés par des sacrilèges de cette es- 
pèce, que ceux qui réclament et veulent dérober ces 
biens au pillage sont couverts d^outrages, OiCeablés de 
coups, et traités d^autre {açun fort ignomii^ieuse- 
ment, ({ue souvent même les cbûrrettesetiles mon- 
tures domaniales des prélats , des religieux ou des 
<!lercs sont saisies sur la voie publique, d^ns led pQa^ 
iïbès et quelquefois dans les sanctuaires, et. sont. em- 
menées de force poar transporter les bagages, les 
objets de commerce et les provisions dies susdits sei- 
gneurs; nous décidons que tous ceux qui-aùront 
commis des violences de cette espèce, et tous ces sa- 
crilèges seront excommuniés- dans la foroie du droit 
et déclarés solennellement excommunié^ jusqu^à ce 
qu^ils aient restitué ce qu'ils auront enlevé et em- 
porté, et quMIs aient donné satisfaction. convenable 
pou rJes in jures commises. > 

Les clercs et les religieux soniaussi.forcés.de ven- 

* Domicilia et hospiHa clericorum suis servientihus occupèntur. 
On peut aussi entendre : les legis sont occupés par les sergents des 
laîqnes. — Il y a quelque faute dans le texte. 



\ 



ADDITIONS. 497 

dre les choses qu^iis ont Irettement à vendre, au prix 
que fixe te seigneur roi , àloiet à ses officiers, et de 
les livrer malgré eux sans que le prix leur en soit 
payé ;' c^est pourquoi nous décidons, que. eeux qui 
exerceront *de pareilles viùleûoes seront forcés ,. par 
sentence d^exconinranicattoo/ de fouroir un juate 
prix ou de restituer la chose ainsi extorquée, et néan- 
moins dé' donner satisfaelibn , comme il convient, 
pour îé sacrilège commis. ( . . 

De> plus, quand le seigneur roi obtient la garde 
des églises éaihédrales ou eonventueUes vacantes, il 
dissipe et conâume les biens de.oes mêmes ^Hses 
-par iê moyie)] de sesibaillis, non-^seuleoient contre les 
Uberté^*ecclésiastiqu>9s, mais encore contre les droits 
de Téglise et la charte der liberlés commun^Siqu!il a 
>do!Énée;c^est pourquoi nous décideras que le. juge 
-eedésiastique du >liea réprimera les susdits sacrilèges 
parisentenee'd'exoonuiiunfiQa;tiontjuâqu^à satisfaction 
convenable; que si le roi oppose prohibition^ on.ne 
Tépargkifeïa pc» non plus; si des sentepces pour atta- 
cher et contraindre par^saisie interviennent, on.aura 
récours aux remèdes plus haut montionnés contre 
ceux qui attachent et'contraignent. 

Fréquemment,; les archevêques et les évéques ci 
tés par sommation commune à raison :de leur patri- 
lâoine^ ecelésiasti^que , par^-devant le& justiciers en 
tournée, ne sont aucunement admis, contre la liberté 
et la coutume de T^lise, quand ils se font représen- 
ter par leurs attorners ou par leurs procurateurs in- 
stitués par lettres ; il faut donc supplier le seigneur 



498 AIWlin»(& 

roi de souffrir qiïo les prwurateuns ou attorii ws d'i- 
eeux soient admis sur leurs, lettres de proearstkHis^ 
et d^enjoindre an% justiciers, d^admettre de .pareils 
attomers, s'ils sont munis de lettres couvenaUes. 
Mais s'ils ne sont point admis aprè&oela^ et. ai le pré* 
lai, pour n'avoir pas compero en personne, tsà oon- 
<lainné et ensuite contraint par sakie, aoua^décidons 
que Ton devra prώder contre oeux qai attaeheroni 
et contraindront, conume la oliose est siec^onnée 
précédemment. 

Les prélais et les clercs sontcoutrâints par wià» 
de eomparaitre par-de^iant les magîstrataf-séeulifflv 
pour déclarer en vertu de quel droit ou de queU^e |pa^ 
rantie ils usent des libertés dont eusiài leurs ptédé^ 
ces8eurs,4epui8 une époque trèflhreoulêe, ont uté pa* 
ciûquement au nom* de leurs églises ; autrement on 
les empêche de jouir des libertés suadiiea* Nous .dé* 
eidons que ceux qui recevroni une dtation parejyUe 
n'auront pas à rendre compte de leu^ dmîA oa d^ 
leur garantie^ et s -ils sont contraîals pariSftîaîe à eet 
effet ou condamnés d'autre part, on procédera qon* 
tre ceux qui auront condamné et contraint oumme 
il est déclaré plus haut. Si le prékt est c^tenu ,. que 
t'archevèque avec les évéques le réclame :et punisse 
les déleoteurs, et s^il n^est point relftché librement, 
qu'on procède à Tinterdît, comme on l'a vu jplu3 
haut. 

Souvent les princes et les autres fidèles du Christ 
donnent et concèdent aux églises et aux prélata des 
possessions et des libertés par leuji's chartes, dans le$- 



ADDITIONS. 199 

quelles efet^^ntenue le elauee suÎTftDte'ou une clause 
semblable : « Je donne , concède et eonfirme par la 
présente charte, sans aucune restriction, à telle église 
ou à tel monastère; et à leurs prélats et ministres, 
toutes les choses qui appartiennent ou pourront ap-* 
partenir à inoi ou à mes héritiers sur tel ou tel fief 
oo possession. » Si ensuite une discussion s^élève en 
tribunal sécuUer au sujet de quelque article, relatif 
am dépendances^ qui ne soit pas spécialement ex* 
primé dans ladite charte, les juges séculiers disent 
que celte charte est nulle ei de nul effet, parce que 
cet article nW point exprimé nommément dans 
ieelle. C'est ainsi que ce terme toutes U$ choses ne con- 
tient rien, à les entendre, que ce qui se trouve ex-^ 
primé spécialement ; et si Tarticle de libertés qui 
donne matière à discussion est exprimé dans la 
charte spécialement^ les mêmes juges disent que la 
charte elle-même est nulle et ne vaut rien^ si Téglise 
ou le monastère n^a pas usé de la liberté qui y est 
mentionnée. Aussi nous décidons que les justiiâers 
et les autres jugea séculiers qui , par une interpréta-* 
tîoo aussi perverse, auront frustré des églises ou des 
Keux, religieux de leurs possessions ou de leurb liber* 
tés, seront avertis par les ordinaires des lieux dans 
lesquels de pareils jugements seront exercés, de ne 
pas entreprendre, sous prétexte d'une pareille inter- 
prétation, de troubler ou d'intervertir les possessions, 
les libertés et les droits ecclésiastiques; S'ils n'ac- 
quiescent point aux admonitions d'iceux, que l'ini- 
quité des susdits justiciers et juges soit réprimée dans 



J 



1 



20a ADDITIONS. 

la forme pins haut mentionnée, selon qulU set'ont 
eleros ou laïques, par des sentences d'excônfimtinièa- 
tion ou id^interdit. 

Déplus, quoique le clément roi, [es seigneurs et 
les autres fidèles du Christ aient jugé pieusement à 
propos de* conférer des terres et des possessions aux 
églises et aux personnes ecclésilisliques en libre, pure 
et perpétuelle aumône; eomme néaninoiiis les vicom- 
tes et leurs baillis forcent les mêmes personnes éccté- 
siastîques, à cause des susdites terjres et possessions, 
de faire séquelle à leur cour laïque contre la fortbede 
la donation, Toffieede piété et lès droits des églises; 
qu^en outre ils les troublent dans les possessions 
doût elles ont joui depuis des temps fort lon^s et 
une époque reculée, à moins qu Viles ne puissent 
représenter devant eux les concessions originales bu 
les' <ibartés qui ont pu être perdues ou détruites par 
la vétusté ou d'une autre façon ; nous décidons ^ue 
si use contrainte par saisie pour des séquelles^de cette 
es{>èce est faite par les donateurs et les fondateurs, 
ou par leurs héritiers, ou par autres sucoes^reurs 
leur succédant de quelque façon que ce soit , ils se^ 
ront absolument réprimés par les susdites censures 
ecclésiastiques. Si une contrainte par saisie est -faite 
par quelques seigneurs en chef au sujet de ladite sé- 
quelle que Téglise ou le monastère nVvait pas cou-* 
tume de fournir précédemment, que ceux qui for^ 
cent et contraignenfsoient arrêtés d'une semblable 
manière. 

Souvent aussi , quand les laïques décèdent intes- 



ADDITIONS. ' 2(M 

tatSy les seigneurs des fiefs ne peripettentpas que 
leurs .dettes soient payées sur ies^ biens meubles d^i- 
ceux V lii <iue des distributions pieuses pour les âmes 
dç& défunts soient faites dans Tintérét de'leurs enfants 
et de leurs ^parents ou^pour d'autres U9ages, à la 
disposition des ordinaires ^ nous* déûido^s que les 
susdits seigneurs et leurs baillis seront avertis de se 
désister de pareils empêchements,, et que Vils nV 
béissent point aux admonitions, ils seront réprimés 
par sfiQtenc^ d'excommunication^ du moins pour cette 
portioçi.qui Appartient au défunt. Qu'on. procède de 
la p[)éme mai^ière contre ceux qui empochent les 
testaments desvillains * et autres gens de condition 
servil^^ cpntre la coutume dé Téglisé anglicane apr 
prouvée jusqu'ici. . 

. EnJiD , les s^dits remèdes s'étendent tant aux 
griefs présents .qu'ai^x griefs futurs, principalement 
depuis. l'époque de rexcommunicatioa promulguée 
solennellenient à Londres par les prélats, du can- 
seuteinent du.roi et des seigneurs du royaume con- 
tre les transgresseurs de la charte des libertés oom^ 
munes. ^ 

^ Éêctiptifii (textt hic). On appelait ainsi Pespèce de laboureurs , 
qui par éerit s'astrâgnaient à la culture de b terre, promettant d'y rester, 
d'y laboQrer et de n^en point sortir. Il» étaient entiôiement, jusqu'à leur 
affranchissement, sous le pouvoir du seigneur du manoir qui avaitméme 
droit de les vendre. Il est fréquemment question des ascriptitii dans 
les eobstitotions siciliennes et dans les chartes diés empereurs allemands. 
Gharlemagne et Loai»le Débonnaûra {Caipit,^ lib\ Yi, Ht 116) pré-^ 
voient et défendent le cas oii.les év.éques et les prêtres seraient réduits à 
cette condition'servile. {Gloss. du texte. Foy. aussi DuCANGE, Ascrip- 
titii et Casalagium,) ' 



a02 ADDI'HONS. 

Les archevêques et les évéques avec le eanseate- 
ment et l'approbatioA d€S prélats ioférieura^ des 
chapitres étal^lis dans les églises cathédrdids et.oon* 
yen tuelles, ainsi que de Tuniversalité de tout le 4d«rgé 
d'Angleterre j ont arrêté en oonunun et en boa ac-^ 
cord les dispositions précédentes pour ia réforma-^ 
tion de Tétat de Téglise anglicane et la restauratiqu 
de la liberté ecclésiastique. :t 

^ ù • • ■ 

Année 1 959.— Voir là page 50 da voliime. 

Lettre mi boi lusLàTivE a l'msbrvation des «t^ 
T^Ts d'Oxfob».— « Henri y par la grâce de Dieu, etc.> 
a ses améset féaux Robert de Boa, Alexaodre :de 
Andewill, Geoffroi. de Childewik , et Bien ri dieHor* 
well,'du comté d^Hartford^ saluté -^Gonime deiy 
aièreaient:^ dans notre parlement d 'Oxford > il a été 
réglé communément que tous leB exaé6> (rfiasgres^ 
sibns etiujures commiadansnofare royaume ^ seront 
recherchés par enquête par quatre cbe^ç(Ufff| de 
chaque coofté , afin que la vérité soit conaue. à cet 
égard, et que les excès soient plusfacilement corrigés, 
lesquels quittre chevaliers devront prêter, âennent 
corporel de faire fidèlement la susdite enquête, en 
pleine assemblée du comté, ôU par-devant le vicomte 
et les coroners , si cette assemUée du comté a^est 
point tenue prochainement, comme nous Fenjoi-' 
gnons à chaque vicomte ; nous vous recommandons 
en vertu de la fidélité dont vous êtes tenus envers 



iioms^ ^presque vou^ âvte^ prêté préalablemeot le 
séfinent^dûtitoud Tenons d'à parler, de vousénquérii^ 
avec eota^tttde dàos ie d<>mté susdit, sur te ëerment 
de bons «t loyatix hommes du comté susdit , pat les- 
quels la vérité de la chose puisse èti^e plus paiibîte- 
me&t condue , de tous les ex^ès , transgressions et 
injures commis depuis les temps -passés dans ie 
même comté, par quelques personnes que ce soit ou 
au détriment de qui que ce soit; e^ cela, tant sur la 
conduite des justiciers et vicomtes que de nos au- 
tres baillis et de toutes personnes, quelles qu'elles 
soient. L'enquête qui en résultera, scellée de vos 
seeaux^t^t des éceaux de ceut par qui elle aura été 
faite, serb portée ^.WestminstiBr, dans roctavedé la 
Saint«lfîébél, pour être remise par vos propres per- 
sonnes' à notre conseil siégeant en te lieu. Nous re- 
eotnmatfdons aussi à notre vicoriate du comté susdit, 
aprèâ qu^l'aura reçu de vous le serment corporel 
diam.tirfôrmt^ susdite, de faire venir par-deVant vous 
au» lieux él jéurs que vous lui aurez assignés , d'as- 
seï ndînbirèux et de tels ishevaliers et a titres dû même 
comté , par qui la susdite enquête puisse mieux se 
faire: Nous 'né voulons pas cependant que notre vî- 
cdnfte du même comté, présentement en fonctions , 
soit compris sous une éniquête de cette esjj)èce, à 
ndoina que par hasard le susdit vicomte ne se soit 
fipouvé dans la susdite assemblée du comté , parce 
qn 'à^eetteépdque^là noiis voulons que Tenquéte porté 
sur lui comme sur les autres. Nous ne voulons pas 
non plus que dans la susdite enquête on revienne 



204 ADDITIONS. 

sur les transgressions ou injures qui ont été termi- 
nées d^autre façon par-devant nos justiciers par juste 
jugement de notre cour, ou qui sont attachées par 
nos brefs. En témoignage de quoi nous vous eQvoj^oDs 
nos présentes lettres patentes. — Fait ^us mes yeux 
à Westminster, le ving4-huitièine jour de juillet-, l^an 
quarante-deuxième de notre règne. » . , 



XLVI. ''-' ■ 

Année 4238. -r Voir la p^e 34 du volume. 

\. Lettres ENVOïÉES ic pape mr if'iisspMSLiig.iUÉKÉ- 
RALE j)^ Angleterub. {La 2^ et l(k^^* extraites de i'Au^- 
rium). — « A son très-saint pàveen Jé$q^h^t, 
Alexapdre^ par. la providence divine, souvf^rqia^fl- 
tife de la sainte église uttiy^rselie^ la cq(t^|i^uiBai?té 
des comteS) seigneurs, magnats et autres du i^oyaupie 
d'Angleterre^ avec soumission due, baiseixi^ojt d^j^es 
pieds bienheureux. Dernièrement votFfi aQÎute^, tant 
par lettres que par le vénérable homi^e^ Q]^M^^ 
Herlot^ son sous-diacre et notaire, nous a avertjs; et 
recommandé d^aider notre seigneur^ Tillustre roi 
d!Angleterre, dans la poursuite du royaucaf^j de 
Sicile, en lui fourjQissant à cet ég^rd un subsid^.en 
commun. Quoique précédemment le même seigneur 
nôtre roi, sans notre conseil et asseq-timent^ ou 
plutôt malgré nos réclamations et notre répugnance, 
eût entrepris cette affaire que nous regardions comme 
tout à fait impossible pour lui, h cause de la diffi- 



ADDIT[ONS. 2a5 

> • 

cîuhé'de^ conditions et d^nutres choses qui regar* 
dmenl notre état, eefeodanif .par respect pour le 
«iége d|K)9(olique et poui^. voaa., nou$ avons jugé à 
pfùpos de répondre au seigneur roi que, s^iL voulait, 
avec le conseil' de ses seigneurs ai magnats, réiormer 
en mieux son royaume déformé de toutes façons en 
beaucoup de points, et vous, si vous vouliez mitiger 
en quelque manière les conditions contenues dans 
votre privilège, lesquelles excèdent les forces dudit 
roi, à notre tour, d'irprès un adoucissement et une 
réforme de cette espèce, nous lui fournirions aidé 
eUectWe en espérantr^^ pour Pentrqnîsey le succès 
souhaité ,'alln que le roi pût conduire à bonne ^fin, 
pa*r votre ^ secours «, l'affaire- qu'il avait entreprise 
saàs nous. Au restè^ le eusdit seigneur roi, considé^ 
ratft qu-il lui était impossible de Soutenir le poids 
*dé raffaire'fitisdite, et que Tétat de son royaume 
était ftlible, voulut et octroya expressément que ladite 
réforme provint du conseil des seigneurs et magnats 
san^ lesquels il ne pouvait goiwerner son royaume 
ni poursuivre Tentreprise susdite; à savoir, dételle 
façon que douze personnes choisies de sa part, et 
douze autres' personnes nommées de la part de l'as- 
semblée générale, disposeraient, statueraieiit , et 
même ordonneraient au sujet de lamélioration et 
de la réforn^ation du royaume d^Angleterre, ainsi 
qtie des affaires concernant ledit royaume, selon 

^ . • . * * 

* Çptaius eventu$ negoiio speratus, Noi^s proposons et tradoûoDs 
optatos evenius negotio sperantes, 

^ Veslrutn. Le sens serait bien plus juste en lisant nosfnitn. 



206 ADDITIONS. 

qu'il leur sembterait le phis avantagfeuK. Ledit roi, 
aussi bien que le seigneur Edouard « son. fils aibé, 
promit et affirma, par son propre serment, qu'il 
obsePTerait tnviolabiement ce qui aurait- été ré|^é 
par les susdits viDgt-<[natre ou par le majeure partie 
d'iceux. Tous deux devaient atisst faire <èt procurer 
sécurité de toute espèce, setoii'ce que pour^diraiént 
à cet égard les susdits vingt^quatre ou la ûii^ure 
partie d'ieeux. Mais oomme parmi les tloiuse élusse 
la part du seigneur r<H se trouvaient nommés relu 
à Wineltester et ses frères, le même élit, peu- sou- 
cieux de soo salut, et s'ocoupant dé la pferturbafiôn 
et de la ruine plutôt que de kt réformatioii du 
royaume, a sollièité ledit rdi et lui a* t^obseillé' de 
tout son pouvoir, en lui promettant Une immefise 
somme d'urgent (dét-il même arracher à régKsè de 
Winchester ses dernières reasourees jilsqit^à é^lfiliè^ 
men^, d^abjurèr les prcHnessés qu^it avait ftotes^ au 
mépris de^sou' propre sermeint^ ainsi qu'au graive 
dommage etÀ riirréparoble <léfariment dé sèn royaume. 
Gomme il ne jiou^it sceomplir par cette* voie le 
désir de son iiifention,^ il a eu reeours à d'autres 
moyens^ et il a animé et stimulé^ autant !qu^Mét£t 
en lui, le seiig&eur Edouard et quelqueis auti^ des 
plua QoUes de tout le royaume, à^ la subversion du 
rpytuoMieffitiM, comme^'il eût conspiré pour la'deb- 
truetion et la ruine irréparable du même royauufte ; 
en sorte qu'on pourrait vraiment dire de lui : « Voici 
l'homme qui a troublé la terre et qui a ébranlé le 
royaume. » En effets tandis que ceux qui avaient alors 



ADDITIONS, 207 

été nommés pour la réformation y travaillaient avec 
un soin "vigilant, le susdit élu etW fcères^ tantôt 
par des subterfuges, tantôt par d'autres détours variés, . 
vetar(|aieut le succès de la réformation susdite. Mai& 
riniquitÂa menti à elle-même ; car plus ils sWfor- 
çaieoAt d^empècher l'affaire, plus les autres, enflam- 
més du zèle du bien publie, travaillaient ardemment 
et constamment avec des veilles instantes et de sages 
précautions à b mener à bonne £n. Ils réfléchissaient 
qu'une ferme et fidèle cohérence ne peut exister là 
où il n'y a pas une union tenace des volontés, et 
comme une conglutioation des esprits eux-mêmes. 
Mais ce n'est pas tout.* Les- miQistpes et les officiers 
des frères susdits, qu'on pourrait plutôt appeler des 
brigandsr et des satelUtçSf: pillaient de toutes parts les 
imuvres gens, tendaient, des. embûches aux simples, 
excitaient Jes impies^^ opprimaient les innocents, se 
réjouissaient; dans les choses les plus exécrables ; 
transportés de plaisir quand ils avaient mal agi, et 
mettant' la comble ^ aux pédiés du peuple, ils se 
livraient à la débauche et trouvaient leur joie dans 
leslacmes des veuves, dans la nudité dès orphelins, 
dans laEi oppressions des sujets. Leur rage effrénée 
s'étoit développée au point que Içura inférieurs ne 
pouvaient vivre sous leur^ domination, ni leurs égaux 
être en rapport avec aux, ni leurs supérieurs au-de»* 
9U8 d'eux leur imposer des bornes^ C'est pourquoi, 
considérant que la république est un corps qui se 
< • 

* C^êmedetites; éyïAemvaoki cumulantes. 



208 ADDmONS. 

X 

nourrit par le bienfait du présent divin, qui est di- 
rigé par ua signe de la souveraine équité , qui est 
gouverné par une certaine modération de ia raison, 
et qu'il ne convient pi^ que dans un même corps ihy 
ait désunion des membres, nous avons a[^ielé et 
fait appeler par h roi, après beaucoup d^nstanees et 
de fréquentes admofuitions, le susdit élu et ses frères 
comme perturbateurs du repos et de la Iraùtfttillité 
du royaume entier^ afin qii'ils se présenta^eâten 
jugement pour répondre à ceux qui se plaindraienl 
d^eux, selon la coutume et les lois du^royaiïme; 
de telle façon que deux d'entre eux, à leur c^oii 
se présentassent en laissant les deux aubres, pour 
répondre en leur nom et au nom des autres, 08 
qu'ils sortissent tous du royaume -s'ils oroyment 
qu^ ce parti fût plus avantageyux pour eux; Cetux- 
ci, craignant de subir le. |ugeaient' que )eu)rs fau- 
tes leur avaient attiré , aimèrent arieux sortir du 
royaume que d'attendre la rigueur d'tm jugeimnt ; 
mais ni nous ni' le royaume ne serions encore plei- 
nement rassurés à cet égard, si l'élu, à qui nousim- 
putons, à juste titre, la cause de tout ce trouble, re?e* 
nait en Angleterre ;. sa présence soudaine ponirraît 
détruire tout ce que notre spUicitude s'est eifixàsée 
d^établlr avec beaucoup de veilles et des 'tral^aux infi- 
nis. Aussi c'est un projet bien arrêté, parmi nousi(»i8/ 
et c'est un désir ardent che£ chacun de noua, qu'une 
fois chassé, cet homme de sqhisme, de idisseD^ôn et 
de scandale, n'ait plus désormais aucun rapport avec 
nous. Or donc, le susdit élu et ses frères avaient in- 



ADDITION. 209 

fatué le roi et le seigneur Edouard, au point que non- 
seuleiDént Jleurs iusolences restaient complètement 
impunies, niais eneojre, ce qu'il y a de pire et ce qu'il 
est honteux de dire et terriblç d'entendre, que si 
quelqii^'un soulcTait en jugement un procès contre 
euyi:(» contre Tua d'eux, le roi, bien quf tenu de 
pvnir le délinquant et de corriger le délit, les soute- 
nf|ît.4a96 leurs méfoits et s'indignait étonnamment 
çon4^e.te plaignant; que lui, qui devait être un juge 
propiee/ deivenait, à la suggestion d'iceux, un adver- 
s^air^ et quelquefois môme un ennemi terrible ; en 
sorte qu'appuyés sur- le pouvoir et la faveur du roi, 
ib qpprimaient qui ils voulaient, violant damnable- 
mei^tleft communautés et les libertés des églises, in- 
careérafnt les bMiaies et blessant les clercs, au pi^ 
jadice de la eoiorottniEr, à qui seule appartient une 
inoareeratioD.de oétt^ espèce; enfin ^ lâchant les 
xènes à leur perversité, et se déchaînant dans tout 
le myaijuBiie au gré de'leur volonté. C'est pourquoi, si 
Téli^ reiFenait en Angleterre, ce dont Dieu nous garde, 
nous redcnMerions avec probabilité des ehoses pires 
que ce qui s'est passé. Nous supplions donc votre 
sainteté^ avec toute la dévotion que nous pouvons, 
d'éearter comj^étement, si vous chérisses l'unité et 
la paix du royaume d'Angleterre, qui toujours a été 
0t est bien disposé pour vous, \e susdit élu de l'admi- 
niatration de l'église de Winchester qui lui avait été 
octroyée par la munificence du saint-siége aposto- 
lique. Et il Tant beaucoup mieux que cela ait lieu 
sans scandale, en vertu de la plénitude de votre pou- 

LX M 



240 ADDITIONS. 

voir, que de voir des choses pires arriver à cette 
occasion, ce dont Dieu nous garde, et que nous 
soyons forcés, nous vos tout dévoués, d^agir autre- 
ment. Or, sachez pour sûr que, quand bien même le 
seigneur roi et les grands du royaume voudraient 
cela, la oommunauté du royaume ne souffrirait, en 
aucune façon, que Télu rentrât en Angleterre; car 
ils séviraient plutôt contre lui que d^attendre les effets 
de sacruauté intolérable. Bien plus, il serait onéreux 
pdur tous les habitants du royaume, et dispendieux 
pour le royaume entier, qu'il perçût des provenances 
dans un royaume quMl se proposait de dévaster. C'est 
ce qu'ont déclaré tous ceux qui connaissent la na- 
ture de cette affaire. Sans nul doute , très-clément 
père et seigneur, nous croyons assez que cela pourra 
être fait sans scandale, puisqu'il n'a point été cou- 
sacré comme évéque, mais que seulement Padminis- 
tration lui a été concédée. Veuillez ajouter une foi 
pleine et entière à ces choses et à d'autres qui seront 
exposées à votre sainteté par nos députés, porteurs 
des présentes, et admettre, s'il vous plaît, à la grâce 
de votre audience, nos demandes que nous vous 
faisons remettre par eux. Nous , Richard de Clare, 
comte de Glocester et de Hartford ; Simon de Mont- 
fort, comte de Leicester; Roger Bigod, maréchal 
d'Angleterre ; Humphroi de Bohun, comte d'Héreford 
et d'Essex ; Guillaume, comte d'Albemarle; Jean de 
Plessets, comte de Warvick ; Hugues Bigod, justicier 
d'Angleterre; Pierre de Savoie, Jean, fils de Geof- 
froi, Jacques d'Audeley et Pierre de Montfort^ au 



ADDITIONS. , 2H 

nom de toute la communauté, avons apposé nos 
sceaux aux présentes lettres, en témoignage des 
choses susdites. Que le Très-Haut vous conserve sain 
et sauf pendant les temps les plus éloignés. » 

Détails particuliers, — Les seigneurs, redoutant 
donc que Télu à Winchester ne se rendit à Rome 
et ne parvint à obtenir sa consécration en promet- 
tant des sommes considérables au pape et aux car- 
dinaux, ce qui Taurait rendu plus puissant pour 
nuire, se choisirent quatre chevaliers habiles, élo- 
quents et dignes de foi, pour porter à Rome la sus- 
dite lettre et la présenter à toute la cour romaine. 
Cette lettre annonçait, dans son contenu, qu^on de- 
vait, ajouter foi pleine et entière à ce qu^ils diraient. 
Ils emportaient, sur les sommes que le susdit élu avait 
cachées, mille marcs pour leur servir de soulage- 
ment dans leurs fatigues et pour subvenir à leurs 
provisions de voyage et aux autres choses nécessai- 
res. Quand ils furent venus à Paris, pour ensuite 
passer les Alpes, Tun d^eux, à savoir [Pierre Branche] \ 
tomba malade et mourut. Ils s'en affligèrent gran- 
dement Néanmoins les trois autres continuèrent 
leur voyage commencé. Arrivés à Rome, ils exposèrent 
pleinement au seigneur pape la cause de leur 
voyage, ajoutant quelques autres énormités et mé- 
faits détestables que le susdit élu et ses frères avaient 
commis, par exemple leurs homicides, leurs ra-^ 

' Noos nous reportons aa texte de la chrooiqne : le nom manque ici. 



24 2 ADDITIONS. 

pioes, leurs diverses injustices et oppressions, sans 
que le roi eût voulu ré[)riiiier leurs ex^ès. Ik ne 
passèrent pas sous silence la grande injure qui a^ait 
étéfaite à maitreBustaehe deLynn , offîcialdu sefigaevr 
archevêque deCantorbëry, attentat auquel avaient as- 
sisté tous les frères susdits ou la partie majeure d^i- 
ceux, et pour laquelle très-grave offense tou^ ceux 
qui avaient pris part à un si grand crime ayaientété 
excomn^uniés dans t6ute la province deCantorbéry 
et à Oxford' devant Puniversité. Ils racontèrent aussi 
comment l^un. des frères, à savoir Geoff roi, avait fait 
rôtir un cuisinier du roi, et Tarait torturé jusqu\n 
la mort par des tourments raffinés. 

En entendant cela, tous les assistants, se bouchant 
les oreilles, furent saisis de stupeur. 

— Autre lettre du baron a^e ait fape. « A leur très 
saint pèrÎB, etc.Sila très-sainte et sacrée église romaine 
récompensait avec Une gratitude convenable les 
mérites de nos ancêtres qui, parés des fleurs des 
vertus, ont fondé magnifiquement tant d^églises, qui 
les ont inféodées très-libéralement après les avoir 
construitesè leurs frais, et qui ont été enflammés tota- 
lement par Tamour ainsi que par ragrandissement 
de Téglisé de Dieu et des personnes ecclésiastiques, 
comme il est facile de Texaminer, diaprés le témoi- 
gnage d'œuvres louables qui doivent rester dans 
tous les siècles f elle nous accorderaiit spéciale- 
ment un secours particulier de faveur, nous ouvri- 
rait libéralement le sein de sa munificenee pater- 



N ADDITIONS. âU 

neile, et ne troublerait en aucune façon notre paix 
et la trait^Hiliilé du royaume d'Angleterre, mais tà<* 
obérait de nous procurer cette. paix par des affec- 
tions sincères dans le Seigneur et par tousses efforts ; 
quand surtout nous sommes^ selon nos moyens, les 
observateurs de la foi de nos.p^res, et que nous dé* 
drons être les. imitateurs.. 4^ la dévQtion qu'ils ont 
témoignée ett^rs ks égl^sw eties personnes eeelésias- 
tiqti^. Mais» «1 ce <|ue npijis pvons appris maintenant 
par le& fréquentes insinuations de votre lettre est 
YTài (nous vous ledison^eai^a vouloir voujs offenser et 
en vous en demandant pardoi)), nous craignons que 
VOU9 neiloiïs payiez point de;Fetour comme il con* 
viendrait ; car évidemment |>Qi|r les çiérites de notre 
empressement à exalter Téglise, vous nous donne- 
riez en échange la matièr;e et 1^ semence d'une dou- 
leur inquiète, si cette pierre d Vhoppemént, ce fpn- 
dêment de scandale , à savoir Adhémar, j^dis élu à 
l'église de Winefaester, ce fa))ricat^ur de mensonge, 
cet homme qui ne peut souffrii^ le grand, jour et 
qui rôde àâos les ténèbres attiré par un gain hou» 
teux, cet ennemi de la justice et de la paix du 
royaume d^Angleterrev qui est altéré spécialement 
de notre sang qu'il a versé jusqu'ici^ cet homme con- 
damné par sentence royale, et qui est voué à la mort 
partout où il s^a trouvé dants le royaume, était dé- 
taché de votffe côté et envoyé en Angleterre pour 
nous écraser et nous effrbyêrr grâce à ses fausses 
suggestions et à son habileté à supprimer la vérité ; 
surtout puisque ledit Adhémar n^a point été ex- 



244 ADDITIONS, 

puUé du royaume, mais s'est retiré de lui-même, 
n^ayant pas osé attendre TexhibitioD de la justice, qui 
était due à chacun d'après les serments du roi et 
des seigneurs , quoique lui et ses frères eussent été 
maintes fois requis à cet ég^ard. Ne conviendrait-il 
pas au royal sacerdoce, après avoir examiné pleine- 
ment les détails de ce qui s'est passé, après avoir 
appelé ceux qui doivent être appelés , et écouté 
ceux qui doivent être écoutés, et spécialement les 
députés de notre seigneur roi, du royaume, et de 
Fégli^e de Winchester, de procéder dans une affaire 
si importante sans offenser le droit, et de ne pas 
permettre qu'il se précipite si cruellement sur nous 
eq agitant sa lance terrible et foudroyante? Pourquoi 
(si ce qu'on nous rapporte est vrai) les mensonges et 
les fausses insinuations d'une seule des parties pénè- 
trent-ils dans la profondeur de votre sagesse? Pour- 
quoi vous laissez-vous troubler par des instances 
importunes, vous prince de l'église et pasteur des 
brebis du troupeau du Seigneur, vous à qui il a été 
dit dans la personne du bienheureux Pierre : « Fais 
paître mes brebis, » et qui devez les gouverner, non 
dans votre force qui est grande et que nous recon- 
naissons assez, mais dans le tè\e de la justice, dans 
la multitude de vos miséricordes et dans l'esprit de 
douceur * ? Réfléchissez que le Seigneur ne se com- 
plaît^ pas dans le feu ou dans l'ébranlement de la 
terre, ou dans un, souffle violent qui renverse les 

* Passage tout h fait mutilé ; nous donnons le sens probable. 

^ Nous ajoutons^ complacet : le verbe manque. ' '^^ 



ADDITIONS. 2^3 

niontagoes, mais plutôt dans le l^er sifflement d'un, 
doux zéphyr. Nous regardons indubitablement l'ar- 
rivée d'Adhémar comme l'éclipsé générale ou de sa 
vie ou de la nôtre, parce qu'il nous a tous frappés 
de mort dans la personne du noble homme et de 
notre très-cher cousin leseigneurGuillaume deClare, 
homme vaillant, circonspect etrecommandable par 
d'excellentes mœurs. C'est là un dommage irrépara- 
ble! voilà ce qui nous cause une affliction sans me- 
sure, ce qui nous arrache des larmes continuelles. 
Pourquoi donc de nouvelles afflictions viennent- 
elles accabler des cœurs déjà affligés? Quelle utilité, 
saint père, y a-t-il dans notre- sang? C'est pourquoi 
nous supplions dévotement votre paternité de nous 
considérer paternellement d'après la circonspection 
inquiète du siège apostolique, avec un sourcil moins 
sévère et des regards sereins, et de pourvoir à notre 
paix et à celle du royaume d'Angleterre, selon les 
choses susdites, afin que, sous l'abri de vos ailes et 
sous la protection apostolique, nous jouissions dans 
nos patrimoines d'une tranquillité souhaitée. Or, si 
nos ennemis viennent se mêler imprudemment à 
nous, nous ne voyons pas que votre paternité puisse 
être offensée, mais nous pensons au contraire qu'elle 
devra souffrir patiemment que nous réprimions 
selon nos forces leur méchanceté effrénée. Que votre 
paternité veuille bien peser ce que nos députés 
susdits exposeront en présence de votre sain- 
teté, parce qu'ils doivent montrer auprès d'un 
père pieux et d'un auditeur qui ne peut être que 



246 ADDITIONS. 

bienveillant, non point le menaçant orgueil du cerf 
00 la rébellion du corbeau, mais faire entendre le 
gémissement de la tourterelle ou le murmure de la 
colombe. Que le Très-Haut vous conserve, etc. fe 

Autre lettre, ^- « A leur révérend père en Jésus- 
Gbrist , le seigneur Alexandre , etc. — De même 
qu^iifaut que celui qui â soif ait recours à une source 
vive quand les ruisseaux sont desséchés par la chaleur, 
de même les opprimés se réfugient vers la clémence 
de votre siège, quand la justice est violée par" la 
puissance. C^est pourquoi , en effet , Dieu a préposé 
en sa place votre béatitude au gouvernement du 
monde, afin qu^en abaissant par sa vertu propre les 
cornes que dressent les superbes, elle élève lès hum- 
bles accablés par le pouvoir des hommes violents. 
Gomme donc l'élu à Winchester s'enorgueillit d'ùpe 
si grande affluence de richesses, qu\il s'imagine que 
personne ne peut être son supérieur ni même son 
égal , il suit dans ses actes plutôt le mouvement ioi- 
pétueux de son esprit que le jugement de la raison , 
pensant que les cboses illicites lui sont permises, et 
considérant les choses de Dieu comme bonnes à 
laisser derrière lui. Aussi nous savons que dernière- 
ment il a commis des injustices atroces envers un 
certain- homme, Jean, fils * djB Geoffroi, qui est 
noble et puissant parmi nos compatriotes , à cause 
desquelles injures les seigneurs du royatime se sont 

* Pratri^ nous proposons filio, JeanFitz Geoffroi figare an premier 
rang des barons Soulevés : c^eit celui qui a signé la première fetifre.' 



ADDITIONS. 2n 

soaiodalisés vioietnment contre lui , se remeltant en 
ndénfïoire les précédentes actions dudit élu. Or il a 
eoTabi sans motif, hostilement et à main armée , la 
terre duiiit Jean , le pillant dans ses biens person- 
nels et dans ceux de ses hommes. Le seul prétexte 
quMl mettait en avant pour cette a|[ression , c'était 
que dans le diocèse de Winchester , dans lequel il 
ne souffre pas que personne soit pourvu en vertu 
de Fautorité apostolique, un certain clerc avait 
été pourvu , en vertu de votre autorité , d'une 
église appartenant au patronat dudit Jean. Le même 
Jean avait aussi donné son assentiment à cette pro- 
vision par respect pour votre siège. Mais les sa- 
tellites de sa tyrannie ne se tinrent pas pour satis» 
faits de rapines exercées sur des particuliers, s'ils ne 
portaient irrévérencieusenient leurs mains souillées 
sur les choses divines; car ils envahirent, après avoir 
brisé les portes, Téglise elle-même dans laquelle les 
habitants du lieu s'étaient réfugiés par crainte des 
hommes d'armes, la violèrent par le sang de plu* 
sieurs, la dépouillèrent de ses livres et de ses vétei- 
meuts sacrés, et en outre la profanèrent en enlevant 
les portes qu'ils eiàportèrent. Aussi l'élu, qui, à rai- 
son de sa naissance et de son office , devrait être la 
lumière de la patrie et un miroir .d'honnêteté, est 
devenu une pierre d'achoppement, au commun scan-^ 
dale de la religion. C'est pour cette cause que nous 
supplions ardemment votre paternité , en fléchissant 
les genoux , de réfréner la malice dudit élu par des 
remèdes convenables,. de peur que la contagion de 



248 ADDITIONS. 

la révolte ne gâte les autres par Texemple, afin que 
lui-même, qui ne respecte personne, comprenne, en 
étant châtié , qu'il est soumis au siège apostolique 
qu'il a particulièrement outragé par cet.attentat. Que 
le Très-Haut vous conservé, etc. » 

2. Réponse du pape Alexandre IY ( extraite de PAucta- 
rium) . « Alexandre, évéque, etc. , à nos chers fils les no- 
bles hommes conseillers de notre très-cherfils en Jésus- 
Christ Tillustre roi d'Angleterre, et aux autres grands 
et seigneurs du royaume d'Angleterre, salut et béné- 
diction apostolique. Nous avons reçu gracieusement 
et affectueusement, comme il convenait, nos vénéra- 
bles frères les archevêques d'York et de Cantorbéry*, 
et nos ehers fils maître Rustaud , notre chapelain , 
et maître Jean Clarel , chanoine de l'église de Wells, 
ainsi que le noble homme Guillaume de Hunting- 
don et frère Guillaume, ordinaire chevalier du Tem- 
ple, députés que notre très-cher fils l'illustre roi 
d'Angleterre et vous-mêmes avez envoyés en notre 
présence, aussi bien que les lettres qu'ils ont eu soin 
de nous présenter de la part dudit roi et de la vô- 
tre ; et nous avons remarqué avec attention et com- 
pris avec diligence tant les choses que contenaient 
lesdites lettres que celles que les mêmes députés 
(dont nous pouvons de toutes façons en bonne con- 
science recommander la grande diligence, la sollici- 
tude et la prudence à l'égard des affaires qui leur 

* Ehrendunensemei Caratasiensem soniinnàmissïhles ; nous propo» 
sons et traduisons Eboracensem ef Cantvkarensem, 



ADDITIONS. 2^ 9 

ont été confiées) ont exposées devant nous et de- 
vant nos frères , parce que Texcès de cet anoour 
particulier avec lequel nous embrassons ledit roi et 
vous spécialement, fait que nous recevons avec allé- 
gresse les députés dudit roi et les vôtres, et que nous 
écoutons volontiers ce que vous nous faites savoir. 
Certes, les mêmes députés ont insisté auprès de nous 
de la part du roi et de la vôtre avec des supplications 
discrètes, attentives et fidèles, sans absolument rien 
omettre de tout ce qui pouvait rendre efficaces les 
demandes royales et les vôtres, afin que pour la pu- 
blication et la confirmation de la paix , qui avait été 
réformée entre le susdit roi et notre très-cher fils Fil- 
lustre roi de France, pour la réformation aussi, le 
bien salutaire et le prospère état du royaume d^ An- 
gleterre, ainsi que pour régler plus avantageusement 
de concert avec le susdit roi d'Angletçrre et avec 
nous^ les mesures à prendre pour Paffaire du royaume 
de Sicile, nous eussions soin de 'détacher quelqu'un 
de notre côté , à savoir un cardinal de l'église ro- 
maine , et de renvoyer après lui avoir confié office 
de pleine légation sur les choses susdites. ]ls nous 
ont aussi proposé et allégué, tant publiquement qu'en 
particulier, une foule de causes diverses et urgentes 
qui faisaient qu'une demande de cette espèce ne pou- 
vait être rejetée en aucune façon. Or, nous avons 
toujours souhaité, chers fils de prédilection , et nous 
avons attendu avec anxiété, parmi les autres choses 
qui sont désirables pour notre cœur, que celui dans 

* Nobiscum : nous lirions volontiers vobiseum. 



220 ADDITIONS. 

la main de qui sont les pouyoivs de tous et les droi(s 
de tous les royaumes^ inclinât vers la p^ix ks cœurs 
de ces émîsients princes du siècle ,quUl associât par 
les liens de la concorde leurs esprits en discorde » et 
que^ par la grâce de sa bénignité douce et insinuante, 
il apaisât leurs âmes en leur faisant cliasser hien loin 
les haines 'et abjurer les rancunes. Aussi, cbnoaiele 
Dieu tout-puissant a satisfait pleinement à, nos dé- 
sirs en cela^ nous lui en rendons des actions de. gré* 
ces multipliées , et nous insistons auprès de lui par 
supplications de cette espèce pour qu^il.fasse que des 
paix et des concordes de cette espèce soient affermies 
par de profondes racines dans les cœurs des mômes 
roi^« Quant à la réformaiion de Tétat du royaume 
d'Angleterre, qui a été surtout procurée, à ce qu'on 
dit, par ceux qui se, sont montrés fern^es ei enflam- 
més dans leur 4éfvotion envers nous et envei:? Téglise, 
et qui s'efforcent encore d'exercer les ceuvrea de Jus- 
tiee et de défendre de toutes le^rs forces la liberté 
ecclésiastique, si une réforme de cette espèce, comme 
on Tespère, a été faite et- réglée pour la louange de 
Dieu, Texaltation de Téglise, l'honneur et IV^i^' 
tage dudit roi d'Angleterre, Tétat prospère et 4ran- 
quille de son royaume, nous aussi nous nous en ré- 
jouissons merveilleusement fort , et la mi^re église 
r(yniaine tout entière est transportée de joie ; elle est 
l'ésolue d'un ferme propos et se propose avec une 
intention stable d'appuyer^ le Seigneur aidant, une 
réformation de cette espèce par des faveurs convena- 
bles, et de la fortifier de tout son zèle. Et ce n'est pas 



ADDITIONS. 22 1 

I 

sans raison, puisqu'elle regarde les avantages da sus- 
dit royaume ' comixie les siensr propres, et i{u'elle 
pense que les bons succès qui arrivent au susdit 
royaume Itii arrivent à elle-même. En effet , de ee 
même royaume sont toujours sortis des rois catho- 
liques qui , revêtus des titres éclatants de la foi el de 
la dévotion, ont eu soin de se montrer de toutes fa- 
çons agréables' à Dreu par les mérites de leur pieuse 
conjiuite et aimables pour ^église susdite par les 
œuvres de l'obédience et de l'humilité. La même 
église a toujours vu et voit naître de ce royaume des 
fils de bénédiction et dejoi^, des fils puissants par 
les actions et par la renommée^ des fils même qui 
lui fournissent aide et faveur opportunes. G^^est là un 
royaume gracieux, magnifique ^pnécieux; que Dieu 
a béni en* toutes choses. Ce royaume est un- agréable 
et fertile champ de dévotion, àia défense eià lacsl- 
ture duquer la susdite église est. tenue de songer 
avec plus d'attention: et d'administrer le secours 
d'un zèle plus prompt, afin qn'il exhale par dévotion 
sincère" Todeur ordinairo de pureté, et qu'il produise 
par foi intègre le fruit de constance quW attend 
de lui. Cependant Taffaire du royaume de Sicile, qui 
depuis si longtemps languit évidemment dans les 
mains du susdit roi d'Angleterre, non sans qu'il -en 
résulte dommage pour le même ror et grand' détri- 
ment pour la susdite église, n^a point été jusquMci 
conduite par le même roi selon la plénitude de 
notre désir (ce que nous rappelons avec peine), et à 
bien considérer les forces dudit roi, on ne peut es* 



222 ADDITIONS. 

pérer, d'après ce que nous voyons et diaprés ce, que 
les susditstléputés nous ont exposé, au sujet de ladite 
affaire, qu^elle puisse être utilement menée à sa fin. 
Aussi réfléchissant * qu^iln^était pas avantageux à Té- 
glise, ni même au roi d'Angleterre, d^envoyer un légat 
pour cette affaire dans laquelle (comme nous croyons 
que vous le savez ) , il n^y a eu aucun défaut de 
notre part , tandis qu^elle a manqué entièrement 
par la faute dudit roi ; après avoir tenu conseil et 
avoir longuement délibéré avec tous nos frères sur 
les choses susdites, nous avons répondu aux susdits 
députés, sur la volonté unanime des mêmes frères, 
que maintes et maintes fois, au delà même de ce 
qui aurait été avantageux à l^lise, nous avions pro- 
rogé, par la pure grâce du siège apostolique, et sur 
Tinstance dudit roi d^Angleterre, les termes qui 
avaient été fixés par nous à diverses époques pour la 
poursuite de ladite affaire, en suspendant de terme 
en terme les peines contenues dans le privil^e apo- 
stolique rédigé au sujet de la concession dudit 
royaume de Sicile, et en envoyant et renvoyant au 
même roi de fréquentes députations; qu^à tous les 
termes de cette espèce ledit roi d^Angleterre avait 
absolument manqué à Texécution des conditions 
sous lesquelles ledit royaume de Sicile avait été oc- 
troyé à son fils ; qu'à cause de cela Féglise était dès 
lors libre d^ordonner, de disposer et d^agir, à l'égard 
dudit royaume de Sicile, selon le bon plaisir de sa 

* IV on aiiendevtes ; nous lisons notaliendmtes. 



ADDITIONS. 225 

volouté, et même de traiter de (^affaire dudit royaume 
de Sicile avec d'autres personnes avec lesquelles 
elle pourrait améliorer sa condition en ce qui tou- 
<;hait ladite affaire; qu^ enfin nous ne donnerions au- 
cun légat à roccasioû de Taffaire dudit royaume de 
Sicile. Nous avons dit cependant aux députés que^ 
tout en déclarant Taffaire dissoute, d'après le mode 
d'exécution contenu au susdit privilège, nous ne dis- 
solvions pas, ni ne rompions la susdite affaire déjà 
conclue et continuée jusqu'ici avec le même roi d'An- 
{jleterre; que nous n'avions encore traité avec aucun 
roi, ou prince, ou autre personne quelconque, au su- 
jet de ladite affaire, mais que nous étions absolu- 
ment libre d'entreprendre aussi et de poursuivre un 
traité sur ce point d'après notre bon plaisir et notre 
volonté avec tous ceux qui voudraient traiter de la 
même affaire avec nous; que si ledit roi d'Angle* 
terre et son fils accomplissaient pleinement et effica- 
cement envers nous toutes les conditions susdites 
et principalement celle qui porte sur les dettes des 
usures, et s'engageaient à payer intégralement ces 
dettes qui, semblables à un gouffre onéreux, tour- 
mentent , accablent et écrasent la susdite église , 
avant qu^un traité de cette espèce fût conclu avec 
aucun roi ou avec quelques rois, ou princes, ou au- 
tres personnes , nous les préférerions très-volontiers 
en cette affaire à tous les rois et princes de la terre , 
tous tant qu'ils sont, quand même ils seraient très- 
chrétiens et très-dévoués envers nous et envers Péglise. 
Or , en vertu de la bénignité accoutumée et de la 



224 ADDITIONS. 

grâce spéciale que nous témoigDOOs au roi et au 
royaume d'Angleterre, nous avons jugé à propos de 
suspendre jusqu'au bon plaisir de notre volonté.Ies 
sentences d'excommunication que ledit roi^ et d^iu- 
tërdit que son royaume avaient encourues diaprés la 
teneur du susdit privilège , parce que le même roi 
avait fait défaut. Gomme enfin les susdits députés 
insistaient ordinairement et fermement auprès de 
nous, afin que nous accordassions dn légat pour les 
deux articles restants ; à savoir, pour la publication 
de ladite paix , et aussi pour l'affaire de la susdite 
réformation, en ajoutant à leurs instigations des 
raisons multipliées et efficaces pour cela ; comme 
notre dessein a été jusqu^ici et est encore d^écou- 
ter toujours yolontiers et d'exaucer favorablement 
autant que nous le pouvons faire, selon Dieu> les 
demandes dudit roi d'Angleterre et les vôtres , parce 
qu^entre tous les autres princes de la terre nous 
portons le susdit roi , notre bien-aimé , dans les en- 
traiiles de notre co^ur ; comme nous voulons aussi 
ne rien refuser à lui ou à vous qui puisse être oc- 
troyé sans qu'il en résulte mauvais renom ou grave pé- 
ril, nous avons jugé à propos de répondre aux mêmes 
députés, après avoir de nouveau tenu conseil avec nos 
frères , que nous avions pesé avec une délibération 
prudente les choses qui nous avaient été exposées , 
que nous ne refusions en aucune façon d'envoyer un 
cardinal légat, puisque,, dès qu'il s'agissait du bien, 
du salut et de l'état prospère dudit royaume d'An- 
gleterre , nous ne refuserions pas d'exposer notre 



ADDITIONS. 225 

propre personne aux fatigues ei aux dommages, si la 
nécessité (^exigeait; que cependant, comm^ il n^y 
avait dans ces derniers temps- qu^un petit upmbre 
dé cardinaux dans la susdite église romaine, nous 
voulions, avant d'envoyer un légat, être plus pleine- 
ment instruit et devenir complètement certain au 
sujet de Tétat du même royaume d'Angleterre; 
qu^aussi , par cela que la publication de la susdite 
paix, pour laquelle un légat nous était spécialement 
demandé, aurait peut-être lieu avant que le légat pût 
parvenir en France , Tenvoi d'un légat de cette es* 
pèce nous semblait, pour le moment, devoir être 
nécessairement différé. C'est pourquoi , comme à 
cause du bien dudit roi et du royaume d'Angle- 
terre nous avons reconnu qu'il était avantageux 
que les susdits députés restassent auprès du susdit 
saint-siége , jusqu^à ce qu'on eût obtenu une réponse 
sur ces articles dudit roi et de vous , eux-mêmes, 
après avoir compris plus pleinement toutes les cho- 
ses susdites , et avoir reconnu nos intentions pures et 
sincères sur ce point, se sont déterminés, en se con- 
formant à notre bon plaisir en cela, à attendre auprès 
du même siège votre réponse certaine et plénière sur 
ces choses. Cesi pourquoi nous vous avertissons et 
prio;ns tous tant que vous êtes, eh vous exhortant at- 
tentivement et en vous adressant des recommanda- 
tions par ce rescrit apostolique, de tourner avec di- 
ligence et attention vos yeux vers les choses susdites, 
de considérer tout avec discrétion , et de ne pas res- 
sentir de la contrariété de ce que nous différons d'en- 
IX. ^5 



226 ADDITIONS. 

voyer un l^at pour le moment. Car si vous avez 
soin d^éclaircir sagement toutes les choses susdites 
en général et en particulier, nous ne doutons en au- 
cune façon que notre réponse que nous avons faite 
aux mêmes députés y sur Favis de nos susdits frères, 
ne soit regardée par vous comme raisonnable et va- 
lable, quand vous aurez examiné comme il convient 
toutes les circonstances. Ayez soin aussi de nous faire 
connaître en détail , distinctement et expressément, 
Tétat du même roi et royaume d ^Angleterre , votre 
propre état et tout ce qui le concerne , ainsi que les 
volontés et les vœux du roi et les vôtres, au sujet du 
légat demandé. En effet, comme nous tenons ledit 
royaume d'Angleterre ^ ainsi que le Très - Haut le 
sait y en toute plénitude de notre affection et de no- 
tre bienveillance, et que nous sommes délecté spécia- 
lement par tous ses avantages et ses heureux succès; 
comme même la susdite église romaine a employé à 
toutes les époques diverses, et se propose d'employer 
incessamment œuvre et aide efficaces, autant qu'elle 
le pourra , pour la conservation du même royaume, 
nous voulons que vous sachiez que , dans toutes les 
choses qui regardent l'exaltation du trône royal , 
vos avantages et les communs avantages du même 
royaume, vous trouverez prompte et prête, Dieu 
aidant , notre faveur et celle du susdit saint-siége ; 
de telle sorte que, si la chose devenait nécessaire 
et opportune, vos désirs touchant l'envoi d'un 
légat seraient pleinement satisfaits. Au reste , quant 
à ce que lès mêmes députés ont exposé par-de- 



ADDITIONS. 227 

vant nous et nos susdits frères contre l'élu à Win- 
chester, si ces choses sont vraies, nous nous en affli- 
geons grandement, et nous en sommes troublé, parce 
que nous désirons que les fidèles du Christ, tous tant 
qu^ils sont, et spécialement les personnes ecclésias- 
tiques et haut placées, soient dirigés vers le Seigneur 
et marchent dans la voie de ses commandements. 
Mais comme aucun défenseur légitime n'était con- 
stitué auprès du même siège pour le parti du même 
élu, on n'a pu procéder de droit sur ces griefs; ce- 
pendant nous ferons justice , car nous la devons à 
tous. Outre cela , comme vous devez être inquiets , 
vigilants et attentifs pour procurer les utilités et aug- 
menter les avantages des susdits roi et royaume d^ An- 
gleterre, et bien que la plénitude de votre zèle n'ait 
pas besoin que nous y ajoutions nos. exhortations, 
nousavoDs cependant jugé à propos, parla tendre af- 
fection que nous portons audit roi , de vous solli- 
citer et de vous animer au nom du Seigneur lésus- 
Christ, afin que vous ayez soin, si vous comptez sur 
la faveur et la grâce de Dieu , du susdit saint-siége 
et de nous-même , d'observer la fidélité et la révé- 
rence dues envers le même roi , prince très-dévot en 
tous points et très-chrétien , envers notre très-chère 
fille en Jésus-Christ, l'illustre reine d'Angleterre, son 
épouse, et envers leurs enfants; sachant bien que 
dans tous les temps à venir vous nous trouverez, 
nous et nos susdits frères et toute l'église romaine , 
grandement obligés pour cela envers vous et les 
vôtres. » 



NOTES 



Note I. -— Voir la page 5 du vdume. 

Lorsque le grand conseil national se Ait réuni à Oxford , le- 
AA juin -1258, cette assemblée, la première, dit M. Guizot *, 
à laquelle ait été donné officiellement le nom de parlement, 
avait à statuer sur une foule de griefs. Les principaux, énu* 
mérés dans les Annales de Burton, étaient relatifs aux suc- 
cessions et héritages, à l'or de la reine, à la garde des châ- 
teaux et des ports, aux mariages, aux forêts, aux usurpations, 
des religieux, aux échutes et amendes, aux fermes des vi- 
comtes, aux amerdaments, à la démonstration d'anglalserie^ 
au droit de prise royale, à la suite de cour, aux abus commis 
par les Jui&, les caursins et les usuriers, aux douaires, aux 
brefs' directs. Ces questions de détails, dont la solution devait 
régulariser les relations féodales du roi et de ses vassaux, 

* De r origine du système représeniaHf en Angleterre'y sixième 
e»8ai, chap. m. 



250 NOTES. 

étaient dominées par un intérêt plus grave encore : il s'agis^ 
sait de déterminer la part qu'obtiendrait désormais le parle- 
ment dans la nouvelle constitution de Tétat. 

L'aristocratie anglaise procéda à cette réforme avec plus 
d'accord et de vigueur qu'elle n'en avait généralement mon- 
tré depuis l'obtention de la grande charte. Les barons com- 
mencèrent par nommer grand Justicier Hugues Bigod, Mre 
du comte de Norfolk, et imposèrent au prince Edouard quatre 
conseillers : Jean de Bailleul, Jean de Gray, Éûenne Longue- 
Épée et Roger de Monthaut. Ils s'unirent aux moines de 
3aint-S¥rit}iun pour faire déposer Adhémar de la Marche, 
préludant ainsi à l'expulsion des Poitevins; puis ils s^occu- 
pèrent de choisir les vingt-quatre commissaires qui devaient 
ordonner, rectifier et réformer l'état du royaume, conformé- 
ment à l'engagement écrit que Henri IH avait été forcé de 
promulguer le mois précédent * . Quatre chevaliers loyaux par 
comté furent chargés de recueillir toutes les plaintes contre 
les vicomtes et les autres officiers du roi; et les* principes 
d'après lesquels ils devaient diriger cette enquête leur furent 
tracés dans une provision qui figure en tête du document 
suivant. (Annales de Burton^ p. 4^5 et suivantes). 



Commissaires nommés parlts barons. 

Le seigneur évêqne de Worcester. 
Le seigneur Simon, comte dé Leicester. 
Le seigneur Richard, comte de Gloces- 

ter. 
Le seigneur Humfroî, comte de Hére- 

ford. 
Le seigneur Roger Maréchal. 
Le seigneur Roger de Mortemer. 
Le seigneur Jean, fils de Geoffroi. 
Le seigneur Hugues Bigod. 
Le seigneur Richard de Gray. 
Le sdgnenr Guillaume Bardolf. 
Le seigneur Pierre de Montfort. 
Le seigneur Hugues Despencer. 

' Pn date du 2 mai 1258. Cet acte est rapporté par Rymer, Fûjrfero 
et conventus^ iom. i, pag. 655. 



Commissaires nommés par le roi. 

Le seigneur évéque de Londres^ 
Le seigneur élu à Winchester. 
Le seigneur Henri, fils du roi d'Alle- 
magne* 
Le seigneur Jean, comte de Warenne. 
Le seigneur Guy de Lusignan. 
Le seigneur Guillaume de Valence. 
Le seigneur Jean, comte de Warvlcl^. 
Le seigneur Jean Blansel. 
Frère Jean de Darlington. 
L'abbé de Wesbninster. 
Le seigneur Henri de Wengham. 
N 



NOTES. 251 

S*il arrive que quelqu'un d'eux soit dans l'impossibilité 
d'assister [aux délibérations], que les autres élisent qui ils 
voudront pour continuer l'affaire nécessaire * , 

Ceojura le cotnmtmde Engletere à Oxefifùrd. ^ 

Nus tels e tels fesum a saver a ^ute genz ke nus avum juré 
sur.seintes Evuangeles, e sumus tenuz ensemble par tel ser- 
ment e premettuns en bone fei ke chescun de nus e tuz en- 
semble nus entre eiderums, e nus e les nos cuntre tute genz, 
dreit fesant e ren pemant, ke nus ne purrum sanz meffere, 
salve la fei le Rei e de la corune. E premettuns sur meime te 
serment ke nul de nus ren ne prendra de tere ne de moeble, 
par que cest serment pourra estre desturbé, u en nule reu 
empeyre (empéc/ié.) E si nul fet encontre ceo , nus le tendrums 
a enemi mortel. 

Ceo est le serment a vînt e quatre. 

Cbescun jura sur seintes Evuangeles, ke il, al honur de Deu 
e a la fei le rd e al profit del réaume, ordenera e tretera 
ovekes les avant-dit jurés sur le refùrmement e le amende- 
ment del estât del réaume. E ke ne lerra pur dun ne pur pre- 
messe, pur amur, ne pur hange [haine) ^ ne pur pour de hulli, 
ne pur gain ne pur perte, ke léaument ne face solum la tenur 
de la lettre ke le Rei ad sur peo doné e sun fez enseipent 
(Ac). 

Ceo jura le haut justice de^ Engletere. 

Il jure ke ben e léaument a sun poer fra ceo ke apent a là 
juftticerie de dreiturc tenir a tute genz al proii {profit) le Rei 
e del réaume, solum la purvéance fête e a fere par les vint e 

* Tout ce qui nW pas en vieui français est traduit du latin. 



232 NOTES. 

quatre e par le conseil le Rei e les hauz humes de la tere ki 
li jurrunt en cestes choses a aider e a mentenir. 

Ceo jura le chanceler de Engletere. 

Ke ii ne eoselera nul bref fors bref de curs sanz le oomman- 
dément le Rei e de sun cunseil ki sera présent. Ne enselera 

dun de grant garde ne de grant ne de èscbaetes sanz le 

assentement d^ grant cunseil u de la greinure partie. Ne ke ii 
ne ^Bseler» rén ke seit encontre le ordinement ke est fet e 
sevra a fere par ces vint e quatre u par la greinure partie. Ne 
kett ne prendra nul loer autrement ke il nest divisé as autres. 
E lem li baudra (et on lui baillera?) ua companiun en la 
furme ke le eunseit purverra. 

« 

Ceo est le sernient ke les gardens des ckastels fireni: 

Ke ils les chastels le *Rei léaument e en bone fei garderont 
al oes {usages) le Rei e de ses lieirs. £ ke eus les rendront al 
Rei u a ses heirs e a nul autre, e par sun cunseil e en nule 
autre manère; ceo est a sa ver par prodes homes de la tere 
esluz a sun cunseil u par la grelnurç partie. E.ceste furm^ par 
escrit dure deske a du^e ans, E de ilokes en avant per cést 
establement e cest serment ne seint constr^int ke ftamehement 
ne les pussent rendre al Rei u à sçs heirs. 

Ceo sunt cens ke sunt jurez del cunseil le Rei, 

• 

L'archevêque de Cantorbéry, Tévéque de Worcester, le 
comte de Leicester, le comte de Glocester, le comte Maréchal, 
Pierre de Savoie, le comte d'Albemarle, le comte de Warvick, 
le comte de Héreford, Jean Mansel, Jean, fils de Geoffroi , 
Pierre de Montfort, Richard de Gray, Roger de Mortemer, 
Jacques de Aldithelege [Audeley ?) . 

Les duze de par le Rei unt eslu des duze de par le com- 
mun le cunte Roger le Marscall, Hugo de Bigot; e la partie 



k 



NOIES. 255 

ver le commun ad eslu des XII ke sunt de par le Bei le cunte 
de Warewik, lehan Mauosel , 

E ces quatre vint (ont?) poer a eslire le cunseil le Bei e quant 
ilunteslu, il les mustrunt (montreront) as vint e quatre u la 
greinure partie de ces asent e seit tenu [sic) . 

Ces sunt les duze ki sunt esluz par les baruns a tréter a treis 
parlemens per an, oveke le eunseii le Bei pur tut le commun 
de la tere de commun bosoine : Tévèque de Londres, le comte 
de Winchester; le comte d'Héreford^ Philippe Basset^ totà de 
BftUleul, Jean de Verdun, Jean de Gray, Boger de Somércy, 
Boger de Monthaut, Hugues Despencer, Thomas de Ckesley, 
Gilles d'Argènton. 

Ces sunt les vint e quatre ke sunt mis per le eomnun à 
traiter de aide le Bei : l'évéque de Worcester, l'évêque de 
Londres, l'évéque de Salisbury, le comte de Leicester, le comte 
de Glocester, le comte Maréchal, Pierre de Savoie, le comte de 
Héreford, le comte d'Albemarle, le comte de Winchester, le 
comte d*Oxford, Jean, fils de Geof firoi, Jean de Gray , Jean de 
Bailleul, Boger de Mortemer, Boger de Monthaut, Boger de 
Somefcy, Pierre de Montfort, Thomas de Gresley, Foulques 
de Kerdiston, Gilles d'Argenton, Jean Kyrie), Philippe Basset, 
Gilles de Erdinton ^ 

E si aukun de ces ne i pusse estre u ne voile, a ces kel i ser- 
mnt apent poer de autre eslire en sun liu. 

Del estât de seinte église. 

A remembrer fet ke le estât le seint église seit amendé pai* 
les vint e quatre esluz a refurmer le estât del réaume de En- 
gletere kant il verrunt liu e tens solum le poer ke il en uni 
par la lettre le Bei de Engletere. 



' Ce dernier nom nous parait mutilé. Nous proposons Jean de Dur- 
Hngion, 



254 NOTES. 

De la haute justice . 
Derichef ke justice seit mis un u deus e quel poer il avéra 
e ke il ne sceit fors un an. Issi ke al chef del an respoine de- 
vant le Rei e sun cunseil de sun tens e denant celui ke serra 
après lui, 

Del tresorer e dele eschecker. 

Autel del tresorer. Mes ke il rende acunte al chef del an. E 
bone genz autres sdent . mis al eschecker solum le ordene- 
ment les avant dit vint q quatre. £ la vengent totes les issues 
de la tere e en nule part ailurs. E ceo ke lem verra a amender, 
seit amendé. 

Del chanceler. 

Autel del chanceler. Issi ke al chef del an respoine de sun 
tens. £ ke il ne ensele hors de ctirs par la suie volunte del rei. 
Mes le face par le cunseil ke serra entur le Rei. 

Del poer la justice e de bailifs, 

La haute justice a poer de amender les tors fez de tûtes au- 
tres justices et de bailifs e de cuntes e de baruns et de tûtes 
autres genz, solum ici e dreit de la tere e en leus deues. E 
ke la justice ne prenge.ren si ne seit présent de pain et de vin 
e de teles choses, ceo est a saver viandes e beyfres (boissons f) 
si cum lem ad esté acustumé a porter as tables de prodes homes 
a la jomée. £ ceste meime chose seit entendue de tuz les cun- 
seleirs le rei e de tuz ses bailifs. E ke nul ballif par achesun 
de plai u de sun office ne prenge nul loer par sa main ne par 
autrui en nule manere. £ si il est ateint, ke il seit reint (retenu)^ 
e cilke done autre si. £ si covent ke le rei donc a sa justice 
et a sa gent ke le servent, ke il ne eient mester ke il ren pren- 
gent de autrui. 



NOTES. 255 

De vescunles. 

Les vescuntes seient purveus leus genz e prodes homes e 
tere tenanz. Issi ke en chesean conté seit un vavasur del cunté 
mêmes vescunte, ke ben e léanment trete la gent del cunté e 
dreitement. £ ke il ne prenge loer, e ke il ne seit vescunte fors 
un an ensemble. E ke en le an rende ses acuntes al echeker e 
respoine de sun tens. E ke le Rei lui face del soen solum sun 
afiferant coment il pusse garder le cunté dreitement. E ke il ne 
prenge nul Iqer ne 1i ne ses ballifs. £ si il seint ateint, seint 
reinz. 

A remembrer fet ke lem mette tel amendement à laGynerie 
( Juiverie ? ) e as gardeins de laGynerie ke lem i saune le sere- 
ment. 

De eschcLeUirs. 

Bons eschaeturs seient mis. E ke il ne prengent rens des bens 
as morz, dequeles teres deivent estre en la main le Rei. Mes 
ke les eschaeturs eient franche administraciun des bens deske 
il averunt fet le gré le Rei si dette le deivent. £t ceo solum la 
forme de la chartre de fhmchise. £ ke lem enquerge.des torz 
tez ke eschaeturs unt fet ta enarere ( sic ), et seit amende de 
sel et de lel . Ne tailage ne autre chose ne prenge fors si comë 
11 deuera solum la chartre de firanchise. 

La chartre de franchise de seit gardé fermement. 

Del eschange de Lundres. 

A remembrer fet del eschange de Londres amender^e. de la 
cité de Lundres et de toutes les autres citez le Rei ke a hunte e 
a destrucciuns sunt alez par tailages et autres oppressiuns. 



256 NOTES. 

Del hostel te Rei et la Régine. 

m 

A remembrer fet del hostel le Rei e la Régine amender. 
Des parlemenz^ quanz serrunt tenuz per an e cornent, 

11 fet à remembrer ke les XXIY unt ordené ke treis parie- 
menzseient par an : le.premer as utaves de seint Michel, le 
secund le demein de la Chandeleur, le terz le premer jor de 
june, ceo est a sauer treis semeines devant le seint Jehan. 
 ces. treis parlemenz vendront les eunseilers le Rei esluz tut 
ne seint il pas mandez pur ver le estât del réaume et pur treter 
les communs besoignes del réaume quant mester serra per le 
mandement le rei. . 

Si fet a remembrer ke le commun eslise XII prodes homes 
ke Vendrunt as parlemenz et autre fez quant mester serra 
quant le Rei u sun cunseil les mandera pur treter de besoignes 
le Rei e del réaume. Ë ke le commun tendra pur estable ceo ke 
ces XII &unt. Eeeo serra fet pur^pamier le cust del com- 
mun. 

Quinze*serunt nomez par ces quatre, ceo e|St a saver, per le 
eunt, le Maréchal, le cunte' de Warewîke Hugues le Bigod e 
jTean Maonsel ki sunt esluz par les XXIY pour nommer les de- ' 
vaut dit quinze, les queus serrunt de cunseil le rei. £ serrunt 
cunfermez pmr les^ avant dit XXIV "u par la greinure partie de 
els. £ avérant poer del Rei cunseiler en bone fei del goverae- 
ment del réaume et de totes choses ke al Rei u al réaume perti- 
nent. Ë pur amender e adrescer totes les choses ke il vemint 
ke facent a adrescer et amender. Ë sur le haute justice et sur 
totes autres genz. Ë si il ne poent tuzestre , ceo ke la greinure 
partie fra, serra ferme e estable. 

Ces sunt les numsdescheveteins chasteaus leRei et de ceus 
kelesunt en garde. 

Robert de Nevil, Bamborough et Newcastle sur Tyne. 



NOTES. 257 

Gilbert de Gant, Scarborough. 
Guillaume Bardolf , Nottingham. 
Raoul Basset de Saperoot , Northampton. 
Hugues Bigod , la Tour de Londres. 
Richard de Gray, Douvres. 
Nicolas de Montes ( Molis^ ) Rochester et Gantorbery. 

Winchester. 

Roger de Sanford, Dorchester. 
Etienne Longuepée , Gorfe. 
Matthieu de Résille , Glocester. 
.Henri de Tracy, Exeter. 
Richard de Rochele , Haldesham. 
Jean de Gray^ Héreford. 
Robert Waleran , Salisbury. 
Hugues de Spencer, Horestan (sic), 
Pierre de Montfort, Bridgewatter. 
Le comte de Warwick, Devizes. 
Jean, fils de Bernard, Oxford. 

Get engagement solennel posait, comme on le voit, les prin- 
cipes d'aprè» lesquels les vingt-quatre réformateurs devaient 
procéder j et peu de temps après la séparation du parlement , 
Henri IIl fut contraint de signer plusieurs chartes rédigées 
pour plus de précaution en latin, en français et en anglais , et 
qui donnaient aux projets de réforme la sanction de l'autorité 
royale. Les Annales de Burton en rapportent trois , une en 
latin, et qui se trouve également dans Matt. Paris *, et deux 
autres en français. La première est datée de Westminster 
( 20 octobre ) , et la seconde de Londres {\ 8 octobre) . Gette der- 
nière porte en souscription : t Fait sous les yeux de Boniface, 
archevêque de Gantorbery; de Gautier de Gantetoup, évéque 
de Worcester ; de Simon de Montfort, comte de Leicester; de 



* En date du 28 juillet 1258. Voy. l'addition XLV, pag. 202 du vo- 
lume. 



258 NOTES. 

Richard de Glare; comte de Glocester; de Pien*e de Savoie, 
comte de Kichemont ; de Guillaume de Forêt^ comte d'ÂIbe- 
marle; de Jean de Plesséts, comte de Warwick; de Roger de 
Quincy, comte de Winchester ; de Jean, fils de Geoffroi, de 
Richard de Gray, de Roger de Mortemer, de Jacques d'Aude- 
ley, de Hugues de Spencer. » 

Il paraît cependant que le comité des vingt-quatre, qui était 
resté en permanence pour élaborer les lois nouvelles, ne ré- 
pondit pas à l'attente générale, ou même fût entraîné à des 
mesures vexatoires. Dès le mois de janvier ^259> une députa- 
tion des bacheliers * vint trouver à Westminster le prince 
Edouard et le conseil , et déposer, contre la lenteur des barons, 
des plaintes probablement concertées avec Edouard lui-même. 
Les barons publièrent enfin, sous le nom de Prov'mones Ba- 
ronum^^ les lois qu'fis avaient préparées. Mais cette publication, 
ainsi que le fait remarquer M. Guizot, ne pouvait mettre un 
terme à l'agitation des esprits. Leicester et ses partisans retin- 
rent le pouvoir, et convoquèrent, à Saint<^Albans, les cheva- 
liers des comtés, pendant que le roi, de son côté, lés convoquait 
à Windsor. Cette persistance, peut-être illégale; semblait ce- 
pendant autorisée par la mauvaise foi ordinaire de Henri III ; 
et bientôt l'abjuration du roi , en vertu de la bulle papale qui le 
relevait de «on serment, prouva aux barons qu'il n'y avait 
contre lui d'autre précaution que la force. 

Note II. — Voir la page 160 du volume. 
Le récit de Rishanger nous paraît à cet égard peu précis et 

* É 

* Communitatis hachelariœ angliœ. Il me ,paralf hors de doute, 
dit M. Guizot, que hachelaria désigne ici la classe des chevaliers. Nous 
avons exposé à la note de la page 494, VI** volume, les raisons qui nous 
portent à placer les bacheliers au-dessus des simples chevaliers. 

' Les Annales.de Burton contiennent en latin et en français une double 
copie de ces provisions. 



iNOTES. 259 

même inexact; aussi nous nous décidons à reproduire l'accord 
conclu entre Louis et le prince Edouard , tel qu'il est rapporté 
dans les actes diplomatiques. 

« A touz les féaus Dieu a qi ces lettres vendront, Edward 
fuis eîsne a noble roy d'Ëngleterre, saluz en Dieu. 

a Sachent tuit que entre nostre chier cousin Looys par la 
grâce de Dieu noble roy de France e nous sont fêtes de com- 
mun acort sur nostre voaie du pèlerinage d'outre mer iceles 
covenaunces: 

« Li dist roy de France doit prester a nous sexante e dis 
mile Hures de Tomois, contes en ceste summe vint e cink 
mile liures de Tomois les queus mon signiur Gastun visconte 
de Byem nostre cousin devoit avoir de celui roy de France 
ppr lui e por son passage e por ses gens, ques il devoit mener 
au pèlerinage d'outremer ovoqs celui roy ; lequel Gastun nous 
retenoms lui e ses genz en nostre compaignie. 

« E de ces sexante e dis mile liures deit estre baillé por 
chevaus, por nefs, por viandes, e por nostre passage qi ce 
mestier nous en sera : e sera paie par les genz le roy ou par 
cens qi il mettra a cens, de qi ces choses serront prises ou 
achatées por nous par la veue de nos genz qi nous aurons a 
ce attomé : e ce il a remanant, il nous sera deliuré la ou le roys 
sera outre mer après ce qe nous serons venus a lui. 

« Ë les devandit deniers nous sûmes tenus a rendre au de- 
vandit roy, c'est assavoir chescun an diz mile liures, a deus 
termes desous escriz jesques a taunt qe il soit entirement paie 
de tote les sexante e dis mile liures . 

<( E commencera la premere paie, c'est assavoir de cink 
mile liures a mois marz en l'an de l'incarnation nostre Sei- 
gnieur mile deus cenz e sexante e treze. 

« E l'autre paie , des autres cingz mile liures à la nativité 
saint Johan Baptist prochénement suivant ; e ensi de an en 
an, a mesmes ces termes jesques a taunt qe il soit parpaié. 

« Ë seront paé ces deniers chescun an a Paris au Temple 
dedens la quinzeme après les termes avant nomez du paag^ 



240 NOTES. 

de Bordeaus par la main de nostre conestable ou par eeli qi 
tendra son leu ou de leur mandement. 

« £ volons qe de celui paagé a chescun terme ne soit riens 
mys en autre usage jesques a taunt que lui roys eit en enter- 
ment la paie de chescun terme. 

« Lequel paage nous li assenoms en la mànere devaunt dite 
e obligeons par la volenté nostre seigneur le roy nostre père 
por la sume des deniers devantdiz. 

« Ë volons qe il en soit paiez chescun an delors, si corne il 
est desus dit, santz fledllir. 

« E de cest assignement e obligement nous 11 devoms fere 
avoir les lettres nostre cher sdgneur e père le roy d'Engle- 
terre ovoqes nos présentes lettres. 

a E s'il avenoît avant qe les deniers devaunt ditz feussent 
paies qe nous tenisons plus de terre qe nous ne tenclns en tens 
d'ore en réaume de France nous volons qe ele soit ausint 
obligée por la pale desus dite. 

« E ovoqes tut ce, nous li obligeons por la paie devant 
dite, ce defaute j'avoit, noz biens muebles, lesqueus porront 
estre trovez en son réaume, après nous avons promis a celui 
roy qe nous serrons a pluis tart dedeinz l'assumpcion de nostre 
dame prochein avenir au port d'Equemorte apareiUée éè pas- 
ser ; se nous n'aions tiele assofgne parquet li roy mesmes nous 
tiegne por excusez. 

« E si einsi estôit qe nous ne venissons a lui por l'essoigne 
desusdite, d'ont Beus nous défende, nous volons e ottrioi^ qe 
des choses des queus nostre gent auront achatées des deniers 
devant ditz qe li roys devant dit en preigne e en rotiegne ce qe 
li plerra par le pris qe eles auront esté achateez, & le remanant 
soit vendu par noz genz franchement, sans encombrement de 
nulli, e les deniers qi en istronts^ soient renduz au roy ou a 
son comandement en aquit du prest devantdit : et ce qe âe- 
mourroit a parfere don paiement de la summe devantdite 
serroit pris sour le assenement devant dit, solonc la reson des 
termes deyantditz. 



NOTES. 241 

« £ promettoDz encore qe nous travaillerons en bone foi âe 
passer e de venir a plus tost qe nons perrons la on li roys 
«erra. 

i Ë antresint avons nous promis en bone foi qe nus grefs 
ne dainages ne ferons par nous ne par les noz en la terre le 
roy dçvantdit ne en la terre de ces frères qe il ont, en son 
réaume où dehors, en alant en nostre pèlerinage et en demo- 
rant ne en retornant. 

« E tant corne nous serons en nostre pèlerinage ovoqes le 
roy de France, nous li obeierons en bone foi ausi corne un des 
barons de «on réaume por fere le servisse nostre seigneur. 

i E totes ces choses davantdites nous li avons jurez sur 
saintes évangeles a garder fermetaient, tenir léaument, e a 
parfere en bone foi entièrement ; e espesciaument por ceste 
article, c'est assavoir por venir au port avântdit e por passer 
la ou liroys serra, si comeest devantdit, de nous bailliera 
paus [sic) un de nos fùiz en oustage, dedeinz la procheine Gban- ^ 
delur au roy ou a son comandement ; li queus nostre fùiz serra 
tut quites.e deliurés de cest oustage, si tost corne nous ven- 
drons la ou li roys serra; e li roys le fera quites deliurer a 
nous ou a nostre comandement. 

« E s'il avenoit qe nous moreussons avant qe nous venis- 
sons au roy, ou autre esoîgne par quel li roys nous tenist por 
eschusez, nous avenist, d'ontDeus nous défende, si come est \ 
desus escrit, li enfant serra tut quite edeliuré a nous ou a sa 
mère ou a nostre mandement ou au roy d'Ëngleterre nostre 
père ou a la reine nostre mère ou a leur mandement s'il ave- 
noit ainsi qe la mère a l'enfant moreust avant : e a ceste déliu- 
rance fere de l'enfant sont tenuz li roy e ses heirs. 

i En tesmoigne des choses devant dites nous avons fet 
mettre nostre seel a ces présentes lettres. 

« E nous Henri fuiz eisne le roy d'Alemaign, Gastun 

viconte de Byhern, Thomas de Glare frère au counte de Glou- 

cestre, Roger de Lebum, Robert Waïerand, chevaliers, avons 

juré sur saintes évangeles a la request du devantdit mon 

IX. -16 



242 NOTES. 

seigDieur Edward qe nous en bone foi travaillerons e mette- 
rons loiaument consail e paine qe li devantdit nostre sire Ed- 
ward gart e accomplisse les covenances devantdites. 

« E anons ajoute a ces présentes lettres nos seaus oveqes 
le seal mon seignîeur Edward, en tesmoign de totes les choses 
devant dites. 

« Dpné fu cest e$ei4t e fet a Paris, le mardi prochein après 
la feste seint Bartliélemy l'apostre, an de l'incarnation nostre 
Seignieur mil deus cenz sessante neuyme. » 

Cet accord fut confirmé par Henri III sous forme d'obliga- 
tion par lettres datées de Winchester, le mardi avant la Saiot- 
IVlichei, même année (^269). Rymkb, Fœdera et conventus^ 
tom. I, p. 860, f704. 



FIN DES NOTES 



INDEX 



DES ADDITIONS ET NOTES. 



^ ' 



TOME PREMIER. 

Note I, p. 513. — Rectification du compat de Denys le Petit. 

Note II, p. 515. — Généalogie de la famille d'Albiny et des Âl- 
binet, comtes d'Arondel. 

Note III, p. 518. — Arbitrage de Tamyersité de Paris dans 
Taffaire de Thomas Becket. ' 

Note lY, p. 521. — entrevue de Thomas Becket avec Simon, 
abbé de Saint-Albans. 



TOME DEUXIEME. 

Note I, p. 533. — Itinéraire de Richard Gœnr-de-Lion. — Dé- 
tails sur son séjour en Sicile. 

Note II, p. 538. — État des milices communales en France à 
répoque de la bataille de Bouyines. 

Note m, p. 541. — Étymologie du mot tterling. — Valeur 
des monnaies anglaises au treizième siècle. ' 

Note lY, p. 545.— Traité conclu entre Jean-sans- Terre et Phi- 
lippe-Auguste après la bataille de Bouyines. 



d 



244 INDEX 



TOME TROISIEME. 



Addition I, p. 536. — Composition faite entre l'èvèqae de Lin- 
coln et Fabbé de Saint-Albans au sajet du vicariat de Luiton. 

Note I, p- 541. — Réflexions sar l»grande charte. 

Note II) p. 548. •«- Détails sur la conduite d'Hubert de Bourg 
dans la guerre contre le prince Louis, fils de Philippe-Auguste. 

TOME QUATRIÈME. 

Addition II, p. 572. — Réponses de maître Laurent de Saint- 
Albans en faveur d*Hubert de Bourg, comte de Kent, à qui le roi 
avait intenté un très-grave procès. 

Note I, p. 591. — Discussion au sujet des trois léopards ou des 
trois lions qui figurent dans les armoiries des rois anglais. 

Note II, p. 594. — Origine du prétendu livre des Trois Impos- 
teurs. 

Note 111, p. 596. — Généalogie dé la famille de thony. 

TOME CINQUIÈME. 

Note I, p. 531. -— Dissertation sur le monument de Rome ap* 
pelé par Matthieu Paris Regia solis, — Détails sur les faits relatifs 
à rinterrègne après la mort de Grégoire IX. 

Note II, p. 543. — Détails sur Télection de Henri Raspon, land- 
grave de Thuringe. 

TOME SIXIÈME. 

Addition III, p. 510. ~- Enquête sur les diverses forfaitures 
commises dans les forêts du seigneur roi. 

Addition lY, p. 519.— De qu^e manière sont puttis les malfai- 
teurs découverts dans les parcs ou viviers. 

Addition Y, p. 521.— Bulle du seigneur pape Innocent lY, re- 
lative à la canonisation du bienheureiix Edmoiid; archtevéquè de 
Cantorbéry. ,. ., 



DES ADDITIONS ET NOTES. 245 

Addition VI, p. bdO. — Pouvoirs accordés à frère Jean, de 
Tordre deïs Mineurs. ..... 

Addition YII, p. 533. — Sur la translation du bienheureut 
confesseur Edmond., i.. . 

Addition VIII, p. 535. — Sur le sang du Christ donné au sei- 
gneur roi et au sujet duquel des doutes s* étaient élevés. 

Addition IX, p» 545. — Lettre au sujet de ia délivrance: de la 
ville de Parme, assiégée par Frédéric à. 

Addition X, p. 5W. — Lettres ui^entes du seigneur roi rela- 
tives à la réprobation delà monnaie rognée. ,. 

Addition XI, p. 549* — Lettres sur la prise de Damiette. . 

AdditioB XII, p. 565.-- Lettre du roi des Tartares traduite mot 
à mot du chaldéen en roman. — Version de cette même lettre 
d'après la traduetion latine. 

Note I, p. 571.— Généalogie des premiers comtes de Pembroke 
et de la famille Maréchal . 

Note II, p. 576. — Généalogie des Montfoirt de France et des 
comtes de Leifoester. 

TOME SEPTIÈME. « 

Addition Xlli, p« 463. — Brefobtenupar Févéque de Lincoln. 

Addition XIV, p. 464. —Nouvelle décrétale dlnnocent IV, par 
Tautorité de laquelle Boniface, archevêque de Gantorbéry, pré- 
tendait visiter ceux qui étaient à visiter dans sa province. 

Addition XV, p. 467. — Réponses de Févéque de Londres aux 
prétentions de Tarchevèque Boniface. 

Addition XVI, p. 469. — Pouvoirs donnés à Bernard de Nym- 
pha au sujet de Fargent de la croisade. 

Addition XVII, p. 476. — Lettre apostolique réformant la sen- 
tence prbnoncée contre les chanoines de Saint -Paul de Londres 
par Farchevèqùe de Gantorbéry qui voulait les visiter. 

Addition XVm, p. 4^. — Lettres du maitre de FHdpital. 

Addition XlX, p. 483. — Statuts du pape Grégoire IX sur la ré: 
formation de Fordre Noir, renouvelés par Innocent IV. — Ré- 
ponses du couvent de Saint-Albans au sujet de l'observation de 
ces statuts. 

Addition XX, p. 507. — Statuts des abbés de l'ordre Noir. 



246 INDEX 

Addition XXI, p. 525. -- Bruits sur l'état de la Terre-Sainte^ 
répandus en Angleterre à la fête de la nativité de saint Jean- 
Baptiste. 

Addition XXII, p. 529. — Lettre de créance adressée au pape 
Innocent pour le seigneur Guillaume de Saint-Edmond, moine de 
Saint-Albans. 

Addition XXUI, p. 531. — Lettre du pape Innocent sur les or- 
dinations des dignités. 

Addition XXIY, p. 533. — Lettre du pape Innocent pour res- 
treindre les procurations majeures. 

Addition XrXY, p. 535. — Lettre sur Tinjure commise à Lam- 
beth envers l'archevêque de Gàntorbéry et maître Enstache de 
Lynn, son officiai. 

Addition XXYI, p. 539. — Lettre sur les procurations des égli- 
ses paroissiales. 

Addition XXVII, p. 540. — Brefs du roi au sujet des jurés aux 
armes. — Articles. 

Addition XXVIII, p. 551.— Décrétale du pape Innocent IV pour 
modifier le privilège d'exemption. 

Addition XXIX, p. 553. — Carnage en Flandre. 

Addition XXX, p. ^57. — Obtentions de Fabbè et du couvent 
d<e Saint-Augustin à Gàntorbéry contre les prétentions de l'arche- 
véque Boniface. 

Note I, p. 561. — Impossibilité de faire concorder la version 
de Matthieu Paris avec celle de Joinville sur la rançon de saint 
Louis. 

Note II, p. 567. — Testament de Frédéric II. 

Note III, p. 573. — Dissertation S;ur les figures numérales des 
Grecs rapportées par Jean de Basingestokes. 

TOME HUITIÈME. 

Addition XXXI, p. 388. -— Lettre du comte Richard au roi, en 
réponse au message reçu de Gascogne. 

Addition XXXII, p. 394. — Lettre du pape Innocent sur la ré- 
formation des écoles. 

Addition XXXIII, p. 394. — Lettre du pape Innocent pour ré- 
former quelque peu les abus. 



liES ADDITIONS ET NOTES. 247 

Addition XXXIV, p. 400. — Mandement du pape à frère Jean, 
de Tordre des Mineurs, au sujet du droit de patronat. 

Addition XXXY, p. 401. — RéyocaUon et cassation du juge- 
ment de Henri de la Mare, justicier. — Détails à ce sujet.— Autre 
document extrait de rAuctarium. — Lettre du seigneur roi au vi- 
comte d'Essex sur le même sujet. — Importance de cette affaire 
pour la communauté de Saint-Albans. 

Addition XXXYI, p. 417. — Réponses de Conrad , roi de Si- 
cile, aux accusations du pape. 

Addition XXXYII, p. 425. — Expédition en cour romaine de 
Taffaire de Herteburn par le seigneur Guillaume de Horton, celle- 
rier de Saint-Albans. — Lettres dn roi au pape Alexandre et au 
cardinal Jean. — Détails sur cette affaire. 

Addition XXXYIII, p. 436. — Ratification de la paix entre les 
rois d'Espagne et d* Angleterre. 

Addition XXXIX, p. 439. — Lettre dut pape Alexandre au roi 
Henri III pour qu'il corrige seâ erreurs et garde les droits ecclé^ 
siastiques. 

Addition XL, p. 443. — Détails sur le, roi d'Ecosse Malcolm et 
sur Robert de Mumbray, fondateur de Thynemouth. 

Addition XLI, p. 447. — Articles au nombre de cinquante que 
les prélats d'Angleterre exposent et sont prêts à soutenir. 

Addition XLII, p. 467. — Lettre adressée par le nouveau roi 
des Romains Richard à son principal sénéchal en Angleterre. 

Addition XLIII, p. 472. — Nouveaux détails sur les Tartares. 

Note I, p. 491. — Lettre de Conrad à Henri III au sujet de la 
noiort de son frère Henri. 

Note II, p. 494. — Descendance de l'empereur Frédéric II. — 
Droits de Manfred à se considérer comme son fils légitime. 

Note ni, p. 500. — Discussion sur l'établissement du collège 
septénaire à propos de l'élection de Richard de Cornouailles. 

TOME NEUVIÈME. 

Addition XLIV, p. 197. — Articles qui devront être observés, 
sur la provision des évêques d'Angleterre. 

Addition XLV, p. 902. — Lettre du roi relative à l'observation 
des statuts d'Oxford . ' 



248 



INDEX DES ADDITIONS ET NOTES. 



Addition XLVI, p. 204. — • Lettres envoyées an pqipe put. l'as- 
semblée générale d'Angleterre. — Réponse du pape Alexandre lY. 

Note I, p. 229. — StaluU d'Oxford. — Dispositions générales. 

Note II, p. 238. — Teneur du contrat passé entre Louis IX et 
le prince Edouard an sujet du voyagede celui-ci en Terre-Sainte. 



FIN DE L INDEX. 



\ 



TABLE GÉNÉALOGIQUE 



DES COMTES ANGLAIS , 



DEPUIS LA CONQUÊTE JUSQU'A LA MORT DE HBNBI IIl. 



Nota. — Ce résumé a poar but d'édaircir et surtoot de compléter 
les indkatioas de la Gkardb Ghboniqvi. 



ALBEMÂRLE Et HOLDERNESS. 

Eades de Champagne, comte d'Âumale, mari d'une sœur de 
Gufllaume le Conquérant, laisse un fils, Etienne, investi du 
comté d'Holderness par Guillaume le Roux en ^097. Le fils àlné 
d'Etienne, Guillaume, surnonmié le Gros, fondateur de l'abbaye 
de Meaux, près d*Tork, n'a qu'une fille, Hawise, qui épouse en 
premières noces Guillaume de Mandeville et lui porte lé titre 
de comte d'Âlbemarle et d'Holderness. Après la mort de Guil- 
laume de Mandeville, Hav^ise, sans enfanta, se remarie k Guil- 
laume !«', dit de Forêt, dont elle a un fils, Guillaume IV du nom. 



250 TABLE GENEÂLOGiQUE 

Elle épouse en troisièmes noces Baudouin de Bétbune qui re- 
lient durant sa vie' le titre de comte d'Albemarle. Guillaume 11 
de Forêt, mort en 424^ , laisse pour successeur son fils, Guil- 
laume m, époux d'Isabelle de Redviers , sœur de Bandouin V 
de Devon. 11 meurt en France au mois de juin ^260, sans autre 
enfant qu'Aveline, mariée li Edmond Plantagenet, comte de 
Lancastre^ 

ARONDËL. 

( Voir la note II dn V" volume , page 547 , pour la famille 
d'Albinet , et, pour les prétentions des comtes d'Arondel sur 
le titre de comte de Sussex, Farticle Warenne et Surrey. 

CHESTER. 

Le premier comte de Cbester fut Hugues le Loup , qui laissa 
pour fils et pour héritier Richard, noyé au Ras de Catteville, 
en 4420, avec les enfants de Henri F. Richard n'ayant point'de 
postérité, Renouf Meschisnes, fils d'une sœur de Hugues le 
Loup, obtint le comté de Chester qu'il transmit h son fils, Re- 
nouf on Ranulf III, surnommé de Gernon. Ce brave chevalier 
signala sa valeur k la bataille de Lincoln où il fit prisonnier le 
roi Etienne. Son fils Hugues, surnommé de Kevelioc, fut le cin- 
quième comte de Chester. Il mourut en 4 4 84 , laissant pour 
héritier son fils, Ranulf IV, dit de Blundeville. Ce dernier, dont 
il est fréquemment question dans Matthieu Paris., mourut 
en 4252 sans postérité^ mais laissant quatre sœurs : l'aînée, Ma- 
thilde , mariée à David , frère de Guillaume , roi d'Ecosse, et 
comte de Huntingdon ; la seconde, Mabile, femme de Guillaume 
d'Albinet, comte d'Arondel; la troisième, Agnès, femme de 
Guillaume de Ferrières, comte de Derby ; la quatrième, Hàwise, 
femme de Robert de Quincy. Le fils de David et de Matbilde, 

* Voyez pour plus de détails la page 255 du V' volume et la page 165 
du IX*. 



DES COMTES ANGLAIS. 25^ 

Jean , surnommé FEcossais , succéda à son oncle en qualité de 
comte de Ghester ; mais il mourut sans enfants, en 4257, k la 
Pentecôte , et après lui Henri III réunit le comté à la cou- 
ronne. 

CLARE ET HARTFORD. 

La famille de Clare, selon Dugdale, tirait son origine de Gil- 
bert Grispin, comte de BrioUne en Normandie, dont le fils, Ri- 
chard, fut investi par Guillaume le Roux de la baronoie de 
Clare dans le comté de Suffolk. Gilbert de Tunbridge, dernier 
fils de Richard de Clare , transmit cette baronnie k l'un de ses 
fils, Richard II, qui laissa deux fils, Gilbert et Roger. Ce Gilbert 
paraît avoir porté le premier le titre de comte de Clare, et quel- 
ques auteurs assurent qu'il fut investi du comté d'Hartford par 
charte du roi Etienne * . 11 mourut sans postérité , et son héritage 
passa k son frère Roger, qui^ en ^ 1 63, k l'instigation de Henfi II, 
se signala par son animosité contre Thomas Becket. De son ma- 
, riage avec Mathilde, fille de Jacques de Saint-Hilaire, il eut un 
fils, Richard III® du nom, comte de Clare et d'Hartford, qui, par 
son union avec Amicie, fille de Guillaume, comte de Glocester, 
obtint des droits sur cet héritage. Son fils, Gilbert III, qui lui 
succéda en 4207, s'intitula le premier comte d'Hartford et de 
Glocester. Il épousa Isabelle, troisième fille de Guillaume Maré- 
chal, et mourut k son retour de France, en 4 250, laissant plu- 
sieurs enfants en bas âge, Richard, Guillaume, Gilbert et des 
filles. Richard IV, confié k la tutelle de Hubert de Bourg, épousa 
d'abord Marguerite, fille de ce favori de Henri III, et en secondes 
noces Mathilde, fille de Jean de Lascy, comte de Lincoln. Il mou- 
rat eu 4262 % laissant pour fils et pour héritier Gilbert IV' du 

* Cependant Dugdale^ dans son tableau généalogique (Baronage^ t. I), 
donne pour la première fois ce titre au troisième Richard de Giare. 

Son épitaphe est rapportée par Blatt. de Westminster. On y remar- 
que les deux vers suivants : 

Hic'pndor Hippolyti, Paridisgena, sensus ulyssei, 
Aneae pietas , Hectorts ira jacet. 



252 TABLE GÉNÉALOGIQUE 

nom et surnommé le Roux , qui prolongea sa vie jusqu'à la 
vingt-quatrième année d'Edouard I*'. 



GORNOUAILLES. 

Le premier comte normand de Gomouailles fut Robert de 
Mortain, frère utérin de Guillaume le Conquérant, et il eut 
pour successeur Guillaume son fils. Celui-ci ayant pris parti 
pour Robert Courte-Heuse contre Henri P' , fut fait prisonnier 
par le roi d'Angleterre et privé de tous ses honneurs. Henri 11 
donna plus tard le titre de comte de Gomouailles à Regnaud, 
fils naturel de Henri P' \ qui lui avait fourni un puissant appui 
dans s$i lutte contre Etienne de Blois. Regnaud étant mort sans 
enfants mftles en ^^75, Henri H assigna quelques terres à ses 
filles et réserva le comté pour son fils Jean , alors âgé de neuf 
ans. A Tavénement de Richard, Jean, déjà comte de Mortain 
par sa première femme, fut investi des comités de GornouaiUes, 
de Glocester et de Sommerset. Quand il fut devenu roi, le comté 
fut réservé de nouveau ^ et donné plus tard à Richard^ son se- 
cond fils. Ce prince épousa en premières noces Rose de Dovor et 
ensuite Isabelle , veuve de Gilbert III , comte d'Hartford et de 
Glocester. Celle-ci lui donna quatre fils, Jean, Henri, Richard, 
Nicolas. Henri seul survécut ; mais il fut tué avant son père par 
Guy de Montfort à Viterbe. De son troisième mariage avec Cincia 



« Henri V eut treize enfants natnrels, six fils et sept fiUes : les fils 
ftirefit Robert^ comte 4e Glocester, Richard, qoyé au ras de Qittevitie, 
Regnaud, comte de ÇorDOuaill^, Gnillamne, dit de Tracy, Robert et 
Gilbert; les filles fm'ent Mathilde/ mariée à Rotron, comte du Percbe; 
une antre Mathilde, mariée à GonaD, comte de Bretagne; jnlîemre, mariée 
à Eustacbe de Pacy ; Élîsabetb, fille de la sœur de Waleran , comte'de 
Meulan • (ou ne sait si elle Ait mariée). Les trois antres, dont on ignore 
les noms épousèrent : la première GuiUanme Goyet, la seconde le vicomte 
de Beaomont, ta dernière enfin Matthieu de Montmorency. 

. ' Matt. Paris parle en 1215 d'un Henri , comte de Cornouailles ; mais 
nous n'en troufons aucune autre trace dans Thistœre » et nous pensons 
qu'il y a là quelque faute de texte. 



DES COMTES ANGLAIS. 255 

de Provence^ le comte de Ooroouaines eut Richard mort jeune^ 
et Edmond qui lui succéda dans ce comté en i 272. Edmond de 
Cornouailles mourut le i^^ octobre de Tan ^300. 

DEVON ET ILE DE WiGTfl. 

On trouve sous Guillaume le Conquérant un Baudouin , ba- 
ron de Okampton, en possession de la vicomte héréditaire de 
DevoQ qu'il transmit à son fils Richard. Henri I*' conféra à ce 
Richard, dit de Redviers, le comté de Devon et dé plus la sou- 
veraineté de File de Wigtb, donnée primitivement k Guillaume^ 
fils^'Osbert. Baudouin \*% fils de Richard de Redviers et second 
comte de Devon^ fut banti parce qtf'il avait pris parti pour Ma- 
thilde contre le roi Etienne. Réintégré dans ses honneurs, il 
laissa deux fils, Richard l^et Baudouin 11, qui furent suocesrive- 
ment comtes de^ Devon et moarurentsans postérité. Leur oncle 
Guillaume, dit de Yernon^ poffta alors le titre de comte de De- 
von.- Son fils, Baudouin IIi; épousa Marguerite, fille et héritière 
de Guarin-Fitz-Gerotd ' ; mais il mourut avant son père laissant 
un fils, Baudouin IV, sixième comte de Devon. Baudouin IV 
moarijrt jeune en ^245, laissant un fils mineur qui fut confié à 
la garde de Pierre de Savoie. Le jeune comte Baudouin Y épousa, 
en ^257 , une parente de la reine Ëléonore, et en eut un. fils 
nommé Jean, qui mourut dans Tenfance. Lui-même périt em- 
poisonné en 4262; et son vaste héritage pa^ à sa sœur Isa- 
belle, mariée an comte d'Albemarle. La mort prématurée d'Ave-' 
line , fille unique d'Isabelle , laissa cette puissante douairière 
sans postérité. Le comté de Devon revint alors h Hugues, des- 
cendant de Robert de Courtenay, lequel avait épousé Marie de 
Redviers, sœur de Baudouin II '. 

f 

* C'est elle que le roi Jean maiia de force «o aeooodeg noce» à FÉlotise 
ou.FoulqiDM de Brente, et dont il eit «ooveat question dans Matt. Péris. 
Foukiaes obtint en ootre la riche garde du fils mioMir de ^ndonin III. 

* Hugues de Courtenay tat investi du Devonthire par Edouard HI , 
Isabelle de Forêt n'étant morte que sons le règne d'Edouard I*'. { Voyez 



254 TABLE GENEALOGIQUE 

ESSEX. 

Vemperesse l^ailiilde créa' premier comte d^Essex Geoffroi 
de Maodeville, fils d'une fille d'Eudes Dapifer. Geoffroi de Man- 
deville étant mort misérablement , et ses deux fils Geoffrm et 
Guillaume n'ayant pas eu d'enfants, le roi Jean nomma comte 
d^Esseï Geoffroi FitzPeter de Ludgershall , qui par sa femme 
avait des droits éloignés a la succession des Mandeyille * . Ce sei- 
gneur laissa deux fils j Geoffroi et Guillaume, et une fiUe^Mathilde. 
Geoffroi, qui prit le nom de Mandeyille, épousa Isabelle, répu- 
diée par le roi Jean , et petite-fille de Robert, fils naturel de 
Henri I^. En vertu de ce mariage , il joignit au titre de comte 
d'Ëssex celui de comte de Glocester, et mourut dans un tournoi 
jeune et sans postérité. Son frère Guillaume prit parti contre le 
roi Jean, et mourut aussi sans postérité au mois de janvier 4 228. 
La nile de Fitz Peter Matbilde, qui avait épousé Heuri de Bohun, 
comte d'Héreford , porta à son mari le comté d'Ëssex dont elle 
devenait rbéritière, et dès lors les Bobun s'intitulèrent comtes 
d'fléreford et d'Essex*^ (Voyez l'art. Héreford.) 

ESTANGLIE ET NORFOLK. 

Guillaume le Conquérant donna à Raoul de G^el, avec le titre 
de coioite, le gouvernement du pays d'Estanglie, comprenant les 
comtés de Norfolk, Suffolk et Cambridge. Mais Raoul ayant porté 
la peine de ses intrigues et de sa turbulence, TEstanglie fut ad- 
miûistrée par des officiers particuliers jusqu'au règne d'Etienne^ 
qui donna à Hugues Bigod, cbâtelain de Norvvich , le titre de 
iiomte d'Eslanglie. il parait certain que Guillaume, fils bâtard 

sur les Goartenay d'Angleterre^ Gibbon, Uist, dé la décadence, tom. XII« 
p. 154 et SDÎT. de la traduction revae par M. Guizot. } - 

< Une sœur du premier Greoffroi de MandeviUe, mariée à N...- de Say, 
en eat nn fils, Gnîllaume de Say, dont la fille ainée^ Béatrix , avait êponsé 
Geoffroi Fitz Peter. Le siège des Mandeyille était à Enfeld, an miiteo de la 
' forêt de ce nom ( Middlestex ). 



DES COMTES ANGLAIS. 255 

du même roi, obtint concurremment le titre de comte delVor- 
folk, puisque, dans l'accord conclu entre Etienne et Henri Plan- 
tagenet^ il fut stipulé que Guillaume, fils d'Etienne, aurait tout 
le comté de Norfolk, à Texception, entre autres .choses, du troir 
sième denier, à raison duquel Hugues Bigod était comte. Henri, 
devenu roi, investit de nouveau Hugues Bigod du comté ( de ler-^ 
tio denarto Nmfolkiœ et Norvià). Hugues étant mort en ^481^ 
eut pour successeur dans le comté d'Estanglie et de Norfolk son 
fils Roger qui^ on ignore pour quelle raison, se fit donner parle 
roi Richard une nouvelle charte d'investiture. Roger Bigod eut 
pour successeur son fils Hugues, qui épousa Mathilde, fille aînée 
de Guillaume Maréchal. Il mourut en ^225 \ laissant de ce 
mariage deux. fils, Roger et Hugues. Roger, comte de Norfolk, 
porta le titre de grand maréchal d'Angleterre, après la mort des 
frères de sa mère. Il fut tué dans un tournoi vers la fin du règne 
de Henri Hl , et comme il ne laissait pas d'enfants, son riche 
héritage passa à son neveu Roger,. fils de son frère Hugues, grand 
justicier d'Angleterre, tué à la bataille de Lewes. Roger 111 sui- 
vit l'exemple de son père et de son oucle, et combattit énergi- 
quement pour les libertés anglaises, contre le despotisme d'E- 
douard 1er. \\ en fut cruellement puni. Contraint de s'humilier 
devant un roi parjure, il dut reconnaître pour son héritier pré- 
somptif, Thomas de Brotherton , fils d'Edouard I^^* et de Mar- 
guerite, sœur de Philippe le Bel. 

FERRÏÈRES ET DERBY. 

Les anciens^ seigneurs de Derby appartenaient par alliance à 
la famille des Peverel de Nottingham ; mais ce fut Jeàn-sanis- 
Terre qui porta le premier le titre de comte de Derby. Devenu 
roi, il donna de sa propre main l'investiture dœ comté de Derby 
a Guillaume de Ferrièi es, dont la mère était fille de Guillaume 

* Matt. Paris rappelle en cette circonstance cornes Anglorum orienia- 
linm. 




256 TABLE GÉNÉALOGIQUE 

Peverel. Guillaume l«r, oomte de Ferrières et de Derby, iDounit 
en 4247 dans un âge avancé, laissant son héritage k son fiteatné 
Guillaume II, qui vécut infirme et mourut des suites d'un acci^ 
dent en 4254. Robert, son successeur, n'imita pas les exemples 
de douceur let de justice donnés par son père et son grand-^^re. 
Dans les troubles de VAngleterre de 4262 h 4265, il se signala 
par ses brigandages, pillant sans scrupnle amis etenn«ms. Aussi, 
malgré Tamnistie qui suivit, Henri III retint une partie des pos- 
sessions de Robert de Ferrières, dont il fit don a son propre ils 
Edmond, et plus tard Edouard III investit Benri de Lancastre, 
fils de Henri, comté de Lancastre, du comté de Derby poor loi et 
*J» héritiers. 

% 

GLOCESTER. 

« 

La haine de Matbiide, femme de Guillaume le Conquérant, fit 
dépouiller le Sa&on Brithik de la seigneurie de Glocester, et ses 
possessions furent dcmhées a Robert Fitz-Aimon^ qui, au rapport 
de Gmllaume de Malmesbury, était réduit par ses blessures a un 
état d'hnbécillité presque complet ^ Sa fille unique Mahile ou 
SyèiRe épousa Robert, fils naturel de Henri l^^^", qui fut créé 
comte deGlocester parceprince,etembrassaardemmeBt la cause 
de Vemperesse Mathilde. Robert eut pour héritier de son titre et 
de ses terres un fils nommé Guillaume, qui laissa seulement trcMs 
filles, Isabelle, Amicie et Mabile. Isabelle Tainée, répudiée par le 
roi Jean, fut mariée moyennant v^ngt mille marcs à Geoffroi de 
Mandeville, comme nous l'avons vu (art. Essex). Geoffroi, comte 
d'Essex et de Glocester étant mort sans postérité, le roi Jean 
donna Le titre de comte de Glocester, à Amaury d'Évrenx, fils de 
Mabile, la plus jeune fille de Guillaume ; mais la fin prématurée 
du jeune comte porta son héritage k sa tante Amicie, qui avait 



' * « Quiinprœlio, contoiempora ictus, hebettUus ingenionon pauco 
Umpore qtuisi captus mente supervixit, » 

^ ( Voyez, la curîease anecdote rapportée à ce sujet par M. Ang. 
Thierry, tom. U, page 582, et la dernière note du même volume.) 



DES GOMTES ANGLAIS. 257 

épousé Richard de Clare, comte d'Hartford. Dès lors les Clare 
s'intitnIèreDt comtes d'Hartford et de Glocester. (Foyea Fart. 
Clare et Hartford. ) ' ^ 



HÉREFORD. 

Guillaume, fils d'Osbert^ a trois fils, dont le dernier, Roger, 
hérite de son père le comté d'Héreford. Roger, ayant ooni^>iré 
contre Guillaume le Conquérant, meurt en prison. Henri !«' re- 
fuse d'admettre les réclamations de ses deux fijs Renaud et Ro- 
ger, et donne le comté forfait h JMîlon, fils de Gautier, coiHkétable 
d'Angleterre. Celui-ci laisse tmq fils, Roger, Gautier, Mâbel , 
Henri et Guillaume, et trms filles : Marguerite, mariée à Humlroi 
deBohun ; Berthe, mariée à Philippe de Brause; Lucie, mariée à 
Herbert Fitz-Herbert. Roger succède dans le cCMnté'd'fléreford k 
son père mort en 4444; mais il ne laisse point de postérité, et 
Gautier, son frère, Yoitses terres détenues par Henri H. Nilnni 
ses frères n'eurent d'enfants, el le comté passa à Humfroi 111 de 
Bohun, époux de Marguerite * . Henri, fils et successeur de Hum- 
froi, réunit, comme nous Tâtons vu, le comté d'Essex à c^i 
d'Héreford, et mourut le 4®' juin 4220, laissant trois fils, Hum- 
froi, Henri, Raoul j et une fille Marguerite, mariée h Waleràa, 
^ comte de Warwick. Vumfroi lY , inresti définitivement par 
Henri IH du comté d'Essex , et surnommé le bon eomte d^Bé- 
reford, prit une part active aux affaires pditiqiies, et signa 
en 4246, avec les autres chefs de Taristocratie anglaise, k lettre 
adressée au pape et rapportée par Matt. Paris. 11 ne mourut 
qu'en 4275, laissant de sa premiëlre femme Mathilde, fille du 
comte d'Eu, son successeur, Humfroi V et trois filles, et d'une 
seconde union , Jean de Bohun , qui prit parti pour Simon de 
Moutfort dans la révolte des barons en 4262. 

s 

* C'était en effet le troisième de ce nom. Son père, Humfroi Tî, fiU 
da premier Bolian, avait éponsé Mahand, fille d'Edouard d'Ëvrenx. (Yoy. 
nk. Sahslmry,) 

IX. 47 



258 TABLE GÉNÉALOGIQUK 

HUÎNTINGDON. 

Waltheof, fils de SivFard, fut maialena par Gaillaume l^^dans 
les comtes de Norlbamberland et de Huatingdoa^ dont il était 
en possession. Mais son mariage avec Judith; nièce du Conqué- 
rant, ne put le saoTcr da sort funeste qui punit sa rébellion. La 
fille qu'il avait eae de Judith épousa Simon de Senlis^ nommé en 
cette occasion comte de fluntiugdon , et lui donna un fils du 
même nom. Après la mort de son époux^ elle se remaria li David, 
frère de la reine Matbllde, et plus tard roi d'Ecosse (de 4424 
il 4455). De cette union naquit un fils nommé Henri. Dès lors, 
selon les vicissitudes de la fortune et de la faveur des rois, Ips 
héritiers dé David d*Écosse et de Simon de Senlis portèrent 
tour a tour le titre de comtes de Huntingdon. Après la mort de 
Henri en 4152 , vint Simon de Senlis, fils du premier Simon, 
puis Malcolm, roi d'Ecosse , fils aîné du comte Henri, puis Si- 
mon m de Senlis, qui, étant mort sans postérité, laissa le titre de 
comte de Huntingdon à Guillaume, roi d*£cosse, frère de Mal- 
colnl ^ David, frère de Guillaume, porla à son tour le titre de 
comte de Huntingdon , jusqu'à sa mort (4249), et le transmit à 
son fils Jean dit TÉcossais, comte de Ghester. Toutefois il n'est 
point prouvé que Jean ait été reconnu en qualité de çomte.de 
Huntingdon, et après lui, Aleiancjre II et Alexandre III, rois* 
d'Ecosse^ élevèrent sur ce comté des prétentions toujours ajour- 
nées par la politique des rois anglais. Plus lard, sous Edouard Ili, 
on trouve un Guillaume Clinton investi du comté de Hunting- 
don. 

KENT. 

Le premier comté de Kent, depuis la conquête, fut Eudes, évo- 
que de Bayeux, frère utérin de Guillaume le Bâtard; ce prélat, 

* Cwn Sinum cornes, filius Simonis cwnitis, sine liberis decessisset, resr 
reddidit comitatiim Huntingdoniœ cum pertinenMs GuUMmo, reçi Sce- 
torum, Radulp. de Diceto, ad ann. 1185. 



DES COMTES ANGLAIS. 259 

par son caractère turbulent, s'attira la haine de son frère et de 
son neveu Guillaume le Roux, et finit par être privé de loutes 
ses possessioos en Angleterre. Plus tard Etienne de Blois inrestit 
da comté de Kent le Flamand Guillaume d'Ypres, qu^un chroni- 
queur appelle violentum Cantis incubatorem. Cet étranger fut 
expulsé par Henri II k son avénemeot au trône; mais lorsque 
Henri Courtmantel se souleva contre son père, il promit à Phi- 
lippe, comte de Flandre, son allié, le comté de Kent avec les châ- 
teaux de Rochester et de Douvres et mille livres de revenu. Ce 
titre, que le comte de Flandre ne put jamais faire valoir, resta 
vacant jusqu'au moment où Henri HI récompensa les fidèles ser- 
vices d^Hubert de Bourg, en le nommant comte de Kent. On a 
vu les persécutions qui assaillirent les dernières années de ce 
grand homme. Après sa mort, arrivée en 4245, nous ne retrou- 
vons plus de comte de Kent, jusqu'au règne d'Edouard II, qui 
investît de ce titre son malheureux, frère Edmond de Woods- 
tock. 

LEICESTER. 
( Vofez la note II à la fin du Vl« volume, page 576.) 

LINCOLN. 

Selon quelques-uns , le premier comte normand de Lincoln 
fat Guillaume de Romara, dont cependant le fils et le petit-fils 
ne portèrent point ce titre. Le roi Etienne en investit Gilbert de 
Gant, un de ses partisans ; et k la mort de Gilbert, Henri II donna 
sa fille unique avec toute sa terre à Simon II de Senlis (4-155). 
Au temps de Tinvasion de Louis, fils de Philippe-Auguste, ce 
prince accorda le titre de comte de Lincoln a un autre Gilbert 
de Gant de la même famille ; mais après le départ de Louis , 
Gilbert renonça a soutenir de vaines prétentions sur un titjre 
nsurpé; il ne mourut qu'en 4242, et Ranulf, sixième comte de 
Gbester, fut investi par Henri ill du comté de Lincoln. Peu de 
temps avant sa mort, Ranulf, n'ayant pas d'enfants, laissa k sa 



260 TABLE GÉNÉALOGIQUE 

sœur Ha^ise, épouse de Robert de Quincy, le comté de Lin- 
coln, avec cette clause formelle, quantum ad se pertinet ut inde 
comitissa existât. Mais celle-ci en fit l'abandon a Jean de Lascy^ 
constable de Chester, époux de sa fille Marguerite, et à ses héri- 
tiers. Jean de Lascy eut pour fils Edmond, marié en A 247 k une 
jeune fille provençale, et qui prit part à l'expédition de Gasco- 
gne en 4254. Edmond fit épouser k son fils Henri Fhéritière 
de Salisbury (voy. V^rt. Salisbury); mais Henri de Lascy fut le 
dernier comte de Lincoln de cette famille. Une mort prématurée 
lui enleva ses fils, et sa jeune fille Alice, âgée de neuf ans, fut 
mariée a Thomas, fils d'Edmond, comte de Lancastre. 

NOTTINGHAM 

Guillaume le Conquédamt avait donné le titre de seigneur de 
Nottingham k Guillaume Peverel , constructeur du château du 
Pic , et son fils naturel selon quelques-uns. Le petit-fils de ce 
Guillaume, liommé aussi Guillaume Peverel, fût dépossédé par 
Henri II, en 4 4 55, comme coupable d'avoir empoisonné Ranulf, 
comte de Chester. Robert, comte de Ferrières, son gendre, éleva 
des prétentions sur Nottingham , commit de grandes dévasta- 
tions dans ce comtés et prit un moment le titre de Robertus co- 
rnes junior de Nottingham. En 4 4 74, il fit la paix avec Henri II 
et abandonna sans doute ses prétentions, puisque Richard Gœnr- 
de-Lion donna k son frère Jean le titre de comte de Nottingham, 
avec rhonneur de Peverel. Ce titre ne reparait plus dans This- 
(oire jusqu'au règne de Richard II , qui créa comte de Nottin- 
gham Jean de Mowbray, descendant de Nigel d'Albinet ^. 

* Chef de la branche cadette des Lascy : les principides possessiooa des 
Lascy de^ la branche aînée étaient en Irlande. 

* Voy. P'TOl.,p. 518. Nigel d'Albinet avait été investi par Henri F' 
d'çne partie des 'possessions forfaites par Robert de Mov?bray, comte de 
Northumberland. Roger, fils de Nigel, prit en même temps lé nom de 
Mowbray. 






DES COMTES ANGLAIS. 26 i 



NORTHUMBERLAND. 



En ^(^68; Guillaume le Conquérant donna à Robert Comine 
le titre de comte de Northumberland et la mission de sou- 
mettre le pays depuis York jusqu'à Durham. Robert trouva la 
mort dans cette expédition hasardeuse , et les Northumbriens 
se révoltèrent ouvertement avec l'aide des Danois. Après le 
départ des Danois et la prise d'York ,, Guillaume imposa pour 
comte aux Northumbriens un traître nommé Eopsi. Ce der- 
nier ayant été tué par Osulf, et celui-ci à son tour étant tombé 
sous les coups d'un brigand, le Saxon Gospatrik obtint le gou- 
vernement du Northumberland, avec le titre de comte (^070). 
Mais il en fut bientôt dépouillé par le roi qui en investit Wal- 
tbeof, mari de sa nièce Judith, déjà comte de Huntingdon et de 
Northampton. Après le supplice de Waltheof [\ 075), Gaultier ou 
Yaulcher, évêquede Durham, gouverna leNorthumberland avec 
le titre de comte; mais il fut massacré dans une émeute en \ 080. 
Le titre de comte passa ensuite à Robert de Mumbray ou de 
Mowbray, qui vainquit le roi d'Ecosse Malcolm, et qui^ s'étant 
révolté contre Guillaume le Roux, fut fait prisonnier et dé- 
pouillé de ses biens ( \ 095 ) ; selon Matthieu Paris , il mourut 
vieux et aveugle au monastère de Saint-Albans( Ville vol., p. 446). 
Etienne de Blois donna ensuite le titre de comte de Northum- 
berland a Henri, fils de David, roi d'Ecosse, et Guillaume» fils de 
Henri, s'intitulait, avant son avènement au trône, Guillaume de 
Warenne * , comte de Northumberland. Il paraît cependant que 
ce roi d'Ecosse ne conserva point ce titre, puisque Richard I« le 
vendit a Hugues de Pusat, évêque de Durham. Irrité de la mé- 
diocre contribution que le comte-évêque avait fournie pour sa 
rançon , Richard le dépouilla du Northumberland à son retour 
d'Allemagne , et dès lors le titre resta vacant jusqu'au règne de 
Richard II, qui en investit Henri Percy ^. 



^ Il prenait ce nom parce que sa mère était qne Warenne. 
* On peot voir^ans les livres de généalogie les exorbitantes prétention 
de cette famille à remonter jusqu'à Cbarlemagne. 



2(12 TABLE GÉNËÂLOGlQiE 

OXFORD. 

Albéric oa Aubry de Ver, compagnon de Guillaume le Gon* 
quérant, épousa Béatrice, nièce et héritière de Manassé, comte 
de Gaines. Son fils aîné et successeur, Albéric II de Ver, grand 
camérier d'Angleterre , fut un des ministres du roi Etienne de 
Blois, et fut tué à {iOndres en ^1^ 40. De son mariage avec Ade- 
lise , fille de Gilbert de Glare , il laissa Albéric III qui , au rap- 
port de Dugdale, porta le premier le titre de comte d'Oxford *. 
Ge dernier quitta la vie en 4494 (sixième année du règne de 
Richard), laissant deux fils, Albéric IV, cpmte d'Oxford, mort 
sans, postérité en 4215, et Robert I^, comte d'Oxford , qui ne 
survécut que cinq ans à son frère aîné. Robert de Ver ayant 
épousé Isabelle, sœur et héritière de Gautier de Bolbek, eut de 
cette alliance Hugues son successeur, quatrième comte d'Oxford, 
mort en 4265, en laissant de son mariage avec Hawise, fille de 
Marguerite, comtesse de Winchester, Robert II de Ver, cinquième 
comte d'Oxford, lequel ne mourut que la viugt-quatrième année 
du règne d'Edouard fer* 

PEMBROKE ET STRIGOIL. 

(Voir la note 1 du VI® volume , pag. 574 ). Selon Dugdale, 
Baronage (tableau généalogique des Glare) , la généalogie d^s 
Glare.de Pembroke serait celle-ci : Richard de Glace , époux de 
Rose Giffiaurd et fils de Gilbert Grispin, comte de Brionne, laisse 
plusieurs fils., dont le dernier, Gilbert delunbridge, laisse à son 
tour quajtre fils, Baudouin de Glare, Gautier, fondateur de Tin- 
teru, Gilbert surnommé Slrongboghe, et Richard. Gilbert Strong^ 
boghe est la lige des Glare de Pembroke , et Richard des Glare 
d'Hartford. Gelte indication diffère, comme on le voit, d^ la 
note à laquelle nous renvoyons, en avertissant toutefois que ce 
point historique est difficile a éclaircir et a préciser. 

■ Matt. Paris donne cependant le titre de comte au second Albéric de 
Yer^(r'r TOI., p. .520.) 



DES COMTES ANGLAIS. 265 ' 

RICHEiMONT. 

Les descendants d'Alain Fergan ou le Roux , comte de Breta- 
gne, se succédèrent dans la possession du comté deRichemont, 
ainsi nommé du château fondé par ce prince. Conan IV, fils 
d'Alain le Noir, qui, avec Faide de Henri II (^456), triompha 
des prétentions de son beau-père Eudes, vicomte de Porhoêt, 
porta le titre de comte de Richemont, quoique l'on trouve vers, 
cette époque un Over de Saint-Martin, mentionné sous le même 
titre. Sa fille unique Constance porta successivement le comté 
deBretagne et le titre de Richemont à Geof froiPlantagenét et h Guy 
de Thouars '. Pierre de Dreux, dit Mauclerc, qui devint duc de 
Bretagne par son mariage avec Âlh, fille de Constance et de Guy 
de Thouars, retint sans doute le titre de comte de Richemont, 
jusqu'au moment où il fut privé par Henri III de ses possessions 
en Angleterre. Le roi disposa alors du comté de Richemont en 
faveur de Pierre de Savoie, oncle de sa femme, lequel en porta 
le titre de J 244 a J265. Il y renonça volontairement à l'époque 
des troubles, et ne tarda pas a recueillir la succession de Savoie. 
Le litre de comte de Richemont rentra s^lorsdansla famille du- 
cale de Bretagne. Jean l^^ et Jean II », fils et petit-fils de Pierre 
Mauclerc, s'intitulèrent dans leurs chartes comtes de Richement, 
et ce titre fut. illustré au quinzième siècle par le. fameux conné- 
table Arthur de Bretagne^ 

SALISBURY. 

4 

Ou ii^uve au temps de la conquête un Gautier d'Evreux, in- 

* 

* Après la mort de GeofTroi, Constance fat enleTée par Ranulf de 
Btandeville, comte de Cbester, et retenue de force dans un château. Mais 
rien ne prouve que cette union violente ait donné au comte de Cbester le 
titre de comte de Richemont. Constance, s'étant échappée/ épousa le vi- 
«omte de Thouars en 1199. 

* Jean II avait épousé, en 1259, Béatrix, fîUe de Henri IIT, laquelle 
mourut an mois de mars 1277. 



264 TABLE GÉNÉALOGIQUE 

vestide vastes fiefs dans le Wiitshire. Édoaard, son fils, Gautier, 
son petit-fils, et Piitrice , son arrière petit-fils, loi succédèrent 
régulièrement. Ce dernier porta le premier le titre de comte de 
Salisbury, qu'il transmit a son fils Guillaume. Ce comte mou- 
rut en H96, laissant pour unique héritière Héla, qui épousa 
Guillaume surnommé Longue-Épée , frère naturel du roi Ri- 
chard, par Rosamonde Clifford. De ce mariage naquirent qua- 
tre fil&et cinq filles : Guillaume II, Richard, chanoine de Salis- 
bury; Etienne, séoéçhal de Gascogne, puis justicier d'Irlande, et 
Nicolas.; Isabelle, mariée à Guillaume de Vescy, Héla à Thomas, 
comte de Warwick , et en secondes noces à Philippe Basset ; 
Idoine ou Idame, mariée à Guillaume de Beauchamp ; Laure, re- 
ligieuse à Lacock ; Héla , mariée à Guillaume de Odingesselles. 
Guillaume II Longue-Épée encourut le ressentimentde Henri Iir, 
quï refusa constamment de le reconnaître en qualité de comte 
de Salisbury; il mourut à la croisade en ^250, et laissa^ de son 
mariage avec Idoine de Canville , un fils qui figure dans Mat- 
thieu Paris au tournoi de Blithe. Ce fils, aussi nommé Guillaume, 
ne porta point non plus le titre de comte de Salisbury, et mou- 
rut en J257. Majs peu de temps auparavant, Edmond deLascy, 
éomte de Lincoln , obtint le consentement de Henri III à une 
union projetée entre son fils Henri et Marguerite, fille et héri- 
tière de Guillaume UI Longue-Épée, et issue du mariage de ce 
dernier avec Mathilde , fille de Gautier Clifford. Moyennant les 
marcs d'or donnés au roi ', Henri de Lascy reçut du chef de sa 
femme le titre de comte de Salisbury. Il ne laissa de ce mariage 



* Le ressentiment de Henri III contre le second Gnillamne Longue- 
Epée venait , dit Camden, de ce qae ce seigneur avait pris la croix sans 
U periuission du roi et était parti malgré lui pour la Terre-Saiote. 

' « Edmond de Lacy in considération of ten marks in gold given to ttie 
king obtained license for Henri hîs son to contract matrimooy witb Mar- 
garet the eldest daugther and coheir to tbe said William; which mar- 
riage tnough consummated till then was conduded of betwixi WUUain 
LoDguépée her fatlier aod tbe before speciOed Edmond tipon Friday 
before Christroasday 1256. » (Dugdàlk, Buronag., art. Longnépé€) 



DBS COMTES ANGLAIS. 265 

I 

qa'une fiUa Alice, mariée dans la suite a Thomas, comte de Lau- 
castre. 

SHREWSBURY. 

Le premier comté de Shrewsbory fut Roger de Belesme ou 
de Montgomery, iuvesti par Guillaume le Conquérant dont 
il, était un des principaux favoris. II eut pour successeurs 
son fils aîné, Hugues, tué par les s Irlandais qui avaient en- 
vahi Ib pays de Galles en ^09S, et son second fils Robert qui 
recueillit cet héritage , Hugues étant mort sans enfants. Robert 
se signala par sa turbulence et par les atroces cruautés qu'il 
exerçait sur ses propres enfants et sur les otages remis entre ses 
mains. Il fut dépouillé par Henri P" en ^402, et condamné à 
une prison perpétuelle, comme coupable de grande forfaiture. 
Son comté d'Arondel augmenta le douaire d'Adélise de Louvain, 
femme de Henri P' ; quant au titre de comte de Shrewsbury, il 
disparait de Thistoire jusqu'au règne de Henri YI qui en investit 
le fomeux Jean Talbot. 

WARENNE ET SURREY. 

Le premier Guillaume de Warenne ou Garenne, compagnon 
du Conquérant , contribua au gaio de la bataille de Fagadon 
oii furent défaits les conjurés normands et saxons (4074) \ Il 
fat établi ou confirmé comte de Surrey par Guillaume le Roux, 
comme on en trouve la preuve dans la charte de fondation du 
prieuré de Lewes \ Son fils et son petit-fils , Guillaume II et 
Guillaume IIl , lui succédèrent régulièrement. Ce dernier étant 

4 D s'agit de la conspiration de Roger de Héreford, de Ranlf de Gael, 
dé Waltheof. (Voy. Ordeiric Vital/ p. 535.) 

* « Dcniavi pro sainte domini mei ^illielmi régis, qni me in Angtiam 
adduxit, et pro sainte dominœ meœ Mathildis reginœ mesB» matris oxoris 
mt», et pro sainte domini mei Wiliielmi régis, filii sni, post jcnjus adven* 
tnm InangUcam terram hanc chartam feci, et qui me comitem Snrregia; 
f ecit , etc. » 



266 TABLE GENEALOGÏQDE 

mort à la croisade de Louis le Jeune, ne laissa qu^one fille, ma- 
riée en premières noces a Guillaume, fils du roi Etienne, comte 
de Norfolk , et en secondes noces a Hamelin , fils naturel de 
Geoffroi Plantagenet, comte d'Anjou, père de Henri II. Elle 
n'eut pas d'enfants de Guillaume de Blois ; mais Hamelin Plan- 
tagenet eut d'elle Guillaume IV, dit de Warenne , parce qu^il 
prit le titre de la première branche. Ce Guillaume épousa la 
fille aînée de Guillaume Maréchal, veuve de Hugues Bigod, la- 
quelle lui donna un fils nommé Jean. Jean de Warenne, par son 
mariage avec Élise de la Marche, sœur utérine de Henri III, ob- 
tint les bonnes grâces du roi et disputa avec succès le titre de 
comte de Sussex à Jean Filz-Alain , comte d'Arondel , puisque 
le continuateur de Matt. Paris appelle plusieurs fois Jean de 
' Warenne comte de Surrey et Sussex ^ . Guillaume de W/airenne, 
issu du mariage de Jean et d'Élise, mourut avant son père; 

mais d'une seconde union avec Jeanne de Ver , fille du comte 

s 
d'Oxford, le comte de Surrey laissa un fils posthume, Jean 11, qui 

s'intitula comte de Warenne, de Surrey, de Strathern en Ecosse, 

seigneur de Brunfeld et d'Yale dans le pays de Galles, comte 

Palatin. Il mourut sans postérité sous Edouard III. 

WARWICK. 

Henri, fils de Roger de Beaumont, frère de Robert, comte de 
Meulan, épousa Marguerite, fille d'Arnulf de Hesdin, comte du 
Perche, et fut le premier comte de Warwick. Roger et Guillaume, 
son fils et son petit-fils, se succédèrent régulièrement. Guillaume 

^ Cette contestation remontait à une époque antérieure ; mais la ques> 
tion parait avoir été déjà décidée en faveur du comte d'Arondel, puisque 
sous le règne de Richard on lit dans les rôles de Téchiquier, en partant 
du oomte d'Ârondel : Et Urtïum denarium. de placitis de Sussex , cvjus 
cornes est. Il est probable qu'à reitinction de la branche masculine d'Âl- 
binet, le beau- frère de Henri UI réussit à faire valoir ses litres. Mais 
sous Edouard V', Jean Fitz-Âlain renouvela la discussion et l'emporta : 
car Jean II de Warenne, dans rénumération de ses titres, ne prend pas 
celui de comté de Sussex. 



DES COMTES ANGLAIS. . 267 

mourut la trentième année du règne de Henri il (4484), sans 
postérité. Waleran, son frère, liérila alors de son titre et de ses 
honneurs. Henri, fils de Waleran , et Thomas, fils de Henri, se 
succédèrent ensuite régulièrement; mais Thomas étant mort 
sans enfants en 4 242 , son héritage se trouva dévolu a sa sœur 
Margerie qui porta tour à tour le titre de comte de Warwick à 
ses deux maris, Jean Maréchal et Jean de Plessels. Ce dernier 
fliten grande faveur auprès de Henri III ; mais il ne laissa point 
d'enfants , et après lui Marguerie continua de s'intituler com- 
tesse de Warwick. A sa mort, ce comté passa à son oncle pater- 
nel Waleran , et plus tard devint Tapanage de la famille de 
Beauchamp en vertu de droits éloignés. 

WINCHESTER. 

La première mention du nom de la famille de Quincy se 
trouve au temps de Henri II qui octroya de riches domaines à 
uu Saer de Quiocy, lequel épousa Mahaud de Seolis, dont il eut 
deux fils, Robert et Saer. Robert de Quincy accompagna Ri- 
chard Cœur-de-Lion à la croisade, et après la délivrance du roi 
partagea les travaux de son expédition en France. Mais dès 
lors, dit Dugdale, il n'est plus question de lui dans Thistoire. Son 
frère Saer , celui qui rendit à Philippe-Auguste le château de 
Yaudreuil en A 205, épousa Marguerite, sœur de Robert Fitz-Par- 
nelle^ comte de Leicester, et en 4207 porta le litre de comte xie 
Winchester, en vertu des terres et honneurs dont Robert était 
mort saisi. Saer de Quincy prit une part active au soulèvement 
des barons contre le roi Jean, et mourut à la croisade, en 4249, 
laissant trois fils, Robert, Roger et Robert. Robert, Taîné, ne 
laissa qu'une fille mariée à Jean de Lascy, comte de Lincoln, et 
mourut peu après la mort de son père. Roger de Quincy, qui 
est intitulé comte de Winchester dans plusieurs brefs de Henri lll , 
épousa : 4® Hélène, fille et cohéritière d'Alain de Galloway; 
2"* Mahaud, fille d'Humfroi de Bohun et veuve d'Anselme Maré- 
chal ; S"* Éléonore , fille de Guillaume de Ferricres , comte de 



268 TABLE GÉNÉiVLOGIQUE DES COMTES ANGUIS. 
Derbj ; mais i) D'eat que des filles de ces Irois anious sncces- 
sives, et mourut te 25 avril -1 264. Le dernier frère Hobert, mort 
en -1257, u'a|aat aussi laissé qne des filles , 16 titre fat mç- 
primé par l'eilinclioa des héritiers mâles. 



TABLE ANALYTIQUE. 



Nota. — Si le lecteur ranarqne quelques différences entre les indications de 
cette table et le texte même de la Gbandb Cbbonique , il est prié de se reporter, 
soit aux notes paginales, soit à l'Errai». 



Aaron d'York , Juif , est forcé 
de payer aa roi Henri III une 
grande somme d'argent; Y, 535. 

Abara, compagnon de Maho- 
met, est empoisonné par un mets 
destiné à Mahomet ; lY^ ^ 54. 

Abbinpj fille d'Âbifiziel, hui- 
tième femme deMabomet; 1Y, ^ 55. 

Abel, fils aîné deWaldemar, roi 
de Danemark, tue son frère Eric; 
YII, 4 S\ . Est tué j^ar les seigneurs, 

Abizechiem^ fils de Niibar, met 
en fuite les soldats de Gabeit, 
cooi^gnon de Mahomet ; Vf, 4 AS. 

Abraham^ Juif deYV^alfingford, 
étouffe sa femme; YII, 28. 

Abuzer, fils d'Abubalip, prend 
h la mort de Mahomet le premier 
rang parmi ses disciples; lY, 456, 

Accien^ gouverneur d'Antioche, 



lors de la prise de cette ville, est 
rencontré par des Arméniens, qui 
lui tranchent la tête ; I, 455. 

Achaly^ fils d'Abitallp, beau- 
père deMabomet, cherche a ren* 
verser Abuzer; I Y, 4 56. 

Ackgm, fils de Dédem Ebrée 
Maybar, est tué par ordre de Ma* 
homet, parAlchilias; lY, 450. 

Açuan , vieillard infirme , est 
massacré dans son lit, sur l'ordre 
deMabomet, par Zely ; lY, 450. 

Aculevia, fille de Fantime, dou- 
zième femme de Mahomet; lY, 
455. 

Ada de Bailieul , femme de 
Roger, fils delean ; YI, 507. 

Adam lait partie de la députa- 

tion envoyée par le rm Jean vers 

le pape pour demander la levée 

de rinterdit; II, 540. 

Adam, abbé deYYaredon, est 



ayant .^crètement pris la fuite confirmé comme évoque de Con- 



270 



TABLE ANALYTIQUE. 



nor ; V , 5J I . Meurt h Waredon ; 
VI, ^0. 

Adam^ ûls de Guillaume, justi- 
cier du Banc, est frappé de mort 
subite; V, 556. 

Adam de Mohun, chevalier vas- 
sal, du comte Richard, est tué en 
combattant contre les Gallois; YI, 

Adam de Neufmarché est fait 
prisonnier par le roi à Northamp- 
toD;IX, -107. 

Adam deSumércy est cité de- 
vant les justiciers pour avoir 
chassé sur les terres de Saint- Al- 
bans; V, 65. Est condamné à 
payer quarante marcs à Tabbé 
Jean, 68. 

' Adam Gordon, gardien du châ- 
teau de Dunstèr, bat un parli de 
Gallois; IX, J 55. Se rend au prince 
Édodard, après s'être vaillamment 
battu avec lui, 445. 

Adélaïde, fille du duc de Lou- 
vain, devient réponse du roi 
Henril«'; I, 282. 

Adèle, fille du roi Guillaume, 
et épouse du comte Etienne de 
Blois, prend l'habit de religieuse 
à la mort de son mari; I, 50. 

Adèle, épouse de Thibaut, comte 
de Boulogne, sœur de Henri T', roi 
d'Angleterre, et mère d'Etienne de 
Blois; I, 505. 

Adige, fille d'Hulaitb, prend 
Mahomet à son service; lY, 446. 
Devient sa première femme, 452. 

Adolphe du Mont, cher des Fri- 



sons et des Allemands au siège de 
Damiette;Iir,494. 

Adrien IV (Nicolas, évéque 
d*Albano) succède au jpape Anas- 
tase ; i , 577. Consacre Tempe- 
reur Frédéric , 590. Permet à 
Henri II de s'emparer de l'Irlande, 
590. Sa mort, 599. 

Advocat , neveu du légat 
Othon, est ceint du baudrier mili- 
taire par Henri UI; Y, 4 08 . 

Agathe quitte l'Angleterre avec 
son filsEdgard; 1, 46. 

Agnel, frère de l'ordre des Mi- 
neurs, cherche à ramener Richard 
Maréchal dans le parti du roi; lY, 
44. 

Aimé Triers, cbevalier français, 
est fait prisonnier àGisors; II, 
295. 

Aimon l'Estrange renonce à la 
fidélitéjnréeaubaronnage; Iî,99. 

Alain, comte de Bretagne assiste 
à la bataille de Lincoln, sous les 
ordres du roi Etienne; I, 522. 

Alain, clerc, fait partie de la 
députation envoyée par l'archevê- 
que Etienne de Langton, vers le 
pape, pour demander la levée de 
l'interdit; 11, 5^0. 

Alain Basset traite, au nom da 
roi Jean, avec les seigneurs révol- 
tés; III, 6. 

Alain Bmcel^ chevalier vassal 
du comte l^ichard, est tué en com- 
battant contre les Gallois; YI, 
U4. 

Alain de Beecles, arbitre entre 



les moines de Cantorbëry, et Tar- 
chevêqae Edmond; IV, 4J2. Ar- 
chidiacre de Norwich, frappé de 
mort subite; V, dS6. 

Alain de Bécotes j clerc anglais, 
q ui étudiait à Paris, se retire lors 
de la sédition entre les clercs et les , 
bourgeois; III, 40J . 

Alain de Galloway traite, au 
nom du roi Jean, avec les seigneurs 
révoltés; III, 6. 

Alain de Neuilly est excoiu- 
manié par Thomas Becket, comme 
fauteur des seize articles; l, 45J. 
Est absous par Gilbert, évêque^ de 
Londres, 452. 

Alain de la Zouch reçoit la 
garde dé la partie limitrophe du 
pays de Chester; VII, ^ 89. Est lue 
par Jean de W^arenne ; IX, ^ 6J . 

Alain de Ruscy est fait prison- 
nier par Richard kGisors; II, 295. 

Alain de Watsand, clerc du 
roi et justicier, nommé enques- 
teur sur la violation du droit de 
change;VIII,4JJ ,4^2.Meu^t, 270. 

Alain Huissier jure pour le 
roi d'Ecosse Tobservation de la 
paiï avec Henri III; V, 525. 

• Alard de Louviers , chevalier 
français, est fait prisonnier à Gi- 
sors; II, 295. 

Albans (monastère de St.), Sa 
dédicace; I, 270. Fin de la discus- 
sion qui s'était élevée entre ce mo-. 
nastère et l'église de Lincoln, 405. 
Mode d'élection de l'abbé de 



( 



TABLE ANALYTIQUE. ' 27J 

erétée en faveur du roiOfCa, fou- 
dateur deSaint-Albans; VIll, 202. 
Accord entre Tabbë Jean et le cou- 
vent, 549. 

Albéric, évoque d'Ostie et légat 
du pape , arrive en Angleterre 
et tient un concile à Londres; I, \ 
5n., 

Albéric de Ver est envoyé par 
le roi Etiende au concile de Win- 
chester, où ce prince était cité; 1, 
520. Est tué à Londres, 3^5. 

Albéric de Ver, comte d'Oxfdrd, 
conseiller du roi Jean à Tépoque 
de rinterdit; H, 457. 

Albert , légat du pape, donne à 
Henri II Tabsolution de la mort de 
Thomas Becket; II, 7. 

Albert (maître) est chargé de dé- 
fendre, de la part ju pape, à Hen- 
ri III d'attaquer le royaume de 
France pendant ]a<;roisade de saiut 
Louis; VI, 4J2. 

Albert, notaire du pape , arrive 
en Angleterre ; Vil, 56^ . 

Albert de Cognano , frère du 
comte de Roussillon , accompagne 

ê 

Bohém^nd en Terre-Sainte; I, ^ *! 5. 

Albert de Marines est excom- 
munié comme cause des mauvais 
traitements essuyés par l'archevê- 
que d'York; II, n7. 

Albigeois, Leur héré^e; II, 477. 
Ils sont assiégés dans Béziers parles 
croisés excités par le pape, 478. 
Leurs blasphèmes. Ils sont massa- 
crés k la prise de Béziers et d^' 



Saint-Albans; IV, 89. Oraison dé- 1 Carcassonne , 480. Elisent un anii 



272 



TABLE ANALYTIQUE. 



pape; m, 255. Sont battus et mas'^ 
sacrés en Espagne et sur les fron- 
tières d'Allemagne; IV, 27. 

Alchad , chef de la ville de Sil- 
ves, occupée par les Sarrasins , et 
assiégée parles chrétiens, rend la 
ville au roi de Portugal; II, ^08. 

Alchtlias , fils de Ragatha Ala- 
zar , est envoyé par Mahomet 
pour tuer Achym , fils de Dédem 
EbréeMaybar; IV, 450. 

Aldnmy abbé de Ramsey, qui 
avait acquis son abbaye b pris 'd'ar- 
gent, est dégradé par Anselme, ar- 
chevêque de Cantorbéry; 1,258. 

Akume de Mesve jure de veil- 
ler au maintien de la paix entre 
les rois d'Ecosse et d^Angleterre ; 
V, 525. 

Alexandre II est élu ii la pa- 
pauté par un synode de Mantoue , 
malgré les prétentions de son rival 
Gadèle;!, 20. 

Alexandre III y reconnu pape 
par les rois de France et d'Angle- 
terre, remporte sur Octavien, nom- 
mé par le clergé et l'empereur ;. I, 
599 .Tient un concileaTouPs, 444. 
Dégage Thomas de son serment, 
448. Repousse Taccusation de Hen- 
ri II contre Thomas Becket, 425. 
Écrit une lettre a Thomas Becket , 
446. Écrit a Gilbert , évêque de 
Londres, 445. Ëcrit'an roi Hen- 
ri II et h Thomas Becket, 450. En. 
voie deux légats chargés de conci- 
lier le. roi et l'archevêque, 454. 
Ecrit k Thomas, 458. Écrit au 



Soudan d'iconium pour sa conver- 
sion, 459. Excommunie les meur- 
triers de Thomas Becket; II, 5. Se 
réconcilie avec l'empereur Frédé- 
ric, 55. Tient un concile dansVé- 
glisedeLatran, 54 . Objet dece con- 
cile exprimé en vingt-huit articles, 
5^ . Lettre qu'il écrit à l'archevê- 
que de Sens au sujet de l'hérésie 
de Pierre Lombard, 55. Il écrit an 
roi des Indes, le prêtre Jean , 64. 
Sa mort, 66. 

AlexandrelV, évêque d'Ostie et 
neveu du pape Grégoire, succède 
au pape Innocent iV; VIII, 75. Vi- 
sion qu'il a au sujet d'Innocent IV, 
401. Écrit au roi et à la reine d'An- 
gleterre au sujet des affaires de Sa- 
voie, 207. Trompe le roi d'Angle- 
terre, 566. Sa lettre )i Henri ni 
pour qii*il corrige ses erreurs et 
garde les droits ecclésiastiques , 
459. Excommunie Manfred; 11, 
84. Sa mort, 86. Sa réponse ani 
lettres des barons; IX> 248. 

Alexandre sticcède h Robert, 
évêque de Lincoln; I, 284. Eat fait 
prisonnier parle roi Etienne, 548. 

Alexandre, fils de la reine Mar- 
guerite et du roi Maloolm I^, suc- 
cède a son frère Edgar, roi d'E- 
cosse; 1, 257. 

Alexandre 1/, fils du roi d'E- 
cosse , est ceint du baudrier mili- 
taire par le roi Jean, II, 458. Fai^ 
hommage à Louis VllI; III ^ 452. 
Epouse Jeanne, sœur aînée du roi 
Henri 111,259. Bâties prétendant*: 



TABLE ANALYTIQUE. 



27 5 



à rhéritaged'AlaindeOalloway ;1Y, 
-176. Réclame le Northumberland, 
•I 85. Epoase Marie, fille d'Eoguer- 
rand de Coucy, 4J 5. Entre en hos- 
Ulité avec Henri III ; V, 522. Fait 
la paix avec ce prince , 524. Sa 
mort; VI, 502. 

Alexandre III , fils aîné du roi 
d^Ecosse, est fîancéavec Marguerite 
fille du roi d'Angleterre ; V, 259 
Devenu roi, il épouse Marguerite ) 
Vli ,244. Intercède pour Philippe 
Luvel auprès de Henri III, 250. 

Alexandre est envoyé à Rome 
par Henri III, pour faire casser Té- 
lection de Raoul de Nevil à Fevêché 
de Winchester^ IV, 564. 

Alexandre , comte de Buthe , 
jure de veiller au maintien de la 
paix entre les rois d^Ecosse etd'Ân- 
gleterre; V, 525. 

Alexandre, frère de Tordre des 
Mineurs , est envoyé par le pape 
en Angleterre pour extorquer de 
rargent; VI, 505. 

Alexandre, physicien de la 
reine, meurt ; VIII, ^ 64 . 

Alexandre de Hilton part pour 
la Terre-Sainte ; V, ^^6. 

Alexandre de Puinton, chef et 
agitateur de la révolte des seigneurs 
contre le roi Jean ; II, 550. 

Alexandre de Stavensby est 
consacré évêqué de Chester ; III , 
272. Sollicite à Rome, au nom du 
roi, Tannulation de l'élection faite 
a Gantorbéry, 405. Est répri- 
mandé par Henri III , sur sa trop 

IX. 



grande intimité avec Richard Ma- 
réchal ; IV , 29. Baptise le fils de 
Simon de Mohtfort, 596. Meurt, 
405. 

Alexandre de Suereford, tréso- 
rier de Saint - Paul de Londres , 
meurt; VI, 290. 

Alexandre de Sutton, chef et 
agita teurde la révoliedes seigneurs 
contre le roi Jean; II, 550. 

Alexandre Dingos se distingue 
en Angleterre dans Tarmée de 
Louis VIII; 111,^44. 

Alexandre le Maçon , théolo- 
gien, excite le roi contre le clergé; 
II, 428. 

Alexandre Puintil est excom- 
munié comme auteur des mauvais 
traitements essuyés par Tarchevê- 
que d'York; II, m. 

Alexis Comnène, empereur des 
Grecs. Sa duplicité a Tégard des 
croisés ; I , -IJ 2. Ses démêlés avec 
Raymond, comte de Toulouse^ qui 
refuse de lui prêter serment' de 
fidélité, 4^6. Il abandonne les 
chrétiens assiégés dans Antioclie , 
462. 

Alexis, fils de Manuel, ancien 
empereur de Gonstantinople, atta- 
que Isaac TAnge , s'en empare, et 
monte sur le trône li la place ; II, 
224. 

Algais, chef des routiers au ser- 
vice de Richard I*", ravage le ter- 
ritoire français ; II, 245. 

Alphonse, roi de Galice, refoule 
dans leurs états les Sarrasins d'Es- 

48 



274 



-i'.^i 



pagne qai envahissaient les terres 
des chrétiens ; I9 58. 
. Alphonse 111 , roi de Castille, 
envoie des députés à Henci II , 
qa1l choisit pour arbitre entre lui 
et Sanche roi de Navarre ; II, 55. 
Alphonse ( lisez Ferdinand III ), 
roi de Castille, prend la croix, VII, 
409. Envoie des ambassadeurs au 
roi d'Angleterre, ^93. Sa mort, 

509. 

Alphonse Jf , roi de Castille, 
trsdte avec Henri 111 au sujet de la 
Guienne; VIII, 255, 456. Est élu 
roi d'Allemagne par quelques sei- 
gneurs , 291 . Ses démarches b ce 
sujet auprès du roi d'Angleterre, 

525. 

Alphonse^ frère de Louis IX, est 
nommé comte de Poitou, V, 482. 
Se plaint k son frère de la rébel- 
lion du comte de la Marche , 241 . 
Est fait prisonnier avec son frère 
par les Sarrasins; VII, 90. Revient 
en France, 146. Est attaqué d*une 
' maladie incurable , 509. 

Amaury succède k son frère 
Baudouin , roi de Jérusalem ; I, 
40y. 

Amaury y maître de la milice du 
Temple en Angleterre , traite au 
nom du roi Jean avec les seigneurs 
• révoltés ; III, 6. 

Amaury , archidiacre de Bed- 
fort, meurt ; VI, 245. 

Amaury de Montforty frère aîné 
de Simon de Montfort, renonce en 



TABLE ANALYTIQUE. 

tioQ sur le comté de Leicesteir; IV, 
406. Est fs(it prisonnier près de l>a-* 
mas, et conduit à Babylone; Y,54 . 

Amédée^ cpmtQ de Savoie , fait 
hommage m roi d'Angleterre; VI, 
259. 

AmygogenSy chef de Tannée de 
Corboran; 1,470. 

Anaslase succède au pape £q- 
gène 111 ; 1, 554. RçtabUt dans son 
siège Henri , archavâque d'York , 
qu'Eugène avait dégradé , 576. 
Sa mort, 577. 

Andelme, natif de Cologne» est 
consacré archevêque d'Armagh, 
église métropolitaine de toute ^I^ 
lande ; V, 64 . 

André , prieur de W^inchesfer, 
est affermi dans sa charge ; VIU, 
244. 

André Bukerel s'efforee de 
sauver rëglise de Mçrton du scan- 
dale de Tarreslation de Hubert de 
Bourg, qui s'y étefit réfugié ; 111^ 
494. 

André de Beau^amp jure 
d'obéir aux ordres des yingttdiiq 
barons; III, 54. 

André de Nanteml , frère dé 
révêque de Beanvais, est fait pri- 
sonnier parles Sarrasins; lil, 242. 

André de Vitré refuse de re- 
connaître le roi d'Angleterre et se 
prépare à la défense; III, 443. 

Anglais , leur corruption et 
leur servitude sous Guillaume I*^, 
I, 47. Leur luxe, 48. Déshonneor 



faveur de son frère à toute préten- 1 d'être appelé Anglais , 46. 



TABLE ANALYTIQUE. 



275 



Anselme j arcbevéque de Càn- 
torbëry, est consacré par Thomas, 
archevêque d'Yorck ; î, 75. Refuse 
de donner de l*argènt à Gurllau- 
me il , 76. Part pour ITtalie, mal- 
gré la défense de Gaillanme, 78. 
Les biens de son église sont confis- 
qués au profit du trésor, 79. Il 
réfute les erreurs des Grecs dans le 
concile de Bart, 79. Consacre Sam- 
son, étéque de Worcester, ^ 42. 
Rentré en Angleterre à la mort de 
Guillaume II, il marie le roi fleu- 
ri 1*' k Mathilde, 254. Tient un 
coMle il Londres^ 257. Se rend à 
Rome ; 259. Rentre eii Angleterre, 
255. Préside un concile lenu à 
Londres, 256. Consacre plusieurs 
ëvêques à Cantorbéry, 257. Main- 
tient; sa primatie sur Téglise 
d*York, 257. Sa mott, 258, 

Anselme j chapelain du roi Ri- 
chard, accompagne ce prince tra- 
versant la Germanie ii son retour 
de la Terro-Saînte; II, ^98. 

Anselme de Ribemoni est ad- 
joint a Hugues le Grand pour com- 
mander la première div&ion de 
Tannée des croisés ; I^ ^ 67. 

Anselme^ frère du comte Gaul- 
tier Maréchal, medrt; Yt, ^7. 

Ansier de Montréal trahît les 
chrétiens k Saint-Jean-d'Acre ; H , 
44^ 

Anttôûhe est assiégée par les 
croisés ; 1, 458. Détail de ce siège, 
459. Les Turcs sont battus 2i Ha- 
reg, 442. Les croisés sont vain- 



queurs au pont d'Antioche , ^46. 
Emir-Feir, chef sarrasin, entre- 
tient des liaisons avec Bohémond, 
450. Il livre Antioche aux croisés, 
455. Description de celte ville, 
475. Elle est prisé parle soudan 
deBabylone; IX, 457. 

Amauld du Bois, chevalier^ est 
établi grand forestier à la place de 
Robert Passelève; VII, 407. Sa 
mort ; Vlll, 95. 

Amauld de Montigny, cheva- 
lier , est tué dans un tournoi ; 
Vil, 520. 

Amolf, élu patriarche de Jéru- 
salem, meurt bientôt après:!, 204 . 

Amould , fils de Guillaume de 
Mandeville, est pris et banni par 
le roi Etienne; 1,554. 

Amulphe , frère de l'ordre des 
Prêcheurs, porte une lettre affli- 
geante sur les malheurs de la Terre- 
Sainte; V, 474. Lit cette lettre 
dans le concile de Lyon ; VI, 68^ 

Artabeth , chef de l'armée de 
Corboran; I, 470. 

Arthur , roi des Bretons ( dé- 
couverte du tombeau d' ) ; II, 4 75. 

Arthur j comte de Bretagne, ne- 
veu du roi Richard , est institué 
par ce prince héritier de la cou- 
ronne; II, 446. Est ceint du bau- 
drier militaire par Philippe -Au- 
guste , 509. Fait hommage de ses 
provinces au roi de France, 5i0. 
Fait la paix avec Jean , mais re- 
vient bientôt vers Philippe, 54 4 . 
Fait hommage au roi Jean, 548. 



270 

Est fait prisonnier par le roi Jean 
devant Mirabeau, et enfermé a 
Falaise, 547. Meurt à Rouen, 
548. 

Ascelin, évêque de Rochester, 
meurt; 1, 555. 

Asculfde SairU'Hilaire , parti- 
san de Henri ie Jeune, est fait pri- 
sonnier à Dol par ie roi Henri II : 
II, n. 

Athelmar, clerc , fils du comte 
du la Marche et frère utérin 'de 
Henri III, arrive en Angleterre ; Yl, 
545. Est nommé évêque de Win- 
chester; VU , 42S. Est confirmé k 
cet évéché par le pape Innocent IV,. 
^84. Opprime les moines de Win- 
chester; VIII, 67. Sa cruauté en- 
vers un clerc; IX, 21. Il est chassé 
d'Angleterre , 6t). 

Athelulfy prieur de Saint-Os- 
wald, est nommé par Henri I«' pre- 
mier évêque de Carlisie, I, 296. 

Atidoûin, fondateur de Malver- 
ney, meurt; I, 525. 

Aycard de Montmerle est tué 
au siège de Jérusalem ; 1, 190. 

Aymardy évêque du Puy, reçoit 
le premier de tous la croix des 
mains du pape ; I, 95. 

Aymon Péché, seigneur anglais, 
meurt ; V, 254. 

Aza, fille de Gomar, quatrième 
femme de Mahomet ; IV, 1 52. 

B . 

BalaCf prince turc, fait prison- 
nier Baudouin II, roi de Jérusalem; 



TABLE ANALYTIQUE. 

I, 284. Met le siégo devant Joppé, 
et est battu par les chrétiens^ 285, 

Balien échappe a la mort par la 
fuitfr lors de la victoire de Tîbé- 
riade remportée par Saladinsur les 
chrétiens; H, 84. 

Bar (le comté de), chef de Tar- 
mée des croisés au siège d'Acre; 

II, ^58. 
Barthélémy , archevêque de 

Tours, consacre Geoffroi, archevê- 
que d York; II, 46^. 

Barthélémy est consacré évê- 
que d'Exeter, par Gaultier, évê- 
que de ftochester; I, 400. Anecdote 
relative à Barthélémy, 404 . Il célè- 
bre une messe solenndle a Cantor- 
béry en Thonneur de Thomas, 
martyr; II, 6. 

Barthélémy, est élu antipape 
par les Albigeois, dans les pays de 
Bulgarie, de Croatie et de Dalma- 
tie : III, 255. 

Battace, prince grec, épouse la 
fille de Frédéric ; V, 408. 

Batulius , chef de Tarmée de 
Gorboran;!, 170. 

Baudouin P% comte d'Edesse, 
est sacré roi de Jérusalem à la mort 
de Godefroi ; I, 255. Son eipédi- 
tion en Arabie, 255. Son huma- 
nité envers répouse d'an chef ara- 
be, 254. Ses conquêtes enPalestl^ 
ne, 242. 11 taille en pièces l'année 
des Egyptiens ,245. Est* battu par 
les Sarrasins qui avaient envahi la 
Palestine, 245. Le lendemain il 
bat les Sariasins , 246. Prend Pto- 



TABLE ANALYTIQUE. 

lémafs après vingt joors'dc siège ^ 
248. Est fait prisonoier par les 
Tares, 249. Prend SidoD, 266. Est 
tpi&en fuite par les Sarrasins, 268. 
Sa mort, 274. 

Baudouin 11] comte d'Edesse, 
succède à Baudouin !•' au trône de 
Jérusalem; I, 275. Met en fuite 
une armée d'infidèles qui venaient 
de massacrer Roger^ prince d-An- 
tioche., avec ses soldats, 284 . Est 
fait prisonnier par Balac, prince 
turc, 284. Sort de captivité en don- 
nant des otages , 286. Remporte 
près d'Harsad une victoire complète 
sor Borsequin , prince d'Orient , 
288. Il règle la succession à Antio- 
die, 295. Sa mort , 296. 
. Baudouin IIIj roi de Jérusa- 
lem, s'empare d'Ascalon;!, 580. 
Est attaqué de la lèpre ; H 9 72. Sa 
mort, 75. 

Baudouin^ comte de Flandre et 
empereur de Gonstantinople , re* 
^ vient en Flandre ; III , 275. Est 
pendu par ordre de sa fille , 276. 
Baudouin y empereur de Gon- 
stantinople, fils de Pierrede Gour- 
teoay, étant chassé de ses états, se 
réfugie en Angleterre; IV^544. Re^ 
part pour Gonstantinople, 551. 
•Fait une expédition en Grèce, 595. 
Ses conquêtes en Grèce; Y, 68. 
il vend au roi de France la cou- 
ronne d'épines du Sauveur; 97. 
Demande- du secours à Frédéric, 
408. Se rend en Angleterre pour 
demander de l'argent à Henri 111 ; 



277 

Vf, 54^ . Ghassé par ses sujets, il 
se retire en France; ÏX, 94. 

Baudouin, fils de Marguerite, 
comtesse de Flandre, se met à la 
tête de l'armée levée par sa mère 
contre Guillaume, comte de Hol- 
lande; VU, 555. 

Baudouin^ comte de Hainaot, 
prend la croix; I, 96. 

Baudouin, abbéde Forden, suc- 
cède a Roger, évêque de Worces-' 
ter; H, 66. Est élu archevêque de 
Gantorbéry'à la mort de Richard , , 
69. Reçoit le pallium avec le titre 
de légat , 77. Rf çoit une lettre du 
marquis de Montferrat, ^ 0^ . Con- 
sacre plusieurs évêques, ^ 51 . Ab- 
sout révêque de Coventry qu'il 
avait interdit , ^ 55. Aborde k Tyr 
avec quelques autres. seigneurs, 
449. Meurt sous (es murs d'Acre, 
154. 

Baudouin, Gis de Saladin, est 
tué à Ptolémaîs; 11,428. 

Baudouin Bretel est envoyé 
par Louis VIII vers les barons an- 
glais; IH, 402. 

Baudouin de Béthune accom- 
pagne Richard, passant par la Ger- 
manie k son retour de la Terre- 
Sainte; 11,498. Sa mort; V,2^4. 
Baudouin du Bourg prend la 
croix; I, 96. 

Baudouin de Caldéron est tué 

dans un assaut donné k NIcée; I, 

425. 

Baudouin de Gond est tué dans 

assaut donné a ISicée; I, 425. 



27» 



TABLE ANALYTIQUE. 



Baudouin de Gvines , gouver- 
neur du château de Monmouth , 
s'élance avec ses soldats contre Ri- 
chard Maréchal^ pour le faire pri- 
sonnier; 1Y^7. Est blessé dans le 
combat y 9« 

Baudfiuin de Lérim, chevalier 
français , est lait prisonnier à Gi- 
sors: II, 295. 

Baudouin de /'Ife^cômte de De- 

« 

von , est investi du comté de Wight 
parHenrillI; Y, 4.Menrt; VI, 50. 
^ Baud^um de Reviers , qui oc- 
cupait Oxf(Hrd , le rend après un 
long siège et est banni d'Angle- 
terre;!, 540* 

Baudouin de Revien, fils du 
précédent , épouse une parente de 
la reine; Ylll,280. 

Baudouin de Vere est envoyé 
en ambassade a Frédéric II par 
Henri 111; I Y, 494. 

Baudouin Wake , seigneur an- 
glais, meurt; Y; 264. 

Baudouin Wake est fait pri- 
sonnier par le roi à Northamptoo; 
IX, 407. 

Béatrixy comtesse de Provence, 
mère des reines de France et d'An- 
gleterre , arrive a Londres ; Y, 554. 
Repart pour la Provence , 587. Se 
rend en Angleterre; YI, 582. Sa 
fécondité; YUI, 550. 

Beaulieu (abbaye de), sa fonda- 
tion; II, 565. 

Becket ( Thomas ) , archidiacre 
de Cantorbéry, prévôt de Beverley, 
est nommé chancelier du roi Hen-* 



ri II ; 1, 590. Se rend à Paris, pottr 
demander Marguerite, fille de 
Louis Ylf, en inariagë au noin de 
Henri, fils du roi Henn li , 398. 
Est consacré archevêqtie de Can- 
torbéry, 404. Résigne son office de 
chanceUer , 404 i Est adtnis as bai- 
ser de paix, 408. Transporte^ par 
ordre du roi , le corps de saint 
Edouard a Y^estmltister , AM: Dî* 
yers griefs du roi contre lui, 410. 
Il siège à la droite du pape dans le 
concile de Tours; 444. Se tepent 
de son adhésion auxelatats preda- 
més à darendon , 44 8. Est dégagé 
par le pape dtt> serment qu'il avait 
prêté en cette cireonstanee , 4^8. 
Fait la dédicace de T^isé-de Bea- 
ding « 420. Quitté VAiigletenre f 
424 . Est reçu par le pape Alexim-^ 
dre, 422; Confiscation de sesfaîefts; 
424. Proscription de tonte sa pa- 
renté; 424. Son discours au pape, 
426. Il excommunie les fauteurs 
des seize articles ^ 454. Ecrit uAe 
lettre au roi d'Angleterre ; 455* Re- 
çoH une lettre des évêques soSta- 
gants dev l'église de Cantorbéry ^ 
454. Sa réponse, 456. Hexcomau^ 
nie Gilbert) év^ue de Londres , 
452. Le mardi, jour remarquable 
dans sa vie , 475. Tristesse <pi'il 
ressent de toutes ces persécutions, 
476. 11 a une eatrevue a Moçtmi- 
rail avec Henri II, 497. Deoxième 
entrevue à Fréteval, dans laqudle 
il fait la paix avec le roi d'Ange- 
ferre, 498. So» entrevue avec l'abbé 



TABLE ANALYTIQlie. 



279 



de SainUAIbans, 504. Sespressen- 
tim^Dts, 505. Il est assassiné dans 
son église, 508. Ses fanéraiHes, 
50^4 Miracles opérés sar la toint)ë 
du nlartyr ; If, 4. 

Bedàim, chef de l'armée de 
Saiadin eafennée da&s Acre; Il> 
440. 

Béguin». Leur origine et lear 
aecroisseinént; V, S79. 

Belphagetieminy chef de Tat'- 
mée des Sarrasins enfermée dans 
Acrejlî, 440. 

Bèi^gemedin^ neVen de Saia- 
din , commandé Tarmée de son on- 
de dans Acre; II, 440. 

Benoît, évoque de Rochester , 
traité au nom du toi lean avec les 
ligueurs révoltés ; HT, 6. Sa mort, 
328. 

BmoU de Oravêsend^ doyen de 
réglise dé Lincoln , est élu évéque 
de ta même égKse ; IX, 57. 

Mérard, frère de Hugues de 
Bailleul, cjbttseiller du roi Jean lors 
de rinterdit; II, 457. 

Bérenget, archevêque deTours, 
lomte dans 1 hérésie; 1,55. Est 
condanKié par un concile assemblé 
Il Venseil par le pape Léon , 55. 

Bérenger de WaterviUe est fait 
prisonnier par le roi k Nerthamp- 
fon : IX, 407. 

Bernard est consacré évoque 
de Saint-David, par Tarchevèque 
Anselme;!, 270. 

Bernard^ abbé de Glairvaai, 
flédiit le roi de France irrité de la 



nominatioB de l'archevêque de 
Bourges;- 1^954. 

Bernard, évéque de Bayeux, est 
nommé par Richard I*' justicier de 
la flotte anglaise destinée pour la 
Terre-Sainte; H, 442. 

Bernard , évêque de Raguse, 
manche à la rencontre du corps de 
Hugues, évêque de Lincoln; II, 
555. 

Bernard de Nympha, clerc, 
armé des pouvoirs du pape , lève 
beaucoup d'argent sur les croisés 
au nom du comte Richard; VII, 
74. Sa mort;. IX, 49. 

Bernard Fraur signe la lettre 
écrite au pape pour confirmer la 
paîx' entre les rois d'Ecosse et 
d'Angleterre; V, 527. 

Bertrand de Criet « maître 
d'hôtel de Henri III, chAtelaln et 
gardien de la ville de Douvres, 
meurt; Vin, 222. 

Besançon (l'évéquede), chef 
de l'armée des croisés au siège 
d'Acre; II, 456. 

Biach » émir , chef de Tarmée 
de Qorboran; 1,470. 

Bisee de Fersi est envoyé par 
Louis Ylll vers les seigneurs an- 
glais; III, 402. 

Blanc, cardinal, médecin d*lu- 
Docent IV, 4 4. Écrit au rm d'An- 
gleterre en faveur de l'ordre de 
Ctleaux,497. 

Blanche de CastUle, nièce de 
Jean-^sans-Terre, épouse Louis, fit» 
de Philippe-Auguste; II, 517. En- 



280 



TABLE ANALYTIQUE. 



voie, une flotte au secours de son ] 
mari; III , -175. Fait couronner 
Louis IX, §24. Prend parti contre 
l'université de Paris, 404. Fait 
faire la dédicace de Téglise qu'elle 
avait fondée auprès de Pontoise; V, 
524 . Sa mort; VU, 574 . 

Bpemchy chef de l'armée de 
Gorboran; I, 470. ' 

Bohémond, prince de Tarente, 
se rend en Orient avec son armée; 
1,445. Sert de médiateur entre 
Alesis Gomnène et le comte Ray- 
mond , i 4 6 . Stratagème par lequel 
il délivre Tarmée des croisés des 
espions ennemis dont elle était 
remplie, 459. Ses rtdations avec 
Emir-Feir, 4 50. H fait la guerre à 
l'empereur des Grecs, 264. Sa 
mort, 262. 

Bohémond II , fils du grand 
Bobémondj est nommé prince 
d'Ântioche, et épouse la fille de 
Baudouin IL; I, 290. S'empare du 
château de Caphardan , 290. Est 
tué par Redouan, prince d'Alep, 
295. 

BoUe de Chartres ,^ frère du 
comte de Roussilion , accompagne 
Bohémond dans sa croisade;!, 
445. 

Boldagis, chef de l'armée de 
Gorboran; I, 470. 

Bonaventure, fveve de Tordre 
des Minears^ brille à Paris ; IX , 
455. . < 

Boniface , évoque de Bellay , 
oncle de la reine Eléonore, est élu 



archevêque de Cantorbéry; y, 457. 
Est ci^firmé par Je pape, 552. 
écrit à révoque de Windiester et 
au roi, 405. Exerce le droit de Vi- 
sitation dans son diocèse; VU, 55. 
Opprime l'église de Rochester; Ylll, 
179. Marche contre Turin, 484; 
Revient d'Italie salis avoir réussi 
dans son expédition, 244. Convo- 
que -les prélats de son diocèse, 
500. Sa mort; IX, 475. 

Borsequin, prince d'Orî^t, 
après avoir pris'le ohâteaii de Ca- 
phardan, est battu par Baudomfi, 
roi de Jérusalem; 1, 587. 

AottcAorc/, comte de VendAme, 
arrive au seconra de Charles d'An- 
jou contre Manfred; IX, 435. 

Bouchard d'AvesneSy premier 
mari de Marguerite» comtesse de 
Flandre, se rend àRome pour faire 
confirmer son m«nage; Ylli, 49. 

Braneaiéan «st nommé séna- 
teur par les Romains; Vli, 377. 
Estjetédaflsles fers parles nobles; 
VIII, 480. Est délivré par le peu- 
ple, 248. Force le pape à s'humi- 
lier, 544.S'oppose aux prétentions 
de Richard sur l'Italie; IX, 8. Dé- 
truit les châteaux des nobles ro- 
mains, 25. Sa mort, 42. 

Brien^de Vlsle^ conseiller da 
roi Jean, a Tépoque de Tinterdit; 
II, 457. 

Brien - Fitz - Comte accorde 
asile et protection à l'impératrice 
Mathilde dans le château de Wal- 
lingford; ï, 527. 



TABLE ANALYTIQUE. 



28{ 



Brienne (le comte de), chef de 
Tarmée des croisés au siège d'A- 
cre; 11,458. 

C 

Cadèle prétend en même temps 
qu'Alexandre a la papauté, dont 
il est exclu comme convaincu de 
simonie; 1, 20. 

CadwaUhian^ fils d'Howel, si- 
gne une charte, par laquelle il est 
obligé en vers Henri ni; V, 459. 

CaldwaUan, chef gallois ,' est 
assassiné en retournant d'Angle- 
terre dans son royaume; II, 59. 

Càlixte Hy d'abord évêque de 
Yienoe sous le nom de Guy, est 
éln pape à la mort de Gélase; II, 
275. Tient un concile ^ Reims , 
275. Condamne les erreurs de 
maître Gilbert de laPorrée, 276. 
A une entrevue à Gisors avec 
Henri P"", 284 . Fait prisonnier et 
enfermé dans un monastère Tanti- 
pape Maurice, 285. Sa mort, 286. 

Camyath, chef de l'armée de 
Corboran; 1,470. 

Cambray (révéque de), chef de 
l'armée des croisés au siège d'A^ 
cre;II, 459. 

Caniorbéry (l'église de), éta- 
blisseoàent de la primatie de l'é- 
glise de Gantorbéry sur l'église 
d'York, et sur toutes celles du 
royaume; I, 29. Son deuil k la 
mort de Thomas Becket; II, 5. 

Catherine, fille du roi Henri III, 
meurt; Vlll, 504 . 



Cécile, êWe du r#i Guillau- 
me I"', est consacrée au Seigneur; 
par son père, dans l'église de Fé- 
camp ; I, 55. 

Cécile j femme de Dunstable, 
s'étant rendue sur le lieu où était 
enterré le martyr saint Albans, 
est guérie d'une hydropisie au 
ventre; II, 45. 

Cécile de Sanford, veuve de 
Guillaume de Gorhàm, meurt; 
Vil, 499. 

CéduTial de Trie, chevalier 
français, est lait prisonnier à Gi- 
sors; II, 295. 

Céleilin (le pape) excommunie 
Léopold, duc 4' Autriche ; II, 226. 
Nomme légat du saint-^iége, Hu- 
beH, archevêque de Gantorbéry , 
250. Blâme le roi de France d'a- 
voir répudié Ingelburge, 254 . Ex- 
cite plusieurs évêques à la prédi- 
cation de la croisade , 252. 

Cerautegadin, chef de l'armée 
des Sarrasins enfermée dans 
Acre; II, 440. 

Charles, fils de Enut , roi des 
Danois, succède à Baudouin, com- 
te de Flandre, tué au siège d'Eu ; 
I, 280. 

Charles, frère du roi de France 
Louis IX, épouse la plus jeune 
fille du comte de Provence; VI, 
255. Est fait prisonnier, avec 
son frère par les Sarrasins; VII, 
90. Revient en France, 447. Élu 
sénateur de Rome, il reçoit dû 
pape Urbain IV le royauine.de Si- 



282 



Ti^LE ANALYTIQUE. 



cile; IX| '105. Son arrivée en Si- 
cile 9 ^155. Il défeîl et toe Manfred 
a la bataille de fiénëvent , 4 47. 

Chatab, homme influent parmi 
les amis de Mahomet, favorise l'é- 
léyation d'Abuzer; IV, 456. 

ChàuUeranU ( le vicomte de ), 
«hef de Tannée des croisés au 
siéged'Acre;II, 459. 

GhréHen, chanoine de Beau- 
vais, est envoyé à Rome ponr con^ 
f érer avec le pape , au sujet de la 
tran^iiiité de TUniversité de Pa- 
ris; VIII, 254. 

Christine j sœur d'Edgar Etiie«- 
lingy aecompagne eon fcère en 
Ecosse; 1,46. 

Christophe^ dernier des fils de 
Waldemar, roi de Danemark, 
succède k son père; YH, 482. 

Cisicia, fille de Raymond,€omte 
de Provence, et sœur de la reine 
4'An(^eterre ^ épouse le comte 
Richard ; v; 556. Met au monde 
un fils qui meurt bientôt après ; 
YI, 264. Accouche à Berkamsteed 
d'un fils qui fut appelé Edmond; 

YII,2; 

Ckicio, clerc romain, chanoine 
de l'église de Saint-Paul h Londres, 
après avoir été enlevé par deé con- 
jurés, est ramené a Londres sans 
avoir reçu aucun mal; 111^ 470. 

Citeaux {ordre de^. Sa fonda- 
tion; I, 455. Les moines de Ci- 
teaux reçoivent du oomte Richard 
une rente annuelle de cent marcs 
d'argent; II, 424. Refusent un 



don que leur offrait Fen^pereur, 
244. Sont suspendus pir le.pape) 
pour avoir voulu célébrer les 
offices divins pendant Tinterdit 
de l'Angleterre , 422. Refusent aa 
légat Olbon l'ar^t qu'U Inor de- 
mandait ; Y, 4 06. Refuâ^t dé Ô€Êh 
ner de r^rgent an roi B«nrj, 
549. 

Clément y évéquedo DuibblaiB, 
jure de veUler à la CfmtiiraalM» 
de la paix eotre le« rois d'Éeasie 
etd'Angleterre; Y, 585. 

Climenh papo^ devint média- 
teur entre les rois de France si 
d'Angleterre 3 II, 400. $a wort, 
476. 

Clément IV^ Provençal de na- 
tion, d'abord évêque da Puy, en* 
suite wrcbevôque ^de Narbonne, et 
enfin, évéqne de Sabine , sttceède 
au pape Urbain lY ; II, 435. Meurt 
a Yiterbe, 462. 

CUmem Guibertj arehevôqœ 
de Ravenne, est élu pape du vi* 
vaut de Grégoire Yil ; I ^ 44. Sa 
mort y 54 . 

Clérambault, àbbé de Saint- 
Augustin. Conditions auxquelles il 
veut recevoir la bénédiction de 
Thomas Becket ; I, 409. 

Clérembaut (U VaadeuU i^end 
lacroix;!, 408. 

C/ettfiont (le comte de), ohef de 
l'armée au siège d'Acre ; 11^ 438. 

ConaUf fils d^Hélie, chef de la 
révolte des seigneurs contre le roi 
Jean; II, 550. 



TABLE ANALYTIQUE. 



285 



Cùnan^ eoftite de la petite Bre- 
tagne, mearl; Iy.450« . 

Coniin, thBÏ de l'armés de Sa- 
ladin enfermée dans Acre; il, 

Comm de MaMtàgu prend la 
trroli; 1,440. 

Cotiradt éTét|iie de Porto et lé- 
gat da saiht-siége, écrit k l'arche- 
vêque de Rouen au anjet de Tan- 
tipapo Banhéfemy; 111,256. 

Conrad , archevêque de C6lo« 
gne, ëlit le laddgravB de Thuringe 
k la place de Frédërie IF, djéposé 
par le pape; Vf, 465. Conronne k 
Aix-la-Chapellè le èomie de Hol- 
lande, élu roi d'Allemagne, 446. 
Reçoit do pape la gardé et le 
gottvememeiit de rarchevêchéde 
Mayence, 4M. Jnre fidélité au 
comie Richard, au roi d'Allema* 
gne; ¥111,292. 

Conrad est nommé emperear 
des Romains; I, 542. Prend la 
croix , 555. Est battu en Orient 
par le sultan d'Iconium , 55T. Se 
rend a Jérusalem , 558. Assiège 
inutilement Damas , 559. Rentre 
dans ses états , 544 . Sa mort, 554 . 
Anecdote tiêlative à ce^ prince , 
554 . 

Cor^ml, héritier du royaume 
de Jérusalem , fils de Frédéric lî, 
est envoyé k la tète d'une armée 
pour repousser les Tartares; V, 
440. Eovoyé par son père contre 
le landgrave de Thuringô , il est 
battu; VI, 255. Taille en pièces 



les troupes du landgrave, 524. 
Battu: par les troupes do pape, il 
s'enfuit d'Allemagne , 552. Il 
épouse la fiHe du duc.de Bavière,' 
402. Ayant été empoisonné, il 
échappe à grand'peine k la mort; 
VII, 269. Fait prospérer les af- 
Hures de l'empire , 450. S'empare 
de Naples, 459. Sa mort; VIII, 
56. Sa réponse aux aecusatfons du 
pape, 44 8 j 

Connue,, fils de Conrad et' 
petit-fils de Frédéric II, est battu 
et pris par Charles d'Anjou, qui 
lui fait trancher la tête; IX, 464 . 

Comumce^ fiUedeGuillanmel*', 
épouse Alain, comte de Breta(^e; 
I, 50. 

Consiancei fille de Bohémond 
le Jeune, épousé Raymond, comté 
de Poitiers , prince d'Antioche ; i; 
297. 

Constance, mère d'Arthur, se 
rend k Tours auprès du roi de 
France ; II, 505. 

Constantin, homme puissant 
dans la ville de Londres, excite les 
habitants contre l'abbé de West* 
minster et son sénéchal; III, 247. 
Est pendu par ordre du grand jus- 
ticier Hubert de Bourg, 249. 

Constan^j neveu du précédent, 
est pendu, avec son oncle ; III , 249. 

Coradin, fils de Saphadln, re-^ 
çoit de son père Damas, Jérusa- 
lem, et tout le telritoire des chré- 
tiens; II, 242. Succède b son pèro 
Saphadin; III, 496. 



284 



TABLE ANALYTIQUE. 



. Corboran, prince sarrasin, 
vient, mettre le siège devant An- 
tioche/ occupée par les croisés; I, 
-157. Est batta par Tarmée des 
croisés, -172. 

Cotoloseniar , chef de l'armée 
de Corboran; I, -170. 

Croisades. A ta première croi- 
sade , conduite par Gaultier-sans- 
Âvoir, les croisés sont massacres à 
Nicée; I, 99. La deuxième expé- 
dition, conduite par Pierre l'Her- 
mite, a le même résultat que la 
précédente , 4 05. La troisième ex- 
pédition, conduite par Godescalc, 
s'arrête en Hongrie, où les croisés 
sont massacrés , -106. Expédition 
conduite par Godefroi de Bouil- 
lon, 442. Siège et prise de Nicée, 
425. Victoire b Dorylée sur Soli- 
nan, 428. Siège d'Ântioche et dé- 
tails de ce siège , 455. Prise d'An- 
tioche, 454. Les croisés sont as- 
siégés dans Antioche par Corbo- 
ran y 4 57. Leur victoire , 4 72. Les 
croisés se séparent, 479. Ils mar- 
chent vers Jérusalem, 482. Tri» 
poli se rend aux croisés, 485. Ar- 
rivée a Nicopolis, 485. Siège de 
Jérusalem, 485. Prise de cette 
ville après deux assauts , 497. Les 
croises visitent les Ifeux saints, 
498. Les croisés retournent dans 
leurs états, 206. Massacre d'une 
troupe de croisés dans TAsie- Mi- 
neure, 240. Les croisés sont bat- 
tus devant Charan, 248. Deuxième 
croisade , 554. Conrad, empereur 



des Romains , est battu , 556. 
Louis VU assiège Damas, 559. 
Les deux princes rentrent dans 
leurs états, indignés de la trahi- 
son des Francs orientaux, 544. 
Disposition de Tarmée des* chré- 
tiens au siège d'Acre; II, 458. 
Quelques chrétiens trahissent leurs 
compatriotes, 444* Croisade con- 
tre les Albigeois j 478. Les croisés 
prennent Béziers, 479. S'empa- 
rent de Carcassonne, 484. Som- 
ment la ville de Toulouse de faire 
profession de foi, 485. Croisade 
d'enfants qui périrent avant d'a- 
voir rien fait , 485. Fia de la trêve 
entre Jes chrétiens et les Sarra- 
sins; lU, 4 48. Marche des croi- 
sés,4 49. Premières hostilités, 4 54 . 
Les croisés fortitient les cbâteaoi 
de la Terre-Sainte, 456. Les er«- 
ses de Cologne et de la Frise par- 
tent pour la Terre-Sainte, 483. 
Les croisés arrivent à Dainielte, 
486. Assiègent la tour, 489. S'ea 
emparent, 496. Assiègent Da- 
miette , 206. Les croisés refusent 
d'accorderla paix au soadan , 248. 
S'emparent de Damiette , 248. Du 
château de Taphnis, 222. La Tene- 
Sainte est rendue a rempereor 
Frédéric, 408. Les chrétiens en- 
trent dans Jérusalem, 418. Croi- 
sade de saint Louis; VI, 44 4 . Prise 
de Damiette, 492. Apostasie de 
plusieui*s chrétiens; VII ,48. Mort 
du Soudan ,49. Défaite et mort de 
Robert, comte d'Artois , 81 . Dé- 



TABLE ANALYTIQUE. 



285 



faite et prise de Louis IX , 89. II 
rend Damiette poar sa délivraDce, 
96. Damiette est rasëe, 227. Re- 
tour da roi de France; Vllf, 47. 
II repart poarlaPaleslineet aborde 
à Tunis; IX, 464. Meurt de la 
peste, 467. ' 

Cunac, roi de l'île de. Chypre, 
ayantyoulus'opposcraudcbarqae- 
rnent des croisés, est battu et fait 
prisonnier par Richard 1"; II, 4 59. 

D 

Daimbert est nommé patriar- 
che de Jérnsalem ; I, 204 . 

Damsire^ Turc, fait prisonnier 
Bohémond ; I, 255. 

Danois. Leur invasion en An- 
gleterre sous Goiliaumele Conqué- 
rant; I, 24 .Ils prennent.York, 22. 
Ils sont défaits par Guillaume , 22. 

David j rot d'Ecosse, entre en 
Angleterre )i la tête d'une armée 
et s'empare deCarlisle^tdè New- 
castle; 1,569. Fait la paix avec 
Etienne , lui rend Newcastle , mais 
garde Carliste, 509 . Cause pour la- 
quelle il ne fait pas liommage au 
roi Etienne, 509. Son fils reçoit la 
possession perpétuelle de Hundîng- 
ton, 509. 11 fait une invasion dans 
leNorthumberlaad, 542. Atfodtés 
qa*il y commet, 542. Il se retire 
devant Etienne et $e retranche dans 
ses^étals, 545. Revient'^ans le 
Northumberland , 514. Est battu 
par les seigneurs anglais réunis , 
546. Arme chevalier Henri Planta- 



genêt duc de Normandie , 542. Sa 
mort, 554. 

David, évéque de Saint-André, 
jure de veiller à la continuation 
de la paix entre les rois d'Ecosse et 
d'Angleterre ; V, 525. 

David, Qls de Léolin, prince de 
Nor tbwalles, succède à son père, et 
fait emprisonner son frère Griffin; 
V, 40. Fait hommage à Henri III 
et lui remet son frère Griffin ; 204 . 
Pris pour cbef par les Gallois , il 
fait une guerre.acbarnée aux An- 
glais, 492. Obtient du pape des let- 
tres pour s'affrancbir du joug du 
roi d'Angleterre ; VI, 4 9 . Livre plu- 
sieurs combats aux Anglais, 52. Sa 
mort, 495. 

David, fils de Ranulph, signe la 
lettre écrite au pape pour confir- 
mer la paix entre les rois d'Ecosse 
et d'Angleterre ; V, 527. 

David Cumin signe la lettré 
écrite au pape pour confirmer la 
paix entre les rois d'Ecosse et d'An- 
gleterre ; V, 527. 

flavid de Garpenville est cité 
devant les justiciers pour avoir 
chassé sur les terres de Saint«Al- 
baos; V, 65. Est condamné à payer 
quarante marcs à l'abbé Jean, 68. 

David de Grahamjuve de yeil- 
1er au maintien de la paix entre 
les rois d'Ecosse et d'Angleterre ; 
V, 525. 

David de Hasting, comte d'A- 
thorl, jure de veiller au maintien 



2B6 



TABLÇ ANALYTIQUE. 



de la [Niix entre les roU d^Eeosse et 
d'Angleterre; V, 525. 

David de LituUmf jure poar le 
roi d'Ecosse l'observation de la 
paix avec le roi d'Angleterre ; Y , 
525. 

David Maréchal signé la let- 
tre écrite au pape ponr confirmer 
la paix entra les rois d'Ecosse et 
d'Angleterre ; Y, 527, 

Didier, abbé dn Mont-Cassln, 
élo pape, est opposé an pape Cté<» 
ment ; il meurt bientôt après ; I ^ 

45. 

Doldequin , roi de Damas, allié 
de Borsequin , est battu par le roi 
Baudouin; I, 287. 

Dreux de Vàltnce est envoyé 
par Henri III en Gascogne ponr 
s'enquérir de la vérité des accusa- 
tion des Gascons contre Simon, 
comte de Leicester ; YII, 278. 

Drogon de Monû. commande 
la dixième division de Farmée des 
croisés à Antioche ; 1, 4 68. 

Dudon de ConCt prend la croix; 
1,440. 

Duncan, fils de Halcokn, monte 
sur le trône d'Ecosse après en avoir 
chassé son oncle qui s'en était em- 
paré;!, 74. 

Dvncan d'Argyle signe ia let- 
tre écrite an pape pour confirmer 
la paix entre les rois d'Ecosse et 
d'Angleterre; Y, 527. 

Dirnnal, frère de Malcolm, élu 
roi par les Ecossais, est chassé par | 



son neveu Doneauj filsde Maitcolm, 
qui sucdèdek son père; 1, 74 . 

Ebeltn de Rochefùrt , Poitevin 
de Ballon , part pour là Terre- 
Sainte; Y, 446. 

Ehrard deMùntigny^ etevalîer 
français, esl fait prisonnier à Gi- 
sors, II,. 295. 

Ebrand de Puyset prend h 
(SToix; 1,96. 

Edgar , roi d'Ecosse, fib de la 
reine Marguerite et do roi Mal- 
colm , meurt ; I, 257. 

Edgar Ethelwgy filsd'Edou«d, 
prétend au trône d'Angleterre ea 
même temps qu'Harold et Guil- 
laume le Conquérant; I, 6. Fuyant 
les troubles de son pays, il arrive 
en Ecosse, 46. Il s'allie avec les 
Danois contre Guillaume , 22. 
Après avoir fait sa soamissi(Hi à 
Guillaume, il fausse son serment et 
part pour l'Ecosse, 24. Soa retour 
et son pardon, 24. 

JSefifA, femmed'Edoaard, meurt 
à Winchester, et est enterrée au- 
près de son époux ; \y 54. 

Edmond y chanoine de Fégliie ' 
de Salisbury, est élu par le pape ar- 
chevêque dé Cantorbéry; III, 525. 
Est consacré par Roger, évoque de 
Londres ; lY, 55. Revient de Rmne, 
où il avait obtenu une sentence do 
pape contre les moines de Cantor- 
béry, 964 . Adresse aîi pape des 
réclamations que le roi fait annu- 



1^; V, -18. Quitte FÂngleterpe et 
se retire on France dans le moDas- 
tère de Pontigny, 44. Meurt à 
Soissy ,94. Miraeles qui s'opèrent 
sur son tombeau, 455. Sa canoni- 
satioi^; VI, 288. 

Edmond, abbé de Saiot-Ed- 
mond 9 prend la croix; VII, ^14. 

Edmond , fils de Henri III , est 
investi du royaume de Sicile ; VIII, 
4 56. Epouse la fille de Guillaume 
d'Albemarle ; IX , 165. Part pour 
la Terre - Sainte avec son frère 
Edouard, 466. 

Edmond f comte de Lincolti , 
épouse une jeune Ék de Provence 
anoienée en Angleterre par Pierre 
de Savoie; VI, 544. 

Edouardy fils aîné du roi d'An- 
gleterre, tombe malade; VI, 558. 
Se rend (si) Espagne où il épouse 
Eléoiiore , sœur du roi Alphonse ; 
VIIÏ , 4-1. Revient de Gascogne, 
4 54. Assiste au tournoi de Blithe, 
4 96. S'empare de plusieurs châ- 
teaux; IX, ^00. Se constitue prison- 
nier des baroUB pour flélivrer son 
père, 4<7. S'enfuit de ça prison , 
424. Bat Sinkoa de )iontfort k 
Evesham , -l 27. Passe en France et 
promet d'accompagner Louis IX 
dans sa croisade, -157. Part pour 
la Terre rSainte , 4 66. Est blessé de 
plasienrs coups de poignard par 
an Assissin, 172. 

Edwin (le comte) quitte PAn- 
gleterre k cause de la servitude 



TABLE ANALYTIQUE. 287 

que Guillaume 1^' imposait aux 
seigneurs anglais; 1,-16. 

Egelwiny évêque de Durham, 
est exilé pour cause de trahison 
par Guillaume le Conquérant; I,, 
2^ . Son zèle contre les spoliateurs 
des églises; 25. Pris au milieu des 
rebelles, il est mis en prison, 25. 
Il meurt k Westminster, et est en- 
terré dans la chapelle de Saiot-lHi- 
colas, 26. 

Elaisar, chef de Tarmée de Sa- 
ladin enfermée dans Acre ; II, 140. 

Eldred , archevêque d'York , 
couronne Guillaume le Conqué- 
rant; I,'I5. 

Eléonorè de Guienne épouse 
Louis VII , roi de France ; 1 , 512. 
Répudiée par Louis , elle épouse 
Henri Plantagenet , 546. Donne le 
jour h son fils Guillaume, 555. 
Met au monde un deuxième fils, 
Henri, 587. Enfante une fille nonf- 
mée Mathilde, 595. Enfante Ri- 
chard h Oxford, 597. Met au monde 
Geoffroi, 598. Enfante k Rouen une 
fille qu'elle appelle Eléonore, 405. 
Donne au roi une fille qui fut ap- 
pelée Jeanne, 429. Enfante un fils 
nonuné Jean^ 452.Sort de la prison 
dans laquelle elle était renfermée 
depuis seize ans ; II, 146. Rejoint 
son- fils Richard partant pour la 
croisade, 446. Retourne en An- 
gleterre, 446. Se rend auprès de 
son fils Richard, prisonnier en Al* 
lemagne , 2^7. S'empare d'Angers 
pour son fils Jean- sans-Terre , 505. 



288 



Se rend en Espagne poar aller cher- 
cher Blanche de Castille qai devait 
cpousér Louis } fils de Philippe- 
Auguste , 516. ' 
EtéùnorCy 611e de Raimond., 
comte de Provence , épouse Hen- 
ri m, roi d'Angleterre ; IV, i55« 
Met au monde un fils qui est ap- 
pelé Edouard, 427. Met au monde 
une fille qui fut appelée Margue- 
rite ; Y, 61. Accouche a Bordeaux 
d'une fille qui fut appelée Béatrij, 
506. Met au monde un fils qni fut 
appelé Edmond ; YI, 50. Enfante 
une fille qui fnt nommée Catherine; 
YII, 455. Passe la mer malgré 
les ordres du roi ; VIII, 57. 
Eléonorej fille du roi Jean, sœur 



TABLE ANALYTIQUE. 

confirmer l'élection de Féyôqne de 
Norwich ; II, 57-1 . 

Elie de Derham, duinoiae de 
Salisbury, meurt; VI, 46. 

Elie de Londres, pontife des 
Juifs , répond au nom de ses com- 
patriotes aux seigneurs et au roi 
qui demandait de Targent ; VllI, 
28. 

Elie de Rabani, Poitevin , re- 
çoit de Henri III une terre de cinq 
cents marcs; VII, 269. 

Elie l'Evéque, imîàe Londres; 
convaincu de trahison y est sauvé 
par le baptême ; IX, 54 . 



Elisabeth (sûnte), fille du roi 
de Hongrie et^iemme du land- 
grave de Thuringe^. ses miracles; 



du roi Henri 111, et veuve de Guil- sa mort ; III, 244. 



laume Maréchal, comte de Pem- 
broke, épouse Simon de Montfort ; 
IV, 551. Passe en France après la 
défaite d'Evesham ; IX, 4 54 . 

Eléonore , sœur du roi d^Ëspa- 
gne et épouse d*Edouard , aborde 
à Douvres ; Vlll, 4 55. Accompagne 
son époux en Terre-Sainte, et en- 
fante une fille dans la ville d'Acre; 
IX, 466. 

Eléonore, fille de Geoffroi, 
comte de Bretagne , meurt b Bris- 
tol ;V, 255. 

Elie ( le comte ), s'étant emparé 
du Maine, en est chassé par le roi 
Guillaume II; 1,245. 

Élie de Branle fetd y moine de 
Cantorbéry, fait partie de la dépu- 
tation envoyée a Rome pour faire 



Elise^ fille du comte de la Mar- 
che et sœur utérine du roi Hen- 
ri 111, aborde en Angleterre ; YI, 
545. Est mariée à Jean , comte de 
WarennC; 545. Sa mort ; VIII, 
487. 

Elwin, fondateur de Bermuod- 
shey, meurt; 1,74. 

Emicon (le comte) se joint aux 
croisés et partage leurs cruautés 
contre les Juifs; I, 408. 

Emiren, Arménien apostat, 
chef de la milice du sultan , s'a- 
vance vers Jérusalem pour corn- 
battre les croisés; I, 204. Est 
battu par les chrétiens j 204. 

Emir FetVy commaiidant d'une 
tour d*Antioche, entretient des re- 
lations avec Bohémond; I, 450. 



TABLE ANALYTIQUE. 



289 



Livre Antioche aux croisés ; I, -1 51 . 

Engelrand, Gis de Hagaes de 
Saint-Paal) prend la croîi ; 1, 4 ^1 0. 

Enger de Pralesi jure d'obéir 
aux ordres desYibgt-cinq barons ; 
III, 54. 

Enguerrand de Coucy fait la 
guerre aux comtes de Gbamîjpagne 
et de Flandre; II , 444. Sa mort 
déplorable ; V, 495. 

Enzio au Henri, roi de Terres 
et de Gallnry en Sardaigne , fils 
naturel de Frédéric II, est envoyé 
par son père, h la lête d'une ar- 
mée, contre les Génois; V, 440. 
Contre les Tartares, 174. Seconde 
vaillamment son père contre les 
Milanais ; VI, 464. Tend , par or- 
dre de son père, des embûches aux 
Génois, S25. Tend de embûches 
aux Parmesans et leur fait plu- 
sieurs prisonniers, 4^4. Est fait 
prisonnier par les Bolonais, 488. 

Emuif, évêque de Rochester , 
meurt; I, 286. 

Emulf de Kemy , chevalier 
français, est fait prisonnier a Gj- 
sors; II, 295. 

Étiemiej comte de Chartres, 
abandonne Farmée des croisés en 
proie a la famine ; I, -1 64 . 

Etienne, comte d^Albemarle, 
commande la troisième division 
de Tannée des croisés à la bataille 
d'Aotioche; I, 464. 

Etienne, comte de Bourgogne, 
prend la croix ; I, 244. 

Etienne, fils de Comfe, évêque 

IX. 



de Porto, élit Geoffroy de Milan 
pour successeur du pape Grégoire ; 
V, 222. 

Etienne, évâque de Chicéster, 
est excommunié par le légat Otto^p 
bon; IX, 445. 

Etienne, chapelain du pape, est 
envoyé en Angleterre pour recueil- 
lir de Fargent; III, 426. Lève le 
dixième, 452. 

Etienne Bauzan, chevalier, est 
chargé de veiller sur la reine d'E- 
cosse Marguerite ; Yll , 252. Est 
tué dans un combat livré contre 
les Gallois ;Ym, 549. 

Etienne Cheinduii accompa- 
gne en Angleterre Henri, fils de 
Richard, roi d'Allemagne; YIII, 
528. 

m 

Etienne de Blois, fils d'Adèle 
et de Thibaut, comte d,e Boulogne, 
et neveu de Henri V% usurpe le 
trône d'Angleterre ; 1 , 505. Est 
sacré par Guillaume , archevêque 
de Cantorbéry, 506. Promet d'a- 
méliorer les lois, 506. Confirme 
ses promesses b Oxford, 506. Re- 
cueille les trésors amassés par son 
oncle, 508. Redoute Robert, comte 
de Glocester, 509. Lève une ar- 
nâée contre le roi d'Ecosse, ikivi. 
Fait la paix avec lui, Vbid, Le trou- 
ble se met dans le royaume, ibid. 
Il résiste aux Normands révoltés, 
54 0. Assiège et prend Oxford, ihxd. 
Chassé a Branton, et viole par la 
son serment, ihid. Dompte les re- 
belieç en Normandie, 544. Con- 

49 



290 



TABLE ANALYTIQUE. 



clut an traité avec le roi déFrance, | 
tbtd. Entre en Ecosse avec une 
forte armée, 545. Incendie le midi 
de l'Ecosse, tbid. Les seigneurs se 
révoltent contre liii, ibid. Il s^em- 
pare de plusieurs clrâteaux en An- 
gleterre, ibid. Se rend en Ecosse, 
et par ses ravages force David a 
faire la paix, 318. S'empare de 
plusieurs évêques, et les force b 
lui céder leurs châteaux, ibid. 
Dans an concile tenu a 'ÇVinches- 
ter il est blâmé de la prise des 
évêqoes, 520. Il proscrit Nigel, 
évêque d'Ély, trf. Assiège Lincoln, 

524 . Est battu et fait prisoniûer, 

525. Est échangé contre Robert, 
frère de Mathilde, ifail prison- 
nier k Winchester, 524. Est mis 
en fuite au moment ob il forti- 
fiait un château, 526. Assiège 
Mathilde dans le château d'Oxford, 
ib. Fait prisonnier Gèoffroi dé 
ManJeville, 528. Reçoit plusieurs 
châteaux pour sa rançon, ib. As- 
siège Lincoln ei est Irientôt forcé 
de se retirer, 554 . Son entrée k 
Lincoln, 552. B investit Raoul de 
Tabbaye de Saint-Albans, 555. 
Fortifie le château de Reading, 
545. Fait prêter aux seigneurs 
serment de fidélité k son fils Eus- 
tache, 546. Perd son épouse IVfa- 
thilde, 549. Fait la paix avec 
Henri Plaûtagenet qai avait fait 
une invasion en Angleterre, 555. 
Reconnaît ce prince pour son hé- 
ritier, ib. Sa mort, 3T8. n est'en- 



seveii dans le monastère de Fe- 
versham, 578. 

Étierme de Kime, chef et agi- 
tateur de la révolte des seigneurs 
contre le roi Jean; tl, 530. 
' Etienne de Langton, cardinal, 
est élu archevêque de Gantorbéry ; 
lï, 404. N'est point reconnu par 
le roi Jean et s'attire sa haine, 
408. Rentre en Angleterre et se 
réconcilie avec le roi Jean, 469. 
Sa fermeté envers le roi, 471. 
Découvre une charte dû roi Hen- 
ri P^ 473. Défend au légat du 
pape, Nicolas, de nommer des 
prélats aux églises vacantes, 506. 
Est suspendu par les envoyés da 
pape ; HT, 75. Est accusé daos no 
concile tenu à Rome par le pap», 
78. Est relevé de là sentence de 
suspension, 102. Préside a la cé- 
rémonie de la frânslation de saint 
Thomas, 226. Tient nn concile à 
Oxford, 251. Meurt dans son ma- 
noir de Slindon. 584. 

Etienne de Lexintôny abbé de 
Clairvaux, est déposé dans le cha- 
pitre général de Cîteaux ; . YKI, 
2^9. 

Etienne de Sêgrave est nom- 
mé justicier du royaume, à la place 
de Hubert de Bourg, déposé ; 111, 
487. Devient paitisan de Pierre, 
évêque de Winchester, 519. Chas- 
sé de la cour, il se réfugie dans 
réglise de Sainte-Marie ; IV, 67. 
Comparaît devant le roi, 70. Fait 
la paix avec le roi, 87. Rentre 



dans le conseil dn roi, 406. Sa 
mort; V, 227. 

Etienne de Smingham jure de 
veiller au maintien de la paix en- 
tre les rois d*Écosse et d'Angle- 
terre ;¥, 523. 

Etienne de Tumham, sénéchal 
do roi d'Angleterre, assistant à la 
bataille du Mans, fait mettre le 
feu à un des faubourgs de ia ville ; 
II, U5. 

Eudes y évêque de Bayeux; frère 
de Guillaume le Conquérant, est 
emprisonné pour cause de trahi- 
son ; î, 4^ . Ayant été délivré, il se 
révolté, après la mort de son frère, 
€ontré Guillaume le Roux, 58. Il 
est nommé comte de Cdntorbéry, 
ifr. PîlTe les revenus royaux, 59. 
Est emprisonné et délivré bientôt 
après, 61 . Repris une seconde fois, 
il ësf banni de TÀngleterre, 62. 

Eudes] archevêque de Rouen, 
qui avait été abbé de Saint-Denis, 
meurt subitement; VI, 545. 

EuieSy hérétique et faux pro- 
phète, est condamné par le pspe 
Eugène dans le concile de Reims ; 
1,555, 

Eudes, clerc de la cour, reçoit 
de Henri IIl la garde de Tabbaye 
deRamsey; VII, 427. 

£U(/^s, seigneuranglais,meurt; 

V, iU. 

Eudes de Douai est envoyé à 
Rome pour conférer au sujet de la 
tranquillité de Tuniversité de Pa- 
ris; VIll, 254. 



TABLE ANALYTIQUE 291 

Eudes de Kilkelni, avocat du 
chapitre de Cantorbéry, contre 
Farchevêque Edmond; IV, 445-. 
Signe la charte qui confirme la 
paix entre Pévêque de Dnrham et 
Tabbé de Saint- Albans; VI, 529. 

Eudes de Ham, chef de l'ar- 
mée des croisés au siège d'Acre; 
H, 159. 

Eudes Naveth, 86igiie»r gal^ 
lois, est tué dans un combat contre 
les Anglais; VI, 445. 

Eugine est élu pape; l^ 551. 
Ses démêlés avec Louis VII, roi de 
France, 554. Il excommunie ce 
pdrince> i6. Arrive à .âainte«Gene- 



viève, 555. Tient un concile a 
RejiDs, ib. Sa mort, 554 . 

Eustaçhey ^bbé de Flaix, est 
envoyé par le .pape^n Angleterre 
pour y publier la «teneur, d'une 
lettre envoyée du ciel ; II, 522. 
Opère de nombreux miracles^ 

525 

Eustache, frère de Godefroi de 
Bouillon, prend^la croix; I, 96. 

Eustache, comte de Boulogne, 
ste joint ati duc de Normandie 
partant pour la croisade ; I, 447. 

Eustache, fils «du roi Etienne, 
fait hommage de la Normandie au 
roi de France ; I, 54 4 . Meurt subi- 
tement, 554. 

Eustache, fils de Jean , s'empare 
du château de Melton; I, 545. 

Eustache, doyen de Salisbury, 
est consacré évêque d'Ély par Tar- 
chevêque de Cantorbéry ; H, 28^9. 



292 



Quitte r Angleterre, 44 9. Son voya- 
«eàRome, 442. «fait lapais avec 
le roi Jean \ IH , 57 . 

Euslache d'Agrain est élu gou- 
Terneur du royaume de Jérusalem 
durant la captivité de Baudouin II; 
I, 285. Met en fuite Balac , prince 
turc/quî assiégeait Joppé, ïb. 

Eustache d'^Estouteville y sei- 
gneur anglais, meurt; V, 254. 

EuHa4ihe d^Estouteville signe 
la lettre écrite au pape pour con- 
firmer la paix entre les rois d'E- 
cosse et d'Angleterre; V, 527. 

Eustache de Faucombridge , 
trésorier de Véchiquier, est élu 
évêque de Londres; III, 257. Ne 
peut obtenir du couvent de West- 
minster ce qu'il demande, 258. 
Se réconcilie avec Guillaume, abbé 
de Westminster, 252. Meurt, 595. 

Eustache de Lyme, officiai de 
Boniface^ archevêque de Canlor- 
béry, excommunie, au nom de son 
maître, tous les chanoines de 
Londres; Vil, 475. 

Eustache de NeuiUy est envoyé 
par Louis VIII vers les barons an- 
glais^ 111,402. 

Eusitiche de Vescy est envoyé 
au roi d'Ecosse, Guillaume, par 
Jean-sans-Terre , montant sur le 
trône d'Angleterre ; II, 504. 

Eustache le Moine conduit la 



TABLE ANALYTIQUE. 

Eveline, comtesse d' Albcmarle, 
meurt; IV, 547. 

Evrard de Puysei escorte les 
croisés qui allaient d'Antioche sor 
le bord de la mer pour y chercher 
des vivres;!, 445. 

Eymar, fils de Jeaa de Maler- 
ville, signe la lettre écrite au pape 
pour confirmer la paix entre les 
rois d'Ecosse et d'Angleterre ; V, 
527. 



F. 

Falcaise^ aventurier normand, 
remarquable par sa féij)cité, se 
rend auprès du roi Jean ; T!, 444. 
Prend et détruit la forteresse de 
Hamslape; m, 85. S'empare du 
château de Bedfort, ib , Épouse Mar- 
guerite de Redviers, ib. Reçoit du 
roi Jean la garde de plusieurs châ- 
teaux, 90. Pille le bourg deSainl- 
Albans, ^55. Soutient Guillaume 
de Faret dans sa révolte contre 
Henri III, 228. Fait emprisonner 
Henri de Braibroc, justicier do 
roi, 2Ô6. Poursuivi par les soldats 
du roi, il se sanve dans le pays de 
Galles, 268. Est privé de tous ses 
biens, 269. Se rend auprès du roi 
et se livre à sa merci , 270. Est 
donné en garde à Eustachey évo- 
que de Londres, ifr. Est exUc, 
282. Débarqué en Normandie, il 
est sur le point d'ôire pendu par 



flotte française en Angleterre; HI, Louis VllI, t*. Meurt à San Ciria 
477. Est battu en pleine'mer par co, 526.• 
le8 Anglais, 478. Sa mort, 479. . Fecardtncer, chef de l'armée 



des Sarrasins enfermée dans Acre; 
11,^40. 

Felkeltn, frère de Saladin, com- 
mande l'armée que ce prince en* 
voie au isecours d'Âcre ; II, -1 40. 

Fergand, seigtieur breton, se 
joint au duc de Normandie par- 
tant pour la croisade; I, -in. 

Ferrand, comte de Flandre, se 
révolte contre Philippe-Auguste ; 
II, 464. Se joint aux Allemands et 
aux Anglais h la bataille de Bou- 
vinesoii il est fait prisonnier, 5^, 

52^. 

Ferry de Boundy, chevalier 

français, est fait prisonnier k Gi* 

sors; II, 295. 

Ferry de Paris, chevalier fran- 
çais, est fait prisonnier a Gisors; 
II, 295. 

Florent, frère de Guillaume, 
comte de Hollande, refuse de faire 
hommage à Marguerite, comtesse 
de Flandre , pour les comtés de 
Hollande et de Zélande que son 
frère lui avait laissés; Yll, 554. 

Florent de Haugi, chef de Tar- 
mée des croisés au siège d'Acre ; 
11,459. 

Ftorta, épouse d'un Juif nom- 
mé Abraham, est tuée par son 
mari; VII, 28. 

Fontaines (Abbaye des), sa fon- 
dation ; I, 29^ . 

Foucher d* Orléans, un des 
chefs de l'armée de Pierre l'Er- 
mite, est tué à Nicée ; 1, 405. 

Fatt/(|fues^a««c(,doyend'York, l 



TABLE AINALYTIQUE. 295 

succède à Roger, évoque de Lon- 
dres; V, 229. fiefuse de donner 
de l'argent \ Rùsland, envoyé du 
pape ; YIII, 15^ . Est institué pro- 
curateur absolu des possessions du 
comte Richard en Angleterre , 287. 
Sa lâcheté ; IX, 47. Sa mort, 76. 

Foulques, comte d'Anjou, part 
pour la Terre-Sainte 5 I, 290. 
Épouse la fille de Baudouin II, 
ib. Est couronné roi de Jéru- 
salem a la niort de Baudouin n, 
296. Met en fuite une arimée de 
Turcs qui campait sur le territoire 
J'Antioche, 297. Rebâtit la ville 
de Bersabée, 298. Meurt d'une 
chuto de cheval, 528. 
- Foulques, prédicateur, cherche 
à extirper l'usure de la France ; 
II, 278. 

Foulques, fils de Guariu ,- che( 
et agitateur de la révolte des sei- 
gneurs contre le roi Jean ; II, 550. 
11 est envoyé vers maître Martin^ 
clerc du pape, pour lui ordonner 
de sortir du royaume 5 VI, 49. Est 
tué en combattant contre les ba- 
rons a la bataille de Lewes; IX, 
446. 

FotUques Bruer, conseiller du 
roi Jean à l'époque de l'interdit ; 
II, 457. 

Foulques de Canteloupesi en- 
voyé par le roi Jean pour punii* 
les moines de Gantorbéry; II» 
408. 

Foulques de GUemaUe* est fait 



294 



TABLE ANALYTIQUE. 



pri9onDier par Richard à Gisors; 
II, 293. 

Foulques de Newcastle, che- 
valier de renom et parent du roi^ 
meurt; Yl, 3^5. 

Foulques Paganel fait hom- 
mage au roi d'Angleterre et l'en- 
gage a entrer en Normandie ; III, 
448. 

François d'Assises (saint), frère 
de Tordre des Mineurs; sa vie; 
m, 545. Se8miracles9 546. Fonde 
Tordre des frères Mineurs, 547. 
Sa mort, 548. 

Frédéric (le comte) meurt au 
siège d'Acre; H, 458. 

Frédéric 11^ empereur des Ro- 
mains, après s'êlre embarque pour 
la Palestine, revient sur ses pas 
et fait manquer la croisade; lll, 
542. Est excommunié par le pape 
Grégoire, 564. Sa colère à la nou- 
velle de son excommunication, 
575. Il soulève une sédition con- 
tre le pape, 578. Se rend en Terre- 
Sainte, 588. Force le soudan à 
rendre la Terre- Sainte aux chré- 
tiens, 408. Ecrit à ce sujet une 
lettre au roi d'Angleterre, 409. 
Trahi par les Templiers, il se pré- 
pare b rentrer dans ses états, 4^ 8. 
Débarque en Sicile et cbasse peu 
à peu les soldats du pape, 459. Se 
réconcilie avec le pape, 449. De- 
mande en mariage Isabelle, sœur 
de Henri III; IV, ^07. Dompte la 
rébellion de son fifs Henri, U5. 



Epouse Isalelle, U4, Invite le {dans le voisinage de Rome, 49. 



roi Henri 111 a envoyer son frère 
Richard en Allemagne, 458. En- 
voie des. présents au roi çT Angle- 
terre et à son frère Richard, 482. 
Réponse qu'il fait au pape qui lai 
défendait d*eiUrer à msûn armée 
dans T(talie, "189. 11 attaque le duc 
d'Autriche et s'empare d^ ses tré- 
sors, 2^ 4, Convoque tous leç prin- 
ces chrétiens ^ Vauc^uleuirs, 245. 
Passe en Italie avec ane nombreuse 

a 

armée, 256. Bat les Milanais à 
Gortenuova, 240. Soqmet pr^que 
toute ritaiie, 242. Écrit au comte 
Richard au sujet de sa victoire sur 
les Milanais, 288. Lui écrit une 
seconde fois au sujet, de la croi- 
sade, 552. Lui annonce la naissance 
d'un fils,555. Assiège Brçscia^ 560. 
Repousse les propositions de paix 
des Milanais^ 566^ Ëst^xqomoMinié 
par le pap^ Grégoire, 4|8. Sa co- 
lère a cette nouvelle, 425. Nou- 
velle excommunication, 456. JLet- 
très qu'il écrit aux Romai|[|$i let 
aux cardinaux, ib. l| $e ju$tiiie 
par ses délégués, 444. Sa cQlfsre 
contre le pape, 470. Lettre à Ri- 
chard, comte de Cornouailles, 477. 
Il force les Bolonais à se soumettre, 
544. Persuade aux croisés de diffé- 
rer leur départ, 552. Marche sur 
Rome, 556. Lettre qu'il écrit au 
roi d'Angleterre, 557. II adresse 
des remontrances h Heari III, an 
sujet de son excommunication; Y, 
5. S'empare de plusieurs villes 



TABLE ANALYTIQUE. 



295 



Ses reproches au roi d'Angleterre, 
20. Sa douleur a la nouvelle des 
malheurs des croisés, 5^. Lettre 
qu'il écrit au roi d'Angleterre a ce 
sujet, 52. Autre lettre au même, 
85. 11 empêche le concile général 
de s'assembler, ^24. Assiège la 
ville de Faenza, ^50. Lève plu- 
sieurs armées pour résister à ses 
nombreux ennemis, ^40. Prend 
Faenza et pardonne aux habitants, 
-1 42. Lettre qu'il écrit au sujet de 
rinvasion des Tartares, ^ 47. Il est 
soupçonné d'avoir favorisé leur in- 
vasion, ^59. S'empare des légats 
qui se rendaient à Rome^ 'l 67. En- 
voie ses deux fils contre les Tar- 
tares, ^74. Confisque les trésors 
que le pape avait recùejijis ea An- 
gleterre, 2i 8. Lettre qu'il écrit à 
Henri sur la mort de l'impératrice 
Isabelle, 2S5. Met les prélats en 
liberté afin qu'ils procèdent a Té- 
lectiou d'un pape, 527. Prend 
Viterbe et autres châteaux cir- 
convoisins, 560. Perd un grand 
nombre de partisans^ 565. Faii 
garder les chemins qui conduisent 
h Rome, 578. Délivre la Hongrie 
des Tsrlares qui l'avaient envahie, 
407. Lettre qu'il écrit au comte 
Richard sur les ravages des Ghoer- 
miens, 440. Il s'oblige a conclure 
la paix avec l'église, 454. II se ré- 
tracte, 465. Tend des embûches 
au pape, 486. Sa colère à la nou- 
velle de la fuite du pape, 490. Use 
concilie le landgrave et fait alliance 



avec lui^ 494 . Il est excommunié 
dans toute la France ; yi,^ 50. 
Excommunié dans le concile de 
Lyon, et déposé par le pape, il 
se couronne lui-même, 4 50. Bat 
les Milanais, 464. Écrit aux sei- 
gneurs anglais pour se justifier du 
crime d'hérésie, 222. Lettre qu'il 
écrit au roi d'Angleterre au sujet 
d'une conspiration qu'il avait dé- 
jouée, 266. Il 9^(fi^rAG la paix ^ux 
Milanais, 54.9. A§siége Parme, 555. 
Son armée est taillée en pièces par 
les Parmesans, 598. Meurt après 
avoir été absous des liens de l'ex- 
communication ; VII, 4 57. 

Frédéric Barbefousse, empe- 
reur des Romains, prend la croix ; 
11^ 88. Écrit une lettre a Saladin 
relativemenlk la Terre-Sainte, 9.1 . 
Part.pour la Terre-Sainte, 444. Se 
noie dans le fleuve Sélef, 4 47. 

Froment de Champagne, che- 
valier français, est fait prisonnier 
a Gisors; 11,295. 

Funcard de ta Rochcj cheva- 
lier français, est fait prisonnier a 
Gisors ; II, 295. 



G. 



Gabdalla, flls de Geys Alapsad, 
envoyé à Abla par Mahonaet, tue 
Gary, fils de Milcadram, et s'em- 
pare de sc^ richesses ; IV, 4 50. 

Gabeit, fils d'Alcarith, envoyé 
par Mahomet pour faire du butin, 
est battu; IV, 448. 



296 



TABLE ANALYTIQUE. 



Gadimalec , compagnon de Ma- 
homet dans ses premiers exploits ; 
IV, ^48. 

Gaif Aiunacar, compagnon de 
Mahomet; IV, U8. 

Galdemar (le chevalier) est en- 
voyé par le comte de Toulouse à 
la tête d*une troupe, pour escorter 
un convoi qui devait se rendre à 
J^usalem;!, ^189. 

Qalerany cousin du comte d*É- 
desse, est fait prisonnier par l'émir 
Balac; I, 285. 

Gallois (les) font. une irruption 
en Angleterre sous le roi Jean-sans- 
Terre ; II, 458. Font une invasion 
dans la terre de Guillaume de 
Brause ; 111, i^Â, Sont taillés en 
pièces, 455. Font de nouvelles ex- 
cursions et battent Herbert, fils de 
Matthieu ; VI, 2. Cherchent à re- 
conquérir leur liberté; Vlil, 244. 
Leurs cruautés, 544. 

Gallois de la Porte, chevalier 
français, est fait prisonnier a Gl- 
sors; 11,295. 

Gallon, envoyé par le pape, dé- 
fend à Louis VIII de descendre en 
Angleterre ; III, -1 06. Passe en An- 
gleterre et se rend auprès du- roi 
Jean, l'IS. Quitte TAugleterre et 
se rend a Rome, 20'! . 

Galon de Chaumont prend la 
croix; 1,96. 

GaUm de l'isle est tué au siège 
de Nicée; 1,^25. 

Gafy, fils d'Habicalip, reproche 
a Mahomet ses adultères ; IV, ^ 54 . 



Garnie] roi des Sarrasins d'Es- 
pagne, ayant conduit en Espagne 
le roi des Sarrasins, assiège San- 
tarem et est tué par les assiégés; 
II, 70. 

Gardas Martin , puissant sei- 
gneur d'Es}>agne, accompagne eo 
Angleterre Télu à Tolède ; VIIl, 
427. 

Gati, fils de Milcadram^ est tué 
par Gabdalla, compagnon de Bfaho- 
mel ; IV, 4 50. 

.Garland prend la, croix ; I, 96. 

Gamier de C^ay fait partie de 
Tescorte qnî devait protéger les 
pèleriq^ allant chercher des Yivres 
au bord de la mer ; I, 4 45. 

Gaston de Béarn prend la croix; 
I, 96. • 

Gaston, fils du comte de Béaro, 
se rend auprès du roi d'Angleterre, 
Henri 111, avec sa mère ; V, 506. 
Devient un ardent ennemi du roi 
d'Angleterre ; VI, 547. Ayant été 
pris, il est forcé de faire sa soumis- 
sion au roi d'Angleterre qui hii 
pardonne; VU, 44^ Fait une ten- 
tative infructueuse pour s'empa- 
rer de Bayonne; VIII, 8. 

Gaucher de Châtillon, cheva- 
lier français, est fait prisonnier par 
les Sarrasins; Vil, 94. 

Gauleelin de Ferrièresy chef de 
Tarmée des croisés, au siège d'A- 
cre; 11,459. 

Gaultier, évêque deDurham, 
ayant acheté le comté de Northum- 
berland, est massacré par ses sa- 



TABLE ANALYTIQUE. 



297 



jets exaspérés de ses exactions; I, 

56. 

Gaultier, évêque d'Albano, ré- 
concilîe'Guillâame le Roux, avec 
le pape Urbain; I, 78. 

Gaultier^ prieur de Gantorbéry, 
succède II Roger évêquede^Ghes- 
ter; 1,355. 

Gaultier, archidiacre de Gan- 
torbéry, succède a Ascelin, éyèque 
de Rochesler; I, 555. Gonsacre 
Barthélémy évêque d'Exeter; 40^ . 
Ordonae prêtre Thomas, archevê- 
que de Gantorbéry; 404. 

Gaultier, évêque de Bàth, est 
nommé archev^ue d'York; IX , 
4 47. 

Gaulûer, prieur de Winchester 
est nommé abbé de Westminster; 
II, 52, 

Gaultier^ moine peintre, est un 
des amis de Robert de Londres; II, 
494. 

Gaultier j clerc, fait partie de la 
députation envoyée par Tarchevê- 
que Etienne de Langton, vers le 
pape, pour lui demander la levée 
dennterdit;II, 540. 

Gaultier^ frère de Tordre des 
Prêcheurs, célèbres les mystères 
divins h Jérusalem; III, 44 5. 

Gaultier, chapelain de la cha- 
pelle royale de Saint-Etiefiné, cé- 
lèbre la messe pour le mariage de 
Simon de Montfort avec Eléonore, 
sœur de Henri III ; IV, 554 . 

Gaultier j abbé de Bourg, meurt; 
Yï, 47-2. 



Gaultier, camérier du roi de 
France, est fait prisonnier par les 
Sarrasins; III, 212. 

Gaultier, fils de Thomas Wauz , 
est cité devant les justiciers, pour 
avoir chassé sur les terres deSaint- 
Albans; V, 65. Est condamné a 
payer quarante ïhàrcs h, l'abbé 

Jean, 68. 

Gaultier y fils d'Alain, signe la 
lettre écrite au pape, pour confir- 
mer la paix entre les rois d'Ecosse 
et d'Angleterre; V, 527. 

Gaultier Biiet , chevalier, fait 
périr un seigneur nommé Patrick, 
qui l'avait vaincu dans un tour- 
noi; V, 270. Ghassé d'Éeosse, il se 
retire auprès du roi d'Angleterre , 

272. 

Gaultier Burk arrive au se- 
cours du roi Jean contre les barons; 

m, 59. 

Gaultier Cumin, comte de Men- 
leilh, jure de veiller au maintien 
de la^aix entre les rois d'Ecosse et 
d'Angleterre; V, 525. Meurt d'une 
chute de cheval; IX, 44. 

Gaultier d'Avesnen fortifie le 
château des ^Pèlerins, entre Gaï- 
phas et Gésarée; 111, 157. 

Gaultier deBradel, trésorier 
delà reine, meurt; VIII, 464. 

Gaultier de Brienne, comte de 
Joppé , est tué par les Sarrasins ; 
VII, 476. 

Gaultier de Cantehup, fils de 
Guillaume de Ganteloup est élu 
évêque de Worcester; IV, 208. Est 



29S 



TABLE ANALYTIQUE. 



excommunié par )e légat Ottobon; 
IX, 145. 

Gaultier de Clifford se Ugu« 
avec plusieurs autres seigneurs 
contre Henri III; II!, 550. Est puni 
poar avoir traité violemment un 
envoyé du roi Henri III; Vil, 2. 

Gaultier de Coutances, archi- 
diacre d'Oxford, est sacré é?ê<|ue 
de Lincoln; II, 67. Son installation 
solennelle, 69. Il est élu archevê- 
que de Rouen, 69. Reçoit du roi 
Richard une lettre contenant les 
opérations de Tarmée de ce prince 
en Palestine, -169. Se rend enAn- 
gleteri^e avee de nouvelles lettres 
de Richard, 475. Excommunie 
les auteurs ^s maavais traite- 
ments qu'avait subi Parchevôque 
d'York, 476. Met la Normandie en 
interdit, 244. Lève l'interdit et fait 
la paix avec Richard; 275. Donue 
à Jean -sans-Terre Tépée ducale de 
Normandie, 505. 

Gaulturde Crépinge est •tué à 
Evesham en combattant contre Far- 
mée royale; IX, 427. 

' Gaultier de Domedart com- 
mande la cinquième division de 
l'armée des croisés à Antioche; I, 
468.. ' 

^ GoMltier de Dunstable jure 
d'obéir aux ordres des vingt^cinq 
barons; III, 54. 

Gaultier de Goden;iU€, gouver- 
neur du château de Mon^ommery , 
trompé par les ruses de Léolin, se 



laisse prendre au pîége que Ini 
tend ce prince; III, 456. 

Gaultier de Gray est élu évê- 
que de Chester; II, 454. Est élo 
archevêque d'York ; m, 80. Con- 
sacre Gaultier le Mauvais, évêque 
de Carliste, 254. Est envoyé en 
France, par le roi d'Angleterre, 
pojir annoncer sop arrivée aux 
seigneurs ses vassaux, 526^ Est 
nommé gardien du royaume, et re- 
fuse cette charge; YIU, 58. Sa 

r 

mort, 407. 

Gaultier de Hcme^ sergent de 
Geoffroy fils de Pierre ;. contribue 
le plus à la défaite des Gallois ; II, 
292. 

GauUief de Hémeshan^, élu ar- 
chevêque de Cantorbéry à la mort 
d'Etienne de Langton, nVs^ point 
reconnu par le roi ; III, 584. 

Gaultier de Joignif ce croise 
avec Louis IX roi de France ; VI, 
455. 

Gaultier de fib'keham^ élu a 
Durham, est consacré par Tarcbe- 
vêque d'York; VI, 495. 

Gaultier de Laseg assiste. Geof- 
froi du Marais dan^ sa victoire 
contre les Irlandais; III, 447. Sa 
mort; V, 424. 

Gaultier de la Wyla; évôçue de 
Salisbury, meurt; 0[, 165. 

Gaultier de Londres est nom- 
mé doyen de l'église de Saint^Paul 
de Londres; VIII, 4 6. 

Gaultier de Merton signe la 
charte qui confirma l'accord sur les 




TABLE ANALYTIQUE. 



299 



vivres ellesdeUeseotre l^abbéetle 
couveDldeSaint-Albans; YIII, ^54. 

Gaultier de MurrMy jure de 
veiller au mainiien de la paix en- 
tre les rois d'Ecosse et d'Angle- 
terre ;V, 525. 

Gaultier de Norton est excom- 
munié pour sa révolte contre le 
roi Jean; m, 95. 

Gaultier de Ocra^ envoyé de 
Frédéric 11 auprès du roi d'An- 
gleterre; Y, 246. 

Gaultier dcScoienny, séné- 
chal du comte de Glocester, ac- 
cusé d'avoir .empoisonné son maî- 
tre, est obligé de se cacher; IX, 
4â. Est pris et enfermé dans la 
tour de Londres, 62. Est con- 
digtnné à mort et pendu , 77. 

Gaultier de, Sufeld est élu évo- 
que de Norwich; V, 353. Revient 
de la cour romaine ou il avait ob- 
tenu un privilège pour extorquer 
de l'argent daps son évêché; Y|, 
491, Sa mort; VIII, 508. 

Gaultier.Espec commande l'ar- 
mée des seigneurs anglais contre 
le roi d'Ecosse ; I, 5-14. 

Gaultier Foliot jure d^obéir 
aux ordres des vingt-ciQC[ barons; 
ill,34.. 

Gaultier Giffard ( le comte ) 
sert de témoin au roi Henri I*', 
pour la charte que ce prince en- 
voie k ses barons ; I, 228. 

Gaultier le Mauvais, clerc, est 
consacré évêque de Carlisle; III, 
254. Est privé par Henri III de la 



charge de trésorier qu'il remplis- 
sait auparavant, 549. Est mal- 
traité parles officiers du roi, 552. 
Embrasse l'ordre des frères Prê- 
cheurs; YI, 258. Sa mort, 404. 

Gaultier U Roux, chevalier 
français, est fait prisonnier à Gi- 
sors;II, 295. 

Gaultier Maréchal, frère de 
Gilbert Maréchal , obtient du roi 
Henri III l'héritage de son frère 
que ce prince lui avait refusé d'a- 
bord; Y, 244. Meurt à Londres; 
VI, 456. 

Gaultier Olifard signe la let- 
tre' écrite au pape pour confirmer 
la paix entre les rois d'Ecosse et 
d'Angleterre; Y, 527. 

Gaultier Priiz, clerc, prédit une 
tempête; lY, 249. 

Gaultier - san$ - Avoir entre- 
prend la première croisade en 
Terre-Sainte; I, 99. Ses troupes 
sont décimées par les Bulgares, 
400. Il est tuiéavec ses soldats par 
les Turcs, 405. . 

Gaultier Tyrel, voulant frapper 
on cerf de sa flèche , tue le roi 
Guillaumeïl; 1,245. " 

Gélose^ antipape après la mort 
de Pascal , ne règne qu'un an ; I, 
272. 

Gelisassam , chef de l'armée de 
Gorboran; I, 470. 

Gemaladin^ chef de l'armée des 
Sarrasins renfermée dans Acre ; II, 
4 



300 



TABLE ANALYTIQUE. 



Getitm de Bar prend la croix ; 
1,96. 

Geoffroij archevêque de Rouen, 
fait la dédicace de Saînt-Albans, 1, 
270. 

Geoffroiy frère du roi Richard, 
archidiacre de Lincoln, est élu 
évêqne de la même église ; 11, 40. 
Va k Rome pour faire confirmer 
son élection , 26. Se démet de sa 
dignité après Tavoir occupée pen- 
dant sept ans, 66. Reçoit du roi 
l'archevêché d'York , 4 25. Est or- 
donné prêtre, 458. Est consacré 
par Barthélémy, archevêque de 
Tours, 4 64. Se rend en Angle- 
terre, 4 64 . Est emprisonné k Dou- 
vres, et mis en liberté sur les 
supplications de l'évêque de Lon- 
dres, 462. Est dépouillé de tous 
ces biens par le roi Jean, 526. Ex- 
communie le vicomte Jacques, qui, 
par ordre du roi, s'emparait de 
ses biens, 526. Fait la paix avec le 
roi Jean , 526. S'oppose a un im- 
pôt établi par le roi Jean , 404 . 
Quitte le royaume, 404 . Sa mort, 
458. 

Geoffroi, évêqne de Goutances, 
se révolte contre Guillaume le 
Roux et ravage le territoire de 
Bath et de Barkley ; 1,59. 

6eo//roi, chancelier du roi Hen- 
ri !•', reçoit de ce prince' Tévêché 
de Durham; 1,298. 

Geoffroi, archidiacre de Can- 
torbéry, est élu évêque d'Ëly; II, 
40. Sa mort, 4 19. 



Geoffroi , évêque de Duncfael- 
den, jure de veiller à la conserva- 
tion de la paix entre les rois d'E- 
cosse et d'Angleterre; Y, 525. 

Geoffroi, prieur de Gorham, est 
élu abbé de Saint-Albans ; I, 280. 
Sa mort , 555 

Geoffroi, arcUidiacre deNor- 
wich , est plongé par le roi Jean 
dans un cachot où il meurt de 
faim; 111,427. 

Geoffroi, fouagier, accompa- 
gne à Rome les envoyés de Samt- 
Albans ; IV, 99. 

Geoffroi^ frère de Henri M, fait 
sa paix avec son frère ; I^ 595. 

Geoffroi, comte de-Bre^gne, 
fils.de Henri II, prend le parti de 
son frère Henri, révolté contre soa 
père ; II, 9. Jure à son père hom- 
mage et fidélité, 27 . Fait hommage 
de son comté a son frère aîné , 
Henri le Jeune , 67". Meurt et est 
enseveli à Paris, 78. 

Geoffroi, fils de Pierre, est nom- 
mé justicier d'Angleterre; II, 291. 
Bat les Gallois qui assiégeaient 
le château de Mâthilde , 292. Re- 
çoit du roi Jean le gouvernement 
de rAngleterre pendant l'absenoe 
du prince , 470. Sa mort , 485. 

Geoffroi, constal>led^Meanton, 
chef et agitateur de la révolte des 
seigneurs contre le roi Jean ; II, 
550. 

Geoffroi est^pendu à Londres 
par ordre de Hubert de Bourg; 
m, 249. 



TABLE ANALYTIQUE. 



504 



deoffroï , Templier, est chargé 
de garder le sceau royal; lY, 
564. Persécute les Juifs, 455. Est 
chassé du cooseil du roi, 555. 

Geoffroi , fils de Geoffroi de 
Childewike, est cité devant les 
justiciers pouravoîr chassé sur les 
terres de Saint - Albans , V , 65. 
Est condamné à payer quarante 
marcs k Tabbé Jean, 68. 

Geoffroi^ frère de Jean , séné- 
chal de Richard , meurt ; Y, 254. 

Geoffroi Arthur est nommé 
évêque de Saint-Asaph, en Nort- 
>v ailes; 1, 550. Assiste ë la paix 
qui fut faite entre Téglise de Lin- 
coln et le monastère de Saint-AI- 
bans, 406. Prépare le chrême et 
les huiles saintes dans la basilique 
de Saiol-Âlbans, 450. 

Geoffroi de Bourg, archidiacre 
de Norwjch, succède à Jean, évo- 
que d'Ély; m, 282. Meurt, 595^ 

Geoffroi de Bouteville arrive 
au secours du roi Jean contre les 
barous; III, 59. 

Geoffroide Burillon défendant, 
à la bataille du Mans, un pont 
contre les Français, est blessé et 
pris; 11,406. 

Geoffroi de Chandelerg part 
pour la Terre-Sainte; Y, 446." 

Geoffroi de Childewike est cité 
devant les justiciers pour avoir 
chassé sur les terres de Saint-Al- 
bans; Y, 65.. Est condamné à 
payer quarante marcs h Tabbé 
Jean, 68. Obtient du roi Henri III 



le droit de garenne sur les terres 
de Saint-AIbans; YII, 47. 

Geoffroi de Drepinges , pré- 
centeur de Téglîse cathédrale de 
Lincoln ; sa douleur à la vue du 
pillage de son église, lors de la 
bataille de Lincoln; III, 475. 

Geoffroi de Langeley, cheva- 
lier, bailli du roi Heori III; ses 
exactions dans Tenquête sur les 
forêts royales; YII^ 57. Nommé à 
la garde de la reine d'Ecosse, et 
chassé par les Écossais, il s'attache 
au service d'Edouard, fils de Hen- 
ri III, 554 . Opprime les Gallois ; 
Vni, 245. 

Geoffroi de Langely, clerc, est 
envoyé à Rome pour faire couGr- 
mer rélection de Jean de Hartford 
k l'abbaye dç Saint-AIbans; lY, 
89. % 

Geoffroi ik Lucy, con&eiller du 
roi Jean; II, 457. Resté fidèle au 
roi Jean, il est menacé par les sei- 
gneurs révoltés ; III, 4. Prend la 
croix; lY, 481. Se croise de nou- 
veau avec plusieurs seigneurs; 
YI, 546. 

Geoffroi de Lucy, doyen de 
l'église cathédrale de Londres, 
excommunie les auteurs de l'ar- 
restation de Ranuff le Breton ; lY, 
455. Sa mort ; Y, 228. 

Geoffroi de Lusignan ayant tué 
par trahison un ami de Richard V', 
est forcé de céder aux armes de 
Richard; II, 90. 

Geoffroi de Lusignan j frère 



502 



TABLE ANALYTIQUE. 



utérin de Henri III^ obtient du roi 
la garde de la baronnie d'Hastings; 
VII, 459. Son escorte se conduit 
insolemment à Saint-AIbans, 556. 
Il fait rôtir un cuisinier du roi; 
IX, 212: 

Geoffroi de Mandeville, comte 
d'Essex, chef et agitateur de la 
révolte des seigneurs contre le rm 
Jean; II, 550. Meurt dans un 
tournoi k Londres ; III, 406. 

Geoffroi de Milan, cardinal, 
est élu pape ; Y, 224 . Meurt après 
ayoïr régné seize jours sous le nom 
de Célestîn FV, 254 . 

Geoffroi de Morra est puni 
peur avoir conspiré contre Frédé- 
ric; VI, 274. 

Geoffroi du Marais^ justicier 
du roi en Irlande, taille en pièces 
les Irlandais qui étaient révoltés ; 
m, 447. Donne à Richard Maré- 
chal de perfides conseils ; IV, 40. 
Trahit le comte Maréchal, 45. Sa 
mort; VI, 55. 

Geoffroi de Muschamp est é!u 
évoque de Coventry; H, 288. Sa 
mort, 447. 

Geoffroi de Rançon perd ses 
possessiond^ui souc dévastées par 
Rkhsnl f^, dcfûiW s'était déetaré 
ememi; 11,222. 

Geoffroi dé Raueoft, comman- 
dant l^arant-gardede l'armée fran- 
çaise en Palestine, tombe dans mie 
embuscade et est massacré ; I, 
559. . 

Ge(^froi de Say fait partie des 



vingt-cinq barons choisis pour con- 
server les libertés accordées par 
le roi Jean; III, 55. 

Geoffroi de Tume, caFdl&al, 
ami intime du pape, meort ; VI, 
42 

Geoffroi Esturtniy chevalier, 
vassal du comte Richard, est tué 
en combattant contre les Gallois, 
VI, 4 44. 

Geoffroi Hake^alt présente, de 
la part de Tabbé de Saiut-Albans, 
des présents au roi Richard reve- 
nant de captivité ; U^ 24 8. 

Geoffroi Planiagene^ reipplaoe 
dans le comté d'Ânjott son père 
qui éiait parti pour la T^re-Sain- 
te; I, 290. Épouse Ma^hilde,. fille 
de Henri l®% veuve c|e Heuri V, 
290. Il s'empare des châteaux de 
Normandie, 510. 11 s'enfaU a l'ar- 
rivée d'Etienne de Blois, 511. 
Reçoit rhommage de W^aleran, 
comte de Meulan, et de plusieurs 
autres seigneurs, 524. Fait son 
entrée a Rouen, et est appelé duc 
de Normandie, 552. Rend la Nor- 
mandie a son fils Henri, 542. Sa 
mort, 545. * 

' Geoffroi Ridel, clenf du roi, 
est nommé archidiacre de Gantor- 
béry, par thomas^ arofaÉevêqute de 
Cantorbéry ; l,;409i 

Geof ge'^évèque àrméiiieo,meDrt 
en arrivant en Angleterre; VII, 
50. 

George, comte de Wîde, à la 



TABLE ANALYTIQUE. 



503 



f été des crotsés allemands, assiège 
le cbftteati d'Alcazaf ; HI, ^184. 

Géotherta, fiîle d'Alimisilasy , 
dixièiûe femme de Mahomet; IV, 
455. 

Gérald, clerc de Tordre des 
Prôcbears, meurt; IV, 224. 

Gérald le Marseillais est ex- 
cotrtmvtmé par Innocent IV; VII, 
250. 

Gérard (VAthies, conseiller du 
roi Jean *a l'époque de Tinlerdit; 
11, 437. 

Gérard de Ckort/y chevalier 
français, est fait prisonnier à Gi- 
sors ; IT, 295. 

Gérard de Roussillon prend la 
croix ; ï, 96. 

Gérard de Soiin arrive au scr 
cours du roi Jean contre les ba- 
rons ;ni, 59. 

Gérauld de Cérisy prend la 
croix; J, 96. ^ 

Germatn, /archevêque de Gon- 
slantioople, écrit au pape et aux 
cardinaux ; IV, 297. 

Gérotdy patriarche de Jérusa- 
lem, complice dé la tra)iison des 
Templiers, écrit à tous les chré- 
tiens une lettre contre Temper^nr 
Frédéric; III, 449. 

Gervais^ abbé du monastère de 
Lnde, obtient du roi un lieu en 
Irlande pour construire une ab- 
baye ; î, 375. 

Gervais de Nobregge , e^com- 



de se soumettre a la sentence ; IH, 
415. 

Gigremis, chef de Tarmée de 
Corboran; I, HO. 

Giffard, chevalier de Tarmée 
royale, est tué au siège du château 
de Bedfort ; III, 274, 

Gilbert, moine du monastère de 
Lude, fonde avec le chevalier Oen 
une abbaye en Irlande; I, 575. 

Gilbert^ archidiacre de Tours , 
est nommé, par le roi de France^ 
juge et conservateur de la trêve 
conclue avec le roi d'Angleterre; 
II, 525. 

Gilbert, frère du comte de Flan- 
dre, s* élance un des premiers sur 
le^ remparts de Jérusalem ; I ^ 
-195. 

Gilbert, comte de 'Glocester, se 
ligue avec le comte Richard contre 
le roi Henri III; III, 554. Sa mort, 
452. 

Gilbert, frère de Richard Maré- 
chal, reçoit du roi Henri III Thé- 
ritage de son frère; IV, 65. Est 
ceint du baudrier militaire, et re- 
çoit le bâton de maréchal, 66. 
Accusé de la mort d'un clerc ir- 
landais , il se purge de ce crime, 
-119. Il se réconcilie avec le roi; 
V, 70. Et avec Maurice, justicier 
dlrlande, 72. Meurt d'une chute 
de cheval au tournoi de Hartford, 
184. 

Gilbert Basset, noble seigneur, 
est privé, par Henri lll, d'un ma- 



munie par le légarCallon , refuse ' noir qu'il tenait du roi Jean, et 



504 

chassé de la cour ; 111, 528. Ravage 
les biens d'Etienne de Ségrave; 
ÏV, 55. Rentre en grâce auprès 
du roi, 65. Meurt d'une chute de 
cheval; V,^^ 6. 

Gilbert de JSrai, chevalier fran- 
çais, est fait prisonnier a Gisors; 
II, 295. 

Gilbert de Clare, comtede Glo- 
cester, signe une lettre écrite par 
les barons à Henri 111; IX, 409. 
Est ceint du baudrier militaire par 



TABLE ANALYTIQUE. 

contre le roi Jean ; 11, 550. Est 
investi du comté de LIdcoIb par 
Louis Vlll; m, 426. Meurt; V, 
264. ' 

Gilbertde G/anz;i//e,archidiacre 
de Lisieux, est consacré cvéque de 
Rochester; II, 77. Sa mort, 540. 

Gilbert de Lacy commande 
Taruiée des seigneurs anglais con- 

m 

tre le roi d'Ecosse ; I, 54 4. 

Gilbert de Lavais chef et agi- 
tateur de la révolte des seigneurs 



Simon de Montfort, 442. Gom- contre le roi Jean ; 11, 550. 



mande le deuxième corps de l'ar- 
mée des barons h la bataille de 
Levées, 444. Se sépare de la ligne 
à la suite d'une brouillerie avec 
Simon de Montfort, 425. Ayant 
été choisi pour rétablir la paix en- 
tre les barons et le roi, il est forcé 
de fuir pour échapper aux coups 
des seigneurs partisans du roi,4 44 . 
Refuse de se rendre ii la célébration 
de la fête de saint lÉdouard, 442. 
Refuse de se rendre au parlement, 
4 47. S'empare^e Londres et se ré- 
concilie avec le roi, 456. Reçoit la 
croix du légal Ottobon , 4 57. Ac- 
compagne Henri 111 à Norwich, 
477. 

Gilbert de Crêne meurt au siège 
de Jérusaleni;I,490. 

Gilbert de FurnivalyVesié fidèle 
au roi Jean, est menacé par les 
seigneurs révolt<^s; 111, 4. Meurt; 
V, 254. 

Gilbert de Gand^ chef et agita- 
teur de la révolte des seigneurs 



Gilbert de la Porrée est con- 
damné pour ses erreurs par le pape 
Galixte, dans le concile de Reims; 
ï, 276. 

Gilbett d*Omfreville , gardien 
des pays du nord de l'Angleterre, 
meurt; VI, 42. 

Gilbert de Preston est un des 
justiciers devant lesquels fut plai* 
dée l'affaire entre Jean, abbé de 
Saint-Albans, et les chevaliers qui 
avaient chassé sûr ses terres; V, 
65. 

Gilbert de Ségrave^ revenant 
de Gascogne, est fait prisonnier 
par les habitants de Pons ; . VUÎ, 
59. 

Gilbert de Vascueil appelle le 
roi de France à Gisors, et loi livre 
cette place par trahison ; II, 2H. 

Gilbert Foliota abbé de Gloœs- 
ter, succède à Robert, évêque de 
Héreford; I, 555. Est nommé évê- 
que de Londres, 408. Écrit une 
lettre^ Henri II, au sujet de Tho- 



TABLE ANALYTIQUE. 



505 



mas Becket, 459. Reçoit une lettre 
da pape Alexandre, 445. Sa ré- 
ponse, 445. Est excommunié par 
Becket; 452. «Reçoit à cette occa- 
sion une lettre favorable de Hen- 
ri m, 454. Est absous par ki pape, 
480. Est interdit par le pape^ 500. 
Est rétabli dans son office après 
avoir juré qu'il n*avait contribué 
en rien à la mort de Thomas Beo- 
kel ; II, 8. Sa mort, 87. 

Gilbert Universel succède à Ri- 
chard, évéque de Londres ; 1, 290. 
Meurt dans un voyage qu'il fait 2i 
Rome, 299. 

Gilles, fils de Richard d'Argen- 
tan, est fait prisonnier par Léolin ; 
III, 457, 

GiUes de Brause est consacré 
évoque de Hcreford ; II, 558. Quitte 
r Angleterre, 449. 

GiUes de Biidelesford est élu 
évoque de Salisbury ; VllI, 499. . 

Cilles de Hersi est envoyé par 
Louis YIII vers les barons anglais ; 
111,^02. 

Gilles de Mailly, avoué de Bé- 
thune, se croise avec le roi de 
France Louis IX; VI, 455. 

Gilles de Meliin est envoyé par 
Louis vni vers les seigneurs an- 
glais ; m, 4 02. 

Gilles l'Espagnol y cardinal, 
élit Geoffroi de Milan pour succes- 
seur du pape Grégoire ; V, 222. Sa 
mort; VIII, ^56. 

Gimdreda, comtesse de V^ar- 
livick, livre son château au duc 

IX. 



Henri, après en avoir chassé la 
garnison du roi; I, 555. 

Gmahadole, chef de l'armée de 
Gorboran ; I, 4 70. 

Girard, archevêque d'Auch, est 
choisi par Richard pour justicier 
de la flotte anglaise se rendant en 
Terre-Sainte ; II, ^42. 

Girard, évêque de Héreford, 
sert de témoin au roi Henri P% 
pour la charte que ce prince adres- 
se a ses seigneurs; 1, 228. Succède 
à Thomas, archevêque d'York, 
250. Reçoit de Henri l«' Tordre 
de consacrer quelques évêques, 
258. Sa mort, 257. 

Goçkfroi, chapelain de la reine, 
est nommé évêque de Bath ; 1, 284 . 

Godefroi, fils du préfet de Rome 
et élu à Bethléem, est envoyé, par 



le pape, comme légat en Ecosse ; 
Vl,540. 

Godefroi, frère de Henri de 
Hache, prend la croix; I, 4^0. 

Godefroi, pénitencier du sei- 
gneur pape , écrit aux prieurs de 
Tordre des Prêcheurs, au sujet de 
la lettre de frère Philippe; IV, 
249. 

Godefroi de Bouillon,' dnc de 
Lorraine, prend la croix; 1, 440. 
Arrive à Gonstantinople avec ses 
troupes, 442. Assiste au siège 
de Nicée, 4à5. Fend un Sarra- 
sin en deux, 447. Assiste à la 
prise de Jérusalem, 497. Est élu 
roi de Jérusalem , 200. Sa mort, 
252. 

20 



506 



TABLE ANALYTIQUE. 



Godefroi de Cracumbe Jure d'o- 
béir aux ordres des viogt-cinq ba- 
rons; 111, 54. Accuse, dans un 
concile tenu à Rome, EUenne, ar- 
chevêque de Gantorbéry, 78. Ar- 
rête Hubert de Bourg, par ordre 
du roi Henri UI, 497. Rentre dans 
les bonnes grâces du roi; V, 258. 

Godefroi de Lucy reçoit du roi 
Richard révêché de Winchester ; 
11,^ 25. Est consacré par Baudouin, 
archevêque de Gantorbéry, ^54. 
Sa mort, 565. 

Godefroi de Kinetotiy doyen 
d' York i.'Cst élu archevêque de cette 
même église; II, 4^. Sa mort, 
447. 

Godefroi de Miliersj chevalier 
du comté de Norfolk, est mutilé 
par ordre de Jean le Breton; VI, 
428. 

Godefroi du Mont est tué à la 
bataille de Dorylée ; I; 428. 

Godefroi de Saint -Orner se 
consacre au service du seigneur en 
Terre-Sainte, et con^tnence Tordre 
des TeAipliers ; I, 272. 

Godescalc^ prêtre allemand, 
conduit une troisième expédition 
ea Terre-Sainte; ï, 404. Perd 
son armée victime de la trahison 
des Hongrois, 407. 

Godeschall arrive au secours 
du roi Jean contre les barons; lU, 
59. 

Godrickj ermite ; sa vie ; I, 484 . 
Sa naissance, ses parents, son en- 
fance, 484 . Son pèlerinage à Jéru- 



salem, 482. Second pèlerinage 
avec sa mère, 485. il se retire 
dans les forêts, 484. Retourne k 
Jérusalem pour la troisième fois, 
485. Son autorité pendant ce 
voyage, ib. IL se conslriiit une 
hutte dans une épaisse forêt, 487. 
Souffrances qu'il fait éprouver à 
son corps, 488. Il rend la vie à 
deux enfants, 494. Est attaqué 
par les démons, 495. Sa mort. 
496. Âccomplissemeat d'une pro- 
phétie qu'il avait faite ë Hugues do 
Pusat', évêque de Durham; II, 
426. 

Goian (émir), chef de Tannée 
deCorboran;!, 470. 

Gratien, légat du i)ape, est char- 
gé de réconcilier le roi d'Angle- 
terre et l'archevêque Thomas; 1, 
454. 

Grégoire VIL Son élévation et 
ses réformes ; I, 54 . il excommu- 
nie l'empereur, 59. Sa prédiction, 
45. Il est déposé par les RomainS; 
44. Meurt à Salerne, 54 . 

Grégoire IX, évêque d'OsUe, 
succède au pape Honorius; ni, 
554 . Lettre qu'il écrit sur la croi- 
sade qui se préparait, 538. U con- 
firme l'ordre des. frères Mineurs, 
549. Excommunie Temperenr Fré- 
déric II, 564. Est poursuivi par le 
peuple romain révolté contre lui, 
582 . Fait envahir les états de l'em- 
pereur, 596. Cas$e l'élection de 
Gaultier à Tarcbevêché de Gantor- 
béry^ 40$. Griefs qu'il impute à 



I 



TABLE ANALYTIQUE. 



50' 



Temperear, 426. lise réconcilie 
avec Frédéric lî, 449. Casse l'élec- 
tion de' Raoul de Nevil à Tarche- 
véché de Gantôrbéry, 465. Etablit 
des inspecteurs pour les ordres 
religieux , 509 . Cassé Jean le Blond, 
élu archevêque de Cantorbéry, 
524. Extorque de Fargent en An- 
gleterre ; IV, 47. Écrit k tous les 
chrétiens une lettre au sujet de la 
croisade, 48. Attaqué par les Ro- 
mains , il est forcé de quitter la 
ville, 84. Fait venir Pierre des 
Roches pour commander ses trou* 
pes, 9i. Fait prêcher la croisade, 
et écrit une lettre à ce sujet, 92. 
Confirme l'élection de l'abbé de 
Saint- Albans, 405. Fait prêcher la 
croisade, 487. Défend à Tempe- 
reur d'entrer ë main armée dans 
l'Italie, 4 89. Répond a la lettre de 
Germain, archevêque de Coostan- 
tinople, 5l6.R8ppelleOthon, légat 
en Angleterre, 552. Est excom- 
munié par l'archevêque d'Antio- 
che, 596. Excommunie l'empereur 
Frédéric, 418. Reçoit les moines 
du Mont-Cassin, 425. Excommu- 
nie Temperéur Frédéric II, 456., 
Lettre qu'il écrit contre l'empe- 
reur, 499. Sa réponse aux récla- 
mations de Robert de Thinge, 554 . 
I! détourne de leur entreprise les 
seigneurs français prêts à partir 
pour la croisade, 555. Élit pour 
empereur Robert, frère du roi de 
France, 548. Écrit une lettre con- 
tre Frédéric qui avait empêché la 



réunion du concile général; V, 
427. Essaye d'extorquer de l'ar- 
gent au couvent de Bourg, 455. Sa 
mort, 248. Ses statuts sur la ré- 
formation dé l'ordre Noir; VII, 
483. 

GrégoWe X, appelé Thibaud de 
Plaisance, et archidiacre de Liège, 
est élu pape; IX, 475. 

Grégoire de Stok^ constable 
d*Hertford, est massacré par des 
bouchers de Saint -Albans; IX, 
451. 

Griffin, fils deLéolin, prince de' 
Northwalles , est emprisonné par 
ordre de son frère David , V, 40. 
Est remis à Henri III, qui le fait 
enfermer dans la tour de Londres, 
202. Ayant cherché k s'évader de 
la tour, il meurt de sa chute, 
405. 

dri^fin, fils de Griffin , fils. de 
Léolin, est nommé roi des Gallois 
a la mort de son oncle David ; YI, 
494. 

Griffifi^ fils de Madoch, sei- 
gneur gallois , promet à Henri III 
de le soutenir contre David, fils de 
Léolm;V,200. 

Griffin de Brunfeld, Gallois, est 
chassé de son pays par ses com- 
patriotes ; Vni , 275. Rentre en 
grâce auprès des Gallois, 519. 

Guarin est nommé abbé de l'é- 
glise de Saint-Atbans, dont il était 
prieur; II, 67. Envoie de magni- 
fiques présents à Richard rentrant 
en Angleterre, 218. Sa mort, 250. 



50S 



TABLE ANALYTIQUE. 



Guarin , fils de Gérold , assiste 
a la rédaction de la charte du roi 
Jean; II, 464. 

Guarin Basset meurt au sié^e 
et à Tassant dn château de Kaer- 
dif;ÏII, 554. 

Guarin de Montcheinsil , sei- 
gneur anglais, se distingue b la ba- 
taille de Saintes; Y, 288. Meurt; 
VIII, 4 4 9. 

GueUre ( le comte de ) , chef 
de l'armée des croisés, au siège 
d'Acre; II, 459. Trahit les chré- 
tiens, 4 44 . , 

Guelfe, Bourguignon, subjugue 
la ville d'Adana ; I, 450. 

GuUlttume , archevêque de 
Rouen, tient un concile à Lille- 
bonne ; I, 42. 

Guillaume est nommé, par 
Henri V^, archevêque de Gantor« 
bëry; I, 284. Est consacré par 
Guillaume, évoque de Winchester, 
289. Il consacre Gilbert Universel 
évêque de Londres, 290. Con- 
sacre le roi'ÉtieDue de Blois , 305. 
Préside aux funérailles de Hen- 
ri 1*% 308. Sa mort, 341. 

GutUaume, trésorier de l'église 
d'York, succède frTûrstao, arche- 
vêque de cette même église; 1, 
324 . - 

Guillaume j abbé de Reading, est 
élu archefvêqne de Bordeaux ; II , 
42. 

Guillaume j archevêque de Trê- 
ves, envoie des ambassadeurs au 
roi Henri II; II, 54. 



Guillaume, chapelain de Guil- 
laume le Conquérant, reçoit de ce 
prince l'évêché de Norwich; 1. 
54. 

Guillaume^ éVéque de Dnrbam, 
créé justicier par Guillaume H, so 
révolte coniré ce' prince; 1, 59. 
Sa mort, 550. 

Guillaume y évêque d*Orange, 
arrive en Palestiue à la suite du 
comte de Toulouse ; I, 444. Meurt 
kMarah,476. 

Guillaume est consacré évêque 
d'Exeter par Anselme, archevêque 
de Cantorbéry ; 1, 256. 

Guillaume II , évêque de Nor- 
wich, assiste à la paix qui fut faite 
entre l'église de Lincoln et le 
monastère de Saint- Àlbans; I, 
400. 

Guillaume j chanoine de l'église 
Saint-Paul, est consacré évêque de 
Londres ; II, 506. Se rend auprès 
du roi Jean, de la part du pape, et 
tâché, mais en vain, de l'engager a 
reconnaître Etienne de Langton, 
archevêque de Cantorbéry, 44 S. 
Quitte l'Angleterre, après avoir 
lancé Tinterdit sur tout le royau* 
me, 449. Se rend en France, où 
il promulgue là sentence du pape 
qui renversait Jean du trône d'An- 
gleterre, 445. Rentre en Angle- 
terre et $e réconcilie avec le roi, 
469. Résigne l'épiscopat ; III , 
257. 

Guillaume^ chanoine et précen- 
teur de l'église de Lincoln, est con ~ 



TABLE ANALYTIQUE. 



309 



sacré ëréqne de cette même église; 
II, 554. 

CmUmime^ évéque de Worces- 
ter, traite au nom du roi Jean 
avec les seigneurs révoltés; III, 
6. 

GuiUamne , neveu de Guiilau» 
' me de Brner le père, est consacré 
évoque d'Exeter; III, 275. Part 
poor la Terre-Sainte, 337. 

GuiUaume^ archidiacre d« Wor- 
o€6ter, est élu évêque de Dorham 
(»ar les moines de ce couvent ; III, 
5^ 5. Est cassé par le pape, 363. 

GuiUaumey élu à Valence , on- 
cle d'Eléonore , fille du comte de 
Provence, est chargé de conduire 
$a nièce au roi d'Angleterre ; IV, 
4M. Haï des seigneurs à cause de 
sa place de président du conseil, il 
sort d'Angleterre, mais il y revient 
bientôt après, 207. Il est appelé à 
révôché de Liège, 427. Meurt à 
Viterbe; 346. 

OtdUaitme, évêque deGlascow, 
jure de veiller à la contiouation 
de la paix entre les rois d'Ecosse et 
d'Anglelerre; V, 525. 

GuUlcLunte, évêque de Sabine, 
meurt; VU, ^92. 

Guiltavme , évêque de Salisbu- 
xy, meurt; Vin, 465. 

GnUlaume^ chapelain anglais, 
pour accomplir un vœu qu'il avait 
fait, bâtit, sous les murs de Saint* 
Jean-d'Acre, une chapelle en l'hon- 
neur du mi^rtyr Thomas ; II, 4 59. 

GuUlaumcj moine de Saiut^Al- 



hàns, est élu abbé de la même 
église ; If, 526. Est fbroé de don- 
aer à Faleaise cent marea d'argent; 
m ,453. Conclut au nom de son 
église un arrangement i l'amiable 
avec l'église de Lincoln, 202. 
Meurt, 548.' . 

Guillaume, abbé de Westmins- 
ter, ayant refusé d'acquiescer aux 
demandes de Févêque de Londres, 
s'attire son inimitié; III, 238. Se 
réconcilie avec l'évéque de Lon- 
dres, 352. 

Guillaume est promu, à Saint- 
Albans, au gouvernement de l'é^ 
glise de Saint-iulien ; III, ?65. 

Guillaume, de L'église de Sainte- 
Marie, est élu doyen de Tégiise de 
Saint-Paul, dont il était chance- 
lier; V, 229. 

Guillaume y comte de Forez, 
prend la croix ; I, 96. 

Guiliémme , frère de Tancrède, 
est tué à la bataille de Dprylée ; I, 
427. 

Guillaume y duc d'Aquitaine, 
prend la crdx; I, 240. 

Guillaume y comte de Mortain, 
banni d'Angleterre, s'oppose aux 
troupes envoyées en Normandie 
par le roi Henri I*' ; 1, 244. Est fait 
prisonnier à la bataille de Tinche- 
bray, 253. 

GuiHaume, fils du roi Henri I«% 
meurt dans un naufrage; 1, 282,. 

Guillaume, fils d'Alain, s'em- 
pare du château de Shrewsbury ; 
1,345. 



510 



TABLE ANALYTIQUE. 



Guillaume, comte d*Albeiûarle, 
commande l'armée des seignears 
anglais contre le roi d'Ecosse; I; 

Guillaume^ comte d*Albemarle, 
resté fidèle an roi Jean , est me- 
nacé par les seigneurs révoltés; 
ni, 4. Se révolte contre le roi 
Henri III , 227. S'empare du châ- 
teau de Fotheringhay , 228. Fait 
sa paix avec le roi, 229. Part pour 
la Terre-Sainte ; V, ^ 4 6. Sa mort, 
2S4. 

Guillaume, comte d'Albemarle, 
«igné lesliettres envoyées au pape 
par rassemblée générale d'Angle- 
terre; IX, 240. 

Guillaume, roi de Sicile, dé- 
truit la ville de Bari, bat les Grecs 
et fait plusieurs autres conquêtes; 
1, 593. 

Guillaume, fils bâtard du roi 
Etienne, comte de Mortain etjde 
Warenne, rend au roiPevensel 
toutes les places fortes d'Angle- 
terre et de Normandie , qu'il te- 
nait de son père ^ I, 597. 

Guillaume, seigneur d'Aynes- 
lord , ayant chassé Laurent que 
Thomas Becket avait placé dans 
l'église de ce lieu, est excommu- 
nié par l'archevêque ; 1, 440. 

Guillaume, qui commandait le 
château d'Aumale, est forcé de se 
rendre au roi de France ; II, 4 2. 

Guillaume, roi d'Ecosse, rede- 
i^ande au roi la province de Nor- 
thum])(»rlan(l , cédée autrefois à 



son aïeul David, et longtemps pos- 
sédée par l'Ecosse; n, 44. Ayant 
essuyé un refns, il ravage le nord 
de l'Anf^eterre , 45. Battu par les 
seigneurs anglais , il obtient la 
trêve, ib. Est bit prisonnier et 
enfermé au château de Richenioot, 
25. Conditions auxquelles on lai 
rend sa liberté^ 28. 11 reçoit da 
roi d'Angleterre le comté d'Oon- 
dington, 77. Fait honmiage an roi 
Richard, 429. Assiste au coaroB- 
nement de Richafd revmiant des 
prisons d'Allemagne, 219. Fait 
hommage au roi Jean , 534. Ob- 
tient la paix du roi d'Angleierre, 
424. 

Guillaume, comte de Glocest«r. 
promet obéissance au roi Henri D; 
II, 25^. Nomme pour son béritier 
Jean-sans-Terre, fils dii roi, 52. 

Guillaume, comte de Châlons, 
chef de l'armée des croisés , ao 
siège d'Acre; II, 458. 

Guillaume, fils de Guîllanmede 
Brause , lait prisonnier par le roi 
Jean, meurt de faim au château de 
Windsor; IK 455. 

Guillaume, fils de Guillanmede 
Ganteloup , conseiller du' roi Jean 
lors de l'interdit; II, 457. 

Guillaume, comte de Salisbory, 
frère naturel de Jean-sans-Terre, 
conseiller du roi à Tépoque de rin- 
terdit; 11, 457. Est prisàla bataille 
de Bouvines, 522. Reste fidèle au 

* 

roi Jean, et est menacé par les sei- 
gneurs révoltés: 111, 4. Abandonne 



TABLE ANALYTIQUE. 



541 



le roi Jean, et passe du coté de 
Louis Vin/ 442. Accompagne en 
France Richard, frère de Henri III, 
280. Dangers qu'il court é|i repas- 
sant la mer, 286. Sa mort, 299. 

Gmllaume, comte de Ferrières, 
assiste à la rëdaction de la charte 
du roi Jean ; II, 464. Se ligue avec 
Richard contre le roi Henri III ; 
]Uj 554. Ebi admis dans le conseil 
du roi; IV, 200. Sa^norl; VI, 579. 

Guillaume f frère de Geoffroi 
<ie MandeWlle , chef et agitateur 
de la révolte des seigneurs contre 
le roi Jean; II, 550. 

GuUlaUfne, comte d'Arondel, 
abandonne le roi Jean et passe du 
côté de Louis VUI; 111, H 2. Sa 
mort, 258. 

Guillaume , comte d'Essex , 
meurt; III, 529. 

Guillaume, comte de Warwich^ 
.se ligue avec Richard contre le 
roi Henri III; III, 554. Meurt; V, 
264. 

Guillaume 9 frère de Foulques 
Paganel, fait hommage au roi 
d'Angleterre; Hl, 448. 

Guillaume, fils de Geoffroi de 
Ghildewike, est cité devant les jus- 
ticiers pour avoir chassé sur les 
terres de Saint-Albans^ V, 65. Est 
condamné a payer quarante marcs 
à l'abbé Jean, 68. 

Guillaume, comte de Marris, 
jure de veiller au maintien de la 
paixentre les rois d'Ecosse et d'An- 
gleterre; V, 525. 



Guillaume, comte de Holhinde» 
est envoyé > par le roi Jean-sans- 
Terre , au secours du comte de 
Flandre; H, 516. Est élu roi d'Aï- 
lomagne par le pape Innocent IV ; 

VI, 558. Reçoit Thommage des 
grands d'Allemagne ; 558. Est cou- 
ronné à Aix-la-Ghapelle par Tar- 
chevêque de Gologne, 446. Est 
battu par Conrad , fils de Frédé- 
ric II, 505. Résigne toutes ses pré- 
tentions à la couronne- impériale; 

VII , 255. Se ligue avec plusieurs 
princes contre Marguerite , com- 
tesse de Flandre , 554. Envoie en 
Angleterre des députés pour solli- 
citer raliianee de Henri Ul , VIIT, 
404. Meurt, 185. 

GuiUaumey fils d'Aymon, meurt; 
VI, 580. ' 

Guillaume;^ccusé et convaincu 
d'avoiîr donné la mort a son père, 
est pendu à Londres; VIII, 99. 

Guillaume il^oi/un jure d'obéir 
aux ordres des vingt-cinq barons; 
m, 54. 

Guillaume Amanjeu prend la 
croix; l, 96. 

Guillaume Bardolf est fait pri- 
sonnier par les barons à la bataille 
deLewes; IX, 446. 

Guillaume Barklejr , chef d'un 
parti de Gallois , est mis en fuite 
par le gardien d'un château qu*il 
voulait attaquer; IX, 455. 

Guillaume Binard est privé de 
bon héritage par le roi Henri l*'^; 
I, 462. 



542 



TABLE ANALYTIQUE. 



Gmllaume Boncoque, ch^a- 
lier, est envoyé par Henri III k 
Rome, pour combattre les abbëb 
de Clteaux; VIII, 494. Reçoit la 
gaide des Espagnols venus k la 
suite du frère du roi d'Espagne, 
224. 

GtôUaume Bruer est chargé 
d'une partie de l'autorité, par Ri- 
chard partant pour la Palestine ; 
11, 454. Refdt de Richard une 
lettre sur les plaintes que ce prince 
entend contre son chaoïcelier Guil- 
laume d'Ely, 475. 

Guillaume Clitan , comte de 
Flandre, menace Henri T' de lui 
enlever la Normandie et FAi^ile- 
terre; I, 290. Bat un duc alle- 
mand , nommé Thierry , 292. 
Meurt au siège du château d'Eu, 
295. 

Guillaume Crhpm , coa)te d'E- 
vreux , après s'être distingué à la 
iMitaille de BrènneviUe , et avoir 
frappé deux fois le roi Henri V% est 
fait prisonnier par les Anglais ; I. , 
279. Connétable d'Ëa, rend son 
château au roi d'Angleterre; II, 
280. 

ÇviUaume d'AbingdoUy frère 
de Tordre des Prêcheurs , s'élève 
contre la sentence du pape qui 
autorisait le mariage de Simon de 
Montfort; IV, 555. 

Guillaume d'Albinel reçoit en 
Angleterre Mathilde , fille du roi 
Henri (cr; 1,5^9. 

Guillaume d'Albiny , seigneur 



anglais , se rendk Lendres^ sur les 
vives instances des barons d'An- 
S^eterre; UI, 57. Est mis kh tète 
d'une trouped'élite , 5S. S'empare 
du château de Rochester , f6. Est 
forcé de se rendre au roi Jean. 
après avdr longtemps défendo le 
château, 65. Générosité dont il fit 
preuve pendant le.eiége, 67. 
Meurt à Offlngton , son manoir; 
IV, 478. 

Guillaume d^Aranéd meart à 
Waverley , et est enterré \ Wh 
mund; 11,52. 

Guillaume d*4ubigny se dis 
tingue à la bataille de Tinchebray; 
1, 255. 

Guillaume des Bamei, che?a- 
lier français , est fait prisonnier à 
la bataille de Saintes ; V, 289. 

GuillaumedeBeauchamp^àé 

et agitateur de la révolte des sei- 
gneurs contre le roi Jean ; il, 550. 
Reçoit du roi Henri III le terrain 
où avait été le château de Bedibrt. 
272. 

Guillaume de Beaumant est 
envoyé par Louis YIU vers les sei- 
gneurs anglais; III, 402. 

Guillaume de Bévire jure de 
Veiller au maintien de la paû 
entre les rois d'Ecosse et d'Angle- 
terre; V, 525. 

Guillaume de Blm, évéque de 
Worcester, meurt; IV, 494. 

Guillaume de Bourg, clerc du 
roi, est élu évéque de Lanéaff; V; 
524. Signe la charte qui confinn^ 



TâBLË- ANALYTIQUE 



545 



la paiK eatre Véséqùe de Darham 
et Fabbe de Saint-Albans ; VI, 529. 
Est frappé de cécité, 568. Sa moi;t ; 
V1I,4H. 

Guillaume de Brame oppi^me 
les Gallois ; If, 5&. fiefase de don- 
ner des otages an roi Jean, 422. 
Meurt a Gorbeil , 456. 

GuiUaume dé Brause est fait 
pri^DDterpalr lesGalloi^ ; III, 587. 
Est pendu pa^ ordre de Léolin, roi 
des Gallois, 442. 

Guillaume de Brente,- frère 
de Faldûse , refuse de rendre le 
chftteau de Bedfort , sans Tordre 
de soi) frère ; III , 267. Est pendu 
à la prise du château , 270. 

GuUlanme de Bruyère, évoque 
d'Ëxeter, meurt; YI, 48. 

Guillaume de Bueles^ Nov- 
mand, reçoit la garde de la Gasco- 
gne; VI, 547. 

Guillaume de Bussy, sénéchal 
de Guillaume de Valence , est pris 
et enfermé à la tour de Londres; 
IX, 46. Sa cruauté, 64. 

Guillaume de Button, ar- 
chidiacre de Wells, succède à 
Gaultier, évêque de Bath; IX, 
447. 

Guilhume de Canteloup , con- 
seiller du roi Jean lors de Tinter- 
dit; II, 457, Meurt; IV, 444. 

Guillaume de Canteloup meurt; 
VII, 485. 

Guillaume de Chartres se rend 
en Terre-Saîntc ; III, 498. 

Guillaume de Château- N eu f^ 



Hospitalier, écrit une lettre sur 
les affaires de ht Terre-Sainte ; V, 
420. 

Guillaume de Cirent jure d'o- 
béir aux ordres des vingt-cinq ba* 
ron$;in, 54. 

Guillaume de Colingham re* 
fuse de jurer fidélité k Louis VIII, 
et fait une guerre acharnée aui 
Français; m, 444. 

Guillaume de Corbeilde Chiche 
est nonmié archevêque de Gan- 
torbéry par lé roi Henri I^; I, 
284. 

Guillaume de ComehuU est 
consacré évéque de Ghester ; III , 
86. Meurt, 262. 

Guillaume de Dampierre épou- 
sa Marguerite, comtesse de Flan- 
dre; Vlll, 20. 

Guillaume de Divesj chevalier 
du vasselage de Hugues, évâqne 
de Lincoln , est tué au siège du 
château de Newark; III, 485. 

Guillaume de Drouhedale 
meurt; VI, 54. 

Guillaume de Durham^ clerc 
anglais , qui étudiait h Paris , se. 
retire lors de la sédition entre les 
clercs et les bourgeois ; III , 404 . 
Sa mort; VI, 506. 

Guillaume d*Ély , trésorier 
d* Angleterre, meurt; III, 254. 

Guillaume de Emeford^ fait 
prisonnier par le roi Jean, au 
siège du château de Rochester, 
est enfermé au château de Korf ; 
m, 66. 



5^4 



TABLE ANALYTIQUE. 



Guillaume d'Esp'tnet ^ k qai Ro- 
bert de Bos avait con6é la garde 
de Hngues de Chaamont, ayant 
laisse échapper son prisonnier, est 
pendu ; II, 245. 

Guillaume d*Eu, partisan de 
Robert^ comte de Norlhumber- 
land , est fait prisonnier et a les 
yeux crevés; I, 75. 

Guillaume de Ferrlères est fait 
prisonnier par le m à Northamp- 
lon;IX, J07. 

Guillaume des Forêts est tué 
dans un assaut donné à Nicée; I, 
125. 

Guillaume de Forêt est nom- 
mé, par Richard 1», justicier de 
la Ootte anglaise destinée pour la 
Terre-Sainte; 11, Ù2. 

Guillaume de Forth signe la 
lettre écrite au pape pour conGr- 
mer la paix entre les rois d'Ecosse 
et d'Angleterre ; V, 527. 

Guillaume de Goderville .yas- 
sa! de Falcaise, reçoit du. roi 
Jean le château de Hartford; 
m, 90. 

Guillaume de Gorham ést cité 
devant les justiciers , pour avoir 
chassé sur les terres de Saint-Al- 
bans; V, 65. Est coudamné à 
payer quarante marcs à Tabbé 
Jean, 68. 

Guillaume de Grantmenil dé- 
serte Tarmée des croisés , assiégée 
dans Antioche; F, ^60. 

Guillaume de Gray signe la 
charte qui confirma Taccord sur 



les vivres et les dettes entre Tabbé 
et le couvent de Sainl-Albans; 
Vni, 554. 

Guillaume de HaçhoU, abbé 
de Ramsey, meurt; VIll, 65. 

Guillaume d*Harcourt est char- 
gé de la garde de Termiie Pierre; 
II, 44^ . 

Guillaume de Haveruile j cha- 
noine de réglise de Saint-Paul, 
succède à Hugues de Pateshulle, 
dans la charge de trésorier ; V^39. 
Meurt; Vlï, 522. 

Guillaume de Hobregge, ch^f 
et agitateur de la révolte des sei- 
gneurs contre le roi Jean; 11 > 
550. 

Guillaume de Holewelle est 
choisi pour arbitre dans une en- 
quête relative au procès entre 
Jean , abbé de Saint - Al bans , 
et quelques seigneurs anglais; 
V, 65. 

Guillaume de Holewere , che- 
valier et vicomte de Kent « qui 
avait épousé la sœur de Robert 
de Passelève , est fait prisonnier 
par Richard Suard ; lY, 64 . 

Guillaume de Hortune, cellerier 
de Saint-Albans, se rend a Rome ; 
Vlll, 488. Se plaint an comte Ri- 
chard du jugement de Henri delà 
Mare, 408. 

Guillaume de Humet , prieur 
de Fronton et moine de Gaen, est 
élu abbé de Westminster ; II, 515. 
Sa mort , 251 . 

Guillaume de Uantinfeld^ cli^f 



TABLE ANÀLYTiQUE. 



ÔÀb 



et agitaieur de la révolte dès sei- 
gneurs contre le roi Jean ; II, 550. 
Guillaume de HurUtngdon , 
priear de Haetfeld, est envoyé à 
Rome parfabbayede Saint-Âlbans; 
VIII, 58. 

GuUlawmè d'York ^ préyôt de 
Béverley, est nommé justicier dans 
le midi de TAngleterre; Y, 45. 
Est élu évèqne de Salisbury; VI, 
289. Samort,VIlF, ^8. 

Guillaume d'York est tué à 
Ëvesbam en combattant contre 
Tarmée royale; IX, ^27. 

Guillaume de Kilkennyy chan- 
celier de Henri III, est élu évéque 
d'EIy; VIIÏ,65. 

Guillaume de Lancastre , fait 
prisonnier par le roi Jean an siège 
du château de Rochester, est en- 
fermé ad château de Eorf; III, 
66. 

Guillaume de l'Etang accom- 
pagne le roi Richard , fuyaut lés 
embûches de ses ennemis; II, 200. 
-Guillaume de Lichfieldy cha- 
noine de Londres, excommunié 
par Bonifaco, archevêque de Gan- 
torbéry , estabsouspar Innocent IV; 
VU, ^56. 

Guillaume de Lmdsay jure de 
veiller au maintien de la paix entre 
les rois d'Ecosse et d'Angleterre; 
V,52d. 

Guillaume de Vhle^ vicomte de 
Northaniptôn ; son crime , sa pu- 
nition; VIII, 225. 
Guillaume de Longchamp est 



élu évêque d'Ëly; 11, ^25. Est 
investi d'une partie du pouvoir par 
Richard , pariant pour la Terre- 
Sainte , -1 51 . Obtient le titre de lé- 
gat par la demande de Richard , 
^55. Ordonne un impôt sur cha- 
que ville, 157. Reçoit de nouveaux 
pouvoirs du roi Richard, -142. 
Tient un concile à Westminster, 
-152. Son orgueil, ^56. Son faste 
etsonayarice, ^57. Il est disgra- 
cie, ^76. Se déguise en femme 
pour prendre la fuite^ \ 78. Est dé- 
couvert , -179. Est maltraité et 
mis en-prison, -1 80. Obtient la per- 
mission de passer en Normandie, 
ib. Arrive en Angleterre pour 
demander la rançon du roi Ri- 
chard, 2-10. Meurt à Poitiers en 
se rendant de Normandie à Rome, 
275. 

Guillaume de Mann est puni 
pour avoir conspiré contre Frédé^ 
rie; VI, 274. 

Guillaume de Mandeville, fait 
prisonnier près de Saint-Albans 
par le roi Etienne, donne plusieurs 
châteaux pour sa rançon ; I, 529. 
Sa mort, 554 . 

Guillaume de Mandeville est 
tué k Evesham en combattant con- 
tre l'armée royale ; IX, 427. 

Guillaume du Marais , iils de 
Geoffroi du Marais, se retire 
dans Tîle de Lundey, et y exerce 
le métier de pirate ; V, 260. Pris 
par trahison, il e&i pendu a Lon- 
dres, 265. 



?f6 



TABLE ANALYTIQUE. 



GuiUaume de Mello, ami du roi 
de France , se joint h révéque de 
Beaovais pour repousser les rou- 
tiers; U, 246. 

Gmlioumede Merlin, chevalier 
frança») est fait prisonnier k Gi- 
sors ; II, 265. 

Guillaume de Moion s'empare 
(lu château de Dunster ; I, 5^ 5. 

GuiUaume de Montaiguj chef 
et agitateur de ia révolte des sei- 
gneurs contre le roi Jean; II, 550. 

Guillaume de Montferratj pré- 
cepfeur d'Ântioche j élu chef des 
Templiers, entraine imprudem- 
ment ses soldats dans une embus- 
càde> et prend lâchement la fuite ; 
IV, 254 . 

Guillaume de Montpeliier prend 
la croix ; I, 96. 

Guillaume de Montpellier^ pré- 
ceutéur d'Evesbam, succède à Ri- 
chard, abbé de cette même église; 
Y, 525. Etant persécuté par Hen- 
ri Illy il résigne son titre entre les 
niaînsdu pape; VI, 54. 

GuiUaume de Mowbray, chef 
et Imitateur de la révolte des sei- 
gneurs contre le roi Jean; H, 550. 

GuiUaume de Muref signe la 
letMre écrite au pape pour confir- 
mer la paii entre les rois d^Ecosse 
et d'Angleterre ; V, 527. 

Guillaume de NeccotOy ami de 
Geoffroi de Norwich , se sauve en 
France; II; 445. 

Guillaume de Norehale est con- 
sacré évoque de Worcester; 11, 78. 



GuiUaume de NoUingham, com- 
mande Farmée des seigneurs an- 
glais contre le roi d'Ecosse; Ij^Ji. 

GuiUatane de Odingesselles , 
chevalier, est maltraité par Guil- 
laume de Valence, dans an jeu de 
lances célébré h Brackley; YI, 492. 

GuUlaume de Pqrc jure d'obéir 
aux ordres des vingt-cinq barons; 
m, 54. 

GuUlaume de PcaAe, légat do 
saint^iége, célèbre le mariage da 
fils du roi Henri avec la fille do 
roi de France; I, 400. Eissaye^mais 
en vain, de r^ppro^her Thomas et 
Henri II, 45^ . 

GuiUaume de Percy jure d'o- 
béir aui ordres des Vingt-cinq ba- 
rons; III, 54. 

Guillaume de Pierreponi , ha- 
bile astrologue, assure au roi Hen- 
ri III que la croisade contre le 
comte de Tonlonse, entreprise par 
le roi de France , sera funeste à ce 
prince^ m, 5H. 

GuiUaume de Pouveric^st en- 
voyé par Henri III au condJe de 
Lyon pour se plaindre des exac- 
tions du pape ; VI, 49. Ses plain- 
tes dans le concile coùtre les extor- 
sions papales, 79. Il se rend à k cour 
romaine en qualité de député de 
rassemblée générale des seigneurs 
anglais, 242. N'obtient pas une ré- 
ponse satisfaisante, 255. 

Guillaume de Rale^ clerc et fa- 
milier du roi; IV, 497. Est élu 
évêque de CovenUy, 407. Est con- 



TABLE ANALYTIQUE. 



51 



sacré évâque de NorwLeh; 558. Est 
conûrmé évêquc de Winchester; 
V, 552. Est chassé de son siège par 
le roi, 558. Interdit la ville de 
Winchester ; 560. Se retire en 
France^ 403. Ecrit au roi Henri III 
poar s& réconcilier avec lui, A80. 
II est rappelé par Henri 111 et ren- 
tre en grâce auprès de ce prince, 
494. Se réconcilie avec son église 
et lève linterdit ; VI , 9. Meurt à 
Tours; Vil, 121. 

Guillaume de Racfiemont, che- 
valier français, est fait prisonnier 
à Gisors; II, 295. 

Guillaume des Roches enlève 
Arthur à la garde du roi de France 
et le réconcilie avec le roi d'Angle- 
terre ; H, 31 1 . 

Guillaume de Radune, qui re- 
présentait le grand maréchal Ri^ 
chard, est chassé de la cour ; III, 
519. 

Guillaume de Rokelant jure 
d'obéir aux ordres des vingt-cin^ 
barons, 111, 54. 

Guillaume de Ross est privé de 
ses biens par ordre du roi d'Angle- 
terre; V, 31 2. Signe la lettre écrite 
au pape pour confirmer la paix 
entre les rois d'Ecosse et d'Angle- 
terre, 527. 

Guillaume de Saitu-Amour est 
envoyé à Rome pour conférer avec 
le pape au sujet de la tranquil- 
lité de l'Université de Paris ; VUI, 
254. 
Guillaume de Sainte- Barbe, 



doyen dé l'église d'York, est nom- 
mé évéque de Durham; I, 333. 

Guillaume' de Samt'Edtmnd, 
moine dé Saint-Albans, est envoyé 
à la cour ronmine pour une affaire 
concernentreglise.de Saint-Michel 
de Kingesburn; Vil, 3^0. 

Guillaume de Saint-'Édouard, 
clerc, collègue de Guillaume de 
Saint-Edmond dans J'affaire de 
Kingesburn; VU, 310. Est envoyé, 
i Rome; VIII, 188. 

Guillaume de Saint-Léger est 
choisi pour arbitre dans une en- 
quête relative au procès entre Jean ; 
abbé de Saint-Alba'ns, et quelques 
seigneurs anglais; V, 65. 

GuiUàume de San^Severino 
conspire contre l'empereur Fré- 
déric ; VI, 266. Sa punition, 274. 
Guillaume de Say, chevalier 
anglais, fait prisonnier Guillaume 
des Barres à la bataille de Saintes; 
V, 289. 

Guillaume d$ Solaires, sei- 
gneur gascon, ennemi de Henri 
III, est chassé de ses biens par Si- 
mon, comte de Leicester ; Vil, 45. 
Guillaume de Snmlioham jure 
d'obéir aux ordres des vingt-cinq 
barons; III, 54. 

Guillaume de Stodham, un des 
gardiens du château de Beauvoir, le 
livre au roi Jean, de coucerl avec 
ses collègues ; III, 86. 

Guillaume de TancarvUle, ca- 
mérier du roi, combat el ftit pri- 
sonnier Robert de Meulan, qui s'é- 



548 



TABLE ANALYTIQUF:. 



tait révolté contre Henri l"\ I. 
286. 

Guillaume de Tharenlo, frère 
de Tordre de Cîteaui, procurateur 
de la reine, meurt : IX, 52. 

Guillaume ""de Thorleghe est 
choisi pour arbitre, dans une en- 
quête relati veau procès entre Jean, 
abbé de Saint - Albans , et quel- 
ques seigneurs anglais; Y, 65. 

Guillaume de Tracy assassine 
Tarchevèque Thomas Becket; I, 
508. 

Guillaume de Valence, û\s du 
comte de la Marche, et frère utérin 
de Henri III, arrive en Angleterre; 

VI, 545. Epouse Jeanne, fille de 
Guarin de Monichensil, 545. Est 
ceint du bandrier militaire, 564. 
Reçoit de son frère le château de 
Hartford , 572. Prend la croix en 
même temps que le roi son frère; 

VII, -14. Insulte et maltraite les 
serviteurs de Tévêque d'Ely et de 
Tabbé de Saint- Albans, 555. Est 
chassé d'Angleterre parles barons; 
IX, 6. Prend la fuite à la bataille 
de Lewes, où il combattait pour 
le roi, -144. 

Guillaume de Ver est consacré 
évêque d'Héreford ; II, 77. 

Guillaume de Vescy signe la 
lettre écrite au pape pour confir- 
mer la paix entre les rois d'Ecosse 
et d* Angleterre; V, 527. Sa mort; 
VII, 449. 

Guillaume de Vieux-Pont jure 
de veiller au maintien de la paix 



entre les lois d'Ecosse et d'Angle- 
terre; V, 525. 

Guillaume d' Ypres, après avoir 
battu les Gallois à la bataille de 
Lincoln, finit par avoir le dessous 
et'est forcé de prendre la fuite; I, 
522. 

Guillaume de Warenasiy fami- 
lier du roi, arrive au moment où 
Tarchevêque Anselme allait s'em- 
barquer, et visite ses bagages , 
pour y chercher de Targent; 1,78. 
Défend le roi Henri 1^' auprès do 
pape, contre Anselme, archevêque 
de Gantorbéry, 259. 

Guillaume deWarenne smsiei 
la rédaction de la charte do roi 
Jean ; II, 461 . Abandonne le roi 
Jean et passe du côté de Louis 
VIU; 111, U2. Reçoit du roi Hen- 
ri III la garde de Marguerite de 
Redviers, femme de Falcaise^ 272. 
Se ligue avec le comte Richard, 
contrôle roi Henri III, 334. Sa 
mort; V, 44. 

Guillaume de WiltoUy partisan 
de i^enri III, est tué h la bataille de 
Levv^es; IX, 4-16. 

Guillaume de Wimesesi envoyé 
par Louis VIII vers les seigneurs 
anglais; 111,402. 

Guillaume de Wrothantj gar- 
dien des ports maritimes, conseil- 
ler du roi Jean à l'époque de Tin- 
terdit ; II, 457. 

Guillaume Gemon est chargé 
par le roi Jean de lever des trou^ 
pes; III, 45. 



TABLE ANALYTIQUE. 



519 



Guillaume Gif fard, élu a Win- M 8. Distribue Us terres a ses sol- 

fîfilPr. fiprf: <1d lomntn à nAn**i Ter Anttf Jo nrvnn^l^ ivt^^ai i i. « 



chester^ sert de lérooio a Henri I , 
pour la charte que ce prince en- 
voie à ses barons; f, 228. Sa mort, 
295. 

Guillaume Giffard jùve . pour 
le roi d'Ecosse, l'observation de la 
paix avec Henri HI; V, 525. 

Guillaume Hardel porte, de la 
part de Henri III, de Targent h 
l'empereur Frédéric; IV, 551. 

Guillaume Heiron, vicomte de 
Northumbrie, meurt; VIII, ^42. 

Guillaume la Faite, chanoiqe 
de Londres, excommunié par Bo- 
niface, archevêque de Cantorbéry, 
est absous par Innocent IV; VU, 
^56. 

GuHlçiiimel^Archevêqueir^hiile 
roi d'Angleterre, et passe au parti 
du roi de France ; V, 501 . 

Guillaume le Blond, porte-éten- 
dard de Simon de Montfort , est 
tué a la bataille de Lewes; IX, 
H 6. 

Gmllqurne le Charron prend la 
croix; 1,-108. 

Guillaume le Conquérant, Il 
«nvoie une ambassade à Harold; 
I, 7. Arrive en Angleterre, 8. 
Construit un château, 9. Fait trois 
propositions à Harold, iO, Son 
ordre de bataille ; ^^ . Sa victoire 
à Hastings, ^2. Son humanité en- 
vers les vaincus, ib. Il rend à la 
mère de Harold le corps de son 
fils, ^5. Son couronnement à Lon- 
dres, ib. Il prend Oxford et York, 



dais, < 9 . Donne le Nor thumberland 
a son ûls Robert, 21 . Pardonne a 
Edgar Eiheling, 22. Pille les égli- 
ses, ib. Servitude qu'il impose aux 
abbayes, 25. Il cerne Ule d'Ely, 
25. Construit le château de Vise- 
bert, ib. Dompte les rebelles, ib. 
Visite rÉcosse, et rentre en An- 
gleterre, ib. Dompte les Nor- 
mands, 29. Fait la guerre à 
son fils Robert, 56. Perd son 
épouse Mathilde , 45. Fait faire 
un recensement territorial, 44. 
Geint le baudrier militaire à 
son fils Henri, 45. Passe en Nor- 
mandie, 46. Fonde deux monas- 
tères, l'un en Angleterre, près 
d'Haslings, Fautre en Normandie, 
48. Ses mœurs et ses étafants, 49. 
Son caractère, 50. Irrité par les 
plaisanteries du roi Philippe, il 
envahit. la France, 54.' Incendie 
Mantes, i^. Sa maladie, 55. Son 
testament, ib. II meurt à Rouen, 
ib. Est enseveli à Caen, 56. Ac- 
complissement d'une prédiction 
qu'il avait faite à son fils Henri, 
254. 

Guillaume le Loup, archidiacre 
de Lincoln, meurt ; VHI, 465. 

Guillaume Longue-Barbe dé- 
fend les intérêts du peuple contre 
les aldermea; II, 24-1 . Sa mort, 
242. 

Guillaume Longue - Épée , 
comte de Salisbury, part pour la 
Terre-Sainte; V, 5e. S'attire la 



520 

haine des Français, jaloui de ses 
exploits; Vil, 50. Outragé par 
Robert d'Artois , U abandonne les 
Français, 54. Meurt en combat- 
tant contre les Sarrasins, 82. 

GtùUaume Longue-Epée as- 
siste au tournoi de Blithe ; VIII, 
497. Meurt, 270. 

Guillaume le Pape, brigand 
qui commettait des exactions dans 
le Brabaut, est pris et pendu; 
VI, 465» 

Guillaume le Roux. Son cou- 
ronnement; I, 57. Les seigneurs 
se révoltent contre lui, 58. Son 
adresse à soumettre les rebelles, 
60. 11 réduit les cbftteaux dé Tu- 
nebrigge et de Pevensel, 64 . Fait 
la guerre h son frère aîné Robert, 



TABLE ANALYTIQDE. 

saint Edouard, 87. Accable les An- 
glais d'exactions, 479. Bâtit un 
palais a Westminster^ 24 4. Ac- 
court dans le Maine, d'où il chasse 
le comte Élie qui s'en était em- 
paré, 245. Meurt à la chasse 
frappé d'une ièche, 24 8. Ses vices, 
220. 

Guillaume Luvel se révolte 
contre le roi Etienne, et s'empare 
du château de Cari; I, 54 3. 

Guillaume Malet est privé de 
son héritage par le roi Henri I"; 
I, 262. Chef et agitateur de la ré- 
volte des seigneurs contre le roi 
Jean ; II, 550. 

Guillaume Maréchal , tuteur du 
roi Henri III, secouru par une 
foiïle de seigneurs, assiège le cha- 



que les réf oltés ont élu pour leur teau de Montsorell ; IH, 4 58. Lève 



roi, 65. Conclut la paix avec lui, 
ib. Tombé malade à Glocester, 
70. Donne l'archevêché de Cantor- 
béry à Anselme, et Tévêché de 
Lincoln a Robert Bloèt, ib. Rebâ- 
tit la ville de Carlisle, dévastée par 
les Danois, 74 . Est accusé de per- 
fidie par son frère Robert, 72. 
Tourmente les églises et les mo- 
nastèaces, îér. Envoie son frère 
Henri, ^ la tète d'une armée, ra*» 
vager le Norlhumberland , 74. 
Fait une expédition dans le pays 
de Galles^ 76. Sa dissension 
avec Anselme , archevêque de 
Cantorbéry, au sujet d'une somme 
d'argent que cdui-ci lui refuse, 
ib. Fait ornet* le tombeau de 



le siège, 462. Se prépare k faire 
lever le siège de Lincoln, 465. 
Bat les Français et les barons qui 
étaient avec eux , 4 69. Assiège et 
prend le château de Ne wark, 4 85. 
Meurt et est enterré à Londres, 
204. 

Guillaume Maréchal le jeune, 
chef et agitateur de la révolte des 
seigneurs contre le roi Jean ; 11, 
550. Abandonne le roi Jean , et 
passe du côté de Louis VIII ; lli, 
442. Attaqué par Lèolin , roi des 
Gallois, il lève une armée, et bat 
les Gallois, 254. Sa mort, 454. 

Guillaume Martel, maître d'hô- 
tel du roi Éiienne, est fait prison- 
nier dans un combat qui eut liea 



TABLE ANALYTIQUE. 



52^ 



près du château de Winchester ; 
i, 526. 

Guillaume Manduh^ chef et 
agitateur de la> révolte des sei- 
gneurs contre le roi Jean; II, 
550. 

Guillaume Patrice^ pairtisan de 
Henri le Jeune, est fait jprisonnier 
à Dol par le roi Henri II ; II, -IT. 

Guillaume Peverell est déshé- 
rite par le roi Henri II pour avoir 
empoisonné Ranulf, comte de 
Gbester; 1,589. 

Guillaume Revel est choisi pour 
arbitre dans une enquête relative 
au procès entre Jean, abbé de 
Saint-Albaus, etquelquesseigneurs 
anglais ; V, 65. 

Guillaume Talboi se révolté 
contre Etienne de Blois, et se re- 
tranche dans son château d'Hére- 
ford; T, 5-1 5. Est envoyé par le roi 
Jean pour se saisir de Geoffroi, 
archidiacre de Norwich; II, 427. 
Guillaume Tolevaz est privé de 
ses possessions par Henri P' ; I, 
5^0. 

Guiscard, duc de Fouille, 
meurt; I, 5-1. 

Guiscard, comte de Die, com- 
mande la onzième division de l'ar- 
mée des croisés à Antioche ; I , 
468. 

Gmscard Laidet, seigneur an- 
glais, meurt; Y, 254. 

Gur^i, chef de Tarmée des Sar- 
rasins renfermée dans Acre ; II, 
440. 

IX. 



Gurlh, frère d'Harold. Paroles 
qu'il adresse à son frère avant la 
bataille d'Hastings; I, 40. 

Guy, évoque d'Auxerre, arrive 
an secours de Charles d'Anjou oou- 
tre Manfred; IX, 455. 

Guy de Bailleul est tué à Eves- 
ham en comba1;taDt contre Tarmée 
royale; IX, ^27. 

Guy de Dampierre, chef de 
l'armée des croisés au siège d'A- 
cre; II, 458. Trahit les croisés, 
14^. 

Gtfj/ de Lusignan reçoit le 
royaume de Jérusalem de son 
épouse Sybille, sœur de Baudouin 
le Lépreux; H, 80. Est fait pri- 
sonnier par Saladin, 84. Est mis 
en liberté par Saladin, 97. Met le 
siège devant Ptoiémaîs^ 98. Sur le 
point d'être battu par Saladin, il 
est secouru par une flotte danoise, 
ib. Cède le royaume de Jérusalem 
à Henri, neveu de Richard, 474. 
Est nommé roi de l'ile de Chypre, 
ib. 

Guy^ de Lusignan, fils du comte 
de la Marche et frère utérin du 
roi, arrive en Angleterre ;Vî, 545. 
Revient de Terre-Sainte; VIT, 4 58. 

Guy de Mantfortj fils de Simon 
de Montfort s'échappe de sa prî- 
sion, et va chercher fortune en 
Italie; IX, U5. Tae Henri, fils du 
roi d'Allemagne Richard , 4 70. 

GuydeNeverSj chevalier fran- 
çais, est fait prisonnier à Gisors ; 
IL 295. 

2^ 



522 

Guy de Poeseua prcind la croix; 
I, 96. Meupt? au siège de Nicée, 

Guy ée Rochefontj Poitenn, est 
oeodamné k l'exil et prifé de ses 
bleus; IX, 45. 

Gwymer 4e B&uiopie^ ftil pri- 
«o&mer psr les habitanlB de Laodi- 
cée, est délivré par GodeCroi de 
Bouilloii, qui M donne le <x)m- 
msndemeiitde sa flotte; I, \^\ . 

G«y Turptn est nommé par le 
roi de France juge et conservateur 
de la trêve conclue entre tes rois 
de France. et d'Angleterre; II, 
52«. 



H 



HaUge Ilély, fils d'Hyesen, vo- 
lé par Mahomet, met «n foite un 
corps de$es'So}dat8; lY, 448. 

Hacon (le comte] accompagne 
te roi des Danois, Knut, dans son 
expédition inutile poutre Guillau- 
me !«'; !, 54. 

Hacon j roi de Norvège, est 
couronné k Berglien parH'évéque 
deSahiue; YI, 573. Ses rapports 
avec saint Louis, 573. 

Hacon, û\s aîué de HacoUj roi 
de Norvège, meurt; YIII, 525. 

Halée Ydéa , fille d'Anupmen, 
quatorzième feiame de Mahomet ; 
IV, U5. 

Hamfroy de Balon, chevalier 
français^ est fait prisonnier à Gî- 
80rs;ll, 295. 



TABLE ANALYTIQUE. 

Harald, roi de Tlle de Ifan, esi 
ceint du bandrier militaire par 
HenrUniYI,24«. 

Barold. Son vtoyage en Nor- 
mandie et sa perfidie envers Guil- 
laume le Bâtard ; I, 5. Il est pris 
et prés^té à OmiUauBie, iind. 
Epouse sa fiUe, iAici. Usurpe le 
tmtee d'AngleterrOi a«qsbd Guil- 
laume m^ii des droîlSy i. Bat 
Harold, roi de IWotvége, £. Fait 
reconnaître les forces dèGnittaïuDc 
qui venait de débarquer, %. Son 
ordre de bataille \ Hastings, \^. 
San couFS^y 42. Il memrt daas la 
mêlée, ibii. Est enseveli par sa 
mère dans Tabbaye de Wallham, 
qu'il avait construite, 45; 

Hazadinnerselj chef de l'armée 
de Saladin enfermée dans Acre; 
11,440. 

HebenabeeaUp reendllè Maho 
meth, orphelin; IV, i 46. 

Hegibk {émïr)j chef de Vêimèc 
de Corboran; I, 4T0. • 

Héluj abbessedeLacook^etmère 
de Guillaume Longue-Ëpée, ap- 
prend en songe la mort de soa fils 
tué par les Sarrasins; Yll, 92. 

Hélie, oômte du Maine, «si mis 
k mort par ordre du roi Henri I*': 
I, 2#5. 

Hélie (frère), ancien supënear 
général de l'ordre des Mneors, 
est opposé au pape par t'Mipereiff; 
lY, 5^5. Est excommumé jpar le 



pape, 554. 
Henri I^, fils de Guillaume le 



TABLE ANALYTIQUE. 525 

Conquéraut. Sa naissapce ; 1 , 20. ] GuHiai]Sie«tRicbard, 282. Épouse 



Il est nomnaé roi d'Angleterre sous 
le nom de Heori I«% 2d5. Chiffte 
de ce prince à son avènement au 
trône, 224. Premiers actes de son 
règne, 229.11 épouse Maliîlde^ fille 



Aidélaide, fille d« duc de Louvain, 
tè. Harâie coâtre 1^ Callois, 
i|Bi Vlènii«nt en suppliants a sa 
reneoiitre, ^b. Feirtifie plirsteurs 
iBliâfeanx «en Ndrtoiandié , iSi . 



de Malçolm^ roi d'Ecosse, 254 . Un Ptidit lies faux monnayeurs, 287 . 



traité qu'il condut avec son frère 
Robert apaise ses prétentions, 
236. Ualtaquela Normandie, 244 . 
Son retour et ses préparatifs eoïi- 
tre Robert, 250. Sa victoire, 255. 
Il règle les afïaire^ de Normandie, 
255. Enferme et prive de ia vue 
son frère Robert^ ib. Chasse de 
leurshéritagesquelques che^liers 
félonSy265.DonnesafiUeMatbilde, 
pour épouse, kTempereur HenriV, 
i6. Attaque le comté d'Anjoti, où 
Il commet d'affreu][ ravages, 26^. 
Soumet les GaMs, 268. Fait prê- 
ter à tous les seigneurs serment 
de fidélité envers son fils Gail- 
laume, 269. Assiste, avec son 
épouse, à la dédicace de Féglise de 
Saint-jlLlbans , 270. Fait donation 
perpétuelle de Bisbopëscote à Té- 
glise de Saint- Albans , 27^. Dis- 
corde avec le roi de France , au 
sujet du secours qu'il envoie a 
Thibaut, son neveu, ib. Chassé 
par la crainte , le roi de Epanee 
abandonne la Normandie ^ ib. Il 
bat les Français k Brennevîlle, 
278. Son entrevue à Gisors avec 
lo pape Calinte n , 28^ . Revenant 
de France en Angleterre , il perd, 
dans un naufrs^e, ses de«x fils 



Reçoit sa âUe Mathildé, teuve de 
refli4)éreûr Henri Y, et ordonne h 
loias les sdj^ait d'Angleterre et 
<de Normandie de lâi prfeter ser- 
ment de fidélit», 288. Redoute 
la valeur de C^uiAattttie, comte de 
Flandre, s(^ileveû éi son ennemi, 
289. Marie sa fflle l'impératrice 
ï Gedffiroî, due d'Anjou, 290. 
Etnpèche le roi de JPrance de por- 
ter seobûrs au comle de Flandre , 
291 . Tieol k Loûdres un concile 
dans lequel il défend le leoncubi- 
nage aux prêtres, 295. Obtient 
haute justice sur les toncfubines 
des prêtres, ib. Rend aux prê- 
tres le droitde garder leurs'concu- 
bines, ib. Remet sa fille Mathilde 
aux maûln» de son époux Geoffroi, 
293.€réef évêchédeCarlisle, 296. 
Envoie h Readtng une main de 
salait laeques, 298. Envoie à son 
frère Robert , qui était son pri- 
soimor, une robe trop courte et 
détifairée, 500. Meurt après un 
riègnto de trente-cinq ans et trois 
mois, ^01 . Seb fuilérailles, 502. 

Benri II Ptantagenet. Sa nais- 
sance; I, 296. Son entrée en Nor- 
mandie, 535. Il est armé chevalier 
par David, rm d'Ecosse^. 542. Est 



524 



TABLE ANALYTIQUE. 



déclaré dac de Normandie, 542. 
Fait hommage de la Normandie 
au roi Louis Vil, 545. Devient 
comte d'Anjou par la mort de son 
père Geoffroi; ib. Epouse Éléonore 
de Guyenne, que le roi Louis YII 
avait répudiée, 546. Devient duc 
d'Aquitaine et comte de Poitou , 
ib. Guerre avec le roi de France, 
au sujet de son mariage, 547. Il 
ravage le Vexin , ib. Ravage l'An- 
jou et la Normandie , et prend le 
château de Montsoreau, 548. Passe 
en Angleterre avec une nombreuse 
armée, 554. Prend le château de 
Malmesbury,i6. S'empare deschâ. 
teaux de Reading, de Bretewell et 
de Warwich , 555. Fait à Waling- 
ford la paix avec Etienne, ib. Est 
reconnu héritier d'Etienne , ib. 
Passe en Normandie, 576. Réprime 
la révolte de quelques barons d'A- 
quitaine, ib. Fait la paix avec le 
roi d9è France, 578. A la mort 
d'Etienne, il passe en Angleterre 
où il est proclamé roi, et consacré 
par Thibaut , archevêque de Can- 
torbéry, 579. Sa généalogie du 
côté maternel, 587. 11 lui naît un 
fils appelé Henri , ib. Il fait prêter 
serment de fidélité à ses deux fils, 
pour le royaume d'Angleterre, 589 . 
Soumet Hugues dé Mortemer^ ib. 
Obtient du pape la permission de 
s'emparer de l'Irlande, 590. Passe 
en Normandie, et s'empare des 
châteaux de Mirebeau et de Ghi- 
uon, 595. Fait la paix avec son 



frère Geoffroi, ib. Perd son pre- 
mier-né Guillaume, 596. Revient 
en Angleterre, etacquîertplnsieurs 
places, ib. Soumet les Gallois, 597. 
Est couronné à Worcester, 598. 
ArriveàParis, ib. Assiège Toulouse, 
ib. Conclut la paix avec Louis YII, 
405. Institue pour héritier sou fils 
Henri , ib. Son premier sujet de 
colère contre Thomas, archevêque 
de Cantorbéry, 404. Il admet Tho- 
mas au baiser de paix, 40S. Fait 
transporter à Westminster le corps 
de saint Edouard, ib. Reçoit h 
Woodstock l'hommage de plu- 
sieurs princes, 444. Envoie an 
pape des ambassadeurs pour se 
plaindre de Thomas Becket, 422. 
Sa demaude est repoussée, 425. Il 
écrit a tous les grands du royaume, 
ib. Confisque les biens de Thomas 
Becket, 424. Passe en Normandie, 
450. Guerre avec le roi deFraucc, 
440. H écrit à Hf^naud^ archevê- 
que de Cologne, ennemi du pape, 
Une lettre contre le pape et Tho- 
mas, 444 .Écrità l'évêque deLou- 
dres, 454. Ecrit au pape, au sujet 
de Thomas Becket, 456. Tient sa 
cour en Bretagne , dans la ville de 
Nantes, 480. Fait couronner son 
fils Henri, par Roger, archevêque 
d'York, 497. Entrevue, à Mon tmi- 
rail, avec l'archevêque, ib. Fait à 
Fréteval la paix avec Thomas, 498. 
Sa douleur en apprenant la mort 
de l'archevêque ; II , 4 . Il envoie 
des députés au pape pour se jQsti- 



TABLE ANALYTIQUE. 



525 



Ger de cetle mort, 2. Eotre à main 
armée eo Irlande, 4. Tient un con- 
cile à Lissemor en Irlande, 7. Ar- 
rivé en Normandie, ib. Obtient 
l'absolu tion des légats, 8. S'empare 
de la ville de Leicester, f4. Assiège 
dans Dol les partisans de son fils, 
et les force à capituler» H. S'em- 
pare de Saintes, qui était au pou- 
voir des partisans de son fils Ri- 
chard, ^9. Passe en Angleterre 
pour rési&ter aux partisans de son 
fils, 24 . Sa pénitence sur le tom- 
beau de saint Thomas, 22. H fait 
son entrée k Londres, 24. Bat les 
rebelles, ib. Repasse en Norman- 
die, 25. Se réconcilie avec son fils 
Henri le jeune, 27. Arrive en An- 
gleterre avec son fils, 50. Fait raser 
plusieurs châteaux , 54 . Est choisi 
pour arbitre par son gendre Al- 
phonse, roi de Castille, et son on- 
cle Sanche, roi de Navarre, 53. 
Sagesse qu'il montre en cette cir- 
constance, 54. Il ceint le baudrier 
militaire à son fils Geoffroi , 57. 
Comble de présents les seigneurs 
français qai étaient' allds avec 
Louis VU visiter le tombeau de 
Thomas Becket, 50. Fait alliance 
avec le roi de France Philippe, fils 
de Louis YII, 59. Repasse en Nor- 
mandie, 67. Y reçoit son gendre 
le duc de Saxe , exilé par l'empe- 
reur, ib. Reçoit le patriarche de 
Jérusalem et le grand maître des 
Hospitaliers, iquilui offrent la cou- 



la noblesse du royaume a Londres, 
ib. Refuse la couronne de Jérusa- 
lem, 76. Se rend à Rouen avipc le 
patriarche , ib. Entrevue avec le 
roi de France, ib. il donne le comté 
d*Hundingtoa à Guillaume , roi 
d'Ecosse, 77. Convient avec Phi- 
lippe de prendre la croix, 88. En- 
tre en France et ravage la Nor- 
mandie, 94 . Son entrevue avec 1« 
roi de France ne peut amener la 
paix, ^ 00. Dans unç entrevue à la 
Ferté-Bernard, il repousse les pro- 
positions de Philippe -Auguste, 
1 05. Est assiégé et battu au Mans, 
et forcé de s'enfuir, ^ 06. Est forcé 
de faire une paix humiliante avec 
son fils Richard et Philippe-Au- 
guste, MO. Meurta Chinon, 4^f. 
/fenri ii/^ fils aîné de Jean-sans- 
Terre, est désigné par ce prince 
héritier de la couronne ; III , 1 56. 
Est couronne a Glocester, ^40. Est 
couronné une seconde fois à West- 
minster, 224 . A une entrevue à 
York avec le roi d'Ecosse, ib. 
S'empare de plusieurs châteaux , 
226. Fait construire le château de 
Montgommery contre les Gallois, 

254. Confirme les libertés et cou- 
lumeS; 255. Réclame à Louis YIII 
la Normandie et autres provinces, 

255. Se fait restituer par les sei- 
gneurs révoltés les terres qui ap- 
partenaient a la couronne, 262. 
Assiège le château de Bedfort, 267. 
S'en empare, 269. Fait pendre les 



roiuie de Jérusalem, 74. Convoque! défenseurs du château, 270. Lève 



528 



TABLE ANALYTIQUE. 



Convèqae la chevalerie d'Angle- 
terre contre les Gallois, 559. Sa 
lettre pour confirmer sa paix avec 
le roi d'Espagne, 456. Il se rend à 
Saint-Albans; IX, 45. Se rend en 
France, 85. Est relevé par le pape 
da serment qn'il avait prêté aux 
seigneurs , 87. Se prépare à la 
gnerre, 9^. Cherche à s'assurer 
des places fortes, 95. Fait la paix 
avec les barons, ^ 05. S'empare de 
Northampton et de plusieurs au- 
tres places, ^ 07 . Est fait prisonnier 
par les barons, k la bataille de 
Lewes, ^^5. Recouvré la liberté 
et la puissance, ^50. S'empare du 
château de Kenilworth, ^58. As- 
siège l'île d'Ëly, ^55. Tombe ma- 
lade k Tabbaye de Saint-Edmond , 
et meurt, ^78. Sa lettre relative à 
l'observation des statuts d'Oxford, 
202. 

Henri j dit le jeune, fils du roi 
Henri II et d'Éléonore de Guyenne. 
Sa naissance; I, 587. Il épouse 
Marguerite, fille de Louis YII,59^. 
Est Institué, par son père, héritier 
de la couronne, 405. Sou couron- 
nement, 497. Il refuse de recevoir 
Thomas, 505. Est excité a la ré- 
volte contre son père; II, 7. Se 
sépare de son père, et se retire 
auprès du roi de France, 9. Se 
réconcilie avec son père k Bure en 
Normandie, 27. Revient en Angle- 
terre avec son père, 50. Se distin- 
gue en France dans les tournois, 
50. Se dispose à combattre contre 



son frère Richard, qui refusait de 
lui faire hommage de rAquilaine, 
68. Meurt en Gascogne, 69. 

Henri IV (l'empereur). Ses dé- 
mêlés avec le pape Grégoire VU: 
I, 59. Il chasse Rodolphe, duc de 
Bourgogne, qui avait été nommé 
roi a la place de Henri , par les 
princes révoltés, 40. Bat Rodol- 
phe a Ratisbonne, 4^ . Le tue dans 
une bataille, 42. 

Henri V, empereur des Ro- 
mains, épouse Mathilde, fille du 
roi d'Angleterre; î, 259 .Meten pri- 
son le pape Pascal, 264. Se récon- 
cilie avec lui, 266. Sa mort, 288. 

Henriy fils de Frédéric, est con- 
sacré empereur par le pape Câes- 
tin; II, ^ 60. Achète à Léopold, duc 
d'Autriche, le roi Richard, que oe^ 
lui-ci tenait prisonnier, 205. Fait 
traduire Richard devant un tribu- 
nal composé des grands d'Allema- 
gne, 205 . Rend la liberté à Richard, 
2n. Subjugue TApulie et la Sicile, 
228. 

Henriy roi d'Allemagne, fils amë 
de Frédéric, empereur des Ro- 
mains, s'étant révolté contre son 
père, est jeté dans les fers; IV, 
445. Meurt dans la prison où son 
père Tavait enfermé; V, 264. 

Henri, fils de Frédéric II et d'I- 
sabelle d'Angleterre, nonuné roi 
de Jérusalem par le testament de 
son père; YII, 474. Est Tobjet de 
la haine des Apuliens; VIU, 46. 
Meurt étouffé, 59. Conrad se dis- 



culpe de l*a?oir retenu captif, 424 . 

Henri ^ archevêque de Dublin , 
assiste k la rédaction de la chs^te 
du rolJean; 11,464. 

Eemx^ ëvêque de Worcester, 
meurl;II,250. 

Henri, archidiacre de Straf- 
ford , est nommé évêque d'Exeter ; 
II, 454. 

Henri, évêque de Londres, est 
excommunié par le légat Ottobon ; 
IX, 445. 

Henri , abbé de Gluny , cherche 
à se poser médiateur entre Ri- 
chard 1er et l'empereur ; II, 205. 

Henri, abbé de Groiland, mcor l; 
IV, 485. 

Henri, doyçn de Lioodres, ex- 
communié par Boniface , archevê- 
que de Gantorbéry , est absous par 
Innocent lY: VIT, 456. 

Henri ( maître) resie en Angle- 
terre en qualité de procureur du 
comte de Flandre, Y, 25. 

Henri, fils de Richard, roi d'Al- 
lemagne, se rend en Angleterre; 
YIII, 528. Abandonne le parti des 
barons pour celui du roi ; IX, 4 05. 
Revenant de Palestine , il est tué 
par Guy, fils de Simon de Mont- 
fort, 476. ' 

Henri, duc de Saxe, banni par 
Tempereur, se réfugie en Norman- 
die ; II, 67. 

Henri, ducdeSouabe, obtient 
du roi Jean une grosse somme d'ar- 
gent pour subvenir aux besoins 
d'Othon ; II, 425. 



TABLE ANALYTIQUE. 529 

Henri ( le comte) sert de témoin 
au roi Henri pour la charte que 
ce prince accorde k ses seigneurs ; 
I, 228. 

Henri, comte de Champagne » 
chef de Tarmée des croisés au siège 
d'Acre; II, 4 58. Meurt après avoir 
été nommé roi de Jérusalem, 275. 

Henri, comte de Glare, chef 
et agitateur de la révolte des sei- 
gneurs eontrele roi Jean; II, 529.- 

Henri (lisez Thibaut ) , comte 
de Champagne , qui faisait partie 
de la croisade contre le comte de 
Toulouse , se retire malgré la dé- 
fense du roi Louis YIII ; III , 520. 
Est battu par les seigneurs fran- 
çais, 445. 

Henri, comte de Héreford, se 
ligue avec Richard contre le roi 
Henri HI,- III, 554. Signe des let- 
tres envoyées au pape par l'assem- 
blée générale d'Angleterre; YI, 
245, et IX, 240. 

Henri ( lisez Pierre ) , comte 
dé Bretagne, engage Henri III à 
différer son expédition contre la 
France ; HI , 457. Tend une em- 
buscade au roi de France, 458. 
Conclut, au nom du roi Henri {II, 
une triève avec le roi de France , 
459. Abandonné par Henri HI , il 
fait la paix avec le roi de France; 
I Y, 74 . Est dépouillé de son comté 
par Louis IX , 75. Est appelé au 
conseil du pape, 206. Prend la 
croixavecleroi de France; YI, 4 55. 

Henri, comte de Lorraine, écrit 



', 



À 



350 



TABiB ANALYTIQUE. 



au comte de Brahint au snjet des 
Tarlarea; V, 444. 

,Hemi, tà9 du comte de Bret- 
tere, signe la lettre écrite au pape< 
poiK conirmer la paix «otre les 
rois d'Écoese et d'An^eterre ; Y, 
527. 

Benri, comte cTOxford , signe 
Il lettre écrite an pape ponr con- 
firmer te paix entre les rois d'E- 
cosse et d'Angleterre; V, 327. 

Henri , comtie de Goeldre, re- 
fiise d^être noamé emperetird'AI- 
lemagne & la place en fandgrare 
de Thuïringe; VD, i54. 

Henri y frère du roi de GastiBe, 
étant yena en ApQlîe an secours 
de Conradin , est batta , et prend 
la faîte; IX, 464. 

Henri, fils de Thomas de Wàùz, 
est cité devant les justlciisrs ponr 
ayoir diassé sur les terres de 
Saint- Albans; Y, 65. Est condamné 
à payer quarante mares à l'abBé 
Jean, 68. 

Henri, hérétique, est confondu 
dans ses erreurs par' une jeune 
fille ; 1 , 550. 

Henri Chotbaoty messager de 
Frédéric II, reproche S Henri III 
la levée dlargent faite en Angle- 
terre contre l'empereur; Y, 25. 

Henri Clément, clerc irlan- 
dais, qui s'était vanté d^ayoir causé 
la mort db Richard Marébhal, est 
tué ï Londres; lY, 449. 

Henri de Baitleul jure pour le 
roi d'Ecosse Tobscryation de la 



paix avec Henri IH; Y, ^5. Sa 
mort; YI, 290; 

Henri de Btitky jostieier et 
conseiller spédd de Henri UI, est 
accusé die rapines^; YII, 4 69. Cher- 
che à apaiser le ror par rentre- 
mise éti comte Ridiard, 470. 
Rentre^n grAceauprès^lii noâ, 207. 

Henri deBloiSj abbé de Glas- 
ton , et neveu du roi, est éta évê- 
que de Windiester ; 1 , 295. Con- 
sacre Thibaut, archevêque de 
Canièrbéry, 548. Tient nn con- 
cile a Winchester, et y fait dter le 
roi son frère, 520. Tient un con- 
cile à Londres^ 527. Qtiitte secrè- 
tement TAngleterre avec ses tré- 
sors , 589. Sa mort ; ir, 4. 

Henri de Boftun, comte de Hé- 
reford, est fait prisonnier au châ- 
teau de lineohr par les troupes du 
roi Henri ni; Hl, 470. Sa mort, 
227, 

Henri de Braxbrock, fils de Rt>- 
bert, coùseiner dn roi J^n a 
répoque de Tinterdit; II, 457. 
Resté fidèle au roi Jean, ^ est me- 
naéé par les selgtaenrs révoltés; 
III, 4. Devenu justicier, il est jeté 
en prison par Falcaise, 266. Est 
délivré à la prise du château de 
Bedfort, où U était enfermé ^ 170. 

Henri deBtnntefeldyoxe d'o- 
béir aux ordres des vingt-cinq ba- 
rons ; III, 54. 

Henri de ComehuU est en> 
vof é par le roi Jean ponr punir 
les moines de Gantorbéry ; H, 40S. 



TABLE ANALYTIQUE. 



55 ^ 



Resté fidète à ce prince, il est me- son père ^ la bataille d'Evesham, 



uacé par les seigneurs révoltés; 
III, 4. 

Henri cTEsseXy ayant ?klé une 
accusation de trahison enfers le 
roi, par un combat singulier arec 
Roberf de Montfort , est vainctt et 
prend Fhabit do moine; I, 408. 

Henri de Hache prend la croix ; 
1 , 96. Menrt de Ta peste, ^76. 

Henri de Hastings , chevalier 
anglais, est fait prisonnier à la ba- 
taille de Saintes; V, 289. Sa mort; 
VII, H4. 

Henri de Holewetle est choisi 
pour arbitre, dans une enqaéte 
relative an procès entre Jean , 
abbé de Saint- Albans^ et quelques 
seigneurs anglais; Y, 65. 

Henri de la Mûre, chevalier, 
se rend à la cour romaine, en 
qualité de député de rassemblée 
générale des seigneurs anglais; 
YI , 242. Sbn insuccès , 255. Sa 
mort, YIIÏ, 285. 

Henri de Lexinton , doyen de 
réglise de Lincoln, est élu évêqne 
dé cette même église ; YIII, 2. Est 
confirmé par Boniface, archevêque 
de Gànlorbéry, 45. Sa mort; IX, 
27. 

Henri de VOrme est fait pri- 
sonnier par les Sarrasins; III, 
212. 

Henri de Montfortj fils du 
comte de Leieester, passe la mer 
et poursuit les Poitevins chassés 
d'Angleterre ; IX, ^ 8. Est tué avec 



^27. 

Henri de Ourson se rend en 
PalesSite;IH,498. 

Henri éfPise, légat du saint- 
siége , célèbre le mariage du fils 
du roi d'Angleterre avec la fille 
du roi de France ; I, 460. 

Eknri de Pont'Audemer jure 
d^obéir aux ordres des vhigt-crnq 
barons; m, 54. 

Henri de Sanford, archidiacre 
de €antorbéry, est consacré évê* 
que de Rochester; HI , 552. Solli- 
cite à Rome, au nom du roi, Fan- 
nulation de la nouvelle dection 
faite k Gantorbéry, 405. Consacre 
Richard , archevêque de Gantor- 
béry , 455. Â une vision relative 
au roi Richard, 47$. Meurt; lY, 
87. 

Henri de Su%e trompe le roi 
d'Angleterre; Y, 485. 

Henri de TrubleviUe com- 
mande le corps de troupes en- 
voyé par ffenri III à l'empereur 
Frédéric; lY, 55*0. Sa mort, 548. 

Henri de Wengham^ clerc de 
Henri iri, est envoyé par ce prince 
en Gascogne, pour s'enquérir des 
accusations intentées par les Gas- 
cons contre Simon, comte de Ley- 
cester; Ylf , 258. Reçoit la garde 
du sceau royal ; Ylil, 92. 9on dés- 
intéressement au sujet dé l'évô- 
ché d'Ely, 505. Est élu évêque de 
Winchester; ÏX, 55. 

Hmri Doili jure d'obéir aux 



J 



552 TABLE ANALYTIQUE. 

ordres des vingt-cioq tmrous; III, 
54. 

Henri Maréchal, frère de Guil- 
laame Maréchal rainé, est nommé 
éyêque d'Eieter f II, 225. 

Henri MurdaCj moine de Ci- 
team, est éla archevêque d'York à 
la mort de Guillaume; 1, 555. Dé- 
grade par le pape Eugène , il est 
rétabli dans son siège par le pape 
Anastase , 576. Meurt empoison- 
né, 576. 

Henri Percy est fait prison- 
nier par les barons h la bataille de 
Lewes; IX, ^^6. 

Henri Raspon, landgrave de 
Thnringe, est opposé par plusieurs 
"seigneurs k Frédéric II; V, 565. 
Son entrevue avec Frédéric II, 
494. Il est élu empereur par les 
intrigues du pape ; VI, 252. Bat 
Conrad, fils de Frédéric, 255. Est 
battu par lui, 522. Meurt de ma- 
ladie, 525. 

Henri Spinurgei^ familier de 
Tabbé de Saint-Albans ; III, 592. 

HéraclivLs, patriarche de Jé- 
rusalem , se rend auprès du roi 
d'Angleterre , pour lui offrir k 
couronne de Jérusalem; II, 74. 
Accompagne le roi à Rouen, 76. 
Retourne à Jérusalem sans avoir 
vu réaliser ses espérances, 77. 

Herbert, fils de Matthieu, se 
distingue k la bataille de Saintes ; 
V, 2S8. Envoyé contre les Gallois, 
il est battu ; VI, 2, Est tué dans un 
combat par les Gallois, 52. 



Herbert Lonngay ëvéque de 
Thetford , transfère le siège épi- 
scopal k Norwicb; 1, 74. Se rend à 
Londres par ordre du roi Henri P', 
260. Sa mort, 280. 

Herbert le Pauvre est créé ar- 
chidiacre de Cantorbéry par Tar- 
chevéque Riehard ; II, 54 . Est éla 
évêque de Salisbury, 224 . 

Hereward^ Anglais d'illostre 
naissance , k la tête de plusieurs 
milliers d'Anglais mécontents, se 
retire dans File TEIy, d'où il in- 
quiète le roi Guillaume V^, par de 
nombreuses sorties; 1 , 24. Chassé 
de rîle par des forces supérieures 
aux siennes, il continue toute 
sa vie k tendre des pièges an 
roi, 25. 

Herlot, notaire et clerc spécial 
du pape 9 arrive en Angleterre; 
VIII, 555. Repart pour Rome; IX, 
28. 

Herluin, premier abbé du Bec, 
meurt; I, 59. 

Herman (le comte) prend la 
croix ;I, 408. 

Herman de Cavi accompagne 
Bohémond en Palestine; I, 445. 

Hermann de Périgord , maître 
de la milice du Temple, envoie 
d'heureuses nouvelles de Terre- 
Sainte ; V, 82. 

^ertold, gardien du château de 
Mirebeau. Sa fidélité au roi d'An- 
gleterre; V, 505. ' 

Hervey , évêque de Bangor, se 
rend k Londres par ordre du roi 



TABLE ANALYTIQUE. 



553 



Henri T' ;1, 260. Esl nommé à Té- 
vôché d Ély, 260. 

HiUûre, evéque de Chicester, 
sert de ténioin à la paix qui eut 
lieu entre i*église de Lincoln et le 
monastère de Saint - Albans ; I, 
406. 

Hildegarde (sainte) devient cé- 
lèbre en Allemagne par ses mira- 
cles ;V,^ 07. 

Honorius II est élu pape à la 
mort de Galixte II; 1,286. 

Honorius III succède au pape 
Innocent III; III, ^74. Écrit à 
HenrillI, 488. Meurt, 55^ 

Howelj évéque de Saînt-Asaph, 
déferd les intérêts de David, fils 
de Léolin , contre le roi d'Angle- 
terre ; V, 442. 

Howelj fils de Gadwalthlan, si- 
gne une charte par laquelle il est 
obligé envers Henri 11! ; V, 459. 

Hubert de Bourg, sénéchal du 
Poitou , est nommé par le roi Jean 
juge et conservateur de la trêve 
conclue avec le roi de France ; II, 
525. Épouse la sœur d^ Alexandre 
roi d'Ecosse; III, 258. Apaise le 
soulèvement des habitants de Lon- 
dres, 248. Fait pendre Constan- 
tin , 249. S'attire l'inimitié des 
barons, 257. Fait obtenir au rbi le 
quinzième des biens mobiliers, 
278. Est investi du comté de Kent 
par Henri Iir, ^52. Force les Gal- 
lois à lever le siège du château de 
MontgommerY; 586. Est dépouillé 
de sa charge par Henri 111 , 487. 



Crimes dont on l'accuse, 489. 11 se 
réfugie a Merton dans une cha- 
pelle , 495. Se livre aux envoyés 
du roi, 502. Est réintégré dans 
une partie de ses biens, 508. Est 
onfermé dans le cbâteau de Devi- 
ses, 508. S*échaq>pe de sa prison, 
554. Y est ramené, après avoir été 
enlevé de Téglise ou il s'était réfu- 
gié, 555. Est reconduit dans l'é- 
glise que le roi fait cerner, 555. 
Est enlevé de l'église par ses amis ; 
IV, 4. Rentre en grâce auprès du 
roi, 65. Vision qu'il eut au temps 
du roi Jean , 64. Est admis au 
nombre des eonseillers intimes du 
roi, 66. Accusations qui lui sont 
intentées parle roi, 559. Meurt 
dans son manoir de Bamstude, et 
est enterré à Londi*es ; V, 554 . 

Hubert Gaultier, évêque de 
Salisbury, est élu archevêque de 
Cantorbéry ,*^ II y 2i7, Remplace 
dans radministration du royaume 
Gaultier, archevêque de Rouen, 
que le roi appela auprès de lui , 
217. Consacre plusieurs évêques^ 
2S9. Est destitué de ses fonctions 
de justicier, 291 . Est forcé de dé- 
truire réglisode Lambeth^ 299. Sa 
mort, 566. 

Hugu£Sy de l'ordre des Prê^ 
cheurs et cardinal de l'église ro- 
maine. Son. allocution aux habi- 
tants de Lyon ; Vn, 202. il cherche 
k affaiblir rUnivenité de Paris , 
457 et VIII, 518. 

Hugues y abbé de Reading , est 



554 



TABLE ANALYTIQUE. 



élu à Tarcbevèché de Roueu; 1, 
295. 

Hugues^ prieur tie l'ordre des 
Chartreux, est consacré évoque de 
Linceln; 11, 78. Meurt à Londres, 
527. Sa yieetses miracles, 528. 

flugues^abbéde Saint-Edmond, 
est élu évéque d'Ely, à la mort 
de Geoffroy; III, 595. Est envoyé 
par Henri III demander la main 
d'Ëiéonore, fille du comte de Pro- 
vence ; IV, 181 . Sa mort ; VIll ', 

48; 

Hugues^ archidiacre de Wells, 
chancelier du roi,estéiu k Tévêché 
deLincdn; 11,426. Meurt et est 
enterré dans la caUiédrale de Lin- 
coin ; IV, 87. 

Hugues, ômàe Bourgogne, se 
rend k l'assemblée de Saumur ; il, 

Hugne$j comte de Shréwsbury, 
est tué par les Irlandais ; I, 479.- 

Huguety fils de Gervais , s'étant 
ligné avec Robert de Meuto coq- 
txm Henri 1<", est fait prisonnier et 
jeté dans les fers ; I, 286. 

Hugues , comte de Flandre, est 
tué en combattant contre les Sar- 
xasitis ; VU, 94 . 

Hugues, jeune enfant ,'est cru- 
cifié par les juiË de Lincoln ; VIII, 
137. -. 

Hugues Bardoif est chargé 
'd'«De partie de rautorité par Ri- 
chard pmrtant pour la Palestine ; 
II, 4 54 . Reçoit du Un Richard Une 
lettre sur M plaintes que ce prince 



entend contre le chancelier Goil 
laumed'Ely, 475. 

Hugues Bigod s'empare du châ- 
teau de Norwich ; 1 , 509. Apaise 
avec de l'argent les seipears ao- 
glais qui marchaient contre loi ; II, 
17. S'allie aux partisans de Henri 
le Jeune, 20. Assise avee eux ei 
prend Norwich, th. 

Hugues Bigod, comte d*Estan- 
glie, meurt -, III, 284. 

Hugues Bigwl, frère dacomie 
Maréchal, est nommé justiciar par 
les seigneurs confédérés; IX, 7 
Prend la fuite k la bataille de Lewes 
oii il combattait pour le parti du 
roi, 445. Signe les lettres envoyées 
au pape par rassemblée générale 
d'Angleterre^ 210. 

Hugues Chacun est envoyé par 
Louis VIU vers les barons anglais 
III, 4 02. 

Hugues d'Albinet, conte d'i 
rondel, meurt; V, 554. 

Hugues de BaiUeul, conseiller 
du roi 4ean h l'époque de Knter- 
dit ; II, 457. 

Hugues de Belesak, ft'm^ 
d'my, est élu évéque de cette 
même église ; Vill, 240. 

Hugues de Benneval jure d V 
béir aux ordres des vmg^cinq ba- 
ron»; III, 54. 

Hugues de Bons, ehefderoi- 
tieï« anglais à la batafille de Boo- 
vines ; II, 54 7 . S'embarque à Calais 
jiour aller au èecDurs du roi d'A»- 
gteterrè; III, 60. Est assailK par 



uae tempête et meart dans les 
flots, 64. 

Hugues de Castillon suit en 
Norioaiiâie le roi Henri II, dont il 
était prisoBiiier; II, â5. 

Hugues 4e Chamelles^ un des 
gardiens du château de Beauvoir, 
le livre an roi Jean, de conicert 
avec sescoUëgnés ; III, S6. 

Hugues de ChàUUaUf comte de 
Samt4^aal et de Uejs^ est lue au 
siége^'m château près d'A?ignon; 
VI» M«. 

Hugues de Chaumont^ ami du 
roi M Fraoœ, est prk et présenté 
au roi Richard, qui le lait enfer- 
mer; mais il se «auve en corronâ- 
pant son gardien ; II, 245. 

Huguesdè Goumai ayant refu- 
sé le vnBsdage au duode Norman- 
die, perd son «tiâteau 9«i est livré 
aux flamiaes ; I, 5|8. Est lait pri- 
sonnier avec ses fils par fienri le 
jeune, qui s'empare de son diâ- 
t8a«;II,f2. 

Hugues de Grênntmemil, révol- 
té contre le rot ^uiUaum« II, se 
livreà toutes sortes derapinesdans 
sa province de Leieester; I, 60. 

Hugues de Lasey, seigpaeur de 
Meatb» ast tué; II, 77. 

Huifues de Lascy, iUvstre^he^ 
valieraai^, et conquérant d*nne 
grande partie de Tlrlande, meurt; 
V, 517. 

Huguee de Ma$èèfMrt , évéque 
deHéreford, meurt^ III, 223. 

flttjflies de Jfoni/oft, ligué avec 



TABLE ANALYTIQUE. 553 

Robert de Meulan contre le roi 
Henri P% est fait prisonnieriet mis 
dans les l^s ; I, 286. 

Hugues de Mortemer s'étant 
préparé à résister au roi Benri II, 
perdaeyshftteaax, qui sont détroits 
par ce prince ;I,3«9. 

Huj^es de Mortemefr, «officiai 
de ranchevêqoe de Gantbrbéry, 
fait casser Gnillariniie le Loup, ar- 
chidiacre de Lincoln ; Yili^ 4%9. 

Hugues de MannUe aMfisine 
Thomas Becket, archevêqïbe de 
Gantorbérf ; I^ ;50S. 

Hugues de (NevUon de Neuilig, 
grand forestier, cûnsbiUer du roi 
Jean à Tépôque de Tinlerdii j II , 
4i57. Resté fidèle au roi lean, est 
menacé par les seignétirë révoltés; 
IIIv 4. Sa mort, 245, 

Hugues de NunaM^ évoque de 
Chestèfi, cfaasse les moines de son 
église, et y établit des cle^es sécn- 
liets; II. 476.(Se4Pendaiitauprèsdc 
Ridardavecidegnmds présents, il 
«st volé noki loin de Gantorbéry, 
21€. Son repentir, 285. Sa mort, 
286. 

Hugues de PateskuU, derc et 
fils de Simon de Pateshull, succède 
à Pierre des Roches dans le conseil 
dtt roi, IV, 74. Est élu évéque de 
Ooventry, 452. Son élection est 
confirmée; Y, 2. Sa mort, 229. 

Hugues de P&yens se consacre 
au service de Dieu en terre-Satnte, 
et fonde Tordre des templiers; 1, 
272. 




5SC 



JABLE ANALYWQDE. 



Hugues de Pusat,, évêqae de 
Durbam, sert de témoin a la paii 
quifutfaiteentreréglisede Lincoln 
et le monastère deSaint-Albans; I, 
406. Achète au roi Richard le 
comté de Nortumberland^II, ^ 26. 
Achète le titre de Justicier du royau- 
me,!^. Est investi d^ane partie du 
pouvoir par Richard partant pour 
la Palestine , ^ 34 . Sa mort, 250. 

Hugues de SainU'Moreexcïiele 
roi Henri le jeune contre son père; 
H, 6, 

Hugues de Saint- Orner amène 
une troupe de cavaliers au roi 
Baudouin;!, 246. 

Hugues de Saint-Paul assiste à 
la bataille de Dorylée contre Sdi- 
man; 1,426. 

Hugues de Spencer accompa- 
gne en Angleterre Henri, fils de Ri- 
chard, roi d'Allemagne; Vni, 528. 
Est tué h Eveshamen combattant 
eùaive Tarmée royale ; IX, 427. 
, Hugues de Stranbrige signe la 
charte qui confirma la paix entre' 
révéïqpe de Durham et Tabbé de 
Saint-Albans; VI, 529. 

Hugues de Tabari, chef de l'ar- 



Hugues Gubion est fait prisoir- 
nier par le roi à NorthamptoD^; 
IX, 107. 

Hugues le Brun, attaqué par les 
Griffons, est déli vrépar Riehard 1^; 
11, 454. Assiégé, pour Arthur, la 
ville de Mirebeau, où était renfer- 
mée AliénOr, 545. 

Hugues le Brun, comte de la 
Marche, est battu par le comte Ri- 
chard qu'il devait amener prison- 
nier au roi de France; Ilf, S84 . Se 
soulève contre Alphonse, comte de 
Poitou; Y, 259. Engage le roi 
d'Angleterre à se rendre dans le 
Poitou, 244 . Se repent de sa réb^ 
lion, 282. Se réconcilie avec: le rm 
de France, 294 . Provoqué en duel 
par un seigneur de France, il est 
sauvé par ses amis, 542. Meurt ea 
Térre-Sainte;VI,504. 

Hugues le Brun, fils du comte 

de la Marche, reçoit la ville de 

Saintes du roi d'Angleterre; Y, 

296. Est tué en c(Hnbattant contre 

ies Sarrasins ;YII, 94. 

Hugues le Grand, frère du reide 
France, est nommé commandant 
de la première division de l'armée 



mée des croisés au siège [d'Acre ; des croisés à la bataille d'^tio- 



11,^59. 

Hugues Fo/tot succède à Hu- 
gues deManeport, évéque de Hére- 
ford, et est consacré àCantorbéry ; 
lU, 225. Meurt; lY, 85. 

Hugues Gif fard, préc^teurdes 
fils de Henri III, meurt d'une at- 
taque d'apoplexie , Yl , 24 4 . 



che; 1, 4 67. Abandonne lescroisés, 
^ 77. MeurtÀ Tarse de Cilicie, 244 . 

Hugues Wake, seigneur an- 
glais, meurt; Y, 254. 

Humfroy, fils de Radulf, ae- 
compagnaBohémonddans sa croi- 
sade; r, 415. 

Humfroy de Bohun, comte 



TABLE ANALYTIQUE 



557 



«l'fiéreford et d^Kssex, signe dea 
leUre8.«i»?oy^ au pape par l'as- 
semblée gëoéraled* Angleterre; Vf; 
âl5,etlX, 2<0. 

Humfnnf de Thoron, chef de 
l'armée des croisés aa siège d'A* 
ère; II, 459. 

Hurioldy GOQsënier de Henri III, 
ayanteîile^kGttillaume, chapelain 
d0 la rainer l'église de iFlamsteed, 
€Ét. excommiiDié; VII, 292. Sa 
mort; Vill, 552. 

Hyjmtf £rère de Robert de Vieux- 
P«nt, coBseiUer du roi JeanàTé- 
poquè del^iaterdît; il, 457. 

Hfm\ éTéque >de Chartres, 
«iieart;Jy 272. 

. Hyon de ^wrbomne écrit à i'ar- 
dievêque de Bordeaux une lettré 
aurlesTartâres; V, 565. 



1 



Idome, épouse de Guillaume de 
Beanohamp, intente un grave 
procès \t l'abbé de V^aredon ; Vill, 

4M; 

iiia» ^émir), chef de Tarméede 
Gmboran; 1,470. 
- Imberi Pugeis signe la charte 
qui eonfirmaFaccoivIsur les titres 
6t les dettes entre FaM>é et le 
coQve&t de Sdnt-Albans; Vin, 

immàé'ak, fils d'Alaba Algomà- 
<M', rencontré par Mah<miet', le 
lètté, par sa seule présence, k 
prendre lafuite; rv, 449. 

IX. 



/natoane (émir), chef de l'arniée 
de Corboran; 1,470. 

Ingelard^ neveu de Gérard 
d'Athies, conseiller du roi Jean à 
l'époque de Tinterdit; II, 457. 
Défend le château de Windsor con- 
tre les Français; lU, 450. S6u<- 
tient Guillaume de Foret dansea 
révolte contré Henri III; III, 229. 

Ingelburge , sœur du voi des 
Danois, épouse Phifif^pe, roi de 
France; II, 247. 

Itmocent /lest élu pape par «ne 
partie des Romains, taudis que 
l'autre nomme Anaciet^ I, 294. 
Gbassé par les Romains, âest reçu 
par ie9 Français, 299. Il est pr^r 
damé pape unanimement , ibi 
Couronne, à Reims, Louis, fils du 
roi de France, ib. Fait la (fêdioace 
de l'Aude de Cluny, 296. Sa moK, 
550. 

^Innocent III succède au pape 
Gékstin; II, 285. Restitue aux 
moines l'abbaye deCoventry, 298. 
Négocie la paix entre Philippe^A»* 
gù^ et Richard, 297. Toge par 
sentence définitive rancienne que- 
relle des églises de Tours et de 
Dol,i542. Sa sentence au sujet des 
deux archevêques élus à Gantor* 
béry^ 575. Il casse la double élae- 
tiofi de Tarcfaevéque de Gatttor- 
béry, 405. Envoie des présents au 
roi Jean, 407. R^onseà uneidr 
tre menaçante du roi Jean , 444 . 
Il envoie plusieurs évéqnes au m 
pour rengager h reconnaître Tar^ 

22 



358 



TABLE ANALYTIQUE. 



chevelue de Canlorbéry, 4ii. 
Met r Angleterre dn interdit^ 4^9. 
ExoMnmoDÎe Tempereur Otboo, 
434 . Envoie des députés au roi 
Jean-sans-Terre, 435. Délie tous 
les sujets du roi d'Angleterre du 
serment de fidélité envers Jean- 
sans - Terre , 437. Déclare Jean- 
sans- Terre déchu du trône, 442. 
Ordonne une croisade contre les 
Albigeois, 478. Lettre qu'il écrit 
à son légat Nicolas, évêque de 
Tusculuni, 504 11 rejette les ré- 
t^iamations de rarchevéquedeCan- 
torbéry contre sou légat, 507. Écrit 
a Nicolas , érêque de Tusculum , 
relativement à 4a levée de Tinter* 
dit; 540. Confirme la charte du 
roi Jean sur les élections de l'E- 
glise; 111, 39. Convoque un con- 
cile général a Rome, 47. Privilège 
par lequel il annule les libertés 
des barons anglais, 49. Écrit aux 
barons d'Angleterre,. 54. Ëxcom-* 
munie les barons anglais révoltés 
contre le roi Jean, 67. Casse l'élec- 
tion de Simon, archevêque d'York^ 
70. Suspend Tarchevêque deCan- 
torbérY) '^^' 'l'i^^^ ^^ concile gé* 
Béral à Rome, i^id. Confii^mela 
suspension de Farchevéque de Can- 
torbéry, 79 « Excommunie nomi- 
nalement les barons révoltés, 92. 
Défend à Louis Ylil de descen- 
dre en Angleterre^ 406. Sa mort, 
474. 
Itmoeent IVj dit Sioibald de 



Romain pour successeur da pape 
Grégoire; V, 222. Est élu pape, 
547. Lettre qu'il écrit aa sujet de 
la querelle entre Tévèque de Lin- 
coln et le couvent de Cantix'béry , 
550. Il cherche a soumettre à 
sa domination David, prince de 
Nortbwalles, 455. S'efforce de rë^ 
concilier Henri III et Tevêque de 
Winchester, 476. S'ei^it secrè- 
tement pour échapper aux emlA- 
ches de Frédéric , 487. Arrive à 
Oênes, 489. Lettres par lesquelles 
il demande de l'argent aux prélats 
anglais, 507. Il se rend à Lyon; 
VI, 45. Convoque un oeadle gé- 
néral k Lyon, 56. Excommunie 
l'empereur dans ce concile, 86. 
Ses décisions au snjet des affaires 
de la Terre-Sainte, 402. Bfandat 
qu'il adresse au chapitre de Ci- 
teaux, 450. Se rend a Clnny; où il 
a une entrevue avec LouisIX, 146. 
Slrrite ccHitre les Anglais de ce 
qu'ils ont osé sa plaindre de lui 
dans le concile , 4 75. Fait élire 
empereur le landgrave de Tha- 
ringe, 252. Lettres par lesquelles 
il augmente les pouvoirs des frères 
Mineurs, 258. Canonise le Men- 
benreux Edmond le Confesseur, 
288. Fait élire roi d'Allemagne 
Guillaume, comte de Hollande, 
558.. Sa bulle relative a la cancoî- 
sation du bienheureux Edmond, 
52i. impose au prieur deBinham 
une collation jniqne; VU, 449. 



Fiesque, évéquedeSabine, nomme | Demande ii Ifeqri }II qu'il lui per- 



TABLE ANALYTIQUE. 



559 



mette lie demeurer à Bordeaax, 
454. Lève rexcommunicatioD lan- 
cée par Tarchevéqae Boniface con- 
tre les chanoines de Londres, 4 56. 
Arrive à Pérouse, H^. Écrit au 
roi Henri III pour l'engager b aller 
secourir la Terre-Sainte, 254. Rap- 
pelé par les Romains , il se rend a 
Rmne, 597. Ses réformes; VIII, 
4 4 . Il intente plusieurs accusations 
contre Conrad , fils de Frédéric II , 
40. Offre le royaume de Sicile à 
Henri HI , 55. Sa joie à la nouvelle 
de la mort de Conrad, 56. Meurt 
à Naples, 7^. Sa lettre sur la ré- 
formation des écoles, 59^. Autre 
pour réformer les abus, 594. Man- 
dement qu'il donnée frère Jean, de 
Tordre des Mineurs , au sujet du 
droit de patronat, 401 . 

IsabeUCy fille du comte d'An- 
gooléme, épouse le roi Jean-sans- 
Terre; II, 548. Met au monde sou 
fils aîné, qui est appelé Henri, 44 6 . 
Enfante un second fils, qui fut ap- 
pelé Richard, 447. Comtesse de la 
Marche, se retire dans Tabbaye de 
Fontevrault; V, 545. Sa mort; 
VI, 256. 

habeliet comtesse de Glocester, 
sœur de Guillaume Maréchal , 
comte de Pembroke, épouse Ri- 
chard, frère du roi ; 111,454. Sa 
mort; V, 5. 

Isabelle , sœur de Henri III, est 
demandée en mariage par Frédé- 
ric 11^ IV, 407. Se sépare de son 
frère pour aller trouver son époux , 



4 4 0. Sa réception a Cologne, 442. 
Épouse Frédéric II, 444. PreuYes 
de la noblesse de son origine, 446, 
Sa mort; V, 235. 

Isabelle j comtesse d'Arondel,^ 
fait fonder une abbaye de reli- 
gieuses nommée Marham; Vil, 
472. Reproches qu'elle adresse à 
Henri m, 546. 

Isabelle^ fille du roi d'Aragon , 
épouse Philippe, fils dn rei de 
France; IX, 98. 

Isabelle de Bolebek , comtesse 
d'Oxford, meurt ; VI, 50. 

Isoarddu Puy prend la croix; 
1,96. 

Issoudun { le seigneur d' ), chef 
de Tarmée des croisés au siège 
d'Acre; 11, 450. 

Itlùer de Tacy serenden Terre- 
Sainte; IH, 498. 



Jaco6o de Morra conspire con- 
tre rempereùr Frédéric; VI, 266. 
Sa punition, 274. 

Jacques^ vicomte d'York, s'em- 
pare, par ordre du roi , des biens 
de l'archevôqùe Geoffiroi ; 11,526. 
Est excommunié par lui, ibid. 

Jacques, éyéque de Préneste, 
meurt; V, 474. 

Jojcques, sous-prieur de l'élise 
de Saint-Augustin et chapelain du 
papC; se rend à Saint- Albans pour 
y exercer le droit de Visitation; 
VH, 252. 



540 



TABLE ANALYTIQUE. 



Jacques d'Audeleyacconk^^ù^ne 
en Angleterre Henri , fils de Ri- 
chard, roi d' Allemagne; YiII> 528. 
Livre plasieurs combats aux Gal- 
lois, 535. Signe les lettres en- 
voyées au pape par rassemblée gé- 
nérale d'Angletenre ; IX y 2^0. 

Jacques d'Aveme^ chef de Tar- 
mée des croisés au siège d!Acre ; 
H, 459. 

Jacques de Guise est fait pri- 
sonnier dans la bataille qui eut 
lieu entre la comtesse de Flandre 
et le dnc de Hollande; VIU, 25. 

Jean, archevêque de Rouen, 
est assassiné par les moines.de 
Saint-Ouen au moment eu il célé- 
brait la messe; I, 56. 

Je,an^ évêque de Wdis , trans- 
porte h Balh le siège de son évê- 
ché; I, 7K Sa mort, 285. 

Jean y archidiacre de Gantor- 
béry, est élu évoque de Rochester; 
1,287. Sa mort, 5^^. 

Jean, moine de Séez , élu évé- 
que de hle de Man ; 1, 549. 

Jean , doyen de Chichester, est 
élu évique de cette même église ; 
II, 40. Sa mort, 62. 

Jean, doyen deSalisbury, est 
consacré évoque de N^rwich j U, 
54 k Achète au pape la permis- 
sion de s'absenter de la croisade , 
449. 

Jean^ précenteur d'Exeter, est 
consacré évêque de cette même 
; II, 78. 

Jean , évêque de Withern , suf ■ 



fragant de Téglise d'York, or- 
donne prêtre Geeffroi, archevêque 
d'York; H, 458. 

Jean , doyen de Rouen, est éle- 
vé a l'évêehé de Worcester; FI, 
245. Meurt; IV, 485. 

Jean, abbé des Fontaines, est 
consacré évêque d'Éty; 111,225. 
Sa mort , 284 . 

Jean , évêque d' Ardtfert , fait le 
saint chrême à Saint-Albans; V, 
444. Meurt k Sâint-Albans ; VI, 
474. 

Jean y évêque de Winchester, 
est excommunié par le légat Otto- 
bon ; IX, 4 45. sa mort, 4 57. 

Jean, archidiacre de Bedfort, 
chargé par les prélats îaiiglais de 
répondre à Othon, élude la de- 
mande du légat; IFI, 297. 

Jétm, natif de Saint-Albans, an- 
ciennement doyen de TëgUsede 
SaintKîuentin , puis trésorier de 
^église de Salisbdry, prddie la 
croisade; IV, 97. 

Jean, frère de l'ordre des Prê- 
cheurs. Sa célébrité ; IV, 566. 

Jean, frère de l'ordre des. Mi- 
neurs, ^t envoyé par le p^pe en 
Angleterre pour e;s:torquer de l'ar- 
gent; VI, 505. Pouvoir qui lui 
est donné par un bref du pape, 
550. 

Jean, chanoine rég^lier de 
Sàint-Albans, est tué avec le che- 
valier Jean de Seldeforde, ^ont il 
était le chapelain; Vlll, 400. 

Jean, fils d'Alain, chef et agi- 



TABLEL ANALYTIQUE. 

iateur de la révolte de9 seigneurs 
contre le roi Jeao ;' M, 550. 

/eofi, fils d'Hvgneç, resté fidèle 
au roi Jeau, est menacé par les 
seigneurs révoltés; III, 4. 

Jean, fils de Geoffroi, est admis, 
dans le conseil da roi Henri lll; 

IV, 200. Est noBUtté justicier d'Ir- 
lande k la place de Maurice; YI, 
155. Sa mort; IX, 44. Signe les 
lelfretf envoyées au pape par l'as* 
semblée générale d'Angleterre, 
240. 

Jean, fils de Geoffroi de Ohil* 
dewike, est dté défaut les justi- 
ciers pour avoir dia89é sur les 
terres de Saint- Albans; Y, 65« Est 
condamné h payer quarante mfarcs 
à l'abbé lean, 08. 

Jean, fils de Robert, meurt ; Y» 
404, 

Jean , filf de Jean ^ sénéchal du 
cooHe Richard, meurt; Y, 254. 

Jean, fils d'Hubert de Bourg, 
est ceint du baudrier militaire par 
le roi Henri lli; 111, 455. Se dis- 
tingue dans la bataille de Saintes; 

V, 208. 
JeiBm, fils d'Enguerrànd de 

Couey, envoie des secours au roi 
d'Ecosse ; Y, 495. 

Jean, fils de Pierre, comte de 
Bretagne, se croise avec le roi de 
France ;YI, ^55. 

Jean, comte de Warenne ot de 
Surrey, épouse Elise, soHir utérine 
du roi d'Angleterre ;YI, 545. Com- 
ipandant un corps de Tàrmée 



544 

royale a Lewes, il prend la fuite ; 
l\,A \ 5. Tue Alain de Zouçh, jus- 
ticier du roi, 4 64 . 

Jean, fils d'Alain> comte d'A- 
rundeli, est fait prisonnier parles 
barons à la bataUie de Lewes ; U, 
445. 

/eottr comte de Nevers, fils de 
Louis !][., meurt de la peste; IX^ 
467. 

JeanAniard part pour la Terre- 
Sainte; Y, 446. Sa mort; YllI, 9. 

Jean BeHn, Français^ est en-, 
voyé à Rome pour conférer avec 
le pape, au sujet de la tranquil- 
lité de runiverûté de Paris; YIII, 
255 

Jean Bi$et, grand forestier 
d'Angleterre, meurt ; Y, 4 4 6. 

Jean Biset le Jeune signe la 
lettre écrite au pape pour confir- 
mer la paix entre les' rois d'E- 
cosse et d'Angleterre ; Y, 527. 

Jean C&pjmge, chanoine de 
Chicester, est élu évéque de eelte 
même église; Yll , 408* 

Jean Cumin ', combatlant pour 
Henri 1)1 contre les barons, est fait 
prisonnier a la bataille de Lewes; 
IX, 445. 

Jean d*Anagm, cardinal, est 
envoyé par le pape pour apaiser 
la querelle entre les rois de France 
et d'Angleterre; 11,400. 

Jean d^Arcis est fait prisonnier 
par les Sarrasins; 111, 24 2. 

Jean d'Avcsnes, fils de .Rou- 
chard d'Avesnes et de Marguerite, 



542 

• 

comtesse de Flandre , é[)ouse la 
nièce du duc de Brabant, et se 
prépare k combattre les fils que sa 
mère avait eus d'un second mari ; 
VIII y 2^. Est institué sénéchal de 
Richard, roi d'Allemagne, 5^5. Sa 
mort, 345. 

Jean de BaUletU épouse une 
fille d'Alain de GaUo way ; lY , i 77. 
Est accusé de se condaire d'une 
manière infidèle envers la reine 
(FÉcosse, dont la tutelle lui avait 
été conOée; YIIl, ^15. Satisfait le 
roi en lui donnant une somme 
d'argent, 424. 

Jean de Basingestokes, archi- 
diacre de Leicester, meurt; VU, 
270. Ses ouvrages, 274. 

Jean de Bassingbum, conseiller 
du roi Jean lors de Finierdit; II, 
457. 

Jean de Beauchamp est tué a 
Evesham en combattant contre 
Tarmée royale ; IX, 427. 

Jean deBeaulteu, seigneur an- 
glais, meurt; V, 254. 

Jean de Brienne est couronné 
roi de Jérusalem à la mort de 
Henri de Champagne ; II, 274 . Se 
rend en Angleterre pour y solliciter 
des secours pour la Terre-Sainte; 
HI, 264. Devenu capitaine des 
troupes du pape en Sicile, il est 
chassé par Frédéric II, 442. Meurt; 
IV, 244. 

Jean deBulumpmoimde Saint- 
Albans, est envoyé an concile de 
Lyon pour faire excuser l^absence 



TABLE ANALYTIQUE. 

de Tabbé de Saint- Albans, accablé 
d'infirmités; VI, 64. Est envoyée 
Rome pour repousser riusolenoe 
de quelques évèqHes; VIII; 
58. 

Jean de Cauz^ prieur de Win- 
chester, qui levait persécuté l'évê- 
que de Winchester, est dépose; 
Vï, 9. 

Jean de Cemy, chevidier fran- 
çais, est fait prisonnier à Gisors; 
11,295. 

Jean de CoUnma, cardinal, con- 
seiller particuHer du pape, écrit à 
Othon, sur rétat de Téglise romai- 
ne; IV, 292. Il devient l'adversaire 
du pape ; V, 74. Nomme Geoffroi 
de Milan pour successeur au pape, 
222. Est jeté dans les fers par les 
Romains, 227. 

Jean de Crachai, archidiacre 
de Bedfort, remplace Philippe La- 
vel dans la charge de tréscnrier; 
IX ,57. 

Jean de Crêmej légat do pape, 
tient un concile à Londres; I, 
286. Scandale qu'il cause en 
couchant avec une courtisane, 
après s'être élevé lejoup tnéme 
contre le concubinage des prêtres, 
287. 

Jean de Dariington , firère de 
Tordre des Prêcheurs, est appelé 
an conseil familier du roi; VIH, 
484. 

Jean de Dive, frère de Tordre 
des Prêcheurs , est envoyé par le 
pape en Angleterre, pour corriger 



TABLE ANALYTIQUE. 



545 



€0 qui ami besoia de réforme; 

Jean de Dreiux meurt dans 
liledeChypré;V(,508. 

Jean de Ferentmo, légat du 
pape, se rend ea Angleterre, où il 
rauiasse de grandes sommes d'ar- 
gent; Il , 574. Tient un concile à 
Aeading, th. 

Jean de Gangiif chevalier fran- 
çais, est fait prisonnier a Gisors; 
11,295. 

Jean deGaiesdène, clerc, est 
eeint un baudrier militaire par 
Henri lli; YI, 26. lElst envoyé vers 
le roi de Gastilte, qui menaçait 
d'envahir la Gascogne; YIII, 255. 

Jean de Gray est nommé év'é- 
que de Norwieh ; II, 558. Est élu 
archevêque de Gantorbéry, au 
préjudice de Regnault, déjà nom* 
më, 570. Est casisé par le pape 
Innocent llI , 405. Arrive au se- 
cours du roi Jean, avec une foule 
de chevaliers, 449. 

Jean de Gray, brave chevalier, 
épouse la femme de Paulin le Poi- 
vre; Vil, 2^ 0. Prend la croix, 267. 
$e retire du conseil du roi et de la 
cour; VIM, 420. 

Jean de Hartford , prieur de 
Hartford, est élu abbé de Saint- 
Albans à la mort de Guillaume ; 
IV, S9. Assiste à la découverte du 
tombeau de saint Albabs; VIII, 
270. 

Jean de UetUon sollicite a 
A<»iie, au nomdu roi, Tannulatiou 



de réiection faite ii. Cantorbérf ^ 
lU, 405- * 

Jean de Hotosp, ardiidiaere de 
Northampton, meurt; VI, 245. 

Jean de la Chapelle succède à 
Guarin , abbé de Saint-^lbans ; II, 
250. Sa mort, 5U. 

Jean de Lascy, constabie de 
Ghesler, chef et agitateur de la 
révolte des seigneurs contre le roi 
Jean; II, 550. Perd une de ses for- 
teresses, que ce prince fait raser; 
m, 87. Devient comte de Lincoln, 
et meurt; V, 45. 

Jean de Lexinton est chargé 
de garder le sceau royal enlevé k 
Raoul de Nevil ; IV, 564. Est éta- 
bli grand forestier à la place de 
Geoffroi de Langeley; Vli, 408. 
Meurt; VIII, 270. 

Jean de Malerville signe îa 
lettre écrite au pape pour confir- 
mer la paix entre les rois d'Ecosse 
et d'Angleterre; V, 527. 

Jean de Monmouth est établi ; 
par le roi Henri lIl , chef des rou- 
tiers poitevins; IV, 6. Est battu 
par Richard Maréchal, qu'il cher- 
chait à surprendre , 22* 

Jean de Naples, cardinal , dé- 
puté par le pape, essaye de récon- 
cilier Thomas et Henri IT; I, 45^ . 

Jean de Nesle», chef de l'armée 
des croisés au siège d'Acre; il, 

459. 

Jean deNeml meurt; VI, 257. 

Jean rf'O^/w'rf assiste a la ré* 
vision des seize articles des cou* 



544 TABLe ANALYTIQm. 

tûmes at Mbertéade TAiigtoterra; 
1,4^2. 

ieim 4e PleiMê'y comte de 
Warwicb, reçoit la «rok; YU> 
269. Revenant de Gascogne , il est 
f^it prjaoanier par lesliabUaats de 
Pons; Vin, 59. Signales lettres 
w pape i par l'aisaïQblée générale 

d'Angletore; lXr999* 

/€(mcfe5atJtf-Gi/ie«, Srère de 
Tordre des Prêchenrs, est appelé 
duos le conseil da roi; IV, 552. 
Médecin de Robert, évéqne de Lin^ 
çoId ; VII, 455. Médecin du comte 
de Glocester, innpoisonné par les 
raite¥4i)s;IX,46. 

Jeon de SeptavUle, Anglais, 
rectenr de raniversîLé, est envoyé 
a Rome, pour conférer avec le 
pape, au sujet de la tranq9iliité 
de Tunivèrsité da Paris; VIII) 255. 
. Jean de Setd^forde , chevalier, 
est tué par son fils; VIII, 100. 

Jean de Tidède^ Anglais de na- 
tion, est créé cardiâal par Innor 
cent IV; V, 487. Réprimande le 
pape qni voulait mettre leroyaump 
d'Angleterre en interdit; VI, 278. 

Jean des Vallées signe la lettre 
écrite au pape pour confirmer la 
paix entre les rois d'Ecosse et 
d'Angleterre; V, 527. Renonce à la 
fidélité qu'il avait jurée au baro- 
nâge; IX, 99. 

Jean Eymle va au-devant du 
comte de Glocester, marchant sur 
Londres; IX, 456. 
, Jean le Blond , clerc anglais , 



q«i étQdimIli Paris, m rMiw^lors 
delà sédition entre les- clercs et 
les bourgtois; |il> 4dl. Est éhi 
archevêque de Gantorbéry, 492. 
^tcassSépar le papeGr^ire, 524. 
Chancelier de l'église d'York, 
meurt; VI, 457; 

Jean le Br^ou^ ayant fait mih 
tilar un chevalier, est privé de sea 
hérîtofe, et condamiié à un exil 
perpétael ; Vl^ 428,, 

Jean le Chanoine y prieur de 
Newbury, meurt; Vm, 239. 

Jean 4'^osiai«, fils àa oomte 
David, frère de CruUlaume , rai 
d'Ecosse , succède à son onde Ba- 
uulf dans le comté de.€h98ter;lll, 
502. Se laisse corrompre par Pierre 
des Roches , 554 .; Pr^d la 4Sfoix ; 
IV, 4 84 .Meurt empoisonné paip sa 
femmcy fille de LéoËn y ^6. 

Jean le F/oremi»,. àrchidiaeie 
de Norwich , craignant d'être en* 
levé coi;iune Cincio, se sanveà Lon- 
dres; 111,470. 

. /eau /e Français signe la.cbarte 
qui confirma la paix.entre Tévéque 
de Durham et l'abbé de Saint-Al* 
bans; VI, 329, £at frappé d'une 
paralysie incuratile ; VIII, 420. 

Jean le jRomotfi , chaaejne 
d'York,meart; VIII, 463. 

Jean le Baux est envoyé par le 
pape eu Irlande , pour y lever de 
l'argent; VI, 540.. 

Jean Mansel est envoyé avec 
Henri de Trubleyille parOenrilIl ^ 
au secours de Frédéric II ; IV, 354., 



TABLE ANALYTIQUE. 



545 



É!a abbé da Tbame par l6 roi > ^ 
derén» tm su^i àe dfoeorde enire 
le m et revécue de.Lioeola, it se 
démet de sa charge ; Y, 204; Il ^t 
nouiipé abbé de MaidestoDe, 207. 
Se distinîgue.à la bataille de Sain* 
tes, 289^ Est blessé aasi^ do 
monastère de yériiies , 522. De- 
vient eonseiUer du roi;, 40i. Reçoit 
la garder du soeftu rofai et la pré- 
voie de Béyerky; ¥1, 509. Est 
eiiToyé en ambassade dans le Bra* 
bant, 560. Tombe gravement ma* 
lade k Bfaidestone, 404. Étant 
guéri, il prend la croix ; Ylll, A^. 
Est ^voyé en ambassade en Es- 
pagne, 450. Fonde nne<maisoBde 
' reUgieox ; YIII ^ 570. Est envoyé 
ea députation aâ parlement du roi' 
de France; IX, 67. 
.• Jean Maréchal , resté fidèle au 
nA Jean, est menacé par les sei* 
gBears révoltés ^ III, 4» Défend 
aux prélats anglais de consentir 
aux demandes du légst Othon^ 
297. : ^ . • 

^ : Jeathsam'Terre, fils de Hea^ 
ri II, épouse la fille aînée de Bu- 
berl, comte de Mortain ; n, 9. Se 
rend auprès de son frère Richard 
en Normandie, 415. Reçoit de son 
frère un comté et plusieurs châ- 
teaux, 448. Épouse la fille du 
comte dé Glocester, 449. Reçoit 
ée son frère plusieurs eomtés,4 29. 
Est relevé de l'interdit labcé coii- 
tre lui par Baudouin, ardievèque 
de Caotorbéry , 4 52. Aspire a la 



cùwmiBfi d'Angietéme vilcanteiMir 
la. captivité de Ririiard, 2t6. Se 
sotimet k son frère, 220i iSes pre- 
miers aetes.il la mofftde soa&ère 
Richard, 50&. Ilsefoit juteifftdélité 
par les seigneurs , 504^ Si'efnpaf e 
dés trésor» du roi défunt, ib: 
S'empare de la ville du Mans^ qui 
avait pris le parti d'Arthiur, 50S. 
Est couronné ii Londres par Tar- 
chevêqué de Cantoirbârf , 506« 
Fasse en Normandie, 500/ConeUit 
la trêve aveC^ le roi de France , 
ib. A une entirevue avec le rpi 
dé France, 540. Donnef sa nièce, 
Blanche de Gastille, a Louis, fils de 
Philippe-Auguste, 546. Faittom* 
mi^e au roi de France, 547. Ré- 
pudiesa femme Hawise, et>épCNiBe 
Issèelle, fille du comte d'Angx>«'* 
lame, 548. A une entrevue à Lia* 
coin avec Guillaume, roi d-Éoosse^ 
554. Se fait couronner h Cantor- 
béry avec son épouse, 559^ Passe 
en Normandie, 542. Se reid k Pa- 
ris et de Ta h Cfainon,545. Fait la 
paix avec Philippe , ib. Bat ies^ 
Français devant la ^ille de Mire-, 
beau, 546. Fait enfermer Arthur, 
$47. Établit le tarif du pain, 556^. 
Son inertie à la nouvelle des con- 
quêtes du roi de France , 555. H 
est abandonné par les seigneurs 
anglais , ib. Les seigneurs loi ae^ 
cordent une contribution mâlitai- 
re, 557. Il fait xm armement ohi- 
sidérable qui devient inutile, 56$. 
Fait noimier ardievêqne de GsA* 



546 TABLE ANALYTIQUE. 

torbéry, Jean, ëvôque de Norwich, 
370. Conduit une armée a La Ro* 
cbeUe, qui se rend aussifôt, 572. 
Assiège et prend Montauban, 373. 
Conclut la trêve avec Philippe, 
374. Impose dans toute l'Angle- 
terre un treizième sur tous les 
biens, 400. Refuse de consentir i. 
rélection d'Etienne de Langton, 
408. Fait chasser les moines du 
couvent de Cantorbéry, 409. Let- 
tre qu41 écrit au pape au sujet de 
la nomination d'Etienne, 440. 
Fait confisquer tous les biens du 
clergé, 420. S'assure de la fidélité 
et de l'appui des grands du royau- 
me, 421. Accorde la paix à Guil- 
laume, roi d'Ecosse, 424. Est ex- 
communié nominativement , 426. 
Fait mettre à inort Geoffroi , ar- 
chidiacre de Norwich, 427. Est 
encouragé dans la désobéissance au 
pape, par un théologien nommé 
le Mftçon, 428. Ses exactions con- 
tre les Juifs, 430. Il conduitunear- 
mée en Irlande, où il fait publier 
les Idset coutumes anglaises, 432. 
Sies cruautés en Irlande, 433. Ses 
nouvelles exactions en Angleterre, 
434. 11 soumet le pays de 6ailes, 
455. Ceint le baudrier militaire à 
Alexandre, fils du roi d'Ecosse , 

438. Est averti plusieurs fois 
d'une trahison contre sa personne, 

439. Ses craintes; il demande des 
otages aux seigneurs suspects, 440. 
Est déclaré déchu du trâne , 442. 
Met \k mort le clerc Geoffroi de 



Norwich , 443. Fait faire le dé- 
nombrement de ses vaisseaiix , 
447. Se rend aux conseils du sous- 
diacre Pandolpfae, et se repent de 
sa résistance au pape , 452. Fait 
un traité de paix avec le pape, 
455. Résigne l'Angleterre et l'Ir- 
lande entre les mains du pape, 
458. Formule de rhommage qu'il 
fit au pape, 464 . Envoie une flotte 
au secours du comte de Flandre, 
contre Philippe-Auguste, 465. Ses 
projets contre le roi de France, 
467. 11 est relevé de l'excomma- 
nication , 468. S'embarque ponr 
le Poitou; mais, abandonné par ses 
seigneurs , il est forcé de revenir 
en Angleterre , 470. Se repent de 
la paix qu'il a signée avec le pape, 
486. Envoie une ambassade an 
Miramolin , 486. Ses exactions 
contre les seigneurs atigiais, 495. 
Son impiété, 496.11 résigne sa coa- 
ronne entre les mains du pape, 
503. Passe dans le Poitou , 508. 
Lettre de lui au sujet du commen- 
cement des hostilités, ib. Con- 
duit son armée en Bretagne, 545. 
Livre devant la ville de Nantes 
un coitibat dans lequel il a l'avan- 
tage, ib. Faisant le siège du cbl^ 
teau la Roche^u-Moine, il s'enfoit 
\k l'arrivée du fils de Philippe, qui 
se retiraitaussi,craignant d'en ve- 
nir aux mains avec le roi d'Angle* 
terre, 546. Est battu à Bonvines 
par Philippe-Auguste, 522. Fait la 
paix avec PhlHppe, ^U. Refuse 



TABLE ANALYTIQUE- 



547 



de coDseQlif aax demandes des 
seigneurs anglais, 554. Est foreé 
de faire la iNiix avec ses barons ; 
III, 5. Grande charte par laquelle 
il confirme les lois et libertés qu'il 
a accordées, 7. Autre charte qu'il 
donne sur les libertés et libres 
priyiiege&sur les forêts, 25. 11 or- 
donne aux vicomtes du royaume 
de faire exécuter la grande charte, 
54. Charte au sujet des élections 
de réglise, 57. Il est Tobjet de la 
raillerie des routiers, 40. Se re- 
pent d*avoir octroyé la charte, 4^1 . 
Se retire dans Tile de Wight, 44. 
Envoie des députés au pape, pour 
se plaindre des rébellions des ba- 
rons anglais, 48. Rentre eu Angle- 
terre oh il reçoit les secours d'une 
foule de chevaliers, 59. Assiège le 
château de Rochester, 60. Sa co- 
lère h la nouvelle de la mort du 
chevalier Hugues de Boves, qui 
arrivait b son secours, 62. Il prend 
le chSteau de Rochester, 95. Se 
prépare a réprimer les incursions 
des barons, 82. Dévaste le nord 
de TAugleterre, 85.$*«nparedu 
château de Beauvoir, 87. Distribue 
aux barons qui lui étaient restés 
fidèles les terres des barons révol- 
tés, 90. Est accusé auprès du pape 
par les députésde Louis YIII, ^ ^ 7. 
Ravage les possessions des barons, 
^30. Sa mort, 455. 

Jam Travers s'efforce de sau- 
ver réglise de Merton du scandale 
de l!arrestation d'Hubert de Bourg, 



qui s'y était réfugié; III, 494. 

Jeanne , fiUe du roi Henri II , 
est remise entre les mains du roi 
de Sicile, son époux ; II, 52. 

Jeanne, sosur aînée du roi Hen- 
ri lU, épouse Alexandre, roi d'E- 
cosse; III, 258. Meurt et est en- 
terrée à Tharento, maison de reli- 
gieuses; IV, 542. 

Jeanne, fille deGuarin de Mont- 
chensil, est mariée k Guillaume de 
Valence, frère utérin du r»; VI, 
545. Demande et obtient la dot 
qui loi revenait ; IX, 59. Retourne 
auprès de son mari^ 46. Fait passer 
en Poitou , par ruse , une somme 
considérable, 52. 

Jérémie de Caxton , clerc et 
conseiller spécial du roi Henri UI, 
meurt; VII, 2. 

Jérusalem est assiégée par les 
croisés; 1, 485. Premier assaut 
inutile, 487. Deuxième assaut in- 
terrompu par la nuit^ 4 90. Reprise 
de l'assaut, prise de Jérusalem, 
492. Les Sarrasins sont massacrés 
par les croisés , 497. Description 
des environs de Jérusalem , 207. 
Étymologie du nom de Jérusalem, 
207. 

Joachim, abbé du monastère 
de Flore, écrit un livre contre 
Pierre Lombard ; II, 55. Est con- 
damné dans un concile que tint le 
pape Innocent 111 à Rome, 57. 

JjOceUn , cousin de Baudouin , 
comte d'Ëdesse , étant au siège de 
la ville de Carres, est pris par une 



348 



TABLE ANALYTIQUE. 



armée d'infidèles qui ?«Daieot an 
seooars dé lu ville ; I^ 249. 

Jocetin, évèque de Salislmry , 
assiste à la paix qai fat faite eiitre 
l'église de Lincoln et le monastère 
de Saint- Albans; I, 406. Meurt; 
11, 70; '- 

Jocetin de Bailteul est excom-^ 
ninnié par Thomas Becket , comme 
fantétor des seize articles ; I , 
454. 

, Joeelin de WelU est nommé 
évéqne de Bath ; II, 574. Quitte 
FAngleti^re , 44 9. Assiste à la ré- 
daction dé 16 grande charte; 111,7. 
Sa mort ; V, 34 g. 

Joibert, Normand de nation^ 
.est élâ prieur de Corentrf ; II , 

Jordano ( le comte ) ', qui favo- 
risait le parti de Manfred , bat les 
Florentins ; )X, 88. 

Jourdain , prieur de rordï>é des 
Pfèchenrs. Sa mort ; IV, 212. 

Jourdain de SacqueiAlle jure 
d-obor ani: Ordres des vingt-èinq 
barons; III^ 54. 

Juan^ convers de rt)rdre des 
préchèors,, meurt ; IV, 224. 

Juifs (les), ayant assisté au cou- 
ronnement de Richard I^ malgré 
sa défense , sont égorgés ; Il , 4 2i. 
Autre massacre déis luifis {^ ceux 
qui se préparaient à se rendre d'An- 
gleterre k Jérusdem , 496. Mort 
héroïque des Juif» d^York, 457. 
Sept ïwhy convaincus d'i^voir tué 
un enfant chrétien, sont enfermés 



dans une prison; IV, 86. Les Juifs 
sont massacrés en Espagne , 4 8^ 
Sont persécutés par Geoffroi, Tem- 
plier, 455. Les Juifs de Norwich 
circoncisent un enfant chrétien; 
V, 59. Trahison des Juifs à Tarri- 
véedes Tartares, 475. Ils sont ac- 
cusés du meurtre d'un enfant ï 
Londres, 520. Même accusation 
au sujet de Hugueis de Lincoln; 
VIII, i57. 



Karac&ush commande au nom 
de Sa^adin l'armée des Sarrasins 
renfermée dans Acre; II, 440. 

£nttf , fils de Swen ^ arrive de 
Danemark avec deux cents vais- 
seaux pour combattre Guillau- 
me I^r; 1 , 54. S'arrête en Flandre 
et n'ose combattre les'Normâpds, 
ib. Est tué par ses sujets , 58. 



Lambert , fils de Conon de Mon- 
taigo^ commande la sixième divi- 
sion de l'armée des croisés à Antio- 
che;I, 468. 

Lambert de Muleton , chevalier 
du Holland, meurt ; VI, 200. 

Lanfranô, d'abord rndnie du 
Bec , puis abbé de Caen , est éla 
archevêque de= Ganterbéry sous 
Guillaume lé Conquérant ; I, 24. 
Il fait la dédicace de l'égUse du Bec, 
44 . Sacre Gùillaninfe le Ronx , 



TABLK ANALYTIQUE. 



549 



57. RéUblit labbaye de SainU 
Albans dans son ancienne Splen- 
deur, 64. Sa mort, son éloge, 
ibid. 

La Tour du Pin, seigneur pai&- 
' sant, épouse une nièce du pape In- 
nocent lY; VU, 229. 

Laurent, nommé desserrant 
d'Aynesford par Tbomas Beqket , 
est chassé par Guillaume, seigneur 
du domaioe;!, ^iO. 

Laurent, clerc de Saint*Albans, 
est nonttné , par Hubert de Bourg , 
gardien et sénéchal de ses terres; 
m, SOS. Sa réponse en faveur 
d'Hubert de Bourg > h qui le roi 
avait intenté un grfive procès; IV, 
572. 

Laurent d'Abem^^h jure de 
veiller à la paix conclue entve les 
rois d'Ecosse et d'Angleterre ; Y, 
525,. 

Laurent de Saint-Martin ( maî> 
tre )', Anglais, est accusé d'avoir 
empolscmné GuiHaume, élu & Va- 
lence ;1Y, 546. Devient iponseil- 
1er du roi Henri HI; Y, 40^. Est 
envoyé k la cour romaine pour se 
plaindre de la nomination de plu- 
sieurs évôquea; YI9 58. Est élu 
évêque de Rochester; YU^ 45^. 
Seà plaintes k Rome eontre Tar- 
cbevâque Boniface ; VIU, 502. 

Lauréat Sénéchal, hm du clerc 
Robert de Loindres; JI, 494. 

^éotin, prince de Nortwalleis, 
se s<mni^t au roi d*An^eterre ; H, 
456. Assiège te ch&teau de Buet ; 



ni, 254. Ayant attaqué Guillaume 
Maréchal, il est battu, 254. Ayant 
attaqué de nouveau GuillaumeMa- 
récbal, il est battu une seconde 
fois , 262. Ravage une partie de 
l'Angleterre, 455. Triomphe par 
une ruse des seigneurs enfermés 
dans le château de Montgommery, 
456. Se réunit à Richard Maré- 
chal , et l'aide dans son expédia 
tion; lY, 24. Propose une al- 
liance h Henri Ili , 205. Sa mort-, 
Y, ^0. 

Léoliny chef des Gallois, ex- 
horte ses soldats et les anime con- 
tre les Anglais, YIII, 520. Com- 
met des massacres sur les terres 
d'Edouard, IBls de Henri; IX, 97. 
Se soumet à H^m IH , 4 56. 

Léonin de£rause,aasiégé.i9ûs 
son château de Boet par Léolin, 
roi de Galles , appelle Henri III à 
son secours ; III , 254. 

Léopold, duc d'Autriche, se 
rend en Terre^ainte; H, 485. Est 
mal accueilli par Riebud» 4 Si. 
Qoitte la Terre-Sainte:, ibid. Se 
vetige sur Richard en le faisant 
prisonnier, 201 . Vend Richard à 
Henri, empereur des Romains., 
205. Est excommunié pariepap^ 
226. Sa fin déplorable 9 227. 

LMfy frère du comté de Fhn^ 
dre, s'élance un des premiéi^s sair 
les rempart de Jérusalem; I, 
^95. 

Lombard ( Pierre) estaceusc 
d'hérésie auprès du^fnpe ; Il>v 54 . 



552 



TABLE ANALYTIQUE. 



«H ser?ice de Richard 1«% ravage 
le terriloire français; II, 245. 



M 



Macemunt, roi des rois sarra- 
sins, oondoit^ Espagne par le roi 
Garnie y meurt devant Santarem 
d^une chute de cheval ; II, 7^ . 

Machinothj fils de Saphadin, re- 
çoit de son père la tmrre de Bagdad, 
siège du calife ; 11, 2^ 5. 

Magalgo^ chef de Tarm^ de 
Corfooran; 1,470. 

Mofpnis^ roi de Tile de Man, 
est ceint dn baudrier militaire par 
Henri III ; Vlll, 484. 

Mahom^, Sa naissance et sa 
jeunesse: IV, 446. Ses cruautés, 
4 49. Il est blessé dans un combat 
150. Epouse Zemah, 454. Sa 
doctrine, 453. Meurt, 4^5. 

Mahopuet (énûr), chef de l'ar- 
mée de Corboran ; 1 , 4 70. 

Miûtguny %\s de UaUgun, signe 
nm charte, pair laquelle il est obligé 
euTcrs Henri III; Y» 439. 

McUeolm y roi d'Ecosse , épouse 
Marguerite, fille d'Edouard le Pa- 
cifique; I, 46. Reçoit dans son 
royaume tous les Anglais transfu- 
ges, 47. Se soumet à Goillaume 
le Conquérant, 49. Fait hom- 
mage à Guillaume le Roux , 65. 
Sa grandeur d'âme, 66. Sa clé- 
mence,* 67. Il est tué avec son fils 
en Angleterre, 70. Nouveaux dé- 
tails «ur sa mort ; Vlif, 444.> 



Malcolm II succède h son oncle 
David, roi d'Éeosse; I, 554. Re- 
met ploâeurs places fortes à 
Henri H, roi d'Angleterre, 396. 

Malcobn, comie de Fife , jnre 
de veiller au maintien de la paix 
entre les rois d'Ecosse et d'Angle- 
terre ; V, 525. 

MiUicka , fille de Gathial ^ qokh 
zième f^aimedelMiomel; lY, 4 53. 

itfaitse , comte de Strafàern , 
jure de veiller au nnintieu de b 
paix entre les rois d'Éooase ec 
d'Angleterre ; f , 525. 

Menfired, fils naturel de Frédé- 
ric II, est c^isi pour chef par les 
seigneurs apuliens à la miNrt de 
Conrad; YIII, 57. Bat l'année do 
pape Alexandre IV, 4^3. Est re- 
connu fils légitime' de Frédéric, 
246. Est couronné roi d'Apdlie; 
IX , 40. Est ezcommudié par le 
pape, 84. Sa mon, 447. 

Mannmay titlo d'Aiforitalim, 
neuvième femme de Mahomet; lY, 
455; 

Mansnetusj frère de l'ordre des 
Mineurs, est envoyé par le pape en 
Angleterre, aveé des pouvoirs 

très-étèndus; Ylil, 564. 

Manuel , empereur de €onstaD- 
tino[4ë, envoie des ambaKadèors 
à Henri H; 11,54. 

Marguerite, fifle d'Edouard et 
soËtor d'Edgar; épouse ^ifalcdm, 
r<H d'Ecosse ; 1 , 4 6. - Ëtte meurt 
biénlôt après la fin cirilelle de son 
époux ^et de son fils, 70. 



TABLE ANALYTIQUE. 



555 



Marguerite j fille da roi d'An- 
gleterre , est fiançiée avec Alexian- 
dre, fils aîné du roi d'Ecosse; Y, 
259. 

Marguerite y fille d'Hubert de 
Bourg, épouse Richard, comte de 
Glocester ; lY , 205. 

Marguerite y fille du roi de 
France, épouse Henri , fils du roi 
Henri II ; I, 399. Est sacrée reine 
d'Angleterre parRotrou, archevê- 
que de Rouen; II, 8. 

Marguerite, fille de Baudouin , 
comte de Hainaut , épouse Phi- 
lippe, roi de France; II, 66. 

Marguerite , sœur du roi d'E- 
cosse, femme du comte Gilbert Ma- 
réchal, meurt k Londres; YI, 47. 
Marguerite, comtesse de Flan- 
dre, se ligue avec plusieurs com- 
tes, pour résister à Gaillanme de 
Hollande; Yll, 555. Epouse Guil- 
laume Dampierre^YlII, 20. Atro- 
ces paroles de cette princesse, 26. 
Marguerite, prieure de Katesby , 
sœur du bienheureux Edmond, 
meurt; YUI, 286. 

Marguerite Biset, jeune fille 
attachée- au service de la . reine 
Éléonore, fenmie dcHenri III; lY, 
567. Sa mort ; Y, 270. 

MargueriudeFerrières, fenmie 
de Guillaume, comte de Ferrières, 
meurt ; YI , 579. 

Marguerite deRedvierséj^use 
Falcaise, chef des routiers; U, 444 . 
Demande a être séparée dé son 
mari; III; 27^1 . Reçoit du roi Henri 

IX. 



toutes ses terres en Angleterre , et 
est donnée en garde à Guillaume , 
comte de Warenne, 274 . Sa mort ; 
YH, 526. 

Marie, abbesse de Romesey, 
fille du roi^ Etienne, épouse Mat- 
thieu, comte de Boulogoe; I, 400. 

Marie, sœur de Thomtas Becket, 
est élue abbesse de Berking; II, 
.Marie, fille d'Enguerrand de 
Goacy, épouse Alexandre, roi d'E- 
cosse; lY; 415. 

Marin, chapelain du pape, est 
envoyé en Angleterre pour lever 
derargent,YI,5>IO. 

Markade , chef des routiers, au 
service de Richard, ravage le ter- 
ritoire français ; II , 245. 

Martin (maître) est envoyé par 
le pape, en Angleterre, pour ex- 
torquer de Fargent; Y, 587. Ses 
extorsions inouïes en Angleterre , 
524 . U s'occupe activement & lever 
des impôts; YI, 45. U part préci- 
pitamment d'Angleterre ; 52. 

Martin de PateshuU, justider 
du roi, est obligé de s'enfuir pour 
échapper k Falcaise; lll, 266. De- 
venu doyen de Londres, il meurt; 
453. 

Martin de Sainte^ Croix est 
nommé sénéchal d'Athelmar, frère 
de Henri III ; YI, 507. 

Mathezelema, cinquième femme 
de Mahomet; lY, 152. 

Matthieu, comte de Boulogne, 
épouse Marie, fille du roi Etienne; 
1, 400. 



23 



554 



TABLE ANALYTIQUE. 



Maukieu, fils d'Hérebert, traite 
au nom da roi Jean avec les sei- 
gneurs ré?oUés; III, 6. 

Mauhieu de Clare assise l 'ar- 
chevêque d'York dans le prieuré 
de Saint-Martin ; 11,464. 

Matthieu de Montmorency est 
fait prisonnier par Richard k Gi- 
sors; n^ 295. 

Mauhieu de jRé«ti/e, gardien du 
château de Glocester, est fait pri- 
sonnier par les barons confédérés; 
IX, 404. 

Matthieu Paris. Baisons qui le 
déterminent k écrire son histoire ; 
e&emples cités ; 1 , 4 . Réflexions 
bu'il fait sur Mahomet; IV, 165. Il 
Est chargé par Henri lil d'écrire 
les détails de la cérémonie qui eut 
lieu à Foccasion du sang de Jésus- 
Christ apporté à Londres ; VI, 565. 
Est envoyé comme négociateur en 
Norwége par le roi de France, 
575. Il est envoyé en Norwége 
pour réformer les couvents de son 
ordre, 440. Se plaint inutilement 
à Henri III des tyrannies de ûeof- 
froi de Cbildewikc; VII, 48. Sa 
conversation avec le roi pendant 
le séjour de ce prince & Saint-AI- 
bans ; VIII, 284 . 

Mathilde, fille de Baudouin, 
comte de Flandre, épouse da roi 
Guillaume P', meurt; I, 45. 
. Mathtlde, fille de Henri l*"'; 
épouse Tcmpereur Henri V ; 1 , 
259. Après la mort de son époux, 
elle revient en Angleterre, où les 



seigneurs normands et anglais lui 
prêtent serment de fidélité, 28S. 
Elle épouse GeofTroi, comte d'An- 
jou, 290. Elle donne naissance a 
Henri Plantage^et, 296. Elle ac- 
couche d'un deuxième fils appelé 
Geoffroi, 298. Sa maladie, 501. 
Elle enfante un troisième fils nom- 
méOuillàume, 510. Elle débarque 
eh Angleterre, 549. Fait enfermer 
Etienne de Blois dans la tour de 
Bristol, 525. Est reconnue reioe 
par la plus grande partie des An- 
glais , ib. Est chassée de Londres 
et resserre la captivité du rot, 524. 
Assiège le château de Févêque de 
Winchester, ib. Est battue par 
Guillaume d'ïpres, ib. Echappe au 
roi Etienne qui l'assiégeait dans 
Oxford, 526. Sa mort; U, 79. 

Mathilde, épouse de Guillaume 
de Brause. Ses pandes contre le 
roi Jean ; II, 422. Prisonnière do 
roi Jean , elle meurt de faim an 
château de Windsor, 455. 

Mathilde, fille de Gaultier de 
Lascy, en Irlande, ifemroe du Pro- 
vençal Pierre de Qenèye; VI, 506. 

Manger est nommé évoque de 
Woroester; H, 558. Quitte TAn- 
gleterre, 4^9. Meurt à Pontigny, 
458. 

Maurice f chapelain de GÛillan- 
me I«' , reçoit de lui Tévéché de 
Londres ; i , bi. Couronne le roi 
Henri P', 224. Sa mort, 257. 

Maurice, qui avait été créé an- 
tipape par rempereur Henri, est 



TABLE ANALYTIQUE. 



555 



eaférmé dans an monastère par le 
pape Calirte; I; 285. 

Mtmrice^ûh de Gérold, juMieter 
d'Iiiande y ekiybiè des députés À 
Heilri lU ( Y, 4 5. Se réconcilie avec 
le comte Gilbert, 72. £^ déposé 
du jnstidariat d'Irlande; YI, 455. 
Samort;Yni,544. 

Maurice, évêqne, te retire à 
S«nt-«Yickor tors dé Finoodation 
delaSèio^; lij 247. 

Maurice de Gant, cbef et agita^ 
teor de la révolte des gt$ÈtdÉ tùn- 
tr« le roi Jeian ; II, 550. 

Mehe^odam , fis de S^hddin , 
reçoit de son père P As^ et phis de 
cinq eenis fdrterlraeés ^ II, 24 5. 

MelctdetlAè ^ fild de Sâlâdin, 
cémmande rarmée de écm père 
dan6Acre;l)) f4o. 

MeleûUade, Mre de i^aladin, 
Goimnande V^ittûée éè ée pritfeë 
dflFBsAcre; II, 4M. 

Mekhipk^ teçjok dé mi père 
Sapbadin la terre de la Chdbifelte ; 
H, 212. 

Métialin, fihi de Sapfiadtn, re- 
çoit de son père Aleiàâdrié, Béby- 
lotte, lé Cairiâ^, Daniieif^ et' tonte 
l'Egypte ; H, 2*2. 

Meleéuchac^ ahél dé Vtiméé de 
Côtboran; 1, 170. 

MelhaJtHh, fils de Roolï, é^t tdé 
en «ombattanneontre les ehrétitein^; 

Y H) «w^ ■ 

Meraihy Ms de^ Saladîn", cotn-» 
mande l'année de son père dans 
i«re; II, 44d. 



Merduc , fils d'Howel , signe nne 
«ihai^te par laqoeUe il est obligé en- 
Ver* Hetrillï; t, 458. 

MèrduCy fils de Merdud, signé 
nne charte par laquelle il est èfi^- 
gàgé envers Heûri III; V, 459. 

Meriam, dlle dû fils d'Ibrasé , 
servante de Màbomei; IV, 15d. 

Merthèr aecbmpagAé les frères 
Edwiti et Morkar fuyant féjàtig âé 
Guillaume I"; Ï,IC(. 

Methalech, fils dé Saladhi, com- 
mandé l'armée dé cfe prince dans 
Acre; II, 4 40. 

Méthisemachàt , fils de Sapba- 
din , reçoit de soq père le terri- 
toire de Sârého; tl, 215. 

Michel Belet remplit les fonc- 
tions d'écbansôh à fa cérémonie 
du mafriage de fienri ÏII avec Ëléo- 
norede^ProvéUcé; IV, 456. 

Mineurs (ordre des frères). Sa 
fondation ; in, 547. Il est confirmé 
paf le pape , 549. Règle de cet 
ordre, ^^2. Les frères Mineurs 
usurpent les droits de prêtres; lY, 

as. 

Miramolin^ roi de Maroc, envà- 
bit l'Ëspagdé; II, 229. Se retiré en 
apprenant que Richard allait com- 
mander une eipéditioù contre lui, 
250. Réçûft des ambassadeurs du 
roî Jean , 48T. Accueil qu'il leur 
fait, 4S'8. 1i est vaincu en Espagne 
par les chrétiens, 496. 

M<mt ferrât (le maïquïs de)est'tué 
pat lesississinssarrasjns; II, 47^. 

Morel, vaillant chevalier, tue 



556 TABLE ANALYTIQUE. 

MalcohU; roi d'Ecosse; Vill, 445. 

Morkar (le comte), frère du 
comte Edwin , quitte rÀngieterre 
avec son frère pour fuir la tyran- 
nie de Goillanme I®^; 1,46. 

Mosse (émir), chef de l*armée 
deCorboran; 1,470. 

Hutnel, agent dn pape, amène 
en Angleterre vingt -qnatre Ro- 
mains qui devaient être investis 
de bénéfices; V, 69. 

MuMtop, chef de i'arméé de Sa- 
ladin enfermée dans Acre ; 11, 1 40. 



N 



Neheaedin, neveu de Saladin^ 
comknande Tannée de son oncle 
dans Acre; II, 440. 

Nestoriem. Leur hérésie, leurs 
pratiques religieuses; IV, 225. 

Nicolas, clerc, fils de Guillaume 
d'Albieny, livre au' roi Jean, de 
concert avec ses collègues, le châ- 
teau de Beauvoir dont il était un 
des gardiens; 111,86. 

Nicolas est élu abbé de Téglise 
de Saint- Julien ; lY, 88. 

Nicolas est créé archidiacre de 
Cantorbéry par Tarchevêque Ri- 
chard; II, 54. 

Nicolas, évêque de Tusculum, 
arrive en Angleterre avec le titre de 
légat; II, 458. Dépose Roger, abbé 
d*£vesham, et met à sa place Raoul, 
prieur de Worcester, 458. Se rend 
une deuxième fois en Angleterre, 



vés entre le roi et Téglise, .504. 

Nicolas j de Bar-sur-Anbe, est 
envoyé à Rome pour conférer avec 
le pape au snjet.de la tranquillité 
deroniversitédeParis; YIII, 254. 

Nicolas Donne j clerc, trésorier 
et conseiller spécial du comte Ri- 
chard, meurt d'une chute de che- 
val ;VÏ, 294. 

NieolasiVEly, évoque de Wor- 
cester, est élu évêque de Winches- 
ter; IX, 465. 

Nicolas d'EstoutevUle, chef et 
agitateur de la révolte des sdlgnenrs 
contre le roi Jean ; II, 529. 

Nicolas de Femham, clerc an- 
glais, qui étudiait )i Paris, se re- 
tire lors de la sédition entre les 
clercs et les bourgeois; III, 404. 
Est élu évêque de Coventry, 429. 
Refuse de consentir à cette élec- 
tion, 452. Est élu évêque de Dnr- 
ham ; Y, 4 4 2.' Est consacré évêque 
deDurham, 479. Affligé d'une hy- 
dropisieincnrable, il est guéri par 
les poils de la barbe de saint Ed- 
mond, 452. Moleste l'église de 
Saint-AIbans ; Yl, 590. Résigneson 
évêché, 454. Sa mort; YIII, 524. 

Nicolas de Molis, sénéchal de 
Gascogne, et établi par Henri Ili 
gardien de cette contrée, bat le roi 
de Navarre; YI, 47. Est envoyé en 
Gascogne poar s'enquérir de la vé- 
rité des accusations des Gascons 
contre Simon, comte de Leycester; 
Yll, 278. 



pour régler les différends éle- | Nicolas de Len, clerc, moine 



TABLE ANALYTIQUE. 



557 



de Sainl-Albans , est envoyé à 
Rome pour (aire ^confirmer Télec- 
tioQ de Jean de Hartford k Vabbaye 
de Saint-Albans; lY, 89. Présente 
au pape une lettre contenant le 
mode d'élection, 'lOO. 

Nicolas de Sanford meurt de la 
douleur que lui cause la perte de 
sasœur Cécile; VII, 20^. 

Nicolas deStanville^ seigneur 
révolté, est excommunié par le 
pape: III, 95. 

Nicolas deSullyjUTeàe veiller 
au maintien -de la paix entre les 
rois d'Ecosse et d'Angleterre ; Y, 
525. 

Nicolas Wake est fait prison- 
nier par le roi à Northampton; IX, 
^07. 

Nigel est nommé évêque d*£ly 
à la mort de Hervey; V, 29S. 

Nigel de Taqueville, qui avait 
usurpé l'église de Berges, est ex- 
conununié par Thomas Becket; I, 
507. 

Noir (ordre), les abbés de Tor- 
dre Noir sont cités devant le légat 
Othon; IV, 569. Leurs statuts sont 
réformés, 570. Leurs statuts; VII, 
507. 

Norman j prieur, fonde l'é- 
gUse du Christ k Londres; I, 257. 

iVoured(/tn,ÛlsdeZeqghi^prince 
puissant, bat et tue Raymond, 
prince d'Antioche; I, 54^. Prend 
les châteaux deNépa, ifr;et d'Ha- 
reg, 542. Assiège les chrétiens sur 
le territoire d'Antioche, 450. Bat 



Bohémond, ib. S'empare du chA- 
teau de Harem, t^. 







Octavieny élu pape par l'empe- 
reur et le'clei^é, est forcé décéder 
k Alexandre, reconnu par les rois 
de France et d'Angleterre; 1, 5(^9. 

Octavien^ évéqoe d'Ostie, en- 
gage Richard 1er k aller k Rome; 
11,^45. r 

Oetavien, cardinal , commande 
l'armée envoyéecontre Lucerapav 
Alexandre IV; VIU , 76. Est battu 
par Manfred, 'l'IS. 

Odinel d'Albinyy fait prison-» 
nier par le roi Jean au siège du 
château de Rochester, est enfermé 
dans le château de Korf ; UI, 66. 

Oen, chevalier irlandais, se re- 
pent de ses nombreux péchés ; I, 
557. Pour pénitence il veut aller a 
la caverne de Saint-Patrice , 558. 
Ce que c'était que la caverne de 
Saint-Patrice, ïb. Il obtientla per* 
mission d'entrer dans la caverne , 
ib. Son voyage dans la caverne, ce 
quiluiarriva, SOO.Sonretoursurla 
terre; 574. Il se fait religieux, 575r 

Oend'Argyle, chevalier éoos- 
sais,'est persécuté par Alexandre, 
roi d'Ecosse; Vi, 502. 

Oiivi^, fils du roi d'Angleterre, 
se rend en Palestine; HI, ^198. 

Olivier de Bouteville arrive au 
secours du roi Jean contre les ba» 
rons;lII, 59. 



35« 



UBIE ANALYTIQUE. 



Oliffier de Uabr^gge , diel et 
agitateur de la révolte des lei- 
gnears contre le roi Jean ; II, 550. 

Olivier des VaUéeSj chef et agi- 
tateur de la révolte des grands 
eoatre le roi Jean ; H, 556. 

Oji^rtiaoeompagDe son firère le 
roi des Danois dans son expédition 
contre Ouillaume le Gongiférant ; 
1,24. Est battp par Grillanme, 

Osbertj fils d'Alain^ chef et agi- 
tÉtenr de la révdte des sai^eiirs 
contre le roi Jeui ; H, 550. 

Okl^ri de Bobi, chef et agita- 
teor de la révolte des seignenrs 
contre le rai JiEMin ; II, 550. 

Oêbert Giffard , fait prisoionier 
par le roi Jean au siège da châ- 
teau de Rochester, est enfermé 
dans le château de Korf ; II!, 66. 

Qimond, évèque de Satisbur;, 
meurt; 1,245. 

Oikon, neveu de Ricard , est 
couronné roid'AHemagne; II, 285. 
Est reconnu par le pape et par tous 
les Romains, 544 . Promet du se- 
cours )i Jean-Sans-Tèrre contre* le 
roi de France , t^. Est sacré à 
HoDM par le pape Innocent III, 
425. Discussion avec le pape, 450. 
Il est battu h Bouvities , 520. 

Othony noncedu pape, arrivé en 
Angleterre; III, 26T. Demande, 
nais en vaài la grâce de Falcaise, 
2$8.ExtorquederargeBt, iA.Récla- 
me an nom du pape des contribu- 
tions au profit de Féglise romaine, 



295, Est rappelé par le pape , 507. 
Cardinal -diacre de Saint-Nicolas 
en prison Tullienne; rv, 247. Ar- 
rive en An^eterre, 24 S. Sa modes- 
tie, 252. U réconcilie plusieurs 
seigneurs, 255. Son désintéresse- 
ment, 255 . 11 convoque un eondle à 
Londres, 248. S'attire la haine des 
étudiants d'Qïferd , 546. Convo- 
que les abbés de r<H*dt^ Noir, 569. 
Convoque les évéques d'An^e- 
terre, 406. Rappelé à Rome par 
le pape , il est ret^u en Angleterre 
parHenrilII, 407. Rappelé denoo*- 
veao par le pape, il est de nouyean 
retenu par le roi, 445. Il passe en 
Ecosse et excommunie Fempereor 
k Saint*Albans, 468. Refuse de 
retourner à Rome; Y, 7. Convo- 
que les évAques, 46. Réponse qu'il 
obtient des recteurs des églises , 
49. Il lève beaucoup d'urgent ea 
Angleterre , 76. Quitte l'Angle- 
terre, 4 09. Est fait prisonnier avec 
les autres prélata par Frédéric H, 
462, 468. Est créé évéqnê de 
Porto , 565. Rejoint le pape à Gè- 
nes; VI,'45. 

Othon de Trhoni, chef de l'ar- 
mée des croisés au siège d*Acre; 
II, 459. 

Ottobonj cardinal' diacre du ti- 
tre de Sdnt- Adrien, est envoyé 
comme légat en Angleterre; H, 
45'9. Eieemmunie les prélats qui 
avaient pris parti contre le r«, 
445. Retourne k R<mie, 458. 

Owen , fils d'Howel , signe une 



TABWB ANA^JLYTWWK. 



351»^ 



eharle par lai]uelk il est obligé ea<- 
vers Henri lll j Y, 459. 



Pagavell s'empare du ehftteau 
de Ludtilow; I, 549. 

Pandolphej sojois^iaere, est en- 
voyé en France , pour veiller à 
l'exécution des i^sures prises p^f 
le pape , re^tivement à la dé- 
chéance d^ roi Jean ; II, 443. Ar- 
rive en Angleterre , 450. Fait au 
roi Jean des proposiliotts concUia-r 
trices, 454 . Ayant réussi dans sa 
mission^ il repasse en France, 465. 
Élu à Norwich, il succède h Galloq 
dans Toffice de légat du sainUsiége- 
III; 204 . Retourne b Rome et cesse 
d*exercer les fonctions de légat , 
237. Sa mort, 528. 

Pandulfa de Fasanella con- 
spire contre Tempereur Frédéric; 
H, 266. Sa puAitioB, 274. 

Pascal est élu pape à la mort 
d'Urbain 11; I, 230. Sa mort, 
272. 

Pastoureaux. Leur apparition; 
VI 1;) 247. Leurs massacres dans 



d« Tfaopids 4e Gallôway , egt tué 
par GaaltiejT: Biset ; ¥, 270. 

Paui y moiûe de Gaen, parent 
de Latifranc, archevét]ue de Can-^ 
torbéry, est élu abbé de SsIbUAI-. 
bans; I, 39. Tombe malade aux 
environs de lyncmouib, ei meurt 
trois jours après, 75. Est eftterré 
à S^int-Albans, t6. 

Paul ( maître ) est chargé de 
défendre de la par^du pape à Hen- 
ri m d'attaquer la France pen- 
dant ta croisade de saint Louis ; 
VI, 412. 

Paulin le Poivre , cbevalier, 
offîiâer sénéchal du palais, est 
nommé conseiller du roi Henri iU; 
V , 404 . Prend Ea crdx en même 
temps que Henri ill; VII, 44. Sa 
mon, 209. 

Pelage, évèque ^Albano et lé- 
gat du sain t-siége, arrive en Terre* 
Sainte ; lU, 498. Exhorte les chré- 
tiens à assiéger Damiette, 202. . 
Pèlerins. Sept nulle pèlerins 
sont massacrés en. Terre -Sainte 
par les Arabes le vendredi samt ; 
1, 20. Des* pèlerins anglais, aceou-» 
rus au secoiiirs du roi de Portu^ 



223. 

Patrice, comte de Dumbar, jure 
de v^yier au maiatien de la paix 
eçitra les rois d'Ecosse et d'Angle- 
terre ; V i 325. Heurt pendant le 
pèlerinage de la Terre-Sainte ; VI> 

438. 
Pairik , seigneur écossais , (Lis 



Orléansi, 224 • Us sont exterminés^ [ gai, s'emparent de Silves, occupée 

par les infidèles; 11,408* 

Philippe, fils dn roi de France 
Louis VII , est sacf é roi )i Reims , 
par Guillaume, archevêque de 
Reims ; Il , 39. Faié aUiaBne avec 
le roi d'Angleterre, 39. Remetfioii 
royaume à la di^sition du mi 
d'Angleterre, 62. Épouse Mar- 



^ 



360 

gaerite, fille de Bandouia, comte 
de Hainaut, 66. A une entrevae 
avec Henri II au château de Yau- 
dreuil, 76. Se prépare h aller ii 
Ji^rusaiem , 88. Irrité contre Ri- 
chard, il s'empare de Ghateauroux, 
90. Guerre avec Henri II, 90^ Il a 
avec Henri une entrevue qui reste 
sans résultat, 'lOO. Se lie avec 
Richard contre Henri II , ib. Son 
entrevue a la Ferté-Bernard avec 
le roi d'Angleterre reste inntile 
par le désaccord des deux princes, 
403. 11 est menacé d'interdiction 
par lo légat, 404. Après s'être 
emparé de trois places apparte- 
nant au roi d'Angleterre, il assiège 
le Mans, où ce prince était renfer- 
mé, 405. Bat Henri II, et le force^ 
à prendre la fuite, 406. Met le 
siège devant Tours et force le roi 
Henri II à faire la paix, 4 09. Con- 
vient avec Richard de partir en- 
semble pour Jérusalem, 4 35. Ren- 
contre Richard à Vézelay, 444. 
Part pour la Terre-Sainte , Und. 
Se sépare de Richard a cause de la 
foule qui l'accompagne, ib. Aborde 
en Sicile, 450. Se dirige vers Je- 
rnsalem, 458. Arrive ii^nt-Jean 
d'Acre, 463. S'empare de Saint- 
Jean d'Acre , avec Richard , 4 65. 
Plein de jalousie contre Richard, il 
vent revenir en France, Und. Motifs 
àe dissension entre lui et Richard, 
466. Il repart pour la France, 
468. Arrive à Paris, 481 . Entre en 
Normandie avec une nombreuse 



TABLE ANALYTIQUE. 

armée, 24 <^. Fait en vain le siège 
de Rouen, ib» Épouse Ingelburge, 
sœur du roi des Danois , ib. Con- 
clut la paix avec Richard j 223. 
Conventions qu'il fait à Loaviefs 
avec ^Richard , 239. U rompt la 
convention , ib. Fait quelques 
conquêtes, 240. S^empare an châ- 
teau de Dangn, en Normandie, 
281 . Est battu par Richard, 295. 
Est encore battu li Gisors , 294. 
Demande la paix h Richard , 296. 
Conclut une trêve avec Jean-sans- 
Terre, 509. A une entrevue a?ee 
ce prince en Normandie , 510. 
Nouvelle entrevue avec Jean-sans- 
Terre , 546. Fait la paix avec 
Jean- sans- Terre, 545. La paix 
étant rompue, il s'empare de plu- 
sieurs châteaux appartenant an 
roi d'Angleterre, 544. Favorise les 
prétentions d'Arthur, 545. Assiège 
le château d'Arqués , mais se re- 
tire à la nouvelle de la prise d'Ar- 
thur, 547. S'empare de plusieurs 
châteaux, 555. Se rend maître des 
provinces que possédaient les An- 
glais, 564. Conclut une brève avec 
le roi Jean, 574. Ceint le baudrier 
militaire li son fils aine Loms,423. 
Chasse Regnault, comte de Boulo- 
gne , et fait épouser la fille dn 
comte à son fils Philippe, 456. Se 
prépare à combattre le roi Jean, 
pour exécuter la sentence du pape, 
445. Sa colère k la nouvelle de la 
soumission du roi Jean an pape, 
465. llenvahitlaFhindre,464.Ëst 



/ 



TABLE ANALYTIQUE. 



561 



Taincu par les Anglais à la bataille 
de l'Écluse, 466. Abandonne la 
Flandre , 467. Bat les Anglais à 
Bouvines , 522. Fait la paix avec 
leroi Jean, 524. Sa mort; III, 
254. 

Philippe y fils de Louis IX, roi 
de France, ëponse la fille du roi 
d'Aragon; IX, 98. 

Philippe j duc de Souabe , est 
excommunié h cause de la guerre 
qu'il fait à l'empereur Othon ; II, 
540. Sa mort, 425. 

Philippe j comte de Flandre, 
jure d'entrer en Angleterre et de 
soumettre le royaume aux ordres 
de Henri le Jeune; II, 20. Envoie 
en ayant des chevaliers, qui, unis 
à Hugues BIgod, s'emparent de 
Norwich , ib. S'unit h Louis VII 
pour réconcilier le roi Henri II 
ayec son fils, 27. Part pour Jéru- 
salem, 55. Se rend au tombeau de 
saint Thomas Becket avec Phi- 
lippe, archevêque de Cologne, 70. 
Prend la croix avec les rois de 
France et d'Angleterre, 88. Essaye 
en vain de négocier la paix entre 
le roi d'Angleterre et ses deux ad- 
versaires, son fils et le roi de 
France, ^109. Meurt dans son 
voyage en Terre-Sainte , ^ 60. 

Philippe (Wseï Ferrand)^ comte 
de Flandre , refuse de suivre le 
roi de France en Angleterre; II, 
464 ; Demande secours au roi d'An- 
gleterre, 4fi5. 
Philippe y comte de Boulogne , 



conclut, au nom du roi de France , 
une trêve avec les envoyés du roi 
d'Angleterre; m, 459. 

Plùlippe , évêque de Beauvais , 
chef de Tannée des croisés au 
siège d'Acre ; II, ^ 58. Est pris en 
combattant contre Richard, 246. 

Philippe, élu h Valence, et 
frère de Boniface , archevêque de 
GaVitorbéry, est promu à Tarche- 
vôché de Lyon ; VI , 57. 

Philippe, prieur de Tordre des 
Prêcheurs dans la Terr^Sainte, 
convertit un puissant chef des hé- 
rétiques; IV, 249. Écrit h ce sujet 
une lettre au pape , 220. 

Philippe, prieur de Westmins- 
ter , est élu abbé de la même église ; 
IX, 40. Sa mort, 45. 

Philippe, clerc de Richard, 
accompagne ce prince, passant par 
la Germanie, h. son retour de 
Terre-Sainte; U, i98. 

Philippe, clerc du roi, élu a 
Durham , est consacré par le 
pape Célestin ; U, 285. Sa mort, 
447. 

Philippe Basset est envoyé au 
concile de Lyon , pour se plaindre 
des exactions du pape en Angle- 
terre; VI, 49. Est fait prison- 
nier h la bataille de Lewes; IX, 
446. 

Philippe d'AUnny, resté fidèle 
au roi Jean , est menacé par les 
seigneurs révoltés; lU, 4. Part 
pour la Palestine, 258. Lettre 
qu'il écrit b Ranulf, comte de 



?62 TABLE ANAIYT1QI3E. 

Chester, 259. U accompagne enide s'élre laissa oorr(HOi>re parles 
France Richard > frère de Hen-* 
ri III, 2S0. Meurt en Palestine i 
IV, ^ 86. 



Philippe de Brome est privé de 
son héritage par le roi Henri V^ ; 
1,262. 

Philippe de Broc , chanoine de 
Bedford , ayant insulté le justicier 
du roi, est chassé du royaume pour 
deux ans; I, 42-4. 

Pf^Uppe de Che^ery priieipal 
€09fldl)er d« comte Richard, aa« 
siste a la 4écw?erte du tombeau 
4e Saint-Alham ; Vif 1 , 270. 

PhiUppede Courtenau secrcfise 
aveeLoœsJX, toi de France; VI, ^««^ ^' *«^ Tartares , . dopine 



Juifs, 257. 8e réamcilîe avec le. 
roi, 250. Est nonprmé trésorier du 
roi, 522. Est déposé de son olBœ; 
IX, 57. Sa mort, 52. 

Philippe Marci^ châtelain de 
Nottingham, conseiller du roi 
Jean lors de Fintèrdit; II, 4$7. 
Soutient Guillaume de Forêt dans 
sa révolte contre Henri Ul ; 111 , 
2^8. 

Pierre , neyen d'Aimery, chan- 
celier de réglise roviaine, e^i ooa- 
sacré archevêque de Boiii|[ai^ par 
le pape Etigène; I,, 554. 

Pierre , archevêque de Russie , 



455. 

Philippe de Drieby esit fait pri- 
sonnier par le roi h Northampton ; 
IX, 407. 

PInlippe de Hulecotes reçoit 
du roi Jean la terre entre la ri- 
vière de Tees et l^Ecosse , avec 
les chftteauz et dépendances ; 
111, 90. * 

Philippe de KiiMy seigneur 
aurais , meurt ; V, 264 . 

Philippe de NmteuU, ch^va* 
liv français, est fait prisonnier à 
Qisors; H, 295. 

Philippe de Vletores^ conseilten 
dp rQÎ J^an à l'époque de Vvf^tçt" 
dit; Uj, 457. 

Philippe Imel^ clerc et G0^- 
s^Uer ordinaire du roi Henri III , 
p^nd la croix ; Vl^ 4 4 . Est accusé 



des détails sur leur bis^>ire; 
VI, 5. 

pierre , natif de Narbomie , est 
étahli évêque d'Albara par le 
comte de Ton^iuse ; 1, 4>77, 

Pierre^ cha^ta^e de Lon^eSi ex- 
communié par Boniface» arche- 
vê^e de Cantorbéry , est abeeus 
par Innpcept ly ;. Vil» 4 56. 

Pierre i, ermite, prédît an roi 
d'Ai^eterre qu'il ne ^ra ploa roi 
\ l'Asoeosion dq Tannée i%\ 5 ; U , 
440. Son supplice, 46^. 

Piirrey nioÎAe indien de l'ordre 
Noir, Qonveptitle roi dc^sl^rtares; 
Vi, 499. 

Pierre , C^ ère de Renaud, copie 
dQ Toul, prend la croix ; I, 440. 
Pkp'e, fils de Hér^rt, con- 
seiller du roi Jean lors de l'inter- 
dit; II, 457. 



TABLE ANALYTIQUE; 



565 



Pwrre , fils de Um, cbef et agi* 
t^toar de b révolle des seigneius 
coQlare le roi Jeao ; Il , S50. 

Pierre Bvanche, un des dëpn^ 
tés f nvoyés vers le pape par l'as- 
seml^lée générale d'Angleterre , 
meurt k Paris ; IX, 55. 

l'erré Caboche, eleto et apî 
à^ ps^pe f est envoyé comme légat 
en Apulie poar écraser Frédéric ; 

Pienre Cluwèpore est eii?oyé 
par Heori III pour faire nommer 
la frère de ce prince, Atfaelmar^ k 
r^Yéché de Winchester ; Vil, 4 22. 
Memi; vni, 90« 

PierredtMjueUmnehèy Proyen- 
çal et clerc de Gaillaome élu h 
Valence^ est élo étêque h Eére- 
ford ; \y 6i.Demandea Raymond, 
comteide Provence, la main de sa 
fille Cincia pour le comte Richard, 
3157. Pemieieax conseU qn^il don- 
ne a« pape; ¥111, i%^. Mandai 
iniqqe qa'il obtient d'Aleiandre , 
i4.g. Lève 2i son profit le dixième, 
24S. Est atteint de la gale, 565. 
Eut tA priscouiier par les barons; 
ÏX, 404, 

Pierfe de BànU blesse d'an 
emxp mortel Riehard I«, assiégeant 
le cMlean de Ghalaz; II, SOQ. 

P'tewe de Bruè, chef et agita- 
teur delà révolte des. seigneurs 
contre le roi Jean ; H, 529. Soa«- 
met k Louis. VIII h ville et le can- 
ton d'York; III, 427. Sa mort; V, 
254. 



Pierre de Buf fibre, huissier du 
roi, chef d'un complot pour dévas- 
ter ^Angleterre, est pendu; IV, 
482. 

JPierre de Caffùue, cardinal et 
légat du saint-*6iégé, met la France 
en interdit; II, 54%. 

Pierre de Douai ^ é\a à Gam- 
brayet emprisonné par le roi de 
France, est mis en liberté; II, 
IM2. 

Pierre de^ Eêchans , chevalier 
français, est Mi prisonnier h Gi- 
sors; ir, 295. 

. Pierre de Genèvre , Provençal 
et ami du roi Bfenri III, meurt,' 
VI, 506. 

Pierre de Laton, chevalier fran^ 
çsÔB, est fait prisonnier k Gisors; 
11,295. 

Pierre de Léon, légat du saint- 
siège, obtient dv roi quatre ar- 
ticles qui deviennent loi anglaise; 
II, 54 . Retourne h* Rome, 52. 

Pierre de Mùidul, chevalier 
français, est feit prisonnier à Gi«- 
sors;!!, 29>5. 

Pierre de MatUac, Poitevin ide 
nation> part peupla Terre-Sainte; 
V, 446. Sa mort, 254. 

JPièrre de Mautei, ornseillèr Ai 
vm Jean k Tépoque de FinterdU; 
II, 457. 

Pierre de MmUéon soutient 
Guâhiume de Fwet dana sa rév<rf«e 
contre le roi Henri IIT; ni, 226. 

Pierre de Meuvere signe h 
I lettre écrite an pape, pour confit- 



564 



TABLE ÂNALYTIQUH:. 



mer là paix entre les rois d^Angte- 
terre et d'Ecosse ; V, 527. 

Pierre de Montfart est fait pri- 
soDDier par le roi à Northamptôn; 
IX, 407. Est taé k la bataille 
d'£vesham,'l27. Signe les lettres 
envoyées au pape par le parlement 
anglais, 240. 

Pierre d'Orival, neveu de 
Pierre, évêquede Winchester^ est 
nommé trésorier de la chambre du 
roi, a la place de Ranulf le Breton 
destitué; III, 4S6. Trame avec son 
oncle une trahison contre Richard 
Maréchal ; IV, 25. Est chassé de la 
cour d'Henri UI, 56. Se cache 
dans la cathédrale de Winchester , 
67. Traduit devant le roi, il est 
emprisonné h la tour de Londres, 
et de là conduit à Winchester, oii 
il habita Téglise cathédrale, 70. 
Rentre en grâce auprès du roi, 4 80 . 
Succède à Hurtold trésorier de la 
chambre du roi; YIII, 552. 
. Pierre de Provence trouve la 
sainte lance; I, 484. Subit avec 
elle répreuve du feu^ ib. Sa mort, 
ib. 

Pierre des Roches succède à 
Godefroi, évêque de Winchester ; 
II, 565. Est nommé tuteur du roi 
Henri HI k la mort de Guillaume 
Maréchal; III, 205. Part pour la 
Terre*Sainte, 557. Revient de son 
pèlerinage, 459. Devient eonseil- 
1er intime du roi, 486. S'attire la 
faveur d'Henri III, 549. Corrompt 
les comtes de Ghester et de Lin- 



coln, 554. Trame une trahisoa 
contre Richard Maréchal ; ly, 25. 
Est accusé par les évêques anglais, 
50. Est révoqué de son office, 56. 
Se cache dans Téglise de Win- 
chester, 67. Est appelé à Rome 
pour commander les troupes da 
pape contre les Romains, 94. 
Meurt et est enterré à Windiester, 
557. 

Pierre de RottsMlon prend 
Rufo et plusieurs autres chftteanx; 

I, 450. 

Pierre de Savary est uommé 
par le roi de France juge et con- 
servateur de la trêve conclue entre 
les rois de France et d'Angleterre; 

II, 525. 

Pierre de Savoie^ comte de Ri- 
chemont et oncle de la reine , se 
rend en Ann^eterre; V, 444. Or- 
ganise un tournoi qui est défendu 
par le roi Henri; V, 445. Prêta 
quitter l'Angleterre, il est retenu 
par le roi, 259. Il est envoyé en 
députation au parlement du roi 
de France; IX,67.Sîgneles lettres 
envoyées au pape par TAssemblée 
générale d'Angleterre , IX, 

Pierre de Staden^ commande 
la cinquième division de l'armée 
des croisés à Antioche ; T^ 4 68. 

PterreflkSttpmo,clercdu pape, 

lève de Targent dans toute l'An- 
gleterre; V, 484. 

Pierre de Thaly 'est choisi pour 
arbitre dans ane enquête relative 
au procès entre Jean, abbé de 



TABLE ANALYTIQUE. 



565 



Saint-AlbanS; etquelquesseigneurs 
anglais, V, 65. 

Pierre des Vignes, conseiller 
intime de Frédéric II, ayant youlu 
empoisonner son maître , a les 
yeux crevés^ et se tue dans sa pri- 
son; VI, 475. 

Pierre de Wells est choisi pour 
arbitre dans une enquête relative 
an procès entre Jean, abbé de 
Saint-Albans, et quelques seigneurs 
anglais ; Y, 65. 

Pierre l'Hermite se rend en 
Terre-Sainte ; 1 , 97. Se rend i 
Rome, et raconte au pape les mal- 
heurs des chrétiens en Terre- 
Sainte, 98. Anime les princes de 
rOccident, ib. Se joint k Texpé- 
dition suivi d'une nombreuse 
troupe, 99. Conduit une deuxième 
expédition, ^01. Une grande par-< 
tie de ses troiJïpes est massacrée en 
Bulgarie, 102. Il arrive k Gonstan- 
tinople, et se joint aux croisés, 
^05. Son armée est battue et 
taillée en pièces par Soliman, 
^04. 

Pierre le Rùuge est envoyé en 
Angleterre par le pape Grégoire 
pour extorquer de l'argent ; Y, 44. 
Lève de l'argent dans toute l'An- 
gleterre, ^S2. 

Pierre Origèj sénéchal du comte 
de Boulogne , est fait prisonnier 
par les Anglais à la bataille de 
Saintes ; Y, 289. 

Pierre Sarrasin, prisonnier de 
Frédéric II, offre b ce prince une 



forte somme pour sa rançon ; IV, 
408. 

Ponthieu (le comte de) s'em- 
pare d'Harold, et le livre h Guil- 
laume le Bâtard ; 1,5. 

Porte-Croix {ovdve des frères). 
Leurarrivéeen Angleterre; YI,i5. 

Prêcheurs (ordre des frères). 
Sa fondation; II, 285. Ambition 
des frères Prêcheurs ; VI, ^ 85. 



R 



Radulf, fils de Godefroi, com- 
mande la dixième division de l'ar- 
mée des croisésà Antioche; T, ^ 68. 

Raimbaut (le cointe) arrive en 
Palestine à la suite du comte de 
Toulouse; I, ^^4. 

Ramaihj .fille de Siméon, ser- 
vante de Mahomet, IV, 455. 

Ranulf, évêque de Durham, est 
mis en prison par ordre de Henri 
I*'; I, 229. Il s'évade, et passe en 
Normandie, où il anime Robert 
contre son frère, 250. Sa mort, 
295. 

Ranulf, évêque de Ghicester, 
meurt; III, 254. 

Ranulf, abbéde Ramsey , meurt; 
VII, 427. 

Ranulf, clerc de l'évêché de 
Lincoln, accusé d'incontinence, 
est privé. de son bénéfice et ex- 
communié par son évêque Robert; 
VII, 24. 

Ranulf, comte de Ghester, est 
assiégé par le roi dans Lincoln, 



566 



TABLE ANALYTIQUE. 



dont il s'était emparé ; 1, 524 . 11 
est ^iiquear, 522. Est une se- 
conde fois iontilemeiit asiiégé par 
le même prinee, 554 . Fait pri- 
sonnier par le roi ^ il raid Lincoln 
pour sa rançon, 552. Est fait pri- 
sonnier à Dol par le roi Henri II ; 
11,47. 

Ranujlf (petit-&l9 du précédent), 
comte de Chester, refaiede payer 
le dixième an pape; III, 454. Tend 
une embuscade an roi de France, 

458. Gonclat an nom de Henri III 
une trô?e avec le roi de France, 

459. Meurt > Wallingford, 504. 
fianulf, fils de Robert, chef et 

agitateur delà révolte des seigneurs 
contre le roi Jean , II, 550. 

Ranulf de Fougèreg meurt au 
siège d'Acre; II, 45S. 

Ranulf de GUmviUe^ justicier, 
est dépouillé de son bailliage par 
le roi Rkhard; li , 425. Menrt au 
8iéged'Aore,458. 

Ranulf l'Allemand reçoit du 
roi Jean le château de Berkams- 
ted;III, 90. 

Ranulf le Rteum, trésorier de 
la chambre de Henri III, est des- 
titué par e|Bprteee;in, 486. Clerc 
et chanoine de l'élise de Saittt- 
Pau), U est atrêté par ordre du 
roiHoafrilII; lY, 454.Bleurtd'iaié 
attacpie d'apoi^iie ; YI, 294. 

Rmmlfe) frère de Ricfaurd, 

prince de Salerne, accompagne 
Bohémond en Palestine; 1, 145. 

Raaud^ évoque de Rochester, est 



élu archevêque de Cantorliéry; I, 
269. Sa discussion avec rarcheré^ 
que d'York qui lui refuse obéis- 
sance, 370. n sacre la réiHë Adélaï- 
de h Londres, 292. Sa mort, ^3. 

Roùul, évéque de Chicester, se 
rend a Londres par ordre du roi 
Henri I*' ; I, 260. 

Raoul, évêqaede Dorham, se 
rend k Parmée des seiguears anglais 
à hi place de rarchevêqiie turs- 
tanqui étaittombénullade; 1,544. 

Raoul j chanoine de remise de 
Lincoln, est éluk l'évêelié de Mor 
ray en Ecosse ) VU, 277; 

Raoul j dianoine de Ghester, 
est élu abbé de Waltham ; II, 5$. 

Radul ( le comte ) s'unit aax 
comtes 3^althéof et Roger contre 
Guillaume P'; I, 5S. Vaincu, il 
s'enfuit d'Angleterre, 54 . ' 

Raoul, tnaréchal de Frédéric n, 
commande l'armée de ce prince en 
Palestine; y, 4f 44. 

RûoUl , fils de Nicolas , est un 
des porteurs des lettres envoyées 
par le roi Jean au Miramolin ; H, 
486. Reçoit la garde d'Isabelle, 
sœur du roi, destinée h l'emperear 
Frédéric II ; FV, 409. Est privé* 
sa charge dé sénéchal par Henri FTI, 
474. Rentre dans les b(>nifes grâ- 
ces du roi ; V9 2$B. tki lenveyé 
déclarer la guerre à Louis H, 
274 r Se distingue & la bataille de 
Saintes, 288. Prend ta croh avec 
Henri IH; VII, 4f . 

Raoul , fils de Foulques , est 



TABLE ANALYTIQUE. 



choisi pour arbitre dans une eu- 
quête rela ti?e au procès en tre Jean , 
abbé de iSaint-Albans, et qudques 
seigneurs anglais ; Y, 65. 

Raoul, chevalier de Frédéric, 
ayant conspijré contre le pape, est 
pris et avoue son crime au milieu 
des tortures; VI, 514. 

Rooii/ Basset est tué à Evès- 
ham en combattant ooutre les 
barons^ IX, 427. 
» Raoul Gheinduii , pei<^uteur 
de Féglise de Saint-Albàns, meurt; 
V, 565. 

Raould*Arundel^ abbé de West^ 
xDinster^ est déposé; If, 545. 

Raoul de Caucy, chevalier fran- 
çais, est tué par le» Sarrasins; Vil, 
91. 

Raoulde Faiey oncle de la reine 
Ëiéonore , excite Henri le Jeune 
contre le roi son père; II, 6. 

Rmul de Fougères est prison- 
nier k Dol par le roi Henri H, n. 

Raoul de Hauterive meurt an 
siège d'Acre; U,458. 

Raoul de la Haie se prépare à 
passer en Angleterre pour combat- 
tre le roi Henri II ; U , 20. 

Rqqul de Maidesum, derc an- 
glais qui étu^is^t k Paris, se retire 
lors de la s&lition entre les clercs 
et 1^8 boui^eois; ill, 4(M, Est 
nommé évêque de HéreftNrd k la 
mort 4^ Hugues Foliota et est eoa* 
sacré par Edmond, archevêque de 
Cantorbéry; IV, 85. Esl envoyé 
par Henri III , (jemaader la main 



567 

d'Éléonore, fille du comte de Pro- 
vence, 4 S4 . 

Raoul de Mortimer eât attaqué 
par les Gallois ; IV, 2. 

Raoul de NetAt, gardien et |)or- 
teur du sceau du roi et chancelier 
du royaume , succède k Ranulf , 
évêque de Chicester ; lïl, 251 • Est 
élu archevêque de Cantorbéry k la 
mort de Richard , 4é5. Est cassé 
par le pape Grégoire; 465, Sauve 
Hubert de Bourg d'une mort 
cruelle, 496. Élu évoque de Vi^in- 
chesler, a la mort de Pierre des 
Roches, .il est cassé par le pape; 
IV, 559. Reftise de reprendre son 
office de chancelier; 4-14. Rentre 
dans lés bonnes grâces du roi ; V, 
258. Meurt k Londres; 591 . 

Raoul de Normanville jure d'o- 
béir aux ordres des vingt-cinq ba- 
rons ; m, 54 

Raoul de Nùrwtch est élu ar- 
chevêque de Dublin; VIII, 200. 

^aoul de Thony se rend auprès 
de son frère Roger qui venait d*ei- 
pirer; HI, 564. Miracles dontU est 
témoin, 562. Est nommé par Hen- 
ri ni chef des routiers poitevins ; 
IV , 6. S'embarque pour la Terre- 
Sainte, 429. Meurt sur mer, 568, 

Raoul de Wameville, sacristain 
de Rouen et trésorier dTork, est 
établi chancelier d'Angleterre : IL 
40. 

Raoul Gulnon est élu abbé de 
Saint - Albans ; I, 555. Tombe en 
langueur, 545. Sa mort, 549. 



568 TABLE ANALYTIQUE. 

Riwui Henngand est tué à la 
bataille de Lewes ; IX, 4 •! 6 . 

Raoul Hurdel,mme de Lon- 
dres, ayant été accosé devant le 



roi, en meurt de douleur ; VIII, 
558. 

RamU Musgard iure d'obéir aux 
ordres des vingt-dnq barons; in^ 
54. 

Raoul Vaiencel, chevalier fran- 
çais, est fait prisonnier à Gisors ; 
II, 295. 

Raymoifuij comte de Toulouse , 
arrive à Gonstantinople a la tête de 
ses vassaux; I, ^45. Prend part à 
la prise d'Antioche, 454. Reçoit 
de Targent d'un chef sarrasin, 
-182. Son retour dans ses états, 
206. 

Raymond, comte de Toulouse, 
défend dans un concile ses droits 
contre les prétentions deSûnon de 
Monfort; m, 500.Remporte,.près 
de Gastel- Sarrasin, une victoire 
contre les Français , 585. A la tête 
des troupes du pape il bat les Ro- 
mains révoltés; IV, 85. Fait la 
guerre au comte de Provence; V, 
27. Est attaqué d'une .maladie 
mortelle ; VI, 505. 

Raymond^ comte de Poitiers, 
épouse Constance , fille de Bohé- 
mond 11^ et devient prince d'An- 
tioche; I, 297. Est battu et tué par 
Noureddin, 541. 

Raymond , comte de Tripoli, 
force Noradin k lever le siège du 
château de Harem; I, 450. 



Raymond, comte de Provence, 
accorde sa fille Éléonore k Henri 
III; IV, 452. Attaqué par le comte 
de Toulouse, il demande da se- 
cours au roi de France; V, 27. Sa 
mort; VI, -148. 

Raymond, arbalétrier gascon, 
au service du roi d'Angleterre, est 
tué en combattant contre les Gal- 
lois; VI, 444. 

Raymond de Bourgs neveu 
d'Hubert de Bourg, se noie dans 
la Loire; ni, 454. 

Raymond Pelet s'empare du 
château de Thalamania; I, 476. 
Est battu par les habitants de la 
ville de Maarah, 477. 

Renaud j hôtelier de Lyon, 
conspire avec quelques chevaliers 
de Frédéric contre le pape Inno- 
cent IV ; mais, au Ut de la mort, il 
dévoile la conjuration; VI, 544. 

Regnault, archidiacre de Salis- 
bury, est élu évêque de Bath; II, 
4 0. Accompagne Richard, arche- 
vêque de Gantorbéry, dans son 
voyage à Rome, 48. Meurt après 
avoir été élu archevêque de Gan- 
torbéry, 4 84 . 

Regnault, sous-prieur du cou- 
vent de Gantorbéry, est nommé 
archevêque de cette église; II, 
566. Ayant mécontenté les moines 
qui ravalent nommé, il se voit 
remplacé par Tévéque de Norwich, 
570. 

Regnaulty comte de Gornouail- 
les, meurt; II, 28. 



TABLE ÂNALYTIQI3E. 



569 



Regnault, cemte de Boulëgne, 
esl chassé pAv Phi)ippe-Aa|fa9te , 
et privé de tons ses biens; II, 456. 
Se rend en Angl^rre, ib. Fait 
partie de Texpéditien anglaisé eb 
Fkindrei 547. Est pris k la bataille 
de BonyinëSy i2ù. 

RegnimU^ fils d'Oars, assassine 
l'archeTêque Thomas Becket; I, 
508. 

aBgnault^ patron de Sid(m> 
échappe à la tnort par la fuite, ^ la 
bataille deTibériade; II, 84. 

RegnaltUd'Argeman^ ohevalieir 
da Temple, est tné dans une ba- 
taille près d'Antloohe; IV, 255. 

Regnautl de Baihj phyridisn , 
envoyé en Eeosse vers la fille dti 
roi Henri III, se plaint è ee prince 
des malheurs de sa fille, et meurt 
empoisonné ; V11I, 417. 

BegnaïUt dé CMûllm attaqué 
la caravane qui esoortait la mère 
de Saladin> et pille toutes ses ri- 
chesses; il^ 84. 

Rêgnault de ComouaiUes con- 
seille ail roi de rapinèr h Saihte- 
Brigltte àè Londres; 11^ 454. 

Regnatdt de la Flèche^ chef de 
l'armée des croisés au siège d'Acre, 
11,459. 

Èegnault de Mohun est nom- 
mé h la garde des forêts, k la place 
de GeoTfroi de Langeley; YIT, 
551. 

Regnaûlt de Pons, Seigneur de 
la tille de P6ns, prend parti pour 
Henri llï ; V, 259. Rentre sous la 



domination du roi de France, 
500. 

Regnaàli le Croc^ cheVàH^i^ du 
vasselage de Falcaise, est tué au 
combat de Llncolil; II!, 174 . 

Rrinehn reçoit du roi Henri V% 
révéché de Hérefoi^ ; 257. Se dé- 
met de sa dignité, I, 259. 

Reinier , chef des fantlsisnns ât 
Guillaume de Mandeville, est pro- 
scrit, et , s'étant embarqué, périt 
dans les flots; I, 552. 

Remy, moine de Fécàmp, est 
élu à révéché de Dorchestet, qu'il 
transporte àiincoln ; 1, 48. Sadisr 
cussîonavecrarcbevêque d'York, 
68. Sa mort, ib. 

Renaudy comte de Toul, com- 
mande la cinquième division de 
rarmée des croisés a la bataille 
d'AntioChe; 1,468. 

Renaudf physicien, est envoyé 
h Rome pour faire confirmer Té- 
iedtion de Jean de Hartford & Tab- 
biit^ de Saint- Albans; lY, 89. Pré. 
sente au pape uilë lettre contenant 
le ihode d'élection , 4 00. 

Renand de Ascy, chevalier 
fr«lnçais, est fait prisonnier à Gi- 
sors; II, 295. 

Renaud de Beanvàis com- 
mandé la neuvième division de 
Tarméé des croisés k Antioche; T, 
468. 

Renaud de Breis, faisant partie 
de Tarmée de Pierre VErmite, est 
tuéàNic6e;1, 105. 

Renand de Hamerbach mur 

24 




570 

de la peste en Terre-Sainre ; I, 
-176. 

Renauldy archevêque de Go- 
logne, se rend en Angleterre, pour 
recevoir en mariage an nom de 
Henri, duc de Saxe, M^tbilde, fille 
ainéeduroi; I, 429. 

Rés'mde JBrus^ épouse Jean de 
Garesdène; Yi, 26. 

Résus, prince des Demètes ou 
Gallois du Sud, fait hommage au 
roi d'Angleterre, I, 444. 

Reynier de Viwbe , cardinal , 
élit Geoffroi de Milan pour suc- 
cesseur du pape Griégoire ; V, 222. 
Sa mort; Vil, 74. 

Richard I^^, duc d^ Aquitaine, 
fils de Henri II , abandonne son 
père et embrasse la cause de son 
frère Henri ; II, 9. Jure à son père 
hommiage et fidélité , 27. S'empare 
de Taillebourg appartenant à Geof- 
froi de Rançon, 60. Refuse de 
faire hommage à son frère Henri 
le Jeune et se révolte contre lui , 
68. Prend la croii des mains.de 
l'archevêque de Tours, 87. S'em- 
pare de plusieurs chAteau^E du 
comté de Toulouse, 90. S'arme 
contre son père, 400. Après l'en- 
trevue de La Ferté^Bernard , qui 
n'eut pas de résultat ^ il fait hom- 
mage au roi de France, 405. De 
concert avec le roi de France , il 
bat son père au Mans, 406. Fait 
avec Philippe-Auguste le siège de 
Tours, 409. Est reconnu en Nor- 



TABLE ANALYTIQUE. 

mère Ëiéonore , retenue dans noe 
prison, 146. Se rend ea Angle- 
terre ,448. Comble ; son frère de 
présents , - ibid. Est couroimé à 
Londres, 449. Nomme plusieurs 
évéques, 425. Dépose plusieurs 
offiders royau](,.i6. Donne a son 
frère Jean plusieurs comtés^, 429. 
Promet aux ambassadeurs du roi 
de France de partir pour la croi- 
sade , ib. Règle le gouvernement 
du royaume pendant .le temps de 
son absence, 450. Arrive en Flan- 
dre, ib. Ses exaclioQS sur les An- 
glais , 4^2. Dans upe entrevoe 
avec le roi de France, il convient 
avec lui de partir ensemble pour 
Jérusalem, 4 55. Teneur de la con- 
vention, ib. Charte. qu*il remet 
aux justiciers qu'il a établis sur la 
flotte anglaise , 4 42. )1 se réunit ï 
Vézelay au roi de France , 444. 
Part pour la Terre-Sainte, ib. Se 
sépare de Philippe , ib. Refuse de 
se rendre à Rome, tf45. Institae 
pour son héritier son neveu. Ar- 
thur, duc de Bretagne,. 4.4.6. Fait 
la paix avec Tancrèdle, ib. Thomas 
Becket apparaît duraot une tem- 
pête aux chefs de la flotte fuiglaise, 
447. Richard F' rejoint 1^ roi de 
France en Sicile, et entre dans 
Messine malgré Fopposiition des 
Français, 4 50. Ses preimières opé- 
rations en Sicile, 4 54 . Règlements 
qull fait pour Téglise de Norman- 
die, 452. Il reçoit des présents de 



mandie, 44 5. Met en liberté sa |Saladin , 455. Aborde eu Chypre 



TABLE ANALYTIQUE. 



57^ 



et détrône Isaac, ^159. ÉpQu&e Bé- 
rengère y. Me da roi de Navarre , 
460. Se dirige vers Saiot-Jean- 
d'Acre, A 65. Vvend le Dronuml, 
vaisseau chargé des richesses du 
soQdan de Babylooe, ^164. Arrive 
h Acre^ ib. Distribue des vivres 
aux assiégeants affamés^ i6. S'em- 
pare de Saint-Jean -d'Acre avec 
Philippe-Auguste, 4 65. Se brouille 
avec le roi de France, 466. Gonti- 
nde la guerre après le départ de 
Philippe-Auguste, ^ 68. Lettre qu'il 
écrit àOuiHaume, archevêque de 
Rouen, sur les opérations de son 
armée, 4 69. Donne le royaume de 
Jérusalem k son neveu Henri , et 
lui fait épouser la veuve du mar- 
quis de Monferrat, 4 74 . Rachète k 
Saladin les reliques qu'il avait 
prises dans Tibériade, '175. A la 
suite des plaintes qu'il reçoit con- 
tre le diancelier Guillaume, il 
écrit à quelques grands d'Angle- 
terre, f75. Prend le château de 
Daroun après un siège de cinq 
jours, ^182. S'empare d*une cara- 
vane, ib. Est engagé i assiéger Jé- 
rusalem , d'après les avis d'une re- 
ligieuse syrienne qui se .trouvait 
dans cette place, 4 85. Sa colère en 
voyant la conduite des Français, 
486. Un ermite prédit i Richard 
qu'il ne délivrera pas la Terre- 
Sainte, ^187. Il; va au secours de 
Joppé, assiégée par Saladin , 4 89. 
Bat, avec une poignée d'hommes, 
une armée de 62,000 infidèles. 



-192. S'embarque pour rentrer en 
Angleterre, 497. Essuie une tem- 
pête , ib. Danger qu'il ;cour4 en 
Germanie, 4 98. Il arrive a Vienne, 
200. Est fait prisonnier par le duc 
d'Autriche, 204 . Est vendu à l'em- ' 
pereur Henri, 203. Son courage 
dans la captivité , 204. Il est tra- 
duit devant les nobles d'Allema- 
gne, 205. Repousse avec habileté 
les accusations portées contre lui, 
207. Se concilie Feropereur Henri, 
ib. Est disculpé par le Vieux de 
la Montagne du meurtre du mar- 
quis de Montferrat, ib. Sort de 
prison et arrive en Angleterre, 
217. Reçoit des présents de l'abbé 
de Saint-Albans, 248.. S'empare 
des châteaux de son frère Jean, 
24 9. Se fait couronner k Winches- 
ter, ib. Chasse les Français . de 
Verneuil, 220. S'empare de Lo- 
ches, 224. Poursuit le roi de 
France et le chasse de toutes les 
possessions anglaises^ 222. Cioûy 
dut la paix avec Philippe, 225. 
Institue des tournois en Angle- 
terre, ib. Envoie une ambassade 
au pape pour se plaindre de sa cap* 
tivité en Autriche, 224. Se rend 
à Poitiers, 259. Ce qu'il décida h 
Louviers avec Philippe-Auguste, 
ib. Il fait pendre Guillaume d'£5- 
pinet, qui avait laissé échapper 
son prisonnier Hugues de Ghau- 
mont, ami du roi de France, 245. 
Ses rjouliers battent les Français . 
devant Beauvais, 246. 11 envoie à 



372 






Rome des députes au sujet de Tio- 
terdit lancé par TarcheyèqtM de 
Rouen sur la Normandie^ 274. 
Fait la paix avec rtfrchevéque, 
27$. Transporte en Angleterre les 
reliques de saint Valéry, 27d. 
Brûle des tfaisseéux anglids, ib. 
Gsgue h Sén t>at1i le C(»&tede Flan- 
dre et plusieurs autres, ib. Établit 
eu Angleterre des mesures pour 
les denrées > 282. Bat le roi de 
France en Normandie, 295. Rem- 
porte une autre yictoire b Gisors, 
294. Accorde la paii k PUilif^e^ 
Au^ste, 298. Soumet une partie 
de TAquitaiDe, 299. Met le siège 
devant le cftâteau de Ghalus, 500. 
Est tué ë ce siège d^un coup de 
flèche, ib. Ses dispositions testa- 
mentalreé, 504 . Bpitapheç dîver* 
ses, ib, Clémence de ce prince; 
III ^ 477. Autre trait de vertu, 
4T8. 

Richard, prieur de Douvres, 
est élu archevêque de GuitorbârY ; 
H , 40. Part piour Renne accotnpa» 
gné de Regnault, évèque de Bath , 
•I 8. Revient de Rome âveè le Pal- 
lium et le titre de primat d'Angle^ 
terre, 26. Gônsàcrè plusieurs évo- 
ques, ib. Préside ué condlë ténu 
à Westminster , 28. Crée trois ar^ 
chidiacres dans son diocèse, 51. 
Sacre Gaultier de <::ontances évè- 
que de Lincoln, 67. Sa mort, 69. 

Rkhard^ Chancelier de Téglise 
de Uncohi , est élu ardievêque de 
Canforbéry ; m, 405, Estconsaeré 



TABLE ANALYTIQUE. 

par Henri , évâque de Rochesfter, 
455. Ré^te k Henri lU , deman- 
dant Tescuage ; 455. Se teonille 
avec le roi, 454. Se plamt à Roifie 
du roi Henri III , 464 . Meurt en 
revenant de Rome, k Santa-Gem* 
ma , maison des frères Mineurs , 
462« 

Riohard, évêquede Hérefort, 
nieurt ; 1 , 296. 

Riohatdy évéque de Goventry , 
sert de témoin ii la paix qui fut 
faite entré Téglise de Lincoln et 
le monastère de Saint^àlbans ; I , 
406. 

Richard y archidiacre de Pot- 
tiers, est élu évêque de Winches- 
ter; II, 40. Envoyé vers le roi, 
il lui raconté les dangers qUi me- 
nacent TAngleterre , attaquée par 
les partisans de son fils, 20. 
Meurt, 90. 

Richard, doyen de Sâlishury, 
est consacré évâque de Ghioestèr , 
H, 525. 

Richard II, évèque de Dnr- 
ham, meurt, après avoir gou- 
verné les trois églises de Ghicester, 
de Salisbury, et enfin dé Dnrham ; 
IV, 24 5. 

Richard, chancelier de Téglise 
d'Exeter, est consacré évêque de 
cette même église; VI, 456. Fi- 
gure au parlement de Londres; 
VIT, 402. Sa mort; Vm5 279. 

Richard, évéque de Baugor, 
obtient Tâppul du roi d'Angle- 
terre pdur la délitrance de Grîf- 



TAQLË ANALYTIQUE. 



575 



ûa ; V, 199. Se rétagî^ a V^hh^^e 
de Saiat-Albaiia ; VI, 584 . Assiste 
à la décoaverte dp maosolée de 
sauitAlhaii»;YIlf, 270. 

Richmrdf abbé d'Élf , qui ayait 
acquis son abbaye à prix d'argenki 
^i dégra^^ par Anselme, archevô- 
q«e de OinU>i4)érY ; I, 258. 

Rkhari^ prienr de Danstable, 
contribue à la réconciliation entre 
rëvéque de Londres et l'abbé de 
Westminster; m, 2S4. 

Richard , prieur de Hurle , de- 
mande k Raymond; comte de Pror 
venoe , la main de sa ûile pour le 
roi Henri m ; iV, 454. Succède 
il TbomfLS, abbé d'Évesbam ,495. 
Reçoit la garde du sceau royal, 
555. Est élu par une partie du cha- 
pitre k la place de Hugi^es de Pa-* 
teshuUe, ivêque de Ghester; V, 
250. Réside le sceau royal, 258. 
Meuft en Gascogne, 548. 

Bkhwrd, fils du roi Henri r% 
périt dans un naufrage ; 1 , 282. 

Kohard, prince de Salerne, 
aoeompagae Bohémond en Pales^ 
tine; 1,445. 

Ihchar»d, comte de Ghester, pé- 
rit dans on naufrage avec les deux 
file du roi Henri I^^^; I, 282. 

'fiichi^rdy comte de Strigoil, 
meurt; II, 55. 

Richard , comte de Gornouail- 
les, frère du roi Henri III, est oeint 
du baudrier militaire par le roi ; 
lil, 579. Est envoyé en Gascogne 
par son frère , pour recouvrer les 



t.erf Q& que la France amk oonqui 
^, 280» Aprèa divers eombata, il 
soumet la Gascogne, 284. Revient 
ee Ai^leterre , 552. Se brouille 
avec son frère , ib. Rallie autour 
de lui une foule de barons , 5S4. 
épouse Isabelle , comtesse de Glo? 
cester, ^154, Pr^d la croix; IV, 
4 84 . Blftme le roi de donner tôu* 
tes seâ richesses aux étrangers , 
244. Se révolte, de conoerl avec 
les barons, contre son kétey 558. 
S*engage avec d'autres seigneurs à 
partir pour la Terre-Sainte, 542. 
Ses adieux aux seigneurs et aux 
prélats; Y, 45. Il part pour la 
Terre-Sainte, 56. Sa réception en 
France, ià. Il s'embarque malgré 
la défense du pape, 60. Son ar- 
rivée en Terre-Sainte, 92. Lettre 
qu'il écrit sur son expédition en 
Palestine, 485. Son retour en Eu- 
rope , 195. Inutilité de ses efforts 
pour réconcilier le pape et Tem- 
pereur, 498. Son arrivée en An- 
gleterre, 245. 11 épouse Ginda, fille 
du comte de Provence, 556. En- 
voie des secours en Terre-Sainte; 
YI, 45. Est élu roi d'Allemagne ; 
VIII, 258 . Se prépare )i partir peur 
rAUemagne, 295. Son départ, 
297. Son arrivée en Allemagne ^ 
54 2.. Lettre qu^ écrit au roi en 
réponse k un message qu'il avait 
reçu de Gascogne, 588. Lettre 
qu'il écrit à son principal sénéchal 
en Angleterre, 467. Se rend en 
Angleterre, IX, 58. Fait scrmen 



574 



TABLE ANALYTIQUE. 



de prêter aide aux seigneurs , 59. 
Est fait prisonnier par les barons à 
la bataille de Lewes, 445. Meurt 
au château de B^kamsteed, 474. 

Rkhardy comte de Glare, pro- 
met entière obéissance au roi Hen- 
ri 11; II, 25. 

Richard j fils du comte Ranulfe, 
accompagne Bohémond en Terre- 
Sainte; I, 445. 

Richard, fils de Geoffroi dé 
Ghildewikè, est dté de?ant les 
justiders , pour avoir chassé «ur 
les terres de Sami-Albans ; V, 65. 
Est condamné k payer quarante 
marcs à Tabbé Jean, 68. 

Richard, maître-queux de la 
maison du roi, meurt; Ylll» 464. 

Richard Cumin jure de veiller 
au maintien de la paix entre les 
rois d'Angleterre et d'Ecosse ; V , 
525. 

Richard d'Argentan , vaillant 
chevalier, meurt; YI, 290. 

Richard de Beaumeis , archi- 
diacre de Midlessex, est consacré 
évêque de Londres par l'archevê- 
que Ansehne; I, 257. Sa mort, 
405. 

Richard de Beaumont est tué 
en Terre-Sainte, dans un combat 
livré aux portes de Damas; V, 54. 

Richard de Beaumont , sei- 
gneur français, est emporté par 
une maladie épidémique qui. ra- 
vage l'armée française en Poitou; 
V, 308. 

Richard de Berking, prieur de 



régtise de Westminsier, est oom- 
mé abbé dfi la même église; III, 
254 . Se brouille avec Robert, évê- 
que de Lincoln ; Y, 205. Se récon- 
cilie avec lui, 207. Sa mort; YI, 
288. 

Richard de Bourg assîsfe 
Geoffroi du Marais dans sa victoire 
contre les Irlandais; III, 447. Sa 
mort; Y, 546. 

Richard de Bourg épouse une 
jeune fille de Provence , amenée 
en Angleterre par Pierre de Sa- 
voie; YI, 544. Sa mort, 580. 

Richard de Canville est nom- 
mé par Richard P' justicier de la 
flotte anglaise destinée pour la 
Terre-Sainte; II, 4 42« 

Richard de Clare, comte de 
Glocester, épouse, contrôla volon- 
té du roi, Marguerite, fille d'Hu- 
bert de Bourg; fY, 205. Est cemt 
du baudrier militaire par Hen- 
ri III; YI9 46. Passe en France 
pour marier son fils aîné k la nièce 
de Henri III; Yll, 588. Est atta- 
qué d'une maladie occasionnée 
par le poison; IX, 46. Se sépare 
deRoger deMortemer, 4 44 . Refuse 
de se rendre au parlement, 147. 
S'empare de Londres, 4 50. Signe 
les lettres envoyées au pape par 
l'assemblée générale d'Angleterre, 
240. 

Richard de Crokesle:, archidia- 
cre de Westminster, est ilu abbé 
de cette même église ; YI, 292. Sa 
mort;lX> 9. 



TABLE ANALYTIQUE. 



5Ï5 



Richard de Durhatny moine de 
KelsiOD, écrit h Robert, prieur de 
Thytiemouth, pour lui donner 
quelques détails sur le roi d'Éeosse 
Maloolm, et sur Robert de Mum- 
bray, fondateur de Thynemoutb ; 
Vin, 445. 

Richard d:'E8toutevillej baron 
anglais, meurt; V, 524. 

Richard de Fasanella est puni 
pour a?oir conspiré contre Frédé- 
ric; VI, 274. 

Richard de Ftshakele (frère) 
meurt; yj, 402. 

Richardde Gray prend la croix ; 
VU, 267. Devenu châtelain de 
Douvres, il s'empare d'un trésor 
destiné aux Poitevins ; IX, 'l 5. 

Richard de Lessay ou d'Aubi- 
gny est nommé abbé de Saint* 
Albans; I, U2. Sa mort, 280. 

Richard de Hde^ abbé de Saint- 
Edmond, meurt; IH, 548. 

Richard c/eLuct^, justicierd'An- 
gieterre, fonde uiie église en Thon- 
neur de saint Thomas; II, 57. 

Richard de Lucy, évèque de 
Winchester, meurt ; 11, 54 . 

Richard duMarais conseille au 
roi Jean de rapiner à Sainte^Bri- 
gitte de Londres ; 11, 454. Est élu 
évêque de Diirham, par les soins 
du légat Gallon ; lU^ 201 . Accable 
de vexations les moines de Dur- 
bam, 250. Sa mort subite, 544. 

Richard deMunlfichet fait par- 
tie des vingt-cinq barons chobîs 
pour conserver les libertés ac- 



cordées par le roi Jean ; lll, 55. 

Richard de Percy^ chef de la 
révolte des seigneurs; II, 529. 
Soumet à Louis VIII la ville et le 
canton d'York ; 111,426. 

Richard de Poitiers est excom- 
munié par Thomas Becket, comme 
fauteur des seize articles; I, 454 . 

Richard de Redviers jure d'o- 
béir aux ordres des vingt-cinq ba- 
rons; III, 54. 

Richard de Thorty, trésorier 
d'Anjou et cousin du roi d'Ecosse, 
meurt ; VII, 294 . 

Richard de Wendene suceède 
à Henri dé Sanford dans Tévéché 
de Rocbester ; IV, 87. Est refusé 
par Tarchevêque Edmond, qui de- 
vait confirmer son élection, 88. 
Est confirmé dans son évôchjé, 
544. 

Richard de Wendovre, chanoi- 
ne de Saint-Paul de Londres, 
meurt; VII, 292. 

Kchard de Witz est élu évêque 
de Ghicester à la place de Robert 
Passelëve qui avait été cassé; V, 
495. Sa mort ; VU, 595. 11 est mis 
au nombre des saints; IX, 98. 

Richard Giffard, fait prison- 
nier, par le roi Jean, au siège du 
château de R0chi9ster, est enfermé 
au château de Nottingham ; IH, 
66. 

Richard Hamibal, évêque 
d'Ostie, élit Romain pour succes- 
seur du pape Grégoire ; V, 222. 
Sa mort, 254 . 



576 



TABLE AMàLYTIQIiE. 



Rkkard MaréchtU succède à 
m frère Gpiilaiime y aporès une 
faiUe ofiMisition de la part do roi; 

III , 460. IXétoonie le roi de sm 
projet de mariage afec la toMir do 
roi d'Ecosse, 465. Blftme te roi de 
ses Yoiatiotis ccmtre les Anglais, 
$2Q. Est averti par sa âceiir Isa* 
belle d'une traUsob contre sa 
penannc; 529. S'empare d'on 
chfltead qu'il avait livré an roi ; 

IV, 2. fiât Bandonin de Gnines, 
eaBimandant du chAteau de Moa- 
moath, 7. A une entrevue avec on 
afBdé de Pierre des Roches, H. 
Bat Jean de Monmoutb qui avait 
voelu le surprendre, 22* Se ligue 
avec Léolin, prince de Northnval- 
bg, et ravage une partie de l^An- 
glelerre , 24. Conclut une trêve 
avec le roi, 28. Se prépare k atta- 
q«er Flrlande» 5S. A une entre- 
vue avec les soiguenrâi irlandais , 
42. Attaqué et vaincu par trahi- 
son, il est jeté dans les fera, 46. 
Meurt dans sa prison , et est en- 
terré près de Kilkenay, 64 . 

Riehard Mmehet, est choisi 
pour ar^tr^ dans une enquête re- 
lative au procès eptre Jean , abbé 
de Saint- Albans, et quelques sei- 
gneurs anglais ; V, 65. 

Hiehard Sibflervast jure d'o- 
béir aux ordres des vingt-cinq ba- 
rons; 111,54. 

Richard S%uird , qui avait 
épousé une proche parente de 
Gilbert Basset , est fait prisonnier 



par le soi 0eiàri ni ; m,S». In- 
cendie 1^ possessîoBs des parti- 
sans du rot; IV^ 2$. EaTage les 
biens d'Etienne ^e âégrave , 55. 
Démste les domaines des gens du 
roi, 64 . Rentre en grftoe aaprèsdn 
roi, 65. Est chassé du Foyaume 
par Henri III, 4 74. Jure de veiller 
au maintien de la pak: entre les 
rois d'Ecosse et d'Anglelevpe ; Y, 
525. Prend la crni, 4 B4 . Est at- 
taquéd'ane maladie incurable; YI, 
5S2. 

Rkher de l'Aigle voit ses do- 
maines ravagés par le duo de Nor- 
mandie; 1,548. 

Rigauldy archevêque de Rouffli, 
se rend en Angleterre , pour faire 
rentrer certains revenus -sur les- 
quels son église avait droit ; YI, 
4Sa. ' 

RimbauU Pansenwa est fait 
prisonnier par le roi k Nortbamp- 
ton;IÎ, 407. 

Robert, abbé du Bec, élu ar- 
chevêque de Cantorbéry , refose 
de consentir ii son élection ; H, 9. 

Robert est élu à Févêché de Hé- 
reford ; I, 295. Sa mort, 555. 

Robert , évêque d'Exeter ,, 
meurt; 1,589. 

Robert, archidiacre d'Oiford, 
est élu évêque de Héreford; II, 
40. 

Robert, évêque de Salisbury, 
est élu à l'évèché de Durham , à la 
place de Guillaume qui avait été 
cassé; 111,565. 



TiBLE iNÂLYTiQUE. 



577 



p^re , ?i^ . Est t^^ pri^gm^w et 
éi^aogé cio^Sve Éti»me y S24. 
Passe en Npfmaodie, 52(7. - 

^p^erf , dOiQte 4^ Leipes^r ^ 
al^fui^omie fe part^ dci penri II, 
pour passer du côté de seq fils 
He^ri le jeuiie; B, 42. Iiuligné de 
1^ prise de sa ^Ule , il revient en 
Angleterre I ^ s'empare de plù- 
sienrs chftteaux, -16. Ayant Ii?ré 
bataille ^u roi /il est -battis e^ fait 
prisoQpier av^ sa feoune et ses 
partisans, %b. MiHirtpiii siège d'A- 
cre, 458; 

^ Hoberi, coint# de Ferrières, 
dbttieot la paix dp roi Henri II ; H, 
25. 

Robert y eopatédu Perche, se 
liglie avec 1^ roi de France et plu- 
sieurs antres seigneurs contre te 
roi étÎQpne ; 1, 546. Sfenrt an fiége 
fl'Acre;n,4Ç8. 

Robert j f^mte de Winchester^ 
dief et tfgl^teur dé la révolte des 
seiffb^urs contre le roi Jean ; U, 

.fto^ly comte de Çlare. chef et 
Robert , comte de Plandr^ ,.< figitateur de la révolte des grands 



Rotert , abbié 4e flain^f , fait 
r^dre )i . ion église la foire plér 
nièire de 9aint-Yy^.; I^i ^* 

Robert f ^iwite à linar#K)- 
rou§^ mir^çl^ qUi Wt lieu sur sa 

Robert^ fil^ ^tn^ 4e Guillau- 
me P', combat en Normandie ^n- 
t^e ^gn pèrç; fj 5Ç, Eçit nuifidit 
par so]]i père t î^* Excite |^ rpi 
de France coi|tfç son père Guil- 
laufné, 49. Est nomm^ rpi par 
les anglais mécpntents 4e la no- 
mlo^tiott 4e soin frèrji Goillanme 
le .R90X1 5S. fall la paix avec 
GniUaume le Rouj^, 65. Prend la 
crpif et se fend en Orient, 447. 
RqjQin^ 4es croisét; devant N^cée , 
4 ^0, ^eteurpe daos 9^ états, 206. 
S^ prf mièr^s réclai^ations au su- 
jet de la çppropiie d'Angletep|«, 
2^0. ll'4ébarqi|e ei) Awl^^^^^ 
9f0c deç troppes, 256. Accord 
qu'il (conqlut ^vec sofi frère, ibid. 
11 est battu et fait prii|0|ipiie|^ par, 
sop frèyç^ 2^4. mw'Vf^ 4^>a 
vi}e, ^55, Sa mort^ 504 . 



^ 

K» 



pf0iid;h( Qfoix ; 1 2 96. GanWmûde 
la d^uxièipe division d0 l'arniée 
des croisés, a la bfitl^Q d^4iïtip- 

c|»e;467.^mprt)366. . 

Robert, ^]% de, U^nl^el^WfB- 
t^ 4q QlQpe^ter, arrive ^n Anjgi^ 
^^il, 308. If ait honnpage à 
Çtienpé,-509. .Rend à Tlûbaut 1^: 
yiUe de Falaise, après avoir epir 
porté une partie du trésor de son 



(^ntrci le rpi Jean ; U, 529* 
' Robert ^ epin^ d'Artois , fj^è^o 
àe liofiis IX, prend I4 cro|x à 
rexemple de aoq frèr^; Y^, 455, 
Lettre qp'il ^rit 9, ^ mère sur la 
pfisede napiette, 549, Outrage 
les Templiers et les ^osp}taliers; 
Vn , 74. Ses insultes contre Guil- 
laume Longue-Épée 78. Sa mort, 
84. 



578 



TABLE ANÀLYTfQUÈ. 



Robert^ oomte de Flandre, ar- 
rive au secours de Charles d'An- 
jou amtre Manfred; IX, -155. 

Robert, fils de Turstan, accom- 
pagne Bohëmond en Terre-Sainte ; 
I, WZ. 

Robert , fils de Gérard , com- 
mande la neuvième division de 
Tannée des croisés à Antioche; I, 
468. 

Robert^ fils de Gaultier, rend 
au roi de France un château près 
de Vaudreuil, dont il était gar- 
dien ; II, 354. Accusé de trahison 
il passe en France, 440. Com- 
mande l'armée des barons révoK 
tés contre le roi Jean; III, -1 . Ar- 
rive devant Damiette avec les 
croisés anglais, 498. Sa mort; IV, 
430. 

Robert , habitant le bourg de 
Saint-Albans,' est conduit par sûnt 
Amphibale k Tendroit où repo^ 
saient les os de ce martyr; II, 
44. . -, 

Robert Bacon, frère de l'ordre 



Robert Chanios, dievatter du 
vasaelage de Jean de Monmoath , 
qui se livrait aux incendies et aux 
rapines, est fait prisonnier par les 
féaux du comte de Glocéster, et 
meurt dans son cachot , VIII, 4 98. 

Robert (VArondel, meurt; VI, 
243. 

Robert de Bétesme succède 
à son frère Hugues, comte de 
Shrewsbury; 1,479. 

Robert de Bmgham, chauoioe 
de Salisbury, est fait évéque de 
celte même église ; III , 360. Est 
consacrée Shipton, par Guillaume, 
évêquede Worcester, 434. Excom- 
munie ceux qui avaient enlevé 
Hubert de Bburg de l'église <ra il 
s'était i;éfugié, 335. Fait la dédi- 
cace de réglise d'Abingdon; lY, 
568. Sa mort; VI, 288. 

Robert de Bosk est fait prisoo- 
nier dans la bataille qui eut lieu 
entre la comtesse de Flandre et le 
duc;de Hollande ; VIII, 25. 

Robert de Braibrokj consâller 



des prêcheurs, engage Henri DI à. [in, roi Jean k l'époque de Tinter- 
éloigner Pierre des Roches et dit; II, 437. 
Pierre d'Orival son parent; III ^ , Robert de Broc ayant insulté 
526. Sa mort; VI, 404. . . l'archevêque Thomas est excom- 



Robert Blœt, chancelier de 
Guillaume II, reçoit de ce prince 
Tévêché de Lincoln; I, 70. 

Robert Bougre confond les 
hérétiques Paterins et Bulgares ; 
ly, 474 . Ayant poussé la cruauté 
trop loin^ il est eondanmé à une 
réclusion perpétuelle, 399. 



munie ; I, 507. 

Robert de Brus jure de veiller 
au maintien de la paix entre le» 
rois d'Angleterre et d'Ecosse; V» 
525. Combattant pour HenrisIH 
contre les barons, il est fait pri^ 
sonnier à la bataille de Lewes; H, 
445. 



TABLE ANALYTIQUE. 



579 



HofreriifeCàatfneau^ archidiâore 
de Leicester, succède à Alexandre, 
éyéque de Lincoln ; I, 541. Sa 
mort, 452. 

RobertHe Chawid, fait prison- 
nier par le roi Jean au siège do 
château de Rocbester, est'enfermé 
aa château de Nottingham ; III, 66. 
Robert de Chause, clerc de la 
reine, est consacré évêqùe de Gar- 
Hsle; VIII, 562. 

Robert de Courienay fait la 
guerre aux comtes de Champagne 
et de Flandres ; 111,444. 

Robert dé Dreux , chef de l'ar- 
mée des croisés au siège d'Acre; 
li,458. 

Robert dé Fasanella est puni 
pour avoir coDspiré^contré Fré- 
déric; VI, 274. 

Robert de Ferrtères , comte de 
Derby, s'emparede Worcester; IX, 
400. Est privé de ses terres, 
446. 

Robert de Gaugi , conseiller 
du roi Jean lors de l'interdit ; II, 
457. 

Robert de Gorham , prieur de 
Saint-Albans, en est élu abbé; I, 
545. Sa mori, 452. 

^Robert de Gresleif chef et agi» 
tateor de la révolte des seigneurs 
contre le roi Jean ; II, 550. 

Robert de Hailesy archidiacre 
de Lincoln , meurt intestat ; VI , 
245. 

Robert de Hanse accompagne 
Bohémonden Palestine; I^ 445. 



Robert de KUewardhf est élu 
archevêque de Cantorbéry ; IX , 
475. 

Robert de la Ho ^ gardien du 
sceau royal, injustement accusé, 
est mis en prison et délivré bîen-> 
tôt après; Vil, 558. 

Robert de Lembume tue dans 
un tournoi Amauld de Montigny; 
Vn, 520. 

Robert de Leomton est nmmné 
par Henri III justicier dans le 
nord de l'Angleterre; V, 44. Sa 
mort ; Vfl, 59. 

Robert de Lincoln s'empare du 
château de Warham; I, 515. 

Robert de Londres^ clerc, por- 
teur des lettres envoyées par le roi 
Jean au MU'amolhai ; II, 4S6. 
'< Robert du Marais <, archidiacre 
de Northumberland , engage le 
pape k lever l'interdit ; Il , 540. 
Est chargé par l'évêque de Lincoln, 
dont il était officiai, du soin d'ad- 
ministrer son office; VII, 454. 

Robert de Meulan se révolte 
contre Henri I*' et entre en Nor- 
mandie ; 1, 286. 11 est battu et mis 
en prison, ib- ' 

Robert de Molbray (Mowbray 
ou Mumbray), comte de Northum- 
berland, restaure l'église de Saiut- 
Oswin de Tynemooth; I, 67. H 
donne cette église et ses dépen- 
dances a Paul , abbé de Saint-AI- 
bans, 67. Après avoir triomphé de 
Maicolm, roid'Écosse, il est pris par 
Guillaume le Roux contre lequel il 



MO 



XABLB ANALYTIQUE. 



TOVlail 8« Hector» 75. Hdort à 
S^t-Albaoa ; VIII, 446. 

Robert de Montfort sert de té* 
mpin au r<>|Heai^i iv ç^r ]^ èharte 

que i)0 priace aeeorde k 968 baroBs; 
I, 228; 

Robert de Mmehantpj homme 
d'Op gffmd penom jaoala Bèrd de 
1^49gtetarre , mevtfi ; YII, 44 4. 

Robert de Newbunj jqihb d'e^ 
béîp aai ordrea dea tmgt cioq ba- 
vons; m, §4. 

Robert de Norham êbt ûbargé 
d'escorter jusqaes k la ipép maître 
MaptÎB paptaBt d'ÀBgleteFPé ; YI, 
50. Est fpliargë de veiller sur 
lifaifuerite» reine d'Ëeoese; VU, 
252, Est toé dans ub oombat lirrë 
contre les Gallois ; YIU, 510. 

Aofrerf de Norwmtm est fait 
prisonnier par le m% Northamp- 
ton; IX, 107. 

Roberê de Paris esttué & la ba* 
taille de DoryUe; 1,428: 

RobM déBnkemlme d'obéir 
an» ordres des mgt-einq barons ; 
Ili, 54. 

Robet^ de Pom^ abbé de SaiBt- 
Jean-d'Angely, est nmnmé par le 
1^ Jean jage et eonsertatèar de 
la trôve conclue avec le roi de 
France; H, 525. 

Robert de Qitiniy, meurt ; VIII, 
270. 

Robert deRopesie traite au 
Bout du réi JieaB avec les seignéuro 
révdltës; 111, 6. 

Robert de Rds) ayant reçu du 



roi Itiehflu4 1» garde de OhaomoBt 
prisQBQier fran^, 1$ eoBfie à ub 
autre ; 11^ 244. Sa punitioQ, 945. 
Soumet k Louis Yill la T^e et k 
cantOB d'York ; m, 4S6. 

Robert de Itois aigae la lettre 
écrite au pape pour flOBfimier k 
pMi miv^ les rois d'Êoosse et 
d^ABgleterre ; V, 527 « Bel teêosé 
d^ se eoBduire d'une manière infi- 
dèle oBvers le royaume dIÉcosse, 
dpnt |9 tutdle lui avait été eoufiée^ 
VHI,445. 

Robert de Sable eat nommé par 
Riebardlec îusUoîor de la flotte an- 
glaisçdestiBéepouFlaTerrfrSaiate; 
11,442. 

Robwt de Smnt'Beiw, ebeva- 
lier français, est fait prisonnier à 
Gisons; II, 295. 

Robert de Sàif, ahevalier de la 
çutte du comte Gibert, meurt aa 
touraoi de Hartford j V, 4 82. 

Robert du Sceau succède à Gil- 
b«ift UBiver^câ^ évëque de L(mdres; 
1,525. 

Robert de Shrewsbury est cou- 
ocré éfêque de BimgQf; n, 
570, 

Robert de SeMmkiMj rhéteor , 
eat chargé par Henri Hl de eompo- 
sep uBe lettre qui devait être ea- 
voyée as pape, au sujet de Téleo- 
tioB cHAthelmai^ à Févtebé de 
Winqhesle]^; VII, 428. te munifi- 
cence envers plusieurs abbayes, 
426. aa mort ;Vni, 514. 

Robert de Sourdevkt acoom- 



TABLE ANALYTIQUE. 



584 



pagne Bohëaioad dans Isa croisade; 

Robert de Sumercote, eërdinal 
Anglais, trommeGeoifroi de Milan 
pour successeur du pape GtéffAte\ 
Y) 232. sa mort ^ 226* 

Robert de Tat^halê est fait 
pri^nnler par les barons ik là ba- 
taille dé Lewtfs ; 11^ -lie. 

Robert de Thinge, chef soûs le 
notii de Guillaume Witham^ de la 
coa^()i)ratk)n eontre leb clercs ro- 
maine ; III^ 482. Il se reâd il tlome 
et présente au pape les l'éclaitia- 
lions dés selgoeurb anglais^ prîtes 
du tiatroâlige des ëj^ises; lY, 
527. 

Robert de Torione, tti*ehidîdere 
en ODur romaine^ meuft; ^1^ 

Robert de Trégor est ttté k 
Eresham en combattant doûtre 
l'armée royale ; IX, 4 27 . 

Robert de TurnkaM JhStaÉiet k 
léan-Sans-tterre le^ trésors de Ri- 
elmûi I<^, ^'11 aurait eu gUrdê ; II, 
504. Yérifie Foi'doimiMifcè élabltt^ 
sanl lé tarif du pain ^ 55l}» 

Robert dé Vieux^Poni^ OOiMteil- 
1er du roi Jean ; II, 457. 

Robettde Ver, chef et â^tatëur 
de la révolte des seigtieiit^ contre 
le roi Jean; II, 550. Aceoidpafnè 
Gtiilhmme LoUgùe-épéè en Teftre- 
Sarnte, ètt (juaHIé de porte>-Mn- 
nière : Yi, 486. Est tué dans m 
comblit për les Sarraiiiis; YIIj 82. 

Robert de WesiUHj moine de 



Saint-Albans, vision qu'il a la nuil 
de la mort de Hugues de Bores ; 
ill^ 62. 

Roberi de Wikboimpton, ddyen 
de Salisbory, est élu évêctuè de 
cette même ^Kse; IX, -165. 

Robert Grôt^-Tite est nommé 
évoque de LitiCotn h la mort d'Htt- 
gues de Wells; lY, 8t< Fait la dé- 
dicace des tn^s églises de Râmsey, 
du Bourg et de Santerey, 594» Se 
brouille avec Ridiard, abbé de 
Westminster; Y, 205. Se brouilte 
avec le roi Henri Ili^ 204. Se ré- 
eoiicilie évee le roi etl'abfoé; 207. 
Traduit eti latitt M testaments 
des douze patriàrcfaed, 54 t. Se 
brouillé avec le couvent de Gàn- 
totbéfy, âi55. Obtient du pap6 line 
senf^cë contre ses chanmnes; YI, 
-166. Exidomïnunie ùil officier dé 
Hëiiri m; Vil, 21. Se mire dd 
mondé, 454. Rentré dans son 
ëVêèbé, II ëtereé une Visitation ré- 
vère daày son diocèse, -189. (Mh 
tieni dd pape le pouvoir d'insti- 
tuer dès ficâri&ts , 29i(. Fait cal- 
cdkt les reVetnis de^ étrangeirs eii 
Angleterl'ë, 5t5. Letfi« eoura- 
getlse qu'il écrit au pape, 420. Il 
tombe gfaVëmerit malade, 4(^5. Se 
plaint de r^Vàilce ée là ootir i^ 
màine, 428. Se mn, 444^ 

Robert Malet est tué dÉËs tki 
cMbâl tttti portëë de ÙcÉttaè en 
Teri*é-Saintft;Y, 54. 

Robert Malet ^ ttOhnftnd, est 
em^iorté par utie maladie éj^idé- 



\ 



582 



TABLE ANALYTIQUE. 



mique qui ravage Tarmëe fran- 
çaise; V, 508. 

Robert Marmim est loë au mi- 
lieu de ses brigandages ; I, 53-1 . 

Robert Marmion, seigneur an- 
glais, ïnein*t; Y, 254. 

Robert Muscegrosj sénéchal de 
la reine, meurt; VIII, 4 64. 

Robert Pa^seleve, gardien des 
trésors du roi, sous la direction de 
Pierre d'Orival, devient partisan 
de Pierre, évéque de Winchester; 
Jll, 549. Chassé de la cour, il se 
cachedans le Temple neuf; lY, 67. 
Fait la paix avec le roi» 87. Élu k 
l'évêché de Ghicester, il est cassé; 
Y, 495. Il conseille au roi dé faire 
une enquête sur l'envahissement 
des forêts royales ; YI, 22. Activi- 
té qu'il déploie dans cette enquête, 
58. Il se fait prêtre, et est nommé 
abbé de l'élise deJDeham, 497. 
Meurt à Waltbam ; Yll, 292. 

Robert Péché, chapelain du roi 
Guillaume l^r, reçoit deluirévêché 
de Ghester; 1, 51. Sa mort, 297. 

Robert ÎFa/eran accompagne k 
Rome Pierre d'Aigueblauche; YIIl, 
450. Signe la charte qui confirme 
raccord sur les vivres et les dettes 
entre raU)é et le couvent de Saint- 
Albans, 554. Est envoyé en dépu- 
tation au parlement au roi de 
France; IX, 67. 

Rodolphe y duc de Bourgogne, 
est noDuné roi d'Allemagne par les 
seigneurs et le pape (^oire Yll, 
qui voulait détrôner l'empereur 



Henri lY; I, 40. Défait une pre- 
mière fois Benri I Y à Ratisbonne ; 
il est battu et tué dans une se- 
conde bataille par le même empe- 
reur , 42. 

Rodolphe de Beaugency prend 
la croix; I, 96. 

Rodrik, roi de Cornai, refuse 
de faire hommage au roi Henri U; 
11,5. 

RogeTy archidiacre de Ganter- 
béry, est élu archevêque dTork: 
I, 576. Assiste ë la paix qui fut 
faite entre l'église de Lincoln et le 
monastère de Saint-Albaus, 406. 
Gonronne Henri le Jeune à West- 
minster, 497. Est interdit par le 
pape, 500. Est rétabli dans son 
office; II, 5. Refuse d'assister aa 
concile tenu à Westminster, 28. 
Sa mort, 65. 

jRo^er est consacré évêque de 
Salisbury par Anselme, archevêque 
de Gantorbéry; I, 256. Est fait 
prisonnier par leroi Etienne; 548. 

Roger, archidiacre de Lincoln, 
succède h Robert Péché, évêque de 
Ghester ; I, 297. Sa mort , 555. 

Roger, évêque de Woroester, 
meurt; II, 54. 

RogeTy précenteur de Salis- 
bury, est confirmé comme évêque 
deBath; Y, 594. 

jRo^er (le comte) conspire 
contre le roi Guillaume 1^ ; I, 55. 
Donne sa fille à Raoul, un de ses 
complices , 55. Est fait prisonnier 
par Guillaume r", 54. 



TABLE ANALYTIQUE. 



585 



Roger j comte de Glare, sommé 
par lîiomas Becket de lai faire 
hommage de ses possessions, re- 
fuse de se rendre h cette somma- 
tion; 1,411. 

Roger y fils de Guiscard, dac de 
Fouille, partage arec son frère 
Bobémond la succession de son 
père; 1,54. 

Roger ^ fils de Richard, saccède 
à Tancrède dans la principauté 
d^Antioche; I, 267. Est tué ayec 
tous les siens par une armée d'in- 
fidèles ,284. 

Roger, grand maître des Hos- 
pitaliers de Jérusalem, arrive en 
Angleterre, 11,74. 

Roger, fils de Bernard jure 
d'obéir ^wl ordres de vingt-cinq 
harons; III, 54. 

Roger j fils de Jean, meurt ; VI, 
647. 

Roger y Normand, sauve le roi 
Richard qu'il était chargé d'arrê- 
ter, II, 240. 

Roger Avenel signe la lettre 
écrite au pape pour confirmer la 
paii entre les rois d'Ecosse et 
d'Angleterre; V, 527. 

Roger BacoUy clerc de la cour, 
adresse ^au roi une réprimande 
plaisante contre Pierre des Roches 
conseiller du roi; IIl, 527. 

Roger Bertram, seigneur An- 
glais, meurt; Y, 264. 

Roger Beriram est fait pri- 
sonnier par le roi h Northamptoo ; 
IX, 407. I 



Roger Bigod sert de témoin 
an roi Henri I, pour la charte que 
ce prince accorde h ses seigneurs; 
ï, 228. 

Roger Bigod j chef et agitateur 
de la réYoItedes seigneurs contre 
le roi Jean; II, 550. 

Roger Bigod, comte de Nor- 
folk, S9 distingue à la bataille de 
Saintes; Y, 288. Est nommé au 
maréchalat; YI, 256. Fait arrêter 
le comte de Guines; 497.Est saisi 
d'une grave maladie; YHI, 274. 
Signe les lettres envoyées au pape 
par l'assemblée générale d'Angle- 
terre; IX, 

Roger Botevelin est fait pri- 
sonnier par le roi à Northampton; 
IX, 407. 

Roger Censeur, est envoyé en 
Angleterre par Henri III, alors à 
Bordeaux, ponr demander des vi- 
vres; YII, 447. 

' Roger de BameviUe prend la 
croix ; l, 96. S'étant mis à la pour- 
suite d'un détachement d'infidè- 
les, il périt dans une embuscade, 
457. 

Roger de BeaumorU, chevalier 
français, est fait prisonnier h Gi- 
sors; II, 295. 

Roger de BrMey , chef et 
agitateur de la révolte des grands 
contre le roi Jean ; II, 550* 

Roger de Canteloup est en- 
voyé k Rome pour plaider la cause 
du roi contre Richard, archevê- 
que de Gantorbéry ; IIl, 454. 



584 



TABLE ANALYTIQUE. 



Roger de CÂare signe la lettre 
écrite dn pape pdiat eoàftmier lA 
paix entre les tois d'Ecosse et 
d'Angleterre; V, 527. 

Roger deColeiÀUe, s'étant ré- 
fiigié dans laforfit de Wàlberg, lors 
dn pillage de Saint-Âlbans , est 
fait prisonnier par Falcaise; III, 
455. 

Roger de Cretsig, chef et agU 
tatenr de la révolte des seigneurs 
contre le roi Jean ; It> 530. 

Roger de Èoldèney clerC de 
Saint- Albans, est envoyé au con- 
cile de Lfotïy ponr faire excaser 
l'absence de l'abbé de Saint-Al- 
balis, accablé d'infirmités; ¥1,64. 

Roger dé Holdemessy clerc de 
Saint-Albans est envoyé % Rome 
par les chanoines d'York ; YIII, 
40t. Est institué doyen d'York; 
IX, 44. 

Roger deLascy, défend lechâ- 
téan die la ROche, contre le ro) de 
France; 11, 594. Est forcé dé le 
rendre et est conduit en France , 
SOS.Sa tnort; 456. 

Rogerde Lawveleg , chef et agi- 
tateur de la i*évolte des sdgbéurs 
contre le roi Jean ; II, 530. 

RogerdelaZouckjme d'obéir 
atix oi^dtes des Vlngt-cittq barOhs ; 

m, «4. 

Rogef^ de Lewes, frète dé Tor- 
dit dé6 MinëttfS, qui )^tètmi la 
crtrisadll dan^ le bourg, de Clérf è, 
guérit une féinme paMysée de 
tousseft lAembres; IV, 9T. 



Roger de Leybume renonce a 
la fidélité jurée au blaronnage; 11, 
99. 

Roger de MeUlariy chevalier 
français, est fait prisonnier à Gi- 
sors; 11,295. . 

Roger deMeulan^neren dn 
roi Henri 111, est nonuqié évêqae 
deCoventry;VIIl,275. 

Jto^er de Montbegini, èiief et 
agitateur de la révolte des sei- 
gneurs contre le roi Jean; II, 
550. 

Roger de Montgommery se ré- 
volte contre Guillaume II, et dé- 
vasté le canton de Worcest^; I, 
60. 

Roger de Mofithaulî, sénéchal 
de Ghester, écrit une eiiarte par 
laquelle il est obligé enVers le roi 
Henri m; Y, 437. 

Roger de Mortimer se sonlèvc 
contre le tomte Simon , et inèt ses 
terres au pillage; IX, 99. S'op- 
pose k la restitution des biens des 
déshérités, 444. 

Roger de Moubra^, s'étant ren- 
voi té contre le roi, est assiégé par 
les gens du pays de Litaiàoln, et 
forcé de se Irèndrë; It, 48. iure 
de veiller au nilAiitien de la paix 
entre les roi^ d'âcoèèè et d'Aiigle- 
terre; V, 525. 

Jlo^er été Monb^tii^, d^dindant 
du précédent, juré de veiller au 
Maintien de la paiï entre len tois 
d'écotee et d' Attgletei^ré ; V, 523* 

Roger de Roulie est lue à 






TABLE ANALYTIQUE. 



585 



Ëvèftbain en combattant contre 

Ééoaard; IXHâ7- 
Roger de Sumercy menrt à la 

fleur de son âge; lY, -150. 

Aoger deSumerey est fait pri- 
sonnier par les' barons à la bataille 
de Lewes ; IX, il6, 

Roger de Planes est tué par 
les chevaliers de la suite du chan- 
celier Guillaume d'Ély; II, 477. 

Rùger de Quinctff comte de 
Winchester, épouse une fille d'A- 
lain de Galloway ; IV, 477. Signe 
la lëltre écrite au pape pour con- 
firmer la paii entre les roisd'Éoos- 
se et d'Angleterre ; V, ^27. Assié- 
gépar ses vassaux dans son château 
de Galloway, il leur échappe et se 
plaint au roi d'Ecosse qui punit 
les rebelles; VI, 577. 

Roger deThony meurt près de 
Reading;ltl, 564. 

Roger de Turkebye , nn .de& 
justiciers devant lesquels fut plai- 
dée l'affaire entre Jean , abbé de 
Saint- Atbans, et les chevaliers qui 
avaient chassé sur ses terres; V, 
65. 

Roger de ÎFescAam, doyen de 
réglisede Lineoln, est élu évêque 
de Ghester k l'abdication de Guil- 
laume de Mcmtpellier;' VI, 56. 
Rénonce h son évôché; VIII, 259. 
Sa mort, 547. 

Roger HiMCor/ jured'obéir aux 
ordres des vingt^inq barons; III, 
54. 

Roger le Noir succède à £us- 

IX. 



tache de FauoNnbridge, ésètfaede 
Londres; lll, 595. Excommunie, 
en présence du roi fleuri III, les 
offioiers royaux qui avaient mal- 
traité Févêque de Garlisle, 552. 
ExcommunielesGauirsins; IV, 4 26. 
Fait la dédicace de l'église de 
Sàint-Paul de Londres; V, 64. 
Meurt près de Londres, 228. 

Roger PoUeinn, gouverneur du 
château d'Argentan> au nom du 
TOi Guillaume II, est fait prison- 
nier par Robert, duc de Norman- 
die; I, 72. 

Romain , envoyé.en France en 
qualité de légat, convoque un con- 
cile; III, 500. Ne peut obtenir la 
contribution qu'il demande, 506. 
Proche une croisade contre Ray- 
mond, comte de Toulouse, 508. 
Ayant pris le commandement de 
l'armée française à la mort du roi, 
il s'empare d'Avignon par ruse/ 
525.' Reçoit une lettre du pape au 
sujet des violences exercées par 
l'empereur Frédéric, 578. Est éhi 
pape à la meurt de Grégoire par 
quelques cardinaux; V, 224 . 

Roochy qui était en guerre avec 
son parent, le soudan de Babylone, 
et qui avait conclu une alliance 
avec les chrétiens, se sépare des 
croisés et fait la paix avec le son- 
dan; V, 405; 

Roîrmir, comte du Perche^ prend 
la croix; I, 96. 

Rotroa^ archevêque de Rouen, 
sacre la reine d'Angletwre, Mar- 

25 



380 



TABLE ANALYTIQUE. 



guérite; épouse de Henri le Jeuae ; 
II, 8. 

Suffin , ageni du pape^ extorque 
de l'ai^Mit aux Ecossais ; Y, 69. 

Rustand, légiste^ est envoyé en 
Angleterre par Alexandre lY^ dont 
il était le sous-diacre, avec pou- 
voir de lever le dixième; Y1II, 
^45. Fait pi'êcher une croisade 
contre Manfred, 445. Convoque 
les prélats pour leur communi- 
quer les ordres du pape, 449. 
Convoque à Reading les moines 
de Cîteaux, 1 91 . Est accusé devant 
le pape, 524. Retourne en Angle-, 
terré, 547. 

Rustein, seigneur gascon, en- 
nemi de Henri 111, est chassé de 
ses terres par Simon ^ comte de 
Leicester; Yll, 4 5. 



Saer de Qttincj, comte de Win- 
chester, rend au roi de France un 
château, près de Yaudreuil, dont 
il était gouverneur; II,. 554. As- 
siste a la rédaction de la charte 
du roi Jean, 461. Sa mort; lU, 
227. 

Sal0dmj sultan de Damas, fait 
une invasion dans le royaume de 
Jérusalem, et s'empare de plu- 
sieurs villes et châteaux; II, 75. 
Fait la paix avec les chrétiens^ 74. 
Se prépare à combattre les chré- 
tiens qui avaient rompu la trêve, 
S2. Assiège Tibériade, 85. Bâties 



chrétiens devant cette ville, et fait 
prisonnier Guy; roi de Jérusalem, 
84. S'empare de Tibériade^ 85. 
S'empare de Jérusalem^ et d'une 
grande partie de la Ta*re-Sainte, 
ib. Répond b une lettre qu'U a reçue 
de Tempèreur Frédéric, 95. Met 
en liberté Guy de Lusignan, 97. 
Youiant secourir Ptolémaïs assié- 
gée> il est forcé dese retirer, 99. Li- 
vré aux chrétiens plusieurs combais 
avec des succès divers, 429. Ré- 
siste vivement aux croisa, 455. 
Envoie des présents à. Richard 1^. 
ib. Séduit le duc de Bourgogne 
par des présents, 485. Assiège la 
ville de Joppé, 488. Est battu par 
Richard, 490. Meurt dans on fes- 
tin a Nazareth, 244. 

Salaman , gouverneur de Gîlide , 
force Noradin a lever le si^e du 
château de Harem ; I, 450. 

Salaphat^ fils de Saphadin, est 
chargé de porter Tétendard de smi 
frère aîné Méléalin ; II, 24 4. 

Samson est consacré évéque de 
Worcester par Anselme , archevê- 
que de Gantorbéry ; 1 , 4 42. 

Sampsan^ abbé de Saint^Ed- 
mond, meurt; II, 458. 

Sanche^ roi de Navarre, envoie 
des députés à Henri II, pour le 
faire arbitre entre lui et Alphonse , 
roi deCastille;n, 55/ 

Sanchè , frère du roi de Cas- 
tille , et élu h Tolède , se r^id à 
Londres ; YIH , 427. Quitte TAn- 
gleterre, 461. 



TABLE JNAIÏTIQUE. 

sn:-,r *' '■'"*' *> I î'f—- "'-*... ..A„; 



Corboran ; l, 1 70. 

Saphadin s'empare du itône à 
ïa mort de son frère Saladin ; Il , 
2i 4 . Massacre les fils de Saladio ,' 
2-1 2. Partage son royaume entre 
sept de ses fils ; ib. Assigne des re- 
venus à ses huit autres enfants, 
244.Samort;lll,-i96. 

Savane est créé archidiacre de 
Cantorbéry par Tarchevéque Ri- 



n,440. 

Simm, clerc de la reine , est 
élu évoque de Worcester; I, 287. 

Simon, prieur de Saînt-Albans^ 
est élu abbé de celte même église ; 
1, 440. 

Simm (lecomte) sert de témoin 
au roi Henri pour la charte que ce 
prmce adresse h ses barons; 1, 
228. Assisté à la bataille de Lin- 



ri'rzr^ i.^T'ir;^- 



de Northampton , il est élu évoque 
deBath^ 202. 

Savary de Mautém arrive au 
secours du roi Jean contre les ba- 
rons; m, 59. Ranime par un ren- 
fort le courage des croisés devant 
Damiette, 2^4. 

Sefelselem , frère de Saladin , 
commande Tarmée de ce prince 
dans Acre; n,UO. 

Sensabol, fils du gouverneur 
d'Antioche, livre la citadelle qu'il 
commandait à Corboran, pour re- 
cevoir de lui des secours contre les 
chrétiens;!^ ^57. 

Serhn, maire de Londres, cher- 
che à calmer la fureur du peuple 
de Londres contre ]^ gens des en- 
virons de la ville; m, 247. 

Sewal, doyen d'York, est élu 
archevêque de cette même église; 
Vin, ^57. Est excommunié par le 
pape, 52». S^ mort ^ 380. 

5i/rcd, abbé de Glaston, est élu 
évêque de Chicester ; I, 287. 

Simcordoedar, chef de Farmée 



522. 

Simon, comte de Montftwt, 
chef de Farmée des croisés , as- 
siégé dans Muret par le roi d'Ara- 
gon à la tète des Albigeois, fait 
une sortie , tue le roi d^Aragon et 
met son armée en fuite; II, 498. 
Est tué au siège de Toulouse: ïlï 
224. ' ' 

Simon, fils de Simon , est fait 
prisonnier par le roi à Northamp- 
ton; IX, ^07. 

Simm d'Apulie, évêqire d'Exe- 
ter, meurt; Ifl, 26^. 

Sinum de Clermmt est tué 
dans une expédition en Terre- 
Sainte; V,5^. 

Simm de Clermmt est fait pri- 
sonnier dans la guerre entre la 
cojntesse de Flandre et le duc de 
Hollande; vni, 25. 

Simm de Cur/e^-Vache , bour- 
geois de Leicester, est forcé par 
son seigneur, Simon de Montfort ; 
de donner 500 marcs d'argent; 
ÏV, 545. 



3 $8 



TABLE ANALYTIQUE. 



Simon de Fomelle est chmi 
pour arbitre dans une enquête re- 
lative au procès- entre Jean, abbé 
de Saint- Albans, et quelques sei- 
gneurs anglais ; V, 65. 

Simon de Langtônj frère de 
l'archevêque de Cantorbéry, ré- 
pond aux allégations de Pandol- 
pfae; 11, 507. Est npmmé chuice- 
lier par Louis Vill , entreprenant 
la conquête de l'Angleterre , 4 -i 2. 
Est élu archevêque d'York ; III , 
70. Est cassé par le pape,, 72. 
Meurt archidiacre de Cantorbéry ; 
VI, 457. 

Simon de Lègrej moine de 
Cantorbéry, apporte le Pallium 
pour l'archevêque Edmond; IV, 
55. 

Simon de Liàton, prieur de 
Saint-Edmond , est élu abbé de la 
même église ; VIII, 274 . 

Simmi de Montfort excite le roi 
contre Richard Suard; IV, 48-1. 
Épouse élèonore, sœur de Hen- 
ri III , 554 . Passe secrètement 
en France, 545. Fait autoriser 
son mariage par le pape, 552. 
Revient en Angleterre, 560. Re- 
çoit du roi l'investiture du comté 
de Leîeester, 405. Est renvoyé in- 
jurieusemeot de Londres par le 
roi, 465. Se prépare ail voyage de 
Jérusalem ; V, 0. Se distingue dans 
le c(HBbat de Saintes, 288. Revient 
de Gascogne, où il avait fait» la 
guerre pour Henri HT; Vl, 447. 
Retourna en Gascogne , où il sou- 



met les ennemis du roi d'Angle- 
terre, 487. Se rend en Angleterre 
pour se défendre contre ses accu- 
sateurs; VII, -165. Retoome eo 
Gascogne, avec des troupes ,464. 
Bat les Gascons , 485. Revient en 
Angleterre, 259. Sa colère contre 
le roi, qui ajoutait foi aox accu- 
sations des Gascons, 259 . Il est une 
seconde fois accusé par les sei- 
gneurs gascons, 276. Se brouille 
aveé Henri III , 280. Revient en 
Gascogne , 542. Taille en pièces 
l'armée des Gascons, 345. Humi- 
lie les Gascons et les force à se 
soumettre, 45&. Revient des pays 
d'outre- mer ; IX, 64 . Quitte l'An- 
gleterre k la suite d'une querelle 
avec4e comte de Glocestèr, 72. Se 
met a la tête du parti des barons 
contre le roi, -102. Est vain- 
queur des troupes royales à Lewes, 
^45. Apaise les révoltes de quel- 
ques barons, ^ 20. Est tué k la ba- 
taille d'Évesham , où il est défait 
par Edouard, -126. Signe les let- 
tres envoyées an pape par l'as- 
semblée générale d'Angleterre, 
2^0. 

Simon de Toumay , théologien 
français, ayant bravé Jésus-Christ, 
devient muet et imbécile ; 11 , 
544. 

Simon de Wim$on est ccmêrmé 
comme évêque de Norwich ; VIII, 
525. 

Simon de Weik est nommé 
évêque de Chicester ; II , 565. 






TABLE ANALYTIQUE. 



589 



Sinion le Jeune, fils dé Simon 
daMontfori, est fait prisonnier par 
le roi à Nortbaaipton ; IX, 107. 
Se 80\imet à Hetti;i IU> 457. 

Simon le Normand est envoyé 
à Rome par Henri III^ pour faire 
casser l'élection de Raoul de Nevil 
à réyéché de WinclMster ; IV, 364. 
Est chassé du conseil du roi, 555. 
Est privé de tous ses bénéfices à 
rexception d'un seul; V, 84. Sa 
mort ; YI , 506. 

Simon Passelèpej derc et con- 
seiller du roi, est envoyé pour ex- 
torquer de l'argent à plusieurs 
prélats; VIII, 568. 
. Sogueman, chef de l'armée de 
CSorboran; 1,470. 

Sotendas (émir) chef de l'ar- 
mée de Corboran ; 1, 4 70. 

So/tmoft, accourant au secours 
de Nicée, est mis en fuite par les 
croisés ; 1 , 4 22. Il est battu à Do- 
rylée par l'armée des croisés , 
428. 

SoUus Sergiusj moine apostat, 
favorise le progrès de la religion 
mahométane;IV, 457. 

Sroan, roi de Danemark, ar- 
rive en Angleterre pour chasser 
Guillaume du trône; I, 24. Est 
forcé de se retirer après avoir été 
battu par Guillaume, 22. 

Sîigand, archevêque de Gaur 
torbéry, se réfugie en Ecosse, lors 
du pillage des églises par Guil- 
laume ; I, 25. Est déposé, 24. 
. Suchar , chef de l'armée des 



Sarrasins enfermée dans Acre; II, 
4 40. 

Subtile j femme de Guy , comte 
de J(^pé ,. héritière du royaume 
de Jérusalem , en est couronnée 
reine ; II , 80. A l'approche dé Sa- 
ladin, elle reprend pour époux 
Guy qu'on l'avait forcée de répu- 
dier, 84 . 

Sybain, charbonnier de Ve- 
nise , sauve un Vénitien tombé 
dans une fosse à ours ; II, 256. 

Sylvestre, clerc du roi, et rem- 
plissant les fonctions de chance- 
lier , refuse Tévéché de Garlisle , 
qui lui étdt offert; VI, 265. 
Meurt évêque de Carliste ; VU! , 
45. 

Sylvestre ^ é'^éqné de Worces- 
ter, assiste k la réuni(m qui eut 
lieu à Glocester, pour nommer le 
roiHenriIII;IU,459. 

Swen^ fils du roi des Danm , 
ayant pris la croix , tombe dans 
une anbuscade , et y périt avec 
tous les siens; I, 458. 



Tacaor^ chef de l'armée de Cor- 
boran; 1, 470. 

Takha^ fils de Jubei de Alcfaa, 
voulant protéger Mahmnet dans un 
combat, a un doigt coupé; IV, 
450. 

Tancrède s'empare de Malmis- 
tra ; I, 450. Découvre aux croisés 
la fourberie du comte de Toulouse 



590 



TABLE ANALYTiQUB. 



^82. Assise la Umv angulaire à 
Jérasalem, 187. Reçoit de Gode- 
Uqj la jille de Tiiiériade> atec le 
comté de Galilée; 206. E$t nom- 
mé prince d'AnUoche, 207. S^em- 
pare d'Apamée, 246. Sa mort, 
267. 

Tancrèdef roi de Sicile, fait la 
paix avec Richard ; II, 'l 46. 

Tartares (les) font une invasion 
dan^ le nord ; IV, 354. Sont mas- 
sacrés en Hongrie, 569. Font nne 
noavelle invasion en Orient; V, 
98, Attaquent le nord de l'En- 
rope, ^145. Font une nouvelle In- 
vasion, en Hongrie; Yl, 255. Dé- 
tails sur ce peuple ; VIII, 472. 

Tatitij conseiller de Tempereur 
Alexis, et qui se trouvait au camp 
des croisés, les abandonne en 
voyant leur déiresse ; I, -1 57. 

Telon, chef de Tarmée de COr- 
boran; 1,470. 

. Templiers (ordre des) ; sa -nais- 
sance; I, 275. Leur habilkftnent, 
274. Leur aceroissement, ib. Tous 
ceux de Palestine s(Hit massacrés, 
298. Ils trahissent Fempereur Fré- 
déric , maître de presque toute la 
Terre«Sainte; III, 417. Persécu- 
tent les Hospitaliers ; Y, 548. 

ThacoMin^ frère deSaladin, est 
blessé mortellement à Ptolémaîs; 
11, 4 28. 

Thaddée de Sessa, procurateur 
de Tempereur Frédéric, assiste au 
concile de Lyon pour répoudre au 
nom de son maître ; Yl, 66. Il est 



pris et mis k mort par les Parme- 
sans, 598. 

Théodine, légat du pape, donne 
à Henri II l'absolution de la mort 
de Thomas Becket;!!, 7. 

Théophile est consacré évèque 
de Worcester par Tarchevêque 
Anselme; f, 270. Sa mort, 286. 

Thibaut j abbé du Bec, est élo 
archevêque de Cantorbëry , et 
consacré par l'évêqùe de YYincfaes- 
ter; I, 5^7. Il va k Rome, rece- 
voir le pallium des mains du pape 
Innocent, 518. Contribue à la paix 
que firent Etienne de Blois et 
Henri Plantagraet , 555. Consacre 
le roi Henri II, 576. Sa mort; 
400. 

Thibaut y prieur de Hnrley, se 
rend à Saint-Albans pour y exer- 
cer Visitation ; YI, 252. 

Thibaut, comte de Blois, fait al- 
liance avec le roi d'Angleterre; I, 
274 . Arrête les progrès du comte 
d'Anjou en Normandie, 544. 
Meurt au siège d'Acre ; II, 458. 
Jliibaut de Brienne, chevalier 
français, est fait prisonnier à Gi- 
sors; n, 295. 

Thibaut deMiscy, chevalier 
français, est fait prisonnier à Gi- 
sors; 11,295. 

Thibaut de JVaUongard, che- 
valier français, est fait prisonnier 
àGisors; H, 295. 

Thibaut le Frânçau com- 
mande une armée de Tempereur 
Frédéric; Y ^ 4 4. Conspire contre 



TABLE ANALYTIQUE. 



594 



Tempéreur Frédéric ; VI> 266. Sa 
punition, 274. 

Thierry y due allemaDd, arrivé 
en Flandre avec une armée pour 
soutenir le roi Heorir', est battu 
par le comte Guillaume ; I, 292. 

Thierry, prieur des Hospita- 
lierS) est envoyé au secours de la 
Terre^Saifite : lY, 256. Accompa- 
gne le comte Richard pour lui 
servir de guide en Terre-Sainte ; 
V, 56, 

Thierry d'Anceiiy chevalier 
français, est fait prisonnier à Gi- 
sors; n, 295. 

Thomas j archevêque d'York, 
se plaint de la rédaction de l'acte 
contenant la consécration d'An- 
selme, archevêque deCantorbéry; 
1,75. 

Thomas est consacré archevê- 
que d'York; 1, 260. Sa mort, 
267. 

> Thomas, prieurdeDurham,e8t 
élu évêque de cette même église à 
la mort de Richard ; IV, 244. 

Thomas, abbé d'Evesham, 
meurt ;iy, 495. 

Thomas, moine de Goventry, 
obtient rintercession du pape pour 
la réunion des moines de cette 
église chassés par Tévéque Hu- 
gues; H, 287. ' 

Thomas, prieur deMertOD, con- 
court k là réconciliation de l'évê- 
que de Londres et de l'abbé de 
Westminster ; III, 254 . 

Thomas, comte d'Acer ra, écrit 



a Frédéric, au sujet de l'envahis- 
sement de l'empire par le pape ; 
III, 597. 

TAonuM, Templier, est envoyé 
par le pape en Angleterre, pour 
absoudre, moyennant une somme 
d'argent, les croisés du vœu de 
pèlerinage; IV, 488. 

Thomas, Normand de natioD, 
moine deShibum, est fait prison- 
nier par les pastoureaux et retenu 
pendant huit jours ; VU , 226. 

Thomas Basset, conseiller du 
roi Jean, à l'époque de l'interdit; 
II, 458. 

Thomas d^Acquin , frère de 
l'ordre' des Prêcheurs , brille à 
Paris; IX, 455. 

Thomas d'Asgent , chevalier 
français, est fait prisonnier à Gi- 
sors; II, 295. 

Thomas de BlundeviUe, clerc 
de réchiquier royal, est élu évo- 
que de Norwich, à la mort de Pan- 
dolphe; III, 528. Meurt; IV, 485. 

Thomas de Castel^ chevalier 
français, est fait prisonnier à Gi- 
sors; 11,295. 

Thomas de Férié s*embarque 
pour la Terre-Sainte ;.I, 408. 

Thomas de Fumais, avec quel- 
ques autres seigneurs, se déclare 
pour Arthur, . comte de Breta* 
gne, contre Jean-sans-Terre ; II, 
504. 

Thomas de Gtocesterj moine 
d'Evesham, est créé abbé de cette 
église; V. 594. 



J 



592 



TABLE ANALYTIQUE. 



diacre de Northumberland, meurt; 

VII, 4^ 2. 

Tkùmas de Berdington, por- 
teur des lettres que le roi Jean en- 
voie au Miramolin ; II. 486. Ac- 
cuse, daus un concile tenu à Rome, 
Etienne, arche?èique de Gantorbé- 
ry;lil,78. 

Thomas de HosteUe est tué à 
Evesham en combattant contre 
Edouard; IX, ^27. 

Thomas de Lincoln, fait prison- 
nier par le roi Jean au siège du 
château de Rochester, est enfermé 
au château deNottingham ; lU, 66. 

Thomas de Muleton, chef et agi- 
tateur de la révolte des grands 
contre le roi Jean; II, 550. Devenu 
justicier du roi^il est obligé de 
s'enfuir pour échapper aux troupes 
de Falcaise; 111,266. Sa mort; 

V, 62. 
Thomas de Newark, clerc de 

Henri III, est envoyé parce prince 
pour s'emparer des biens de l'é- 
vêché de Durham, alors vacant; 

VI, 455. 
Thomas de Savoie , comte de 

Flandre, oncle de la reine, se rend 
en Angleterre; IV, 557. Se rend 
de nouveau en Angleterre; V, 24. 
Ses attaques contre l'évêque de 
Liège, 25. Ses tentatives restent 
infructueuses, 27. Il épouse la fille 
de rempereur Frédéric; VI, 572. 
Se rend en Angleterre avec la com- 
tesse Béatrix, 382. Épouse une 



Thomas de Hartford, ar<ehi-| nièce du pape Innocent IV; VII, 

229. Sort de la prison où il iiait 
renfermé à Turin, et arrive en 
Angleterre; VIII, 557. Sa mort, 
IX, 66. 

Thomasde Spréeprend la croix; 
I, 96. 

Thomas de Vieux-Pont est élu 
évêque de Carliste; Vlil, 49. Sa 
mort, 258. 

Thomas dé Wau» est cité de- 
vant les justiciers pour .avoir 
chassé sur les terres de Saint-Al- 
bans ; V, 65. Est condamné à payer 
quarante marcs à l'abbé Jean^ 68. 

Thomasde Wtfmundypvécen- 
teur de Lichfield, est institué tré- 
sorier de l'échiquier; IXy 37. 

Thomas le Gallois, archidiacre 
de l'église de Lincobi, est jélu à 
révêché de Saint-David; VI, 569. 
Sa mort; VIII, U5. 

Thomas Mansel est fait prison- 
dier par le roi à NorUiampten; 
IX, 407. 

Thomas Suard, partisan de Ri- 
chard Maréchal, est fait prisonnier 
par les troupes royales ; IV, 40. 

Thoras, prince d'Arménie, force 
Noradin à lever le siège du châ- 
teau de Harem; I, 450. 

Thouars (le vicomte de) aban- 
donne Henri III, et fait la paix avec 
le roi de France; V, 502. 

Thurcill, paysan hospitalier, 
reçMt^ la visite de saint Julien 
rhospitalier; II, 577- Est conduit 
par saint Julien au purgatoire, 579. 



Vîské l'enfer^ 38a. Esttémoin des 
jeux des démons et des spaf firanees 
des pécheurs, 387. Se rend au pa- 
radis, 597; Revient sur la terre, 
599. 

Tidingin (émir), chef de Farmée 
de Gorbmran; 1,470. 

Turemie (le vicomte.de), chef de 
l'armée des croisés, au siège d'A- 
cre; II, 459. 

Turstan^ archevêque d'York, 
se brouille avec Raoul , archevê- 
que de Gantorbéry ; I, 267. Re- 
fuse obéissance b Raoul, 270. Ob- 
tient du roi d*ÂngIeterre la permis- 
sion de se rendre au concile de 
Reims, 275. S^étant fait consacrer 
par. le pape, il est privé de son 
archevêché par Henri Wj 276. Re- 
çoit un refus sur le dn^t qu'il pré- 
tendait avoir de couronner le roi, 
289. Engage les seigneurs anglais 
à résister k David, roi d'Ecosse, 
qui avait fait une invaâon dans le 
Northumberland en l'absence d'É- 
tienne, 544. 

Tursiin , abbé de Glaston , tue 
trois moines au pied de l'autel, 
et en blesse plusieurs autres; 
1,44. 

U 



Vlfrik de Haselbergy anacho- 
rète et solitaire; sa naissance; I, 
580. Il se retire dans une cellule, , 
582. ;Se8 mortifications , ibid: Il 
délivre un possédé du démon, 585. 
Sa mort, 587. 



TÀRLE ANALYTIQUE. 595 

Uistan , évêque de Worcesler ; 
ses parents , sa piété ; 1 , 79. D^a- 
bord. moine de Worcester, il est 
nommé prieur, puis évêque du 
même m(wastère> 84. Il refuse 
l'épiscopat, ib. Réprimandé par 
un saint reclus^ nommé Wiff , il 
consent b son élection , 82. Sa vie 
durant son épiscopat^ 85. Il est 
déposé parce qu'il ne connaît pas 
la langue française, ibid. Miracle 
qu'il opère sur le tombeau d'E- 
douard, 84. Il eA rétabli dans son 
évêché, 86. Saliort, 88. 

Umacay fille d'Aldacal, trei- 
zième femme de Mahomet; IV, 
455. 

Urbain II est élu pape après 
avoir été d'abord moine de Chmy, 
puis évêque d'Ostie; I^ 62. Ses 
statuts dans un concile qu'il tient 
à Clermont, 88. n renouvelle les 
décrets de Grégoire YII, 94. Ex- 
communie Philippe, roi de France, 
ib. Son discours aux fidèles au su- 
jet d'une croisade, ib. Sa mort, 
250. 

Urbain IH succède au pape Lu- 
dus III; U, 78. Lettre qu'il écrit 
k Baudouin , archevêque de Gan- 
torbéry, ib. Seconde lettre qu'il 
écrit au même Baudoum , 87. Sa 
mort, ib. 

Urbain IV, patriarche de Jéni- 
salem, succède au pape Alexan- 
dre lY; IX, 86. Donne le royaume 
de Sicile k Gharles d'Anjou , 405. 
Prend parti pour Henri III ; pri- 



594 



TABLE ANALYTIQUE. 



sonnier des barons, 42\. Sa mort, 
455. 

Urbain est consacré évèqne de 
Crlammorgan par Anselme, arche- 
▼ôque de Gantorbéry; I, 256. 



Vathap ( émir ) ^ chef.de Tar- 
mée de Corboran ; I, 4 70. 

Viaienj légat da pape, est 
chargé de concilier le roi d'Angle* 
terre et l'ardbavôqne Thomas ; I , 
454. * 

Fifo/», habitant de Venise, 
tombe dans une fosse creusée pour 
prendre les animaux féroces ; II , 
255. Est santé par Sylvain, char- 
bonnier, 256. Son ingratitude, 
257. Sa punition, 258. 

W 

WàUemâr, m de Danemark , 
meurt k l'âge de cent ans; V, 
420. 

Waieranj éyêque de Béiyte, 
est chargé d'apporter une lettre 
affligeante sur les malheurs de la 
Terre-Sainte; V, 474. Se rend au 
concile de Lyon et y fait donner 
lecture de sa lettre ; Yl , 6S. Ar- 
rive en Angleterre , où il ne peut 
obtenir aucun secours, 455. 

Wakran , Allemand de nation, 
après s'être vaillamment défendu, 
rend ï Louis Vill le château de 
Berkamsted; III, 447. Reçoit du 



roi Henri Ifl la garde et la défense 
du pays de Galles ; V, 206. 

Wakran, comte de Meulan, 
fait un traité d'alliance avec Geof- 
froi d'Anjou;!, 524. 

Walkelin, évéque de Winches- 
ter, lit l'acte de la consécratioo 
d'Anselme , archevêque de Gan- 
torbéry; I, 75. Sa mort, 479. 

Walkelin rend à la reine d'Aa- 
gleterre Douvres, dont il était 
mattre; I, 545. 

Watthéof comte ; son cou- 
rage contre les Normands , lors de 
rinvâsion des Danois ; 1 , 22. Il se 
ligue avec Raoul et Roger contre 
Guillaume I", 55. Est pris les 
armes à la main, 54. A la têle 
tranchée à Winchester, 55. 

Warenne (le comte de ) assiste 
h la bataille de Lincoln sous les 
ordres du roi Etienne; I, 522. 

Wannuben, roi desOallois, as- 
siège Guillaume de Brause dans le 
château de Mathilde ; Il , 294 . Est 
battu par Geoffroi, fils de Pierre, 
aooouru au secoure du château , 
292. 

Welthert quitte l'Angleterre 
avec les deux frères Ed win et Mor- 
kar; I, 46. 



Xmes, compagnon de Maho- 
met, fait rentrer dans la foi de 
ce dernier ceux qui s'en étaient 
écartés; IV, 456. 



TABLE ANALYTIQUE. 



595 



Zanab, fille d'Acharith y épouse 
de Zelem, fils de Musilum Ébrëe, 
sert dn poison à Mahomet; IV, 
454. 

Zaphia Hébrée, nommée au- 
para?ant Anazalia, fille de Haby , 
onzième femme de Mahomet ; IV, 

Zeid, serviteur de Mahomet, 
chasse son épouse Zemah, pour 
avoir parlé k Mahomet ; IV , 4 54 . 

Zeinaph, fille d'Urinaph, sep- 
tième femme de Mahomet; IV, 
455. 



Zeinath, fille de Gnar, sixième 
femme de Mahomet; IV, 452. 

Zehf, fils de Gomahyr, est en- 
voyé par Mahomet pour tuer 
Acuan; FV, 'ISO. 

Zemah, femme de Zeid, servi- 
teur de Mahomet , ayant été chas- 
sée par son mari , épouse Maho- 
met dont elle était aimée ; IV , 
454. 

Zenghi, prince turc , s'empare 
d'édesse; 1,529. 

Zoda, fille de Zonga, troi- 
sième femme de Mahomet; IV, 
452. 



FIN DE LA. TABLE ANALYTIQUE. 



ERRATA , 



RECTIFICATIONS ET FAUTES ESSENTIELLES A CORRIGER. 



TOME PREMIER. 

Page 84, ligne 4 : comine il l'affirmait lui-même; lisez .-comme 
il nous l'affirmait lui-même. 

Page 4 00/à la note : nous ne voyons que Silistrie qui ccmirienne à 
l'itinëraÎFe ; lues: tout en traduisant par Silistrie, nonsne 
voyons que Triaditza qui convienne à l'itinéraire. 

P^^ge 405, ligne 47 : Ginitoth; lise» ; Givitoth: 

Page 4 23, ligne 4 2 : le comte Guillaume des Forets ; lisez' : Guil- 
laume, comte de Forezw 

Page 479, ligne 7 : Hugues de Shre^rsbury; lisez : Hugues, 
[comte] de Shrevrsfoury. 

Page 207, ligne 4 5 : Dispolis ; lisez ; Diospolis. 

Page 24 S, ligne 9 : Osmond, prélat de Salisbury ; lisez s Osmond, 
évêque de Salisbury. 

Page 240^ ligne 5 de la deuxième note : Albert, comte de Bku- 
dras; lisez : Albert, comte de Blandrat. 

Page 266, ligne 25 : Guillaume à Oxford ; lisez : Guillaume à 
Exeter. Ajouetz en note : Oxomensis; évidemment Exo^ 
mensis. 



598 ERRATA. 

Page -275, ligae 5 de la note: on sait qu'ils avaient pour cri de 
guerre et pour devise le mot Vancent ( un seul vaut cent) ; 
lisez : on sait qu'ils avaient pour cri de guerre Beauséan, du 
nom de leur étendard Baucent. 

Pape 278; ligne 5 : bataille de Breuneville; lisez : bataille de 
Brenneville. 

Page 555, ligne 27 : Henri, moine de Citeaux, remplaça Turstan; 
lisez : Henri , moine de Cîteaux, remplaça Guillaume. 

Page 558, ligne -14 : du fleuve Ménandre; lisez : du fleuve 
Méemdre. 

Page 550, ligne 4 : Geoffroi Arthur; lisez : Geoffroi Arthur [ou 

' deMonmouth]. 

Page 554, ligne 5 : Richard de Bemneis ; lisez : Richard de 
Beaumeis. 

Page 576, note; mais Henri est mort la même année que saint 
Bernard . Ne serait-ce pas plutôt Guillaume, ainsi que le con- 
firment la variante et la liste des évêques? rectifier ainsi: la 
variante a tort d'indiquer Willielmus ; il s'agit ici d'Henri 
Mordac , dont la mort est annoncée par aùticipation k la 
page 554. Ce fait doit être réellement rapporté à Tan 4455, 
aussi bien que la mort de saint Bernard (20 août de cette 
même année). 

Page $95, ligne 5 de la troisième note : Eudes et Ploâ ; lisez : 
Eiides et Hoêl. 

Page 406, ligne 7 : de Godefroi ; lisez : de Geoffroi. 

Page 429, dernière ligne : même correction. 

Page 455, ligne 4 : temps, Thomas; alinéa et lisez : vers le même 
temps, Thomas. 

Page 54 5 : voir la page 54 9 du volume ; lisez : voir les pages 
255 et 54 9 du volume. 

Page 52^1 , ligne 42 : son séjour à Harvres ; lisez : son séjour à 
Harwes. 



ERRATA. 599 

TOME SECOND. 

Page 9, ligne 6 : Hubert, comte de Maurienne; lise» : Hubert, 
comte de Mortain. 

Page 95, lignes 2 et 5 : voyez la rectification, page 548 du même 
volume. 

Page i 49, ligne ^ 2 : ils y trouvèrent le roi ; lisez : ils n*y trou- 
vèrent pas le roi. 

'Page 469, ligne 25 : Guillaume, archevêque de Rouen ; lisez : 
Gaultier, archevêque de Rouen. 

Page 'l 75, ligne 4 , et p^ge 4 76 , ligne 2 : même correction. 

Page ^78 , ligne 25 : Henri de Gornouailles ; lisez : Henri de 
ComehuU. 

Page 2^8, ligne 49; après munificence royale, ajouter au texte 
1a variante suivante du Ms. de Gécil : Ces présents se com- 
posaient de quatre coupes d'argent, autant d'anneaux très- 
magnifiques, cent cuillers, six ceintures de grand prix , 
comme me l'attesta Geoffroi , à moi qui écris ces choses. 

Page 558, dernière ligne de la note : Gloz. de Charpentier; lisez : 
Gloss. de Carpentier. * 

Page 541, ligne 24 : Simon de Churnay; lisez : Simon de Tôur- 
nay. 

Page 408 , ligne 25 : Henri dé Gornouailles; lisez: Henri de 
Gomehull. 

Page 4.^7^ ligne 'l 8 : Hugues de Nettilly ; Usez : Hugues de Nevil. 

Page 465, ligne -15: Guillaume, comte de Holland ; lisez : Guil- 
laume, comte de Hollande. 

TOME TROISIÈME. 

Page 4 y ligne 4 : Gilbert de Luci ; lisez : Geoffroi de Lud. 
Page 54 , lipe 7 : Robert de Nenbourg ; lisez : Robert de 
Newbury. 



400 ERRATA. 

Page 00 , ligne 29 : Ranulb l'Allemand ; lisez : Ranuif TAlle- 
mand. 

Page 257, lipes 22 et 25 : Gaillaame, évêqae de l'église de 
Saiote-Marie k Londres ; li$e% : Gaillaame , évêque de Lon- 
dres , dans réglise de Sainte-Marie. 

Page 554, ligne 9 : Henri, comte de Héreford ; lisez : Humphroi, 
comte de Héreford. 



TOME QUATRIÈME. 

Page 5, ligne 27 : Robert de Passdeve ; Usez : Robert Passelève. 

Page 55, lignes 29 et 50 : de faire le relpvé de ceux qui ont dé- 
posé les insignes de la croisade ; lisez : d'engager cenx qui 
ont déposé le signe de la croix a le reprendre. 

Page 85 , ligne 22 : Robert de Maideston ; lisez : Raonl de 
Maideston. 

Page 87, ligne 25 : Richard Passelève ; lisez : Robert Passelève. 

Page 45^1 , ligne 46 : Jean de Gates; lisez : Jean de Gatesdène. 

Môme page, ligne 22 : prieur de Hurle ; lisez : prieur de Hurley . 

Même page, ligne 26 : Robert, évoque d'Héreford ; lisez : Raoul, 
évêque d'Héreford. 

Page 4 84 , ligne 9 : Gilbert de Lucy le .frère dudit (Albert ; U- 
sez : Geoffroi de Luci, le frère dudit Geoffroi. 

Page 442, ligne 22 : Adam (?) de Recelés ; lisez : Alain de Rec- 
elés. 

Page 429, ligne 4 : Hugues de Rohun ; lisez : Humphroi de Bo* 
htm. 

Page 454 , ligne 44 : maître Gilbert de Luci ; Usez : maître 
Geoffroi de Luci. 

Page 484, ligne 24 : de la ville d'Ancône; lisez : de h ville 
d'Acre. 

Page 489, ligne 6 : et de Ratisbonne; liseîi : et de Reggio. 

Page 54 9, ligne 6 : Thomas ; Usez : Tomasio. 



ERRATA. 40^ 

Page 598, ligue 4 : Robert 11 de Thony; lisez : Roger II de 
Thony. 



TOME CINQUIÈME. 



Page 86 , ligne ^ 5 : le comte de Sainl-BoDifice ; lisez : Iç coil. d 

de SaiDt-Boniface. 
Page 448, ligne 2 de la note : Palowziens; lisez .* Polowziens. 
Page 222, ligne 2 : Gilles Aspan ; lisez : Gilles TEspagnol. ^àjou- 

. tez en note : Aspanus; évidemment ERspanus, ^ 
Même page y k la seconde note; Taatre cardinal , Grégoire de 

Romagna ; lisez : Taatre cardinal, Jacques de Préneste. 
Page 288, ligne 50 : Hubert, fils de Mathieu ; lisez : Herbert, fils 

de Mathieu. 
Page 44^1 , deuxième note : forts Bauniatos; lisez : foris ban- 

niatos. 
Page 464 , ligne 2 : le château d'Anticoli (?); lisez: le château 

d'Ascoli(?) 
Page 495 , ligne 7 . Richard de Wiche; lisez : Richard de Witz. 
Page 525, ligne 49 : Richard Siward; lisez : Richard Suard. 
Page 527, ligne 45 : même correction. 



TOME SIXIÈME. 



Page 26, ligne 9 : Jean de Garesdène ; lisez : Jean de Galesdène. 
Page 52, ligne 9 : saint Swithen; lisez : saint Swithun. 
Page 57, ligne 22 : Richard de Wiche ; lisez : Richard de Witz. 
Page 245, Hgne 42 : [Henri] de Bohun; lisez : [Humphroi] de 

Bohun. 
Même page, ligne 4 4 : de Glocester et de Clare ; lisez : de Glo- 

cester et de Hartford. 

IX. . 26 



402 ERRATA. 

Page 404, ligoe 40 de la note : Oderie Vital; liiez : Orderic 

Vital. 
Page 464 , ligne 47 : ceux fie Hovedey ; li$e% : ceux de Hove- 

den. 
Page 482, note 2; ajouter : (vùy. vn« Volume, addition XVI. ) 
Page 486, ligne 5 : Robert de Vair ; lisez : Robert de Ver. 
Page 574 , ligne 5 : comte de Hëreford ; lisez : comte de Hart- 

(otà. 
Page 578, ligne 8 : Édouard-le-Bossu ; Usez : Edmond-le-Bosso. 



TOME SEPTIÈME. 

Page 44, ligne 2 : Fiti-Nicolàs; liiez : [Raoul] fils de Niéôlaà. 
Paf;e 448 , dernière ligne de la note ; comme le fait observer 

Guillaume Wats; liiez : comùie le fait observer SelJen. 
Page 542 , à la note : sua su camerali; lisez : suasu ca^netali. 
Page 558, ligne 9 : épôqtie du déclin des années dtt seigneur roi; 

lisez : époque de Tavénement du seigneur roi. 
Page 402, ligne 47 : Hetiri, cônite d'ËëretoM ; liiez : Humt>Itfoi, 

comté d^Héreford. 
Page 447, ligne 17 : le prieiii^ de Newbuty, cbatioine; liiez : le 

prieur de Newbury, [Jean] le chanoine. 
Page 574 , ligne 28 : Richard, comte de Gaserta ; lisez : Ribursa^ 

comte de Gaserta. 



TOME HUITIÈME. 



Page 9, ligne 4 5 : Jean Hansard ; lisez : Jean Ansard. 

Page 488 , ligne 40 : Guillaume de Hortune; lisez : Guillaume 

de Horton. 
Page 240, ligne 26 : son supérieur; lisez : son sous-prieur.. 



ERRATA. 405 

Page 554, ligne 8 . Guillaume de Horton, carmérier, lisez : Guil- 
laume de HortOD, cellérier. 
Page 49T, second vers de la note : larenti; liscTi : Tarentt. 



TOME NEUVIEME. 

Pagç 8, troisième note, dernière ligne : Tannée ^265; lisez: 
Tannée 4255. 

Page 11 y ligne 26 : a qu'on ce prétend; lisez : k ce qu'on pré- 
tend. 

Page 407, ligne 4 5 : Roger Bertrand ; Usez : Roger Bertram. 

Page 427 , note : Nous ajoutons quelques mots conformément a 
Tinterprétation du père d'Orléans. Ce fils de Simon de Mont- 
fort parait avoir échappe à la plupart des généalogistes. ReC' 
tifier ainsi : telle est Tinterprétation du père d'Orléans et de 
M. Guizot. Mais Dugdale« distingue expressément une autre 
famille de Montfort qui remonterait à un certain Turstan de 
Bastenberg, au temps de la conquête. 

Page 455, troisième note : dunstere en modifiant mumhered ; 
lisez : Dunster en modifiant Mumhered, qui est inadmissible. 



TABLE DES MATIÈRES 



CONTENUES DANS CE VOLUME. 



SUITE DE HENRI lU. 

' Pages. Ânn. 

Parlement tenu à Oxford.— Détails.— Expulsion des frères 1958 

du roi. 1 

Brancaléon s* oppose aux prétentions de Richard sur lltalie. 
— L*abbè de Ramsey recouvre son droit sur la foire de 
Saint-Yves. — Mort de Fabbè de Westminster, f— Phi- 
lippe, qui lui succède, meurt avant d'être confirmé. — 
Élection de Godefroi à Tarchevéché d'York. — Famine 
- et mortalité. 7 

Les frères du roi quittent FAngleterre. — Le châtelain de 
Douvres s'empare d'un trésor destiné aux Poitevins. — 
Les Gallois offrent de se soumettre. — Les habitants de 
Londres accèdent aux statuts des barons. — Nobles em- 
poisonnés par les Poitevins. — Lâcheté, de Foulques, évè- 
que de Londres. — Paroles violentes du roi au comte de 
Leicester. 4^ 

Blancs-seings trouvés dans les coffres de maître Bérard après 
sa mort. — Prélats d'Angleterre convoqués à Oxford. — - 
Découverte de vases empoisonnés. — Cruauté de l'élu de 
Winchester envers un clerc. 19 

Le sénateur romain Brancaléon détruit les châteaux des 
nobles romains. — Plaintes contre les Poitevins. — Le 
roi de France permet aux seigneurs poitevins de rentrer 
chez eux. — Famine, inondation et fléaux. — Jeûne et 
procession à ce sujet. ~ Faits divers. — L'argent des 
étrangers est retenu. 22 



406 TABLE 

Ann. ^ P*ge«- 

1258 Le roi de France s*appliqae à afTermir la paix entre soo 

royaume et TAngleterre. — Enquête sur les vexations 
éprouvées par les citoyens anglais. — Indignation du roi 
contre Philippe LuTel, au sujet des dommages causés aux 
forêts royales. — Faits divers. 29 

Députés envoyés au pape par ^rassemblée générale d'An- 
gleterre. — Trahison des Anglais envers les Gallois. — 
Faits divers.T- Déposition de Philippe LuveL— Répres- 
sion des vicomtes. — Députés nommés à l'assemblée de 
Gambray. — Jeanne de Valence réclame son douaire au- 
près des barons. 33 

Manfred couronné roi d'Apulie. — Mort de Brancaléoù. — 
Son oncle est élu sénateur, au mépris du pape. — Faits 
divers. — Retour du nouvel archevêque d!York. — Pro- 
scription de Guy de Rochefort. — Accusations intentées 
à Gaultier de Scotenny et à Guillaume de Bussy. — Dé- 
part de Jeanne de Valence. 40 

Discorde entre les étudiants d*Oxford. •— Les Gallois dési- 
rent faire leur paix avec le roi. -^ Goup d*œil sur Tan- 
née 1 258. — Vision merveilleuse. 46 

1259 Le roi d'Allemagne veut venir visiter l'Angleterre. — Juif 

convaincu de trahison, sauvé par le baptèioe. — Jeanne, 
épouse de Guillaume de Valence, fait passer en Poitou, 
par ruse, un trésor considérable. — Mort de Philippe 
Luvel. -^ Faits divers. 4d 

Députés envoyés au-devant du roi d'AlLemagne.— Henri III 
se rend à sa rencontre. — {téponse hautaine de Richard 
aux députés. — Son arrivée en Angleterre. — Il fait ser- 
ment à Gantorbéry de prêter aide aux seigneurs anglais. 
-: Les Allemands de sa suite retournent en Allemagne. 54 

Parlement tenu à Londres.— Gaultier de Scotenny et Guil- 
laume de Bussy sont arrêtés pour leurs crimes. — Action 
détestable de celui-ci. — Guillaume de Horton revient 
d'une mission en Ecosse.— Mort de Thomas, ancien comte 
de Flandre. 61 

Députés envoyés par Henri HI au parlement du roi de France. 
— Les frères Prêcheurs s'établissent à Dunstable.— Trou- 
bles à Rome. — Faits divers. 67 

Querelle entre les comtes de Glocester et de Leicester. — 
La paix entre le roi de France et le roi d'Angleterre est 



DES MATIERES. 407 

•Paj. Ann. 

différée. — Combat entre les Templiers et les Hospita- . t259 
lien. — Le pape travaille secrètement à donner Fempire 
au roi d* Allemagne. -^ Peste générale. — Mort de Foul- 
ques, évèqne de Londres. — Condamnation de Gaultier 
de Scotepuy . 73 

AVBETISSBHBHT. 81 

Séjour de Henri III en France. — Derniers arrangemefits. 

— Fausse nouvelle de la mort de Conradin. — État de 
TAngleterre. 82 

Faits divers* — Mort fnisérable d'un luîf. —Le roi se repent 1260 

d'avoir accédé aux statuts d'Oxford. -^ Défaite des Flo* 
rentins. -^ Guerre entre les rois de Bohème et de Hon- 
grie. •— Retour sur les événements précédents. 85 

Henri III se prépare à la gnerre.-^Il est absous de spn ser- 1261 

ment.— Négociations infructueuses.— Retour d'Edouard. 

— Les Francs chasflés de Constantioople. — Coup d'œil 

sur cette année. 91 

Le roi cherche à s'assurer des places fortes. — Les barons 1262 

s'opposent à ses entreprises.— Il se renferme dans la tour 
de Londres. 94 

Louis IX arbitre entre le roi d'Angleterre et ses barons. — 1263 

Ceux-ci refusent de se soumettre à la décision du roi de 
France. — Défection de Henri, fils du roi d'Allemagne. 

— Commencement des hostilités. ^ 96 
Progrès des barons. —La reine est insultée par la populace 1264 

de Londres. — Conduite suspecte du prince Edouard. — 
Le comte de Leicester s'empare du château de Windsor. 

— Ravages des Gallois. 101 
Le pape donne à Charles d'Anjou le royaume de Sicile. — 

Le roi et ses partisans font prisonniers plusieurs barons 
dans le château de Northampton. — Marche des deux ar- 
mées.— Lettre des barons au roi.— Réponses de Henri III 
et de son frère Richard. 105 

Nouvelles négociations inutiles. — Bataille de Lewçs. — 
Défaite et captivité du roi.— Edouard se constitue prison- 
nier. — Oésolalion en Angleterre.— Coup d'œil sur l'an* 
née 1264. 1 1 1 

Le comte de Leicester traite honorablement le roi captif. 1265 

— Continuation des hostilités. — Intervention du pape 
Urbain. — Arrogance des fils du comte de Leicester. — 



408 TABLE 

Ano* Pages. 

4265 Le comte de Glocester se sépare de la ligue. — Edouard 

s'échappe de prison. 119 

Succès d'Edouard. — Accroissements de Tarmée royale. — 
Bataille d'Évesham — Mort du comte de Leicester et de 
deux de ses fils. — Son éloge. — Ses derpières paroles. 

— Actes politiques des vainqueurs. Iâ4 
Aventure tragique à Saint-Albans. — Apparition d*une co- 
mète. -- Avènement de Clément lY. — .Saint Thomas 
d'Aqnin et saint Bonaventure. — Brigands mis à mort 

par des paysans. — Arrivée de Charles d'Anjou à Bome. 

— Bfassacre des Gallois à Dunster. — Le roi se prépare 
à réduire Simon de Montfort le jeune. — Coup d'œilsur 
l'année 1265. 131 

1 '266 Simon de Montfort se soumet au roi. — Bésistance des châ- 
telains de Kenilworth. — Les proscrits se fortifient dans 
Tile d'Ély.— Les habitants de Lynn marchent contre eux 
et sont vaincus. -<- Discussion entre le comte de Gloces- 
ter et Boger de Mortimer. 137 

1267 Célébration solennelle de la fête de saint Edouard. — Ex- 
communications prononcées par le légat contre les prélats 
rebelles. — Guy de Montfort s'échappe et va cherchw 
fortune en Italie. — Arrestation du comte de I>erby. — 
Combat singulier entre le prince Edouard et Adam de 
Gourdon. 142 

Décret relatif aux proscrits. — Bataille.de Bénévent. -7 
Mutation dans lesévèchés. — Le comte de Glocester re- 
fuse de venir au parlement. — Demandes du roi au par- 
lement de Saint-Edmond. — Béponses des députés. 145 
Sommation adressée par le légat aux rebelles deTile d'ÉIy. 

— Béponses et refus de ceux-ci. 151 
1268. Siège d'ËIy. — Le comte de Glocester se saisit de Londres. 

Soumission de Léolin. — Faits divers. " 155 

1269 Départ du légat. — Ordonnance du roi relative à la paix pu- 

blique. — Punition d'un voleur. — Edouard passe en 
France et promet d'accompagner Louis IX à la croisade. 

— Faits divers. 157 
Défaite et supplice de Conrad in. — Mortdu pape Clément lY. 

— Parlement tenu à Marlborough. —Coup d'œil sur 
Vannée 1269. 161 

1270 Départ du roi de France. — Il aborde en Afrique, — Ma^- 



DES MATIERES. . 409 

Pagos. Ann. 

riage du prince Edmond avec Aveline de Forêt. — Pré- 1270 

paratifs pour la croisade. 164 

Le prince Edouard pari pour la Terre-Sainte. — Louis IX 1271 

meurt de la pesté à Tunis. ^ Traité conclu par Philippe 
le Hardi et Charles d'Anjou avec le roi de Tunis.— Henri, 
fils du roi tl' Allemagne, est assassiné par Guy de Mont- 
fort. — Edouard poursuit son pèlerinage, et aborde à 
Acre. — Mort de Richard, roi des Romains.— Coup d'oeil 
sur l'année 1271 . 166 

Edouard manque de périr à Acre sous les coups d'un as- 1272 

sassin. — Fermeté et modération de ce prince. 172 

Élection du pape Grégoire X. — Nomination de Robert de 1273 

Kilewardby à l'archevêché de Cantorbéry .— Ses ouvrages. 
— Incendie de l'église de Norwich. — Henri III punit les 
saeriléges. — Il revient à Londres et y meurt.— Son ca- 
ractère. — Son portrait. 175 
Additions. 181 
Notes. 229 
Indbx des additions et notes. 243 
Table généalogique des comtes anglais. 249 
Table analytique. 269 



FIN DE LA TABLE. 



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