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Full text of "Souvenirs sur les commencements de l'Union St. Joseph de Montréal [microforme]"

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IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


1.0 


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Photographie 

Sdenoes 

CorporatiQn 


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WnSTIR,N.Y.  MSSO 

(716)I73-4S03 


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CIHM/ICMH 

Microfiche 

Séries. 


CIHM/ICMH 
Collection  de 
microfiches. 


Canadian  Institute  for  Historical  Microreproductions  /  Institut  canadien  de  microreproductions  historiques 


Technical  and  Bibliographie  Notas/Notas  tachniquas  at  bibliographiquas 


Tha  instituta  bas  attamptad  to  obtain  tha  bast 
original  copy  avaiiabla  for  filming.  Faaturas  of  this 
copy  which  may  ba  bibliographically  uniqua. 
which  may  altar  any  of  tha  imagaa  in  tha 
raproduction.  or  which  may  significantiy  changa 
tha  usuai  mathod  of  filming.  ara  chackad  balow. 


0Colourad  covars/ 
Couvartura  da  coulaur 


I      I   Covars  damagad/ 


D 


D 
D 
D 
0 

D 


Couvartura  andommagéa 


Covars  rastorad  and/or  laminatad/ 
Couvartura  rastauréa  at/ou  pallicuiéa 


I      I    Covar  titia  missing/ 


La  titra  da  couvartura  manqua 


I      I    Colourad  maps/ 


Cartas  géographiquas  an  coulaur 


Colourad  ink  (i.a.  othar  than  blue  or  black)/ 
Encra  da  coulaur  (i.a.  autre  qua  biaua  ou  noira) 


Colourad  platas  and/or  illustrations/ 
Planchas  et/ou  illustrations  an  couleur 


Bourtd  with  othar  matériel/ 
Relié  avec  d'autres  documents 


Tight  binding  mey  cause  shadows  or  distortion 
along  interior  mergin/ 

La  re  Hure  serrée  peut  caui^ar  de  l'ombre  ou  de  la 
distortion  le  long  de  la  marge  intérieure 

Blank  leavas  addad  during  rastoration  may 
appear  within  tha  taxt.  Whanever  possible,  thèse 
hâve  been  omitted  from  filming/ 
Il  se  peut  que  certaines  pages  blanches  ajoutées 
lors  d'une  restauration  apparaissent  dans  le  texte, 
mais,  lorsque  cela  était  possible,  ces  pages  n'ont 
pas  été  filmées. 


L'Institut  a  microfilmé  la  meilleur  exemplaire 
qu'il  lui  a  été  possible  de  se  procurer.  Les  détails 
de  cet  exemplaire  qui  sont  peut-être  uniques  du 
point  de  vue  bibliogrephique,  qui  peuvent  modifier 
une  image  reproduite,  ou  qui  peuvent  exiger  une 
modification  dans  la  méthode  normale  de  filmage 
sont  indiqués  ci-dessous. 


nn   Coloured  pages/ 


D 
D 
0 
D 


D 
D 


D 


Pages  de  couleur 

Pages  damagad/ 
Pages  endommagées 

Pages  restcred  and/or  laminatad/ 
Pages  restaurées  et/ou  pelliculées 

Pages  discoloured,  stained  or  foxed/ 
Pages  décolorées,  tachetées  ou  piquées 

Pages  detached/ 
Pages  détachées 

Showthrough/ 
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Qualité  inégala  de  l'impression 

Includes  supplementary  matériel/ 
Comprend  du  metériel  supplémentaire 


I     I    Only  édition  avaiiabla/ 


Seule  édition  disponible 

Pages  wholly  or  partially  obscured  by  errata 
slips,  tissues.  etc.,  hâve  been  refilmed  to 
ensure  the  best  possible  image/ 
Les  pages  totalement  ou  partiellement 
obscurcies  par  un  feuillet  d'errata,  une  pelure, 
etc.,  ont  été  filmées  à  nouveau  de  façon  à 
obtenir  la  meilleure  image  possible. 


The  copy  f 
to  the  geni 

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Li 

The  imagai 
possible  c( 
of  the  orig 
filming  cor 


Original  co 
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sion.  or  th< 
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first  page  A 
sion,  and 
or  illustrât! 


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mathod: 


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Additional  commenta:/ 
Commentaires  supplémentaires; 


This  item  is  filmed  at  the  réduction  ratio  checked  below/ 

Ce  document  est  filmé  au  taux  de  réduction  indiqué  ci-dessous. 


10X 

14X 

18X 

22X 

26X 

30X 

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12X 


16X 


20X 


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28X 


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,  Les  détails 
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ie  façon  à 

E)le. 


The  copy  filmed  hère  has  been  reproduced  thanks 
to  the  generosity  of  : 

Seminiry  of  Québec 
Library 

The  images  appearing  hore  are  the  best  quailty 
possible  considering  the  condition  and  leglbillty 
of  the  original  copy  and  In  keeping  with  the 
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beginning  with  the  front  cover  and  ending  un 
the  last  page  with  a  printed  or  illustrated  Impres- 
sion, or  the  back  cover  when  appropriate.  Ali 
other  original  copies  are  filmed  beginning  on  the 
first  page  with  a  printed  or  illustrated  Impres- 
sion.  and  ending  on  the  last  page  with  a  printed 
or  illustrated  impression. 


The  last  racorded  frame  on  each  microfiche 
shall  contain  the  symbol  ^^(meaning  "CON- 
TINUED").  or  the  symbol  V  (meaning  "END"), 
whichever  applies. 

Maps.  plates,  charts.  etc.,  may  be  filmed  at 
différent  réduction  ratios.  Those  too  large  to  be 
entirely  inciuded  In  one  exposure  are  flimed 
beginning  in  the  upper  left  hand  corner,  left  to 
right  and  top  to  bottom,  as  many  f rames  as 
required.  The  following  diagrams  lllustrate  tho 
method: 


1 

2 

3 

L'exemplaire  filmé  fut  reproduit  grAce  A  la 
générosité  do: 

Séminaire  de  Québec 
Bibliothèque 

Les  images  suivantes  ont  été  reproduites  avec  le 
plus  grand  soin,  compte  tenu  de  la  condition  et 
de  la  netteté  de  l'exemplaire  filmé,  et  en 
conformité  avec  les  conditions  du  contrat  de 
filmage. 

Les  exemplaires  originaux  dont  la  couverture  an 
papier  est  Imprimée  sont  filmés  en  commençant 
par  ie  premier  plat  et  en  terminant  soit  par  la 
dernière  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration,  soit  par  le  second 
plat,  selon  le  cas.  Tous  les  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commençant  par  la 
première  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration  et  en  terminant  par 
la  dernière  page  qui  comporte  une  telle 
empreinte. 

Un  des  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  de  chaque  microfiche,  selon  le 
cas:  la  symbole  — *-  signifie  "A  SUIVRE",  le 
symbole  V  signifie  "FIN". 

Les  cartes,  planches,  tableaux,  etc..  peuvent  être 
filmés  A  des  taux  de  réduction  différents. 
Lorsque  le  document  est  trop  grand  pour  être 
reproduit  en  un  seul  cliché,  il  est  filmé  A  partir 
de  l'angle  supérieur  gauche,  de  gauche  A  droite, 
et  de  haut  en  bas,. en  prenant  le  nombre 
d'images  nécessaire.  Les  diagrammes  suivants 
illustrant  la  méthode. 


32X 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

13  i"6>      èUuJtiu  «'  Ac'c,    Jf  ^/Z/ 


SOUVENIRS 
COMMENCEMENTS 


DE 


L'UNION  ST.  JOSEPH  DE  MONTREAL 


PAR 


J. 


Président  de  la  Société 


Leoture  faite  le  19  Jifars  1^66 


/\*-^  *  ^i'./^. 


8'kider  Im  oiu  les  aatre* 


^',  ">»- 


^•\, 


Montréal 


K  W' 


Des  Preésea  à  vapeur  de  Plinguet  ék  LaplaMe 

80,  rue  St.  Gabriel 


ï>\i^ 


penon: 
travau 
miers] 
Cepenc 
trait  le 
nombn 
la  Buit< 
ancienf 
persoiu 
premiè 
réaasi, 
fait  ta 
Montra 
C'est 
memb] 
Tenir  c 
pourroi 
St.  Jo8 


PRÉAMBULE 


.  jn.   - .,  i 


Il  y  a  quinze  ans  qae  TUnion  St.  Joseph  exiate, 
personne  n'a  encore  pensé  à  retirer  de  Tombre  lea 
travaux,  le  dévouement  du  fondateur  et  des  pre- 
miers promoteurs  de  cette  œuvre  toute  fratern^le* 
Cependant  le  grand  incendie  de  Juillet  1852  a  dé- 
truit les  premières  archives  de  la  Société  ;  un  gtmà 
nombre  de  détails  qu'on  aimera  à  connaître  dans 
la  suite,  ne  sont  pas  entrés  dans  les  registres  ;  les 
anciens  membres  vieillissent,  et  bientôt  il  n'j  aura 
personne  pour  nous  parler  de  la  fondation  delà 
première  Association  Canadienne-Française  qui  ait 
réussi,  qui  nous  est  si  chère,  et  qui,  ai^ourd'hul, 
fait  tant  de  bien  parmi  la  cksse  ouvrière  de 
Montréal. 

C'est  pour  cela  que  j'ai  cru  être  agréable  aux 
membres,  en  prenant,  dans  ma  mémoire  et  le  sou- 
Tenir  des  anciens  membres,  des  matériaux  qui 
pourront,  plus  tard,  servir  à  l'histoire  de  l'Union 
St.  Joseph. 


IV 


Malheureusement,  dans  les  quelques  lignes  qui 
suivent,  je  sens  qu'il  manque  encore  beaucoup  de 
détails,  ^peut-être  très  importants,)  mais  ces  quel- 
ques jalons,  que  j'aurai  posés,  serov^t  toujours  une 
preuve  çto  ma  bonne  volonté  d'être  utile  â  la 
Bociétér  ^ 

Un  ami  ajant  su  queje  travaillais  à  ces  notes, 
m'envoja  une  pièce  de  vers  adressée  aux  ouvriers, 
que  je  m'empres^ie  d'admettre  avec  reconnaissance. 
Je  placerai  ce  morceau  de  poésie  â  la  fin  de  cet 
ouvrage. 

Ce  petit  liTÏret,  pouvant  tomber  entre  les  mains 
de  personnes  étrangères  â  l'Union  St.  Joseph, 
qui  n'en  connaîtraient  pas  les  avantages,  je  crois 
nécessaire  de  dire  en  deux  mots  dans  quel  but  a 
été  fondée  notre  belle  Association  : 

Pour  appartenir  à  la  Société,  il  faut  être  ouvrier, 
avoir  au  moir  .  18  ans  et  ne  pas  dépasser  40.  En 
entrant,  l'on  s'oblige  â  payer  371  cents  par  mois, 
outre  quelques  devoirs  à  remplir,  comme  d'assister 
â  la  première  assemblée  du  mois,  à  la  fête  patro- 
nale, ft  la  St.  Jean-Baptiste  et  aux  enterrements 
des  confrères,  sous  peine  d'amende  En  payant 
régulièrement  la  contribution  mensuelle,  on  a  droit, 
en  cas  de  maladie  ou  d'accident,  â  $3  par  semaine  ; 
et  Â  la  mort,  la  Société  paie  un  service  de  $20  et 
donne  $1.50  par  semaine  â  la  veuve  et  20  cts.  â 
chaque  enfant.  Telles  sont  les  principales  bases 
sur  lesquelles  est  fondée  l'Association. 


Onv 
ne  peu 
mains 
et  la  p] 

Voilî 

V  faut 

dans  If 

pour  n< 

Or,  que 

la  terre 

gneur 1 

chemin 

pour  n 

particu 

frères  ^ 

de  son 

autres. 

culateu] 

rels,  ne 

la  mode 

autres 

vous  vo^ 

Que  la  < 

nous  lai 

notre  m 

nous  sei 

travaille 


N,, 


^68  qui 
coup  de 
$68  quel- 
tnraune 
le  â  la 

)8  notes, 
ouvriers, 
iissanca. 
a  de  cet 

38  mains 
Joseph^ 
je  crois 

el  but  a 

ouvrier, 
40.  En 
ar  mois, 
'assister 
te  patro- 
rements 
payant 
1  a  droit, 
)maine  ; 
I  $20  et 
SOcts.  â 
38  bases 


On  voit,  d'après  CCS  simples  données,  que  l'ouvrier 
ne  peut  mieux  placer  ses  épargnes  qu'entre  les 
mains  de  l'Union  St  Joseph.  C'est  la  plus  belle 
et  la  plus  sûre  banque  d'épargne  que  je  connaisse. 

Voilà  le  corps  de  la  Société,  mais  à  tout  corps 
V.  faut  une  âme,  et  cette  âme,  il  faut  la  chercher 
dans  la  religion.  Nous  avons  choisi  St.  Joseph 
pour  notre  patron,  il  doit  donc  être  notre  modèle. 
Or,  quelle  était  la  mission  de  ce  grand  Saint  sur 
la  terre?  Il  était  le  père  nourricier  de  Notre- Sei- 
gneur lui-même,  qui,  en  venant  nous  enseigner  le 
cb'^min  du  ciel,  nous  dit  qu'il  a  â  nous  donner, 
pour  nous  le  rendre  plus  facile,  un  moyen  tout 
particulier,  celui  de  l'aimer  et  de  l'assister  dans  nos 
frères  qui  sont  ses  membres  ;  c'est  là  le  précepte 
de  son  cœur,  que  nous  nous  aimions  les  uns  les 
autres.  Donc,  ne  soyons  pas  seulement  bons  cal- 
culateurs pour  nous  procurer  des  avantages  tempo- 
rels, ne  soyons  pas  seulement  des  philantîopes  à 
la  mode  payenne,  qui  ne  donne  des  secours  aux 
autres  que  par  une  commisération,  sensible  si 
vous  voulez,  mais  toute  humaine  dans  son  motif. 
Que  la  charité,  et  la  charité  telle  que  l'entend  et 
nous  la  recommande  Jésus-Christ,  soit  notre  but  et 
notre  mobile,  et  nous  pourrons  espérer,  ou  plutôt 
nous  serons  sûrs  que  Celui  pour  qui  nous  aurons 
travaillé  ne  nous  abandonnera  pas. 


VI 


Comme  l'Union  St.  Joseph  a  décidé  de  faire 
imprimer  ce  petit  travail,  je  dois  faire  une  remar- 
que au  public  auquel  je  ne  suii  pas  habitué  de 
m'adreeser  : 

Qu'on  ne  s'attende  pas  â  un  travail  bien  pensé, 
bien  écrit  et  bien  suivi  Je  ne  suis  nullement  écri- 
vain. J'ai  écrit  ces  notes  pour  l'utilité  de  la  pre* 
mière  Société  d'ouvriers  Canadiens-Français  qui 
ait  rénssi,  je  n'ai  pas  tenté  d'être  éloquent,  je  n'ai 
fait  que  raconter  les  faits  dans  des  lignes  plus  ou 
moins  mal  écrites  dans  le  seul  but  de  faire  mieux 
connaître  l'Union  St.  Joseph  et  la  faire  apprécier 
davantage. 

J*espère  donc  que  l'on  sera  indulgent,  et  que  l'on 
voudra  bien  se  rappeler  que  c'est  le  travail  d'un 
homme  qui  n'aurait  jamais  osé  paraître  en  public 
sans  l'intérêt  qu'il  porte  â  TUniom  St.  Joseph  de 

MONTBâAL. 

Montréal,  16  Avril  1866. 

JACQ.  AL.  PLINQUET. 


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pira 
frèrej 
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payèi 


de  faire 
Qe  remar- 
ibitué  de 

Len  pensé, 
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Dçais  qui 
nt,  je  n'ai 
18  plus  ou 
ire  mieux 
apprécier 

)t  que  l'on 
Lvail  d'un 
en  public 
03BPH  DE 


aUET. 


UNION    ST.   JOSEPH 


DE  MONTREAL. 


ANS  l'hiver  de  1861,  un  ouvrier 
du  nom  d'Adolphe  Ouilbault, 
tailleur  de  pierre,  fort  pauvre, 
tomba  malade  ;  il  n'avait  aucun 
moyen  de  soutenir  sa  famille, 
encore  moins  de  se  procurer  à 
lui-même  les  remèdes  qui  lui 
étaient  nécessaires.  Son  état  ins- 
pira la  pitié  de  quelques-un*«  de  ses  con- 
frères :  ils  pourvurent  à  ses  besoins  pen- 
dant sa  maladie  jusqu'à  sa  mort,  et 
payèrent  même  les  frais  de  sa  sépulture. 


s 


Ses  amis  Pavaient  accompagné  à  sa 
dernière  demeure  :  en  revenant  du  cime* 
lièro,  ils  discouraient  entr'eux  sur  le  bien 
probable  que  ferait  aux  ouvriers  une 
Association  où  chacun  apporterait  »on 
obole  dans  le  temps  de  santé,  et  où  il 
trouverait  secours  et  appui  dans  le  temps 
de  maladie. 

On  ne  saurait  trop  connaître  et  publier 
le&  noms  de  ceux  qui  se  font  les  promo* 
teurs  désœuvrés  de  bien  public,  et  qui, 
dans  leurs  pensées  généreuses,  préparent 
une  longue  suite  de  bienfaits  à  leurs 
compatriotes.  C'est  donc  avec  bonheur 
et  reconnaissance  que  nous  dirons  que 
les  premiers  hommes  qui  trouvèrent 
dans  leur  cœur  le  motif  de  cette  associa- 
tion furent:  MM.  Modeste  Brouillet 
et  J^otris  LsqLAiRE, 

C\*tait  une  pensée  de  foi  et  de  cha- 
rité :  communiquée  à  quelques  amis  et 
conirères,  elle  fut  vivement  adoptée, 
comme  Test  d'ordinaire  tout  ce  qui  est 
bon,  par  des  cœurs  canadiens. 

On  comprit  de  suite  que,  pour  la  faire 
iructiiier  davantage,  on  devait  faire  bap- 
tiser cette  Association  par  la  Religion. 


Mons 
sei^n 
invité 
de  M 
bonne 
géra 

AS80< 

tiens, 
avec  d 
Mars 

La 

plusd 

me  net 

s'en  é 

du  rru 

dans  I 

qn'un( 

d'hui, 

faire 

qu'elh 

crainc 

l'Asac 

tant   I 

crelsii 

moyei 

de    8f 

mdiso 


i  à  8a 
1  cime* 
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rs  une 
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publier 
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et  qui, 
^parent 
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on heur 
ns  que 
ïvèreut 
ssoci^- 

UILLET 

le  cha- 
mis  et 
ioptée, 
lui  ei^t 

a  faire 
re  bap- 
ligion. 


Monseigneur  Prince,  coadjuteur  de  Mon- 
seigneur TEvôque  do  Montréal,  fut  donc 
invité  à  lui  donner  un  nom.  L'Evêque 
de  Martyropolis  loua  ces  hommes  de 
bonne  volonté  de  leur  projet  et  leur  sug- 
géra de  prendre,  pour  patron  de  leur 
Âssociaiion,  celui  des  ouvriers  chrô* 
tiens,  Saint  Joseph  :  ce  qui  fut  adopté 
avec  acclamation.  Ceci  se  passait  le  19 
Mars  1851. 

La  plupart  des  œuvres,  qui  ont  fait  le 
plus  de  bien  au  monde,  ont  eu  den  com* 
menceinents  modestes,  et  il  ne  faut  pas 
s'en  étonner,  quand  on  voit  le  Sauveur 
du  monde  faire  na  première  apparition 
dans  une  étable.  Et  ne  peut-on  pasd^re 
qu'une  œuvre,  belle  et  grande  aujour- 
d'hui, dont  nous  sointries  tous  fiers  de 
faire  partie,  est  d'autant  plus  grande 
qu'elle  est  partie  de  plus  bas  .^  Je  ne 
craindrai  donc  pas  de  vous  dire  que 
l'Association  de  St.  Joseph  de  Montréal, 
tant  pour  se  mettre  à  l'abri  des  indis- 
crets que  parce  qu'elle  n'avait  pas  les 
moyens  de  'aire  mi<*ux,  n'eut  pour  lieu 
de  ses  réunions  que  le  grenief  de  la 
maison  de  Monsieur  Leclaire,  qu'il  vou- 


4 


lut  bien  mettre  gratis  à  la  disposition  de 
l'Association  depuis  sa  fondation  jus- 
qu'au 1er  Mai  1852. 

A  la  première  séance,  tenue  le  22 
Mars  185t,  il  y  avait  en  tout  7  membres 
qui  se  partagèrent  les  différentes  charges 
comme  suit  : 

MM.  Modeste  Brouillet Président. 

Louis  Leclaire Vice-Président. 

Fabien  Guilbault Secrétaire. 

Cyprien  Ghampeau  ....Asst.-Secré taire. 
François  Oussault Trésorier. 

Le  Président,  qui  avait  eu  le  premier 
l'Idée  de  l'Association,  engagea  alors 
fortement  ses  confrères  à  faire  tous  leurs 
efforts  pour  recruter  de  nouveaux  mem- 
bres et  augmenter  leur  Société  parmi 
les  tailleurs  de  pierre  ;  car  il  est  à  re- 
marquer que  ce  n'était  d'abord  qu'en 
faveur  de  cette  classe  d'ouvriers  que 
s'était  formée  l'Association  et  qu'on 
devait  se  recruter.  Après  son  discours, 
tous  les  membres  se  levèrent,  s''avancè« 
rent  en  même  temps  d'une  manière  so- 
lennelle, et  chacun  déposant  sur  la  table 
sa  contribution  hebdomadaire  de  6  sols, 


ils  s^ 

DE 

1 


lilion  de 
ion  jus- 

e  le  22 
lembres 
chargea 


ident. 

3. 

étaire. 


Enquête. 

premier 
?a  alors 
us  leurs 
X  mem- 

parmi 

st  à  re- 

\   qu'en 

ers  que 

qu'on 
iseours, 
avancé* 
ière  so- 
la  table 
)  6  sol», 


ils  s'écrièrent  ensemble:  yoici  la  base 
de  ce  qui  sera  nôtre  secours  dans 
l'adversité. 

Il  faut  croire  que  leurs  vœux  étaient 
bien  sincères,  puisqu'aujourd'hui  ils  sont 
si  bien  exaucés  ;  ou  que  peut-être  leur 
foi  était  si  grande  qu'elle  était  semblable 
à  celle  dont  parle  Xotre-Seigneur,  et  qui 
peut  faire  transporter  des  montagnes. 
Toujours  est-il  que  nous,  qui  jouissons 
aujourd'hui  de  tous  les  bénéfices  de  celte 
belle  Association,  nous  leur  devons  une 
reconnaissance  aussi  longue  que  notre 
vie  ;  que  disons-nous,  aussi  longue,  c'est 
plus  longue  que  nos  devons  dire,  puis- 
qu'après  notre  mort,  nos  femmes  et  nos 
enfants  béniront  l'Association  et  devront 
à  ses  fondateurs  peut-être  !a  vie  et  l'exis- 
tence. Donc,  honneur  à  eux  ! 

Monsieur  Brouillet  étant  parti  pour 
les  Etats-Unis  environ  un  mois  après  la 
fondation  de  la  Société,  M.  Leclaire, 
qui  en  avait  partagé  l'idée  avec  lui,  le 
remplaça  comme  Président,  et  fut  tou- 
jours considéré  depuis  comme  l'unique 

FONDATEUR  DE  L'UNION  ST.  JOSSPH. 

Les  prpmiers  Règlements  ont  été  faits 
en  Mai    1851.    Ces  Règlements  étaient 


très  sévères,  et  on  conçoit  que,  dans  le 
principe*  ils  devaient  Pêlre  :  les  contri* 
butions  se  payaient  chaque  semaine  ;  et 
si  un  membre  se  laissait  arriérer  de  plus 
de  deux  semaines,  la  Société  pouvait 
rayer  son  nom  de  la  liste  des  membres 
et  l'exclure  de  son  sein. 

Au  commencement  de  Juillet  1851, 
la  Société  avait  en  dépôt  $2.50  ;  de  plus, 
le  Trésorier  avait  entre  les  mains  une 
somme  de  $2.  Celui-ci  partit  pour  les 
Etals  Unis,  et  l'on  crut  l'argent  perdu. 
C'est  bien  peu  de  chose  que  $2,  cepen- 
dant remarquons  que  c'était  près  de  la 
moitié  des  valeurs  de  la  Société.  Malgré 
cela,  on  ne  cria  pas  au  voleur  ;  on  crut 
plus  prudent  de  se  taire  :  n^en  disons 
rien^  disaient  ceux  qui  connaissaient 
le  désastre,  car  peut-être  ce  dommage 
ferait  tomber  notre  Association.  On  se 
tut,  et  l'on  fit  bien  ;  car  ;}uelque  temps 
aprè*?,  notre  Trésorier  revint  de  sa  pro- 
menade ou  de  ses  affairet»,  et  avec  lui 
revinrent  les  Ç2,  dont  l'absence  avait 
causé  tant  d'émoi.  On  se  réjouit  beau- 
coup, non  pas  tant  d'avoir  recouvré  l'ar-* 
gent  que  d'avoir   retrouvé   l'honnêteté 


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que  l'on  avait  craint  un  in  tant  de  voir 
égarée. 

On  s'aperçut  bientôt  qu'en  ne  recevant 
dans  la  Société  que  'les  tailleurs  de 
pierre,  on  ne  pourrait  former  une  Asso- 
ciation assez  puissante,  et  on  résolut  d'y 
recevoir  les  ouvriers  d'autres  corps  de 
métier,  ce  qui  commença  d'avoir  lieu 
vers  le  premier  Octobre  de  la  première 
année. 

On  désirait  n'employer  l'argent  qui 
provenait  des  contributions  et  des  amen- 
des que  pour  le  soutien  des  malades^ des 
veuves  et  des  orphelins  ;  cependant,  il 
y  avait  besoin  de  sièges  pour  les  séan- 
ces. On  en  appela  au  bon  cœur  et  à  la 
bourse  des  membres  :  et  chaque  lois  que 
le  nombre  en  augmentait,  on  faisait  une 
collecte  qui  suffisait  pour  faire  le  banc 
nécessaire. 

On  sera  peut-être  curieux  de  connaî- 
tre le  nom  du  premier  ouvrier  qui  ait 
joui  du  bénéfice  de  la  Société  :  c'est  M. 
J.  B.  St.  Louis  qui  retira  $7.50  pendant 
2|  semaines  de  maladie,  alors  que  la 
Société  n'avait  que  $30  en  caisse. 

En  Décembre,  la  Société  se  compo- 
sait d'environ  60  membres  :  comme  on 


I 


8 


recevait  depuis  deux  mois,  dans  PAsso- 
ciation,  les  ouvriers  de  tout  corps  de 
métier,  quelqu^un  proposa  de  recevoir 
aussi  des  charretiers.  Cette  proposition 
souleva  de  i^opposition  :  il  y  eut  une 
longue  discussion  qui  se  termina  cepen- 
dant par  l'adoption  de  la  mesure  qui 
avait  été  proposée.  Mais  alors  30  à  36 
membres  qui  s'y  étaient  opposés  don- 
nèrent leur  résignation.  Soit  que  cette 
difficulté  eût  été  connue  au  dehors,  soit 
pour  quelqu'autre  raison,  plusieurs  per 
sonnes  pensaient  que  la  Société  ne  pour- 
rait exister  longtemps,  et  dans  ce  temps- 
là,  M.  J.  B  Masse  rencontra  un  ami 
d'origine  étrangère  qui,  pour  rengager 
à  se  retirer  de  l'Association,  lui  disait, 
entr'autres  aménités,  que  toutes  les  So- 
ciétés que  les  Canadiens  essayeraient  de 
former  ne  pourraient  jamais  tenir  ;  à 
quoi  notre  ami  lui  répondit  de  suite  : 
Que  toute  affaire  qui  demandait  du  cœur 
réussirait  au  moins  aussi  bien  chez  les 
Canadiens  que  chez  d'autres,  car  ils 
avaient  le  cœur  aussi  bien  placé  que 
qui  que  ce  fût.  On  aurait  dit  que  l'évé- 
nement voulût  donner  raison  à  M.  Mas- 
se, car  les  membres  qui  avaien*  r^ejgné 


» 


furent  bientôt  remplacés,  pnisqii^au  moi« 
de  Mars  1852,  les  membres  étaient  de 
nouveau  au  nombre  de  60. 

Ce  fut  le  19  Mars  1852  que  fut  chantée 
la  première  Grand'Messe  pour  PAsso- 
ciation  St.  Joseph  dans  PEglise  St. 
Pierre,  desservie  par  les  RR.  PP.  Oblats. 
li  n^y  eut  pas  de  procession. 

Au  premier  Mai  1852,  on  loua  un  ap* 
parlement  dans  la  maison  de  M.  Orléans^ 
rue  Sie.  Catherine,  oci  la  Société  tint  ses 
séances  jusqu'à  Pincendie  du  8  Juillet. 
Dans  cet  incendie,  TAssociation  perdit 
ses  archives;  mais  elle  conserva  son 
argent  qui  était  déposé  à  la  Banque 
d'Epargne  par  M.  le  Chanoine  Plamon- 
don  que  la  Société  avait  prié,  dès  le 
commencement,  d'être  son  dépositaire 
à  la  banque,  service  que  M.  Plamondon 
a  bien  voulu  rendre  jusqu'au  26  No« 
vembre  1856. 

Quelques  jours  apiès  le  grand  incen- 
die de  1852,  vers  la  fin  du  même  mois, 
huit  membres  se  réunirent  et  louèrent 
l'école  des  Sœurs,  rue  Ste.  Catherine, 
afin  d'y  tenir  les  assemblées  de  la  So- 
ciété. Alors,  un  certain  nombre  de  nou- 


m 


;!'< 


10 


veaux  membres  venant  grossir  les  rangs 
fie  l^Association,  on  fit  de  nouveaux  Rè- 
glements, qui  furent  adoptés  à  Punanir 
mité  le  10  Décembre  suivant.  C'est  de 
là  que  date  le  nom  :  Union  St.  Joseph. 
DB  Montréal. 

LMncendie  ayant  détruit  le  quartier 
où  demeuraient  le  plus  grand  nombre 
des  associés,  il  arriva  plusieurs  fois, 
dans  Télé  de-  1852,  que,  pour  avoir  un 
quorum  afin  de  siéger  et  régler  les  affai- 
res, on  était  obligé  d'aller  chercher  quel- 
ques membres  à  leur  demeure. 

Jusqu'au  1er  Octobre  1852,  les  nou- 
veaux membres  ne  payaient  pas  d'en- 
trée; du  1er  Octobre  1852  au  1er  Janvier 
1854,  le  prix  d'entrée  fut  de  $1  ;  du  1er 
Janvier  au  1er  Mars,  jSl.60 ,  du  1er 
Mars  au  1er  Mai,  $2  ;  puis  enfin,  depuis 
le  1er  Mai  1854,  il  a  été  de  $4  jusqu'au 
1er  Mai  1858,  où  il  s'éleva  à  $5. 

Avant  le  20  Janvier  1853,  il  ne  s'était 
pas  encore  fait  de  prière  avant  ou  après 
les  séances  ;  ce  ne  fut  que  ce  jour-là 
qu'on  commença  à  réciter  les  prières  qui 
se  trouvent  dans  le  livre  :  Constitution 
et  Règlements  de  V Union  8t»  Joseph^  Im- 
primé en  1858,  et  qui  ont  continué  de  se 


s'élevî 

gea  pi 

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ciété  c 
monde 
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11 


faire  jaequ'au  2  Janvier  1865  :  époque 
où  on  substitua  à  celle  qui  se  faisait 
avant  chaque  séance,  le  Veni  Sancie^ 
suivi  d^un  Ave  Maria^  le  tout  en  fran* 
çais. 

Comme  les  fonds  de  la  Sx>ciété  étaient 
déposés  à  la  Banque  d'Epargne  et  que, 
dans  les  rapports  qui  se  faisaient,  cet 
argent  ne  ps^raissait  qu'en  chiffres,  il 
s'éleva  bientôt  une  rumeur  qui  se  propa- 
gea promptement,  et  qui  donnait  à  en- 
tendre que  les  Officiers  de  la  Société 
faisaient  des  rapports  riches  en  appa- 
rence, mais  que  probablement  il  n'y 
avait  pas  d'arse^t,  puisqu'on  n'en  voyait 
pas.  Ceux-ci  firent  cesser  ces  bruits,  en 
priant  M.  Plamoudpn  de  retirer  l'argent 
qu'il  avait  mis  en  dépôt  au  nom  de  la 
Société.et  qqi  se  montait  à  la  somme  de 
$107.39.  On  compta  l'argent  dans  la 
séance  du  27  Janvier  1853  :  tout  le 
monde  fut  content,  et  l'argent  fut  reporté 
en  dépôt. 

La  fête  patrons^le  approchait,  la  So- 
ciété comptait  100  men^bres.  Tout  le 
monde  désirait  célébrer  la  St.  Joseph 
avec  le  plus  de  solennité  possible,  et  on 


M 


'  ;i    * 


12 


résolut  que  la  Société  ferait  son  appari- 
tion première,  en  ordre  de  procession, 
dans  les  rues  de  Montréal,  le  jour  de  la 
St.  Joseph.  Pour  cela,  chaque  membre 
devait  être  décoré  d'un  insigne  :  cet  in- 
signe était  un  ruban  blanc  attaché  au 
côté  gauche  et  sur  lequel  se  voyaient 
trois  feuilles  d'érable  liées  par  le  pied, 
un  castor,  puis  les  lettres  U.  S.  J.  Mais 
il  fallait  de  plus  une  bannière,  et  c'est 
de  tout  cœur  que  chaque  membre  con- 
tribua de  sa  bourse  à  la  confection  de 
cette  bannière  qui  est  en 'ore  celle  de 
l'Association  et  sur  laquelle  "fest  repré- 
senté St.  Joseph  :  on  y  lit  ces  mots  qui 
montrent  à  tous  les  yeux  le  but  de  la 
Société  :  Nous  protégeons  IHnfortune  : 
Si  tfous  aimez  vos  frères^  soyez  des  nô- 
tres. La  fête  fut  pleine  d'enthousiasme, 
mais  il  n'y  avait  pas  encore  de  mu- 
sique. 

Jusqu'en  Mai  1853,  on  ne  donnait  pas 
de  cartes  d'admission  aux  nouveaux 
membres,  ce  ne  fut  qu'à  la  séance  du 
12  de  ce  mois  qu'il  fut  résolu  de  faire 
imprimer  des  cartes  pour  cet  objet. 

Par  sa  sortie  en  corps  à  sa  fête,  l'U- 
nion St.  Joseph  s'était  fait  connaître  du 


13 


public  canadien  ;  aussi  reçut-elle  invi- 
tation de  se  joindre  à  la  grande  fête 
nationale  des  Canadiens,  la  St.  Jean- 
Baptiste.  Elle  s^en  fit  un  honneur  cette 
année  là  comme  toujours  depuis,  et  dès 
lors  une  amende  était  de  rigueur  pour 
les  membres  qui  n'y  auraient  pas  assis- 
té. En  1861,1a  Société  St.  Jean-Baptiste 
ayant  résolu  de  venir  sr3  former  en  pro- 
cession devant  la  bâtisse  St.  Joseph  pour 
faire  honneur  à  l'Association,  celle  ci, 
pour  répondre  à  cette  courtoisie,  fit  dres- 
ser devant  sa  porte  une  arche  de  verdure 
qui  servit  de  point  de  départ  è  la  pro- 
cession. 

Le  30  Juin  1853,  la  Société  comptait 
124  membres. 

En  Octobre  1853,  on  loua  chez  M. 
Ward,  rue  St.  Constant,  un  appartement 
où  l'Association  tint  ses  séances  jus- 
qu'au 1er  Mai  1864,  époque  où  eJle  se 
transporta  chez  M.  Richelieu,  rue  des 
Allemands  ;  elle  y  demeura  jusqu'au 
1er  Avril  1867.  Durant  ce  mois  d'Avril, 
elle  tint  ses  séances  à  la  maison  St. 
Vincent  de  Paul,  rue  Visitation  ;  et  enfin 
au  1er   Mai,  elle    prit  possession  de  la 


) 

il 


ij^ 


14 


bâtisse  de  l'Union  St.  Joseph,  qu'elle 
avait  fait  construire  au  coin  des  rues 
Ste.  Catherine  et  Ste.  Elizabeth. 

Le  10  Novembre  1853,  on  adopta  la 
résolution  d'acheter  25  madriers  et  au- 
tant de  planches  pour  la  confection  d'une 
tribune  pour  le  Président  et  de  bancs 
pour  les  membres  ;  et  cette  tribune  et 
ces  bancs  furent  aussitôt  faits  par  plu- 
sieurs ouvriers  sociétaires  qui  ne  vou- 
lurent recevoir  d'autre  rémunération  de 
leur  travail  que  la  reconnaissance  de 
leurs  confrères. 

Le  24  Novembre  1853  commencèrent 
des  difGcultés  qui,  malheureusement, 
ne  durèrent  que  trop  longtemps.  La  So- 
ciété ayant  pris  de  l'extension,  et  des 
bruits  s'étant  répandus  sur  les  procédés 
de  l'Association,  les  autorités  ecclésias- 
tiques déclarèrent  que,  comme  la  Société 
voulait  avoir  une  Grand'Messe  et  que 
ce  fait  accompli  par  l'Eglise  était  une 
espèce  d'approbation  donnoe  à  l'Associa- 
tion, celle-ci  devait  à  son  tour  recon- 
naître un  Prêtre  autorisé  à  la  visiter  de 
temps  à  autre,  afin  que  les  autorités 
ecclésiastiques  fussent  certaines  qu'il 


I: 


15 


ph,  qu'elle 
in  des  rues 
)eth. 

i  adopta  la 
Iriers  et  au- 
iction  d'une 
t  de  bancs 
5  tribune  et 
its  par  plu- 
[|ui  ne  vou- 
nération  de 
Biissance  de 

pnmencèrent 
ireusement, 
ips.  La  So- 
ïion,  et  des 
.*8  procédés 
9  ecclésias- 
p  la  Société 
sse  et  que 
était  une 
i'Associa- 
ur  recon- 
visiter  de 
autorités 
ines  qu'il 


n'y  aurait  rien  de  mal  dans  la  Société. 
Plusieurs  membres  pensaient  que  ne 
s'étant  réunis  qu'en  vue  de  secours  ma- 
tériel, la  Société  n'avait  pas  besoin  de 
Prêtre  pour  la  diriger  ;  mais  la  majeure 
partie  tenait  à  la  célébration  de  la  Messe. 
On  promit  donc  aux  autorités  ecclésias- 
tiques de  prendre  les  moyens  de  faire 
accepter  la  nomination  d'un  Prêtre  Visi- 
teur de  la  Société.  La  Messe  eut  lieu  en 
Mars  1854  ;  mais  malgré  les  efforts  d'un 
bon  nombre  de  membres  bien  dispocȎs, 
on  ne  put  réussir,  après  la  célébiation 
de  la  fête,  à  faire  passer  une  motion  à 
cet  effet.  Les  séances  furent  très  bruyan- 
tes depuis  cette  époque  jusqu'à  l'adop- 
tion de  la  résolution  qui  demandait  à 
Monseigneur  l'Evêque  un  Visiteur  pour 
la  Société,  ce  qui  n'eut  lieu  qu'en  Mars 
1857.  Il  faut  dire  que  de  grands  efforts 
étaient  faits  par  les  deux  partis  pour 
remporter  le  succès  :  les  assemblées 
étaient  très  nombreuses,  fort  longues  et 
très  orageuses. 

Nous  avons  dit  que  la  Messe  avait  eu 
lieu  en  Mars  1854,  et  la  fête  avait  été  la 
plus  solennelle  que  la  Société  eût  encore 


'ii 


.ililM! 

■(If    '^ 


;  1  ; 


1« 


eue.  MM.  Joseph  Bélanger  et  Antoine 
Labelle,  membres  de  celte  Association, 
lui  avaient  offert  un  beau  drapeau  eu 
soie  pour  servir  aux  processions.  Il  y 
avait  donc  bannière  et  drapeau  et  de 
plus  un  corps  de  musiciens.  La  pro- 
cession fut  accueillie  avec  enthousiasme 
par  les  citoyens  dans  tous  les  lieux  où 
elle  passa  ;  les  maisons  étaient  décorées 
pour  lui  faire  honneur  :  quelques  per- 
sonnes poussèrent  même  la  courtoisie 
jusqu'à  tirer  trois  coups  de  canon  ot  un 
certain  nombre  de  coups  de  fusil.  Ce 
dernier  incident  fut  cause  que,  dans  une 
séance  du  Conseil-de-Ville,  plusieurs 
de  nos  bons  frères  d'origine  étrangère 
voulurent  jeter  du  discrédit  sur  la  natio- 
nalité canadienne,  mais  M.  J.  Ghs. 
Coursolles  était  là,  et,  en  homme  de 
cœur  qu'il  est,  il  sut  défendre  e*  natre 
Société  et  la  nationalité  canadienne- 
française. 

A  la  séance  du  26  Janvier  1854,  la 
Société  reconnaissante  envers  son  fon- 
dateur,  M.  Ls.  Leclaire,  décida  de  faire 
faire  son  portrait  au  daguerréotype,  au 
moyen  de  souscriptions  volontaires  par 
rai  les  membres.. 


17 


ii  Antoine 
ssocialion, 
rapeaa  en 
ions.   Il  y 
eau  et  de 
La  pro- 
housiasoie 
s  lieux  où 
it  décorées 
Iques  per- 
courloisie 
anon  ot  un 
lusil.  Ce 
(,  dans  une 
plusieurs 
étrangère 
r  la  nalio- 
.  J.    Chs. 
homme  de 
e*  notre 
madienne- 


ï. 


îr  1854,  la 
rs  son  fon- 
da de  taire 
eotype,  au 
taires  par 


Une  in\asion  du  choléra  dans  la  ville 
de  Montréal  ayant  emporté  un  grand 
nombre  de  citoyens  dans  l'été  de  1854, 
il  fut  résolu,,  à  la  fin  de  Juillet,  de  faire 
chanter  une  Messe  solennelle  pour  re- 
mercier Dieu  d'avoir  préservé  les  mem- 
bres de  la  Société  de  la  terrible  maladie. 

Le  24  Juillet  1854,  eut  lieu  la  pre- 
mière mortalité  parmi  les  membres  de 
la  Société.  Ce  fut  M.  J.  B.  Lamouche, 
garçon  qui,  à  sa  mort,  se  trouvait  n'avoir 
pas  droit  au  bénéfice  de  l'Association  ; 
mais  comme  c'était  le  premier  cas  de 
mort,  les  associés  voulurent  néanmoins 
pourvoir  à  ses  funérailles.  Le  second 
qui  mourut  dans  la  Société  est  M.  Cy- 
rille Gdgnon,  décédé  le  23  Mai  1855. 
C'est  le  premier  membre  dont  la  Société 
ail  soutenu  la  veuve  :  elle  la  paie  encore 
aujourd'hui. 

On  a  essayé  plusieurs  moyens  de  faire 
avertir  les  membres  pour  les  sépultures 
de  leurs  confrères  défunis.  Jusqu'au  1er 
Février  1858,  des  membres  de  bonne 
volonté  se  chargeaient  à  chaque  enterre- 
ment d'avertir,  dans  leur  quartier,  leurs 
confrères  sociétaires;  mais,  alors,  le  nom- 


f;l,  i 


18 


bre  des  membres  ayant  beaucoup  aug- 
menté, on  nomma  des  centurions  et  des 
chefs  de  dizaines,  qui  étaient  chargés 
d'avertir  leur  compagnie  respective.  Ce 
moyen  paraissant  défectueux,  on  résolut, 
le  6  Mai  Ï862,  de  faire  imprimer  des  invi- 
tations sur  papier  qu'on  portait  au  domi- 
cile de  chaque  membre  ;  et  ce  plan 
rencontrant  encore  des  inconvénients, 
on  adopta  celui  d'imprimer  ces  invita- 
tions sur  des  cartes. 

Jusqu'à  l'hiver  de  1855  à  1856,  la 
Société  n'avait  pu  soutenir  que  les  ma- 
lades et  les  veuves  des  membres  ;  alors 
elle  voulut  venir  en  aide  aux  orphelins 
des  membres  décédés  :  il  se  fit  d'abord 
à  cet  effet,  sous  la  direction  de  M. 
Antoine  Bazinet,  un  bazar  qui  rap- 
porta la  jolie  somme  de  $312.  Cette 
somme  fut  consacrée  au  soulagement 
des  orphelins  :on  leur  accorda  à  chacun 
un  schelling  par  semaine.  Plus  tard,  la 
Société  voyant  avec  peine  qu'il  y  avait 
des  orphelins  de  père  et  de  mère  et  qui, 
par  conséquent,  étaient  plus  malheureux 
que  les  autres,  résolut  de  leur  accorder 
deux   schellings  par  semaine,  et  pour 


cela 
amer 
me  m 
sacré 
En 
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19 


icoup  aug- 
rions  et  des 
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îective-  Ce 
,  on  résolut, 
ler  des  invi- 
it  au  domi- 
et  ce  pian 
onvénients, 
ces  invita- 

à  1856,  la 
ue  les  ma- 
ires ;  alors 
i  orphelins 
fit  d'abord 
3n    de   M. 

qui  rap' 
12.  Cette 
ulagement 
i  à  chacun 
us  tard,  la 
l'il  y  avait 
ère  et  qui, 
alheureux 

accorder 
?,  et  pour 


cela  il  fut  décidé  que  la  moitié  des 
amendes,  provenant  de  l'absence  des 
membres  aux  enterrements,  serait  con- 
sacrée à  cet  objet. 

En  1856,  la  fête  patronale  fut  célé- 
brée à  la  Cathédrale.  C'était  la  première 
fois  que  l'Association  faisait  son  entrée 
solennelle  dans  l'Eglise-mère.  Monsei- 
gneur LaRocque,  alors  administrateur 
du  diocèse  dé  Montréal,  fit,  à  la  Société, 
'$  rhonneur  de  célébrer  lui-même  la  Grand**- 
Messe,  et  le  sermon  fut  donné  par  M, 
le  Chanoine  Fabre.  La  fête  fut  très  so- 
lennelle. 

A  la  séance  du  4  Juin  1856,  on  passa 
Une  résolution  à  l'effet  de  permettre  aux 
membres  du  clergé  catholique  d'assister 
aux  séances,  quand  ils  le  voudraient, 
sans  avoir  droit  de  prendre  part  à  la 
dÎ5(cussion;  sans  cependant  vouloir  en- 
core reconnaître  à  aucun  titre  de  visi- 
teur ou  de  chapelain.  Il  fut  aussi  décidé 
d'ajouter,  pour  l'admission  des  mem- 
bres, les  mots  calholiques  romains,  après 
ceux  Canadiens  Français  dans  la  cons- 
titution. 

Le  but  de  îa  constitution  étant,  pour 
tous  les  membres,  de  se  secourir  les  uns 


2Û 


ir»   W 


les  autres,  ils  ont  toujours  compris  que 
le  lien  qui  devait  les  unir  le  plus  forte- 
ment était  la  charité.  Aussi,  que  d'exem- 
ples  ne  pourrions-nous  pas  citer  pour 
montrer  l'amour  des  uns  pour  les  autres; 
contentons-nous  des  deux  suivants  : 

En  1856,  un  membre  de  l'Association 
perdit  son  cheval  ;  il  était  pauvre  et  ce 
cheval  était  sa  seule  ressource  pour  sub- 
venir aux  besoins  de  sa  femme  et  de 
ses  enfants.  Ses  confrères  firent  aussitôt 
une  collecte  entr'eux,  et  $30  vinrent  re- 
donner le  courage  et  la  vie  à  toute  une 
famille. 

Un  peu  plus  tard.  Octave  Renaud 
tomba  dangereusement  malade  ;  cet 
homme  était  pauvre  et  n'avait  pu  payer 
ses  contributions  qui  lui  auraient  donné 
droit  au  bénéfice  de  la  Société.  M,  Be- 
noit Bastlen  proposa  une  collecte  pour 
payer  les  arrérages  de  M.  Renaud  : 
aussitôt  dit,  aussitôt  fait.  Quelques  jours 
après,  M.  Renaud  meurt,  il  est  enterré 
aux  frais  de  la  Société,  et  sa  veuve  retire 
depuis  plusieurs  années,  l'allocation 
qu'elle  doit  au  bon  mouvement  de  M. 
Bastien  et  à  la  générosité  de  ses  confrè- 


.  I  *  ' 


!   : 


u 


res.  Ces  faits  parlent  assez  haut  d'eux- 
mêmes  pour  nous  dispenser  de  tout 
commentaire. 

Déjà,  depuis  longtemps,  on  sentait  la 
nécessité  d'avoir  une  bâtisse  apparte- 
nant à  la  Société,  et  tout  faisait  espérer 
qu'on  réussirait.  Les  fonds  étaient  pas- 
sablement augmentés,  la  générosité  des 
membres  était  grande,  les  citoyens 
voyaient  la  Société  d'un  si  bon  œil  qu'on 
ne  craindrait  pas  de  s'adresser  à  eux 
pour  tirer  de  leur  bienveillance  d'assez 
belles  souscriptions.  Les  membres.en 
parlaient  entr'eux  et  tous  paraissaient 
désireux  de  voir  cette  grande  entreprise 
mise  à  exécution.  Pour  cela,  il  fallait 
auparavant  obtenir  de  la  législature  un 
acte  d'incorporation.  La  requête,  qui 
fut  signée  à  cet  effet,  fut  confiée  à  l'ho- 
norable A.  A.  Dorion,  alors  député  de 
la  cité  de  Montréal.  La  Société  doit  à 
ce  monsieur  une  grande  reconnaissance 
pour  lui  avoir  évité  de  payer  des  frais 
considérables  qu'elle  eût  été  obligé  de 
débourser,  si  son  acte  d'incorporation 
eût  été  regardé  comme  un  acte  privé  ; 
c'est  ce  que  voulaient,  en  effet,  un  grand 


22 


nombre  de  membres  de  la  législature. 
Mais  M.  Dorion,  par  son  énergie  et  sa 
persévérance,  vint  à  bout  de  tous  les 
obstacles  ;  il  triompha  et  fit  passer  l'acte 
d'incorporation  à  la  fin  de  la  session, 
comme  un  acte  public,  de  sorte  que 
notre  Association  en  eut  tous  les  bénéfi- 
ces sans  bourse  délier.  La  Société  se 
trouvait  justement  dans  une  circonstan- 
ce où  ce  service  devait  lui  être  d'autant 
plus  agréable  qu'elle  allait  avoir  besoin 
de  plus  d'argent  pour  sa  bâtisse.  A  son 
retour  du  Parlement,  l'Union  St.  Joseph 
présenta  à  l'honorable  M.  Dorion  une 
adresse  pour  marque  de  sa  reconnais- 
sance. 

Le  1er  Juillet  1866,  l'acte  d'incorpo- 
ration était  sanctionné,  et  le  lendemain, 
2  Juillet,  il  fut  unanimement  résolu  de 
bâtir.  Un  comité  fut  nommé  pour  s'en- 
quérir d'un  terrain  ;  ce  comité  se  com- 
posait de  MM.  Ls.  Leclaire,  L.  I.  Rathé, 
D.  Leblanc,  Michel  Laurent,  F.  Dégui- 
se, Ls.  Longpré,  Pre.  Hogue  et  J.  B. 
Lanctôt. 

Sur  le  rapport  de  ce  comité,  la  Société 
acheta,  le  21  Août,  de  M.  Dufaux,  pour 


2S 


législature, 
lergie  et  sa 
ie  tous  les 
casser  Pacte 

la  session, 

sorte  que 
î  les  bénéfi- 

Soclété  se 
circonstan- 
tre  d'autant 
voir  besoin 
sse.   A  son 

St.  Joseph 
Dorion  une 

recounais- 

d'incorpo- 
endemaln, 
t  résolu  de 
•  pour  s'en- 
té  se  com- 
«.  I.  Rathé, 
F.  Degui. 
e  et  J.  B. 

la  Société 
faux,  pour 


la  somnne  de  $2400,  un  terrain  faisant 
l'encoignure  des  rues  Ste.  Catherine  et 
Ste.  Elizabeth,  ayant  93  pieds  anglais 
sur  la  première  de  ces  rues  et  100  pieds 
sur  la  seconde  ;  mais  on  céda  à  M.  Frs. 
Descarie  33  pieds  sur  la  rue  Ste.  Cathe- 
rine pour  la  somme  de  $860.  On  donna 
de  suite  à  bâtir  un  bel  édifice  à  trois 
étages  de  60  pieds  sur  40  sur  un  plan 
qu'avait  fourni  M.  M.  Laurent,  architec- 
te, à  MM.  Fayette  et  Perrault,  Guillau- 
me Fraser,  Pierre  Frigon  et  Eugène 
Fayette  qui  devaient  exécuter  le  plan 
sous  les  soins  d'un  comité  de  la  bâtisse. 
TouL  ces  messieurs,  architecte  et  entre- 
preneurs, étaient  membres  de  la  Société. 

Le  comité  de  la  bâtisse  se  composait 
de  MM.  J.  B.  Fayette,  Président,  An- 
toine Perrault,  Trésorier,  L.  L  Rathé, 
Secrétaire,  Michel  Laurent,  F.  Déguise, 
M.  Déguise,  J.  B.  Duplessis,  Ls.  Long* 
pré,  J.  B.  Aliard,  D.  Perrault,  J.  B. 
Masse,  J.  Bélanger  et  J.  L.  Lévesque, 
Le  coût  de  la  bâtisse  est  de  $9,200. 

Les  travaux  marchèrent  si  bien  qu'au 
bout  de  huit  mois  l'édifice  était  prêt  à 
recevoir  ses  occupants  ;  les  deux  étages 


I  i 


i 


;;  m 


I 


24 


inférieurs  furent  loues  à  des  particuliers, 
après  qu'on  eut  choisi  le  troisiènne  étage 
pour  les  séances  de  la  Société  :  on  nom- 
ma la  salle  unique  du  troisième  étage 
Salle  St.  Joseph.  Elle  est  louée  main- 
tenant plusieurs  fois  par  semaine  pour 
y  tenir  les  assemblées  d'autres  Sociétés 
de  secours  mutuel  qui  se  sont  formées  à 
l'instar  de  la  nôtre. 

Pour  exécuter  ces  travaux  qui  se 
firent  tous  pour  argent  comptant,  la  So- 
ciété fut  obligée,  on  le  conçoit,  d'em- 
prunter de  fortes  sommes  d'argent  à 
intérêt  :  mais  on  doit  remarquer,  à  la 
louange  de  plusieurs  membres  de  cette 
Association,  qu'ils  prêtèrent  ce  qu  ils 
avaient  d'argent,  soit  pour  un  an,  soit 
pour  six  mois,  et  cela  sans  intérêt,  pour 
faciliter  les  payements  sur  la  bâtisse. 
Un  grand  nombre  aussi  souscrivirent, 
et  quelques-uns  d'assez  fortes  sommes  : 
le  montant  des  souscriptions  payées 
s'éleva  à  $679.  Nous  donnerons  les  noms 
des  donateurs  à  a  fin  de  ce  travail, 
comme  aussi  nous  donnerons  ceux  des 
généreux  citoyens  qui,  par  le  montant  de 
leurs  souscriptions  réunies  ($550),  mé- 
ritent nos  st^-ntimcnts  de  reconnaissance. 


s 


25 


5  particuliers, 
)isième  étage 
été  :  on  nom- 
lisième  étasfe 
.  louée  mam- 
imaine  ponr 
itres  Sociales 
3nt  formées  à 

iraux  qui  se 
ptant,  la  So- 
onçoit,  d'em- 
i  d'argent  à 
Tiarquer,  à  la 
t)res  de  cette 
nt  ce  quils 
r  un  an,  soit 
intérêt,  pour 
r  la  bâtisse, 
ouscrivirent, 
tes  somnnes  : 
ions  payées 
onsles  noms 
ce  travail, 
ms  ceux  des 
3  montant  de 
($550),  mé- 
)nnais;ance. 


'3 


€ 
*' 


Au  reste,  les  bienfaiteurs  de  l'Union 
ne  manquèrent  en  aucun  temps.  Son 
Honneur  le  Maire  C.  S.  Rodier  étant 
venu,  plus  tard,  assister  à  une  de  nos 
séances,  et  remarquant  que  la  salle 
n'était  pas  terminée,  fit  don  à  la  Société 
de  $50  pour  aider  aux  travaux  qui  res- 
taient à  faire.  Quelque  temps  après,  M. 
Starnes  observa,  à  son  tour,  que  la  So- 
ciété n'avait  que  des  lampes  ordinaires 
pour  éclairer  les  séances  et  lui  fil  en- 
core le  don  de  $50  pour  l'aider  à  s'éclai- 
rer au  gaz,  outre  sa  généreuse  souscrip- 
tion à  la  bâtisse. 

On  décida,  en  Septembre  1857,  pour 
diminuer  la  dette  de  la  bâtisse,  de  tenir 
un  bazar  qui  eut  lieu  en  Novembre  et 
rapporta  la  somme  de  $370.82. 

Depuis  son  origine,  l'Association  a 
toujours  compté  dans  son  sein  des  hom- 
mes de  cœur  qui  lui  ont  été  dévoués  : 
en  tout  temps,  il  s'est  trouvé  des  mem- 
bres de  talents  et  de  bonne  volonté  qui 
ont  travaillé  avec  zèle  en  faveur  de  la 
Société.  C'est,  surtout,  lors  de  l'achat  du 
terrain  et  de  la  construction  de  la  bâtisse 
St.  Joseph,  que  l'on  a  vu  se  déployer  le 


il 


26 


dévouement  de  plusieurs  principaux 
membres  de  la  Société  ;  nous  ne  pou- 
vons tous  les  nommer  ici,  mais  il  serait 
injuste  de  passer  sous  silence,  outre  les 
membres  du  comité  de  la  bâtisse,  MM. 
Frs.  Cusson,  David  Leblanc  et  Zéphi- 
rin  Chapeleau  qui  ont  fait  des  efforts 
inouïs,  tant  pour  procurer  à  la  Société 
des  dons  en  argent  venant  de  personnes 
en  dehors  de  l'Association,  que  pour 
avancer  les  travaux  de  la  bâtisse.  Quant 
à  nous,  J.  A.  Plinguet,  qui  avions  alors 
l'honneur  d*être,  pour  la  première  fois. 
Président  de  l'Union  St.  Joseph,  notre 
conscience  nous  permet  de  dire,  sans  va* 
iuté,  que  nos  efforts  ont  un  peu  contri- 
bué au  succès  obtenu,  et  que,  dans  tous 
les  cas,  notre  bonne  volonté  en  faveur 
de  PUnion  n'a  été  surpassée  par  celle 
d'aucun  autre.  Pour  tous  les  autres  qui, 
d'une  manière  ou  d'une  autre,  ont  pous- 
sé au  succès  de  la  Société,  il  serait  trop 
long  d'en  fdire  ici  la  nomenclature  ; 
qu'il  suffise  de  dire  qu'en  tout  temps  la 
Société  a  eu  ses  fervents  soutiens,  ses 
zélés  défenseurs  et  ses  constants  bien* 
faiteurs. 


y 


A  h 
résolu 
tant  d' 
mence 
menla 
chacui 
Assoc 


S7 


principaux 
>us  ne  pou- 
nais  il  serait 
3e,  outre  les 
âtisse,  MM. 
ic  et  Zéphi- 
it  des  efforts 
à  la  Société 
le  personnes 
,  que  pour 
tisse.  Quant 
avions  alors 
smière  fois, 
)seph,  notre 
ire,  sans  va- 
peu  contri- 
U  dans  tous 
i  en  faveur 
îe  par  celle 
autres  qui, 
e,  ont  pous- 
1  serait  trop 
nenolature  ; 
ut  temps  la 
utiens,  ses 
stants  bien* 


La  question  qui,  sans  contredit,  fut  la 
pins  (lél)altue  «laU'»    les   séaiuîeîi,    lut   la 
qiieslion  J^m   Prê'.re  Visiteur,  question 
qui,  f)en(Unt  pius  de  trois  ans,  revenait, 
presqu^à    <  haqne    séance,    à   l'ordre  du 
jour     Elle  l'ut  enfin  résolue  dan»  l'alfir- 
niaiive  ei  lecjualie  Mars  1857  on  passait 
une  résolution  pour   j)rier   Monseigneur 
l'Evê(|Ue  de  Montréal    de    vouloir    bien 
no  niner  nn    Visiteur  à  TUnion   St.    Jo- 
seph. Si  Grandrnr  eut  la  bonléde  nom- 
mer   Monsi(^ur    E.    C.    Fibre,    un    des 
Chanoines  de  la  Cathédrale,  qui,  def)uis 
qu'il  remplit  cette  charge,  nous    a   bien 
fait  voir  (|n\)n  n'aurait    pas  dû  tant    re- 
douter sa  présence  mu  milieu   de   nous. 
Le    deux   Janvier   1865,  la  Société  crut 
bien  faire  en  changeant  le  nom  de  Visi- 
teur en    celui    de    Chapelam,    que    M. 
Fabre  voulut  bien  accepter. 

A  la  séance  du  25  Mai  l-'ôT,  il  fut 
résolu  d'acheter  quelques  volumes  trai- 
tant d'arts  et  métiers;  ce  fut  un  uorn- 
mencement  de  bibliothèque  qui  s'aug- 
menta par  deux  allocations  de  $200 
chacune,  (jue  (it  le  Gouvernement  à  cette 
Association,  lorsqu'il  crut  pouvoir  favo- 


1 


lit 


28 


riser  l'établissement  de  bibliothèqnes 
dans  chnque  Société  de  bienfaistance  et 
dans  chaque  Institut  de  la  Province  ; 
mais  comnfie  il  se  glissa,  en  plusieurs 
endroits,  des  abus  dans  Temploi  de  ces 
allocation!!!,  elles  furent  discontinuée?. 
La  Société  n^aurait  rpçu  qu'une  fois 
cette  allocation,  sans  le  zèle  d'un  de  ses 
membres,  M.  F.  Cusson,  qui  fit  en  celte 
occai>i<Mi  et  à  ses  propres  frais  le  voya- 
ge de  Toronto,  où  sié^^eait  alors  le  Par- 
lement, vit  et  pressa  les  membres  de 
l'Administration,  et  obtint  par  son  in* 
âuence  la  seconde  allocation  qui  fit 
grand  bien  à  l'Association.  La  biblio- 
thèque de  l'Union  St.  Joseph  se  compo- 
sait alors  de  300  volumes  sur  les  arts  et 
métiers,  hiii^toires  et  ...mans  moraux. 
Un  grand  nombre  de  ces  volumes  sont 
aujourd'hui  perdus  ou  fortement  endom- 
magés par  l'usage  fréquent  qu'en  ont 
fait  les  membres. 

A  la  séance  du  22  Novembre  1857,  il 
a  été  décidé  que  ceux  qui  demande- 
raient à  faire  partie  de  notre  Association 
seraient  auparavant  soumis  à  l'examen 
d'un  médecin,  et  le  Docteur  E.  d'Or- 
sonnens^  demeurant  au  centre  de  la  cité, 


•I 


«  ri 


f 


une 
tion 
"Vil 
"  tou 

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u 
a 


2^ 


bibliolh^nes 
lenfai^ance  et 
la  Province  ; 
,  en  plusieurs 
emploi  de  ces 
iscontinuées. 
qu'une  fois 
le  d'un  de  ses 
:]ui  fit  en  celte 
frais  le  voya- 
alors  le  Par- 
membres  de 
t  par  son  in* 
ation  qui  fit 
1.  La  biblio* 
ph  se  compo- 
sur  les  arts  et 
lans  moraux, 
volumes  sont 
?ment  endom- 
;nt  qu'en  ont 

tmbce  1857,  il 
ui  demande- 
e  Association 
is  à  l'examen 
eur  E.  d'Or- 
itre  de  la  cité, 


ê 

I 


a  ê\è  choisi  pour  lo  médecin  de  la   So- 
ciété, le  7  Décembre  suivant. 

En  Novembre  1858,  il  y  en!  plusieurs 
soirées  dramatiques  organisées  par  des 
membres  au  profit  de  la  Société.  La 
première  produisit  la  somme  de  $35.33, 
la  seconde  celle  de  $29  90  et  la  troisiè- 
me celle  de  $23  :  en  tout  $88.23. 

En  Mars  1859,  il  s'éleva  quelques 
diffiiîuhés  entre  plusieurs  membres  ;  on 
soulevait  plusieurs  questions,  rntr'autres 
celle-ci  :  Est  il  à  propos  de  délibérer  sur 
la  question  de  savoir  si  l'on  pourrait  per- 
mettre au  Visiteur  de  prendre  part  aux 
délibérations  ?  Plusieurs  membres  écri- 
virent à  M.  Fabre  pour  avoir  son  opinion 
sur  ces  différentes  questions  Celui-ci 
répondit  par  une  lettre  qui  fut  lue  dans 
une  séance  de  la  Société,  et  sur  la  ques- 
tion précitée,  sa  réponse  fut  "  que  le 
"  Visiteur  avait  pour  mission  de  signaler 
•'  tout  ce  qui  intéresse  la  foi  ou  les 
*'  mœurs  ;  qu'il  n^avait  pas  besoin  de 
"  pouvoirs  plus  étendus  ;  qu'en  consér 
"  quence, i I  priait  les membresde  l'Union 
"  St.  Joseph  de  vouloir  bien  ne  pas  per- 
"  dre  leur  temps  à  discuter  cette  motion, 


! 


so 


•*  si  elle  était  offerte  à  la  dif«cussîon  ; 
"  qu'en  d'autre-  termes,  il  était  inutile 
*'  (Je  vouloir  lui  donner  un  pouvoir  dont 
*'  il  ne  se  servirait  jamais."  Celte  lettre 
eut  pour  effet  de  mettre  fin  aux  dit^cus- 
sions  désagréables  qui  avaient  lieu  aux 
assemblées  de  l'Union  St.  Joseph  depuis 
près  de  deux  mois. 

Le  6  Septembre  1859,  les  murs  de  la 
Salle  St.  Joseph  furent  décorés  de  trois 
portraits  bien  chers  à  la  Société,  celui 
de  Monseigneur  TEvêque  de  Montréal, 
celui  de  M.  Fabre,  le  Visiteur,  et  celui 
de  M.  Leclaire,  le  Fondateur  Ces  pho- 
tographies encadrées  avaient  été  payées 
par  les  contributions  volontaires  de» 
membres  de  la  Société. 

Jusqu'en  Août  1S60,  les  officiers  s'é- 
taient toujours  fourni  d'insignes  à  leurs 
frais,  mais  à  la  séance  du  7  de  ce  mois, 
il  f'Jl  décidé  de  faire  faire  deux  coilt^is 
brodés,  l'un  pour  le  Fondateur  et  l'autre 
pour  le  Président,  et  deo  insignas  parli- 
culieis  pour  les  autres  officiers  aux  frais 
de  la  Société,  et  de  renouveler  les  insi- 
gnes pour  les  membres,  vu  que  les  an- 
ciens n'étaient  pius  convenables. 


L'i 
eut  li 
Mars 
Ma\\\ 
les  Su 
du  Cl 
Oblati 
prése 
toyeu! 
à  cetl 
qu'elli 
perse' 
bien  ( 

MU 
qui  a< 
Salle  ] 
ciatior 
[qui  dé 
[bénite 
pagtiic 


tour. 


84 


i  discussion  ; 
il  était  inutile 
\  pouvoir  dont 
"  Cette  lettre 
n  aux  diï^cus- 
iient  lieu  aux 
Foseph  depuis 

es  murs  de  la 
corés  de  trois 
Sociéto,  celui 
de  Moniréal, 
ileur,  et  celui 
fur  Ces  pho- 
nt  été  payées 
iontalres  dea 

I  officiers  s'é- 
ignes  à  leurs 
7  de  ce  nnois, 
deux  collets 
leur  et  l'autre 
lï^ignas  parti- 
iers  aux  frais 
eler  les  insi- 
û  que  les  an- 
ables. 


'f 


L'inauguration  de  la  Salle  St.  Joseph 
eut  lieu  le  jour  de  la  fêle  St.  Joseph,  19 
Mars  1861,  sous  la  présidence  de  M. 
Matthias  Jannard.  Mgr.  de  Montréal, 
les  Supérieurs  du  Séminaire  St.  Sulpice, 
du  Collège  Ste.  Marie  et  des  RR.  PP. 
Oblats  avaient  honoré  la  Société  de  leur 
présence,  ainsi  que  les  principaux  ci- 
toyens de  Montréal.  L'Association  fut, 
à  cette  occasion,  félicitée  des  succès 
qu'elle  avait  obtenue,  et  encouragée  à 
persévérer  dans  la  voie  qu'elle  avait  si 
bien  commencé  de  parcourir. 

MM.  Robert  et  Morin,  entrepreneurs, 
qui  avaient  terminé  les  tfavaux  de  la 
l'Salle  St.  Joseph,  firent  présent  à  l'Asso- 
iCiation  d'une  belle  statue  de  son  patron 
[qui  décore  cette  salle.  Cette  statue  fut 
[bénite  par  le  R.  P.  Michel,  de  la  Com- 
[pagnie  de  Jésus,  et  la  salle  le  fut,  à  son 
[tour,  par  le  Visiteur  M.  ï'abre,  le  13  Mai 
1861. 

Tout  le  monde  sait  combien  l'Asso- 
jiation  est  ntije  à  un  pauvre  homme  qui 
tombe  malade  et  qui  peut  Têtre  long- 
temps. Il  y  a  quelques  années,  un  gJif- 
çon,  Joseph  Gauthier,  en  fut  une  preuvtî 


■% 


30^ 


sensible.  Il  eut  le  malheur  de  perdre  îa 
raison,  et  depuis  le  14  Janvier  185T 
ju8qu'au  jour  de  sa  niori  qui  n'eut  lieu 
que  cinq  ans  après,  le  18  Janvier  186^, 
il  fut  soutenu  par  la  Société  qui  lui 
iournit  pendant  ce  tennps  la  somme  de 
JJ783  ;  de  plus,  la  Soeiélé  le  fit  enterrer  : 
ce  qui  porte  la  dépense  de  la  Société 
pour  un  seul  de  ses  membree  à  f  803. 

£n  1862,  la  fête  patronale  se  fit  aussi 
solennellement  qu'elle  se  faisait  depuis 
quelques  années.  Après  la  Messe  à  la* 
quelle  assistaient,  comme  d'ordinaire. 
Son  Honneur  le  Maire  et  les  Présidents 
des  différentes  Sociélés  canadiennes, 
dont  plusieurs  accompagnèrent  la  So- 
ciété durant  sa  longue  procession,  l'U- 
nion St.  Joseph  se  mit  en  ma»ehe  et 
défila  par  les  rues  Ste.  Catherine,  Visi- 
tation, Sie.  Marie,  Notre-Dame,  McGill, 
Craig,  St.  Antoine  et  Ste.  Marguerite, 
p!)ur  monter  au  palais  épiscopal.  L'EI- 
vêque  devait,  ce  jour-là  même,  partir 
pour  la  Ville  Eternelle,  et  la  Société 
saisit  avec  bonheur  celte  circon>tance 
pour  aller  en  corps  saluer  Monseigneur 
de  Montréal  avant  son  départ.  Le  Pré« 
sident,  M.  Benoit  Baslien^  se  détac 


-1' 


de  la 
nornb 
l'Evêc 
l'Unii 
tjfe,  h 
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33 


de  perdre  Fa 
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i  n'eul  lien 
anvier  186^, 
iété  qui  lui 
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ma»'clie  et 
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me,  Mi^Giil, 
Marguerite, 
popal.  L'El- 
ême,  partir 
:  la  Société 
^ircon>tance 
lonseigneur 
rt.    Lv  Pré. 

se  détacha 


de  la  procession  pour  remplir  cette  ho- 
norable mission,  et  prier  Monseigneur 
i'Evêqne  df»  présenter,  de  la  part  de 
l'Union  St.  Joseph,  au  Souverain  Pon- 
tife, la  f=omme  de  jlOO,  comme  sa  part 
de  contribution  au  Denier  de  St.  Pierre, 
En  félicitant  la  Société  de  cette  mani- 
festation, l'Evêque  dit  qu'il  la  rernerciait 
du  zèle  dont  elle  faisait  preuv*î  à  son 
égard  et  envers  le  Souverain  Pontife  ;  il 
assura  qu'il  ne  manquerait  pas  de  dire 
à  notre  St.  Père  le  Pape  quels  beaux 
sentiments  envers  Sa  Sainteté  animaient 
la  population  de  Montréal  et  en  particu- 
lier les  membres  de  TUnion  St.  Joseph. 
Après  avoir  promis  de  f<iire  bénir  celte 
belle  Si^ciété  parle  premier  Pasteur  des 
peuples.  Monseigneur  de  Montréal  don* 
na  lui-même  sa  bénédiction  à  l'Associa- 
tion et  se  retira  en  laissant  tout  le  mon- 
de heureux  et  sensiblement  affecté. 

La  Société  ayant  recruté  des  membres 
dans  les  différents  quartiers  de  la  ville, 
il  eût  été  difficile  d'obliger  tous  ceux 
qui  voulaient  entrer  dans  l'Association, 
d'aller  trouver  le  même  médecin  qui, 
naturellement,    aurait     été   quelquefois 


34 


bien  éloigné.  On  nomma  donc  deux  nou- 
veaux médecins  :  M.  D.  Archambault, 
pour  le  quartier  ouest,  le  7  Avril  1863, 
puis  M.  A.  Da^enais,  le  4  Avril  1864, 
pour  le  quartier  est  de  la  ville. 

L'Union  St.  Joseph  assista,  en  1862 
pour  la  première  fois,  à  la  procession 
du  très  Saint  Sacrement  et  a  toujours 
continué  d'y  assister  depuis.  Cette  an- 
née là,  une  souscription  volontaire  des 
membres  permît  d'élever  une  arche  de 
\erdure  visa  vis  la  Salle  St.  Joseph  en 
l'honneur  du  Sî.  Sacrement. 

Le  nombre  des  associés  augmentant 
de  jour  en  jour,  et  les  membres  ne  pou- 
vant verser  leur  contribution  que  pen- 
dant les  séances,  les  officiers  chargés  de 
retirer  ces  contributions  ne  pouvaient 
plus  suffire  à  la  b'^sogne.  Il  fut  résolu  à 
la  séance  du  5  Avril  1863  de  nommer 
un  second  Trésorier,  un  second  Collec- 
teur-Trésorier et  un  second  Assista nt« 
Collecteur-Trésorier  qui  furent,  en  effet, 
nommés  au  premier  Mai  suivant. 

La  guerre  civile  entre  les  Etats  du 
Nord  et  ceux  du  Sud  de  l'Amérique 
ayant  suspendu,  en  grande  partie,  la 


1    nomn 


35 


tic  deux  nou- 
rcharnbnult, 
Avril  1863, 
Avril  1864, 
le. 

sta,  en  1862 
processioa 
a  toujours 
3.  Celte  an- 
lontaire  des 
ne  arche  de 
.  Joseph  en 

augmentant 
bres  ne  pou- 
n  que  pen- 
8  chargés  de 
;  pouvaient 
fut  résolu  à 
de  nommer 
ond  Collec- 
d  Assista nt- 
nr,  en  effet, 
ivant. 

s  Etats  du 
l'Amérique 
3  partie,  la 


culture  du  coton,  les  manufactures  de 
France  et  d'Ani^Irlerre  en  ressentirent 
fortement  le  contre  coup  Un  grand  nom- 
bre de  maisons  qui  employaient  des 
milliers  de  bras,  furent  fermées,  et  les 
ouvriers  qui  auparavant  y  trouvaient  la 
vie  avec  le  travail,  se  trouvèrent  sur  le 
pavé,  n'ayant  pas  un  morceau  de  pain 
à  donner  à  leurs  familles.  Des  listes  de 
souscriptions  s'ouvrirent  dans  le  Canada 
qui  devait  la  vie  à  la  France  ;  elles 
furent  bientôt  couvertes  des  noms  de 
ceux  qui  se  faisaient  gloire  de  leur  ori- 
gine, et  qui  surtout  voulaient  tendre  une 
main  amie  à  des  frères  en  détresse, 
L'Union  St.  Joseph  ne  demeura  pas  non 
plus  en  arrière  :  les  membres  de  la  So- 
ciété souscrivirent  de  bon  cœur  une 
somme  de  $100  qu'ils  expédièrent  aux 
pauvres  ouvriers. 

Les  affaires  de  la  Société  augmen- 
taient chaque  jour,  et  de  temps  en  temps 
il  en  venait  du  dehors.  L'office  du  Se- 
crétaire-Archiviste fût  devenu  une  véri- 
table charge,  s'il  lût  demeuré  seul  ;  on 
résolut  donc  le  5  Octobre  1863,  de 
nommer   un   Sécrétai re-Correspondant« 


iB 


I 


a6 


I!  devenait  aussi  nécessaire  de  faire 
choix  d'un  Avocat  pour  la  Sociéié. 
Connme  M.  C.  A.  Leblanc  avMii  déjà 
rendu  de  nonribreux  et  important»  ser. 
vices  à  l'Association  avec  une  généro- 
sité bien  rare,  (nous  somrDe»  heureux 
de  lui  en  rendre  ici  un  public  hommage 
en  lui  en  témoignant  notre  reconnais- 
sance au  nom  de  la  Société),  il  lut  n<»m- 
mé  d'acclamation  Avocat  <le  TUnion 
St.  Joseph  le  2  Novembre  1863. 

La  raison  qui  nous  a  fait  rechercher 
et  co-ordonner  touâ  les  faits  qui  se  rap- 
portent à  rUnif)n  St.  Joseph,  a  été  la 
pensée  qu'il  pourrait  être  agréable  à  nos 
successeurs  de  connaître  tous  no?»  faits 
et  gestes  dans  une  chose  qui  les  inté* 
restera,  nous  espérons,  autant  que  nous  : 
la  même  pensée  a  dû  être  dans  Tesprit 
des  membres  qui  ont  proposé  *ht  faire 
faire  les  portraits  de  tous  le^  Présidents 
de  la  Société.  Ils  voulaient  faire  con- 
naître, à  nos  enfants  et  à  nos  neveux  qui, 
à  leur  tour,  siégeront  dans  notre  Salle, 
les  traits  de  eeux  qui  avaient  su  con- 
duire, avec  sûreté  à  travers  les  éeueils, 
la  barque  de  l'Union.  11  fut  donc  ré&oluj 


le  7 

un  g 

au 

ensu 

Pés 

serve 

Prés 

photi 


ei  le 
qu'ei 
sieui 

1 

lies 

1 

9B 


iîre  de  faire 
r  la  Société, 
ic  avtjii  déjà 
iporîant»  ser. 
une  généro- 
me»  heureux 
lie  hoinniage 
Ire  reconnais- 
é),  u  fut  nom- 
t  de  rUnion 
1863. 

lit  rechercher 
ts  qui  se  rap- 
pb,  a  été  la 
gréable  à  nos 
m  s  non  faits 
qui    les  inté* 
ml  que  nous  : 
dans  l'esprit 
osé   de  faire 
'^  Présidents 
nt   faire  cou- 
^  neveux  qui, 
notre  Salle, 
lie  lit  su  coa- 
<  les  éeueils, 

donc  ré&oluj 


37 


le  7  Décembre  1863,  que  l'on  ferait  faire 
un  grand  i^adre  qui  contiendrait  d'abord 
au  milieu,  le  portrait  du  Fondateur,  et 
ensuite  tout  autour,  celui  de  tous  les 
Piésidents  de  !a  Société,  et  qu'on  y  ré- 
serverait une  assez  large  place  pour  les 
Présidents  à  venir.  M.  Ant.  Bazinet, 
photographe  et  membre  de  l'A^'^oeia- 
tion,  offrit  de  prendre  tous  les  portraits 
gratis^  ce  qui  fut  accepté  avec  r«  con- 
naissance. Ce  cadre  a  été  placé  dans 
la  Salle  de  PUnion  le  24  Avril  1865. 

A  la  séance  du  4  Juillet  1864,  la 
Société  décida  de  prêter  pour  cinq  ans 
$6,000  à  la  Corporation  de  Montréal, en 
achetant  des  bons  de  l'Aqueduc  à  6  pour 
cent  d'intérêt  payable  tous  les  six  mois. 
Après  cet  achat,  il  ne  restait  que  $32  au 
crédit  de  la  Société  à  la  Banque  d'E- 
pargne. 

A  peine  l'Union  St.  Joseph  comptait- 
elle  quelques  mois  d'existence,  qu'en 
voyaiil  le  développ**ment  qu'elle  prenait 
et  le  succès  qu'elle  obtenait,  et  surtout 
qu'en  attendaient  les  membres,  plu- 
sieurs personnes  voulurent  établir  d'au- 
ties  Associations  dans   ie    même    but. 


38 


Ainsi  se  formèrent  successivement,  dans 
la  ville  de  Montréril,  les  Sociétés  sui- 
vantes dont  la  plupart  sont  déjà  dans 
un  étal  très  prospère  ;  nous  ne  parlons 
ici,  bien  entendu,  que  des  Sociétés 
Canadiennes-Françaises  : 


Noms. 


Date  de  la 
fondation. 


L'Union  S».  François-Xa. 

Société  bienveillante  de 
Notre-Dame  de  Boii- 
Sepoiir» 

Société  Canadien  des  Me- 
nuisiers et  Cliarpenliers. 

Union  St.  Antoine 

Caisne  d'Economie  de  la 
Congrégation  St.  Michel 

Union  St.  Pierre 

Association  de  hienf^iisan- 

ce  ites  Bouchers  Cana- 
diens-Français   

Union  St    Jiicques 

Caisse  Ile  Bi'^iWaisance  ^\^' 

Teiitpéranee,Sectron  Si 

Joseph 

Union  St.Michel  des  Saints 
Caisse  de  hientaisance  de 

Tempérance,  Section  St. 

jHcqueR     16  avril  1864 

Société  St.  Ignace......    22  avril  1864 

Union  St.  Roch     1er  mai  1864 

Caisse  d'Epargne  de   Si 

Roch 


Mai  1863 


1er  juil.  1863 

6déc  1853. 
2  mai  1866. 


6  mars  1869 
19  avril  1869 


2  janv.  1863 
lerinursises 


6  sept.  1863. 
8  avril  18U 


Fondateurs. 


Rév.  M.  Eust.  Picard. 

Joseph  Corriveau. 

Antoine  Miyer. 
Rév.  M.  Eu*i    Picard 
et  Gab.  L.  Rolland. 

Geo.  Ducharme  et  L. 

J.  Prégen. 
Plusieuro  ouvriers. 


J.  B.  Villeneuve. 
Alexis  Duberd. 


C.  S  Rodier. 
Charles  Allard. 


Joseph  Beaucaire. 
L*.  Cailixte  Garnier. 
Henri  Louis. 


lerjanv.1866  Prre.  Jacq.  Beaudry. 


De  toutes  ces  Associations,  il  y  en  a 
quelques-unes   qui,   comme    leur    nom 


■^ 


(  :   -M 


3» 


vement,  dans 
Sociétés  sui- 
nt déjà  dans 
is  ne  parions 
les   Sociétés 


Fondateurs. 


T.  M.  Eust.  Picard. 

îph  Corriveau. 

i'\ne.  Mayer. 

.  M.  Eu*t    Picard 

Gub.  L.  Rolland. 

Durharme  et  L. 
Prégeii. 
leu»  ouvriers. 


Villeneuve, 
is  Duberd. 


Rodier. 
es  Al  lard. 


i  Beaucaire. 
Hilixie  Garnier. 
Louis. 

acq.  Beaudry, 

il  y  en  a 
leur    nom 


l'indique,   ne    reçoivent   qu'une    seule 
classe  d'ouvriers  ;  d'autres,  connrne   la 
noire,  reçoivent  loua  les  ouvriers,    mais 
les  i»uvriers    seulement  ;  quelques-unes 
admettent    les    marchands  avec  les  ou- 
vriers, et  deux  enfin  qui  ne  font  aucune 
distinction  dans  la  profession  ou    l'état 
des  membres   qu'elles   admettent  dans 
leur  sein  :  de  sorte  que  toutes  les  classes 
de  la  Société  peuvent  trouver  accès  dans 
quelqu'une  de  ces    Associations.    Il  y  a 
donc  assez  de   Sociétés  de  secours  mu- 
tuel à  Montréal  pour  satisfaire  tous  les 
goûls,  et  nous  croyons  proclamer  une  vé- 
rité en  disant  qu'il  y  en  a  autant  qu'il  est 
nécessaire  à  tous  les  ouvriers  de  la  ville. 
C'est  surtout  dans    le   cas    présent  que 
l'axiome,  V Union  fait  laforce^  est  vrai. 
Si  ces  sortes  d'Associations  devenaient 
trop  nombreuses,   il  y  en  aurait  qui  na- 
turellement auraient   peu  de  membres, 
sans  beaucoup   d'espoir  de  se  recruter, 
puisque  presque   tous    les  ouvriers  ont 
déjà  fait  aujourd'hui  leur  choix:    com- 
ment alors  pourraient-elles  se  maintenir? 
Qu'il    arrive    quelqu'accidenl  qui    leur 
donne  des  malades  et  des  veuves  à  sou- 
tenir, et  leur  occasionne   des   dépenses 


40 


Bn-dppfiis  âe  lenr  rerotle,  on  voit  de 
suite  telles  Sooiélés  tomber  et  jeter  tout 
probablement  du  diî<crédil  sur  les  autres. 
Nous  dirons  donc  à  tous  les  ouvriers  de 
Montréal  :  *'  Amis,  unissons-nous,  mais 
*' ne  nous  désunissons  pas;  en  fait  de 
"  Sociétés  de  secours,  nous  avons  de  quoi 
**  choisir  parmi  celles  qui  t^onl  déjà  éta- 
*•  blies;  tenons  nou^-en  là,  si  nous  voa- 
"  Ions  maintenir  honorablement  celles 
**  qui  existent.  " 

A«ix  environs  de  la  ville,  dans  les 
limites  mêmes  de  la  paroisse,  se  for- 
mère  nt  encore  les  Associations  suivantes 
qui  méritent  notre  estime  et  auxquelles 
nous  souhaitons  succès  et  longue  vie  ; 
ce  sont  : 

L'IJnon  St.  Jean-Baptiste  du  village  St.  Jean-Baptiste. 
L*Union  Si.  Louis  du  village  St.  Loui^. 
L'Union  St.  Ueuri  du  village  St.  Heurl. 

Dans  les  campagnes  surgirent  aussi 
des  Associations  de  secours  auxquelles 
PUnion  St.  Joseph  de  Montréal  a  prêté 
son  expérience  et  ses  conseils,  pour  les 
faire  réussir.  C'est  avec  plaisir  que  nous 
saluons  de  temps  en  temps  Tapparition 
de  ces  Sociétés-sœurs  :  nous  voudrions 
en  voir  une  établie  dans  chaque  paroisse 


f; 


du  Ba: 

tonnai 
es   tlil 


1 


[nées 

'Union 
ln^tit(l 

l'Union 
.Mlnion: 
l'Union  , 
«'Union  i 
/Union 
FL'Unioii  ri 


A  M< 

recours 
fêle  pa 
Onéreuj 
u'mbrt 
|ui  dev 
ravail  | 
lors  à 
lies  Soci 
[qu'une  i 
[moyen 
religion 
lloutes  e 
jne  s'éta 

(*)  Pepi 

[faites  pour 

|de  secours 

le  Adouîrei 


,  on  voit  de 
■  pl  jeter  toul 
ur  les  autres. 
s  ouvriers  de 
is-nous,  mais 
s;  en  fait  de 
ivons  de  quoi 
ont  déjà  éta- 
»i  nous  vou- 
lement  celles 

le,  dans  les 
)i8se,  se  for- 
ans  suivantes 
t  auxquelles 
longue  vie  ; 

3t.  Jean-Baptiste. 

H, 

ri. 

girent  aussi 
auxquelles 
réal  a  prêté 
Is,  pour  les 
sir  que  nous 
Tapparition 
s  voudrions 
qae  paroisse 


41 


^Ju  Bas-Canada.  Voici  celles  que  nous 
ronnaij»sons,  qui  se  sont  établi^'S  dans 
[Jey  tliUérentcs  places  ci-dessous  dési- 
[gnées  : 

'Union  St.  Joseph  de  l'Indii*«liie,  à  /oliette. 

infrtitdt  de»  Art^aiiM  de  Joliette. 
/Union  Si.  Joseph  de  Si.  Jean. 
i'Uiiioii  Si.  Joseph  d'Jberville. 

Onion  St.  Jo^eph  d'Ottawa. 

'Union  St.  Joseph  des  Trois-Ri vicie». 
l'Union  St.  Joseph  de  St.  Sauveur  de  Québec. 
/Union  Si.  Jos'eph  de  Notre-Dame  de  la  Poinle-Lévis. 

'Union  St.  Jo8e|)hde  Burlington,  Verinont,  E.-U. 

A  Montréal,  chacune  des  Sociétés  de 
recours  avait  à  chômer  chaque  année  sa 
fêle  patronale,  ce  qui  devenait  un  peu 
pnéreux  pour  les  ouvriers  qui  étaient 
K'inbres  de  plu.>ieui8  Associations  et 
qui  devaient  perdre  plusieurs  jours  de 
ravail  pour  chômer  ces  lêtes.  On  pensa 
lalors  à  former  une  union  entre  toutes 
[k's  Sociétés  de  secours  pour  ne  célébrer 
[qu'une  seule  fête.  C'était,  d'ailleurs,  un 
jmoyen  de  réunir,  sous  les  yeux  de  la 
irelrgion,  en  une  seule  Sotîiété  de  frères, 
[toutes  ces  Associations  qui  jusqu'alors 
|ne  s'étaient  connues  que  de  nom  (*). 

(*)  Oepuis  que  ceci  est  écrit,  des  démarches  ont  été 
faites  pour  réunir  en  une  seule  les  différentes  Sociétés 
de  secours  mutuel  qui  e.Kislent  aujourd'hui  dans  la  ville 
Uif.  Adoutreaj  :  cjsperou.s  »]iie  ce»  démarches  obtieadroni 


>!'■         '   i    '■ 

lî!i;      v-"^ 


1'  i  i  ,'. '.i 


n 

à 


4» 


C'est  à  la  séance  du  premier  Août 
1864  de  rUuion  S».  Joseph  qa'il  en  fut 
question  pour  la  première  l'ois,  et  l'on  y 
dérida  de  convoi|Ut' r  une  as?seinblée  des 
officiers  de»  dirf'érenles  Sociétés  pour 
traiter  ce  sujet.  On  discuta  longtemps 
ce  projet,  qui  ne  l'ut  définitivement  a(Jop- 
lé  qu'au  printemps  de  1865.  L'on 
choisit  le  second  mercredi  du  mois 
d'Aotit  de  chaque  année  pour  célébrer 
la  lête  patronale  commune,  sous  le  pa- 
tronage de  l'Immaculée  Conception  de 
la  très  Sainte  Vierge  Mûrie;  on  décida 
aussi  que  les  différentes  Sociétés  pren- 
draient leur  rang  en  procession  suivant 
l'ordre  de  leur  âge,  et  que  les  honn^^ury 
de  la  lête  seraient  donnés  alternative- 
ment à  ch'icune  d'elles,  en  commençant 
par  la  plus  ancienne. 

Voici  les  noms  des  Sociétés  qui  s'u- 
nirent pour  chômer  la  fête  commune: 

L'Union  St.  Joseph. 
L'Union  l^t.  FraiiQuis-Xavier. 
L'Union  M.  Antoine. 
L'Union  Si.  Piene. 

leur  but,  et  alors  l'A>socîiation  qui  subsistera  formée  de 
toute»  le»  Sociétés  di.  secours  scm  la  Société  la  mieux 
fondée  et  la  plus  pio-péie  de  louies  les  Assofialioiis 
tai.t  Canudicnnes  que  de  toute  autre  nation  qui  pour- 
ront exist4;ir  ea  Causila. 


43 


ibsii^lera  formée  de 

îSofieic  la  mieux 

;ss  les  Associalions 

le  nalion  qui  pour- 


L'Assoi'iaiion   de  Bienveillance  dos  Bouchers  Cuna- 

(lieii>-Fi'>'nçai.s. 
L'TJnion  î^t.  Jaccinea. 
J/ Union  St.  Atichi'l  des  Saints. 
La  iSociéléSl.  Ignace. 

Qm  Iques  Sociélés  no  voulurent  point 
ac'(iuies('-er  à  ce  projet,  dans  la  crainte, 
croyons  noiif»,  qu'il  ie  réussirait  pas. 
Ces  orainU's  ét^iient  exagérées  :  !a  fête 
lui  splendid'.  Tâchons  d'en  donner  une 
})(  lilf  esquisse  : 

Dîjns  la  procession,  on  vit  plus  de 
2,000  personnes  m  ucher  en  ordre,  tous 
bi(Mj  mis,  In  visage  rayonnant  el  le  cœur 
pit'in  ({'('ntliousiasnrie.  L'Ei^lise  Parois- 
siaK*,  qui  avait  été  jugée  seule  capable 
(If  cor.lenir  lous  les  membres,  était  ma- 
gnifi(]nemenl  dé(;orée  et  avait  revêtu  ses 
|)lus  beaux  ornements.  La  Messe  fut 
célébré,:^  par  M.  E  C.  Fabre,  Chapelain 
d.'  l'Union  Si.  Joseph,  et  le  sermon 
donné  par  M.  Giband,  Curé  d'offi^^e.  La 
M(*sse  en  musique  fut  chantée  par  un 
chœur  sous  la  direction  de  M.  Perrault, 
Prêlre  d(^  St.  Sulpice.  Nous  devons  con- 
sii^jier  i(d,  cotïime  marque  de  notre  re- 
connaissance envers  les  Messieurs  de 
Si.   Sulpice,  (ju'ils  voulurent  bien  faire 


:;»■''■?« 


lî 


5 


44 


rpmifte  aux  Société»  r<^unies  de  la  som- 
me qui  leur  devait  revenir,  tant  à  eux 
qu'à  la  Fabrique,  dans  celte  fête  ;  ils 
eurent  encore  ''oblisfeance  de  nous  re- 
mettre le  montant  de  la  collecte  faito 
pendant  le  service  divin.  Et  la  surprise 
fut  grande  et  bien  ag^réable  pour  nous 
tous,  lorsque  l'on  vit,  dès  la  veille  de  la 
fête,  flotter  sur  les  tours  de  Notre  Dnme 
les  drapeaux  français  et  hritanni']ne  et 
lorsque  l'on  entendit  le  g;ro9  bourdon 
annoncer  notre  fête  à  la  ville,  comme  il 
avait  coutume  d'annoncer  les  fêtes  les 
plus  solennelles  de  l'Eglise  et  la  grande 
iefe  nationale  de  St.  Jean  Bnpliste. 

Après  la  Messe,  la  procession  se  re- 
mit en  marche  par  des  rue»<  riches  de 
décorations  et  se  rendit  à  la  Salle  St. 
Joseph,  point  du  départ  du  matin ^  où 
M.  Plinguet,  Président  de  l'Union  St. 
Joseph,  félicita  tout  le  monde  de  l'en- 
thousiasme qui  avait  paru  dans  cette 
belle  fête  des  ouvriers  ;  puis  il  invita  à 
adresser  la  parole  à  l'assemblée  le  Rév. 
M.  Picard,  l'Hon.  M.  Chauveau,  MM. 
Narcisse  Valois  et  Méuéric;  Lanctôt  et 
MM.  les  Présidents  des  Sociétés  élraii 


45 


gères  qui  avaient  été  invités  :  tous  trou- 
vèrent des  paroles  éloquentes  pour  en- 
gager les  Sociétaires  à  continuer  leur 
belle  œuvre. 

Le  so«r,  eut  Heu  un  concert  en  faveur 
des  orphelins  des  différentes  Soeiétés  : 
la  salle  de  l'Hôtel  de-Ville  fut  comble 
et  la  recette  considérable. 

Mtinîenant  qup  ce  projet  de  réunir 
les  Sociétés  ddns  une  seule  fête  coin- 
mun^',  est  à  l'éti.t  de  fait  accompli, 
espérons  que  les  Sociétés  qui  n'ont, 
pour  une  raison  on  pour  une  p.utre,  pas 
von  lu  nous  joindre  l'année  dernière. 
Vont  s'empresser  de  le  faire,  et  que, 
celle  année,  toutes  les  Sociétés  de  se 
Cv»urs  s'uniront  comme  un  faiscf»au  ;  et 
qu'elles  célébreront  une  des  plus  belles 
fêtes  Jont  nous  puissions  être  témoins. 


A  la  fin  de  ce  travail,  on  trouvera  le 
résultat  des  élections  semestrielles  qui 
ont  eu  lieu  à  l'Union  St.  Joseph,  autant 
que  nous  avons  pu  nous  les  procurer,  en 
y  comprenant  les  élections  extraordi- 
naires des  Présidents,  qui  eurent  lieu 
quelques  fois  dans  l'intervalle   des  six 


fi;  1* 


,  il 


II 

i 

Il  ; 

i[' 

r:    ii-'Mf 


46 


mois,  ainsi  qu'un  résunné  des  rapports 
des  Trésoriers  faits  à  la  fin  de  chaque 
semestre.  On  sera  bien  aise,  nous  ai- 
mons à  le  croire,  de  trouver  léunis  les 
.noms  des  Officiers  de  la  Société,  et  de 
pouvoir  juger  d'un  coup  d'œil  des  pro- 
grès graduels  de  l'Association,  Nous 
donnerons  aussi  la  liste  de  nos  conlVères 
que  nou'ii  a  enlevés  la  mort  depuis  la 
fondation  de  la  Société  ;  car  quoique 
sr parés  d'eux  pour  un  temps,  nous  .ne 
devons  pas  les  oublier. 

Nous  allons  terminer  cet  aperçu  de 
l'histoire  de  l'Union  St.  Joseph,  en 
mettant  sous  les  yeux  de  nos  lecteurs 
le  dernier  rapport  du  comité  de  régie 
pour  le  semestre  finissant  le  31  Octobre 
1865  : 

RECETTE. 

Contributions,  amendes,  loyers,  etc $2711.40^ 

DEFENSE. 

J*ayô  aux  veuves  et  orphelins $932.20 

do    aux  malades 753 /)0 

do    pour  dépense--  générales 604.70 


$2189  90 

lurplu.s  de  la  recette %  521.50| 

$2711. 40  j 


47 


et  aperçu  de 

Joseph,    en 

nos   lecleura 

ité  de    régie 

e  31  Octobre 


.$2711.40^ 


La  Sociéta  se  composait,  au  1er  No 
vembre   1865,  de   782  membres  ;    il  en 
avait  été  admis  12  durant  le  semestre 
et  il  en  était  décédé  un. 

Valeur  de  l'Union  St.  Joseph. 

Bons  de  la  Corporation $  6000.00 

Terrain  et  bâtisse lOSOO.OO 

Argent  en  banque 1416  95 

Argent  en  mains 5.10 

$18,222.05 

Dû  à  la  Société  sur  le  terrain  avoi- 

sinant  la  bâtisse $  860.00 

Intérêt  snr  ce  terrain .  51.60 

Deux  billets  en  faveur  de  la  Société  M.77 

Intérêts  sur  les  bons  de  la  Corpo- 
ration    180  00 

Loyers 60.50 

$    1,186.87 

Dû  par  les  membres  pour  entrées.  $     126.00 

Contribiitionsile  mois,  etc 1334.41 

Amendes  de  mois,  etc 792.95 

$  2,253.36 

Valeur  réelle  de  l'Union  St.  Joseph $21,662.28 

On  voit  par  ce  rapport  que  la  Société 
est  dans  un  état  vraiment  florissant. 
Cependant  il  ne  faut  pas  s'endormir  sur 
les  progrès  obtenus;  la 'Société  a  de 
fortes  charges  à  soutenir  :  on  voit,  en 
effet,  que  l'Union  St.  Joseph  paie  c  ^i- 
îinuellernent   19  veuves,   39   orphelins  ; 


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I  'j 


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'1.     J 


i 


48 


qu'elle  soniitiil  généralement  chaque 
semaine,  Tiino  portant  l'autre,  12  mala- 
des, et  que  ses  dépenses  ordinaires  pour 
6  mois  se  montent  à  plus  de  $500  :  de 
sorte  que  la  Soeiétodoit  débourser  à  peu 
près^2,380  par  semestre,  lorsque  la  santé 
publique  est  la  me 'Heure  ;  mais  qu'il 
arrive  une  épidémie,  que  le  choléra,  par 
exemple,  fasse  une  invasion  parmi  nous 
l'été  pr  chain,  nos  dépenses  augmente 
ront  sans  «lonte  plus  qu'elles  n'ont  ja- 
mais fait,  et  continueront  d'autant  plus 
qu'il  y  aura  plus  de  veuves  et  d'orphe- 
iin<  à  soutenir.  11  faut  donc  que  chaque 
mt-mbre,  qui  a  à  cœur  le  succès  de 
l'Union  St.  Joseph,  et  nous  savons  que 
le  nombre  en  est  grand,  fasse  tous  ses 
efforts  pour  augmenter  le  chiffre  des 
associés,  et  prenne  les  m()yen^  les  pins 
propres  à  faire  prospérer  la  Société,  afin 
qu'on  ne  se  trouve  pas  au  dépourvu,  et 
de  manière  que  nos  descendants  bénis 
sent  notre  Association  qui  est  regardée, 
à  j'iste  titre  comme  la  mère  de  toutes 
les  Sociétés  qui  se  sont  formées  k  son 
exemple. 

Un  mot  encore  sur  ce  dernier  rapport. 
On  y  voit  qu'il  est  dû   une  somme  con- 


^r  rapport, 
m  me  con- 


48 


sidérable  par  l^s  membres  de  la  Société. 
Nous  serait-il  permis,  en  terminant, 
dMnsisler  auprès  (Je  ceux  qui  sont  arrié- 
rés dans  leurs  paiements  ei  de  les  prier 
de  s'acquitter  le  plus  tôt  possible  ;  puis 
de  recommander  à  I6us  les  membres  de 
payer  regulièreuieni  leurs  contributions; 
c'est  autant  (ians  leur   intérêt  qiie  d;ms 

car  s'il  leur 
pourront  sVn 


celui  de  la  Société  mêiiM' 

arrive  un  accident,    ils  tu 

prendre  qu'à  eux-mêmes,    si  la  Société 

ne  peut  leur  accorder  des  bénéfices  rjux- 

quels  ils  auraient  eu  droit,  s'ils    iisseut 


jet 


I. 


paye,  dans  le  temps  voulu  par  les  renie- 
ments, leur  redevnntîe  à  la  Société.  En 
payant  chaque;  frjois,  il-  retireront  ce  à 
quoi  ils  ont  droit  d'ans  l'occasion,  ei  la 
Société  profitera  cle  cet  ari^ent  pour  le 
fil  ire  fructifier  ave 


c  ses 


londi 


s  ordinaires, 


Que  chacun    donc  remplisse  ses  obliya- 


lions   envers 


la  S 


0( 


léle,    soit   en  payant 


ses    contributions,    soii    en    laisani    d»  s 


Hort; 


pour   son   progrès,  et  nos  (leins- 


enlanls  et  nos    arj  er»'  neiits-neveux 


hé' 


niront  le  noiTi  He  M.  Ls ,  Leclaire,  le 
fondateur,  (t  ceux  <le-  bienlaiteurs  et 
des  promoteurs  de  I'Union  St.  Joseph 
DE  Montréal. 


50 


Elections  des  Officiers  de  l'Union  St.  Joseph. 

.  Mars  1851. 

Modeste  Brouillet Président. 

Louis  Leolaire Vice  Président. 

Fabien  Guilbaiilt Secrétaire. 

Cyprien  Champeau Assistant-Secrétaire. 

Frs.  Dussault Trésorier. 

Léandre  Viaii  • ^  /,      .,-  ..-n,       ^. 

Octave  Bourgouin \  ^*^'^'^®  d'Enquête. 

Le  1er  Mai,  Ls.  Leclaire  fut  nommé  Président. 
Novembre  1851. 

La.  Leclaire , Président. 

Mai  1S52. 
Ls.  Leclaire Président. 

Novembre  1852. 

Louis  Leclaire Président. 

J.  Bte.  lVla»*se ,  1er  Vice-Président. 

F.  X.  Proulx 2énie  Vice- Président. 

L.  I.  Raflié  .  .  ,^ Secrétaire. 

F.  De^ui>ie Assi^tant-Secrctaire. 

.T,  Richelieu Trésorier. 

F  Dussault Colîerienr-Trésorier. 

P.  Mnytr Ass.-Coll.-Trésorier. 

Mai  1853. 

J.  B.  Ma.«se Pré^iiient. 

Nicolas  Valin 1er  Vice  Président. 

Médaid  Rivet 2e  V'iec  Près  dent. 

J.  B.  Pontbriand Secrétaire. 

Jos.  Paquet Assistatil-Serrétnire. 

Philippe  Mayer 'iVésorier. 

Miche!  T.  Déguise Collecl- IVcsorier. 


51 


Novembre  1853. 

L.  I.  Rathé  ,  .  .  . Président. 

Narcisse  Chaussée 1er  VicH-Président. 

J.  Bte.  St.  Louis, 2e  Viee-Prcsident. 

Ls.  Muraille Secrétaire. 

Ls.  LaiTiontagtie Assistant-Secrétaire. 

Ls.  Lerlaire Trésorier. 

M.  T.  Déguise Collect. -Trésorier. 

George  Pépin Ass. -Coll. -Trésorier. 

Augustin  Labelle Com.-Ordonnateur. 

Mai  1854. 


Pierre  Jette Présidera. 

Joaehim  Dubrule 1er  Vice-Président. 

Nicolas  Valin 2e  Vice-Piésident. 

Ls.  Aubertin Secrétaire. 

Elio  Hudon  dit  Beaulieu Assist  -Secrétaire. 

Frs.  Déguise ,..,♦..  Trésorier, 

J.  B.  Al  laid .ColI«  et. -Trésorier. 

George  Pepi'i Ans. -Coll. -Trésorier. 

Ls.  Leclaire.  . Cuni.-Ordonniieur. 


NOVEMBPE  1854. 


Augu.Min  Labelle Président. 

L.  L  Rathé  ..  . 1er  Vice-Pré.^ident. 

.T.  B.  Masse 2e  Vice- Président. 

Elle  Hudon  dit  Beaulieu Secrétaire 

Pierre  Hogue I Trésorier. 

Matthias  Jannard Coliect.-Tn'sorier. 

.los.  Hélanger , Ass. -Coll. -Trésorier. 

Augustin  Roulée Coin. -Ordonnateur. 

Frs.  Ciuîson  • ^  ...  2e  Corn.  Ordoiuialeur. 

t 


62 


I 


1^ 


Mai  1«55. 

David  l.eblano Préhidfnt. 

.l()-t*pli  lirîhiiiger 1er  Vu*e-Piési<lfnl. 

Tir  ophilt*  [it'8<  nrbaiilt 2e  Vicf-rrèMdrni. 

Elit'  IJniion  dit  Bt'aiilieii yrcietaire. 

Luui.H  Durand As» -Se«Tétaire. 

Pierre  lionne .  .Trésorier 

IsHUc  B*)urgt»igi  on rollcl. -Trésorier 

FrN.  X.  Hoiie Ass.-Coll.-Tresitrief. 

I'3.  Long-firè Com.-Ordt)nnateur. 

Rapport  du  Trcsorit'r.  31  Oct.  1^55 

Reeette $424.24 

Dépense lôô  07 

Balance  en  laveur  de  la  Soe'elè  ....    21)9.17 

NOVEIVIBKK   1S55. 

Théophile  Lesearbault Président. 

Miehel  Cyi  .  . l«'r  Vjc  -Pr,  ^(dt-nt. 

LoiMN  C'habol 2e  Viee-Presidnit. 

V.  A.  Uoiht»n îSec'étaiie. 

.1.  B.  Piuneau A^si.st.-Seeffiar'  . 

Pierre  Diii'lt>s. .Tr»\Hi.rier. 

l'rN.  De-iii!" Colli  et  -T.f>orier 

Alexis  Fa\r  au A^s.-Coll  -Tr^  «^orier. 

Ls.  Ltmjçpre .C\  un. -Ordonna  i  ur 

Mai  ISôh. 

Ant    fiazir.et  ............     .  Prô>trîent. 

M  ihel    r.  De^^UKMi .1er  V  ^r  irr'^-ui'  iȕ. 

Aii;iuviiu  Ijii'H'lie e  Vioe- Pies  dent. 

ij,  l.  »(alhe S«^«Tf»iai«e. 

i'iaai"  Boi'iiuiijfnon \».  î^ef.'f»i»ire. 

Fis   \    Bo(H' ......  .Tié^oner 

K.  Hu'Ion  il;^  Beaiili-'U C'olU-rl.- Fr   >orie«'. 

Alexis  Pavitau Aî*  -Viû\  -TrH>«>.  er. 

J-tO.i  5»  Loujf pre . Ci>in.-C>riioirnaieur. 

Le  \6  Juiliel  ISôti.  J    B.  Ma>*et»»t  nommé  Pf  sid-til. 


53 

N0VEM3RE  1856, 

J.  A.  Plinguet Presirlent. 

Pierre  Hoyie .1er  Viie  PrPsidcnt, 

Zjphirin  ("hipeleau 2^*  Vice-Présitlfiit. 

Frs.  Cnf«!S()!i S»;<  if>inire. 

Edouurd  Lnmbert As,». -.Secrétaire 

F.  X.  Boir. Tréïiorier. 

Oin  8ini    Krappier. Colled  -TrÔHorier. 

Adolphe  Martin Axs.-CoH.-Tresiorjer. 

David  Leblanc < ''om. -Ordonnateur. 

F.  X.  Cusson Asis.-Com-Orduiin. 

Mai  1867. 

Ovide  Viau  dit  Laliberté Président. 

Frs.  De'gui'C l»-r  Viee-Pré''ident. 

Clément  Morin 2i-  Vue-Présideiit. 

L  L  Raihé Secrétaire. 

S    h   Levesiqne Ashistant-îSecrélaire. 

F  X.  Montiïiarquet I  résurier. 

Matthias  Jannard (^)lle«-i. -Trésorier. 

J.  B.  Lanctôt Ass   Col. -Trésorier. 

David  Leblanc. Com.-Oidonnaleur. 


Rapport  du  Trésorier,  31  Ort.  1857. 


Ke.'eiU SIOITM? 

Dpp.  nse 1117  10 

B.iianre  en  faveur  de  la  Sociéié  . .  .  .'    502  07 


m 


54 


N;)VKMBRE  1857, 

Fr».  Ciiv^oii Président. 

J.  B.  Diiplessis 1er  Vite-Président. 

Jo».  Bplanjfer 2e  V^ice-Président. 

Oiiésiine  Frappier . ,  .Secrétaire. 

Maarloire  David Assifst.-Secrétaire. 

Hubert  Morin 'l'résorier. 

.1.  B    Lunclot Collecît .-Trésorier. 

Léandre  Lainoureux Ass  -('oU. -Trésorier. 

J   B.  AHard Bibliothéeaire. 

Ls.  LamontafTiie Assis. -Bibliothécaire. 

J.  B.  St.  Louis Corn. -Ordonnateur. 

Pierre  Frigon Ass.-Coni.-Ordonn. 

Mai  ;8ôS. 

Frs.  CiJMsoii , Président. 

Joachim  Dnbrnie 1er  Vice  Président. 

Zephirin  Chapeleau 2e  Vice-Président. 

C.  A.  Hoehon Secrétaire. 

Honoré  Riend.au Assist. -Secrétaire. 

Joseph  Bélanger Trésorier. 

E.Hudon  dit  Beaulieu Colîecl.-Trésorier. 

Hector  Thcriault Afss.-Coll.-Trésorier. 

Michel  T.  Déguise Bibliothécaire. 

J.  B.  Kmond Ass. -Bibliothécaire. 

F.  X.  Cnsson Com. -Ordonnateur. 

J.  B.  Payelte  ,  .  .  , Ass.-Com.-Ordonn. 

Le  24  Mai  1S5S,  Ferdinand  David  fut  nonuné  Président. 

Novembre  IS.'iS. 

L.  I.  Rathé Président. 

Joseph  Gauthier lor  Vice-Président. 

Louis  Brunelle , 2e  Vice-Présideut. 

C.  A.  Rochon Secrétaire, 

F.  Archnmbault .  Ajisist.-Secrctaire. 

Olivier  Déguise Trésorier. 

Matthias  Jannard Collect. -Trésorier. 

A.  Bélanger Ass  -Coll. -Trésorier. 

M.  T.  Déguise Bibliothécaire. 

Louis  Lamoureux Ass. -Bibliothécaire. 

J.B.  Fayette Coui. -Ordonnateur. 

J.B.  Labelle Ass.-Com.-Ordonn 

Le 21  Février  1859,  J.  A.  Plinguel  fut  nommé  Président. 


65 

Rapport  (la  Trésorier,  CO  Acril  ISôO. 

Récolte $ir)47.ô()  J 

Dépense 109 1.GO 

Di'fidt _1^2'^^^ 

Mai  1S59. 

J.  A.  Plinjyiiet Présidenl. 

JjoniH  Chahut 1er  Vice-Président, 

[jonis  Lonjrpré 2e  Vi<  c-Hiéssicleiit. 

Miii?loire  David Secrclaire. 

F.  X.  llov A>>isf.-k>eorélaire. 

Antoine  1\M'taull Trésorier. 

Mnllliias  Jiinnurd Colleci. -Trésorier. 

Octave  Pilon Ass.-CoII.-T)C>«orier. 

\j.  ïjaniourenx rîihliotlK'raire. 

André  Di-sautels Axs.-Bibliothéi'aire, 

J.  13.  Piiyette Coin. -Ordonnateur. 

Rapport  du  Trésorier ,  01  Oct.  1850. 

R'erette $1343.22 

Dépense 607. 1  \ 

Balance  en  faveur  de  ia  Société,.        646.0S 

N0VE."\IBRE  1859. 

OMvier  Dejînise Président. 

Mai^loire  David 1er  Vice- Président. 

Rûnii  Provost 2»  Vice- Président. 

F.  X.  Roy. Secrétaire. 

Hilaire  Biistien Ass.-Secrétaire. 

Antoine  Perrault 'Trésorier. 

Matthias  Jannard Collect. -Trésorier. 

Ociave  Pilon Ass.-Coll. -Trésorier. 

A.  Sanvé Bibliothécaire. 

On'  sime  Frappier Ass. -Bibliothécaire. 

J.  B.  Payelte Com. -Ordonnateur. 

J.  H.  St.Vtcrinain ,  .  .  A.ss.-Cotn.^Ordonn, 


50 


Rapport  il lî  Trésorier,  ^^'  Ar/ril  is(|i>. 

Recette' $  I  «9."..23 J 

Dpp«ni<e 580.46 

Balnncc  en  faveur  dt-  la  Société..        814.775 


Mai  1S60. 

Ferdinand  David Président. 

JVlatthiiM  Jnniiird 1er  Vice- Président 

[i   Lamoiireiix 2«*  Vjre-Présidi  ni. 

Hilaire  Basitien Secrrtair»*. 

F.  X.  K()uss»au A -si^t -Secrétaire. 

.Alfied  Ti'uteau Tiésorier. 

Mi«  hel  T.  IX'g'iise (>oIle«'t. -Trésorier. 

Oeil'  »•  Pilon A  «s. -Coll. -Trésorier. 

Toussaint  Pelletier Kibliothécaire. 

Férè.'l  Savard A.««s. -Bibliothécaire. 

I.  B.  Pay»'t»r (■oni.-OrdonnRfenr. 

J.  B.  St.  Germain. As&.-Com.-Ordoun. 

Rapport  du  Trémricr  31  Oct.  1800      • 

Reoetle $H74. 86 

Dépense 277.40 

Balance  en  faveur  de  la  Société. . .        39'7.46 

Novembre  1860. 

Matthias  J  an  nard Président. 

Ani.  Perrault 1er  Vice-Préndent. 

F.  X.  Rousseau 2e  Vice-Président. 

Benjannu  Frigon Secrétaire. 

M-  T.  Déguise Assist.-Secrétaire. 

Alfred  Truteau Trésorier. 

Jos.  Plamondon Coilect. -Trésorier. 

Paul  Isaïe  Dié Ass. -Coll. -Trésorier. 

Alexis C  Sauvé Bibliothécaire. 

George  Pépin ,  , .  .Ass. -Bibliothécaire. 

J.  B.  St.  Germain Corn. -Ordonnateur. 


67 


Secrétaire. 


ÏÏapport  (lu  Tilmrîer.  lîO  Anil  1801 

Uecettfc $  17S4.27 

Dépetife 2I0s.  17 

Déficit 323.90 

Mai  1861. 
ITermént^gilde  Ducheaneaii ....  Présirlent 

Pierre  Frijçon 1er  Vjfe-Pré'«ulent. 

J   B.  Mnssc 2,.  Vice  Président. 

Noël  O.  Lariviè.e »  Secrétaire. 

Ch.^.  Rncicot Ass -Seoétaire. 

Adolphe  O    fiari/ière Trésorier. 

Joseph  PlaiTH)ndon Coll. -Trésorier. 

PnnI  î^nïe  Dié Ass.-CoH.-Trc'orier. 

A.  C.  f^Huvé Hil)lii>thécnire. 

Georjje  Pcpin A«m. -Bibliothécaire. 

.r.  B.  St.  Germain ».  ('om.-i>»rdonMafeiir. 

Georjrè  Triidel Ass.-Com.-Ordoiin. 

Rapport  du  Trémiier  'M  Oct.  l«^!l 

Recette $  2086.24 

Dépende 1 122.50 

Balance  en  faveur  de  la  Société.  .         9()3.74 

Novembre  1861. 

Benoit  Bastien Président. 

.ro!»eph  Lavictoire 1er  Vice-Président. 

J.  B.  Mantha 2e  Vice-Président. 

Edouard  Barcelo Secrétaire. 

J.  B.  Cnron, Ass. -Secrétaire. 

A.  Martin Trésorier. 

Prospcr  La  pointe Coll. -Trésorier. 

Pierre  Allard Ass.-Coll. -Trésorier. 

Alfred  Desroches Bibliothécaire. 

^-  «    Ijoranjje Ass. -Bibliothécaire. 

.'.  J>.  St.  Germain Com.-Onlonnatcm'. 

Edouard  Mercil ,  As«.-Com.-Ordonn. 


58 


Rapport  du  Trcsorkr,  30  xii^rll  I8G2. 

Kecelt  •  /. $  1577.34 

i)épensc  1187.C8 


Balance  en  laveur  do  la  Société. 


3S9.t8 


Mai  18(32. 

IBtMioit  i'n'j'ien Président. 

Edouard  lîaretMo 1er  Vice-Président. 

J  nu-him  Dubnile 2e  Viee-Présidenî. 

.1.  R.  (^'aron Secrélaire. 

J.  C.  Thèrieii Assist. -Secrétaire. 

F.  X.  Moiit'narqiiet Trésorier. 

M.  T.  Déguise Coll. -Trésorier. 

J.,B.  Despatis A<<s!.-(>oll. -Trésorier. 

Adolphe  Martin  ............  Bibliothécaire. 

Férèol  Savard ANS.-Bibiiolhécaire. 

J.  1^.  St.  Gern?ain .,  . .  .  .Coiii. -Ordonnateur, 

Edowaid  Mercil A^s.-Co>ïi.-Ordopij. 

Eapport  du  Trém'kr,  31  Octobre  18G2. 

Jîecetîe $  1082.62 

Dépense 97G.5â 

Balance  eh  faveur  de  la  Société.  .        lOO.'i.O? 

—  , 

Novembre  1862. 

Hémi  Provost , Pré-^^ident. 

J.  B.  Masse 1er  Vice-Président. 

A.  C  Sauvé 2e  Vice-Président. 

P.  Saniuel  Beaudoin Secrétaire. 

Félix  David A'^sist. -Secrétaire. 

F.  X.  Koy Trésorier. 

iVIaiçloire  David Col!. -Trésorier. 

Calixie  Thérien r  Ass. -Coll. -Trésorier, 

Adolphe  Martin .  .Bibliothécaire. 

André  Dt'-saulels A'<s.-Bil)liothécaire. 

Kfioua'-d  Merci' (Joui. -Ordonnateur. 

A'frt'd  Tiv  t-aM Ass.-Oom  -Ordonn. 


59 

Bapport  du  Trésorier,  30  Avril  1863. 

Recette $2194.64 

Dépense 1 174.54 


Balance  en  faveur  de  la  Société.  •        1030. 00 


Mai  1863. 

Louis  Chabot  • Président* 

Pierre  Lamoureux. 1er  Yice- Président. 

Joseph  Robert 2e  Vice-Président. 

P.  Samuel  Beaudoin Secrétaire- Archiv. 

Adolphe  Renaud. Ass.-Seerét.-Archiv. 

Joseph  Plamondon 1er  Trésorier. 

Joseph  Bélanger • 2e  Trésorier. 

George  Pépin. lerCoIlect.-Trésorier. 

Paschal  Leclerc ..2e  Coliect. -Trésorier.. 

Louis  CaUixte  Garnier 1er  Ass. -Coll. -Très. 

Louis  Bélanger '2e  Ass.-CoU.-Trés. 

Edouard  Emond Bibliothécaire. 

Frt.  Prévost Ass. -Bibliothécaire. 

Edouard  Mercil  •  •  •  •  » It^r  Com.-Urdonnat. 

Alfred  Truteau 2e  Com.-Ordonn. 

Bappart  du  Trésorier,  31  Oct.  1868. 

Recette $2996.79 

Dq>ense 1327.29 

Balance  en  faveur  de  la  Société. .      '^669.^ 


60 


Novembre  1S63. 

Pierre  Frigon. Président. 

Edouard  lVTer.il. 1er  Vice-Prés  dent. 

George  Pépin .2e  Vice-Président. 

Unésime  Frappier Seerétaire-Archiv. 

Antoine  Bourdon Ass.-Seerét.-Archiv. 

Matthias  Jannard Seerétaire-Corresp. 

Cléoph.is  Daunais. 1er  Tré.sorier. 

Ja*qr,es  Mayer 2e  Trésorier. 

Benjamin  Frigon 1er  Coll. -Trésorier. 

Jos.  Duplessis 2e  Coll. -Trésorier. 

Adolphe  Martin 1er  Ass". -Coll. -Très. 

Paschal  Leilerc 2o  Ass.  Coll. -Très. 

M.^T.  Déguise Bibliothécaire. 

J.  B.  De.«patis Ass.- Bibliothécaire. 

Alfred  Trutean 1er  Coin. -Ordonnât. 

Magloire  Longpré 2e  Com.-Ordonn. 

Rapport  (ht  Trésorier^  30  Ami  1864. 

Recette $2677.66 

Dépense 1672.66 

Balance  en  faveur  de  la  Société. .       1 105.00 

Mai  1864. 

Joseph  Plamondon Président. 

Matthias  Jannard 1er  Vice-Présidtnt. 

Charles  Racicot .2e  Vice  Président. 

Dominique  Boudrias Secrétaire- Archiv. 

Paschal  Leclerc Ass. -Secret. -Archiv. 

J.  A.  Plingnet Secrétaire-Corresp. 

Cléophas  iDaunais 1er  Trésorier. 

Chs.  Paye  te 2e  Trésorier. 

T.  Rocan  dit  Bastien 1er  Coll. -Trésorier. 

J.  B.  Emond 2e  Coll. -Trésorier. 

J.  B.  Bourassa 1er  Ass.-Coll. -Très. 

Eugène  St.  Charles. 2e  Ass.-Co'l.-Trés. 

Guillaume  Fournier Bibliothécaire. 

Joseph  Duplessis Ass.-BibliotliPcairG. 

Magloire  Lon^iprô ier  (^cni.-OnlDim. 

A.  C.  La  rivière '2^  Coin  -Ordonn. 


61 

» 

Rapport  du  Trésorier,  31  Oct.  186i. 

Recette $2f/62.09 

13epci.se ,  1S74.41 


Bîilance  en  favour  de  la  Société  ....    987.68 


Novembre  1864. 

Antoine  Bourdon Président. 

Jos.  Paquet .  1er  Vice-Président. 

Guillaume  Laurencelle. 2e  Vice-Président. 

Paschal  Lec'ere . »  .  Secrétaire- Archiv. 

Clovis  Beauchamp.  » Ass.-Secr et. -Archiv, 

Dominique  Boudrias Secrétaire-Corresp. 

Cléophas  Daunais. 1er  Trésorier. 

Chs.  Payette 2e  Trésorier. 

Oswald  Coursolles 1er  Coll. -Trésorier. 

J.  B.  Emond 2e  Coll.-Trésorier. 

J.  N.  Duhamel 1er  Ass.-Coll.-Trés. 

Pierre  Dufour 2e  Ass.-Coll.-Trés. 

Louis  Bélanger  •  .  •  . Bibliothécaire. 

J.  B.  Despatis Ass.- Bibliothécaire. 

Adolphe  C.  Larivière 1er  Com.-Ordonn. 

Pierre  Lamoureux.  ........  .2e  Com.-Ordonn. 

Ea/pport  du  Trésorier,  30  Avril  1865. 

Kecetto $2003. 9ȏ 

Dépense 1863.93 

Balance  en  faveur  de  la  Société,  .       140.06^ 


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62 


Mai  1865. 

J.  A.  Flinguet ....'. Président. 

J.  B.  Masse 1er  Vice-Président. 

Alfred  Narbonne ^e  Vice-Présidem. 

Paschal  Leclerc Secrétaire-Archiv. 

Clovis  Beauchamp Ass  -Becrét.- Archiv. 

L.  C.  Garnier .  .Secrétaire-Corret-p. 

Cléophas  Daunais.  .  • 1er  Trésorier. 

Jos.  Brunet.  .  • o ..  .2e  Trésorier. 

Oswaid  Coursolles 1er  Collect.-Três. 

i.  B.  Emond 3e  GoU.-Três. 

J  trémie  Noiseux  • 1er  Ass.-ColI.-Trés. 

Ls.  Bélanger • ....  2e  Ass.-CoII.-Trés. 

M.  T.  I>eguisé. •••  .Bibliothécaire. 

Moï«e  Renaud. •••  Ass.-Bibliotbéca're. 

A.  C.  Lariviêre l6r  Com.-Ordonn. 

Pierre  Lamoureux 2e  Conn.-Ordonn. 

Rapport  du  Trésorier,  81  Oct  18^5. 

Recette $  2711.40} 

Dépense 2189.90 

Balance  en  faveur  de  la  Société.  .         621 .50} 

I^OVBMBRS  1865. 

J.  A.  Plinguet PrêSfdënt. 

Paschàl  LSéèléro 1er  Vice-Prêeidcnt. 

Onésimé  Làbréqùt 2e  Vice -Président. 

P.  S.  Beaudotn  .  .  » Secrêtaii'e-Arcbiv. 

Ciovis  Beauchamp ..  .  .Ass.-Secrét.-Archiv. 

J.  B.  AUard  . .  .  • Secrétaire-Corresp. 

Cléophas  Daunais  •  •  •  • 1er  Trésorier. 

Joseph  Pa({uet  • 2û  Trésorier. 

Oswaid  Coursolles 1er  Collect.-Trés. 

J.  B.  Emond 2e  Collect.-Tré3. 

Joseph  TîsSÎéf ler  Ass  -Coll. -Très. 

M.  T.  Dei^uise '2e  Ass.-Coll.-Tré*. 

Jéiémie  Noiseux Bibliothécaire. 

Charles  Gauthier Assis.- Bibliothécaire. 

Pierre  Lamourtux 1er  Corn . -Oi don  n. 

Chi.  Racicot  • 2e  Com.-Ordonn. 


63 

Rupport  du  Trésorier  y  80  AfirU  1866. 

Recette $  2473. I6i 

Dépense 2207.18^ 

Balance  en  faveur  de  la  Société.  .         265.98 

Mai  1S66. 

J.  B.  Altard ..  •  .Président. 

Alfred  Narbonne 1er  Vice- Président. 

Onésime  Labrêque 2e  Vice-Président. 

P.  S.  Beatidoin Secrétaire- Archiv. 

Matthias  Jannard Ass.-Secrét.-Archiv. 

.r.  N.  Duhnmel. Secrétaire-Corresp. 

Oléophas  Daunais 1er  Trésorier. 

Joseph  Paquette 2e  Trésorier. 

Oswald  Coursolles 1er  Coll. -Trésorier. 

J.  B.  Eraon'l 2e  Coll. -Trésorier. 

Louis  Bélanger >  .  .1er  Ass.-Coli.-Trés. 

O.  Villemaire 2e  Ass.-Coll.-Tréa. 

Adolphe  Martin. Bibliothécaire. 

Joseph  Plamondon Ass.-Bibliothécaire. 

Pierre  Lamoureux 1er  Com.-Ordonn. 

Chs.  Racicot • 2e  Com.-Ordonn. 


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M.  T.  De 
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Alfred  Tn 
Magloire 
Jos.  Béliii 
George  Y 
JLiS.  Deslai 
D.  Beauc 
J.  B.  Mai 
Joseph  Si 
Henri  Le 
Benoit  Bt 
P.  C  Hoi 
J.  O.  ^.al 
Frs.  Q  \n 
Olivier  D 
Benj.  Je' 
Louis  Ju 
J.  Cador 
J.  B.  La 
P.  A.  Ko 
Antoine 
J.  Be.JV 
R.  C.  Jei 
Octave  I 
Bastien  1 
Onéblme 
Philippe 


Liste  de  îiousoriptions  à  Ir-  jBatisse  St.  Joseph 
parmi  le^  membres. 


\ÎM.  TiS.  Lùclaiie 


.$10  00 

.  20.00 

.    13.60 

13.00 

12.00 

11.00 


J.  A.  Plinguet  . 
David  Leblanc .... 
Zéphirin  Chapeleau. 
J.  D.  Payelte  ..... 

Frs.  Cusson 

Ovide  Viau  Laliberté.  10.00 

Homain  Racicot  •  .  .  10.00 

Chs.  Dubeau 10.00 

L.  I.  Fiathé. 8.00 

M.  T.  Déguise.  .  .  .  8.00 

Antoine  Perrault.  .  .  8.00 

Alfred  Truteau  ....  8  00 

Mogloire  Longpré  .  .  8.0  • 

Jos.  Bélanger 8.00 

George  Von 8.00 

JLiS.  Deslauriers 8.00 

D.  Beauchamp.  ...  8.00 

J.  B,  Mantha 8.00 

Joseph  Sigouin  ....  8.00 

Henri  Longpré ....  6.20 

Benoit  Bastien  •  .  •  •  6.00 

P.  t    Hogue. . .  •  .  r  6.00 

J.  O.  ^.abelle 6.00 

Fr«.  G  iithier 6.00 

Olivier  Déguise ....  ô.OO 

Benj.  Jesautels ....  ô.OO 

Louis  Juneau 5.00 

J.  Cadoret 4.90 

J.  B.  Laplante  •  . .  >  4.00 

P.  A.  Kodier 4.00 

Antoine  Bazinet  .  .  .  4.00 

J.  B'e.Masoe 4  00 

R.  C.  JeanGeorge .  .  4.00 

Octave  Lafricain.  .  •  4.00 

Bastien  LHtour ....  4.00 

Unésime  Frappier. .  •  4.00 

Philippe  Mayer.  .  . .  4.00 


C  O.  Beauchemin.  . 
H.  Duchesneau  .... 
Jos.  La  viol  cire  .... 
Ferdinand  David  .  .  . 

J.  B.  Allard 

P.  H.  Morin 

L.  H.  Milivier  .... 
J .  B.  St.  Louis .... 

J.  B.  Lanetôt 

Guillaume  Désautels. 
Léandre  Prévost.  .  . 

F.  A.  Boire 

J.  Bourguignon^ .  .  . 
Adolphe  IVIartin.  .  .. 
Bruno  Ledoux .... 

Frs.  Déguise 

Onésime  Labrèque.  . 
Augustin  Ledoux,  .. 
Pierre  llobillard.  .  . . 
Benj.  Frigon  ..... 

Antonin  Noël 

J .  B.  Duplessis .... 
Moïse  Leblanc  .... 

Jos.  Gauthier 

Jean  Ledoux 

Fos.  Corbeille 

Frs.  Richelieu,  père. 
Frs.  Richelieu,  fils.  . 
Clément  Morin  .... 
J.  Beauchi'mp  .... 
Joaehim  Dubrule.  .. . 

Frs.  Leblanc 

O.  Guillaume  .  .  •  •  • 
Pierre  St.  Amour.  .  . 

Frs-  Boulet 

Edouard  Bastien  .  . . 

Fr.  Saucisse 

J.B.  Chabot 


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MM.  Pierre  Longoré$4.00 

Isidnre  Normal'  ' -dii.  4.0') 

F.  X.  Pioulx AM 

Th.  Prou'    4.0C 

Hciui   '  alliant  ....  4.00 

Aie-      St.Chmljs  ..  4.00 

"..«..  Charclte..  ....  4.00 

X.  (Uisson 4.00 

Daniel  Lalour  ....  4,00 

Augustin  Marliii.  .  ,  4.00 

Exup.  Art'hambault.  4.00 

G.  J.Muyer 4.00 

.T.  B.  llogue 4  00 

Tons.  Lafranchise  . .  4.00 

IVIifhel  Beauchamp  .  4.00 

I.B.  Laçasse 4.00 

„  os.  Despatis 4  00 

TLHiphile  Bélisle..  .  4.00 

Sève.  ^  Péritr 4.00 

Cer^aire  Nanlel.  .  .  .  4.00 

George  Vincent..  .  ,  4.<.0 

Toussaint  Lapierre..  4.00 

J<is.  Beauchamp.  .  .  4.00 

Moïse  Ihériault  .  .  .  4.00 

F.  Gareau 4.00 

Félix  Villemure.,  .  .  4  00 

J.  B.  Gibeau.  .  . .  „  .  4.00 

Pierre  PominviUc.  .  .  4.00 

V.  Latleur 4.00 

H.  Vincent 4.00 

Ls,  Lapoinle 4.00 

Henri  Louis 4.00 

Llinnue  Lapierre.  .  .  4. no 

L.  Prévoit ...  400 

Toussaint    I  homa.s.  ,  4.00 

LcaridreLamoureux.  4.00 

Joseph  Kobert  ....  4.00 

Amable  Marion, ,  .  .  4.00 

Deluhis  Couvrette. . .  4.00 


J.  Mat  ion $4  00 

Fabien  Lamoureux  .  4.00 

Paul  St.  Louis.  .  .  .  4.00 

Henri  Jellé 4.00 

Aug:u>tin  Vézina.  .  ,  4.00 

A.  Milot 4.00 

J.  B.  LMbelle 4.00 

Mirhel  Cyr 4.00 

N.  Valiti 4.0() 

Alfred  Dupuis 4.00 

Gédéon  Hul.eidault .  4.00 

Ambroi^e  Vi^eant.  ..  3  00 

Charles  Noreau. .  .  ,  3.00 

Stanislas  Allard  ....  2  50 

Toussaint  Kousseau.  ?.00 

Jos.  DucJos  .......  2.00 

Jcs.Joiy 2.00 

Léonard  Lavigne  ..  .  2.00 

.los.  Bertrand 2.00 

llémi  Favreaii  ....  2.00 

Juliea  Courteau  .  ,  ,  2  00 

A  m.  Huberlault  .  .  .  2.00 

Ls.  Mènard 2.00 

J.  B.  Du  verger.  .  .  .  2.00 

Octave  Pi'on 2.00 

«'allixte  Posé 2.00 

Médaid  Rivet 1.50 

Jérémie  Dumont.  .  .  1.50 

Toussaint  Pellier.  .  .  1.00 

Alexis  St.  Amour.  .  .  100 

Victor  Thèriault  ...  1.00 

Al.  Sauvé 1.00 

i.B.  Malh:ew 1.00 

Timolhée  Thérien  .  ,  LOO 

J.  B.  Lauzon 1.00 

Jos.  Mathieu 1.00 

Norbert  Julien ....  1.00 

$679,10 


L'UNION   î 

Liste  clos  Se 


Sir  L.  H.  Lftior 
Les  Plonoiubles 


Son  Honneur  I 

MM.W.  L.  Doi 

Alfred  Pin.sone 

Pierre  Jodoin. 

Jos.  Doulre  .  . 

Ashiey  Hibbar 

Jos.  Doncgani 

D.  E.  et  C.  F 

neau .  .  • 

Ls.  Perrault. 

J.  B.  Rolland. 

Alfred  Duborc 

John  Ostell. 

C.  A.  Leblan 

P.  R.  Lafreni 

William  Wor 

Amable  Jodo: 

Rivet  et  Dora 

J.  M.  Papine 

L.  G.  Dubois 

G.  T.  Prow.st 

Jacques  Vigt 

R.  Trudeau 

J.  A.  Grave! 


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$100 

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A  SES  BIENFAITEURS 
L'UNION    ST.  JOSEPH    RECONNAISSANTE. 


Liste  des  Souscripteurs  pour  la  Bâtisse  St. 

Joseph, 

ÎSir  L.  H.  Lftfonlaine  ...» $  5  00 

Les  Honuiubles  D.  B.  Viger 20.00 

L.  H.  Holtoii 20.00 

Ls.  Kenaud 20.00 

Chs.  VVilson 10.00 

T.  J.  J.  Loranger 6.00 

J.  A.  iieilhelo! C.OO 

Sou  Honneur  H.  Slarnes ,  60.00 


$679.10 


MM.W.  L.  Doutney  îj530  00 
Alfred  Pin.soneaull.  .  20.00 

Pierre  Jodoin 20.00 

Joa.  Doulre 20  00 

Ashiey  Hibbard..  .  .  20.00 
.los».  Doncgani  ....  15.00 
D.  E.  et  C.  F.  Papi- 

neau 10.00 

Ls.  Perrault 10  00 

J.B.  Kolland 10.00 

Alfred  Uubord  ....    10.00 

John  Ostell 10.00 

C.  A.  Leblanc.  .  .  .  C.OO 
P.  K.  Lafrenaye.  .  .  6.00 
William  Work  ma  n.,  6.00 
Amable  Jodoin  ....  6.00 
Jlivet  et  Dora  y ....  6  00 
J.  JVl.  Papineau..  .  .     6.00 

L.  G.  Dubois 6  00 

G.Ï.Prowse 6.00 

Jacques  Viger.  ....     5.00 

11.  Trudeau 6.00 

J.  A.  Gravel 6.C0 


Wilfrid  Dorion  ....  5.00 

13.  H.  LeMoine..  .  .  6.00 

Jacob  De  W m  ....  6.00 

J.  H.  Jobm 6  00 

F.  et  J.  Leelaire  .  .  .  6.00 

Amable  Prévossl  .  .  .  6.00 

Alexis  Dubord ....  6.00 

André  Dominique.  ..  50) 

Janv.  H.  Terroux  .  .  6.00 

John  Pratt 6  00 

Antoine  St.  Jean,  .  .  5.00 

C.  S.  Cherrier.  .  .  .  4.00 

Chs.  J.CoursoUes.  .  4  00 

Léon  Hurteau.  .  .  .  4.00 

Jos  Barsalou.  ....  4.00 

J  Cas.sidy 4.00 

F.  B.  Beaudry  ....  4.00 

P.  B.  Badeaux 4.00 

J.  Boulanget 4.00 

Nazaire  Villeneuve.  4.00 

J.  P.  Kottot 4.00 

E.Gauthier 4.00 

Amable  Marion..  .  .  4.00 


70 


MM.  PierreDuclo8..$4.00 

J.  M.  Loranger. .  .  .  3.00 

A.  Telliep 3.00 

D.  SaiiVRgeau.  .  .  .  3.00 

Frs.  Tavernier 3.00 

J.  Réliveau 2.2ô 

V.  Hudon 2  00 

G.  Leblanc.  ....  .  .  2.00 

K.  Bellemare 2  00 

£.  Deniers 2.00 

A.  E.  Diipré 2.00 

N.  Dumas 2.00 

Chs.  Hébert 2  00 

Chs.  Lacaille 2.00 

T.  Boulhillier 2.00 

Frs.  St.  Charles  et  fils  2.00 

Chs.  Catelli  .  .  . .  r .  2.00 

D.  B.  Goetlike ....  2.00 

£.  Godard 2.00 

John  Smith 2  00 

L.  Bleau 2  00| 

J.  Simaid 2.001 

F.  Brouillât 2.00' 


S.  Giraldi $1.50 

Docteur  Meilleur. .  .  1  00 

L.  E.  Morin 1.00 

Léon  Doutre 1  00 

C.  Glaekmeyer ....  1.00 

T.  Boucher 1 .00 

André  Lapierre..  .  •  1.00 

C.  A.Terroux 1.00 

T.  Chs.  Fayette  ...  1 .00 

Docteur  Richelieu.  .  1  00 

L.  Chaput I.f>0 

M.  Pariseau 1.00 

P.  Boulet 1.00 

George  Léonard.  .  .  1.00 

E.  Pratt l.'O 

Thomas  Wilson  ...  1  00 

C.E.Schiller 1.00 

William  Hendersoa.  1.00 

A.D.  Joubert 0.5G 

Plusieurs  ami    ano- 
nymes    8.5u 

$550.7.1 


O  vous  tous,  m 
Donnez,  par  le 
Que  vous  avez 
\     Il  est  lin  moyei 
D'ennoblir  nos 
',      Peut  .-ans  dont 
I      Mais  l'animal  i 
Pour  nous,  cnfi 
Comment  tout 
Qui  nous  vienn 
I      Pourrai-je  les  c 
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I      Et  le  rendre  br 
\       Creuser,  miner 
!       De  giganlesnu 
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I      Puis,  avec  du  i 
I      Fouiller  d'un  d 
f       Et  découvrir  à 
;       Transformer  It^ 
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I      Dans  la  case  c 
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Traiter  chaque 
Réunir  tout  l'< 
Puis,  la  forme 
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Et  mille  autre 
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Eh  !  bien,  da 
D'honorer  not 
Outre  le  prix 
H  nous  reserv 
Le  second  bu 
Mais  joignoni 
Ne  les  oublie 
Nous  vaudra 


„ $1.50 

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....  1.00 

Jersoii.  1.00 

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$550.7o 


AUX     OUVRIERS. 

O  vous  tous,  mes  amis,  qui,  tout  le  long  du  jour, 

Donnez,  par  le  travail,  la  preuve  de  l'amour 

Q,ue  von»  avez  pour  ceux  qui  vous  doivent  la  vie  ; 

Il  est  lin  moyen  sûr,  auquel  je  vous  convie, 

D'ennoblir  nos  travaux.    L'amour  de  nos  enfants 

Peut  .*>ans  doute  adoucir  nos  travaux  fatiguants, 

Mais  Panimal  ici  serait  notre  modèle. 

Four  nous,  enfants  de  Dieu,  Dieu  plus  haut  nous  appelle. 

Comment  tout  supporter,  sans  des  motifs  puissants 

Qui  nous  viennent  de  Dieu  ?  Nos  travaux  sont  si  grands  ! 

Pourrai-je  les  décrire  avec  ma  faible  plume  i 

Frapper  de  lourds  marteaux  sur  une  dwre  enclume  ; 

Déjirosfjir,  façonner,  tourner,  polir  le  bois 

£t  le  rendre  brillant  et  solide  à  la  fois  ; 

Creuser,  miner,  tirer  du  sein  de  la  carrière 

De  gigantes(|ue!s  blocs,  ({ue  le  tailleur  de  pierre 

Va  dégrossir,  piquer,  cimveriir  en  moellons. 

Puis,  avec  du  ciment,  en  bâtir  des  maisons  ; 

Fouiller  d'un  dur  ciseau  le  marbre  ou  bien  la  pierre 

Et  découvrir  à  nu  de  l'art  tout  le  mystère  ; 

Transformer  les  métaux  en  cent  modes  divers 

Et  les  faire  odmirer  aux  yeux  de  l'univers  ; 

Dans  la  case  choisir  d'une  main  vive  et  KÏre, 

Des  types  fort  nombreux,  d'une  égale  mesure  ; 

En  composer  des  mots,  des  phrases,  des  dif^eours, 

Qui,  pour  nos  descendants,  puissent  durer  toujours  ; 

Traiter  chaque  sujet  sur  poges  séparées, 

Aéunir  tout  l'ouvrage  en  colonnes  serrées  ; 

Puis,  la  forme  sous  presse,  augmenter  les  travaux, 

Pour  en  faire  i^oitir  des  livres,  des  journaux. 

Et  mille  autres  travaux  qui,  pour  nous  être  utiles, 

Demandent  des  sueurs  aux  ouvrieis  habiles. 

Eh  !  bien,  da   s  ces  labeurs,  ayons  pour  piemier  but, 

D'honorer  noire  Dieu,  c'est  là  notre  salut. 

Outre  le  prix  du  jour,  des  travaux  le  salaire. 

Il  nous  réservera  une  paye  pf us  chère. 

Le  second  but  ibera  pour  nos  propres  enfants  ; 

Mais  joignons  y  toujours  nos  frères  indigents. 

Ne  les  oublions  pas,  et  notre  amour  fidèle 

Nous  vaudra  sûrement  la  couronne  immortelle. 

UN   OUVRIER.