IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
1.0
M
b£|M 125
|5j ^^" MB
2.0
us
m
u
Photographie
Sdenoes
CorporatiQn
33 WIST MAIN STRIiT
WnSTIR,N.Y. MSSO
(716)I73-4S03
A
A*
...*
d
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHM/ICMH
Collection de
microfiches.
Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques
Technical and Bibliographie Notas/Notas tachniquas at bibliographiquas
Tha instituta bas attamptad to obtain tha bast
original copy avaiiabla for filming. Faaturas of this
copy which may ba bibliographically uniqua.
which may altar any of tha imagaa in tha
raproduction. or which may significantiy changa
tha usuai mathod of filming. ara chackad balow.
0Colourad covars/
Couvartura da coulaur
I I Covars damagad/
D
D
D
D
0
D
Couvartura andommagéa
Covars rastorad and/or laminatad/
Couvartura rastauréa at/ou pallicuiéa
I I Covar titia missing/
La titra da couvartura manqua
I I Colourad maps/
Cartas géographiquas an coulaur
Colourad ink (i.a. othar than blue or black)/
Encra da coulaur (i.a. autre qua biaua ou noira)
Colourad platas and/or illustrations/
Planchas et/ou illustrations an couleur
Bourtd with othar matériel/
Relié avec d'autres documents
Tight binding mey cause shadows or distortion
along interior mergin/
La re Hure serrée peut caui^ar de l'ombre ou de la
distortion le long de la marge intérieure
Blank leavas addad during rastoration may
appear within tha taxt. Whanever possible, thèse
hâve been omitted from filming/
Il se peut que certaines pages blanches ajoutées
lors d'une restauration apparaissent dans le texte,
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
pas été filmées.
L'Institut a microfilmé la meilleur exemplaire
qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails
de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du
point de vue bibliogrephique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
modification dans la méthode normale de filmage
sont indiqués ci-dessous.
nn Coloured pages/
D
D
0
D
D
D
D
Pages de couleur
Pages damagad/
Pages endommagées
Pages restcred and/or laminatad/
Pages restaurées et/ou pelliculées
Pages discoloured, stained or foxed/
Pages décolorées, tachetées ou piquées
Pages detached/
Pages détachées
Showthrough/
Transparence
Quality of print varies/
Qualité inégala de l'impression
Includes supplementary matériel/
Comprend du metériel supplémentaire
I I Only édition avaiiabla/
Seule édition disponible
Pages wholly or partially obscured by errata
slips, tissues. etc., hâve been refilmed to
ensure the best possible image/
Les pages totalement ou partiellement
obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure,
etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
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Additional commenta:/
Commentaires supplémentaires;
This item is filmed at the réduction ratio checked below/
Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous.
10X
14X
18X
22X
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piquées
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Filmed to
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a, une pelure,
ie façon à
E)le.
The copy filmed hère has been reproduced thanks
to the generosity of :
Seminiry of Québec
Library
The images appearing hore are the best quailty
possible considering the condition and leglbillty
of the original copy and In keeping with the
filming contract spécifications.
Original copies In printed paper covers are filmed
beginning with the front cover and ending un
the last page with a printed or illustrated Impres-
sion, or the back cover when appropriate. Ali
other original copies are filmed beginning on the
first page with a printed or illustrated Impres-
sion. and ending on the last page with a printed
or illustrated impression.
The last racorded frame on each microfiche
shall contain the symbol ^^(meaning "CON-
TINUED"). or the symbol V (meaning "END"),
whichever applies.
Maps. plates, charts. etc., may be filmed at
différent réduction ratios. Those too large to be
entirely inciuded In one exposure are flimed
beginning in the upper left hand corner, left to
right and top to bottom, as many f rames as
required. The following diagrams lllustrate tho
method:
1
2
3
L'exemplaire filmé fut reproduit grAce A la
générosité do:
Séminaire de Québec
Bibliothèque
Les images suivantes ont été reproduites avec le
plus grand soin, compte tenu de la condition et
de la netteté de l'exemplaire filmé, et en
conformité avec les conditions du contrat de
filmage.
Les exemplaires originaux dont la couverture an
papier est Imprimée sont filmés en commençant
par ie premier plat et en terminant soit par la
dernière page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration, soit par le second
plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commençant par la
première page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
Un des symboles suivants apparaîtra sur la
dernière image de chaque microfiche, selon le
cas: la symbole — *- signifie "A SUIVRE", le
symbole V signifie "FIN".
Les cartes, planches, tableaux, etc.. peuvent être
filmés A des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour être
reproduit en un seul cliché, il est filmé A partir
de l'angle supérieur gauche, de gauche A droite,
et de haut en bas,. en prenant le nombre
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illustrant la méthode.
32X
1
2
3
4
5
6
13 i"6> èUuJtiu «' Ac'c, Jf ^/Z/
SOUVENIRS
COMMENCEMENTS
DE
L'UNION ST. JOSEPH DE MONTREAL
PAR
J.
Président de la Société
Leoture faite le 19 Jifars 1^66
/\*-^ * ^i'./^.
8'kider Im oiu les aatre*
^', ">»-
^•\,
Montréal
K W'
Des Preésea à vapeur de Plinguet ék LaplaMe
80, rue St. Gabriel
ï>\i^
penon:
travau
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Cepenc
trait le
nombn
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ancienf
persoiu
premiè
réaasi,
fait ta
Montra
C'est
memb]
Tenir c
pourroi
St. Jo8
PRÉAMBULE
. jn. - ., i
Il y a quinze ans qae TUnion St. Joseph exiate,
personne n'a encore pensé à retirer de Tombre lea
travaux, le dévouement du fondateur et des pre-
miers promoteurs de cette œuvre toute fratern^le*
Cependant le grand incendie de Juillet 1852 a dé-
truit les premières archives de la Société ; un gtmà
nombre de détails qu'on aimera à connaître dans
la suite, ne sont pas entrés dans les registres ; les
anciens membres vieillissent, et bientôt il n'j aura
personne pour nous parler de la fondation delà
première Association Canadienne-Française qui ait
réussi, qui nous est si chère, et qui, ai^ourd'hul,
fait tant de bien parmi la cksse ouvrière de
Montréal.
C'est pour cela que j'ai cru être agréable aux
membres, en prenant, dans ma mémoire et le sou-
Tenir des anciens membres, des matériaux qui
pourront, plus tard, servir à l'histoire de l'Union
St. Joseph.
IV
Malheureusement, dans les quelques lignes qui
suivent, je sens qu'il manque encore beaucoup de
détails, ^peut-être très importants,) mais ces quel-
ques jalons, que j'aurai posés, serov^t toujours une
preuve çto ma bonne volonté d'être utile â la
Bociétér ^
Un ami ajant su queje travaillais à ces notes,
m'envoja une pièce de vers adressée aux ouvriers,
que je m'empres^ie d'admettre avec reconnaissance.
Je placerai ce morceau de poésie â la fin de cet
ouvrage.
Ce petit liTÏret, pouvant tomber entre les mains
de personnes étrangères â l'Union St. Joseph,
qui n'en connaîtraient pas les avantages, je crois
nécessaire de dire en deux mots dans quel but a
été fondée notre belle Association :
Pour appartenir à la Société, il faut être ouvrier,
avoir au moir . 18 ans et ne pas dépasser 40. En
entrant, l'on s'oblige â payer 371 cents par mois,
outre quelques devoirs à remplir, comme d'assister
â la première assemblée du mois, à la fête patro-
nale, ft la St. Jean-Baptiste et aux enterrements
des confrères, sous peine d'amende En payant
régulièrement la contribution mensuelle, on a droit,
en cas de maladie ou d'accident, â $3 par semaine ;
et  la mort, la Société paie un service de $20 et
donne $1.50 par semaine â la veuve et 20 cts. â
chaque enfant. Telles sont les principales bases
sur lesquelles est fondée l'Association.
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Or, que
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Joseph^
je crois
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ouvrier,
40. En
ar mois,
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te patro-
rements
payant
1 a droit,
)maine ;
I $20 et
SOcts. â
38 bases
On voit, d'après CCS simples données, que l'ouvrier
ne peut mieux placer ses épargnes qu'entre les
mains de l'Union St Joseph. C'est la plus belle
et la plus sûre banque d'épargne que je connaisse.
Voilà le corps de la Société, mais à tout corps
V. faut une âme, et cette âme, il faut la chercher
dans la religion. Nous avons choisi St. Joseph
pour notre patron, il doit donc être notre modèle.
Or, quelle était la mission de ce grand Saint sur
la terre? Il était le père nourricier de Notre- Sei-
gneur lui-même, qui, en venant nous enseigner le
cb'^min du ciel, nous dit qu'il a â nous donner,
pour nous le rendre plus facile, un moyen tout
particulier, celui de l'aimer et de l'assister dans nos
frères qui sont ses membres ; c'est là le précepte
de son cœur, que nous nous aimions les uns les
autres. Donc, ne soyons pas seulement bons cal-
culateurs pour nous procurer des avantages tempo-
rels, ne soyons pas seulement des philantîopes à
la mode payenne, qui ne donne des secours aux
autres que par une commisération, sensible si
vous voulez, mais toute humaine dans son motif.
Que la charité, et la charité telle que l'entend et
nous la recommande Jésus-Christ, soit notre but et
notre mobile, et nous pourrons espérer, ou plutôt
nous serons sûrs que Celui pour qui nous aurons
travaillé ne nous abandonnera pas.
VI
Comme l'Union St. Joseph a décidé de faire
imprimer ce petit travail, je dois faire une remar-
que au public auquel je ne suii pas habitué de
m'adreeser :
Qu'on ne s'attende pas â un travail bien pensé,
bien écrit et bien suivi Je ne suis nullement écri-
vain. J'ai écrit ces notes pour l'utilité de la pre*
mière Société d'ouvriers Canadiens-Français qui
ait rénssi, je n'ai pas tenté d'être éloquent, je n'ai
fait que raconter les faits dans des lignes plus ou
moins mal écrites dans le seul but de faire mieux
connaître l'Union St. Joseph et la faire apprécier
davantage.
J*espère donc que l'on sera indulgent, et que l'on
voudra bien se rappeler que c'est le travail d'un
homme qui n'aurait jamais osé paraître en public
sans l'intérêt qu'il porte â TUniom St. Joseph de
MONTBâAL.
Montréal, 16 Avril 1866.
JACQ. AL. PLINQUET.
u
pira
frèrej
dant
payèi
de faire
Qe remar-
ibitué de
Len pensé,
aent écrl-
le lapre*
Dçais qui
nt, je n'ai
18 plus ou
ire mieux
apprécier
)t que l'on
Lvail d'un
en public
03BPH DE
aUET.
UNION ST. JOSEPH
DE MONTREAL.
ANS l'hiver de 1861, un ouvrier
du nom d'Adolphe Ouilbault,
tailleur de pierre, fort pauvre,
tomba malade ; il n'avait aucun
moyen de soutenir sa famille,
encore moins de se procurer à
lui-même les remèdes qui lui
étaient nécessaires. Son état ins-
pira la pitié de quelques-un*« de ses con-
frères : ils pourvurent à ses besoins pen-
dant sa maladie jusqu'à sa mort, et
payèrent même les frais de sa sépulture.
s
Ses amis Pavaient accompagné à sa
dernière demeure : en revenant du cime*
lièro, ils discouraient entr'eux sur le bien
probable que ferait aux ouvriers une
Association où chacun apporterait »on
obole dans le temps de santé, et où il
trouverait secours et appui dans le temps
de maladie.
On ne saurait trop connaître et publier
le& noms de ceux qui se font les promo*
teurs désœuvrés de bien public, et qui,
dans leurs pensées généreuses, préparent
une longue suite de bienfaits à leurs
compatriotes. C'est donc avec bonheur
et reconnaissance que nous dirons que
les premiers hommes qui trouvèrent
dans leur cœur le motif de cette associa-
tion furent: MM. Modeste Brouillet
et J^otris LsqLAiRE,
C\*tait une pensée de foi et de cha-
rité : communiquée à quelques amis et
conirères, elle fut vivement adoptée,
comme Test d'ordinaire tout ce qui est
bon, par des cœurs canadiens.
On comprit de suite que, pour la faire
iructiiier davantage, on devait faire bap-
tiser cette Association par la Religion.
Mons
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UILLET
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mis et
ioptée,
lui ei^t
a faire
re bap-
ligion.
Monseigneur Prince, coadjuteur de Mon-
seigneur TEvôque do Montréal, fut donc
invité à lui donner un nom. L'Evêque
de Martyropolis loua ces hommes de
bonne volonté de leur projet et leur sug-
géra de prendre, pour patron de leur
Âssociaiion, celui des ouvriers chrô*
tiens, Saint Joseph : ce qui fut adopté
avec acclamation. Ceci se passait le 19
Mars 1851.
La plupart des œuvres, qui ont fait le
plus de bien au monde, ont eu den com*
menceinents modestes, et il ne faut pas
s'en étonner, quand on voit le Sauveur
du monde faire na première apparition
dans une étable. Et ne peut-on pasd^re
qu'une œuvre, belle et grande aujour-
d'hui, dont nous sointries tous fiers de
faire partie, est d'autant plus grande
qu'elle est partie de plus bas .^ Je ne
craindrai donc pas de vous dire que
l'Association de St. Joseph de Montréal,
tant pour se mettre à l'abri des indis-
crets que parce qu'elle n'avait pas les
moyens de 'aire mi<*ux, n'eut pour lieu
de ses réunions que le grenief de la
maison de Monsieur Leclaire, qu'il vou-
4
lut bien mettre gratis à la disposition de
l'Association depuis sa fondation jus-
qu'au 1er Mai 1852.
A la première séance, tenue le 22
Mars 185t, il y avait en tout 7 membres
qui se partagèrent les différentes charges
comme suit :
MM. Modeste Brouillet Président.
Louis Leclaire Vice-Président.
Fabien Guilbault Secrétaire.
Cyprien Ghampeau ....Asst.-Secré taire.
François Oussault Trésorier.
Le Président, qui avait eu le premier
l'Idée de l'Association, engagea alors
fortement ses confrères à faire tous leurs
efforts pour recruter de nouveaux mem-
bres et augmenter leur Société parmi
les tailleurs de pierre ; car il est à re-
marquer que ce n'était d'abord qu'en
faveur de cette classe d'ouvriers que
s'était formée l'Association et qu'on
devait se recruter. Après son discours,
tous les membres se levèrent, s''avancè«
rent en même temps d'une manière so-
lennelle, et chacun déposant sur la table
sa contribution hebdomadaire de 6 sols,
ils s^
DE
1
lilion de
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3.
étaire.
Enquête.
premier
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\ qu'en
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avancé*
ière so-
la table
) 6 sol»,
ils s'écrièrent ensemble: yoici la base
de ce qui sera nôtre secours dans
l'adversité.
Il faut croire que leurs vœux étaient
bien sincères, puisqu'aujourd'hui ils sont
si bien exaucés ; ou que peut-être leur
foi était si grande qu'elle était semblable
à celle dont parle Xotre-Seigneur, et qui
peut faire transporter des montagnes.
Toujours est-il que nous, qui jouissons
aujourd'hui de tous les bénéfices de celte
belle Association, nous leur devons une
reconnaissance aussi longue que notre
vie ; que disons-nous, aussi longue, c'est
plus longue que nos devons dire, puis-
qu'après notre mort, nos femmes et nos
enfants béniront l'Association et devront
à ses fondateurs peut-être !a vie et l'exis-
tence. Donc, honneur à eux !
Monsieur Brouillet étant parti pour
les Etats-Unis environ un mois après la
fondation de la Société, M. Leclaire,
qui en avait partagé l'idée avec lui, le
remplaça comme Président, et fut tou-
jours considéré depuis comme l'unique
FONDATEUR DE L'UNION ST. JOSSPH.
Les prpmiers Règlements ont été faits
en Mai 1851. Ces Règlements étaient
très sévères, et on conçoit que, dans le
principe* ils devaient Pêlre : les contri*
butions se payaient chaque semaine ; et
si un membre se laissait arriérer de plus
de deux semaines, la Société pouvait
rayer son nom de la liste des membres
et l'exclure de son sein.
Au commencement de Juillet 1851,
la Société avait en dépôt $2.50 ; de plus,
le Trésorier avait entre les mains une
somme de $2. Celui-ci partit pour les
Etals Unis, et l'on crut l'argent perdu.
C'est bien peu de chose que $2, cepen-
dant remarquons que c'était près de la
moitié des valeurs de la Société. Malgré
cela, on ne cria pas au voleur ; on crut
plus prudent de se taire : n^en disons
rien^ disaient ceux qui connaissaient
le désastre, car peut-être ce dommage
ferait tomber notre Association. On se
tut, et l'on fit bien ; car ;}uelque temps
aprè*?, notre Trésorier revint de sa pro-
menade ou de ses affairet», et avec lui
revinrent les Ç2, dont l'absence avait
causé tant d'émoi. On se réjouit beau-
coup, non pas tant d'avoir recouvré l'ar-*
gent que d'avoir retrouvé l'honnêteté
que 1
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nnêleté
que l'on avait craint un in tant de voir
égarée.
On s'aperçut bientôt qu'en ne recevant
dans la Société que 'les tailleurs de
pierre, on ne pourrait former une Asso-
ciation assez puissante, et on résolut d'y
recevoir les ouvriers d'autres corps de
métier, ce qui commença d'avoir lieu
vers le premier Octobre de la première
année.
On désirait n'employer l'argent qui
provenait des contributions et des amen-
des que pour le soutien des malades^ des
veuves et des orphelins ; cependant, il
y avait besoin de sièges pour les séan-
ces. On en appela au bon cœur et à la
bourse des membres : et chaque lois que
le nombre en augmentait, on faisait une
collecte qui suffisait pour faire le banc
nécessaire.
On sera peut-être curieux de connaî-
tre le nom du premier ouvrier qui ait
joui du bénéfice de la Société : c'est M.
J. B. St. Louis qui retira $7.50 pendant
2| semaines de maladie, alors que la
Société n'avait que $30 en caisse.
En Décembre, la Société se compo-
sait d'environ 60 membres : comme on
I
8
recevait depuis deux mois, dans PAsso-
ciation, les ouvriers de tout corps de
métier, quelqu^un proposa de recevoir
aussi des charretiers. Cette proposition
souleva de i^opposition : il y eut une
longue discussion qui se termina cepen-
dant par l'adoption de la mesure qui
avait été proposée. Mais alors 30 à 36
membres qui s'y étaient opposés don-
nèrent leur résignation. Soit que cette
difficulté eût été connue au dehors, soit
pour quelqu'autre raison, plusieurs per
sonnes pensaient que la Société ne pour-
rait exister longtemps, et dans ce temps-
là, M. J. B Masse rencontra un ami
d'origine étrangère qui, pour rengager
à se retirer de l'Association, lui disait,
entr'autres aménités, que toutes les So-
ciétés que les Canadiens essayeraient de
former ne pourraient jamais tenir ; à
quoi notre ami lui répondit de suite :
Que toute affaire qui demandait du cœur
réussirait au moins aussi bien chez les
Canadiens que chez d'autres, car ils
avaient le cœur aussi bien placé que
qui que ce fût. On aurait dit que l'évé-
nement voulût donner raison à M. Mas-
se, car les membres qui avaien* r^ejgné
»
furent bientôt remplacés, pnisqii^au moi«
de Mars 1852, les membres étaient de
nouveau au nombre de 60.
Ce fut le 19 Mars 1852 que fut chantée
la première Grand'Messe pour PAsso-
ciation St. Joseph dans PEglise St.
Pierre, desservie par les RR. PP. Oblats.
li n^y eut pas de procession.
Au premier Mai 1852, on loua un ap*
parlement dans la maison de M. Orléans^
rue Sie. Catherine, oci la Société tint ses
séances jusqu'à Pincendie du 8 Juillet.
Dans cet incendie, TAssociation perdit
ses archives; mais elle conserva son
argent qui était déposé à la Banque
d'Epargne par M. le Chanoine Plamon-
don que la Société avait prié, dès le
commencement, d'être son dépositaire
à la banque, service que M. Plamondon
a bien voulu rendre jusqu'au 26 No«
vembre 1856.
Quelques jours apiès le grand incen-
die de 1852, vers la fin du même mois,
huit membres se réunirent et louèrent
l'école des Sœurs, rue Ste. Catherine,
afin d'y tenir les assemblées de la So-
ciété. Alors, un certain nombre de nou-
m
;!'<
10
veaux membres venant grossir les rangs
fie l^Association, on fit de nouveaux Rè-
glements, qui furent adoptés à Punanir
mité le 10 Décembre suivant. C'est de
là que date le nom : Union St. Joseph.
DB Montréal.
LMncendie ayant détruit le quartier
où demeuraient le plus grand nombre
des associés, il arriva plusieurs fois,
dans Télé de- 1852, que, pour avoir un
quorum afin de siéger et régler les affai-
res, on était obligé d'aller chercher quel-
ques membres à leur demeure.
Jusqu'au 1er Octobre 1852, les nou-
veaux membres ne payaient pas d'en-
trée; du 1er Octobre 1852 au 1er Janvier
1854, le prix d'entrée fut de $1 ; du 1er
Janvier au 1er Mars, jSl.60 , du 1er
Mars au 1er Mai, $2 ; puis enfin, depuis
le 1er Mai 1854, il a été de $4 jusqu'au
1er Mai 1858, où il s'éleva à $5.
Avant le 20 Janvier 1853, il ne s'était
pas encore fait de prière avant ou après
les séances ; ce ne fut que ce jour-là
qu'on commença à réciter les prières qui
se trouvent dans le livre : Constitution
et Règlements de V Union 8t» Joseph^ Im-
primé en 1858, et qui ont continué de se
s'élevî
gea pi
tendre
faisaie
rence,
avait p
pas. G
priant
qu'il a
Sociét(
$107.3
séance
monde
en dép
La f
ciété c
monde
avec 1(
11
faire jaequ'au 2 Janvier 1865 : époque
où on substitua à celle qui se faisait
avant chaque séance, le Veni Sancie^
suivi d^un Ave Maria^ le tout en fran*
çais.
Comme les fonds de la Sx>ciété étaient
déposés à la Banque d'Epargne et que,
dans les rapports qui se faisaient, cet
argent ne ps^raissait qu'en chiffres, il
s'éleva bientôt une rumeur qui se propa-
gea promptement, et qui donnait à en-
tendre que les Officiers de la Société
faisaient des rapports riches en appa-
rence, mais que probablement il n'y
avait pas d'arse^t, puisqu'on n'en voyait
pas. Ceux-ci firent cesser ces bruits, en
priant M. Plamoudpn de retirer l'argent
qu'il avait mis en dépôt au nom de la
Société.et qqi se montait à la somme de
$107.39. On compta l'argent dans la
séance du 27 Janvier 1853 : tout le
monde fut content, et l'argent fut reporté
en dépôt.
La fête patrons^le approchait, la So-
ciété comptait 100 men^bres. Tout le
monde désirait célébrer la St. Joseph
avec le plus de solennité possible, et on
M
' ;i *
12
résolut que la Société ferait son appari-
tion première, en ordre de procession,
dans les rues de Montréal, le jour de la
St. Joseph. Pour cela, chaque membre
devait être décoré d'un insigne : cet in-
signe était un ruban blanc attaché au
côté gauche et sur lequel se voyaient
trois feuilles d'érable liées par le pied,
un castor, puis les lettres U. S. J. Mais
il fallait de plus une bannière, et c'est
de tout cœur que chaque membre con-
tribua de sa bourse à la confection de
cette bannière qui est en 'ore celle de
l'Association et sur laquelle "fest repré-
senté St. Joseph : on y lit ces mots qui
montrent à tous les yeux le but de la
Société : Nous protégeons IHnfortune :
Si tfous aimez vos frères^ soyez des nô-
tres. La fête fut pleine d'enthousiasme,
mais il n'y avait pas encore de mu-
sique.
Jusqu'en Mai 1853, on ne donnait pas
de cartes d'admission aux nouveaux
membres, ce ne fut qu'à la séance du
12 de ce mois qu'il fut résolu de faire
imprimer des cartes pour cet objet.
Par sa sortie en corps à sa fête, l'U-
nion St. Joseph s'était fait connaître du
13
public canadien ; aussi reçut-elle invi-
tation de se joindre à la grande fête
nationale des Canadiens, la St. Jean-
Baptiste. Elle s^en fit un honneur cette
année là comme toujours depuis, et dès
lors une amende était de rigueur pour
les membres qui n'y auraient pas assis-
té. En 1861,1a Société St. Jean-Baptiste
ayant résolu de venir sr3 former en pro-
cession devant la bâtisse St. Joseph pour
faire honneur à l'Association, celle ci,
pour répondre à cette courtoisie, fit dres-
ser devant sa porte une arche de verdure
qui servit de point de départ è la pro-
cession.
Le 30 Juin 1853, la Société comptait
124 membres.
En Octobre 1853, on loua chez M.
Ward, rue St. Constant, un appartement
où l'Association tint ses séances jus-
qu'au 1er Mai 1864, époque où eJle se
transporta chez M. Richelieu, rue des
Allemands ; elle y demeura jusqu'au
1er Avril 1867. Durant ce mois d'Avril,
elle tint ses séances à la maison St.
Vincent de Paul, rue Visitation ; et enfin
au 1er Mai, elle prit possession de la
)
il
ij^
14
bâtisse de l'Union St. Joseph, qu'elle
avait fait construire au coin des rues
Ste. Catherine et Ste. Elizabeth.
Le 10 Novembre 1853, on adopta la
résolution d'acheter 25 madriers et au-
tant de planches pour la confection d'une
tribune pour le Président et de bancs
pour les membres ; et cette tribune et
ces bancs furent aussitôt faits par plu-
sieurs ouvriers sociétaires qui ne vou-
lurent recevoir d'autre rémunération de
leur travail que la reconnaissance de
leurs confrères.
Le 24 Novembre 1853 commencèrent
des difGcultés qui, malheureusement,
ne durèrent que trop longtemps. La So-
ciété ayant pris de l'extension, et des
bruits s'étant répandus sur les procédés
de l'Association, les autorités ecclésias-
tiques déclarèrent que, comme la Société
voulait avoir une Grand'Messe et que
ce fait accompli par l'Eglise était une
espèce d'approbation donnoe à l'Associa-
tion, celle-ci devait à son tour recon-
naître un Prêtre autorisé à la visiter de
temps à autre, afin que les autorités
ecclésiastiques fussent certaines qu'il
I:
15
ph, qu'elle
in des rues
)eth.
i adopta la
Iriers et au-
iction d'une
t de bancs
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its par plu-
[|ui ne vou-
nération de
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ireusement,
ips. La So-
ïion, et des
.*8 procédés
9 ecclésias-
p la Société
sse et que
était une
i'Associa-
ur recon-
visiter de
autorités
ines qu'il
n'y aurait rien de mal dans la Société.
Plusieurs membres pensaient que ne
s'étant réunis qu'en vue de secours ma-
tériel, la Société n'avait pas besoin de
Prêtre pour la diriger ; mais la majeure
partie tenait à la célébration de la Messe.
On promit donc aux autorités ecclésias-
tiques de prendre les moyens de faire
accepter la nomination d'un Prêtre Visi-
teur de la Société. La Messe eut lieu en
Mars 1854 ; mais malgré les efforts d'un
bon nombre de membres bien dispocȎs,
on ne put réussir, après la célébiation
de la fête, à faire passer une motion à
cet effet. Les séances furent très bruyan-
tes depuis cette époque jusqu'à l'adop-
tion de la résolution qui demandait à
Monseigneur l'Evêque un Visiteur pour
la Société, ce qui n'eut lieu qu'en Mars
1857. Il faut dire que de grands efforts
étaient faits par les deux partis pour
remporter le succès : les assemblées
étaient très nombreuses, fort longues et
très orageuses.
Nous avons dit que la Messe avait eu
lieu en Mars 1854, et la fête avait été la
plus solennelle que la Société eût encore
'ii
.ililM!
■(If '^
; 1 ;
1«
eue. MM. Joseph Bélanger et Antoine
Labelle, membres de celte Association,
lui avaient offert un beau drapeau eu
soie pour servir aux processions. Il y
avait donc bannière et drapeau et de
plus un corps de musiciens. La pro-
cession fut accueillie avec enthousiasme
par les citoyens dans tous les lieux où
elle passa ; les maisons étaient décorées
pour lui faire honneur : quelques per-
sonnes poussèrent même la courtoisie
jusqu'à tirer trois coups de canon ot un
certain nombre de coups de fusil. Ce
dernier incident fut cause que, dans une
séance du Conseil-de-Ville, plusieurs
de nos bons frères d'origine étrangère
voulurent jeter du discrédit sur la natio-
nalité canadienne, mais M. J. Ghs.
Coursolles était là, et, en homme de
cœur qu'il est, il sut défendre e* natre
Société et la nationalité canadienne-
française.
A la séance du 26 Janvier 1854, la
Société reconnaissante envers son fon-
dateur, M. Ls. Leclaire, décida de faire
faire son portrait au daguerréotype, au
moyen de souscriptions volontaires par
rai les membres..
17
ii Antoine
ssocialion,
rapeaa en
ions. Il y
eau et de
La pro-
housiasoie
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. J. Chs.
homme de
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madienne-
ï.
îr 1854, la
rs son fon-
da de taire
eotype, au
taires par
Une in\asion du choléra dans la ville
de Montréal ayant emporté un grand
nombre de citoyens dans l'été de 1854,
il fut résolu,, à la fin de Juillet, de faire
chanter une Messe solennelle pour re-
mercier Dieu d'avoir préservé les mem-
bres de la Société de la terrible maladie.
Le 24 Juillet 1854, eut lieu la pre-
mière mortalité parmi les membres de
la Société. Ce fut M. J. B. Lamouche,
garçon qui, à sa mort, se trouvait n'avoir
pas droit au bénéfice de l'Association ;
mais comme c'était le premier cas de
mort, les associés voulurent néanmoins
pourvoir à ses funérailles. Le second
qui mourut dans la Société est M. Cy-
rille Gdgnon, décédé le 23 Mai 1855.
C'est le premier membre dont la Société
ail soutenu la veuve : elle la paie encore
aujourd'hui.
On a essayé plusieurs moyens de faire
avertir les membres pour les sépultures
de leurs confrères défunis. Jusqu'au 1er
Février 1858, des membres de bonne
volonté se chargeaient à chaque enterre-
ment d'avertir, dans leur quartier, leurs
confrères sociétaires; mais, alors, le nom-
f;l, i
18
bre des membres ayant beaucoup aug-
menté, on nomma des centurions et des
chefs de dizaines, qui étaient chargés
d'avertir leur compagnie respective. Ce
moyen paraissant défectueux, on résolut,
le 6 Mai Ï862, de faire imprimer des invi-
tations sur papier qu'on portait au domi-
cile de chaque membre ; et ce plan
rencontrant encore des inconvénients,
on adopta celui d'imprimer ces invita-
tions sur des cartes.
Jusqu'à l'hiver de 1855 à 1856, la
Société n'avait pu soutenir que les ma-
lades et les veuves des membres ; alors
elle voulut venir en aide aux orphelins
des membres décédés : il se fit d'abord
à cet effet, sous la direction de M.
Antoine Bazinet, un bazar qui rap-
porta la jolie somme de $312. Cette
somme fut consacrée au soulagement
des orphelins :on leur accorda à chacun
un schelling par semaine. Plus tard, la
Société voyant avec peine qu'il y avait
des orphelins de père et de mère et qui,
par conséquent, étaient plus malheureux
que les autres, résolut de leur accorder
deux schellings par semaine, et pour
cela
amer
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sacré
En
brée
fois (
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à 1856, la
ue les ma-
ires ; alors
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fit d'abord
3n de M.
qui rap'
12. Cette
ulagement
i à chacun
us tard, la
l'il y avait
ère et qui,
alheureux
accorder
?, et pour
cela il fut décidé que la moitié des
amendes, provenant de l'absence des
membres aux enterrements, serait con-
sacrée à cet objet.
En 1856, la fête patronale fut célé-
brée à la Cathédrale. C'était la première
fois que l'Association faisait son entrée
solennelle dans l'Eglise-mère. Monsei-
gneur LaRocque, alors administrateur
du diocèse dé Montréal, fit, à la Société,
'$ rhonneur de célébrer lui-même la Grand**-
Messe, et le sermon fut donné par M,
le Chanoine Fabre. La fête fut très so-
lennelle.
A la séance du 4 Juin 1856, on passa
Une résolution à l'effet de permettre aux
membres du clergé catholique d'assister
aux séances, quand ils le voudraient,
sans avoir droit de prendre part à la
dÎ5(cussion; sans cependant vouloir en-
core reconnaître à aucun titre de visi-
teur ou de chapelain. Il fut aussi décidé
d'ajouter, pour l'admission des mem-
bres, les mots calholiques romains, après
ceux Canadiens Français dans la cons-
titution.
Le but de îa constitution étant, pour
tous les membres, de se secourir les uns
2Û
ir» W
les autres, ils ont toujours compris que
le lien qui devait les unir le plus forte-
ment était la charité. Aussi, que d'exem-
ples ne pourrions-nous pas citer pour
montrer l'amour des uns pour les autres;
contentons-nous des deux suivants :
En 1856, un membre de l'Association
perdit son cheval ; il était pauvre et ce
cheval était sa seule ressource pour sub-
venir aux besoins de sa femme et de
ses enfants. Ses confrères firent aussitôt
une collecte entr'eux, et $30 vinrent re-
donner le courage et la vie à toute une
famille.
Un peu plus tard. Octave Renaud
tomba dangereusement malade ; cet
homme était pauvre et n'avait pu payer
ses contributions qui lui auraient donné
droit au bénéfice de la Société. M, Be-
noit Bastlen proposa une collecte pour
payer les arrérages de M. Renaud :
aussitôt dit, aussitôt fait. Quelques jours
après, M. Renaud meurt, il est enterré
aux frais de la Société, et sa veuve retire
depuis plusieurs années, l'allocation
qu'elle doit au bon mouvement de M.
Bastien et à la générosité de ses confrè-
. I * '
! :
u
res. Ces faits parlent assez haut d'eux-
mêmes pour nous dispenser de tout
commentaire.
Déjà, depuis longtemps, on sentait la
nécessité d'avoir une bâtisse apparte-
nant à la Société, et tout faisait espérer
qu'on réussirait. Les fonds étaient pas-
sablement augmentés, la générosité des
membres était grande, les citoyens
voyaient la Société d'un si bon œil qu'on
ne craindrait pas de s'adresser à eux
pour tirer de leur bienveillance d'assez
belles souscriptions. Les membres.en
parlaient entr'eux et tous paraissaient
désireux de voir cette grande entreprise
mise à exécution. Pour cela, il fallait
auparavant obtenir de la législature un
acte d'incorporation. La requête, qui
fut signée à cet effet, fut confiée à l'ho-
norable A. A. Dorion, alors député de
la cité de Montréal. La Société doit à
ce monsieur une grande reconnaissance
pour lui avoir évité de payer des frais
considérables qu'elle eût été obligé de
débourser, si son acte d'incorporation
eût été regardé comme un acte privé ;
c'est ce que voulaient, en effet, un grand
22
nombre de membres de la législature.
Mais M. Dorion, par son énergie et sa
persévérance, vint à bout de tous les
obstacles ; il triompha et fit passer l'acte
d'incorporation à la fin de la session,
comme un acte public, de sorte que
notre Association en eut tous les bénéfi-
ces sans bourse délier. La Société se
trouvait justement dans une circonstan-
ce où ce service devait lui être d'autant
plus agréable qu'elle allait avoir besoin
de plus d'argent pour sa bâtisse. A son
retour du Parlement, l'Union St. Joseph
présenta à l'honorable M. Dorion une
adresse pour marque de sa reconnais-
sance.
Le 1er Juillet 1866, l'acte d'incorpo-
ration était sanctionné, et le lendemain,
2 Juillet, il fut unanimement résolu de
bâtir. Un comité fut nommé pour s'en-
quérir d'un terrain ; ce comité se com-
posait de MM. Ls. Leclaire, L. I. Rathé,
D. Leblanc, Michel Laurent, F. Dégui-
se, Ls. Longpré, Pre. Hogue et J. B.
Lanctôt.
Sur le rapport de ce comité, la Société
acheta, le 21 Août, de M. Dufaux, pour
2S
législature,
lergie et sa
ie tous les
casser Pacte
la session,
sorte que
î les bénéfi-
Soclété se
circonstan-
tre d'autant
voir besoin
sse. A son
St. Joseph
Dorion une
recounais-
d'incorpo-
endemaln,
t résolu de
• pour s'en-
té se com-
«. I. Rathé,
F. Degui.
e et J. B.
la Société
faux, pour
la somnne de $2400, un terrain faisant
l'encoignure des rues Ste. Catherine et
Ste. Elizabeth, ayant 93 pieds anglais
sur la première de ces rues et 100 pieds
sur la seconde ; mais on céda à M. Frs.
Descarie 33 pieds sur la rue Ste. Cathe-
rine pour la somme de $860. On donna
de suite à bâtir un bel édifice à trois
étages de 60 pieds sur 40 sur un plan
qu'avait fourni M. M. Laurent, architec-
te, à MM. Fayette et Perrault, Guillau-
me Fraser, Pierre Frigon et Eugène
Fayette qui devaient exécuter le plan
sous les soins d'un comité de la bâtisse.
TouL ces messieurs, architecte et entre-
preneurs, étaient membres de la Société.
Le comité de la bâtisse se composait
de MM. J. B. Fayette, Président, An-
toine Perrault, Trésorier, L. L Rathé,
Secrétaire, Michel Laurent, F. Déguise,
M. Déguise, J. B. Duplessis, Ls. Long*
pré, J. B. Aliard, D. Perrault, J. B.
Masse, J. Bélanger et J. L. Lévesque,
Le coût de la bâtisse est de $9,200.
Les travaux marchèrent si bien qu'au
bout de huit mois l'édifice était prêt à
recevoir ses occupants ; les deux étages
I i
i
;; m
I
24
inférieurs furent loues à des particuliers,
après qu'on eut choisi le troisiènne étage
pour les séances de la Société : on nom-
ma la salle unique du troisième étage
Salle St. Joseph. Elle est louée main-
tenant plusieurs fois par semaine pour
y tenir les assemblées d'autres Sociétés
de secours mutuel qui se sont formées à
l'instar de la nôtre.
Pour exécuter ces travaux qui se
firent tous pour argent comptant, la So-
ciété fut obligée, on le conçoit, d'em-
prunter de fortes sommes d'argent à
intérêt : mais on doit remarquer, à la
louange de plusieurs membres de cette
Association, qu'ils prêtèrent ce qu ils
avaient d'argent, soit pour un an, soit
pour six mois, et cela sans intérêt, pour
faciliter les payements sur la bâtisse.
Un grand nombre aussi souscrivirent,
et quelques-uns d'assez fortes sommes :
le montant des souscriptions payées
s'éleva à $679. Nous donnerons les noms
des donateurs à a fin de ce travail,
comme aussi nous donnerons ceux des
généreux citoyens qui, par le montant de
leurs souscriptions réunies ($550), mé-
ritent nos st^-ntimcnts de reconnaissance.
s
25
5 particuliers,
)isième étage
été : on nom-
lisième étasfe
. louée mam-
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3nt formées à
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onçoit, d'em-
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onsles noms
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($550), mé-
)nnais;ance.
'3
€
*'
Au reste, les bienfaiteurs de l'Union
ne manquèrent en aucun temps. Son
Honneur le Maire C. S. Rodier étant
venu, plus tard, assister à une de nos
séances, et remarquant que la salle
n'était pas terminée, fit don à la Société
de $50 pour aider aux travaux qui res-
taient à faire. Quelque temps après, M.
Starnes observa, à son tour, que la So-
ciété n'avait que des lampes ordinaires
pour éclairer les séances et lui fil en-
core le don de $50 pour l'aider à s'éclai-
rer au gaz, outre sa généreuse souscrip-
tion à la bâtisse.
On décida, en Septembre 1857, pour
diminuer la dette de la bâtisse, de tenir
un bazar qui eut lieu en Novembre et
rapporta la somme de $370.82.
Depuis son origine, l'Association a
toujours compté dans son sein des hom-
mes de cœur qui lui ont été dévoués :
en tout temps, il s'est trouvé des mem-
bres de talents et de bonne volonté qui
ont travaillé avec zèle en faveur de la
Société. C'est, surtout, lors de l'achat du
terrain et de la construction de la bâtisse
St. Joseph, que l'on a vu se déployer le
il
26
dévouement de plusieurs principaux
membres de la Société ; nous ne pou-
vons tous les nommer ici, mais il serait
injuste de passer sous silence, outre les
membres du comité de la bâtisse, MM.
Frs. Cusson, David Leblanc et Zéphi-
rin Chapeleau qui ont fait des efforts
inouïs, tant pour procurer à la Société
des dons en argent venant de personnes
en dehors de l'Association, que pour
avancer les travaux de la bâtisse. Quant
à nous, J. A. Plinguet, qui avions alors
l'honneur d*être, pour la première fois.
Président de l'Union St. Joseph, notre
conscience nous permet de dire, sans va*
iuté, que nos efforts ont un peu contri-
bué au succès obtenu, et que, dans tous
les cas, notre bonne volonté en faveur
de PUnion n'a été surpassée par celle
d'aucun autre. Pour tous les autres qui,
d'une manière ou d'une autre, ont pous-
sé au succès de la Société, il serait trop
long d'en fdire ici la nomenclature ;
qu'il suffise de dire qu'en tout temps la
Société a eu ses fervents soutiens, ses
zélés défenseurs et ses constants bien*
faiteurs.
y
A h
résolu
tant d'
mence
menla
chacui
Assoc
S7
principaux
>us ne pou-
nais il serait
3e, outre les
âtisse, MM.
ic et Zéphi-
it des efforts
à la Société
le personnes
, que pour
tisse. Quant
avions alors
smière fois,
)seph, notre
ire, sans va-
peu contri-
U dans tous
i en faveur
îe par celle
autres qui,
e, ont pous-
1 serait trop
nenolature ;
ut temps la
utiens, ses
stants bien*
La question qui, sans contredit, fut la
pins (lél)altue «laU'» les séaiuîeîi, lut la
qiieslion J^m Prê'.re Visiteur, question
qui, f)en(Unt pius de trois ans, revenait,
presqu^à < haqne séance, à l'ordre du
jour Elle l'ut enfin résolue dan» l'alfir-
niaiive ei lecjualie Mars 1857 on passait
une résolution pour j)rier Monseigneur
l'Evê(|Ue de Montréal de vouloir bien
no niner nn Visiteur à TUnion St. Jo-
seph. Si Grandrnr eut la bonléde nom-
mer Monsi(^ur E. C. Fibre, un des
Chanoines de la Cathédrale, qui, def)uis
qu'il remplit cette charge, nous a bien
fait voir (|n\)n n'aurait pas dû tant re-
douter sa présence mu milieu de nous.
Le deux Janvier 1865, la Société crut
bien faire en changeant le nom de Visi-
teur en celui de Chapelam, que M.
Fabre voulut bien accepter.
A la séance du 25 Mai l-'ôT, il fut
résolu d'acheter quelques volumes trai-
tant d'arts et métiers; ce fut un uorn-
mencement de bibliothèque qui s'aug-
menta par deux allocations de $200
chacune, (jue (it le Gouvernement à cette
Association, lorsqu'il crut pouvoir favo-
1
lit
28
riser l'établissement de bibliothèqnes
dans chnque Société de bienfaistance et
dans chaque Institut de la Province ;
mais comnfie il se glissa, en plusieurs
endroits, des abus dans Temploi de ces
allocation!!!, elles furent discontinuée?.
La Société n^aurait rpçu qu'une fois
cette allocation, sans le zèle d'un de ses
membres, M. F. Cusson, qui fit en celte
occai>i<Mi et à ses propres frais le voya-
ge de Toronto, où sié^^eait alors le Par-
lement, vit et pressa les membres de
l'Administration, et obtint par son in*
âuence la seconde allocation qui fit
grand bien à l'Association. La biblio-
thèque de l'Union St. Joseph se compo-
sait alors de 300 volumes sur les arts et
métiers, hiii^toires et ...mans moraux.
Un grand nombre de ces volumes sont
aujourd'hui perdus ou fortement endom-
magés par l'usage fréquent qu'en ont
fait les membres.
A la séance du 22 Novembre 1857, il
a été décidé que ceux qui demande-
raient à faire partie de notre Association
seraient auparavant soumis à l'examen
d'un médecin, et le Docteur E. d'Or-
sonnens^ demeurant au centre de la cité,
•I
« ri
f
une
tion
"Vil
" tou
ii
u
a
2^
bibliolh^nes
lenfai^ance et
la Province ;
, en plusieurs
emploi de ces
iscontinuées.
qu'une fois
le d'un de ses
:]ui fit en celte
frais le voya-
alors le Par-
membres de
t par son in*
ation qui fit
1. La biblio*
ph se compo-
sur les arts et
lans moraux,
volumes sont
?ment endom-
;nt qu'en ont
tmbce 1857, il
ui demande-
e Association
is à l'examen
eur E. d'Or-
itre de la cité,
ê
I
a ê\è choisi pour lo médecin de la So-
ciété, le 7 Décembre suivant.
En Novembre 1858, il y en! plusieurs
soirées dramatiques organisées par des
membres au profit de la Société. La
première produisit la somme de $35.33,
la seconde celle de $29 90 et la troisiè-
me celle de $23 : en tout $88.23.
En Mars 1859, il s'éleva quelques
diffiiîuhés entre plusieurs membres ; on
soulevait plusieurs questions, rntr'autres
celle-ci : Est il à propos de délibérer sur
la question de savoir si l'on pourrait per-
mettre au Visiteur de prendre part aux
délibérations ? Plusieurs membres écri-
virent à M. Fabre pour avoir son opinion
sur ces différentes questions Celui-ci
répondit par une lettre qui fut lue dans
une séance de la Société, et sur la ques-
tion précitée, sa réponse fut " que le
" Visiteur avait pour mission de signaler
•' tout ce qui intéresse la foi ou les
*' mœurs ; qu'il n^avait pas besoin de
" pouvoirs plus étendus ; qu'en consér
" quence, i I priait les membresde l'Union
" St. Joseph de vouloir bien ne pas per-
" dre leur temps à discuter cette motion,
!
so
•* si elle était offerte à la dif«cussîon ;
" qu'en d'autre- termes, il était inutile
*' (Je vouloir lui donner un pouvoir dont
*' il ne se servirait jamais." Celte lettre
eut pour effet de mettre fin aux dit^cus-
sions désagréables qui avaient lieu aux
assemblées de l'Union St. Joseph depuis
près de deux mois.
Le 6 Septembre 1859, les murs de la
Salle St. Joseph furent décorés de trois
portraits bien chers à la Société, celui
de Monseigneur TEvêque de Montréal,
celui de M. Fabre, le Visiteur, et celui
de M. Leclaire, le Fondateur Ces pho-
tographies encadrées avaient été payées
par les contributions volontaires de»
membres de la Société.
Jusqu'en Août 1S60, les officiers s'é-
taient toujours fourni d'insignes à leurs
frais, mais à la séance du 7 de ce mois,
il f'Jl décidé de faire faire deux coilt^is
brodés, l'un pour le Fondateur et l'autre
pour le Président, et deo insignas parli-
culieis pour les autres officiers aux frais
de la Société, et de renouveler les insi-
gnes pour les membres, vu que les an-
ciens n'étaient pius convenables.
L'i
eut li
Mars
Ma\\\
les Su
du Cl
Oblati
prése
toyeu!
à cetl
qu'elli
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bien (
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tour.
84
i discussion ;
il était inutile
\ pouvoir dont
" Cette lettre
n aux diï^cus-
iient lieu aux
Foseph depuis
es murs de la
corés de trois
Sociéto, celui
de Moniréal,
ileur, et celui
fur Ces pho-
nt été payées
iontalres dea
I officiers s'é-
ignes à leurs
7 de ce nnois,
deux collets
leur et l'autre
lï^ignas parti-
iers aux frais
eler les insi-
û que les an-
ables.
'f
L'inauguration de la Salle St. Joseph
eut lieu le jour de la fêle St. Joseph, 19
Mars 1861, sous la présidence de M.
Matthias Jannard. Mgr. de Montréal,
les Supérieurs du Séminaire St. Sulpice,
du Collège Ste. Marie et des RR. PP.
Oblats avaient honoré la Société de leur
présence, ainsi que les principaux ci-
toyens de Montréal. L'Association fut,
à cette occasion, félicitée des succès
qu'elle avait obtenue, et encouragée à
persévérer dans la voie qu'elle avait si
bien commencé de parcourir.
MM. Robert et Morin, entrepreneurs,
qui avaient terminé les tfavaux de la
l'Salle St. Joseph, firent présent à l'Asso-
iCiation d'une belle statue de son patron
[qui décore cette salle. Cette statue fut
[bénite par le R. P. Michel, de la Com-
[pagnie de Jésus, et la salle le fut, à son
[tour, par le Visiteur M. ï'abre, le 13 Mai
1861.
Tout le monde sait combien l'Asso-
jiation est ntije à un pauvre homme qui
tombe malade et qui peut Têtre long-
temps. Il y a quelques années, un gJif-
çon, Joseph Gauthier, en fut une preuvtî
■%
30^
sensible. Il eut le malheur de perdre îa
raison, et depuis le 14 Janvier 185T
ju8qu'au jour de sa niori qui n'eut lieu
que cinq ans après, le 18 Janvier 186^,
il fut soutenu par la Société qui lui
iournit pendant ce tennps la somme de
JJ783 ; de plus, la Soeiélé le fit enterrer :
ce qui porte la dépense de la Société
pour un seul de ses membree à f 803.
£n 1862, la fête patronale se fit aussi
solennellement qu'elle se faisait depuis
quelques années. Après la Messe à la*
quelle assistaient, comme d'ordinaire.
Son Honneur le Maire et les Présidents
des différentes Sociélés canadiennes,
dont plusieurs accompagnèrent la So-
ciété durant sa longue procession, l'U-
nion St. Joseph se mit en ma»ehe et
défila par les rues Ste. Catherine, Visi-
tation, Sie. Marie, Notre-Dame, McGill,
Craig, St. Antoine et Ste. Marguerite,
p!)ur monter au palais épiscopal. L'EI-
vêque devait, ce jour-là même, partir
pour la Ville Eternelle, et la Société
saisit avec bonheur celte circon>tance
pour aller en corps saluer Monseigneur
de Montréal avant son départ. Le Pré«
sident, M. Benoit Baslien^ se détac
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l'Evêc
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me, Mi^Giil,
Marguerite,
popal. L'El-
ême, partir
: la Société
^ircon>tance
lonseigneur
rt. Lv Pré.
se détacha
de la procession pour remplir cette ho-
norable mission, et prier Monseigneur
i'Evêqne df» présenter, de la part de
l'Union St. Joseph, au Souverain Pon-
tife, la f=omme de jlOO, comme sa part
de contribution au Denier de St. Pierre,
En félicitant la Société de cette mani-
festation, l'Evêque dit qu'il la rernerciait
du zèle dont elle faisait preuv*î à son
égard et envers le Souverain Pontife ; il
assura qu'il ne manquerait pas de dire
à notre St. Père le Pape quels beaux
sentiments envers Sa Sainteté animaient
la population de Montréal et en particu-
lier les membres de TUnion St. Joseph.
Après avoir promis de f<iire bénir celte
belle Si^ciété parle premier Pasteur des
peuples. Monseigneur de Montréal don*
na lui-même sa bénédiction à l'Associa-
tion et se retira en laissant tout le mon-
de heureux et sensiblement affecté.
La Société ayant recruté des membres
dans les différents quartiers de la ville,
il eût été difficile d'obliger tous ceux
qui voulaient entrer dans l'Association,
d'aller trouver le même médecin qui,
naturellement, aurait été quelquefois
34
bien éloigné. On nomma donc deux nou-
veaux médecins : M. D. Archambault,
pour le quartier ouest, le 7 Avril 1863,
puis M. A. Da^enais, le 4 Avril 1864,
pour le quartier est de la ville.
L'Union St. Joseph assista, en 1862
pour la première fois, à la procession
du très Saint Sacrement et a toujours
continué d'y assister depuis. Cette an-
née là, une souscription volontaire des
membres permît d'élever une arche de
\erdure visa vis la Salle St. Joseph en
l'honneur du Sî. Sacrement.
Le nombre des associés augmentant
de jour en jour, et les membres ne pou-
vant verser leur contribution que pen-
dant les séances, les officiers chargés de
retirer ces contributions ne pouvaient
plus suffire à la b'^sogne. Il fut résolu à
la séance du 5 Avril 1863 de nommer
un second Trésorier, un second Collec-
teur-Trésorier et un second Assista nt«
Collecteur-Trésorier qui furent, en effet,
nommés au premier Mai suivant.
La guerre civile entre les Etats du
Nord et ceux du Sud de l'Amérique
ayant suspendu, en grande partie, la
1 nomn
35
tic deux nou-
rcharnbnult,
Avril 1863,
Avril 1864,
le.
sta, en 1862
processioa
a toujours
3. Celte an-
lontaire des
ne arche de
. Joseph en
augmentant
bres ne pou-
n que pen-
8 chargés de
; pouvaient
fut résolu à
de nommer
ond Collec-
d Assista nt-
nr, en effet,
ivant.
s Etats du
l'Amérique
3 partie, la
culture du coton, les manufactures de
France et d'Ani^Irlerre en ressentirent
fortement le contre coup Un grand nom-
bre de maisons qui employaient des
milliers de bras, furent fermées, et les
ouvriers qui auparavant y trouvaient la
vie avec le travail, se trouvèrent sur le
pavé, n'ayant pas un morceau de pain
à donner à leurs familles. Des listes de
souscriptions s'ouvrirent dans le Canada
qui devait la vie à la France ; elles
furent bientôt couvertes des noms de
ceux qui se faisaient gloire de leur ori-
gine, et qui surtout voulaient tendre une
main amie à des frères en détresse,
L'Union St. Joseph ne demeura pas non
plus en arrière : les membres de la So-
ciété souscrivirent de bon cœur une
somme de $100 qu'ils expédièrent aux
pauvres ouvriers.
Les affaires de la Société augmen-
taient chaque jour, et de temps en temps
il en venait du dehors. L'office du Se-
crétaire-Archiviste fût devenu une véri-
table charge, s'il lût demeuré seul ; on
résolut donc le 5 Octobre 1863, de
nommer un Sécrétai re-Correspondant«
iB
I
a6
I! devenait aussi nécessaire de faire
choix d'un Avocat pour la Sociéié.
Connme M. C. A. Leblanc avMii déjà
rendu de nonribreux et important» ser.
vices à l'Association avec une généro-
sité bien rare, (nous somrDe» heureux
de lui en rendre ici un public hommage
en lui en témoignant notre reconnais-
sance au nom de la Société), il lut n<»m-
mé d'acclamation Avocat <le TUnion
St. Joseph le 2 Novembre 1863.
La raison qui nous a fait rechercher
et co-ordonner touâ les faits qui se rap-
portent à rUnif)n St. Joseph, a été la
pensée qu'il pourrait être agréable à nos
successeurs de connaître tous no?» faits
et gestes dans une chose qui les inté*
restera, nous espérons, autant que nous :
la même pensée a dû être dans Tesprit
des membres qui ont proposé *ht faire
faire les portraits de tous le^ Présidents
de la Société. Ils voulaient faire con-
naître, à nos enfants et à nos neveux qui,
à leur tour, siégeront dans notre Salle,
les traits de eeux qui avaient su con-
duire, avec sûreté à travers les éeueils,
la barque de l'Union. 11 fut donc ré&oluj
le 7
un g
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iîre de faire
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iporîant» ser.
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me» heureux
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Ire reconnais-
é), u fut nom-
t de rUnion
1863.
lit rechercher
ts qui se rap-
pb, a été la
gréable à nos
m s non faits
qui les inté*
ml que nous :
dans l'esprit
osé de faire
'^ Présidents
nt faire cou-
^ neveux qui,
notre Salle,
lie lit su coa-
< les éeueils,
donc ré&oluj
37
le 7 Décembre 1863, que l'on ferait faire
un grand i^adre qui contiendrait d'abord
au milieu, le portrait du Fondateur, et
ensuite tout autour, celui de tous les
Piésidents de !a Société, et qu'on y ré-
serverait une assez large place pour les
Présidents à venir. M. Ant. Bazinet,
photographe et membre de l'A^'^oeia-
tion, offrit de prendre tous les portraits
gratis^ ce qui fut accepté avec r« con-
naissance. Ce cadre a été placé dans
la Salle de PUnion le 24 Avril 1865.
A la séance du 4 Juillet 1864, la
Société décida de prêter pour cinq ans
$6,000 à la Corporation de Montréal, en
achetant des bons de l'Aqueduc à 6 pour
cent d'intérêt payable tous les six mois.
Après cet achat, il ne restait que $32 au
crédit de la Société à la Banque d'E-
pargne.
A peine l'Union St. Joseph comptait-
elle quelques mois d'existence, qu'en
voyaiil le développ**ment qu'elle prenait
et le succès qu'elle obtenait, et surtout
qu'en attendaient les membres, plu-
sieurs personnes voulurent établir d'au-
ties Associations dans ie même but.
38
Ainsi se formèrent successivement, dans
la ville de Montréril, les Sociétés sui-
vantes dont la plupart sont déjà dans
un étal très prospère ; nous ne parlons
ici, bien entendu, que des Sociétés
Canadiennes-Françaises :
Noms.
Date de la
fondation.
L'Union S». François-Xa.
Société bienveillante de
Notre-Dame de Boii-
Sepoiir»
Société Canadien des Me-
nuisiers et Cliarpenliers.
Union St. Antoine
Caisne d'Economie de la
Congrégation St. Michel
Union St. Pierre
Association de hienf^iisan-
ce ites Bouchers Cana-
diens-Français
Union St Jiicques
Caisse Ile Bi'^iWaisance ^\^'
Teiitpéranee,Sectron Si
Joseph
Union St.Michel des Saints
Caisse de hientaisance de
Tempérance, Section St.
jHcqueR 16 avril 1864
Société St. Ignace...... 22 avril 1864
Union St. Roch 1er mai 1864
Caisse d'Epargne de Si
Roch
Mai 1863
1er juil. 1863
6déc 1853.
2 mai 1866.
6 mars 1869
19 avril 1869
2 janv. 1863
lerinursises
6 sept. 1863.
8 avril 18U
Fondateurs.
Rév. M. Eust. Picard.
Joseph Corriveau.
Antoine Miyer.
Rév. M. Eu*i Picard
et Gab. L. Rolland.
Geo. Ducharme et L.
J. Prégen.
Plusieuro ouvriers.
J. B. Villeneuve.
Alexis Duberd.
C. S Rodier.
Charles Allard.
Joseph Beaucaire.
L*. Cailixte Garnier.
Henri Louis.
lerjanv.1866 Prre. Jacq. Beaudry.
De toutes ces Associations, il y en a
quelques-unes qui, comme leur nom
■^
( : -M
3»
vement, dans
Sociétés sui-
nt déjà dans
is ne parions
les Sociétés
Fondateurs.
T. M. Eust. Picard.
îph Corriveau.
i'\ne. Mayer.
. M. Eu*t Picard
Gub. L. Rolland.
Durharme et L.
Prégeii.
leu» ouvriers.
Villeneuve,
is Duberd.
Rodier.
es Al lard.
i Beaucaire.
Hilixie Garnier.
Louis.
acq. Beaudry,
il y en a
leur nom
l'indique, ne reçoivent qu'une seule
classe d'ouvriers ; d'autres, connrne la
noire, reçoivent loua les ouvriers, mais
les i»uvriers seulement ; quelques-unes
admettent les marchands avec les ou-
vriers, et deux enfin qui ne font aucune
distinction dans la profession ou l'état
des membres qu'elles admettent dans
leur sein : de sorte que toutes les classes
de la Société peuvent trouver accès dans
quelqu'une de ces Associations. Il y a
donc assez de Sociétés de secours mu-
tuel à Montréal pour satisfaire tous les
goûls, et nous croyons proclamer une vé-
rité en disant qu'il y en a autant qu'il est
nécessaire à tous les ouvriers de la ville.
C'est surtout dans le cas présent que
l'axiome, V Union fait laforce^ est vrai.
Si ces sortes d'Associations devenaient
trop nombreuses, il y en aurait qui na-
turellement auraient peu de membres,
sans beaucoup d'espoir de se recruter,
puisque presque tous les ouvriers ont
déjà fait aujourd'hui leur choix: com-
ment alors pourraient-elles se maintenir?
Qu'il arrive quelqu'accidenl qui leur
donne des malades et des veuves à sou-
tenir, et leur occasionne des dépenses
40
Bn-dppfiis âe lenr rerotle, on voit de
suite telles Sooiélés tomber et jeter tout
probablement du diî<crédil sur les autres.
Nous dirons donc à tous les ouvriers de
Montréal : *' Amis, unissons-nous, mais
*' ne nous désunissons pas; en fait de
" Sociétés de secours, nous avons de quoi
** choisir parmi celles qui t^onl déjà éta-
*• blies; tenons nou^-en là, si nous voa-
" Ions maintenir honorablement celles
** qui existent. "
A«ix environs de la ville, dans les
limites mêmes de la paroisse, se for-
mère nt encore les Associations suivantes
qui méritent notre estime et auxquelles
nous souhaitons succès et longue vie ;
ce sont :
L'IJnon St. Jean-Baptiste du village St. Jean-Baptiste.
L*Union Si. Louis du village St. Loui^.
L'Union St. Ueuri du village St. Heurl.
Dans les campagnes surgirent aussi
des Associations de secours auxquelles
PUnion St. Joseph de Montréal a prêté
son expérience et ses conseils, pour les
faire réussir. C'est avec plaisir que nous
saluons de temps en temps Tapparition
de ces Sociétés-sœurs : nous voudrions
en voir une établie dans chaque paroisse
f;
du Ba:
tonnai
es tlil
1
[nées
'Union
ln^tit(l
l'Union
.Mlnion:
l'Union ,
«'Union i
/Union
FL'Unioii ri
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recours
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[qu'une i
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lloutes e
jne s'éta
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[faites pour
|de secours
le Adouîrei
, on voit de
■ pl jeter toul
ur les autres.
s ouvriers de
is-nous, mais
s; en fait de
ivons de quoi
ont déjà éta-
»i nous vou-
lement celles
le, dans les
)i8se, se for-
ans suivantes
t auxquelles
longue vie ;
3t. Jean-Baptiste.
H,
ri.
girent aussi
auxquelles
réal a prêté
Is, pour les
sir que nous
Tapparition
s voudrions
qae paroisse
41
^Ju Bas-Canada. Voici celles que nous
ronnaij»sons, qui se sont établi^'S dans
[Jey tliUérentcs places ci-dessous dési-
[gnées :
'Union St. Joseph de l'Indii*«liie, à /oliette.
infrtitdt de» Art^aiiM de Joliette.
/Union Si. Joseph de Si. Jean.
i'Uiiioii Si. Joseph d'Jberville.
Onion St. Jo^eph d'Ottawa.
'Union St. Joseph des Trois-Ri vicie».
l'Union St. Joseph de St. Sauveur de Québec.
/Union Si. Jos'eph de Notre-Dame de la Poinle-Lévis.
'Union St. Jo8e|)hde Burlington, Verinont, E.-U.
A Montréal, chacune des Sociétés de
recours avait à chômer chaque année sa
fêle patronale, ce qui devenait un peu
pnéreux pour les ouvriers qui étaient
K'inbres de plu.>ieui8 Associations et
qui devaient perdre plusieurs jours de
ravail pour chômer ces lêtes. On pensa
lalors à former une union entre toutes
[k's Sociétés de secours pour ne célébrer
[qu'une seule fête. C'était, d'ailleurs, un
jmoyen de réunir, sous les yeux de la
irelrgion, en une seule Sotîiété de frères,
[toutes ces Associations qui jusqu'alors
|ne s'étaient connues que de nom (*).
(*) Oepuis que ceci est écrit, des démarches ont été
faites pour réunir en une seule les différentes Sociétés
de secours mutuel qui e.Kislent aujourd'hui dans la ville
Uif. Adoutreaj : cjsperou.s »]iie ce» démarches obtieadroni
>!'■ ' i '■
lî!i; v-"^
1' i i ,'. '.i
n
à
4»
C'est à la séance du premier Août
1864 de rUuion S». Joseph qa'il en fut
question pour la première l'ois, et l'on y
dérida de convoi|Ut' r une as?seinblée des
officiers de» dirf'érenles Sociétés pour
traiter ce sujet. On discuta longtemps
ce projet, qui ne l'ut définitivement a(Jop-
lé qu'au printemps de 1865. L'on
choisit le second mercredi du mois
d'Aotit de chaque année pour célébrer
la lête patronale commune, sous le pa-
tronage de l'Immaculée Conception de
la très Sainte Vierge Mûrie; on décida
aussi que les différentes Sociétés pren-
draient leur rang en procession suivant
l'ordre de leur âge, et que les honn^^ury
de la lête seraient donnés alternative-
ment à ch'icune d'elles, en commençant
par la plus ancienne.
Voici les noms des Sociétés qui s'u-
nirent pour chômer la fête commune:
L'Union St. Joseph.
L'Union l^t. FraiiQuis-Xavier.
L'Union M. Antoine.
L'Union Si. Piene.
leur but, et alors l'A>socîiation qui subsistera formée de
toute» le» Sociétés di. secours scm la Société la mieux
fondée et la plus pio-péie de louies les Assofialioiis
tai.t Canudicnnes que de toute autre nation qui pour-
ront exist4;ir ea Causila.
43
ibsii^lera formée de
îSofieic la mieux
;ss les Associalions
le nalion qui pour-
L'Assoi'iaiion de Bienveillance dos Bouchers Cuna-
(lieii>-Fi'>'nçai.s.
L'TJnion î^t. Jaccinea.
J/ Union St. Atichi'l des Saints.
La iSociéléSl. Ignace.
Qm Iques Sociélés no voulurent point
ac'(iuies('-er à ce projet, dans la crainte,
croyons noiif», qu'il ie réussirait pas.
Ces orainU's ét^iient exagérées : !a fête
lui splendid'. Tâchons d'en donner une
})( lilf esquisse :
Dîjns la procession, on vit plus de
2,000 personnes m ucher en ordre, tous
bi(Mj mis, In visage rayonnant el le cœur
pit'in ({'('ntliousiasnrie. L'Ei^lise Parois-
siaK*, qui avait été jugée seule capable
(If cor.lenir lous les membres, était ma-
gnifi(]nemenl dé(;orée et avait revêtu ses
|)lus beaux ornements. La Messe fut
célébré,:^ par M. E C. Fabre, Chapelain
d.' l'Union Si. Joseph, et le sermon
donné par M. Giband, Curé d'offi^^e. La
M(*sse en musique fut chantée par un
chœur sous la direction de M. Perrault,
Prêlre d(^ St. Sulpice. Nous devons con-
sii^jier i(d, cotïime marque de notre re-
connaissance envers les Messieurs de
Si. Sulpice, (ju'ils voulurent bien faire
:;»■''■?«
lî
5
44
rpmifte aux Société» r<^unies de la som-
me qui leur devait revenir, tant à eux
qu'à la Fabrique, dans celte fête ; ils
eurent encore ''oblisfeance de nous re-
mettre le montant de la collecte faito
pendant le service divin. Et la surprise
fut grande et bien ag^réable pour nous
tous, lorsque l'on vit, dès la veille de la
fête, flotter sur les tours de Notre Dnme
les drapeaux français et hritanni']ne et
lorsque l'on entendit le g;ro9 bourdon
annoncer notre fête à la ville, comme il
avait coutume d'annoncer les fêtes les
plus solennelles de l'Eglise et la grande
iefe nationale de St. Jean Bnpliste.
Après la Messe, la procession se re-
mit en marche par des rue»< riches de
décorations et se rendit à la Salle St.
Joseph, point du départ du matin ^ où
M. Plinguet, Président de l'Union St.
Joseph, félicita tout le monde de l'en-
thousiasme qui avait paru dans cette
belle fête des ouvriers ; puis il invita à
adresser la parole à l'assemblée le Rév.
M. Picard, l'Hon. M. Chauveau, MM.
Narcisse Valois et Méuéric; Lanctôt et
MM. les Présidents des Sociétés élraii
45
gères qui avaient été invités : tous trou-
vèrent des paroles éloquentes pour en-
gager les Sociétaires à continuer leur
belle œuvre.
Le so«r, eut Heu un concert en faveur
des orphelins des différentes Soeiétés :
la salle de l'Hôtel de-Ville fut comble
et la recette considérable.
Mtinîenant qup ce projet de réunir
les Sociétés ddns une seule fête coin-
mun^', est à l'éti.t de fait accompli,
espérons que les Sociétés qui n'ont,
pour une raison on pour une p.utre, pas
von lu nous joindre l'année dernière.
Vont s'empresser de le faire, et que,
celle année, toutes les Sociétés de se
Cv»urs s'uniront comme un faiscf»au ; et
qu'elles célébreront une des plus belles
fêtes Jont nous puissions être témoins.
A la fin de ce travail, on trouvera le
résultat des élections semestrielles qui
ont eu lieu à l'Union St. Joseph, autant
que nous avons pu nous les procurer, en
y comprenant les élections extraordi-
naires des Présidents, qui eurent lieu
quelques fois dans l'intervalle des six
fi; 1*
, il
II
i
Il ;
i['
r: ii-'Mf
46
mois, ainsi qu'un résunné des rapports
des Trésoriers faits à la fin de chaque
semestre. On sera bien aise, nous ai-
mons à le croire, de trouver léunis les
.noms des Officiers de la Société, et de
pouvoir juger d'un coup d'œil des pro-
grès graduels de l'Association, Nous
donnerons aussi la liste de nos conlVères
que nou'ii a enlevés la mort depuis la
fondation de la Société ; car quoique
sr parés d'eux pour un temps, nous .ne
devons pas les oublier.
Nous allons terminer cet aperçu de
l'histoire de l'Union St. Joseph, en
mettant sous les yeux de nos lecteurs
le dernier rapport du comité de régie
pour le semestre finissant le 31 Octobre
1865 :
RECETTE.
Contributions, amendes, loyers, etc $2711.40^
DEFENSE.
J*ayô aux veuves et orphelins $932.20
do aux malades 753 /)0
do pour dépense-- générales 604.70
$2189 90
lurplu.s de la recette % 521.50|
$2711. 40 j
47
et aperçu de
Joseph, en
nos lecleura
ité de régie
e 31 Octobre
.$2711.40^
La Sociéta se composait, au 1er No
vembre 1865, de 782 membres ; il en
avait été admis 12 durant le semestre
et il en était décédé un.
Valeur de l'Union St. Joseph.
Bons de la Corporation $ 6000.00
Terrain et bâtisse lOSOO.OO
Argent en banque 1416 95
Argent en mains 5.10
$18,222.05
Dû à la Société sur le terrain avoi-
sinant la bâtisse $ 860.00
Intérêt snr ce terrain . 51.60
Deux billets en faveur de la Société M.77
Intérêts sur les bons de la Corpo-
ration 180 00
Loyers 60.50
$ 1,186.87
Dû par les membres pour entrées. $ 126.00
Contribiitionsile mois, etc 1334.41
Amendes de mois, etc 792.95
$ 2,253.36
Valeur réelle de l'Union St. Joseph $21,662.28
On voit par ce rapport que la Société
est dans un état vraiment florissant.
Cependant il ne faut pas s'endormir sur
les progrès obtenus; la 'Société a de
fortes charges à soutenir : on voit, en
effet, que l'Union St. Joseph paie c ^i-
îinuellernent 19 veuves, 39 orphelins ;
\i 4
!" .'fi
n
i !
I 'j
m-
m
'1. J
i
48
qu'elle soniitiil généralement chaque
semaine, Tiino portant l'autre, 12 mala-
des, et que ses dépenses ordinaires pour
6 mois se montent à plus de $500 : de
sorte que la Soeiétodoit débourser à peu
près^2,380 par semestre, lorsque la santé
publique est la me 'Heure ; mais qu'il
arrive une épidémie, que le choléra, par
exemple, fasse une invasion parmi nous
l'été pr chain, nos dépenses augmente
ront sans «lonte plus qu'elles n'ont ja-
mais fait, et continueront d'autant plus
qu'il y aura plus de veuves et d'orphe-
iin< à soutenir. 11 faut donc que chaque
mt-mbre, qui a à cœur le succès de
l'Union St. Joseph, et nous savons que
le nombre en est grand, fasse tous ses
efforts pour augmenter le chiffre des
associés, et prenne les m()yen^ les pins
propres à faire prospérer la Société, afin
qu'on ne se trouve pas au dépourvu, et
de manière que nos descendants bénis
sent notre Association qui est regardée,
à j'iste titre comme la mère de toutes
les Sociétés qui se sont formées k son
exemple.
Un mot encore sur ce dernier rapport.
On y voit qu'il est dû une somme con-
^r rapport,
m me con-
48
sidérable par l^s membres de la Société.
Nous serait-il permis, en terminant,
dMnsisler auprès (Je ceux qui sont arrié-
rés dans leurs paiements ei de les prier
de s'acquitter le plus tôt possible ; puis
de recommander à I6us les membres de
payer regulièreuieni leurs contributions;
c'est autant (ians leur intérêt qiie d;ms
car s'il leur
pourront sVn
celui de la Société mêiiM'
arrive un accident, ils tu
prendre qu'à eux-mêmes, si la Société
ne peut leur accorder des bénéfices rjux-
quels ils auraient eu droit, s'ils iisseut
jet
I.
paye, dans le temps voulu par les renie-
ments, leur redevnntîe à la Société. En
payant chaque; frjois, il- retireront ce à
quoi ils ont droit d'ans l'occasion, ei la
Société profitera cle cet ari^ent pour le
fil ire fructifier ave
c ses
londi
s ordinaires,
Que chacun donc remplisse ses obliya-
lions envers
la S
0(
léle, soit en payant
ses contributions, soii en laisani d» s
Hort;
pour son progrès, et nos (leins-
enlanls et nos arj er»' neiits-neveux
hé'
niront le noiTi He M. Ls , Leclaire, le
fondateur, (t ceux <le- bienlaiteurs et
des promoteurs de I'Union St. Joseph
DE Montréal.
50
Elections des Officiers de l'Union St. Joseph.
. Mars 1851.
Modeste Brouillet Président.
Louis Leolaire Vice Président.
Fabien Guilbaiilt Secrétaire.
Cyprien Champeau Assistant-Secrétaire.
Frs. Dussault Trésorier.
Léandre Viaii • ^ /, .,- ..-n, ^.
Octave Bourgouin \ ^*^'^'^® d'Enquête.
Le 1er Mai, Ls. Leclaire fut nommé Président.
Novembre 1851.
La. Leclaire , Président.
Mai 1S52.
Ls. Leclaire Président.
Novembre 1852.
Louis Leclaire Président.
J. Bte. lVla»*se , 1er Vice-Président.
F. X. Proulx 2énie Vice- Président.
L. I. Raflié . . ,^ Secrétaire.
F. De^ui>ie Assi^tant-Secrctaire.
.T, Richelieu Trésorier.
F Dussault Colîerienr-Trésorier.
P. Mnytr Ass.-Coll.-Trésorier.
Mai 1853.
J. B. Ma.«se Pré^iiient.
Nicolas Valin 1er Vice Président.
Médaid Rivet 2e V'iec Près dent.
J. B. Pontbriand Secrétaire.
Jos. Paquet Assistatil-Serrétnire.
Philippe Mayer 'iVésorier.
Miche! T. Déguise Collecl- IVcsorier.
51
Novembre 1853.
L. I. Rathé , . . . Président.
Narcisse Chaussée 1er VicH-Président.
J. Bte. St. Louis, 2e Viee-Prcsident.
Ls. Muraille Secrétaire.
Ls. LaiTiontagtie Assistant-Secrétaire.
Ls. Lerlaire Trésorier.
M. T. Déguise Collect. -Trésorier.
George Pépin Ass. -Coll. -Trésorier.
Augustin Labelle Com.-Ordonnateur.
Mai 1854.
Pierre Jette Présidera.
Joaehim Dubrule 1er Vice-Président.
Nicolas Valin 2e Vice-Piésident.
Ls. Aubertin Secrétaire.
Elio Hudon dit Beaulieu Assist -Secrétaire.
Frs. Déguise ,..,♦.. Trésorier,
J. B. Al laid .ColI« et. -Trésorier.
George Pepi'i Ans. -Coll. -Trésorier.
Ls. Leclaire. . Cuni.-Ordonniieur.
NOVEMBPE 1854.
Augu.Min Labelle Président.
L. L Rathé .. . 1er Vice-Pré.^ident.
.T. B. Masse 2e Vice- Président.
Elle Hudon dit Beaulieu Secrétaire
Pierre Hogue I Trésorier.
Matthias Jannard Coliect.-Tn'sorier.
.los. Hélanger , Ass. -Coll. -Trésorier.
Augustin Roulée Coin. -Ordonnateur.
Frs. Ciuîson • ^ ... 2e Corn. Ordoiuialeur.
t
62
I
1^
Mai 1«55.
David l.eblano Préhidfnt.
.l()-t*pli lirîhiiiger 1er Vu*e-Piési<lfnl.
Tir ophilt* [it'8< nrbaiilt 2e Vicf-rrèMdrni.
Elit' IJniion dit Bt'aiilieii yrcietaire.
Luui.H Durand As» -Se«Tétaire.
Pierre lionne . .Trésorier
IsHUc B*)urgt»igi on rollcl. -Trésorier
FrN. X. Hoiie Ass.-Coll.-Tresitrief.
I'3. Long-firè Com.-Ordt)nnateur.
Rapport du Trcsorit'r. 31 Oct. 1^55
Reeette $424.24
Dépense lôô 07
Balance en laveur de la Soe'elè .... 21)9.17
NOVEIVIBKK 1S55.
Théophile Lesearbault Président.
Miehel Cyi . . l«'r Vjc -Pr, ^(dt-nt.
LoiMN C'habol 2e Viee-Presidnit.
V. A. Uoiht»n îSec'étaiie.
.1. B. Piuneau A^si.st.-Seeffiar' .
Pierre Diii'lt>s. .Tr»\Hi.rier.
l'rN. De-iii!" Colli et -T.f>orier
Alexis Fa\r au A^s.-Coll -Tr^ «^orier.
Ls. Ltmjçpre .C\ un. -Ordonna i ur
Mai ISôh.
Ant fiazir.et ............ . Prô>trîent.
M ihel r. De^^UKMi .1er V ^r irr'^-ui' iȕ.
Aii;iuviiu Ijii'H'lie e Vioe- Pies dent.
ij, l. »(alhe S«^«Tf»iai«e.
i'iaai" Boi'iiuiijfnon \». î^ef.'f»i»ire.
Fis \ Bo(H' ...... .Tié^oner
K. Hu'Ion il;^ Beaiili-'U C'olU-rl.- Fr >orie«'.
Alexis Pavitau Aî* -Viû\ -TrH>«>. er.
J-tO.i 5» Loujf pre . Ci>in.-C>riioirnaieur.
Le \6 Juiliel ISôti. J B. Ma>*et»»t nommé Pf sid-til.
53
N0VEM3RE 1856,
J. A. Plinguet Presirlent.
Pierre Hoyie .1er Viie PrPsidcnt,
Zjphirin ("hipeleau 2^* Vice-Présitlfiit.
Frs. Cnf«!S()!i S»;< if>inire.
Edouurd Lnmbert As,». -.Secrétaire
F. X. Boir. Tréïiorier.
Oin 8ini Krappier. Colled -TrÔHorier.
Adolphe Martin Axs.-CoH.-Tresiorjer.
David Leblanc < ''om. -Ordonnateur.
F. X. Cusson Asis.-Com-Orduiin.
Mai 1867.
Ovide Viau dit Laliberté Président.
Frs. De'gui'C l»-r Viee-Pré''ident.
Clément Morin 2i- Vue-Présideiit.
L L Raihé Secrétaire.
S h Levesiqne Ashistant-îSecrélaire.
F X. Montiïiarquet I résurier.
Matthias Jannard (^)lle«-i. -Trésorier.
J. B. Lanctôt Ass Col. -Trésorier.
David Leblanc. Com.-Oidonnaleur.
Rapport du Trésorier, 31 Ort. 1857.
Ke.'eiU SIOITM?
Dpp. nse 1117 10
B.iianre en faveur de la Sociéié . . . .' 502 07
m
54
N;)VKMBRE 1857,
Fr». Ciiv^oii Président.
J. B. Diiplessis 1er Vite-Président.
Jo». Bplanjfer 2e V^ice-Président.
Oiiésiine Frappier . , .Secrétaire.
Maarloire David Assifst.-Secrétaire.
Hubert Morin 'l'résorier.
.1. B Lunclot Collecît .-Trésorier.
Léandre Lainoureux Ass -('oU. -Trésorier.
J B. AHard Bibliothéeaire.
Ls. LamontafTiie Assis. -Bibliothécaire.
J. B. St. Louis Corn. -Ordonnateur.
Pierre Frigon Ass.-Coni.-Ordonn.
Mai ;8ôS.
Frs. CiJMsoii , Président.
Joachim Dnbrnie 1er Vice Président.
Zephirin Chapeleau 2e Vice-Président.
C. A. Hoehon Secrétaire.
Honoré Riend.au Assist. -Secrétaire.
Joseph Bélanger Trésorier.
E.Hudon dit Beaulieu Colîecl.-Trésorier.
Hector Thcriault Afss.-Coll.-Trésorier.
Michel T. Déguise Bibliothécaire.
J. B. Kmond Ass. -Bibliothécaire.
F. X. Cnsson Com. -Ordonnateur.
J. B. Payelte , . . , Ass.-Com.-Ordonn.
Le 24 Mai 1S5S, Ferdinand David fut nonuné Président.
Novembre IS.'iS.
L. I. Rathé Président.
Joseph Gauthier lor Vice-Président.
Louis Brunelle , 2e Vice-Présideut.
C. A. Rochon Secrétaire,
F. Archnmbault . Ajisist.-Secrctaire.
Olivier Déguise Trésorier.
Matthias Jannard Collect. -Trésorier.
A. Bélanger Ass -Coll. -Trésorier.
M. T. Déguise Bibliothécaire.
Louis Lamoureux Ass. -Bibliothécaire.
J.B. Fayette Coui. -Ordonnateur.
J.B. Labelle Ass.-Com.-Ordonn
Le 21 Février 1859, J. A. Plinguel fut nommé Président.
65
Rapport (la Trésorier, CO Acril ISôO.
Récolte $ir)47.ô() J
Dépense 109 1.GO
Di'fidt _1^2'^^^
Mai 1S59.
J. A. Plinjyiiet Présidenl.
JjoniH Chahut 1er Vice-Président,
[jonis Lonjrpré 2e Vi< c-Hiéssicleiit.
Miii?loire David Secrclaire.
F. X. llov A>>isf.-k>eorélaire.
Antoine 1\M'taull Trésorier.
Mnllliias Jiinnurd Colleci. -Trésorier.
Octave Pilon Ass.-CoII.-T)C>«orier.
\j. ïjaniourenx rîihliotlK'raire.
André Di-sautels Axs.-Bibliothéi'aire,
J. 13. Piiyette Coin. -Ordonnateur.
Rapport du Trésorier , 01 Oct. 1850.
R'erette $1343.22
Dépense 607. 1 \
Balance en faveur de ia Société,. 646.0S
N0VE."\IBRE 1859.
OMvier Dejînise Président.
Mai^loire David 1er Vice- Président.
Rûnii Provost 2» Vice- Président.
F. X. Roy. Secrétaire.
Hilaire Biistien Ass.-Secrétaire.
Antoine Perrault 'Trésorier.
Matthias Jannard Collect. -Trésorier.
Ociave Pilon Ass.-Coll. -Trésorier.
A. Sanvé Bibliothécaire.
On' sime Frappier Ass. -Bibliothécaire.
J. B. Payelte Com. -Ordonnateur.
J. H. St.Vtcrinain , . . A.ss.-Cotn.^Ordonn,
50
Rapport il lî Trésorier, ^^' Ar/ril is(|i>.
Recette' $ I «9."..23 J
Dpp«ni<e 580.46
Balnncc en faveur dt- la Société.. 814.775
Mai 1S60.
Ferdinand David Président.
JVlatthiiM Jnniiird 1er Vice- Président
[i Lamoiireiix 2«* Vjre-Présidi ni.
Hilaire Basitien Secrrtair»*.
F. X. K()uss»au A -si^t -Secrétaire.
.Alfied Ti'uteau Tiésorier.
Mi« hel T. IX'g'iise (>oIle«'t. -Trésorier.
Oeil' »• Pilon A «s. -Coll. -Trésorier.
Toussaint Pelletier Kibliothécaire.
Férè.'l Savard A.««s. -Bibliothécaire.
I. B. Pay»'t»r (■oni.-OrdonnRfenr.
J. B. St. Germain. As&.-Com.-Ordoun.
Rapport du Trémricr 31 Oct. 1800 •
Reoetle $H74. 86
Dépense 277.40
Balance en faveur de la Société. . . 39'7.46
Novembre 1860.
Matthias J an nard Président.
Ani. Perrault 1er Vice-Préndent.
F. X. Rousseau 2e Vice-Président.
Benjannu Frigon Secrétaire.
M- T. Déguise Assist.-Secrétaire.
Alfred Truteau Trésorier.
Jos. Plamondon Coilect. -Trésorier.
Paul Isaïe Dié Ass. -Coll. -Trésorier.
Alexis C Sauvé Bibliothécaire.
George Pépin , , . .Ass. -Bibliothécaire.
J. B. St. Germain Corn. -Ordonnateur.
67
Secrétaire.
ÏÏapport (lu Tilmrîer. lîO Anil 1801
Uecettfc $ 17S4.27
Dépetife 2I0s. 17
Déficit 323.90
Mai 1861.
ITermént^gilde Ducheaneaii .... Présirlent
Pierre Frijçon 1er Vjfe-Pré'«ulent.
J B. Mnssc 2,. Vice Président.
Noël O. Lariviè.e » Secrétaire.
Ch.^. Rncicot Ass -Seoétaire.
Adolphe O fiari/ière Trésorier.
Joseph PlaiTH)ndon Coll. -Trésorier.
PnnI î^nïe Dié Ass.-CoH.-Trc'orier.
A. C. f^Huvé Hil)lii>thécnire.
Georjje Pcpin A«m. -Bibliothécaire.
.r. B. St. Germain ». ('om.-i>»rdonMafeiir.
Georjrè Triidel Ass.-Com.-Ordoiin.
Rapport du Trémiier 'M Oct. l«^!l
Recette $ 2086.24
Dépende 1 122.50
Balance en faveur de la Société. . 9()3.74
Novembre 1861.
Benoit Bastien Président.
.ro!»eph Lavictoire 1er Vice-Président.
J. B. Mantha 2e Vice-Président.
Edouard Barcelo Secrétaire.
J. B. Cnron, Ass. -Secrétaire.
A. Martin Trésorier.
Prospcr La pointe Coll. -Trésorier.
Pierre Allard Ass.-Coll. -Trésorier.
Alfred Desroches Bibliothécaire.
^- « Ijoranjje Ass. -Bibliothécaire.
.'. J>. St. Germain Com.-Onlonnatcm'.
Edouard Mercil , As«.-Com.-Ordonn.
58
Rapport du Trcsorkr, 30 xii^rll I8G2.
Kecelt • /. $ 1577.34
i)épensc 1187.C8
Balance en laveur do la Société.
3S9.t8
Mai 18(32.
IBtMioit i'n'j'ien Président.
Edouard lîaretMo 1er Vice-Président.
J nu-him Dubnile 2e Viee-Présidenî.
.1. R. (^'aron Secrélaire.
J. C. Thèrieii Assist. -Secrétaire.
F. X. Moiit'narqiiet Trésorier.
M. T. Déguise Coll. -Trésorier.
J.,B. Despatis A<<s!.-(>oll. -Trésorier.
Adolphe Martin ............ Bibliothécaire.
Férèol Savard ANS.-Bibiiolhécaire.
J. 1^. St. Gern?ain ., . . . .Coiii. -Ordonnateur,
Edowaid Mercil A^s.-Co>ïi.-Ordopij.
Eapport du Trém'kr, 31 Octobre 18G2.
Jîecetîe $ 1082.62
Dépense 97G.5â
Balance eh faveur de la Société. . lOO.'i.O?
— ,
Novembre 1862.
Hémi Provost , Pré-^^ident.
J. B. Masse 1er Vice-Président.
A. C Sauvé 2e Vice-Président.
P. Saniuel Beaudoin Secrétaire.
Félix David A'^sist. -Secrétaire.
F. X. Koy Trésorier.
iVIaiçloire David Col!. -Trésorier.
Calixie Thérien r Ass. -Coll. -Trésorier,
Adolphe Martin . .Bibliothécaire.
André Dt'-saulels A'<s.-Bil)liothécaire.
Kfioua'-d Merci' (Joui. -Ordonnateur.
A'frt'd Tiv t-aM Ass.-Oom -Ordonn.
59
Bapport du Trésorier, 30 Avril 1863.
Recette $2194.64
Dépense 1 174.54
Balance en faveur de la Société. • 1030. 00
Mai 1863.
Louis Chabot • Président*
Pierre Lamoureux. 1er Yice- Président.
Joseph Robert 2e Vice-Président.
P. Samuel Beaudoin Secrétaire- Archiv.
Adolphe Renaud. Ass.-Seerét.-Archiv.
Joseph Plamondon 1er Trésorier.
Joseph Bélanger • 2e Trésorier.
George Pépin. lerCoIlect.-Trésorier.
Paschal Leclerc ..2e Coliect. -Trésorier..
Louis CaUixte Garnier 1er Ass. -Coll. -Très.
Louis Bélanger '2e Ass.-CoU.-Trés.
Edouard Emond Bibliothécaire.
Frt. Prévost Ass. -Bibliothécaire.
Edouard Mercil • • • • » It^r Com.-Urdonnat.
Alfred Truteau 2e Com.-Ordonn.
Bappart du Trésorier, 31 Oct. 1868.
Recette $2996.79
Dq>ense 1327.29
Balance en faveur de la Société. . '^669.^
60
Novembre 1S63.
Pierre Frigon. Président.
Edouard lVTer.il. 1er Vice-Prés dent.
George Pépin .2e Vice-Président.
Unésime Frappier Seerétaire-Archiv.
Antoine Bourdon Ass.-Seerét.-Archiv.
Matthias Jannard Seerétaire-Corresp.
Cléoph.is Daunais. 1er Tré.sorier.
Ja*qr,es Mayer 2e Trésorier.
Benjamin Frigon 1er Coll. -Trésorier.
Jos. Duplessis 2e Coll. -Trésorier.
Adolphe Martin 1er Ass". -Coll. -Très.
Paschal Leilerc 2o Ass. Coll. -Très.
M.^T. Déguise Bibliothécaire.
J. B. De.«patis Ass.- Bibliothécaire.
Alfred Trutean 1er Coin. -Ordonnât.
Magloire Longpré 2e Com.-Ordonn.
Rapport (ht Trésorier^ 30 Ami 1864.
Recette $2677.66
Dépense 1672.66
Balance en faveur de la Société. . 1 105.00
Mai 1864.
Joseph Plamondon Président.
Matthias Jannard 1er Vice-Présidtnt.
Charles Racicot .2e Vice Président.
Dominique Boudrias Secrétaire- Archiv.
Paschal Leclerc Ass. -Secret. -Archiv.
J. A. Plingnet Secrétaire-Corresp.
Cléophas iDaunais 1er Trésorier.
Chs. Paye te 2e Trésorier.
T. Rocan dit Bastien 1er Coll. -Trésorier.
J. B. Emond 2e Coll. -Trésorier.
J. B. Bourassa 1er Ass.-Coll. -Très.
Eugène St. Charles. 2e Ass.-Co'l.-Trés.
Guillaume Fournier Bibliothécaire.
Joseph Duplessis Ass.-BibliotliPcairG.
Magloire Lon^iprô ier (^cni.-OnlDim.
A. C. La rivière '2^ Coin -Ordonn.
61
»
Rapport du Trésorier, 31 Oct. 186i.
Recette $2f/62.09
13epci.se , 1S74.41
Bîilance en favour de la Société .... 987.68
Novembre 1864.
Antoine Bourdon Président.
Jos. Paquet . 1er Vice-Président.
Guillaume Laurencelle. 2e Vice-Président.
Paschal Lec'ere . » . Secrétaire- Archiv.
Clovis Beauchamp. » Ass.-Secr et. -Archiv,
Dominique Boudrias Secrétaire-Corresp.
Cléophas Daunais. 1er Trésorier.
Chs. Payette 2e Trésorier.
Oswald Coursolles 1er Coll. -Trésorier.
J. B. Emond 2e Coll.-Trésorier.
J. N. Duhamel 1er Ass.-Coll.-Trés.
Pierre Dufour 2e Ass.-Coll.-Trés.
Louis Bélanger • . • . Bibliothécaire.
J. B. Despatis Ass.- Bibliothécaire.
Adolphe C. Larivière 1er Com.-Ordonn.
Pierre Lamoureux. ........ .2e Com.-Ordonn.
Ea/pport du Trésorier, 30 Avril 1865.
Kecetto $2003. 9ȏ
Dépense 1863.93
Balance en faveur de la Société, . 140.06^
s i
i
:
62
Mai 1865.
J. A. Flinguet ....'. Président.
J. B. Masse 1er Vice-Président.
Alfred Narbonne ^e Vice-Présidem.
Paschal Leclerc Secrétaire-Archiv.
Clovis Beauchamp Ass -Becrét.- Archiv.
L. C. Garnier . .Secrétaire-Corret-p.
Cléophas Daunais. . • 1er Trésorier.
Jos. Brunet. . • o .. .2e Trésorier.
Oswaid Coursolles 1er Collect.-Três.
i. B. Emond 3e GoU.-Três.
J trémie Noiseux • 1er Ass.-ColI.-Trés.
Ls. Bélanger • .... 2e Ass.-CoII.-Trés.
M. T. I>eguisé. ••• .Bibliothécaire.
Moï«e Renaud. ••• Ass.-Bibliotbéca're.
A. C. Lariviêre l6r Com.-Ordonn.
Pierre Lamoureux 2e Conn.-Ordonn.
Rapport du Trésorier, 81 Oct 18^5.
Recette $ 2711.40}
Dépense 2189.90
Balance en faveur de la Société. . 621 .50}
I^OVBMBRS 1865.
J. A. Plinguet PrêSfdënt.
Paschàl LSéèléro 1er Vice-Prêeidcnt.
Onésimé Làbréqùt 2e Vice -Président.
P. S. Beaudotn . . » Secrêtaii'e-Arcbiv.
Ciovis Beauchamp .. . .Ass.-Secrét.-Archiv.
J. B. AUard . . . • Secrétaire-Corresp.
Cléophas Daunais • • • • 1er Trésorier.
Joseph Pa({uet • 2û Trésorier.
Oswaid Coursolles 1er Collect.-Trés.
J. B. Emond 2e Collect.-Tré3.
Joseph TîsSÎéf ler Ass -Coll. -Très.
M. T. Dei^uise '2e Ass.-Coll.-Tré*.
Jéiémie Noiseux Bibliothécaire.
Charles Gauthier Assis.- Bibliothécaire.
Pierre Lamourtux 1er Corn . -Oi don n.
Chi. Racicot • 2e Com.-Ordonn.
63
Rupport du Trésorier y 80 AfirU 1866.
Recette $ 2473. I6i
Dépense 2207.18^
Balance en faveur de la Société. . 265.98
Mai 1S66.
J. B. Altard .. • .Président.
Alfred Narbonne 1er Vice- Président.
Onésime Labrêque 2e Vice-Président.
P. S. Beatidoin Secrétaire- Archiv.
Matthias Jannard Ass.-Secrét.-Archiv.
.r. N. Duhnmel. Secrétaire-Corresp.
Oléophas Daunais 1er Trésorier.
Joseph Paquette 2e Trésorier.
Oswald Coursolles 1er Coll. -Trésorier.
J. B. Eraon'l 2e Coll. -Trésorier.
Louis Bélanger > . .1er Ass.-Coli.-Trés.
O. Villemaire 2e Ass.-Coll.-Tréa.
Adolphe Martin. Bibliothécaire.
Joseph Plamondon Ass.-Bibliothécaire.
Pierre Lamoureux 1er Com.-Ordonn.
Chs. Racicot • 2e Com.-Ordonn.
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Olivier D
Benj. Je'
Louis Ju
J. Cador
J. B. La
P. A. Ko
Antoine
J. Be.JV
R. C. Jei
Octave I
Bastien 1
Onéblme
Philippe
Liste de îiousoriptions à Ir- jBatisse St. Joseph
parmi le^ membres.
\ÎM. TiS. Lùclaiie
.$10 00
. 20.00
. 13.60
13.00
12.00
11.00
J. A. Plinguet .
David Leblanc ....
Zéphirin Chapeleau.
J. D. Payelte .....
Frs. Cusson
Ovide Viau Laliberté. 10.00
Homain Racicot • . . 10.00
Chs. Dubeau 10.00
L. I. Fiathé. 8.00
M. T. Déguise. . . . 8.00
Antoine Perrault. . . 8.00
Alfred Truteau .... 8 00
Mogloire Longpré . . 8.0 •
Jos. Bélanger 8.00
George Von 8.00
JLiS. Deslauriers 8.00
D. Beauchamp. ... 8.00
J. B, Mantha 8.00
Joseph Sigouin .... 8.00
Henri Longpré .... 6.20
Benoit Bastien • . • • 6.00
P. t Hogue. . . • . r 6.00
J. O. ^.abelle 6.00
Fr«. G iithier 6.00
Olivier Déguise .... ô.OO
Benj. Jesautels .... ô.OO
Louis Juneau 5.00
J. Cadoret 4.90
J. B. Laplante • . . > 4.00
P. A. Kodier 4.00
Antoine Bazinet . . . 4.00
J. B'e.Masoe 4 00
R. C. JeanGeorge . . 4.00
Octave Lafricain. . • 4.00
Bastien LHtour .... 4.00
Unésime Frappier. . • 4.00
Philippe Mayer. . . . 4.00
C O. Beauchemin. .
H. Duchesneau ....
Jos. La viol cire ....
Ferdinand David . . .
J. B. Allard
P. H. Morin
L. H. Milivier ....
J . B. St. Louis ....
J. B. Lanetôt
Guillaume Désautels.
Léandre Prévost. . .
F. A. Boire
J. Bourguignon^ . . .
Adolphe IVIartin. . ..
Bruno Ledoux ....
Frs. Déguise
Onésime Labrèque. .
Augustin Ledoux, ..
Pierre llobillard. . . .
Benj. Frigon .....
Antonin Noël
J . B. Duplessis ....
Moïse Leblanc ....
Jos. Gauthier
Jean Ledoux
Fos. Corbeille
Frs. Richelieu, père.
Frs. Richelieu, fils. .
Clément Morin ....
J. Beauchi'mp ....
Joaehim Dubrule. .. .
Frs. Leblanc
O. Guillaume . . • • •
Pierre St. Amour. . .
Frs- Boulet
Edouard Bastien . . .
Fr. Saucisse
J.B. Chabot
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MM. Pierre Longoré$4.00
Isidnre Normal' ' -dii. 4.0')
F. X. Pioulx AM
Th. Prou' 4.0C
Hciui ' alliant .... 4.00
Aie- St.Chmljs .. 4.00
"..«.. Charclte.. .... 4.00
X. (Uisson 4.00
Daniel Lalour .... 4,00
Augustin Marliii. . , 4.00
Exup. Art'hambault. 4.00
G. J.Muyer 4.00
.T. B. llogue 4 00
Tons. Lafranchise . . 4.00
IVIifhel Beauchamp . 4.00
I.B. Laçasse 4.00
„ os. Despatis 4 00
TLHiphile Bélisle.. . 4.00
Sève. ^ Péritr 4.00
Cer^aire Nanlel. . . . 4.00
George Vincent.. . , 4.<.0
Toussaint Lapierre.. 4.00
J<is. Beauchamp. . . 4.00
Moïse Ihériault . . . 4.00
F. Gareau 4.00
Félix Villemure., . . 4 00
J. B. Gibeau. . . . „ . 4.00
Pierre PominviUc. . . 4.00
V. Latleur 4.00
H. Vincent 4.00
Ls, Lapoinle 4.00
Henri Louis 4.00
Llinnue Lapierre. . . 4. no
L. Prévoit ... 400
Toussaint I homa.s. , 4.00
LcaridreLamoureux. 4.00
Joseph Kobert .... 4.00
Amable Marion, , . . 4.00
Deluhis Couvrette. . . 4.00
J. Mat ion $4 00
Fabien Lamoureux . 4.00
Paul St. Louis. . . . 4.00
Henri Jellé 4.00
Aug:u>tin Vézina. . , 4.00
A. Milot 4.00
J. B. LMbelle 4.00
Mirhel Cyr 4.00
N. Valiti 4.0()
Alfred Dupuis 4.00
Gédéon Hul.eidault . 4.00
Ambroi^e Vi^eant. .. 3 00
Charles Noreau. . . , 3.00
Stanislas Allard .... 2 50
Toussaint Kousseau. ?.00
Jos. DucJos ....... 2.00
Jcs.Joiy 2.00
Léonard Lavigne .. . 2.00
.los. Bertrand 2.00
llémi Favreaii .... 2.00
Juliea Courteau . , , 2 00
A m. Huberlault . . . 2.00
Ls. Mènard 2.00
J. B. Du verger. . . . 2.00
Octave Pi'on 2.00
«'allixte Posé 2.00
Médaid Rivet 1.50
Jérémie Dumont. . . 1.50
Toussaint Pellier. . . 1.00
Alexis St. Amour. . . 100
Victor Thèriault ... 1.00
Al. Sauvé 1.00
i.B. Malh:ew 1.00
Timolhée Thérien . , LOO
J. B. Lauzon 1.00
Jos. Mathieu 1.00
Norbert Julien .... 1.00
$679,10
L'UNION î
Liste clos Se
Sir L. H. Lftior
Les Plonoiubles
Son Honneur I
MM.W. L. Doi
Alfred Pin.sone
Pierre Jodoin.
Jos. Doulre . .
Ashiey Hibbar
Jos. Doncgani
D. E. et C. F
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Ls. Perrault.
J. B. Rolland.
Alfred Duborc
John Ostell.
C. A. Leblan
P. R. Lafreni
William Wor
Amable Jodo:
Rivet et Dora
J. M. Papine
L. G. Dubois
G. T. Prow.st
Jacques Vigt
R. Trudeau
J. A. Grave!
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A SES BIENFAITEURS
L'UNION ST. JOSEPH RECONNAISSANTE.
Liste des Souscripteurs pour la Bâtisse St.
Joseph,
ÎSir L. H. Lftfonlaine ...» $ 5 00
Les Honuiubles D. B. Viger 20.00
L. H. Holtoii 20.00
Ls. Kenaud 20.00
Chs. VVilson 10.00
T. J. J. Loranger 6.00
J. A. iieilhelo! C.OO
Sou Honneur H. Slarnes , 60.00
$679.10
MM.W. L. Doutney îj530 00
Alfred Pin.soneaull. . 20.00
Pierre Jodoin 20.00
Joa. Doulre 20 00
Ashiey Hibbard.. . . 20.00
.los». Doncgani .... 15.00
D. E. et C. F. Papi-
neau 10.00
Ls. Perrault 10 00
J.B. Kolland 10.00
Alfred Uubord .... 10.00
John Ostell 10.00
C. A. Leblanc. . . . C.OO
P. K. Lafrenaye. . . 6.00
William Work ma n., 6.00
Amable Jodoin .... 6.00
Jlivet et Dora y .... 6 00
J. JVl. Papineau.. . . 6.00
L. G. Dubois 6 00
G.Ï.Prowse 6.00
Jacques Viger. .... 5.00
11. Trudeau 6.00
J. A. Gravel 6.C0
Wilfrid Dorion .... 5.00
13. H. LeMoine.. . . 6.00
Jacob De W m .... 6.00
J. H. Jobm 6 00
F. et J. Leelaire . . . 6.00
Amable Prévossl . . . 6.00
Alexis Dubord .... 6.00
André Dominique. .. 50)
Janv. H. Terroux . . 6.00
John Pratt 6 00
Antoine St. Jean, . . 5.00
C. S. Cherrier. . . . 4.00
Chs. J.CoursoUes. . 4 00
Léon Hurteau. . . . 4.00
Jos Barsalou. .... 4.00
J Cas.sidy 4.00
F. B. Beaudry .... 4.00
P. B. Badeaux 4.00
J. Boulanget 4.00
Nazaire Villeneuve. 4.00
J. P. Kottot 4.00
E.Gauthier 4.00
Amable Marion.. . . 4.00
70
MM. PierreDuclo8..$4.00
J. M. Loranger. . . . 3.00
A. Telliep 3.00
D. SaiiVRgeau. . . . 3.00
Frs. Tavernier 3.00
J. Réliveau 2.2ô
V. Hudon 2 00
G. Leblanc. .... . . 2.00
K. Bellemare 2 00
£. Deniers 2.00
A. E. Diipré 2.00
N. Dumas 2.00
Chs. Hébert 2 00
Chs. Lacaille 2.00
T. Boulhillier 2.00
Frs. St. Charles et fils 2.00
Chs. Catelli . . . . r . 2.00
D. B. Goetlike .... 2.00
£. Godard 2.00
John Smith 2 00
L. Bleau 2 00|
J. Simaid 2.001
F. Brouillât 2.00'
S. Giraldi $1.50
Docteur Meilleur. . . 1 00
L. E. Morin 1.00
Léon Doutre 1 00
C. Glaekmeyer .... 1.00
T. Boucher 1 .00
André Lapierre.. . • 1.00
C. A.Terroux 1.00
T. Chs. Fayette ... 1 .00
Docteur Richelieu. . 1 00
L. Chaput I.f>0
M. Pariseau 1.00
P. Boulet 1.00
George Léonard. . . 1.00
E. Pratt l.'O
Thomas Wilson ... 1 00
C.E.Schiller 1.00
William Hendersoa. 1.00
A.D. Joubert 0.5G
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AUX OUVRIERS.
O vous tous, mes amis, qui, tout le long du jour,
Donnez, par le travail, la preuve de l'amour
Q,ue von» avez pour ceux qui vous doivent la vie ;
Il est lin moyen sûr, auquel je vous convie,
D'ennoblir nos travaux. L'amour de nos enfants
Peut .*>ans doute adoucir nos travaux fatiguants,
Mais Panimal ici serait notre modèle.
Four nous, enfants de Dieu, Dieu plus haut nous appelle.
Comment tout supporter, sans des motifs puissants
Qui nous viennent de Dieu ? Nos travaux sont si grands !
Pourrai-je les décrire avec ma faible plume i
Frapper de lourds marteaux sur une dwre enclume ;
Déjirosfjir, façonner, tourner, polir le bois
£t le rendre brillant et solide à la fois ;
Creuser, miner, tirer du sein de la carrière
De gigantes(|ue!s blocs, ({ue le tailleur de pierre
Va dégrossir, piquer, cimveriir en moellons.
Puis, avec du ciment, en bâtir des maisons ;
Fouiller d'un dur ciseau le marbre ou bien la pierre
Et découvrir à nu de l'art tout le mystère ;
Transformer les métaux en cent modes divers
Et les faire odmirer aux yeux de l'univers ;
Dans la case choisir d'une main vive et KÏre,
Des types fort nombreux, d'une égale mesure ;
En composer des mots, des phrases, des dif^eours,
Qui, pour nos descendants, puissent durer toujours ;
Traiter chaque sujet sur poges séparées,
Aéunir tout l'ouvrage en colonnes serrées ;
Puis, la forme sous presse, augmenter les travaux,
Pour en faire i^oitir des livres, des journaux.
Et mille autres travaux qui, pour nous être utiles,
Demandent des sueurs aux ouvrieis habiles.
Eh ! bien, da s ces labeurs, ayons pour piemier but,
D'honorer noire Dieu, c'est là notre salut.
Outre le prix du jour, des travaux le salaire.
Il nous réservera une paye pf us chère.
Le second but ibera pour nos propres enfants ;
Mais joignons y toujours nos frères indigents.
Ne les oublions pas, et notre amour fidèle
Nous vaudra sûrement la couronne immortelle.
UN OUVRIER.