CARTULAIRE DE MULHOUSE
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CARTULAIRE
DE MULHOUSE
PAR
X. MOSSMANN
ARCHIVISTE DE LA VILLE DE GOLMAR ,
LAURÉAT DE l'aGADÉSIIE FRANÇAISE,
VICE -PRÉSIDENT DU COMITÉ DU MUSÉE HISTORIQUE ET MEMBRE CORRESPONDANT DE LA SOCIÉTÉ
INDUSTRIELLE DE MULHOUSE,
MEMBRE HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE BALE,
MEMBRE CORRESPONDANT HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ JURASSIENNE O'ÉMOLATION,
ASSOCIÉ-CORRESPONDANT DE l'aCADÉHIE STANISLAS DE NANCY,
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ D' ARCHÉOLOGIE LORRAINE,
ASSOCIÉ-CORRESPONDANT DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE FRANCE,
CORRESPONDANT EU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE POUR LES TRAVAUX HISTORIQUES.
OUVRAGE COURONNÉ PAR LA SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE DE MULHOUSE.
TOME CINQUIEME.
STRASBOURG
IMPRIMERIE DE J. H. ED. HEITZ (HEITZ & MÛNDEL).
COLMAR
EDG. BARTH, LIBRAIRE
1889.
DD
loi
■t. S-
AVERTISSEMENT DU TOME V.
L'appel que j'ai fait en publiant le tome IV de ce cartulaire, a été
compris. Les souscripteurs n'ont pas voulu laisser inachevé le monument que
feu M. Fr. Engel-DoUfus s'était proposé d'élever à l'histoire de Mulhouse
et auquel sa famille continue à prêter son généreux appui. Grâce à leur
concours, je pourrai aller jusqu'au bout de ma tâche, qui, dans aucun cas,
ne dépassera le sixième volume. Sans doute, si j'avais pris exemple sur cer-
tains recueils de ce genre, j'aurais pu ne pas dépasser le quinzième siècle.
Mais s'arrêter à mi-chemin, laisser l'histoire en suspens à l'aurore des temps
modernes a de grands inconvénients, quand il s'agit d'une commune dont
rien n'a, dans la suite, arrêté ou entravé le développement autonome. Les
communes ont été les grands rénovateurs de la civihsation, et fermer les
yeux, ignorer de parti pris les textes qui témoignent de la continuité de leur
action, c'est s'exposer à chercher derrière soi, et non en avant, l'idéal qui
guide l'humanité et le but qu'elle poursuit. Même au point de vue de la
critique, cette prétérition des documents postérieurs peut avoir des consé-
quences fâcheuses, parce qu'elle prive souvent l'historien des seuls moyens
d'éclairer l'obscurité de nos origines, de débrouiller et de résoudre les ques-
tions qui s'y rattachent.
En ce qui concerne Mulhouse en particulier, j'ose dire qu'il y a peu de
villes auxquelles la fin de leur histoire importe davantage. A peine l'alliance
avec les Treize cantons est-elle signée, que son contingent passe, avec les
mercenaires suisses, au service du vainqueur de Marignan. Il participe
à sa défaite à la Bicoque, à sa victoire à Gerisoles. Les rapports que le ma-
gistrat reçut de ses chefs de corps, en même temps que les trophées de
leurs campagnes, sont incontestablement des documents qui intéressent l'his-
toire générale. Puis vint la Réforme, qui rompt entre les Confédérés l'union
scellée sur les champs de bataille. Mulhouse, où Ulric de Hutten avait trouvé
naguère un asile, Fadopta sans hésiter^ et, devenu suspect aux cantons catho-
liques, il adhéra à la ligue protestante, qui eut pour conséquence de dé-
chaîner sur la Suisse la première guerre de religion.
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Cependant, pour Mulhouse, révénement capital du siècle, ce furent les
deux procès des héritiers Fininger et leurs conséquences funestes : la dénon-
ciation de Falliance par les cantons catholiques, le soulèvement de la bourgeoisie
contre le magistrat, Tintervention armée des cantons protestants pour réduire
les rebelles.
Sur cet épisode, le plus grave de l'histoire de Mulhouse depuis ses
démêlés avec les vassaux autrichiens, les témoignages ne manquent pas. 11
a donné sujet aux cantons cathoHques d'incriminer les protestants, à ceux-ci de
justifier officiellement leur conduite. Si les historiens de Mulhouse s'en étaient
tenus à leur mémoire, remarquablement impartial, ils nous auraient donné de
ce drame un tableau suffisamment véridique. Mais ils n'ont connu qu'un seul
récit, celui du pasteur David Twinger^ qui est l'œuvre d'un témoin prévenu,
pour ne pas dire passionné, d'un salarié de la minorité, dont il avait épousé
tous les intérêts : à l'en croire^ son parti, victime innocente des machinations
de quelques mécontents, n'aurait encouru aucune responsabilité dans la
catastrophe.
Il n'est pas admissible cependant qu'une population, si soumise jusque-
là, se soit soulevée sans motifs contre des autorités sans reproches. Une
critique plus clairvoyante ne pouvait manquer d'examiner cette question, et
elle est arrivée d'abord à supposer qu'après un demi-siècle et plus, il se
serait formé une réaction hostile à la Réforme, qu'on se serait souvenu qu'à
l'origine, elle avait été imposée par la classe dirigeante, qui aurait violenté les
consciences d'un certain nombre de fidèles : de là des regrets qui se seraient
perpétués dans une partie de la bourgeoisie et qui lui auraient fait épouser la
cause des Fininger, comme une occasion favorable de restaurer l'ancien culte.
Pour ma part, j'ose affirmer que ces conjectures ne tiendront pas devant
nos documents. Ce qui me paraît avant tout l'évidence même, c'est qu'à
Mulhouse, la Réforme n'a pas été imposée. Si elle y a fait son chemin, c'est
par Teffet d'un mouvement général de l'opinion^ d'un revirement spontané
des idées, dont l'exemple venait de haut et auquel personne ne songea à
résister. Mais si même on ne peut comparer l'introduction de l'Evangile
renouvelé à ces conversions en masse, par l'ordre de princes qui entreprenaient
sur les croyances de leurs vassaux et qui fortifiaient leur autorité de toute
celle qu'ils ravissaient à l'Eglise, je ne crois pas moins qu'à Mulhouse l'in-
gérence du magistrat lui a inspiré à lui-même une plus haute idée de son
autorité, sans lui faire comprendre que le libre examen dont les bourgeois
faisaient profession, les disposerait d'autant moins à subir l'abus qu'il en
ferait. Dans tous les cas, le prestige ne fut plus le même. Dès la révolte des
paysans, certains corps de métiers marchandèrent leur soumission et, peu
d'années après, un notable, Martin Brûstlin, se fit exiler plutôt que de recon-
naître une juridiction qui lui était devenue suspecte. Cependant ce n'était
pas du changement de culte qu'il était mécontent, puisqu'il se retira, avec
sa famille, à Bàle, où il resta protestant, et non à Ensisheim, où il aurait
pu rentrer dans le giron de l'Eghse.
VII
Ce fut également pour cause de suspicion qu'à deux reprises^ les héritiers
Fininger cherchèrent à se soustraire à leur juge naturel, à propos d'une
question de propriété dans une banlieue étrangère. La ville s'obstina à leur
en dénier le droit, tantôt en invoquant sa compétence exclusive sur la per-
sonne de ses ressortissants, tantôt en se prétendant seigneur justicier de l'en-
clave où l'héritage des Fininger était situé. La diète suisse, à laquelle les
cantons avaient toujours reconnu tout au moins le droit d'intervenir et d'arbitrer
les différends qui éclataient entre eux et leurs justiciables, ne put rien obtenir
d'efficace de ces difficiles alliés. D'un autre côté, Mulhouse avait donné maint
sujet de mécontentement aux cantons catholiques, ils encouragèrent sous
main les Fininger, qui en conclurent qu'ils trouveraient chez eux plus d'appui
que chez les protestants, tandis que les catholiques ne cherchaient qu'un
prétexte pour rompre. En dépit de tous les avertissements, le conseil tomba
dans le piège qu'on lui tendait, et fournit lui-même aux huit cantons l'occa-
sion qu'ils cherchaient de l'exlure de l'alliance.
Jusque-là, quoique sourdement travaillée par les Fininger et par leurs ad-
hérents, au premier rang desquels il faut citer le D"" Oswald Schreckenfuchs,
médecin-physicien de la ville, et les deux collègues de David Zwinger, les
pasteurs Jean Steiner et Jean-Jacques Freuwler, qui^ de leur propre mouvement,
avaient tous trois renoncé à leur emploi plutôt que de déserter une juste
cause, la bourgeoisie était restée fidèle à ses magistrats. Mais quand elle
apprit que, grâce à leur manque de déférence, Mulhouse avait perdu ce titre
d'allié des Treize cantons, auquel on attachait un si haut prix et qu'on avait
eu jadis tant de peine à obtenir, l'affolement fut général. On se persuada
qu'on rentrerait en grâce en sacrifiant les auteurs da la rupture au juste
ressentiment des cantons qu'ils avaient offensés, et l'on se souleva contre
l'imprévoyante oligarchie qui avait si mal répondu à la confiance publique.
Mais en même temps qu'on épurait le conseil, on s'engagea par un acte
solennel à rester fidèle à la foi qui était commune aux gouvernants et aux
gouvernés.
Que les Fininger, poussés à bout, aient fini par revenir au catholicisme,
leur abjuration n'ôte rien à la signification de cette adhésion formelle à la
Réforme. Quoique les rebelles ne pussent douter que, pour recouvrer
l'alliance, il leur aurait suffi de restaurer l'ancien culte, il n'y eut aucune
défaillance dans cette bourgeoisie qu'on a supposée prête à renier la foi de
ses pères.
Tout prouve que, dans ce conflit, il ne fut question que du mauvais
usage qu'avaient fait du pouvoir ceux qui le détenaient. Ils ne se souve-
naient plus sans doute qu'ils étaient sortis de cette démocratie, dont ils
étaient devenus les despotes, et qu'en somme, ils avaient usurpé la place de
ce patriciat qu'à l'origine, nous avons trouvé à la tête de la commune, auquel
elle avait dû son affranchissement et qu'elle finit par exclure de son sein,
comme à Bàle, au temps de l'invasion des Armagnacs. Ces petits bourgeois,
ces hommes de métiere étaient devenus à leur tour une caste, un corps
VIII
quasi fermé, entre les mains duquel le gouvernement se perpétua, comme
jadis entre les mains de la noblesse.
Dans cette nouvelle crise, Tinstinct avertit les rebelles de s'appuyer sur
les petits cantons démocratiques, tandis que les sympathies des villes pro-
testantes, dont le régime était aristocratique, étaient acquises à l'avance à la
minorité, envers laquelle elles se considéraient comme obligées avant de
l'être au regard de la commune. Il est remarquable qu'entre la ville et les
cantons catholiques, le désaccord ait éclaté précisément au moment où ces
derniers voulurent en rendre juges les corps de métiers; mais depuis long-
temps la classe dirigeante ne les considérait plus que comme des quantités
négligeables. Si, en apparence plus qu'en réalité, elle se recrutait encore
dans leur sein, leur rôle était devenu plus passif qu'actif, et c'est à tort que
les petits cantons avaient voulu en faire, comme de leurs Imidgemeinden,
le juge en dernier ressort et l'autorité suprême de la cité, attendu que si, à
Forigine, les élections avaient été directes, les officiers qui avaient la respon-
sabiUté du pouvoir, n'avaient pas tardé à reconnaître, comme dans nos autres
cités libres, que les élus du premier degré n'étaient pas aptes à résoudre
les questions complexes et multiples où le salut de la patrie pouvait être
engagé, et, pour constituer leur gouvernement, ils recoururent à la coopta-
tion. Ce qui se passa à Mulhouse du temps des Fininger, en fournit la
preuve: quand après Tépuration du conseil, il fallut pourvoir à son renou-
vellement, on renonça à la cooptation pour revenir à l'élection. Evidemment,
après avoir été un bienfait pendant les complications séculaires que la cité
avait traversées, le régime oligarchique s'était vicié à ]a longue et avait fini
par pervertir les mœurs et les institutions. C'est faute d'avoir su se réformer
eux-mêmes, que ces fils dégénérés du nouveau patriciat avaient mené la
ville à sa perte.
Dans la série des documents que comprend le présent volume, on
remarquera une assez longue période pendant laquelle les textes originaux
font défaut. Cette lacune est la conséquence de l'incendie de 1552, qui con-
suma l'ancien hôtel de ville avec les actes courants de la chancellerie. Pour
la combler, j'ai eu recours aux récès des diètes suisses qui, à défaut d'autres
documents, nous renseignent du moins sur les relations de Mulhouse avec
les cantons confédérés.
2068. Le lieutenant du bourgmestre et le conseil de Bâle mandent à leurs bons amis de Mulhouse, 1516.
qu'ils ne peuvent ignorer les grands préparatifs qui se font dans les pays d'outre-Souabe : comme il 12 janvier.
importe d'en connaître Vobjet, ils les prient d'envoyer à leurs frais une, deux ou trois penoimes
s^informer de ce qui se passe.
Samedi avant la saint-Hilaire 1516.
Den fromen fursichligen ersamen wisen, vnnsern in sonnders gullen frunden
vnd getruwen lieben eydtgenossen, burgermeisler vnd ralt der stat Mulhusen.
Vnnser frimtlich willig dienst vnnd was wir eren, liebs vnnd gutts vermôgen
zûuor.
Fromen fursichligen ersamen || wisen, in sonnders gutlen t'rund vnnd gelruwen
lieben eydtgenossen, jr tragen giitt wissen daz allerley H rùstung vnnd geswind
pralica im lannd der affter Sweben, vnnd nyemand wissen mag was zû lelzst darus
entspringen môcht, vnnd gulter sorg vnd erfarnùsz wol nott ist : so wir nu vch
geschickt erkennen vnd daz jr toiglich personen zû solicher erfarung basz dann
wir haben môgen, vnud vnns beden stetten, nach dem vnnd vnns anlangt, nit
wenig an solichen dingen gelegen sin will, harumb bitlen wir uwer lieb vsz frunt-
lichem grund, jr wollen vff vnnsern coslen ein person, zwo oder mer, an ortt vnd
end so vch beduncken will nùtz not, vnd zu solichem gûtt ordnen vnd vertigen, mit
beuelh jr vffmercken erfarnùsz haben, was doch die meynung solicher rûslungen
sin môg, vnd was reden hin vnd wider gebrucht werden vch das wytler anze-
bringen, vnd was vch also begegnet vns das zeuerkunden vnd vch dar inn keinen
costen laszen beduren, sonnder mit vlis erzoigen : das wollen wir beschuldeu vnd
zû danck vergelten.
Dalum sambstag ante Hilary anno etc. xvj,
Statthalter des burgermeisterlhumbs vnnd
der rail der slall Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2 1516
1516. 2069. Sentetice arbitrale rendue, sous le sceau de la ville de Baie, par Michel Meyger, Jean Ober-
21 janvier, ryedt, Jean Lombardt et Jacques Meyger, tous quatre conseillers, entre Jean Truchsess de Wolhausen,
bailli et seigneur engagiste de Landser, demandeur, d'une part, et le bourgmestre et le conseil de Mul-
house, défendeurs, d'autre part. — Les parties élevaient, l'ufie et Vautre, des prétentions sur une
somme de 200 jUyrins dépendant de la succession en désMrence de Jean Fryg ou Fryh, sergent provincial
de la Harth: Jean Truchsess soutenait que cette somme devait lui revenir, le défunt ressortissant à sa
seigneurie, dont il était agent et comptable, tandis que la ville de Mulhouse, où Jean Fryh avait délaissé
les 200 florins, les réclamait au nom de ses franchises municipales, qui lui attribuaient toutes les
successions vacantes dans sa juridiction. Les députés de la confédération, qui salaient rendus à Mulhouse
pour y recevoir le sennent dû à l'alliance, furent saisis du litige, qu'ils déférèrent au jugement de
quatre arbitres choisis par les parties dans le conseil de Bâle. Jean Truchsess et Mulliouse ayant
accepté ce compromis, les arbitres décidèrent que, dans Vintérêt de ses rapports de voisinage et sans
pr^udice pour l'avenir, la ville de Mulhouse transigerait en payant à Jean Truchsess la somme de
90 livres stebler.
Lundi après la saint-Sébastien 1516.
Wir Wilhelm Zôigler, burgermeister vnnd der ral der slat Basel
Tûndt kundt mengklichem :
Alszdenn spenn vnnd zwitrecht zwischenn dem veslen Hannsen Truchsasz von
Wolhusen, vogt vnnd pfanndtherren zù 1| Landlser, als cleger eyns, vnnd den frommen
fursichtigen ersammen wysen burgermeister vnnd rat der stat Mulhusen, vnsern
getruwen lieben eydtgnossen, als antwurttern anders teyls, endtstanden sind, der
gestalt dar || rûrende : alsdenn der erbar Hanns Fryg, landtweybel vsz der Hardt seliger,
nach sinem abgang ettlich hab so sich vff zweyhundert gulden vnuerfangens gùts von
beden teyln angescblagen ist, inn der stat Mulhusen verlassen, da beyd teyl vsz
wolschinenden vrsachen vermeynt zû derselben obanzôigten summ der zweyhundert
guldin oder souil sich desz vngeuarlich betreffen môcbt vnd nit wytter, gerechtigkeyt
zehaben, nemlich Hanns Truchsasz dargethan das gedachter Hanns Frye erblosz
vnnd sin innammen siner obgedachter herschafft verwaltung vnuerrechnetter ampt-
mann abgescheiden : sodenn vnser lieben eydtgnossen hinwyder ingefurt das vsz
krafTt vnnd vermôgen jr stet fryheil gedachte summ, als eins erbloszen verlassenen
gut, jrem fisco zugefallen vnd gehorig sin soUe etc., vnd deszhalb von vnnser lieben
getruwen gemeiner eydtgnoschafft bolschafften, so denne vff dem schwertag zû
Mulhusen gewesen, nachuolgender gestalt vff vier, nemmlich daz yegklich zwen
vnsers rats nemmen die sachen gutlich zehôren vnd die, so wyt môglich sin mag,
hinzelegen, vertedigot worden sind : vsz soUicher voranloszung der cleger Hanns
Truchsasz dauorgemelt vff sinen teyl erkosen die frommen ersamen wysen Michel
Meyger vnnd Hannsen Oberryedt, vnnd vnnser eydtgnossen von Mulhusen Hannsen
Lombardt vnd Jacoben Meyger, vnser ratsfriind, obgemeltter gestalt genommen,
die dann, als sy vnns anbracht, vsz vnserm beuelch bede teyl zû verrumpten gutli-
chen tagen inn obgemeldten jrem span der leng nach gehôrt , vnd nach vyl
mitlung so wyt gesucht, jnen als fruntlichen mittlern die sachen zû jrem gutlichen
vszspruch, doch vff hyndersich bringen vnnserer eydtgnossen von Mulhusen botschafft
zesetzen.
1516 3
Dwyle dann Hanns Tnicbsâsz on millcl durch Ilansen SchafThuser den wirt zû
der Cronen zû Basel zugesagl * binfur vcrtrôst hat, vDnd
vnnser lieben eydlgnossen von Mulbusen vnns zugeschriben, was die vier zuge-
setzten mil jrem gutlichen vssspnicb ercleren, daby wellen gestracks bllben on
weygern vnnd : vff soUicbs sicb die vier zuge-
salzten vnnser obgenaulten milrât, als sy vnns zûerkennen geben vss vylerley
vrsacben zwischen beden obgemeldten parlbyen, als necbsl bygelegnen nacbgeburen,
ze pflantzen, vnwyllen vnnd vnrûw so vsz
disen bendlenn erwachsen sin môchten, abzeleylten, so haben sy mit jrem gutlichen
spruch erluttert vnd sprecben :
Das vnnser lieben eydlgnossen von Mulbusen der gerecbligkeil wie der landl-
weybel zû der hab obgemeldl inn sinem leben gehepl vnnd nacb sinem abgang
Hanns Tnicbsass zehaben vermeint, haben vnnd behallten, \'nnd Hansen Tnichsass
fur dieselb anfordning nuntzig pfund stebler geben, vnnd jm sôllich summ vnnser
slal an offenen wechsel furderlich antwùrtlen vnnd damit obgedacbter anspracben
vnd irningen halb gericht, geschlicht, belragen sin vnnd bliben sollen, vnnd das
oucb sôllicher gûtlicber vszsprucb inn kunffligem dweder parlbye noch jren nacb-
kommen gantz vnnd gar dhein verlelzung nacb gerecbligkeil geberen, sonnder yeder
leyl allwegen vnangesechen disz gutlichen spruchs by jren frybeillen, ordnungen,
oberkeitten vnd altem harkommen beliben sollen, aile geuerd hierinn vermillen.
Vnnd des zû warem vrkund sind beden teyln jeUichem ein spruchbrieff mit
vnserm secret anhangendem insigel, doch vnns vnnd vnsern nachkommen jnn allweg
on schaden.
Geben vff menlag nacb sannt Sebastians tag, inn dem jar als mau zalt von der
geburt Cristj tusennt funfifhundert vnnd sechlzehen jare.
Original en parchemin muni du sceau de Bâle en cire verte pendant snr iemnisqaeSL
(Archives de Mulhonse.)
2070. Guillaume ZoigUr, bourgmestre, et le eomseSL de Bâle remerciait leurs bons amis de Midhoust 1516.
des informations qu'Os leur ont transmises par leur dernière lettre. Pour eux, Us (mraiemt bien aimé 26 janvier.
leur faire part de ce gui s'est passé à la dernière diète de Berne; mais on i»'y a rie» coud» de défimtif,
si ce n'est que les huit cantons ont maintenu leur assentimait, et que les cinq autres, y compris Bote,
ont persisté dans leur réponse; cependant comme les tnàt cantons ont prié les cinq d'en référer encore
une fois à leurs commettants et de rendre réponse à la prochaine diète, qui aura Ueu le mardi {29j<mvier),
Us espèrent qu'on arrivera à s'entendre. L'empereur doit être à Kempten, où U fait de grands prépa-
ratifs pour se rendre à Vérone et à Brescia, et U est sur le point de ptartir pour Constance.
Samedi après la conversion de saint-Paul 1516.
Den fromen fursichtigen ersamen vnnd wisen, vnnsern in sonnders gutlen
frunden vnnd getruwen lieben eydtgenossen, burgermeister vnnd rail zû Mulbusen.
1 Les passages ponctaés ont été, dans roriginal, usés par le frottement.
4 1516
Vnnser frunllich willig diensl vnnd was wir ereu, liebs vnnd gulls vermôgen
zuuor.
Frommen fursichligen ersamen || wisen in sonnders gutlen frund vnnd geiruwen
lieben eydtgenossen, wir haben an der schrifiPt vnns by disem bringer || zû gesanndl,
uwern getruwen vlisz vff vnnser schriffllich ausynnen furkerl gar wol vermerckt
vnnd zû bochem danck angenommen, bitten vch vmb willen vnnser beder stetten
wytter in solicbem, wie ucb dann gutt bedunckt vnnd wol geschickt sind, furzefaren,
sind wir der hoffnung vnns werd das zû guttem erscbiessen, denn wir der glicb
ouch tûn werden.
Furer, lieben eydtgenossen, hetten wir gern gescbriben was die handlungen
vergaugner tagleist zû Bernn gebracbt : so aber nulzit entlichs beslossen, denn daz
die acht orlt vff jrem zûsagen, vnnd die andern vier ortt mit vnns vfî jren gegeben
antwurtten verbart, so haben wir kein lutters gehept : dwile aber die acht orlt die
bottschafften der funff orten gebetten heim zebringen vnnd jnen anzehanngen, ouch
daruff tag vfF zinsztag nechst zû Bernn an der herberg zesind, wylter tag angesetzt,
alsdenn entlich annttwurtt zegeben, versechen wir vnns derselb tag werd gesucht
vnnd wytter anttwurtt, wie yedem gelegen ist, erfunden.
Der keyser sol zû Kempten sin mit grosser rùslung vff Dietrichs Bernn vnnd
Pressa veruertigen vnnd sich bald gen Costentz tûn sol : was wytter furfallen, werden
wir so vil vnnd vnns zûkompt vch nit verhalten.
Wir haben disem botten vff die belonung oder zerung der vorderigen kunt-
schafflen iij gulden geben, vch die zeuberanttwurtten, wie wir dann vch vorher
zûgeschriben haben vnnd furer tûn werden : damil wollen gott wol beuolhen sin.
Datum sambstag nach conuersionis Pauli anno etc. xvj.
Wilhalm Zoigler, burgermeisler vnnd
der ratt der statt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1516. 2071. Informations fournies par frère Jean Wyacher, de Tordre de Saint-Augustin, sur la dispa'
18 février, rition de Jean Guelter, le pelletier, après la bataille de Marignan, où il avait combattu avec le contingent
de Mulhouse. — Le vendredi, fête de Vexaltation de la sainte-croix [lé septembre 1515), ce religieux se
tenait, vers les 10 ou 11 heures, derrière le village, à Tabri d'un mur, entouré de beaucoup de monde,
quand il aperçut dans la rue plusieurs Midhousois près d'une voiture; il poussa son cheval vers eux,
et ils lui donnèrent à boire; Vun d'eux lui dit que T armée se retirait, et il les quitta pour se mettre à
la recherche des bagages; mais il se trouva pris dans les rangs de la gendarmerie milanaise, qui V entraîna
« dans sa fuite jusqu'à mi-chemin de Milan. Arrivé près de la ville, il rencontra Jean le pelletier avec
quelques autres; il lui demanda s^il n'était pas blessé? L'autre répondit que non, et le moine le félicita
de s'être tiré d'affaire sain et sauf ; mais il fit ses réflexions sur les pécheurs à l'occasion desquels Dieu
infligeait ce désastre. Guelter dit alors qu'il n'avait plus de souliers aux pieds et qu'il allait entrer en
ville pour en acheter, promettant toutefois de revenir. Le moine Ven dissuada, alléguant que Varmée était
en retraite. Ils entrèrent ainsi tous deux à Milan, oit ils se séparèrent. Frère Jean retourna à Vhôtel-
lerie oit ils avaient précédemment logé, et, après avoir conduit sa monture à récurie, il courut au château.
A son retour, il trouva le péttetier avec Béat {Millier?), qui pleurait comme une femme sur la mort du
1516 5
capUrthie. Jacques Kadn imltudit que renseigne avait auasi sucaimhr, in ajinitunl i^n •' •■■"> tut' mm
meurtrier de sa main. Là-dessus Jean Guetter dit à voix basse au religieux : « (Comment aii:,:- / .d faire?
Maintenant que la bataille est perdue, les Français vont s'emparer de Milan et personne n'y sera plus
en sûreté. Pour moi je retourne à Côtne.» Frère Jean répondit qu'il le suivrait, et se mit aussitôt en
selle. Arrivés à la porte de Côme, ils la trouvèrent fermée. Ils y furent rejoints itar Henri (Mercklin?)
le tailleur, avec lequel Guelter prit un autre chemin, tandis que le moine retourna à VhôteUerie. A peine
eut-il mené son cheval à V écurie, qu'il vit revenir l'etiseigne avec son drapeau, suivi d'Achace {Guilgauer)
et d'autres Jiommes de Mulhouse. — Tels sont les faits à sa contuiissance.
Lutidi de la seconde senmine de carême 1516.
Icli brûder Johannes Wyacher bekenn mich vor minera vatler prior, als tninem
obern : ||
Dem nacli vnd der ersam Hansz Kùrsener genaul Geller kunlschaffl an mich
gezogen || vnd so nieman kunlschaffl der worhail dem andern versagen sol, sprich
ich das ich bin am frilag dis haihgen crùtzes lag, in dem das die schlacht werel,
nach zechnen oder vmb die eilfflen slund im lag gehalten hinder dem dorff hinder
einer muren mich zfi bewaren vor dem geschùtz, vnd vil volcks by mir : do sach
ich in der strassen Jacoben Bader niemans freùnd, Hansen Beinlin vnd Clausen
Zingen, slundent da by einem wagen : zû den reyt ich vnd sye gabend mir zû
trincken vsz einem becken hùplin : do seyl mir einer, man wôlte ab ziechen, vnd
also ver liesz ich die, weisz nilt wo hin sye komen : wanu ich reill also ein wenig
hin ab in die slrosz vnd woll l'insere Irossz sûchen, glich bald so kam ein fluchl
von den meylenschen walhen, also das ich zwischent iren rossen milt gewall wider
minen willen, wol, alsz ich mein, bis vff halben weg gon Meyland getriben ward :
vnd so ich schier zû der slall kamm, so er sach ich Hansen Kùrssener vnder andern :
den fragt ich wie es im gieng, ob er wund wer? Anlwurt er neiu : do sprach ich :
des sy golt gelopl vnd ich bin sin von herlzen fro, das ich dich also find : ach goU !
wie hand wir so ùbel husz gehan, wie golt es uns so vbel etc. Do sprach er : ich
mûsz in die stalt gon zwen schûch kouffen, ich han kein schûch me, ich kan
nienhin komen, vnd wil dann wider ushin. Da anlwurt ich : wasz wilt wider dusz
don? ich han gehôrt man wôl ab ziechen. Vnd also komen wir in die stalt, do ver
lor ich in vnd reit ich in die herberg do wir gelegen waren, vnd so bald ich das
rôslin geslall, lùff ich zù dem schlosz vnd kam glich bald wider vmb in die herberg
vnd Hans Kùrsener ouch : so sasz Bail dort, weint wie ein wip vnd clagt den
houplman, vnd Jacob Bader seit der vendrich der wer ouch vmm komen, vnd er
helt den selben vmm brachl der den vendrich vmm bracht hell etc. Do kam Hansz
Kùrsener haimlich zû mir vnd sprach : wie wend wir ùnsz halten ? so wir die schlacht
verloren hand, die Frantzosen werdenl die stalt in nâmen, so ist ùnser keiner
sicher : ich wil uber hin gon Kum. Do sprach ich : main ich well mitt dir, vnd sasz
ylends uff vnd reyl milt im an Kumer Ihor : do wasz es be schlossen. Dar zwischend
was er zû Heinrichen Schnider komen vnd sy zwen giengen hin vnd namen ein
andern weg fur sich, vnd ver liesend mich : do reit ich aber mais in die herberg
vnd stalt das rosz in slal, vnd so bald ich ussz dem slall gùng, so humpt der vendrich
mit dem venlin vnd Kacius vnd ander mitt im etc.
6 1516
So vil ist mir ze wisseii von Hansen Kùrseners wegeii ongeuarlich, nieman zû
lieb noch zCi leid, vnd beliall das by minem brieslerlicben ampt, vnd lian mich des
bekent vot minem vatter prior, vff mentag der andren vast wochen ira 1516 jor.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
1516. 2072. Enquête sur la disparition de Jean Guetter, le pelletier, après la bataille de Marignan, faite
26 février, à sa requête ou à celle d'un de ses héritiers, du même nom et de la même profession que lui. — Nicolas
Zinck rapporte que le jeudi, lors de la première attaque, Jean Guetter était présent au passage du fossé :
« Garçons, s^écria-t-il, tenez-vous serrés les uns contre les autres ; vous voyez comme les clioses tournent.*
Là-dessus la poussière et la presse le lui firent perdre de vue, et il ne le revit plus qu'à Bellinzona ;
mais il ne peut pas dire qui y est arrivé le premier. — Jean Hecker rapporte que lui aussi a entendu
les paroles de Jean Guelter ou d'' autres semblables, un instant avant qu'on ne commençât le feu; lui
aussi le perdit de vue pendant qu'on franchissait le fossé, et, le lendemain, il n'était pas auprès de
renseigne, non plus que Léonard (BenntscMin ou Vogtlin) le pelletier. Il retrouva ce dernier à Côme et
Jean Guelter à Bellinzona.
Mardi après le dimanche oculi 1516.
Anno etc. xvj^^, vff zinsztag nach oculj in der fasten, hat Hanns Gelter der
kurszner dise zugen lassen verhoren, die baben gesworen vnnd vff sin anziehen
gesagt als hernachuoigt :
Claus Zinck sagl: als sy am dornstag am ersten angriff der slacht gestannden,
sye Hanns Gelter zugegen gestannden als man vber die graben komen, vnd zu jme
vnnd andern geredt : Ir knaben, sind jr da ? haltend uch zusamen : jr sebend wal
wie es gat. Also wurd ein stoube vnnd geleuff vnder einander, das er jne nit mer
gesehen, bisz am heruszziehen, aïs sy gen Bellentz kamend : welicher aber zum
ersten zu Belletz gesin, wisse er nit.
Hanns Hecker seyt : jme sye wissen, als sy am dornstag von Meylanndt hinusz
an die slacht gezogen, bab er Hanns Gelters nit geacbtet :. aber als sy hinusz schier
an die vyend komen, sye Hanns Gelter zu jme vnd andern komen vnd geredt : Ir
knaben, sind jr da ? das ist recht, haltend uch zusamen, denn es ist yetz am treffen
das man an die vyend sol. Alszbald fieng man an schiessen vnnd viel man durch
die graben : da verlùr er Hannsen das er nit wiszt war er hin kam. Vnd als sy
morndes wider gen Meylannd komen, hab er weder Hanns Gelter noch Lienhart
Kurszner bym venlin gesehen ; darnach am herusz ziehen hab er Lienhart Kurszner
zu Gum gesehen, vnd Hanns Gelter nit bisz sy darnach gen Bellenntz komend.
Au bas est écrit :
Costet XV sz iiij ^.
Original de la main du greffier Gamsharst. (Archives de Mulhouse.)
1516 7
2073. Le bour^estre et le eoiueil de Mulhouse remercient favojfer et le eoneeil de Sente de les 1516.
avoir fait comprendre dans le traité eondu à Genève par les huit cantons avec le roi de France, et les 2S férrier.
informent que leur participation à ce traité leur fait beaucoup de tort auprès de leurs voisins, dont
les provocations et les injures deviennent intolérables; comme, dans ces temps critiques, on ne peut savoir
où leur cfÀcre les portera, le bourgmestre et le conseil se recommandent à la sollicitude de lemr» alliés.
En mime temps H les informent que beaucoup de varlets confédérés entrent au service de Vemperewr,
sans qu'ils sachent si c'est avec Tagrément de leurs supérieurs ; pour eux, en attendant de plus ample*
informations, ils ont défendu à leurs ressortissants de suivre cet exen^.
Jeudi après la saint-Mathias 1516.
Den slrenngen frommen furnêmen fursichligen ersamen wysen schultheiss vnnd
raie der slatt Bern, vnnserea insunders gulen fninden vnd gelniwen lieben eydl-
gnossen.
Strenngen frommen fursichtigen ersammen wysen insunders gut fnind vnnd
getruwen lieben || eydtgnossen, vch syend vnnser gutwillig fninllich dienst vnnd was
wir eren, liebs vnnd guts || vermôgen allzilt voran bereyt.
Von den ersamen vnnsem lieben altburgermeister vnd stattschriber so nechsl-
mals by uch vnnd anderen vnnsern getruwen lieben eydtgnossen der acht orten
ersamen bottschafflen gewesen, haben wir vernomen die fruntliche getruwe meynung,
damit wir in der franzôsischen hanndlung gunstiglich vnnd erlich bedacbt worden,
des wir vwer liebe (von denen wir vnns bekennen sunderlicb gefurdert sin) mil
ganntzen fliss fruntlichest dannckend, innerlieh begerende solichs zu allen zitten
verdienen môgen : vnnd so wir nun als vwer ersam wiszheil weiszl mit uch vnnd
andern vnnsern getruwen lieben eydtgnossen den acht orten als dem merem teil
solichen fryden vnnd pundtnuss mit dem frannckenrichisten kunig zu Genffabgeredl,
vsz guler fruntlicher meynung angenomen vnnd inganngen, vmb das wir vnns von
uch (by denen wir begeren ewiglich zubliben) nit teyltend, werden wir yelzo desz-
halb von vnnsern nachpuren vnnd vmbsessen dermass gesmechl, verachlet vnnd mit
bosen anreitzigen wortten beleydiget, das wir es nit wal volschriben konnen, vnnd
wiewal wir vnns das nit zum hochsten bewegen lassen, so haben wir uch doch
solichs in betrachtung gegenwirliger vnntruwer vnnd seltzamer leuffen vertruwter
guter meynung zuschriben wellen, mit gar fruntlicher emsiger bitt vwer ersam
liebe welle vnnser vergangene hanndlung in ganntzen truwen (als die bescheen sind)
bedenncken, vnnd jr getruwe fruntlich vfsehen sunderlicb in disen louffen zu vnns
haben, damit wir verhoffen dem furnêmen vnnser \\iderwertigen wal vor zusin, vnnd
ob denn von uch vnnd andern anhenngeren des bestimpten fridens vtzit withers
gehanndelt oder furgenomen wurde, vnns zu\sdssen notwenndig, dasselb wellend vnns
gunstiglichen zuwissen komen lassen, vnnd allweg mit getruwer bistenndiger hilfle
beuolhen ban, als wir des vngezwifelle trostliche hoffnung tragen, vnnd das nach
allem vnnserm vermôgen vngespart libs vnnd guts zuuerdienen allzitt bereyt funden
werden wellen.
Sodenn vernemen wir wie die gemeynen knecht allenthalben in der eydt-
gnosschafit yetzo mit mercklicher zal zu romischer key. m» hinlouffen, das vnnsers
bedunckens zuuerwunderen : ob das aber mit willen der oberkeilen oder in ander
8 1516
wege bescheche, mogen wir nit wissen : doch haben wir den vnnseren solich hin-
louffen by libe vnnd gût erDStlichest verbotten, vnnd bittend demnach fruntlichs fliss
vnns der dingen gutlich zuberichlen, damit wir vnns desterbass wissen mogen
wanach zurichten, vnnd mit uch einheliglich zuhallen : der almecblig geruch vnns
allen zu seligem friden vnnd einigkeit gnediglich zuuerhelffen.
Datura vff dornstag nach Mathie anno etc. xvj^^.
Burgermeister vnnd rate der slatt Mulhusen.
Original en papier. '(Archives de Berne, Missiven der zugewandten Orten, H.)
1516. 2074. En réponse à leurs confédérés de Mulhouse, Vavoyer et le conseil de Berne leur mandent
3 mars, qu'ils n'ont fait à leur égard que leur devoir de confédérés, et que tout ce qui leur arrive de fâcheux,
les affecte autant que sHl s''agissait d'eux-mêmes. Ils espèrent que les cotyonctures actuelles tourneront à
bien; en attendant ils restent dans Vexpectative, et si quelqu'un des leurs rejoignait soit Vempereur, soit
le roi de France, ce serait contre leur gré. Du reste, dans ce moment mêm^, les députés des huit cantons
délibèrent à Lucerne, pour savoir si Von autorisera le roi à faire les levées qu'il demande, et on ne
laissera pas ignorer à Mulhouse la résolution qui sera prise.
Lundi après laetare 1516.
Den frommenn fùrsichttigenn wisenn burgermeistern vnnd ralt der statt Mùl-
husenn, vnnsernn sundern gûttenn frùnndenn vnnd getrùwenn liebenn eydlgnossenn.
Vnnser frùnndtlich diennst vnnd was wir erenn vnnd gûts vermôgennd zùuor.
Fromm fùrsichtig H wisz sunnders gûlten frunnd vnnd getrùwenn liebenn eidt-
gnossenn, ùwer schribenn vnns jetz || gethan habenn wir frùnndtlicher gûlter mein-
nung wol verstanndenn, vnnd wâre nit nott gewâsen einicher danncksagunng, dann
ob ùch von vnns ùtzit zù gûltem bewisenn, ist vssz schuldiger pflicht, damit wir
ùch altlem harkommenn nach verwanndt sind, beschâchenn : hinwider ob ùch ùtzit
zù argem begegnet, habenn wir daran sunnder beswârd vnnd nit minder dann ob
vnns sôUichs zû stùnde : wir wôUen aber dabi verhoffenn dissz sëltzam sorgklich
lôùff werdenn sich zu bessern vnnd anndern gestalllten schickenn, damit wir allent-
halb, ob gott wil, zù gûttenn rûwenn kommenn : wir halttenn vnns noch zù diser
zit mit den vnnsernn still sitzennd, vnnd ob jemand dahin zucht, es sye zum keiser
oder kùnig, beschicht wider vnnsernn willenn : doch so sind zù diser zit der acht
orttenn gesanndtenn zù Lucernn in versampnnung , die sich dann vnnderredenu
was vff das ersùchenn des kùnigs jm knâcht zù louffenn zelassenn, zetùnd vnnd
fùrzûnâmmenn sye : was aida der beslussz sin wirdt, mogenn jr wol vernâmmenn,
vnnd demnach aber tùn als sich gebùrtt : das vermerckennd von vnns im bestenn,
dann ùch frùnndtschafftt vnnd gûttenn willenn zù bewisen sind wir wol geneigt.
Dalum mentag nach letare anno etc. xvj*°.
Schultheiss vnnd ratt der statt Bernn.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1516 9
2075. Guillaume Zoigler, bourgmestre et le conseil de Bâle mandent à leurs bons amis de Mulhouse, 1516.
qu'ils ont i>ris connaissance de la lettre trouvée par eux, le matin même, extérieurement à la porte de 12 avril.
lettr mile; n'ayant auatne connaissance de Vaffaire à laquelle elle se rapporte, Us les engagent à la
communiquer à la diète que Schwytz a convoquée pour le dimanche (13 avril), ou à la plus prochaine
çpii suivra, afin que leurs confédérés puissent en délibérer. En même temps, pour répondre à leur
dematide, ils les informent que, pour maintenir leur gouvernement, les Treize cantons ont décidé, lors de
la dernière diète de Luceme, de confirmer, le dimanche exaudi (4 mai), Taccord conclu naguère à Baden
relativement aux pensions, en stipulant expressément l'exclusion des diètes contre ceux d^entre eux qui y
contreviendraient, et que Von contraitulrait même par la force à se soumettre, afin d'en finir avec la
discorde et de rétablir la paix.
Samedi après le dimanche misericordia domini i5i6.
Den fursichligen ersamen wysen, vnsern besondern guten fninden vnd gelruwen
lieben eydgnossen, burgermeisler vnd ratt ze Mulhusen.
Vnsern frunllicheu willigen dienst vnd was wir eren, liebs vnd guis vermogeni
allzit zuvoran bereit. ||
Farsichtigen ersamen wysen besonder gut frund vnd gelruwen lieben eyd-
gnossen, uwer schriben vnd || den bygelegten brieff, so jr nach vffscbliessung uwers
staltlhors vergangnen morgens am vssern grendel by vch funden, vns vberschickl,
haben wir inn jrem innhalt wol verstanden : vnd so wir vrab den handel inn dem
fundnen brieff angezoigt dheyn wissen Iragen, will vns beduncken fruoblbar vnd
vch ze ralen sin, das jr solicben brieff gemeynen uwern vnd vnsern eydgnossen nil
verhallen, vnd so yetz by uwern vnd vnsern gelruwen lieben eydgnossen von Switz
vff sonlag neclistkomend lagleisl verrumpt, das dann jr vff dieselb angesechen lag-
leist oder, wo vch yelz das vngelegen were, vff ander nechslkomend lagleislung by
eignem uwerm stattbotten solicben also erfundnen brieff zulragen liessent, damil
gemeyn eydgnossen innhalt dess bericht, vnd daruber was vnser aller nutz sin wirl,
ratslagen mogen.
Vnd als jr ze wissen begerent was vff nechslgehallnem lag zu Lutzern verab-
scheidel, da ist nit on, als vnser botten ab dem selben lag anheymbsch komen, haben
wir von jnen erlernet das gemeyn uwer vnd vnser getruw lieb eydgnossen zu
vffenlhalt jrs regimenls endlich vnd gemeynlich von allen orten geralslagel vnnd
angesechen, das aile ort den brieff zu Baden im Ergow verschynen jaren der pension
halb vffgericht, nach dess innhalt bestettigeu, bekrefftigen vnd ze halten vff sonlag
exaudj nechslkomend on ailes verziechens mil eyden sweren, mit der lutrung welich
orl daran sumig, mil den wellenl die vberigen ort nit me tagen, noch sy ze lagen
beschriben, vnd ob einich ort lut vnder jnen so harwider gewalliglich thun, sollenl
die andern ort gemeynlich daran sin das solichs gehanthabt vnd gehalten, vorhoffende
so solichs beschechen, aile vneynigkeil zwuschenl gemeyner eydgnosschafft werd
damit hyngelegl, vnd ruw vnd eynigkeil gemachl vnd erfunden : diss wollenl wir
vch vff uwer schrifftlich ansynnen vnd beger nit verhallen, dann vch inn moglichen
V. 2
10 1516
dingen ze wilfaren sind wir wol geneigt : weist goU der vch vnd vns zu allen zilen
wol beware.
Dalum ylcnds dornslag nach raisericordia domini anno etc. xvj.
Wilhelm Zeigler, burgermeister vund
der ratt der slatt Basel.
Au dos est écrit de la main de Gamsharst :
Basel. Hanns Boltzen briefe halb so man am thor hal funden wider gemeyn
eidtgnossen.
Original en papier, le cachet manque. (Archives de Mulhouse.)
1516. 2076. Les envoyés de Zurich, d^Uri, de Schtcitz, d'Unterwàld sous la forêt, de Baie et de Schaff-
14 avril, house réunis à Scliwitz mandent à leurs confédérés de Mulhouse, qu'ils ont pris connaissance de leur
lettre et de V écrit de Fatzer ou Jean Boltz, de Thurgovie; l'affaire leur paraît grave, et ils Vont recom-
mandée à Zurich, pour qu'il en fasse part au grand bailli de TJiurgovie et pour que, si l'on trouve
le plaignant, on V ajourne devant les Treize cantons; s'ils en ont Voccasion, qu'ils lui fassent savoir,
en bonne forme, qu'on lui rendra justice. '
Lundi après jubilate 1516.
Denn frommen vesten fûrsichligen ersamen wyszen bûrgermeysler vnd ratt der
slatt Milhuszen, vnsern bsunders gûtten frunden vnd getriiwen lieben eytgenossen.
Vnnszer friinntlich willig diennst vnud was wier erenn vnd gûlz vermôgen allzit
bereit zûuor. ||
Frommen vesten fûrsichtigen wyszen insunders gûtten frûnd vnd getriiwen
lieben eytgnosszen, ll wier handen verstanden ûwer schriben, deszglichen die scbrifTt
vom Fatzer vsz dem Thurgôw, bedunckt vnns der handell scbwer, ist vnszernn
eytgnossen von Zurich beuolhenn dem landuogt daselbs im Thurgôw vnnd die sach
zù erkonnen, vnnd wo er mocht erfragt werden, jm einen tag fur gemeinen eytgnossen
zû uerkûnden, damit jm zû recht gehollffen : dorumb ist vnnszer friintlich meinig
damit jer semlichem ouch nach fragend, vnd ob jer jn jendertt betretten môcht, jm
solichs bester form verkiinden das mann jm zû rechten behoUffen sin well : das
verkûnden wier ûch im aller besten.
Datum mentag nach jubilate anno etc. xvj.
Sanntbotten von Zurich, Vre, Schwytz, Vnder-
wallden nid dem walld, Basell vnd Schaffhuszen
zù Schwytz versampt.
Au dos est écrit de la main de Gamsharst :
Vom tag zu Schwytz, der absagung halb Hanns Boltzen gênant Fatzman, vsz
dem Turgouw.
Original en papier scellé du sceau de Schwytz en cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1516 a
2077. Sommaire des griefs de Jean Boltz, dit FaUer et FaUmatm, contre le» ctmtoitê confédérés, 1516.
/- ^«^Is /»t ont donné Ueu de placmrder une lettre de défi à la porte de Mulhouse. — H te plainl tPavoir avril.
été dépouillé en différentes fois de 1400 florins. — 1' On lui a enlevé, une nuit, des dtevaaue et dm grm
bétail pour 200 florins, sur lesquels la justice ne lui a fait rendre que 100. — 2* Ajfont adieté des
confédérés une maison gui risquait d'être incendié, il en transporta les matériaux à un rnsUe de là et la
rdMtit; il se croyaU quitte; mais le grand haUU lui extorqua 80 florins qv^Q ne devait pas. — 3* Une
truie lui ayant été volée, il poursuivit le voleur devant le grand bailli, qui voulait lui faire rendre le
cochon, mais sans rembourser ses frais. Sur son refus df accepter son jugement, il fut arrêté à Frauen-
fdd et jeté en prison. Au bout de qmme jours, U fut rdaxé, mais moyennant Vengagememt de ne pins
rédamer ni la truie, ni ses petits; mais après cela, Q fut encore obligé de payer 51 gros deniers, tant
pour soti arrestation et sa rdaxation, que pour la radiation de sa mise au ban et son entretien en
prison. — 4' Plus tard il fut porté par terre, sous prétexte qu'il devait une barette éearlate an land-
ammann de Thurgovie; il le contesta et, quand le tribunal lui déféra le serment, mm adversaire refusa
d'admettre cette preuve; cette affaire, avec tous ces incidents, lui coûta encore 1100 florins; il prit alors
son recours auprès des confédérés de Zurich ; mais on F enleva à leur juridiction pour le traduire de
nouveau devant le juge de Frauenfdd. — Bref il a été accablé ^outrages et d'avanies, et ^û ne i^était
pas enfui des mains des gens de justice U aurait été mis à mort; pour ses dépens et dommages, U
réclame 22,000 florins, qu'on doit Im payer à Fribourg.
Wissen vnd guedigen liebenn herren vnnd trûwen eydgnossen, || das ûch minen
herren woll ze wissen ist, das ich han an II geschlagen ein figenlschafil gon Mùl-
hùszen an das dor, vnnd das on vrsach nit gelhon han, vnnd sy min herren hend
mirh widenim zù jnen bescheith bisz an min sichere warnung : den ûch ist woll zû
wissen das ir mir haben genommen fierlzehen hundert gulden, vud an der selben
sûm ist mir hùnderl gulden worden, vnd fur die hùndert gulden ist mir Ix gulden
Word en, vnnd wot ich gell han, so mûst ich vom fockt Stocker von Zug nemen ein
blinden stockenden henst fur xxx gulden, vnd siner froûwen iiij gulden zù halflFler
lossung : do empfall er dem landdaman er sôlt mir herùsz geben das es hûndert
gulden wiird : do wot ers nit thûn, ich geb den siner frouwen oûch iiij gulden an
eyner baden fart zù stûr : do gieng Kùle Brùcker vnd Hans Gûnlzer Schwyllzer,
die nomen miner froûwen die schlussell an gëndt der nacht zù nachl in den kamerr,
vnd fùrten hinweg mit rossen vnd mit rinderen ailes das mochten, vnnd furlen do
ob zwey hundert gulden wert eyner nacht hinweg : es halff nit, sy fùrten iren
schwesteren gon Ermmettingen, das selb bat mir niemen bezalt vnd ist mir an disser
sûm nit me worden den die hiindert gulden, wie ob stot.
Do hand die eyggnossen wellen ein nûw hûsz verbrennen, do han ich sy betlen
sy soUen mirs geben zù kouffen : do han ichs innen ab kouflfl, ob es sach wer das
es verbrendt wûrd von frûnden vnnd von figen, so soll ich die ëschen fur das gelt
han : vff sotlichs han ich das husz ein grosse mill wegs gefùrt vnnd han es heim
brocht vnd han es uff bûwen, wie es sin soit: do ist kûmen Hans Rybbe vnd
Melchorr vnd Acher der landtvogt, vnd anderr die sy zû ynnen gerottet hand, vnnd
han ich nit wellen in dûrn, so han ich ynnen mûssen vber die vordere sûm
mûssen geben noch as vill als achzig gulden, vber das das ich brieff vnnd sigel
han geban.
Jezen dan het sich geschûckt das mir het Hansz Heyden von Dozwyll ein sûûw
gestollen, vnnd han ich in geladen fàr den landvogt vnnd han die sùw wyder
12 1516
gnumeu vff frugen rechten : so ichs sy nûn gewiinnen, so isl er zû gefaren vnd
halz sich besez fiir raich vnnd fiir den landlvogl, vnd isl Johannes Schmulz zù
Costenlz sin schwogeu gesin : der hat in koiifTt von mir vnnd vom galgen : do liet
der landvogt betlen mich, ich soll so woll Ihiin vnd sôU die siiw wyder nemen,
vnnd soll im den kosten schencken : do han ichs nit wellen thûn : do het der landt-
vogl, vogt Schury von Glarisz, mich lossen fohen zu Froûwen feld vff der rot
stûben vnd geseyt, ich sey im ij krûlzer schiildig vnnd hend geseyt echter : do han
ich mich gewert und han geseyt : was bin ich schuldig ? ich han iich woll zû
bezallen vnnd will gern bezallen. Do halff es niit, ich mûst in diirn : sy zarllen
an mir bisz iren woll viij woren, die mich in dûrn fiirlen. Do sy mich in diirn
brochten, do schlûgen sy den dûrn in vnnd saglen, ich mûst do er fullen bisz mir
das fleisch ab den schinbeinen fîell, oder ich mûst dem bûren die sûw vnnd den
costen schencken. Do lag ich fierzehen tag im dûrn, vnnd dûnckt mich ich wer
gnûg dorin gelegen : do gelopt ich die sûw vnd die ferly nûmme zû heûschen : do
liessen sy mich herûsz gon Froûwen feld, saczten mich hinder den disch in des
Roseneckers hûsz, vnd rechnetten mitt ein dicken pfennig durn lossûng vnnd iiij
dick pfenning wider vsz dem och zû schriben, vnd vj dick pfenning zû otzen vnnd
fierczig dick pfennig zû foch gell.
Witter ist mir ein sach gegnet mit Roszen von Nûw will : der bal geredt ich
sey dem landamen im Dûrgy schuldig ein scharlachen baredt, vnd het mich nider
geworffen mit drey rossen do han ich geseyt, es dorff keins niderwerffens, ich well
in gern dugentlichen bezallen, er soll mir nûmen sagen wo von es entsprûngen sey :
do het er geiehen er wôls nit thûn, es sey ein vngeschaffue sach : do môcht doch
ein biderman dencken, ich het mich eins bôssen stûcks besezt : do het er geredt
er wels han, er well mirs niemer sagen, vnd ich sey nit so gût das er mirs sagen
sôll, vnd der Rosenecker het mich vsz gerechten vnd het mich brocht in die och,
vnnd stand zû Froûwen feld im och bûch von des baradz wegen : do han ich geredt,
neyn, dor zû ich sey nit in der och : do het er geredt, er well das dar thûn dûrch
kûntschafft bisz es dem rechten gnûg sey : do han ich geredt, hey er och brieff das
ers herfûr leg? do het er geredt, er well ietz kûntschafft han vnd nit die och brieff:
vnnd ist kûmen vnd hett kûntschafft brocht, das ein gericht gloûbt hat und mich
fur ein ëchter gehan, vnnd mich von mim gût gestossen vnnd in dor zû erkent :
do han ich so lût geschrûwen das man das och bûch fûrer geleyt het : do het
mich das och bûch vnschûldig geben, das ich nie dorin kûmen byn von des
Roseneckers wegen : vf solichs ist erkent worden, das der landsamen soll dar thûn
wo by ich ims schuldig sey worden : do hett der landamen geredt : neyn, er wisz
es nit wo by ichs im schuldig : do ist die vrtell worden, das der landamen wissen
soll das ich im sollichs baredt schuldig sey : do het nit wellen wissen : do ist die
vrtell worden das ich soit mitten in das gericht ston vnd ein eyd gotz vnd den
helgen schweren, das ichs im nit schuldig sey: do ich han wellen schweren, do het
er mir mine hend nider getruckt, das ich nie verdient han vnd es gotwill niemer
verdienen will : dorumm mit dissem baredt hat er mich brocht vmm xj hundert
gûlden vmm disz baredts wellen.
1516 13
Vnnd Hans von Anlwill vnnd der Rossenecker, do mir der Hans von Anlhwill
nil bel wellen das rechi Ion, do bin ich geloffen fiir mine gnedigen herren zù
Zurich fiir die gemeyncn eydgnosseu : do ich bin gangen in die slubeo, do ist er
gegen mir vssergangen vnd bel mir vff die achslen gcschlagen vnd bel geieben :
was dûstù do? ich bin vbell das man dir din vrlell nil geben bel, vnnd es slot an
mir, es stot nil an rainen herren : ich hann den gewalt vnd bel mich gefûrl von
minen frummen herren vnd eidgnossen, vnd mich gefûrl gon Froûwen feld : do man
mich hinusz brocht gon Frouwen feld vff die stûben, do ban ich gewenl ich sey
gangen mil eym biderman : do bel er geredt : das menhn dût nul den kreygen vnd
kreygen, vnd kreygt vnd kreygt, vnd wor das man im ein brieff falsch kandt,
dorum das er nil recbl geschriben ist : ich ban dissen brieff geseben ynnen vnd
vssen, vnd kan nul seben das im brif den das er nil recbl geschriben ist: dorumm
wôll gar niemer das disser brieff falsch kôndt soll werden : also hand sy ein gewalt
an mich geleyt, vnd wer ich in nil entloffen, so hetten sy mich dêdt, vnd bel
Hans von Anlwill empfangen hùnderl slûck gold, vnd sin froiiw xxx gulden vmm
ein fûlter vnder ein scbûben : das selben ban ich genossen das ich mûsl sin
genossen : do ist der landamen vnd der apt von Krûlzwill vnd der landvogt vnd der
weybell vnd ail samen gewalt an mich gelegt vnnd mich wellen dôllen, vnd mir
als vill genomen als achtzig gulden an eyner suram vnd den siben orlen brocht :
bend die siben ort siist nit zû essen, werden min gûl, vnd vor mois hand mir
dieselben ort oûcb xxxiij gulden vmm ein sigell ab geno, jnen des ich noch nil
bezall bin, und sûst anderen costen von der sûw vnd von den zweygen frûgeren
costen vnd schaden noch nil bezalt, vnd scblach die summ an fîir zwey vnd xx
moU dûssig gulden, die sollen sy mir gon Fribiirg schùcken zu minen sicheren
handen : ist aber das selb nit, so blib iedermann an sinn alten wessen, vnd lossen
ieden an sin gewisse gewarssame kiimen, wie sich ieder man vnd ir mir verschriben
haben, vnd schùcken das gon Fribûrg zùm schnabell oder zum pfoùwen.
Original en papier, (Archives de Malhonse.)
2078. Le bourgmestre et le conseil de Zurich informent leurs bons amis de Baie que, la nuit précé- 1516.
dente, ils ont reçu, pour la diète de la confédération, n'importe où elle siège, une lettre pressante des 14 avril.
Suisses qui tiennent la campagne avec l'empereur à Lodi, lesquels rendent compte des rapports qu'Us
ont eu avec leurs confédérés au service du roi de France^ afin d'éviter de se battre les uns contre les
autres. Pour prévenir une honte pareille et les discordes qui en résulteraient, Us convoquent d'urgence la
diète à Zurich même, le dimanche suivant, et prient Baie d'en faire part à leurs confédérés de Mulhouse.
Lundi après jubilate 1516.
Den fromraen fursichtigen vnd wyszen burgerœeisler und ratt der slall Basell,
vnsern besondern guten frùnden vnd getruwen lieben eidtgnossen.
Vnnser frundtlich willig diensl vnd was wir eren, liebs vnd guts uermogen
zuuor.
14 1516*
Frommen || fursichligen wyszen besondern gûten fnind vud gelrùwen lieben
eidtguossen, vtriiinachl || sind vns geschrifïlen zukomen an gemein vnser eidlgnoschaffl
bollen, wo die zâ tagen syent, wyszend von den vnsern so by key. mt. zû Loden
ligendt, die balten vnder anderm mit ingelegten copyen inn, wie sy vnd die vnsern
so by den Franzoszen zu Meilandt liggent, ennandern trefienlich vnd hoch habint
geschriben, das jeder teil inn solle an dem diensl sins herren vngeirt lassen vnd
abziecben, dann wo das nit beschechen vnd es zù einer schlacht sôlte koment,
welltint sj jr ère bewart haben, vnd besonder baben die so by key. mt. sind, in
irem schriben so sy denen so by dem Franzoszen sind, band gelhon, daran gehenckt,
wo sy von den vnsern uff der frannzosischen sidten in keinen weg wurdinl geirt,
dardurch sy vnser uergangnen schmach vnd schand nit bekomen, das sy, wo sy die
im land nit betretten môcbtint, daheym nit vnersûcht lassen vnd jri herren vnd
obern zûbilfT nemen wellint, mit witern vnd mer scherpfern vnd hitzigern worten :
bilten vns ouch das wir ein getruw ùffsehen zû jnen habint.
Vnd so nun soUich jr geschrifïlen anders nit zugeben, dann das sy ennandern
werdent schlachen, wo sy das thûn mogen, das vnser lobhchen eidtgnoschafft zii
merdicher vneinhelligkeil, schmach vnd nachteil wurd langen, welhcher teil joch
obleg, ails jr selbs wol mugen ermesszen, hat vns not bedunckt das darinne werdi
geratschlagt, wie dem sye, vorzesind, vnd darumb ingetruwer meinung einen tag in
vnser stat angesetzt, namlich ùff jetz sontag zû nacht an der herberg zu sind : vnd
wiewol wir sôlliche tagsatzung jetz gen Schwitz vns von den fùnff ordten zuge-
schriben, vnd aber wir ob ùwer botschafflt aida sye oder nit, warlich wùszen nit
haben, so ist an uch vnser ernstlich pit jr wellen mitsampt ùwer vnd vnsern
lieben eidtgnossen von Mulhùszen, denen jr sôllichen tag an ails verziechen ver-
kùnden, ùwer treffenlich botschafft mit vollem gwalt schicken harinn zehandlen,
vnd das der notturffl nach nit vnderwegen lassen : das wellen wir vmb ùch frùndtlich
beschulden : wir haben oùch sôlhen tag allen ordten vnd zugwandten vnser eidt-
gnoschafft glicher gestallt wie ùch verkùndt, der hoffnung sy werden solhen tag och
suchen vnd ernschlichen hellfTen hanndlen, was vns allen zû ère, nùtz, vffenthalt
vnd gûtem môg dienen.
Datum montag nach dem sonntag jubilate anno etc. xvj.
Burgermeister vnd rât der stalt Zurich.
Original en papier scellé de cire verte, avec une lettre d'envoi de Bâle datée du 16 avril
1516. (Archives de Mulhouse.)
1516. 2079. Bécès de la diète commencée à Zurich, le lundi après cantate 1516. — Sur la plainte de
21 avril. Fatzmann, de Thurgovie, qu'il n'a pu obtenir le redressement de ses griefs, remontant à la guerre de
Souabe, ordre est donné aux confédérés de Bâle et de Mullwuse de s'informer du lieu où Ton pourrait
trouver le plaignant, afin de le faire comparaître devant une des prochaines diètes. Pareil avis est donné
au grand 'bailli de Thurgovie.
Vfï die warnung so Fatzman, vss dem Thurgôw, hat thon, der sich erclagt
wie er rechlosz werde gehalten, etlicher zûspruchen vnd hendlen halb so mit jm
1516 15
in vergangnem Schwaben krieg syent gebrucht, ist vosero cidgnossen von Basel
vnd Mulhuszen befolhen zû erkennen, wo der selb Fatzman mug belrelten werden,
vnd das vnsern eidgnossen von Zurich zeschryben, damit die jm mugint verkunden
vif die jarrechnung gen Baden oder ^ie sy dunckt, damit nùtzit werde versumpt,
vnd sôlichs ist dem lanndt vogi im Thui^ow ouch geschryben.
Copie contemporaine en papier sans marque d'anthenticité. (Archives de Mnlboose.)
2080. Le bourgmestre et le conseil de Zurich envoient à leurs confédérés de MuOumse tm sauf- \bl%.
conduit, qy^Hs Us prient de faire tenir soit à Fatzmann, soit à son fis, pour qu'ils ne puissent plus se 16 mai.
plaindre cPêtre victimes d'un dàti de justice.
16 mai 1516.
Den frommen fursichtigen wysen burgermeister vnd râl zû Mulhusen, vDsera
sûnders gûtlen frûnden vnd getrûwen lieben eidgnossen.
Vnser frunltlich willig dienst vnd wasz wir eeren, liebs vnd gûls verm^en U
zôuor.
Frommen wysen sûnders gût frûnd vnd getrûw lieb eidgnossen, ûwer || schriben
desz Fatzmans handel berûrent haben \s-ir enlfangen, vnd damit ùwem ernst so ir
hierin geûbl, desz wir ûch flyssigen danck sagen, vermerckl vnd daniflf genamplen
Fatzman ein gleil, wie ir dasz bieby erfindent, uszgan lassen, mit frûnttlicher beger
wyter ze arheiten, damit sôllichs im oder sinem sûu, nach ûwerm gût beduncken,
ùberanitwurt, zûgrùgt vnd geben, dar durch er on clagbar alsz rechtlosz gstell werde :
daran bewysent jr vnsz, Ôch allen andern vnsern vnd ûwern getrûwen lieben eid-
gnossen, die ûch in sûnders vnd usz verpflicht geneigt sind, gût gfallen.
Datum ufif den xvj tag desz manots meyen anno etc. xyj*.
Burgermeister vnd rat der stat Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
208L Vavoyer et le conseQ de Soleure s'informent cMprès de leurs bons amis de Mulhouse de la 1516.
véritable destination des troupes qiion lève dans le Sundgau et en Alsace^ soi-disant pour renforcer 18 mai.
ronnée impirieie dans U Milanais, et demandent si, en fin de compte, on ne les einploierait pas eonise
les confédérés.
Dimanche de la trinité 1516.
Den frommen fûrnâmen wisenn burgermeister vnd rautt zû Mûlhuszenn, vnnszemn
sûnders gût tenu frûnndenn vnnd getruwenn liebenn eydtgnoszenn.
Vnnszer frûnnllich willig diennst vnnd was wir erenn vnnd gûtz vermôgennd
zûvor.
Fromm furnem wisz sûnders || gûtten firûnd vnnd getruwenn liebenn eidtgnossenn,
vnnsz lanngot ingeheimbd vnnd lanndtmârsz wisz || an, wie sich dann in dem
Sunggow vnnd Elsasz ein mercklicher zûg lannlzknechlen samlenn, vnnd die gemeine
i6 1516
red sye sich zû hilff keyserlicher mayestal vnd der vorhingetzognenn in Meiland zû
fûgen, vnd doch darbj ouch allerley entdeckt vnd vsgelaszen werde, dadurch sôlliche
red vnd fûrgeben in Meiland zû zûchen ettwas argkwonig vnnd vngegrûndt, vnd zû
nachteil, widerwerligkait vnd schadenn iiwer, vnnszer vnd gemeiner vnnszer eidt-
gnosschafl reichenn, geachtlot môchte werdenn : vnd so vnnsz nit zwifflot dann jr
legliche vnnderrichtung des so sich allso begebenn mag, eruolgenn, begeren wir an
ûch frûnntlich, ob ûch harvmb ûtzil zû wissenn sye, vnd besunders an wolliches
orit sôllicher zûg geueritigotl, vnnsz bi diserm darvmb gesanndten bolten zûerlûUren,
vnnsz in gegenwùrtligen geschwinndenn sorgklichenn lôuffenn dester fûrrer wissenn
zû haltlenn, stat vnnsz vmb ûch gûlts willenns alltzit zûverschuldenn.
Datura vff sonnlag trinitatis anno etc. xvj°.
Schulthesz vnd rautt der stall Solothornn.
Au dos est écrit de la main de Gamsharst :
Solothorn, der vffrur halb in Lolhringen.
Original en papier, scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1516. 2082. Vavayer et le conseil de Soleure mandent à leurs confédérés de Mulhouse, qu'une fille origi-
23 mai. iMire de SchwUz, qui doit actuellement se trouver dans leur maison de prostitution, a enlevé à TMtesse
de la croix blanclie, à Soleure, différents effets d^une valeur de 50 livres; ils les prient de rechercher
cette femme, et de faire en sorte que la légitime propriétaire recouvre les effets volés.
Vendredi après la fête-Dieu 1516.
Den frommen fûrnâmen wisen burgermeister vnnd rat zû Miilhuszen, vnnsernn
insunders gûtten frûnden vnnd getrûwenn liebenn eidlgnossenn.
Vnnser frûnntlich willig diennst vnnd was wir erenn vnnd gûlts vermôgend
zû vor.
Fromm fùrnem wysz sunders gûttenn || frûnd vnnd getrûwen liebenn eydt-
gnossenn, es hatt ein mâtz, ails vnns begegnott von Schwitz bûrttig, so sich jetz
in ûwerem ge || meinenn frowenn husz ennlhaltenn soll, der wirtlin zum wissenn
krûtz hie in vnnszer statt, ein schuben, vnnderrock, sidin gôler vnnd ouch sunst anndre
sidine sluck vff die fûnfflzig vnnser pfunnd geachtlot genommen vnnd entfrômbdett :
da wir durch die bemellte wirltin angerûffl vnnd gebettenn worden uch darvmb zû
schribenn, dadurch jro sôllich hingenommenn gûtt wider môge verlangenn, vnnd so
wir nûn in ansechenn jr armûtt vnnd notturft hartzû geneigt, vnnd dabi bericht
sind wie jr ûch hartzû ouch gûtllich erbotten habenn : begerenn wir an uch frûnnt-
lich, ob dieselb mâtz durch ûch zûbetrâtten sye, die bemelltenn kleider vnnd was
dann noch vorhannden were, zû der bemelltenn wirttinn hannden wider zûnemmen,
jro das geuollgen vnnd harinn vnnszer [fûrbit] genieszen zû laszen, ails wir vnnd
sy vff das hôchst verhoffenn, stat vnnsz ûmb ûch gûttz willens in gelichem vnnd
merem zûverschulden.
1516 17
Datum frilag nach corporis Chrisli anno etc. xvj^.
Schulllios vnnd rautt der statl Solothurnn.
Désignation des objets volés, d'après une cédule incluse.
Ilem, des erslen ein rosyen schuben mit samal verbrewt, vnnd ein rolen
lamparlischen vnder rock.
Aber iij sidine gôler, das ein gel, das andcr âsch farb, des dril schwartz.
Vnnd j siden sametin wamsel.
Aber v ein schwartzen samat.
Aber iij ein schwartz damagst.
Disz ailes hatt sy mir entfrômdet : darzû zergelt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2083. L'avoyer et Je conseil de Soleiire remercient leurs bons amis de Mulhouse des informations 1516.
qu'ils leur ont données; malgré les défenses, il y a toujours des ressortissants qui vont pi'endre du 5 juin.
service, soit chez V empereur, soit ches le roi de France; cependant sous peu les Français doivent venir
à Berne et, d'après toutes les apparences, la paix sera bientôt conclue; dans Tincertitude où Von se
trouve relativement aux levées de troupes, ils les prient de continuer à les tenir au courant de ce qui
se passe.
Jeudi avant la saint-Médard 1516.
Den frommen fùrsichtigenn ersamen wysen burgermeister vnnd ralt der stalt
Mùlhusenn, vnnseren sunders guten frûnden vnnd getrùwen lieben eydtgenossenn.
Vnnser friinllich willig dienst vnnd was wir eren vnnd gùtes vermogeut zûuor.
Fromm fùrsichtig wysz || sunders gùten frùnde vnnd getrùwen lieben eydt-
gnossen, ùwer frùntlich schriben vnnd gethriiwer diser lôuffen || erfarung hant wir
gesechen, vnnd sôlichs ùwers ankerten flysz vnnd frùntschafft sagen wir ùcb
grossen danck, mit erbilten hie by vnns ouch geflissenn erfarung zetûnd vnnd ùch
nùtzit ze verhallen, sonders vmb ùch mit gûtem willen haben zegedienen : vnnd wie
wol wir vnnd ander ùnnser eydtgnossenn by houchen penen das hin louffenn der
knechlen hant verbotten, nit dester mindersz louffent etlich knecht hin weg, vnnd
wùssennt nit wo hin, zûm keyser oder zùm kûnig etc. : wir verstand aber das die
Frantzosen in kurlzem sôUent gan Bernn komen, vnnd wùrt gerett, das wir, ob got
wil, bald zù einem gùten gemeinen friden komen sôllent, dar zu sich die andren ort,
ùwer vnnd ùnnser lieben vnnd getrùwen eydtgnossen, ouch schicken, das got der
allmechtig well verhengen : vnnd so wir dis lôufF hâl vnnd vntrùw ansechend, vnnd
nyemands weist wo hin es môcht schwencken, ist nochmaln an ùwer lieb ùnnser
frùnthcb ernstig bitt, sy well fur vnnd fur der dingen vnnd lôufTenn gût vnnd
gewissz erfarung haben, vnnd ùnns by tag by nacht verkùnden, desglichen wir hie
by ùnns ouch ton vnnd ùch gantz nùtzit verhalten, sonnders ùwer begird geleben
vnnd nach ùnnserem vermogen wellent haben ze verschulden.
Datum an dornstag vor Medardi anno etc. xvj**.
Schulthes vnnd ratl der slatt Solothurn.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
18 1516
151G. 2084. Guillaume Zoigler, bourgmestre et le conseil de Bâle transmettent à leurs bons amis de
14 juin. Mulliouse un extrait du dernier récès de Baden, et les iment de surveiller l'individu qu'il concerne, le
même qui a placardé une déclaration d'hostilités à la porte de leur ville, et de le faire arrêter, s'ils en
trouvent Toccasion.
Samedi avant la saint-Vit et saint-Modeste 1516.
Den fromenn vesterin fursichtigenn ersaraenn wyseun , vnsern innsonnders
gutten frunden vnnd gelruwenn lieben eydlgnossen, burgermeister vnd rai zù
Mulhusenn.
Vnser fruntlich willig diennst vnnd was wir erenn, liebs vnnd gutls vermogenn
zuuor.
Frommen fursichligen ersamen || wysen innsonnders gutten frund vnnd getruwenn
lieben eydtgnossenn, also ist vff nechst gehaltnein tag zù Baden 1| inn Ergow verab-
scbeidet worden, das jr ein gelrùvv vffsehen habenn, wo jr den vff den dise inge-
schlossen copye wisst, so ùch vindt brùfT an ùwer Ibor gescblagenn hall, begryffen
mogen, jnn bisz vff wytern bescheid zeenthaltlen vnnd zuuerwarn : darand Ihund jr
gemeynen eydlgnossen vnnd vnns gefallen.
Datum sampslags vor Vilj et Modeslj anno etc. xvj.
Wilhalra Zoigler, burgermeister vnd ratl
der stall Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1516. 2085. En réponse à une lettre du bourgmestre et du conseil de Mulliouse, qui leur avaient demandé
3 juillet, d'exempter du subside imposé aux domaines autrichiens les dames de Sainte-Claire et la cmnmanderie de
Saint-Jean, le gouverneur et la régence d'Ensisheim mandent qu'ils ont soumis leur requête aux délégués
des états des pays antérieurs, et qu£ cette commission ayant jugé que les deux établissements avaient été
imposés avec beaucoup de modération, en raison de leurs grâces, forêts et autres jouissances comprises
dans les pays antérieurs et relevant du seigneur territorial, a maintenu la contribution pour ces deux
maisons, comme pour toutes celles qui se trouvent dans la même situation.
SjuiUet 1516.
Den ersamen wysen, vnsern lieben besondern vnd gutten frùnden, burgermeister
vnd rat zu Mulhusenn,
Vnnsern griis vnd frundtlich dienst sigen vch zuuor alzit. |!
Ersamen wysen lieben besondern vnd gutten frùndl, wir || haben ewer beide
schryben vns von wegen der frawen zu Sant Clareu vnd ouch der Sant Johanszer
herren by vch gethon, sy des hilffgelts dorumben sy angelegt seyn, zuerloszen etc.,
an gemeyner stenden diser vordern landen vsschusze, als die am nechsten byeynandern
gewesen, gelangen loszen : die haben sich dariiber entschloszen vch widerumben
zusohryben, dwil die beiden gotzhuszer inn disem anlegen zymlichen bedocht vnd
nit vberlegl sigen, sy ouch inn disen fordern landen vnser régiments verwaltigung
vom landtsfiirsten begnadigung, beholtzung vnd andern genyesz, wie sy das wussen
haben, vnd dann derglichen golzhiiszer die ouch inn andern slellen so nit inn
1516 19
vnser verwalligung gehoren, gesessen, von soliclien vnd derglichen bcgnadigungen
vnd nyeszungen die sy im furslenlhumb liaben, angelegl seyn, vnd dasselb anlehen
als billichen tragen vnd geben, vnd sich des nit widerselzen : das jr dann solichs
den obgemelten beiden golzhùszern ouch zulhun anzoigen, vnd das sy sich hierinnen
vmb dises anlehens vnd cleynen gells willen nit vsziehen, noch von den slenden,
des sy gehorler vnd ouch anderer vrsachen halber die wir noch wol, wo das von
nolen were, anzuzoigen wùssen, nit fûg haben, nit sondern wollen, des mogen sy
von slenden wol inn ander wege wider ergelzt werden, mil ernsi billen jr wolt jnen
solichs also anzoigen vnd sy wysen das zulhun, des sich ander jr glichen nit weygern :
das wollen wir gern vmb sy vnd vch verdienen, etc.
Dalum den drylen lag july anno elc. xvj**.
Romischer key^, m', slalthalter, regenten vnd
rat inn obern Elsass.
Original en papier cacheté de trois sceaux en cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
2086. Informés que, pour soutemr ses prétentions, Fatzmann avait recruté quelques cavaliers et 1516.
Iiotnmes de pied, avec lesquels il se propose de courir sus aux confédérés, les envoyés des cantons, présen- 24 juillet.
tement réunis à Ztirich, mandent au bourgmestre et au conseil de MuUumse de se tenir en garde contre
ses entreprises et de se rendre maîtres de sa personne, si l'occasion s'en présente, afin de le mettre dans
l'impossibilité de nuire; ils ajoutent qu'Us envoient les même^ instructions à leurs confédérés de Bâle et
de Rottweil.
Zurich, jeudi après la sainte-Madeleine 1516.
Den frommen fûrsichligen wysen bûrgermeister vnd rat zû Mulhusen, vnsern
gulten frunden vnd gelrûwen lieben eidgnossen.
Vnser frûnillich willig dienst vnd wasz wir eren vnd gûls vermôgen altzyt zûuor.
Frommen fûrsichligen wysen siinder gùl frûnd vnd gelrûwen lieben eidgnossen,
wir II werden berichl wie der Falzman, usz dem Thurgôw, siner ansprach halb, alsz
ir wissenl, ettwasz anhangsz von reisigen vnd zû fûsz an sich geprachl, vnsz allen
zû schmach, ûberkommen, die sich vnsz zû schedigen vnderslandint : vnd wie wol
wir sôUichem nit glôben geben, nul deslerminder ist vnser gûller rai, jr wôllenl
hierinnen ein uff sehen vnd sorg hallen, vnd in sonders wo ûch genanter Falzman
werden môcht, an zenemen vnd mit jm, wie sich gepûrle, ze handlen, damit ir vnd
wir ail sinthalb gerûwiget wurdent : dasz habenl wir ûch usz frûnlllicher vnd
sunderer gûller meinûng, wie wir dann vnsern lieben eidgnossen von Basel vnd
Rollwil Ôch ze Ihûn beuolhen, nit wôlleu verhallen, dann wir ûwern schaden zû
verhûlen nil minder dem vnsern schuldig sind.
Dalum Zurich vnd mit vnser lieben eidgnossen daselbs ufif gelrucklem secret,
in namen vnser aller, beschlossen, donstag nach sant Maria Madalena lag anno
elc. xvj.
Von stet vnd land gmeiuer vnser eidgnoschafil gesanllen
jetz in der stat Zurich versampnol.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1516.
18 nov.
20 1516
2087. Le greffier Jean-Oswald Gamsharst mande au bourgmestre et au conseil de Midlwuse, que
les cinq cantons n'ont pas encore envoyé leur réponse, et que, dans Vinteroalle, Zurich a réuni la diète
pour Ventretenir des préparatifs de l'empereur contre le château de HoJientwiel, où Schaffhouse doit
avoir envoyé une garnison; d'un autre côté l'empereur doit se rendre avec des troupes à Fribourg, ce
qui sera pour Mulhouse une raison de plus de se tenir sur ses gardes. On croit que ces mouvements
ont pour objet de détourner les confédérés de Valliance française. Gamsharst ajoute, en terminant, qu'il
espère revenir pour la sainte-Catherine.
Mardi avant la sainte-Elisabeth 1516.
Den frommen fursichtigen ersamen wiseu burgermeister vnd raie der slalt Mul-
husen, minen gnedigen lierren.
Frommen fursichtigen wisen gnedigen herren, vwer ersamen H wiszheit syen min
vnderthenig willig dienst allzilt zuuor. ||
Mir zwifelt nit vwer ersam wiszheit hab by Steffan Kremer min nechst schriben
vernomen, vnnd darinn vrsach mins lanngen vszbhbens, ouch was biszhar gehanndelt,
gnugsamlich verstannden : in demselben stannd stat die sache noch, also das die
botten aile hie lygennd vnd warlend der funff ortten antwort, die vff nechst dornstag
komen sol, in hoffnung man werd alszdenn den zopf vnd ennde diss langwirigen
lags finden, got welle zu gutem.
Es haben die von Zurich abermals zwischen disem vffslag ein tagleislung
beschriben vfF sonntag nechstuerganngen, doch nit allein den v ortten, sunder allen
orllen, vmb der vrsach willen das die key. m', yelzo zu Costenntz gewesen vnnd
ein grosse rustung eins reisigen zugs zu Zell lygen hab, mit zufurung ettlichs
geschutzes, vnnd sye die gemeyn rede das der keyser vnnd die schwebischen pundts-
herren fur Twyel wellen legern, das denn wider die von Schaffhusen, deren burger
der von Clin^'enberg, innhaber desselben sloss, ist, dardurch der eydtgnosschafft
vnruwe vnnd schaden mochte zustan, denn man meyut die von SchafThusen haben
ein zusatze dahin geleyt : doch ist jnen yetzo geschriben das sy sich der dingen
nit zuwyth beladen, sunder slillstan wellen biss vfF gemeiner eidtgnossen withern
bescheide , vnnd haben die von Zurich botten gen Zell verordnet , die ding zuer-
khunden vnnd darinn zuhanndlen : darneben hab icli ouch vernomen das etlliche
des reisigen zugs hinab gen Friburg verordent vnnd der keyser ouch in willen
sye dahin zu legeren , als mir nit zwifelt vwer wiszheit wal erfaren werde : das
schrib ich im besten, damit sich vwer wiszheit desterbass wissen moge danach
zurichten vnd sorg zu vwer slatt zuhaben, denn die louff sind vntruw : man achtet
der keyser mach dise vffrustûng allein zu eim spiegel vnnd anreitzung , ob er
damit vnns eidtgnossen den friden gegen Frannkenrich mocht obtreuwen vnd hin-
derstellig machen.
Ich besorg diser tag zu Zurich werd vnns vmb ein tag oder zwen hinderen :
doch bin ich in hoffnung wir werden vff Katherine nechst fertig werden heymzu-
riten : gott welle das wir ein guten fryden mit vnns bringen.
1516 — 1517 21
lliemit wil ich inich vwcr ersamen wiszheil zu vnderthenigeu diensten bereyl
' rbollen han.
Dalutn vff zinszlag vor Elizabeth anno etc. xvj»".
V. E. wiszheil gutwilliger stallschriber :
Joliannsoswald Gamsharst.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Malhoose.)
2088. Le lieutenant du bourgmestre et le conseil de BàU retnercient leurs bons amis de MuOtotue idl6.
des nouvelles qu'ils leur ont données du soulècement gui a édaté dans leurs environs, et des préparatifs 31 déc.
auxquels H donne lieu ; Us les prient de continuer à les renseigner et promettent d'en user de même à
leur égard.
Mercredi, veille du jour de Fan 1517.
Den fursichtigenn ersamenn wysenn, vnnsern insonders guUenn frunnden vnnd
getruwenn lieben eidtgnossenn, burgermeister vnnd ralt zu Mulhuszenn.
Vnnser frunilich willig diennsl vnnd was wir erenn, liebs vnnd gulls vermogen
allzyt beuor. j|
Fursichtigenn ersamenn wysen, insonnders gull frund vnnd gelruwenn lieben
eidlgnossen, was |1 jr vnns vonn wegenn der zugefallenen emporung vnnd vffrustung
so sich im lannd by vnd vmb uch allennlhalbenn begeben, zugeschryben, haben wir
wol verslannden, vch darumb grosz lob vnnd dannck sagennde : so aber soUich
vlyszig erfarung vnns zu bedersyt woU erschiessenn mag, begerenn wir ann uch
milt ernnsl, jr wollen uwer gelruw herfarung wyter pflegenn, vnnd was vnns desz-
halb diennstlich sin mag, alwegenn by guller zyl verkunden, deszglychen wir uch
ouch Ihun, vnnd inn allem dem wir wissenn vch diennstlich willfarung zu bewyszen
nach schuldiger phlicht geneigt vnnd willig sin, vch vill gutler seliger jar hiermilt
wunschende.
Datum mittwochen des ingenden jors obenn anno etc. xvij™*.
: Statthaller des burgermeister thumbs vnnd
der ratt der stall Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Malhoose.)
2089. En réponse au bourgmestre et au conseil de Mulhouse^ gui lui avaient demandé la permission 1517.
de faire arrêter à Brunstadt le JUs d'un de leurs bourgeois coupable de divers méfaits, la régence 20 février.
d'Ensisheim refuse son extradition, mais offre à la ville de la laisser le poursuivre devant le tribunal
de Brunstadt et de lui appliqxier la peine gui sera prononcée contre lui.
20 février 1517.
Den ersamen wysen, vnsern liebenn besondern vnnd gullen frûndenn, burger-
meister vnnd rat zu Mulhuszenn.
Vnnser friintlich willig diensl sigen vch zuuor.
22 1517
Ersaineu || wysen liebeu besonderii vnd gullen frundi, wir haben || ewer scbryben
vnd begern vch eynen, der eyns ewers burgers sun gewesen seyn soll, vmb begangen
myszhandlung vnd verbrecliung mer dann eyner syner geschwornenn vrfechden,
zuuergonnen in dem dorff Brunslalt anzunemenn, inn ewer statt furen vnd mit
geburender stroff gegen jme handlen zuloszen, an vns gelangt gehort, vnd dwil vns
solichs vs allerley vrsachen nit geburen, vnd doch zu strafï des vbels vnd vneechtens
geneigt seyn, so dann desselben ewers burgers suu, wie jr schryben, gemyszhandelt,
vnd jr das als vns nit zwifelt, mit schyn oder inn ander wege darzuthun haben,
so jr dann rechtens gegen jme nolturfFtig vnd das begern vnd der nocli zu Brun-
statl ist, wollen wir, so vch das gefellig vnd vns solichs nochmals zuschryben,
verordnen das der vangklichen angenomenn, zum rechten gehalten vnd was straff
jr gegen jme erlangt, wie sich das geburt, an jme volzogen, vnd dorneben bestellen
das solichs rechtens halb dheyn vberflusziger vnd nit mer costen dann als ob
solichs von vns vnd vs krafft der oberkeit gehandelt, vffgetryben werden solle, das
wir vch gulter meynung vnd zu stroff des gemelten ewers burgers sun nit verballen
wolten etc.
Datum den xx'"" tag february anno etc. xvij°.
Romischer key, m*, statthalter, regenten
vnd rat inn obern Elsass.
Original en papier scellé de trois cachets en cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
1517. 2090. Extrait du récès de la diète siégeant à Lucerne, le mardi avant Vascension 1517. —
19 mai. Chaque député rendra compte à ses commettants de la lettre écrite à Bâle par le bailli de Bergheim, au
sujet de Jean Fatzmann, qui a pris de nuit, à Hirzfelden, à un ressortissant du comté de Lenzbourg,
comparaissant et portant plainte à la présente diète, trois chevaux qu'il mena vendre à Bergheim; mais
ledit bailli arrêta l'homme et les chevaux, quand il apprit que Fatzmann était Tennemi déclaré des
confédérés et voulait les endommager par pillage et incendie. Us feront également part à leurs commet-
tants de la lettre qu'on a écrite à la régence d'Ensisheim, pour lui dénoncer cette infraction à l'union
héréditaire, et leur demanderont leurs intentions sur les moyens à employer, pour mettre fin aux pré-
tentions de Fatzmann.
Jeder pot weisd das schriben dess vogts von Berghenn an vnnser lieb eidl-
gnossen von Basell vss gangen, innhallttend wie Hanns Fatzman, vss dem Thurgôw,
einem armen gsellen vssz der graffschaffl Lenntzburg, so ouch vff disem lag erschinen
vnnd sich dessz erklagt, nâchst verschiner tagen zû Hirtzfelden drii ros genommen
by nachl, vnnd die selben gen Berghenn gefûrt vnnd wôllent verkouffen : hait jnn
der vogt sampt den rossen gehandthabt vnnd bis jetz enthallten, dann derselb Fatz-
man hatt sich erluttert, er sig gemeiner eidtgnoschafft abgesagter fyend, vnnd wôlle
mit roub vnnd brand vff vnns eidtgnossen angriffen : dar vff hatt man dem vogt
von Berghenn geschribenn, das er inn nit von handen lassz bis vff vnnsern witern
bescheid : man hatt ouch den regenten imm Elsâssz sôllichen frauel schrifftlich
anzôgt, vnd jnen zûuerstan geben das der handell der erbeinung zwuschen dem
o
husz Osterrich vnnd vnns eidtgnossen gant? widerwertig etc. : sol jeder pot heim-
bringen an sin herren vnnd oberen, damit fûrderlich geratschlaget werde, wie man
1518 23
(len selben Fatzman berechligen, damil cr vnns eidtgnosscn ab werd, vnnd nil
grôsser schad dar vssz enispring.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (ArehiTes de Mnlhonse.)
2091. Guillautne Zoigltr, bourgmestre et le conseil de BâU mandent à leur» voisins de MuBumse lâl8.
^pie, sur f appel du saint-père le pape, la dernière diète de Zurich a décidé que la confédération se 16 janvier.
porterait au secours de TEglise contre son ennemi le Turc, et a fixé le contingent de MulhoHse à 60
hommes; de plus *2» leur font part des aveux d'un malfaiteur, dont ladite diète avait reçu commtmea-
tion, en les priant d'avoir Fcetl sur les complices qu^H a dénoncés et, s'il dépend d^eux, de le» mettre
dans TimpossibQité de continuer leurs méfaits.
Samedi après la saint-Hilaire 1518.
Den fursichtigen ersamen wysen burgermeister vnd rail ze Mulhusen, vnsern
besondern guten frunden vnd gelruwen lieben eydgnossen.
Vnser fnintlich willig dienst vnd was wir liebs, eren vnd guts vermogenl allzil
zu vor an l! bereit.
Fursichtigen ersamen wysen insonders gulen frund vnd getruwen lieben eyd-
gnossen, !| als dann uwer vnd vnser getruw lieb eydgnossen vff nechslgehaltenem
ta g zu Zurich versamiet, \iï bitt vnd beger vnsers aller heiligesten vatlers dess
babsls, einen vsszug wider den tyraneschen wollrich vnd vyegent Crisli, zu errellung
der heiligen kilchen vnd der cristenen angesechen, vnnd inn soUichem anschlag
vnd vsszug vch funfflzig mann vffgelegt, haben wir vch fur nuw mer zu disem mal
schriflFllich wissen lassen, vch darnach ouch mogen wissen zu halten.
Sust isl vff bemeltem tag nutzit sonderbarlichs gehandlet worden, dann das herr
Vlrich von Habsperg, ritter, ein vergichl eins vbeltetters gemeyner eydgnossen
bolten ouch vberschickl, dero abgeschriffl hierinn verslossen wir vch zuschicken, vfif
vnd vmb die andern vbelietlem, so inn bemelter vergicht benempt sint, ùwer gelruw
erfarung vnd acht ze haben, damit die ouch ergriffen vnd jr verschuldigung nach
zu billicher straff komen mochtent, als wir wol wissen t, jr zu vssrutlung solichs
vbels wol geneigl sint, hiemit vch vil gluckseliger nuwer jaren wunschende.
Datum sampstags nach Hilary anno etc. xviij.
Wilhelm Zeigler, burgermeister vnd der ralt
der statt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mnlhonse.)
2092. Extrait du récès de la diète des Treize cantons, réunie à Luceme, le mardi après jndica 1518.
1518. — Les confédérés de Mulhouse ayant demandé à la présente diète une réponse à leurs sollicita- 23 mars.
tions, on prend Taris des cantons représentés, dont huit penchent pour Tadmission, comme ne préjudiciant
en rien ni à Tusage, ni aux droits acquis, puisque Mulhouse ne cherche aucun avantage particulier ni
à la séance, ni au vote, et se borne à dematider à n'être pas exclu de la diète, quand les autres alliés
y sont convoqués; mais les autres cantons n'ayant pas donné d' imtructions à leurs députés, quoique assu-
rément la démarche de Mulhouse méritât plus d'égards, la diète Tadmet de nouveau ad référendum, pour
qu'on puisse donner une réponse définitire, la première fois qu'on se réunira.
24 1518
Ails dann vff vordrigem tag an zogen ist, der pitt vnnd beger vnnser pundl-
gnossen von Milhusen vff disem tag vff jr anbringen anttwurt ze geben, hatt man
sich der selben anllwurl entslosszen vnnd an acht orlten erfunden jnen vff ir gedanen
beger, die wil vnns eidtgnossen nid abrûchig sin raog, des halb das si nid begerend,
weder am sitz noch an der frag, dhein fordell noch iitzit bsunders ze besûchen,
dan allein wan jr glichen zu gewanten zu lagen gmeinlich beriieffl, sich nidt zii
sundren etc. : so aber die ûbrigen ortt semlichen beuelh nid gehept, vnd doch die
selben vnnser pundtgnossen von Milhusen nacli vnnsrem beduncken nidt also liecht
zii achten sigen, habind wir disen handell widerum angnomen hein zii bringen vnd
zii betrachten was vnns daran gelegen sin wolle, vnnd darum zii nâchsten lagen,
wo die sin werden, anttwurt zù geben.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1518. 2093. Extrait du récès de la diète des Treize cantons siégeant à Zurich, le mercredi avant la
21 avril. saint-Georges 1518. — Les confédérés de Mulhouse ayant député vers la diète pour avoir une réponse
sur la demande qu'ils ont faite pour avoir droit de séance, à T instar de la ville de Saint-Gall, il s'est
trouvé, quand on passa au vote, quelques cantons qui se récusèrent; en conséquence on répond que,
n'ayant pas encore pu se mettre d'accord, on charge derechef les envoyés des cantons dissidents d^en
référer à leurs commettants, pour qu'à la prochaine diète, on puisse trancher la question datis un sens
favorable.
Vnnser getruw lieb eidtgnossen von Mulhusen hannd jr botschafft vor vnns
gehept vnnd antwurt begert, vmb das ails sy vnns gebetten hannd sy zu tagen
zubeschriben vnnd by vnns lassen zusitzen, wie vnnser eidtgnossen von der stat zu
Sannt Gailenn, vnnd so der merleil ortenn jnen dess wil zewillenn werden, vnd
aber etliche ort, das noch diserzit nit hand wellen nachlassen : ist jnen geanntwurt
man sige nit einhellig, so wussint sy dasz man an etlichen orten nit allweg einen
volkumnen gewalt muge gehaben, darumb so werdint die ort so noch nit zugsagt
habint, sôlhs zum trulicherstenn heymbringen, vnnd, ob gott well, man sich zu
nechstem tag einer einhelligen anntwurt enntschliessen, vnnd sollint die ort an
denen es vnnlzhar hat erwunden, sich einer gutlichen anntwurt entschliessen vnnd
annsehen geslalt der sach, wie jeder bol witer weyszdl.
Actum zu Zurich, mitwuchen vor sannt Jërgen tag anno etc. xviij.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1518. 2094. Jacques Meiger, bourgmestre et le conseil de Bâle informent leurs bons amis de Mulhouse,
1.3 déc. qu'ils ont appris de source certaine qu£, de l'aveu de l'empereur, François de Sickingen aurait l'intention
de déclarer la guerre à la confédération, pour l'obliger à rompre avec leurs deux villes qui doivent faire
retour à l'Empire; de plus Haut-Kœnigsberg reçoit de grands approvisionnements, et l'empereur a tiré
toute son artillerie de Strasbourg, sans qu'on sacJie encore pour quelle destination; ils les prient d'être
sur leurs gardes et de leur faire part de tout ce qui arrivera à leur connaissance.
Jour de sainte-Lucie 1518.
Den fursichtigen ersamen wisen, vnseren in sonders gutten frunden vnd geiruwen
lieben eydtgenossen, burgermeister vnd rat zu Mulhusen.
1519 25
Vnnser frunllich willig dienst vnnd was wir eren, liebs vnnd guis vermogen
zuuor. Il
Fursichligen ersamen wisen besonder gutlen frund vnd geiruwen lieben eydl-
genosseD, || also langt vnns von gloubwirdigen gullen frunden an, daz mit bewilligung
key'. m'. Franciscus von Sickingen vnnser vnd uwer gemein eydtgenossen ansuchen
wolle, daz wir mit vch vns zû dem rycb wider tûn, vnnd sicb vnnser entslacben
soUeu, denn so das nil bescheen, wurd nit vil guttes geboren : zû dem wirtt
Hocbenkungsperg vber vsz treffenlicb gespiset, vnnd hatt der keyser ailes sin
gesebutz von Straszburg laszen furen, wa bin wissen wir noeb nit eigentlicb.
Solicbs zoigen wir vch getniwer meynung an, vcb danacb wissen zericbten
vnd dester mer sorg vnd vffsecbens zû uwer statt môgen baben vnd vlissig erfarung
furkeren, vnnd was vcb in solicben vnd derglicben diugen begegnel, vnns das
zeuerkunden : derglicb werden wir oucb lûn, sonder vns gegen vcb in lieb vnd
leid allezyll mit Iruwen erzoigen, mit bilff des allmecbtigen der vns beder sytt
wol bewar.
Datum Lucie anno etc. xviij.
Jacob Meiger, burgermeister vnd der rat der statt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2095. Jacques Meiger, bourgmestre et le conseil de Baie mandent à leurs bons amis de Mulhouse, 1519.
qt/^Hs ont reçu, le matin même, deux lettres, Vune de Luceme, Vautre de Schwits, qui les entretiennent 3 février.
des intentions de François de Sickingen à T égard de leurs deux viRes: il aurait déclaré gv^il voulait
les dbUger à retxnir à Vempire, soit à TamiàbU, soit, en cas de refus, par la voie des armes; mais
Luceme, de même que Schwits, proteste qu'il n'abandotmera pas ses confédérés, et Us ont chargé Baie
d'en donner V assurance à Mulhouse. — Par une cédule induse. Us ajoutent qy^Hs viennent de faire
partir une députation pour Berne, où se réunit la diète qui doit recevoir le dernier terme de la pension
française.
Jeudi, jour de la saint-Blmse 1519.
Den fromenn fiirsicbtigen ersamen wysen, vnnsern insonnders gutlenn frunden
vnnd geiruwen lieben eidtgnossen, burgermeister vnnd rail zu Mulbussenn.
Vnnser fruntlich willig diennst vnnd was wir erenn, liebs vnnd guis vermogen
zuuor.
Fromen fur jj sicbtigenn ersamen wj'sen insonnders gutlenn frund vnnd geiruwen
liebenn eidtgnossen, also babenn il wir vfif hutligenn morgen zwen brieff die vnns
vnnser vnnd uw^er getruwen lieben eitgnossen von Lutzem vnnd Swytz geschrj-ben
baben, des innhallts wie sy anlanng das Franciscus von Syckingen, als redenn vff
der gassen ganngen, sicb bab lassen merckenn vnns zwo stett wyderumb zû dem
heiligenn rycb vonn der eydlgnosscbafil durch gultlicb erfordrung oder aber vff
vnnsern abslag mit kriegsûbung zetrenngen etc., mitt trostlicber zusag vnns nitl
wellen verlassen, sonnder jr lyb vnnd gutlere zu vnns vnnd vcb wellenn selzenn,
daby vnns oucb gepetlen sollicb jr meynung vnnd getruwenn willenn vwer lieb
V. 4
26 1519
von jren wegenn zeuerkunden gehôrt vnnd zu trostlichen froiden empfanngen, wie
dann dieselbenn schrifftenn beider oritenn das wythers innhalts vnnd frunttlichen
bruderlichenn wortienn begryffen : so vnns nun sollich erlich vnnd getruw erbieten
nitt wennig trost gipt vnnd wir vnnlzertrennlich gloubenn daruff setzen, so woltten
wir uwer lieb, als vnnsern liebenn eidtgnossenn, das ganntz gutter frunttlicher
meynung nitt verhalten, vch mitl vnns, ob vlzil wyderwerligs, dauor gott sin well,
inryszen, mogen getrosten, dann wir nitt mynnder geneigt sind inn lieb vnnd leyd
vnnser verraogen zu uch zesetzenn : wa uch oucb utzit anlanngte, wellenu vnns
zuuerkunden vnuerdrossenn sin, derglich jr von vnns ouch tâglichs warltend sin
sollenn.
Dalum dornnstag sannt Blasius tag anno etc. xix.
Jacob Meiger, burgermeister vnnd der ratt der slatt Basell.
Sodann, gelruwenn liebenn eydtgnossen, isl yelz ein tagleisl zu Bernn, daruff
wir vff but datum vnnser botlschafït geuertigt, da dann die lelzsle belzallung des
frannlzoischen geltz halb sin wyrlt, mogen wir nitt wissen ob uch sollicher tag
verkuntt oder nitt, deszhalb wolttenn wir uch sollichs nitt verhalten, dann uch
nachburlichen frunttlichen willen zubewyszen sind wir geneigt.
Ydem.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
J5J9 2096. IJavoyer et le conseil de Soleure remercient leurs confédérés de Mulhouse de leur intervention
20 février, à^f^^ Vaffaire que leurs ressortissants ont eue à Morschwiller, et les prient d'employer encore leurs bons
offices pour leur faire obtenir les réparations qui leur sont dues; en même temps ils leur annoncent,
pour le lendemain, une réunion de la diète à Berne, à l'occasion du dernier paiement que les Français
ont à faire et, pour le cas où Von aurait omis de les convoquer, ils les engagent à faire partir immé-
diatement leurs envoyés, pour recevoir la part qui leur revient dans ces fonds, et pour savoir les dispo-
sitions qu'on prendra dans la situation oit Von se trouve.
Dimanclie avant la saint-Mathias 1519.
Den fromraenn furnâmmen wysen, burgermeister vnnd ratt zù Miillhusen, vnnseren
siinders gûtten frùnden vnnd getrûwen lieben eydtgnossenn.
Vnnser friindtlich dienst vnnd was wir eren vnnd gùtts vermogen zûuor.
Furnâm H wysz sûnders gûtten friind vnnd getrûwen lieben eydgnossen, wir
haben verstan || den vwer schriben vnnd handlung berûrend die vnnseren vnnd die
schmach jnen zû Morschwiler zûgefûgt, sagen vnnd wûssen vch vwer mûg vnnd
arbeyt moglichen danck, mitt erbietten sollichs vmb vwer liebe allezyt zûbeschûUden :
begeren daruff an dieselb vwer liebe, si wôUe den obbemeltten handell fur sich
nâmmenn, daran sin dadûrch die vnnseren entschâdigott vnnd sûnst zûbesszrûng
zûgefûgter schmach, das bescheche so si geschickt vnnd gûtt wûrdt bedûncken.
So denne, getrûwen lieben eydtgnossen, halttet sich vff morn gemeyner vwer
vnnd vnnser lieben eydtgnossen lage zû Bernn, der letsten franzôsischen bezalung
halb, vnnd so wir nitt mogen wûssen ob vch derselb verkûndt oder in vergessz-
1519 27
likeyt kommen sye, wôlllen wir vch sôUichs nil verhaltten, vwer anwâlt, ob sôUichs
nill beschechen, in yle darzû verordnen, das so vch gebùren mag, zfienpfacben vnnd
ouch siinsl in disen sellzamen lôuffen erfarûng zûhaben, dessz so vwer nûlz vnnd
nolliirfft môchlle eruôrdren, dann vch Uebe vnnd fruntschaiH, ails vnnser beyder
sydt alltûordren jewelUen gegen einandren gelhan, zûbewysen sind wir begirig vnnd
ganlz wolgeneygl.
Datum sunllag vor Mathie anno etc. xix*.
Schulthes vnnd ratt der slatl Sololornn.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Molhoose.)
2097. Infonnés par les franciscains suisses que Mulhouse cherche à se débarrasser des rdigieux de ]5j9
leur règle pour les remplacer par des observantins, les députés des Treize coêUons réunis à Zurich 4 xrokth
mandent cm bourgmestre, au conseil et à la commune, qu'à la suite des dissensions qui si'ékUent élevées
entre les frères des deux règles, le saint-père a fait, dans le temps, défense aux observantins de troubler
les franciscains dans la possession de leurs maisons; ils les avertissent de ne pas donner suite à leur
dessein, de peur d'encourir l'excommunication dont le pape a menacé les contrevenants; toutefois t^Hs
avaient des motifs graves pour y persister. Us les invitent à envoyer leurs députés à la diète qui doit
se tenir derechef à Zurich, le dimanche invocavit (13 mars), pour s'expUiquer sur les griefs qu'ils peuvent
avoir contre leur cotnmunauté.
Zurich, vendredi avant esto mihi 1519.
Den frommen fiirsichtigen wysen burgermeisler vnd râll, sampt der gemeind zù
Mùlhusen, vnsern bsonder gûtten friinden vnd gelrûwen lieben eidgnossen.
Unser friinlllich willig dienst vnd wasz wir eeren vnd liebs vermôgen allzyt
zuuor.
Frommen fiirsichtigen wysen bsonder gûl frûnd vnd getrùw lieb eidgnossen,
durch botschaffl der wirdigen vàlter barfûsser ordens in vnser eidgnoschafft wonenl,
werdeu wir bericht wie vor jaren tzwyschen den wirdigen herren von der obseruantz
bch jnen ettwasz Izweyiing vnd Izwytracht gewesen, darumm sy zû beden teilen
fiir bâpslliche heiUkeit vnd die cardinal dann zûmal beriiflfl, Ôch vor den selben
allerley gehandelt, vnd zù lelst dûrch bàp. hei. beschlossen dasz hinfûr die von
der obseruantz die andem in irn gotzhûsern by hôchster peen vnd by dem bann
riiwig lassen, sy wyter nit bekûmbern, sonder wie biszhar blyben sôllent etc. : so
aber jr in ûwer stal Ôch ein gotshusz irsz ordens haben vnd sy zû verlryben, Ôch
die obseruantzer in zû setzen vnderstanden, ist wol abzenemen dasz sôllichsz wyder
dasz hoch verbolt nit usz den obseruantzern, sondern usz ùwerm zù thûn gehandelt
wirt etc. : ist daruflF an ûwer lieby vnser gantz frûntthch bit vnd beger von
sôllichem ûwerm fûrnemen zestand vnd die jetzigen vâtter der obseruantzer halb
rùwigen, ôch wie biszhar blyben lassent : ob ir aber je vermeinent soUichsz nit
zethûnd (desz wir vnsz dheinsz weysz versàhent), dasz ir dann uff nechstem tag,
so uff den sûntag inûocauit, oder die alten fasznacht, in der stat Zurich angan wirt,
daselbs durch ùwer botschafït erschinent vnd vnsz ûwer vrsachen oder beschwârd
erzellent vnd ofFenbarent : so wôllent wir wyter besichtigen wasz hierin ze thûnd
28 1519
vnd ze lassen sye, damit die wirdigen vàtler so nil von der obseruantz, vnd ir
geriiwiget werden, daiin iich vnd inen friinttlichen willen zù erzôgen wir allzyt
geneigt sind.
Datum vnd mit vnser lieben eidgnossen von Ziirich insigel in ir vnd vnser
aller naraen beschlossen, frytag vor der herren fasznacht anno etc. W.
Von stet vnd lendern der 13 orlen gmeiner
eidgnoscliafft gesanlten râtl jelz in der stat
Zurich versamelt.
Original en papier avec traces de sceau en cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1519. 2098. Le bourgmestre, le conseil et les deux-cents de Zurich entretiennent leurs confédérés de Bâle
21 mars, de la mésintelligence qui a éclaté entre eux et le duc de Wurtemberg, et qui nécessite le recours à la
force. — Ils nHgnorent pas les levées qu'au mépris des autorités, le prince et ses alliés ont faites parmi
les confédérés. Les cantons pouvaient d^autant moins s'attendre à ce procédé, qu'ils ont un traité avec le
duc et qu'en toute occasion, ils lui ont donné des marques de leur bienveillance. Eéunie, le 3 mars, à
Zurich, la diète lui enjoignit de congédier les ressortissants qu'il avait enrôlés; non seulement il ne
tint aucun compte de cette démarche, mais il mit le messager que la diète avait chargé de ses ordres
auprès des varlets, dans l'impossibilité de remplir sa mission. Les rapports s'aigrirent encore davantage^
lors de la dernière diète également de Zurich, à laquelle Venvoyé du prince remit des lettres offensantes^
qui obligèrent les cantons à prendre des mesures pour garantir leur honneur, et finalement, pour donner
plus de poids à leurs réclamations, à réunir leurs contingents à Schaffhouse, afin que, si, dans l'inter-
valle, les recrues ne rentraient pas dans leurs foyers, on fût en mesure de les y contraindre par la force;
car, si le duc les employait contre la ligue de Souabe, malgré les ordres contraires des cantons, il en
résulterait un grand préjudice et déshonneur pour la confédération. Pour parer à cette éventualité,
Zurich a pris le parti d'entrer en campagne, le lundi 28 mars, contre le duc de Wurtemberg et contre
les rebelles, et il requiert en conséquence ses confédérés de remplir leurs obligations à son égard et de se
joindre à lui.
Lundi après reminiscere 1519.
Den fromenn fursichtigenn ersamenn wysen burgermeister , ratt vnnd dem
grossenn ratt der statt Basell, vnnsernn besonndern gutten frunden vnnd gelruwen
lieben eidtgnossen, empietenn wir der burgermeister, ratt vnnd der gross ratt der
statt Zurich, so mann nempt die zweyhundert, vnnser frunltlich willig diennst vnnd
was wir eren, lieps vnnd gutz vermogen allzyt zuuor.
Getruwenn lieben eidtgnossen, jr wissenn wie der herlzog von Wyrttemberg
vnnd ettlich sin helffer vnnd houptlut vss vnnser eidtgnosschafft vch, vns vnnd
anndern uwern vnnd vnnsern getruwen lieben eidtgnossen, die vnnsern vnnd annder
vnnser vnnderthanen vnnd verwanten zu rugk heymlich besslich vnnd on vnnsern
gunst, wissen vnnd willen habentt hyngefûrt vnnd vngehorsamm gemacht, ailes
wider die pflicht vnnd eid so dieselben vnnser vnnderthanen vnnd verwanndten
vnns vnnd einer loblichen eidtgnosschafft verbunden sind, vnns vnnd vch, ouch
anndern uwern vnnd vnnsern lieben eidtgnossen vnnd vnnser ganntzenn eidtgnoschafft
zu grosser smach vnnd verachtung, des wir vnns vnnsersteils zu demselben hertzogen
keins wegs hettinl versehen, inn ansehen der pundtniss so wir eidtgnossen mit jm
habent, ouch der trefFennlichen guttât so bemelten hertzogen vonn Wyrttemberg
1519 29
vnnd sinem firslenlhumb noch biszliar vodo vnnser eidtgnoschaft ist bescheen :
darufî danii durch vnnser loblichen eidtgnosschaiïl boltenn ab dem tag doronstags
vor der herren vasznacbt Decbst inn vnnser slatl Zurich gehalllen, dem hertzogen
von Wyrllembei^ ernnstlicb isl geschryben worden, milt erfordrung, alss licb jm
sig vnnser eidtgnosschaiïl huld vnnd fruntlschafTt, das er vch, vnns vnnd anndera
vwern vnnd vnnsern lieben eidtgnossen die vnnsern onuerzug angesicht desselbeno
brieffs, souiU er dero belle angenomen vnnd beslell, vrloble vnnd sy wylher niU
beslellen, annemenn noch enthalllen, besonnder solle er sy wider harbeym schycken:
solhchem schryben der herlzog nilt slalt gelann, vnnd bal daruff vch, vnns vnnd
gemeyner vnnser eidlgnosschaiTl zu wylher verachtlung vnnd schmach vnnsern
ryltenden bollenn, der zu vnnsern knecblen was komen vnnd sy solll harbeym
geuordert haben, an sollicher abuordrung ouch verhindertl vnnd demselben vnnserm
bollenn zwenn reissig knecht anngehenckt, mitl dennen er har mussen ryllen, by
nacht vnnd nebel, vnnd durch wald vnnd abweg, dardurch derselb boit sin beuelch
nill ennden vnnd vnnser eidtgnoschafl knecht wennden vnnd wider zugehorsame
pringen mocht : daruff dann vff yelz nechstgehaltlnem tag by vnns abermals mil
des hertzogen botlschafft, die er vnns zu vnnser eidtgnosschaffl rail hall geuerligl
gehept, deszglich Iralzlich geschrifflen, darinn wir eidlgnossen vmb vnnser ère
bewaren, an den hertzogen selbs treffenlich vnnd emnsllich isl gehanndelll, damitl
vnnser eidtgnosschaiïl knecht nachmals wurdint harbeym geschyckl inn jrer herren
vnnd obern gehorsammy, da dann der herlzog, ouch die houpllut so er vss vnnser
eidtgnosschaffl by jm hall, haben geschryben wir jr numme dess vnnd annders,
so inn der sach ist gehanndelt vnnd verabscheidet, von vwern botten eigennllicb
bericht sind : vnnd wie woll eyn anschlag ist bescheen das wir eidtgnossen allenl-
halb von yetz frytag vber viij tag milt herres zug nachts zu Schaffhusen solten sin
vnnd vnns samlen, damitt wo millier zyt vnnser eidtgnosschaiïl knecht nitt wyder
harbeym zugind vnnd gehorsamm sin weltten, das mann sy gehorsamm macht :
will doch sollicher anslag sich zulanng vertzuchen, vss den vrsachen das vnnser
eidtgnosschaffl knecht jemerlzmeder dem hertzogen zuzuchenl, vnnd zubesorgen isl
ye mer jr werd die vngehorsamy der vnnsern ferreychen, vnnd dann eucb am
heichslen zubedenncken isl, wo der herlzog die vnnsern an den swabischen bundt
soll fiiren vnnd eyn schlachl bescheen, das gemeyner vnnser eidtgnosschaiïl dams
keyn annders wurd enstann, dann verachtlung, schmach, schand, lasler vnnd
verderphlichheit, wellicher teyl joch obleg, dem wir vnnserstheils gern weltlint vorsin
mit lyb vnnd gut : vnnd sind also nach allen oberzeltlen hanndlungen wider ernsl-
Uch vnnd treffennlich vber den hanndel gesessen vnnd haben' erwegen vnnd ermessen
die phlichl vnnd er so wir dem heiligen ro". rych, vnnser loblichen eidtgnosschaffl,
vnns selbs, vnnsern vnnderthanen vnnd dem lannd gemeynnlich schuldig sind, vnnd
das wir fryd, ruw vnnd einigkeil, erbarkeyt, gerechtigkeit vnnd fromkeit selbenn
hannthaben, schutzen vnnd schyrmen, vnnd das harinn keyn vertzug mag erlyden
werden, besonnder milt der tait darinn musz gehandeltt werden, vnnd vnns daruff
entschlossen vnnd erkannt by vnnsern eyden vnnd eren, das wir sollich smach,
vnrecht vnnd verachtlung sollinl rechenn vnnd suchen mitl der thaï vnnd dem so dartzu
30 1519
geljort, vnnd wellind also von huit vberachttag, im namenn golz, mitl vnnser slalt
Zurich panner vnnd ère zeichen hinziechen, vnnd gegen dem herlzogen vnnd vnnser
eidtgnosschaffl vngehorsamen lut hanndlen vnd furnemenn das die notdurfft erhoischt.
Vnnd darumb so bitten wir vch frunltlich mil allem vlyss vnnd eruordern,
vnnd mannen ouch vch vss krafft des besigelten vnnd geschwornen pundts den jr
vnnd wir mitt einanndern haben, das jr von stund an vff beraelt zyl vnns mil vwer
macht vnnd hylfF zuziechinl, vnnd vnns inn diser sach beholfFen vnnd beratten
sygint, wie vwer vnnd vnnser geschworner pund das zugipt, als jr zuthunt schuldig
sind : des wollen wir vnns zu vch gemeynlich versehen vnnd das vmb uch inn
glychem vnnd annderm gult willenklich verdienen, vnnd dis vnnser bitl vnnd
mannung im besten vfFnemenn, dann jr selbs wissenn was vch vnnd ganntzer eidt-
gnosschafïlt daran gelegen isl : vnnd glycher geslall haben wir annder vwer vnd
vnnser geiruw lieb eidtgnossen allennthalb ouch gemanndt, der zuuersicht sy werdinl
der wie jr statt Ihun.
Vnnd des zu vrkhunt haben wir vnnser statt Zurich secret innsigell offennlich
lassen trucken inn disem brieue, der geben ist monntags nach dem sonntag remi-
niscere, nach der gepurt Ghristj getzalt Mv<^. vnnd xix jar.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1519. 2099. Jacques Meiger, bourgmestre et le conseil de Baie font part à leurs voisittë de Mulhouse de la
23 mars, mise en demeure qu'ils viennent de recevoir de leurs communs confédérés de Zurich; Us vont en conséquence
mettre en campagne leurs troupes avec leur bannière, et ils enjoignent à Mulhouse de faire partir égale-
ment leur contingent pour ScJiaffhouse, oii il rejoindra les confédérés et fera ce que leur aMiance exige.
Mercredi avant oculi 1519.
Den fromenn fursichtigenn ersamen wysen, vnnsern insonnders gutten frunden
vnnd gelruwen lieben eidtgnossen, burgermeister vnnd ratt zu Mulhussen.
Vnnser fruntlHch willig diennst vnnd was wir erenn, liebs vnnd guts ver-
mogen || zuuor.
Fromenn fursichtigen ersamen wysen insonnders gutt frund vnnd gelruwen I|
Heben eidtgnossen, also ist vnns diser stund die ingeschlossen mannung von vnnsern
vnnd vwern gelruwen lieben eidtgnossen zukomen, vnnd in krafft derselben wir
mitt vnnser houplbanner ziehen werden, vnnd mannen vch das jr mitl vwerm
zeichenn vnnd kriegsvolck vff dieselb zyl ouch zu Schaffhusen sin vnnd helffen
dannenthin ziehen, ansehen vnnd hanndlen so vnnser loblichen eidtgnosschafft nutz
vnnd er sin mag : daran werden jr gemeynen eidtgnossen geuallen vnnd vwer pflicht
damilt jr jro verwanndt sind, gnug Ihun, so gegen vch inn allen zuuallenden nôten
vnuergessennlich erkannet vnnd verglicht werden soll.
Datura mittwoch vor oculj anno etc. xix, ylennds vmb die vij stund noch mittag.
Jacob Meiger, burgermeister vnnd der rail
der slall Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1519 31
2100. Jacques Meiger, bourgmestre et le conseil de Bâle informetU leurs bon» amis de Mulhouse \^\g
que, sur un message qu'Us viennent de recevoir, ils se sont décidés à retarder le départ de leur contingent 24 mars.
jusqu'à nottvel ordre; si leur intention est de se joindre à Vexpédition^ ils le» engagent à attendre égale-
ment quelques jours, en promettant de leur faire part des résolutions gui seront prise», à toute heure du
jour ou de la nuit.
VeiUe de Vannonciation 1519.
Vnnsern inn sonders gullen frùnden vnnd gciruwen lieben eidtgnossen, bui^er-
meister vnnd rail der slall Mûlhusenn.
Vnnser frùnllicli willig diennst vnnd was wir eren, liebs vnnd guis vermogen i|
allezyi zuuor.
Frommen fùrsichligeu ersamenn wisen innsonders gullen frùnd vnd geiruwen
lieben eidlgnossen, vnns sind vff but botlschafît vnnd scbrifïTlen zukommen, des
innballs daz wir geursachl syenn mill vnnserm annzug elllicb lag bisz vff wylerm
bescheid nocb zeuerliarreu : wolten wir vch guter meynung vnuerkund nil lassen,
die ùwern, ob jr die schicken wurden, ouch biszdar zeenthallen, vnnd so wir ail
slund wartennd sind entlicbs enlscbluss, werden wir vch zu allen zylen, so dag so
uachl, was vnns annlangl geirùlich zuschriben vch darnach wissen zehallenn, denn
vch frùntlichen willen zu bewysen sind wir wol geneigl.
Dalum dornnslag vigilia annunciationis Marie auno etc. xix.
Jacob Meiger, burgermeisler vnd der ralt
der slall Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhoose.)
2101. Transaction entre le D>' Georges Hofmann, provincial des franciscains, d'une part, le bourg- ibl9.
mestre et le conseil de Mtilhouse, d'aigre part, au sujet du couvent des freres-déchaux de leur ville. — 4 ^ai
Pour mettre fin au désordre qui s'y était glissé, Mulhouse avait pris son recours auprès du saint-
siège, pour être autorisé à introduire la réforme dans leur communauté; ses démarches avaient donné
lieu à un procès contre la ville devant le commissaire pontifical de Tordre à Strasbourg, suivi d'une
comparution des deux parties devant la diète de Zurich, qui commit Jean Trutmann, premier zunft-
mestre de Bâle, et Pierre Hebél, avoyer de Soleure, pour accommoder Vaffaire. En conséquence, s'étant
transportés à Mulhouse, les deux délégués les firent tomber d'accord de ce qui suit : — l^ Le provincial
ne donnera pas d'autre suite aux procédures qu'U avait commencées; de son côté, la ville renoncera à
solliciter à Borne la réformation de soti couvent; si, malgré cela, le saint-père délivrait la buUe, elle sera
consignée ès-7naitis du conseil de Bâle, qui en aura le dépôt au nom des cantons confédérés, sans que
Mtdhouse puisse en faire usage ultérieurement , mais à charge par le provincial, par le custode ou par
le gardien de ne pourvoir la maison que de dignes prêtres et d'autres personnes craignant Dieu, dont
la conduite édifie les fidèles. — 2^ Si, dans la suite, il se produit du scandale, la viUe en fera ses
plaintes atuc supérieurs, qui puniront les coupables selon leurs méfaits; faute de quoi elle pourra se
prévaloir de sa bulle et, d'accord avec les cantons, la mettre à exécution. — 3° Si la ville surprend
quelque religieux dans un lieu suspect, elle sera en droit de lui faire passer la nuit en prison, sauf à
le ramener le lendemain à son supérieur. — à" Le provincial tiendra aussi la main à ce que les dames
de Sainte-Claire soient pourvues de confesseurs de mœurs honorables, qui n'aurorU rentrée de la maison
que dans les conditions déterminées par la règle, et dont la direction y mettra la vie religieuse en
honneur. — Moyennant cet accord, la paix sera rétablie entre les parties, qui garderont chacune à sa
charge les frais des démarches qui l'ont troublée.
Mercredi après l'invention de la sainte-croix 1519.
32 1519
Zewissen als spenn vnnd irrung gehallen zwischen dem wirdigen vud geisl-
lichen herrn Georgen Hofraan, doctor viid prouincial barfusser ordens, von wegen
sins closters zu Mulhusen, eins, vnd den fursichtigen ersamen wisen burgermeisler
vnd rate der statt Mulhusen, andersteils, die reformaoion so die von Mulhusen
durch bebstlichen gwalt in gemeltem closter daselbst furgenommen vnd zu Rome
soliciliert haben etc., berarende, darusz ettliche rechtszubungen vor des gemellen
ordens bebstlicliem commissarien zu Straszburg, ouch gulliche verhorung vor gmeyner
eydtgnossen sanndtbotten vff eim tag zu Zurich erwachssen, vnnd demnach bede
parthien von gemeltem tag zu Zurich verabscheidet sind vfT den ersten tag des
meygens zu Mulhusen zuerschinen vnd daselbst von beder stetten Basel vnd Solo-
Ihurn verordenten bottschafften in namen gemeyner eydtgnossen gullicher hanndlung
zuerwartten, lut eines verschribenen abscheids daruber uszganngen : das demnach vff
hutt datura die frommen vesten vnd furnemen wisen herr Hanns Trutman, oberster
zunfftmeister der statt Basel, vnnd her Peter Hebel, schultheiss der statt Solothurn,
als verordente senndbotten in der statt Mulhusen erschynen, bede obgemelte parthyeu
jres anligens nach der lennge genugsamlich verhôrt vnd durch nachuolgende mittel,
deren sy by bedenleilen nach vilfeltigem ansuchen volge funden, in der gutlicheit
vertragen, gericht vnnd gesehlicht haben in wise vnd meynung hernachuolgt, also :
Des ersten sol der genannt doctor Georg Hofman, prouincial, in namen siner
prouintz vnd sunderlich des closters zu Mulhusen, aller rechtfertigungen so er zu
Rome, Straszburg oder andern orten wider burgermeister vnd rate zu Mulhusen
sampt, oder die jren in sunderheit angefenngt oder gebrucht, abslan vnnd sich
deren furbaszhin nit wither gebruchen sol, sunder ouch aile process briefe vnd
hanndlung so deszhalb vffgericht, abgethan vnnd zu nachteil deren von Mulhusen
nyemer gebrucht werden : dargegen sollent die von Mulhusen mit der yetzigen
handlung, darinn sy von vnserm heiligen vatter babst Léo dem zehenden ein bulle
oder breue, das gemelt closter by jnen zu reformieren, vszzubringen begert haben,
ouch stillstan, vnd ob jrer werbung nach ein soliche bulla oder breae heruszkomen
sol, zu sichern hannden hinder ein ersamen rate der statt Basel, von wegen vnd in
namen gemeyner eidtgnossen, hinderleyt werden, vnd sich die von Mulhusen des-
selben anders denn, wie hernachuolgt, nit gebruchen, also vnnd mit dem geding
das gedachter herr prouincial oder sine custor vnd guardian yezuzitten mit ernst
daran sin vnd verschaffen sollen, das daz gemelt closter zu Mulhusen mit erlichen
geistlichen priestern vnd andern ersamen persouen besetzt vnnd versorgt werde,
die ein gotzforchtig erlich geistlich leben furent , dardurch got gelobt vnd der
gemein cristen mensch gebessert werden moge.
2° Unnd ob sich hienach dheinest begebe das sich ettlich des closters vnd
ordens mit vnzimlichen henndlen beflecken wurden, sollent alszdenn die von Mul-
husen solichs an die oberen des ordens oder closters clagswise gelanngen lassen, vnd
der oder dieselben alszdenn darumb furderlich gestrafïl werden nach gestallt der
vbertrettung : wa aber nach solicher kundtlicher verclagung die vber[tre]ter nit
gebessert oder gestrafft wurden, nachdem solich vbertrettung glouplich an tag bracht
were, so sollen alszdenn die von Mulhusen gewalt haben sich der obbeslimpten
1519 nn
IniUen oder breue zugebruchen nacli jreni gefallen, docli allweg mit wissen gemeyuer
eidlgnossen oder des inerern leils.
3" Begebe sich uber hienach das die vou Mulhusen eiiiichen priester oder audere
persouen des gemellen closlers an vnziinlicben urllen vnd stelten vnd in vnerlicbeii
hendlen erfundent oder begrifleut, soUenl sy usz sunderm nacljlassen des obgemellen
herrn prouincials gwall vnd macljl baben den oder dieselbeii durclj jr welllicbe
diener leniigklicb anzuueiuen, in jren gemeynen fengknuss vbcr uacbl zuenlballen
vnd morndcs sinem obern in das closler zu wilberer slrafTe zuuberanlworllen.
4» Ilem, der vilgenant prouincial oder sine nacbkomraen solleul oucli mil ernsi
darob vnd daran siu, das die wirdigen geisllicben frawen zu Sannl Clareu zu Mul-
busen yezuzillen mit erlicben geisllicben bicblvàllern versorgi vnd serseben werden,
die vsseribalb erbaffler notwendiger vrsacben nit in das closler gaugenl, auders
daun die regel Sanl Glaren ordens zulaszl, sunder mit flissigem gelruwem golz-
dienst dieselben geisllicben frawen erlicb vnd wol versebenl, damit sy in jrem
loblicben golzdienst vnd geisllicben leben verblibeu môgenl.
Und biemil solleul aile vergangene spenn vud zwilracht zwiscben bedenleyien
bisz vff disen tag enlslanden vnd verloffen, bingeleyl, gericbt, geslicbt vnd verlragen
sin vnnd bliben, oucb yedes teil sin erlillenen coslen an jmselbs baben, ailes
erberlicb vnd vngefarlicb, welicben verlrag sy oucb bedersils willig angenommen,
geredl vnd versprocben baben, stel vnd vesl zeballen, dawider nyemer zelbund nocb
scbaffen gelban werden in dbeinen wege.
Unnd des zu merer sicberbeil, baben wir obgenannlen Ilanns Trulmann vnd
Peter Hebel, als verordenle sandbotlen jn namen gemeiner eidlgnossen, als obslat
diss verlrags zwen glicblutend briefe vATricblen lassen vnd yedem leil einen mil
vnnseru furdruckten insigeln (docb vnns vnnd vnnsern erben on scbaden) besigelt,
gebeu vff mitwocb nacb des beiligen cruizlag iuuencionis im meyen, nacb Crisli
geburt gezalt funffzebenbundert vnnd nuntzeben jare.
Original en papier muni du sceau de Jean Trutmann appliqué en placard; l'autre
manque. (Archives de Mulhouse.)
2102. Eécès dé la diète tenue à Mulhouse, le lundi avant la saint-Matthieu 1519, par les députés 1519.
de Zurich et de Berne, assistés de ceux de Bâle et de Soleure, intervenant au noni des cantons confé- 19 sept
dérés, entre le comte de Montbéliard et le comte Guillaume de Fûrstenberg. — Après avoir ouï contra-
dictoirement les parties, les arbitres apprenant que les mandataires n'avaient pas pouvoir d^ accepter
Vamiable composition à laquelle on s'arrêterait, les renvoient à la prochaine diète de Baden, fixée au
dimanche après la saint-Michel (2 octobre), en leur proposant les moyens d'accommodement suivants,
qu'ils soumettront à leurs commettants. — Ou bien le comte de Fûrstenberg restituera au comte de
Montbéliard la seigneurie de Blainont, avec ses dépendances et profits, contre la seigneurie de Granges,
avec ses appartenances et juridictions, que Montbéliard détient, tous revenus et dépens compensés. — Ou
bien Véchange se fera, comme il est dit, sous la réserve des droits de chaque partie, et sauf par elles
à donner caution de leur acceptation ultérieure de la sentence arbitrale à intervenir. — Si aucun de
ces deux moyens ne convient, les deux seigneuries de Blamont et de Granges seront remises ès-mains
des viUes de Zurich et de Berne, pour être gardées par elles jusqu'à Varrangement définitif de Vaffaire.
— Ou bien encore la seigtieurie de Granges sera rendue à Montbéliard, pendant que celle de Blamont
sera commise aux deux villes de Bâle et de Soleure. — Enfin d'ici à la diète de Baden, il est pres-
crit aux deux parties de s'abstenir de toutes voies de fait.
V. B
34 1519
Abscheide des gullicheu lags vou beder slelten Zurich vnnd Beru boltschaffteu,
in namcn gemeyner eidtgnossen, zwisclien der herscliafft Mumpelgarl vnnd herrn
Wilhelmen, grauen zu Furslenberg etc., vfi" menlag vor Mathej anno etc. xix", zu
Mulhusen gehalten.
Als bede parlliyen jres furlrags gegeneinander gehorl und by keinem leil vol-
komner gwalt zu lianndlen erfunden, sind durch min herrn die verordenten zu
solichem lag, mitsarapt beder slell Basel vnd Sololhorn gesanndlen bolten, den
parlhyen dise nachuolgende mittel in der gulHcheil furgeslagen, also das die beden
parlhien vnuergriffenhch an jrem rechten, sunder die gesanndlen beder leylen die
heym an jr herren vnd obern bringen, vnnd vff nechstem tag zu Baden, sonntag
nach Michaelis schierstkompt, mit volkomnera gwalt darumb aulworl geben sollen.
Das erst mittel gutlicher teding, das graue Wilhelmen von Furslenberg die
herscliafft Blomonl mil aller zugehord vnd nulzung wider zuhanden geslellt, vnnd
dargegen derselb von Furslenberg die ingenommen herschafft Gransche, mil jrer
zugehorung vnd gerechligkeit, der grafschafft Mumpelgarl ouch w^iderkeren, vnd
das dannelhin die ingenomen nulzung, ouch coslen vnd schaden deren halb zu
bedenleilen glich viTgehepl werden sollen.
Oder aber das die beden herschafften, wie in dem erslen furslag gemeldel ist,
gegeneinander vbergeben werden mit aller nulzung vnd niessung, docli yedem teil
sin vermeynt recht deszhalb vorbehalten, vnd das die graffschafft Mumpelgarl jre
briefe vnd gewarsame vber Blomonl biss zu vszlrag der rechien hinder jr behallen,
sunder ouch yelweder teil dem andern burgschafft vnnd sicherheit geben solichem
rechten furderlich nachzekomen, vnd welichem teil alszdann die herschafft Biomont
zugesprochen, das sy demselben on wilher intrag veruolgen sol.
Zum dritlen, ob [dièse] zwej gutliche mittel nit angenommen, das doch bede
herschafften Blomonl vnd Gransche zu gemeinen handen vnd sicherheit beder slett
Zurich vnd Bern geslellt, vnd also von denselben behallen werden bisz zu vszlrag
der rechllichen hanndlung so bede teil gegeneinander an den ortlen dahin solichs
gehorl, furderlich anfahen vnd vszlragen sollen.
Oder zu lelst, das die herschafft Gransche der graffschafft Mumpelgarl werde
widergeben, vnd denn die herschafft Blomonl dargegen zuhannden beder sletten
Basel vnd Solothurn geslellt, vnd also behallen werde biss zu vszlrag des rechten
so bede teil, wie vorstal, ouch furderlich volziehen sollen.
Vnnd diewil soliche mittel in der gullicheit angenommen hindersich zubringen,
vnd vff nechslen tag zu Baden, als obslat, darumb anlwort zugeben, so ist daby
ernsllich verabscheidet das bede obgemelte parlhien hiezwischen aller widerwerligen
handlungen vnd talten slillslan vnd rûwig sin, vnd gegeneinander nutzit vnfrunt-
lichs furnemen noch hanndleu sollen, wie zu vergangen tagen ouch verabscheidet ist.
Minute en papier de la main du greffier Gamsbarst. (Archives de Mulhouse.)
1519 35
2103. Extrait du récM de la diète rènnie à Baie, le lundi aprit la taimt-Martin liî9, pour rendre 1519.
réponse aux comminairt* de Charies-Çuint, qui, à la précédente diète de Zuridi, aornuU dfWHUtdé aux 14 dot.
cantons confédérés de ne conehire d'alliance arec qui que ce soit, avant tarrivèe dm roi des RmMtns en
Allemagne, ou d'attendre au moins jusqu'à la saint-Jean proche-venante. — Après que les députés se
fmretU communiqué les ordres dont Us étaient porteurs, on trouva que Zurich, SekwiU, Bàk et SAaf-
kotue tfen tenaient à la réponse qu'Us avaient faite à Zurich, à savoir qu^Os ne $femgageraieiU pas dams
de ftOMvdles alliances avant la saint-Jean, à charge par S. M. de ifàhsienir de son cité de tout acte
qui pourrait être dommageable à la confétlèration. — Fur contre Berne, Uri, Zug, Pribomrff, Sciemre,
Appenzell, de même que Mulhouse, inclinent pour ne prendre d'engagement avec personne, et pomr garder
leur liberté même au regard du roi des Bomains. — Lueeme, qui tfett borné à écrire, est dm ■•««<
avis et entend rester libre, dans Tattente des alliances qui viendro$U t^offtir. — Unterwtûd au-dessus
de la forêt, également absent, fait la même réponse, conforme à sa dédaration aiUérieure à Zuritk;
quant à Vautre moitié du canton, sous la forêt, et à Glaris, Us n'ont envoyé ni lettres, ni députés. —
Les avis étant ainsi partagés, on en fit part aux commissaires, qui votdurent savoir quds étaient les
ctmtons qui s'étaient prononcés pour Vacceptation de leurs ouvertures, et lesquà» tenaient à ne pas se
lier. Mais après ^étre consulté, on s'en tînt à Vusage et on se borna à leur d&ivrer f extrait du récès
qui les concerne.^
Abscheyds gehallner lagleysl zu Basel durch gemeyn eydlgnossen, monntags
nach Martinj anno etc. xix.
Alszdann diser lag vfif vorig anpringen durch romisclier vnnd byspannyscher
kiiniglicher m' vnnsers allergnedigislenn herrn commissarien Zurich nechsl bescheen,
angesehenn vnnd gehallten ist, namlich als sy begert baben das wir eidlgnossen
mil niemannds pundlniss, vereynung noch derglychen machen wellen biss sin m'
personnlich inn Tulsche lannd ankomen, oder eyn zyl desthalb beslympl werd biss
Johannis Baptiste nechslkomend ongeuerlich, vnnd yelz vff disem tag anntwurt
eruordert etc. : daruff ist aller orlter beuelch gehorll, vnnd ist Zurich, Schwylz,
Basel vnnd Schaffhussen by jren annltwurllen die Zurich vff nechstgehaltenem
lag geben, plyben, namlich das sy kunigklicher m» vnnd jren comissarien zugesagt
habenn, milt niemannd keyn pundltnuss, eynung noch derglychen machen noch
annemmen wollenn biss Johannis obgemell, doch mitt dem annhanng das hynwider
durch kunigklich m» noch jr lanndlschafflen sich inn sollicher zyl ouch glycher
geslalt halten, vnnd eyner eydtgnoschaffl zu nachteyl weder pundtniss noch annder
hanndlung annemmen sollen.
Sodann haben Bernn, Vre, Zug, Fryburg, Sollenthorn vnnd Appenlzell, desz-
glich Mûihusenn botlschafflen sich jrs beuelchs eriulerl gar nach eynmundllich, jr
herren vnnd obern syen by disenn zylen des willenns mil niemannd pundtniss noch
eynung anlzenemmen noch zemachen, das sy aber das wellen also nach lut der
commissarien beger zusagen, das wellenl sy nill thun, sonnder jr hannd offenn
behaltten.
Vnnser gelruw lieb eidlgnossen von Lulzern habenl geschryben, das sy desz-
halben keyn zusagung wellenl thun, noch sich vereynnden, dann wie woU sy diss-
' Le texte de ce récès, dont l'extrait ci-dessas ne reproduit que le commencement, se trouve dans VAmt-
litke Sawtmlumg, sauf que, dans le recnàl, il n'est pas question de la participation de Mulhouse à la diète.
36 1520
mais vou niemannd werbiing wissenl, nulzit destermynnder wellent sy jr hannd
offenn haben, wie daim das jr schryfft mill mer worlten anlzeigt.
Vnnser lieb eydlgnossen vonn Vmiderwalden ob dem wald habeun geschrybeii
vnnd sich jrss vssplybens geschefften halb entschuldigel, vnnd jr hannd wellen
ofTen haben, wie jr annltwurt Zurich gewesen ist : aber die nid dem wald vnnd
Glaruss sind nilt erschynnen, habent ouch nulzit geschryben.
Sinnd als sollich anltwurtlen vnnder vns gehorlt, habenn wir vnns vnnderredt
vnd geeynt das sollichs den kunigklichen commissarien gesaglt vnnd erscheynl
werden solle, wie der merteyl sich, als obslal, erlutert habe : vnnd als sollichs
bescheen, haben die kunigklichenn commissarien mit hohem vlyss gepeltenn das
jnnen die orlt so luler zugesagt habenn die genannl zyl wellenn styll slan, mit
nammen angeben, deszglichen die so jr hannd wellenn offenn haben, ouch benanntlich
erlutert werden : daruff wir vnns aber vnnderredt, vnd hetten wol mogen lyden das
eyn eynhelligs erfunden were : so aber die annllwurten dermass, als obstat, gefallen
sind, so habenn wir aile ortt vnns des beuelchs den wir von vnnsern herren vnnd
obern gehept vnnd jr erlichen anttwurtten zu bedersyt nitt wellenn bescheinnen,
sonnder die beid meynungen den kunigklichenn raltenn inn abscheids wyss, nach
gepruch vnnser eidtgnosschafft, schrifftlich volgeu vnnd gebenn lassen, wie yeder
bott das woll weiszt zusagenn.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1520. 2104. Guittaume Zoigler, bourgmestre, et le conseil de Bâte manâ^ent à leurs bons amis de Mulhouse
9 juin. que leurs confédérés de Zurich les ont convoqués à une conférence qui doit se réunir chez eux, le
dimanche après la saint- Vit et saint-Modeste (17 juin), à la demande et aux frais des commissaires du roi
des Bomains et des Espagnes, et qu'ils sont chargés de les inviter à y envoyer également leurs députés.
Samedi avant la saint- Vit et saint-Modeste 1520.
Den fromenn fursichligenn ersamenn wysenn, vnnsern besonndern gulen frunden
vnnd getrûwenn liebenn eidtgnossenn, burgermeister vnnd ratl zû Mulhussenn.
Vnnser frunllich willig diennst vnnd was wir erenn, liebs vnnd giiz ver-
mogenn zuuor.
Fromenn || fursichligenn ersamenn wysenn insonnders giitten friind vnnd
getrûwenn liebenn eidtgnossenn, || also habenn vwer vnnd vnnser getrùw lieb eidt-
gnossenn vonn Zurich vnns beschribenn, vff sonnlag nach Vili et Modesti, in jr statt
vff ro'' vnnd hyspannischer kungkr. m', vnnsers aller gnedigislenn herrenn comissarien
beger vnnd costenn, mit vnnser bottschafft zuerschinenn beschriben, vnnd daby
gepettenn ùch sollichenn tag ouch zeuerkundenn, das wir gutwillenklich also hiemilt
thûnt vnnd getan habenn wellenn, vwer bottschafft vff denselbenn tag mogenn ver-
tigenn, dann uch gûlenn willenn zubewysenn sind wir geneigt.
Dalum sampstags vor Viti et Modesti anno etc. xx°.
Wylhalm Zoigler, burgermeister vnnd der ratl
der statt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
luir
1520 37
2105. Relation de ce qtti s'est passé à Mulhoune, lors du retumeellement de rnllianee ferpihtdU 1520.
les cantons confédérés. — La confédération auait lU-cidé que Us députés chargés de reet- 7-8jaillet.
le serment de Baie, se rendraient aux tnêmes fins à Mulhouse. Ixt cérémonie devait se faire à Bàk,
le jour de la saint-Ulric (4 juillet), qui tombait sur un mercredi, et les députés Wauraient pu arriver à
Midhouse que le jeudi, pour recevoir le serment, le lendemain vendredi, jour d'abstinence, où il antraU
lié malaisé de les traiter et de les fêter comme il convenait. On députa le greffier Oswald Oamsharst
à Baie, pour prier les envoyés de remettre leur arrivée au samedi. Us y consentirent de très-bonne
(trace. — Au jour dit, VaiKien bourgmestre Ulric Gerber et le greffier allèrent à leur rencontre jusqu'à
Habsheim. Les envoyés firent leur entrée en ville à 8 heures du matin, et ils prirent leurs quartiers dama
les hôtelleries du Lion, du Soleil et de l'Ange; la ville leur envoya aussitôt le vin pour leur taMe; elle avait
de plus délégué trois membres du conseil pour chaque hôtellerie, cluirgés de leur tenir compagnie; dès
que les députés furent installés, ils reçurent la visite des quatre bourgmestres, du greffier, du \<utmestre,
ou préposé aux constructions, et des autres officiers, qtti leur souhaitèrent la bienvenue et les invitèrent
à souper à Vhôtelde-ville ; le repas consista en saumons et en d'attirés bons poissons. — Le lendemain
dimanche, on devait sonner la grand'messe à 6 heures du matin. Les conseillers et les zunflmestres se
réunirent à Thôtel-de-ville, d'où ils envoyèrent quérir les députés; puis tous ensemble se rendirent deux
par dettx à Véglise, oit le curé leur dit une messe dit saint-esprit ; le corps municipal passa à Foffrande
avec le cérémonial des grandes fêtes. — Au sortir de Téglise, on monta sur un échafaud qui avait été
dressé au-dessus des étaux des poissonniers; les tribus convoqttées débottchèrent, les trois supérieures par
la place, les trois inférieures par la rue de la Couronne; eUes se postèrent devant Téchafaud, ainsi
que les fils de bourgeois âgés de plus de 16 ans. L'ancien bourgmestre Ulric Gerber prit alors la
parole au nom des conseillers et des zunftmestres, et déclara qu'eux et la commune étaient prêts à prêter
le serment requis. — Là-dessus le greffier donna lecture du traité d'alliance, et le député de Zurich,
Nicolas Setzstab, reçut le serment, selon la formule qu'il fit répéter ait conseil et à la commune. — La
cérémonie terminée, on se rendit à Vhôtel-de-viUe pour dîner; le commandeur de la maison de Tordre
Teutonique, messire Georges d'AndJau, le grand ceUérier de LuceUe, Jean zu Bhein, le curé avec ses
deux assistants, le maître d'école, le margttHlier et quelques bourgeois de Baie prirent part au festin
avec d'atdres invités. — A la fin dtt repas, les conseillers se levèrent, et le greffier remercia, en leur
nom, les députés confédérés de l'honneur qu'ils leur avaient fait; en même temps il les invita à souper
pour le même soir, ce qu'ils acceptèrent. — Le matin, on avait été surpris avant la grand'messe par
Tarrivée des tireurs d'arquebuse de Baie; comme on ne les attendait pas, on n'avait pas pu les inviter
à dîner; mais on leur donna le vin et on leur offrit 2 florins pour payer leur dépense à ThôtéUerie;
pour les amuser, on leur fit présent de deux paires de chausses, pour lesquelles ils tirèrent toute la journée
à la cible. — Le soir, les mêmes convives, auxquels se joignit le commandeur de Saint-Jean, se réunirent
à rhôtel-de-ville pour souper. En se levant de table, nouveaux compliments aux députés, qui remer-
cièrent la ville de sa bonne réception et prirent congé. Us partirent le lendemain de bon matin, en
laissant une couronne pour les gens de service à Vhôtel-de-ville, et en envoyant un quart de florin à
chacune des maisons de Tordre Teutonique, de Saint-Jean et de LuceUe. La ville prit à sa charge toute
leur dépense aux hôtelleries oit ils étaient descendus.
Anno etc. xv'= xx", vff sannl Vlrichs lag, sind die gemeynen pundt der eydl-
gnosschafil nach aller gewonheil ernuwert vnnd gesworen, vnnd isl demnach by
minen herren zu Mulhusen jr ewiger pundt mit gemeiner eydlgnosschaffl ouch
ernuwert vnnd zum andern mal gesworen, mit diser nachuolgenden ordnung vnnd
solennitel.
Des ersten, ist von gemeynen eydtgnossen angesehen vnd verordent das die
botten so vff den swertag gen Basel komen, wenn sy daselbs den swertag volenndet
haben, samenthafft gen Mulhusen riten vnnd daselbst den eyde des pundiswerens
ouch empfahen sollen.
38 1520
Vnnd wann aber sannt Vlrichs lag des mais vff eincn mitwochen gewesen,
vnnd denn die bolten der eydtgnosschafft solten ara dornslag darnach herab komen
sin, wer minen herren vnnd den jren vnliurablich gewesen am frilag darnach
zusweren, angesehen das man den bollen nit gnugsam ère erbiellen mogen helt
mil dem imbisz vnd anderra jubilieren so darzu geliort : darumb haben sy jren
slatlschriber vff sannt Vlrichs abenl gen Base! verordent, vnnd beuolhen mit den
botten gemeinlich zureden, vnnd sy zubitten so gutwillig zusin vnd bisz sambslag
zu Basel zuuerharren, alszdenn hinab zekomen vnd am sonnlag den eyde von jnen
zuempfahen, mit crbielung solichs vmb sy zuuerdienen etc. : doch hat man solichs
nit anders begert denn wa es in jrem gulen willen moclit erfunden werden : vff die
bilt haben sich die botten gemeinlich vnderredt vnnd sind minen herren zu willen
worden.
Demnach sind die gemellen herren die botten, nemlich von Zurich, Bern,
Lucern, Vre, Swytz, Vnderwalden ob dem wald, Vnderwalden nit dem wald, Zug,
Glarusz, Basel, Friburg vnnd Solothurn, aile miteinander herab kommen, denen
meister Vlrich Gerwer, aller burgermeisler, vnnd der slaltschriber gegen Hapgisz-
hein entgegen geritlen, vnnd sy samenlhafft in einer ordnung vff den sambslag
frùge vmb die viij stund in die statt Mulhusen gefùrt, vnd in die drye herbergen
zum Lewen, zur Sonnen vnd zum Engel gefurlh, vnnd darnach hat man jnen den
wyn in den herbergen zum imbisz geschennckl, vnd in yeder herberg sind drye
vom rate verordent mit den botten zum imbisz essen, die jnen ère vnnd fruntliche
gesellschafft erbotlen : jtem, als die botten yetz in die herbergen komen, sind die
vier burgermeisler mit dem slaltschriber, bumeister vnnd den amplluten zu allen
dryen herbergen ganngen, sy frùnllich empfangen vnd heissen wilkumm sin, mit
erbielung aller eren vnd guis elc.
Darnach hat man sy aile zum nachtmal vnder das rathùsz geladen, da man
jnen ein erlicli nachtmal mit salmen vnd andern gulen fischen geben.
Vnnd morndes sonntags nach sannt Vlrichs lag, ist verordent gewesen das man
frùge vmb die sechszle stund zu mesz gelûlet vnnd die gewonliche sonnentag mesz
rail der gewonlichen predig gehalten, darnach sind die botten verordent gewesen in
den herbergen zu wartten vnnd min herren die rele milsampl den zunfftmeistern
vff dem rathuse versamelt gewesen, die haben nach den botten geschickt, vnnd als
die by jnen vff dem rathusz erschinen, ist man mit jnen vffgestannden vnd in guter
erlicher ordnung yc zwen vnnd zwen in die pfarrkilchen ganngen, ira chor in die
stùl gestannden (da was allein ein siten des nùwen gestùls vffgeslagen) vnd hielt
man da ein loblich ampt von dem heiligen geist, vnnd gieng man zu frommen vnd
zu opffern, ailes mit- loblicher solennitet wie an einem hochzittlichen fesl etc.
Nach vszganng desselbigen ampts, gieng man aber in voriger ordnung wider
vsz der kilchen stracks vff das gerùst, das vber die fischbannck vffgericht vnnd
bereyt was : da komend die von zùnfften, nemlich die drye obern vber den platz
vnd die drye vnderen die krongassen heruff, fur das gerust : da warent ouch ver-
samelt aile ledige burgers sone die ob xvj jaren, nach innhall des pundtbriefs :
demnach stundenl mine herren die rête milsampl den zunfftmeistern vff der brùgy
1520 30
fur die boUen, vnd liessenl durch meisler Virich Getwer, den allen bui^ermeisler,
dise meynung reden : « Edlen streiingen frommen veslen funiemen ersamen vnd wisen
gnedigen lierren, gulen frund vnnd gelrûwen lieben eydtgDossen, als nach loblicheni
brùch vDud harkomen jr zu vnns verordent vfT disen tag vniisern pundt zu ernu-
weren vnnd zuswcren, demuach sind miue berren die rate mitsampl jrer gemeynde,
Nvie jr die sèchent, bie zugegen versamelt, vnnd erbietteut sicb da gutwilliglieh
zuerstatlen ailes des sicb deszbalb gezimpl vnnd geburt. »
Vfl" das ward vunser pundlbriefe durch den staltschriber vorlesen, vnnd nach
solicher verlesung ward durch den bollen von Zurich Clausen Setzslab dem rat
vnnd der gcnieynde der eyde gegeben nach gemeiner fonn, wie sich gbûrt etc.
Demnach gieng man in voriger ordnung wider von der brûgy vnder das rat-
huse, deszglichen der comenlhur lutschs ordens herr Georg von Andlow, herr
Heinrich, groszkeller zu Lùlzel, die ouch geladen waren, die schenncktenl gemeinen
bolten yj omen wyns in eim fass, sodenn jungker Hanns ze Rin schannckt ij
schennckkannen mit wyn, der was ouch zugegen, mitsampt Anthony Tr6sch von
Herxheim : es wurden ouch geladen der lutpriesler mit den zweyen priestem die jm
zum ampl gedient, der schulmeister vnnd kilchwart, item etllich burger von Basel
die in guter frunlschafil zu vnns komen sind, ouch geladen worden,
Nach volenndung des imbiss sind min herm die rete vflgeslanden vnnd durch
den statlschriber ein gemeyner dancksagung thun lassen, vnnd sy zum nachtmal
herwider geladen, des sy die bolten flissigen dannck gesagt vnd das widerladen
angenomen haben.
Vff disen morgen vor dem ampt sond die buchssenschùtzen von Basel mit einer
nemlichen zale lût komen, von denen man nûtzit gewiszt, darumb man cit gerust
gewesen sy zum maie zuladen : man hat jnen aber den wyn an die herberg
geschennckt, mitsampt zweyen guldin die man jnen morndes in gemein an jr zerung
vererungs wise geben : darzu hat man jnen zwey frye par hosen geschennckt, dar-
umb sy den tag geschosseu vnd gule gesellschafil gehalten haben.
Item, zum nachtmal sind die obgemellen bollen sampt andern mitgeladenen
abermals vnder dem ralhusz erlich gehalten worden, darzu herr Marx der comen-
thur zu sannt Johanns ouch geladen, der hat den eidtgnossen ij omen wyns
geschennckt, vnnd nach dem nachtessen hat man aber ein offen danncksagung
gethan.
Darnach isl man zusamen in rate komen, vnd haben die botlen gemeynlich
eim rate fnintlich gedannckt des walbielten vnd fruntlichen haltens, vnd daby
vrloub genomen morndes frùge zuuolriten : dargegen haben jnen min herrn ouch
gedannckt vnd sich jnen frùntlich beuolhen, mit beslen wortlen darzu gehorende :
vnnd zu dem hat man S}' von der herberg gelôszt vnnd frye gehalten, daruff sind
sy mor[n]des frùge am tag volrillen, vnnd den knechten vnd gesind vff dem ral-
husz j cronen zu letzy gelassen, item im dutschen hofe, zu sannt Johanns vnd
zu Lutzel an yedes ort ein ort eins gulderi geschennckt.
Original en papier formant an fascicule de 4 feoillets, de la main da greffier Gamsharst
(Archives de Mnlhoase.)
40 1519 — 1520
2106. Poursuites devant le tribunal de Mulhouse, au natn des habitants de Bruehach, contre
Barthélémy Wisser, bourgeois de Mullmise, qui leur avait envoyé des lettres de défi et qui avait tenté
de les incendier. — Vers le mois de janvier 1519, Barthélémy Wisser, qui soulevait on ne sait quelle
prétention contre les gens de Bruebach, leur avait signifié qu'il les poursuivrait par voies de fait, dans
leurs corps et dans leurs biens, sans pour cela renoncer à les actionner devant telle juridiction oit ils
voudraient lui répondre. Voici cette lettre de défi :
Ich Bartolome Wisser sag ûcli von Bruopba |1 cli ab an lib vnd an guot, ich
vnd miniu helff || ères belffer, vnd wo jr mir mogen werden, so wil ich ocb ein
vrtel liber ûch gon.
Original en papier.
1519. L'affaire fut portée devant la régence autrichienne qui, par sentence du 15 janvier, mit à néant la
15 janvier, lettre de défi, déclara qu'elle n'aura nul effet et, d'accord avec les parties, les renvoya à se pourvoir
devant elle pour le fond de Vaffaire :
Zuwussen, als anhule datum vor vnns der romischen keyserlicben m' vnnsers ||
allergnedigislen berren slalthalter, regenten vnd ralen inn obern Ellsas zuuer |1 hor
belagt erscbinen sein Bartholome Wyser, eins, vnnd die vnderlhonen zu Brulpach,
andertheils, vnnd als wir sy in dem worumb der gênant Wyser vechdt vnd fyndl-
schafft gegen den genanten von Brulpach furgenomen vnd jnen die zugeschryben
bat, gehort, so baben wir jnen demnacb mit jr beyderteil wussen, wyllen vnd
annemen, dysen abscbeydt gegeben :
Des ersten, das die gemelt vechdt vnd fyndtschafft so der gênant Wyser gegen
den von Brulbach furgenomen vnd zugeschryben liai, vfTgebabl, tod vnd ab sein,
also das derenhalben von beydenlheilen, jren anhengern, helffern vnnd verwandten
vsserlhalb rechtens mil der Ihat inn argem noch vngutem gegen dem anndern
nichts furgenomen noch gehanndelt werden, vnnd das ye einteil den anndern vmb
sein zuspruch vnnd forderung so es zu dem anndern zuhaben vermeinl, rechiens
vor vnns gehorsam vnnd gewertig sein, vnnd was jnen deshalben erkennt vnnd
vffgelegt wurdt, dem selben, als rechl isl, stall Ihun sollcn, inmossen das also beyde-
leil noch gulem bedocht so jnen doruber zugelossen worden ist, angenomen, dem
also zugeleben vnnd nochzukomen an geschworner eydstall gelobt vnnd zugesagt,
vnnd des abscheidt begerl, die wir jnen mil furgedruckten secrelen versigelt.
Geben zu Fryburg im Brisgow, am xv*^" lag january anno etc. xviiij".
Original en papier scellé de trois sceaux.
1520. En suite de cet interlocutoire, Wisser comparut devant la régence d'Ensisheim qui, par sentence
22 juin, définitive du 22 juin 1520, le débouta de sa demande et le condamna aux dépens. Cest ce qui résulte
de l'extrait suivant daté du 19 juillet :
Wir der romischen vnnd liyspannischen kungklichen mayeslal etc. vnsers
allergnedigislen hern |1 slalthalter, regennlen vnnd râle inn obern Elsâss
Bekennen :
Als sich rechluer 1| tigung zwuschen Barthlome Wyszer, eyns, so dann den
erberen lûten meiger, geschworne vnnd gemeynd zu Brulpach, aundren leylen, vor
1520 41
vnns gehalten, des wir nacb verhôrung clag, antwurt, red, widerred, ingelegts
abscheidls, gewallzbrieffen vnd aller inn rcchl ingefiirler ftirgewannler vnnd dar-
gelhoner lianndlunng, zu rechi erkhanl : das die von Brûtpach Barthleine Wysem by
diser seiner clag nicbls schuldig, deren ledig vnnd absoluierl sein, vnnd das cr den
von Brûtpach den costen jnnen diser sachen balber vflerloflen, nacb vnnser mûl-
mâszigung vnnd tax bekôren vnnd ablragen solle, denen von Brfitpacb vorbebalten
wo sy den Wysern spnich oder vorderuug nil verlragen, das sy die, wie recbl isl,
vnnd sich inn krafïï des obgemellen abscheidts gebûrt, alhie vor disem hoffgericbl
zû demselben sûchen môgen.
Welche vrteil wir den parthien auff den zwenundzweintzigisten lag juny
nechstuerscheinen zuempfahen verkundt, erôffnet vnnd denen von Brûtpach deren
vff jr begern diss vrkhundt mit fui^edruckten secreten versiglel geben haben, den
xix'*" lag july anno etc. xx".
Original en papier scellé de trois cachets.
Wisser n'avait plus qu'à se soumettre; mais il n'en fit rien, et les gens de Bruebadt tramèrent, un
ntatin, placardée à la parte de leur église, une seconde lettre de défi où, sotu tnenaees de mort, il les
sommait de le tenir quitte des dépens. Voici cette pièce, sans date comme la première :
Item ich Barttolme Wisser von Mvlhûssen || sag ûch ab an lib vnd giiol, vnd
jr mûsen II mir den costen wider gen, oder jr mûsen min figen erslerben : dar nacb
hand ûch jr von Bruopach.
Original en papier.
Les gens de Bruebach dénoncèrent cette nouvelle insolence à la régence cPEnsisheim, qui en fit ses 1520.
plaintes à la viUe de Mulhouse, par une lettre du 4 juillet 1520, en la priant de ne pas permettre que 4 juillet.
son bourgeois mît ses metiaces à exécution, et de le punir de cette infraction des constitutioms de
f Empire, qui garantissent la paix publique et le respect de la chose jugée :
Den ersamen wysenn, vnnsern lieben besonndem vnnd guten frundenn, burger-
meister vnnd ratt zu Mulhusen.
Vnnsern gras vnnd fnintlich diennst sygenn || vch zuuor alzeil.
Ersamen wysen lieben j| besonnderen vnnd guten frandt, wie wol wir die mul-
willig vechdt vnd frundtschafft {sic) so Bartholome Wyser, ewer burger, hieuor
gegen den vnnderthonen zu Brutbach furgenomen, abgedeligt vnnd beyderteil fur
vnns jrer zuspruch vnnd forderung halb so ye ein Iheil gegen dem anndern zuhaben
vermeynt, zu recht vnd vstragkh verabseheidet vnnd verfaszt, ouch beydenteil an
geschworaer eyds stalt gelobl vnnd versprochen haben, was mit recht vor vnns
erkennt werde, das sy demselben, als recht ist, nochkomen vnnd statt Ihuu wollen,
vnnd inn kraffl desselbigen die parthyen fur vnns zurechl komen, inn clag vnd
anlwurt vnnd allem dem so sich ye ein teil gegen ein anndern zubehelffen vermeint,
nolturfïïigklichen gehôrt, vnnd die von Brutbach mit vrteil vnd recht gemelts Bar-
tholome Wysers clag vnd forderung absoluiert vnd ledig erkennt wordenn sein, so
bat doch der vber vnnd wyder dasselbig, ouch onerfolgt einichs rechtens, die guldin
V. 6
42 1520
bull, keyserlich reformation vnnd den konigklichen zu Wormbs vffgerichlen lanud-
fryden den vuderthonen zu Brulbach abermalen ein mûttwillige vechdt vnd vyndt-
schafft zugeschryben, deren wir vch ein abschryffl zuschicken, als jr dann sehen
vnnd vermeinen werdenn.
Demnach begeren wir in namen ro'" vnnd by"" kon" m' etc., vnnsers aller-
gnedigislen herren, mit allem ernst an vch das jr zu straff solicher mutwilligen
vechdt vnd fyndtschafft gegen Bartholome Wyser furfaren vnd handlen, wie sich
dann solichs wolgeburt, vnnd die von Brutbach vnns, als vnserer regyments ver-
waltigung verwanndlen, derenn nochmals vertragen sein, dorby wir ouch spuren
vnnd abnemen mogen das jr solicher vnnd derglichen mutwilligen vechdt vnd
vyndtschafften gegen der ro. vnd hy. kon. m» vndertlionen vnd lanndsassen nit
gefallen , ouch der Wyser zu solichem dhein furschub noch enthaltt hab : das
wellen wir vnns also zu vch versehen vnnd das inn solichem vnd derglichen vmb
vch beschulden vnnd verdienen, vnnd begeren des ewer antwurt by dysem botten
vnns wussen dornoch zurichten etc.
Datum den iiij^^" tag july anno etc. xx".
Romischer vnd hy"" kon"" mt. slalthalter, regenten vnd rate
inn obern Elsas.
Original en papier scellé de trois cachets.
1520. Le seigneur deBruebach, Nicolas de Tuliers, baron de Froberg, se chargea d'' appuyer cette demaiide ;
11 juillet, au nom de ses vassaux, il fit porter plainte contre Wisser devant le tribunal de Mulhouse, et l'affaire
parut une première fois, le mercredi avant la saint-Henri (11 juillet). Indépendamment des faits qui
précèdent, les plaignants accusent Wisser, qui, ayant pris son refuge dans un lieu d'asile, faisait défaut,
d'avoir voulu mettre le feu au village de Bruebach, et de n'avoir renoncé à son projet que sur les repré-
sentations des compagnons dont il s'était entouré. Us soutiennent que, par le fait même, Vaccusé avait
encouru la mise au ban de l'Empire, que le droit d'asile ne pouvait plus le couvrir et qu'il méritait la
peine de mort. En même temps ils demandent qu'on fasse comparaître Wisser, afin de procéder contra-
dictoirement au jugement. Nous tirons de la plainte ce qui se rapporte à la tentative d'incendie.
Aber Barthle liab further sin gewaltige handlung, wie die inn anfang
furgenomen, vnderstanden zu beharren vnd sich vber vnd wider die gulden bulle,
key, reformacion vnd gemeinen landfryden, ouch wider die erbeynung so zwischen
dem hochloblichen husz Oslerrich vnd einer loblichen eydtgnosschaffl beredt, ange-
nomen vnd bisz vff disen tag gehalten worden, sich beworben durch ettlich per-
sonen vnd vff ein nacht des dorffs Bruppach genehert, vnd als er mit andern
dahin komen, hab er Barthle Wyser sin fure vnd furzug herfurzogen, vnd als das
dis geschen, die by jme gewesen, haben sy jne gefragt was er mit dem fur thun
will : hab er jnen geantwort, er welle das dorff Bruppach verbrennen, vnd als die
frommen redlichen gsellen sin furnemen gesehen, sine wort gehort, haben sy jme
geantwort: «Barthle, daby vnd mit wellen wir nit sin, du hast vus din furnemen
dermassen nit anzeigt, vnd wa du vus des bericht heltest, so wer vnnser keiner
mit dir gangen.» Vnd haben die fromen gesellen so gutlich vnd ernstlich mit jme
i
1520 43
gehandelt, damil vff die nachl sin B. Wisers furnemen durch sy vnd jr zulhun
verluil worden vnd das fur abgelosclien. Vber vud wider solchs gewallig furnemen
hab Barlhle denen von Bnippach vehd vnd vindscbafFl zugescbickt, vnd dasselbig
schriben zu Bruppach an die kilchen geslagen, vnd sich desselben nit lassen
selligen, sine treuworl wilher vszgeslossen, die von Bruppach mogen sich vor jme
so wol nit behutten, er welle sy verbrennen.
Conformément aux conclusions des plaignants, le tribunal envoya sommer Vaccusé de se présenter à
sa barre au pretnier jour, à la première séance, au premier plaid. Wisser fit savoir qu'il répondrait en
justice, si on lui donnait un sauf-conduit valable pour Valler et le retour; sinon il demandait que le
tribunal vînt se constituer devant l'asile où, il s'était retiré. Voici les expressions du procès-verbal :
VfT das begeren des rufTens, ist Barthle Wyser vor der friheil geruffl worden,
wie recbt ist, zum ersten tag, zum erslen gericht vnd zum ersten mal. DarufT bat
er geantwort, man sol jme geleyt geben zum rechten vnd wider dodannen an sin
gewarsame, so welle er sich verantwortlen als ein bidermann : oder ob das nit sin
mog, das man jme denn ein gericht fur die fryheit besetzen, das ers in der fryheit
moge horen, so welle er sich aber verantwortten als ein frommer.
Rapport fait de cette réponse, les plaignants déclarèrent ne pas pouvoir admettre que l'accusé, qui
s'était mis Iwrs la loi de l'Empire, pût se prévaloir des franchises de TEmpire, ni prétendre obtenir
soit un sauf -coud ait, soit le déplacement du tribunal, et qu'il devait se borner à se présenter sans condi-
tions pour répondre à l'accusation dont il était l'objet; sinon ils comptaient que, conformément à leur
det)ui7id€, le tribunal lui dénierait la protection de VasHe. — Les paroles de Vavocat des plaignants
étaient chaque fois reportées à Vaccusé, et, après délibération, le tribunal décida qu'il ne se transporterait
point devant le lieu où Wisser s'était réfugié, et, quatU à la question de savoir s'il continuerait à jouir
du droit d'asile, il remit à la pranière séance pour se prononcer; cependant sur la demande des
plaignants, il envoya le prévôt et les deux sergents recommander aux gardiens de l'asile de faire bonne
garde pour prévenir une évasion. En même temps Vaffaire fut renvoyée à huitaine, soit au mercredi
après la sainte-Marguerite (18 juillet). Voici le texte de ces résolutions :
Nach gehaptem bedanck, ist erkannt das das gericht hienyden bliben vnd nit
fur die fryheit gesetzt werden, so denn des rechtsalz halb ob Bartholome Wiser
der fryheit geniessen sol oder nit, hat sich das gericht genomen zubedenncken
biss zum nechsten rechten, vnnd ist derselb rechtstag gesetzt vff mitwoch nach
Margarethe, isl von hut vber acht tag.
Vnnd als die cleger wither angeruffl vnd begert Barthle Wiser in der friheit
wither zubehuten vnnd zauerwaren bisz zum nechsten rechten, so ist zu recht
erkennt vnd beuolhen das der schultheiss vnd beden amptkuecht hinuff keren vnd
den hutern in der friheit ernstlichest by jren eyden beuelhen gut sorg vnnd ver-
warung zuhaben, damit Barth. nit von der friheit enlwihe etc.
A la séance suivante, les plaignants présentèrent un nouvel avocat, Anstat Wygkratn, redner à la
cour d'Ensisheim, qui fut agréé; sur sa demande, le tribunal prononça la sentence qui avait été remise
•à ce jour; elle portait que le plaid serait repris et que les plaignants feraient la preuve des faits qu'ils
avaient articulés. — L'accusateur prétextant que ses clients ne ^attendaient pas à cette sentence et
U 1520
n'étaient pas en mesure de présenter leurs témoins, demanda une nouvelle remise. Le tribunal s'ajourna
au vendredi suivant, en ordonnant d'assigner pour ce jour les témoins des plaignants; c'étaient Léonard
Wisser, Valentin Fries, Rodolphe Steinbach, Jean Metzger, Josse Guerwer et Thiéhaud Frewler. — Le
vendredi après la sainte-Marguerite (20 juillet), la séance commença par la production des pièces que
les plaignants avaient alléguées. Puis on passa à l'audition des témoins. Le premier, comme fils de la
soeur de l'accusé, fut dispensé de déposer. — Les témoins ou'is, l'accusateur requit le tribunal de déclarer
que Wisser serait déchu du droit d'asile, — L'affaire fut encore une fois remise au jeudi après la
saint- Jacques (26 juillet); ce jour, le tribunal prononça qu£ V accusation n'étant pas suffisamment prouvée,
il n'i/ avait pas lieu de priver Wisser de l'immunité dont il jouissait. Voici le procès-verbal de ces
deux dernières séances:
1520. Vff fritag nach Margrethe.
20 juillet.
Die cleger haben erstlich jr clag zubewysen ingelegt, den vechdzedel erstlich
zu Bruppach vffgeslagen, darzu den abscheid zu Friburg vor dem régiment vsz-
ganugen, die sobald in gericht verlesen, darnach ist ein versigelter abscbeid der
jungsten vrleil zu Ensiszhein vszganngen ingelegt, der ouch verlesen.
Darnach ist gezogen worden an Lienhart Wyser, Veltin Friess vnd Rudolff
Steinbach : Lienhart Wyser ist vff sin sperren kuntschafft zusagen fdiewil er Barthle
Wysers swester son) ledig gelassen zu sagen.
Die andern zwen sind verhort, vnd demnach die audern drye Josz Gerwer,
Hanns Metzger, Martin Freuwler, zum letsten ist der letst absagzedel ouch ingelegt
vnd verlesen.
Daruff haben die cleger jren rechtsatz gethan, mit anzeigung das Barthlome
Wyser wider die gulden bulle, key. reformacion, landtfriden , erbeynung etc.
gethan, vnd sol darumb als ein offener echter keiner friheit vehig sin, mit beger
dasselbig in recht zuerkennen etc.
26 juillet. Uff dornstag nach Jacobj.
Die cleger sind erschynen vnnd in crafft des nechsten bedancks vnd abscheids
der vrteil begert.
Nach gehabtem bedannck ist die vrteil eroffnet vnd gesprochen also : das die
cleger nit gnugsam furbracht das Barthle Wyser vsz der friheit genomen werden,
sunder deren geniessen sol.
Minute en papier de la main du greffier Gamsharst, formant un fascicule de 8 feuillets.
Le dossier renferme encore une note des dépenses que les poursuites devant le tribunal de Mulhotise
avaient occasionnées aux gens de Bruébach; outre les frais de justice, il y avait les frais de garde
devant l'asile oii l'accusé s'était réfugié; les varlets, au nombre de six, qui, pendant vingt-un jours,
avaient monté la garde, étaient payés à raison de cinq sous (stebler) par jour; on en déduisit la note
de l'hôtelier qui avait fourni la nourriture de Wisser.
(Archives de Mulhouse.)
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8107. Sur les aoUicitatioms des viUes impériaUs d'Alsace, Charles-ÇuitU, emptmm Hm, rtmmtdU et 1521.
coi^irme généralement toutes les grâces, franchises, droits et lettres-privUéges que k$ bomrgmtitm, 21 féTrier.
conseils et bourgeois de Haguenau, de Cobnar, de SHestadt, de Wissembourg, tPObemai, de MmBkm$e,
de Landau, de Kaysersberg, de Munster, de Bosheim et de Turkheim tiennent de la bienveUlamce de
ses prédécesseurs à f Empire, nommément le diplôme de Vempereur Sigismond, confirwté en dernier Heu
par Vempereur MaximUien I"; et tnaitUient et approuve les anciens us et botmes eomtumes tkmt ehaemu
■le ces villes est en possession.
Worms, 11 février 1521.
Wir Karl der funffl, von goles gnaden erweller romischer kayser, zu aliénai-
zeillen merer des reichs etc»., kùnig in Germanien, zu CasUlien, zu Ârragon, zu
Légion, beder Sicilien, zu Jérusalem, zu Hungern, zu Dalmacien, zu Croacien, zu
Nouarra, zu Granatten, zu Tolleten, zu Valennlz, zu Gallicien, Maioricanim, zu
Hispalis, Sardinie, Cordubie, Corsice, Murcie, Giemis, Algaran, Algecire, zu Gibral-
taris vnnd der insulen Canarie, auch der insulen Indiarum vnd Terre Firme des
mers Oceani etc*., erlzhertzog zu Osterreich, herlzog zu Burgundi, zu Lollerigk, zu
Brabannt, zu Steyr, Kamndlen, Grain, Lymbui^, Lulzemburg, Gheldern, Wirlem-
berg, Galabrien, Athenarum, Neopalrie etc»., graf zu Flanndern, zu Habspurg, zu
Tirol, zu Gortz, Parsiloni, zu Artbois vnnd Burgundi, phallzgraue zu Henigew, zu
HoUanndt, zu Seelanndt, zu Phurdt, zu Kyburg, zu Namur, zu Rossilion, zu Terilan
vnnd zu Zulphen, landgraf in Elsass, margraf zu Burgaw, zu Oristani, zu Gotziani
vnnd des heiligen romischen reichs furst zu Swaben, zu Calholonia, Asluria elc*.,
herr in Frieslanndt, auf der Windiscben Marckh, zuPortenaw, zu Biscaia, zu Monia,
zu Salins, zu Trippoli vnnd zu Mecheln,
Bekennen offennlich mit disem brieue vnnd tun kundt allermenigclicL :
Wiewol wir aus angebornner guette vnnd kaiserlichèr milligkait altzeit genaigl
sein aller vnnd yegclicher vnnser vnnd des heiligen reichs vnnderlanen vnnd
getrewen nutz vnnd frumen zubetrachten vnnd fur zuwennden, yedoch so werden
wir mer bewegt die zufurdern vnnd genedigclich zubedennken die sich gegen
vnnsern vorfaren am reiche mil stetler getrewer diennslperkait altzeit vnuerdrossen-
lichn willig beweisen vnnd ertzaigt haben : vnnd wann vnns nu vnnser vnnd des
reichs lieben getrewen die burgermaister, rate vnnd burger vnnser vnnd des reichs
slette im Elsass gelegen, mit namen Hagenaw, Colmar, Sletlstat, Weissennburg,
Obern Ehenheim, Mulhawsen, Lanndaw, Keysersperg, Munster in sanndt Gregorienlal,
Roszheim vnnd Durckheim, durch ir erber potschaffl diemueltigclichen bitten haben
lassen, daz wir inen sampl vnnd yeder in sonnder aile vnnd yeghch ir gnad, frey-
hait vnnd recht, brieue, priuilegien vnnd gewonnheiten so inen in gemein von dem
heiligen reiche, romischen kaisem vnnd kunigen vnnsern vorfaren, vnnd besonnder
von kaiser Sigmunden sâliger gedâchtnus gegeben, auch am jungsten von dem
allerdurchlewchtigisten kaiser Maximilian , vnnserm lieben herren vnnd anherrn,
lôblicher gedâchtnus, confîrmiert vnnd bestett worden sein, vnnd der sy vnns
klerlichen berichten haben lassen, zuuernewen, zubeslelten, zubeuestigen vnnd zu
confîrmiern gnedigclichen geruechlen.
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Des haben wir angeselien solicli diemuettig vnnd rediich bêle, auch gelrew
vnnd anneme diennsle so die vorgenannten stelte vnnd ir vordern vnnsern egenannlten
vorfaren vnnd dem heiligen reiche offt vnnd dick vnuerdrossenlicben getan haben,
vnnd vnns vnnd dem reiche furbas tun sollen vnnd miigen in kunfftig zeilten,
vnnd haben darumb mit wolbedachtem muette, guettera rate vnnser vnnd des
reichs getrewen vnnd rechter wissen, den vorgenanlen sletten in Elsass, sampt
vnnd ir yeder in sonnders, vnnd iren nachkomen in denselben stetten, aile vnnd
yegliche ir gnad, freyhait, recht, brieue vnnd priuilegien die inen von den egenanten
vnnsern vorfaren romischen kaisern vnnd kunigen gegeben vnnd von weylenndi
vorgemeltem kaiser Maximilian etc». bestet sein, vnnd dartzue ir ait herrkomen
vnnd gut gewonnhait, die sy sampt vnnd ir yede in sonnders herpracht haben, in
allen iren puncten, stucken, articklen, meinungen vnnd begreiffungen, wie dann
die von wort zu wort lautten vnd begriffen sein, gnedigclich vernewt, beslettigt,
beuesstigt vnnd coufirmiert, vernewen, bestetten, beuessten vnnd confirmiern inen
die auch von romischer kaiserlicher macht volkomennheit, wissentlich in crafft dits
brieffs : vnnd mainen, setzen vnnd wellen daz die furbas krefftig sein, vnnd das
sy auch dabey beleiben, vnnd der an allen ennden vnnd stetten geprauchen vnd
geniessen sollen vnnd mugen, gleicherweise ails ob die von wort zu wort in disem
brieue geschriben vnnd begriffen weren, oder ob sy durch recht oder gewonnhait
begriffen sein sollten, von allermenigclich vnuerhindert.
Vnnd gepietten darauff allen vnnd yegclichen churfursten, fursten, geistlichen
vnnd weltlichen, prelaten, grauen, freyen, herren, rittern, knechten, hauptlewlen,
vitzthumben, vogten, phlegern, verwesern, amptlewten, schulthaissen, burgerraaistern,
richtern, raten, burgern, gemainden aller vnnd yegclicher stelte, merckt vnnd
dorffer, vnnd sonnst allen anndern vnnsern vnnd des reichs vnndertannen vnnd
getrewen, von obgemelter vnnser kaiserlichen macht, ernnsllich vnnd vesstigclich
mit disem brieue, daz sy die vorgenannten vnnser stelte samenntlich vnnd ir yede
in sonnders an den obgenanntten iren gnaden, freihaiten, rechten, hanndtvesslen,
brieuen vnnd priuilegien, guellen gewonuhaiten vnnd altem herrkomen, vnnd diser
vnnser kaiserlichen ernewung, confîrmacion vnnd bestettung furbas hin nicht hindert
noch irren in kain weise, sonnder sy von vnnsern vnnd des heiligen reichs wegen
dabey getrewlichen hanndthaben, schutzen, schirmen vnnd geruewigclich geprauchen
vnnd geniessen lassen, als lieb ine seye vnnser vnnd des reichs swere vngnad vnnd
slraff, vnnd dartzue die peene in vorgenannts kaiser Maxirailians brieff" begriffen
zuuermeiden , die ain yeder halb in vnnser vnnd des reichs camer, vnnd den
anndern halbenntail den obgenannten vnnsern slellen vnabloszlich zubetzallen ver-
fallen sein soll, ongeuarde.
Mit vrkundt dits brieffs besigelt mit vnnserm kayserlichen anhanngendln
insigel.
Geben in vnnser vnnd des heilign reichs stalt Wormbs, am ainlifften tag des
monnets februar\', nach Crisli vnnsers lieben herren gepurt funffzehennhundert vnnd
im ainunndzwaintzigisten , vunserr reiche des romischen im anndern vnnd der
anndern aller im sechslen.
1521 47
Aq bas sons le repli :
Carolus.
Sui" le repli h droite :
Ad mandatum domini imperatoris proprium : Alberlus, cardinalis mogunlinensis,
archicancellarius, subscripsit.
Aa-dessous :
Au dos:
Zieger.
R»«. Slockhamer.
Original eu parchemin; le sceaa manqne; restes de lacs de soie orange et noire. (Archives
de Mulhouse.)
2108. Extrait du récès de la diète des Treize cantons et de leurs aUiés (Mulhouse représenté par 1521.
son bourgmestre et so;i greffier) réunie à Luceme, le vendredi avant qnasimodo 1521, pour ouir ^ avril,
les propositions de l'ambassadeur de France, chargé de négocier avec eux une alliance offensive et
défensive, concluant à mettre des troupes suisses à la solde de son maître. — Dans cette assemblée, les
avis se partagent sttr Topportunité (f «n nouveau traité avec la France, qui pourrait porter atteinte à
Tunion héréditaire avec la maison d'AutricJie. Cependant les cantons ne veulent point repousser ces
ouvertures sans connaître les intentions de François Je»". Pour sa part et quant à la résolution définitive,
Mulhouse déclare qu'il se rangera à Vavis de la majorité. — Accessoirement, ses députés font part à la
diète d'un message de Vetnpereur, qui invite leurs cotnmettants à se rendre à la diète de Wonns, ce
qu'ils ne veulent point faire sans avoir pris les conseils et Vaveu des confédérés. On remet la réponse à
cette question jusqu'à la prochaine diète.
Amtliche Sammlang der âltem eidgenôssischen Abschiede. Tome IV. Impartie, a. pp. 17-20.
2109. A la demande du bourgmestre, du conseil et des bourgeois de Mulhouse, et en considération 1521.
de leurs botis et loyaux services, Cliarles-<^int, empereur élu, confirme et renouvelle, à Texemple de son 26 mai.
aïeul Maximilien I'-'', et dans les mêmes termes, les grâces, franchises, droits, lettres-privilèges, diplâme»
et bonnes coutumes reconnus à la viïïe par ses prédécesseurs.
Worms, 26 mai 1521.
Sous le repli à gauche :
Carolus.
Sur le repli à droite :
Ad mandalum domini imperatoris proprium : Alberlus Nicolaus Ziegler, vice-
cancellarius.
Original en parchemin, muni du sceau en cire rouge sur gâteau de cire brune, pendant
sur lacs de soie jaune et noire. (Archives de Mulhouse.)
48 1521
jg2l 2110. Is bourgmestre et le conseil de MulJiouse annoncent à leurs députés présentement à Berne le
5 juin retour de leur greffier avec la confirmation des privilèges, qu'il n'a pas obtenue sa7is difficultés; le
chancelier Nicolas Ziegler s'est échauffé jusqu'à dire : « Que faut-il vous faire à vous autres confédérés,
qui êtes tous des rebelles et qui voulez nous enlever des terres et des vassaux?» Cependant il finit par
se radoucir, en recommandant aux gens de Mulhouse d''être bons voisins ; à quoi le greffier répondit qu'il
savait que Mulhouse et la confédération ne demandaient pas mieux, si l'on garde la paix à leur égard.
Sur cette assurance, Ziegler promit qu'on ne leur fera pas la guerre. Cela n'empêche pas qu'on n'ait
enrôlé à Worms des officiers et des soldats, dont une grande partie a été envoyée en toute hâte dans le
pays de Luxembourg ; d'autres levées sont en train, et avec un tel succès, qu'on doit passer la montre la
semaine prochaine à Strasbourg; rien ne transpire sur leur destination. Le greffier rapporte gu'à Worms
on criait beaucoup après lui, à cause de l'alliance avec la France; cependant on prétendait que les trois can-
tons primitifs et Zurich avaient refusé de la sceller, et on se réjouissait de ce commencement de désaccord.
Mercredi après la fête-Dieu 1521.
Den ersamen wysen meisler Vlrich Gerwer, burgermeisler, vnnd Frannlz Hagen-
bach, vnnsern besundern frunden yelzo zu Bern zu tagen verordent.
Vnnser frunllich willig dienst zuuor.
Ersamen lieben besunderu guten frùnd, vff gesterigen || abent ist vnnser statt-
schriber anheymsch komen, vnnd die begerle confirmation vnnserer || friheiten (nach
vilgehabter muge vnnd arbeit, als jr hernach hôren werden) mit jme heymbracht :
sodenn sagt er vnns vnder anderm das jme herr Niclaus Ziegler mit vil hitzigen
wortten begegent vnnd geredt : «Was sol man uch eydtgnossen thun? Ir sind vnns
ail widerwerlig vnnd wellend vnns lannd vnnd lewt nemmen etc.» Vnnd wiewal
man vnns die confirmation erstlich abgeslagen, so ist docb dem slattschriber vff sin
supplication zuletst dieselb worden, vnnd ernstlich gesagt wir sollen gut nachburen
sin vnnd das best thun gegen der lanndtschafft : vnnd so er darufT geantwort, er
wisse wal das wir vnnd ouch ander eydtgnossen keins andern willens syen denn
zù guler nachpurschaCft vnnd was zu fryden vnd rûwen dienen mag, soferr man
gegen vnns ouch zu fryden sin werde etc.: daruff herr Niclaus geredt also : «Wir
werden kein krieg mit uch anfahen, wann jr zufryden sind.»
Sodenn hat man zu Wormbs vil houptlut vnnd knecht augenomen vnnd deren
ettliche ins lannd zu Lutzelburg jlennds abgefertigt : zum andern werdent ein merck-
liche summa knecht bestellt vnd die nechstkomende wochen by Straszburg gemustert,
denn das geleuff ist vast grosz : wahin aber die rustung sich strecken, mag man nit
eigentlich wissen. Der stattschriber sagt aber das zu Wormbs ein grosz geschreye
gegen jme gewesen von wegen der frantzosischen vereynung, die jnen vast widerig
vnnd miszfellig : es ist ouch ein geschreye vnnd rede gewesen zu Wormbs das die drye
lennder zusampt den von Zurich nit haben wellen siglen , vnnd hannd sich etllich
gefrewet das die eydtgnossen vneyns widerwertig syen, in hoffnung die vereynung
sol noch hindersich gan, mit vil andern derglichen reden die jr nachmals werdent ver-
nemen : disz schriben wir uch guter meynung des wissen zuhaben, vnnd andern vnnsern
lieben eydtgnossen das ouch zueroffnen im rate vnnd sunst wa uch gut bedunckt.
Datum mitwochs nach corporis Christi anno etc. xxj°.
Burgermeister vnd rate zu Mulhusen.
Original en papier. (Archives de Berne, Missiven der zugewandten Orten, II.)
1521 40
211 1. Corumltés par leurs confédérés de Mulhouse, Adciberi Meiger, bourgmestre et le conseil de 1621,
Bùle leur mé«mseiUetit de laisser le capitaine Ulin faire des levées chez eux, ru que, dans les coiyonc- 30 juillet.
tures présentes, il serait peu prudent de se priver d'une partie de ses forces; du reste, la diète étant
présentement réunie à Luceme, on ne tardera pas à savoir la tournure que prendront les événements.
Mardi après la sainte-Anne 1521.
Den frommen fursichtigen ersammen wysenn, vnnsern innsonders giitlen frûnden
viind gelruwenn liebenn eidlgnossenn, burgermeisler vund rail der statt Mùlhusen.
Vnnser frùnllich willig diensl vnd was wir eren, liebs vnd gulls vermogen
zuuor. Il
Frommen fursichtigen ersammen wysen innsonnders gullen frùnd vnnd gelruwen
lieben || eidtgnossen, vwer schrybenn des dalum wysetl vff menlag nach sannt
Annalag, haben wir vernommen, vnnd als jr vnsers ralt vfl" houptman Vlins ann-
langen zepflegen begeren, will vnns zu diser zylt nit guU duncken das jr weder jm
noch andern semlichs gestatten : dann soltent jr vwer knechl , by disen louflen
vnd angesehen die gelegenheit vwer statt, louflen lassen, môgen jr gedenckenn
warzu vch das schaden oder dienen mocht : docli diewyl mann yelz Lutzernn zu
lagen versamlet, da on zwyfel villerley nùwerung inrysen werden, zu dem sind
vnser boit von kung"" mt. widerkhommen, die wir noch nit gehôrt, ist vnser ralt
jr wellen der sach vffschub geben vnd die vwer by vch behallenn vntz mann
vernimpt wahyn sich die leufl" ziehen wôllen : was vns wylher zu diser sach vch
diensllich begegnei, wellen wir vch nit verhalten, des vnd ailes guis sôllend jr vch
allzytt zu vns versehen.
Dalum zinstags nach sannt Anna tag anno etc. xxj.
Adelberg Meiger, burgermeisler vnd der ratt
der stalt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhonse.)
2112. L'avoyer et le conseil de Soleure prient le bourgmestre de Mulhouse de leur procurer, selon 1521.
son offre, quelques ouvriers familiarisés avec les travaux de rivière, en ayant besoin pour leur barrage 21 août
ou retenue d'eau.
Mercredi avant la saint-Barthélémy 1521.
Dem fùmâmen wysen, vnnserm lieben vnd gûlten frûnd, dem burgenmeisler zù
Milhusenn.
Vnnser frùnllich diensl vnd was wir liebs vnd gulls vermogen zuuor.
Fur li nâmer wyser lieber vnd gûller friind, von vnnser wyger wâgen sind wir
ge 11 schickter friessen notdurfîtig, vnd durch vnnsern schultheissen bericht wie jr
elllich anzekommen wussens sollen haben : vnnd ist allso an vch vnnser geflyssen
bill vnd begâr, jr wellent vch erkonden sollicher friessen halb, vnd vnns die fûr-
V. t
50 1521
(lerlich zûsânden, wie jr vch gegeii dem vorbemellen vnnserm schultheissen erbollen
haben : slalt vnns vmb vch gûtts willens zû beschiilden.
Dalum miltwucben vor Barlliolomey anno etc. xxj*.
Scliullhes viid ralt der slalt Sololorn.
Original en papiei' scellé de cive verte. (Archives de Mulhouse.)
J521. 2113. En réponse à leurs confédérés de Mulhouse, le bourgmestre et le conseil de Eotttoeû leur
!'■'■ oct. mandent que, depuis environ trois semaines, il se fait dans leur voisinage des levées et des armements;
mais ils ignorent quel en est l'objet : s'ils rapprennent, ils s'empresseront de leur en faire part, à
charge par eux de les tenir également au courant de ce qui peut les intéresser.
Mardi après la saint-Michel 1521.
Den ersamen weisen burgermaisler viind rat der stat Mulhiiwsen , vnnsern
besonnders gueten frunnden vnnd getrueu lieben aidtgnossen.
Vnnser freuntlicb willig diennst, auch was wir eern, liebs vnnd guets ver-
môgen || voran.
Ersamen wisen besonnder guet freundt vnnd gelrewen lieben aidlgnossen, ||
ewer vnns gethan schreiben haben wir ailes innhallls vernoraen, fuegen euch danif
ZU wissen, das ellich riislung, musterung vnnd emberung in der nâhin vmb vnns
vor hannden, auch dieselbig elwas bey drey wochen ongeuarlich bissber gewerl :
wahin oder wider wen dieselbig dienen, isl vnns nit wissennd : so aber wir desselbigen
wissennhaft, werden wir euch sollichs zillicherweil zuschreiben, frunllich bitlennde
so euch elwas vnns nol zu wissen begegnen wurd, vnns dasselbig annderwerd auch
schriftlich zuuerslendigen, wôllen wir gleicherweiss gegen euch auch trewlich
erstallen, vnnd solchs auf ewer begern gueter maynung, als vnnsern insonnders
gueten friinden vnnd getrewen lieben aidtgnossen, onuerhallten haben, dann wir euch
zu diennstlicher willfarung vnnd freundschaft genaigt seind,
Dalum zinslags nach Michahelis anno etc. xxj°.
Burgermaisler vnnd rat der stat Rotweill.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1521. 2114. En réponse à une lettre de leurs confédérés de Mulhouse, qui leur avaient fait part de leurs
11 oct. craintes au sujet de leur sûreté, les députés des cantons réunis à Zug leur mandent qu'à leur sentiment,
ce n'est pas leur ville qui est présentement en danger; qu'ils ne négligent p«s néanmoins de faire bonne
garde, de peur des trahisons. Si, malgré cela, il leur arrivait quelque cJiose de fâcheux, la paix établie
entre la confédération et la maison d'Autriche leur donnera le moyen d'agir en leur faveur; qu'ils aient
donc bon courage et confiance dans les engagements que les cantons ont pris avec eux et qu'ils sauront
tenir.
Zug, vendredi après la saint-Benys, 11 octobre 1521.
Den froraenn fùrnamenn vnd wisenn burgermeisler vnd rail der slalt Mùlhu-
senn, vnnsernn besundernn gullen frùnden vnd gelrûwenn liebenn eitlgnossenn etc.
1521 — 1522 51
\'nnser willig frûiillich dieusl vnd wus wir erenn, lieps vnd gûlz vermogenn
aile zill heuor.
Fromenn vestenu ersamenn vnd wisenn gûllen || frunndl vnd Irùwenn lieben
eillgnossenn, ùwer frùntlich schribeu vnd meinung handl wir vcrmerckl vnd wol
verslanden, es sy || redenn vnd warnnung halb so ùch bescluichenn von frùnnden
vnd vviderwariligen miisz mann lasen beschaclieu elc. : wir sindt aber der gûllen
hofinung das jelzmalleu vorliandenn das man wol zû schaffenn hab annders danu
mil ùch, vnnsernn liebenn eillgnossenn : aber nul desler minder so liabenl gûll
sorg zu lïwer slall, oucli lib vnd gûlt, das jr nit vorunlrùwell werden : das
menlschenn kindt weisl vil : isl danne saclienn das ncwer kundl mil gwall vnd
ùcli schallgenn (sic) wil, sindl wir der hoflnung, nach dem fridenn so wir zû demm
hussz Oslerich habenn, wir werdenn der saclienn ennlt zill jnnenn.
Harumra so handt ein gûllenn mûlt vnd Iriiwenn vnns des was wir vnns
giigenn ùch verschribenn vnd versigletl habenn, das wir das an ùch fromklichenn
vnd erlichenn wenndl halleu, vnd llmn ailes das fromenn lùllenn vnd gmeiner
eitlgnosschaffl loblich nulzlichenn vnd erlichenn, ails ver vnns der almechlig goll
\ s sinenn gnadenn vnd barraherlzikeill sômlichs verlichl : der selbig hait vnns vnd
ùch inn sinenn gnaden.
Dalumm Zug, vff frittag nach sannl Diganisius, was der xj tag des wiumanolz,
vnd besiglel rail vnnser Irùwenn lieben eillgnossenn von Zug insigell vonn vnnser
aller wâgenn, anno elc. xv'^ xxj jar elc.
Wir von slellenn vnd lanndenn gmeiner eiltgnos-
schaffU ratzboUenn jelz zû Zug by ein anndernn
versamplell elc.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2115. Extrait du récès de la diète de Lucenie, samedi avant la saint- Sébastien 1522. — Dans la 1522.
répartition des 16000 hommes que les cantons se sont engagés à fournir à François J"" et qui devaient 18 janvier.
se mettre en route pour la Lombardie, le 30 janvier, Berne est compris pour 2100 hommes, Lucerne
pour 1500, Uri pour WO, Schwitz pour 700, Unterwald pour 500, Zug pour 500, Glaris pour 700,
Bâle pour 400, Fribourg pour 700, Soleure pour 700, Schaffhouse pour 200, Appenzell pour 400,
Vabbé de Saint-Gall pour 300, la ville de Saint-Gall pour 200, Coire pour 1500, le Valais pour 1500,
Mulhouse pour 100, Eottweil pour 150, Bienne pour 200, Toggenbourg pour 300, Bade pour 200, la
Thurgovie pour 500, le Blieinthal pour 250, Sargam pour 250, le Franc-bailliage pour 200, Eapperswyl
pour 100, Saanen pour 200, Gruyères pour 200, Neuchâtel pour 150, Arbon et BischofszeU pour 200.
— Quoiqu'il n'en soit pas fait spécialement mention, le contingent de Mulhouse doit avoir pris par le
Smplon, avec les troupes de Berne, de Fribourg, de Soleure, de Baie, de Bienne, de Gruyères, de
Saanen et du Valais. Le rendez-vous général était à BeUinzona.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV. 1" partie, a. p. 164 n.
52 1522
2116. Extrait d'une lettre par laquelle Franz Hagenbach, cJief du contingent de Mulhouse en Italie,
mande au maître et au conseil de cette ville des nouvelles du siège de Milan par le maréchal de Lautrec,
auquel il avait assisté. — Parti de Mulhouse avec sa troupe, le jeudi avant la Chandeleur (30 janvier),
il aurait voulu faire route avec le contingent de Baie, fort de 300 hommes, qui n'avait pas encore passé
la montre; la lenteur des préparatifs ne lui permit pas d'' attendre, et il se décida à continuer sa
marclie. Il quitta Bâle, le lundi (3 février), et arriva, le même jour, à Waldenbourg. Dans la nuit il
reçut un message de damoiseau Thomas (?), V informant qu'il attendrait de nouveaux ordres avant de
se mettre en marclie avec ses soldats, et qu'il prendrait par le Saint- Gothard. Lui-même devait passer
par le Simplon, et il ne pouvait plus songer à changer de route. La neige et la cherté rendirent ce
voyage extraordinairement pénible. A Loèche, à deux milles de Sion, les gens de Mulhouse eurent leur
première affaire avec les paysans ou plutôt les bandits du Valais, âmes vendues du cardinal Schinner.
Quelques Mulhousois avaient maltraité un hôtelier, ce qui ameuta la population contre eux, et, quoiqu'ils ne
fussent que neuf, ils soutinrent, dans un poêle, un siège de trois heures, jusqu'à ce que leur capitaine eût fait
accepter 11 florins aux assaillants, qui se retirèrent alors satisfaits. De Brig jusqu'à Varèse, en passant
par Arona, la route n'aurait î)as été praticable, si les Français ne Vavaient pas fait frayer à travers la
neige, qui était tombée à hauteur d'homme; or, le trajet n'est pas moins long que de Mulhouse à
Haguenau A deux milles de Varèse, les troupes confédérées ont été inquiétées par les bandits,
qui leur ont tué une soixantaine d'hommes. Il a fallu au contingent de Mulhouse quatre semaines pour
arriver à Monza, d'où Varmée entière se mit en marche, le jeudi (6 mars 9), pour arriver, le samedi
avant le dimanche invocavit (8 mars), devant Milan. Elle formait deux divisions, comprenant Vune les
contingents des cantons, l'autre ceux des villes, en tout 16000 hommes, plus 8000 Vénitiens et 500
gens d'armes. Cest la première fois qu'on voit tous les Suisses réunis sous le même drapeau; précé-
demment les uns étaient au service du pape, d'autres au service du cardinal, les troisièmes venaient de
Picardie, les quatrièmes ont été à Milan au service de France. L'armée commença à se retrancJier
devant Milan, le dimanche invocavit (9 mars), sur deux points différents : le général en chef avait au
préalable sommé la ville de se rendre; mais on lui avait répondu qu'Espagnols, lansquenets et habitants
se défendraient jusqu'à la dernière extrémité. Depuis on tire sur la ville, mais sans lui faire de grands
dommages; il y faudrait beaucoup de temps ou sacrifier beaucoup de monde. Les assiégés ont fait de
grands travaux au-dehws de la place, qui les couvrent et qui leur permettent de faire un grand feu sur
l'armée de siège, grâce à leur artillerie plus nombreuse que jamais roi de France n'en a pu réunir.
Cependant les confédérés sont en belle humeur, et comptent prendre la ville d'assaut; par l'artillerie
seule, ils sentent qu'ils ne feront jamais rien, à moins d'une savante combinaison de tranchées. Cependant
voilà qu'on sert un mois et demi sans avoir touché de solde. D'après ce qu'on croit savoir parmi les
confédérés, le roi de France se serait flatté qu'à leur arrivée, Milan capitulerait; mais les Milanais
ont gardé trop bon souvenir des mauvais traitements qu'ils ont essuyés, la première fois que leur ville
tomba entre les mains des Français, et ils ne se rendront pas satis faire une vigoureuse défense : Us
comptent sur l'aide de Dieu; le fait est qu'il leur arrive un secours de 10000 hommes, et que leur
résistance déterminera sans doute l'empereur à intervenir en leur faveur (?) L'armée est forte de
16000 hommes et compte 46 (?) bannières; elle a levé le camp, le mardi après invocavit (11 mars), pour
marcher contre les ennemis qui se tiennent à Binasco, au nombre de 7500 lansquenets, dam le dessein
de se porter au secours de Milan L'espoir que les Suisses et les Français avaient, que leur
arrivée amènerait la chute de Milan ne s'est pas réalisé, et l'on se trouve maintenant dans mie situation
fort critique. — Cest un messager de Bâle qui emporte cette lettre; Franz Hagenbach garde celui de
Mulhouse pour une circonstance plus importante.
Mercredi après le dimanche invocavit 1522.
Den fromen furnemen vnd wissen burger meister vnd ratl in sunders, minenen 1|
gûnsligen vnd genedigen heren, vch enbùt ich minen frunilichen vnd under denigen ||
grus zù foran.
1522 53
Genedigen lieben beren, ich los uch wisenn uwer wisbeul das wir frusch vnd
gesunl sind ail samen von den genaden golz, des begeren mir ouch aile zii von
uch zu vor nemen.
Vfif das vor schrib ich uch ein lutter wissen allem nach wie es vns dan er
gan[g]en ist von dem tag des abscheids, asz ich mit dem fenlin Ton ùch vsz gezogen
vfT donstag for liecht mes bis vff den hutigen dags, noch lût der vor schribung etc. :
zûm ersten, lieben heren, dehun ich uwer wisheit zû wissen das wir vsz sind zogen
vsz Bassell vff mentag noch dem obestimen tag, wan ich frogt am sincm tag hie
for den houpt mau von Bassel, wenn sy wolten vsz ziechen, so wolten mir jren
warlen, wen es uch anders gefalen wolten : gab er mir zû antwurt er wistis nil,
dan er vor meinst der Fritz houpt man wùrd mustern vff dnig hundert knech[l],
wen das geschuch, wolten sy mit ein ander ziechen : vff das mocht ichs mit minen
knechten nit her warten vnd zog den mentag bis gon Walleburg, vnd in der
nachl kam bott schaflt juncker Thoman, das er sine knecht vff hielt bis vff witleren
bescheid, das was das sy zû rott woren worden das sy wolten uber den Gott hartt,
vnd mir woren vff dem weg uber dem Sympler, das mir nit witters mekonden vnsz
des wegs enderen, vnd mit fiU kleckten klag ich uwer wiszhcitt das wir gar einen
herlen weg haben gehebt, des glichen kein eydgenos hett megen gedencken, vor
scbne vnd thurin der spis etc.
Aber thûnn ich uch zû wissen vnsseren ersten scharmutz den mir allein hand
kan mit vnsserem fenlin , das ist geschen ij mil fur Sitlen in Walles, in eim
flecken heist Leucken : dosind die bosten buren in dem gantzen Wallisz, wan die
Wallisser heissen sy banditten, wann sy sind gûtt kardan nallis, dem ist alsso das
Hans Spies vnd Boumlin vnd Rudolff Fischer, die drig vnà noch sechs zû jnen,
haben ein wiri gehouwen, des wir alher wirgt sotten worden sin, vnd gott hatt vns
wol behùtt alsamen, vnd die ix haben den burgeren in Lûcken ein stnben for
gehalten iij stunden lang mit dem stùrm bis das ichs richtetl, sy mûslen sunst
gewalten klichen vnd on recht gestorben sin, des hab ich fiir sy vsz geben xj
kronen einen dicken.
Des anderen, sind mir mit grosser mug vnd arbeit uber den berge zogen bysz
gon Kom : hatt der Frantz sos vor weget im scbne me dan Ix. kronen, dar nach
von Kùm bys gon Feris ouch wol hundert kronen, wie wol er hatz mit dem lant
folck ge weget, das er von Kûm bis gon Feris mit hundert kronen nit môch[l]
geweget han, dan es ist mans thieff scbne gefallen gesin, des kein man nie her
lebl noch gehorlt hatt : des selben weges so man im scbne gemacht hatt, ist
vsilter von Bricks, das zn nechsi am bei^lit, bis an den Aronner see, vnd danthan
hin bis gon Feris ist woll als witt als von Milhussen bys gon Hagnoùw, das der kung
im scbne hatt lossen wegen, dan niemant kont weder gon noch riten neben dem weg,
wan wir han gar noch iiij wochen zû ziechen kan von heinen bis gon Mûnschin,
vnd hand sich die knecht heflick forzert, vnd will die bezalung nit nocher gon.
Aber lieben [heren], ich Ihûn uch zu wissen wie das die ban ditten vff zuwo
mil fur Feris vsz vff Meiland zû, haben die rutler vnsser knecht, ich mein vom
54 1522
gemeiuen liufTen die sich for scliossen liand, wol vfï Ix knecht vmb brachl vnd her
slochen : das was der erst schar mulz.
Des andern, so sind wir mil dem ganlzen zûg vsz gezogen vssz der slall
Mûnlzin vff donstag noch dem wischel lag, vnd geruckl fur Mey land am samslag
vor der allen fa[s]nach, vnd in zuwen hufîen, die lender ineim vnd die slet ouch
in eim, vfT xvj tussent eidgenossen vnd viij thussend Fennedeger vnd v hunder[l]
reissiger pferd, das ist vnsser macht etc.
Aber, liben lieren, jch vor nim wie das sofil erlicher lutte vssz der eidgenos-
schaft von houpt lutten vnd edel lutten, das ouch kein man gedenckt sofil dapfferer
mener allein von eimer eydgenosz schaft nie gesehen hand, wan wir sind wol vor
einbart : gott sig gelobt vnd geb vns gluck, als noch sinem willen, dan wir sind
aile sine kinder etc. : wann fiererleig lutz sind vnder vnsz, die bim bopst sind
gesin, die bim kârdin nal sind gesin, ouch die in Bick er dig sind gesin, ouch zù
Meiland bim Frantz zossen : dor vmb zeùg ich ùch der fillerleig wunders ann.
Aber, wissen heren, Ihûnn ich uch zû wissen das mir erst an der alten fas-
nacht zu nachl angefangen schantzen an zuweng orten vor der statt Mey land, dan
wir ligen an zweigen ortteu mit zweigen huffen, wie ichs dan vor bestimpt han,
vnd an der nacht hie vor denn oberisten richter geschickt mit sampt den trumpet-
tern fur die statt vnd dieselbe vff zû fordern in die hand des kunigs : haben sy
jra ein antwurt geben neyn : er solle hin keren die Spanger vnd die lantz knecht
vnd die Meiglender haben einen eid zusamen geschworen, lib, leben, er und gûtl,
ailes by einander zû lossen, und sôllen vff sœlichs frolich zû jnen komen vnd sy
zû besuchen : das ist gesehen : vff das haben mir angefangen zû schantzen in der
nacht, wie obstolt, vnd hin jn geschossen ; aber mir mogen jn gar wenick Ihûn,
noch alwegen bisz man sich basz wirt sicken mit der golz hilff, dan esz wirt lang
will mùssen nemen oder einen grosen schaden herliden : doch gib ichs gott zû :
wan, liben heren, sy hand for der statt zû ring vmb das schlosz geschantzt, das
man jnen vsz dem schlosz keinen schaden mag thûn, aber sy vnds wol fil schaden,
vnd aso fil geschulz hand sy in der statt alsz ein kung von Franckerich nie by
einander hait gehan vnd jren der houplutten gros vor wuudert dor ab haben : doch
sind wir ail mit frûden vnd mit der hilf golz in wille sy zû uber fallen, dan mit
ges[ch]utz sy zû vor Iriben ist nil wol muglich, es mochle sich dan s[ch]icken mil
listigen abgraben, als dan zûm dickeren mol dar von relt, des mûsz man noch list
als lier warten, vnd sind die knecht fasl vnd willick.
Er hatt vnds xiiij lag in den anderen menait lossen dienen vnd willen vns
noch nil bezallen, wan die red ist vnder vnsseren eidgenossen, wie das der Frantzos
sich for messen hatt, wen wir kemen, das sich fillich warden sy sich her geben :
das will aber nit sin, dann wir hand for merckt das sich die Meilender gar gros-
lich forchlen des groszen gewaltz wie dan kung vor mois anegethon hatt, das
wend mir nun Ion ston vnd behand das in geheim, dan die statt wirt nit gewonen
on grossen schaden : gott der her wels wenden vnd sin gottlich mitel har in senden !
Item, wir vor nemen wie das gar grosz treuwen vnd grossen trosl vff das
Meiland haben, wie wol die sag isl ouch by vnnsz wie jnnen noch sol x tussent
1522 55
inau zu einer hilff kumen, lusz ich sin, wan mir wissen ail das der keisser allein
vfF das warl spil warlell etc.
Item, lieben heren, ich Ihftnn iich zu wissen das mir der houptman von Basse!
vnd sin luluer vnd schriber rair gar fil frûnlschafl bcwissen, vnd sy algemeinlich
vnsseren knechlen vnd vnsser knechten ouch jnen : das niugen jr vnsser lieben eid-
genossen von Bassel wol nimenen.
Aber, lieben heren, wie ich uch an gezugt han for wie mir starck sind vfF
xvj lussent man, ist wor, aber wir haben xxxxvj vnd Herlzick fenlin by vus vnd
einer vnd nil minder.
Aber, lieben heren, sind mir vfî brochen von léger vfT zinslag noch der alten
fasz nacht, vnd sind in willen vnsseren finden, die sond ligen zu Bennast wol viij
lussent lantz knechl, die wellen zu eim zû salz den Meilenderen z5, die wellen
mir beschuchen vnd den léger vor lossen vnd die lui mil der gotz hilf zu schlachen,
vnd wen das ges[ch]icht oder anders, wil ich uch by gutter zil zû wissen thûnn,
nim zû mol nil willers dan goll geb uns vnd uch vil gluck etc.
Aber, lieben heren, vnsser rechnung vnd der Franlzossen isl nil anders gesin,
dan wann mir fur die slatt kemen, wùrden sisy glich vff geben : aber, lieben
heren, wille vnsz wol beduncken das der anschlag gefell hall, vnd nfin grosse sorg
bruchen mil der golz hilff etc. : nit me dan goll hab vns ail in sinem golllichen
schirm etc.
Item, lieben heren, ich thun uch ouch zu wissen wie das ich die geschrifl by
eim bolten von Bassel ges[ch]ick, bit ich uch wen er uch den brief briug, wellen
jn bedencken was sich von Bassel bis heim zuch.
Item, ouch sond jr nit zurnen das ich nit uweren bolten selbs nit ges[ch]ickl
han, wolt ich gern sparen vff ein besser vnd ernstlicher botlschaffl, das mir elwan
ein gutte Ihott mechten han Ihon, des ich in gutter hoff nung bin : got wirl vns
nit vor lossen, vnd bit uch, minen lieben heren, mir es nil zû voruber vff nemen,
dan es geschichl in guter meinung.
Daltum vff mit wochen noch der alten fasnacht im 22 jar.
Von mir Franlz Hagenbach, uwer gehorsamer
vnd vndertheniger dienner.
F. H.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
2117. Extrait du récès de la diète de Luceme, du vendredi avant Isetare 1522. — Après trois mois 1522.
de campagne, une certaine fatigue s'empara des troupes, dont une partie trouvait qv^dles avaient rempli 28 mars.
leur engagement, et qu'eux et les cantons étaient quittes envers le roi de France. Sur le rapport qui en
fut fait à la diète, elle voulut savoir de l'ambassadeur de France, si Tintention de son tnaitre était de
proroger le traité. M. de Lamet protesta que le traité devait rester en vigueur pendant Umte ia âwrée
de la guerre. Là-dessus la diète s'ajourna au 7 avril pour délibérer. Mulhouse, qui n'avait point paru
à la première séance, fut mis en demeure de se faire représenter à la seconde, oit ses envoyés entrent
50 1522
en délibératioti avec les députés des cantons et avec ceux de leurs autres alliés, l'abhé et la ville de
Saint-Oall, Cotre et le Valais. Ils déclarent que, pour leur part, ils se rangeront à l'avis de l'unanimité
ou de la majorité.
Amtliche Saramlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV. 1" partie, a. pp.
182-83. d. e.
1522. 2118. Franz Hagenbach annonce au bourgmestre et au conseil de Mulhouse, qu'il est arrivé, la
13 mai. veille, à Lucerne avec le lieutenant, l'enseigne et un certain nombre de ses hommes. Il se ressent du
froid qui Va saisi à BélUnzona; mais lui et ses compagnons ne veident pas moins se trouver, le lende-
main, réunis à Liestal, d'où il leur enverra un messager pour savoir s'il doit faire son entrée à Baie ou
à Mulhouse. Martin Kulm a pris une enseigne à Novare, et il s'agit de savoir si on la fera voir en
public à leur retour dans leurs foyers.
Mardi après le dimanche jubilate 1522.
Dell vromen furnemen vnd wisen burgermeisler vnd rail [d]er stalt Milhussen,
minen ginstigen herren.
Den fromen furnemen vnd wysen burger meisler vnd ratt || [d]er statt Mulhussen,
in sunders minen gunstigen vnd genedigen |1 liben hern, ich thûra uwer wissheit zu
wissen das der luttner, fenrich vnd icb vnd vnsser fil gon Lutzern komen sind vfT
raentag noch jubilatle : dan, lieben heren, ich bin nit fast starak, das kalt [wetter]
hatt mich zu Bellis an gestossen, aber nil dest minder wellen der mertheil vus bim
fenlin zu Liestel for semlen vff mit wochen nech[s]t : hie noch vfF das hin wurt uwer
wissheit bericht vnd vch ein entlichen bollen von Liesteslel zu uwer wisheit gesant,
dan der fen ruch isl an zinstag darkomen, vff das wir megen uweren frunhch
rotschlag har zu gebruchen, esig nil den in ziechen in Bassel oder heim in vnsser
statt, dan esgond aller leig redenen, oder ob jr mir innans muntlich s[ch]icken oder
durch geschrift.
Ouch, lieben heren, sofil witter hatt Martin Kolm ein fenlin zu Naweren
gewonen, das nem min fil schriben, vellen Martin Kolmen beschichen vnd das er uwer
wisheitt des handels ouch berichten w^elle, vnd wie esich mit for luffen, vff eb mir
ouch offenlich in die stat tragen, oder wie es uwer wisheit gefallen, das sind nunzu
mol heroff mugen, vnd ouch echtlich anders zu schriben ich an nott bys
ich mit der gotz hilff selbs zu uch kome : nit me dan golt hab uch in siuem
gottlich schirm.
Datum vff zinstag noch jubylate im 22 jor.
Von mir Frantz Hagenbach, uwer gehorsam ge wilger
F. H.
Original en papier, cachet en cire verte. (Archives de Mulhouse.)
Aux trois lettres de Franz Hagenbach est joint le bordereau de la solde décomptée avec lui à
Berne, le 22 juillet 1522 ; en voici le détail .'
Pour 94 simples soldats fl. 634 sz. 10
> 6 conseillers 40 10
> 20 hautes payes 135 10
> le capitaine, le lieutenant, l'enseigne. . 128 5
> les arquebusiers 10 10
Total 948 15
Soit 474 couronnes 15 sous.
1522 57
2119. Rapport du lieutenant-colonel Albert de Stein à Tavoyer et au eotueH de Berne, $ur les 1522.
opérations de guerre sur la rive droite du Tessin. — Le dimanche oculi (23 mar$), les confédérés 22 avril.
reçurent à Cuggiano (?) ordre de passer la rivière, au nombre de 3000, pour mardter à la rencontre
de M. de Lautrec et, une fois la jonction faite, de se rendre nuUtres de Vigevano et de Novare. Après
que le corps eut été formé (H comprenait entre autres le contingent de 100 hommes de Mulhouse, et
devait se renforcer de 7000 fantassins et de 500 chevaux, avec six canons, sous Us ordres de Lautree ;
Il fait d'artillerie, les confédérés n'avaient que deux petites pièces), il «Vagissait d'opérer le passage ;
seulement il ne se trouva d^abord ni pont, ni bateaux, et tout le lundi se passa dans f inaction. Le
mardi, on amena enfin un bac formé de deux embarcations, et une troisième isolée, ce qui permettait au
plus de passer 60 hommes en une fois. JjC passage se fit au bac de Environ 50 chevau4égers
et cent arquebusiers étaient déjà sur l'autre rive, quand on aperçut une centaine de cavaliers ennemis,
qui tournèrent bride vers Vigevano, sans essayer de s'opposer à Tentreprise. Mais quand après avoir fait
passer 200 varlets, on fit embarquer 30 cuirassiers, U bac se rompit, et les deux bateaux éUsjoint,
descendirent au fil de Veau. Cet accident fut cause de la mort de 6 cavaliers, gui se noyèrent. Pour le
moment il n'y eut plus moyen de communiquer éPun bord à Vautre. Cependant on finit par rétablir le
passage. Le soir, les troupes étaient toutes sur Vautre rive, avec les deux canons, mais sans leur atte-
lage, et Von dut les laisser sous la garde de 800 Wallons, pendant que le gros marchait sur Gambolo,
où U arriva à deux heures de la nuit. Le lendemain matin, les cuirassiers restés sur la rive gtmehe
parvinrent à se procurer encore un bateau, et, après leur passage, les WaUons ryoignirent le reste de
l'infanterie avec les cations. — Cependant les bateaux qui avaient été à la dérive, étaient arrivés à
Pavie, où deux bateliers qui les montaient, racontèrent ce qui si' était passé. Le marquis de Mantoue
réunit aussitôt son armée, et, après avoir marché toute la nuit, il se trouva, le matin à 8 heures, devant
Gambolo. Les confédérés se rangèrent aussitôt en bataille, sous le commandement de M. de Montmo-
rency. Après avoir envoyé à Frédéric de Bassola, capitaine des cuirassiers, Vordre de hâter sa marche,
on se forma en colonnes, en appuyant sur la gauche vers le Tessin. — L'action commença par un feu
(T artillerie, en attendant Varrivée des cuirassiers; V ennemi visait trop haut, et sa première décharge ne
fit aucun mal Puis les cuirassiers clmrgèrent Tinfanterie, qui ne soutint pas le choc, et quand les
hommes de pied s'ébranlèrent à leur tour, Vennemi était si bien en retraite, qu'il ne fut pas possible,
même à l'infanterie légère et aux arquebusiers, de le joindre. On le poursuivit néanmoins Vespace de
'i milles, en lui tuant du inonde et en faisant des prisonniers. — De retour dans leurs quartiers, les
confédérés se mirent de nouveau en marche, le vendredi, avec de la grosse artillerie. Après avoir marché
toute la nuit, on arriva le matin devant Novare. On ouvrit aussitôt le feu et, à neuf heures, on donna
Vassaut. La ville fut prise et, à Vexception de 1200 hommes qui furent tués, toute la garnison mit bas
les armes. Les cuirassiers avaient mis pied à terre, et ce furent eux qui entrèrent les premiers dans la
place. Novare fui livré au pillage, et le scidat s'y enrichit beaucoup. — Le lundi, on partit pour marcher
sur , près de Trecate, dans le but de s'emparer aussi de Vigevano. Mais à V approche des
confédérés, ses défenseurs abaruîonnèrent la place, sauf le château, où Vaumônier du cardinal tenait
encore avec 20 Valaisans; mais Us ne firent pas non plus de résistance. De là, on marcha sur Vige-
vano. où Von jeta un pont sur la rivière; en chemin Von apprit que, le samedi précédent, le marquis de
Mantoue avait été à Gambolo avec toutes ses forces, dans le dessein d'empêcher la prise de Novare. On
se mit en devoir de le rejoindre; mais il s'était déjà retiré sous Pavie, sans attendre les confédérés. H
faudra sans doute aller prendre les oiseaux dans leur nid. Dans ce moment on est à . . . . , où
le pont est achevé. — Le rapport se termine par le détail des pertes qu'on a faites en tués et en
blessés, et par un témoignage en faveur de M. de Montmorency, qui commande Vexpédition, et il (ajoute
que, le samedi, jour de Vassaut de Novare, M. de Lautrec a rejoint le corps (Parmée avec 40 chevaux.
fi,n le signataire, Albert de Stein, mande que, dans la nuit du samedi, il avait été envoyé eti parle-
mentaire au château de Novare; comme il avait déjà subi huit décharges, les défenseurs promirent une
réponse pour le lendemain à huit heures, ^lant au reste, le corps d'année va repasser le fleuve pour
retourner à Cuggiano
Vigevano, mercredi après la mi-carême 1522.
V. 8
58 1522
Denn edlenu slreiigenn vestenn schûllhes, ralt vnd burger der slatt Bernn,
vnssernn genedigenn liebenn herrenn.
Strengen erennvestenn genedigenn herenn, vnsser alziet wiellig gehorssam dienst
vnd was wir vermugenn.
Genedigenn herren, es sind die herrenn vnd an vns hauptlull kommen zu
Cassin off ociilj vnd vns ankerlt ziini ernsllichoslenn jnenn dry diissend man zu
gebenn, da mit man vber denn Tesin ziige vssz zweynn vrsachenn : die erste das
wir dem herenn von Lestûtt engegen ziigenn, oûch so der selb zû vnsz kemme,
soltenn wir Wieffa vnd Naûerra innammenn : also gab man dar fiir lioûpttlull den
graffenn von Gryers mit tûssend Walchenn, her' Jacobenn von Cre vnd miech
Albrechtenn vom Stein, mit iiij C, hernn Reinwald Goldlj von Liicernn mit iij C,
Godion von Fribiirg vnd Walter Heid mil v C, Simon in Albenn vnd den houp[t]man
zûn Trogenn vnd der Francise vnd Hans vff der Flii mitt vij G., den hoûp[t]man
von Rott wil mit ij C., der hauptt man von Miilhussenn j C. : jr miigen wol
gedenckenn ob wir aile vnsser zall hettenn, dann sid Bernhar hand wir nie
gemustertt, sind vns vil knechtenn ab gangenn. Es was aiich zû gebenn der singor
Friedriech von Possola mitt viij C. Italianner, vnd sùnst iij G. kûrtieser, Franzosisch,
Ytalianer vnd sûnst Venediger allerley gesamlelt, etwanu tûssend pferd: raogenn jr
gedenckenn was fraûdenn wir solten habenn ann dem folck, dann do wir vber denn
Tesin kammen, mochtt vnns niemann zû hielfï kommen dann gott | so weltenn
sy vns nit die bestenn vsz dem léger gebenn : wir konden es nit ab schlagenn vnd
zûgenn ann den Tisin, hait man vnns zû gesagtt schieff vnd brûggenn zû fmdenn,
das wir in zweyenn stûndenn vberhin werenn, mordens am tag, das machlt es das
wir esz nachliessenn, wir vermeintenn die zû Paffy sind gesin, als sy sind innenn
werdenn, wie der her von Lestûtt betrattenn, der soltt habenn vij M. fuszkneck vnd
V hûndertt pferd vnd sachs stûck bûchssenn ; wir hattenn zwey kleine stûck buchs-
senn.
Mordes am morgenn was weder brûgg noch schieff gerechtt, vnd mûslenn
denn dag stiel liegenn : den zinstag hettenn wir zwey schieff anainander vnd eins
allein, das man mochtt in beidenn fûrenn Ix man am far bey Fyefa : also hati man
etwan fûnffzieg liechte pferd vnd hûndertt bûchssenn schûtzenn vberhin, da waren
etwan hûndertt pferd der fîenden, die machen siech in Vieffenn : also fûrenn wier
hinvber, das vnsser knechtenn ettwann ij C. hinvber kammenn: liesz man do hin
vber denn reissiegenn zûg ettwann driessig kûrsser : in dem selbenn so brechenn die
zwey schieff so aneinander wareun, vnd ertrûnckenn wol vj kursser vnd fûren die
schieff das wasser ab, vnd was der anderteyl hiediessent vnd brûchten allenn vlies
in massenn das wir hinvber mit vnssernn knechten kommen : also lûdenn wir die
bûchssenn vnd brachten sye aûch hinvber, aber die rosz mochlen nit hinvber vnd
mûstenn die bûchssenn die nacht am wasser lassenn stann, vnd bliebenn die viij G.
Welscher da bey.
Wir zûgenn zûn Gamolotl bey Vieffenn, vnd kammen zwûo slûnd in der nacht
dar, also bleib der signior Friedrich von Bossola enott dem wasser mil anderun
1522 VI
knressernn vnd beschieckll ein ander schirff. vnd am tag fiir er hiuvber so bald
er mochl, vnd schiecklt vns sinen fusknechlt mit dem geschiitz.
Also warenn vnsscr zerbrochnenn schieff gein Bofley kominenn, vud zwenn
bûreuD dariifT sagten iunenn wie es ergangenn was, vnd wie wir nitt zû seminenn
inochteun kommenn vnd als wie esz sliinde : vnd sûmplt siech der inarckasz von
Manliia nil lang, nain xiiij fennlin landts knechll vnd zwey Ilalianer, aUch iij C.
gleunenn vnd ein grosse zall liechler pferden, vnd zoch die ganlze nachlt, oiich
iiij stiick biicbssenn : er liesz nit mer dann ein vennlin landsknecbtt vnd funiïlzieg
glannenn bey dem herlzog vonn Parr zii Pafley. Sy zûgenn xiiij mily die oachtl
ward vfT zu Paffey vm das ein nacbll mieUernacbtl, vnd warenn bey vnns vm die
echlwe am morgenn vor mietlag, also was es in allenn morgen broll, kamraenn
vnns die mer, die viend werenn am dorff; also ziigenn wir binvssz ann allenn
lermmann vnd schlûgenn ein ordnung : hallen bey vnns xl kurrisser, Ix liechlte
pferd : der ber von Rotschipolt ist vnsser obérer, dem saglenn wir das er vnsz
zeigle wo sie weren, vud vnns denn nestenn ann sie fiirlt. Also ordneten wir sie
zii besiecbligenn, vnd da mit in gottesz nammenn zii ziegenn an sy vnd gegenn
jnnen : do stiindenn sy jm einer stercke, die was mechtieg : do wir des innenn
wurdeun, ziigen wir vff die linckenn band gegenn dem Tesin, vnd weltenn sie bey
seitsz annemmenn oder hinderfiir macbenn, schiecktenn aûcb viel botlenn nach dem
signior Friedriecb. Also da wir vff zwenn backennbiicbssenn schûtz zii innenn
kammenn, scbiissenn wir in sie mit vnssernn zwein stucklin, vnd dellenn das
allein vsz vrsacb das vnsser kurrisser denn nestenn ziin vns kemmen, das sy aiich
yllends detlenn : also scbiissenn sy iiij scbiitz ziin vns, denn erstenn vber die
ordnung onne scbadenn, Also ziigenn wir gegenn jnnen, vnd teillenu siech die
kiirrisser vnd tacktenn jr fusz folck vnd mit dem gescbiitz vnd fuszknecbtenn vnd
zûgen daruonn : wir rucktenn jnnen trostliech nach : aber sie ziigenn so treffanliech,
das wir sy nitt erlaiifîenu mochtenn, dann wir miistenn giitt ordnung habenn :
auch liessenu wir liechtl knechtt laiifîenn vnd bucbssenn schiitzenn mit dem
reissigen, die jn truliechenu purstotlenn : aiich mochten wir das gescbiitz nil er
eillenn. Also gabenn wir jnnen das geleid funff milieu vnd die kiirrisser zebenn,
habenn vil gefangen vnd elliech erstochenn.
Also ziigenn wir wieder in vnsser léger vff diirslag gau Trikassz, von dannenn
vff freidag gein Nauerra, vnd ziigenn die gantz nachtt vnd leyttenn ein carthonnenn
vnd zwo schlangenn, vnd machten mengeu lermman. Am morgenn bubeun wir
ann zii schiessenn, vnd eb es was vm die niine, fingenu wir an zu stiirmmenn, vnd
halff vns gott triiliechenn, das wir eltwan zwolff hiindertt erscblugenn vnd die
andernn vingenu : vnd lag dorinenn graff" Pbillipp von Thorael, leromimo von
Versels briider, als viel als vj venlin Italianer, die bubstenn lùtt die nie kein mann
gesacb, als viel als zwey tiissend : dar vnder warenn v C. bucbssenn scbiitzen : aiich
batten sye liechte pferd: vnsser kiirresser stiinden zii fiisz ab bey ij C, warrenn die
erstenn hinin, aber vnsser knechtt konndenn stiirmes genûg : also band wir Nauerra
geblunderlt vnd ist der gemein man vast riech wordeun, vnd sind zii Nauerra
bliebenn vonn samstag bisz vff" denn mendag : dadannenn sind wyr gein Sarra
60
1522
hy Trycassz zû gezogenn, der ineyniing Vyena zû erobernn, da die viend aûch
sind. Also da wir ann die herberg korameim, haltenn die vonn Viefa schonn ein
weylten gebenn, vnd schieckll Morterra vnd andernn zù vns : das schlosz Viefa
hallett noch mit Ix man, ist monsior Adryann, des cardinals pfafF, mit xx Walli-
sernn dar inn. Es ist nit jeder mann willieg dar zii ziehenn, aber vnsser knechtt
Wallis wend drann : was das mer wirtt, das beschee.
Die statt ist vnsser : vff disz stiind ziechenn wir gein Wyeffenn : so machtl man
vus die briigg vud hoffenn das schlos aûch bald zû erobernn.
Inn diesser stûnd hand wir mer geheptt, wie der marquis von Mantûa mit
allem zûg vff samstag zû Gamûnlatt gesin sey, vnd hatt gemeintt vns zû Naûerra
vff ZU enllialtenn : also sind wir jnnen engegenn gezogenn ; sy sind aber gein Paffy
zû, vnd wellenn vns nit gestann: wir hoffenn aber so wir in das léger zû vnssernn
eydgenossenn kommenn, es werde ettwas darûsz, wir mûssenn etwann die vogel vsz
nemmen, dan fur war wir hans sin gûttenn willenn.
Genedigen herrenn, vff diesser stûnd sind wir gein Viefa in die statt kommen,
vnd sind am varr gesin, vnd ist die brûck schonn gemachtt: vff morn farrenn wir
liin vber zûnn vnssernn eydgenossenn, vm die es wol statt, gott hab lob: achtenn
wol wir habenn vnd vinden botschafft vnd brieff der antwûrd so wir begertt
habenn: da wellend vns aile zeitt in getrûwer beûelch habenn, dan fur war wir
redliech lûlt bey vns hand, wann man sie rechtt fûrtt.
Genedigenn herrenn, wir hand zu Nauerra der vbernn verlorenn zwen man, ist
gesein vnsser venner Claûs Halter von Hafle vnd Hans Passowin, ein steinmetz :
gott trost aile glaûwieg sellenn. Es ist Rûff tochterman von Freybûrg ein arm
entzwey geschossenn, aber nit zûm dott, als wir hoffenn, oûch Walter Heid
gestochenn, aber von genadenn golsz onne schadenn, manuel ein cleiu inn hand,
aber garnûtt das bringtt : wir achtenn als vnd als zacheun man tod : das ist aber
das klagenn, wie ob statt : sûnst sind wol eltliech redliech gesellenn gestochenn
geschossenn.
Genedigen herrenn, in diessem handel ist der her von Rotschpott vnsser ober
gesin, hatt vns trûliech erliech vnd woll gefurtt, vnd vns niemanlt geheisseun
alwegen selb vorn drann, fur war er ist ein redlich manu.
Genedigen hernn, der her von Lestûtt ist vff samstag nach dem stûrm zû vns
kommen mit Ix pferdenn : vff zinstag zu nacht wird ich Albrechl geordnett vom
herrenn mit denneu im schlosz zû parlamenten : also sagtt ich jnnenn was druff
vnd dran was, dann man hatt schonn achtt schûtz hinnin thonn vnnd geschossenn :
also sagtenn sy sy weltenn rair mordens am tag antwûrtt gebenn. Wir achtenn
wir ziechenn vff hutt mitwuchenu zû vussern eidgenossenn wieder vber denn Tesin,
die da friesch sind, gott hab lob, vnd liegenn noch zû Cassina.
Genediegen heren, vnsser eidgenossenn habenn vns von Cassiu geschrieben,
wir sollenn vwer guad vnsser mer beriechtenn, dann fur war wir mûgenn aûch
nit zû allenn zietten schriebenn, als jr wennen : Albrecht hait vff samstag vor
Naûerra aûch geschriebenn vnd gein Lyon geschicktt.
Genediegenn herren, vnsser eidgnossenn biettenn vch (rwliechenn jr wellend jr
1522 61
liernn vnd obernn vonn diessenn brieff abgeschriefnenn lassenn werdeun : damil
wellenn vns aile zielt fiir beiiollenn liabenn, da mit vch golt wol gebenu was jr
begernn.
Datum zu Viefa, mil wiicbenn nach mil vaslenn anno im xxij*'.
Jacob von Cres, rieller, Albrechi vom Stein,
obersier lullner enot dem Tesin.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Molboase.)
iil20. Second rapport de Franz Hagenbach, capitaine de la compagnie de Mulhouse, sur les opéra- 1522.
tions de guerre auxquelles il a pris part en Italie. — Reprenant son récit au point où U Favait laissé, 30 arril.
(7 mande au bourgmestre et au conseil de Mulhouse, qu'en levant le siège de Milan, Varmée prit de
Vautre côté de la ville par la route de Novare. Arrivée dans une vaste plaine, à un miOe tPABemagne
de Milan, elle s'y établit, le dimanche invocavit (9 mars); le grand-maître (JRené, bâtard de Savoie) ti
les autres gétiéraux tinrent conseil; sur la proposition de Lautrec, on décida qu'un corps de 3000
Suisses, de 600 VéniticTis et de 100 gens d'armes iraient au-delà du Tessin jusqu'au Pô, au-devant de
son frère, le maréchal de Lescun, qui devait amener 300 chevaux et 2000 fantassins. Bestait à désigner
les troupes qui feraient partie de cette division. Les Suisses ne pouvaient se résoudre à envoyer un
détachement de cette importance au-delà du Tessin; cependant, d'accord avec eux, le grand-maître fit
choix de 10 enseignes, 2 de Berne, 1 de Luceme, 2 du comte de Gruyères, 2 du Valais, de la compagnie
de Sion, de ceUe de Rottweil et de celle de Mulhouse, en tout près de 4000 hommes, auxquels on donna
le nom de corps perdu. Cette division partit le dimanche ocali (23 mars), et prit position dans un
couvent près du Tessin (Abbiate Grosso?). On avait espéré que Lautrec aurait fait jeter un pont sur
le fleuve; mais il n'en était rien, et Von attendit en vain. Enfin, le troisième jour, on tenta le passage à
Taide de bateaux; la moitié de la division était déjà sur l'autre rive, quand deux embarcations chargées
de gens-d'armes et de fantassins chavirèrent, utie douzaine d'hommes et six chevaux se noyèrent. Sous
prétexte de se porter au secours des naufragés, un bateau, manœuvré par des gens du pays, se laissa
aller à la dérive, pour annoncer à Pavie que le corps d'armée était coupé en deux. A ce moment il n'y
avait plus de bateaux propres à passer, et si les ermetnis étaient arrivés à temps sur Tune ou sur Vautre
rive, les Suisses auraient essuyé un grave échec. A la fin on se procura à grand^peine de nouveOe»
embarcations, et le passage s'acheva Jteureusement. On partit de là, le lendemain matin, et Von arriva à
la nuit à Vigevano, qu'on somma de se rendre. Sur le refus des habitants, on passa outre et Von arriva
à 10 heures devant Trecate. Le lendemain, c'était le mercredi avant la mi-carême (26 mars), sur les
9 heures du matin, on signala Vennemi venant de Pavie. Les Suisses se portèrent à sa rencontre jusqu'à
2 milles de distance. Les lansqucïiets et les Espagnols étaient rangés en bataille au nombre de plus de
10000; H y avait jusqu'à 14 enseignes. En voyant les Suisses approcher, Vennemi dirigea sur eux le
feu de quatre detni-coulevrines. Les Suisses n'avaient que deux cations qui firent face au front de
bataille, pendant que les cdonnes d'attaque obliquaient de manière à prendre Vennemi de flanc. En
voyant cette manœuvre, il se crut déjà débordé, et il prit la fuite avec une telle précipitation, qu'il ne
fut pas possible, même à la cavalerie, de le r^oindre. Ce fut tout au plus si, dans la déroute, les gens-
d'armes tuèrent quelques retardataires, et Von ne fit que 6 prisonniers. Le lendemain, les Suisses mar-
chèrent sur GaUiate et, le vendredi, sur Novare. Le samedi, de bon matin, on battit les murs de la
place, au point que, dès huit heures, la brèche fut praticable. Les cuirassiers motUèrent les premiers à
Vassaut, suivis des Suisses et des Vénitiens. La ville fut prise de vive force, et tout le canon tomba
etïtre les mains des vainqueurs; dans les rues, il y eut 600 tués, satis compter ceux qui périrent hors de
la vdle, et Von fit 500 prisonniers. Les habitants déclarèrent que la garnison ne comptait pas nwins de
1500 bandits, sous le commandement dun comte Philippe qui fut écartelé. Le dimanche, on fouHla les
maisons pour piller ; mais les objets les plus précieux avaient été transportés à Verceil ; le reste était
réfugié dans les couvents, oit Von trouva beaucoup de vêtetnents de soie et des bijoux Le lundi après
62 1522
la mi-carême (31 mars), les troupes reprirent le chemin du camp, en passant de nouveau par Vige-
vano, qui tenait pour le cardinal et qui se rendit, à T exception du cliâteau , qu'on canonna, le mardi
matin, et qui capitula à midi. On y mit une garnison de Français, et, le même jour, on revint au
camp de Cassin (Gaggiano?). Le samedi, V armée fut r^ointe par le duc d'Urbin et par le duc de
Médicis avec 100 gens-d'aiines et 2000 fantassins, auxquels on donna le nom de troupe noire. — L'armée
partit de Cassin pour marcJier sur Pavie, où elle arriva le vendredi avarit le dimanche des rameaux
(11 avril). Le lendetnain, on ouvrit le feu contre la place, et l'on eut bientôt pratiqué une brèche de 20
pas de large. Les soldats n'auraient pas demandé mieux que de monter immédiatement à V assaut; mais
Lautrec et les autres généraux le défendirent sévèrement : il est probable cependant que l'entreprise aurait
réussi; car la popidation était très effrayée, et la viUe sotts le feu de trois batteries de siège. On continua
donc de la canonner jusqu'au vendredi-saint (18 avril), par une pluie qui tomba presque sans interrup-
tion, jour et nuit. A deux reprises, il fut question de donner l'assaut, et les soldats s'y seraient très
bien prêtés ; mais les généraux ne purent pas s'y résoudre, notamment les seigneurs français, qui soute-
naient que l'entreprise était impossible et qti'il fallait attendre que la ville capittdât, ce qui faillit arriver
en effet. — Le mercredi-saint, on reçut avis que les Espag^wls et les lavhsquenets étaient sortis de Milan
pour se porter sur Binasco. à un mille de la ville; dans V intervalle, le meunier de Modenlieim, Guerster
le menteur, et Jean Weber, d'Iïlzach, avaient almndonné Vannée. 3Ielchior Haffner, à qui le capitaine
avait refusé de donner un passeport, partit avec eux: Franz Hagetibach en rendra bon cmnpte en son
temps au magistrat de Mulîwuse. Quand on eut connaissance du mouvement des ennemis, on dédaigna
l'avis, persuadé qu'ils n'oseraient jamais approcher; mais, le vendredi-saint, dans la nuit, ils prirent
possession de la chartreuse de Pavie, éloignée à peine d'un demi-mille du quartier général. L'alanne fut
donnée, le vendredi-saint, à une lieure, et Ton tratismit aussitôt l'oi'dre aux trois corps chargés des
attaques, de se replier sur le gros de l'armée et de cesser le feu. Beaucoup d'officiers étaient d'avis
d'aller attaquer les ennemis, et c'était le plus vif désir des soldats ; mais les généraux s'y refusèrent
absolument. La pluie ne cessa pas de toute la journée, et ce ne fut que le soir que les trois détache-
ments rejoignirent. Ils furent incominodés dans leur retraite par une sortie des assiégés, qui toutefois
ne causa pas de grands dommages. — Le lendemain, officiers et soldats crurent qu'on allait livrer
bataille, mais Varmée commença sa retraite en se résignant à abandotiner la place, où la brèche était
praticable sur trois points, et sans essager de déloger l'ennemi de la chartreuse : on met cette faute au
compte d'Albert de Stein et de divers autres. Quai qu'il en soit, le samedi-saint, l'armée marcha jusqu'à
Margano, où Von resta pour aider Vartillerie à passer la rivière, opération qu'une pluie continuelle
rendit fort pénible. Le moral des soldats était très affecté, la solde n'était pas payée, et ils étaient très
irrités contre les généraux qui avaient refusé de les mener à Venfiemi; la discipline en souffrit, et
quelque insubordonnés que fussent les soldats, personne n'osa plus les punir ; on a beau arrêter ceux
qui pillent les églises, qui blasplûment ou qui n'observent pas la paix des personnes qui y ont droit, on
ne leur applique plus les peines qu'ils ont méritées. Cependant les gens de Midhouse, comme tous les
sold<tts qui avaient pris part à l'expédition de Novare, étaient moins au dépourvu que les autres, et les
ressources de pltisieurs servirent à faire des avances pour le soidagement de leurs compagnons; leur
capitaine, Franz Hagenbach, a reçu ainsi plus de 60 couronnes; cependant beaucoup ont perdu leur
argent au jeu. — La retraite se fit sur Monza, oii Varmée arriva, le samedi après pâques (26 avril);
le soir on apprit que V ennemi était à. . . .de distance; il ne comptait pas moins de 20000 hommes,
tant Espagnols que lansquenets et Milanais. Le conseil se réunit, et il fut décidé qtie, le lendemain,
avant le jour, on se mettrait en marcJie pour V attaquer. Les soldats furent prévenus à son de caisse
d'avoir à manger, à entendre la messe et à se tenir prêts. — On partit donc avec toute Vartillerie.
L'ennemi n'était plus qu'à 2 milles; à mi-chemin, la marche de Varmée française lui fut signalée.
Les Suisses formaient deux divisions, et les officiers français vinrent montrer de quelle manière il fallait
attaquer, Vune à droite, Vautre à gauclie. On arriva ainsi sous le feu de Vennemi, et les Français ne
cessaient pas de recommander de ne pas attaquer les batteries de front. L'avis était excellent ; mais les
soldats crurent que c'était encore pour leur faire manquer la bataille, et persistèrent à, aller droit à
Vennemi. On eut beau leur expliquer qu'ils le prendraient de flunc, sans aucun risque pour eux : il faUut
laisser les deux divisions se porter conjointement en avant. L'artillerie ennemie commençant à jouer, on
1522 tô
IHirtit en b<m ordre au pas de course, sous le feu de frotU d'au moins 30 eoulevrines ou bombardes, de
4000 mousquets et d^utt grand nombre d^arquebuses. On gagna bien le haut du retramekemml, mow on
fut immédiatement r^eti en arrière sous une grêle de pierres et de profeetOes. Ce /W une déroute NTé>
sistible; il était midi, il faisait chaud, chacun acait soif et était épuisé de fatigues par cette comte
sous le feu de f ennemi, aussi longue que de Mulhouse à Domach. La gendarmerie fuit uiih-aliiifiii àtms
la déroute, et fit de grandes pertes matérielles. Ce fut à peine si on sauva rartmerie, dcmt kê §rouu
pièces avaient causé de grands ravages parmi les ennemis. Les pertes sont moins grondes eependoat
qu'il n'était à craindre; [pour les Sttisses] dles ne dépassent pas 500 hommes, tant tués que
blessés, y compris six capitaines (le damoiseau Albert de Stein est du nombre) et beaucoup de lieute-
nants. H ne manque ni une enseigne, ni un canon. Des Mulhousois il n'g a eu que deux tués et un
blessé. Si on avait écouté les officiers français, on aurait évité cette furieuse décharge au-devant de
laqueUe on courait, et, en un jour, on aurait conquis tout le Milanais. La faute en eêt aux Suiêêet
seuls, qui ne peuvent que se louer de la conduite des IVançais à leur égard. — De retour à Jtfonro, 1e$
soldats suisses se refusèrent à demeurer davantage, quoi que leurs officiers et Lautrec (?) même purent
leur dire. On les suivit jusqu'au château-fort de Trezzo. Im on fit encore valoir auprès d'eux rhonneur
w<me. et le danger où letir retraite jetterait les possessions suisses en Italie : rien n^g fit, les soldats
éclamèrent la solde qui leur était due, et que Lautrec n'avait pas le moyen de leur payer; il offrit de
leur distribuer du pain et du vin, s'Hs consenttùent à rester encore; les soldats acceptèrent et consen-
tirent alors à rester encore douze jours à compte d'un quatrième mois; passé ce déiai, Lautrec leur
jffotnit solde et congé. Franz Uagenbach qjoutc que, dans sa compagnie aussi, le nombre de ceux qui
■ eulent rentrer dans leurs foyers, augmente de jour en jour, ce qui le fâche.
Mercredi avant le jour de mai 1522.
Denn fromen furnemen vnd wysen burger meister vnd rail, in ij sunders minen
gunsligen vnd genedigen heren, enbûtt ich mynen || vninllichen vnd vnderdennygen
grus zu foran.
Gnedigen lieben beren, ich los uch wissen das wir aile fruscbs vnd gesunl sind
von den genoden golz : vff das thûnn icb uwer wisheil zu wissen die nûwee mer
von der nechsten for scbribung : bar nocb dem mir for der stall Meiland gelegeu
mit vnsser her, wie jr dan in meinem schriben vernomen band, so sind mir vflf die
ander sit der slatl Meiland gezogen vfT die stross von Naweren vff ein lùlz mill von
der slalt in wittem feld, vnd den selben léger gescblagen oder angefangen vff die
aile fasnacht mil einera bupsen T»îg, vnd do fîeng der gran mêler vnd gemein
houplùl relick zu werden was man fur die band woll nemen, das man elwas scbûffe:
vfl das begerl der von Lallerel, man soll sim bruder dem von Lescbsqu engengen
ziechen vber das wasser die Tbissin gênant, bisz an das wasser den Pfauw genanl»
mil iij tussent eigenossen vnd vj bundert Fenediger vnd j bunder gleuuen : das
ward jm also zu geseil, wan er gab fur wie das sin bruder der von Lescbqû wol
am wass wer mit iijc, pferd vnd mil ij Ibùssen fus knecbt : do man zu lelzt die
sach fernam, do waren esz fablen vnd nùlz daran, vnd gescbacb darumb das sy
wollen Xaweren slurmen, wie jr dan boren werden. Je man gieng wol iij lag zu
rolt, do man jm die iij tussent zûseit, do kont man nit ûnden welle fenlin man bin
weg woll sicken, vnd wolt keiner den anderen dar geben : do gab man die wall
dem gran métier , wen er nem der soll ziecben , dan vnsser eidgenossen liessen
sich nil gern theillen so wit uber die wasser elc. Je der ber erwell jm x fenlin,
die batten an der zal iiij lussent vnd nit gar: das woren ij frige fenlin von Bem,
64 1522
j fris von Lulzern vnd ij der groff von Gryers vnd ij frige von Walles vnd das
statt zeichen von Sitten in Walles vnd der stalt zeichen von Rott wil vnd vnsser
statl zeichen, das sind die x fenlin die worden genempt die verloren hiiflen etc.
Vff den anschlagen brochen mir vff an dem sunentag oculy von léger, vnd
ziigen in ein klosler noch by dem wasser gênant die Thissin, vnd wond man der
lierr liette gebruckelt uber das wasser, das was nun nil geschen, vnd mûsslen do
ligen bys am dritten tag, des wore die knech gar ubel zu friden : doch zogen mir
am zinstag frùg an das wasser, do was nit gebrucket als er zûgeseil hatt, vnd
rhust man in schiffen uber faren, vnd do der halb huff ubern kam, do gienen ij
schiff vnder mit reissigen vnd fus knech vnd her truncken etwas by xij men[s]chen
vnd vff vj ros : die anderen komen dar fon, vnd noch was ein gutt schiff do mit
den lantbùren, das nam sich an es wolt dem helfen vnd fur das wasser ab gon
Boff fig vnd zougt an den von Boffig wie die halben uber das wasser weren, vnd
die ander noch gin sit, vnd hatt mir kein gutt schiff me an der far und weren die
figent an zeit weders theil komen, so hetten sy vns herschlagen, als sy ouch detten :
noch dennest bracht man schiff mil grosser erbeit, das man gar fast uber kam vnd
der j reissig zùg mornendes frug, aber mir zùgen vff die nacht fur By jeffen die stalt
vnd fordert es vff, aber sy wolten sich nit vff geben vnd zùgen die selbe nacht von
der statt bys vff die zechenne in die nacht gon Drig kart, gar ein gûlz flecklin :
raornen des . . . mit wochen vor mit fassten zogen die von Boffig dohar : do
ward ein lermman vmb die ix stund in tag, wie vnnser fîgend vorhanden wer vnd
wolten vnsz schlachen : do brochen mir vff vnd in engegen vff ij thutz mil, das mir
als noch zù hin komen als von heimen bys zu sant Basjons kepelin : do slunden
sy die lantz knecht vnd Spanger mil xiiij fenlin die mir zalten, vnd halten gar ein
gutlen fortel inen vnd ein grossen reissigen : in suma me wan x tussent, seiten
vns die lantz knecht die von jnen gefangen wurden.
Item, gott der her w^oltz mit vns han vnd er hatz gelhon der gewaltick herr
etc. : do mir als noch komen wie obbenempt ist, do schussen sy fier schutz mit
halben schla[n]gen, wan sy hatt fier stuck vnd mir nimen zeuwg, vnd schussen
ouch vnder sy vnd zugen mit vnsseren huffen vff die sitten neben an jren fortheil :
do sy das sochen das wir jr begerten, vnd by sitz herzogen, won sy [meinten] mir
woltes hinder ziechen, do was ein sœlich fliehen , das sy nemant her ritlen noch
her louffen moch, wie wol die reissigen brachten fil in der fluchl vmb vnd fîngen
wol vj lantz knecht, die seitten aller leig hand etc.
Dar noch mornedes zogen mir gan Ganallat vnd am fritag gon Naweren fur
stag, vnd am samslag frug hùb man an zuschiessen vnd in die rinck muren zu
brechen, das man wol viij anleuff hatt mit dem vsz dem schlos, vnd fillen die
kurisser vmb viij slund am morgen mit der golz hilff zum ersten in die statt, dar
nach mir vnd die Fennediger mit gantzer machl, vnd gewunen jnen al jr schantzen ab,
der eben fiU sind gesin, vnd schlugen aile dar vsz, vnd her schlugen vnsser figent
anenthalben in der statt in allen gassen : vff vj hunder bleiben thott, onnach die
vor der statt herstochen sind worden von den reissigen die dan zu der mùren vsz
sind gefallen gesin, vnd hatt man wol vc hundert gefangen vnd gefunden in hussere
1522 65
viuler (len Ihecheren vnd die dan enlhrunen sind, das die burger in der slall
sprochen jr weren gesîn xv«: bandillen, vnd jr oberisler, ist ein groff gesin mil
nanien grof Fillip, den hall der herlossen (ierlheillcn.
Item, amb sunenlag bal nach scliucbe inan in allen busseren gûll : do fanl man
nul, dan das best seil man belz gefleclil gon Werssell, das ubcr Ibeil lag in klosleren :
da l)rach man jn vnd fan ein grosz gûll von siden kleideron vnd kleinneler, das
elliclien gar vill gulz worden isl vnd ellicben nul,
Vff menlag nocb mil faslen, karlen mir wider dem léger zî'i vnd den necbsten
gon Bijeflen, das des karden nalsz gesin isl : do gab esicb vff vnd das scblosz
bescbosz man am zinslag frug vnd wert bisz vff den milen lag, do gab esicb vff
vnd besalzl man mil Franlzossen, vnd zogen nocb denselben zinslag biss in das
léger Kasin vor Meyland ; ilem, vnd an samslag nocb mit faslen, do kam der berlzog
von Vrbin, der von Medyzis mil hunderl gleuen vnd mil ij Ibussenl fusz knecbl,
den nanl man den scbwarlzen biiffen , vnd sind vnsser so fil in der zall wie
obsloU etc.
Item, aber sond jr wissen das der ganlz léger mil allem zùg vff brocben isl
von Kassin vor Meigland, isl ein grosse lùlz mil von Meigland gesin, vnd sind
/ogen fur BoflSg vff frilag for dem balm lag, vnd amb balm oben bal man anfangen
scbiessen in die slatt vnd bail man ein grosz locb an eim ort gescbossen vff
\x scbril breil, vnd waren die knecbl desz willens nocb desselben lag zu slurmen : do
hall man esz nil wellen Ion geschen vnd beflick die houblûl vnd monsor de Laterel
for bollen vnd ab gewert, vnd for raeinem fil lût bel man den slûrm an dem lag
thon, so wer es gerollen, als icb selb in glouben bin, dan sy woren ser her scbrocken,
vnd die slatt isl beleit gesin an drigen orllen mil grossem geschûlz, vnd die Fene-
diger sind redlich lùtt etc.
Vff das schosz man in die slatt bisz vff den karfritag von dem balm oben an,
wie oben slatt, vnd det nuit ander dan regnen lag vnd nachl afler ein lag vnge-
forlich, vnd woren die knecbl mûtiok vnd warden ij slûrm angescblagen vnder
zuwren, vnd ward als dick nût dar vsz, wan man alwogen gern daran weren gessin,
vnd hall man den slûrm nie fur sicb wellen Ion gon, besunder da die welscben beren
hand alwegen gesprocben esig vnmuglich, fernemen fil beren die slall soit sicb vff
geben ban, alsz ouch geschen wer in die bar, on ander in fel als jr horen werden etc.
Vff das kam warnung am mil wochen in der kar wochen, wie das die Spangcr
vnd lanlz knecbl zu Meiland weren vff brocben vnd zogen gon Bin grosz, ist ein
mil fon Meigland : in dem sind vff brocben vnd heim zogen on min wissen der
muller von Mottenhin vnd der verloigen Gerstcr, des icb uwer wisheit zu siner zit
wol berich[l]eu wùrd, dan glouben jm nût, vnd oucli Hans Weber von Ilchach vnd
Melcher Hafner : der selb hall wol an mich begerl kan ein basbort, die hab icb jm
nit wellen geben, dan mir sind zuwissen den finden gelegen : vff sotllicbs gib icb
uwer wisheit zû bedencken des vnthafferen heim ziechens etc.
Aber vff die warnung vnsser finden, wie obsloll, haben mir for achl vnd for
meinl sy kemeu nil : vff' soit lichs sind sy komen mil eim grossen ziig vff den kar
frilag vff die nacb in das kartusser klosler, das do lit in dem Ibier garton zu Bolf
V 9
66 1522
fig, vnd nomen das in : das selb for nomen mir im recliten léger vmb das ein am
karfritag, vnd hatten ein lerman, dan das klosler was noch vff j ihulze mil noch
von rechien léger do der grost hûfT lag, vnd beriiflen die drig hùffen bim ges[chjùlz
vor der slalt, das sy jr geschiilz nemen vnd vff brechen vnd zû vnsz zùgen mil
allem zùg, wan die figend weren vor handen, wie man dan geseit hall, vnd waren
fil houbllûl des willens sy anzû griffen noch den selben oben am karf[r]ilag : do
woren jr ellich also herl dar wider, die ich dan weisz, vnd die knechl fast wilick,
vnd del den selben lag nul dan regnen vnd for zog sich bisz vff die nachl eb die
drig hùffen mil dem geschiilz zû vns komen mochlen, vnd zu dem abzùg fiellen
die figend vssz dem schlosz BoflSg vnd hielten ein grossen scharmùlz mil vnsseren
lùllen , doch on grossen schaden elc. : den lag schuff man mit vnd vor meinlen fil
houblut vnd gemein knechl man wel die figenl als morn an grîffen on vnder los.
Do es mornen, des word am osier oben' frug, brach man vff mit allem zùg vnd
forliessen die slatl, die stalt die was an drigen orlen beschossen zum slurm, vnd for
liessen vnser figenl im klosler vnd durch den dier garlen duchy vff Mùnchin zù :
aber wie das zù isl gan[g]en das wir die stall nil geslùrml hanl, weisz ich nit, wan
fil goben dem von Lallerel die schuld, vnd das mir ùnser figenl nil im klosler nil
beschuchl hand, weisz ich och nil: vil gaben die schuld Alberechl zûm Stein vnd
ander me, die ich wol nemen wolt elc.
Vnd zogen von dem osier obent an bisz [vff den osier mentag : do komen mir
gon Mùnchin vmb mil lag] ^ gon Margan vnd logen zû Marian bis das geschulz
durch das wasser geschleift ward mit grosser erbeil vnd mug, dan es tel nui dan
regnen vnd wollen die knechl heim, wan man hall die bezallung nit vnd wollen die
houpblùt Ihod han das man sy nil an die figenl fùren wolt, vnd sind die knechl arm an
gelt vnd ein grosser vnwil vnd vngehorsam keitt, des gelich vnder ein eidgenosz schaffl
nie erhort hall : got wel das es wol gerot ! Weder man gil noch vmb eyd vnd ernùl
vnd strofft man uieman, golt geb, er hab thon was er wol, kilche berouben, gros
golsleslerer, frid bruchige lui, deren man vil vmb disse sluck gefangen hall : doch
sind sy alwegen dar von komen vnd keiuer nie gerichtelt worden, golt si geclack etc. :
aber, lieben heren, vnsser knechten halb vnd anderen die do in dem zùg sind gesin
gon Na weren, die hand nit so grossen mangel an gelt als ander, dan es isl keiner
nil jm isl doch zum minslen ein kleidlin for geslanden, das sich dieselben knechl
minder zû beklagen hand dan die jm léger zû Meigland bliben sind, dor vmb das
uwer wisheit des ein berich raag han, dan ich hab sy noch nie on lichen gelossen,
dan ich han gût gesellen vnder vnsz, denen als fîU vor geslanden isl zû Naweren,
das sy mir gelichen hand ob Ix kronen, domil vnd sy nie grossen mangelt gehebl,
aber fil hand das jr for spilt, kan ich nil fur etc.
Item, aber, gunsligen lieben heren, sind wir zogen von Mary an vff Mùnchin,
vnd sind komen am samslag noch osleren gon Mùnchin in die slatl vmb das ein
vngeforlich, do isl gewisse boit slafl (sic) kom vff den obent, wie das vnsser figend
aber vor handen sigen vff vj millhin, do ligen sy wol mil xx Ihusent manen, Spanger,
' Les mots entre crochets sont biffés.
I
1522 (>7
laiilz kneclil vnd Mciglander : do ward inan zû roll om obcl spott, men wuil tnorncn
les die (igen beschuchen vor lag, vnd liesz man es am obent vmbsclilachen, das
jedcr man soll for lag essen vnd mes lossen vnd geruslell sin : das selb geschach
inornen, des am sunelag fnig zocli man den figenden engegcn mil allem geschulz
vnd zûgen vfT ij lulz mil zu jnen : do wir nun vfi" ein millin jii zù komen, das sy
vnsser gewar wurden vnd wir jren, do komen die welschen heren vnd zouglen vns
den lioiiplulen an \ves anliin wir ziechen sollen, wan wir wor in zewen hùfien fer
ordeunel, vnd soll der ein lii'ifï' vfT die rechl hand wol hin abzogen sin vnd der
uuder wol vff die lincke hand: do wir nun zû ruckelen bisz asz will als gon
Thornacli, das isl vff ein j millin vnd die frantz schôssisen hern zouckten vns ein
rechle gûUc wore meinung, wen wir jn gefolgl lielten, so wer es gerechl gesin,
dan sy sprochen sy wolten vns nil in das gescli[ul]z furen, so fer wir jnen fol(g]en
wollen, dan sy wuslen aile gelegen heit. Do schruwen die knechl : « llend wir
vnsser figenl for vnsz vnd therffen sy nit an griffen, vnd wellen vns vmb schleuffen,
wie jr vor me thon hand » , vnd schuwren (sic) sy wollen Iran was die grossen heren
seilen, man solle ge macht hin, man woll vus furen on allen schaden, halff als nul
weder houplùt noch andere gule roll schleger, vnd wollen drau das vnd kein
anders, vnd zugen vnsser zuweu hùffen neben ein ander dran.
Do wir alsz noch zû hin komen, als obsloll, do huben sy an zûschiessen, do
hubeu mir an zû louffen mit foller ordnung vnd mit beden ganlzen huffen, do hûb
sich ein schiessen des glichen kein man me erhorl hall, vnd luffen eben in allen
jren forlheil do das geschulz mit ganlzen gewall lag, wan sy hallen wol vff"
XXX sluck karthonen vnd schlangen vnd by iiij thusenl haut buchsen schulzen vnd ein
grosse zall hocken, vnd luffen also in das gesc[h]utz mil den beden huffen bùsz an
die schanlz vnd vff die schantz, das wir wider herab gesloche vnd ge worffen
wurden, dann sy wurffen so hefligk mit sleinen, mit jren hand buch[s]en, mil arm-
brust winden, vnd was sy mochlen kon : vnd kam die fluchl in vns das wir
raoslen den wichen, dan wir woren zogen von morgen an biss vff mitag, do mir den an
grifteten, vnd woren so macht los, lieben heren, dan esz was fast warm, vnd woren
so Ihursterig vnd so mud, als wir dan mil grosser angst in das geschulz so will
als gon Thornach isl, ein loufs geluffen, vnd s[o] weren die reisigen von den Franl-
zossen nil gessin, der woren vff xij hunder, so weren wir har danen komen, wan
d[i]e reissig haben sy in die fluchl ouch gejagt vnd jnen gros gui ab gewunen,
wen mir nit me dan weren bliben slil slon : aber der schreck vnd die ommachlikel,
das vnsz vnsser hertz gar genomeu wasz vnd kein bliben me do was, das wir
vnsser geschulz kum dar von bringen mochlen, dan vnsser grosz geschulz hall jn
gar fil lut her schossen vnd woren in der fluch alwol als wir, wie wol sy hand
ire blalz behallen, got sigs klagt vnd siner wirdigen mûller Maria : vnd sind vnsser
nit so fil vmb komen, noch dem vnd das geschulz in vns gan[g]en noch allen
forlheil, hall vns golt wol behùlte, dan die halb vnd me weren wol belib, wen das
geschur als gerurt helt, vnd vff v hu[n]dert Ihod vnd wund beliben, vnd vond
denen sin vj houpt lut bliben, mit namen juncker Albrecht zum Slein, vnd etlich
fil lutner, aber kein fenlin vnd ouch kein geschulz ferloren, gol sig gelobl, vnd isl
(J8 1522
vnd vns nil me dan ij vinh koinon, mil iiainen Ilans Boulin vnd Ilans Leclien
nian, vnd ist Ileirich Meng gesc[h]ossen worden, sunsl der vnsseren nil me von
de[r] genoden golz : sunst sind mir al frusch vnd ge sund, vnd oucli ist lieiricli
Mellinger des oberisten zunfl meisters sun, vmb komen vnd Franlz Beren brader:
da^ sind die namhaflen von Basel etc.
Vff das, lieben heren, hetten mir den frantz zôssisen heren gefolget, so wer
wir nil in das geschutz geluffen, vnd lielten das gaiitz Meiland vff den tag gewonen :
docli gib ich es golt dem almechtigen zû, dan wir geben vns allen die scbuld selb,
dan die Fra[n]tz zossen sind an dem tag an vnsz gefaren wie redlich lut, als jr liar
noch bas berich werd.
Aber, lieben heren, als wir den tag gon Miinchin wider komen, do broche die
knech vff mornendes, vnd wolten nil bi me bliben, vnd zù der stat vsz, got geb,
was die houpt lût seilen, vnd der het vnsz gern behalten, vnd muslen also den
knech[t]en noch bisz gon Tretz, ist ein gùt slarck schlos, lit an dem wasser heist
Trelz, ist vff ij tntz mil von Mùnchin vff bergen zû, do hat man gemeint mit
gemeinen knechten vnd sy geben, angeschen vnsser er vnd vnssere anstossende
lander, sotlichs zùbedencken, vnd vff' das ist grosse kle[g]tl gesin vnder den knechten
vmb gelt, vnd was kein gelt von dem sold so er vnd dan noch schuldick bliben
ist: vff [das] hat der lier geben vnd sich her botten man soUen belib, so weller er (sic)
win vnd brot geben bis das der sold kome : das vsz geben der broffand hall er an
gefangen zûgen vff zinslag vor dem meyg tag: vff sotlich wend die knech witter
belibe xij tag in den fierden sold: wan wir dan die xij tien, so hall vnd der her
ver sprochen den selben sold vnd danlhin vns gutlich ùrloub zu geben, das der
nuw fur schlag den man den gemein knechten vff ein nus gethon vff den obbe-
nemlen lag.
Vff das hin, lieben heren, thon ich uwcr wisheil zù wissen das ich ouch etlich
kneht der vnsseren die jmer me dar heim wele komen sy, lond sy ùch befollen
sin etc.
Ouch, lieben heren, ist min fruntlich bit das jr am mich wellen das ich sol
uvver wisheil nul nuwes geschriben hab, wan esz ist nil wol muglich gesin, der
jr noch mois wol berich werden.
Geschriben in groser [jl] : nil me dan got hab vch vnd vns aile samen in siuem
gotlichen schirm.
Geben vff rail wochen vor dem meig lag im 22 jor.
Von mir Frantz Hagenbach, uwer gehorsamer diener.
Original en papier, formant un fascicule in-fol. de -4 ff. avec le sceau de Franz Hagen-
bach en cire verte. (^Archives de Mulhouse.)
1522 ee
2121. Lettre de la rêgemce imprrtale de Xuremiberfam btmrfmettn et «« eomaeà de MmUtomte, fomr Iââ3.
V;« wttttn ateon um foi* en demeure de ptufer à PUmpire, toit à Frattefort, mit à NmrewAtff, urne 16 nui
yjmbnbmtiim de 120 jlormt, thau mm déiai de qmimze /onts, à partir de la réceptiom de ramrtitêememt,
autrement Us neromt condamné» à mne amende de 4 marc» d'or et à d'antre» peine». Tomt ifdbord, en en»
de mm pmement^ ib eont wif^teOement tôommé» devant la thambrt ia^firitiej domzejomr» apri$ rexfiratmt -■
de ee dëm, pomr k jmaHfier de leur manfuement; fimte ie ^pioi U pneè» nen niera pm mom» mm
comrs et le jugement $eru remA» par défaut.
Nuremberg, 16 mai 1&S2.
Âmtliche Sammlttng der âltem eîdgeaôssischen Abscliicde. Tome I?. 1'* partie, a.
p. 207, ad b. 6
iiii. Le thenoHer Jean Bodl, le maître et le conseil de Stradtourg font part an meûtr* et mm 1522.
coHgeil de Muthouse, qu'à la dernière diète de P£mpire, les députés des ritte» libres et iaspérieàes osa 6 juin
décidé de réunir la diète des rilles à Esslingen, le 25 Juillet prochain, et Us ks intitent à tfg faire
repréaenier.
Vendredi après exaudi 1522.
Amtliche Sammlung der âltem eidgenôssiscben Âbschiede. Tome I¥. 1" partie, a
p. 307, ad b. 7.
2123. Le bourgmestre ef le conseil de MiMouse eoummniqment à la diète des cantons confédérés iâi2.
réunie à Lueemef des lettres qu'ils viennent de reeeeorr de la régence impériale de Nuremberg et de Im 23 juin
rtHe de Strasbourg, eameermmt la produâne rétmiom de la dâete des ciBes à Esriingen; ib auraient
aimé les kmr fane présenter par leurs députés; wuâs aueam des leurs ne peut s'obaorfer dmms ee
moment; cependant, comme la viUe de Bêde et éPautres amtons emeore tmt reçu des comaxatioms partit,
celle de Jluttumse pourra ébre comprise dtms la même dSibéraiionj et tts prient les confédérés de leur
faire part de ee qui em résultera, pomr leur servir de règk de conduite à eux-mêsses.
LmnéU avant la saimtJean 1522.
Amtliche Sammlung der âltem eidgenôsascben Âbschiede. Tome IV. 1'^ fartie, a.
p. 207, ad b. 1.
2124. Extrait du réeès de la diHe de Lueeme, du 24 juin 1522. — Bàk, SAaghouaey les sèbé» 1522.
<i« Saint-GaU et de Kreut^ingen, la ville de Mulhouse se plmi^semt de mandements quHs ont reçus, 34 join.
tant de Tempereur que des éfols de f Empire^ qui lewr imposent des eembibutioms et leur fvmt des
memmeet. Gmgue casUm reçoit copie de ces mandemeids, pomr fv'ow puisse êoimer des kutruetiams aux
doutés qui se rendront à la diète de Badem, On écrira mssi m tempereur et mux états de T Empire;
car on voit bien que leurs déuuirdtes Undent à provoquer une guerre ^redtmie et à déposséder les
confédérés de leurs coutumes et de Umrs deSUes frandûses.
Amtliche Sammlung der âltem eidgenôssischen Abschiede. Tome lY, 1** partie, a.
p. 206 b.
2123. Extrait ébi réeès de la diète réunie à Badatj le 1" juiBet 1522, pour la rérijkation ammueUe IbH.
des cou^ptes. — On écrit à rempemw au sujet de la contributmm qu'a rédame de Bide, de Sdmtgkemte, \" joillet.
de BottweO, de Mulhouse, de la vitte et de tabbé de 8tti$d-GaB, de Fabbé de Kreutdimgem, pomr le
prier de se désister de cette prétentùm, attendu que les exmfédérés et loirs edtiés otU toujours Hé agrmm-
dms de toute charge de ce genre.
Amtliche Sanunliing der âltem eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a>
p. 213 k.
70 1522
1522. 2126. Lettre du grand bailli et de la régence d'Ensisheim, qui dénoncent au bourgmestre et au
9 juillet, conseil de Mtdhouse la conduite insolente de qnelques-unji de leurs ressortissants à Yégard des vassaux
autrichiens. — Le mardi après la pentecôte (10 juin), plusieurs vassaux qui s'étaient rendus au marché
de Mulhouse et qui, sans aucune pensée de provocation, portaient des plumes à leur coiffure, comtne on en
voit continuellement aux confédérés qui ont affaire sur le territoire autrichien, ont été maltraités; on
leur a arraché leurs plumes, on les a terrassés et battus. — Non contents de cela, le hindi suivant (16 juin),
plusieurs bourgeois de Mtdhouse sont venus à V arrière-fête patronale de BiedisJieim, oii ils ont commencé
à s'itijurier entre eux. Les habitants les laissèrent faire et s'abstinrent de tout ce qui aurait pu donner
lieu à un conflit Malgré cela, les MulJtousois détachèrent quelqu'un des leurs, qui courut appeler une
nombreuse bande en armes, restée cachée hors du viUage, dans un chemin creux. Ceux-ci accoururent
aussitôt, firent irrujition dans le village, blessèrent un des vassatix et prirent position dans l'église, oii
ils brisèrent plusieurs fenêtres ; sans la modération des habitants, il serait arrivé un malheur. La régence
ne doute pas que la ville n^est pour rien dans ces incidents, et, pour prévenir le retour de pareils excès,
elle la prie de recherclier et de punir les coupables.
Ensisheim, 9 juillet 1522.
Den ersamen wysenn burgermeister vnnd ratt zu Mulhusen, vnnsern lieben
besonndern vnnd guten frunden.
Vnnser frunllich willig diennst sygenn vch zuuor alltzil. ||
Ersamen wysenn liebenn besonndern vnd guten frunden, || wie wol wir vnns
an statt der ro. key" mt., vnnsers aller gnedigslen herren, vnnd vss der selben
befelch byssher gegenn vch vnd den ewern aller guter vnd frunllicher nochbur-
schafjft, dormit zwuschen vnnser vnd ewer dester besser fryde vnnd eynigkheit
behaltenn wurde, beflissenn, vnnd wir nocli die so vns innamen der obgemelten
ro. key. rat. verspruchig vnd vnderworfTenn sein, vnnsers wissens euch noch den
ewern zu tratz oder widerwerligkheit ey niche vrsach geben , so werden wir doch
berichl das die ewern der key. ml. lanndtsassen vnd vnnderthonen, als die vff'
denn pfînst zinstags nechsluerruckt den fryen margkt by vch gesûcht, vnd zu vnd
von dem selben frygen wanndel vnd sycherheil gehabt, die federn so sy nyemanden
zu wyder noch tratz, besunder wie der glichen tâglichs von vnnser guten frunden
gemeyner eydtgnossenn verwanndten inn vnnser verwaltigung auch gesehen vnd
gebrucht wurdet, getragen, frâuentlichen abgerissenn, die ettlichen vff den rugkhen
gelegkt vnnd dormit zu boden geschlagen, vnnd sych desselbenn nit geseltiget,
besonnder vff menntags nechstuerschinen ettliche vss jnenn gon Riidessheim vff die
nochkyrchwyhe geschigkt, vnnd als sych die selbenn mit worten gegeneinannder
zerlragen vnd sych der key. mt. lanndtsassen vnnd vnnderthonen so darby gewesen,
der sachenn mit nichten beladen noch angenomen, vnd abermalen jnen zuwider-
werligkheit dhein vrsach geben, dester weniger nit die ewern so erstlichen inn das
dorff Rûdissheim komen, den ewern so noch inn eyner zimlichen auzal vsserthalben
bemelts dorffs inn der key. mt. furstennthumb vnnd oberkheit eynns holen weg
vnd doselbst vmbenn gelegenn vnd wol bewert gewesen, enntgegen geschigkt, die
sych als dann gestragks erhebt vnd allso vffsatzlichen vnd vorbetrachtlichen mit
gewerter hanndt inn das gemelt dorff gefallen, einen armen man so doselbst sess-
haft beschwerlichen verwundt, dartzu die kyrch ingenomen vnd ettliche fennster
darinnen zerschlagen habenn solle, vnd wo sych der key. mt. vnnderthonen, so vil
1522 7i
dann der selben auch vff bemell nochkyrchwy koineo, nil so gewarsamklichen by
einandern auch frydiich vnd schidenlichen gehaltcnn, das zugedengken gewesen
das die ewern, dwyl sy nil vmb sunslen also versiegkl vnd l>ewerll gewesenn vnd
gou Riidissheim gefallen, gegen denselbenn jrs lusU auch furzunemen vnd /uhaudien
vnderslanden, vnd dardurch kriege vnd vflruor bewegkt helteu.
Dwil nân das ailes sachen, lianndol vnd reitzungen sein so, wie ir dann wol
zebedengken wussenn, gulle fruniliche nochburschaiïl, fryde vnd einigkheit zer-
riilen vnnd kriege vnnd vffrure hewegen môchlen, die wir doch vunsers Iheils
halben zuuerhûlen geneygl, vnd wir vch dann als der ober vnnd erberkheyl ver-
Irewen wollen, das ir dess gemûls auch sein soUen, vnnd was durch die ewern
also gehanndelt, das sollichs vsserlhalben ewers befelchs beschehenn, vch zu wider
vnnd nil lieb syge : so begeren wir demnoch, innamen ro. key. ml., mil allem
ernnsl au vch das jr zuennlhall vorberurter guller nochburschafft , fryde vnnd
eynigkheit die ewern vmb angezôigle beganngen hanndlung, wye sych geburt,
stroffen vnnd derglichen furnemen vnnd handlung by jnen furer abstellen , dorby
wir abnemen vnd version môgen das vch sollichs missfallig, vnnd die widerwerlig-
kheyl so sunsl daruss gefolgenn mochl, verhûlel : das wollen wir zu sampt dem
das es billichen beschicht, vmb vch verdiennen , vnd begerenn dis ewer annlwurt
by dem boUen, innamen der key. ml., furrer wussen môgen darnoch zuhallen.
Datum Ennsissheira, den viiij lag julij anno etc. xxij.
Romischer key. vnnd hy. konngklicher maieslall elc.
lanndtuogl, regennlen vnd ralle inn obern Ellsas.
Original en papier muni de quatre cachets en cire ronge, i Archives de Mulhouse.)
2127. En réponse à sa lettre du 9 juillet, k bourgmestre et le conseil de MuUumse expriment à la 1522.
régence éCEnsisheim leurs regrets du dernier incident de Biedisheim. C'est un cas fortuit et qui n'a pour 9 juillet
cause que le port des plumes qxie, pour Tamour de la concorde, la ville avait déjà interdit à ses ressortis-
sants. Les vassaux autrichiens ont été les provocateurs, quoiqu'ils se portent actuellement plaignants.
Le fait est que, le lundi de la pentecôte, ils se concertèrent pour montrer leurs plumes, le lendemain,
jour de marché, à Mulhouse. Us y vinrent en effet, les plumes au vent et d'une hauteur inusitée, non
pour vendre ou acheter, mais pour se livrer à la débauche. Leurs insolences dépiurent à quelques
bourgeois, qui ne remarquèrent cependant que le port des plumes et qui se bornèrent aies leur arracher.
Les vassaux résolurent de prendre leur retanche aux fêtes patronales du voisinage, à Pfastadt, à
Rixheim et ailleurs. La ville en fut informée et, pour prévenir leurs mauvais desseins, die fit défense
au.v bourgeois de se rendre à ces réunions; seul, wk habitant d'Ulsach qui n'avait pas eu connaissance
de cet ordre, fut malmené et grièvement blessé à la fête de Pfastadt. Arrive la fête de Biedisheim, qui
a été célébrée le dimanche précédent. B s'y rendit un nombre considérable de vassaux, dont une grosse
bande se permit de traverser en bon ordre la banlieue de Mulhouse, et même de s'approcher de la ville.
On les laissa faire, en recommandant aux bourgeois de se tenir tranquilles. Cependant, le lundi, quel-
ques-uns d'entre eu.x se rendirent, T après-midi, à Biedisheim pour y goûter; ils étaient quasi sans curmes,
et ne se doutaient pas que leur arrivée pût ne pas convenir à tout le monde. Des gens de Bixheim s'atta-
blèrent à côté d^eux sans quitter leurs armes, ce qui donna lieu aux bourgeois de leur dire qu'ils n'étaient
venus que pour se réjouir, et qu'ils comptaient qu'eux aussi n'avaient pas de mauvaises intentions à
leur égard. Cependant les gens de Bixheim faisaient chercher du renfort; quand les bourgeois s'en
aperçurent, ils payèrent leur écot et reprirent le chemin de Mulhouse, où ils arrivèrent jusque dans le
72 1522
voisinage de la léproserie. Poursuivis par les gens de Bixlieim' quelques-uns des bourgeois revinrent sur
leurs pas pour demander ce qu'an leur voulait; on répondit i)ar des injures. Alors un retour offensif
des bourgeois les mit en fuite vers Biedisheim, d'oîi Von tira sur les Mulliousois; parmi ceux qui
tiraient, il y avait notamment un ecclésiastique. Les gens du village prêtaient main forte à ceux de
Bixheim; ils sonnèrent l'alarme et envoyèrent demander du secours à Brunstadt. Cependant si les bour-
geois leur avaient voulu du mal, il est clair que toutes ces démonstrations auraient été bien vaines. Il
est possible que, dans la mêlée, quelqu'un des vassaux ait été terrassé; mais il est faux que l'église ait
été forcée, qu'on y ait brisé des fenêtres; tout au plus un Mulliousois a-t-il donné un cmtp de poing
dans une vitre pour crier à ceux de l'intérieur de cesser de sonner. Les bourgeois, en un mot, quittèrent
le village sans avoir causé le moindre dommage, et certainement, si on avait su les mauvaises intentions
des gens de Bixheim et de Biedisheim, on aurait été en droit de les en punir. Quant à Vembuscade où
les gens de Mulhouse se seraient tenus cachés, quant à l'irruption à main année qu'ils auraient faite
dans le village, il n'en est rien ; la plupart n'avaient que leurs épées et les échalas qu'ils avaient arrachés
dans les vignes. Voilà les faits, et si la régence n'avait pas pris les devants, c'est la ville qui lui
aurait porté plainte. Elle la p^'ie de mettre fin à ces provocations et de calmer ses ressortissants ; de
.soH côté, elle ne cesse pas de prêcher la modération à ses bourgeois.
Mercredi après la saint-Ulric 1522.
Den walgebornnen edleu slrenngen hochgelerlen frommen vesten key. m'
vnnsers allergnedigslen herren landlvogt, regenten vnd relen in ober EUsesz,
vnnsern gnedigen gunsligen lierren, lieben vnnd guten f'runden.
Walgebornner edlen slrenngen bocbgelerlen vnnd frommen vesten gnediger
gunsligen berren, lieben vnnd gui frund, vwern gnaden vnnd liebe sj^en vnnser
gulwillig fruntlich diensl allzilL zuuoran.
Wie vns vwer gnaden yetzo schriben lassen eltliclier vffrurigen hanndhjngcn
halb sich nechsl zu Riidiszhein verloffen, baben wir sampl jrem frunllicben vnnd
fridlichen erbiellen verslannden, vnnd mogen wal glouben das die lianndlungen
dermasz wie gescbriben an v. g. gelanngl, zwiflend aber ouch dabey nil, \va die-
selben v. g. verganngner hanndlung eigenntlicb bericbt, die wurden ab der vnnsern
angezeiglen gethallen souil befremdens oder miszfallens nit empfanngen ban, wiewal
vnns niilzit liebers denn das dieselben bandlungeu gar vnderlassen bliben, wann
sy genulzlicb wider vnnser verseben, wissen vnd willen, sunder vnns oucb ganntz
w'iderig bescbeen, wir baben oucb dem glicbformig gehanndelt, als die zu fruul-
licber nacbpurschaffl, fryde vnnd ruwe fur andere geneigt.
Wie aber key. m* vnnsers allergnedigisten Ijerren angeboringen, vnnsere
necbsten nacbpuren fryde vnnd einigkeil zu furdern geueigl, isl vsz jren nechsl-
uergangen tralzlicben benndlen (die sy 'offennlicb erzeigt baben) wal zuerkennen,
vnd nemlich der angezogenen federn balb, isl biszhar wenig rechlfertigung in
vnnser statt bescbeen, dann wir solichs vmb frydens willen by den vnnsern abge-
slellet vnd verboUen, wiewal jnen by etllicbeu vnnsern nacbpuren derbalb zu mer-
malen Iralz begegnel, des wir vnns wal zubeclagen gebebt, aber im besten geduldel
baben, des verlruwens der oberkeit vnd erberkeit were solichs leyde vnd miszfellig.
Wir sind aber glouplich bericbt das die so sich der federn halb yetzo beclagen,
am pfînslmenlag nechstuerruckt vereinbaret, als jnen die federn geschenckl worden,
oucli einander darutf'zulruncken baben, dieselben federn morndes zinsztags herin in
1522 73
vnnser slall offenlich zulragen, als sy ouch gelhan vnd die federn in vngewon-
licher forme hocbuffgeslerlzt gelragen, vnd die freiheit des roerckts zu keiner
eehafReD erlichen notdurfTl gebrucht, sunder allein jrem Iratz vnd mutwillen gnug-
-/ethund in einem offenen zunfTlhusz dem spiel vnd iQderye nachganngen, das
menigklich hal mussen sehen vnd merckeu jren sundern Iratz der jnen wal vber-
bliben.
Wiewal mm wir von solicbem mutwillen der zilt nit gewiszt, ouch vnnsers
willens nie gewesen das die vnnsern der dingenhalb yemans recblferligen solteo,
so sind doch eltliche (als wir hernach vernomen) solichs tratzens vnlydig gewesen
vnnd allem das vngewonlicb federlragen geanndel, vnnd wiewal die vwern sicb
daruff mit vngescbicklen wortlen vnnd scbwuren erzeigt, so baben doch die
vunsem nutzit freuenlicbs (als jre anreitzung wal erforderl) gegen jnen gehanndelt,
denn allein die federn abzogen, das vnns doch nit gefellig noch vngeslraflt hinzu-
lassen gemeynt ist.
Aber des ailes sind der key. m' angeborigen vnnser nachpuren nit gesetligt
gewesen, sunder jren tralz vnnd bochmut witber zueffern furgenomen, vfif ettlichen
kircbwybungen zu Pfaffstatt, Ricbiszhein vnnd anderswa, vnnd sich vereinbart die
vnnsern, wa sy die betretten, zurechtfertigen vnnd zetodt zestecben, des wir gloub-
wirdige warnung vnnd wissen empfanngen, vnd dargegen vmb frydens vnnd niwe
willen by den vnnsern verschaffl vnnd verbuttet sicb derselben kircbwybungen
zuentschlahen vnnd nyemans zu vflfrûr vrsacb zugeben, als ouch bescbeen, wiewal
vber solich vnnser banndlung einer der vnnsern von Illzicb (dem solich vnnser
verbott nit kundt gewesen) zu Pfafstalt vnzimlicher wise geschlagen vnd schwerlich
verwundt worden.
Vnnd so aber den vwern vflF denen kircbwybungen jr furnemen von vszblibens
wegen der vnnsern nit gelungen, baben sy ein andern vffnirigen anscblag fur-
genomen, \Tind vff sonntag necbst mit einer mercklicben zale lewten gon Riedisz-
hein vff die kircbwybung gezogen, das doch by mennschen gedechtnusz nye
erbôrt vnnd gannlz vngewonlicb, vnd wiewal oucb ein merckliche summa vsz dem
Suntgow in einer ordnung durcb vnnsere benn vnnd oberkeit, vnd nabent an vnnser
statl furgezogen \'nnd vngewonlicben mutwillen erzeigt, so baben wir doch sy
ganntz vmbeleidiget gullicb ziehen vnd jr furnemen vben lassen, \Tind mil
hocbstem fliss vnnd ernst by den vnnsem versebeu vnnd abgestellet, sy an solicher
kircbwybung vngeirret zulassen, damil vflfgelouffe vnnd widerwertigkeit (darumb sy
on uwifel da gewesen) vermitten blybe, das aber jr ettlichen (die nach vnfriden
lurstel) nit gefellig gewesen, als sicb morndes mentags wal erscbeint bat: dann
wiewal wir vermeynt es wurde sich solicher kircbwybung nyemans witbers beladen,
so sind doch ettliche der vnnsern nach mitiag hinusz ganngen ein obenurten
zetbund, vnnd gantz vmbeweret vnd vngerust zu widerwertigkeit, in guter frunt-
licher meynung das nyemans da were dem solichs verdrieszlich sin soit : vnnd als
sy zulrincken nydergesessen, sind ettliche von Ricbiszhein ouch kommen mit jren
gewehren vnnd oucb zutrincken nidergesessen, doch jre gewebre by jnen behalten,
mit denen baben die vnnsem fruntlicher gestallt geredt, das sy nyemans zutralz,
V. ^0
74 1522
sander guler fruntlicher meynung jren pfenning zuuerzeren da syen, vnnd sy die
von Richiszhein soUen sich ouch nulzit vnfruntlichs zu jnen versehen : destweniger
nil haben die von Richiszheim (als wir warlich bericht sind) von slundan ein
botlen gen Richiszheim gesanndt vnnd mer lewte vffgewygelt hiniiber zekomen,
daruff die vnnsern in ansehung solicher vnfriintlichen handlung sich zu ruwen
vnd fryden wellen schicken, jr vrten bezalt vnnd mit frunllichen wortten gannlz
frydlich abgescheiden, vnnd gegen vnnser stalt nahent sum gutluthusz zu heim-
gezogen, in willen denen von Richiszhein zu vffrur kein vrsach zegeben : des sich
aber dieselben von Richiszhein nit geseltiget, sunder den boseu grund jres
anschlags eroffnet, in dem das sy den vnnsern bisz in vnnser zwing vnd bann
uachgezogen vnnd ettlichen (so die vnnsern hindersich zu jnen geschickt jres
furnemens gullich zuerfragen) tratzlich hochmulig antwort geben vnnd sy damit
wider hindersich bewegt: aber als sy sich jnen enlgegen gestellt, sind die von
Richiszhein fluchtig worden, vnnd doch mit jrem geschutz durch einen jren priesler
vnnd andere vff sy abschiessen lassen, darufF die vnnsern als zur gegenwehre
tratzlich geursacht in solicher fluchl jnen nachgeylet wider in das dorff Rudiszhein,
sind dieselben von Rudiszhein denen von Richiszhein gantz anhengig gewesen,
vnnd mit furbetrachtung ettlich in jr kilchen beschlossen, die vber die vnnsern
gesturmbt, vnd einer der jren sich mit werender hannd wider sy gestellt: ouch
haben sy die von Brunstatt beschickt zw eim bystannd jr widerwertigkeit, des
ailes jnen on not gewesen vnd wal vberblyben were, denn wal zugedencken wa
der vnnsern furnemen gewesen sy zuschedigen, jr sturmen vnd gegenwehre helt
wenig erschossen , vnnd mag sin das in solichem geleuffe jr einer zu boden
geschlagen worden : das aber die vnnsern die kilchen (so doch beschlossen gewesen)
ingenomen noch vffbrochen, wirt sich fînden : so haben sy ouch die fenster nach
der von Riidiszhein anziehen nit zerrissen, anders denn das einer ein loch mit
der hanndt gestossen, vnnd hinin gerufft bat sy sollen sich des sturmens abthun.
Dem allem nach sind die vnnsern on einiche beleydigung deren von Rudiszhein
wider anheimsch zogen, vnnd haben also die von Richiszhein vnnd Rudiszhein
vnns mit solichem jrem tratzlichen hochmut vnd nachziehen ein solich geleuff vnd
vffrur gemacht, das wir doch vmb sy nie verdient, vnnd des dhein vrsach ye geben
haben, vnd on zwifel wa wir des bosen hessigen willens gegen jnen als sy gegen
vnns erzeigt gewesen, an jnen mit guten fûgen wal hetten mogen rechen, das wir
doch im besten vnderlassen vnnd abgeweret haben, als die zu fryde vnnd ruwen
lieber helffen wolten, in gedenncken das solichs ailes v. g. vnd anderer erberkeit
zuwider vnnd nit liebe sye : es wirt sich ouch nyemer finden das die vnnsern mit
furbetracht vnd verwarung ettliche versteckt vnd mit gewerter handt in das dorff
gefallen, anders denn wie yetzgemelt ist, des gibt ein gute anzeigung das jren vil
vnd der merteil kein ander gewehre denn jre tegen gehebt, vnd stude vnd stecken
vsz den reben erwuscht haben sich zuweren.
So nun disz ailes gnugsam anzeigung gibt, das key. m» angehorigen der ort
vnnsere nachpuren vrsach vnd anreitzung so zu widerwertigkeit vnd krieghchen
vffruren dienen, gesucht vnnd teglich suchen, haben wir vnns des billich zuerclagen.
1522 75
vnnd sind in willcu gewesen, oh glichwal v. g. vnns nil geschriben, sy des hanndels
selbs zuberichlen, mit gannlzem flisz ernsllich begerende dieselben v. g. wollen
gnediglich ermessen was vsz solichen Iralzlichen anrcitzungen mag erwachssen,
vnnd deszhalb by key. m' vnderlhanen vnnsem nachpuren mil ernsl verschaffen,
das sy sich zu dem so fryde vnd einigkeil mag enlhallen schickcnd, vnd der
Iralzlichen anreilzungen mussigent, ouch die widerwerligen vnder jnen mil geburender
slrafTe vnnd sunsl abslellenl, so mogen wir spuren das jnen fryde vnnd einigkeil,
als wal als vnns begirlich vnnd lieb sye : hynwider wellen wir mil den vnnsern
derglichen ouch verschaffen, wie wir biszhar ouch gelhan, daran v. g. spuren
mussen vnns nulzit liebers sein dann fryde, ruwc vnd einigkeil : des mogen sich
vwer gnaden zu vnns wal versehen.
Dalum vfT mitwoch nach sanl Vlrichs lug anno elc. xxij".
Burgermeisler vnd raie der slall Mulhusen.
Minute en papier de la main du greffier Gamsharst. (Archives de Mulhouse.)
2128. Lettre du bourgmestre et du conseil de Zurich qui, informés des violences exercées contre des 1522.
vassaux autrichiens au marché de Mulhouse, le mardi après la pentecôte (10 juin), iniis à Riedisheim, 14 juillet.
rendent le bourgmestre et le conseil de Mulhouse attentifs aux conséquences inévitables de ces désordres;
comme il leur importe, ainsi qu'à toute la confédération, de vivre en paix avec leurs voisins, et qu'on a
malheureusement assez à faire avec les troubles actuels sans en provoquer d'autres, ils les invitent à
prendre des mesures pour obliger leurs bourgeois trop remuants à rester en paix.
14 juiUet 1522.
Den frommen fûrsichtigen wysen burgermeisler vnnd radt zu Milhiisen, vnnsern
insûuders gutlen frûndenn vnd gellrûwen lieben eydgnossen.
Vnser fruntUich dienst vnnd was wir eren vnnd liebs vermôgen zuûor.
Fromm fûrsichlig 1| wisz insonders gût frùnd vnnd geltruw lieb eydgnossen,
vnns kûmpt fur wie verganger || pfinsten in iiwer stalt in fryem jarmerckt, darnach
zu Riidiszheim uff key. m' ertrich dûrch eltlich der iiwern (vngelzw^ifell ûch als
der erberkeit hinderrûcks) gegen key. m' vnnd des hûses Oslerich lûlen vnfur
vnnd frâfner mût will geprucht sye etc.
Was ûsz sôllichem gmeyner eydgnosschafft, vnns vnnd iich in kûnfftig zylt
erwachsen môchl, wûssenl jr wol zu beltrachten : dwil aber ûch vnd vnns allen
nit komenlichers vnd bessers sin wil dan gùlle frundschafft vnnd friden mit vnsern
anstosenden nachpuren, vnd in sonders denen wir mit erbeinûng verpûnden sind,
zehalten vnnd zeûben, so ist vnnser frûnllich beger mil den vnrûwigen by ûch zu
verschaffen rûwig zesind, als vnns sûsl nil zwifell jr gneigl sind, dann wir diser
zyll (leider) vnruw gnug haben : dis wôUenl besler meinûng (wie es beschichl) von
vnns vffnemen, dann das ailes so vnsz allen frid, einikeil vnnd rûw geperen mochl,
werent wir ze fûrdern ganlz geneigl.
Dalum vff den xiiij lag julij anno etc. xxij".
Burgermeisler vnnd radt der slall Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
76 1522
1522. 2129. Extrait du récès de la diète réunie à Berne, le 23 juillet 1522. — Le bourgmestre et le
23 juillet, greffier de Mulhouse soumettent à la diète une ample correspondance de la régence d'Ensisheim, ainsi
qiie la réponse que la ville y a faite. H en résulte qu'elle s'est pleinement justifiée des reproches dont
elle était Tohjet de la part de ses voisins.
Amtliche Sammlnng der àltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a. p. 223 e.
1522. 2130. En réponse à leur lettre du 9 juillet, le gra>id bailli et la régence d'Ensisheim mandent au
2 août, bourgmestre et au conseil de Mulhouse, qu'ils ont pris de nmivéUes informations qui semblent démentir
leur version. H n''est pas vrai que, le lundi de la pentecôte, les vassaux se soient entendus pour arborer
leurs plumes; le fait est que, selon tm vieil usage, les gens de Hochstadt ont été, le jour de la
pentecôte, faire leur visite de bon voisinage aux nobles de Morschwiller, et que là on a donné à
chacun une plume de paon, qu'ils s'engagèrent à garder à leurs chapeaux jusque dans Véglise de leur
village, sous peine d^une amende d'un pot de vin pour tous ceux qui y manqueraient; puis quand,
sans songer à mal, ils se rendirent, le mardi, à la foire de Mulhouse, on leur fit les avanies dortt la
régence s^est plainte. Elle n'a pas trouvé non plus que les vassaux se soient promis de prendre les
bourgeois à partie, s'ils en rencontraient aux fêtes de Pfastadt, de BixJieim et ailleurs, et s'il est arrivé
malheur à un ressortissant d'Illzach, ce n'est point de propos délibéré, mais parce que, coupable d'un
homicide, il fut rencotitré par un parent de la victime, qui le traita alors comme il arrive journellement
dans des cas pareils. De même, pour le passage des vassaux qui ont traversé la banlieue de Mulhouse,
et qui n'ont rien fait pour s'attirer Vanimadversion de la ville. Quant à la fête de Biedisheim, d'où
les vassaux de Bixheim doivent avoir dépêché un des leurs dans leur village, il est constaté que c'est
de Bixheim, quand on eut connaissance du conflit, qu'un messager se porta à Biedisheim pour enjoindre
aux ressortissants de rentrer chez eux, et pour ce qui est de Brunstadt, les habitants attestent que
personne ne les a appelés au secours de leurs voisins. — L'enquête à laquelle la régence s'est livrée, met
à la charge des gens de Mulhouse d'autres provocations encore que celles qu'elle a déjà dénoncées; à
certaines fêtes patronales dans son ressort, il y en a qui ont crié : *Sol et terre de Suisse! » A Mulhouse,
des varlets de la ville ont menacé des vassaux pour le port de leurs plumes, quand en définitive les
bourgeois s'en parent, comme bon leur semble, sur le territoire autrichien. Comme ces provocations ne
peuvent produire que des troubles et des conflits, la régence prie la ville de punir les coupables comme
ils le méritent.
Ensisheim, 2 août 1522.
Den ersamen wysen burgermeyster vnd rat zu Mulhusen, vnsern lieben beson-
dern vnd guten frunden.
Vnser fruntlich willig dienst sigen vch zuuor altzit. ||
Ersamen wysen lieben besondern vnd guten frunden, |1 vnserm jungsten schryben
nach so wir vch vff ewer antwurt vnd bericht der uffruren vnnd wyderwertigkeit
halben so die ewern wyder der ro. key. m' etc. vnsers aller gnedigsten herren
landtsaszen vnd vnderthonen furgenomen gegeben gethon, haben wir vns, souil vns
muglich gewesen, der sachen erkundiget vnd konden nit fynden das sich der key.
m' landtsaszen vnd vnderthonen, wie jr geschryben das jr bericht werden, am
pfmgsmentag negstuerrugkht vereynbart, oder eynandern daruff zugetrungen haben
sollen, die federn morndes inn ewer statt offenlich zutragen oder yemanden domit
zutratzen, besonder das es also dormit zugangen sige : als die von Hochstat nach
altem harkomen die edlen zu Morszwyler vs guter nachburschafft vff den pfîngstag
negstverschynen besucht, vnd jr yedem eyn pfawenfedern geschenckht worden, das
1522 77
V sich vereynl haben das jr yeder dye syne vff synem hul oder pirrcl stecken
vnd anheym gon Hochstalt inn die kirchen Iragen, vnd welicber das nil thuge,
das der eyn mass wyns geben : das soUe ouch beschehen syn, vnd so am pfingst
zynslag darnacb jr eltlicbe vff den jormarckht by vch gangen, vnd die bemeltenn
federn nyemanden zuwyder noch Iralz vffbebalten baben, sigen von den ewern mit
jnen gehandelt vnd furgenomen, wie wir vcb dann das vormals zugeschriben.
So kouden wir ouch nit erkundigen noch fynden das der key. m* angehorigen
vff den kirchwyhungen zu Pfaffslal, Richsheym noch andern enden, sicb die ver-
eynbarl, die ewern wo sy die belrelten zu rechluerligen oder zutodtzustecben : das
aber dem ewerm von Yllzich zu Pfaffslal begegnel, das ist vs keyner vereynigung
oder vffsatzlich, besonder darumben beschehen, das derselb daruor eynen zutodt
geschlagen, vnd als des entlybdlen frundt eyner den todlschlager der enden vnge-
ferde gesehen vnd betràllen, bal er den darumben zuslroffen vnderslanden, vnd
dermoszen gegen jme gehandelt, wie sich dann solichs inn derglichen handeln lâg-
lichs begybt.
^'nd wiewol der key. m' landlsàszen vnd vnderlhonen vs dem Sungkhaw herab
Jurch ewern bann vnd oberkeil gezogen, so haben sy doch nyemands beleydiget,
noch eynichen vngewonlichen mulwillen erzeigl dardurch sy den ewern zu wyder-
werligkeil eyniche vrsach gegeben : als jr dann anzeigen das jr worlichen bericht
seyn, das die von Richsheym so vff Rudesheym nochkirchwyhe gewesen, eyn
botten gon Rudesheym gesandt vnd mer lut wyder die eweren hynnuber zukomen
uffgewigklet haben , do befynden wir ouch das wyderspil wor seyn, vnd namlichen
dergestalten das die von Richsheym, als sy angelangt das sich etwas irrung oder
vneynigkeil begeben wolle, gon Rudesheym geschickht, vnd die jren by jren eyden
anheym zuziehen erfordert vnd gebotlen, wie dann das bewiszlichen vnd darzuthun
ist , dorumben jnen vnbilUchen zugemeszen das sy eynichen bosen grundl jrs
anschlags eroffnel, oder sich anders dann nachburlichen vnd fridenhchen gehallen :
das dann ouch die von Richsheym oder Rudesheym die von Brunslat zu eynem
bystandt jrer wyderwertigkeit beschickhl haben, das konden wir ouch nit, wiewol
die genanten von Brunslat darumben by jren eyden erfragt seyn befinden.
Dwyl sich nun vs dem allem erschindt das die ewern, wie wir vch vormals
geschriben, der key. m' vnderlhonen vnd landlsàszen halben vnuervrsachel eygens
mulwillens vffsatzlichen vnd vorbelrâchtlichen gehandelt, zu dem das wir ouch erst
durch die obgemelt erkundigung bericht worden seyn, das die ewern vff ellhchen
kyrchwyhungen so inn dysen fordern osterrichen landen vnser régiments verwal-
ligung gewesen, offenlichen geschruen : hye schwylzer grundt vnd boden; das ouch
ewere statlknecht etlUchen der key. m' vnderlhonen so inn ewer statt komen vnd
pfawenfedern gelragen, gesagl haben sy soUen die ablhun, dann wo sy das nit
thugen, begegen jnen dann eltwas, das muszen sy haben, vber vnd wyder das den
eweren allenthalben inn der key. m» furstenthumb, stelten vnd gebieten dyser fordern
landen jre federn jrs gefallens zutragen zugeloszen vnd gestaltet wurdet, vnd das
ailes handel vnnd reytzungen seyn die gule fruntliche nochburschaffl zurutten,
wyderwertigkeit, kriege vnd vffrur furdern vnd bewegen, die wir dann zuuerhuten
78
1522
1522.
8 oct.
geneigt seyn : so begeren wir noclimals innamen ro. kcy. m^ mit allem ernst an
vcli, das jr zuenthalt giitter nachburschafft, fride vnd eynigkeil, die ewern vmb
vorige vnd yelzige angezeigle begangen bandlung, wie sich ewerlhalben wol geburi,
slroffen vnd dardurch bynfur derglichen by jnen abslellen vnd verhulen, dorby
wir spuren vnd vernemen mogen das vcb sollichs nit lieb, vnd hynwyder oucb
zuguter frunllicher nacbburschafft, fryde vnd einigkeit geneigt sigen : das wollen
wir gern frunllich vnd nacbburlicb verdienen
Dalum Ensiszheym, den andern tag augusli anno etc. xxij**.
Roraiscber key. vnd hyspanischer kon. m^ etc. landtuogl,
regenten vnd rate inn obern Ellsas.
Original en papier scellé de trois cachets en cire rouge. (Archives de Mulhouse )
2131. Extrait du récès de la diète de Lucerne, du 8 octobre 1523. — Bâîe, ScJiaffhoiise et MuUwusc
mettent sous les yeux de la diète les citations g^iiHls ont reçues de la chambre impériale. Sur la qtiestion
de savoir si ces villes ont déjà acquitté des contributions de ce genre, ou si elles se sont obligées à les
payer, lors des diètes de l'Empire auxquelles elles ont assisté, elles répondent toutes trois, que sans
doute elles ont déjà été Vobjet de réclamations semblables, mais que depuis qu^élles ressortissent à la
confédération, et même de mémoire d'homme, elles n^ont jamais rien payé. Là dessus la diète leur donne
le conseil de n'en rien faire non plus, cette fois-ci ; Lucerne écrira, au nom de tous les cantons, au
juge et au fiscal de la cJiambre impériale, pour qu''ils cessent leurs poursuites contre ces trois villes ;
car, selon toute apparence, c'est à l'insu de Vempereur qu'elles ont été introduites, et elles sont le fait
de certaines personnes peu scrupuleuses sur les moyens de tirer de l'argent de la confédération.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, l'' partie, a. p. 242 e.
1522. 2132. En réponse à la demande qu''ils ont adressée à V électeur palatin Louis V, aux fins d'obtenir
31 oct. l'exemption des contributions de l'Empire en faveur des villes de Bâle, de Schaffliouse et de Mulhouse,
ainsi que de Vabbaye de Kreutzlingen, en leur qualité d'alliées de la confédération, Varchiduc Ferdinand
mande aux députés des cantons réunis à Lucerne que le fiscal, B' Caspar, a établi dans tm ménioire,
dont copie est jointe, que ce n'est pas seulement par la dernière diète de Worms que ces villes et cette
abbaye ont été comprises dans la taxe et dans sa répartition, et mises en demeure de la payer, mais
encore par d'autres diètes de l'Empire précédemment tenues, et que par conséquent le devoir de sa
cJiarge we lui permet pas d'agir contre elles autrement que contre toute autre ville ou état de VEtnpire,
tant qu'elles n'auront pas prouvé par preuves juridiques qu'elles ne sont pas tenues d'obéir. D'après
cela, les confédérés peuvent se convaincre qu'il n'appartient pas aux conseillers de la régence impériale
de faire droit à leur réclamation.
Nuremberg, 31 octobre 1522. *
Amtliche Sammlung der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1"^
p. 252, ad h.
partie, a.
1522. 2133. Extrait du récès de la diète de Baden, du 24 novembre 1522. — En réponse à la lettre
24 nov. adressée à la régence impériale, les villes de Bâle, de MulJiouse et de Schaffliouse ont été prévenues,
qu'à moins qu'elles ne fournissent de meilleures preuves à l'appui de leur prétention de ne pas payer la
contribution, il n'est pas possible de ne pas leur appliquer les mandements qui l'exigent. Ces trois villes
demandent conseil sur le moyen de s'en affranchir. Les députés défèrent à leurs commettants la réponse
à cette question.
Amtliche Sammlung der altern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, !"■ partie, a. p. 250 h.
1523 79
2134. Extrait du récis de la diète de Baden, du 5 janvier 1523. — Au ntjet de la coHtribution lô2â.
réclamée des villes de Bâle, de Schaffhouse et de MuOiouk, des abbés éTEitmeddm et de KreuUUngem, 5 janvier.
Vempereur a répondu au message des confédérés, qt^U ne peut pas dispenser ces contribuables de la taxe
en question, tant qu'ils n'auront pas prouvé qu'ils en sont exempts. Les cantons domne$U à leurs cMiis
le conseil de laisser tomber T affaire et d'attendre que la régence impériale revienne à la charge; on
terra alors ce qu'il y aura à faire pour parer le coup.
Amtliche Sammiang der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a. p. 262 a
2135. Procédure contre Martin Brûstlin pour propos séditieux tenus à T occasion du permis de lô23.
séjour à Mulhouse accordé par le conseil à Ulric de Hutten. — Le lundi après exandi (18 mai) 1523, le raai-jain.
prêtât porta plainte detant le tribunal contre Brûstlin, au nom de la tille et en vertu de son office; le
conseil ayant accordé un sruf-conduit à Hutten, qui était venu chercher une retraite à Mulhouse,
l'accusé y avait trouvé à redire et tenu publiquement des propos dont le tribunal devait connmtre. —
i II avait appelé le mal saint-Valentin sur celui qui avait amené Hutten à Midhouse. — 2" Jî avait
déclaré que celui qui lui avait remis le sauf-conduit, aurait dû rencontrer un âne — 3* Il aurait
coulu que ceux qui ont bu et mangé avec lui, eussent rencontré une jument flamande. — 4" H avait
'^it qu'il pourrait bien se mettre à la tête dune bande de Hagenbach et saccager la maison de Hutten;
récédemment il avait aidé à disperser un rassemblement, et il ne serait pas plus difficile dexpulaer
Hutten; cependant le conseil a défendu datis toutes les tribus de former des attroupements les uns contre
les autres. — De tout quoi le prévôt porte plainte et demattde au tribunal qu'il se constitue et lui fasse
justice, en condamnant Vaccusé à Vamende qu'il a méritée. — Brûstlin prétend qu^il lia pas à réponâre
à cette plainte; elle ne serait fondée que s'il avait violé le sauf-conduit qui seul relève de la prévôté;
mais si quelqu'un qu'il aurait offensé, Hutten ou tout autre, intervenait pour son propre compte,
il se défendrait. — Le prévôt réplique par son avocat, qu'il porte plainte contre Brûstlin au nom de
MM. du conseil, dont il avait méconnu la supériorité en attaquant le sauf-conduit délivré par eux à Hutten,
et qu'il compte que ledit Brûstlin répondra comme il convient aux quatre chefs d accusation formulés contre
lui. — L'accusé soutint encore que le prévôt n'était pas reeevable dans sa plainte; mais le tribunal fut dun
avis contraire et décida qu'il sera donné suite aux débats. — L'affaire reparut le lundi après la trinité
Cl" juin). Le défenseur de Brûstlin prétendit que le premier chef d'accusation ne mettait pas en questiott
les franchises de la ville; l'accusé confesse avoir causé avec messire Brun, qui lui disait n'avoir pas jusqu'à
présent compris Vévangile, qu'on le lui avait celé et faussé. Brûstlin lui demanda si maintenant Tévan-
gîle était autre que précédemment. H lui paraissait que le livre saint n'était aujourdhui ni plus ni
moins que ce qu'il avait toujours été. Messire Brun persistant dans son dire, Vaccusé ne put s'empêcher
de lui répliquer, qtt'à ce compte il avait jusque-là célébré la messe comme une oie : « A-t-il donc fallu
que Hutten tienne ici pour faire de vous et de moi des chrétiens? Cependant je me flatte davoir été de
tout temps un bon chrétien. * Une personne présente à cet entretien dit alors qu'elle attssi avait mangé
avec Hutten, et qu'elle ne lui avait rien entendu dire de mauvais. Brûstlin répondit qu'il voudrait que
le diable eût béni tout ce qu'on avait mangé en compagnie de Hutten. Un autre interlocuteur dit alors
que si Brûstlin voulait être l'ennemi de Hutten, il le serait aussi. — Quant au second chef daccusation,
Brûstlin nie avoir tenu le propos tel qu'on le lui prête, et qui, dans tous les cas, ne s'applique pas à
MM. du conseil; il croit que la prévôté et les franchises ou la supériorité de la ville n'ont rien
à y voir; mais si quelque personne, laïque ou ecclésiastique, s'en trouve offensée, il est prêt à lui
répondre en justice. — L'accusé ne juge pas nécessaire de se justifier sur le troisième point, qui se
confond avec le second. — H n'en est pas de même du quatrième, sur lequel il fait pour mnsi dire
porter toute sa défense. Lors dune première plainte dont il avait été Vobjet, Brûstlin était accusé
davoir voidu attirer à lui les gens à plumes de paon et la bande de Hagenbach; il fait observer que la
ouveîle plainte ne fait plus mention que de la bande et de la menace qu'il aurait faite de pénétrer
• idemment dans la demeure de Hutten et de disperser ses adhérents, comme il avait fait préeédeatment
d'un autre attroupetnent. L'accusé nie avoir parlé de maltraiter Hutten; voici quels furent ses paroles:
80 1523
« Je vois bien que vous voudriez vous attrouper, puisque vous arborez les plumes de paon, malgré la
défense d€ nos seigneurs; ils agissent en gens d'honneur et, grâces à Dieu, cela leur a réussi jusqu'ici
et, s'il plaît à Dieu, leurs mesures prévaudront toujours.* Il ajouta encore: *0n a dissous la société
que vous aviez formée au poêle des tailleurs contre nos seigneurs et contre les bourgeois qui leur étaient
soumis, et, par ordre de nos seigneurs, j'ai aidé à la dissoudre; si vous la reformiez, elle serait peut-
être encore dissoute. > Tel a été son langage, et il ne croit pas qu'on puisse l'incriminer ; quand il ne
tolérait pas cliez les autres les mauvais propos, il ne les aurait certainement pas proférés lui-même.
Quant à Hutten, le conseil n'ignore pas que plusieurs de la bourgeoisie n'avaient pas vu son arrivée
de bon œil, en raison de ce qui pouvait en résulter. Hutten allait un jour dans un couvent, le
lendemain dans un autre, et il montait sur les remparts qui y aliénaient et dont l'accès est interdit aux
étrangers; on ne parle pas des allées et des venues des cavaliers qui lui rendaient visite. Tout cela ins-
pirait à Briistlin des inquiétudes sérieuses pour la ville; mais quant à vouloir violer son domicile et
enfreindre le sauf-conduit dont il était porteur, jamais l'accusé n'en a eu la pensée. Il est vrai qu'il
était présent, quand des bourgeois parlèrent de faire des avanies à Hutten; mais il s'y opposa, attendu
que nos seigneurs n'auraient pu répondre d'un tel acte. Le défenseur de Vaccusé conclut en exprimant
l'espoir que, dans tout cela, il n'y avait rien qui motivât la plainte du prévôt. — Après la réplique de
ce dernier et la duplique de Brûstlin, le tribunal renvoya les deux parties à produire leurs témoins. —
Le lundi, jour de saint-Médard (8 juin), nouvelle séance du tribunal. Brûstlin commença par récuser
deux témoins du conseil, qui en faisaient eux-mêmes partie, et qu'il ne jugeait pas assez désintéressés
dans l'affaire, puisque c'était au nom du conseil que le prévôt avait porté plainte. — Le prévôt répondit
qu'il n'accusait pas Brûstlin au nom des personnes du conseil, mais au tvom de sa supériorité et en sa
qualité de prévôt; les conseillers ne pouvaient donc être considérés comme parties au procès. — Ainsi
mis en suspicion, ces témoins demandent à ne pas déposer. Mais le tribunal prononçant sur l'incident,
décide que les témoins produits par le prévôt seraient entendus. — Mécontent de ce jugement, Brûstlin
demanda à user de la faculté d'appel qui compète aux bourgeois. — Après délibération, le tribunal
autorisa l'appel devant le conseil, mais défendit à Brûstlin de le poursuivre plus loin, conformétnent à
l'usage de la ville et au serment que les bourgeois prêtent chaque année. — Le conseil rejeta le pourvoi
et renvoya la cause devant le tribunal pour être jugée au fond. Le tribunal, de nouveau saisi, jugea
que Vaccusé s^était mis dans son tort et le condamna à payer un tort à chaque échevin et deux torts au
prévôt. 1
Martin Brustlins hanndel.
Anno elc. xxiij, menlag nach exaudj.
Der schultheisz von wegen der statt vnd schultheissen ampls clagt zu Martin
Brûstlin : es hab sich begeben das Martin Brûstlin in vergangner zitt, als min
herrn dem von Hutten ein frje geleyt zugsagt vnd geben, das sy dann nyemans
schuldig zuuersagen wer das an sy begert, vfF das der von Hutten ein zittlang hie
gewesen ; das Martin Brûstlin in derselben zitt an der gassen gestanden vnd geredt :
er welle wer den von Hutten harbracht hett, das jne sant Veltin angieng ; zum
andern geredt : wer jme das gleyt gegeben, das er ein esel het anganngen ; zum
dritten : er wolt wer jme das gleyt zugesagt vnd geben, vnd mit jme gessen vnd
truncken hett, das sy ein flander merhen hetten angangen ; zum vierdlen : er dorffte
1 Daprès cette procédure, il paraît que les plumes de paon étaient devenues un signe de ralliement contre
le conseil. Déjà en 1506, il avait eu à poursuivre un certain nombre de mécontents, et, dans l'information, il est
question de gens qui avaient arboré des plumes d'autruche avec la permission du magistrat, et d'autres qui avaient
parcouru les rues avec des plumes de paon sans sa permission. L'un d'eux était accusé d'avoir dit : «Je paie 4 livres
pour la taille, et il ne m'est pas permis de me montrer dans les rues: ich sich woJ ich musz gar in die hvfiitt,'
1523 8i
wal eiii Hugenbechische roll au sich henncken vnd dein von Ilulten durchs husz
loufTen ; er hab vor oucb ein soliche rotl holffen vertriben, cr welle den ouch ver-
Irvben. Das min bcrrn in vergangner zil in allen zunfflen lassen verbiellen by lilx'
vnd gui, das sich nyemans rollen vber den anderu sol, vnd bal min berrn als der
oberkeil soliclie grobe wori zugcredl, wenn sy die sind die dem von Hutlen gleyl
vnd Iroslung zugesagl, vnd das Martin vff offner gassz soliche wort geredt, die zu
vtTrur dienen : das clagl der schullheisz von jrae so hoch das in der vrleil funden
mag werden, vnd begerl darumb gericht vnd recbl, vnd der besserung nach erkannnt-
nusz des gerichts, mil vorbehaltung nach der anlworl was wilher nol sye.
Anlwort Marlin Brusllins : wie der schultheisz geclagt, sye es nit, in hofnung
elllich clag halben so gescheen anlworl zugeben, so es von anderer wcgen die clag
gescheen : hab er aber von der stelt wegen zuclagen, vnd das gleyl brocheii das
ins schullheissen ampl gehort, daruiî welle er anlwort geben; hab aber sunsl
yemans, der von Hulteu oder wer der sye, zu jme zuclagen, den er geschuldigl,
ilem welle er ouch anlworl geben.
Daruff der schultheisz reden liesz : er sye da geslanden von wegen der slell
vnd schultheissenampl, sin fursprechen begerl, zu Marlin clagt nemlich vier artickel
von wegen der oberkeil miner herrn, das Marlin dieselben worl minem herrn der
oberkeil zugeredt vnd sunsl nyemans anders, die syend die die dem von Hullen
geleyl, Iroslung gegeben haben, vnd sunst nyemans anders: ob aber Marlin die
clag nit recht verslanden, welle er in guler hofnung sin Marlin geb dem schull-
heissen rede vnd anlwort vff sin gelhane clag, nemlich vff die vier artickel, wenn
er der schultheiss vfT dessmal nit hie stat von wegen sins selbs, sunder allein von
wegen miner herrn, als der oberkeil solichs zu jme zuclagen beuolhen als eim
amplman ; wil hoffen er sol jme anlwort geben vff die gelhane clag, setzt damil
den artickel zu recht.
Martin vermeynt nit schuldig sin anlwort zugeben, die stannden denn da die
jne zubeclagen haben etc.
Demnach ist erkannt: Marlin sol dem schullhessen von wegen der slalt vnd
des schullhessen ampts anlwort geben, vnd darnach wilher gescheen das recht.
Vff mentag nach Irinitatis.
Marlin anlwort durch sin fursprechen, vff den erslen artickel : ob schon die
clag also wie der artickel stand, berur doch serselb der statl friheit nit, demnach
stand er da er well gern heren das er dem geschicht der den von Hutten bal
harbrachl, aber er hab geredt mit herr Brunen, derselb hab jme geanlworl : er hab
biszhar das ewangelium nit verslanden, man hab jms verschlagen vnd verhalten;
vff das er geredt : ist denn das ewangelium anders denn vor aller zill ? Es ist vff
disen tag weder minder noch mer denn es vor ewigen zitlen ist gesin ; vff das her
Brune noch ein mal geredt : man hab jms biszhar verschlagen vnd veranhallen ;
darufî er jme geanlworl: wenn ers ewangelium nit verslanden, hab er biszhar
eben mesz gehallen als ein gansz ; ist denn der von Ilulten harkomen das er uch
vnd mich erst cristeu musz machen ? Nun bin ich doch alweg ein guler crist gesin.
V. ii
82 ' 1523
Da isl einer geslanden mit dem er Marlin nutzit geredt, der hab gesprochen : er
hab ouch mit dem von Hutten gesprochen, hab nutzit boses von jmegehorl; daruff
Marlin demselben geanlwort : er wolt wer mit jme gessen hetl vmh einer rolt
willen, das jms der tuffel gesagnel ; da sye aber einer gestannden vnd geredl : icli
hab ouch mit jme geessen, aber xj rappen verzert; dem hat Martin anlwort gebcn :
als ich hab ouch dick viel verzert, hab aber nutdestmer; daruff derselb wilher
geredt : wend jr jme fynde sind, so wil ich jme ouch fynd sin.
Zum andern, geslat Martin nit das er also geredt, noch vff jne bracht werde
dâs er also geredt wie der artickel wiset, aber also : er wolt weHcher dem von
Hutten die erste anleytung geben, das er ein flander merhen hett angangen; aber
er zyhe min herren nutzit, hab ouch nyemans genennt, darumb er hofft der artickel
berur das schultheissen ampt, der stait fryheit noch oberkeil ganntz nutzit; sye
aber yemans denn das berurt einzige pcrsonen, geisllich oder weltlich, denen welIe
er eins rechten sin vnd welIe sine herrn vngeschuldiget haben, welle sy ouch nutzit
beruren.
Zum dritten artickel : den artickel zuueranlwortten sye nit vil not, welle jne
mit der anlwort des andern artickels veranlwort haben, mit denselben vnder-
scheidlichen worlten, in hoffnung es werd nit anders vff jne bracht.
Zum vierden artickel : zuuerantworten disen artickel sagt er, sye in der ersten
clag geclagt das Marlin Brustlin geredt : er welle die pfawenfedern vnd die hagen-
bechische rott an sich nemen, yetze sye allein clagt die hagenbechische rott vnd
der pfawenfedern nutzit gedacht, vnd das er dem von Hutten welle durch sin husz
louffen vnd die rott helffen vertriben, er hab vormals ouch eine vertryben etc. : das
werde sich nyemer erfînden, er hab semlichs nit gelhan, das er jme welle durchs
husz louffen oder ye gedacht hab ; aber der rott halben hab er also geredt : ich
sich wal jr wolten uch gern rolten, als da jr die pfawenfedern vffsatzten wider
mine herrn, die handelten als erlich Iwte vnd ist biszhar wal erschossen, got sye
glopt, vnd sol, ob got wyl, nyemer vber erschiessen ; vnd wither geredt : die rott
die jr hetten vnder der schnider husz, wie vor geredt, wider min herrn vnd wider
die jren die mit minen herrn gehorsam waren, dieselb rott ist uch gewert worden
vnd ich hobs geholffen weren vsz geheissz miner herrn, das wirt uch villicht ouch
gewert ; vff die meynung hab er geredt vnd nit anders, in hoffnung das sol jme
nutzit schaden in keinen weg, vnd er hab nutzit gehandelt das wider min herrn
sye gesin, er wolts von eim andern nit lyden der sinen herrn fluhte, geswigen das
ers thun soit ; vnd was er geredt, hab er vmb der statt nutz vnd ère geredt : wenn
der von Hutten hierhar komen, haben min herrn gewisset das etthch nit gunslig
gewesen, das nit sy zumelden, vsz vrsach was darusz mocht erschiessen, er ist hùt
in eim closter gsin, morn in dem andern, vnd vff die muren gangen da kein frembder
soit hinkomen, da ettliche closter sind, vnd souil rittens zu vnd von jme gewesen,
das er geforcht es mocht einer statt vnd den jren vbel erschiessen, vnd darumb
hab er das vsz gutem grund vnd herlzen geredt ; das er jme aber willen durch sin
husz louffen, oder das gleyt an jme brechen, sol sich nyemer erfinden ; aber er sye
wol darbj gsin das ettliche geredt sy hetten ein lust jme strahat zugeben, hab er
1523 83
nrrcilt : iieyn, min herrn kondlen ilas nitl vcraiilworllen, demi, als er bore, so hab
er ein gleydt, denn jme geschebe gwall, deun er Irosl sicb des gleidts.
Iliemil wellen sy jr anlworl bescblossen han, in boffaung wieuor nil wider
das schullhessen ampt gehandelt han etc. : \va oucb der scbullheiss nil mil nuwerung
kerae, wolt ers zum rehten selzen mil vorbeballeu sius furbringeu.
Des schullhessen gegenrede : diewil Marlin der clag in jreu arlickein nil anrede,
vermisset er sich dieselb clag furzubringen.
Deszglichen Marlin sin anlworl ouch begerl furzubringen, in hoffnung wieuor.
Daruff ist beiden leylen jr kuntschaffl erkannt.
Menlag Medardj.
Da man die kuulschafflen hal wellen verhôren, bat Marlin vermevnl die der
râlen sind, ouch die jnen verwandl sind, «emlicb Claus V'nderwasser vnnd Conral
Kiszling, welle er fur parlhijsch achten vnd hallen, in hoffnung sy soUen nil
darumb sagen, denn die clag sye ye in jrem namen vnd von jren wegen gescbeen.
Dawider der schullheisz lassen reden : er hab Marlin Brusllin nil von der rals-
personen wegen beclagl, sunder von der oberkeil vnd des scbullbeissenampls halb
beclagl, darumb syen die ralszpersonen nil parlhijsch zuachlen, inn hoffnung sy
sollen sagen : vnnd als die beslimplen geslelllen zugen vsz dem raie sicb selbs oucb
verantworl vnnd geredt, diewil sy fur parlhijsch geachlel, wellen sy in hoffnung sin
sy sollen nit sagen.
In[ler]locutoria : nach dem vorbeschribenen zannck vnd gegenreden, isl nacb
gehaplem bedannck zu recht erkennl vnd gesprochen : das die zugen so der
schullheisz bestimpl vnd dargestellt, aile sagen vnnd darnach wilher geschehen soi
das recht ist.
Diser vrteil vermeynl Martin Brustlin beschwert zesin, vnnd bal die appelliert
vnnd gezogen, mil beger man sol jme soliche appellation wie eim burger zulassen
vnnd nit abschlahen.
Daruff ist nach gehabtem bedannck, Marlin Brusllin sin gelbane appellation
zugelassen fur ein ersamen rate, vnnd nit wilher denn wie der slalt brucb vnnd
harkommen ist, vnnd der burger eyde so inan jerlich schwert, vermag vnd zugibl.
Diser hanndel isl wider fur gerichl gewysen vnnd die kuntschaffl aile verhorl.
Daruff erkannt daz Martin hab vnrecht than, vnd sol bessern yedem schoffel
ein vnrecht vnd dem schultheissen zwej.
Minute en papier formant un fascicule de six feuillets. (Archives de Mulhouse.)
2136. Le bourgmestre et h ■m Mulhouse informent leurs alliés, le bourgmestre et ie conseil de 1523.
Bâle, que les troupes levées à Brisach sont en marche; quelques cornettes sont déjà arrivées à Hirz- 16 août.
felden; les plus proches villages, Sausheim, Battenheim, Wittenheim, Kingersheim, ont reçu Vordre de
faire rejoindre leurs contingents; il n'est bruit que de préparatifs contre Mulhouse. Un gentilhomme avec
ses varlets, qui s'était présenté à la montre, a été refusé, parce qu'on le soupçonnait d'être porté pour les
Suisses; les gens des environs de Belfort et, depuis deux jours, les Sundgauiens acc-ourent en foule
pour se joindre à Vexpédition. Les uns prétendent qu'elle sera dirigée contre la fuiute Bourgogne, d'autres
84 1523
contre Montbéliard; mais la plupart pensent qu'il s'agira d'' abord de Mulhouse. Dans cette conjoncture,
la ville se tient prête à tout événement. Le bourgmestre et le conseil prient leurs alliés de Bâte de porter
leur attention sur le danger qui les menace et, en cas de besoin, d'avertir les autres confédérés. Peut-
être même Bâle en sait-il plus • long sur ce qui se prépare ; dans ce cas, MulJumse le prie de lui en
faire part, de ne 2>cis lui ménager les conseils, et, si Tattaque se faisait par surprise, au point qu'on
ne pût pas en donner avis aux confédérés, d'être en mesure de se porter au secours de la ville.
Dimanche après Vassomption, une heure du matin, 1523.
Den sireungen froramen fursichligen vnnd ersamen wisen burgermeisler vnd
raie der slall Basel, vnsern besunder guten frunden vnd getruwen lieben eidtgnossen.
Slrenngen frommen fursichligen ersamen wisen insunders gui frund vnd
gelruwen || lieben eidlgnossen, vnnser frùnllich willig diensl vnnd was wir eren
vnd guis vermogen || zuuor.
Also ist vnns in diser slund durch vnnser erfarung zukoramen, wie der zuge
yetzo zu Brisach gemuslert vffbrochen, vnnd sich gauntz gegen vnns heruff gericlit,
vnd sind des gewiss das yelzo eltliche venlin zu Hirlzfelden lygen ; so sind oucli
die neclislen dorffervmb vnns, als Soweszhin,BaUenhin, Willenliin, Kungerszhin, etc.,
beslellt vnd verordenl die knecht da zu lyfern, vnd wir konnen aber kein andere
mère jres furnemens horen, denn das die gemeyn rede vnder dem zuge, sy wellend
an vnns anfahen jr heil zuuersuclien ; item, darzu werden wir bericht das vff der
rausterung ein edelman mil knechten gewesen vnd sich hab wellen muslern lassen,
vber den sye ein geschreye vszganngen : er schwytzerle oder sye schwilzerich ;
darumb hab man jne mil sinen knechlen vszgemuslert.
Sodenn vermeinen wir das die nechslen welschen von Beffurlh herusz vnd
darby ouch Ireffenlich heruszlouffen dem zug zu ; so sind ouch die Suudlgower
dise zwen tag vast herab geloffen, vnnd sye man eins reisigen zugs warllen, vnnd
wirl wal von eltlichen geredt, sy wellend in Hochburgundj vnnd von etllichen
wider Mumpelgart : doch ist das gemeyn geschreye den anfang zu Mulhusen ver-
suchen .
Demnach vnd diewil vnns die geschreye aile beruren mochten, konnen wir nil
anders gedenncken denn das wir vnns zur gegenwehre schicken vnnd ruslen mussen
vnd wellend, vnnd biltend hierumb uch, vnnser gelruwen lieben eydtgnossen, mil
gelrungenlichem hochem fliss, ernsllichest vnnd frunllichesl wir yemer mogen, jr
wellennd vwer gelruw bruderlich vffseheu vff vnns haben, vnnd ob nol sin wurd,
andern vnnsern gelruwen lieben eidtgnossen dise meren ouch zuuerkunden, vnnd so
wir ouch achten das vwer liebe der vffruren vnnd zusamenziehens mer dann wir
wissens haben mochten, wolle vnns dieselb vwer liebe hiemit ouch zuschriben, vnd
jr gelruwen frunllichen rate milleilen, wie wir vnns wilher hallen soUen, vnnd
nemlich vnns in truwen bedenncken, ob der furfall so jlennds vnd grosz das wir uch
vnd andern vnnsern eydtgnossen nit wal ermanen vnnd beschriben mochten, das
wir dannoch vwer vnd jrer hilff nit manglen musten, diewil doch disz anfechlung
nit allein von vnnsern, sunder gemeyner vnnser getruwen lieben eidtgnossen wegen
entspringl, vnnd wir wellend vnns hiemit vwer vnd anderer getruwen hilff vnnd
1523 85
hysUiuuds ^der wir vnns Irosliicli verselien viid danifl' verlassen) haltenj zu goi
dem almechligen vuzwifelichen Iioffeude, damil vnd vorab durch sin gollich hilfT
diser widerwerligkeil mit glucklichem syg zubegegnen.
Datuin jlenuds iu der ersleu stuDd nach iiiilleruachl. soniila;;s ttiirii as.s(iiii|»-
lionis Marie anno etc. xxiij.
Burgermeister vnd rate der slall Mulhuseo.
Original en papier avec trace de scean en cire verte. ^ArchiTes da canton de Laceme,
Zugetcandte Orte, VL) — Cf. Âmtliche Sammiang der âltem eidgenossischen Abschiede.
Tome IV, 1'* partie, a. p. 32d, ad k.
2137. Extrait du récèg de ia diète de LHcerne, du 17 août 1523. — A la dàture de la «ewwN, la XbQ.
>tfte reçoit emeore de» lettres de MvJhotue et de Baie, par Utqudles ces mUes prévieime$U le$ eot^Uiri* 17 août.
ne, tout à Tentomr de MuOnouse et jusqv^à un demi-miUe de BàU, tout le Sundgaa est ixempé par
'/t grand nombre de hmsquemets et que, de pbts, ces troupes doivent être renforcées par de la
avtUerie. Il ett est de même dans le Brisgau, et personne ne sait la destination de ces rasseoMemenis;
euiemeut le bruit court que c'est à la Suisse qu^on en veut. Les deux villes prient en eomtépiemee tes
cantons de prendre cette situation en considération; car dles ne pourraient pas Umgtempe supporter le
voisinage de cette soldatesque, qui conaomate ou ravage toutes les ressources du poffs en blé et en vin. —
Les députés reporteront ces nouvelles à lewrs commettants, pour que chacun mette ses troupa sur pied^
jusqu'à concurrence de 20000 hommes, c^ qu'au besoin la Sttisse puisse se défendre. En même iemipa
la diète prescrit mue deux villes de bien se renseigner et de rendre compte à Lucerne, de jour ou de
nuit, de tout ce qi^dles apprendront. De son côté, Luceme convoquera les autres cantons, qui devront
être prêts à se porter au secours de ceux qui seront en danger. — Sur la nouvtHe que donne le bcmrf-
mestre de Mulhmise. que. d'après le bruit qui court, les lansquenets doivent se rendre en Bourgogne, on
a écrit à la princesse et à la régence de la Comté, pour les prévenir de tenir les passages fermés, ainsi
que les traités les y obligent, et d'éviter qu^U soit fait dommage au roi; de bien considérer en même
temps ce qui pourrait résulter cPune manière tPagir digérente, à savoir la cessation des bons rapports
de voisinage et la rupture de leur traité avec la France.
Amtliche Sammiang der âltem eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a.
p. 321, h et k.
2138. Adaibert Meiger. bourgmestre et le conseil de Bàle informetU leurs bons amis de Mulhouse. 1523.
que Petermann dEptingen et d'autres vassmix autrichiens viennent de recevoir leur congé, avec un certain 19 août.
nombre des carkts qu'ils avaient recrutés; le bruit court que c'est parce qt^Hs n^omt pas voulu prendre part à
un coup de tmin quon devait tenter contre Mulhouse; mais U reste encore um corps nombreux d'infan-
terie et de cavalerie; U s'agit donc ^être sur ses gardes et de se bien renseigner sur tout ce qui pour-
rait survenir. Us ({foutent que les confédérés ne veulent pas se désister de Fentreprise qt^Hs wiéditent, et
qu'ils s'apprêtent à marcher contre U roi de France et à envahir la Bourgogne.
Mercredi cyprès fassomption 1523.
Denn fromenn fursichligenn ersamenn wysenn burgermeister vnnd rat der slalt
Miilhùsenn, vnnsernn innsonnders gùlen frundenn vnnd gelrùwen lieben eidl-
gnossenn.
Vnnser fruntlich willig diennst vnnd was wir erenn, liebs vnnd gûlz ver-
mogenn zûuor. jj
86 1523
From fùrsichtig ersam wys innsonnders gui fruiid vnnd getruwenn liebenu
eidlguossenn, || vuns kompl fûr wie dann Peterrnann voiin Eplingenu vnnd etlich
annder diser laundsasen mit jrnn kneclilenn so sy inn dise vffrùr angenoraenn
halenn, iu einer gûten zal geurloubel vnnd vsgemuslerl sigenu, vnnd solle das der
vrsach bescheenn sin, das ein anslag wider vnd fùr ùch ylennds zufallenn annge-
sehenn sin sôU, daby sy nil habenn woUenn sin, noch wider ein eidtgnossen Ihun,
vnnd sind also abzogenn , aber es soll nocli ein mercklicher huf zù ross vnnd
zùfïïsz vorhanndenn sin : deslialb woUenn dester besser sorg habenn vnnd die ding
nil verachten, ùwer kunlschafft vlyszlich habenn vnnd was jr erfarenn vnns
fùrderlich zûschribenn, das werdenn wir ouch thûn.
Inn sollichem ist vnns ouch zùkomenn das vnnser eidtgnossen vonn jrem fùr-
uemen nit stann, sonnder annziechenn wollenn, vnnd sye des widerteils annschlag
so bald das bescheenn, so werdenn sy in Burgund ziechenn vnnd den kùnig vonn
Frannckrich schedigenn : also ist eins yemerdar wider das annder, doch so ist gûl
sorg zûhallenn, deren nie zuuil ward, geben wir ùch ailes getrùwer meynung
vnnd warnungs wysz zûerkennenn^ ùch dornoch dester basz mogen besorgeun.
Dalum mitlwoch noch assumptionis Marie anno xxiij.
Adelberg Meyger, burgerraeister vnnd der rat
der slatl Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
»
1523. 2139. L'avoyer et le conseil de Berne remercient leurs confédérés de Mulhouse des nouvelles qu'ils
16 sept, leur ont données des lansquenets qui se rassemblent en Alsace, en nombre de plus en plus grand, sans
qu'on sache encore l'emploi qu'on doit en faire, et les prient de les tenir au courant de ce qu'ils auront
appris depuis lors à leur sujet, par une lettre dont leur exprès se chargera. En même temps ils leur
annoncent que le roi de France et les confédérés à son service se sont emparé de Novare, d'Alexandrie
et d'autres places en-deçà du Pô, et qu'ils ont bon espoir de réduire tout le duché de Milan en leur
pouvoir.
Mercredi après l'exaltation de la sainte-croix 1523.
Den frommen fursichttigen wysen burgerraeister vnd rat der slatt Milhusen,
vnsern sundern gûtten frunden vnd getruwenn liebenn eidtgnossenn.
Vnnser frùntlich willig dienst vnd was wir eren vnd gûts verraogen zùuor. ||
Fromm fùrsichttig wysz sunders gûtten frùnd vnd getruwen lieben eidt-
gnossen, Il der schrifftlichen verkundung nach so jr vns zù lest vff vnser biltlich
ersûchen der besamblung halb der lantzknecht im Ellsasz gethân, haben wir ver-
stannden das sich dieselben fùr vnd fùr slerckern, vnd daby nieraand moge wussen
was jr anschlag oder fùrnâmen sin sôlle : vnd so wir in deheinen zwyfel selzen
dann das jr darumb vnnderrichltung vnd bescheid raôchtten haben, wolltten wir
ùch abermâls frùntlich bilten ùch welle gefallen, ob ùch der sachen oder sunsl
ùtzit annders gegenwùrttiger lôufïen halb zûwùssen ware, vns darumb by diserm
vnserm botlen schrifftliche verkundung zethund vns darnach alltzyt dester fùrer
wùssen zûhalltten.
1523 87
So denne isl vns diser slund begegnet, wie der kûng mil sinein vnd vnser
eidtgnosschaffl gezûg Nawerra, Allexandria vnd annder plftl/. hiedisenlhalb dein
wasser genampl dor Po, eroberl vnd ingenomen habe, gûller hofFnung fur vnd fur
zûriickcn vnd mil der hillff des allmâchUigen das ganlz herlzuglbûmb Meylland
zuerfollgen, wolllen wir vch ouch erscheinen, mil erbiellen was vns fur vnd fûr
begegnel, vch nil zftbergen, wolwiïssend das vns von vch ouch niilzil belybt ver-
halllten.
Dalum miltwuchen nach exallacionis crucis anno elc. xxiij".
Schullthes vnd râl der slall Bern.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Malhonse.)
2140. Franz Hagenbach et Josse Gnerber transmettent au botirgmestre et au conseil de Mulhouse de 1523.
botmes nouvelles de la santé de leur contingent en Italie. — Les troupes confédérées jointes à Tarmée 30 sept.
française se sont portées d'abord devant Novare, qui se rendit, et, sous le feu d'artillerie, le château dut
l'ivre Texemple de la ville. Pieve en fit autant, et de là on marcha vers le Tessin quon passa de vire
jtjrce sur un pont jeté sotis la protection d'une artillerie formidable; 6000 EspagiuÀs et lansquenets
furent mis en déroute. Après cela, l'armée se dirigea droit sur Milan; le premier jour, elle s'empara
d'un fauboiirg, et le troisième, elle se porta d'un autre côté, ofi elle domine mieux la ville. EUe compte
40000 Français et Italiens, 10000 Suisses, et elle attend, le jour même, un renfort de 15000 hommes,
Fronçais, Espagnols et lansquenets, que le géttéral en chef (T amiral Bonnivet?) se propose d'établir sur
un autre point de la ville ji/ws difficile encore à réduire; on prétend que, dans la place, la disette est
très grande. Les Suisses ne pensent pas que le roi de France ait jamais eu des forces aussi considé-
rables dans le Milanais. Dans les derniers temps, Alexandrie, Lodi et Crénume ont ouvert leurs portes.
et Corne offre d'en faire autant. On prétend que le roi de France devait lui-mêtne prendre le comman-
dement de son armée, mais que des circonstances graves l'en ont empêché ; les généraux français, notam-
ment le sire de Bochambeau, colonel général des Suisses, affirment qu'il sacrifiera sa couronne plutôt
que de renoncer à la cotiquête du Milanais. Les Suisses sont bien traités; à la saint-Michel ils ont
touché pour la seconde fois leur solde; ils ont acheté en commun du pain et dti vin et, grâce à Dieu,
ils ne manquent de rien. En tennitiant. les dtefs du contingent de Mulhouse demandent ce qu'il y a de
fondé dans le bruit qui court au camp, que Zurich, Bâle, Soleure et Mulhouse ont battu les lansquenets
qui se tenaient en Alsace, non sans éprouver eux-mêmes de grandes pertes.
Mercredi après la saint-Michel 1523.
Dell frummenn fùrsichtigen ersamenn vnnd wysenn burgermeysler vnnd rail
der slatt Mylhiisenn, vnnsseren insiinders gunsligen gnedigen liebenn herrenn.
Frummenn fûrsichligenn ersamenn vnnd wysenn burger j| meysler vnnd ralt,
vunser inn sunders gunstigenn vnd i| gnedigen liebenn herrenn, vnnser frûnUichenn
grûss mitl erbyeltung alsz vwer vnnderthenigeun willigenn diener.
Noch vnnserem abscheyden nechsl bescheenn lonndl wyr ûwer wyszheyll
wyssenn dasz wyr ail frysch vnnd gesundt sindl, bys vff huU dalum dysz bryefts,
von denn gnoden gottes : deszglichenn tbundl mir ûwer wyszheyll zuwyssenn dasz
wyr milt samptl des kûnigs zûg denn erslen annick Ihonn fiir Naweren : da hall
sich die slall vff gebenn, vnnd darnoch durch notl desz geschitz dasz schlosz ouch
vff gebeun ysl worden : deszglichenn hall sich Byeff vff gebenn, vnnd darnocli
mill dem zug hindann geruck an den basz des wassers genempl die Thesinn, vnnd
88 1523
durch vnnser gwaltig gschitz gebruckt vnnd vnnser fyenld ennelhalb verlriben, vnnd
mitl gewallt vber den basz inill der golzhyllff zogenn, Spannger vnnd lanndlzknechl
\f[ sechs thusenndt vngeuorlich geyecht vnnsz gan Meylandl, vnnd ernstlicli
ziechenns fur die slalt geruckt vnnd jnn da ein Ibrslatl abgewuunenn desz erstenn
tags, am tryttenn tag darnoch mitt dem zug vff brochenn vssz dem vorderen léger
inn ein annders zogenn, vnd do mitt vnnserm zug die slatl zu benoltigenn vnnd
mil der gotts hylff zugewinnenn : vnnd yst die zal desz welschenn hufîenns,
Frannlzosenn vnd Ytalianer, vff iierlzig thusenndt, vnnd vnnser zal gmeyner eyg-
nossenn vff zechenn thusendt, vnnd vff huttigenn tag datum dysz brieffs sindl mir
warten eins ziigs vom kung vff funfzehenn thusenndt, welches Frannlzosenn,
Spannger vnnd lanndlzknecht, die wyl er legenn ann ein annderer der slatt, die
noch herler zebenottigenn ; vnnd ein offenntlich geschrey yst dasz ein grosse Ihiire
ann probannt inn der statt yst, vnnd vermeynenn gmein eydgnossenn dasz der
kùng inn langenn zyttenn milt solcher riischtung von lutten vnnd geschilz inn
Meylanndt nie gelegenn sye : gott geb vnns gliick.
Ouch inn denn verrucklen tagenn yst Allexanndria, Lodenn vnnd Karmenenn
gewunnenn worden, vnnd erbiitt sich Kûm vff zegebenn : auch wytter lonndt wir
iiwer wyszheytt v^yssenn dasz inn graeinem geschrey yst gsin, das der kung selb
personnlich inns veldt kuraen sotte, dasz nun nitl bescheenn yst vsz vylenn vnnd
mencherley schweren vrsachen, wyllenu ûch zu nochuolgennder zytt woll zebe-
richlen, vnnd die kunglich gwalthaber, der herr vonn Roschenubott, yelzundt
.vnnser oberster, mitt sampt den kùnglichen rettenn vnnd annderen frantzôsischenn
herrnn inn sollichem verfasztenn wyllenn sindt die kron von Frannckrich darann
zuhennckenn, oder das lanndt zeeroberenn : vif sollichs fiirnemenn zalltt mann vnnsz
woll vnnd haltt vnns erlich, vnnd die annder zalung yst vnns bescheenn vff Michaelis,
ouch yst win vnnd brott inn gmeinem kouff vnnd von gottes gnoden keyn mangell.
Ouch hannd mir nûwe mer inn vnnserem léger, wie das Zurcher, Baszler,
Soluturner vnnd jr, myene herrenn, sollenn die lanntzknecht die jm Elsas gelegenn
sindt, hinweg gschlagen vnnd ein mergklichen schaden empfanngenn, vnnd doch
das veld behalten habenn, vnnd yst vnnser frûntlich bytl inn rauglicher zytt vnns
solcher vnnd annder gemeiner nûwer merenn zewyssenn thun noch iiwerem gefel-
ligen wyllenn.
Datum vff myltwochen noch Michaelis anno etc. xxiij.
Frannlz Hagenbach, Josz Gerber,
vwer allzylt vnnderthenigen gwilligen dyener.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
152;î. 2141. Franz Hagenhach et Josse Guerber remercient le bourgmestre et le conseil de Mulhouse de la
8 nov. lettre qu'ils leur ont écrite. Quant à eux, ils n'ont pas beaucotq} de nouvelles à leur donner du camp
devant Milan, si ce n'est que tous leurs hommes se portent bien. Ils occupent toujours leur première
position, et, chaque jour, l'ennemi fait jouer contre eux sa grosse artillerie, dont le feu les incommode
beaucoup. Les soldats ont fini par en prendre de l'humeur, et, le mercredi après la toussaint (4 novembre).
1523 89
ils se refusèretit à demeurer davantage; cependant, sur les imtancea du général en chef et de atm Hat-
major, «b se résignèrent à attendre encore quinze jours. Là-dessus on leur paya la solde du ^uatrièiite
mois, et on promit à tous ceux qui resteraient que, passé ce délai, on leur donnerait leurs quartiers
(l'hiver ; rien ne prouve que la ville soit disposée à se rendre, et les assiégeants n'ont pas encore pu se
servir contre elle de toute leur artillerie. Le vendredi suivant, le signor Entz (Enzio?) est venu rejoindre avec
son corps pour attendre les résolutions ultérieures du général en chef. Les retranchements et les bastions
dont Ut ville s'est couverte, ne penmttent ni de la canonner, ni de donner Vassaut; le roi mime est
d'avis qu'on ne pourra la réduire que par blocus. L'armée ne manque ni de pain ni de vin, quoique
tout soit fort cher, et on ne pourra rien dire des quartiers d'hiver avant ^expiration du délai de
quinze jours.
Dimanche avatU la saint-Martin 1523.
Den fiiruerameii iursichtigeu ersamenn vnnd wysenu burgermeysler vnnd
ralt der statl Mylhusenn, vnnsernii inusundereu gnedigen vund guusligeu lieben
herren.
Frumenu fursichligenn ersammeu vnnd wyseun bur || germeysler vnnd ralt ,
vûusenm iunsunders gun || sligenn vnnd gnedigen liebenn berrenn, vnnser frunl-
lichen grûsz mitt erpyetung alsz uwer vndertbenige wyllige diener, ùwers frunl-
liches scbrybes tbun mir ûwer wyse zuwyssenn dasz mir soUicbs empfanngenn
babenn, vnnd wyr vnnd die vnnsereun ein sunders grosz wolgefallenn darab geban
vnnd der uuwenn mereun halbenn by iicb verlofl'en : oucli berwyderumb solltenn
mir ucb zuscbribenn nuwe merenn by vnns verloffenn bey vor Meylanndt inn léger,
so banndt mir niilt sunders nuws, dasz mir ail frysch vnnd gesundl sindt von den
gnodeu goltes, desz glichenn wyr oucb allzylt begeren vonn ûwer wyse zeuer-
uemmen etc.
Vnnd sindt sollichs vnnser niiwe mer, dasz mir uocb bysz bultigenn dag inn
dem erstenn léger ligendt, by dem closter Scbyruwall, vnnd schyessenn vnnserc
fienndt vsz der slalt alletag mitt grossenn stuckenn on vnnderlosz inn vnnszer
Jeger, des sy vnns mengenn mann gschenndenn : vff sollicbes sindt gmeine knecbl
fast vnwyllig wordenu, vnnd warlt ein vffbrucb vff mytwocben zunacbt nocli
omnium sanclorum von den knecbteun nitt zubliben, dasz nun durcb bytt desz
oberstenn berren vnnd gmeyner bouptluten abgestelt warlt vnnd erworbenn fier-
zebenn dag lennger im léger zublibenn, vnnd doruff gebenn die fierlle zalung, vnnd
wer do furer bliben well, inn das winler léger zufuerenn, dann wir nuit kunden
spurenn oder merckenn dasz sy sich ergeben wellenn, dann mir babenn ail vnnser
gescbitz uocb nye brucht sy zu benotligenn, vnnd vff fryllag nocb vorgenemplen
dalumsz, ist Synior Entz mytl sinem huffenn zu vnns zogenn, vnnd do mill vnns
zu warlten bysz vff wytterenn bescheidt desz oberstenn, dann sy babenn sicb in
der slalt inn solicher mosz verscbantzt vnnd baslionn gmacht, dasz vnmuglich yst
sy zu sturmenn oder zu bescbiessenn, vnnd yst dasz des kungs meynung sy nocb
der lenge zu bebarrenn, vnnd nocb bysz bar babenn wyr wiu vnnd broll gnoug
vnnd kein mangel, sunder dasz ee dur yst, vnnd enntlicben bescblusz des winler
V 12
90 1523 — 1524
légers konnen wyr ùch nilt berichten bysz vszgang der lîerzehen dag : uun zu mol
nitt mer danu gott bewar uch.
Datum vff suntag vor Martini anno etc. xxiij jar.
Frauntz Hagenbach, Josz Gerber,
vvvere allzytt gewillige vnnd geborsame diener.
Original en papier doublement cacheté du sceau de Fr. Hagenbach. (Archives de
Mulhouse.)
1523. 2142. En réponse à une lettre de leurs confédérés de Mulhouse, Adalhert Meiger, bourgmestre et le
24 déc. conseil de Bâle leur mandent Venvoi d'une députation pour les accommoder avec leurs adversaires (ou
leurs malintentionnés).
Jeudi après la saint-Thomas 1523.
Denn frommen fûrsichtigenn ersamenn wysenn, burgermeister vnnd rat zu
Mulbusenn, vnsern innsonnders gûtenu fn'indenu vnnd getrùwenn liebenn eidl-
gnossenn.
Vnnser frùntlicb willig diennst vnnd was wir erenn, liebs vnnd gutz ver-
mogenn zuuor. j|
Fromm fursicblig ersam wysz innsonnders gût frùnd vnnd getrùwenn liebenn
eidtgnossen, || ùwer scbribenu darinn jr begerenn vnnser ratzbottschafft, uch sampt
etlichenn ùcb widerwertigenn zubelragenn, abzefertigenn, habenn wir verlesenn,
Mgenn barufï" uch frùntlicb zûuerneraenn das wir ùcb als vnnsernn gelieptenu
frùnden nit alleinig inn dem, sonnder inn eim vil bôherenn zù willforenn gneigt,
vnnd vnnsere treffennliche ratzbottschafft vff das schierest wir mogenn, die ùch
des tags berichteun werdenn, abfertigen wollen, dann wo mit wir ùch frùntlicb
diennst bewysenn konnen, sind wir girig.
Datum donnrstags nach Thome anno etc. xxiij,
Adelberg Meiger, burgermeister vnnd rat der statt Basel.
Original en papier, le sceau manque. (Archives de Mulhouse.)
1524. 2143. TJlric Zartt mande au bourgmestre et au conseil de Mulhouse, que les Suisses occupent tou-
18 janvier, jours leurs quartiers d'hiver, et que les soldats sont bien traités et bien nourris; ceux de Mulhouse en
particulier jouissent de la meilleure santé. On sait de bonne part que les Milanais se fortifient de jour
en jour; ils attendent, dit-on. GOOO lansquenets qui ot}t passé la montre en Tirol, et, dès leur arrivée,
ils prendront V offensive; puisse Dieu assister les troupes suisses, afin qu'elles fassent honneur à la
confédération et à Mulhouse! On apprend aussi que des marchands suisses expédient aux Milaïutis
toutes sortes de denrées, ce qui est très dommageable à l'armée. Ulric Zartt prie MM. de Mulhouse
de lui procurer une copie de la commission du capitaine Franz Hagenbach, oîi se trouve porté le
tnontant de sa solde; il a besoin de cette pièce pour le règlement de la solde qui lui revient, comme
successeur de Hagenbach. et que leur colonel Jean de Diesbach prétend rogner; il lui conteste même le
grade qui lui était promis, et veut Vempécher d'arborer la bannière de Mtdhouse, comme le font les
autres alliés des Suisses. Ulric Zartt y tient d'autant plus que Mulhouse est compris dans le traité
avec la France, et il prie la ville d'intervenir.
Pigra (?), lundi après la saint-Antoine 1524.
1524 91
Denn frumenn fûrsichtigen wysenn burgormeysler vnnd ralt der slatl Millnisenn.
minenn bcsundcrs gnedigeii, ouch gunsligen lieben herrcn vnd oberen.
Min willig friinllich dyennsl milt erbyllung aller crenn i| vnnd gulls zeuor.
Frumenn fursichligen vnnd wysenn bc || sunders gnedigen , auch gunsligen
licbenn herren vnnd oberenn, vyll niiwer merenn weysz ich uch nill zu zeschribenn,
dann das wir inn deni wintter léger so je rayne berren woll miigenndl wysscnn.
noch lygend inn guller ruw vnnd frydenn, vonn golts gnodenn frysch vnnd gsundl.
erlich vnnd woll bezallll werdenn : wylter so vernemeun wyr, habenndl ouch des
gewysse vnnd ware kunlschafft, das sich vnnsery vyenndt die Meylannder von lag
zu dag raercklichen slerckenn vnnd merenn : es sollendl ouch elllich lannlzknecht
vfT sechs lusenndt gonn Meylanndt kumcn, welche im Elschlanndl gemuschterll
worden sindt: so vermeinenn sy vnnsere vyenndt vffjr zukunffl mill vnns zeschlahcnn,
des wyr wellenn erwarlten : golt der almechlig geb vnns sin gollliche hylff vnnd
glûck, das wyr gesigenn vnnd eyner loblichen eydlgnoszschafïl, ouch slalt Milhusenn
lob vnnd er mogennd erlanngen etc.
Darnoch so vernemenn wir ouch wie das ettlich kouffliill vssz der eydlgnosz-
schafft, wie dann jr, myne herren, vff dagen woll vernemenn werden, vnnsernn
vyenndenn allerley spys harin gan Meilannd verligennd vnnd fiirs das
vnns eyn grosse beschwerlt ysl, ouch ein mercklicher schad yst das vnnserj vyennd
vssz eyner eydtgnoszschaift gespist sollenn werden, mogen jr, mine herrenn, wol
ermessenn etc.
Vnnd yst das min ernnstlich vnnd frùntlich bylt an uv*h, raine gnedigen lieben
herrnn vnnd obernn, das jr min herrnn wellennd mitt hoplmann Franntzenn Hagen-
bach redenn vnnd jnn von mynett wegen bytten das er mir welle ein koppy von
sinem stelbriefF so er hatt ûber sin hoplmannschaffl, inn welchem ouch min hopl-
mans blatz vnnd besoldnng begriffenn yst, er mir ouch min sold empfangen vnnd
mich bezallt hait : dwyl er nun vsz dem veld gezogenn, wyll mir der her denn
mindernn vnnd abrechnen, des ich beschwerlt bin, mir ouch grossenn schadenn
bringt : bylt ich uch, miene herren, wellennd mir da verschaffenn das mir solliche
koppy oder abgeschrifft von hoplmann Franntzenn vfî das fiirderlichsl harin geschickt
werde, ouch so wyssennd jr, mine herren. das mir der herr ein hoptmanschafft zu
gseyll hatt vnnd mir nun sollichs nitt hallten, mir ouch eyner slalt Milhusenn
zeychen nill vffrichlen wil, wie annderen zeichen von zuuerwannlten so im veld
vffrechlig sindl, darmilt min, jr mine herren, ouch ein statt Milhusen erenn vnnd
lobs, so jelzundt mitt der hylff golts mochte erlannglt werden, ouch leilhafTlig
wurde, mitt denn iiwerenn ouch sollichs erlanngt were wordenn : so yst min frùntlich
bytt an iich, mine herrnn, wellennd sollichs betrachten vnnd juncker Hannsenn von
Dieszbach, jetzundl vnnserm obersten, mitt der obgeraelten coppy jnher schriben,
vnnd jnn bytten das mann mir oder eim anndernn so jr da zù verordnenn, eyner
statt Milhusenn zeychen ouch widerumb vff richte, vnnd iich, mine herren, ouch
slalt Milhusenn sollicher eren vnnd lobs nit berouben, sonder die gunnenn welle,
die wyl nun ein statt Milhusenn gegenn dem kunig inn vereinung wylter dann
02 1524
annderj zuuerwantten verdiennstlich vnnd begryfïen yst, ouch wyticr dann annderv
glich, ouch wie oriter versiglell hanndt, das nun jr, mine hcrren, bas beirachtenn
vnnd ermessenn kùndenn, dann ich bytt iich, min herrnn vnnd obernn, wellend mioh
ail zylt im besten iassenn beuolenn sin, stat mir gen einer slalt Milhusen, ouch iich
min herrnn, williglich zu verdienenn : nitt mer dann golt geb ûwer wysze, ouch
vnns gliick vnnd heyl.
Datum zu Bygrasz, vff manlag noch Anthony anno etc. im xxiiij jar.
V. W.
Vlin Zartt von Milhosenn.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1523. 2144. Extrait du réces de la diète des treize cantons, réunie à Baden, le 3 septembre 1524. —
3 sept ^" s'entretiendra avec ceux de Mulhouse de ce qui concerne la foi, et on leur remettra une copie des
divers points sur lesquels leur ville s'est rapprochée de la secte hithérienne; on leur représentera qu'ils
sont tenus, comme confédérés, de même que les autres cantons, de rester fidèles aux usages de leurs
pères, et que les confédérés ont pris la fermée résolution de ne pas tolérer de nouveautés dans leur
ressort, et de les extirper même au prix de leur sang et de leurs biens. ^
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a. p. 487 i.
1524. 2145. Henri Mdtinger, bourgmestre et le conseil de Bâle font part à leurs voisins de Midhouse de
B mars, la perte de la bataille de Pavie, dont ils ont reçu la nouvelle, le jour même, de Lucerne. — Le jeudi
avant eslo mihi (33 février), le duc de Milan et l'empereur avaient envoyé une troupe d'enfants perdus
s' escar moucher avec l'armée française. S'animant à ce jeu, les cmifédérés se mirent en ligne, A cette
vue, toute V armée ennemie marcha contre le roi, qui n'eut que le temps de mettre en bataille son infan-
terie, les lansquenets avec les confédérés, pendant que la cavalerie restait auprès de l'artillerie. Profitant
de cette circonstance, l'ennemi sortit de Pavie, et chargea la cavalerie française, qui prit la fuite;
s'emparant alors des canons, il les tourna contre les confédérés ; ceux-ci ne pouvant résister aux
décharges, battirent en retraite jusqu'à une rivière, dont le pont avait été coupé; ainsi acculés, ils
subirent des pertes cruelles; c'est à peine si trois enseignes se sont échappés; tout le reste, et surtout
les lansquenets, a été anéanti, et ceux qui n'ont pas été tués par l'ennemi, se sont noyés. Quant au roi,
On ne sait encore ce qu'il est devenu, s'il est parmi les morts, s'il est prisonnier ou s'il a pu fuir.
Dans cette extrémité, la diète va se réunir à Lucerne, pour aviser au rappel des troupes au service du
duc de Wurtemberg, et Bâle vient d'y envoyer deux députés. Ils terminent en promet tant à leurs voisins
de les tenir au courant de tout ce qu'ils apprendront.
3 mars 1525. «
Denn frommen fursichtigenn ersamen wysenn burgermeisler vnnd rat zu Mûl-
hùsenn, vnnsern sonnders gùten frùndenn vnnd geiniwen liebenn eidlgnossenn.
1 Dans une lettre de Vit Suter au comte Rodolphe de Sultz, datée de Baden, 8 septembre 1524, il est
question des mesures que les cantons seraient disposés à prendre pour purger la Suisse de l'hérésie qui l'infestait,
sans même en excepter Zurich. Vit Suter ajoute qu'à la dernière diète, près de laquelle il avait été accrédité,
Mulhouse et Saint-Gall ont été chapitrés d'importance à cause de leur adhésion aux nouvelles doctrines (cf. ad p.
r. s. t. 1, p. 490). Quoique non mentionnés dans le récès, y aurait-il eu des députés de Mulhouse présents à la
diète? Il y a beaucoup d'apparence que oui.
1525 <n
Vnnser fruntlich willig diennst vnnd was wir crenn, liebs vnnd gtilz vermogen
zuiior.
Innsonnders || gulcnn frund vnnd gelruwenn liebenn eidlgnossenn, wir sind vff
den hulligen tag durch ùwer || vnd vnnser Iruw lieb eidtgnossen von Lutzern vnnd
anndere gloublich berichl, das es leider dem konnig vnnd den vnsern vbel inn
Meylannd crgangen, namiich so habenn, vfT donnslag nechst vor der pfaflTenn vasz-
nachl, der herlzog vonn Meyland vnd die keyscrischen ein verloren huffcn den
konnig zu reitzen gmachl, den habenn die vnnsere gar vffgeschlagenn, an dem-
selbigen hufen mied worden, sind darnach frôlich vnnd fro worden, hin vnnd wider
daraffler gangen : glich vff das ist der herlzog vnnd keyserischenn mil ganlzem
hiilTen vfTbrochen, dem konnig zuzogen, vnd bal sich der konnig kom mil den
synigen inn ordnung mogen schicken, eidtgnossen vnd landlzknechl ziisamen. vnnd
habenn die landlzknechl Ireffennlich wol by den eidtgnossen thon, vnd bat der
konnig sin reisigenn zug bym gschulz glonn : inn dem sind die inn der slall Baffy,
do sie die sach gsechenn, herus inn des konnigs reysigen zug gfallen, den vom
gschutz inn die flucht gschlagen, vnnd als sy allenn zug bym gschulz funden, das
inn die vnnsernn gerichl, sy zu rumpff gschossen, an ein wasser Iriben : do ist die
bruck abgeworffen gwesenn damit die vnsern nil mogen hynuber komen, vnnd
daselbsl, gott erbarms, schwerlich geliiten : es soUen nil mer dann dry fenlj dauon
komen sin, die anndern vnnd besonnder die lanndlzknechl sind ail zu grund gangen,
was nil erstochen ist ertruncken : es mag ouch noch niemands wyssen wo der
konnig h3nkomen , ein teil seyl er syg vmbkomen, der annder er syg gfangen, das
drilt er sig daruon komen, weyszt doch niemands welches war, vnnd isl ein ylenn-
der lag gonn Lutzernn, die so bym herlzogen vonn Wurtemberg sind, abzemanen.
bschriben, do wir zwen pollen hingeschickl : was der bringen wùrl, woUen wir
ùch nil bergenn, vnd wiewol wir ùch vyl lieber bessere meren zùgschickl, haben
wir ùch doch dise, damit jr als vyl wissen als wir, nil wollen verhalten, dann ùch
als vnnsernn fùrgeliepleu frunden liebenn diennst zubewysen sind wir gneigt.
Dalum dem drilten tag mertzens anno etc. xxv.
Heinrich Meltinger, burgermeisler vnnd
rai der slall Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2146. Relation de ce qui s'est passd à Mulhouse, lors du soiûècement des paysans, le jeudi après 1525.
qnasimodo 1525 — Ayant été averti que plusieurs bourgeois decaient se réunir à la tribu des mare- 27 avril
chaux pour y souper et pour de là livrer au piUage la cour de lauxtte, le conseil leur députa quelques-
uns de ses membres avec des zunftmestres, pour leur er^oindre, sous les peines les plus sévères, de se
tenir tranquilles, de renoncer à leurs desseins et de ne rien entreprendre sans son ordre ou son arem.
Pat après, le bruit courut que les paysans rassemblés à Bixheim tétaient mis en mardie pour poster
.devant la ville; pour empêcher les bourgeois de se joindre à eux, on plaça à chaque porte des conseiOen
et des zunftmestres et, grâce à cette mesure, le défilé des paysans se fit sans encombre. — Entre tempes
les esprits se montèrent de plus en plus à la tribu des maréchtMX, au point que, lors de Tarrttée du
zunftmestre Jean Ctrûnisen, le garçon de salle T avertit qu^on pourrait lui faire un mamvaia parti: il en
fit aussitôt part au bourgmestre et à quelles conseillers, qui, s adjoignant des £unfbme$tre$, te rendirent
94
1525
à la tribu. Us n'y trouvèrent plus que deux ou trois des récalcitrants, à qui ils parlèrent comme il
convenait. Ceux-ci répondirent d'un ton bourru quils n'avaient aucune mauvaise intention : « Si les
conseillers étaient restés à l'hôtel de ville, ils auraient appris ce qu'on voulait; ils n'ont qu'à y retourner
et Von s'y rendra également.* Le bourgmestre reprit donc le chemin de l'hôtel de ville, en se faisant
accompagner de tous les conseillers et sunftmestres qu'il put réunir, tout disposé à recevoir les plaintes
des bourgeois et sans s'attendre à leur insolence. — Les mutins ne tardèrent pas à venir; ils étaient
environ 40 et Vtin d'eux prit la parole pour se plaindre des mesures prises à leur égard : <0n a dé-
rangé leur repas, on leur a fait une griève défense, qui leur parait injuste et qu'ils n'observeront pas;
ils demandent à en être relevés sans retard, et protestent qu'ils n'ont jamais eu idée de se révolter. *
On les fit sortir pour délibérer. A leur rentrée, on leur déclara « que le conseil était grandement surpris
de leur résistance, attendu que ce qui leur avait été prescrit était juste et ïwnnête en soi, et avait été
concerté entre les zunftmestres et les conseillers, comme propre à maintenir la paix et la tranquillité;
comme ils prétendent n'avoir pas dessein de se rebeller, ils n'ont aiicune raison pour incriminer la
défense faite, qui n'exige rien de plus; il n'y a donc là aucune raison pour prendre une attitude aussi
inconvenante que la leur, et ils auraient dû songer que Us résolutions du conseil ne sont préjudiciables
à personne et avantageuses à tous. » Ces paroles et d'autres semblables, qui auraient suffi, pour ramener
des ennemis, à plus forte raison des ressortissants assermentés, firent peu d'impression. Sans se donner
la peine de s'entendre avec sa bande, celui qui portait la parole répliqua insolemment : < Nous voulons
être relevés à l'heure même de }U)tre serment et de cette défense, et il nous faut une réponse immédiate
par oui ou non. > Les clameurs étaient telles, que le conseil craignit d'être obligé de jouer du couteau
avec les mutins. Cependant la nuit se faisait, et il fallait aviser aux moyens de ramener le calme; on
leur proposa de réunir, le lendemain de bon matin, toute la commune par corps de métiers et de lui sou-
mettre cette question et d'autres non moins pressantes, mais à la condition qu'ils se retireraient tran-
quillement chez eux. Ce biais ne leur convint pas, et ils persistèrent à demander d'être tenus quittes de
leur serment et de la défense. Le conseil finit par céder; il retira sa défense, à la condition qu'ils tien-
draient leur serment de bourgeois et en prenant acte de leur promesse de ne pas se rebeller. — Les
récalcitrants se déclarèrent satisfaits sur ce point; mais quant à la réunion du lendemain, ils deman-
dèrent qu'elle eût lieu sur la place ou à l'hôtel de ville, et non dans les tribus, oh l'on pourrait, comme
il était déjà arrivé, étouffer leurs réclamations. Mais le conseil s'y refusa net, en se référant à l'usage
ancien d'assembler la commune par corps de métiers, usage auquel il ne pouvait pas déroger. — Le
lendemain, la bourgeoisie se réunit en effet, et, dans chaque tribu, le conseil se plaignit hautement de la
violence qu'on lui avait faite; il pressa la commune de prendre la situation à cœur et de prêter son
aide à la punition des coupables, pour prévenir le retour d'une désobéissance si flagrante; autrement il
ne serait plus possible de gouverner la ville. — Les corps de métiers prirent cette démarclie en considé-
ration et firent répondre au conseil par leurs zunftmestres nouveaux et anciens : « qu'ils ont grand
déplaisir à l'insulte qui lui avait été faite et lui en expriment leurs regrets bien sincères; ils tiennent
l'honorable conseil pour leur seigneur et leur supérieur, et sont disposés à lui rendre toute l'obéissance
qu'ils lui doivent; quant aux mutins, on a pris à partie tous ceux qui s'étaietvt rendus aux tribus, et,
en leur représentant qu'ils ont failli à leurs obligations, on les a engagés à ne point persévérer dans
leurs injustes entreprises; se rendant à ces observations, les coupables ont convenu de leurs torts et en
ont demandé pardon; en conséquence, assurés que pareille chMe n'arrivera plus, les corps de métiers
prient instamment le conseil d'user d'indulgence.» — Sans répondre à cette communication, le conseil
cessa toute poursuite, et n'aurait sans doute jamais repris l'affaire en main, si leurs propres divisions
ne l'avaient pas obligé d'intervenir entre les rebelles.
Anno etc. xxv'", vff dornslag nach quasimodo.
Als eim ersamen rate in warnungszwise furkoraen, das sich eltlich burger vff
der smidhusz versamlen zu abentzeren vnd darnach in Lulzler hofe fallen wôlten zu
plundern, dera vorzusin haben sy ein grossz rate mit nuwen vnd alten zunfft-
1525 «C,
meistern versumell, denen solichs lurgehallen elc. : darufl hat man ein treffenlich
botlschafU von ralen vnd zunffimeislern zu jnen verordenl. vud de by libe vnnd
gui so hoeh man zugebietten habe, verbolten das sy zu n'iwen vnd fryden siu, jres
furnemens abslan sollen vnd jrs eignen gwalls gar nulzil bandlen on eins rais
geheiss vnd verwilligung. Demnach isl ein geschreye komen wie die versamelten
puren zu Richiszhein vITbrochen vnd vor der slatl furziehen wellen etc., deszhalb
man ellliche der ralen vnnd zunfflmeisler an die Ihor verordenl, die vnusern
herinnen zubehallen vud vffrur an Ihoreu zuuerhulen, als oucb bescbeen vnd
solicher t'urzug mit rùwen zerganngen.
Inn dem sind die versamellen vff der smidlhusz wilher geunrûwigl, ein rat-
schlag gehallen vnd derraasz vffrurig gestelll, das jr zunfflmeisler Hanns Grunjsen
(der anderer gescheff'len halb vff' zunffl gan wellen) vom slubenknechl gewarnel, er
sol nil hinjn gan, denn sy syeu so vnrùwig das zubesorgen jme mocbl elwas vnguls
widerfaren : derselb zunfflmeisler bal solicbs von slundan eim burgermeister vnd
elllichen der ralen eroff'nel, die alszbald mil elllicben zunfTlmeislem dabyn ganngen
vnd die vfîrurigen wellen abstellen. Vnd als sy dar komen, sind die widerwertigen
von einander gewesen vnd allein zwen oder dry da erfunden mil denen man geredl
das not was, daruff sy tralzlich geanlworl : sy syen in keinem bosen da gewesen ;
warumb sy die rate nit vff dem ralbwsz verbliben? so helten sy vernomen was jr
meynung gewesen, vnd sy sollen nochmals vffs ratbwsz gan, so wellen sy komen
vnd jr anlygen sagen. Daruff ein burgermeister mit raten vnd zunfflmeistern souil
er deren gehaben mocht, vffs ralbusz ganngen in meynung sy gullich zuuerboren
vnd die widerwerligkeit abzustellen, haben sieh aber nit verseben das man sv mit
solicbem tratz soll vberloffen ban.
Aber die widerwertigen haben sich jlends versamelt vnd ob den vierlzigen mit
grosser vngestûmy fur ein rate kommen vud durch einen jren redner mit tratzlicben
wortten die meynung reden lassen : man bab sy inn der ùrlen vberloffen vnd jnen
ein swer verbott gethan, das sy vnzimlicb bedùncke, darumb wellen sy es nit
balten vnd wellen des bols enlscblagen sin by der lagzilt, denn syen oucb des
willens nit gewesen vlzit vffrurigs zuhaundlen etc. Daruff hat man sy lossen
ablretten vnd nach gehaptem bedannck jnen die meynung furgebalten : ein rate bab
jres vngestiimen vberlouffeus ein befrembden, so man jnen doch nùtzit anders denn
was zimlich vnd erlich gethan, vnd das verboll jnen bescbeen sye oucb mit zunffl-
meistern vnd raten erkeut vnd gemeiner slatl zu handlhabung fridens vnd rûw
iiutzlich vnd noldurfllig ; so sy nun anzeigten das sy nit in willen gewesen utzil
vfl'rurigs anzufahen, so hetten sy das verbott gut zuhalten, vnd bùnde sy nit
wilher ; darumb solten sy nit so vngestumlich bandlen, vnd bedenncken das die
diug so ein rate gehandelt, nyemans nochteilig, sunder dem gemeinen nutze zu gui
angesehen, mil vil andern guleu fruntlichen wortten vnd bitllichen ermanungen,
das nit wunder man soll oucb ein vyend zu guten beredt haben, geswygen ein
geswornen vnderlhanen ; aber das ailes hat gar nulzil verfanngen, denn jr redner
ist ùber das ailes on allen bedannck dargestaunden vnd tralzlich geredt von jr
aller wegen : wir wennd den eyde vnd das gebott by diser tagzill enlscblagen
96 1525
haben, vnd wellend schlechts von uch horen ja oder neyn, mit solichem geschrey
jren aller, das man hal mussen bsorgen mit jnen stechmessig zuwerden, denn es
ouch wider abent gewesen etc. Deszlialb ein ersamer rat mit gulen wortten gegen
jnen gehanndelt vnd gesucht wie man sy mocht des abends zu rùwen stellen, mit
erbiettung das man morndes frùg die ganlze gemeinde wolle byeinander haben vif
allen zunfTten, vnd der vnd anderer notdurfftigen dingen halb mit jnen hanndlen,
vnd darumb sy ernsllich gebetten allem bisz morndes frùg stillzestan etc.; das aber
ailes by jnen nutzit verfanngen, sunder sind sy vff jrem furnemen verharret vnd
gewellt des eyds vnd verbots by der tag zilt entschlagen sin, vnd stracks ja oder
neyn wellen wissen etc. Also bat man jnen das gescheen verbott entschlagen vnd
nachgelassen, doch mit vorbehaltung jrs gethanen burgereyds, den sollen sy
gedenncken zu halten, vnd diewil sy selbs gesagt, sy wellen nutzit vffrurigs handlen,
das hat man von jnen angenomen vnd begert das s}^ demselben wellent statt thun :
das haben sy bewilligt vnd zugesagt. Aber der gemeind halb morndes zusamen
zegebietlen haben sy reden lassen : sy wellen haben das man die gemeind zusamen
vff den platz oder vffs rathusz versamlen sol, vnd nit vff den zunfït, damit man
jnen nit abermals (wie vor bescheen) die mùler verstoffen mag etc. : das hat ein
zusamen beruffen, wie von alter harkomen, vnd jnen kein nuws machen.
Also ist man abgescheiden, vnd rate nit wellen zulasszen vnd jnen gesagt man
welle die gemeinde vff den zunfften : morndes vff allen zunfften hat ein rate sich
solichs tralzens vnd geweltigen handels zum hochsten erclagt, mit ernstlicher bitt
vnd beger ein erbere gemeind welle das zuhertzen fassen, vnd die vngehorsamen
des helffen straffen vnnd abwisen , damil ein rate solichs tralzlicheu vberlouffens
verlragen blibe, denn wa ein gemeinde des nit wolt ein misfallen haben vnd soliche
vngehorsamkeit straffen vnd abslellen, so wiszten sy die rate also nit zuregieren,
mit beger des jr antwort, mit vil mer w^orten etc.
Darufï die zunfft sich beraten vnd einer antwort eutschlossen, vnd die durch
jre nuwen vnd alten zunfftmeister eim rat eroffnen lassen vngefarlich vff die
meynung : sy haben der freuelichen handlung dem rate begegnet kein gefallen,
vnd sye jnen in gantzen truwen leid, vnd sy wellend ein ersamen rate fur jre
herrn vnd obern halten vnd denen gehorsam sin als from byderbe Iwte, vnd sy
haben ouch mil den widerwertigen, souil deren vff den zunfften gewesen, ernstlich
geredt vnd geliandelt, das sy vnrecht gethan vnd solichs vnzimlichen furnemens
sollen abstan etc. ; vnd die wil dieselben schuldigeu sich erkenut vnrecht gethan
han, vnnd in zunfften vmb verzyhung gebetten vnd ouch darby angerufft das man
ein rate fur sy bitten welle jnen zuuerzihen, so sye daruff der zunfften flissig bitt
ein rate welle solichs vff diszmal gutlich nachlassen vnd verzihen, in hoffnung es
soll hinfur nit mer gescheen.
Daruff hat ein rate nit sunder antwort geben, aber nitdestminder also stillge-
stannden, die ding in ruwen gestellt, vnd hettens villicht nyemer gedacht wa die
widerwertigen einander selbs hetten zu ruwen gelassen.
Minute eu papier de 4 pages in-fol. (Archives de Mulhouse.)
1525 07
2147. Ijettre du grand haUli Ouillaume de Ribaupierre et de la régence (TEnêiâkem, ^i accri- 1525.
ditent auprès du bourgtnestre et du conseil de Mulhouse le noble Jean-Bechtold de Reinach, conmller de G mai.
l'archiduc Ferdinand, pour traiter d'affaires urgentes qui n'intéressent pas seulement la maison d'Au-
triche, nuiis encore les autres seigneuries et même tous ceux qui se scmcient de leur honneur et qui
vivent de leurs biens; ils leur demandent de Fouïr et de se prêter aux mesure» qu'il leur proposera,
ainsi qu'ils y sont tenus aux terwcs de Viniinu héréditaire établie entre la maison d'Autriche et l<i
confédération.
Ensisheim (à la hâte), G mai 1525.
Den ersamen wysen, vusern besondern lieben vnd gulen trunden, hurgermeisler
vnnd rat zu Mulhusen.
Vnser fruntlich wyllig dienst sigen vch zuuor allzil.
Ersamen wysen besondern lieben vnd gi'ilen frundl, wir haben den veslen Ilans
Becblolden von Rinacb, der f. d. vusers gnedigislen bern rat, bewysern dyses, abge-
ferligel vnd dem befolhen mil vch zu reden vnd zuliandlen, sachen halben die nil
alleyn das loblich baws Osterrich vnd vns, besonder oucb vch vnd aile andere cher
vnd erbarkeyt die zu regieren oder ethwas narung vnd zyllicher guler haben, zum
hochsten beruren wyll, anslall der f. d. vnsers gnedigislen bern begern vnd fur
vns selbst, tlyssig vnd frunllich byllen das jr den genanlen von Rinacb furderlicben
verboren, jme zu disem mal, glich als ob wir selbsl gegenwurlig wereu, genlzlicbeu
glouben geben, vnd dorinnen der mossen so gui wyllig vnd mil angelegnem lliss
be wysen, als jr dann das vch selbst vnd aller anderer ober vnd erbarkeil schuldig,
vnd vns nil zwyfell jr oucb das inn kraffl vnd vermoge der erbeynigung zwuscben
den beyden husern Osterrich vnd Burgundj, so dann gemeyner eydlgnosscbaffl vfge-
richl geneygt syn sollen : das erbielen wir vns bynwiderumben gegen vch nach-
burlichen vnd fruntlichen zuuerdienen.
Datum ylenls Enssheim, den vj dlag may anno elc. xxv'**.
Furstlicher dt. etc. vnsers gnedigislen hern landtuogt.
regenten und rate inn Obern Elsas.
W. H. zu Roppolzslain etc., lanlvogt.
N. Babsl, cantzler.
Original en papier. (Archives de Mnlhoase.)
2148. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse informent leurs bons amis de Bâle que Sébastien 1525.
Uesskr leur a fait part de la prochaine arrivée chez eux de députations de Zurich, de Berne, de 30 mai.
Fribourg, de Soleure et de SchaffTiouse, dans le but de s'interposer entre la régence d'EnsisJieim et les
pay-saths de son ressort. Ne sachant pas s'il y aurait lieu pour eux d'envoyer aussi des députés prendre
part aux négociations, ils prient leurs voisins de les éclairer sur ce qu'ils ont à faire.
■Jeudi après exaadi 1525.
Âmtliche Sammlang der àltereu eidgeuossisckeu Âbsckiede. Touie IV, 1'^ partie, a.
p. 679 ad a. 2.
V 13
98 1525
1526. 2149. Répondant à leurs confédérés de Mulhouse, qui leur avaient proposé de leur adjoindre quel-
SX mai. qu'un des leurs, les députés de Zurich, de Berne, de Baie, de Soleure et de Scliaffhouse réunis à Bâle
les informent qu'ils ne sont pas encore intervenus entre la régence d'Ensisheim et les paysans qui se
sont soulevés , qu'ils se sont bornés à écrire aux rebelles du Sutidgau et du Brisgau de se disperser et
de rentrer chez eux; ces dentiers viennent de leur faire savoir, le jour même, qu'ils obéiront à leur
conseil. De leur côté, ils ont répondu que, si cela leur convient, ils se rendront prochainement à
Neuenhourg. Si les paysans acceptent cette offre, les députés en feront part à Mulhouse, dont le concours
leur sera très précieux.
31 mai 1525.
Demi fromen fùrsichtigenn ersamen wysen burgermeister vnnd rat der stalt
Mùlhùsen, vnnsernn sonnders gûlenn frùnden vnnd trùwenn liebenn eidlgnossen.
Vnnser fnmllich willig diennst vnnd was wir erenn, liebs vnnd gùlz vermogenn
zuuor.
Froram i| fursichtig ersam W3'sz inusonnders gutenn t'riind vnnd gelri'iwenn
lieben eydtgnossen, ùwer schriben || vnnsernn liebenn vnnd truwenn eidlgnossenn
vonn Basel thon, innliallend ob jr uwer bolschafft zû vns gutlich haundlung zwuscbenn
dem régiment Ennszheim vnnd der vffri'irigeu bursam furzenemen das jr gûtwillig
schicken solten, habenn wir ailes innhaltz vernomen : fiigenn uch haruf gutlich
zewissen das wir noch bitzhar nut gehandelt, annders dann das wir der bursame
im Sunggow vnnd Bryszgow riiwig zesin, sich anheimsch zû jrnn wyb, kinden,
hus, hoff zetûn, vnnd inn vns gutlich inn der sacli zehandlen zûuerwilligen gschri-
benu : des habenn vnns die bursame im Bryszgow vff but datum bewilliget anheimsch
zegenn, der vrsach wir jnen wider schrifillich das wir ein kurtzen tag vonn wegenn
sollicher sachenn gonn Nùwennburg ansetzenn wollenn, ob jnen das glegen, vnns
zeuergwyssen zu erkennen gebenn : wann dann wir wider antwort von jnen was
jnen anmiitig empfochen, ûch dasselbig uwer bolschafft die wir me dann gern by
vnns zesin begeren, darnach wissenn abzefertigeun, vnuerkunt nit lassen, haben wir
vff ùwer schriben ùch guter meynung nit wellen bergenn.
Zu vrkhund mit vnnser trùwenn vnnd lieben eidtgnossen von Basel secret, inn
vnnser aller namen bewart, datum den ietsten tag may anno etc. xxv.
Sandt vnd machtpottenn vonn Zurich, Bern,
Basel, Solotorn vnd Schaffhùsen jetzl zû
Basel versamlet.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.) Cfr. Amtliche Sammlung
der àlteren eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1"^' partie a. p. 679 ad. a. 3.
1525. 2150. Les envoyés de Berne, de Baie, de Soleure et de Schaffliouse réunis à Baie invitent leurs
8 juillet, bons amis de Mulhouse à suspendre l'exécution des mesures qu'ils ont décrétées contre les religieuses de
Sainte-Claire, et d'attendre les résolutions générales que les treize cantons préparent pour tous les cou-
vents de leurs juridictions respectives.
8 juillet 1525.
Denn frommen fùrsichtigenn ersamenn wysenn burgermeister vnnd rat der
statt Mulhusenn, vnnsern sonders gutenn frùndenn vnnd getrùwenn liebenn eidt-
guossenn.
1525 '.ï*.)
Vnnser fruntlich willig diennsl vnnd was wir erenn. liebs vnnd giilz vennAgenn
zûuor.
Fromm || fiirsichlig crsam wysz sonuders gûlenn frùnd vnnd gelruwenn lieben
eidlgnossenn, || als jr dann allerley mil iiwcrnn closler frowenn zù sannl Clarenn
inn uwer slall fûrze[ne]men vnnd zehanndlenn, als vnns gloublich anlangt, willenns
oder zûm teil angfengt etc.. da isl ann ûch vnnser fn'inllich pill, jr wôllennt mit
sollichem uwerm angefengleu meyuung vnnd fùrnemen stiilslann, die gulenn frowenn
inn jrm closler wie vorhar vnbeleidigel lassenn, bis das deshalbenn diirch gemein
eidlgnossenn aller closler halb inn irnn oberkeilenu glegenn entscheid alsdann
durch sy scbonn angefengl) wie vnd welcber gslall die gchalten werdenn sollenn,
gebenn vnnd gfallenu wùrl, vnnd alsdau die gmellenn frowenn by soUicbem
abscheid 'des sy sich keins wegs, aïs wir wol achlen, sperrenn werden) ouch
gullichenn blibenn lossenn, vnnd uch inn dem so gulwillig erzeigenn, als wir
dann sonnder verlruwen zu uch Iragen : das woUen wir frunllichs vlysz vmb ùch
verdienenn.
Dalum den viij lag julij anuo etc. xxv.
Sanndl vund raachlpollenn von Bern, Basel, Sololornn
vnnd Schaffhusenn yetz vfT lag Basel versamlet.
Original en papier scellé, en cire verte, du sceau de Bâle. (Archives de Malhoose.)
2151. Guillaume de Uibaupierre. grattd bailli, et la régence d' Ensislieim mandent au bourgmestre et 1525.
au conseil de Mulhouse que, d'après ce qu'on leur rapporte, ils auraient donné asile à un certain nombre 28 juillet.
de vassaux autrichiens compromis dans la guerre des rustauds, et qu'ils les auraient même admis au
droit de bourgeoisie, contrairetnent aujc stipulations de l'union héréditaire et aitx devoirs que le bon voi-
sinage impose. Cependant ils trouveraient assurément fort mauvais, si la régence en usait de même à
l'égard de leurs propres mutins En conséquence ils prient la ville de renvoyer ces réfugiés avec le bien
qu'ils possèdent, et surtout de ne plus les recevoir bourgeois.
Ensisheim, 28 juillet 1525.
Den ersamen wysen, vnnseru besonndern lieben vnnd gulen frùnden, burger-
meisler vnnd rat zu Mùlhawsen.
Vnnser frùnllich willig dienst sygen vch alzeit || zuuor.
Ersamen wysen besondern lieben vnd !j gulen frûndl, wir werden berichl das
sych vss vnser verwaltigung des Elsas vnnd Suudlgaws etlliche von der abgefalnen
vnnd vffrùrigen gebùrschaffl, so wyder jr pflichl, ère vnd eyde, die gulden bull,
roformalionn vnd gemeynen landlsfryden, die f. dl. jren hernn vnd landlsfùrslen,
deren loblich huss Oslerreich, jre landlsassen, schulz vnd scbirmsverwandten, geisllicb
vnnd welllich, edel vnnd vnedel personen, mit nam, roub, brandi vnd inn ander
vyl wege vngebùrlich gehandell haben, sych yetz inn ewer slatt verziehen vnd
verburgern, der meynung jnen selbst dormit verdienter slraff vorzuseynde vnd
zu vffenlhallen, vnd das sy ouch von vch zu burgern vffgenommen vnd enlhallen
werden sollen.
100 t525
\i!^!^^,A\ Wo nun dem also, dem wir doch nil glouben geben, vnnd dann dasselbig
■^'â i f * M "^^^^''^ ^^^ erbeynigung so zwuschen dem loblichen huss Oslerreich vnnd gemeyner
* - l^inàlgnoschafll vfTgerichl isl, darizu gut frûnlliche nochpûrschafïl were, vnd wir
i, S40AK
Ignoschafïl vfTgerichl isl, darlzu gut nuniiicne nocnpi
ewern, wo die der geslallen wyder vdi handlen sollen, vngern, so wir des
richl wurden, vch zu wyder inn vnnser verwalligung zu landlsâssen oder burgern
vffzunemmen oder zu enthallen geslallen wollen, jr ouch dasselbig, als vns nil
zwyffell, nil gern haben wûrden, so begern wir demnocb, anslal der f. dt., mit
allem ernsl an vch vnnd fur vnns selbst vlyssig pitlen, das jr vch inn bedocht
Jieriirler erbeynigung, ouch zu enlhall guler vnnd frunllicher nochpùrschaffl,
dorinnen wir anstat der f. dl. vnd fiïr vnser person ye gern mit vch beston vnd
blyben, der angezeiglen personen, jrer hab vnd guler enlschlahen, derglichen nit
mer zu burger vffnemen, vnd bedencken das von solhen personen vnd derselben
haben vnd gulern mer vnruw, irrung vnnd wyderwertligkayt dann fryde, frunt-
schaffl oder gùler nochpûrlicher wyll erwechst : das wellen wir der f. dl. von
vch berûmen, die wurdel solichs, als vnns nil zwyffell, gegen vch mil gnaden
erkennen ; so erpielen wir vns ouch das zu sambl demselben vmb vch frùnllich
vnd nochpùrlichen zuuerdienen.
Datum Ensissheym, den xxviij '«" tag julij anno etc. xxv'».
F. dl. etc. vnsers gnedigslen hern landluogl, regenlen
vnd rai inn obern Ellsas.
W. h. z. Roppolzslain etc., landvogt.
N. Babsl, cannlzler.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
1525.
26 août.
2152. Sur la plainte de la ville de Mulhouse qui, pendant la révolte des paytiam, avait perdu utie
certaine quantité de bétail réuni aux troupeaux de divers villages autrichiens, Guillaume de Bibaupierre,
grand bailli, et la régeme d'Ensisheitn répondent au bourgmestre et au conseil que, quoiqu'ils n'aient
pas tenu compte de leurs réclamations au sujet de Vaccueil fait et de l'asile donné aux fauteurs du
dernier soidèvement, la régence n'a jamais refusé de rechercher les animaux qu'ils réclamaient, si on
pouvait lui indiquer la nature du bétail et le nombre des têtes, l'époque où il avait été envoyé à la pâture,
les troupeaux auxquels il avait été joint et à qui il appartenait. Comme la ville vient de lui faire par-
venir ces renseignements, la régence la prie de lui envoyer les propriétaires ou leurs représentants, qui
puissent concourir à la recJierche, et, tout en regrettant que ce bétail ait été mêlé à des troupeaux étran-
gers, avant la guerre des rustauds, elle promet de le rendre ou de le remplacer, et, pour éviter des diffi-
cîdtés idtérieures, elle prie le bourgmestre et le conseil de faire retirer par leurs ressortissants celui qu'ils
pourraient encore avoir sur d'autres points du territoire autrichien.
EnsisJieim, 36 aoiît 1525.
Den ersamen wysen, vnnsern lieben besondern vnd guten frunden, burgermeisler
vnnd rath zu Mulhusen.
Vnser frùnllich wyllig dienst sygen vch allzit zuuor. \\
Ersamen wysen lieben besondern vnd gulen frunden, || ewer schryben vns by
disem ewerm bolten gethon haben wir sins inhalls vernomraen, vnd geben vch
1525
101
be nil anlieimsch inn/^^
igeUeigl, dann die so/^
fus zu Sowvshvn vndl'< "^
N. Babst, cannizler.
Original en papier scellé de cire ronge. ^Archives de Mnlhonse.'^
/.,
danif anlworl das dem sclbcn boKcn vff syn crsUichs nachuolgcn clliwas schyrapff-
lichen anlworl geben wordeii syn solle, warumben jr ewer vybe nil anlieimsch inn ' '*
ewer slall behallen elc, doran bat er vch die vnwarhcit an
mit jme geredl jme dise anlworl geben, das die zu ross vnd fus
an andern enden gehandelt, nil wyssen das jr oder die ewern eynche vybe der
enden gehabl : vnd wie wol wir euch by guter zil hieuor gescliryben das jr die
abgefalnen vnd vfrurigen bauren, so wyder die f. dl., aucb ander geisllich vnd
welUiche oberkeyl, wie vcb gui wyssen, so vngcburlich gehandelt, ouch dersclb<;n
hab vnd gui by vch nit vfnemmen, eynkomen noch enthallen wollen, inu anschung
das solhs wyder die erbeynigung so zwusche'n dem loblichen haws Oslerrich vnd
gemeyner aidlgnosschafïï vfgerichl, so dann gui fruntliche nachbursohafn isl, so
sige doch das von vch nit bescheen. besonder vyl derselben gebursame vnd jre
hab vnd gûter by vch eynkomraen vnd endthalten lossen. aber des vnangesehen,
so jr oder die ewern alhye erschynen vnd antzeigen was vnd wye vyl vychs vch
oder den ewern genomen, ouch wann vnd wye die gemevnden gemachl vnd das
vych verstell syge, so solle als dann geburlich anlworl gegeben werden.
Dwyl jr vns nun yelzt die personen, ouch die stuck des vychs anzeygen, vod
dann vnser wyll vnd gemût nil isl das vch oder den ewern mit wyssen irhts
genomen werden solle, so woll zum furderlichsten die personen inn ewerm schrj'ben
begriffen oder jre anweld hiehar schicken, so dann Jie das bemell vych anlzeygen
vnd wye sich das inn solhen fallen geburl, beduren das es jr sige, ouch die
gemeynden vor der gebursame abfal vnd vfnir gemachl oder das vych verstell
haben : so wollen wir jnen als dann das selbig, oder wo das nil mer vorhanden,
anders an des slat verfolgen lossen, dormyt sy zu fryden geslell werden, vnd vf
das kunfftig irrung verhulel, so begern wir das jr vnd die ewern, wo jr mer vych
oder gemeynden inn vnser verwalligung hetlenn, verordnen vnd beslellen das die
abgetheylt vnd zu handen genomen werden : das ailes wir vch guler frunllicher
meynung nil verhalten wollen.
Dalum Enssheym, den xxvj'*" lag auguslj anno elc. xxv*«.
Fursllicher dl. elc. vnsers gnedigisten hern landluogt,
regenlen vnd rate inn Obern Elsas.
Wilhelm herr zu Roppollzslain, lanluogl.
2153. Lettre des délégués. Jurés et conseitterè des trois batHiages de Ferrette, de Lomdser et d^Alt-
ktrch, qui (réunis à Mulhouse et de la main du greffier Jean-Oswald Gamskargt) amvofuemt les resaor-
tissa$Us de la nuurie de Reiningen. bailliage de Thann, à une diète qui se tiendra, le luudi (16 octobre),
à HaMieim, pour y traiter de quelques affaires intéressant au plus haut point eux et les campagnes en
général, avec prière de se faire représenter par les mêmes députés, qui, lors du soulècement, siégeaient
onec les délégués, jurés et conseillers.
Vendredi amuU la saint-CraU 1525.
1020.
13 oct
102
1525
Wir der vszschulz, geswornen vnd des rats der gemeynen dryer empler Pfirt,
Lannser vnd Allkilch
Embietlen den ersamen angehorigen vnd vervvandlen des nieigerlhumbs Rei-
ningen, Tannerampts, vnnsern lieben nachpuren vnd raituerwandlen, vnuser frunl-
lich willig diensl vnnd ailes gui zuuor.
Ersamen lieben vnd gui frùnd, wir haben noch elwas anbanngender gescheffl
vnnd hanndlung die vnns allen vnd gemeiner landtschafft nolwenndig vszzurichlen,
darumb wir gemeinlich ein lag angeselzl vff sonnlag nechslkunfftig nachls zu
Habgiszhein an der herberg zuerschinen, vnd morndes mentags vnns zuvnderreden
vnd zuhanndlen das vnns allen zu gulem reichen mag vnd die notdurfît erheischt :
solichen lag verkunden wir uch hiemit vsz guter frunllicher meynung, rail fliss
frunllich billende jr wellennd vwer bollscbaffl so vora vszschulz, geswornen vnd des
rats in vergangner erhebung gewesen, vff solichen lag zu vnns schicken, vnd da
helfTen hanndlen das vnnser aller notdurffl erforderl, vnnd wellennd vns zugefallen
nil vssenbliben, sunder uch gulwillig erzeigen, als wir uch des vnnd ailes guten
wal vertruwen : wa wir denn solichs hienach vmb uch verdienen konden, wellen
wir allzill willig vnd gern thun.
Datura vff fritag vor sannl Gallentag anno etc. ira xxv'^".
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
1525.
13 oct.
2154. En réponse à une lettre du bourgmestre et du comeil de Mulhouse relative au chapelain Ulric
Glareti, le baron Jean de Morimont et de Belfort leur mande qu'il n'a aucune connaissance de difficultés
entre lui et cet ecclésiastique; si cependant il croit avoir à se plaindre, qu'il prenne son recours auprès
de la régence d'Ensislieim, à la juridiction de laquelle le baron ressortit.
Isenheim, 13 octobre 1525.
Denn ersamen vnd wysen burgermeisler vnd ralh der statt Miilhusen zu
handen.
Min gunstlichen grus zuuor.
Ersamen vnd || wysen, es haben myne amptlûl mir ein j| geschrùfft hiehar gen
Ysenhin zu geschickt, die jer innen inn mynem abwesen, antreffen hern Vlrich
Clareli, zu geschriben haben : vff sollichs fug ich euch zu wissen das ich gar kein
wissenls hab mil disem priesler, noch anderem der euch zu versprechen stodt,
einche zwillracht oder handel zuhaben : so aber diser herr Vlrich ichls an mich zu
sprechen hall, mag er wie ander mich vor minen ordenlichen richteren, als landt-
uogt vnd regenten zu Einsesshin, furnemen, wil ich jm des orls zimliche vnd gepur-
liche antwurt geben, vnd was sich mit rechl erfundt, dem statl zulhundt etc. : hab
ich euch guller meinung nil vorhallen wellen.
Datum Ysenhin, vff den xiij lag oclobrùs anno etc. xxv^*^.
H. F. H. Z. M. V. Z. B.
Original en papier scellé de cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
1525 103
2155. Extrait du récès de la diète de Lucenie, du 3 ttovembre 1525. — Iah députée de TardùâMC 1ô2:'j
d'Autriche, le docteur Jacques Stureel et Jean-Frédéric de Laudeck présentent, aux termes de leur» in»- H uov
truetions, divers griefs, dont le détail n'est pas nécessaire aux envoyés. Eu ce qui covr^nf //*« *-Tiléx et
les réfugiés, qui doivent séjourner dans le ressort de la confédération, et notanmeui m .Mnihn,,^, .t ,)
Steiii sur le Bhin, on répond qu'on écrira à ce sujet à Mulhouse; tnais qu'on ne peut rien faire iMur
Stein, qui appartient à Zurich et ne dépend pas de lu confédération ; c'est dotic à Zurich que les député»
itutrichien.'i (lurntU à n'(i(lres.<ier.
Amtliche Sammlung der altereu eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a. p. 7%b.
2156. En réponse à leurs confédérés de Mulhouse, qui leur avaient demamlé quelle conduite tenir à 1525.
l'égard des rustauds réfugiés dans leurs nmrs , Adelberg Meiger , bourgmestre et le conseil de Bâle leur H nov.
mandent que, pour leur part, ils ont fait défendre aux hôtelleries de donner à manger aux paysans dont
leur ville e.ft pleine, à Vexception de ceux qui consentent à répondre en justice, devant leur juge naturel,
(tux accusations dont ils sont l'objet: quant à ceux qui demandent à se faire recevoir bourgeois, Us les
tjournent jusqu'à la production d'un témoignage écrit de leur seigmurie, constatant qu'ils sont quittes et
qu'ils ne .wnt l'objet d'aucune plainte
Vendredi après la toussaint 1525.
Deim fromen fursichtigenn wysenn, vnnsernn innsounders guten frùnden vuud
gelriiwenn liebenn eidtgnossen, burgerraeister vnnd rat der slalt Mulhusenu.
Vnnser friintlich willig diennst vnnd was wir erenn, liebs vnnd giilz ver-
inôgen il zuuor.
From fûrsichtig wysz innsonnders gûtenn frùnd vnnd gelruwenn lieben || eidt-
gnossenn. uwer schribenn vonn wegenn derenn so dann by der bûrsame gwesen
vnnd hinder ùcli vmb schùlz vnnd schirms willenn komenn, darinn jr das wir ùch
wie wir die so glicher gstalt binder vnns komenn, hallen, verstendigen sollen
begeren, habenn wir vernomen : vnnd fûgenn ùch daruff fruntlicher meynung
zûùernemenn, das nit on es sind solicher vonn der bùrsame vnnd eben vyl zû
vns komenn vnnd also inn vnnser statt zûuerharrenn willens gwesenn : da habenn
wir allenn wùrlen vnnd kochenn sagenn vnnd gepielten lassenn das sy solche vonn
der bùrsame gùtlich ab vnnd hinweg wysenn, doch harinn vorbehalteu so ei nicher
vnnder dennselben vonn der bùrsame were, der das recht, innhalt abgredts abscheids
ann dem ort do er dann sesshafft, lidenn wôlte, das der harinn nit vergritfen,
sonnder wol also sich by vnns ennlhallen vnnd zerenn mochte.
Wyther als etliche vnnder bestimpter gwychnen bùrsame vnnser burger werdenn
habenn wôllen, habenn wir denselbenn disenn bescheid gebenn : so einer vonn
siner oberkeit vnnder derenn er sesshafft, brief vnnd sigel das er sich erlich vnnd
redlich ghalten vnnd gscheidenn sye, bringe, das wir dann den zu burger, doch
sunst nit annemen werdenn.
Dis wolten wir ùch uff ùwer begerenn guter meynung nit verhalten, dann ùch
vnnsern Irùwen liebenn eidtgnossen n angnemen willenn zebewysen sind wir gneigt.
Datura frylags noch omnium sanctorum anno etc. xxv.
Adelberg Meiger, burgermeister vnnd rat der statt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
104 1525
J525. 2157. Les députés des douze cantons confédérés réunis à Lucerne font part nu bourgmestre et au
6 nov. conseil de Mtdhouse des plaintes de l'archiduc Ferdinand, qui les accuse de donner asile et protection A
des vassaux autrichiens compromis par leur participation à la révolte des paysans ; la diète marque tout
son étonnement de les voir tendre la main A des mécréants pareils; comme l'union héréditaire entre la
maison d'Autriche et la confédération le défend absohanent, et qu'en l'enfreignant, ils s'exposent, ainsi que
la Suisse, à des représailles méritées, les députés invitent le bourgmestre et le conseil A renvoyer sans
retard les réfi4giés et les bandits qui se sont retirés chez eux.
Lufidi avant la saint-Martin 1525.
Den fromen fûrsichtigen W3'sen burgerraeister vnnd raut der stalt Mùlhusen,
vnnsern besonndern gulen frùnnden vnnd gelruwen lieben eidgnossen.
Vnnser frùnllich dienst vnnd was wir eren vnnd gûtz vermôgen zuuor.
Fromen ersamen wysen besonndern gulen frùnd vnnd gelruwen lieben eid-
gnosen, der || fûrstlich durchlûchligkeil von Oslerrich boltschaffl so vff disera tag
, erschinen, habend vnnder anndrer hanndlung vnns fiirgehalllen, wie ir die flùchtigeu
lut vnnd panndilen, der f. d. offen vynud, in ûwer slall vffenlhallend vnnd fûr-
schub gebend, das vnns nun nit wenig, sonnder ganlz hoch befrombt, angsehen
das sôllichs wider die erbeiniing so zwùschen dem hus Oslerrich vnnd vns eid-
gnossen vffgerichl, deszhalb wir wol vermeint das ir sôllich erbeiniing bas bedracht
vnnd wider brief vnnd sigel nit der mas gehanndelt, sonnder in craft der erbeinung,
der billicheil, och eren vnnd aller vernûnft nach, ucli der fluchligen erlosen misz-
giôbigen lût nit souil beladen vnnd vffenthallen hellen : vnnd die wil dann vnnser
herren vnnd obern des gemiits vnnd willens sind die erbeinung, jr brief vnnd sigèl
Irulich zehalllen vnnd der stalt zethun, darumb so ist an ùch vnnser sonnder
ernnsllich vnd Irungenlich beger vnnd bitl, das ir sôllich panndilen vnd fliïchlig
lût, der f. d. offen fînd, in ûwer stalt vnnd gepiet wyter nit vffenthallen, husen,
hofen noch fiirschub geben, sonnder ùch dero enlschlachen vnd in keinen weg
beladen, daby belrachlen vnnd ansehen wess wir eidgnossen innhalt der erbeinung
vnns verschriben haben vnnd pflichlig sind, vnnd das ir ermessen souèr ir oder
wir die nit hiellend, was ùch vnnd vnns allen darus erwachsen vnnd zu besorgen
in schwâren krieg furen wùrden, vnnd besonnder wo vss ùwerm vbersehen vnns
eidgnossen oder ùch eltwas zuhannden stiesz das ùch vnd vnns nit lieb wâr, wiewol
das von ùch vor gût vffgnomen ald wohin das lanngen wiirde, môgen ir selbs
ermessen.
Darumb so wellen dise ding eigenlich bedeucken, vnnd bewysen ùch hierinn
nach vnnserm verirùwen, als wir achlen ir och schuldig syen, damit ùch vnnd vns
kein verwysen daruff stannde : das werden vnnser herren vnnd obern von ùch zù
sonnderm willen vnd gullal vffuemen, och sy vnnd wir bereil vnnd gulwillig sin
zebeschullden.
Dalum vnnd mit vnser lieben eidgnossen von Lucern secret in vnnser aller
namen beschlossen, vff monntag vor Martinj anno etc. xxv".
Der xij ortten der eidgnoschaft ratzbolten
jetz zu Lucern versarapl.
Original eu papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1525 106
2158. L'archiduc Ferdinand ^Autriche dénonce aux vittes et cantm» confédérée tm eoMp de «mm 1626.
de$ gens de Mnlktmse qui, mr son territoire et dans m juridiction, se sont permis de ^emparer d'un 15 noT.
>-c(iésiastique et de Pemmener dans leur viUe, contrairement à Funion héréditaire et aux devoirs de «om-
uage; il les prie de faire en sorte que leurs alliés restituent le priêonmier à la régence dCEmêMeim, et
que de plus ils t^aecommodeut arec la seigneurie pour Finfraction commise.
Tuhingue, 15 novembre 1525
Deu ersamen vnsern licben besondern denen von sletten. ôrtern vnd lenderu
gemainer aidtgnosschafl.
Ferdinand, von gots gnaden printz vnd infanl in Ilispanien. ert2hertzog zû
Osterrich, herzog zii Burgundi elc, ro' kay' mt. im heiligen reiche stalhalter.
Ersamen liebeu besondern, wir fugen iich zû vernemmen das vns die von der
slalt Miilhusen im Elsass vff vnserm gnind vnd boden, ouch fursllicben oberkeil
vnd jurisdiclion, ainen priesler genoraen \*nd mit jnen in jr gepiele oder statt gewal-
ligklichen geftirl haben, des wir vns mergklichen ab jnen beschwârn vnd sôlich jr
begangen handlung nil wenig befrômbdt, diewil dann solhes weder der erbainigung
uoch gûter nachpurschafft gemàsz.
Begeren demnacb an iich mil besonderm vliss, jr wellet mit den von Mûlbusen
ernsllichen verschaffen vnd daran sin, das sy bemelten geuangen priester vnserm
obrislem honblman vnd landtuogt, ouch stathaller, regenlen vnd râten vnsers régi-
ments zû Ennsiszheim von stund an zû stellen vnd ûberantwurten, vnd sy sich mit
vns vmb sôlhen jreu begangen frâfel der gepûr nach verlrageu : des wellen wir
vns der billichait nach zû ûch gentzlichen versechen, ouch sôlhes in nachperlichem
geneiglem willen gegen ûch zû erkennen.
Geben zû Tûbingen, den fîinffzechenden tag des monets nouembris anno elc.
im ftinfvndzwaingzigisten.
Copie contemporaine en papier sans marque d'anthenticité. (Archives de Mnlhonse.)
2159. Les députés confédérés réunis à Luceme transmettent à leurs bons amis, le bourgmestre et le iô2b.
conseil de Mulhouse, la lettre par laquelle Tarchiduc Ferdinand d'Autriche leur dénonce Fentreprise de y jéc.
gens de leur ville qui ont délivré un ecclésiastique arrêté par F ordre de la régence d'Ensiskeim; Us leur
en expriment leur étomtement et les invitent à rendre le prisonnier à qui de droit.
Samedi après la conception 1525.
Den fromen fûrsichtigen wysen burgermeisler vnnd raul der statl Mùlhusen,
vnnsem besondern gûlten frùnden vnnd gelrùwen lieben eidgnossen.
Vnnser frùnllich grûlz vnnd diensl vnnd was ^^-ir eren vnnd gûtz vermôgen li
zuuor.
Fromen fûrsichtigen wysen insonndern gûten frùnd vnd getrùwen || lieben eid-
gnossen, vff but ist vnns ein geschrift von f. d« von Osterrich zukomen, desz wir
ùch hierinn ein abschrift zuschicken, darinn wir ein handlung verslannden die vnns
nit wenig befrômbdt an ùch, souer es also erganngen : darumb so ist abermals
14
lOC 1525 — 1526
vnnser ernustlich ansûchen vnnd beger, das jr sôllichen pfaffen der f. d* régiment zu
Enszen wider zuhannden slellen vnd ùberanntwurten vnnd l'ich darin schicken
dermâszen das ùch vnnd vnns nit wyter vnruw darus enlstannde, dann wârlich
vnnser herren vnd obern, och wir, des willens sind der erbeiniing zegeleben vnnd
nachzekomen : das wellen also im beslen vernemen.
Dalum vnnd mit vnser lieben eidgnossen von Lucern secret in vnnser aller
namen beschlossen, vfï sampstag nach concepcionis Marie anno etc. xxv.
Gmeiner eidgnossen ratzbolten jetz zu Lucern versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1525. 2160. En réponse mi bourgmestre et au conseil de Mulhouse, qui insistaient sur la satisfaction due
16 déc. à leur chapelain Glareti, le baron Jean de Morimont se réfère à sa première lettre et se déclare en
toutes circonstances le serviteur de MM. de Mulhouse.
Samedi après la sainte-Luce 1525.
Den ersamen vnd weyssen burgermâyschler vnd rod der stat Mûlhussen zu
handen etc.
Mein gûnschllichen griisz zu vor.
Ersammen vnd weissen, mier zweifflel || nit wan das euch in gûttem wissen sey,
mit was zimenlicber ant || wurt ich euch begegnet bein, darbey ichs noch raolz
beleyben vnd berùwen losz, mit giintschtlicher begerûng mich bey sôlichem zimm-
lichen erbietten zu blyben lossen, dan euch wes mier mûgliches liebs vnd gûtz zû
be wissen wer ich wyUig, darait yer euch der byllichâyt hapt wissen zu richtleu ist
zeuger disz brieffz mein vnderthon vnd dienner, hap ich euch getreuwer meynung
nit verhaltten wellen.
Datum uff sampstag noch Lucie im xxv jor.
H. F. H. Z. M. V. Z. B.
Original autographe très-bien calligraphié, scellé de cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
1526, 2161. Lettre de Varchiduc Ferdinand d'Autricîie qui, rappelant au bourgmestre et aie conseil de
17 janvier. Mtdhouse une diète de Lucerne à laquelle ils ont pris part, et qui dispose que les confédérés ne donne-
ront pas asile aux fauteurs du dernier soulèvement , se plaint de ce qu'un grand nombre de ces batidits
aient trouvé tin refuge dans leur ville et se permettent d'insulter les vassatix autrichiens, quand ils ont
affaire à MtdJiouse, de leur courir sus lu)rs de la banlieue, d'incendier leurs propriétés et avec menace de
^emparer de leurs personnes et de leurs biens, pour se vengei' des mesures prises coiïtre eux par les autorités
autrichiennes, le tout contrairement aux dispositions de la diète en question et de Tunion Mréditaire
conclue avec la confédération, dans laquelle Mulhouse est compris. Pour mettre fin aux entreprises de
leurs réfugiés, Varchiduc invite le bourgmestre et le conseil à les lui livrer, ou du moins à les expulser
de leur ville et de leur territoire.
Augsbourg, 17 janvier 1526.
Vnnsern lieben besonndern n. burgermaister vnd rate der stalt Miilhawsen in
Ellsasz.
1526 107
t'erdinand, vou gols gnadcn prinlz vnd infant in Ilispanien, erlzherlzog zii
Osterreich, hertzog zu Burgundi, ro»" kay. m' stathaller etc.
Lieben bcsonndern, wiewol gemeine cidgnossen aufF || aincm lag zu Lucern
gchallen, dabey jr ewr polschafllen auch || gehabt, mileinander beschlossen vnd
verabscheidt haben, daz sy kainen bandilen, redcifuerer noch hawptsacher die
jiingsler auffruer vnd emporung leilhefïlig vnd anhenngig seinn, in jrn stetten,
obrigkeiten, gerichin vnd gepieten v^rider vnns noch die vnnsern nil enlhalten
vnd geduldn wellcn, so lanngl vns docb an wie jr darûber bey euch ain grosse
auzall der selben bandilen, redifùerer vnd hawblsacher einkommen, vnd vunder den
ewrn wonen vnd enlhalten lasset, vnd jnen zuesehn vnd geslalten sollel daz sy
vnsere vnndterihanen, so diejrer gescheffl halbn in ewr slall kommen, hochmueligc-
lichen schmehen, tralzen vnd droen, daz sy die ùberfallen, verprennen vnd an
leib vnd guet angreiffen vnnd beschedigen, allain darumbn daz jnen, dieweil sy
abgewichen pandilen sein vnd sich in vnnser strafT nil ergeben wollen, von den
obrigkeiten jr hab vnd gueter verspert vnd innhalt des ofTenburgischn vertrags
eingelzogn worden sein, des wo nu dem also gedachtem gemeiner eidgnossn
abschid, auch der lobhchn erbeinigung dar inn wir gegn gemeiner eidgnosschafU
vnd euch steen, grosslich zuwider were.
Dweil sich dann, wie vermùetHch ist, dieselbn bandilen, redifuerer vnd hawpt-
sacher jrer verganngnen hanndlung beschwerlich massen, sonnder weilen practiken
vnd meutereyen vnder den gehorsamen zumachen vnndtersleen vnd annders daz
euch vnd gemeiner ewr statl gleicherweis zu schaden vnd nachteil gelanngn fùr-
nomen môchten, vnd damit dann sohehs fiirkomen vnd die pôsen der erberkeil zu
ainem trost gestrafTt werdn, wie sich gepùrl, so begern wir an euch mit sonnderm
ernnslHchem tleis, ermanen euch auch des in crafft gedachter erbainigung, daz jr
die gedachten bandilen, redelfuerer vnd hawptsacher in ewr slalt vnnd obrigkeiten
wider vnns noch die vnnsern keins wegs nit ennlhallet noch geduldet, besonnder
dieselbn jrm verdienen nach zustraffen vberannlwùrtet : wo jr aber solichs, des wir
vns doch nil versehn, nit thun môchtn, die selbigen zum wenigistn aus ewer statl,
obrigkeit vnd gebiet schaffel, kain hilf, rat noch fùrschub beweisel, noch solichs
den ewrn gestattel, vnd euch in der sach dermassn erzaiget, daz wir abnemraen
môgen jr das ùbel zustraffen vnd die erbainigung zehallen gewilligt seit : des welln
wir vns zu euch vngewaigerl vnd der pillicheil nach versehn vnd mit gnedigem
nachperlichera willen gegn euch vnd gemeiner statl erkennen, vnd wiewol wir vnns
kainer waigrung in solichem versehn, so begern wir doch des ewr schrifTllich
anntwurt. ,
Gebn zu Augspurg, den xvij lag januarj anno etc. xxvj.
Ferdinand.
Âu-dessons à droite :
Ad mandatum serenissimi domini principis archiducis proprium : Ferenberg s.
 gauche :
V» Harroch canlzler.
Original en papier scellé de cire ronge. 'Archives de Molhoase.)
108 1526
1526. 2162. Informé que certains ressortissants île Thann réfugiés à Mulhouse, entre autres Georges
20 janvier. Gutknecht, menacent d'incendier des villages de cette seigneurie, notamment Burnhaupt-le-Bas, le cotnte
Guillaume de Lupfen exprime au bourgmestre et au conseil sa surprise de les voir donner asile à de
pareils gens, et les invite à expulser Gutknecht et tous ceux qui se sont associés à lui pour l'exécution
de ses prcQets.
20 janvier 1526.
Den ersamenn wisenn burgermeisler vnnd roi dcr slalt Mûlhusenn, vnnsern
guUenn frundenn.
Wilhelm, groff zu Lùptrenn, lanndlgroff zu Stùlingenn etc.
Vnnser gunsllich grus zuuor.
Ersaraen liebenn vnnd gullen frùnd, |1 wir werdenn grunllich bericht wie das
etllich f. dt. Il von Oslerrich etc., vnnsers gnedigstenn herren, vsz der oberkeit
Thann abgetretne, so diser zit by vnnd hinder iich zw Mûlhusenn vvonennd, vnnd
namlich Jôrg Gutknecht , trowungen vszgon lossenn das er vnnd anndre mit jm
etlich dôrfTer inn der herschafft Thann, besonnder Niderburnhouptenn, so wol werd
das nil verwart noch behût, mit brannd verhergenn vnnd inn âschen legen wôllen,
so vonn wegenn f. dt. vnns nit klein befrembdt, das die also mit solcher trôwung
vnnd fûrneraenn hinder ûch ennthaltenn werdenn sollenn.
Deszhalb vnnser bitlich begern ùch des benannten Jôrg Gùtknechts vnnd
soHchs seins fùrnemenns anhengre zeenntschlahenn vnnd fûrer ze nochteil oder
schadenn f. dt. lannden vnnd luttenn nit ennthaltenn, domit von wegen f. dt. vff
anruffenn vnnser amptsuerwanndtenn wir nit geursacht wither zebeclagenn vnnd
zehanndlenn, des wir lieber vertragenn, dann ùch nachpùrlichenn vnnd guttenn
willenn zebewisenn werenn wir aile zit geneigt, begern hiemit des ûwer schrifTtlich
anntwurt by disem bottenn.
Dalum den xxten tag january anno etc. xxvj'°.
Original en papier scellé de cire rouge, (Archives de Mulhouse.)
1526. 2163. En réponse à sa lettre du 17 janvier précédent, le bourgmestre et le conseil de Mulhouse
31 janvier, justifient auprès de Varchiduc Ferdinand d'Autriche la conduite qu'ils ont tenue, depuis la révolte des
paysans: ils n'ont manqué ni à l'tmion héréditaire, ni aux devoirs de bon voisinage; autrement ils se
seraient épargné la peine de s'entremettre, Vété précédent, entre la noblesse et les paysans, dont le soidè-
vement leur a causé autant de déplaisir que de dommage. Il est vrai qu'après le traité d'Offenbourg, ils
ont toléré chez eux la présence de quelques cfiefs, mais sans leur accorder ni sauf-conduit, ni protection,
et en exigeant qu'ils ne fissent tort ni à Varchiduc, ni à ses vassaux. Mais dès qu'ils eurent connaissance
du récès de la diète de Lucerne, ils se sont empressés d'expulser les meneurs, en gardant seulement
quelques-uns des moins coupables, qui étaient en voie de s'accommoder avec la seigneurie: quant à ceux
qui ont proféré des metmces contre les ressortissants autrichiens, ils les ont éloignés aussitôt, en leur
faisant jurer de ne rien tenter par voies de fait, et si, dans le nombre, il y avait d'autres rebelles,
ils prient le prince de les leur signaler, pour qu'ils puissent prendre les mêmes mesures à leur égard.
31 janvier 1526.
Ferdinando, printz vnd infandt in Hispanien, ertzhertzogen zu Osterrich etc.
1526 108
DurcbleuchUgsler hocLgcboroner fursl, gnedigsler herr, vwer fùrsllichen durch-
louchligkeil syen vnnser vnderthenige gantz willige diensl etc.
Vou V. f. d'. isl vuns ein ernsilich schrifîl zukomen die baDodilen, redlyfùrer
vnd houpisecher nechsiuerganngner vffrur vnd emponing berurende, darinn wir
Nwerlich angezogen als die soliche banndilen wider die loblicbe erbeynuDg, oucb
vber gemeyner vnnser gelruwen lieben eydlgnossen z%Luceni vszganngnen abscheîd,
by vnns inkomen vnd enlhalten lassent, oucb denselbigen zuseben vnd gestatten
>ollent V. f. d. vnderthanen so jrer geschefïl balber in vnnser slatt komen, boch-
muliglicb scbmecben, tralzen vnnd Ireuwen zuuberfallen, brennen vnd scbedigen etc.,
wilbers innballs desselben schribens, das vnns eben schwerlicb zuhoren, in ansehen
wir biszhar des gemuts vnd willens nie gewesen vnd nocb nit sind, dermassen
wider die loblicbe erbeynung vnd gule nacbpurscbalTl zuhanndlen, nocb yemans by
vns zugestalten, denn wa wir ye des willens gewesen, wir hetten des verganngen
sommers vil muge vnd arbeit so wir bedenteilen vom adel vnd der purscbalU zu
gutem bewysen wal ersparl : vnnser furnemen vnd meynung isl aber allzitt gewesen
allen leylen frùnlliche gule nacbpurscbalTl zubewisen, rate vnd bilfl zelbund nacb
vnnserm besten vermôgen, das die vffrurischen zwilracbt vnd enlborung zu fryde
vnd ruwe mochten gestellt werden, die vnns oucb in gannlzen iruwen leid vnd
nitminder schedlich gewesen.
Xun isl wal war das nacb dem offennburgiscben verlrag ettlicb boupllut vnnd
houpisecher in vnnser slalt vsz vnnd in gewonel, die wir doch weder in gleyl,
-chulz nocb schirm empfanngen, sunder also jren pfenning verzeren lasse n, doch
allweg mil den sundern furworlten das sy v. f. d. vnd deren verwanndten gantz
vnschedlich sin, vnd gar nyemans inn vnd vsz vnser slalt beleidigen solten, als
wir ouch nil anders wissen gescheen sin: so wir aber nachuolgennds vernomen
solichs V. f. d. widerig sin, vnnd vnserr lieben eydlgnossen abscheids vff dem lag
zu Lucern, da wir vnnser bollschafft nil gehepl, schriffllich berichtel worden, baben
wir dieselben banndilen vnd houpllwlh vsz vnnser slalt hinweg gewisen, vnd isl
demnach ein wenige anzal eltlicher gemeinen purszlwlen by vnns verblyben, die in
leglicher werbung geslannden sieb mil jrer oberkeit zuuerlragen vnd wider inzu-
komen, als ouch elllich inkomen sind, vnder denen sind nachuolgends erfunden die
Irouwort wider vnnsere nachpuren gebruchl haben sollen, die baben wir zu slund
an. als vnns die sind angezeigt worden, von vnnser slalt verjagl vnd zuuor sweren
lasszen gegen v. f. d. verwanndten vnd angehorigen in argem vnd vngûlen nutzil
furzunemen in keinen weg, anders denn mit rechl an den orlten sich das geburt.
Also hand wir vnns der widerwertigen die vnns bisz vff disen tag zuwissen
oder anlzeigt sind, gentzlich ennlschlagen, vnd begeren nochmals demuliglich ob
V. f, d. verwanndten yemans wilhers in vnnser slatt vnd oberkeit wiszten, so jnen
mil worlten oder wercken widerwerlig, vnns die oucb anzuzeigen, wellen wir die
ouch keins wegs enlhalten, sunder dermassen gegen jnen bewisen v. f. d. vnnd
andere befunden werden, wir zu billicher slraff der bosen vnd volnslreckung der
erbeynung gantz willig vnd begirig sind, wie wir das v, f. d. régiment in ober
Ellsess ouch zugeschriben.
110 1526
Das wollen v. f. d. vff jr scliriben wir in demuliger antworlwisc nil verliallen,
mit vnderthenigem fliss getrungenlich biltende solichs ingnaden von vnns anzu-
nemen, vnd den verclagungen wider vnns (als vnns nit zwifell schwerlich ingefurl)
nit slalt geben, sunder vnns allzitt gnediglich enlscliuldigt haben : wa wir denn
v. f. d. vnd dereu vnderlhanen wissen mogen vnderlhenige diensl vnd nacbpurliche
gutwilligkeit zubewisen, welleipwir allzitt mit willen bereit vnd gannlz geflissen sin.
Datum den lelsten lag januarij anno etc. xxvj".
V. F. D.
Underlhenigen gutwilligen,
Burgermeisler vnd rate der statt
Mulhusen.
Minute ou copie contemporaine de la main d'Oswald Gamsharst, formant un fascicule de
4 feuillets en papier. (Archives de Mulhouse.)
1526. 2164. En réponse à leur lettre du 31 janvier précédent, Varchidue Ferdinand d'Autriche mande au
21 février, bourgmestre et au conseil de Mtilhouse qu'il agrée les excuses qu'ils lui ont faites, et exprime l'espoir
que dorénavant leur manière d'être sera conforme à leurs promesses.
Augshourg, 21 février 1526.
Den ersamen vnnsern lieben besonndern n. burgermaister vnnd rat der slal
Mulhausen.
Ferdinand, von gots gnaden printz vnd infant in Hispanien, erlzhertzog zu
Oslerreich, herlzog zu Burgundi etc., ro^ kay. m^ statthalter etc.
Ersamen lieben besonndern, wir haben ewr schreiben vnnd enlschuldigung so
jr vnns yetzo auf vnnser || jungst schreiben, das wir euch von wegen etlicher aus-
getretteu banditten vnnd redlfuerer so sich || bey euch vnns vnnd vnnserm hausz
Osterreich zuwider enthalten sôUen, gethan habt, vernomen vnnd sein ab derselben
ewr enlschuldigung gnedigclichen zufriden, wellen vnns auch darauf ewrm erbietten
nach in demselben ewrm schreiben angetzaigt, gennlzlichen gelrôsten vnd versehen
jr werdet demselben also nachkomen vnnd euch in dem vnnd annderm gegen vnns
vnd den vnnsern vnnderlhenigs freuntlichs vnnd nachperlichs willens , wie wir
gleicherweise rail gnaden zuthun genaigt sein, ertzaigen vnnd beweisen.
Datum Augspurg, am xxj tag february anno etc. im xxvj^*^".
Au bas à gauche :
Ferdinand.
Pins bas à droite :
Ad mandatum serenissimi domini principis archiducis proprium : Ferenberg.
Dans le coin à gauche :
V Harroch, cantzler.
Original en papier scellé de cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
1526 m
2165. AdaJbert Meigtr, bourgmestre et le conseil de Sale, wumdent à Uurs bomê amis de Mulhoiue, 1528.
que Michel Mit der nasen, d'Altlcirch, et qudques autres racolent des homme» éPmrme», moec Inqftds on H mara.
doit châtier les paysans du bailliage de Porrentruy : comme il se pourraH qtfom en «omM< encore ù
d'autres, Us leur font part de ce qu'ils ont appris, en les priant de prendre de leur eUé des informa-
tions et de leur faire savoir qui ces préparatifs pourraient encore avoir en vue.
Jeudi après oculi 1526.
Denn fùrsichligenn ersamen wj'senn, vnnseran sonnders gûlenn frùnden vnnd
getrùwenn liebenn eidlgnossen, burgermeister vnnd rat zû Mùlhùsenn.
Vnnser frùntlich willig diennst vnnd was wir eren, liebs vnnd gûtz ver-
môgen |I zûiïor.
Fromm fùrsichtig wysz innsonnders gulen frùnd vnnd geirùwenn || liebenn
eidlgnossenn, vnns lanngt gloùblich ann, wie das durch etliche, als namlich Micbel
mit der Nasenn, vonn Allkilch, vnnd ander, elwas reisigenn vnnd fîiszknechl
angnomenn vnnd bestôlt, dùrch welche die bûrsame inn brùntrûler ampl geslraffl
werdenn sollen : diewil dann die leuf sellzam vnnd vilichl vber annderlùt vnns
verborgenn, angesechenn sin môcht, habenn wir ùcb dises inn warnûngs wysz
frùntlicher meynùng dester besser sorg zehabenn, nit verhallenn woUen, dann ùcb
vnnsernn trùwen liebenn eidtgnossenn sonnderan willenn zeerzeigenn sind wir
gneigt: mit frùntlicher pitt ùcb der sachenn, ob dem also vnnd wie es gestalt bab,
wohin die reichen vnnd wen die berùrenn wollenn, eigennllicben zuerkùnden vnnd
vnns dessenn fiirderlichenn, vff vnnsernn costen zûberichtenn , das sind wir vmb
l'ich zuûerdienenn gûtwillig.
Datum donnslags noch ocùlj anno etc. xxvj.
Adelberg Meiger, burgermeister vnnd rat der slatt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2166. (Moque de Baden, du 21 mai au 8 juin 1526. — A ce coUoque assistent deux théologiens 1526.
<ie Mulhouse, le curé Jean Glotherus et Attgustin Krômer ou Kramer : Pun et Foutre ont ^mscrit les 31 mai-
premières condusions avec fe D' Eck. 8 juin.
Amtliche Sammlung der âltem eidgenossischen Abschiede. Tome FV, 1" partie, a. p. 933.
2167. Extrait du récès de la diète des cantons de Berne, de Luceme, éTUri, de Schwits, d'Obwaiden, 1526.
de Nidwalden, de Zug, de Glaris, de Bâle, de Fribourg, de Soieure, de Schaffhouse et d'Appenzell, de 18 juillet.
l'abbé et de la ville de Saint-Gall et du Valais, réunie à Luceme, le 18 juillet 1526. — Délibérant sur
le renouvellement de VaTliance, la diète passe outre atix instructions des envoyés de Berne, de Glaris, de
Bâle, de Schaffhmise et d'Appenzell, comme n'étant pas conformes à celles des sept autres catUons, et
déclare refuser de jurer le nouveau traité avec les cantons qui ne renoueraient pas aux nouveautés
récemmeiït introduites chez eux. A ce titre, il n'y a d'exclu que Baie, outre Zurich, qui ne parmi pas à
la diète, et avec les députés duquel on ne veut même pas se rencontrer. En ce qui concerne les villes
alliées de Saint-Gall et de Mulhouse, où Vhérésie est déjà si fortement enracinée, qu'à Saint-GaU notam-
ment la sainte messe et le très-saint sacrement de Tautél ont été abolis, et que les excès qui s'y commettent
i)eurent se comparer avec ce qui se passe à Zurich, on décide que les députés n'iraient pas chez elles
recevoir leur serment, à moins qu'elles ne renoncent au nouveau culte et ne congédient leurs prédicants.
Amtliche Sammlung der âltem eidgenossischen Abschiede Tome IV. 1" partie, a. pp.
962-63. b. 5.
112 1526
1526. 2168. Relation de ce qui s'est passé à Mulhouse lors du renouvellement de l'alliance perpétuelle, en
juillet- 1526. — A la suite de l'adoption de la réforme par quelques cantons, la discorde avait pénétré au sein
août. de la confédération : les sept cantons de Lucerne, d' Uri, de Schwitz, rf' TJntenoalden, de Zug, de Fribôurg
et de Soleure s'étaient prononcés contre les nouvelles doctrines, et, couvrant d'insultes et de mépris les
cantons qui suivaient les enseignements du pur évangile, ils les traitaient d'Mrétiques et de sectateurs
de Lutlier et de Zwingli. Pour rétablir la bonne harmonie, les deux partis tinrent un colloque à Baden,
auquel les députés de MuViouse prirent part, assistés de deux ecclésiastiques instruits. Mais avant cette
conférence, les diètes de Baden et de Liucerne avaient décidé qu'on renouvellerait l'alliance et qu''on lui
prêterait serment, le dimanche après la saint-Jacques (29 juillet), à l'exclusion de Zurich et des attires
cantons qui refuseraient de revenir à ce qu'on appelle l'ancienne doctrine, et d'expidser leurs prédica-
teurs : or Bâle, Saint-Gall et Mulhouse se trouvaient dans ce cas. — Le conseil ne pouvait donc espérer
qu'il viendrait des députés à Mxdhouse pour recevoir le serment et, pour savoir comment se comporter,
il députa quelques-uns de ses membres à Bâle : ils apprirent que cette ville avait envoyé des représentants
à Zurich, à Berne, à Glaris, à Schafjlwuse et à Appenzell pour prendre part à la prestation du serment,
et qu'elle comptait de son côté sur l'arrivée des députés de ces cinq cantons ; mais, le samedi (28 juillet),
il ne se présenta que les envoyés de Zurich et de Berne. Le dimanche, on délibéra sur ce qu'il y avait
à faire, et on décida qu'on attendrait jusqu'au lendemain l'arrivée des autres députés. Or personne ne
vint et, le lundi, le conseil et la commune de Bâle durent se contenter de prêter serment aux deux
représentants de Zurich et de Berne. — Les députés de Mulhouse avaient demandé à ces derniers, si
leurs pouvoirs les y autorisaient, de venir aussi prendre le serment de Mulhouse, conjointement avec des
conseillers de Bâle, qui y avait déjà consenti. Ils déclarèrent qu'ils en avaient reçu l'ordre. En consé-
quence les députés Nicolas Setzstab, pour Zurich, Sébastien Negelin, pour Berne, Wolff Hutschy, pour
Bâle, accompagnés de l'ancien bourgmestre Achace Guilgauer, se rendirent, le lundi soir, à Mxdhouse, où
ils descendirent à la maison de l'ordre teutonique : les trois bourgmestres, le greffier et le baumestre
vinrent aussitôt les complimenter. — Le souper avait été préparé au rez-de-chaussée de l'hôtel-de-viUe, où
on les mena ; les conseillers prirent place à table avec les envoyés, et le repas se prolongea jusqu'à neuf
heures du soir; puis on les reconduisit jusqu'à leur logis, en les prévenant qu'on les laisserait dormir
tout à leur aise, et qu'on les ferait quérir, quand il le faudrait. — Le mardi matin, 1er corps de métiers
se trouvèrent réunis dans leurs poêles respectifs : on leur fit savoir que les députés des trois villes étaient
venus pour le renouvellement de l'alliance, et que la commune devra se rassembler devant l'hôtel-de-ville,
— Après cela, on se réunit en comeil avec les nouveaux et les anciens sunftmestres, et on envoya cher-
cher les députés. A leur arrivée, on leur demanda quelles étaient leurs intentions ? Après s'être concertés,
Nicolas Setzstab répoiidit en leur nom, qu'ils avaient mission, selon l'usage adopté dans la confédération,
de renouveler l'alliance avec Bâle et Mulhouse, sans avoir égard à l'abstention de quelques-uns des
cantons, attendu que leurs commettants sont tout disposés à se conformer loyalement aux obligations
qu'ils avaient contractées. — On les remercia en protestant qu'on n'attendait pas moins des trois cantons,
qui avaient toujours été les meilleurs alliés de Mulhouse, et en exprimant le regret de ne pas voir les
autres prendre part à ce renouvellement ; on ajouta qu'on ne quittait pas l'espoir que, par grâce spéciale.
Dieu ne rétablît bientôt l'union parmi les confédérés. — Là-dessus on se rendit à la paroisse, oîi le
curé prononça un sermon approprié à la circonstance, suivi d'une grand'messe avec chant et accompa-
gnement d'orgue: les trois bourgmestres et les trois députés avaient pris place dans les stalles près du
clocher, et non comme autrefois dans le chœur. — Après la grand'messe, les corps de métiers se réunirent
sur la place, comme lors du renouvellement de 1520. Le greffier prononça un petit discours pour présenter
la commune et pour prier les députés de recevoir son serment. Puis il donna lecture du traité d'alliance,
et le conseil et les bourgeois préfèrent le serment dans la même forme que précédemment. — De là, on
se rendit à l'hôtel-de-ville, où le dîner était servi. Les conseillers, les zunftmestres anciens et nouveaux,
le curé, l'organiste et le maître d'école prirent place à table. On se sépara, après avoir donné aux envoyés
rendez-vous pour le souper. — Aux deux compagnies d'arquebusiers et d'arbalétriers on délivra, à
chacune, une paire de chausses franches (non pas aux couleurs de la ville?). — Après vêpres, conseillers
et zunftmestres se réunirent en conseil avec les députés, qui présentèrent diverses requêtes. On leur prmnit
1526 113
li'ett délibérer, le lendemotn, en les assurant qu'oti aurait égard à leur Kxommfmdiitiuii autant qne si
Ile tuait été faite jxtr des électeurs, de rempire: cfi>endant, ou leur fit remarquer qu'il y aurait des
.icoHrénieitts à gracier, sans punition préalable, vertaiuj» itutivitlus inmr lesquels ils intereétlaient . /•
soir, soulier à rhôtel-de-rille, à fissue duqtiel on donna la conduite aux députés jusqu'à leur Utgts. I^
lendemain mercredi, ih partiretd de bonne lieure. ncvomiHtgttés jusqu'à liâlr par maître Acluu-r Guilgauer.
//.-. loiititereni une couronne d'or jtour urUeter du i>ain aux jeunes gtirroti» ft aux enfants qui, en leur
honneur, avaient fait leur marclte en bon ordre par Ut rille, sous la direction de Conrad Deek, le p^heur,
c-t JH hnt: ])onr les genK de ^terrire à rhôtel-de-rille.
Anno etc. xxvj»", sind die pundl in der eydlgnosschaffl allenlhallMjn ernûwerl
worden, vnd hni man hie zu Mulhusen ouch gesworen wie hernachiiolgt.
Als diser zilt grosse zwitrachlen vnd vneinigkeilen gewesen der enangelibclien
leie lialb so durch doclor Marlinnni Liilher eroflnet vnnd sich allenlhalben inge-
rissen, das man die ware chrislenliche lero des heiligen euangelium ein lûlerischt*
sect vnd kelzerye genennt, des sich in der eydtgnosschafll die syben orl Lucern,
\re. Swilz, Vnderwalden, Zug. Fribnrg vnd Sololhurn so wilh angenomen vnnd
widerwerlig geniachl, das sy die andern aile so sieh des euangelium angenomen
vnnd by jnen haben predigen lassen, veracblet. kelzerisch lulherisch vnd zwinglisch
nach dem predicanleu zu Zuricb geschollen etc., darusz geuolgl das ein gemeine
dispulalion von vil gelerter Iwthen zu" Baden im Ergow gehalten, dabv eins rais
zu Mulhusen bottschaffl, milsampl zweyen gelerten priestern, ouch erschinen : vnnd
ee dieselben disputation schrifflen eroffnet worden, ist zu gehalteuen tagen zu Baden
vnd zu Lucern geordent vnnd verabscheidet das man die pundt ernuwern \-nd in
<lisem jare schweren sol, nemlich vtl sonntag nach sant Jacobs tag. aber mil
vssunderung vorab deren von Zurich, vnnd darnach aller andern so nit bym allen
gloubeu (als sy es nennen; bliben, vnnd jre predicanten die der euaugelischen 1ère
halb predigent, nit abstellend vnd verlribend etc., des sich denn die stell Basel,
Sant Gallen vnd Mulhusen nit hal)en begeben. sunder by dem heiligen wortt goltes
vnnd biblischer schrifft bliben wellen. wie das in den abscheiden zu Baden vnnd
Lucern vszganngen eigennllicher begriffeu ist.
Welichen abscheiden nach sich min herren die rate nit versehen das yemans
zu jnen kommen, noch des swerens halb ulzil diser zitt by jnen hanndlen wurd.
vnnd haben deszhalb jr bottschaffl zu jren lieben eydtgnossen der statl Basel abge-
ferligl, jren getri'iwen ratschlag zuerfordern vnnd zubitten, wie sy sich darinn halten
solten etc : dieselben botten haben sich zu Basel erkhuudet vnnd erf'unden das die-
selben jre gelruwen lieben eydtgnossen der statt Basel jre botten abgefertigl zu
den V orten, nemlich Ziirich. Bern, Glarùsz, Schaffhuseii vnnd Appentzell, den
•>:chwertag da zuhalten mit andern, vnnd sind dargegen warlend gewesen das dieselben
V orte jre botten ouch zu jnen schicken wurden zesweren vnnd zehanndlen wie
von allemharkomen. Daruff sind, vff sambstag nach Jacobj, zu Basel ankommen
vnd erschinen der beder stetten Zurich vnnd Bern sanndbotten, die sy erlich
empfangen vnnd gehalten. vnnd monides sountags haben sy rat gehabt. vnd als ^sy
noch in hoffnung stiinden es wurden anderer iij ortten botten ouch kommen, haben
sy dise zwen botten gebetten vnd erbelten den sonntag also zuuerziehen, ob die
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114 1026
andern ouch kommen : \va aber das nil bescheen, so wurden sy nùtdestweniger vfl'
mentag mit jnen furfaren vnnd sweren nach lut des piindtbriefts. als ouch gescheen,
denn kein audere botten sind ankomen, darunib ein ersamer rate der stall Basel
mitsampt jrer gemeindo viï den mentag den zweyen botten von Zurich vnd Bern
gesworen haben vff dem plalz bym mûszhusz. naoh lut des pundtbrieffs der offcnn-
lich verlesen, wie gewonheit isl.
Vnnd als miner herren der ralen zu Mùlhùsen botten so zu Basel gewesen,
von jren vnd der statt Mùlhùsen wegen, die benannten botten billlich ankert, \va
sich jr beuelh yenen so with slrecken môcht. das sy wolten giilwillig herab komen
vnnd den eyde des pundtschwerens zu Mulhusen mitsampt der slatl Basel botten.
von denen man vormals ein zusagen erlanngt, ouch empfahen. darufT sich die beden
botten, nemlich von Zuricli meisler Glaus Setzslabo, vnnd von Bern n Negelin, sich
entschlossen das sy von jren herren vnd obern in beuelh hetten, nach volenndung
des schwerens zu Basel sich gen Mulhusen zefugen, vnd daselbs den eyde ouch
zuempfahen wie von allem harkommen. vnd das sy ouch solichs zethund gûtwillig.
Demnach sind die gemelten zwen botten. ouch herr WolfT Hùtschy. als ein
sanndlbolt der statt Basel, vnnd mit jnen meister Achacius Gilgower, altburgermeister
zu Mulhusen (der zû jnen verordent gewesen) vil' benempten mentag zu nacht herab
gen Mulhusen komen, deren mine herren die rate mit eim bereilen nachtmal
gewarttet, vnd bat man sy ins tûtschusz zubeherbergen verordent : dahin sind die
dry burgermeister, der stattschriber vnd bumeister als verordent kommen. sy erlich
empfanngen vnnd heissen wilkommen sin, mit erbietlung aller eren vnd guis etc.
vnd mit den frùnllichsten wortten darzu gehorende : das haben die botten gutlich
angenomen, mit danncksagung vnd frunllicher erbiettung, als sich geburt etc.
Darnach sind die botten vnder das rathùsz gefurth zum nachtmal so man da
gehalten, in bysin der raten vnnd nit der zunfftmeister : nach dem nachtmal so sich
bisz zur nùndten stund nach mittag verzogen, bat man jnen das gleydt geben wider |
in tutschenhofe, vnnd da furgehalten das sy morndes gnug schlaffen vnd ruwig sin
solten, man wùrde frûg rat haben vnd nach jnen schicken etc.
Vff zinsztag frùg sind die zunfft aile byeinander versamelt gewesen, zu denen
bat man geschickt vnd sagen lassen das die botten von den dryen stetten Zurich,
Bern vnd Basel darumb harkomen den pundl zuernuwern vnd den eyd zuempfahen,
wie gewonheit, darumb sy zu gesatzter stund zusamen kommen vnd zum rathusz
zieben sollen solichen eyde vnnd sweren ordenlich zuuolnstrecken etc.
Darnach bat man rate gehalten mit nùwen vnd alten zunfftmeistern vnd nach
den dryen botten in tutschen hofe geschickt, die bat man abermals im rate erlich
empfanngen vnnd gutlich begert jres beuelh vnnd willens bericht zuwerden : daruff
sie sich vnderredt vnd durch Claus Setzstab die meynung reden lassen , sy syen
von jren [herren] vnd obern abgeferligt nach gewonheit vnd ansehen der eydt-
gnossen, erstlich zu Basel vnd darnach hie zu Mulhusen, den pundt zuernuwern
vnnd gewonlichen eyde zu empfahen, nach innhalt der pundtbrieuen, vnangesehen
der sùnderung so ettliche ortte darinn fùrgenomen, denn jre herren vnd obern syen
der neygung vnd willens jren pundt vnnd was sy sich verschriben haben innhalt
1526 ils
lier pundlbriefen, gelrûwlùh vnd erlich zuhalleu, mil mer friiiillirher worllen darzu
L^ehorende, vnnd mil erbielluug solclis jrer personeii halh, als die gesanudlen, ouch
pulwilliglich zuerstallen vnd zelhund was sicli liarzu geburl elc.
Des fruiUlichen erbieltens liai man jneu gedannckl, uuch zum fruntliclisleu mil
crbiellung wie hieuor zulagen ouch bescheen, das man an don iij orllen }etz eiu
i^ul vernùgen vnd jnen jres erbieltens vnd zusagens gennlzlich wal verlrùw vnnd
^ich ouch zu jnen als vnnsern alleu cydlgnossen vnnd frunden nye anders versehen
hab, wiewal man nùtzit liebers seheu vnnd haben woll denn das aile orll gemcin-
lich einhelig vnd frunllich mil vnd byeinander weren, des belle man sundere grosse
freud vnnd walgef allen , doch slund man in grosser hoffnung zu gol er wurde
soliche einigkeit bald widergeben vnd vnns sin gnade nil so gar enlziehen elc.
Darutr isl man mileinander in dcr pfarrldlchen ganngen, da der lulpriesler ein
predig gelhan vom euangelio, mit einer christenlichen ermanung zum gemeineu
f^ebell fur aile oberkeil vnd ander anligen der kilchen : darnach hal man das fron-
nnipt gesungen vnd georgelt von der heiligen Iriualligkeil : ilem, die drye burger-
nieisler siud mit deu dryen boUeii in den sechs sliilen bym glockhusz geslannden
vnd nil in [das] chor kommen, als vonuals.
Nach dem ampl ist man wider herusz ganngen zum ralhusz vH" die brùgy bym
lischbannck : da sind die drye zunffl obeu vber den plalz herab, vnd die andern
flrye zunfTl die crongassen herufT in einer orduung zogem zum gerùsl, mitsampl
iillen ledigen burgers sonen so xvj jar vnd darûber ait gewesen : also slûndenl die
raie mitsampl den zunfTlmeistern vff der brùgy vor der bollen, vnnd liessend durch
den staltschriber die meynung reden :
« Frommen veslen etc., als nach loblichem harkoraen vnd ansehen vnnser
gelrùwen liebeu eydlgnossen jr zu vnns kommen vff disen lag vnnsern pundl zu
emùwern vnnd den e^'de zuempfahen, demuach sind mine herren die râle mitsampl
jrer geraeinde, wie jr die sehenl, zugegen versamell, vnnd erbiellen sich da gulwillig
zuerslatten ailes das sich deszhalb gebùrt.»
Daruff ward der pundlbriefe vom staltschriber gelesen, vnnd darnach der eyde
durch Clausen Setzstab von Zurich gegeben vnnd von den ralen und gemeinde
gesworen elc.
Demuach isl man vnder das ralhusz ganngen zum imbisz, darzù sind die rate
mil nûwen vnd allen zunfflmeislern verordenl gewesen, vnnd hal man sunsl nye-
inans geladen denn den lulpriesler, den organislen, schulmeister.
Vnnd zum imbisz hal man erstlich den wyn geschennckt mit den sechs
schennckkannen : ilem, der lulpriesler von sin vnd gemeiner capplauen wegen iiij
omen wyn geschennckt.
Nach dem essen bat man ein otîen danncksagung gelhan vnnd yederman zum
nachtmal wider geladen.
Item, beden gesellschafïlen der buchssen vnd armbrostschulzen yeder ein frye
par hosen geschennckt.
Nach der vesper ist mit den bollen in rate ganngen, vnd da mil nùwen vnd
alten zunfTlmeistern jre hilten vnd anbringen gehorl, vnd daruff in gemein anlwort
116
1526
geben iiiuii welle morndes daruber silzen vnd soliche jre hillen ermessen, vnd souil
inôglicli die ereii, demi jre bill sye hy eim raie in hocher achliing vnd nil minder
geschetzt als ob dry churiursten da sessen, etc., des sy die bollen wal zufriden
gewesen. Man hat jnen ouch anlzeigl das etUiche personen fur die sy gebellen, so
vnzimlich gehanndelt, das nil gût were sy wider zubegnaden vngeslraffl, on zwifel
wa sy des bericht, sy wurden selben bekennen das slrafïen nol were etc. : damil
haben ouch die bollen jr danncksageu than vmb die ererbieltung jnen bescheen,
vnd angezeigt morndes milwochs t'rùg zuuolrilleu etc.
Darnach hai man das nachmal vnder dem rathusz gehallen vnd demnach mil
den botlen in die herberg zCim liUschenhusz ganngen vnnd sy frùntlich gesegnel.
Morndes mitwochen, sind die bollen friig abgescheiden vnd meisler Achacius
Gilgower jnen das gleydl geben bisz gen Basel.
Item, die botlen haben ein cronen in gold geben vnd geschenckl den jungen
knaben vnd kinden so in einer ordnung vmbzogen waren, das man darumb broll
koufïen vnd jnen den sold geben soll, als ouch vfl" sonnlag darnach bescheen durch
Conral Decken den lischer, der jr houplman was.
Item, xvj belzen haben sy geschennckt den knechlen vnd dem gsind vfF dem
ralhùsz, die sind also geteilt in drye teil : den zweyen amplknechten ij leil, vnd
dem slubenknechl vnd siner frouw der dritleil.
Original de la main du greffier Gamsharst, formant un fascicule de 4 feuillets in-fol.
(Archives de Mulhouse.)
J52B. 2170. Lettre du baron Jean de Moriuiont et de Belfort qui, sommé à diverses reprises par le
26 déc. bourgmestre et le conseil de Mulhouse de s'expliquer sur la saisie dont il avait frappé (en octobre 1525)
les biens de leur cimpelain Uiric Glareti, situés sur le territoire de Belfort, leur mande qiCil y a peu
d'années, ledit cJiapelain se trouvant dans une hôtellerie à Saint-Côme. avec d'autres prêtres et des laïques,
se mit à parler de la doctrine de Lutlier et à médire des sacrements et des saints : le curé de Saint-
Côme eut beau l'inviter à se taire , il ne continua pas moins ses propos et, si les assistants n'étaient
pas intervenus, la discussion entre lui et le curé aurait fini par des coups. Informé de ce qui s'était
passé, le bailli engagea Glareti à cesser su prédication , s'il ne coulait pas qu'on lui appliquât les
mandements de Varchiduc Ferdinand contre ceux de la secte. Glareti n'en tint aucun compte et se rendit
de là dans la vallée de Bosemont : à Bougegoutte, il s'attabla avec les paysans à la taverne et leur
expliqua différents points de VMrésie de Luther : s'il ne s'était sauvé, le bailli aurait été en droit de
s'emparer de sa personm; faute de mieux, il saisit son bien, notamment un étang oii Ton prit pour
3 livres stebler de poisson, dont on abandamui le produit à deux vassaux, pour les récompenser d'avoir
tenu garnison dans le cMteau de Belfort, lors de la guerre des rustauds. La conduite de Glareti, outra-
geante pour Dieu et pour son église, contraire aux édits et aux mandements de l'empereur et des diètes
de Wonns et de Nuremberg, justifie les mesures dont il est l'objet, et le baron de Moriinont esp'ere que
Mulluntse n'y trouvera plus rien à redire; sinon il offre d'en répondre devant la régence d'Ensisheim.
Isenheim, 26 décembre 1526.
Denn ersamen vnnd wysen burgermeysler vnnd ralh der slalt Mulhawsen,
meinen lieben vnnd gutlen freunden zu hannden.
Mein gonsllichen grus zuuor.
Ersamen wysen in |i sonnders lieben vnnd gutlen freund. mir haben 11 der f" d«
1526 fl7
\on Oslerreich etc. inins gnedigsten herren slalUjalUer, regoimleu vmid ralhe diser
vordern osterreichisclien lannden, meine lieben vuiid gullen f'reuud, vIF ewer scliriiïl-
lich ansnchen vund beger schriben lassen herrn Vlridieu (jlarelj, ewern caplon, sine
gulter so icli in arrest viind vorboll gelegl, vurfolgcn zulassen, oder vrsachfii anzu-
zoigen warumb ich das zuthuii iiil schiildig : darurt" ich jnen kurizuerruckhten lagcn
der saclicn halbeu schnlfllicheii vnnderrichl gebcn, der hoflnung sye werderi desz-
halben zii friden siii, vund abcr euch der sacUen nacli aller lenng vnnd gnindllirh
zuberichlen micli nil vnnderlassen noch verhalllen wôUen, das gcnanuler ewer
laplon Clarelj kurtzuerruckhler jaren zu Sanct Coszman in ineiner oberkheil vund
ntrnen» wurlzhuse etc., do elllich priesler vnnd leyen gewesen, gesassen vnnd
daselbszl oHeiinlich von der liiterey angefanngcn rôden, vnnd namlichen elllich der
lieyligen crislenlicben kircheii sacramenten vernicbtel vnnd verclainert, deszglichen
(lie lieben heilgen, vnnd wiewol der kilcbber zu Sancl Coszman, oucb anndere
j)riesler jne (das er sine vnulze worl vnderlassen vnnd mil jnen sin pfenning zôreii
>^ollle) zu raermalen gepellen, isl er nicbldestweniger sins fiirnemmens furgefaren,
der geslalllen das gemeller leulpriesler zu Sancl Coszman vnd er Glarelj einander.
\va leul nit darzwuschen khummen, geschlagen hetlen.
Gleych vff nachgeenden lag. als soUichs meinen amplleiUen angezoigt vnd er
Glarelj gein BôHbrt kham, hielll jm mein amplmann fur: er sollte der worlen so
er zu Sancl Coszman geubl. ober stonn, dann so er das nil tbun wurde, gegen jm,
wie in den manda len so f. d' wider die luleriscli secl vnnd der selben anhennger
ncwlich vszgeen lassen, procedierl: des ailes er Glarelj sicb nil irrenlassen, sonnder
gestrackbs in des Rosenuels Ibal ganngen vnnd zu Riischegulle in der lafTern
vnnder die purn gesassen, vnnd den selben vil arlickl der liitery erotlnel, vnnd in
warheil so das meinem amptman fûrkommen, were er Glarelj nit enlrunnen. sonnder
in tinseliung der obbeslimplen niandaten vnnd siner merglicben miszhandlung vnnd
veracblung venglicben angenomen worden : also liessz jm mein amptman sin gull
arrestiern, vnnd namlich ein wyherlin darinn man ongeuarlicb fur drew pfund
>lebler fisch gefanngeu. vnnd das gelt zweyen nieiner vnnderthonen zu ainer ver-
t rung das sye in verschiner peuriscben vehd im zusalz vtl dem sloss Boforl gelegen
wurden, vnnd sfinsl yemanden kliein pfenning zugeslannden, jme oucb seydlher
wenig irruug an sinem gutt gelbonn etc.
Dweyl nun offlgemelter ewer caplon Glarelj nil alleiu wider die eer goUes
vnnd der lieben heiligeu, sonnder oucb der rom. kay. vnnd by. kon. m', cbur-
furslen vnd fursten, oucb der stennd des beiligen reycbs ediclen vnd mandalen
jungslgeliallner reicbslagen zu W'ormbs vnnd Nurnberg gebanndell, vnnd inir nach
vermog der selben nil allain zu sinem gutt, sonder oucb, \va icb jne belretteii, zu
sinem leyb zugryfïen. vnnd inuball angezoigler ediclen, oucb mandalen, vnnd ob
die gleicb wol nit werend, innballt der gescbriben recbt. wie sicb gepurl dagegen
zu banndlen schiildig, gull fug vnnd recbt gehapl : so isl mein gonsllich bill jr
wollen euch in anseben gemells jres caplons vngepurlichen fraueln hanndlung, sin
furlber wider mich nil beladen, sonnder gentzlich enlscblaben : wo aber er oder
yemands von sinen wegen vermeiute mich deszbalben sprucli oder vorderuug nil
ii8 1527
zuerlassen , will icli darumben vor liocligemeller f. d' regierung diser vordern
lannden , meinen uechslen obern , vnnd in deren f. oberkiieit sich diser frauel
begeben, zu gulllicher oder rechtlicher verhôr vnnd vszlrags furkommen : das hab
icb euch als meinen licben vnnd gutlen freunden zu bcricht diser sachen gutler
freuntlicher raeynung nil wôllen verhalllen.
Dalum Ysinhen, den xxvj**'" lag decerabris anno elc. xxvj.
H. F. H. Z. M. V. Z. B.
Original eu papier scellé de cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
2171. Justification du greffier Jean-OswaM Gamsharst, présentée à la ville de Midlwuse, en répome
aux accusations dont il était l'objet de la part de la régence d'Ensisheim. — Dans son mémoire aux
villes de Berne, d^e Bâle et de Scliaffltijuse. aux cantons d'Appenzell et de Saint-Gcdl, la régence repro-
chait au greffier de Midhouse de s'être prêté à écrire des lettres de convocation aux vassaux autrichiens,
nu nom des cJiefs de la dernière révolte. Gamsharst avait retrouvé parmi ses papiers la minute de sa
lettre et Tavait communiquée tout d'abord au grand conseil de Mulhouse, à qui il avait expliqué, comme
jilus tard à la diète d'Ensisheim et à certains cantons en particulier, qu'en récrivant il n'' avait pas agi
pour son propre compte, mais pour le cmnpte de Henri Wetzel et des autres chefs qui étaient alors à
Mulhouse, en quête de l'argent nécessaire jwur congédier les varlets suisses en ce moment à Blotzheim, et
pour acquitter quelques dettes contractées à Bâle et ailleurs. Il rappelle encore qu'il s'était d'abord refusé
d'écrire ces lettres: cependant, quand les cliefs lui eurent dit d.e quoi il s'agissait, il en fit rapport au
maître et au conseil, et ce ne fut que sur leur autorisation qu'il se prêta à la dematide. D'es le premier
moment qu'on lui en fit un crime, le greffier avait prié ses patrons de s'enquérir si on pouvait lui
imputer quelque autre démarclie cotnpromettante, en faveur d'une insurrection quil détestait plus que tout
autre, et si oui, il s'était abandonné à leur merci. Le maître et le cotiseil ne firent pas difficulté de
reconnaître sa bonne foi: mais la régence n'a pas encore admis sa justification, et, au moment oii lu ville
lui envoie une déptitation, il les prie de prendre sa défense à Eitsisheim. Après tout, Dieu connaît ses
sentimetUs ; chacun sait si c'est la rébellion ou la paix qu'il a eu à cœur, et tout ce qu'il demande,
c'est qu'on en rende témoignage et qu'on obtienne de la régence un rccès sur lequel il puisse se régler à
l'avenir.
Satis date.
Fursicliligen ersamen wysen gnedigen herren vnd obern, || rair zwifell nil vwer
ersamen wiszheil sye |1 noch vnuergessen vvie ich verganngner tagen in der anlworl
der herren des k. régiments zu Ensishein vwern eidtgnossen der ersamen slell
Bern, Basel, Schafîhusen, lannd Appenlzell vnd Sant Gallen zugeschriben, vnder
anderm hoch angezogen wie ich geneigt gewesen wider der k. m', ouch jres régi-
ments oberkeit vnd nemUch wider den off'ennburgischen verlrag zuhanndlen, vnd
vffrur vnd emporung zu furdern, mit anzeigung eins zusamenbeschribens der vfïru-
rischen puren gen Hapgiszhein, lut miner eignen hanndlschriffl die sy darumb
haben, wie denn derselb arlickel zum aller hochsten micli zu uervnglimpffen gestellt,
also wa min warhafftige entschuldigung die uch minen herren wal zuwissen nil
gehort, wer onzwifel mir gegen vwer ersamen wiszheil, ouch gemeiner eydtgnos-
schafft nil wal erschossen : vnnd wiewal ich mich der angezognen beschribung gen
Habgiszhen abgethan, als eins handels daran mir nutzil gelegen, vnd den ich nil
tur vngut oder vffrurisch (wie er mir glosiert wirl) geachlet, so hab ich mich doch
1527 i49
iiachgends erinnert vnd vnder minen conceplen erfundeu \\\c. icii ulT an:iuchen
elUicher houpllwlli vnd anderer so damais in vwer stalt gelegen, geschribeu, lui
derselben abschritU so jr min lierreii gehorl.
Nun hab icb inicb darufT ontscbuldigel vor uch minen herren dem grossen rate,
ouch nachuolgends vor miner gnedigen berrn der xij ortten gemeiner eydtgnosschdfn
sanndbolten zun Eynsidlen versamelt, oucb by einUigen orlen in bywesen vwer
ersanicn ralszbollen , nemlicb das icb in solicbem scbriben gar nulzil fur micb
selbs gebandell : denn als der bouptman Welzel vnd elllicbe andere mil jme bie in
vwer slall gelegen, vnd allentbalben nachfrag gebebl gelt vfTzunemen, damil sy die
eydtgnossen knecbt so damais zn Blolzen lagend. abferligen vnd binweg bringen,
oucb eltlicb sumnia gells so sy zu Basel vnd anderswa utTgenomen, bezalen mochten,
sind sy zu mir als eim scbriber kouimen vnd begert jnen vmb jren lone zudienen,
vnd eltlicb lagzedel zuscbriben jren mituerwanndten die sieb vormals mil jnen vmb
elllicb gelt verpflicbtet, vnd aber yelz von jnen sundern vnd nil helffen wolien
solich gelt vfïzubringen : vnd so icb niich denn jres banndels nye beladen, vnd wie
jr min herren wal wissend, icb allweg der vffruriscben emporung vor andern ein
sunder misfallen gehepl, dawider geredl, vnd dermaszen erzeigt das es nil yederman
wal gefallen elc, so bab ich mich des begerens der puren ersllicb enlscblagen: so
sy aber witber an micb geworben jnen hierinn der noldurfft nacb zudienen, in dem
das docb nil wider jr oberkeit nocb zu keiner widcrwerligkeit reicben sye, demnacb
bab icb solicbs an uch mine herren vnd obern bracht, die mir daruff zugelassen,
diewil docb solich der puren beger nyemans zu nacbteil oder zu witherer emporung
reiche, sunder mer zu rùwen, damit die knecbl môcbten binweg brachl werden,
diene. so môg ich jnen vmb jr gelt das wal scbriben : daruff hab ich solicbe tagzedel
geschriben mit vwerm wissen vnd zulassen : des otfenburgischen vertrags hab icb
micb nye vndernommen zufurdern oder zu hindern, wirt ouch mil warbeil nyemer
vff mich dartban.
Vnnd micb frewt am hochsten das jr min herren mich solanng erkannl, so
vil vnd gnugsamlichen gebrucht vnd bewerl das icb reden darff: jr wissennd das
ich solicber vtTrurischen hanndlung vnscbuldig, vnd wiewal jr min veranlworllen
gnûgsam angenommen vnd mir des ailes anrede sind, nachdem icb mich aller
dingen vff vw-er ersam wiszheit referiert vnd bezugt hab, mit erbietlung das jr uch
erkhunden mogen ob einiche andere vnerliche schrifften oder hanndlungen von mir
vszganngen, alszdenn mit mir zuhandlen nach vwerm gefallen, des ich noch erwarllen
wil, so kan ich docb des noch nit geruwiget sin, diewil die herren des k. régi-
ments micb (als wal zuuermuten) noch nil fur enlschuldigt haben, vnd docb die
gutliche tagleistung zwischen uch minen herren vnd denselbeu régiments herren.
deren ich mich versehen hett, nil furganngen.
Darumb min gelrungenlich demutig bitt an vwer ersam wiszheit, die welle
micb als jren diener hierinn gnediglich bedeuncken, vnnd vwer ersamen bollschaffl
so jr yelzo zu den herren des régiments verordenl , beuelhen mich der dingen halb
zuenlschuldigen vnd jn min hanndlung (das die von mir nil binderrucks nocb
vffruriger meynung, sunder mil vwerm wissen vnd zulassen bescbehen) in der
no 1527
warheit erofTnel, vnd wolt gol das meniglich erkannl wie min hertz zu vffriir oder
zu fryde geneigl, so bedorfft es wenig entschuldigens : aber mir zwifelt nil jr min
herren haben solichs an minen wortlen vnd vvercken biszhar wal vernomen, vnnd
wellennd mir ouch deszhalb gnedig anUvorl vnd abscheid von den herren des régi-
ments erlanngen. damit ich wissen moge mioh wanach znlialten : das ailes erbnl
ich mich mit minen armen diensten (deren ich mich on das schuldig erkenn)
geflissen zuuerdienen.
Vwer wiszheit williger sinttschriber
Ilannszoswald Gamszharsl.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
1-07 2172. Sur la jilainte de la ville de Mulhouse contre son frère, Jean de Morimont, au sujet de la
7 ianvier ^<****^ <^* &*«»« du chapelain Glareti, le baron Jean-Jacques de Mùriniont et de Belfort, grand'hailH
d'Alsace, tnande au bourgmestre et an conseil que, brouillé avec son frère à roccasion du partage dp
leur jmirimoinc, son intervention auprès de lui n'aurait aucun effet : il les engage à s'adresser de nouveau
à la régence d'Ensislieim, et s'ils n'en obtiennent pas la satisfaction demandée, ils devront recourir à la
régence impériale d'Esslingen, auprès de laquelle il leur offre ses bons offices en leur qualité de ressor-
tissants du grand bailliage d'Alsace : comme il n'a Jamais ouï dire que l'usage de Vempire fût de priver
un prêtre marié de rhéritage patertiel, il augure bien de cette démarche et. en attendant, il invite la
ville à payer comme par le passé le tribut annuel à l'empire.
7 janvier 1527.
Den fursichtigenn ersamen weysenn burgermeister vnnd ralli der slat Mnlhnsen,
meynen lieben vnnd gnlten frunden.
Mein gunstlichen grusz zuuor.
Fursichtigenn ersamen i| weisen lieben vnd gut frùnd. euvver schreiben der
han II delung mein bruder gegen her Vlrichen euwerm burger furgenomen hab ich
mit weitherm inhalt vernomen, vnd mocht, wie jr wol erachlen konnen, wol leiden
er sich gegen vch vnd meniglichem billicher dingen hielt etc. : noch dem vch aber
die widerwertigkeit sich zwùschen gemeltem meynem bruder vnd mir vnsers ange-
pornen valterlichen erbs, in dem er meins achtens sich gantz vnbruderlich bisz-
anher bewissen, dermassen vorhanden ich kaum gehorl bey jm hab, schreib ich
dem régiment gutler zuversicht sy werden sich allei- erbarkeit hierin bewisen : so
aber dys mein schriben ye nit zu furstannd dienen wurde, sehe mich fur gut jr
hettenn vch dessenn vor des reichs régiment zti Eszlingen beclagt, bey denen ich
vfF euwer begeren als einer loblichen reichstat vnnd der lantvogty Ilagenouw ange-
horigen vch gernn mit fùrschrifften berathen vnd beliolffen sein wil, gutter zuver-
sicht noch dem ime reich einem priester so sich in die ee begebenn, sein vetterlich
erb zunemen, so vil ich des wissens trag, nit ime gepruch, es solle euwerm burger
zu guttem erschiessen, dan was ich vch zu hanthabung euwer friheiten kan vnd
mag guts beweisen, soit jr mich almol gutwillig iinden, gutter zuversicht noch dera
dise handlung ro% kay' m', vnnserm aller gnedigisten herrn mit nichten belangt,
jr werden vch gegeu jrer maieslat mit reichung der reichs stur wie biszanher aller
1527 121
crbarkeit vnd gehorsam wol zuhallenn wissen olc. : hiemil wol vnss der nlmechlig
tin genedig gluckselig jar verlûhen.
Dalum des sibenden lags janiiarij anno elc. xxvij".
Hanns Jakob, freilier zu Morsperg vnd Bofforl, ro' key"^ m'
lantvogl in vnder Elsas etc.
Original en papiev scellé de cire rouge. (Archives de Mnlbonsej
2173. Le baron Jean de Morimont et de Belfort accuse réception au bourgmestre et ou contée de 1627.
Mulhottse de la lettre où ils lui reprochent de chercher des prétextes pour dépouiller leur bourgeois et S janyier.
prêtre concubin Ulric Glareti, de leur dénier la justice qu'ils réclament, de violer l'union Itéréditaire
établie entre la maison d'Autriche et les cantons confédérés, de porter atteinte aux franchisée de la
ville: il croit qu'il leur serait malaisé de soutenir lettrs allégations, et compte qu'ils s'abstiendront de
toute voie de faits, sinon il prendrait ses mesures en conséquence. Quant au prévôt de Saint-Côme, qui
ks a publiquement traités d'hérétiques, il n'a pas à répondre de ces propos, qu'il n'approuve pas.
Isenheim, 9 janvier 1587.
Den ersamen vnnd wysen burgermeisler vnd ralh zu Mùlhusen zuanlwurlen.
Mein grus zuuor.
Lieben freund, ich han || ewer schmechlicli schryben mir ewers burgers |1 vnnd
verliurlen pfafîen Vlrichen Glarelj halber kurlzuerruckhlen lagen zugesanndl, des datum
Jen andern lag january in disem jar, sins innhalts vernommen, vnnd mich [verwun-
derl] das jreuch eins sollichen manns wie er ist etc., so spilzig wider mich beladen,
vnnd mir als ob sich mine schrifften nil zu einander rumen, ich ouch ursachen
gesucht den ewern zubeschedigen vnd vmb das sin zupringen, mein rechl erpietten
einen nichligen schin hab, die erbein[igung] zwùschen dem hochloblichen hussz
Ôsterreich vnnd gemeiner eydgnoszschafft vffgericht frâuenlich an euch geprochen,
mit dem anhanng wie jr spùren vnnd sehen mùssen das man euch vnnd die ewern
mit vnbillichem fùrnemmen wider ewere freyheilen, aile vertrag vnnd verainungen
zubeleydigen vnd schedigen vnnderstannd zumessen, keins wegs versehen, dann
sich das ailes, ob golt will, mit warheit nymmermer erfînden, der achtung jr noch
die ewern werden vber vnd wider mein zimlich recht erpietten fur mein ordenlich
oberkheit vnfrùntlichs nichlzit gegen mir noch den meinen fùrnemmen, oder aber
ich wùrd verursacht, wie sich gepùrt, dogegen zuhanndlen : des môgen jr euch
gentzlich zu mir versehen.
Das der brobst zu Sanct Cosraan euch, wie jr schriben, ofîennlich schelmen,
boszwicht vnnd ketzer geschollten, vnnd darumb ein beutbeschyser vnnd leslerer
sig, belad ich mich nichts, were ouch wol vber beliben mir das schrifftlich anzu-
zoigen, dann ich, wa er dermassen gerodt, kein gefallens darab trag: das ailes han
ich euch dannocht vff ewer schriben nit wôllen verhalllen.
Dalum Ysinheim, den ix«en tag january anno etc. xxvij.
H. F. H. Z. M. V. Z. B.
Oi'iginal en papiev scellé de cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
d2^ 1527
1527. 2174. En répome à leurs confédérés de MuVwuse, Henri Meltinger, bourgmestre et le conseil de
29 janvier. Baie leur expriment leur étonnement d'apprendre que, derrière Kaysersherg, il se f mine des rassemble-
ments de troupes qui doivent faire campagne contre Strasbourg, sans qu'il se trouve personne pour les
disperser : ils les prient de les tenir au courant de ce qui surviendra. Quant aux mandements impériaux
qui leur ont été adressés récemment, en mhne temps qu'à Mulhouse, ils les ont joints à ceux qu'ils avaient
reçus déjà précédemment, en donnant un florin au porteur pour toute réponse.
29 janvier 1527.
Den fromenn fùrsichtigenn wysenn bùrgerraeisler vnnd rat zû Mùlhùsenn,
vnnsern sonnders giilenn frùndenn vnnd gelrûwen lieben eidtgnossenn.
Vnnser frùntlich willig diennsl vnnd was wir erenn, liebs vnnd || gûlz ver-
mogenn ziiuor.
From fursichlig wysz sonnders gûtenn frùnd || vnnd gelrùwenn liebenn eidt-
gnossenn, uwer schribenn wie sich ein hùffenn knechl hinder Keisersperg einer
stalt Straszburg zii wider versaralot, habenn wir verlesenn, vnnd darab gros
bedurenn (das sich ein solcher zug also inn der nehe slyll vnnd vngewarnnot zû
hûff verfùgt) empfanngenn, frùntlich pittende, ob ùch etwas wylers warhefftigs
annlanng, vnns das vff vnnsernn costen nit ziiùerhalten, wollenn wir glichergstalt
zûerwidernn gneigt sin.
Sodann der keiserlichenn manndaten halb die vnns hieùor gHch wie ùch
zûkhomen, fiigenn wir ùch giitHch zûùernemen, das wir die zù anndernn key"
mantalen glegl vnnd behalten, dem potten ein gulden geschennckt, damit onn wyter
annlwort abscheidenn lassenn, habenn wir ùch vff ùwer beger nit w^ollenn bergen,
hiemit woll ùwer gott der allmechtig inn hochen eren gefrislen.
Datum den xxix'e» januarij anno etc. xxvij.
Heinrich Meltinger, bùrgermeister vnnd rat
der siatt Basel.
Original en papier scellé en cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1527. 2175. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse mandent au grand baiUi et à la régence d'Ensis-
13 février. Jieim, qu'en dépit de leur intervention, le baron Jean de Morimont maintient le séquestre dont il a frappé
les biens du chapelain Glareti : ils les prient de leur faire savoir ce qui leur reste à faire pour obtenir
la satisfaction à laquelle ils ont droit. D'un autre côté, ils se plaignent que la régence ait donné l'ordre
d'arrêter le curé nommé par Mulhouse à Illzach, auquel ressortissent également les gens de Sausheitn :
ce serait là aussi une entreprise contraire à l'union héréditaire; ils prient la régence de leur faire
savoir les griefs qu'elle peut avoir contre cet ecclésiastique, pour que, s'il y a lieu, ils le punissent en
conséquence.
13 février 1527.
An lanndlvogt, regenlen vnd rate in ober Ellsesz.
Walgeborner etc. Wir haben nun zum merern mal vwern gnaden schriben
lassen der hanndlung halb des walgebornen herrn Hannsen frigherrn zu Morsperg
gegen vnnserm capplan herren Vlrichen Glaretj etc., daruff v. g. deraselben von
1527 123
Morsperg gcschriben, was mogen wir nil wissen, denn jr vnns des nil berichlcl:
deslweniger nil blipt dem vnnsern das sin also versperrel, das vnns vbel zucrlyden,
diewil es on millel wider vnnsere harbrachten frigheilen, gemeynen lanndtfryden,
erbeynung vnd vfTgerichte vertreg isl : deszhalb lanngt nochmals an v. g. vnnser
bill vnd beger, die welle vnns des verstenndig anlworl by dem botten zuschicken
unns danach wissen zehallen.
Sodenn haben wir verganngner zitt ein kilchberren in vnnser dorff lUzich
verordeni, vnder don die vnderlhanen zu Soweszhein mil pfarriiclien rechien vnd
anderm ouch gehorig : da lanngt vnns an wie jr des willens vnd etUicher masz
oucli beuolhen haben sollen denselben vnnsern kilchhern fengklich anzunemen,
nachdem jme deszhalb vilfellige warnungen zukomen : wa dem also helten wir
vnns des mercklich zubefrembden, wurd ouch der erbeynung so vnns biszhar von
V, g. wegen vor vnnsern lieben eydlgnossen zu niermaln furgeschlagen , ouch
andern vfigerichlen verlrêgen ganlz enlgegen sin : wir haben vnns ouch dem
jungsten schriben nach vnns von f. d' vnnserm gnedigislen herren zukomen des
nil versehen, vnnd begeren demnach v. g. welle vnns hieby ouch verslenndigen
wes wir vnns deszhalb versehen sollen, danach wither wissen zuhallen, mit erbiet-
tung wa gemelter vnnser kilchher yemands der vwern beleidiget vnd wir des berichl
werden, jne nach sinem verdienen zuslraffen, vnd sunst meniglichem der an jne
zusprechen, zum rechten zehalten vnnd recht ergan zelassen wie sich geburl, inn
liofTnung by solichem zimlichen rechtbielten zubliben.
Dalum den xiij'«" tag february anno elc. xxvij.
Burgermeister vnd raie zu Milhuscn.
Minute en papier de la main de Gamsharst. (Archives de Mnlhonse.)
2176. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse mandent au baron Jean-Jacques de Morimont et de 1527.
Belfort, grand bailli d'Alsace, que la lettre adressée par lui à la régence d^Ensisheim en faveur du 15 février.
chapelain Glareti est restée sans réponse, et rien n'indique qu'on soit disposé à revenir sur le séquestre
dont les biens de leur bourgeois ont été frappés : dans cette situation ils ne croient point devoir acquitter
le tribut à Vempire, qui est le prix d'une protection dont la ville ne ressent pas les effets ; quarU à dire,
comme le fait le grand bailli, que l'empereur n'a rien à voir en cette affaire, ils ne peuvent admettre un
raisonnement qui tendrait à soustraire le souverain à Vobligation de faire respecter des franchises et des
privilèges qui émanent de Vempire.
Vendredi après la sadnt-Vaientin 1527.
Dem lanndtvogt in vnder Ellsessen, herr Hannsz Jacoben von Morsperg etc.
Walgebornner etc. V. g. bat vnns nechst geschriben des hanndels halb jr g.
bruder von wegen herr Ulrichs Glaretj vnnsers burgers etc. betreffende, mit vber-
schickung einer schrifft an die herrn des régiments in ober Ellsess, so wir
daselbslhyn anlwortten lassen, hetlen vnns versehen die vnzimliche hanndlung v. g.
bniders were abgestellet worden : so ist vnns aber deszhalb an beden ortlen kein
antwort begegent, noch dem vnnsern das sin entschlagen oder widerlegt, daran wir
ye spuren raussen das man mit solichem vmbillichen furnemen wnl furfaren.
124 1527
Nun schickl v. g. zu vnns vmb des reichs stewr, die wir zugebcn nil widerig,
sunder wal bereyt weren : diewii vnns aber des nit begegenl darumb die slewr ist
angesehen, sind wir uff diszmal nit beraten die hinusz zugcben : achlen wal die
key. m' vnnser allergnedigsler herr, ouch v. g. vnd anderc werden vnns in ansehen
vnnser notdurffl solichs nit verargen, noch fur ein vngehorsame rechnen : wir
tragen ouch nit wenig befrembdens das v. g. in jrera nechsten schriben furgibl
das dise hanndlung die ro. key. m' mit nichlen belang, es wer swer zuhoren das
sin key. m' oder deren lanndlvogt nicht belanngen soit , so einer stalt oder ver-
wanndten des reichs jr keyserlich frygheiten vnd anders vom heiligen rich gegeben,
benomen wurde etc., darumb wir vnns witber beraten werden soliche stewr furbasz
zugeben oder nit : das wolten wir v. g. im besten nit verhallen.
Datum frilags nach Valentinj anno etc. xxvij.
Burgermeister vnd rate der stalt Mulhusen.
Mimxte en papier de la main du greffier Gamsharst. (Ai'chives de Mulhouse.)
1527. 2177. En réponse à leur lettre du 13 février, le grand bailli et la régence d'Ensisheim mandent au
21 février, hourginestre et au conseil de Mulhouse qu'ils avaient communiqué au baron Jean de Morimont la missive
de son frère, le grand bailli d'Alsace, au sujet d'Ulric Glareti, et qu'ils viennent encore de lui écrire
pour le même objet, persuadés qiCil saura faire droit à la réclamation d'un vassal que l'empereur a confié
à sa juridiction. Quant au curé d'Illzach, il est constant qu'il est de la secte de Lutlier, qu'il séduit le
peuple et Vexcite contre les édits impériaux et les mandements de la régence; or ce n'est pas l'union
héréditaire, ni les traités dont MuVwuse se prévaut, qui puissent justifier les méchants discours de ce
prêtre, surtout après que, dans sa réponse à S. M., au sujet des meneurs des paysans révoltés, la
ville eût promis de ne pas se départir des règles que Vunion Mréditaire lui imposait, quoiqu'on sache
qu'elle y contrevient journellement en faveur de ces mêmes bannis : la régence se croit donc en droit de
punir le prêtre rebelle aux ordres impériaux, et, au besoin, elle mettra à sa place, pour avoir charge
d'âmes sur les ressortissants de Sausheim, un autre curé, à l'entretien duquel on pourvoira aux dépens
du titulaire.
Ensisheim, 21 févtier 1527.
Den ersamen wisen, vnsern lieben besondern vnd gulen frunden, burgermeister
vnd rath zu Mulhawsenn.
Vnsern grus vnd fruntUch dienst sygen vch zuuor. I|
Ersamen wysen lieben besondern vnd guten || frundl, ewer schriben vns gethon,
den wol gebornen Johansen fryhern zu Morspergg, hern Vlrichen Glareti, so dann
den kilhhern den jr gon Yltzich verordnet, berûren, haben wir vernomen vnd geben
vch ersllich, den genanten von Morsperg vnd Glareti belangen, zuuerston, das wir
dem selben von Morsperg mit abschrifft des wolgebornen Johans Jacoben fryhern
zu Morsperg vnd Befforts, des vndern landluogls, sins bruders schriben geschriben
vnd befolhen, das der dem Glareti das sein so jme enlwert worden, widerkeren
oder das zethund verschaffen, vnd das derselbig Glareti inn der ku" mt. etc.
vnsers gnedigisten hern oberkeit vnd des von Morspergs verwaltigung gemysz-
handlet, rechtuertigen, vnd was der mit dem erlangt, sich des halten solle : schriben
1527 125
jmc das liiermil abermalen, des versehens er soll vnd werde dem nachkomen vnd
sich solhem nil furer widerselzcnn.
Aber dcn pfarrer zu Illzich belreffen, wellen wir vcli iiil vcrhallcn das der-
sclbig der lulerischen verfurischen vnd kelzerischen secl anhcngig, vnd mil deren
inn mer dann eynen weg, wie dann das kunllich vnnd ofienbar inn den fordern
oslerricliischen landen vnser verwaltigung wider der romischen kay" vnd kuog-
licben raaiestalen elc, vnser aller gnedigisten vnd gnedigslen hern, ouch vnser vsge-
gangen ediclen vnd mandaten, ganlz ergerlich vnd verachtlicben das gemeyn vnuer-
slendig folckb darmil zuuerfuren, geredl vnd gehandell : dwil wir nun ab solhen kay"
vnd ku" mandaten ernsllicben zuhalten vnd die zuhandlbaben besondern treffenlicben
befelh haben, vnd wissen das wir deraselben, souil als an vns ist, vnderlbanig zuge-
liorsamen schuldig sein, vnd das solbs nit vvyder die erbeynigung so zwuscben den
beyden husern Oslerricb vnd Burgundj, ouch gemeyner eidtgnosschaffl vfgerichl, darzu
eynche vertrâge so jr haben môchten, die jr gern zubeschirmung gênants pfarrers
vnerbar vnd laslerlich rede vnd handlung anziehen wolten, noch dem schriben so
die hochgemelt ku® m' vch vf das jr siner ml. daruor vbersenndl vnd darinn gegen
deren hochentschuldigt vnd vnderlbanig erboUen haben, das jr die vsgelrallnen bann-
dilen so der vergangnen burischen vfrur houptsacher vnd radlin fûrer gewesen, nil
enthalten, besonder vch inn dem vnd anderm alwegen berurler erbeynung gemess
hallen wellen, wie woll daruber taglichs berurler bandittenn halben das widerspyl
gefunden, gelhon, enlgegcn ist, das vmb das so wyder vnsern heyligen glouben, der
loraischen kayserlichen vnd kunglichen maieslalen, als crustenlicher fursten vnd
handlhaber desselben gloubens, ediclen vnd mandaten so fraffenhch vnd mulwyllig
gehandlet, geburlich slroff furgenomen wurdet : so wyll vns dasselbig dem obberûrlen
vnserm befelh nach zuunderlassen nit gezymen, ouch durch genanten pfarrer des
der ku" ml. vnd deren huss Osterrich vnderlhonen also ergerlich verfuren, besonder
wo es nil anders syn, gedenckens zuhaben die mit eynem andern priester vnd
seelsorger fursehen vnd den von dem so jrem seelsorger verordnet, vnderhalten
zulassen, welhs wir vch des ein wyssen zuhaben vf das obgemelt ewer schriben zu
anlwort nit verhalten wellen.
Datum Enssheym, den xxj""» lag februarij anno etc. xxvij'».
Ko' Ml. zu Hungern vnd Behem vnsers gnedigslen hern
landtuogt, regenten vnd rate inn obern Elsas.
W. h. z. Roppoltzstain etc.
lantvogt.
N. Babsl canlzler.
Original en papier scellé de trois cachets en cire ronge. (Archives de Mnlhonse.)
126 1527
1527. 2178. Griefs du bourgmestre et du conseil de Mulliouse contre la régence d^Enmsheim, présentés
18-19 (l'abord à la diète de Berne, puis à celle d' Einsiedeln. — 1" Mulfiouse se plaint de V infraction de la
mars, coutume relative aux successions : les successions s'ouvrent au lieu où le dernier possesseur était domicilié,
7 mai. ^* ** V héritier y est étranger, l'usage est qu'il paie un droit de succession au seigneur, afin d'être envoyé
en possession de tout Théritage, sans qu'il puisse rien être exigé au nom des autres seigneuries oîi les
immeubles sont dispersés. Cependant cette règle, qui est réciproque, a été violée par défunt Jean Truclisess
de Wolhaîtsen, seigneur engagiste de Landser ; et quand la ville réclama à Ensisheim, la régence prétendit
que le seigneur de Landser n'avait fait que se conformer à Vancienne coutume, et qu'on en use de même
avec Bâle. Cest ce qu'on ne peut pas admettre : ce serait un grand préjudice pour les bourgeois qui cultivent
des terres dans plus de six ou huit bans, si, au décès du propriétaire, il fallait partout payer un droit
de succession. — 2" Un bourgeois de Mulhouse ayant été traité par un habitant de Cernai de couveur
de vacJies, il lui fit jurer de répondre de cette injure devant le tribunal de Mulhouse : saisis de la
plainte, les échevins remirent le jugement à leur prochaine séance, où Vaccusé ne comparut pas. Le
plaignant se pourvut en cour de Botticeil ; mais la régence d' Ensisheim évoqua l'affaire, qui traîne
depuis deux ans. — 3" La ville de Mulliouse possède le droit de patronage à lUzach, dont le curé
nommé par elle exerce les droits spirituels à Sausheim. Cependant la régence avait parlé de le faire
arrêter et conduire à Ensisheim, ce qui donna lieu à la ville d'intervenir en faveur de V ecclésiastique
menacé. Là-dessus, la régence nomma un curé particulier à Sausheim, qui s'appropria les redevances
que le curé d'Ulzach avait perçues jusque-là. Sans cesse inquiété par le passage de soldats, celui-ci finit
par se retirer à Mulliouse. Tout cela constitue de graves atteintes à la supériorité de Mulhouse, qui
possède le village d'Illzach, le hameau de Modenîieim, le patronage de Sausheim, Vtm et Vautre ban avec
la justice haute et basse, ayant acquis le tout du duc de Wurtemberg, sans que la maison d'Autriche
y ait jamais eu le moindre droit. — à" — 5" Avec la permission de leur
seigneur, des vassaux du sire de Morimont ont péché deux étangs situés dans la vallée de Belfort et
appartenant au chapelain Ulric Glareti, qui n'avait cependant jamais eu de difficultés avec le sire de
Morimont. Quand la ville demanda à celui-ci le motif de sa conduite, son unique raison fut que Glareti
s'était marié, et qu'il lui aurait plutôt passé douze concubines qu'une femme légitime, offrant cependant
de se rendre au jugement de la régence. Mais il prit les devants et accusa à Ensisheim le chapelain
d'avoir dans ses domaines mal parlé de l'eucharistie : cette plainte ne peut pas avoir de fondement, car
Glareti ci de tout temps disputé contre ceux qui outragent le saint-sacrement. Quoi qu'U en soit, le
chapelain n'a pas encore réussi à se faire rendre justice. — La régence d'Ensisheim a de son côté incri-
miné Mulhouse auprès de la diète : pi-écédemment elle avait saisi de ses griefs le roi des Romains, qui
n'en a tenu auctin compte, et elle aurait mieux fait de ne pas revenir là-dessus. Il est vrai qu'elle
accuse de plus Mtdhouse d'avoir pactisé avec les paysans révoltés, et de leur avoir fait faire, à l'aide
d'un drapeau, des signaux par son guetteur. Mais le fait est controuvé et les pratiques des paysans
contre la ville sont de notoriété publique. Quant au greffier et à la lettre qu'il a écrite à Habsheim, la
ville n'y voit rien qui provoque à la révolte, et si on ne peut articuler que cela contre lui, elle n'a pas à
se préoccuper d'accusations si mal fondées.
Sans date.
Beschwerden vnd anligen so wir burgermeister vnd raie zu Mulhusen vnnsern
getruwen lieben eidlgnossen liieuor haben anbringen lassen, ersllich zu Bern vnnd
nachmals zu Einsidlen zetagen versamelt.
Zum ersten ein erbgulden belreffende, ist der verstand zuraercken das by vnns
zu Mulhusen, wie ouch in der herrschafft by vnnsern nachpurn, allenthalb der bruch
vnd harkomen also, an welichem ort ein burger oder hindersesz mit todt abstirbt, da
er denn seszhafft gewesen daselbsl ist das erbe gefallen, vnd wer denselben erben wil
vnd vszlenndig ist, der sol zum fordersten der oberkeit desselben orls ein erbgulden
1527 i27
iieben vnd mag darnach aile verlaszne guler des abgestorboen, sy syen gelegen wa
sy wollen, zii sinen bannden ziehen vnd nemen, vnd ist der andern herschalTt da
die guler gelegen, kein erbgulden schuldig : also vnnd nil anders isl es biszher von
vnns gegen vnnsern nachpurn, vnd von jnen gegen vns gebrucbl worden, vnd mag
sich anders nil erfinden, Wider das baben wylennl Hanns Drucksessen pfanndt-
herrens zu Lanser seligen ampllut zô Soweszbein einem vnnserm bindersesseo zu
Illzicb, des muter ouch zu Illzich gesessen vnd abgeslorben ein erbgulden aoge-
fordert von wegen der ligenden guler die sy zu Soweszbein gehept vnd verlassen,
vnd da sich der vnnser des gulden gewiderl, in meynung den nil schuldig
zusin, haben sy jme sine erbguler daselbst verbolten etc. : vnnd so wir dem régi-
ment zu Ensiszhein darumb gescbriben, haben sy vnns geanlworl wie sy der
schultheisz zu Soweszbein vnd ein hartweybel by jren pflichlen berichtet, das
solichs kein nuwerung vnd von allem also harkomen, vnnd werd gegen vnnsern
Iieben eydlgnossen der slall Basel ouch also gebrucbl, von des wegen welle jnen
uil geburen den yelzigen Drucksessen solicher allen amplsgerechtigkeil abzuslellen
etc. Des konuen wir vnns nii seltigen lassen, denn wir gui wissen vnnd in vnuer-
deucklichen bruch harbrachl haben, das solichs wie wir angezeigl vnd nye anders
gehalleu, darumb wir des Druchsessen furnemen fur ein nuwerung halten mussen,
jie ouch der lanndlschafll als wenig als den vnnsern zuerlyden, vnd wider gemeine
billicheil ist : wil aber der Drucksess bewysen das es von allerhar siner meynung
uach gebrucht, das wellen wir horen, sunst werden wir des nil geslan, denn das
sin schultheisz vnd ampllwlh zu Soweszbein furgeben, mogen sy nyemer darthun :
derselb schultheisz aber ist vnns vnd den vnnsern dermasz widerwerlig, das gui
wissen haben wa er sin boseu willen gegen den vnnsern wither erzeigen mocht,
er wurde des vngespart willig sin, als sich in andern henndlen wal erscheinl bat.
Nun isl vnns an disem arlickel vil gelegen vnd nil allein vmb ein erbgulden zelhund :
aber die vnnsern haben ringwise umb vnnser stalt vil ligender guler, die sy mer
denn in vj oder viij bennen buwen : soll nun einer mil lodl abgan vnd dise
nuwerung furbasz gebrucbl werden, so mûszlen sine kind oder erben in allen
bennen da er guter verlassen, ein erbgulden geben : wie schwer vnd vnlidlich das
sin wurd, mag man lichtlich ermessen : nun wisel die erbeynung vnd andere verlreg
das ein leyl den andern by allen harkomen vnd gebruchen bliben lassen vnd
nuwerung vermiden sol etc., darumb wir vnns diser nuwen vmbillichen beswerung
bilUch widern, als wir wa not wilher anzeigen môgen.
Zum andern, haben wir vnns beswert das Heinrich Schaller, ein burger zû
Sennhin, in vnnser slalt glopl vnnd gesworen vnnserm burger Peter Thiser genannt
zum rechten zestan vor vnnserm stallgericht , vmb das er jne (mil zuchleu
zuschriben) ein kwgbruler geschollen : vnnd als er nachuolgends zu recht erschinen,
clag vnnd anlwort gescheen vnd verhort, bat der vnnser an ein kunlschaffl zogen,
die rechtlich vertagt vnnd dargeslellt, daruff der Schaller des vnnsern clag on aile
furwort gegloubt, vnnd die sach zubedenleilen zu recht gesetzl, vnnd nacbdem die
gerichlzschôffel der vrteil ein bedannck genomen vff den nechslen rechtzlag, der
ouch Schallern by siuem eyde ist angezeigl worden, bal sich derselb Schaller
i28 1527
darnach des rechten geussert, vnd vber vilfeltig schrifTtlich ermanen nye erschinen,
sunder sin eyde in vergessen geslellt vnnd nil gehalten, also das der vnnser
sinem rechten nachgeuolgl, vnnd in abwesen Scliallers sin vrteil erlanngl, das jme
Schaller ein widerruff thun sol, mit ablrag costeus vnd schadens etc. Des vrteil
hat der vnnser in abwesen Schallers kein volnstreckung erlanngen mogen, vnd jne
darumb gen Rotwyl geladen : da ist er vom régiment abgefordert vnd fur sy zu
recht remittiert worden, in secbs wochen vnd dryen tagen jme da lassen recht
widerfaren : da ist der vnnser nun bisz in das ander jar von eim termym zum
àndern vflzogen bisz die sache zum rechtsatz komen, darumb er sich zu mermalen
vor vnns schwerlich erclagt, vnd wir sinenlhalb ouch nit vmbillich haben clagen
mussen. Wiewal die herren des régiments in jrer entschuldigung furgeben, sy
haben den vnnsern wie andere des hwsz Osterreichs vnderthanen in recht gehalten
vnd nil vszgeschlossen , darumb wir nit fug haben sy des orts zuuerunglimpffen,
80 ist doch offenbar das vnder den jren so rechtshenndel vor jnen vszzufuren haben,
verlenngerung vnd vil vffzug bescheen, vnd allenthalben ein gemein geschreye vnd
clag daruber ist, darumb wir vnns von des vnnsern wegen billich zubeclagen
haben, vnnd mag disz vnns mit keiner billicheit fur ein mutwMllig vnnottig vervn-
glimpffen gemessen worden, wie sy vnns vfftrechen : vnnd wiewal ouch von jnen
angezeigt, sy wellen alszbald jnen moglich die berurt vrteil verfassen vnd erkennen
was recht sin werde, so ist doch solichs noch nit bescheen, vnnd musz der vnnser
besorgen noch lang vmbzogen werden mit appellation vnd anderm, das sich doch
in solichen offenen schmechungen vnd da einer eyde vnd ère so freuelich vbersicht,
nit geburt, sunder mer die billicheit erforde[r]t das ein oberkeit ein solichen licht-
fertigen man mit ernst darzu hiell das er sinem eyde gnugthetl, oder aber mit
billicher straffe gegen jme handelte, wa man sich gern fruntlicher nachpurschafft
beflissen wolt : es ist aber vnuerborgen wie geneigt man sye die sehmachwort
wider vnns eydtgnossen zustraffen.
Zum dritten, haben wir in vnnserm dorff Illlzich ein pfarrer, vnder weUchen
das dorff Soweszhein mit allen pfarlichen rechten gehorig, vnnd derselb kilchensalz
vnnsz zustendig ist : demselben vnnserm pfarrer sind gloupliche warnungen zukomen,
das jne die herren des régiments vnderstannden fennglich anzunemen vnd gen
Ensiszheim zufuren, daruff wir jnen verschriben lassen das vnns solichs befrembd,
mit beger den priester in vnnser oberkeit vmbemugt zelassen : wa er aber umbillichs
wider sy oder die jren gehanndelt, vnns des zuuerstenndigen, wellen wir jne nach
siner verschuldung nit vngestrafft lassen etc. Vber das sy vnns mit ruhem anziehen
geantwort, vnnd doch nutzit eigenntlichs von vnnserm pfarrer antzeigt, sunder bald
daruff mit der tate gegen vnnser ober vnnd gerechtigkeit gehanndelt, ein eignen
priester gen Soweszhin gesetzt, vnnd vnnserm pfarrer sine pfarrliche recht, nutze
vnnd gefelle, ouch dar zu sin eigen gut, nemlich ettlich bargelt, korn vnd anders
so er den armen luten gutlich furgesetzt vnd gelyhen, verbotten vnd jme also das
sin gewaltiglich beuomen, vnd ouch vnns des vnnsern damit on recht enlsetzt : darzu
haben sy ouch durch jrer reisigen wider vnd furriten durch vnd vmb vnnser dorff"
Illtzich verursacht das diser vnnser pfarrer ouch in vnnser oberkeit lUzich nit
1527 lj<.
weiszl sicher zesin, vnnd deszhalh in vnnser slatt miîssen wichen, das vnns zu
schmelerung vnnser gerechligkeit vnd oberkeil des orls reichl vnd keins wegs
zuerliden ist, dann das dorff Illzich mil dem dorflïlecken Moltenhin, dem kilchensalz
zu Soweszhein, ouch beden zwingeu vnd bennen, hochen vnd nydern gerichlen vnd
aller andern zugehorung vnd herlicheil, isl vnnser frye eigen gui von der herr-
schaft Wirlemberg erkouffl, vnnd hal die herrschain des hwsz Oslerrich gar kein
jurisdicliou, herrlicheil nc»ch gerechligkeil darinn, darumb man vuus bilHch daran
vnnerletzt liesz, vnnd isl vnns deszhalb klagcns mer dann nol.
Zum fuufflen, so hal der herr von Morsperg gegen vnnserm capplanen herreo
Vlrichen Glaretj also gehaundell, das er jme durch die sinen, so in necbsluergangner
purischen vffrur zu Beffurlh gelegen, fischen lassen zween siner wyger, die er
imselben lai ligen bat vnd sin vallerlicb erbgul sind, vber das der priesler nit
gewiszl vlzil vnguts mil jme zeschaffen ban, noch das er der von Morsperg einicb
anspracb an jne gebepl oder haben soll : vnd so wir deszbalb, in abwesen des
herren von Morspergs, sinen ampllulen scbriben lassen, haben sy vnns geanlworl
das die handlung jres herren vnnd nil jr sye : da aber der genannt von Morsperg
anheimsch kommen, hal er vnns zugeschriben das er gar kein wissen hab mil disem
priesler, noch andern die vnns zuuersprecben stannden, einich zwilracht oder haundel
zuhabeu elc. Darnach haben wir ein mundlliche bollschaffl mil dem priesler zu
jme geschickl vnd erfragen lassen warumb er jme das sin genomen vnd enl'*erl ?
Hal er kein ander anlworl noch vrsach anzeigl, denn das der priesler ein eewybe
genomen, mil angehenncklen worllen, so er dafur xij hurlin behepl, woll er jme
heber zulassen. Vnnd als darnach deszhalb by den herren des regimenls in schrifflen
wilher gehanndell, hal er sich nye anders erboUen, denn was jne dieselben regi-
menls herren heissen, das welle er Ihun, vnd darnach ersl ein andere clag wie der
priesler elwas vnchristenlicher worl in siner oberkeil wider das sacramenl geredl,
furlragen, die doch vfif disen priesler nil zuuermulen, denn er anfenngklich vnnd
nochallweg slrillmessig gewesen wider die so das sacramenl dermasz verachten.
Nun haben die herren des regimenls ^Tins geschriben vnd in jr veranlworllung ouch
anzogen, das sy dem von Morsperg wal dry mal geschriben vnd zulelsl by x marck
silbers geboUen dem priesler, das er jme enlwerl, zuwiderkeren, wie das ailes die
schrifflen vnns zugesanndl vszwisen, darusz man gar heydler ersehen mag wie sich
die hanndiung vffeinander rympl, vnnd das allein ein Iralz vnnd widerwille hierinn
gebrucht wirt. Es isl wal ware das der herr von Morsperg dem vnnsem die wyger
zu fischen enlschlagen, daran wir wal zufryden gewesen : er bat aber zuslundan
ein wilher verboll daruff geschlagen, vnnd ein rechlzhanndel gegen jme angefenngt.
vmb angezeigle vermeinle wort, die er sol geredl haben mer dann vor dryn jaren
verloffen, darusz gut zuuerslan wie nachpurlich gehanndell, vnnd dannoch die
herren des regimenls, ouch der von Morsperg vermeynen wellen vnns sye clagens
nil nol, sunder syen wir on das geneigl die Iwle zuuersagen vnnd zuuervnglimpffen,
das sich doch nvemer erfunden wirl, noch ouch nil zuuermulen, denn wer woll
glouben das wir zu solicher muge, coslen vnd arbeit, so des verclagenshalb wir
V. «"
j:w 1527
biszhar gelitlen, lusl oder gefallen haben mochten, denn wa wir des begirig, wir
hetlen on zwifel noch vil mer widerwertiger vmbilliclier hanndlung so den vnnsern
teglich begegent, die ouch wal clagens not. Wir haben vnns warlich des clagens
lanng enlhallen vnd verhofft es soit besser worden sin, so wil sich aber die wider-
willige hanndluug teglich meren vnnd zuiragen, das die vnnsern nil wal erlyden
unnd wir nit lennger schwigen konnen, vnnd begeren docb nutzit anders denn
das man vns das vnnser nit also mit gwall entwere vnnd die vnnsern freuelich
on vrsach, wider recht vnd billicheit nit schedige, sunder by redit, fryde vnd ruwe
bliben lasse : wa denn wir oder die vnnsern erfunden yemans vmbillicher wise
geschedigt oder beleydigel han, wellen wir vnns gern dauon wisen lassen zu aller
billicheit vnnd erberkeil.
Sodenn haben die herren des régiments vil artickel inbracht vnns zuuerun-
glimpffen, der bannditen, des entwerten pfaffens vnd anderer dingen halb, die wir
mer denn vor eim jare by uch vnnsern truwen lieben eydtgnossen zutagen schriffllich
vnd mundtlich verantwort, ouch nachgeends by jelz k' m' zu Behem vnd Hungern
in schrifflen dermasz entschlagen, das sin gnad des ein mal zufriden gewesen, wie
wir des siner gnaden schrifft hieuor ouch angezeigt haben, darumb den herren des
régiments nit not gewesen solichs wider herfur zubringen, wa sy nit sunst geneigt
vnns zuuervnglimpfTen. Sy haben vnns aber wither in verunglimpffung wise anzogen
vnnd geschuldiget, wie wir in vergangner pwrischen vffrur ein kr^'de und ver-
slannd mit den puren gehabt, vnnd jnen durch vnnser wechter mit eim venlin
haben wortzeichen geben lassen etc., daran sy vnns gwalt vnnd vnrecht thund vnd
wider aile warheit vnns verunglimpffend, da sy doch wal wissend das es nit die
meynung hat, vnd wirt sich ouch nyemer erfînden das wir dermasz gehandelt,
wolten vnns ouch des vbel schemmen. Es ist vnuerborgen was die vffrurigen puren
wider vnns practicierl vnd vnderstanuden haben, darusz wal zuermessen wie
gefeUig vnns jr hanndlung gewesen, als wir hieuor zutagen gnugsam anzogen vnnd
hernach wither thun werden. So isl ouch die hanndlung vff vnnsern staltschriber
getrochen hieuor von jme gnugsam verantwort, vnnd wa nit andere schrifften dann
wir noch wissen von jme vszganngen sin, angezeigt, konnen wir jue nit verun-
glimpffen, den die angezeigt beschribung gen Hapgiszhein hat zu keiner vnfrunt-
Hcheit, emporung oder vffrur gereicht : so hat er ouch die nit heimlich, sunder
mit rate vnnd wissen gethan : darzu haben jne ouch biszhar in siner hanndlung
nye gespiert das er zu vffrur geneigt sye, wie er sich erbuttet, wa not sin wurde,
wither zuuerantwortten, des wir jme ouch, wa wir nit anders bewyszt werden,
zugknusz geben woUen.
Original en papier de six feuillets, sans marque d'authenticité, de la main du greffier
Gamsharst. (Archives cantonales de Lucerne, Zugewatulte Orte, VI.)
1527 13i
2179. De concert avec les députés de Bâle, de Scfmffhouse, d'Appenzell et de Saint-Gail, Favoyer et 1527.
le conseil de Berne interviennent auprès du baron Jean de Morimont et de Belfort, en faveur de leurê 10 mars,
confédérés de Mulhouse qui, pour faire rendre justice à un ecclésiastique de leur ressort, troublé dan»
la jouissance de deux étangs dépendant de son patrimoine, ont fini par refuser de payer la contribution
à l'einpire: cette mesure a produit soti effet, dans ce sens que le séquestre dont les propriétés du ressor-
tissant de Mulhouse étaient frappées, a été levé, tuais seulement à la condition qu'il suivrait, le lundi
après lœtare (1" avril), ses adversaires devant leur propre juge : ni les traités, ni les franchises de la
n'ile, ni Vusage ancien n'autorisant cette évocation, Mulhotise demande avant tout qu'on remette Vecdé-
siastique en possession de son héritage et qu'on lui ranbourse ses frais : si, après cela, on croit avoir
des réclamations à exercer contre lui, c'est devant le tribunal de la ville qu'il faut le jioursuivre et pas
ailleurs. Les intervenants estiment ces propositions forvïées et prient le baron de Morimont de ne pas
enfreindre les droits évidents de la ville.
Berne, 19 mars 1537.
Dem wollgepornen hern hern Mansen fryherrn zù Môrsperg vnnd zû Befforll,
vnnserm gûnsligen hernn vnnd gûtten friinde.
Vnnser frûndtlich willig diensl beuor.
Wolgeporner insonders gunsliger herr vnnd giiller friind, vns liaben vnserer
liebenn getrùwen eidtgnossenn von Milhùsen rhatzbotlen mil klag vnnd langem
erzellen furbrachi einen handell so sich vergangen jaren mil einem priesler, jrem
ingesessoenn burgern, durch ûch vnd uwer ampllûl verliifien bat, namlicb das jm
sin vâllerlich erbgûl verwiissl, verderbi vnnd versperl worden, zù wiissen zwen
wyger, deszbalb der gui her inn mercklicben scbaden komen, vnnd nach vilgehaplem
koslen, mûg, arbeit, oucb nach langer vilifallliger wârbung, durch bemell von
Milhùsen vff sin ansûchen beschëchen, vnnd doch ailes vnfruchtbarlich vnd unge-
schafiler sach, bissz zû lest das erslbemelt vnser gelruw lieb eidlgnossen von
Milhùsen des wëgen sich gewiderl die richsstûr zebezalenn, dadurch bedachlem
capplanen das arresl enlschlagen worden, doch mit gedingen das er in iiwern
gepietten vnnd oberkeil vor den ûwern so hierin sâcher sind, des rechien gestendig
vnnd dem geuôlgig aye , vnd deszhalb sich vff nechsten mentag nach letare
schierest komend stellen sôlle: das ailes der billigkeit, ouch der erbeynung, den
verlragen, fryheitten vnd alltem bruch widrig ist vnnd sy dheins wegs lidenn
mogen, sonnders verraeinen vnd verlrùwen dem jren sôlle das sin vor allen dingen
vnuersperlt vnnd vmbekùmbert veruolgen, sampt allem hieruff geliiffnen vnnd
harumb gehaplen koslen ablragen werden : wann dan sôUichs beschicht, habenn
sy sich begëbenn jnn zum rechten zehandthaben inn jr stalt, da dan sin ordenlicher
richlter ist : so wir uun jr begâr zimlich erachlen vnnd sy vns vmb hilff vnnd
rhal angerufft, kônnen wir jnen sôllichs als bereit vnsern eidlsverwandlen zû
billichen dingen ze wilfarn nit abschlachen.
Harumb vnser frûnllich pill, gevlissen begâr vnd hoch erman ann ûch isl,
ûch der billigkeit erseltigen zelassen vnnd allso die bemelllen von Milhùsen, ouch
die jren, by alllen fryheillen, gûllen gewonheillen, verlragen belibenu, vnnd der
erbeinung geniessenn vnnd befreuwen zelassenn, mit jnen frûndllichen vnnd brûder-
lichen ze lâbenn, dadurch sy wyller zeklagen nit geursachel werdenn : hieran
132 1527
bewysend jr vns sondrigen diensl vmb uch zebeschulden : bierail sye die gnad golles
mitl ûch viind vns allen.
Vnder der slatt Bernn secrett insigell inn vnser aller namen bewart.
Datum xix marcij anno etc. xxvij*'.
Scbulllheis vnnd rbal zû Bernn, oucb der slellen
Basell, SchafFhùsen, des lands Appenlzell vnd
Sannt Gallen ratzanwâllt jetz alliic zû Bernn
versamlet.
Copie contemporaine sans marque d'authenticité, en papier. (Archives de Mulhouse.)
Cf. AmtUche Sammlung der dltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie,
a. p. 1063, ad b. Bécès de la diète de Berne, 18—19 mars 1527.
1527. 2180. En réponse à la lettre qu'ils lui ont fait tenir par la députation de Mulhouse, le baron Jean
24 mars, de Morimont mande à l'avoyer et au conseil de Berne, aux envoyés de Baie, de Schaffhouse, d'Appenzell
et de Saint-GaU, que les faits concernant Ulric Glareti ne sont pas tels qu'on le leur a dit. Ce chape-
lain a outragé publiquement, dans la seigneurie de Bélfort, le sacrement de l'eucharistie, dont il a dit,
révérence parler, qu'il aimerait mieux boire dans un vase de nuit que dans un calice; sous ombre de
prêcher l'évangile, il a excité les vassaux à la désobéissance, et, de fait, ils se sont révoltés peu après.
Comme seigneur justicier, le baron de Morimont aurait été en droit de lui appliquer les édits et mande-
ments de Vempereur et de la diète de Worms, de V emprisonner, de confisquer ses biens : tout s^est borné
à la pêche d'un petit étang, oii des varlets en garnison dans le château de Bélfort ont bien pris pour
4 florins de poisson. A la sollicitation de la régence d'Ensisheim, il avait offert de les lui payer, à la
condition que Glareti répondrait en justice des propos quHl avait tenus, et les députés de MidJiouse,
dont le baron de Morimont a eu la visite, ont paru très satisfaits de cette proposition, conforme à Vunion
héréditaire, qui dispose que chaque seigneurie poursuivra datis son propre ressort les délits qui y sont
commis par les vassaux de l'autre, et que nulle ne pourra couvrir des malfaiteurs de son immunité.
D'ailleurs la ville de Mulhouse n'est pas le juge ordinaire du chapelain, qui ressortit au tribunal de
Vévêque, et elle a eu tort d'accorder le droit de bourgeoisie à ce prêtre et à sa concubine, attendu qu'il
est notoirement adonné à la nouvelle secte.
Isenheim, dimanche oculi 1527.
Denn slrenngen vesten fiirsichtigen ersamen vnnd wysen schultheissen vnnd
ralhe zii Bernn, oucb der steten Basl, Scbaffbawsen, des lannds Appenzell vnnd
Sanct Gallen ralbs anwâldt yetzt zu Bern versarnmelt, minen lieben vnd gullen
freunden.
Mein frûntlicb willig dienst zuuor.
Strenngen vesten |1 fùrsiclitigen ersamen vnnd wysen lieben vnnd |1 gutten
freund, ich ban ewer schryben deren von Mulbusen ratbsbottscbafft anbringen jren
luterischen vnnd newer sect caplon vnnd burger betreffen ailes innhalts vernommen,
vnnd darinnen das jr diser sacben wie die an jr selbs vnd was von mir, oucb
den minen gebandelt isl, nit recht bericbt sind befunden : dann wiewol gemelter
caplon kurizuerruckbten jaren (wie mir gloiplicb anzaigt) bewyszlicb sin offennlicb
in der herrscbafft Boffort miner oberkbeit flauenlicb geredt, das beilig sacrament
vnnsers behalters Cristj sigc nicbts, vnnd er wolte (mit zicbten zu scbryben)
lieber ussz einer seicb kacbel dann dem kelcb trinckben, darzu mine vndertbonen
1527 133
nnder dem schin des heiligen cuangelion mit sinen verkôrten reden vnnder-
stannden zu vngehorsame zuraiizen, als sye ouch bald darnach vfTriirig worden,
vnnd ich innhalt der edicl vnnd mandalen viï nechslgehaltnem rychstag zu
Wormbs von der rôm. key. vnnd hy. kon. ml,, churfursten, fursten vnnd stennden
des heiligen rychs oflenniich vszganngen, vnnd mir, ouch anndern des rychs vnnd
hochloblichen huses Osterreich verwanndlen vberschickhl by minen pflichlen vnnd
vermydung des heiligen reichs achl vnnd abcracht schuldig gewesen, wa ich jne
belrellen, den venngklich anzunemmen, vnd wie sich vermôg yelzgemells edicls
vnd mandats gepurt gegen jme zuhanndlen, vnnd zu dem aile sine guller zu
minen handen ziehen vnd mich deren als miner eignen guller zugebrauchen : se
ist doch nil wyther noch anuders gegen jme gehanndelt, dann das etUich fusz-
knecht, so in minem schlos Bofforl in dem zu sâtz gelegen, mins abwesens die
wygerlin dauon ewer schriben meldung Ihut, gefischet vnnd, wie ich bericht, nii
vier guldin werl fisch darinnen funden, vnd als ein verfrâuell conficierl gult
genommen, vnnd ich des ailes vnangesehen vff deren von Mulhusen vilfalllig nach-
uolgen, ouch klagen by kou' ml. zu Hungern vnnd Behem mins gnedigslen herren
obrislen houplmann, lanndluogt, regenten vnnd râlhe jrer ml. vordern ôsterreichi-
schen landen, vff der selben vilfalllig schriben am lelslen bewilligl angezaiglem
caplon des so jm enlwerl, wider zu restiluieren, doch das er mir vmb die slraff-
lichen reden so er in miner oberkheit gepraucht, in der selben oberkheit rechiens
gewertig sin wôlle, diser miner bewilligung dann zwen der râlhen von Mulhusen,
welhe kurlzuerruckhlen lagen sollicher sachen halb by mir in miner behusung
einer wol zu friden gewesen, vnnd ich mich keins wegs versehen das sye vber
sollichs einich clag vor euch wider mich gefurl, als ouch jnen mich dermassen,
wie beschehen, vor euch zuuerclagen nil gezimpt noch gepurt hait : dwe3'l dann die
erbeinung luler innhalt das ein yeder frauel an den orten vnnd ennden wa der
beschicht, berechliget werden, vnnd khein theyl den andern sine wuderwertigen
vnnd noch vilminder offen vbellhatler welhe vmb jr verhanndlung an jrem lyb
vnnd leben zu slraffen, enlhallen soU, vnd ich wider deren arlickel kheinen, noch
ainich jr vermeinte fryheil vnnd vertrâg gehandell, sonnder die geloplen geschwornen
erbeinung in allen capilleln biszher erberlich gehallen, vnnd (ob gott will) noch
nit erfunden werden das ich in ainichen weg dawider thuge : derglich wa offl-
gemeller caplon oder yemand von sinen wegen ye zu mir kommen, vnnd miner
bewilliglen reslilucion begerl an mir, lut miner vorigen bewilligung , khein mangel
erschinen sin soit, wie ich dann jne vff ein gepiirlich rechl zu restituiern noch
gullwillig, vnnd ich die von Mulhusen nit als ordenlich richler jrs caplon, sonnder
ein bischoff von Basel dafur erkhennen, ouch mir vor jnen als denen so dem
gemelten bislumb sin juriszdiclion hierinnen entziehen, den pfaffen zu burger
angenommen mil siner eehuren, vnnd by den opinionen lulerischen vnd newen
seclen hanndthaben, schutzen vnnd schirmen, vnnd onzwyuel vber soUich lut von
kheinem rôm. keysern noch kôngen, oder andern einich fryheil noch vertrâg
haben, zu recht furzukommen keins wegs gelegen : so ist an euch min freuntlich
bitl jr wollen angezaigle von Mulhusen jrs clagens abslôllen vnnd daran wysen
134 1527
sich niins zimlichen erpiellens settigen zulassen, das will ich aller freund vnd
gutler nachpurschafft guttwillig vmb euch verdienen vnnd beschulden.
Dalum Ysinhen, sonntags ociilj anno etc. xxvij'«".
H. F. H. Z. M. V. Z. B.
Original en papier scellé de cire verte (Archives de Mulhouse.) Cf. Amtliche Sammlung
der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a. p. 1064, ad b. 2.
1527. 2181. En réponse à Sébastien Hess, conseiller de Mulhouse, qui était venu en députation lui déclarer
30 mars, que la mile ne laisserait pas comparaître le chapelain Glareti au jour fixé, et qu'elle n'en réclamait pas
moins Vargent qu'on lui retenait, le baron Jean de Morimant et de Belfort lui mande que les constitu-
tions de l'empire ne lui permettent pas de laisser impunis les Imrribles propos que cet ecclésiastique
avait tenus dans sa juridiction, et que, s'il veut obtenir la restitution du prix du poisson saisi, il devait
répondre en justice à la plainte dont il est l'objet.
Isenheim, samedi avant laetare 1537.
Dera ersamen minem lieben besonndern Bastion Hessen, burgern vnd des rats
zu Mulhusen.
Mein gônsligen grus zuuor.
Lieber besonnder, |1 vff din ouch des rathsfreund so kurtzuerruckhter || tagen
sampl dir bey mir zu Ysinhen gewesen werbung vnnd anzaigen, wie ewere herren
von Mulhusen den priester vff den angesetzten lag kheins wegs werden erschinen
lassen, mit beger den selben abzuslôllen vnnd dem priester das gelt so erlegt,
volgen zulassen, gib ich ditz antwurt : das mir nach vermôg vnnd innhalt ro"" key'
vnnd hy' kon*" mt., ouch churfursten , fursten vnnd stennden des heihgen rychs
edict vnnd mandaten zu Wormbs vszganngen, gemelts vermeints priesters hanndlung
berurn, keins wegs zimen noch gepuren will die sachen also one gerechluerckht
hingein, noch jme das hinderlegt gelt volgen zulassen, sonnder bin ich by rainer
pflicht vnnd vermydung des reychs achl vnnd aberacht, der rom" key. mt. vngnad
vnnd slraff, vilgemelts vermeinten priesters gutter, siner frâueln erschrockhenlichen
ràden halb so er in meiner oberkheit vszgeen lassen, wie sich gepurl zurechluer-
ligen, das ich mich gepiirender zeit Ihun vnnd nichtzit annders dann was recht der
erbeinung, aller erberkheit vnnd pillicheil gemess isl, handlen wurd, vnnd soll an
der restitucion der vischen so die knecht welhe im sloss gelegen, lût miner vilfal-
tigen hiuorig erbielten, so er oder yemanden anderer von sinen wegen des begert,
nit mangel haben.
Datum Ysinhen, sambstags vor letare anno etc. xxvij*®".
H. F. H. Z. M. V. Z. B.
Original en papier scellé de cire rouge. (Archives de Mulhouse )
1527 135
2182. Mémoire justificatif de la régence d'Ensisheim en réponse aux grief $ de la ville de Mulhouse. 1627.
— Ces griefs, au lumbre de cinq, avaient fait l'objet d'une communication à certaitu eanUms oot^bàbrU, 1" avril.
qui en écrivirent A la régence pour avoir ses explications. — La ville u plaignait tTabord du droit
de succession que le bailli de Landser exigeait des bourgeois : la régence répond sur ce premier
citef, qu'après enquête faite parmi les ressortissants de Landser, il a été reconnu que ce droit avait
toujours été perçu, et qu'il n'y avait dès lors aucune raison pour en priver le bailli. — En second
lieu, la ville se plaignait que la régence eiit évoqué un procès que Pierre Thiser, Vun de ses bourgeois,
avait intenté à Hetiri Schaller, de Cernai, devant le tribunal aulique de Bottweil : la régence répond
qu'en recourant à sa juridiction, le défendeur usait d'un privilège commun à tous les ressortissants
autricJuens, qui étaient en droit de faire juger à Ensisheim les causes pour lesquelles ils étaient citit
à Botticeil, et si le jugement a éprouvé quelque retard, cela tient aux affaires dont on est surchargé;
mais on ne tardera pas à s'occuper de ce litige, qui sera jugé sans acception de personnes. — Quant au
curé d'Ulzach, la régence se borne à joindre au mémoire copie de la réponse qu'elle a déjà faite à son
sujet à la ville ~ Heste r affaire du chapelain Olareti : la régence
affirme qu'elle a déjà écrit trois fois au sire de Morimont de réparer le dommage qu'il lui a causé. Il
finit par répondre qu'il n'avait fait que le punir selon ses mérites, en vertu de ses droits de juridiction,
et qu'il s'en était justifié auprès de deux conseillers qu'on lui avait envoyés de Mulhouse, et n'était que
la ville eût plaisir à créer des difficultés à ses voisins, elle s'en serait tenue là. — La régence, à son
tour, dénonce les mauvais procédés dotit la viUe ne cesse d'user envers le roi des Bomains. — P Lors
du soulèvement des paysans, elle s^ entendait avec les insurgés catnpés à Habsheim, à Bixheim et ailleurs
pour leur signaler l'approche de la cJtevalerie autrichienne : cîuique fois qu'elle sortait d'Ensisheim pour
aller les attaquer, on arborait au clocher un drapeau qui les prévenait de ce mouvement, ce qui a di'au-
tant prolongé la révolte. — 3" Dans ce moment, où beaucoup de membres du clergé donnent lieu à des
plaintes, la régence avait fait arrêter le curé de Steinbrunn-le-Bas ; mais, arrivé dans la Harth, il fut
délivré par des gens de MuViouse, et, quoique S. M. se fût adressée à la confédération, on n'a pas
encore obtenu son extradition. De plus, la ville n'a pas cessé d'offrir un refuge ou de prêter son appui
aux fauteurs et aux meneurs de la révolte des paysans, comme aussi aux bandits qui se soustraient à
la peine encourue, et ce malgré la promesse du contraire que le bourgmestre et le conseil de MuVumse
ont faite au roi des Botnains. — 3° Quoique la convention d'Offenbourg défende aux vassaux autri-
chiens de former dorénavant des confréries ou des assemblées contre les autorités, de tenir des fêtes pa-
tronales ou de s'y rendre, la régence a eu entre ses mains pltisieurs lettres par lesquelles le greffier de
Mulhouse convoquait des ressortissants à Habsheim ; s'ils s'étaient rendus à cet appel, on leur aurait
appliqué de sanglantes mesures répressives, dont le greffier seul aurait été responsable; car son intention
était certainement de provoquer un iwuveau soulèvement. — La régence termine en priant les cantons
de faire en sorte que la ville en use mieux à l'avenir envers elle et le roi des Bomains. et surtout qu'elle
lui remette le prêtre de Steinbrunn, promettant, de son côté, de faire valoir leur intervention auprès des
autres confédérés.
Eytsislieim, 1" avril 1527.
Vnnser freintlich willig dinst seien euch zuuor. ||
Fùrsichligen ersamen weisen besuudern || lieb vnd gut freund, ewer schreiben
vns gelbon, darinnen jr fûnff arlickel anzeigen so euch burgermeister vnd rath zu
Mûlnhusen zu tagen, die jr miteinander geballen, nebeu der pillicheil fùrprachl,
darmit sie vns ino euch gelragen vnnd zuuerunglirapfien vermeiDi, haben wir nach
der lenge ailes innhalts vernommen, vnd wol leiden mogen das sie sich selbs des
vberhept, die sachen nit anders dann wie die ann jr selbs geslall, fùrgeben, darmit
sie vns nit verursachl hellen euch jrnthalben mit der warheit des widerspils, vnd
wie sie sich bilzhar gegen der kon» mt, vnserm gnedigslen herren , vnd vus ann
derselben stat gehalten zuberichten.
i3G
1527
Vnnd fûgen euch ersilichen den arlickel den vogl zu Lanser vnd den erbgulden
beriiren zuuernemen, das wir vns alsbald die genanlen von Mulhusen vns darumben
geschriben, ob das ein newerung oder von altem also gehalten worden sey, by den
araptluten vnd der selben pflichten erkundiget : die gesagl vnd behallen haben das
es dheiu newerung, von allem also geprûcht sey, vnnd werde gegen euch, vnsern
guten freunden, denen von Basel vnd den ewern gleich also gehalten, von des wegen
vns nit zuston oder geburen wollen den Trucksassen diser alten arapts gerechtigkeil
vnd geprauch abzuslellen, so doch der daruber gesworen das vnd anders wie er das
gefunden hal, pliben zelassen vnd zuhauthaben, alsdann one zwyfel die von Mul-
hausen by jnen auch thun vnd nit bald vmb jemand willen von jrer statrecht vnd
altem gepruch gon wurden.
Zu dem andern, Heinricheu Schallern, burgern zu Sennheira, vnnd Peter Thiser,
der genanten von Mulhusen burger, belangen, geben wir euch zuuerslon das derselb
Peter Thiser den bemelten Ileinrichen Schaller fur das kaiserlich hoffgericht zu
Rotweil fùrgenomen, vnd das sich der inn crafft des loblichen husz Osterrichs
freiheit von daselbst zu rechl abt'ordern lassen vnd, als der fur vns gewisen, das
wir genanten Thiser vff sein anruffen vnd deren von Mulhausen schreiben souil sich
uach ordnung recht gepurt hat, vnd nit anders dann als ob er des loblichen hùsz
Osterrichs vnderthon gewesen, gefùrderl : als aber die sach erst ime hoffgericht das
inn der wochen nach Sébastian] nechst uerschinen alhie gehalten zu recht geselzt
worden, haben wir uns daruber zeurteiln bedacht genommen, vnd aber dieselb
gleich wie anderr parthien vrteilu, so des geraelten husz Osterrichs vnderthanen
berùren, deren wir vns auch zubedencken genommen, biszhar merglicher vnd
trâffenlicher gescheffd vnd handel halber nit verfassen raogen : so wir nun der von
Mulhusen nit fur des loblichen husz Osterrichs burger vnd vnderthanen vszschliessen,
mit was fùgen haben sie vns dann gegen euch einichs geferlichen verzugs rechtens
des jren halben verunglimpffen konden : wir wollen aber alsbald vns moglichen die
berùrt vrteil verfassen vnd darinnen dhein parthey fur die ander, besunder allein
got vnd das recht ansehen vnd erkennen was recht sein wurdel.
Zum drilten, den pfarher zu Illzich betreffen, haben vns hieuor die genanten
von Mulhusen geschriben, vnd wir jnen daruber geantwortet, welcher antwort wir
euch harinnen ein abschrifft zuschicken, by der selben antwort lassen wir es
pleiben vnd wissen dem vnserm beuelch nach nit anders zuthun.
Zum vierdten, den innemer zu Thann beruren
Zum fùnfflen, den von Morsperg belangen, fûgen wir euch zù wissen das wir
dem vff genanter von Milhùsen, der gleichen des landtuogts von Hagenow ersuchen,
wol dry mal geschriben, vnd zuletst by zehen marck silbers gepotten das er dem
Glaretj das so er dem entwerel oder entweren lassen, widerkeren : so er dann
vermeint das der, wie euch dann gemelter von Morsperg, als wir bericht, selbs
schreibt inn seiner oberkeit ychilzt gemiszhandelt, das er den darumben, wie sich
das gepurt, rechtuertigen soll : daruff vns gemelter von Morsperg angezeigt das
er dasselbig thun, das auch die von Mulhusen zwen jrer rathe by jme gehapt,
denen er das angezeigt habe : dweil nun das vor dem ewer schreiben aun vns
1527 437
vszgangen beschehen, so helten es auch die von Mulhusen, wa sie sunsl nil die
liitb on Qol zuuersagen vnd zuueruuglimpfTen lusl, billichcn daby pleiben lasseD.
Abcr damil jr verslendigl werden wie vnd was vnfreinlliclier nacbpûrscbafU
>ie sich gegen der kon» mt. vnd vns als ann stal derselben befleissen vnd gebru-
( lien, vnd sie nachmals inn jrem anpringen souil bass zuerkcnncn wissen, so woUen
wir eucb guler meinung nil verliallen das wir warlicben bericbt, das die gemelten
von Mulhuseu inn der vergangenen peuriscben vtirur mil denselben abgefallenen
vnd vffnirigen gepaurn, als die wider die kon. mt.,jren eigeneu herren und lands-
turslen, inie veld zu Habszlieim, Rixbeim vnd ann andern enden gclegen, jr kride
vnnd den versland gehapl, wann die vom adel vnd gereisigen so albie inn der
besalzung gelegen , vber die gemellen pauren , als der kon» ml. vnd jre veind
gorilleu, das bemell von Mulbusen durch jren wechler mil dera vânlin vff dem
kirchlhurn den berùrlen vffrùrigen gepaurn worlzeichen geben lassen baben, wa die
reiter im veld gewesen, das sie sicb vor denselben zuuerbûten gewisl, damil die
renier denen souil weniger abbrechen vnd sie deslerbass vnd lenger by jrem
vnerbern fûrnemen beslôn vnd pleiben sollen.
Zu dem andern, als sicb jelzl ann vil orlen die prieslerscbaffl vbel vnd erger-
lich hall, vnd wir vmb des prieslers zu Nidern Steinen Bronnen verschulden den
verschafll anzunemeu vnd alher zu der kon" ml., vnsers gnedigslen herren, gefeng-
uùsz zefieren, vnd der bitz vff die frige slrasz ann der k. mt. forsl die Harl
geprachl, das elliche burger von Mùlhusen denselben priester denen so jne gefurl,
gewaitiglich abgelrungen vnd also der hochgemellen k. mt. enlwerl, vnd wiewol
jr ml. vnsern gulen freunden gemeinen eidgnossen darumben geschriben vnd begerl
die genanten von Mulbusen darzu zehallen, das sie jrer mt. den gemellen priesler
wider zuhanden vnd deren gefengknuss anlworlen, vmb soliche gewallige enlwerung
gebùrlichen abtrag Ihun, so isl doch biszhar deren dheins beschehen, vnnd haben
die genanten von Mulbusen vntzhar vil der rechien anfenger, hauptsecher vnd
redlinfurer der vergangenen vffrur, auch die panditen so vsz forchl gepurlicher
slraff vszgedrelten sein, w^ider die kon. ml. vnd vns, als ann slal derselben, inn
jrer slal euthallen, vnderschleiffl vnd furgeschoben, die doch billichen, als die so
zu forderist wider gol, die gulden buU, keiserliche reformation, des heiligen reichs
vffgerichlen ordnungen vnd gemeinen landlfriden, darzu jr eigenen herren vnd
landsfùrsten zum hochslen vnd dermassen vorhar nil vil meher erhorl isl, gehandelt,
by aller ober vnd erberkeil kein enthall oder fiirschub baben sollen, vnd vber das
sie sich gegen der kon» mt. vnder jrer slal sigel vnd secret inn geschriffl veranl-
wortel vnd enlschuldiget das sie solichs nil thuen, auch nil Ihun, besunder sich
inn alweg gegen jr mt. vnderlheniglichen nachpùrlicben vnd der erbeinigung geraesz
hallen wollen.
Zum dritten, das jr der von Mulbusen stal schreiber, nacbdem der offenburgisch
verlrag vffgericht angenommen vnd von den vnderlhanen gesworen, vber das vnder
anderm ein arlickel inn dem selben begriffen, das die gemelten vnderlhonen hinofùr
dhein pruderschafft noch versamlung wider jr oberkeil haben, noch sich sunsl
rotleu. auch dhein kirchwvhe wvter halten noch besucheu sollen by verlierung jrs
V. ' ' 18
1.18 1527
lebens, vil der vnderlhanen gon Ilabszheim zusammen zekommen beschriben. wie
wir dann solicbs vszscbreibens ellicbe brieff seiner handtgeschrifft die vns fi'irprachl
worden sein, gesehen baben, vnnd wa ellicbe derselben vnderlbonen nil bedacbt,
das jnen das inn craffl beruris arlickels nit gepurt belle vnd erscbienen, das sie
nacbdem vnd solicbs ann vns gelangt vnd wir ein anscblag daruber gemachl,
erstocben worden weren, welcbes gemeller slalscbreiber mil seinem vszscbreiben
ein vrsacber gewesen, vnd wa er nil der kon" ml. vnderlbonen vnd vnser regi-
menls verwandlen zuwider vffrur vnd emporung wider jr oberkeil oder den offen-
burgiscben vertrag zufurdern geneigl gewesen, so belle er billicb die personen so
er anders von einichen zu disem vszscbreiben ersucbt worden, von jnie wisen vnnd
sicb jren bierinnen enlscblagen mogen, er bal aber sein willen vnnd gemùtb
erzeigen mùssen,
Wie nacbpurlich gleich oder geniess das ailes der erbeinigung, des hapl ibr
licbllich zu erwegen, vnnd dieweil vns nit zweiffelt dann das eucb sollicbs zuwider
vnnd nit lieb sige, so begern wir ann stal der kon, ml. vnd fur vns selbs freinllicb
billen, das jr mit den genanteu von Mùlbusen bandeln, darob sein vnnd verfugen,
das sie sicb binofûr gegen jrer ml, vnnd vns, aïs ann slat derselbigen, auch jren
mituerwandien billicber vnd nacbpùrlicber dann biszbar bescheben balten, darzu
nachmaln jrer ml, den enlwerlen priesler wider zu gefengknusz anlworten, vnd
vmb die gewallig entwerung gepurlicben abtrag Ihun : dann soll das nit bescbeben,
so mocble es jr mt. als nit vnpillicb zu vngnaden vnd misfallen bewegen, vnd
mit dem wa nit vnser gui freind gemein eidgnossen meber dann die von Mùlbusen
bierinnen angeseben, nit so lang stilgeslanden worden sein, welcbes wir eucb vfî
das vorgemelt ewer scbreiben nit verbalten, vnd wollen das vnsern guten frunden
den andern eidgenossen des auch ein wissen zubaben verkunden, dann eucb
freinlscbafft vnd guten nachpùrlicben willen zubewisen sein wir geneigl.
Datum Ensiszbeim, den ersten tag aprilis anno etc. xxvij^*^,
Kon. Mt. zu Hungern vnd Bobeim etc. vnsers
gnedigsten herrn landluogl, regenlen vnd ratbe
inn Obern Elsass.
W. h, z, Roppollzstain etc,
lantvogt
N. Babst cannlzler.
Original en papier formant un fascicule de 6 feuillets ; la suscription manque. (Archives
de Mulhouse.)
1.Ô27. 2183. L'avoyer et le conseil de Berne communiquent au bourgmestre et au conseil de Mtdhouse le
15 avril, mémoire de la régence d' Ensislieim, ainsi gtCune lettre du sire de Morimont : la régence n''a pas moins
de sujets de plaintes contre Mulhouse que Mulhouse contre elle. L'avoyer et le conseil recommandent à
leurs confédérés de vivre en meilleurs termes avec leurs voisins et de faire tout ce qui peut contribuer
au maintien de la paix; car, dans ce temps surtout et dans son propre intérêt, il faut éviter tout ce qui
poiirrait donner lieu à des conflits.
Lundi après les rameaux 1527.
1527 f:w
Den frommen fursichligenn ersiiinenn uysiMjn hurgenueisler vunii rhale der
stutt Milhuseun, viinserii insunders giittenn frundetin viind gelruwenn liebenn
eidtgnossenn.
Vunser friiullich willig diennsl vnnd was wir erenn, || liebs vniid gùls verrnogen
zûuor.
Fromm fiirsichlig ersaiii H wyssz iusouuders gûUenn friiod vnnd gelrawrim
lieben eidtgnossenn, vnns sind diser tageun von regenten vnnd regimenl zû Ensen
scbrifTlenn zukoraen die wir iich hiemil, sampl des hern von Beforll missiue, zû
sânndeu : vnnd so wir vssz sôUichen erlernell das sich bemellt rhal vnnd regenlen
nil niiuder ab iicb dann jr ab jnen klagennd, lanngt ann iicb vnser tningenlich
pin vnnd boeb ermanen, jr wellennd iicb bevlissenn mil jnenn friintlicbeu vnnd
uacbpiirHcben zelâbenn, vnnd ailes das zeerslallenn so zù rûwenn diensllicb vnnd
erscbiesszlicb, dann ir selbs woU ermâssenn mogenn vnnd kônnen, besonnders diser
zijt. was iicb villicbl zûstan môcbt, ails zum Ibeill oucb obbemelll scbriffleu anzôi-
geu : barumb wellennd vor sollicbem sin vnd iicb fridlicben ballten : biemil sic der
frid goltes mit iicb vnd vus alleu.
Dalum mentag post palmarum anuo etc. xxvij".
Scbultbeis vnnd rbat zîi Bernn.
Original en papier scellé de cire verte (Archives de Mnlhouse.)
2184. LéC bourgmestre et le comcH. il*: Baie mandent à leurs bons amis de Mulhouse, que leur» 1527.
confédérés de Berne viennent de leur cuinmiiniquer le mémoire que la régence d'Ensisheim leur a fait 23 avril.
remettre par ses députés, en réponse à la lettre des cinq cantons. Après avoir pris connaissance de cette
pièce, ils estiment devoir leur donner le conseil de tout mettre en œucre pour maintenir, avec la régence
et avec ses ressortissants, la paix et l'union dont on a tant besoin à cette époque de troubles.
23 avril 1527.
Amtliche Sammlung der àlteren eidgenossischen Abschiede. Tome IV, l"" partie, a.
p. 1089 ad m. ô.
2185. Extrait du récès de la diète d'Einsideln, du jeudi après misericordia domini 1527. — Les
députés reporteront à leurs commettants les cinq chefs de plainte des confédérés de Mulhouse contre la
régence d'Ensisheim et ses ressortissants, ainsi que la réponse de la régence et ses propres griefs contre
Mulhouse, pour que la diète puisse prendre une résolution lors de sa première réunion.
Actum vtl dornslag nacb misericordia domini, vti' dem tag zu den Einsidlen
anno etc. xxvij".
Sind ingedeuck uwer berren vnnd obern ernsllicb zebericbtenn der furlrags so
vnnser eylgnoszenn vonn Mulbusenn vnns den zwelif orllen glban, namlicb in
funff arlickelnn sicb bocb beclagl was jnnen vom régiment zu Enszenn vnnd den
jerenu begegne, darin sy sicb gelittenn, vnnd aber sicb miltler zyl môcbt zulra-
genn, darusz wol vnruw vnnd nulsl guis erwacbsenn : dem verseben babenn sy
140 1527
vnns vinb hilff vniid rat augerufTl, vnnd so man daruff des régiments von Enszenn
schriffllich veranlworlten, ouch eltlich gegenclag verslanden, hall man denn handel
in die abscheid gnomen vnnd sol man vff nehstem tag anlwort gebenn.
Copie contemporaine sans authenticité. (Archives de Mulhonse.) Cf. Amtliche Saramlang
der âlteren eidgenossischen Abschiede. Tome IV, V" partie, a. p. 1086. m.
1527. 2186. L'avoyer, le petit et le grand conseil de Berne mandent à leurs confédérés de Bâle que, le
6 mai. jour même, ils ont appris de bonne part que Ferdinand, le roi des Romains, de concert avec les princes
et les états de l'empire, se propose d'envahir VArgovie, à la tête de 130,000 Jiommes, pour obliger tous
ceux qui font profession de la foi nouvelle à revenir à l'ancien culte. Ce plan est dirigé avant tout
contre Zurich; mais si Berne s'avisait d'intervenir ou de porter secours à ses confédérés, il serait
menacé du même sort. D'autre part, ils sont informés que, si, à la diète qui doit se réunir à Einsiedéln,
Baie et Zurich ne font pas à Berne et aux autres cantons une réponse qui leur agrée, Lucerne mettra
immédiatement une garnison de 600 hommes à Bremgarten, pour défendre cette place contre Bâle.
Jusqu'ici ils n'avaient accordé aucune créance aux bruits qui ont couru d'une connivence de certains
confédérés avec le roi Ferdinand ; mais aujourd'hui que ce prince est sur le point d'entrer en campagne,
sans qu'on saclie encore contre qui, il serait bon de savoir quelle serait Vattitude des cantons les uns à
l'égard des autres, si l'on était en danger. En conséquence, ils convoquent la diète à Baden, pour le
mercredi après jubilate, et prient leurs bons amis de Bâle d'en donner connaissance aux confédérés de
Mulhouse, en invitant en outre tous les deux à prendre partout des informations secrètes sur les
projets qu'on forme contre les cantons.
Lundi après misericordia domini 1527.
Den fromen fursichligen wysenn burgermeister vnnd rath der stat Basel,
vnnsern insonders gutten frùnden vnnd getrûwen lieben eidlgnossenn.
Vnser frûntlich willig dienst, sampt was wir eeren, liebs vnnd guis vermôgen
zuuor.
From fùrsichtig wysz insonders gutten freund vnnd gelruwen lieben eidl-
gnossenn, vnns sind vff hùttigen lag von ellichen allerley schwerer trouwung vnnd
warnungen zukomen, wie der romiscli kunig Ferdinandus, sampt denn fursten vnnd
slanden des romischen ryclis, einen vszzug zu rosz vnnd fusz vff die hunderl vnnd
dryssig tusennd man slarck gethan, inn meynung in das Ergouw vnnd annderen
orten vnnser eidlgnoschafft har inn zuziehen, vnnd vcli, vnnser lieben eidtgnossen,
auch aile die so nùwen lutrischen gloubens sind, vnnderzelrucken vnnd von jrem
miszuersland so sy wider die sacrament, ouch der mutter goltes vnnd helgen eer
liallen, zuwysen vnnd wider zu dem alten wesen zu komen : zu dem habe der
gênant Ferdinandus sampt sinem anhang den selben zug mit gelt vnnd anderen
nottùrfftigen dingen dermasz versehen, das niemandt forchlen sôlle das sunst den
vberigen an jrem lyb vnnd gui zugefùgt, vnnd wo wir vnnsers theils vns der sach
annemraen, oder vnnsern lieben eidtgnossen vonn Zurich einiche hilff Ihun, werde
mil vnns glichergstalt fùrgenommen vnnd ghandlel : so dann langet vnns wylher
an wy jr, vnnser lieb eidlgnossenn von Zurich, vff jetzigem tag zu Einsidlen vnns
vnnd andern vwern vnnd vnnsern lieben eidtgnossen nil mit antwûrt begegnen
daran wir geuallens haben, vnnd der lag zu Einsidlen als vngeschafft zerschlagen
1527 141
w iirdrn, (las vnnser lieb eidlgnossen von Lûlzcrnn einen vszzug, sechs hundcri man
slarck, zû einem venuly glhan, den werden sy nach vszgaug des lags glich gen
Bremgarleu scliickenii vnnd die selb slal mil solichem zûsatz gegen vch zeuersehen.
Vniid [obj wir solclien vnnd der glichen redenn bilzhar wenig gloubens gebenn,
ouch den vermellen vnnsern lieben eidlgnossen keins wegs verlruwenn das sy
einiche verkomniis mit dem genanlen Ferdinand© gmachl so wider die vonn Zurich
vnnd vns keins wegs sin mochle , nul deslerminder dwyl vnnd abcr wir des
eigennllichen berichl sind, das der genanl Ferdinandus, ouch die stand des rychs
ein vszzug glhan, vnnd wir nil wûssen mogen wider wenn der sye, vnnd darby
alierlej sellzamen reden vnns teglichen zukommenn, die wir doch keing wegs
glouben selzenn , wyl doch die notlurfTt eruordereun das wir eidlgnossen vns
zusamen fugenn vud vnderreden wo obangezeigler Ferdinandus mit sinem anhang
sich solcher gslall emporeu wurdj, wesz sich ein jedes ort zu dem anderen versahen
vnnd getrôslen solle.
Vsz grund des ailes, so haben wir einen lag gen Badenn ime Ergouw verrumpt,
nemblicheu vff milwuchen nach dem sonlag jubilate nechslkunfftig, zunacht zu
Badenn an der herberg zu erschynenn, vnnd aida ein jedes orl durch sin verord-
nelen zuenulschliessen wes es sich zu dem anderen versehen vnnd getrôslen solle :
solichs so vnns angelanget isl, wollen wir vch vnuerkhundl nil lassen vch darnach
desler basz inn dem handel wùsseu zuschicken, mil gar frùntlicher pilt vch wolle
geuallen solich vnnser schriebenn vwern vnnd vnsern lieben eidlgnossen von Mûl-
hùsen zuzeschryben, sich mit besuch solichs taggs zu Baden durch jr potlschafll
wussenn zuhallen, vnnd darby das sy by jnenn allenthalb heiralich speher vssen-
denn der sach in gheimbd nachzufragenn, vnnd das so jnenn begegnel, vch vnnd
vns fùrderlich zuberichlen : giichergslall wollen wir vch ouch gepellen habenn
das ir mit erkundung vnnd nachfrag vch dheins coslenns lassenn bedurenn, als
wir vch gennlzlichen vnnd wol verlrûwen, slal vnns vmb vch alzil gulwillig
zuuerdienen.
Dalum mentag nach dem sonlag misericordias domini anno etc. xxvij'"".
Schultheisz, klein vnnd gros ralh
der slat Bernn.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
2187. En communiquant à leurs confédérés de Mulhouse la lettre de Berne, en date du 6 mai, le 1527.
lieutenant du bourgmestre et le conseil de Baie leur mandent de prendre exactement les informations 8 mai.
qu'on attend d'eux, et de ne pas manquer de se faire représenter à la diète pour laquelle on les convoque
8 mai 1527.
Denn fromenn fùrsichligenn wysenn burgermeisler vnnd rat zu Mulhûsen,
vnnsernn sonnders gùtenn frùndenn vnnd Iriiwenn liebenn eydtgnossenu.
Vnnser frùutlich willig diennsl vnnd was wir erenn, liebs vnnd gulz ver-
môgenn jl zùuor.
142 1527
From fursichtig wys sonnders gûlenn frûnd vnnd Iruwen liebenn eidtgnossen, ||
vfT hût dalum sind vnns schrifïiliche warnungenn vonn ùwernn vniid vnnsernn
trùwenn liebenn eidlgnossenn vonn Bernn, sampl ingelipler tagsalzung gonn Baden
inn Ergouw, wie jr dann ann byglegler copyenu zùvernemenn, zûkhoraenn, die wir
iich guler meynung nit verhalten, frùnilich piltende wollenn, ob dera also sig oder
nit, ùwer vlisige erfarung, wie wir dann ouch zethûn fùrnemig, habenn, desglicheun
durcli ùwer geordnele ralzbotlschaffl vfi ernemptem lag Badenn erschinenn, aldo
helften (was zu nulz, fromenn vnnd eer gmeiner vnnser eidlgnosschafl't dienen mag)
ratenn vnnd, als die noldurfft eruorderl, nit vsblibenn : damit wôU gotl der all-
mechtig ùwer zepflegenn geruchen.
Datum den viij'^» may anno etc. xxvij.
Slatlhalter des burgermeislerlhumbs vnnd
rat der stalt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
^°''^'- 2188. Extrait du récès de la diète de Lucerne, du 24 mai 1527. — L'envoyé de Mulhouse rappelle
M mai. Cl i(n ^f^iQ i^g griefs que ses commettants ont articulés à la dernière diète d^Einsideln, et demande une
réponse. — Comme les instructions, que les députés ont apportées, ne concordent pas entre elles, et que
quelques-uns n'en ont même pas, la diète ne se résout à rien, si ce n'est qu'elle demande à Mulhouse de
mettre sa plainte par écrit et de l'envoyer à chaque canton en particulier, ou de la présenter à la
procJmine diète, convoquée, le mardi après la pentecôte (11 juin), à Lucerne, ce qui permettra à la con-
fédération de se prononcer en connaissance de cause.
Abscheid zu Lucern, vfï" den xxiiij lag maij anno etc. xxvij'' vsganngen.
Vnnser lieben eidgnosen von Mùlhusen ralzbolt || bat vnns frùntlicbeu ange-
sûcht, als dann vff || nechslverruckten lag zu Einsidlen sy durch jr botschafl vor
den sanndtboUen der eidgnosen jr beschwârd vnd anligen, namlich fùnff arlickel
so jnnen von den ôslerrichischen vnd dera régiment zù Ennszen begegnot dargelhon :
da sôllichs in abscheid gnomen sig etc., darumb er batl vnnd begert das wir jra
gûlige vnd frùnilich annlwurt geben welllen.
So aber sich ein jeder boit siner herrn vnd obern befelh enlschlossen, vnnd
etlwas vngliche in den antwurten erfiinden, och eltlich nùnt in befelh gehept, vnnd
aber der hanndel vnd ir beschwârd nit so luler in abscheiden heim komen, darûrab
so ist jelzmal nùnt entlichs beschlossen, sonnder angsehen soùer vnnser lieb eid-
gnosen von Mùlhusen nit enbaren vnnd jnnen etlwas daran gelegen, das sy dann
ir beschwârd vnnd anligen in geschrift slellen vnd jedem orlt zuschicken ald zu
lagen ùberauntwurlen, namlich vf zinslag vor pfingsten gen Lucern : so konnden
vnnser herrn vnd obern sich nach stalten darinn ersehen vnnd desler bas zu lagen
gepiirlich anntwurl geben, dann also vff vnwissend vnd vnbericht henndel zeral-
schlagen ist vngewiss vnnd nit sicher zehanndlen.
Zû vrkund ist diser abscheid mit vnnser lieben eidgnosen von Lucern secret
in vnnser aller namen besigell, vnnd geben vff lag vnnd jar wie obslat.
Original en papier scellé du sceau secret de Lucerne. (Archives de Mulhouse.)
1527 li;
2189. Le hourgmettre et le eoMeil de Mulhouie rappellent à ravoyer et am cmaeil de Beme tout ce 1527.
fm «*<s( pasiê aux diètes de la emfédératim. au gnjet de leurs griefs contre la régence d^Ensidteim, et 29 mai.
•Jt le» prient de mtmir leurs envogés de pkim pomvoirs pomr prendre une résolution dèfmiHrt, lors de la
première rémniom de» cantons.
29 Mot 1527.
Âmtliche Sammlaug der âltern eidgenossischen Absrhiede. Tome IV. 1'* partie s.
p. 1069, ad m. ti.
2190. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse wumdent aux députés des douze canton», réunis à l^'*^-
Lucerne, qu'à la suite de la dernière diète d'Einsieddn, Us ont fait tnettre brièvement par écrit, dans le - )**•"
mémoire-annexe, les différents griefs qu'ils araiettt présentés à leurs confédérés. Comme f affaire n'exige
pas que ce mémoire soit communiqué individuellement à dtaque canton^ et qu'il parait préférable de le
protktire devant les contradicteur», plutôt que d'en faire, à leur insu, follet de eoneOiabules, Us prient les
députés d'en outr la l^ure et d'en dire leur avis, pour que Mulhouse ne soit pas violemment dépossédé
des libertés qui hri ont été transmises, attendu qu'il ne cherche à faire tort en rien ni à personne : s'il
peut être établi que, sous ce rapport, on a quelque chose à se reprocher, on se prêtera volontiers à
duinger la direction suivie Jusqu'à ce jour. Us terminent en deuumdant que les confédérés leur viennent
en aide, soit en écrivant en leur faveur à la régence d'Ensisheim, soit en lui envoyant une députation.
Dimanche exaudi 1527.
Âmtliche Sammlang der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV. l'* partie a.
p. llOô, ad h. 1.
2191. Extrait du réeès de la diète des cantons confédérés, réunie à Lueeme, le 5 juin 1527. — Le 1527.
mémmre des griefs, présenté par Mulhouse contre la régence d'En.fisheim. et sa demande d^assistamee et à juin.
de conseQs sont encore une fois insérés au récès. parce que certains cantons dédarent ne pas vouloir
t^occuper de cette affaire, tant que Mulhouse n'aura pas retioneé aux nouvdUs doctrines , pendant que
d'autres estiment préférable d'intervenir à Tamiahle par le moyen de députés, afin de prévenir de plus
graves difficultés. L'envoyé de Mulhouse prend, le mieux qt^il peut, la défense de ses eomimettamtt, et
exprime Tespoir que Tenvoi d'une députation aurait le meilleur succès, même pour la questkm réigieuse.
On remet la réponse à la prochaine diète.
Amtliche Sammlang der àlteren eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie a.
p. 1104. h.
219â. Réponse faite par la diète réunie à Lucerne, le jeudi avant la peniecôte 1527, aux griefs de 1527.
Mulhouse contre la régence d'Ensisheim. — Saisie de ces griefs une première fois à Eintieddnf pbu 6 juin.
ttnrd à Lueeme, la diète les avait accueillis ad référendum. Béums une troisième fois, les députés se
communiquèrent les résolutions de leurs commettants, et il se trouva que, prenant eu eomtidération
Padhésion de leurs confédérés de Mulhouse aux doctrines de Luther ou de Zwingli, leur abemdou de
f ancienne croyance, à laquelle la plupart des cantons sont restés fidèles, et sous rinrocatiom de laqmeOe
frn ^est allié avec leur viUe, blessée surtout de TasQe qu'ils donnent à des prêtres mariés, qui déshonorent
^office de la messe, la nuyorité se trouva étaccord pour faire cette réponse : Si les confédérés de Mul-
house consentent à rétracter leurs erreurs, à faire de noutxau profession de la foi de leurs pères, à
thasser et à punir les sectaires et particulièrement les prêtres mariés, dès que. par ces mesures. Us
auront manifesté leurs sentiments, la confédération s'empressera de les aider de sou crédit et de se»
eonseUs, sinon elle déclare leur retirer son appui.
Abscheid zu Lucern, vflf donnstag vor pfingsten aono xxvij vsgaogen.
144 1527
Vnnser eidgnosen von Mùlhusen botschaft ist abermals vff disem lag fur vnns
koraen, vnns fiirtragen denmach sy jr beschwârden vnd anligen so jnuen von dera
régiment zu Ensisheim tâglich vnnd vilmalen begegne, oiich jnen nit mer wol
erlidenlich, namlich vff einer lagleislung zu Einsidlen, demnach vff nechslverruckten
hie gehalllnem tag fiirtragen, daruff hilff vnnd raut begerl etc., vnnd die wil sollich,
ir vnerlidenlicb beschwârden inn abscheiden villicbt nil so volkoraen als not wâr,
an vnnser herren vnnd obern gelanngt, vnd daruf angsehen das sy vnnser eidgnosen
von Mùlhusen jr beschwârd vnnd handlung vnnsern herrn vnnd obern in gschrifl
zuschicken, oder vff disem gegenwùrtigen tag in gschrifl darleggen, doriimb er der
sanndtbott sollich jr artickel verzutagen anbracht, jelz vnns in geschrift ùberannt-
wurt, sampl einer misif von vnnsern eidgnosen von Mùlhusen an vnns vsganngen,
daruff begert vnnd gannlz frùnllich ersuchl bat vmb hilff vnnd raut etc.
Vnnd als wir sollich der von Mùlhusen schriben, och ir anligen vnd beschwârd
in gschrift vnns geanntwurl gnugsamlich verhort, daruff sich ein jeder bott siner
herren vnnd obern befelh entschlossen, bat sich an dem merleil erfûnden :
Diewil vnnser eidgnosen von Mùlhusen mit der luterischen oder zwinglischen
sect vnd dem nùwen miszglÔben so jetz leider durch des lùfels vnnd boser raen-
schen lisl an vil ortten tùtscher nacion vor ougen , och elllicher mas behafl, von
gmeiner christlichen kirchen abgetretten, sich von vnns der merteil ortten der eid-
gnoschaft im alten globen (dorinn doch wir die pundlnus mit jnnen gemacht vnd
angnomen) abgesùndert, der luterschen oder zwinglischen sect anhengig pfaffen,
die wider ordnung der kirchen eewiber gnomen, by jnnen enthalten, das ampt der
heili^'en mess nit mer in solhen eren, wùrden vnd glouben als ire vordren gethan
achtend, vnnd anndere sluck mer jetzt vnnol zemellden in jr statt bruchend etc.,
daran vnnser herren vnnd obern, och wir gros miszfallen enpfanngen haben, das vnnser
herren vnnd obern bewegt vnnd gevrsachet hât zu diser annlwurt, namlichen allso :
Souer vnnser eidgnossen von Mùlhusen von jrem fûrnemen des nùwen misz-
glouben abstand, widerumb in chrisleulicher kirchen ordnung vnd satzung, wie
jre vordren vnd sy, als die pùndtnus zwùschen jnnen vnd vus vffgricht ist, trettend,
sich vnns der merteil ortten glichrôrmig machend, die nùwen secter S besonnder
die pfaffen mit elichen huren behafl von jnn verlribend vnnd dise sachen slraffend,
vnnd sich halltend als ire fromen vordren gethan : wann wir sôllichen anfanng,
gute meinung vnd widerkerung zum alllen wâren cristenlichen glouben vernemend.
ails dann wellend wir jnnen beholffen, berâten sin, vnnd ailes das Ihun so die
pundt zwùschen jnen vnd vns vffgricht, vswysend, vnd als fromen eidgnosen zustâl :
wo aber das nit geschicht vnnd sy vff jrm fûrnemen verherlten vnd bliben , so
wollen wir vnns jren nùnt beladen noch annemen.
Zu vrkund so ist diser abscheid mit vnser lieben eidgnosen von Lucern secret
in vnnser aller namen besigelt, vff zit vnd jar wie obstat.
Minute en papier. (Archives cantonales de Lucerne, Zugeivandte Orte, VI.)
1 Après le mot secter, on peut lire, quoique biffés, les mots suivants: mi allen jren anhenngti'.
1527 145
2193. Extrait du ricès de la diète de Luceme, du vendredi avant la pentecéU 1537. — Oui le 1527.
mmoire où les confédérés de Mulhouse ont consigné leurs griefs contre la r^fenee éFEn$i^*em, les 7 jaio
députés se communiquent les instructions qu'ils ont reçues de leurs commetttmt» et qui se tnmmmt mœn
très diverses : certains cantons déclarent ne pas vouloir se charger de cette araire, en rmiom de fmikhim
donnée par Mulhouse à la réforme; d'autres au contraire trouveraient homrabte et a9«Êà9§tmK d^ei^-
voyer, au tiom de la confédération, les représentants de deux ou trois cantons, pour tàeher éCeKfremger le»
difficultés pendantes et pour faire des remontrances à la vtOe sur les memvaèae» doctrines q^m se font
jour chez elle, et espèreitt que cette intervention serait propre à la ramener et à prévenir le tfHHtéMk et
ta guerre religieuse. Entre ces deux avis, il ne fut pas possible de s^aceorder, et U fut déddi fue kê
députés eti rendraient compte à leurs commettants, pour rapporter leurs réponses à la prodtaine réumon
de la diète, à Luceme, le dimanche après la pentecôte (16 juin).
Abscheid zu Lucern, vff frilag vor pfîngsten anno elc. xxvij", vsganngeo.
Als dann vnnser eidgnosen von Mûlhusen bolschaft vff disen lag siner herren
vnd obern anligen vnnd beschwârd in geschrifl nâch der lenng vergriffen ingelegl, was
jnneu von den ôsterrichischen von Ensisheim begegnel, vnnd daniff hilff vnnd raul
begert etc., vnnd so wir das ailes nach der lenng verhôrl, vnd daruff sich ein jeder
bott siner herren vnnd obern befelch entschlossen vnnd inn antwurlen vnglich
erfunden, namlich das eltlich ortt sich jren uùnt beladen, sy stannden dann vor ab
von dem nùwen miszglôben elc. : etllich vermeinen vast gut vnnd vnns eidgnosen
loblich erhch vnnd nulzlich sin, das man ein bollschafl von zweyen oder dry en
ortlen innamen gmeiner eidgnosen zu jnnen schickle, vnnd zwùschen jnen vnnd
dem régiment zu Easheim vnnderslùnde ir spenn giitlich abweg zetbun, och by
vnnsern eidgnosen von des miszglobens wegen so in elllichen slucken vnnd by
elllichen in jr slatt vor oiigen sollen sin, och zehanndlen, in hoffnung sy wurden
darvon abston etc., vnnd das sôUich vnser botschaft zu gutem erschieszen, damil
ergernus vnnd krieglich vffrur so wol darus entslon, abgestellt vnd verhût wurde.
Aber wie dem allem, hal man sich jetzmal nit môgen verglichen, sonnder das
wider in abscheid gnomen, vnnd sol ein jeder boit vff nechsten tag hie zu Lucern,
so angsetzt ist vff sonntag nach pfingsten, ennltlich anlwurt bringen, ob man bol-
schaften schicken oder nit, oder wie man sich darinn halllen welle.
Copie contemporaine sans authenticité. (Archives de Mulhouse.)
2194. Extrait du récès de la diète de Luceme, du 18 juin 1527. — Concernant les difficultés de 1527.
MuUiouse avec la régence d'Ensisheim, on tombe d'accord d'envoyer une députation de quatre cantotis à 18 juin.
Mulhouse, pour sommer cette viUe de retourner à la foi de ses pères : si eUe se rend à cet avertissement,
on s'entremettra et on fera de son mieux pour accommoder le différend. Quatre députés de Fribourg, de
Sokure, d'Uri et d'Unterwald au bas de la forêt sont chargés de cette mission, et ils devront être rendus
ensemble à Bâle, de samedi en huit (29 juin).
Âmtliche Sammlung der âltem eidgenossischen Âbschiede. Tome IV, \" partie, a.
p. 1109. a.
V. 19
146 1527
1527. 2195. Les députés des cantons confédérés réunis à Lucerne mandent à leurs bons amis de MttViouse
19 juin, que, n'ayant pas d'instructions, ils n'avaient jm accueillir qu'ad référendum leur précédente commu-
nication, relative au conflit avec la régence d'Ensisheim : aujourd'hui leurs pouvoirs les autorisent
à envoyer à Mulhouse les représentants de quatre cantons, qui se rencontreront à Baie, le samedi jour
de la saint-Pierre et saint-Paul, pour de là se remire auprès de leurs confédérés et leur prêter l'assis-
tance qu''ils réclament.
Veille de la fête-Dieu 1527.
Wir gemeiuer eidtgnossen râtle vimd sandpotlen diser zill zû || Lucernii ver-
sampt empiettend vnnsern gelrûwen lieben eidtgnossen || von Mullhusen vnnser
frùnntlich willig diennst vnnd ailes gûlls zûuor.
Gelrûwen lieben eidtgnossen, nacli dem vnnd jr dann vff zweyen nâchst
verrucklen tagen ûwer ersamm rattspottschafft by vnns gehapt, von wegen des
spans vnnd zwytrâcht zwûschen ùch vnnd régiment von Eiusisheim, das von ûwerm
râltspotten trûwlichen anbracht vnnd sollicitiert worden, vnnd wie wol wir vfT den
vordrigen lag dhein gwalllt gehept anders dann ûwer klag bindersich an vnnser
berren vnnd obern zebringen, yie doch vff disem tag babent wir der befelch vnnser
herren vnnd obern enlscblossen vnnd erfunden, mitt gemeinem râltscblag angsecben
das wir vnnser poltscbafft von vier ortten zû verordnott, die sôllendt vff sambstag
Pétri vnnd Pauli by ein anndern zû Basel sin, vnnd da dannen angendts hin ab
zû ùcb verritlen, mit ùch red halltten lutt jr befelch vnnd angsechner instruction,
vnnd demnach witer in ûwerm anligen hanndlen, das so ûwer vnnd gmeiner eidt-
gnoschafft lob, nulz vnnd er sin wird.
Datum vnnd mitt vnnser lieben eidtgnossen von Lucernn secret in vnnser
aller naraen besigellt, vff vigilia corporis Ghrisli anno etc. xxvij".
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1527. 2196. Bécés de la mission remplie à MuUumse par les députés des quatre cantons d'Uri, d'Unterwald,
1" juillet, de Fribourg (Nicolas Byf) et de Soleure (conseiller Jean Dobi), le lundi après la saint-Pierre et saint-Paul
1527. — Les quatre envoyés représentent au petit et au grand conseils, que plusieurs parmi eux font
profession de la secte de Lutlier ou de Calvin et adhèrent aux iwuvelles Mrésies ; que leur ville a cessé
d'observer et de pratiquer la vieille foi chrétienne et la discipline salutaire de Véglise : ils mettent leurs
confédérés en demeure de retuyncer à ces nouveautés, de ne pas tolérer davantage les prêtres qui cmt pris
des femmes légitimes, contrairement à leurs vœux et aux statuts ecclésiastiques, de les punir et de les
expulser, de tenir les saints sacrements en honneur, selon l'usage chrétien, et de ne pas épargner ceux
qui les déprécient et les méprisent, en un mot de maintenir les coutumes religieuses que leurs pères leur
ont transmises, et sous le régime desquelles leur ville a conclu alliance avec les confédérés, soit de ne pas
se séparer de la majorité des cantons, le tout conformément aux instructions plus développées dont ils
sont porteurs. — A cela, les deux conseils font en substance la réponse suivante : Toutes les obligations
que les traités imposent à la ville, elle compte les observer fidèlement et ne s''en départir en aucune
façon; smis ce rapport, Mulhouse remplira ses engagements comme il convient à de braves gens et à de
loyaux confédérés, autant que llionneur, la vie, les biens et toutes les facultés s'y prêteront, comme on
croit Tavoir fait jusqu'à présent, et comme la confédération le ferait certainonent à son égard. Accusé
aujourd'hui d'adhérer à la secte luthérienne, on rappelle aux envoyés le premier mandement de 1523,
qu'ils reconnaissent eux-mêmes avoir lu, placardé aux portes de Véglise : ce document établit suffisamment
qu'on n'a rien entrepris d' anti-chrétien, mais qu'on fonde toute sa consolation, tout son espoir en Dieu
1527 147
UnU-puùtsant et en Jésua-Chrùtt, son fih dan» l'éternité, et que de^t «a taiiUe yarvU, adon k texte de
ftmeien et du nouveau éentament, 9am aiietm mélange purement hmnain, qui forme la base de feneeigne
ment : les prédicants ont tordre formd de s'en tenir là, et ai quelqu'un se persuade qufUe prééhent
différemment, ils sont prête à lui prouver, par des arguments tirés des saintes écritures, qWOe mmmnI
exactement la bonne doctrine : pour sa part, la ville tiendra la tnain à ce qu'il en êoit UmfOtm tûmei,
et surtout que les ministres s'abstiennent de toute prédication subversive Au sujet dm euUe des satntê,
on donne lecture du règlement œncemant les jours fériés, les processions et les amtre» usages religieux,
lequel démontre suffisamment qu'on n'a rien abrogé d'essentiellement chrétien, et qu^on s'est borné à
mettre fin aux abus. On a interdit le concubinage aux prêtres et aux UOçues, et si, à la suite, quelques
ecclésiastiques se sont mariés, c'est qu'il n'a pas été possible de le leur défendre, vu que la loi de Dieu
n'y est pas contraire, non plus que les saintes écritures, et que ces mariages sont autorisés en beaauimp
d'endroits du saint empire et de la confédération. Si certaines personnes se permettaient des éhoêes
incongrues, on ne serait pas disposé à laisser un chacun agir à son gré en matière religieuse; tout au
contraire on se propose de réprimer toute innovation mal fondée. Du reste il faut considérer qu'il se
rencontre partout des gens qui abusent de la parole et de toutes choses; mais itour MuOumse, si les
magistrats venaient à avoir connaissance d'infractions de ce genre, on informerait aussitôt contre leurs
auteurs, et Von ferait voir qu'on n'est pas disposé à tolérer des actes repréhensHAes au pwnt de vue
chrétien. Quant aux images, elles n'ont été Vobjet d'aucun outrage, et si Ton a aboli des eérêmomes et
des inventions inutiles, on na mdlement amoii\dri par là Voffice divin, et, bien au contraire, on Fa
amélioré en le réformant. Convaincus qu'il n'y a rien d' anti-chrétien dans ce qui s'est fait, les conseils
prient amicalement les envoyés d'avoir cette réponse pour agréable, et de la reporter à leurs commettants,
qui certainement s'en montreront satisfaits. — Là-dessus les envoyés renouvellent leurs instances pour
que Mulhouse mette fin à toutes les nouveautés empruntées à Luther et à Zwingli, et revienne aux anciens
us et coutumes; autrement, si on ne le leur concède pas fonneUement, Us sont dans le cas de se dés-
intéresser des affaires pour lesquelles ils sont venus, et de retourner chez eux — Les conseils répliquent
que, quoiqu'ils soient disposés à se rendre autant que possible aux voeux des confédérés, comme U s'agit
ici de Vlwnneur de Dieu et du salut des âmes, la ville est hors d'état de rien changer à la réponse
qu'elle a donnée ; les conseils ne supplient pas moins très instamment les envoyés de ne pas tnaintenir
cette fin de non-recevoir. S'ils ne condescendent pas à leur prière, qu'Os veuillent du nwins reporter
fidèlement leurs paroles à leurs commettants, dans Vespoir que ceux-ci se laisseront convaincre et ne
leur retireront pas leur appui, voulant pour leur part tout faire pour continuer à le mériter.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a.
pp. 1114—15.
2197. Extrait du protocole du conseil de Berne, du satnedi après l'assomption 1527. — Une dépu- 1527.
tation de Mulhouse se plaint du récès adopté par les confédérés, lors de leur dernière diète, concernant 17 août.
les difficultés avec la régence d'Ensishcim, et elle supplie instamment le conseil de prendre Vaffaire en
main pour aplanir le différend. — Le conseil décide qu'à la prochaine diète, les envoyés de Berne ne
négligeront rien pour en finir avec cette contestation. Berne non plus n'est pas satisfait du récès en
question, et il espère que ses représentants n'auront pas voté dam ce sens, attendu que cela aurait été
contraire à leur mandat.
Amtliche Samralung der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a.
p. 1149. I.
2198. Extrait du protocole du conseil de Berne, du lundi avant la saint-Barthélémy 1527. — Im 1527,
députés de Mtdhouse comparaissent derechef, et, dans un long discours, ils renouvellent leurs instances, 19 août.
en s'excusatit de se répéter; ils demandent que Berne leur fasse la grâce de s^entendre avec un ou deux
cantons ou ijIus, pour accommoder le différend à l'amiable ou par voie de droit, attendu qu'un plus long
148 1527
retard ne ferait qu'accroître le dommage et la dépense; ils annoncent également que Soleure a déjà promis
son concours. — Le conseil décide, conformément à ses engagements antérieurs, que, si un ou plusieurs
cantons envoient des députés à Ensisheim, il se joindrait à eux et négocierait avec la régence, sans
ménager ni les peines ni Vargent. On portera cette question devant la prochaine diète, pour que Taffaire
ne reste pas en suspens, attendu qu'on ignore les instructions données au nom des douée cantons aux
envoyés qui ont été à Mulhouse, et qu'on n'a pas donné son aveu à leur mission, telle qu'elle a été
remplie. — Si Zurich et Baie s'intéressent aussi à l'affaire, les députés de Mulhouse s'arrangeront pour
en informer Berne et pour en écrire à la régence et lui faire accepter cette intervention. On tiendra
ensuite une diète à Baie.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, l'« partie, a.
p. 1149. II.
1527. 2199. En réponse à une lettre de Vavoyer et du conseil de Berne concernant Mulhouse, la régence
3 sept, d' Ensisheim leur mande que, lorsque naguère cette ville a saisi de ses griefs eux et les députés de Bâle,
de Schaffhouse, d'Appenzell et de Saint- GaM, réunis à Berne, sans entrer dans plus d'explications, elle
s'était contentée de réclamer, au nom de S. M. le roi de Hongrie et de Bohême, de meilleurs rapports
de voisinage, et notamment la remise du prêtre que les gens de Mulhouse avaient délivré. Comme on n'a
pas tenu compte de cette demande, il ne reste à la régence qu'à invoquer les termes de l'union hérédi-
taire, qui prévoit le cas de différends entre les maisons d'Autriche et de Bourgogne, d'une part, et les
cantons confédérés, de l'autre, et qui indique la marche à suivre pour y mettre fin : dans le cas que
Mulhouse ne se tiendrait pas tranquille, c'est donc à un jugement en forme qu'il faudra venir.
Ensisheim, 3 septembre 1527.
Den fursichtigen ersamen wisen schultheis vnnd rhat der stat Bern, vnsern
besondern lieben vnd gûlen frûnden etc.
Vnnser frûnllich willig dienst sien ûch zîmor.
Fursichtigen ersamen wysen besonder lieb vnnd gût frûnd, wir haben iiwer
schriben so jr vns von wegen dero von Milhùsen by disem iiwerm pollen zùgesandt,
vernomen, vnd geben iich daruff zûuerslen, als vns verschiner zyt die genanten
von Milhùsen ettlicher vermeinter arligkell halber gegen iich vnnd andern vnsern
gutten friinden der stellen Basell, Schaffhusen, des lands Appentzell vnd Sant
Gallen ratzanwâlden so der zillen by iich versamlol gewesen, angezogen vnnd
verklagt, das wir iich vnnd den ralz anwâllden mit wytler antwort vnnd warhaff-
ligem bericht der sachen begegnot, vnd daby an slatt der kon" mt., vnsers gnedi-
goslen hern, begert vnd fiir vnser personen gepelten haben das jr mit den genanten
von Milhùsen handeln, darob sin vnd verfiigen, das sy sich hinfiir gegen jrer
ml. vnd vns, als ann stat derselhen, ouch jren verwandten billicher vnd nachpiir-
licher dan biszhâr beschechen, hallten, darzû nochmals jrer mt. den entwerten
priester wider zû gefengniisz anlworten vnd vnib die gewalllig entwerùng gepur-
lichen abtrag thûn wellenn vnd vns versechen, das were beschechen vnd darby
beliben : so aber das villicht jr der von Milhùsen meinùng nil sin will, vnnd dann
in der erbeinùng so zwiischen beiden hiisern Osterich vnnd Bùrgundi, so dann
vnsern lieben vnnd gutten friinden gemeiner eidlgnoschafft vffgericht, lutter ver-
sechen vnnd vszgedruckt ist, wa sich zwiischen denen oder den jren jrrùng oder
spen zùlragenn oder begeben, wie oder vor wem die gehôrt, erôrterl vnd entscheiden
1527 140
werden sôllen : damit sich dan die von Milhusen nil fiigklichen z& beschwâreD
haben, als ob sy gepurlichs rechtens oder vszlrags gêgen vns in mangel standen
oder das nit bekomen môchten, so welln wir vns hierait diser vnnd anderer sachen
dern halber sy uns spruch oder fordrùng nil zûerlassen verraeinen, mil jnen inhalll
TDd vermog berûrler erbeinung fur zû komen vnd darùmben, wie sicb gepûrt, enl-
scheiden zûlassen erpollen haben : des versechens vnnd vertruwens jr werdet die
genanlen von Milhusen dahin wysen vnd vermogen, wa sy je nil rûwig sin, das
sy sich des alis biUicheu von vns benûgen, die kon. ml. vnd ouch vns an slall
derselben darby pliben lassen wellen : das wurdel, als vns nit zwiffelll, die kon.
ml. mit gnaden gegenn vch erkennen, so erpielen wir vns oùch das gûttwillig
zûverdienen.
Datum Ensiszheim, den 3 tag seplembris anno etc. xxvij**.
Kon. mt. zû Hungem vnd Bohaim etc.,
vnsers gnedigosten hern, landtvogl, regenten vnd rhate
in Obern Elsas.
H° v. GUgenberg, rilter, stathalller
N. Bapst, canlzler.
Copie contemporaine en papier, sans marque d'authenticité. (Archives de Mnlhoose.)
2200. En se référant à Ja promesse qt^iis ont récemment faite à leurs députés, tTéerire à la régence 1527.
tPEnsisheim pour la prier de mettre fin aux difficidtés qui ont surgi avec Mulhouse, Tanoyer et le 6 sept.
conseil de Berne communiquent au bourgmestre et au conseil de cette viUe la réponse qt^Hs viennent de
recevoir: la régence se refuse à tout accommodement et insiste pour qt^on règfe le litige conformément
aux stipulations de Vunion héréditaire.
6 septembre 1527.
Den frommen fûrsichtigen ersamen wysenn bùrgermeisler vnnd rhalt der slalt
Millhùsen, vnsern insonnders gûtenn frûnden vnnd getrùwen liebenn eidlgnossenn.
Vnnser frûnllich willig diennsl sampt was wir eren, liebs vnnd g&ls vermogen
zùuor. Il
Fromm fïïrsichtig wysz insonnders gûltenn frûnd vnnd gelrùwen lieben eidt |j
gnossen, ails nechst iiwer ersâm botschaffl by vns gewàsen vnnd vns ùwer beùelch
endeckt , zwyffelll vns nit sy haben iich vnser antwùrl eroffnel : so wir aber àben
trùngenlich ann das régiment zû Ensen geworben, das sy zù hinlegùng zwùschen
ûch vnnd jnen hangender spennen bewilligen wellten, z& erhalllung frûntlicher
nachpùrschaffl, frides vnnd sûnes, vnnd deszhalb einen frûntlichen tag zû Basell
zehallten ernempt, hat doch nûdt mogen erschiessen, sonnders habenn sy sich
bemelt régiments hern des recbten gen ùch vermog der erbeinung erpotten, allsz
jr vssz jrer missiùe hierinn gelegter copy erleraen mogend : vff sôllichs habenn wir
den handell ûch, oùch vnsern vnd vwern lieben eidtgnossen von Zurich, Basell
vnnd Solothurn zûgeschriben, sich darnach wûssenn zehallten : in dem ûbrigen
welches gemûl A\ir gen ûch siend, haben jr zemern malen erfarnûsz gehept, des jr
150 1527
iich hinfûr oùch gen vns versechen vnnd getrôslen sôllend vnnd mogenud : hiemil
sie der frid goltes mit ûch vnnd vns allen,
Dalum vj* seplembris anno etc. xxvij".
Schulltheis vnnd rhalt zû Bern.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1527. 2201. Extrait d'une lettre du bourgmestre et du conseil de Zurich à Vavoyer et au conseil de
11 sept. Berne, du 11 septembre 1527. — On regrette sincèrement que la régence d'Ensisheim ait refusé de négo-
cier à l'amiable avec la ville de Mulhouse; entre-temps, on s'e» remet de cette affaire à Dieu; mais on
n'en est pas moins prêt à tout ce qui pourrait contribuer à Vavantage des confédérés de Mulhouse.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a.
p. 1166, 1. 2.
1527. 2202. Uavoyer et le conseil de Berne mandent à leurs confédérés de Mulhouse que, sur le refus de
16 sept, la régence d'Ensisheim de conférer à l'amiable sur les griefs qu'ils ont contre ses ressortissants, ils leur
conseillent de signaler à la prochaine diète de Lucerne, fixée au lundi après la saint- Matthieu (23 septembre),
le déni de justice qui les met dans l'impossibilité de recouvrer ce qui leur appartient, et de la prier
d'intervenir auprès de la régence : de leur côté, ils donneront ordre à leurs envoyés d'appuyer cette
demande, et n'y eut-il qu'un ou deux cantons de leur avis, ils n'en rempliront pas moins à leur égard
leur devoir de confédérés.
16 septembre 1527.
Den frommen fiirsichtigen ersamenn wysenn burgermeister vnd rhall der stall
Milhusen, vnsern insonders gùlten friinden vnnd geiruwen lieben eidlgnossen.
Vnnser fruntlich willig diennst sampt was wir eren, liebs vnnd gûts ver-
raogen |I zûuor.
Fromm fiirsichtigen ersam wysz insonnders gûtten frûnd vnnd getruwen
lieben || eidtgnossen, ûwer schriben an vns gelangot, beriirend des régiments zû
Ensiszheim abschlag der friintlichen vnderhandlung, habenn wir ailes inhallts ver-
nomen : vnnd wie woll wir nit minder dan jr ab sôllicher des régiments anlwurl
bedurens empfangen, kônnen wir doch diser frist ûch dheiner anderer gestalt
beralten sin, dann das jr vff nechster tagleistung zû Lulzernn, vff mentag nach
Mathei, ûwer botschafft habind vnnd ûwer anlig gen gemeinen eidtgnossen potten
fûrbringend, in summa ails jr inn gedachter ûwer missiue an vns gethan habenn,
das jr des ûwern entsetzt siend wider vermog der erbeinung vnnd aller billigkeit,
vnnd da begerend das deni régiment geschriben werde, das ûch das ûwer des jr
entwert sind, widergestelt werde: so wellenn wir vnnserm potten inn beuelch geben,
sôllich schrifft vszzegan lassen, ob schon nit mer dann eins, zwey oder mer ôrter
darzû bewilligen, zû dem vns vnserm vordrigen zûsagen nach in dem handell
erzôigen, das jr gespuren werden ûch frûntlichen willen zebewysen geneigts vnd
bereits willens zesind, vnd fur vnnd fur in slâtter frûntschafft gen ûch verharren.
1527 — 1528 151
als wir eidspHichlen halb verbunden sind : hiemil siend dein allmechtigcn woll
beuolchen.
Datum xvj* seplembris anno etc. xxvij.
SchulUheis vnnd rhul /.& Bernn.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhoase.)
2203. Extrait du récèa de la diète des villes de Zurich, de Berne, de Constance, de 8akit-QaU et de 1627.
Mulhouse, réunie à Zurich, du 2 au 4 novembre 1528. — (Test dans cette diète que Haint-Oall est admis par 2-8 nov.
Zurich et par Berne dans leur alliance de la co-bourge&isie chrétietme. Les députés de Mulhouu, dont
le récès ne donne pas les noms, jugent l'occasion favorable pour demander la même faveur, ainsi qu^ilê
en avaient reçu le mandat du bourgmestre et du conseil. Mais en réponse à leurs instances, appuyées
cependant des meilleures raisons, le député de Berne, Crispin Fischer, fait observer que la même demande
avait déjà été présentée à leurs commettants ; mais que ceux-ci n'ont pas pu se résoudre à PaceueiOir,
eu égard au péril des temps présents. H est vrai qu'ils ne Vont pas non plus r^etée, pas plus qu'ils ne
la rejettent aujourd'hui ; ils ont même pris rengagement qtte, si en raison de sa foi ou pour tout autre
motif, Mulhouse devait être Vobjet d'entreprises hostiles, ils rempliraient à son égard tous les devoirs
que les traités leur imposent, sans y épargner ni leur sang ni leurs biens. MM. de Zurich ont fait,
pour leur part, la même promesse. Cependant, pour cette fois, Berne aurait été prêt à se déclarer défi-
nitivement ; mais il s'en est abstenu, attendît qu'il n'aurait pas été convenable de le faire sans Faveu
des autres villes de la co-bourgeoisie. Sur ce. Von tombe d'accord que les envoyés repaieront fidèlement
la propositioti à leurs commettants, et rendront réponse en son temps, si Mulhouse doit être ou non
compris dans la ligue.
Amtliche Sammlung der âlteru eidgenossischen Âbscbiede. Tome IV, 1" partie, a.
p. 1433. b.
2204. En réponse à une lettre de Vavoyer et du conseil de Berne, qui leur avaient donné avis du 1527.
colloque qu'ils se proposaient de tenir chez eux, le bourgmestre et le conseil de Midhmse leur mandent 6 déc.
que ce projet a toutes leurs sympathies, et qu'ils prient Dieu de lui octroyer sa grâce et de le faire
tourner à l'honneur de son nom et au salut de tous : conformément au vœu qu'ils expriment. Us donne-
ront à leurs prédicants congé de se rendre à Vinvitation.
6 décembre 1527^.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenossischen Abscbiede. Tome IV, !'• partie, a.
p. 1229, 5.
2205. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse accréditent auprès de leurs confédérés de Berne 1528.
deux prédicants, sans autre désignation, qu'ils ont chargés d'assistei- au colloque proposé ; en même temps, l^ijanvier.
>h les prient de leur communiquer par écrit les décisions qui seront rendues.
Jour de Van 1528.^
Amtliche Sammlung der àltern eidgenossischen Abscbiede. Tome IV, 1" partie, a.
p. 1242, 45.
' Après Zurich, Mulhouse est la première ville qui adhéra au colloque.
2 D'après les actes du colloque, les prédicants en question étaient Jacques Augsburger et Augustin Gemu-
sffus ; Guillaume Hiltdoch, curé d'IUzach, parait s'être joint à eux. (Ibid. p. 1264).
d52 1528
1528. 2206. Adcdhert Meiger, bourgmestre et le conseil de Bâle entretiennent leurs voisins de Mulhouse
7 avril, des levées d'hommes de pied et de cheval, qui se font de toutes parts ; de son côté, la régence d'Ensisïieim
a donné ordre à ses ressortissants de rester chez eux et de se tenir prêts; en même temps, quelques
maîtres artilleurs sont occupés à mettre le gros canon en état ; avec cela, personne ne sait qui ces prépa-
ratifs menacent ; peut-être parle-t-on ostensiblement de Vun, pour tomber inopinément sur un autre. Quoi-
qu'il soit assez sûr que ni la confédération ni Bâle ne sont en cause, ils prient néanmoins leurs bons
amis de MuViouse de les tenir au courant de ce qu^ils apprendront.
7 avril 1528.
Denn fromenn fùrsichtigenn wysena bùrgermeisler vnnd rat zû Mûlhùsen,
vnnsernn innsonnders giitenn frùndenn vnnd gelrûwenn liebenn eidlgnossen.
Vnnser frùnllich willig diennsl vnd was wir ernn, liebs vnnd giilz vermôgenn
zûùor.
Fromm || fùrsichtig wysz innsonnders giitenn frùnd vnnd gelrûwenn liebenn
eidtgnossenn, demnach, |1 wie jr wissenn, diser zyt seltzam vnnd schwere loùfT vor
oùgenn, vnnd allennlhalbenn kriegslùt so zii ross vnnd fiisz angnomen werden,
vnnd das regement Ensissheiin inn diser lanndsart mengclich nit hinweg zu ziehenn,
sonnder sich gerùst anheimsch zii enthaltenn vermanenn : dessglichen so ist ett-
lichen verordnoten bùchsenmeisternn das grosz gschùtz (wie wir dess eigenntlich
bericht) ziizerichtenn beùolhenn, vnd dann nieinands wo dise rùstùng vnnd zùgk
hyn dienenn wissenn mag, villicbt an ein ort angezeùgt vnnd an das annder
geprùcht wûrd : vnnd wiewol vnnser erachtùng solches nit wider eidtgnosschafft
oder vnns angesehenn, yedoch diewil nichlz ziiùerachlen, wir ùch pittenn woUenn
ùch als wol als vnnser gmeinen eidtgnosschafft vnnd vns zii giit ùwer trùwe vnnd
vlyssige erfariing (glicher gstalt wir oiich thiin wollenn) wo solliche rùstùng sich
hynlenndenn, habenn, vnnd vnns wess jr ùch inn sollichem erkùndenn so tag so
nacht fùrer darnach habenn ziigerichten vnùerlengt ziischribenu : hiemil woll der
allraechtig ôwig golt ùwer seligclich ziibewarnn geriichen.
Datum den vijien aprilis anno etc. xxviij.
Adelberg Meiger, bùrgermeister vnnd ralt
der statt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1528. 2207. Motifs qui déterminent la ville de MuUiouse à solliciter des villes de Zurich et de Berne son
septembre admission dans Vunion évangélique. — 1° Lors du renouvellement de Valliance de la confédération, en 1526,
les viUes de Zurich, de Berne et de Bâle furent les seules à venir prendre le serment de Mulhouse, oh
les autres cantons refusèrent de se rendre à cause de la réforme qu'on y avait introduite. — 2" En 1527,
à la saint-Pierre et saint-Paul (29 juin), une députation d'Uri, d'Unterwald, de Fribourg et de Soleure se
présenta à Mulhouse, au nom des douze cantons, pour sommer la ville de renoncer à ses nouveautés, sous
menace de rompre avec elle; la ville répondit que, pour sa part, elle entendait rester fidèle à l'alliance;
mais dans les questions de foi, elle se croyait libre d'en user comme il convient à des chrétiens. Sur
cette réponse, les députés se retirèrent en déclarant qu'à Vavenir leurs cmnmettants n'auraient plus
cure des gens de Mulhouse. — Cela n^empêcha point la ville de continuer l'œuvre de la réforme, et,
après le colloque de Berne, elle suivit l'exemple de Zurich et de Berne, non sans s'attirer l'animad-
1528 i63
version de ieurs voisins et de la majorité de leurs confédérés. — Les deux villes de Zurid% et de Berne
ayant là-dessus conclu leur union évangélique, en se réservant la faculté d'y comprendre ceux de$ Oimfè-
dérés et des alliés qui en feraient la demande, Mulhouse les supplie de Ty admettre, dan» Punique vue
de maintenir la parole de Dieu, en s'engageant du reste à observer fidèlement toutes les Migations qu'Q
a contractées envers la confédération.
Sans date.
Der stalt Mulhusen werbung an die beden slell Zurich vnnd Bcrn, in jr nuw
burgrechi des gotzworls halben vfTgericlil zekomcn.
Ersllich sind disz jr beswerden vnnd anligende vrsachen : als des nechsluer-
gangen xxvj'«" jars, von gemeinen eidlgnossen angesehen die pundt zucrnuwern
vnd zu sweren, haben allein die drye slell Zurich, Bern vnnd Basel den eyde zu
Mulhusen empfanngen vnd den pundl ernuwert, aber die andern orl aile sind vssen
blyben vnnd sich des nil beladen wellen, vrab willen das sy die von Mulhusen
euangelische predicanlen gehallen, die pfaffen ee vnnd andere ding in jr slalt zuge-
lassen elc.
Item, darnach im xxvij»"" jare, vff Pelri vnd Pauli, haben sy in namen der
xij orllen ein treffeuliche botlschaffl gen Mulhusen geschickl von Vre, Vnderwalden,
Friburg vnd Solothurn, mit einer schrifiUlichen insiruclion : die haben zum erasl-
lichislen jnen den von Mulhusen anlzeigt, das der xij orllen enndtlich meynung sye
das sy von solichem predigen vnd anderer jrer handlung sollen abslan, vnnd sich
halten in allen dingen wie von aliter harkomen elc. : wa sy das Ihuen, wellen sy
lib vnd gui zu jnen setzen vnd in jren anligenden sachen beholffen vnd beralen
sin : wa sy aber das nil Ihun, so welle man jnen yetzo geseyt han das sich die
xij ort jren wilher nil beladen noch annemen werden in keinen wege : vnnd als
demnach die von Mulhusen jnen geantwort, sy wellen jren geswornen pundt in
allen arlickeln Iruwlich vnd erlich halten, was aber den glouben vnd das golzwort
betreffe, ganng den pundt nul an, darinn wellen sy sich halten als chrislen Iwten
zustannd vnnd souil sy vom golzwort vnderwisen werden, in hoffnung das jne
solichs nyemaus verwissen sol etc. Nach solicher antwort haben die bollen heyter
anzeigl, man werde sich jr deren von Mulhusen wilher nil annemen, vnnd sind ouch
darufF also abgescheiden, in solichem abschlahen ailes trosts vnnd schirms sind die
von Mulhusen bisz vff disen lag geslanden vnd noch.
Nun haben sy aber nutdestweniger mil dem predigen furgefaren, die bilder,
messz vnnd andern falschen golzdienst abgelhan, vnnd sich der erluterung vff
gehaltener dispulacion zu Bern gescheen, glicher gstallt wie die slell Zurich vnd
Bern gehallen, deszhalb sy von jren nachpuren, ouch dem merleil jrer lieben eidl-
gnossen , mercklichen vnwillen vnd vngunst erlanngt , vnnd furvndfur warllen
mussen.
Vnd sodenn von beden ersaraen christenlichen stetten Zurich vnd Bern der
euangelischen hanndlung halb ein loblich erlich burgrechi vfTgericht, darinn andern
orllen vnd zugewanndlen so des begeren, ouch platz vorbehalten vnd eigeullich
erlutert ist dieselben anzunemen etc., dauon die von Mulhusen grossen Irosl vnnd
freud empfangen mit hochster begird in solich christenlich burgrechi zekomen :
V. «0
154 1528
harumb ist an ein ersaraen rate vnd gemeine burgerschafft der slatt Bern jr
getrungenlich flissig bitt, die welle jnen so gnedig vnd geneigt sin, vnd sy in yetz-
gemelt burgrecht gutwilliglichannemen vnd empfahen, vnd sy by dem heiligen gotzwort
(daruinb dise werbung allein beschicht) helffen handlhaben, schulzen vnd schirmen.
Sunst des geswornen pundts halb so die von Mulhusen mit allen ortten gemein-
lich haben, ist jr enndtlich meynung denselben pundt in allen artickeln Iruwlich vnd
erlich zulialten, in hoffnung das disz burgrecht zu merung vnnd nit zu abbrucli
solichs pundts reichen noch verstannden werden sol, diewil es docli mit keineu
frembden, sunder mit denen so vorraals mit jnen den von Mulhusen in ewiger
pundtnusz stannden, gemacht wirt.
Minute en papier de la main du greffier Jean Garasharst (Archives de Mulhouse.)
1528. 2208. Le bourgmestre et le conseil de Zurich informent Vavoyer et le conseil de Berne, qii'ils ont
28 sept, donné, le jour même, audience aux envoyés de Mulhouse, ïancien bourgmestre Achace Guilgauer et le
greffier Jean-Oswald Gamsharst, lesquels leur ont demandé avec beaucoup d'instances et dans les termes
les plus choisis, d'admettre leur ville dans le traité de co-bourgeoisie chrétienne, en leur déclarant leur
intention de faire la même démarcJie à Berne Si bien disposés qu'ils fussent à faire droit à cette
demande et quoiqu'il n'y eût aucun doute sur l'accueil que lui feraient les bourgeois et le grand conseil,
il ne leur a point paru qu'ils pussent se prêter à ces ouvertures avant d'avoir consulté leurs bons amis
de Berne. En conséquence, sachant tout le bon vouloir dont ils sont animés pour leurs confédérés de
Mulhouse, ils leur recommandent leurs députés, pour qu'ils prêtent VoreiUe à leurs sollicitations, protes-
tant que, quelle que soit leur résolution, ils y adhéreront, afin de prouver à Mulhouse, qiCà Zurich on
n'est pas moins bien disposé en sa faveur, qu'il l'est lui-même pour Zurich.
Lundi, veille de la saint-Michel 1528.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a.
p. 1413, 1.
1528. 2209. Sur la demande présentée par les envoyés de Mullwuse, pour faire admettre leur ville dans
4 oct. le traité de co-bourgeoisie chrétienne, Vavoyer et le conseil de Berne leur déclarent qu'ils n'y peuvent
encore consentir, attendu qu'au préalable ils ont besoin d'en conférer avec Zurich; à la toussaint, on
leur fera savoir ce qu'on aura résolu dans l'intérêt et pour le salut commun, et d'ici là, quoi qu'il arrive,
on observera fidèlement les traités à l'égard de Mulhouse.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, l'* partie, a.
pp. 1412—13.
1528. 2210. En réponse à leur lettre de recommandation du 28 septembre, qui leur a été remise ce jour
4 oct. même, Vavoyer et le conseil de Berne mandent au bourgmestre et au conseil de Zurich, que les députés
de MulJiouse les ont saisis de la demande de leurs commettants pour être admis dans le traité de
co-bourgeoisie chrétienne ; après délibération, on a jugé à propos de surseoir à Tadmission, jusqu'à ce
qu'on puisse se concerter avec Zurich et examiner les conditions de Valliance. On fera part ultérieure-
ment à Mulhouse de tout ce dont on sera tombé d'accord,
à octobre 1528. i
Amtliche Sammlung der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a.
p. 1413, 2.
' Le grand conseil de Berne décida, le 5 octobre, qu'avant tout il fallait se rendre compte des conditions
de l'allianee.
1528 IV»
2211. Kn nponse à utie lettre du bourgmestre et du conseil de Zurich, concernant les démarches de 1528.
la ville de Saint-GaU pour être admise dans le traité de co-bourgeoisie chrétienne, Vavoyer et le conseU 7 oct
de Berne leur mandent que, frétant déjà prononcés favorablement à cet égard, et comme la demande
agrée également à Zurich, ils leur proposent d'en délibérer dans une prochaine diète, qui se réunirait à
la toussaint. Ils y convoqttent également Mulhouse, qui est dans les mêmes dispositions que Saint-GaU,
pour lui donner occasion d'envoyer une députation, non pour conclure définitivement Valliance, mais pour
ouïr sa demande et Tadmettre simplement ad référendum, attendu que Mulhouse, à cause du pays qui
T entoure, n'est pas dans les mêmes conditions que Saint-Gall.
7 octobre 1528.
Âmiliche Sammlang der àlfern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a.
p. 1435, 5.
2212. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse remercient leurs bons amis de Zurich de Fexcelient lô28.
accueil qu'ils ont fait à leurs envoyés, et de leur recommandation auprès de Vavoyer et du conseil de 8 oct
Berne, lesquels, sans refuser de les admettre dans le traité de co-bourgeoisie chrétienne, n'ont cependant
pas votûu se prononcer avant de s'être entendus avec leurs confédérés de Zurich, et d'avoir vérifié les
conditions sous lesquelles Us se sont alliés avec Mulhouse. Us leur expriment dereduf le désir de res-
serrer cette aUtatux et de maintenir par là la cotnmunauté de leurs croyances, ce qui ne peut, dans
auatn cas, infirmer les stipulerions du précédent traité, ni y contredire ; ils rappellent que, s'il en résulte
de nouveaux liens avec Zurich et avec Berne, par contre cVautres cantons leur ont retiré, à cause de la
foi dont Us font profession, tout le secours et tout Vappui qi^Hs leur avaient promis. Cest pourquoi Us
se recommandent à leur protection, et les supplient de faire de leur mieux pour qu'il leur soit accordé
de jouir de la co-bourgeoisie chrétienne.
8 octobre 1528.
ÂmtlJche Sammlang der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV. 1'* partie, a.
p. 1413, 3.
2213. Des députés de Mulhouse ^adressent aux conseillers et aux bourgeois de Zurich, en appuyant 1028.
la demande de raisons aussi habiles que bien fondées, pour faire admettre leur ville dans le traité de 4 noT.
co-bourgeoisie chrétienne entre Zurich et Berne. Sur ce, on leur fait, en présetux de Venvoyé de Berne,
la réponse suivante : Quoique raUiance conclue par Mulhouse avec les cantons confédérés stipule entre
autres qu'U ne doit, sans leur aveu, se liguer avec qui que ce soit par des promesses ou des serments,
on n'en admet pas moins avec Venvoyé de Berne, qu'on n'aurait pas fait difficulté naguère d'accueillir
leur demande, sans les graves périls dont on était menacé ; dans tous les cas, cette demande n'a pas été
rejetée, et Von donne V espoir qu'U y sera fait droit un jour ou Vautre ; car on en a bonne envie. Mais
il n'appartient pas à Zurich d'admettre qui que ce soit dans la nouvelle ligue, sans le consentetnent de
ses co-bourgeois : U sera donc fait mention de la démarche de Mulhouse dans le récès, pour qu'U en soit
référé aux autres villes. — En attendant, on lui donne Vassurance que si, en raison de son culte, U lui
anivaU le moindre préjudice, les alliés mettraietit tout en œuvre, indépendamment de ce qu'ils lui
doivent aux termes du traité, pour Vassister dans ses embarras.
4 novembre 1528.
Amtliche Sammlang der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1" partie, a.
p. 1435. ad b.
156 1528 — 1529
1628. 2214. L'avoyer et le conseil de Berne mandent au bourgmestre et au conseil de Mulhouse que, dans
21 déc. leur propre intérêt, ils ne peuvent pas donner suite à leur demande d'être admis dans Vunion chrétienne ;
toutefois ce refus ne les empêchera pas de tenir à leur égard, m^me quant aux affaires religieuses, les
obligations résultatit de leur commune alliance.
Jour de la saint-Thomas apôtre 1528.
Denn frommen fùrsichtigen ersamen wysenn burgermeyster vnnd ralt der statt
Miilhusenn, vnnsern insonnders gûttenn frùndenn vnnd getrùwenn lieben eyd-
gnossenn.
Vnnser frùntlich willig diennst vnnd [was] wir eeren, liebs vnnd gûlls ver-
mogen |1 zûuor.
Fromm fùrsichtig ersamm wysz insonnders gûltenn frùnd vnnd || getrùwenn
liebenn eydgnossenn, ails jr ein zyt dahar an vnns geworbenn habenn ùch in die
chrislennlich verwanndtschafft zwùschenn vnnsern lieben eydgnossenn vonn Zurich
vnnd vnns vffgericht ze nemmen vnnd darinn khommen ze lassenn, will vnns nill
gemeint noch gelâgenn sin, ouch ùwert halb nitt fiir gûtt ansechenn, harumb wir
ùch sollichs vnnsers teyls gar abslachenn, doch keiner arger meynung das wir ùch
darumb verlassenn wellenn, sonnders ùch hiemit, wieuor ofFtmaln zûgesagt habenn,
die geschwornen pùnd getrùwlich vnnd dapferlich ann vch ze halltenn, es berûre
joch das gotswort oder annder weltlich sachenn, des sôllennd vnnd mogennd jr ùch
zû vnns versechenn vnnd getrôslenn : hiemitt sye der frid goltes mitt vnns allenn.
Dalura vff Thome apostoli anno etc. xxviij".
Schultheis vnnd rat zû Bern.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1529. 2215. Procédure contre les bourgeois et manants de Mulhouse qui, lors du soulèvement des paysans
janvier, du Sundgau, s^étaient montrés rebelles à Tautorité du conseil. — Ainsi quHl s'y était engagé, le conseil
ne fit aucune poursuite contre les coupables, après que les corps de métiers se furent en quelque sorte
portés garants pour eux. Mais frappés par l'opinion à défaut de la justice, ils ne purent supporter
cette mise au ban morale, aggravée encore par leurs propres récriminations les uns contre les autres. Au
mois de janvier 1529, Valentin Uring, Vun d^eux, comparut devant le conseil et voulut savoir s'il avait
été ou non noté d'infamie. Son défenseur prit la parole après lui et, développant cette demande, il dit
qu'il était revenu à son client, qu'il avait été décrété d'infamie pour sa participation au mouvement de
1525, et qu'il priait le conseil de lui pardonner et de le relever de cette peine. Mais Uring l'interrompit
en disant que telle n'était pas sa pensée, et qu'il demandait simplement à savoir, tant pour lui que pour
ses conswts, s'ils étaient portés dans le livre des infâmes. « On nous reproche, disait-il, d'avoir été par-
jures et vauriens, d'être notés d'infamie; nous demandons à savoir si la ville nous tient pour ce qu'on
prétend : si elle nous considère comme parjures, nous demandons à en répondre en justice ; mais s^il n'en
est rien, qu'elle le constate dans son livre, et qu'au besoin elle nous en donne acte. » — Le conseil
répondit qu'il n'était pas présentement en mesure de donner une réponse définitive ; mais comme Uring
et ses consorts demandaient justice, ils devaient s'entendre pour comparoir dans la huitaine et qu'on
leur ferait droit. — Us se présentèrent, en effet, au nombre de 25. Les uns se mirent à la merci du
conseil : contre eux, il n'y eut pas lieu de procéder par voie de justice. D'autres, au nombre de 6 ou 8,
Valentin Uring à leur tête, demandèrent à passer en jugement. — Le tribunal, présidé par le prévôt ou
par son lieutenant, était cotnposé de douze assesseurs (urteilsprecher) tirés des corps de métiers. — De
la tribu des tailleurs : Nicolas Gsmuss, Léonard Bentschly. — De la tribu des vignerons : Thiébaud
1529 157
Mélher, Guillaume Weher. — De la tribu des bouchers: Martin Brilstlin, Jacques Claus. — De la
tribu des botdangers : Jacques Bader, Thiébaud Scherer. ~ De la tribu des tnaréchaux : David Flewter,
Sixte Wagner. — De la tribu des laboureurs : Nicolas Ber, Mathias Grosheinz. — Le conseil se porta
plaignant : on donna lecture en son nom des informations où Q avait consigné ce qui s'était passé en
1535 ; les accusés n'ayant rien eu à y contredire, le tribunal rendit, dans les formes voulues et à Tuna-
nimité, le verdict de culpabilité : « Que les plaignants ont, au nom du conseil, prouvé et établi, comme il
convenait, le méfait des accusés. » — « Que les accusés sont dans leur tort. > — Puis il remit le jugement
proprement dit au lundi, jour de la conversion de saint-Paul (25 janvier). — Au jour dit, le tribunal
constitué comme ci-dessus, mais avec de nouveaux assesseurs, deux par tribus, auxquels on parait avoir
a^oint six membres du conseil, prononça la sentence qui mettait les accusés, corps et biens, à la merci du
conseil. — Deux jours après, Valentin Uring et ses consorts se présentèrent devant le conseil, assistés
de zunftmestres nouveaux et anciens et des sexvirs, et déclarèrent qu'ayant été dévoltts, corps et biens,
à leurs supérieurs, ils venaient les supplier de les pre)ulre en grâce et de se contenter d'une peine pécu-
niaire proportionnée. — Le conseil en délibéra avec les nouveaux et anciens zunftmestres, et décida que
chacun des condamnés pourra racheter son corps et son bien en payant 10 livres deniers; Us acceptèrent
cette composition et en témoignèrent leur reconnaissance. — Quant à ceux qui s'étaient reconnus coupables
sans jugement, et qui s'étaient mis à la merci du cotiseil pour en être punis à Vamiable, on se contenta
de les frapper de la petite amende. — Afin d'assurer aux rebelles de 1525 le bénéfice de leur réhalnli-
tation. le conseil fit publier, sous forme de proclamation, que, < pour mettre fin aux divisions survenues
entre eux et aux reproches dont ils étaient l'objet de la part de leurs concitoyens, par suite de Tattitude
qu'ils avaient prise vis-à-vis de leurs supérieurs lors de la révolte des paysans, les bourgeois compromis
s'étant, les uns, abandonnés à la merci du conseil, les autres, soumis à un jugement, se sont accommodés
avec la ville à l'amiable ou par les voies de droit : ayant donc oublié l'injure dont il avait été V objet et
pardonné aux coupables, le conseil déclare ne plus vouloir les considérer à Vavenir ni comme parjures
ni comme infâmes, et ordonne en conséquence à chacun de les laisser jouir de leur composition et pardon,
de ne pas les injurier, de ne pas leur reprocher le passé, attendu que l'intention du conseil est de
leur maintenir les honneurs bourgeois et la participation à toutes les réunions et à toutes les affaires:
toute contravention sera punie de peines sévères. > — Le conseil profita encore de l'occasion pour exhorter
la bourgeoisie à la concorde, en considération des dangers que les divisions pourraient faire courir à la
viUe dans les circonstances actuelles : « Vivez donc en paix et en bonne amitié les uns avec les autres ;
renoncez à la haine et au mauvais vouloir réciproque; le Tout-puissant vous en tiendra compte, et vos
supérieurs, vos pères, en auront la plus grande joie, parce qu'il sera d'autant plus aisé de résister, avec
la grâce de Dieu, aux difficultés qui peuvent surgir au dehors. >
Vellin Vring begert zuwissen ob er von min herrn ins schelmen buch geschriben
oder uit.
Vnd als der fursprech geredt : « jme sye furkommen er sye ins schelmenbuch
geschriben, nun hab er etwas gehanndelt, des beger er jme gutlich zuuerzihen vnd
nachzulassen» etc. Da redt Veltin : «Neyn das ist min meynung nit : ich beger
von wegen min vnd miner gesellen zuwissen ob ich ins schelmenbuch geschriben ?
Man schelt [sy] meyneidig , boszwichl vnd syen vfFgeschriben ins schelmenbuch,
begeren sy ein bericht ob man sy dafur hallen welle oder nit : vnd welle man
sy fur meyneidig halten, so begeren sy rechts darumb, vnd welle man denn sy
darfur nit halten, so sol man solichs in der statt buch setzen, vnd wenn es jr
einem not werde, sol man jme briefe vnnd sigel darumb geben.»
Antwort : '< Man ist yetz nit bedacht entlich antwort zugeben : dievi^il sy aber
rechts begeren, mogen sy sich in den acht tagen ail samenthafïlt vnderreden, vnd
soferr sy ye nit anders denn recht haben [wollen], werd mans jnen nit abschlahen.
158 1529
Les noms qui suivent paraissent désigner ceux des rebelles de 1525 qui se rendirent
à merci :
Hanns Spiesz, Ilanns Rudeck, Jacob Kulwasser, Hanns Smidt, Steffan Benner,
Caspar Hohenlocher, Martin Hoiwer, Vlrich Vlin, Hanns Luderer, Vly Slollz,
Steffan Geyelin, Hanns Meiger, Hanns Jacob Slosser, Hanns Kulwasser, Glaus
Hemerlin, Vlrich Hefelin, Hans Georg, Joachim Schatzraann . . . Hanns von Buhel.
Dise vvollen das recht haben : Veltin Vring, Vyt Tischmacher, Peler Menig,
Hanns von Sultz, Lienhart Benner, Ludwig Lenndj.
Die vrteilsprecher :
Sniderzunfft : Glaus Gsmùsz, Lienhart Renlschly ;
Rebhvt : Diebolt Melcker, Wilhelm Weber ;
Metzger: Martin Brustlin, Jacob Glaus;
Brotbecken : Jacob Bader, Diebolt Scherer;
Sraidl : Dauid Flewter, Syxt Wagner ;
Ackerlut : Glaus Ber, Mathis Groszheintz.
Minute en papier intitulée : Rechtfertigiing Veltin Vrings und siner Mitgsellen. Ce qui
suit, simple note en papier, est le verdict de culpabilité :
Nach clag, antwort, verhorter kuntschafft vnd allem hanndel ist mil einheliger
vrleil zu recht erkannl vnd gesprochen : « Das der cleger in namen eins rats der
oberkeit die bessere kuntschafft vnd furbracht haben wes sy sich vermessen, vnd
das die beclagten haben vnrechl than. »
Des vnrechten bat man sich genomen zubedencken bisz raenlag nach dem
zwentzigslen tag.
Une autre note fournit une série de noms disposés comme il suit, qui semblent être
ceux des seconds assesseurs :
Glaus Zinck, Hanns Eberhart. — Martin Helgenlouff, Hanns Stiffel. — Mathis
Rappolt, Heinrich Wagner. — Hans Beinlin, Stephan Wagner. — Hanns Grùnysen,
Vlrich Spiesz. — Gaspar Knopfflin, Georg Kuffer.
Die sechs zusatz im rat :
Morand Hechel, Steffan Beffurth, Jacob Glaus, Peler Scheidenmacher, Hanns
Slurmer, Hanns Benner.
Une seconde liste qui ne diffère de celle-ci que par Tabsence du nom de Morand Hechel,
ajoute quatre autres noms, séparés par un interligne de la série des assesseurs du
conseil :
Hanns Briinlz, Gonrat Deck, Frantz Mûller, Sigmund Rinck.
Ce dernier exemplaire, où chaque nom a été pointé d'un trou dans le papier, pourrait
avoir servi à noter les suffrages pour la sentence, mentionnée comme il suit au
bas du verdict de culpabilité :
Vff mentag conuersionis Paulj, ist mitt einhehger vrleil erkennl : der anl-
worller lib vnd gui vff gnade miner herren etc., als im gerichlzbuch stat.
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Une dernière pièce en papier, de deux feuillets, fournit les antres textes relatifs à U
condamnation et à la réconciliation des rebelles de lô2ô :
Anno etc. xxix", vfT milwoch nach conuersionis Paulj.
De liabeu Vellin Vring vnnd sin gsellschafTt, die achl bcclaglcn personen, ein
nemliche grosse bill gelhan mit nùwen vnnd alten zùnfflmeislern, sainpl den
sechssen , vmb das sy der oberkeit sind heyra erkannt libe vnnd gûl vff jr gnade,
jnen da gnedig zii sin vnd ein zimliche gellslraffe von jncn zûnemen.
DarulT ist man mit ni'iwen vnnd alten zùnfflmeislern rêlig worden vnnd erkanul
das jr yeder sin lib vnnd gûl mag abkouffen mil x S ^ : das haben sy gûllich
angenomen vnd darumb gedannck[l].
Der andern halb so sich vor eim rate bekcnnl vnrecht gelhan han, vnd sich
vff gnade der oberkeit ergeben in gûlige straff etc., deren yeder sol zu besserung
geben ein kleinen freuel.
Wilher ist einheliglich erkannt vnnd mit grossem rate beschlossen : diewil
diser widerwerliger hanndel in der gemeinde vil zanncks, irrung vnd vnfryden oder
vneinigkeil brachl, das ailes abzuwennden haben min herren die râle mit denen so
dem handel verwanndl, rechllich vnnd gullich gehanndelt, also das dieselben ail
sich mit strafî vnd sunst gegen der oberkeit vertragen, gericht vnd geschlicht, das
sy ein raie vnd oberkeit des ailes ledig vnd losz gezelt vnd jnen gnediglichen nach-
gelassen vnd geschennckl, vnnd wellen sy hinfur deszhalb weder meyneidig noch
schelmischt hallen.
Darumb ist jr ernstlich meynung, das meniglich sy deszhalb vngesuchl vnnd
vnuerlelzt lassen, denn wer das nit thun vnnd darùber yemans schellen vnnd
leslern wùrde, sol in eins rats swerer vngnad vnnd strafî slan.
Ein ersamer rate vnnd oberkeit diser slalt Mulhusen loszt uch sagen vnd ver-
kunden : als verschiner jaren in verganngner pûrischen vfTrur ettlich burger vnd
hindersessz vngeschickter gwelliger hanndlung wider sy die oberkeit furgenomen,
darusz sythar erwachssen das ettliche deszhalb einander geschollen, geschmecht
vnnd gelesterl, vnnd nach vnd nach vil zanncks vnd irrung wider burgerlichen
fryden, liebe vnnd einickeit darusz eruolgt, das der oberkeit als billich zu hochstem
miszfallen gereicht vnd in truwen leid, die ouch zu handthabung fryde, ruwe vnd
einigkeit notwenndighch verursachl ein ernstlich insehen zelhund, damit solicli
widerwertigkeit mocht abgelênel werden : vnnd nachdem sich die têller etliche zu
gûliger guediger vnd ettliche zu gerichtlicher strafïe ergeben, wie verganngner lag
geherl worden, haben sich dieselben aile, nach rechtlicher vnd gutlicher hanndlung
mit der oberkeit vertragen, mit etwas zitlicher strafTe jnen in der gutlicheit vnd in
gnaden vffgelegt, also das ein ersamer raie vnnd oberkeit denselben allen vsz
gnaden vnd gutigkeit vorbestimpte jr handlung nachgelassen, verzigen vnd geschennckl,
vnd wellen sy desselbenhalb furer weder meyneidig noch erenlosz hallen, sunder
Iby burgerlichen eren , bywonungen , gesellschafïlen vnd hanndlungen vnentsetzt
bUben lassen : vnd ist demselben allem nach jr ernstlich meynung vnd gebolt, das
—
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deszhalb wilher nit suechen, scbellen noch lestern sol in keinen wege, denn sy ein
oberkeit der Tianndlung lialb aller burgerlichen eren, bywonungen, gsellscliafften und
Jianndlungen gar nit entsetzt haben, sunder daby bliben lassen ivil: denn ob yemans
hieruber sy wilher suechen, oder der dingen halb schelten vnd sich disem gebott
vngehorsamlich widersetzen wurd, der oder dieselben sollen darumb eins rais
vngnade vnd straffe erwartten.
Vnnd hieby wellen vnnser herren vnd obern uch aile getruwlich vnd vetterlich
ermandt haben, jr wellend ernstlich zuherlzen fassen vnd bedenncken der yelzigen
swebenden vntrûwen leufT vnd gefarliche zitt, da man teglich sicht was grossen
schadens die vneinigkeit vnd parthyung bringt, vnd wellend uch in ansehung
desselben beflissen vnder vnd miteinander tugendlich fridlich vnd frunllich zû
leben, vnd allen nyde, hass vnd widerwillen abzustellen : das wirt vorab dem
almechligen got walgefellig, vnd jnen, vnnsern herren vnnd vâttern, die hochsle
freud sin, deslerbasz wir ouch frembder widerwertigkeil so vorhannden siu raocht,
mit goltes hilfle widerstan mogen.
(Archives de Mulhouse.)
1529. 2216. A la demande du bourgmestre, du conseil et des bourgeois de Mulhouse qui, ayant adhéré à
17 février. Vévangile renouvelé, courent présentement le même danger que les cantons confédérés qui en font profes-
sion, les bourgmestre, avoyer, grands et petits conseils des villes de Zurich et de Berne les admettent
dans Vaïïiance particulière qu'ils ont conclue pour la défense de leur foi, selon la teneur de Vacte pri-
mitif textuellement inséré dans le corps du nouvel instrument : Considératit l'avantage et le profit mutuels
que la confédération a procurés à ses membres; considérant qu'elle est compromise aujourd'hui par
V introduction des nouvelles doctrines religieuses, qui ont été, pour les contractants, le signal d''une véritable
rénovation morale, tatidis que, pour les alliés restés fidèles aux anciennes croyances, elles sont un sujet
de colère et de scandale; considérant que c'est en vain qu'on leur a offert de démontrer la légitimité de
la réforme au point de vue des saintes écritures, et que, non contents de repousser cette proposition, les
huit cantons restés catholiques se sont unis plus étroitement, tant pour la défense de leur foi que pour
violenter les consciences de leurs alliés, les contractants tombent d'accord de ce qui suit : 1' L'ancienne
alliance conclue pour sauvegarder leurs possessions, vassaux, juridictions, franchises, droits, Iwnneurs et
biens est maintenue. — 2' La foi et le salut de Tâme étant un don gratuit de Dieu, les contractants se
réservent d'agir en ces matières, dans Tétendue de leurs juridictions, de manière à pouvoir en répondre
devant Dieu et les saintes écritures, sans avoir égard à l'opposition qui en résultera. — 3' Si, à l'occa-
sion de sa foi, l'un ou Vautre des contractants était l'objet de violences ou de persécutions, son allié
devra lui venir en aide à ses frais, sitôt qu'il en sera requis. — 4" Les contractants possédant en
commun avec leurs confédérés certains comtés ou bailliages, dont les habitants ont en partie adopté la
réforme, ce qui a attiré des sévices aux pasteurs et aux ouailles, ils décident qu'à l'avenir aucun prédi-
cant qui enseigne la parole de Dieu et agit en conséquence, ne pourra être emprisonné, puni, privé de
son bénéfice ou chassé du pays. — 5" Il en sera de même de tout autre vassal, laïque ou ecclésiastique,
s'il peut, sans s'écarter des douze articles du credo, justifier sa foi par l'écriture. — 6" Si une personne
religieuse de l'un ou de Vautre sexe se sent appelée à quitter l'habit, son couvent sera tenu de lui resti-
tuer sa dot. — 7° Nul n'usera de violence contre une communauté qui a admis Vévangile, pas plus que
contre celle qui entend conserver Vancien culte. — 8' Les contractants se réservent la faculté d'admettre
dans leur alliance particulière ceux de leurs confédérés, ou d'autres seigneuries, villes ou communes, qui
en exprimeront le désir. — 9" Ladite alliance sera maintenue, sans qu'on puisse en exclure quiconque
y aura adhéré. — 10° Elle sera jurée par les bourgmestre, avoyer, grands et petits conseils, au nom des
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communautés entières, et devra être renouvdée tous Us cinq ans. — 11" Ette ne portera aucun préfudiee
à Vancien pacte avec les confédérés, ni aux rapports avec Tempire, ni au traité de co-bourgeoisie avec
la ville de Constance.
L'alliance primitive entre Zurich et Berne, du jeudi 25 juin 1528, fut étendue à Mulhouse, sous la
date de Zurich, 17 février 1529.
Wir die burgermeisler vnd schullheiszen, cleiu vnnd gross relt, ail burgere
vnnd ganlz gineinden der slell Zurich vnud Bern, an einem, vuud wir die burger-
meisler, die rell vnnd burgere gmeinlich der slall Mulhussen, am anderen ieyl,
Thund kunl mit disem brieff :
Allszdann zwuschen vnss 1| den beidenn slellen Zurich vnnd Bern verganngner
zillen goU dera allmechligen zû lob, ouch pflantzung vnd handlhab sins gôllichen
worls, ein sonderer verspruch vnnd burgrecht vfTgericht isl, von wort zû wort
also luUennde :
Wir die burgermeisler vnnd schultheisen, clein vnnd gross rell, ail burgere
vnd ganlz gmeinden der slell li Zurich vnd Bern
Thund kundt allerraengklichem mit disera brieflf:
AUsdann vnsere altvorderen vnd wir vil zit vnnd jar mit den frommen fur-
sichligen ersammen wysen, vnnsern guten frùnden vnnd gelrûwen lieben eidtgnossen
von stelt vnnd lendern inn loblichen vereynungen vnd pûndlnûsen gestannden,
wellichs vnns allen vnd gmeiner vnnser eidtgnoschafft zû vil lob vnnd eer, ouch
friden vnd rûwen erschossennl sind vnnd fiirer erschiessen wurden, wo wir mit so
frûnllichen vnnd brûderlichen hert/.enn inmassen wie vnser vorderen (die durch jr
einmûttigkeit von clein fugen dingen gemerel vnd inn vffgang kommen sj'en)
gegen einandem gesynnet weren, welliches aber ailes durch vnser misshell wider\'^mb
inn abfall kommen môchte, daran wir doch vnsersteyls gar vngern vrsach geben
vnnd schuld tragenn, sonder das vil lieber mit vnnserm zillichen schaden verhûtten
welten : nachdem aber durch sonnder schikung vnnd gnaden gottes das lutter vnnd
rein gottes wort vnnd euangelische warheit by vnns inn slellen vnd vff dem land
geprediget, wir ouch von desselben gnaden zû etwas vnnser selbs erkanlnus
kommen, vnd vnser leben vnd wâssen, so vill vnns gott gnad verHchen hall,
nachdem selbigen gôllichen wort gerichtet vnd fiirer zelhund gedenken, vnd vnsere
missbrûch inn gôtlichem wort verworffen, zum Ieyl abgestellt vnd zum teyl etwas
enderung vnnd verbesserung gethan : damit wir aber etlich vnser lieb eidtgnossen
vnd ander die der flamm gôtlichs worts noch nit beriirt hait, jrer achtlung verergert
vnnd ZU widerwillen wider vnns bewegt habennt, vnd wiewol wir ye vnnd allweg
vrbûlig gewâssenn vnd noch willig vnnd vrptitig syenn, jnen vrsach vnsers gloubenns
vnnd furnemens mit gôtlicher vnnd biblischer geschrifTt anzûzeigenn, ouch hin-
wider von jnen vnnd sunst allermengklichem vnderwyszung zû nemmen, mit witerer
erbietung wo wir mit gôtlicher geschrifft bericht môgen werden, das vnnser gloub
vnnd fiirnemen inn gôtlichem wort nit grund habe, davon abzeslan : welliches aber
ailes vff vnser vilfallig erbielen nit hait môgen verfachenn, das vnns vmb der ère
gottes vnnd jren willen nit vnbillich beduret vnnd zu hertzenn gatt, so dann ouch
vnser lieb eidtgnossen von den acht orten nit allein verergl vnnd sich vnns vnnd
V. 21
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vnsern anhengern inn vnnserem crislenniichen furnemraen widerwertig erzôigt, sonn-
ders ouch jnen vrsach damit furgeuomen habenn sich sonnderlich zûsammen zû
versprecherin vnd vereinbaren by dem allen glouben (als sy es neraent) zù belibenn,
ouch ellich der vnsern inn jrem chrislenliclienn fiirnommen vnnd vnserm ansechen
vnnd gehorsamine ab zû wennden vnnderslanden, vnnd jnen liilfF, ralt, trost vnnd
bislannd wider vnns zelhund gesterkt haben, ailes zu verdrukung golllichs worts
vnnd der gehorsame damit vnns die vnnseren verbunden sind : will vnns dargegen
nit allein gezimmen, sonnder vnsere hoche noturtît erforderenn, das wir vnns ouch
miteinanndern vereynen vnnd zusamen versprechenn, damit das gotlich wort vnnd
euangelisch warheit nit dermassen mit freffel vnnd gwaltiger thatt verdruckt werde,
sonnders das wir vnnd die vnnseren one mentschliche forcht vnnd entsilzen fryg
darbi blibenn, geschirmbt vnnd gehandlhabt werdenn môgen.
Also vnnd von deszwegen, ouch mit den gnaden golles vnnd im nammen Jesu
Chrisli, des einigen suns golles, vnsers erlossers, ouch dem heilgenn roraschen
rich, darzu gmeiner vnser landtschafft vnnd vnns selbs zîi handthab, sterk, nutz,
eer vnnd wolffarl, habenn l wir zu sambt den piindlenn damit wir hievor gegen
einandern haflft vnnd verbunden sind, einanderen vnnd vnser jede die anderen zu
rechlenn gelrûwen burgern vnnd schirmsgnossenn wiler vnnd fiire vff vnnd ange-
nommen, dergstalll das wir vffrecht vnnd getrûw milburger einandern vnnd jet-
liche die anderen by vnnseren landen vnnd liitlen, ouch by vnnseren gerichten,
frygheilen, rechten, gerechligkeilen, lib, hab, eer vnnd gûtt schutzenn, schirmen
vnnd handthabenu, ouch yetwederer leil des anderen leyls lût, lib, hab vnnd gùU
inn gûller gewarsamme, gehorsame vnnd vnderlânigkeit beheben vnnd behalten,
vnnd einanderen zû allen eren vnnd nutz fûrderen sôllen.
Vnnd furnemlich diewil der gloub vnnd seeligkeit der seelen ein frige vnuer-
dienle gab vnnd gnad von golt ist, vnnd jnn niemans gezwanng vnnd vermugen
beslall, sollennl wir beid parlhyenn, namlich ein jede inn jrer obcrkeit inn sachen
des gloubens vnnd seelicher seligkeit hanndlen vnnd sich hallen, das wir gelruwennt
gegenn golt vnnd mit heiliger geschrifft zûueranlwurten, wider welliches ouch
dhein leyl den anderen betrûben noch anfechtenn, ouch niemans anderen, wer der
were, der sich darwider zelhund vermâsse, befolchen noch beratten sin, noch inn
einichen weg zethund gestatlnen,
Begegnete aber vnnser einichem teyl von wegen des glouben ns oder euange-
lischer leer von yemans, wer der wore, etwas begwaltigung, es were das man vnns
vnnder dem schin zwinglischer oder luterscher leer vnd sect von gôllichem wort
inn der gemein oder von den christennlichen schlussredenn inn offner crislennlicher
versamblûng, innsonder zû jûngst zu Bern erhallen vnnd angenomen, mit gwalt
zetringen, vnnsere hab vnnd gûlter zûuerleggen, vorzehallen oder zebeschedigenn,
oder vnns ze vberziechenn, zefachen oder inn einichen weg wider recht mit vnns
zehanndlen vnderslûnde, es bescheche von was vrsach das welle, so sollenn wir
beidersids vnnd namlich yetwederer teyl, er werde des von dem anderen teyl
gemant oder sunst gwar, vfF sin eignen costenn mit vnnserm lib vnnd gût einan-
deren schutzenn, schirmen vnd bv dem vnnseren hanndthaben.
I
1529 163
Vnnd als wir dann oucli ellich graflschafTIeu, herschafflen vimd voglyenn mil
vnsern lieben eidlgnossen gmeinlich vnnd sonnderlich zu verwallenn habenn, vnns
ouch dieselben m vnnserm gebiirennden teyl zûgehoren vnd zûucrsprechen sland,
vnd aber ellich der sclben vnser gmeiuen vnnderihanen vnnd zùgehôrrigen vss
gnaden golles begirig wereni vnd noch furer werden môchlen das gôllich wori
vnnd lieilig cuangelien luter vnnd rein zft horen, vnd jr leben vnnd wâsscn nach
dem selbigenn zûrichlen, vnnd aber von den voglenn vnnd ambllûlen vnser liebenn
eidlgnossen vnnd vnsern nit allein verhindert, sonnders die priesler so das cbristcnn-
lich vnnd sofftmûlligklich gepredigel, des lannds verjagi, die euangelischen vnnd
crislenlichen bûcher verboUen vnnd die arman vnderthannen gfangen, gemarlerl
vnnd geslraffl, wie byszhar raermain vnbillich beschechen ist : daruff habennt wir
vnns vereint vnnd enlschlossenn das liinfiiro dhein predicannl der zû predigen
ordenniich berûffi isl, inn gemellen vnnsern gmeinen graffschafTten, herschafflen
vnnd vogtjenn, der sin leer vnnd predige, ouch sin lebenn vnnd wessen mil gôl-
hoher vnnd biblischer geschrifft, ails vnnd nùws euangelischen teslamenls erhallenn
vnnd veranlwurlen mag, nil beleidigel, gfangen, gslraffl, von siner pfrund ver-
Iribenn noch des lannds verjagi werden sôll.
Deszglichenn ouch dheiner vnnser gmeinen vnnderihanen, geisllich noch well-
lich, so sich inn den zwôlff sluken vnsers vralleun crislennlichen gloubens (den
aile chrislenn von jugenl an gelernel habenn) nil verschulde, vnnd sin sach mit
warem golles worl veranlwurlenn mag, ouch nil geslraffl werde, ob einer glich
wol wider lulhere mentschen salzungen von goll nil verbollen, den vsserlichen schin
des gloubenns belangend, handlele.
Ob ouch eUich geisllich personnen, man oder wyb, der endenn sich vss berichl
da gôlllichen worls jren gewussznen zerallen vssz den closleren Ihellenn, sol jnen
das so sy vmb jr pfrund bezalll vnnd inn die clôsler gebrachl hellen, widerumb
verfolgenn vnnd gebenn werden.
Welliche ouch vnnserer gmeinen vnderlhannen das euangelin vnnd wort golles
mil merer hannd jrer gmeinen kilchgnossen annemmen, vnd sich dem selben glich-
messig zû hallenn willens weren, sôllenn von niemans mil gwall vnnd der Ihall on
rechl davon gelrungen oder darvmb geslraffl : hinwider welliche kilchhôrinen mil
merer hannd by den yelzigenn briichen vnd ceremonien bliben wellen, sollen ouch
mil der hannd nil begwalligel noch bezwungenn werdenn.
Wilter habenul wir vns mil lulleren worlenn harinn vorbehaltenn vnnd vssbe-
dingl, ob sich vber kurtz oder lange zil duroh schikung des allmechligen fûgen
das vnnser lieb eidlgnossenn gmeinlich oder yedes orl sunderlich oder jre vnnd
vnnser zugewânnlen des gôlllichen worls sovil berichl, also das sy zû vnns inn dis
vnnser chrislennlich burgrechl vnnd verwannlnus zekommen willenns, vnnd sich
mit vnns desshalb verglichenu wurden, diewil wir dann jrer vnnd vnnserer selen
heil zum hôchslenn von goll begeren vnnd billenn, wollen wir vnns hiemil, yelzl
alszdann vnd dann als yelz, erlulrelt vnnd enlschlossenn haben, das wir sy inn
disz vnnser burgerlich verein willengklich vnnd gern vfTnemen wollen, vnnd ob
wir mill der zit berallenn wurdenn andere oberkeilenn, slell ald comunen ouch
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inn diss vnnser biirgrecbt vnd verstand zùnemen, wellennl wir vnns mil vnnscr
beiderleylenn gmeiner verwilgung ouch vorbehallenn habenn.
Sund[der] soll dis vnnser burgrecbt, schirm vnnd verwanlnus binfiiro weren vnnd
cbrefftig bestan, von dheiner parlby nit vffgesagt, ouch dheine darvss gelassenn
werden, es sye dann der annderen parthy ouch Heb vnnd gfelhg.
Darzû soll dis burgrecbt anfangs von vnns yellichenn burgermeister vnnd
schultheisen, clein vnnd grossenn rellenn, als fur vnns selbs vnnd anslalt vnnser
ganntzen gmeinden, der anndern statt geordneten ratsbotten zû golt geschworen
vnnd mil dem eid beslelliget vnnd bechrefftigel, vnnd allweg nach verschynûng
fûnff jaren widerumb erniiworl, diser burgrechls brieff offennlich verlessenn vnnd
die eidspflicht, wie yelz annfangs beschechenn, vffgenommen werden, vnnd namlich
was dise burgerschafft bindet oder binden mag, vffrechl vnnd redlich zu hallenn
vnnd dem gnûg zelhûud vngfarlich.
Sunsl sollennt die piindt wie die bievor zwiischennt vnns den beiden stellenn
vnnd andern vnnsern liebenn eidtgnossen begriffenn sind, inn allen punclen vnd
artigklenn by jrenn chrefflenn blibenn vnnd gehallenn werden, vnnd hall hieby
vnnser yetlicher leyl inn disem burgrechlenn vorbehallenn vnnd vszbedingt die
pflicht damii wir der keyserlichen mayeslatl vnnd dem heiligen rômschen rich, als
von des richs wegenn, ouch das burgrecht damit wir mit der stalt Gostennlz vnnd
die slatt Gostennlz mit vnns verwandl vnnd zu gethann sind : sunsl aber soll sich
dis burgrecbt slrekenn vnnd gehallenn werdenn wider aller raengklich, wie vor
stalt, gar niemans vsszgenommeu noch hindau geselzt, gferd vnnd arglisl harinn
ganlz vermitlen.
Diss ailes zû chreffliger beslenndigkeit, habennt wir offtgemelte beid slelt
Zurich vnnd Bern vnnser jede jr gmeinen stalt merers innsigel an diser brieffen
zwen glich lutennde hcnken lassen, die gebenn sind vff donnstag, was der fûnfT
vnd zwenlzigost lach [bjrachmonats, der jaren nach der geburt Ghrisli Jesû, vnnsers
einigen heilannds, gezalll fûnfftzehenhundert zwenulzig vnnd achl jar.
Vff soUichs habennt vnns die vermeltenn beid slelt die frommen fùrsichligen
wisen burgermeister vnd ralt der statt Miilhussenn, vnnser lieb eidtgnossenn, zura
hôchstenn ansuchenn vnnd bitlenn lassen, diewil sy dem gôllichenn wort, sovil jneu
golt gnad verlichenn, hold vnnd anhengig werenn, vnnd darvmb gegen desselben
w'iderwertigen inn widerwilleun vnd gfar stan mûszten, wir welten sy inn chrafTt
des arligkels so inn obgeschribnem burgrechls brieff begriffenn vnnd geschribenn
statt, inn vnser burgrecht, schulz vnnd verspruch annemen : wellichs wir beid slelt
gelhan, ouch wir von Mulhussen jre milburger wordenn sind, namlich ailes das zu
haltenn vnnd zuuolziechenn das inn verlibtem burgrechls brieff geschribenn stalt,
so vil vnns das yelz oder inn kunfflig zit berùrt vnnd berûren mag, allermass wie
die beid stett deszhalb burgrechls wiss zu sammen verbunden sind, also sollennt
wir gegenn jnen sambt vnd sonders, ouch wir von den beidenn slettenn gegen
vnnsern lieben eidtgnossen von Mulhussen hafft vnnd verbunden sin vngfarlich.
Wir habenn vnns ouch zù allenleylen inn disem burgrechlenn vorbehallenn
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vnnd vszbedingt die pflicht damil wir oder vnnser jedc slalt der keyscrlichen mayes-
lall vnnd dem heiligenn rômschen rich, als von des richs wêgen, verbunden, ouch
die piindl wie die hievor zwuschennt vnns den drygenn stetlenn vnnd andera
vnnseru liebenn eidgnossenn begrifienn sind, dann vnnser will vnnd gem&ll isl das
die by jrenn chrefflen blibenn vnnd gehallen werdenn sôllcnn : sunsl sol sicb dis
burgrechi sirekenn vnnd gehaltenn werdenn vff allermengklich wie darion lutter
begrifienn isl, gar niemans vsgenomen noch hindan gcsetzl, geferd vnnd arglist
ganntz vermilten.
Vnnd dis ailes zu chrefitiger bestenndigkeit, habennl wir obgemelte von Zurich,
von Bern vnnd von Mûlhussen vnnser jede jr stalt merers insigel an diser brieffenn
dryg glich lullende henckenn lassenn : ist beschechenn vnnd dise briefT gebenn
Zurich, vfT den sibenntzehendeu tag februarij, nach der geburt Ghristi Jesu, vnnsers
einigen heilannds, gezallt fiinfllzebenhunderl zwenlzig vnnd "nûn jare.
Original en parchemin, avec trace des trois sceaux, qui ont été arrachés après la défaite
des cantons protestants à CappeL (Archives cantonales de Luceme.)
2217. Le bourgmestre, le conseil et les deux-cents de Zurich mandent au hourgimestre et au conseil 1529.
de Mulhouse, qu'ils ont su persuader à leurs confédérés de Berne de les admettre dans T union chrétienne; 17 féTrier.
potir abréger, ils onL prescrit à leur greffier de dresser l'instrument dans les mêmes termes que celui de
Saint- Gall, et, pour la prestation du serment, Us prient Mulhouse d'envoyer, le lundi après ocnb
(1" mars), leurs députés à Berne, d'ail Ton se rendra avec eux à Mulhouse et de là à Zurich.
Mercredi après invocavit 1529.
Den frommen fùrsichtigen wysen burgermeister vnd ratl der slalt Mûlhussen,
vnsern sonders guten frùnden vnnd gelrûwen liebenn eidtgnossenn.
Vnnser frùnllich willig dienlst vnd was wir eren vnd gûtz vermôgenl zùuor.
Fromm fùrsichlig wyss innsonnders H guten frundt vnd getrùwen lieben eidt-
gnossen, demnach wir vff ûwerer bolten, so jiingst by vnns gewessen, frùnllich
vnnd !! emsllich ansynnen vnnd bitlich ersûchen, vnserm ratsfrûnd Rudolffen Slollen
zû vnsern getrùwen lieben eidtgnossen vnd christenlichen mitburgern von Bern ab-
geferliget, muglichen flissz vnd erntst fur zû wennden damit sy ùch inn jr vnd
vnser chrislennlich burgrecht kommen lassen vnnd nil vsschlachen wellind, bat
vnns yelz ernembter vnser ralzfrûnd erscheint, das er vff vnser befelch den handel
zum Irûwlichoslen vszgerichl, vnd hab sovil erlangl das die berûrten von Bern ûch
glicher gslalll wie wir vormals gelhan, mil freiden zu jren christenlichen milburgem
vff vnd angenommen : damit dann der handel vwerlhalb gefîirderl vnd z& end
gebrachl, habent wir vnnsern staltschribern befolchen die burgrechtsbrieff on verzug,
glicher form vnd gslall wie mit vnsern lieben eidlgnossen vnd christenlichen mit-
burgern von Sannt Gallen beschechen, vfTzurichten : vnnd diewil vnser lieb eidt-
gnossen vnd milburger von Bern vnd wir vff son tag vor mitvasten vnser bolschafïlen .
by vnsern lieben eidlgnossen vnd milburgem von Biel haben werdent, vnd das
burgrecht so wir beid stett mitt jnen angenomen, mit dem eid ersllich by jnen,
nachfolgends zû Bern vnnd am lelsten bv vns befeslnen vnd bescbliessen, ist
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zùuermidung vnnolurfftigs coslens an vch vnser flissigs begerenn, jr wellinl vwer
bolschafft verordnen das die vff menlag nach dem sonlag oculi nechst kûnfflig
nachts zu Bern an der herberg sye, den eid aida by jnen vff zû nemen, da dannen
vwer vnnd vnser beider slellen Zûricb vnd Bern bollen zû vch vnd zu lelst mit-
einandern zu vns verritten vnd glicher gslallt handlen werdenn : das wollen wir
uch troslliclier friintlicher meynûng by diserein vnserem darvmb allein gesandten
rillenden boUen verslenndigen, ûch darnach dest fiirer wùssen inn die sachen zû
ricbten : hiemil syge die gnad golles mit iich vnd vns allen.
Dalum milwuchen nach inuocauil anno etc. xxix.
Burgermeister, rat vnd der gross rail so man nembl
die zweyhundert der slalt Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1529. 2218. En raison des conférences des cinq cantons de Lucerne, de Schwitz, d'Untericald, d'Uri et
12 avril, de Zug avec les régences d' Innsbrucîc, d'Ensisheim et de Wurtemberg, d'abord à Feldkirch, présentement
à Waldshut, conférences qui ti'ont d'autre but que de ramener dans la confédération ses anciens ennemis
héréditaires, et de combattre ceux des confédérés qui font profession de la véritable parole de Dieu,
le bourgmestre, le conseil et les deux-cents de Zurich, pour se prémunir contre les menaces dont ils sont
V objet, convoquent d'urgence le bourgmestre et le conseil de MidJwuse à une diète, qui se tiendra à Zurich,
le 21 avril courant.
Lundi après misericordias domini 1529.
Den frommen fùrsichligen wysen burgermeister vnnd rail der slall Mûlhusenn,
vnsern besondern gulen frûnden, gelrûwen heben eidlgnossen vnd chrislenHchen
milburgern.
Vnnser frùndlhch willig diennlsl vnnd was wir erenn || vnnd gûls verraogennt
allezyt bereit zûuor.
Fromm fùrsichlig \\ wysz innsonnders guten frùnd. gelrùwenn liebenn eidlgnossen
vnnd chrislennhchenn mitburger, jr sind (als vnns nit zwyffletj bericht des lag
vnns so sich die fùnff ort Lùtzernn, Vre, Schwytz, Vnnderwaldenn vnnd Zug mit
der herrschafft von Osterrich vnnd den dryg regimenlen Insprùgg, Enszisheim
vnnd Wirtennberg, vff vorgehepte gesprech vnnd hanndlungen zu Veldtkirch, jetz
verrer zû Waltzhût, vnnderzùchennt vnnd gcbrûchennt vsserth einer eidtgnoschafft,
vnnd, wie vnns fur vnnd fur begegnot vnnd wol zugedenncken, damit vmbgand,
hanndlent, pralicierennt vnnd beratschlagennt wie sy die jehenenn so vornacher von
jnen als erbfigendt gehassol, als ein frômbds volk inn ein lobliche eidtgnoschafft
fiireun mogint, vnnsz allenn zû grosser vercleinerung, schadenn vnnd nachleyl libs,
eerenn vnnd gùts : vnnd wiewol vff jûngst gehallner tagleislung zû Badenn inn
Ergôw ein tag vff die vffart Christi nechstkùnfftig verrumpl vnnd angesetzt vnnd
vnns zftgeschribenn wordenn, so will doch die sach dhein sôllichenn lanngen verzug
erlidenn, wir konnent vnnd mogennt es ouch vnnser vnnd der vnnsern mercklichenn
notlurfft nach nit geduldenn, dann sôllichenn vnerberen schwarenn henndlenn vnnd
pratlickenn jemer darzû zesâchenn, ouch das man vnns vnnd vnnsere biderbenu-
^^^ uvri
1529 167
lûlh, ja ouch ûch vnnd annder gôllmûlig wol woUennl chrislenn, vmb gôlllichs
woris vnnd der warheyl willenn, iiber vnnser vilfallig erpielungenn fiberzùclenn,
schadigenn oder von vnnserm gôlllichenn fùrneramen mit gwalt zelrenngen vnnder-
slan solle, zuerwarlen, wil vnns dheins wâgs gemeinl sin : diewyl dann ouch grossz
rùslungenn allennlhalben vorlianndenn, vnnd sovil schwerer warnungen vnns teglich
an vnnderlas zukoramennl, ailes z& nachteyl einer loblichenn eidlgnoschafft reichende,
vnnd namlich ellliche reisige pferdt diser verganngner lagenn denen vff dem Raffl-
zerfeld iiber jre samen mûlwilligklich gerillenn, vnnd sich hôrenn lassenn das jre
huser inn achlagen raûssinl anzundt vnnd verbrenndt vnnd die lulerschen geslrafTl
werdenn (vnnd wir vngezwyfflot sind), ûch die sachenn nit minder dann vns ange-
lâgenn : habent wir gùter gelruwer meynung einen knrlzenn vnnd jlennden tag,
namlich vfF milwuchenn nach dem sonnlag jubilale, isl der ein vnnd zwennlzigsl
lag dis monels abrellen, nachls inn vnnser statt Zurich an der herberg zuerschinen,
angeselzt, vnnd begârennt demnach an ùch mit hochem fliss vnnd ernlsl, jr wellint
vwer treffennlich ersam boltschafTt vff oberuemptenn lag alhâr zfi vnns abferligenn,
mit vns vnnd anndern vwern vnnd vnnsern liebenn eidtgnossenn so nit mit
sollichenn vszlenndischen tagen vnnd pratlickenn verliefft sind, welliche wir ouch
beschribenn habennt, ailes das helffenn zehanndlen so zù vnnser aller wolfart, lob,
nulz vnnd eerenn, vnnd zfi abwenndung obangeregter anschleg vnnd geschwinden
arlisligenu hanndlungen raûge dienen, vch dar inn vnserm grossenn verlniwenn
nach erzôugende vnnd dheius wâgs vszzûblibenn, statt vnns vmb ûch allezyt
frùnntlich zûbeschuldenn.
Dalum mentags nach dem sonnlag misericordia domini anno etc. xxix.
Burgermeister, rat vnnd der grosz rat so man nempl
die zweyhundert der slalt Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Malhoose.)
2219. Bécès de la diète des cantons protestants et de leurs alliés, à savoir Zurich, Berne, Glaris, 1529.
Bâle, Soletire, Schaffhouse, AppenzéR, Saint-GaH, Mulhouse, Bienne, Coire et Constance, réunie à Zurich, 22 avril.
le jeudi veille de la saint-Georges 1529. — Informés des négociations entamées à Feldkirch et à
Waidshut entre les cantons catholiques de Luceme, d'Un, de Schwitc, d'Unterwald et de Zug, d'une part,
les conseillers du roi des Bomains Ferdinand I", d'autre part, et bien persuadés du danger qu'elles font
courir à leurs vieilles alliances, les représentants des cantons protestants décident Tenvoi d'une députation
tous ceux qui y ont adhéré ou pris part, à commencer par Zug, pour leur remontrer le danger auquel
tfo exposent la confédération : sa tournée terminée, elle avisera aux mesures à proposer à ses commettants
respectifs. — A chaque député on remet une copie du traité que les cantons catholiques doivent avoir
u avec le roi Ferdinand. — N'étant pas tous munis de pouvoirs ad hoc, les députés se bornent
à appeïler Vattention de leurs commettants sur la nécessité de s^organiser pour parer aux agressions
dont Tun ou Vautre pourrait devenir Vôbjet, afin qu'à la première réunion de la diète, on puisse prendre
mesures définitives; en attendant on recommande de se munir cTarmes et de munitions pour ne pas
être pris au dépourvu. — 5» les cantons catholiques refusaient de rompre leurs engagements avec le roi
Ferdinand, les députés auront mission de les mettre en demeure de se prononcer sur Vattitude qu^il y
rait lieu de prendre à leur égard, et, dans ce cas, Us devront conférer entre eux sur la question de
ivoir »t oui ou non on userait de contrainte à leur égard.
Amtliche Saramlang der âltem eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b. pp. 139-140.
468 1529
1529. 2220. Instructions données par les cantons de Zurich, de Berne, de Gîaris, de Bâle, de Soleure, de
24 avril. Schaffiouse et d^AppemeU, réunis à Zurich, le samedi 24 avril 1529, avec leurs alliés et co-bourgeoi$
de Saint- Gall, de Coire, de Mulhouse et de Bienne, au sujet des représentations à faire à leurs confé-
dérés de Lucerne, d' Uri, de Schioytz, d' Unterivalden et de Zug, sur le traité qu'ils ont conclu à Waldshut
avec le roi des Bomains Ferdinand I".
Âmtliche Sammlung der âlteru eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b. pp. 141-145.
J529 2221. Faisant usage de la faciûté que leur accorde le traité récemment conclu avec Zurich et Berne
8 mai. ^^^'* ^" défense de V évangile, le bourgmestre, le grand et le petit conseil, les sexvirs et les délégués des
sunftmestres de Bâle admettent dans cette alliance les bourgmestre, conseil et bourgeois de Mulhouse,
selon les articles convenus avec les premiers contractants, qui sont identiques à ceux du traité entre
Zurich et Berne, du 25 juin 1528, à Vexception des articles 4, 5, 6 et 7 qui sont supprimés. —
L'alliance primitive entre Zurich, Berne et Bâle, conclue à Berne, le 3 mars 1529, fut étendue à Mul-
Iwuse, sous la date de Baie, samedi 8 mai 1529.
Amtliche Sammlung der eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b. pp. 1475-76.
1529. 2222. Le bourgmestre, le conseil et les bourgeois de Zurich rendent compte au bourgmestre et au
5 juin. conseil de Mulhouse des entreprises des gens d'Unterwald à leur égard et à l'égard de leurs confédérés
de Berne : sans déclaration préalable, ils ont envahi le territoire de ces derniers, en excitant les ressor-
tissants à la rébellion; d'un autre côté, les confédérés de Lucerne avec leurs adhérents prétendent
imposer à Bade en Argovie un bailli d'Unterwald, ennemi déclaré de Zurich et de Berne, que ces deux
villes refusent de reconnaître, et, pour combler la mesure, cewc d'Unterwald dénient à Zurich le titre de
confédéré, peignent des gibets au-dessus de ses armoiries, et qualifient les habitants de traîtres et
d'hérétiques. Pour en finir avec ces provocations, le gouvernement de Zurich commence par envoyer une
compagnie de ses troupes à Bremgarten: ils en donnent avis à leurs bons amis de Mullwuse, pour
qu^aux termes du traité de co-bourgeoisie chrétienne, ils se tiennent prêts à venir au secours de leurs
alliés au premier avis quHls en recevront.
Samedi après la saint-Erasme, onze Jieures du matin, 1529.
Den fromenn fùrsichtigenn wysenn burgermeisler vnnd râlh zu Milhusenn,
vnnsern inn sunders gulten friindenn, gelriiwen liebeii eydtgnossenn vnnd crislen-
lichenn raittburger.
Vnnser frùnllicli willig diennst vnnd was wir eren, liebs |1 vnnd gulz vermogennl
allzitt zu beiior.
Fromen fùrsichtigen || wiszenn innsunders guUen frûnd vnnd getrûwen lieben
eydtgnossen vnnd cristennlichen mittburgeren, vch ist vniierborgen inn was spânn
vnnd slossenn vnnser getrûw lieb eydtgnossenn vnnd cristennlichen mitburger von
Bern vnnd wir gegen denen von Vnnderwalden, von wegen das sy vngewarnetler
sach vnnd vniierwarter eeren den selbenn vnnsern eidtgnossenn vnnd cristennlichen
mitburgern von Bern, zu nachleyl vnnd vnndertriigkung golllichs wortts, inn jr
lannd vnnd vff jr ettrich gezogen, jnen die jren wider die geschwornen piint vnge-
horsam gemacht, vnnd allso die selben pundt offennlich an jnen uberfaren vnnd
gebrochen etc., noch vniiertragenn als vil als inn offner vecht biszhar vnnd noch
gestannden, deszhalb sy von aller billigkeytt vnnd rechtswegen vnntz zu vsztrag
1529 ir.<)
rechlenns oder fùrgenomner gûlllycheill slillgestannden sin, vnnd nùlzil Ihâlllichs
furgenommen haben sOllen: die will aber vnnser eydlgnossenn von Lucernn, sampt
elllichen anndern jrenn anhânngern, den vogt so die gemeldlen von Vnnderwalden
zu Baden zeselzenn willenns, wider deszhalb jnen beschebne rechlsbotl frâuennlich
mit der that vff zerurenn yetz fiirgenommenn, vnnd aber vnns von beydenn stelten
nil gelegenn einen sôllichen diener der als vil als vnnser ofîner fygennd ist, desx
enndes zedulden, ouch kein redit vnnd billigkeyll an jnen verfachenn mag : zu dem
die gemeldlen von Vnnderwalden vns fur vnd fur mil schanntlichen schmachworltcn
anziechennd, vnnd sagennd das sy nil mer vnnser eydlgnossen sin, by vnns zelagenn
nil silzenn, ouch niitzit meer mit vnns zû schaffen haben wellennt : ilem, galgen vber
vnnser schilldt vnnd eeren zeyehen gemalelt, verrâlerisch Zûricher vnd kelzer
genempt, vnnd vnns sunsl vil annder vnbill, schmach vnnd schannd wider rechl
vnnd billichs zugefugt, vnnd es ye sôllichem Iratz, gwall vnnd hochmutt fûrer
zetragenn, die wil wir mee dann gnug vnnd zuuil ùber sechenn, inn vnnserm
erliden nil meer sin wyll: so habenn wir vnns mit gwall darwider zeleinen vnnd
gemeldlen vogt keins wegs vffrylten zelassenn, sunder sôllichen gwaltigen vfTriU
mit gewertler hand zu schwellenn furgenommen, vnnd darùff mit dem fannli vnnd,
ob es wylter nott sin wûrd, mit vnserm panner, innamenn desz gûUigen gotls
zuuerrugken vnns enntschlossenn, als wir ouch inn diser stund yetz vff den fussenn
sind gan Brâmgarlten zu ze ziechen.
Vnnd ist daruff an ùch, vnnser lieb eydlgnossenn vnnd cristennlichen mitbûrger,
vnnser gar hoch geflissenn trungennlich vnnd emnstlich ermanen vnnd bitten, jr
ùch die nidertrùgkung gottlicher eeren vnnd warheylt, ouch sollich vnns beschechnen
gwallt, tratz vnnd hochmutt zu hertzen gan lassenn, vnnd ein vffrecht getrûw
vffsechen vff vnns haben, gerùst vnnd gewarnet sin, vnd ob wir ùch wylter ersuchen,
ails dann vnns zum trûwlichisten zu ziechenn, die piindt vnnd geschworen crislenn-
lich burgkrecht trûwlich an vnns haldten, vnnd vnns gegen ùch bewissenn wellund
als jr das, vermôg der selbenn derenn wir iich hiemit ermannt haben, gebunden
sind : desz wôllennd wir vnns ganntz trostlich vnnd vngezwyfelt jr desz an das
geneigt vnnd guttwi[lli]g sin werdenn, zu ùch versechen, vnnd sôUichs zumm aller
hôchsten vnnd frûnttlichisten, vngespart lybs vnnd gutz, vmb ùch habenn zube-
schulden.
Vsz Zurych inn grosser jl, sambstags nach Erasmi anno etc. xxix", der eylfRen
stûnd vor mittag.
Burgermeysler, rath vnnd bûrger der statt Zûrych.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2223. Le bourgmestre, Je conseil et les bourgeois de Zurich transmettetU att bourgmestre et au 1529.
conseil de Mulhouse le manifeste qu'ils viennent de publier, pour expliquer les raisons qui les portent 9 juin,
à recourir aux armes contre les confédérés des cinq cantoris: pour venger Thonneur de Dieu et le leur
et pour maintenir sa sainte parole, aux trois premiers guidons qu'Us avaient en campagne, ils ajoutent
leur bannière; leurs troupes marchent contre le district de Gastthal, oii ils espèrent infliger à leurs
V. 28
d70 1529
ennemis une punition méritée; en même temps ils requièrent derechef leurs alliés de Mulhouse de leur
envoyer sans retard les forces dont ils disposent.
Zurich, mercredi après la saint-Médard 1529.
Den fiirsichtigen ersammen vnnd v/ysen burgermeyster vnnd rath der statt
Mullhusen, vnnsern besunders gulenn friinden, gelriiwen lieben eydtgnossenn vnnd
cristennlichen milburgeren.
Vnnser ganntz frûnllich willig diennst vnnd was wir eerenn, liebs vnnd gulz
vermôgennd || alllzit geneigtenn willenns zube[vojr.
Fiirsichtigen ersammen vnnd wysen insunders gulen friind, || getrùwen lieben
eydtgnossen vnnd cristennlichen mitburger, alsdann wir zu errettung vnnd beschir-
mung gottlicher vnnd vnnserer eerenn, ouch zu hanndthabung sins goltlichen worts,
vssz wolbegrûnten billichen vrsachèn, inu disem hiebygelegten trugkli heiler begriffen,
den vngerechten bôsenu gwalt, schannd vnnd lesterung, vnbill vnnd hochmuth vnns
von den eydtgnossen der fùnflf orten, wider gott, eer vnnd recht, verachtlicher tratz-
licher wys angestattet, vsz gottlicher crafft, mit der hannd vnnd gwaltiger that
zestraffennn vnnd niderzeleggen verursacht, vnnd daruff vber die drûw fennli so wir
vorhar abgeferliget, im namen des gûttigenn gots vnnd vmb siner eeren willenn,
inn diser stund datum disz brieffs, mit vnnserm paner, eer vnnd zeichenn den
nechsten vff die lanndtschafft im Gastthal der meinung vnnser widerwartigenn
zestraffen, verrugkl vnnd vsszogenn.
Diewil jr dann vermôg geschworner pûnlen vnnd burgrechtenns vnns by recht
zehannthaben vnnd vor gewalt zeschirmen schulldig, so ermanen vnnd erforderenn
wir iich zum allerhochsten vnnd ernstlichisten, so hoch vnnd treffennlich wir das
inn crafft gemelter vnnserer geschwornen piinten vnnd burgrechtenns thun sollend
vnnd mogennd, das jr die selbigenn triiwlich vnnd eerlich an vnns halten, jlennds
vnnd on wilern vertzug mit ûwer macht, eer vnnd zeichen erhebenn, vnns ernnst-
lich vnnd tapfferlich zutzûchen, das ûbel straffen vnnd gottliche eer redlenn hellffen,
vnnd iich so getriiw vffrecht vnnd gutwillig hierinn gegen vnns bewysenn wôllend,
als biiderwen lulhen zustat, ouch jr desz in crafft gemelter vnnserer verbindungen
schuldig vnnd wir hochen vertriiwens gegen iich sind, desz wir vnns zu iich ganntz
trostlich versehen vnnd zum allerfriintlichisten vngespart libs vnnd gutz wôllen
haben zubeschullden.
Vsz Zurich inn yl, mitwuchs nach Medardi, zu ratszzit, anno etc. xxix.
Burgermeyster, râth vnnd burger der statt Ziirich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1529. 2224. Troisième appel de la ville de Zurich à ses alliés de Mulhouse: elle leur mande que les
10 juin, troupes qui, sous sa bannière, sont entrées en campagne, la veille, pour marclier contre Zug, ont passé
la nuit à Cappel, qu'elles se sont fortifiées de deux nouveaux guidons; mais que les ennemis s' étant
rassemblés à Barr, il est urgent d'envoyer les secours que la ville de Mulhouse s'est obligée à fournir.
Zurich, jeudi après la saint-Médard 1529.
1529 171
Den fiirsichligen ersammen vnnd wysen burgerraeystcr vnnd ratlh der stalt
Miilhiisenn, vnnsern besunders gulen friinden, gelriiwen liebenn eydlgnossen vnnd
crislennliohenn milburgern.
Vnnser gannlz frûnllich willig diennst vnnd was wir eeren, liebs vnnd gulz
vermôgennd || alllzil geneiglenn willenns zubeuor.
Fûrsichligenn ersammen vnnd wysenn innsunders H guten frûnd, gelrûwen lieben
eydtgnossenn vnnd christeunlichen mitburger, allsdann wir zu errellung vnnd
beschirmung golllicher vnnd vnnserer eeren, ouch zu hanndthabung sins gôlllichen
worls, vssz wolbegrûnten billichen vrsachenn gesterigs tags vmb die eilifllenn slund
vor mittag mit vnnserm paner, eer vnnd zeichen, den nechslen vfTZugzu verrugkl,
vnnd vnns zu Gappel vfT vnnserm erlerich dise nacht ennlhaltenn, ouch sid|jar
gemelt vnnser panner mit zweyenn fànndlin vnnd anndern zulouffennden knechten
gestergkt, vnnd aber vnnser vygennd gan Barr inn bedenu ail zusamen gelzogen,
der schwall vnnd die not eben grosz sin will, so ermanen vnnd erforderenn wir ûch
nochmalen zum allerliôchsten thiiristen vnnd ernnstlichislen, so hoch vnnd Ireffenn-
lich wir das inn crafft vnnserer geschwornen punten, cristennlichenn burgkrech tenus
vnnd sunst thun sôllen vnnd raôgen, das jr die selbenn pûnt vnnd cristennlich burg-
recht eerlich an vnns halten, ûch ylennds vnnd on witernn vertzug, mit ûwer macht
vnnd eerenzeichen erhebenn, vnns ernnstlich tapfferlich vnnd vffs aller ylenndischt
zutzûchenn, vnnd vnns dermasz hillff vnnd trost be wysenn wellind, als jr desz vssz
gemelten pfflichten schulldig vnnd wir hochenn vertrûwenns zu iich sind, das wir
vmb ûwer liebe zum allerfriintlichisten, vngespart libs vnnd gulz, wollenn habenn
beschulldenn.
Vsz Zurich inn grosser jl, donnstags nach Medardi, zu ratsszit, anno etc. xxix°.
Burgermeyster, rath vnnd burger der slall Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2^25. Le bourgmestre et le conseil de Bâle prient le bourgmestre et le conseil de Mulhouse di se 1529.
retidre à une diète, que leurs alliés communs de Zurich et de Berne viennent de convoquer à Aarau, 10 juin.
pour le vendredi 11 du mois, et les informent de plus que, sur une mise en demeure de leurs bons amis
de Zurich, ils feront partir, le surlendemain, une compagnie de soldats: quoique Mulhouse soit également
prévenu, ils doivent les avertir qu'à moins d'un nouvel ordre, leur contingent n'aura pas à se mettre
en route; cepouJant s'ils le veulent, ils seront libres de ne pas profiter de ce délai.
Jeudi, 10 juin, vers deux heures de Taprès-midi, 1529.
Den ersamen wysen burgermeister vnnd ralh zu Mulhusen, vnnsern in sonders
gutten frunden, gelrûwen lieben eidgnossen vnnd chrislenlich mitburger.
Vnnser fruntlich willig dienst vnnd wasz wir eeren, liebs vnnd guts vermôgend
zeuor. !!
Ersamen wysen insonders gullen frund vnnd gelrûwen lieben eidgnossen vnnd
chrislenlich milt i| burger, ails vnsere boUen anheimsch komen, habend sy vnns
berichl wie vnser lieb eidgnossen \\ vnnd chrislenlich mitburger von Zurich vnnd
172 1529
Bern fur gut angesehen das wir sampt andern vnsern eidgnossen ein jlenden tag
gon Arow angesehen, da vff fritag den xj tag junij jederman an der herberig sin,
vnnd das wir vch, solchen tag ouch besuchen môgen, berurt tagsalzung verkunden
sollen, wôllichs wir vch hierait im beslen anzôigend.
So dann habend wir vff hut ein manung von vnnsern lieben eidgnossen vnnd
christenHchen mitburgern von Zurich empfangen, vnnd vnns mit vnsern sechsen
daruff entschlossen das wir im namen gottes vffsin vnnd vff sampstag nechst
kunfftig mit einem vendlin verrucken woUend, vnnd wie wol wir vch zu enbotten,
ob jr glich wol gemant, das jr bilz vff vnsern wittern bescheid vnuerruckt anheimsch
pHben sollend, wie vnns dann noch nit vngeschickt sin beduncken môcht, jedoch
wôUend wirsz zu vwerm gefallen stellen an die h and zenemmen wasz vch gelieben
will : damit sind golt dem herren wol beuolhen.
Datum jlends donslags den x tag junij, vmb die zwey nach miltag, anno etc. xxix.
Statthaller des burgermeislerlhumbs vnnd rath der statt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
J529 2226. Instructions données à Sébastian Hesser, chargé de représenter Midhouse auprès des cinq
juin cantons de Lucerne, d''Uri, de Schwits, d''Unterwald et de Zug. — La ville de Mulhouse approuve les
instructions délibérées en commun à la diète de Zurich, et veut qu'on les communique aux cinq cantons.
Elle propose de donner à toutes les assemblées des communes lecture du traité de co-bourgeoisie chré-
tienne, pour leur prouver que ïalliance de la confédération était réservée. Si la majorité des députés est
d'accord pour mettre les cinq cantons en demeure de se prononcer sur leur conduite à venir et de
renoncer à leur traité de Waldshut, l'envoyé de Mulhouse est autorisé à voter comme eux; mais s'ils
parlaient de rendre ou de faire rendre les instruments de Talliance commune, il ne pourra admettre cette
proposition qu'dià. référendum. Pour conclure, il fera tout ce qui dépendra de lui pour maintenir la paix
et l'union.
Sans date
Instruction Bastian Hesser, als verordenten mitbotlen zu den funff ortlen Lucern,
Vre, Swytz, Vnderwalden vnnd Zug zû riten beuolhen.
Item, die gemeine instruction vff nechstuergangnem tag zu Zurich begriffen
wil minen herren gefallenn, wissen die nit zuuerbessern, vnnd bedunckt sy gut
das die vor den gemeinden der v ortten also eroffnet werde.
Vnnd soferr es andern botten ouch gefellig, woll sy gut beduncken das man
des vffgerichten christenHchen burgrechten ein abschrifft mil gefurth, vnnd die by
allen gemeinden bette verhoren lassen, dar inn mochten sy des christenHchen burg-
rechtens vnnd wie man die piind so eigenllichen vorbehalten etc., bericht werden.
Item, wa dem merteil der ortten vnnser christenHchen mitburgern gefallen will
von den funff ortten ein heyter wissen zuhaben wes man sich zu jnen versehen
sol, vnnd das man .sy nach vermog der punden von dem wallszhultischen verlrag
abmanen welle etc., sol diser miner herren bollen ouch gwall haben dar in zuuer-
willigen.
1529 173
Wurden aber etllich bollen der raeynung sin die pundlbrieue von den v orllen
herusz zufordern oder das zuforderst zethun etc., des sol diser boit nit gwallh haben
zuiiolnslrecken, sunder wider hindersich bringen.
Vniid sunst sol diser boit gwalt haben mil andern bollen zuuolrylen, vnnd
naclilut des nechsten abscheids zu Zurich zuraten vnnd hanndlen, ailes das zu
chrislcnlichcm fryde vnnd einigkeil dienen ma g.
Slalischriber zu Mulhusen sst.
Minute en papier de la main de Gamsharst. (Archives de Mulhouse )
2227. Propositions de Berne pour le rétablissement de la paix entre les cantons protestants et les 1529.
cantons catholiques. — En premier lieu, comme le litige entre Berne et Unterwaid est encore pendant, 14 juin.
il convient d'ajouter au traité négocié à Bade les dispositions suivantes : savoir que, dans les bailliages
communs, ceux d' Unterivald et leurs adhérents s^ abstiendront de tout acte de souveraineté ou de juridiction
en matière de foi : l.a foi étant un don de Dieu, si, dans ces territoires, une ou plusieurs paroisses
déclarent à Vunanijnité ou à la majorité vouloir faire profession de la vraie parole de Vévangile,
personne ne pourra les en empêclier, et les deux villes de Zurich et de Berne seront en droit de les
couvrir à cet effet de leur protection. Par contre la même liberté sera garantie aux paroisses qui voudront
maintenir les cérémonies papistes, sans pourtant qu'on puisse empêcher les particuliers de fréquenter les
prêclies protestants, de faire gras en temps prohibé, ou de se livrer à toute autre pratique qu'ils pour-
raient justifier par l'écriture, sans toutefois qu'ils puissent se soustraire au paiement des dîmes, cens
et rentes, ou de tout autre prestation à laquelle ils sont obligés. En outre Zurich et Berne offrent de
laisser leurs confédérés, quant au culte, gouverner leurs territoires respectifs à leur guise, et de leur
prêter leur aide contre ceux qui recourraient à la force pour les troubler dans l'exercice de leur droit,
ainsi quHls y sont tenus par leur alliance, qui leur prescrit de se soutenir réciproquement et de ne rien
attenter ou dire contre la foi les uns des autres. De plus, pour éviter qiCil n^y ait des diètes d'où,
certains cantons seraient exclus, il sera interdit de s'assembler pour délibérer sur les affaires communes
de la confédération, à moins d'appeler à la réunion tous les états qui la composent, sauf toutefois les
questions touchant la foi, pour ce qui le concerne, de chaque canton en particidier, et de même il sera
défendu de prendre des résolutions et d'agir au nom de la confédération, quand les mesures n'auront
été concertées que par quelques cantons, à Vinsu des autres. — Quant aux frais occasionnés par les
difficultés passées, Berne prétend que le traité devra les mettre entièrement à la charge d' UntericoM :
c^est setdement à charge par leurs adversaires de se soumettre à toutes les conditions proposées, que
Berne consentira à les traiter de nouveau en confédérés. Les gens d'' Unterwaid devront- aussi reconnaître
que c'est contrairement à leur alliance, à leur serment et à leur honneur, qu'ils ont employé la force
contre ceux de Berne. — Les cinq cantons s'^obligeront de leur côté à refuser tout asile aux bannis de
Hasle et de Hinterlappen, à ne poursuivre et à ne punir, en raison de sa foi, aiicun de ceux qui
Rétabliront chez eux, à nHnjurier personne ni par des paroles ni par des écrits, à laisser traduire en
justice et à condamner tous ceux qui ont tenu ou tiendront encore des discours peu chrétiens, surtout
Thomas Murner pour le fait des libelles qu'il publie, notamment de sa lettre à son cousin de Strasbourg,
réprimer l'insulte faite dans le pays d' Untertcald, où l'on a peint des gibets au-dessus des armoiries
es cantons protestants, à dénoncer leur alliance avec le roi Ferdinand. — Quant au traité avec
'>nstance qu'on objecte, il est conforme aux intérêts de la Suisse entière, cette viUe en étant comme la
te/: rien n''aurait été plus avantageux que sa possession au temps de la guerre de Sotiabe. — Comme
présente guerre a pour cause le clwix des baillis qu'Unterwald prétendait imposer aux seigneuries
mimunes, tous les frais qu'elle a occasionnés seront mis à sa charge. On donnera partout main-levée de
saisie des cens et rentes faite aux dépens des églises et des maisons religieuses, où la messe a été
lie. — Les alliances antérieures, et notamment le traité de co-bourgeoisie conclu à Stans, seront
174 1529
renouvelées, dès que le traité aura été modifié et complété comme ci-dessus : ce sera une paix provinciale
qui obligera toute la confédération et ses alliés, sans que personne puisse y contrevenir, afin que
dorénavant il soit mis fin à tout conflit et malentendu, et il sera particulièrement stipulé qu'elle comprendra
non seulement Zurich et Berne, mais encore Bâle et leurs autres coreligionnaires.
Lundi 14 juin 1529.
Ails dann mengçlichem wol zuwiissen vnnd offennbar ist, vsz was vrsachen
gegenwurliger krieg angefanngen, vnnd wohâr der synen vrsprung hatt, vnnd aber
ettlich ort der eydtgnoschafft jr ersamen boltscbafft erstlich gan Arow abgefertigl,
das best darzu zereden, zemitllen vnnd vnderhanndien, dardurcb blatuergiessen
vermitlen vnnd eyn loblich eydtgnoschafft vnzertrennt blibe, haben min herren zu
furdrung eyns gemeynen bestendigen fridenns diss nachfolgend arlickel fîirgeschlagen,
doch nit wylber dann vff jr eydtgnossen vnnd cristenlichen raitburgern von Zurich
vnnd annder jr verwandlen wolgefallen.
Dess erslen :
Dwyl der spann zwûschen minen herren von Bern vnnd denen von Vnnder-
waldenn vnbetragen vnnd vnzerleyt noch hanget, so syg von nôtteh das derselbig
hanndel inn disen friden verlybet werde.
Dem ist allso das der beredt fryden zû Baden inn krefften mit nachvolgendem
anhang vnnd lûtterung bestenndig belybe.
Wellicher anhanng vnnd lûtterung allso luttet :
So wellen wir das inn offlgedachtem friden das gotzwort vnnd euangelische
warheyt bas versehen vnnd bedacht werde, dem ist allso, namlich das die von
Vnnderwalden vnnd jr anhennger inn den herschafTten, grafschafften, vogtyen vnd
amptern do wir beyd stett Zurich vnnd Bernn mil jnen vnnd anndern orten gemeyn-
lich oder sunderlich zeregiern vnnd verwallten hannd, dess gloubenns halb nutzit
handlen, gepietten noch verpietten, ouch niemands darumb straffen, sunder diewyl
der gloub eyn fry gab von gott vnnd inn mentschen zwang nit statt, wo inn selben
gemeynen herschafften eyn kilchsperg oder meer das gotz wort eynhelligclich oder
mit meerer hannd annemmen, das sy daruon keyns wegs getrengt werdint : ob aber
yemands vnnderstan wurde sy mit gwallt vnnd one redit daruon zezwingen, wellen
wir beyd stett mil gottes hilff dieselben so das gotzwort also angenommen vor gwalt
verhûtten vnnd by dem gotz wort ailes vnnsers vermogenns handthaben, schutzen
vnnd schirmen vnnd dheyns wTgs straffen lassenn : hynwiderumb wo inn gedachten
gemeynen herrschafflen eyn kylspel das meer wurd by den bâpstlichen ceremonien
vnnd verwendlen gotzdiensten zebelyben, wellen wir ouch sy riiwig lassen : doch
ob yemands vnnder jnen das gotzwort horen wellt, oder zu allen zytten spys essen
die gott nit verpotten hatt, oder sunst desz gloubens halb thâtte das er mit heyliger
gschriffl verandtworlen môcht, wellen wir nit das yemands darumb geslrafft werde,
sunst inn vsserlichen sachen lyb vnnd gut belanngenn, inné bezalung vnnd vsz-
richtung zynns, zehennden, renten, gûlllen vnnd annderer vsserlichen pflichlen, sol
yedermann gehorsam vnnd gewârtig syn, ails sich elthch der enndenn erpotten,
vnnd ouch yderman schuldig ist.
1529 i75
Wir erpiellen vnns ouch hynwiderurab, wie vor zû mermalen, vnnser lieb eydt-
gnossen an denen ortlen do sy zû regieren hannd, dess gloubenns halb ruwig
zelassenn, vnnd wo sy yemands wider recht bewelligen well, alszden die pûndi
triiwlich, als frommen eydgnossen zûstalt, zehalllen, deszglichen sy ouch gegen vnns
thun soUen, vermog der geschwornnen pûndten, also wo vnns yemands bewâUigen
wollt, vmb was sacheu das were, das sy vnns trûwen bystannd erzeygen vnnd
bewysen, ouch wider vunsern glouben nûtz thûn, redend, handlen, radtind, pracli-
cierint, den nûmmermeer durchâchtynd, noch yemands darzù beholffen sygend,
sunders vnns vnnd die vnnsern deszhalb vnbekumbert, vngeschmecht vnnd vnan-
zogen lassind.
Vnnd damil hin furgemeyn eydlgnossen, wie von ailler her, zû tagenn by eynannder
silzen, yedes orl inn synem sitz vnnd sland belyben, vnnd keyns, wie aber biszhar
beschehen, vszgeschlossen werde, so isl vnnser beyder orlen will vnnd meynung, das
inn sachen so vnns gemeynlich berûren, keynne ort besundere lagleystungen halten,
noch dariiber radtschlagen oder meeren sôUennd, sunders allesampt byeynannder
silzen noch ailler loblicher gewonheyt, vnnd radlschlagen was zû lob, nulz, eer
vnnd vffendlhallt gemeyner vnnser eydtgnoschafft vnnd den vnnsern dienen mag :
was denn das mer vnnder vnns wûrt inn vsserlichen sachen den glouben nit berû-
rendl, dem soll pillichen gelept vnnd slatthon werden, doch die sachen vnnd hânndel
des gloubens vnnd dess gotz worlz hierinn vnuergriffen, vnnd demsselben inn ail
weg on nachlheyl vnnd on abbruch etc*.
Vnnd ails dick vnnd vyl zû tagen geredt wordenn, das elllich ort innammen
gemeyner eydlgnossen von stetten vnnd lenndern gehanndlet vnnd vszgeschriben,
darumb aber annder ort niit gehanndlet, noch darzu verwilligt, sôllichs sol hynfûr
vermitten blyben, vnnd die ort so sollich vszschryben thûnd, sich mit jrem namen
benamssen vnnd vnderschryben, vnnd die ort so vmb sollich sachen nui wûssen
oder jren willen nit darzû geben, vnnderlassen vnnd gar nit melden.
Fûrer alszdann wir die von Bemn den frûntlichen vnderthâdinger vmb den
costen vsszusprechen vertruwt, gutter vngezwyfleter hoffnung vnnd zûuersicht sy
denselben denen von Vnnderwalden vffgeleyt hettend, das aber nit beschehen,
Jiarumb nachmals vnnser beger isl, das eyn mal aller zymlicher fyndtlicher costen
ms zugesprochen werde , vnnd die von Vnderwalden vnns den abtragen : wann
las beschicht, werden wir aber thûn was zvmlich vnnd bruchlich ist, vnnd allso
1er artickel dess costen halb im friden verlybt vnnutz vnnd crafftlos, dwyl doch
ir der meynung vmb den costen vsszesprechen nit bewilligt, vnnd ouch vnnser
)tten denselben artickel nit angenommen haben, dann alleyn vff hyndersich bringen
vnns.
Vnnd ails inn vylgedachtem spruch by noch am ennd slatt, wir von
îmn sôllend die von Vnderwalldenn fiir from lieb eydlgnossen han etc., môgend
rir das wol gereden, wann die von Vnnderwalden den bericht mit gegenwurtigem
Inhanng vnnd lûtterung annemmen, dem nachkomend vnnd ailes syns innhaltz
rtetz vnuerbrochenlich halten, das wir sy dannathyn fur from lieb eydgnossen
lallen.
■
17() 1529
Biszhar die liitlening vorberedien fridenns.
Es sollend sich ouch die Vnderwaldner gemeynlich bekennen, das sy one ail
rechlmessig vrsachen, wider aile pûnt, wider jr eyd vnnd eer nechsluerganngen
herpst eyn fromme herscbafft Bern mit gewaltiger hand vberzogen babend, vnnd
souyl wytber, das die funff ort vnd jr mitbafflen vnuerscbeydenlicb die banditen
von Hasle, Hynderlappen etc. by jnen nienen dulden noeb vffendlballend, sunders
one verzug verjagind aile die gescbwornnen piindt das oucb vermôgend.
Desszglichen so sollen bemelt funff ort vnnd jr anhenger niemands von des
gloubenns wegen veben, straffen noch beleydigen, weder mit worlen nocb wercken,
sunders yederman der zu ynen wandlet ruwig vnnd vnbekumbert lassind elca., oucb
sich hinfiir aller scbmocb, scband, scbeltwortlen vnnd scbrifftcn mûssigennd,
vnnd alszdann biszbar mengerley grober vncristenlicber reden vnnd bendel
vergangen, das von derselben wegen gût gemeyn vnpartygig recht an gemeynem
plalz ergang vnnd geballten werde, vnnd die so sicb dorinne verganngen oder nocb
Ihûn wurden, nacb gestaltsamy der sacb vnnd nocb yedes verscbulden one gnad
gestrafft werden, vnnd besunder der Murner der so vnuerscbampte bucber batt
lassen vszgan etc., vnnd oucb von dess brieffs wegen den er synem vettern gan
Straszburg gescbickt batt, vnnd sol eyn yede oberkbeyt die synem so allso gefrâflet
oder hienach fraflen unnd nùt ^ wurden mit worten oder mit der tbadt,
welcbes glouben jocb die sygennd, zu solcbem gemeynen recbten banndtbafîten
vnnd allda dess recbten zegeston wissen vnnd vermôgen furderlicb one allen inzug
vnnd widerred wo eyn oberkbeyt die synen selbs nit welt straffen, das oucb die
schmoch so zu Vnnderwalden mit dem galgen uber die scbilt gemalet beganngen, an
gedacbtem gemeynen recbten gerecbtuertiget werde.
Das oucb die funff ort den Ferdinanndiscben pundt abkundent vnnd sicb des-
selbigen genlzlicb endtscblabennd, vnnd derglicben keynen mer macbend, dann
sollicber pundt gemeyner loblicber eydtgnoscbafft zû wider vnnd ganlz vnlidlicb.
Vnnd ob biewider das burgrecbt mit der statt Constantz bezogen furgeworffen
wurd, ist licbtlicb zeuersprecben, dann dasselbig zu gùtten der eydtgnoscbafft vnnd
nit zu nacbtbeyl gemacbt ist, inn ansebung das die statt Constantz eyn scblussel
diser lanndenn, vnnd wo die im Scbwabenkrieg vff vnnser sytlen, wie sy yelz ist,
gesin, bette es gar wol erscbossen etc.
Vnnd als furnemlich gegenwurtiger krieg von wegen vffiirung der vnderwal-
discben vôgten endtsprungen, das die von Vnderwalden vnnd jr mitbafflen beyden
stetten Zûricb vnd Bern, oucb jrn verwandten, allen costen so sy inn disem krieg
gebept vnnd erlitten bannd, abtragend vnnd vergellind.
Das oucb aile befft vnnd verpott so biszbar inn der eydtgnoscbafft bescbeben
sind, der zynsen, rendten, guldten, inkummen vnnd gûttern die den kilcben vnnd
stifftungen do die mess abgelban ist, biszbar zu gebôrt, vffgebept, endtscblagen vnnd
gelediget, vnnd bynfur sollicb zynnsz, rendt vnnd gullt etc. vszgericbt sollend
werdenn.
1 En blanc dans roriginal.
1529 ITT
Wann dann der friden mil oberzellen arliclen vud punckten bcschlossen vnnd
angenoramen, alszdann die piindl ernûwert vnnd geschworen werdind, vnnd vorab
das burgrechl zu Stantz gemacht elc, vnnd soll diser friden eyn gemeyner lands-
friden, vereynbarung vnnd richtung heyssen, vnnd gemeyn eydlgnossen vnnd ail
zùgewandten doriniie vergriflfen syn, vnnd sich dess genlzlich hynfïir halllen elc».,
darwider kheyns wegs Ihun, handlen, reden heymlich oder offenlicb, uber kurlz oder
lang, noch gehellen, verschaffen noch vffwysen, hiewider geredi oder gelbon werden
elc, ail vszziig, fiind, geferd elc. vszgeschlossen, ails inn form, wys vnnd gslallt
eyn sollche gemeyne richtung aller volkoraenlichsl beredl vnnd noch wysser luller
angeben geschriben mag werden etc., dem allem nach die von Vnnderwalden mil
besalzung der voglygen furfarn, vnnd damit aller vnwill, misuerslannd, spenn vnd
slos etc. hin, dodt vnnd ab syn, vnnd gemeyn eydlgnossen hinfiir mit eynanndern
bruderlichen vnnd frunllichen leben etc., vnangesehen wess gloubens eyn yellicher
syge etc.
Aclnm mentag xiiij junij anno etc. xxix".
Es sollend ouch inn disen friden nit alleyn beyd stett Zurich vnnd Bern,
sunders Basel sampt allen denen so denselben drygen stelten im glouben verwandl
vergrifîen syn elc\
Copie contemporaine en papier sans marqne d'authenticité. (Archives de Mnlhonse.)
2228. Modifications aux conditions de paix proposées par les six viQes de Zurich, de Berne, de Bâîe, de 1529.
Saint-Gaïl, de Mulhouse et de Bienne aux cinq cantons de Lucerne, éCUri, de Schtcitz, cPUnterwaid et de yiÙTi.
Zug. — Comme on ne doit pas user de contrainte en matière de foi, les cinq cantons ne seront pas violentés,
non plus que, dam les bailliages communs, ceux des ressortissants qui ont déjà aboli la messe et bridé
les images; quant à ceux qui ont conservé les cérémonies de Vancien culte, il ne sera pas porté atteinte
à leur liberté, tant que la majorité des paroissiens ne se sera pas mis d'accord pour appeler des ministres
et pour abolir Tabstinence. — En ce qui concerne Talliance des cinq cantons avec le roi des Romains,
du moment qu'il est stipulé qu'en ces matières, on ne doit plus ni persécuter ni haïr, H est prescrit que
ri)istrument sera remis entre les mains des cantons intervenants, à savoir Glaris, Fribourg, Sdeure,
Scliaffhouse et Appemell, qui en détacheront les sceaux et les lacéreront ; tout autre traité analogue sera
soumis à la diète, à Texception du traité de co-bourgeoisie de Zurich et de Berne avec les autres villes
protestantes. — Les six villes insistent pour que les cinq cantons renoncent aux pensions et au service
militaire à l'étranger: elles les préviennent que s'ils persistent à faire des levées parmi leurs ressortissants,
les contrevenants seront sévèrement punis; cependant elles consentent à amnistier les chefs militaires et les
distributeurs des pensions pour le passé, mais elles poursuivront rigoureusement les contraventiotis à
venir. — Elles veulent qu'il soit interdit aux Waldstetten ou à cPautres cantons unis par des alliances
particulières, de traiter dans leurs diètes des affaires communes de la confédération. — EUes demandent
aussi que certains cantons ne se permettent plus de convoquer des diètes particulières, au nom de tous les
cantons confédérés, quand, dans le nombre, il s'en trouve qui ne sont pas prévenus à l'avance ni conviés.
— EUes s'en remettent aux arbitres du soin de pourvoir aux aliments des enfants de défunt messire
Jacques ScMosser. — Elles demandent aussi le maintien des actes et des mandements promulgués par
éUes au sujet de la parole divine, et qui devront être respectés par un chacun; elles veulent de plus
qu'on ne fasse pas obstacle à la suppression de la messe et des cérémonies analogues, là oii elles ont été
abolies, et qu'on ne fasse aucune recherche des ressortissants, quels qu'ils soient, qtU ont adopté le
nouveau culte. — B sera stipidé que les alliés qui, dans la présente guerre, sont venus en aide aux
deux villes de Zurich et de Berne, villes, communes ou particuliers, ne seront jamais inquiétés pour leur
V. 23
178 1529
coopération ; il en sera de même des auxiliaires qui avaient pris fait et cause pour les cinq cantons.
— Les offenses et les injures que les deux parties s'adressaient réciproquement en raison de la différence
de leurs croyances, sont mises à néant, et, à Tavenir, quiconque s'en rendrait encore coupable, sera
puni sévèrement par le juge auquel il ressort. — Sera déclarée sans nul effet la saisie des revenus des
établissements religieux où la messe a été abolie. — Lucertie obligera Murner à se présenter à
Bade devant un tribunal composé de deux députés de chacun des cantons et de leurs alliés, pour
répondre à la plainte de Zurich et de Berne, et pour se voir condamner à la peine quHl a encourue. —
Les deux villes et leurs alliés s'en remettent aux intervenants du soin de fixer le chiffre de l'indemnité
à laquelle ils ont droit, en raison des frais qu'ils ont eus; elle devra être payée par les cinq cantons
quinze jours après la conclusion de la paix, sinon on sera en droit de leur interdire la faculté de
vendre et d'acheter sur le territoire de leurs adversaires. — Dans V aplanissenient de ses difficultés avec
Untertoald, Berne avait aussi chargé les intervenants de fixer l'indemnité qui lui revenait : rien n'ayant
été décidé à cet égard, il les prie de s'en occuper, mais en se réservant de n'admettre leurs propositions
qu'ad référendum. — Après cela Berne ne se refusera pas à reconnaître ceux d'Unterwald pour ses
chers et Jumorables confédérés, comme le traité l'y oblige, mais à la condition qu'ils confesseront le tort
qu'ils ont eu d'attaquer, l'automne précédent, la seigneurie de Berne, et que les cinq cantons refuseront
tout asile aux bandits de Hasli et d'Unter-Lappen. — Chaque parti conservera son culte, comme il lui
plait, et, sauf les restrictions résultant du traité, recouvrera ses possessions, franchises, juridictions et
bonnes coutumes comme par le passé: toutefois les cantons de Zurich, de Lucerne, de Schwitz et de
Glaris tiendront compte de la situation particulière de la ville de Saint- Gall à l'égard de V abbaye. —
Il sera fait droit aux justes réclamations des Thurgoviens, au sujet des baillis qu'on leur impose, et
dont l'âge et le caractère n'offrent aucune garantie. — On renouvellera les alliances antérieures, et, comme
par le passé, on leur prêtera serment. — Enfin pour terminer, on vouera des deux parts à l'oubli toute
haine et toute inimitié, on amnistiera quiconque aura tenu des discours offensants, et Ton défendra à
qui que ce soit de s'agréger à des partis ou à des sectes qui rappelleraient les présentes divisions.
Sans date.
Harnach volglt abermalii die meszigung der articklen so die frûntlichen vnnder-
ledinger zwùschent deu sechs stetten Zurich, Bern, Basel, slatt Sant Gallen, Mil-
husen, Biel vnd andren jreii mitthelfern, eins, vnnd den fûnff orlen Luizern, Vre,
Swytz, Vnnderwalden vnd Zug, annder theils, zû annemiing eins fridens furgetragen
vnd gestelt habend, darby die vj obgemelten stelt milt jren mitthelfern enttlich
wellend bliben.
Des ersten, von wegen des gôllichen worls, diewyl vnd niemand ziim giôben
bezwiingen sol werden, das dann die ôrter vnnd die jren desselben ôch nitt genô-
tigot, aber die zu gewanten vnd vogthyen wo man mit einandren zû beherschen
hat, belangend, wo die selben die mesz abgestelt vnd die bilder verbrent oder abge-
than, das die selben an lib, eer vnd gût nit gestraft sôllend werden : wo aber die
mesz vnd ander ceremonia noch vorhanden, die sollend nit gezwûngen, Ôch dheine
predicanten so es durch den merteil nit erkant wirt, geschickt, vff gestelt oder
gegeben werden, sonnder was vnnder jnen den kilchgnossen die vff oder ab zethûn,
deszglichen mit der spys so gott nitt verbollen zeessen, gemeret wirt, darbj sol es
bis vff der kilchgnoszen gfallen bliben, vnd dhein theil dem andren sinen giôben
weder vohen noch straffen.
Zum andren, von wegen der Ferrdinandischen pûnttnuss vnd vereynûng, die
wyl dan dieselb alein des glôbens halb vffgericht, vnd aber jetz durch die schydlût
vertragen das dhein theil den andren des glôbens halb zwingen, vechen noch haszen,
1529 179
so sol die selb vereynùng angenls zii der seclis orlen, namlich Glarus, Fryburg,
Soloihurn, Scliaffliusen vnd Apenlzell lianden, ane ailes verrucken vsz dem velld
gegeben vnd ùberauUwurt, och die sigel abgeschnillen, die briefT dero sygind einer
oder mer, dnrcli slochen vnd genlzlich hin, lod vnnd ab sin sollend, das man die
slucke von den briefen gesechen miige, vnd sich dero vnd der glichen kein iheil
hinfûr gebruchen, vnd von den andren burgkrechlen vnd piiulniiszen so nùwlich
vfTgerichI, sol zû tagen angezogen werden, wie man sich mit den selben halten
welle, doch den burgkrechlen so die beid slelt Zurich vnd Bernn mil jnen selbs vnnd
andren gemacht, inn alweg ane abbruch vnd vnferlelzlich.
Zum dritlen, von wegen der pennsyanen, mieten, gaben vnnd schenckinen von
kûngen, fûrslen vnd herren niemer mer zenemmen, ist noch malen der sechs sletten
Zurich, Bernn, Basel, Sannt Gallen, Milhusen vnd Byel, sampt anndren jren ver-
wanlen, sonder hoch vnd gfliszen pitt, sy die fiinff ordt vnd jre gemeinden woUenl
sich aller fiirslen vnnd herren, Ôch dero reysen, pennsyanen, mieten vnd gaben
gennlzlich enzichen vnnd ablhûn, vnd vnnsers vatlerlands acht haben, mit dem
hevlern anhang wo sy das vsz pilt nit abslaltind vnd einer oder mer der sechs
orten knecht vffwiglen, anemmen vnd hinweg zu reys fûren, das der vnnd die
selben von jren herren vnd obern so jnen das zewûszen Ihan, an lib vnd leben
gestrafft werden: der glich soU gegen den lâtern mit straff, vso die sechs stett die
in jren oberkeiten môgend betrelten, gehandlet werden.
Zum vierten, von wegen der hôpt sécher, vszteiler vnd wetlerfurer der penn-
svanen die zii slrafîen, laszend wir zû das man die selben nitt slraffen kônne,
diewyl vnd mengklichem die zenemmen von siner oberkeit vergonnt: wen aber die
niinhinfiir abgestelt werdent, welicher denn das ùberseche, das dan der selb an
lib vnd gùt geslrafft sol werden nach sinem verdienen.
Zum fùnfflleu, von wegen das etliche ordt gen Beckennriedt oder an anndre end
zû tagen sich verfugend, das nûnhinfur die vier wald stett noch ander stett so
burgkrecht mileinandren hand, nit mer vmb dheynerlej sachen so gmein eydgnoszen
helreffend, an dhein enud sich zûsamen verfûgen, vnd die sachen also vbetrommen,
dan zû besorgen das inn die harr nulzil gûts darus entlspringen môge : ob aber
ettliche ordt burgkrecht oder ait piinttnuszen gegen ein andren habend vnd sachen
vorhanden werind die alein sy betreffend, darumb môgend si sich versamlen an
weliches ennd si wellend, vnd so man zû tagen kommpt, mit ernst hellfen handlen
ane ailes prallizieren vnnd rotteu.
Zum sechsten, als dick vnd vil zû tagen geredt worden, das ettliche ordt
innamen gmeiner eydgnoschafft von sletten vnd lenndern gehandlot vnd vszge-
schriben, darinn andre ordt nût gehandlet noch darzû verwilgot, sôlichs sol hinfûr
vermillen bliben, vnd die ordt so sôlichs vsz schriben thûnd, sich mit jrem namen
benampsen vnd vnnderschriben, vnd die ordt so vmb sôlich sachen nût wûszend,
oder jren willen nit darzû gebent, vnnderlaszen vnd nit gemeldot w-erden.
Zum sybenden, von wegen her Jacob Schloszers selgen kinden jnen ein zim-
liche vnnderhaltûng vnd narûng zûgeben, wôllend wir den frûnllichen schydlûllen
der sach verlrûwen, also was si sprechend das es darbj pliben sôlle.
180 1529
Zum achlenden, das ail vnnd jede zusagiingen vnd mandat so die sechs slell
Zurich, Bernn, Basel, Sannt Gallen, Milhusen vnd Biel sampl vnd sonnders gôllichs
worts halb gelhan vnnd vszgan laszen habenn, bj jren krefften war, sledl, vest
vnd vnngeendert beslan vnd bliben vnnferhinderl vnd ane jntrag mengklichs : wo
man och die meszenn, bilder, kilchen, zierden vnd annder verwcndt gotts dienst
hin vnd abgethan , das ôch jederman , wem er joch zùgeliôrig syge , vff dise
stund , deszhalb vnangefochlen blibe, vnd nit widerumb vffgericht noch zethûnd
geheiszen, gestaltel oder gestrafft, doch das har inn niemands zûm globen zwungen
werde.
Zum nûnlen, das aile die so den beiden stelten Zurich vnd Bernn zù gezogen,
oder jnen zii diserm kriegklichen fûrnemmen trost, hillff, rat oder zùschub erzôigt
oder bewysen, inn was wys vnnd gstalt das zù ganngen vnd beschehen, es sige
Basel, statt Sannt Gallen, Milhusen, Biel, Thurgow, Bremgarlen, Mellingen, Rintal,
die gotzhus lûdt Sannt Gallen, die fryen gmeinden ampter im Ergow, deszglichen
Toggenburg, Gastel, Wesen vnnd annder, das die selben ail gemeinlich noch sonn-
derlich, sy stanndint der beden stelten zu versprechen oder nit, es sygind sonder
personen, gmeinden, dôrrffer oder stett, vmb jren solchen zù zug, gethane frûnlliche
hilff, rat vnnd bystand, nûtz args zûgefùgt, sonnders sy mit worten vnd werchen
vnangezogen vnd vngevecht, vnd inn sumraa aller ding vngestraft bliben sollend :
zû glicher wys sol Ôch gegen allen so den fûnff orten zû gezogen, es sygind die
Walliszer gmeind vnd sonnder personen, geistlich oder weltlich, gantz niemands
vszgenoramen, hilff vnd bystand bewisen, gehandlot werden, vnd das es allso slyff
vnnd vnzerbrochen gehalten, sol es zûgesagt, vffgericht vnnd besiglot werden.
Zum zechenden, die schand vnd schmach wordt belangend die dann biszhar
von beiden theilen des globens halb eben grob vnnd vnferschammpt gebrucht, dahar
dan dise zwytracht entlsprungen, das die hinfûr zù beiden syten genlzlich vermitten
vnd abgestelt heiszen vnd sin, also das man dero zù allen theilen jetz vnnd hienach
iiberhept vnd vertragen bliben; vnd welich darwider thûnd vnd handlent, das die
selben vngehorsamen vnd vberthreltenden von jren herren vnd obern, wen jnen die
angezôigt, nach jrem verdienen an lib vnd gùtt gestraft werdent : wo aber das nit
beschehe, das dan ein jede oberkeitt den eer verletzenden so er bj vnd vnnder jnen
in jren gebieten ankommen vnd belretten, ôch nach sinem verdienen an lib vnd
gût straffen môgend ane mengklichs intrag.
Zum einlifften, das ôch aile hoff't so inn der eydgnoschafft beschehen sind, der
zinsen, rennten, gùllen, inkommen vnd gutern, die von kilchen vnnd stifftungen
do die mesz abgethan ist, biszhar zùgehôrt, vffgehept, enttschlagen vnd gelediget,
vnd hinfûr solich zins, rennt vnd gult vszgericht sollend werden.
Zum zwôlften, von wegen des Mùrrners, das der selb den beden stetten Zurich
vnd Bernn zù Baden vor den schydlùten so jetz inn diser sach handlend, rechtens
vff jr anclag gestenndig syge, das er ôch an ailes widersagen von denen von
Lutzern darzù gehalten, vnd nach sinem verschulden gestrafft werde : doch well
man die bed stett Straszburg vnd Costennlz vff jr pitt der sach erlaszen, vnnd das
sunst der ûbrigen sch3''dlûten herren vnd obern zù haltenden tagen zù Baden, nam-
1529 181
lichen von jellichem ordi, punlsgnosen vud zu gewanten zwen bollen so bi diser
handlung gsin, dabin geferlligol werden.
Zum dryzecbenden, berurend den coslen so die beid stelt Zurich vnd Bern, sampl
jren milthelfern vnd der sach verbafflen, erlilten, well man jnen den scbydliillen
den mil wùszenbafler Iheding vszusprechen verlrûwen, guter hoffnung sy werdint
geslalt dis hanndels, vnd das man zû disem kriegklicbem empôrung grôszlicb ver-
ursachel eygentlich bedencken, vnd mill sôlichem ernst vnd dapferkeit darin handlen
das er jnen vnferwyszenlich syge : es sol ôch das so ob stadl, inn vierzechen lagen
den nechslen nach beschlosznem fryden volstreckl, vnnd wo das inn der zit nit
beschicht, das die obgeraelten sechs slett jnen den funff orlen feilen koufT vnnd
spys abschlachen sollend.
Zum vierzechenden, den vnnderwaldischen fryden befreffend, als dan wir von
Bernn den frûntlichen vnderlbedingern vmb den costen vszzesprechen verlrùwl, \'iid
aber sôlicher cost denen von V'nnderwalden nit vfTgelegt worden, harumb noch
malen vnnser beger ist das ein mal aller zimlicher finllicher costen vnns zû
gesprochen werde , vnd die von Vnnderwalden vnns den abtragen : wan das
beschicht, werden wir aber thon was zimlich vnd gebûrlich ist, vnd also der artickel
des costens halb im fryden verlybet vnùtz vnd krafftlos, diewil doch wir der mey-
nung vmb den coslen vszzesprechen nil bewilligot, vnd Ôch vnnser bollen den selben
artickel nit angenommen haben, dann alein vff hindersich bringen an vnns.
Vnd als in vilgedachtem spruch bj nach am ennd sladt, wir von Bernn sollend
die von Vnnderwalden fur fromm lieb eydgnoszen han, môgenl wir das wol gereden,
wan die von Vnnderwalden den bericht mit gegenwûrligem anhang vnd lùlrung
annemmen, dem nach komment vnd ailes sins innhalts vnferbrochenlich halllen, das
wir sy dannelhyn fur frumm lieb eidtgnossen halllint.
Es sôllent sich ouch die von Vnderwalden gemeinlich bekennen, das sy ane
aile rechtmessig vrsachen, wider aile pundt, wider jr eyd vnnd eer, nechstvergangnen
herbsl ein fromme herschafft Bernn mil gewalliger handt vberzogen habint.
Vnnd souil wytter das die funff ortl vnd ir mitlhafftenn vnuerschaidenlich die
banditen von Hasle, Inderlappen, bi jnen niemen dulden noch vffenlhalllen, sonders
one verzug verjagint, als die geschwornen pund das ouch vermogend.
Zum ffuufTzehenden, das baid parthyen by irem glouben bliblen so lang vnd
Ijnen der gefellig, vnnd dhein theil den andren nit darfon trengen noch triben, vnd
sollend bed parthyen vsserhalb diser arlickleu by alleu jren vogtthyen, herrligkeilen,
[landen, lûten, gebieten, fryheilen, gerechligkeiten, gewonheilen, allem harkomen
Ivnd gùlen loblichen brûchen, wie sy dan vor diser absagung vnd vindtschaftt mit
[einandren gehept, bliben, ane aller mengklichs sumniis, intrag vnd widerred: doch
Idas ein stall Sannit Galleu von wegen des closlers in jr statt vnd susl deren jrem
fanliggen von den vier orlen Zurich, Lutzem, Swilz vnd Glarus inn zimligkeit bedacht
|vnd jnen darin hehulffen werde.
Zum sechs zehenden, als dan sich die Thurgower och allerley besch werden
[zum hôchsten beclagend, vnd namlich vnnder andrem anzûchend, als Ôch ofiennlich
[ara tag ligt, wie sy biszhar mil jungen mullwilligen vôgtlen vnd ampllûten ver-
182 1529
secheii werind, ist vnnser der beiden sletten Ziiricli vnnd Bernn ernsllich wyll,
meinung vnnd gefallen das die biderben liidt im ThurgÔw fiirlerhin so es zù fâlenn
komrapl, mit golz fôrchtigen ersamenn gestandnen zûchtigen erbern vôgten vnd
araptlûteu fûrsechen, vnd ira sonderlieit an des jetzigen land vogts Jacoben Stockers
statt ein annderer landvogt angends von denen von Zug inn das Thurgôw gegeben,
deszglich vnnferzogenlicli Martj Werrnij sins arapls abgeselzt vnd ein anderer lant-
man an sin statt genommen werde : sôlichs sol och von den orten so am Thurgôw
theil habend, ziigesagt vnd in disera fryden verlybet heyszen vnnd sin, vnnd in dem
ubrigen jro der Thurgoweren artiklen vnnd beschwerden, das sy die andren ortt
vnnsz beyden stetten Zurich vnnd Bernn zù sagendt, vff nechsten tag an ailes
hindersich stellen oder vffzûchen mil vnsz zûsamen niderzesytzen vnnd jnen jre
beschwerden nach zymlichen billichen dingen ze mylteren vnd ze messingen, wie
man sich dann des miteinandren vereynigen wirlt.
Zûm sybenzechenden, das angentz vnszre piindt allenthalb einandren wie von
alterhâr gebriicht worden, mitsampt der verkomnûsz zu Stans vnnd diszem abge-
relten landsfryden geschworen vnd erniiwret werden sôllendt.
Vnnd ze beschlûsz der sach, sol hiemit disze vëcht, fyndtschafft, vnwyll,
irrung, widerwertikeyt, vnd was sich zwûschend dën vorgenanten beyden parthyen,
jren zù gewanten, helfferen vnnd bystenderen, in denen dheynen vszgescheyden nach
vor behaltten, erlouffen, ouch ob ettlich reden von gemeynden vnnd sonderbaren per-
sonen vszgangen vnnd volbracht worden werindt, es Ireffe stett, landlûdt, predi-
canten ald etlich sonder personen an, das den selbigen allen sôllichs verz3^gen, ver-
gâben vnnd noch gelaszen sin sôlle, also vnnd der gstaltt, das sy zù beyden
parthyen in stett vnd landen gegen vnd vndereinandren fryg, sicher, vngefacht vnge-
strafft vnnd vnangefochten , sôllicher vor ergangnen reden handlen vnnd wandlen
môgendt, vnnd das sy zù allen sydlen fûrhin in gûtter frûndischafft vnnd nach-
pùrschafft, als dann frommen eydtgnossen zethùnd gebùrtt, blyhen vnnd leben, vnnd
namlich soll dheyn eydtgnosz sich fur dën andren in sonderbarer parlt, secl oder rolt
vszzeychnen, vnd sonders dwederem theyll sôllichen handel dem andren in argem
oder bôszen niitt vffheben nach fûrziichen, dann diszer handel vnnd frundtschafft
keynem the}^ an sinen eeren vnnd glympff gentzlich vnnd gar dheynen schaden
oder nachteyl gebâren noch bringen soll in dheyn wysz nach wag.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1529. 2229. Le bourgmestre et le conseil de Bâle mandent à leurs bons amis de Mulhouse que, d'après
15 juin, les nouvelles qui leur parviennent, leurs alliés de Zurich auraient 1500 hommes campés à Cappel, et
qu'ils auraient été rejoints par 4000 Thurgauviens ; de son côté, sans avoir encore déclaré la guerre,
Berne a envoyé 6000 hommes à Lensbourg ; mais il incline à un accommodement; quant aux cinq can-
tons, ils ont 12000 hommes à Bator, et l'on prétend que les Valaisans leur enverront des renforts ; pour
les confédérés de Glaris, leurs troupes sont en campagne, mais c'est pour s'interposer entre les partis,
et, la veille au soir, il est arrivé à Bâle des députés de Strasbourg qui doivent offrir leurs bons offices
aux belligérants.
15 juin 1529.
1529 183
Denn froramen fursichtigenn ersamenn wysenn burgermeysler vnnd rail der
stall Mulhusen, vnsern in sonders gulten freunden, getreuwen liebenn eylgnossen
vnnd crisUichenn mitburgern.
Vnnser fninllich wyllig diensl vnnd was wir eeren vnnd guis vermogen zu vor.
From II fursichtig ersam wysz in sonders gûl frund, geiruwen lieben eytgnossenn
vnd cristenlichenn |! mitburger, vnns sindt vff hul dalum geschrifTlen zu kommen,
anzeugende wy uwer vnd vnser Ireuw lieb eytgnossenn vnnd crisllichenn milburger
von Zurich, fur sich selb xv ^ slarck , zu Kappel im veld lygen ; denen sindl dy
Turgouwer mil iiij ** zu zogen ; desz glichen sindt uwer vnnd vnnser trew lieb
eylgnossen vnnd crisiliche mit burger von Bern mit dem baner. vj ^ slarck aucb
vszzogen, vnnd ligen noch zu Lentzburg vfï jerem ertrich, habenn ouch noch nit
abgeseil, sonder verharren vff ein rachtung ; so lygen dy v ortt vff dy xij ^ slarck
zu Bar, vnnd isl dy sag das dy Wallyser innen ouch zu ziehen, doch mogen wirs
noch nit eygentlich wyszenn ; wyler so sind uwer vnnd vnnser Irew lieb eytgnoszen
von Glarus mit jerem baner auch ins veld vff ein sondren plalz, alleinig (?) gûllich
drunder zehandlen zogenn ; es sind auch vnnser lieb nochburen vnnd gûl frund von
Straszburg vff nehl oben ankomen, in wyllen vnnd meynung zu beyden heren ins
veld guUlich drunder ze handlen zeritten, dy haben wir von wegen des wassers
hut enthalten, aber morn frieg verryten werdeu ; dis haben wir uch ailes, domil jr
als vyl aïs wir wyssen, nit wellen bergen.
Datum denn xv'^" junij etc. xxviiij.
Slalthaller des burgermeyslertumbs vnnd der ratl
der statt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mnlhonse.)
2230. En rappelant au bourgmestre et au conseil de Mulhouse Talliance que le roi de Hongrie et 1529.
de Bohême a conclue avec les cinq cantons de Luceme, éPUri, de Schmtz, d'Unterwald et de Zug et 15 juin.
sur laquelle il s'est expliqué dans une lettre adressée à la plus récente diète de Bade, les commissaires
de Sa M. réunis à Waldshut, considérant la mise sur pied et le départ de quelques habitants de Mul-
house comme une rébellion à V égard du stisdit traité, demandent à la ville de se justifier.
Waldshut, 15 juin, entre 4 et 5 heures du soir 1529.
Den ersamen wysen burgerraeister vnd rail zô Mulhusen, vnsern lieben vnd
gulen frunden.
^B Vnnsern grusz zuuor.
^B Ersamen vnd wisen lieben || vnd gulen frùndt, demnach kon. m' zu Hungem ||
^H^d Boheim etc., vnser gnedigister herr, gemeinen eidgnoszen des nechst gehaltnen
^^tags zù Baden ein schryben vberschickl, vnder anderm inhaltend wie vnd vss
[was] vrsachen jr m' mit den funff ortern Lutzern, Vre, Schwitz, Vnderwalde vnd Zug
verein komen, mit mer anhangs on noll zu melden, werden wir berichl wie jr
il ellichen der eweren anzeigter verein zuwider ausgezogen vnd enbor sein sollen :
80 wir aber waz euch zu sollichem vszug vnd ewer enborung verursachl oder
184 1529
bewegt liabe, nil wiszen mogen, ist an slalt liocLgemeller kon. m' vnser ernsllich
beger, jr wellen wyler enborung vnd vffrur zuuerhiieten, vns ewers vszziehens,
enborung vnd vorhabens vrsachung, oder durch wen jr darzu bewegt, eylenlz vnd
zum fûrderlichisten berichten, vns der gebur nach wiszen hierunder zùhallen, wellen
wir vns entlich zu euch versehenn.
Datura Waldshut, in eyll, den fûnffzehenden lag junij, zwusclien vier vnd funff
vren nach railtag, anno etc. 29.
Kon'" m' zu Hungern vnd Boheim etc. comissarien
vnd râlt zu Waldshut versamelt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
Mulhouse avait envoyé son contingent dès le 7 juin; il revint dans ses foyers au bout de quinze
jours, le lundi avant la saint-Pierre et saint-Paul (28 juin). Les archives possèdent le contrôle de
cette troupe, qui comprenait
1
capitaine
[Bastian Hesser)
1
lieutenant (Jacob Weber)
1
enseigne
(Michel Thiser)
1
adjudant
-enseigne (vorfenrich)
19
hommes
de la tribu des tailleurs
8
>
» des boulangers
9
» des cordonniers
18
» des vignerons
19
> des maréchaux
19
> des laboureurs
2
du village dlllzach.
2
tambour
hommes.
et fifre
100
L'état-major comprenait, en sus des officiers, deux sergents, un greffier, un piéton comme cour-
rier, et un conducteur des équipages. Le capitaine recevait, pour lui et son page, une solde qua-
druple ; les autres officiers et les sergents une solde double, et le greffier touchait une haute paie
de 5 florins. Parmi les membres de la tribu des cordonniers se trouvait Martin Kulm
1529. 2231. JRécès de la diète des cantons confédérés réunis à Bade, le vendredi après la sainte-Madeleine
23 juillet. 1529, pour Vexécution de la paix provinciale. — Les deux villes de Zurich et de Berne avec leurs
alliés, d'une part, les cinq cantons catholiques, de l'autre, déclarèrent vouloir se conformer fidèlement au
traité, tel qu'il avait été sceUé; mais les députés protestants se plaignirent que certains de leurs adver-
saires eussent rendu un décret contre ceux de leurs ressortissants, qui accepteraient dorénavant des
pensions des princes étrangers, ou qui feraient profession du culte protestant : c'était une infraction au
traité, dont le premier article porte qu'on ne pourra poursuivre personne pour le fait de sa religion,
et les députés avaient reçu de leurs commettants l'ordre de ne pas s'engager plus avant, tant que cette
défense n'aura pas été levée. — Les envoyés catlioliques répondirent que, d'une part, le traité stipulait,
pour chaque partie, la faculté de maintenir la religion qui lui plaisait, sans pour ce chef être inquiétée
par ses adversaires, de Vautre, qu'il maintenait aux uns et aux autres les droits de juridiction et de
supériorité qui leur compétaient : rien ne serait donc plus injuste que de contester à leurs commettants
la faculté d'ordonner et de défendre; car ce serait une atteinte à la paix provinciale et aux franchises
qu'ils tiennent des empereurs et des rois des Romains. — Les députés des deux villes répliquèrent
1529 i85
que leurs commettants ne songeaient nuUetnent à enfreindre la paix provinciale, ou à entreprendre $ur
les droits des cantons catholiques, mais qu'ils se plaignaient de leur extrême rigueur à Vigard de»
dissidents ; que, pour leur part, Us se gardaient de punir dans leur corps et dans leur honneur les catho-
liques qui se trouvent encore chez eux, et qu'ils attendent que la grâce opère également en eux. Toutefois
ils reconnaissent que si, chez les cantons catholiques, il se trouvait des gens qui voulussent prêcher la
réforme, appeUer des ministres, supprimer les ornements religieux et abolir la messe, les cantons protes-
tants seraient mai fondés à empêcher leurs confédérés catholiques de punir les zélateurs. — Lii-de^ta
les arbitres prièrent les envoyés des cinq cantons de rapporter à leurs commettants les points discutés,
et de leur demander de faire quelques concessions; mais ils refusèrent de leur écrire, en protestant qu'il
n'y aurait pas moyen de les faire revenir sur une résolution si conforme à leur droit; mais ils espéraient
que si on ne le leur contestait point, ils useraient de mansuétude envers les contrevenants. Puis il» »e
plaignirent à leur tour des propos qui se tenaient aux environs de Zurich, où Von prétendait que le
traité conclu entre les cinq cantons et îe roi de Hongrie serait exécuté quand même, et que si la victoire
les favorisait, les catholiques pousseraient leurs violences jusqu'à mutiler les jeunes garçons et les petites
filles. — Pour avancer la négociation, on députa à Zurich pour chercher de plus amples iristructions :
là on obtint Vassurance que si leurs adversaires usaient avec discrétion de leur décret contre les protes-
tants, les co-bourgeois chrétiens retireraient les observations auxquelles il avait donné lieu. — Quant au
traité conclu avec le roi Ferdinand, les envoyés catholiques ne nièrent pas qu'ils avaient à en produire
Vinstrument; seulement comme Us ne savaient pas que cette diète s'en occuperait, ils n'avaient pas
d^ordres de leurs commettants; mais ils leur en parleront à leur retour. — Bestait la question des
frais que les cinq cantons devaient rembourser à leurs adversaires, d'après les comptes apurés par les
arbitres: les députés catholiques demandèrent à ceux-ci de tenir compte, dans le règlement, des circons.
tances qui avaient donné lieu à la guerre. Mais les députés de Zurich et de Berne réclamèrent Vexé-
cution stricte de cet article: les frais montaient à 80000 florins; tout au plus pour faire preuve de
bon vouloir, les cantons protestants en rabattraient-ils un quart. Tout bien pesé, les arbitres mirent
à la charge de chacun des cinq cantons de Luceme, d'Uri, de Schvntz, d'UnterwaJd et de Zug la
somme de 500 couronnes. — A la prière des arbitres, les députés de cltaque partie admirent le récès
ad référendum.
Amtliche Sammlung der âlteren eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b. pp.
298—302.
2232. Instructions données à Sébastien Hesser, chargé de représenter la viUe de Mulhouse à la diète 1529.
des alliés de la co-bourgeoisie chrétienne, Zurich, Berne, Baie, Saint- Gall, Mulhouse et Bienne, convoquée avant
à Bade pour le dimanche après Vassomption (22 août) 1529. — Sur l'article I" de la paix prorinciale 22 août.
projetée, portant que, tout en promettant de n'en pas faire usage, les confédérés de Schmtz se réservent
la faculté d'interdire le culte des six villes dans leur territoire, attendu que le traité stipule pour chaque
partie la plénitude de ses supériorité, juridiction, haute et basse justice, Venvoyé de Mulhouse remon-
trera les inconvénients qui pourraient résulter, pour la paix, de cette concession, si jamais, comme t7 est
à craindre, les gens de Schwitz s'arisaient de faire valoir leur droit. — QuarU au remboursement des
frais, quoique les ressources de la viUe soient bien restreintes et qu'elle ait eu de grandes dépenses à
supporter, elle est prête à en faire le sacrifice ; car eUe tient plus au rétablissement de la paix qu'au
recouvrement de ses avances. — A Varticle XI concertuint la saisie des cens et rentes, la viUe n'a rien
à objecter : ni dans la confédération ni ailleurs, U ne lui a jamais été rien retenu ; mais Venvoyé ne
laissera pas ignorer qu'on la menace journellement de lui retirer la faculté de vendre et d'acJieter au-
ddiors, de poursuivre le paiement des rentes affectées autrefois à des messes et à des anniversaires, et
IQ priera qu'on y ait égard dans le traité. — Il fera aussi part de la réclamation de Georges de Ferrette,
et ^informera à Baie des mesures qu'on prend à Végard des couvents.
Sans date.
Y. «4
186 1529
Instruction Bastian Hesser beuolhen vfF dem tag gen Baden in Ergouw, von
den vj stetten Zurich, Bern, Basel, Sannt Gallen, Mulhusen vnd Byel angesetzt vff
sonnlag nach assumptionis Marie anno xxix°.
Als vff nechstgehallenem tag zu Baden die arlickel des nechstvffgerichten landt-
fridens mit den v orten Lucern, Vre, Swylz, Vnderwald vnd Zug zu declariern
furhanden genomen, ist also geradtschlagt :
Des erslen artickels halb den glouben belreffende, da angezogen wie vnnser
lieben eidtgnossen von Swytz verbotten, vnd darzu gesworen, des gloubens der vj
stetten vnd jrer mituerwandten in jrer oberkeiten nit mercken zelassen oder dauon
zureden, wie der abscheid das wither anzeigt : des tragen mine berren sunder mis-
fallen, konnen nit gedenncken das solich verbieten christenlich sye, mochlen wal
lyden jre eidtgnossen von Swytz hetlen den fryden vnd die billicheit an dem ort
basz bedacht : diewil aber der vffgericht fryden zugibt das yedes leil by siner ober-
keit, herlicheit, hohen vnd nydern gebotten vnd verbotten bliben sol wie von
alterhar, als ouch die botten von Swytz anzogen : so mocht man achten der fryde
were mit solichem versweren nit verbrochen, soferr das verbieten wider die vj stett
vnd jre verwandlen nit gebrucht, vnd diewil denn die botten von Swytz sicb einer
fruntlichen gutigen antwort hôren lassen, das man deszhalb jren herren welle ver-
truwen vnd heymsetzen, so wellen sy sich vnuerwiszlich halten vnd geburlich : so
wil min herren beduncken derselb erst artickel sye wal nachzelassen, doch nach
gefallen der obern vnd merern : minen herren wil aber hieby gefallen zu merer
fruntlicheit, das den schydluten yetz wurde angehennckt das sy zum aller frunt-
lichsten hetten mit den botten von Switz geredt vnnd sy fruntlich gebetten an jre
herren heimzubringen, das sy sich des angezognen verbietten vnd verswerens halb
wolten zimlich vnd geburlich halten, wie man jnen als byderben eidtgnossen vnd
christen luten wal vertrûwte : das mochl fryde vnd einigkeit pflanntzen etc.
Des costens halber wie der von schidlwten vszgesprochen , wellen mine herren
gern annemen, denn wiewal sy als ein arme statt mercklichen costen erlilten, so
ist jnen doch nit am gelt, sunder vil mer am fryden gelegen, des sy ouch von
hertzen begert vnd dem almechtigen darumb lob vnd dannck sagen, in hoffnung
den andern v stetten werde solichs ouch gefellig sin, zu deren walgefallen sy ouch
jr meynung stellen.
Des ellfften artickels halb, die hefft uber zinsz, rennt, gulten, etc. betreffende,
lond min herren fur gefeUig gescheen, dann sy das ouch wenig antrifft, vorab in
der eidtgnosschafft ist jnen noch nutzit verhefft noch verbotten, wie ouch vssert-
halb der eidtgnosschafft jnen mit der tat noch nutzit benommen : jr yetziger bott
sol aber anziehen das jnen teglich warnung vnd treuwort zukommen, wie man jnen
den veylen merckt welle abschlahen, ouch zinsz vnd gult zu messen vnd jarzitten
etc. beschickt, welle verbietten, wiewal es noch mit der tat nit gescheen : ob dauon
etwas geredt, sol miner herren bott anziehen vnd bitten das man sy hierinn ouch
bedenncken welle, vnnd so man ratlig wurd etwahyn zuschriben, das denn miner
herren nit vergessen, sunder s}'^ darinn ouch benamset werden.
1529 187
Hie isl anzuzeigen die forderung Georgen von Pfirl, von dem sol man ouch zu
Basel fragen, sunderlich wie sy es mil den closlern halten etc.
Hinate en papier de la main du greffier Gamsharst (ÂrchiTes de Malhoase.)
22â3. Bécès de la diète convoquée à Bade, la veiBe de la saint-Barth&emy 1529, entre Us atUés de 1529.
la co-bourgeoisie chrétienne , Zurich, Berne, Baie, Saint-GaS, Mulhouse et Bienne, pour dâibérer sur 23 août
l'exécution de la paix provinciaie. — L'article I" portant que md ne devra mûre ou porter de la home
à autrui en raison de sa religion, ne peut avoir qu'une signification, à savoir que les partisans de la
réforvte ne pourront pas être inquiétés ou contraints de suivre un culte que leur conscience réprouve:
U est convenu qu'il sera maintenu envers et contre tous, d^autant pius qu'il intéresse la gloire et la
vérité de Dieu. En conséquence les députés de Zurich ouvrirent Favis, aux termes de leurs instruction»,
que c'était le pretnier de leurs devoirs de protéger les ressortissants protestants des cinq cantons catho-
liques; ceux de Saint-Gall partageaient ce sentiment; mais les envoyés des autres viBes firent observer
que, vu le mauvais vouloir des cinq cantons quant an paiement des frais, U valait mieux faire mine de
f exiger absolument, dans Vespoir que, pour s'en dispenser, Us accorderaient la liberté reUgieuse aux
protestants, d'autant plus qu'en agissant ainsi, on aurait la dtance de mettre les arbitres de son côté.
— Conmie moyen de contrainte, les envoyés devront se présenter à la prochaine diète, avec le wumdat
formel de refuser aux cinq cantons la faculté de se procurer des denrées. Mais comtne pour éviter la
famine, ces derniers pourraient ne pas reculer devant Vemploi de la force, U faudrait de son côté se
tenir prêt à combattre. — Si au contraire les cinq cantons se montrent disposés à payer les frais, on
n^aura pas Pair d'y tenir, et Von insinuera qu'on met au-dessus de tout VexécuHon de Tartide I".
Mais si leurs adversaires insistaient, on n^ accepterait le pmement qt^avec la réserve que les autres
conditions, qui intéressent la vérité de Dieu, seront également exécutées. — Four ce qui est de Mumer,
que Lucerne tétait engagé à traduire en justice, et qui ne Va pas été, Zurich et Berne s'en prendront
à Lucerne et porteront plainte devant les arbitres sur f inexécution de cette dtMse. — Quant à la paix
conclue entre Ven\pereur d le roi de France, et qui, dit-on, passe les confédérés sous silence, comme on
ne sait rien de positif, on n'en parlera qu'à la prochaine diète. — Les dqtutés rendront compte à leurs
commettants des bruits qu'on a fait courir à Sokure, sur la prise de Memmingen et sur la mort de
Zunngli, qui aurait été écarteU à Zurich. — On remet aussi jusqv^à la prochaine diète, pour tf entretenir
des insultes dont les gens de HUsUdrch ont été Fobjet à la dernière saint-Laurent, des armements qui
se font dans VAlgau, et qui ^inspirent aucune crainte pour le moment, puisqu'on peut toujours, comme
moyen de contrainte, couper les vivres. Cependant les co-bourgeois chrétiens de Constance ayant signalé
l'expédition qui se prépare dans VAlgau comme pouvant les menacer à leur tour, et proposant de leur
venir en aide, on prend cette démarche en considération. — Relativement aux cens et aux rentes appar-
tenant aux anciens étabUuements rdigieux et que la régence ^Ensishem faU saisir, il est à craiftdre
qviéHe rC étende cette mesure aux revenus des particuliers ; pour tout prévenir, certaitts envoyés propoêoient
d'user de réciprocité; mais on tomba d'accord de recourir plutôt à la force, sauf à attendre V arrangement
des difficultés pendantes avec les cinq cantons; mais avant tout, U faut mettre la régence en demeure
de lever la saisie. — Dans la précision d'une guerre combinée peut-être entre les cinq cantons et
r Autriche, on recouimande à Zurich, à Baie et à Constance de préparer quelques prqjets d'attaque
jusqu'à la prochaine diète. — Sur le rapport qui leur est fait des persécutions dont leurs corHigionnaire»
sont f objet de la part de leurs alliés de Bottweil, et qui donneraient lieu peut-être à leurs com$nettatU$
d'intervenir, les envoyés se bornent à en faire mention dans leur récès.
Amtliche Sammltmg der âlteren eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b. pp.
332-40.
188 1529
1529. 2234. Instructions données au conseiller Sébastien Hesser, de Mulhouse, député à la diète qui se
avant réunira à Bade, le lundi avant la nativité 1529. — Sur Varticle premier de la paix provinciale relatif
6 sept, à la foi, il adhérera aux termes du réces de la dernière diète des co-bourgeois chrétiens à Bade, comme
très propres à consolider la paix et l'union. La ville se range aussi à Tavis exprimé précédemment au
sujet des frais : s'il convient de couper les vivres au^ cinq oantons, on fera pour le mieux, sauf au
député à parler comme il lui a été prescrit d'abord. Quant à Murner, il parait préférable à la ville de
remettre son jugement à des arbitres ; et pour ce qui est de la saisie des cens et rentes, le député prendra
garde à la réponse de la régence d'Ensisheim à la ville de Bâte, et reprendra les points qui lui ont
été prescrits par les premières instructions.
Sans date.
Instruction Bastian Hesser, burger vnd des rats zu Mulhusen, bevolhen vffden
tag zu Baden in Ergow, mentags vor naiiuitatis Marie anno etc. xxix° gehalten.
Zum ersten artickel des gloubens halb, sind min herren vast der meynung wie
vff nechstuerganngen burgertag zu Baden gehôrt, vnnd lossen jnen yetz ouch vast
wal gefallen, wie nechst wither dauon geredt noch Iwth desselben abscheids, damit
man desterbasz zu einigkeit vnd zu bestand des vffgerichten frydens mit den
V ortten koramen môcht, das zu den nachuolgenden arlickeln vnnd hanndlungen
wal dienen wurd.
Darumb man ouch wal lyden mag vfF den andern artickel des costenhalb,
zuhanndlen wie der nechst abscheid vermag: wil denn den stetten als den wisern
gefallen nit abschlahen der profannd zu hanndlen, laszt man ouch gescheen : sunst
hat man des costen halb dauon geredt wie in nester instruction verlibt ist.
Item, des Murners halb gibt man beden stetten zubedenncken, vnnd wer wol
gut das solich vrteil von schydluten môcht erlangt werden.
Der hefften halb, sol man hôren was vnsern eidtgnossen vnd christenlichen
mitbûrgern von Basel vom régiment zu Ensiszhein in antwort gefallen, zu dem sol
vnnser bott horen die ratschleg der dryer stetten, vnnd alszdenn ouch darzu reden
wie in der vorigen instruction ouch beuolhen ist etc.
Minute en papier de la main du greffier Oswald Gamsharst, (Archives de Mulhouse.)
1529. 2235. Bécès de la diète des six villes de Zurich, de Berne, de Baie, de Saint-Gall, de Mulhouse et
5 sept, de Bienne réunies à Bade, le dimanche après la sainte-Vérène 1529. — Les députés de Baie rendent
compte de la suite des démarches faites par leurs commettants auprès de la régence d'Ensisheim, au
sujet des rentes et cens appartenant aux maisons religieuses: une lettre de la régence offre à la viUe
de lui laisser poursuivre la rentrée des revenue des couvents fondés par elle et appartenant à des reli-
gieux qui ont adopté la réforme; mais quant aux établissements dont les habitants ont quitté la ville
avec leurs titres, la régence ne pourra la laisser jouir de leurs revenue que si on la garantit contre
tout recours de la part des titulaires des rentes : toutefois si cela ne convient pas à la ville, la régence
offre de porter le différend devant la chambre impériale, ou devant la ligue de Souabe, sinon devant
des arbitres nommés en commun. Mais la ville se prévalant de sa qualité d''avoué et sur les franchises
de sa prévôté, à laquelle ressortissent tous ses habitants et les terres qui leur appartiennent, a demandé
à la régence de renvoyer à son tribunal tous cetix qui se trouveraient lésés par la rentrée des revenus
de ses maisons religieuses, faute par eux de saisir des arbitres de l'affaire : cette question sera discutée le
lundi après la saint-Félix et sainte-Bégule (13 septembre), et peut-être trouvera-t-on oecassion de rompre
1529 189
la funeste union héréditaire avec la maison éP Autriche. Sur cet exposé, la diète, tout en regrettant que
ses difficultés actuelles avec les cinq cantons t empêchent éPagir, approuve la conduite de Bâte, et l'engage
à j/ persévérer. — Les cinq cantons persistant à demander qu'on les exempte des frais et qu^on le$
laisse s'approvisionner de vivres, il ne reste aux co-bourgeois chrétiens qt^à se préparer à repousser U$
attaques qu'on prévoit et à se soutenir mutuellement, sans se laisser détourner par les arbitres qui ne
manqueront pas d'intervenir.
Amtliche Sammlang der âltern eidgenossischen Âbschiede. Tome IV, I, b. pp.
352-54.
2236. Instructions de l'envoyé de Mulhouse près de la diète convoquée à Bade , le lundi après la 1529.
sainte- Vérène 1529. — Ses commettants n'ont rien à redire à ce que la diète prenne eonnaissamee du avant
projet de traité avec le Valais: s'tZ renfermait des clauses contraires à Pacte de confédération ou à la 6 sept
paix générale récemment établie, le député ^entendra avec les représentants des cinq viUes pour qu'il y
soit remédié. — Sur la question de Tindemràté à payer par les cantons catholiques, MM. de MuOtotue
répètent qu'ils tiennent moitts à être remboursés de leur dépense, qiià consolider la paix : si cela convient
à leurs alliés, Us renonceraient volontiers à leur part, pourvu que la paix soit observée pour le reste.
Ils ne voudraient pas se séparer des autres villes stir la question des approvisionnements; tnais sur le
territoire de Mtiihouse, ces mesuras ne sauraient leur convenir. — Quant à la demande des Français^
ils y donnent leur aveu, à condition que les paiements se fassent selon qu'il est prescrit ; cependant sur
ce point on se rangera à Pavis de la majorité. — Enfin s'U était question des mesures à prendre, en
cas d'hostilité, pour se soutenir mutuellement, le député priera les confédérés d'avoir égard aux dangers
auxquels Mulhouse est partictdierement exposé et de Pavoir en bonne recommandation.
iDstniction vff den abscheid gehaltens lags zu Baden im Ergow, geleislet vff
mentag nach Verene anno etc. xxix".
Ersllich des Wallisser pundls halber, lond jnen min herren gefallen das derselb
pundtbriefe vfif yetzigem tag gehort werde : wirt denn dar jnn etwas befunden das
wider gemeine pundt oder wider nechstuffgerichten lanndtfriden sin môcht, sol miner
herren boit mit andern der v stetten botten darwider zureden gwalt baben.
Des costenns halb, ist miner herren meynung wieuor zutagen gehort : das jnen
nit so hoch am gelt als am fryden gelegen, vnd sofern es andern ouch gefellig, wil
man den costen gern nachlassen, doch das der fryde sunst in andern arlickehi
gehalten werde. Abschlahung der profannd halb, kan man sich von den andern
stetten nit sundern, aber in vnnser oberkeit ist es minen herren nit gelegen etc.
Des Frantzosen begeren halb, wil minen herren gefallen das die bezalungen
jgescheen nach lut den verschribungen, doch setzt man das den merern heym etc.
Item zum letsten ob dauon wil geredt werden, ob sich etwas zutrug , weUcher
jstalt vnd wer dem andern zuziehen soit, zu schirmen vnd redlen, da sol vnnser
)tl anzeigen vnd bitten zubedenncken wa wir gelegen vnnd vnns in tmwen zube-
[denncken, als vnnser hochst vertruwen zu jnen stand. '
Minute en papier de la main du greffier Gamiiharst (Archives de Mulhouse.)
490 1529
1529. 2237. Bécès de la diète des cantons confédérés convoqués à Bade, le lundi après la sainte-Vérène
6 sept. 1529. — Sommés par les arbitres de faire connaître les résolutions de leurs commettants sur le récès
de la diète du 23 juillet précédent, les envoyés de Zurich et de Berne, au nom de leurs alliés, commen-
cèrent par mettre les cinq cantons catJioliques en denieure de produire le traité conclu par eux avec les
Vaiaisans, pour qu'on puisse en prendre connaissance. Leurs adversaires répondirent qu'ils ne Tavaient
pas apporté, et qu'on ne pourrait pas le faire venir si vite, que leurs commettants ne s'attendaient pas
à tant d'insistance. Sur ce, les arbitres ordonnèrent que Tacte en question sera présenté à la prochaine
diète, et, comvie les six villes alliées offraient de communiquer à leurs confédérés les traités de co-bour-
geoisie chrétienne, ils décidèrent qu'il en serait donné lecture à la même occasion. — Sur les frais que
Berne réclamait d'Unterwald, les arbitres condamnèrent ce dernier canton à payer en deux termes 3000
couronnes au soleil. Les députés de Zurich et de Berne s'' empressèrent de déclarer que si leurs adver-
saires Rengageaient à se conformer à la paix provinciale sur tous les autres points, leurs commettants
se contenteraient de ce modique dédomnmgement. Mais les envoyés des cantons catholiques les faisant
souvenir de l'antique alliance qui les avait si longtemps unis, des bonnes et des mauvaises fortunes
qu'ils avaient courues ensemble à l'étranger, prièrent les six villes de les décharger de ce paiement dans
l'intérêt de leur union future, en promettant qu'on leur revaudrait cela d'tine autre manière. Mais les
députés protestants refusèrent net, et, malgré tous leurs efforts, il fut impossible aux arbitres de faire
accepter un accommodement. — Les députés des six villes déclarèrent que leurs commettants interdiraient
tout commerce avec leurs adversaires, en prenant les arbitres à témoin qu'ils ne deinanderaient pas
mieux que d'exécuter les conditions de la paix, pour que, s'il survenait d'autres complications, les cantons
neutres leur prêtassent aide et conseil. De leur côté les députés catholiques offrirent d'en référer à leurs
commettants, et rappelèrent aux arbitres que les cantons neutres leur devraient aussi leur assistance.
Mais les premiers persistèrent à dire qu'à partir de ce jour, on couperait les vivres aux cinq cantons,
et, devant l'attitude des deux parties, les arbitres n'eurent d'autre ressource que de renvoyer cette question
à une nouvelle diète convoquée pour le mercredi après la saint-Matthieu (22 septembre) ; de plus il fut
décidé que les députés présents de Glaris, d'AppemeU et des Grrisons se rendraient à Zurich, ceux de
Fribourg et de Soleure à Berne, pour empêcher ces deux villes d'en venir aux extrémités dont elles
menaçaient leurs adversaires. Enfin quant à la question des frais, les députés de Berne et d'Untenoaid
reporteront à leurs cotmnettants la sentence rendue par les arbitres, pour savoir s'ils l'acceptent ou non.
Les députés de Zurich et de Berne demandèrent encore
à ceux de Luceme, si leurs commettants étaient en mesure de produire Murner en justice. Ces derniers
ayant répondu qxie Murner Rétait soustrait par la fuite aux poursuites dont il était menacé, les pre-
miers prièrent les arbitres de s'assurer si leurs adversaires n'avaient point contrevenu à la paix. Ils
reconnurent que non: les députés des deux villes les sotnmèrent alors de leur dUivrer un acte qui leur
permît de saisir le fugitif partout oii on le pourrait trouver. — A cette diète comparut l'ambassadeur
de François I", qui fit part aux confédérés du traité conclu par son maître avec l'empereur Charles-
Quint et où ils étaient compris, et leur annonça qu'ils seraient sous peu payés de leurs créances sur la
France.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1 , b, pp.
354-60.
1529. 2238. Bécès de la diète des six viUes ternie à Bade, le jour de la saint-Matthieu 1529. — Les confé-
21 sept dérés de Baie rapportent 1° que, pendant leurs dernières conférences avec les députés des cinq cantons à
Bade, dans le Frickthal, un sous-bailli, ayant réuni ses ressortissants, leur demanda s'ils se rendraient à
un appel qui leur viendrait desdits cantons ; 2" que, la semaine passée, Vavoyer Hugues de Luceme doit
s'être rendu secrètement à Ensisheim. Sans rien comprendre à ces intrigues, qu'il y aura sam doute
moyen de rattacher à la saisie des cens et rentes, et qui exigeront tôt ou tard le recours à la force, la
diète recommande particulièrement à Bâle et à Mulhouse de s'informer de la suite de cette affaire. —
Quoique la régence d'Ensisheim ait fait d'abord une réponse satisfaisante à Bâle, au sujet de la saisie
1529 — 1530 191
des cens et rentes, les dernières difficultés des six viOes avec leurs confédérés et les démarches de quelques
chanoines de Bâk ont modifii ses dispositions: les députés en feront part à leur* eommettmtt ti kê
mettront en demeure de prendre une résolution aussi prompte qu'énergique, ajim tPobVger la régence à
s'expliquer. — La paix étant assurée avec les cinq cantons, lors de la prochaine diite on traitera de
la question de savoir si et comment on renouvellerait le serment à l'alliance: les députés seraient tPavis
de profiter de Voccasion pour donner lecture de la paix provinciale aux communes, et pour leur rappder
à quelle occasion eUe avait été conclue, les maux qu'elle avait prévenus et les conséquences qui résul-
teraient de soti infraction.
Âmtliche Sammlang der âltem eidgenossischen Âbschiede. Tome FV, 1, b. pp.
370-71.
2239. Extrait du récès de la diète de la confédération tenue à Bade, le mercredi après la saint- 1529.
Matthieu 1529. — Mis en demeure de communiquer à la diète la réponse de leurs commettants sur 22 sept
les questions ajournées à la dernière diète du 5 septembre, les députés des cinq cantons dêdarent que,
dans Vintérit de Vunion, ils offrent de payer entre les mains des arbitres, à des termes qui seront fixés
ultiriemnment, les frais mis à leur charge, à la condition expresse que tous les autres articles de la
paix provinciale seront fidèlement exécutés, qu'on rendrait à leur commerce toute sa liberté, qu'ils
recouvreraient leurs droits à l'administration des bailliages communs et qu'on en rendrait compte
annueOement comme par le passé. — Les envoyés des six villes prennent acte de cette déclaration, en
faisant remarquer qu'il restait encore des difficultés au sujet de Varticle I" concernant la foi ; mais
comme les cantons catholiques avaient déclaré précédemment qt^on devait s'en rapporter à eux pour la
loyale exécution de cet article, ils se bornent à leur rappeler cet engagement, et déclarent que s'ils se
soumettent de même à leurs autres obligations, les six villes les laisseront s'approvisionner et vendre
chez elles comme par le passé, sauf à retirer cette autorisation à la première infraction de la paix
, provinciale, et, quant aux frais, les députés en réclament le paiement immédiat. — Les arbitres tombent
ïéPaccord pour fixer à la saint-Jean prodie venante le paiement des frais, et stipulent que, d'ici là, les
[cinq cantons auront toute liberté de vendre et d^ acheter chez les villes protestantes, ce à quoi les députés
Vaccèdent On donne lecture du traité avec le Valais et du traité de co-bourgeoisie
[ihrétienne, qui ne donnent Keu à aucune observation: sous V offre de délivrer copie du dernier, les
ttés des six villes demandent copie du premier: les envoyés des cinq cantons n'y étant pas autorisés,
Ten référeront à leurs commettants. — Enfin comme la paix promnciale stipule que, dans les bailliages
communs, on fera voter chaque paroisse sur le culte qu'elle entend adopter, et que chacun recouvrera ce
qui lui appartient, il est stipulé que les cantons qui y ont part, n'enverront pas de députation qui puisse
influer sur le vote, et que les abbés et les prélats expulsés reprendront possession de leurs établissements :
de plus on convient Raviser à la prochaine diète sur les mesures à prendre pour mettre fin aux insultes
auxquelles la différence des cultes donnait lieu, et qui ont tant contribuer à semer la discorde au sein
de la confédération.^
Âmtliche Sammlang der âltem eidgenossischen Âbschiede. Tome FV, 1, b, i^. 370-74.
2240. Bécès de la diète des co-bourgeois chrétiens convoqués à Zurich, le lundi après les Bois 1530. 1530.
— Les confédérés de Zurich ayant exposé les dangers qui, à Vinstigation des pape, empereur, rois et 30 janvier.
princes, menacent les villes tant de la confédération que du dehors, qui font profession de la parole de
Dieu — depuis plusieurs années l'empereur et le roi Ferdinand complotent de subjuguer la confédé-
ration et les villes impériales, et, ce qui est plus grave, les cinq cantons ayant fait demander à Charles-
1 Canformément au dernier article de ce récès, les treize cantons lancèrent, la veille de la sainf-Gall
[(15 octobre) 1529, un mandement qui défendait à tous leurs ressortissants de s'injurier poar cause de religion : aux
^archives de Mulhouse, un exemplaire imprimé en forme de placard est joint au dossier.
192 1529
Quint, s'ils pourraient compter sur son appui, attendu que leur intention n'était pas d'observer la paix
provinciale, il doit leur avoir répondu qu'il ne les abandonnerait pas, et qu'il ferait son possible pour
rétablir la papauté et Véglise romaine sur Vancien pied — la diète ordonne qu'on se munisse d'' artillerie,
de munitions de guerre, d^armures et de chaussures, de manière à être prêt à repousser l'ennemi qui les
attaquerait. — Les députés proposeront à leurs commettants de mettre les cinq cantons en demeure de
jurer les alliances et la paix provinciale. — A la prochaine diète de Bade, ils seront munis de pouvoirs
pour demander des explications aux cinq cantons sur leur attitude, et notamment sur la conduite qu'ils
tiendraient à Tégard des six villes, si Tempereur ou tout autre prince menaçait d^opprimer Vune ou
Vautre et d'attenter à leur foi. — Les six villes surveilleront tout particulièrement les espions qui, depuis
quelque temps, se répandent chez elles, pour procéder contre eux comme il sera juste et opportun : ne
seront pas considérés comme espions les messagers à pied ou à cheval, décorés d'insignes, d'écussons ou
de couleurs distinctives, à moins toutefois qu'ils ne se rendent suspects eu^-mêmes. — Les députés entre-
tiendront leurs commettants des anabaptistes, dont les erreurs compromettent la propagation de la vraie
foi: ils leur demanderont sHl n^y aurait pas lieu de réprimer leurs écarts par des mesures communes
au lieu des décrets rendus par chaque seigneurie en particulier. — Les confédérés de Bottweil ayant
banni de leur ville les partisans de la réforme et ayant dédaigné les représentations des six villes, on
saisira la prochaine diète de cette question, pour quHl soit fait droit aux justes plaintes des expulsés.
— Les représentants de Zurich ayant fait part à la diète des persécutions dont les protestants sont
Vàbjet dans les bailliages communs, elle leur recommande de faire constater toutes les infractions du
traité, et de les porter à la connaissance des cinq cantons, pour qu'ils s'en expliquent; de plus les députés
reporteront l'affaire à leurs commettants, pour pouvoir conclure à la prochaine diète. — Quant à la
saisie réciproque des revenus des maisons religieuses, cette question est renvoyée à la prochaine diète, où,
Von saura mieux ce qu'il y a à faire. — On recommande de se munir de sel, dont il y aurait une
grande pénurie, si la guerre éclatait. — La ville de Zurich m£t sous les yeux des députés le récès d'une
diète particulière tenue à Lucerne, où, fort à tort, on la prend à partie à l'occasion des affaires de
Saint- Gall: son intention est de présenter sa justification à la prochaine diète de Bade. — A la même
diète les députés seront munis de pouvoirs pour réunir de nouveau les alliés de la co-bourgeoisie
chrétienne.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b. pp.
503—10.
1530. 2241. Rapport secret sur les conjonctures du temps, annexé au récès de la diète des co-bourgeois ,
avant chrétiens tenue à Baie, le 9 mars 1530. — Selon ce que réfère Vauteur de ce rapport, chargé de prendre
9 mars, des informations sur les prcjets des deux princes de la maison d'' Autriche, étant sur son retour de
Plaisance, il apprit que le général des lansquenets avait reçu une lettre, dont lui-même a pu prendre
lecture, qui prescrivait à ses soldats de se rendre dans des lieux où on pourrait les retrouver, attendu
que Vempereur et son frère étaient résolus à tout mettre en œuvre pour restituer leurs domaines aux
princes ecclésiastiques dépossédés, et que notamment ils feraient le siège de Constance, sans avoir égard
au territoire suisse, d'accord en cela avec certains des confédérés. — En soupant à Giornico, il
entendit le capitaine Barthélémy de Loverciano raconter que Vempereur avait déjà mis par écrit que
Logarno et Loverciano feraient retour au duché de Milan, dont il se proposait de recouvrer toutes les
possessions, et qu'on en trouverait la preuve chez Jérôme Mollizy, le greffier de Loverciano : un messager de
Lucerne qui était présent, recommanda à Vauteur du rapport de ne pas laisser ignorer à ses commettants
ce propos, qu'il fera lui-même connaître aux siens. — A Flùelen, il entendit Vammann de Both
sHnfoi'mer auprès de l'hôtelier, s'il était vrai que Vabbé de Saint- Gall assiégeât Wyl? A quoi Vautre
répondit: *Cela ira comme cela voudra, nous finirons tout de même par nous battre contre les six villes;
car jamais nous ne leur paierons un denier des frais qu'elles réclamant.» — Enfin il sait de science
certaine que les Vénitiens ne se cachent pas de dire que la confédération n''aura pas à se louer de ce
quHls se soient accommodés avec Vempereur; car c'est à elle qu''il va s'' en prendre.
1530 i9â
Alszdann mynen herrn eyn biderman, wie der vmb eltlich anschleg beider
fursten von Oslerrich wissen Irage , anzôigl, vnnd aber gemelter miner herrn
mercklicher geschâfften halb mundtlich nit verhôrt werden mag, inn schriffl zeslellen
befolen, sagl das, ails er yelz inn synem heymkheern zu Blesenlz gewesenn, syge
dem obrislen feldhouplman der landsknecbt eyn brieff dess sumarie innballs zukhom-
men, das sich die lanudsknecht darnach an orl vnnd ennd verfûgen, man sy zu
syner zyth wider gehaben môg, dann key. m' sampt jrer m' brûder dess enndtlich
enndtschlossen sy den geystlichen fursten inn jre lynien vnnd possesz von deneu
sy veririben, wie dann die biszbar gewesen, wider inhelffen, daran ailes so jnen
golt verlihen, slrecken, vnnd nemlich vngeforlich yelz ktinfUigen merlzenn oder
apprillen jre lâger fiir die slalt Costennlz, vfif jr vnnd vnnserer eydtgnossen erdt-
rich, mit gunst vnnd verwilligung eltlicher eydtgnossen schlagen wellennd etc. :
sollcher brieff sy syge, nach dem er verlesen der landsknechten feldscherer
M. Jacoben von Walldennburg vnd volgennds jme disem gezûgen personlich zelesen
wordenn .
Item , ails er furbas herwerdtz kheert vnnd gan Irnitz kommen, allda im nacht
mal gesessenn vnnd allerley reden vnnder jnen (wie dann gescbicht) furganngen, hab
houptman Bartholomee von Lovvurlz gesagt, wie das Luggarus vnnd Lowurtz, vber-
hyn die arlickel darûber, das key. m' die vnnd was dem herlzogthumb Meylannd
zûstânndig gewesen, zu sinen hannden nemmen wellte, schon gestellt weren, vnnd
wo man sollichs nit glouben, môchte man zu Lowurtz hinder Iheronimo Mollizy
dem schrider lugen, wurde man die artickel schriSllich, wie sy harumb gestellt,
fynnden ; by disem sige ein bott von Lutzern Sigmund genannt gewesen, der zu
disem gezugen gesagt, er gezûg sôlle solichs sinen herrn anzoigen, so welle er
deszglichen by sinen herrn ouch Ihûn etc.
Item, ails er furbas heim kheerend gan Flûlen zu Hennsi Zimmerman dem wurt
kommen, sige derselb Hannsy Zimmermann inn dem nachtmal von dem amman
von Rot vnnder annderm gefragt worden : Hannsy, wie statz nun? man sagt der
abbt von Sanct Gallen ligge vor Wyl ? Daruff der wirt geanndtwort : Hey, es stadt
das golt erbarm; ich weiss wol wann wirs schon lang machend, so mûssend wir
zulesl mit jnen (die cristenlichen slelt meynend) schlahen, das nun glich als gut es
vor geschehen were, dann ee wir eynen haller an disen coslen geben, wellend wir
zùuor mit jnen ailes so vnns golt beradten, verkriegen. Grad soUiche reden sigend
jm zu Art ouch fur oren ganngen.
(Es reden ouch die Venediger vnuerholenn, vnnd nemlich hat diser gezûg von
der Venedigem herrn eynem Andrée de Lator hôren sagen, wir die eydtgnossen
dorffen vns nit frôwen das sy die Venediger mit key. m' vertragen, dann es nun
rber vnns eydtgnossen vszgan werde.
Copie contemporaine en papier, sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
25
194
1530
1530. 2242. Bécès de la diète des co-bourgeois chrétiens convoquée à Baie, le mercredi 9 mars 1530. —
9 mars. Béunis pour se communiquer les divers ams reçus par leurs commettants, sur les dangers dont l'empereur
les menace en raison de la foi que les six villes professent, mais non pour délibérer sur les mesures à
prendre pour les conjurer, les députés jugent cependant opportun de préparer un mémoire sur les moyens de
résister, pour le cas où S. M. donnerait suite à ses desseins. La rédaction en est confiée à une commis-
sion, pour être soumise au préalable à qui de droit. — L'empereur ayant convoqué une diète à Augsbourg,
pour le 8 avril, dans le but de rétablir ïunion dans Vempire germanique, et se proposant à cet effet
d'ouïr le sentiment particulier de chacun des états, pour se mettre à même de distinguer le bien du mal
et de restaurer Tunité de la foi chrétienne chez la nation allemande, il est à croire qu'avant la clôture
de la diète, on n'entreprendra rien contre les alliés de la co-bourgeoisie chrétienne; mais il n'en est pas
moins urgent de s'assurer non seulement des dispositions des cinq cantons, mais encore de celles de
Glaris, de Fribourg, de Soleure et d' Appenzell, en leur faisant comprendre que, nonobstant les diver-
gences de la foi, les six villes ne se croient pas moins tenues de prendre part à des mesures de défense
commune, et qu'elles espèrent que leurs confédérés sont dans les mêmes sentiments à leur égard: il
serait en conséquence utile de prêter au plus tôt serment à Vancienne alliance, comme aussi à la paix
provinciale, sans s'arrêter à ce qui y serait contraire à la parole de Dieu : il est certain que les ennemis
de la confédération renonceront à toute idée d'agression, dès qu'ils la sauront unie. — B serait avantageux
de faire prendre dès ce moment des informations sur ce qui se passe hors de la Suisse, à savoir par les
confédérés de Zurich, de SchaffTtouse et de Constance autour du lac et dans l'Algau, par ceux de Berne en
Savoie, par ceux de Bâle et de Mulhouse dans le Sundgau et le Brisgau, par ceux de Strasbourg en Lorraine
et dans la forêt Noire. — Si l'empereur donnait suite à ses desseins contre la confédération, il est
possible que le pape, qui en retirerait le plus grand profit, veuille, lui aussi, entreprendre quelque chose,
de concert avec les princes italiens, et, dans ce cas, il faut prévoir une attaque du côté des Grisons.
Pour la prévenir, il y aurait lieu d'envoyer aux Ligues grises pour le moins deux députés, l'un de
Zurich, Vautre de Berne, pour leur représenter qu'aux termes des traités, on est prêt à leur porter
secours contre les ennemis qui viendraient les attaquer, mais qu'à leur tour éUes devaient défendre
les passages de leurs montagnes contre toute agression du dehors. — Comme sur le refus inévitable des
six villes de renoncer à la parole de Dieu, il se pourrait que l'empereur essayât de les y contraindre
par la force, il serait utile de demander aux hommes les plus doctes un exposé de la doctrine et des
raisons qui la leur ont fait adopter, d'où, Von tirerait un manifeste qu'on publierait au début de la
guerre. — JR serait aussi bon que les mêmes doctes personnages préparassent une confession de foi pour
être présentée à V empereur à la diète d' Augsbourg. — S'il arrivait que V empereur n^en voulût qu'aux
Zwingliens, et s'il laissait les Luthériens en repos, il faudrait aviser aux moyens d'amener les Luthé-
riens à prendre fait et cause pour les Ztcingliens. D'ici là il ne faudra rien faire qui pût provoquer
un conflit, tout en se tenant prêt à toutes les éventualités. — Les députés prennent bonne note de ce
qui a été dit à Venvoyé de MuXhouse, au sujet de la réponse de la régence d'Ensisheim concernant le
gardien des franciscains, pour détourner ses commettants de donner suite à Vaffaire avant la prochaine
diète, comme aussi de ce qui lui a été dit au sujet du bon compagnon exilé de leur viUe pendant tm an,
et dont on demande la grâce. — Bs rendront aussi cotnpte à leurs commettants des déma/rches faites en
faveur d'un ministre de SchaffTtouse puni pour quelque excès de zèle. — Bs les aviseront également de la
dematide faite à la ville de Strasbourg, pour qu'aux termes des traités, eUe envoie du blé et de la poudre.
— Enfin on décide V envoi d\ne députation à Zurich, au sujet des difficultés pendantes à Saint- Gàll.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenossiscben Abschiede. Tome IV, 1, b. pp. 562-67.
1530. 2243. Instructions données au bourgmestre Achace Chuilgauer, député de Mulhouse à la diète des
vers co-bourgeois chrétiens convoquée à Bâle, le jeudi après invocavit 1530. — L'envoyé remerciera Berne
10 avril, d'avoir bien voulu saisir la diète des graves sujets d'inquiétude que donne V empereur, dont la politique
tend à écraser tous les amis de la vérité divine : pour parer à ces desseins, il s'associera à tous les actes
propres à maintenir la paix, Vamitié et V union ; MulJiouse est, dans ce moment, moins que d'autres
1530 195
en état de faire la ffuerre, et tTaiOemn f évangile enseigne qWa faut savoir faire des sacrifices à la
paix et à la concorde. Si les députés de Berne et des antres villes se rendaient à Zurich pour inter-
venir entre F abbé et la ville de Saint- GaU, U fera en sorte gn^Hs y mettent de la modération, afin
tPéviter que ces difficultés ou d'autres semblables deviennent une occasion de guerre, attendu qu'Q est
de Tintérét de tout le monde d'agir avec prudence, et, de concert avec les autres députés, il fera tous ses
efforts pour détourner Berne de tout ce qui servirait à fomenter la haine et les divisions. Quoiqt^H
répugne à ses commettants de le laisser suivre les envoyés à Zurich, si ceux-ci Vexigecdent, OuUgauer
pourra les accompagner, sauf à faire part à la ville de ce qui se sera passé à Bàle. H donnera connais-
sance à la diète des difficultés présentes de la ville avec la régence d'Ensisheim, au styet des cens et
rentes appartenant au couvetU des frères-déchaux et aux autres maisons religieuses, et U la priera de
Tassister de son aide et de ses conseils. Il demandera au greffier de la douane à Baie de hâter l'envoi
des boulets que la ville avait commandés; enfin il remerciera les villes de Berne et de Baie d'avoir
convoqué Mulhouse à cette diète, et les priera de lui communiquer toutes les nouvelles qui pourraient
Vintéresser, sous la promesse que, par réciprocité, la ville leur ferait part de toutes ceSes qu'elle recevrait
dle-mème.
Sans date.
Instruction mins herren bui^ermeisters Achalius GilIgÔwer vff den nechsten
burgerstag zu Basel ails sandlpottenn beuolchenn, zinslag nach inuocauit anno
etc. xxx°.
Ails dann diser tag angesetzt vnnd beschribenn, ist von vnnsem gelniwenn
liebenn eydlgnossen vnnd cristenlichen mittpurgeren von Bernn von vilualligen
warnungen se jnen vnd anderen vnnsern liebenn eydtgnossen vnd crislenlichenn
mittpurgeren zûkommen, wie dann der gewicht huff vnd key. m' sampt jrem anhang
mit geschwindenn prattickenn vnd anschlegen vmbgangenn, ail liebhaber gôttlicher
warheit mit gwallt vnder z&truckenn, mit wylerem innhallt ailes ànnot zûbeschriben,
das min herren gnûgsam versiandenn, vnnd frôud empfangenn des getruwenn vff-
sechens vnd sorghabens halb, vnd berûfFung diser tagsatzung, dann es si ouch von
nôlenn, wol vnd gût sin wil bedunckenn, damit min herren sich zûsamen thùend
zûberatschlagenn, wie disenn sachen zetûnd sye etc.
Dar inn jr mit andern bottenn gwallt habenn anzûsechen, zûberatschlagenn
vnd ailes das fur zûnâmen so zû gûten frid, frundtschaffl vnd einickeytt gedygen
vnd langen mag etc., dann wir diser zitt vil minder dann ander (vssz vnzalichen
vilualtigenn vrsachenn) deheinen krieg erliden mogenn, des wir (vnnsers achtens)
wol an sin môchten, wo wir recht liebhaber vnd nachuolger des helligenn euan-
gelions sin wôlten, das vil lidens, vertragens vnd frid lert, vnd liebe mit jm treytt.
Vnnd ob vnnser obgenanntt lieb eydtgnossenn vnd cristenlich mittpurger von
Bernn vnd ander jr bottschafiFl zû jren vnd vnnsern liebenn eydtgnossenn von
Zurich vnd cristenlich mittpurger vertigen vnd si ankerenn, das si sich ettlicher
mâsz in Sannt Gallischenn appts handel gûttiger erzôugenn, desszglichenn in andem
hândlenn nit zû hitzig syenn, vnns andern vnd was vus allenn gar lichtlich darus
môchte erwachsenn, ôch betrachtenn, damit si niemands zû kriegs ûbung vrsach
gebenn, dann die jetzigenn lôuff ebenn geschwind vnd sorgklich vnnd die prattickenn
seltzam, das vnnser aller notturfît eruordert wyszlich in disen sachen zû handlen,
damil vus gmeinlich das zû gûttem erschiessenn, vnd weltlicher geschwindickevtl
ettlicher mas begegnet werde, wellenn hieruff ernstlich mit andern daran sin das
196 1530
dapffer nâch aller nollurfE mil genanten vunseren gelruwen liebenn eydlgnossen vnd
cristenlichen miltpurger desszhalb geredl vnd gehandelt, dadurch frid, ruw eini-
keylt, frundtschafft vnd liebe widerumb gepflantzel, nid, krieg, hader, zanck vnd
zwylrâchl nidertruckt vnd zerslôrt werde : es wil ouch min herren nit beduncken
not sin das jr mit jnen gân Zurich hin vfF rillen, vssz mengerley vrsachen vcli
wussend, desszhalb wellenn sôUichs mit vnd gegen vnnsern lieben eydtgnossen vnd
cristenlichen miltpurger von Basel verkommen vnd zum besten ableinenn, vnd so
es aber je iiber ein nit fûg vnd die botlen vch by jnen haben, aldann wellen mit
jnen riten vnd zum besten helffenn handlen, wie min herren vch in dem vnd anderm
aller eren vnd gûtz verlruwenn vnd zetûnd gûttwilhg vnd geneigl wussenn, doch
was vch bissz dann begegnett were, min herren des angends zûberichten sich darnach
dester bas wussen zûrichtenn.
Item, vnnser eydtgnossen vnnd crislenlich miltpurger vnnsers handels mit dem
régiment zû Ensisszheim, des barfûssers vnnd anderer clôster zins, rândt vnd gullt
halb, vnnd wie si lestmâls geschribenn, zûberichtenn , vnnd darnâch mit jrem râtt
vor gemeiner stetlen bolten des cristenlichenn burggrechtens witter zù handlen, vnd
si zùpitten vnns har inn beholffen vnd berâttenn zûsind.
Wellend ouch Josephenn, den schriber im kouffhus zù Basel, erkunden ob
vnnser clôtz gemachet syen oder nit, vnd die furderlich harab verschafFen.
In disenn vnnd andernn artticklen lût aliter abscheiden vnnd missiuen so jr
hieby hand, wussen jr wol zùhandlenn, zùmindern vnd zùmeren, je nâch gstalt
der sachenn.
Bernhart Brunner, staltschriber zû Mulhusen, sszl.
Insunders dancken ouch vnnsern eydlgnossen vnd cristenlichen miltpurger von
Bernn vnnd Basel der verkundung dis lags, vnnd bitten die selben, wie uor mer
beschechenn, was jnen begegne so vnns von nôten zùwussenn, vns das vnuer-
zogenlich allweg in vnnserm costen zûzeschriben, hinwider wir jnen etc., vnd sun-
derlich bin heupterenn, staltschriber vnd râtlschriber etc.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
1530. 2244. Bappeîant les tracasseries dont on est Vobjet de la part des impériaux et des Autrichiens,
7 juillet, contrairement à Vunion héréditaire, et les mesures proposées aux diètes antérieures pour y mettre fin,
mais que leurs difficultés avec les autres confédérés n'ont pas permis d'adopter; considérant, d'un autre
côté, que la violence à leur égard augmente de jour en Jour, que leurs ennemis complotent manifestement
contre leur foi, le bourgmestre et le conseil de Zurich mandent à leurs bons amis de Mulhouse, qu'il
a paru prudent à quelques députés réunis à Bade de prendre une résolution définitive pour parer
atwî événements: en conséquence n'ayant en vue que la gloire et l'honneur de Dieu et le bien de leurs
co-bourgeois chrétiens, ils convoquent la diète à Zurich même, le mardi après la sainte-Marguerite
(19 juillet), et ils prient leurs confédérés de MulJiouse d'y envoyer quelqu'un des leurs muni de pleins
pouvoirs.
Zurich, jeudi après la saint-Ulric 1530.
Den frommen fiirsichtigen wysen burgermeyster vnnd rath der slatt Mulhusen,
vnnseren innsonnders gûtten friinden, gelruwen lieben eydgnossen vnnd crislenhchen
mitlburgerenn.
1530 197
Vnnser frunllich willig dienst vnnd was wir eeren, || liebs vnnd gûls ver-
môgennd allzil friinllichs geneigts || willens zûbeuor.
Frommen fîirsichligen wysen innsunders gûllen frimd, gelrûwen lieben eidt-
gnossen vnnd chrislenniichen milburger, es isl iich noch (achlen wir wol) frischer
gedàchtnisz, wie ellwa zù verganngenen burgerlagen von wegen der hâfïïen vnnd
verbotlenn so vnns zû allen Iheylen von ckeyserschen vnnd ôslerrichschen, der
erbeynung vnnd aller billigkheyl zewider, biszhar an das vnser geleydl worden, ouch
von allerley millen, anschlegen vnnd wegen wie sollichem furzekoramen, damit vnns
das vnnser gefolgen môcht vnnd nit so gewallligclich vorgehallten wurd, allerley
beirachlung vnnd vnndeired beschehen, die aber von wegen anderer Irâffennlicher
geschafflen vnnd infâllen so sich mil vnnsern eydtgnossen vnnd sunsl allenlhalben
zulragenn, im aller heslen vnnlz wir villicht mit denselben vnnsern eidtgnossen zû
besserer eynigkheit kommen, vnd man ouch sehen môcht wie sich dise seltzamen
lëuff dess rychslags vnnd annderer dingen halb erziehen welllenn, vnntz hiehâr hin-
dersich gestellt vnnd zu entlichem beschluss nit bracht worden : so aber diser gewallt
ye meer vnnd meer zûnirapt, das den fiirer zegedullden vnnserer gelegennheit oder
erlydens nit meer sin, zudem sich dann die lôûff ouch allerley lûggischer pralick
vnnd vntriiw anschleg sunst vnnserer widerwàrtigen halb zû vnndertrugkung vnnsers
cristennlichen fiirnâmmens so geschwynnd, sellzam vnnd schwâr ansehen lassennd,
das dardurch vnns allenn nit alleyn vnrûw, sunder villicht verdeq)licher schad
gefolgen môcht, desshalb vnns zûsampt ettlichen bollen so yetz zù Baden sind,
bedungken wellen nit allen dingen zetruwen, sunder von hochen vnuermydenlichen
nôllen syn, vnns eyns verfassten enndtlichen radlschlags wess man sich inn disen
dingen halllen, vnnd wie man denen begegnen, ouch was man zû fiigclicher wider-
Irybung derselben furhannd nemmen, vnnd wie man sich darin schigken welle, mit-
eynannder zuenndtschlyessenn : diewyl wir dann die eer vnnd warheit gots ob
allen dingen, so denn ouch iiwer vnnd vnnser aller fiirstannd, nulz vnnd wolfardt
gannlz triiwen gmûtz zefiirderen begirig, so haben wir ganntz gûtter meynung eynen
Ilag, ails vff zinstag den nechstenn nach sanct Margarelhen tag, allhie by vnns Zurich
nachts an der herberg zûerschinen, vnnd mornndis gedachter, ouch annderer anlig-
gennder hànndlen halb zûhanndlen vnnd zûberadtschlagen, das sich nach gstallt
der sachen gepiiren vnnd von nôtten sin wirt, angesetzt, vch hieby vffs frûntlichest
biltende jr diirch uwer traffennlich bottschafft disen tag mit vollem gwallt besuchen,
vnnd daren inn beuelch geben, mit sampt anderen vnnsern eidtgnossen vnnd vnns
hierinn ailes das zehandlen vnnd zùberadtschlagenn das zû niderleggung vnpillichs
gwallls, ouch zû hanndthabung gemeyner vnnser aller wolfardt dienstlich erfunden
werden mag, vnnd nit vszbelyben, sunder uch zû furstannd vnnsers gemeynen heyls
so friintlich hierinn bewisen, als wir vnns aller eeren vnnd frûntschaffl gânntzlich
zu ûch versehenn vnnd sollichs ouch inn allen trûwen ganlz frûntlich vmb ûch
zûbeschulden haben wellen.
Vss Zurich, des nechsten donstags nach Vldalricj anno etc. xxx".
Burgermeyster vnnd rath der statl Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
198 1530
1530. 2245. Bécès de la diète des villes de la co -bourgeoisie chrétienne, Zurich, Berne, Glaris, Bâle,
21 juillet, Soleure, Schaffhouse, Saint-Gall, Mulhouse, Bienne et Constance, convoquées à Zurich, le jeudi après la
sainte-Marguerite 1530. — Bevenant à une question qui l'a déjà occupée, niais sur laquelle elle n'a pu
se prononcer définitivement, à savoir la saisie des revenus des établissements religieux par les officiers
impériaux ou autrichiens, considérant que ces rigueurs n'ont d'autre but que de détourner de leur foi
les co-bourgeois chrétiens et de dissoudre la confédération; que d'autres indices témoignent qu^ c'est bien
là le but qu'on poursuit, comme par exemple la participation des cinq cantons à la diète d'Augsbourg,
les entreprises qui se préparent en Savoie et dans le Valais, sur la proposition de Zurich, la diète reprend
la discussion des mesures que cette situation nécessite. Pour sa part, Berne n'est pas d'avis d'y donner
une suite immédiate: on ne sait quelle sera l'issue de la diète d'Augsbourg, et il serait imprudent de
prendre une résolution prématurée ; d'autres villes, Mulhouse entre autres, pensent aussi qu'il vaut mieux
teitiporiser. On objecte, d'autre part, que rien n'indique qu'à la diète d'Augsbourg, on parvienne à s'en-
tendre et qu'elle se séparera sans doute bientôt, de sorte qu'avant peu on pourrait remettre cette délibé-
ration à l'ordre du jour ; d'autres proposent de se plaindre des saisies à l'empereur; tnais persuadés
que cette démarche aurait peu de succès, qu'elle pourrait même donner l'éveil aux ennemis de leur foi,
avant même qu'on soit décidé ou prêt à prendre les armes, les députés, nullement autorisés du reste à
conclure, décident qu'ils reporteront cette affaire à leurs commettants, afin d'en obtenir des pouvoirs
suffisants pour la prochaine diète. — Les confédérés de Zurich ayant été dénoncés à la diète d'Augs-
bourg par Marc Sittich, d'Ems, dont ils ont saisi les biens et qui demande à l'empereur de lui aider à
les recouvrer ou de le laisser les recouvrer lui-même avec l'aide de ses amis, le député de Berne leur
demande des explications sur cette affaire. Le député de Zurich répond qu'on n'a fait qu'user de repré-
sailles à l'égard de Sittich, attendu que lui-même avait commencé par saisir les revenus de l'abbaye de Saint-
Gall, dont la ville de Zurich est l'avoué, et qu'il refuse au ministre de Widnau la portion-congrue qu'il
lui doit comme décimateur. Là-dessus le député de Berne représente à celui de Zurich, de la part de
ses cotnmettants, que, dans les conjonctures présentes, il était fâcheux d'engager et de compromettre les
co-bourgeois chrétiens par des mesures sur lesquelles on n'a même pas demandé leur avis. — On s'en-
tretient de la présence des députés de Lucerne à Augsbourg, oîi, l'empereur les a honorablement traités
et près de qui ils se sont excusés sans doute d'avoir livré le traité conclu entre eux et lui, des
démarches de ceux de Zug, des projets de Marc Sittich et d'autres seigneurs qui se sont vêtus de
couleur pareille, et qui annoncent une attaque générale contre les co-bourgeois chrétiens, le duc de
Savoie aidé des Valaisans et des Fribourgeois contre Berne, Vempereur contre Bâle et Constance,
Marc Sittich et ses auxiliaires franchissant le Rhin, pendant que les cinq cantons les prendraient
à revers , et que Strasbourg même serait assiégé : cependant la seule certitude qu'on ait , c'est
que les cinq cantons ont demandé du secours au duc de Savoie et à celui de Milan, aux Valai-
sans et aux Fribourgeois; mais les Bernois affirment que le du£ de Savoie ne leur a pas donné
de réponse, et qu'il se dispose même à renouveler avec les deux viUes son traité de co-bourgeoisie. Sur
ce, quoique les députés eussent l'ordre d'aviser aux moyens de conjurer ces menaces, considérant qu'au
fond elles ne sont guère que des bruits, et qu'il n'y a pas commencement d'exécution, ils renoncent pour
le moment à combiner un plan de défense ; mais ils recommandent à chacun des alliés de se pourvoir
autant que possible de vivres, d'armes et de munitions, pour être prêt à tout événement, de se mettre en
mesure d'être renseigné sur tout ce qui se passe et de remplir ponctuellement ses engagements, quand le
moment d'agir sera venu. — Pour ne pas abandonner leurs coreligionnaires exilés, Schaffhouse et
Constance enverront des députés à Bottweil, et, s'ils ne réussissent pas, on avisera d'ici à la prochaine
diète aux moyens les plus efficaces de leur venir en aide. — Mulhouse représente que le gardien des
frères-déchaux ayant obtenu une sentence du tribunal aulique de Bottiveil contre un tenancier du cou-
vent, bourgeois de la ville, il lui a fait interjeter appel devant la chambre impériale; il demande ce
qu'il doit faire si, comme il est à craindre, cet appel était rejeté ? La diète répond que, pour ne pas com-
promettre ses droits, Mulhouse doit faire en sorte d'obtenir un sursis à l'appel, et, comme il est à croire
que d'autres villes auront aussi à poursuivre la main-levée des saisies faites à leurs dépens, on agira
de concert contre la régence d'Ensisheim. — A la dernière reddition des comptes à Bade, les cinq can-
1530 199
tons sommés de payer les 2500 couronnes mises à leur charge, ayant répondu qu'ils retarderaient le
paiement jusqu'à ce qu'on fût d'accord sur le sens de certains articles de la paix provinciale, la diète
fait remarquer que ce traité n'a plus besoin d^ interprétation, que Zurich refuse même absolMmeMt d'en
admettre de nouvelles, que le premier article concernant le vote ne signifie pas autre chose, si ce n'est
que les communes auront le droit d'aller aux voix jusqu'à ce que la nuyorité soit acquise à la parole
de Dieu, et, dès que les images, la messe et les autres cérémonies auront été abolies, on ne pourra plus
revenir sur le vote; que, d'un autre côté, le paiement des frais est indépendant de toute autre condition,
et que d' ailleurs la paix provinciale ayant été imposée par les villes protestantes, ce serait à elles seules
à l'interpréter : cependant comme les députés ne sont pas munis de pouvoirs, en attendant la prochaine
diète, Us demanderont à leurs cominettants, si Von veut ou non accorder un délai pour le paiement des
frais, jusqu'à ce que l'accord se soit fait sur la paix provinciale. — Zurich se plaint des cinq can-
tons et de leurs dénis de justice, dans les bailliages communs, à Tégard des ressortissants qui font pro-
fession de Vévangile renouvelé et qui, quoi qu'ils fassent, ne peuvent obtenir satisfaction devant les
tribunaux auxquels ils s'adressent, où, les catJwliques trouvent moyen d'être toujours en majorité; il
dematide conseil à ses co-bourgeois chrétiens sur le moyen de redresser ce grief, et de détourner la
colère de Dieu et les justes châtiments dont il menace de tels excès de pouvoir. La diète refuse d'abord
de donner des conseils et de se mêler d'une affaire qui n'intéresse que quelques cantons particuliers;
cependant sur les instances des représentants de Zurich, elle consent à leur donner acte de leurs repré-
sentations et à les consigner au récès. — Comme, dans les conjonctures présentes, on peut prévoir que
de nombreux étrangers viendront espionner le pays, la diète recommande à chaque viUe en particulier de
surveiller avec soin les étrangers non qualifiés, pour les appréhender au corps, dès qu'ils se rendraient
suspects; cependant si leurs insignes leur permettent de se faire reconnaître, il faudra leur laisser leur
liberté, tant que la guerre n'aura pas éclaté. — La diète s'ajourne au jeudi après Vassomption (18 août),
sauf à se réunir plutôt et à convoquer Strasbourg, si quelques circonstances le rendaient nécessaire. —
Les députés rendront compte à leurs commettants des persécutions pour cause de religion à Végard de
particuliers de Bottweil et de Eottenbourg sur le NecJcer, et des démarches que la diète a faites en leur
faveur. — Enfin la diète reçoit encore la plainte du ministre Jean Schindler, qu'à l'occasion d'un de
ses sermons sur la présence réelle, le curé de Bapperschicyl avait traité de voleur, de fripon et de vau-
rien, et qui ne peut obtenir justice devant le tribunal du lieu : eUe décide que les divers députés en
rendraient compte à leurs commettants, pour pouvoir aviser à leur prochaine réunion.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b. pp. 705-712.
2246. Instructions données à l'ancien bourgmestre AcJiace Chtilgauer, chargé de représenter Mulhouse 1530,
rt la diète de la co-bourgeoisie chrétienne convoquée à Zurich, pour le jeudi après Fassomption 1530. — vers
Au sujet des revenus des couvents sécularisés saisis sur les territoires étrangers, l'envoyé de Mulhouse jg août.
se rangera à Tavis de Berne, qui s'oppose pour le moment à l'emploi clés voies de faits, et votera pour
toutes les mesures qui peuvent amener une solution pacifique. — Pour le litige de Zurich avec Marc
Sittich, Mulhouse donne toute son approbation au sentiment exprimé par Berne, et ne veut pas qu'à
Favenir Zurich puisse recourir à de telles extrémités sans prendre l'avis de ses alliés. — Sur les dangers
^dont les menées des cinq cantons à Augsbourg et ailleurs menacent les co-bourgeois chrétiens, l'envoyé
fera savoir que Mulhouse est en bon état de défense; inais en cas d'attaque, H priera qu'on lui envoie
»n renfort de 2 à 300 hommes, et qu'on désigne à l'avance la viUe qui aura à le fournir; H s'inf or-
ra aussi d'un bon ingénieur au courant du service de TartiUerie. — B s'associera à toutes les mesures
^on prendra en faveur des expulsés de Bottweil, toutefois à l'exception de celles qui pourraient dégé-
rer en hostilités. — H communiquera à la diète tous les actes de la procédure devant la chambre
tpériale, à l'effet de surseoir aux poursuites du gardien des frères-déchaux contre les tenanciers de
couvent, qui continuent de s'acquitter de leurs redevances à Mulhouse, comme Us y sont obligés, et
priera de joindre cette affaire à celles du même genre qui peuvent se produire, pour arriver ensemble
une solution commune. B fera aussi part à la diète que le gardien se vante d'être nanti de mande-
âÔO 1530
ments impériaux, pour que, s'il dierche à en assurer V exécution, les autres co bourgeois chrétiens
puissent conjurer, en ce qui les concerne, les mesures qui les menaceraient. — Quant aux 2500 couronnes
dont les cinq cantons sont redevables, Mullwuse verrait avec plaisir qiCon ne provoquât pas ces confé-
dérés par trop d'exigences; pour sa part, la ville consentirait à ne jamais toucJier un denier de la
somme, si, à ce prix, on pouvait rétablir la paix et le bon accoi'd ; à son avis, il serait peu chrétien de
pousser les cinq cantons à bout: ce ne serait même pas prudent; car, dans ce moment, la guerre vien-
drait à contre-temps, sauf le cas où Von y serait forcé; Mulhouse saurait alors faire son devoir comme
tout autre allié. — Pour les dénis de justice dans les bailliages communs, l'envoyé de Mulliouse fera de
son mieux pour ne pas envenimer le débat; il est possible que la situation se détende d'elle-même. — Il
donnera Vassurance qu'à Mulhouse on surveillera exactement les espions, et qu'on procédera à Vinterro-
gatoire des Wallons et des mendiants valides, des gens suspects en général, pour les éloigner, s'il y a
lieu. — Enfin, quant à la plainte du ministre de Wesen contre le curé de Mapperschwyl, l'envoyé
agira de concert avec les autres députés, pour qu'en cela le bien coupe court au mal et que la paix ne
soit pas troublée ; il importe de ne pas jouer de la hallebarde, tant qu'il ne soufflera pas un autre vent.
Sans date.
Instruction an min herren Achatio Gilgôwer, alltburgermeisleren vnnd jetz
buwherrn zû Mùlhùsen, vff den jelzigenn cristenlichenn biirgerstag so sich halllenn
wirdt Zurich vff nechstem donstag nach assumptionis Marie in disein xxx jare.
Ails dann vff nechstgehalltnem vorigen burgerstag, vff douslag nach Margrelhe,
ersllich angezogenn das ettlichenn cristenlichenn stettenn von den keyserischenn
oder Osterrichischenn das jrenn so den clôstern vnd gotzhusern die hinder jnen in
jr oberkeyttenn, gerichl, schutz vnd schirm gelegenn, vnd jnen zûuersprechenn sind,
zûgehôrt hait, verlegt vnd versperrt etc., ailes lut des erstenn arttickels im selbenn
abscheid begriffen, etc.: vmb sôllich vnd ander anligend sachen, vnd sunderlich wie
Zurich, Bernn vnd Goslenlz vsszenn ennennl Rins und sëws der hâfflten halb die
jetz angelegt vnd furer worden môchten, bekumbert etc., sôlte jeder bott an sin
herrn vnd obern pringen vnd hierinn ernstliche betrachtung zetûnd vnd vff nechsten
tag andtwurlen etc. : vnd so jr desszhalb vmb andtwurtt eruordert, wussen jr wie
minen herren dero von Bernn, vnnser lieb eydtgnossen vnd cristenlich mittburger,
râtt vnd furschlag Irôffenlich wol geuallenn, vnnd spllenn ouch darob vnd daran
sin vnd das best harinn helffen, handlenn vnd reden, dâdurch diser zitt niitzil
gwaltigs, frâuelichs, noch mit der thatt krieglichs furgenommen, wir wurdenn dann
witter angeuochtenn wann noch beschechen sye : was aber sust angesechen vnd
geratschlaget môcbte werden, so zû gûtt der sach dientte, es wâre mit bottschafften
oder frundtlichenn geschrifftenn zum keyser, den herren vnd fursten vnd jren régi-
ments herren so jnen die hefft gethân, sôllenn jr harinn was si das best bedunckt,
ouch zetûnd mit jnen gwallt habenn.
Mârck Sittich von Empts vnd vnnser eydtgnossen vnd cristenlich mittburger von
Zurich spans halb, der verclagung zû Ougspurg vnd verhaffts halb, erwachsenn etc.,
lut des andern arttickels im abscheid begriffenn : gefallt minen herren vast wol die
red so der bott von Bernn innamen siner herren mit jren eydtgnossen von Zurich
deszhalb geprucht etc., vnd sunderlich wann si oder ander derglichenn hâfftenn mer
anlegen, sôllichs zûuor an ander jr cristenliche mittpurger langen iassen und jren râtt
darinn habenn etc., wie der selb arttickel witter wist, vnd lands jrs teils hieby pliben.
1530 20i
Vnd diewyl dann vnnsern eydtgnossen vnd cristenlichen mittburgern durch
ware kundtschafTl begegnel, wie die funff lender zû Ougspurg jr bottscbafH gehept,
ouch allenthalbenn grosz anschleg von elllichen ûber vnnd wider vnns euangelischen
beschechen, mit becleiden, vberzucben, Irôwens etc. an dryen orten ûberfallenn, etc.,
wie der dritt aritickel das heitter wist etc., vnd sunderlich so wir ûber zogenn
wurden, wie wir vnns in die gegenwôr schickenn wôlten etc. vnd das mengklich
gerust sye : wussenn jr vnnser eydtgnossen zûbericbteu wie min herren wol gerust
sin ; doch bitten si damit einem orlt beuolchenn, so ettwas sich wôlte erbebenn,
das vnns je nach gslall der sach jlentz zwey oder dry hundert mann in zû satz
geschickt, vnd wir schnell wussenn wo wir die vnd by wellichem erfordern sôllenn.
so wellenn wir vns (mil der gotz hilfi) vnser vinden wol entsagen, vnd was vnns
begegnet, fur vnd fur si berichten : wellenn och by jnen allen vch erkûndigen vmb
einen gûtlen geschickten werckmeister , der mit geschutz kônde vmb gân vnd
schiessen. *
Der banditenn von Rolwyl halb helffenn Ôch zum beslen dar inn handlenn, ob
si jendert zû gnaden gegen jren herren komen môchten, vnd was frundtlich raittel
weg harinn betrachtet, wellen ôch mit andern raltschlagen, doch das wir jetzmâl
irenthalb kein vnruw anfachenn, dann sunst vnrâts gnûg vorhanden ist.
Die vrteil min herren vnd jr kriegs mitluerwanndtenn, die zinszlut vff des
keisers erltrich sitzend vnd ins barfûsser closter gân Mulhusenn, lut jr houptbrieffenu,
zinsen schuldig sind (die min herren vor allem costen zûentheben versprochen) etc.
vnd den abgewichnen guardian berûrend etc., wie jr die jnen vormâls enteckt, daruff
si jnen gerâttenn, lut eins bsundem arttickels etc. der minen herren wol gefalt,
vnd von stund an damit si nit von jrem rechtenn komen, jr ratzboltschafft gân
Spyr ans kamer gricht geuerttiget, ein verzug der appellation vnd sunderlich ein
inhibition vsz gepracht, die angends widerumb gân Rotwyl geschickt, sôllichs nach
bruch vnd ordnung des hofib gerichts exequiert, wie jr ein bsunder instrument vnd
ander abgeschrifïlenn by vch habenn, die wellen vnnser eydtgnossen sechen lassen,
si vmb hilff, trost vnd râtt ansûchenn, damit so si in jren derglichen hândlen vnd
hâfflenn halb gegen dem keyser, siner k. mt. regimentischen vnd andern wo das
ton sin wirdt, tractierenn vnd ettwas fumâmenn, das si min herren allzitt gûnstlich
vnd truwlich fiir beuolchen wellen habenn, wie min herren zû jnen ein bsunder
grosz hoch gûtt vnd wol vertruwen haben, gûtter zûuersichl wo jnen gelunge,
minen herren ails dann Ôch geholfifenn sye : daby jnen anzûzôugen was mandatlen
vnns vnuerhôrlt, hinderrugks vnd an \s-ussen er by key" m' jetz zû Ougspurg
erlangt sol haben, wie er sich dero berûmen, dann wo er also gwalltig furbrechenn,
môchten ettlich mit jnen vnnser lieben eydtgnossen glicher gstalt fumâmen, darumb
by gûtter zitt dem furzûkomen, wol nach zûgedencken sye : was Hesser natter
gehandelt vnd angezôugt vch wussend, mogen jr jnen sagen.
Die iij M" kronen vnd die andtwurt der funff orttenn (so vns den cristenlichenn
stetten im landsfridenn zûgesprochenn) berûrend etc., wie das Ôch ein langer
' En marge : Zimentum vf neektt Oallj.
V. 26
202 1530
arttickel vermag wilter im abscheid etc., befielen minen herren das raan jetz diser
zitt nit vil vnwillens mit jnen sôllichs gellts halber machte, vnd ob si schon jrs
teils niemer helbling desszhalb empfiengen, leg jneu gar nut daran, wo wir sunst
brûderlich frundtlich in einigkeylt mitteinandern widerkommen, die piind erniiweren
vnd schweren, das wâre jr grôste frôud etc., das man von sôllichen mittlen relie :
aber vnfrimdtlichs empôrigs oder laltiichs von des gells wegen iitzit furzûnâmmen.
oder jnen darumb pfand abschlan, bedunckl min herren nit crislenlich euangelisch,
noch jelz geschickt sin, wellen och nit daran sin, sunder vch in dem vnd anderm
was zû frid, rûw vnd einickeit dienen vnd reichen mag, vch beflisen helfen furnâmen,
dann wir zii diser zit von vilerley vrsachen kein krieg erliden mogen, wir werden
dann grôszlich darzû verursachet , so wellen wir vnns dann erlich redlich vnd
dapflferlich darinn schicken vnd tûn, ails frommen eydtgnossen vnd cristenlichen
miltburgern wol zu statt.
Vnd ails sich ettlich orlt beclagt wie si von den funff ortten iibermerel im
appellieren, vnd die so dem wortt gotz anhangen, allweg verlurst warlen syen etc.
vnd begert jnen harinn zûralen, wellenu also mit andern botlen die glycher wysz
wie min herren gebetten sind, das best darzu reden, damit jetz kein vnrûw ange-
hept, wie si dem selbs wysz vnd witzig gnug sind, es wirdt villicht in kurtzem
selbs besszer etc.
Heimlich spâchern vnd argwonigen personen halb wend min herren gult sorg
haben, lut des abscheids, vnnd die Walchenn vnd starck bâiller, och argwenig
personen erfaren, ersûchen, erfragen vnd hynweg wysenn, dann in disenn geschwinden
lôuffenn v}^ durch die zûwegen geprachl mag werdenn.
Den predicant zû Wesenn vnd den pfafFenn zû Rapperschw}^ jrs spans halb
betrâffend, nach vermog des arttickels im abscheid etc., wellenn ouch frundtlich
vnd gûlllich harinn mit andern botlen handlen, dadurch bôsz mit gûtten vnderge-
truckt vnd zu rûwen geslelt werde, dann zû diser zill aile ding nit mil parlhen
zûbehÔwenn sin wil, bisz ein besserer wind kompl.
Dissz ailes wussennd jr wol zûmeren vnd zûminderen, je nach gslalt vnd gelegen-
heil der sachen vnd des handels.
Bernhartt Brunner, staltschriber zû Mulhussenn, sst.
Vergessen nit zû Basel bim buchsenmeister die buchsen angends vsz zftbereitten
vnd hinabzûfertigen zûuermanenn.
Sur la première page :
Fragen was j m', (maller, mut?) kornn Zurich gilt.
vnd j lib. anckenn
vnd j eymer win.
Keren zû Kungsfelden jn, grûtzenn mir min herren staltschriber Zurich.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
1530 S03
2247. Bécès de la diète de» co-bourgeois chrétiens tenue à Zurich, le oendredi aprèê fa$$omption 1530.
2ii30. — Les députés prettnent connaissance d'une lettre des cantons de Sducitx, d^Vri et d'Unteneald, 19 aoftt.
ainsi que des explicatiotis de la ville de Eapperschxoyl sur le jugement rmàtt pwr dk âan$ la camée
liée entre son curé et le ministre de Wesen; ils décident de faire de nomveBeê démarres pottr obtenir
la pvnition du coupable, siftoti il sera procédé contre lui atix termes de la paix provineiale. — BevenatU
aux propos auxquels la diète de Teinpire à Augsbourg a donné lieu, les députés s'accordent à pen$er
qu'il ne sortira des dHibérations rien qui doive inquiéter les co-bourgeois chrétiens : cependant Us renou-
vellent leur précédente recommandation de se tenir prêt, et, sur la proimsition de Constartce, ils invitent
Berne et Zurich à prendre des mesures ix/ur la garde du cliâteau de Gottlieben, qui. àtoccation,
pourrait être utilisé contre les villes protestantes. — L'envoyé de Berne déclare, au nom de ses commettants,
qu'U n'y u pas lieu de revenir sur la saisie faite au détriment de Marc Sittidt, mais qu'Os ne voudraient
pas que personne recourût à l'avenir à des mesures pareilles sans en prévenir ses alliés : le* autres
députés sont du mêtne avis, sauf celui de Zurich qui ne l'admet gu'ad référendum. — louant à la saieie
des revenus des établissements religieux, tous les alliés reconnaissent qu'U faut surseoir à cette affaire
pendant que la diète d' Augsbourg est encore réunie: tout faisant prévoir qu'elle ne pourra être résolue
que par les armes, on attendra une occasion plus opportutte pour reprendre les négociations. — Quels
que soient les griefs qui peuvent se produire, la diète n'est pas d'avis qu'une viBe puisse recourir aux
armes satis avoir pris Favis de ses alliés, sauf, en cas d'attaque soudaine, à repousser la force par la
force et à faire appel à leur aide : cependant on fait remarquer que le traité de co-bourgeoisie rend
toute nouveïïe stipulation de ce genre inutile, et les députés de Zurich (dléguant, d'un autre côté, qu^Us
n'ont pas de pouvoirs à cet égard, la diète se borne à consigner cette proposition dans le réeès. — Au
sujet des exilés de Bottweil, le député de Schaffhouse rapporte qu'aux termes du précédent récès, ses
commettants ont écrit à la viHe de Bottîveil. de concert avec leurs bons amis de Constance, et qu'ils ont
rcfu pour réponse que, si les exilés ^jouvaient se faire légitimer p<ir la seigneurie chez laquelle ils se
proposaient de s'établir, on leur laisserait toute liberté de réaliser leur avoir et de Vemporter, sous
déduction du droit de détraction et de Tametule à laquelle Us ont été condamnés, comme aussi de leurs
dettes. La diète prend acte de cette communication, et charge Schafflkouse et Constatu;e de tâcher éPabtenir
que les exilés puissent recouvrer intégraiement leurs biens. — Une discussion s'engage relaticemetU aux
2500 couronnes que les cinq cantons auraient dû payer à la saint-Jean: le député de Berne annonce
que ses cotnmettants venaient de leur écrire pour les leur réclamer ; ils espèrent que la réponse sera
satisfaisante, sitton ils étaient d'accord avec Zurich pour leur couper les vivres et pour exiger Vexé-
cution de la paix provinciale, selon sa lettre et sa teneur. La plup<trt des députés admettent ce dernier
point; cependant ceux de Baie et de Mulhouse aUèguent qv^ils ne sotU pas autorisés à se prêter à la
prohibition du conmierce des vivres, mais setdenwnt à aviser aux moyens de gagner du temps pour
permettre à ces deux villes de faire leurs appi-ovi»ionnements à Vavance, afin de ne pas souffrir des
représailles qu'il faut prévoir. Les députés de Schaffhouse et de Constance insistent, de leur côté, pour
qu'on s'cdistienne de mesures extrêmes, qui pourraient les diviser, d'autant plus que lettrs villes aussi
pâtiraient d'une .rupture réciproque des relations commerciales. Cependant comme il est peu probable que
les Autrichiens se mêlent de Vaffaire, ni que les cinq cantons se soumettent, Zurich, Berne, Saint-GaU
et Bienne décident d'attendre leur réponse encore un peu de temps, et, après cela, si elle n'est pas telle
qu'on la désire, on passera outre à Texécution projetée, bien persuadés que leurs (Uliés ne déserteront
pas leur cause, quand on en viendra là, et, quoiqu'il ne soit pas probable que les citiq cantons emploient
la force, la diète recommande à chacun des alliés, surtout aux plus exposés, de se tenir en garde et en
état de résister : si après V interruption du commerce, l'un ou l'autre réclamait une nouvelle réunion de
la diète, U sera fait droit à la demande.
Amtliche Sammlnng der àlteru eidgenossischeu Abschiede. Tome IV, 1 b. pp. 732 — 38.
20 i 1530
1530. 2248. Le bourgmestre, le grand et le petit conseils de Zurich mandent au bourgmestre et au conseil
16 sept, de Mulhouse que, malgré leur promesse de payer sans faute, et comme dernier délai, le lundi avant
Vexaltation de la sainte croix (12 septembre), les 3500 couronnes que la paix provinciale avait mises à
la charge des cinq cantons, certains d'entre eux ne se sont pas encore mis en mesure de s'acquitter:
ce mépris qu'on affecte pour la paix provinciale oblige la ville de Zurich à convoquer la diète des co-
bourgeois chrétiens à Aarau, le lundi après la saint-Matthieu (26 septembre), pour examiner si, en les
privant de la faculté de se pourvoir de vivres ou par toute autre mesure, il n'y aurait pas nwyen de
contraindre les retardataires à s'exécuter.
Vendredi avant la saint-Matthieu 1530.
Den frommen fursichtigen wysenn burgermeisler vnud ratt der statt Mull-
husenn, viiusern insonnders gultea frunden, getruwen liebenn eydtgnossen vnnd
christennlichen mitlburgern.
Vnnser frimtlich willig diennst vud vvas vvir ereiin , liebs vund gûtts ver-
mogennd || zuuor.
Fromm fûrsiclitig wysz insonnders gfttten friind, getruwen lieben eydtgnossen ||
vnnd christennlichen mitbûrger, jr tragend (als wir zwyffells on) noch gûtt wiissenn,
wie vnnd was der iij ^^ kronenhalb so die fûnff orl in vermiig des lanndlfridens vff
Johannis Baptiste zû siinngichten nechsthin erlegt vnnd vszgericht habenn sôllten,
vff jiingstgehalltnem burger tag in vnnser statt verabscheidott, vund wiewol wir
vff ernanter fûnff ortenn gûte wort so sy vwern vnnd vunsern lieben eydtgnossen
vnnd christennlichen mittbûrgern von Bern inuntlich vnnd schriff'tlich gebenn, vnnd
furnamlichen denselben ab einem tag zû Brûnnen gehalltenn z&geschribenn, das sy
vff menlag vor criicis nechstuerschinen das obbestimpt gellt an aile fûrwort erleg-
genn wôltint, vermeint sy hettind dem landtsfridenn an wythern gefarlichenn vffzug
statt gethan, vnnd dariiff oûch vnnsere botteuu der vnnd anndrer sachennhalb zû
Badenn zû tagenn gehept, so ist doch nitt an den dingenu gewâsenn, sonnders
habent sy von den fûnff ortenn etlich das gellt nach innhallt des lanndtfridens
gebenn, vnnd etliche zû rechl leggen wôllenn, desszhalb vnnser bottschafft vnge-
schaffot widerûmb heira verriten.
Diewyl dann jr vnnd wir (ails offennlich am tag ligt) fur vund fur allso von
den fûnff ortenn schimpfflicher verachtlicher wysz vnnsere bedûnckens wider aile
billikeit vffgehallten werdent, hatt vnns vssz grosser mercklicher nottûrfft fur gûtt
ansechen wôllenn einen kûrzenn jlenden bûrgertag vch vnnd anndern vwern vnnd
vnnsern christennlichen mitbûrgern anzùsetzenn, ails wir oûch sôllicheun tag, nam-
lich vff mentag nach saut Matheûs des heiligen zwôlffbotten tag schieristkûnfflig,
nachls zû Arow an der herberg zûsind, verrûmpt vnnd bestinipt habend : vnnd
lanngt demnach an vch, vnnser getrûw lieb eydtgnossen vnnd chrislennlich mit-
bûrger, vnnser hoch ernstig vnnd trûngenlich begâr vnnd vermanung jr wôllinl
den vermellten tag dûrch vwer ersam boltschafft besûchenn, mit voUmâchtigen
gewalt vnnd beuelch fûrter in vermug des laundtfridenns ailes das jhenig, es syge
mit abschlachung der profiand vnnd in annder wâg, helffen zeratschlagen, zehandlen
vnnd zubeschliessenn, dart/û wir gôllichs recht, eer, glympff vnnd fûg habent, vnnd
nit vszblibenn, aile wir vnns dess genntzlich zû vch versechenn vnnd das hin wider
1530 206
vnib vch zu jeder zill frùnllichs geneigls willeuns iiach allem vnnserin verinôgeu
zûerwidreim vnnd zàbescbulden geflisseou sin wôUenn.
Datum frvtag vor Mathei anno etc. xxx°.
Bûrgermeister. klein vnnd gross r&t der slatl Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (ArcluTes de Malhoaae.)
2249. Récès de la diète des villes de la co-bourgeoisie chrétienne, Zurich, Berne, Baie, Sdtaj/fhouêe, 1030.
Saint- Gail, Mulhouse, Bienne et Constance, tenue à Aarau, le mardi 27 septembre 1530. — En premier lieu, 21 sept.
U est convenu qu'on attendra jusque à la première réunion de la diète à Bade, fixée au 9 octobre, le paiement
des 2500 couronnes que doivent les cinq cantons . si, à cette date, cette dette n'est pas soldée, les députés ^
devront être autorisés à passer outre à la rupture des relations commerciales, attendu que dès ce moment
Zurich, Berne et Bienne ont résolu, faute de paietnent. à couper les vivres à leurs adnersaires. — Les
envoyés serotU aussi mttnis d" instructiottë sur ce qu'il y a à faire contre la prédication des anabaptistes,
que, dans le franc bailliage, le bailli provincial de Bade laisse impunis. — Ils feront part à la diète
de Vavis de leurs commettants sur le sort fait aux réformés de Rottweil qui, après avoir été expulsés,
viennent en outre d'être touchés par un tnatulement impérial, qui interdit de leur donner asile. —
L'envoyé de Schaffhouse etyoindra à ses commettants de défendre à leur pasteur Tusage des vêpres, des
images et des autres cérémonies, sinon de Tobliger à en rendre compte aux nùnistres et aux docteurs des
autres villes, pour que la co-bourgeoisie chrétienne ne soit pas un vain mot, mais Funton dans la mente
doctrine. — Les députés demanderont à leurs commettants quelles mesures H y a lieu de prendre pour
mettre fin aux propos outrageants dont les co-bourgeois chrétiens sont Vobjet de la part des cinq cantons.
— Ils leur ferorU part en outre des affaires concernant Tabbé de Rhinau et celui de Beichenau, cdm-à
demandant à Zurich main-levée de la saisie de ses revenus en Thurgocie, comme aussi d'une lettre du
D' Wcifgang (Capito), de Strasbourg, qui intercède en faveur d'un pauvre homme arrêté à Wettingen
et puni pour avoir porté une de ses lettres. — Enfin les députés de Zurich communiquent à la diète
une missive de l'empereur Charles-Quint, qui, sur les instatices de Vévêque et du prévôt du chapitre de
Constatux, ordonne à leur ville de lever le séquestre dont, par manière de représailles, elle a frappé
ks revenus de la cathédrale; en même temps Us lui soumettent la réponse que leurs comtnettants se
proposent de faire à S. M., oii Us lui expriment d'abord leurs regrets d'être de sa part f objet d'une
lettre comme ses prédécesseurs avaient cessé de leur en écrire, et on Us lui expliquent comutent ils ont
été omettes, par des mesures prises à leur détriment, en raison de leur foi, par les vassaux de V empire,
à saisir les revenus de Vêglise de Constance, en insistant sur la modération dont Us font preuve: car
Us miraient déjà recouru à la force, sans le respect qu'ils portent à Pempereur.
Âmtliche Sammlnng der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b. pp. 783-89.
:J250. Béeès de la diète de la confédération tenue à Bade, le jeudi ovmU la saint-GroU 1530. — lb30.
Le député de Berne dénonce F inertie dont on fait preuve des deux parts, quant aux injures qui ont 13 août.
tant contribué à fomenter les divisons et qu'on ne poursuit pas avec assez de rigueur : la diète en
end acte et prescrit aux députés de signaler cet abus à leurs cotnmettants. — Jttgeant que le remour
des traités d'alliance aurait la plus heureuse influence pour le rétablissement de la concorde,
diète décide qu'à la prochaine réunion, les députés feront part des dispositions où se trouvent leurs
commettatUs à cet égard. — Les confédérés de Luceme, de Schwite et éPUnterwald cufant payé
Vindemnité qu'ils devaient à Zurich, à Berne, à Bâle et à leurs alliés, les cinq cantons qui ont fait
Foffice d'arbitres, insistent auprès des deux parties pour qt^eUes oublient les divisions passées, et se
comportent dorénavant, les uns à Végard des autres, à l'exemple de leurs pères, comme il convient à de
bons et loyaux confédérés. — La diète s'iyoume à la saint-Othtnar (16 novembre) proche venante.
Amtliche Sammlong der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b. pp. 802-06.
I
206 1530
1530. 2251. Le greffier Bernard Brumier rend compte à nés commettants, le bourgmestre et le conseil de
14 oct. MuVwuse, de son voyage à Bade. — En passant à Bâle il a vu, en Vabsence du bourgmestre, Vobrist-
zunftmestre à qui il parla des informations que ses commettants avaient recueillies à Altkirch, à Thann, où
le duc de Lorraine devait avoir envoyé des troupes, à Belfort, à Ensisheim, informations d'où il résultait
que tout était calme. H reinei'cia aussi la ville de Bâle des nouvelles si promptes qu'elle avait données de
V expédition des Bernois ; puis il dema^tda si son intention était de se faire représenter à la diète de
Bade, qu'autrement il avait ordre de rebrousser cliemin. On lui répondit que l'envoyé n'attendait, pour
partir, que des nouvelles qui devaient arriver jusqu'au lendemain matin ; mais on Vengagea à se mettre
en route sans retard, et à prier les députés qu'il rencontrerait, de ne pas se séparer avant la venue de
celui de Bâle. C'est ce que le greffier fit, et, à Bade, il se rencontra avec le bourgmestre Peyer et deux
envoyés d'Appenzell. On ne fut au complet que le mercredi 12 octobre. Le jeudi avant le jour, les députés
de Zurich, de Berne, de Bâle et de MulJwuse se communiquèrent leurs instructions touchant le paiement .
des 2500 couronnes : Zurich et Berne étaient d'accord pour l'exiger immédiatement, sauf à offrir aux
cantons débiteurs de leur répondre en droit, s'ils avaient quelque chose à réclamer, sinon de passer outre
à Texécution, aux tennes de la paix proviyiciale. Bâle et Mulîiouse étaient d'un avis contraire. Les
députés de Saint- Gail et de Bienne faisaient défaut. Zurich et Berne obtinrent des envoyés de Bâle et
de MulJunise qu'ils se rallieraient à leur avis, sauf, si la proposition ne passait pas, à en référer à
leurs cotnmettants. La demande fut donc faite dès l'ouverture de la séance, et, après en avoir délibéré,
les cinq cantons répondirent par Vorgane de Tavoyer Golder, de Lucerne, qu'ils paieraient les 2500
couronnes, à condition qu'on tiendrait à leur égard les traités et la paix provinciale, et qu'on ferait
droit à leurs réclamations ultérieures; ils ajoutèrent que le mieux serait de s'unir et de s'entendre et
que, pour leur part, ils y étaient parfaitement disposés. Bâle et Mulhouse n'auraient pas deniandé mieux
que de s'en tenir là ; mais Zurich et Berne se récrièrent sur ce qu'on insinuait qu'ils ne gardaient pas
les traités: * Sachez, dirent-ils, que nous les observons mieux que vous, et notamment que les getis
cVUnterwald, qui ne tiennent compte ni de leur serment, ni de leur honneur.* Heureusement que Glaris,
Fribourg, Soleure, Schaffhouse, Appenzell prirent l'affaire en main, et, grâce à leurs efforts, qui se
prolongèrent jusqu'au vendredi vers midi, le paiement des 2500 couronnes se fit contre les quittances
des parties prenantes. Zurich déclara au nom de ses alliés que, du moynent qu'on leur donnait satis-
faction, ils se conformeraient rigoureusement aux stipulations de la paix provinciale, en tant qu'on ny
contreviendrait pas à leur égard, et que leurs adversaires les trouveraient toujours prêts à répondre à de
justes réclamations : au cas contraire, les autres cantons saliraient bien les y obliger, aux termes des
traités. Les choses en étant là, le greffier de Mulhouse demanda à se retirer ; mais on n'y consentit pas,
attendu qu'il n'avait pas eticore été question du récès d'Aarau. Tout fait espérer que les difficultés
s'aplaniront, et, dans tous les cas, chacun désire qu'on en finisse. — On attend d'heure en Iieure des
nouvelles de la guerre de Savoie ; ce qui est certain, c'est que les Bernois sont en marclie pour Genève
avec leur bannière et quelques enseignes.
Bade, là octobre 1530.
Den froraenn fùrsichtigeiiii wyseim herren, burgermeistern vnnd râtt der statt
Mulhusenn, minenn gnedigenn lieben herrenn.
Frommen fursichtigenn wysenn insunders mim gnâdig gunstig lieb || herrenn,
vch syen mim willig gehorsam dienst vnd hiemit zûwussen : || ails ich jelz gân
Basel komen, bin ich angends in abwâsen mins lierru burgçrmeisters zum obristen
zunfftmeister junckherr Balthasar Jfilltprand komen, der an geuârd hy im hatl
gehept den saltzherrn vnd den fryeu : sagt ich jnen wie jr, min herren, allerley
erfarunng haben gehept zû AUtkilch, ïhann, da dann der herlzog von Luthringen
ein reissigen zug (nach schriben meisler Baslians Hessen vff jr beger) geschickl
sôlt haben, ôch zii Ensiszheym, Beffort vnd anderszwo, aber gar nutzit kônden
1530 907
erfaren, daiin das es rûwig vnd still diser zit wâre : was aber vch furer begegnenn,
wurden jr stâlz gûtte erfaninng haben vnd jnen das allwegen zûwussen tûn, mil
dancksagunng das si vch so jlentz das hinzuchen vnser eydlgnossen vnd cristenlich
mittbiirgcr von Bernn zii wussen gethân haben, \Tid daby gebeten was vch furer
not zûwussen, vch in iiwerem costen des zôberichlen, hinwiderum erpulen jr vch
ôch allzitt gûttwilhg, des si sich ôch frundtlich bcgaben etc. : demnach fragl ich
si ob der lag zû Baden ein furgang haben, vnd ob si jr bottschaflt och hinvfl"
schicken wôlten : wo das nit, wurd ich tiwer beuolch nach ôch wider heim riten :
darulT si seiten ja, er wurde ftir gân, vnd si helen junckher Bernharlen Meyer
schon verordnet, er mûste aber warten bis morndes nach dem immis, si w&ren
warten ettlicher botten, spâcher vnd nuwer zittungen, die wurde er mit jm hin
vfliiren ; jch sôlte aber schnell hiniiff verriten vnd nii heym, vnd was botten ich
zû Baden funde, si zôbitten nit zûuerriten, sunders jrs botten zûerwarten, der mûste
jlenlz nachin, dann aile ort kâmen zsamen: das thelt ich vnd fand zû Baden den
burgermeister Peyer vnd zwen botten von Appenzell. denen seyt jch wie obstâtt,
die waren fro : also kam einer but, der ander morndes, bis jelz mittwuchen nechst-
uernickt, ist der xij tag octobris zûnacht, warens von allen orten da, vnd morndes
t'rû am donstag vff Theophilj, giengen vor tag Zurich, Bernn, Basel vnd jch
zûsamen vnd erkundetten einandern der beuelch des arltickels der iij ^ kronen etc. :
also Zurich, Bernn waren vast einer meynung das gelt von jnen zûuordern, das si
das jnen geben an allen jnzug: hetten si dann ettwas an si zû sprechen, wôlten si
jnen nach der punden sag andtwurten. w'o das nit, alldann nach vermog des landt-
fridens furzûfaren : aber Basel vnd ich vast glich, wie jr wussen : nu ist Sant Gallen
vnd Byel nit da gsin, des die ûbrigen ûbel zûfriden gewesen : do balten die beid
stett vnns nit von jnen zûsundern, sunders mit jnen gân vnd stân, das also eruor-
deru, giengs so giengs, wo das nit, wider das jetlicher hindersich an sin herren
zûpringen : vnd diewyl das vnuergriffenlich, so volget der bot von Basel : do kond
ich mich nit sundern, vnd giengen mit einandern vnd eruorderten die summ : also
nach gehaptem rat der v lender, andtwurten si mit einer hupschen red durch schult-
heissen Golder von Lucern, wie jr des vnd anders harnach von mir eigentlicher
bericht werden, si wôlten recht im namen gotz das gelt vns ûbergeben, doch das
wir jnen zû sagen wôlten die pund vnd den landsfriden an jnen zûhalten, vnd an
welich si nachmâls etwas zûsprechen heten, jnen gerecht zûwerden etc., dann jnen
vnd vns wurde vil zûgesagt vnd vffgewysen von vilen, die vns nit hôlder wâren,
denen si gar nul truwten, vnd wir môchten ein andern aller nutzest sin, wo wir
vns vereinparten, daran an jnen nulzit mûst erwinden : daruff wir vns bedachlen,
die vier stett : nu wâr Basel vnd jch des wol zûfriden gsin. aber Zurich vnd Bernn
wurden gar entricht vnd meinten. ob si dann redten oder achten das si die pund
vnd den landtfriden nit gehalten hetten : si hielteu den erlicher woler vnd redlicher
dann si, vnd sunders die Vnderwaldner heten eid vnd er nit an jnen gehalten etc.
Iso namenn die funff orl Glaris, Friburg, Soloturnn, Schaffhusen, Appennzel den
landel jn die hand, vnd haben den donstag obbemelt vnd fritag bis vmm miltag
schidlich dar inu gehandelt, das es zû gûtem also ist pracht, das vns das gellt
208 1530
nach gepurlich quiltung ist uberandtwurt : doch hatt allein Zurich geandlwurt, vnd
sust vnder vns deheiner, nach deni si an aile furwort das gelt nach vermog des
landtfridens empfangen, das si nach innhall jr instruction die pund vnd landsfriden
Iruwlich an [den] v lendern halten, souerr das von jnen an jnen vnd den Jren ôch
gehalten werde, als si ôch vor gelhân haben, vnd wer si ansprach nit erlan, wellen
si jnen nach vermog der pund gerecht werden : dann wo si sich des widern, mogen
si wol erkennen das die ubrigen cri si darzû wurden wisen, nach sag der punden etc. :
nit witer ist jetz gehandelt. Nu hab ich begerl heimzûriten, das wôlten si mir nit
nachlassenn, sunders vfFs hôchst begert by jnen zûbeliben, dann der Arower abscheid
ist noch nie angerûrt : darumm bitt ich vch mins lan vszplibens kein verdruss habenn,
dann wil gott, so werden wir vns frundtlich aller spànnen in kurtzem allenklich
vertragen, vnd sind ail eydtgnossen zû beiden teilen des zanckens mûd vnd begirig
pund vnd den landsfriden an einandern zû hallten, vnd der eynickeyt vast fro
jedermann etc.
Der kriegs vss Sauoy sind wir ail stund warten nu wer mârinen, vnd sust nut
gewusses bericht, dann das si die Berner mit jr paner, ettlicher vennlj gewartet
haben, vnd sind jetz mit einandern hinzogen vff Jenff: got fûgs zum besten : wir
achten es lig im vertrag etc. Was witer kumpt wil jch vch berichten vast bald
selbs, wil gott der vch wol bewâre.
Datum zû Baden, den xiiij 14 tag octobris, frilag vmb die ij nach mittag,
anno etc. xxx°.
Vwer williger gehorsamer diener vnd stattschriber
Bernhart Brunner.
Geben disem botten vj plabert.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
15.30. 2252. Bécès de la diète des villes de Zurich, de Berne, de Baie, de Schaffhotise et de Mulhouse,
20 oct. comme inembres de la co-hourgeoisie chrétienne, tenue à Bade, le 20 octobre 1530. — Relativement aux
anabaptistes dont on avait entretenu la diète de la confédération et qui se mtdtiplient, faute de pouvoirs
suffisants, les députés s'étaient bornés à prendre acte des propositions qui avaient été faites pour les
repwter à leurs commettants: les co-bourgeois chrétiens décident que, quelle que soit la réponse à inter-
venir, on poursuivra ces sectaires, sans avoir égard à la juridiction à laquelle ils ressortissent, et que
d'urgeme on arrêtera les metieurs, notamment le boulanger Meyer, d'Aarau, leur apôtre et leur clief, qtti
sera livré à la seigneurie de Berne; quant aux Thurgoviens qui tiennent avec les anabaptistes,
on recommandera au bailli de procéder dès maintenant contre eux. — On renvoie à la prochaine
diète pour s'occuper définitivement des bannis de Rottweil. — Le bourgmestre Peyer, de Schafflwuse,
rend compte de l'abolition des vêpi'es, des cérémonies et des images, décrétée par le petit et le
grand conseils; quant au ministre, vu la gravité des circonstances et les complications qu'elles peuvent
entraîther, il demande un délai avant de le mettre aux prises avec les autres docteurs: nonobstant ses
explications, la diète insiste pour que ses commettants se conforment au vœu précédemment exprimé. —
Au sujet des réfugiés de Bottîveil, que Schaffhouse refuse de recevoir, le même député fait remarquer
que la ville n'accorde jamais le domicile qti'à des gens admis au droit de bourgeoisie, et que, dans ces
temps de cherté, elle a trop de bmtches à nourrir pour se charger encore de ces étrangers. — Quant au
rétablissement de la discipline ecclésiastique et à T excommunication proposés par le If. Oecolampade, oti
remet à la pj'ochaine diète pour décider si on l'adoptera ou non. — Revenant à la réponse de Zurich
1530 209
à la lettre de Vempereur, tous les députés s'accordent à demander à cette viBe de la rédiger dans des
termes tels qu'il n'en résulte de désagrément pour aucun des co-bourgeois chrétiens. — La tfiBe de Bâle
propose d'envoyer eti commun une députation au roi de France, pour disculper les co-bourgeois chrétiens,
s'Hs avaient été incriminés touchant leur foi et pour savoir quel secours ils pourraient en attendre,
s'ils venaient à être attaqués: cette proposition est admise ad référendum. — Pour reconmûtre le procédé
des cinq cantons, d'Uri et de Zug en particulier, qui s'étaient acquittés les premiers de leur part des
2500 couronnes, et sincèrement obligés des bons offices de leurs confédérés de Olaris, de FrOxmrg, de
Scieure, de Schaffhouse et d'Appenzdh les co-bourgeois chrétiens déclarent consentir au renouvellement
des anciennes alliances, qu'ils promettent d'observer comme leurs pères l'ont fait avant eux, et, en atten-
dant la prochaine réunion de la diète, fixée à la toussaint, les 2500 couronnes seront déposées entre les
mains de Vavoyer et du conseil cPAarau.
Âmtliche Sainmlung der âltern eidgenossischen Âbschiede. Tome IV, 1, b, pp. 311-12.
2253. Instructions données à Achace Chtilgauer et à Sébastien Hesser, envoyés à la diète d'Aarau, 1530.
pour représenter la ville de Mulhouse. — En passant à Bâle, ils expliqueront au conseil que Mulhouse avant
n'a jamais refusé de prendre part aux diètes de la co-bourgeoisie chrétienne, sans se dissimuler que sa 1«' nov.
présence n'était pas nécessaire et qu'il avait la moindre part à ses résolutions; que, pour épargner la
dépense, il lui serait agréable que Bâle voulût dorénavant le représenter; que du reste son intention
n'était pas de sortir de VaMiance et qu'U ne demandait pas mieux que de continuer à recevoir, à ses frais,
toMS les actes qui l'intéressent. — A Aarau les envoyés tiendront le même discours, et de plus Us pro-
poseront de restituer aux cinq cantons les 2500 couronnes qu'on en a reçues, attendu que rien ne con-
tribuerait plus à faire oublier le passé et à rétablir la concorde: toutefois si tel n'était pas Vavis des
autres co-bourgeois, les députés de Mulhouse accepteront la part qui leur revient; mais si Ton pro-
posait de dépenser cet argent en réjouissances, ils s'en défendraient et reporteraient la proposition à
leurs commettants.
Sans date.^
Instruction meister Achacio Gilgower vnd Sébastian Hesser beuolhen vfl den
burgertag zu Arow, angeselzt vff aller beilgentag anno etc. im xxx»*».
Erstlich sollen sy am hinuff riten zu Basel fur ein gesessenen ratekeren, vnnd
da ernstlich anzeigen wie mine herren biszhar die burgertag juen verkùndt bisz an
einen besucht, vnnd ander gescbefft des christennlichen burgrechtens mit gutem
willen haben helffen furdern nach jrem vermôgen, vnd ouch mer dann jr vermogen
gereicht : nun sye jnen vnnsern lieben eidtgnossen vnd christenlichen mitburgern
vnuerborgen was miner herren, als einer kleinfûgen armen statt, vermogen sye, so
kônnen sy ouch wal bedenncken das jr gegenwertigkeit vnnd handlung, als der
wenigern vnd kleinfûgen, gar nit von noten, dann an jnen ouch wenig gelegen,
sunder môgen aile furfallende geschefîlen von jnen vnd andern loblichen orten, als
den wysern, gnugsam vssgericht werden, wie biszhar ouch erlich vnnd wal bescheen
sye vnd werde, also das miner herren gegenwertigkeit gantz von vnnôten : deszhalb
miner herren getrungenlich flissig bitt sy, vnnser christenlich mitburger wellen sy
zu zitten jres vssenblibens getruwlich entschuldigt haben, vnd durch jre ratzbotlen
1 II n'existe pas de récès de la diète du isf novembre; cf. Amtlieke Sammlung ier âltern eiJgenotiisfhen
Ahsfhi^de, Tome IV, '. , b. p. 830.
V. 27
210 1530
verantwortteu lassen, als sy sich yetz zu Arow vor gemeinen bollen des burgrechten
ouch verantwortten werden etc., mit erbiettung das sich min herren damit von den
chrislenlichen burgrechten gar nit absûndern noch vszziehen wellen, sunder was
notwenndiger eehafftiger dingen furfallen wurden das burgrechl belanngende, darinn
sind sy bereyt vnd willig getruwlich zuerstalten ailes das biderben Iwten vnd
getrûwen mitburgern zuslat, nach allem jrem vermogen, mit witherer ernsilicher
bitt das sy soliche meynung nit verargen, sunder vnnser grossen notturfft nach im
besten (als es warlich beschicht) annemen, vnnd was zu zitten furfallen wirt das
minen herren zuwissen notwenndig, es sye von abscheiden, nuwen zittungen oder
anderer dingen halben, jnen das vff jren costen zukommen lassen, vnnd ein arme
statt Mulhusen alltzitt in getruwem beuelch, wie sy vornaher fur andere vilfeliiglich
gelhan haben vnd min herren des sundern trost vnnd vertruwen zu jnen setzen,
mil erbiettung etc. solichs zuuerdienen, sampt andern geschickten vnd fruntlichen
worlten harzu dienende, wie die botten wal wissen.
Dise meynung sollen darnach obbemelte miner herren botten zu Arow vor
gemeiner versamlung der sandtbolten ouch zum truwlichsten darlhun mit frunt-
lichsten geschickten wortten, wie sy wal wissen etc.
Des costens halb von den v ortten erlegt, lut des nechsten abscheids, machten
min herren wal liden vnd gefiel jnen nit ûbel, so die andern stett des burgrechten
solich gelt den v lenudern frye lediglich wider schenncktend, mit fruntlicher erbie-
tung christenlicher lieb vnd aller gutwilligkeit, in hoffnung solichs wurd zu grossem
guten fruntschafft vnnd einigkeit reichen, vnd vnnser lieb eidtgnossen von den
v ortten zu brûderlicher lieb vnnd trûw nit wenig reitzen vnd bewegen, damit wir
ail zu aller lieb, trûw vnnd einigkeit komen môchlen.
Wurden aber die von burgerstetten vnd jre botten des willens nit sin, sunder
das gelt ye leilen wellen, des sollen miner herren botten sich nit sunders beladen,
sunder jnen den andern das zu jrem gefallen stellen, vnnd ob jnen alszdenn et was
zugeleilt oder gegeben, môgen sy empfahen vnd heym bringen etc.
Hem, ob man vnderstau wurd mit dem gelt ein kilby oder fasznachl anzu-
schlahen etc., das sollen miner herren botten wider hindersich heimbringen, vnd
sunsl in kein withern costen bewilligen.
Minute eu papier de la main du greffier Oswald Gamsharst. {Archives de Mulhouse)
1530. 2254. Instructions données aux conseillers Achace Guilgauer et Michel Vogt, chargés de représenter
avant Mulhouse à la diète de la co-bourgeoisie chrétienne, qui doit se réunir à Bâle, le jour de la saint-Othmar
16 nov. 1530. — Us demanderont derechef aux députés de Zurich, de Berne et de Bâle de ne plus convoquer
Mulhouse aux diètes où il n'y a pas nécessité que la ville soit représentée : pour motiver cette requête,
ils allégueront les risques du temps présent et le mauvais état des finances municipales, et protesteront
qu'à part cela, Mulhouse restera fidèle aux engagements qu'il a pris par son traité de co-bourgeoisie
chrétienne. — Us pi'oposeront de remettre à la seigneurie du lieu où les anabaptistes ont leur domicile,
le soin de les rechercher et de les punir. — Us adhéreront à la déclaration du bourgmestre de Schaff-
house à la dernière diète de Bade, relativement aux réfugiés de Eottweil. — Us prendront bonne note
de ce qui se dira au sujet de l'excommunication lancée par le Z>' Oecolampade, de ceux qui Vacceptent
1530 211
et comment on entend TappUquer, pour en référer à leur$ amim^tamte.'— Ha $enmt du wtime aviê que
les autres viUes reiativement au ministre de Scha^fhoute. — H$ s'en rapporteront aussi à èBes au sujet
de ta députation à envoyer au roi de France; cependant ils refuseront de contribuer aux frais, attendu
que Mulhouse ne croit pas qu'on doive rendre compte de sa foi à ce prince. — Ils voteront pour le
renouvellement des alliances et insisteront pour que la prestation de serment se fasse au pbu tôt, tant
en vue du rétablissetnent de f union parmi les confédérés, que de Fimpression qui en résultera diez
leurs ennemis. — Ils s'abstiendront de prendre part aux délibérations concernant les Tkurgoviens ou
toute autre seigneurie à laquelle MuOtouse n'a point part, ainsi que cela s^est toujours pratiqué aux
diètes de la confédération. — Us insisteront encore pour que les six viUes restituent aux cinq cantons
les 2500 couronnes qvfdUs en ont reçues : rien ne contribuerait plus à rétablir Funion, qui a fait et qui
fera toujours la force de la confédération; cependant si, contre toute attente, les autres villes r^jetateut
cette proposition, Us sont autorisés à toucher la part qui reviendra à Mulhouse et à en dormer quit-
tance. — Enfin pour tout ce qui n'est pas prévu dans leurs instructions, Us refuseront leur vote, sauf à
faire consigner au récès les incidents qui surviendraient et à les reporter à leurs commettasUs.
Sans date.
Instruction an die frommen fursichtigen wysen herren Âchation Giligôwer,
alltburgermeisteren, jetz buwmeister, vnnd Micheln Vogt, beyd der râlen zû Mul-
husenn, vff jetz angesechnenn burgers lag so jetz vff Otbmarj zû Basel gehalllen
sol werden, gestelll.
Erstlicb so sôllenn jr vcb fûgenn zû vnnsernn getruwen liebenn eydtgnossen
vnud cristenlichen mittpurgeren der dryenn orttenn, namlich Zurich, Bernn vnd
Basel, raltzpottschafflenn vff disem tag zù Basel byeinandern versampt, vnnd jnenn
erscheinenn wie min herren von Mulhusenn nit von nôtenn sin, wôUe bedunckenn
souil vnnd ail gesedtzt tag zûbesuchen, dann jnenn sôUichs ûberîâgenn, in ansechenn
der geiâgenheitt, ouch sorgklicher zilt vnnd lôuffenn halb etc. : darzû syen si jm
zû arm vnnd in jrem vermogen nit, wiewol si noch disenn tag besûchenn, vnnd si
zum frundtlichosten zûbittenn vnnd zûermanen, sôllichs in deheinem argem oder
vssz anderm, dann wie oblutt, vrsachenn beschechenn, darnebenn si ouch anzûkerenn,
min herren in dem vnnd anderm jnenn allzitt getruwlich beuolchenn lassen zûsind,
vnnd was jnenn zùwussenn not, es syenn abscheid, warnung oder anders, sôllichs
in vnnserm costenn vnns zûzeschicken oder sussz wo es von nôtenn das jr bott-
schafft da by jnen si, bedûchte nulz vnd gûtt sin, ouch susz ailes das zûhaUtenn
vnd zûuolziechenn so jr vnd vnnser cristenlich lophch burggrecht wisl vnd innhalll,
des sind min herren allzitt gùtwillig begirig zùerstatten: wo aber von vniiôttenn,
alldann, wie obstatt, si sôllichs costens im beslen zùerlassen : das begeren vmb si
min herren von Mulhusen ails jr insunders gûtt frund, getruw heb eydtgnossen vnd
cristenlich mittpûrger allzitt vnderdienstlichs bereitz gûtts willens zâbeschulden etc.
SôUichs ailes wellenn mit jnen zum Iruwlichoslenn vnnd frundtlichistenn reden, wie
jr dann das mit besszern vnd geschickteren worlen zetûnd wol wussend, mitt
gnûgsamer erpiettung wieuor, was notwendiger eehaffter dingen zû ziten furfallenn
wurden das burggrecht antrâflfende, darinn werden sich min herm nit absundern,
sundél" gûttwillig erstatten was biderbenn lutenn vnd getruwenu eydtgnossen vnd
mittpurgern zustâtt, nâch jrem vermogen etc.
212 1530
Berûrend die widerlôufï'er, selzenn min herreu sôlliclis jrenn eydtgnossen heym,
die an denen ortien (da dann die widertôufFer jetz wonend) zCiherschen vnd zûge-
piettenn haben (ails den wysen so liarinn wol handlenn kônnenn heym), dann wo
sôllich minen herren in jren gepiettenn zùhanden kâmen, wurden si die jrem ver-
dienenn nach slraffenn.
Der banndyten von Rotwyl halb, lands min herren glichergstalt wie der burger-
meister von Schaffhusen siner herrn halb vff nechstem tag zu Badenn, lut des
arttickels im abscheid daselbs begriffenn, geandtwurt, gentzlich vngeendert plibenn.
Sodann antreffend den cristenlichen ban etc., sôllen jr eigentlich acht nemmen
wie vnd in was gstallt, ouch wâr inn annemmen wôlle oder nit, vnd was harinn
gerâtschlaget wirdt, sôllichs wider an min herren pringen.
So von des predicanlen von Schaffhusen wegen ettwas anzugs beschechen etc.,
wellenn vch sunderlich des nûlzit beladenn, dann min herren selzens jnen, als den
mer verstendingern zû, wie vnd was si harinn handlen, achten si wussenn sich
hierinn wol zû halten.
Desszglichenn ouch mit der hottschafft zuiq Frantzosen nutzit annemen, sunders
lassenn min herren si nach jrem gfallen vnnd gùttem beduncken furfaren, aber in
kein costenn zùbewilligen etc., dann min herren achten nit von nôten den selben
kung jrs gloubens zùberichten, sind sin ouch nit schuldig.
So ouch anzogenn wurde die pund zûswôrenn etc., beuelchen min herren
sôllichs jnen, aber je ee das beschech, je lieber das jnenn wâr, dann si wârenn
gûtter hoffnung das wurde zwuschen vnns eydtgnossen vyl gûtts pringen, vnd
gegen vnnsern widerwârtigen vnd nachpurenn ettwas entsitzens gepâren.
Was ouch anzogen vnd gehandelt des Turgôws oder anderer herrschafften halb,
sôllen jr miner herrenn botlenn vch des nutzit annemmen, darinn zûrâten noch
daby zûsitzen, sunder die lassen sôllichs handlen denen es zùuersprechen stât, wie
vornacher by gmeinen eydtgnossen allweg der bruch gewâsen vnd ouch billich ist.
Der iij M° kronen halb, setzens min herren jren getruwen liebenn eydtgnossen
vnnd cristenlichen mittpurgeren heym, als den wysen woluerstendigen, wie vnd
was si harinn vnd hiemit handlen vnd lassen, sye jnen wol gethân : doch gfiele
minen herren das wir von den sâchs cristenlichen stetten sôllich gellt den funfF
orten, vnnsern getruwen liebenn eydtgnossen, wider fry gûttwillig schancktenn, das
môchte erst vil frundtschafft, brùderliche truw vnd ware rechte liebe, gûtts vnd
rûmsz vnder vnd zwuschenn vnns allenn vnd vnnsern ewigen nachkomen pringen
vnd gepâren, vnd hiemit wurde die alte liebe so vnnser vorelltern zûsamen gehept
haben (die ettwas zitts nu zwuschenn vnns gar erlôschen, ûbel zerrutt vnnd zer-
trennt gewâsenn) gar wider ernuwert, vnd môchten dester dapfferer mit gottes hilff
vor vsz vnd ab vnnsern vyenden (so die nit rûw haben) vnd an vnns kâmen, obligen :
so aber jnen dis nit geuallenn, des wir vnns doch nit versechen, vnnd je wôlten
teilen, was si dann vch zûteilenn oder geben, das mogen jr empfachen, darumb
quittieren vnd das heym pringen.
Ir sôllenn ôch vsserthalb erkandter instruction nutzit meren noch minndern,
dann wie jr im râtt von minen herren gnûgsam verstanden haben : fiel aber ettwas
1530 — 1531 213
luiws iii oder anders, das mogen jr in abscheid nemmen, heimpringen, daroit aile
diiig mit vorbelrachl, wussen vnd willen cins crsamen râlls daheyra beschech.
Bemhart Brunner, staltschriber z& Mulhuszen, ssl.
Original en papier. (Archives de Malhoase.)
2255. Bécès de la diète des co-bourgeois chrétiens tenue à Bâle, le jour de la saint-Othmar 1530. 1^30.
— Au début de la séance, les deux bourgmestres de Mulhouse demandent, pour leur vHU, dispente de ^^ "*'^-
prendre part aux diètes qui n'auraient pas une importance nuyeure: la diète en prend acte et reeom-
numde à Zurich, qui lance les convocations, d'y avoir égard à Favenir. — A la dernière diète de Bade, il avait
été convenu avec le bourgmestre de Schaffliouse, que le ministre de cette ville aurait une conférence avec
les thédogiettë de Zurich, de Berne et de Bâle, touchant V eucharistie ; cette controverse n'ayant pas
encore eu lieu, la diète recoimnande au bourgmestre de faire en sorte qu'on y donne suite d'ici à la
saint-André proche venante, sinon de donner congé au ministre ; de plus elle lui exprime son méeomten-
tement des écrits que le D' Fabri publie à Schaffhouse, et où il parle du nouveau sacrement que Capito,
Bucer, Zicingli et Luther s'accorderaient à instituer, et on demande à ses commettants d'aviser à ce
que plus rien de pareil ne se passe chez eux. — Les députés de Bâle, gui avaient été à Sokure, au
sujet de la controverse prorogée de la saint-Gcdl à la saint-Martin, rapportent que plusieurs bourgeois
se sont plaints amèrement de ce retard, qu'on en a profité pour éloigner les ministres et pour rappder
les anciens curés, attxqueJs on a donné Vordre de ne prêcher ni du sacrement, ni de la messe ; ils consta-
tèrent aussi avec les envoyés de Zurich et de Berne, que les stipidations du dernier récès n'avaient pas
été remplies, et à ThôteUerie, où Us s'étaient rencontrés avec Vamman Bichermut, de Schwitz, et Schcen-
bruner, de Zug, ce dernier se permit de leur dire que la nouvelle foi n'avait jamais produit ni piété, ni
vérité, que l'agression dont ils avaient été l'objet, était injuste, de même que le paiement qu'ils avaient
été contraints de faire; Bicltermut prit part à ces provocations. La diète décide que chaque député
reportera ces propos à ses commettants, pour savoir si Ton poursuivrait on non leurs auteurs. — Les
députés parleront aussi à leurs commettants du récès que l'empereur a fait lire à la diète dAugsbourg
contre les quatre villes de Strasbourg, de Constance, de Lindau et de Memmingen: si, comme il est à
croire, ces villes n'en restent pas moins fidèles à leur foi, S. M. recourra sans doute à la force ou les
mettra au ban de l'empire: cJutcun devra délibérer sur ce que, dans ce cas, il y aurait à faire pour
venir en aide à ces villes ou à toute autre, même celles qui ne partagent pas les croyances des co-
bourgeois chrétiens sur la présence réelle; car Tempereur ne s'en tiendrait pas à ses premières rigueurs,
et agirait ensuite contre toutes les autres villes qui font profession de Vévangile. — On se demande
aussi s'il n'y aurait pas convenance à exprimer aux villes qui ont admis ce récès, le déplaisir qxion
en a ressenti, et pour les mettre en demeure de se prononcer sur ce qu'on aurait à atteridre d'elles, si
Tempereur, aidé de certains états de Tempire, procédait à Texécution contre les co-bourgeois chrétiens. —
D'ici à la prochaine diète. Constance sondera les villes d'Ulm, de Lindau, de Kempten, de Bavensbourg
et d'Isny sur leurs dispositions relatives à la conclusion d'une alliance avec les co-bourgeois chrétiens.
— On tombe aussi d'accord que les villes mal fortifiées feraient bien d'(youter de nouvelles défenses à
leurs remparts, et cmnme, dans les conjonctures présentes, il n'est pas aisé de donner des conseils à Tavance,
on recotnmatide à chaque ville d'aviser dès maintenant aux mesures qu'elle aurait à prendre en cas
d'attaque. — La ville de Bottweil ne voulant rien entendre au st^et des fiabitants qy^éUe a ea^aulsés,
les envoyés s'informeront auprès de leurs commettants de quelle manière on pourrait leur venir en aide,
leur procurer un domicile et leur faire recouvrer, sinon le tout, du moins la moitié de leur avoir ; de
plus on fera le dénombrement de ceux qui n'ont pas encore d'asile. — Quant à T excommunication du
1> Oecolampade, la majorité juge que les villes sont suffisamment armées pour punir Terreur, et que son
adoption pourrait donner à certaines d'entre elles sujet d^empiéter sur les droits des autres: en consé-
quence on laisse les choses comme elles sont, sauf à chacun à agir en cela selon sa propre apprécia-
tion. — Les envoyés reporteront à leurs commettants ce qui a été dit touchant les subsides contre les
214 1531
Turcs. — Bélativement aux messagers qui vont et viennent entre la Suisse et Strasbourg et à qui il
arrive de prendre double salaire, il est convenu qu'ils seront dorénavant payés par les villes qui les
envoient, sauf à celles oii ils vont, à leur faire un présent, si elles le trouvent bon.
La diète s'ajourne au dimanche après les Saints-Innocents (1" janvier 1531).
Âmtliche Sammlung der àltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, b, pp. 837-40.
1531. 2256. Fragments d'instructions données par le bourgmestre et le conseil de Mulliouse à Etienne
SchultJieiss, leur envoyé à la diète de Bade, du lundi 16 mai. — 1" H se plaindra à leurs confédérés
du mandement des états de l'empire, dont ils ont été touchés depuis la dernière diète et qui met
à leur charge Ventretien de 25 hommes à cheval et de 68 à pied, et leur demandera leurs conseils
sur la conduite à tenir. — 2" Si les confédérés en général ou les villes de la co-bourgeoisie
chrétienne en particulier lui demandent leur avis au sujet de la levée des 6000 varlets pour le roi
de France, U leur dira Vétonnement que leur cause cette proposition; car elle rCa d'autre objet que
d'entraver la campagne contre le Turc. Comme cette entreprise est commune à tout l'empire, et que
toutes les alliances de la confédération réservent formellement ses devoirs envers l'empereur, elle ne pour-
rait déférer à la demande du roi sans encourir une grave responsabilité, alors que pour la seconde fois
d^à eUe a été mise en demeure de prendre part à V expédition. Ce n'est que dans le cas oii elle n'aurait
pas lieu qu'on pourrait fournir au roi la levée qu'il demande. — 3" Si les cantotis se décidaient à
envoyer leur contingent contre les Turcs, Mulhouse se déclare prêt, dans la mesure de ses forces, à se
conformer à cette louable détermination.
Sans date. ^
Instruction dess ersamenn Steffann Schultheyssenn, wassder by vnseren gelreuwen
lieben eydtgnossenn vff dem tag zu Baden im Ergouw, so vff mentag denn 16 may
nechst kunfftig zu Baden gehalien werden sol.
Erstlichs, nach dem jr vnsrenn getreuwen lieben eydtgnossenn gemeinen sandt-
botten vnseren guttwilligen dienst, oucb aile er, liebs vnnd guotz gesagt, sollendt
jr jnen anzeygen wie dass vns sydt neclistgehaltenem tag abermalen ein mandait
zukumen, dorin vns xxv zu ross vnd Ixviij zu fuoss zu erhalten von gemeinen
stenden vfferlegt, welches vns hefftigklicben beschwere : desshalb sy als vnsere
getreuw lieb eydtgnossen, [bey] denen wir bissbar rhadt, hilff vnd troslung funden,
vnser flissig bitt jren getreuwen rhat [was] vns barin zu tbun vnd handlen, mitzu-
theylen, damit wir vns gegenn niemanden verthieffen vnd mit guottem rhadt handlen
mogen, dass den eren gezymme vnd der billichkeytt gemess sey.
Zum anderen, wo jr von vnseren lieben eydtgnossen gemeinen sandtbolten
samentlichen, oder vnseren cristlichen mitburgeren der euangelischen stetten besun-
derlichen, von wegenn kn. mt. vss Franckre3'^chs begerenn der sechstusendt knecht
belangen, vnserer meinung halben gefragt, mogendt jr jnen anzeygen dass vns dess
gemellen kunigs begeren diser zyt nit wenig befrembd, ganlz beschwerlichen seyn,
vnd diss sein furnemen keiner andrer meinung bschee dan denn cristlichen zug vnd
erlich furnemen gemeiner stendt damit zuuerhinderen, welches, wo sein furnemen
1 On ne sait à quelle diète se rapportent ces instructions, qui remontent à Tépoque où Mulhouse faisait
partie de la co-bourgeoisie chrétienne. C'est pour ce motif que nous les insérons ici. Il est à remarquer cependant
que, pendant cette période, ce n'est qu'en 1530, que le 16 mai tombe sur un lundi.
1531 2i5
soit ein (rirgang haben, gantzer gemeiner krislenheylt zu hechsten jemerlichem
verderben vnd ewiger dienslbarkeyll erfolgen vnd dienen wurde, auch wir aile dest
lichter in dess grusamen Turcken lyrannischen gewaldt gebrachl werden : dwil wir
vns dan in allen ponnds brieffen dass reycb vorbehalten, vnd so non diss ein
gemeiner reychszug sein wurdl, achten wir dem kunig solh volck zulassen nil
schuldig, sunder diss abzuschlahenn crisUich gutlicb vnd billich zesin : dan soltendl
wir dem kunig, vber vnnd wider wir von dera rych nun zum zweytenmolen gemandt
seindt vnnd dem kein hilff erzeygen, zuziehe, stundt vns, als die cristen vor
anderen genend sein wellen, vbel ann [vnd] kondlen wir vnsers theyls nit wol
verantwurlenn : wo vnnd aber diser zug nit vorhanden, woltenn wir, so kû. ml. vnser
notturfflig sein wurde, noch lui der bundtsbrieff nach vnserem vermogen ailes dass
Ihun so wir schuldig.
Zum dritlen, so duth gemeiner vnser lieben eydtgnossen gesandten vff der
rho. ku. mt. vnnd dess reychs verordnelle comissarien von wegen der beharlichen
hilff wider denn Turcken frundtlichs begeren, gehandlel vnnd etwas bewilliget
werden solte, welches wir vnsers erachtens cristlich erlich vnnd gotllich, damit dess
lyranischen Turcken beschwerlich vnnd grusamen thatlen gegen dem crisllichenn
bluotl vilfeltig geubt, eltlicher massen prohen vnd sein grusams furhaben abgestell
werden mag, vnd desshalb wo sich ein lobliche eydtgnossschafft hilff vnd reltung
vnserer mitcrislen zulhun enlschlussen, wollen wir wass in vnserem vermogen gernn
dohin strecken vnd thun
Minnte en papier. (Archives de Mulhouse.)
2257. Eécès de la diète de la confédération réunie à Bade, sur la corwocation de Berne, le lundi 1531.
après judica 1531. — Les députés de Berne portent plainte contre certains de leurs confédérés des cinq 27 mars.
ccmtons, qui se permettant les plus sanglants outrages contre Berne et contre Zurich, et demandent qu'ils
soient sévèrement punis par leurs seigneurs et supérieurs, en considération des suites que ces provo-
cations, contraires à toute justice et aux termes formels de la paix provinciale, pourraient avoir : à
Vappui de leur plainte, ils donnent lecture d'une série de griefs dont leurs commettants demandent
réparation. — Dans leur réponse, les députés des cinq cantons rappeUent que, d'après le réeès
de la dernière diète, ils auraient pu se dispenser de se rendre à la convocation de Berne: s'ils
sont venus, c^est uniquement par amour de la paix; ils ont horreur des propos qu'on impute
à certains de leurs concitoyens, dont Us n^avaient aucune connaissance, et demandetU copie de
r information faite à ce sujet, bien persuadés que leurs commettants ne laisseront pas les coupables
impunis; car ils n'ont jamais manqué de jeter en prison ceux qui, à leur connaissance, proféraient
des injures contre les confédérés de Zurich et de Berne ; nuâs il faut songer que, des deux côtés,
il y a des gens m<d embouchés et que des mauvais propos en amènent éPautres, témoin une
reiwontre récente oit un Bâlois disait <f «n Bernois qui se rendait à Luceme, qu'il quittait un père
homme de bien pour rejoindre un fripon; qu'en toutes circonstances, on les appelle des marchands de
sang, des mangeurs d'argent, et, quand on les injurie ainsi, il ne leur est pas possible de se taire;
qu'on ne ménage pas non plus les insuUes à leurs ecclésiastiques, et quand les ressortissants sont
provoqués, il devient diffidle de leur clore la bouche. Puis, après avoir produit, Vun après f autre, les
faits qui prouvaient que leurs commettants n'avaient jamais manqué de poursuivre les délits de ce genre,
députés des cinq cantons promettent qu'on n'usera pas de moins de rigueur à regard des individus
*i n'avment pas encore été punis ; toutefois ils espèrent que si. pour une cause ou une autre, cda ne
faisait pas, Zurich et Berne n'envahiraient pas le territoire des cinq cantons, mais se contenteraient
âi6 1531
d'arrêter les coupables, s'ils se présentent chez eux, comme la paix provinciale les y autorise. — Là-
dessus les députés de Zurich, de Berne et des autres co-bourgeois chrétiens prenant acte de la réponse
des citiq cantons, mettent les autres confédérés en detneure d'user de leur influence pour mettre fin à
ces outrages par la punition de leurs auteurs, et de leur prêter leur concours contre les insulteurs
étrangers ; de leur côté, les députés des cinq cantons font leurs réserves au sujet des prédicateurs, qui
sont institués pour extirper le vice, et qui s'adressent pour cela à la communauté et nrni aux individus :
pour les autres, leurs cotnmettatits puniront exactement tous les excès de paroles qui se produiront. Pour
conclure, les quatre cantons neutres de Glaris, de Fribourg, de Soleure et d'Appenzell prient instamment
les deux parties de reporter à leurs commettants la plainte des uns et la réponse des autres, et de les
engager à ne plus tolérer d'insultes ni de provocations d'aucune sorte, attendu qu'il vaut mieux qu'une
trentaine de coupables soient punis, que si des milliers d'innocents, peut-être même l'enfant dans le sein
de sa mère, devaient payer pour eux.
Abscheid des gehaltnen tags zû Baden in Ergôw, angefanngen vff menntag nâch
dem sunntag judica anno etc. xxxj'°.
Erstlich, so habennt vnnser getriiwen lieben eydgnossen von Bern ratsbotten
anzogen, wie dann jre herren vnnd obern dise tagleistung bar gen Baden beschriben
von ruw, frid vnd wolfartt gemeiner loblichen eydgnoschafft von wegen den schmâ-
chungen, schantlichen lasterwortten damit sy, oucb jr christenlich milburger von
Zurich, von besunderen personen jrer eydgnossen von den fûnff ordten vnnd anndern
verra âssenlicben wider recht, die billigkeytt vnnd gemeinen laundsfriden, lut des
zechenden arttickels, zugeleitt vnd angestattet worden syent, welliche jren herren
fûrer nit mer lidenlich nacli zu gedulden syennt, vnnd wo die dâtter von jren
herren vnnd obern nit gestrafFt, das man spûre das es jnen leid sye, so moge ein
jeder ermessen wohin es reichen vnnd was darusz volgen vnnd entspringen werde,
vnnd begertt das man die arttickel soHcher schmach worten verhoren vnd verlessen
woUe.
Vnnd als die verhôrdt, liessen daruff vnnser eydtgnossen von den fûnff ordten
gesanndten reden, es sye war vnnser lieb eydgnossen von Bernn habent disse tag-
leistung jren herren vnnd obern frûntlichen zu geschriben, den si wol, lutt lest
vssgangen abscheids, zu besûchen nit schuldig, aber von frid vnnd rûwen wegen
vnnd vff das frûntlich schriben vnnser lieben eydgnossen von Bern habent jre
herren vnnd obern disen tag gûttlichen besûcht : vnnd als sy yetz die artickel
sôlicher schmachwortten verstannden, die da vnmenschlich zu hôren, vergessen zù
reden syent, tragent jr herren vnd obern nit wûssen, darumb si der selben articklen
abgeschrifft begerent, dan on zwiffel wo jre herren vnnd obern dero vnderrioht,
werdent si nit minder missfallen vnnd schlichen darab haben, als sy vnnser lieben
eydgnossen von Zurich vnd Bernn sampt den andern jren mitburgern, si werden
ouch die dâtter sollicher mass strafTen, das man sechen vnd spiiren werde das
es inen in trûwen vnnd von hertzen leid sye, dann jre herren vnnd obern
habent ouch ettlich der jren so vngeschickt reden triben, mit dem thurn gestrafft,
wie dann jeder bott siner herren halb angezoigt vnd hienach gemeldet wiirdt :
mann wiisse aber wol das man zu beider sydt vngeschûckt liitt fûnde, vnnd
wann die zû sammen komen, lassent etwan vnnser eydtgnossen von Zurich vnnd
Bern die jren an, vnnd gebe sich dann ein vngeschickt wortt das annder: dann
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kurizlich habe einer von Bernn gen Lulzern wellen, da habe jn ein anndrer
gefragel wa er hin wôlle? habe er gesagl er welle gon Lulzern: daruff habe
einer von Basel geredt, es sye grad wan einer von Bernn gan Lulzern gange,
ails wann einer von einem frommen valler zum schelmen gange : solicher nammen
aber jnen jelzl nit wfissenl ; deszglichen nennent si sy blûUverkôiffer, gellfresser
vnnd ouch annder naramen, dar durch dann die jren ouch zu redeo bewegt
werden : vnnd wann dann ein oberkeill si darum slrafien, reden sy man schelt
sy ouch allso, vnnd der glichen worlten begegnen jnen vil : dar zu so scbellen
sy die predicanlen goUlosz, vnnd were weger einer belle ein kug gehygl oder
zwey oder drù mordl gelhan, dann das einer hinder der mess stannde, were
besser zu verziehen, da jr beger were das man sôlich hoch vnnd schwâr reden
gegen den predicanlen vnnd anderen abgeslell, kônnde ein oberkeill ouch desler-
bass denn jren die miiler beschliessen, dann es nit erlullen moge werden, vnnd
besunder das man si nit meer nampte etc.
Vnnd liessent allso demnach wilter reden : man habe dannocht wol verslannden
was schmâchwortten jren herren vnnd obern fûrkumen, die habent si gestrafTl, da
jr fruntlich pilt sye, si by der selben straff bliben zelassen; aber die so noch nitl
geslrafft, werden jre herren vnnd obern ouch nach gepur slraffen, das man musse
spiiren das si sôlich schmiitzwortt eben als vngern habent als sy : wo aber jre
herren mit der straff nit ruch oder wytt faren, als sy vermeinen, das dann nit
vunser lieb eydgnossen von Zurich vnnd Bern mit jren mitburgem vffbrechen, vnnd
si gewaltigklich ûberziehen sôllent, sunder erwartten wo jnen die daller in jren
gepietten [kommen], werden si dann witter zu strafîen, wie das der lanndsfriden ouch
zugebe, das mussent si dann allso lassen beschechen.
Daruff vnnser lieben eydtgnossen von Zurich vnd Bernn sampt jren milburgern
gsanndten wilter redten, si habent die anntwurt vnnser eydgnossen von den fûnff
ordten verslannden, vnd wellent vnns die iibrigen ordt vff das hochsl vnnd ernsl-
hchesl ermant vnd gepetten haben, das wir mit den funff ordten verschaffent das
si solliche schmach vnd schellwort abstellent, die dalter furderlich vnnd on ailes
verziechen nach jrem verdienen darumb straffent, vnnd nit allso liechtferttengkhch
fur gan lassen, das jr herren vnnd obern, ouch die biderblûlt, denen sôlich reden
jr lib vnd gûtt, glimpff vnnd eer berûre, nit gnug daran habent, ouch nit zû
erwartten wann jnen die in jren gepielen werdent, sy syent ouch des verlrûwens
wo frômbd liitt sôliche schmâchwort vff sy legten, si wurdent jnen die helffen
rechen vnnd slraffen, darumb si billicher die jren selbs slraffen sôllent, das man
spûre das jnen sollich schmâchwortt missfallen vnd leid syent, dann jre herren vnd
obern die nit lenger gedulden noch liden, das wôllenl si vnns mit allem emsl
erscheint vnnd angezeigt haben : vnnd wie dann vnnser eydgnossen der funff ordten
botlen anzôigt, wie die predicanlen si schellen vnd schmechent vnd si nennen
sôllent, vnnd vermeinen das mann die ouch abslellen : die wyl vnd aber die predi-
canlen die laster slraffen vnd abslellen sônd, reden sy also in die gemein hinin,
vnnd nennent niemandt, sunnder reden : du frummer man, nun sich du nuit an,
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so kônne man die selben nil abstellen, sunder miisse man si zum abslellung der
lasteren fiir faren lassen : wo aber sunst die jren si die fûnff ordl schmâcbten vnd
zu redlen, welten sie die selben der massen slraffen das man spiiren das einer
vnrecbt gethan hette.
Vnnd ails wir die vier ordten, namlich Glarus, Fryburg, Sololhurn vnd Appenlzel
gesanndten, sampl vnnserer punds gnossen von den punden botte, gehordt vnnd
verslanndten, so habent wir si vff das trungelichest vnnd fruntlichest zu beiden
teilen gepetlen das sy sollichen anzug der stetten, vnnd ouch die frûntlich annt-
wurt der fûnff ordtten, an jr herren vnd obern bringent, vnd die so allso gestrafft
darby bliben lassen, diewyl sy sich erpietten, ob sy es fiirer thun, nit mer ftir si
zu bitten, dessgliclien das sy die so noch nit gestrafft, ouch nach gepur straffen
wellent, vnnd das si hinfûr sôliche schmach vnnd sclieltwortt zu beiden teilen nach
allem vermogen abstellen vnd die diilter vnnd ûber tretter nach jrem verdienen
slraffen sollent, sôllichs werde zu vffenthalt frid, ruw einer loblichen eydgnoschafft
zu gullem erschiessen, dann vil weger es werde xxx oder meer gestrafft, dann das
souil lusend oder villicht das kinnd in mutler lib entgelten musse, wie dann jeder
bott wol witler dauon sagen kan.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1531. 2258. Récès d'une diète des co-bourgeois chrétiens, tenue à Aarau, le mardi après la sainte- Vérène
5 sept. 1531. — Les députés de Zurich exposent que les cinq cantons ont envoyé des voitures en Alsace, dans
l'intention de les faire passer au retour par les francs bailliages, que Lucerne et Unterwald, d'une part,
Uri, Schwitz, Zug et les Valaisans, d^autre part, occupent en force les deux rives de la Beuss, et que les
Lucernois y ont mis des bateaux armés pour pouvoir porter secours, sur Tune et sur Vautre, aux troupes
qui seraient menacées ; que, d'un autre côté, ceux de Schvntz ont établi garnison à Tuggen et recherchent
les bateaux de Zurich, toutes choses que leurs commettants ne sont plus disposés à tolérer, dussent-ils
recourir à la force : ce rapport ouï et après délibération, considérant que les confédérés des cinq cantons
n'ont nul droit de se procurer des denrées dans les territoires communs, la diète décide que, sur toutes
leurs routes, les confédérés de Berne défendront le passage des vivres, quels que soient leurs propriétaires,
et ne permettront pas qu'ils arrivent dans les seigneuries cmnmunes ; que le haut sergent et le bailli de
Lenzhourg se rendront à Méïlingen pour y chercher des chemins qui dispensent de passer par les francs-
bailliages ; que les confédérés de Zurich empêcheront l'ennemi de se servir de leurs bateaux, c'est-à-dire
qu'ils l'obligeront à décharger et à charger en abordant, pour ne donner aux cinq cantons aucun sujet
de faire la guerre : il est juste en effet de les laisser arrêter tout ce qu'ils voudront dans leurs
possessions ; mais s'ils s'avisaient de saisir les vivres sur un territoire étranger, les alliés se réuniront
en toute hâte pour agir conformément aux nombreux récès déjà dressés dans cette prévision, mais en
évitant de fournir des occasions à leurs adversaires. — Les députés de Fribourg et de Soleure font
connaître le résultat de leurs démarches auprès des cinq capitons à Lucerne, et de la réponse qu'ils
ont obtenue, avec prière de ne point arrêter les transports de vivres et de consentir à donner satisfaction
par les voies de droit; mais les confédérés de Zurich et de Berne ayant déjà répondu qu'ils ne peuvent
consentir à lever la défense d'acheter des denrées, ni à laisser remettre en question ce qui avait été décidé
par la paix provinciale, la diète s'en tient à leur déclaration. Quant à la réponse à la lettre que les
confédérés de Fribourg ont écrite à Zurich et à Berne, cmnme l'envoyé de Berne n'en sait rien de précis
et qu'il n'a pas d'instructions, la diète renvoie l'affaire aux deux villes, pour répondre comme elles juge-
ront à propos. — Les députés de Fribourg et de Soleure ayant offert de se rendre encore une fois à
Lucerne pour essayer d'arranger l'affaire, ou tout au moins de convenir d'une nouvelle diète où les
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parties se rencontreraietU, la diète déclare qu'elle ne peut lea autoriser à faire de nouvelles démarches,
et que s'ils veulent rouvrir des négociations, ils devront s'entendre d^abord avec les villes de la co-bour-
geoisie chrétienne. — Les ressortissants se montrant très mécontents de la prohibition du transport des
vivres, d'où l'on peut conclure qu'U ne sera pas possible de la maintenir longtemps, après avoir cherché
le moyen de sortir honorablement de cette situation, et quoiqu'il répugne à certaines villes de s^associer
à cette mesure qu'elles jugent peu chrétienne, devant la ferme résolution des deux vUks de la ntatntenir,
les députés s'accordent à ne pas revenir là-dessus et de ne pas reculer devant les conséquences, ainsi
que Vintérêt de la parole de Dieu les y oblige, bien persuadés que leurs commettants ne les renieront
pas en cela. — Comme Egon de Eeischach, Vit Suter, le grand bailli de Bade et d'autres tiennent de
nombreuses conférences, la ville de Berne donnera l'ordre au bailli de Schenckenberg d'y faire attention,
pour qu'on ne soit pas pris au dépourvu. — Le déjjuté de Berne demandera aussi à ses commettants
une réponse à l'offre de ceux de Zurich, qui proposent de leur envoyer un renfort de 1000 hommes, si
leur territoire venait à être attaqué. — En raison des propos qui se tiennent à Bade contre la foi des
co-bourgeois, et de la mauvaise volonté qu'on y témoigne relativement à l'interdiction du commerce des
vivres, les confédérés de Zurich seraient disposés à empêcher les baigneurs de se rendre dans cette vUle
et à lui cotiper les vivres; la diète prescrit au député de Berne de reporter cette proposition à ses com-
mettants, qui décideront si, oui ou non, il faut recourir à ces extrémités : toutefois les envoyés de Zurich
revendiquent la liberté d'action pour leurs commettants, qu'ils ne veulent pas subordonner aux résoltUions
de Berne. — La discussion s'engage encore sur la nécessité de publier tm écrit pour justifier la con-
duite des co-bourgeois chrétiens, et sans s'arrêter aux objections de Berne, la diète déclare s'en remettre
à Vappréciation de Zurich. — Enfin chaque député rendra compte à ses commettants des conseils donnés
à ceux de Bremgarten et de Méllingen, au sujet des menaces dont ils sont l'objet de la part des cinq
cantons, et l'envoyé de Berne n'oubliera pas l'intercession de ceux de Zurich, qui detnandent en faveur
de Bremgarten la liberté de s'approvisionner comme par le passé.
Âbscheyd gehalltenen burger tags zû Arow, zinslags nach Sanl Veren lag
anno elc xv<^ xxxj.
AUszdan vnnser eydtgnossen von Zurich vuns eines anschlags berichllet das
die fiinff ordi etlich wàgen inn Ellsasz geschigkl, willens dieselben durch die frygen
âmpter zû jren hannden zebringen, wie ouch Lutzern vnd Vnderwallden vflf der
sydlen eneth der Riissz, vnd Vry, Schwytz, Zug vnnd die Wallisser hindisenlhalb
der Riisz, mil macht dahâr Irugken, vnnd die Luizerner vnnderslan sôUint (allsz-
dann die bereylschafft schou verhannden) die schyfï vff der Riisz mit geschùlz
zehaben, allso wellichem theyl vff einer alld der annderen syten vnradt vnnd
iiberfal begegnoly, das sy alszdann demselben hillff vnd zûschub bewysen môch-
tind : vnnd so vus nun diser warnungen meer zûkommen vnd gemellte vnser eydt-
gnossen von Zurich vnns anzôygl wie vnser eydtgnossen von Schwylz ein zûsatz
gan Thugken geleyt, jnen jre schyff ersûcht, da sy desz willens sygend sollichs nil
meer zûgestalten, sonder wo sy meer angriffen werdiul, sy sich mit tallicber hand
darwider setzen wellint ; vnd so wir nûn vil von disen dingen vff vnd nider geradt-
schlagel, damit dann vnnser eydtgnossen von den fûnff ordten gantz keyn vrsach
noch glimpff habind die profiand vff gemeinem erdtrich anzûfallen, ist verabscheydel
das vnnser eydtgnossen von Bernn aile profiand, sy gehôre joch zû wem sy welle,
an jren pâsszen niderleggen, vnd nienenn vff die anstôsz der gemeinen herschafïlen
komen lassen sôllen : es ist ouch dem groszweybel vnnd vogt zû Lénntzburg
enpfoUchen gan Méllingen zekeeren, vnd da vmb wâg vnd slâg zescchenn das
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mann nil diirch die frygen âmpler faren mûssz, allsz mann danu achlet sollichs
wol zû feld bracht werden môgen : es will vns ouch daby gfallen das vnnser eydl-
gnossen von Zurich die schyff deu vygenden nit mee inn dhand fûren, sonder ob
der vygenden erdtrich vszladen, vnd dannethin widerumb in laden sôUint, darait sy
gar keyn vrsach zum krieg habind, dann vns ye bedungken, wenn sy schon
etwas vff jrem erdtrich anfielind, das sy desz fûg hettind, diewyl doch was eym
recht, dem anndern bilHch sin soll: wurdint sy aber vnnderslan mil gwalt der pro-
fiand vff vnser erdtrich nachzehângen, so soll ye ein theyl dem andern thrûwlich
vnnd inn jl zûlouffen, vnnd einander ails biderwliilh redten, wiedann sollichs vor
zûm digkernmal verabscheydel ist : es zwyfîellt vns gar nit vnnser herrn vnd obern
sollichen vilfaltigen abscheyden geleben, vnnd keyn theyl den anndern lassen : doch
soll mann ailes flysses verhûten das vnnsern widerwàrligen nil vrsach geben werde.
Es habend vnserer lieben eydlgnossen von Fryburg vnd Sololhurn boUen
anzôygl was sy by den fiinff ordlenn zù Lulzern gehandlel, vnnd was sy fur ein
anndlwurl daselbs erlangl, lut der copy so yedem boit geben isl, mil ganlz friint-
licher thrungenlicher pilt jnen die profiand vfTzeheben, vnd vmb das ûberig rechiens
zûgestallen : diewil aber vnser eydlgnossen von Zurich vnnd Bernn jnen da heymmen
vor râlh vnd burgern ein geschrifftlich anndlwurl der meynung geben, das sy die
profiand nil vffheben, ouch vmb das das mil dem landsfriden ennlscheyden rechiens
nit gestallen werdint, so haben wir jnen sollich andtwurlen abermals vorlâsen vnnd
es daby beliben lassen.
Aber der anndlwurl halb so der boit von Fryburg jm ûber die mannung so
sine herren den beyden stetlen Zurich vnd Bernn gethan, zegeben begert : diewyl
vnnser eydlgnossen von Bernn botl nil sonder wyssens noch beuallch vmb dise
manung bal, werdent die bollen die selb manung jren herrn heym bringen, die
sôllenl wyter dariiber radlschlagen vnd gemelllen von Fryburg iiber sollich manung
sampt oder yede stall insonders (wie sy dann eynander wol zûschriben werdent)
ein andlwurt geben, noch dem sy dungkl nollwenndig geschigkt vnd gùt sin.
Vnnd ails demnach die bollen beyder sletten Fryburg vnd Sololhurn den
botlen von den crislenlichen stetlen wyther fiirgehalllen, ob es jnen anmûlig, so
wellten sy widerumb gan Lulzern ryten, vnd wyler lûgen wie doch die sach zù
rùwen geslellt werden môchl, oder ob doch jnen gemeinl sin wellle einen andern
tag an einer gelegen malslal zûbesûchen, so mûssle sy keyn mûg noch arbeyl
beduren elc. : daruff sy jnen geanndlwurt, sy belûdenl sich keyner lagsalzung, sy
welllen sy ouch nyenan hin wysen vnd môchten desszhalb Ihûn das sy gûl dungkl :
were jnen aber elwas angelegen, darumb môchlen sy wol jr herren wyler besùchen,
dann sy keyn wylern beuallch, dann wie sy jrer herren vnd obern geschrifftliche
anndlwurl hiill gehôrl, helten.
Vnnd demnach allerley vnwillens by den vnseren der profiand halb befunden
wirl, dermasz das wol zûuermûlen das die keyn belânge beharret werden môge,
vnd wir allerley millelwâgen nachtrachtel, was doch an dhannd zenemmen damil
wir eynmal diser sach mit eeren abkommen môchlen, besonder diewyl es ouch vil
abschiichen by annderen sletten bringen will, ails ob es nit ails gar cristennHch
1531 2*21
syge : dicwil wir aber der beydcr slellcn verharriiche anndtwurl verstanden, so will
vns eiuhelligklich gefallcn by diser profiand also zûbclyben vnd die strenngklicli
zûbeharren vnd darob zesaraen zeselzen, ails wir sollichs einander gôtUichs worls
halb, desszhalb sich dann dise zwylracht zûtragenn, schuldig sind, wie wir dann
hofîend das vnsere herren hieran nûtzit abziechen, sonnder Ihûn werdinl ails
byderwliilh.
Vnnd ails Egk von Ryschach, Vyl Suler, der lanDdluogl von Baden vnd susl
noch eyner vil gesprâchs mileinanderen zû Lugkeren hand, ist dem botlen von
Bernn angehenngkl by sinen herren zûuermôgen das dem vogt vfT Schenngkenberg
desszhalb elwas beuàllch geben werde, dann es eben zil sin will zursach zel&gen,
damil wylerer schad verhiillel werden môge.
Es ist ouch der boit von Bernn vmb ein anndlwurt anzogen, ails vnnser eydl-
gnossen von Zurich den selben vnnsern eydtgnossen von Bernn gewilligl tusenl
mann zûzeschygken, so sy vff jrem erdlrich angryffenn werden sôUten, daruff aber
dieselben vnnser eydtgnossen von Bernn sich noch gegen jnen nil erlûlert was sy
thûn wellint : diewil dann gemelller bott von Bernn gemeinl das es gar keyn span
by sinen herren haben werde, so soll er doch sollichs vfFs aller jlendisl an die-
selben sine herren bringen, damit mann sich by ziten mil anschlegen verfassen
môge, den fûnff ordlen jren anschlag vff der Rûsz zebrêchen.
Daren von Baden halb, diewil die vnserem glouben inn jrer slalt ûbel reden,
jlem die profiand lassen vff Sulltz zûgan vnnd eynen jren burger vechdent vmb
das er eym von Bremgarten angken zekouffen geben, desszhalb vnnser eydtgnossen
von Zurich ye desz willens sind jnen die baden farth vnd veyllen kouff abze-
schlachen : das will vnserer eydtgnossen von Bernn bott heymbringen, was dann
sine herren zerath werdent, vnd ob sy sollichs mit jnen ouch thûn wellint, das
sollindt sy on allen verzug vnnsern eydtgnossen von Zurich zû schriben, wiewol
die bolten von Zurich sich dises heymm bringen nit beladen, sonders jren herren
jr hand hierinn offen behallten hand.
Vnd wiewol vnserer eydtgnossen von Bernn boit desz thrugks halb anzogen,
das sine herren bedungken wolte den selben geschûgkllich gnûg gestelll sin, meyn-
lend sy doch das der vsz vilerley vrsachen noch -verhallen werden sôllle, dann der
wol ails balld inn vnserer widerwârtigen, ails inn vnserer friinden hannden kommen,
die ein frôud an vnseren widerwârtigkeyt haben wurden, vnd so aber vnns die
uberigen gût bedungken wolte das vnser verunglimpffung abgeleynl wnirde, es
were dann durch ein thrugk oder anders, da so werdent vnser eydtgnossen von
Zurich dises thrugks halb hanndlen das sy geschygkt vnnd gût dungkl.
Es weyszt ouch yeder bott zesagen was wir dênen von Bremgarten vnnd
Mellingen geradten haben, den fùnff ordlen vff jr scharpffe ernnstliche ermanung
jrer eyden zûanndtwurt zegeben : es soll der bott von Bernn der bytt indenngk sin
so vnser eydtgnossen von Zurich fur die von Bremgarten des veyllen koufTs halb
gethan habend, jnen den wie von alltemhâr ziigan zelassen, vnnd das sine herren
jnen furderlich ein friintliche anndlwurt hierumb schygkenn wellint.
Copie contemporaine sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
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1531. 2259. Réces d'une diète des co-bourgeois chrétiens tenue à Baie, le samedi 16 septembre 1531. — Le
16 sept conseil de Strasbourg prenant occasion de la tension entre les villes de Zurich et de Berne et leurs
alliés, d'une part, les cinq cantons, d'autre part, en raison des injures de certains ressortissants catho-
liques contre les adhérents de la réforme, avait provoqué une réunion de la diète, pour lui faire entendre
des paroles de paix et de concorde qui firent impression Dans son récès, la diète prescrit atix députés
de reporter à leurs commettants les conseils que les envoyés de Strasbourg lui ont fait entendre: qu'il
ne faut point recourir à la force pour vider leur querelle à une époque si critique, de peur de créer
au sein de la confédération un germe de haine et de discorde, qui pourrait amener sa dissolution; que
dans un moment oîi, en Allemagne comme dans les pays latins, il se fait des préparatifs de guerre dont
on ne connaît pas ïoibjet, tine lutte intestine pourrait tenter les princes d'intervenir, les armes à la
main, ce qui aurait les effets les plus fâcheux sur les populations qui aspirent à la vraie parole de
Dieu, et même sur celles qui en font déjà profession; qu'en outre tout le monde, et surtout les vrais
croyants, a horreur qu'on veuille couper les vivres à son prochain, c'est-à-dire que, pour atteindre
quelques coupables, on ne craigne pas de priver de subsistance des vieillards, des malades, des femmes
enceintes ou en couches, des enfants nouveaux-nés ou à naître, et même ceux qui ont le pltis de regrets
des torts dont on demande la réparation; que, pour l'honneur de Dieu, on doit se prêter à un accom-
modement, rendre libre le commerce des denrées, ou tout au moins laisser les cinq cantons s'en procurer
à leurs frais au-dehors de la confédération, sauf à prerulre des mesures efficaces pour la punition des
vrais coupables. — Les députés de Zurich et de Berne n'étant pas autorisés à revenir sur la défense
d'importer des vivres, admettent cependant ad référendum les ouvertures faites à ce sujet. — Les députés
de Strasbourg firent encore part à la diète, qu'à leur arrivée à Baie, ils avaient écrit atix cantons Pleutres
réunis à Soleure pour leur proposer d'agir en commiin en faveur de la paix : on vient de leur répondre
de se rendre à cet effet à Aarau, oii les neutres allaient se réunir: en conséquence ils proposent
que les députés de Bâle, de Schaffhouse, de Saint- Gall et de Mulhouse, ou tout au moins ceux des trois
dernières villes, se joignent à eux pour faire cette démarche en commun. — Les envoyés des villes en
question répondent qu'ils ne demanderaient pas mieux, s'ils y étaient autorisés par leurs commettants;
mais qu'il y aurait peut-être des inconvénients à le faire, vu que les cinq cantons les considèrent comme
faisant cause cotnmune avec Zurich et Berne; que d'ailleurs les députés de Strasbourg étaient d'assez
Jmbiles négociateurs pour tenter cette démarche seuls, et, s'ils trouvent des moyens d'accommodement qui
ne préjudicient ni aux intérêts de leurs commettants, ni à l'honneur de Dieu, on ne les désavouera
certainement pas.
Abscheid gehaltenen burgertags zu Basel , sampstags den xvj^" septembris
anno etc. xxxj".
Alsdann diser tag durch eiaen ersaraen rhat der slalt Slrasburg vonwegenn
der zweyung vnnd spennenn so sich zwuschen den slellcnn Zurch vnud Bern,
sampt jrn milhafften, an einem, vnd den v orten, namlich Lulzern, Vre, Schwilz,
Vnderwalden, ob vnnd nid dem Kernwald, vnnd Zug, am andern theil, etbiicher
schmiitz vnd eeruerletziichenn worlen halp so sondrige personen benanler v orten
vorbestimpten von Zurich vnd Bern, ouch jren mitgewanten, ouch allen denen so
das heell clar wort gottes vnd eewangelische leer angenomen, zûgeret habenn,
beschriben worden : so weist ein jeder bot sine hern vnnd obern das friinthlich
ermanen durch genanter stalt Straszburg gesannte geschechen zeberichtenn, namlich
das nit alleinig wir von den eydtgnossenn vnd burgersteltenn, sonder ouch meng-
cklich sich vor Ihâlhlicher hanndlung vnnd kriegsiibung inn disen schweren geuar-
lichenn vnd geschwinden ziten vnd lôuffen verhiiten sôllenn, angesechen was ubels
vnnd vnuszlôschHcher nid vnnd hass zwuschenn einer loblichen eydtgnoschafft,
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jren nachkomen, ja ouch zersiôrung derselbigenn darusz zegwarten, dann hâall ani
lag das allennlhalbenn inn tfitscli vnnd inn welUchenn landen kriegsrâslungenn
vorhandenii, vnd niemauls warhafttig wussenn tragenn mag was derselbigenn fur-
nemen sye, vnnd zuuermûten \vo also thàtliche hanndlung vnd kriegsempOrungen
vnder loblicher eydlgnoschafft entslûnde, das dann andere fiirslen sich darnebenn jr
z& grossem nacliteil întringen môchten, was anstosz dann das by den gûtherlzigenii
vnnd chrislgloubigen, nil alleinig by deuen so das worl gotles anzefassenn willenns.
sonder ouch by denen so das schon angenomen haben, geperen wurd, hab ein
jelhlicher lichllich zebedennckenn : zudem so sye es by einem jeden vnd besonder
by den chrislgloubigen profîannt vnnd lipsnarung das einer dem andern sinem neben
christen mentschenn die zùslrickenn sol, abschuchlich zehôrenn, dann dardurch nil
die Ihaler vnnd slraffwurdigenn, sonder vil me ait betagl, kranck schwachlûl, kindl-
belleren, schwanger frowenn, junge erborne vnd vnerborne kinder, ouch die jenigenn
denen der handel von herlzenn leid, gestrafft wurdenn, der vrsach jr begernn das
man sich gûlwiUig vmb furderung der eeren goUes welle lassenn Gnden, abschlachung
der profiant fallenn lassenn vnnd zûm wenigistenn den v orlen profîannt so sy die
vsserlhalp der eydlgnoschafft vnnd inn jrem costen reichenn wurdenn, zù zefuren
vergônnen, vnnd ander millel weg dardurch nùldestminder die Ihaler gstrafîl môchlen
werdenn, ailes mil witer erzalung vnnd mer worlen, wie dann ein jeder gesannter
vnd bot witer daruon zesagen weist, an die hannt nemen wolten.
Vnd diewil die bottenn von Zurich vnd Bern die profîannt vfiFzehebenn oder
uachzelassenn von jren hern vnnd obern die soliche vffgehepl vnd abgeschlagen,
kein gwalt gehept, habenn sy doch das hindersich an gemelt jr hern vnnd obern,
sampt den milteln so die furgeschlagenn wurdenn, zebriugen gnomen.
Es haben ouch darby die gesannte von Straszburg angezoigt, demnach sy alhar
gen Basel komen, das sy vernomen wie die schidbottenn zû Solothurn byeinandem
versamlet, vnd glichergslalt wie sy inn der sach gûthlich zehanndlenn willenns,
denen habenn sy guter meynung, ob sy sy by jnen geduldeun vnnd liden môchlen,
wolten sy by jnen erschinen vnd allen môglichenn flisz damil der spann gulhlich
zerleit, desz sy ouch von jren hem vnd obern inn beuelch hetlenn belffenn hannd-
lenn, geschriben, die weren jnen mit anlwurtvnd sy ouch bithlichenn ankerl das sy
zû jnen gen x\row, das sy dann zethûnt wol gmeinl, komen wellen, gùler hoflnung
das sich die sach zû gûtem schinigem end ziechenn solle. wider begegnel, darby so
es muglich vnnd der sach trûlich sin, geacht môcht werdenn, das die gesamten
vnnd bollenn von den vier stetten, namlich Basel, Schafifhusenn, S. Gallen vnnd
Mulhusen, oder zûm wenigislen die von SchafiFhusenn, S. Gallen vnd Mulhusenn
mil jnen gen Arow riten wellen begerl.
Denen isl geantwurt das beslimple gesannte bollenn fur sichselbs vnnd jr
personen das zelbun gneigt wern ; aber sy hetten von jren hern vnd obern nil wiler
dann gen Basel zeriten inn beuelch, darzû so wer es der sach, diewil sy von den
V orlen als mithafften dero von Zurich vnd Bem geachtet wurdenn, nil furslenndig,
der vrsachenn sy nil mil jnen riten konnlen; zûdem weren sy inn der sach fur
sichselbs zehandlenn geschickl gnûg, vnd so sy elwas gûtz vnnd fugckliche millel,
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die vnseren hern vnd vorab der eeren goltes onnachteilig weren, erfindenn konnlen
oder môchten, achlen wir wol dieselbigenn vnserna hern vnnd obern das nil zewider
sin solle, wie dann eiii jeder bol wiler daruon bericlit zegeben weisl.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1631. 2260. Le bourgmestre, le conseil et les bourgeois de Zurich mandent au bourgmestre et au conseil
10 oct. de Mulltouse que, prévenus par de nombreux avis du pi'ojet des cinq cantons d'envahir les francs
bailliages, y compris Bremgarten et Mellingen, projet qui aurait même déjà reçu un commencement
d'exécution, ils s'apprêtent à porter secours aux populations menacées: en conséquence ils prient leurs
alliés de Mulhouse de se tenir prêts à marcher dès qu'ils en auront été requis, et même sur la simple
nouvelle que les ennemis ont commencé tes hostilités. — Mardi après la saint-Denis, dix heures du matin,
1531. — Une cédule incluse, datée du mêms jour, à midi, ajoute que, les ennemis ayant commencé leur
agression, les troupes de Zurich sont immédiatement entrées en campagne : prière à Mulhouse de faire
rejoitidre son contingent.
Den frommeii fiirsichligen wysen burgermeyster vnnd rath zu Mûlhusen, vnnsern
insonnders gûlen frûnden, gelhruwen lieben eydtgnossenn vnd crisleuulicben mill-
burger.
Vnnser friindllich willig dienst, sarapt was wir eeren, liebs vnnd guis i| ver-
raogend alllzit zùuor.
Frommen fùrsichtigenn wysen innsonnders || gûten frûnd, gethruwenn lieben eydt-
gnossenn vnd cristennlichen miltburger, vnns kompt ein warnung iiber die andern
das die funff ordl inn willen die vnnsern inn den gemeinen frygenn âmplern, sampt
Bremgarten vnnd Mellingen, zu iiberfallen, vnnd nach ellicher vnns behenndigoteu
geschrifftenn vnnd kuntschafften, sôUent sy von den fûnff ordlen schon vffgeprochben
vnnd vff Hochdorff vnd Hitzkilch zû gezogenn sin.
Diewil dann vnns, inn lut vnnsers beschechnen zûsags, wol gepurt die bider-
wenn lût nit zûuerlassen, sonnders jnen hilff vnnd trost zûbewysen, ails wir ouch,
so bald vnns witer berichl zûkompt, mit der hilff vnnsers eynigen heylamids zûer-
staten gesinnot sind, so wellend wir ûch, ails vnnser lieb eydtgnossen vnnd crislenn-
lich mittburger, hochsl ernnsts zum aller thrungelichesten ansûchen, ermanen vnnd
erfordern ùch ouch, inn krafft vnnd vermôg vnnserer geschwornnen piindten vnnd
cristennlichen burgkrechtenn, ûch inn guter rûstung zûbewaren, vnnd vff vnns ein
gethrûw uffsechen zehabenn, also wann wir ûch wyter mundtlich alld schriffltlich
ansûchent, oder jr fur vch selbs vernêment, gwar oder inen werdent, das wir alld
die vnnsern so vnns zuuersprechenn stand, angegriffen, das jr vnns allszdann trost-
lich zûzûcheu, vnnd das lej'^stenn mogent so jr vns schuldig sind, vnnd ouch vnnser
hoch vnnd vngezwifelt verthruwen zù ûch stat, das kompt vnns vmb ûch alllzit
vngesparl ailes vnnsers vermôgens, lybs, eeren vnnd gûts zùbeschulden.
Datum zinslags nach Dionisij, der x stund vor mittag, anno etc. xxxj".
Burgermeyster, râth vnd burger
der slatt Zurich.
1531 225
Gelrûwen liebenn eydlgnossen vnnd chrislenniich milburger, diser stund sind
wir glouplich berichi das die funff ordi vffgebrocben vnnd die vnnsern ùberzogen,
deszhalb wir vnnser vnd der vnnsern eeren vnd grosser noldurffl nacb vervrsachet
dargegen inn jl ouch mil vnnser machl, eer vnd zeychenn vfT zû sind, zuchend im
namen goUs vnnsern biderben lûten ennelb dem Albis zft, vnnd manend Och vffs
liôebst, lulh iiwer vnd vnnser geschwornen pQndlen vnd crislennlichen burgkrechlen,
80 hocli wir ùch zemar.en habennd, vnns angents Irosllich zû zeziechen vnd nit
zôuerlassenn : dess wellend wir vnns z& ùch genlzlich versecbenn.
Dalum inn schneller jl, zinslags nach Dionisy, vmb die zwôlfle sliind iin lag,
anno etc. xv*^ xxxj.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Molhonse.)
2261. Le bourgmestre et le conseil de Zurich mandent au bourgmestre et au conseil de Mulhouse 1531.
que, d'après le rapport des capitaines et des conseillers qu'ils avaient envoyés, la veitte, auprès des i\ oct.
troupes surprises par les cinq cantons à Knonau, les ennemis se sont concentrés, la nuit dernière, à
Baar et prennent toutes les dispositions pour combattre : là-dessus il a été décidé que Von se porterait,
dans la matinée, enseignes et bannière déployées, au secours des troupes menacées. Comme il s'agit den
finir avec les insolences que leur foi seule leur attire, de sauvegarder l'honneur de Dieu, la vérité et la
justice, le bourgmestre et le conseil somment derechef leurs alliés de Mulhouse de mettre sur Vheure leur
contingent en campagne, pour se rendre à Baar et de là partout oîi ils sauront que les Zuricois sont
en danger, ainsi qu'ails y sont tenus par leur alliance, et surtout par le traité de co-bourgeoisie chrétienne.
Zurich, mercredi avant la saint-Gall, à Vaube du jour, 1531.
Den frommen fiirsichtigen wysenn burgermeyster vnd ralh der stalt Millhusen,
vnnsern insonnders gùten frûnden, gethrûwen lieben eydlgnossen vnnd crislenn-
lichen mitlburgern. Rends, ilends, ilends.
Vnnser frûndtlich willig diensl, sampt was wir eerenn, liebs vnnd guis ver-
môgend 1| allzit frûnllichs crislennlichs willens zù beuor.
Frommen fiirsichtigen wysen Ij innsonders gûlen frund, gelhruw^enn lieben eydl-
gnossen vnnd crislennlichen milburger, es schrybennd vnns vnnsere houpllûl vnnd
ralsfriind die wir gesterigs tags dem iiberfal so durch die funff ordt wider die
vnnsern zû Knonow, ouch die frygen âmpler, gannlz vnuersechner dingen fiirge-
nommen, enndtgegen geschigkt, wie sy sich diser nachl mit aller machl geslergkt
vnd mit jren panern vnd vendlinen gan Barr inn Boden dermasz gelâgerl, das keyn
annders meer daran dann das sy die vnnsern obbestimpt huit frûg angriffen vnnd
zûschedigenn vnnderslan wellinl, daruff wir nun nach ergangnem slurm verfaszl,
hùltigen morgenns im namen golles mil vnnser eer vnd paner vffzebrechhen vnnd
die vnnsern vnnderslan mit gôlllicher vnnd iiwer hilff, wie sich gepûrt, zeredlenn
vnnd zeendtschulten,
Vnnd diewil sich dann dise ennpôrung keynerley annderer vrsachenn zûge-
Iragen, dann allein von gôlllichs wordls vnnd vnnsers begrùndtenn crislenlichen
gloubens wegenn , deszhalb wir zum hôchslenn geuerchdet , geschenndl vnnd
geschmechl wordenn sind, wir, ouch aile ails die so sich crislenn berûmenl, gôU-
V. 29
I
226 1531
liche eer vnnd warheyt, ouch gemeine gerechtigkeyt zeschirmen, vnnd einander irin
disenn cristennlichenn sachen trostlich vnnd bystenndig zûsin, zum hôchsten
schuldig, vnnd es ouch jetz gar an die nodt, an den ernnst gat, da sich crislenn-
licher bystannd vnnd waare thriiw tewaren laszt : da so vermanen vnnd manen
wir ûch einest annderst vnnd zum drillenmal, so hoch ernnsllich thûr vnnd tref-
fennlichest wir jemer inn crafft vnnserer geschwornnen pûndlen, ouch crislennHchen
burgkrechten vnd frûndtschafften, kônnen, sollen vnnd môgen, das jr angesicht disz
brieffs jlends jlennds jlennds vffs aller schnellist vnnd on ail witer vflziechen vnnd
verhinderen vffbrechen, vnnd mit ûwer macht, eer vnd zeychen vffs aller sladtlichest
vnnd on allen verzug, den nechstenn vff Barr zù vnnd da jr veruemmen moginl
die vnnsern benôtigel sin, zùziechen, jnen hanndtliche vnnd cristennliche hillff, wie
frommen eydtgnossen vnnd cristennlichen mittbrûdern zûstat, vnnd dermasz jr
wolltenn iich von vnns inn glichem val begegnen, bewysenn, sy redten vnnd enndt-
schûlten, ouch so tapfferlich, vffrecht vnnd crislennlich inn disen vnnsern nôdtenn,
die nit minder ûwer dann vnnser sind, mit so ernstlichem zûziichenn vnnd trost-
licher hîllff gegen vnns erzôygen wellinl, ails vnnser hôchst verlhruwen zu iich
stat, vnnd jr es ouch nit allein eeren vnnd vnnserer cristennlichen verstenndtniissen
vnnd pflichten, sonnder ouch desszhalb beschlossznen vnnd zûgeseydten abscheyd
dâren ûch vnnsere botten nehermals erinnert, billich vnnd vor gott schulldig vnnd
verbundenn sind, desz wir vnns ouch gentzlich zû vch zùgetrosten vnnd sollich
frûntschafft vmb ûch haben wellent, mit darslregkung lybs vnnd gûts, wo es jemer
zôbeschulden korampt, ganntz willigklich zûuerglichen.
Vsz Zurich inn grosser jl, raittwochs vor sanl Gallen tag z& anstoszendem tag,
anno etc. xv*^ xxxj°.
Burgermeyster vnnd ralh der statt Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1531. 2262. Le bourgmestre, le conseil et les bourgeois de Zurich font part à leurs alliés de Midhouse de
11 oct, Téchec que leurs troupes, surprises par celles des cinq cantons, ont éprouvé la veille; ils les somment de
venir sans retard à leur secours.
Zurich, mercredi avant la saint- GaU 1531.
Den fùrsichtigenn ersammen wysenn burgermeyster vnnd ratt zu Mûllhusenn,
vnnsernn insonders gùtlenn frûnden, getruwen liebenn eydtgnossen vnnd cristen-
lichen mtttburgernn. Bn marge: Ilentz. jlentz.
Vnnser ganntz frûntlich willig diennst, H sampt was wir eerenn, liebs vnnd
gûtts 11 vermôgennd allzylt frûntlichs willenns zubevor.
Fùrsichtigenn ersammen wysenn innsonders gûtten frand, getrùwenn liebenn
eydlgnossenn vnnd cristenlichenn mittburger, es sind die vnnsernn durch die fûnff
orlt vff hinnachtigenn abend ûberfallenn vnnd eltwas schadenns leyder empfangen,
zu golt hoffenn wir villi( ht nitt so grossz, vnnd diewyl es vnns an der nott vnnd
1531 227
an der Ihiiren lyll, vnnd jr vnns je hilfT schulldig, deren jr ûch von billickeylt
wâgenn nilt enlzyhen môgend : so ermanen wir ûch zum aller hôchsten, ernst-
lichislenn vnnd trefienlichislen, so lioch vnnd ihur wir uch inn kraffl der punllen,
vnnserer crislenlichen pflichten vnnd burgkreclilenn zûuermanen hand, das jr vorab
vnnd gôlllicher eeren, ouch ailes liebs vnnd leyds willenn so wir je milteinanderen
gelitlenn, ûch angenlz vnnd jlenls mill ûwer macht, eer vnnd zeichen erhebind,
vnns trostlich zù zûchend, vnnd vnns retlintl vnnd entschuUint, ûch ouch hewysind
ails biderblûll, ails wir ûch zum hôchslenn wol verlruwind : das kompt vnns inn
die ewickeylt vmb ûch inn hocher Irûw vnnd frûndtschaffl, lybs vnnd gulls zûbe-
schulldenn.
Inn grosser jlennder jl vssz Zurich, millwuchs vor sannll Gallen lag anno etc.
xxxj.
Burgermeysler, ratl vnnd burger der stall Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2263. Décret du grand conseil de Mulhouse, assisté des Mx Uns des corps de métiers, gui, pour ]53l'.
répondre aux pressants appels de leurs confédérés de Zurich, ordonne la kvée et le départ immédiat de 12 oci
64 hommes avec une enseigne, à savoir 12 à fournir par chacune des grandes tribus, et 8 par chacune
des petites, et qui fixe la solde à laquelle les officient, sous-officiers, tambour et fifre auront droit.
Jeudi avant la saint- GaU 1531 1.
Anno etc. xxxj°, vff dornstag vor Galli.
Da ist grosser rate mit den sechsen vsz den zunfflen gehalten worden, vnnd
vff das vilfeltig ernstlichest manen vnnser eydtgnossen vnd christenlichen mitburger
von Zurich jnen zuzeziehen etc., ist geradtschlagt vnd erkennt man sol vszlegen Ix (?)
man mit eim ereuzeichen, vnd damit furderlich zuziehen. Item, man sols also teylen,
die iiij grossen zunfft yede xij mann, die andere ij zunfft yede viij mann.
Heinrich Wagner houptman, dem hat man verordent drye sold zugeben vnd
ein ross zulyhen.
Bernhart Mornach lutener ij sold.
Vlrich Spiesz fenrich ij sold.
Item, ein vorfenrich Roman Pfirter ij sold.
Item, j weybel ij sold.
Item, j furrier, dem gibt man zur wochen j gulden zum sold.
Item, ein pfîffer vnd j trummenschlaher yedem ij sold.
Sunst gibt man den vszgelegten yedem aile wochen j gulden.
' Une note de la main du lieutenant Bernard Mœrnach fournit des renseignements sur le sort des hommes
envoyés par Mulhouse au secours de Zurich. Après la rencontre qui leur fut si funeste, on dut congédier huit
soldats que leurs blessures mettaient hors de service. Douze autres avaient disparu : dans ce nombre il se trouva
que cinq étaient parmi les tués : l'enseigne Ulric Spiess, Ulric Deck, Jean Be.nss, Ulric Heffelin et Louis
Lemmly. Les autres étaient prisonniers ou blessés.
228 1531
Item ein soumrosz by Michel Durren bestellt, dcm gibt man dauon aile wochen
j cronen.
. Vff sarabstag vor Gallj, sind die vszgeleylen vszogen frugh am morgen vmb
die vij slund, vnd sind jnen vom rate zugeben bisz gen Basel sy zuuergleylen.
Minute en papier de la main du greffier Oswald Gamsharst. (Archives de Mulhouse.)
1531. 2264. Le capitaine, le lieutenant et renseigne du contingent de Mulhouse, envoyé au secours de
21 oct. Zurich, mandent au bourgmestre et au conseil que, le mardi 17 octobre, ils ont rejoint leurs confédérés
de Zurich à Mettmenstœtten, où, ils sont demeurés deux jours ; le jeudi, V armée se mit en marche et prit
position au-dessus de Steinhausen; elle était suivie des confédérés, forts de 27 enseignes, la grande
bannière en tête ; le vendredi, les deux corps franchirent la montagne et poussèrent jusqu'à Bossen {?},
et le samedi, date de la lettre, les troupes formant quatre divisions se sont établies au-dessus de Baar.
Ce mouvement détermina les ennemis à se replier avec une puissante artillerie sur la montagne de Zug :
on sait qu'ils avaient été rejoints, le lundi précédent, par 1000 Valaisans; mais en tout ils ne comptent
pas plus de 8000 hommes: ils supposaient que, par cette manœuvre, ils engageraient les Zuricois à
descendre vers Baar, pendant que les Bernois se tourneraient contre Zug, et c'est pour cela qu'ils se
postèrent avec leur artillerie dans Vattente d'une bataille rangée. Quant à la première affaire, tout ce
qu'on peut dire, c'est que MM. de Zurich ont été trahis par un des leurs: de là Vinvasion de leur
territoire à Cappel; les Zuricois combattirent sans ordre, c'est ce qui causa leur défaite; ils y perdirent
deux enseignes, y compris celle des arquebusiers, 16 canons et un grand nombre de bourgeois notables,
entre autres Zwingli, dont le cadavre fut écartelé et brûlé. On estime le chiffre actuel de Varmée à
24000 hommes: fasse le ciel qu'on obtienne une paix honorable! Avant de terminer, les officiers de
Mulhouse s'excusent du retard qu'ils ont mis à écrire.
Au-dessus de Baar, en la montagne, le samedi après la saint- Gall 1531.
Den ersamen vnd wysen burger meister vnd radt der stal Mulhusen, vnsern
hern vnd obren zû handen.
Vnsern vnderihenigen dienst alzil zuuor.
Ersamen wiseu || lieben hern, vff iiwer schriben so ir vnsz thon haben, |1 fûgen
wir ùch zûwissen dasz wir vff zinstag nôchst verschinen zù vnsern eygnossen vnd
C. M. von Zurich gon Mellmenstetten kamen sind, vnd do selbs verbliben bysz vff
den donstag fru : do ist dasz her vffbrochen vnd ob Sleinhusen in den berg gelegerl,
vnd sind vnsz vnsere eygnossen vff dem fûsz noch gezogen mit xxvij zeichen sampt
dem hauplbanner : vff frilag, sind beyde léger vff brochen vnd vber den berg bisz
gon Rossen geruckt, vnd vff hûtl sind wir mit fier gewalligen huffen ob Barr vff
den berg gelegert : als wir dar sind kummen, sind vnsere fyndt hindersich an den
Zûger berg gewichen mit starckem geschûtz, vnd haben desz gùte kuntschafft das
sy by ynen sôllen haben vff thusig Walleser, welche vff menlag verschinen zu inen
kumen sind : doch sollen sy nit vber acht tusent starck sin, vnd haben mit irem
hindersich rucken vermeint, wir wurden einsz mois mit dem Ziiricher heer gon
Barr in grund ziecheu vnd die Berner fur Zug fallenn, so wolten sy sich mit irem
gschùtz griistet haben vnd mit vnsz ein foelt schlacht thon han elc.
Witter begeren ir, vnsere hern, ein rechte erfarnus wie es verhandlet syg
worden zwischen vnsern eygnossen von Zurich vnd ir widersechern : kan uch, min
1531 229
hern, kein andren besclieid schriben, dan dasz mine hern von Zurich schandllich
verrolten vnd verkaulYl sin worden durch ein irer burgern, vnd also habcn sy die
leuder vfT irem eririch by Gappel anzogen, vnd on aile ordnung sicli die Zûricher
in die wer gstelt, dasz inen zfi grossem nochtlieil kummen ist, dan sy ir scbiilzen
fenly vnd sunst ein fenly verloren haben, sampl sechzechen sluck bûchsen vnd vil
ersamer lûlten von Zurich verloren, sainpt dem Zwingly, welchenn sy noch der
schlacht, ielz mil wuch acht lagen beschechen, in fier theil gelheilt vnd harnoch
verbrent haben, wissen auch dasz wir aile samen sollen vff die fier vnd zwenlzig
ihusenl by ein ander sin, wel golt dasz wir ein gùlten friden bringen.
Desz beuelchs halb so ir, mine hern, vnsz Ihon haben, wellen wir gelrûwlich
nochkumen : sunst nit me nunzmol : ir, mine hern, wellen nuit zûrnen dasz wir
iiwern bollen so lang vfîenlhallen haben, dan er vfT donstag vmb die zechne by
Sleinhuseu zii vnsz kumen ist in aller ordnung : do mit verlich uch golt sin
gerechtikeit.
Geben ob Barr vfT dem berg, sambslag noch Gally im xxxj.
iiwer alzit
Willig vnd gehorsam hauplman, liitlner vnd fenner etc.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2263. Le capitaine et le lieutenant du contingent de Mulhouse mandent au bourgmestre et au 1531.
conseil, que leur dernière lettre a dû leur apprendre que, la veille, ils s'étaient mis en marche avec leurs 25 oct.
confédérés de Baie, de Schaffhouse, de Saint-GaU et de Thurgovie, pour s'emparer de quelques passages;
mais après qu'ils eurent pris position sur une montagne près de Zug, leurs ennemis les ont surpris à
une heure du matin, au clair de lune, et leur ont infligé des pertes sérieuses; ils demandent des ordres
pour le retour; ils ne savent ce que l'enseigne et son adjudant sont devenus; les pertes des Bâlois ne
sont pas moi)is graves; ils protestent qu'ils ont fait leur devoir, et imputent leur défaite à la trahison.
Mardi soir avant la saint-Simon et saint-Jude 1531.
Den ersamen und wisen burger meisler vnd radl der statt Mûlhusen, vnsern
hern vnd obern zù handen etc. Jlenlz, jlenlz.
Min vnd vnser aller vnderlheniger dienst zùuor. H
Ersamen wisen lieben hern, vff vnser jungst schriben |1 wissen dasz mir vff den
gesterigen lag verruckt sind mit vnsern eygnossen von Basel , Schaffhusen , Sant
Gallen, dem Thiirgew vnd andern zeichen, vnd eltlich pasz in genomen, vnd do mil
vermeint vnserm feiudt die berg zu vber hôhen : als wir nun das nacht léger
gescblagen haben vff eim berg ob Zug , haben vnsz vnsre feind vmb das ein noch
milternach by monschin an griffen , vnd sind in ylel wisz angleit gewest, haben
vnsz leyder grossen schadeu vnd schand zùgefûgl an liit, zeichen vnd gschûtz vnd
g&l, welches wir uch nil wellen verhallen : vff solichs wir vnser friintlich bit
vnsz ylenlz zù berichlen , wie wir in dem heimzug leider vnsz halten sôllen , dan
wir nit lutter bericht noch haben, ob fenner oder forfenner wider kômmen, wie wol
vnsz anzeigt wirl der fenner sig vlT den todt verwundt : ob er aber gfangen sig
oder nil, môgen wir nit wissen.
230 1531
Vnsere getrùwen eygnossenn von Basel haben auch leider grossen schaden
âmpfangen an gscliutz, hab, liit vnd gût.
Nit me dan wir begeren gnad : helten wirs kônnen verheulten , wollen wir in
der warheil vnsz nit gespart haben, die verrelery ist abcr on masz : do mil verlicb
ùch gotl ein reclilen woren verstani vnsz in allen billichen [diugen] zù regieren.
Geben ylenlz , zinslag zû oben vor Simonis vnd Jude xxxj, vff dem berg Lie
disel Barr etc.
Uwer alzit willige
Heinrich Wagner, hauptman.
Menant der slal Mûlhusen jetzmol.
Wir wellen verzieben ob ettlicb der vnsern verschossen weren in den bùfgen,
wie wol vil verlelzl sindt so by vnsz sind etc.
Original en papier scellé de cire verte (Archives de Mnlhouse.)
Idol. 2266. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse mandent aux capitaine, lieutenant et enseigna de
26 oct. leur contingent que, malgré le mauvais début de la campagne, ils espèrent que les nouvelles seront de
jour en jour meilleures; ils leur envoient de F argent pour leur solde, et leur recommandent de vivre
entre eux selon la charité chrétienne et la crainte de Dieu.
Jeudi avant la saint-Simon et saint- Jude 1531.
Den ersamen vnnsern lieben getriiwen houptman, lutener vnd fenrich yelz im feld
by vnsern getrùwen lieben eydtgnossen vnd christenlichen mitburgern von Zurich.
Vnnser fruntlich grusz, sampt was wir liebs vnd || guts vermôgen.
Ersamen lieben getrùwen, wir |1 haben vsz vwerem schriben verstannden gestalt-
same der hanndlung by vnd vmb vch, in guter begirlichen hofFnung von der gnad
gots von tag zu tag bessere vnd frolichere mer zuuernemen, darumb wir got trun-
genlich bitten, vnd hieby schicken wir uch gelt vff die nechsten zwo bezalungeu,
nemlich hundert guldin in muntz vnd xxxx cronen in gold , damit jr uch vnd die
vnnsern erhalten môgen, vnd was uch wither begegent oder zutragen hetl, wellend
vns schrifftlich berichten : sunst lassend wirs yetz by vnnserm ersten beuelh bliben, das
jr aile einander liebend vnd in warer golzforchl christenlich lebent, vnd lond uch die
vnsern vnd den ganntzen handel truwlich beuolhen sin , wie wir uch gannlz wal
vertruwen, in vngezwifeller hoffnung der almechtig wer sin gottlichen friden mit
gnaden senndcn : by vnns stoud nach aile ding wal, dem herren sye lob vnd
dannck, dem wellen wir ouch uch aile truwlich befolhen han.
Dalum dornstags vor Sy. vnd Jude, vmb die ix stuud vor miltag, anno etc. xx\j°.
Burgermeister vnd raie zu Mûlhusen.
Original en papier, traces de sceau. (Archives de Mulhouse.)
1531. 2267. Le capitaine et le lieutenant du contingent de Mulhouse informent le bourgmestre et le conseil
26 oct. qu'une députation des villes de Souabe, arrivée la veille au soir, vient de s'enquérir auprès des repré-
sentants des villes, s'il n'p aurait pas moyen d'arrêter l'effusion du sang. Les Bernois répondirent les
premiers que leurs instructions ne leur permettaient pas de signer la paix sans Vaveu de Zurich; cepen-
dant ils ne doutaient pas que, si on leur proposait des conditions acceptables, il y aurait moyen de
1631 391
traitfr ; sinon ils suivront Us Zuricois jusqt^au bout. Le capitaine de Sdeure dédara ensuite qu'il
avait Tordre de marcher avec les Bernois, aux termes de leur ancien traité de co-bourgeoisie ; mais en
mime temps ses commettatUs lui avaient recommandé de ne pas s'épargner, s'il voyait jour au rétabUs-
sement de la paix. Quoique les gens de Schaffhouse eussent éprouvé de grandes pertes. Us parlèrent dans
le même sens, certains que leurs commettants les approuveraietit. Mais les Bâlois, avant de se prononcer,
voulurent consulter préalablement leur ville, et les officiers de Mulhouse furent du mêwte avis. Let
Zuricois parlèrent les derniers : ils racontèrent tout au long les causes de la guerre, pour uumtrer qu'il
n'y avait guère moyen d'accepter la paix qu'on leur dicterait dans ce moment ; cependant Us ne s'oppo-
saietU pas à la continuation des négociations, dans Tespoir qu'il ne serait pas impossible de leur obtenir
les satisfactions qu'ils réclament; mais en attendant Us continueront la lutte. Voilà où Ton en est, et le
capitaine et le lieutenant demandent au bourgmestre et au conseil des instructions sur ce qu'Us doivent
faire. Us trouveront de plus amples explications chez leurs alliés de Bâle. Us ajoutent que la situatiom
est très critique : Tunion fait défaut, les troupes se debandesU et û est à craindre que eeOes qui restait^
nt soient écrasées au premier choc. Les Thurgociens, comme ceux de Frauenfeld, ont perdu leur enseigne;
les confédérés de Schaffhouse ont eu 200 hommes hors de combat ; de ceux de Bâle on ne parie pas, vu
qu'ils n'avaient guère pius d'une centaine d'hommes sous leur drapeau. Cest pourquoi Us prient le bourg-
mestre et le conseil de prendre en considération Vhonneur et le bien de la vUle, de ne pas augmenter le
nombre des veuves et des orphelins; Us ne cachent pas que si la guerre continuait, H leur serait à tous
deux difficile de ramener les bourgeois de Mulhouse avec leur canon. Après la réponse faite aux envoyés
des vUles, H est venu, dans le même but de rétablir la paix, quatre députés de Soleure, deux de CRaris,
le bailli de Neuchâtd de la part de la margrave de Bœtein, et, au moment de fermer la lettre, ils
annoncent le retour de Tacfjudant de T enseigne.
Jeudi, vers les quatre heures de relevée, 1531.
Den ersaraen vnd wysen burgerraeister vnd radt der slat MûlhûscD, vnsern
hem Vûd obren zù handen. Ilentz, jlentz, jlentz.
I H S
Vnsem willigen diensl vnd allesz gûtz zûuor. ||
Ersamen wisen liebenn hem vnd obren , vfl" vnser || jungsl verschribeo so wîr
ihon habeû, wissen dasz sidhar einich kriegs anschlahen nil beschechen, sunder vff
den gesterigen tag zù oben ein ersame boltschaffl der stelt \lm , Memmingen ,
Biberach, Lindow, Kempten, Wangen vnd Ysnen k& vnsz gesant sind vnd vff deo
hûltigen tag vnsz burger stel berûffen lassen, vnd an vnsz begerl wie sy gsant
sigen von iren hem vnd obren an vnsz zû langen, ob sy mitlel vnd weg môchten
by vnsz zû finden vff das mer blût vergiessens , auch anderer mercklicher schad
vermitten blib , mil vil worlen begriffen : vff sôlichs min hem von Bern geantwurt
wie sy von iren hern vsgezanl sigen, wie man dan sech, aber einich friden ob
gunst vnd willen anzenemmen on der Zûricher willen vnd gunst sig nit in irera
beuelch ; sy achten aber wol so mittel vnd weg befunden môchle werden, dasz vnsK
zimhch vnd erhch anzenemen sige, dasz dasz selby ire heren vnd helffen vnd rotten
wûrden; wo aber dasz selbig nit, wellen sy by den Zûrichern bliben, wil ir lib vnd
leben wert etc.
Vnd vff sôlichs bat der hauptman von Solotorn geantwurt , wie in sine hera
vnd obren vsgesant haben iren mit burgern von Bern zû zû ziechen noch lut ires
alten burgrechts, vnd im do in befelch geben , so es do hin keme e)n3ichen friden
zùmachen, das er sich in solichem nil sparen sôlle , vnd bit sy do mil das sy es
wellen betrachten etc.
232 1531
Vff sôlichs , wie wol die SchafThuser grossen schaden empfangen haben , zû
glicher wisz geantwurl haben , nil vsz beuelch irer hern , suuder sy achlen ire
hern vnd obren werden es, so mittel mochte funden werden , auch an nemen ; vnd
als es an raine hern von Basel kummen , baben sy es begert bindersich an ire
hern vnd obren zû bringen : welclies wir auch gelhon haben.
Vnd vff solichs haben raine hern von Zurich disen stellen geantwurt vnd erzell
den anfang disz handels bisz ans end mit vil worllen, vff die raeinung dasz inen
einicher friden oder fund und weg anzùnemen vff disz mol an zenemen nil zelhûn
noch in willen sind ; sy raôgen aber wol liden dasz raine hern die gsanten von
richslellen, als sy in beuelch auch gehept haben , zu vnsern finden rilten vnd an
inen erkunden wasz geraûl sy sigen, vnd wie mittel vnd mit wasz mittel sôlicli
hingelegl mochte werden, vff solichs widerum vnsz semlichs anzeigen, doch wir fiir
vnd fur den find schedigen werden, wellen auch ir hand vnbeschlossen haben sem-
lich weg anzenemen oder zû lassen.
Haruff, gûnslig wisz lieben hern, wellen vnsz harin ylentz bericht zû schicken,
wie wir vnsz in solichem handlen sollen, vnd wasz raeinung ir sigen : so aber ir,
mine hern vnd obren, nit gnûgsamen bericht hie innen finden konnen, raôgen ir uch
zù minen hern von Basel thûn, do ir raerern bericht befînden werden etc.
Wisset ouch, gûnslig wisz lieben hern, dasz wir in grosser geferlicheit stond,
dan wenig zamraen haltung by vnsz ist; so ist auch der schrecken im landlvolgk,
vnd zûcht einer hûtt an weg, der [ander] raorn, vnd ist zu besorgen das wir al
von stetten so vberbliben, vberfallen werden vnd das landvolgk von vnsz fliech, dan
die Durgeûwer haben ir fenly do hinden glon , auch das fenly von Frowenfeld ; so
haben vnsere eygnossen von Schaffhusen ob zwey hundert man verloren ; deren von
Basel wil geschwigen, die nit vber hundert oder wenig mer vnder irem fenly haben :
dorumb wellen ir, mine hern, ûwer stat nûtz vnd eer betrachten vnd witwen vnd
weisen zù machen vermiden, dan wir leider gnûg haben vff disz mol, vnd weg vnd
funden mochten haben die vberigen heim zû fercken , dan vnsz beden , als wir
besorgen, nit muglich ist vnsere burger mit dem falck zû verwaren , welches wir
uch nil wend verhalten haben etc.
I H S
Als wir nun den stellen dise anlwurt, wie vorstott, geben haben , sind vnsere
eygnossen von Soluturn mit fier hern kummen , sampl den eygnossen von Glaris
mit zweyen irer gsanten, auch der vogt von Nûwenburg von wegen der margreffin
von Rottelen, vnd in solicher gstalt auch an gefocht friden zû raachen, aber inen
noch nitt geantwurl worden.
Vff dise stund ist der forfenner zû vnsz kuramen.
Datum in yl vff donslag vmb die fiere noch miltag.
eûwer alzit willig
Hauptman vnd lutenant
jelz im feld vor Barr.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1531 233
2268. Le bourgmestre, le conseil et les bourgeois de Zurich mandent à leurs alliés de Mulhouse, 1531.
qu'après mûre délibération^ les différents chefs de corps ont reconnu qu'il n'Hait possible ni d'attaquer 28 oct
Vennemi dans les fortes positions qu^H s'était choisies, ni de Ven déloger, et que sous peu le numvais
temps les obligerait de prendre leurs quartiers d^hiver pour la défense de leur propre sol. Com$ne d'un
autre côté, les confédérés de Fribourg, de Soleure et éPAppenseU ont offert, avec tagrément des cinq
cantons, de travailler au rétablissement de la paix, que leurs premiers échecs ont excité un grand
mécontentement parmi les troupes, au point que si le temps achevait de se gâter, une débandade générale
serait à craindre, ils convoquent leurs alliés à Bremgarten, le mardi 31 octobre, pour délibérer notamment
sur la question des quartiers d'hiver, comme aussi sur les conditions de la paix qu'on propose.
Zurich, jour de la saint-Simon et saint-Jude 1531.
Den frommen fûrsichtigenn wysenn burgermeyster vnnd ralh zu MûUhusenn,
vimsern innsunders guttenn frundenn, getrûwenn lieben eydlgnossen vnnd cristenli-
cben millburgerenn. Ilends, jlends, jlends, jlends.
Vnnser frûndtlicb willig dîennst sampl was wir || eeren, liebs vnnd gûts vermô-
gent alltzyl geneygts willens || zubeuor.
Frommen fiirsichtigenn wysenn innsunders gutlen frùnd, geirûwen liebenn
eydtgnossenn vnd cristenlichn mittburger , alszdann die ùwem vnnd vnnsem im
veld sich mitteynannder beradten , diewyl sy vnnseren vygend der vrsacb das sich
derselb so treffenniicb inn vorleyl verscbanntzt, mil vnnser macbt biszhar nit baben
môgen schâdigenn , sunder wo sy den inn sollicbem vorleyl sûcben , jnenn dasselb
on mergklicben scbadenn vnnd verlurst vnmûglicb , das sy noch zwen lag eyn
versucben thùn ob es yendert mûglicb inn vssert vorteyls zûbelrâltenn vnnd inn
erstgemellenn zweyen lagenn eyn plalz vssgan : so nun als sicb keyns annderen
zûuersechenn, alllag vngewylter infallenn, vnnd es oucb die zyt nun vff jr tragenn
wirt wo sy z&uerwarung vnnser land vnd lûtten das wynnter lâger scblacbenn
wellint, zudem sy ûweren vnd vnseren liebenn eydtgnossenn von Fryburg, Sololurn
vnd Appenzell frûndllich zwiscbenn vnns vnnd vnnsem fygenden eyns frydens balb
redenn zelassenn, wiedann die fûnff ordt jnenn oucb verwUliget , vnnd so nun vss
fûrgefallenen vnfalen sicb leyder vnnder dem ziig vil vnwillenns erbept, dermasz so
wo sicb das wâlter scbârpffenn, das eyn vnuersecbener vffbnicb zuersorgenn, dess-
balb von eyns wyntber lâgers wegenn, wie oucb den sacbenn dess fïïrgenommenen
frydens vnnd annderer dingen balb fïïrer zetbùn , gutter vnnd ryfier betracbtung
vund gepûrlicber fursecbung von hoben nôttenn sin wurd , so babenn wir ganntz
frûndllicber gelrûwer meynung, damit vnnser aller vifenntballt, lob vnnd eer desl
stalllicher betracbtet vnnd wylleren scbâden mil fugklicben mitllen begegnet wer-
denn môg, eynen enndtlicben verrûmplenn tag, als nemlicb zinslags nàcbslkûnfilig,
der da wirt der letst tag diss monats octobris, nacbts zù Brâmgarttenn an der ber-
berg zûerscbynen, angeselzl , mitt gar frûndllicber bitt jr sollicbs von vnns bester
meynung bescbecbenn sin version, ûwer Ireffenlicb bollscbafft mil vollem gewallt dar
ferggenn, vnnd vnns da banndlen vnnd radtenn bélflfen wellint, das sich obangezogner
sacbenn balb, oucb sunsl der nodlurffl nacb gebùren vnnd zu vnnser aller wolfart,
lob, nulz vnnd eeren diennsllicb sin, von vnns allenn gemeynnlicb angeseben
V. 30
I
234 1531
werdeun raag , wôlltenn wir iich friindtlicher meynung vffs jlendist nit verhalllenn,
damit jr sollichenn tag dest slatilicher wissind zùbesuchenn.
Vss Zurich, vff sanl Symomi vnnd Judas tag anno etc. xv*= xxxj,
Burgermeysler, ralh vnd burger der stall Zurich.
Original en papier scellé de cirte verte. (Archives de Mulhouse.)
1531. 2269. Le lieutenant Bernard Mœrnach prie son beau-père, l'ancien bourgmestre Achace Cruilgauer,
28 oct. de faire en sorte que la ville de MulJwuse envoie de ï argent pour la solde de son contingent; il ne reste
que 40 hommes, et si l'on veut les conserver sous le drapeau, il faut aussi remplacer les armes qu'ils
ont perdues. Il est question de convoquer les alliés pour s^entendre sur ce qu'il y aurait à faire. Les
simples soldats sont très mécontents; les milices rurales demandent à s'en aller, et si on ne les en
empêchait, l'armée serait bientôt réduite de moitié: en ce moment il suffirait de peu de forces pour la
défaire complètement.
Jour de la saint-Simon et saint-Jude, quatre heures après-midi, 1531.
Dem ersamen vnd wysen Achalius Gilgower, ait burgerraeisler ze Mulhusen, oder
in sim abwesen burgermeisler vnd radl do selbs etc.
I H S
Min kinlliche trûw vnd allesz gùtz zûuor.
Lieber |1 schwoher, wissen mich frisch uoch gstalt der sachen, golt || hab lob :
vff desz hauplmans vnd min jungst schriben so wir minen hern thon haben , ist
in vergesz gestelt worden dasz wir gar an kein gelt me haben, dorumb so ir mine
hern sôlichs nit versechen hetten, môgen ir vnsz ettlich gelt zû schicken : witter so
mine hern begeren vnd wellen dasz wir im feldt bliben by andren eignossen, als
vil wir dan noch sindt , so wissen dasz vnser nit vber fîertzig gesunder im feld
sindt, vnd die halben on werr, dorumb wirl von nôtten sin vnsz werr zûzûschicken,
dan wir weder im Zûricher noch Berner léger gewer môgen an komen , als ir dan
das lutter vnd wol von vnsern hern von Basel berichtet môgen werden etc.
Witter môgen ir mine herren uch versechen das gerodtschlagt ist die burger
stet ail zù beschriben vff ein benampsent tag , vnd do witler rottschlagen wie wir
die sach witter verslrecken wellen, dan wissen dasz der gmein man gantz vnlustig
vnd wider wertig ist, auch zum theil fast erhast, begeren ail heim zû husz , vnd
zùcht dasz landvolgt vast ab , vnd so man bassieren liesz , dasz halb léger wer nit
noch im feld, welches ir im besten von vnsz beden vff nemen wellen vnd ernstli-
chen den handel betrachten, dan zû besorgen ist, noch aller schickung vnd gmût,
dasz vnsz ein cleine macht ein grossen schaden môcht zû fûgen.
Nit mer nun zmol, dan der almechtig gott verlich vch sin gôttlichen verstandt,
dasz ir vnsz in worer gods forcht regieren.
Geben in yl Simonis vnd Jude, vmb die fierdte stund noch mittag, im xxxj.
B. Môrnach, ûwer alzit williger dochterman.
Original en papier scellé de cire verte (Archives de Mulhouse.)
1531 235
2270. Jje capitaine et ie lieutenant du contingent (le Mulhouse, présentement à Baar sur la hau- \ô'i\.
leur, qui venaieni d'être rejoints par l'ancien bourgmestre GuUgauer, annoncent au bourgmestre et au 29 oct.
conseil tarrivée des députés de la ville de Fribourg et du duc de Savoie, chargés, comme précédemment
ceux des villes de Souahe, de s'enquérir des moyens de rétablir Cunion: on leur a répondu de s'adresser
d'abord aux ennemis et de leur demander leurs conditions, qu'on verrait ensuite si eOe$ sont acceptables.
Là dessus les députés sont partis, et l'on n'a pas encore de leurs nouvelles. Cependant au point de vue
militaire, ces démarcJtes déroutent les projets qu'on forme et qui varient d^un jour à Vautre.
Dimanche après la saint-Simon et saint Jude, quatre heures après-midi, 1531.
Den ersamen vnd wysen burgerraeister vnd radl der slat MùlhQsen , vnsern
hern vnd obren zu handen.
Vnsern willigen diensl vnd allesz gûlz zftuor.
Ersamen wisen lieben hern, || wissen dasz vff hiitt datum, vmb die achle stund
zû morgen, zù vnsz || kumen ist min her burgermeisler von ùch min hern verordnel,
welches wir ail grosz freud erapfangen haben : vff semlichs wissen ir mine hern,
das vff die stund zu vnsz der herlzog von Sawoy, mit sampt min hern von Friburg,
ein ersame botischaffl zû gschickt, vnd vnsz auch zù glicher gstalt gebetten, ob
einich weg vnd millel funden môchl werden, das zû einer einikeit vnd friden dienen
mochte, wie wir uch minen hern von richstetten zûgschriben haben , vnd ist inen
zù glicher gstalt auch zû antwurt worden , dasz vnsz einich entschliessung desz
friedens ietzmol noch nit anzenomen sig ; sy mogen aber zù vnser wider parlh keren
vnd do von inen ir entschliessung vor zù empfachen, wie vnd mit wasz fûgen sôli-
cher friden zû machen oder anzenemen wer , vnd solichs vnsz vff das furderlichst
wider anzeigen : so wir dan môgen spùren dasz vnsz solich nûlzlich vnd erlichen
anzenemen ist, inen ein gûte antwurt geben : vff solichs ist witler vff disz mol kein
entlich anschlag beschechen : dorzû, lieben hern , sôllen ir uch vff die anschleg so
wir thûnd nit lassen , dan hût wirt disz angschlagen vnd morn "so ist es ein
anders : wir wellen auch vnsern her burgermeister bisz morn by vnsz behallen, vnd
so wilters kumen, wurd uch min hern vff das furderlichst zûschriben : nit mer dan
gott bewar uch im friden.
Geben in yl vff suntag nach Simonis vnd Jude, vmb die fiera noch mittag, xxxj.
Euwer vnderthenig
Hauptman vnd lutenant jelz zû Barr vff der hôhe.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2271. Instructions de la ville de Mulhouse à Jean Beirdin et à maitre Achace Guilgauer, ses envoyés 1531.
à la diète de Bretngarten. — 1° Ils acquiesceront à tout ce qui se dira en faveur de la paix. — avant
2° Quand on traitera des quartiers d'hiver, Us feront remarquer que, pour Mulhouse, la situation 31 oct.
devient de plus en plus périlleuse : tout le monde arme dans son voisinage ; non seuletnent la ville a
besoin de tout son monde pour sa propre défense, mais il est mêtne à craindre qu'elle ne soit dans le
cas de faire appel au secours d'autrui : en conséquence ils ne consentiront pas qu'on retienne Je contin-
gent de Mulhouse pendant Vhiver. — Si maître G-uilgauer ne peut pas rester pendant la durée de la diète,
il reviendra en laissant à son collègue le soin de représenter seul la viUe ; sinon H le renverra sur Theure
pour rendre compte à ses commettants de ce qui se sera passé.
Sans date.
236 1531
Instruction was Hanns Beinly vnd meisler Achacius (îilgower etc. vff dem
tag zu Brembgartten handlen sollen, zinsztag den lelsten lag octobris xxxj".
Zum ersten, sollen sy bede den ersten tag besitzen vnd gewalt haben, was von
friden vnd fridlichem anstannd geredt, das darin verwilligen.
Des wynter légers halb môgen sy wal daruon helffen reden ; doch sollen sy
darinn bedenncken die sweren sorglichen leuff so vmb vnns sind , denn vnnsere
nachpuren ruslen sicb allenlhalb, nemend Iwth vsz etc., deszbalb wir in teglicher
sorg vnd wacht ston mûssen , das wir der vnsern vil basz daheymen dorfften , vnd
villicht die notturfflt erfordern mocbl das raan vns Iwth zuschickte etc. : darumb
sollen jr miner herren botten nit macht haben die vnnsern in ein wintherleger
zuuerordnen on jr withern beuelh.
Item, ob es meister Achacio zu swer wolt sin solanng daoben zubliben, mag er
herab riten vnd den tag lassen durch Hanns Beinlin vszwartten.
Wa das nit mag vnd sol er daoben bliben , vnd Hanns Beinlin furderlich
herab schicken, mit vnderrichtung ailes hanndels wie es vmb die vnsern stat,
damit min herren wither wissen jrenthalb zuhandlen das die notturfïlt erfordert.
Minute en papier de la main du greffier Oswald Gamsharst. (Archives de Mulhouse.)
1531. 2272. AcJiace Guilgauer et Jean Beinlin, députés de Mulhouse à la diète de Bremgarten, mandent
3 nov. <ïw bourgmestre et au conseil qu£ leur contingent a moins souffert qu'on n'avait craint: le capitaine les
informe que trois hommes viennent encore de rejoindre, et il doit encore y en avoir deux à Zurich. Quant
aux négociations, voici où l'on en est: les médiateurs ont obtenu des cinq cantons quatre conditions,
dont l'acceptation par la partie adverse mettrait fin à la guerre : 1° Si les protestants consentent
à se retirer du territoire de leurs adversaires, ceux-ci en feront autant de leur côté. — 2° Les cinq
cantons seront en droit de maintenir leur alliance particulière. — 3" Us auront le gouvernement de leurs
seigneuries. — 4° Dans les bailliages communs, on procédera à un vote sur le culte, et la paix provin-
ciale sera abolie. — Le premier article a déjà été admis, tant à cause du mauvais temps que pour
d'autres raisons, et les troupes en campagne ont reçu l'ordre de se retirer ; quant aux autres, on ne sait
ce qui en adviendra: les représentants de Zurich et de Bâle n'ont aucun pouvoir pour traiter d'un
arrangement quelconque ; les instructiotis des autres villes sont conformes à celles de Mulhouse. Les
envoyés comptaient partir le jour même, mais une résolution de la diète les oblige à rester jusqu'au
lendemain. Si, comme il en est question, les députés transmettent leurs pouvoirs à leurs chefs de corps
respectifs, les envoyés de MuîJiouse délégueront leur capitaine: si cela ne convenait pas à leurs com-
mettants, ils n'auraient qu'à les en prévenir. Ils ajoutent que la nouvelle du retour de trois autres de
leurs soldats leur parvient à l'instant, et qu'on espère qu'il s'en retrouvera d'autres encore.
Bremgarten, vendredi après la toussaint 1531.
Den fromen fùrsichtigen ersamen vnd wisen burgermeister vnd rattht ^û Mùl-
husen, vnseren gunstigen herenn zû handen.
Vnser vnde[r]thenigen dienst zû befor.
Gunstigen lieben heren , || wir Ion ùch wissen das es vmb die vnseren bas
stott dan |1 man hatt vss Ion gon, wie wol es leider mit dem zû fil ist etc : es hand
vns vnser houbtman zû geschriben das der vnseren noch Iry funden sind : uber
das wie wir ùch haben zû geschriben, solen zwen gen Zurich komen sin etc.
1531 237
Ilem, vff das wollen wir ùch gern berichlen wie es stoU, so mogen wirs nit
eygenllich zû schriben, aber im besten wolen wir ùch Ion wissen wie es vff disse
stund sloll , dem ist also das die schidlult dor zwischen rilten , vnd isl so will
komen das die von den v orlen haben fier artickel geselzt, wo die selben von den
vnseren angemen, ein fride an zû nemen : der ersl artickel ist das wir ab irem
erterich ziehen , so wollen sy vfl" irem erterich bliben : das ist von vns zû Brem-
garlen angenomen vnd fur gûtt angesehen, angesehen des weters vnd andervrsach,
vnd ist denen im feld der gewald geben, die baben gemertt vnd ouch angemen vnd
im namen gottes also mit gewarsame ab ziehen, aber wo hin mogen wir nit wisen :
die ander try artickel sind nit witl von ein ander, noch vnserera verstand, doch
mogen wir nit wissen ob ess gericht wird oder nit, wolen wir gott heim setzen.
Es haben vnser eidgnosen von Zurich , Basel kein gewald ^û keiner berichtl : die
von Zurich haben den im feld den gewald geben ; die von den anderen stetten haben
aie gewald wie ir, vnser heren, vns haben geben.
Wir haben wolen veritten vff disen tag, so ist doch funden das wir al disen
lag , namlich fritag, fol beliben solen , das ist von vns alen angenomen. Witter
lond wir uch wissen, so es sich begitt das den im feld der gewald geben wird,
das wir als die gesanten vnserem houbtman vnd den vnseren im feld vnser
instruczion zû handen stelen mit dem gewa[l]d, wie wir von uch vnseren heren baben,
vnd wir wider heim rilten vnd uch witter berichten noch vnserem besten verstand :
wo ab das wider ùch wer, mogen ir vns witer vns oder dem houbtman zû schriben,
wie sy witter handien solen etc.
Item, die vnseren haben zû geschrib[en] das sy aber trier inen sind worden,
vnd in hofnung es werden me komen dan wir selber mogen dencken etc.
Item, das sind die fier artickel : der ersl das wir ab irem erterich sollen ziehen;
der ander das sy by den buntten wolen bliben ; der trilt das sy ir herschaffl
wolen reigieren; der fierd das sy ingemeiner herschaffl wolen mit dem glouben
welen vff vnd nider welen meren , vnd den lantzfriden gar Ihod vnd ab sin sol etc.
vngeforlich : jetz nitt me dan sind gott beffolen in sin schirm.
Datum in il zû Bremgarten, vff fritag noch aler helgen tag im 31 jor.
Achacius Gilgower, Hans Beinlin, vwer vss gesanten.
Original en papier scellé de cire verte aux armes de Gmlganer. (ÂrclÙTes de Mnlhonse.)
2273. Le bourgmestre^ le conseil et les bourgeois de Zurich annoncent au capitaine, au lieutenant, 1531.
à renseigne et aux conseillers de Muihouse, qui ont leurs quartiers à Bremgarten, que, ce matin, leurs 7 noY.
troupes ont été attaquées sur le Hirtzd par les ennemis, qui ont forcé leurs positions et les ont obligées
à se retirer: cet échec laisse le pays ouvert, et, en invoquant leur commune alliance et leur traité de
eo-bourgeoisie chrétienne, Us font appel au contingent de Mulhouse pour qu^U les aide à se défendre.
Zurich, mardi avant la saint-Martin, trois heures après-midi, 1531.
Den frommen fiirsichtigenn wysenn houptman , lûttinand , venndrich vnnd
râthen der statt Mûllhusen, so yetz zû Brâmgarlten liggend, vnsern innsunders
238 1531
gutlen friinden, getriiwen lieben eydtgnossenn vnd cristenlichen miliburgerenn.
Jlends, jlends, jlends.
Vnnsern friindllichen grûss mit erpieltung ailes || guis ziiuor.
Frommen fiirsichtigenn wysenn inn sunders || gutlenn friind, getriiwen lieben
eydtgnossenn vnnd cristennlichen mittburger, die vnnsern sind durch die vygennd
hiitt morgenns vff dem Hirfzell angriffen, vnnd dadannen vff jrenn vorleyl zewych-
benn getrânngt wordenn , also das das lannd uun vnnseren fygennden offenn :
desshalb so manen wir vch mit diser schryfïTt, so hoch wir uch inn crafft der
pûnndten vnd vnnserer cristennlichen burgkrechtenn zemanen hand, das jr jlends
mit iiwer paner, eer vnnd zeychenn vffbrâclienn, mit uwer macht vnns zûziechenn,
eyn gelriiw vffsechenn vff vnns habenn, ouch vnnser statt vnnd lannd redtenn,
schùtzenn vnnd schirmenn helffenn vnnd thùn, ouch gloubenn an vnns leystenn
welhnd als die frommen, wie wir vnns aller trûw vnnd friindtschaffl zum hôchstenn
zù uch versechennd.
Jlends jlends vss Zurich, zinsstags vor S. Martins tag, der iij stund nach
mittag, anno etc. xv'^. xxxj.
Burgermeyster, râth vnnd burger der statt Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1531. 2274. Le bourgmestre, le conseil et les bourgeois de Zurich infortnent leurs confédérés, les capi-
8 nov. taines, lieutenants, enseignes et conseillers des villes de Berne, de Baie, de Soleure, de Schaffhouse, de
Saint- Gall, de Mulhouse et de Bienne, réunis au camp de Bremgarten, que leurs troupes sont en pré-
sence des ennetnis, à guère plus d'un demi-mille de la ville, à Buslickon, au haut du lac, et qu'elles
s'attendent à être attaquées d'un instant à l'autre: en conséquence Us les somment et les requièrent de
se porter à leur secours sans le moindre retard, pour qu''on ne puisse pas dire qu'ils les ont abandonnés
à l'heure du danger.
Zurich, mercredi avant la saint-Martin, trois heures après midi, 1531.
Den fromen vesten fursichtigen ersamen vnd wisen hauptlûtten, luttinern,
pannerhern, fenrich vnd râthen der stâtlen Bern, Basel, Solothurn, Schaffhusen,
Sant Gallen, Mûlhusen vnd Byel, jetz im léger zû Bremgarten, vnsern insunders
vertrûwten frunden, getruwen lieben eygnossen, G. M. vnd brudern, sampt vnd
sunders etc.
Vnsern frundtlichen gantz geneygten willen, mit erbielung ailes gûts zuuor.
Fromen vesten fursichtigen ersamen vnd wysen insunders gùllen friind, getruwen
lieben eydgnossen vnd G. M,, es ligend die vnsern vff vnserm boden, nit vil vber
ein halb m}^ von der statt, oben an vnserem see zû Riistlicken, an den figenden,
vnnd ist man ail stund angriffs warten : diewyl wir nun vff vnserem boden vber-
zogen vnd ir vnsz hilff vnd trost schuldig sind, so manen wir iich abermaln zum
ersten, andern vnd drilten malen, vnd zù allem vberflusz, so ernnsllich hoch vnd
triingenlich wir uch, lut vnd sag vnserer geschwornen pundten vnd G. burgkrechten,
1531 239
maneu, billen vnd ersûchen sollent vnd môgend, dasz jr vnsz jlcnds vff vnser slall
zûziehen, liilff vnd Irosl bewysen, vnd hierinn thûn wellent als die fromen, vnd als
vnser hochvertruwen zû vch statt, dasz wir vnsz doch von ûch nil z& beklagen
habind, dasz wir von ûch inn nôten verlossen sigind.
Jlends vsz Zurich, milwuchs vor sanl Marlins tag anno etc. xv*' xxxj", der
dritlen stund noch mittag.
Burgermeisler, radt vnd burger der slal Zurich.
Copie contemporaine en papier de la main da lieutenant Bernard Mœmach. (Archives
de Mnlhonse.)
2275. Conditions proposées par les cinq cantons de Luceme, éPUri, de Schwitz, d'Untertoald et de 1531.
Zug, par l'entremise des médiateurs, pour le rétablissement de la paix. — 1" On devra les laisser novembre
libres, ainsi que leurs co-bourgeois du Valais, de conserver la foi catMique ; de leur côté, Us
s'engagent à respecter la liberté religieuse de Zurich, de Berne et de leurs alliés. — 2° Ils conserveront
tous leurs droits acquis dans les communs bailliages, tout en laissant certains districts suivre le nouveau
atlte dont ils font professioti ; toutefois si quelques paroisses ou même quelques fidèles en particulier
demandaietit à retourner à la religion de leurs pères, toute liberté leur serait laissée à cet égard. Les
biens ecclésiastiques seront partagés proportionnellement entre les deux cultes. — 3» Les cinq cantons
conserveront les traités et bonnes coutumes qui leur ont été transmis du temps passé. — 4" Les villes de
Zurich et de Berne se désisteront de leurs différents traités de co-bourgeoisie chrétienne, incoinpalibles
avec l'existence même de la confédération. — 5" Les cinq cantons demandent décharge de diverses sommes
que la paix provinciale les obligeait à tort à payer, de plus la réparation des dégâts causés par les
iconoclastes dans certaines de leurs églises, du d-ommage que les gens de Zug ont éprouvé par Vincendie
de leurs mmsons, ainsi que le remboursement des frais de guerre. — 6" Si l'une des parties a des
revendications à exercer, ce sera par les voies de droit, et, en cas de refus, les autres cantons inter-
viendront pour y contraindre la partie adverse. — 7° Les dommages causés de part et d'autre seront
réparés, les prisonniers et les saisies faites rendus. — 8° Les troupes qui ont envtAi le territoire de
Zug, l'évacueront sur Vheure.
Sans date.
I H S
Arlickel so die fùnff ort den schiedboUen vberantwurt etc.
Item, zum ersten dasz man vnsz, desglichen vnser getrûwen lieben mitburger
vnd landliit von Wallisz, auch ail vnser milhatften, die syenn geistlich oder well-
lich, by dem woren vngezwyfïlôtten cristenlichen glouben jetz vnd hie nach in
vnsern eygnen landen, gebieten vnd herlikeiten gêntzlich vngearguiert vnd vnge-
disputiert, von aller mencklichem vngesumpt bliben losse, ail bôsz fiind, vszûg vnd
arglist ganlz vermitten : deszglichen vnnd hinwider so wellen wir die von Zurich,
Bern vnd ire mithafflenn by irem glauben auch beliben lassen.
Zum andren, dasz wir by allen vnsern fryheylenn, herlicheilen vnd gerechli-
keilen so wir in gemeinen landtschafflen handt, beliben wellen, vngehindert aller
menglichs : doch lossen wir dasz noch, ob in den selbigen gemeinen herschafilen
ellich kicherinnen {sic), gemeinden oder herlikeiten, wie die genempl môchten
werden, die den nûwen glauben angenummen helten vnd sy noch do by beliben
wolten, lassen wirs beschechen.
240 1531
Ob aber eltlich der selben den niiwen glauben angenummen hetlen, vnd wider
daruon zeslan begerlen, vnd den allen waren cristelichen glauben wider annemmen
wôlten, dasz die selben desz fry fûg, macht vnd gwalt sôllen baben, ane aller
meuglichs sumnus, intrag vnd wyderredt etc.
Desglichen ob etwar in gemelten berschafflen wâr, der den allen glouben noch
nie verleugnet bette, es were beimlicb oder ofîenlicb, dasz die selbigen by irem
allen glauben auch vngeuecbt vnd vngehasset sôllen bliben : ob aucb die selben,
das wâre an einem oder mer enden, wolten die siben sacrament, dasz ampt der
mâsz vnd die cristenlichen ordnungen vnd cerimonia widerumb vffricbten wôlten,
dasz sy dasz auch thûn môgen, vnnd das selbig als wol hallen alsz der ander Iheil
die predicanten.
Sy sollendt aucb wasz von kilcben gûlteren vorbanden, noch margzall mit den
priestern so mâsz handt, theilen vnd den vberig tbeil den predicanten veruolgen etc.
Zum dritten, so wellend wir by vnsern pûndten vnd altem harkummen, wie
dasz von vnsern altuordren an vnsz gewachsen, gentzlich von mencklichem vnge-
arguiert beliben etc.
Zum fierden, dasz die von Ziirich vnd Bern sich der niiw vffgericliten burg-
rechten, die sy mit denen in vnser eygnoschafft oder vszlendischen stetten vfT
gericht, mûssigen vnd die hin vnd abgethon sôllen werden, noch lut vnser pundten,
dan vnser m beduncken nach ûnser pund sollich burgrecht nit erlyden môgen, wo
wir ye eygnossen sin wellen etc.
Zum funSlen, desz costens halb, dwil der vor uffgericht landsfrid an vnsz nie
gehalten vnd erstattet, vsz welichesz craffl vnsz zûgesprochen sind worden denen
von Zurich vnd Bern vnd iren mithafften an iren costen zûgeben ein vnzim-
liche vnd vngebûrliche summ, namlich iij ^ crouen, desglichen vnsern eydtgnossen
von Schwitz von Jocoben Schlossers wegen gesprochen zû geben j c cronen, vnd
vnsern eydtgnossen von Vnderwalden denen von Bern zu geben gesprochen iij ^
cronen : die selben summen begeren wir vnsz vorusz vnd vorab wider geben vnd
bezalt werden, die wil wir die zû geben vnbillich dar zù erkandt sind. Item, als
dan sy vnsz in etlichen vnsern kilcben vnd gotshusern die bilder vnd ander gezierd
zerstôrt, zerbrochen vnd verbrent, dasz sy vnsz den selben schaden widerumb
ersetzenn. Item, dasz sy vnser eygnossen von Zug biderbenliitten fiir die brunst
vnd schaden so sy inen an iren hiisern zû gestattet, den selben schaden vnd
verlust auch abtragen vnd ersetzen ; desglichen dasz sy vnsz dem nach den costen
in welchen sy vnsz wider aile billikeit von vilfaltig vnser rechtbietten gewisen,
wôllichsz auch die von Zurich mit iren eygnen brieffen vnnd siglenn bewysen,
namlich das sy vnsz der masz gelrengt vnd gezwengt haben, dasz wir nit mer
kônnen fiirkommen dan dasz wir den krieg mûssen anfachen vnd an die hand
nemen, dwil die von Zurich mit ir brieff vnd sigel bekennen vnsz zû solichem
krieg gebracht han, dasz sy vnsz den costen auch billich ablragend.
Zum sechsten, wo ein theil an den andren etwasz zûsprechen batte, es weren
geistlich oder weltlich, der selb ansprechig theil sol sich desz rechtens benûgen
vnd solich sin ansprach mit recht fûrnemen : wo aber ein theil dem anderen desz
1531 241
rechien nil geslan wolte, alsz dan sollen die Ubrigen ort der eyglnoschaffl dein
rechl begerenden zû rechte verhelfTen, mil allem irem verraôgen, wie dan das vou
vnsern fromen alliiordren auch gebruchi worden.
Zura sibenden, dasz menglichen dasz so er geschedigcl, wider erseizl vnd
vergollen sôlle werden, desglichen das so eynem yeden von dem andren Iheile nider
geworfien vnd verhefTl, im dasz selb wider gelangen vnd die haffl vffgelhon
werden : wo aber die gûller oder hab verendret were, dasz sôllichs sunst nocb
billikeil ersetzl werde elc.
Zum acblenden, dasz die von Zurich, Bern sampt iren mit hafften vnsern eydl-
gnossen von Zug ertrich furderlich rumen vnd darabziehen elc.
Copie contemporaine en papier de la main du lieutenant Bernard Mœrnacb. (Archives
de Mulhouse.)
2276. Note ultérieure explicative des premières conditions dont les cinq cantons avaient saisi 1531.
les médiateurs. — En commençant par les remercier des efforts qu'ils font pour le rétablissement 13 nov.
de la paix, ils leur font remarquer que, s'ils avaient suivi l'exemple de Zurich, ils auraient été en droit
de revenir sur leurs propositions primitives ; mais ne voulant pas qu''(m dise d'eux comme de leurs
adversaires, qu'ils promettent beaucoup et tiennent peu, ils ne changeront rien aux conditions qui ont
été le point de départ des négociations, sauf à les éclaircir et à les compléter comme suit: — Sur le
premier article qui concerne la foi, il est entendu que tous leurs alliés, quels qu'ils soient, y seront
compris. — Comme addition à Varticîe II relatif aux bailliages communs, ils entendent que nul ne
pourra insulter ceux de Vautre culte, sous peine d'être déféré à la justice. — Quant à Varticîe III, ils
le maintiennent, en ajoutant quhl sera convenu qu£ leurs adversaires ne pourront en aucune façon
s'immiscer dans les affaires des bailliages, où ils n'exercent aucun droit, comme les alliances antérieures
les y avaient autorisées, et que tous les traités conclus en matières de foi seront nuls et non avenus. —
Les articles suivants ne donnent lieu à aucune objection; mais quant à V allégation des médiateurs, que
les insultes réciproques avaient été la véritable occasion de cette guerre, les cinq cantons affirment que
non, et qu'ils n'y ont été poussés que par la contrainte dont on usait à leur égard pour leur faire
quitter leur foi, en leur refusant notamment la faculté de s'approvisionner, et par le tort qu'on leur
faisait en entreprenant sur leurs franchises, juridictions et souverainetés. — Us concluent en demandant
réponse immédiate par oui ou non : par égard pour les médiateurs, Us ont suspendu les hostilités pendant
ce jour; ils comptent les reprendre, si leurs adversaires ne cherchaient qu'à gagner du temps.
Lundi après la saint-Martin 1531.
Anlwurt der funff orleu von Lutzern, von Swytz, Vry, Vnderwalden vnd Zug
bauptliitten, pannerherren vnd kriegs lûlten, vff der herren schidlùtten fûrtragen
artickel etc.
Erstlich so dancken wir inen sampt vnd sunders desz grossen costen, raie vnd
arbeit den wir spûren vnd befînden, sy anlegen zù gût vnser mit
erbietung sôllichs vmb sy vngespart allesz vnsers vermôgens zù gedienen : vnd
nach dem vnser aller hern vnd volkommen obrenn auch gewalt verstanden vnd
ermerckt haben, wie die von Zurich von iro vnsz gesanteu anlwurt hinder sich
getrellen vnd gangen, hellen wir wol glimpff, fûg vnd machl gehepl von den
arlicklen so zimlich vnd billich sindt, auch môgen abtrelten vnd jnen schweres
ziiraûten : jedocli so haben wir sohchs den gesanten herren schidlulten zû eren,
vnd dasz fon vnsz nit gesagt wurd wie von vnsern wider werligen, so bishar vil
V. 31
242 1531
verheissen vnd niitzig gehalten, nit wellen thûn, vff solichs so hand wir vnd aller
vnser gwall vnsz begeben es gentzlich by denen arlicklen so wir uch geben vnd
vberantwort, pliben lassen, jedoch mit disem zusatz, merung vnd lutterûng als hie
nachstat begriffen.
Namlich desz ersten artickels halb berûrendt den glouben, dasz aile die so
mit vnsz in burg vnd lanlrechten vnd ander so vnsz verwant sind, auch die vnsz
hilfF, rath vnd bystandt gethann, dasz die selbigen in disem friden lutter mit vnsz
begriffen sin soUen.
Desz andren artickels halb berûrendt die gemeinen herschafft vnd wie im
glauben man sich in dem selbigen tragen sollen etc. : da ist vnser luterung dasz
in dem selben gemeinen landtschafften von desz glaubens wegen kein theil den
andren soUe weder schmutzen nocb schmehen, vnd wer das wider thûn wurde,
dasz der selb ye von dem vogt desz endes darumb solle gestrafft werden noch
gstalt der sachen.
Desz dritten artickels halb, als der wist wie die pûndt gehalten sollen werden,
do by lossen wir es gentzhch bliben, ist auch vnser meinung dasz vnser wider-
theil sich der herschafften so sy nûtzig an gondt noch betreffen vnd da sy kein
rechnung haben, niitz zû beladen noch annemmen, als die piindt das zù geben,
deszglichen dasz der lest vff gericht lands frid vnd ail ander brieff so von desz
glaubens wegen vffgericht, hin mit hin doth vnd ab sin wellend.
Desz fierden artickel halb belangent die niiw vffgerichten burgrecht, so die von
Zurich vnd Bern allenthalb vffgericht,
Der fûnfft artickel desz costens halb etc.,
Der sechsts artickel, wo einem elwasz an den andren zû sprechen bette, dasz
selbig mit recht furnemen,
Der sibend artickel aile wie sy luter vermôgen, by den selben lassen wir es
gentzlich bliben.
Vnd als dan in der scheidlûtten artickel vergriffen glich ob die eeruerletzlich
schmûtzwort dises kriegs vrsach syenn, sagen wir daruff dasz solichs nit also sye,
sonders sind wir bewegt worden vff zû brechen namlich dasz man vnsz hatt wellen
von vnserm waren cristelichen glauben, mit abschlahung der profiandt vnd etlich
artickel an zenemmen, als die vnser eygnossen wol wissen, tragen vnd triben, ouch
dasz man vnsz vnser friheiten, gerechtikeiten vnd herlichheitten hat entsetzt, desglichen
ander vrsachen so vnsz harzù bewegt, jetz von kurtze wegen onnotht zû melden.
Vff das so langt an die herren schidlût vnser gantz hochgeflissen triingenhch
vnd ernstlich bit vnd beger, dasz sy solich vnser artickel vnsern wider wertigen
furtragen vnd vnsz vff die selben furderlich vnd on einich witern verzug entlich
antwurt geben, entweders ja oder nein, dan wir den herren schidliitten zû eren vnd
gefallen den hûttigen tag stil gestanden : wo vnsz aber nit furderlich antwurt belangt,
wellen wir vnser eer hiemit bewart haben, wo etwasz witters fiirgenomen wurde.
Actum mentags noch Martinj anno xxxj.
Copie contemporaine en papier de la main du lieutenant Bernard Mœrnach. (Archives
de Mulhouse.)
1531 243
2277. Ijcs bunnerets et conseillers de guerre des cantons de Luceme, d'Un, de ScftmU, d^Unter- 1531.
wald et de Zug mandent aux communes soumises à Zurich en-deçà et au-delà du lac, que des 13 nov.
prud'homtnes se sont entremis pour rétablir la paix entre eux et MM. de Zurich : Us s'y sont volontiers
prêtés et ont proposé des conditions dont quatre avaient été acceptées par Zurich ; par contre ceux de
Berne les ont rcjetées, et leurs alliés, qui ne veulent pas se séparer d'eux, sesont rangés à leur avis. Les
cinq cantons seront donc dans le cas de reprendre les hostilités ; toujours disposés cependant à ménager
le sattg de leurs anciens confédérés et se souvenant qu'il y avait déjà eu entre eux des pourparlerê
toucfumt la paix, les capitaines somment les ressortissants de 2!urich de leur déclarer sur Theure s'ils
sont disposés à V accepter ; sinon ils les préviennent qu'ils les incetidieront et les pilleront, et se compor-
teront en tout selon les usages de la guerre, et comrn^ leurs ennemis leur en ont donné l'exemple à
Bligersdorff.
Lundi après la saint-Martin 1531.
Wir noch benemplen bannerher, kriegs râth vnd gantz gemeinden von den
funfT orlen Lulzern, Vry, Schwitz, Vnderwalden vnd Zug, gemeinlich vnd sunder-
lich, embieten den gemeinden sampt vnd sunders so denen von Zurich verwant
vnd zugethon sind hie disenthalb vnd enethalb dem Zurich see, vnsern grùsz etc.
zûuor, vnd fûgen uch gemeinlich vnd sonderlich zuuememmen :
Noch dem wir vsz grossen schweren vnuermidlichen vrsachen zù tôdt-
Hchem krieg mit uwern herren von Zurich sampt iren anhengren kommen ,
dar in sich nun etwas thetlicher handlung begeben, wie das offen am tag,
welche kriegs empôrung hin zelegen sich vil fromen erlicher liitten, wie die
genempt sind, ingelassen, semlich schwebend spenn vnd kriegs ûbung gùtlze-
mitlen vnd hinzûlegen , darzû wir auch gûttlich bewilligt , habend darûber
etlich artickel so vnsz zimhch vnd schidlich beduchl, gestelt, wellicher articklen
iiwer herren von Zurich vier so wir inen fiirgeschlagen, angenomen vnd verwilliget
haltend, vnd so aber die von Bern in semlich artickel noch nil bewilliget noch
bewilligen wellen, wasz sy auch mil bemelten euwern herenn von Zurich geredt
vnd gehandlet, ist vnsz nit wùssend, doch so sind ewer herren von Zurich solicher
angenomen artickel wider hindersich getrellen, vnd wellend sich von denen von
Bern nit sôndren, darab wir vnsz grôslich verwundren, hetten vnsz desz warlich zû
inen nit versehen : diewil wir aber semlichs vernemen, kônnen wir eerenhalb nit
vbersitzen, sunder wir vilicht fûrnemen miessen, des wir aber lieber ab sin welten-
Die wil wir aber vsz angeborner miltikeit, als die so lieber frid dan krieg, vmb
verschônung gemeiner eygnoszschafft , auch armer lutten, wiltwen vnd weisen,
geneygt zehaben, sind wir andenck wasz ir mit vnsz, mr mit ùch gehandlet, damil
mir verstanden dasz ir frid haben vnd den mit vnsz machenn wellend, vnd sem-
lichs euwern herren von Zurich hinusz gesagt haben sôllend.
Haruff so fordren wir ùch abermaln hiemit ofifentUch vnd wissentlich, ob ir
semlichen dargeschlagen friden mit vnsz anemen wellend, oder dasz ir vnsz ylentz
vnd angends darumb antwurt geben by disem botten on einich verziehen, dan wo
ir uch semlichs angenommens fridens wegen vnd den nit halten oder annemmen, so
wellen wir uch nit verhalten, dan dasz wir one verzug vff ûch zûhen, die mit roub,
brandt vnd wie sich gebûrt, schetzen vnd vnderdrucken mit gottes hilfi souill vnsz
mûglich wirt, inn ansehen dasz zu Bligenstorff mit brandt gegen vnsz zum ersten
244 1531
fiir genomen, werden wir vnsz dero aiich gegen iich vnd menglichem gegen vnsern
widerwerligen nit verschonen, vnd vnser eere domit bewartt haben.
Desz zù vrkundt mit desz fromen fursichtigen wysen schultheysz Golders,
liaiiplman von Lutzern, insigel in vnser aller namen besiglet.
Geben menlags noch sanl Martins tag anuo etc. xxxj jor.
Copie contemporaine en papier de la main du lieutenant Bernard Mœrnach. (Archives
de Mulhouse.)
1531. 2278. Pour répondre à Vinvasion de leur territoire par les troupes de Berne, de Bâle, de Schaff-
17 nov. house et de Mulhouse, invasion qui avait été précédée de longs dénis de justice, les capitaines, bannerets,
conseillers et communes des cinq cantons de Lucerne, d^Uri, de Schwitz, d^Untenoàld et de Zug mettent
les capitaines, lieutenants, bannerets, conseillers et communes ennemis en demeure de leur rendre les
instruments des alliances précédemment conclues entre eux et leur dénoncent les hostilités.
Inwyl, vendredi après la saint-Martin 1531.
Vffsagung der piinden der v orten gegen Bern , Basel , Schaffhusen , Mul-
husen etc.
Den houptlûten , lutenant , panerhern , mitràten vnd ganntzenn gmeinden diser
nachgenannten stettenn , namlich Bern , Basel , Schaffhusenn , Mûlhusenn vnd allen
andern so diser zit wider vnns zû veld ligenn , fûgen wir gmein houptliit, paner-
hern, rhât vnnd ganntz gemeindenn der nachgenannten v orten der eydtgnoschafft
von Lutzern, Vre, Schwitz, Vnnderwalden vnnd Zug mit disem vnserm offnen brieff
zeuernemen:
Demnach jr vnns vnabgesagt, ouch wider die pûnt so wir zû iich allen gmein-
lich vnnd sonderlich habenn vnnd vnser vilualtig recht vnnd /imblich erbietenn, vff
vnser ertrich gezogen , dasselb geschediget , verhergt vnnd verderpt one einich
vrsach, vnnd das wir solichs vmb vwer stettenn dheine nie beschuldet, ouch uch
mer dann ein mal ersuchenn vnnd bittenn lassenn vnns zu recht vnnd der billicheit
nach lut vnserer pûnten zeuerhelffen , habenn doch jr vnns harinn dhein hilff nie
gethan, desz wir vnns zû ûch nit, sonder vil eins andern vnnd besserenn versechen
hetten , vnnd das jr die piint basz an vnns gehalten dann beschechenn , ouch
bedacht hettenn die truw, lieb, diennst vnnd geuallenn so vnser altuordernn vnnd
wir vwern vordern vnd ûch gethan vnnd bewisenn : diewil aber solichs nit gesche-
chenn vnnd die pûnt vnns gegen uch nût mer helfFen môgenn, ouch wir vnns deren
gegen ûch nit mer getrôslen kônnen , deszhalp wir dann solicher pûnten zû uch
nûtzit bedôrfFen , diewil sy vus dhein nutz bringenn : vff das so ist an ûch ail
sampt vnnd sonders vnser ernsthlich begeren vnnd eruordernn , das jr vnns vnser
pûnt harusz gebenn vnd vberantwurten , deszglichen so wellen wir uch die vwern
ouch hinusz geben , wolten wir ûch nit verhalten , wellen ouch vnser eer hiemit
bewart habenn, so wir etwas witers furnemenn wurdenn.
Datum zû Ynwil vnd mit des fromen fursichtigen wisenn Hansenn Golders,
schultheissen vnd houptmans von Lutzern, vffgetruckten insigel inn vnser aller namen
verwart, fritag nechst nach Martini im xv^ xxxj"^" jar.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1531 245
2279. En se référant aux défaites qu'ils ont subies et dont Dieu seul cannait les causes, U capi- \bSl.
taine, le lieutenant et les simples soldats du contingent de Mulhouse supplient le bourgmestre et le conseil jg hq^
de leur envoyer, pour leur retour, ime autre enseigne en remplacement de celle qu'ils ont perdue.
Liestai, samedi après la saint-Martin, huit heures du matin, 1531.
Denn fiirsichligen vnd wisen burger meister vnd ralli der slall Mulhusenn ,
vnsern hern vnd obren zù hannden etc.
I H S
Vnser gantz willigen dienst vnd gehorsame sig uch alzill |1 bereyt zuuor.
Gunstigen lieben herren vnd obren, als eiiwer || wyszheit nit vnwissen wie vnsz
sampt andren vnseren C. m. leider die grosz mishandlung widerfaren, welches vnsz
allen mit ùch schwer anligt , wisz gott wer schuldig dran sig , vsz welchem wol
zûuermûten were dasz wir welchen sôlichs beschechen (so es vsz vnserm eygnen
fiirnemen verhandlet) nit zûachlen , als die ein ander zeychen bwaren sôUen : dwil
aber vsz sunderer stroff goltes vnsz allen semlichs widerfarn, bitten wir uch ail
gemeinlich (als vnser hern vnd obren) dasz ir vnsz (so wir doch jeiz am heim
ziechen sind) vsz angeborner miltikeit vnd gnoden vnsz ein ander zeichen mitheilen,
dwil doch die andren ail welchen in glichem fall widerfarn, fon nûwen wider vffge-
richt haben, welches wir ail gemeinlich vmb uch vnd ein gantze stat, so wit vnser
lib vnd leben reichen mag [zu verschulden begeren] : wir hoffen auch es solle e
gollwil [d]er stadt von Milhusen zû keim nochtheil reichen : vff sôlichs begeren wir
einer friintlichen antwurt vnd alweg in euwerm willen vnd fefelch wandlen vnd
hallen.
Dalum zù Liechstal, sambslag noch Martinj, vmb die achte vor mittag, anno xxxj.
Hauptman, lutenant vnd gemein knecht,
euwer alzit gehorsame.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse).
2280. Traité de paix entre les cinq cantons de Lueerne, d'Uri, de Schtcits, d'Untencald et de Zug^ 1531.
d'une part, la ville de Berne, d''autre part, conclue par la médiation des envoyés du roi de France, du 24 nov.
duc de Savoie, du margrave de Bade et de Hochberg, de la ducliesse de LonguevUle, comtesse de Neu-
châtél, et des cantons de Glaris, de Fribourg et d''Appen2eU. — 1" Les confédérés de Berne n'useront
d'aucune fraude ni contrainte pour détourner de leur foi les cinq cantons catholiques et leurs àUiés du
Valais; de même les cinq cantons laisseront Berne libre de suivre la foi gw'tZ a adoptée. Sont compris
dans la paix tous ceux qui avaient prêté aide et assistance aux belligérants, soit pendant la guerre,
soit pour les mesures qui Vont précédée. Toutefois les cinq cantons exceptent Bremgarten, MeUingen,
Bapperschwyl, ceux de Toggenbourg, de Gastel et de Wesen, dont Berne n'a pas à répondre, mais qu'on
traitera néanmoins avec mesure et justice. — 2-' Les deux parties se gamntissent réciproquement les
droits qui leur compétent dans les francs bailliages; les paroisses qui y ont adopté le nouveau culte,
pourront le conserver; mais s'il s'en trouve qui veuillent abjurer, elles seront libres de le faire; de plus,
si dans les paroisses converties, quelques fidèles font encore profession de la foi catholique. Us ne seront
inquiétés en rien, ou s'ils veulent reprendre Vusage des sept sacrements, de la messe et des autres céré-
monies, ils en auront le droit, comme les autres de conserver leurs ministres, et les biens de Véglise
seront partagés proportionnellement entre les deux cultes; enfin on punira sévèrement les irisultes pour
246 1531
cause de religion. — 3° Des deux parts on remettra en vigueur et Von observera, comme par le passé,
les alliances et traités précédemment conclus; on y ajoute cette stipulation, que Berne ne sera pas fondé
à intervenir dans les lieux dont la seigneurie ne lui appartient pas. — 4° Berne renoncera aux traités
de co-bourgeoisie qu'il a contractés au sein de la confédération et au-dehors, et qui sont incompatibles
avec les anciennes alliances; les instruments seront remis satis retard aux mains des cinq cantons, qui
mettront aussi à néant la précédente paix provinciale. — 5" Berne et tous ceux qui seront compris dans
le présent traité, restitueront aux cinq cantons la part qu'ils ont touchée des 2500 couronnes payées
naguère pour leurs frais de guerre: Berne paiera de plus, en deux termes, 3000 couronnes pour les
dévastations faites à l'abbaye et aux églises de Mûri et d'autres lieux, ainsi qu'aux habitations des
gens de Zug à Bligensdorff ; quant aux dépenses de la présente guerre, le règlement se fera à l'amiable
dans le délai d'un mois, sinon il sera déféré au jugement des huit cantons. — 6° Dorénavant s^il surgit
des difficultés entre les deux parties, elles videront leur querelle par les voies de droit, atix termes des
anciens traités; si l'une d'elles s'y refuse, les autres cantons se joindront à son adversaire pour Vy
contraindre. — 7" Toutes les saisies faites avant la guerre seront levées et, au cas où les objets auraient
été dénaturés, on les remplacera par une valeur équivalente. — 8° L'expédition par delà le Brunig et
les 3000 couronnes promises de ce chef à ceux dUnterwald ayant donné lieu à des difficultés, les
médiateurs, d'accord avec les envoyés des quatre autres cantons, décident que Berne restituera à Unterwald
tous les actes concernant ce litige pour être détruits; par contre Unterwald se désistera de ses préten-
tions au paiement des 3000 couronnes. — 9° Berne ne tirera aucune vengeance des vassaux de l'abbaye
de Zofingue à Kuntwyl, qui avaient suivi les drapeaux de Luceme. — 10° Il réintégrera dans leurs
foyers les gens de Hasli et de Grindelwald, qui en avaient été expulsés. — 11° Les prisonniers seront
remis en liberté de part et d'autre, sauf à eux à payer leur entretien, et, s'il y a lieu, les frais du
chirurgien. — Ainsi fait et conclu entre les capitaines, les bannerets, les conseillers de guerre et les
communautés des cinq cantons d'une part, le capitaine, le lieutenant, les bannerets et les conseillers de
Berne, d'autre part, pour être tenu et observé réciproquement.
Bremgarten, veille de la sainte-Catherine 1531.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1 b. pp. 1571 — 75.
1531. 2281. Infortnés du rétablissement de la paix entre les cinq cantons et la ville de Berne, U bourg-
28 nov. mestre et le conseil de Mulhouse demandent à leurs bons amis et confédérés de Lucerne, d'Uri, d Unter-
wald, de Schwitz et de Zug à être compris dans le traité, en les assurant que leur participation à la
guerre n'avait pas la gravité qu'on pourrait y attacher; conformément aux conditions stipulées, ils leur
envoient l'instrument du traité de co-bourgeoisie et les 100 couronnes que la ville avait touchées sur
Tindemnité payée par les cinq cantons, et les prient de les tenir dorénavant pour leurs bons et fidèles
alliés et en même temps de rélâcher les prisonniers qu'ils pourraient encore avoir.
Mardi après la sainte-Catherine 1531.
Den frommen vesten furnemen vnnd ersamen wysen diser v orten der eydt-
gnosschafft Lucern, Vre, Swytz, Vnderwalden vnnd Zug sanndbolten vnd anwellen
yez zu Zug versamelt, vnnsern insunders guten frunden vnd getruwen lieben
eidtgnossen.
Fromm vest furnem vnd ersam wise insunders gut frund vnd getruw lieb
eidtgnossen, vwer ersamen wiszheil syen zuuor vnser willig fruntlich dienst, sampl
was wir liebs vnd guts vermôgen.
Wir sind bericht wie die spenn, zwitracht vnd kriegszubung zwiscben uch,
an einem, vnnd vwern vnd vnnsern lieben eidtgnossen der statt Bern sampt jren
mitbafften etc., anderm leilen, yetz durcb scbickung gots vnd mitlel der loblichen
1531 247
erlicheii vnderihedingherren befrydet, versunel, veriragen vnd gericht syen , lut
des besigelten abscheids daruber vffgericht, des wir dem almechtigen zuuor, ouch
den gemelten schydbotlen danncksagen, vwer ersam weiszheit hiemit fruntlicbs
fliss billende, dero welle gefallen vnns vnd die vnnsern als milbafTlen vnnser lieben
eidtgnossen von Bem in solichem fryden ingelibt zuempfahen, vnd vnnser vei^ngen
hanndlung (die doch nil solicher argen meynung als sy villicht angesehen wirl,
bescheen) zum besten verslan vnd gutlich nacbzelassen.
So denn in angezeiglem fryden sunderlich bedingt, wir oucb des verstendiget
sind, das die vffgerichten burgrechlbrieffen angends herusz gebeu vnd abgetban
werden sollen, sampt dem empfangen gelt im vorigen landtfriden vszgesprocben etc. :
demnacb schicken wir uch hiemit dieselben vnser burgrechtbrieff, vnd darzu j*
sonnenkronen so vnns von der ii|** cronen zugescbickt vnd gegeben sind, damit lut
vfiFgerichts frydens vwers gefallens zuhandlen, mit erbietung vns hinfur gegen vwer
ersamen wiszheit, lut bestimpts fridens vnd vnnserer punden in aller gutwilligen
dienstbarkeit geflissenlich zuhalten, als byderben eidtgnossen vnd frommen luten
zustat, demutiger hoffnung jr werden glicher gstalt gegen vnns ouch thun, das
wir ouch zum Irungenlichslen bittend : damit geruch der almechtig vnns allen sin
waren fryden nyemer zuentziehen.
Datum vfiF zinsztag nach sant Kalherinen tag anno etc. xxxj«.
Burgermeister vnd rate der statt Mulhusen.
Sodenn ouch lanngt an vwer ersam wiszheit vnnser geflissen bitt, dero welle
gefallen disem \Tinserm bolten vrkhund vnd schin zugeben ob yemands der vnsern
zu Switz, Lucern oder andern orten gefanngen, das der oder die lut angenomens
fridens geledigel werde, das wellen wir zuuerdienen allzit willig vnd bereyt sin.
Datum vt in litteris.
Minute en papier de la main de l'ancien greffier Oswald 6amsliar«t (Archives de
Mulhouse.)
2282. En réponse à leur lettre du 28 novembre, les députés de Luceme, cPUri, de Schwitz, ^Unter- 1531.
wald et de Zug, réunis à Zug, expriment au bourgmestre et ott conseil de Mulhouse leurs regrets de les 2 déc.
atxnr vu se liguer contre eux, quand U était avéré qu'ils ne demandaient rien qui ne fût fondé en droit,
et que des étrangers, à plus forte raison des confédérés, n'auraient pu leur refuser; quoi qu'û en soit,
comme Us ne veulent pas abuser de la victoire que Dieu, sa sainte mtère et toute Vannée céleste leur ont
octroyée, Us sont convenus avec leurs alliés de Berne d'accorder la paix à tous ceux qui la demande-
raient. En conséquence, suivant autorisation de leurs commettants, les envoyés acceptent le traité de
co-bourgeoisie chrétienne et les 100 couronnes qvlon leur envoie de Mulhouse, et comprendront la vQU
dans la ttouveJle paix provinciale, bien persuadés que dorénavant tUe sera fidèle à TaUiance; toutrfois
Us y mettent pour condition qt^eUe supportera sa part de la contribution de guerre imposée par le traité
aux viUes de Zurich et de Berne.
Samedi après la saint-AsÊdré 1531.
Den frommen ersamenn vnd wysen burgermeister vnd ratt zû Milhusen, vnsrenn
sûnders gûlten frûnden vnnd getrûwen lieben eydgnossen.
Vnnser frûnltlich grûlz, sampt was wir eren, liebs vnd H gûtz vermôgeudt zû vor.
248 1531
Fromen ersamen wysen sunders || gûtlen frundt vnd gelriiwen lieben eyd-
gnossen, wir hand ûwer scliriben ailes inhaltts wol verstanden, namlichen das jr
als anhenger vnd mithafften vnser Irûwen lieben eydgnossen von Beren in dem
landisfriden mit jnen vffgericht, begàrindl verlibt ze wàrden, vnd vns in namen
vnser berren vnd obren ellliche vffgerichten burgk recht, sampl hundert kronen so
iich von den iij** kronen zûgeteilt, durch ûweren louffenden bottenn iiberanltwurt,
nach vermôg gemâllts landtfridens, mit auhangender bitt ûch fur triiw lieb eyd-
gnossen ze haben etc».
Vff sôlichs, getrûwen lieben eydgnossen, kônnen wir iich nit vnangezeigt lassen
das vnser berren vnd obren ein sunders grosz beduren ab iiwer handlung, die jrs
bedunckens vnzimlicher vnd vngeburlicher wys durcb ûch wider sy fiirgenomen ,
vermeinende ob jr glich die pûnt vnd pflicht, ouch das sy iich fiir jr trùw lieb
eidgnossen gehaltlen vnd ghan, vnd kein args vm iich nie beschult, nit angesachen,
sôllte iich doch billikeit vnd notlzwâng vnsers fiirnâmens vnd handels enthaltten
ban, in ansâchung das wir niitzit anders substantzlichen den rechtens begârt, dar
vm gemant vnd angerûfft, das by vnseren fromen vordren vngehôrt war gsin
frômden, geschwygen eidgnossen abzûschlachen etc.
Wie aber dem allem, damit vnd mencklich spiiren vnd sâchen môg das vnser
herren vnd obren fûrnâmen sich nit vff hochmûtt, oder das sy sich irs gliicks (so
vsz einigen gnaden des almâchtigen vnd fiirbit der wirdigen mûtter gotts vnd ailes
himelschen hers geflossen) iiberhebin lende, handt sy sich gegen gemàltten vnseren
lieben eydgnossen von Beren gûttlichen enttschlossen , welche friden mil jnen
begârint ze machen, mit denen wellint sy ouch friden machen etc.
Die wil jr dan des fridens, wie iiwer gschrifft anzeigt, begârt vnd dar vff das
so der friden zûgitt zum teyl als der burgkrechten vnd des geltts halb erstattet,
handt wir in namen vnd vsz befelch vnser aller herren vnd obren die burgkrecht
briefif vnd die gemàltten hunderl kronen zû vnser herren handen von ûch empfangen
vnd genomen, vnd wendt ûch hiemit in dem landtsfriden mit gemàltten vnseren
eydgnossen von Beren vffgericht ûwerem begeren nach in allen vnd jeden artiklen
so ûch belangen môchten, verhbt vnd ingeschlossen haben, in vertruwung jr wàrdint
nach ûwer zusagung dem selbigen also nachkomen vnd stat thûn vnd die pûnt
fur hin nach vermôg gemâlts landt fridens trûlich haltten vnd bas den bys bar
erstalten, den wo das nit (des man ûch doch keins wâgs vertrûwet), wurden ûch
vnser herren vnd obren vngezwyflet die pûntt abkûnden vnd sich iiwer witter nit
beladen, so dan witter damit sich nit in misuerstandt des fridens zwûschet vns
vnd ûch irrung zû trag, wie wol wir achtent jr (als die verstendigen) kônninls
der billikeit nach woll erwagen, das der artikel von wàgen des gemeinen reys-
kostens ûch (als die so den hoptsâcheren in dyser handlung hilff, ratt vnd zûschub
gethan) nit minder den gemâllten vnser eidgnossen von Bern, als vm jr teil nach
marchzal belange, wendt wir ûchs doch hiemit lutter anzeigt ban, wie der selbig
artikel gemàltten kosten belangen t im landtsfriden gegen vnseren getrûwen lieben
eidgnossen von Zurich vnd Beren vszwyst, das wir den selbigen glicher gestalt
gegen ûch vffgericht vnd gehaltten ban wendt : das wellent von vns anltwûrts
1531 249
wys in namen vnser herren vnd obren besler meinung vermercken vnd iich fiir
hin als Iriiw lieb eidgnossen hallteo vnd bewisen, werdent vnser herren vnd obreu
vngezwyflet zCi danck erkennen vnd sich der glichen gegen tich hin wider erzôgen.
Datum vnd besiglelt mitt vnnser gelhriiwen lieben eydlgnossen von Zug vffge-
thrucklem insigule in vnser aller namen, vfT samslag nach Andrée apostoli anno
etc. xxxj.
Der funff ortten Lucern, Vre, Schwylz, Vnderwalden ob
vnd nidt dem waldt vnnd Zug ralzbollen vfF eim tag
zû Zug in der stat versampl.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
2283. L'ammann et le conseil de Zug réclament du bourgmestre et du conseil de Mulhouse 20 florins 1531.
du Rhin, dont ils leur sont redevables, aux termes du traité de paix, pour les frais occasionnés par les 1 •'janvier.
prisonniers et les blessés qu'ils ont entretenus et soignés; cette somme est tellement modique, qu'elle ne
couvre pas même les dépenses du setd Conrad Herttenstein, à l'hôpital de leur ville.
Jour de Tan 1532.
Denn fromraen fiirsichligenn ersamen vnnd wyssen burgermeister vnd ralh z&
Mulhuszen, vnnsern sunders gfilten friinden vnnd gethrûwen lieben eydlgnossen.
Vnnser friinllich willig dienst, sampt was wir erenn, liebs vnnd guis vermo-
genl jl aile zilt zûuor.
Fromen fûrsichtigen ersamen vnnd wyszen sunders gûllen frundt vnnd ||
gelhriiwen lieben eydlgnossen, ûch ist, ails wir vngezwyfflelt sindt, woll zû wûssen
wie das inn dem jelz nûw vffgerichlen landtzfriden, welicher durch die gnad vnnd
raittell goltes vffgerichl, darin abgeredt vnnd beschlossen das aile die so innfriden
ingelibetl sin wellendl, sôllend ablhragen den coslen vnnd arlzend Ion so vff jre
wunden vnnd gefangen allenlhalben gangen elc, vnnd so dan aber ellliche der
iiweren lange zilt in vnser stalt gewâssen, dennen man jre narung vnnd vffent-
hallung mitl spyss vnnd Iranck vnnd arlzenden zû jrer notturfft hall lassen
verlangen, zû dem anfangs ellliche ein tag zwen oder dry ouch in vnnser statl
gelagen," die man ouch gespist hall vnnd demnach fïïrer geschickl, deszhalben
alszo ein grosser coslen vffgelouffenn, vnnd so wir den selbigeu uch sôllend anzeigen
nach dem ails sich wolgezimple, wurde es ein grosse sum werden, darab ûch
vyllicht beduren môchl : aber damill jr gespûren mogen das wir nûll vnzimlichs
begerendl, so habend wir ûch von wâgen ûwer gefangnen so in vnser statl gewâssen,
ails fûrer zerung vnnd arlzenlon in summa vffgelegl zwentzig rinsch guldin, wie
woll es ein kleinfûg gell ist, vnnd vff den gûllen gesellen Gûnrad Herttenstein,
welichen wir von anfang der lait biss vff huit datto in vnnserm spittall gehebl,
vnnd die arlzend woll allein souyll vmb jn verdienelt elc.
Vff sôlichs, gethrûwen lieben eydlgnossen, so wellend wir ûch frûullich gebetten
vnnd ermandt haben das jr vns solich zwentzig guldin, ails fur den costen der
gefangnen nach vermug des landtfridens, wellend vszrichten vnnd bezallen, vnd das
V. 32
âSO 1532
gelt vnferzogenlich vnnsern eydtgnossen von Baszell zû schicken, daraitl vnd sy vns
das selbig vfî jetz nachslkiinfftig lagleystung zù Baden uberantwurtten werdent,
daran thund jr vnns ein besunder gûlt wolgefallen, stalt vns ouch hinwider vrnb
ûch vnnd die iiwern mill wyllen zûuerdienen.
Dattum vff den niiwen jars lag auno etc. xxxij jare.
Amman vnnd ratle der slatt Zug.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1531 2284. Les députés des cinq cantons de Lucerne, d'Un, de Schicytz, d'Untencahl et de Zug, réunis
ISjanvier. " Bade, mandent au bourgmestre et au conseil de Mulhouse, qu'à la dernière diète, ils ont réclamé de
la ville de Zurich le paiement des frais de la dernière guerre, persuadés qu'elle aurait prévenu Mulhouse
et ses autres alliés; mais elle n'en avait rien fait et elle leur a même déclaré qu'elle entendait, à la
prochaine diète, ne répondre que d'elle-même. En conséquence, ils convient Muîlwuse à envoyer ses députés
à Bade, le dimanche après la conversion de saint Paul (28 janvier), munis de pouvoirs suffisants
pour traiter à l'amiable, de concert avec Zurich et Berne, du paiement d€ ces frais, sinon pour s'en-
tendre sur un plaid où l'on procéderait juridiquement.
13 janvier 1532.
Den frommen fûrsichtigen vnnd wisen burgermeister vnd ral der stalt Milhusen,
vnnsern sunders gûtten friinden und getrûwen eydtgnossen.
Vnnser frundtlicli willig diennst vnnd was wir eren, liebs vnnd gûlts ver || mogen
zûuor.
Frommen fiirsichligen wisen sunders gûlten friind vnnd || gelriiwen liebeu eydt-
gnossen, vfF nechsluerschinem tage habent wir vnnsern lieben eydtgnossen von
Zurich vnnsern geheplen koslen in nechster empôrung, nach vermog des lanndtfrides,
eruordert, vnnd vermeint si helten ûch vnnd anndern jr mitthafften sôllichs anzeigt,
damit jr ûwer bottschaffl ouch vff disen tag abguertliget hetten : diewyl aber sôUichs
nit beschechen, ouch vnns daby anzeigt das si vff nechstem tag allein fiir sich
selbs antwurten woUen , deszhalb so ist an vch vnnser begerr vnd meinung das
jr iiwer ratts bottschaffl vff nechstkûnfftigen tag , so da sin wàirdt vff sunlag nach
sannt Paulus bekerung nechstkomend, zû Baden in Ergôw mit volmechtigem gewalt
abuertligen , das si sampl den genanten vnnsern Ueben eydlgnoseen von Zurich
vnnd Bernn vnnd anndern jr mithafflen vnns von sôUiches kostens wegen gûtlUchen
antwurt geben vnd verkommen : wo aber die gûtthkeit nit verfachen, das si dann
gwalt haben einen rechtstage mit vnns zubestimen vnd anzusetzeu, damit sôlUcher
kosten nach vermog des frides fûrderlichen vszgesprochen werde : dess wôllen wir
vnns zû ûch genntzlichen halten.
Datum vnnd mil des fromen wisen vnnsers getrûwen lieben lanndtuogts zû Baden
in Ergôw Cûnradten Bachmans von Zug innsigell, innamen vnnser aller verschlossen,
vff den xiij'*'" tag january anno elc xxxij.
Der fûnff ordten Lutzernn , Vry, Schwitz , Vnnderwalden
vnd Zug rattsbotten zû Baden in Ergôw versampt.
Original eu papier, traces de sceau. (Archives de Mulhouse.)
1532 2&1
2885. Les député» des cinq cantons nunta à Bade inondent au bourgmestre et au conseil de 1532.
Mulhouse, quils ont reçu la lettre par laquelle ils leur apprennent que, faute d'avoir été convoyée à 3 février
temps, ils n'ont pu envoyer leurs députés à la diète : ils se contentent de cette excuse ; mais s'ils réunissent
de nouveau la diète, la ville devra faire en sorte de ffy faire représenter. Us les informent aussi qu'Us
ont mis leurs confédérés de Bàk, de SchaffJiouse, de Saint-GaU et autres en demeure dC acquitter à
VamiabU ou autrement les frais de guerre qui leur incombent ; mais ces villes les ont suppliés de les en
tenir quittes, en leur faisant observer que leur modération contribuerait beaucoup au rétablissement de
la paix et de la concorde, qu'on ne peut leur imputer d^avoir voulu la guerre, qv^dks ne sont entrée»
dans faUiance de la co-bourgeoisie chrétienne que par la crainte d'un soulèvement de leurs ressortissants,
et gt^eOes sauraient reconnaître le bon procédé dont on userait à leur égard. Comme leurs députés oBé-
niaient de plits quils n'avaient pas de pouvoirs suffisants, les cinq cantons ne voulurent pas user de
ndrainte, tout en déclarant qu'Us ne renonceraient pas à leurs droits et ne laisseraient pas traîner
l'affaire en longueur; que le traité de co-bourgeoisie n'avait pas été conclu en vue éCune guerre contre
des confédérés, mais seuletnent pour sauvegarder la fui dont les alliés faisaient profession; que si les
cinq cantons ont pris les armes, c'était à leur corps défendant, pour assurer leur subsistance, et la
preuve, c'est qu'ils n'ont cessé de faire appel au droit, qu'on n'aurait jamais dû leur dénier, attz termes
des traités, viême de celui de la co-bourgeoisie. Pour conclure, les cinq cantons ont sommé encore une
fois les députés des villes susdites de revenir à Bade, le mercredi avant reminiscere (31 février),
munis de pouvoirs suffisatUs pour s'entendre à Tamiable touchant le paiement des frais, sinon pour
convenir d'un plaid où on les réglerait juridiquement. Pour leur gouverne, les cinq cantons ajoutent
qu'à la dernière diète, les vHies de Zurich et de Berne se sont résolues à répondre à la demande des frais
de guerre, non en commun avec leurs alliés, mais chacune en son partiadier.
Samedi après la purification 1-532.
Den frommen fiirsichtigen wisen burgermeisler vnnd rat der stalt Milhusen,
vnnsern gùtlen friinden vnd getriiwen lieben eydtgnossen.
Vnnser willig diennst vnnd was wir eren, liebs || vnnd gûtts vermogen zuuor.
Froram fiirsichtig || wisz sunders gûtt friind vnnd getriiwen lieben eydlgnossen,
iiwer schribeu vnns vff das vnnser getban habent wir sines innhalts verslannden,
vnnd ails jr meldenl wie ûch der selb brieff zû spat ûberantwurt, das jr ùwer
bottscbafift nit haben konnen abueritigen, so aber wir witter lag ansetzen vnnd
den ùcb verkiinden, so wôllent jr denn besûchen : vff das fûgen wir ûch zûueraemen
das wir an vnnser lieb eydtgnossen von Basel, Scbafifhusen, Sant Gallen vnnd annder
so wider vnns zogen, vnnsern reiszcosten eruordert, ob si mit vnns des gûltliehen
verkoramen, das vnns das aller liebsl, oder aber mit vnns einen recbts tag bestimmen,
wie der vszganngen abscheid wiszt vnnd nach vermog des lanndlfrides : daruff vnns
jedes ordt sunderlicb geantwurt, das jre herren vnd obern vnns vff das trungen-
licbesl pillen das wir sollichen koslen jnen von frid, ruw vnd einigkeil willen
gûltliehen erlassen vnnd gegen jnen vffheben, das werde frûndtschafft , liebe vnd
einigkeil gebâren, denn si nit vrsâcher des kriegs syenl, wùr ouch wol wiissent
wer si darin gefûrt, wie sie von vnrûwen jr volcks ein burgrechl gemachl , darusz
man sie gemandt, vnnd das jnen sôllichs leid das es beschechen sye : wo dann jre
herren vnd obern sôllichs vmb vnns die fûnfî ordl beschulden vnd verdienen, wellent
si des willig vnd geneigt sin etc.
Vnnd ails wir sôllich jr antwurt verslannden, habent wir witter mil jnen geredl,
diewyl si kein ander beuelch von jren herren vnnd obern haben, konnenn wir si
252 1532
ouch nit witler Irenngen , vnuser herren vnnd obern werden aber sôllichen kosten
nil nachlassen , ouch nit vfT den lanngeu bauck spillen lassen , dann jr burgrecht
nit wise das man si iiberziechen, sunder ob eitwar vnnser eydtgnossen des gloubens
halben vber ziechen wôlte etc., das si nil gethan , sunder haben si von jrs libs
vnnd gûlts vffenthalt vnnd narung halb vszziechen mûssen , wie wol si dick vnd
vil nûtzit annders dann rechls begerlt, das jnen nie hab mogen verlangen, wie wol
vnnser gschwornen piindt das zûgeben, darumb ob wir die piindl vnd das burg-
recht basz beschowt, weren wir nit allso wider si vszzôgen, deszhalb sye nochmalen
vnnser beger sôllich raeinung an jre herren vnd obern zûbringen das si jr bott-
schafft vff nechslem lag , so vff mittwuchen vor reminiscere nechstkiinfTlig zû
Baden sin , mitt volraechtigem gwalt abuerltigen , mit vnns den fûnff ordlen von
sôlliches kostes wegen gûttlichen vnnd in der friindlschafft zù uberkomen, das ouch
vnnsern herren vnd obern das aller liebst sye : wo aber die gùltlikeit nit verfachen,
das si dann gwalt habent einen rechtstag zebestimen vnd anzesetzen , damit
sôllicher kost zù ennd gebracht vnnd vszgemacht werde.
Wir wôllen ouch iich daby anzeigt, das vnnser eydtgnossen von Zurich vnd
Bernn sich vff vorigem tag entschlossen das si allein von jr selbs wegen red vnd
antwurt geben wôllent etc. : sôllichs wir iich im besten zûschribent, damit jr iiwer
bottschafft vff ob anzeigten tag mit beuelch vnd gwalt dester basz abzûuertigen
wiissent.
Datum vnnd mit vnnsers getruwen lieben lanndtuogts zû Baden in Ergôw
Cûnradten Bachmans von Zug innsigell, innaraen vnnser aller verschlossen,
sambstag nach purificalionis Marie anno etc. xxxij".
Der fûnff ordten Lutzernn , Vry, Schwitz, Vnnderwalden
vnd Zug rattsbotten zù Baden in Ergôw versampt.
Original en papier avec traces de sceau en cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1532. 2286. Adélberg Meiger, bourgmestre, et le conseil de Bâle s'informent auprès du bourgmestre et du
14 février, conseil de Mtdhouse si, à la suite de la dernière diète de Bade, les cinq cantons leur ont fait part de
ce qu'on y avait traité; à tout Imsard ils leur annoncent qu'on n'y a pas fait mention particulière de
Mulhouse; les cinq cantons ont mis la ville de Bâle en demeure de leur payer à l'amiable ou après
entente juridique, sa part de leurs frais de guerre; à quoi les députés ont répondu en les priant de
considérer que leurs commettants n'ont pas été cause d^ la guerre, que ce ne sont pas eux qui leur
avaient coupé les vivres, qu'ils n'étaient entrés en campagne que sur Vappel de Zurich et de Berne, en
vertu de la paix provinciale de Cappel, et que, par ce motif, on devrait les tenir quittes. Mais sans
écouter ces raisons, les cinq cantons ont fait insérer dans le récès qu'à la prochaine diète, fixée au
mercredi après reminiscere (28 février), on s'accommodera avec Bâle pour ce paiement. Là-dessus la
viUe a écrit à ses confédérés de Berne pour se plaindre de la répartition des frais de guerre, et pour
remontrer qu'il eût mieux valu que Berne se fût arrangé à la fois pour son compte et pour ses alliés,
sauf à s'entendre ensuite avec eux pour une répartition équitable; mais on ne sait si cette proposition
sera agréée. En attendant, le bourgmestre et le conseil de Baie supposant que leurs bons amis de Mid-
house seront recherchés de la même manière pour le paiement des frais, et considérant qu'il leur est très
préjudiciable aux uns et aux autres d'être obligés d'en répondre chacun pour soi, les prient de donner
1532 253
l'ordre aux députas qu'iU enverront à Bade, de faire eatue commune avec ceux de BàU, pour engager
Zurich et Berne à ne pag séparer leur cause de celle des autres villes, et de se porter forts pour le paie-
tnent des frais communs, sauf à s'entendre ensuite avec eQes sur la part qui leur incombera à chacune.
Mercredi 14 février 1532.
Den fursicbligen ersaraen wysen burgermeisler vnnd ralh zû Mulhusen, vnosern
insonders gulen frunden vnnd gelruwen lieben eidgnossen.
Vnnsern frunilichen willigen diensl vnnd was wir eeren, liebs vnnd guis ver-
raôgen !| zeuor.
Fursicbligen ersamen wysen insonders gulen frund vnnd gelruwen lieben
eidgnossen, || wir môgend nil wussen ob oder wasz vwer vnnd vnnser eidgnossen
von den funff orlen vch ab nechsl gehallenem lag Baden zugescbriben, ob sy vch
was gehandlel verslendiget haben : wir wôllend vch aber nil verbergen das vwerl-
halb sonders nulzit gedachl, aber die funff orl vnns ersuochl haben das wir vmb
jren erlilenen reiszcoslen vnns mil jnen verlragen, darum gullich vberkommen,
oder einen recLtslag beslimmen sollen : daruff vnnsere bollen vnnser eidgnossen
vou den funff orten frunllich ankerl, dass sy zuherlzen nemmen, erwegen vnnd
bedencken wôllend das wir des kriegs dhein vrsach, jnen die profianl nil abge-
schlagen, darzu nil fur vnns selbs, sonder vff beder slellen Zurich vnnd Bern
manen, vsz krafTl des landfridens zu Capellen vffgericht, an vnns beschehen darin
kommen etc., vnnd jrer anuorderung gullich abslan, vnns zu niwen lassen welten,
mit mer frunilichen worlen : aber das ailes vnangesehen, habend sy vnns in abscheid
geben, das wir zu nechsten tagen so sin wirl zu Baden vff milwochen vor remi-
niscere, nochmaln gutlich mit jnen abkomen, oder einen rechts lag beslimmen
sollend : vff das habend wir vnnsern eidgnossen von Bern zugescbriben, vnnd vnns
der theylung im costen beschwert vnnd angezôigl , das es vnnsers bedunckens
vil das besser gsin das vnsere eidgnossen von Bern sich selbs vnnd vnns jre
milhafflen des costens halben verantwortet , vnnd wann sy gullich oder rechllich
elwas abzutragen fellig wurden, dassselbig nach billicher anzall by jren milhelfem
ersuechen môchten : ob aber sollichs by jnen verfahen werde , môgend wir nil
wussen.
Vnnd demnach wir gedencken das jr von den funff orlen glich wie wir vmb
den reiszcoslen angesuechl, vnnd aber die sonderung das jedes ort, Zurich vnd
Bern, allein fur sich selbs vmb den costen antwort geben solten, vnns allen zû
grossem nachlheyl reichen wirdelh, wolle vnns gefallen das jr daruon rielend vnnd
vwern bollen die vff nechslem tag gon Baden kommen werden, befelhend mit
vnnsern bollen daruon red zehallen, ob es gut were das wir von den vberigen
stelten die der beden orten Zurich vnd Bern zugewandthen gsin, mil den bollen
von Zurich vnnd Bern reden, sy ankeren wolten das sy von jr selbs vnd vnserl-
wegen den costen verantworlen, vnnd so das beschehe vnnd sy elwas fellig wurden,
da sy vermeinen mochten wir jnen vnser anzal sollen helffen Iragen, so wellen wir
jnen ails daun darum gutige anlworl geben, oder wie sunsl hierin zehandlen sye :
254 1532
das haben wir vch gelruwer me^'iiung uit wullen verhallen, dann worin wir vch
fruntschaf'ft bewisen raôgend, sind wir gneigt.
Datum mitwochen den xiiij tag februarij anuo etc. xxxij".
Adelberg Meyger, burgermeister vnad ralli der slat Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1532. 2287. Instructions données à Achace Guilgauer et à Michel Thiser, envoyés à la diète convoquée
avant à Bade, le mercredi avant reminiscere (21 février) 1532, x)our y représenter la ville de Mulhouse. —
21 février. En arrivant à Bâle, ils commenceront par faire part à cette ville que leurs commettants ont décidé :
1" de représenter aux cinq cantons de quelle manière s'est faite leur alliance avec les co-bourgeois chré-
tiens, après que quatre députés catholiques furent venus leur signifier de ne plus compter sur aucun
aide ni secours de leur part, et que personne ne se fût présenté en leur nom à Midlwuse, lors du renou-
vellement de l'alliance. — 2" de demander aux citiq cantons de ne pas exiger de Mulhouse sa part des
frais de guerre, attendu que, loin de réclamer autrefois pour le paiement des premiers frais, la ville
n'avait pas cessé de protester qu'elle aimait mieux renoncer à ce qui lui en revenait, et qu'elle n'avait
pas davantage consenti qu'on leur coupât les vivres. — Si ces instructions agréent à Bâle, les envoyés
s'y conformeront, sinon ils lui demanderont son avis, qu'ils suivront de point en point, en insistant
surtout pour que cette ville ne sépare pas sa cause de celle de MulJtouse; si même Bâle ou d'autres
villes ne s'accommodaient pas à l'amiable avec les cinq cantons, Mulhouse suivrait avec elles les voies
de droit, sauf à s'entendre immédiatement sur le juge auquel le litige serait déféré. — Quant à la pro-
position de Bâle de demander à Zurich et à Berne de répondre des frais pour le compte de tous
Mulhouse l'approuve absolument, d'autant plus qu'il est constant que ce sont ces deux villes qui seules
ont poussé à la guerre. — Mais tout d'abord les députés communiqueront à Bâle la lettre que les cinq
cantons ont fait écrire à Mulhouse, lors de la dernière diète.
Sans date.
Instruction meisler Achacius Gilgower vnd Michel Thiser, als botten vff den
tag zu Baden in Ergow, mitwochs vor reminiscere anno etc. xxxij.
Des ersten, sollen sy am vffhin rilen zu Basel anbringen, wie min herren
geradtschlagt das den v orlen (so ferr es jnen vnnseru eidtgnossen gefallen wolt)
am ersten ein fruniliche bilt furzuslahen, mit anzeigung wie wir anfengklich ins
burgrecht komen, da sy vnns mit den iiij botten besucht vnd allen trost, hilff vnd
bistand abgeschlagen, nach lut des abscheids damais vffgericht : item, das sy ouch
darnach nyemans vfï vnnsern swertag geschickt etc.
Item, nach erzelung der hanndlung die v ort zubitten mit forderung des costens
gutlich abzuslan, in ansehung das wir vormals den costen von jnen nie begert,
sunder zu allen tagen sich erbotten den gern vnd vil lieber nachzulassen dann
zunemen etc. ; so haben wir ouch in abschlahung der profiand nie verwilligt : soHchs
ailes sol vnnsern eidtgnossen von Basel furgehalten werden, vnd wa es jnen w^olt
gefellig sin, also handlen : so ferr jnen aber die meynung nit, sunder etwas anders
wolt gefallen, sollen sy jrem ratschlag nach handlen, vnd sy in ail weg fruntlich
bitten sich nit von vnns zusundern etc. : ob ouch die sach so wyth komen, sy die
von Basel vnd andere stett der guLlicheit mit den v ordten nit eins wurden, vnd
sich ins recht begeben etc. , ist geradtschlagt das wir vnns dauon nit sundern
1532 255
kennen, sunder mit andern ins recht Irellen, vnd sol hierinn eigenUich ermessen
werden, wie vnd welicher gslalt des recht sin sol etc.
Item, vnnser eidtgnossen von Basel ratschlag wie mil beden orlen Zurich vnd
Bern zureden were, das sy des coslenshalb als die principal mit den v orten
gehanndelt, wie ouch billich erlich vnd recht etc., das gefall minen herreu fur-
treffenlich wal, vnd begeren das also gehandelt werde etc., denn ye vnns nyemans
anders dann sy Zurich vnd Bern in den krieg bracht bat, wie das offennlich am
tag ligt.
Item, anfanngs sollen vnnser lieb eidtgnossen von Basel vnderricht werden des
schribens so vnns die v ort ab nechstem tag gethan, denn darau wil nil wenig
gelegen sin.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
2288. Eécès de la diète de Bade, dont la session avait commencé le vendredi avant la saint-Mathias 1532.
1532. — Les députés des cinq cantons ayant demandé aux envoyés de Mulhouse si leurs commettants 23 février.
sotU disposés à acquitter à Yamidble leur part des frais de guerre, les représentants de MuBumse leur
rappellent que leur ville n'a été pour rien dans les causes de la guerre, que, dans toutes les réunions de
la diète, elle n'a cessé d'insister pour le maintien de la paix, et ils prient les cinq cantons de leur
épargner toute dépense de ce chef, sinon ils demandent qu'on s'accorde d'abord avec Zurich et Berne,
les uniques auteurs de la guerre, qui sans doute voudront répondre des frais pour le compte de tous.
Tout en leur témoignant leur pitié, les envoyés des cinq cantons leur objectent que Zurich et Berne
avaient déjà déclaré leur intention de ne répondre que d'eux-mêmes, et comme ils ont Tordre de ne pas
se séparer sans être tombés d'accord avec les villes sur le paiement des frais, sinon de convenir d'un
jour pour traiter juridiquement du chiffre et de VMigation de les payer, ils renvoient les députés de
Mulhouse à leurs commettants pour at obtenir de nouvelles instructions.
Abscheid des gehallnen tags zû Baden inn Ergôw, anngefanngen vff fritag vor
banl Mathis lag anno etc. xxxij.
Vff disem tag habent wir der fiinff ordten, namlichen Lutzern, Vry, Schwitz,
Vnnderwaldeu vnnd Zug rattsbotten an vnnser lieben eydtgnossen von Milhusen
gsanndten antwurt eruordert, von wegen vnnsers schweren vnnd grosen erliltnen
reiszcostens, ob si mit vnns des gûttlichen vertragen, vnnd ob die giittlikeit nil
veruaclien, das si dann mit vnns einen rechtstage bestimmen, noch vermog des
lanndlfrides vnnd nechst vszganngner miszyff jnen deszbalb ziigschickt, vff das si
vnns vff das trungenlichest gebetten vnnd aller liebe vnnd frûndtschafft ermandt,
vnnd das wir ansâchen das si nil vrsâcher noch anfannger des kriegs gewesen,
sunder allwegen jren botten vff frid vnnd rûw zû hanndlen in beuelch geben, vnnd
das wir si sôlliches kosles gûttlichen erlassenn : wo aber das je nit sin môclite,
das dann wir vnnser lieb eydtgnossen von Zurich vnnd Bernn, ails die anfannger
vnnd principales erstlich fur die hannd nemen, das si vor jnen mit vnns gûltlich
von sôlliches kostes wegen zûuerkommen, der hoffnung die wyl si jre herren dahin
gfûrt, si werden si zû jnen darin beschliessen : vnnd ails wir sôUich jr antwurt
verstannden vnd daran ein beduren empfanngen, die wyl wir jnen vorhin heitter
I
256 1532
zûschriben das die beid stelt vnnser lieb eydtgnossen von Zurich vnnd Bernn allein
fur sich selb antwurten wôllen, vnud wir jetz lutter in beuelch haben ab disem
lag nit zôuerritlen, wir syent dann mit allen ordten oder jedem inn sunders sôUiches
kostes halb guttlicben verkommen, vnnd \vo die gûttlikeit nit verfache, einen
rechtslage anzûselzen, vnnd diewyl ouch der lanndtfriden nit vermoge das kein
ordt vor oder nach benampset sye, das mit vnns sôlliches kostes halb gûttlich oder
rechtlich bekommen sôlle, darumb wir ein ordt vor vnnd das annder nochhin nemen
werden, bisz wir mil jnen sôlliches kostes halb vertragen werden, deszhalb ob si
nit wiltern gwalt haben, môgen si heim rilten vnnd vff das aller fiirderlichest
widerumb hie zû Baden sin vnnd mit vollem gwalt erschinen, mit vnns sôlliches
kostes halb gûttlich zuuerkomen, oder aber einen rechlstage anzûselzen, dann wir
jren allso hie wartten wollen, wie jeder bott ouch wol witler darzû reden kan.
Copie contemporaine sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1532. 2289. Bécès de la diète dont Vouverture se fit à Bade, le jeudi après invocavit 1532. — De retour
22 février, de Mullumse, les députés de cette ville qui avaient été consulter leurs commettants, supplièrent derechef
les cinq cantons de les tenir quittes des frais de guerre, tout en confessant que si on leur refusait cette
faveur, ils avaient des pouvoirs pour traiter à Vamiable du paiement d''une somme proportionnée aux
ressources de leur ville. De leur côté, les trois cantons neutres de Glaris, de Frihourg et d'Appenzell
s'interposèrent dans Vintérêt de la paix, pour modérer les exigences des cinq cantons et pour éviter le
recours toujours coûteux aux voies de droit; ils proposèrent en conséquence, Zurich s'' étant déjà accordé
pour payer 2500 couronnes, de taxer Berne à une somme égale, Bâle à 1200, Schaffliouse à 1000, Saint-
Gall à 600 et Mullwuse à 400 couronnes, payables moitié à la pentecôte, l'autre moitié un an après,
entre les mains du grand baiUi de Bade. Les députés n'étant pas autorisés à conclure, il fut convenu
que si, sur leur rapport, leurs commettants acceptaient ces conditions, ils en feraient part aux cinq
cantons par écrit; sinon qu'on porterait le litige, le mardi après judica (19 mars), à Einsiedeln,
devant un tribunal formé conformément aux prescriptions de l'alliance constitutive des huit cantons, et
celles des parties qui n'acquiesceraient pas aux conditions amiables, auraient soin d'envoyer leurs asses-
seurs, orateurs et conseillers à Einsiedeln, au jour dit; si l'affaire ne peut pas s'arranger à Vamiable,
les cinq cantons donandent que les propositions des neutres ne préjudicient pas à leurs droits, et, pour
activer la procédure, on fait choix du fils du greffier de Bade pour remplir les fonctions de greffier
du tribunal.
Abscheid des gehallnen lags zu Baden in Ergôw, anngefanngen vff dornnstag
nach der allen fassnacht anno etc. xxxij°.
Nach dem diser tage mères Iheils von vnnser der fiinff ordten erlitlnes kostes
wegen angsetzt ist worden, vnnd ails wir mit vnnsern lieben eydtgnossen von
Milhusen bollen gûttlich handlen haben wôllen, habent sj des nit volkommen gwalt
oder beuelch gehept, sunder wider zû jren herren grillen : vnd ails si vffhiitt wider
vor vnns erschinen vnnd wir sj jr annlwurt gefragt, daruff sj vnns uochmalen vff
das hôchst gebelten jhren herren vnnd obern sollichen kosten gûttlichen nachzu-
lassen, das wellen si mit lib vnnd gûll Irûwlichen vmb vnns beschulden : wo aber
das je nit sin, so haben si gwalt gûttlichen vnnd frûntlichen mit vnns zû uerkommen,
doch vmb ein zimlichs das in jrem vermogen sye : vnnd ails aber demnach vnnser
lieb eydtgnossen von den dryer ordtlen, namlich Glarus, Fryburg vnd Appentzell
1532 257
raltsbotten, ails friintlich vnnderlhedinger, mil allem vlis vnnd ernnst darin gelegt
vnud gehandlel, des wir jodcd hocben danck sagenl, vnnd eltlich artickel zwûschenl
jnnen vnnd vnns geslell, damil rechtuerltigung, dauon kein frûnlschafll. sunnder
aller vnwyll erwachsl, vermillen plibe, dann gar bald rail recbten ein grôsserer
koslen vffgelouffen wurde, namlicheu die wyll vnnser eydlgnossen von Zurich rail
vnns den fïinff orllen vertragen vnd iij ** kronen geben sollenl, das dann vnnser
eydgnossen von Bernn vnns glicb alsz vill vszricbten, denne vnnser eydgenossen
von Basel xij*= kronen, vnnd vnnser eydgnossen von Schaflhusen j" kronen,
vnnser eydlgnossen von Sannt Gallen vj' kronen, vnnd vnnser eydgnossen
von Milhusen iiij « kronen: vnnd sollich summen sollenl sy vnns bezalen, namlichen
den halben theile vff pfingslen nechst kommendt vnnd den anndern balben theile
von der selben pfingslen vber ein jar, vnnd die legen vnnd annlwurllen binder
vnnsern landlvogt zu Baden : vnnd ails sy vnns sollich raillel geoffnel vnnd aber
wir darin ze bewilligen nit gwalt ghepl, haben sj vnns zu beiden theilen vff das
Irungenlicliest gepellen vnnd ankerlt sollich jr millel gelriiwlich an vnnser herren
vnd obern zebringen, damit sy sollich jr millel annemmenl, vnnd ob dann wir von
Bernn, Basel, Schafflmsen, Sannt Gallen vnnd Milhusen, sarapt oder eltlichs ordll
in sunders, sollich millel an nemmen, sôllent sj das vnnsern eydlgnossen von den
fûnff ordlten vff zinnslag nach mitfaslen gan Zug zfi schriben, daby es dann bhben
soll: wôllich ordt aber sollich millel uil annemmen, so isl jnnen hie mil einen
rechts lage, namlichen vff zinnslag nach dem sunnenlag judica nechst kùnfïlig, in
das golzhuss Einsydlen angezelzl vnnd bestimpt, allso das sy vnns dann nach vermog
des landlfrides, nach der allen achl ordlen pûnnde, des recbten sin, der allso wysl
das jede parthy zwen erber mann dar zu setzen, die selben sôllent dann schweren
zu gott vnnd den heiligen den sloss vnuerzogenlich vsz zû richlen, zti minne oder
zum rechten, vnnd wie es die vier oder der meerlheil vnnder jnnen denne vszrich-
lent, das sollen wir zû beiden sitlen slâll halten on aile geuerd : were aber das sich
die vier glich theilten vnnd stôszig wûrden , so sôllent sy by den eiden so sy
geschworen hanndl, inwendig vnnser eydgnoschaffl einen gmeinen mann zu jnen
kiessen vnnd nemen, der sj in der sach schidlich vnnd gmein duncke, vnnd wellichen
sy darzu kiesent, den sôllent die in dero statt oder lannde er gesessen ist, pilten
vnd des wysen das er sich der sach mit den vieren annemme, vnnd sich mit sinem
eyde verpûnde die sach vnuerzogenlich vsszûrichlen on aile geuerd : desshalber mag
jedes ordtt so die gûttlikeitl nit annemmen will, sine zûgsalzlen reder vnnd rallgeben
vff beslimpten tag zu Einsidlen haben : sj die fiinff ordt haben jnen ouch vorbe-
hallen, ob eltliche ordt solliche gullliche hanndlung nit annemen wurden, das dann
jnnen diss jr zimlich eruorderen im recbten keinen schaden oder nachtheil geperen
soUe, vnud so ferr der rechtslage gegen allen ordlen oder jedem inn sutinders zû
fiirgang kommen wurd, haben Casparn Bodmer, des slallschribers sunn zû Baden,
zû gmeinem schriber angenommen, wie jeder botl wol witter von disser sach zu
reden weist.
Copie contemporaine en papier sans marqae d'antbenticité. (Archives de Molhoase )
V 33
258 1533
1533. 2290. Jacques Meiger, bourgmestre, et le conseil de Bâle communiquent à leurs voisins de Mulhouse
24 mai. un avis à eux transmis par leurs confédérés de Schaffhouse, pour les mettre en garde contre quelques
malandrins, dont l'un est tombé entre les mains des autorités de Constance, lesquels ont formé le complot
d'incendier cette ville, ainsi que Schaffliouse, Bâle et d'autres villes protestantes des bords du Ehin.
Samedi 24 mai 1533.
Den fromen fursichtigenn ersamen wysen burgermeister vnnd rhat der slatt Mul-
husenn, vnsern insonders guten frunden vnd getruwen lieben eydgnosseun.
Vnser frunthlich willig diennst vnnd was wir eeren, liebs vnnd gulz vermôgenn
zûuor.
From II fursichtig ersam wiss in sonders gûlen frunt vnnd geirûwenn lieben
eydlgnossenn, || es habenn vnns vwer vnnd vnser trùw lieb eydtgnossenn von Schaff-
husen, wie jnen burgermeister vnnd rhat zû Goslanntz, vnser gût frùnt, als jr ab
ingescblossenen copien zûuernemen, zûwiissenn than vnd sy gwarnet, geschriben :
diewil jr nun nit minder dann sy vnd wir das clar wort goltes angnomenn, dem
ewangelio anhengig, habenn wir uch gûter meynung, damit jr vff soliche bûben
ouch acht haben vnd uch vor schaden verhûten môgenn , vnanzôigt nit wellenn
lassenn, dann womit v^^ir uch lieb vnd dienst bewisen kônnen, sindt wir zethûnt
wol gneigt.
Datum sampstags den xxiiij ^^^^" may anno etc. xxxiij.
Jacob Meyger, burgermeister vnnd rhat der slatt Basel.
Es schriben burgermeister vnd rhat der slatt Costanntz denen von Schafïhusenu :
Vnser etc. Wir haben ein gfangnen man, der zeigt an das er vnd sunst drig raan
zù Wisennhorn im spital, ein part miteinandernn gmacht vnd einandern zûgsagt
habenn zù Costanntz, Schafihusen, Basl vnd andernn lùterischenn stettenn den Rhin
hinab zebrennen vnd fur in ze legenn, das ouch sy vfT dem weg zwuschen hie vnd
Vberlingen sich geteilt habennt, vnd sye er vff vnser statt, die andern drig uff
vwer statt zûzogen : damit nun jr souil moglich schaden fûrkomind, so haben wir
uch dess wellen zewussen thûn, bittende ob jr die by uch nit betrettenn konnten,
das jr dann gen Basl dasselbig ouch wùssig machen, obs vilicht daselbig sich
niderliessint.
Vnd ist nemlich vnser gfangner ein gswinder frecher mentsch, nimpt sich
fatzwerchs an, treit ein hût mit allerley federn, ouch wachskertzlin besteckt vnd bat
ein spiegel am bals.
Aber der andern drigenn einer heist Jorg, vsz Vlmer gepiet, treit ein grawenn
hût vff, hat ein wisse juppen an, zwilch hosenn, bat kein bart.
Der ander heist Peter Thanner, ouch vsz Vlmer piet, ist ein langer man mit
einem rotprechten bart, tregt ein geschwertzte juppen, schwartzen hût, vndirsz
zwilche bôsz hosenn : diser Peter ist obérer, vnd hat jm iij cronen geben fur inze-
legen , aber nit sagen wellen wer jm die geben oder sy zebestellen beuolchen hab.
Der dritt heist Jacob, ouch vsz Vlmer piet, ein stercher ticker knecht, treit
ein rots paret, ein zwilche kuttimerle juppen, wisz zwilch hosen vnd hat kein bart.
Copie contemporaine avec lettre d'envoi originale scellée de cire verte. (Archives de
Mulhouse.) - ]
1533 — 1534 250
23291. Extrait du rècès de la diète des cinq cantonn ccUftoliques et de Fribourg, réunie à Luceme, lô32.
le i juin 1533. — A la prochaine reddition des comptes à Bade, U y aura lieu de mettre Zurich, 4 juin.
Berne, Baie, Schaffhouse, Saint- GaU et Mulhouse en detneure de payer les frais de guerre échus à la
pentecôte.
Âmtliche Sammlang der àltern eidgenôssischen Âbschiede. Tome IV, 1, c. p. 92.
2292. Récès de la diète des cantons, prélats, seigneurs et villes, intervenant, du 31 octobre au 1533.
1? novembre 1533, pour mettre fin au conflit survenu entre l'aooyer, le petit et le grand conseil de 31 Qct.-
Soleure, d'une part, et certaitis de leurs bourgeois et de leurs ressortissants du dehors, faisant profession 47 nov.
de la réforme, de Vautre, en raison du complot ourdi par ces derniers pour se rendre maîtres de la
ville, et du commencement d'exécution qui avait eu lieu, le 30 octobre 1533. — Étaient présents les
envoyés de Zurich, de Berne, de Luceme, d'Uri, de Schwits, d'Unterwald, de Zug, de Glaris, de Baie,
de Fribourg, de Schaffhouse, d'Appemell, de Saint- GaU, de l'évêque et du pays de Vakùs, de Sienne,
de Mulhouse, de l'évêque de Baie et de Constance. 1
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Âbschiede. Tome IV, 1, c. pp. 175-205.
2293. Extrait du récès de la diète des cinq cantons protestants et de leurs alliés, réunie à Berne, 1534.
du 24 au 36 février 1534. — Etaient présents : Zurich, Berne, Bâle, Schaffhouse, Saint-GaU, Mulhouse 24-26 févr.
et Bienne. — L'objet de cette diète était de procurer un accommodement sur les points réservés dans le
compromis intervenu précédemment pour la pacification des troubles de Soletire, ruftamment Vexû de leurs
promoteurs et la liberté de conscience. — Sur le rapport de Berne, qui rend compte de l'insuccès de ses
démarches pour amener le canton de Soleure à des dispositions plus conciliantes, et, après délibération,
la diète décide que les députés présents se transporteraient en corps à Soleure, pour aplanir les difficidtés
que rencontre le rétablissement de la paix religieuse.
Amtliche Sammlang der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, c. pp. 277-79 a.
2294. Extrait du récès de la diète des cinq cantons protestants et de leurs alliés, négociant à 1534
Soleure, le 1" mars 1534, pour obtenir le libre exercice du culte en faveur de leurs coreligionnaires. — i» mars.
Les députés exposent à l'avoyer, au petit et au grand conseil de Soleure, qu'il n'avait été possible
d'apaiser le dissentiment survenu naguère, qu'en accordant à Berne la faculté de ^entremettre ultérieure-
ment dans la question religieuse. On avait en effet donné à espérer au parti retiré à Wietlisbach, que
rien ne serait changé en cette matière, et c'est par là seulement qu'on avait obtenu sa soumission à la
sentence qui le frappait. Aujourd'hui les exilés se plaignent de T inexécution de cette promesse. Les
députés proposent encore leurs bons offices, en donnant l'assurance que si, en deJu>rs du cuUe, les inté-
ressés venaient à faire acte de rébellion, leurs commettants seraient les premiers à venir en aide à leurs
confédérés pour les réduire à l'obéissance. — Les autorités de Soleure remercient les cinq cantons de
leur démarche ; mais eu égard aux divisions que les prédicants ont fomentées pendant dix ou douze ans,
H leur est impossible de déférer à leur vœu, sans mettre de nouveau en péril la paix et la concorde.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1 c. pp. 279—80.
1 L'éditeur de ce volume, M. Karl Deschwanden, fait ressortir, à la table des noms des lieux, la participation
de Mulhouse à cette diète, en sa qualité d'allié reconnu des Treize cantons.
260
1536
153H. 2295. L'avoyer et le conseil de Berne mandent à leurs confédérés d* Mulliouse que, malgré leurs
14 janvier, efforts, ils ne sont point parvenus à accommoder le différend de leurs co-bourgeois de Genève avec le
duc de Savoie, qui n'a jamais voulu se soumettre à la sentence rendue par leurs confédérés et alliés à
Payerne, et qui persiste à bloquer et à affamer Genève. En conséquence ils ont résolu de se porter au
secours de leurs co-bourgeois, et ils en donnent avis à leurs confédérés de Mulhouse, pour qu'en cas de
besoin et sur leur réquisition, ils se joignent à eux cotnme ils l'ont fait précédemment.
14 janvier 1536.
Den frommen fiirsichligen ersammenn wysenn burgermeisler vnnd rhal der slatt
Miilhusenn, vnnsernn innsonnders gûten frûnden vnd geiriiwen liebenn eydgnossenn.
Vnnser frûndtlich willig dienst, sampt was wir eerenn, liebs vnd guis vermogend
zûuor. Il
Fromm fûrsichlig ersamm wysz innsonders gût frund vnd gelriiw lieb eyd-
gnossenn. Il wie woll wir vns biszbar aller mug vnd arbeit vndernoramen, damit
der span (ûch woll wùssennd) zwuschenn herrnn bertzogenn von Sauoy vnd vnseren
raitburgeren von Jenff recbllich oder gûtlich, sonnders krieglich empôrung betragen
wùrde, hall doch by gemellem bertzogenn sollicbs nit so vyl vermogen, dann das
er eintweders gesprochen vrlheyllen vnd recht, so gmein vnser lieb eydgnossen vnd
pundtgnossen diser sachenn halb zu Balterlingen vszgesprochen, ouch ander friindtlich
racbiungenn nit gehallten, oder mit langen gefarlichen vszfluchten die sachenn
verzogenn vnd verlentzl hall, ouch vnser mitburger obgenant mit herler stâller
belâgrung vnd hungers nodt zù endtlichem verderbenn vnnd vmbkommen geleitelt,
deszhalb wir zû retlung derselbigen vnserer mitburgeren schirm vnd handthabung
der gerechtigkeylt vnnd billicheitt, dero sy die Jenffer vnd wir vnns bishar allweg
(doch vmb sunst) begeben, im namen gottes willenns sind vnd ûbereinkhomenn
mit vnser macht vnd kriegs volck beriirlen verlaszne burger in der slalt Jennff
belagert, ze enlschûlten, vnd sy mit hillfT gottes vsz jrer vyenden gwallt zenàmenn,
iich hôchlich piltende jetzraalen ein getriiw vffsechenn zù vnns ze habenn, ouch so
es die nodtturfft vnd vnser manung eruordernn wurde, vnns dapferlich ails biszhar
zûzezûchenn, wellen wir ûch genlzlich vertrûwenn vnd ewig haben ze beschulden.
Datum xiiij januarij 1536.
Schulthes, rhat vnd burger der statt Bernn.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1536. 2296. Adelberg Meiger, bourgmestre, et le conseil de Bâle communiquent à leurs voisins de Midhouse
14 février, tes pièces quHls ont reçues au sujet du conflit entre la ville de Berne et le duc de Savoie : les cinq cantons,
auxquels se joindront sans doute Fribourg et Soleure, ayant refusé d'intervenir, ils se décident à envoyer
leurs députés à l'armée en campagne, avec ordre d'user de tous les moyens pour empêcher ïeffusion du
sang et amener un accommodement acceptable pour Berne et pour Genève; ils leur proposent de charger
quelqu'un des leurs de la même mission.
14 février 1536.
Den fromen fûrsichtigen ersamen wisen burgermeisler vnd rhat der statt
Mulhusen, vnsern insonders gûten frûnden vnnd getrûwen lieben eydtgnossen.
1536 261
Vnser frunihlich willig dienst, sampt was wir eeren, liebs vnnd gûlz vermôgen
zftuor.
From fïirsich || lig ersam wiss insonders gûten frûnd vnhd gelrûwen liebenn
eydtgnossenn, vsz hie byge || leglen schrifflenn die vnns diser tagen abermaleu der
berner vnd sophoischen hendlen halber zukomen, haben jr aller dingen, ouch wie
sich die v orl inn dise sache geschicket, eigenlichen berirhl zeuernemcn : dyewil
vnd dann vwer vnd vnser eydtgnossen von den funff orlen, dcszglichenn ouch (als
zûuermûten) Friburg vnd Sololhum, aile friinlhlicheil hierinnen, ob dise kriegliche
emporung one blûluergiessen vnd andern vnral abgeslell werden môchle, verer
furzûwenden abgeschlagenn, haben doch wir, zûsampt den vbrigen orten, vnser
treffenliche ralzbotschafTl hinuff gen Bern vnd (wo mûglich) ins léger, mil bcuelch
allen vlisz, mûg vnd arbeil, ob diser krieg durch erliche, den Berner vnd Jenffern
annembliche miltel, gûlhlich hingeleit werden môchte, an die hand zenemen ver-
ordnel vnd geschicket : wolten wir uch der vrsachen nil bergen, ob uch ouch
yemanden hinuff frunihlich zemillen zeueuerligen gelieben wolte etc. : damit got dem
hem beuolchen.
Dalum den xiiij<*«° lag februarij anno elc. xxxvj.
Adelberg Meyger, burgermeisler vnnd rhal der slatl Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2297. Extrait du récès de la diète des cantons de Zurich, de Glaris, de Baie, de Schaffhouse et lô36.
d'AppetizeU, et de leurs allies de Saint-GaU et de Mulhouse, intervenant de nouveau, du 10 au 12 mai 10-12 mat
1536, en faveur de leurs coreligionnaires de Soleure. — Après avoir fait cotnparaitre devant eux, à
Bûren, Us neuf Soleurois qui avaient dérv>ncé aux autorités leur recours aux voies de fait, et après
avoir reçu leur engagetnent, qu'ils ne réclamaient que la Uberté de servir Dieu selon leur foi, bien loin
de se mettre en état de rébellion, les députés se rendirent à Soleure, où Us commencèrent par demander
qu'on les laissât s'occuper des affaires de religion. Les autorités s^y refusèrent absolument, en aOéguant
que. depuis Texclusion des dissidents, rien n'avait troublé la bonne harmonie, tandis que s'ils rentraient,
la paix publique serait de nouveau compromise. Les députés insistèrent néanmoins pour que la liberté
de conscience fût reconnue à tous les habitants, sans qu'aucun pût être contraint de suivre les pratiques
du culte catholique, et pour qu'à défaut dun prédicant à Soleure même, les protestants pussent en
entretenir au-dehors. A cette detnande, le conseil et les bourgeois répondirent encore par un refus, en le
tHotivant comme précéde)nment par la crainte de fomenter de nouvelles divisions. Informés de cette déci-
sion, les réfugiés en donnèrent acte aux intervenants et les remercièrent du bon vouloir qu'ils leur
avaient témoigné. — Dans cette même diète, Venvoyé de Mulhouse justifia ses commettants, qu'on avait
cherché à desservir en les accusant d'avoir adhéré à la confession (tétrapolitaine) de Strasbourg. Les
députés promirent den rendre compte à leurs cantons respectifs et de leur certifier que cette accusation
n'avait aucun fondement, et que Mulhouse restait fidèle à la foi religieuse de ses confédérés.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, c. pp. 279-80.
2298. Extrait du récès de la diète des villes protestantes de Zurich, de Berne, de Baie, de Saint- 1036.
GaU, de Mulhouse, de Bienne et de Strasbourg, représentées par leurs députés et leurs docteurs, réunis 14 cet
à Bâle, le 14 octobre 1536, pour délibérer sur les articles rédigés à Wittenberg relativement à la pré-
sence réelle. — Ces articles ayant été expliqués et commentés peur les théologiens de Strasbourg, la diète
262 1536
les estime conformes au sens de la confession adoptée à Bâle, et, sur son invitation, les ministres se
réunissent pour rédiger une réponse au docteur Luther, que Bâle transmettra à Wittenherg, aussitôt
que les autres villes lui auront fait connaître qu'elle leur agrée. — Schaffliouse et Constance, qui avaient
aussi été convoqués à cette diète, s'étaient fait excuser. — Profitant de la réunion, l'envoyé de Mulhouse
demande un vitrail aux armes de Berne, pour en orner une fenêtre de l'hôtel de ville.
AmtUche Sammlung der àltein eidgenôssiscben Abschiede. Tome IV, 1, c. pp. 784-85 a. b. c f.
1536. 2299. Griefs du magistrat de Mulhouse contre Martin Briistlin. — Le lundi après la sainte-Catherine
27 nov. 1536, le grand conseil, formé par l'adjonction des zunfmestres nouveaux et anciens, décida qu'on réuni-
rait les corps de métier dans leurs poêles, pour leur rendre compte de ce qui s'était passé avec Briistlin.
— A Voccasion d'enrôlements qui se faisaient à Mulhouse, le magistrat avait fait publier dans les tribut
une défense de prendre du service à Vétranger sans la permission du conseil. Des bourgeois et des
manants ayant contrevenu à cette défense, le conseil se réunit et donna ordre d'inventorier les biens des
récalcitrants. Loin de se soumettre, ils envoyèrent des fonds à Martin Briistlin, qui les distribua de
maison en maison. Informé de cela, le magistrat obtint du conseil assisté des sexvirs la confirmation du
précédent décret, avec ordre de prévenir les bourgeois qu'on procéderait à l'inventaire des biens de tous
les contrevenants et au partage effectif avec leurs femmes, qui recevraient le tiers, tandis que la ville
ferait vendre aux enchères les deux tiers restants. Malgré cela, au retour des bourgeois, sans autre
forme de procès, ils reprirent possession de leurs biens. Là-dessus le magistrat convoqtm une seconde
fois le grand conseil, qui prescrivit au prévôt de poursuivre les rebelles. En conséquence il fit assigner
six personnes, qui demandèrent un délai de quinze jours ; on leur en accorda huit, puis, sur l'intervention
de la ville de Bâle, un second délai de pareil longueur. Or, à son expiration, Martin Briistlin refusa
de répondre en justice, en demandant la constitution d'un tribunal impartial à l'exclusion de tous les
membres du conseil. Le magistrat dut encore prendre son refuge auprès du grand conseil qui, en consi-
dération du mépris manifesté par le prévenu pour ses juges, ordonna qu'il subirait une peine propor-
tionnée. — Quand le prévôt, accompagné des varlets de la ville, voulut mettre cette sentence à exécution
— c'était le dimanche 26 novembre — Martin Briistlin s'escrima avec un couteau, en jurant par la
passion de Dieu contre le prévôt et contre ceux qui l'envoyaient. H fallut se retirer, et Briistlin se
présenta de lui-même devant le magistrat, en réclamant le bénéfice du droit impérial et civil; mais on
chercha en vain parmi les franchises de la ville, et on ne trouva rien qui défendit de punir un bour-
geois insoumis et contempteur des autorités. Cela n'empêcha point Briistlin de les défier tout le jour
dans sa maison, prêt à se servir de ses armes, et faisant venir à son aide plusieurs de ses amis
également armés, et proférant des menaces contre ceux qui voudraient l'arrêter. — Le magistrat termine
cet exposé en demandant aux bourgeois de témoigner de leurs bons sentiments à l'égard du conseil. —
Les corps de métiers répondirent à la confiance qu'on leur témoignait, en mettant 24 hommes armés à la
disposition du magistrat. Quand Briistlin vit ces bourgeois se rendre à l'hôtel de ville, il cria par sa
fenêtre: Justice! justice! et vociféra contre le conseil et contre le bourgmestre. Son fils poussait des
clameurs pareilles et appelait quelques braves confédérés à leur aide; enfin l'un et l'autre accompagnés
du gendre de Briistlin cherchèrent un lieu d'asile, les arômes à la main, en menaçant de leur vengeance le
premier qui tenterait de les arrêter. Ce fut alors que le magistrat prononça la fermeture de l'hôtellerie de
Martin Briistlin. — Un grief particulier contre Jean Briistlin le fils, c'est que quand il vit le magistrat
se rendre aux tribus, il prit les devants pour demander l'assistance des métiers contre la ville.
Vff menntag nach Katherine anno xv*^ xxxvj.
Vfî obbeslimpten lag ist groser rhat gehallen mit nuw vnnd alten zunfftmeistern,
vnnd da erkhanndt vnd beschlosszen daz man die geraeynde vff allen zunfften ver-
samlenn vnnd by einander haben sol, vnnd ernstlicher getruwer meynung fùrzu-
1536 ^}
hallen den ganlzen handel der sich zwuschen Martin Brusllin vnd denn kriegszleûlhen
verloffen hait, namlichen als vnsere herren vernomen das man allenthalben kriegsz-
knechten angenomen vnd nyemanl gewiszt hait vber wenn es zethun isl, habenn
sy als chrislliche oberkeiteu in allen zunfflen die gern einigkeil sehen, verbollen
das dhein burger, burgers son dheinem herren zu ziehen sol bey lip vnnd gult,
er sey were er wôlle, onn erloubung einsz ersamen ralhs : vber sollichs sindl
etlliche burger vnd hiudersess hinwegk zogen, vnd solliche chrislenliche gôllliche
verboll so von vnsere herren beschehen, verachlell, da durch ein ersamer ralh
aberraals verursacht worden ein ralh zehaben, die habenn aida erkennt das man
den vngehorsamen sol vffschriben ailes ir gut, das da beschehen isl.
Nach der handt haben die vngehorsame kronen alhar geschigkt in Martin
Briistlins huss, der selb Martin ist alsdann vmharzogen vnd die kronen zu huss zu
huss tragen : als nuu sollichs ein magistrat gesehen, das ettlich die vnsere vber
das erst verbotten hinwegk ziehen wolten, da haben sy ein grosser rath gehalten
milsampt denn sechs leiithen, vnd aida einhelligklich erkhandt das man ein ganlze
gemeynde vfT allenn zunfflen bey einander haben, vnd das erst gboll vff eins nuws
der gemeyn furhalten vnd bey sollichem erst verbott bliben zelassen, vnd so veil
mer dan wellicher daruber ziicht, wil man jme sein gut auch vfF schriben wie den
anderen, vnd alsdan mit seiner frauwenn theilenn vnd jr den dritlen Iheil geben, vnd
den zweitheil des mans vergantten vnd verkoufTen etc. ; vnnd wie die vnsere widerumb
anheymisch kommen, sindt sy allesam tratzlich vnd freuenlich on erloubung eins
ersamenn magistrats harinner zogen, vnnd sich selbs in das geschriben gut freuen-
lichen ingesetzl (als golt ergeb, wir wôllen lugen wer jnen eltwasz darumb thun
wôll), das fïir war ein iegliche chrislliche gemeynde sollichs zu hertzen fassen soll
alszo tratzlich ein oberkeil zuuerachlen.
Vff sollichs hat ein ersamer rhat zum andern mal ein grossen rath versamlet
sampl den sechsleûten, solliche ailes furgehalten : die haben abermals einhellig
erkannl das man die selbige vngehorsame sol straffen vnd dem schultheissen das
rechien werllig ze syn milsampt seinem beyslandt : vff das hall der schultheis nach
sollicher erkhandlnûsz fur 1 wochen recht geslelt sechs personen, vnd zu jnen
geclagl zu jrem lib vnd zu jrem gut, als vngehorsame leulh die ein ersamen oberkeil
verboll, das doch chrisllich vnd goltlich isl, verachlet haben etc.
In den dingen haben die selbige sechs ein xiiij tag ein vffschupff begert, wardt
jnen viij tag mit der vrthel nachgelassen, in welchen viij lagen sy ein brieff von
vnsern getruwen lieben eidlgnossen zu Basel vszbrachl haben, wir sollen jnen
zugefallen mit dem rechten 8 tag stilslon, des wir gutwilliglichen gethon haben :
vnd als die acht tag verschinen sindl, sindl wir mit sollichem rechten furgefaren,
da hat Martin Brusllin in dheinerley weg wollen anlworl geben, sonder er beger
ein vnparlheisch gericht, dan er woUe aile die jhennigen nil im rechten haben die
im rhat sitzen, es seyen ait oder nuw zunfflmeister. auch sechsleûten, dan sy
haben ein mal vber jn geurtheilt.
Also hat abermals ein chrisllich magistrat den grossen ralh sampl den sechs-
leûten besamlet, vnd jnen sollichs furgehalten : die habenn erkannl, dwil Martin
264 1536
Brusllin ein ersamen rath vnd ganlze gemejnde verachlet das sie parlheysch sj'^n
sollen, auch sécher, thater vnd schelzer (?), so sol man jn zymlich slraffen.
Vnnd also vff den gestrigen sontag hall der schultheis sampt den stallknechlen
Marlin Briistlin wollen fahen, da hat er ein messer in der handt gehept, vmb sich
geslochen und gesagl zu dem schuUlieissen vnd den amplknechlen : « das dich gols
liden schendt vnd aile die dich das geheissen haben, vnnd schendl dich vnd sy,
vnd ganng hin vnd sagsz jnen » ; das aber einem chrislen liebhaber zu herlzen gon
soll vnd fassen.
Vff das isl Hansz Brusllin vor vnsz erscheinen vnnd angeriiffl keiserlich vnd
burgerlich recht, des wir aile vnserr freyheil ersuchl haben, die slrecken sich nit
dahin das man ein vngehorsamen burger nit slraffen sol, dwyl er chrislliche
magistral feracht vnd fur parlheisch ballet.
Darzu so bal er Martin den gantzen langen tag in seinem husz sein Iratz vnd
hochmut getriben, bey seinem disch ein hallenparlh, ein buchs vnd sein gewer
ligen, vnd darbey sich geslerckt mit eltlichen seinen mituerwaudten, die da bey
nachl vnnd bey nebel jr gewer, buchssen vnd harnesch in sein husz gelragen, vnd
darbey gesagt : «wollen sy mich imfehen, so sollenn sy sehen : zwen oder dry
miissen vor vnd ehe envnder»; das abermals ein chrislen mensch sollichs zu herlzen
fassen soll.
Darumbe, lieben burgern vnd guten frundte, billen vch ein chrislliche magistrat
vnd oberkheil, jr wolle lieb vnd frundtschafft gegeu eym rath bewisen, das will ein
rliat gegen vch auch thun, nach allem jrera besten vermogen.
Hieruff hal sich ein magistrat auch gesterck rail 24 man, vff das sie nit vber-
fallen werdt von Marlin vnnd seinen mithelffern.
Vnd dwil Marlin gesehen hall die burger mit jrenn geweren vffs ralhehusz
gon, da hal er den kopff zum vensler hinusz gethon vnd geschruwen : « rechligo !
rechligo ! ich riiff keyserlich vnd burgerlich recht an, » vnd darbey geschrùgen :
«wollen die vber mich richlen, die griindt biesszer ! » Deszgleichenn geschrùgen
gegen dem burgermeister : « das dich gols funff wunden schenden ! in behemschen
wolsz du so recht vberselzen. » Desgleichen sein son Hansz: «rechligo! isl nyrgenl
dheinen fromer eidtgnossen der vnsz zu recht hilff?» vnd hiemit sich Martin in die
freyheil gethon milsampt seinem son vnnd dochterman, jr gewer bey jnen in der
freyheil, vnd sagen wan 1 man sy vsz der freyheil nemmen wolle, so mûssen vor
vnd ehe ein j schilling vndergon.
Hiemil hat oberkeil jme Martin die wurlzschafft abuerkhund, hinfiir dhein
wirlh zu syn vntz vff weilthern bescheidt.
Hansz Brusllin sein son als er gehort hall das ein oberkeil vff aile zunfflen
gen wolle, da isl er sampt seiner fruntschafft vor geloffen vff allen zunfften vnd
zu jnenn gesagl : man sol seinem valler, bruder vnd schwoger zu recht helffen vnd
ruffen recht an.
Minute eu papier. (Archives de Mulhouse )
1536 265
2300. Amiable composition établie par les soins de Biaise SehceUe et de Mdchior Riss, conêdUers
et déUffuis du bourgmestre et du conseil de Baie, pour mettre fin aux difficultés survemies entre le
bourgmestre et le eonseQ de Mulhouse, comme plaignants, d'une part, et leur bourgeois Mtartm Brêêtkm,
son fils Midtd et son gendre Joachim Bechtolt, comme accusés, d'autre part. — Sans dosmer éTeseptiai-
tioHS sur les causes de Vaffaire, la composition reconnaît qu'dk remontt à la guerre, et que BrûstUn,
son fils et son gendre, ainsi que d'autres gens de guerre, refusant de répondre à la pUnmU du prévôt,
et réclamant des juges impartiaux, à Texclusion de tous Us membres du conseil de Mulhouse, des Munft-
mestres anciens et nouveaux et des sexvirs, la viUe de Bâle a chargé ses deux députés de annuaire de
la plainte. Après avoir entendu les parties et, de leur aveu, les envoyés de Baie décident : — P Que le
fils et le gendre de BrûstUn se rendront en prison et y subiront une peine bourgeoise proportUmnée, à
la merci de leurs seigneurs et sous la réserve de la libre disposition de leurs corps et de leurs biens. —
2" Martin BrûstUn n'ayant pas voulu se soumettre à f emprisonnement, il quittera Mulhouse sous deux
mois avec tout ce qu^il aura pu vendre de son bien dans cet intervalle: pour le reste, H le fera admi-
nistrer par un fondé de pouvoirs; H pourra venir voir ses parents, et passer un jour et une nuit avec
eux en se comportant convenablement; il répondra en justice à Mulhouse même à toutes les rédamations
dont H pourrait être T objet de la part des bourgeois ou des manants; pendant les deux mois que durera
encore son séjour, le port des armes lui sera interdit, à moins que ce tie soit pour se rendre à la eaai^tagne,
et H paiera 20 livres deniers d'amende à la viHe. — Moyennant quoi toute discorde cessera entre les
parties, qui éviteront tout ce qui pourrait la raviver.
S€tmedi après la saint-André apôtre 1536.
Wir nach bemelUenn Blesy Schôlle vnnd Melchior Riss, burgere vnud der rhale 1536.
der statt Basel, durch die strengenn fromenn || fûrseuchtigenn ersamenn weisenn 2 déc.
burgermeister vnnd rhate der stall Basel, als jre gnedige berrnn, zu diser naohuer-
mercktenn sach !| geordenle rhats boltenn,
Thundt khunt menniglichen mit disem brieflF:
Alsdenn bissbar gerichls henndel, spenn vnnd zwilràcht zwischenn denn fromenn
fûrseuchtigenn ersamenn wisenn burgermeister vnnd rath der statt Mùlhussenn,
vnsern getruwenn liebenn eidtgnossenn , als clager, eins, vnnd dem bescheidenn
Martin Brûstlin , jrem burger , sampt seinem son , dochterman vnnd andemn als
anttwurternn , andersteils , endtstandenn sindt, des kriegsshalbenn anlreffenn, nach
dem Martin Briistlin als ein beystandt seins sons vnnd seins tochtermans, sampt
andemn kriegssleutenn . da gestanndenn vnnd geredt : er wôlle vonn wegenn seins
sons vnnd dochtermans , sampt andernn burgern , dhein antwort vfif des schult-
heissenn clag gebenn, sonder er begert von jrer aller wegenn ein vnparlhesch gericht,
dann er welle aile die nit die den rath besitzenn, dessglichenn \sreder nuwe vnnd
alte zunffîmeisternn nach sechsluten etc., inn wollicher irrung nachuolgenn begeben
das gemeller Martin Brûstlin sampt sinem son vnnd dochtermann viel irrung vnnd
vngeschiglichheit begebenn, hie zubeschribenn on nodt, nach vermôg der actenn
vnnd handlungenn so beschribenn sinndt vnnd hinder einem ersamenn rath der statt
Mûlhusszenn ligenn, welliche spenn vnnd zwegung wir obgenantenn rathsboltenn,
von entpfelnùss wegenn der vorgenantenn vnsere herrenn vnnd der ràthenn, gehordt
vnnd vermôrckt, vnnd darnach mit vlissigem emst mitel vnnd weg dadurch ein statt
Mûlhusszen vnnd jr wîdertheil vereiniget werdenn môchtenn, gesucht, vnnd zu letst
beide theil mit jrem wissenn vnnd willenn vereiniget vnd betragenn habenn in dise
nachuolgende wise :
V. 34
^66 1536
Dem ist alszo , das Martins sons vnnd dochlerman sich in die straff der
gefengknûss gebenn sollenn, vnd alsdann ein zymliche burgerliche straffe von jren
lierrenn lidenn solenn , auch jr lib vnnd gût desshalbenn vuuerbunden syn vnnd
harnach wercks jren fryenn zugk zehabenn.
Zum andernn, dwil Martin Briistlin die fûrschleg des rechtenn, dessglichenn der
gefengknûss halbenn nit hatt wôllenn gewerttig syn, da ist jme ein anderer fûrschlag
furgehaltenn wordenn, das Martin sol sich von hinnen thun mit seiner hab vnnd gut
in zweier monats frist, damit er das sein verkouffenn mog, vnnd v^as er inn derzeit
nit mag vertribenn , so sol oder mag er ein gewalthaber ordnen oder selzenn der
soUichs verwalthet in seinem namenn : doch mag Martenn in die slalt vss vnnd in-
wonenn zu seinen frûndenn, aber nit lenger dan ein tag vnnd ein nacht, vnnd sich
hie geleiidtlich haltenn vnnd dem vertrag gelebenn.
Dessglichenn welcher burger oder hindersessz ein ansprach zu ime vermeynth
zehabenn , dem selbigen sol er des rechtenn alhie zu Mûlhusszenn gewertig syn,
luth des burger eids.
Er Martin sol auch, dwil er in disenn zweyenn monatenn hie ist vnnd wondl,
gar kein gewer antragenn in der statt Mûlhusszenn , es were dann sach das er in
seinen geschefftenn vber lanndt zehanndlenn hett, so mocht er wol ein gewer tragenn
oder fûrenn, aber doch nit wither inn der statt.
Darzu sol er auch zwenntzigk pfundt pfennig der statt Mûlhusszen zur buss
vnnd besserung verfallenn syn vnnd zalenn.
Hiemit sollenn aller vnwill, spenn, irrung vnnd zwittracht zwuschenn beidenn
theilenn vnnd jrenn verwandtenn, gefrûndtenn oder gesiptenn, jungenn vnnd altenn,
vnnd allen denen die in diser sachenn verdacht oder verargwondt syndt, oder fûrther
verdacht oder verargwonenn , vnnd sich diszer sach annemeun vnnd beladenn
môchtenn, gegen nyemandt nach nichts vssgenommen gantz todt vnnd krafflloss syn
vnnd bliebenn, des auch gegenn nyemandt in recht nach vsszerthalb in eiûiche wiss
zu schimpff nach ernst, darusz einicherley vnwyl, gezencke, schad, rach oder straff
erwachsenn môcht, gedenckenn nach effernn : sollichs ailes so vorgeschribenn slat,
bat Martin Brûstlin, Michel Brûstlin vnnd Joachim Bechtolt, sein dochterman, gelopt
vnnd versprochenn war vest vnnd stet zehaltenn, darwider nit ze thun nach schaffenn
gethon werdenn, in dheinen wege, ailes getrûwhch erbarlich vnnd vngeforlich.
Vnnd hab ich Martin Brûslhn des zu vrkhundt mit vleiss gebettenn die obge-
nantenn Blesy Scholle vnnd Melchior Riss, mein gûnstig lieb herrnn, jr yeglicher
sein eigenn insigel , mich vnd aile mein erben aller obgeschribene dingenn zu
ubersagende an disen brieff zu henckenn : das wir die selb Blese Scholle vnnd
Melchior Riss, dwil wir sollichenn vertrag beschlosszen vnnd gemacht habenn,
bekhennenn also versigelt habenn, doch vnnss vnnd vnszeren erbenn vnnd nach-
komenn songst vnuergriffenlich vnnd on schadenn.
Der gebenn ist vff sambstag nach Andrée des heiligenn zwolff bottenn tag nach
Christ] gepurt gezalt funffzehennhundert drissig vnnd sechs jare.
Original en parchenain, mnni de deux sceaux en cire verte sur gâteau de cire brune,
pendant sur lemnisques de parchemin. (Archives de Mulhouse.)
1537 267
2301. Plainte portée contre Martin Briistlin, demeurant à Bàk, au nom du conseil de Mulhouse, 1537.
devant un tribunal impartial constitué ad hoc. — L'ancien bourgmestre Achace OnUgauer ayant intenté 23 avril.
une action contre Briistlin, avait produit comme témoin «n nommé Bodoiphe Mokr. Brûêtlin le récusa
sous prétexte qu'il s'était publiquement rétracté à VégUse. Le plaignant répondit que ce n'était pas un
motif de récusation, et que, quand U a causé du scandale à sa communauté, un chrétien ne faisait
qtie son devoir en faisant amende lionorable. Briistlin persistant dans son dire, on lui avait rappelé que
lui-même avait été condamné autrefois à faire rétractation dans l'église: il est vrai qu'il en fut dispensé;
mais quelle différence y a-t-il entre rfwmme qui est condamné et qui se rétracte, et celui qui, étant con-
damné, obtient sa grâce et ne se rétracte point? U répliqua que si MM. du conseil n'avaient pas ae$Ui
qu'ils lui faisaient tort, ils ne l'auraient pas gracié. Cette parole donne à supposer que le conêeQ avait
i4sé d'injustice ou de violence à l'égard d'un justiciable, et c'est pour lui une injure des fine grave»
dont il demande réparation. — En second lieu, Martin Brûstlin a dit devant le tribunal que, si rancien
bourgmestre Faccusait d'avoir parlé contre la parole de Dieu, H en avait menti comme un fripon: il est
vrai qu'tl ne reconnaît pas s'être exprimé ainsi, et qu'il prétend avoir simplement dit que ceux qui
soutiennent qu'il a parlé contre la parole de Dieu, en ont menti. Mais le conseil se fait fort de prouver
que cette version n'est pas exacte, et, sur les deux griefs formulés par son avocat, U demande le
jugement du tribunal.
Lundi, 23 avril 1537.
Disz ist die clag so vff mentag den xxiij lag apprellens anno xxxvij, vonn eim
ersamen rattli zu Mùlhusen geschehen ist zu Martin Brûstlin, jetzundt wonhafft zu
Basel, vor eim ersamen offnen vnpartbyeschen grichl vff dise meinung als hernoch
volgt, durch jreu verdingten fùrsprechen.
Herr der richter, es befilclit mir als einem fùrsprechen min herr burgermeysler
mil sampt sinem by standt ein clag zu thun von wegen eines ersamen ratths einer
statt Mùlhusen , mit sampt new vnd altmeystern, zu Martin Brùsthn, wie es sich
hab begeben in vergangnen lagen das meysters Achacius Gilgouwer , ait burger-
meyster, zu recht hat gnomen Martin Brûstlin vnd in solchem gedachter cleger an
kuntschafïlt zogen , welche kuntschafft gemeldet wardt namlich Rudolff Moler : vff
solches Martin gsagt hat : « nein , das well golt nit das ein solch man vber mich
soit kunlschafft sagen, dann er ein offentlichen widerruff gethon hab in der kilchen,
mit sampt andren dry en articklen etc. ; dorumb hab er jn nit der eeren kuntschafïl
vber jn zu sagen vmb der vier articklen willen. » Vff solches der kleger durch
sinen fùrsprechen geantwurl : « er hoff er soll sagen dann das er ein wideruf gethon
in der kirchen , hallen wir fur ein christlich stuck ; dann welcher ein christlich
gmeind geergert hat vnd das offentlich beckent, das es dem nit verwiszlich soll sin
an sinen eeren, sonder vil mer vff genomen in ein christlich gmeind. » Hat er sich
des nit lossen ersettigen , sonnder mit sinen freueln worten fur gefaren. Ist jm
wither géant wurt wordenn : a wie er also kondte thun? im sy doch ouch ein wider-
ruff in der kilchen erkant worden zethund , wie wol ers nit hab gethon : was
vnderschid darunder sy einem dem ein widerruff erkant werd vnd er thut den
selbep, vnnd dem andren wurd ouch einer erkant vnd vff gelegt vnd thut inn aber
nit, sunder er wirt jm vsz gnoden nach glossen ? » Daruff hat er gsprochen : « so
min herren nit gewiszt hetten das sy mir vnrecht gethon, sy helten mirs nit nach
gelossen. » Dorumb ir als die wysen vrteil sprecher wol môgen gedenckenn , so
268 1537
man jm hett vnrecht gethon, wie er gsagt hatt , so mûst solches ein ersamer ratth
gethon haben, die jm den widerruff haben vff gelegt, welches gênante min herren
ein ersamer ratth mit sampt new vnd ait zunfftmeister biszhar vor menglichem ,
geistlichen vnd weltlichen , edlen vnd vnedlen , von frômbden vnd heimschen nie
gezigen sind worden mit der warheit, das sy yemands haben gewalt oder vnrecht
gethon, verhoffen nach zii diser zit werds niemans von jnen kônnen sagen mit der
warheit. Vnd so Martin Brùstlin solchen artickel nil wolt glouben das ers hette
gredt vor offnem gricht , so wôlten wir es gnugsam dar thun das wir verhoffen
solches im rechten gniesen.
Zum andren, hat sich zu tragen das gedachter M. Achatius ait burgermeysler
Martin wider in recht genomen vnd zu jm lassen clagen , wie das in verschinen
joren es sich begeben hab das Martin sich hab entvssert von der statt Mùlhusenn
vnnd iun dem ethch siner frùnd einer mit jm geredt vnnd jnn gestrofft etc. :
doruff hab Martin gsagt : « jo so Achatius redt das ich je wider das gotts wort
geredt hab , so lieg er wie ein schelm. » Solches hat Martin im rechten verneint
vnd nit gston, sonder er selbs gsprochen, «er hab den Achatius den ait burger-
meyster nit gênent, sonder also hab er gsagt : wer da red das er Martin ye wider
daz gotts wort gsin oder geredt hab , der lieg als ein schelm ; das hab er geredi
vnd reds nach, vnd habs vor eim gantzen radt geredt : dise wort hat Martin selbs
personlich gredt vor offnem gricht. » Disen artickel gstolt ein ersamer ratth nit das
er solches geredt habe , nemlieh wer da red das er ye wider das gotts wort gsin
oder gredt hab , der lieg als ein schelm , solches sagen min herren es werd sich
niemer erfinden.
Nun môgen jr als die wisen vrtfiil sprecher wolbedencken da er ein ersamen
ratth genempt hat mit worten , das es ouch von nôthen sy vnd sich die noturfft
erfordert das sich ein ersamer ratth solcher siner schmochwort verantwurte, mit
sampt new vnd alte zunfftmeystern , dann mine herren sind solche die solches von
jm geredt hand vnd noch reden, vnnd wo ers Martin Brùstlin nit wolt glouben das
ers vorm offnen gricht geredt hab vor menglichem, so wolts ein ersamer ratth dar-
thun das im rechten gnugsam were.
Vnnd so das ein ersamer ratth mit sampt new vnnd ait zunfftmeystern gnugsam
darthund wie sy sich vermessen, so sind sy in guter hoffnùng das jnen das Martin
Brùstlin zu leid, zu tratz vnnd zu grosser schmoch gethon , das ein ersamer ratth
vmb jn vnnd vmb die sinen nit verdient haben, darumb so sindt sy in guter hoff-"
nùng das er von vch als den wisenn vrteil sprechern ge wisen vnnd erkant werd,
das er in den fuszstapfen standen werd wie er sy gezigen hatt, vnnd jnen darumb
ker vnd wandel thûy, nach noturfft jrer eeren , mit sampt abtrag costens vnnd
schadens so druff gloffen vnnd nach druff louffen môcht etc.
Actum vff jor vnnd tag als obslott.
Ludwig Grauen bûller, schùlraeyster zu Mùlhusenn, vnnd
aber zu disem rechst hanndel als ein vnparthyescher
schriber vonn sinen herren verordnet. subscripsit.
Original en papier formant un fascicule de 4 feuillets. (Archives de Mulhouse.)
1537 2W
2302. Jugement rendu par le tribunal de Mtdhouse sur un ineide$U soulevé par Martin Brûsilin, 1537.
dans la amse où il est défendeur contre Achaee CfuUgauer, ancien bourgmestre à Mulhouse. — Le 32 aTril.
défendeur ayant à désigner son avocat, ainsi que f avait déjà fait le demtmàemr, U proposa au trOmnal
Rodolphe N. de Bâle. Le demandeur lui opposa Vusage de MulhousCy qui n^adntet pour plaider devant
le tributuU qu'un bourgeois résident, mais s'en rapporta à la prudence du tributuil. Après délibération,
le tribunal demanda à Guilgauer de consentir à la demande de Briistlin, comme vatment de le foire
MM. du conseil dans la cause Hée entre eux et ledit BrûstUn. Le dewsandeur tfy refusa encore, tout en
se disant prêt à se soumettre à Pavis du tribunal. On voidut savoir alors de BrûstUn t^U avait à se
plaindre du défenseur qui avait jusqtte-là plaidé pour lui. Il répondit que non, mais ne persista pas
moins à totdoir en changer. — Oui les parties, le tribundl reconnut unanime$nent qt^Q n'était pas en
droit de contrevenir à Vusage de Mulhouse, H en conséquence H mit BrûstUn en demeure soit de laisser
parler son précédent défenseur, soit de le remplacer par qu^qu^un de la viHe. — Sur quoi BrûgOm
demanda et obtint la remise de Tafaire à quinzaine.
lAtndi, 23 avril 1537.
Hie nach volgt die vrleil so ein ersam grichl zu Mûlhusenn geben hal, den
fùrsprechen beireffend den Martin Brûsilin begerl haljmesin red zethun, vff mentag
den xxiij*«° apprellens nechsl verschinen anno xxxvij.
In sachen zwischen meyster Achatium Gilgouwer, ait burgermejsler, an eim,
so dann Merlin Brùstlin, antwurler, anders Iheils, als nacb erkantnisz des nechst
vergangnen gerichls, kunlschafft soit gesagt haben vff hùt mentag den xxiij tag
apprellens vor offnem gericht zu Mùlhusen, vnd sich denn zmol Martin Brùslin,
wie ouch M. Achatius zeuor gelhon, soit verfiirsprecht baben : bat Martin Brùstlin
begerl Rudolffen N., diser zil wonhafft zu Basel vnnd vor gericbl zu gegen, den
nach andern vsserthalb der gmein vnd ingesessner burgerschafft zu Mùlhusen, hat
M. Achatius verhoffl uit zu gelassen werden, vnd also semlichs den richtern ergeben
vnnd vertrùwet.
Sind die vrteilsprecher vsz getrelten vnd ein bedanck genomen : nach dem
selben als sy widrumb gesessen an gewonlicher gerichts statt , haben die vrteil
sprecher bittlich an meyster Achatium gelangt das er welle so gûtig sin vnd
ernempten fùrsprechen von Basel bar komen zu lassen, wie ouch vff hùt beschehen
von jren gnedigen herren vnd obern in erst angeheptem rechten zvsischen jnen dem
ersamen ratth zu Mùlhusen vnd gedachtem Martin Brùstlin : semlichs hat meyster
Achatius aber mais abgeschlagen vnd nil wellen verwilligen , was aber von einem
ersamen gericht erkant werd, dem selbigen kônn er nit widerstreben.
Demnach ist Martin Brùstlin mit satten worten gefrogl worden, ob er Martin
B. an sinem vntz har gebruchten fùrsprechen in einem oder anderm verkùrtzt sige
worden. Aniwurtet Martin : « nein, er habe kein klag ab jm, aber er begere nun
zmol den von Basel vnd hoffe das recht werde den jm nit aberkennen.»
Vff sôllich^red vnd gegenred, haben die vrteil sprecher des fùrsprechen halb
ein vrteil geben vnd einhellig gesprochen : sy kônnen der statt Mùlhusen jr ait
harkomen vnd recht nit brechen nach endem, vnd darumb das Martin ab sinem
ersten fùrsprechen nit klage, nach ze klagen vrsach habe, vnd selbs spreche vonn
dem ersten nùtzit versùmpt sin, so sôUe er sich desz selbigen ersettigen lassen,
oder so er jme vngelegen zusin vermeiute, das Martin einen andern erwelle vnd
270 1537
neme von der gemein vnd burgerschafft zu Mùlhusen , vnd keinen vsserthalb erst
genennter slalt Mùlhusen gemeinde.
Also hal Martin Brùstlin vff disz mal kein antwurl geben, sonder ein vff scbub
des rechten xiiij tag begerl, vnnd diser vrleil ein vrkhund in gschriflft gestell sich
wissen zwischen den erst gedachten xiiij tagen zu beratschlagen.
Semliche xiiij tag vfF schub mit dem rechten vnd der gschrifftlichen vrkhund l
der ob geschribnen vrteil, wie die Martin B. sampt sinem bystand begert hat jme
gen Basel zu uberschicken , ist erkant , zugelassen vnd versprochen worden von
einem ersamen gericht zu Mùlhusen, vnd das selbig sôll beschehen vff das aller
fùrderlichest, so mùglich sin wirt, damit sich nieman ze beclagen hab.
Actum vff jor vnd tag wie obstott.
Ludwig Grauen bûller, schulmeyster zu Mùlhusen
vnd aber zu disem rechts handel als ein vnpar-
thyescher schriber von sinen herren verordnet
subscripsit.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
1537. 2303. Sentence arbitrale rendue par Joder Brant, premier zunftmestre, et Onophre Holtzach, pré-
31 juillet, posé au sel, l'un et Vautre membres du conseil de Baie, dans la cause liée entre le bourgmestre et le
conseil de Midhouse, d'une part, et Martin Brùstlin, de T autre. — Brùstlin ayant dit devant le tribunal
de la ville que, si le conseil n'avait pas su qu'il lui faisait tort, il ne lui aurait pas fait grâce de la
rétractation ou de l'amende honorable dans l'église, à laquelle il avait été condamné, et que celui qui ose
soutenir que lui, Brùstlin, avait parlé contre la parole de Dieu, en avait menti comme un fripon: les
arbitres obtiennent d'abord que le bourgmestre et le conseil, par égard pour la ville de Baie dont lesdits
arbitres sont les délégués, retireraient la plainte dont ils les ont saisis ; puis cherchant le moyen de
concilier les parties, ils décident que Brùstlin reconnaîtrait devant le grand conseil réuni, avec les
anciens et nouveaux zunftmestres et sexvirs, que les propos qu'il avait tenus tant sur le conseil que sur des
particuliers, lui avaient échappé dans la colère, et que tout au contraire il ne pouvait dire que du bien
des uns et des autres, moyennant qum toutes les difficultés pendantes seront aplanies, sauf les réclama-
tions pour dettes ou autres que les bourgeois ou manants de Mulhouse peuvent avoir à exercer contre
Brùstlin, lequel donne à cette sentence son adhésion pleine et entière.
Mardi, 31 juillet 1537.
Wir nachbenemptenn Joder Prant, disserzeit obberster zunfftmeister, vnnd
Onoffrius Holtzach, sallzher, burgere vnnd der || rhâte der statt Basel, durch die
strenngenn fromenn fiirseiichtigenn ersamenn wissenn burgermeister vnnd rathe |i
der statt Basel, als jre gnedige herrenn, zu diser nachuermerckten sach geordnete
raths personen vnnd bottenn,
Thundt khundt menniglichen mit diesem brieff :
Alsdenn biszhar gerichtshendel, spenn vnnd zwittracht zwischenn denn fromenn
fùrseûchtigenn ersamenn wiszenn burgermeister vnnd rathe der statt Mûlhusszenn,
vnnszern getrùwen lieben eydtgnosszenn, als clager eins, vnnd dem bescheiden
Martinn Brùstlin, der zeit jrem burger, als anttwortter andertheils, entstanden, nam-
lichenn das er Martin Brùstlin vor einem ersamen stattgericht inn einer rechtuertti-
1537 271
gvnng so zwiischenn jrae vnnd eltliche personenn gehandeit ist wordenn, aida vor
mennigklichem geredt, so ein ersamer ralh nit gewiszl hett des sie jme vnrecbt
gelhon, so hettenn sy jme den widerrufTl oder bekhanndtniss inn der kilchenn nil
nachgelasszeun ; deszgleichenn wellicher der da redl das er ye wider das golles
wordl gesein sey, oder darwider geredt hab, der lieg als ein schelm elc.
Welliche spenn vnnd zweyung wir obgenantenn ratbsbollenn von entpfelniiss
wegeu der vorgenantenn vnsere herren vnnd der rhalen, gehôrdt vnnd vermerckt,
vnnd darnach mit vleisszigem ernst die obgenantenn burgermeisler vnd ralh der
statt Mûlhusszenn, als vnszere gelriiwen liebenn eydtgnossenn, gebeltenn die spenn
vnd zwittracht hinzelegenn, des sy vns giittiglichenn bewilliget habenn, von wegenn
vnnszeren gùnstigen vnd gnedigen herren der statt Basel, als jre gelriiwenn lieben
eydtgnosszenn : vfT sollicbs haben wir miltel vnd wege da durch ein slall Mûlhusszenn
vnd jr widertheil vereiniget werden mochten, gesucht, vnd zu letsl beidetheil mil
jrem wisszenn vnnd willen vereiniget vnd betragen habenn in diesze nachuolgende
wisze, dem ist alszo :
Das Martin Briistlin vor einem ersamen ganlzen groszen ralh, neûw vnnd ait
zunfTtmeistern, auch sampt nuw vnnd ait sechsleùltenn, sol sagenn ailes das er vff
eynn ersamenn rath vnd auch vff aile die jehennigen die die sach berûrenn mocht
oder darunder verdacht mochten werdenu, geredt, das hab er vsz einem zorn vndl
nydt geredt, wiss auch von einem ersamen rath vnd den selbigenn nûtzit anders
dan aile ère, liebs vnnd frombkheit zesagenn.
Zum andern, ob aber Martin Briistlin yemants burgern oder hindersesszenn zu
Mûlhusszenn vtzit schuldig oder ansprach an jne hettenn, die selbenn schuldenn
vnnd ansprochenn sollent hiemit nit vertragenn, sonder den selbenn jr rechl gegen
Martin vorbehaltenn syn.
Sonhst sollenn hiemit aller vnwill, spenn, irrung vnd zwitracht so sich desz
handels halb biss vff dieszen tag zwûschenn beidentheilenn, mit worttenn, werckenn
oder gethatenn begeben vnd verloffenn habenn, gantz gericht, geschlicht, nachge-
lasszeun, hin, todt vnd absin, vnnd darzu dheinem dheil nachteyllig nach sched-
hch syn.
Vnod ich Martin Brûstlin daruor gênant bekhenne das soUicher vertrag vff
meyn ernstlich bitt vnnd begere alszo vffgericht vnnd, wie obstath, gemacht vnnd
zugangen ist, den ich auch fur mich vnnd aile mein erbenn gelopt vnd versprochenn,
gelop vnnd versprich hiemit wisszenntlich inn craffl diss brieffs, den vest vnnd stell
zehaltenn, darwider nyemer zethun nach schaffen oder verhengen gethon werden inn
dheinen wege, ailes getrûwlich erbarlich vnd vngeforlich.
^ Vnnd hab des zu vrkhundt mit vleisz gebettenn die obgenantenn Joder
Brantenn vnd Onoffrius Holtzach, mein gûnstig lieb herrenn, jr ieglicher sein eigen
insigel, mich vnnd aile mein erbenn aller obgeschribner dingenu zu vbersagende,
an dieszen briefî zu hennckenn.
Das wir die selbige Joder Brant vnd Onoffrius Holtzach, dwil wir soUichen vertrag
beschlosszen vnd gemachl habenn, bekhenuen also versigell habenn (doch vnss vnd
vnszere erben vnd uachkhomen sonhst vnuergriffenhch vnnd on schadenn).
272 1537
Der gebenn ist vff zinslag den letzstenn tag julij nach Ghristj vnnszers erlôszers
geburt gezalt fiinffzehennhunderl dreissigk vnnd sybena jare.
Original en parchemin muni de deux sceaux en cire verte sur gâteaux de cire brune.
(Archives de Mulhouse.)
1537. 2304. Congé et certificat de bonne conduite délipré à Martin Brûstlin par le bourgmestre et le
31 juillet, conseil de Mulhouse, au moment où il quitta la ville pour s'établir à Bâle, après la transaction qui mit
fin aux difficultés auxquelles il avait donné lieu.
Mardi, 31 juillet 1537.
Wir burgermeister vnd rhale zu Mulhussenn
Bekhennen vnd thund kbunt offenntlich mit disera brieff :
Das fur vns khomen ist der bescheiden Martin Brusllin, vnser burger, offnende
wie er seiner notturfft nacb, seinen nutz vnd froramen zu besseren, von vnszer
slal zu vnsern getruwenn lieben eidtgnossen der stalt Basel zu ziehen, mit bittlichem
begere das wir jme seins burgerlichen beywonens vnnd abscheidens glauplicb
vrkbundt geben solten, sich des môgen gebruchen.
Wa wir nun dise sein bitt zymlich vnd billich geacbtet, wie wol wir ein zitt-
lang mit Martin in ettlichen spennen vnd zwittracbt gestanden, die zu disser zeitt
hingelegt, vereiniget vnd vertragen sindt, so khûnden wir daruff menigklich das
diser Martin Brusllin vff diszmal mit vnserm gutem gunst, wissen vnd willen von
vns gegangen (?) vnd abgescheiden ist, alszo das wir von jme nutzit anders dan aile
fromkheit wissen: er bat sich auch bey vnsz zymlichen vnd wol gehalten, des
geben wir jme hiemit vnszer zeiigknisz in crafft disz brieffs.
Des zu warem vrkbundt habenn wir jme disen brieff mit vnserm furgetruckten
secret bewaret geben, vff zinstag den letsten tag vnd monat julij anno 37.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
1537. 2305. Les commandants des confédérés et alliés, présentement au service de France en Piémont,
l'a nov. s'excusent auprès des cantons d'être partis nonobstant la défense de leurs seigneuries: il ne leur ont
désobéi que pour reconnaître l'amitié que le roi de France a toujours témoignée à la confédération et
dans Vespoir de faire Jionneur à leur pays. Pour le moment voici ce qui s'est passé depuis leur arrivée.
— Api'ès avoir passé la montre à Chambéry, les Suisses ont traversé le mont Genèvre jusqu'à Suse, où
se tenaient 12 guidons de lansquenets et 4 d'Espagnols et d'Italiens, qui furent mis en déroute. Le Pas
de Suse étant ainsi tombé entre les mains des Suisses, la forteresse ne se maintint plus que quelques
jours, et ses défenseurs en sortirent en cJiemise et un bâton blanc à la main. Le généralissime de l'em-
pereur, marquis du Guast, se retira à Moncaglieri, en laissant une garnison dans le château de Villiana,
que les troupes royales emportèrent de vive force. Là-dessus les Suisses marchèrent droit à l'ennemi, qui
avait pris position à Moncaglieri ; mais ne se sentant pas le plus fort, après avoir escarmouche pen-
dant toute la journée, il décampa pendant la nuit, veille de la saint-Martin. L'armée française prit
possession de Moncaglieri, et, poussant en avant, elle fit lever le siège de Turin. Il n'y a plus d'ennemis
nulle part, et les populations font leur soumission au dauphin et au grand maître. Les vivres sont en
abotidxince et à un bon prix. — D'après le récit de quelques prisonniers, l'ennemi serait à la veille de
recevoir un renfort de 12000 Suisses : les catnmandants ne peuvent le croire, quoiqu'ils saclient que
1537 273
l'empereur s'est ett effet adressé aux cantons pour être autorisé à faire des levées contre les Turcs : pour
leur part, ils supposent que ce sont eux et le roi de France qui sont ces Turcs; mais Us espèrent que
leurs seigneuries réfléchiront mûrement avant de donner leur assentiment. — Cest le comte de Tende,
bâtard du défunt comte de Savoie, qui commande les Suisses, et ils ont à leur tête, comme coUmei, Jean
Junker; on vient d'apprendre que le roi en personne a franchi les monts et que, sous quatre ou cinq
jours, il prendra le commatidement de Parmée.
En campagne pns de Monea^ieri, 13 noreaUtre 1537.
Den edlen slrengen frommen vesten ersamen vnnd wysen herrn herrn gemeineu
eydgnossen, vnsern insonders gnâdigosten obern vnnd vâlter, wo sy gwysz ver-
samlot sind,
Vnnser gannlz vnderthânig pflichlig willig gehorsam vnnd geflissen diennst.
sarnpl vnserm ganlzen vermogen vnnd allen eerenn zûuor an.
Edlen slrengen etc. gnâdig herren, obern vnnd vâtler, allsdann wir jelzmaln
von iich, vnsern gnâdigen herren vnnd vâtler, dises zùgs vfl^ebrochen vnnd hinweg
gezogeu, woU erkennende soUichs ûber ûwer gnaden verboll sin : diewyl aber das
dheiner bôsen meyniing, sonders im besten vnnd zù enthaltung der grossen liebe
vnnd frûndtschafil so jewelten ein kron vsz Franckrych zû einer loblichen eyd-
gnoschaffl getragen beschâchen, langet an v. g. vnser gannlz demûlig vnnd vnder-
Ihânig belten, soUich vnser wegscheiden gnâdigoster gslall vnd gûtiger wysz ver-
ziechen, in hoffnung wir wellen vnnd werden vnns hallten dermasz, das jr, vnser
g. lieb herren vnnd vâtler, ein grosz geuallen vnnd eer mit hillff des allmâchligen
habenn werden ; vnnd vfif das ûwer gnad vnnser wollfarl zû einem anfang vememmen,
fïïgen wir derselben warhaffligklichen zûuernâmen, das ails wir gan Chambery
kommen, sind wir daselbsl woll empfangen, gemùslrot vnnd eerlich bezalt, demnaeh
den nâchslen sunder rûwen ûber den berg Montgenewers zogen bisz gan Sûsen,
in wôUicher stalt xij fendly lanndsknechl vnnd iiij fendly Spanger vnnd Italiener
lagend, wôllich hinweg geschlagen, oùch den slarcken passz vnnd statl Sûsen mill
verlûrst jrer knechlen abgeiagt : das schlosz zû Sûsen hait sich etlhch lag ent-
halten, doch zû letst sind die darinn warend, in hembdern mitt wyssen stecken
abzogen, vnnd ist der markisz von Gwast, der oberst des keyserschen hôres, mill
sinem zûg gan Monlkallier hindersich gewichen, vnnd ein starck schlosz gênant
Williana hinder im gelassen mit einem zûsalz, wôllichs der kûng mitt sinem geschûtz
vnnd stûrm erobrigol vnnd ailes erschlagen.
Dadannen sind wir mitt dem ganlzen zûg den vyenden nach gan Monlkallier
zû in gerûster ordnùng gezogen, gedachts willens mitt jnen zeschlachen vnnd
vnser heill allso versûchen; sy aber vnnser macht gespûrl, nitt gewartot, sonders
mitt scharmùtzen denselben tag vnns vffenthaltot, vnnd derselbigen nacht, vigilia
Martini, hinwâg gezogen vnnd Monlkallier verlassen, wôllichs wir ingenommen, in
hoffnung morndrigen tages jnen wyter nach zerùcken ; habenn also mitt verhengenn
vnnd sondren gnaden gottes [des] allmâchligen Thûrin enlschût, vnnd ist darùmb
wyl vnnd breilt kein vyend mer; das lanndlùolck fait allenthalben zû vnd erbùlot
dem herrn delphin vnnd grandmaislre gehorsamen diennst vnnd spisz vnnd probant
dem léger nach zefuren ; essig spisz findt man sûnst gnûg vmb ein zimlich gâlt,
vnnd gadl vnns von den gnaden gottes glùcklich vnnd woll zû hannden.
V. 35
274 1537
Gnâdigen vnser lieb herren vnd vâtter, wir habenn von elllichen gefangnen
vyenden verstanden, sy sygend erwarten tâglich jnen zîi hillff xij^ eydgnossen,
das vDns bedùrot, doch nitl glouben kônnen, wiewoll wir sùnsl vernemmen der
keyser habe an v. g. werben lassen vmb xij ^^ eydgnossen wider den Tûrcken : wir
glouben so jm sollichs verwilligot, wurden der kûng vnnd wir die Tiircken sin,
wider wôllich er sy fûren wûrdl, wann er sùnst mitt grossem vnrechl den kung
des Tiircken beladol : wir hoffen v. g. mog sollichs ailes woll erraessen etc.
Gnâdig vnser lieb herren vnd obern, wir fûgen vwern gnaden zûuernâmen, das
der her graff von Tendes, des herren bastards vsz Saùoyen sâligen sùn, obersler
ist uber vnsern der eydgnossen hùffen, wellicher vnns vyl gûtls vnnd frùndtschafft
bewyszt von wegen ûwer, vnsern g. obern vnnd vâtter, vnnd ist houptman Hanns
Jùncker, vnser obersler houptman, vnnd hiitligs tags sind wir warhaffligklichen
bericht wie der kûng in eigner person iiber das gebirg syg vnnd in iiij old v tagen
by vnns sin w-ûrdt : welliches wir ûwern g. bester meynung zûschriben.
Datum zû fryem vâld by Montkailier xiij nouembris 1537.
Vwer g. alzit vnderthânig vnnd gehorsamen diener, graein,
hoùptlût von eydgnossen vnnd pùndtgnossen jetz-
maln in des aller christenlichosten kûngs vssz Franck-
rich dienst in Piemondt.
Copie contemporaire en papier (filigrane à l'ours) sans marque d'authenticité. (Archives
de Mulhouse.)
1537. 2306. Jugement portant séparation de biens entre les coty oints Nicolas Jeger. — La loi divine
défendant le divorce, le tribunal s'abstient de séparer les deux époux, quoiqii'Hs ne puissent pas vivre en
commun. Cependant ayant égard à leur entente, il partage entre eux Vargent cmnptant, le vin, le blé et
toutes les provisimis de boucJie, dans la proportion de deux tiers pour le mari et cTun tiers pour la
fetnme. Le mari cède à la femme un lit monté, et chacun des époux reprend ses habits. Les biens
meubles et immeubles restent indivis, et si on les loue, cïiacun aura sa part du loyer. En cas de disso-
lution de la communauté, la femme rappm'tera son lit.
Sans date.
Zwuschen Clausz Jeger dem alten vnnd seiner huszfrow ist geratgeschlagt, vsz
guttigkeit gesprochen , dwil man vsz gottlicher geschrifft beide ehemenschen nit
scheiden kan, wie wol sie nit bey einander syn w^ollen, so kan man vfï diszmal nit
theilen, sonder vsz gûtigkeit beide ehelût die parschafft theilen, namlichen Glauszen
Jeger den zweitheil in parem gelt, vnd die frow den dritten theil; deszgleichen win,
korn vnd aller esszenden spiszen sol er den zweitheil habenn vnd sie den dritten-
theil ; item j beth sampt kussen, lilachen vnd decken sol Clausz seiner frow geben
vnd aile jre cleider; dargegen sol er seine cleider behalten. Der gutter vnd huszrat
halbenn sollen bliben anston eiu zeit lanng vntz vff weidern bescheidt : so aber
Clausz oder die frauw die gutter so sie beide haben, verluhen wolten, so sol alsdan
das selbig gelt von guttern yedem sein anzal geben werden ; vnd so es zu phal
kompt, sol das beth sampt kusszeu wàderumb vndergeworffen werden.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
1538 Î275
2307. Addberg Meiger, hourgmeêtre, et le comteA de BàU utandetU à leurs confédérés de Mulhouse, 1^38.
que leur conseil secret a reçu, la veille, une lettre des XIII de Strasbourg, avec une réponse du 2*ijanTier.
ly Luther à la lettre qu'ils lui avaient écrite précédemment, au sujet d'un accord sur la êtmto-cène, et
un autre écrit des DD. Capiton et Bucer adressée à Mulhouse, à Bâle et à leurs coréligioimains de la
confédération. D'après cette lettre, ils ne sauraient douter que Luther ne partage leur sentiment nsr la
nécessité de la concorde, et le tétnoignage de Capiton et de Bucer leur en est garant. Ils invitent en
conséquence leurs voisins à congédier les opposants qui persistent à propager f erreur, à se borner à
VenseignemetU de la vérité dans sa simplicité et à faire en sorte de maintenir la paix rdigieuse.
Mardi, 22 janvier 1538.
Den fromen fûrsichtigenn wisen burgermeistern vnd rhat der slall Mùlhusenn,
vnsern besondern gûlen frùnden vnd gelrùwenn lieben eydlgnossen.
Vnser frùnlhlich willig diennsl sampt was wir eerenn, || liebs vnnd gûlz ver-
mogenn ziiuor.
From fursichlig i| ersam wiss insonders gûten frund vnd getrùwen liebenn
eydlgnossenn, vff menlag nechsluerschinen habenn vnser besonders gûl frûnd vnnd
verirûwt lieb nachpern, die verordneten des kriegs so raan nempt die drytzehenn
der statl Straszburg, vnsern geheymen rhàtenn gschribenn, vnnd mit demselbigen
die antwurt deren sich doctor Martin Luther vflf vnser jme hieuor vberschickle
schrifft die concordj das nachtmal vnsers lieben hern Jesu Ghrisli belangen, enl-
schlossenn vnnd mit eigner band gescbriben bat, mitsampt einer nebenscbriffl so
D. Capilo vnnd Bucerus an iich, vnns vnd andere vwere vnd vnsere eydlgnossen
vnd mitgnossen im glouben geuerligt, zugesant : vnd diewil die angeregten Lutbers
vnd der prediger zu Straszburg schrifften iich, vnns vnd andern vnsern mitgnossen
desz gloubens gmein etc., baben wir die vffgethan vnd ûcb deren innbalt, ^ie jr
ab biligenden scbrifTtenn zesechen, nit vnbericht wollen lassenn : vnd diewil sich
D. Luther in siner antwurt, so gar christennlich brùderlich vnd frûnthlich (wie
wirs anderst nit verslan kônnen) gegen vus erzoigt vnd schickt, das wir kein
zwiuel drin selzen jme sye die goltseligenn concordien nit minder dann vns vnd
allen liebbabern christennlichen gloubens vnd einigkeit zefiirderen angelegen, ouch
den frommen theuren mennern Capitoni vnd Bucero, disenn haudel so hoch verirûwt
vnd heimstelt, das wir billich nit anderst gedenncken kônnen dann was sy ucb
vnd vns diser sachen halbenn hieuor vnd yetzt fur bericht, erclârung vnnd verstand
geben, das jme D. Luther solichs gefallenn lasse, darumb w-ir disen gotseligenn
handel billich vnd danckbarlich zù wolgefallenn annemen etc. : so gelangt an ucb,
vnser innsonders gût friind vnnd getruw lieb eydtgnossenn, vnser gantz friinthlichs
begeren, jr wellen den langen verzug D. Lutbers antwurt sampt allem handel im
bestenn verslan, die schryer vnnd irthump pflantzer so disem golhlichenn wârch
zu wider sind, abstellen, das volch der gothlichenn warheit inn christennlicher
einfalt vnderwisen vnd leren lassen, ouch disem handel mil allem ernsl, was nun
verner hierob zethunt sye, damit ein rechte ware bestendige concordj, wie vnns
allen hoch vonnôten, gepflantzt vnnd erhaltenu werde, nach gedenncken vwers
gmûlz vnns verslendigen : was wir dann mit gott vnd der warheit yemer zû gûlem
276 1538 — 1539
befiirderen mogen, wellen wir VQsers teils zethûiit nit vnderlassen, vnd sind uch
aile gûtwillige frûnllicheil zebewisenn begirig vnnd gneigt : darait golt beuolchen.
Datum zinslag den xxij januarij anno etc. 38.
Adelberg Meyger, burgermeister vnnd rhat der
stalt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1538. 2308. Adelberg Meiger, bourgmestre, et le conseil de Bâle transmettent à leurs bons amis de Mul-
17 mai. lumse la résolution prise par les cantons confédérés, en réponse à une demande de l'empereur pour
obtenir leur secours contre les Turcs.
Vendredi, 17 mai 1538.
Den fursichtigen ersamen wysen burgermeister vnnd rath zu Mulhusen, vnnsern
besonders gulen frùndeu vnnd gelruwen lieben eidguossen.
Vnnser frùntlich willig dienst vnnd was wir eeren vnnd gùts 1! vermôgend
zeuor.
Fursichlig ersam wyss besonders gut frùndt vnnd || getrùwen lieben eidgnossen,
was gemein vwer vnnd vnnser lieb eidgnossen sicb der Tùrckenhilff gegen der
ro" k*"» mt., vnnserera aller gnedigisten herren, zu antwort entschlossen, habend
jr ab biligendem zedell zeuernemmen : wellichs wir vch gaulz frunllicher meynung
nit verhalten wellen, vnnd sind vch zu liebthaten wol gneigt.
Datum frytags den xvij may anno etc. xxxviij.
Adelberg Meyger, burgermeister vnd rath der
stat Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse )
1538. 2309. Adelberg Meiger, bourgmestre, et le conseil de Baie transmettent à leurs bons amis de Mul-
6 sept, house un récés de la dernière diète de Bade concernant le commerce des blés, et leur enjoignent, de la
part des cantons, de tenir la main à son exécution.
Lundi, 6 septembre 1539.
Denn frommenn ersamenn wysenn, vnnsernn inn sonnders gûtenn frùndenn
vnnd getrùwen liebenn eidgnossenn, burgermeister vnnd rhat der stat Mùlbùsenn.
Vnnser frùndtlich wilHg diennst zeuor.
Frommenn ersamenn wysenn besonnders giitenn frùnd vnnd gelrùwenn lie- ||
benn eidgnossenn, es habennd vff nechst gehaltenem tag zu Badenn gemein vwer
vnnd vnnser eidgnossenn || ein ordnung vonn wegenn dess kornns vnnd fiirkouffs
angesehenn vnnd gesetzt, wie jr ab hierinn verschlossener copie zûuernemmenn
habenn, vnnd vnns dorby das wir vch solliche ordnung dornoch zii haltenn wi'issenn,
zii schickenn soltenn beuolhenn : derhalbenn so schickenn wir vch angeregte ord-
1540 277
nung hiemil zii, dormit jr dero deslo bas nachkomrncnn vnnd gelebenii môgenn,
vnud sinndl vch sonsl frùudlliche diennsl zebewysenn wol geneigt.
Datum montags denn vj seplembris anno etc. xxxix.
Adelberg Meiger, burgermeisler vnnd rhat der
stat Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mnlhoase.)
2310. Les députés des quatre cantons de Zurich, (PVri, de Schwitz et de Schaffhouse, en mission à 1540.
EotticeQ, viandent à leurs commettants de Zurich et de Schaffhouse, qu'après avoir expédié leur première 1 1 nov.
lettre, ils ont reçu ordre de Zurich d'envoyer un rapport sur la sotnmation de leurs confédérés de Rott-
tceU : à cet égard ils se réfèrent à ce qu'ils leur ont précédemment écrit ; Us tyoutent qu'à la réception
de la lettre de Zurich, Us se sont rendus devant le bourgmestre et quelques conseillers, pour leur repré-
senter r inquiétude où les cantons se trouvaient à leur st^et : aux renseignements que les députés ont déjà
envoyés, MM. de BotttceU ont ajouté de nouveaux détails sur Ventrée en campagne de leurs ennemis.
Quant à Vartiïïerie, après avoir voulu un instant la garder, Us se sont ravisés et consentent maintenant
à la rendre au duc de Wurtemberg, mais à la condition que toutes les difficultés soient aplanies préa-
lablement. Devant se rendre le lendemain auprès de sa grâce. Us s'appliqueront à obtenir cet accommo-
dement. — Dans une cédule incluse, les députés accusent encore réception d'une seconde lettre de Zurich,
qui leur annonce la convocation de la diète à Bade, pour la saint-Othmar (16 novembre) : les confédérés
de Rotticeil trouvent le délai trop long, vu que leurs ennenus se renforcent de jour en jour: ils insistent
pour qu'en se rendant auprès du duc de Wurtemberg, si les députés parviennent à régler les difficultés
pendantes avec lui, Us obtiennent son intervention pour en finir également avec Christophe de Landen-
berg. — Enfin, avant de fermer leur lettre, les députés font part des aveux dCun prisonnier sur les
mouvements de Vennemi.
Jour de la saint-Martin 1540.
Denn frommen fùrsichligen ersamen wysen burgermeisler vnd rhaten der
sletlen Zurich vnd Schafhùsen, vnnsern innsonnders gnedigenn gùnsligen herrenn
vnnd getrùwenn liebenn eidgnossenn.
Zû SchafFhùsenn vffzethûnnd vnnd dem noch ylennds gonn Zurich.
Vnnser gannlz willig diennst mil erbietung aller eerenn beuor.
Innsonders gnedig gùnstig herrenn vnnd getrùw lieb eidgnossenn, nach dem
lelstenn sehribenn so wir vch von Rotwyl gelhan, habenn wir demnoch ein schriben
vonn vch vnnsernn liebenn eidgnossenn vonn Zurich empfanngenn, im beschlùssz
dess innhalts, das wir vch vff die manung so vch von vnsern lieben eidgnossenn
vonn Rotwil zûkommenn, berichten sollenn, by tag vnd nacht, wie die sachenn
stanndenn etc. : vfF das fïigen wir vch zûwûssenn das wir vfiF zinslag ziinacht, so
bald wir gonn Rolwyl kommenn, vch vnnsernn gnedigenn herrenn gschribenn,
was vns die von Rotwil berichl, dess achtenns soUich sehribenn sige vch nun me
vberantworlet ; aber vfY vwer sehribenn sind wir fur herren burgermeisler vnd
eltUch der rhâlenn kert, vnnd jnen zum ernsllichislen fùrgehallen wie vnns nit
zwyfle dann das jr vnnser herrenn in grossen vnrûwenn syennd, vnd was sy sidhar
erfaren vnd glouphcheu bericht, vns das selbig anzuzoigenn, dormit wir das vnn-
sernn herren vnnd oberenn zuschribenn konndenn : vff das sy vnns berichl schier
278 1540
glicher gslalt wie uor, doch das sy kuiidtschaft sidiiar habennd, das vngeuorlichen
vonn vier inn die fùnff hunderl pferd, darunder bis inn die fûnfzig edlen sin sollenn,
zû Knewis fùrgeriltenn, wellichs Knewis fùnff mil wegs vonn Rolwyl glegenn, aber
ann einer einôdi das bis inn zwo mil vngeforlichenn dorumb nienderth dhein
herberg noch wonung sig, vnnd sig ouch doselbs nùtzil annders dann ein probsly
vnnd das wùrlzhussli : dessglichenn soll dann der hùffen so vff annderhalb mil
wegs vonn jr stat lyt, fur vnnd fur vssz den làlern ein zûloiiff habenn, vnnd sollenn
elllich rùler noch vorhannden, die vff die vnnderhandlung so zwùschenn marg-
graff Ernnsten vonn nider Badenn vnd dem vonn Fennigenn furgenommenn, war-
tenn, vnnd so bald die gùtlich hingelegt, sollenn sy dann angends mit Stoffelnn
vonn Landenberg herùff ziehenn : sollich vnnd derglichen kundtschafft sy lâglicli
habenn, das wir vch vff vwer schriben anzoigen.
Zum anndernn, als wir oùch anfangs noch vnnserm befelch dess gschùtzes
vnnd annderen articklen halb fur vnnser eidgnossen vonn Rolwyl kort, vnnd noch
vnnser werbung habend sy vermeint das geschùtz zû behaltenn, diewyl es jnen
frig geschenckt sig, lui jrer brieffen : als sy aber vnns fur ein gmeind gewisenn,
vnd wir vff hùt vor einer gmeind erschinenn vnd vnnser befelch jnen vorgeoffnet,
die demnoch dem rath vnnd den sechszehenen die sach vbergebenn, doruff sy vnns
demnoch mit antwort begegnet, soverr wir die anndernn spennigen sachenn, es sige
dess hoffgerichts, der frigenn gepirs vnnd der anndern sachen, ouch giiilich ver-
tragen vnd eins mit dem anndernn hingelegt, als dann sollenn wir sinen f, g. das
geschùtz zùzesagenn gwalt haben, doch nit ee biss das sy mit Gristoffeln vonn
Lanndenberg vertragenn vnd die vffrûr zu end komme, do wir vff raorn zu
gemeltem hertzogen verriten, der hoffnung sollich spenn in der gùtlicheit zùuer-
tragen, dann an vnns gantz nùtzit erwinden soll, annders wir vch ietzinol nit
wylher zùberichtenn wùssenn : was aber vnns verrer begegnet, wollen wir vch by
tag vnd nacht berichten.
Datum vnd mil dess frommen ernveslen vnnsers lieben mitherren Johans Haben,
dess rhats der stalt Zurich, insigel, inn nammen vnser aller verschlossen, vff Martini,
vmb die ix stund vor mitlag, anno etc. xl.
Der vier ordten, namblich Zurich, Vry, Schwytz
vnd Schaffhùsen rhatzbotten ietzt zu Rotwil
versampt.
Cedula inclusa.
So dann, gnedigen herren, als wir disen brieff gschriben vnd den botten hin-
weg vertigenn, haben wir das ander schriben von vch vnsern lieben herren vonn
Zurich empfangen, vnnd veruommenn wie jr einen kurtzen jlenden tag vff Otmari
gon Baden inn Ergow angesetzl etc., wellichs wir vnnsernn lieben eidgnossen vonn
Rolwyl angezoigt, die sich dessz beschwert vnd vermeint habenn, der tag sig jnen
zu lang, dann jre vyennd sich fur vnnd fur sterckennd : sy habend vnns ouch
ernstlichen angesiichl, so wir zu f. dt zu Wùrtenberg kommen vnnd die vbrigen
sachen vsgericht vnnd zu gutem ennd gebracht, das wir dann sin f. dt. pittenn.
1540 279
das sy Sloffel vonn Lanndenuberg abschaffeuu vnnd abslelleim wolle, dann sin f.
g. soUichs aller best zii wegenn briugenn moge, soUichs wir ouch mil allem ernnst
vnnd vlyss Irûwlicb vszrichlenn woUen : ob wir das al>er by dcm herlzogen
erhebenn vnd zû wegen bringcn mogen oder nil, mogennd wir nocb diser zil
nit wùssenn ; was aber vnns witer begegnet, wollend wir vch lags vnnd nachls
berichlenn.
Disen brieff wollend jlenlz vnsern lieben eidgnossen von Lulzernn zuschickenn.
Wiler habennd sy vnns inu diser stund anzoigt, wie bienachls jre rùler ein
gfangnen, den sy friig pinlichen gefrogl habeu, der bekendlb vnnd veriehen wie
haruach folgt :
Item, Claus Dellen vonn Lar hait anzoigl wie Martin Lips sin hauptman sige,
vnd sigend vfT tusend knecht vngeforlich zû Waltmessigenn, das annderhalb mil
vonn Rotwil ist.
Item, er sagt das ouch ein houplmau vmb Oberkilch vfT einem schlossz sige,
ein feister mann, vnnd lossz sich ein edelman scheltenn.
Item, er sagt ouch es sollenn sechs venlin knecht vom Bodenn see kommen zu
disem huffenn.
Item, jnen ist ouch warnung zû kommenu, das ein reisiger zug vffherwert ziehe
vnnd hinacht biss vff drig mil gonn Rotwil kommen solle, wiewol man sy vber
wùrtenbergischem boden nit hab wollen lossenn ziehenn.
Datum inn y\, frylag noch Martini, vmb die nùndtenn stunnd vor mitlag,
vnnd inn diser stund verritten wir vonn Rotwyl zu dem herlzogenn gonn Wur-
tennberg.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mnlhonse.)
2311. Le bourgmestre, le conseil et les bourgeois de Zurich expriment aux cinq cantons catlwliques 1540,
leur surprise de la sommation qu'ils viennent de leur adresser, d'entrer avec eux en campagne en faveur 13 nov.
de leurs confédérés de Bottweil: ils ne comprennent pas la hâte avec laquelle les cinq cantons ont pris
cette résolution, à la veille du jour où la diète doit se réunir à Bade, précisément pour délibérer sur
les mesures à prendre ; puis, examinant les termes de l'alliance qui établit leurs droits et leurs obligations
réciproques, ils soutiennent que, pour tout ce qui se passe en-dehors des frontières des sept cantotis
primitifs, elle ne donne pas de moyens de contrainte aux uns contre les autres. En conséquence ils
refusent formellement de se rendre à l'appd, à moins que la confédération n'en décide autrement à la
diète de Bade.
Zurich, samedi après la saint-Martin 1540.
Ann die fùnff or t.
Vnnser frùntlich willig diennst sampt was wir eerenn, liebs vnnd frùntschafll
vermôgennd zuuor.
Frommeu fùrsichtigen ersamen wysen inn sonnders giitenn frûnd vnnd
getrùwenn lieben eidgnossenn, wir habenn vwer treffenlich vnnd ernstlich manung,
dorinn jr vnns mit erzellung der not vnnd bescliweruug so vwern vnnd vnnsernn
eidgeuossen vonn Rotwyl vonn Gristoffeln vonn Landennberg begegnet, hoch vnnd
L
280 1540
Ireffennlich manennd das wir vff nechstkùnffligeun donnstag mit vnnsernn eer vnnd
zeichenn vffbrechenn, vnnd den nechstenn der statt SchafThùsenn zû trosllich
ziehenn, vnnd gemelten vwern vnnd vnsern eidgnossenn vonn Rolw}^ hilflf, ratli
vnnd byslannd zu hindertrùckung jrer vigendenn bewysen wôllennd, ailes innhalls
der lenge noch verstandenn, vnnd dorab nit wenig befrombdenns vnnd beschwernis
empfangenn, das man allweg der gstalt hinder vnns vnnd anndern orten, oucb on
vnser befrogenn, wûssen vnd gebell, inn sollichenn schweren vnnd merklicbenn
hendlenn, die wol nil nun eltliche, sonnder aile ort beriirennd, die oticli billich
dorumb befrogt wurdenn, durchfaren, vnnd sich so eines schwerenn sorgklichen
todlicben vnnd verderplichenn kriegs bkennen vnd vnnderwinden solle, das vnns
billich beschwachet, vnd hetten vns gentzlichen versehenn jr hettend die sorgenn
vnnd gfaren so vnns allen hiedurch vff denn halls wachsenn mag, bas erwegenn,
vnnd diewyl der tag zii Baden so nahe vor ougenn, desselben giillich erwartet, vwer
vnnd annderer vnnserer eidgnossenn rath, gefallen vnnd meinung dorob vernommenn
vnd hinder vnns keinen sollichen schadlichenn vff'brûch gemacht.
Diewyl jr aber inn gedachler vwerer manung die pùnt anzùchennd, vnnd das
ir in crafft der selbenn ûch kriegs rechl erkennt habind, vnnd vnns dann der handel
ebenn schwer oblyt, sind wir oùch vber die pùndt gesessenn, die erduret vnnd
fîndenn nit das jr vnns vonn annderer orten oder vonn jemands annders wegenn,
oder wyter noch ferrer dann der bezirckg inn den pundthen der sibenn altenn
orlenn, eigentlich von einer march anu die anndere heiter vergriffen vnnd bestimpl
ist, vnnd vmb sachenn die sich inerth dem selben kreyss nit erloùffennd, habind
zemanenn : dorneben konnend wir ouch nit findenn das vch weder Stoffel vonn Lann-
denberg, noch jemands anders abgseit, noch an vwernn lyben oder giitern innerthalb
gemellem bezirgk angrifen, beleidigt, beschâdigt noch bekùmbert habe : deszhalb
wir gentzlich achlen vch by denn pundthen n vnnd by sollicher manung nùtzit
schuldig sin, oder das jr vnns vmb sachenn so der siben altenn orlenn pundt vnnd
denn bezirgk dorinn bestimpt nil beriirend, zemanen recht oder fûg habinnd, dann
so wir mit vwernn vnnd vnnsernn eidgnossen von Rotwyl sonndere pundt, die aber soUich
kriegsrecht nit zii bekennen, habind, sind oder werdenn wir dann den selbenn etwas
schuldig, darumb werdenn wir jnenn noch gepùr wol antwûrtenn.
Vnnd diewyl wir dann noch keiner eigennschafft bericht, wer oder wie starck
jre figennd, wo hinuss, an wan, oder ob die gemelten vwer vnnd vnnser eidgnossen
von Rotwil noch inn dem bezirgk den jr pundt vsswysst, angriffenn, genot oder
beschâdigt sigind, vnnd sich billich gepurt das wir vnnsere mithaften, die jnen
als vil als wir schuldig, ziiuor ouch dorob vernemmend, der tag oùch so nahe vor
oùgenn, vnnd jr vnns vss vngehôrtenn vrsachen vmb sachenn die vwere pùndt nùt
angonnd, nùt haben zemanenn, so gedencken wir vch nùtzit inn disem faal schuldig
sin : wir werdenn vnnd wôllend oùch sollich vwer manung, die den pundthen nit
gemess ist, nit annemenn noch derenn inn dheinen weg gehorsam sin noch statt
thùn, sonder dess angesetztenn tags, vnd da annderer vwerer vnnd vnnserer lieben
eidgnossen gfallen vnd meinung witer erwartenn, vnnd vnns da mit jnen nach aller
nottùrfft vnnderreden, als das vnsers bedungkenns billich gschicht : vnnd bittend
1540 281
vch doruffgar frùndlicli, jr wollennd den selben lag glicher gslall wie wir besûchenn,
vnd doruor nit vffbrechenn noch vnns sollichenn lest, der vnns allenn wol zû schwàr
werdenn mochl, vfï den hais ladenn, vnd nil aiso fur vch sclb fiirfarenn sonnder
anndernn ortenn oùch losen, vnd mil dero vorwûssenn vnd rhat handlen, das sich
gepûren wirdeth : dess woUend wir vns genlzlich zii vch versehenn vnnd vch dor-
neben sonnsl lieb vnd diennst zubewysenn geneigt sind.
Vssz Zurich, sampstags nach Martini anno etc. 40.
Burgermeisler, ralh vnnd bùrger der stall Zurich.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mnlhouse.)
2312 Vavoyer et le conseil de Berne annoncent à leurs confédérés de Bâle, qu'ils se proposent de 1540.
prendre part à îa diète de Bade, pour délibérer sur la demande de secours de BottweH, menacé par 14 nov.
les entreprises de Christophe de Landenberg, et s^associer aux mesures qu'elle prendra ; mais craignant
que leur religion ne court quelque danger dans cette affaire, ils prient Baie d'envot/er aux informations,
tant dans la Forêt noire, qu'auprès de Strasbourg, notamment pour savoir si le comte Guillaume de
Fûrstenberg ne tient pas pour Landenberg, comme le bruit en court.
14 novembre 1540.
Vnnseren frùntllichen willigen dienst, sampt was mir (sic) eren, liebs vnnd
gâtls vermôgend zuuor.
Fnimen fùrsychttigen ersamen wisz insonders gutt frùndt vnnd verlruwt lieb
eidgnosenn, vnsz zwifflett nydt jr synndt bericht des anzugs so Gristoffell von Lan-
denburg vfT Rottwill Ihutt, des glichen der mannung so die von Roltwill haben
loszen vszgon, oucli der thag leistung des halben gon Baden durch vwer vnd vnser
lieb eydgnosen von Zirich bestimpt, die wir durch vnser poltschaff[t] besucht worden,
mit bevelcht ze berattschlagen vnd sych in vnserem namen ze entschlieszen, was
der pundt von Rotlwill vermag, mitt anderen eidgnosen gemeinlich oder der merer-
theill zeerstatten, des wir ùch gantz frùntilicher meinung berichlten wellen, vnnd
dar neben diwill {sic) ettwas sorg dorvff stott vnd villich[t] vnser religion zewider
synn môcht, gepâlten haben ûwer kundschafT[t] vffen Schwarzwalldt, ouch by ûwer
vnd vnser vertru[w]tenn nachpuren von Stroszburg des halben zemachen, die will
gesagt wirtt das groff Wilhellm von Fûrstenberg des anschlag gedacht von Strosz-
burg wùssen, by des von Landennburg zug sy solle, vnd was ùch hierunder
worhaffticklich begegnett, vnsz des ze verstândigen.
Dattum xiiij nouember 1540.
Schulthes vnnd ratl zu Bernn.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mnlhonse.)
231.3. Le bourgmestre et le conseil de Zurich communiquent à leurs confédérés de Bâle le rapport 1540.
qu'ils viennent de recevoir des envoyés des quatre cantons à Bottweil : ils estiment que la situation n^est 14 nov.
pas aussi grave que Tappel de Bottweil le faisait supposer, et ne voulant pas se laisser entraîner par
trop de hâte dans de dangereuses complications, ils ajournent toute résolution jusqu'à la diète de Bade,
à laquelle ils convient derechef Bâle et les autres cantons d'assister.
Dimanche après la saint-Martin 1540.
V. 36
282 1540
Den frorameii fursichtigen ersamen wysen burgermeyster vnnd rathe der slalt
Basel, vnsern innsonders guten freunden vnnd gelreuwen lieben eydgnossen.
Vnnser fruntlich willig dienst, sampt was wir eeren, liebe vnnd frûnlscbafft
vermôgen zuuor.
From fùrsichtig ersam wyss innsonnders gut freundth vnnd gelreuw lieb eyd-
gnossen, der zwolfften stund ditz tags habend wir schrifFten vnnd bericht des rot-
wylischen hanndels halb, wie der slannde, als jr ab hieby gelegter abschrifft fynden
werden, empfangen, die vns (so vil wir verslannd) nit bedunckhen woUen den
ernstlichen manungen vnnd zwiuelhafftigem bericht vns vnlzhar von vnsern lieben
eydgnossen von Rottwyl begegnet, gemess sin, wie jr die hoclmerstendigen selbs
wol mogennd ermessen: vnnd damit dann nit inn der sach geylt, sonnder die wo
S}'^ hinreychen mochte, darzu gemeiner eydgnoschafft ruw vnnd wolfart bas
betrachtet, vnnd wir nit vergebuer dingen by disen schwàren leufîen inn ein todt-
lichen krieg gefurt werdint, so haben wir euch vnnd anderen vnsere lieben eydgnossen,
damit jr vnnd sy den lag dest bas zefertigen wusstend, sollichen der vier orlen
botten berichts inn yll verstenndigen wôllen, mit ernstlicher pit jr wollend den
sachen dest bas nachtrachten, vnnd euwern botten beuelch ailes das vfF yetzigem
tag zehanndlen das zu uerhutung diser schàdlichen emporung yemer fuglich sin
erfunden werden mag, darzu wir vnsers theyls vngespart ailes vermôgens gern
rathen vnnd helffen wollend.
Vss Zurich sontags nacli Martinj, der sybenden stund nach mittag, anno etc. 1540.
Burgermeyster vnnd rathe der statt Zurich.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
1540. 2314. Jacques Meiger, bourgmestre, et le conseil de Bâle communiquent à leurs voisins de Mulhouse
15 nov, la mise en demeure des cinq cantons réunis à Lucerne, ainsi qu'une lettre de leurs cmfédérés de Zurich,
concernant l'affaire de Bottweil : la diète convoquée à Bade pour en délibérer se réunissant sans faute
le lendemain, ils y envoient leurs députés, attendu qu'ils n'ont pas encore pu prendre sur eux de
s'associer aux graves résolutions qu'on propose.
Lundi, 15 novembre 1540.
Den ersamen wysen vnsern besondern guten freunden vnd gelreuwen lieb
eydgnossenn, dem burgermeyster vnd rathe zu Miilhusen.
Vnnser freuntlich dienst vnd was wir liebs vnnd guts vermôgen zuuor.
Ersamen || wysen besonnders guten freundth vnnd getreuwen lieben eydgnossenn,
was li vns ann heuth dato des rottwylischen hanndels halb furer zukomen vnnd
angelangt, auch was gestalt vnnd massen wir desshalben gemant worden, habennd
jr erslhch ab hiebyligender euwer vnnd vnser lieben eydgnossen der funff orten
ratsbotten zu Lucern versamblet, manungs copy, ouch euwer vnd vnserer getreuwen
lieben eydgnossen von Zurich an vns gethanen zuschryben abschrifïten zuerlernen :
diewyl aber der tag gon Baden inn Ergouw jungst vssgeschrybenn vnnd angesetzt
1540 283
vff morndrigen lag on allen verzug anghon wiirdelh, vnnd dann wir vns zu sollicher
schadlichen emporung so lichllich bewegen zelassen nacU nil ion willens, habennd
wir rechi im nammen goltes, der sach zu gut, vfl* euwer vnnd vnserer lieben
eydgnossen von Zurich schryben hin vnnser Ireffenliche ralsbottschafTl gon Baden
inn Ergouw, den tag zebesuchen vnnd da gemeiner eydgnoschaflt nulz, eer vnd
wolfart zu furdern verheiffen, abgefertigt : des woltend wir euch, so euch etwas
verer diser hanndlung halb zukommen wo nach zegerichlen haben wussten, guter
mejnung nil vnanzeigt lassen, vnd sind euch lyeblhat zebewysen wol gneigt.
Datum mentags den xv**'» tag nouembris anno etc. xl*.
Jacob Meyger, burgermeyster vnnd rath der slall Basel.
Original en papier scellé de cire verte. 'Archives de Molhouse)
2315. Extrait du récès de la diète des Treize eamtons réunie à Bade, le 17 naoembre 1540, pour 1540.
délibérer sur les mesures à prendre en faveur de Bottuxû. — Après avoir décidé Fentm tPime garnison 17 noT.
pour servir de protection à ses alliés, la diète rédige une ordonnance ntilitwre que Scha^Fhouse fera
jurer aux soldats à leur passage dans ses murs. — Comme on est fermement résolu à tenir à Fégard
de Bottuxil les engagements que les cantons ont confirmés de leurs sceaux, on prévoit le cas où, maigre
le renfort qu'on lui envoie, cette viUe ne pourrait pas résister à l'attaque de ses ennemis : si cette éven-
tualité se réalisait, les cantons mettraient leurs contingents sur pied, pour se rendre au premier a^ppd
de la viUe et de la garnison et, pour que les confédérés de Saint-GaB, de Mulhouse et des Trois ligues
soient également prêts, on leur enverra T ordonnance en question et on les préviendra que, Us cantons
s'apprêtant à entrer en campagne avec environ 15,000 hommes. Us devront de leur côté tenir leurs
troupes prêtes à rejoindre F armée confédérée, dès qu^Hs en auront été requis pour la seconde fois.
Âmtliche Sammlong der âltem eidgenôssischen Âbschiede. Tome IV, l*^ partie. 1.
pp. 1271-73. b. e. f.
2316. Bécès de la diète réunie à Bade, le mercredi après la saint-Othmar 1540, pour dâibérer sur 1540.
les secours à envoyer à RottweQ. — Christophe de Landenberg venant d'incendier quelques viOages et *7 nov.
fermes dépendant de cette viUe, mais rien n'indiquant qu'il eut de grandes forces à sa disposition, la
diète se contente de voter l'envoi de 55 hommes par chacun des douze cantons aUiés de BottweA, lesquels
devront se réunir, le 25 novembre, à Schaffhouse et, joints aux contingents des seigneuries communes,
formant un effectif de 380 hommes, tenir garnison à BoUweQ, et comme on craint que Landenberg ne
se renforce, chaque canton devra donner pouvoir à ses envoyés de délibérer sur Fenvoi d!'un secours
uUérieur pHus considérable. Entre temps on invite Bâle, qui n'a pas de traité avec BottweQ, à ^associer
néanmoins aux mesures des autres confédérés, et à prier Strasbourg de continuer ses informations sur
ce qui se passe ; en même temps on exprime le vœu d'ouvrir simtdtanément des négociations pour le
rétablissetnent de la paix.
Abscheyd dess gehallenen tags zu Baden inn Ergouw, angefangen vflF mitwochenn
nach Ottmarj anno etc. xl°.
Vnnd als diser tag angesetzt ist worden von we^en vnnser lieben eydgnossen
von Rotwyl, habend die selbigen vns abermals vmb hilff ersucht vnnd gepetten,
vnnd darby anlzeigl wie das Stofifel vonn Landenberg diser tagen jnen vnd den
jren ettliche dôrffer vnnd hôflF nahet by jr stalt abgeprennt etc. : diewyl aber wir
284 1540
nach bilzhar iiit verslannden das eiii grosser ziig vorhaundeu, desslialb vnns
yelzmalen nit von nôlen bedunckl hait jnen mit gwall retlung zethun, soimder
haben wir von der mertheyl orlen bolten, nach enlschlossenem beuelch, vfï' gfallen
vnnser herren vnnd obern angesehen das yedes ort von den xij orlen (diewyl
vnnser eydgnossen von Basel nit mit jnen inn piindthnus sind) Iv man vssziehenn
vnnd riistenn, das die vff sanct Katherina tag, den xxv nouembris, zu Schaffhausen
erschinen vnnd mornderig mil sampl anndern vss vnsern gemeinen herrschafften,
deren iij'^ vnnd Ixxx sin vverden, vnseren eydgnossen von Roltwyl zu eiuem zusatz
zuziechen, vnnd so auch reden vorhanden das Sloffel von Landenberg sich fur
vnnd fur samble, desshalb zubesorgen das elwan ein gwalliger zûg vor handen sige,
desshalb soll jedes ort sinem botten voUen gwall vnd beuelch geben von einem ziig
zuhandlen vnnd zeralhschlagen, damil wo es wyther von nolen, das es keiner
wytheren lagleyslung bedorffe : doch isl vnser xij orlen bill an vnser lieb eyd-
gnossen von Basel, sy wollen sich von gemeyner eydgnoschafTt nil sundern.
Vnnser eydgnossen von Basel sollen ammeysler vnnd rat zu Strasspurg
jrer kuntschaffU vnd erpietens frunllichen dancken, mil bitt was sy wyther erfaren
vnsern eydgnossen von Basel dasselbig alweg fùrderlich zuzeschryben .
Vnnser herren mochten auch wol liden, was guis zu frid vnnd gullicher vnder-
handlung furgenommen, wie jr wol wyther wiissen etc.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
1540. 2317. En transmettant à leurs voisins de Mulhouse le récès de la dernière diète de Bade, Jacques
20 nov. Meiger, bourgmestre, et le conseil de Baie leur mandent qu'ils viennent de délibérer sur la conduite à
tenir dans les conjonctures présentes : quoique les traités quHls ont souscrits, ne les obligent en rien à
regard de Bottweil, ils ont néanmoins décidé de prendre part aux mesures convenues par les autres
confédérés pour porter secours à cette ville.
Samedi, 20 novembre 1540.
Den ersamen weisen vnsern besondern gulen freiinden vnd getreuwen lieben
eydgnossen, dem burgermeysler vnd dem rathe zu Mullhusen.
Vnnser friinllich dienst vnnd was wir liebs vnnd guis vermôgen zuuor.
Ersamen || wysen besounders guten freundtb vnnd gelreuw lieb eydgnossenn,
was II vff jungslgeh aliéner lagleyslung zu Baden gehanndell vnnd verabscheydet,
wess sich auch vnser eydgnossen von den zwôlff ordlen vereinbaret, habend jr ab
hiebyligender copy zeuernemmen ; darneben aber, gelreuwen lieben eydgnossen,
woUeud wir euch nit verhalten das wir an heul dalo vber disen abscheyd, auch
das begeren von den zwolff orlen an vns beschechen, gesessen, die beralhschlagl,
die pùndth vnnd w^as vns die binden, ersechen : vnnd diewyl nun mer diser handel
nit allein die von Rolwyl (mit denen wir doch inn keiner piindlhnus), sonnder
gemein vnser eydgnossen beruren will, habend wir vns entschlossen, so uerr bemelt
gemein vnser eydgnossen gemeinlich inn das veld ziechen, das wir vns dann von
jnen nit sundern, sonnder jnen zuziechen vnnd ailes das so frommen eydgnossen
1540 285
gepùrt vmul zuslohl, lliuii vnnd ersiallen wôllen : des wir euch vff euwer uechsl
begeren zu berichl uil verhollen wôllen, dan euch, vnnsern inn sonders gulen
freunden vnnd geireuwen lieben eydgnossen, frunlliche diensl zebewysen sind wir
geneigl.
Dalum sampslugs deu xx*"" tag nouembris anno etc. xl".
Jacob Meyger, burgermeisler vnd der rat der slall Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2318. Les députés des Treize cantons réunis à Bade mandent au bourgmestre et au conseil de 1540.
MuXlwuse que, sur les sollicitations de leurs confédérés de BottweH, ils se sont décidés à leur envoyer, 22 nov.
jeudi proche-venant, un corps de troupes, qui sera suivi d'une armée de 15,000 hommes, «'»/ n'était
pas assez nombreux pour faire échec à ChristopJie de Landenberg : dans cette éventualité, Us mettent dis
ce moment la ville de Mulhouse en demeure de fournir son contingent, aux termes de son alliance, sur
le premier appel que les cantons ou quelques-uns d'entre eux lui feront parvenir.
22 novembre 1540.
Den fromen fûrsichtigen wysenn burgermeisler vnd ralt der slall Mûllhusen,
vnnsern iusonnders gûlen frûnden vnd gelhriiwen lieben eydlgnossen.
Vnnser friindllich willig diennst vnnd was wir || eerenn, liebs vnnd gùts ver-
mogen allezit beuor. ||
From fiirsichlig ersam wysz innsonnders gûl frûnd vnnd gelhriiwen lieben
eydlgnossen, ûch isl ann zwiffel inn gùlem wûssen die vechd Crisloffel vonn
Lanndenbergs, vnnd wie er vnd sine helffer verschinner zit vnnd jetzl aber vnser
lieb eydlgnossen von RoUwyl vnnd jre armen lût vnnd verwandlen wider aile
pillikeit vnnd rechl ermiirdl, verderpt vnnd verprenndl elc. : diewyl dann wir vonn
gemellen vnsern lieben eydlgnossen von Rotlwyl vmb hilff ersûchl vnnd ermandl,
darumb wir dann jelzl vff diser lagleislung zùsamen kommen, vnnd habenl gemellen
vnnsern eydlgnossen vonn Rollwyl vff jelz kûnffligen dornnslag ein Ireffenlichen
zûsalz zû schicken verordnel, vnnd ouch darumben vnns innamen vnnser herren
vnd obren enlschlossen, souerr gemell von Rolwyl vnnd ouch vnnsere zùsàtzer den
von Lanndenberg vnnd sin anhang nil begwallligen môchlenn, und sy von RoUwyl
vnnd ouch vnnsere zûsalzer vnns vmb hilff mannen wurden, das wir jnen dann
mil vnnsern eerenzeychen vnd venndlinen vngefarlich xv. ^^ slarck fûrderlich
zùziechenn vnd ailes das hanndlen vnd fiirnemraen so die uoUurffl erhôischen.
^[ Darumb so pillen wir ûch mil flisz, eruordren vnd ermanen ouch ûch vsz
raffl des geschwornen pundts, wann ir harnach fur diszmal von vnns allenn oder
elhchen sonderlichen vmb hilff wyler ersûclil vnnd ermandl werden, das ir dann
fûrderhchen vnd vnuerzogenlichen mil ûwern zeichen vnd venndlinen nach eeren
nd ûwerra vermogen zu vns ziechen vnnd vnns harinn beholffenn Tnd berallen
syend, wie ir dann das zelhûn schuldig : dess wellennt wir vnns zû ûch gennlzlich
versàchen vnnd das vmb ûch allezil gûlwillig zû verdiennen habben : wir schicken
ouch ûch harinn ein ordinantz verschlossenn, wie vnnser herren vnd obren die den
286 1540
jren geordnot habenn, damit wann es die nollurfflt eruordern, das ir die iiwern ouch
darzû hallean vnnd vermogen das sy die, glich wie die vnsern, schwerren vnnd
dero geloben vnd nachkomen wellenn, damit zannck vnd vneinikeit verhût werde.
Datum vnd mit des edlen vesten vnnsers gethrùwen lieben lanndtuogls zù Baden
inn Ergôw, Joslenn von Meggen von Lutzernn, insigl, innamen vnser aller, ver-
schlossen, vff den xxij lag [nouembris] anno etc. xl.
Von stett vnd lauden der dryzechen ordten gmeiner vnser
eidtgnoschafft rattsbotten zù Baden inn Ergôw versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1540. 2319. Le bourgmestre et le conseil de Zurich communiqtient à leurs confédérés de Bâle les nouvelles
25 nov. qu'ils ont reçues la veille de la députation envoyée à Bottweil, d'où il résulte que Christophe de Landen-
berg ayant compris que le duc de Wurtemberg éprouvait un grand déplaisir de son entrée en campagne,
s'était décidé d'abord à licencier ses troupes et à remettre à ce prince et à V électeur-palatin le soin
d'accommoder son différend; mais qu'il s'est ravisé depuis et que, sans congédier ses soldats, il demande
que Strasbourg s'adjoigne aux deux premiers arbitres, et qu'au préalable Bottweil renonce à toute action
reconventionnelle pour le dommage qu'il lui a fait, ce qu£, pour le motnent, cette viUe refuse d'accorder.
De son côté, Strasbourg propose aux deux parties un armistice, dont les arbitres profiteraient pour
arriver à une amiable composition ; sinon leur juridiction deviendrait coercitive et sans appel. Aux trois
arbitres susnommés, Bottweil a ajouté un officier de la régence autrichienne et le comte Frédéric de
Fûrstenberg. Pour le moment, Landenberg a 1400 fantassins et 200 chevaux sur pied, avec lesquels il
ravage le territoire de Bottweil; mais depuis l'incendie de la ferme de l'hôpital, il ne lui a plus rien
brûlé. Les quatre députés des cantons se louant des procédés du duc de Wurtemberg, qui les a défrayés.
En terminant, le bourgmestre et le conseil mandent encore à Bâle que, craignant de plus grandes com-
plications, ils ont formé, la veille, un corps de 1500 hommes, pour pouvoir au besoin remplir leurs
engagements envers Bottweil.
Zurich, jeudi jour de la sainte Catherine 1540.
Denn frommen fùrsichtigen ersamen wysen burgermeister vnd rhat der stat
Basel, vnnsernn inn sonders giiten frùnden vnd gelruwen lieben eidgnossenn.
Vnnser freunllich willig dienst, sampt was wir eeren, liebs vnnd freiindtschaffl
vermôgennd zuuor.
From fursichtig ersam wyss innsonnders gut freundth vnnd getreuw lieb
eydgnossen, gesterigs obennds als yelz vnsere mit sampt der dryger orten zusetzere
vss vnser statt verruckt warennd, ist vns von vnserm lieben mitrath Johans Haben
eyn schryben sampt einer byligenden copy herren bertzogens von Wurtemperg
schrybens der vier orten botten, den xxix'*^" (sic) tag nouembris nechstuerrugkt,
vberschickt, des innhalts zu komraen das Gristoffel von Landenberg, diewyl er
verstannden das der selb herr hertzog von Wiirtemperg schwaren vngunst vnd
missfallen ab jme empfangen das er Ghristoffel sin kriegsvolck nit abwenden
wollen, yetz bedaacht sye dem herren pfaltzgrauen, dessglichen f. d'. von Wiirtem-
perg zu eeren, zwuschem jm vnnd vnsern eydgnossen von Rottwyl gutlich hanndlen,
vnnd von stundan sin kriegs uolck zu ros vnnd zefus zerlauffen zelassen.
Wyther schrybt gedachter vnnser ratsfreundt das Gristoffel von Lanndenberg
vber das bewillig, das er herren hertzogen von Wurtemperg des zerlaufïens halb
1540 287
gelhan sin meynung geenderel habe, vnnd yetz wolle das sich der herr pfallzgrafT,
dessglichen der herr herlzog von Wurlemperg, mil sampt denen von Slraspui^,
wol gullicher hanndlung vnndernemen môgennd, doch das vnser eydgnosscn von
Rolwyl sollenndt aile veechdl, naam. brand, raub, bluluergiessen, todschleg, zuuor
fallen, hin vnnd ab sin lassen, vnnd das jm sin annsprach vor obgemelten drygeu
schidherren wider vnnser eydgnossen von Rotwyl behalten sin solle : des habennd
die selben vnser eydtgnossen von Rolwyl sich zur selben zyt nach geweygerl.
Item, die von Slraspurg arpeylennd yelzt daruff das Crislofîel von Lanndenberg
solle inn ein frygen annlaass gan vnnd anzeygen, vnnd wen er komen wôlle, der-
gleichen soll vnnsern eydgnossen von Rotwyl auch zugelassen werden vff wën syg
kommen wollind, dergeslalt wen sy die kriegsn'istung zu beyden syten fallen
lassind : ob dann die gullichheyt nit verfahen môge, das dann die schudleuth
(liindangesetzl aile appellation) rechllich darumb sprechen môgind.
Es habennd auch die von Rotwyl zu obernempten dryg schudherren ernempi
von der regierung des huses Osterrich, als fur ein slim, vnnd graff Fridericben
vun Fursteraberg, damil jro fùnff sygind vnnd keins obmans bedorfïind.
Der Landenberger hab etwan vff xiiijc fussknecht vbel gerûsl, vnnd vff zwey
hundert pferd, slreifft also nach vfT die von Rotwyl vmb assige spyss, vnnd git
sonnsl niemannd nul.
Syd er dess spittals hoff anzundl, hait er sidhar wilher nit brannt.
Der herr hertzog vonn Wùrlenberg hall der vier ortenn botten mit wol genislen
gereisigenn pferdenn gon Rotwyl inn die slalt lossenn beleytenn, dorzu zù Slùt-
gartenn, Tùbingenn vnnd Balingenn cost fryg ghalten, vnnd vil gnodenn vnnd
eerenn erzoigt.
Sollichs woltenn wir vch frùntlicher meinung lennger nit verhaltenn, dormit jr
nit minder dann wir, wie sich die sachen hiellind, bericht wurdint, domit gott
fruntlich beuolhenn.
Vss Zurich, donnstags sancl Cathrinen lag anno 1540.
Gesterigs tags habennd wir, ob sich die sach schwerer anliesse, xv« mann zù
einem venndlin vsgenommenn vnnd die mit empteren vnnd annderen dingenn
versehenn, als vnns beducht die notturffl eruorderenn, dann wir je die sin die trùw
vnnd glouben ann vnnsern verwanndthen truwlich hallen vnnd, ob gott will, thûn
wôllend ails biderben lutenn vnnd frommen eidgnossenn gepurt, doran mit gôlt-
licher hilff an vnns nit mangel erfundenn werdenn soll.
Burgermeister vnd rhat der stat Zurich,
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
2320. Jacques Meiger, bourgmestre, et le conseil de Baie font part à leurs voisins de Mulhouse 1540.
d'une lettre qu'ils ont reçue des cantons confédérés au SMJet de EottweH, et leur mandent qt^Hs ont 27 dot.
appris, d'un autre côté, que Landenberg venait de licencier ses troupes: Us ont néanmoins déjà enrôlé
des soldats, pour la fortnation d'une compagnie qui fût prête à marcher en cas de besoin.
Samedi, 27 novembre 1540.
I
288 1540
Denn ersamenn wysenn vnnsern besonndernu giiten fnindenn vnnd gelrùwenn
liebenn eidgnossenn, dem burgerraeister vnnd rhat zû Mulhusenn.
Vnnser frimtlicli diennst vnnd was wir liebs vnnd guis vermôgennd zuuor.
Ersamen wysenn be || sonnders guten frundt vnnd gelrùwenn liebenn eidgnossen,
vnns habennd vwer vnnd vnnser || giil frundt vnnd getruw lieb eidgnossenn vonn
wegenn der rolwilischenn banndlung geschribenn, wie jr ab biligennder copie zu
vernemmenn : dornebenn sindl wir berichtet das der vonn Landenberg vff monlag
nechst verschinen sin volck gevrloubet, welches oucb schon zerlouffenn sin soll :
dess wir vch, dessenn ein wussenn ziihaben, anzoigenn vnnd dornebenn nit verhalteu
wollenn das wir schon zû einem venndlin knechl vssgnommen vnnd geordnel babenn,
dormit ob etwas sclinellen innfals (das gott gnedig wendenn) kommen, wir deslo
gerùster wâren : hiemit sindl gott beuolhenn.
Dalum sampslags denn xxvij nouerabris anno etc. xl°.
Jacob Meiger, burgermeisler vnnd der rhat
der statl Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1540. 2321. Le bourgmestre et le conseil de Zurich mandent à leurs confédérés de Baie, qu'ils ont reçu
27 nov. de Rottweil la nouvelle que le conflit avec Christophe de Landenberg a été accommodé à un seul point
près, sur lequel il y a tout lieu d'espérer qu'on parviendra également à s'entendre, si bien que les
troupes de pied et de cheval recrutées par Landenberg se sont déjà dispersées; néanmoins les confédérés
de Bottîveil insistent pour que les secours actuellement réunis à Schaffhouse ne rebroussent pas chemin,
avant que la paix définitive ne soit signée.
Zurich, samedi après la sainte-Catherine 1540.
Den fromen fursichligen ersamen wysenn burgermeyster vnnd rath der stalt
Basel, vnnsern innsonnders guten freunden vnnd gelreuwen lieben eydgnossenn.
Vnnser freuntlich willig diensl, sampt was wir eeren, liebe vnnd freunlschafïl
vermôgennd zuuor.
Fromen fursichligen ersamen wysen innsonnders guten freundth vnnd gelreuwen
lieben eydgnossen, hut datum haben wir das schryben so vns vnnser lieber milralh
Johans Hab gesterigs lags zugeschickt, verlesen vnnd darus verstannden das vnnser
eydgnossen von Rotwyl der vier orlen botlen so yelzt zu Schaffhausen by dem zu-
salz sind, ann donstag nechsluerrugkt nachgeschryben habind das sy mit Gristof-
feln von Landenberg bitz ann ein einigen artigkel bericht vnnd verlragen sygind :
vnnd isl nemblich diser artigkel das Landenberger wyl , ob sich hinfuro dero von
Rotwyl fygind, es sygind banniten ald andere, inn sinen oberkeyten , die er yetzt
hall ald furer vberkommen, enthalten wûrdind , das sy jm die eygens gwalts nit
darus fûren, sonnder das recht mit jnen prichen sollind etc. : die schidherren vnnder-
slandind aber vfF vnserer eydgnossen vonn Rottwyl wyther annsuchen inn nach-
malen gutlich daruon zebewegen , der achlung sollichs fîlicht schon geschechen,
vnnd syge also Landenbergers zug aller ze ros vnnd ze fuss abzogen vnnd zerluffen,
1540 289
vnnd desshalb niilzil anders mer dann ein guler friden zehoffen : wollen wir euch
freunllicher meynung zu merer ruw nil verhalten : die gemelten von Rotwyl habennd
auch den vssgenommenen zu satz durch der vier ordien boltcn biltcn lassen , vnlz
zu volnslreckung enllicher bcricht zu Schaffliusen zuuerharrea : damit golt wol
beuolchen.
Vss Zurich, sampstags nach Katherine anno etc. 1540, zu ralszyt.
Burgermeysler vnnd ralh der slall Zurich.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mnlhonse.)
2322. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 13 décembre 1540. — 1540,
Les envoyés de Bcde font part des dispositions prises par la viUe de Mulhouse, pour porter secours à 13 déc.
Rottweil : elle avait levé une compagnie de 200 hommes, qui seraient entrés en campagne à première
réquisition. — Les députés en rendront compte à leurs commettants, pour qu'on s'en souvienne à
r occasion ^.
Âmtliche Sammlung der âltem eidgenôssischen Âbschiede. Tome IV, 1. c. pp. 1280, a.
2323. Les envoyés des treize cantons réunis à Bade mandent au bourgmestre et au conseil de 1540.
Mulhouse, qu'à diverses reprises les confédérés ont prescrit des mesures de police contre les gens sans 13 déc.
aveu, vagabonds, mendiants voilides et bohémiens; mais que, malgré cela, ils inondent toujours le pays,
portant dommage aux habitants des campagnes et incendiant leurs demeures. Pour en finir avec eux, la
diète enjoint aux confédérés de Mulhouse de soumettre tous les gens suspects à une active surveiUance,
et, s'ils ne rendent pas bon compte de leurs intentions, de procéder criminellement contre eux. Pour les
bohémiens, on devra les renvoyer la première fois; mais s'ils reviennent, il faudra les punir au même
titre que les voleurs et les fripons.
18 décembre 1540.
Den fromen fïirsichtigen ersamen vnnd wysen burgermeister vnd rhat der statt
Miilhusen, vnnsern innsonnders gûien frûnden vnd gethrùwen lieben eydlgnossen.
Vnnser frûntlich willig diennst vnnd was wir eeren, || liebs vnnd gùts vermogen
allezit beuor.
From fur 1| sichtig ersam wysz innsunders gût frûnd vnd gelhrûwen lieben
eydlgnossen, ails dann vnnser herren vnd obren vormaln vfT gehaltnen tagen der
lanndstrichern, starcken bâtlern , ouch der heyden vnnd ziginern halb angsechen
vnd geordnel das man die nit mer in vnnd durch vnnser lannd sôlle lassenn wandlen
vnd passiern, bat doch sÔUicbs nit souil erschossenn dann das sy fïir vnnd fur inn
vnnsern lannden vmbstrichent vnnd vnsere armen lût beschâdigen vnnd verprennenn :
darumben vnnser herrn vnd obren abermaln grôszlichen verursachot sôllicher
gennglern, landstrichern vnnd starcken pâtlern, ouch der heyden vnnd ziginern halb,
ein ynsechen zethûnd, damit die vsserthalb vnnsern lannden bliben vnnd vnser armen
lût vor jnen sicher vnnd gerûwiget bliben.
' La conduite de Mulhouse, en cette occasion, mérite d'autant plus d'être remarquée, qu'un autre «lUë,
Bienne, avait signifié à Berne, le 18 novembre, que, n'étant pas engagé envers Rottweil, il n'avait pas sujet
de secourir une ville qui appartenait à l'ancien culte, et qui avait mal agi envers les protestants. (Ibidem, p. 127")
V. 37
290 1541
Deszhalb lanngt ann ûch vnnser frûntlich pit, jr wellent, glicher gstall wie wir,
by iich vfï sôllich argwenig lût gût sorg vnnd achl habenn , vnnd wo sollich
argwenig liit dahin kemend, die solleu eigenllich vnnd wol erkunden wannenhar sy
syend, wohin sy wellend vnnd was ir thûn vnd lassen sye : vnnd ob sy dann nil
gûten bericht geben kônnen vnnd ir etwas argwons by jnen erfînden so vff die
ding diennen, die selben dann gfenngklich annzûnemen, pinlichen fragen vnnd nach
dera sy verdiennen, zestraffen: wo aber das nit by jnen erfunden, sy alldann hinder-
sich dannenhar sy komen, zûuerwysen : deszglichen die heyden vnnd ziginer so
die zû ûch komend, die selben nach ein mal warnenn vnd sy vsz ûwern oberkeilen
heissen ziechen vnnd niemer mer darin zekommen : ob sy aber ûber das darin
kemend, sy alldann gfenngklich anzûnemen vnd sy wie ander dieben vnd schelmen
(die sy sind) zestraffen, wie vns wol wûssend das ir das sunst zethûnd wolgeneigt,
daran thûnd ir vnsz sunder gfallen vmb ûch frûntlich habenn zuuerdiennen.
Datum vnd mit des edlen vesten vnnsers gethrûw lieben lanndtuogts zû Baden
inn Ergôw, Jossten von Meggen vonn Lutzernn, insigel, innamen vnser aller, ver-
schlossen, vff den xviij tag decembers anno etc. xl.
Von stett vnd landen der dryzechen ordten vnser
eydtgnoschafft rattsboten zû Baden in Ergow
versampt.
Original en papier, le sceau manque. (Arcïiives de Mulhouse.)
1541. 2324. Jacques Meiger, bourgmestre, et le conseil de Baie mandent à leurs bmis amis de Mulhouse,
8 janvier, qu'ils ont fait part à la diète de Bade de T empressement avec lequel ils avaient mis 200 hommes sur
pied, tout prêts à marcher avec les confédérés, dans le danger qui inenaçait Rottweil : la diète en a
pris acte dans le récès, afin que les cantons sachent qu'ils peuvent compter sur Mulhouse et s'en sou-
viennent à Voccasion.
Samedi, 8 janvier 1541.
Den frommen ersamen wysen, vnnsern insonders guten frùnden vnnd getruwen
lieben eidgnossen, burgermeisler vnd rath der stalt Mulhusen.
Vnnser frûntlich wiUig dienst sampt was wir liebs vnnd gutz ver || môgend
zeuor.
Frommen ersamen wysen besonders guten frundth || vnnd getruwen Heben eid-
gnossen , wir habend vff nechstem tag zu Baden gemeinen vwern vnnd vnnsern
getruwen lieben eidgnossen anzôigen vnnd zu merung guten willens gegen vch
furtragen lassen , das jr vff geschehene manung in der rolwilischen vechde vch
dapferlich gerustet, vnnd so jr verner gemant werden, gemeinen eidgnossen mit
ijc mannen trostlich zu ziehen wellen, vnnd darbi gebetten sollichen guten willens
aile zyt gegen vch frûntlich ingedenck zesin : das habend gemeiner eidgnossen
botten zu hohem danck vnd darzu in jre abscheid angenommen, an jr aller herren
vnnd obern zepringen vwer gutwilligkeyt zeberumen, damit dessen gegen zukunff-
1541 291
tigen zyllen nit vergesse, sonder alwegen in gulen ingedeuck sye wellichs vnns
vwernlhalb nit wenig erfrewl, darumben wir vch sollichs gantz geiruwer meynung
im beslen gern anzeigen wellen, vcli damil dem allmechligen beuelhende.
Datum sampslags den viij januarij anno etc. xlj".
Jacob Meyger, burgermeisler vnnd der rath
der stat Basel.
Original en papier, le sceau manque. (Archives de Mulhouse.)
2385. Informés par leurs confédérés de Bàk que, sur ravis qu'ils «n avaient reçu, le bourgmestre 1541.
et le conseil de Mulhouse avaient mis sur pied et tenaient prêts à entrer en campagne une cwnpagnie 15 janvier.
de 200 hommes, à Voccasion de la guerre avec Cliristophe de Landenberg, les députés des treize canUms
réunis à Bade les remercient de leur empressement à se porter à leur secours, en les assurant qv^iis
sauront reconnaître leur bon voiUoir à Voccasion.
15 janvier 1541. i
Den fromen fûrsichligen vnnd wysenn burgermeisler vnnd ralt der stalt Mûl-
hùsen, vnnsern innsonders gûlen frûnden vnnd gelhriiwen lieben eydlgnossen.
Vnnser friinllich willig diennst vnnd was wir eerenn || liebs vnnd gùls vermogen
allezit beuor.
Frora fur || siclitig wyss innsùnders gût frùnd vnnd gethrûwen lieben eydlgnos-
senn, es habennd vnns vnnser gethrûw lieb eydtgnosszen von Basel bericht wie
das ir vff vnnser ermanung, betreflend Cristoff von Lanndenbergs vechd , zweihun-
derl wolgerûsler knechl zû einem fenndly vszgezogenn , vnnd so wir ûch wyler
ersûchl, das ir vnns dann die selbigen zû hilff zù gschickt hetenn : dess wir ûch
hiemit, annslatt vnnser herren vnd obrenn, sundren flissigenn vnnd hochenn dannck
sagen, mil erpielung sôlIichs vmb ûch vnnd die ûwern inn der glichen mindern
vnd merern sachen allezit frûnllichen zû beschulden vnnd verdiennen.
Datum vnnd mil des edlenn vesten vnnsers gethrûwen lieben lanndluogts zù
Baden inn Ergôw, Josslenn vonn Meggen vonn Lutzernn insigel, innammen vnser
aller, verschlossenn, vff den xv tag jannuary anno etc. xlj.
Von slett vnd landen der dryzechenn ordlen
graeiner vnser eydtgnoschafft raltsboten,
diser zit zû Baden inn Ergôw versampl.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
^ La ville de Bâle qui s'était chargée de faire valoir auprès des confédérés le zèle dont Mulhouse avait fait
preuve à leur égard, fut aussi leur intermédiaire, quand ils l'en remercièrent: la missive ci-dessus est accompagnée
d'une lettre d'envoi de Bâle, datée du samedi, 22 janvier 1541.
292 1541
1541. 2326. Informés des persécutions dont les partisans de Vévanffile sont victimes à Grenoble et ailleurs,
2ô juin, où les uns gémissent dans les cachots, les autres traînent leur existence dans l'exil, les bourgmestres et
les conseils de Zurich, de Berne, de Bâle, de ScJmffhouse, de Saint- Gall et de Mulhouse font part au
roi François !•'' de la compassion que ces rigueurs leur inspirent. Si même c'est le devoir des grands
princes de protéger de leur mieux la religion chrétienne, le roi ne peut ignorer les nombreuses erreurs
qui la déparent et qui ne rendent pas toujours évident le vrai sens de Vévangile, ce qui fait que les
malintentionnés accusent souvent de désobéissance les fauteurs de la vraie doctrine. Mais c'est à tort
qu'on leur fait ce reproche, attendu que le véritable évangile n'enseigne que la clmrité. Quoi qu'il en
soit, les signataires connaissent la bienveillance dti roi, et ils espèrent qu'il entendra leur requête. En
conséquence, ils le prient, pour Vamour du Christ, de quitter les préventions qu'on lui a inspirées contre
ses sujets, de leur rendre ses bonnes grâces, de mettre en liberté ceux qui sont prisonniers, de rappeler
ceux qui sont en exil et de défendre de violenter la co)iscience des fidèles qui suivent l'enseignement des
écritures, et qui préféreraient mourir plutôt que de l'abandonner. Si le roi daigne exaucer cette prière,
Dieu et tous les chrétiens le combleront de bénédictions, et il s'attirera toute la reconnaissance des six
villes, qui sont prêtes à la lui témoigner à l'occasion, à sa personne comme à son royaume.
Zurich, 25 juin 1541.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, d. p. 51.
1541. 2327. En réponse à la démarche de Zurich, de Berne, de Bâle, de Schaffhouse, de Saint- Gall et de
Mulhouse, lesquels s'étaient entremis en faveur de ceux de ses sujets qui, à Grenoble et ailleurs, sont
détenus pour cause de religion, ou ont été bannis du royaume, ou ont volontairement passé à l'étranger,
le roi François !•' leur fait remarquer qu'il s'était précédemment déjà prononcé sur une intervention du
même genre, et il avait pensé que les villes se le seraient tenu pour dit. Il n'a, en aucune façon, la
volonté ni l'intention d'adopter l'ordonnance et la forme de la vie, les statuts, règlenients et itistitutions
en vigueur chez eUes. Aussi auraient-elles pu s'épargner d'intercéder auprès de lui; attendu que, tant
qu'il sera roi, il saura pourvoir, avec l'aide de Dieu, au gouvernement de ses sujets et de son royaume.
Moulins, 31 juillet 1541.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenossischen Abschiede. Tome IV, 1, d. p. 51, 3.
1541. 2328. A la prière de leurs confédérés de Mulhouse, Adelberg Meiger, bourgmestre, et le conseil de
31 juillet. Bâle rappellent à leur évêque Philippe de Gundolsheim les conditions nwyennant lesquelles messire Bur-
card Nagél, natif de Bâle et actuellement bourgeois de Mulhouse, s'était démis de son abbaye de Munster.
On lui avait promis de lui servir une pension annuelle, qui lui a été exactement payée, jusqu'à ce que,
l'année précédente, au mépris de ses engagements et de la légitime autorité de l'ordinaire qui les avait
sanctionnés, le nouvel abbé réussit à se faire délivrer un rescrit impérial qui le rélevait de cette obligation.
Ce rescrit a été notifié au magistrat de Mulhouse; mais certaines réserves et omissions viciaient à
l'avance cet acte et le privaient de toute valeur : la ville y répondit par une fin de won recevoir. L'abbé
ayant néanmoins persisté dans son refus, le bourgmestre et le conseil de Bâle s'adressent à l'évêque
pour qu'il l'oblige à tenir ses engagements vis-à-vis de son prédécesseur.
Samedi 20 août 1541.
Dem hochwùrdigen fursten vnd herren herren Philipsen, byschouen zu Basel,
vnnserm gnedigen herrenn.
Hochwurdiger fùrst, gnediger herr, vwern gnaden syend vnser gutwillig dienst
zuuor bereyt.
1541 293
Gnediger lierr, wir Irageud keinen zwiuel, es hab v. f. g. iu frischer gedec hliiis
wellicber mass, ouch rail was condilionen, der eerwùrdig edell, vnser lieber vund
guler freundl, berr Burckharl Nagel, so ein geborner Bassler, aber discr zyl by
vnnsern lieben eydgnossen von Mulhusen mil burgkrecht vnnd bussbablicber
wonung begriffen, der ably zu Munster verruckler jaren abgelreten, was jme biegegen
zu jârlicher competentz versprocben, verschriben, auch bilzhar, das lelst jar bind-
angesetzt, gullich enlricbtet worden, vnnd wiewol dilz ailes, vermôg darumb
geferligter brieff vnnd siglen mil v. f. g. als ordinarien gunsl, wussen vnnd
willen ordenlich recbtmessig zugangen, vnnd der vrsachen billicb by krefflen vnnd
wùrden pliben vnnd geballen werden soll.
Yedocb bail sich yetziger abt zu Munster dem allen zuwider, ja nit allein
lierren Burckarten zu nachleyl, sonder v. f. g. als ordinarien zu verkleynerung
vnnd scbmelerung jres gewalls vnd verwilligen, by der key«» mi vnserm aller
gnedigisten herren beclagt, vnnd vff sin vnwarhafft furgeben ein keyserlicb rescripl,
dadurcb er gesagtem Nagel sin versprocbene fùrsehung, wider aile recht vnnd
pillicbeit, vorzuhallen vermeint, subreptice vssgepracht vnnd das vnsern eydgnossen
von Mulbùsen innsinuieren vnnd verkunden lassen , wie v. f. g. dessen von vilge-
sagten vnnsern eydgnossen vonn Mulbùsen nacb der lenge verstenndiget vnnd
barkommens der banndlung (des vns nit zwiuelt) gnugsam bericbt wurdetb.
Diewyl vnnd aber, gnediger furst vnnd berr, vnser eydgnossen von Mulbùsen,
sicb angeregtem rescript zugegen protestiert, dasselbig subrepticie, mit bocbsler
vnwarheit vssgepracht, darzu von ro"^ key' m' nit anders dann mit der clausel
«wo dem also» vnnd one allen peenfal gegeben, darumb es fur sich selbs ipso facto
nichtig vnnd onbùndig ist, vnnd aber so vom gegenlheyl v. f. g. vnnderthanen
daruff behart, vil vnruw hieuon erwachsen mocht, dann ye nùt billichers quam vl
seruent etc. : so gelangt an v. f. g. vnser gantz dienstlichs begeren, es welle jren,
als ordinarien der abty Munster, gnedengklich gefallen den yetzigen abt daselbst
dahin zuuermôgen, das er vmb verhutung merer wytherung so hieuon geuolgen,
sines vorfaren abts, ouch v. f. g. als ordiuarij verwilligen, conuenlion, gegebene
brieff, sigel, auch versprochenen glauben, so inn als successorn nit weniger dann
syn vorfaren bindet , mit onuerzogener bezalung vnnd reychung versprochener
prouision vnnd lipding erstatte, jme selbs vnnd den verschrybenen mitschuldnerenn,
so freylich jren versprochenen glauben, treuw vnd eer nit so ring, wie man achten
môcht, halten, vor vernerer vnruw, mùg, arbeyt vnnd costen sin brieff vnnd sigel
halten thuge : das begeren vmb v. f. g, deren wir aile zyt dienstlichs gefallen zu
bewysen geneigt, wir gutwillig zuuerdienen, vwern f" g" vns beuelchennde.
Datum sampstags den xx»«° tag augustj anno xlj.
Adelberg Meyger, burgermeister vnnd der rhat
der stat Basell.
Copie contemporaine en papier, accompagnée d'une lettre d'enroi de Bâle à Halhoose.
da 25 août. (Archives de Mulhouse. )
294 1542
1542. 2329. Extrait du récès de la diète des treize cantons, réunie à Bade, le 30 mars 1542. — En
20 mars, réponse à la lettre qu'on a écrite à la cîuimbre impériale de Spire, au sujet des subsides contre les Turcs,
le procureur fiscal mande qu'il sera obligé de poursuivre les récalcitrants qui refusent de payer. Là-dessus
Baie, Schaffhouse et Mulhouse, l'amman Amberg, de Schioitz, au nom de l'abbé d'Einsiedeln, et les
envoyés de celui de Kreutzlingen rappellent qu'il y a vingt ans déjà, ils ont été recherchés par la chambre
impériale et son fiscal en paiement d'une contribution à V empire et d'un subside contre les Turcs : les
confédérés leur ont conseillé alors de ne rien payer et d'attendre ce qui en adviendra. Comvie depuis lors
personne ne leur a plus rien detnandé, ils prient leurs confédérés de les assister encore. Après s'être fait
lire quelques récès concernant cet incident, la diète a écrit à la chambre impériale et aîc fiscal qxie les
trois cantons et les prélats en question n'ont plus été soumis à des contributions de ce genre, depuis
qu'ils font partie de la confédération, et que, d'autre part, les confédérés ont été soustraits par Vetn-
pereur à la juridiction de la chambre impériale : on detnandé que les intéressés soient exempts de ce
nouvel impôt, qu'on renonce à les poursuivre et qu'on n'enfreigne pas davantage leurs franchises. En
attendant une réponse écrite, on en référera aux cantons, pour pouvoir en délibérer à la prochaine session.
On écrira de plus dans les mêmes termes à l'etnpereur.
Âmtliche Sammlang der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 118—19, k.
1542. 2330. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 15 mai 1542. — Au
15 mai. sujet des contributions réclamées des états de l'empire ressortissant à la confédération, Zurich, Baie,
Schaffhouse, MuUwuse et Saint-Gall se plaignent de certains mandements lancés contre eux, comme
aussi contre quelques maisons religieuses, les somituint d'envoyer en Hongrie un certain nombre de var-
lets et de cJievaux, faute de quoi le procureur fiscal de la chambre impériale poursuivra contre les
laïques la mise au ban de l'empire et contre les ecclésiastiques la déchéance de toutes les immunités
qu'ils tiennent des empereurs et des rois, en les menaçant en outre, s'ils persévéraient dans leur dés-
obéissance, au retour de la guerre contre les Turcs, de faire occuper leur territoire jusqu'à parfait
paiement du double de la contribution à laquelle ils sont taxés et recouvrement des frais de cette
exécution. — Les confédérés estiment que ces mandements sont excessifs, vu que le roi des Bomai?is
vient encore de leur écrire que ni les cantons, ni leurs ressortissants ne doivent être imposés contrai-
rement à la coutume. On en fait part aux envoyés, cotnme aussi des franchises de la confédération au
regard de la chambre impériale, en les priant d'en faire leurs représentations à S. M., aux électeurs et
aux états de V empire, afin que leurs libertés et vieUles coutumes soient maintenues aux cantons et que
toutes ces innovations leur soient épargnées.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 143—44,
g. 3.
1542. 2331. Le bourgmestre et le conseil de Bâle expriment au D' Cliristophe Hass leur étonnement
28 oct des recherches du procureur fiscal, qui veut faire contribuer Bâle, Mulhouse et Saint-Gall à V entretien
de la chambre impériale. Comme l'affaire concerne aussi les autres confédérés, présentement réunis à
Bade, on leur a donné connaissance des avis que le D' Hass avait fait parvenir, mais sans le
nomtner. Bs en ont été très mécontents et ont décidé qu'on ne répondrait ni ne donmrait rien, et qu'avec
l'aide de Dieu, on maintiendra à Bâle les immunités dont il jouit.
28 octobre 1542.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. p. 206.
1543 396
2332. Extrait du rècht de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 12 février 1543. — La 1543.
diète se réunit sur la convocation de Zurich, pour prendre connaissa$¥X des mandements que le procu- 12 féTrier.
reur fiscal de la chambre impériale de Spire a lancés contre Baie et contre d'autres confédérés. Des
envoyés du prince-évéque Lucius de Coire, de ïabhé Diethdm de Saint-GaB, de Tabbé de Dissentis, et
des conseillers de Baie, de Schaffhouse, de Saint- Gall et de Mulhouse font part de ces mandements, où
il est dit que les ecclésitistiques n'ayant pas acquitté les sommes rédamées pour Tentretien de la dtambre
impériale, ni founti leurs contingents contre les Turcs, sont déclarés déchus de leurs droits régaliens et
de leurs immuttités, et condamnés à payer, outre la contribution, une amende de 2 marcs d'or fin et les
frais des poursuites ; quant aux quatre villes également réfractaires, elles sont ajournées à comparoir
devant la chambre impériale, pour s'entendre condamner au ban de Vempire, avec menace éPexécution,
qu'elles comparaissent ou non. La diète entend cette lecture avec déplaisir et se fait lire les lettres
qu'elle a fait écrire, Vannée précédente, au sujet de ces contributions, t<mt à Pempereur et au roi des
Romains qu'aux électeurs, aux états de l'empire et à la chambre impériale. EUe leur écrit deredief que,
d'après les dernières missives du roi des Bomains, on avait cru qu'on ne serait plus touché de mande-
ments pareils, puisqu'on était privilégié par les rois et les empereurs contre les ingérences des tribunaux
étrangers et notamment de la chambre impériale; qu'avec l'aide de Dieu, on tâchera de se soutenir
mutuellement contre ces entreprises ; qu'on a défendu à Véveque de Coire et aux autres prélats de payer
la contribution, aussi bien que de comparaître devant la cMmbre impériale : que si, malgré cette démarche,
le procureur fiscal donnait suite à ses menaces de mise au ban de Tempire et de privation des libertés
et bonnes coutumes assurées aux confédérés, on aviserait aux mesures à prendre pour s'en préserver;
en forme de conclusion, on demande répotu^e à toutes ces lettres.
Amtliche Sammlang der âltem eidgenôssischen Âbschiede. Tome lY, 1, d. p. 216, a.
2333. En réponse à la missive de la diète de Bade, le licencié en droit Valentin Grottfried, pro- 1543.
cureur fiscal près de la chambre impériale, se réfère aux deux lettres qu'il a écrites précédemment aux 27 février
confédérés. Après que la diète de Vetnpire eut accordé, en 1541, à Batisbonne, en 1542, à Spire, une
contribution pour l'entretien de la chambre impériale et des subsides contre les Turcs, H reçut un état
scelle des sommes à recouvrer sur les divers états de Vempire, avec ordre d'en assurer la perception
sans ménagement pour personne, à moins d'exemption avérée fondée sur Vancienne coutume. Comme
Véveque de Coire et les autres prélats et villes dont il est question, sont compris dans cet état, en leur
qualité d'états de Vempire, son devoir était d'agir comme il a fait. Cependant û a sursis aux poursuites,
pour laisser aux confédérés le temps d'obtenir la révocation de ces ordres, ainsi qu'ils s'en faisaiesU ■
fort, ou de produire devant la chambre impériale les privilèges, franchises, us et coutumes dont H» se
prétendent en possession. S'ils avaient suivi cette voie, il aurait pu faire décider de la question par les
juges compétents. Mais les confédérés n'ayant pas justifié de leur droit, U ne peut pas se dispenser de
poursuivre Vexécution des condamtmtions prononcées contre eux, à moins qu'ils n'obtiennent, auprès de
qui de droit, la cessation de leurs effets.
27 février 1543.
Amtliche Sammlung der âltem eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 245 — të.
2334 Ferdinand 7", roi des Bomains, mande aux députés dernièrement réunis à Bade, que les 1543
lettres qu'ils lui ont adressées, à lui et à Vempereur, au styet des procédures de la chambre impériale jt^ mars.
contre Véveque de Coire, les abbés de Saint- Gall et de Dissentis et les villes de Baie, de Schaffhouse^ de
Saint- Gall et de Mtdhouse, ne concernent pas seulement LL. MM., tnais aussi les états de Vempire:
ToUà pourquoi H a dû les soumettre à la diète de Nuremberg, oit Von a appris que les états en avaient
reçues de pareilles. La diète a constaté que les princes, prélats et villes en question ressortissaient immé-
diatement à Vetnpire, qu'ils étaient inscrits avec les autres états dans la matricule, qu'ils avaietit constam-
296 1543
ment été convoqués aux diètes, et que même Vévêqu^ de Coire s'était fait représenter à la présente session
par l'envoyé de l'évêque de Constance : en conséquence, la diète a prié le roi des Romains, comme lieutenant
de l'empereur, de maintenir cet état de choses. Cependant comme il n'appartient ni à l'empereur, ni au
roi des Romains de passer outre aux franchises, us et coutumes des états de l'empire, la diète a demandé
que les confédérés communiquent à la cour impériale, d'ici à la pentecôte, les privilèges qu'ils peuvent
avoir ou qui intéressent les susdits princes, prélats et villes, ou les faits sur lesquels ils se fondent, pour
qu''on puisse les examiner à loisir. Entre-temps, on dominera ordre au procureur fiscal de surseoir aux
poursuites.
Nuremberg, 13 mars 1543.
Amtliche Sammlung der àltevn eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. p. 246.
1543. 2335. Extrait du récès de la diète des treize cantons, réunie à Bade, le 16 avril 1543. — On
16 avril, divnne connaissance à la diète des réponses de Vempereur et du procureur fiscal de Spire aux lettres qui
leur ont été écrites. Là-dessus les envoyés font part des instructions dont ils sont porteurs. L'abbé de
Saint- Gall et les députés de Bâle, de Schaffhùuse, de Saint-GaU et de Mulhouse produisent leurs pri-
vilèges et exposent la manière dont les rois des Romains et les empereurs les traitent depuis qu'ils
ressortissent à la confédération ; Schafffwuse se réfère notamment à un ancien récès du 30 octobre 1498,
On écrit derechef au roi des Romains une lettre dont chaque envoyé reçoit copie.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1 , d. pp. 238—39, b.
1543. 2336. Le bourgmestre et le conseil de Baie rendent compte à leurs alliés de Mulhouse de la der-
16 août, nière diète des cantons confédérés tenue à Bade en Argovie. — Les délibérations ont principalement
pm'té sur la demande du roi de France tendant à obtenir l'autorisation de lever des troupes en Suisse.
On y a fait droit: les neuf cantons de Lucerne, d'Uri, de Schtvitz, d'Untertvald, de Zug, de Glaris,
de Fribourg, de Soleure et d'Appenzell lui ont accordé 10 000 hommes ; les liguas grises et le Valais 5000.
Pour des motifs particuliers, Zurich, Berne, Schaffhouse et Bâle se sont abstenus. Pour sa part, Bâle en
a écrit au roi pour lui pi-ésenter ses excuses. Le rendez-vous général est à Bourg en Bresse, où se fera
la montre. De là les levées se rendront en Picardie. Les capitaines ont déjà été agréés par les agents
français, et ont reçu l'argent nécessaire pour les enrôlements. — Le grand grief des confédérés,
c'est Vintimité du roi de France avec les Turcs. Ils viennent encore de débarquer en Provence en nombre
assez considérable, sous le commandement de Barberousse, ce qui semblait bien démontrer qu'il y a une
alliance secrète entre le roi très-chrétien et les infidèles. Mais François I" a protesté si hautement qu'il
n'en était rien, que ses relations avec les Turcs avaient, comme celles d'autres princes chrétiens, unique-
ment pour but la sécurité du commerce, et qu'en débarquant sur les côtes de Provence, Barberousse
n'avait voulu que respirer l'air de terre et se régaler d'eau douce, qu'après des déclarations aussi posi-
tives, on a trouvé bon de passer outre pour cette fois. — Quant aux contributions que l'empire réclame de
Mulhouse, de Bâle et d'autres confédérés, on avait remis, pour prendre une décision, jusqu'au retour de
l'empereur en Allemagne, espérant que S. M. répondrait alors aux premières observations qu'on lui
avait présentées. Or non seulement on n'a pas reçu de réponse, mais encore Schaffliouse et Saint- Gall
viennent d'être l'objet de nouvelles réclamations. La confédération en a conçu un vif déplaisir et a
commencé par défendre à ces deux cantons de rien payer. — D'Autriche on a appris que le Turc avait
envahi la Hongrie, où il commettait d'iwrribles ravages. A Vienne, les femmes et les enfants cherchent
leur salut dans la fuite ; l'empereur a fait diriger T artillerie de cette ville sur Neustadt, d'où Von peut
conclure que, si la capitale était assiégée, il y aurait peu d'espoir de la sauver. — L'empereur est parti
de Spire à la tête de son armée pour se rendre à Cologne. Il veut, dit-on, punir le duc de Clèves de
son alliance avec la France. Mais le duc a 42 guidons d'infanterie allemande, et 4000 gens d'armes,
sans compter les troupes que lui ont fourni ses états ; il s'est emparé d^à d'Armsfurth et d'Endenhofen,
1543 -297
et FoH dit qu'a marche au-devant de l'empereur. — Le roi de France est dans le Uainaut, à la tête de
tiO 000 hommes. Pour vettir ett aide à l'empereur, te roi d'Angleterre a envoyé 15 000 Anglais en France,
où Hê ont déjà brûlé douze viUages. François I" leur oppose le dauphin à ta tête de forces ctmsidê-
ralfks. — Cest ainsi que les princes se détruisent mutuellement, et, pendant ce temp$, le Turc dévore
les pauvres gens ç[ui ne peuvent se défendre.
16 août 1543.
Den frommen ersamen wyseii, vnsern insonders guteii frundeii viind gelniweu
lieben eidgnossen, burgermeister vnnd ralh zu Mulhusen.
Vnnser frunllicli willig dienst vnnd was wir liebs vnnd gutz vermôgend zeuor.
Fromm ersam wyss insonders guten frund vnnd geiruw lieb eidgnossen,
demnach gemein vwer vnnd vnser lieb eidgnossen dise vergangene wuchen zu
Badeu in Ergow by einandern versamiel gewesen, isl furnemblich daselbsl gebandlel
worden von wegen des vfTbruchs den die kron Franckrich in vnser eidgnoschaffl
zuthund begerl : da habend nun vwer vnd vnnser lieb eidgnossen von den neuu
orlen, nemblich Lulzern, Vre, Schwitz, Vnderwalden, Zug, Glarus, Fryburg, Solo-
ihorn vnnd Appenzell, dem konnig zehen tusendt, vnnd die dry pundt vnnd Wallis
funff tusendl kuecht zu louffen zelassen bewilliget, die werdend vff menlag nechsl
kunfftig vorrucken den nechsten gon Burg in Pressz (da wirt man musteren), vnd
von dannen in Bickhardi ziehen : der herr verlyhe inen gnad vnnd kraffl, damil
aile ding zu sinem lob geraten. Des konnigs anwelt habend die houpllul vfTyelzigen
lag angenomen, vnnd inen die knecht zuferligen gellt vnnd bescheid geben,
Vnnd wiewol vnser eidgnossen ein treffenlich misfallens empfangen von wegen
das die Turcken mil grosser anzal in Prouenzen ankomen, der obrister houplman
Barbarossa ist, dann sollichs ein grosse anzoiguug das der konnig mit dem Turcken
in pundtnusz sye etc., so bat doch der konnig sich so hoch verantworten lassen,
das sin mt. dhein pundlnis nach verein mit dem Turcken, oucb sines volcks, nutzit
by im habe, anderst dann das siner mt. koufïlut iren kouffmans waren nach in die
Turcky sicher zu vnd vonhandien môgend, wie ettliche andere christenliche furslen
vnnd potentaten ouch habend, sunst syend sy nut mit einandern verbunden : das
aber die Turcken in Prouenlzen ankomen, sye allein geschehen das sy sich vff dem
erlrich erlufftiget vnnd mit sussem wasser gespiszt habend, syend aber glich damacli
wider in gesessen, den nechsten in Barbarien geschiffejt, da sy die key*" mt. anze-
griffen willens etc.: darby mans ditzmals hat pliben lassen. Aber vnnser eidgnossen
von Zurich, Bern, Schaffhusen vnnd wir werden vnsere knecht anheimsch behalten,
dem konnig nit zuzieheu lan, Zurich vnd Bern von wegen das sy nit in der verein,
wir vnd Schaiïhusen vsz allerley bewegenden vrsachen, die wir vnsers theyls dem
konnig selbs zugeschriben vnnd dermassen anzoigt, das wir hoffnung habend ir mt.
werde vnnsernthalb gnedencklich zu friden sin.
Des rychs anlag halb vch, vnns vnnd andern angeuorderet, ist aile handlung
(wie ir wussend) vff der key» mt. vnnsers allergnedigisten herrn etc. ankunffl in
tutsche land geschoben, der vrsachen sich gemein eidgnossen versehen ir key<^**®
mt. bette vff disen tag antwort geben : es ist aber nit allein dhein antwort kommen,
sonder sind vwer vnd vnser eidgnossen von Schaffhusen vnnd Sant Gallen der
V. 38
I
'298 1544
anlag halben von nuwem angeforderet, dess vnser eidguossen gemeinlich raisfallens
empfaiigen, habend denn von Schaffhusen vnnd Sant Gallen nulzit zugeben beuolhen,
vnnd sind ira namen golles dess synns zuerwarten wasz sich witter wôlle zulragen.
Vsz Osterrich haben wir kundtschafft das der Turck in Hungern ankommen,
grusam vnnd tyrannisch handlet, inmassen zu Wyen wyb vnd kind geflôchlet
werden : so hat die ro. ke. mt. (wie wir brichl) ir gescbutz zu Wien vsz dem
schlosz Ihun vnnd zur Nuwen Statt fiieren lassen : darby wol abzeneramen, sol te
Wyen (das got verhute) belegerl werden, das wenig mitschuttung zeuerhoffen.
Die ro. key^ mt. ist zu Spyr mit allem kriegszvolck vff Gollen zu verruckt,
vnnd gai die gemeine sag ir mt. welle den herzogen von Cleue vnnd sine anhenger
den konnig zu Franckrich slraffen : das vnnd dhein anders musse sin. Dargegen ist
der herzig von Kleue ouch gefasszt, soll haben 42 vendlin guter tutscher knecbt
vnnd 4000 rej'^siger pferd, on ail sin landuolck : der hat der key» mt. die stat
Armszfort am vierten slurm, desglichen die stat Endenhouen mit gewalt abge-
nommen, vil volcks darinn erstochen, ouch 300 brandenburgische pferdt, so ouch
in key'' mt. dienst sind, erlegt vnnd gefangen, vnnd sol, wie vnns geschriben, den
Rhin heruff vber Gollen dem keyser engegen ziehen, dess syns siner mt. den passz
vorzuhalten
So lit der konnig in Franckrich ira Henigow, sechtzigk tusent starck.
Der konnig in Engellandt hat der key" mt. zu hilff 15000 Engellender wider
den konnig zu Franckrich geschickt, die habend dem konnig schon 12 dorffer ahge-
brandl ; den selben zu wider hatt der konnig zu Franckrich den Delphin mit einem
benantlichen kriegszvolck den Engelleudern engegen vnder ougen geschickt.
Die louff slend allenthalben sorgklich vnnd seltzam ; die chrislenlichen fursten
vnd houpter verderben einandern ; darzwuschen friszl der Turck die armen chrislen
gar : derr herr wolle sich vnnser erbarmen, vnnd in diser schweren zyt by sinem
heligen wort vnnd warheit erhalten.
Was vnns witter (wie wir dann teglich gewertig sind) zukompt, das sol vch
vnuerhallen pliben, dann vch vnsern insonders guten frunden vnnd getruweu lieben
eidgnossen fruntliche willforung zubewisen sind wir gneigt.
Datum donstags den xvj augusti anno etc. xliij.
Adelberg Meyger, burgermeister vnnd der rath der stat Basel.
Original eu papier formant 3 pages in-fol. (Archives de Mulhouse.)
1544. 2337. Bapport du colonel suisse Guillaume Frœlich sur la bataille de Cerisaies, gagnée par le duc
15 avril. d'Enghien sur le marquis de Guasco. — Le marquis de Guasco avait quitté Asti, le jeudi-saint (10 avril),
avec 20 compagnies de lansquenets, deux gros corps d'Italiens et d'Espagnols et 1000 gens d'armes, en
tout 18 000 hommes avec 12 canons de campagne et un équipage de 20 bateaux ; cette armée escortait
uti grand convoi de vivres et de munitions pour le ravitaillement de Carignan. Le samedi-saint, il
arriva à la distance d'un demi-miUe de Varmée française, près d'un bourg nommé Cerisoles. Le dimanche
de pâques, les généraux français et le colonel Frœlich allèrent reconnaître l'ennemi, qu'ils trouvèrent
rangé en bataille. Après avoir vu ses dispositions, ils résolurent de l'attaquer, le jour suivant : l'armée
française lui étant inférieure en nombre, ils ne se seraient pas risqués sans les instances des chefs de
1544 299
corps, qui voulaient à tout i>ii.r > ,iiji<'>her la jonction de Farmie de Guohco avec les trouttes de Cariçnan,
ce qui lui aurait donné trop d'avantage sttr les Français; il était évident qu'il faUeùt profiter de
l'occasion présente, ou renoncer à le battre. — IjC lundi de pâques, le colonel Frœlich s'aafura par
lui-même de la disposition des différents corps en$temis; puis il marcha contre eux à la tête de$ Smtêe»,
et, pendant près de quatre heures que dura le mouvement, il ne perdit pas un seul honme, avant la
charge que les lansquenets en masse firent contre lui. — Il fit mettre les soldats genoux à terre, jusqu'à
ce que les ennemis ne fussent plus qu'à vingt pas; alors il les fit charger à son tour, et avec le secours
de Dieu, de sa sainte mère et de toute Tarmée céleste, il les obligea de battre en retraite. — A ce
moment les Français chargèrent les Italiens qui, en voyant la déroute des lansquenets, prirent la fuite.
Best<àent les Espagnols et quatre compagnies de lansquenets, qui furent chargés par le contingent de
Gruyère et les Italiens au service de France, et repoussés Tespace d'un mille italien; mais alors ce»
troupes firent volte-face contre les Suisses à la poursuite des lansquenets et des Italiens débandés, aux-
quels Us faisaient subir de grandes pertes. Les Suisses se retournant contre les assaillants, en firent un
tel massacre, qu'il ne doit pas être resté 1000 hommes de V armée de Guasco. Le marquis s'est échappé
avec tout au plus 300 chevaux, et l'on prétend que César de Naples et la majeure partie de la noblesse
et des officiers ont péri; trois comtes et un capitaine sont tombés entre les mains de Fraiich. Les
Suisses n'ont pas perdu vingt hommes, dont deux capitaines : Béat Guider, de Luceme, et Adam zur
Sonnen, de Sursee.
Carmagnola (?), le mardi de pâques, 15 avril 1544.
Par posi-scriptum daté du 25 avril, il mande encore que, d'après le rapport du capitaine Pierre
Guter, de Luceme, on a enterré 15 150 ennemis : des lansquenets il ne reste que trois mille et quelques,
qui sont prisonniers, et à qui l'on a fait jurer de ne pas servir avant neuf mois contre le roi de France:
Us rentrent dans leurs foyers en passant par la Suisse ; des Espagnols il reste 1020, qui ont été pris
et qui retournent chez eux en passant par Eoncevaux, après avoir prêté le même serment. Parmi les
lansquenets, on compte plus de 1500 varlets nobles tués. Le roi de France n'a pas perdu plus de 500
et les Stusses seulement 35 hommes, non compris un assez grand nombre de blessés. Ils ont pris
22 enseignes. Parmi les prisonniers dît colonel Frœlich, il cite deux comtes d'Ortenberg et un comte de
Lichtenstein. Le marquis de Guasco menait avec lui cinq charriots chargés de menottes, destinées, en
cas de victoire, aux Suisses dont U voulait faire des galériens.
Schlacht in Piémont, am oslermontag anno 1544.
Grossmechtiger edler slrenger etc., demnach thiin ich v. g. zuwussen das der
marquis von Guasl vfT dem hochen donstag nechsiuerschinen von Ast gezogen ist
mit allem sinem gwalt, mit zwenlzig vendlin landsknechlen vnd einem slarcken
huffen Italieuern vnd einem starcken huffen Hispaniern, ouch einem mechligen
reysigen zug vff die Uisent pferd : da haben sy sich selber geschelzt vff achtzechen
iusent man starck zu sind, zwolff stuck buchsen vff redern, ein grosse munition
mit buluer, kuglen, wyn, broll, fleiscb, mël, ôll, sallz vnnd anders, ailes das geburl
einer statt zu spysen, oucb by den xx mecbtigen scbiffen mit jm gefurt : der selb
marquis isl inn der meynung gsin Carniam mil gwalt zuspysen.
Vff sollicbs ist er vff dem oster obent zu vns geruckt vff ein halbe tutsche myl
wegs inn ein flecken heist Sirisolle : vff dem heyligen oslertag sind die herrenn
vnd ich mit jnenn mit einem mecbtigen reysigen zug gon Sirisolle geritlen; da
haben wir sy inn der schlacht ordnung gefunden mit allen jren nationen , vnd sy
inn solîicher massz besichtiget vnd al jr gelegenheit wol erkundet , das die herren
verursaohet worden sind mit gantzer macht morndes vff dem ostermentag gegen jnen
300 1544
zuziechen, wiewol ich gloub so sy den gulen willen by den lioupllulen nil gefunden,
helen sy nil vnderslanden zuschlachen , dan sy slercker sind gsin dann wir ; ich
bin aber allzyt den herren obgelegenn das sy mir vnsern vyanden wolten sclilaclien,
denn ich ail zit besorgi hab, wo die von Garnian vnd die ^vi^ erschlagen, zusammen
weren kommen, weren sy vil slercker gsin dan wir , vnd wo wir sy den tag nil
geschlagen heten, ist zu besorgen wir helten sy kumerlich mer geschlagen.
Vff sollichs hab ich aber vff dera selbigen tag das feld eygenllich bcsichliget
vnd berilten vnnd jr geschutz vssgangen , ouch ein yeden jr huffen insonderheil
besehen, wo vnd wie ein yeder jr hufïen gestanden isl : do hab ich die eidgnossen
angefurl der gestalt das wir gar keiu eidgnossen nit verloren hannd, weder von
dem grossen noch kleinen geschutz, bitz an den angriff den wir gethan hand, wie-
wol wirs by den vier stunden getriben mit einem grossen scharmutz, mit dera kleinen
vnd grossen geschutz.
Zu letst haben die landsknecht, deren der grost gwalt vnd huffen gwesen ist,
an vns eidgnossen begerl , vnd sind vff vns mit grossem gewalt vnd aller stercke
gezogen : da hab ich die eidgnossen nit woUen lassen louffen , besonders sy ail vff
den knuwen heissen pliben bitz das sy vns bitz vff die zwenlzig schrilt kommen
sind : da haben wir sy angeloffen mit der hilff gotes des allmechtigen, siner wurdi-
gen muter vnd ailes himelischen heeres , vnnd sy iun die flucht geschlagen : da
haben die Frantzosen die Italianer angriffen, vnd als wir die lantzknecht in die
flucht geschlagen , da sind die Italianer auch geflochen : demnach sind nach die
Spangier vnd vier landsknechtischen venndly vnder jnen gsin, die haben die Gryer-
schen vnd vnser Italianer angriffen , vnd die selben vff ein welsche myl zuruckge-
triben, vnd als dasselb beschechen, haben sich die Hispanier vnd vier vendlj lands-
knecht widerumb hinder sich zu rugk gekerrt, vnd ouch an vns wollen : da wir
die vorgemelten grossen huffen landsknecht vnd Italianer vff ein mil wegs inn die
flucht geschlagen hatten vnd ail erschlagen , da haben wir vns ouch gegén Hispa-
niern vnd vier vendlj landskueclit wiederum kert, vnd haben die selben landsknecht
mit den Spangiern ouch angriffen vnd sy ouch inn die flucht geschlagen, dermassen
das ich nit gloub das tusent mann von des marquisen zug vberpliben sye, besonders
syen ail erschlagen, der sich dann vff achtzechen tusent man geschetzt hatt, vnd
ist der marquis kum entrunnen mit iij<= pferden : man sagt Gesar von Naples vnd
ouch der merteil des adels syen ail erschlagen, sampt den houptluten : ich hab ouch
dry graffen vnd ein hauptman gefangen vnd etlich edellut.
Sollich gross lob vnd eer hat vns gol der allmechtig, sin wurdige muter vnd
ailes himelisch heer gegont, vnd vns den sig geben, darumb gott lob vnd danck
sye gesagl inn der ewigkeit.
Wir haben ouch von eidgnossen nit zwenlzig man verloren, vnder welchen
zwo houptman pliben, namlich Batt Golder von Lulzern [vnd] Adam zur Sunne
von Sursee ; die vbrigen sind ail frusch vnd gesund : sollich froud thun ich euwern
g. zuwussen, mit pitt jr w^ollen mich allzitt fur beuolchen haben.
Datum zu Garniola, den osier zinstag den xv. tag aprilis anno etc. xliiij°.
V. gn vndertgeniger Wilhelm Frolich.
1544 .TOI
Ilouptman Peler Guler voii Lulzern isl luit ^l' n \vv lag komiii' n, 'l-r sagl das
man xv ** j* 1. verzeller man der vyanden vergrabeii ; vuder den landsknechlcn
sind iij ^ vnd ellich vber pliben, die gfangen vud geschworen in nun monalcn nil
wider den kunig zuziechen, die jelzt durch die eidgnosschaffl ziechen ; der Spangiern
sind nit mer dan j ^ xx. man daruon kommen, die gfangen vnd ouch geschworen
als obslall, die ziechen durch Franckrich vber den Runtzefal in Ilispanien ; vnder
den landskneclilen sind mer dan xv*= edelknechl erslagen : dargegen hal der kunig
nil vber \'= man, vnd die eidgnossen xxxv verzeller man verloren vnd nil mer,
doch vil vervvundlh ; die eidgnossen habeu xxij fendli gewunnen.
Houplman Frolich bat gfangen graff Gerasl von Orlenberg, gralT Friderich von
Ortenberg gepruder, graff Sébastian von Liechlenslein, J. Augusli von Acharner ;
von lanlzknechten, J. Ludwig von Benlzinouwer, J. JorgLorenlz von Wyler houplman,
J. Hans voD Scharpffenberg.
Der marquis bat funff karren mit armschinen gefurt, des willens so er sigele,
hall er die eidgnossen in die galleen wollen schmiden : aber goll bats anders
geschickt.
Copie contemporaine en papier sans authenticité. (Archives de Mulhouse.)
2338. Certificat de (ruittaume Frœlich, colonel des six anciennes compagnies suisses au service de 1544.
France en Piémont, qui, sur la demande de Valentin Fries, de Mulhouse, atteste que celui-ci a pris 20 avril.
renseigne d'une compagnie de lansquenets impériaux, dans la bataille livrée, le lundi de pâques (14 avril),
contre Vannée du marquis de Guasco, oii il s^est comporté en véritable homme de guerre, comme Q se
comporte encore ; en même temps il T autorise à envoyer ladite enseigne à Mulhouse par les soins de
Jean Brun, messager de la viUe de Baie.
Carmagnola (?) en Piémont, dimanche de quasimodo 1544.
Ich Wilhelm Frolich, obrister hauplman ûber die sàchs alllen fendlin vsz der
ejdtgnosschafft jelz inn kôn. m' vsz Franckhreych dienst alhie inn Piémont,
Thun khundt vnd bekhenn offentlich hiemit :
Dasz vf bût dalo vor mir khommen vnnd erschinen ist der ersam Velltin Friesz
von Miilhusen, weicher mich ernnstlich gebettenn hait jmme ein schrifîllichen schein
zugeben, namlich antreffen eines keyserischen landtsknechlischen fendlin so er
vfrecht vnnd redlich an einer freyen veldschlacht gewunnen vnd ûberkhommen hall,
vf dem ostermentag nechst verschinen, vonn desz marckhisen vonn Quasi zûgs :
wellicher ^'eltiu Friesz sich tapferlich gehallten hait vnnd noch halltet, wie ein
redlicher kriegsman sich hallten soll mit seinen ziigen vnnd wachlen, vonn dem
findt, wider darzu (an allen orlten) : darum hab ich obgemelter obrister hauplman
Wilhelm Frolich dem obgesagten Velltin Friesz disen offen khundtschaflflbrief geben,
dann er mir angezeygt hall das obgemelt landtsknechlischen fendhn seinen gnâdigen
herren obern vnnd vatlern ghan Miilhusen inn die stalt zuschickhen durch denn
erbarn Hannsen Brun stattbolt von Basel.
Wellichs fendlin hab ich obgesagter Hannsz Brun gelobt vnnd versprochen bey
meinen gutten triiwen ann eydtsstalt das obgerûert vendlin ehrlich Irûwlich vnnd
fromklich inn die stalt Miilhusen iiheranlworllen, oder die meinen (wah ich entwàre).
302 1544 — 1545
Vnnd desz ailes zu einem wahren veslen vrkhundl beslandl, haben wir Velllin
P'riesz vnd Hannsz Briin den obgesaglen obristen hauplman Wilhelm Frôlich
ermugenlich gebeltet, dasz er vonn vnnsertwegen disen offnen khundtschafft brief
mil seinem groszern insigel wolt bewaren.
Wellichs bekhenn ich vorgesagter obrister hauplman gelhan haben, doch mir
vnd ail mein erben ohne schaden.
Geben vnd beschehen zu Garmillia in Piémont, sonnlag nach dem oslerlag,
inn disem lusenl fiinfhundert vier vnnd vierlzigslen jare.
Dièse copey isl vsz dem rechien besigletlen original abgeschriben,
vnd daszelbig original herren Valentin Friesen, burgermeyslcr, vf sein
begeren zugeslelll vnnd behândigel worden, den 29 januarij anno 1577,
Michael Finiger, slaltschryber, scripsit et subscripsit.
Copie authentique en papier. (Archives de Mulhouse.)
1544. 2339. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 10 novembre 1544. —
20 nov. Zurich a convoqué cette diète en raison d'une lettre de la chambre impériale de Spire, qui donne avis
que le procureur fiscal allait continuer ses poursuites contre Bàle, Saint- Gall, Midhouse et autres
membres de la confédération, au sujet des contributions qui leur sont imposées. Des envoyés de Bâle et
de Schaffhouse, de l'abbé et de la ville de Saint- Gall, ainsi que de Mulhouse, produisent les mandements
dont leurs commettants ont été touchés et demandent aide et conseil pour le cas oii ils seraient mis au ban
de l'empire, ce qui ne permettrait plus à leurs ressortissants de voyager dans son ressort et arrêterait
tout le commerce qu'ils y font, non sans de graves préjudices pour la confédération entière : comme la
diète a décidé précédemment qu'il ne fallait pas payer, ils comptent qu'on ne les abandonnera pas. —
Après avoir ouï ces propositions et les instructions dont les députés des cantons sont porteurs, on écrit
à la chambre impériale, en donnant copie de cette réponse aux envoyés, comme aussi de la lettre adressée
par l'empereur à Zurich. Chaque canton en délibérera en son particulier, pour que Von sache quelles
mesures prendre. Comme on a recommandé antérieurement déjà de rechercher dans les archives les titres
sur lesquels les cantons fondent leur immunité , les greffiers assistés de quelques conseillers se charge-
ront de cette réciter che, pour qu'on' puisse à la prochaine session examiner les privilèges en question et
se prononcer en connaissance de cause.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 418—
19, a.
1545. 2340. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 25 février 1545. —
25 février. Zurich a convoqué cette diète à la demande de Bâle, dont les envoyés rendent compte des violences et
des déprédations que les Espagnols commettent au-dessous de Strasbourg, des armements de Vévcque et
de la ville de Strasbourg et d'autres états encore, dont on igrm-e les desseins : on croit que l'empereur
avec ses Espagnols, dont le nombre s'élève, dit-on, à 10 000, pourrait avoir les Suisses en vue. La
réponse qu'il a faite naguère, est si peu d'accord avec ses lettres précédentes que la situation mérite
d'être mûrement considérée. Bâle et Mulhouse, de même que le grand bailli de Thurgovie au nom de
Tabbé de Kreutzlingen, communiquent les mandements qu'ils ont reçus depuis la dernière session. On en
peut déduire les visées secrètes de l'empereur. Il paraît nécessaire de députer vers la diète de Worms,
pour remontrer à S. M. les franchises et les bonnes coutumes acquises à la confédération et la prier de
les lui maintenir. Il sera facile aux envoyés de pénétrer les projets de Tempereur et des états de l'em-
pire, et l'on se conduira en conséquence. Si, faute de faire cette démarche, la chambre impériale continue
ses procédures et met les intéressés au ban de l'empire, la guerre ne pourra pas manquer d'éclater. En
conséquence les envoyés prient la diète de considérer cette affaire comme commune à la confédération
1545 303
entière et de bien veitter aux catUons frontières. — Après avoir pris connaissance des instructions et
en avoir mûrement délibéré, on estime qu'il n*y a pas lieu d'envoyer une députati&n ou un messager à
V empereur, vu qu'on ne sait pas s'il se rendra ou noti à Worms; d'ailleurs sa lettre amtonçait une
réponse ultérieure à laquelle H sera toujours temps de répliquer. Cest pourquoi on laissera aller V affaire,
en attendant que S. M, écrive derechef: quand sa missive parviendra à Zurich, ce canton en prendra
connaissance et en enverra des copies aux autres confédérés, en les convoquant à une nouvelle diète.
Cependant s'il se produit de nouveaux griefs, celui qui aura à se plaindre, en fera part à ses confédérés
et les ({joumera à une diète.
Amtliche Sammlang der âltern eidgenôssischen Âbschiede. Tome IV, 1, d. pp. 457 — 58, gg.
2341. Négociations de ïa viUe de Constance avec celles de Zuridt, de Berne, de Baie, de Schaffhouse, 1545.
de Saint-Gall et de Mulhouse, pour les décider à s'entendre avec la ligue de Schmalkalden contre les 1 sept-
menées du pape et de Tempereur. — Le 7 septembre 1545, le greffier de Constance représente au conseil 9 oct.
des treize à Bâle le danger dont les entreprises du pape et de Vempereur menace les états. Justement
alarmés, les états protestants de V Allemagne se sont ligués à Schmalkalden pour la défense de leur foi.
Si, pour faire prévaloir Tatitorité du concile de Trente ou les décisions du colloqtte qui doit avoir lieu à
Batisbonne, les chefs du parti catholique devaient recourir à la force, les états protestants comptent que
leurs coreligionnaires de la Suisse ne feront pas cause commune avec leurs ennemis, et qu'Us ne permet-
tront pas à leurs ressortissants de se mettre à leur service. Par réciprocité les villes suisses pourront
compter sur l'appui de la ligue de Souabe, si Vempereur devait les mettre en danger. — Le 23 sep-
tembre, les subdélégués du conseil de Constance écrivent au conseil secret de Zurich que leur envoyé
Matthieu Mdkenkur leur a fait part de sa réponse à leurs précédentes ouvertures : là-dessus on Fa
député vers Berne, Bâle, Schaffhouse, Saint-Gall et Mvdhouse. Partout les conseils secrets lui ont fait le
meilleur accueil, en leur faisant espérer que leurs commettants à qui Us allaient en référer, entreraient
dans leurs vues. Que Von s'entende pour faire une réponse collective ou qu'on s'en remette à chaque ville
en particulier, les résolutions à prendre ne laissent aucun doute. U serait à désirer qu'elles ne se fissent
p<ts attendre, pour qu'on puisse encore les porter à la connaissance de la ligue de Schmalkalden avant la
saint-Martin, vu qu'elle se réunira vers cette date. — Le 9 octobre 1545, le greffier de Mulhouse mande
aux envoyés de cette ville à Bade, que, sur les instances d'un émissaire de Constance et d'accord avec
les lettres qu'ils ont reçues de Zurich et de Bâle, Vavoyer et le conseil de Berne ont décidé de répondre
comme il suit : Ce n'est pas seidement aux alliés de Schmalkalden qu'oti est dévoué de cœur et d'âme,
mais encore à tous ceux qui font profession du saint évangile. Si le pape ou ses adhérents entrent en
campagne contre leurs coreligionnaires, Jamais Berne ne prendra fait et cause pour eux ou n'autorisera
ses ressortissants à s'enrôler sous le drapeau des ennemis de leur foi, ou à leur prêter assistante. Selon
les circonstances qui se produiront, on en référera à une itistance supérieure pour s'entendre sur les
mesures qu'elles exigeront. Les députés de Berne feront part de ces résolutions dans le plus grand secret
à leurs collègues de Zurich, de Bâle et de Schaffhouse.
Amtliche Sammlang der âltern eidgenôssischen Âbschiede. T. IV, 1, d. pp. 528-30.
2342. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse mandent à ses confédérés de Bâle qu'ils ont promis ^545
\verbalement à Venvoyé de Constance de ne pas permettre à leurs ressortissants de quitter la ville, et en g q^j
I cas qu'un état protestant fût attaqué, de se conduire comme il convient à des coreligionnaires ; mais
comme Zurich désire répondre officiellement aux acteurs, princes et états qui ont adhéré à la ligue de
Schmalkalden, ils s'engagent pour leur part à tenir tout ce que Bâle et les autres confédérés protestants
promettront, sans épargner ni leurs biens ni leur vie.
9 octobre 1545.
Amtliche Sammlang der âltern eidgenôssischen Âbschiede. T. IV, 1, d. p. 552, 4.
304 1545 — 1546
1545. 2343. Instructions de la ville de Zurich aux envoyés qu'elle députe à la diète de Bade. — Ils
19 oct. feront part, au nom du conseil secret, aux représentants de Berne, de Baie, de Scliaffliouse, de Saint-
Gaïl et de Mulhouse des cmnmunications faites à Zurich par la ville de Constance au nom de la ligue
de Schmalkalden . Si les députés de Constance sont aussi à Bade et qu'ils demandent à comparaître
devant les envoyés des villes protestantes, ceux-ci leur donneront audience au début de la session et
recevront leurs ouvertures ad référendum. Si elles offraient quelques difficultés ou si elles exigeaient
une réponse immédiate, ils en feront part à leurs commettants et attendront de nouvelles instructions.
Vendredi avant la saint -GaU 1545.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. T IV, 1, d. p. 552, 3.
1545. 2344. Les bourgmestres, avoyer et conseils de Zurich, de Berne, de Bâle, de Schaff/iouse, de Saint-
24 oct. GaU et de Mulhouse expriment à la ville de Constance le déplaisir qu'ils éprouvent de la discorde qui
règne dans Tempire. Des négociations sont engagées dans ce moment avec les autres confédérés dans le
but de ne se commettre ni pour Tun ni pour Vautre parti. Conformément à la demande de Constance,
les villes en question se sont entendues pour ne pas permettre à leurs ressortissants de s'enrôler ni dans
l'une ni dans l'autre année, et on y tiendra la main en bons voisins. Constance peut en faire part dans
le plus grand secret à ses alliés de Schmalkalden. Les avis qu'il a donnés à Zurich au sujet des canons
et autre matériel de guerre, ont été communiqués aux co^ifédérés, qui ont décidé qu'on n'en autorisera
pas le passage. Comme le bruit court en Thurgovie que quelques varlets se disposent à rejoindre les
belligérants, on vient de publier un mandement qui le leur défend sous les peines les plus sévères.
Bade, 24 octobre 1545.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. T. IV, 1, d. p. 552, 5.
1545. 2345. Circulaire des conseillers et des bourgeois de Berne à leurs confédérés et alliés, y compris
5 déc. Mulhouse. — Conformément à un usage qui leur vient de leurs ancêtres et dont la confédération s'est
toujours bien trouvée, ils font savoir que, selon des avis qui leur sont parvenus, des forces ennemies
sont postées dans les pays rotnans sur la frontière et que, sans déclaration de guerre, elles menacent la
ville de Genève et la partie de la Savoie soumise à Berne. Comme il est du devoir de Berne de défendre
ses co-bourgeois de Genève aussi bien que ses propres sujets, ils ont résolu de se mettre en mesure de
repousser la force par la force et, avant tout, d'envoyer des renforts à Genève. Cependant ces troupes ne
se mettront en campagne que quand les circonstances Vexigeront Si ce cas se présentait et que le danger
devînt plus pressant, on prie les cantons d'être en mesure de se porter au secours de Berne, ainsi que
l'exigent les traités en vigueur : on croit pouvoir y compter, comme les confédérés y pourraient compter
à leur tour, de la part de Berne, dans un cas semblable.
5 décembre 1545.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. T. IV, 1, d. p. 578, 3.
1546. 2346. Le bourgmestre et le conseil de Zurich mandent à leurs confédérés de Berne, de Bâle, de
22 juillet. Schaffhouse, de Saint-Gall et de MulMuse, que leurs députés leur ont fait part de ce qui s'est passé à
la dernière diète de Bade au sujet de la présente guerre. Les envoyés de Berne, de Bâle, de Schaffhouse
et de Saint-Gall se sont entretenus, notamment avec ceux de Zurich, de la convenance qu'il y aurait à
s'entendre avant la prochai'ne diète, afin d'être mieuœ préparé à prendre part aux délibérations. Pour
plusieurs raisons, Zurich n'est pas d'avis de se concerter ainsi : il lui semble préférable d'attendre tran-
quillement la réunion de la diète et de munir de pleins pouvoirs les députés qu'on y enverra. D'ici là
on verra la marche des événetnents dans l'empire et l'attitude des autres cantons.
22 juillet 1546.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. T. IV, 1, d. p. 645, ad. ce.
1546 305
2347. Théodore Brand, bourgmestre, et le conseil de Bâle communiquent à leurs bons amis de Mul- 1546.
liouse une lettre qu'ils viennetU de recevoir de leurs confédérés de Zurich, et les invitent à envoyer des 28 jaillet.
députés à la diète qui se réunira dans cette ville, le dimanche suivant.
Mercredi, 28 juillet 1546.
Denn ersamen wysen , vnsern insonders gulen frunden vnnd geiruwen lieben
eidgnossenn, dem burgermeister vnd rhat zu Mullhusen.
Vnnser frnnllich diennst vnnd was wir liebs vnnd guis vermogenn zuuor.
Ersamen |i wysenn besonnders guten fruud vnd geiruwen lieben eidgnossen,
was II euwer vnd vnser gelruw lieb eidgnossenn burgermeister vnd rbat der stalt
Zurich vns gescbriben, das habennd jr vss hieby gelegler copye zuuernemmen :
daruflf ist an vch vnser fruntlichs begeren, jr wollennd euwer bottschafO; den ange-
setzten tag zubesuchen vnnd vff sontag necbslkunfftig in der slalt Zurich mil
gewalt zuhanndlen zuerschinen, abfertigen : das stalt vns gutwillig zubeschuldenn.
Datum mitwoch den xxviij tag julij anno etc. xlvj".
Theodor Brand, burgermeister vnnd rhatt der slat Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2348. Théodore Brand, bourgmestre, et le conseil de BcUe mandent à leurs voisins de Mulhouse 1546.
d'envoyer des députés à la diète des villes protestantes, qui, sur la convocation de Berne, se réunira à 24 août.
Aarau, le dimanche 29 août.
Mardi, 24 août 1546.
Den frommen ersamen wysen, vnnsern insonders guten frunden vnnd geiruwen
lieben eidgnossen, burgermeister vnnd rath der slat Mulhusen.
Vnnsern frunllichen willigen dienst, sampt wass wir liebs vnnd guis ver- ||
raôgend zeuor,
Fromen ersamen wysen besonders lieben vnnd guten frundth || vnnd geiruwen
lieben eidgnossen, vsz eehafften vrsachen habend vwer vnnd vnser gelruw lieb
eidgnossen von Bern den ewangelischen eidgnossischen sletlen einen furderlichen
tag vfï sontag zenacht, den neun vnnd zwenzigisten tag augusti schier ist kunfflig,
gon Arow ernempt vnnd angeselzt, vnnd vnns vch den ouch zeuerkunden beuolhen,
damit jr den durch vwer rats bottschaffl glich wir andere zebesuochen wussenn :
das haben wir vch vnanzôigt nit lassen wôllen, vnnd sind vch jeder zyl lieb vnnd
frundthschafft zebewisen gneigt.
Datum zinstags den xxiiij tag augusti anno etc. xlvj'°.
Theoder Brand, burgermeister vnnd der rath der stalt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
V. 39
306 1546
1546. 2349. Extrait du récès de la diète tenue à Aarau, le 30 août 1546, par les villes de Zurich, de
30 août. Berne, de Baie, de Schaffhouse, de Saint-Gaïï, de Mulhouse et de Bienne. — Les envoyés de Berne
proposent de députer vers les communes des autres cantons pour faire connaître au peuple les perfides,
cruelles et tyranniques entreprises du pape et de l'empereur, qui ne visent pas uniquement, comme ils le
prétendent, à réduire quelques princes à l'obéissance, mais qui menacent le bien-être de toute V Allemagne,
voire les franchises et Vindépendatice de la confédération, pour mieux fonder leur monarchie et leur
domination arbitraire. Cette proposition ne déplairait pas aux autres députés, si Von avait plus de
temps par devers soi jusqu'à la prochaine diète; seulement comme U faut au moins trois jours avant qu'on
puisse conférer avec les communes, il n'est plus possible de prendre cette voie. En conséquence comme,
lors de la dernière diète, les confédérés n'ont pas dissimulé dans le récès l'importance qu'ils attachaient
à ces nouvelles, on tombe d''accord d'attendre le résultat des délibérations des autres cantons et de se
décider ensuite selon les circonstances. Dans tous les cas, les envoyés ne pourraient approuver les
démarches que Berne serait disposé à faire en son particulier, vu que cela pourrait faire croire à des
divisions parmi les protestants, ce qui ne pourrait que confirmer leurs adversaires dans leurs desseins. —
Les envoyés de Bâle et de Mulhouse demandent que la diète prenne note dans son récès des préparatifs
de guerre qui se font en Alsace, pour que l'on délibère sur la question de savoir commuent on se porterait
secours les uns aux autres, si des troupes étrangères venaient à prendre leurs cantonnements dans le
pays, ou s'il arrivait malheur à Vune ou à Vautre ville. — On renvoie à la procJuxine diète de Bade la
délibération sur la réponse à faire à Vempereur, dans Vattente des événements qui se produiront d'ici là
et pour voir quels seront les sentiments des autres confédérés. Cependant on consigne au récès la motion
de Berne avec les considérations dont il Vappuie : comme il est établi que Vempereur et le pape donnent
suite à leur entente et que les ouvertures, les promesses et les assurances de S. M. sont en contradiction
avec le message du pape, comme aussi avec VaUiance qu'ils ont concilie entre eux, Berne croit nécessaire
d'aviser aux moyens de détourner, avec Vaide de Dieu, les coups dont cet accord menace les uns et les
autres. Pour sa part, U voudrait répondre à Vappél des états protestants, qu'après avoir pris connaissance
de leur rapport et s'être assuré de son exactitude, on se décidait à faire droit à leur demande et à leur
prêter, moyennant une solde convenable et dans la mesure de ses forces, tout Vaide, assistance et conseil
qu'ils réclament, et qu'on espérait que les confédérés des trois autres cantons et leurs alliés, comme coreli-
gionnaires, loin de s'opposer à ce concours, s'y associeront. De leur côté, les envoyés de Baie proposent
d'écrire à Vempereur que, comme il résulte des déclarations de son ambassadeur et des propres termes de
sa lettre du 1" août, que son intention était de maintenir aux cantons le bénéfice de- l'union héréditaire,
on le remerciait humblement de ses bonnes dispositions ; sur les instances de Jean Mouchet, trésorier de la
comté de Bourgogne, les neuf cantons se sont empressés de répondre : si les quatre villes se sont abste-
nues, S. M. ne doit pas leur en vouloir ; de même que leurs alliés, elles ne demandent pas mieux que
de maintenir l'union héréditaire et de faire preuve de bon vouloir envers Vempereur, et elles n'auraient
pas manqué de sotiscrire à la réponse de leurs confédérés, si les propositions et le message du pape,
comme aussi le bref qu'il a adressé atix cantons en général, et son alliance avec Vempereur dont il leur
fut donné connaissance, ne les en avait détournées. Ce sont là des actes qui ne concordent pas avec les
bonnes paroles de S. M. Quoiqu'elle Vait niée dans son dernier message, Valliance et le bref donnent à
comprendre que l'intentimi de Vempereur et du pape était d'extirper par les armes la religion chrétienne
et la parole de Dieu, que les quatre villes, de même que les autres Allemands, ont tirées de Vécriture
sainte. Pour pouvoir lui répondre en connaissance de cause, on prie Vempereur de mettre les quatre villes
à même de savoir ce qu'elles doivent attendre de son entente avec le pape et s'il est disposé, comme elles
Vespèrent, à leur maintenir la parole de Dieu et la religion chrétienne. Quant aux états protestants,
Baie est d'avis de leur répondre qu'ils n'ignorent pas les dispositions des quatre canttms et de leurs
alliés à leur égard, qu'on les soutiendra le mieux qu'on pourra, dans V espoir que Dieu fera tourner les
événements dans le sens où sa gloire est engagée, de manière qu'ils servent à glorifier son nom et sa
parole.
Âmtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 678-79.
1546 :m»7
2350. Après avoir cotHtnuniqué à leurs confédérés de Mulhouse les lettres écrites par rélecteur de 1546.
Saxe et par le landgrave de Hesse, au nom de leurs alliés, d'une part aux treise etmkmê, tPtuUre 8 oct.
part aux villes de Zurich, de Berne, de Schaffhouse et de Bâle, ainsi qu'à leurs coréUçiomtoirea , plus
la missive impériale adressée à ces derniers cantons et à leurs alliés, Théodore Brand, bourgmestre, et le
conseil de Bâle les convoquent à la diète des cantons protestants, qui se réunira à Zurich, le mardi
19 octobre.
Vendredi, 8 octobre 1546.
Deun fromen ersamen wysenn, vnsern innsonnders gulen frùnden vnnd getruwen
lieben eidgnossenn, dem burgermeisler vnnd rathe zu Mullhusenu.
Vnnser frùntlich willig diennst, sambt was wir eeren, liebs vnnd guis ver-
mogen zuuor. ||
Fromm ersam wyss innsonnders gut frùnd vnd gelniw lieb eidgnossenn, dem ||
nach wir euch verscbiner tagen chur vnd fursien Sacbsen vnd Hessen vnd jrer
eynungsverwandthenn beder schriben an die drylzechen ort, ouch Zuricb, Bern,
Schatihusen, vos vnd vnsere religions verbafllenn, dessgUch der missiue se key. m'
an gedachte vnser lieb eidgnossen Zurich, Bern, Schaffhusen, vns vnd vnser
religions verwandlhen gelhan, abgeschrifftenn vff ferrer bedencken vnnd berath
zugesandt, haben hierufî euwer vnnd vnser gelhruw lieb eidgnossenn von Zurich
einen lag, namblich vff zinstag nach Gallj, wirt der xix lag ditz louffenden monats
octobris, nachts inn jrer stat an der herberg zuerschinen, ernerapl vnd angesetzt,
vnd vns vch denselben anzuzeigen gepeten : wellichs wir hiemit also erslalten vnd
euch sembliches berichlen woUen, damit jr vch mit besuchung desselben tags dest
bas zuhallen wùssenn mogen, hiemit vch lieb vnd diensl zuhewisen sind wir gneigt.
Datum fritag den viij tag octobris anno etc. xlvj".
Theodor Brant, burgermeister vnnd rhatt der statt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2351. Extrait du récès de la diète des cantons protestants et de leurs alliés, tenue à Zurich, le 1546.
20 octobre 15i6. — Étaient présents: Zurich, Berne, Bâle, Schaffhouse, Saint-GaU, Mulhouse, repré- 20 oct
sente par le greffier Ulrich Widand, et Bienne. — Avec l'autorisation de leurs commettants, on délibère
sur la réponse à faire à Vempereur et aux conseillers de guerre de la ligue de Schmalkalden, au sujet
de leurs diverses demandes. Les rédactions auxquelles on s'est arrêté, ont été transmises d'abord à
Zurich, à Berne, à Bâle et à Schaffhouse. Partout on les a approuvées. En suite de quoi, la diète a
remis par écrit la réponse à Vempereur, à son trésorier à Dôle, Jean Mouchet, qui a promis de la faire
tenir au plus tôt à S. M. La réponse à la ligue de Schmalkalden a été envoyée par la poste aux repré-
sentants de Zurich et de Bemfi, présentetnent au camp des alliés, avec ordre de la remettre aux électeurs
et aux princes qui sont à sa tête. — On avait également décidé de faire part aux axttres cantons du
danger dont les préparatifs qui se font sur la frontière, menacent la confédération entière. Les commet-
tants ont approuvé cette résolution. EUe fera robjet d'une communication aux autres confédérés, avec
prière de fixer un jour prochain pour la diète générale. — Le bourgmestre Blarer, de Constance, se pré-
sente devant la diète avec une demande de la part des représentants de la ligue de Schmalkalden réunis à
TJlm, qui lui ont donné leurs instructions à cet effet. Chacun en reçoit une copie : comme on n'a pas de
pouvoirs pour décider ni dans un sens, ni dans un autre, on prend note de cette communication, dans
f espoir qu'on pourra y répondre avant peu. — De même qu'à la précédente diète, on tombe d'accord
308 1546
que, pour bien des motifs, on m peut pas abandonner Constance, si sa situation s'aggravait, mais qu'on
ne doit pas ébruiter cette résolution, ni longuement discuter comment on pourrait lui venir en aide.
Cependant si la situation de cette ville devenazt plus critique, on espère que les voisins lui prêteront
efficacement aide et secours et que les cantons y aviseront de leur côté, soit par l'envoi d'une garnison,
soit autrement. — D'après tous les indices, il n'est pas douteux que l'empereur, le roi des Romains et
leurs partisans continuent d'armer et que leurs préparatifs ne s'étendent ])as seulement aux confins du
Bheinthal, comme à Bregenz, mais encore à d'autres districts. Il est probable que l'empereur prendra
ses quartiers d'hiver dans le Wurtemberg et dans le Sundgau, à moins qu'il ne se contente d'y envoyer
des troupes pour battre l'estrade ou qu'il ne leur fasse passer le pont du Bhin à Brisach, pour de là
prendre, à travers la Lorraine, la route des Pays-Bas; dans ce cas, les ravages et les déprédations
n'épargneraient ni les amis, ni les ennemis. Dans cette prévision on s'entretient des dangers qui mena-
ceraient les états voisins, comme BcUe, Schaffhouse, Saint- Gall et Mulhouse. Comme la confédération a
pour base des alliances perpétuelles, qui garantissent aux cantons le maintien de leurs possessions,
vassaux, droits et franchises, et qui prescrivent, en cas de guerre, les mesures à prendre pour se porter
mutuellement secours et conseil, on décide, sous la sanction ultérieure des commettants, que chaque
canton se tiendra prêt et organisera ses forces, selon les conjonctures, en bannières et en enseignes, afin
que s'il se produisait une agression contre l'un ou l'autre des confédérés, les troupes puissent marcher
au premier appel. Chaque canton fera en sorte d'avoir son contingent prêt selon ses ressources et les
circonstances. Pour le moment, il n'est pas possible d'en fixer l'effectif, vu qu'il n'y a aucun moyen de
prévoir les besoins. En conséquence, chaque canton se reportera aux termes de ses alliances et comptera
sur l'assistance qu'il a obtenue autrefois de ses confédérés et qui aujourd'hui, s'il plaît à Dieu, ne lui
fera pas plus défaut que jadis. — On prend bonne note de l'avis qu'un habitant de Bade a donné à un
bourgeois de Zurich, d'après lequel les cinq cantons auraient l'intention de s'assurer, par l'envoi de
garnisons, la possession de Bade, de Bremgarten, de Mellingen et de Kayserstuhl. Zurich se charge de
prendre des informations et d'en faire part à ses confédérés, si le bruit se vérifie, afin qu'on s'entende
à ce sujet.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 698-99.
1546. 2352. Les envoyés des quatre villes de Zurich, de Berne, de Baie et de Schaffhouse mandent à
26 oct. Lucerne et aux autres cantons confédérés, qu'ils se sont réunis à Zurich par l'ordre de leurs commettants.
Si des diètes de ce genre ont jusqu'ici rendu suspects ceux qui les tenaient, comme s'ils visaient à se
séparer des autres cantons et à chercher ailleurs l'assistance dont ils ont besoin, c'est aux fauteurs de
discorde qu'il faut l'attribuer, aux gens qui se plaisent à semer la méfiance et la zizanie parmi les
confédérés. Quoiqu'ils ne doutent pas que les députés avec lesquels ils se sont rencontrés ailleurs, les
aient déjà suffisamment justifiés, ils ne veulent pas cependant laisser ignorer aux autres cantons que les
quatre villes et leurs coreligionnaires ont conféré entre eux sur les messages qu'on a reçus tant de
l'empereur que de la ligue de Schmalkalden : la réponse à laquelle ils se sont arrêtés, ne mettra personne
en danger et ne fera tort à personne, attendu que leur unique préoccupation était de promouvoir l'avan-
tage, l'honneur, la liberté et le bien-être des cantoris en général. Les préparatifs de guerre qui se font
dans l'empire, sont connus de tout le monde; ce qu'on méconnaît peut-être, c'est qu'ils se rapprochent
des frontières, puisqu'à Bregenz il y a un rassemblement de quelques centaines d'Allemands et d'Italiens,
qui reçoivent chaque jour de nouveaux renforts de l'Italie; outre cela, l'empereur se propose d'établir
ses quartiers d'hiver dans le duché de Wurtemberg ou dans le Sundgau et en Alsace, et de là de faire
passer à ses troupes le pont du Bhin à Brisach pour les diriger à travers la Lorraine dans ses
possessions héréditaires des Pays-Bas; ce serait la ruine des pays où, les confédérés s'approvisionnent
de vin et de blé, et il est à craindre que, sur les frontières, ces soldats indisciplinés n'insultent même
les cantons et leurs alliés, attendu que ces bandes ont l'habitude des dévastations et du pillage et
n'épargnent ni amis, ni ennemis. Comme il n'est pas question dans ce moment de réunir la diète, ils
ont décidé que chaque canton prendrait ses mesures, afin d'être prêt, si l'on venait à être att-aqué. Us
1546 — 1547 309
en font part à qui de droit, afin que personne ne puisse dire que Us quatre villes forment des complots
contre leurs confédérés. Si Luceme jugeait nécessaire de convoquer les cantons pour délibérer sur cette
question ou sur toute autre, les quatre villes sont prêtes à se rendre à son appel.
Zurich, 26 octobre 1546.
Amtliche Sammlang der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 701—02.
2353. Extrait du récès de la diète des sept cantons catholiques réunie à Luceme, le 24 wnoembre 1548.
1546. — Le message que les quatre vides de Zurich, de Berne, de Baie et de Schaffhouse ont envoya ji nov.
aux autres cantons, le 26 octobre, à F occasion de la diète qu'elles ont tenue à Zurich, de concert avec
Saint- GaU, Bienne et Mulhouse, donne lieu à de graves abjections. Il paraît aux députés présents que
les quatre villes en question vont au-devant d'une guerre générale, dans ces réunions clandestines où dUs
convoquent leurs aïliés, qui sont aussi ceux des autres confédérés On ne voit aucune raison à ces conci-
liabules, motivés, disent leurs promoteurs, par Vintérêt de la chose publique, quoique on ne sache per-
sonne qui nourrisse actuellement de mauvais desseins contre la confédération; on se demande si les alliés
sont d'un rang plus élevé que les autres cantons, pour qu'à leur insu on les appelle en consultation sur
les affaires communes et qu'on leur fasse prendre des résolutions qui obligeraient les autorités canto-
nales. On estime qu'il serait opportun de parler sérieusement aux quatre villes de Vinitiative qu'elles
ont prise, qui ne se fonde sur rien et qui pourrait peut-être avoir de graves conséquences, non pour le
salut de la confédération, mais pour sa ruine : si elles se connaissent des ennemis, qu'elles s'en ouvrent
à leurs confédérés, comme leur devoir les y oblige, et non, à leur insu, à leurs alliés. Les députés devront
se faire donner par leurs commettants les pouvoirs les plus étendus, pour qu'on puisse décider, à la
prochaine diète, ce qu'il faut faire.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 716 — 18.
2354. Le comte Philippe de Hanau-Lichienberg enjoint au bourgmestre et au conseil de Midhouse, 1547.
au nom de l'empereur, d'envoyer quelques-uns des leurs, le 19 juin, à Sékstadt, pour y recevoir, le mardi l" juin.
suivant, 21 du même mois, communication d'ordres de S. M.
1" juin 1547.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. p. 833 ad q.
2355. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade pour l'audition annuelle des 1547.
comptes, le 20 juin 1547. — Un envoyé de Mulhouse informe la diète que ses commettants ont été 20 juin.
avisés par une lettre du comte de Hanau de se rendre, le 13 (ou le 19) juin, à Sêlestadt, pour prendre
connaissance de quelques mandements impériaux : Us lui ont répondu qu'il ne leur appartenait pas de
déférer à des convocations de ce genre, sans le su et Taveu des cantons; plus tard l'empereur leur a
enjoint lui-même d'assister à la diète d'Ulm. Bs demandent conseil, en se référant à leurs franchises:
depuis qu'ils sont devenus confédérés, ils n'ont plus été convoqués aux diètes de l'empire; Us lui paient
annuellement une contribution de 160 florins ; mais, à part cela, ils n'ont plus aucun rapport avec lui.
L'envoyé rappelle que la missive du comte de Hanau a déjà été pi-oduite à la diète de ScHeure et insiste
pour qu'on y réponde. — Là-dessus les députés se communiquent leurs instructions, qui toutes concluent
qu'U faut décider, quant aux conseils que Mulhouse sollicite, ce qui lui sera le plus profitable et avan-
tageux ; mais, pour le reste, eUes ne s'accordent en rien. Baie propose d'en référer encore une fois aux
cantons. — On donne ensuite lecture d'un message de Vempereur, oii il mande qu'avec Vaide de Dieu, il
s'est rendu maître de toutes les villes impériales de V Allemagne supérieure, à l'exception de Constance,
310 1547 — 1548
qu'il a réduit à Vobéissance les deux chefs de la rébellion, que la Saxe et la Hesse ont été tnises hors
d'état de se soulever de nouveau, et qu'il va mettre fin à sa campagne pour présider une diète de Vem-
pire à Ulm et établir une paix perpétuelle parmi la nation allemande; que la confédération pourra
compter à Vavenir sur ses bonnes grâces et les meilleurs rapports avec ses voisins. On répond à S. M.
qu'on lui est profondément reconnaissant de ses bonnes assurances, et que Von en induit qu'elle main-
tiendra dorénavant leurs libertés aux cantons, à leurs alliés et à leurs ressortissants. Cependant on vient
d'apprendre que le comte de Hanau a convoqué Bâle et Mulhouse à une diète à Sélestadt, que Vem-
pereur lui-mém^e les a ajournés à la diète d'Ulm: on le regrette, parce qu^ Bâle et Mulhouse sont alliés
aux cantons et n'ont jamais jusqu'ici été contraints de prendre part à des diètes hors du territoire de
la confédération. On le prie en conséquence de les en dispenser encore cette fois et de bailler sa réponse
au messager qu'on lui envoie.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 828—29.
1547. 2356. En réponse à une plainte datée du 8 juillet, par laquelle les cantons suisses l'informaient
28 juillet, qtte leurs alliés de Bâle et de Mulhouse avaient été indûment convoqués à la diète provinciale qui
devait se réunir à Sélestadt, comme aussi à la diète de Vempire fixée à Ulm, Vempereur Charles-Quint
leur mande qu'il est bien possible que la chancellerie, se basant sur les rôles autrefois en vigueur, ait
par erreur écrit aux deux villes en question ; mais que ces convocations ne tirent pas plus à conséquence
que d'autres qui les ont précédées et auxquelles leurs àUiés ne se sont pas rendus.
Augsbourg, 28 juillet 1547.
Amtliche Sammlung der altern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. p. 891 ad b.
1547. 2357. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade , le 22 novembre 1547. —
22 nov. Un message du roi de France, confirmé par M. de Boisrigault, annonce que la reine, sa femme, lui a
donné une fiMe, qu'il prie les treize cantons de tenir sur les fonts, de concert avec leurs alliés, avec les
trois ligues et avec les Valaisans. Les envoyés reporteront cette communication à leurs commettants, vu
que l'on est sans instructions et que ni Mulhouse, ni Bottweil, ni le Valais ne sont réprésentés à cette
diète. Mais dès maintenant on remercie le roi de sa bonne grâce et de l'honneur qu'il fait aux cantons,
dans Vespoir que les cantons feront à sa démarche l'accueil qu'elle mérite. Entre-temps chaque canton
délibérera sur la valeur du présent qu'on fera tant à la filleule royale qu'à sa marraine. — Lors de la
dernière reddition des comptes à Bade, on a écrit à l'empereur de dispenser Bâle, Mulhouse et d'autres
ressortissants de prendre part aux diètes de l'empire : S. M. vient de répondre favorablement à cette
demande, ainsi qu'il résulte de la lettre dont Zurich a transmis copie à chacun des cantons. On en prend
acte, pour voir si dorénavant l'empereur se souviendra de sa promesse.
Amtliche Sammlung der altern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, l,d. p. 885, a et b.
1548, 2358. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 12 juin 1548. — Les
21 juin, ambassadeurs du roi de France font par écrit leurs propositions au sujet du renouvellement de l'alliance,
et insistent pour que les confédérés donnent suite à leur dernier récès et fassent connaître leur résolution
sans nouvel atermoiement. A cet effet, ils soumettent à la diète leurs instructions et le texte de l'ancien
traité, pour qu'on puisse y introduire les modifications nécessaires. Si le paiement des pensions a subi
des retards, cela tient à ce que, pour la majeure partie, les espèces que le trésorier a reçues, sont en
monnaie de billon, qu'il a fallu au préalable convertir en or; ils s'en rapportent au témoignage de leurs
envoyés, qui ont pu voir les fonds entre les mains du trésorier. Du reste on ne négligera rien pour
hâter son arrivée. — Quelques députés exposent qu'ils sont autorisés à ouïr seulement l'avis de leurs
»
1548 3ii
confédérés, pour en référer à leurs commettants; l'amman Zumfjrunnen, éTUri, dédare que son canton ne
se prononcera pas avant la prochaine assemblée générale. De leur côté, Obwalden et Zug sont d^avis de
remettre Taffaire à un an, pour qu'ils puissent aussi consulter leur commune. Mais la majorité décide
de discuter immédiatement avec les ambassadeurs les termes du précédent traité et de remédier à set
^icunes, pour que cJiacun puisse en rendre compte à ses mandants. Entre-temps on s'entretient avec les
représentants du roi de France des réclamations du comte de Gruyère, de Georges Schank, de Saint-
Gali, et autres, qui ne parviennent pas à faire valoir leurs droits auprès de S. M. Comme la réponte
qu'on en a reçue, n'est pas satisfaisante, on décide de renvoyer Vaffaire à une autre sestion, d'autant
plus que les instructions des députés ne s'accordent pas entre elles, et que les aUiés des trois ligues, le
Valais, Vabbé et la viUe de Saint- Gall, Mulhouse, Bottweil et Bienne, gui tous ont eu part à la précédente
alliance, ne sont encore informés de rien. — Supposant que c'était la réponse de leur maUre aux confé-
dérés qui les disposait mal pour le renouvellement de l'alliance, les ambassadeurs demandent aux députée
de la garder pour eux et de n'en point parler à leurs commettants, en s'engageant à faire en sorte que
le roi en envoie une autre plus à leur gré. Ils insistent également pour qu'on examine leurs propositions
encore dans cette session, afin qu'à la prochaine diète chacun soit pourvu de pouvoirs suffisants, vu que
l'alliance était aussi avantageuse aux cantons qu'au roi. Mais on leur fait remarquer que les envoyés
ne peuvent pas ne pas communiquer la lettre de S. M. à leurs commettants; cependant on leur promet
de leur faire part également de leurs explications, ne doutant pas que si, dans VintervaUe, le roi leur
vrit dans de meilleurs termes, on pourra reprendre les négociations, muni des pleins pouvoirs des cantons.
— Enfin les ambassadeurs donnent l'assurance que le trésorier sera, pour le 10 juillet, en Suisse, pour
payer leur pension aux particuliers qui y ont droit.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 955-56 f.
2359. Nicoias Closs, membre du conseil de Luceme et grand bailli de Thurgovie, rend compte au 1548.
bourgmestre et au conseil de Zurich des premières hostilités des Impériaux contre la ville de Constance, 6 août.
de la résolution de cette dernière de se défendre et des mesures militaires qu'il prend lui-même.
Kreuzlingen, lundi après la saint-Oswald, deux heures après-midi, 1548.
Den edlenn slrengenn furaemenn veslenn fursichttigenn ersamen wysenn burger-
raeysler vnnd ral der statt Zurich, minen gnedigenn herrenn.
Edlenn slrengen etc. gnedig herrenn, es ist der slurm vber ailes min weeren im
Thurgow vszgangenn, vnnd daruff vil volcks gan Gotllieben vnnd Crulzlingenn
khommen: dwyl aber des keysers volck enethalb sees abhinwerl gegen Mollmethingen,
einem holtz zu vnnd abzogenn sind, hab ich zu denen von Coslantz gschickt, vnnd by
jnen erkhundel wie es stunde : also habenl si ouch gsagt, das volck sig abzogen vnnd
wellend si sich mit gottes hilff vnderstan zûerhalttenn vnnd zu weeren, in der stall
vnnd vff der wyte, vsserlhalb der statt im Paradis so jnen zugehort, daselbs si,
lie von Coslantz, ein schantz vffwerffenn : sie lassend ouch die Rinbruggen vber
îltliche yoch absagenn , vnnd nach jrem anzougen sind der jren xx vnnd der
ryanden by Ix vmbkhommen, die vff der Rinbruggen vnnd der schantz by Peters-
iusenn pliben sindt, wellichs Peterszhusenn von den vyanden anzundl vnnd verprent,
ie V. w. vor von mir auch gschribenn ist. VÉF sollichs hab ich by v*= mannen, die
lit buchssen, weer vnnd harnesch wol gerust sigenn, hie zu Crutzlingenn behalt-
înn, die wacht am see vff vnnd ab versechen, zum bestenn ails ich khennen,
iTnnd beuolchenn die gloggen zustellenn bysz hie am see gesturnipt werd ; soll der
3i2 1548
sturm gon, jederman mitt harnasch vnnd gwer nuit desterra inder vmberdar gerust
sin, vnnd denzumol wider dem sturm nachlouffen.
Daruff pitt v. w, ich diensllich, die wellenn mir ralen wie vnnd wellicher-
gstaltlenn ich wyter handlen vnnd mich halttenn solle, das beger vmb v. w. ich
vnderihenigklich zuverdienen.
Datum zu Grutzlingenn in yle, mentags nach Oswaldj anno etc. xlviij, vmb
die ij stundt nach miltag.
Niclaus Closz, des ratts zû Lucern, landtvogl im Thurgow.
Copie contemporaine en papier, première annexe à la lettre de Bâle du 8 août 1548.
(Archives de Mnlhouse.)
1548. 2360. Le grand baiUi Nicolas Closs mande à la vïUe de Zurich les dernières nouvelles qu'il a
6 août, reçues de Constance et d''aiUeurs. Apres s'être retiré, Vennemi a commencé, la nuit précédente, la construc-
tion d'un pont sur le Ehin; il doit être rejoint par un nouveau corps de 15000 hommes, et le bruit
court qu'il n'opérera plus seulement contre Constance, mais qu'il envahira même la Thurgovie. Le grand
bailli regrette de n'avoir pas de forces plus nombreuses à sa disposition et dégage sa responsabilité.
Lundi après la saint-Oswald, quatre heures après-midi 1548.
Witter schribt Niclaws Closs, des raths zu Lutzern, landuogt im Thurgow, der
stat Zurich :
Min vnderlhenig willig diensl etc.
Gnedigen herren, die von Costantz vnd ouch ander haben mir sagen lassen
vnd anzoigl in diser stund, das die vyand der stat Costantz, so da selbs abzogen
sind, im abzùhen Wolmatingen, das enet sees lyt, blundert haben, ouch vnder
standend diser nacht ein brugg vber den Rhyn by dem Paradyss zû schlahen,
machend schon daran, vnnd komen jnen noch ein grosser zùg zû, by den xv^* starck,
zû dem volck das zû Môrsperg vnnd an anderen orten enethalb seess ligend, vnd
sol die meynung sin das sy das Thurgow vberfallen vnnd nit allein Costantz
halben handlen werden : ob nun dem allso sig oder nit, mag ich nit wussen : doch
hab ich vch sollichs nit verhalten wellen, damit so etwas daran were vnnd das
Turgow allso vberfallen vnnd geschediget werde, mir sollichs nit zû argera gemessen
werde : mocht lùden ich hette lût die mir an stat e. w. vnnd anderer myner herren
der eidgnossen zum besten hulfend handlen, dann die sach mir schwâr vffligt,
vnnd ist der weg zû verr zû v. w. vnnd andern mynen herren den eidgnossen
zuschicken : aber was v. w. vnd andern mynen herren den eidgnossen harinn zethûn
oder zelassen gefellig sin, wil ich ails der gehorsam gern erstatten vnnd nit wider-
fechten.
In jl monlags post Oswaldi im xlviij jare, vmb die vierte slund nach mittag etc.
Copie contemporaine en papier, seconde annexe à la lettre de Bâle du 8 août 1548
(Archives de Mulhouse.)
1548 3ia
2361. Théodore Brand, bourgmestre, et le conseil de Baie font part à leurs voisins de Mulhouse des 1548.
nouvelles que leur envoyé rapporte à V instant de Bade: au moment où les Impériaux commetieent les 8 août
luMtilités contre Constattce, Mulhouse, de son côté, fera bien de se garder des trahisons. Du reste raccord
est complet parmi les confédérés; chaque cantoti va mettre une compagnie sur pied, et si Tempereur
envahit leur territoire, il est prévenu qu'on repoussera la force par la force.
Mercredi 8 août, onze heures avant midi, 1548.
Den frommen ersamen wysen, vnnseren besonders lieberi vnnd gulen frûndeu
vnnd Iruwen eidgnossen, burgermeisler vnnd rath zu Mulhusen.
Vnnser frûnlhlich willig dienst vnnd was wir eren || vnnd gulz vermôgen zeuor.
Froram ersam wiss || insônders guten frund vnnd geirûw lieb eidgnossen, in
diser slund ist vnnser bolh ab tag Baden in grosser jl anheimsch komen, der hat
vnns bracht wie jr ab hierinn verscblossener coppeen zuerlernen : vnnd diewyl dann
die sach mit den guten luthen Costantz so geforlich stalt, haben wir vch dessen
nit vnbericbt lassen wollenn, mit dem anhang diewyl die keyserschen so lisligklich
handlend, das jr gut sorg habend, damit vch dhein vntruw begegne.
Sunst sind (wie vnser boit sagt) gemein vnnser lieb eidgnossen treffenlich wol
eins vnnd entlicb gesinnet das keyserisch kriegszuolck nit vff vnser ertrich zelassen :
mit gottes hilff wirdeth der stat Costantz zû gutem erschiessen, vnnd sol jedes ort
jlend ein fennli kneclit ordnen, das es gerust sye : man hatt ouch des keysers
boltschaffl gseyt, das sy niemanden der vnsern schedigen, noch vff vnser ertrich
nit komen, dann wo der wenigist geschediget, wolle mans nit liden : das ailes wir
vch in grosser jl nit verhalten wôllen ; damit got beuolhen.
Datum jlend mitwochen den 8 tag augusti anno xlviij, die xj stund zu raittag zyt.
Theodor Brand, burgermeister vnnd rath der stat Basl.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2362. Extrait du récès de la diète des treize cantons tenue à Bade, le 16 août 1548. — Les députés 1548.
de Baie communiquent à la diète une lettre que Mulhouse a écrite à leurs commettants, et où il leur iq août.
mande que, le 12 août, une soixantaine d'hommes d'armes italiens ont occupé le couvent d'Oehienberg et que,
le lendemain, 100 chevaux sont entrés à Altkirch ; que les Napolitains ont demandé le passage du pont du
Bhin à Brisach; que les chefs de corps se sont rassemblés dans le bailliage de Landser pour y tenir
conseil, mais satis qu'on sache encore les résolutions qui ont été prises. Le roi des RomcUns a fait sa
paix avec le duc Christophe de Wurtemberg, à qui il a rendu tous ses états, à f exception du comté de
Montbéliard, qu'il destine à son fils (V archiduc Ferdinand ou Charles?) pour s'assurer le libre accès de
la Bourgogne.
Âmtliche Sammlung der àltem eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. p. 999, b. z.
2363. Extrait du récès de la diète des quatre villes de Zurich, de Berne, de Baie et de Schaffhouse, 1548.
tenue à Zurich, le 2o novembre 1548. — La délibération porte sur un message des sept cantons catho- 25 nov.
Uques relatif à la participation de leurs confédérés au concile général. Après avoir pris connaissance
des résolutions de Bâle, les trois autres villes tombetit d'accord sur les termes de leur propre réponse.
Ne voulant pas laisser ignorer à leurs alliés ce qui se passe et dans la pensée de leur témoigner la
V. -10
314 1548 — 1549
confiance qu'on leur doit, les députés chargent Berne dHnformer Bienne, Bâle, Mulhouse, Zurich, Saint-
Gall, qu'il est survenu de graves affaires, de l'examen desquelles on s'occupe présentement, et qu'on leur
en fera part, dès qu'on se sera arrêté à une résolution définitive.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, d. pp. 1063-65.
1549. 2364. Les huit cantons qui ont souscrit au renouvellement de l'alliance avec la France, à savoir
15 juin. Lucerne, Schivitz^ Unterwald, Zug, Glaris, Friboiirg, Soleure et Appenzell rappellent à leurs alliés de
Bienne, de Bottweil et de Mullwuse que la diète de Bade les avait entretenus naguère des négociations
en cours avec le roi Henri II, et qu'ils se sont réservés alors d'adhérer ou non au traité projeté ; depuis
lors ils ne se sont prononcés ni par écrit ni par message. Aujourd'hui que huit cantons confédérés ont
accédé à cette convention, ils leur en envoient le texte : s'il leur convient égaletnent, ils n'auront qu'à
le faire savoir à la prochaine reddition des comptes à Bade, pour qu'on puisse prendre ses dispositions
en conséquence. ^
Soleure, samedi avant la trinité 1549.
Amtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 1, c. p. 947.
1549. 2365. Théodore Brand, bourgmestre, et le conseil de Bâle donnent avis à leurs voisins de Mulhouse
24 juin, de l'ouverture de la session annuelle de la diète à Bade, et du départ de leur députation, fixé au samedi
suivant; si, comme ils ont sujet de le croire, Mulhouse a intérêt à prendre part à cette diète, ils l'engagent
à faire partir ses envoyés avec les leurs.
Lundi, 24 juin 1549.
Den fromraen ersammen wysen, vnnsern insonders guten frunden vnnd getruwen
lieben eidgnossen, burgermeister vnnd ralh der stat Mulhusen,
Vnnsern frunlhlichen grutz vnnd ailes gutz zeuor.
Fromm ersam wyss insonders gût frund || vnnd getruw lieb eidgnossen, wir
konnend vch guter meynung nit bergen das die jarrechnung || vnnd tag Baden
ditz wucben angan, deszhalben wir vnnser botlschafft verordnet, die wirdeth vff
sampstag aller nechslkunfftig nacb mittag alhie veritten, damit sy am sontag by
guter tagzyt zu Baden ankomen môg : ob jr nun, wie vnns fruchtbar sin beducbl,
vwer botlschafft vff den angeregten tag verordnen vnnd die mil der vnsern zeritten
lusl belle, môcbl sy am sampslag vff den jmbiss alhie sin, vnnd nach millag mil
vnsern bolten verrilen : damit got beuolhen.
Dalum montags den xxiiij tag junij anno etc. xlix°.
Theodor Brand, burgermeister vnnd ralh der stalt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1 D'après la démarche qu'un officier au service de France, Guillaume Frœhlich, fit, le 14 août suivant, auprès
de la ville de Bâle, pour lui proposer également le renouve*llement de l'alliance, Mulhouse avait à cette date déjà
donné son adhésion, de même que les Grisons, l'abbé et la ville de Saint-Gall. (Ibid. 1. c. p. 1029.)
1549 315
2366. Le greffier Vlric Wùiatid, député à la diète de Bade, s'excuse aupre» de ses commettante, 1549.
le bourgmestre et le conscQ de MuBtouse, de son absence prolongée. — A ton arrivée, le mardi 2 du 13 août.
courant, la session était ouverte depuis la veiUe. Le mercredi, la diète d^ôma, et f envoyé île MuOkm$e
aurait volontiers entretenu Vavoyer Pyrher, de Lucerne; mais celui-ci passa toute la journée à joaer.
Cependant le soir, il vint à son hôtellerie, en compagnie d'Urich Nyx, de Fribourg; pendant le êouper,
il échangea tnaint propos ironique avec les deux députés d'Un, au sujet de V alliance. Puis ce fut le
tour de celui de Baie, puis de ce/ut de Mulhouse. Wieland lui répondit sèchement, que ses comwtettants
avaient été saisis trop tard de Taffaire, pour prendre une résolution définitive; qt^il espérait néanmoins
que, lorsqu'on prendra connaissance de ses instructions, on en sera content. Làrdessiu les deux répli-
quèrent, qu'il viendra un temps où U leur sera possible de regarder aussi à travers les doigts; maiê
qu'il vaudrait mieux accepter les bonnes conditions telles qu'on les offrait. — Le lendemain jeudi,
Venvoyé aurait volontiers rendu visite à Vavoyer ; mais celui-ci siégeait au conseil. Ce jour-là, Tabbé de
Kreuzlingen traita les députés confédérés; comme les huit cantons savaient que la réponse de Mulhouse
n'était pas définitive, l'accueil fait au greffier s'en ressentit. Après le dîner, H s'approcha néanmoins de
Vavoyer de Lucerne pour Tentretenir; mais on venait de lui apporter la nouvelle de la mort de sa femme,
et il remit la conversation au lendemain. — Le vendredi, le greffier lui montra Tun des pouvoirs dont
H était porteur, et il s'en montra satisfait ; mais il lui annonça que, ce jour, la diète ne siégerait pas,
que les huit cantons allaient s'entendre sur la date où l'on irait en France apposer les sceaux: cepen-
dant, dès que Vambassadeur français se présentera au conseil, il fera convoquer le greffier. Or cette
audience n'a eu lieu que la veille; lui-même y fut appelé après son repas, et il donna connaissance de
l'un de ses pouvoirs. Cela radoucit bien les esprits; mais quand Venvoyé manifesta Vintention de partir
le lendemain satnedi, les huit cantons lui représentèrent que ses commettants devant envoyer, au premier
jour, leur réponse définitive, il ferait bien de rester encore un jour ou deux, et d'attendre la nouvelle
audience promise à V ambassade française. — Les choses étant ainsi, le greffier craint de ne pas pouvoir
partir avant mardi ou mercredi; pour le moment, tout ce qu'il peut dire, c'est que ni Zurich, ni Berne,
ni Uri, ni Bâle n'ont encore dit leur dernier mot sur V alliance; cependant, il sait que Berne a signé
un traité particulier avec le roi de France, au styet des territoires nouvellement conquis. Schaffhouse
promet de se rallier à VaiUiance, si seulement deux cantons la signent; Saint-GàU a donné son aveti
aux applaudissements de la confédération; les ligues grises et le Valais se sont soulevés et prétendent
faire un fonds commun de toutes les pensions particulières; quant à Bienne, on ne sait encore à quoi U
se résoudra. Wieland ajoute qu'il se réserve de rendre cotnpte verbalement de ses négociations avec les
confédérés de Zurich et avec Vatnbassade française.
Samedi 13 août 1549.
Frum fursichtig ersam vnnd wyss, insonders |i gnedig gunslig vnnd gebiellendt
herrenn, euwer 1| wyssheitt seygeudt mein vnderthenig gehorsam vnnd gutwillig
dienst vnnd wass icli gutz vermag zuuor.
Mir zwiffelt nit jr habendl ann meiner zukunfft etwass verlangenn : damit vnnd
aber jr meins langenn verziebens vrsacb wissenn, fueg icb eucb zuuememenn dass,
nach dem vnnd ber Batt Sumer, vnser eydtgnossenn von Basel bott, vnnd ich vflf
zinstag denn anderenn diss monats gan Baden kumen, bat der tag erst am mentag
doruor angefangenn vnnd am mitwucbenn gar nicbls gebandlet worden ; betl icb
micb gernn dem scbultbeiss Pyrber von Lutzernn angezeigt, aber von wegen dass
er denn gantzenn tag gespylt, nit zu jm kumen mogenn : docb so ist er vnnd ber
Vricb Nyx von Fryburg denn selbenn obendt zu vnss in vnser berberg kumen,
dorin zu nacbl gessenn vnnd vylerley spey wort mit bedenn botlen vonn Vry der
verein balbenn getryben, nacberwerts ann die vonn Basel vnnd zum lettstenn ann
micb kumenn vnnd einer meiner berrenn antwurl gernn gebert bettenn : doniff ich
316 1549
dann mit kurtzenn worlen angezoigt, der liandel wer kurtziichenn an vns kumeu
vnnd heltendt jr, meine herren, sich so ylenls keiner endllichenn antwurt ent-
schliessen magenn; doch wer ich guoller hoffnung, wan vnser eydtgnossen wurdent
meinen befelch horen, sy wurdent gesetliget werden. DorufF domols von jnen beden
offentlichen geredt wardt : man mocht zu jnen oder nit zu jn stonn, wan ess mil
der zyll darzu kome, sy woltendt auch durch die fynger sehen, vnnd wer vyl
nulzer vnnd erlicher, man nem gutte conditionen an, wen mans einem annbutte
vnnd vmb ein ding bette, dan wan er nacherwerls botten muesste vnnd elwann nit
mer sein machte oder helffen wurde.
Am donstag wer ich am morgens gernn zu bemeltem schullheissenn von
Lutzernn gewesenn vnnd jnenn mich zuuerhorenn vnnd vff furderlichst zufurderenn
gebettenn habenn : wass er im rhadt biss dass ess xj schlug : bett der abt von
Creutzlingen gemeine eydtgnossenn geladenn, vnnd dwil die acht ort vernumen
dass jr, meine herren, nit endtlichenn woltenn zu sagenn, wardt ich vber die
achsslenn angesehenn. Nach dem jmbis betratt ich denn schultheyssenn, vnnd
wolte mit jm geredt habenn : also kam im bottschafft wie sein hussfrouw ver-
scheydenn wer, vnnd beschiedt mich am frytag nach jmbyss in der herren gartenn :
do zeigt ich jme einer meiner herren befelch ann, vnnd boit jnn mich zufurderenn.
Also wardt er wol zufrydenn, vnnd liess jm denn handel gefallenn ; sagt mir aber
doby dass fur disenn tag an kein tag mer gehaltenn wurdt, dan die acht ort sich
eins lags verglichenn, vff welchen sy wurdenn in Franckreich reiltenn vnnd besig-
lenn : jch solte aber also verzichenn : so baldt dess Frantzosenn bottschafTl in rhadt
wurde kumen, wolte er mich auch beschicken.
Also hab ich bisshar muessenn verzichenn biss gestren, am frytag, ist erst
dess kunigs botschafft verhort vnnd ich doruff nach essens beschickt worden : hab
ich einer meiner herren befelch angezoigt : also seindt sy desselbigenn wol zufryden,
vnnd vber vss mit mir gantz frundllichen gewesenn vnnd vil gutz erbotten, aber
daruor villerley gespey etwan horen niùessen, vnnd wolte also hiemit vff heutt
sambstag verritten sein, habenndt mich die acht ort erforderen lassenn vnnd ange-
zeigt, dwil jr meine herren jnnenn vff nechst kumende tag ein endtliche antwurt
zugebenn zugesagt, vnnd aber die frantzosische bottschafflen wider fur rhadt begert,
wass die nun werdt furtragenn vnnd wythers begerenn, mogen sy nit wissenn :
desshalben sey jr begerenn noch ein tag oder zwen zuuerzicheun, so wellendt sy
mich endtlichenn berichtenn ob wythers tag werdt gehaltenn werden , oder wie
man sich mit der antwurt haltenn solle : vnnd wiewol ich vermeindt man mocht
solche antwurt dem botten vonn Basel mittheilenn, der wurde euch solchs zuschicken,
ist doch by solchem bescheydt verblyben, derwegen ich besorg vor zinstag oder
mitwuchen nit zuuerryttenn.
Sunst kan ich euch nichts sunderlichs schreyben, dann dass weder Zurich,
Bernn, Ury noch Basel der verein halben etwass zugesagt, doch souil erfarenn dass
Bernn, von wegenn dess neuw gewunnen landts, ein sonderlichen verstandt mit
kn. mt, zu Fran[ck]rich gemacht habenn : aber Schaffhusenn sich begebenn, wo
noch zwey orter in dise verein gandt, wellendt die ouch annemen, ob glich die
1549 317
audere zwey nit dorin bewilligeu : Sanct Gallenu liai zugesagt vnnd eio mercklicheuu
gunsl by einer eydtgnossschafîl erlangl : inn denn PuDttenn vnnd Wallis ist ein
mercklicher eniborung mit der malzenn, also dass sy allenn pensionernn jr pensionn
abgestrickt vnnd die selbigen in gemeinenn seckel haben wellenn : wass aber Biel
authun gesûndl, kan ich nit eygentlichenn vernemenn. Wass ich wylhers mit
vnserenn eydtgnossenn von Zurich vnnd dess Frantzosen bottscbaffl, vnd in ander
weg gehandlet, werdt jr von mir mundtlicbenn bericbt werden.
Diss hab ich euch als meinenn gûnstigen liebenn herrenn, in grosser yl, dwil
der boll schnel ist verritten, nit wellen verhallen, vnnd mich hiemit euch alzeitt
gantz vudertbenigklichenn thun befelhende.
Datuin in yl vfl" sambstag denn 13 augusti anno 49.
Euwer w.
Vndertheniger diener.
Vlrich Wielandt, stattschryber zu Mulhusenn.
Original en papier. (Archives de Molhoose.)
2367. Relation de ce qui s'est passé à Ccmpiègne entre les envoyés des cantons de Lttceme, d'Un, 1549.
de Schwitz, d' Unterwald, de Zug, de Glaris, de Baie, de Fribourg, de ScHeure, de Schaffhouse et 12 oct.
d'Appemell, de Vàbhé et de la ville de Saint-Gail, des trois ligues, du Valais et de Mulhouse, d'une part,
et entre Henri II, roi de France, d'autre part. — A leur arrivée à Ckjmpiègne, le 5 octobre 1549, les
envoyés ont été reçus par les princes et les seigneurs de la cour, qui venaient au-devant d^eux pour leur
faire honneur; de leur côté, ils ont été faire leur révérence à S. M. et Vagaurer des bonnes dispositions
de leurs commettants. — Le lendemain, qui était un dimandie, le connétable de Montmorency a donné
un gratid festin en leur honneur. Après la fête, ils ont présenté au roi les instruments du nouveau
traité : S. M. les fit aussitôt revêtir de son sceau par le chancelier, en promettant aux envoyés, la main
dans la main, de tenir tous les engagements qu'il prenait. — Là-dessus ils lui donnèrent connaissance
des diverses demandes dont leurs commettants les avaient chargés — au sujet des créances du comte de
Gruyère en raison du service du roi — des dix jours de solde qui revenaient encore à certaines troupes
suisses du fait de la dernière campagne en Picardie — de la pension que prétend Vàbbé de Ffeffers. —
Pour sa part, Mulhouse, de même que l'abbé et la ville de Saint-Gall, sollicita T admission (ftm de ses
écoliers dans un collège de Paris. — MM. de Mesnaige et MoréUet vinrent annoncer ensuite, au nom
du roi, que, par un acte gracieux de libéralité, S. M. faisait un présent à chacun des représentants des
cantons, du Valais, des ligues grises et des autres alliés, à charge par les députés des cantons de
prélever sur ce qu'ils recevront, 30 couronnes pour leurs serviteurs. Ceux éT Unterwald et du Valais
réclamèrent; tnais tout en les laissant libres de faire valoir leurs prétentions, leurs collègues refusèrent
de les appuyer. — Quoique les envoyés eussent d^à remercié S. M. au nom de leurs commettants des
égards et des dons dont elle les a comblés, comme aussi du bon accueil qu'ils ont trouvé dans les viUes
et les pays où ils ont passé, ils ont décidé en outre qu'on en rendra compte à leurs commettants, pour
qu'ils en expriment aussi leur gratitude aux officiers du roi. — En prenant congé d'eux, le roi a
recommandé aux députés, dans les meilleurs termes, de dire à leurs mandants combien U était henreux
du renouveUetnent de l'alliance, dont la chrétienté entière recueillera les fruits, et eti même temps qu'il
faisait des vceux pour le maitUien de la concorde parmi les confédérés, attendu que tout royaume livré
atix dissensions, marche à sa ruine, tandis que Vunion fait la force dun peuple. — Enfin les députés
auront en bonne mémoire les honneurs dont ils ont été Tobjet à Baie, à Mulhouse et en Lorraine.
Samedi avant la saiiU-Gall 1549.
Âmtliche Sammlong der àlteru eidgeuôssischeu Âbschiede. Tome IV, 1. e. pp. 173-76.
318 1550 — 1553
1550. 2368. Extrait du réc'es de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 28 janvier 1550. — Les
28 janvier, envoyés qui avaient été en France pour le renouvellement de l'alliance, rendent compte des prévenances,
des honneurs et de Tamitié que leur ont témoignés aussi bien le roi Henri II et le connétable de Mont-
morency que les villes de Bâle et de Mulhouse. On remercie par écrit le roi, le connétable et la ville de
Mulhouse, et l'on charge les députés de Bâle de remercier leurs commettants de vive voix du bon accueil
que les représentants des cantons ont trouvé près d'eux, et on leur promet de saisir toutes les occasions
pour leur revaloir leurs attentions.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede, Tome IV, 1, e. p. 211, ce.
1552. 2369. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le tnercredi 4 mai 1552. —
4 mai. Un bourgmestre de Mulhouse est admis à la séance. Il expose que, d'après des renseignements certains,
le roi de France doit venir en Alsace; comme personne ne peut savoir ce qui en résultera, il prie les
confédérés d'avoir Mulhouse en bonne recommandation.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede, Tome IV, 1, e. pp. 645-46, d.
1553. 2370. Négociations du comte de Gruyère avec la ville de Fribourg, pour qu'elle lui aide à payer
6-7 avril, ses dettes. Il lui propose notamynent de se charger, pendant trois ou quatre ans, de ce qu'il doit à Bâle,
à Mulhouse et à Thann.
Fribourg, 6-7 avril 1553.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede, Tome IV, 1, e. pp. 770-71, V.
1553. 2371. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le lundi 12 juin 1553. — Le
12 juin, greffier de Mulhouse se présente à la séance et expose que le comte de Gruyère doit à des bourgeois de
cette ville quelques milliers de florins; quelques-uns de ses vassaux ont joint leur garantie à celle de
leur suzerain, de telle s&rte que si les créanciers ne touchaient pas, pendant urie année, Vintérêt de leur
argent et qu'il en résultât pour eux des frais et des pertes, le comte et ses cautions leur en répondraient
devant les envoyés des cantons, ainsi que cela résulte des titres dont il est donné lecture. On répond au
comparant qu'il n'a qu'à faire valoir son droit comme il l'entend et comms les titres Ty autorisent. Il
répond qu'on n'a pas de recours contre le débiteur dans son comté, où il exerce lui-même les droits
de justice, et, comme les intérêts sont en retard depuis près de trois ans, il insiste pour que la diète
vienne en aide à ses commettants contre le comte de Gruyère. Cette demande est insérée au récès.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede, Tome IV, 1, e. pp. 790. rr.
1553. 2372. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 4 septembre 1553. — Le
4 sept, greffier de Mulhouse se joint aux autres créanciers du cmnte de Gruyère, au nom de ses patrons et de
quelques particuliers de Thann, dont ce dernier est également débiteur, et itisiste pour que les confédérés
prêtent à ses mandants aide et conseil dans les poursuites qu'ils ont l'intention de faire pour le recou-
vrement de leurs créances. Avant de passer outre à la dépossession du comte, qui a donné hypothèque
sur ses domaines et sur ses vassaux, la diète ajourne les créanciers et le débiteur devant des arbitres,
au 16 octobre, à Payerne, afin d'amener une entente entre les intéressés.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede, Tome IV, 1, e. pp. 834-35, bb.
1553 — 1559 319
2373. CoHvetttion conclue entre le comte Midtel de Chruyère, âCune pari, et $e$ eriemeiers, d'autre 1563.
part, aux termes de laquelle le débiteur s'oblige à payer, datu un délai de quatre mois, tous Us arré- 21 déc.
rages des sommes qu'il doit, y compris les frais que le retard du paiement a oeeatiomtés. 8i, à Tea^
ration de ce délai, le comte ne s'est pas acquitté, un tribunal arbitral, dont Us membres sont disiçmés
d'un commun accord, se réunira le 6 mai 1554, à la requête des créanciers, pour prononcer en dernier
ressort et sans appel sur Texécution des engagements pris par le comte. — Parmi les contractamts figmre
Balthasar Hann, du conseil de Baie, comme fondé de potnoirê du bourgmestre et du conseil de MuOumêe.
Fribourg, 21 décence 1553.
Amtliche Sammlang der àltem eidgenôssischen Abschiede, Tome IV, 1, e. pp. 869-72, t.
et 877, 3.
2374. Cession à la ville de Fribourg par les atttres créanciers, moyennant la somme de 18000 eou- 1554.
ronnes, de tous lettrs droits sur la seigneurie de Corbières que le comte Mithd de Gruyère leur avait 10 noT,
hypothéquée, et sur laquelle il avait postérieurement contracté un nouvel emprunt de 6000 couronnes
auprès de Fribotirg. Mulhouse qui avait pour sa part à prétendre en tout un capital de 12700 fiorims,
de 8881 gulden et de 300 florins, se fit représenter à cet acte par son greffier Ulric WieUmif qui le
scella de son sceau.
10 novembre 1554.
Amtliche Sammlang der âltem eidgenôssischen Abschiede, Tome lY, 1, e. pp 1033 ad
11 et 1044.
2375. Extrait du récès âCune diète tenue le 25 septembre 1557, à Soleure, entre les cantons aBiés 1557.
de la France. — Comme il revient de Mulhouse, ainsi que de Baie, qu'il est à cramdre que le eoUmel 25 sept.
Nicolas de BoUtciUer ne pénètre en France par la Bourgogne, on tombe d'accord de faire partout bonne
garde; on répondra à ceux de Mulhouse qu'ils doivent suivre les mouvements qui se préparent, et rendre
compte de tout ce qu'ils apprendront.
Amtliche Sammlang der âltem eidgenôssischen Abschiede, Tome lY,. 2, p. 52. g.
2376. A la nouvelle de la mort de Tempereur Charles-Çuint, et informés que son successeur a réuni 1559.
à Augsbourg une diète où les villes du grand bailliage de Haguenau ont dû se faire représenter, le 7 janvier.
yurgmestre et le conseil de Mulhouse prient leurs bons amis, le maître et le conseil de Colmar, de les
faire comprendre dans la confirmation des privilèges de la décapote, que leurs députés ont sans doute
ion de solliciter; Us rappellent qv^ils n'ont jamais cessé ^acquitter le tribut à V empire et offrent
supporter leur part des frais.
Samedi, 7 janvier 1559. i
Denn erenuesten fnimen fïïrsichligenn ersamen wysen meysler vnnd rhadt der
lit Colmar, vnnseren besonderenn lieben vnnd guttenn frûnden.
1 Quoique la diète d'Aogsbourg eût déjà commencé ses travaux, les villes du grand bailliage retardèrent le
idépart de leurs députés jusqu'après le dépôt des propositions de l'emperear. Sur la communication que leur en 6t la
ville d 'Augsbourg, elles se réunirent à Strasbourg, le dimanche esto mihi (5 février], pour délibérer sur les ins-
tructions définitives dont leurs députés seraient munis, et, à cette occasion, elles décidèrent qu'on demanderait
à Ferdinand I" de leur faire renouveler leurs privilèges. Une lettre de Colmar, du 4 avril, en doona avis à Mulhouse,
qui, répondant le "î du même mois, réitéra sa demande pour être compris dans la confirmation.
I
320 1 559
Vnnsere friindtliche guttwillige dienst vnnd || wass wir ehrenu, liebs vnd guts
vermogen zuuor. |1
Erenuest frura fûrsichtig ersam vnnd wyss, innsonnders lieben vnd gutten frûndl,
demiioch wir berichtet wie dass der aller grossmechtigest vnnd durchlichtigest furst vnd
herr herr Garolus der fiinfft, erwoller rhomischer keyser etc. hochloblicher gedechtnuss,
den lauff der natur mit todt geendet vnd in Gristo entschlaffen sein solle, der
allmechtig jr mt. vnd vnss allen ein froliche vferstendtnuss verlihen wolle, vnnd
elle jetzige rho. key. mt., vnser aller gnedigister herr, ein richs lag so zu Augs-
purg gehaltenn vnd vf nechst verschinen erstenn januarij angefangenn vssgeschriben,
doruff (wie wir achten) e. e. w. vnnd anndere stett der landtuogtej Hagenouw,
vnnsere insondere gutte friindt, jr erbar rhadtzbottschafft dohin verordtnenn vnnd
nebenn anderen jren obligenden geschefflen gemeiner stett fryheiltenn werden confir-
mieren vnd bestettigenn lossenn : dwil wdr dann von altem ye vnd allwegenn, vnnd
besonderlichenn auch in nechster letster vssbrochter confîrmationn mit vnd neben
anderen stetten der landtuogtej Hagenouw derenn ingelibtt vnd ingeschlossenn
worden, auch vnnserenn gebûrenden antheil dess kostens domolen vferloffenn, dess-
glichenn vnsere gewonliche richs steiir inn dess heiligen reichs chameren Hagnouw
bisshgr noch aile jor erlegt habenn, so lanngt ann e. e. w. vnnser ganntz flissigs
vnnd frûndtlichs annsuchenn vnnd bittenn, wo ermelte stett desshalbenn tagsatzung
fûrzunemen vnd dorunder zuhandtlen gesinnet, oder derwegen ettwass endtlichs
beschlossenn, vnss dasselbig bj zeigernn diss briefs souil sich gebûrt vnnd miiglichen
zuuerstendigenn, oder wo die verordtnette rhadtsbottenn wegfertig aldt verryttenn,
jr rhadtsamlichs bedenckenn, wass vnd wie hierunder zuhanndtlenn , vnnserem
hohenn vertrûwen noch friindtlichen mitzutheylenn : dass w^ôllend wir vmb e. e. w.
als vnsere besondere liebe vnd gutte friindt jeder zeitt mit hôchstem fliss vngespart
vnsers vermogenns gern vnd guttwilligklich beschulden vnd verdienenn.
Datum vfF sambstag den sibenden januarij anno etc. im Lviiijten.
Burgermeister vnd rhadt der statt Miilhusenn.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Colmar, AA, villes impériales, rap^
ports politiques avec l'empire.)
1559. 2377. A la demande de leurs confédérés de Mulhouse, le bourgmestre et le conseil de Zurich leur
23 avril, délivrent une copie vidimée de la confirmation générale des grâces, franchises, droits, privilèges et bonnes
coutumes, octroyée, en 1559, par l'empereur Ferdinand I" aux treize cantons confédérés et à leurs
alliés de Saint- GaU et autres lieux.
Samedi, 21 mars 1560.
Wir burgermeister vnd rath der statt || Zurich
Bekhennend vnd thûnd khundt offentlich |i hiemit:
Das wir vff bitt vnnd begeren der frommen fiirsichtigen ehrsammen wyszen
burgermeister vnd raths der statt MûUhuszen, vnserer innsonders gûten friinden
vnd gethrùwen lieben eidtgnossen von der confirmation vnd bestetigung gmeiner
eidtgnoszschafft vnd deren zûgewandten eydt- vnd pundtsgnossen priuilegien vnd
1559 32i
fryheilen von wylund dem allerdurchluchtigislen vnd grossmechligistcn fiirsten vnd
herren, herrn Ferdinando, romischem keyser etc., vnserm aller gncdigisten herrn
lobseligster gedechlnusz, inn anno tliuszcnt fiinf hunderl nun vnd funflzigisten
vszgangen, gegenwurlige abschrifft machen lassen, vnd luthel sôllicher confirmation
vnd besletigungsbrief von wort zî\ worl also :
Wir Ferdinand, von gottes genaden erweller romischer keyser, zô allen zyten
meerer dess rychs, inn Gerraanien, zfi llungern, Beheim, Dalmatien, Croatien vnd
Sclauonien etc. kûnig, infant inn Hispanien, ertzherlzog z& ôsterrich, hertzog zû
Burgundj, zù Brabant, zù Steyr, zû Kârndten, zû Grain, zû Lûlzenburg, zù Wier-
lenberg, Ober und Nider Schlesien, fùrst zû Schwaben, marggrave dess heiligen
rômischen rychsz zû Burgaw, zû Mârhern, Ober vnd Nider Lausznitz, gefiirster
graue zû Habspurg, zû Tyrol, zû Phyrdt, zù Kyburg vnd zû Gôrlz, landtgraue inn
Elsasz, herr vfF der Windischen March, zû Portenaw vnd zû Salins,
Bekhennen offentlich mit disem brief vnd thûn khund aller mënigklich :
Das vnns die ehrsammen vnsere vnd dess rychs lieben gelrûwen burgermeisler,
schultheisszen, amman, râth, burger, landtlûth vnd gemeinden nacbgemelter slett
vnd lenndern der eydgnoschafft, namlich Zurich, Bern, Lucern, Vrj. Schwytz,
Vnderwalden ober vnd nider dem Kernwald, Zug mit dem vssem ampt, Glarus,
Basell, Fryburg, Solothurn, Schaffhuszen vnd Appentzell, als die dryzêchen orlh
vorgedachter eydtgnosschafft, mit sambt burgermeistern, rath vnd burgern der stalt
Sanct Gallen vnd andern jren eydt vnd pundtsgnossen, demûligklich angesûcht vnd
gebêtten das wir, als erwelter vnd regierender romischer keyszer, jnen vnd den
jren ail vnnd yegklich jre gnaden, frygheiten, rëcht, brief, priuilegien, handtuesten,
darzû jr ait harkhommen vnnd gût gewonheiten, die sy von rômischen keysern
vnnd kiinigen, vnsern vorfaren am heiligen rych loblicher gedéchtnusz, erworben
gehabt vnd redlich herbracht haben, zûernûwern, confîrmieren vnd zûbestâlten,
gnedigklich gerûchten.
Dess haben wir angesêhen solch jr zimlich vnd redlich bette, ouch die gethrûwen
angenemmen dientst so jre vorfaren vnsern eegedachten vorfaren, ouch vnns vnnd
dem heiligen rych ofilmals bewiszen haben, vnd solches kûnfftigklich nit weniger
zûthûn vrbietig syn, ouch wol thûn môgen vnd sollen : vnnd darvmb mit wolbe-
dachtem mût, gûtem rath vnd rechter wûssen vnsern vnd dess heiligen rychs
churfiirsten , fiirsten , grauen , edlen vnnd getrûwen , den vorgenannten burger-
meistern , schultheiszen , amman , ràthen, burgern , landtliithen vnd gemeinden
obbestimpter stet vnd lênder der eydtgnosschafft, vnd allen jren nachkommen,
ail vnnd yegklich vorberûrte gnad, frygheiten, rëcht, brief, priuilegien vnd handt-
uesten, darzû jr ait herkhommen vnd gût gewonheiten, sament vnd sonderlich, die
jnen von vnnsern vorfaren am rych, rômischen keysern vnd kunigen, gegeben
sind vnd sy redlich erworben gehabt vnd herbracht haben, inn allen jren puncten,
stucken , clauslen , artigklen , inhalt , meynungen vnd begryffnungen , wie dann
die von wort zû worten lutend vnd begriffen syn , gnedigklich vernûwt , confir-
miert vnd bestâttiget, vernûwen, confîrmieren vnd bestâttigen jnen die ouch von
V. 41
322 1559
romischer keyserlicher macht volkomenheit hierail wussentlich inn crafft diss
briefs, was wir jnen daran von rëchts vnd billigkeit wegen zûbestâlten haben sollen
vnd môgen : vnnd meynen , setzen vnd wellen das dieselben nun fiir basz mer
aile crefftig vnd mecbtig syn, sy ouch darby rûwigklich belyben vnd deren an
allen ënden vnd stetten gebruchen vnd geniessen sollen vnd môgen, zû glycher
wysz als ob die aile vnd yegkliche von wort zft worten inn disem vnserm brief
geschriben weren, von allermenigklicb vnuerhinderl.
Vnd gebieten daruf allen vnd yegklichen churfiirsten, fiirslen, geistlichen vnd
weltlicben, prelaten, grauen, fryen, herren, riltern, knechten, houbtlûlhen, land-
uôgten, vitzdomben, vôgten, pflegern, verweszern, landtricbtern, ambllûthen, scbult-
heissen, burgermeistern , richtern, ralben, burgern, gemeinden vnd soust allen
andern vnszern vnd dess heiligen rychs vnderthonen vnd getriiwen, inn was wirden,
standt oder wesens die syn , von eegedachter keyserlichen macht erntstlich vnd
vestigklich mit disem brief, vnnd wellen das sy die mer ermelten burgermeister,
schultheissen, amman, râten, burgern, lanndtluthen vnd gemeinden obangezoigter
stett vnd lender der eydtgnosschafft vnd jre nachkommen, an obangereglen jren
gnaden, frygheiten, rechten, briefen, priuilegien vnd handuesten, dar zû jren alten
herkommen vnd gûten gewonheiten, fur basz mer nit hindern noch irren, sonder
sy daby beriiwigklich belyben vnd dero gebruchen vnd geniesszen lasszen, dawyder
nit thûn noch dess jemands anderm zû thûn gestatten inn dhein wysz, als lieb
einem yegklichen syge vnser vnd dess rychs schwêre vngnad vnd straaf, darzu die
penen inn obberurten vnnserer vorfaren am heiligen rych jnen gegebnen briefen
vnd priuilegien begriffen, zûuermyden, die ein jeder so ofiTt er freuenlich hiewider
thêtte, vnns halb inn vnnser vnd dess rychs camer vnnd den andern halben teyl
ermeller eydtgnosschafft vnableszlich zûbezalen verfallen syn solle : das meynen
wir erntstlich.
Mitt vrkhundt diss briefs, besiglet mit vnnserm keyserlichen anhangunden
innsigel.
Gêben inn vnnser vnd dess rychs statt Augspurg, den dry vnd zwentzigisten
tag dess monats apprillis, nach Ghristj geburde fûnfftzêhen hundert vnd im niin vnd
fùnffîzigisten, vnnserer ryche dess rômischen im nun vnd zwentzigisten vnd der
andern im dru vnd drysszigisten jaren.
Ferdinand.
V» Seld. Ad mandatum domini electi imperatoris proprium :
L. Kirchslager.
Dess zû gezûgknus vnd das diss transsumpt dem original glychluthend, habent
wir vnser statt Zurich secret insigel offentlich harjn trucken lassen, sambsstags den
ein vnd zwentzigisten tag dess monats mertzens, von der geburt Ghristj vnnsers
lieben herrn gezalt ein tuszent sechszhundert vnd ein jare.
Original en papier scellé du sceau secret de Zurich en placard. (Archives de Mulhouse.)
1561
1563
32.'^
2378. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Einsieddn, le 16 octobre 1561. — 1561.
Le greffier de Mulhouse expose qu'à la dernière diète cPAttgsbourg, la viOe de Mulhouse a été frtqtpée, 16 oct.
outre la contribution ordinaire de Vempire, d^une taxe spéciale à cause du Moscovite et â^une ambassade
en France, et demande, de la part de ses cotnmettants, conseil aux confédérés. — Attendu que depuis
Vannée 1547, grâce à lettr intervention, Mulhouse n'a pltts été touché de mandements de ce genre, on
écrira à la chambre impériale de Spire, pour qu'en conformité des privilège de la comféàé/rétimi, elle
renonce à exiger cet impôt de Mulhouse. Indépendam$Hent de cda, on reportera Taffaire aux cantons,
pour aviser aux moyens de faire cesser à l'avenir les réclamations de ce genre.
Âmtliche Sammlnng der àlteni eidgenôssischen Abschiede, Tome IV, 2, p. 192, g.
2379. A la demande du bourgmestre, du conseil et des bourgeois de Mulhouse, et en considération 1563.
de leurs bons et loyaux services, Ferdinand I", empereur élu, confirme et renouvelle, à Fexempie de son 9 mars.
aHeul Maximilien 1"^, les grâces, franchises, droits, lettres-privilèges, diplômes et bonnes coutumtes
reconnus à la ville par ses prédécesseurs.
Innsbruck, 9 mars 1563.
Sons le repli à ganche :
Ferdinand.
Fias bas :
Vice ac nomine reuerendissimi domini archicancellarii Moguntini : V* Seld.
Sur le repli à droite :
Ad mandatum sacrae caesareae maieslalis proprium : Haller.
An dos:
R«* Malhias Paul Straszberger.
^ Original en parchemin, mnni da scean en cire ronge snr gâteau de cire brune, pendant
sur lacs de soie jaune et noire. (Archives de Mulhouse.)
2380. Récès de la diète des douze cantons siégeant à Bade, le 14 mars 1563. — Comparent le
bourgmestre François Wurmseï- et le greffier Ulric Widand, députés de Mulhouse, lesquels exposent que
leur vilk tient des empereurs et rois des Romains diverses franchises, dont éUe a obtenu le renouvelle-
ment de chacun de leurs successeurs, à ^exception de l'empereur présentement régnant. Pour y suppléer,
leurs commettants demandent aux confédérés un vidimus de la confirmation générale de leurs droits et
privilèges, qu'Us ont obtenue de Vempereur Ferdinand, en 1559, en offrant de contribuer pour leur part
aux dépenses que ce renouvellement leur a occasionnées. — La diète prend cette demande en considéra-
tion, et autorise les envoyés de MiHhouse à se faire délivrer par la viUe de Zurich, qui est nantie de
V original, ttne expédition en forme de ladite confirmation; mais quoiqu'elle ait coûté à chacun des cantons
impétrants 40 écus au soleil, éUe dispense Mulhouse de contribuer aux frais, sauf à le cotnprendre dans
la répartition, une atUre fois, si la confédération était encore dans le cas de faire renouveler ses pri-
vilèges.
Abscheydt dess gehaltnen tagz zù Baden inn Ergôw, anngefangen v£F suntag
oculj, den 14*«° merlzen anno etc. 1563.
1563.
14 mars.
324 1563 (
Vff disem lag sind vor vnnsz der zwôlff ordten Zurich, Bernn; Liitzernn, Vry,
Schwylz, Vnnderwalden, Zug, Basel, Fryburg, Solothurnn, Schaffhusen vnnd Appen-
zâll gsandten rathsbotten erschinnen der fromen fûrsichtigen eersamen vnnd wysen,
vnnser gûten friinden vnnd gethriiwen lieben eydtgnossen, burgermeister vnnd rath
der statt Mûlhusen eersam anwalt, die fromen eerenueslen vnnd wysen Frantz
Wurmss, burgermeister, vnnd Vlrich Wielanndt,. slattschriber, vnnd nach anner-
pietung jrer herren vnnd obren friintlichen grûtzes vnnd gantz gûttwilliger diensten,
verner anzeigt wie das ein statt Mûlhusen vonn rômischen keysern vnnd kunigen
mit ettlichen fryheiten vnnd pryuigelien (sic) hochlobhchen gfryt vnnd begnadet,
welche fryheyten jnen biszhâr von allen rômischen keysern confirmiert vnnd bestâlt
worden, bisz an jetzigen rômischen keyser Ferdinanden, vnnd so dann jre herren
vnnd obren verstândiget das vnnser herren vnnd obren von gmeiner eydtgnoschaffl
durch jre rathsbotten vff dem rychstag des nûn vnnd fûnfftzigisten jar zû Ougspurg
gehalten, ein gmeine confirmation vnnd bestattigung ûber gmeiner loblichen eydt-
gnoschafft fryheiten vnnd priuilegien erlangt, so habent jre herren vnnd obren
deszhalb hôchstgedachter keyserlicher mayenstatt nit wyter nachwerben wollen,
sonnder sy beid alhar vff disen tag fur vnnsz geordnet, vnnsz inn jrem namen
gantz frûntlich zû piten das wir jnen von soUicher confirmation vnnd bestattigung
ein glouphaff't wydimus vnnd trantsumpt geben : was costens wir dann deszhalb
vszgeben, wellent sy mit gûtem willen jren gepûrenden theyl ouch gern erleggen
vnnd bezallen etc.
Vnnd so wir die gsanndten vnnser lieben eydtgnossen von Mûlhusen inn jrem
begàren vnnd anbringen verstannden, vnnd dann aber das racht original sôllicher
confirmation vnnd bestattigung hinder vnnsern lieben eydtgnossen von Zurich zû
gmeinen handen ligt, so habent wir vnsz daruff entschlossen das die gsandten
vnnser lieben eydtgnossen von Mûlhusen gen Zurich kerren, die sôllen jnen one
weygrung ein gloubhafftig vidimus vnnder jr statt secret innsigel, inn vnnser
herren vnnd obren der dryzechen ordten gmeiner eydtgnoschaffl nammen, frûntlichen
mitheilen vnnd zûstellen, wie wir vnns versâchen das die selben sôllichs mit gûtem
willen vnd gernn thùn werden ; vnnd von wegen des costens, wiewol ein jedes ordt
vnnser eydtgnoschafft diser sach halb viertzig sonnen kronen costen gehept. so
wellend wir doch gemelten vnnsern lieben eydtgnossen von Mûlhusen sôllichen
jetzigen costen vsz gûter thrûwer eydtgnôssischer wollmeinung schencken : wan aber
hârnach wir wyter confirmation vnnd bestattigung ûber vnnser fryheiten erlanngen,
vnnd sy dero ouch teylhafftig sin wellen, sôllend sy als dann jren gepûrenden
costen erleggen.
Vnnd des zû vrkhundt, so hat der from wysz, vnnser gethrûwer lieber lanndt-
uogt zû Baden in Ergôw, Balthissar Hentzlj, des raths zû Vnnder waldenn, sin eigen
innsigel, innamen vnnser aller, offentlich gethruckt inn disen abscheydt, der geben
ist vff den zwentzigisten tag mertzen vnnd im jar wie obstatt.
Original en papier scellé de cire verte en placard. (Archives de Mulhouse.)
1564 325
2381. Informés des mauvais rapports que la noblesse du voisinage entretient avec eux, et qui 1564.
menacent de tourner en voies de fait, Gaspard Krug, bourgmestre, et le conseil de BàU mcmdent à leurs 19 avril.
voisins de Mulhouse de leur rendre compte de tous les incidents qui se sont produits, powr que, de leur
côté, ils puissent prendre des mesures en conséquence.
Mercredi 19 avril 1564.
Deu fromen ersamen wysen, vnsern innsonders guten friinden vnd getriiwen
lieben eidtgnossen, dem burgermeisler vnnd rhatt zu Miilhusenu.
Vnnser friindtlich willig dienst, sampt was wir eeren, liebs vnd || guts vermogenl
zeuor.
From fûrsichlig ersam wyss insonders || guten frûndi vnd geirûwen lieben eidt-
gnossen, by vns gondt allerlei reden wie da zwiischen ûch vnd uwern benach-
purten vom adell sich ein sollicher widerwillen erhalte, das ouch darus etwas
trôwuugen eruolgt, elliche anschleg gemacht, vnd das jr ûch dargegen glicher-
gstallten dem selben zebegegnen in riistung geschickht habenn sollen : diewil dann
hiedurch wenig guter nachpurschafft erhalltenn vnd das fridlich wesen dar in wir
vss den gnaden gottes ein gule zit gesessen, gar baldt zertrent werden raôchte, so
isl an ûch, vnser insonders gui friindt vnd getriiw lieb eidtgnossen, vnnser gantz
frûndtlichs begeren, jr wôllend vns by zeigern dilz gestalltsame aller sachen schrifTt-
lichen vnd eigentlichen berichten, damil wir vns vnsers theils der gepûre nach ouch
desto bass zehalltenn wûssen môgeu : das begeren wir vmb iich, vnsere innsonders
gute friindt vnd getriiw lieb eidtgnossen, friindtlich vnd gutwullig zebeschulden.
Datum mitwoch den xix" aprellens anno etc. Lxiiij.
Caspar Krug, burgermeister vnnd der rhatl der stat Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2382. Instructions données par îa viHe de Mulhouse au conseiller Valentin Fries et au greffier 1564.
Daniel Wieland, qu'elle députe vers ses confédérés de Baie pour leur présenter ses griefs contre les après
vassattx autrichiens et leur demander conseil. — 1° Le défunt prévôt d'Oehlenberg ayant de son vivant 19 avril.
vendu du bois à des bourgeois de Mulhouse, les habitants de Eeiningen leur ont fait payer un droit de
péage qui n'avait jamais été exigé précédemment, et, après la mort du prévôt, ils leur ont défendu d'enlever
le restant de leur bois. — 2" La plupart des forêts de Mulhouse étant situées dans des banlieues étran-
gères, les vassaux de son ancien co-bourgeois Jean-Sébastien zu Rhein en profitent pour y couper en
délit du bois de feu ; le seigneur lui-même y envoie ses troupeaux, ce qui cause à ces forêts un dommage
incalculable; bien plus, prétendant que ces forêts sont des communaux, il se permet d'y couper et d'y
laisser couper du bois. Pour faire valoir ses droits, Mulh&use est obligé de Taciionner devant son propre
tribunal, et, en attendant, la ville ne tire aucun produit de ses forêts. — 3° De son côté, la régence
d'EnsisJieim vient, sous les peines les plus sévères, de défendre à tous ses ressortissants de vendre ou de
conduire du bois aux bourgeois de Mulhouse, et de plus elle fait payer aux foires, de toutes les mar-
chandises que ces derniers achètent, un nouveau péage contraire aux franchises de la viUe. — 4° Quoique,
par divers privilèges impériaux, les bourgeois de Mulhouse ne puissent pas être appelés devant des tribu-
naux étrangers, et que, par le statut municipal, les enfants des frères ou sœurs défunts soient appelés
à prendre part à la succession de leurs oncles ou tantes défunts, des vassaux de Pabbé de LucéUe pré-
tendent partager les biens d'un habitant de MulJiouse, situés dans leur banlieue, selon leur coutume locale,
et, aulieu de soutenir leurs prétentions devant le tribunal de Mulhouse, ils obligent les intéressés à les
326 1564
actionner devant leur propre juge; de plus, la seigneurie prétend retenir un droit de succession non
fondé. — Considérant que toutes ces entreprises sont contraires à Vunion héréditaire établie entre la
confédération et la maison d'Autriche, contraires aux privilèges particuliers de la ville, le conseil de
Mulhouse prie ses bons amis de Baie de l'avoir en recommandation, afin que ses voisins continuent à
traiter les bourgeois, comme par le passé.
Sans date.
Instruction was vnnsere lieben getrûwen miltràdt Vellin Fryesz vnnd Daniel
Wieland, staltschryber zu Mûlhussen, innamen gemeiner vnnser statl bej vnnsern
gnedigen herren vnd getrûwen lieben eidtgnossen, einem ersamen radl der statl
Basell, etlicher nûwerungen vnd beschwerden halben furtragen sollen.
Erstlichen, sollend sye jren gnaden, auch fûrsichtig ersamm weiszheitl, vnnser
gutwillige diennst, eidtgnoszisch triiw vnnd was wir ehren vnnd gutts vermôgen
anerpieten, vnnd demnach volgende meynung furtragen.
Wiewol wir vnnsers erachlens biszanher gegen den vnnsern benachburtten
vmbsessen des hausz Osterreychs vnndertlianen ailes friitlichen nachbûrlichen willen
vnnd gemeiitts, wie dann auch vnsere vorfaren am régiment, vnns beflyszen vnnd
gehallten, das den wir zu einichem vngunst vnnd widerwillen keins wegs vrsach
gegeben haben verhoffen, sonder zu den selben hinwider ailes guten versehen, so
befînden leider doch wir das gegen vnns vnnd den vnnsern durch vnnsere nach-
bauren souil vnfriintlicher vntreglicher neûwerungen fûrgenomen werden, die mit
der zeit auch vnnsern nachkhomen zu euszerstem nachtheil vnnd verderben gelangen,
wir aber diser zeit wamitt wir solchen vngunst verdient, oder wie den selben vfT-
wachsenden beschwerden zu fiirkhommen nit wissen môgen, so sye an jre gnoden,
streng vnnd e. w., vnnser giinstig herren vnnd gelrûw lieb eidtgnoszen, bej denen
wir yeder zeit geneigten gnedigen willen gegenn vnnser statt vnnd gemeind, auch
sonst hillff, trost, radl vnnd bejsland (desen wir vnns zum hôchslen bedanckend)
gespiirlt vnd befunden, vnnser ganntz trungenlich fleiszigs ansuchen, pittenn vnnd
begeren, die wellen jelzig vnnsers anligen vnd noltwendigkeitt vernemmen, vnnd
wesz ein ersamm radl der slalt Miilhuszen sich harinn damitt der sachen nitt zu
wenig noch zuuil beschehenn dargegen zuhalten, jren getrûwen radt miltheillen.
Vnnd erstlichen kônen jren gnaden st. vnnd e. w. vsz Iringender nott nitt
verhallen, wie das kurtz verruckhter jaren weillend der herr propst zu Olenberg
selig bej zeit sins lebens vnnsern burgern ettlich brenholtz zu kauffen geben, darum
dann sye jnen zu seinem benûegen zefriden gestelt vnnd daselb heimzufûren vnnder-
standen, haben doch die vnnderthonen zu Reiningen bej denen mann durchfaren
meûszen, villicht vsz befelch der amptleûtten der herrschafft Thann, vnangesehen
vor langen jaren vnnd vber menschen gedenckhen kein zol daselbst nie gericht
nach erfordert, auch weder steg nach bruckhen gebrucht werden dardurch sye
eltwas beschwerdt oder in vncosten erliden, nitt allein ein neûwer zoll vffgericht
vnnd geheyschen wirtt, sonder auch nach gemelts herren propst selligen absterben
das vberig hollz hinweg zufûren, villicht durch anstifFten vnnser miszgûnstigen,
jnen gar abgestrickt vnnd verpotten wordenn.
1564 327
Item, vnnd uach dem ein slatt Miilhussen in jrem zwing vnnd bann wenig
brenhollzes, vnnd das jenig so jnen zustendig vnnd inn andern bânen gelegen, das
sye doch sur hochslen nottwendigkeit sparen meiiszen, nitt allein durcb vnnsers
gewâsnen mittburgers Hannszen Sebastians zu Rein vnnderthanen so lag so naclil
freiielicher gwaltiger weisz enthragen, darum dann er sye, vermôg zwischen vnns
bescbehener abred vnnd vergliclnmg, vnns abtrag zu thun keins wegs anhalten will,
sonder auch durcb sine beirdten vnnd viech allen vffgerichten veriregen vnnd
gschrifflen vsz gutler nachbaurschafft zu wider, vsz seinera wider vnns obn ailes
vnnser verscbulden gefastem widerwillen, verderbt zu werden gestallet, allso das
aucb bej menscben gedenckben wylher derselben wàlden zu genieszen vnmiiglicbenn,
zu dem auch er zu Rhein neben andern sinem vnbillichem fûrnemmen do er den
vnnsern durch jre geiitter allmenden, do doch nie keine gewesen, durcb sine eidts-
gelopte vnnderthanen zu scheiden, damitt jre geiitler vnnd holtz , dessen wir sonst
in hochstem mangel, an sich vnbillicher vnrechtmessiger weisz zu bringen vnder-
sladt, den vnnsern vff jren geuttem jr hollz abgehauwen, seine werckleût, damilt
die nit abgetriben, verwarel, volgends solch hollz heim vnnd heinweg gefiiert, vnnd
wiewol daruf er jnen das recht fûrgeschlagen, meûszend doch die vnnsern vor
vnnd ehe sy recht gegen jmme vor siner oberkeit erlangen môgen, der nutziing
dess holtzes millier wylen vnnd nachuolgender zeill manglen, wie wir vns dann
desz vor e. g. hieuor zu mehrmalen erclagt etc.
Vff solches so habend kurtz vergangner tagen, vsz welches anstifflen solchs
beschechen gut zu gedenckhen, der fûrstlich durchleiichtigkeitt zu Osterreich regierung
zu Ensziszheim allen jren benachbaurlen vnnderthanen vmb vns, do dann die vnnsern
bisz anher vmb gepûrlich kauffgelt sich beholtzen meiiszen, denselben keins wags
mer holtz zu kauffen nach zu zefeûren bej hôchster peen verbotten, wie dann wir
bericht das sye den vnnsern auch das hieuor erkaufft verfolgen zu laszen noch nit
bedacht seyend ; demnach sind auch kurtz verruckhter tagen vff den gefryetten
jarmarckhten vmb vnns gelegen den vnnsern, wie auch von jre gnaden st. vnd
e. w. burgern dem gleichfallsz zugemuetet, woll zuuernemen sin wirt, von jren
erkaufflen waren ettlich neûwe zoU vnnd anders dann in gemeiner vnnser gelreûben
eidgnoszen von yetz regierender key. may. vnnd ir may. voreltern erlangten fry-
^■sitts brieffen begriffen, abgenomen vnnd gefordert worden etc.
I^H Vnnd wiewol auch ein statt Miilhussen jre langhargebrachten statulen vnnd
^^^alzungen durch weillend vill rômischen ke3'^ser vnnd kiinigen hochloblichster
gedechlnusz vber das das sonderlich jre ynwoner vor dheinera andern gericht dann
jrem stab sollen fûrgeladen werden, gnedigest gefreyt, vnnd dann ein allt stattrechl
gewâsen, das brûder oder schwester kinder mitt noch lebenden geschweistern,
ob die schon von einem balid (?) nit erben sollen, habend doch ettlich des herren
^^apt zu Leûtzel vnderthanen die vnnsern so einer bej vnns abgestorbenen bruder
,iBnnsern stattrechten nach geerbt, nit darbej verblibeu laszen, sonders an den
ligenden geùttern vnnder ermelts herrn apts jurisdiction vnnd dem fiirstenthum
Osterreich gelegen jren gebiirenden erblheil nach jrem lanndtrechten, vnangesehen
der fal zu Miilhussen beschehen, vnnd in einer gemechtnusz vnnd testament der
I
328 1564
abgeslorbnen , nach vszweysung ettlicher legalten, sin vberig gutt nach der statl
Mûlhusen recht vnnd herkommen getheilt zuwerden verordnet, milt vnnd neben
dem rechten bruder erben nemmen vnnd haben, vnnd darumb vor jrem stab vnnd
gericht recht zunemmen zwingen vnnd tringen wellend, dartzu (wie dann sonst
nach in einem handel zu Richsen auch vnns begegnet) wiewol der fall bej jnen nit
beschehen, sonder der vnnser welcher guetter in jrem bann gehapt alhie verstorben,
die oberkeit derselben enden die erbgulden, dov^h vnnsers erachtens vnbillich vnd
wider alite breûch, erfordern thund.
Diewill dann hieuor antzeigte vnnd andere mehr beschwerden gemeiner vnser
statt vnnd vnnsern nachkhomen zu hôchstem beschwerlichen vnnd vnsers erachtens
der vffgerichten erbeinung zwischen einer loblichen eidtgnoszschafft vnnd dem hausz
Osterreich, dessglichen auch andern erlangten fryheytten zuwider, derhalben vnns
keins wegs zu gedulden , so sy an jren g. st. vnnd e. w. vnnser gantz flyssig
vnnd trunglichs pitten, die wellen ails die hoh verstendigen vnd die wir alllzeit
guthertzig wisen, in disen gefarlichen zeitten gemeine vnser statt Mûlhussen vnnd
jr a[r]me burger in schutz vnnd schirm fiirthun, wie bisz anher bedenckhen, jnen
laszen angelegen vnnd befollen sin, auch weszen sye harin hallten, damit sye
solcher vnfrimtlicher neiiwerungen vnnd beschwerden abkhomen vnnd vor jren nach-
beuren, wie hieuor, môgen reûwig vnnd zufriden sin, jren getrûwen radt mittheillen,
wie vnns dann nit zwyfflet jr g. st. vnnd e, w. vsz gutter eidtgnoszischer wol-
meinung vnnd deren villfaltigem erpietten vnnd vnnserm hochen vertrauwen nach,
fur sich selbs zu thun woUgemeint : das wellend vmb jr gnaden st. vnnd e. w.
vnnser gûnsligen herren vnnd getrûwen lieben eidtgnoszen ein statt vnnd gmein zu
Miilhussen vnnd jre nachkhommen jn aller eidtgnoszischer triiw, liebe vnnd friint-
schafft mitt hôchstem flysz, vngesparts leibs, blûts vnnd vermôgens, gantz geneigt
vnd willig verdienen, vnnd haruff gnedigen bescheidls vnd andtwurtt erwarten.
Copie in forma, mais sans authenticité, formant un fascicule de trois feuillets en papier.
(Archives de Mulhouse.)
1564. 2383. Gaspard Krug, bourginestre, et le conseil de Baie rappellent à leurs bons amis de Mulhouse
\" mai. les recommandations qu'ils n'ont cessé de leur faire, pour éviter les froissements pouvant résulter des
livres sortis de leur imprimerie; en dépit de cela, il vient de se produire un incident dont ils doivent
leur rendre compte. A la dernière diète de Bade, le député de Zurich a fait part à ses collègues de
Berne, de Schaffhouse et de Bâle, que récemment un personnage officiel de l'un des cinq cantons primi-
tifs s'étant trouvé à Zurich, y avait acheté un livret qui lui avait paru de nature à être signalé à son
gouvernement, comme blessant pour leur foi. Là-dessus les autorités de Zurich ont fait demander à leurs
imprimeurs et libraires l'ouvrage en question, et elles ont reconnu à regret qu'il sortait des presses de
Mulhouse et que, par sa polémique contre les catholiques, il était de nature à raviver le feu des discordes
religieuses parmi les confédérés. Four parer à tout, Zurich avait donné ordre à son député à Bade
d'aviser, avec ses collègues des trois autres cantons protestants, aux moyens de répondre aux griefs que
les cinq cantons pourraient tirer de cette publication et, après en avoir conféré ensemble, ils ont été sur
le point de députer quelqu'un des leurs à Mulhouse. Mais quoiqu'ils y aient renoncé, Bâle croit de son
devoir d'avertir ses confédérés de Mulhouse de se tenir en garde contre les plaintes que les cinq cantons
pourraient leur adresser, et de défendre absolument à leur imprimeur de publier des ouvrages de ce
1564 329
genre ; de plus il Imr envoie le titre de celui qui se vend à Zurich. — Quant à la chanson qu'Q a
également imprimée, le mieux sera d'en écrire à la régence dEnsisheim ou de lui députer quelqu'un,
pour lui représenter qu'elle n'a pas été composée chez eux, qWelie est répandue depuis longtemps dans le
pays, et que c'est à leur insu qu'elle vient d'être réimprimée. — Dans une cédule incluse, le bourgmestre
et le conseil de Bâle ajoutent qu'à la dernière diète de Bade, le conflit entre les cinq ca$UoHS de Lueeme,
d'Uri, de Schicits, d'Unterwaid et de Zug avec Glaris, qu'ils veulent contraindre à se soumettre au
concile de Trente, si le pape, Pempereur, les rois de France et ^Espagne en acceptent les décrets, n'est
pas encore apaisé, et que la question reviendra sur le tapis à la prochaine session, fixée au 11 juin.
Lundi 1" mai 1564.
Den fromen ersamen wysen, vnsern insonders gulen frûnden vnd getruwen
lieben eidlgnossen, dem burgermeisler vnd rhat zu Miilhusenn.
Vnnser frûntlich willig diensl vnd was wir eeren, liebs vnnd guis || vermôgent
zuuor.
Frommen ersammen wysen insonders gui frûndl || vnd getrûw lieb eidlgnossen,
wiewol wir ùch bitzanher von sachenwegen so vonn der Iruckheryg die jr by ûch
vnnd inn ûwer stalle haben, harreicben , vnd nach vnnserm derhalb gebepten
bedacble, nil allein gegen ûch, sonder auch gegen vwern vnd vnsern crislenlichen
glaubens genossenn vnd religions verwanndlen, dessglichenn by anndern vwern vnd
vnsern lieben eidlgnossen vnnd gullenn frûnden lycbllich vil beschwërlichen miss-
gonsles vnnd widerwillens erweckheun môchten, guter Irûwer meinung zu merer-
malen verwarnet vnd fûrgepyldel, was vnsern bedenckhens zelhunt, vnnd dann ouch
jr ab demselben , vnd wann wir ûch ob sollichem elwas verrners zuschryben
wurden, ein befylens vnnd beschwërens habenn môchlen : so khonnen vnd môgen
doch wir vss vnnserm zu ûch tragenden gulen frûnllichen vnd eidtgnossischen
gemaele nil vnnderlassen ùch abermaln zeuerslendigen, was vnns sydl vnserm
nechslen ûch hieuor zugesanndlenn schrybenn zukhommen isl.
Namlich ails vnnsere lieben rhalsfrûndt, die wir vfif jûngslgehalllnem lag Badenn
in Ergôw gehept, der nechlsuerruckhten wuchen wider anheimsch kommen sind,
haben sy vns in jrer relalion vnd offnung zuerkhennen geben, wie ûwerer vnd
vnnserer gelrûwen lieben eidlgnossen von Zurich ralsanwelt ûwerer vnnd vnserer
lieben eidlgnossen von Berrn vnd Schaffhusen daselbst gewesene rhalsgesandlen vnd
sy zesammenn berûeffen vnnd mit emsle sy bericht habenn, wie vor wenig lagenn
einer vss vwerer vnd vnserer lieben eidlgnossen der funflf ordlenn oberkheill vnd
vnserer lieben eidlgnossen der fûnff ordlenn oberkheitt by jnen zu Zurich gwesen,
daselbst ein bûchlin veyll befunden, dasselbig koufTt vnnd ellicher massen gelësen,
nd daruff sich souil habe hôren vnd vernemmen lassenn, das er solliches sinen
herren vnnd obern vnangezeigt nil lassenn khônne, sonnders pringen vnd zeûgen
werde, dann inn demselben zebefînden sie das es sy vnnd jren christennlichen
glauben nil wenig schmëchen vnd belangen thûge etc. : vff welliches dieselben sine
herren vnd obern von Zurich angendls verordnet by jren truckhern vnnd buch-
fùerern nachfrag zehabenn, vnd zuerkhunden ob vnnd was der buchlinen vorhann-
denn sin vnnd befunden werden môchlen . vnnd dieselben zu jrenn hannden
zepringen.
V. 42
330 1564
Wie nun dilz beschechen vnd etliche diser bûchlineu hinder sy khommen,
haben sy die ersechenn vnd verhôren lassen, vnud darinn befunden wie solliche by
iich vnd in vwer statte getruckht worden syent, vnd ann vylenn ordlen die papistenn
gantz beschwerlich aunziechen, ab wellichem vnnd besonder das dilz by iich inn
truckh gepracht, sine herren vnd obern vss vilenn vrsachen, vnd sonderlichen dero
das zwiischen vns eidtgnossen inn glaubens sachen schynbare siinderung vnd
trennung vorhanden, vwer vnd vnser lieb eidtgnossenn des raerern theils zu Glarus
mit vnsern lieben eidtgnossenn den fiinf ordten in langwyrigem span gestanden
vnnd noch vnentscheiden hanngen, vnd das mit sollichem vnd derglichen sachen
garballdt ein nûw fhiir angezûndt werden môchle etc., nit wenig bedurens empfangen :
dariiber ouch beuelch gebenn ditz mit darlegung des bûchlins by vnns der vier
ordten rhatsgsanndten vff disem tag zu anzug zepringen, darait erwegen vnd
berhattschlaget, wann ditz tags von einichem bemellter vwerer vnnd vnserer lieben
eidtgnossen der funf ordten, oder sy inn gemein, etwas zu anzug kommen werde,
wohin es vwerthalb vnd sonst bette gerichtet werden môgen : daruff nun inn jrem
der vier ordten rhatsannwelten bedachte fûrgefallen, das sy iich der sache by eigenem
botlenn gerrn verferdiget helen, welches aber sy, diewil dissmals der sach geschwigenn,
im besten vnderlassenn.
So nun, getriiwenn liebenn eidtgnossen, wir ditz vnnd was hierinn geredt
wordenn ist, verstanden, vnd wir iich vnd vwere hendel nit weniger dan vns selbst
vnd vnsere eigne sachenn alzyt gern geruwiget sechen wôlten, da so wôllen wir
iich eines sollichen hiemit berichtet haben, damit jr, wan hernach von berûrten
vwern vnd vnsern lieben eidtgnossen der fûnf ordtenn etwas an vch langte oder
iich gemeint oder thiinlich vnd gefellig sin wôllte, jnen eeuor etwas mit bescheidenn-
heit zukhomen zelassenn, das jr dasselbig dester khumlicher thun vnd vsfûren, vnd
nun mer mit disem truckher sich sollichen vnd derglichen truckhenns genntzlichen
zemûessigen ernstlich vnnd schliesslich hanndlen khônnen etc. : vnnd damit jr ver-
nemmenn was nammens vnnd littels ditz biichlin hab, so schickhenn wir iich, wie
es gestalltet vnnd befunden vnd vns ab tag Badenn zukhomen ist, hiemit zu,
dasselbig mit vlyss vnnd wie es iich gefellig zeersuchen vnnd zeersechenn habenn.
So vil dan das getruckht Miilhuser liedt belangt, môchte vnnsern bedonckhens
zethunt sir, das jr den herrn der regierung, ob sollichen zu abschaffung hierumb
wider iich gefassten vnwillens, etwas durch ein friintlich schryben oder vwere eeren
gsandten dergstalten zukhomen liessen, das ditz khein niiw gedicht, vor vil jarn
vnd by iich nit gemacht, iich ouch yetzunder mit vnwiissennheit eruiiwert worden
wâre etc., pittlich begerende sy ditz zu kheiner verdriesslichenn beschwerde annem-
men, ouch by denen die dessenn wiissens habenn oder redt halten môchten, inn gnaden
vnnd gonnsten ableynen wôllen etc. : das stande aber zu vwerm rhattsammen
bedennckhen , vnnd souil an vns das ditz vor jarn by vns getruckht worden sin
soU, habend wir gezimmend innsechens zethunt verordnet, dann was zu vermydung
aller vnruwen vnd zu erhalltung allen friintlichen fridlichen vnnd guten nachpur-
lichen wâsens dienstlich, das sind wir zefùrdern gannlz bereilt vnnd vnnbeschwërdt,
wiissenn ouch wol das jr zu demselben glichmâssigenn gutlen vnnd geneigten
1564 331
willenn Iragen : das woUend guler frùnilicher nieinung (ails es beschichl) vonn vnns
vermercklienn.
Dalum menntag prima may anno etc.* Ixiiij**",
Gaspar Krug, burgermeisler vnnd der rlial der slal Basel.
Cedula.
So dann, gelriiwenn lieben eidlgnossen, habenn vnd khônnen wir sachenbalb
80 vff disen lag fûrgefallen vnd gebandlet wordenn sindt, vch nûtzit sonderlichs
zuempieten, dann allein das die sach so zwiischen den fûnf ordten Lucern, Vry,
Schwylz, Vnnderwalden vnnd Zug, des einen, vnd denenu vonn Glarus, der nûwen
religion, am andern Iheil, lange zyt inn spann gestanden, noch vnvssgelragen
banget, docb mit Lucern vnnd Zug verricht vnd vff disem tag abermalen vff hinder-
sich pringenn gemittlet worden vnd angesecben wordenn, ist hierinn vff necbslem
lag Badenn, so denn xj" junij zebesuchen sin soll, schliesslich zeannlwurten vnnd
zehandlenn : hangt etlichermassen an dem das die dry ordt wôllenn das die Glarner
dem gehaltnen concilio geborsamen sollen, wann der bapsl, key. ouch kbn. zu
Franckbricb vnnd Hispanien mien. soUicbs annemmen : der lieb golt wôlle es zu
guttem vssfûerenn.
Sonnst hait die kôn. mt. zu Franckbricb ditz lags vmb ernûwening der verein
werben lassen, vnnd begert dariiber vff necbslem tag zeantwurlen.
Vt in literis
Vberscbrifft.
Hundert vsserwolle grosse vnuerscbampte feisle wolgemeschle erstunckhene
papistiscbe lugen, welcbe aller narren lugenn, ails des Vlennspiegels, Marcolpbj,
des pfaffen vom Kallenberg, Forlunale vnnd Rollwagenn etc. wyt iiberlreffen, damit
die pâpsliscben die fiirnembsten arlickel jrer leer verlbâdingen, die armenn Gbristen
aber verscblennden vnnd in abgrundl der hellen verfiiren, vss jrenn eigenen
scribenlen zusamen gezogen vnnd besonndere erinnerungenn zu jetlicber geslellt etc.
durch
M. Hieronimum Rauscber, pfaltzgrâuiscben boffprediger zu Newburg ann der
Donaw etc.
Ein spruch.
Ir seitt vonn dem valter dem leûffel vnnd nach eûwers valters lust wôlt jr Ibun,
derselbig ist ein môrder vonn annfang vnnd ist nicht der warbeilt bestanden, vnnd
die warbeilt ist nicht inn jm.
Jar zall : 1562.
Getruckbt zu Mûlhusenn inn obern Ellsass durch Peter Scbmidl.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
332 1564
1564. 2384. Instructions données à François Wurmser et à Roman Pfirter, députés par la ville de Mul-
avant house vers ses confédérés de Bâle. — En premier lieu, ils s'' informeront de Vétat des négociations pour
28 sept, le renouvellement de Valliance avec la France. A deux reprises déjà, Vamhassadeur, le maréchal de
Vieilleville en a écrit au bourgmestre et au conseil; il les a engagés même à se rendre à la diète qui
se réunira à Fribourg, le 28 du mois*, pour donner leur réponse; mais jusqu'ici ils n'ont rien appris
de ce qui a été décidé à ce sujet à la dernière dicte de Bade, et ils prient la ville de Bâle de le leur
faire savoir. — En second lieu, prévoyant qu'à Voccasion de Vavénement de l'empereur Maximilien II,
la confédération sollicitera le renouvellement de ses privilèges, ils prient leurs voisins de les faire com-
prendre dans la confirmation.
Sans date.
Instruction hern Frantzenn Wurmszer vnnd Romann Pfîrters , was die von
wegen meiner herren eins ersamen radts zu Miilhuszen bej vnszern eidgnoszen von
Basel vszzurichten.
Streng, ers. f. fiir. vnd weisz gnedig vnd gunstig herren, insonders gelreûwen
lieben eidgnoszen, burgermeister vnd radt der statt Miilhuszen, vnsere gnedigen
herren vnd obern, habend mein herr puwmeister vnd mich abgefertiget, mit befelch
e. g. jre gutwillige gantz friintliche dienst vnd ailes gutz zu sagen, vnnd demnach
e. g. vnd e. w. weithers an zuzeigen : nach dem kurtz verruckter zeit bemelten
vnszer herren ein friintlichs schreiben von dem herrn marschalck von Villeuille,
kunig'" mt. zu Franckreich anwalt, die vffrichtung der niiwen verein betreffend,
zukhommen, vnnd die selbigen biszhar was vff nechstgehaltnem tag zu Baden von
anderen jren vnnd vnszernn lieben eidgnoszen gehandlet vnd bewilliget, erwarten
wellen : so ist doch ermelten vnsern herrn vnd obern biszhar nichts deszhalben
zukommen, dann von wolgedachtem hern marschalck ein ander schreyben, in welchem
er das er von wegen der hochgemelten kûng. mt. die herren von ordten der ioblichen
eytgnosschafft gantz geneigt vnd gutwillig befunden, vnd das wir auch mit andtwurt
gefaszt vff den 28ten disz monats zu Freyburg erscheinen woldten, sich vernemmen
laszen. Dieweil dan vnnszere herren vnd obern was vff gehaltnem tag zu Baden
beschloszen, vnnd wesz dargegen sie sich harunder halten soUen, nit wol wiszen
môgen, aber biszhar bej e. g. vnd e. w. in jren anligen vnd beschwerden hilff,
radt vnd gûnstige befûrderung vilfaltig befunden, die jnen noch alweg wol erschoszen:
deszhalben laszen sie e. w. abermalen fleiszigklichen anrûeffen vnd pitten jnen jren
getrûwen radt was vnd wie jnen harinn zu handlen, damit desto gewarsammlicher
die sachen anlretten môgen, gûnstigklichen mit zu theilen.
Zum andern, vnnd diewyl dann auch wir eigendtlichen verstendiget das die
rom. key. mt. kurtzverruckter zeit mit tod abgangen vnd an seiner mt. statt der
durchleuchtig hochgeporen fûrst vnd herr her Maximilian, ertzhertzog zu Osterreich,
zu regierendem keyser erwôlt, derhalben dann zuerachten ein lobliche eydgnosz-
schafft jre priuilegien zu confîrmieren anhalten werden : laszen vnsere hern vnd obern
e. g. vnd e. w. abermalen gantz fleiszigklichen ansuchen vnd pitten, sie deszhalben
1 II s'agit sans doute de la diète de Fribourg, dont le récès est daté du 2 octobre 1564. Cf. Amtliche Sammlung j
der âltern eidgenôssischen Abschiede. T. IV, 2, pp. 294-96.
1565 — 1566 333
auch in gunsligem befelch zu haben, vnd in vszbringung derselbigen jren auch
ingedenckt zu sein, damit neben andern der loblichen eidtgnoszschaffl die selbig
confirmation vff sie auch gelangen vnd gesteldt werde : welches dann vnd aile
hieuorbewiszne gulhalen vnd frûndischafften vmb e. g. vnd e. w. vnszere hern
vngespart jres vermôgens mit leib vnd gut zuuerdienen gantz gutwillig erpieltend.
Minate en papier. (Archives de Molhoase.)
2385. Bèpondant à leurs txrisins de CkAmar, qui leur avaient fait part de la rétoluHom prise par la lb6b.
diète de la décapole (pour demander la confirmation de ses privilèges), le bourgmestre et le conseU de 11 arriL
Mvihouse les remercient de cette communication et leur envoient leur réponse aux vittes, en les priant de
la leur faire parvenir et de les tenir au courant des suites de f affaire.
Mercredi, 11 avril 1565.
Den ehrenuestenn fromen fïirsichtigenn ersamen vnnd weysenn hern meysler
vnd rhadt der stalt Collmar, vnnsern insonnders liebenn vnnd guttenn frûnden.
Vnnser freûndtlich willig dienst vnnd wass wir ehrenn, liebs vnnd guis ver-
môgenn zuuor.
Erenuest fromm fursichtig ersam vnnd weyss, innsonders Uebenn vnnd guetenn
freûndt, wir habenn e. e. w. schreybenn, die tagleystung so die ersamen stett
der lanndtvoggtey Hagnauw, vnnser innsonnders gale freûndt, zuhallten furgenomen
habenn sollen, belangen, seins innhalts verstanden, vnnd doran derenn gutenn
nachpeurlichen willen vnnd freiindtlichs erpietenn gùnstigklichenn gespùrt, dessen
dann wir vnnss zum hôchstenn bedanckhenn, vnnd habendt hieby ermelltenn stetten
vnser inn getreûwen, wie vonn alltem hahr, ingedenckh vnd diensllichenn lassenn
empfolhenn sein, zugeschribenn, mit pitt e. e. w. welle von vnnsertwegenn jrem
erpietenn nach denselbigen solches zu presennlieren bemuehen, darneben jederzeyth
wasz vonn nôlenn vnss bei eigner boltschafTl berichlenn : das wellenndt wir hinwider
in aller nachpeûrlicher freûndtschafft vnnd furderlicher wiUfarung vngesparls vnnsers
vermôgenns mit hôchstem fleyss guttwillig verdienen.
Datum in yl vf mittwuch den elfften aprilis anno etc. lxv.
Burgermeister vnd rhadt der statt Mùlhusenn.
An dos est écrit de la main de Béat Hâenslin, greffier de Colmar :
Statt Mùihausen pittet vszpringung der newn confirmationen sy auch mil
inschliessen zulassen.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Colmar.)
2386. A la demande du bourgmestre, du conseil et des bourgeois de Mulhouse et en considération 1566.
de leurs bons et loyaux services, Maximilien II, empereur élu, confirme et renouvelle, à f exemple de son 29 avril.
père Ferdinand I", les grâces, franchises, droits, lettres-privilèges, diplômes et bonnes coutumes dont la
viOe jouit.
Augsbourg, 29 avril 1566.
334 1569
Sous le repli à gauche.
Maximilian.
Plus bas :
Daniel, archiepiscopus Moguntiuus, Germanie archicanoellarius.
Encore plus bas :
V J. V. Zasij D'.
Sur le repli à droite:
Ad mandatum sacrée caesareœ maiestatis proprium : L. Kirchslager.
Au dos :
R*^ S. Schônawer ss.
Original en parchemin, restes de sceau en cire rouge sur gâteau de cire brune, pendant
sur lacs de soie jaune et noire. (Archives de Mulhouse.)
1569. 2387. Evasion d'un gentilhomme protestant français détenu dans les prisons d'Ensisheim; il se
réfugie à Mulhouse, qui refuse l'extradition et propose à la régence de le poursuivre devant son propre
tribunal : sur son refus, la ville le remet en liberté. — Le 1" septembre 1569, arriva à Mulhouse un
gentilhomme nommé Jean Festuot, seigneur de Lamiïly, natif de Troyes en Champagne, qui, pendant
la nuit, s'était évadé des prisons d'Ensisheim où, il était détenu. Peu après, un soldat envoyé à sa pour-
suite se présenta devant le magistrat qui, averti de son évasion, le fit arrêter de nouveau. Le même jour,
la régence écrivit à Mulhouse pour lui exposer les faits et lui demander officiellement l'extradition du
réfugié. — De son côté et sous la mênie date, le prisonnier fit remettre au magistrat le mémoire suivant :
Supplication a Iresuertueulx et nobles seigneurs messieurs de Mellehousze.
A très nobles et exellans seigneurs messeigneurs de Mellehousse.
Apres que Dieu ma faict la grâce par Jesuschrist de luy randre louanges,
remertimant et gloire des bénéfices que luy at pieu gratuytemant me faire, et
singulieremant de mauoir tire dentre les mains et prisons cruelles et mortelles de
nobles seigneurs les regans dancxe, et de presant estres entre vos mains ou je
desia souhaytey destres, des il y at plus de six moys passe comme de la
grâce de dieu je fus ja en chemin jusques a Pastene (Battenheim?), ou audict
lieu je fus reprins de par lesdictz seigneurs regans : par tant,
Supplye treshumblemant le seigneur de Lamylly, panure estrangier prisonnier,
a vous très uertueulx et exellans seigneurs luy faire incessament droicl de sa
majesté imperialle et justice de vos puyssances et octorites.
Et comme ainsy soit que ledict supplyant est détenu depuys dix moys dans
les fers et prisons cruelles de messieurs les regans dancxe , de leurs puyssances et
octorites priues soubz ourabre de justice, sans auoir aulcunes jnformalions, plainctes
ny doléances a lencontre dudict supplyant, mais par faneurs de monsieur le gouuer-
neurs de Bourgonne et par faulx raportz dun meschant homme, lequel ilz nosse-
roinct aduouer et non pas seullemant nommer, et sans auoir aulcunes partyes à
lencontre dudict supplyant, sinon lesdictz seigneurs qui sont partyes et seulz juges,
1569 395
qui est choses contre le droict et justice, ayans faictz tous debuoirs enuoyer par
plusieurs lieulx, endroictz et pays de Lorrainne et Bourgonne senquester et informer
de la vye et conuersalion dudict supplyant, ou ilz ont trouuer toultes preudhommitte
et sincérité, la grâce a Dieu, et en oultre plus en ce quil leurs est apparu clere-
manl par plusieurs attestations faicltes par nobles et grans seigneurs de Fransce
et par aultres de ces pays, et aussy par messieurs de Montbelliard, sans louttes
foys que pour ce il en ayent jamais faict aulcun droict, non pas vne seulle acte
de justice, non obstant touttes supplycations qua peu faire ledict supplyant, dont
le nombre est de cent dix huict, et en oultres plus requérant incessament, jours
et nuyctz, a haulte voixs et proclamations, droict, justice ou la mort.
Ce nat eu aultre choses desdictz seigneurs sinon touttes mansonges,
abusions et déception de droict au grand tort et ruyne dudict supplyant, luy
rauissanl tous ces tiltres et papiers et lettres consernant son bon droict, sans luy
en auoir jamais faict vne seulle foys la communication, ny moins encor osser ny
pouuoir estre ayde en son bon droict par aulcuns de ses parans ou amys, voyre
quilz ont deteneu prisonnier vng cousin dudict supplyant par lespace de trois
moys, qui esloict veneu tout exprès audict Ancxe pour ayder audict supplyant,
luy ayant faict faire despance de la somme de cinquante six escus, sans qu'il
ayent veu ny osse parler audict supplyant, et sans auoir esguard que ledict sup-
plyant est pauure eslrangier et auquel ilz font grand tort, luy ayant faict perdre
qualtre pièces de grans cheaaulx et vng courlault, auecques touttes ces armes et
bagages et luy ayant faict faire et faisant de présent encor faire grans fraixs et
despance.
Ce considère et estans par la grâce de Dieu paruenus jusques a vos exellances,
ou ledict supplyant est de rechief deteneu et fort estroictemant emprisonner, par
tant ayes esgard a la trop longue detantion de la personne dudict supplyant et aux
grande calamittes, tribulations et tormans quil souffre et endure depuys le temps,
)nsiderant quil nest possible de tousiours pouuoir souffrir et endure, attendu quil
lest de fert ny dascier non plus quun aultre, mais est pauure pécheurs deuant
heu et incoulpable deuant les hommes : a ce donc je nous prye, nobles seigneurs,
terces enuers le supplyant charité, ainsy quil escript aux Corinthiens, chappistre
dij, je suis de la première espitres, et en sainct Jehan en touttes ces epistres.
Au moyen dequoy y recours a vos exellances, treschiers et vertueulx seigneurs,
ipplye et requiert treshumblemant, au non de Dieu par Jésus Christ son fîlz, me
faire incessament droict de sa majesté imperialle et briefue justice de vos puyssances
et octorites, et au cas quil se trouuera homme de bien qui disent que je luy ayent
faict tort, ou que jayent commis aulcun forfaict ou delict, je veulx souffrir la mort,
et de mesme me rapportant du tout aux tesmoingnages de messieurs les regans
dancxe et en ce que jay escript et m3'^s par deuant eulx, aussy suiuant tous les
tillres et papiers quilz ont entre leurs mains, lesquelz ils me détienne.
De rechief humblemant je vous supplye me faire ce bien de me laisser escript
'et faire porter mes lettres en poste a Monbelliard a mes féaux, et aussy à messieurs
de Strasbourg et a messieurs de Balle, ce faisant ferez bien et justice, et le sup-
336 1569
plyant prye et sera attendu de pryer Dieu pour vous très nobles et vertueuxses
personnes. Escript le premier de seplarabre 1569.
Je vous prye de commande que la prison ou il vous at plu me faire maictre,
quelle soit nettoyés, daullant quelles est plainnes de grande infection.
Lamilly.
Original en papier.
Dmis la prison de Mulhouse, le sieur de Lamilly ne démentit pas le passé de sa captivité à
Ensisheim oîi, dans V espace de dix mois, il avait adressé à la régence 118 requêtes. Le 4 septembre,
il présenta au magistrat un nouveau mémoire de trois pages, avec force citations de l'Exode, de la
Genèse, des Chroniques, du Deutéronome, de saint PauJ au^x Romains, pour réclamer le « droit et justice
de sa sacrée majesté imperiaile » .... «le droit et neutralle justice de treshault et puyssans seigneurs
messieurs les Suysces, » comme « au^sy le droict et justice de leurs tresnobles exellances, et aussy les
franchisses de leur très saincte cite .... a lencontre des nobles seigneurs les regans d'Ancoce, non
obstant touttes réquisitions ou demandes faictes ou a faire par eux *> en offrant de « repondre par
devant leurs très nobles exellances audictz sieurs les regans en touttes leurs actions et demandes.» H se
plaignait amèrement du traitement qu'il avait subi à Ensisheim, où les officiers de la régence < ne luy
ont pas faict vne seulle foys vng comandement de droict et justice, mais bien au contraire nont faict
sinon abuser et entretenir le suppliant par touttes déceptions, fraudes et colusions de justice.» — Ifun
autre côté, la ville recevait de Montbéliard les deux dépêches suivantes:
A Messeigneurs Mess""» les M^ bourgeois et gouuerneurs de la ville de Menel-
housen.
Messeigneurs, nous auons receu vng merueilleux contantement pour auoir
entendu par vostre messaiger, que le seigneur de Lamilly, gentilhomme francoys,
cestoit retiré soubz votre protection, espérant que par ce moien il receura en bref
allégement de tant de misères quil a endurées depuis huict mois es prisons
danguesey, pour les faulses accusations proposées a lencontre de luy, puis que
maintenant il est en lieu pour auoir justice. Nous espérons auec laide de Dieu vous
faire apparoir de la justice de sa cause et que faulsement il a este accuse et détenu
prisonnier par si long temps, sans quil ayt eu moien, ny ses amys pour luy, estre
oyz en sa deffence, moiennant touteffois quil vous plaise nous faire ceste faueur de
le retenir auec la cognoissance de sa cause, et quil ne soit contrainct retourner
entre les mains de ses ennemys et de la religion chrestienne, pour quoy faire nous
vous enuoyrons en bref lung de nous qui vous fera entendre la vérité du faict, sa
preudhomie et religion, affin que, estant aduertiz de la vérité, cognoissiez le tort
qui luy a este faict et soyez plus enclins a deffendre les innocens, moiennant aussi
que vous plaise nous aduerlir des moiens que nous debuons tenir, affîn que celluy
qui ira pardeuers vous passant par les terres danguesey y puisse aller a seureulte
de sa personne, pour ce que luy de nous parent dudict Lamilly allant audict
Anguesey solliciter ledict Lamilly et en son nom demander justice, a este détenu
prisonnier audict Anguesey par dix sepmaines entières sans auoir eu moien en
pouuoir sortir, sinon par lettres de faueur de monseigneur le gouuerneur et bourgeois
de ce lieu de Montbelliard, duquel seigneur gouuerneur nous vous eussions enuoye
lettres en faueur dudict Lamilly, sil eust este en cette ville : ce sera a la première
1569 â37
commodité, dieu aidant. Et cependant, raesseigneurs, retenez ledit Lamilly pardeuers
vous auec cognoissance de son procès pour luy faire justice, prenans pitié el
compassion dun pauure gentilhomme chasse de son pays pour la religion, acause
des troubles suruenuz en France, el par les ennemys dicelle, le deliurant de tant
de calamitez qui luy sont pires que la mort mesmes, enquoy faisant vous ferez
justice et obligerez ledit Lamilly et nous tous qui sommes de sa patrie, a vous
faire Ireshumble seruice, que nous vous offrons daussi bonne volunte que nous
prions Dieu quil vous maintienne en sa saincte garde et protection. A Montbelliard,
ce cinquième septembre 1569.
Voz treshumbles et obeissans seruiteurs les
fidelles des Eglises reformées de France,
estans a Montbelliard chassez de leurs pays
par les ennemys du sainct euangille.
(Original en papier.)
Aux magnifiques messieurs les bourgmestres el gouuerneurs de Melnehosen.
Messieurs, jestois delhibere de employer les tresilluslres princes dalemagne
pourvng pauure soldai nomme Lamilly, qui auoit este emprisonne par haine de la
religion quil lient et le party de leuangille ; mais scachanl que, par la grâce de
Dieu, il est paruenu en vostre juridiction, jay bien espère du succès de son faict,
attendu que, comme seigneurs chrestiens, vous y procederes sans passion, ayant
esgard sellon le droit de sa coulpe ou inocence pour en juger equilablement, dont
je vous ay bien voullu prier aussy, et ne permettre quil soit transporte entre les
mains de ceux qui ont este ses juges et parties, lesquelz ne leussent espargne, sy ils
leussent senly digne de mort, et ce faisant le fere congnoistre vostre cincerite et
bonne affection enuers nous, non seullemenl a messeigneurs les princes de Nauarre
et de Gonde (mais aussy aux tresilluslres princes de la Germanie, que je scay auoir
^en recommendation ce qui touche nostre party) enuers lesquelz je sere tousiours
)hciteur, pour vous en vser de recongnoissance au lieu ou ilz en auront le moyen :
Bn cest endroit fere fin par mes humbles recommandations à vos bonnes grâces,
)riantDieu, Messieurs, vous augmenter ses dons de grâce en tresheureuse et longue
ie, de Montbeliard, ce 5 de septembre, par
Vostre obéissant el fidel amy
Vezines.
(Original autographe en papier.)
Pendant que les amis du prisonnier agissaient en sa faveur, le conseil de Mulhouse, tiré en sen»
contraire par îa régence d'EnsisIieim, ne savait à qxioi se résoudre. Enfin, le 6 septembre, H écrtvtt à
la régence la lettre suivante, pour lui exprimer son regret de ne pouvoir accéder à sa demande : si elle
avait été faite immédiatement par le soldat envoyé à la poursuite du prisonnier évadé, il est probable
qu'on y aurait fait droit; mais maintenant que le réfugié s'est mis sous la protection de Mulhouse, le
conseil ne pourrait plus répondre de son extradition auprès de la commune. Cependant, si quelqu'un se
portait plaignant, la ville saurait faire bonne et prompte justice.
Ann die regierung zu Ensiszheim.
V. 43
338 1569
Wolgeborner edell streng hochgelert vnnd vesl gnedig herren, e. g. seynnd
vnnser vnderthenig gefliszne willige dienst zuuor.
Gnedigen hern, e. g. schreyben vonn wegen des gefangnen bey vnns haben
wir der lenge nach vernommenn, darin e. g. begert denselbenn in jr verwarnung
vnnd gewallt zuûberlifern, vnnd wiewol wir euch daruf gern glich geandtwurtet,
hatt doch biszliar ein ralh nit besamlet werdenn môgen : vnnd kônnen vnns noch
wal erinnern das vergangnen donnerstags e. g. diener vnnd einspenniger Gall
Biirlin fiir vnns in versamplen rath kommen, inn e. g. nammen die enllofne person
vf recht vnnd jrenn costen niderzulegenu begert, welchem wir vsz gulem uachbur-
lichem willen gewillfaret vnnd so derselbigenn mais das man jmme disen gefangnen
lifern sollte, anzeigt, môchte villicht er solches erlangt habenn : wann vnd aber die
gefangne person sidthar vnns vmm fiirderlich rechl vmm goltes vnnd der hohenn
gerechligkeit willenn gantz trunngenlicben vnnd zura hôchstenn angerûefflt, habenn
wir jmme vsz schuldiger pflicht nit versagenn kônnen, inn ansehen wir das gegenn
vnserer gemeindt nit zuuerandtwurten wisztend : derhalbenn pitten e. g. wir mit
allem ernst wir gantz frintlichen, die wellend daszelbig vnns im besten ermeszenn
vnnd das wir e. g. nit kônnen wilfaren im besten gedencken : waferr aber jemandts,
wer der were, alhie, als do vnnsers erachtens jederzeit gùt recht befunden, gegenn
dem gefangnen vmm recht wurde ansuchenn (wie dann vorhin die stalt Basell vnnd
anndere mehr in glichem fal gethon) soll ails dann jnen fiirderlich schleiinig recht
mit geringslera costenn erghan vnnd gedeyenn : warin aber sonst e. g. vnnsern
gnedigen giinstigen hern vnnd nachburn wir vnderthenige frintliche vnnd ange-
nemme dienst kônnen bewysen, sollendt die vnns alzeit gantz gutwillig befînden.
Dalum zinstag den 6^^° septembris anno 69
E. gnaden gutwillige
burgermeister vnd radt der stalt Mûlhusen.
Dès le lendemain, 7 septembre, la régence d'Ensisheim écrivit de nouveau au magistrat pour ravoir
le prisonnier, sous V offre de rembourser les frais qu'il avait occasionnés; elle rappelait que, moyennant
des reversâtes, V extradition ne donnait lieu à aucune difficulté entre états voisins, qu'au cas particulier,
elle ne porterait préjudice ni au magistrat ni à la commune, et que le prisonnier même ne pourrait pas
en contester la légitimité. Voici cette lettre qui éclaire d'un certain jour cette question de l'extradition
entre Mulhouse et les pays autrichiens:
Den ersamen weysen, vnsern lieben vnd guten freûnden, burgermayster vnd
rath zu Mùlhausen.
Vnser freundlich dienst zuuor.
Ersamen weysen lieben vnd guten freûnd, vns ist ewr gestrig schreiben vnd
antwurt von wegen der behafften person auf vnser begern dieselbig gegen abrich-
tung des auferloffnen vnkostens widerumb zu f. dt. ertzhertzog Ferdinanden zu
Osterreych, vnsers gnedigsten hern, gewarsame volgen zulassen, im rath fiirbracht
vnd verlesen worden, wissen vns auch vnsers jrer f. dt. ainspennigen diener
derv/egen gegebnen beuelchs wol zu erindern, nemlich wouer ermelte person in
1569 339
vnserer von jrer f. dt. tragenden régiments vcrwiiliun^ belrelten môg werdeu,
dieselbig gefencklich zu greyfen vnd verwarlich wider alher zu fûeren, wic dan der
offeu beuelch so gedachler ainspennig von vns daruber empfangen, weilern inhalls
mitbringl.
Wan nuhn solich vnser vom ersten disz monats durch ein sonder schreiben
guellich an euch getband anlangen uil allain dem rechlen nil zuwider, sonder auch
zwischen den benachbarlen herrschafTIen vnd oberkayten nil vngewonlich, als wir
vnsz dan mit den fiirslenthumbn Lolhringen, Wirlemberg, der marggrafscbafîl,
auch slâllen, baiderseils gegen gebûriichen reuersen gebrauchler fàbl zu berichlen
wissen, vber das jrer f. dt. derselben landtschaffl vnd vnderlbanen daran gelegen,
vnd soliche nachbarliche wilfabrung weder euch noch ewrer gemainden auf vnser
bescheen erbieten nit vergrifflich oder nachlailig sein mag, zu dem sich der behaffl
wider recht nichts zu befahren, so haben wir zuversichtlicher willfahrung souil
desto mehr bewegnusz vnd vrsachen : vnd isl derhalben nochmals, in hohernanter
f. dt. namen, vnser gûellichs vnd nachbarlichs ersuchen vnd begem an euch, jr
wôllent vnbeschwert gedachte bebaffle person zu jrer f. dt. gewarsame, vermôg
vnsers hieuorigen schreibens, remittirn vnd volgen lassen : seyen wir zu kunfligen
fàhlen gleicher wilfahrung auch soliches gebûrlicher weis gschriffllich zu verur-
kunden vrbielig vnnd willig, ewerer beschribnen fûrderlicher antwurlung hierûber
gewartend.
Dalum Ensissheim, den vij"*^" septembris anno etc. Lxix.
F. dht. ertzhertzog Ferdinanden zu Oslerreych stathaller,
regenten vnd ràthe in Obern Elsàsz :
Hansz Jerg Degellin zu Wangen,
V. Arlzt, D. Cantzler.
(Original en papier.)
Cependant Je prisonnier continuait à écrire, tantôt en français, tantôt en latin, des requêtes au
hnagistrat de Mulhouse, qui, pour les comprendre, était obligé de se faire traduire les unes et les autres
fen allemand. Tout en demandant • droit et justice », i7 récriminfM avec une exagération passionnée contre
[ïa régence d'Etmsheim. C est ainsi que, dans le mémoire suivant, du 10 septembre, il se plaint de la
où èBe f avait retenu si longtemps en compagnie des serpents et des animaux venimeux. En même
temps, pour répondre aux accusations dont il pouvait être Vàbjet de sa part, H engageait la viUe à
^informer de lui à Montbéliard.
Supplicatio Johanis Festuot.
Illuslrissimis et sapientissimis proceribus ac gubernatoribus nobilissimae ciui-
latis Mûhiohousiae Johannes Festuot S. P. D.
Deo optimo maximo (viri illustrissimi et sapientissimi) immortales habeo gralias,
quod me sua clementia et misericordia inuitis aduersarijs meis, in quos nihil
vnquam commisi, a vinculis strictissimis et horrendis carceribus eripuerit : in quibus
cum serpentibus et venenatis animalibus per decem menses miseram vitam duxi,
frequentissimis supplicationibus justitiam extorquere ab illis tantam, sed inauditus
operam lusi, sanguinem enim Ghristum profitentium sitiunt polius quam justitiam.
Nunc omnipotens mei misertus vos elegit (viri sauctissimi) vt judicium et justitiam
I
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raihi faciatis, quibus longe omnes antecellitis , caelerisque nalionibus palmam prae-
ripilis. Ad vos itaque tanquam ad sacrain ancoram et asillum confugio, libertatisque
veslrae donum supplex expostulo, quo frui et potiri soient qui ad vos confugiunt.
Aduersarios meos Anxienses frequeutissimis supplicationibus me reppelere certum
est, quibus morem, si gesseritis, actum est de me. Quapropter vos etiam atque etiam
rogo, viri ornatissimi, vt causœ meae apud vos ratio habeatur. Quod si quid habent
aduersura me, ad tribunal vestrum producant, mihique accusalionibus respondere
liceat. Quia autem in aures vestras susurarunt me perditum et nefandura hominem
esse, rogo vos vt quem Munbelgardum mittatis, qui diligenter de moribus meis et
anteactis perquirat. Quo faciendo sanctissimorum judicum officio fungemini, domino-
que rem gratam et Ghristum profitentibus facietis, quem, quandiu vixero, vt donis
suis vos omet, deprecabor.
Valete, quarto iduum septembris.
(Original en papier.)
Le jour même où cette requête fut présentée au conseil — 12 septembre — il fit donner à la régence
d'Ensisheim réponse à sa dernière lettre. Il reconnaissait qu'entre états voisins, l'extradition ne pouvait
pas se refuser, et, en toute autre circonstance, il n'aurait pas manqué de la pratiquer; tnais au cas
particulier, il devait tenir compte, d'une part, des dispositions de la commune, de Vautre, de ses obliga-
tions envers les cantons confédérés qui, aux termes de leurs traités avec la couronne de France, devaient
à ses sujets la mém^ protection et la m^me justice qu'à ses propres ressortissants. Tout ce qu'il pouvait
faire, c'était de présenter le prisonnier en justice, si la régence voulait le poursuivre devant le tribunal
de Mulhouse; le conseil engageait les officiers autrichiens à prendre cette voie et à s'entendre avec lui
au plus tôt pour la fixation du plaid. Voici cette lettre :
Ann die regierung zu Ensiszheim.
Wolgeborner edell streng hochgelert vnnd vest etc,. vf e. g. nechst ann vns
gethon schreybenn hetten e. g. wir glich gern geanlwurt , wo doran wir vsz
bewegliclienn vrsachenn so wir e. g. zugeschribenn, nit verhindert weren wordenn:
vnnd wiewol aber e. g. wir vnabschlegige andtwurt zuerzeigen vnnd den begertenn
gefangnen in jr gewarsami zuûbersendenn gantz willig vnns hettenn môgenn findenn
laszen, haben doch nach gepflegtem rath etlicher vnnser benacbburtenn vnnd ver-
stendiger leûthenn wir souil befundenu das solches wol dem rechtenn vnnd guter
nachburschaffl nit zuwider, noch vnnder benachburlen herschafften môchte gewon-
lichenn sein : es will aber daszelb, wie e. g. wir hieuor bericht, vns weder gegenn
vnser gemeindt, auch vnnsern lieben eidt- vnnd pundtsgnoszen vonn wegen zwi-
schen der kron Franckrych vnnd jnen vfgerichter verein, inn deren wir jre landt
vnd leûlh zuschirmen vnnd bey recbt zuerhalltenn glich wie anndere vnnsere eydt-
vnnd pundtsuerwandten geschworenn, nit verandtwurtlich sein will : kônnen in
crafft vnnsers tragendenn ampts vnnd schuldiger pflicht wir dem behafftenn, so
nichts annders dan rechts begert, darum er dann vmm gottes willen tâglichs vnnd
mit hôchstem ernst anrùeffl, daszelbig keins wegs versagenn, sonder werdenn jmme
vnnd menigklichem vf sein nodtwendigs erfordern, wie biszanher beschehenn, fûr-
derlich recht bescheinen, gedeyhenn vnnd widerfaren laszenn, do dann kein theil
1569 341
wider recht sich uichts zubesorgenn, derhalbenn wir jnen annderswabin zusennden
oder schicken noch nit bedachl : woUtenn aber sonst der f» dt., vnnsemn gnedigstenn
fr. vnd hern, auch e. g. ann derselbenn slall, zu sondera jro gnaden nacbburlicbem
gefallenn, aile miiglicbste vnderthenigste dienst, aucb nachburlicbe willfarang bôcbsts
flysz géra erzeigenn vnd bewysen, mil vnderibeniger pitl e. g., als die bocbuer-
stendigen, deren ehren vnd verstandt wir mit nichten angetast nocb verkleinerl
habenn wellendt, vnnser vngelegenheit disz orths bey jnen selbs bedenckenn, vnd
dise vnnser andtwurt imm besten veraemmen. Vnnd waferr auch e. g. gegenn
disem gefangnen etwas rechtlichs fûrzenemmen oder zuclagenn gesinnet, môgenn
dieselb jr g. jemandls vf das baldist alher verordnen vnnd ein genanten rechtstag
ansetzenn vnnd bestimmen : soU ails dann menigklichem vf sein erfordera (wie
wir vnns hieuor erbotlenn) aile billicheit daraf erfolgenn : das habenn e. g. vnn-
semn gnedigen vnd gûnstigenn herren wir zu begerler andtwurdt nit wellen ver-
halltenn, e. g. dem allmechtigen hiemit befelhendt.
Datum mentag den 12^" septembris anno 69.
E. gnaden gutwillige
Burgeraieyster vnd rath der slatt Mûlhusen.
(Copie en papier.)
D'après cette lettre, H est évident que f opinion se déclarait en faveur du prisonnier. Grâce aux
sympathies qu'il éveillait, il trouva un homme de bonne volonté, qui mit en allemand Us requêtes qu'il
adressait au magistrat. Batts un mémoire présenté au conseil, le 14 septembre, il continue ses dédama-
tions contre la régence d'Ensisheim qui, disait-il, n'a d'autre grief contre lui que la foi dont H fait
profession, et il lui impute le pillage et V assassinat de divers gentilshommes français sur les grandes
routes de Vempire. Dans une autre supplique française, du 16 septembre, il remercie la ville « de Tavoir
faict tirer et mettre hors de prison estroicte en eslargissemant et lieu honorable », ainsi qu'il lui en avait
fait la demande, dès le 12 du mois; en même temps il insista avec force pour qu'on le mette «on* retard
en jugement. De leur côté, les coreligionnaires du sieur de LamiBg ne négligeaient rien pour lui venir
aide. Le plus actif à Remployer en sa faveur était ce cousin, nommé Claude Mercier, qui, disait-H,
it été retenu petidant trois mois en prison à Ensisheim, pour avoir osé solliciter en sa faveur. Mal-
reusement H était malade et ne pouvait se rendre à rappel de son parent; mais du moins obtint-il
du banneret Wemer Wyrot, de Montbéliard, qu'U le recommandât au greffier de Mulhouse, Danid
IWieland, par la lettre suivante, du 18 septembre, où H rend de Mercier même un témoignage qu'il est
%on de noter:
hus
Vnn
en j
^^keur
Dem erahafftenn vnd fiiraemen herra Daniel Wielanndt, stattschreyber zu Mil-
lusenn, meinem gûnstigenn lieben herrn vnnd guetten frûndt.
Mein frùndtlich grues vnnd willig dienst zuuor.
Lieber herr statschreyber, es batt mich ein Frantzsoss, so sich diser zeyl in
fvnnser statt Mimpelgardt halttet, mit nahmenn Claude Mercier, angezaigt wie das
seiner vetter einner, so vor diser zeyt lanng zù Entzissheim inn verhafftung gelegen,
jelzunder wideramb bey euch zu Milhusenn gefangen sey, vnnd mich derhalben
frùndtlich gebetten euch gemelts seines vetters halbenn diss briefflein zuzuschrei-
benn, das jr euch inné wellenn lossen befolhen sein : weyl ich dan gemelts Claude
Mercye, die zeyt er alhie verharll, guette kundtschafïl hab, welcher, alss vill als
342 1569
micli bedunckl, ein frumer erlicher man isl, so gelangt ann euch, lierr slallschreiber,
mein frûndtlich biilh, wellendt gemelten seinen vetternn euch vonu meinenl wegen
lossendt befolhenn seinn vnnd jme behiilfflich seinn inn seinen sachenn, darayt jm
sclileniger recht eruolge vnd mitgetliaylt werde, dann er schon langezeyt vil pein
inn gefencknuss erliltenn, so gentzlichenn zuerbarmenn, wil solches widerumb, wo
mir muglich, gegenn euch beschuldenn vnnd verdiennen, vnnd thùen euch darmit
inn den schulz dess almechtigen befelendt.
Dallum Mimpelgard, den 18^"" septembris anno etc. 69.
E. w.
Wernher Wyrot, burger vnnd bannerher zu Mirapelgardt.
(Original en papier.)
Poussée dans ses derniers retrancJiements, la régence consentit enfin à transmettre à Midhouse
quelques 'pièces relatives au prisonnier. Par la première, datée du 8 janvier 1569, en réponse à un
mémoire où il demandait les raisons de sa détention^ la régence lui explique qu'ayant pris part à l'arres-
tation d\ne tierce personne sur le territoire autrichien, elle devait le retenir pour le représenter en
justice, si ladite personne portait plainte contre lui; d'ici là, il ne sera point tenu à l'étroit et pourra
pourvoir convenablement à son entretien. Par la seconde, datée du 30 avril, la régence lui signifie que
sa partie adverse, Odot Clerc dit Mesnage, ne se présentant pas pour soutenir son accusation, nonobstant
la mise en demeure du gouverneur de Bourgogne, elle lui rendra sa liberté, à condition qu'il paierait les
frais de sa détention et fournirait une caution juratoire, pour garantir la régence et ses ressortissants
de toutes représailles. Par la troisième, datée du 10 juin, elle lui déclarait que Vévasion tentée par lui
ayant mis de nouveaux griefs à sa charge, elle le retiendrait prisonnier jusqu'à nouvel ordre. Voici ces
trois documents :
Der fûrstlichen durchleuchtigkait ertzhertzog Ferdinanden zu Oslerreich etc.,
vnsers gnedigislen hern vnd landsfûrsten, stalhalter, regenlen vnd rathe in obern
Elsâsz lassen dem supplicanten auf sein vbergebne vnd verlesene supplications
gschrifft mûndtlich antwurlen vnd anzeigen, das sie derselben inhalt noturfftiglich
verstanden, vnd seye der regierung frembd das er oder sein gselschafft in jrer
f. dt. hochait vnd landsfûrstlicher oberkeit fur sich selbs einiche person gefenghch
enthalten oder verstrickht sin vnd wider fûeren sôllen, wie es auch in disen landen
vngewonlich vnd nit geslattet werde : darumben als die regierung dessen bericht,
auch von Nicolas Mascey wegen gschrifftlich vnd mundllich ersuecht, vnd vmb
recht angerueffen worden, haben si dasselbig von hohernanter f. dt. tragender
oberkeit wegen nit verwaigern kûnden, daraus sein verstrickung eruolgt, vnd ver-
sehen sich die herren der regierung, es werde gedachts Mascey wegen vnuerlengt
weiter angehalten werden, als dan solle verner gebûrender bescheid eruolgen, vnnd
mitler weil in dieser liedlichen verwarung jme zu noturfftiger vnderhaltung an essen
vnd trinckhen etc. kein mangel gelassen werden,
Decretum in consilio, den 8'«n januarij anno etc. 69.
Hern landtuogls, regenten vnd râthe in obern Elsâsz bschaid in sachen Johan
Festuots gênant Lamilly verstrickhung belangend.
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Aus was vrsachen, auch auf wes anhalten gedachter Lamilly bebafîl vnd ver-
strickhl worden, vnd wohin soliche sach itn fhal etc. zu ordenlichem rechten zu
weysen, des liai er sich selbs zu erindern vnd aus den zuuor ergangnen gschrifflen
vnd empfangner antwurt etc. nolurfTliglich zu berichlen : dieweil sich aber seins
gegentheils Odol Clerc dit Mesnage widerkunfTl auch vber der regierung bey dem
hern gubernatorn in Burgund gethande anmanung verweylet, ob sie dan gleich
wol bierin ambtz wegen sonst einsehens zuthun, so haben sie doch vf sein Lamilly
vilfelligs suppliciren sich dahin entschlossen jne nach abrichtung mit vnd von
wegen seiner person zu Tattenried vnd alhie vferloffner zening vnd vncosten, auch
verfertiguug vnd ersialtung einer geschwornen sondern vrfehden vnd verschreibung
mit gebûrlicher versicherung solicher verstrickhung ledig zulassen : daruber hal er
sich zu erclàren vnd als dann weytern bescheyds zu gewarten.
Decretum in consilio, den letsten tag aprilis anno etc. Lxviiij.
F. Dt. zu Osterreich etc. vnsers gnedigislen hern landtuogls, regenten vnd
ràthe in obern Elsass beschaid auf M. Paul Windeckhs anzaig vnnd sollicitationes
von wegen Claude Mercier.
Es haben wolgedachle landluogt, regenten vnd ràthe die zwo supplicaliones so
bemelter Mercier durch jne Windeckh in rath vbergeben lassen, hôren verlesen,
wissen sich dern zuuor erthailten beschaid, auch vor was rechten dergleichen
sachen auszutragen wol zuberichten : als nhuu mitler zeit Johan Vestuot gênant
Lamilly, vber das man sich bessers zu jme versehen vnd vertraut, sich geuarlicher
weys der behafîlung ledig gemacht, ausgebrochen vnd entloffen, aber vnderwegen
ereylt vnd widerumb zur hafft; vnd verstrickhung gebracht worden, bat er dardurch
selbs zu vemerer gebûrlicher erkundigung vnd handlung bewegliche vrsachen gegeben.
Decretum in consilio, den 10'®° j^nij anno etc. 69.
(Copies sans authenticité en papier.)
A ces pièces la régence qjouta une note de renseignements sur le prisonnier. Il était né à Troyes;
père, connu sous Je sobriquet de Diable rouge, ancien marchand de cette ville, habite présentement, à
milles de là, le village de Mainrobert. Lui-même a déjà été arrêté en France, pour avoir aidé à
1er une église; plus tard il se trouva mêlé au pillage d'un couvent et fut, de ce chef, exécuté en
ffigie. Plus récemment, après la saint-Remy (1" octobre), il prit encore part à Tarrestation d'une per-
tne, de gui lui et ses compagnons tirèrent une rançon de 100 couronnes. La note ne parlait que pour
ire d'autres méfaits du même genre, et ajoutait, pour conclure, qu'il n'y avait pas grand bien à
ire de Festuot.
Der verstrickht zu Tattenried hais Hans Festuot gênant Lamily, gebom zu Troy
^uf der Champaigne, hait sich sein vatter dieser zeit (der rot teiifel gênant) in
inem dorf Mainrobert, sechs meil wegs von Troy gelegen, sey vor zeylten ein
mfman gewest, hab genanter Lamily zu Sant Bayllin in Franckhreich die kirchen
jielffen deprediern, seye danimb zu Fauche, dem hem zu Bissi zugehôrig, gefangen
rorden vnd ausbrochen. Item, habe er helffen ein closter des hern von Nissay
>ruder berauben, derhalben in effigie condemnirt worden. Item, iungst nach Remigij
mit seinen gsellen von einer person die sie nider geworffen, hundert cronen
I
344 1569
bekomen. Item, noch etliche kirchen helffen bliindern vnnd potten nider legen, vnnd
in gemain sich sonnst wenig guts beflissen.
(Copie sans authenticité.)
Tout en chargeant le prisonnier autant qu'il dépendait d'elle, la régence refusait, en l'absence de
tout plaignant, de se porter partie. C'était, disait-elle, Vaffaire de Mulhouse de le poursuivre d'office.
La ville, de son côté, jugeait que ce notait pas à elle à prendre l'accusation à son compte, et devait
s^étonner à bon droit que, parmi tant de victimes des méfaits de Lamilly, il ne se trouvât personne pour
la soutenir. Le prisonnier, qui était officieusement tenu au courant de tous les incidents de son affaire,
ne manqua point, dans une lettre allemande du 27 septembre, de se prévaloir de cette abstention, et,
alléguant T exemple de la femme adultère que Jésus avait refusé de condamner, parce qu'il n'y avait pas
d'accusateur, il réclama sa mise en liberté. — La ville répondit, le 28 septembre, aux diverses commu-
nications que la régence lui avait faites, quelques jours auparavant : le prisonnier, disait-elle, se refuse
absolument à admettre comme fondés, les griefs articulés contre lui, et demande instamment d'être mis en
présence de ses accusateurs. De son côté, la régence refuse d'intervenir et voudrait nous imposer le devoir
d'agir pour son compte Mais, pour notre part, il ne nous convient pas de remplir à la fois les fonctions
de juge et de partie, et, pour couper court à la dépense, si d'ici à huit jours les officiers autrichiens ne
commencent point les poursuites, nous ne pourrons faire autrement qu£ de déférer aux vœux du pri-
sonnier et aux sollicitations dont il est l'objet.
Ann die regierung zu Ensiszheim.
Wolgeborner etc., wir habenn vergangner tagenn e. g. schreybenn, sampt denn
ingelegtenn bescheidt vnnd bezigsarticklenn Johann Festaut, den gefangnen bey vnns
belangendt empfangen, vnd nach dem wir jmme dieselbenn mit allem ernst fûrge-
halllenn, befîndenn doch wir inn seiner andtwurt souil das der sich hôchster zuge-
legter vnbillicheit beschwerdl, vnnd solche artickell uf jnen dermoszenn gehandlet
nit sollen oder môgen bewisenn werdenn, sonnder vnns nachmalenn vmm gottes
willenn vmm fûrderlich recht angemefft : wann dann wir weder jmme noch jemandem
anderm daszelbig zuuersagenn haben, vnnd aber e. g. inn jrem nochgethonen
schreyben sich nit gentzlich erkliirt, ob die das recht so fiirgeschlagenn gegenn
jmme gefangnen zuuolstrecken vnd nachzukomraen gesinnet, sonnder vnns als der
oberkeit heimstellendt, wellend e. g. wir haruf vnangezeigt nit laszenn das wir die
personen des clegers vnnd darnebenn des richters tiber vnns keins wegs nemmenn
wellen : aber vmm vermeydung vflauffenden costens, woferr e. g. oder jemandts
vonn derselben wegen jr ansprach innerhalb den nechstenn acht tagen nach dato
disz briefs nit rechtlichenn anhengig machenn, oder inn recht sich (wie breiichlich)
einlaszenn vnnd verpflichtenn, werdenn wir jmme nicht dest weniger vf sein
anrueffen, auch vf die hohe fiirbith so durch fûrnemme vom adell, auch sonst gute
hern fur jnenn beschehenn, jmme erghan laszen was vnns radtsamhch vnd der
billicheit gemesz bedunckhen wirt : haben e. g. wir bester meinung nit verhallten
kônnen, deren schheszlich andtwurt daruber erwartendt.
Datum milwoch den 28*^" septembris anno 69.
E. g. gutwillige
burgermeyster vnd rath der stalt Miilhusenn.
(Copie contemporaine en papier.)
1569 345
La répotise de la régence est datée du lendemain, 30 septembre, et elle mentionne une lettre du 20
qui n'existe plus au dossier. • Si Mulhouse, y est-il dit, trouve à accorder l'extradition de Jean Festuot
des difficultés que nous ne voyons pas, nous lui avons déjà déclaré, avec nos raisons à Pappui, que
notre intention n'est pas de lui intenter un procès devant le tribunal de la ville. Quant aux griefs que
nous avons articulés, ils sont établis par documents authentiques. Restent la caution juratoire que le pri-
sonnier doit fournir, sa dépense et ses dettes qu'il doit payer, et, sous ce rapport, U nous parait qu'il
est du devoir de la ville de Vy obliger.»
Den ersamen weysen , vasern lieben vnd gulen freiinden , burgermaister vnd
rath zu Miilhausenn.
Vnser freûndtlich diensl zuuor.
Ersamen weysen lieben vnd guten freundt, ewer gestrig widerantwurt desz
behafRen Johan Fesluots halben, ist vns heùtigen tags im rath vberanlwurl vnd
verlesen worden : imfahl euch dan die remission vnd eruolgung desselbigen vber
vnser zuuersicht yhe so hoch beschwerlich vnd bedenckhlich, so haben wir vnsz
in vnserm iûngsten schreiben an euch vora 20'®° dis monats lauter erclart das wir
fiir vnsz nit bedacht (zum Ihail mit ausgefuerlen vrsachen) gcgen jme der enden
ein gerichllichen procesz anzustellen oder zuclagen, mit erbietung wie dasselbig
vnser schreiben im buchslaben ferners mitbringt, darbey wir es nochmals gentzlich
bleiben lassen : was dan weyters von vnsz der beschuldigten sachen wegen vermelt
worden, dessen ist also gegen vnsz vrkhundtliche antzaig beschehen , vnd dann die
erinderung vnd anlangen der genugsamen caution vnd versicherung halben, zugleich
der zehrung vnd schulden betzalung, der erbar vnd billichait gemâsz, auch der
magistrat vnd oberkhait fur sich selbs von ambtswegen schuldig in der gleichen
sachen gebùrliche notwendige fûrsehung zuthun, vnd die gebûr vnd billichait zu
verschaffen : das wolten wir euch guter meynung auf obbemelt euwer schreiben
hinwider nachbarlich nit verhalten.
Datum Ensisheim, den letsten septembris anno etc. im neun vnd sechtzigisten.
Ff. dt. ertzhertzog Ferdinanden zu Osterreich
slathalter, regenten vnd râthe im obern Elsàsz.
Ghry : von Hagenbach,
V. Artzt. D. Cantzler.
(Original en papier.)
A la même date que cette lettre, le prisonnier fit présenter au conseil une nouvelle requête ou mise
demeure, a La régence, disait-il, ne cherche gw'à gagner du temps pour me pousser dans le gouffre
es dépenses. Cependant, je suis mal pourvu pour supporter de grands frais; on m'a pris à Ensisheim
armes et mes chevaux, et le roi de France a confisqué mon bien, comme celui de tous ceux qui
nfessent le Christ. Je vous supplie donc de fixer au plus tôt le dernier délai où les officiers autri-
pourront m' actionner.»
Joannis Festuot supplicatio.
Senatui Miilhousiensi amplissimo et prudenlissimo Joannes Festuot S. D. P.
Non dubito, prudentissimi senatores, quin certiores facturi sitis Ensishemienses
supplicationum mearum, meque a vobis efflagitare vt articulis illorum respondere
V. 44
Ik
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non cogar, quin prius aperle dicant acloris et partis aduersse personam agere velint,
nec non illudque vos mihi juste denegare non posse, alioquin magna mihi iniuria
non inferretur lantum, sed juri etiam et legibus. Quia autem, viri sanctissimi, illos
intus et in cute noui omnia subdole agere et scribere, vereor ne tempus prolra-
hendo in Garibdim impensorum décidera, quibus salisfacere minime possim. Illi
enim equis meis et armis me omnino spoliarunt, rex autem Galliae omnibus facul-
tatibus et possessionibus, substantiamque raeam et illorum qui Ghristum profitentur,
fîsco suo dicauit. Quapropter a vobis etiam atque etiam supplex expostulo vt diem
quambreuissimum dicatis et prsefigetis Ensishemiensibus, vt absque mora et dila-
tione certiores vos faciant super hac re : sic tempori et suraptibus parcetur, et
domino rem gratum {sic) facietis, mihi vtilem et dignitatis vestre dignam. Vallele (sic).
(Original en papier.)
La perspective d'une solution prochaine doublait V impatience du prisonnier et, par une nouvelle
requête présentée au conseil, le 3 octobre, il le supplie de ne mettre aucun retard à lui communiquer la
réponse qui lui viendrait d'JEnsisheim, afin qu'il puisse voir si la régence demande quoi que ce soit qui
Voblige à répondre en justice — ce que, dans le mémoire précédent, il avait refusé de faire, si elle ne
figurait pas au procès comme partie plaignante. — Dans tous les cas, il comptait que le conseil ne mettrait
pas l'affaire en délibération plus tard que le mercredi suivant et, en attendant, il insiste pour obtenir un
nouvel adoucissement de sa captivité.
Joannis Festuot captiui supplicatio.
Senatui amplissimo Mûlhousiensi Joannes Festuot S. D. P.
Maximo cum desiderio, tanquam qui in spécula sunt, quid responderint senatui
vestro Ansishemienses expecto, viri senatores, carceris enim mei tedium et angustia
me inanimem pêne prostrarunt. Quare vos immense rogo atque obtestor, vt si ab
illis responsum aliquod accepistis, huius certior factus sim, vt si quid a me pétant
quod jure prestare debeam, faciam, ac ne in mercurij diem tempus protrahatis,
quasso, vt illorum petitionem vna cum responsione mea in deliberationem et consi-
lium adducatis. Moueat etiam vos mea conditio miserrima, meque in custodiam
honestiorem et paulo minus seueriorem deduci jubeatis, meque de capite non accusari
perpendatis. Vallele fœliciter, viri sanctissimi.
(Original en papier.)
Ce qui retardait la solution, c'est que la ville avait communiqué la dernière lettre de la régence à
ses alliés de Baie, dont elle voulait avoir l'avis. Le prisonnier en fut informé, et on ne lui laissa pas
ignorer ce qu'en fin de compte les officiers autrichiens exigeaient de Mulhouse. Pour montrer combien
leur prétention était injuste, il se hâta d'adresser au conseil, le 4 octobre, un exposé des faits qui
avaient amené sa captivité. — « Depuis que la présente guerre a éclaté en France, disait-il, les confes-
seurs du Christ, poussés à bout par les emprisonnements, les massacres, les extorsions dont ils étaient
les victimes, ont fini par imiter les papistes et à leur courir sus par droit de représailles. Cest ainsi
que tomba entre nos mains un riche papiste, grand ennemi d^ l'Evangile, nommé Nicolas Massey, qui,
pour sauver sa vie, offrit une rançon de 2000 courotmes d'or. Nous le conduisîmes prisonnier dan les
château du sire de Grandvillars. Mais son gendre, Odot Mesnage, obtint de la régence d'Ensisheim, par
1569 :U7
Vintercession du gouverneur de Bourgogne, l'ordre d'arrêter ceux qui retenaient son beau-père captif; en
même temps il manda à ce dernier qu'il était à Délie avec Vargent de sa rançon, et qu'il n'avait qu'à
envoyer pour le prettdre un des soldats dont U était jmsonnier. Je me chargeai de cette mission; mais
à peine rendu à DeUe, je fus pris, chargé de liens et conduit à Ensisheim Dès mon arrivée, je demandai
à savoir qui m'avait fait arrêter et à quelle plainte je devais répondre. Odot Mesnage se fU recomtaUre,
en disant qu'il dematidait la mise en liberté de son beau-père. Je sollicitai aussitôt les juges de soumettre
le plaignant, comme de juste, à la même détention que moi, ou du moins d'en exiger une caution suffi-
sante, pour que, s'il perdait son procès, les frais ne retombassent point à la charge de Vaccusé. Mais la
régence n'eut aucun égard à cette demande. D'un autre côté, mes compagnons, affUgis de ma captivité,
rendirent la liberté à leur prisonnier, à la seule condition qu'il me fît relâcher. Nicolas Massey écrivit
aussitôt de Montbéliard à son gendre, de me faire sortir de prison; en même temps H envoya à ia
régence un acte notarié, par lequel il reconnaissait être tombé entre nos tnains selon les lois de la guerre,
et que, pour sa part, il ne hd appartenait pas de me faire retenir. Un mien parent, Claude Mercier, se
chargea de venir à EnsisJieim appuyer de ses sollicitations les démarches de Massey, et, dès son arrivée,
il se mit en rapport avec Odot Mesnage. Celui-ci, informé que son beau-père avait recouvré sa liberté,
se sauva d'Ensisheim à l'insu de tout le monde. Pour rentrer dans ses frais, la régence ne trouva rien
de mieux que d'arrêter Claude Mercier, qu'elle retint prisonnier pendant neuf semaines, et ne relâcha
qu'après en avoir tiré 55 couronnes d'or; quant à moi, elle me garda encore pendant six mois après la
fuite de la partie adverse. Mais Dieu qui a tiré Daniel de la fosse attx lions et Jonas des profondeurs
de la mer, m'a permis d'invoquer la justice de Mulhouse, et j'ai la confiance qu'elle ne me fera pas
défaut; eUe mettra à la charge de la régence même les dépenses qu'elle m'a occasionnées ici, et l'obligera
à me faire réparation de mes dommages ; elle me fera rendre mes armes et cinq chevaux qui m'ont été
pris et qui ne valent pas moins de 1000 couronnes.»
Amplissimo senaluj Milhousiensi Joannes Fesluot capliuus salulem D. P.
Non sum nescius, aequissimi judices, quin responsura ab Ensishemiensibus ad
vos datum Basiliensi amplissimo senatuj missuri sitis, cuius consilio et authorilate
vli in rébus arduis soletis, mihi aulem videlur perquam necessarium esse vt ante-
quam de re aliqua quis sentenliam ferat, vtriusque partis jus recte et probe intelligal :
quapropter, judices sapienlissimi, aequi bonique, consulite, si prolixior quam par sit,
Ividear in narranda facti huius historia. Gum incoatum fuit bellum hoc in Gallia,
viri prudentissimi, a papislis in Ghristum profîtentes incursiones frequenlissime
fiebant, ac vicissim a nostris in papistas, neque ab illis nostris perscebatur [sic),
quamuis arma nunquam gessissent, imo captiuos aut necabant aut ab illis magnam
pecuniae summam exlorquebant. Forte fortuna in casses nostros papista quidam
ditissimus, Nicolaus Masse}'^ nomine, decidit, Ghristum profîtentibus inimicissimus,
qui olim ad ignem vsque christianos persecutus erat : hic vt vilam redimeret suam,
duo millia aureorum coronatorum pollicitus erat, quem vt promissis staret, in cas-
tellum domini Granuillars deduxeramus. Erat autem illi gêner, Odot Mesnage
nomine, qui literis commendatoriis a gubernatore Burgundiae ad senatum Ensis-
hemiensem datis onustus, ab illis efflagitarat vt, si fieri posset, illi qui capliuum
patrem suum detinerent, capti fièrent, si in regionibus proximis illorum ditionis
inuenirentur, ac vt proditoris personam ageret comraodius, ad socerum dal literas,
se in Délie ciuitate appulisse, pecuniasque attulisse vt militibus emunerarelur, rogans
vt illorum quispiam Dellara petat pecuniam recepturus. Ego captiui nostri condi-
tionem aegreferens, liber latemque illius exoptans , Dellam peto, quam simulalque
348 1569
ingressus fui, circumdederuni me armali ac strictissimis compedibus strinctum
Ensishemiam me deduxerunl. Qui cum illic essem, qusB raea esset adversa pars
ac cuius nomine detinerer, certiorem fieri volui, Odot ille Mesnage nihil aliud que-
rens quam vt socer suus liberaretur, actoris partes se agere soceri nomine dixit.
Supplicationes judicibus frequenlissimas dedi, vt actor ille paribus carceribus deti-
nerelur ac ego, illudque de jure esse vt actor et deffensor iisdem vinculis stringe-
rentur, aut saltem fideiussorem et sponsorem daret actor, vt si causa caderet, de
impensis, jacturis et daranis iliatis in fideiussorem agere mibi liceat : sciebam enim
aut illum causa casurum, aut fugam petiturum, sed mihi nihil profuerunt supplica-
tiones mese, totis enim viribus aduersario meo fauebant. Goumillitones autem mei
vincula mea aegreferentes, captiuum dimitunt liberum modo me relaxari curet; hoc
se facturum pollicetur, qui cum Mumbelgardi esset, ad generum suum literas dédit,
quibus se libertate potiri illum certiorem fecit, seque pollicitum fuisse me a vinculis
liberaturum suis impensis, quapropter vt dimitterer diligenter curaret : vt autem
senatui Ensishemihensi hec nota forent, se bono et bellico jure captiuum fuisse
procuralione autantiqua a notariis subsignata octauo martii die 1568 confessus est,
non coactus neque me illius nomine detineri. De cuius voluntate vt Ensishemiensis
senatus ac gêner illius certiores facti fièrent, Ensishemiam petiit Glaudius Mercier,
mihi amicissimus et consanguineus, qui simulatque appulit, illum Odot Mesnage
conuenit ac illi procuralionem patris sui legendam prebuit, qui cum vidisset patrera
liberatum esse, illique precipere vt a carceribus soluerer diligenter curaret, die
sequenti, insalutatis judicibus et procuratore suo, iter ad suos non reuersurus fecit :
cuius discessu certiores facti judices seque de impensis teneri, consanguineum meum
contra jus et aequitatem in carcerem detruserunt, vt ab illo sumptus factos extor-
quèrent, ac per nouem hebdomadas misère captiuus vitam egit. Tandem tamen
supplicationibus frequentissimis fatigali , illum relaxarunt , quinquaginta quinque
coronatus aureis prius ab illo solutis, me autem per sex menses a discessu et fuga
partis mesB aduersae, incarceratum me detinuerunt inauditum. Deus autem optimus
maximus, qui Danielem de lacu leonum, qui Jonam de profondo maris eduxit,
precibus meis aurem prebuit, meique misertus ante tribunal vestrum sisti voluit, vt
quod per decem menses mihi negatum fuit a vobis accipiam, justitiam scilicet et
judicium, quod vos mihi denegaturos minime spero. Nunc videte, quaeso, aequissimi
judices, vter sumptus quos iniusta detentio mea peperit, persoluere teneatur : nemo
(me herente) tam vœsansB mentis est, qui non illico Ensishemienses judicet non
solum de illis Ensishemiae factis, verum etiam de his qui hic nunc aguntur, teneri,
ac de damnis mihi iliatis : quapropter, aequissimi judices, vestra sententia damnendi
(sic) veniunt de impensis factis et faciendis, ac de mihi restituendis armis et quinque
equis meis, ac etiam de jacturis omnibus quas mihi detentio mea parturiit, quse
omnia plus quam mille aureaurum {sic) coronatorum summam excedunt. Quod si
feceritis, nihil non œquum aut a jure alienum facietis, ac mihi insonti propugnaculo
eritis, quod domino gratissimura et vestra dignitale dignum fere spero. Vallete
fœliciter, sanctissimi judices.
(Original eu papier.)
1569 349
A Tappui de ses dires, le prisoimier produisit îa procuration que Nicolas Masêe^ maU dommée à
Montbéliard, le 8 wMrs 1569, style de Besamçon, date qui doit être erronée. A Besançon fmmie com-
mençait à pâques, et une pièce datée du 8 wtars 1569 répond au même jour de Vannée 1570. Cette
atiotnalie doit avoir frappé Festuot ; car dans la mention qu'il fait de la procuration, une surcharge
prouve que, quant au miUésime, il ftésitait entre 1568 et 1569. Ce t^est pas la seule objection à laqptdU
cette pièce donne lieu ; ainsi on remarquera qu'elle passa sous silence les noms des deux wumdatain$f
qu'elle ne vise pas la signature du mandant, et qu'elle n'est pas pourvue du signe manuel du notain.
Coppye de lallestalion et procuration de Nicolas Massey, demouraut au Fayl,
pour le seigneur de Lamilly.
Fut presant en sa personne Nicolas Massey, seigneur de Pierre Frille, demou-
rant au Fayl, de presant a Montbelliard, lequel de son bon grey, pure et franche
volonté a faict et constitue, faict et constitue ses procureurs generaulx et certains
messagiers speciaulx ausquelx et chascun deulx et pour le
tout estant conjoinctemant que diuissement, ledict constituant a donne et donne
plain pouuoir, puissance, aucthorite et mandemant gênerai et spetial destre et com-
paroir pardeuant tous juges, commissaires et aultres personnes quil appartiendra et
besoing sera, et illec dire et déclarer que ledict constituant a este prins prisonnier
de bonne guerre par ceulx par lesquelx il auroict au moys de nouembre dernier
passe este constitue prisonnier et amener jusques au lieu de Granuillers, que de
presant il est en cedict lieu de Montbelliard en plainne et entière liberté de sa personne,
quitte et descharge entant qua luy est, et se tient pour bien contant de tous ceulx
qui lauroienct prins prisonnier, assiste et donne confort ayde a le prandre, mesme
dun nomme Jehan Fesluot seigneur de Lamilly, a presant prisonnier au lieu dangues-
sey, lequel Festuot, nat este et nesl prisonnier a sa requeste, et a desaduoue et
desaduoue tous ceulx qui pour raison de lemprisonnement dudicl constituant auroient
faict emprisonner ledict Festuot, et, entant qua luy est, cousant quil soit eslargi et
mis en plainne et entière liberté, et pour ce faire, a donne et donne plain et entier
pouuoir a ses diclz procureurs, et lung deulx seul, et pour le tout comme dessus, et
déclarer ce que dessus et poursuyure leslargissement dudict Festuot, jusques a ce
quil soit mis en plainne et entière liberté, pour ce que ledict constituant a este
mis en liberté a la charge quil feroict debuoir de faire sortir ledict Lamilly hors
de prison et faire pour sa deliurance entière, tout ainsy que ledict constituant
feroict et faire pourroict, si presant en sa personne y estoict ,
que le cas requis mandemant plus spécial, promettant ledict constituant par sa foy
et serment donne et preste es mains de Michel Zeker et Richard Vurpillot, notaires
audict Montbelliard , tenir et entretenir et auoir pour agréable, ferme et stable
^^put ce que sera faict par lesdictz procureurs, a peinne de payer ladjuge auec tous
^Hespans, domnages et interestz, simestier est, soubtz lobligaliou de tous et vn chascun
^■bs biens presans et aduenir, quil at submis et oblige a touttes jurisdictions quel-
^^Honques : en tesmoingt de ce, ledict constituant a soubsigne ceste de sa main avec
^^sdictz notaires, a Montbelliard, le huictiesme jour de mars 1569, slil de Besançon,
presans m^ Pierre Vienot et Jehan Verrier, dudict Montbelliard, tesmoingtz, ainsin
signe Zecker et Vurpillot.
(Copie en papier.)
I
350 1569
Cependant la correspondance entre Mulhouse et la régence se poursuivait, non sans une certaine
aigreur de la part de cette dernière. En réponse à une demande de MuUiouse relative aujc cinq chevaux
qu'elle aurait retenus, elle prétendit, dans une lettre du 5 octobre, qu'il n'en était arrivé qu'un (klepper)
à Ensisheim qui, de l'aveu du prisonnier, n'était même pas sa propriété, et qu'il avait été vendu dans
une hôtellerie pour payer sa dépense. — Heureusement pour Festuot, il fut rejoint par son parent
Claude Mercier, dont la présence apporta un grand adoucissement à son sort ; sous leur commune signa-
ture et la caution de quelques notables de Mulhouse, il obtint de sortir de prison, avec la liberté d'aUer
et de venir par la vilie; la pièce suivante en fait foi.
Je Jehan Festuol, seigneur de Lamilly, natif de Troyes en Champagne, congnois
et confesse que messieurs Daniel Wielandt, docteur et sccraicttaires en ceste ville,
Mathias Hofer, preuost, Jehan ïresch, Pierre Zetter, Jehan Mouche, Jehan Gotzius,
bourgeoys en ceste ville, et Henry Farine, de Porentru, ausquelz je suys grandemant
tenu, et ont pryer instenmant mes treshonores seigneurs les maistres bourgeoys de
ceste ville, qui leurs pleust de leurs grâces me deliurer de la prison la ou jestoyes
et me permettre d'aller par la ville, ce qui leurs at este accordé : au moyen de
quoy, ont donne la main ausdictz seigneurs de me represante quant ilz en seront
requis; en quoy ilz mont monstre vn grand signe damitie et charité fraternelle,
esmus de pilye et compassion, tant a cause de lunite de religion qui nous conjoinct,
que du long temps que jay este en prison : au moyen de quoy je proraectz ausdictz
seigneurs de ne partir de ceste ville ny des fins dicelle jusques a ce que droict et
justice me soit faict, ains de me represante a eulx touttes foys qui leurs plaira : et
pour plus grande seurte, a ma pryere mon treschier cousin Claude Le Mercyer
seigneur de la Charmotte [a promis] de les des dommage de tous interest quil
pouroyent souffrir au cas que je me retirasse et abcentasse sans leurs sceu, et'
obligons tous nos biens et vyes dentretenir les susdictes promesses, tesmoingtz nos
saingtz manuelz cy mys, ce sixesme jour doctobre 1569.
Festuot. — C. Mercier.
(Original en papier.)
Profitant de la liberté qu'il avait ainsi recouvrée sur parole, Festuot adressa, le 7 et le 9 octobre,
au magistrat de Mulhouse deux nouvelles requêtes, dont il suffit de reproduire la dernière :
Tresillustres seigneurs, je vous ay par cy deuant présente plusieurs requesles
et supplications, vous adiurant au non du Dieu viuant, qui vous at choisiz et esleuez
au degré de dignité que vous tenez pour garder et randre le droit a vn chascun
sans acception des personnes, tant a lestranger que a celuy qui est dedans vos
portes, de me faire droict et briefue justice, ayant esgard au long laps de temps
que je suys prisonnier et aux misères que jay souffertes, sans auoir faict tort ou
iniure a quelcun, par lesquelles supplications non seullement mon innocense vous
est assez congnue, mais aussy par la taciturnite des regans danguessey, lesquelz
estans semondz et inuitez a se randre partye contre moy, si bon leurs semble, ont
déclarer par plusieurs foys nauoir rien a débattre en droict contre moy, desauouant celuy
ou ceulx qui mauoienl faict prandre et arrester prisonnier en ce lieu a leurs fretz
1569 3&1
et missions, lellemanl, mes Ireshonnores seigneurs, que je puys dire contre mon
tsperanse estre lousiours prisonnier sans partie, qui est chose contre droict et
équité, et ne doubte toutesfoys, très magnifiques seigneurs, quil ne vous soit notoire
et manifeste que non seullemant je ne suys tenu aulcunemant des frectz et despans
faictz audicl Anguessey, ny de ceulx faictz en ceste ville, a cause que jay este
arreste a leurs requeste, ce qui ne peullent maintenant reuoquer, ains quil doibtuent
• sire condampnez par vostre juste jugemant a me randre et restituer mes cheuaulx
l armes, desquelz partie mont este rauiz et ostees par eulx, partie ont este perdues
a cause de mon arrest et détention iniusle de ma personne, ou la somme de quatlrc
cens escus sol, et a tous mes despans, dommages et interesl montant a la somme
de plus de mil escus, sans faire conte du seruice que jeusse peu et désire faire a
layde de Dieu pour la deffance du sainct euangille et de liniure et deshonneur que
me peult apporte et a ma parante et postérité vne si longue et deshonneste detantion,
vous supplyant de rechief, très vertueux et sages seigneurs, de randre vostre juge-
mant, puis que vous estes assez informez de la qualité du faict et du droict des
parties, et ne me tenir si longuement en ceste seruilude, mais me deliurer a pur et
a plain, veu que je nay aulcune partie : ce faisant vous entretiendres et augmen-
terez la bonne réputation que vous auez acquise sur toutes nations de faire droict,
bonne et briefue justice a vng chascun, et mobligeres de plus en plus a prier le
seigneur pour vostre prospérité et grandeur, laquelle il veulle accroistre et magnifie
a jamais.
Faict et présente le ix*^. jour octobre 1569.
Vostre humble et obéissant prisonnier a jamais.
Larailly.
(Original en papier.)
Le conseil prit enfin son parti : dix jours après cette requête, le 19 octobre, H rendit la liberté au
prisonnier, en lui faisant jurer et signer la caution (urphed) suivatUe : lyici à noel, il remboursera
Ji la ville ou aux bourgeois qui avaient répondu pour lui, toutes les dépenses auxquelles il avait donné
à Mulhouse. — H n'exercera aucune vengeance pour l'emprisonnement qy^Q a subi à Mulhouse, ni
tre les magistrats, ni contre leurs agents, ni contre les ressortissants, ni contre les alliés présents ou
venir. — L'intention du sieur de LamiUy étant de poursuivre en réparation de ses pertes et dom-
jes les auteurs de son etnprisonnement, le conseil y met pour condition qu'il n'aura recours qt^aux
es de droit, et, dans ce cas, U lui accordera, ainsi qu'à ses parents, un sauf-conduit valable, à TaUer
au retour, à travers les terres de Mulhouse et de ses alliés.
Articuli quibus senatus ciuitatis Mulhusanae Johannem Festuot dictum Lamilj,
id instantiam dominorum de regimiue Auslriaco uel Ensishemiensium nuperrime
lendas seplembris incarceratum, liberarj uolunt, proposilj 14 calendas nouembris
|nno etc. supra sesquimillesimum sexagesimo nono.
Prefatus Lamily vinculis Ensishemijs Dei Opt. Max. auxilio solulus, nostris
lero carceribus ad instantiam prediclorum dominorum de regimine Austriaco supe-
rioris Alsatiae ac officiariorum suorum , sumptibus quidem promissis, iterum
conclusus, dum is Lamily justiciam nostram haud secus atque Austriacj prefatj
352 1569
implorauerit : ipsi uero dorainj de regimine predictj aclionem forensem neque capi-
talem nullam, nisi ad manus et vincula ipsorum (quod bono consilio et habita
deliberatione jure denegauimus) remilleremus, contra eura tentare aut actoris partes
suscipere noluerint : ergo jurabit ac bona fîde prestita promittet se expensas tem-
pore suae in nostris uinculis detentionis apud nos consumptas, intra tempus festj
natiuitatis dominj proxime uenturj nobis magistratuj aut ciuibus nostris qui pro
ipso sponsionem dedere, ad manus ipsorum sine omnj ulteriorj aut ciuitatis aut
suorum damno aut detrimento ultro missurura ac solulurum.
Praeterea quod presentem suam apud nos in vinculis detentionem neque erga
raagistratum huius vrbis inclitum (qui opem ferre ius aequitatemque implorantj
nunquam denegarunt, etsi in maximum uel opum uel famae periculum aut discrimen
peruenire ipsos contingat) vindicare velit vel etiam molestijs aut jniurijs ipsos
affîcere, neque quoque erga suos officiarios, eorum subditos quoscunque ciues,
confsederatos aut inposterum confa3derarj ipsis possint, vindictam aut ultionem
non recepturus sit, neque per se nec alios, neque denique erga ullos qui suae in
bac vrbe detentionis causara habere, auxilium aut occasionem prebuisse arguantur
uel presumantur, sed hoc suum firmissima fîde prestitum juramentum in singulis
prselibalis articulis ratum atque fîrmum pro se suisque habiturum.
Quod si uero quempiam aliorum de damnis perpessis et rébus suis bine inde
amissis jure licito conuenire, nec de suo (quod sperat) jure decedere decreuerit,
quaerelas suas apud judices quoscunque compétentes, ratione honestj habita, prose-
quatur, quod uel ipso Lamily nec suis dominj senatores bac ipsorum sententia
denegabunt : saltem id uia et modo juris fîrmissimo et licito ut fiât, reseruato
intérim predicto Lamily cum omnibus suis propinquis saluo ad nos et omnes quorum
nos in jure potentes esse perbibemur et cognoscimur, et tuto aditu uel reditu pro
jure suo prosequendo, quod hisce quoque literis ej ob singularem erga eum cum
sincerj et pij animi causa fauorem ei permittimus atque pollicemur.
Actum die, mense et auno quo supra.
Consules ac senatus ciuitatis Miilhusanae
Heluetijs confederatsB
Lamilly Festuot.
(Original en papier.)
Pour ne négliger aucun document qui puisse jeter quelque jour sur cette affaire, il reste à ajouter
la caution juratoire souscrite, le 18 mai 1569, par Claude Mercier, pour recouvrer sa liberté à Ensisheim :
Goppye de la promesse faict par noble homme Claude Le Mercier, demeurant
en Champagne, aux regans danguessey.
Je Claude Mercier, de Troyes en Champagne, congnois et confesse par cestes que
estans cy deuant venu en ce lieu danguessey et ayant requis de parler a Jehan
Festuot dict Lamilly, comme a mon cousin et alie, icy estans pour certainnes
occasions détenu prisonnier, et ce que aussy me fut accorde moyennant [que] ce
fut en présence de ceulx a ce commis : mais oultre ce ledict Lamilly ne sentrete-
1569 353
noict du tout modestemant ', comme mon faicl, et dire fui uod seullemant tenu pour
suspect, aius quaut el quant mentreuus secrettemant et sans licence denlrer en la
maison ou ledict Lamilly esloict détenu, dequoy faire fus despie, aussy que combien
que messeigneurs messieurs les bailly, lieutenans, regaus et conseilliers au liautt
pays dalsatie pour treshault et serenissime prince Ferdinand, par la grâce de Dieu
archeduc dauslriche el mon Iresredouble seigneur, meussenl ajuste occasion, donne
entandre et enjoinct qua raison des bruyclz de guerre, aussy pour seurle de ma
personne el a cause des gens eslrangiers lors icy eslans, je meusse a entretenir en
Ihostellerye ou estoyes loge : ce non obstant ay conlreuenu a ce, mestant intraict
de guet a pan en lieux ou peult estre ne me conuenoict aller, et escript lettres
suspectes, puys icelles en enuoyes, et oultre loul ce faicl conduyre par vn jeune
garçon mon cheual deuant moy hors des portes, le suyuaul a pied soubs espoir
deschapper en cachette, el ce contre mon donne entendre el la remonslrance susdicle
a moy faicle, dont est succède que par l'ordonnance el commandemant desdictz
seigneurs bailly, lieutenans, regans et conseilliers suys este des ladicle hostellerye
loge en vne maison particulière dun bourgeoys, eslans eslees commises deux per-
sonnages pour ma guarde : or combien donc jaye par iceulx mes faiclz suspeclz
permentionnez signamment par ses troubles et émotion bellique donne occasion a
ma dicte détention, el que dauenlure lesdictz seigneurs bailly, lieutenans, regans
et conseilliers eussent peu estre commeuz el détermines au regard de ma personne
pourueoir en ce faicl par aultre moyen qui meut peu estre plus greuable, si est ce
quen par fin sur mon supplie el solici talions diuerses el au regard dune lettre
commendatoire succe ene (?) leurs seigneuries en nom duel serenissime prince, ont
de grâce consenlu de sans aultre dommage ou interesl quelconques, ayant mesme-
mant esgard que par diuers jours suys este détenu, me rendre libre dicelle déten-
tion en la manière suy gante.
Assauoir que oultre le droict coustumier, je ne veulx ou doiblz vangier, repeter
tou réitérer ladicte détention, ny contre ledict serenissime prince, ses bailly, lieule-
lans, regans et conseilliers, officiers, seruileurs, confederez, subjectz ou aultres
ippartenans ou depandans aulcunemant de sadicle serenimile ou du régiment, ny
[tous ceulx qui ont faicl et preste ayde, conseil ou support a madicle détention,
[en quelque manière que ce soit, par moy mesme ny personne pour moy ou en mon
mon, encores moins ce procurer ou permettre faire par aultre.
Aussy je veulx et doibz payer el salisfaires deuement tous despans, frais el
[missions que depuys ledict temps, a loccasion de madicle détention en ce lieu, sont
estes faicls, de manière que personne naura occasion raisonnable se mesconlenter
de moy.
Et ay de mon plain gre et liberalle volonté promis en bonne foy et sur ce
Ipresle serment corporel, de tenir et obseruer toultes ces choses pour vrayes,
fermes, stables el les enlieremanl accomplir, voullant tout ce que dessus est escript,
totalement satisfaire et acquiescer par eflfect, a peinne désire allainel et puny de
' Renvoi en marge : « Ilz ont mantv.»
V. 45
L
354 1569 — 1571
pariurement et deuiter le dangier quun homme faulcant sa foy et promesse doibl
soustenir tant de droict que de couslumes, le tout loyallemant et sans dol : auec
ce ay esciemment et expressément renonce et renonce a toulles franchises, alléga-
tions, exceptions et ayde dont pourroys en sorte quelconques me suruenir et vser
pour empescher lefect et teneur des présentes lettres, lesquelles pour plus grande
corrobora tion ay escriptes et soubsignees de ma propre main, et défaillant présente-
ment mon propre sceaul, ay prie et requis le sieur docteur George Maler, physicien
empres dudict souuerain régime, mettre et affîger en non de moy a la fin des
présentes son sceau, ce que ledict George Maler confesse auoir faict a la prière
dudict Mercier, sans touttes foys le préjudice de moy et de mes héritiers : qui
furent faictes et passées audict Anguessey, le xviij'' jour du moys de may 1569.
Fin.
(Copie contemporaine de la main du sieur de Lamilly, aux Archives de Mulhouse.)
1569. 2388. Extrait du récès de la diète des treize cantons, réunie à Bad€, le 13 mars 1569. — Cette
13 mars, diète ayant été convoquée à l'occasion des menaces adressées par le duc Wolfgang de Deux-Ponts à la
ville de Bâle, on tombe d'accord d'écrire immédiatement à ce pritice une lettre qui sera portée par exprès
jusqu'à son camp, avec le concours de la ville de Strasbourg. Bâle est chargé d'ouvrir la réponse et, s'il
y a lieu, de la communiquer aux autres cantons. Si Bâle est réellement en danger, ses confédérés ne
l'abandonneront à aucun pi-ix, et, comme pour le moment, on ignore les projets du duc Wolfgang, chaque
canton devra tenir prêt ses contingents en Iwmmes, en artillerie et en mousqueterie ; on donnera avis de
ces préparatifs aux trois ligues, au Valais, à l'abbé et à la ville de Saint-Gall, à Eottweil et à Mul-
Iwuse, pour que, de leur côté, ils puissent mettre leurs bannières et enseignes en campagne. — Après
cela, un député de Eottweil rend compte de la situation en Alsace et en Brisgau, où se forment des
rassemblements de troupes, et dans la Forêt noire, dont les passages sont occupés; il recommande aux
confédérés le scdut de Rottweil, pour qu'en cas de besoin, ils puissent venir à son secours; par récipro-
cité, ses commettants s'engagent à n'épargner ni leurs biens, ni leur sang dans l'intérêt des confédérés,
et de faire un rapport fidèle de tout ce qu'ils apprendront. Des envoyés de Mulhouse font une demande
semblable, et protestent également de leur attachement à la confédération. On répond à ces deux commu-
nications, que le comte palatin du Rhin a manifesté des intentions belliqueuses contre Bâle, mais qu'on
ne sait jusqu'à quel point elles se réaliseront; qu'on n'a pas moins jugé nécessaire de faire une levée
générale, dans laquelle Rotttoeil et Mullunise sont compris, aux termes des traités conclus avec eux, et
que, si quelqu'un les attaquait, les confédérés les assisteront et les protégermit de leur mieux.
Âmtliche Sammlung der àltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, pp. 419 — 20, 1. o.
1571. 2389. Extrait du récès de la diète des treize cantons, réunie à Bade pour la vérification annuelle
24 juin, des comptes, le 24 juin 1571. — La ville de Mtdhouse, par l'organe de ses envoyés, Valentin Fries et
maître Daniel Wieland, le greffier, fait faire la déclaration suivante: elle a d^à souvent adressé ses
plaintes à la régence d'Ensisheim, au sujet des atteintes que l'on porte à son antique statut municipal
et aux privilèges qu'elle a acquis; on lui saisit notamment des biens situés sous la juridiction de
l'abbé de LucéUe; nonobstant toutes les sentences déjà rendues en sa faveur dans l'affaire Kirchhoff (?),
on ne cesse de l'appeler devant les tribunaux; on lui impose un nouveau péage sur le bois à brûler, des
contributions et des taxes stir les biens qu'elle possède à Masevaux et dans d'autres lieux dépendant de
la principauté autrichienne, et l'on prétend le droit mortuaire sur les sticcessions qui s'ouvrent à
Mulhouse; enfin elle ne parvient pas à terminer son différend avec le damoiseau Jean-Sébastien su
1571 — 1572 356
Rhein. — Après avoir ouï la justification de Venvoyé autrichien Heggetuer, la diète prescrit à Mulhouse
de fournir ses éclaircissements et d'expliquer en quoi et par qui ses franchises ne sont pas respectées ;
entre-tetnps et jusqu'à la prochain diète, la ville ne devra rien entreprendre contre la maison d'Autriche.
Amtliche Sammlmig der âltern eidgenôssischen Âbschiede T. IV, p. 477, qq.
2390. Extrait du récès de la diète des treize cantons, réunie à Bade, le 30 septembre 1S71. — Des 1571.
envoyés de la viUe de Mulhouse présentent ses griefs contre la régence d^Ensisheim. On les transmet au 30 sept.
conseiller autrichien Heggenzer, en le priant d'agir auprès de la régence pour aplanir à Vamiable ces
difficultés, et de rendre compte du résultat de ses efforts à la prochaine diète. De plus on retient
XaffcÀre ad instmendam.
Amtliche Sammlang der àltern eidgenôssischen Âbschiede. T. IV, p. 483, h.
2391. Sachant que Mulhouse a des affaires à porter devant les cantons confédérés, Gaspard Krug, 1572.
bourgmestre, et le conseil de Bêtle mandent à leurs voisins, que la diète doit se réunir à Bade, le 10 du 4 féTrier.
mois, sur la convocation de Zurich.
Lundi, 4 février 1572.
Den frommen ersammen wysenn , vnnsern insonders gulten frtinden vnd
gelruwen lieben eidlgnossenn, dem burgermeisler vnd rath zu Mûlhusen.
Vnser frundllich willig dienst vnd was |1 wir liebs vnd gulls vermogen zuuor.
Frommen H ersamen wysen besonders gull frundt vnnd gelniw lieb eidgnossen,
wir khonnend vch frundllicher meynung nit verhallten, das vwer vnd vnser getruw
lieb eidlgnossenn von Zurich der vergangnen wochen einen gemeinen eidtgnossischen
tag, ails nemblich vfiF sontag den x^^^ tag ditz gegenwurtigen monats hornungs,
nachtz an der herberg zuerschynen, gon Baden in Ergouw beschriben, ernent vnd
angeselzl : vnd diewyl dan jhr vff soUichen tag by gemeinen eidtgnossen wol ails
bald auch eltwas an vnd furtzebringen, so haben wir nitt vnderlossen woUen vch
[ein sollichs kundtbar zemachen vnd frundllichen zutzeschryben, vflF das jhr vch
[vwerer gelegenheilt noch desto basz zehallten wussen mochten : dann worin wir
|vch frundllichen geneiglen willen bewysen vnd er zeigen kônnden, des werend wir
[zethund yeder zyl bereill vnnd gullwillig.
Datum menlag den vierdlen februarij anno elc. Lxxij.
Caspar Krug, burgermeisler vnd der rat
der slall BaseU.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2392. Extrait du récès de la diète des treize cantons, réunie à Bade, le dimanche 10 février 1572. 1572.
' — Des députés de la ville de Mulhouse exposent que leurs commettants avaient espéré une réponse du iQ février.
conseiller autrichien Heggenzer sur les griefs présentés par eux à la dernière vérification des comptes à
Bade; comme celui-ci n'a pas reçu d'instructions à ce sujet, ils prient la diète de retenir l'affaire
ad instruendum.
Amtliche Sammlnng der àltern eidgenôssischen Âbschiede. Tome IV, p. 488. b.
356 1572
157?. 2393. Les députés des treize cantons réunis à Bade mandent à leurs confédérés de Mulhouse que,
12 février, dans ce mœnent, des agents de Venise parcourent les cantons et les bailliages communs pour recruter
des soldais pour le compte de la seigneurie, contrairement à l'usage qui veut qu'on s'adresse pour cela
directement axix autorités. La diète s'étant réunie pour remédier à ce désordre, elle a fait défense à qui
que ce soit de prendre du service à l'étranger, à moins que ce ne soit en vertu d'ordres formels, et elle
invite Mulhouse à tenir la main à l'exécution de ces mandements, et de plus à arrêter et à punir les
racoleurs qui se montreraient dans sa juridiction, et à refuser le passage à ceux qui se seraient laissés
entraîner par eux.
12 février 1572.
Den frommen fiirsûchtigen ersamen vnnd wyszen burgermeister vnnd ralli der slalt
MiiUhusen, vnnsern inn sonnders gullen friinden vnnd getriiwen lieben eydtgnossen.
Vnnser friindtlich willig diennst, sambl was wir eeren, || liebs vnnd guts ver-
môgen zuuoran.
From fiirsicbtig || ersam wyss innsonnders gut frùndt vnnd getriiwen lieben
eydtgnossen, demnacb ettliche frômbde vnnd vsslenndische, ouch andre vffwigkler
nit allein inn ordten vnnser eydtgnosschafft, sonnder ouch inn vnnsern gmeinen
vogtyen, barumb zieheu, knecht bestellen vnnd annemmen, vnnd sich vermerckhen
lassen wie das sy vonn einer herrschaffl Venedig bestelte sigen, ouch vonn denn-
selbigen gelt vnnd bescheid empfanngen, welches aber vnnser herren vnnd obren
inn ordtenn, ails sy desselbigen inn erfarung khomen, nit wellen geslatten, sonnder
wo sy sôlliche vffwigkler hettenn môgen betrâtten, hetten sy dieselbigeu gfenngk-
lich anngenommen vnnd jrem verdiennen nach gestrafft, dann so ein herrschaffl
Venedig oder jre pundtszuerwandten ellwas umb knecht zubestellen by vnnsern
herren vnnd obern annwârben welten, sollten sy dasselbig durch ein verordnelte
bottschafft, die sy inn ein lobliche eydlgnosschafft schickhen, gethonn haben, wie
dann sollichs vonn alterhar je vnnd allwegen, so ein frômbder fûrst, potentatt vnnd
herr ettwas, es sye glich vmb knecht oder annder sachen by einer loblichen eydl-
gnosschafft annzuwârben gehept, loblichen gebrucht wordenn : deshalb vnnser
herren vnnd obrenn verursacht worden disere jetzhaltende badische lagleistung
zubestimen vnnd annzusetzen, damit man sollicher vnordnung ettlicher gslalt
begegnen vnnd fiirkomen môchte.
Da wir vnns dann inn vnnser herren vnnd obren gegebnen innstruction vnnd
beuelch ersâchen, vnnd demnach vnns dess enndtschlossen sollichs ouch allen
vnnsern lanndtuogten zum ernnstlichistenn zugeschryben, das man manndathen
sôUe vszgon lassenn, das niemandt by lyb, lâben, eer vnnd gutt keinem frembden
fûrsten vnnd herren nit sôlle zu ziehenn, es wâre dann sach das inn kiinfftigem
gmeine lobliche eydtgnosschafït oder aber sonnderbare ordt raiteinannderen eins
vffbruchs halb (so ein bottschafft inn ein eydtgnosschafft geschickt vnnd gesanndt
wurde) verglichen môchten etc.
Diewyl dann wir zwyfels onn dann das obgemelte vffwigkhler glichergslall
ouch zu vch komen, knecht bestellen vnd annemmen, vnnd die one der oberkeytten
verwilgen, zuwider altem gmeinem loblichem eydtgnossischem bruch, hinwôg fûeren
môchten, dardurch dann gmeiner loblichen eydtgnosschafft glich schaden vnnd
1672 357
liimbdenn (so jnnen eltwas vnglûcklichs widerfaren) vfferwacbszeu wàre, so gelanngt
ann iich, ails vnnser geiriiw lieb eydtgnosseu, vnnser ganntz frûndtlicli vnnd eydl-
gnôssiscb annsinnen, pitt vnnd begâren, jr wellent ûch obgebôrdl maondatben
oucb gefallen lassen vnnd sôllicbs glicbergstalt inn iiwern oberkeyleo vnnd amptsz-
uerwallungen lassen vszgon, damit mengclicb gewarnet werde : deszglicben wo jr
derglicben vËTwigkler vnnd bestelle belràtlen, die gefenngklicb annemmen vnnd
jrem verdiennen nacb slraffen, so oucb der vnnsern etllicbe so sicb jrer ordenlicben
oberkeyt vngborsam vnnd widerspenig erzeigten, durcb vwere oberkeilten vnnd
ainbtszuerwaltungen denn pasz zunemen vnnderslûenden, dennselbigen wellent
sôllicbs einicbs wags nit geslatlen, nocb sy passieren lassen, sunder sy mil dem
eydl widerumb bindersicb inn jr vatlerlanndl verwissen : daran bescbicbl vnnsern
berren vnnd obren ein ganntz angenem gfallen, die werden sôllicbs vrob ûcb ganntz
gulter triiwer eydtgnôssiscber wolmeinung zuuerdienen gneigt sin, denn allmâcbligen
golt biltende er ûch inn langwiiriger glucklicber regierung erballen welle.
Datum vnnd mit dess edlen veslen vnnsers getrûwenn lieben lanndtuogts zû
Badem inn Ergôw Heinricben Flàckbensteins, dess racbt der statl Lutzern, eignem
innsigel innammen vnnser aller verscblossen, den 12'*° februarij anno etc. 1572.
Vonn stett vnnd lannden der dryzeben ordten
gmeiner vnnser eydtgnosscbafil ràtb vnnd
sanndtpollen, diser zytt vsz beuelcb vnnd
voUem gwalt vnnser aller berren vnnd obren
vff dem lag zu Baden inn Ei^ôw versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Halhoase.)
2394. Extrait du récès de la conférence des quatre viUes protestantes, réunie à Aarau, le 22 sep- ibl2.
tembre 1572. — Comme on a reçu des informations, malheureusement trop certaines, de f effroyable 22 sept.
^Kktusaere et de la cruelle persécution dirigée en France contre l'amiral Cdligny et ses partisans, et
^^Bntre ses coreligionnaires en général, et comme il est à craindre que ces excès ne s^arrétent pas à la
^^Êrance et que, pour assurer F exécution des décrets du concile de Trente, on ne les étende à Vautres
états et à d'autres adhérents de FEvangile, chaque canton désire savoir de ses confédérés, à quoi U peut
s'attendre de leur part, en cas de danger et d'agression effective, et si Von se portera secours les uns
aux autres. Après délibératioti, on tombe éPaccord de ce qui suit: Si une viUe ou ses ressortissants
muaient à être attaqués, les autres cantons ou villes devront leur prêter secours et assistance, et tout
isquer, les biens, Vlionneur et la tie, pour assurer le salut de la patrie commune et de la religion éran-
gélique; les cantons se tiendront prêts à se soutenir mutuellement. Outre cda, chacun cPeux devra bien
garder ses frontières, et prémunir ses ressortissants eti s' approvisionnant de vivres, de tminitions et de
toutes choses nécessaires. Pour qu'on puisse se porter plus rapidement secours les uns aux autres^ dtague
inton devra organiser un service de poste à pied, de manière à correspondre faeHemeut avec ses confé-
dérés; à cet effet, ils s'informeront réciproquement et par écrit des dispositions qt^Hs auront prises, afim
que diacitn instruise ses courreurs de quelle manière ils devront se comporter avec ceux des autres coûtons.
Et comme Zurich s'est abstenu de convoquer à cette conférence les alliés du même culte, tels que la vUle
de Saint-GaB, Mulhouse et Bienne, on décide qu'on leur enverra une députation pour porter à leur
coummsaanee les résolutions prises, et leur detnander si Ton pouvait compter sur eux en cas d!" agression.
Indépendamment de cela, on informera verbalement ou par écrit des mesures qu'on vient d'arrêter, les
habitants du V(dais, des Ligues grises, etc., qui font profession de la rdigion évangéUçue : Berne est
■
358 1574
spécialement chargé de cette mission dans le Valais, à Bienne et chez les habitants de Neuchâtel, de
Neuveviïïe et du Val-de-Moûtiers. On juge aussi opportun de représenter l'imminence du danger à quelques
princes, seignetirs et états voisins, tels qus le Wiirtetnberg, Strasbourg, etc., qui ont également adopté la
réforme, et de leur demander ce qu'on pourrait espérer d'eux dans une pressante nécessité. Tous ces
points ont été décidés à l'unanimité, sauf ratification des commettants, et chaque canton enverra sa réponse
à Zurich. '
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Âbschiede. T. IV, p. 499, b
1574.
16 mai 2395. Informé par la ville de Mulhouse qu'elle avait fait procéder à l'arrestation d'un de ses ressor-
tissants inculpé d'infidélité, qui s'était évadé, Jean- George DegeUin de Wangen, grand bailli de Landser,
répond que cette arrestation ayant été faite dans la banlieue de Eixheim, sur le territoire autrichien, la
ville devait ramener son prisonnier à Vendroit où il avait été pris et le remettre aux mains des officiers
de la seigneurie, sauf à exercer sa poursuite devant la juridiction du ressort, où elle trouvera toutes les
facilites désirables; en mêm^ temps il la somme de punir ceux qui ont commis cette violation de territoire.
Landser, 16 mai 1574.
Denn fûrsichligen ersamen vnnd weisenn burgermaister vnnd rath der statt
Mûlhusen, meinen innsunders gûnstigenn herren, lieben nachbarn vnd gueten freunden.
Fûrsichlig ersam weis innsunders gûnstig herren, liebenn nachbaurn vnnd
guette freundt, e. e. w. seien mein guetwillige freundtliche vnd nachbarliche diennst
jederzeytt zuuor.
Ich hab e. e. w. schreiben vom 12. gegenwûrdigen monats, darinn vermelter
anzaig welcher massen jr euwerer hindersessen ainem, so beganngener vntreuw
besorgender beyfengnus wegen sich ausser der statt Mûlhusen gethan etc., habendt
nachsetzen, gfenglich angreiffen vnd gen Mûlhusen fueren lassen, durch euwern
leuffers botten wol erapfangen, vnd mehrern innhalts verstanden : daruf wie jr selbst
verstendiglichen zuermessen, dieweil ich der sachen merer wissens nit gehabt, deren
raehrere erkhundigung einzunemmen œir ampt vnnd diennstshalben gebûren wollen.
Demnach ich nun in glaubwûrdige erfahrung bracht das der platz vnnd ort
vf welchenn die euwern dem jetzt bey euch verhafften nachgefolgt, in Richseimer
vnzweiffelichem zwing vnnd bann, vnd also in des durchleuchtigsten fûrslen vnd
herren ertzhertzog Ferdinanden zue Osterreich etc., meines gnedigisten herren,
landtsfûrsthcher jurisdiction meiner ampts verwaltung gelegen, wie dann e. e. w.
in derselben schreiben selbs bekhandthch vnd anred, vnnd mir amptspflichten halber
sollichen vngebûrlichen ein- vnd vbergrifF hingeen zulassen, nachzugeben vnnd
zugestatten vnueranntwortHch, darneben e. e. w. was in sollichen fâhlen recht vblich
vnd landtsbreuchig vnuerborgen : so ist amptshalben mein billichs begeren jhr
wollen gewelten gefanngnen wider an das ort da derselbig vf Oslerreichischer ober-
kheit meiner vogtey von denn euweren angriffen worden, zu meiner ambtlichen
verwarung stellen, vnd die jennigen e. e. w. angehôrigen welche solhchen frâuen-
lichenn eingriff beganngen haben, darumben zugebûrlichem abtrag anhalten, vnd
1 Bâle, Schaffhouse, Saint-Gall, Bienne et Neuveville s'empressèrent de donner leur adhésion à tout ce qui
avait été résolu dans cette conférence. D'après une lettre de Zurich, du 3 novembre, tous les cantons, ainsi que leurs
alliés, auraient promis leur concours; cependant il n'est pas fait spécialement mention de Mulhouse.
1574 369
durch verwaigerung zu anndern gebiirliclien millell nit vrsach geben : solle alsdann
vtr anrueffeu gegeu gedachlem gefaugnen was gebreuchlich billich vnd recht isl,
vuuerlengt vnd mit wenigstem vncoslen erlheilt, vnd zue exécution verholflen
werden : woll ich euch vf angeregt e. e. w. schreiben nachbarlicher gueler niainung
vnd meiner ambts nollurfil nach zu anntwort nil vnangezeigl lassen.
Dalum Landser, den xvj'«" may anno etc. Lxxiiij.
Ilansz Jerg Degellin zù Wangen,
ober vogt der herschaffi Lanser.
Original en papier, cachet armorié à l'écu chargé d'un pentalpha. (Archives de Molhonse.)
2396. Commencement d'une lettre du bourgmestre et du conseil de Mulhouse à la régence d'Ensi*- 1574.
heim, où ils essaient de justifier ou d'excuser l'arrestation d'un de leurs ressortissant» sur le territoire 9 juillet.
de Rixlieim, par des violences analogues commises au préjudice de leurs propres droits par des agents
ou des vassaux autrichiens; ils allèguent ainsi la poursuite du Français évadé des prisons d'Ensisheim
(Jean Festuot, seigneur de Lamilly) par un varlet de la régence, qui se saisit du réfugié à ThôteUerie
où il s'était arrêté, et qui se présenta ensuite, les annes à la main, devant le conseil assemblé: sans la
protection dont celui-ci cotwrit le prisonnier, le varlet Vaurait tué sur place. Ils citent encore le meurtre
commis par un noble de Reicîienstein, sur tm bourgeois qui s'était interposé pour arrêter des voies de
fait dont un de ses concitoyens était l'objet, et d'autres violences exercées par un agent forestier sur
Mathias Chrossheintz aux portes de Mulhouse et plus tard sur la route franche de Vempire. — La fin
matiqu€.
9 juillet 1574.
Wolgeborner edel hochgelerl vnnd vest gnedig gunstig hern, e. g. seiend
vnnser guelwillig dienst zuuor.
Was e. g. vfT nechstgelhan schreiben vnnsers gefangnen halben [geanlworl]
habend wir gnuogsam verstanden vnnd vsz hieuorigenn in beiden vnnsern schrifll-
lichen begeren angezeigten vrsachen, derselbigen nach das solches vnns so hoch
oder annderer meinung dann dis zugangen, vffgenoraen worden sein solte versehen,
in betrachtung dergleichen vnuersehene handlung sich zuuilmaln, vnnd inn sonnder-
lit kurtzer jaren zugetragen, das e. g. forsiknecht dem Frantzoszen so vsz e. g.
efangenschafrt flûchtig worden, demselben bisz in vnnser statt nachgefolgl, in der
Éerberg ergriffen, volgents mit gewehrter hand vnnd geechosz inn vnsern gesesznen
idt getretten, vnnd wo gemelten Franlzoszen vff sein trungenlichs recht anrûeffen
rir nit geschirmt, vnrechtmeszig vmgebracht hetten : so dann einer von Reichen-
stein seins eignen muotwillens on aile vorgende vrsachen vnserer burger einen so
ab seiner arbeit heimgangen vff seinem pferdt nach bey dem har geschleiffl, einen
guten mann der jme seins muotlwillen abgewerit, vnferr von der statt pordten
Kschossen : jtem was gewalttiger handlung auch e. g. forstknecht eyner mit Mathis
roszheintzen vnserm burger auch an vnserm thor vnnd dann nachmals vff frayer
keyszerlichen straszen wider begangen, ist e. g. datzumal geclagt worden : welche
vnnd dergleichen begangne ein- vnd iibergriff (deren wol mehr wehren vnnd sindt
fûrzebringen) wir vff pitt eltlich datzumal gewesen
Copie contemporaine en papier (Archives de Mulhouse.;
I
360 1574
1574. 2397. En réponse à la lettre du bourgmestre et du conseil de Mulhouse, du 9 juillet précédent, la
19 août, régence d'Ensisheim rappelle les faits de Varrestation de leur ressortissant sur le territoire autrichien:
poursuivi par une quarantaine de bourgeois à pied et à cheval et armés, il s'était réfugié dans la forêt
dite Oberholz, banlieue de Bixheim, oii il fut cerné et traqué ; il prit alors sa course vers un autre bois,
mais il fut relancé et atteint avant d'y être arrivé, et quoique cette prise eût été faite sur un territoire
étranger, il n'en fut pas moins conduit à MulJiouse. Il ne sert de rien de dire que cet Iiomme y ressor-
tissait ; en tout état de cause, il aurait dû être livré à la seigneurie de Landser, dans la juridiction de
laquelle on l'avait arrêté. Quant aux faits que la ville allègue pour sa justification, aucun ne s'applique
au cas présent. Le gentilhomme français évadé d'Ensisheim a bien été arrêté par un varlet de la régence
à Mulhouse même, mais il obtint aussitôt V assentiment du magistrat, qui maintint Varrestation, et il nie
s'être présenté en amies devant le conseil assemblé. Immédiatement après Tattentat commis par un noble
de Eeichenstein, la régence mit le séquestre sur ses biens pour Tobliger à capituler, et le fait est qu'il
s'est arrangé. Quant à Mathias Grossheim, le forestier dont il s'est plaint, a fait connaître dans le
temps les violences dont il avait été l'objet de sa part. Pour en revenir à l'arrestation faite à Bixheim,
quoique le bailliage de Landser soit en droit d'exiger la remise du prisonnier et des réparations pour la
violation de son territoire, si la ville lui délivre une réversale par laquelle elle déclarerait que c'est un
événement fortuit, qu'il est sans précédent, comme il sera sans préjudice pour les droits de la maison
d'Autriche, la régence verra si elle peut s'en contenter.
Ensisheim, 19 août 1574.
Den ersamen weysen, vnsern lieben besondern vnd gueten freunden, burger-
raeister vnd rath zue Miielhausen.
Vnser grues vnd freundtlich diensl zuuor.
Ersamen || weysen lieben besondern vnd gaeten freund, was || jr vns vf vnser
antwurt jûngst vom siebenden julij ewers raitburgers wegen, wolchen die ewrigen
in Richshaimer zwing vnd ban vf Osterreichischer oberkkhait angegriffen vnd von
dannen vnd aus derselben jurisdiction hienweg zu eucb in die stalt Miielhausen
gefengcklich gefuert, den neundten, so vns erst den viertzehenden beraelts monats
vberliiferet worden, verners zuegeschrieben vnd gebetlen, das haben wir nolturfftig-
lich verstanden , vnd wûrt dièse handlung eben der mainung vf genommen, wie
die sich in bestendiger warhait verloffen, nàmblich das ewerer mitburger ein grosse
anzal, bis wol vf die vierlzig vngeuarlich, zu ross vnd fuess, mit jren pûchsen,
fàustlingen, knebelspiessen vnd andern wehren, dem obgedachten man aus Muel-
hausen in Richshaimer ban, in das Ober holtz, nachgeuolgt, dasselbig vmbstelt vnd
jnen daraus geiagt, das er die flucht in ain ander holtz nemmen vi^ôUen, darzwischen
er von den ewern ereylt, gefengklich angegriffen, vf ein ross gesetzt, das ross von
ainera andern gelaytet vnd der gefangen also hienweg gefuert worden , das sich
dan, wie jr verstendiglich bey euch selbs zuermessen, in frembder oberkhayt keins
wegs gebuert, sonder fur ain freueliche handlung gewallthâtigen ein- vnd vbergriff
zuhalten, auch anderst nit kan verantwùrt noch entschuldiget werden : vnd ist
daran gar nichts gelegen ob euch der gefangen verpflicht seye oder nit, dan solches
in frembder oberkhait vnerheblich, vnd hetten sie dem rechten vnd gebrauch nach,
das sie jme in Lanser herschafft, Osterreichischer oberkhait, gefangen, rechtmessig
vnd billich , auch dahien liiefern vnd nit aus derselben gerichtbarkheit ghein Miiel-
hausen fiieren sôllen, wie jr euch verniinfftiglich selbs zueweisen habent vnd
bekennen muessent.
1574 36i
Deren geschichten vnd fôblen so von euch eutgegen angezogen werden, ist
dieser handlung keiner zuuergleichen , vnd wissen wir vns den enlwicheuen Franl-
zosen belangend noch wol zuerindern, das vnserer einspennigen diener einer den-
selbigeu in der slat Miielhausen angefallen, vnd mit ewerer bewilligung gfengklicb
bey euch einlegeu lassen, das isl nuehn nichts vnzimblichs, allein das er sein sicher
vnd gewiss, damit er nil ausreissen oder sich verschlagen, ebe vnd bis er euch als
des orts die oberkhait darunder anrueffen môgen : so sagl bemeller einspennig
bestendiglich, das jme in dem zuuil vnd vnrecht zugelegt werde, das er mil
einichem geschoss vor ewern gesessenen ralh kommen, dan er dasselbig zuuor
haussen von sich gelegt; es werde sich auch in warheit nil andersl befiinden,
das dan vnser nachbarlich begeren damais gegen gedachlem Frantzosen , wiewol
es dem rechten vnd gemeinem gebrauch nil vngemes, darzu wir vns khùnffliglich
in zulragenden fàhlen gleicher wilfahrung erbollen, bey euch nil slal haben
môgen, vnd was seinethalben w-eilhers eruolgt, des w'isseu wir vns auch noch wol
zueberichten.
Vf die verloffne handlung mit einem von Reichenslein, haben wir gleich damais
aile sein hab vnd guel in arrest legen lassen, die gebûr vnd billicheil dardurch
zuuerschaffen ; lelslichs vns anzaigt worden isl das er sich derenden da sich die
geschicht verloffen, verlragen hab.
Von wegen Malhis Groshainlzen , befindl sich in beuolhner nachsuech bej
denselben gschrifflen ein supplication die Veit Baurlin, damais ein forslknechl zue
Richshaim, zu seiner verantwurtung vbergeben, darin er erzell was gwalls vnd
vnbillichail jme von desselben wegen zue Miielhausen begegnel, vernern inhalls
wie beiligeude abgschriffl milbringt, das haben wir dannocht anzogner sachen halbeu
zu bericht nil wôllen vnuermell lassen.
Vnd wiew'ol hohernanter f, dhl. vogl vnd amblleûth der herschafll Lanser
rechlmessige fueg vnd vrsach hetlen, auch von ambls wegen schuldig seyen vf
^Krem begeren in erforderung zu widerslellung des gefangnen vnd gebueriichen abtrags
^Hvon ewern burgern, wôlche obberurteu gwalt vnd vbergrif in Lanserer herschafll
^■ôslerreichischer oberkhail begangen zuuerharren, vnd wa die gebuer nil eruolgel,
^^bndere zuelâssige mitlel fùerzuenemen vnd zuegebrauchen, dieselbigen zu gebuer-
^Hicbem ablrag zubringen, welches jr euch auch mil billichail nicht habenl zuebe-
clagen, yedannocht auf ewer vleissig tringlich billen vnd erbielen (gleich wol dessen
noch vnbegeben), so wollen wir vns souil benemmen, vnd môgen leiden das jr ein
offne verschreybung vnd reuers stellenl das sôlcher gefengklicher angrifi" in hoher-
melter f. dhl. oberkait, Lanser herschafit, vnd hienwegfuerung des gefangnen vf
kainen vorthail, fuersatz oder gefahr, sonder allein vnbedâchllicher vnd vngeuor-
licher weis beschehen, auch khunflliglich jrer f. dhl. vnd derselben herschafllen
vnd oberkail vnpreiudicirlich vnuergriflich vnd vnnachlheilig sein, vnd jre f.
dhl. vnd derselben amblleût von euch vnd den ewern dergleichen gwalls vnd
eingriff furlers vberhebl sein vnd pleiben sollen, vnd vns denselben begrif oder
copey zuuordersl zuersehen zukomen lassen, so wollen wir vns als dan weylers
einer nachbarlichen antwurt vnd beschaids enlschliessen : vnd haben euch solches
V. 46
L
362 1574
vf obangeregt ewer schreibea der sachen gelegenhait vnd notlurfft nach nit wôllen
verhallen.
Datum Ensishaira, den neuntzehenden augustj anno etc. Lxxiiij".
F. dhl. ertzhertzog Ferdinanden zu Ôslerreich
landluogt, regenten vnd râthe in obern Elsas.
S. K. G. zu Zollern, landuogt in Ellsas.
V. Artzt der canlzler.
Original en papier scellé de trois sceaux. (Archives de Mulhouse.)
1574. 2398. En réponse mi bourgmestre et au conseil de Mulhouse, le grand bailli, le président et les
6 sept. conseillers de la régence d''Ensislieivi les informent qu'ils viennent de prendre connaissance en conseil de
leur lettre au sujet du prisonnier arrêté sur les terres de l'archiduc Ferdinand d'Autriche, ainsi que
des réversales qui raccompagnaient ; bien qu''en elle-même Vaffaire ait beaucoup de gravité et qu'il leur
faudra en répondre devant S. A., ils veulent bien la laisser tomber, à charge par la ville de remettre
les réversales expédiées en due forme aux officiers de la seigneurie de Landser.
Ensisheim, 6 septembre 1574.
Den ersamen weisen , vnsern lieben besondern vnd gueten freunden , burger-
maister vnd ratli zu Miilhausen.
Vnsern grues vnd freiindlich dienst zuuor.
Ersamen weisen lieben besondern vnd guelen freiind, wir haben ewer schreiben
vom 3. gegenwiirtigen monats, sambt mit vberschickhter reuers copey, den gefangnen
dem von den ewern bis vf der f'" dtn. ertzhertzog Ferdinanden zu Osterreicli vnsers
gnedigisten hem vnd landsfûrsten jurisdiclion, grund vnd boden vngebiierlicher
massen nachgeuolgt vnd daselbst gefenglich griffen worden, belangend, empfangen
vnd diesen nachmittag im rath notturfTtig hôren verlesen.
Vnd ob gleichwol die sach an jr selbs nit wenig bedenckhlich, vns auch weyters
zuuerantwurtung steen môcht, yedoch so wollen wir es aus gueter nachburschafft,
auch auf ewer tringlich anhalten vnd darbey angemelt erbieten bey der vberschickhten
notel in massen die im buechstaben gestelt vnd vergriffen pleiben lassen, die habent
jr in das original, wie sich gebûert, zuuerferligen, vns alher zu vberschickhen, das-
selbig als dan hochernanter f"" dt. herschafïl Lanser verordneten ambtleuten zuze-
stellen, vnd werdent jr zuuersichllich, auch ewerm selbs gethandem anerbieten nach,
die sachen dahin wissen zu richten das fuerohien weiters eines solchen vnvon-
nothen, vnd seyen euch sonst zu gueter nachparschafft wol gewegen.
Datum Ensisheim, den 6. septembris anno etc. 74.
F. dt. ertzherzog Ferdinanden zu Osterreich
landuogt, regenten vnd rathe in obern Elsas.
S. K. G. zu Zollern, landtuogt in Ellsas.
Johan Vlrich Schiitz von Traubach D.
Original en papier scellé de trois cachets. (Archives de Mulhouse.)
1574 363
2399. I/€ bourgmestre et le conseil de Zurich informent leurs bons amis de Mulhouse que, se ren- 1574.
dant aux instances de bon nombre de gratids personnages, que l'état de trouble où se trouve la France 27 sept
a contraint de fuir leur pays, la majorité des cantons a décidé d'envoyer des députés au roi, pour le
prier de faire en sorte de mettre un terme aux guerres de religion, qui ensanglantent depuis si longtemps
son royaume; on s'est d^à adressé à V ambassadeur, pour savoir oit, Ton rencontrerait son mattre, et,
comme on ne doute pas que tous les cantons ne prennent part à cette démarche, le bourgmestre et le
conseil demandera si Mulhouse ne voudrait pas également s'y faire représenter; si oui, on lui fera
connaître ultérieurement le jour où la députation se mettra en route.
Lundi, 27 septembre 1574.
Den frommen fûrsichtigen ersammen vnnd wysen burgermeister vnnd ratli der
slalt Mulhusen, vnnsern innsoiiders guten frunden vniid gelhriiwen lieben eidlgnoszen.
Vnnser frundllich willig diennst sambt was wir eeren, || liebs vnnd guts ver-
mogent zeuor.
From fûrsichlig || ersam wysz innsonnders guten frûnnd vnnd gelhriiwen lieben
eydtgnoszen, als sich nunmer lannge zyth vnnd jar inn der kron Frannckrych
innerliche vnnd burgerliche krieg, empôrungen vnnd grosz blutuergieszen zuge-
tragen, vnnd sich leyder noch nit ennden, sonnder erst jelz letsllich dahin gerathen
vnnd syn enndtschafft nëmmen wil, das die hanndlung sich vff die fiirnemisten
vnnd eerlichesten personen von beyden religionen, dero vorderen vnnd sy je vnnd
alwegen einer kron Frannckrych inn jren ràthen vnnd gethâten furderlich vnnd
behulffen gweszen, vnnd allein derselben nulz, eer vnnd wolstannd zeufnen fiirge-
nommen vnnd begert, ztichen vnnd den selben darmit souil obgelëgen wirt, das sy
von jren hab vnnd giitern, ouch von jrem vatlerlannd ablrâten vnnd wychen
muszen : sinnd wir vnnd andere orlh inn der eydtgnoschafft von denselben ver-
Ihribnen personen vmb souil angerûfft vnnd gebâtten, das die drytzechen orth der
eydtgnoschafft verursachet worden jr ralhsbotlschaff"t vff" einen bestimpten tag
zusamen zeschicken, vnnd sich haruber zuberathschlagen was harinne zu abstellung
l^obangelzeigter empôrungen vnnd groszen blutuergieszens zehanndlen vnnd fiirtze-
lemmen syn werde : vnnd so dann sich der mertheyl orth entschloszen vnnd sich
mch die anndern (als wir dhein zwyffel tragen) nit sônndern werden, jr bottschaff't
pnn Frannckrych zeschicken vnnd inn den sachen helffen fûrlzenemen vnnd ze
lanndlen was vermeint werden mag, dartzu dienstlichen syn, vnnd aile hanndlung
îelzmal allein daruff' beruwet, das wir des kiinigs zu Frannckrych ambassadoren
îscheydls, wa man den kiinig betrelten vnnd jr mt. die gesanndten verhoren werde,
îrwarlet : so habent wir ûch solliches guter meynung nit verhalten, darmit wann jr
rwer boltschaff't ouch schicken welten, das jr dasselbig thun mogen vnnd daszelbig
iiwerm gefallen ston, vnnd so wir dann von vch berichtet das jr vwer bottschafl't
wch mitryten laszen, wellen wir vch harnach den tag so vnns hierumb benamset wurt
md wa die botten zusamen komen soUen, by guter zyth zuschryben, darmit jr vch
ils dann darnach zeschicken wiiszen, vnnd thund vch vnnd vnns darmit inn goltes
ïchirm thruwlich beuelchen, vnnd begàrend hieruber vwer verschriben antwurt.
Datum mentags den 27^^° septembris anno etc. 74.
Burgermeister vnnd rath der statt Zurich.
Original en papier scellé de cire verte Archives de Mnlhouse.)
364 1576 — 1578
1576. 2400. Extrait du récès de la conférence des neuf cantons alliés de la France, réunie à Soleure, le
12 janvier. 23 janvier 1576. — On écrira à Bienne et à Mulhouse, qui ont laissé leurs ressortissants se mettre au
service du prince de Gondé et du duc Casimir, d'avoir à s'en justifier à la prochaine diète. Entre-temps
on s'assurera si le texte des traités conclus avec ces vtUes les y autorisait ou non.
Amtliche Sammlung der àltein eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, p. 589 g.
1576. 2401. Extrait du récès de la conférence des cinq cantons catholiques et de Fribourg, réunie à
g j^Qfjt Lucerne, le 6 août 1576. — Après lecture du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le
-Z" juillet précédent (il y avait été question des troupes que, contrairement à la paix perpétuelle, le duc
Casimir avait tiré de différents lieux pour sa campagne en France), et notamment du passage concernant
ceux de Neuchâtel et de Mulhouse, et en se référant aux instantes supplications qu'en 1531, ces derniers
avaient adressées aux cantons catholiques, après leur participation à la guerre de Kappel, on estime
qu'il vaut mieux ne pas donner suite au projet de lettre qu'on devait leur écrire, ainsi qu'à Berne, et
de reporter l'affaire aux commettants, afin qu'ils puissent sérieusement en délibérer, et s'entendre sur ce
qu'il y avait à faire comernant Neuchâtel et sur ce qu'il faut faire savoir, par des députés ou autre-
ment, à ceux de Mulhouse et à tous ceux qui n'ont respecté ni les termes de leur aJiiance, ni les stipu-
lations de la paix perpétuelle, ni leurs engagements écrits les plus positifs.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, p. 606, f.
1578. 2402. L'avoyer et le conseil de Berne entretiennent leurs confédérés de Mulhouse des inquiétudes
9 mai. 2"^ ^^^^ inspirent les bruits persistants de coups de main, d'entreprises militaires contre la ville de
Genève et contre leurs propres possessions ; quoiqu'ils ne sachent point qui peut former des projets de
ce genre à leur égard, l'empereur ayant protesté qu'il n'y connivait pas, ils ne croient pas moins devoir
se tenir en garde, et ils en donnent avis à Mulhouse, pour qu'à l'occasion il leur prête aide et assistance.
9 mai 1578.
Den frommen fûrsichtigen ersammen wysen burgermeister vnd rhat der slalt
Mûlhusen, vnseren insunders gûten frimden vnd gethriiwen lieben eidgnossen.
Vnser frûntlich willig dienst sampt was Ij wir eeren, liebs vnd gûts vermogend ||
zûuor.
From fùrsichtig ersam wysz insunders gûl friind vnnd gethruw lieb eidgnossen,
vnns sind nun ein zythlang viluallige warnungen zûkhommen ettlicher kriegschen
anschlegen halb wider ein statt Jenff, doch meertheills landlmârszwysz vsz einer
vngewiissen red, inn andere dahâr vszgespreitle geschrey, nachsagen vnd mut-
massungen gewachsenn, also das wir wol nachgedenckens darob gehept, aber
dennocht vnns nitt sôllen noch môgen bewegen lassen ein thattlichen ernst inn
sôllichen zwyffelhafften vnnbestanndigen sachen zegebrachen, noch damil jemand
wyther zebemhiigen : volgends aber sind wir der sachen inn sôUiche erfarung
khommen, das die vorberiirten praticken wider Jenff vnd vnser darumb ligende
landtschafft vszbrâchen, vnd zû vyendtlicher that vnd exécution gerathen wôllenn,
sind doch inn jrem anfang verhindert vnd erlufftet, wie wol wir nit bericht wâr
diser sach ein houpt vnd fûrer sye, ouch nit bewiisst das wir dessz jemand beweg-
liche vrsachen noch anlasz geben, dan sich die k^ rat. desz vnschuldig erkhent
1578 — 1580 386
vnd sôllichs gegen vnns mil sonnderem ernsl durch schryben widersprichi, nit von
jra barlangen : wyl aber die sachen noch nil gar crlôschen, soDnders also geschaffen
sind das wir vnd andere verwanndien der slalt Jenff derselben ein wideranfang,
oucb deszbalb villichl iiberfbals vnd krieglicber anfecblung zebesorgenn haben,
vnd dem ersien anstosz mit gegenweer zebegegnen ein hebuf vnd kriegsrûslung
anzùsechen vsz Iringender noth bewegt vnd verursachel wurden : so baben wir ùch,
gelbrûw lieb eidgnossenn (zù denen wir vns rhats, hilflF, Irosls vnd byslandts
sicherlich versecbend), desz ailes jetzumal zeberichten nil vnnderlassen, sonders oucb
hieby gantz friinllich vnd mit ernsl pitten vnd ansûcben wôllen, inn disen scbnellen
gefarlicben emslhafflen sachen ein gelhriiw eidgnossiscb vfsecben vnserlbalb zeba-
benn, vnnd inn iiwerem hochwysen versland zebedenncken was diser anfang fur
ein wylhlôuffige nachuolg werde gebâren, milhin oucb im fbal der notb vns ûwem
verhofflen by stand vnd hilff erzeigen, ails wir vnns desz zù iicb verlrôsteu, vnd
hieruf den allmechtigen gott pittenn er welle vnsern blûtsucbligen vyenden jre
anschleg zerslôren vnd vnns aile inn sinem vàlterlichen schirm erhallen.
Datum ix'«° maij 1578.
Schultbeis vnd rbat der statt Bem.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mnlhonse.)
2403. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 9 septembre 1578. — La 1578.
ffitte de Baie se plaint que, la dernière diète de Batisbonne ayant accordé des subsides contre les Turcs, 9 sept,
«fle a été mise en demeure, ainsi que Mulhouse, au nom de l'empereur BodcHphe H, par le procureur-
fiscal, d€ comparaître devant la chambre impériale de Spire et d'acquitter ladite contribution, montant,
rien çpte pour Bâle, à quelques mille florins, nonobstant les privilèges impériaux et royaux qui les
affranchissent de cette taxe. Comme il ne leur est pas possible de se soumettre à cette prétetUûm, Tune
et Vautre viUe demandent aux cantons d'intervenir auprès de l'empereur, pour obtenir le dé»ùiement des
agents du fisc et le maintien de leurs privilèges d'exemption. Après lecture des citations impériales,
Imme aussi des titres que les deux viUes invoquent, et sur le rapport des envoyés de Bâle, que le rét*»
Batisbonne ne s'applique pas seulement à Bâle et à Mulhouse, mais encore à la confédération entière,
tfaire est admise ad référendum.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede. Tome lY, pp. 671-72, b.
2404. Le bourgmestre et le conseil de Bâle, à la sollicitation de deux de leurs bourgeois, ThUippe 1580.
Luterburger et Jacques Fininger, prient leurs bons amis et confédérés de Mulhouse, de défendre à cer- 28 avril.
tains de leurs ressortissants de continuer leurs entreprises sur le ïxns percrû dans un ancien étang,
'ous la juridiction du sire su Rhein et appartenant depuis quelque temps à leurs susdits bourgeois.
Jeudi 28 avril 1580.
i
Den frommen ersamen wysen, vnsern insonders gullen frûnden vnd gelruwen
eben eidtgnossen, dem burgermeister vnd [ralb] zu Mûllhusenn.
Vnser frundllich willig dienst und was wir liebs vnd gutz vermogend zuuor.
Frommen ersamen wysen, besonders gutten frûndt vnd gelruw lieb eidtgnossen,
vnsere burgere Philips Lutterburger vnd Jacob Fûniger haben vns clags wyse fur-
366 1580
bracht, nach dem sie ein holtz in des zu Rynn zwing vnd ban gelegen, so vor
jaren ein wyger gewesen, nun etwas zyls inhandls gehept, vnd sich von niemanden
einiches ingriffs oder intrags versechen, so begegne jnen jetzunder das etlich
euwerer burgere in solchem der vnsern holtz zuhauwen sich eigens gwalz ange-
nommen vnd vnderzogen, vnd jnen das jr geschweint haben, raitt pilt jnen ein
frûndtlich schriben an euch, die euwern jres ingriffs abzuhalten, milzutheilen, die
wir jnen vff jr pittlichs begeren nit versagen noch abschlachen wollen : gelangt
dernhalben an vch vnser friindtlichs ansynnen, jr wollend die euwern jres fùrnem-
mens ab vnd dahin wysen, das sie die vnsern an dem jren onbekhumbert ruwig
vnd onbeschedigt lossendt, das sind wir vrab euch frûndtlich zubeschulden gneigt
vnd guttwillig.
Datumb donstag den xxviij'®" aprilis anno etc. 80.
Vllrich Schultheisz, burgermeister vnd der ralh
der statt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1580. 2405. Le docteur en droit Jean-Martin Oltinger, procureur de Philippe Luterburger et de Jacques
38 avril. Fininger, de Baie, proteste et fait ses réserves contre toute sentence que pourraient rendre les juges
institués à Mulhouse pour connaître du litige pendant entre Jean Landsmann et consorts, d^une part, et
la veuve de défunt Jean Fininger, d'autre part, attendu que la défenderesse a fait donation à ses
clients de Vétang qui donne lieu à la difficulté, et qui ressortira dorénavant à la juridiction de Jean-
Sébastien zu Bhein,
30 avril 1580.
Den fursichlig ersam weysen herrn N., allsz in der vermeinten hengigen recht-
sach zwischen Hansz Landtsmann et consorten, so dann weylandt Hansz Finingers
hinderloszner wittib, verordneten richtern vnd vrtelsprechern , meinen gnedigen
herrn, MuUhausen.
Fûrsichtig ersam weysze herrn, vnd der vermeinten hengigen rechtsachen
zwischen Hanszen Landtsmann et consorten, an einem, so dann wylandt Hansz
Finningers seeligen wittib, am anderen theyL verordnete richter vnd vrtelsprecher,
demnach ich allsz vollmechtiger anwaldt Philippen Luterburg vnd Jacob Finninger,
beyder burger zu Baszel, in erfharung khommen, wie das jr ohnangesechen gedachte
wittib sich der rechtfortigung, in bedrachtung sy jre habende ansprach besagten
Luterburg vnd Finninger, jren freûndlichen lieben schwâgern, vbergeben, entschlagen,
vnd das gut darumb der zanckh ist, vnder eûwer jurisdiction nit, sonders desz
edlen Bastian zu Rhins herrlichkeyt vnder worffen, allda dann es zuberechtigen ist,
vnd sy die von Baszel menigklichen das ordentlich recht doselbsten fiirgeschlagen ,
nicht desto weniger die vrtel vermeindtlichen zuerôffnen vorhabens, vnd ich allsz
besagten Luterburgs vnd Fininger zu Baszel anwaldt in disze erôffnung mit nichten
bewilligen khan noch mag, eûwer vrtel, doch richterlicher cher in allwâg vorbe-
halten, vnkrofftig vnbinding vnd nichtig, meine principalen sich auch im wenigisten
1580 367
nicht vor e. e. w. einlaszen sollen noch khonden, so will ich in krafft diszer
schriifflt, mich im fall jr die vrtel erôffnet wurden, der nichtigkeyl vnd nuUitet,
besler form vnd gstallt so ichs von rechls wâgen thun khan oder raag, bezigen
prolestierl, vnd mich mit nichten begeben noch eingelaszen haben : welches ich
euch sich darnach wûszen zurichten freiintlicher meinung nit verhallen wellen.
Geben den leszlen aprilis anno 80.
E. e. w, williger
Jo. Martin Oltinger, D'^ hoffsprocuralor.
Original en papier avec sceau en cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
2406. Bépmse de Philippe Ltderburger et de Jacques Fininger, de Baie, au mémoire adressé par 1580.
Je bourgmestre et par le conseil de Mulhouse, sous la date du 4 mai 1580, au bourgmestre et au conseil avant
de Baie. — Apres quelques préliminaires où ils se défendent d'avoir cherché à amoindrir V autorité de 16 mai.
Mtdhouse, les deux Balois exposent que Vétang qui a donné lieu à la contestation, situé dans la banlieue
de Dornach et ressortissant au tribunal de Niedermorschuntter, appartenait dans le principe à Jean
Beinlin, bourgeois et conseiller de Mulhouse, qui en a joui pendant 25 ans. Après sa mort, survenue il y
a 36 ans, cet étang passa avec d'autres propriétés à sa veuve, qui le transmit à sa sœur, veuve de Jean
Kleinpeter; à la mort de cette dernière, lors du partage de sa succession, Vétang fut attribué à Tune de
ses fiUes, femme de Jean Fininger. A la longue, l'étang, n'étant plus entretenu, devint forêt, et, Vhiver
précédent, la fUle de Jean Kleinpeter, devenue veuve à son tour, fit couper le bois percrû, qui lui appar-
tenait sans conteste. Mais des bourgeois de Mulhouse, en assez grand nombre, dont les propriétés
avaient jusque-là abouti à l'étang, prétendirent qu'elles passaient au travers, et le revendiquèrent
devant le conseil. La veuve Fininger, ou, pour mieux dire ses fils, ne firent aucune difficulté de répondre
en justice à Mulhouse même, ni de reconnaître le tribunal spécial qu'on dut constituer, en raison des
twmbreux liens de parenté existant entre les demandeurs et les juges, quoiqu'il renfermât encore quelques
personnes apparentées avec la partie adverse; ils étaient assurés du reste que, si même le tribiauil ne
leur était pas favorable, il leur resterait le droit d'appel devant le conseil. Mais quand, à l'occasion d'une
descente des lieux, on s'aperçut que le tribunal n'avait pas qualité pour entendre des témoins, ni même
pour recevoir leur serment dans une juridiction qui lui était étrangère, on en conclut qu'il était encore
moins fondé à juger l'affaire. — D'un autre côté, le tribunal ayant rendu sur un incident une sentence
qui fut portée par les défendeurs en appel devant le conseil, trois des premiers juges, parents des deman-
deurs, siégèrent de nouveau au tribunal d'appel, nonobstant toutes les protestations des Fininger contre
cette irrégularité, et de plu}< ledit tribunal prétendu impartial refusa d'accorder U7i délai pour l'arrêt
qu'on en sollicitait, d'où il est facile de conclure le peu de garantie que l'appel offrait aux défendeurs.
— Voyant alors le mauvais vouloir et la partialité des denutndeurs gagner du terrain et s'étendre au
conseil qui, sauf deux membres, était uniquement composé d'alliés de la partie adverse, la veuve Fininger,
d'accord avec sa famille, fit donation pure et simple de Vétang à ses deux parents de Bàle qui, pour
Uur part, ne Vacceptèrent qu'après s^être convaincus des droits de la donatrice, des Jiaines qu'elle soule-
vait, des frais considérables auxquels Vinstance avait d^à donné lieu à Mulhouse, où Von allait jusqu'à
prétendre que les Fininger voulaient s'approprier le bien d'autrui, quant au contraire c'étaient eux
9^on cherchait à dépouiller. — Quant à VaJlégation de la ville de Mulhouse, que la donation n'a été
faite que quand la cause était en appel, elle n'est pas fondée; car il n'y a eu appel que sur VindâetU
soulevé au cours de la première instance, et à Voccasion duquel les défendeurs avaient demandé que Us
témoignages fussent reçus régulièrement, que les (Miés des adversaires qui siégeaient au tribunal et au
conseil, fussent récusés. Il est assez fâcheux pour les héritiers Fininger d'être obligés d'abandonner
f instance engagée devant le tribunal de Mulhouse, pour le reporter devant celui du sire zu Bhein; du
reste on s'est borné à lui demander, en sa qualité de justicier, de maintenir aux ayants-droit la passes-
368 1580
sion de l'étang qu'on leur conteste, et on ne voit pas en quoi les Fininger font tort à la ville d'où ils
sont originaires, et à laquelle ils sont disposés, comme bourgeois, à faire au besoin le sacrifice de leurs
biens et de leur vie. — En conséquence, invoquant le principe reconnu à Bâle et dans tout le saint
empire, en vertu duquel tout immeuble ressortit à la juridiction où il est situé, les exposants demandent
le maintien de Vinstance devant le tribunal de messire zu Rhein à Niedermorschwiller, et la nullité de
toutes les sentences que le tribunal de MulJiouse pourrait rendre.
Sans date.^
Slrenng edell ehrenuest from fûrsichtig wysz gnedig gepiettennd lieb herren,
e. g. st. vnnd e. w. seyendt vnnser vnderlhenig schuldig vnnd gutwillig diensl zuuor.
Wasz die fûrsichtigen ersamen vndt wysen herren burgermeister vnnd rhet der
statt Mulhûsen e. g. st. vnd e. w. denn 4'^" lag may jiingslhin vonn wegen eines
weyers vnndt dorin gefellten holtzes inn junckher Hannsz Sébastian ze Ryn zwinng
vnndt bann gelegen, so durch ein ordennlich donation verganngner tagenn ann
vnnsz kommen, schrifftlich fûrpracht, habenn wir vsz demselben vnsz zugeslellen
sclirybenn vernommen : wôllen vnns zuuorderst offenntlich betziigt haben, dass wir
gegenn der statt oder oberkheit zu Mulhiisen, ails die vnnsers wiiszenns gar khein
vorderung oder ansprach ann sollichem weyger suchen, hierin nichts zuhanndlen
nocli vyl weniger by e. g. st. vnndt e, w., wie fûrgeben, sy inn verdacht vnnd
verkleinerung freuennlich zubringen vnnderstannden haben, denn wo wir sy zu
uerkleinern willens gwesenn, hetten wir je vnwyszlich ein fiirschrifft ann sy begert,
dasz sy jre burger vnnsz ann dera riiwig zeloszen annhalten wolten.
Vnndt ob wol inn derselbenn fûrschrifft ettwasz miszuerstanndts gwesen, dar-
durch sy vnnsz so hoch annziechen, als ob e. g. st. vnnd e. w. wir nebenn der
sach vnd zu vyl milt berichtet, auch die jrenn vnschulldig betziigen vnndt dargeben,
dasz sy dasz holtz hetten abhouwen loszen, werden e. g. st. vnnd e. w. oder die
jenigen by wellichen vmb fiirschrifft anngehallten, sich gnedig zuerinnern haben
dasz einige verkleinerung der oberkheit zu Miilhusen vonn vnnsz nicht beschechen,
noch dasz die annsprecher desz weyers seydthar derselbig vnns zugehôrig gwesenn,
vnnsz holtz dorin abghouwen fûrgeben haben, sonnder ist allein vsz miszuerstanndt,
vnndt damolen anndrer obligennder geschefften halb ohne vnnser schuldt beschechen,
deszen wir vnnsz hiemit gnugsam entschulldiget haben wôllen, dann e. g. st. vnndt
e. w. nit vernemmen sollen dasz wir jnn diser oder andrer sache die vnwarheit
fûrgebenn oder zu milt berichten, sonnder die warheit annzeigenn wôllen.
Souyl nun die sach ann jrenn selbs belanngt, sollen e. g. st. vnndt e. w. zu
vnnserem einfeltigen, doch inn warheit gegriindten bestenndigen gegen bricht nit
verhallten, vnndt ist dieselbig, wie wir inn fleissiger nachfrag eigenntlich erkhun-
diget vnnd im fahl zubewysenn, nachuollgennder gestalltenn beschaffen, namblich :
Nach dem wyllanndt Hannsz Beinlin, ein burger vnndt des rhats geseszenn zu
Mûlhusenn, selig, inn zyt seines lâbens einen weyer, sampt dem ablouf dorann,
inn Durnach zwinng vnndt bann, im Ysennholtz, Morschwyller gerichts gelegen,
vff die fûnff vnnd zwenntzig jar lanng eygennllich ingehapt, beselzt, gefûschet vnnd
' Ce mémoire accompagne une lettre de la ville de Bàle, du 16 mai 1580: il répondait à des explications
écrites et verbales fournies par la ville de Mulhouse.
1580 360
genutzet, vnndt er Ilannsz Beinlin dem nach vor 36 jaren todls verscheyden, ist
der selbig weyer, wie auch anndre sine liab viind giiller, verraog eiuer sondern
deszhalb vffgerichlen gemechlnusz , ann syn nachgelosznc willwen, allszdann vfT
abstcrbeun derselben, ann jr schwoster Glausz Kleinpetlcrs scligenn willwen, vnndl
letsllicb ann derselben 3 dochler erblich erwachsen , welliche dôcblern inn der
Iheilluiig jres mûllerlichenn erbfahls sollicbenn weyer inn bysyn bidcrbar
liithenn zu gell anngeschlagenn vnnd domain Ilannsen Finingers frouwen, der eiuen
schwosler, vnnser lieben bâseu, zugeeygnet, die danu jhre zwo schwôslern, deren
die eine nocb inn laben vndt deszen bekhanndllich ist, jbres Iheils vernûgl vnd
betzalt hall.
Ails nun vonn der zylher desz obgedachter Hannsz Beinlin selig mit thodl
abganngen, sollicher weyer nicht mebr mit vischen beseb.t, nocb inn ordennlichem
wiisen vnnd ehren erhallteu, sonnder die dennlscben zerbrocben vnnd dasz waszer
darusz gericbt worden, ist derselbig by lanngem vnndt vonn wegen Hannsz Finiger
selig denn birten zu Durnach mit dem vicb nit dorin zefahren, vnnd die junge
sprungen nit verderbben zeloszen, sonderlich gelohnet, mit holtz ann mebrentbeils
eunden dermaszen vszgewachseu, dasz sin Hannsz Finingers seligen witlwen, vnnser
liebe basen, soUicb holtz iim gedachtem jrem zum theil ererbten vnnd zum theil
vonn jren miterben erkoufïlen gut (vnndt gar nit vsz vermeinler vnnd jren selbs
zugebner possession eigens gwalts nocb auch wyther vmb sicb, dann inn orden-
Hchem rechtenn zuerhallten, wie jren ohn grundt vsz parlheyescheit zugelegt worden)
nechstuerschiuen winthers durch jre arbeitter felleu vnndt niderhouwen loszen, vnndl
sicb nicht versechenn dasz jren jemanndls an dem jren yntrag thun sollt.
Da aber die jenigen deren gutter vfF soilichen weyer ails ein anwender stoszen,
deren gar vyl annhangs vnnd bystanndts daruf sy sicb verloszen, solliches erfahren,
habeu sy gedachte vnnser liebe base vor einem ersamen rhat verclagt vnnd ver-
meintlich ohne eygen grundt oder bewysung fiirgeben, ails solllenn jre giitter nit
lebr vff, sonnder durch denn weyer ziechenn, vnndt môchte vonn jnen vyl bilhcber
lUsz vonn vunseren verwandten geschriben, auch im fahl sy jrer annsprach nicht
)zuston gedennckhen, an gebûrennden orlhen inn recht vff sy bewysen werden,
isz sy vsz vermeinter vnndt jnen selbs zugebner possession sicb solliches weyers
mmaszen, vnndt vnns an vnnserer lieben verwandten lanng hargebrachten besitzung
)uyl ann jhnen eigenthëdtlicher wysz zuendtsetzen vnderstondt.
Ob nun glychwol nit ohne dann dass ernants Hanns Finingers witlwen oder
re son so inn jhrera nammen die sach verhanndlet, sicb ordennlichen rechtens nit
îwidert, nocb ails vonn wegen vyle der frûndtscbafft ein besonnder gricht hierûber
gsetzt, auch jhnen die personen deszelben verzeichnet ûbergeben worden, vnnd
glych wol ettlich jres gegentheils verwanndte dorin befunden worden , annfangs
khein soundere ynred darin gehapt, sonnder clagenndl anntwurt ergon, auch etlliche
kundtschafften verhôren loszen :
So ist doch dargegen wahr dasz sy vnnsere verwandten anfangs nit gewûszt,
dasz die sach annderszwo dann zu Miilhusen berechtigelt werden musse : so sinnd
sy auch hieneben jeder zyt vertrôst worden, ob glychwol durch dasz gricht ein
V. " 47
370 1580
vrlheil wider sy fallen sollt, so haben sy sicli jrer beschwerdenn durch ordennliche
appellation vor ein e. rhatt widerumb zuerholen.
Diewyl sy aber liernacher vonn den richtern selbs inn eim besonndern bescheid
vff dem augenschin ghôrt, dasz sy die ziigen doselbs ails inn desz zu Ryns zwinng
vnnd ban zuiierhôren, oder yemandts by synem eydt zufragen nit macht, wiewol
deszselbig hieuor erkhanndt, darusz dann vollgt dasz sy vyl weniger darûber zuvr-
theilen oder rechtlich zuerkhennen, hieneben aber auch im werckh selbs erfahren,
noch dem etwas spans inn verhôrung der khundtschafft fûrgeuallen, ein byurtheil
darûber ganngen , deren sich vnnsere verwandlen beschwert befunden, daruon fiir
einen ersamen rhat vnd sich jhrer beschwerden, wie sy allwegen vertrôst, zuerholen
verhofft, dasz inn prosequierung sollicher appellation drey der fûrnembsten desz
grichts vonn wellichem appelliert, so auch denn annsprechern aile drey mit friindl-
schafft verwanndt vnndt deszhalb partheysch sinndt, inn sollichem rhat fiir welli-
chenn appelliert, widerumb mehren theils zyt oben angeseszenn vnnd ûber vnnser
verwanndten zu mehrmalen ernsthch annhalten, weder inn gricht noch rhat abge-
schafft werden wollen, zu dem vonn dem vnnpartheyschenn hierûber gesetzten rhat
(die gar nach aile desz gegentheils verwanndte frùndt sindt) ein gemeszenen befelch
vnnd zyl, wie wyth sy sich diser sachen annemmen sollen, doriiber dôrffen sy ohne jhr
vorwûszen nit schrydtenn, dohâr e. g. vnnd e. w. vsz hochbegebtem verstanndt gnedig
zuermeszen, wie hoch sich die vnnseren der vertrostnen appellation zufreûwen gehapl.
So hatt mehr gedachte Ilannsz Finingers seligen witlwen, vnnser bâsen, vsz
obgemelten vrsachen, vnnd dann auch vonn wegen sy gespirt dasz je lennger je
mehr zannck vndt widerwillen nit allein by denn damais clagennden burgern,
sonnder auch einem ersamen rhat, so aile (vszgenommen zwo personnen), wie auch
die beide herren gsanndten so e. g. vnnd e. w. obanngetzogen schryben presentiert,
derselben clegern brùder, vetler, schwàger vnndt verwanndte frùndt sich erhept
vnnd gemehret, vorgenanten jren weyer mit aller zugehordt, so wyt derselbig jrenn
gwesen vnnd sich das inn ordennlichem rechtenn erfinden mag, vnndt nit man sy
zeihet anndren dasz jhr, vnnsz beiden allsz ein freye donation geschennckt vnnd
frey eygennthumblich vbergeben, vernern innhalts hie byligennder deszhalb vffge-
richter vbergab, welhche vbergab oder schennckhe wir gleichwol nit allsz balld vnnd
zuuor ob wir wûszlen wie die sachen beschaffen, annemmen wôUen : ails wir aber
inn fleisziger nachfrag grundtlich erfahrenn, dasz die vnnseren ein wolbefiigte vfrechte
vnnd inn ordennlichem rechtenn bewyszliche sach, vnndt sy deszen vnnanngesehen,
neben dem sy desz jhren môchtenn verlustig werden, durch jr gegenntheil nit allein
inn mercklichen widerwillen vnnd schweren vmbcostenn, deszen inn kurtzen ein
annsechenliche summa zu Mûlhusen vffganngen, sonnder auch inn solHchen ver-
dacht, als ob sy anndren dasz jr zunemmen (doran vnnsz vnnd jrenn vyl mehr
dann ann gut gelegen) vnnderstanden hetten, vorhabens, wellichs sich aber golt
will nimer mehr, sonnder dasz widerspili inn ordennlichem rechten erfmnden soll,
habenn wir vnnsz solHcher schenncke nit weigern khennen noch pollen, sonnder
dieselbig noch erslangetzogner schrifltlichenn ûbergab mit hanndt vnd mund ann-
genommen.
1580 37i
Vuudt khenneii vnusz hieneben nil gnngsam verwundern, dasz e. g. vnnd e. w.
fiirgepraclil worden, allsz sollle dise sach zu der enndl vriheil gesetzt syn, vnndl
da vnnsere verwanndien vernommen dasz die enndurlheil hab soUen vszgesprochen
werdenn, dasz sy ersl annzeigl sy habenns verschennckl : do aber sy wylbers nil
gehanndlet dan ails noch clag vnndt annlwurl jnen, wie obstodt, inn verhôrung der
kliundlschalHenn ein scbwarlicher bescbeidl gefallen, sy daruon appelliert vnnd inn
sollicber appellation begart dasz die khundlscbafl\ ordenniicb verbôrdt vnndl aile
verwanndien oder pariheyeschen vsz dem gericbl vnnd rbal abgeschaflt werden
soUen, do jnnen aber soUicbes nil gedeyen môgen, isl die sebenncke obgeschribner
maszen fiirganngen, wirt sicb aber inn der warheil nimmermebr befunnden dasz sy
die sach zu der enndurlheil geselzt, dann sy noch elllich kbundlschaflXen so sy ersl
inn wehrennder handlung erfahrenn, noch furzuslellen vnnd zuuerhôren ghapl.
So geschichl auch vnnseren verwanndien inn dem vngullich gnug, dasz sy
vnnsz by J. Hannsz Sebaslean ze R>ti, die zuuor gegen der slall Miillhusenn
habennde spen domil zumehren, vmb rechl annlzuruffen vffgewisen vnndl angehelzl,
dann die wyl weder der zu Ryn noch ein slall Mùlhusen ann denn spenigen
platz biszhar einige vorderuug oder ansprach nil gehapl, oder noch habenn, vnnd
wir vonn jme anndersz nichls begerl dann dasz er vnnsz vsz sollichem gui (so
inn sinem vnnleiigbaren zwing vnnd bann gelegen, vnndl demhalb ohne millel
vnnder synem stab berechligel, oder durch ein ordennlich gescheid daselbstenn vsz-
gemachl werdenn musz) ohne rechl nichts verennderen loszen soUe , so mag je
dorusz einiche verbilterung oder verwirrung nil enlslon, vnnd wûszen wir vnnsere
verwanndien dermaszen geordtel syn, dasz sy ein slall Mûlhusenn, inn deren sy
vnnd jre elllern erboren vnnd erzogen, inn irrung zubrinngen nil gemeinl, sonnder
jr lyb, gult vnnd blul im fahl der noth nil minder dann annder redllich burger
darby zeloszen geneigl sindl.
Wann nun, gnedig herren vnd obem, die sach anndersl nichl dann vorslodt
^^nn der warheil beschaffen, vnnd dann nil allein alhie inn der slall Basell, sonnder
^Buch im ganntzen romischen rych, der loblich gebruch vnndl gewonnheil isl, dasz
^Hein yedes ligenndt gui ann dem gricht dorunder es gelegen, berechligel werden solle,
^Hirie vnnsz dann ermelter zu Ryn selbs mundllich annzeigl, vnndl sonnsl niemanndl
^Beûgnen khan dasz vorgedachler vnnser weyer in syner vnuermeinlichen jurisdiclion,
^™oberkheil, zwing vnndt bann gelegen, dernnhalben auch in sinem gericbl zu Morsch-
wyller zuberechtigen, vnnd ob glych die vonn Mûlhusenn oder anndere dorûber
ertheillen wurden, dasz doch solliche erkhanndlnusz nichlig vnnd vnnkrefilig, auch
^Bpller ersl die sach vonn nûwem ver ermelten sinem gricht zu Morschwyller annge-
^lanngen werden mùeszle, wir auch anndersz nichl suchen noch begeren, dann soUi-
^^hem gemeinen lanndts bruch, ya der rechllichen billigkheil selbs nach, menig-
^^Bchem so annsprach ann vnnserem vergablen gui zuhabenn vermeint, ordenlichen
rechtens vor dem gricht darunder dasz gult gelegen (ohn einige anndere w}ileûffig-
kheit, vffzug oder vmblrib, so vszerthalb disem millel rechtens nil verhûttet werden
môchle) gewerlig zu syn vnndt erpolten haben.
Vnnd isl dem allem nach ann e. g. vnndl e. w., vnser gnedig herren vnnd
I
372 1580
obern, vnnser vnnd erthenigs hochfleissgis (^ic) anriiefTen vnnd pitlen, die wôllen vhnsz
ails jre burgere vonn obanngelzognem gemeinem lands pruch vnnd vnnserem ordenn-
lichen rechts erpiellen nit trinngen, sonnder inn annsechung vnns vndt den vnseren
nit wenig, sonnder groszes hierann gelegen, inn diser vnnseren rechtmeszigen wol-
befiigte sach vnnsz darby gnediglichenn hanndthabenn vnnd plybenn loszen, wie
dann zu e. g. vnndt e. w. vnnser geliebten vnndl von got fiirgeselzten oberkheit
(die by meniglichem dasz sy nil allein denn jhren, sonnder anch wo es sich fiigte,
fremdtlingen zu ordennlichem rechtenn verhullffen seynn beriimbt sindt) wir vnnser
vnngezwyfelte hoffnung vnnd zuuersicht gestellt haben, vnnd wellen vmb e. g. vndt
e. w. (dennen wir vonn golt dera allraechtigen lanngwiirige fridtliche regierung vonn
berlzen wiinschen) wir sollichs uoch vnnserem geringen vermôgen zuuerdienen niemer-
mehr vergeszen.
E. g. vnd e. w. vnnderthenige gehorsame burger :
Phillips Luterburger vnnd Jacob Finninger.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
1580. 2407. Mémoire du noble Jean-Sébastien zu BJieitt, qui expose à îa régence d'Ensisheim que la
29 mai. veuve et les Mritiers de déftint Jean Fininger, de Mulhouse, ayant fait donation à deux de leurs parents, m
Philippe Luterburger et Jacques Fininger, de Bâle, d'un étang dit Beimlins tveyer, au ban de Dornach,
pour couper court aux difficultés survenues entre les autorités et les habitants de Mulhoiise, d'une part,
et les héritiers Fininger, de Vautre, le bourgmestre et le conseil de Bâle se sont interposés atiprés de Vexpo-
sant, pour qu'il obtienne de la ville de Mtdhouse le renvoi des parties devant le tribunal du lieu, et la mise
sous séquestre du bien et du bois en litige; V exposant s'empressa de faire auprès de Mulhouse les
démarches nécessaires, en même temps qu'il défendait d'enlever le bois; mais Mulhouse ne rendit pas
moins une prétendue sentence, à la suite de laquelle des bourgeois ont, par voies de fait, procédé au
transport des bois, en alléguant que la justice de Mulhouse était suffisante pour les y autoriser, le tout
contrairement au droit et aux traités, à l'union héréditaire et au devoir féodal qui oblige l'exposant
envers la maison d'Autriche. En conséquence et à la sollicitation de la ville de Bâle, messire Jean-
Sébastien zu Bhein supplie la régence d'Ensisheim de faire en sorte qtie le bois enlevé soit remis en
place, ou que sa valeur soit consignée entre les mains du juge, que les ressortissants de Mulhouse s'accom-
modent avec lui pour la peine qu'ils ont encourue et qu'ils soumettent leurs prétentions au tribunal de
Dornach.
(29 mai 1580).
Imploration sampt angehefïten pilllichen begeren : Hanss Bastian zu Rhin
contra herrn burgermeister vnd rath der statt Milhusen.
Wolgeborner graue etc., gnedige herrn, e. g. vnd g. soll ich vnderthenigen nit
vorhallten, das demnach weylandl Hanss Finingers wiltib vnd kiinder von Milhussen
ein gut, der Beimlins weyer genandt, so aller dings mit hoUtz aussgewachsen in
meiner jurisdiction vnd bann zu Dornach gelagen, jren freiindtlichen lieben vettern
vnd schwâgern Philip Luterburgern vnd Jacob Finingern, burgern zu Basel, aller j
handt gespenn vnd weitleûffigkheyl zwischen der oberkeylt vnd vnderthonen zu i
Milhussen, so auch den Finingern albereit eingerissen, zu fiirkommen, frey vber i
^ geben vnd geschenckt, vnd hernacher herr burgermaister vnd rath der statt Basel !
1580 37S
inir, neben jrem anwaldl, sy bey jren habendlen rechl vnd gerechligkaytlen wider
menigclichen handl zuhaben, vnd in beirachlung das gut vnder raeiner oberkbailt
gelageu, gebelten das ich bey der oberkbaiti zu Millmssen, so das spenig gut vnder
jrem stab zu ziehen vnd zuberechligen vnderslanden, verschaffen wollle das sy die
spenige parlheyen fiir meinen stab vnd gericbl vnder dem das gut gelegen, wcysen,
vnd das spennig gut, wie auch das hollz, bilz zu ausstrag ordenlicben rechtens
sequestrieren vnd in verpoll lagen wolte : hab ich jnen solches ailes raundllichen
nachbûriicher wolmeinung angezeigt vnd gepetleu, das sie die guetter in meinem
bann gelâgen, der enden das gut gelegen, wie erst vermôg der rechten billich vnd
vnsere habendte vertrag niitbringen berechtigen lassen wolten vnd hiemit aucli zu
handthabung meines bans vnd jurisdiction, das arrest angelegtt, vnd das holtz bey
zehen pfundt und heroacher bey hundert pfundt hinweck zufûeren verpotten : dessen
aber vnangesehen haben sie meines nachbeûrlichen ansprechens vnd pittens
vngeachtet. ein vermeinte vrlhel, deren sich gedachter burgern von Basel anwaldt
schruffllichen protestiert, aussgesprochen, das holtz vber aile gepott vnd verpott in
meinem angesicht mit gewaldt hinweckh gefûert, vnd gesagt es seye gut recht zu
Milhuszen etc.
Dieweyll dan solches ailes nil allein den geschribnen rechten vnd vnsern
verlragen, sonder auch der erbainigung zuwider, vnd do sollches den osterreichi-
schen landtsâszen zugedulden mehr ails hochbeschwàrlich, vnd wàgen vnseren
lehen vnuerantwortlich fyele, vnd wolgedachte slatt Basel sollches selbst verbillichen
vnd mich in namen jrer burgern vmb handthabung angerueffU, so gelangt an
e. g. vnd g. mein vnderthenig pitten, e. g. woUen zu handthebung jrer f. d.
landlsfiirstlichen oberkaylt, herr burgermeisler vnd rath der statt Millhusen mit
erineruiig deren zwischen mir vnd jnen vtTgerichten vertrâgen , der gemeinen
rechten vnd erbeynigung, nachbeiirlichen vermôgen das sy erstlichen jre vnder-
Ihonen dahin halltten wôllen, das sie anfangs das mit gwalt vber aile gepott vnd
prpott hinweckh gefiierlen holltz wider erslatten , oder das geltt darfùr hinder
lein stab bitz zu ausstrag ordenlichen rechtens erlegen, vnd sich hernacher mitt
lir der fràuelen halben vergleichen, vnd do sy anforderung dess guts oder holtzes
ilben an yemanden zuhaben vermeinen, denselbigen vor meinem slab vnd ober-
litl, vermôg der rechten, ersuchen vnd berechtigen wôllen : darumb dan e. g. ich
îderthenigst angerûefFl, vnd zu handthebung der f. d. landtsfûrstlichen oberkhaitt
id raeiner wol hergebrachten gerechtigkheit gehorsamb gebetten haben will.
E. g. vndertheniger
Hanss Bastian zu Rhin.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Hnlhoose.)
2408. En réponse à une lettre de leurs bons atnis et confédérés de Baie concernant Philippe Luten- 1580.
hirger et Jacqttes Fininger, le bourgmestre et le conseil de Mulhouse justifient leurs bourgeois contre 2 mai.
qui les incriminent. Voici les faits: Vhiver précédent, la veuve et les enfatUs de feu le capitaine
ean Fininger ont fait exploiter un canton de forêt situé dans la juridiction de Jean-Sébastien zu
Hhetn, inais où leurs droits ne s'étendaient pas aussi loin qu'ils supposaient. Les propriétaires lésés.
^Ourg
^^jean
I
374 1580
bourgeois de Mulhouse, portèrent plainte devant le conseil, qui renvoya les deux parties devant les
juges. Appelées à fournir leurs preuves, celles des Fininger se trouvèrent assez faibles, et, dans Vappré-
hension de la sentence définitive qui les menaçait, les défendeurs firent donation du terrain contesté,
notwbstant la litispendance, aux deux bourgeois de Bâle susnommés, en les poussant à porter l'affaire
devant messire zu Eltein, avec qui Mullwuse avait depuis longtemps des difficultés relativement aux
droits de juridiction. Dans cet état de cfioses, cotnme les causes et Vorigine du litige sont antérieures à
la donation, qui remonte seulement à quelques semaines, le bourgmestre et le conseil prient la ville de
Bâle d'exiger de Philippe Luterburger et de Jacques Fininger, qu'ils se désistent de leur action et qu'ils
ne prennent point part à une manœuvre dont le but est d'amoindrir et de déconsidérer le corps muni-
cipal de MulJwuse, sauf à reprendre l'instance après la sentence rendue, si, depuis la donation, on leur
aurait fait tort; en même temps ils accréditent auprès d'elle leurs envoyés Othmar Finck et Jean Hart-
mann, qui V entretiendront plus amplement de Vaffaire.
Lundi, 2 mai 1580.
Ein schriben an ein ersamen rott der slalt Basell, hatt Gregorius Anderess
gschriben.
Streng edell ehrenuesl from fûrsichtig ersam vnnd weysz gùnstig herren, innson-
ders gult friindt vnd getreûw lieb eidtgnossen, e. st. vnnd e. w. seyendt vnnser
freundtlich gultwillig dienst, sampt wasz wir liebs vnnd guts vermôgen zuuor.
Derselbenn jûngst verschinen donnslags an vns vszgangen schriben, beide jre
burgere Philipps Luttenburger vnd Jacob Finiger belangend, haben wir empfangen,
darusz wir nie mil geringen beschwerden vernoramen dasz e. st. vnd e. w. von
gemellen jren burgern angezognen handels neben der sachen vnd zuuil milt
berichtet worden : damit nun wie die sach beschaffen e. st. vnd e. w. inn warliejlj
zubeantwurlen vnnss gepiiren will, kônnen denselben zu rechtraàssiger gepurenderj
entschuldigung der vnsern wir freiindllicher meinung nil verbaltenn , wie dasz]
wilendt hauptman Hannsenn Finingers vnnsers burgers seligen wiltwen vnd kinderl
vergangnen wynthers einen zimlichen beziirckh holtzes in dess zu Rhin zwing vnd
bann gelegen, doran die eiiwern jetz ansprach zuhaben vermeinen, ebenn weyth
gnug vmb sich vnd (wie vnsz anzeigt worden) vil mehr vnd weither dan sie jrj
gerechtigkeii bewysen môgendt, vsz vermeinter vnd jnen selbs zugemeszner pos-
session, durch jre werckleiilh eigens gewalts abhouwen lassen, dardurch ellicli
andere vnsere burger so bessere gerechtigkejt jrer voreltern halbenn doran zuhaben
verhoffend, an jrer langharbrachten possession zuentsetzen, welches jnen ganntz nitt
zugedulden gewesen, fiir ein rhadt alhie klags weysz gelangen lassen : ist jrem
anrueffen nach dasselb abgehouwen holtz mit seinem begriff in verbotth gelegt,
bede theil fiir ein rechl gewisen wordenn, vor welchera dann kurtzer tag clag,
anltwurt, red vnd widerred ergangen, beiderlheilenn schrifftlich vnd mundtliche
kundtschafftenn vnd bewisungen der lenge nach verhôrt, deszglichen der augen-
schein ingenommen etc.
Als nun vorgemelts hauptman Finigers seligen erben vernomraen jr beweysung
zimlich schwach vnd sie jrer sachen villicht vnderligen môchten, dasz die ennd
vrlhel nechst verschiner wuchen hatt sollen vszgesprochen werden, haben sie sich
vernemmen lassen, dasz sie solchen jrenn spennigen platz (wiewol der noch in
verbotth, auch vnerortertem hangendem rechteu, sy auch nit gewist ob der jrem
1580 375
gegenlheil oder jneu zugesprochen wurde) den obgedacbten e. si. vnud e. w. cla-
gendeii burgern Phillips Lutlenburger vod Jacob Finingern geschenckl, derhalben
dem rechten nit weithers nachzukhomen schuldig zusein ; zu dem auch sy die erben
gedachte e. st. vnnd e. w. burger hieuorgemeit den junckhern zii Rhin, mit wel-
chein hieuor wir lange zejth in spennen wider vnsz vnd gemeine burgerschafïl alhie
sonnst gnugsam verbiltert, wider obgesagt jr widerlheil vmb rechl anzurueffen
vUgewisen vnd angehelzt etc.
Dieweil dann, giinstig hern vnd getreiiwen lieben eydlgnoszen, die sachen
anders nit dann obgehôrler massen beschaffen, auch beid e. st. vnd e. w. burger
hieuor lenger nit dann erst diser wuchen nechstverschinen, an solch gulh forderung
noch dasselb je ingehapt vnd niemants der vnnsern, wie sie vnuerschampter weisz
e. st. vnd e. w. fùrgeben, sidthar jnen einichen intrag gethon, sonder, wie obgehôrt,
die Finingerische erben dasselbig abhauwen lassen, dardurch sie die vnsem vun-
schuldig beziihendt vnd dargeben, habendt wir zu hinstellung weylherer verdachts
\nnd verkleinerung, in welche sy vnsz vnd die vnnsern wider ailesz vnser ver-
sàhen bej e. st. vnnd e. w. zubringen freuenlich vnderstondt, beide vnnsere lieben
getriiwenn hern Ottmar Fincken vnd Hansz Hardtraan e. st. vnd e. w. aller dess-
halben verloflner sachen vnd handtlungen, neben disem vnnserra schreiben, der
lenge nach mundtlich auch weythers zuberichten abgefertigt.
Gelangl derwegen an e. st. vnd e. w., als vnserr giinstig hern vnnd gelriiwen
lieben eydtgnossen, vnser freundtlichs ansuchen vnd pitten, die wellendt gemelte
vnsere gesandlen in jreni von vns empfangnem befelch giinstig anhôren, jnen jres
tïirbringens als vnsz selbs gnugsam glauben geben etc., vnnd daruff ferner, wie
sich gepurt, vorgedachte Luttenburger vnnd Fininger jre burger die angefengte vnnd
nun mehr bisz zu der vrtheil gesetzte rechtfertigung vnuerhindert vnd je endtschaffl
erlangen zelassen, vonn ampts vnd oberkeilh wegen vermôgen vnd anhallen, auch
mit ernst vferlegen vnd befelhen, im fahl dan nach vollendung vnd vsstrag diser
rechtsfertigung, diser schâncke oder anderer sachen halben, sy weithere forderung
vnd ansprachen zuhaben vermeinen, die sollendt jnen vnbenomen vnd von eûwert
wâgenn aile billigkeyth erfolgen darzu sj recht haben, welches e. st. vnd e. w.
vnsern giinstigen hern, innsonnders guten frûnden vnd gelreiiwen lieben eydt-
gnossen, denen wir eydtgnosische treûw, freiindtlich dienst vnnd angenems gefallen
vnsers vermôgens zubeweysen jederzejth geneigt vnd willig, vff deren gethon
schreiben wir nit khônnen noch sollen verhalten.
Datum mentag den andern maij anno etc. Lxxx.
Eiiwer streng vnd ersam wiszhejth
fguttwillige
burgermeister vnd rhad zu Mûllhusenn.
Den strengen edlen erenuesten fromen fiirsichtigen ersamen weiszen herren
burgermeister vnd rhadl der loblichen statt Basell, vnsern insonders guten friinden
vnd getriiwen lieben eidtgnossen.
Minute en papier. (Archives de Mnlhouse.)
376 1580
1680. 2409. En transmettant au bourgmestre et au conseil de MuUiouse h mémoire de messire Jean
1*' juin. Sébastien zu Ehein, la régence d'Ensisîieim les met en demeure, au nom de l'archidtic Ferdinand,
d'accorder au seigneur justicier de Dornach les réparations qu'il réclame et auxquelles il a droit.
Ensisheim, i*' juin 1580.
Den ersamen weisen , vnsern lieben vnd gueten freûnden , burgermaister vnd
ralh zu Miilhausen.
Vnser freundtlich dienst zuuor.
Ersamen weisen lieben vnd gueten freûndt, welcher massen vns der vesl Hans
Sébastian ze Rhein vmb handthabung seiner bansgerechtigkait zu Durnach wider
ewer ausgesprochen vrtel vnd angelegten gwaldt in hinweg fiierung ellichen boltzes,
ob dem guet der Beinlins weyer gênant , angeruefen vnd dorneben gebetten, das
haben jr aus dem einschlusz zuuernemmen.
Dieweil den sein des zu Rhein begeren , vnd sonderlich da die sachen fiier-
gebrachter massen beschaffen , aller erbar- recht- vnd billichait , ouch den durch
jne angezognen vertrâgen vnd andern nil vngemiisz, so haben wir jme die gebettene
hilf tragenden ambts vnd oberkeit halber als viel an vns nit versagen wôUen,
in namen der f. dt. ertzherlzog Ferdinanden zu Ôsterrich etc., vnsers gnedigsten
hern, eiich hiemit giietlich vnd nachbarlich ersuechend, wôllen in betrachlung ange-
regler durch jne zu Rhein fûergewenter vrsachen bey ewern angehôrigen , die
restitution des ab seinem ban hinweg gefurten holtzes, oder souil billichen werts,
auch sich mit jme des freuels halber zuuertragen vnd des rechtens vor seinem
staab, aida dan das guet gelegen , ersettigen zulassen , durch geburende mittel ver-
schaffen vnnd verfiiegen , vnd weil soliches ewerm selbst erachten nach, nit allein
billich, sonder auch zu erhaltuug gueter nachbaurschafft vnd fûerkhomung weyterung
vast dienstlich, so wôllen an stat hochernanler fl. dt. wir vns eins solichen deslo
mehr zu eûch getrosten , vnd euch aile guete nachbaurschafilt zu erzaigen seyen
wir wol genaigt.
Datum Ensiszheim, den ersten junij anno etc. 80.
Fl. dt. erlzhertzog Ferdinanden zu Ôsterreich statthalter, regenten
vnd ràthe in Obern Elsasz.
Lorentz von Heydeg st.
Johan Vlrich Schiitz von Traubach D.
Original en papier scellé de trois cachets en cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
1580. 2410. Seconde requête de Jean-Sébastien zu Ehein à la régence d' Ensisheim: non seulement le
fin juillet, bourgmestre et le conseil de Mulhouse n'ont pas tenu compte des représentations qui leur ont été faites,
mais ils ont rendu une sentence qui déboute la veuve Fininger et ses ayants-droit, et dont ils pour-
suivent V exécution ; ils les menacent de leur enlever leurs offices et de les jeter en prison, s'ils persistent à
porter la cause devant la juridiction de l'exposant, et parlent même de mettre à l'encan son hôtel à Mul-
house, pour se venger de la saisie des voitures de bois qu'il a ordonnée. H conclut en demandant que la
régence fasse en sorte que la ville ne distraie plus Vaffaire, ou toute autre analogue, du tribunal auquel
elles ressortissent, et lui accorde les réparations auxquelles il a droit.
Sans date (fin juillet 1580).
1580 377
Sollicitation Ilannss Baslian zu Riiin contra herrn hurgenuaister vnd rhalh der
statl Milhusseu.
Wolgeborner graue etc., gnedige herrn, was an e. g. den 29. niay wâgen
l'ines guets vnder meiner oberkhayt gelagen, dass Beimlins weyer gênant, darauir
gefellen, vnd durch eltliche burger zu Millhussen vber aile gepott vnd verpolt mil
gwallt darab gefiierlen holtzes , beschwernuss weyss suplicando angebracht , e. g.
auch herin burgermaister vnd ralh zu Milhusen dariiber schruflUichen zukhonamen
itissen, dessen haben sich e. g. nach g. wol zuerinderen : wan aber viïe. g. schreiben
bitzanhero nichts ervolgl , gedachte herrn burgermaister vnd rath zu Millhusen in
(1er rechtsach forlgeschritten , vnd ein vrthel vber ailes so schriflllich so mundtlich
abwarneu, in disem streytigen vnd vnder meiner oberkheytt gelegnen gut vermeinl-
lichen aussgesprochen, vnd weylandt N. Beiningers [sic) hinterlassne wittib vnd erben
deren das gut gewâsen, mit gwalt ad exequulionem dringen, vorhabens vnd, wie ich
glaubwurdigen bericht , nil allein dieselbig uber allen Philip Luterburg vnd Jacob
Finiugers , burgern zu Bassell , jren vettern , allss inhabern dess guets , furschlag
urdenlichen rechtens das rechl vor raeinem stab abzuschaffen , bey entsetzung jren
emptern vnd turnslraffgebuetten, sonder auch ettliche burger sich vernommen lassen,
do jch jnen in verbietlung des holllzes jre wagen niderlegen, mir mein hauss zu
Milhûssen preyss zu machen vnderslanden haben woUten , soUches ailes den natûr-
lichen vnd geschribnen rechten, der erbeynigung vnd dem landlsfriden zuwider, mir
in disem an meiner jurisliction mit schlechler eingriiff vnd gwaldt beschicht.
So gelangt an e. g. mein vnderthenig pitten mit gedachten von Milhusen ails
benachtburten dahin zuhaudlen, das sy jre eigenthatlichen handlungen mit jren
burgern abschaffeu, vnd dieselbige vmb diss vnd andere guetter vnder meiner juris-
diction gelegen, fur meineu gerichls zwang weysen, vnd jre burger dahin vermôgeu
das sie das holtz vber aile gepott vnd verpott mit gewaldt hinweckh gefiert wider-
iben erstatten, vnd mit mir dess freuels halben sich vergleichen, in gleichen fur-
lUenden fhâlen mich gegen jnen ebenmassig zuuerhallten vrpiltig : darumb dan zu
lerhielung merer weitleûffigkheyt ich ails ein landtsàss vnderthenigen angeruffl vnd
îbetten haben wil.
E. g. Vnnderteniger
Hannss Bastian zu Rhin.
Copie contemporaine eu papier. (Archives de Mulhouse.)
2411. Le bourgmestre et le comeil de Bàle mandent à leurs bons amis et confédérés de Mulhouse 1580.
e, s''étant re>idus aux ùistances du bourgmestre et de ses collègues, leurs députés à Bâle, à qui ils 15 août.
%'avaient pas pu donner réponse sur l'heure, ils ont appelé devant eux leurs bourgeois Philippe Luter-
burger et Jacques Fininger, à qui ils ont fait part de la démarche de la ville de Mulhouse et du voni
fWeUe a exprimé; quoiqu'ils aient soutenu que c'était au tribunal du lieu à cottnaître du litige, ils leur
ont prescrit de le porter devant la ville, dans la persuasion qu'elle leur fera droit. Le bourgmestre et le
conseil ajoutent que, dans le premier moment, avant de savoir le fond de l'affaire, ils avaient écrit à
V. 48
378 1580
Jean-Sébastien zu Mhein, pour le prier de rendre prompte justice à leurs ressortissants; mais ils viennent
de le prévenir que, stir de nouvelles informations, ils les renvoient à se pourvoir devant le juge de
MuVwuse, conformément aux traités qui existent entre lui et la viUe.
Samedi, 20 août 1580.
Den frommen ersamen wysen , vnserii insonders guten friinden vnd geiruwen
lieben eidtgnossen, dem burgermeister vnd ralh zu Mûlhusen.
Vnser frundtlich willig dienst vnd was wir liebs vnd guts vermogen zuuor.
Frommen ersamen wysen besonders gult frûndt vnd gelruw lieb eidtgnossen,
demnach wir verschiner tagen die frommen ersamen wysen euwern burgermeister vnd
sinen mit herren, die jr zu vns allhar gesanth, in jhrem fûrtrag vor euch habenden
beuelch vnd frundlicher anwerbung, die sie vor vns der lenge nach vnd mit sonderm
getruwemvlysz getbon vnd verrichtet, augehôrt vnd verstanden, vnnd wir jnen damalls
keinen andern bescheidt geben konden , dan das wir harnacher mit vnsern burgern
Philips Lutterburg vnd Jacoben Funigern harumben handlung furnemmen, vnd euch
demnach dariiber vnser meynung schrifFtlich zukommeu lassen wolten , daruff sie
vonn hinnen widerumben zu vch heimbwerts verritten %'nd abgescheyden, ails haben
wir die gesagten vnsere burger an heut fur vns eruordert, jnen euwer begeren vnnd
erbieten fiirgehalltenn , vnnd wiewoU sie vermeint an ort vnnd ennden da das
spennig gutt gelegen , das recht zesuchenn vnnd zegepruchen , so haben wir jnen
doch vndersagt das sie vsz vrsachen durch euwere gesanthen erzellt, das recht (wo
sie nicht absein) bey euch, vnsern lieben eidtgnossen, suchen vnd pruchen sollen,
der zuuersicht sie werden sich diserem vnserem beuelch gehorsam erwysen , vnnd
wann dasselbig geschicht, jr jnen zu guttem vsztraglichem rechten verholfTen sein.
Wir wollend euch auch nicht verhallten, nachdem wir hieuor vnd anfangklich
ouch vor vnd ee wir diser sachen von euch im grund berichtett, allein vff der
vnsern furbringen an Hans Baschianen ze Rynn vmb furderlich recht geschriben,
dasz wir jme jetzunder ein ander schriben haben zukommen lassen, darinnen ver-
meldet, diewyll wir von den vnsern zu erst nicht recht berichtett, so haben wir die
vnsern zum rechten gon Mûlhusen gewysen, der zuuersicht er werde vfT vnser erst
schriben, diewyll vnsere burger der sachen keinen grundt gehept, nûtzit setzen,
sonders es by dem vertrag zwûschen euch vnd jme abgeredt , aller dings verpliben
lassen etc. : welliches wir euch glichsfalls noch dannocht ouch zuerkennen geben
wollen : der allmechlig gott wolle euch vnd vns in seinem schirmb erhalten.
Datumb sambstag den xx'en augusti anno etc. Lxxx.
Bonauentura von Bron, burgermeister vnd der ralh
der statt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1580. 2412. En réponse aux deux requêtes de Jean-Sébastien su Bhein et aux injonctions de la régence
24 août. d'Ensisheim, le bourgmestre et le conseil de Midliouse renouvellent leurs explications sur l'affaire pendante.
— Les fils du capitaine Jean Fininger défunt ayant fait exploiter une partie de forêt au canton Isen-
hols ou Berenfels, territoire de Dornach, sur laquelle ils n'avaient rien à prétendre, les ayants-droit.
1580 370
trois conseillers. Jeun Landtmann, Gilles Benner et Jacques Schan à leur tète, saisirent de leur plainte
la vUle de Mulhouse. On en était aux répliques et à Vauditiom de$ témoins, quand les Finimger jmgetmi
leur cause perdue, reiumcèretU à Faction engagée, et firent donation du bois en litige à deux bomyeoiê
de Baie, leurs parents, qui, à leur sollicitation évidente, assignèrent la partie adverse à comparoir devant
le tribunal de messire zu Rhei», comme seigneur du lieu. — Cependant un privilège formel , que dkique
bourgeois s'engage deux fois par an à maintenir, prescrit aux ressortissants de ne s^actionner que devtmi
le tribunal de la ville, même si Vobjet du litige est hors de sa juridiction: le bourgmestre et le conseil
pèrent que la régence d'Ensislteim ne voudra rien tolérer ni autoriser, qui puisse enfreindre cette immm-
ité, d'autant plus que le tribunal de MuUtouse est et doit rester saisi. Quant au bois litigieux trans-
porté en ville, nonobstant le séquestre dont le sire zu Bhein Favait frappé, ce dernier pourra déférer les
coupables à leur juge, qui saura faire respecter la compétence judiciaire d'un voisin.
24 août 1580. ^
Denn wolgebornen edlen gestrengen hochgelerten vnd erenuesten fl. dhl. erlz-
Lerlzog Ferdinanden zu Ossterreich etc. landuogt, regennien vnd ràtlbe in obern
Ellsasz, vnsern gnedigen vnd gûnstigen herrenn.
Wolgeborner graue , edel gestreng Lochgelerl vnd erenuesten gnedig vnd
gùnslig herren, e. g. vnd gst. schreiben, das erst vom dato den l**" junij dises
lauffeuden 80^° jhars. vnd dan das ander, vf Jr. Hansz Sébastian zu Reins bescbeen
solicitiren, den 3*^° huius an vns vszgangen, baben wûr bernacber empfangen, deren
beeden inballt wegen eines gutls des Beinlins weyger genandt, in bemelts des zu
Reins obrigkaitt vnd jurisdiction gelegen, abgefellten vnd arrestirten bolllzes etc.,
wol verstanden etc. : geben e. g. vnd gst. bierauffer zubericbl, das weylandt des
notuesten hauptman Hansz Fenningers sehligen son, vnsere burgere vnd binder-
seszen albie, ein guten theil bezirckb bolltzes in dem Isenholtz oder Bereufells gênant,
Doraacber ban gelegen, durcb ire darzu bestellte werckhlûtb, ails were es ir frey
eigen guet, darumb sie aucb weder brieff, sigel, nocb einiche contscbafil vffzulegen
vnd nocb nit wissen, uiderfallen vnd abbauwen lassen, baben Mr. Hansz Landls-
lan, Gilg Benner, Jacob Scbon, vnsere mitt ràtlb, et consorten, denen solcb boUtz,
îrmog irer darumben babender vffgericbler brieff, alleinig zugebôrig, sicb eines
>lchen freuells recbtlicber ordnung nacb beclagt, vnd allso zu beederseilz vor vns
recbt erwacbsen : als nun clag, anlwurt, red, widerred, ingelegte scbriflFllicbe
id mundtlicbe contscbafiFten verbôrt, da dan die Fininger wol abnemmen môgen
len angeregte contscbafflen mebr zu nacblbeil dan nutzen geraicben werde, als
erst, ebe vnd die endlvrtbeil ergangen, von solcbem recbten abgewichen vnd
den besaglen bezirckb bolltzes (zu dem sie einicbe recbtmessige anspracb nit gebaben
môgen; zwayen burgern von Basel, mit namen Pbilips Luttenburg vnd Jacob Feningem,
als irem schweher vnd velern, allein zu anstifFlung allerbandt vnratbs, donations
weisz wegeschenckht, vnd allso von solcbem jrem vor vns damablen scbwebenten
• Cette réponse ne satisfit point le seigneur justicier de Domach, qui persistait à élever un conflit de juridiction,
régence d'Ensisheim transmit successivement à Mulhouse, en les appuyant, une troisième requête de Jean-Sébas-
zu Rhein, avec lettre d'envoi du 27 septembre, une quatrième, 15 octobre, une cinquième, 13 décembre, une
rième, 12 janvier I58l . Il ne semble pas que la ville se soit arrêtée à ces représentations, auxquelles il n'est joint
aucune réponse.
380 1580
rechten gestanden, flemnach ererst vor bemellle beede burgere zu Basel, one zwifel
vf der Feninger, vnserer milburger vnd bindersessen, vermeinllich vngebùrendl
anrailzen, bej den ze Rein, als dan aucb e. g. vnd gst. vnnsere burgere vorbe-
melt den Landlzman, Gilg Benner, Jacob Schônen et consorlen (die doch zu beeder
seits albie vor vns in das rechl geschrilten) bej ime das rechl als da solcb guelt
gelegen, daliin zu hallten, suplicando et solicitando angerueffen vnd gebotlen.
Weil dan, genedig vnd giinstig berren, die sachen gehôrler massen, wie dan
solches der darumb vfgerichl vrlhelbrieff weittleiffîger mit sich pringt, beschaffen,
darzu vnsere bej banden habendte priuilegien vnd freyhaitten vszlruckhenlich, wie
auch der burger eidl so vnsern burger vnd bindersessen aile halbe jbar schweren,
mit sicli pringen, das kein burger oder bindersesz albie (die ansprach seige gleicb
wha sie wôlle) den anderen vsserthalb der stalt vnder einer anderen vnd frembden
oberkaitt berechtigen, sonder allein albie in vnserer stalt ein burger gegen dera
anderen recbt geben vnd neramen soU : ob nun die Fininger, vnsere burger vnd
hinderseszen, denselben iren eidt gehalten oder nit, lassen wûr andere vnd raehr
verstendigere dariber dispotieren : derenthalben wtir zuerhalltung vnserer priuilegien
vnd ait hergebracbten freyhait, rechtenn vnd gerechtigkbailten die vnserige diser
bandlung halber (furnemblichen weyl die rechtsfertigung albie ordenlicher weisz
angefangen, nacbgents aucb erortert worden etc., vnder einer frembden jurisdiction
zurechtigen in keinen weg bedacht : verhoffenlicb e. g. vnd gst. werden vns bej
solcben vnseren lang bergebracbten frayhaitten, wie nocb jhe vnd alwegen bescbeen,
aucli fiirohin verpleiben, e. g. vnd gst. sicli selbers aucb vns desz orts witters:
vnbemûebet lassen, vns vorbesagten den ze Rein seines witteren solicitiren vndj
anhallten gnedig vnd ginstigclichen abwysen : wan auch der ze Rein vmb dess-
willen das vnsere burger, mit namen Hansz Landtsman et consorten vor bemelt, ir
frey eigenthumblich holltz (wôlcbes durch der Feninger werckbleiitb nider gefeldt
vnd abgehauwen worden) alhero inen selbers beimfieren bej zehen, nacbgents
hundert pfunden arrestieren vnd verbietten lassen, seieu wûr wol zu friden vnd
môgen leiden das er die jhenige so jme des arrests halber angesprochen, ersuchl
vnd gebetten, bej vns albie der getonder bott halber rechtlich oder giettlich ersuchen
môge, soll jme zu allem dem jhenigen darzu er fueg vnd recht, hillff vnd gebiirendte
handtraichung miterthailt vnd gefolgt werden, wie den freûndtliche liebe nachpurn
gegen ein auder, sonderlich in dergleichen fûrfallenden sachen, von gott zuthun
schuldig : das haben e. g. vnd gst. wiir zu endtlicher resolution vnd warem bericht
dienstlich nit verhallten wollen, vnd seien derselben angenemen dienst zu erzeigen
yeder zeit begirig vnd gantz guttwillig.
Datum den 24'*" augusti anno etc. SOisteu.
E. g. vnd gst. dienstwillige
Burgermaister vnd rath der statt Mûlhuszen.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
1581 381
2413. Extrait d'une lettre de Michel Finitiger, qui mande à son frère Mathiaa que, tout en faisant lô81.
mine de partir, les envoyés du conseil ne se sont pas encore ntis en route; il croit à un piège pour les 26 janvier.
faire venir à Baie, où on pourrait fort bien les arrêter sans forme de procès : témoin ce qui est arrivé,
en 1507, à Jean et à Martin Briïstlin, et à sept autres bourgeois, qui, s'étant évadés de Mulhouse pour
ne pas être emprisonnés, furent appréhendés au corps à Bâle, et ne recouvrèrent leur liberti qu'au bout
de 10 jours, sous la cotuiition de rentrer sur l'heure à Mulhouse, pour y subir teUe punition, la peine
capitale exceptée, qu'il plairait à leurs seigneurs de leur infliger. — Le mercredi précédent, à Fissue du
conseil, les varkts de la ville sont venus detnander à Michel Fininger sa résolution quant aux dépens :
il répondit qu'il ne leur devait rieti, et qu'avec Vaide de Dieu, personne ne pourra l'obliger à payer ce
qu'il ne devait pas. La veille, ils se sont présentés de nouveau de la part du conseil. Fininger leur fit la
même réponse. De là, ils se rendirent chez Nicolas Bappolt, qui les renvoya aussi en leur disant qu'on
s'adressait à lui, parce qu'on ne pottv<iit rien obtenir des autres; comment se faisait-il qu'on eût contraint
Mathias et Jacques Fininger à partir? Il ne paierait que ce qu'il doit, et qu'à eux Q ne devait rien.
26 janvier 1581.
Aun Malhisz Finiger.
Lieber bruder, die bewûszte rejsz vnserer herren isl biszhâr noch nil fûrgangen,
glaub derbalb sy werden vfsitzen vnd daheim bleiben : als ich aber der sacb
nacbsinn, will raich gântzlicb bedunckhen, es sey allein daruf angsebeu dasz -wir
sollten hinuf begeren vnd jnen vorkbommen vvôllen : wann wir dann gan Basel
kbamen, wirt gwûszlichen daselbst beslellt sein vnns gefëngklichen anzunemmen
vnnd also die sacb vszzuraacben : vnnd wiewol man vermeinen môcht, man mûeszt
gleicbwol einem recbt ballten, weisz icb nit ob sicb daruf zuuerlaszen, dann ich
find ein exempel, das anno 1507 Hansz vnd Martin Brusllin vnnd sunst noch 7
burger albie etlicber reden vnd bandlungen halb, die doch nit sonnders grob, vsz
forcht der gefângknus vonn der slatt gangen, zu Basel gfângklich eingezogen vnd
erst nach dem sy 10 lag inngelegen, vf grosze fiirbilt mit der condiction erlediget
Iworden, das sy sicb aïs bald gan Miilhusen verliiegen, vnd was jnen jre herren
zû straf vflegen, daszelbig annemmen sollen : doch sind sy des lebens gesichert
gweszen : also sind jren 2 4 jar vonn der statt erkhandt vnd die iiberige an gellt
gstrafft worden : ist sicb derhalben wol vor Basel zubiietten, dann wie mich be-
dunckbt, so ist jetz die gantze sacb vf daszelb angeseben.
Verschinen mitwoch nach dem rath, haben die stattknecht ein antwurt desz
costens halb vonn mir begert, denen icb anzeigt ich sey jnen nichts schuldig, wôll
jnen auch nichts geben, werd auch, ob gott will , niemand zwingen zubezalen das
icb nit schuldig etc. Gester sind sy vom rath wider zu mir gscbickht worden, ein
salte antwurt zuhôren ob ichs zalen woll oder nit : bab ichs gantzlichen bey meiner
^■vorigen antwurt bleiben laszen. Gleich von mir sind sy zu Glauszen gangen, vnd
^Bjm den costen gheiischen : der hatt jnen geantwurt, weil jn sunst niemand geben,
woll mans jetz erst an jm zukhoramen, wann ers schuldig sey : warum man dann
^^^eiicb 2 vonn dem jren vertriben, wann er jemand etwas schuldig sey, wôll er jn
l^palen, jnen sey er niit schuldig : was sy nun bierunder weytter fûrnemmen wôllen,
musz man erwarlten
Hiemit sind gott beuolhen : jetz inn diser stund hôr ich der Finckh wôll nit
382 1581
reytten, der stattschryber aber wer willig, dann er sorgl er hett sausl seine cydt-
gnoszische kleyder vergebens machen lassen.
Daluin den 26 januarij anno etc. 81,
D, B. Michel Finiger.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1581. 2414. Extraits d'une lettre de Michel Fininger, gui entretient son frère Mathias de la procédure
6 février, pendante et des biais qu'il faut prendre : à l'occasion d'un témoin, de la déposition duquel il n'augurait
pas bien, il dit que ceux qui sont adonnés au pire du mensonge, ne peuvent rien pour la défense de la
vérité. En terminant, il engage ses frères à avoir bon courage, et à ne pas cesser d'invoquer le tout-
puissant , qui saura les protéger contre le diable et sa séquelle, et faire prévaloir la vérité au temps voulu.
6 février 1581.
An Mathisz Finiger.
Lieber bruder
Wer jetz den rechlshandel fûeren sollt, weisz ich nit, die Baszler dôrffen nit :
wann dann J. B, den ritterstand anrûefft, gibls aber ein vfzug vnd weiszt niemand
was er erhallt; aber jr môgeu mit rath D. 0. villicht basz wissen, wie der bandel
weytter anzugreyfl'en : ist J. B. vfrecht, so wer es nit rathsam jn, als vnder dem
das gutt ligt, gleicb gar zuuerlassen : ich will raorn acht haben laszen ob er alhâr
khomm, vnd sich zu den herren thûeye oder nit, darusz sein gemûet eins theils
môcht vermerckht werden. Dietlj wirt gwisz falsch sein, wie dann solche leiith die
dem vatter der lugen dienen, denselben auch lieber dann der warbeit beistehn,
vnnd so der G. auch im handel, wirt Dietlj solches bey jm zuwegen bracht haben,
dann er gar wol ann vnsern herren, aber freylich nit vergebens.
Die gmeine sag ist stattschryber vnd Hartman seyen gan Baden, da jetz aile
orth vnd zugewandten des bischoffs vnd statt Basel halb, wie man sagt, versamblet.
Da werden jnen (woh dem also) on zweyfel die baszlische botten jr sach helffen
fûrbringen so gut sy raôgen, môcht villicht besser sein dann wann wirs daoben
anfîengen, dann ich hoff man werd beide theil hôren, vnnd H. St. durch sein bericht
auch etwas vszrichten môgen.
0. Finckh sagt Goldschmid vnd andere sey jetz nit mehr wider vnns, sonder
gar vf vnser seidten, wôll nit mehr helffen wider vnns handlen, vnnd lassen jn die
andere vnserer sachen nichts mehr wissen : aber wie ich mein, ists ein lauttere
gleichsznerej vnd falsch, oder fôrcht er es môcht leichtlich der betrug ann tag
khommen, khônndt er sich als dann destbasz vszschûttlen etc.
Haben ein gut hertz, vnnd gott den allmâchligen mit embsigem anriieffen vor
augen, der wirt vnns verhoffenlichen mit seinem gnedigen schutz vnnd schirm
wider den teûfel vnnd sein anhang beystehn, die warbeit zu rechter zeit herfûr
bringen, vnnd vnser sach zu einem gutten ennd vszfiieren, amen.
Datum den 6. februarij anno 81.
D. B. Michael Finiger.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
1581 383
2415. Itistntctùms données par la viiU de Mulhouse à ses envoyés à BàU et à Zurich. — lU 1581.
rposeront qttc les quntre fils de feu le capitaine Jean Fininger ont fait abattre induement le bois d'un février.
ranton de forêt dit Isenhdz ou Berenfels, que 18 bourgeois de Mulhouse tiennent en etnphfftéose de la
rille et sur lequel ni eux ni leurs devanciers n'avaient jamais eu le moindre droit. Les bourgeois
lésés portèrent plainte, et, après de nombreuses récusations au sein du conseil et du tribunal, ^affaire
fut déférée à un tributial impartial. La procédure suivit régulièrement son cours ; mais quand Us juges
furent sur le point de rendre la sentence définitive, l'un des Fininger déclara, au nom de ses frères,
qu'ils avaient fait donation du bois coupé à deux bourgeois de Baie, Philippe Luterburger et Jacques
Fininger, et qu'ils n'étaient conséquetntnent plus ititéressés dans la question. Ce procédé était d'autant
j>lus étrange, qu'ils n'avaient pu établir leurs droits ni par titres, ni par témoins, tandis que toutes les
[ireuves s'accordaient en favetir de la partie adverse. Aussi, sans s'arrêter à cette donation, le tribunal
passa outre à la sentence, qui donna tort aux défendeurs et les condamna aux dépens. IjCS Fininger ne
se tinrent pas pour battus; ils dénoncèrent le tribunal et le conseil de Mulhouse auprès de la vUle de
Bâle, pour pouvoir saisir de la cause Jean-Sébastien su Bhein, dans la juridiction duquel se trouvait le bois
contesté, quoique, par leur serment, les bourgeois fussent tenus de ne porter leurs contestations que
devant le juge de Mulliouse. Uun autre côté, le conseil ayant, à la requête des demandeurs, assigné les
Fininger pour le paiement des dépens, ceux-ci quittèrent la ville tout armés et équipés. Voyant alors
qti'ils fie tiraietit rien de Bâle, ils poussèrent le sire su Bhein à faire intervenir la régence d^Ensisheim,
nous prétexte que Vobjet du litige étant situé dans sa banlieue, c'était à son tribunal que le litige res-
<ortissait. Pour s'entendre avec lui, on l'appela devant le conseil de Mulhouse, où il confessa ingénuemetU
qu'il n'agissait qu'à l'instigation des Fininger, et, sur tous ces points, on peut se demander si c'est ce
que leur serment leur prescrit. Quoi qu'il en soit, messire Jean-Sébastien et la régence d'Ensisheim pré-
tendent amener la viHe de Mulhouse à répondre en justice devant la régence; tnais le sentiment du
'iourgmestre et du conseil est de ne reconnaître en cette circonstance d'autre juridiction que ceRe des
unions confédérés.
Sans date.
luslniction was eines ers. ratlhs der slatt Mûllhusen gesante inamen gemeiner
vnserer slatt zu Basel vnnd Girch sollen fiirtragen vnnd ratths pflegen.
Erstlicli vnseren getreûwen lieben eidtgnossen vnsere gutwillige diennst, auch
ille eher, liebe vnnd freundlschafft anzaigen, sollen jr sic demnach berichten :
Erstlich, wie das wylanndt des nottuesten haubtman Hannsen Finigers seligen son,
lit namen Glaus, Mathis, Jacob vnnd Michel, gebruedere, den burgern alhie, deren 18
in bezirckh holltz, welches sie von der oberkheit zu Mûlhusen zu erplelien tragen,
»s Isenholltz oder Berenfells genannt, durch jre darzu beslellle werckblût (one
^iniche anzeig oder bewilligung) niderfelleu vnnd abhouwen lassen, an wôlches
?eder ir valler seliger, noch vil weniger ire voralltern einiche ansprach oder for-
lerung nie gehabt.
Ails sich nun die burger eines sollicben vnuersehenlichen ingrifls vor einem
ipartheyschen gericht alhie ordenlicher wiss beclagt, allso beede theil (nach vil-
illtiger ennderung ratts vnnd gerichts) gegen ein anderen in recht erwachsen zu
îederseits verfiirspracht, das allso clag, anntwurt, red, wider red, nachgenns irem
)eriemen nach, schrifflliche vnnd muntliche cunnlschafften, wie auch aile habennde
documenta, schrifflliche gewarsamj, rodel vnd regisler, in gegenwûrtigkeit aller
vmbsteend, verhort worden, vnnd allso darauf der richterlich sententz vnnd enndt-
vrtheil eruolgt, aber deren sich die vnpartheysche richter biss zu ein nechsten
rechten einen bedacht vnnd vffschub genommen : da nun beede partheyen am
L
384 1581
nechsten rechten widerumb gehorsamlich (gleichwol der Fiuiger als anlwurtter iiit
mehr als einer inamen der anderen aller) erschinen, damahlen sicb vor gericht
durch seinen angedinglen fiirsprechen veruemmen lassen, wie das sie solcli abge-
fellt holllz zwayn burgern zu Base!, mit namen Philipps Lulenburg vnnd
Finigern, jren verwannten, donations wiss iibergeben vnnd geschenckt haben,
derenthalben sie fûrohin sich diser sachen witters nit beladeu oder anemmen
werden, wie sie sich dan dessen vor ratth glichfalls protessliert vnnd vernemmen
lassen : was nun dises (in dem sie vmb angeregt spennig abgeworffen holltz, das
es das irig einichen buchstaben, brief, sigel zuem wenigisten nit fiirzuzeigen, vil-
weniger in irer gestellten gezeiigen sag etwas bewisen oder darthon konnden,
dargegen aber die cleger nit allein mit jren allten bey hannden babenden kouff
vnnd anderen briefen, bereinen, rodel vnnd regisstern, sonder das ouch das es das
irig, mit vilen cunntscbafften , ailes nach inhallt des vrtbeilbriefs , bewisen vnd
dargethon") fïir ein hipste sach von angefanngenem ordenlicheni rechten (da aile
handlungen nach lengs fiirgetragen vnd verhôrt worden) abzuwichen, jrer von golt
fùrgesetzter oberkeit eigenthumblich erkaufïl holltz vnnd der cleger lehen guot hin-
weg zuschenckhen, da sie doch noch vor erganngener endturtheil nit wissen môgen
welchem theil solches zugesprochen werden mochte, aber leichtlich vsz den kunt-
schafft sachen vnnd anderen verleseneu briefen : das die Finiger da ein klein
gewinnen abnemmen môgen, lassen wiir andere verstendigere lûtt erraessen.
Do nun vff trungenliches anhallten vnnserer burger der cleger die endvrtheil]
eruolgt, vnnd allso aller handel wider die Finiger gefallen mit abtrag ailes costens,
haben die Finiger einen ersa, ratth alhie, wie auch das gericht, vor einem ersamen
ratth der loblichen statt Basel mit der hochsten vnwarheit dargebeu vnnd ver-
kleinerdt, das meine gnedigen herren hernacher durch schrifften, auch muntlich;
verantwurlen miessen, mit wôlchem sie vermeint die sachen dahin zu priugen das
vnsere burger vsserhalb der statt vnder J. Hanns Sebasstians ze Reins jurisdiction
vnnd oberkheit (aida das gutt gelegen) recht geben vnd nemmen sollen, das dan
wider vnserer burger eidt so sie aile halbe jhar schweren : wie nun das den eidt
betrachte heisse, geben wiir verstenndigern leuten zuuersten.
Ails sich nun hiezwischen begeben das die cleger vmb den erlittenen costen
vor ratth angehallten, ist jnen bej 10 S" geboten worden den abzurichten, wôlchem
sie nit nachkhommen, hernacher abermahlen vf jr trungenliches piten jnen von
oberkheit wegen verhollffen zusein, damit sie des erlitenen costens endtricht werden
mochte : darauf ist jnen bej den eiden so sie einem burgermeister geschworen, fiir
ralth dises costens halber geboten worden : nach bescheenem gebot haben sie jre
rôckh vnnd geweer zu handt genommen, zu der statt hinusz gezogen, allso weder
vmb gebot noch verbot geben : wie nun disz den eidt gehallten heisse, mag man
dispotiren.
Dieweyl sie nun zu Basel nichts fruchtbarliches vszrichten môgen, sie die Finiger
iiber das sie sich vor ratth vnnd gericht mit ûbergebner protesstation offentlich
bekennt vnnd gesagt, sie haben solch holltz (wie es dan an jme selbers whar war;
wegeschenckt, derenthalben sich dessen witters nit mehr anemen oder beladen
1581 385
werden, sich ails dan ererst an vszlendig frembde leiil, sonderlich an Jr. Bassleu
gehenckt, mit jme nach vilem irem nachlauffen vnd embsigcliches Iriben dabin
vermôcbl, das er bej der f. regiening zu Ensiszheim wider burgermeister vnd rallh
alhie vnd dergeslalten suppliciert, dieweyl dise ansprach in seincr jurisdiction
gelegen, bej jme desswegen auch recht geben vnd nemmen : ails wûr nun jne vf
sein embsigcliches solicitirn fur vnns beschickt, jne vsz was vrsacben das beschee,
sitenmahl es wider jr der burger eidt, befragi, wôlcher frej bekant vnnd gsagl
was er thûe beschee vsz der Finiger anslifflen : nun aber so vermag der burger
eidt, wolchen sie aile halbe jhor schweren, das ein burger gegen dem anderen, die
ansprach sej gelegen wha sie wôlle, in slatt Mûlhusen recht geben vnnd nemmeo
soUen vnd sich dessen beniegen lassen : dieweil dan die sachen gehôrter massen
mit wharheit beschaffen, sie sich vnderstanden vns von vnseren wolhergebrachten
freyheiten durch frembde oberkheiten gewalltiger wiss abzutriben , zu dem man
auch im burger eidt schwert der statt nutz furderen vnd schaden wenden, darzu
auch Irulziger wisz, onegeacht sie ail ir haab vnd guet, wib vnnd kindt alhie
haben, wider ein oberkheit gesetzt, vnd allso jres practicierens kein vffhôrens, wie
sie die Finiger nun in disen dreien articin, wie auch in den hieuor geschribenen
punclen gehort worden, jrem eidt gnugthun, geben wûr abermahlen verstendigern
wisen luten zubedenckhen.
Derenthalben so begeren wûr hûeriber, wie doch (wan sich ein solche vnge-
bûrendte hanndlung bej jnen verloffen) sie der sachen theten vnd die strieffen, oder
wûr vns gegen jnen verhallten sollen, damit solches ûbel gestrafift werden môchte.
Am anderen : dieweyl die f. regierung, wie auch bemellter Jr, Hanns Sebass-
tian ze Rein, ùber eins vermeinen das ^s'tir vns in disen sachen in ein supplications
procesz inlossen , bej jnen red vnnd antwurt geben vnd ails dan des beschaidts
ervsarten sollen, darauf wûr vermeinen wan er Jr. ze Rein oder ein anderer weer der
sein môchte, etwas an vnns zusprechen hete, so soUe das vor vnsern getreùwen lieben
lerm gemeinen eidtgnossen bescheen, das wûr ara w-enigsten nit schuldig seien
tinem, wehr der sein mag, vor der f. regierung zu Ensiszheim red vnnd antwurt
wgeben, vnd hierûber glicher gestallten, wie auch hieobenbesagt articl halben
jebeten worden, vmb ratlh vns in disem vnd anderem desster basz zuuerhallten
rissen môgen, hiemit anhallten.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
2416. En se référant aux conseils qWiîs viennent de donner à leurs envoyés, le bourgmestre et le 1581.
'eQ de Zurich informent leurs bons amis et confédérés de Mulhouse qu'ils ont appris, par la rumeur 25 février.
lique, que les esprits se montaient de plus en plus, et qt^eux-mêmes se proposaient d'enlever Vttn des
^frères Fininger de V asile de Saint-Jean oit H s'était réfugié; ils les cotyurent de s'abstenir de cet acte
de violence, qui pourrait avoir les plus graves conséquences pour eux et pour la bourgeoisie tout entière;
leur avis serait de n'agir dans toute cette affaire qu'avec la plus grande réserve, et surtout de n'employer
dans aucun cas la force contre les Fininger, dans la persuasion qu'il y aurait encore moyen de ramener
la concorde et d'aplanir à l'amiable les difficultés pendantes; si par malheur, à Varrivée de cette lettre^
on avait déjà mis à exécution, sans Vavis du commandeur, le projet d'enlever celui des Fininger réfugié
V. 49
h
386 1581
à Saint-Jean, le mieux serait de le réintégrer dans son asile. Us terminent en offrant leurs bons offices
pour terminer cette malheureuse affaire, et en promettant de n'y épargner ni leur peine, ni leur dépense.
Samedi, 25 février 1681.
t)en frommen fûrsichtigen ersammen wyszen burgermeisler vnnd rath der statt
Mûllhuszen, vnnseren innsonnders gûten frûnnden vnnd gethruwen lieben eydtgnosszen.
Vnnser friindtlich willig dienst, sambt was wir ehren, liebâ vnnd gùts vermôgend
zûvor.
Fronim fiirsichtig ersamm wysz innsonnders gôt frûndt vnnd gethriiw lieb
eydtgnoszen, nachdem jr jûngst abgeloffner lagen ûwere gsandlen vor vnns gehept,
vtind vnns, nëbenl derselbigen mundllichen fiirbringen, schriffllichen berichleu laszen,
\<raà sachen sich ûwerer burgeren der Finingeren balber erhept, vnnd darùber
ellicher tnasszen vnnsers ralhs begërt , werdent dieselbigen ûwere gsandten deszen
•was vnnsere zù jnen verordnete rathsfriindl sicb mitt jnen darumbe vff domain von
jnen ûweren gsandten empfanngnen bericht ersprachet vnnd vnderred gehallten, ûch
nun mehr (bhne zwyfel) verstëndiget haben.
Vnnd so dann vnns siderhar vnnd glich an jetzo landtmerswysze verthruw-
lichen fùrkommen , das disere hanndlung by ûch je leunger je meer inn allerleyg
widerwillens vnd verbitterung erwachsze, ja ouch jr wol so bald dahin bedacht sygen
einen vnnder jnen den Finingeren brûderen vss dess Johannitiscben ordens inn ûwer
slalt habender frygheits bechusung (wo es vilichter milt verwilligung dess commen-
thûrs nit geschëchen mochte) selbs vssher zenemmen : habent wir vss sonnderm
gûlhertzigem gmût so wir zû gmeiner ûwer stalt tragend, nil vmbgaan noch vnder-
laszen khônnen ald wellen, ûch vor einem sôllichen selbs vorbabenden gwallt (wouer
jr dess gsinnet werend) mitt gegenwûrtigem vnnserm scbryben frûndtlicher vnnd
thrûwer wolmeinung zùverwarnnen, dann so ein sôlliche selbs eigne vssher nëmmung
inns werch fûrgenommen werden vnnd inn exécution kommen sôllte, wurde dardurch
ûch von ganntzem Johannitiscben ordenn verbrëchung jres buses befrygung zûge-
mësszen, vssz wellichem dann jr, ouch gmeine ûwer stalt vnd burgerschafft nit
allein gegen demselben orden, sonnders by annderen mehr inn grosze gfharr, jammer,
koslen vnnd schaden fallen môchten, welliches vnns zwahrn inn thrûwen vnnd von
bertzen leyd syn wurde, das ouch gott der allmechtig gnedigklichen wënnden welle.
Vnnd diewyl jr der Finingeren, ouch jres gëgenteyls vnnd glych ûwer der ober-
keit darunder selbs schwëbende hanndlung , slritige vnnd misszhellige puncten
(vnnsers erachtens vnnd trostlicher zùversicht) noch vff glëgne zyth durch be-
quemliche mittel vnnd wëg zû einigkeit gûtlicher frûndtlicher vnnd schidlicher hin-
ieggung vnnd entschafft zebringen syn w^erden, so gelangt vnnsers gantz frûndtlichâ
eydtgnôsziâchs ernstlichs wolmeinlichs bitten, gesinnen, begeren vnnd vermannen
âii ûch , jr wellind diszraalen jr der gedachten Finingeren sach vnnd hanndlung
înstellen, vnnd dar inné bisz vff etwas zyts hin fernners vnnd wyters nit fortschryten
vnnd fûrfaren, innsonderheit aber gëgen jnen den Finingeren weder inn ûwer statt
ald darvor vsserthalb ûtzit gewallthetlichs fûrnemmen , brûchen ald ûben , damilt
allerleyg sorgliche wytloûffîgkeit (so lychtlich hierusz erfolgen) erspart vnnd ver-
I
1581 387
niitten blybe: vnnd ob jr bemellten Finingern eemaln ùch diss vnnser schryben
behënndiget , vnerloupl dess commentbiirs vss des frygheit genommen bettea , jr
denselben zû dester beszerer versûnuDg des ùbergriffs wider daryn stellen vnnd
autworten : mill dem eydtgnôsziscben vnnd verihruwlichen anerbieten, wo wir durcb
vnnser millel vnnd vnnderbandiung ûch ouch gmeiner ûwer statt inn disenn oder
annderen faleu wolfârliche frûndlschaffl , liebs vnnd gûls erzeigen vnnd bewyszen
kbonneud , soll vnns was mûglichen dbein kost , mûyg noch arbeit niemmer nûtzit
beduren, sonnders milt gûtgeneigtem willen beschëchen, vnnd sind bierùber ûwerer
anlwort by zeigern diss vnnszerm allein desswëgen vszgesandlem loûfTersbollen ge-
wertig , den lieben gott bittende das er ûch vnnd vnns aile inn gûler glùcklicher
fridsammer wolfarl langwirig erhallten welle.
Datum sambstags den 25ten februarij anno etc. 81.
Burgermeister vnnd ralh der slatt Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2417. Le bourgmestre et le conseil de Baie ne peuvent laisser ignorer à leurs bons amis et confé- 1581.
dérés de Mulhouse que, pour mettre fin aux dissensions gtti paraissent avoir éclaté au sein de leur bour- 25 mars.
geoisie, la viUe de Zurich leur propose d'envoyer en commun une députation à Mulhouse, samedi proche
venarU; ils confessent ne rien savoir de cette prétendue discorde qui, si éUe est réelle, leur ferait bien de
la peine. Cependant, tout en étant disposés à déférer aux vues de Zurich, Us ne se cachent pas qu^U peut
ne pas convenir au bourgmestre et au conseil de Mulhouse de laisser intervenir leurs députés, et Us les
prient de les informer, par le retour du messager, à la fois de leurs intentions à cet égard et des causes
de la mésintelligence qu'on leur sigtwie.
25 mars 1581.
Den fromen ersamen wysen , vnsern insonders guten frûnden vnd gelruwen
lieben eidtgnossen, dem burgermeister vnd ralh zu Miillhusenn.
Vnser frundtlich willig dienst, sambt was wir eren, Uebs vnd guis vermogen
Lzuuor.
From fursichtig ersam wysz insonders gutt frundt vnd gelruw lieb eidtgnossen,
fit konnend euch gutter eidtgnossischer meynung nit bergen , dan das wir von
îuwern vnd vnsern getruwen lieben eidtgnossen der statt Zurich, wie das sie von
iwegen allerley vnwillens vnd zwitrachligen wesens so sich in euwer burgerschaffl
[erhalten sollen, zu hinlegung derselben jr rathsbolschafil vff nechstkhunflFligen fritag
m vnser slatt anzukommen, vnd morndes zu euch gon Mùlhusen zuuerrytenn ab-
jeordnet haben, berichtet sindt worden, mitt dem begeren das wir jnen vnser raths-
)tschaffl ouch zuordnen wollten etc.
Wan nun , getruwen heben eidtgnossen , wir von sollichem widerwillen der
îuwern, ouch warumben es zulhundt biszhar nûtzit vernommen, vnd wofer sich
lerselbig also schwerlich by den euwern verhalten thâtte , were es vus in truweu
Bydt, deszglichen, wo dem also, ob wir glichwoll euwern vnnd vnsern getruwen
ieben eidtgnossen zu Zurich harin zuwilfaren geneigt, wir doch nit wùssen ob jr
vnser rathsbotschaffl hierunder lyden mogen oder nit, so haben wir nit vmbgen
388 1581
konden euch dariiber schrifftlich anzusuchen, vnd gelangt dernhalben an euch vnser
frundtlichs begeren, jr woUend vns by zeigern disz, diewill dise sach einichen ver-
zug nit lyden mag, die vrsachen vnd vmbstendt des obangezognen vnwillens, ob jr
oucb vnser rathsbotschafTt zu hinlegung derselben erliden mogen oder nit, schrifftlich
verstendigen : das sind wir vmb euch friindtlich zubeschulden geneigt vnd guttwillig.
Datumb den 25 martij anno etc. 1581.
Bonauentura von Bron, burgermeister vnd der rath
der slatt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1581. 2418. Mémoire des frères Fininger sur leur contestation avec Jean Landsmann et ses consorts. —
avril. L'étang qui fait V objet du litige, situé au lieu dit IsenhoU, dépendant du corps de biens des Berenfels,
banlieue de Dornach, est compris entre le Hœringraben, le bien dit Landwatten, des particuliers du côté
de Niedermorschwiller et de Luterbach, toutes propriétés soumises au cens, tandis que l'étang même est
un franc-alleu. H appartenait, il y a 68 ou 70 ans, à un bourgeois de Mulhouse nommé Henri Fuchs, qui
le vendit encore de son vivant à Jean Beinlin. Celui-ci mourut sans enfants, et Vétang passa par testa-
ment à sa veuve. Ce fut alors que les propriétaires riverains, dont l'étang submergeait les héritages de
son trop plein, détruisirent les deux écluses qui retenaient les eaux, et la veuve de Beinlin, qui était
vieille et infirme, laissa les choses en Vétat. Après sa mort, sa sœur, veuve de Jean Kleinpeter et grand'-
mère des défendeurs, hérita de tous ses biens, et, plus tard, Vétang tomba en partage à la troisième de
ses filles, épouse de Jean Fininger défunt. Le nouveau propriétaire, reconnaissant qu'il ne pourrait pas
y ramener l'eau sans porter dommage à ses voisins, convertit remplacement en oseraie et en aunaie. H
mourut en 1561, et, dans le partage de sa succession, tous les bois de Vlsenhdlz demeurèrent à la mère.
Le tuteur, Pierre Nagelin, lui-même propriétaire d'un bois dans ce canton, vendit son lot à Jacques
Schœn, avec une partie adjacente qui traversait l'étang. Les enfants et la veuve Fininger ne prirent pas
garde à cette vente, qui fut suivie d^autres anticipations analogues. A la fin, mieux éclairés sur ses
intérêts, la mère fit couper, en 1579, une partie des bois en question. De là le procès qu'on leur fait,
en grande partie à l'instigation du conseil, où siègent plusieurs des demandeurs. Mais comme les défen-
deurs peuvent prouver par titre leurs droits de propriété sur l'étang de Beinlin, qui est universellement
con7iu sous ce nom, leurs adversaires ont imaginé de lui rendre celui de Fuchs, du propriétaire antérieur,
et de restreindre la dénomination vulgaire à la flaque d'eau qui lui sert d'' écoulement, et qui a toujours
fait partie du grand étang, de sorte qu'au moyen de deux noms différents, ils ont créé deux propriétés
distinctes; il est vrai que cela n'eût pas suffi, si les juges n'' avaient refusé de recevoir les témoignages
sur les lieux mêmes où portait la contestation; c'est par cette confusion des deux noms qu'on put
dérouter les témoins, qui tous connaissaient l'étang de Beinlin, mort seulement en 1543, tandis que le
décès du précédent propriétaire rem,onte à 1518. — Les Fininger terminent en remerciant la ville de
Baie de son intervention, qui peut seule les sauver, en obligeant ceux qui se sont conjurés contre eux, à
porter le litige devant le tnbunal compétent.
Sans date.
Der weyer ist glegen inn Dornach bann, in eira slrych des Insenholtz, gnant
im Bàrenfelser gût.
Facht an oben by dem Hâringraben, ist nur ein dântsch dar zwischen.
Zûchl herab bisz vf J. Baschis zû Rins gut, die Landtwatten gênant.
Lyt zû obrist einsyt gegen Morschwiler, neben Freuwlers, demnach basz herab
Erpfen gût, item Hertenbrots vnd zù vndrist Lienhart Nâgelis.
1581 389
Vf der andren sylen gegen Lulerbach zû, zûobrist Iringers etc. (lûg im berein):
aile anstossende giiter zinszbar, der weyer frey ledig eigen.
Disen weier hat vor 68 oder 70 jaren vngforlich Heinrich Fucbs, ein burger
ZU Mulhûsen, eigenlhumlich bsâssen : er bal aber denselben nocb by sinem lâbeo,
anno 14, oder 15, 16, 17, Hansen Beinlin, einem burger vnd nacber des
raths ZU Mùlhusen, zûkaufifen gàben.
Der jQC bisz vf sein absterben mit fiscben bsetzt, geaulzt als sin frey eigeD-
Ihumlich erkaufi gût, one eintrag menglichs.
Als der nuu anno 43 one libs erben mit todt abgangen, bal er sinen erben
ein gênante summa gelts, das ûbrig sin hab vnd gût siner huszfrauwen lut testa-
ments vermacht : dazmal band etlicb burger zu Mûlbusen, deren gûter vmb den
weyer gelegen, die beide tentscben, namlicb des râcbten weyers vnd des ablaufs
vnden daran, zerrissen vnd brocben, damit das wasser welcbes inn ibren gùtren
ligen pliben wan der weyer vol gstanden, sin vszlauf baben môge (No : ob nil
etlich darumb in gfengknus kommen?)
Als nun die witfrauw des Beinlins ait vnd scbwacb, dar zu keine kinder gban,
bat sy die tentschj nit wider machen lassen, vnd den weyer also wûst ligen vnd
ôd stan lassen. (No : wie lang sy nocb glebt ?)
Nacb ihrem absterben ist jhr hab vnd gût an ibre schwester N. N., Qaus
Kleinpeters witwen gfallen, die vnsere groszmûter gsin.
Welcbe anno auch tods verscheiden vnd 3 tôcbtem verlassen, deren
eine so nocb in lâben vnd dazmal ein witfrauw, [die] 2 nocb ein vnverbeùrete
tochter vnd die 3 vnser muter, so dazmal Hansen Finiger, vnseren vatter seligen,
zû der ehe ghan.
Also ist in ablheilung ihrer verlassenschafl diser weyer vnserer muter, als die
dazmal ein eheman batte, der disz gût besser zu nutz dan die andren beide, die
itfrauw vnd tochter, ziehen môcbte zûtheilt worden.
Weil der dan gsàhen das on schaden der vmbligenden gûtren siner mitburgern
^r weyer nit wol wider in sin ait wâsen zûbringen, bat er vnderstanden boltz
inn zûpflantzen : also hat er widen selzling bin vnd wider darin gstossen,
leszglich erlen samen darein gworfen, vnd wie wol sicb das lang verzogen vnd
bisz vf sin absterben, anno 61, wenig boltz darin gsin, ist es doch sydhar nacb
inem todt dermassen mit schônem erlin vszgwachsen, das der augenschin gibt.
Nach vnsers vatters seligen absterben, als vus vnd vnsern gscbwisterten von
1er muter vnser vatterlicb erb geordnet, sind der muter aile boltz gûter im Isen-
loltz glegen, zunutzen gelassen, vnd mit ihren nit getheilt worden, ja auch nit
jenant wie vil oder wo die syen.
Als vnser vogt Peter Nâgelin (so auch ein boltz gût vf disen weyer stossen
j;bapt) das gsàhen, bat er vermeint wir wûssen nùt darumb, oder wôlle man kein
isprach daran baben.
Vnd hat sin holtz Jocob Schônen, anno . . . ., zekaufen geben, es gange durch
len weyer, vnd jne vor gricht zû Mûlbusen darûber gfertigt : wir sind dazmal jung
ïin, einer hie, der ander dort, des nit geacbtet ob wir ein weyer oder holtz da
390 1581
haben, dmuter vil weniger, vnd nit darzû kommen : dazmal môchten etlicli dâren
gûter daruf stossen heimlich etwan eingriffen haben, doch nul namhaft.
Als wirs bsàhen vnd vns zeigt worden das es gros vnd zyt zùhauwen, bats
die muter anno 79 môr tbeils fellen lassen.
Darusz der krieg worden, vnd die anstôsser der einen syten, weil deren gar
vil vnd sonderlicb ratberren, von den berren angwisen den weier anzùspràchen.
Disen falscben list haben sy aber braucht, weil sy gmerckt das wir vmb des
Beinlins gût brief vnd sigel haben, hand sy den alten nammen des Fuchsen braucht,
vnd fiirgàben es sey des Fuchsen weier : weil aber yederman von Beinlins weier
gwiszt zûsagen, vnd aber ein kleine lachen vnd vszlauf vnder dem râchten weyer
ghept, so auch sin gsin, vnd mit einer dântschen vom râchten obren vnderschlagen,
hands fiirgâben dasselb sin Beinlins weyer, vnd also vs zweyen nammen so den
weier nocheinander inghept, zwey gûter oder zwen weyer gmacht : noch bette das
als nit gholfen so man die ziigen vf dem weyer verhôrt bette, das sy daruf hetten
zeigen kônnen, welches die richter nit thûn woUen, wie wol sy vnd der rath das
erkant vnd ziigen sich des erpotten, also was glich die ziigen luther von disem
râchten weier geredt, dan darumb allein der spann, bat der falsch richter vmkert
vnd fiirgàben, sy habens vom vndren anheng geredt, dan es werden des Fuchsen
weier vnd des Beinlis geredt, also bat er die andren betrogen : disein falsch zube-
gegnen, musz man fleissig vf die zyt fragen, der mertheil ziigen werden den
Fuchsen nit kent haben, dan der vmb das 18 jar oder darfor gstorben, der Beinliui
erst anno 43 : nun ist diser weier, wie sy bekennen miessen, dieselb zyt bsetzt vfj
26 oder 28 jar.
Den berren dancken das sy sicb der sach sovil bladen, so man aber nit soltj
scbreiben, môcht ein verdacbt bringen als ob der bricht nit warhaftig.
Das es mebr verbittren werde, sollens wiissen schon langest verbitterl vnd*
bschlossen vns zii verderben vnd zû vertriben, daruf bandt disz vnd anders der-
glich angfangen : wiissens grundlich.
Das so vns nit durcb frômd her vnd eidtgnossen mit gwalt zû recht gholfen,
mussen wir doch fort.
Wan sy gegen vns gsinnet wie zBasel die oberkeit gegen den ihren, wolten
vmb disz oder noch grossers nut machen, wie wir hieuor gnûgsam erzeigt : aber
da ist by jnen kein anders, es hilft weder vorgeben, pitten noch anders, allein das
ordenlich recht, so gott ingsetzt, mag vns da belfen, so wir durch hilf andrer darzû
kômen.
Wôllen vnser frindt nit vergebens berab bemiihen, dan nichts darmit vszgericht.
Dan das sy ihr gespiitt damit werden triben vnd nocb balsstarriger.
WôUens bewisen vnd war macben, vnd nocb mebr dan im bricht gsetzt.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
1581 .391
2419. Supplique priêmUe par les envotfés de Zurich et de Baie, de la part âe» quatre frèreê NieeUoê 1681.
Eappoit, Mathias, MicKd et Jacques Fininger, qui, rappdant la disgrâce où leur eonteetatùm les a fait 7 «TriL
tomber, les menaces dont Us ont été l'objet et qui les ont forcés à partir bien maigri eux, et nullement
dans la pensée de nuire à leur viUe natale ou de Famoindrir, demandent au bourgmestre et au conseil
de Mulhouse, aujourd'hui que les députés de Zurich et de Bâle les requièrent de rentrer, de les reprendre
en grâce et de leur permettre de revenir auprès de leurs femmes et de leurs enfants, dans cette vUle où
eux et leurs parents ont reçu le jour, et pour Vavantage de laquelle Us sont prêts à faire le sacrifiée de
leurs biens et de leur vie, et de ne pas rtjeter Tarrangement que les députés pourront leur proposer pomr
ramener la concorde, promettant qu^à Favenir leur conduite ne donnera plus lieu à aucun reproche.
Présentée le 7 avril 1581.
Vnderlhânige supplication Clausz Roppolt, Malhisz, Michel vnnd Jacob Finiger,
gebrûedern, zu Mùlhusen , ûbergeben durch die benren gsandten, den ?**■ aprilis
anno 81.
Ehrenuest fromm fùrsichlig ersam weysz gnâdig herren vnnd obéra, e. e. w.
sejen vnser vnderthanig schuldig vnd gehorsame dienst zuuor.
Nachdem verruckhien jars ein streytiige handlung zwûschen ellicb e. e. w.
rathsverwandien vnnd burgera, ann einem, so dann wylend Hannsz Finigers seligen
wittwen, vnserer lieben mutter, annderatheils, ellichen holtzes halb gehalllen, vnnd
wir innammen vnnd als beuelchhaber gedachler vnnserer muller vnns der sachen,
souil wir befiiegt zusein vermeinen, angenommen vnnd beladen, dardurch wir nil
allein gegen vnnserer widerparth inn groszen miszgunst, sonnder auch bey e. e. w.
inn merckhliche vngnad gerathen, hieneben auch vnns allerhandl troûwungen vnnd
bescbwerliche anschleg so gegen vnns fûrgenommen werden soUten, glaubwurdig
fùrkhommen, derwegen \sir vnns, damit wir nit vbereylt, sonnder bey ordenlichem
rechten bleyben môchten, zum theyl vsz diser slalt vonn vnnsern huszhalltungen,
vnnd zum theyl sunst inn sichere gewarsamj (aber gar nit der meynung e. e. w.
Jder ein slatt Mùlhusen, vnnser geliebt vatterlandt, wie wir villicht bey e. e. w.
Dgeben worden sein môchten, in nachteil oder verkleinerung zubringen, sonnder
isz die sach ordenlich erleûttert werden môchte, also mit vnnserm merckhlichen
chaden zuwartten) zuuerfïiegen verursacht, auch daselbst vnns so lang endlballlen
isz dasz verruckhter tagen vnnserer gnâdigen herren beider lobhchen stetlen
Zurich vnnd Basel hierzu abgefertligte fiirtreffliche gesandlen vnns widerum alhàr
erfordert : dieweyl nun ehrengedachle herren gsandten nocb bishar nichts frucht-
barlichs vszrichten, noch vnns vonn e. e. w. sicherheit vnnd gleydt erlangen
môgen, vnnd vus zum hôchsten beschwerlich, dasz wir also vnnser vatterlandt,
Keyb, khindt vnnd huszhallungen meyden sollen:
So ist ann e. e. w., vnnser gnàdig herren vnnd obéra, vnnser demùettig hoch*
îyszig bitteii, die wOllen die gefaszte vngnad vnnd vorhabende slraf gegen vnns
hinlegen vnnd fallen laszen, vnns alhie inn diser dtatt als vnserm lieben vatter*
landt, inn dem vnnsere liebe elllern vnd wir erboren vnnd erzogen, welches wif
auch von allem nachleil vnd schaden, mit darslreckhung vnserer lyben, guts vnnd
bluts verhùtten vnd warnen, vnd ganlz vngera etwas leyds zufïïegen wollten, frey
sicher vnnder e. e, w. bey vnnsern handtierungen, W5yb vnnd khinden wohnen,
Ik
392 1581
vnnd vorgedachle vnnsere gnâdige herren die gesandlen die handlung der gebiir
nach verrichlen laszen, werdeu sy dieselbige jrem hochbegabten verstand nach on
zweyfel dermaszen verhandlen, dasz aile zwytracht vnnd irrungen hingelegt vnnd
jederman diser sach halb zu frid vnd ruhe khommen môge.
Wôllen wir vnns als dann gegen e. e. w. vnnd menigklich so ehrlich redlich
vnnd vnuerweyszlicb, wie biszbar, verhallten, dasz menigklich mit vns zufriden
vnd vnclagbar sein solle.
Das sind vm e. e. w. vnnsere gnedige herren vnd obern wir neben schuldiger
gebiir inn aller gehorsame zuuerdienen bereyt vnnd gantz guttwillig.
E. e. w. vnderthenige gehorsame burger.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
1581. 2420. Après le départ d£S envoyés de Zurich et de Baie, qui étaient venus à Mulhouse pour aplanir
14 avril, les difficultés pendantes entre les Fininger et quelques bourgeois, le bourgmestre et le conseil de cette
ville mandent à Marc Businger et à Louis Bengler, les deux députés de Baie, que, se rendant aux
vœux de leurs confédérés, ils ont fait comparaître les 18 bourgeois dont les Fininger avaient coupé le
bois, et leur ont proposé une transaction qui, sauf les frais qui restaient à leur charge, et le bois coupé
auquel ils renonçaient, tandis que leurs adversaires auraient satisfait messire Jean-Sébastien zu Bhein,
leur assurait le bénéfice de la sentence rendue en leur faveur. Mais, malgré toutes les représentations
qu'on put leur faire, ils ne votdurent rien céder quant aux frais, et ils mirent la ville en demeure de
maintenir la sentence à leur égard, et de leur éviter ainsi la nécessité de s'en prendre directement à la\
partie adverse. Dans cette situation, et devant Vémotion qui se manifeste de plus en plus au sein de la
bourgeoisie, le bourgmestre et le conseil ne voient rien de mieux que de temporiser, jusqu'à ce qu'il
puissent réduire les Fininger à l'obéissance et leur infliger la peine qu'ils ont jtistement méritée, ce qui
sera le sévi moyen d'imposer silence aux mécontents.
14 avril 1581.
Den edlen erenuesten frommen fiirsichtigen vnd wysen herren Marx Rusinger
vnd Ludwig Renglern, beede der ratthen der loblichen statt Basel, vnsern insonders
giinstigen herren, guetten friinden vnd getreuwen lieben eydtgnossen, sampt vnd
sonders.
Vnser friindtlich gantz guttwillig diensl zuuor.
Edel erenuest from fûrsichtig vnd wyss, insonders giinstig herren vnd getreiiw
lieb eydtgnossen, demnach die gestrengen edlen erenuesten fromen fiirsichtigen
ersammen vnd wysen herren burgermeister vnd râtth der beeden loblichen stâtten
Zurich vnd Basel, vnsere auch insonders gunstige herrn vnd getreiiwe liebe eydt-
gnossen, zu richtigmachung vnd hinlegung des entstandenen vnwillens, zanckh vnd
spanns so sich zwischen vnsern burgern alhie von wegen etliches nidergefellten vnd
abgehauwenen hoUtzes so durch vnsere burger die Finiger vnbefiegter wyss be-
schehen, erhebt vnd zutragen, jre erendte ratths bottschafften;, wie auch eûch,
allein vss gutthertziger eydtgnossischer trûw vnd liebe vns, vnserer statt vnd ganlzer
gemaindt, ohne ailes zwiffels vmb verhiettung aller handt vnratths vnd wittlouffig-
khaitlen, zu sonderem fûrstandt, nutzen vnd guttem beschehen abgeordnet, da
1581 393
wur abnemmen, spiiren môgen vnd wol gesehen das die das pâsl beneben ge-
Iragnen fûrsorgen gnugsam thon, dessen allem wùr vns nochraalen gegen denen
am aller hôchslen bedanckhen thuen : yedoch damahlen wyl die Finiger von jrem
vubegrunten fûrnemmen nit abwichen wôllen, ganlz wenig vnd mehrers nit vssge-
richlel, dan das wiir vnsere burger denen sollcb hollz abgebauwen worden, fur vns
beschicken, sie mit bescbaidenen worlen dahin guelligclichen (wha migclichen) ver-
mogen, das die jren desswegen vssgegebenen vnd erlilteneu coslen an jnen selbers
liaben vnd Iragen, vnd darumben die Finiger wilters nil anlangen, so wôllen die
herren gesanten mit jnen den Finigern dahin handlen vnd schliessen, sie sich mit
junckher Hannsz Sébastian zu Rein des boltgelts halber allein zuverglichen haben,
vnd demnach die achtzehen burger bej jrer erlangten vrtthel (doch den costen vss-
gescblossen) vnd jrem holtz hienach wie zuuor verpliben sollen, mit anderen mebr
der glichen willleûfBgern reden ohne noth zu widerholen etc.
Aliso haben wûr vffeûwer vnd der andern herren gesanten frûndtliches begeren
die bemelte vnsere achtzehen burger fur vns in gesessenem ratth beschickt, jnen
dise sachen was darinnen gehandlet worden, erôffnel, waruff sie beruwe, daniss
erwachsen, darûber zugewarten haben : item in was wittleûffîgkhaitten, mârckh-
lichen costen, schâden vnd verlust sin kommen môchten, nach lengs angezeigt etc. :
haben sie nach genommenem bedacht vnsern gelonen fiirschlag vnd gegebene mitel
nit allein abgeschlagen, sonder vil mehr sich offentlich hôren lassen bej jrer er-
langten vrthel mit abtrag des costens in alwegen zuuerpliben, mit vnderthenigem
pitten wûr wollen sie darbej, wie auch der statt Mûlhusen wolhergebrachten frey-
haitten rfiewigclichen handthaben vnd verpliben zu lassen, ehe vnd sie trungenlich
verursacht werdeu sich selbers zuschirmen, vnd jnen von oberkheit wegen jres
vsstendigen vnd erliltenen costens by den Finigern mit gebotlen behoUffen zu sein.
Wan nun, sonders gûnstig herren vnd getriiwe liebe eydtgnossen, wûr seidhero
Lgepflegener vnderhandlung anders nit spiiren, dan das sollche sach nit allein bej
len achtzehen burgern, sonder der mehrer theils vnserer burgerschaffl jhe lenger
rerbittert vnd allerhandt vn\^-il sich wider die Finiger inreissen will, haben wûr
lit bemellten achtzehen vnseren burgern witters nit fûrnemen kônden, sie trùben
)llen noch môgen, sonder es also biss vf pâssere gelegenheitt, das die Finiger zu
iserer gehorsamj vnd woluerdienter strafT (silenmahl wûr jnen vnser statt zuûsseren,
[Til weniger in dieselbig zukommen nit beuohlen) gepracht, vnd wûr der burger
[vilfelltiges vnufFhôrliches schreyen abkommen instellen wôllen.
Wôlches ailes wûr euch als vnseren sonders gûnstigen herren vnd getreûwen
ieben eidtgnossen, denen wûr frûndtwillige dienst, eidtgnossische trûw vnd liebe
îuerzeigen jederzit vrbiettig, vnserem versprechen nach vnd waufT vnsere burger
^r entliche meinung gestelt, zu wahrem bericht der sachen nit ohne angezeigt lassen
sollen, damit vns aile dem liebe gott wolbeuohlen.
IDatumb den 14'*" aprilis anno etc. 81**".
Burgermeisler vnd rallh der slad Mûlhuszen.
Minute en papier. (Archives de Mulhoase.)
V. 50
394 1581
1681. 2421. Le bourgmestre et le conseil de Zurich mandent à leurs bons amis et confédérés de Mulhouse
22 avril, (bourgmestre, conseil, zunftmestres, commune), le retour de leurs envoyés, et les remercient du bon accueil
qu'ils leur ont fait ; malheureusement leurs efforts auprès des deux parties sont demeurés stériles, et ils
regrettent qu^à leur considération, on n'ait pas arrêté toute l'affaire, ou du moins qu'on ne se soit pas
entendu sur les mesures propres à ramener la concorde. D'après la lettre que Mullwuse vient d'écrire
aux députés de Bâle, il paraît que les adversaires des Fininger ne veulent se prêter à rien, quoique le
bourgmestre et le conseil ne demandent qu'à couper court aux criailleries; ils se décident donc à renvoyer
leurs députés à Mulhouse pour tenter encore une fois un accommodement. En conséquence, comme il est
à prévoir que si l'on ne défère pas la contestation au jugement d'un tribunal impartial, elle aura les
suites les plus graves, ils invitent la ville à se prêter à toutes les mesures que leurs envoyés leur propo-
seront, afin d'éviter à ses confédérés des complications avec des voisins, dont il vaut mieux recîiercher les
sympathies que de provoquer la colère. Si cependant les envoyés ne parvenaient pas à accommoder les
parties, il faudrait porter la cause devant le tribunal du lieu où la propriété litigieuse est située, ce
que nul canton confédéré ne refuserait en pareil cas; sinon il ne resterait qu'à tout suspendre jusqu'à
la prochaine diète de la confédération, et, en attendant, défendre aux deux parties toute entreprise, tant
sur les personnes que sur les biens.
22 avril 1581.
Den frommen fûrsichtigen ersammen wyszen burgermeister, rëthen vnd zunfft-
meisteren, ouch ganntzer gemeind der slatt Mûllhuszeu, vnszeren innsonders gûten
frûnden vnd gethrûwen lieben eydtgnosszen.
Vnnser frûndtlich willig dienst, sambt was wir ehren, liebs vnnd gûls vermogend
zûvor.
Fromm fïirsichtig ersamm wysz, innsonders gût friindt vnnd gethriiw lieben
ejdtgnosssen, vss was verlruwlicher eydtgnôssischer wolmeinung wir vnnsere gsan-
dten, sampt iiwerer vnnd vnnserer gethriiwen lieben eydtgnossen der statl Basell
bollschafft jiingst abgeloffner lagen by iich dem burgermeister vnnd rath gehept,
dess werdent jr (zwyfels ohne) von jnen gnûgsam veruommen haben : da die vnn-
seren an jrer heimbkunfft vns iiwere jnen bewissne gûle gsellschafft vnnd oucli
kostfryg halltung gerûmbl, welliches vnns nebent frûndllicher dancksagung vmb
ûch vnnd die ùweren zùverdiennen vnnd zûbeschulden stadl.
Souil dann die strytige scbwëbende hanndlung, derohalben sy zû iich abge-
fertigel gwëssen, belannget, ist vnns von jnen was sy von iich vnnd ouch den
Finningeren der ganntzen sach ergangenheit zu berichl ingenommen, volgents
darunder gehanndlet, nothurfftige relation geschëchen, vnnd hetten vnns zwahrn
versëhen, es were vff die erinnerungen so sy milt iich den burgermeisteren vnnd
rethen gethaan, eintweders aile sachen biss zù besserer glëgenheit ingestellt, oder
doch etwas fruchtbarlichs darinne zù hinleggung ailes zwytrâchtigen wëssens
geschaffet worden : diewyl wir aber vsser iiwer dess burgermeister vnnd raths
schryben so jr beschëchner abred nach siderhar an die beid gsandten von Basell
geschickt, vnnd derselben oberkeit vnns ein abschrifïlt zû kommen lassen, vermerckt
das iiwere burgere der Finningeren gegentheyl sich inn dhein gûtlich fiirgeschlagen
mittel bisshar begëben wellen, sonnders im fal vff selbs eignen schirm andiittung
thûnd, ouch jr iiwerer burgeren vilfalltigs vnhôrlichs schrygen gern abkommen : so
hatt vnns hochnotwëndig syn bedunckt vnnsere beid gesandten widerumb zû iich
hinab zesënden, inn aller handlung nochmaln geburliche erhouschende vnnd erlyden-
1581 996
liche vnnderhanndlung (wouer jenndeii mûglich) zû vermydung allerleyg sorglicher
wylloiifiigkeit zesûchen vnnd zepflëgenn, gelangl derhalben vnnsers eydtgnôssischs
ganlz friindtlichs vnnd ernstlichs begëren, gesinnen vnnd vermannen an ûch, sidl*
main vss diser handlung, wo die nit durch ordenlichs vnparihygischs rëcht an ort
vnnd ënnden da sich gmeinen landlsbrûchen nach gebûrt, vssgeûbet oder sonsl
mill gûtlichen milllen hingeleggl vnnd verrichlet werden mag, lychllichen grosse
zwytrâchlige vnnd nit bald erlôscbende widerwillige gfharr vnnd schaden erwachssen
môcbte, jr wellind demselbigeu allem vorzesinnd vnnserer gsandten vnnderhannd-
lung gûtigklichen loszen, vnnd dann darob vnd doran syn das darunnder billiche
vnnd gebiirliche gehorsamme vnnd volg, innhallt vnnsers zûsammen habenden pundts,
geschëche, vnnd dhein anlasz gëben werde das vorab weder jr, wir, noch anndere
ûwere mitlverpûndete eydtgnoszische ordt desswëgen mitt ûweren benachpurlen
ald inn annder wëg zû vnrûwen gebracht, sonnderlicben by jetzigen zyten, da
sonsl allenthalben vil gfarrlicher gschreyg vnnd loûffen verhannden, ouch jr mitt
ëben mëngen grichts herriigkeiten anstôssig vnnd benachpurt sind, mitt denen weger
ist inn frûndtlicher einigkeit dann inn gspann vnnd sorgeu zeslaan : versëhend
vnns also hierinne zû ûch, ouch ûweren mittburgeren den beiden parthygen, es
werde vnnserer gsandten vnnderhandiung aile gebiirende vnnd erlydenliche will-
farung gestattnet, damitt die sach einmaln zû fridsammer rûw vnnd vsstrag (doran
vnns gwûsslichen ein sonndere hertzliche frôud vnnd gfallens widerfaren wirt)
gerathe : im fal aber dhein gûlliche mittlung zur sach (da wir doch einer bessem
zûversichi) erheblich syn môchte, khônnend wir nit befinnden das die hanndlung
annderst dann mitt dem rëchten vnnd vor dem stab darunder das spënnig gût
gelëgen, vnnd dem ôugenschyn vsszemachen syn, wie auch gmeine rëcht zûgëbend
vnnd landtsbruch gwonheit ist, dahin jr es billicher wysz, wie glych ein jedes
ort der eydtgnoschafft sich dess inn glychem zûtragendem fal befûgter wysz nit
I^erweigeren khôndte, kommen laszen wellend, als dardurch ûch an ûwer statt fng-
lieitten inn annder wëg nûtzit benommen wirt, oder da jr dem ouch nit fiirgang
lûgestattnen vermeinen, so wellend doch jr vnnd ouch beide parthygen aile hannd-
ling biss vtif nechste gmeine eydtgnôssische tagleistung instellen, vnnd vntz vff
lerselben wytern bscheyd inn rûwen verblyben lassen , vnnd gegen dewederer
parthyg weder an jrem lyb ald gût nûtzit hierzwûschent furnemmen, noch jemmandts
vëchen, sonnders gebûrender wëgwyszung der hanndlung erwarten, wie dann
vnnsere gsandten hierumbe wytloûffiger mundthchen mitt ûch zereden vnnd zûer-
sprachen von vnns beuelch haben.
Das ailes, gethrûwen lieben eydtgnossen, jr von vnns vertniwter wolmeinung
nderst es nit ist) hiemitt vermercken vnnd vfnemmen, dann gmeiner ûwer statt
nd den ûweren vor vngemach, sorg vnnd gfahren zesind, vnnd derselben wolfart
erzyth zûbefûrderen, soll an vnns inn aller gûtwilligkeit nitt gespart werden,
itt hilf dess allmechtigen, der ûch vnnd vnns inn synem gôtlichen schirm lang-
irig erhallten vnnd bewaren welle.
Datum den 22'^" aprilis anno etc. 81.
Burgermeister vnnd rath'der statt Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
396 1581
1581. 2422. ie bourgmestre et le conseil de Bâle mandent au bourgmestre, au conseil, aux zunftmestres
26 avril, et à la commune de Mulhouse, qu'après les démarches faites par leurs députés et par ceux de Zurich
pour accommoder le différend des Fininger, et surtout après la dernière lettre qu'ils leur ont écrite, ils
avaient espéré qu'on remettrait Taffaire à un temps où les esprits seraient plus calmes. Cependant ils
apprennent de source sûre, que, loin de s'apaiser, les adversaires des Fininger parlent de se faire
justice eux-mêmes ; cette disposition oblige Bâle et Zurich à intervenir de nouveau. Us invitent en consé-
quence leurs confédérés de Mulhouse à bien considérer la gravité des circonstances et à se pénétrer de
la nécessité de maintenir entre eux la paix et la concorde, afin que les envoyés qui vont leur arriver,
trouvent les esprits disposés à accepter les moyens de conciliation qu'on leur proposera. Mais si les
parties ne se prêtaient pas à un arrangement, le bourgmestre et le conseil de Bâle insistent pour qu'elles
se maintiennent dans les voies de droit, ou pour remettre la solution jusqu'à la première réunion de la
diète de la confédération.
26 avril 1581. '
Den fromen fùrsichtigen ersamen vnd wysen burgermeistern, ralhen, zunfft-
meistern, auch gantzer gemeind der stalt Milhusen, vnsern insonders gulten frùnden
vnnd getruwen lieben eidtgnossenn.
Vnser frûndtlich willig dienst, sambt was wir eren, liebs vnd guis vermôgen
zuuor.
From fursichtig ersam wysz, insonders gult frûnd vnd getruw lieb eidtgnossen,
nacb dem wir verschiner tagen von wegen des spans vnd widerwillens der sich
zwûschen euch den Fûnigern by euch vnd anderer euwerer burgern hallen Ihutt,
mit vnd neben euwer vnd vnserer getruwen lieben eidtgnossen der statt Zurich
rathsbottschafften, vnsere gesanthen by euch gehept, welche dan guttliche vnder-
handlung darunder gesucht, da wir vnns versechen es sollte ettwas fruchtbarlichs
vssgerichtet : diewill vnd aber dasselbig nit beschechen, zum wenigistenn dise hand-
lung vff vnser letstes schryben, das wir an euch burgermeister vnd ralh gethon,
bisz besserer gelegenheit vnd frundtlicher versunung ingeslellt sin worden , so
langt vus doch vber das ailes erst gloublich an, wie das sich diser vnwilien by
den euwern, sonderlichen aber den Fûnigern gegentheyll, die vff eignen schirmb
sechen wollen, meren thuge, darusz dan letstlichen niitzit guts volgen wurde,
dernhalben wir verursachet abermals vnsere mit vnd neben euwer vnd vnserer
getruwen lieben eidtgnossen der statt Zurich gesanthen widerumben guttliche hand-
lung zupflegen zu euch abzufertigen.
Vnnd langt hieruff an euch vnser frûndtlich vnd ernstvlissiges ansynnen vnd
begeren, jr wollend erwegen vnnd zu hertzen furen die vor augeri schwebenden
geforlichen louff vnd zyten, in welchen euch vnd vus allen einigkheit vnd friden
der vnsern hoch von nôten ist, vnd dernhalben vwerer vnd vnserer getruwen lieben
eidtgnossen der statt Zurich, ouch vnserer gesanthen vernern gutlichen vnderhand-
lung stat vnd platz geben, erlidenliche geburliche mittell nit vssschlachen, ouch die
euwern dahin wysen, damit dise gutliche vnderhandlung zu frundtlicher verglichung
mit frucht abgen môge, wie wir vns dan dessen den geschwornen pûndlhen vnd
wol hargeprachter frûndtschafft vnd vertruwlicheit nach onuerweigerlichen zuge-
schechen zu euch versechen vnd getrôsten : daran bewysen jr vns ein grosz vnd
1681 397
sonder angenems geualln, das wir ouch in anderweg vmb euch frundllich vnd
gultwillig zubeschulden begeren.
\Vo aber das allso by eucb nil zuerhalten (do wir doch bessers verhoffen
wollen) die sacb dem ordenlicben rechten beuelchen vnd (euwern frigheiten onschad-
licb) verlruwen, oder aber dieselbig bisz vff ein gemeine eidlguossische zusaraen-
khunffl in gulten fridlichen ruwen verpliben lassen anslan, aida selbsten gebûrlichen
bescheydt zuerlangen, wie jr dan von offlermeller euwer vnd vnserer gelruwen
lieben eidtgnossen der slall Zurich vnnd vnsern gesanthen, das ailes wyllloufTiger
horen vnd vernemmen werden : das khombl uns in allweg vmb euch frundllich
vnd mil geneiglem willen zubeschulden, thund hiemit vch vnd vns aile in den
schirmb gottlicher gnaden beuelchen.
Dalumb millwoch den 26 apprilis anno etc. 1581.
Bonauenlura von Bron, burgermeisler vnd der ralh
der statl Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2423. Sentence arbitrale rendue par les députés des villes de Zurich et de Baie, intervenant au nom 1681.
de leurs commettants dans le conflit survenu à Mulhouse, au sujet de la propriété du sol et du bois 30 ayril.
coupé au lieu dit Fuchsentceyer, canton Isenhdz ou Barenfels, et gtii, si Ton n'y avait avisé, aurait pu
mettre en péril même le bourgmestre et le conseil. — Les arbitres ayant obtenu des demandeurs, le conseUler
Jean Landsmann et ses 17 consorts, ainsi que des défendeurs, Nicolas Bappolt et les frères Mathias,
Michel et Jacques Fininger, comme étant aux droits de leur mère, leur assentiment au compromis qx^ils
leur proposeraient, ils firent accepter aux uns et aux autres Varrangement suivant: — 1" Par amour de
la paix et par égard pour leurs magistrats, les Fininger renoncent à porter le litige devant une autre
juridiction, et reconnaissent le bien-fondé de la sentence rendue par le tribunal de Mulhouse; en consé-
quence ils se soumettent à payer les dépens, soit 75 flf 2 s. 6 -f, valeur de Mulhouse. — 2> D'un autre
é, comme ils ont en quelque manière encouru la disgrâce de leurs supérieurs, ils paieront 100 florins
la ville pour le délit et l'amende, et se constitueront prisonniers dans la tour-aux-bourgeois, jusqu'au
'emain matin, moyennant quoi et après avoir fourni caution bourgeoise, ils pourront rester en toute
reté à Mulhouse, avec leurs familles et leurs biens, libres de suivre leurs affaires comme par le passé; de
s, r ancien greffier Michel Fininger pourra se faire délivrer son congé en due forme, constatant les bons
ices qu'il a rendus. — 3° Sont déclarés nuls et non avenus totts les propos offensants tenus par Us uns et
par les autres, en justice et hors de justice, qui ne pourront plus donner lieu à aucune recherche ; toute
nouvelle injure, par paroles ou par action, sera punie d'une amende d^un marc d'argent. — Sous la
réserve des droits de seigneurie, franchises, droits, juridiction, attxquels la sentence ne porte aucune
atteinte et après lecture faite, l'acte est agréé par le bourgmestre et le conseil, par les demandeurs et
par les défendeurs. — Enfin la ville garantit les défendeurs contre les poursuites éventuelles de Jean-
ien zu Bhein, en raison de l'enlèvement du bois qu'il avait frappé de séquestre.
Mulhouse, 30 avril 1581.
Wir nachbenëmpten Heinrich Tomraan, desz raths, vnnd Gerold Escher, slatl-
îhryber der stalt Zurich, so dënne Marx Russinger vnd Ludwig Ringler, beid desz
ilhs der 1| statl Basell,
Bekhennend offentlich vnnd thûnd khundl mëncklichem milt diserm brief :
Als die edlen geslrëngen frommen ehrenvesten fiirsichtigen wyszen herren
398 1581
burgermeister vnnd rëlh erstwolbemellter beider stellen, vnnsere gnedige |1 ehrende
liebe herren vnnd oberen, gloubwiirdig angelangt vnnd bericht worden, wie das by
vnnd vnder der frommen ehrenvesten fûrsichtigen wyszen herren burgermeister vnnd
ralhs der statt Mûllhuszen, jrer gûten friinden vnnd gethruwen lieben eydtgnossen,
etlichen ingesesznen burgeren eines abgehouwnen holtzes halber vnd gûts eigen-
thumb, genannt der Fuchsenwyger, inn dem belzirck Yszenholtzes ald Bârenfels
gelëgen, sich allerleyg gspanns vnnd rechtsfertigung erhept vnnd zùgetragen, darvsz
nil allein zwûschent den slryligen parlhygen vilfalltiger vnwillen, vnrùw vnnd
wertigkeit erwachssen, sonnders ouch das die oberkeith daselbs darmitt mercklichen,
wo sôllicliem nit by gûler zyth durch frundtliche geburliche vnnd erlydenliche
mittel vnnd wëg begëgnet werde, zeschaffen gwiinnen, vnnd inn gfharr gesetzt
werden môchte.
Diewyl nun obwolgedachte vnnser herren vnnd oberen von beiden stetten
Zurich vnd Basell dem vnnd annderm, was ernëmpten jren gelhrûwen lieben eydt-
gnossen der statt Mûllhusen vnnd ouch den jren zû schaden vnnd nachteyl wider-
faren sôllte ald môchte, vor zesind, so vil miiglichen geneigt vnnd vss gûthertziger
eydlgnosszischer verwandtschafil schuldig, so habent sy vnns vier vszgeschossen
vnnd mitt beuelch zù gedachten jren lieben eydtgnossen gen Mûllhusen jetzt zum
anndern maal abgefertigel, nach innemmung berichts wie die sachen beschaffen,
dahin mit allem flyss, mûyg vnnd arbeit one sparung einiches koslens zehandlen
vnnd anzehallten, das der stryt vnnd stosz eintweders inn gûligkeit ald mitt rëcht,
innhalt der eerbeinung vnnd nach gmeinem landtsbruch hingeleggt oder sontst bisz
zû besserer glegenheit ingestellt werde.
Sollichem angehëncktem geheissz wir gehorsarambklichen statt gethaan, vnnd
erstlichen by einer ersammen oberkeith der statt Mûllhusen der verganngnen sach
ergangenheit erkhundiget, vnnd darby an den frommen ersammen wysen vnnd
eerbaren Hannsen Lanntsman, dess raths zù Mûllhusen, sambt synen siben zëchen
mitt consorten, als klegeren eins, vnnd dann an den achtbaren ersammen vnnd
wyszen Glauszen Rappolten, Mathyszen, Michael vnnd Jacoben den Finingeren,
gebrûderen, anstatt vnnd innammen jrer lieben muter, wylandt houptman Hanns
Finigers seligen verlaszner wiltfrouwen, antworteren, anders teyls, aile burgere zû
Mûllhuszen, so vil vermôgen das sy die beide parthygen vfF frûndtlichs zûlassen
vnnd bewilligen vilgesagter herren burgermeister vnnd raths der stalt Mûllhusen
vnns gûtliche mittelartickel mitt wûssenthaffter sach zestellen vertruwt.
Wann nun wir aile handlung eigentlichen vnnd nach nothurfft erwëgen vnnd
erduret, ouch ye eim vnnd dem anndern theyl was jme darob zûbedëncken fûrge-
hallten, sinndt daruf von vnns hienach volgende frundtliche schidartickel vnnd
puncten beredt worden, namlich :
Wiewol Rappolt vnnd die Finiger anstatt jrer muter eines fernnern rëchtens
vnnd wyterer bewyszung ûber den obangeregten spënnigen wyger anzerûffen begert :
diewyl aber ein sôlliche hanndlung sich inn allerhand wytloûffigkeit erzûehen wurde,
so sôllend sy vff vnnser der gsandten beider stetten Zurich vnnd Basell vnnder-
handlung vnnd frûndtlichs ansûchen (wie sy sich dann dessz vff beschëchne erinne-
1581 399
rung gëgen vnns begeben), sonderlichen ouch darailt inn einer burgerscbafiX zû
MiiUhusen, als jrem geliepten vallerlandl, dhein vnrùw vnnd widerwillen sich erhebe,
sonnders vmb frid. rùw vnnd einigkeit willen, ouch das jre liebe Lerren vnnd oberen
aida disers hanndels nit fernner bemûygt werden mûszind, hiemill eines wytern
rëchlens diser sach halber abstaan, vnnd es by eines grichls zù MûUhuszen
erganngner vrteil vnnd erkhantnusz mitt jres gëgentbeils zûbekbëndlem wyger
gëunlzlicben blyben lassen : vnnd aber Rappolt vnnd die Finiger anslalt jrer muter
vss kraffl derselben vrleyl jrem gegenleyl den klegeren fïir aile jr ansprach vfer-
louffnen koslens mehr nit dann sibentzig vnnd dru pfund zwen schilling vnnd sechs
haller, Miillhuszer wëhrung (wie dann der durch herrn burgermeister vnnd rath der
statl Mùllhusen nach empfangnem bericbt was die klegere deszwëgen inn forderung
taxiert worden) zûerleggen schuldig syn.
Vnnd so dann bemellter Rappolt vnnd die dryg Finiger gebrûderen inn oban-
geregter bandlung gëgen herren burgermeister vnnd rath der slalt Miillhuszen, als
jren herren vnnd oberen, etlicher gstallt inn vngnaden gefallen, vnnd aber wolgemellte
herren burgermeister vnnd rath der stalt Miillhusen vnns den gsandten von beiden
stetlen inn demselbigen jrer burgeren beschëchnem ûbersëhen, gebûrende vszsûnung
zeschôpffen, zû sonnderer gûter eydtgnôszischer frûndtschafilt heimbgesetzt, so sôlle
selbige sach also belragen syn, das Rappolt vnnd die dryg Finiger jren herren
vnnd oberen der statt Miillhuszen, vmb vnnd fur den anhoûschenden freffel dess
abgehouwnen hollzes, bûszen, besserungen vnnd einungen, ouch angeleggter botten,
vnnd mitt nammen fur aile ansprach vnnd gefaszte vngnad, darzù fiir allen jren
diser hanndlung halber erlittnen kosten, zû einer versûnung einhundert guldin
gëben, darnëbent zù einer gehorsamme vnnd annderen burgeren zû einer wamung
sich hùttigs tags inn die gefëncknuss dem gmeinen burgerslhurn stellen, vnd daselbs
bisz morndrigs tags syn : vnnd so bald sy dan den obbestimplen vferleggten costen
jrem gegenteyl, ouch die genannten hundert guldin der oberkeith betzallt haben,
alsdann sy der gfëncknuss angëntz vfT ein allgmein burgerlich vrfechdt wider ledig
vnnd vszgelassen werden sôllend, vnnd durch sôlliches ailes Rappolt vnnd die dryg
Finiger gebrûderen aller diser sach halb vferwachszner vngnad widerumb begnadiget
S}Ti : deszglychen sy ail gmeinlich inn aller sicherheit by jren wyb vnnd kinnden,
ouch bab vnnd gûte als dem jren, rûwigklich vnnd diser hanndlung halber wyter
vnangefochten wonen vnnd huszen sôllen vnnd môgen, darzû jr jeder syn gwùnn,
gwerb, handlwerch vnnd handtierung, wie vornaher, vss vnnserer bitt tryben, ûben,
nutzen vnnd bruchen : ob ouch Michael Finiger, aliter stattschryber, eines abscheidts
das er sich inn gemelltem synem getragnen ampt wol gehallten vnnd mitt eeren
daruon kommen, begërle, der sôlle jme von der oberkeith zû Mùllhuszen zùgestellt
werden : ailes mitt dem feernnern heitern anhang vnnd geding, das aile verlofTne band-
lung, zûgetragne reden vnnd wort, sy sygen inn ald vsserthalb rëchtens verganngen,
hiemitt fryg allerdiugs vfgehept syn, dheinem teyl an synem gûtem ghmpff vnnd
eeren nûtzit schaden noch verwyszlich heissen, ouch jemmandts wer sich eins ald
dess anndern teyls beladen vnnd angenommen bette, dheins wëgs fernner ersùcht
oder beleidiget werden, sonnders ëndllichen ein vszgemachte sach syn vnnd blyben-:
tt
400 1582
vnnd wellicher teyl vnnder den parthygen oder sontst jemmandls anuderer desz-
wëgen den anndern mit worten ald werchen antaslete vnnd bekiimberte, das der
ald die so ofïl vnnd vil es bescliicht, der oberkeilh zû Miillhusen ein march silbers
zû bûss vnnd slrafi' verwiirckt vnnd abzûferligen verfallen syn sôllen.
Sonst vsserthalb diserm gûtlichem spruch, sôlle der slatt Miillhusen an jren
herrligkeiten, rëcht vnnd grechtigkeiten, ouch allten loblichen hargebrachten briichen
vnnd gwonnheilen nûtzit benommen syn, aile geferdt vszgeschlossen.
Nachdem wir nun disern vnnsern gûtlichen gestelilen spruch mehrgenannlen
herren burgermeister vnnd rath zù Miillhusen fiirgebracht, vnnd derselbig jnen zû
gfallen gereicht, nachgenlz sollicher beiden parthygen, namlich meister Hannsen
Lanntsman vnnd Mathysz Thyszern, ouch obernemptem Rappollen vnnd den drygen
Finigeren gebrûderen vor gesësznem rath vorgelaszen worden , habent daruf
Lanntsman vnnd Thyszer, anstatt jr selbs vnnd ouch innammen jrer sëchszëchen
mitt consorten, deszglychen obgedachter Rappolt vnd die dryg Finiger, von wëgenn
jrer sëlbs vnnd jrer muter disern spruch milt allem synem innhaU vf- vnnd ange-
nommen , vnnd allersyths dem jelzt vnnd hienach zuglëben vnnd nachzekommen
dem frommen fiirnemmen vnnd wyszen herrn Caspar Kûntzen, der zyt burgermeister
der statt Miillhuszen, mitt mund vnnd hand angelobt, zîigesagt vnnd versprochen
darnëbent sich vilgesagte herren burgermeister vnnd rath der statt Miillhusen gëgen
jnen den parthygen anerbotten, im fal der edel vnnd vest Hanns Sébastian zû
Rhyn siner erloupten botten halber dess hinweg gefûrten holtzes etwas forderungl
vnnd gehôusches thûn, wellend sy densëlben als jren burgeren dess ëndts gegenj
gedachtem zû Rhyn zû abschaffung syner vermeindten rëchtsarame, mitt allen
thriiwen behulffen vnnd berathen erzeigen vnnd syn.
Diser abgehanndleten dinngen aller zû gezûgknusz vnnd vestem vrkhundt, so]
habent wir Heinrich Tomman, Gerold Ëscher, Marx Russinger vnd Ludwig RinglerJ
als geordnete vnnd verwilligte schidlûth, jeder syn eigen insigel (doch vnns vnnd
vnnseren erben one schaden) offentlich gehënckt an diser briefen zwen glychluthende.
Geschëchen inn der statt Miillhuszen, den letsten tag apprellens, nach der geburt
Ghristj vnnsers lieben herrn vnnd seligmachers gelzallt fiinffzechenhundert achtzig
vnnd ein jare.
Original en parchemin scellé de quatre sceaux en cire verte sur gâteaux de cire brune,
renfermés dans des capsules en bois, et pendant sur lemnisques de parehemin.
(Archives de Mulhouse.)
1582. 2424. En se référant à ce qu'ils leur avaient écrit précédemment de la guerre dont le duc de Savoie
15 juin, les menace, Vavoyer et le conseil de Berne mandent à leurs confédérés de MulJwuse qu'à la diète convoquée
par eux, ils se sont si bien justifiés, que, pour en marquer sa satisfaction, elle a décidé de députer vers
le duc, pour lui porter les assurances pacifiques de Berne et le prier de s'abstenir de tout acte d'hostilité
à son égard; en même temps elle invitait Berne à ne rien entreprendre avant le retour des envoyés.
Mais ils apprennent que les cinq cantons ont accordé néanmoins an duc quelques levées, qui
doivent se mettre en route le 20 du mois, soi-disant pour aller tenir garnison dan^ quelques places du
Piémont, ce qui en réalité permettrait ou duc de Savoie de disposer plus librement de ses troupes à lui.
1582 4M
Dans cette situation, ils prient Mulhouse de se joindre aux autres eanUms , pour dissuader leurs
confédérés de donner suite à leur prqjet, avant que les députés de la diète ne soient revenus.
25 juin 1582.
Denn frommenn ehrsamenn wysenn burgermeyster vnnd rhat der slall Mûll-
husenn, \Tiserenn innsonnders gûltenn frûnden vnnd getrûwen liebenn eydgnossenn.
Vnnser friinndllichwillig dienst, samptwas wir liebs vnd || gùts verraôgennd z&uor.
From fiirsichlig wyss, insonders H gûl friind vnnd getrùw lieb eydgnossenn, jr
habennd iich wol zûerinnerenn was wir ûch hieuor vonn jelziger vnrûwen vnnd
kriegslôuffen zûgeschribenn , darunnder ouch vermeldet wie derenhalb vonn vnns
ein gmeinen eydgnossischen lag beschribenn worden, vff welchem ûwer vnnd vnnser
geirûw lieb eydgnossenn vnnser verantwortunng ûber der f^. d'. gesanndlen bezig
antreffend gâgenwûrtige kriegliche emporung, dermassenn begrùndet vnd wolbe-
fûgt erachtet, das sy dieselb zû gefallenn vffgenommen, vnnd f". d». zù Sauoy,
so schrifftlich so mundllich durch abgeuertigete achtbare rhatspottschafR gûltlich
vnnd pittlich angesûcht vnnser entschuldigung vnnd fridsam erpietten inn gnadenn
anzenemmenn, vnd jr geuasste ansprach frûndllich oder mit rechl vsszefûrenn, wytere
emporung vnd geuarligkeit krieglichenn fûrnemmens zeuermydenn, mit glycher ver-
manung an vnns nûtzit thàdilicher noch vnfrûndtlicher wyss hierunder fûrzenemmenn,
sonnders jrer ersamenn rhatsgesanndten widerkhunffi ab dem hoff gûtligklich zûer-
wartenn, dess wir vnns ouch bisshar ernnstlich gehallenn, vnd anderst nit ver-
meynt, dann es sôlten aile sachenn der eydgnossen ansecbenn gemâss also berûwenn.
So vernemraen wir aber das in sGlcher anhangennder fridhandlung, ùwer vnnd
vnser gelriiw lieb eidgnossenn der fiinff orthenn bochgemeltter f". d'. vonn Sauoy
ettlich kriegsvolck bewilliget, die vff dem xx»«° diss monats anzûchenn sôllend, dess
wir vnns zwar nit versâchen, sonnders wol vermeynl sy hâltennd der herren
gesandten zù hoff eruolglenn bscheidts erwartet, zû. dem wir ouch allso vnberichl
ùt ermâssenn khonnend wohin doch soUiche jres kriegsvolcks hilff gefùrt vnnd
igewent werden sôlle, dann das die sag ist jr bestellung gelannge vff verwaninng
md besatzung ettlicher flâcken im Pemondt : wir habenn aber zûbetrachtenn das
'. d'. vnnder sôllichem fîirwennden sine besoldeten nach jrem gfallenn anfûrenn,
inschaffeun vnnd gebruchenn môchte : wohin diss ailes miltler zyt gelangen wurde, ist
fonn vnnôthenn iich ails denn wysenn vnd verstendigen der lennge nach furzebillden.
Derhalbenn pittenn wir ûch frûndllicher eydgnossischer wyss denn sachenn
lachgedenckenns zehabenn , daran sin vnnd verhelffenn das si jr volck anheimsch
îhaltenn, vnnd der herrenn gesandten widerkhommen erwarten wôUind, ails wir
ms vff gmeyner eydgnossenn ansinnen dess bisshar ouch allso gehaltenn^ vnnd gâte
)ffnung habend jr werdennd ûch hierinn nach gepûr eidgnossischer Irûw, liebe
md gutter nachpurschaffl gâgenn vns erzeigenn, dess môgennd jr ûch zfi vnns
ich slyff vertrôslenn, damit sind gôltUchem schirm beuolchenn.
Datum XV* junij 1582.
Schultheis vnnd rhat der slall Bem.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de MulhoQsc)
V. 61
402 1582
1582. 2425. Réponse du duc de Savoie aux ouvertures des députés des douze cantons, au sujet des mesures
20 juin, qu'il a prises contre Berne et Genève. — Après avoir remercié les confédérés de l'affection dont ils font
preuve à son égard, S. A., pour se justifier d'avoir eu recours aux armes pour la protection de ses
états, se réfère aux documents qu'elle leur a fait communiquer; elle proteste qu'elle n'a jamais songé à
diviser les cantons, sachant que leur concorde seule garantit leur indépendance et leur souveraineté, et
exprime ses regrets des entraves qu'il a dû mettre à leurs approvisionnements. — Pour témoigner de son
désir de rétablir la paix et la confiance mutuelle, le prince offre d'oublier toutes les offenses qu'il a reçues
de Berne, y compris celle qui résulte de leurs dernières levées, et offre de retirer les troupes qu'il a
postées pour la défense de ses frontières, si les confédérés trouvent moyen de sauvegarder autrement son
honneur et sa sûreté.
Turin, 20 juin 1582.
Fûrstlicher dt. zu Sauoy anlwort vff denn fiirtrag so die groszraâchtigenn hoch-
geachten vndt wysen h" die gsandtenn vonn denn xij orthen loblicher eydlgnos-
schafFt, namblich Zurich, Lucern, Vrj, Schwytz, Vnnderwallden, Zug, Glarus,
Basell, Fryburg, Sollothurn, SchafFusen vnd Appetzel an jr durchlûchligkeit gethon.
Ersllichen thut sich jr f. dt. gegen den groszmâclitigenn vndt gewalltigen hern
der gemeltenn zwôllff orthen einer eydtgnosschafTt , jren gutenn vnd fûrgeliebten
friinden vnd pundtsgnossen, gantz friindtlich bedancken desz gûtlen willens vnd
affection, so dieselben je vnd allwagenn erzoigt vnd jm selbigen gegen jr f. dt.
cont[in]uirend vnd verharrend, da jr f. dt. hinngegen, ails jren bestenn friindenn
vndt pundtsverwandten, allesz angenems gfallen, ehr vnd friindtschafft afferiert vndt
anbûtel, inmassen sy inn allen zutragenden fhâlen vnd sachen ein sôllichs nach
allem jrem vermogen gegen jnnen im werckh erzoigenn wirt.
Souil dann die erhebung so zwûschendt jr f. dt. vnnd denn h" von Bernn
sich zugetragen belangenn thût, werdent sy dùrch die schrybenn so die gesagten
h" gesandten gesâchenn, vndt ouch vsz annderen vrsachen, welliche sy von jr dt.
verordneten verstannden habendt, lichtlicheu habenn kônnen erkennen, ob jr dt.
billiche vrsach vnd gût fûg gehept zum woffen zegryffenn, zu beschirmung vnd
bewarung jrer stenden vnd sich in hût zehalltenn : bittet derhalbenn jr dt. die h"
von denn xij orthen gantz frûndtlichen, sy wellindt niemmer mer gedencken noch
darfiir halltenn dasz jr dt. jemanden von den h" der eydtgnosschafft, weder in
gmein noch sonderheit, zebeleidigen , noch sy in vneinnigckeit zebringen willens
vnnd gesinnet gwâsenn sye, dann jr f. dt. wolbewûst dass jr der eydtgnossenn
einigkeit dasz aller sicherest mittel ist sy inn jrem stanndt vndt hoheit zuerhalltenn,
welliches jr. f. dt. vonn desz guttenn geneigten zu jnnen tragennden willens wâgen,
vnd ouch dasz glych jrer dt. selbs daran gelâgenn, ganntz hochlichenn wûnscht vnd
begert, vnnd hat dheinnes wâgs die meinung dasz jr f, dt. je darann gedacht, sonnders
ist bereit zu jrer erhalltung aile jr macht vndt vermogen, ja ouch jr eigne person
darzusetzenn : da jr dt. die h" gesandten ganntz hôchlichen bilet desselben jre
herren vnd oberen allso zeuergwûssenn, vnd sy darby ouch zeuerstenndigen, dasz
jrer dt. leid sin wurde, wann jnen von jrtwâgen einiche vnckomlichkeit, es sye der
prouiant oldt anderer dinngenn halb, zustann sollte, welliches sy woll habenndl
erkhennen vnd sâchenn môgen, da allwagen jr dt. vnd dero vorfaren den vnder-
thannen gedachter herren eydtgnossenn, souil moglich gwasenn, aile komlichkeit,
1582 403
so woll mit korn allsz anderer nollwendigkeil, vsz jren lannden milgetheillt babenn,
inn wellichem nocbraaln kiinffligklich zeuerharren jr f. dt. ganntz gulwillig ist.
Vnndt damit ernempte jre herren vnd oberea im wârckh spûrind vnd sachindt,
wie begirig jr dt. syge jnnen gfallens zu bewysen, vnd wie gutbertzig sy gegen
jnnen gesinnet, so ist jr dt. zu friden von jrtwegenn genntzHcben in vergfisz
zeslellenn aile verbitterungenn vnd vnwillen darzu die genantenn berren von Bernn,
so woll durcb die von jnnen vszganngnen scbrybenn, allsz die von sonderbaren
personen vszgoszne reden, vnd oucb denn vfTbrucb desz volcks so sy onne vrsacb
getbann, jr dt. belten môgen verursacbenn, vnndt verbeist biemit dessen niemmermer
zugedennckenn, sonnders jr gutter frûndt vnndt nacbpur zebelybenn.
Vnndt allszdann die gedacbtenn berren gsandten jrer dt. zuuerstann gâbenn,
dasz jre berren vnnd oberenn, alss jrer dt. frûndtsverwandte, begàrind vndt géra
sàcbindt dasz jr dt. die buffenn kriegs vollcks, so sy vff die fronlieren vnd grentzen
jrer lannden gescbickt, ab- vnd binwâg zûcbenn liessenn : ist jr f. dt. jnnen inn
allen sacbenn gfallens zubewysenn dermassenn gewilll vnd gesinnet, dasz da sy
vnnbescbwàrt wàrindt sicb vmb souil zebemûyenn, jrer dt. mittel vnd wâg zuzeigenn
vndt zueroffnen, dardurcb jr dt. einn sôUicbes, mit erballtung jrer ebr, réputation
vnndt versicberung jrer slellen vnd lannden, vnd iumassen tbun konne, dasz die
vrsacbenn so derglycbenn erbebungen inn kûnffligem gâbenn vndt erweckenn
môcblen, dardurcb binngenommen \serdinl : wjrt jr dt. gemeltenn berren jren pundts-
gnossen tbàtlicbenn zuerkennen gâbenn, wie bocb jren fridt, ruw vndt gmeiner
wollstandt angelagenn sye, wellicben jr dt. zuerballtenn ganntz begirig, wie dan
oucb sy die b° eydtgnossenn in allen zutragenndenn fâlenn jrenn wollstanndt , ebr
vnd bocbbeit betràffende, werdent spùren vndt sâcben môgenn inn wasz acbtung
jr dt. jre frûndtscbaflPl babe, vndt wie begirig sy syge dieselbige vnuerbrocbenlicb
zuerballtenn.
IGescbâcbenn zu Thiirin, denn 20i«" junij 1582.
Vsz beuelcb jr. f. dt.
...
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
2426. Vavoyer et le conseil de Berne communiquent à leurs confédérés de Mulhouse la réponse que 1582.
Us envoyés des douze cantons ont rapportée de leur ambassade auprès du duc de Savoie; Us font remarquer 29 juin.
que S, A. ne parle que de ses griefs, sans reconnaître que lui seul a provoqué les difficultés actuelles,
et sans dire si elle est ou non disposée à respecter les traités et quelles sont ses intentions à Végard de
Genèt€. Le prince ne leur offrant aucune satisfaction, Us seraient fondés à aviser immédiatement aux
Moyens de rétablir les communications qu'on leur a coupées; mais ils préfèrent appeler Fattention de
leurs confédérés sur le dommage résultant pour eux de Ventrée en campagne de Varmée de Savoie, bien
suadés que le jour où. ils se décideront à agir de leur côté, personne ne leur refusera aide et eonseU.
29 Juin 1582.
Denn frommen ersammen wysenn burgermeister vndt rbat der statt Milbusenn,
mserenn insonders guten frùnden vnd getrûwen lieben eydtgnossenn.
404 1582
Vnnser friindtlich willig dieusl, sampt wasz wjr ehren, liebs || vnndt guts ver-
mogend zuuor.
From ersam wysz, insonders || gut friindt vndt getriiw lieb eydtgnossenn, nach
dem die herrenn gesanndtenn von iiweren vnd vnnseren gethrûwenn liebenn eydt-
gnossenn denn zwôlff orthenn zu f. dt. vonn Sauoy widerumb ab hoff vndt alhar
zu vnnsz kommen sinndt, vndt vnnsz vff hiit jren verrichtenn beuelch vnndt
allesz dasz sy by gemelter f. dt. gehanndlet, ouch erhaltenn, der lennge
nach widerbracht vnndt erzellt, habenndt wjr nit vnnderlassen sôllen noch
wellen ûch der von jrer dt. eruolgten antwort byuerwarte abschrifft mitze-
theillenn, in deren jr zuvernemmen wie veer jr dt. gmût von der anmûtung der
eydtgnossischen gsandtenn stande die zusâtz abzeschaffen, vnnd dem vnngemâsz sye
dasz wir jrer dt. vnngegriindtenn bezigtenn halb versprochenn, vnnd ab jren mit
besseren fûgenn zûclagenn gehept, dann dasz môgenndt wjr vor gott vndt der
welldt beziigenn, dasz vnnsz mit siner gsanndtenn fûrgabenn sachenn zugemassenn
wordenn die inn vnnsere gedancken nie kommen , deszhalb sich zeuerwunderen
wasz synn f. dt. sich anpiitet, vnns vnbeschullt zeuerzûchenn, diewyl doch der
vnruw vrsprung vnd annfanng von jr f. dt. harlanngt, vnnd wjr sinner gelzigt in
dheinen wag anredt, noch dero vnnderricht wordenn sindt, sonnders wjr villmehr
vrsach habenn ab jr dt. zeclagenn ; byneben ouch ist mit einem wort nit vermeldet,
ob sy gewewillt sye die pûndt vndt vertrâg zelialltenn, noch wesz sy gegenn der
stalt Jennff gesinnet, vndt sicht zwar jetzige antwort der annderen vnnglych so
vnnsere gesanndtenn erlanngt, welHche alleinn vff eiae erclârung abganngenn, die
sy vonn vnnsz begârt hat, wie wjr vnnsz im fhall so jr dt. jre ansprachen tadthch
gegenn der statt Jenff fûrnemmen wurde, alldan darin schickenn welltenn, kônnendl
deszhalb nit erachten dasz jemandt vnpartyischen verstandts sôUiche antwort gegrùndt,
noch vnnsz (vnbilHchen beschuldigeten) zuuernûgen reychenn sôlle, derhalben wjr
woll vrsach hâtenndt vnuerzogenlich nachdennckens zehaben, wasz vnnsz fûrer
zethundt were, der f. dt. zusàtz, welHcher halb vnnsz vnndt der statt Jennff sicheren
hanndel vnndt wanndell verspert, annderer gstallt mit hillff gottes vnndt vnnserer
guten frûnden abzuschaffenn : jedoch habenn wjr sôllichs zuuor ûch vnnseren
gethriiwen liebenn eydtgnossen bester meinung anzoigenn wellenn, wie beschwârlich
vns inn die haare sin werde, sôllichen zwang desz sauoyschenn kriegsvollckh vor
vnnseren ougen zesâchen vnndt nûtzit tâdtlichs fur zenemmen, besonders diewyl
vnnser vnnschuldt aller mencklichen kundt vndt offennbar ist: sinndt ouch gûtter
hoffnung, wouer die sachenn zu wytherer thâdtlichen handlung gerathen sôllte, jr
vnnser g. 1. e. werdent vnnseren glimpff, ehr vndt racht hierob bedennckenn vndt
vnnsz ûweren thriiwenn rhat, hillff vnd bystandt jeder zyth darzu bewysenn.
Datum penultima junij 1582.
Schultheisz vnd rhat der statt Bern.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1582 406
2427. Bomventure de Brou, bourgmestre, et le conaeil de Bâte mtmdeiU à leurs confédérés de Mui- 1582.
house, qu'après le départ de leurs députés à la diète de SdUure, TassembUe a résolu de se réunir encore uni 5 sept
fois à Bade, le lundi i" octobre, et comme, dans les conjonctures présentes, tout indique que t^est
Voppression et r anéantissement du culte protestant qu'on a en eue, MuJhouse devra encore prendre pari
à cette session, pour laqtteUe Saint- GaU et Bienne sont également convoqués.
5 septembre 1582.
Den frommen ersamen wysen, vnsern besonders gulen frûnden vnd getruwen
lieben eidtgnossem, dem burgermeisler vnd ralh zu Mûlhusen.
Vnser frûndtlich willig dienst zuuor.
Frommen ersamen || wysen besonders gute frûnd vnd getruwe liebe eidt t| gnossen,
nacb dem euwere gesanlben ab jûngst gebaltener tagleystung zu Sollotburn anbeimbsch
verritlen, ist damalen ein anderer tag ernent worden vff menlag den erslen octobris
necbslkbûnfllig , vnnd diewill dan den vier euangeliscben stett fiir gult angesechen
Sancl-Gallen , Mûlhusen vnd Bîeln aucb dabin zubescbryben von wegen gegen-
wertiger lauSen , da man spûren mag das es allein darumben zutbundt , wie man
vnser heylige religion dempffen, \Tidertruckhen vnd vszrùten môcble, vnd vns vffer-
legt worden das wir eucb sollicben tag kundtbar macben sollen, so baben wir den
vbrigen euangeliscben sletten barinnen nit abziecben wollen, vnnd verkbunden eucb
dernbalben biemil denselben also , das jr euwere gesanlben vff sonlag den lelsten
disz gegen abend zu Baden inn Ergauw an der berberg babend, vnnd morndes was
sich geburen wlirdet, zubandlen verbelffend, wie wir nit zwifflen jr zutbund fur eucb
selbs willig vnd bereit sein werden, baben wir vff begeren obgemeller euwer vnd
vnserer religions mituensantben stetten eucb nit bergen wôllen : Ibund eucb vnd vns
in den scbirmb gottes beuelcben.
Datum 5 septembris anno etc. 1582.
Bonaventura von Bron, burgermeister vnd der rath
der statt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Molhonse.)
L... .
t^Utniquées mi grand conseil datis sa séance du 30 novembre 1582. — Jean-Ulric Pfûrter rapporte sous 30 nov.
ta foi du serment qu'il a prêté au bourgmestre et au conseil, qu'ayant à délimiter, arec d'autres bour-
geois, une partie de bois ahoutiasant à des propriétés de Jacques Fininger, Us se transportaient tous
ensemble sur les lieux, lorsque Fininger se détacha d'eux pour prendre un autre chemin. Us arrivèrent
avant lui, T attendirent pendant une heure, malgré le froid; puis, voyant qu'il ne revenait point, ils se
rendirent sur un autre point, où le bois était déjà coupé et les piles formées, pour être conduit en viHe,
ok le conseil leur avait permis de faire les parts par jugement. De là, ils allaient retourner chez eux,
quand apparut Fininger avec le garde-ban de Domach, par qui, en lui mettant quatre blancs dans la
main, il fit défendre Veiûèvement du bois, sous peine de 10 livres et 3 demi-deniers d'amende, avec
mmation de faire décider sur les lieux la question des limites. Après cela on reprit le chemin de
Mulhouse, en passant devant le bois qui avait donné lieu au précédent litige, ce qui fit dire à Jean
Grosheim, le cordier : < Fininger aura autant de profit avec le bois de sa soeur qu'U en a eu avec
lui-ci.* Là-dessus Fininger répondit que MM. du magistrat f avaient, par leurs fraudes, dépouillé de
I
406 1582
son lien, comme chacun le sait, à Mulhouse et au-déhors. Grosheinz répliqua qu'on se souviendrait de ce
propos, et que Fininger devait lui-même le répéter aux autorités. A quoi Fininger repartit qu'on ne
s'était pas fait faute de leur adresser ce reproche, mais qu'ils ne s'en étaient pas encore disculpés. Le
témoin ajouta que les discours de Fininger avaient été trop grossiers pour qu'il pût les répéter ; mais
que sans doute il se serait tu, si Grosheinz n'avait rien dit. — Les dépositions des deux autres
témoins, Augustin Gschmus et Jean Grosheinz, ayant confirmé le témoignage de Pfurter, l'affaire fut
poi-tée devant le grand conseil qui, à la majorité, décréta que Fininger serait enfermé dans la tour-au-
foulon, pour le seul fait d'avoir fait appel à une juridiction étrangère.
Verhorte khundtschafften vonn wegen ellicher vngebiirender reden wôlche Jacob
Fininger neûwlicher tagen, inn beisein etlicher burgern, wider magislratum vszgossen
haben soll ; seindt nachuolgende personen so darbey vnnd mit gewesen , darùber
examiniert vnnd inn grossem gehaltnem rath verhôrdt worden.
Hannsz Vlen Pfurter , der Schneider zunfft altmeister , sagt bey dem eidt so er
herren burgermeister vnd rath geschworen, war sein, alsz er geziig vôgtlicher wysz,
sampt anderen burgern mehr, mit Jacob Finingern ein abtheillung oder vnder-
scheidung etliches holltzes vmb allerhandt richtigkheit willen , vnd zuuerhietung
kiinfftiger spânnen, mit bewilligen beder parteyn fur die handt genommen,
allein nachgendts mit weylandt Luden Lindens seligen nachgelassenen erben, die
dester ordenhcher auch abtheilen kônnten, sej Jacob Finiger auch zu jnen kommen,
baldt still gestanden vnnd einen andern weg von jnen hinweg gangen etc. : wie
sie nun zu angeregten bezirckh hôltzern (daran bemelter Finiger auch theil)
kommen, vnnd aida vngeuorlichen vfT ein stundt (da sie ûbel erfroren) desz Finigers
erwartet , aber niemandt kommen wôllen , seie er gezug vnd Augustin Gschmus,
Hannsz Groszheintz vnnd die erben mit einandern zam andern holtz, wôlches abge-
hauwen vnnd su hauffen gemacht gewesen, ganngen, inn meinung dasselbigen sich
mit den erben (weil sie solches vor rath erianngt vfT recht hinn heim zufûeren)
zuuerghchen , wie dann den frembden erben damaln fur jren theil zehen heùffen
zugetheilt worden. Da sie nun der heimet zu wôllen , inn demselben so komme
Jacob Finiger mit dem bannwarten von Dornach , da er wol gesehen dasz Jacob
Finiger vff vier plaperten herusser gezogen, die dem bannwart geben , mit begeren
er solle jnnen sollich nidergefelt holtz bey zehen pfunden vnnd drej hellern (one
angesehen ein ersamer rath jnnen solches vff recht hin heimzufûeren zugelassen)
verbieten , wôlches der bannwart vff sein anrûeffen arrestiert , zu dem auch dasz
man jme Finiger bisz nechst kûnfftigen donnderstag daselbsten dasz gescheidt
halten solle, angeriieffen. Alsz sie nun daruff nach disen auch andern verlofïenen
reden, mit einandern der stalt zuganngen vnnd bisz zum vorigen gewessten
spennigen holtz (so vnsere eidtgnossen vonn Zurich vnnd Basel gûetlichen hingelegl)
kommen, aida Hannsz Groszheintz der seiler am Basel thor, angefanngen vnnd geseit,
namblichen Jacob Finiger werde eben souiel an siner schwester holtz gewûneii
alsz er an disem gewonnen: vff solches Jacob Finiger geredt, mir herren haben
jne vmb dasz seinig beschissen vnnd betrogen, vnd dasselbig wider aile recht vnnd
billicheit , wie fremde vnnd heimsch wûssen , abgesprochen etc. Vff dasz Grosz-
heintz geantwort, man solle ime dise reden gedenckhen, vnnd er Finiger solle solliches
1582 407
meinen herren selbs anzeigen : daruff der Finiger geredl esz seie jnnen gnugsara
anzeigt vnnd verwisen worden , sie haben sich aber noch nit verantwortet : dasz
vnnd weiters jme geziigen nit innwissen.
Gezeûg bat auch weilers deponierl, die sach seie vil grôber beschaffen, darffs
nit anzeigen: er vermeine aber wann der Groszheintz gescbwigen, er bette fîUicbl
solcbes aucb nit geredt, wiewol ers nit wûssen môge.
Vber sollcbes vnnd alleinig desz annrûeffens so er bey junckber Hannsz
Sebastien ze Rein gelhon , desz arrests vnnd annrûeffenden gescheidts balber , isl
Jacob Finiger inn Walckenthurn mit der raerern vrtel erkhant, vnnd ouch darin
geleit worden, freilags den letsten nouembris anno etc. 82.
Copie contemporaine insérée dans un fascicule in-fol. de 12 feuillets. (Archives de
Mulhouse.)
2429. ProcèS'Verhcd d'une séance du conseil convoquée aux frais de Mathias Fininger et de Nicolas 1582.
Bappdt, le dimanche 2 décembre 1582, à l'ouverture des portes. — Le conseil s'étant assis, tous les 2 déc.
membres mâles et majeurs de la famille des Fininger, les deux pasteurs Jean Steiner et Jacques Freûwler
à leur tête, comparaissent et demandent, par Torgane du sous-prévôt, à présenter une supplique, ce qui
leur est accordé. Ce mémoire, dont il est donné lecture, s'appuyant sur des considérations d'humanité tirées
de Vétat de santé de Jacques Fininger, qui relevait de maladie, et de cette autre circonstance que sa
femme sortait de couche, tendait à obtenir sa mise en liberté en attendant le jugement, pour lequel la
famiUe s'engageait à le présenter. — Le conseil, prenant cette démarche en considération, décrète que
la liberté sera rendue au prisonnier, à charge par lui de souscrire une caution juratoire par laquelle
il s'engagerait à déférer la cause ait tribunal de Mulhouse. Mais quand on vint, de Tétage supérieur
de la tour-au-foidon, lui signifier cette résolution, il refusa d'acquiescer à la condition qu'elle lui imposait
Là-dessus le conseil prescrivit de le laisser encore dans son cul de basse-fosse. — Le même jour, à
une heure et demie, une délégation des parents vint s'informer à Vhôtel de ville pourquoi Fininger n'était
par encore relâché. On leur fit part de son refus, et le pasteur Steiner essaya, ce semble, de prouver
que le conseil n'était pas en droit dexiger de Fininger qu'il se soumît à sa juridiction. Mais on lui
riposta de manière à lui clore la bouche. H ne restait à la famille qu'à faire une dernière tentative
auprès du prisonnier même, mais il résista à toutes ses instances, et Ton s'en remit au froid pour le
calmer et le ramener à des sentiments plus conformes à sa situation.
KaufTter rath, ist vff anrûeffen Mathis Finigers vnnd Glausz Rappolts gebalten,
sonntags vmb thorglocken zeit, den anndern decerabris anno etc. 82.
Damalen alsz der rath nidergesessen, ist der ganntzen Feiniger geschlecbt, was
jre mannbare jar vff jnnen haben vnnd busz balten, mit sampt herr Hannsz Slein-
nern, Hannsz Jacob Freûwlern, Michael Wedelin vnnd Hannsz Virich Buchtern,
erscbinnen, wôlche sampt vnnd sonders durch Webrner Wolffen, den vnnderschiilt-
beissen, anzeigen lassen, ailes das jenig so sie pits weisz vor rath furzubringen,
seie inn einem schreiben verfast, mit vnderthânigem pitten dasz aiso zuuerlessen
lassen, wôlches beschehen also lutende :
Vnderthânige suplication Glausen Rappolts, Mathis Finigers, sampt jren ver-
wannten vnnd beistatidt.
408 1582
Eherenuest from fûrsichtig ersam wysz gnedig herren vnnd oberen, e. e. wt.
seien vnnser vnderthânig schuldig vnnd gehorsam dienst zuuor. Wûr haben mit
hôchstem beduren vnnd hertzleidt vnnsers lieben bruders, verwanlen vnnd mil-
burgers Jacob Finigers verbafftung vnnd gefangenschafft, auch e. e. wt. vff sie
erwachsne vngnad verstanden : ob wiir nun glichwol die vrsach solliclier seiner
verhafftung noch zur zeit nit vernommen, vnnd also bey e. e. wt. dernhalben wenig
oder vil zuuermelden nitt vnser furnemen, so haben wûr doch vsz christenlichem
gmûet vnnd brûederlichem mitliden e. e. wt. ganntz vnderthânig vnnd gehorsara-
lichen pitten wôllen, ist auch hiemit vnnser demiietig hochfleissig pitten, e. e. wt.
wollen inn bedrachtung er der gefangne, vnser lieber bruder vnnd mitburger,
jetzundt plôdes libs, errest vonn einer kranckheit vffgestanden vnd noch zum theil
darmit behafft, bej disen sorglichen pestelentzischen leûffen seines labens vnnd
gesondtheit inn grosser gefahr stet, auch sein betrùbte husfrouw nûwHclien khindts
genesen (da auch die kriegs recht soUiche behusungen befreigen), auch in ansehung
vnsers pillichen ersuchens vnnd volgents gnugsamen erbietens, jne den gefangnen
disen seinen schwâren gefenckhnusz bisz zu enlHcher rechtlicher erôrterung der
sachen enlledigen, vnnd die gefaste vnngnadt gegen jene gnediglichen fallen lassen
wollen wir hernachbenante e. e. wt. gehorsame burger vnnd vnderthonnen fur sein
lib vnnd gut (sampt vnnd sonders) verbiirgen, vnnd da jemant were der clag oder
ansprach an jnn bette, wolten wir jne (wie gebiirlich) einem jeden desz ordenlichen
rechtens zusein, anhalten vnnd vermôgen, bilten nachmalen e. e. wt. wôllent vnns
diser vnnser vnderthànigst beschehen pit gnâdiglichen geweren : dasz seindt vml
e. e. wt. vnnsere gnedige herren vnnd oberen wûr neben schuldiger gebûr inn
aller gehorsame zuuerdienen bereit vnnd ganntz gutwilhg.
E. e. wt. vnderthânige gehorsame burger
Glausz Rappoldt, Mathisz Finiger, sampt jren verwannten
vnd beislanndt hietzu gegen.
Nach abgelâszner inngelegter suplicalion, ist erkant vnnd auch der frûndschafïl
anzeigt worden, dasz wiewol mein gnedig herren noch zur zeit nit bedacht gewesen
jnne der gefanngenschafït zuerlassen , jedoch vmb jrer vnnderthânigen pit willen
wollen mein gnedig herren jnne der gefangenschafft darumb er inngelegt worden,
jetzmalen vff ein vrphedt, deren doch inuerlipt werden solle dasz er solliche sach
allenig alhie glich also baldt mit recht erortern wôlle, erlassen ; die schmitz vnnd
schmachreden aber werde er inn kûnfftigem mûessen verantworten etc. : alsz nun'
Jacoben Feiniger ein solches durch die beede amptliit, inn beisein Hannsz Motschen
inn die gefenckhnusz hinab anzeigt worden, habe doch er solliches allerdings sich
verweigert, derowegen meiner herren geheisz gewesen dasz man jnne solle lenger
ligen lassen etc.
Vmb halber zwej vren vff bemelten sonntag, seindt herr Hannsz Steiner,
Glausz Rappolt, Hansz Isenflam, Mathis Hoffer vnnd Michael Wendlin vff dem
rathhusz vor herr Gaspar Guntzen, Othmar Finckhen, Lienhardt Nâgelin vnnd mir
stattschreibern erschinnen etc., anzeigende wie mein gnedig herren jnen vff inge-
1582 409
legte vnnderlhânige suplicalion jnne vsz der gefangenschaffl zulassen bewilliget.
jetz aber wolle solches nil bescheheu : vfT dasz jnnen vorbemelle ineÏDung, wie er
die vrphel nach erkanlnusz eines ersamen ralhs, vnd dasz er solliche sach alleinig
alhie berechligen, nil schweren wolle, angezeigl worden, vnnd obglichwol herr
Hannsz Sleiner sich der sachen hoch anngenomen, vilfallig die sach dispolieren
wollen, isl jme durch herr Gaspar Gunlzen gewallig iiber dasz mul gefarcu
worden etc.
Lelstlichen die sachen dahin prachl, dasz die friindlschafll selbers soll vnnd
moge zu jme ùber die gefenckhniisz gen, wann sie mil jme reden vnnd die sachen
dahin pringen dasz er dasz vrphel gehôrlermassen schweren inn dem nammen
golles, soll er vszgelassen werden : wa aber nit, soll er pHben ligen elc.
Also isl herr Hannsz Sleiner mil etlichen der frundtschaffl selbs vff die gefenckh-
nusz ganngen, mil jme deszwegen hinab geredt, jnne der sachen ermandl : er al>er
desz ailes abgeschlagen, dasz inn somma gedachler herr Hannsz Sleiner, nachgenls
auch die friindschafll vonn jme ab dem thurn mit grossem zorn gelauffen, vnnd
bisz er besser erkallet, jnne ligen lassen.
Copie contemporaine en papier insérée dans un fascicule in-fol. de 12 if. (Archives de
Malhonse.)
2430. Le bourgmestre et le conseil de Baie, se rendant aux instances de certains de leurs bourgeois, 1582.
parents de Jacques Fininger, prient leurs bons amis et confédérés de Mulhouse de remettre leur prisonnier 5 déc.
en liberté, en considération du froid qu'il fait et de l'insolvabilité du détenu, moyennant des garanties
suffisantes et en exigeant de sa part une caution juratoire.
Mercredi, 5 décembre 1582.
Den frommen fûrsichligen ersamen wysen, vnsern insonders gûlten frûnden
vnd getrûwen lieben eidtgnossen, dem burgermeisler vnd ralh zu Mûllhusen.
RVnser frûndtlich willig diensl, sambl w^as wir ehren, liebs vnd guis vermogen
uuor : from fursichlig ersam wysz, insonders gui friind vnd gelruw lieb eidl-
nossen, was vnser milrath vnd burgere Heinrich vnd Philips Lullerburger, desz-
glichen Jacob Fûniger sambl jren verwanlhen alhie haben jres schwagers vnd
verwanthen Jacoben Fiinigers, euwers burgers, geuangenschafft halb by euch an
vns suppliciert vnd gepelten, wie jr ab harrin verschlossener jrer supplication
schriffl zuuernemmen haben, vnd isl vns dise handlung, die wir lieber vermillen
chen wollen, in truwen leyd : aber wie dem diewill wir der vnsern ir pilt nil
dl abschlachen konden, so langl demnach an euch vnser frùndlliches gesynnen
wollend vsz vrsachen in der supplication vermeldel, auch inn belrachlung gegen-
rliger schweren zytl der lâuffen vnd kelle halb, deszglichen sein des geuangenen
muermoglicheil vnd seiner erlichen verw^anthen vnd burgen by euch ernslliche
vnnd flechenliche pitl, jnne den geuangenen vff beschechene verlrostung vnd burg-
schaffl seiner verhaffllung vnnd geuangenschafïl mil gemeiner vrphecht erlassen
vnd ledig geben, wie wir dan der gullen zuuersichl sind jr werden vns ein sollichs
V. 52
I
410 1582
nit weigern noch abschlagen, sonder dahin seclien das der spann zwiischen den
euwern gutlich hinglegt werde : das erbieten wir vns vmb euch frundllich vnd
guUwillig zubeschulden.
Datumb mitwoch den 5 decembris anno etc. 82.
Bonauenlura von Bronn, burgermeister vnd der ralh der
slall Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mnlhonse.)
1582. 2431. Répondant à leur lettre du 5 décembre, le bourgmestre et le conseil de Mulhouse expliquent
7 déc. ^ igy^j.g i)Qj^g (jj^^s gt confédérés de Bâle, qu'un de leurs bourgeois notnmé Louis Lenden, aujourd'hui
défunt, ayant fait couper du bois sur un terrain qu'il tenait de la ville au canton Bœrenfels, Jacques
Fininger prétendit que ce bois lui appartenait. On le mit sous le séquestre, en attendant que la question
de propriété fût tranchée; mais quoiqu'il Veut proposé et que la ville l'en requît, Fininger ne se hâta
point de porter la cause en justice. Se rendant alors aux instances qui lui étaient faites, et pour pré-
venir la perte du bois, la ville permit à la veuve de Lenden de Venlever préalablement au jugement. Mais
au mépris des oi'dres de ses supérieurs, Fininger fit intervenir Jean-Sébastien zu Bhein, qui, sous peine de
10 livres stebler d'amende, interdit l'enlèvement du bois. Fininger justifiait cette mesure en alléguant qu^
MM. de Mulhouse n'avaient à exercer aucun droit de juridiction au Bœrenfels, qui cependant leur
appartenait, et qu'il ne se souciait pas de déférer cette nouvelle affaire à des juges qui, une première
fois, les avaient, lui et ses frères, dépouillés de leur bien; c'était une allusion à la précédente contestation,
qui cependant avait été définitivement jugée par les envoyés de Bâle et de Zurich. Ce fut alors que la
ville fit jeter Fininger en prison, tant à cause de la saisie du bois que de ses insolences, et si jusqu'ici
il n'a pas été mis en jugement, c'est qu'on attend que le conseil, qui n'est pas en nwnbre, se complète.
Les parents du prisonnier, les deux prédicants, MM. Jean Steiner et Jacques Freûwler, intervinrent pour
obtenir qu'il fût rélâché; la ville n'y mit qu'une condition, c'est qu'il soumettrait le litige au tribunal,
comme il y était tenu par son serment; mais quoi que M. Jean Steiner pût faire pour le persuader,
Fininger refusa de recouvrer sa liberté à ce prix. Voilà les faits tels qu'ils se sont passés, et le bourg-
mestre et le conseil ne doutent pas que tout autre à leur place n'eût agi de même; toutefois ils prient
leurs bons amis de Bâle de les conseiller sur la suite à donner à l'affaire.
7 décembre 1582.
Gestreng edel ehrnuest from fiirsichtig ersam weysz gûnstig herren, insonders
guett friindt vnd getreûwen lieben eydtgnoszen, e. st. vnd er. w. siindt vnser friindt-
lich guellwillig dienst, sampt wasz wiir eheren, liebs vnd guts vermôgen zuuor.
Was e. st. vnd e. w. vns von wegen vnsers burgers Jakob Finigers verhafflung j
halber zugescbriben, vnd vf vndertoniges supplicieren deren geliepten mitrâthen vnd
burgern Heinrich vnd Philiphs Luthenburgern , sampt Jacob Finigern vnd andern
iren lieben verwanlen, fiirscbriffts wysz vsz hertzlicher wolmeinung eydtgnoszischer
Ireiiw vnd lieb begert, haben wiir vsz vberreichtem scbriben, auch jrer ingelegten
supplication verstanden etc. : geben demnach e. st. vnd e. w. der verloffnen sachen
zubericht, dasz vnser geweszner einer , mit nammen Luden Lenden (welcher ver-
schiner zith mit toth abgangen) einen beziirckb bolltz so im Berenfels, ails vnserm
erkoufften eygenthumb , welchen er jhe vnd al wegen fur das sinig poszeszionirt,
durch dartzu bestelte werckhliit zu siner notturfft vnd gelegenheit niderfellen vnd
abhauwen lassen , ahn wolches er erst angeregter vnszer burger Jacob Finiger
1582 411
ansprach gesuchl, mil beger dasz solches, onangesehen Luden Lenden oder deszelben
erben ime ahn disem orlh weder wenig noch vil gestendig geweszen, gescheiden
zilwerden , vnd ein solche anforderung mit hôchstem verwunderen augehôrt , jme
darumb dasz ordenlich recht (was jme dasselbig zugeb , mûeste er gescheen laszen)
fiirgeschlagen , vf dasz jnen zu beeder silhs solch nidergefeit bolltz bisz zu vszlrag
rechtens von vns arestieren vnd verbielen lassen.
Ails nun vf vnser zue elhlich mahlen bescheen begeren , sollicher spen durch
bemelten Finiger nit wollen berecliliget werden , haben wir vf der wittib vnd jrer
verwanlen vihlfaltiges flelienliches pillen vnd anhallen , damit mehrgemelt abgefelt
hollz nit gar verloren , solch holtz vf recht hin heim zufieren : ûber welch disz
vnser, ails sein Jacob Finingers furgeselzter oberkheit, geheisz vnd beuelch, er mit
vnserm nachparen Hansz Sébastian ze Rein die sachen dahin berathschlagt , das
er nit allein angedeitten erben besagt hollz bej zehen pfund stebler wider vnsere
wolhârgebrochte freyheiten arestieren vnd verbielen laszen , sonder aucb ver-
meldet, wie jme die hem zu Mùljiusen (ails weren wûr frembde vszlendige vnd
nit sein oberkheit) desz orts weder zugebùeten noch zuuerbieten haben, onangeacht
solcher spen im Berenfels ails vnserm eigentumb gelegen, zu dem er auch dasz
recht nit zu Mûlhusen bruchen welle, dan jme die herrn zu Mûlhusen vmb dasz
seinig beschisszen vnd betrogen, auch jme vnd sinen briedern das jhrig wider aile
recht vnd billicheût abgesprochen : jtem wie vnsz ein solches vor langem (deszen
wir vns nit zuerindern, aber souil des voriginen span, durch eûwere vnd vnsere
lieben eydtgnoszen der statt Zurich, auch e. st. vnd ersam w. raths bottschafflen,
deszen wiir vns nachmahlen gantz dienstlichen bedanckhen thunt, in der guette
hingelegt vnd nach lui vfgerichter verlrag verlragen) verwisszen worden, wiir aber
vns noch zur zith nit verandtwurt, wie dan e. st. vnd e. w. vsz der bylag der
vffgehapten khundtschafilen sag, vnd darbey geweszen vnd solches gehôrt, der lenge
lach zuuernemen haben werden etc.
Do wûr von oberkheit wegen nit vnderlassen konden jnen Finigern, doch
lUeinig desz wûder verhoffens gethonten aresls, jtem dasz er sollche sach alhie
îrechtigen werde, in gefengnusz zuziehen zulassen, deren auch eins theils vns,
irnemlichen aber dem gericht so vorigen span mit recht vszgesprochen, zugelegle
md jetz gehôrte schmitz vnd schelt wort halber, bisz der rath ergentzt vnd wiir
llle bysammen sindt, ingestelt, vnd deszwegeu bisz vff ferrern gepflegnen rath,
loch zur zith, dasz doch hoch zuuerantwurten sein wûrt, instohn vnd vndispudierl
issen etc.
Ist glichwol wahr dasz vnsere beede hem predicanlen Hannsz Sleiner vnd Jacob
i'reiiwler, sampt den supplicanten, luth abschrifft supplicalionis, vor vns vmb
îgnadigung, vnd dasz wûr jne der gefangenschafft, wie seine verwanlen e; st. vnd
w. vnderthônig in supplicatione fûrbracht, gepetten das wûr jnen, in ansehung
iner sollichen stattlichen pilt, vnd mit nichten wie Heinrich vnd Phihps Luthen-
^urger, sampt Jacob Finigern vnd deren verwanlen in jrer supplication schriflU fîir-
îben, bewUligl, vnnd damahlen glich daruff vnsern amptknechten in befelch geben
le der gefangenschafft allhie vor vnserm gericht, ails wie alhie ûppiglichen nach
412 1582
altem hârkommen vnd wiir dasz aile halbe jar schweren, mit recht ererleren wôlle,
zuerlassen vnd ledig zumachen, welches doch der Finiger, dasz er alhie deszwegen
recht nemen vnd geben wôlle (one angeselien der beraelt berr Hansz Steiner vnd
sin frindtschafft vf vnsere bewilligung zu jme liber das gefengnus gangen, jme
seiner lieben wûb vnd kiinder ermaut vnd gepetten) keins wegs annemen, sonder
vihl mehr vf disen tag der gefengnus, dessen wiir wohl zufriden, hieten will.
Diewil dan, giinstig herren vnd getreiiwen lieben eydtgnossen, die sachen (ails
kurlz sie jetzt anzeigt werden) in hochsler warheit (so vns doch herlzlich leidt das
wiir ein solches von vnszern vnriiewigen burgern hôren miiessen) beschaffen, vnd
ein jede oberkheit in derglichen, glichwoll nit vihl erhôrten sachen, getrungen vnd
gezwungen wiirt, fiirzunemen, so die vihl lieber vnderliesz, wiir aber fiirnemlichen
der von jme vszgegossenen vnerhôrten hôchsten scheltworten halber (vmb deren
willen er, wie dan anfangs gehôrt, nit ingezogen) gegen jme Finiger verhallten
sollen, vnd der sachen weder zuuil noch zuwenig Ihun, vnd vnsers erachtens ein
sollches pillichen hôchlichen solle gestrafft werden : pitlen demnach e. st. vnd er. w.
gantz diensliglichen vmb giinsligen rath, vnd wah sich bey e. st. vnd er. w.
derglichen sachen (das doch gott gnediglich in ewikeitt verhiieten wôlle) verlossen,
wasz straff sie an die handt nemen, auch wiir vns gegen vnszerm burger Jacob
Finiger, als doch ein solche vngebiirende handtlung vngestrofft nit nachgelasseu
werden, fiirzunemmen sein môcht, wie vnsz dan nit zweiflet e. st. vnd er. w., ails
vnsere sonders giinstige herren vnd getreiiwen lieben eydtguoszen, vns deren hoch-
begabtem verstandt nach berathen vnd verholffen zusin, nit vnderlassen werden :
steet solches vmb e. st. vnd er. w., ails zu dem wiir vns aile eydlgnoszische treiiw
vnd liebe je vnd alwegen, wie noch versehen zubeschulden, haben auch den selben
vf empfangnen fiirpitt schriben solche leidige handlung, vnd die wiir mit sonderer
betrûebtnusz selbers angehôrt, in wahrheit berichts wisz ohne angezeigt vnd bey
dennen vmb rath vnd hilff zupitten nit vnderlassen kônnen : denselben angenemrae
gefelhge dienst vsz eydtgnoszischer herlzlicher treiiw vnd liebe zuerzeigen sindt wiir
nit allein schuldig, sonder in alwegen vrbihtig willig vnd geneigt, vnd damit aile
gôltlichen gnaden, auch e. st. vnd er. w. gunsten, schutz vnd schirm wohl
beuelhen : bey zeigern allein darumb abgesanten vnserm statt leiiffers bolten vmb
schrifftlichen rath vnd giinstige antwurth pittende.
Datum den 7'°" decembris anno 82.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
1582. 2432. Le bourgmestre et le conseil de Baie accusent réception à leurs voisins de Mulhouse de leur
10 déc. réponse concernant Jacques Fininger et leur refusent leurs conseils, dont ils n'ont que faire dans une
affaire si peu importante.
10 décembre 1582.
Den frommen ersamen wysen, vnsern insonders guten friinden vnd getriiwen
lieben eidtgnossen, dem burgermeister vnd rath zu Miilhusenn.
1582 413
Vnser friindllich willig diensl sambt was wir eheren, liebs vnnd guts vermogen
zuuor.
Fursichtig ersam wysz besonders gulle frûnd vnd getrûwe lieben eidtgnossen,
euwer schriben das jr vns vff das vnser Jacoben Fûniger euwern burgern vnd
desselbigen geuangenschaffl belangen by eignem bollen zugesandt , haben wir
zusambt dem byggeschlossenen berichl seiner handlung vnd euwerm begeren ange-
hôrl vnd jres inhalts versianden, vnd konden by vns woll ennessen das er sollicbs billich
vnderlassen haben sollle : das jr nun an vns begeren euch zerathen wie jr euch
gegen jme Fûnigern zuuerhallen, da werden jr euch euwenn gulten versland nach
in wichtigern vnd hochern dan in diser sachen woll wûssen zurichten, allso das
es euch vnsern bedenckhens zuuersiendigen onuennôten, wie wir sonslen ein zytl
har von wegen der heimbsuchung von vnserm lieben golt in kleiner anzall , also
auch heûligs tags zusamen kommen vnd versambt gewesen sind , welches wir
euch gutler meynung zu andtwort nit verhalten wollen, euch vnd vns den gnaden
gottes woll beuelchend.
Dalumb den x decembris anno Ixxxij*.
Bonauentura von Bron, burgermeister vnd der rath
der statt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mnlhoose.)
2433. Mise en liberté de Jacques Fimnger. — Le mercredi 12 décembre 1582, après lecture faite 1582.
de la seconde lettre de Baie, du 10 du même mois, le conseil venait de nouveau de refuser de rendre 12 déc.
la liberté à son prisonnier. Mais à 10 heures et demie, au moment où il allait se séparer, Us parents
de Fininger vinrent lui représenter que sa femme avait pris la peste, et qt^il serait urgent de le relâcher.
Le conseil y mit encore pour condition qu'il porterait son instance devant le tribunal de Mulhouse, <m
qu'il se désisterait. On alla immédiatement lui reporter cette résolution; en entendant que sa femme était
s, Fininger consentit enfin à prendre rengagement qu'on lui demandait; et, après awir prêté
t, H fut extrait de la tour-au-fouUm et rendu à sa famitte.
Hemacher, ails mitwoch den 12'*'* decembris anno etc. 82, erstbesagt schriben
in ralh abgelesen, ist daruff inn der vmbfrag gemeinlich erkhant , dieweil er inn
1er vrphet nit schweren dasz er sollichen span alhie berechligen wôlle , solle er
Wsz er zeilig gnug werde, ligen verbleiben.
Ails ein ersamer rath vmb halb elff vren noch bey einandem gesessen , seindt
Facob Finigers frùndtschafft abermalen erschinnen vnd anzeigt , wie dasz der
lâchtig gott die vergangene nacht sein Jacob Feinigers hausfrouw mit der
-eren sucht peste angriffen , deren man drej trânckh inngeben , aber aile wider
)n jro vonn mundt vszgeschossen, dasz die sachen gar soi^lich, mil pit inné der
ïfanngenschaffl zuerlassen , wôlches jnen also baldt bewilliget, doch dasz er inn
1er gefengnusz in burgerliche vrphet, auch in derselben schwôren solle dasz er
sollichen spann allein alhie berechtigen wôUe, oder aber so er sich soUichen spans
aller dings verziche : wann solches beschehen , alsz dann er der gefangenschafil
ledig gelassen werden solle etc.
I
414 1583
Vff dasz Mr. Hannsz Isenflam vnnd Michael Rûbler sampl anndern mer zu
jme liber die gefengnusz ganngen, jme allen handel angezeigl : wôlcher alsz daun
die vrphet vnd dasz er angeregten spann alhie berechligeu wôlle, gescbworen,
vnnd daruff der gefenckbnusz erlediget.
Extrait d'un fascicule in-fol. de 12 ff. renfermant les actes relatifs à la détention
de Fininger. (Archives de Mulhouse.)
1583. 2434. A la prière de trois de leurs bourgeois, le bourgmestre et le conseil de Bâle demandent à
15 juillet, leurs confédérés de Mulhouse de permettre à Jacques Fininger, qui avait été tnis en liberté sur les ins-
tances de sa famille et de ses amis, d'introduire son action contre Louis Lende, et de lui dMivrer un
sauf-conduit pour la durée du procès.
Lundi, 15 juillet 1583.
Den fromen ersamen wysen, vnsern insonders gullen friinden vnd getruwen
lieben eidgnossen, dem burgermeister vnd rath zû Miilhusen.
Vnnser frûndllich dienst vnnd was wir liebs vnnd guts vermôgen zuuor.
Frommen ersamen wysenn, besonders gulen frûndt vnnd getruw lieb eidgnossenn,
vnsere burger Phylips Luterburger, Isaac Liechtenhann vnnd Jacob Fûniger der
melzger babenn an vnns suppliciert vnd gepetten, wie jr ab inligenderr jrer suppli-
cation schrifft zuuernemmen : daruff gelangt an eucb vnser friindtlichs begerenn,
jr wôllend jrem schwoger, vettern vnd friindt Jacob Fûnigernn inn sachen zwiischen
jme vnnd sinem gegentheill Ludwygen Leûde ordenlich vnnd fiirderlich recht wider-
faren lassen, aucb inné Jacoben Funiger mit einem sicberen gleitt bitz zu vszlrag
der sachen zu vnnd vom rechten wider an sein sicherheitt versechen, vnndt euch
vmb diser vnser fûrpitt wyllen so geneigt giinstig vnnd guttwillig haryn gegen
jme erwysenn vnnd erzeigen, damil er vnnd die suplicanten, wie sie dan des oline
das gute hoffnung zu euch tragen , diser fûrschrifft genossen haben , spiiren vnnd
riimen môgen , das sindt wir vmb euch frûndtlich zubeschulden geneigt vnd
guttwillig.
Datum mentag den 15*®" julij anno 83.
Vllrich Schuldthess, burgermeister vnnd der ralht
der stat Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1583. 2435. En réponse à leur lettre du 15 juillet, le bourgmestre et le conseil de Mulhouse expriment à
18 juillet, leurs confédérés de Bâle Vétonnement que leur cause la démarche de leurs bourgeois. Quoi que la partie
adverse ait pu tenter pour obtenir que Jacques Fininger lui réponde en justice, depuis un an il s'y est
toujours dédaignement refusé, sans tenir compte des injonctions de la ville, qu'il vise à déconsidérer en
prétendant qu'elle le tyrannise ou lui refuse la justice qu'elle lui doit. On laisse le bourgmestre et le
conseil de Bâle juges de la peine que mérite une telle conduite.
18 juillet 1583.
1583 415
Gesireng edel eherenuest from fûrsichtig ersam wysz gûnslig herren, inson-
ders gut friindt vnd getreuwen lieben eydtgnoszen, e. si. vnd er. w. seyen vnser
gullwillig dienst, sampt was wiir eheren, liebs vnd guis vermôgen zuuor.
Dero schriben das datum den lô*"" huius, haben wûr sampt dera inschlusz
empfangen, vnd ailes das jenig was Philiphs Laulenburger, Isaac Luecbtenhan vnd
Jacob Finiger der melzger vf pittlichs ansprechen vnsers burgers, jres schwagers,
veltern vnd friindls , auch Jacob Finigers , supplicierende fûrbracbt , mer dan
mit verwundern woll verstanden etc. : geben e. st. vnd e. w. daruf in kurlzera
zuuernemmen, das ahngeregler vnser burger solchen nidergefelllen vnd abgebau-
wenen holtzes halber bej vns niemalen vmb recht angerieffen : der gegenlheil aber
vngefahriichen bej einem jar hâro offt vnd dickh gegen jme den rechllichen procès
fiir vnd an die handt zunemmen vnd jne Finiger, ampls vnd oberkheit wegen, dabin
zuuermôgen flehenlich gebetten, er aber noch zur zilh je vnd ail wegen vnd in
windt gescblagen, vnd desz recbtens nie sin wôllen : vnd isl vns zwar diser lulen
vngehorsamen vnd ibr vnwarbafftigs furbringen , in dem wûr ails sin fiirgeselzle
oberkbeit allso mit vnwarbeit dargeben vnd verkleinert werden (sonderlichen wab
jnen glauben geben) hertzlichen leidt, dan wûr weder gegen ime noch andern allso
zu tiransieren oder rechtlosz slon zulassen nit des gemeints, vihl weniger gesiinnet :
was aber vnser burger von wegen seines (salua reuerentia) verlogenen nichligen
fûrgeben (welches vnns alleinig zuuerkleinerung angesehen) verdient, geben e. st.
vnd e. w. ails den mehr verstendigisten wûr zuerraessen etc. : welches denselben
ails vnsern sonders gunstigen herrn, guten friinden vnd getreuwen lieben eydtgnossen
wiir zu widerantwort in wahrheil vuuerhallten lassen sollen, vns damit aile in schutz
vnd schirm desz aller hôchsten treùwlich beuehlende.
Datum den 18'^" julij anno etc. 83.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
k2436. En réponse à la lettre de leurs bons amis de Mulhouse, le bourgmestre et le conseil de Baie 1583.
r mandent qu^ils comprennent combien leur pèse une affaire qui dure autant que celle de Jacques 5 août.
ninger; mais ils leur font remarquer que Vusage et l'union héréditaire s'' accordent pour déférer au
buncd des limites les difficultés de ce genre; pour leur part, ils n'en usent jamais autrement avec
tcurs voisins, et ils croient savoir que, de son côté, Mulhouse n'a jamais mis d^ empêchement à ce que
des procès pareils se vident devant le juge compétent; en conséquetice, ils prient la viUe d'autoriser
Fininger à invoquer le droit de limites, atc lieu où le conflit a pris naissance, et d^obliger la partie
adverse à lui répondre en justice devant le juge rural.
5 août 1583.
I Den fromen ersamen wysen, vnsern besonders guten friinden vnd gelruwen
tieben eidtgnossem, dem burgermeister vnd rath zu Miilhusen.
Vnser friindtlich willig dienst vnd was wir liebs vnd guts vermôgen zuuor.
Frommen ersamen wysen besonders gut friindt vndt getruw lieb eidtgnossen,
îuwer andlwortlich vf vnser an eucli gethondes furbittlich schriben euwern burger
facoben Funiger vnd sein rechtshandell belangen, haben wir empfangen, seines
4i6 1583
inhalts vernommen vnnd konnend woll gedenckhen, diewill dise handlung elwas
langk gewest, das euch dieselbig auch verdriiszlich sein mochle : wan aber gemeinem
pruch, harkhommen vnd der erbeinung nacli, vmb spen ligende guter belreffende
an ort vnd enden da die gelegen, die ordenlichen scheydt vnd veldlrecht vmb
scheydung gesucht vnd daselbst erortert werden sollen, wie wir dan ein sollichs
mit den vnsern by vnserer nachparschafït auch also halten vnd handlen lassend :
ob wir nun glichwoll euch mit vernerem vnd schrifftlichem ansuchen zubemugen
gern vmbgehn wolten : diewill vnd aber wir nachmals von vnsern burgern des
Funigers friindtschafîl vmb friindtliche fûrpitt an euch gepetten werden, vnd wir
berichtet das jr nit allein hieuor den euwern inn glichen fâlen das rechl zusuchen
keins wegs abgeschlagen, noch sie daran zuuerhindern begert, sonders auch sie
(wie recht vnd billich) dahin gewysen vnd vermogt : so haben wir den vnsern
widerumben ein friindtliche furpittschrifTt an euch mitzutheylen nit vmbgehn noch
vnderlassen wôUen, vnd langt hieruff an euch vnser frûudtlich vnd fiirbittlichs
ansinnen, jr wollend jme Jacob Fiiniger das er das ordenlich veldt- vnd scheidt-
recht an dera ort vnd endt da sich der hollzspan haltet, auch er vnd sein gegen-
theyll dernhalben dem gemeinen landtspruch vnnd harkhommen nach, jre sachen
erortern lassen, sicher vnd frig, auch one aile euwer vngnadt suchen, vben vnd
pruchen moge, vergiinstigen vnndt bewilligen, deszglichen seinen gegentheyll dahin
rechtens gewertig zusein vermogen vnd anhallen : das sindt wir, zusambt das sol-
lichs vnsers errachtens nit onfuglich beschicht, vmb euch friindtlieh zubeschulden
geneigt vnd gutwillig, vch vnd vns in den schirrab goltlicher gnaden beuelchende,
vnd euwer wilferigen andtwort erwarlende.
Dalumb 5 augusij anno etc. 1583.
Vllrich Schulthesz, burgermeister vnd der rath
der stati Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1583. 2437. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse répondent à leurs bons amis de Bâle, en se référant
11 août, à leurs deux lettres du 7 décembre et du 18 juillet. Us ne peuvent s''empêcher de remarquer la
contradiction qu'il y a entre les deux missives de Bâle, dont la pi'emière défère à la ville de Mulhouse,
au nom de Fininger, le jugement du procès, et dont Vautre demande de saisir le tribunal des limites.
Us font remarquer que le bois litigieux a été coupé dans le Bœrenfels, qui forme une banlieue distincte
acquise par la ville, et où, elle exerce les droits de juridiction; d'un autre côté, les bourgeois sont obligés
par leur serment de porter leurs contestations, soit devant le conseil, soit devant le tribunal liebdomadaire
de Mulîiouse; en outre le litige actuel a pour origine une question d'héritage, ce qui, aux termes de
Vunion héréditaire, est une raison de plus pour retenir la cause devant le juge du lieu où la succession
est ouverte. Enfin, quand Fininger a été remis en liberté, il a fourni caution de ne soumettre la cause
qu'au tribunal de Mulhouse. A tous ces titres il est donc assujetti à leur juridiction, et le bourgmestre
et le conseil ne demandent pas mieux que de l'admettre et d'obliger la partie adverse, qui y est tout
disposée, à lui répondre en justice. Il pourra, par la même occasion, vider T instance dont il est l'objet
pour son infraction des règlements de Vumgeld, de manière à faire sa soumission complète.
11 août 1583.
15Ô2 417
Geslreug edel ehrnuesl from fïirsichlig ersam wisz insonders giinslig henrn,
gull frundl vnd getreûw lieb eydtgnoszen, e. st. vnd er. w. seyen vnsere gutwillige
dieusl, sampt was wiir eheren, liebs vnd gutls vermôgen zuuor.
Dero abermalen an vns gethont furbilllich schriben von dato S**' buius, haben
wûr heruacber den 7"" eiusdem empfangen, desz selbigen inhalts von wegen
elhlichs holtzes an welches vnser burger Jacob Finiger vor elhwas zitben anspracben
gesucht, vnd das solcber span vnder der jurisdictionn vnd orlen durcb das veldl
recht vnd scheidung nach vermôg der erbeinigung, ails da das gui gelegen, erôrterl
werden soll etc., mit mererm inhalt ablôsent verstanden : wollent deszbalber beede
vnsere vorgende scbriben, in wôlcbem dem ersten, das datum den 7*^ decembris
abgeloffnes 82'*" jars, vnuermidenlicher notturfft nocb, in dem der merer bandel
vnd wasz sich sonsten darunder verloffen begriflen etc., im andern, das wûr vf
des einen allt andern theils anrûeffen, wer der sige, rechllosz ston zelassen, oder
wider recht zuthun gesinnet, vszfîerlichen angezeigt wûrt, welche wûr de nouo
repulirt vnd widerumb hiehar von wort zu worten gezogen haben wôllen etc.
Wan nun, gùnstig herren, guten friindt vnd getreiiwen lieben eydtgnoszen,
wûr beede jungst empfangene schriben gegen einandern dem buchstaben vnd worteu
nach besehen, befiinden wûr bey vnserm burger Jacob Finiger ein wanckhelmùetig
gemûet, sûn vnd verstandt, vrsachen dessen erst scriptum alleinig von vnsz das
fûrderlich recht, auch frey sicher gleidt von vnd zum rechten, dasz ander aber
vnd lest dem entgegen ein veldt recht vnd ordenlich gescheid, nach inhalt der
erbeinigung, an enden da solcber gespan ist, begert wûrt etc.
Damit vnd aber wûr dises ailes lassen fahren vnd e. st. vnd er. w. der sachen
vnd waruf wûr sehen, verstendiget werden, so liggt anfenglis angedeiter spann desz
selbers angemaszten holtzes in dem bezirckh gênant Berenfels, den wûr sampt allen
desselben [rechten] vnd gerechtikheiten an vnser statt, lut deren darûber vfge-
ichten vnd bej handeu habenden brieffen eigenthumlichen, als fur ein sondere bans
rechtikheit, dergestalten wûrs noch riewiglichen besitzen, erkaufl, da dan seithero
lie die gespen so vnsere burger gegen einander erweckht (vnd solches vnser bur-
;ereidt, den sie aile halbe jar schweren, vszfîerlichen mit sich bringt, auch je vnd
wegen den selbigen nach gemesz gehallten) vor vns oder einem ersamen burger-
ïchen wochengericht alhie rechtlichen erôrdert, wie er Finiger, vnser lieber burger,
uch die seinigen hierinen enderung oder neûwerungen zumachen frûndtlichen vmb-
ôhn vnd desz orts weiter vnbemiet sein soUen etc.
Zu dem solches von einem erbfahl so alhie in vnserer statt in bisin erlicher
lûlen, so eins theils noch in leben vnd daruon zureden wûssen, beschehen bar-
khompl, auch das darumben vfgericht theilbuch solches clârlichen mit sich bringt,
vnder die gemeine erben der gepûr nach zerdeill, vnd sonsten die erbeinigung
vermag dasz ein jeder erbfahl an dem ort da er gefallen vnd verlheill wûrt, daselb-
len vnd sonsten niendert anderstwa solle berechtiget werden : vnd entlicben so bat
er zuuor vnd ehe er deszwegen der gefangenschafïl vf pittlichs anhalten seiner
verwanten , auch andern lieben herrn vnd frûnden , vf ein gepûrende vrphet
erlediget, in derselbigen, auch bejneben andern gebûrlichen articlen mer vngezwungen
V. 53
418 1583
vnd vngetrungen, mit vfgehabnen fingern liblich zii gott dem allmeclitigen merge-
dachten span, ob ime seiner ansprach nacli ethwas moge zuerkhant werden oder
nit, alleinig vor albieigem vnserem ordenlichen statgericht mil recht vszzumachen
geschworen etc.
Diewil dan, gûnslig hern vnd getreûwen lieben eydtgnoszen, die sachen gehorter
massen mil warheil bescbaffen, wûssen wiir vnsere liebe burger in disera span der
erbeinigung vnd vnsern wolhargebrochten stattuten, salz vnd ordnungen, furnem-
lichen aber seinem deszhalben erslalteten eydt nach zuwider, vnder kbein andere
oberkheil solchen holtz span rechtlichen vszzefieren, wiissen ahnhallten oder ver-
môgen, vihl weniger zuzelassen : derowegen wiir dem vorigen vnd er erst vnserm
selbs billichen anerbielen zufriden, das so vnser burger Finiger nachmalen daran
rechtmassige ansprachen zuhaben vermeinl, wiir jme vf sein begeren alhie vor
vnserm ordenlichen statlgericht fiirderlich recht widerfahren lassen, auch den gegen-
theil (der vns ohne das taglichen bemiiet vnd desz rechten begert) zu ordenlichem
rechten ahnhalten vnd vermogen : da dan zu glich auch die rechtsuerligung desz
verhaltenen vmgelts halber mit jme vollents rechtlichen vszgefûert werden mag etc.
Wôlches dises ailes e. st. vnd er. w. begeren nach wûr zubericht der sachen
in geschrifften zukomen lassen sollen, sich in ktinfftigen vf deren ferners bemiiegen
vnd anhalten dester besser zuuerhalten, vnd zu burgerlicher gehorsamj zumanen
wiissen môgen, wie vns one das nit zweifflet e. st. vnd er. w. sollches vsz eydt-
gnosischer hertzlicher treûw vnd wolmeinung zuthun selbers geneigl sein werden,
derselben auch sonsten angeneme gefellige dienst vsz eydtgnoszischem gemiiet vnd
hertzen zuerweisen sindt wûr, glich wohl vnserm geringen vermogen nach, die tag
vnsers lâbens so vrbittig so geneigl, vnd vns damit aile gôttlichen gnaden treiiw-
lich beuehlende.
Datum den 11»^" augusti anno etc. 83.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
1583. 2438. Démarches faites en faveur de Jacqttes Fininger, à Soleure et à Lucerne, par ses parents de
26-31 Baie. — Arrivés à Soleure, le lundi 26 août, ils s'adressèrent d'abord à Jean Fininger qui, ne
août. pouvant pas, en raison de son âge, les conduire lui-même chez le maître-aux-deniers, les fit accompagner
par son fils. — Le lendemain, audience chez le magistrat en question, à qui ils remettent une lettre de
leur cousin Jacques et racontent l'affaire. H exprima son déplaisir sur le refus de MM. de Mulhouse
de la laisser juger régulièrement, et de délivrer à Fininger le sauf-conduit qu'il demandait. « Sont-ils,
oui ou non, des confédérés? s'écria-t-il, et n'est-il pas de droit, dans toute la confédération, de déférer
au juge du lieu les litiges en matières réelles?» — Le mercredi, visite chez Vavoyer, à qui le maître-
aux-deniers avait adressé les solliciteurs. Ils lui exposèrent les griefs de leur parent qui, ayant besoin
de l'aide et des conseils des confédérés, prend son recours auprès de Soleure, d'où sa famiUe est origi-
naire ; en inême temps ils lui remirent un mémoire explicatif pour lui éviter la peine de les écouter. —
Le soir, sachant que Vavoyer était à boire avec d'autres messieurs, les envoyés l'attendirent à la sortie.
Il les reconnut et les fit appeler par le sergent, pour leur déclara', en présence du maître-aux-deniers,
qu'il avait pris connaissance de l'affaire, et qu'on ne pouvait se dissimuler que les confédérés de Mul-
house faisaient tort à leur bourgeois Jacques Fininger; que lui et ses collègues ne lui refuseraient pas
leur appui, d'autant plus qu'il ne réclamait que ce qui est de droit dans la confédération. Cependant il
1583 419
fit observer que si Bâle aviUt échoué dans ses tetitattves d'accomtnodement, l intervention de SoUure
n'aboutirait sans doute pas davantage; niais qu'en sa qualité d'allié, Mulhowte devra bien déférer aux
injonctions de la confédération, qui n'entend pas que ses ressortissants usurpent sur une juridiction
étrangère, et qu'à la prochaine diète de Bade, les députés de SoUure auraient tordre de la saisir de
Vaffaire, comme intéressant un homme dont les parents avaient été leurs co-bourgeois ; il ne doutait pas
qu'en procédant ainsi, on n'obtienne de la diète des prescriptions auxquelles Mulhouse sera bien obligé
de se soumettre. — Le jeudi, départ des envoyés de Fininger pour Luceme, où ils arrivèrent le samedi
31 août, à 9 heures du matin. Les deux avoyers Pfyffer et Vleckenstein, pour lesquels ils avaient des
recommandations de Soleure, étant absents, ils s'adressèrent à un autre patricien, Sébastien Verr, qui, lui
aussi, reconnut que Mulhouse n'était pas fondé à refuser de laisser porter le procès devant le juge du
lieu où le bien litigieux était situé, et quand il apprit que les juges de première instance avaient égale-
ment siégé en appel, il ne se cacha point de dire qu'il y avait évidemment là-dessous un parti pris de
haine et de malveilîa)ice. D'après ses comeUs, les négociateurs se rendirent de là chez Vancien avoyer
if'jff^; celui-ci leur demanda si la propriété contestée était située sur le territoire de la confédération?
Ils lui répondirent que non, qu'elle était située sur le territoire autrichien, sous la juridiction de
Sébastien zu Ehein. Il s'informa aussi si îa partie adverse était aussi de Mulhouse, et, sur la réponse
affirmative des envoyés, H en conclut que la ville prétendait sans doute interdire à un bourgeois la
faculté de citer un autre devant une juridiction étrangère. Les envoyés Fétonnèrent beaucoup en lui
offrant \de prouver que, non seulement la ville n'avait jamais empêché ses bourgeois de comparoir devant
le juge de Dornach, mais qu'elle-même les y avait assignés. Ce fait lui donna la ckf de la résistance
de Mulhouse, et V avoyer promit aux représentants de Fininger les bons offices de Luceme à la
prochaine diète, qui devait se tenir aux environs de la saint-Simoti et saint-Jude. Il leur proposa aussi
de demander une audience au conseil, mais ils s'y refusèrent, jugeant la démarche superflue; par contre
ils retournèrent, sur son conseil, chez Sébastien Ferr, qui leur fit encore le meilleur accueil, en souvenir
du père de Fininger, dont il paraît avoir été le compagnon d'armes. — De Lucerne ils se rendirent à
Zurich, où ils durent renoncer à poursuivre leurs négociations.
Montag den (26) auguslj, sind wir zu Solothurn ankbommen vnd desz legs nit
gehandlet dan daz wir zu H. Hansz Finiger gangen vnd etwasz anleitung von
jmme begert, der sich dan ailes gutz entpotten, vnd wil er allers vnd krankheit
halber nit vszgan môgen , zu seinem son vns gewysen , so mit vns werde zum
berren sekelmeister gan ....
IZinslag morgens nach dem kùrchgang, sind wir mit Hansz Finiger dem jungen
um berren sekelmeister gangen vnd jme vetter Jacoben schriben ùberantwortet,
uch nach dem ers abglesen, jmme die sach erzelt wie sy hernach bescbriben, vnd
•ejneben vmb treuwen rhatt bocbflyszig vnd vnderdie[n]stlicb gepetten.
Da er sicb erzeigt als ob er ab der sach ein myszfallen trage , vnd insonders
als er verstanden das sy ein ordenlich recbt vnd sicberbeit vff sein begeren nit
wyderfaren laszen wôllindt, gesprocben : «Sind sy eydtgnoszen vnd wolten dasz nit
thun ? Es ist in der gantzen eydlgnoschaSl bricbig wol das man ein gut soll brecb-
tigen an dem orth da es glegen» : vnd verners sich ailes gutz entbotten
^m Mittwocben zum h. schultheszen gangen, vnd da jmme anzeigl
^^wie das bey etwas zeit har jme Jacob Finiger von Miilhauszen etwas beschwerlichen
*^^ich zebanden- gestoszen, darinnen er [unsern] treuwen vnd lieben berren vnd eydt-
gnoszen bilff nd rball bedorffen, haben jnne nun seine verwanten zu berren sekel-
meister, zu dem sy etwasz frundtlicher kbundtscbafft haben, gewysen, wil auch
seine voreltern gute Solentburner gwesen : da seigen wir nut geslriges tag vor
É
420 1583
jin erschynen, vnser anligen erzelt vnd in vm rhall angesuchl, habe er vns zu ihr
g. e. e. w. gewysen, das wir glichfals vnser anligen deren ôfnen soUindt, der
hoffnung werdindt guten vnd treuwen rhat der sachen befinden : diewyl aber die
sach weitleuffig, damit wir ihr g. e. w. nit lang mit erzelung dero vfîhalleu ,
haben wir die selbig zu kurlz verzeichnet, vnd wôllen die selbig hochflyszig vnd
vnderdienstlicb gepelten haben, wôlle bey glegner wyl sich hierin ersuchen vnd vns
Ireuwen rath mitheilen.
Da er sollichs von vns angnominen vnd anzeigt, er wolle sich darin ersehen.
Vff den oben, als wir vernommen das er bey anderen herren vff der schul
beim obenlrunck [sic], haben wir vor der herberg seiner gewartet : da er dan im
heimgan vns ersehen, durch den weibel zu sich vorderen laszen, vnd in be3'sein desz h.
sekelmeisters volgenden bescheidt geben :
Erstlich zeigt er ahn, habe sich in der sach ersehen vnd befunden dasz jm
Jacob Finiges von den eydtgnoszen zu Mûlhauszen zimlich gwall beschehe, vnd das
er veil liden mussen, so jnen seinelhalben bedaure, wasz auch er vnd sein herren
jme zu dienst vnd guten thruwen rhatten vnd helffen, das wôllen sy gern thun.
Jacob begere nit anders dan dasz recht ahn dem orth zufîeren da dasz gutt
glegen, das seige ersl recht, vnd also in der eydtgnoschaffl auch bey jnen brichig.
Er khenne aber auch wol gedenkhen , wil vnser herren vnd eydtgnoszen von
Basel nit bey jnen vszrichten môgen, so wûrden auch sy wenig vszrichten, wan sy
ghch sich wôlten der sach annemmen vnd denen von Mûlhausen zuschriben, dan
Basell, glich wie auch sy, haben fur sich selbs sy nit zu oder inen zegebieten :
sy seigen aber loblicher eydtgnoschaffl pundtsgnossen vnd zugewone, da hatt man
sy zeheissen, vnd wirt mit jnen reden vnd dahin handlen dasz sy in ihrem land vnd
beziirk bliben, vnd keiner anderen herschafft in ihr grechtigkheit griffen.
Haben auch anzeigt dasz disz gar ein vngrimpts, das die richter von denen
man appelliert, hernach wyder in der appellation geseszen etc. : item es sitze ein
vogel vff dem kratten, der gehorte drein, sprach h. schultheisz.
Es werde aber jetz ein tag gmeiner eidtgnossen zu Baden , da wôllen sy nun
jhrem legaten befelch geben das er der sach da selbst ingedenkt seige, vnd seinet
halben darinnen handlindt, die wyl seine elteren von hinnen abhin khommen : er
achte man werde vf gmeinen eidtgnoszen jnen zuschreiben das sy jme das recht
vnuerhindert ordenlich fieren laszindt.
Hatt hieruff gefragl wie er heisze, vnd dem h. groszweibel (so zugegen vnd
auch selbs die handlung glësen) befolchen , das er den nammen in das lëfelin
vffzeichnen soUe, dasz man dem stattschriber heirin befelch gebe dasz man dem
legaten befelch seinelhalb in der sach handle, vnd hiemit sich gantz frûndtlich
entpotten, wasz sy jm gutz thun khennen, dasz wôllen sy allwegen thun.
Da wir jnen flyszig gedankt vnd in gnaden jnen befelchende, hinzogen in die
herberg.
Donstag desz morgens, ehe wir hingescheiden, sindt wir wyder zum sekelmeister
gangen , im flyszig gedankt vnd im gnadet , auch gfragt die wyl wir den weg vfl
1583 421
Luizern zu nemmen werdindl , ob wir nil raochlen elwan einera lierren daselbsten
glichfals ob der sach ansprechen : hall er aber mais, neben ganlz frûnilichem enl-
pietea ailes guten, vns gwyszen zu h. schullheisz Pfyfler vnd Flekhenslein.
Sambslag den 31. augustj, sind wir vmb 9 vhren zu Lutzern ankhommen, vnd
diewyll wir beide h. schullheszen nit anheimisch funden, sind wir nach dem irabisz
gangen zu J. Sébastian Ferren, jmme dsach erzell vnd vmb rhall dero angesprochen,
der nach anhorung dero erzehmg gesprochen :
Kurlz dauon zreden , so ist dasz euwer meinung : jhr begeren dasz raan eûch
lasze das recht bruchen da das gult glegen , welches dan sonst prûchig ahn allen
orlhen : da achle er wol vnd seige etwan in derglichen falhen mer beschehen, man
werde mit deuen von Miilhauszen reden das sy das recht miissindl laszen bruchen,
wie es in der eidtgnoschaffl brûchig. Demnach wyters gfragl wie es ein gstalt mit
der appellation : desz wir in brichtet , er gsprochen das sollichs nit ordenhch ge-
handlet seige; item man sehe wol das neiszwas haszes vnd nydts darhinder seig:
vnd endlichen , diewyl beyde schultheszen nit anheimisch , vns gewysen zum alten
schulthesz Pfiffer, mit gantz frûntlichem enlpieten seine willigen diensten.
Nach der vesper, haben wir den h. schullheissen PfifiFer antroffen, vnd im dsach
erzelt, der nach dem ers angehôrt, gfragt:
Ob das gutt vnder den eidtgnoszen glegen seig? Da wir im anzeigl es lig
vff dem Osterichischen grundt vnd boden vnder J. Sébastian z'Rein.
Ob die wyderpart auch ein burger zu Miilhauszen seig? Desz wir in verslendiget,
hatt er anzeigt : « Wasz gmeinen dan die herren von Miilhauszen damit ? Villicht
wôllen sy nit dasz ein burger den anderen an ein frômb gricht zwinge.»
Da wir im anzeigt dasz sy semlich eben ahn disem orth anderen burgeren nit
nur zu laszindt, sonder auch dahin gepotten habindt.
Hatt er gfragt, ob semlichs zu erwysen? Wir geantwort : «Ja, wir khennen
die personen wol (wo noth) namszen.» Da sagte er : «So ists neiszwan sonst ein
nyd vnd kyb», vnd sich entpotten wasz er vnd sein herren vns liebs vnd gutz thun
khennendt, wille er nit vnderlaszen etc.
^p. Vnd darbej wyters anzeigt , es seige ein tag vngeforlich vff Simonis vnd Judas
^angestellt, da môge man dsach dahin bringen : demnach vermeint wir sollen bitz
montag fur ein ersameu rhalt zu Lutzern keren vnd dsach fûrtragen : vnd da
wir fiirgwendt vnglegenheit, vnd das wir es vnnôtig achtindt ein ers. rhatl damitt
zubekhimberen , wôllen ihr st. vnd e. wt. gepetten haben das sy bej vnseren g.
herren vnd eidtgnoszen der sach wôUe ingedengt sein etc. Deszen er sich entpotten,
oder auch vns die walh thon, dasz wir môgindt hingen zum schriber , jm vnser
ich angeben vnd die verschriben laszen, damit es fiire in ers. rhatt khomme, vnd
lan den legaten instruction geben khenne : welches wir bedenklich geacht vnd
h. der zeit vnderlaszen.
Beyneben vns heischen wyder zu J. Seb. Ferren gan, dasz wir in brichten wie
ir irame dsach erzelt vnd wasz sein meinung etc. So wir dan vnuerzogenlichs
ion, vnd in pelten dasz er im besten vnser wolle ingedengt sein etc. Da er sich
T vil gutz in ansehung der frùndtlichen khundtschafTt vnd bruderschafTl so er mit
422 1583
ihrem valter ghan, entpotten, auch anzeigt es werdindt kunfftigen lagen die eidt-
gnoszen zu Lucern zusamen khommen , wôUe er auch dsacli den selben anzeigen,
vnd den alten herren schultheszen, wo er der sach vergeszen wôlte, allwâgen dran
raannen.
Da wir im hochflyszig danckl etc., vnd alsz morndes von Lucern vff Zurich
zu zogen.
Zû Zurich vsz gwyszen vrsachen gar nil in der sach gehandlet.
Minute en papier formant an fascicule in-fol. de 6 ff. (Axxhives de Mulhouse).
J5g3 2439. Deux commissaires délégués par la régence d'Etisisheim pour accompagner sur le territoire
17 sept autrichien la princesse Marguerite d'Autriclie, femme d'Octave Farnèse, duc de Farme et de Plaisance,
qui se rendait des Pai/s-Bas en Italie, et qui venait d'arriver, le soir même, à Thann, demandent au
bourgmestre et au conseil de Mulhouse le passage par leur ville, où la princesse compte pernocter le
lendemain.
Thann, 17 septembre 1583.
Den ernuesten fûrsichtigen ersamen vnd weysen herrn burgermeister vnd rath
der statt Mûlhausen, vnsern besondern lieben herrn vnd gueten freùnden.
Vnser freiindtlich willig dienst zuuor.
Ernuest llfûrsichlig ersam vnd weysz , giinslig lieb || herrn vnd guele freiindt,
nach dem die durchleiichtig hochgeborn fûrstin vnd frauw Margretha, hertzogin zu
Parma vnd Plasence etc., ausser den Niderlanden vnd nacher Italie zuereissen sich
alberait vf den weg begeben etc., haben daruff die wolgebornen edlen gestrengen
hochgelerten vnd ernuesten herrn landtuogt , regenten vnd rathe in obern Elsâsz,
vnsere gnedig vnd gûnstige herrn , vns verordnet vnd abgefertiget hochermelle
hertzogin durch der f. dht. ertzhertzog Ferdinanden zu Oslerreich etc. vnsers gne-
digsten herrn vorderôsterreichische landt zu begleidten etc.
Als nun heutigen aubendjrf. g. vnd derselben gesindt, wie auch wir, alhie zu Thann
ankhommen , hat jr f. g. sich entschlossen durch Mûlhausen vnd naher Basel zu
reisen, vnd sich darbey gnediglich erindert das dieselb bey etlichen stâtten der aidt-
gnosschafl , darunder auch Mûlhausen begriffen , vmb den freyen sichern pasz an-
zuehalten beuolhen, inmassen die paszbrieff so zeiger disz beyhanden, auszweyssen,
vnd wiewol jr f. g. sich gnediglich versehen jr herrn wûrden vmb den pasz gleicher-
geslalt ersuecht worden sein, so ist doch solches auss den beyhanden habenden
patenten nit zu befinden.
Wann nun jr f. g., wie gemeldt, biss morndrigen aubend zu Mûlhausen anze-
khomen vnd das nachtleger daselbst zu haben gnedigclich bedacht , haben sye
zeiger disz abgefertiget vmb den pasz bey euch anzuhalten, vnd bey neben vns
ersuecht sollichs jr gnedigis ansinnen vnd begeren an euch auch gelangen zelassen etc.
Demnach ist neben jrer f. g. gnedigen begeren an euch vnser freûndt vnd
nachbarlich pitten, jr wôllen meher erraelten jren f. g. den pasz vnuerweygerlich
vergunnen , das wûrdet sye in gnaden zuerkhennen nit vergessen : so wôllen wir
1583 4^3
es auch fur vnsere personen zubeschulden vnd zuuerdieneu ingedenck sein, vnd seyen
hierùber bey zeigern allein daruraben gesanten euwerer wilferigen anlwurl gewerlig.
Datum Thann, den 17"" seplembris anno etc. 83.
Hans Heinrich von Rinach (?)
Hanns Conrad Herwart d.
Au dos est écrit:
Presentiert den 18. septembris anno etc. 83: Herzogin von Parmen vnnd Plasento
etc. durchzug vnnd den passz betreffente , ist jnen allerdings abgeschlagen : man
hele wol etwas ehers als bescheen vmb den passz angehalllen.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Malhoase.)
2440. Instructions du D' Jean-Oswaîd Schrecicenfuchs au pasteur Jean-Jacob Freûwler, chargé 1583.
par lui d'aller solliciter à Sdeure et à Luceme contre les autwités de Mulhouse. — U devra mettre 4 nov
les envoyés près de la diète au courant de ce qui se passe, à savoir que les hommes qui détiennent le
pouvoir sont des intrus qui dilapident le bien de la ville, des juges prévaricateurs, qui par tous fe»
moyettë cherchent à se débarrasser de ceux qui voient clair dartë leurs agissements et qui leur résistent.
AussY-n'y a-t-il rien à espérer, à moins que la confédération n'intervienne ; il est même à craindre que
la méchanceté de quelques-uns ne cause la perte de la ville entière, tandis que si les cantons prennent
l'affaire en main, la vérité se fera jour; car tous ceux qui ont à se plaindre, oseront dès lors parler
librement.
NiedermorschwiUer, 4 novembre 1583.
Her Hans Jocob Freùwler vnsern grûs verraelden.
Demnach des vnser pitt , er wôlle vns und andren zûgfallen vnd gûten noch
dise reisz allein gen Solothurn vnd Lulzern thûn.
Daselbst insonderheit, wo muglich, durch hie vorgmachle kundschaft die herren
so vf den tag verordnet gnûgsam berichten woher disz ailes komme.
Nemlich wie die so yetz allen gwalt haben vnd huszhalten, seyen frômde
felschlich intrungene lût, die der statt gût abtragen, gricht vnd recht felschen,
auch brief vnd sygel, wan es sy nur gluste : wie sy malefitz gricht halten (den
sester).
Wer nun disz mercke vnd ein miszfallen daran trage, wie wir dan den bralen
vor langem gschmôckt , weisen sy ander lût an , sind sy richter, wôllen durch
sollichen vngrympten gwalt vns vstriben, wie dan schon etlich deszhalb veriagt, so
jnen zû schaq)f vfsehen wôllen : vns wôllen ermûrden lassen vndrem schein der
statt freiheit, démit ihr boszheit nit vszbrâch : andren auch.
Stande glich wol jm vnd andren nit zù den herrn eidtgnossen vnerfordert disz
zûklagen, môcht im einzig ûbel vszgelegt.
Wan sy aber dise sach ernstlich zhanden nemen, werdts ailes herfiir kommen,
lût gnug so klagen : pilten zù fûrkommen, das nit die gantz statt et wan von der
eidtgnosschaflPt komme vnd engelte etlicher wenig lût boszheit : pitten das sy sollichs
den herrn von landren zû verston gebindt, das es nit allein vmb des holtz etc.
I
424 1583
Man habs auch an eim ort anzeigt, wôll den fuchs nil beissen, sonder die
erliche lût werden vertriben, ein noch dem andren angriffen, weren lut so disz
gnûgsam wirden bewysen mit gfar ihres libs vnd gûts : on die herrn eidtgnossen
nit mliglich, weil dise den gwalt in henden, wie sy in gringen saclien kundschaften
betrôwen zûscbweigen oder jnen zûsagen.
Disz ailes vf sin verbessern, wirts uach glegenheit so er findt wol komlich
fûrzbringen wissen.
Saintes plurimas etc.
Ex Morschwiler anno 83, 4**" nouerabriis.
Tuus ex animo.
Joannes Osualdus Scbrecbenfuchsius D.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
2441. Fragment d'un adhérent anonyme des Fininger sur la situation intérieure de Mulhouse. —
Les désordres qui s'étaient glissés dans le régime municipal ayant donné lieu à une correspondance
plus fréquente, pour éviter de la produire au conseil, comme on y était tenu par soti serment, on corn-
mença par ouvrir toutes les lettres, pour ne lui communiquer que celles qui convenaient. Par ce moyen
et par d'autres fraudes semblables, il fut possible de tout celer, de tout nier. Mais on peut être pris
et trahi par les contradictions de ses propres discours ou écrits: aussi se garde-t-on le plu^ possible
d'écrire ; on ne décide rien que verbalement, surtout à regard des propres ressortissants, sauf à se
démentir un instant après, et si quelqu'un est assez osé pour réclamer Texécution d'une promisse, il
court risque de devenir rebelle à Vautorité. On n'en a pas agi autrement à notre égard. — Quand le
peuple eut vu comment les choses se pratiquaient en haut, chacun s'abandonna librement à ses mauvais
penchants. C'est alors qu'on vit fleurir le vol, les faux, la fornication et Vadultere, le meurtre et
l'assassinat. Au lieu de punir le coupable, les autorités aidaient elles-mêmes à le faire évader, ou bien
si on le déférait à la justice, les juges faussaient le droit pour l'acquitter, surtout s'il avait une
nombreuse parenté ; car par là on gagnait toute la famille, et si l'un ou Vautre avait connaissance des
franchises municipales, il gardait dorénavant le silence, de peur de se compromettre et de se priver de
la connivence des aiitorités. — A l'égard de ceux qu'on ne pouvait gagner autrement, on employait la
jeunesse, pour établir des alliances entre des familles qui avaient toujours été jusque-là en opposition
les unes contre les autres. Le résultat fut d'amener des causes de plus en plus nombreuses devant le
tribunal matrimonial. — Eclairés par les plaintes de la bourgeoisie et après s'être convaincus qu'elles
n'étaient que trop fondées, les pasteurs s'entendirent pour prêcher contre les juges prévaricateurs comme
contre les autres vicieux. Mais il ne suffit pas à ces gens d'avoir tout gâté à l'iwtel-de-ville, il leur
faut encore renverser la chaire: ils congédient les pieux prédicateurs, et ne recherchent plus que ceux
qui ont des yeux pour ne pas voir. C'est ainsi que tout prend le chemin de l'enfer. — Four brasser
cette pourriture, il faut des auxiliaires pourris. On va jusqu'à fausser les boisseaux, pour avoir meilleure
mesure des paysans qui acquittent des rentes en grains. Aussi n'y aurait-il rien d'étonnant, si les admi-
nistrations autrichiennes faisaient pendre tous les gens de Mulhouse qui leur tomberaient entre les mains.
Mais les Autrichiens se tiennent coi pour le moment, dans Tattente d'une occasion favorable : le mauvais
gouvernement fait leur affaire ; car il leur permet d'espérer de se rendre un jour maîtres de la ville ; ils
sont proches et déjà le grand bailli a fait occuper Brunstatt pendant un an. — Au point oîi le mal est
parvenu, le séjour à Mulhouse n'est plus tolérable ; plus d'un voudrait s'établir sous une autre seigneurie ;
mais l'interprétation qu'on donne aux franchises municipales crée de sérieuses difficultés avec le voisinage,
difficultés dont il serait malaisé de répondre devant la confédération ; on met tout en œuvre pour les
lui laisser ignorer. H est même à craindre qu'il n'en résulte de graves embarras pour les cantons;
car, après tout, les voleurs comptent souvent sur la guerre pour dissimuler leurs vols. Dieu ait pitié
de nous!
1583 425
Als aber dise vnordnung hin vnd htir vil zuschribens bracht, vnd sich offt
ziigeirageu das die brief dem sitzenden rath sind yberanlworl worden, isl dis inillel
funden worden das raan die brief ail zuvor erbrochen (wider iren eyd) vnd nilt fur
rath bracht, anderst dann es hie wol koraraen etc.
Durch disz vnd derglichen schelmwerck, kônndle ailes fûrgelruckt werden,
Alleinig wolten sy zuwcilen ire widerwerlige reden vnd schriben binden vnd
fahen.
Da gangs hin, hûten sy so vil muglich vom schriben, geben nur miindllichen
bescheidl, besonder iren vnderthanen : leugnen ailes gleich wider was sy versprochen :
wann einer darutT Iringen will, kompt er in gefahr sye der oberkeit vngehorsam.
Durch sollchen falsch, wiie ex actis zusehen, habends vnsere sachen gehandlel etc.
Da nun das vôlklin gesehen wies in der oberkeit zugeeth, ists auch feyg frâfel
etc. worden, vnd was in eim yedlichen gesleckt, auszbrochen.
Da ist diebslal, falsch, bûrey vnd ebruch, dolhschlagen vnd mordt milt hanflen
auszbrochen.
Wan dan einer sich vergrifTen, hatt die oberkeit eintweders die theter glich
hinwegg gefurdert, oder wan die theter fràfel gewesen, hatt er sich an die oberkeit
gehenkt, ia sy habends wol zu sich gezogen vnd durch falsch râcht ledig gesprochen,
vnd insonders wann einer ein grosse friindtschafft gehabt, hatle ers gut zugwinnen,
den hiedurch brachtens dieselbige friindtschaft ahn sich.
Wan dan der theter einer oder dâren verwandten gewesen, so zuvor der stalt
freyheit getriben vnd gewuszt, haben dieselbig hernach auch geschwigen, damilt
nilt ailes yber sy auszgienge, hiedurch habens auch die frommen eltliche gestellt.
Was sich dan sonst nitl ringglen wollen, habendts durch die mutwillig jugendt
zuwegen bracht, allerley heurat ahngestifïl, dadurch leut einander verfrûndt worden,
[an sich zogen, also wenig mehr so nit bsudlet raetzgen], so zuvor allerdings wider
einander gewesen : durch disen griff ist beschehen das vil heurath fiirs egerichl
bracht worden.
^H Da die hn. prsedicauten leichtlich gesehen das wahr sye was sonst die burger
^■on falschen râcht klagend, derohalben die vnder ihnen redlich gewesen, wider
^^ach heimlicher Irûwer warnung) dise vnd andre laster offentlich zu schryen vnd
predigen. Da ist disen schelmen nit gnug das auffm rathhausz als verderbt, sonder
wôllenl die kanzel auch vrabstossen, treiben die frommen lehrer ausz, nemmend ahn
die so nichls (?) sollen, vnd die wider sy nilt gûggen dôrflen. hiemilt giengs aile der
hell zu etc.
[Weil sy so vil stalen], zu disen faulen sachen bedorffl man vil fauler leut, die
wôllend gefressen haben : da ganges hin das sy die bauren so zinsen speisen
mûszen, machendts den sester grôszer, bestelen also das gantze land, das nitt
wunder wâre das, alleinig vmb diser sind willen, vns die Osterreicher aile hencken
lieszen, wand [sy] vns yberkamen : [das wiszen die Osterreicher, ist gut zugedencken
warauff sy warten vnd still sein ; ist jnen lieber hallen also husz, hoffen hiemit
der statt herr zu werden , sindt gar noch : landtvogt S. G. F. D. Brunstatt
bsetzen 1 jar.
54
i
426 1583
Da des frafels so vil worden, lasst er sich nitt raehr in der slall behalten, will
ins feld in fremde oberkeit, warden von irer oberkeit angewisen syen befreyt,
dadurch kommend in schwerere gspânn milt den benachbarten : dieweil sy aber
wiszen das sy sollichs bey den hn. eydgnossen nitt veranlworten liesz, handlends
mitt allem ernst dahin das nitt hiuufF komme, geben zu was man will, hiemitt
nisten andre in der statl, vnd in dem sy verhoffen dieselbigen vnder iren gwalt
zubringen, so verklagens d'Milhuser auch nitt ; zubesorgen ein ganlze eydgnoschaffl
wârde damitt zuschaffen bekommen, dan diser dicke grôsze hoffnung durch ein
krieg wolts iren diebslal verborgen, [wollichen zuverdecken sy aile dise schelmery
angericht.]
[Wann sy fremde schelten, Ihunds nitt abin, wann heiinsche yriches (?) zur slalt
ausz oder zwingens im Ihurn zuscbw^eigen.]
0 herr
0 Ghriste \ erbarme dich etc. '
0 herr
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
1583. 2442. Démarches personnelles de Jacques Fininger à Soleure, à Zurich et à Bade pour
6-13 nov. obtenir l'intervention de la diète. — A Soleure, où les sollicitations des Finitiger lui avaient préparé les
voies, Fininger obtint que les envoyés auraient à Bade ses intérêts en bonne recofmmandatimi. Sur le
conseil qu'on lui donna de faire aussi des démarclies à Zurich, il s'y rendit; mais arrivé sur les lieux,
il se ravisa, attendit le départ des envoyés près la diète et courut les rejoindre à Bade, oit il
commença par s'aboucher avec les députés de Soleure et de Lucerne. Ce fut alors seulement qu'il se
décida à voir ceux de Zurich. Econduit à deux repi'ises, il finit cependant par en obtenir la promesse
qu'ils parleraient à son sujet avec les envoyés de Baie et même avec ceux de Soleure, de l'appui desquels
il était pleinement assuré. L'entretien d.es députés de ces trois villes eut l'effet qu'il s'en pi'omettait, et
celui de Bâle annonça à Mathias Fininger, qui avait rejoint son frère à Bade, que leur affaire était
en bonne voie. De son côté, l'envoyé de Zurich les prévint de faire choix d'un avocat pour soutenir leur
cause devant la diète. Elle fit droit à leur demande, et le greffier provincial annonça aux deux frères
qu'elle écrirait à leur sujet à la ville de Mulhouse.
6-13 novembre 1583.
Midwuchen den 6'*" windtermon anno 83, bin ich gon Sollodurn kummen : do
hab ich den seckelmeister nidt doheimm funden vndt den schuldesz kranck : do bin
ich zumm fenner Schwaller gannen : do ar mich gwisen, ich sol vfi den h. seckel-
meister warden, welchesz ich thon.
I
1 Ce remarquable fragment, véritable acte d'accusation contre le gouvernement de la minorité, doit être
l'œuvre d'un pasteur de l'opposition ou du D"^ Schreckenfuchs : c'est dans tous les cas l'œuvre d'un moraliste à
grandes vues, qui s'élève jusqu'au sens politique. Si sombre que soit le tableau qu'il retrace, l'événement prouve
que l'exagération des couleurs n'était pas absolue. Malheureusement ce sont de simples notes, nullement rédigées,
et dune écriture si mauvaise, que la clarté de la rédaction en sogffre. Quelques manchettes sans renvois devaient
évidemment être insérées dans le texte : je les ai placées entre deux crochets [ ], sans pouvoir garantir qu'elles
o
soient bien à leur place. Voici une de ces annotations marginales qui ne tient à rien : Spital gut 'ivissentlicheii
diehen verwaltet.
1583 4S7
Donnersiag den 7. disz raonatz, isl der h. seckelmeister heimm kummen : do
àr micli gwisen icli sol weczien bisz fridag, do werdt man zwen ornnen die gon
Baden sollen, vndt werdt jnnen befelch gân minedt Ihalben zu handlen.
Mornesz bin ich wider zu jmm gannen : do ar mir anzeigdt man hab den fenner
Schwaller vndt den slatlschriber gornedl, vndt jnen befolen die sach minedthalben
zu verhandlen : ich sol jnen die suplicacion zeigen, welchesz ich Ihon : do haben
sy mich alsz baldt gon Ziricli gwisen, domidt ich mochle gon Zirich kummen ob
die bolten von Zirich vereisden, sol aber zu Baden zu jnen in jr herberg kummen,
domidt sy die gschrifden vndt alsz kennen jbersàen.
Sammstag zoben byn ich gon Zirich kummen vndt nidt vir rodtsamm funden
das ich zun h. gon sol bisz die botteu gon Baden verreisdt seigen.
Sonthag zoben byn ich gon Baden kummen, diewil âsz aber spolt, hab ich
nidt kandeldt bisz mornesz, bin ich zumm durnn zu den Solodurner ganen, vndt
sy angsprochen : do sy sich glich alsz gulz enbotlen, haben mine gschrifden glàsen
vndt mich zumm h. von Zirich gwisen, sol vmm t . . . . anhalden : do bin ich zumm
h. von Lucernn ganen, der sich glichfalsz auch alsz gulz enpotten : nocher wertz bin
ich zum h. von Zirich ganen vnd vmm t . . . . ankalden, hab aber noch keinen
ârlangdt.
Z montag zu nacht isl Malhis kummen.
Amm zinstag bin ich vsz der Solodurner keisz wider zu den h. von Zirich
ganen vndt vmm t . . . . ankalden : do âr mich abermolen vffzogen vndt gseidt àr
welle sich midi dem h. vonn Basel vnderreden : do ich jmm zur andwordt gàn, as
seige den h. von Solodurn von jren h. befolen minedthalben in der sach zu handlen:
do âr anzeigt so welle ar sich midi den Solodurnner auch vnderreden.
Vff den oben sindt ich vndt Mathis vor der herbârg gstanden : do hadt der
h. von Zirich sin weibel zu vnsz gschickt vndt vnsz Ion anzeigen, ob mir nidt
mechten die h. von Basel vndt Solodurn zu jnen vff den plalz vir die herberg
heissen kummen: alsz baldt handt mirs vericht, do sindt sy angentz kummen, sich
midi ein ander àrsprocht : do sy von einander gscheiden, hadt der h. von Basel zu
Mathis gseidt, âsz werde vir sich gon, doch sollen mir noch ein mol zumm h. von
Zirich.
Midwuchen den 13'^" disz monnatz, handt mir nidt kenen zu jmm kummen
bisz das die h. von Zirich in roll sindt ganen, do hadt der h. von Zirich vnsz
gwuncken : do mir jmm noch ganen, hadt âr mich gfrogdl ob ich ein firsprech^
ich sol einen nemmen, âr wel mich anschriben. Alsz baldt hadt âr vnsz jnen
gnummen : do der rotl vff isl gsiu, hadt vnsz der landtschriber den bscheidt gseidt,
âsz haben die h. vndt eidgnosen mir gwilfordt, vndt wellen ein schriben an die von
Mylhusen thun, mir sollen aber noch dem jmmesz zu jmm in sin husz kummen,
welchesz mir alsz baldt thon : do mir zu imm kummen, hadt âr vnsz anzeigt . . .
Donerslag den 10'^" febr., ist das erst schriben durch die her von Basel gon
M[ulhausen] gsch.
Original eu papier. (Archives de Mulhouse.)
428 1 583
1583. 2443. Les envoyés des treize cantons réunis à Bade mandent au bourgmestre et au conseil de
13 nov. Mul/iouse qu'ils sont saisis d'une plainte de leur bourgeois Jacques Fininger, que la ville avait fait jeter
en prison pour avoir fait appel à la justice rurale du lieu, pour le règlement d'une contestation qu'il
avait avec un autre de leurs bourgeois, nommé Louis Lenden, au sujet de bois coupé dans la banlieue de
Dornach, et qui, après avoir recouvré sa liberté sous les conditions les plus dures, avait été injustement
accusé d'avoir voulu frauder les droits d'umgeld; malgré ses instances, il ne fut pas admis à faire la
preuve devant un tribunal impartial, que cette accusation était fausse et injurieuse pour lui. Craigrumt
alors de ne pas trouver à Mulhouse les garanties auxquelles il avait droit, il s'est rendu à Bade pour
obtenir, par l'entremise des cantons, la faculté de retourner à Mulhouse, d'où la crainte de la prison le
tient éloigné, de faire réviser la procédure concernant la défraudation de l'umgéld, et de porter devant le
juge du lieu le procès avec les héritiers Lenden qui, sur l'autorisation de la ville, ont enlevé sans juge-
ment le bois litigieux. — En conséquence, et quoique les premières démarches des confédérés de Baie
pour faire revenir la ville de Mulhouse sur les mesures qu'elle a prises, n'aient eu aucun
succès, la diète enjoint au bourgmestre et au conseil, au nom de leur commune alliance, de déférer la
contestation relative au bois au juge du lieu où il a été coupé, attendu qu'on ne peut interpréter le
serment des bourgeois comme donnant le droit de détourner une cause du tribunal auquel elle ressortit;
autrement si Fininger revenait à la charge auprès de la confédération, elle ne pourrait pas ne pas lui
venir en aide pour lui faire rendre justice; et, quant aux poursuites diffamatoires dont il est Vobjet et
qui paraissent être entachées d'irrégularité, ils devront l'admettre à se justifier par la preuve testimoniale
qu'il offre, et au besoin à se pourvoir en appel, afin qu'il puisse revenir à Mulhouse auprès de sa
femme et de ses petits enfants.
13 novembre 1583.
Den fromen fursichligen ersamen vnnd wysen burgermeisler vnd rath der slatl
Mûlhussen, vnsern innsonnders gulten friinnden, gethruwen lieben eidt vnnd pundts-
gnossen,
Vnnser frùnndtlicli willig diennlsl vnd was wir eheren, liebs vnnd gults ver-
môgen zuuor.
Fromra fûrsichlig ersam wysz, innsonders gutl friind, getliriiw lieb eidt vnnd
punndtsgnossen, es isl an hiit datto zu gehalltner tagleislung vor vnns erschinen
vwer burger Jacob Finiger, vnnd vns nach lenngs beschwârdts wysz fûrgebracht
vnnd antzeigt, demnach er verflossner zytt mit einem ouch vwerm burger Ludwigen
Lendi von eines hollzes wegen so vssert vwer lanndls oberkeill vnnd jurisdiction
gelegen, in ein spann vnnd slosz gewachsen, wellichen er an den ordt vnnd ennden
sôUich spenig hollzgutt gelegen vnnd sich rechtlich vszuûben gepûrtt, vszufûeren
in vorhaben gestannden, wie er dann albereitt by dera ordinari richter vmb veld
redit ersuchung gethon haben, daruff jr ails vnnser gethrûw lieb eidt- vnd pundts-
gnossen, jnne der vrsachen venngkliclien inn ziechen lassen : ails er nun derselben
(wiewoll schwârlich) widerumb erlediget, sige er hieruff nacb inn vwere verere
vnngnad vnnd lûmbden sain, sollte er mit vwer slatt vmbgellt gefarlicher wysz
gehandlet, das hiuderhallten vnnd verschlagen haben, vnscbuldiger wysz, das er
mit golt vnnd aller erbarkeitt kundtbarlich zemachen sich nit enlsetze, gefallen
vnnd gewachsen : vnnd wiewoll er sich sôllicher schwachlichen angryfF vnnd ver-
lelzung siner eheren durch eherliche vnparthigische kundtschafft mit guttem grund
geliebter warheitt vor ûch zuuerantwurtten , vnnd solliche kundtschafft sag
1583 439
in gschriffl ziiuerfassen begerl, habe or doch zii eim sôllichen nil komen môgen,
sonder sige jra durch uch mil erganngner vrilell aberkhant worden . zu
wellichem er dann nach bisz hiehar, vnangesâchen er aile banndlung vor uch
(diewyl ellwas vorlheilligen berichis vnnd vnglychenheitl in schwâbenden spennen
wider jnne gebruchi worden sin môchle) widerurab zuerhoUen, vnnd die gnindtliche
ergangenheit der sachen vor iich widerumb inn erinnerung zubringen vnnderlhenig
anghallten nil gelangen nach komeu môgen, sonnder er sich biszhar vff belhrôiiwung
venngklich inntziechen vnnd anderm derglychenn vwer slalt vnnd oberkeitt enl-
halllen, von sinem wyb vnnd cleinen vnerlzognen kindern abwychen vnd sines
vallerlanndls beroupl sin mûessen, zu deme das ouch gedachls Ludwig Lenndis
erben sôllich spenig abghouwen hollz one vorgennd rechl vnd zubekennen vsz
vwerm heissen vnnd beuelch vsz angeregtem frembdeu grichls bann hinweg fiieren
lassen : welliches ailes jnne sines erachlenns nil vnbillich zum hôchslen beduren
vnnd befrembden thiiege, vnnd derhalben vns anslall vunser aller herren vnnd
obrenn gantz vnderdienntstlich vnnd hochflyssig angeriieffl vnd gepàllen jme gegen
iich ails vnnsern gethrûwen lieben eidl- vnd pundlsgnossen, vmb frûndllich fiir-
schryben, damil er vordersl zuueranlwurllung angeregls schwârenn liimbdens desz
vmbgellls, vnnd demnach zu ordenlichem rechien berûerlls spenigen hollzes inn
dem zwing vnd oberkheill selbig gelegenn komen môge, beholflen vnd beralhen
zesind.
Wann nun wir vermellen vwern burgeru inn semlichem sinem furbringen,
nebenl wylllôuffeger erlzellung wellicher massen vnnser gelhrûw lieb eidtgnossen
von der slall Bassell by iich derwegen ouch schrifflliche friindlliche anhallung vnnd
furpill gethonn, das doch by vch (ails wir bericht) nil slall haben wellenn, ange-
hôrl vnnd verstannden, vnnd dann vnns die sach (so die sin Finigers antzeigen
nach allso beschaffen) nit ails vnlzimlich sin beduchl, haben wir jme disz nit wài-
gern wellen, vnnd lanngl demnach hierufF, innamen vnser aller herren vnnd obren,
vnnser ganlz friindllich vnd eidlgnossisch begeren an iich, jr wellenl obuermellem
vwerm burgern, inn craffl vnnser eidtgnosschafit, zusamenn habenden piindlen vnnd
gemeiner lanndlrechlen, souil den spann ligendls gutts anlhrifft, denselben vnder
dem slab vnnd grichl darunder das gull gelegen, rechllich vszufueren nit verhin-
deren, ouch jnne vnd die sinen deslhalb vnbekiimberl zelassen : dann so solliches
nil beschechen vnnd sich gemelller Finiger vwer burger zukiinfïligen thagen wytler
beclagen, kôndlen wir (diewyl vnns der burgerlich eidt nil so wyll inn anndre
gerichl hinusz bediitlen will; nil vorsin, dann das wir vff sin anrûeffen jme zum
billichen vnd ordenliohen rechlen verholffen sin wurden : vnd diewyl dann der
eheriierenden handlung ellwas vnglycher vnnd vngewonnler procedierung môchle
furgenomenn worden sin, da wellen ir so gnâdig vnd burgerlicher verwanndtnus
nach so frig mill sin, vnd jnne zu der verannlwurllung solliches liimbdens lassen
komen, vnnd die kundtschaffler so er zuuerhôren begerll, ordennlich wie inn der-
glychen schwâren sachen bruchig, durch vnnparlhigische liilt schriflTllich verfassen
vnnd iiberall jme dermassen zu ordenlichem rechlen zukomen verholffen, ouch so er
der ennd vrilell sich billich beschwârdl funde, sich des vor vnparlhigischen richtern
430 1583
erhoUen môge, jrae zulzelassen nil vorsin, vnnd iich, ails vnnser gethriiw lieb eidl-
vnd pundtsgnossen, von diser vnnser furpitl vnnd der sach selbst wegenn gegen
jme vwerm burger dem Finiger dermassen so gnâdig gunslig vnnd frûndllich
bewysen, damit er widerumb hinder iich by sinem wyb vnnd cleinen vnerizognen
kindernn frig sicher wonnen, sicli sôllicher beclag- vnnd verunglimpffungen rechllich
enlschuldigen vnnd zu dem lieben recliten komen môge, oucli das sin vnuersperlt
verfolgenn, jnne vnd die sinen vnbethriibt vnnd riiwig by dem jren verplybenn
lassen : das wellenn wir vmb ûch ails vnnser gelhruw lieb eidt- vnnd pundlsgnossenn
jedertzyt mit aller gulwilligen eidlgnossischenn frûndtschafl't zuuerdiennen geneigl
vnnd inngedennckh sin : hiemit ûch vnnd vnns gotllichem schirm beuelchende.
Datum vnnd mit desz fromeu erenuesten vnnd wysen vnsers gethrùwen lieben
lanndtuogts zu Baden inn Ergôw Dauid Tscharnners, desz raths der stalt Bernn,
eignem innsigell innammen vnnser aller verschlossen, deu 13'*'" nouembris anno etc.
1583.
Von stelt vnnd lannden der drylze(;hen ordlen
gemeiner vnnser eidtgnosschafil ràlh vnnd
sanndtpotten diser zytt vsz beuelch vnnd
vollem gewallt vnnser aller herren vnd obren
vff jetzhaltendem tag zu Baden inn Ergôûw
byeiuandren versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1583. 2444. En réponse au bourgmestre et au conseil de Mulhouse, qui demandaient à se justifier devant
9 déc. la diète de la confédération sur les griefs articulés contre eux par Jacques Fininger, le bourgmestre et
le conseil de Zurich leur mandent qu'elle se réunira de nouveau à Bade, le dimanche 12 janvier, et
qu'ils pourront y députer quelqu'un des leurs, pour présenter leur défense.
9 décembre 1583.
Den frommen fiirsichtigen ersammen wysen burgermeisler vnnd rath der statl
Miillhusen, vnnseren innsonders gùtten friinnden vnnd gethriiwen lieben eydtgnosszen.
Vnnser frûnntlich willig diennst, sampt was wir eeren, liebs vnnd gûtts ver-
môgend zimor.
Fromm fursichtig ersam wysz, innsonders gûtt frûnndt vnnd gethriiw lieb eydt-
gnosszen, das jr ûch ûber ûwers burgers Jacob Finingers jûngst von gmeiner
dryzëchen orthen rathsgsannten vszgebrachten fûrschrybenns mundt- vnnd schrifft-
lichen zûuerannlhwortten vnnd syn gefurte klag mit grund abzùleinen begerennd ,
habenn wir vszeret uwerem vnns gethaanem schryben verstannden, vnnd fûgennd
ûch hiemit zû ersûchenndem bericht, wenn ein gmeine eydtgnôszische tagleistung
gehallten werde zûuernëmmen, das vfï sonntag nach der dryg kûngen tag, wirt syn
der 12'« januarij nechstkûnfftigen 84 jars gerinngerer zal, eine gon Baden inn
Ergôûw angestellt ist : im fal nun jr aida ettwas fur- vnnd anzûbrinngen, môgent
jr ûwer bottschafft dahin vff ernëmpte zyth absënnden : ob aber villichter eemaalen
1584 m
ein anndere beslimpl worde, sollen jr dero nacli rtwerem schryben vnuerlënngt ouch
gfttlwillig versiënndigel werden, dann uch zfterwyszung aller gftiler eydtgnoszischer
friinndlschafft, Ihruw vnnd liebe sind wir jederzyth geneigt willig : darhy dem
schirm gottlicher gnaadeu beuelchennde.
Dalum den 9**" decembris anno etc. 83.
Burgermeisler vnud rath der slalt ZOrich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhoase.)
2445. En réponse à la justification écrite et verbale présentée de leur part à la dernière diète, les 1684.
députés des treize cantons réunis à Bade mandent au bourgmestre et au conseil de Mulhouse, qu'ils se 15janTier.
sotU convaincus que Fininger s'était mis dans son tort par sa cotiduite indiscrète et peu mesurée;
cependant par égard pour sa jeunesse et pour ses nombreux enfants, ils les {trient, au nom de leurs
commettants, de se borner à hii infliger une peine qui ne lui fasse point perdre son droit de bourgeoisie,
et de le laisser revenir auprès de sa famille.
15 janvier 1584.
Denn fromraen fiirsichtigen ersammen vnnd wysen burgermeisler vnnd rath der
statt Mulhusen , vnnsern insonnders gûten friinden vnnd gethriiwen lieben eidl-
gnossenn.
Vnnser friinndtlich willig diennlsl, sampt was wir eeren, liebs vnnd gults ver-
mâgen beuor.
Frommen fursichtigen ersammen vnnd wyszen innsonnders guten frunnden vnnd
gethriiwen lieben eidlgnossen, wir haben durch ûwere abgesanndten iiwer annl-
wurltlich schryben ûwers burgers Jacob Finigers vnnser herren gsanndlen vff
letsluerschiner tagleistung furgebrachte beschwarden vnnd erclagen betraffende, aller
lennge vnnd notturfft nach , nebent ûwer gsanndten vernner munndtlichen bericht.
woll angehordt vnud vernommen , vnnd kônnen darus abnemmen das er ettlicher
maszen sich mit vnglychem vnnd vngepiirrlichem verhanndlen vnnd fûrgeben
vergriffen.
Da wir annslalt vnnser herren vnnd obren dann ann ûwer eerlichen verannt-
wurllung ein sonnders gut verniiegen vnd woll gefallen tragen : diewyl aber gesagter
Finiger ûwer burger vill eelicher geliebter kinder, ouch noch ein junnger man, der
villicht wie wyl sich die sachen erslrecken nilt erwegen noch bedacht : so ist in
nammen vnnserer aller herren vnnd obren an iich, ails vnnser getrûw lieb eidt-
gnossen, vnnser ganntz friinndtlich vnnd eydlgnôssisch ansinnen, pilt vnnd begerren,
jr wellend jnne Finiger vmb angeregl sin verhanndlen burgerlicher verwanndlnus
nach mit einer milieu vnnd burgerlichen strafF ziichtigen , ouch jnne widerumb zu
sinem wyb vnnd kindern kommen , by iich ails iiwern burger wonen vnnd husz-
hablichen sitzen lasseu , vnnd jnne von vnnser herren vnnd obren wegen inn
giinnsligem vnnd burgerlichem beuelch haben, wie wir uch one das ganntz woll
verthruwen.
Ù
432 1584
Das slath vnns vrab ûch ails vnnser gethriiw lieb eydtgnossen jederzyt mit
allem gùttem frûnndtlichem eidlgnôszischem gmiiet vnnd willen zuerwideren vnnd
zuuerdiennen, vnns darunder gottlichem schirm beuelchende.
Datum vnnd mit dess frommen eerenuesten vnnd wyszen vnnsers innsonnders
gethriiwen lieben lanndtuogts zu Baden inn Ergouw David Tscbarnners, dess ralhs
der slalt Bernn , eignem innsygell innamraen vnnser aller verschlossen , den IS'e"
januarij anno etc. 1584.
Vonn stelt vnnd lannden der dry zechen ordlen
gemeiner vnnser eidtgnoszschafft ràtb vnnd
sanndtbotlen diszer zyl vsz beuelch vnnd voilera
gewaltt vnnser aller herren vnd oberen vff dem
lag zu Baden inn Ergouw byeinannderen ver-
sampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1584. 2446. Extrait du récès de la diète des treize cantons tenue à Bade, du 8 au 18 janvier 1584. —
16 janvier. Qf^f comparu à cette diète les envoyés du bourgmestre et du conseil de Mulhouse, les conseillers Etienne
Hammer et Pierre Hoffmann, avec le greffier Osée Schillinger, lesquels, après avoir présenté les civilités et les
vœux de nouvel an de leurs commettants, ont fait connaître que, sur les allégations de Jacques Fininger,
la précédente diète avait écrit aux autorités de Mulhouse, comme si elles avaient manqué à la justice
qu'elles devaient au plaignant, à l'occasion d'un bois litigieux et d'une infraction du règlement de l'itm-
geld; cette accusation nullement fondée et qui ne visait à rien moins qu'à déshonorer leurs commettants
et à préjudicier à leurs droits et franchises, leur avait causé un vif regret, et, pour les justifier, les
envoyés ont demandé et obtenu la permission de donner à la diète lecture d^un mémoire établissant qu'en
procédant comme eUe avait fait, la ville était restée dans les limites des droits de juridiction qui lui
compétaient. — Après avoir ouï leur défense, la diète en a donné acte aux envoyés, en les chargeant de
ses politesses pour le bourgmestre et le conseil, et en protestant qu'elle était entièrement satisfaite de
leurs explications, d'où il résultait qu'ils n'avaient démérité en rien, et gu'ï7s n'avaient ntdlement outre-
passé les privilèges concédés ù leur ville par les empereurs et rois des Romains.
16 janvier 1584.
Abscheid des gehaltnen tags zu Baden inn Ergouw , angefangen vff sonntag
naçh der heiligen driger kûnigen lag anno 1584.
Vff disem lag sind vor vns der drytzechenn ordlen gemeiner vnnser eidtgnosz-
scbaffl rathspotten erschinnen der fromenn fiirsichligen ersamen vnnd wysen vnnser
innsonnders gutten frûnden vnnd getbrûwen lieben eidtgnossen burgermeisler vnnd
rath der stalt Miilhussen ersame ratbsgsandlen , namlicb die erenuesten fiirnemmen
vnnd wysen Stâffan Hammer , Petter Hoffmann , beid desz raths , vnnd Oseas
Schilling, stattscliryber daselbslen, vnd vnns erstlichen jrer herren vnnd obren
frundtlichen grusz , guttwiUige dienntst , eidtgnossische thruw vnd liebe , sanipl
wùnschung von gott dem allmechtigen eines nûwen glûckhafftigen fridsamen jars,
angetzeigt, vnnd demnach vernner fiirgebracht wie das jren herren vnnd obren
vff nechstuerflossner tagleislung von vnnser herren vnnd obren ralhsgsanndten vff
1584 433
anriiefTen Jacob Finigers jres burgers ein schryben zukhomen , darinnen sy dann
von jme dargeben worden, ails wann sy von wegen spenig hollzes se an jren
burger wylund Ludwig Lenndi sâlligen kommen, ouch inn der hanndlung desz
hinderhalltnen vmbgellls halber etc., vnreclilmâssig vnformbklich vnnd wider billicb-
keit rechtens, wider inné Finiger procediert vnnd gebanndlet haben sollten elc, wie
dann sôllich schryben vernner inn sich baille vnd vermôge : ab wellicbem zuscbryben
sich jre herren vnnd obren, innbedachl desz vnrechtmâssigen vnnd vnwarhaffligen
beclagens, verunglimpffens vnnd fùrgebens so er vnnser herren vnnd obren gsanndten
fïirgebracht, nit wennig entsetzt vnnd verwundert, ouch darab hôchstes befrembden
vnnd beduren empfanngen, diewyl gedachler Finiger jre herren ails sin ordennlicbe
fïirgeselzle oberkeilt hiemit (wo dem glouben geben) zuuercleinerung jrer eheren,
réputation, wollhargeprachten frigheitteu, rechten vnnd gerechligkeillen zubringen
vnnderstannden : der halben gesagte jre herren vnnd obren , ails vnnser gelhrûw
lieb eidtgnossen, sy die herren gsanndten zu endtlicher ableinung vnnd warhaffliger
enntschuldigung obangeregts jres burgers vnnser herren gsanndten vnwarhafTligenn
erdichten fùrgebens vnnd beclagenns mit einer schrifïllichen widerannlwurt vnd
brichl wellicher massenn die sachen beschaffen, zu vnns allhar vff disere tagleistung
vnnd versamlung abgesanndt, mit gannlz frùnndtlicher eidtgnôssischer vnnd hoch-
flyssiger pitt, wir wollten sôllich jr schryben vnnd antwurt aller lennge nach frûnndtlich
abhôren, werden wir ails die hochuerstenndigen befînden was jre herren vnnd obren
mit vermeltem jrem burger dem Finiger spenig holtzes, so on ailes miltell inn jrer
jurisdiction vnnd oberkheit gelegenn, vnnd ouch desz hinderhalltnen vmbgellts halber
gehaundlet vnnd furgenommen, das sy dessen gut fug, macht, recht vnnd billich-
kheil haben gehept, vnd sy demnach sôlliches verunglimpffens fur entschuldiget
vnnd verantwurt hallten : das begeren jre herren vnnd obren vmb vnnser herren
vnnd obren vnnd vnnsere personnen jederzyt ganntz eidtgnôssisch frundtlich vnnd
guttwillig zubeschulden vnnd zuuerdiennen etc.
Vnd so nun wir die gsanndten vermelter vnnser gethrûwen lieben eidtgnossen
von Miilhussenn inn disem jrem so mundtlichen so schriffllichen an- vnnd furbringen
aller lennge nach wyttlôûfGg angehôrtt vnnd verstannden, so habent wir daruff, an
statl vnnser herren vnd obren, jnnen den herren gsanndten, innammen jrer herren
vnnd obren, jres frundtlichen grus, eidtgnôssischen gutten willens vnnd aner-
pieltens gantz hoch vnnd frunndllichen dannckh gsagt, vnd diewyl dann sy vfif sôlliche
obangeregle artickhelljr antwurt vnnd enntschuldigung dermassenn nach aller lennge
mit grund aller der sachen erganngenheitt so vszfûerlich vnnd ordenlich dargethon,
so habennt wir innamen vnser herren vnd obren an sôUicher verannlwurttung ein
gutls vnnd frunndtlichs vernûegen vnnd wollgfallen, hallten sy ouch diszfalls hiemit
fur gnugsam enntschuldiget , vnnd achten das sy inn diser hanndlung wider jnne
Finiger jren burger nutzit anders gehandlet nach furgenommen haben , dann das
der erbar-, recht vnnd billichkeitt gmâsz, ouch sy dessen von rômischen keysem,
kunigen vnnd fursten loblichen befrigt vnnd befûegt gwâsen sigenn etc.
Vnnd des ailes zu warem offem vrkhund, so hatt der from erenuest vnnd wysz,
vnnser gethrûwer lieber lanndtuogt zu Baden inn Ergôiiw Dauid Tscharnner, desz
V. 66
n
434 1584
raths der slalt Bernn, sin eigen innsigell innararaen vnnser aller harunder inn diaen
abscheid gelhruckht.
Der gebcn ist den sechszechenden tag jenner vnnd im jar ails obstath.
Original en papier, formant un fascicule de 4 ff. in-fol. avec sceau en cire verte.
(Archives de Mulhouse.)
1584. 2447. Les députés des treize cantons réunis à Bade rappellent au bourgmestre et au conseil de
4 février. Mulhouse que, sur les observations présentées par leurs envoyés à la présente diète sur le compte de
Jacques Fininger, ils leur avaient écrit de le tenir quitte en lui infligeant une peine légère ; mais depuis
le départ desdits envoyés, Fininger est revenu et a renouvelé ses premières plaintes; pour terminer cette
affaire, ils chargent les représentants de Baie de se rendre à Mulhouse et de recommander Fininger à
leur clémence.
4 février 1584.
Den frommen fiirsicLtigen ersamen vnnd wyszen burgermeisler vnnd ralh der stalt
Mûlhussen, vnseren innsonnders gutten frûnndenn vnnd gethruwen lieben eidtgnossen.
Vnnser frundtlich willig diennst vnnd was wir eren, liebs vnnd guts ver-
môgen beuor.
Fromm fursicbtig ersam wysz, innsonnders gult frund vnnd gethrûw lieb eidl-
gnossenn , demnach wir ûch vff das fiirbringen iiwer ersamen rahls bottschafft zu
diser lagleistung von wegen ûwers burgers Jacob Finigers zugeschryben , vnnd
darunder gepâtten jnne mit einer burgerlichen milten slrafF zubedennckben , so ist
doch nach ûwerer gsanndten binabscheiden, gedachter Finiger widerumb vor vnnsz
erschynnen vnnd sich glicb wie beuor abermalsz mit beduren erclagt, derohalben wir
vnnser gethruwen lieben eidtgnossen burgermeister vnnd rath der statt Bassell
erennden berren gsanndten, so nebent vnnsz vff diser tagleistung versampt, angehennckt
vnnd beuolcben von sin Finigers wegen vor ûch alsz vnnsern gethruwen lieien eidt-
gnossen zuerschinen.
Da innammenn vnnseren herren vnd obren vnnser ganntz frundtlich vnnd hoch-
flissig pitt vnnd begâren an ûch, jr wellen jnnen den herren gsanndten, inn dem
so sy ûch von sinet wegen fûrbringen, glich alsz vnnsz selbst glouben geben, vnnd
sich daruff gegen jme Finiger mit burgerlicher frigmilter betzuchung dermassen so
guttwillig vnnd frundtlich bewysen vnnd ertzeigen , damit sy die gsanndten ouch
erspûren môgen das jr des enndts vnnser furpitt geert, vnnd ûwer gnaden vnnsz
rumen môge : das werden vnnd begaren vnnser herren vnnd obren vmb ûch alsz
vnnseren gethruwen lieben eidtgnossen ganntz guttwillig vnnd frundtlich zubeschulden
vnnd zuuerdiennen.
Datum vnnd mit des frommen erenuesten vnnd wysen, vnsers gethruwen lieben
lanndtuogts zu Baden inn Ergouw Dauid Tscharnner, des rats der statt Bernn, in
nammen vnnser aller verschlossen, den 4ten februarij anno 1584.
Vonn stett vnnd lannden der dryzechen ordten vnnser eidtgnos-
schaffl ratth vnd sanntpotten vsz beuelch vnnd volem
gewalt vnnser aller herren vnnd obren vff dem tag zu
Baden inn Ergouw by einanndren versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1584 436
Îi448. En réponse à leurs confédérés de Bâle, qui s'étaient déclarés prêts à remplir la mûmo» dont '^^'
la dièU de Bade les avait chargés, le Ixmrgmestre et le eonseQ de Mulhouse leur etM^brmmt la dàgi- ^ ft^"»»"-
renies lettres où Os leur rendaient compte de Vaffaire de Jacques Fimmger. Coume le bciê qui a domné
lieu au litige provient d'un franc-aUeu acheté par la vitte de Mulhouse, compris entre la banlieue de
Jean-Sébastien zu Bhein et cette de Luterbach, et où, de temps immémorial, elle a exercé tous les droUs
de juridiction et de domaine ; que de plus ce bois dépend d'une succession ouverte à MuOumss et
que la régie vetU que les affaires de succession ressortissent au tribunal du lieu, Fimnger était (mm
à tous égards de recomuntre la compétence du conseil ou du tribunal de Mulhouse; H ne eomviemt màOe-
wtent à la vxUe de se prêter à un arrangement amiable avec un bourgeois qui maitque à son serment, et
encore moins de compromettre des droits incontestables en les soumettant à des Juges étrangers. — Ce
rCest d^aiUeurs pas le seul grief corttre Fimnger, qui s'est encore mw dans son tort en débitant indA-
ment plus d'un foudre de vin sans acquitter le droit d'umgeld, et qui, <m Keu de répondre en justice à
la plainte dont U était Vobjet, est aUé présenter ses doléances mensongères aux cantons confédérés, ce
qui obligea la viUe à se justifier devant la dernière diète de Bade, qui, à en juger par f accueil fait à
ses envojfés, a dû être satisfaite des explications qu'elle en reçut. Cent été pour Fimnger ^occasion de
rdommer à Mulhouse et de se soumettre à la juste peine qu'il avait encourue. Mais bien Iom de là,
immédiatement après le départ des députés, il renouvela devant la diète toutes ses cakmmies contre la
viUe, et la décida à intervenir comme elle vient de le faire. Ce dernier trait met le comble à f insolence
de Fininger, et, moins que jamais, la viUe transigera avec son bourgeois et avec le parti qui fisutigus
et Je soutient. Cependant elle ne demande pas mieux que de se prêter à une enquête des emeogts de
Bâle, si leur voyage à Mulhouse via pour but que de prendre de plus amples renseignements sur cette
affaire.
20 février 1584.
Den gestrengen edlen eherenueslen fVomen fûrsichtigen ersamen wysen herren
burgermeister vnd rath der loblichen statt Basel, vnsern insonders giinsligen herren,
gulen friinden vnd gethruwen lieben eidtgnossen.
Gestreng edel eerenuest from fursichtig ersam wysz innsonders giinstig herren,
guete friindt vnnd getriiwen lieben eidtgnossen, e. st. vnnd e. w. sigen vnsere gul-
illige dienst, sampt was wûr eheren, liebs vnd guts vermogen zuuor.
Vonn dero staltleiiffers potten sindt vnns den 12'«n huius zwey schriben ûber-
ilwort worden, deren dasz ein von statl vnnd landen der dreyzehen orten gemeiner
)blichen eidtgnosschafîl râth vnnd sanndtpolten etc., [dasz] ander aber vonn e. st. vnnd
w., alsz vnseren innsonders gûnstigen herren vnd gelrûwen lieben eidtgnossen,
vfiF vnnsers burgers Jacob Finigers verer nachuolgen vnnd vermeintlich be-
igen, vnnd dasz wiir ime vnnd den sinigen frej sicher gleit von vnnd zu Minsz
iwandlen mit ertheilen, zu dem aile gnad erzeigen etc., zugeschriben, wôlche wur
lit sonnderer gebûrender reuerentz empfangen vnnd beder innhàlt mit mererem wol
îrstanden etc.
Geben e. st. vnnd e. w. der sachen zu widerantwort, vnnd anfenglichen wôllen
rûr hiehar aile die schriben so an e. st. vnd e. w. wiir vom dato den T»*" decembris
îsz 82'«'', 18'«" julij vnnd 11**" auguslj abgelaufifnes 83**" jaren , inn wechsel-
îhrifflen kommen lassen, repuliert vnnd widerholt haben, inn denen dieselbigen
wôlcher massen die sachen desz neuwen gemachten spenigen holtzes beschaffen, in
wôUcher gelegenheit daszselbig gelegen, vnnd wasz sich darzwischen mit ime Finiger
verlauffen, verstendtHchen abzunemen vnnd zufiinden sein wûrt etc. : heten wûr vnnsz
I
436 1584
gegen ime gentzlichen verselien, sillenmalen sollicher liollz spann in vnnserera frey
ledigen erkauffitem eigenthum, dem bezirckh geuant Ysenholtz gelegen, wôlcher vsser
Hannsen Sebastean ze Reins vnnd Lulerbach bânnen gescheiden, vnnd denn raeeren
theils wie einandere banns gerechtigkeit vmbmarckt, den auch je vnnd allwegen, so
wol alsz vnsere allforderen herren seliger gedechlnusen, fur ein sondere banns gerecht-
samj possessioniert , den mit banwarten zebesetzen, aile rûegungen, buossen vnnd
besserungen , zinsz vnd zehenden an gelt vnnd frûchten alleinig zuslendig, zu dem
so offtbemells desz ze Reins vnderthonnen , auch deren weiber vnnd gesûndt,
darinnen riiegbar befunden, den oder selbigen alhar fiir vnnser gewonlich wocben-
gerichl zuuermogen, vnnd nach erkanntnusz eines ersamen gerichts vmb die begangne
einung straffen zlassen schuldig.
Item, so kombt diser hollz spann vonn einem erbfal hâr, vnd billichen ein ieder
erbfal an dem ort alsz da die person verstorben vnd der erbfahl gefallen, solle
berechtiget werden , wie dann er Finiger disen handel, ob ime daran seiner an-
forderung nach etwas zugehôrig oder nit, vor vnnsz oder alhieigem burgerlichen
wochen gericht vszzeiieben bej geschwornem eidt behalten , wûssen wûr vsz ietzo
gehorten vrsachen vnnd sinem erstatetem eidt zuwider vnnsz in kein giietliche
verglichung innzulassen , vilweniger vnnseren wol hargebrachten gerechtigkeiten zu
nachteil vnnd schaden fiir ein vszlendig gericht zuwisen werden, auch solliches ietzi
vnnd inn kûnfftigem einmalen vnderlassen fiirs ein.
Souil am anderen, dasz verschlagen vmbgelt antrifFt, hat er wider vnnser alt-
harkoraen , ordnungen vnnd gebreiich etwas mer dann ein fuoder weins vmb dasz
gelt bej der raasz verkaufft, so durch die verordnete wynlâder in die fûerling vasz
nit gezogen weder versiglel , anzepfft , ankerbt , noch an das ordenlich vmbgelt
gebracht , derowegen vnnsz zu disem lenger stillschwigendt zuzesehen nit gebûren
wôllen, sonder ine dises begangnen freuelsz halber rechtlichen beclagen lassen, dasz
also dise angefengte rechts fertigung vonwegen seines hinweg ziehens vnnd vnge-
horsamen vssenbhbens , noch hûtigs lags vnerôrtert angestanden , vnnd daruff vor
gemeinen eidtgnossen der dreizehen orten , allsz vnnsern innsonders gnedigen
giinstigen herren vnnd gelrûwen lieben eidtgnossen er vnsz sein fûrgesetzte ober-
keit sambt sinen vnnbedachtlichen mithelfferen, allsz wan wûr wider aile erbar recht
vnnd billicheit mit ime gehandlet, mit der vnwarheit hinderruckhs verclagt, wôlches
jr vnwarhafftigs erdicht fûrbringen, vnbegrûndt beclagen vnd verkleinern wur vff
jiingst gehaltner tagsleistung zu Baden in Ergeûw (allsz e. st. vnnd e. w. von
deren damalen ersamen raths potten, vonn den vnnsz vnsere abgesauten vil ehern,
liebs vnd guts geriiembt, vnnd vnnsz dessen billichen gautz hôchlichen bedanckhen
thuon, one zwiffel wittleûffigers verstendiget sein werden) so mundtlich, so schrifft-
lichen mit vnuerfelschter warheit verantworten lassen etc. : hetten wûr verhofft es
wurde mergedachter Finiger sollichen erlangten bescheidts (der jme vnuerborgen
gewesen) ersettigen lassen, sich in die burgerliche straff seinem vilfaltigen woluer-
dienen nach ergeben, vnnd fiiro hiii, wie einanderer gehorsammer burger, gegen siner
oberkeit eidts vnnd pfluchten halber zuthun schuldig , gehorsamblichen erzeigl
haben etc.
é
1584 437
Dieweil vnnd abcr er sambl seinen vnnsz bewûslen mithelfern vnd vflFslifTleren,
dem allem entgegen vnnd zuwider, nach vnnserer gesanlen hinweg scheiden, sich
allsz vsz angereglem iiberschickhten schriben verstanden wiirl, von neûwem erclagt,
meniglichen beunriiewigen vnnd vnnsz abermalen , wie zuuor , mit wiissentlicher
vnwarheit vercleinert , deszwegen vnnser gnedig gûnstig herren vnnd gelrùw lieb
eidlgnossen der zwôlff orlen loblicher eidtgnossschaffl e. st. vnnd e. w. beuolhen
zwischen vnnsz vnnd dem Finiger guelliche handlung zupflegen , auch vmb sicher
gleit anzuhalten, wiissen, gûnstig herren, gut frûndt vnnd getrûw lieb eidtgnossen,
wûr vnnsz mit Jacob Finiger in einiche gûetliche verglichung, wôlches doch ganntz
verâchllichen anzuhôren were, nit inzulassen, dann wûr vnnsz mit irae nûtzit zuuer-
tragen, werden es auch hiemit wenig worten vsz aller hanndl vrsachen vnnd ein
jeder verstendiger bej sich selbers abnemmen khan , frûndtlichen vmbgon, zu dem
ime die statt Mûlhusen noch zur zeit niemalen verbolten gewesen , allein dasz er
sich fûrohin verhalte vnnd dergestallen erzeige, damil er vnnd ail die synigen alhie
zu wonen platz haben môgen : vsz dero mittel aber ein eherende pottschafïl alharo
der sachen elwas mereren berichts dann villicht vfî jûngster tagszleistung zu Baden
beschehen sein môchte, innzunemmen, ist vnnsz nit zuwider, sonder wôllen derselben
mit gedult vnnd nun hinfïir taglicheu mit verlangem erwarten, vnnd die nachmalen
mit warheit aller vrabstenndt vnuerdrieszlich verstendigen , auch was enllichen wûr
gesinel, vnd vnnsz also par (weil die sachen anderer gestallen nit beschaffen) rundt
erclâren.
Wôlches ailes e. st. vnnd e. w. vff empfangne schriben zuuerstendigen vnuer-
hallen lassen wôllen, denselben alsz vnnsern innsonders gûnstigen herrn, guten frûnden
vnnd getrûwen lieben eidtgnossen , angeneme gefellige eidtgnossische diensl zuer-
weisen sindt wûr glichwol vnnserem geringen vermôgen nach jederzeit geneigt,
vnnd vnsz hiemit gôttlichen gnaden vnd der gesondlheit trûwlich beuelhende.
Datum den 20'^" februarij anno etc. 84.
E. st. vnnd e. wt. gutwillige
Burgermeisler vnnd ralh der statt Mûlhusen.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
2449. En réponse à leur lettre du 30 février, le bourgmestre et le conseil de Baie mandent à leurs 1584.
confédérés de Mulhouse que, nonobstant leur refus de les laisser remplir la mission dont la diète de 2 mars.
Bade les a chargés, ils se proposent de leur envoyer des députés pour terminer enfin leurs difficultés
avec Fininger.
2 mars 1584.
Den fromen fursichligen ersamen wysen, vnsern besonders gulen frûnden vnd
gelniwen lieben eidtgnossen, burgermeister vnd rath zu Mûlhusn.
Vnser frùndtlich willig dienst, sambt was wir eheren, liebs vnd guts vermôgen
zuuor.
From fûrsichtig ersam wysz insonders gutt frûndt vnd getruw lieb eidtgnossen,
euwer andtwortlich schriben euch vnd eu were burger die Fûniger belangen, haben
438 1584
wir empfangen, seines inlialls der lenge nach gnugsam verslanden, vnd wiewoU
wir den von gemeinen euwer vnd vnsern lieben eidtgnossen der zwolff orlen ralhs-
bolten vff tag Baden inn Ergauw vns vfferleglen beuelch by euch gern verrichtet
hetten, mussen wir doch dasselbig, wyll vns solliches durch euch abgeschlagen
vi^ûrdet (desz wir vns doch nitt versechen) verpliben lassen : dem aber wie jme
wolle, so isl nachmalls an euch vnser frûndtlichs eidtgnossisch begeren, jr woUen
zu soUicher guttlichen verglichung, damit die sach einmalen zu ennd gepracht
werden môcht, willen geben, sindt wir vsz vnserm mittell etliche zwuschen der
sach zuhandlen zu euch abzuordnen gesinnet, thundt daruff euwer vernern andt-
worl erwarten.
Dalumb 2 martij anno etc. 84.
Vllrich Schulthesz, burgermeister vnd der rath
der statl Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1584. 2450. Bépondant à un-e lettre du conseiller Bemi Fcesch, de Baie, Osée SchiUinger, greffier de
6 février. Mulhouse, le remercie en premier lieu des semences qu'il lui a envoyées ; quant aux nouvelles instances
en faveur de Jacques Fininger, le ci-devant hôtelier du Cerf, il s'en est entretenu avec le barbier Jacques
Schœn et d'autres de ses MM., qui ont hautement déclaré qu'ils n'auraient rien eu à objecter aux \
démarches prescrites par la diète de Bade ; mais quand, dans deux lettres successives, le bourgmestre et j
le conseil de Bâk réclament un sauf-conduit pour Fininger et pour ses adhérents, et manifestent leur
intention de provoquer un compromis entre lui et la ville, tout en protestant qu^on n^a jamais pensé à
décliner leur intervention, on a cru que ce n'était pas ainsi qu'on pouvait laisser poser la question;
cependant si la ville de Baie voulait user de son influence pour déterminer Fininger à faire sa paix
avec MM. de Mulhouse, ses envoyés seraient les bienvenus, et le greffier fera tous ses efforts pour
faciliter leur tâche.
Sans date (6 février?) 1584.
Dem eerenuesten frommen fûrsichtigen ersaraen wjsen herren Remigio.Faschen,
burgern vnnd desz raths der statt Basel, meinem innsonders giinstigen lieben
herren.
Eherenuester frommer fûrsichtiger ersamer wyser, innsonders giinstiger ver-
Iruwter lieber herr, e. ern. seien meine gutwillige diennst iederzeit bestes vleisz
vnd vermôgens beuor,
Dero schriben desz datum den ersten huius, hab ich hernacher den 4*^° eius-
dem, sambt dem samen empfangen, thun mich bineben miner gelieblen hausfrauwen
nit allein eines soUichen, sonder auch der vilen gehaplen mue vnnd arbeiten gantz
diensl- vnnd frûndtlichen bedanckhen fiirs ein.
Souil am anderen euwer von wegen Jacoben Finigers, gewesenen wûrts zum
hirlzen alhie , verer solicilieren vnd anmanen belangt, bat M'" Jacob Schôn der
scherer sich dessen mil mir vnnd andern meinen herren, darusz wûr gnugsamen
bericht abgenommen, bespracht, vnd ob glich ich mich zuerinndern das mein gnedig
1584 . 439
herrn vnnd oberen, damit dem jenigen befelch so gemeine eidtgnossen vff jûngst
gehaltner tags leislung zu Baden in Ergeiiw, nach mein vnnd meiner mithenren
mundt- vnnd schriffllicher verrichlung, darûber erlangten schrifftiichen bescheidls
vund demnach hinweg reilens, einer loblichen slalt Basel (dessen sich e. e. vsz
beiligender abschrifTl hiemit zuerindern), minen guedigen herren vnnd oberen vnnd
einer slatt Mulhusen one zwiffel zu nutz vnnd guotem, auch zuuerhûelung aller-
hand weitleûfGgkeiten, vfgeben, nachgesetzt worden were, vnd noch wol gedulden
vnnd liden hetten môgen : dieweil vnd aber dem entgegen, vonn minen gnedigen
gûnstigen herrn vnd geirûwen lieben eidtgnossen burgermeister vnnd rath vorbe-
meller loblichen statl Basel obgedachten minen gnedigen herren vnnd oberen
beyneben vnnd ûber das zwey schriben, das erst vnderm dalo 10«*n febniarij, [das]
ander den andern marlij jiingsthin zugesandt, inn wôlchem dem erslen dasz sie
etliche vsz jrem millel in gesagler sachen vnderhandlung an die hannd zunemmen,
alharo abzufertigen geneigt ; item wie min gnedig herren vnnd oberen ime Finiger
nit allein, sonnder auch den sinigen ein frey sicher gleit vonn vnnd zu vnnsz
zuwandlen geben soUen, vsztruckenlichen vermeldet : in dem andern aber allsz
wann min gnedig herren vnnd oberen den vonn gemeinen vnnsern lieben eidt-
gnossen vfferlegten so mundt- so schriffllichen beuelch zuuerrichten abgeschlagen
verstanden wùrt etc. : hab ich mich doch fur mein person mer dann gantz ver-
niinfftiglichen zuberichten, dasz in vilgedachter miner gnedigen herren vnnd obern
sinn, gemûet oder gedanckhen nie kommen, vilweniger daran gedachl noch von
inen gehôrt worden, merwolermelter gemeiner eidtgnossen zuogesantem schriben nit
zuparrieren oder vilweniger ein eherende potlschafït deszwegen in irem mundtlichen
furtrag anzuhôren, sonder vilmer der vszrichtung vnd wie noch hûtigs tags e. e,
auch anderer dartzu deputierten herren zukunfft (zuuerrichtung empfangnen be-
uelchs) mit grossem verlangen erwartet, dasz aber in obberûerten schriben anfeng-
lichs von einem freyen sichern gleit (da doch jme Finiger die statt nie verpotlen
gewesen), demnach vnderhandlung vnnd entlichen gûetlicher verglichung willen
zugeben meldung beschicht, haben sich dessen ofitbesagte min gnedig herren, dasz
sie mit jme Finiger sich etwas weder wenig nach vil gûetlichen zuuerglichen in
beden ùberlûfferten antwort schriben gnugsamblichen erclârt etc., -^ie sie sich dann
nachmalen etwas mit gedachtem Finiger gûetlichen zuuerglichen am wenigisten
zuberichten haben : wann vnnd aber ein lobliche statt Basel jemanden von wegen
sein Finigers etwas alhie frûndtlichs zuuerrichten, oder, wer die sigen, furpitl zuthun
abzufertigen bedacht, môgen solches min gnedig herren (anderst ich von jnen nie-
malen verstanden) (wiewol zubesorgen bej ime Finiger wenig nutzlichs oder frucht-
barlichs, als e. e. one allen zwiffel was sich one lanng weiters mit ime verlauffen,
vernommen vszzerichten sein werden) gedulden vnd lyden : was auch ich fur mein
person in sollicher handlung minem geringen verstand nach zu bedersits nutzlichs
fruchtbarlichs vnd guts verhandlen khan oder mag, soll an minem mûglichen vleisz
nûtzit erwinden, wôlches ailes e. e. ich sich in diser handlung dester besser zuuer-
richten wûssen môgen, vnd wie der ganntz handel zuuerston sige, vnuerhalten
lassen wôllen : dem herren sonsten angeneme gefellige diensl zuerweisen bat der
I
440 • 1584
mich so willig so geneigt, vnnsz damit gôltlichen gnaden der gesondtheit vnd
e. e. mich hiemit zu gunsten gantz dienstlich beuelhende.
Datum den anno etc. 84.
E. e. dienstwilliger
Oseas Schillinger, slaltschriber zu Mûlhusen.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mxilhouse.)
jgg^ 2451. En réponse à leur lettre du 2 mars, par laquelle ils renouvelaient leurs instances pour être
6 mars admis à remplir le mandat dont la diète de Bade les a chargés, le bourgmestre et le conseil de Mulhouse
répètent à leurs voisins de Baie qu'ils n^ont à souscrire à aucun compromis ni arrangement avec
Jacques Fininger; mais du moment qu'ils persistent à leur envoyer une députation, on V accueillera avec
tous les égards dus à de loyaux confédérés.
6 mars 1584.
Den gestrengen edlen eerenuesten fromen fiirsichligeti ersamen weysen herrn
burgermeister vnnd rath der loblichen stalt Basel, vnnsern innsonders gûnstigen
herrn, guten friinden vnd getrûwen iieben eidtgnossen.
Gestreng edel eerenuest from fûrsichtig ersam wysz innsonders gûnslig herren,
gute friindt vnnd getriiwen Iieben eidtgnossen, vfF jiingste vnnsere ûberschickhte
erclârung vnderem dato 20 abgeloffenen monats tags februarij, von wegen desz
vnbesinten Jacob Finigers, haben wûr gesterigen abendt daruf e. st. vnnd e. w.
ferer eidtgnossisch begeren einer zwischen vnnsz vnd jme Finiger giiethcher vergli-
chung, in schrifften desz datum den andern disz lauffenden monats martij, empfangen
vnnd inhalts ablesendt mit mererem verstannden.
Geben demnach e. st. vnnd e. wt. zu begerter anntwort, zugHch wie in jûngster
vnserer jetzberûerter schrifFtlichen erclârung so wûr vonn wort zu wort vrab kûrtze
willen hiehar reputiert vnnd widerholt vnnd es bej deren nachmalen verbhben
lassen, namblichen dasz wiir vns mit bemeltem Finiger etwas weder wenig nach
vil giietlichen zuuerglichen haben, am wenigisten zuberichten : dieweil vnd aber
e. st. vnnd e. wt. sich entschlossen vsz deren mittel ein eerende pottschafft alhar
abzuordnen, sindt wiir dessen content vnnd wol zufriden, wôllen auch nun hinfdr
derselbigen vsz sonderer begirdt erwarten, soll inen souil vnnsz vnnserm geringen
vermôgen nach miiglichen aile eidlgnossische hertzliche treiiw vnnd liebe, allsz es
sich dann one das zulhun gebûrt, erzeigt werden, wôlches e. st. vnnd e. wt. allsz
vnnsern innsonders gûnstigen herren vnnd getrûwen Iieben eidtgnossen vf em-
pfanngen schriben wûr vnuerhalten lassen sollen : denselbigen sonslen angeneme
gefellige dienst zuerweisen sindt wûr so willig so geneigt, vnns damit aile gott-
lichen gnaden vnd der gesondtheit gantz treûwlichen beuelhende.
Datum den 6'"" martij anno etc. 84.
E. st. vnd e. wt. gutwillige
Burgermeister vnd rath der statt Mûlhusen.
Copie contemporaine en papier sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1584 Ui
2452. Requête de Jacques Fininger aux cinq cantons catholique$ contre quelque$ persomte» du 1584.
conseil de Mulhouse, qui, depuis tantôt quatre ans et demi, lui dinimt, à lui et aux siens, la justice 5 juin,
qu'il réclame, et contre lesquelles les treize cantons lui avaient accordé naguère une lettre d'intercession
pour les autorités. Non seulement la ville n'en a pas tenu compte ; mais eUe a voulu mettre le requérant
en prison pour Vohliger à se désister de sa demande. Heureusement il fut averti à temps, et il put
s'échapper avant qu'on mît la main sur lui. Là-dessus la ville le dénonça à la dernière diète de Bade,
du mois de janvier écoulé, afin de le faire renvoyer à ses juges, et les députés de Mulhouse obtinrent en
effet un récès dans ce sens. Mais sur les représentations du requérant, la diète se ravisa, et die écrivit
à la ville de Bâle pour la prier de moyenner un accommodement. En suite de ce mandat, celle-ci s'interposa;
mais en dépit de ses instances, le conseil de Mulhouse, où, les adversaires des Fininger étaient prépon-
dérants, refusa absolument de la laisser intervenir. Bien plus encore, un jour de foire franche, la ville
voulut faire arrêter Mathias Fininger, le frère du requérant, quoiqu'il n'eût rien à démêler en cette
affaire, et qu'il n'ait eu d'autre tort que d'assister son frère devant la diète de Bade; mais en mettant
la main sur lui, on croyait trouver le moyen d'amener le requérant à se désister. Cependant Mathias
réussit à se sauver, en quittant sa patrie, sa femme et ses enfants, et il rejoignit son frère. Leur dessein
était d'aller de canton en canton se recommander aux confédérés; mais le terme où la diète de Bade
doit se tenir, étant trop rapproché, ils se sont décidés à présenter leur humble requête aux députés des
cinq cantons catholiques réunis à Lucerne, et à leur demander leur appui, comme descendants de vieux
confédérés, contre des hommes dont la plupart, ni par leurs pères ni par eux-mêmes, n'ont jamais rien
été pour les cantons.
5 juin 1584.
Streng edel erenvest fûrnem und wysz gnedig hferren, ich kan us hochtrin-
gender not nit underlassen e. str. und e. v. hiemit ganlz demûtig und underthânig
zu pilten und anzurûffen.
Nachdem mir Jacob Fininger von Mûlhusen, sampt den mynen, nun ein lange
zyt har, namblicli uf die fûnfthalb jar, durch etlich wenig sonderbar personen des
raths zu Mûlhusen mit allerley unbillichem gwalt zugselzl worden und noch
gschicbt, also das icb letsllich (weil kein nachlassen da nit sin wollen) gezwungen
worden, se ich anders min ehr und gut wollen retten und erhalten, die herren
eidtgnossen von dryzehen orten umb billichen schirm und befurdrung zum orden-
lichen ràchten anzurûffen, dieselben mir (dessen ich danckbar zu sin schuldig)
gwilfart und ein fûrgschrift in bester form an die statt Mûlhausen (mir das orden-
lich recht erghon zu lassen und nit zu sperren) gnediglich mitheilt.
Als ich mich nun dessen getrôst und keins abschlagens versâhen, sonderlich
diewyl nût anderes dann das ordenlich eidtgnossisch râcht a. m. g. h. zu Mûl-
husen begârt worden, thundt sy nit allein dem selben schriben nit statt, sonder
unlerslond mich ersl gfenglich inzulegen und mit dem thurn mich von mynem
râchten zu zwingen.
Da ich aber durch gottes gnad dessen gewarnet und disem gwalt entgangen,
understond sy mich vor den herren eidtgnossen, uf den tag zu Baden so verschinen
jenner in disem jar ghalten worden, durch unwarhaftige und ungegrûndte beschul-
digungen zu verunghmpfen, das ich vom ordenlichen ràchten ab und jnen heim-
gwysen werden sollte : da sy zwar durch etwas befûrderung (yetz unvonnôten
zmelden) mir zuruck und unuerhôrt ein abscheidt uszbracht, da on allen zwiefel
die herren eidtgnossen nit werden vermeint haben das ein rathspottschafl, darzu
under der statt sigel, die unwarheit fûrtragen solte. Als ich und min bystand aber
V. 56
442 1584
hernach etlicher orten gsandte dessen berichtet, und wie die sach in der warheit
beschaffen, anzeigt, ist durch derselben befurdrung (ob ich glich nit offenlicb ver-
hôrt worden) bald daruf ein andrer bsoheidt ergangen, und namlich der stalt Basel
von den herren eidtgnossen ein befelchschreiben iibergeben und zugeslelll, namlich
sy sollen sâhen ob sy dise sach in giite konnen vertragen und hinlegen : dem
zwar die statt Basel ihres theils fleissig nachkomen, ernstlich anghalten sy in 'der
sach handlen zu lassen, und ob sy gleich zum dritten mal das durch schriben
begârt, hats doch ein ers. rath zu Mulhausen (in dem myne widersâcher oben ahn
sytzen pliben) allwàg kurtzumb nit lyden wollen und abgschlagen.
Ja an dem noch nit ersettigt, sy haben erst mynen bruder Mathis Finiger
hiezugegen, den doch dise handlung nut angadt, auch sonst mit keinem menschen
uf dise stund weder umb wenig noch umb vil nit spânnig, allein das er, als ein
bruder, mir zu Baden ein bystand gethon, darzu an einem freyen jarmarckt gfang-
lich inziehen wollen, darmil sy die sach mit ihme kônnten uszmachen, so ich jhn
namlich hette ledig haben wollen, mich ihres gfallens ergâben und des ordenlichen
rachtens hette verzyhen miessen : das doch gott abermales gnâdiglich gwendet
und fûrkommen, und er jrer gwalt entgangen, also das er yetzund, wie ich auch
leider, vnser lieb vatterlandt, wyb und kleine kinder mit grossem hertzleidt und
schaden myden und verlassefi miessendt.
Darus wir verursacht, willens gsin unsern lieben herren eidtgnossen und vâttern
von ort zu ort unser not und unbillichen gwalt so uns begegnet, zu klagen, umb
truwen vatterlichen rath und hilf zu pilten, die zyt aber uns zu kurtz, weil die
tagsatzung zu Baden nach ist, und sich die glâgenheit geben das e. st. und her-
lickeit die gsanten von den funf catholischen alten orten allhie zusamen kommen
sindt, pitten wir ganlz underdienstlich die wollen nit fur ungut ufnemmen, das
wir schlachte lût e. st. und herlickeit (die on zwyfel wol andre und grôssere
gschâffl haben) hiemit bemûhen.
Und ist unser gantz underdienstlich hochfleissig pitten an e. st. und edel v.,
die wollen (angsahen das unsere altfordren vor langer zyt zu den eydtgnossen lib
und gut und blut treûwlich gsetzt, als wir auch zu thun begâren) uns mit vâtt.er-
lichem und treûwem rath und hilf zustan, damit wir vor unbillichem gwalt etlicher
wenig lûten, deren der mertheil weder sy noch ihre eltern eidtgnossen nie gsin,
befiiegter wysz geschirmbt werden, und allein zum ordenlichen rechten (und darzu
wir allein gûttlich und billich râcht haben) kommen môgindt, wie wir dann mehr
nit begâren, und aber biszhar vor unordenlichem gewalt darzu nie kommen môgen :
das steht uns yetzmals betrangten den tag unsers lâbens in danckbarkeit zube-
schulden, wollen auch treûwlich gott bitten das er e. str. und e. v. solche guthat
mit vilen gnaden und langwieriger gsundtheit wôlle belonen, amen.
1584, 5 juny.
E. st. e. V. und ersam weiszheit und herlickeit J.
gantz underdienstliche und gwalt lydende
Jacob und Mathis die Finiger von Mûlhusen.
Copie de la main de M. Th. de Liebenau, d'après l'original aux archives de Luceme.
(Musée historique de Mulhouse.)
1584 443
iî453 Extrait du mémoire présenté par Jacques et MatfUas Fmimger, de MtdJkmte, à la diHe des it^
eiitq cantons catMiques réunie à Luceme, le 5 juin 1584. — La vHU de BàU rendra compte à la 5 „^^J^
prochaine diète de Pinsuccès de ses démarches à Mulhouse. Le requérant sait de bonne part que, pour
la seconde fois, les autorités ont décliné les offres de médiation. Bâle se propoêoit de renouveler verbale-
ment ses instances, quand les députés de Mulhouse reviendraient de Lend)ourg, oii Fon avait insisté
derechef pour que leurs commettants acceptassent les bons offices de leurs confédéré». Mais contre f usage,
Us ne firent que passer à Bâle, et évitèrent ainsi un nouveau eoOoque, pour avoir occasion de répondre
une troisième fois par un refus écrit. — Comme les autorités avaient pu juger, tant à la diète générale
de Bade qu'à la conférence particulière des cantons protestants à Lembourg, que leur attitude avait
mécontenté tout le monde, craignant le danger qui pouvait en résulter pour la ville dans son voisinage
même, et voulant prévenir le soupçon qu'on lui dissimulât qudque chose, Us avaient passé la bourgeoisie en
revue, puis, le 5 avril, réuni les corps de métiers; mais au lieu éPune communication écrite, Us
leur députèrent le greffier et le bourgmestre régent, sous prétexte de leur rendre compte des nouvelles que
les députés avaient rapportées de Lembourg, et de Paris que MM. de Zurich venaient de leur donner,
concernant certaines menées dont il fallait se méfier : aucun bourgeois ni manant ne devait donc prendre
du service à P étranger, parce que la ville était dans le cas d'en avoir besoin pour elle-même ; les cantons
catholiques nourrissaient de sinistres projets, et, à moins que Dieu n'intervint, H n'était pas impossible
quon recourût aux armes dans un mois ou six semaines. Cest pour cela qu'ils avaient passé la revue,
et, dans quelques jours, ils la passeront derechef, pour s'assurer que chacun avcùt son armement au
complet. — Mais ni le requérant, m les siens, ni aucun homme paisible ne se laissent prendre à cette
ruse ; Us savent que les confédérés sont très éloignés des sentiments qu^on leur prête, et Us n'en font
mention que pour montrer cotnment on induit la bourgeoisie en erreur.
Vszug usz Jacob und Mathysen Fynnigers von Mûlhusen fïïrtrag, so sy ver
der 5 catholischen orten gsanndten yngelegt, uff dem lag zu Lucem, den 5. juni
1584.
Was aber ein lobliche statl Basel jhrer von den herren eidtgnossen com-
mission halben fiir flysz vnd mùy angwendt, vnd was dieselbig verfangen, werden
dieselben zu kûnftiger lagleislung wûszen relation zu Ihun. UflF min villfaltig
anbalten hab icb letsllich erfaren, hait ouch mich deszen herr bui^ermeister von
Brun nachmalls ufiF den 25'*° martij mundtlich berichtet, das zum zweilen mail
die von Mûllhusen, das ein statt Basell hocb befrômbt und sich deszwegen nil
versàchen, die gûtUche handlung uszgescblagen. Man wôlle aber jhre gsandlen so
ufif den tag gen Lentzburg gritten, wan sie widerumb herab khommen, im durch-
reisen auch mundtlich darumb ersuchen. Aber miner herren gsandte, aUs sy auch
[zu Lentzburg ernstlich ennant worden der herren von Basel gùttigklicher under-
handlung sich nit zu verweigern, haben besorgt sy môchten zu Basel widerumb
darumb ersucht und angeredt werden. Sind also daselbsten wider iren bruch durch-
passiert, heber gschrifftlich handlen wellen, und allso zum dritten mail durch
schryben aile handlung abgschlagen.
Als sy nun sowol uff gmeiner eydtgnoszen tagleistung zu Baden als zu Lenz-
burg, da die evangelische stett ein besondere tagsatzung ghalten, vermerkt das
[mencklicher ab sollicher irer unfug ein miszfallens habe, auch sy sonsten gâgen
;den benachpûrten die statt in grosze gfar versteckt, zudem ab dem lentzburgischen
tag nichts bsonders gebracht, dan was sy von dem gspan des calenders fïirgeben,
besorgende es môchte sy auch by iren burgeren in verdacht pringen, als ob jnen
444 1584
wenig gheiraes mehr vertruwet wurde, gangen daruff hin, musteren die burger-
schaft, helten uff den fûnften aprill hernach iiff den zunften ein eydtpoU, bringen
der stallschryber und ietziger burgermeister der burgerschaft in namen des rhats
fur, min herren haben sy beide umb mer ansechens willen (das sonst durch ein
gschrift, wie brûchlich were, verrichtet worden) abgefertiget, den burgeren anzu-
zeigen, nachdem ire gsandten ab dem tag von Lentzburg beim khommen, jnen
ouch die herren von Zurich erst dis wuchen zugeschriben, wie denn bewiiszt, das
allerley praticken vorhanden, derhalben soll kein burger noch hindersàsz keinem
frômbden herren zuziechen by hocher strafF, dann es stonde ietzmal allso das man
der lûtten daheim bedôrffen werde : es haben die fiinff ort, die cathoHschen, bliil-
tige bôse anschleg, syen dermaszen wider die unseren das zu besorgen und sich
syn zu versechen, so es golt nit wendet, in vier oder sechs wuchen man zu der
wehr werde griffen raûeszen : derhalben soll ein jeder sin harnist und gwôr in
guter gwarsami haben. PiS haben m. g. herren us diser ursach verschiner tagen
gemustert und woUendt die wehr bald widerumb bsâchen : dernhalben wem etwas
wehren ûferlegt, die er noch nit habe, soll sich gefaszt machen by der straff.
Dem doch ich, die mynen und andere frydliebende nit glauben gâben wellen,
in ansechung uns wol bewuszt, die herren eydtgnoszen einandern vill thrûwlicher
meinen dann dise lut hiemit fiirgâben : darusz dann generaliter abzunemen, wie
andre sachen so sy etwan dermaszen one schiihen fûrgeben dôrffen und liechter
weder dise zuverkheren sindt, im grund der warheit beschaffen syendt.
Copie de la main de M. Th. de Liebenaii, d'après une pièce des archives cantonales de
Lucerne. (Musée historique de Mulhouse.)
1584. 2454. Extrait du récès de la conférence des cinq cantons catholiques tenue à Lucerne, le mardi
5 juin. 5 juin 1584. — Les griefs de Jacques et de Mathias Fininger, de Mulhouse, contre les autorités de la
ville et contre certains particuliers sont admis au récès. De plus chaque canton prendra en considéra-
tion la conduite de Mulhouse, qui n'a jamais observé l'alliance, qui a toujours laissé ses ressortissants
prendre les armes contre les cantons et contre les princes catholiques; ils ont notamment servi avec
d'autres hérétiques dans V armée du prince Jean-Casimir, le cotnte palatin du Bhin; puis on avisera
à ce qu'il y aurait à dire de ce chef à ceux de Mulhouse.
Die eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1586. N" 684, p. 833, c.
1684. 2455. Conclusions d'un mémoire présenté à la diète de la confédération, par lequel Jacques
juin. Fininger offre de prouver, en ce qui concerne le bois litigieux : 1" qu'à Mulhouse, en cas de contesta-
tion entre deux bourgeois pour des propriétés sises dans le Berenfels, il était d'usage de les renvoyer au
tribunal extérieur ; 2" quand les juges des limites de messire zu Bhein se réunissaient, on l'annonçait
à Vavance à Mulhouse, pour que tous ceux qui avaient des difficultés, pussent se rendre au plaid,
sans en excepter même le bourgmestre et les conseillers ; 3° que Fininger s'était borné à invoquer les
juges des limites; é° que c'est pour cela, et non pour autre cJiûse, qu'il est resté treize jours
en prison; 5° qu'il n'a obtenu sa liberté ni sur les démarches de sa famille, ni sur les ins-
tances de la ville de Bâle, mais sous la condition de reconnaître pour cette affaire la juridiction de\
Mulhouse, condition à laquelle il a pu se soustraire par une faveur divine. — En ce qui concerne Vumgeld :
6° que la plainte dont il est l'objet est fausse et n'a d'autre mobile que la haine; 7" qu'elle a été modifiée,]
1584 445
fiÊOmij comparant pour la seconde fois, Paeetué ê'est fait oêtitier iTun étranger; «• qu'a «$t d'usage à
Mulhouse de recueillir les témoignages par écrit, dans les affaires importanUs, ce que rexpoêomt n'a pu
obtenir pour sa part, quand cependant c'était son honneur même qui était en jeu; 9" çpêe lorsque la
cause a été portée en appel devant le œnseQ, Vaccusateur en première instance a siégé parmi les seconds
juges et a prononcé la sentence qui déboutait V appelant ; 10' que par un décret du conseil, à la séance
duquel les accusateurs avaient également pris part, Us ont voulu soustraire Faffaire pendante à la juri-
diction ordinaire pour la déférer à un tribunal exceptionnel, et, sur le refus de Taceusé, H fuX menaei
de la prison. — De plus, il arguë de faux les allégations à Taide desquelles la ville soutient ses griefs
contre lui, savoir : 1" que MM. de Mulhouse exercent les droits de haute et basse justice dans le
Berenfels, ce qui est en contradiction avec le traité conclu à Ensisheim, sur Tordre des confédérés, en
1575, entre la ville de Mulhouse et messire zu BJtein ; 2^ que, sauf la vaine pâture, tous les droits dans
le Berenfels compétent à la ville; qu'il est au contraire avéré qu'elle défère au tribunal des limites de zu Rhein
toutes les questions de propriété qui se produisent dans ce canton entre ses propres bourgeois, qui, en
peu de temps, ont payé au seigneur justicier plus de 400 couronnes d'amende; 3* que le juge de Mul-
house s'est toujours déclaré compétent dans les procès de cette nature; 4" que le litige actuà a pour
origine une question de succession .... 9° que pour la contravention à Vumgdd, Texposant a été accusé
devant des juges impartiaux ; lO' qu'il n'est pas d'usage, à Mulhouse, de mettre par écrit la déposition
d'un bourgeois .... Bépondant ensuite aux insinuations de la viUe, qui prétend que Fininger et ses
frères avaient eu tort une première fois dans mie affaire en tout point semblable, et qu'un arrangement
conclu sous les auspices de Zurich et de Bâle les avait privés de leurs emplois publics et condamnés à
la prison, Texposant offre de prouver que le bois ou étang dont ils ont été dépossédés par Varrangemewt
en question, était la propriété de leur mère ; qu'au lieu de renvoyer au juge du lieu la contestation dont
il était Vàbjet, la ville l'avait soumise à sa propre juridiction par une fausse interprétation du serment
de bourgeoisie; qu'au cours de ce procès, elle avait reconnu verbalement et par écrit le droit de justice
qui compétait à messire zu Bhein dans ce canton ; que les députés de Zurich et de Bâle peuvent attester
qu'avant comme après Taccord auquel ils avaient présidé, les Fininger ont toujours protesté qu'Ut
avaient pour eux Dieu et la justice, et qi/on leur faisait tort dans leur droit et leur honneur ; que c'est
par la contrainte qu'on les a fait consentir, eux et les députés, à Taccord en question, leurs adversaires
les menaçant publiquement de prendre leurs maisons d'assaut, de mettre à mort jeunes et vieux et de
tout livrer au pillage, assurés qu'ils étaient de T impunité ; qu'il est faux que le susdit traité les ait
privés de leurs emplois ; enfin qu'il est avéré qu'il ne leur a jamais été appliqué que quand H leur était
désavantageux.
Sans date.
Vnnd halttet min inglegte supplication volgend artickell inn, vnnd ersilich in der
holtzhanndlung sag ich das war sy :
1. Zum ersten das zu Mùlhuszen brûchig, so ein gutt inn dem Bàrenfelszer
bezirckh da disz gut glâgen, zwûschen burgeren spenig wùrt, die burger binuss
gwyszen, ja jnnen woU bim fràffell hinus gepotten wûrt.
2. Wann das zu Rins scbidlùt daselbsten scheiden wollen, wiirtt das offenllich
vff dem platz zu Mùlhuszen verkûndt, das sicb wer gespenn daselbst babe, binus
verfuegt, wie dann bewyszlicb das die burgermeister selbs, ralhsberren vnnd anndere
burger nit allein gegen vszlenndigen , sonnder selbs vnnder einandern durcb dess
zu Rins lût scheiden.
3. Das ich by dem Zrin alleinig vmb gscheidt vnd vâidrecht, ails briichig vnnd
ir verkùndung mit sicb bringt, vnnd arrest vffrëcbt annglanngl.
4. Das ich vmb keiner annderen vrsach willen dann (wie gbôrl) das icb denn
Zùrin ails dess ordtsgerichtsherren vmb gscheidt angerûeflft , in gfengknus gworffen
vnd dryzechen tag darin ghalten worden.
446 1584
5. Das sy micli sôllicher schwâren gfanngenschafft souil ann jnnen gstannden,
weder durch fûrpitl noch verbûrgen miner frunden vnd mitburgeren , noch auch
fiirgschrifflten der stalt Bassell nit wellen ledig lassen, sonnder dardurch vom orden-
lichen rechlen vnnd ein eidt zuschweren Iringen wôllen dise sach vor dem gericht
zu Mûlhuszen , die dess ordts denn gerichts zwanng nit haben , vszzefueren , das
doch golt gnâdigclich gewenndet.
6. Inn der vmbgàltt sach , ist war das vsz nyd vnnd hassz die klag vff mich
fâltschlich erdichl sy.
7. Das ails ich ein frômbden bystannd by mir ghan, die klag zum anderen
mal geennderet worden.
8. Das zu Mûlhuszen inn wichtigen sachen bruchig die kundtschafflen schrifft-
lichen zuuerfassen , mir aber inn diszer eer rurenden sach vff min anrueffen von
dem grichl aberkendt worden.
9. Das nachdem ich von diszer vrttell fur ralh appelliert, der cleger selbs ann
der appellation gsâssen vnnd die aberkenntliche vrttell (das namblich woll gesprochen
vnnd ûbell geappelliert) selbs vsztruckt vnnd denn bescheidt geben.
10. Das die cleger die schwâbende sach vonn dem ordenlichen gericht, vor
dem die clag offentlich beschechen, durch ein raths erkanndtnus , inn dem aber sy
selbs gesâssen , fur ein vnordenlich (namblich das frâffel) gericht ziechen wôllen,
vnnd da ich mich dessen nit begeben kônnen , mich inn gfenngknus zulegen
getroûwt.
Enntgegen inn dess stattschrybers vnnd consorten vor v. g. ingelegtem schrifft-
lichem bericht (so sy die gôttlich warheit gnent), ist neben annderen villen vnbe-
griindten reden vnwarhafftig yngebracht :
1. Erstlich das minen g. herren von Mûlhuszen im Bârenfelszer bezirckh, da disz
spenig gut glâgen, hoche vnnd nidere gerichtpar vnnd oberkeit zugehôrig, vnnd sy
alleinig da zugepietten vnnd zuuerpietten haben sollen.
Hierinn stattschryber vnnd connsorten wûssentlich vnnd vorsâtzlich crimen falsi
beganngen , inn dem sy eben die wort vnnd gerechtigkeiten die inn dem vertrag
in anno 75 zu Ensiszheim vsz beuelch der herren eidtgnossen , zwûschent minen
herren von Mûlhuszen vnnd dem junckern zRin vffgericht, vnnd dem eben die zwen
jetzige burgermeister herr Othmar Finckh vnnd herr Peter Ziegler bygwont vnnd
den innamen der statt angnommen vnnd bewilgt, dem zRin fur sin gerechtsamj (on
einichs widersprâchen deren von Mûlhuszen) gesetzt worden, inn gegenwûrtiger
schrifft fur sich zustellen vnd anzuziechen mit geschûhen.
2. Das niemanndes nichts im Bârenfâls , dann sy allein (vszgnommen denn
weidganng) jetziger zyt haben sôlle , da doch die burger zu Mûlhuszen daselbslen
vor dessen zu Ryn gscheidt oder vâldtrechten die spân vmb gûter erôrlteren mûeszen,
ja die oberkeit selbs die burger hinus wyszt, oder bim frâffell gepût, vnnd on lanng
jmme zRin sy selbs ûber die vierhundert kronen frafifels gut gmacht.
3. Das biszhar aile gspânn so burger vmb guetter im Bàrenfelsz glâgen wider
einander erwerckt zu Mûlhuszen vszgfûrt worden.
1584 447
4. Das diszer gspann (dessen sich die widerparlhyg gern zu iisserslem behâlff
gebruchen wolte) ein erbfall antrâfîe
9. Das ich vmb das vmbgâlt vor vnparihygischen richlern sye beclagt worden.
10. Das zn Miilhuszen nitt brûchig eines burgers zOgen sag schrifTllichen
zufassen.
Vnnd demnach nit alleinig ich, sonnder ouch mine brûeder, in diszer gschriffl
vnuerschuldt vnd neben der warheit angezogen worden, ails die zuuor ouch inn
einer glychformigen sach vnrecht gehapl vnd harumben inn dem vertrag so die
slatt Zurich vnd Bassell durch jre gsanndten verhanndlet, von vnnseren eeren
empteren gestossen, vnnd mit acht personen inn gefenngknus gfurt vnnd deren eer
init enllediget worden bisz wir ein benannte summa galls zur strafT erlegl, da
[begerren wir nitt den vertrag yetziger zyt zu anullieren, sonnder vnnser eer vnnd
[lûmbden zuschirmen vnnd zùrrelten, auch samptlichen zubewyszen.
Das das holtz oder wyger gut welliches wir im vertrag ubergeben muessen
[(vnnd fûnffhundtert kronen wàrt sin mag), vnnserer muter eigenthumblich zum
[theil ererbt, zum theil erkoufft gutt sy.
Das ails man vor dem ordenlichen richter, wie lanndtsbriichig, begertt zûberech-
[tigen, sye one grund furgeben das man vermôg dess burger eidts, jrer priuilegien
muà habender vertrâgen vnnd gerechtigkeit halb das zu Miilhuszen berechtigen
imiiesze.
Das sy dargegen inn wârendem spann dem zRin, ails dess ordts ordenlichem
[richter, dess gerichts zwangs vnnd aller oberkeitlichen gerechtsammj schriffllich vnd
mndtlich gestannden, wie sy dann noch sind, vnnd eben selbiger zyt vnns mit
lllem ernnst vnd gwalt deszhalben begàrtt vmb lyb vnnd làben zubringen vnnd zu
U zeschlagen.
Das die herren legaten von Zurich vnnd Bassell, vor vnnd nach dem vertrag
ms bekanndtlich gsin vnnd zugknus geben mueszen, wir haben gôttlich vnnd
)illich recht, ja man nemme vnns das vnnser wider billichkeit, gott, eer vnnd
Irecht.
Das vnns vnd denn herren gsanndten der vertrag mit gwaltt abzwungen worden,
in dem die oberkeit das gleidt (daruff wir inn jr gwaltsammj vnns begeben) ann
vnns gebrochen, die wider parthy aber vnns offentlich belrôûwt durch die hûszer
zelouffen, jung vnd altt todt zuschlagen vnnd zunemmen was da sy, mit vermeldung
das sy zu diszem hanndell von der oberkeit angwissen worden.
Das vnwarhafflig furgeben werde, das wir durch den vertrag von vnnseren
eeren empteren gestossen.
Das man denn vertrag weder ann vnns noch anderen denn vnnsern nie
ghaltten, vszgnommen warinnen vnser derselbig zuwider vnnd zschaden gstelt.
Copie contemporaine en papier, formant nn fascicule de 8 feuillets in-foL sans marque
d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
448 1584
1584, 2456. Extrait du récès de la reddition annuelle dex comptes, commencée à Bade, le 17 juin 1584.
17 juin, — Les députés des cinq cantons catholiques reprocJient au greffier de Mulhouse, qu'à leur retour
d^une diète, à Aarau ou à Lenzhourg, le bourgmestre et lui avaient assemblé les corps de métiers
pour leur ery oindre d'apprêter leurs armes défensives et offensives, attendu que les cinq cantons
auraient résolu de procéder par voie d'exécution contre la viUe ; ils demandent à savoir si cette commu-
nication a été faite ou non. Le greffier répond qu'il est vrai que les tribus ont été réunies, et que le
conseil et lui s'étaient rendus dans leur sein pour leur prescrire de s'armer; mais on n'avait en vue
que les nombreuses troupes étrangères, espagnoles surtout, qui passaient journellement par la ville et
dont on ne connaissait pas les desseins; il prend Dieu à témoin qu'il n'a jamais été question d'une
entreprise des cinq cantons, et il espère que ces explications suffiront pour innocenter ses commettants.
Die eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1584, N" 685, p. 836, z.
1584. 2457. Instructions du bourgmestre et du conseil de Mulhouse au greffier Osée Schillinger, envoyé
19 juin, à la diète de Bade, en suite d'une dépêche des huit cantons catholiques concernant Jacques Fininger.
— Pour répondre à cette lettre, reçue le mercredi précédent, par laquelle les huit cantons avaient exprimé
à la ville leurs regrets de ce qu'elle ne se fût pas accommodée avec Fininger, en dépit de leurs propres
instances et de celles de la ville de Baie, le bourgmestre et le conseil, en s' excusant d'ailleurs de n'envoyer
qu'un seul député, le chargent de représenter à leurs confédérés que ni Fininger ni sa famille n'ont fait
la moindre démarche ou sollicitation auprès de la ville, qui par conséquent n'a pas pu leur opposer une
fin de non-recevoir. Il communiquera aux huit cantons la correspondance échangée avec elle, et qui
démontre que Mulhouse n'est nullement dans son tort. Mais quant à la contestation en eUe-tnême, qui
intéresse au plus haut point les libertés et les coutumes de la ville, il y aurait de graves inconvénients à
la laisser mettre en discussion, et de même s^i l'on articulait de nouveaux griefs contre Mulhouse, l'envoyé
ne les écoutera qu'&d référendum, sous promesse que ses commettants se justifieront à la prochaine diète.
19 juin 1584.
Instruction was sich vnnser besonderer vnnd lieber getreuwer slaltschryber
Oseas Schillinger, vff der slett vnnd lannden der acht alten orten loblicher eidt-
gnosschafft rath vnd sandtpotten vff ietzigem tag der jarrecbnung zu Baden in
Ergeûw versambt, von diser nachwerenden tagsleistung zugeschickhten schriben,
vf Jacob Finigers verer nachuolgen vnd beclagen, verhalten solle.
Erstlichen solle er den groszmechtigen gestrengen edlen eerenuesten frommen
fursicbtigen ersammen wysen herren vonn den stett vnd lannden der acht alten,
sowol auch den andern fùnfT orten gemeiner loblichen eidtgnosschafît rath vnnd
sandtpotten vff ietzt haltender jarrechnung zu Baden inn Ergûw by einanderen
versamblet, vnnsern gnedigen gûnstigen herren, guten frûnden vnnd getrûwen lieben
eidtgnossen, vnnsere vnnderthonige gutwillige diennsl vsz eidtgnossischer hertz-
licher treiiw vnnd liebe vermelden,
Vnd demnach diewyl vsz jûngstem schriben, wôlches vnnsz ererst vff nechst-
uerschinen mitwochen presentiert worden , verstanden wiirt dasz obwolgedachte
vnnsere gnedige gûnstige herren vnnd getrûwen lieben eidtgnossen der acht alten
orten râlh vnnd sanndtpotten sich keins anderen versehen, dann dasz nun mer der
spann zwischen vnns vnnd Jacob Finiger vf dero hieuor gethonndt frûndtlich furpit
schreiben, auch vnnserer getrûwen lieben eidtgnossen der statt Basel ersammen raths
gesandten zu vnnsz abgefertiget, giietlichen vereint etc.
1584 449
Wie doch jr g. st. vnnd e. wt. dem enlgegen vonn angeregtem Finiger mit
beschwerden verstendiget , alsz wann soUiches bej vnnsz nit verfenglich sein
mogen , deszwegen deren ernsllich ansinnen wiir woltcn on verzug vnnsere eeren
gesanndlen daselbsthin gon Baden inn Ergoiiw vff dise ielzt Iialtende jarrechnung
mit volmacht abferligen, dasz demnach ailes dasz jenig hierinnen was zu binlegung
dises spans dienstlichen sein raôchle gehandlel etc. : hieriiber fiirzubringen dasz,
ob wol wûr vff empfanngen schryben byneben vnnd mit zeigern disz vnnserem
stallscbryber etliche vsz vnnserem mittel mit voUem gwalt vnnd weiterem beuelch
in disern spânnen etwas hanndlung zu pflegen mer dann gern abgeferliget , so
sindt wiir doch diszmalen mit ehehafften geschefften beladen, vnd in so einer
kurtzen zit deromassen so vngelegenlichen, dasz vnns vf diszmalen jemanden wilers
abzuferligen vnmiiglichen.
Damit vnd aber in diser sachen etwas gehandlel, vnnd nil zubedenckhen sein
raôchle allsz wan dises mit vlisz verhindert vnnd vfgezogen , hat mergemeller
vnnser slattschriber disen vereren beuelch vnnd vollen gwalt gegen mer wolge-
dachten vnnsern gnedigen giinstigen herren vnnd getriiwen lieben eidlgnossen,
innammen vnnser sich aller anerpoltener eidtgnossischer diensten vnderzogner, auch
angewenter miie vnnd arbeiten, ganntz vnderthânig vnnd am aller hôchslen zube-
danckhen.
Allsz dann volgents anzeigen, wie glichwol war, dasz nach vnnserer gesanten
vonn vorig gehallner lagszleistung hinweg scheiden , vf Jacob Finigers weiter
anhalten durch vnnsere herren vnnd getriiwen lieben eidtgnossen burgermeister
vnnd rath der loblichen stalt Basel ein ander fûrpit schriben den Finiger inn allen
gnaden zubedenckhen, vnnd vnnsz daruf gegen ime Finiger rail frey millerer
bezûchung zuuerhalten, zukommen, in wôlchem vsztruckhenlichen vnder anderem
auch, dasz vnnsern getriiwen lieben eidtgnossen burgermeister vnnd rath loblicher
slatt Basel eherenden herren gesanten angehenckht vimd beuolhen von sin Finigers
wegen vor vnnsz alhie zuerschinen, denen wiir in jrem ftirbringen glauben geben
etc., vermeldet : vff disz schriben vnnd angehenckhter vszrichlung, vnnd das iemanden
von sin Finigers wegen etwas weder wenig noch vihl bej vnnsz fiirgebracht, oder
das wiir ein sollich billich fiirpitlich begeren abgeschlagen, nit zuerinndern.
Was aber ein lobliche stalt Basel, alsz vnsere innsonders giinstige herren vnd
getriiwen lieben eidtgnossen, vnnd wiir des Finigers wegen hernacher einandern in
wechsel geschrifflen berichtet, wûrt zeiger disz, vnnser staltschriber, neben vffge-
leglen schriben, wie zuglich auch vnser vnschuldt fiirzupringeû, vnnd allsz wann
wûr selbers zuogegen mit warheit zuouerantworten wiissen.
Vnnd diewyl dann dise gespânn des holtzes, auch verschlagenen vmbgelts halber
vnserer stalt Miilhusen wolhargebrachlen freiheilen vnnd gewonheiten (an denen
einer slatt Miilhusen nit wenig, sonder hochlichen vil gelegen) angelangl, dardurch
die inn kunfftigem, wa dem nit fiirkomen, in mercklichen nachleil, abgang vnnd
schaden gereichen, vnnd vnnsern biirgern mer zu vnruow dann zufriden dienen
mochle; das allso wol zubekhenen diser hanndel zeigern disz, vnnserem gesanten,
alleinig iiber sich zunemmen vnnsers erachtens beschwerlichen fallen.
V. ST
450 1584
Derowegen so sich villicht neben disem, auch etwann andere gespânn mer, so
vnnsz noch zur zeit verporgen, wider vnnser zuuersicht sich zutriiegen vnnd vnnsz
zuwûssen vonnôten, dartzu auch schrifft- oder mundtlichen zuuerantworlen gebûren
wolte : dasz ails dann vnnser gesandt ein solches vf hindersich pringen anhôren
vnnd fiir sich selbers nit witers vertedingen oder veranlworten, sonder bisz vf ein
andere tagszleistung, wa dise gespân hierzwischen nit durch gebiirliche miltel
geennderl, anston verbliben lassen, vnnd allso tiber ailes so er verstendiget, sowol
auch siner verrichtung vnnd allen anderen fiirfallenden sachen hariiber gebûrende
relation thun, vnnsz daruf zu kiinfftiger tags leislung dester besser vnnd gelegen-
licher, wie zuglich auch zeiger disz, vnser gesandt , sich vff diser tagszleistung aller
gebiir noch wol zuuerhalten wûssen wurt : sonsten ob wolgedachten vnnsern gne-
digen herrn vnnd getrûwen lieben eidtgnossen vnderthânige gehorsarae gutwillige
dienst zuerwisen sindt wûr die tag vnnsers lâbens so vrpittig willig vnnd geneigt.
Vnd dessen zu warem vrkhundt mit vnnserm der statt Mûlhusen fûrgetruckhtem
secret innsigel besigelt, vnnd geben den 19'^° junij anno etc. 84.
Burgermeister vnd rath der statt Mûlhusen.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Malhouse.)
■iKQA 2458. Les députés des huit cantons primitifs, réunis à Bade pour la reddition des comptes, mandent
25 iuin "** bourgmestre et au conseil de Mulhouse leur surprise d'apprendre, par une nouvelle plainte de Jacques
Fininger, que nonobstant V intervention antérieure de la diète et des envoyés de Bâle, leur différend
avec leur bourgeois n'était pas encore réglé : pour mettre fin à cet interminable conflit, ils les invitent à
envoyer immédiatement à Bade quelqu'un des leurs, muni de pleins pouvoirs, en promettant de ne rien
négliger pour arranger définitivement Vaffaire.
25 juin 1584.
Den frommen fursichtigen ersammen vnnd wysen burgermeister vnd rath der
statt Mûlhuszen, vnnsern innsonnders gûten frûnden vnd getriiwen lieben eydt-
gnossen.
Vnnser frûnndtlich willig dienntst, sampt was wir eeren, liebs vnnd guts ver-
môgen beuor.
Frommen fursichtigen ersammen vnnd wyszen, innsonnders gûten frûnndt vnnd
gethrûwen lieben eidtgnossen, wir, anstatt vnnser aller herren vnnd obren, hetten
vnns keins annderen versechen, dann das nun uwer der spann vnnd hanndlung
zwuschent ûch, vnnsern gethrûwen lieben eidtgnossen, vnnd dero burger Jacob
Fininger vff vnser hieuor gethon frûnndtlich fiirpilt schryben, ouch vnnser gethriiwen
lieben eidtgnossen der statt Bassell ersamm rathsgsanndten zû iich abgeferttiget,
vonn vnnser aller herren vnnd obren wegen beschechen ansûchen, gûettlich vereint
vnnd verglichen : werden wir doch vfl" diszerm tag von gesagtem Fininger abermals
mit beschwârdt verstenndiget, das solliches by uch vnnsern gethrûwen lieben eydt-
gnossen nitt verfenngclich sin môgen.
Wyl dann wir von jmme Fininger vmb hilff vnnd rath angesûcht vnnd gepâtten
worden, ouch wir nun mer der sachen gern gerûewiget verblyben mochtend, so
1584 451
langl daruff annslall vnnser aller herren vnnd obren vnnser ganntz friinndtlich eidt-
gnôssisch vnnd ernsllich ansinnen, pitl vnnd vermannen ann ùch, vnnser getbrûvi
lieb eidlgnossen, jr wellend fûrderlich vnnd one verzug ûwer eeren gsanndten zd
vnns alher vfT disze jetzlhalltende jarrechnung mit voUmechligem beuelch vnnd
gwallt inn diszer sach zehanndlen abferltigen, wie wir vnns zu ûch versechen, sy
nilt vszblyben werden, da dann ann vnns ganntz nûtzit erwinden soU, ailes das
har innen zebanndlen was zû hinlegung sôllicbes spanns dienntstlicb sin môchle :
sollicbes wir ûch, vnnser gethriiwen lieben eidlgnossen, guter frûnndtlicber woll-
meinung zuschryben wellen, vnnd sygen ûch mitl allem gûtem frûndtlichem eidt-
gnôssischem willen, liebs vnnd diennlslen gneigt : vnns damit gôttlicbem schirm
befelchende.
Dalum vnnd mit desz frommen eeren uesten vnd wyszen vnnsers insonnders
gelrûwen lieben lanndtuogts z& Baden inn Ergoûw Dauid Tscharaners, des ratbs
der statt Bernn, eignem insigell innammem vnnser aller verschlossen, denn 25**°
junij anno etc. 1584.
Vonn stett vnnd lannden der acht alten ordten vnnser
eydtgnosscLalt ràlh vnd sanndtbotlen diszer zyl
vsz beuelch vnnd vollem gewaltt vnnser aller
herren vnnd obern vff dem tag der jarrechnung
zù Baden inn Ergoûw versampl.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mnlhoose.)
2459. Eécès d'une diète, tenue à Bade pour la reddition annuéOe des comptes, à dater du ^^'^^
dimanche 17 juin 1584. — Dans cette session , Jacques Fininger fut admis à présenter par écrit ^ juillet
ses griefs contre la viBe de Mulhouse ; il fit remarquer qu'ils fournissaient la preuve de la fausseté de
l'accusation dont U était l'objet, et qui était inspirée par la haine et par le mensonge, mais qui n'en
avait pas moins eu pour effet de Véloigner de son ménage et de sa famiBe, et de faire mettre tous ses
biens sous le séquestre. En conséquence, il faisait appel à la diète pour obtenir que sa cause fût ren-
voyée au jugement d'un tribunal impartial. — De son côté, le greffier Osée SchUUnger, qui avait été
chargé par le bourgmestre et le conseil de Mulhouse de les représenter à la diète, répliqua qu'il t^avait
pas de pouvoirs suffisants pour répondre au plaignant, et demanda un sursis pour avoir le temps de
reporter ses griefs à ses commettants. — La diète fit droit à cette requête et remit Vaffaire à la pro-
chaine session ; d'ici là, les parties se procureront tous les témoignages nécessaires pour mettre les can-
tons confédérés à même de se prononcer en pleine connaissance de cause.
4 juillet 1584.
Abscheyd dess gehaltenen tags der jarrechnung zuo Baden inn Ergoûw, ange-
fangen vff sonntag den 17. junij anno 1584.
Vff disen tag sinndt vor vns der dreyzehen ordlen gemeiner vnser loblichen
eidtgnoschafft, namlich Zurich, Bern, Lutzern, Vrj, Schw}iz, Vnderwalden, Zug,
Glaris, Basel, Fryburg. Sollothurn, Schaffhusen vnd Appenzell, rathspoltschafilen
erschinen vnser lieber besondrer Jacob Fininger, burger zu Mûlhusen, an einem,
80 dann der fromen fùrsichtigen ersamen vnd weysen vnnser innsonders gulten
452 1584
freunden vnd getreiiwen lieben eidtgnossen burgermayster vnd rath der slalt Miill-
husen abgesandter, der erenuest vnd fûrnem Oseas Schilling, stallschreyber daselbst,
innammen seiner herren, an dem andern theill : vnd nach dem beriierter Fininger
ettliche klag vnd beschward artickell gegen vnd wider vermeldt vnser getreùw lieb
eidtgnoszen von Miillhusen vor vnns inn gschrifft zuuerhôren inngelegt, hatt er vns
daruff verner fiirtragen laszen, er achte wir ails die verstândigen, v/erden vss sol-
licher ingelegten supplicacion vnd beschwârdt articklen gnûgsamlich vnd nach lengs
.vermerckt vnd verstanden haben, welcher massen vnd gstalt er inn gedachter
vnnser gelreûwen lieben eidtgnossen, als siner g. herrn vnd oberkeitt straff, wider-
willen vnd vngnad ettlicher articklen halber, die alain vss lutterem neydt vnd hass
eltlicher vngewonter personen one grundt der geliebten warheitt, jme vnuerschuldt
vnd vntierdient vffgelrochen vnd zuogeraeszen werden, vnd ûber jnne falltsch vnd
schmâhlich erdacht worden sigen, komen vnd gefallen, inmassen das er nitt alain
von syner hushab, wyb vnd kleynen vnerzognen kindern verthriben vnd verstoszen,
sonder auch jme zuo seinem grossen schaden vnd nachtheil von gedachlen vnseren
eidtgnoszen iiber sin haab vnd guott ein arrest angelegt worden, vnd jme dasselbig
biss har innbehept vnd vorbehalten , welliches ailes jnne zum hochsten mitt
schmârzen bedure vnd bekhûmbere, vnd diewyl er dann solcher vfïlagen, bezûch-
tungen vnd beschuldigungen sich vor gott und der weltt vnschuldig, auch solches
mitt guttem bestândigen grundt der warheitt ailes ersinnt vnd erdacht, abzeleynen,
zewidertreyben vnd zeuerantwûrten wûsse : so gelange an vns, an slatt vnser aller
herren vnd oberen, sin gantz vnderthânig flehenlich pitt vnd anriieffen, wir als
beschiitzer vnd handthaber der wider recht gethrenngten, wellten jme Fininger zuo
beweysung vnd vssfùerung seiner vnschuldt vnd ailes verunglûmpffens vfflagen vnd
bezychtungen nachmalen zuo ainem vnparthigischen rechten verholfTen sin, jnne
wider gwaltt, bethrangnuss vnd vnbillichs fiirnemmen schùlzen vnd schiirmen etc.
Vff solches nun vnser lieben eidtgnossen von Miillhusen gsandter vor vns
anzeigl, er habe innamen seiner herren vnd obern, weszen sich gedachter Finninger
abermalen vor vns erclagt, verstanden, vnd diewyl er dann vff sollichen gethonen
fiirtrag, darinnen syne herren vnd obern vilfaltiglich verletzt vnd angriffen, mitt
kheynem beuelch noch gwalt zu antwurten oder sich inzelaszen nit abgefertigt, so
begâre er, innamen seyner herren, solcher handlung eines vffschlags, dieselbig mitt
allem anhang fur sy hindersich zepringen, dieselben sich darinn ersàhen, vnd dem-
nach vff nechsten tag mitt gepiirendem bescheydt vnd antwurt harûber begegnen
werden etc.
Vnd so nun wir die gsandten, innamen vnser herren vnd obern, gedachten
Fininger vnd auch vilgenanter vnser gelreûwen lieben eidtgnossen von Miillhusen
gesandter inn disem jrem beschwârlichen erclagen vnd ingelegten articklen, vnd
dariiber gegebnen antwurt, glych wie auch zuuor gehaltnen taglaistungen abermalen
nach lengs angehôrt vnd verstanden : so habend wir daruff der sachen vff vnser
eidtgnossen von Miillhusen gsandten begâren biss zu nechst kiinfftiger gemeiner
eidtgnosischen taglaistung ain vffschlag geben, da sy dann vnder zwtischendt zu
beidersydts vmb diser striltige handlung an ordten vnd enden vnder deren ober-
1584 468
keitten die kundlschafTler gesôszen, noch form rechiens kundlschafil vnd was sy
zuogenieszen vermeinen , verhôren vnd innemmen laszen sollen vnd môgen, vnd
als dann vff nechstem tag milt gantzer handlung widenimb vor vns erschinen,
damill vnser herren vnd obren gsandten demnach wytter inn der sach der gepûr
nach handlen môgen, vnd dieweil dann berûerler Fininger sich diser vfilagen vnd
beziichungen halber vff kundlschaffl referiert, vnd damill er dann solliche an denen
orten vnder der oberkeiU ein jeder gesessen, desto fïieglicher vnd vnuerhinderl
innemmen môgen , so isl an aile vnd jede oberkheitten, verwâser vnd amplleiîlh
vnder denen die gezeugen von denen er kundlschaffl zuhaben nolwendig, won-
hafTt, vnser freiindllich vnd fleyszig ansuochen vnd begâren, die wôllen jme, zusleûr
vnd fïirderung rechtens, zu demselben nach gewonheill vnd bruch rechiens fîirder-
licheu beholffen vnd beralhen sin, slalt vns hingegen freûndllich haben zuerkhennen
vnd beschulden.
Vnd dess zu wahrem vrkhundl, so hall der fromm erenuest vnd weys vnser
getreiiwer lieber landtuogl zuo Baden inn Ergôuw Dauid Tscharnner, dess ralhs
der statt Bern, sein aigen insigel innammen vnser aller offenllich hierunder inn
disen abscheydl getruckt, der geben ist den vierten lag julij vnd im jar als obslalh.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhonse.)
8460. Pour donner au D-" Jean-Ostcald Schreckenfuchs et à Jacques Fininger le moyen de produire 1584.
les témoignages sur lesquels ils prétendent appuyer leur plainte, les députés des treize cantons réunis 5 juillet.
IfS
à Bade, ayant ajourné l'affaire à la diète convoquée pour le ^ aoi^, informent le bourgmestre et le
œnseil de Mulhouse qu'ils auront à s'y faire représenter par des mandataires accrédités ; d'ici là Us
ne devrotU rien entreprendre contre la sûreté des personnes, ni contre les biens des plaignants.
5 juillet 1584.
Den fromen fïirsichtigen ersamen vnnd wysen burgermeisler vnd rath der slalt
[ûllhussen, vnseren insonnders gulten frùnden vnnd gethrùwen liebenn eidtgnossen.
I
^■| Vnnser frûnndllich willig dienntsl, sampt was wir erenn, liebs vnnd gutls ver-
^Knôgenn beuoran.
^t Fromen fursichtigen ersamenn vnd wysen, insonders gull friinnd vnnd gelhrûw
lieb eidtgnossen, demnach sich dann zwûschennt ûch, eins, vnnd danne vwern bur-
gernn Johann Oschwald Schreckhennfuchs , der artzneyenn doctor, vnnd Jacob
Finingern, an dem annderen Iheill, spann vnnd miszhell zugethragen vnnd halllen,
arumben sy dann zu diser jetzt halltennden lagleistung abermals vor vns erschinen
nnd jre beschwardenn vnnd clegtenn inn bysinn vwers abgsanndlen vor vnns
ach lengs ingwenndl, wie jr dann von jme vsz dero zugeslelllen abschrifilen vnnd
sanst wytterem berichl mundllich zuuernemmen haben werdennl.
Vnd diew}'l dann wir disere spenige hanndlung vsz mangell der kundlschafilen
vff die sy sich berueffen , bis vff nechst khûnfïtige gemeine eidtgnôssische lag-
leistung, so da vff den sechs vnnd zwenntzigisten tag desz monats auguslij, luth
desz niiwen, vnnd nach dem alllen callender den sechs zechennden beriierls monnals
454 1584
widerumb allhar gen Badenn bestimpt vnnd angselzt, mitl allem dem sy notl-
wenndig allszdann widerumb gefast vor vus zuerschinen, vffgeschlagenn vnnd inge-
slellt : da innaramen vnnser aller herren vnnd obren an vch, vnser gethrûw lieb
eidlgnossen, vnnser gantz frûndtlich vnd ernnstlich ansinnen, pitt vnnd vermannen,
jr wellent vfT ob angeregten tag vwere erengsanndten mit vollraechtigem beuelch
vnnd gwallt inn diser sach zuliandlen widerumb allhar abfertligenn , vnnd hier-
Izwûschennt gegen gedachtem herren Schreckenfuchs, deszglychenn jme Fininger
jrenn wyb, kindern vnd den jrenn nûtzit thâlllichs nach vnnfrunndtlichs nit fur-
nemen nach hanndlen, sonnder frig vnnd sicher by ûch wonnen vnnd wanndlenn
lassen, hienebent ouch weder jr nach der jrenn hab vnnd gùt, so von vch inn
arrest gelegt, nit verennderenn, sonnder sy riiwig vnnd vnbekhûmberl bisz vff
nechstem tag vnangegriffenn vnnd inntzogen verplyben lassenn.
Dess wellent wir vnns zu ûch, vnnsern gethriiwenn lieben eidtgnossenn, endtlich
vnnd vngetzwyuellichenn verhallten vnnd versâchen, vnd sigent vch hienebennt
allen frûndtlichenn eidtgnôssischen willenn zuerwysenn gneigt, vch vnnd vns
hiemit gôltlichem schirm befelchennde.
Datum vnnd mit desz fromenn erenuesten vnnd wysen vnsers gethriiwenn
liebenn lanndtuogts zu Baden inn Ergôw Dauid Tscharnners, desz raths der statt
Bernn, eignem vffgethruckhtem innsigell innammen vnnser aller verschlossen, den
5ten juijj aujjQ etc. 1584.
Von stett vnnd lanndenn der drytzechen ordten
gemeiner vnnser eidtgnosschaffl rath vnnd
sanndtpottenn diser zytt vsz beuelch vnd
voilera gewallt vnnser aller herren vnnd
obren vff dem tag der jarrechnung zu
Baden inn Ergow versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1584. 2461. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse se justifient auprès de Vavoyer et du conseil de
17 juillet. Lucerne de l'accusation dont ils ont été V objet, lors de la reddition des comptes, de la part des cinç[ cantons
catholiques. A les en croire, dans une séance du conseil, il aurait été fait un complot contre les cinq
cantons, et on en aurait même préparé l'exécution au sein des corps de métiers. Voici ce qu'il y a de
vrai dans cette imputation : il est d'usage à Mulhouse de passer à l'improviste des revues, pour s'assurer
de l'état de V armement des bourgeois; on twte ce qui y manque, et on signale aux tribus ceux de leurs
membres qui sont en défaut. (Test ce qui a été fait récemment comme de coutume, et pour mieux
persuader les bourgeois en faute, le greffier, assisté du bourgmestre, donna cet avertissement dans tous
les poêles ; < Dans les conjonctures où se trouvent la France et l'Allemagne, devant les événements qui se
préparent et qui pourraient menacer la ville de Mulhouse et même la confédération, chacun doit se
pourvoir des armes prescrites dans un délai de quinze jours, faute de quoi les négligents seront punis. »
Quant au^ propos qui auraient été tenus contre les cantons catholiques, ils n'existent que dans l'imor
gination de gens intéressés à desservir la vUle. En conséquence, le bourgmestre et le conseil prient leurs
confédérés de ne pas maintenir leur accusation, que dément du reste leur attachement éprouvé à la
confédération.
17 juiUet 1584,
1584 455
Gestreng edel ernuest from fiirsichlig ersam wysz, insonders gunstig herrn. gut
frûndt vnd gelriiwen lieben eidlgnossen, e. si. vnd e. wt. sigen vnsere gulwillige
dienst yederzit pestes vlis vnd vermôgens beuor.
Wur werden durch vnseren slattschriber zue siner wider ankunflU, wie das ime
vf jiingst gehaltener jarrechnung zuo Baden in Ergôuw durch e. st. vnd e. wt.
erendte ralts bolschalîten, vsz dero ernstlichem beuelch, beyneben den anderen vier
orten ails Vry, Schwilz, Vnderwalden vnd Zug loblicher eidlgnoszschaffl, vnseren
insonders giinsligen herrn vnd gelhreûwen lieben eidlgnossen , vnuersehenlichen
fiirgehalten worden, ails solllen wiir in gehaltenem ralh wider e. si. vnd e. wl.,
ails vnsern insondersz gelriiwen lieben eidlgnossen, elhwas vnbilliche sachen (daruor
vnsz dann der almechtig gott gnediglichen lang verhielen wôlle) fûrgenommen, vnd
enllichen dasselbig vnseren burgern vf allen ziinfften, wie dieselbige plûlige rat-
schlag an die handl zenemen enlschlossen, desshalber sich ein jeder mil sinem
gewehr vnd harnescht verfast machen, dann es innerthalb funff wochen angon
werde elc, vnd das mil merrern worten anzeigen lassen, mil bekimbernussen munt-
lichen versiendigt elc. : derowegen vf disz sein fiirpringen e. st. vnd e. wl. der sachen
am kûrtzsten mit wohrheil in schrifTlen bey eigenem pollen diensllichen zuberichten,
dargegen denselben vnser aller vns^uldt fûrzelegen, nit zuunderlassen wissen sollen,
kônden noch wollen : dann ob glichwohl wohr das jhe vnd alwegen bey vnsz, so wol
auch vnsern vorfarn herru seeliger gedechlnussen, diser gebruch, wie noch, das desz
jars zuem wenigslen alhie vnder vnserer burgerschafift geschwinde vnuorsehenliche
muslerungen, wie one lang glichergestalten beschehen, fùrgenomen, demnach wasz
bey einem ait dem anderen mangelbars an gewehren oder riislungen befunden,
solches ailes ordenlich verzeichnen, vnd was jedem weiters vfferleil, in schriffteu vf
die zunflPt kommen lassen, wôlchem disem vnserem beuelch wenig stalt gelhon,
allso da wiir vonwegen diser vngehorsamj dises vnsern burgern vf allen ziinflFlen
durch vnsern stattschriber in bysin mein desz burgermeisters mundtlichen fiirze-
pringen verursacht worden, rail disem vermelden, namblichen sitenmahlen allerhandt
emperungen in Ditsch vnd Welschlanden by kônig, fursten, herren vnd polenlaten
ich ereigen, vnnd vihl seltzamer anschlâg vnd practicen vnsz fur augen gestelt,
id nit wâssen môgen ob solches vilicht wider vnser lieb vatlerlandt, ein lobliche
îidtgnoszschaffl oder vnser statt, ails die wit hie niden im landt gelegen, angesehen
in môchle, desshalber sich ein jeder mit sinen vfferleiten gewehren innerthalb vier-
îhen tagen verfast machen, dann woh dem aber wie zuuor, nit nachkommen,
harûber die ubertretter geslrofft werden sollen elc.
Das aber, gunstig herrn vnd gelriiwen lieben eidlgnossen, wiir obgehôrte vnge-
biirendte reden weder inn noch vsserhalb ralts, vihl weniger vnseren burgern (vde
wiir vnuerdienter wysz, vilicht durch personen so vus vnd vnserer statt abholdt,
vnd mehr dasz verderben dann glickhlichen vffgang sehen) fiirgehalten, in sinn,
gemiet oder gedanckhen vszzegiessen oder zereden komen, geschichl vnsz durch vsz
vngiietlich, seindl auch by e. st. vnd e. wt. fâlschhchen vnnd vnuerschulter
dingen verclagt etc.
Diewihl dann, insonders giinstig herrn vnd gelriiwen lieben eidlgnossen, die
456 1584
sachen obgehôrter massen vnd anderer geslallen nil beschaffen, vnd wûr auch noch,
wie alwegen, by den vffgerichlen pûntnusseii vnd vereinungen vnuertrent zepliben
bedacbl, darzu auch e. st. vnd e. wt., ails vnsern insonders gûnsligen herrn vnd
geirûwen lieben eidtgnossen, aile eidtgnossische trûw vnd bystandt noch vnserem
geringen vermôgen, auch mit darstreckhung liebs, guts vnd pluts zuerzeigen seindt
wiir die tag vnsers lebens immer vnd in alwegen erbietig willig vnd geneigt.
Derowegen so ist an e. st. vnd e. wt., vnsere gûnstige herrn vnd getrûwen
lieben eidtgnossen, desz vnuersehenlichen verdachts darinnen by e. st. vnd e. wt.
wiir vnuerschulter wysz durch falsche liilt gepracht worden, sin mochten, gunstig-
lichen erlassen, vnd vnser gantz dienstlich vnd hochflyssig pilten, die wollen vns
vsz obangezeigten vrsachen fur gnugsam entschuldiget hallen, vnd sich zue vnsz
keines anderen dann eidtgnossischer hertziicher trûw vnd liebe, hilfF, rellung vnd
bislandl yederzith versehen, vnsere gûnstige herrn, gutt frûndt vnd getrûwen lieben
eidtgnossen (wie vnsz ohne dasz nit zwiftlet) sin vnd pliben; wollen wûr vnsz dar-
gegen verhalten vnd erzeigen (ails wûr vns dessen one das zuthun schuldig zesin
erkennen) ails getrûwen eidtgnossen gebûrt vnd zustat.
Wôlches ailes e. st. vnd e. wt., ails vnsern insonders gûnstigen herrn vnd
getrûwen lieben eidtgnossen (die wûr dem almechtigen gott zue langwiriger gesond-
heit vnd fridlicher glickhseliger regierung trûwlich beuelhen), vff furpringen vnsers
statlschribers der sachen (damit wûr, auch er in solchem verdachl lenger nil ver-
pliben) vnuermeldet lassen.
Datum den 17'*" julij anno etc. 84.
E. st. vnd e. w dienst vnd gutwillige
Burgermeister vnd rath der stalt Mûlhusen.
Minute en papiei*. (Archives de Mulhouse.)
1584. 246^. Le JD^ Léonard Mode, avocat et procureur à la cour de Varchiduc Ferdinand à Ensisheim,
29 juillet, mande au bourgmestre et au conseil de Mulhouse que, les treize cantons confédérés ayant admis Jacques
N. st. Fininger à fournir la preuve des faits articulés par lui, la régence l'a chargé, lui D' MocTc, de recevoir,
en qualité de commissaire, les dépositions de ceux des témoins qui ressortissent à la maison d'Autriche;
en conséquence il leur donne avis qu'il procédera aux informations, le 13 et le 14 août, à Dornach,
le 16, à Wittenheim et à Soultz, le 18, à Heitersheim, pour qu'ils puissent participer aux interroga-
toires et à la prestation de serment des témoins ; en même temps il les invite à faire comparaître devant
lui à Dornach certains de leurs bourgeois, pour prendre part à une descente et vue des lieux, en les
autorisant à témoigner des faits à leur connaissance ; enfin il les prévient encore qu'il passera outre à
V accomplissement de son mandat nonobstant leur abstention.
Ensisheim, 29 juillet 1584.
Den fursichtigen ersamen vnnd weysen herrn burgermeister vnd rath der statt
Milhausen, meinen insonders gûnsligen lieben herren vnnd freûnden.
Fursichtigen ersamen weysen besonders gûnsligen lieben herrn vnd freundt
e. t. e. w. seiendt meine guetwillige dienst bereils vleisz beuoran.
Demnach Jacob Fininger von den dreyzehen orth loblicher aydtgnosschaffl zu
1584 457
beweysung ellicher beschwerden ' halben zu gelassen, vnd sein Finingers producierler
gezeugen ellich hiuder dera hochloblichen hausz Oslerreich gesessen , als hat bey
einer loblichen v. o. regierung gemeller Finiger supplicando furbracbl vnnd gebcUcn,
das jr. g. zu befurderung der warheit jemandts zu commissarien bemelle gezeugen
vnnd nolturfTlige kliundtschafll gebeurendermassen zuuerhôren, deputiern wollen.
Wann dan wolbesagte v. o. regierung, meine gnedige gepûellende herm, mich deren
pflicht gehorsamen diener hierin g. zu commissarien furgenommen vnd verordnct,
vnnd icb jr. g. an mich aussgangnen schriffllichen beuelch vnd commission in vnder-
theniger gehorsame nachzusetzen schuldig: so bin icb dieselbige desz producenten
khundtschaffl vnnd zeugen verhôr (vermillelst gôtllichen gnaden) den 13. vnd 14**"
lag auguslj, stylo reformato, nechstkbomend, morgen vmb sechs vren vor mitlemlag,
zu Durnach in offener gastherberg, den 16»«" beruerls monats zu Wiltenheim vnnd
Sullz, den IS'*" eiusdem zu Heitersheim furzuenemmen bedacht.
Wann dann die beweyss arlicul wassmasen vieleicht auch er. f. e. wl. be-
rueren môchten, so hab e. wt. ich nit allein solche commission sampt den arliculn
bewehrender matherj, ob dieselb wollen jre interogatoria daruber zustellen vnnd der
beaydigung der zeugen beyzuwohnen, zuschickhen, die zeil, lag vnd malstalt, wie
obsleet, benambsen, sonder auch (dieweil mir den augenschein, in beysein ellicher
gezeugen, darunder auch Bernhardt Struch, Berahardi Wagner, Hanns Brusllin,
Lienhard Kessler, Hannss Bonendorff, Michel Meich, Malis Seyler der ail, Foelix
Meyer, seyn haussfrauw, weylandt herr Vlrichs witib Barbara Schleyerbachin ge-
nanl, e. f. e. w. mitburger, benant jn zuonemmen vnd zuebeschreiben vfferlegl)
pillen vnd ersuchen sollen das e. e. w. von oberkheil wegen, wie landtsbreuchig
vnd recht ist, bemelle e. f. e. w. milburger vfï beslimple zeil herausser vff den
augenschein in Durnacher bann zuuermôgen, vnd hernacher auch jres wissens ein
v.issenlliche khundtschaffl, so viel deren an sye gezogen, zusagen, die gepeurende
Iaydung zelhuen vnbeschwerdt sein wollen : dessen ich mich also gegen e. f. e, w.
versehen vnnd gegen meinen gnedigen herm der regierung, solches haben in gleichen
fahlen zu widergellen, rhiiemmen will.
Vnd es erscheinen als dan e. f. e. w. mit jren interogatorijs vnd fragsluckhen
oder nit, so wurdt ich nichls desto weniger, vff der anrueffenden parthey begeren,
meinem beuelch nachsetzen: darnach haben sich e. f. e. wl. zuerichlen, damil
dieselbige goltes gnaden beuelhende.
Dalum Ensissheim im obern Elsasz, den 29'®'» julij anno etc. 84.
E. f. e. wt.
j Gantz dienst- vnnd guelwilliger
Leonhardt Mockh, Dr., hofTsprocurator daselbsten
vnd in dieser sachen commissarius.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
I
1 Les points sur lesquels Jacques Finioger avait demandé de faire informer, et qu'il offrait de prouver, for-
maient 55 articles. Cf. les conclusions de son mémoire aux cantons confédérés, juin 1584.
V. 58
458 1584
1584. 2463. Le lieutenant du landammann et le conseil d'Uri accusent réception au bourgmestre et au
31 juillet, conseil de Mulfiouse <te la justification qu'ils leur ont adressée, le 17 juillet ; ils en délibéreront avec les
N. st. quatre autres cantons, et leur diront plus tard leur sentiment.
31 juillet 1584.
Denn frommen fursichtigen ersaramen vnd wysen burgermeister vnnd rath der
slall Mûlhusen, vnsern insonders gutten friinden vnd getrùwen liebenn eidtgnossenn.
Vnnser frûnilich willig dienst, sampl was wir eren liebs vnnd gûlls vermôgen
zuuor.
From fûrsiclilig wysz, insonders gùlt frûndt vnnd getriiwen lieben eidtgnossen,
vwer schriben des 17 1^" julij haben wir empfangen vnd tiwer veranthwurlung der
lenge nach verslanden : harûber wellenl wir vnns mitt den iibrigen vier orlten, vnsern
g. 1. a. e., beratlschlagen vnnd dan vcli mit voikomner anthwurll zu glegner zitt
begegnen, hiemilt vcb vnnd vns in scbirm gôttlicher gnaden beuelchende.
Datura den lelsten lag julij 1584.
Stathalller vnd rath zu Vrj.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1584. 2464. Protestation faite par devant M' Marquard MiUler, surnommé Guerster, notaire impérial
24 juillet, à MuUwuse, par le greffier Osée Schillinger et le conseiller Etienne Hammer, au nom du bourgmestre
V. st. et du conseil, contre la citation du D' Léonard Mock, qui les conviait à prendre part aujc infommtions
dont il était chargé, ladite protestation fondée sur Vexemption des juridictions étrangères dans les
contestations de la ville contre ses ressortissants, et siir ce que Taffaire était encore pendante devant
les cantons confédérés, auxquels le conseil avait à présenter sa défense en réponse à Jacques Fininger.
24 juillet 1580.
In dem nammen des herren, amen.
Durch diss gegenwurtig instrument sige zuwissen allen vnd jeden so es yemer
ansehen, lasen oder hôren lesen werden, das in dem jar als man zalt von der geburt
Ghrislj vnsers lieben herrn ein Ihausendt feunffhundert achtzig vnd viere, der zwôlfften
rômer zinsszal indictio gênant, bey regierung desz aller durcbleuchtigisten, gross-
mecbtigisten herrn Rodolphi desz andern, erwelten rômi.schen khaysers, zu allen
zitten mehrer desz richs, in Germanien, Vngern, Behem, Dalmatien, Croatien etc.
khônig, ertzherzog zu Osterreich, vnsers aller gnedigisten herrn, jhrer kay. mdt.
im neundlen jar, vf freytag den vier und zwantzigisten tag julij, zwischen neun vnd
zehen vren vor mittag, zu Milhuseu, vor mir hienach bemeltem nottario vnd den
glaubwurdigen gezeugen erschienen seind die ernuesten furnemmen ersamen vnnd
weysen herrn, herr Oseas Schillinger, stattschriber, vnnd herr Steffan Hammer,
dess raths zu Milhausen, innamen vnd von wegen eines ersamen raths vnd gemeiner
statt Milhausen, vnnd brachten nachuolgende meinung fur:
Demnach ein ersamer rath von Milhusen, als jre gnedige herren vnd obern, in
einen streittigen handel mit jrem burger Jacob Finiger, durch den ernuesten hoch-
gelerten herrn doctor Leonhardt Mockh, hoffprocuratorn bey einer loblichen v. o.
I
1584 450
regierung zu Ensissheim zii einem examine (eslium, als dahien verordneter vnd
depulierler commissarius, citierl, vnd vf den dreyzebenden vnd vierzehenden augusli
nechst khomendt, morgens vmb sechs vren vor millentag, zu Durnach in oflener
gasl herberg zu erscbeinen; item, den secbtzehenden tag berueris monals zu VVillen-
beim vnd Sultz; darnach den acbtzebendcn eiusdem zu Ileiltersbeim, die beweiss
articul derselbigen slreittigen bandlung anzuboren, vernemmen vnd, ob sie wollen,
innahmen obgemeller jbrer g. h. jre interogatoria daruber zuestellen vnd der beeydi-
gung der zeugen beyzuwohnen etc.
Daruf dan wolgemelte herrn, innamen vorstatt, sich vor dem notario vnnd
gezeugen in meliori modo et forma wollen proleslierl baben, das sie vor frembden
ricbtern vsserhalb jrer jurisdiclion gegen jrenn burgem, dem alten berkbomen vnd
jren freyheiten nach, zu rechligen keinswegs scbuldig, vnd derowegen mit diesem
examine nichtzit zethuen, nocb sicb dessen annemmen wollen, in ansehung das dieser
handel noch zuer zeit vor gemeinen eydlgnossen schwebl, zu dem sie vf der Finiger
jungster jarrechnung vnnd gehaltener tagsleistung vbergebener vermeinter schrifïlen
jren weittern bericht nit gegeben, sonder vf be\salligung vnd erkbandtnus gemeiner
eydlgnossen sye jre sacben vf khunfllige lagsatzung volkhoraenlicb furzubringen
vnd aussfuerlicb zemachen forhabens : es fahre nun wolobgedachter berrn commissa-
rius mil dem examine teslium forlh oder nitt, solle solcbes in erweyssung vnd
erhaltung jrer freyheiten, oberkheit vnnd babender jurisdiction, auch anderer sacben
se sie zuebeweisen sich vnderstanden, khein einthrag Ihuen, noch einichen nacbtheil
bringen, dessen sie sich hiemit, inuammen vorgemelt, woUent in besler form prolestiert
baben, vnd mich notarien meines ampls daruber requirierl, das ich dieser protestation
eins, zwey (oder souiel deren vonnôlhen) instrumenta vfrichten vnd derselben eins
dem wolgedachten herrn commissario insinuieren, dessgleichen die zeugen zuuer-
mannen, das sye dieser beschehenen protestation, wo vonnôthen, derhalben khundt-
schafft zugeben wellint ingedenckh sin.
Actum vf jar, tag, stundt, indiclion vnd monat wie in anfang gemeldet , in
beysein vnd gegenwurdigkeit der bescheidenen vnd wohlgeachten Anthoni Rinckh,
Georg Beurlin vnnd Dieboldt Steinbach, burgere zu Yltzach, als gezeugen harzue
sonderlich beruefïl vnd erpelten.
Vnd dieweil dan ich M. Marquardt MûUer gênant Gerster, aus kay. mt. macht
ein offener vnd einer loblichen statt vnd hocher schuol Basell ein geschwomer nota-
rius, bey dieser protestation selbs persônlich mil obgeschribenen glaubwurdigen
gezeugen gewesen, solliches gesehen vnd gehôrdt, so hab ich hierumb disz instru-
ment selbs truwlicb mit eigener handt geschriben, daruber vfgericbtet, mit meinem
eigenen tauf- vnd zuonammen, auch gewonlichen notariat zeichen vnderzeichnet, vnd
dieselbige protestation dem herrn commissario insinuiert vnd gebetten das er die
wôlle ad acta referiern, harzu sonderlich beniefll vnd erpelten.
Copie contemporaine en papier avec le signe mannel figuré dn notaire, représentant
une roue de moulin avec les deux dates 1555 et 1584; au-dessous: M. Mwrquart
Miller B. N. (Archives de Mulhouse )
460 1584
1584. 2465. Le D' Mock, avocat et procureur à la cour de l'archiduc Ferdinand à Ensisheim renouvelle
4 août, par écrit les objections verbales qu'il avait fait transmettre au bourgmestre et au conseil de MulJiouse
N. st. contre leur protestation du 20 juillet précédent; il ne conçoit pas comment ils peuvent considérer V audi-
tion de témoins domiciliés sur le territoire autrichien comme une atteinte à leur droit de non evocando
d'autant plus que la diète de Bade a délivré, le 17 juin 1584, à Jacques Fininger une commission
rogatoire qui Vautorise à faire ces informations. En conséquence, se référant à sa lettre du 29 juillet
il les somme de recevoir derechef les griefs articulés par les Fininger et d'assister aux interrogatoires •
sinon, il sera passé outre, nonobstant leur défaut; de plus il les invite à laisser leurs ressortissants
prendre part à la descente et vue des lieux de l'étang de Beinlin, dans la banlieue de Dornach.
Ensisheim, 4 août 1584.
Den erenueslen fnrsichtigen ersamen weysen herren burgermayster vnd rath der
statt MiillhuseD, meinen insonders gûnstigen lieben herren vnd freunden, Miillhusen.
Erenuest fursichtig ersam weys giinstige herren vnd freûndt, neben anerbieltung
meyner guottwilligen dienst vnd gruess hab er. w. hiemitt ich nachmalen freiindt-
lich zuozeschryben nicht vmbgehn sollen.
Anlangend dero protestation instrument (so mir de dato ditz, zwûschen 10 vnd
11 vhren ohngefahr vor mittemtag behandigt) werden dieselbige e. w. durch jres
abgesandten mûndtliche relation g. vernomen haben, mitt wass gegenprotestation
ich dieselb angenommen, haben derhalb e. w. hiebej, die wider giinstig zuem-
pfahen ; ich khan nitt erachten das durch diss vorhabend examen deren gezeiigen
so vnder dem hochloblichen haus Osterreych hausshâblich, er. e. f. e. w. darumb
inn einichen rëchttichen process, oder vor frembden richtern vsserhalb jrer jurisdiction
vnd freyheilten entgegen, zuo râchtigen erfordert worden seye. Es haben e. w. auss
beyligender glaubwirdiger copej (deren original, wo noth e. w. ich fiirzuobringen
hab) dess abschiedts oder compassbriefFs, so von ainer loblichen eidtgnoschafft zuo
Baden im Ergôuw den 17. junij anno 1584 aussgangen, g. zuuernemmen , jme
Jacoben Finningern solche kundtschafft auffheben lassen g. vergiinstigt sein.
Repetier vnd erhol deranach mein an e. w. aussgangen schreyben sub dato
den 29 (stylo nouo) julij anno 84, will also (mitt beystandt dess allmachtigen)
mitt dem examine vff zeitt, tag vnd malslatt innhalt beruerten schreybens, vermôg
meins habenden beuelchs, fortfaren, darumb e. w. hiebej die beschwârdt articel
obberûrten Finningers gûnstig widerumb zuoempfahen : stehet in dero willen inter-
rogatoria vnd jre fragstuckh darûber zuûbergeben vnd der beaydung der gezeûgen
so vnder loblicher v. o. jurisdiction gesâssen, beyzuowohnen, das beschâhe als
dann oder nitt, wirt ich nichts desto weniger mitt dem examine fûrschreyten.
Die angezogne er. w. mittburger alein vff den augenschein zuo Beylins weyer
(ist misschriben worden, im Durnacher ban), sehet bej er. w. g. bewilligung, sye
an berûert orl zuuergûnstigen.
Hab er. e. f. e. w. hiemitt freûndtlicher maynung verstândigen wôllen, sonst
wass e. w. von mir jeder zeitt lieb vnd dienst: die gnad mitt vns.
Datum Ensessheim, stylo reformate, den 4*«" augustj anno 84.
Er. e. f, e. w.
Dienst williger Leonhardt Mock, Dr.
Original en papier, traces de sceau (Archives de Mulhouse.)
1584 éfH
2466. Le bourgmestre et le com$eil de MtdhoHêe remmvéUtnt par écrit Fatertùstmetit qu'il» avaient IbH.
déjà fait donner verbalement à Jtan-S&Mttien zu Shein par le greffier Osée SchOUnger, de tfabsUmr 3 août
de faire des descentes de lieu et de recevoir des dépositions dans le canton Itemholz, qui forme une ban- V. st
lieue particulière et où ils exercent seuls les droits de juridiction.
3 août 1584.
Vnnseren grues, nachpùrliche diensl vnnd was wur eheren, liebs vnd guis ver-
môgen zubeuor.
Edier vessler insonders giinsliger lieber nacbpar vnnd frûndt, was gestrigen
abendt vsz vnnserem beuelch eiicb vnser slatischriber munllicben furgebracbt, vnnd
das ir eûch namblichen vnsers eigenlhumbs vnd sonderem vszgescheidnen bans
vnnd bezirckhs des YsenboUlzes, in innemung augenscheins oder verhôrung cunt-
schafften miessigen sollen , frùndtlichen angelangt vnd zuuerhietung grôssers vsz
frûndtlicher gueter wolmeinung begert. das ailes werden ir eùcb zuebericbten
wissen etc.
Wann dan wûr hûtigen morgen glaublichen berichlet, als wann ir dem endt-
gegen, iiber vnnd wider dise ersste munlliche abwarnung, nochmahlen in obgedacbten
dem vnserigen eignen augenscbein vnnd cuntschafRen inzenemmen vnd verfassen
zelassen vorhabens, vns aber ein solches an dem ort da vnns vnd vnserer slalt
Mulhusen die gerechtigkheiten alleinig zustendig, ganlz beschwarlich vnd mit nichten
zugedulden, derowegen an eûch, als vnsem insonders gûnsligen lieben nachporn
vnd frûnden, vnser vertruwlich nachpûrlich ansinnen vnnd begeren, eûch eines
solchen gewallts in mergedachtem vnserem bann dem Isenholllz verslendtlichen zu
miessigen, doselbsten weder kleines noch groses annemmen : dan sollten ir fur eûch
selbsten oder durch andere personen hûeruber disere vnsere andere frûndtliche nach-
pùrliche wolmeinendte abmanung in vilbesagtem ort in innemung augenscheins,
verhôrung cuntschafRen oder anderem, wie dasz namen haben môchte, fumemmen
vnd auch denselbigen begegnen, wôllen wûr hiemit endtschuldiget sein, zu dem
zuerhalltung vnserer gerechtigkheiten thun, so wûr vmb fridens, ruw, einigkheit vnd
fguter nachparschafft willen vil lieber vnderliessen ; wôlches wûr eûch zuer nach-
richtung vsz verlruwter nachpûrlicher wolmeinung vnberichtel lossen wôllen, eûch
vnd \Tis damit aile gôttlichen gnaden vnd der gesundheit trûwUch enfehlende.
Datum den 3'^" augustj anno etc. 84.
E. yderzit guttwillige nachparn.
Burgermeister vnd ratlh der slalt Mulhusen.
Minate en papier. (Archives de Mulhouse.)
Indépendamment de cet avertissement écrit, la ville mit le sire zu. Rhein verbalement en
demeure de s'abstenir de tout acte judiciaire dans l'Isenholtz; voici la copie du texte
qui suit la minute ci-dessus et qui fait foi de cette troisième sommation :
Ùber dissz ailes samt haben mein herrn in das Ysenhollz abgeordnet acht vnd
war zunemmen, ob ûber dise 2 abwamungen, Jr. Hanns Sébastian ze Rein nit deslo
weniger in vnserem eygenthumb etwas fûrnemmen vnderstanden wôlle, namblichen
462 1584
Hanns Virich Pfirter, der Schneider zunfTlmeissler, Diebold der schmidt
zunfftmeisster, Matern Spitzkopf, sambt den anderen beeden banwarlen ; da sigen
damahlen bemelter ze Rein ohne gefarlichen vff die 30 vnd mehr personen in meiner
herrn eigenthumb erschinen : daby dan auch gesin von vnseren burgern Glaus , . . .,
Lorenlz Heylmann, Glaus Wolff der jung wielandt goldlschmilt, ettliclie von Basel
sampt den Finigern, so dan zweyen doctoren von Ensiszheim, mit namen D' Mockh,
in diser sachen commissarius, vnd D'" Altringer (?) : wie sin nun baldt zusaraen
khommen, des ze Reins elltister son ein lang ror gelragen vnd glich den hanen
vffgezogen, Jr. ze Rein aber ein fiisstling an der silen hangen khan, den er geruckt.
Demnach angeregter Hans Virich Pfirter meiner herrn meinung lut hieuorigen
schribens anzeigl, vnd allso damahlen die drite abwarnung bescheen.
Den 3""" augustj anno 1584.
Minute de la main d'Osée Schillinger, le greffier. (Archives de Mulhouse.)
1584. 2467. Extrait d'un récès de la diète des sept cantom catholiques tenue à Lucerne, le mardi
14 août. ^4 août 1584. — Les envoyés devront être instruits, à la prochaine diète de Bade, de ce qu'il y aura
N. st. lieti^ dhine part, de répondre à la justification de ceux de Mulhouse, et de leur faire observer, d'autre part,
concernant leurs infractions du traité d'alliance (was man bezûglich anderer dinge, die sie gegen
den bund sich erlaubt haben, mit ihnen reden woUe).
Die eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1586. (Bern, 1861, in-4". N" 689, p. 840.)
1584. 2468. Thomas Clauser, prévôt de la ville de Zurich, mande au bourgmestre et au conseil de Mul-
10 août, house, que leur bourgeois Jacques Fininger s'est présenté, le jour même, devant lui en le requérant de
V. st. recevoir les témoignages que la diète de Bade l'avait autorisé, lui Fininger, à recueillir contre la ville de
Mulhouse ; mais ces informations ne pouvant se faire à son insu, il a remis l'affaire au 15 du mois,
jour pour lequel il invite le bourgmestre et le conseil à comparaître par procureur devant le franc
tribunal de Zurich, et à prendre part à l'enquête, en les prévenant qu'il passera outre, si même ils
faisaient défaut.
10 août 1584.
Ich Thoman Clauser, schulthes der stalt Zurich,
Enbûi den fromen fûrsichligen ersaraenn vnd wysen herren burgermeisler vnnd
rat der stait Miillhusen , minen eerenden lieben herren , minen grûss vnnd hiemii
zuuernemen :
Das vfF hiit als ich zû Zurich offenlich zû gricht sass, vor mir erschinen ist
der iiwer Jacob Finniger, vnd wolt vor mir vnnd dem frygen gricht vss bewilligung
gmeiner loblicher eidlgnoschafft ratsbottschaften inn der hanndlung so er zû Baden
inn Ergôw vor inen wider iich fûrl, kundtschaft vfnemen lassenn.
Diewyl er aber das hinderruks vnnd on iiwer wûssen niit kan noch mag thûn,
ist im ein vertzwikter tag ernempt vnnd angesetzt, namlich sammstag der fûnfflzehend
lag diss louffenden monats augusti: das will ich ûch hiemit antzeigt vnnd verkunt
haben: desshalben môgend ir durch ûwere anwàllt vff gestimpten tag, am morgeu
1584 463
vmb die sibne, vor mir vnnd dem frygen gricht zô Zurich vff dem richthus er-
schinen, vnnd der kundtschatTl lassen zûhôren, wirt man diesclbig nach form rech-
iens vfneraen: vnnd ir erschinind als dann oder niil, wirt man nul desterminder
fiirfaren.
Inn krafll diss briefs, darann ich der schullhes min insigel vons grichts wegcn
offenlich gelruckl hab , vi^ don zechenden lag augslens als man zall von Chrislj
vnsers lieben herren geburt fiinfflzechenhundert achtzig vnd vier jar.
Original en papier avec sceau en placard. (Archives de Mnlhoase.)
2469. Manifeste aux bourgeois de Mulhouse, communiqué aux corps de métiers dans leurs poêles 1584.
respectifs, en présence du grand conseil, le samedi 8 août 1584. — Le bourgmestre et le conseil corn- 8 août.
mencent par rappeler le premier litige avec les frères Fininger, qui a été heureusement terminé par les
soitis des villes de Zurich et de Baie. Quoique les revendications de Mulhouse eussent acquis force de
chose jugée, Jacques Fininger souleva de nouvelles difficultés, et déclara au conseil réuni que, de crainte
d'une nouvelle condamtiation, il les porterait devant le tribunal de messire zu Rhein. Mais comme aux
termes du serment qu'ils prêtent deux fois Van, les bourgeois tie peuvent déférer leurs causes que devant
le juge de Mulhouse, la ville refusa de Vy autoriser; d''autant plus que le contrat d'Mquisition du
Bcerenfels lui assttre les droits attaches à Voffice de garde-ban, ce qui implique pour le territoire une
banlieue distincte, et, comme conséquence pour le propriétaire, le produit des peines et des amendes, le
cens et la dîme en argent et en grains, au point que les vassaux de messire Jean-Sébastien, quand ils
sont pris en délit, sont tenus d'en répondre à Mulhouse : en «n mot, la viUe est fondée à prétendre
à tous les droits de supériorité et de justice, haute, basse et moyenne. Là-dessus Jacques Fininger
dénonça la viUe auprès des cantons confédérés, comme lui déniant la justice à laquelle il avait droit,
ce qui obligea le conseil à envoyer utie députation à la diète, rien que pour défendre les franchises
municipales que le plaignant mettait en question. Quoique la confédération se fût d'abord déclarée
satisfaite de la justification de Mulhouse, Fininger revint à la charge, et aujourd'hui il bat en brèche
tous les droits acquis de la ville pour les attribuer au sire zu Rhein, qui ne demanderait pas mieux
que de se les assurer. Toutes ces questions devant se traiter, le 16 du mois, devant la prochaine diète,
le bourgmestre et le conseil mettent leurs bourgeois en demeure de les soutenir dans la défense des droits
et des intérêts de la ville, et d'y sacrifier au besoin leur honneur, leurs biens et leur vie. Toutefois,
j comme il circule dans la popidation le bniit que la ville était mal fondée dans ses prétentions, qu'elle
I avait dû payer à zu Bhein jusqu'à 881 livres d'amendes, ils invitent un chacun à dire franchement son
opinion à cet égard, aie fur et à mesure qu'on les appellera. — Ainsi consultée, la bourgeoisie se
prononce unanimement pmcr le conseil, en promettant de le soutenir dans sa défense des bonnes coutumes
bt des franchises de la viUe.
p Erngeachte furneme ersame liebe burger, zunfftbrûeder, herrn vnd gule freiindt,
nach dem euch, als vnsern insonders lieben burgern, ohne allen zwiffel guet wissens
was sich nun in etlichen jaren haro fur spenn, missuerstendt, irrungen vnd rechts-
ifertigungen anfencklichen vnd vor 4 jaren zwischen den 4 bruedern den Finigern,
[auch Claus Rapollen gegen vnd wider vnsern achtzechen mitburgern, wegen eines
loltzes in vnserm frey ledigen erkaufïHen eygenthumb, als da vns alleinig aile
jerechlsamj zuestendig, erhebl vnd zuegethragen, vnnd das derselbig gespann abge-
lloflfener jaren durch vnsere vnd euwere gnedige und gûnstige herrn vnd getriiwen
lieben eydtgnossen der beeden loblichen stetten Zurich vnd Basell, in der gûete vnd
illeinig damit vnsere alte gebrûch erhalten, bey denselbigen verplibeu môchten, lut
464 1584
vfgerichter verihrâgen deren wir einen, die Finiger aber den andern byhanden,
vssgemacht, hingeleit (dessen wir vns gegen jhnen nochraalen am hôchsten zuebe-
danckben haben) vnd verthragen werden, vnnd ob wir vns dan glichwol gegen jhnen
keines weiltern hollzspans versehen, so hat sich doch gleich daruf zwiischen Jacob
Finigern vnd wylandt Luden Lenden seligen yelzt desselben erben witterer hollz-
spann erhept, in dem dann sich bemelter Jacob Finiger vor vns sitzendenn raths
hôren lassen, das er solchen yetzigen spann mit nichten alhie vssyeben, dann es
ime sonsten als wie zuuor ergienge, sonder das er das recht vnder dessen ze Rheins
oberkheit vnd jurisdiction berechtigen wôlle.
Dieweil dann euch, als vnsern insonders gethreùwen lieben burgern, vnd einem
yeden insonderheit guet wissens, das aile die gespenn so sich zwuschen burgern
zuethragen, lut vnsers burger eydts, alleinig alhie vor vnserm wochengericht
berechtiget , auch sidhero anders nil gehalten worden , haben wir auch jme ein
solches vnserer statt zu merckhlichem nachteil vnd dem burger eydt, den wir sampt
vnd sonders aile halbe jar schweren, zu dem vnsern byhanden habenden kaufbrief
zuwider nit geslatten oder zuelassen wôllen, sonder vns dessen am hôchsten wider-
setzt : damit dan jr, vnsere liebe burger, wissens haben môgen was inhalls der
selbig kauffbrieff sige, so ist derselbig dièses inhalts : Inseratum etc.
Dieweil dann, insonders liebe burger, jr ohne allen zwiffel wol verslanden das
angeregter kaufbrieff vssthruckhenlichen vermag, das wir haben in dem Berenfels
das banwartuemb: was nun das wort banwartuemb fur ein verstandt, weisst ein yeder
verstendiger wol, dann wan ein oberkeit vber ein beziirckh gûeter vnd velder hat
das banwarlhuemb , so volgt auch daruss das dasselbig sige ohne allen mittel ein
sonderer vssgeschidener bann, wie es dann ist, zu dem die rûegungen, buessen,
besserungen , zinss vnd zehenden an gellt vnd friichten, vnnd dann das junckher
Hanns Sébastian schuldig das, wan sine vnderthanen, deren wyb, khinder vnd
gesindt, darinnen riiegbar befunden werden, das er dieselbige alhero schickhen, vor
rath oder gericht stellen vnd sich vmb die begangene freuel straffen lassen miiessen :
desswegen so volgt auch das wir inn bemeltem orth alleinig zugebietten vnd zuuer-
bietlen, darzu auch hoche, mittlere, nidere gerichtbare vnd oberkheitten haben, biss
yemer so lang vnd viel wier dessen durch jhne zu Rhein mit recht entsetzt, das
wir doch in ehewigkeit nimraer hoffen beschehen werde.
Vf wôlches vnnd ohne angesehen dessen allen , vss obgehôrten vrsachen vnd
das wir jme das recht mit vnsern burgern zu Durnach oder Morschwyler zuege-
bruchen, vermôg vnsers burger eydts, dess kauffbrieffs, vnseren freyheiten vnd
altem gebreuch zuwider, abgeschlagen, er Jacob Finiger vns dermassen bey geraeinen
eydtgnossen felschlichen dargeben, vnd als wan jme alhie wider aile erbar- recht-
vnd billichkeit beschehen, verclagt, das vns von oberkheit wegen vnd alleinig zu
schirmung vnsern alten yblichen gebriichen, gewonheiten vnd anders etc., ein ersame
rathsbottschafft abzuordnen vnnd die sach mit warheit anzuzeigen, vnd auch so
schrifft- so mûndtlichen zuuerantwurten gebûeren wôllen, vnnd ist dieselbig vnser
wahre verantworttung, von wegen dièses gespanns, auch verschlagenen vmbgelts
diss inhalts etc. : Inseratum (bey gemeinen eydgnossen vbergebne verantwurtung).
r
1584 466
Vnnd ob glichwol geraeine eydlgnossen an diserer veranlworlung mehr dann
wol khomen mogen, mit vns allerdingen wol zufriden, vnd sonderlichen beuohlen
des sye billichen der gebiir nach geslraft werden sollen, haben sie doch, dem allera
vnangesehen, die sach dahien gebracht das sye vns von nûwem verclagt, vnnd der-
massen sachen furgebracht das vnerhôrlich , vnnd in summa aile jre sachen dabien
mit gewaldt gestelt, vnns vnd ein statt Milhusen von obangezeigten gebriichen, recbten
vnd gerechtigkeiten, so wir in dem bezûrckh dem Berenfelss haben, vnnd solche
die aile herrn seliger gedechtnussen, auch wir biss noch vf dièse stundt erhalten,
furnerablichen das wir vmb die gespenn so sich zwûschen einem burger gegen dem
andern oder mehr inn dem Berenfelss zuegethragen, alleinig gegen einandern vor
dessen ze Rheins gericht red vnd antwort geben, vnd daselbslen mit recht vssyebcn
sollen , vnnd also ailes das jhenig so wir, auch die allé herrn seligen, mit J. Hanns
Sébastian ze Rhein, auch sinem vatter seligen spennig gesin, wie noch, jrem vatter-
landt als der statt Milhusen zuendtziehen, dessen dann der ze Rhin wol zufriden,
vnnd demselbigen in die hand zu vbergeben sich (wôlches, ob gott will, nit baldt
beschehen wurdt) vnderstanden.
Dieweil dann, liebe burger, die sachen gehôrtermassen beschaffen, vnd das
vnsere alte herkhommen, gebrûch vnd freyheitten nit wenig anthrifft, vnnd vfT nechste
tagsleistung, den 16'en augustj, vor gemeinen eydtgnossen darunder gehandlet werden
soUe, vnns aber diserer, auch andere der statt geschefften nit wenig angelegen,
desswegen wir vns, wie wir zuegegen vor euch erschienen, man sige verwant oder
nit, sampt vnd sonders, von nûwem vfTnechslen donderstags vereint, verglichen vnd
einandern versprochen by einandern standthafilig zuuerpliben, mit ernst zusamen
halten, kein friindtschafft nit ansehen, ailes das jhenig furzuenemmen, zu thuen vnnd
zu handlen was einer statt Milhusen eherlichen nutzlichen riiemlichen vnd fiirder-
lichen sin mag, vnnd vnserer der statt Milhusen lange herkhommen, yebliche ge-
brûch, alte gewonheiten, priuilegia, freyheilen, rechten vnd gewonheiten, es sige
zu glich inner oder vsserthalb dem Berenfels, yetzt vnd auch hernach zuerhalten,
vmb ein puncten daruon nit abwûchen oder abthriben lassen, ehe lib, leben, cher,
haab vnd guet darûber zu lassen, dessen jr euch, als vnsere liebe burger, gegen
vns gewisslichen versehen sollen.
Seitemaln aber vnder der burgerschafft allerhandt seltzamer geschrey, als wan
der handel also par verlohren, oder wir dem ze Rhin vf die 880 s stebler freuel
heten geben vnd ime die zu Ensissheim ûberlûffern mûessten (wôlches doch die
hôchste vnwarheit) vss gaht, vnnd by etlichen wider vnser verhofTen gehôrdt wûrdt,
vnnd also nit wissen môgen was wir vns gegen euch (wiewol wir euwer keinem
anders nit Ihruwen, dan aile billichkeit vnd burgerliche gehorsame) zuuersehen, ob
dieselbige vnns zu stohn vnnd mit vnns der statt gebrûch vnd freyheiten, glicher-
gestalten alsz wol von vns gehôrdt, zuerhalten oder nit wisszen môgen, vnns aber
dess orths mit nichten zwifflet, jr das, sonderlich da es vnser vnd eines yedem selbst
eygen ding ist, gern thuen werden: yedoch wôlle ein yeder dem mann der thafifell
noch rûeffen wûrdt, hie bar gohn vnd ein solches vngezwungen ôfTnen, soll euch
als dann zuem beschlussz witters furlhragen vnd angezeigt werden.
V. '69
466 1584
An dos est écrit:
[Proposition] zuerhalltung der statt freyheiten.
Vnnd diewil die Finiger sich vnnderstanden vnns zuem theils von den freyheiten
so wiir im Berenfells haben, abzetriben vnnd die junckher Hanns Sebasstian ze Rein
in die hânndt zuiibergeben vnderstanden, ist disz in beysein eines grossen ratlhs vff
allen zûnfFten sampt vnserer bej gemeinen eydtgnossen iibergebenner antwort vnd
dem kauffbrief ûbern Berenfells ailes miteinanderen abgelesen, sambslags den 8'""
augustj anno etc. 84.
Nachdem nun ein solches vf bemelltem tag durch ein grossen ratt durch den
stattschriber fûrgepracht, so haben sich aile burger, kheiner vssgenommen, erclârt
zu mine herrn zuston, vnd der stat gebrich vnd freyheiten helfen erhalten, ehe
darûber lib vnnd leben lossen.
Actum vt supra.
Original en papier formant nn fasc. de 4 ff. in-fol. (Archives de Mulhonse.)
Dans nn mémoire présenté à la diète de Bade, du 17 novembre 1584, en réponse aux plaintes
dont ils étaient l'objet de la part de la régence d'Ensisheim, le bourgmestre et le conseil de
Mulhouse développent dans le même sens, mais un peu différemment, leur théorie du ban-
warthum :
In wôlchem vnserem kauffbrief vsztruckenlichen gehôrt, das wûr ûber
obgehort YsenhoUtz vnd vnsere sondere banns gerechtsamj, so sich vsser Dornacher
vnnd Luterbacher pânnen harusser marchet, anfengchchen das panwartumb (vnnd
gibt vns vnser kauff-, auch dariiber vffgerichte vrtheilbrieff mit nichten (ails wie der
ze Rein fûrgibt) allein einen panwarten zu, sonder das das panwartumb vns alleinig
aller dingen gebûre, wie dan in kiinfftigera vnd ira fall der not uberflûssig zuer-
wysen) : was nun ein panwartumb sige oder ein panwartumb heisse, was gerech-
tigkeiten dasselbige vf ime trâge, weisst ein jeder verstendiger wol: am anderen
einungen, rugungen, puessen vnnd pesserungen, vnnd kheins wegs (wie fûrgeben
wiirt) ails wan wûr alleinig die einungen vnd allso bej 3 g 1 ^ stebler, vnd nit
hocher, zu gepieten oder zu rûegen helten, sonnder vnser khauffbrief vermog hin-
gegen, das vnns auch beyneben den einungen, die rugungen, puessen vnd pes-
serung, vnd, allso darusz zuschliessen, aile gepot vnd verpot zustendig sigen, wie
es dan ist.
(Archives de Mulhouse.)
1584. 2470. Second mémoire justificatif présenté à la diète de Bade par le bourgmestre et le conseil de
15 août. Mulhouse. — En se référant à leur première justification (N^* 2445 et 2446), qui n'était nullement,
comme les Fininger Vont prétendu, l'œuvre d'une infime minorité, le bourgmestre et le conseil exposent aux
cantons confédérés que leurs droits de juridiction sur le Bœrenfels dérivent de leur contrai d'achat, qui
leur réserve l'office de garde-ban dans ce canton, et qui en fait une banlieue distincte comprise entre
ceUes de Dornach et de Luterbach; la vitte y a toujours exercé la justice haute et basse, non
seulement sur ses ressortissants, mais encore sur ceux du sire zu EJiein. Cest donc méchamment
et à tort que Fininger accuse la ville d'excès de pouvoirs et de déni de justice : elle ne fait à son
égard qu'user des droits qui lui ont été transmis et que lui-même avait juré de respecter, et, la première
1584 467
fois , la diète n'avait pas Itésité de reœnnaUre que le bourgmestre et le coHêeU étaient fondés à agir
œtnme Us avaient fait. Aujourd'hui, ils ne peuvent pas davantage se départir de leurs franchises et
vieilles coutwnes, consentir à des innovations dangereuses et déférer la contestation à une juridiction
étrangère. En conséquence ils prient les cantons confédérés de rappeler à Fininger ce çu'iZ doit aux
autorités auxquelles Dieu Va soumis, et de Vohliger à les reconnaître pour ses uniques juges, attendu
qu'il n'est pas possible d'établir un précédent dont tous les mécontents, tant à Mulhouse que dam
le reste de la confédération , ne tarderaient pas à se prévaloir. Agir autrement, ce serait renverser
les privilèges, statuts et règlements de la ville, que, pour leur part, le bourgmestre et le conseil sont
résolus de maintenir à Végard de Fininger, même au prix de leurs biens, de leur vie et de leur honneur,
dans la persuasion que leurs confédérés leur prêteront aide et assistance dans la défense de leur bon
droit contre ceux qui, par leurs calomnies et leurs injures, ne craignent pas de ternir la réputation
justement méritée de leur ville natale, sous prétexte qu'ils ne prennent à partie que qtielques indivi-
dualités, y compris le greffier, qui mèneraient toute Vaffaire à l'insu de leurs collègues, allégation que
les membres du conseil repoussent sans hésiter, en protestant de leur parfaite entente, dont ils justifient
en signant chacun de son nom le présent mémoire, à l'exception de six qui ne savent pas écrire, qui
ont autorisé Vun des conseillers à signer pour eux. Pour conclure. Us supplient les cantons de tenir la
main à ce que Fininger soumette le litige à la juridiction de la ville, afin éP échapper à la ruine qui le
menace, s'il s'opiniâtrait à la dénier, et, pour prouver leur modération, ils s'engagent à n'exercer, pen-
dant la litispendance, aucune violence contre la personne, la famille ou les biens de Fininger, et à
soumettre aux confédérés, avant de Texécuter, le jugement qui interviendra.
(15) août 1584.
Den grossmechligen gestrengen edlen ernuesten frommen fûrsichligen ersamen
wysen herren von den stett vnd landen der 13 orlen gemeiner loblichen eydtgnos-
schaffl, râth vnnd sandlpolten vff yetzt haltteltem tag zue Baden in Ergôuw beyei-
nandern versamblet, vnsern gnedig gùnstigeu herren, guetten frûnden vnd getrûwen
lieben eidtgnossen.
Grossmechtig gestreng edel ernuest from fursicbtig ersam wysz, insonders genedig
gunslig herrn, guet frûndt vnd getrùwe liebe eidtgnossen, e. g. str. vnd er. wt.
sigen vnsere guetwillige dienst yederzit bestes vllis vnd vermôgens beuor.
Was sich vnser verpflichter burger Jacob Finiger, den 13'^" monats tag nouembris
des abgeloffnen 83*^° jars, gegen vnd wider vns sin oberkeit erclagt, haben wûr
pvsz derselben ûberrichten missif, so vns, den 20 1^" bemelts monats, durch jne mit
sonderm trutz ùberantwurtet (die wir aber mit sonderer gebiirender reuerentz in
aller vnderlbeniger guetwilliger gehorsamj empfangen), auch darinnen sein vnerhôrt
vnwarh affliges fiirpringen vnd verclagen etc., mit meererm wolluerstanden.
Desswegen wûr Irungenlich verursacht worden (oneangesehen von vns kein endt-
schuldigung oder wilterantwort begerl) vnser vnschuldt vf vorhin gehaltenem tag
zue Baden inn Ergôuw, vff" sontag noch der heiligen drey kônig tag dises lauffenden
84ten jarg^ angestelt, desz spennigen holtzes, dessen wûr vns witers niemaln dann
das er Finiger wider vnsere alte harkommen vnd gebruch sich mit gewalt zue-
handlen, vnnd dargegen der slatt Mûlhusen verderpte neûwerungen inzepringen vnd
ins werckh zerichten, woh dem nit byziten vorkommen, sich vnderstanden, angenomen
oder noch beladen etc., auch desz gewiszlich verschlagenen vmbgelts e. g. str.
vnd er. wt. mit geliebter wahrheit damaln im grundt der warheit, mit witleûffigerer
erzellung vnd ergangenheit der gantzen sachen, durch vnsere insonders getreûwe
468 1584
liebe mit ràth vnd stattschribern (vnd mit nicliten, wie sie falschlichen fUrgeben, ails
wann sie drey alleinig im schin der oberkeit vnd vnder vnserm der stait secret
insigel, ein solches ailes fur sich selbs one vnser vorwussen verhandlet heten) inn
einem glaubwiirdigen bericht schrifftlichen libergeben, vsz wôlchem clar vnd war-
hafflig befunden wie vnd wôlcher geslalt es beide mit dem spennigen holtze vnd
verschlagenen vmbgelt im grundt der wohrheit beschaffen sige, wie wiir vns dann
vf dasselbig so alleinig déclarations wysz vnd zue nottûrfftiger endtschuldigung vnd
ableinung irer vnerbaren vnworhafften vflagen geschehen, hiemit gentzlicb wôllen
referiert, aucli das solches de nouo jetzenmohlen widerumben (welches wir doch zue
e. g. str. vnd er. wt. willen gestelt) alleinig zue wider erinnerung der sachen
abgelossen werden soUe, ernsllichen pittende.
Wyl dann in angeregtem bericht gnuegsam erwisen (wie wiir auch vns ietzunder
dessen wôllen anmassen, vnd mit worheit, do vns, ob gott wil, vnd billichen zue-
glauben sein wûrt, vszreden) das nit allein der erbspann durch vnsere liebe herrn
vnd getrûwen lieben eidtgnossen der beeden loblicher stetten Zurich vnd Bassel
(gegen denen wiir vns nachmaln gantzhôchlichen vndertheniglichen bedanckhen
thuont), aber mit nichten (daruor vns dann gott gnediglich lang verhùeten) ails wie
die Finiger im schriben, sonderlichen Mathis Finiger mûndtlichen gegen dem hoch-
wysen vnd eherenden herrn landtuogt Heinrich ïhomman offentlich vnuerschampt
vernommen lassen, lut vfgerichtes vnd versigleten vertrags hingeleit vnd verglichen,
vnd bey demselbigen beedetheil zuuerpliben, vnd dar wider nimmer zethuen, in die
handt gelobt vnd versprochen, sonder das dises spenig holtz im Isenholtz oder
Berenfels, ails vnserem frey ledigen erkaufïlen eigenthumb gelegen, in wôlchem vns
das bannwerthumb, riigungen, buessen, pesserungen, zinsz vnd zehenden an gelt
vnd friichten, aile nutzungen^ sampt desselben rechten vnd gerechtigkeilen, lut
byhanden habenden kaufFbriefs, so wiir vmb merer verstendtnusz willen abgelessen
zuewerden hiemit pittende, darzue vns auch desz orts zwing vnd bann (ails der
zuglich wie ein andere bans gerechtsamj vmbmarckht, vnd sich vsser Durnach, auch
Lutterbach bann herusser scheidet) hoch vnd nider gerichtbar (bis immer so lang
vnd vihl wiir dessen mit recht gegen denen so doran ansprochen oder inreden haben
môchten, endtsetzt, wie dann niemanden, wehr der sein mag, wider vnsere alte
herrn seeliger gedechtnussen, noch vns, ails die nachkômling, mit recht daruon
getriben) zuestendig ; neben dem das bysz anhâro aile die gespânn so sich zwischen
vnsern burgern in bemeltem vnserm eigenthumb gegen einandern erweckht, so lang
wir angeregten bezirckh desz Isenholtz oder Berenfels inhandts ghan, vor vns oder
einem ersamen wochen gericht alhie rechtlichen erôrtert vnd vszgefûert werden, in
dem vnd das noch vihl ein meerers junckher Hans Sébastian ze Rhin selbers schuldig
sine vnderthanen vnd deren gesindt, so in mehrgedachtem vnserm eigenthumb gerûegt
werden, alhâro in vnser statt Miilhusen zeschickhen vnd vmb die begangne puessen
vnd besserungen straffen zelassen, vsz wôlchem dann e. g. str. vnd er. wt. deren
hochbegabtem verstandt noch abnemmen khônden wie die sachen desz orts beschaffen,
damit vndertheniglichen anrûeffende denn Finiger allso baldt zuuor vnd ehe ethwas
witters durch jne ingeleit oder darzwischen geredt, alleinig damit e. g. str. vnd
'
1584 460
er. wt. den grundi fassen vnd verslou mogen, mil was vngebûrlichen VDbefûegteD
sachen sie bede tnilzlicher vnd gewaltâliger weysz vmbgangen, vber den einen ails
den andern arlicul so wir disz mahlen etwas vszfiir- vnd verslendllicbers dann
vilicht zuuor beschehen sein môchte, bescbriben verhôren : werden e. g. str. vnd
er. wl. ob wiir ein vnwarhafllige, vnd wie er Jacob Finiger vnuerscbampt furgeben
dôrffen, das wir ûber die 30 vnwarbeilen e. g, st. vnd er. wl. fûi^estell, vnbe-
fiiegte sachen furgeben oder nil, versiendtlichen abnemmen werden.
Demnach wûr vns genlzlichen zue disem vnserem widerspennigen burger ver-
sehen, er wûrde dise vrsachen vnd sines vatlerlandls, ails der slalt Mûlhusen, lange
herkhommen, gebruch, yebungen, rechten vnd gerechtikeiten, priuilegien, freyheilen
vnd ordnungen vernûnfftiglichen belrachlet, vnd sich nil allso freuenlich, wider sinen
geleissteteu aydt ganlz entgegen, vnbesinler wysz widerselzt haben, sonder sein rechl
bey vns ails siner von gott verordneter oberkeit, deren er gelopt vnd geschworen
vnd noch zurzith mit eyden (bysz wûr mil jme ein anders fumemmen werden) ver-
bunden vszgefuert , vnd vns nil allso by e. g. si. vnd er. wl. hiebeuor, wie
zuglich auch vf jungst gehaltener jarrechnung schrifillich vnd mundllichen beschehen,
vnd wûr dessen von vnserem gesanten (den wûr vsz bewegenden vnd erheblichen
vrsachen domohlen alleinig in der person abgeordnel) neben ûbemchten abschrifi\en
mundllichen berichlel sindt, gewalts vnd versagung rechiens, neben anderm sinem
schandtHchen vnerhôrten furgeben (dessen wir goll gedanckhl nie mil wahrheil
bezûchtiget) vniierdienl vnd mit vnwohrheit (ûber wôlche sine ingegebene vnuer-
meinle nichtige arlicul nil werlh wilers zue respondieren) in verlachl khonmien,
vnd wohl verhofiTl es were bey der erslen erkandlnusz, da e. g. sir. vnd e. wl.
an derselbigen vnserer wahrhafiFlen veranlworlung zue derselbigen zil, lui des
zugeslelten abscheidts vnd ùberschickhlen verschlossenen schribens so wir byhanden,
ein guet vermogen khan vnd damil wohl zufriden gsin, verpliben, so wir vmb
Ikùrtze willen hiemil ingeslell haben wôllen.
Dieweil dann, gnedig gùnstig herren vnnd gelrûwen lieben eidlgnossen, wir
billich erachten môgen was grosser beschwerden vnd verkleineningen vnserer stall
priuilegien, jurisdiction, allen gebrichen vnd herkhommen, vsz disem einlzigen
exempel, wa wûr zuegeben das diser Finiger sich màchle aUso vnderm schin geyebls
gewalls, auch als wehre disz spennig holtz einer andern oberkeit vnderworffen,
von vnserm ordenlichen gerichl vnd an andere vnd frembde gerichl, diesen vnnô-
ligen hollzspann vszzeyeben, auch desz wissenllichen verschlagenen vmbgells halber
neûwerungen inzepringen, so kônnen wir jme disen handel an anderen orlhen (vsz
obangeregten vrsachen) dan vor vns, ails siner ordenlichen oberkeit, die wir vns
Isein erkennen, zueberechtigen vnd vszzefieren nil geslatten.
Vnnd wôllendt damit e. g. str. vnnd er. wl. vnderthenigst vnd vf das hôchst
vnd Irungenlichesl, allein zuerhaltung vnserer gerechtigkeilen, gebetlen haben disen
handel ails die hochuerstendigen zuerwegen, inné Finiger siner pflichl vnd eidls
zuerinneren, zue gehorsame siner oberkeit ernstlich halten, vnd das er vns furlers
sollicher massen nit mer beschweren, sonder sein rechl an gebûrenden orlhen by
vns siner ordenlichen oberkeit volnfiieren, dann was vnrats, zerrûllung vnd vnrauw
I
470 1584
harusz endtstohn, vnd ein jede oberkeit fur gewall vnd ansehen, sonderlichen so
disz, das wûr doch nit hoffen, zuegelassen werden solte, behalten wiirde, so ein jeder
vnrûewiger vngehorsamer vnderthon sich vnder dem schin geyebts gewalts oder
abschlagen rechtens, das ein yeder lichllich môchte fûrwenden, wider sine herren
vnd oberen vfflenet, haben e. g. st. vnd er. wt., ails die hochbegabts verslandls
wol zue gemûet vnd hertzen zefûeren vnd dem fiirzekommen, weyszlich fûrsehung
zethuen, dann diser casus nit allein vns oder einer statt Mûlhusen, sonder auch
bald andere orth der eydtgnosschafft mit merckblichem schaden vnd verwirrung, wa
der ingang nit verschiagen, berûeren môchte, vnnd wie vnserer stalt obgesagte alte
hârkomen vnd geprûch, rechten vnd gerechtigkeilen (wir werden dan dessen allen
mit recht entsetzt), priuilegia, stattuten vnd ordnungen, so wol ails vnsere vorfaren,
in alwegen begeren zuerhalten, vnd daruon vmb einen buechstaben keins wegs,
es gange glich wie gott wôll, von wegen sin Finigers nit abwichen, sonder zuuor
vnd ehe lib, leben, eher, haab, guet vnd pluet zesetzeu.
Deszwegen das hertzlich vnd trostlich vertrauwen zue e. g. str. vnd er. wt.
haben (wie wir dann deren treûwhertzig gemuet vihlfaltig gespiirt), die werden vns
by vnsern wol- vnd lang hergeprachten vnd bysz anher gehandthapten priuilegien,
ordnungen vnd gebrûchen, nit alleinig rûewig lassen verpliben, sonder die vf disen
vnd derglichen vnrûewigen burgern oder anderen vnderthanen lichtfârigs anrûeffen
vnd beclagen in keinen weg noch wysz zuuermindern gesinnet sin, sonder vihlmehr
mit allem ernst dahin trachten, das wir in disem ietzigen vorfallenden handeln, da
vns wider aile billichkeit vnd erbarkeit sollicher spott vnd hon zue abbruch vnd
nimmer wider bringlichem schaden vnd schweherung vnserer byszanhero mit
eheren vnd ansehen erhaltener stattlicher réputation widerfaren, wie wol mehr
vnd offt gedachter Finiger durch sine vnbilliche anstiffter vnd mithelffern,
alleinig etliche vsser vnserm mitel vnd getrùwen lieben mit râth, sampt vnserra
stattschriber (der dann vsz vnserm beuelch billich was jme vfferlegt, von wegen
vnser vnserer statt, verhandlen, thuen vnd lassen soll vnd muesz ailes das
jenig was vnser wil vnd meinung) den sie einen authorem nennen, gemeindt haben
wôllen, wir aber aile sampt vnd sonders darunder verstanden, da wir vns vff jr
verwûrtte fûrpringen vom obristen an bisz zuem nidrigisten (man sige glich ver-
wandt oder nit) von wegen dises Finigers eheruerletzliches vermeintlichs vnwar-
hafFtigs fûrgeben, nit werden zertrennen lossen, sonder so er Finiger oder andere
vnder vns allen, da keinen vszgenommen, einen vnbillichen anthasten, wiirden wir
vns keins wegs sundern, sonder vilmehr sampt vnd sonders der sachen annemmen
vnd in kûnfftigem zue rettung vnserer eheren thuen, das wir vil lieber vnder-
liessen wah jhnen wilfarth von e. g. sir. vnnd e. wt., ails vnsern insonders
gnedigen gûnstigen herren vnd getreûwen lieben eidtgnossen (vermôg vnd inhaldt
vnserer habender pûndtnusz) bystandt, schutz vnd schirm zuerhalten haben, vnnd
derohalben disen vnrûewigen Finiger abhalten, damit er nit zue sinem augen-
schinlichen verderben, in dem er sich gottes ordnung zuegegen, wider sin orden-
liche oberkeit ohne vrsach vfïlehnet, sines gethonen eidts vergist, allerhandt
vnwahrhaffte reden vns zuuerkleinnern, vszgist, muetwilliglichen pringen.
1584 471
Vnnd damil e. g. sir. vnnd e. wt. griiffenlich spQren môgeu das wir niemaln
gesinnel einigea gewalt oder anders vnbefûegts dann vnsere ordnungen vermôgen,
wider jne fiirzùnemmen, so wôllen wir vns dessen gegen e. g. str. vnd er. wl.,
ails vnsern insoiiders gnàdigen gûnstigen henm vnd getriiwen lieben eydtgnossen,
erpollen haben, das zue Mûlhusen in werender rechtsfertigung kein vnbefûegler
gewalt so dem rechten zuowider, an jne, die sinige oder sin haab vnd guet, solle
gelegl werden, auch nachmaln, wan die sachen alhie vor vnserm slab zu endl
gebrocht, wessen wir vns gegen jnen zuuerhalten haben, deren wysen vnd getreûwen
rath harùber erfordern, demselben wie auch zuegehorsamen geneigt.
Disz haben, gnedig herren vnd getrûwen lieben eydtgnossen, e. g. str. vnnd
er. wt. vff diser tags leystung anzepringen nit vnderlassen sollen, trôstlicher zuuer-
sicht die werden disen vnsern ferrern bestendigen ûbergebenen warhafftigen bericht,
auch vndertheniges pitten vnd begeren, byneben hieuoriger vnserer witerer erclâ-
rung, gnedig vnd gûnstiglichen fiir gnuegsam vff- vnd annemmen, dem ails billich
glauben geben, vnd sunslen allen handel verstendtlichen wol zue gemfiet vnd
herlzen fïieren, dargegen die vnbegrùndte anclag sin desz Finigers in jrem weri
verpliben lassen, vnd alharo fur vns sin ordenliche oberkeit wysen, mil entlicher
vnd ernstlicher pitt vnnd hôchstem begeren vns vermôg vnserer pindtnusz, auch
keysserlichen, vnd kûniglichen freyheitten vnsern stattuten vnd ordnungen, allen
gebrûchen vnd herkommen, gegen disem Finiger, oder meniglichem so vns einichen
inlrag zethuen oder zuezefuegen sich vnderstiende, handl haben vnd beschûtzen,
wie wir glichfals gegen e. g. str. vnd e. wt. aile sampt vnd sonders, aUs vnsern
insonders gûnstigen herrn vnd getrûwen lieben eidtgnossen, gesinnet ailes so zuer-
hallung gemeinner orthen freyheiten vnd ordnungen dienet, nach vnserm besten,
glichwohl geringen vermôgen, mit allem ernsl zuebefurdern.
Vnd wôUendt hiemit e. g. str. vnd er. wt. derselbigen herrn vnd obem, ails
.vnsern insonders g. gûnstigen herrn vnd getrûwen lieben eydtgnossen, aile eydl-
gnoschische thrûw vnd bystandt zuerzeigen gantz dienstlichen anerpotten haben,
dieselbige hiemit wûnschung langwiriger vnd fridsamer regierung in den schutz
lesz almechligen beuehlendte.
Datum den .... augustj anno etc. 84.
E. g. st. vnnd e. wt. guelwillige
Burgermeister vnd rath der stall Mûlhusen.
Sitenmaln dann, gnedig gûnstig herrn vnd getrûwen lieben eydtgnossen, wir
iurch vnsere widerspennige burger in verdacht geprachl, ails wan zwen, drey oder
[vier vnder vns alleinig disen handel triben, derowegen wir zue vnserer mehrer vnd
jwohrhafiler endtschuldigung, neben zu endl furgetruckhtem vnseren der slatt secrel
isigel, vns vnd souil vnser diszmaln in rath beyeinandern versamblet, mil selbst
îigenen handen vnderschriben : die jenige aber, deren an der zal sechs vnd desz
îhribens nit erfaren, den fûrsichtigen vnd wysen Jacob Schônnen, vnsern lieben
lit rath erpelten jre namen in der ordnung zuuerzeichnen, wie dann, ails nach-
[uolgt, in sitzendem rath beschehen.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Malhonse.)
472 1584
Indépendamment de ce mémoire, la députation, composée de Pierre Ziegler, de Jean Hartmann,
d'Etienne Hammer, de Pierre Hoffmann, de Rodolphe Ehrsam et du greffier Osée Schillinger,
avait reçu des instructions particulières sur la conduite à tenir. Son rôle devait se borner
à présenter à la diète la justification écrite de leurs commettants, sans se permettre, si
ce n'est à bon escient, de développer des raisonnements qui n'y seraient pas contenus.
Les députés avaient à répondre verbalement à la plainte du B' Schreckenfuchs, qui faisait
l'objet du paragraphe suivant :
Am andern, vfï doclor Schrecktenfuchsij seltzam erclagen, daruf vnderthenig-
lichen zu antworllen, dieweil wir jne als oberkeit der statt Milhusen nach vnserm
gefallen zuem statt arlzet angenoramen, jme sine stipendia an gelt, friichten vnd
win jârlichen verfolgen vnd vberantwurten lassen, das wir jhne dargegen noch
vnserer gelegenheit (wie vns auch dess orts niemanden maasen oder ordnungen
fûrzuschriben oder zu geben bat) sines diensts widerumben erlassen, zu dem jme
vf fûrpitt eherender herrn einen gueten abscbiedt geben, bey dem wirs nachmaln
vnd entlichen verpliben lassen.
Enfin s'il se produisait d'autres plaintes ou d'autres accusations contre la ville de Mulhouse,
les députés n'y prêteront l'oreille que pour en rendre compte à leurs commettants ; ils
éviteront surtout d'accepter aucun débat avec les Fininger ou de leur répondre ; ils
demanderont un délai jusqu'à la diète suivante, pour pouvoir s'entendre au préalable avec
le bourgmestre et le conseil.
1584, 2471. Mémoire justificatif présenté à la diète de Bade par les sexvirs et la bourgeoisie de Mulhouse,
15 août, fiw faveur du bourgmestre et du conseil. Les bourgeois expliquent d'abord que leur but, en intervenant,
est de prendre parti contre les entreprises de Jacques Fininger et de ses adhérents, qui compro-
mettent les droits anciennement acquis par la ville dans le Bmrenféls, et qu'en agissant ainsi ils n^ont
en vue que les intérêts de leur ville natale, sans penser à se substituer à leurs supérieurs ou à leur
faire la loi, ce dont Dieu les préserve à jamais. Jugeant inutile de rappeler en détail des faits déjà
connus, et se référant au mémoire qui accompagne le leur, ils entrent en matière en protestant contre
les coupables menées de leur concitoyen, qui ne tendent à rien moins qu'à diffamer les autorités de
Mulhouse, et, sans attendre le jugement de la contestation pendante entre la viUe et messire zu Rhein,
à la dépouiller en faveur de ce dernier de ses droits de juridiction dans une propriété qu'elle a acquise,
quoiqu'il soit notoire qu£ zu Rhein a toujours envoyé ses vassaux ou dom£stiqu£S trouvés en contra-
vention devant le tribunal ou le conseil de Mulhouse, et que jamais deux bourgeois n'ont déféré au juge
de zu Rhein les litiges qui surgissaient entre eux dans le canton en question. — La conduite de
Jacques Fininger et de son frère Mathias est d'autant plus blâmable, que le serment qu'ils répétaient
naguère deux fois par an, avec tous les autres bourgeois, les oblige à obéir au bourgmestre et au conseil
en tout ce qui est juste, à prendre à cœur l'intérêt et l'honneur de la ville, à la préserver de tout
dommage et à informer le bourgmestre et le conseil de tout ce qui pourrait lui faire twt. Us s'en-
gageaient mhne tout particulièrement à ne citer aucun de leurs concitoyens devant un tribunal étranger,
mais seulement devant le conseil ou le tribunal de Mulhouse, en se tenant pour satisfaits de leur
sentence, même dans le cas où ils auraient renoncé à leur droit de bourgeoisie, pour toutes les causes
antérieures à leur départ de Mulhouse. On peut juger par là combien les accusations des Fininger sont
mal fondées, quand ils prétendent que c'est la ville qui cherche à soustraire leur cause à la juridiction
compétente : c'est là un outrage sanglant contre les autorités, dont le reste de la bourgeoisie n''a qu'à se
louer et pour le maintien desquelles elle est prête à donner son bien et son sang. — Cest pour démentir
les uns et défendre les autres, que les bourgeois députent six d'entre eux à la diète de Bade, en la
suppliant de passer outre à la plainte des Fininger, au sujet desquels les autorités et la commune
auront à voir s'il y a lieu de leur maintenir encore le domicile à Mulhouse.
15 août 1584.
1584 473
Den grossmechtigen edlen gestrengen ernuesten fromen fiirsichtigen ersamen
weysen herrn von den stelt vnd landen der V.\ orlen gemeiner loblichen eydtgnosschafl
râlh vnd sandtpolten, vff jetzt haltettem tag zu Baden in Ergôuw beyeinandern ver-
sarapt, vnsern gnedigen herrn und geirûwen lieben eidtgnossen.
Grossmechtig edel geslreng ernuest from fîirsichlig ersara wys gnedig herren,
e, g. st. vnd, e. wt. seyen vnsere vnderihenige guetwillige dienst jederzeit bestes
vlis vnd vermôgens beuor.
Vss hochtringender noth haben wir nit vmbgon khônnden e. g. st. vnd e. wt.
mit diesem vnserm schriben zu bemuehen, vnd vnns von wegen allerhandt vnbillichen
vnerhôrlichen gewaldts, so vnsern gnedigen herrn vnd obern nit alleinig durch Jacob
Finiger, sonder auch sine brueder, vnsern beeden mitburgern, vnnd Johann Osch-
waldt Schrecktenfuchs, der arlznej doclora, hegegnet, beyneben wolgedachten vnsern
gnedigen herrn vnd obern, seilenmaln solches einer gantzen statt Milhusen etlicher
gerechtigkeiten die einer statt durch bemelten Jacob Finiger vnd sine vnriiewige mit-
helffer, die dann solche jre vnd alwegen am Berenfelss khan, auch noch vnd biss vfT
dièse stundt, jederzeit erhalten, mit gewaldt fiirsetzlicher weis abgelhrungen werden
wôllen, innamen einer gantzen statt Milhusen, als vnserm lieben vatterlandt, aber
nit darumben als solten wir vnsern gnedigen herrn vnd obern vorgriffen oder ordnung
geben (daruor vns dann golt gnediglich lang verhiietten), alleinig zu schutz,
schirmung vnd erhaltung vnsern gerechtigkeiten, aile gewonheiten vnd gebriichen,
billichen, weil solches eines jeden selbs eigen ding ist, mit souderm ernst anze-
nemmen \Tîd mit bethuren zuerclagen, vnderthenig pittende vnsere nachuolgende
vnderthenige beschwerliche fûrpringen mit gnaden vnd ohnuerlruss gnediglichen
anzuehôren.
E. g. st. vnd e. wt., als vnsere insonders gnedige herren vnd gethrûwen lieben
eidtgnossen, werden sich ohne allen zwiffel der langwierigen spann, irrungen vnd
rechtsfertigungen so vnsere mitburgere, die Finiger vnd Ropolt, vor vier jaren gegen
d wider 18 andern vnsern mit burgern, wie zuglich auch etwas by anderthalb
ren mit vnserm einem andem mitburger, mit namen Luden Lenden, jelzt selig,
von wegen [einem] begriff holtzes im Isenholtz oder Berenfelss, als der statt Mil-
husen erkaufïtem eigenthumb, gelegen, angefangen : wôllichermaasen vnd gestalten
dann solliche handlung beschaffen vnd dieselbige vff vermeintliches vnuerschampt
verclagens Jacob Finigers vnsere gnedige herrn vnd obern hernacher vf angestelllem
vnd gehaltenem tag, sontags posl trium regum, dièses nachlauffenden 84'*" jars, in
einem willeuffigen schriben, so vnns vnelang in beysein vnserer gnedigen herrn
d obern, vf allen ziinfften sampt anderem mehr fûrgehalten vnd abgelesen worden,
im grundt, anfang, mittel vndt endt berichts vnd endtschuldigungs weis verantwortet,
ben e. g. st. vnd e. wt. sich vss selbigem, wie auch deren yetzigem vbergebenem
dtlichem schriben, inn dem mil warheit der handel noch ferners vnd etwas vsstruck-
rs neben vfgelegtem kauffbrieff angemeldet wiirdt, gnediglich zueberichten, vnsers
errachtens von vnnothen, den handel, weil der vorhin auch yetzenzemaln vnsere
herrn vnd obern gnuegsamblich vssgefiiert, zu widerholen oder ergangenheit der
V. 60
ifca:
i
e
^_re(
474 1584
gantzen sachen (die vns sonst sampt vnd sonders zuuerborgen) widerumben von
neuwem zu repeliern.
Dieweil dann, gnedig herrn vnd gethriiwen lieben eidlgnossen, in sein Finigers
jiingstem ûbergebenera arliculierten schriben vnder anderm nit allein allerhandt
schandtliche eheruerletzliche schmitzreden vnsern herrn vnd obern wider das gesatz
gottes zuegeleit, sonder neben dem auch elliche gerechligkeiten vnd gebrûch so ein
stalt Milhusen je vnd alwegen im bezûrckh dem Isenhollz oder Berenfels khan vnd
dieselbige biss vff dièse stundt (wiewol ein statt Milhusen desswegen mit dem
junckern ze Rein in vielfalligen noch zuer zit vnerôrterlen misshell, spânn vnd rechts-
fertigungen slanden) erhallen vnd dieserer zit haro deren mit rechl von keinem
mentschen entsetzt worden, vnnd auch dieselbige vnsere herrn vnd obern mit recht
bej'^ den jenigen so da ansprach suechen oder zuehaben vermeinen môchlen, ob gott
will, noch lenger vnd fiirohin rechtlichen obzueligen vnd zuerhalten gelruwen, vnd
ohne allen zwiffel dessen keinem dess rechten, als wir von jren bestendiglichen
berichtet, vor sin werden : das aber beriierter vnser mitburger Jacob Finiger sin
vatlerlandt, frûndt vnd verwandten vrab dieselbige zupringen vnd einer statt Milhusen
abzuelauffen sich vnbillichen vnderstanden, sonderlich das er sampt sinem vndich-
tigen rathgebern, Mathis Finigern vnd Schrecktenfuchs, dahien die sachen geyebls
gewaldts zutryben, sich muetwilliger weys die jenige gespenn so zwischen burgern
in dem bezûrckh dem Isenholtz sich zuetragen, das dieselbige vnder dess ze Rhins
staab berechtiget werden soUen, vnderstanden, da doch dargegen im widerspil notori
vnd offenbar das der ze Rhin sine vnderthanen vnd gesindt, so die jnn bemeltem
orth riiegbar befunden, in die stalt Milhusen schickhen, aida vmb die begangene
puessen vnd pesserungen vor rath oder gericht straaffen zuelassen schuldig : wie
auch zuegleich vnder vns allen nit ein eintziger befunden oder jemer anzeigt werden
mag, der jee gehôrdt oder vernomen das ein burger gegen dem andern vmb gespenn
so sich in besagtem vnserm eigenthuemb zuelhragen, hinus vnder dessen ze Rhins
staab gewisen worden sigen, sunder das hinwiderumb khundtbar aile derglichen in
gedachtem orth erwachsene gespânn alleinig in der statt Milhusen rechtlichen vssgeyebt
worden : dessen wir vns gegen Jacob Finigern vnd sinem brueder Mathisen nit wenig
befrembden, sonnder viel mehr verhofll sein offlgeleisstetten eidt betrachtet, in dem
wir, auch er Jacob Finiger, aile halbe jar schweren vnd solhen eidt mit vfgehabenen
fingern erstattet haben, namblichen burgermeister vnd rath gehorsam zesin aller
billicher gerechter dingen, der statt Milhusen nutz vnd cher fûrdern vnd jren schaden
zuewenden noch deren bessten vermôgen, vnd ob man jendert sachen erfuere darus
gemeiner statt schaden oder nachtheyl entston môchten, dasselbig noch gestalt der
sachen jezuzitten einem burgermeister oder rath fûrderlich anzuepringen : vnnd dan
das kein burger noch hindersessz keinen sinen mitburger vnd hindersesszen, mann
nach frauwen, vmb keinerley sachen willen fiir kein frembdt gericht bekhûmbern
noch furnemen solle, ob joch einer noch der geschicht so sich alhie gemacht hette,
von der statt khommen vnd gezogen, vnd jme solche sachen vnd forderungen vorbe-
halten wolte, vntz er nit mehr hie were, sonder hie zu Milhusen vor rath oder gericht
dahien solche sachen gehôren, recht nemmen vnd geben, vnd sich dessen benûegen
»
T. VV
1584 i75
lassen : sich iiil also schraechlichen wider vnsere gnedige herrn vnd obern vieudilicher
vnd gewaldlâliger vnbescheidener weis geselzl, dieselbige also fiirselzlicherweis von
jrer réputation vnd anseheu mit schmilzen vnd schmechen abzuethriben vnd dieselb
zu sclimelern vnd mitten (?j zuemachen, vnd mit vnwarhaffligem mundt bey menig-
lichem herumber zetragen, vnd wider sic zu abbruch jrer freybeilen felschlichen
zuschriben, sonder sie vielmehr sampt vnd sonders geschiitzl, geschirmbt vnd ein
stall Milhusen von obgehôrdten jren langen herkhommen, gebriich, guele yebungen,
reclilen vnd gerechligkeiten (als wie es den der augenschin milpringl) abzutriben,
vielweniger vns zuendlziehen vnd einem andern in die banndt zu spilen (dem doch
das recht offen) vnderstan, vnnd also hiemit jren eidl etwas pessers dan bey jnen
beeden befunden wûrdt, zue gemûet vnd herlzen gefuert, vnnd das recht in der slalt
Milhusen (wie jme dan dasselbig, so vns guelwissens, vfgelbon worden) gesuechl
liaben, da dann vnsere herrn vnd obern ohne zweiffel den gegenlheil auch zu orden-
lichem rechten vermôchl helten vnd noch.
Da nun, gnedig herrn vnd getriiwen lieben eidtgnossen, vns ein solhes ailes
durch vnsere herrn vnd obern anelang erôffnet, da ganlz vnd gar nichtzig verhallen,
sonder aile inkhommene, auch liberschickte eidtgnossische schriben abgelesen worden
vnd bey den Finigern viel vnbillichs (das einera eherlichen burger ùbel anstatt) vnnd
also mentschlichen daruon zu reden, vnerhôrdte sachen befunden, vnnd der gantz
handel, allein zu schmelerung vnserer gebruchen, sonderlichen aber zuuerachtung
vnserer vorgesetzten chrislenlichen oberkeit, mit denen wir ein gantze ersame burger-
schafR, so wol auch sin Finigers verwandten selhers, mehr dan wol zufriden, sie
auch fur vnsere oberkeit gern erkhennen, beyneben vnd mit jr ersam wyssheit die-
selbige auch helffen retten, handlhaben, schûlzen, schirmen vnd zuerhalten begeren.
daran auch guel vnd pluet zusetzen schuldig, auch das thrôstlich verthruwen haben
e. g. st. vnd e. wt., als vnsere insonders gnedige gunstige herrn vnd getriiwen lieben
eidtgnossen, werden ein stail Milhusen darbey gnediglichen handthaben, schùtzen
vnd schirmen, wie vns ohne das nit zweififelt : derowegen wier dièses Finigers vm-
warhafTlige vngegriindle vfflag, als solte man jme das recht bey dem ordenhchen
chter zuuolnfûern verhindert, zu dem vngebeiirlichen gewaldt an jne wider recht
zuelegen vorhabens, mit andern vielen ehenierletzlichen anzigen, mit wôlchen er,
auch sin brueder, vnsere gnedige herrn vnd obern vff das hochst vnd euserst vn-
uerdienter weis zuuerkleinern vnd in verdachtnuss zuepringen vermeinen : darzue
sich hiemit als ob man wider aile erbarkheidt, recht vnd billigkeit mit jme
zuehandlen vnderslûenden, von siner ordenlichen oberkheidt wider sin gethone
eidtspflichl zuendtziechen vnderstanden, als er auch noch heiittiges tags, wie wir
gleublichen berichlel, thuet, dièses ailes mit sonderm ernst vnd vleis betrachlet,
vnnd haruber zeigere dièse vnsere sechs mitburgere so vor e. g. st. vnd
e. wt. jetztzemalu vnderthenig erscheinen, vss der gantzen burgerschafft mit diserem
vnserem bestendigen warhaffligen bericht vnnd schriffl abgeferliget, erkûesst vnd
erweelt, die e. g. st. vnd e. wt. in aller vnderlhenigkeit zu presentiem, vnnd damit
gantz vndertheniglich zupitten e. g. str. vnnd e. wt. wôllen dieser Finiger vfruerisch
vnd vermeintlich fiirpringen (die vnsere herrn vnd obern, auch wir fur vns selbers
I
476 1584
alliie in vnserer slall, mil weib vnd kliindern, ferrers zuegedulden inn bedencklien
nemmen werden), sampt allen andern vorgelauffenen hândel, deren hochbegabtem
versiandt noch wol erwegen, vnnd in alwegen vnsere herrn vnd obern, wie zuglicli
auch dièse ehrliche vnd stattliche poltschafnen, als vnsere gnedige gepuetlende herrn
vnd milburgere, sampt vns allen, als ein arme burgerschafft, in gnaden vnd gunsten
jeder zeil angelegen vnd beuolen sin lassen, vnsere gnedige herrn vnd gelriiwen
lieben eydtgnossen (wie vns one das nit zweyffelt) sin vnd pliben, werden sich nit
allein ofR vnd wol mehrbesagte vnsere gnedige herrn vnd obern, sonder auch wir
sampt vnd sonders, vnd im fahl der noth mit darstreckhung libs, guets vnd plueis
erzeigeu vnd verhalten, als (noch inhalt vnsern zusamen habenden pûnten, by denen
wir bis in [den] todt standthaft'lig zuuerpleyben gesinnet) getrûwen lieben eidignossen
gebûrt vnd wol zusteeth, vnnd wûnschen von gott dem almechtigen das er e. g. st.
vnd e. wt. in langwiriger gesundtheit, gliickseliger fridlicher regierung vnd guetem
wolstandt gnediglich erhallen wôlle, deren vns auch hiemil zu gnaden ganlz vnder-
thenig beuelchendc.
Datum vnnd mit vnserer der sechs ziinfften der statt Mûlhusen gewonlichen
secret insigeln innamen vnser aller dessen zuegezeiignus hiefûr gethruckth, den
15'^° augustj anno etc. 84.
E. g. st. vnnd e. w.
Vnderthenige guetwillige
Die sechslût vnd gantze burgerschafft, rich vnd arm,
der statt Milhusen.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
1584. 2472. Jérôme Wir, bailli de Bôle, faisant fonctions de prévôt, rappelle au bourgmestre et au
16 sept, conseil de Mulîiouse, qu^il les avait cités une première fois, à la requête de Mathias Fininger, à com-
paraître, le 10 août, devant son tribunal, pour assister à Vaudition des témoins assignés contre eux
par le plaignant, mais qu'ils avaient alors refusé de se rendre à cet appel, alléguant qu'Us avaient
encore à présenter des observations à la diète des cantons confédérés au sujet des informations qti'eUe
avait prescrites, et que de plus le délai de quinze jours qui devait précéder toute comparution, n''avait
pas été observé. En c&nséquence, V affaire fut remise à un mois, lequel étant expiré, le bailli met la ville
de Mulhouse en demeure de comparaître devant lui, le vendredi 2 octobre, pour procéder contradictoire-
ment aux informations requises; faute de quoi il serait contraint de passer outre à V enquête.
Mercredi 16 septembre 1584.
Ich Hieronimus Wir, vogt zu Basell vnd diser zeit verweser des schultheszen
ampts, an miner herren statt des burgermeisters vnd der râthen der statt Basell,
Empût den frommen fûrnemmen ersamen vnd wysen herren burgermeister vnd
rath der statt Milhusen, meinen gnedigen herren, mein freundtlich willig dienst vnd
dabej zuuernemraen :
Als dan hieuor vff anrueffen Mathis Finigers, innammen Jacoben Finigers sins
brueders, e. e. w. ein schriStliche verkhindung vff zinstag den zechenden ver-
schinen raonats augustj alhie zu Basell zuerschinen, den anzug so an die gezugen
1584 477
die sie die Finiger gegen e. e. w. schritlllichen zuverfaszen bedacht, beschecheu
wurl, anzuhoren, vnd e. e. w. gegenanzug vnd inlerrogatoria an die zugen zuthun,
zustellen oder iuzubringen zugeschikhl worden, damolen aber e. e. w. dem boUen
so die citation vberlifFeret, die anlwort nit mûntlichen geben, sonder vff dieselbige
citation schriflllichen verzeichnen loszeu, das eiu ersainer raih der slatt Milhusen
dises examens darzu jr e. w. beschriben, furnemblicben vsz der vrsachen aufenk-
lichen diewyl ein ersamer ralli vff necbslkhunfïïiger, jctz aber verschiner tagleistung
vor gemeinen eidtgnoszen etwas anders furzubringen, zu dem der angestelt lermin
mehr dan vil zu khurlz als wie sonsten des rechten geprucb, ernempt, das der-
gleichen verkhiindungeu vierzecheu tag zuuor vszgon soUen, gantz vnd gar kheins
wegs annemmen, souder daszelbig bisz zu eiuer andern glegenheil ingestelt werden
solle etc.
Diewyl dan vfF sin Mathis Finigers fûrrer anrueffen, aucb nocb verbôr der ver-
melten verkhiindung vnd daruff signierler relation, vff mitwochen den zwôHrien tag
verschinen mouals augusli inn diser sachen ein monat scliub vnd dilation mit dem
anhang erkliant, das woferr sie die Finiger jrer kundtschafft so sie alhie zustellen,
zuuerhôren vnd verfaszen zuloszen vermeinen, nit emperen wôllen, das dan sie euwer
ersam w. bej gutter zeit darzu verkhunden loszen sollen.
Harumb erkhander vrthel vnd sin Finigers begeren noch, verkhundt ich e. e. w.
mit disem brieff vnd potten, vff donstag den ersten octobris allerschierist khùnfftig
zu nacht, alhie durch dero verortnete gesanten zuerscheinen, vnd dan freytags dar-
noch zu fruer gerichts zeit, den anzug so an die zugen beschechen wùrt, anzuhoren,
die zugen schweren sechen vnd hôren, e. e. w. gegenanzug, interrogatoria vnd
fragstuckh dariiber zustellen, inzulegen vnd was vonnôthen fiirzupringen, vff das
mit verhôr der zugen vnd examine fiirgeschritten werden môge: dan so das nicht
beschechen, wiirt nit deslo weniger mit verfaszung der khundtschafften procediert
werden, darnoch vnsz sich e. e. w. zuuerhalten.
Geben vnder des stattgerichts zu Basell vffgelrukten insigel, vff mittwoch den
sechtzechenden septembris ihm funffzechenhundert vier vnd achlzigisten jare.
Original en papier, muni du sceau en placard. (Archives de Mulhouse.)
2413. Extrait d'une lettre du bourgmestre et du conseil de Mulîiouse à leurs confédérés de Berne. 1584.
— Après avoir rappelé les difficultés qu'ils ont eues avec Jacques Fininger et ses frères, tantôt au 20 oct.
sujet des bois coupés ou prétendus par eux dans le Bœrenféls, tantôt à l'occasion des fraudes en matière
d'accise, ils exposent à leurs alliés que, leurs adversaires ayant saisi la confédération de l'affaire, la
viUe a dû se justifier à deux reprises auprès de la diète ; la dernière fois elle conclut à ce que Von obligées
les Fininger à faire leur soumission et à reconnaître la juridiction du conseil, en s'engageant à ne
rien entre]>rendre de violent ni contre leurs personnes ni contre leurs biens au cours du procès, et à
ne pas exécuter la sentence sans avoir pris Vavis de la confédération. — Jusqu'ici la diète ne s'est
pas prononcée^ tout au plus a-t-éUe décidé de maintenir à la viUe de Mulhouse les franchises, immunités
et juridictions qui lui sont présentement acquises; mais, par un oubli qu'on ne peut s'expliquer, ce
[quasi-engagement n'a pas été inséré dans le récès qui lui a été adressé. Quoi qu'il en soit, le bourgmestre
et le conseil sont informés que leurs adversaires, à l'instigation de certains cantons, font des informa-
478 1584
tions et recueillent des témoignages pour les produire auprès de la confédération ; que, d'un autre côté,
ils continuent à les décrier et à les calomnier, poussant l'insolence jusqu'à prétendre que la bourgeoisie a
été séduite ou aveuglée; devant des inculpations aussi graves, il leur faut changer d^ attitude, et ne
pouvant atteindre les coupables, il ne leur reste qu'à frapper leurs familles et leurs biens. Cependant
avant d'agir, ils croient devoir demander conseil à leurs confédérés de Berne.
20 octobre 1584.
Den gestrengen edlen ernuessten fromen fiirsichtigen ersaraen wysen herren
schultheiss vnd ralh der loblichen slalt Bern , vnsern insonders giinsligen herren,
guten friinden und gelriiwen lieben eidtgnossen.
Wir aber vf diss ererst billich rechimessiges anerbietlen noch zuer zit weder
diss noch anders (als e. st. vnd e. wt. von deren eherengesandlen ohue zwiffel
weitleiiflSgers berichlet sindt) erlangen oder zuewegen pringen môgen , alleinig das
sich gemeine eidtgnosszen (dessen wir vns gegen jr g. st. vnd e. wt. nachmahleu
am aller hôchsten bedanckhen thuendt} ein statt Milhusen bey jren erlangten frey-
heiten , rechten , gerechtigkeiten , stattuten vnd ordnungen , langen yebungen vnd
gebriichen , noch lut der pûnten , nit alleinig wôllen lassen verpleyben , sonder viel
mehr darbey handthaben, schutzen vnd schirmmen : aber diser erkhandtnus nach so
wûrl in vnserm zuegeschickten versigleten abscheidl (in dem dann sonsten der
mehrer handel begriffen) kein meldung, wie wol dem herrn landtschriber solches
beuohlen worden , beschicht , deren auch in demselben an dem vns am meissten
gelegen nit gedacht. sonder (vss was vrsachen vns verborgen) vssen gelassen.
Zue dem ob wol mehrbesagle vnsere vnriiwige burger die Finiger gegen vnd
wider vns an etlich endt vnd orthen khundtschafft vfheben vnd schrifftlichen ver-
fassen lassen , die bey gemeinen eidtgnossen ingeben , zuerôffnen vnd abzelesen
Ihrungenlichen angesuecht vnd gepetten etc., haben sich doch vnsere gesandten mit
hôchstem ernst vnd namblichen wie wir nit alleinig darwider protesstirt, sonder das
die wider dess rechten gebruch vnfôrmblich verfasst worden sigen, fûrnemblichen
da wir verstanden das nit aile 13 ort loblicher eidtgnosschafft, sonder alleinig
etliche derselben darinn bewilligt, darwider gesetzt vnd das nit zuelassen wollen :
darufl' sie dessen oneangesehen niiwlicher tagen in einer loblichen statt Basell
abermahln vmb verhôrung vnd beschribung etlicher gezeûgen angehalten, das jneu
wider vnser verhoffen bewilliget, da vns dann der zeugen beeydigung beyzewohnen
vnd vnsere interrogatoria zestellen, citationes durch eigene potten vberschickt.
Dieweil dan zweyffels ohn e. st. vnd e. wt. vor deren erengesandten rats pott-
scbafflen genuegsam vnd nach lengs berichtet seindt, was gestalten bisz anhero vf
ellichen vnderschidtlichen tagsleystungen , die vil besagle beede Finiger viins jr
oberkeit vor gemeinen eidtgnossen so schrifît- so miindtlichen in wehrendem holtz-
spann vnd verschlagenem vmbgelt, nit alleinig fëlschlichen vnd mit hôchster vnwar-
heit dermassen dargeben, also das wir bey etlichen hoch verhasst seindt, verclagt etc.,
sonder an vnserer noch biss anhero stattlicher erhaltener réputation, gueten lumbden
vnd eheren gantz schmechlichen , wie auch vnsere gehorsame liebe burgerschafft,
welche sie in dem articul da sie melden Michel Kiibler sige jr frûndt vnd pluets-
1584 479
uerwundler, vnd in disem handel zueglich, wie vasst aile burger, verplenl, ange-
lasslel: aller handel yelzl gehôrlermasszen vnd sonsten beschaff'en, wie e. si. vnd
e. wl. vss den vberreichten abschrifflen vnd schriben verslendiget , vnd vf dero
begeren durch zeigere dise desswegen vnsere abgesandten vnd gelrûwen lieben mil
râlh im fal der not weilters raundtlichen berichten werden, vnnd das wir weder vf
der einen noch den andern gehaltenen gemeinen eidtgnossischen tagsleyslungen
nichlzit fnichtbarliches vssrichten , oder vf vnsere obgehôrdle rechtliche fiir-
geschlagene mitel erlangeu môgen, derowegen wolbefùegl vss allerhandt bewcgenden
vnd zuem theils yetzt gehorlen vrsachen, von wegen diser vnruewigen lûlen vnge-
horsame, den jren vnd deren haab vnd giietern (wyl sie selbers nit zue betretlen)
einen andern weg fiir die handt zenemraen : damit vnd aber der meherer vnglimpf
nit vf vns erwachsse, der sachen weder zu wenig noch zuuiel beschehe, vnd wir
kûnfïïiges tags wiler nachuolger der Finiger widerumb beschriben wurden, vns ielzl
auch in kûnffligen in alwegen vnd sonsten dester pesser vnd gelegenlicher zuuer-
halten wissen, môchten e. st. vnd e. wt., als vnserer insonders gûnsliger herren,
gueten frûndeu vnd getrûwen lieben eidtgnossen, weysen vnd getrûwen rath harûber
zu erfordern, wie vns dann nit zweyffelt dieselbige vns in diserm handel vss
angeborner mille vnd eidtgnossischer hertzlicher zuuersicht, triiw vnd liebe, verlriiter
meinung in aller geheimb (als wann seiches dero selbs eigen sach vvere) beratthen
vnd verholffen zesin geneigt siu werden, darumben wir dann hiemit gantz vnder-
I Iheniglichen vnd vfs hôchst gebetten haben wôllen.
Sigen wir hinwiderumb das ailes vmb e. st. vnd e. wt., als vnsere insonders
^gunstige herrn, gut frundt vnd gethruwen lieben eidtgnossen, glichwol vnserm
geringen vermôgen nach vss eidtgnossischem gemiet vnd herlzen, vnd das mit dar-
streckung libs, guts vnd bluts zue beschulden vrbietig vnd gewilt, die auch (wie
biss anhero) vnsere gunstige herrn, guete frundt vnd getrûwen lieben eidtgnossen
,sin vnd pliben, wôllen wir vns dargegen verhalten vnd erzeigen als getriiwen eidt-
[gnossen gebûrt , vnd wir vns dessen sonsten schuldig zesin erkhennen : e. st. vnd
|e. wt. hiemit in den schirm dess aller hôchsten vnd vns zu gunsten gantz dienst-
Ilich beuelchende.
Datumb vnd mit vnserer statt Milhusen gewonlichem secret insigel, dessen zu
gezeugnus hiefùr gethruckt, den 20'*" oclobris anno etc. 84.
E. st. vnd e. w. guttwillige
Burgermeister vnd rath der statt Milhusen.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
2474. TJavùyer et le conseil de Berne expriment au bourgmestre et au conseil de Mulhouse leurs 1584.
regrets de n'avoir pu donner audience à leurs députés que la veille, et prendre cotinaissatice, que le jour 28 oct.
[ même, de leur dépêche concernant leurs difficultés avec les frères Jacques et Mathias Fininger, difficultés
sur lesquelles ils ont de plus ouï le rapport de leurs propres envoyés aux dernières diètes de Bade. Le
premier conseil que, sur leur demande, ils croient devoir leur donner, dans un moment où Vennemi du
\genre humain s'efforce d'agiter et de troubler le monde, c'est de continuer à user de douceur et de
480 1584
modération, afin d'obliger les Fininger et leurs adhérents à rougir de leurs entreprises. Ils leur pro-
mettent d'examiner encore une fois l'affaire, avant la prochaine diète de Bade, pour pouvoir donner à
letirs envoyés les instructions sur la conduite à tenir pour sauvegarder les droits et la juridiction de
Mulhouse: ils ajoutent que, dHci à Vissue de la diète, ils devront prendre patience et ne rien entre-
prendre contre les familles et les biens de leurs bourgeois rebelles. Et qunnt au récès que la dernière
diète de Bade leur a adressé, en leur promettant de leur maintenir leurs franchises, mais sans que
cette promesse ait été insérée au protocole, cet oubli ne les étonne point, ayant eu eux-mêmes à se
plaindre d'omissions analogues; ils les engagent à réclamer l'insertion a%i récès de la prochaine diète,
en 'promettant que les députés bernois appuieront la demande.
28 octobre 1584.
Den frommen ersamenn wysen burgermeyster vnnd rhatt der stalt Mûihusenn,
vnnseren insonders guttenn frtinden vnnd gelhriiwenn liebenn eydtgnossen.
Vnnser frûndtlich willig dienst, sampt was wir ehren, liebs vnnd gûtts ver-
môgend zûuor.
Fromm ersam wyss insonders gutt frûnd, gethrûw lieb eydtgnoszen, wir habend
ûwer ersamm boltschafft zû vnns vss eltlichenn beweglichenn vrsachenn die jr von
jra mundtlich zuuernemmen, nit so bald als wir gewiinschl vnnd wol thun sôllend,
inn verichtung jres beuelchs anhôren vnnd abuertigen môgen : als wir aber vff
gesterigenn tag jren miindtlichen fiirtrag vnnd hiitt ûwer frûndtlich schryben vnnd
summarische erinnerung der zwûschen ûch vnnd Jacob vnnd Mathys Fyniger gebrû-
deren erwachsnnen handlung nebend vnnserer gewesznnen gsandtenn zû etlichen
badischen tagleistungen relation angehôrt vnnd wol verstanden, thûnd wir vch ûwers
ankhûndtenn frûndtlichenn grusz, ouch anerpiettung ûwer gûttwilligenn diensten
vnd vermogens etc. ernst flyszig vnnd frûndtlich dancken.
Belangend aber ûwer beschwârlich anligen vnd verlruwte wol gemeinte rhatts-
pflâg wider berûrte vnrûwige Fyniger, môgen wir ûch mit gùtter gwuszne ver-
sicheren, das vnns sôlliches was ûch von denselbenn oder anderen miszgûnstigenn
zuwiderwertigkheit angestatlet vnd zûgefùgt wirt, von hertzenn leyd ist : diewyl aber
zu dyssen letsten zyltenn der fyend môntschlichen wolstandts, frydens vnd einig-
kheit nit nachslaszt durch vil vnnd mengerley pratticken, wyss vnnd weg vnnfridenn
vnnd vnrûwenn anzestifften vnnd willige instrument vnnd diener harzû zuerweckenn,
sind wir ohne zwyffel jr werdind vorgemelt ûwer beschwârlich anligenn mit sollicher
gedult, langmûligkheit vnnd bescheydenheit vffnemmen vnnd vsztragenn, wie noch
biszhar beschëchen, das endtlich dickgesagte Fygniger vnnd jre anhanger jres fûr-
nemmens sich beschâmmen mûszen, darzù wir ûch vnnsers vermogens gern be-
holffen syn, vnnd ûch ailes das so die biUigkheit, eydtgnoszische thrûw vnnd hebe
eruordert, bewyssen wellend.
Diewyl aber die nechstbestimbte badische tagsatzung (hilfTt gott) durch vnnser
bottschafft soU besûcht, werdenn wir vor abuerligung derselben den jûngsten ab-
scheyd, vnnd besonders was von ûwert vnnd ûwerer widersâcheren wâgen gebandlet,
anhôren, vnnd dann dero befelch gebenn zuuerhelfTen ailes das so zûhandthabung
ûwerer wolhargebrachlen fryeheyttenn , stattuten vnd gewonheytten , auch ab-
schaflung der ûch zugefûgtenn vnrûw dienstlich syn mag zimerhandlen, vnd findend
I
1584 481
ûber ûwere vorangeregle rhaltspflâg jelzraalen by vns dhein beszere meinung, dann
das jr also mit gcdull desz vszgangs nechstkhiinfniger beslimbter tagleistuog er-
warllen, auch hiezwûschen wie biszhar gegen der vngborsamraen wyb, kbinden,
bab vud gûtteren ûch bewysenn wellind (wie jr dann obne zwyfTel aucb tbûnn
werdend).
Das aber dem ûcb von jûngslgehallner badiscbenn jarrâchnung zûgescbickten
versiglelen abscbeid gmeiuer eydtgnossenn wâsenden bollscbaflten lûlberung iicb by
iiwereii erlangten fryeheitten, rechlen, gerâcbtigkbeyttenn etc. nit alein belyben
zelaszen, sonders zebandbaben, zescbùlzen vnd zescbirmmen, durcb den landtscbryber
zû Baden nit inuerlybl worden, vngeacbt jme das widerspyl beuolcbenn, môgend
wir iicb deslo mehr glaubenn, das wir in vnseren sacben glycbe mângel an jmme be-
funden : derwegen so jr bedacbt ein verbeszerung vnnd ein inlybung obgemeller
lûtberung zubegâren, vnd jr vermeinend das vnser boltschaffl zù necbsler tagleyslung
iicb hierin bebilfflich syn môge, wellend wir sy dabarzû, wie oucb zû allem ande-
rem das iicb zû gûttem gereicben mag, gern brucbenn : das ûbrig dem mûndtUcben
widerbringenn vnd anzeigen wol gemelter ûwer ersamm boltscbafll vertbruwende
vnd biermit gott den allmecbtigen pittende, das er ùch inn synem scbutz vnnd
scbirm gnàdigklicb erballen welle.
Dalum 28*" " octobris 1584.
Slallhaller vnnd rbalt der stalt Bernn.
Original en papier scellé de cire verte. 'Archives de Mulhouse.)
2475. Répondant à leur lettre du 11 du mois, le bourgmestre et le conseil de Bâie expriment à 1584.
leurs bons amis de Mulhouse leurs regrets d'apprendre que leurs bourgeois persistent à ne pas recon- 14 nov.
naître leur légitime autorité, mais refusent de leur dotvier des conseils, attendu qt^Q n'y a rien à V. st
redire à leur attitude, qui est aussi correcte que réfléchie: Us n'ont qt^à continuer à soutenir leur cause,
comme ils Vont fait devant la diète de Bade ; quant à Vomission qu'Os ont constatée dcats le récès, ûs
n'auront qu'à demander à la prochaine di'ete Vinsertion du passage jmi les intéresse ; de leur côté. Us
prescriront à leurs députés d'agir pour le mieux et de prêter tout leur appui à la cause de Mulhouse,
bien convaincus que la viUe ne se départira point de f esprit de conciliation dont elle fait preuve, et
auquel on se plaît à rendre hommage.
14 novembre 1584.
Den frommen ersamen weysen, vnsern insonders gutten frûnden vnd getreuwen
ilieben eidtgnossen, dem burgermeister vnd rabt zu Miilhusen.
Vnsern freundtlich willig dienst vnd was wir liebs vnd gutts vermôgen zuuor.
Frommen ersamen weisen besonders gult freundt vnd gelreuw lieb eidtgnossen,
|"was jr vns, den elfllen lag dises lauffenden monals, durcb euwere abgesautben mûnl-
licb vnd schriffllicb wegen scbwebender der Fûnigern bandlung vortragen laszen,
baben wir vfF buttige vernere beratscblagung vnd verlâsen gnugsam verstanden,
vnd ist vns leid das euwere burger sicb also von jrer natturbcber oberkbeil vnd
angebornen vatterlandt abwerfend vnd zu geburender geborsame nit ergeben : vnd
[ wie wol w^ir eucb zu aller eidlgnossiscber truw noch vnserm vermôgen allezeil wol-
V. 61
482 1584
gewogen vnd gern mit vnserm raht behûlfflich weren , so befunden wir docli durcli
eingelegle sclirifïleu, das ailes durch eucli mitt zeillichem wolbedacbtem rbat vud
scbarpfem nacbbedenkben, als die es selbs belangt, vszfuerlicb beratbschlagel, kbônnen
aucb nichls rabtsaraer eracbten dan das jr vff euwerer vordriger veraDlwortung
vnd begeren, so vor vnsern getruwen beben eidgnossen zu Baden bescbecben, beliar-
licb verpHbcn vnd euwere burgeie zur geborsame vnd vnderlbenigkeit gepracbt an-
balten soUen.
Demnocb aber jr eucb inn euwerm vertrag vnd scbriben beklageu das im jung-
sten abscbeidt zu Baden geben ettwas vszpliben, vnd aber eucb doran gelegen,
môcbten solcbes nechst durcb euwere gesantben freundtbescbeidenlicben gemeinen
vnsern lieben eidtgnoszen zuerkbennen geben , guller zuuersicbt der mangel ver-
beszerl werde, baben gleichsfals vnsern verordnelen gesantben gen Baden befelcb
geben inn euwern sacben das best so vil jnen môglicb, vnd was zuerhallung euwers
vorbabens die billigkbeit inn allweg ertragen mag, tbuegen : aucb wan die sacb
durcb vnser getruw lieb eidtgnoszen zu frundtlicber abhandlung gefurdert vnd die
selbige vorgescblagen , jr eucb als liebbabere (darfûr wir eucb jederzeit balten) des
fridens vnd einigkbeit erzeigen vnd zur verzicbung geneigt, biemit werden jr wol-
hargebrocbte réputation vnd ansecben mit lob vnd rubm, wie biszher bescbehen,
bestettigen , vnd also diser langwerender mueseliger weitleuffikbeit abbelffen : dises
baben wir vsz truw lieben eidtgnossiscbem gemuett vff euwer freundtlicb ansucben
zu gegenantwort nit bergen wôllen.
Datum den xiiij'*^" nouembris, stilo antiquo, anno etc. Lxxxiiij.
Bonauentura von Bronn,
burgermeister vnd rbat der slatt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1584. 2476. Extrait d'wne dépêche du bourgmestre et du conseil de Mulhouse à la diète des treize
16 nov. cantons réunie à Bade. — Après avoir rappelé dans des termes de plus en plus vifs le tort que les
Fininger font aux immunités de la viUe, moins pour défendre leurs intérêts qiie pour déconsidérer les
autorités et la bourgeoisie, et en se référant à leur offre antérieure de ne rien entreprendre contre leurs per-
son nés et leurs biens avant le jugement qui interviendra, et de surseoir à Vexécution tant que la
confédération ne lui aura pas donné sa sanction, le bourgmestre et le conseil insistent auprès de la
diète poîir qu'elle oblige leurs bourgeois rebelles à reconnaître leur juridiction, sinon ils procéderont à
l'inventaire de leurs biens et à Texpulsion de leurs familles, dès le retour de leurs envoyés à Bade;
en même temps ils demandent Vinsertion dans le récès des assurances qui leur avaient été données, quant
au vuiintien de leurs privilèges, et qui avaient d'abord été passées sous silence.
16 novembre 1584. i
l Les deux couseillers Etienue Hammer et Jacques Schœa avaient été députés à la diète de Bade, avec des
instructions écrites datées du 17 novembre, ce qui prouve qu'indépendamment de la réponse aux accusations des
Fininger, ils étaient porteurs d'une réplique à la plainte dirigée contre leurs commettants auprès de la confédé-
ration, tant par la régence d'Ensisheim, représentée par le D' André Harsch, procureur de la chambre des pays
antérieurs, que par le noble Jean-Sébastien zu Rhein, défendant, l'un, les droits de supériorité de la maison
d'Autriche, l'autre, les droits de juridiction dans la banlieue de Dornach, qu'il tenait en fief de l'abbaye de Mur-
bach, droits qu'ils prétendaient menacés par les entreprises de la vdle de Mulhouse.
i
1584 483
Den groszmechtigen gesirengen edlen ehcrcnneslen froinmen fiirsichligeu «Tsamen
vnd wisen herrn von den stelt vnd landen der 13 orlen gemeiner loblichcr eidl-
gnosscliafîl râlh vnd sandtpolten vf yelzl haltettem tag zue Baden in ErgÔQw bey-
einander versainbl, vnsern gnedigen giinsligen herrn vnnd getrfiwen liebcn eydl-
gnossen.
Vnnd ob glichwol vns nit zwifflet, dann das e. g. si. vnd e. wl. obgedachte
vnsere beede burgere die Finiger vf vnser ererst biUichs anhallcn vnd pillen, allein
zuerhaltung ^-nse^e^ gerechtigkeiten, stattulen, ordnungen, langen gebrûchen vnd
hârkhomeu, disen ganlzen handel ails die hochuerstendigen wol zu gemiel gefierl
vnnd betrachtet, sie jrer pflicht vnd eiden erindert, zue gehorsamen jrer obcrkheil,
vnd das sie vns fiirterhin sollichermassen nit mehr beschweren, sonder das recht
gegen einem andem dem vnserigen nach inhalt vnseren e. g. st. vnd e. wt. fîir-
gezeigten freyheiten vnd dem burger eidt bey vns, siner ordenlichen oberkheil,
folnfïïerdt : neben disem heûtern anerbueten, alleinig damil e. g. sir. vnnd e. wt.
grifflichen spiiren môgen das wiir niemaln gesinnel einichen gewaldt oder anders
vnbefuegts, dann vnsere ordnungen vermôgen (ails wùr von jnen vnuerdienter wysz
mit vnwabrheit gezùgen), wider sie fûrzenemmen, ernstlichen angehalten : hiemit
zuem ûberflusz gegen e. g. st. vnd e. wt. erpolten, wie wûr vns nochmaln aber
anerpieten, das zue Mûlhusen in werender rechtsfertigung kein vnbefuegler gewalt,
so dem rechten vnd vnserer ordnung zuewider, an jne Jacob Finiger, die sinigen
oder sin haab vnd guet, solle gelegt werden, auch wann die sachen alhie vor
vnserm staab zu endt gefîiert vnnd vssgeûbt, wessen wûr vns demnach gegen jnen
beeden der stroff, freuels vnd erlitenen cosstens weiters zeuerbalten, damahln
deren hochwisen vnd getrûwen rath harûber erfordert, mit sonderm ernst, wie e. g.
st. vnd er. wt. deren hochbegabtem verstandt nach zethuen wolgewist, gewisen
vnd vermôcht haben : wir aber vf dise billicbe fiirgeschlagene miltel ein solches
noch bilz anhero nit erlangen môgen, vnd harûber noch ingenommenem bericht
von obcrkeit wegen wohl befiiegt, gegen jnen, den jrigen, auch jren haab vnd
guettem ethwas anders jrem woluerdienen nach fïirzuenemmen : yedoch e. g. st.
vnd e. wt., ails vnsern insonders gnedigen gùnstigen herrn vnd getrûwen lieben
eidtgnossen, ein solches noch bisz anhero zue sondem eheren vnderlassen, das vnd
aber dieselb nachmahln vernûnfftiglichen vnd mit hànden fassen môgen, wûr gegen
bemelten Finigern oder die jrigen weder versagung rechtens, noch vnbilhchen
gewaldts zuegepruchen ye gesinnet.
Derowegen so langet nachmollen an e. g. st. vnnd e. wt., allsz vnsere gûnstige
hocherende herren vnd getrûwe liebe eidtgnossen, vnser gantz frûndthchs vnd eidt-
gnossisch pitten vns in vnserem billichen begeren zue wilfahren, jnen den Finigern
jren muetwillen nit gestatlen vnd sie zuer gehorsame jrer ordenlichen oberkeit vnd
dem rechien vf vnser anerbieten zeweissen, dann wûr gântzlichen nit gesinnet vns
an vnseren wohlharbrochten freyheiten, alten gewonheilen, brûchen vnnd gerechtig-
eiten einichen buchstaben nemen zulassen : vnd wofher bein gemelten Finigern
lichs nit wûrde statt finden, das sie sich zuer gehorsame jrer oberkeit slellen
484 1584
wolten, klionden wiir e. g. st. vnnd e. wt., ails vnsereu hocherenden giinstigen
herren vnd getriiwen lieben eidtgnossen, nit verhalten, dann das wiir ails baldt
vnser eherendt gesanlen wider anheimsch werden, verursachet nach anderen mitlen
zue betrachten, den jenigen jre haab vnd guetter in beysin jrer gefrunten vnnd
verwanten inuentiren vnd beschriben zuelassen, vnd nach bedenckhens haben wie
wûr vnsers erliltenen costens, ancli desz frâuels zue vnserem beniegen bezalt ma-
chen, vnd entlichen sie die Finiger von vnserer slatt vnd landt verwyssen, auch
wol allszbaldt jnen jre wib vnd kinder noch zueschickhen, wie dann sie ohne das
fiir vnsere burger nimmermehr erkent werden sollen.
Seitenmaln dann zuem beschlusz e. g. st. vnd e. wl. vf vnser, auch vnserer
lieben burgern vnderthenigsts hôchsts anrùeffen, pitlen vnd begeren, vns vermog
vnserer pintnusz, auch damaln vfgelegten keyserlichen vnd kôniglichen freyheiten,
vnsern stattuten, ordnungen vnd gebriichen, alten gewonheiten vnd hârkommen,
nit allein verpliben zelasszen, sonder vilmehr darbey (desz wiir vns nachmaln ganlz
frûndtlichen bedanckhen thuendt) handtzuehabeu, zuschulzen vnd zue schirmen
erkhandt, vnnd aber in dem vnserigen zuegestelten versigleten abscheidt kein anred
oder meldung beschicht, vnd vilicht vsz vihle der geschefFten vsszen gelassen vnd
vergessen worden sein môchte, vnns aber an dem selbigen nit wenig gelegen,
derowegen an e. g. str. vnd e. wt. aberinaln vnser anlangen vnd pitten gnedig
vnd gûnstiglich anzuordnen, das solches dem abscheidt vns dessen inn kûnfftigem
wissen zuegebruchen, vnd sonsten der billichkheit nit zuwider, inuerlibt vnd ver-
fast, wie vns ohne das nit zwifflet e. g. st vnd e. wt. (ails deren thriiwhertzig
gemûeth wûr jederzith gespûrt) solches zuuerschaffen geneigt sin werden, sigen
dessen wiir hinwider vmb e. g. st. vnd e. wt., ails vnser insonders giinslig herrn
vnd getriiwen lieben eidtgnoszen, glichwohl vnserm geringen vermôgen nach zue-
beschulden gewildt.
Wollches ailes, gnedig herrn vnd getriiwen lieben eidtgnoszen, e. g. st. vnd
e. wt. vf diser angestelter tagsleistung vnuerhalten lossen sollen, vngezwifleter
hoffnung die werden disz vnser beschlusz red, pitten vnd begeren, beyneben vnserer
hieuoriger ferrerrer ûberrichter declarationschrifft allen handel verstendtlich wohl
zue gemûet vnnd hertzen fûeren, vnd fûrohin, wie biszharo, vnsere gûnstige herrn
vnd getriiwen lieben eidtgnossen sin vnd pliben, vns vnd die vnsere in gûnstigem
schutz vnd schirm erhallen : wôllen wir vns hingegen (ails wiir vns ohne das
schuldig zesin erkennen) mit darstreckhung libs, guets vnd pluets on felen erzeigen,
ails getriiwen eidtgnossen gepiirth vnd zuestoth, dieselbige hiemit winschung lang-
wiriger vnd fridsamer regierung inn gnadrichen schirm desz almechtigen vnd vns
zue gnaden jederzith gantz dienstlich beuehlende.
Datum den 16'^" nouembris anno etc. 84.
E. g. st. vnd e. wt. guottwillige
Burgermeister vnd rath der statt Miilhusen.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
1584 485
2477. Extrait de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 25 novembre 1584. — Les deux 1584.
frères Jacques et Mathias Fininger, qui avaient déjà présenti leurs griefs dans la session précédente, 25 noT.
se plaignent derechef de ne pouvoir obtenir de la ville de Mulhouse la justice réguUht qu^dk leur doit,
et prient la confédération de leur venir en aide. Les envoyés de Mulhouse répliquent que les Finimger
sont rebelles à Tautorité légitime, et demandent qu'on les renvoie à se pourvoir devant leurs commettatÊiSf
»• bourgmestre et le conseil, en donnant f assurance que, pendant la litispendance, les plaignatUs n'au-
raient rien à craindre, ni pour leurs personnes, ni pour leurs biens, et que f affaire une fois terminée
serait encore soumise aux représentants de la confédération. — Sur ce, U fut décidé pour éviter de
phu longues complications, que la ville de Bâle, qui Parait offert, se chargerait éFaeeommoder les parties,
en t^adjoignaiU quelques confédérés tirés d'autres cantons, sauf, si elle n'y réussissait pas, à déférer le
différend à un tribunal constitué régulièrement, de manière à garantir wn impartialité, et à en rendre
cotnpte à la prochaine diète. Jtisqu'à la conclusion de Taffaire, les Fininger jouiront d'un sauf-conduit
qui leur permette de demeurer à Mulhouse auprès de leurs femmes et de leurs enfants.
Die Eidgenôssischen Âbschiede ans dem Zeitraame von 1556 bis 1586. (B«m 1861.)
N" 695, pp. 849-50 ce.
2478. Mathias et Jacques Fininger mandent au bourgmestre et au conseil de Mulhouse, qu'après 1584.
la résolution prise par la dernière diète de la confédération. Us avaient cru pouvoir sans inconvénient 13 déc.
rentrer chez eux ; mais la tentative dont leurs personnes ont été T objet, la veille, sous la porte du miroir,
leur a démontré qu'il ne leur serait pas possible d^ attendre MM. les confédérés à Mulhouse même; Us
les supplient cependant de ne plus les tenir en disgrâce, et de leur permettre de retourner auprès de
leurs femmes et de leurs enfants, jusqu'à ce qtte leur cause soit définitivement jugée, ainsi que la diète
en avait décidé; Us demandent à cet effet un sauf-conduit en bonne forme.
Dimanche 13 décembre 15S4. i
Den ehrnvesten fursichtigen ersamen vnd wysen herren burgermeisler vnd ralh
der statl Miilhusen, \Tisern gnàdigen herren vnd oberen.
Ernvest fursichtig ersam wysz gnâdig herren vnd obren, e. g. vnd e. w. seyen
Esere vnderthânige gehorsame dienst zuvor.
Was vf gehaltner tagleistung die herren eidtgnossen vnserlhalb erkandt, haben
gnaden vs ûberreichtem schriben zwyfels ohn verstanden, sindt wir der getrôsten
fnung gwesen es wurde dasselbig by e. g. stalt funden haben : als aber vf
gestrigen tag wider vnser verhoffen vnder dem spiegelthor vs e. g. befalch ein
thàtlicher angrif an vns beschâhen, haben wir darus wol vermerckt das wir one
grosse gefhar die ankunfl der herren eidtgnossen so dise sachen verhandien soUen,
daheimen nil erwarten kônten.
Wann aber wir der herren eidtgnossen erkantnus volge zethun vorhabens vnd
bedacht, so gelangt an e. g. vnser vnderthanig pitt vnd begâren, die wôUen doch
die gefaszte vngnad einmal hinlegen, vnd vns bisz zù entlicher erôrterung der
sachen by vnsem wyb vnd kindren, wie dann die herren eidtgnossen erkant, frey
vnd sicher verpliben lassen : vnd demnach in ansàhung bschâchnen angriflfe vns
nit Ihûnlich fûrhin one gschriflliche versicherung vns widrumb in die stalt zube-
1 Le boaiçmestre et le conseil ne répondirent pas à cette lettre, que les deux frères daient leur rappeler,
probablement sans plus de succès, le 28 décembre 1584.
I
486 1584
gâben, e, g. woUendt vns ein starck frcy sicher verschriben vnd gesiglet gleidt fîir
vns vnd die jenigen so vnserthalben der handlung bywonen werden, gàbeii vnd
zuschickhen, damil wir die volziehung der obgemelten erkantnus erwarten, vnd
entlich einmal die sachen zu ruhen gebracht werden môgen : pitten hiemmb als
die gehorsamen gantz vnderthânig vnd flahenlich, vnd daniit wir deszhalb onge-
hindert vns zuverhalten wissen, so wullend e. g. so gniidig vnd wol Ihun, vnd vns
by disem vnserm jiingen vettern oder sonsl yemandts der vnsern dasselbig zu-
schickhen, oder ob die vns gleidt gâben wôllen, wiissen lassen : dasz sind wir
vmb e. g. in aller gebiirender vnderthaniger ghorsame zubeschulden willig vndt
bereit, vns hiemil aile den gnaden des allmechtigen befàlhendt.
Datum sontag den dryzehenden decembris anno etc. 84.
E. g. vnd e. w.
Vnderlhânige ghorsame burger Mathis vnd Jocob die Finiger.
Original en papier, avec le cachet de Mathias Fininger en cire verte, aux armes de la
famille : une roue de moulin coupée, surmontée de trois coupeaux de montagne
portant une croix. (Archives de Mulhouse.)
1584 2479. Les députés des douze cantons réunis à Bade mandent à leurs bons amis, le bourgmestre et
-.Q 3' le conseil de Bâte, que les frères Jacques et Mathias Fininger ont de nouveau cotnparu devant eux
pour se plaindre de la partialité de la justice de Mulhouse; mais comme ces gens semblent mal saisir
leur affaire, et n'agir qu'à l'instigation de fauteurs de désordres ; que, d'un autre côté, les confédérés de
Mulhouse ont offert, datis le cas oii les deux Fininger reconnaîtraient la compétence du tribunal de la
viUe, de ne rien entreprendre arbitrairement contre eux, leurs familles ou leurs biens pendant la litis-
pendance, et, après la condamnation, de prendre l'avis des cantons confédérés sur Vapplication de la
peine et le paiement des frais, la diète a renvoyé les deux frères à se pourvoir devant la ville de Mul-
house, que Dieu a instituée pour leur juge légitime; mais pour faciliter leur accommodement avec
Tautorité qu'ils ont si grièvement offensée, les députés prient le bourgmestre et le conseil d'envoyer, en
temps opportun, deux des leurs à Mulhouse, avec mission de tout mettre en œuvre potir faire réconcilier
les Fininger avec la ville.
13 décembre 1584.
Den froraen fiirsichtigen ersamen vnd weysen burgermeister vnd ralh der statt
Basell, vnsern insonders gulen frûnden vnd gethrûwen lieben eidtgnossen.
Vnser freûndtlich willig dienst mit erpietung aller eheren, liebs vnd guets beuor.
Fromen fiirsichtigen ersamen vnd weysen, insonders gueten friinden vnd getrûwen
lieben eidtgnossen, es seindt vor vns abermals erschienen Jacob vnd Mathis die
Finiger gebriiedere, burger zu Mulhusen, vnd sich gleich wie vor oftermals vor vns
erclagt, wie sie noch bisshar zu keinem rechten nach der billichkeit nit khomen,
mit gantz vnderthenigem begeren wir durch gott vnd der gerechtigkeit willen
wolten jnen beholffen sein, das sie zu einem vnparteyschen rechten kommen môchten:
die weil vnd aber wir, innamen vnser herrn vnd obern, gespiiren vnd sachen das
gedachte Finiger in der sachen verwûrdt vnd durch vnrùewige leiith wider jr orden-
liche oberkeit môchten verhetzt vnd angereitzt worden sein, vnd aber vnser getreuw
lieb eidtgnossen von Mulhusen durch ein schreiben gleich vormals auch alhie zu
1584 487
tagen auerpolten, wann sich gedachte Finiger nachmaln vor jnen, aïs jrer ordenlichen
oberkeit, stellen vud das recht vssyeben, so soUe jnen in wehrender rechis ferligung
kein vnbefûegler gewall so dem rechten vnd jrer ordnung zuwider, an sic die Finiger
uoch die jrenu, oder jr bab vnd gut gelegt solle werden, vnd wan die sacben vor
jrem slab zu endt gefûert vnnd vssgeyebl , wessen sie sicb dan gegen jnen beiden
dess sIraafITreuels vnd erlitteneu coslens weilers zuuerballen , do wellen sie als dan
unser berrn getrùwen ralh haruber erwarten.
Die weil dan wir gedacbter vnser getrûwe liebe eidlgnossen von Mûlbusen io
jrem freundtlicben zu schreiben vnd genuegsamen anerpieten angebôrt vnd verstanden,
so haben wir daruf gedacble Finiger fiir vnsere geireûw lieb eidlgnossen von Mûl-
busen, als jrer von gott rechte ordenlicbe oberkeit, gewisen : die weil vnd aber sie
jre berrn \'nd obern hocbtlicb beleidiget vnd verlelzt , vnd dieselbig widerumb ver-
sienl vnd sie begnadiget werden môchten, so gelangt an eucb, als vnser getrûw lieb
eidlgnossen, vnser gantz bocb fleissig frûndllicb vnd eidtgnossiscb pilt vnd begeren,
jr wellend so guelwillig, vnd vnsern berrn vnd obern zu sondern eberen vnd gefallen,
zwen vss eùwerem ralb binab zu vnsern vnd eiiweren gelrûwen lieben eidlgnossen
von Mûlbusen verordnen, die zu gelegener zit dahien reytten, vnd sie in vnser aller
berrn und obern wegen gantz bôcblich vnd frûndllicb zu pillen, bey jnen aile mittel
vnd weg fur dbandt zuenemmen, damit von jren vnser gelrûw lieb eidlgnossen von
Mûlbusen widerumben môcbten begnadiget werden, vnd das sie nit allein ernst darab
vnd an sie wolten, damit disere bandlung gûetlich vnd frûndllicb mocbt verlbragen
werden, das dan wir, in namen vnser berrn vnd obern, jnen gantz woluerlbruwen
sye solches wol tbuen khônnen vnd werden : so uer vnd aber solches nit sein môcbt,
das dan sie vnser geireûw lieb eidlgnossen von Mûlbusen gantz frûndllicb ankberen
vnd pilten, das sie soUicbem jrem anerpieten statt tbuen wolten: sollicbes werden
vnser berrn vnd obern vmb ûcli als vnser getrûw lieb eidlgnossen vnd sye gantz
freûndtlicb baben zuebescbulden vnd zuuerdienen.
Datum vnd mit dess fromen ernuesten vnd weisen, vnsers in sonders gelrûwen
lieben landlvogls zu Baden in Ergàuw Dauit Scbarners , dess ratbs der statt Bem,
eigenen insigel in vnser aller namen verscblossen, den 13'*" lag decembris anno etc. 84.
IVon statt vnd landen der 12 ortben vnser eidlgnosscbafft
ralb vnd sandtpolten diser zit vss beuelcb vnd voUem gewalt
vnser aller berren vnd obern vf dem lag zu Baden in Ergauw
bey einandern versampt.
Copie contemporaine en papier sans aathenticité. (.Archives de Molhoose.)
2480. Les députés des treize catUons réunis à Biule inatideiU au bourgmestre et au conseil de lôM.
yuse, que leur bourgeois Jacques Fimnger, assisté de son frère, s^est présenté devant eux, pour se 15 déc.
iindre du déni de justice dont il était victime, et pour déposer entre leurs mains les tétncngnages qu'il
avait recueillis îiors de Mulhouse. A cela leur envoyé a répondu verbalement et par écrit, que les
plaignants étaient rebelles à leur autorité légitime, et demandé qi^ils fussent renvoyés à se pourvoir
'devant la juridiction de Mulhouse, sous la promesse que le jugement à intervenir serait soumis à la
cdsion de la diète et, en attendant son avis, il a pris, au nom de ses commettants, l'engagement qu'il
I
488 1584
ne serait point passé outre à l'exécution. Sur ce, la diète prit connaissance des dépositions réunies
par Fininger, lesquelles ont été confiées à la garde du greffier provincial, et, sur Voffre que lui firent les
députés de Bâle, elle autorisa les Fininger à se faire accompagner à Mulhouse par un ou deux délégués
hâlois à leur choix, et même à faire intervenir des envoyés d'autres cantons, chargés d'entendre les deux
parties et de les accommoder à V amiable, sinon de constituer un tribunal auquel ils feraient juger V affaire,
pour ensuite en r outre compte à la prochaine diète: à ces conditions les Fininger ne se refuseraient
plus à faire leur soumission. Les députés terminent en invitant la ville à se prêter à cet arrangement,
et entre-temps à s^ abstenir de toute voie de fait contre les Fininger, leurs familles et leurs adhérents.
15 décembre 1584.
Den frommen fiirsichtigen ersammen vnd wyszen burgermeisler vnnd rath der
slalt Miilhuszen, vnnszern getrûwen lieben eidt vnd pundtszgnoszenn.
Vnnser frûndtlich willig dienst vnnd was wir ehren liebs vnnd guis vermôgen
beuor.
Fromm fûrsichlig ersam wysz insonders gut friind vnnd gethriiwe liebe eidt-
vnnd pundtszgnossen, es ist abermalen vor vns erschinen ûwer burger Jacob Finiger
mit bjstanndt sines bruders , vnnd wie zu vorigen lagleislungen , ouch sich gantz
bôchlichen erklagt, wie er biszbar zu ordenlichen rechten nit kommen môgen, mit
pitt wir welten jmme verbolffeu siu das jmme dasselbig, wie vnnd wo sich gepûrl,
geoffnet vnnd zugelaszen werde , das ouch dise kundtschaffl so er diszmals alhie
vnnd allein vsserthalb der statt Miilhuszen vffgehept, doch mit vorbhalt der ûbrigen,
publiciert vnd verhordt werde.
Dargegen ewer vnnser gethriiwen lieben eidlgnoszen abgesanndle rathspolten durch
ein ingeleit schryben, ouch mundthchen disz abermalen widerfochten vnnd fûrgebracht,
wie das gedachte Finiger sich jrer ordenlichen oberkeit, einem ersammen rath der
statt Mûlhuszen, so hoch widersetzen vnnd vngehorsamm erzeigen, mit begeren das
die angendts von vns hinab fur ûch gwiszen , daselbst vor iich vnnd ûwerem stab
aile sachen mit recht vszzeûben, darnebent sich anerpotten vnnd verthrostung gethon
das hiezwûschent vnnd in werendem rechten, ouch nach volfûrung desselbigen, nul
thâttlichs mit jnnen weder an jrem lyb noch gut solle fiirgenommen werden, sonnder
wôUen aile sachen widerumb an vnnser aller herren vnd obren gsandte, deren rath
hierinn zùhaben, gelanngen laszen.
Wyl nun kundtschafft der warheit niemandts abzuschlachen , ist dieselbig er-
brochen, nach lengs abglâsen vnd verhordt, aber angendts die vnnserm landtschryber
alhie, deren in kiinfïligen wo von nôlten haben zugebruchen, hinderlegt vnnd ûber-
geben , vnnd ist von vnns hierûber angsechen vnnd erkendt , damit souil mûglich
aile wyttlôûffigkeit vermitten vnd verhiittet, vnnd sich vnnser gethriiwen lieben eidt-
gnosszen von Basel gsanndle innammen jrer herren vnnd obren guttwillig anerpotten,
damit die gefaste vngnad , widerwillen und gspen môgendt vffgehept werden , den
Finigeren zu gutem einen oder mer so sy erspàtten môgen, von der statt Basel zu-
zugeben : darnebent ist jnnen ouch vergundt vnnd zugelaszen, ouch von annderen ortten
loblicher eidtgnosschafTt ettliche zu diser hanndlung zunemmen vnnd erpâtten, damit
dieselben lich, als vnnser gethriiw lieb eidtgnossen, oiich die Finiger vnd jre wider-
parthig gegen einandren verhôren, die ganntz sach grundtlich erkundigen vnnd er-
1585 481)
dureu, ouch \vo muglich die gspen gûttlichen hinlegen vnnd vcrglichen: wauer aber
die gûlligheil nit statt haben môchle, sy alszdann die sacbeo in das ordenlich vn-
parlhigisch recht, wie vnd wo sich ein jeder hanndel gepûrt, wyszen sôllen, vnd
wie sy die sachen finden, kûnfftiger tagleislung widerumb bie anbringen vnnd
gnugsammen berichl Uiun.
So erpietlen sicb die Finiger ûch, als jren berren vnnd obren, dabin wir sy aucb
gewiszen, gern vnd willig aile gebûrende scbuldige geborsamme zuleisten vnnd zu-
erslalten.
Derhalb so gelanngt, innammsn vnnser aller berren vnnd obren, an ûcb vnnser
eidlgnôssischs ansinnen vnnd begeren, jr wellendl vennôg vnnserer zusammen baben-
den pûndlen sôlliche banndlung frûndtlicben bingon laszen vnnd annemmen vnnd
millier zyl biezwûscbent , ouch bisz zû gùltlichem oder racbllicbem vszlrag der
sachen , sy die Finiger , anndre die jren vnnd wer von jrlwegen môchle angelasi
werden, fry sicher vnnd vnbekûmberl an lyb, ebr vnd gui, by jren buszhaltungen
bliben vnnd wonnen laszen : des wellen wir vns gegen ûch zubeschechen vnnd das
vmb ûch ganntz frûndl- vnd eidlgnôssisch zubeschulden vnnd zuuerdiennen.
Dalum vnnd mit des frommen eraueslen vnnd wyszen vnnsers in sonnders
gethrûwen Ueben landtuogls zu Baden in Ergôûw Dauidt Tscharners, des ralbs der
slatl Bern, eignem insigel innammen vnnser aller verschloszen, den 15**" decembris
anno elc. 84.
Von slett vnd landen der dryzechen orlten gmeiner vnser
eidlgnoszschaffl râlh vnd sandlpollen diser zyll vsz beuelch
vnd voUem gewall vnnser aller berren vnd obren vff dem lag
zu Baden in Ergôûw by einannderen versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2481. Extrait du récès de la conférence des sept cantons catholiques réunie à Lvceme, le mardi 1585.
^Jamner 1585. — Chaque canton devra munir ses envoyés à la prochaine diète de Bade de pleins 22 janvier.
irs pour accorder aux Fininger, de Mulhouse, Tassistance dont ils ont besoin dans leur cotUestaticn
la tUle.
Âmtliche Sammlnng der âltem eidgenôssischen Âbschiede. Tome IV, 2* partie, p. 854, m.
2482. Les députés des douze cantons réunis à Bade mandent au bourgmestre et au conseil de 1585.
■• Bâle, que Jacques Fininger, assisté de son frère Mathias, les a de tuntveau saisis de sa plainte, et 1"" mars.
■ymme ces gens semblent numtés contre leurs supérieurs par des malintentionnés, et que, Vautre part,
l'.i ville de Mulhouse offre de ne rien entreprendre contre eux pétulant la litispendance, s'ils eonaentent
à reconnaître sa juridiction, et même, une fois le jugement prononcé, de prendre Tavis des eonfédérét
sur la peine et les dépens à appliquer, ils ont renvoyé les plaignants, comme Us Vont déjà fait à la
'^iète précédente, à se pourvoir à Mulhouse. Cepeiukmt comme ils ont grièvement offensé leur seigneurie,
5 députés, pour terminer tme bonne foi» cette affaire, prient la ville de Bêde éC adjoindre deux de ses
jnseiUers aux deux envoyés de la confédération qui se rendront avec les Fitiinger à Mulhouse, pour
proposer au bourgmestre et au conseil de les laisser accommoder f affaire à TamiaMe, afin que les
Fininger puissent enfin rentrer en grâce. Si on ne parvenait pas à s^entendre sur la peine et sur Us
frais, les envoyés en feraient leur rapport à la prochaine reddition des comptes à Bade.
1 2" mars 1585.
■■ y.
Il
490 1585
Den fromen fiirsichtigen ersamen vnd wyszen burgermeisler vnd rath der stal
Basel, vnsern insonders gulen friindten vnd getruwen lieben eidtgnossen.
Vnnser frûadllicli willig dienst, rail erbielung aller ehren, liebs vnd guts beuor.
Froraen fursichtigen ersamen vnnd wysen, insonders guten frundten vnd ge-
treuwen lieben eidtgnossen, es sindt vor vnns abermaln erschinen Jacob Finiger, mit
bystandt sinem brueder Mathisen Finiger, vnnd sich gleiçh wie ofïlermaln erclagt,
wie wir eiich dann verschiner lagsatzung (ails vns nit zweiuelt eûch noch in frischer
gedechtnusz sein) zuschribens gethon vnd allda widerumb zuuermelden: dieweill
vnd aber wir gespûren vnd sehen das gedachte Finiger in den sachen verwûerth
vnd durch vnriiewige leûth wider jr oberkheit mechten verhetzl vnd angereitzt
worden sin, vnnd dann sich vnser gelreuw lieb eidtgnossen von Mûlhusen verschiner
lagsatzung durch ein schriben anerbotten, wann sich gedachte Finiger nachmahln
vor jnen ails jrer oberkheit stellen vnnd das rechl vszyben , so solle gegen jnen in
werender rechlferligung khein vnbefuegter gewalt nit fûrgenomen werden, vnnd wanu
dann die sachen hingelegl vnnd vszgeùbt, weszen sy dann gegen jnen der slraff vnnd
vncostens halb weiters zuuerhallen, da wellen sy ails dann vnnser herren getreuwen
rath harûber erwarlen etc., vff das wir gedachte Finiger, wie verschiner lagsatzung,
auch widerumb fur sy vnnser gelreuw lieb eidtgnossen von Miilhuszen gewiszen.
Dieweil vnd aber sy jre herren hôchlich beleidiget, vnnd dasselbig widerumb
versûndt vnnd sy begnâdigel werden môchten, so gelangt an eiich, ails vnser getreuw
eidtgnossen unser gantz hochvlyszig frundtlich vnd eidtgnossisch pith vnd begeren,
jr wàllen so gutwillig sin vnd vnsern herren vnnd obern zu sondern ehren vnd
gefallen, damit wir soUches vberlauffens beruewigl werden, zwen ausz euwerm rath
hinab zu vnsern vnnd euwern getreuwen lieben eidtgnossen von Miilhuszen ver-
ordnen, die mit sambl zweyen ausz den orthen vnser eidlgnossschafft, die dann die
Finiger darzue erbiten vnnd nehmen soUen , zu glâgner zeit dahin rytten , vnd sy
von vnnser herren vnnd obern wegen friindtlich zuepilen , das sy jnnen dise sach
in der giiligkheit vszzusprechen verlrauwen wôllen, damit dise handtlung giitlich
vnd friindtlich vertragen vnd die Finiger by vnnsern getreuwen lieben eidtgnossen
von Miilhuszen begnediget werden mechten, das dann wir eiich innamen vnser
herren vnnd obern gantz wol verlrauwen, sy solches wol thun kônden vnd werden,
vnnd souerr sy sich des freuels vnd vncostens nit verglichen kônden, sy dasselbig
vf khiinfïlige jarrechnung fiir vnnser herren gsandten komen lassen, vnd jrres vsz-
spruchs dariiber erwarlhen : solches werden vnser herren vnd oberen , vnd wir fiir
vnnser personen, vmb eiich ails vnser gelruw lieb eidgnossen ganz friindtlich haben
zuebeschulden vnd zuuerdienen.
Dalum vnnd mit des fromen ehrnuesten vnnd wysen vnsers besonders getreuwen
lieben landtuogts zu Baden in Ergeuw eignem insigel innamen vnnser aller ver-
schlossen, den erslen tag martij anno 1585.
Von stelt vnd lanndl der zwolff orlhen vnser eidlgnoszschafït rath vnd
sandlpotlen, diszer zeit ausz beuelch vnd volem gewalt vnser aller herren
vnd obern vff dem tag zu Baden in Ergow beyeinandern versampl.
Copie contemporaine en papier, (Archives de Mulhouse.)
1585 4ÎH
2483. Matfiias et Jacqxtes Fininger se plaignettt au bourgmestre et au conseil de MMouse des 1685.
mesures qu'ils ont prises, la veille, contre eux: en dépit des assurances qu'Us avaient obtenues de la 21 man.
diète réunie à la sainte-Catherine, et confirmées à la diète de la saint-Mathias, qui leur promettaient
utie entière sécurité pour eux et les leurs jusqu'à Varrangement définitif de leur affaire, la vHU a fait
fermer la boutique de drapei-ie de Mathias, et signifié un ordre d'expulsion aux femmes et aux petits
enfants des deux frères. Ils prient le bourgmestre et le conseil de ne pas contrevenir aux engagements
que les confédérés ont pris à leur égard.
21 mars 1585.
Den ernveslen fïirsichligen ersamen vndl wyszen herren burgcrmeisler vndl ralh
zu Miilhusen, vnsern gnâdigeu herren.
Erhnvesten fursichtige ersarae vndt wyse gnâdige herren, e. e. w. seyen vnser
vnderlhanig gliorsam dienst zufor.
Was e. g. vnd e. w. vf geslrigen tag wider vns vndt die vnsern in des werck
zurichten augfangen , namlichen mir Mathisen mynen tuchladen beschloszen , vnd
nâben andrem vnseren wib vnd kleinen kindren zur statt vs gepolten, habeu wir
vernommen, dessen wir vns am hôchslen verwundrel vnd billich nit versâhen solleu,
in ansâhung die herren eidtgnossen vf Catharinse vns fur allen gwalt gleidt gàben,
vnd lut von mir Jocob Finiger e. g. den 10'^" decembris jiingsthin liberantworteten
schribens verabscheidet , des wir vnd die vnsern bisz zû gûtlicher oder râchtlicher
erôrterung der sachen von e. g. an lib, ehr vnd gut sicher vnd onbekiimert by
vnsern huszhaltungen bliben vnd wonen sollen vnd môgen : vndt vf letstem tag
vmb Mathise solliche ihr erkanlnus, das es by derselbigen verpliben solle, widrumb
bestâtigt, deren wir auch vnsers theils so ehest miiglich nachzukommen entschloszen,
vns auch hieran nichts wôUen hindren lassen: gelangt hieruf an e. g. vnd e. w.
vnser vnderthanig gehorsam pitt , die wôllindt vns by obgemelter erkantnus der
^herren eidtgnossen verbliben lassen, vnd withers nit darwider handlen, sonder des
ïrdenlichen vsztrags der sachen vnd handlung der herren eidlgnoszen gnâdig er-
rarten, das steht vns vmb e. g. in aller gebiirenden vnderthânigen ghorsame
iverdienen,
Datum den 21"^" martij anno etc. 85.
E. g. vnderthenige ghorsame burger
Mathis vnd Jocob Finiger.
Original en papier scellé en cire verte du cachet de Jacques Fininger. (Archives de
Mulhouse.)
2484. Les avoyer, landamman et conseils des cinq cantons catholiques, Luceme, Uri, Schwitz, 1585.
Tntericald et Zug, rappellent au bourgmestre et au conseil de MulJiouse la décision prise à la dernière 18 maL
sainte- Catherine par la diète de Bade, et confirmée à la dernière saint-Mathias, aux termes de laquelle
leurs difficultés avec Jacques et Mathias Fininger devaient être accommodées par les soins de commis-
saires tirés de divers cantons. Cependant ils viennent d'apprendre que, non seulement la viUe a saisi
les biens des Fininger, mais encore qu'elle vient d'expulser leurs femmes et leurs enfants, sans égard
pour les mesures convenues à Bade, et sans attendre Tarrivée des commissaires. Pour permettre <f«i
I
492 1585
finir avec cette intermhiable affaire, ils prient le bourgmestre et le conseil de délivrer un sauf-conduit
aux Fininger et à tous ceux qui doivent les assister, afin qu'ils puissent contribuer de leurs personnes
à aplanir les difficultés pendantes.
18 mai 1585.
Den fromraen fiirsichtigen ersammen wysen burgermeister vnnd rath der statt
Mûllhuszenn, vnnsern innsonders gutten frûnden vnnd gethriiwen lieben eydlgnossen.
Vnnser frûndtlich willig dienst , sarapt was wir eeren , liebs vnnd gutts ver-
môgent zuuor.
Fromrn fûrsichtig ersamm wysz, innsonders gutt friind vnd gethrûw lieb eidt-
gnossen, wôllicher massen die spannige handlung zwiischen ûch vnnd ûwern
burgern Jacoben vnnd Matthysen den Finingern gebriidern vff ein vnnderhandlung
vfT ettliche eeren personen so vsz ettlicben ordten vnnser eydtgnossschafft darzu
erkiessl , inn craffl dess badischen abscbeidts vfF Gatharinfe verganngens 1584 jars
vszganngen, vnnd vffMathiae diss louffenden 1585'*^" jars widerumb bestâttiget vnnd
daby verbliben, veranlasset, wie dann ûch domalen vsz Baden soUche erkhandtnus
zugeschriben vnnd durch die Fininger ûberantworlt worden , desz werden jr iich
woll zuerinneren wiissen.
Nun hetten wir vns nit versehen das jr (wie aber vns anlangt) sôllichem von
gemeiner dryzehen ortten vszganngen vnd widerumb bestâttigten abscheid, ouch
ûwerm selbs gethannen versprechen zu wider, vnerwarttet sôllicber vnderhandlung
zwûschen sôllichem den Finingern nit allein das jro verspert vnnd nidergelegt,
sonnder ouch jre wyb vnnd kinder von husz vnnd iiwer statt verwisen , vnnd von
dem jren getriben, ouch anders meer so diserm versprechen vngemâsz fûrgenommen,
sonder woll vermeint das jr der verordneten herren ankunfft zu ûch erwarllet, vnnd
harzwûschen anders nit vnnderslannden , sonder es wurde sôllichem abscheid one
widerreden gelôbt vnnd statt geschehen sin.
Damit man aber allersytts diss verdrûssigen handels ab vnnd zu ruwen kommen
môge, vnnd dann der Finingern persônliche gegenwûrttigkeit harzu dienstlich
vnnd ervorderlich, so lanngt an ûch vnnser eydtgnôssisch wollmeinend gesinnen,
neben ernstlichem vermanen, vch derglychen vngebûr zu enthallten, ouch obberûrts
abscbeidts vnnd erkhandtnus zu vermydung wytters klagens ûch zesettigen vnnd
demselben zugelôben, das jr allso bemellten Finingern, damit sy, wie billich vnnd
von notten, der angestellten handlung one gfaar by wonen vnnd vszwartten môgen,
zu ûch zekommen ein fry sicher verschriben geleidt fur sy, ouch die jren vnnd
aile die jenigen so sy zu rath vnnd bysland by jnnen zehaben von nôtten zu handen
kommen , jnen ouch dasselbig sampt ûwer gewûssen willfarigen antworlt wessenn
jr harinn gesinnet, vnnd ob jr bedacht obgemeltem abscheid vnnd erkhandtnus nach-
zegan , vnnd innhallt derselbigen die sachen verhandlen zelassen , by zeigern diss
allein darvmb abgesandten potten zuschicken wôllen, damit nit allein sy, sonnder
ouch die herren vnnderhândler so sy harzu erbetten, sich darnach zerichten wûssen
môgen, ails dann wir vnns keins andern versehen, vnnd solches inn gutter frûndt-
schafft erkennen wôllent : thund ûch damit der gnad gottes bevolhen.
1585 403
Dalum vnud in vnser aller nammen mil vwer vnnd vnnser gelhriiwcn licben
eydtgnossen der slalt Lucern secret insigel verschlossen, den IS'*" raay anno 1585.
Schuldtheiss , landlamman vnd ralh der fimfr calholischen
orten der eydlgnossschafft Lucern, Vry, Schwylz, Vnderwalden
vnd Zug.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mnlhonse.)
2485. Sur le refus du bourgmestre et du conseil de Mulhouse de se prêter à Texécution de» metmtt 1585.
prescrites par la diète de Bade^ et de délivrer un sauf-conduit aux Fininger, les avoyer, landamman et 4 juin.
conseils de Lucerne, (CUri, de Schtcitz, d'UtUencald et de Zug s'adressent aux bourgeois et à la com-
mune, et les mettent en demeure de constituer le tribunal impartial que la diète de Bade a garanti
aux Fininger.
Mardi 4 juin 1585.
Den frommen fiirsichligen ersammen wysen burgermeisler vnd râlhen , burgern
vnnd ganlzer gemeind der statt Mûlhusen, vnnsern insonders gulten frùnden vnnd
gethriiwen lieben eydlgnossen.
Vnnser frûndtlich willig dienst, sampt was wir eeren, liebs vnd gults vermôgend
zuuor.
Fromm fûrsichtig ersam wysz innsonders gutt friind vnd gethrûw lieb eydlgnossen,
ûwer widerantwortt vff vnnser jungst an ùch die ràth von wegen Jacob vnd Mathysen
Finningern gebriidern, iiwer burgern, wegen gethan, mit frûndtlichem erinneren vnnd
begaren iich der badischen erkhandtnus gemâsz jrentbalb zuuerhallten, vnnd neben
vergondtem fryem sicherm geleidt in iiwer statt fur sy vnnd die jren zu der veran-
lasseten abhanndlung vnnd verrichtung diss verdriesslichen spanigen hanndels begeben
wôllten etc., darinnen jr nun endtlichen abschlag desselbigen vermeldent, haben wir
empfanngen vnnd anbôrt , vnns allso dessen nit wenig verwunderet , ails die sich
eines sollichen abschlags, noch das vnnser friindtlich schryben vnnd gutthertzigs
eydtgnoszisch erinnern vnnd ersuchen, so doch mit aller billicheit begrundet, vnnd
glych so wol ûch selbs zu rumlichem nutz vnnd gutten statten vnnd ruwen bette
gelanngen môgen, by vch so wenig ansëhens gebept, noch erheblicher gsin wâre,
by dem wenigisten versehen : vnnd wann nun sollches by vns ein billichs bedencken
macht , kônnen wir nit flirkommen ûch dannocht soUich vnnser verwundem vnd
beduren ze wiissen machen, ûch ouch darby der sachen von nûwem widervmb zu-
îrinneren vnnd ermanen, vnnd begeren allso by zeigern diss vnnserm allein darumb
I
' Voici dans quels termes le récès du 4 juin s'exprime au sujet des difficultés de Mulhouse avec les
ininger : Gemâsz absekied :h Baden nar dey streithandel zmischen deneit ron Mûklhauien und ikren vertriehene»
rgern Jacoh und Mathia» Finningei' einigen aus den eidgenôssischen orten zum enUeheid ûbergebe» leorde».
■»/* die klage der Finninger wird an die von Mfihlkausen geschi-iebe», dasz tnan mit bedauern ternomme»,
iasz sie den Finningern das geleit zum rechten abgeschlagen und thâtliehkeiten gegen selbe und deren augekôrige
vorgenomnien haben, und dasz ,nan unfehlbar encarte, sie werden gemâsz besehlusz zu Bade* den Finninger»
ein gebnhrend unparteiisch recht zu tkeil werden lassen. Die Eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1586.
(Berne l86l.) N» 711, p. 772, h.
494 1585
abgesandten lôuffers pollen von ûch ein endtlichen endlschluss vnnd bescheid, ob jr
nochmalen obvermellter badischer erkhandlnus naoh, ûch zu der billicheil vnnd den
Finingern ein geburend vnparthygisch recht zezeigen vnnd zewysen begeben, geraeint
syen oder nit, damit man sich zurichien wûsse, dann wir dessen vnfalbarlich von
iich gewârllig sin wôlleul : thund uch damit gôlllichen gnaden bevelhen.
Dalum vnnd in vnnser aller nammen mit ûwer vnd vnnser gethrûwen lieben
eydtgnossen der slatt Lucern secret insigel verschlossen , zinstags den 4'"" junij
anno 1585.
Schuldlheiss, landtamman vnd rath der riinffcatho-
lischen orten der eydlgnossschafft Lucern , Vry,
Schwytz, Vnderwalden ob vnd nidl dem Kern
walldt vnd Zug.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1585. 2486. Mélchior Hassi, landatnman de Glaris, Melchior Hornlaclier et Wolfgang Satler, conseillers
5 juin, ^g Bâle, mandent au hourgmestre et au conseil de Mulhouse, qii' après avoir attendu inutilement le
landamman Thanner, d' Uri , pour se rendre ensemble à MuViouse , où ils devaient accommoder le
différend avec les Fininger, le landamman Hœssi vient d'être subitement rappelé chez lui, ce gui ne leur
permet pas de remplir actuellement leur mission ; en attendant qiCils puissent se réunir de nouveau,
ils prient le bourgmestre et le conseil de délivrer un sauf-conduit aux Fininger, à leurs femmes, à leurs
enfants et à leurs alliés, pour quHU puissent en toute sécurité rentrer dans leurs foyers.
Bâle, 5 juin 1585.
Den ehrenueslen fromraen fiirsichtigen ersamen weissen herrn burgermcister
vnnd rabt der slatt Mûlhusen , vnsern gelreuwen lieben eidtgnossen vnnd gutten
freunden.
Ehrenuesle fromme fûrsichtige ersame wysse giinstige herrn vnnd getreuwe
liebe eidtgnossen^ vnsere gutwillig diensl, sampt was wir ehren, liebs vnnd guis
vermôgen seie euch zuuoran bereiltet.
Wiewol wir vermôg badischen abscheyds die lange handlung zwischen euch,
vnsern gelreuwen lieben eidtgnossen von Mûlhausen, vnnd euwern burgern den
Finnigern woh moglich gutlich zu vergleichen vorhabens, vnnd vss diesen vrsachen
zu euch vnsz zuverfuegen bedacht gewesen, alsz wir aber elliche tag alhie vff
landtamman Thanner von Vri, als eyn erbellnen schidman, gewahrttet, vnnd sôlches
nit wiissend vsz was obligenden geschâfften vszblyben, bat auch landtamman Hâssi
von Glaris nit lenger alhie bey vnss verziehen kôhnnen, sonder wider heimreissen
mussen , also das die sach kein anderer vrsach ihr fortgang nit gchabt , dan wie
ersl angezeigt, vnnd wôllen vnss vff das ehist wider zusamen Ihun vnnd bey euch
anbefohlnen handel verrichlen : herzwischen so gelangt an euch vnser trew eidt-
gnossische wolmeynung, freundtliches bitten vnnd begeren, gedachtte Fininger, jhre
weiber, kiuder, sampt ihren verwandten, bey euch in sicherm gleil wandlen zu lassen,
an sie kein gwalt legen, ailes luth des eidtgnossischen schreibens vnd badischen
abscheyden , welches zweiffels ohne nachmahlen zu schleiniger abhandlung aller
1585 495
gespiinnen eyn besondere befïirderung sein wirt, vnnd wir wôllen sôlches fiir vnsere
personnel! gullwillig zu gelegner zeil beschulden vnd in eidtgnossische freundllich-
keit erkehnnen : liieniil vnsz zu allen Iheilen dcm gnadreiclien schutz vnd schinn
golles befehlende.
Dalum Basell, den 5 tag junij anno etc. 85.
E. e. w. dienstwillige vnnd gule freund.
Melchior Hassi , landtamman zu Glaris , Melchior
Homlaclier, Wolffgang Saller, beid des ralhs zu
Basell.
Original eu papier, traces de sceau en cire verte. (Archives de Malhoase.)
2487. Extrait du récès de la diète tenue à Bade pour la reddition annuelle des œmptes, le dimanche 1586.
30 juin 1585. — Les frères Fininger, de MuViouse. remettent leur requête par écrit pour être insérée 30 juin.
dans le récès; ils dematident de plus, si les députés de Bâle ont à faire une communication de la
part des gens de Mulhouse, qu'us la fassent en leur présetice. Les envoyés de Bâle répliquent çpt'on
leur fait tort en croyant qu''ils aient pris fait et cause pour la viUe de Mtdhouse ; qu'ils ont au contraire
fait tous leurs efforts pour amener un accommodement entre les deux parties et pour procurer aux
Fininger le moyen de retourner auprès de leurs femmes et de leurs enfants, avec lesquels toutefois ris
demeurent présentement à Baie : cependant les députés réservent la liberté de leurs commettants à leur
égard. — Là-dessus la diète décide qu'elle remettra aux Fininger une lettre pour le bourgmestre et le
conseil de MtiOwuse, et de plus eUe admet Taffaire ad référendum.
Die Eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1586. (Berne 1861.) N» 716, p. 878, ee.
2488. Les députés des treize cantons, réunis à Bade pour la reddition des comptes, mandent au 1585.
bourgmestre et au conseil de Mulhouse, que Jacques et Mathias Fininger sont venus se plaindre que, 15 juillet.
ytvobstant Vintervention de la diète et des cinq cantons catholiques, on ne leur a pas encore rendu à
fMuViouse la justice impartiale à laquelle ils ont droit, et qu'on avait même, qui plus est, saisi leurs
[biens et expulsé leurs femmes enceintes et leurs petits enfants. Les députés ne cachent point leur sur-
Hse de ces procédés violents : après les démarches précédetnment faites au nom de leurs commettants,
lus avaient cru que MidJiouse se montrerait plus conciliant et qu'il remettrait à la ville de Bâle et à
[gPautres confédérés le jugement de cette affaire, qu'il tarde à tout le monde de voir réglée. Cependant
èles à l'usage constant de la confédération de prêter appui aux opprimés, surtout quand, comme les
^ininger, Us peuvent se prévaloir des honorables souvenirs laissés par leur père, tant à MuJJumse qu'en
tisse, ils conjurent le bourgmestre et le conseil, afin d'éviter aux cantons la nécessité de prendre
?autres mesures, de laisser porter la contestation devant un tribunal impartial et, à cet effet, d'accorder
r«n sauf-conduit aujs Fininger; ce tribunal pourrait être composé de six confédérés, désignés moitié
par la viUe, nwitié par les plaignants, qui procéderaient d'abord par voie amiable; si leurs efforts
^restaient vains, il y aurait lieu de leur demander un jugement en forme et en dernier ressort, sans que
wici là la ville puisse rien entreprendre contre les biens des Fininger, et, daiis tous les cas, les députés
garantissent à l'avance que cette exception aux droits régaliens et aux franchises de la vUle n'aura
d'autres conséquences pour eUe.
Bade, 15 juillet 1585.
Denn frommen fursichtigen ersammen vnd wysen burgermeister vnnd rath der
[slall Miilhusen , vnnsern insonnders gûlen frûnden vnnd gethriiwen lieben eidt-
ignossen.
490 1585
Vnnser frûnndtlich willig dienulsl, mil erpielluug aller eeren, liebs vnnd guis
beuor, from, elc.
Es sind abermals vor vnns erschinen Jacob vnnd Malhis die Finiger, ûwere
burger, vnnd sich nachmals, wie dann vormalen offt beschechen, sich ganntz hôch-
lichen beclagt, wie das sy vff das villfalttig anhaltlen so vnnser herren vnnd obren
vonn den dryzechen ordten gsandten nilt allein, sonnders ouch vnnser gelhriiw lieb
eidtgnossen von denn funff catholischen ordlen zum anndren mal an ucb gelhon,
noch biszhar by ûch zu keinem vnparlhygiscben rechlen nilt kommen mogen,
sonnders also recbllos ston miieszen, vnnd iiber dasselbig sige jnnen ouch von iich
jr hab vnnd gût by iich ligende, inuenliert vnnd jre schwanngere frouwen vnnd
kleine kind von ûch vsz der statt verschickl worden, vnnd derwegen vnns gannlz
vnnderlhenig diennlstlich vnnd zum allerhôchslen angerûefft vnnd gepâllen, wir
wellend vnns doch jres ellends, welliches niin inn die zwey jar gewârlt, vmb gotles
vnnd der gerechtigkeit willen erbarmmen, vnnd mit allem ernnst zur sachen thun,
ouch sôlliche mitlell vnnd weg fiirnemmen , dardurch sy wider gwallt geschirmbt
vnnd zum ordenlichen vnparlhygiscben rechlen ein mal kommen môgen.
Diewyl dann wir innammen vnser herren vnnd obren vnns keins anndren ver-
sechen, sonnders vnns deszen vertrôst hellen, jr hellen vfF vnnser villfalltig zugelhon
schryben ûch inn diszer schwâbenden sach von vnnser herren vnnd obren wegen
sich ettlicher gslaltt gegen gedachten Finigern ingelassen, vnnserer eidlgnossen vonn
Bassel, ouch anndren ordlen gsanndlen die sachen verlrauwt vnnd heimbgeslellt,
damit wir vnnd jr der sachen ab vnnd zu rûwen kommen weren : diewyl vnnd
aber sôlliches noch biszhar nill beschechen, vnnd dann in einer loblichen eidtgnos-
schafïTt nach alltem loblichem harkommen noch biszhar gebrucht, vnnd sôlliches
ouch vnnsere frommen vor elleren jhe vnnd allwegen inn ûbung ghept, das sy die
wider redit gelrennglen , er sige glych ein eidtgnosz oder vszlenndisch gwëssen,
vflf jr pittlich annsuchen zu aller billichkeit vnd dem billichen gôtllichen rechlen
verholffen gwessen, vnnd dann jr vatter selig sich jederzyt by ûch, glich wie ouch
by vnnsern herren vnnd obren gantz woU gehalllen vnnd getragen : so gelangt ann
ûch, ails vnnser gethrûw lieb eidlgnossen , nachmalen vnnser ganntz ernnsllich
frûnndtlich vnd flyszig pitt, vermannen vnnd begerren, jr wellend vermôg vnnserer
zusammen habenden pûnndten mergedachten Finigern, vnnd damit wir nilt verur-
sacht andre mitlell vnd weg fur hannd zûnemmen, deren wir doch innammen vnnser
herren vnnd obren gern enlprosten weren, fûrderlich vnnd angenlzs ein vnparlhygisch
recht haïtien vnnd ergon lassen, vnnd jnnen darlzu ein fry sicher gleill geben, wie
dann wir soUichs ûch mermalen zugeschriben vnnd gepâlten : diewyl vnnd aber
soUichs inn ûwer statl vsz ehafften vnd beweglichen vrsachen, wie jr woU abnemmen
kônnen , nitl kan vnnd mag zugon vnnd beschechen , so hall doch damit ûwern
habenden régalien vnnd fryheilen einicher abbruch bescheche, vnns nachmalen fur
fruchtpar vnnd gui angesechen das jr dry man vsz vnnser eidlgnosschafftl, wo ûch
die gefellig erwellen vnnd ernambssen môgen, da dann denn Finigern ouch zugelassen
sin soll dry man von vnnsern herren zuerwellen, die dann zu glâgner vnd bestimpter
zyt (desz sy sich miteinannderen vereinen sôllen) zusammen kommen vnnd ersllicli
1585 487
die gûeltigkeit fur hannd nemmen, ob sy die parthygen naclunaln zuerhallttuDg
guler frimudt- vnnd nachpurschafflt môcliten gûelllich vereinen vnnd verlragen : so
vnnd aber die gûetligkeit by ûcli demi beiden parthygen nulzil vcrfachen môchle,
das dann obgemelte sechs man nach ûwer gnugsammer darlhun, innlegung ûwer
fryheilen , brief , siglen , alttem liarkommeD vnnd denn ingenomnen kundlschaflten,
jr reclitliche erkanndiuus harùber Ihun sollen , by wcllichem es dann gennlzlichen
blybeu sôUe.
Hienebeut so gelanngt ann ûcb, ails vnnser getbrûw lieb eidtgnossen, vnnser
ouch gannlz ernnstlich vermanen, jr wellend gegen gemellter Finigern bab vnnd
gutt bisz dahin nûtzit wyters fiirnemmen noch hanndlen, sonnders der recbtlicben
erlûtrung erwartten, damit wir vnnd jr einmal gerue\^'igl werden.
Sonnsl soU sôllichs ûwern régalien, fryheit ouch brieff vnnd siglen inn allweg
one nachteil vnnd ganntz vnnd gar vnschâdlich sin, vnnd sind wir ûch, ails vnnseni
gethrûwen lieben eidlgnossen, inn der vnnd annder weg sonnst woll gewogen,
ûwerer schrifTIlichen antwurlt by diszerm allein darumb gsanndten botten en^'arltende.
Datum vnnd mil desz edlen erenvesten vnnd wyszen vnnsers inn sonnders
gethrûwen lieben lanndtuogts zu Baden inn Ei^ùw Hanns Conrad Eschers, des
ralhs der statt Zurich, eignem innsygell, innammen vnnser aller verschlossen, denn
15'^n julij anno etc. 1585.
Von slett vnnd lannden der drytzechen orten
gmeiner vnnser eidtgnosschafTl ràlh vnnd sandt-
botten diszer zyl vsz beuelch vnnd vollem gewaltl
vnnser aller herren vnd obren vff dem lag der
jarrechnung zu Baden inn Ergôûw versampt.
Au dos est écrit :
Miner herren meinung ist Jacob Finigern wegen des vmbgelts, bisz montag
ien 16'*" aug. 85, vor gericht vmb ein offene citation anzuhallten, jnen demnach,
ïisz montag den 30**" aug. nechstkommende, ein vnparthysch recht zuselzen.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Molhoase.)
2489. A la solUcitation de Jacques et de Mathias Fininger, les députés des quatre viOes protestantes 1585.
[de Zurich, Berne, Baie et Schaffhouse engagent le bourgmestre et le conseil de Mulhouse à permettre à 17 juillet,
«rs femmes et à leurs enfants de rentrer datis leurs demeures, afin que, par leurs soins, te vdours. Us
raps et les autres marchandises que les réclamants ont dû, abandonner, ne se détériorent pas.
Bade, 17 juillet 1585. ,
Den frommen fursichtigen ersammen vnd wyszen burgermeister vnd ralh der
slall Miihlhussen, vnnsern insonnders guten frùnden vnnd gethrûwen heben eidl-
gnossen.
Imk Vnnser frûndtlich willig dientsl , mil erpieltung aller ehren, liebs vnnd guis
Vbeuor.
I
V.
63
498 1585
Fromm fûrsichtig ersamm wysz insonnders gut friindt vnnd getriiw lieb eidt-
gnossen, hiitt dato sind vor vnns erschinen Jacob vnnd Matliis die Finigger, burgere
by vch zu Mûlhussen, vnnd vnns ganntz vnnderihenig zuerkennen geben, wie das
sy in jren behuszungen etlichen win, deszglichen waren als sammet, tuch vnnd
anders derglichen ligen haben, vnnd dann jr kurtz verwilter zyl jre wyb vnnd
kinder vsz tiwer slatt verwissen vnnd hinweg geschickt, vnnd also jetz zù sollichem
win, waren vnd annderm niemandt luge vnd achlung daruff gebe, vnd also sôllichs
mit der zyt zugrund gon môchte etc. : derhalben were jr innammen vnnser herren
vnnd obren ganntz hochlringenlioh pitten an vnns, wir welten gegen ûch souil ver-
scbafl'en , das jr der vermelten Finigeren wyb vnnd kinder (bisz zù vsztrag diser
spenigen sach) widerumb zu iich in iiwer statt in jre hûser (damit sy zu dera jren
sachen vnnd achtung haben kônnent, vnnd sôllichs nit zegrundt gange) nemmen etc.
Vnnd als wir vermelte Finiger verstannden , vnnd dann wir mengklichem zu
aller wolfart zuuerhelffen nit weniger geneigt dann schuldig sind, so ist derwegen
an iich, als vnnser getriiw lieb eidtgnossen, vnnser innammen vnnser herren vnnd
obren ganntz frundtlich vnnd eidtgnôssisch pitt vnd vermanen, jr wellent angeregter
Finigeren wyb vnnd kinder in iiwer statt in jre hiiser vfF- vnnd annemmen, damit sy
zu dem jren lugen vnd dasselbig befiirdren kônnen , bisz sôlliche sach, lutt vnnser
herren gsanndten ersten schrybens, giittlich oder rechllich verglichen vnnd vertragen
wiert, vnnd wellent iich also hierinnen dermassen bewyssen vnd erzeigen, wie dann
vnnser vnabschlegig vertruwen zu ûch stath : das begeren wir innammen vnnser
herren vnnd obren, vnnd fiir vnnsere personnen, gantz eidtgnôssisch vnnd friindtlich
in annderweg zubeschulden vnnd zuuerdiennen.
Daluni vnnd mit dess edlen frommen ernuesten vnnd wyszen vnnsers besonnders
getriiwen lieben landtuogls zu Baden in Ergôiiw Hanns Cunrath Eschers, des raths
der slatt Ziirich, eignem insigel innammen vnnser aller verschlossen, den 17'®" julij
anno etc. 85.
Wir von den vier euangelischen stetten, nammlich
Ziirich , Bern , Basel vnnd Schaffhussen , vnnser
eidlgnosschafft râth vnd sandtpotten diser zyt vsz
beuelch vnd vollem gewalt vnser aller herren vnnd
obren vff dem tag der jarrechnung Baden in Ergôw
byeinandren versampl.
Original en paijier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1585. 2490. Extrait du récès de la conférence des quatre villes protestantes, Zurich, Berne, Bâle et
6 sept. Schafffwuse, réunie à Aarau, le 6 septembre 1585. — On estime qu'il serait avantageux à bien des
égards, et que cela pourrait servir à prévenir des manœuvres dangereuses, s'il s'établissait une entente
entre les quatre villes et les cantons et alliés de la confédération qui, en tout ou en partie, font profes-
sion du même culte, pour la conduite à tenir les uns envers les autres, s^Hs venaient à être attaqués;
mais faisant réflexion que si Von convoquait Glaris et Appenzéll, les trois Ligues grises et le Valais,
à des délibérations de ce genre, les députés qu^ils enverraient, fussent-ils les protestants les plus zélés,
ne pourraient comme à Vordinaire, aux termes de leurs instructions, que prendre acte des propositions,
1585 — 1586 ii>?»
pour en référer à leurs coHtmettunts, tle sorte que leurs convitoijeu» ptiptsUs eu seraient inforwr.H tout
aussi bien que les protestants, ce qui n'avancerait pas Cajffaire et r entraverait wûme plutôt, on tombe
d'accord qu'il vaut mieux ne pas appeler à ces délibérations les cantons dénommé», non plus que la
villes de Saint- GaO, de Mulhouse et de Bienne; mais on n^en fera pas moin» part, verbalement on par
écrit, tant aux cantons qu'aux alliés, de tout ce que le» quatre viOes décideront dan» le» affaire» de
religion et pour le salut et la défense de la patrie, bien persuadé qu'Us ne feront pa» moin» bon oeeueQ
aux résolution» prises, que s'ils avaient contribué eux-mêmes à les prendre. Indépendamment de cela,
on aura soin de ne pas laisser ignorer ces choses à certaines personne» »ûre» de CHari», dAppenzeU,
des Grisons et du Valais, et de leur demander ce que, dans telle circonstance donnée, on pourrait
espérer obtenir des autorités de leurs pays respectifs.
Amtliche Sammlnng der âltern eidgenôssiscben Abschiede. Tome IV, 2* partie, pp. 887. b.
2491. Extrait du réeès de la conférence des ^latre villes protestantes de Zurich, de Berne, de 1585.
Bâle et de Schaffhouse, réunie à Aarau, le jeudi 21/31 octobre 1585. — On tombe unanimement d'accord 21-30 oct.
qu'il n'est plus possible de retarder davantage Tenvoi d'une députation aux cinq cantons catholiques,
dont il avait été précédemment question. A cet effet on délibère sur les instructions à lui donner, les-
quelles sont admises sauf ratification, et Zurich est chargé décrire à chacun des cinq cantons, pour le»
prier de réunir leurs grandes assemblées et autorités souveraines. Si même les envoyés n'obtenaient peu
cette audience et n'étaient admis que devant les conseils doublés ou triplés, on ne se promet pas moin»
de bons résultats de cette démarche, dans ce sens qu'on mettrait fin à bien des manœuvre» et qu^on
parerait à la méfiance dont ces cantons sont animés contre leurs confédérés protestants, attendu qu^Q
se retKontre dans ces conseils beaucoup d'hommes dont les dispositions n'ont rien dhostile. A cette
occasion on trouve bon que Zurich précietine verbalement la ville de Saint-GaU, Berne celle de Bienne,
et Bâle celle de Mulhouse, de la démarche qtte les quatre villes vont tenter auprès des cinq cantons
catholiques, en leur faisant part des motifs qui les déterminent à ne pas leur demander leur concours.
On est convaincu que cette communication leur sera agréable et préviendra les malentendus.
Amtliche Sammlnng der âltern eidgenôssiscben Abscbiede. Tome IV, 2* part. pp. 892-93. c f.
2492. Extrait du récès dune conférence des cinq cantons catholiques tenue à Luceme, le 12 novembre 1585.
t585. — Les deux frères Mathias et Jacques Fininger, de Muffiouse, se plaignent derechef de n'avoir 12 noT.
encore pu retourner dans leur patrie, attendu que les autorités persistent à leur dénier la justice
ti leur est due. En coyiséquence chaque canton devra, pour la prochaine diète, pourvoir ses envoyés
^'instructions, à V effet de savoir quelles mesures H y a lieu de prendre contre ceux de Mulhouse, qui
seulement n'ont pas égard aux lettres et aux avertissements qu'on leur envoie, mais qui de plus
à diverses reprises agi contre les cantons catholiques et contre les traités.
Die Eidgenôssiscben Abschiede von 1556 bis 1586. (Bem 1861.) N" 729. p. 894, 6.
2493. Les députés des douze cantons réunis à Scieure expriment au bourgmestre et au conseil de 1586.
(ulhottse leur étonnement et leurs regrets de voir le peu de cas qu'ils font de T intervention de la 14 janvier.
^confédération en faveur des Fininger, qui n'ont encore obtenu ni le sauf-conduit, ni le jugement impartial N. st.
nandé. Un pareil procédé de leur part justifie Topinion qui tend à se répandre, que les Suisses sont
infidèles à leur ancienne maxime d accorder leur protection à tous les opprimés qui la réclament;
feependatit après Tassurance donnée au bourgmestre et au conseil que cette unique dérogation serait sans
réjudice pour les droits et les franchises de la ville, on ne voit pas ce qui peut les faire persévérer
leur refus. Quoi qu'il en soit, les députés font appd, non à la justice à laquelle les Fininger ont
500 1586
droit, mais à la mansuétude chrétienne de leurs adversaires, pour leur recommander plus de managements
à l'égard de femmes affligées, d'enfants innocents, en attendant que les deux parties fassent clioix des
juges impartiaux qui doivent connaître de l'affaire; autrement l'ardeur de vengeance dont on se montre
animé à Mulhouse, ferait naître une véritable défaveur chez la plupart des cantons.
14 janvier 1586^.
Denn frommen fiirsichtigen ersamen vnnd wisen burgermeyslern vnnd rhatt
der statt Mûlhusen, vnsern sondern gutten friinden vnnd gelhriiwen lieben eidt-
gnossen.
Vnnser friindtlich willig dienst, ouch wasz wir eeren, liebs vnnd gutts ver-
môgent zùuor.
Fromm fiirsichtig ersam wisz insonders giitt friindt vnnd gethrûw lieb eidt-
gnosseu, wasz ûch hieuor raebrmalen, besonders aber ab jûngst zû Baden in Ergôiiw
gehalltner jarrechnung (zu hinlegung desz zwùschen ûch vnd ûwern burgern denn
Finigern mûgseligen arbeitsamen schedlichen vnnd langwyrigen spansz) vmb ein
vnparthigisch gricht fry sicher gleitt vnnd relaxation desz gegentheils arrestierten
haab vnnd gûltern, von vnsz den 13 ortten, raitt liôchster pitt^ flysz vnnd ernst
seye zugeschriben worden, desz ailes werden ir ûch noch basz zûerinneren haben,
dan das es einicher répétition, noch widerâfferung bedôrffe : allein so beduret vnnd
befrômbdet vnsz nitt whenig dasz vnser wollmeynendt eidtgnossisch pitten vnnd
begaren nitt mehr ansehens, respects vnnd authoritet by ûch gehapt, dan dasz wir
noch huit zum lag von ûwerm gegentheil (als die desz luthern rechien begaren,
jnen dasselbig wôllend lassen woll vnd wehe Ihûn) noch fur vnnd fiir in allen
sessionen vnnd eidlgnossischen versamlungen bekhûmbrel vnnd by menckhchem
in verdachl geprachl mochtend werden, als wan dem allten eidlgnossischen briich
zûwider wir denn betrengten vnnd rechts begàrenden nitt darzu wôlltind ver-
holltTen sin.
Wann nun hieuor (ûch selbslen zûuorderst, demnach ouch vnsz vnnd dem
gegentheil ab diser labirynthische sach vnnd handlung zehellffen) an uch begârlt
worden, dasz ir die vnderhandlung oder rechlliche décision disern zwùschen ûch
hangenden spansz vnparthigischen richtern also verthruwen wôlltind, dasz hier-
zwûschen sôlliche ûch vnnd ûwer statt ann allen fryheitten, wolhargeprachten
brûchen vnnd gewonheitten weder nûwerung, abbruch noch intrag gepâren sôlle,
finden wir khein vrsach mehr, deren wegen ir vnnsere so frûndtliche vnnd ûch
z& rûwen reichende warbung also one allen effect habind sollen abgan lassen :
wâre aber nachmalen vnser eidtgnossisch ansinnen vnnd begaren an ûch, jr wôll-
tind (so nill denn Finingern z'diensl, denen doch beschwârrlich ist by einera ver-
' Voici comment s'exprime le récès de la diète, en date du 13 janvier 1586, à l'égard de Mulhouse :
c. Anf lezier jahrrechnung zu Baden halte raan die stadt Miihlhausen ersucht und ermahnt ihren ver-
bannten burgern Mathias und Jacob Finninger unverzilgîich m einem unparteiischen rechten zu verhelfeii. Da
leztere mm wiedei' uni recht anrufen, wird an die von Miihlhausen nochmals die ermahnung erlassen, den von
den orten vorgescklagenen mitteln eines unparteiischen rechten, jedoch ihren régalien und freiheiten unbeschadet,
endlich nachzukominen, indem sonst einige orte dariiber zu rathe gehen Kilrden, ob die biinde solches «erleiden»
oder nicht. Die eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1586 (Berne 1861, in-4 N° 732, p. 902).
1586 501
lelzten vnnd der houplsach verwandiem richter des rechi zenemmen) vsz christan-
licher erbiirmbd vnnd raillliden der widerparl vnschuldigen belrûbten vnnd hoch-
bekhumbrolten wib vnnd khinden, ouch in bcdencken dasz soUiche slarcke rach-
girigkeit christanlicher milite vnnd barrahârtzikheil zuwider , vnsz zu sondern
gevallen ûch dahine entschliessen vnnd begeben, damitt, wie obstatt, der bandel
einraaal one allen ferner vffzug durch vuparthigisch lûll (die jr zu glicben sâtzen
beidersidis erkhiesen môgend) gûtllich oder recbllich werde vszgeraachl : dan wo
sôllichs nilt beschechen vnnd wir deszhalb wiUier bemûgt sôlllen werden, khôn-
nendt wir ûch nilt bergen dan dasz es an vilen orlhen grossen vnwillen vnd nach-
gedenckens wurde schaffen : das wôUind von vnsz, die es gull meynendt vnnd fich
sonst aile eidtgnossische thrûw vnnd liebe zubewysen gutlwillig vnnd begirig, im
besten verstan, vnnd sind damitt gott wol beuolchen,
Datura vnnd in vnser aller namraen mill vnser gethriiwen lieben eidlgnossen
der slatt Solothurn vff getrucktem insigel verwaret, am 14*«° tag januarij 1586,
nouo stylo.
Von stelt vnnd landen der 12 orlten loblicher eidl-
gnosschafft abgeordnette rhats gesandten, diser
zyt vsz beuelch vnnser aller herren vnnd obem
in der stalt Solothurn by einandern versampt.
Original en papier, traces de sceau en cire verte. (Archives de Mnlhoose.)
2494. Eépondant aux ityonctùms des treize canUms, datées de Bade et de Scieure, le bourgmestre 1586.
et le conseil de Mulhouse se défendent avant tout de ne pas suffisamment tenir compte des recomman- 7 février.
dations des confédérés: dès la réception de la première missive de Bade, Us avaient décidé de saisir
T occasion de la prochaine diète pour ^expliquer, et s^Hs ne Vont pas fait à Soleure, c'est qu'ils ignoraient
qu'elle s'y réunissait. Quant au fond de l'affaire, ils font remarquer qu'il n'y a là aucun abus de la
force, aucun déni de justice, attendu que, dès le 16 novembre 1584, Us avaient offert à la diète de Bade
de saisir de nouveau le tribunal de MuJJumse de l'affaire des Fininger. Quoi qu'il en soit. Us proposent
aujourd'hui aux cantons, moyennant la reconnaissance préalable, par leurs deux bourgeois, de la compé-
tence de la viUle, de constituer un tribunal impartial pour les juger, sauf à elle à prendre ses précau-
tions contre leurs insultes et leurs calomnies; ou bien, pour cette fois seulement et sans préjudice pour
les franchises municipales, de renvoyer la cause à un tribunal de quatre ou de six arbitres tirés de la
confédération, qui tiendraient leurs assises à Baie ou à Liestal.
7 février 1586.
Den groszmechtigen gestrengen edlen erenuesten frommen fiirsichtigen wysen
herren von den statt vnd landen der dreyzehen orlen gemeiner loblichen eidtgnos-
schafïl râth vnd santpoten vf jûngst gehaltenem tag zu Solothurn beynanderen
versambt, vnseren gnedigen gûnstigen hochehrenden lieben herren, guten friinden
vnd getriiwen lieben eydtgnossen.
i
Groszmechtig gestreng edel ernuest from fiirsichtig ersam wys insonders guedig
gûnstig herren , guete frûndt vnnd getrûw lieb eydtgnossen , neben wûnschung
eines glickhafl sehligeu nûwen jars, guten anfang, pesser mittel vnnd sehligen
I
502 1586
endts, sygen denselbigen vnsere gutwillige dienst yeder zeil pestes vleis vnd ver-
mogens zubeuor.
Was ufF vilfalltiges nachuolgen der beden Finiger vnns von jiingsler zu Baden
in Ergâuw gehallener tagsleyslung an vnns deszwegen schrifftlicben inn fûrschla-
gung ellicher mittel ziiberiiewigung nach mehr dess langwirigen spans, so wol aiich
e. g. st. vnnd e. wt. ohne lang von Soleuthurn vss ferrers sollicilirt angeballen,
vnnd vnderm dalo den 14. januarij, stylo nouo, noch lengs begert, vnnd vrab fûr-
derlicb vnpartysch recht, auch frey sichern geleits oder giietlicher vnderbandlung
zuegescbriben worden etc., das ailes haben wir angehôrdt, vnd vnder anderem
seuil verstanden, ails solten wir die sin by denen deren wolmeinendt eydtgnossisch
ansinnen vnnd begeren zu wenig (vor welchem disem verdacht golt der allmechlig
vns gnediglichen verbûten wolle) gollten vnd kein ansebens gebapt haben, noch
etwas fruchts schaffen môgen etc.
Geben derowegen e. g. st. vnnd e. wt. hiemit der sachen in warheit zue-
bericht, das ails vnns das vorig schriben so vns von jûngster zu Baden in Ergâuw
geballtener tagsleislung by eignem boten vberandtwurt worden, haben wir vnns in
etlichen tagen harnacher vff ein andere session vnnd eydtgnossische versarablung
aida zu Baden vnns vf begeren zuerclâren entschlossen, vnnd wha vns das ietzig
e3^dtgnossisch vertruwlich schriben nit zugeschickt worden, nach in allwegen einer
eiidtgnossischen zusammenkunfft erwartet, piten deszhalber e. g. st. vnd e. wt.
ganlz dienstlichen vns dahien nit gemeine oder verdencken, sonder vilmehr vsz
gehôrten vrsachen fiir gnuegsam excusirt vnnd endtschuldiget zuhalten,
Souil nun am andern das vilfalltig erclagen, ails wan beede Finiger allbie zu^
kheinem rechten khomen môchten, sampt dem ûbereintzigen belangendte, wollen
wir anfengclichen vff ail vnsere hieuorige by gemeinen herren gesandlen loblicher
eidtgnosschafft zu Baden in Ergâuw vf gehalltenen etlichen vnderschidthchen tags-
leystungen ûberreichten vnnd ingelegten schrifften, dar innen nit allein vnser
vnschuldt angezeigt, sonder von der sach selbers mit hochster warheit gehandtlet
wûrt, hiemit allerdingen refferirt haben, wôlches widerumben de nouo zue repetiern
vnsers kleinen verstandls zuuil vnnôtig etc. : demnach werden sich hochermelt e, g. st.
vnd e. wt. erinnern das wir vns fûrnemblichen in einem schriben des datumb
den 16. desz monats nouembris abgeloffenen 84'"" jars, vff daraahlen gehaltener
tagsleyslung vsztruckenlich gegen den Finigern jnnen alhie recht zuhallten aner-
botten : alleinig darumben damit e. g. st. vnnd er. wt. grifflichen spiren mogen,
das wir niemalen gesinnet einichen gewaldt oder anders vnbefûegts dan vnsere
ordnungen vermôgen , wider sie fûrzuenemmen, vnd dan e. g. st. vnnd e. wt.
vnser billiches begeren vnnd anerpieten nachmalen verniinffliglichen verstan môgen,
vnnd das wir gegen bemelten Finigern weder versagung rechtens (als wie wir
sonsten vnschuldiger wys gezigen werden), nach vnbillichen gewalts (das doch ein
jeder vngehorsamer vnrûewiger verwiirter vnderthon sich vnder dem schein geûebts
gewalts leichllich fûrwenden kan) zuegebruchen ye gesinnet : derowegen an e. g. st.
vnnd er. w^t. vnser frûndtlich vnnd eidtgnossisch piten, vns in diserm begeren zu
willfaren, namblichen beede Finiger zuer gehorsame vnd dem bilHchen heben
1 586 503
rcchlen des hoUtzspans vnd verschiagenen vmbgellls halber alliaro wysen vnnd
auhalten , soll jnen billich furderlicli vnparlysch rechi angestelt vnnd auch
gehallen werden : im millel wir vnns gegen jnen beden , deren vns vnbillichen
zulagen so von chrislen liithen nit vill erhori worden, scbmitzen, schmehens,
iless eiiserslen verachtens vnd verspollens aucli zuuerhallten wissen etc. : oder
aber imfal by mehr gedacblen Finigern disz vnser ererst recbtmessig billicbes
anerpielen nit statl finden , seindt wir zufriden vnnd wôllen e. g. st. vnnd
e. wi. alleinig zu eheren vnnd gefallen, vnns biemil der gûellichen vnderbandlung
(mit etlicben sondern heûteren vszgedingen vnnd vorbehalt) anerbollen (vnnd
wiewol wirs vorbin elwas 'zillen nie meer zu sin genommen) bewilligel baben,
alleinig wôllen meer wolgedacbt e. g. st. vnnd e. wt., als die sich (wie wir vns
\\o\ zueriudern wissen) in disem handel nun vil zuuil laboriert vnd bemûel, dessen
wir vns dan fïir vnsere personen abermahlen am allerhôcbsten bedancken tbundt,
vnnd vnns eines solchen hinwiderumben gleichwol nach vnserm geringen vermôgen
in eidtgnossischer thriiw vnnd liebe dienstlichen zuuerscbulden biemit anerbietende
etc., vnbschwert sein vnns zu gûnsligem gefallen, was den gedacbten Finigern
vnder disen beden fur geschlagnen billicben mitlen anzenemmen ist, vff vnsern
costen by eigenem potten zuberichten, démit wir vnns durch vsz dester gelegen-
licher zuuerhalten wissen, eintweders mit anordnung oder (nach inhalt vnseren
fïïrgezeigten vnnd durch e. g. st. vnnd e. wt. von nûwem widerumben confir-
mierter freyheiten vnnd wol hargeprachten gebrûchen) eines von vnseren burgem,
so keinem theil mit frûndtschafTl verwanl, die auch jrer pflicht vnnd eiden damit
sie vns verwandt, wie recht enlschlagen, das ein jeder dester freyer vrtheillen
môchte etc., vnparlhyscben setzenden rechtens : ald am andern jren zwen oder drey
vertrags herren (wie solches e. g. st. vnd e. wt. annemblich vnnd gefellig sein will)
vsser der eidtgnosschafft zu rechter zeil ansprechen, vnnd fur vnsem theil erpetten
kônnen, vnnd dise vier oder sechs mannen beden theillen die zitt vnnd demnach
das ort oder malslatt, eintweders gehn Basel oder Liechtstall, aldahin wir dan
I vnsere raths botschafften abzuordnen entschlossen, zuernennen wissen môgen etc.
P Wôlliches allés e. g. st. vnnd e. wt. wir vfif begeren vns hiemit denselbigen
îîlleinig zu eheren, vnnd damit jr, als vnser getriiw lieb eidtgnossen, auch wir
diser sachen einmahlen berûewiget erclaren wôllen, der Irôstlichen hoffnung e. g. st.
vnnd e. wt., als die hochuerstendigen (deren trfiw hertzig eidtgnossisch gemûet
wir jederzit gespiirt) werden vnns by vnsern (vnnd durch dieselb bestettigte) lang
hargeprachte vnd nach diser zit haro gehandthabten fryheiten, auch ordnungen
vnd gebrûchen, nit alleinig rûewig lassen verpliben, sonder solche vff der gleichen
vnrûewigen lutten lichtferiges beclagen vnd vilfalliges nachuolgen mit nichten
^uuermindem gesinnet sin, insonderheil (weyl dise fiirgefallene handtlung nit alleinig
oder ein statt Mûlhusen, sonder auch baldt andere ort der eidtgnosschafTt mit
lem schaden, wa der ingang nit verschlagen, berûeren môchte) damit in all-
>iegen ein jede oberkeit b\^ iren mil eheren statllich erhalltener reputationen etc.
in vnnd verpliben môge, vf fiiegliche mitel vnnd weg trachten.
Solches ailes seindt vmb offtgedacht e. g. st. vnnd e. st. wir in ail mûglich
504 1586
weg iiach vnserm eiisersten vermogen in eydignossisclier vnfehlbaren Irûw vnud
liebe, jha mit darstreckung leibs, guis vnd pluts zuuerschulden : vnnd vns damil
allen gôltlichen gnaden der gesundtheit vnnd vns zu gunsten ganlz Iruwlich
befehlende,
Dalum den 7**^" februarij anno etc. 86.
E. g. st. vnnd e. wt.
guttwillige
Burgermeisler vnnd rath der statt Mûlbusen.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mulhouse.)
1586. 2495. Supplique des deux frères Mathias et Jacques Fininger, présentée à la diète des treize
vers cantons réunie à Bade, le 26 février 1586. — Les suppliants rappellent leurs démarches antérieures
26 février, pour obtenir justice, et l'appui que les confédérés n'omit cessé de leur prêter, quoique sans résultat. A la
dernière diète de Bade notamment, les treize cantons ont mis leurs adversaires, sous menace de
dénoncer Valliance, en demeure de déférer la plainte à un tribunal constitué mi-parti d'assesseurs tirés
de la confédération. Pour gagner du temps, le bourgmestre et quelques conseillers alléguèrent l'approche
de la moisson, quoiqu'il soit avéré qu'autour de Mullwuse, elle ne commença que huit jours après la
réception de la dépêcJie. Bs avaient promis une réponse, une fois la récolte faite ; cependant voilà tantôt
seize semaines qu'on l'attend en vain : pour tout dire, ils ont celé jusqu'ici la lettre des confédérés tant
à la bourgeoisie qu'au reste des conseillers. — Entre-temps les biens et le commerce des suppliants
périclitent, et pour peu que cela se prolonge, ils seront réduits à la mendicité. Cependant voilà deux
ans et demi qu'ils sollicitent les bons offices de la confédération; déjà sept fois la diète de Bade a
renouvelé ses démarches en leur faveur; ils ont reçu les meilleures assurances des cantons les plus
considérables, et, à deux reprises, les cinq cantons catholiques ont écrit de la manière la plus pressante
à la ville de Midhouse; mais, malgré cela, T affaire en est toujours au même point, et leurs adversaires
ne tiennent compte ni des mandements, ni des récès, ni des injonctions des confédérés, pas plus que d^s
termes formas de Vcdliance qui les lie, et n'accordent seulement pas le sauf-conduit dont les plaignants
auraient besoin. Tout témoigne de leur intention de ne pas démordre de leurs prétentions. Cest pour
les voisins de Mulhouse, parmi lesquels les suppliants trouvent souvent un refuge, un grand sujet d'éton-
nement de voir qu'il faille tant de démarches, de sollicitations et de dépenses au sein de la cotifédératioti,
pour ne pas même obtenir justice, tandis que, dans d'' autres juridictions, on trouve des juges dès la
première instance: si même la sentence définitive se fait quelquefois longtemps attendre, du moins
dans l'intervalle, les parties continuent à jouir de leurs biens, et ce n'est jamais imputmnent qu'elles ne
tiennent pas compte de la clwse jugée. — Pour conclure, les plaignants supplient la diète de prendre
leur situation à cœur, de considérer que, depuis près de trois ans, ils épuisent tous les recours pour se
faire rendre justice, qu'ils sont au nombre de quatorze, éloignés de leurs foyers et sur la pente de leur
ruine: convaincus que l'alliance avec Mulhouse donne aux confédérés le moyen de réparer l'injustice
dont ils sont victimes, ils espèrent que leur intervention finira par en avoir raison, et qu'il ne sera pas
dit que les frères Fininger auront été les premiers auxquels les cantotis n'auront pas fait rendre justice.
Sans date.
Gestreng edel ehrenvest fromm fûrsiclitig und wysz genedig herren , wir
liaben e. g. st. e. w. nun zu etliche vilmalen underthânig fiir bracbt und klagl
den unbillichen gwalt und Irang, so wir und die unsern nun ein lange zyt lyden,
und umb hilf, scbutz und schirm zum ordenlicben râchten demiitig ersucht und
gebâtten : daruf e. g. st. e. \v. us gnedigem vatlerlichem und mittlydelicbem
gmût (deszen wir die lag unseres lâbens danckbar zu sin uns scbuldig erkennen)
1586 505
yedes mal, so ofl wir anghalleu, erkant uns zum ordenlichen rachten und der
billicheit zu befiirdren und zu helfen, wie dann desz balb nun eben vil mandaten,
scbriben und abscheidt von e. gn. und andem eidtgnoszen au vnser gegentbeil
uszgangen und zugschickt worden, aber biszhar ailes vergâben und umbsonst.
Und als letstlich uf der jarrecbnung zu Baden e. g. ebrengsandie mil allem
ernst und yfer uf unser auhallen erkennen helfen, das unserm gegentbeil von
unsern g. herren den 13 orlen ein ernsllich scbarpf scbriben (wie byligende copy
mil N". 35 inball) zugschickt worden, darinn sy by den pûndlen gmant uns angendes
ein unparlheiesch racht von glichen zusàlzen us der eidlgnoschafl erghon zu lassen,
auch ein frey sicher gleidl und bey disem pollen ein aniwort zuscbicken : darby
wir auch vilfallig vertrôsl worden uns nit lenger umbtriben zu laszen, sonder der
sach ein mal ein end zu machen.
Uf erslgemell scbriben haben burgermeisler und allein ellich der râthen disz
byligende verâchllich spoltlich scbriben an die herren der 13 orlen uszghon laszen,
N". 37, darinnen sy sich nit geschàmpt ein nichlige erdichle ursach des ufzugs
zu suchen, dann allererst ùber achl lag nach ûberreichlem eidlgnossischen scbriben
die ernd zu und umb Mûlhusen angangen, zudem in wârender ernd nil nur einmal
ralh ghallen worden, sonder scbriben erst mil runden worlen das sy an jhrer
verhinderung nichts erwinden laszen wôUen, glich als wollen sy fursàlzlicb der
herren eidtgnossen spollen : wie sy dann auch bisz uf disen lag in 16 wochen
kein antworl heruf gschickl, ob sy wol in yhrem scbriben versprochen, so baldl
die ernd fiiriiber, sich mit runder antworl zu erklâren : haben auch daniden biszhar
des ermell scbriben der H. eidtgnoszen sowohl der burgerschafl als dem gmeinen
ralhsfrindt verhallen.
Also werden wir noch slâts (das gotl geklagt sey) im ellend umbtriben, hie-
zwischen gond vns unsere huszhaltungen, hab und gut, gwârb, waren, tuch und
anders zu grundt und zu schanden , werden fursàlzlicb und mulwillig umb das
iser gebracht und an bettelstab gericht, suchen nunmehr in die dritthalb jar das
ichl in einer eidlgnoschafl, und ob wol wir mit schuldiger danckbarkeit rumen
md uszkiinden das man yelz uf syben tagleistungen zu Baden uns wol vil erkant,
îsprochen und decretiert hab, wie die gschriflliche abscheidt so ^^-ir hier fur zu-
çen haben, klar milbringen, auch in den furnemsten orlen loblicher eidlgnoschafl
in zu etlich malen durch ordenliche rathserkannlnuszen des râchten vertrôsl vnd
^ersicherl, insonders aber und fur andre von den herren der funff catholischen
Irlen uns zum andren mal uns zu gutem an die von Mûlhusen gar ernsllich
îhriben worden und vil ghandlet, so isl yedoch biszanhâr kein exécution ervolgt,
keiner erkanlnus vom gegentbeil nie slalt gschahen, und isl niemands biszhar gsin
1er sich unser mil solchem ernst anneme und erbarme, das wir allein by den
)scheiden gschirmbt und ghandhabt werden, sonder werden von unser widerparlhey
le mandata, abschiedl und erkanntnuszen der herren e3'dlgnossen (auch wider
lesz mûlhausischen pundls luteren buchslaben) on aile slraff und entgellnusz veracht
md verbrochen, ja lassen sich darzu unverholen vemàmen, \s-ie in ihren beiden
ilwortschreiben an die herren von den fûnf orlen zusâhen, sy wôUen thun und
V. 64
506 1586
handlen wie es jnen gfellig, ongacht menglicbs, wer der aucli sye, und darby
wôllinds blieben, sicb witer nit triben laszen, uns auch weder gleidt noch anders
dergleicben (wie es von den herren eidtgnoszen aber lutber erkant) in ewigkeit
nit gâben.
Dessen sicb zwar vil lût, insonders aber unsere benachbarte und umbwonende
landsâszen, by denen wir uns elwan enthalten und zuwylen, unsere abscheidt und
erkantnussen (uns zu entscbuldigen) fdrzeigt, dises procès am hôchsten verwundern,
nit wol glauben kônnen das man das ràcbt mit so groszem scbaden und gfabr in
einer eidtgnoszscbaft suchen mieszte, und so schwàrlich finden môge : da man sonsl
bey andern gricbten (fiir welche us ein eidtgnoscbaft fûrderlichen ràchlens halb
biszhar gerûmpt worden) glicb in der ersten instanz den richter finden kan : und
ob sich's schon oftmals in rachtshândlen mit der endurtbeil lenger verwylt, yedocb
die partheien uf recht sicber in dem ihren pliben, und da ein theil wider abscheidt
und erkantnussen handlet, jme das nit ungestraft bingedt : ist derwagen an e. g. st.
und e. wt. abermals unser underthànig demûtig flâhenlich pitt und begiiren, diewyl
durch so vil abscheidt, urkunden und erkantnuszen das unpartheiesch ordenlich
eidtgnossisch râcht, auch gleidt und sicherheit darzu, uns erkhant, wir aber niit
destweniger in das dritte jar im ellend von vnsern huszhaltungen, gwârben, hab
und gut (so in augenschinlichem abgang und verdârben ligen) umbtriben werden,
selb vierzehend mit groszen umkosten an der frômbde, usserhalb unsers vatterlands
wonen und das unser daheimen verdârben laszen miessen : e. g. st, und e. w.
wôUind doch umb gottes, der gerechtigkeit und guten lobs der eidtgnoscbaft willen,
sicb unser erbarmen, uns entlich einmal mit so vâtterlicher und dapferer hilf zuston,
das unsers gegentheils mutwilliger gwalt und frâfel abgeschaft, zum lang gesuchten
billichen râchten uns gholfen werde, wie wir hoffen das der eidtgnossisch pundt
vermôge, und damit unser hab und gut nit gar verdârbe, wir in das unser bisz zu
usztrag ràchtens yngsetzt werden, uns auch nit lenger ufziehen und umbtriben
lassen : die mittel aber dardurch unser gegentheil dahin ghalten und zu bringen,
das sy den erkantnussen statt thûen und nochkummen werden, e. g. als die hoch-
wysen wol wissen fur dhand znemmen, wil uns nit gebûren hie ein ordnung
zugâben und fiirzuschriben : pâtten aber e. g. st. und e. w. wollen als triiw
lieb herren eidtgnossen und vâtter soUiche krefftige mittel fûrnemmen und brauchen,
die etwas erschiessen, vszrichten und der sach ein mal ein end machen, damit wir
nit zu klagen haben das àben wir die syen an denen in einer eidtgnoscbaft rachls
zu manglen angefangen : hieran thundl e. g. st. u. e. wt. ein gott wolgfelhg
werck, und sindt wir und die unsren die tag unsers lâbens hierumb dankbar zu
sin geneigt und begierig.
E. g. st. und e. w.
underthânige betrangte
Mathis und Jacob die Finiger von Mulhusen.
Copie de la main de M. Th. de Liebenau, d'après l'original aux archives de Lucerne
(Musée historique de Mulhouse).
i
1586 507
2496. Extrait du récès de la conférence des cinq cantons catholiqueê, riutùe à Lueeme, ie 26 1686.
février 1586. — A la prochaine diète de Bade, les députés devront être munis de pleins pouvoirs pottr 26 féTrier.
conclure au 8^jet des affaires de Mulhouse.
Amtliche £ammlung der âlteren eidgenôssischen Abschiede. Tome IV, 2» partie, p. 910.
2497. En réponse à leur lettre du 7 février, les députés des treize cantons réunis à Bade donnent 1686.
acte au bourgmestre et au conseil de Midhouse de leur offre de déférer leur contestation avec les 14 num.
Fininger à six arbitres pris au sein de la confédération, moitié par chacune des parties ; ce tributuU
se réunira à Mulhouse même, le 18 mai proche-venant, nouveau style, et essaiera d'abord d'arranger
V affaire à V amiable ; sinon il suivra les voies de droit, conformément aux règles de la justice fédérale.
EtUre-temps ils prient la ville de faire tenir aux Fininger un sauf-conduit, qui leur permette de rentrer
chez eux avec leurs femmes et leurs enfants.
14 mars 1586.
Denn frommen fûrsichtigen ersammen vnnd wysen burgermeister vnnd ralh der
stalt Mûlhiiszen, vnnsern innsonnders gûten frunnden vnnd gethrûwen lieben eidl-
gnossen.
Vnnser frûnndllich willig dienntst, mit erpietung aller eeren, liebs vnnd guis
beuor.
Fromm fûrsichlig ersam wysz, insonders gûte friindt vnnd gethrûwe liebe eidt-
gnoszen, wir habend ûwer schryben ûwere burger die Finiger belanngend empfanngen,
vnnd dasselbig der lennge nacb ablâszend woll verstannden, das jr ûch der giiettig-
keit wegen vermelten Finigern begeben vnnd bewilliget, das sy Finigere ein, zwen
old dry eerliche vnparlhygiscbe mânner vsz vnnserer eidtgnosschaffl zù sôllicbem
iiwerem miteinannderen habenden spann erpitten môgen, so wôllen jr ouch glycber
gslalt souil dartzu erkieszen vnnd nemmen, die disze banndlungen (damit wir vnnd
jr desseu einmal berûewiget vnd iiberbebt werden) vff bestimpte zyt verlragen vnnd
m ein ennd bringend , das nun wir ûch gannlz friindtlich vnnd eidtgnôssisch
lannckend, habend ouch solliche giiettigkeil jetz wie vonnalen anfanngs ann die
lannd zunemmen fur gult vnnd fruchtbar angesechen, also vnnd der gestalt das
îsagle Finiger dry eerliche vnparlhygiscbe personen vsz vnnserer eidlgnosschaffl,
md jr deszglycheu dry eerliche vnparlhygiscbe mann zu soUichem ûwerem spann
rpitlen vnnd nemmen sôllend, vnnd denen zyt vnnd maalstall zu iich gon Miil-
luszen ernempl vnnd angeselzl, das dieselbigen vff necbslkommendt achtzechenden
laij, dem nûwen calender, by ûch nachts inn der herberg ankommend vnnd erschy-
lend, vnd morndrigs tags eintweders inn der sachen gûetllich hanndlen sygen, oder
rouer sy nûlzit gûeltlichs hanndlen kônnen, aile zur sach nolwenndige kundlschafil
' inneinmen, vnnd dann zu dem erkanndlen eidtgnôssischem rechten procedieren vnnd
furschrylen vnnd sollichen spann bestes jres vermôgens gûetllich oder rechllich an
ein ordt vnd ûch beidersydls zu ruwen bringend ; vnnd wôllen jr ûch also vnnserm
hochen verlhruwen nacb gegen den Finigern ails ûweren burgern vnnd vnnder-
thonen so gûetligen vnd gûnnsligen finden lassen vnnd sy wider begnâdigen, jnnen
by diszem bollen angentzs vnnd fiirderlich ein gnugsam fry sicher gleidt zuschicken.
I
508 1586
damit sy mit wyb. kindern vnnd jren in iiwerer statt vnnd gepiett by jrem husz
vnnd heim sicher bisz zu endtlichem vszirag desz recliten blyben vnnd wonen
môgend, wie das dann zuuor mermalen verabscheidet vnnd ûch zugeschriben worden.
Das ailes wellend wir vnns zu ûch ails vnnsern gethriiwen lieben eidtgnossen
vnnd keins abschlags versachen, vnnd das vrab ûch gantz frûnndt- vnnd eidlgnos-
sisch beschulden vnnd verdiennen : hiemit ûch vnnd vnns aile goll woll beuelchendt.
Datum vnnd mit desz edlen eerenuesten vnnd wyszen vnnsers gethriiwen lieben
lannduogts zu Baden inn Ergôûw Hanns Gonradt Aschers, dess raths der statt
Zurich, eignem insigell innammen vnnser aller verschlossen, den 14'*" martij anno etc.
1586.
Von stett vnnd lannden der drytzechen ordten ge-
meiner vnnser eidlgnosschafft râth vnd sanndt-
potlen diszer zyt vsz beuelch vnnd voUem
gewaltt vnnser aller herren vnd obren vff dem
tag zu Baden inn Ergouw byeinandren versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (^ Archives de Mulhouse.)
1586. 2498. Les députés des treize cantons réunis à Bade mandent au bourgmestre et au conseil de
14 mars. Mîdhouse, que le D' Jean-Oswald SchrecTcenfuclis a saisi la diète d'une plainte contre eux : comme la
ville est disposée à soumettre ses contestations avec les Fininger à un tribunal de six arbitres, les
députés lui proposent de leur déférer également cette nouvelle plainte, et lui demandent pour le
I> Schreekenfuehs un sauf-conduit qui lui permette d'assister aux débats.
14 mars 1586.
Denn frommen fûrsichtigen ersamen wysen burgermeister vnd rath der statt
Millhussen, vnseren insonders gûthen frûnden vnd gethrûwen lieben eidtgnossen.
Vnnseren frûntlich willig diennst, mit erpiettung aller ehren, liebs vnnd guets
beuor.
From fûrsichtig ersam wysz insonders guette frûndt vnnd gethrûwe liebe eidt-
gnossen, es ist vor vnns erschinen der ehrenuest vnnd hochgelert vnser lieber
besonderer herr Johann Oschwald Schreckhennfuchs, der artzney doctor, vnnd vnnsz
inhalt eines offnen instrument] protestationis clags wysz fûrgebracht vnnd haruber
gegenn ûch sins rechtens begert, vnnd dann wir inn der sach zwûschendt ûch vnnd
ûweren burgernn denn Finigeren angesehen, inhalt desselbigen schribens darûber
ann ûch vssgangen, das jr zu beidentheilen sechs vnpartheyische mannen vsz vnser
eidtgnosschafft zu soUichem ûwerem spann erpitten vnnd nemen sollendt, vnnd
denen zytt vnnd mollstatt zu ûch genn Milhusen ernempt vnnd angesetzt, das die-
selbigenn vfï nechstkommendenn 18'*" may, dem nûwen calender by ûch nachts inn
der herberg ankomraen vnnd sollichen spann vertragen etc.
VfiF das so habenn wir vfF sinn aurûeffenn, innamenn vnser herrenn vnnd
oberenn, fur fruchtbarlich geacht vnnd angesehen, dasz solliche erkiesste vnnd
erpettne sechs vnpartheische schiedherren inn dem spann zwûschendt ûch vnnd
1586 509
obgedachtem lierrcn doctor Schreckhennfuclis, glicliergeslalt wie inn der Finigernn
sach, giietlich oder rechtiich handlen vnnd iich beiderseils verlragenn vnnd endl-
scheidenn, damit jr allerdings gerûwigel werdenn, vnnd auch gesagtem herrenn
doclor Schreckhenfuchs by zeigernn disz einn guuegsam freysicher gleitl zuschickhenn,
damit cr diser handlung bisz zu endtlicliem vszlrag bywonnen kônne : desz wendt
wir vnnsz auch gegenn iich zubeschehenn vnnd keins abschlags versehenn, vnnd
(lasz vmb iich ganlz friindtlich vund eidtgnossisch zubeschuldenn vnnd zuuerdieuen
jederzytt geneigt vnnd guelwillig erfunden werden.
Datum dcnn 14'*" martij anno etc. 86.
Vonn slelt vnnd landenn der dryzehenn ordten ge-
meiner vnser eidtgnosschafît diser zytt vff dem
tag zu Badenn inn Ergôw bey ein anderenn
versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Malhoose.)
2499. Lettre de Jean-Rodolphe de Reinach, gui se plaint au grand bailU et à la régence d^Ensis- 1586.
heim des poursuites pour dettes devant Vofficialité d^Aïtkirch dirigées par le bourgmestre Pierre Ziegler, 19 avril.
de Mulhouse, contre deux ressortissants de Riedisheim, Léonard Fuchs, le maire, et Jacques Uûglin,
pourstiites qui, par une sentence définitive, ont abouti à la privation du feu et de la lumière, à la
défense de fréquenter les églises catholiques et de participer, eux et leurs femmes, axix sacrements auxquels
les autres fidèles avaient droit à la dernière pâque. Cependant les deux condamnés ne savent même pas
la cause de ces riguetirs, ^U ^agit de rentes arriérées, d'une dette contractée ou des biens de défunt
Scheurhart : dans ce dernier cas, ils objectent qu''ils n'en sont pas seuls détenteurs, et que des gens de
Mulhouse, de Brunstadt, de Riedisheim et de Rixheim y ont part. Mais à Mulhouse on aime bien
revenir aux anciens errements et faire appel à la juridiction ecclésiastique (quoique la régence le défende
absolument à ses ressortissants). Far contre les bourgeois de Mulhouse refusent de comparoir devant le
tribunal de Vofficial, si même il s''agit de biens d'église, et prétendent n'être cités que devant leur propre
nge. En conséquence Jean-Rodolphe de Reinach demande à la régence d'intervenir auprès de Pierre
iegler, pour que, s'il s'agit de rentes arriérées, il assigne ses débiteurs devant le tribunal auquel elles
«sortissent, ou d'une dette contractée, devant leur propre juge, et pour qu'il ne les prive pas de la
irole de Dieu, qui est la nourriture de Vâme.
Pfastadt, 19 avril 1586.
Den wolgebornen edlen gestrengen hocbgelerten vnd vesten fr. dt. ertzhertzog
•"erdinand zue Osterreich etc. herrn landtvogtt, regennten vnnd râlhe diser vorder
isterreichischen landen, meinen gnedigen vnnd giinstigen herren.
Wolgeborner graff, auch edell gestreng || hochgelert vnd vest, gnedig vnd
iinstig II herren, es seindt dieser tagen Lienhardt Fuchs, meiger, vnd Jacob Hiiglin,
leine ampts vnderlhonen vnd burgere zue Riiediszheim, zue mir gon Pfaffstatt
thommen, vnd beschwernus weis furbracht, wie das der ehrngeacht herr Peter
Ziegler, burgermeister zue Miilhusen, kurtzverruckhler zeit sie bede ethcher vermeintr
insprach halber, was oder wieuil vnd waher das seige, wie es dann jnen weder
lurch jnen hern selbs, oder durch jemandt andern seinetwegen gefordert, vnuer-
îhener weis gon Altkiirch cittieren lassen, vnd hierzwischen vber ailes rechtlichs
510 1586
erbieten nichtsdesto weniger so weit procediert vnd gehandlel, das jnen feûr vnd •
liechl, auch besuchung chrislenlicher catholischer kiirchen, vnd das sie sampt jrea
weibern nit neben andern lieben christen in negst verschiner heiligen zeit das
heylig hochwûrdig sacrament empfahen derffen, vnd noch. i
Wann aber, gnedig vnd gûnstig herren, angeregte beyde meine ampts vnder- |
thonen von gedachtem herren burgermeisler gern wie vor der zeit von jme verslohn -
môchlen, ob sein vermeinle ansprachen von versessnen zinsen, oder obe es sunslen
ein versprochne scbuldt, oder auch elwan vonn Scheiirharts seeligen guethere her- m
khomen, dann waiier sy von jelz gedachten gûethern herflnsse, habeu sie die nit
allein , sonder deren mehr als etliche von Mûlhusen , Brunstatt, Ruedisser vnd
Richser vnderhants haben vnnd bewonen, vnnd aber sy die bede supplicanten, also
wie gehôrt, verhafftet stondt : aber die von Miilhusen wollen gern wider dem alten
schrot vsshin als vor verruckhter zeit beschehen, wann einer jnen was zuthuen
gewesen, nit das ordenlich weltlich recht, sonder allein das geistlich recht (welches
aber durch ein hochlobliche regierung abgelândt vnd niemanden mehr gestalten
wellen) an die handt genommen : dagegen sy die Miilhuser das widerspil Ihuen, so
sy durch einen, wer der ist, vnd ob es schon vmb geistliche giieter halber zutheuen
vnd die gon Altkhurch cittiert werden, khein gehorsara geben, vnd man soll die
bey jrer oberkheit besuechen.
Weil dann die sachen, wie ich bericht, oberzelter raassen vnd in warheit also
beschafTen vnnd gebiirennde gleicheit gehalten wurde, so gelanngt an e. g. vnnd
gunsten , angeregter meiner ampts vnderthonen wegen , mein gantz vnderthenige
pitt, die wollen angemelten Peter Ziegler gnedig dahin weisen vnd vermôgen, wauer
die ansprachen vmb verseszne zinsen halber herkhominen , das er dieselbige der
enden die gelegen rechtlichen verziehe, damit man alsdann wisse wer die schuldig ;
ob es aber versprochne schulden, gegen denselbigen dasz ordenlich recht vnder dem
stab sie sesszhafft das recht fur die handt nemmen solle, vnd sy nit vmb so ein
vnwissende scbuldt an zuehôrung gôttlichen worts , die da ist ein speis der seelen,
nit also gehindert, sonder vil mehr darzue gehandt habdt, geschûtzt vnd geschirmpt
werden, welches e. g" ich vff jhr trunglichs pitten vnd anhalten nit bergen
sollen : hiemit e. g. dem lieben gott vnd mich zue gnaden beuelhennde, vnd vmb
gnedige antwort bittende.
Dalum Pfaffslalt, den 19*«" aprillis anno etc. 86.
E. G. vndertheniger gehorsamer
Hansz Ruodollff von Rinach.
Original en papier, signature autographe, cachet en cire brune. (Archives de Mulhouse.)
1586. 2500. Le gouverneur et la régence d'Ensisheim, qui avaient déjà entretenu le bourgmestre et le
30 avril, conseil de Mulhouse, par lettres du 4 et du 17 janvier, des procédures de Pierre Ziegler, dans une
question de tenure, devant le tribunal ecclésiastique, leur transmettent la plainte que leur a adressée Jean-
JRodolphe de Beinach; ils les prient d'obliger leur collègue à n'exercer de poursuites sur ce chef contre
les vassaux autrichiens que devant le tribunal auquel ils ressortissent.
Ensisheim, 30 avril 1586.
1586 Mi
Den ersamen weisen, vnsern lieben vnd gueten freûnden, burgermcister vnd
ralh zue Miilnhusen.
Vnnser freiindtlich dienst zuuor.
Ersam weisz liebe || vnd guete freundt, was wir eûch den 4**» || vnd 17'*" negstuer-
schinen menais januarij elliclier osterreichischer vndertbanen halber, so ewer mit-
uerwandter Peler Ziegler paurlayischer sachen halber gebn Altkircb fiir das gaistlich
gericht citirn lassen, nacbpaurlicb zuegescbriben, dessen baben jr eûch noch wol
zuerindern.
Dieweil nun der vest Hannsz Ruedolf von Reinach, orlenburgiscber amptman
zue Pfafslat etc., darseitheer vnd ererst verschiner lagen bej vnsz in gleicbmessigen
sachen, wie jr hierin ligend zuesechen, vmb abforderung bej vnsz angeballen, auch
sich rechiens an gebuerenden ordten erboUen, so baben wir eiicb disz sein schreiben
hiemit einzueschliessen, vnd beineben an slat der fr. dt. erlzherlzog Ferdinanden
zue Osterreich etc., vnsers gnedigisten herrn nacbpaurlicb, zuebegeren nit vnder-
lassen wôllen, obuermelten Peler Zieglern dahien antzuehalten vnd zueweisen in
dergleichen sachen sich des gaisllichen rechiens zuemùessigen vnd die osterrei-
chische vndertbanen an endt vnd ordt die zue recht gesessen fiirtzuenemen, aida
jme wie meniglich gebiierlich recht gedeyen vnd widerfaren solle : dessen thuen von
jrer fr. dl. wegen wir vnsz zue eiicb getrôsslen , vnd eiicb aile guete angeneme
nacbpaurschafn; vnd annemblicheit zuerweisen seyen wir geneigl.
Dalum Ensissheira, den 30"^° aprilis anno etc. 86.
Fr. dl. ertzhertzog Ferdinand zue Osterreich slat-
halter, regenten vnd râthe in obem Elsas.
Lorentz von Heydegg
Hansz Gaspar Belz.
Original eu papier scellé de trois cachets en cire ronge. (Archives de Mnlhoose.)
■
^^H 2501. En réponse à leur lettre du 29 avril, le bourgmestre et le conseil de Mulhouse expriment 1586.
aux acoyer, landammans et conseils des cinq cantons catholiques leur douleur de voir que les calomnies l" mai
de leurs adversaires les ont si grièvement indisposés contre la viUe; Us les supplient de ne pas leur
imputer Vinexécution des résolutions successives des diètes, qui se sont toutes accordées à prescrire aux
plaignants de se soumettre à l'autorité légitime et récemment confirmée de leurs supérieurs, sauf à la
viUe à se prêter à la constitution d'un tribunal impartial devant lequel Us pourraient exposer leurs
griefs : si Von ne s'est pas conformé à ces prescriptiotis, &est aux Fininger seuls qu'il faut s'en prendre.
Loin d'avoir refusé de se prêter à l'accommodement que la confédération leur conseillait, par une lettre
du 7 février dernier, le bourgmestre et le conseil ont proposé Baie ou Liestal pour y tenir le pUùd ;
Mais coimne la dernière diète a trouvé bon de faire choix d'un autre lieu, Us ont jugé devoir ne pas
passer outre à la désignation des trois arbitres qu'ils avaient à nommer, sauf à s'en excuser à la
prochaine session de la diète, et à lui demander de fixer un autre plaid, soit à Baie, soit à Liestal^
où Us puissent produire leurs franchises. Pour conclure, Us prient les cittq cantons de prendre toutes
ces circonstances en considération, ^attendre leur justification ultérieure et de ne pas les sacrifier
légèremetU sur les fausses allégations de gens peu recommandahles, en protestant que, le cas échéant, Us
feraient à la confédération le sacrifice de leurs biens et de leurs vies.
1" mai 1586.
512 1586
Den liochgeachten slreng edlen ernuessten fromen fursichtigen ersamen vnd
weysen herrn schuldlheiss, lantaman vnd ràth der funff catholischen orten der lob-
lichen eidtgnosschafft, Lucern, Vri, Schwilz, Vnderwalden vnd Zug, vnsern insonders
hocheherendlen giinstigen lierrn, guten friinden vnd getruwen lieben eidlgnossen.
Hochgeacht geslrenng edell ernuest from fiirsichlig ersam vnd weys, insonders
gnedig giinstig hocheherendt lieb herren, gute frunndt vnd getriiwen lieben eidt-
. gnossen, e. g. st. vnd er. wt. sigen vnsere geflissene gutwillige diennst yederzit
besstes vlis vnd vermôgens zubeuor.
Walchermassen hochermellt e. g. si. vnd er. wt. vns abermahlen von wegen
beeder Finiger vnd doclor Schreckenfuchsij etc. in erzellung was hiebeuor zu glich
jiingst vff ettlichen sonderbaren tagsleysstungen vnd eidtgnossischen zusammen-
kunfften, fûrnemblichen dess begerten frey sichern gleits halber erkanndt zuege-
schriben, haben wir heûttigen tags ablesenndte vnd vff was endthin in demselbigen
geschlossen, mit ganntz hôchster bekûmernuss, sclmiertzen, vnd glich zuereden,
sonnderm hertzieidt : weyl wir von angeregten vnsern missgûnstigen gegentheillen
nit alleinig bey meer wolgedacht e. g. st. vnd er. wt., sonder schier bey aller wellt
vffs iserst, doch mit hôchster vnwarheil vnd vnschuldt verhont, verspot, verschraecht,
in bôsen verdacht gebracht vnnd gantz vnschuldiger weys verhasst gemacht, allsj
die wur keiner eidtgnossischen erkantnussen statt oder volg zethuen gesinnet]
wehren etc., verstannden.
Daruff dann merbemellt e. g. st. vnd er. wt. sich fûrs ersst, was wûr vnd vnser
gegentheil nun in etlichen jaren haro vff etlichen sonderbaren gehalltenen eidt-
gnossischen zusammenkunfflen gegen einandern in etlichen wechselschrifften, auchi
sonderbaren schriben ingepracht, der ein oder ander theil, vnnd das wûr jhe vnd
allwegen vns keines andern (dan das sie, inhallt e. g. st. vnd er. wt. fiirgezeigten
vnd von nûwem widerumben confîrmierten bey hannden habenden freyheiten, rechten
vnnd gerechtigkeiten, stattuten vnd ordnungen, langen gebrùchen, gewonheiten vnd
yebungen, alharo zu gehorsammen der oberkeit vnd dem lieben rechten wisen vnd
anhallten, mit disem heiittern angeding das jhnen alhie, inhallt vnsern ordnungen,
vsser den vnsern, vnparteysch recht desz verschlagenen vmbgelltz, auch niiw ange-
fengten holtz spanns halber gehallen werden soUe etc.), ails es dann auch zue
etlichen mahlen vor gemeinen herren gesanndten loblicher eidtgnosschafft zu Baden
vssthruckenlichen erkannt worden : das aber, hocheerendte gnedige gûnstige herren,
gute friindt vnnd gethrûwen lieben eidlgnossen, vnser gegentheil dieselbige eidt-
gnossische erkandtnussen in wûnt geschlagen, verachtet vnd deren niemahlen
nachkhommen, tragen wir daran (wyssz der liebe gott) kein schuldt, sonder haben
solches wider vnsern willen mit gedult beschehen lassen mûessen, dessen nach wol
zueerinnern wissen etc.
So wol auch fiirs ander, das von allen orten loblicher eidtgnosschafft wiier von
Sollothurn vsz zu gûetlicher vnderbanndlung angemandt worden, da wûer vns dann
diser eidlgnossischer erkannlnuss, ralh vnd wolmeinenheil nit widersetzt, sonder
deren vns vielmehr erfreûwet, vnd vns glich vff jiingst abgeflossener eidlgnossischer
1586 M3
lag\eyslung zu Baden in cinem schriben, walchs dalumb isl den T"*" dess jQngst
abgeloffenen monals februarij , gegen wolbesagt e. g. st. vnd er. wL, auch den
andern orten gannlz vsstruckenlichen die gûele an die handl zuenemmen (inhalll
berûerts schribens), alleinig damit wir doch einmahlen diser mûeseligen sach zu
riiew khomen màchlen, erclârt, vnnd auch allsopar begcrl das die zusammenkunfTl
vnd der tag einlweders geen Basell oder Liechlslall ernenl vnd angeslelll werden
solle etc.
Dieweil vnd aber fur das drill, gnedig giinslig hocheherendie liebc herren,
guele friindt vnd sonders verthnile liebe eidlgnossen, vns von berûerter jûngsler
lagsleislung iiber vnser erersl e. g. si, vnd er. wl. alleinig zu eheren vnd gefallen
bewilligte gûelligkeit, neben alsopar benambselen oris, der zusammenkunfft aner-
bûetten vnd bewilligen, ein annders als glichwol zuuor mehr beschehen, wider
vnser verhotfen zuegeschriben vnd begert worden elc. : ist solcLs die vrsach das
wir die vnserige drey eherliche schidtherren nit erpellen, sonder vns enlschlossen
vff nechsl vollgende jarrechnung vnd gemeine eidtgnossische versamlung vnser
endlscbuldigung zethuen, vnd nit desler mûnder vmb ein andern gùellicheu lag, es
wehre nachmahlen geen Basell oder Liechlslall, anhallten vnd pillen, vnd damil
vnsere beschwerde, fiirnemblichen vnsere erlangle freyheiten betrefiende, iurpringen,
wie dan so solche e. g. st. vnd er. wt. anhôren, one allen zweyffel, ails die hôchsl
verslendigsten, mer dan wol mit vns zu friden sein werden, sonderlichen weyl vdr
nie gesinnet, vil mûnder gmeiner herren gesandten erkanntnussen, ralh vnd wol-
meinungen zuuerachten, hindan zesetzen, oder (daruor vns der ehewig gotl noch
fïïrohin willers gnediglichen verhûetlen wôUe) in wûndt zeschlagen zu gemùet
gefassl, ails aber von vnserm gegenlheil, wie oben angezogen, zu mehrmalen
beschehen.
Derowegen pitlen e. g. st. vnd er. wl. wùr ganntz dienslUch vnd eûdtgnossisch,
die wôUen bey jnen selbs aile vmbsiânndt wol besehen, obgehôrle sachen vnd vnser
eidtgnossische wolmeinenheit belrachlen, vff nechst kfmfflige jarrechnung vnserer
schlusserclârung erwarlen, vnd vns yederzitt in genedigem schutz vnd schirm
erhallten, vnsere gnedige gûnnslige herren guete frûndl vnd gelrùwen lieben eidl-
gnossen, als deren geliebten vorelltern, sin vnd verpliben lassen, vns vmb sollicher
leichlfariger personen vermeintlich iurpringen vnd schlechter vrsachen willen nit
iibergeben: wôUen gegen e. g. st. vnd er. wt., ails vnsem insonders gûnsligen
hocheherendten lieben herren, gueten frûnden vnd getrûwen lieben eidlgnossen,
Iwûr vns in zuthragenden fahlen dermassen verhallten, beweysen vnd erzeigen, jha
das mit darstreckung libs, guis vnd bluts, ails getrûwen vffrichligen redlichen eidl-
gnossen gebûrth, rûemlichen isl vnd wal anstalt, dieselbige hiemit den gnaden
golles vnd vns zu gunsten gannlz diensllich befehlenndle.
Datum den l'*'" maij anno elc. achtzig sechs.
[ E. g. st. vnd er. wt.
i Diennsl- vnd gutwillige
M Burgermeisler vnd rath der stall Mûlhusen.
Copie contemporaine en papier. (Archives de Mnlhouse.)
Y 65
I
514 1586
158t). 2502. L'avoyer, les landamm<ins et les conseils des cinq cantons catholiques de Lucerne, d'Uri, de
7 mai. Schwitz, d'Untencald et de Ztig expriment au bourgmestre et au conseil de Mulhouse leur étonnement
d'apprendre que, malgré la récente démarche des intéressés, ils n'ont pas encore délivré aux frères
Fininger et au B' Schreckenfuchs le sauf-conduit que la diète avait sollicité en leur faveur; ils con-
cluent de ce retard que la ville n''est pas mieux disposée que précédemment à se conformer aux vœux,
aux conseils et aux avertissements de la confédération. Pour prévenir de nouveaux malentendus et éviter
un déplacement inutile aux six arbitres qui devaient terminer cette longue contestation, ils envoient tout
exprès à Mulhouse un messager chargé de rapporter les sauf-conduits demandés et, en outre, une
réponse catégorique si, oui ou non, la ville consent enfin à se soumettre sans plus de délai aux dernières
injonctions des confédérés : si elle s'y refusait ou si elle usait de nouvelles défaites, ils ne caclient pas
au bourgmestre et au conseil, que cela les disposerait mai à maintenir leur alliance à des gens qui n''ont
aucun égard pour les résolutions prises à leur sujet, et qui semblent dénier et fuir la juridiction qui
cotnpète à la confédération.
7 mai 1586.
Den frommen fiirsichtigen ersammen wysen burgermeisler vnd rhalt der statt
Miillhusen, vnnsern besonnders gutlen friinnden vnud gelhrûwen lieben eydlgnossen.
Vnnsern frûndllich willig diennst, sampt was wir eheren, liebs vnd gults ver-
môgent zuvor.
From fiirsichtig ersamm wysz innsonnders gult frûndl vnd gethrûwen lieben
eydlgnossen, wellichermassen die spânige lanngwirige hanndlungen zwûschen iich
vnnd ûwern burgern Jacoben vnnd Malhyssen den Fynigeren gebriiederen, vnnd
dann ouch herren Johann Oszwaldt Schreckenfusz, der arlzney doctoren, vff jiingst
zu Baden gehalltnen tagleistung vff sechs vnparthygische eheren personen so von
beiden parlhygen inn glycher anzall vss loblicher eydtgnosschafft darzu erkiesst
werden sôUent, die den schierist kiinfftigen achtzehenden tag meyens, louffents
monats vnd niiws callenders, bj iich ankommen, vnnd durch gûetllichen oder recht-
lichen spruch sôlliche spanige handlungen nach verhôrter kundlschafît erortteren
vnd zu endl bringen sollent, das werdenlt jr vsz vorigem vnnsern an vch vss-
ganngnen jûngsten schryben nach notturfft vernomraen haben vnd dann sôllchem
schryben ingelypt worden, damitt bemelte Finigere vnnd doctor Schreckenfuchs
sôllchen verhandlungen desto sicherer vnd riiewiger abwartlen vnd by wonen,
môchlen jr vnnser g. 1. e. jnen by uberliffertera schryben vnnd potten ein gnug-
samm fryg sicher gleitt alszbaldt zû schriben sôlltent, wie dann wir vnnsz gentzlich
zu ûch versehent, jr wurdent sôllicher letst erkanlnusz, gethrùwem rhalt vnd eydl-
gnoszischen vermanen ohne wyltern vffzug nachkoramen syn.
Nun aber lenngt vnsz dargegen gloubwirdig an, das jr iiwern gegentheil soUich
geleilt inn massen es erkhenndt vnd ersucht worden, bisshar nitl allein nil zuge-
schickl, sonnder ouch gemelter iiwern burgern den Fynigern schryben, die iich
darumb selbsl schrifftlich ersuchl, nul annemmen wellen, wellichs dann by vnnsz
nachdenckens gebracht, ails ob jr nochmalen wie biszhar, vngeachl der eydt-
gnoszischen erkhanndtnussen, gethrûwen rhals vnnd vermanen, vff ûwerm vorhaben
verharren vnd iich desz vnparthygischen eydtgnossischen rechtens nil wôlllen wysen
lassen.
I
1586 515
Damitt ein mal aile wyllleuffigkeill vennillen, die orbellne satz ricliler nil
vergâbeulich liinab reisen, vnnôUiger kost verhueit vnd die vnnderhandlung deslo-
basz abkûrtz werden môcblen, dasz habent wir sôliichem allem sovil môglich
vorzesindt, den betrengten vnnd redits begiirenden zu guttem nilt vnnderlassen,
kônnen iich hiemitt vorberiiertlen eydtgnoszischen erkhanltnussen, gelhrûwem rhalt
vnd vermanen nochmalen slall zethûnn, ernnsllichen zuerinnern vnd zuuermanen,
vnnd sonnderlich ûch zubedencken geben was befrombdens bj vns erwacbsen, vsz-
dein das dise sachen jetz mer vnd lanng vmbgezogen vnnd die vilfallligen abschcid
vnnd ermanung schryben von Lucern, Sololhurn vnd Baden vss bisshar bj ùch nit
statt finden konnen, dasselbig aber ûwerm gegentheil zu mercklichem schaden
gereichl , vnnd das wir denselbigeu , wie billich, lennger nitt allso zusehen
kônnen.
Lanngl allso an ûch, nebent ernnstlichem vermanen, vnnser eydlgnossisch wol-
meinen gesinnen, jr wellenl by zeigern disz allein darumb abgesanndlen pollen (der
dann daruff zewarlen bevelch hall) gedachten iiwern gegenlheilen ein gnùgsamm
fry sicher verschriben geleilt fur sy vnd die jren, vnd aile die jhenigen se sindt in
sôllicher hanndlung zii rhalt vnnd byslanndt by jnen zehaben vonnôtten, ouch ein
lutlere andtworlt mit jha oder nein, ob jr gesinnet ohne allen jren wytlern vmbzug
vnd vssreden merbemellten ergangnen eydtgnoszischen erkhanndtnussen, wie ùch
letstlich zugeschriben, aller dingen statt zethundt oder nit zu iiber schriben : dann
wo veer disz vnnser billich eydlgnossisch vnd wolmeinendt begàrendl bj ûch (dessen
wir vnnsz doch nilt versahentj nit statt finden sollte, konnen wir ûch nit verhalllen,
wann das wir sôllichs nit annderst dann den pûndlen zu wider gehandlet vffnemen
wurdenl, mitt erklarung das vnnsz nitt wol lydenlich syn khônndte mitt sôUichen
lûtten, so aile eydlgnoszische erkhanndtnussen vnnd zûschryben nûdzit achten, ouch
das eydtgnôszisch vnparthygisch recht schûhen vnd nit lyden wellen, lennger inu
verpûndtnuss zesyn : ob ouch der pott ohne wilferige lutlere anndlwurdt (ails obge-
melt vnnd von ûch zuuor mer beschehen) abgewisen wurden, wellent wir disz fur
ein abschlegige anndtwortt verslan vnnd halllen : das sôllent wir (ails die da begirig
einmal diser sachen halben gerûewiget zewerden) ûch gethrûwer eydtgnoszischer
wolmeinung nit verhallten, vns aile hiemitt gôtllichen gnaden bevelchende.
Dalum vnd in vnnser aller nammen, mit ûwer vnd vnnser gethrûwen lieben
eydlgnossen der statt Lucern secretl ynsigel verschlossen, den 7**^" lag meyens anno
1586.
Schuldtheis, landlaman vnnd rhalt der fûnff catho-
lischen orlten der cydlgnosschafTl Lucern, Vrj,
Schwytz, Vnderwalden, ob vnd nid dem Kem-
waldt, vnnd Zug.
Original en papier, traces de sceau en cire verte. (Archives de Mulhouse.)
Ma 1586
^5gfi 2503. Extrait du récès de la conférence des sept cantons catlwliques, réunie à Lucerne, le 4 Juin
4 juin. 1586. — Conformément au récès de Bade, le jugement de la contestation entre ceux de MulJwuse et
hurs bourgeois expulsés Jac(£ues et Mathias Fininger avait été déféré à divers arbitres tirés des cantons
confédérés. Sur la plainte des Fininger, on écrit à la ville qu'on a appris avec regret qu'elle a refusé
à la partie adverse un sauf-conduit pour se rendre au plaid, et même qu'elle a procédé à des voies
de fait contre elle et contre sa parenté ; mais qu'on n'attend pas moins avec confiance, qu'aux termes de
la décision prise à Bade, elle fera rendre aux Fininger la justice impartiale qu'elle leur doit.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede. ï. IV, 2'' partie, p. 872, h.
1586. 2504. Extrait du récès de la diète des sept cantons catholiques, réunie à Lucerne, le 10 juin 1586.
10 juin. — -^^^ ^^"^ frères Jacques et Mathias Fininger et le D'" Schreckenfuchs réclament dereclief leur assis-
tance pour terminer enfin leurs difficultés avec le conseil de Mulhouse; ils insistent surtout pour qu'on
fasse partir au plus tôt la députation qu'ils ont demandée, en l'accréditant à la fois auprès du conseil
et de la commune, attendu que le conseil a toujours celé à la bourgeoisie les dépêches qu'il recevait des
cantons catholiques. En conséquence, on Juge équitable et opportun de faire partir les envoyés en question,
encore avant que la diète se réunisse à Bade pour la reddition des comptes : ils auront pour instruction
de donner connaissance à la commune des lettres adressées au conseil, tant de Lucerne que de Soleure et
de Bade, de rappeler aux uns et aux autres les devoirs de justice qu'ils ont à remplir, et de faire en
sorte de donner à l'affaire une solution acceptable.
Die eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1586. N» 743, p. 943, f.
1586. 2505. En rappelant aux députés des treize cantons réunis à Bade Us fâcheuses difficultés soulevées
10 juin, par les Fininger, et les complications qu'elles ont amenées, le bourgmestre et le conseil de MuViouse leur
V. st. représentent qu'ils n'ont Jamais eu d'autre but que de punir Jacques Fininger en raison de la contra-
vention en matière (Z'umgeld dont il s'est rendu coupable, et de Vempêclier de citer un de ses co-bourgeois
devant un Juge étranger. Ce n'est pas à d'autres fins qu'en réponse à la lettre de la confédération, datée
de Soleure, 14 Janvier 1586, ils ont consenti à remettre l'affaire entre les mains d'amiables compositeurs ;
malheureusement cette concession n'a pas été Jugée suffisante par la diète de Bade qui, par sa dépêche
du 14 mars, a prescrit que, si l'affaire ne s'arrangeait pas à l'amiable, les six compositeurs désignés se
constitueraient en tribunal arbitral et jugeraient selon le droit. C'est là ce que la viUe ne saurait
admettre: elle est liée par les privilèges qu'elle tient de l'empire, qui la rendent seul Juge des litiges
entre bourgeois, et qui défendent de poursuivre ses ressortissants ailleurs que devant son propre tribunal;
et, de son côté, la confédération est liée par le texte de son traité avec Mulhouse, qui garantit récipro-
quement aux contractants leurs droits de juridiction, et par le récès de la diète de Bade, du 25 novembre
1584, qui porte pleine et entière reconnaissance des droits de la ville. En conséquence, le bourgmestre et
le conseil supplient les cantons de se borner à intervenir à l'amiable, et de leur rendre leur liberté
d'action, si les efforts des compositeurs devaient ne pas aboutir. Dans le cas que l'on ferait droit à cette
demande, les deux envoyés chargés de la soutenir ont l'ordre de faire immédiatement clwix des
prud'hommes qui représenteraient la ville, et de se prêter à tout ce qui pourrait amener une prompte
solution.
10 Juin 1586.
Den grossmechtigen gestrengen edlen erenuestcn frommen fûrsichtigen ersamen
wysen herren von den slâtt vnnd landen der dreyzehen orlen gemeiner loblichen
eydtgnosschafft rallh vnnd sanndtbolen vf ietz haltetem lag zu Baden in Ergouw
beyeinander versamblet, vnseren genedigen giinstigen hochehrendten lieben herren,
guten frûnden vnd getrùwen lieben eydtgnossen.
1586 M7
Grossmechlig geslreng edel erenucsl froin fUrsichtig ersam wisz insonders
genedig giinslig hocheherendie liebe herrn, gui friindt vnnd gelrûw lieb eydlgnosseu,
e. g. st. vnnd er. \vl. sigen vnnsere geflissene gulwillige diensl yederzil pestes
vlis vnd verraogens beuor.
Dessen zwischen vnns vnnd vnseren hochmieligen burgern Jacob vnnd Mathiss
der Finiger, gebrûederen, nun meer lanng>\ûrigen mûebseligen arbeilsamcn gcgen
vnd wider vns vnuersehenlicben vngefuegten verscblagenen vmbgellls, vnnd mil
inein anderen vnserem burger, jetzt selig, neûwen erhepten bolllzspans halber,
inhallt vnser erssles an e. g. st. vnnd er. wt. gelhondles vszfuerlicbes bcricbt
schribens, wOlbes dalirt isl im monal januario des abgeflossenen 84'*'' jhars, vnnd diser
beeder slriligen punclen wegen wileren vnd vszfuerlicheren verslendllichere ercle-
runng mil sicb pringt, diensllicbes vlis .... dasselbig vmb deren willen so vilichl
solches nil gehôrt, durcb den hochebrendlen herren laniscbriber (weyl der das
liinder ime) mit gnaden, gunsten vnd vneuerirusz abhôren, in dem dan clarlicben
vermerckl wûrt das wur vns von anfang, milel vnd nach bisz but zuera lag,
kheines wileren gegen jnen, dan das Jacob Finiger das vmbgelll vnwidersprecblicb
verschiagen vnd hinderhallten, des freuells halber ails billich, so dan im bolltzspan,
dessen angenommen das er wider vnsere aille gebrùch, langem barkbommen vnd
sinem geleisslelen eydt zu wider, sinen milburger hinusz vnder ein frembde ober-
kheit doselbst das recht zugepruchen zwengen woUle elc, das ailes sicb nil alleinig
wol zuerinneren, sonder im fall nolwendig vsz vnseren ùberreichlen beslendigen
scbrifflen ferrern berichls zuerbolen wissen, vnsers erachlens das ailes von nuwem
zu repetiren gantz vnnolig.
Vnnd ob glichwol wur vnns vf das von Sollolurn vsz vns zugescbickl ver-
schlossen schriben , wôlches datum den 14**° januarij jûngstbin, slylo nouo, uf
e. g. si. vnd e. wl. friindllich begeren vnnd eydtgnossiscbe wolmeinungen die
juele (docb e. g. st. vnd e. wl. alleinig zu eheren vnd gefallen) an die band
înemmen, damil wûr doch zu beedentheilen diser vnrûewigen handlung einmalen
ruwen kbommen môcbten, . . . selben schribens meerers inhallts bewilligl, daruber
|iuch die mahlstat geen Basel oder Liechstal ernambset, vnnd vnns ûber dise vnsere
îwilligung vnd beschehen anerbieten, kheiner wileren enderung so vnserem alll
^arkhommen endlgegen versehen, sonder wol verhoffet es wûrde by derselbigen
rclârung vnd vilfalltigem anerbieten gulwillig verpliben sin.
Diewil daun, genedig gunstig herren, gule frûndl vnd gelrûwen lieben eydl-
piidssen, wûr nit zwifflen dan e. g. st. vnd e. wt., deren hochwisen verstandt nach,
von deren wolhargebrachten freyheilen vnd langen gebrùchen nit lichllichen baldl
)weichen oder die zuuerminderen , sonder vilmeer was von alltem harkommen
rbey ails billich rûewigclichen zu verpliben gesinnel sin : so seindl dargegen von
len keyser vnnd kônigen hoclilobsehligsten gedecbtnussen wûr dermassen vnder
iderem (ails e. g. st. vnd f. wt. vsz vnseren vor diser zilen fûrgeleglen freyheits
iefen selbers gesehen vnd gehôrt) priuilegiert vnnd fursehen, das namblich kein
mrger vnnd hindersessen, mann noch frôuwen (wie dan vnser burger eydl vnd
îhweer buch das ailes anzeigl), vmb kheinerlej sachen willen fur khein frembdt
518 1586
gerichi bekiimberen noch furnemmen soll, ob joch einer nach der geschicht so sich
alhie zu Miilhusen gemacht hete, von der slalt kommen vnd gezogen, vnud ime
solliche sachen vnd forderungen vorbehallten woUte vntz er nit raeer alhie were,
souder bej vns zu Miilhusen vor ratth oder gericht, dohin dan solche sachen gehôren,
recht nemmen vnnd geben, vnd sich dessen beniegen iassen , zu dem angeregle
vnsere furgezeigte freyheils brief auch mit sich pringen, das wôlher an vnns etwas
zesprechen, derselbig vns alhie zu Mûllhusen vnder vnserer louben mit recht suchen,
vnnd wofer sonsten ein vrthel ûber vnns ergiennge, das die crafftlos heissen vnnd siu
solle : vnnd aber wider disere vnsere begnadigung e. g. st. vnnd e. wt. sich gegen
vnns in einera schriben, wôlhes datirt den 14'^° marlij nechst verschinen, vnd vnsj
von voriger zu Baden gehalltener lagsleisstung zugeschickt worden , deren obstat j
anerbitenner gûete gantz eydtgnossisch bedanckt, mit disem vsztruckenlichen bedeng,
das jetwederer theil drey eherliche vnparthygische personen vsser der eydtgnosschafft
zu disem eins theils vnserem obenerzelltem spann erpiten vnd uômmen, die als dani
gûetlich handlen sollendt, oder wauer sie nûzit guetlichs vszrichten kônnen, allej
zuer sachen notwendige cuntschafflten innemmen, vnd disen handel ires verraôgensj
rechthchen an ein ort pringen.
Haben wûr diss furgeschlagen mitel (nit darvmben als sollten wûr vns aller]
eydtgnossischen erkanntnussen widerselzen , die in wendt schlagen vnd vns deren |
schichen (fur wôlchen disen verdacht der vns weder zu sinn noch gemiiel khommen,
wôllen wir hiemit gantz dienstlich vnnd eydtgnossisch mit hôchstem vhs gebetenj
haben), sonder alleinig vnseren obangezogenen freyheiten vnnd begnadigungeaj
zuwider) nit anzenèmmen gewisst , wie noch , vrsach dise weyl solche nit alleinigj
anderen vnseren milburgeren ein glicher inganng vnd gemachter weg, sonderlichenî
der puntsbrief mit disen worten vnsere alite gebruch vnd freyheiten bundet vnd
becrâfftiget, da also vnder anderem stat, namblich so ist harinnen vor vnns beeden-
theylen, stâtten vnd lândern, béret vnd eigentlich vorbehebt , das wiir beede theil
stett vnnd lender, aile vnsere schloss, stàtt, veslenen, dôrffer vnnd hôf bey allen
vnseren vnd jren rechtungen, freyheiten, ehafilen aliter guter gewonheit, gerichten,
zwengen vnd bennen pliben sollen , ails wûr vnd sie harkhommen seindt vnnd
yderman harpracht hatt.
Zu dem vnnd fûrnemblichen e. g. st. vnnd e. wt. mehrbesagte freyheiten vnd
iibungen vf dem tag so angefangen vf sontags was sanct Gatharina lag des abge-
loffenen 84. jhars, von nûwem mit disen worten inhallt beyhanden habendten ver-
sigleten abscheidts confirmirt vnd bestetigt, vnnder anderm also haltendte: so
lassendt wûr innammen vnser herren vnd oberen gedachte vnser getruw lieb eydt-
gnossen bey iren vffgelegten keyserlichen vnd kûngklichen freyheiten, jren statuten,
ordnungen vnd gebrûchen, allten gewonheiten vnd harkommen nit allein verpliben,
sonders wôllendl sie auch jeder zit darbey handthaben, schûtzen vnnd schirmmen.
Vnnd aller handel obenerzellter massen beschafTen, vnnd vss gehôrten vrsachen
zu e. g. st. vnd er. wt., ails vnseren insonders gnedigen gûnstigen hochehrendten
lieben herren, gueten frûnden vnd getrûwen lieben eydtgnossen, wûr dise trôstliche
hoffnung tragen, die werden vns bej vnseren gebrûchen vnd begnadigungen nit
1586 519
alleinig ruewigclichen lassen veq)liben, sonder vil melir nochmalen darbej handl-
haben, schulzen vnd schirmen, vnd vns darwider nit beschweren, vilminder einen
fremden richter zeselzen geneigt sin, seindt wûr nochmalen zufriden (doch e, g. st.
vnd e. wt. zu eheren, vnd sonsten nieraandlen zugefallen), die vf dero hieuoriges
begeren bewilligte gûele an die hanndt zeneramen, vnnd so solche angewennle
guete elwas fruchtbarliches verfahen, dessen war wol zefriden : wa nil (ails glich
wol iren sletigen kôpfen nach zebesorgen), werden wûr vns furohin mil jnen Finigern
witers in zelassen in bedenckht stellen.
So nun disze vnsere schluss erclârung vnnd billiches anerbielen e. g. st. vnd
e. wt., als die vnsers erachtenns ohne zweifel diser lobirynlhischen sach nach
meer wol beriiwiget sin môchten, annemlich vnnd gefellig sin will, haben zeigere
dise vnsere bede ratts gesannten, jre drey eherliche schidtherren allso glich vf
nochwehrendler jarrechnung vnd tagsleistung zuerpiten, in sonderem beuelch, wie
dan vf vilermellt e. g. st. vnd er, wt, begeren, vnser gegentheil die sine glicher-
gestallten in puncto, damit solhes nit vf den lanngen banckh gespillt, ansprechen
sollen, sonder einmahlen zeruwen vnd gutem enndt gebracht, werden dise sechs
vnparlheysche eherliebendte schidtherren die mallstat vnnd die zit fiir jre personen,
vnseren hieuorigen schrifRlichen begeren nach, gehn Basel oder Liechtstall, ails an
ein vnpartheysch ort, furnemlich wegen der zugelegten schmitz vnd scheltwort,
auch vssersten hon vnd spots, wol anzesetzen vnd zuernemmen wissen, wie dan
ofilwolgedacht e. g. st. vnnd e. wt. zu beruewigung dises mueseligen handels,
zweiffels ohne selbers zu verhollffen geneigt sin werden, darzu auch e. g. st. vnd
e. wt. vnnd derselben herren vnd oberen , ails vnsern gnedigen gûnsligen
herren vnd getrûwen lieben eydtgnossen, aile eydtgnossische trûw vnd beyslanndt
nach vnserm geringen vermôgen zuerzeigen vnd beweisen gantz gulwillig vnd
bereil seindt, so ist an dieselb e. g. st. vnd e. wt., vnser gnedig giinslig herren,
gute frundt vnd getrùw lieb eydtgnossen, vnser ganlz dienstlich vnd eydtgnossisch
piten, die wôllen vnns vsz oben gehôrten vrsachen disz falls fur gnugsam endt-
schuldigt hallten, vnnd sich zu vns anders nit dan aller eydtgnossischer Irûw ver-
sehen, vnnd vns dahin nit gedenckhen ails wan wiir die weren wôlhe aile eydt-
gnossische erkantnussen vnd wolmeinungen nit achtelen, sonder das der hieuorig
angestellt tag widerumben zu ruckh gaugen, vmb ob meermolen erzellter erheblicher
vrsachen willen alleinig, vnd ze kheiner verachtung sige, desshalber vns
bej deren herren vnnd oberen nach noturffl versprechen, vfif das wûr bej jnen in
vnuerschultem verdacht (dohin wûr durch vnsere burger allso gar khommen) auch
nit verpliben : das ailes haben e. g. st. vnd e. wt. zue vszfûerlichem bericht vne-
angemeldet lossen wôllen, ein solches auch vmb dieselbigen (die wûr dem allmech-
ligen gott zu langwuriger gesundheit vnd fridlicher regierung truwlich befehlen)
dienstlich zubeschulden jederzit gantz gutwillig.
Datum den 10^" junij anno 86.
E. g. st. vnd e. wt.
gui wil lige
Burgermeister vnd ratlh der statt Mùlhusen.
Minute en papier, formant un fascicule de 8 feuillets. (Archives de Mulhouse.)
I
520 1586
1586. 2506. Le bourgmestre et le conseil de Bâle mandent à letirs confédérés de Mtdhouse, qu'ils ont eu
11 juin, le regret de ne pas pouvoir donner immédiatement à leurs envoyés les conseils qu'ils sont venus leur
demander, le samedi 4 du mois, tant sur leurs démêlés avec les Fininger, que sur la dépêche des cinq
cantons catholiques. Toutes réflexions faites, leur avis serait de soumettre à la diète, présentement réunie
à Bade, les originaux mêmes des privilèges dont Mulhouse se prévaut et, en se référant aux récès qui les
lui ont reconnus, de demander qu'on les lui maintienne encore en cette circonstance. Si, contre leur
attente, la diète passait outre et persistait à voxdoir accommoder les Fininger avec la ville, il ne faudrait
pas résister davantage et, en alléguant les égards qu'on tient à témoigner soit aux cantons catlioliques,
- soit à la confédération en général, il y aurait lieu de s'y prêter de bonne grâce et d'accorder aux
Fininger le sauf-conduit qu'on réclame pour eux, à la condition que ce soit sans préjudice pour les
droits de la ville. Ils ne doutent pas qu'en adoptant cette ligne de conduite, leurs bons amis de MulJiouse
tie parviennent à en finir avec cette ennuyeuse affaire et à apaiser les cinq cantons.
11 juin 1586.
Den frommen ersamen wysen, vnsern insonders guten freûnden vnd getriiwen
lieben eydtgnossen, dem burgermeister vnd raht zu Mûlhusen.
Vnser freiindtlich willig dienst vnd was wir licbs vnd gults verraogen
zuuor.
Frommen ersammen wysen besonders gutt freûndt vnd gelreuw lieb eydt-
gnossen, wir haben euwer ersame rahtspolscbafft die jr vorschinen sambstags den
vierten disz zu vns abgesanlh, in jrem fûrbringen der lenge nach angehôrt, vnd
den begerten freûndllichen rabt, wesz ir euch nun mehr inn der schwebenden lang-
muegseligen spennigen sachen entzwûscben euch vnd euwern vnruewigen burgern
den Finigern, deszglich von wegen derselben von den fiinff catholischen orlleni
zugesanten schribens zuuerhalten haben môchten, verstanden weren zwar gutl-
willig gewesen jnen glich angendigs mit antwort dariiber zubegegnen, wan wir
anderer vnserer statt obligenden geschefften halben doran nit verhindert worden
weren, derwegen wir euch bitten Ihundt vns den verzug zu vngultem nit vfTzu-
nemmen, vnd isl zuuorderst disere zwûschen euch vnd den Finigern lang hallende spân
vnd miszhell inn treuwen vnd von herlzen leydt, môchten nichts liebers wûnschen,
dan das jr dermalen eins derselbigen zu ruwen vnd end khommen môchten : diewil
aber sembhchs noch bisz zu diser zeit (wie gern wir es doch gesechen vnd aile
mittel an vns nit erwinden hetten lossen) nit erlangt werden môgen, muessen jr es
dem allmechtigen gott vnd der lieben zeit heimstellen, der wûrdet es noch zuer-
wiinschtem endt wol vnd gluckhlich vszfueren werden.
So vil nun die sach inn deren jr vnsers rahts begeren, belangen thut, achten
wir jr euch euwerm wysen verstandt noch selbs zurahlen haben vnd wiissen :
damit aber jr vns nit allein inn diserm, sonder vil mehrerm euch zu wilfaren vnd
eydtgnossische dienst vnd hebe zuerwysen geneigt sein spûren. sehe vns fiir
rahtsam an jr hetten vff jetzt hallender jarrechnung zu Baden euwer statt frey-
heiten, priuilegien, gebruch vnd satzungen gemeinen eydtgnossen inn originalj
fiirgelegt, vnd daruff begert euch, luth bej euwer handen habenden schins vnd
abscheidls, bej denselben verpliben zulossen, vnd darob handt zuhaben etc. : zwyfelt
vns nit sie vnser lieb eydtgnossen werden euch bey denselben bliben lossen, vnd
1586 521
die Finiger (wie aiich vnsere rahlsbollen dahin absendent inn befclch haben werden)
zur obedienlz vnd geborsame wysen : wo abcr nit vnd sie vnser ejdtgnosscn eucb
vnd die Finiger nachmols in guette zuuerglichen trachten, zyt vnd malstatt inn
euwer slalt beslimmen vnd ansetzen , auch jnen Finigem vmb ein frey sicher
gleil anballen wurden, were euch zurabten jr hellen dasselbig, inn betracbtung das
dannocht die sirenge der rulbe nit glicb fùrzuneramen, nit abgescblagen, sonder
mit gnugsamer protestation das solches euwern priuilegien, satzungcn, slattuten
vnd ordnungen inn das khiinflig ohnuachtheilig, vnd den fûnff catholischen orten,
oder aber gemeinen eydtgnossen zu ebren vnd gefallen beschecbe, angenommen,
vnd jnen Finigern ein sicher gleit gegeben, môcbten ir hardurch mit mehrer
freûndtlicbkeit vnd glûmpfs der obgemelten langenlhaltenen muehseligen sacben
entlediget, auch euwer vnd vnser lieb eydtgnossen von den funff ortten widerumben
versuent werden.
Das haben wir euch vff beschechen anwerben hiemit gutter eydtgnossischer
wolmeynung, doch euwer besser bedencken vorbehalten, zuerkhennen zugeben nit
vnderlossen wollen, neben dem erbieten wo wir oder vnsere macbtpotten inn diser
oder andern sacben was freûndtlichs, fruchtbarliches vnd euch angenemmes vsz-
richten khônnen oder môgen, das dasselbig an vnserm miiglichen flysz nit erwùnden
solle, mitt hûlff gottes der euch vnd vns inn sinem seligen schûrm vnd segen
erballen wôlle.
Datum den xj'*" junij anno etc. Ixxxvj.
Vlrich Schultheisz, burgermeister vnd der raht
der stalt Basell.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Malhonse.)
2507. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse font part à leurs envoyés à la diète de Bade, 1586.
Herre Hoffmann et Jacques Schcen, d'un grave incident qui vient de se produire. — La veiBe, à 6 heures 17 juin.
soir, deux députés des catUoyis catlidiques, le landamman Tanner, dUri, et le trésorier de Schicitz,
rerU leur entrée à Mulhouse à la tête de douze chevaux. Leur cortège marchait en bon ordre, deux
tétons en tête, et ce ne fut pas sans surprise que le conseil et la bourgeoisie reconnurent parmi les
ivants les deux Fininger et leurs parents de Baie; une voiture suspendue, où se prélassait le
Schreckenfuchs, fermait la marche : tout le monde put remarquer Tair de cUfi de ces gens. Les deux
Uputés ayant demandé à parler au bourgmestre-régeni, ce magistrat s'empressa de se rendre à ThôtéHerie
cerf, oit ils étaient descendus; il était accompagné du greffier, de Bodclphe Ehrsam et d'Etienne
lammer. Les députés leur annoncèrent qu'ils avaient une communication à faire à la bourgeoisie, et les
■ièrent de leur en fournir les moyens. Le lendemain, le greffier et Hammer retournèrent auprès éPeux,
les convièrent à venir s'entendre en personne avec le conseil. Mais les deux envoyés s'y refusèrent:
avaient fait part, la veiHe, de Totjet de leur mission, et avaient Tordre formel de ne s'en ouvrir gue
mt la commune, (\joutant toutefois qu'il s'agissait de leur commune alliance, dont Us apportaient les
struments. Mais le conseil ne voulut rien entendre à cette proposition, qu'il jugeait contraire à tous
précédents et, pour punir les deux Fininger et le docteur de leur insolence, il donna Tordre à ses
jents, renforcés de 36 bourgeois, de les arrêter dans leur hôtellerie. — Voilà les faits tels gt^Hs se
passés, et on en informe les députés, pour qu'ils puissent en répondre auprès de la diète.
17 juin 1586.
V. . 6^
522 1586
Den ersamen vnd weysen vnsern lieben mitrâthen, mit namen Mr. Peter Hoff-
man vnd Jacob Schônen, gesandten vff diser yetziger angonder tagsleystung zu
Baden in Ergôuw versampt, zueanlwortlen.
Vnsern frûndtlichen grues zuuor, ersame besondere vnd gelhreiiwe liebe mit-
râth, ohne allen zweyffel werden jr, nach vnserra gegebenem beuelch, die bewisste
sachen damit vergebenlicher cossten vermitlen, zuuerrichten fur eûch selbers geneigl
sein, oneuonnôlten euch mit weilerm anmanen zuberauehen : eiich als vnsern
insonders gethriiwen lieben mitrâthen, khônden wûr aber was vns gesterigen vnd
heûtligen tags durdi zwen gesanndten, als von Vrj vnd Schwitz, begegnet, zuer
pessern nachrichtung vnuerhalten lassen, dan das gesterigen abendt vmb sechs vren,
angedeiite zwen hocheherendte gesandten mit sampt den beden Finigern, auch
jren verwandten von Basell, mit vnegefarlichen 12 pferden, in ordenlicher procesz,
bey vns alhie zu Miilhusen ingeritten, vor denen jre zwen Basler zu fuess ganngen
vnd zu letst der D'' Schrecktenfuchs, sampt andern, in einem hangenden wagelin,
mit hôchslem pracht vnd Irutz ingereisst, ab wôlchem disem vnuersehenlichem gewall
(als lichtlichen zuerachten) vnd geyebter hochmûetigkheith wiir vns, zugleich ein
gemeine burgerschafft, uit wenig verwundert, yedoch habens wiir mûessen lassen
gescbehen.
Dieweyl dan der hoch wyss herr landtamman Tanner von Vrj, der ein, ander
aber der herr seckellmeizter von Schwytz, dess herren burgermeislers so bey vus
im ampt begert, haben wiir zu jnen in die herberg zum hirtzen den bemelten
burgermeister, stattschribern, Mr. Ruedolff Ersamen vnd Steffan Hammern abgeordnet,
sie in jrem fûrthrag oder begern anzuhôren, damahlen jr begern das wiir jhnen
innamen der siben cathollischen orten vnd Appencell fiir ein gantze burgerschafTt
wolten verholffen sin, vnd die inn jrem fiirthrag anhoren : das dan biss hûttigen
tag angestanden vnd abermalen stattschribern vnd Hammern zu jnen abgesandt,
mit disem beuelch sie der gesterigen erclârung zuerinnern, vnd danneben zu piten
(wie dan solches beschehen) sie wolten sich vmb souiel bemûehen, allso par mit
denen vor vns sitzenden raths selbers persônlichen zuerscheinen vnd jren beuelch
oder begeren ôffnen : wôlches sie (vonwegen sie sich gesterigen obent jres beuelchs
erlûttert) allerdingen abgeschlagen vnd fur vns nit khommen wollen, mit disem
anhanng das sie alleinig beuelch alhie zu Mulhusen vor gantzer gemeindt vnd
burgerschafïl, vnd nit vor rath, etwas sachen wôlches auch die piint, so sie bey
jnen, anthrefie etc., vssrichten.
Da wiir nun ein solches, das jr begeren wider vnsere freyheiten, allten gewon-
heiten vnd gebrûchen, vnd das sie alleinig fur gantze burgerschafTt gethrungen,
verstanden, dise anordnung thon, das beede Finiger, sampt dem doctor, vmb jres
bewisenen grossen hochmuets vnd stolltzes willen vsser der herberg, mit hilff
36 burgern genomen vnd noch alhie in der gefangenschafft mit grossem ernst vnd
vleis verhalten werden etc.
Derowegen an eiich vnser friintlich begeren ein solches in ail anderer fiir-
fallendter notturft in gedechtnuss zu hallten, auch in diserer niiwer vnuersehenlicher
1586 523
rùrgefallener hanodlung (so es die notluriïl erfordert) das vlissigsts zu handlen,
vnd an eûwerem vleiss vnd ernnst nitzit ermanglen lassen, es cosste glich was es
immer wôlle, so wûr eûch bey zeigerD alleinig disem darumben abgesaDdten slalt
leuflers polten, zuer pessern nachrichlung anmelden solleii, vnd dabey nach gele-
genlicher zit vnd so eûch sonslen fiirgefallen, deren schriflllicher antworl envarilende.
Dalum den 17^*" junij, stylo antiquo, anno etc. 86.
Burgermeister vnd ralh der slalt Mûlhusen.
Original en papier, traces de sceaa en cire verte. (Archives de Malhoose.)
2508. AppretMttt que les Fininger, qui avaient accompagné à Mulhtmse Us envoyés des sept can- 1586.
tons, tenaient d'être arrêtes, le bourgmestre et le conseil de Bâle mandent à leurs bons a$nis et eonfé- 18 jain.
dérês qu'ils ont agi en cette circonstance avec trop de précipitation, alors qt^Hs devaient présenter leur
justification à la diète actueUement réunie à Bade ; pour ne pas exaspérer davantage les sept cantons,
ils les supplient et leur conseillent de rendre immédiatement la liberté à leurs prisonniers ; sinon, Us les
engagent à ne pas les mettre en jugement avant éP avoir de nouvelles informations.
18 juin 1586.
Den frommen ersamen wysen, vnsern insonders guten freûnden vnd geireùwen
lieben eidtgnossen, dem burgermeister vnd rahl zu Mûlhusen.
Vnser freûndtlich willig diensl vnd was wir liebs vnd gulz vermôgenl zuuor.
Frommen ersamen wysen besonders gut freùndt vnd getreûw lieb eidtgnoszen,
wir werden berichlet wie das jr kurtzuerschiner tagen die Fûninger, welche mit der
7 orllen abgesandten rahtzpotten bey eûch gewesen, gefengkhlichen einziechen
haben laszen, vnd wol so baldt etwas thâtllichs mit jnen furzenemmen bedacht sein
môchlen : wann nun dem also, bedunckht vnsz nit wenig mit jnen geeillet vnd
gegochet ze sein, angesechen jr vflF jetziger tagleistung vor gemeinen eidtgnossen
^eûwer veranlwortlung zelhun willens.
Démit nun disz fûrnemmen nit mehr verbilterung bey den 7 ortten bringen
llhatte, were vnser eidtgnoszsisch treûwhertzig pitten, begeren vnd rahten an eûch,
jr wôllendt sie die Fûninger wider ledig laszen vnd vff freyem fuosz an jr gewar-
[same slellen ; so aber disz begeren nit statt bey eûch haben, doch nûtzit thâtllichs
)isz vff weiltern bescheidt mit jnen fûrnemmen thûegen : das sindl wir vmb eûch
reûndilich zebeschulden gutwillig.
Dalum den 18 junij anno 1586.
Vlrich Schullheisz, burgermeister vnd der rahl
der slalt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2509. En se référant à la lettre que la ville leur avait adressée la veille et dont Q reprend le récit lôge.
sotnmaire de Tentrée des envoyés catholiques et de Tarrestation des Fininger, le grenier Osée SdulUnger 19 jxùn.
mande aux conseillers Pierre Hoffmann et Jacques Schotn, de la part de leurs commettatUs, de ne pas
remettre à la diète de Bade le mémoire dont Us sont porteurs, et où Von propose de déférer à six
I
524 1586
amiables compositeurs l'arrangement des difficultés; comme on n'est pas disposé à les relâcher, il n'y a
plus lieu de donner suite à une proposition à laquelle la partie adverse ne pourrait se prêter qu'à la
condition de recouvrer la liberté.
19 juin 1586.
Den fromen fûrsichtigen vnd weysen herren Peler Ilofman vnd Jacob Schônen,
bede desz raths der stalt Mfilhusen, minen insonders giinsligen lieben herren zu
antworten, Ober Baden.
From fûrsichtig vnd wyss, insonders gûnslig lieb herren, denselbigen sigen
mine guelwillige dienst zuuor,
Was vnser gnedig herren vnd obern eiich geslerigen tags schriflllichen berichlet,
werden jr ohne allen zweyfel desselbigen inhalts verslanden haben etc. : vnd
ob glichwol vnser gnedig herren sich gegen den siben chatollischen orten, sampl
Appenzell, keines andern dan das sie vnserm hieuorigen gegen den fûnff orten
beschehenem anerbieten, vff diserer yetzigen halUender lagsleysstung vnserer eiich
iibergebener verschlossener schrifftlicher anlworts erclârung mit gedult erwartet
haben, versehen, dieweyl sie aber verschienen dondersstag zuenacht alhie mehr dan
staltlich gnueg, sampl beden Finigern vnd jren verwantlen ingerilten, der doctor aber
in einem hangenden wagen mil sonderm stoltz vnd hochmueth gefahren, darab dan
vnsere burger (als jr leichllichen zuerachten) gross missfallens gehapl, der ein diss,
der ander einanders geredl, vmb wôlcher vrsachen dann vnser gnedig herren, da man
gespiirth vnd erfahren das selbige gesandten keins wegs vor rath sich erzeigen
wolleu, vilmûnder elwas fruchlbarlichs mit jnen vss zurichten sein werde, als jr
dan dessen in jûngstem schriben etwas vssfûerlichers berichlet sindl, gelrungen
worden zu jnen greiffen zulassen.
Dieweyl sich dan vnser gnedig herren vnd obern in dem eûch zugestellten
versiglelen schriben nachmahlen der giieten anerbolten, mit disem anhang das nit
alleinig jr innammen der slatt Miilhusen drey eherliche herren vsser der eidtgnos-
schafît vnd die Finiger glicher geslalten so viel erpitlen vnd ansprechen sollen,
wôlche demnach die zitl vnd malstalt geen Basell oder Liechlstall zuernennen wol
wissen werden, vnnd aber ein solches den Finigern (weil sie vf dissmaln in ver-
hafftung ligen, vnd deren keins wegs mehr leichllich erledigel) nit miigHchen ist :
derowegen vnserer herren vnd obern will vnd meinung were, das jr das jhenig
eiich zugestelll schriben vor gemeinen herren gesandten loblicher eidlgnosschaflTt
dissmalen vss diserer vrsachen nit eingeben : namblichen dieweil vielleicht das
mehr mâchle mit sich pringen, das vnsere herren vnd obern, deren gegebener ant-
worl nach, damil die Finiger die jrige drey schidtherren zu glicher weys erpitlen
kôndlen, also par widerumb ledig geben sollen, walches dann beschwerlich gesche-
hen, sonder also par mit denen eûch zugestellten schrifflen eûch widerumben vfF
den weg (doch in alwegen mil guelem zitlichem rath, vor wissen vnd bewilligung
der euangelischen sletlen) der heimet zu machen : wolte ich eûch in grosser eyl,
vss hoch ernstlichem beuelch vnd geheiss vnserer gnedigen herren vnd obern
vnuermeldet lassen, versehen sich auch gedacht vnser gnedig herren vnd obern
1586 S2S
pegen euch keines andern dan das jr aile sachen mil hôchslem vleis vnd ernsi
vssrichlen werden, wie jr dan das zu Ihuen wol wissen : vos damil aile den gnadea
golles ganlz Irûwlich befellendle.
Dalum den 19'«° junij anno etc. 86.
E. yderzeit diensl- vnd guelwilliger
Oseas Schillinger, slallschriber zu Miilhuseo.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Malhoose.)
2510. Se rendant aux instances des amis et parents, îa régence â^EnaiAeim aoOicite le bcmrgmestrt 1586.
et le conseil de Mulhouse en faveur du Dr. Oswaid Schreckenfuchs, qu'Os ont fait arrêter récewment; 29 juin.
par égard pour sa science, comtne aussi pour ses nuUades c^Ensisheim, dont plusieurs ont joumeUement N. st.
besoin de ses conseils, elle les prie, sinon de le mettre en liberté, du moins de se relâcher des rigueurs
de la captivité et de le traiter conformément à sa condition, surtout de ne rien entreprendre contre lui en
dehors des voies de droit et de ne le poursuivre que devant la juridiction où il offre d'ester en Justice,
d'autant plus qu'il est venu à Mtdhouse, non dans une pensée de défi, mais en la compagnie des députés
des cantons catholiques.
Ensisheim, 29 juin 1586^.
Den ersamen weysen, vnsern lieben vnd guelen freûnden, burgermeistern vnd
ralh zue MûUhausen.
Vnser freùndtlich diensl zueuor.
Ersam weysz liebe vnd guete freiindt, es haben vns desz hochgelerlen vnsers
lieben vnd guelen freunts Oschwaldj Schreckhenfuchsij, der medicin doclors, verwandl-
oder freiindlschaffl alhie furgebracht, wie jr jne doclor Scbreckhenfuchsen verschiener
lagen gefenckhlich eingezogen, vnd in harte Ihurnshafftung legen lassen etc., vnd
darauffangerueffen vnd gebetten juen mit fûrschrififlen an euch, so viel ausz gueler
nachpaurschaffl ersprieszlich zuesein, damit er doctor Scbreckhenfuchsz sollicher
jefangenschaffl, wa nit gahr gelôdiget, doch leidenlich vnd seinem slandt gemesz
jehalien, auch de faclo ausserhalb rechtens, dessen er an gepûrenden orlen gewarlig,
jegen jme nichts fùrgenommen werde.
Dieweyl wir dann nit allein jme doclor Schreckhenfucbsen, seiner kunsl vnd
îruembten erfahrenheit, auch vieler gelbonder experimenlen halber, dernwegen er
;h elliche patienten alhie so seines ralhs làglichs bedûrfllig, sonder auch gantzer
îiner ansehenlichen freundtschafïTt, so vns Iheyls mit dienslen zuegethon, vorderist
^ol gewogen, haben wir jnen die gebellne fïirschrifil an euch zuertheylen, vns nit
verweigern, sonder hiemit geneigt willig erscheinen wôllen, innammen der fr. dl.
îrlzherlzog Ferdinanden zue Osterreich elc, vnsers gnedigislen heirn, euch deranach
lachpaurlich ersuechend, vnd fur vnsere personen freundi vleissig begerendi, das
1 Les démarches de la régence d'Ensisheim en faveur du Dr. Schreckenfuchs ne s'arrêtèrent point là. Sous la
ite du 19 juillet (n. st.), elle écrivit une seconde fois au bourgmestre et au conseil de Mulhouse, pour accréditer
luprès d'eux le chancelier des Pays antérieurs, Dr. Jacques Holzapfel et le procureur caméral Dr. André Harsch,
Iqn'elle chargeait d'intercéder directement pour le prisonnier. La lettre est signée de Jean-Henri de Reinach, de
lean-Gaspar Betz et de Georges Tyffér.
526 1586
jr jiie doctor Schrecklienfuchsen , ausz obaDgezognen vnsz zue discr furschrifft
bewegenden vrsachen, sonderlicli aucli weyl er, wie wir berichi, euch nit zuetrulz,
sonder auff der gesandten beglaydten in die stalt khommen, seiner gefangenscbafll
lôdig vnd seinem slandt gemesz leidenlich hallen, auch ausserhalb ordenlich
rechtens dessen er an geburenden orthen anerbietlich, nichts mit der tbat ftir-
nemmen, vnd also jne diser vnser nachpaurlichen wolmeinenden fiirschrifn. wûrckhlich
genûessen lassen wôllen, damit gedachte freundtschafFl vnd er speûren môgen disz
vnsers fûrbitt schreibens ersprieszlich genossen zuehaben : das wôllen auff zuelra-
gende gelegenheit wir in gieichen vnd mehrern erwidern, vnd euch aile guete
angeneme nachpaurschafft vnd freundtwilligkheit zu erweisen seyen wir >;rol geneigl.
Datum Ensiszheim, den 29^°" juni anno etc. Ixxxvj.
Fr. dt. erlzhertzog Ferdinanden zue Osterreich etc. slat-
haller, regenlen vnd râthe in obern Elsasz.
Hannes Heinrich von Rynach.
Jac^ Holtzapffel, cantzler.
Au dos est écrit:
1. Mûllterung der gefengkhnuss.
2. Mil ime nit ylen oder gohen, weil er noch ein burger, desz vssgschlossen,
3. Mit ime zubesprachen.
Original en papier scellé de trois cachets en cire rouge. (Archives de Mulhouse.)
1586. 2511. Jacques Schœn et Pierre Hoffmann, les deux envoyés de Mulhouse à Bade, mandent au
20 juin, bourgmestre et ait conseil que, tout en éprouvant de la satisfaction en apprenant l'arrestation des
Fininger, la tournure que cet incident donne à V affaire, ne les a pas moins surpris, attendu que les
propositions dont ils étaient porteurs, leur faisaient espérer une autre issue. Quoi qu'il en soit, dès que
le messager les eut mis en possession de la lettre de leurs commettants, ils la communiquèrent aux
députés de Berne et de Zurich, qui témoignèrent un vif déplaisir en apprenant' l'insolence dont les
Fininger avaient fait preuve; mais quant à donner des conseils, ils n'en voulurent rien faire avant de
s'être concertés avec les députés des autres cantons protestants. A l'arrivée de la lettre du greffier, le
premier mouvement des envoyés fut de la communiquer également aux représentants de Zurich, qui com-
prirent aussitôt quHl n'y avait plus lieu de donner suite aux ouvertures relatives à la nomination des
amiables compositeurs, et engagèrent les envoyés à retourner à Midhouse se munir de nouvelles instruc-
tions, sinon pour la présente diète, du moins pour une diète subséquente. Cependant avant de partir,
les envoyés de Mulhouse se sont décidés à attendre encore l'arrivée des députés de Schaffhouse. — Les
parents des Fininger, qui ont été à Mullwuse, sont présentement à Bade, toujours dans la compagnie
de Sébastien zu Bhein et du landamman Tanner, d''Uri. Messire Sébastien, assisté du Dr. Betz, sollicite
au sujet de ses droits de juridiction; on a prévenu les députés de Zurich que V instance était pendante
devant la régence d'Ensisheim, et que la ville était en mesure de répondre en justice.
20 juin 1586.
Den fromen fûrsichligen ehrsamen vnd wysen burgermeister vnd ratht der
stalt Mûlhusen, vnseren gnedigen herren.
From fursichlig ersam gûnstig vnd wisz gnedig herren, euch seyen vnsere
friindtlichen grîiss, willige diensl vnd ailes gutz zuuor etc.
1586 597
Als e. e. w. durch den stattboUen vns ein schriben vber antwurt worden,
haben wir dasselbig mit grossem verwunderen entpfangen, dan wir trOsUicber
zûversicht gsin, es wurde der Finiger bôse saoh durch meioer g. herren fiirge-
■ schlagene millel beruewiget sein worden : diewill dan die sachen dermasscn
beschaffen, vnd sy ielzmall von wëgen ires hochmulz in gefangenschafll sindl, das
lossen wir vns woll gefallen.
Souil dan belangen thut was, sidhar wir vsgerillen, wir verichlel haben, so bald
wir ahm frilag verschinen gon Baden komen, haben wir vns zu den herren von
Zurich verfuegt vnd inen vnserer herren diensl vermeldel, mil bit wellen vns in
allen sachen behulffen sein etc. : welches sy vns gutwillig anerbotlen, doch so syen
noch etlich orl nil ahnkomen, also das zu besorgen wir werden noch in eim tag
oder 4 nil vill vsrichlen, also haben wir mit disem bescheid vor gui mûessen han,
vnd zu den herren von Bern wellen, sindl sy auch verrillen gsin etc.
Vnd als dan verschinen sontags vnser statlbott obgemelt schriben bringt, so
handt wir als baldt sollichs den herren von Zurich, auch den gesanten von Bern
fur gelegl, welches inen vbel gefallen das die Finiger ein sollichen hochmut erzeigt
haben, haben \s'ir sy vmb ratht xnà was nun fur withers zu Ihun flissig gebetlen :
daruff vns von den herren gesanlen von Zurich anzeigt worden, wir soUen
noch verzug han biss die euangelische orl zu samen komen, als dan wellen
sy vns iren rathschlag mit theilen.
Also do der ander boit Hanss Schmerber kompt, vnd das schriben von vnserm
herren stalschriber bringt, haben glichfhals wir wider by vnseren herren vnd eid-
gnossen von Zurich ralh gsucht : also bat er burgermeister vnd her obman Keller
den Achillem zu vns in die herberg geschickl, vnd vns anzeigen lossen : die^^-il
die Finiger in hafflung seyen, vnd wir sampl inen, lut des verschlossenen
schribens, welches nit vor gemeinen gsanten in komen, sonder die von Zurich
habens noch hinder inen etc., vm schidherren bitten soUen, so sy es ietz mail nil
mûglich etc., sy wellen aber rathen wir sollen heim zu rylen vnd die sachen
tnthers berathschlagen, auch ein andere instruction, sampt anderen gesanten, will die
lerren gesanten noch by ein ander sindt, abfertigen etc., wo aber nil mûglich, vÉF
in andere tagsleistung instellen.
So haben wir vff diss vns berathschlagt, vnd wellen noch mehr verharren biss
die von SchafiFhusen auch komen, vnd vns ir gut beduncken milheilen, oder ver-
schaffen das die euangelische ort zu samen kômen môchten etc.
Es sindt der Finiger frûndt, so auch zu Mûlhusen gsin, zu Baden, sindt stelz by
J. Baschian vnd by dem landaman von Vrj Thanner, sehen vns grusam seltzam ahn.
Juncker Baschian ze Rein isl auch sontag zu abendt komen, sampt dem doctor
Betz vnd anderen : wir haben aber vns gegen den herren von Zurich erklert das
wir in vor der regierung zu Ensissheim im rechten haben, wan das selbig erôr-
tert, werd bescheidt vnd antwurt ime gnug werden.
Es ist Peter Hoffman gar vbell vff, also das er schier gar nil vss kompt, der-
halben ich woll liden môchl das wir baldt gefiirdert wurden, damit er heim khem,
dan ich sorg es werd ein langwirige kranckheit geben ; gott bessers.
528 1586
Sollichs ailes haben wir e. e. w. zuslellen schriben, vnd e. e. w. in den
schulz vnd schirm gotles aile zeit woU befelhen thund.
Datura in jl, den 20'^" junij anno 86.
E. e. w. dienslwillige
Jacob Schôn vnd Peler Hoffman.
Original en papier scellé du cachet de Jacques Schœn. (Archives de Mulhouse.)
1586. 2512. Jacques Schœn mande à ses commettants, le bourgmestre et le conseil de Mulhouse, que, le
21 juin, j'^''' même, après le départ du messager porteur de sa précédente lettre, les confédérés de Zurich ont
fait donner à Pierre Hoffmann et à lui l'avis de partir sur l'heure ; ils firent aussitôt seller leurs che-
vaux et allaient se mettre en route, quand un sergent de la ville de Bade vint les somtner de demeurer,
corps et biens. Interrogé sur les motifs de V arrêt qu'on mettait sur les envoyés de MuUtouse, il répondit
que c'était à la requête de Luterburger et d'un autre Bâlois, comme aussi des cinq cantons, pour les
obliger à répondre à leur plainte. Les envoyés appelèrent MM. de Zurich à leurs secours, et ils en obtinrent
la promesse que, pendant que les cantons catholiques célébreraient, le lendemain, la fête de la Visitation,
les cantons protestants se réuniraient pour délibérer sur la conduite que les deux envoyés devaient tenir.
Mais ils protestèrent qu'ils n'avaient pas à s'arrêter à la défense qui leur avait été faite, ni à répondre
en justice d'un incident arrivé après leur départ de Mulhouse. Cependant ils recommandent à leurs
commettants, de la part de MM. de Zurich, de ne rien entreprendre contre leurs prisonniers; et
ils ajoutent que l'audace de simples bourgeois, qui font arrêter des envoyés au cours de leur mission, a
beaucoup froissé les députés de Baie. Ils attendront cependant les résolutions des cantons protestants;
ils viennent d'être touchés d''une nouvelle défense de partir de la part des cinq cantons, quoique l'état
de santé de Pierre Hoffmann rende son retour à Mulhouse bien nécessaire.
Mardi, 21 juin 1586.
Denn fromen fursichligen ersaraen vnd wysen herren burgermeisler vnd ralh
der slalt Miilhussen, vnseren gnedigen herren etc.
From fiirsichlig ersam vnd wysz gûnstig gnedig herren, e. ehr. w. seye vnser
frùnllich vnd gutwillige dienst zuuor, vnd konneu e. w. nit verhallen, dan als
wir, ielz zinstag den 21'"" junij, Hanss Schmerbern mit einem schriben abgeferligel,
haben vns vnsere eidgnossen von Zirich gerathen wir soUen stracks heim zu ryten,
welchem ralht wir gern gefolgt, haben desshalben vnsere ross gesallet vnd veriten
wellen etc., so kompt als bald ein stalbot oder weibel von Baden, vnd lost vns
aida verbieten, das wir weder lib noch gut verendern sollen, sonder aida verharren ;
doruff ich gsagt : vss was vrsach ? Er an zeigt : von wegen der zweyen herren
von Basel, welches der ein der Luterburger, vnd auch von wegen der 5 orten,
denen wir vfF ir klag antwurten sollen.
Diewil dan wir vff dissmal nit veryten kônnen, haben wir die herren von
Zurich vmb hilfF vnd rath angesucht, ist vns der bescheidt worden : es werden die
bàbstliche ort vff morndrigen tag, was raitwuchen, nit zusamen komen, dan sy
vnser frouwen tag haben, so welle er sampt anderen euangelische ort zu samen
komen, wellen sy diser sachen halben handeln vnd vns withers rathen wess wir
vns verhalten sollen : wir haben aber inen rundt anzeigt, wir geben vra das verbol
nichts, sonder syen von keiser vnd kùnigen priuilegiert, also das wir sins seyen
1586 629
hinweg, dan wir inen weder redl noch anlwurt schuldig ; auch haben wir oit
befelch von vnseren herren vnd oberen dise sach zu veranlwurten, da wir docb,
do sollichs beschehen, nit anheimiscb sindl gsin.
Der halben, gûnslig g. berren, ist der bcrren von Zurich enllicber will vnd
meinuDg mit inen nilt thetlichs an zufaben.
Es gfalt auch den gesanlen von Basell gar vbel, das ire burger der Luter-
burger vnd der ander vns aida verhefflen lossen, dan sy syen es nit beftiegt.
Deshalb, g. herren, mûessen wir noch die zeit verharren, biss man vns von
euangelischen orten rathen wirt etc. : sy lauffen sletz den gesanlen nach mit bitt
das man nit mit inen ylen welle : wir haben aber gesagt, vnsere herren werden
mit inen nit ylen, sonder vnser zukunffl erwarten.
Wilhers, g. herren, als ich diss schreib, so kompt wider der slat knecht vnd
verbùlt vns wither, in namen der funff orten, das wir aida nit wichen sollen etc.,
wie wohl Peter HofiFman gar vbel vff, vnd ich vermeint er soll sich vff die strass
machen damit er heim khom etc.
Sollichs hab ich in yl e. e. w. zu sollen schriben, damit e. w. wisse sich
wither zuuerhallten etc., vnd hie mit e. e. w. in schutz vnd schirm gottes aile
zeit befolhen.
Datum zinstag den 21'®° junij anno 86.
E. e. w. Jacob Schôn.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
2513. Le bourgmestre et Je conseil de Baie mandent à leurs confédérés de Mulhouse, qu'après leur ld86.
Jettre du 18 juin, ils croyaient pouvoir compter que la liberté serait rendue aux Fininger; mais Us 22 juin.
viennent d^apprendre qu'U n'en est rien, et que leur captivité est même des plus dures, nonobstant la
chaleur de la saison; sur les instances des parents des prisonniers, Us se décident à demander derechef
^ieur mise en liberté, sinon une prison plus douce, de peur que par des rigueurs trop hâtives, on n'aUlume
[«n incendie qu'il serait malaisé d'éteindre.
22 juin 1586.
Den fromen ersamen w}'sen, vnsern insonders gulen freûuden vnd getreûwen
[lieben eidtgnossen, dem burgermeister vnd raht zu Mûlhusen.
Vnsern freûndtlich willig dienst vnd was vnr liebs vnd gutz vermôgen zuuor.
Frommen ersamen wysen besonders gut freiindt vnd getreuw lieb eidtgnossen,
wasz maszen wir verschinen sambstag den 18 disz, alsz vnsz der Fûningem gefangen-
ischaffl vnd verhafflung bej eùch zuwissen gemacht worden, freûndtlich geschriben,
der sach vnd keiner partey zu gut eidtgnossisch begert, das haben jr eùch noch
|wol zuerinnera : nun hetlen wir vnsz keiner abschlegigen antwort versechen, sonder
getrôstet jr vnsz zugefallen vnd der sach zum besten, ermelte Fûninger \s-iderumben
jvf freyen sichern fusz gestell vnd ledig gelaszen hetlen.
Alsz aber heûttigs tags jr der Fûningem verwandten vnsere burger vor vnnsz
erschinen, clagent fûrbracht wie das jre freûndt die Fûninger noch zur zeit in
V. 6"
530 1586
eûwer verhafTlung vnd ganlz harl gelialten werden, mil vndertlienigem bitten vnd
begeren wir wolten jnen mit freûndtlicher fûrschrifft an eiich, damit sie enlweders
ledig gelaszen, oder aber bej diser heiszen zeit jnen die harte gefangenschafïl gemil-
tert werden moclile, ersprieszlich zusein, welches jr bitten wir jnen nit abschlachen
wollen : vnd langt hieruff an eûch nachmals vnser freûndt- vnd eidtgnossisch begeren,
ir wollendt der sach zum besten gedochte Fiininger der gefangenscbafft ledig laszen,
oder aber dieselbig jnen miltern, damit vsz fiirnemender ylender slrenge gegen
jnen Fiininger nit etwan ein feûr angezundet, das leichtlich nit zuerlôschen.
Das wôllent hiemit bedenckhen, von vnsz disz begeren in bestera, alszdan das
warlich in eidlgnossischer guter meynung beschicht, verstohn vnd vffnemmen, vnd
vnnsz mit wilfohriger antwort schrifïllichen begegnen : das begerent wir vmb eiich
hinwider eidtgnossisch zubeschulden.
Datum den 22. junij, anno etc. 86.
Vlrich Schultheisz, burgermeister vnd der raht
der statt Basel.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1586. 2514. Extrait du récès de la diète de la confédération, réunie, le 23 juin 1586, à Bade, pour la
22 juin, reddition annuelle des comptes. — A la prière de Jacques et de MatJiias Fininger et du Dr. Schrechen-
fuchs, les sept cantons catlwliques et celui d'Appenzell avaient député à MulJwuse le landamman Tanner
et le trésorier Bùhler. Ceux-ci rapportent que ces trois personnes ont été arrêtées à Mulhouse en leur
présence, que, malgré Uur qualité de député, on a tourné les armes même contre eux, qu'ils ont été
traités avec hauteur, qu'on a refusé de les mettre en rapport avec Vassemblée des bourgeois. De leur
côté, les parents des trois prisonniers portent plainte et réclament les bons officies des cantons. Mis en
demeure de les rélâcher, Mulhouse répond par un refus. — Comme les représentants des huit cantons
en question n'ont pas prévu le mauvais accueil fait à leurs envoyés, ni le refus du conseil, ils admettent
l'affaire ad référendum: ce sera à leurs commettants à en décider; ils ajoutent qu'ils avaient cru que
les gens de Mullwuse sauraient mieux remplir leurs devoirs de confédérés. — Là-dessus les députés des
cinq autres cantons offrent de s'entremettre encore une fois pour obtenir la mise en liberté des prison-
niers: leur proprosition est acceptée.
Die Eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1586 (Bern, 1861. in-4), N" 744, p. 946, t.
1586. 2515. Le bourgmestre et le conseil de Mulhouse communiquetit aux députés de la ville de Zurich
26 juin, la dépêche qu'ils ont reçue des sept cantons, au sujet de l'arrestation des deux frères Fininger et du
Dr. Schreckenfuchs. Us déclarent que la ville eût été tout disposée à un arrangement amiable; mais
l'arrogance et le faste de ses adversaires avaient outré la bourgeoisie, et c'est pour lui donner satisfac-
tion qu'on dût les jeter en prison : quant à Vassertion des sept cantons, que leurs detix envoyés avaient
pour mission de sHnterposer à Vamiable entre les parties, le bourgmestre et le conseil affirment n'avoir
pas eu connaissance d'une intention de ce genre, attendu que les envoyés ne voulaient s'en ouvrir, non
devant eux, mais devant la commune; cependant s'ils avaient eu à faire à des représentants de l'un et
de Vautre culte, ils ne se seraient certainement pas refusés, sous certaines réserves, à leur soumettre à
Vamiable leur démêlé avec les Fininger. Quoi qu'il en soit, il n'est plus possible aujourd'hui de leur
rendre la liberté, sans se compromettre aux yeux de la bourgeoisie, sans encourir son mépris; cependant
on ne prendra pas de décision à Végard des prisonniers avant le retour de plusieurs conseillers,
1586 ^^
que leurs affaires retiennent à la foire de Strasbourg. En terminant, lê bomrgmtÊêrt H U eimteil primd
les députés de Zurich de donner connaissance de cette lettre aux sept cank»$, p<mr $ervir de réponse à
leur dépêche.
26 juin 1566.
Den hochgeachten edlen erenueslen froramen fûrsichligen vnnd wisen berrn
N. N. von der loblichen stalt Zirich abgeordnele ratls gesanten vf ielziger halltendler
jarrechnung zu Baden in Ergeûw versambt, vDseren gunstigen berren, gueten
friinden vnnd gelriiwen lieben eydtgnossen.
Hocbgeacbt edel erenuest from fùrsichlig vnnd wisz, insonders gûnnslig herren,
guele friindt vnnd getriiwen lieben eydtgnossen, denselbigen sigen vnsere geflissene
gutwillige dienst yderzit pessles vlis vnnd vermôgens zubeuor.
Was vnns von den siben orten loblicher eydtgnosscbaffl, ails vnnsern
insonders gunsligen hocberenden berren, guetlen frunden vnnd gelrûwen lieben
eydtgnossen bej vnseren gesannten zugescbriben worden, das ailes baben sich
e. g. wt. vnnd gstn. vss biebeyligendter abschriffl zubericbten.
Wann nun wûer nit lieberers dan das vnns in bieuoriger anerbolener gùele
vnnd angestelller, auch begerter malstat, so wûr geen Basel oder Liecbtslall
ernambset, gewilfart worden gesehen môgen, sicb die sacben aber sid baro mit
den Finigern vnd doclor Schreckhdenfucbsen also gelegenlicben vonwegen des gewall-
tigen erzeigten bocbmuts, stolltz vnnd prachls (ab wôlcbem vnsere gemeine burger-
scbafft ganntz bôcblicben erziirnedt) das wûr zu jnen griffen vnd in gefanngenscbafll
legen lassen zugetragen : vnnd glicbwol in empfanngenem scbriben anfangs ails
wann die beede berren gesannten von Vrj vnnd Scbwilz, ails vnsere insonders
gûnstige bocbebrendte liebe berren, guete frûndt vnd gelrûwen lieben eydtgnossen,
zwischeu vnns vnd bemelltem vnserem ingezogenem gegeulheil etwas in der gûeten
zubanndlen begert betten, verstanndten wùrt, baben wûr vnns das damablen der
gûetlicben vnnderhandlung weder gedacbt nocb mit einicbem wort zured worden,
|it zuerinderen, dann das dargegen dero befelch vor ganntzer geraeindl vnd burger-
"schaffl (vnnd nit vor vnns sitzendten ratts, als wie wûr begert) vsszuricblen, alleinig
desswegen abgeordnet sigendt, zubericbten : so aber von euangeliscben vnnd
catholischen orten in glicher anzal alhie erscbinen, vnd etwas in der gûeten beeden-
theilen zu gueltem zuuor vnd ebe sie in verhafiFlung gelegt worden, zubandlen sich
anerboten, betten wûr vnns denselbigen zu eheren vnnd gefallen, auch vnserem
bieuorigen scbrifftlichen anerbieten nacb, gutwillig, docb mit sonderem vorbehallt,
finden lassen : diewil dan dise drej personen ietzt zemablen in gueter gewarsamj
seindt, will derowegen sie also scblechtlicben widerumben vf freyen sicheren fuess
zeslellen (wie verstendige lichtlichen zuerachten) vnns hoch bedenckblichen falleo,
"wôlches auch vnsere burger nit gut heissen, sonder missfallens darab tragen, zu
dem vns zu grôssesslem spot reicben wûrde : ob auch glichwol wûr mit jnen nacb
irem verdienen vf mitel zubandlen gesinnet, wissen wûr docb vor abgeloffenner strassz-
burger messz (weyl deren elliche vsser vnserem mitel selbige jrer gewerben vnnd
geûebendter hanndtlhierung halber) darunder in zil zehandlen nocb fnrzenemmen.
I
532 1586
sonder sie bisz nach vssgang slraszburgerischer messz in gueter gewarsamen verwart
zu behallten : wôlches dises ailes wiir an anfangs wolgedacht vnser gnedig gûnslig
herren vnnd getruw lieb eydtgnossen der siben orten loblicher eydtgnosschafTt (so wur
wissen vsz dem empfangenen schriben abnemmen oder version mogen, in wôlcber
nammen solch vns vberschickt scbriben an vns bescheen) zupesserer nachrichtung
khommen vnnd gelanngen lassen : derowegen e. ersam wt. vnd gunsten wûr mit
disem schriben vmb berichts willen, ein solches in vnserem nammen vnns zu
sonderem giinstigen willen vnd gefallen furzezeigen wissen, bemueben sollen vnd
miessen : dargegen denselbigen angenemme gefellige eydtgnossiscbe dienst zuerwysen
seindt wiir die tag vnsers lebens so vrbielig so willig vnd bereith, e. er. w. vnnd
gst. hiemit gôltlicben gnaden vnd vns denen zu gunsten yderzeit gantz triiwlich
befehlendte.
Datum den 26*^" junij anno etc. 86.
E. er. wt. vnd gst. gutwillige
Burgermeister vnd rath der statt Mûlhusen.
Post scripta.
Insonders gûnstig herren vnnd vertruwte liebe eydtgnossen, ist vnnser hochsle
pit die ^wôllen vnebeschwert sin vnnd vnns bej brieffs wisern in aller geheimbd
vnnd in vertruwter wolmeinung, sampt den anderen euangelischen stâtten deren
wisen vnnd gelrûwen rallh haruber mit zuertheylen, was wûr vns gegen disen
vnrûwigen lûlen den Finigern, auch \y Schreckhenfuchsen wegen des vnerhôrten
vsserssten zugelegten spot vnnd bons, verklineren, schmehen vnnd verachtens, in
allwegen verhallten sollen, vnd so ein solches eûch begegnet e. e. wi. sich selbers
verhûellten : seindt wûr dero ratth nachzukommen vrbietig : sonst, nach inhallt disz
schribens, wissen wûr vor der straszburger messz zu diser sachen nûzit zethon
oder sie der gefangenschafft zu erledigen.
Actum ut in Utteris.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
1586. 2516. Achille Kerer, l'orateur de Zurich, accuse réception à Osée SchilUnger, greffier de MulJwuse,
29 juin, des dépêches adressées à MM. de Zurich et à lui, et qui leur ont été remises V avant-veille au soir.
Loin de blâmer la résolution de leurs confédérés de Mulhouse, les députés de Zurich n'ont pu que louer
hautement leur fermeté, et ceux de Berne, de Baie et de SchaffJiouse, à qui ils en ont parlé, le lende-
main, ne les désapprouvent pas non plus. Mais la diète ayant été, le jour même, sollicitée de faire
mettre les prisonniers en liberté, tous les autres cantons, sauf Glaris, se prononcèrent contre Mulhome,
en déclarant qu'ils cesseraient toute relation avec lui; la proposition a été admise ad référendum dans
le récès. Cependant la diète ne s''opposa pas à ce que les cinq cantons intervinssent pour leur propre
compte; ils auraient préféré, pour leur part, qu'on eût député à Mulhouse des représentants de la confé-
dération entière. Quoi qu'il en soit, des envoyés des cantons protestants se rendront, sous huit ou dix
jours à Mulhouse, pour essayer d'accommoder l'affaire; d'ici là on recommande à la ville de traiter les
prisonniers moins durement. Son messager pourra répéter les provocations dont il a été Vobjet. Le
greffier provincial prétend n^être pas en défaut., et soutient qu'il a écrit au nom de tous les cantons,
I
1586 533
ce dont la copie des Fininger fait foi; il faut conserver avec »oin Vorigmaif pd prmnt le contraire.
Les parent» des Fininger avaient amené avec eux un avocat de Baie ; maiê pumd OM feut mm au
courant de V affaire, il renonça à la poursuivre; cependant û a remis à son adresse une lettre munie de
six cachets, d'Ensisheim sans doute, en faveur du Dr. Sckreckenfuchs. Après le départ des députés de
Mulhouse, messire S^MStien zu Bhein a comparu devant la diète, pour dewumder que la viUe s^amu^
geât à Vamiable arec lui, sinon qu'elle lui réponde en justice devant la régence <f Jgmirtww. Voratemr
de Zurich lui a fait observer qu'en le rencontrant à Bade, les envoyés de Mulhouse fCmeaieid fa» fu »»
douter qu'il sollicitait contre leurs commettants, sans les avoir fait citer et mhne sans leur en avoir
fait la moindre ouverture; même s'ils étaient encore là, tout ce qu'Os pourraient lui dire, t^est qu'il
n'avait à s'en prendre qu'à lui-même et à ses méchants propos, de ce que ses démêlés avec Mulhouse
n'aient pas été accommodés à Vamiable.
Bade, 29 juin 1586.
Dem eerenveslen fursichtigen vnnd weisen herrn Oseas Schillinger, slall-
schriber zu Mùllhusen, minem gûnstigen lieben herrn zuhanden, Mûllhusen.
Min grùtz vnnd diensl, sampt was ich eeren, liebs vnnd gutts vcrmage, sige
ûch jederzeit zûuoran bereilt.
Erenvester fïirsichliger vnnd weiser, insonnders eerender gûnsliger lieber herr
slaltschreiber, ùwer bott mit den brieffen an miner g. hrn. von Zurich gesanllen
vnd an mich, ist vorgestern môntags zù abend zu mir kommen vnnd mir dieselben
ûberliffert, welche ich zur stund bemeltten hrn. gesanlten auch zugstellt hab : ails
die nun vsz denselben iiwer mannlich fiimemen vnnd emstliche intention gnugsam
vermerckt, habend sy die selben nitt improbieren vnnd schellten, sonnder vil mehr
an ûch loben vnnd rumen mùssen : doch haben sy vff gestrigen tag mit niemandem
anndrem , dann mit den hrn. gesandten von Bern, Basel vnnd Schaffusen daruon
comuniciert vnnd red gehaltten, welche vast durchvsz mit jnen consenlieren.
Aber vff huit sind der Finingern verwandten abermal fïir m. g. hrn. die 13
orlt kherlt , aucb zwen andere wegen des D, Schreckenfux , vnnd vmb derselben
erledigung vsz gfangenschafft angehaltten, vff das sich im rhatt ein ernslliche dis-
jutation erhept, vnnd Glaris nebend den vier euangelischen ortten gem das besl
jethon : aber by den vberigen acht ortten gantz nûtt zuerheben gsin, sonnder sy
l^wôllind nul mehr mitt ùch Mùllhuseren zuschaffen haben , in summa aile frûnt-
;hafft vffgsagt etc. : sind gar hôn , habents in die abscheidt gnomen, wôllindts
ren hem vnnd oberen heimb bringen, was jnen mit ûch vnnd vwem gesandten
îgegnet vnnd sich vemer beratschiagen , doch obermeltten funff orlten heimbge-
îtzl, ob sy sich der sachen vnnderwinden wollind vnnd bottschaffl zu ûch hinab
îhicken, sy wollind nût thun , dann obvermeltte funff ort gem gesehen das man
ron gmeiner 13 ortten wegen ein frûntlichen ritt zû ûch gen Mûllhusen thon hette.
Also versich ich mich das ongefahr von dato uber viij oder x tag vfis lengst
von bemeltten vier euangehschen stàtten, vnnd auch Glaris, gesandten zu ûch gulter
frûntlicher eidtgnosischer meinung kommen werdind , vnnd nach gstaltsame der
sachen vnnderston darinnen zuhandlen : es befelchend aber mir miner g. hrn.
gesantlen, fur sich selbsten vnnd wegen der gedachten annderer vier ortten , ûch
zeschriben, dass sy fur gult anseche das ûwere herren den gfangnen die gfangen-
I
534
1586
schafft hellend ettwas gemilUerl, vnnd nûtdestminder in flissiger verwarung
behaltlen vff jre ankunfTt, werdend vch wol zehalten wûssen.
Was ûwerm botlen fur tratzwort begegnet, wirt er selber ûch khônden berich-
ten : in summa es wôllend etllicb drab vrilzdântzig werdeu.
Der landtschriber allhie will gar nilt gefelll haben, sonder im namen aller orllen
geschriben haben, wie dann der Finingern verwanllen copej wol zugibt : da wer-
dend jr iich auch zu excusieren haben, behaltlen das schriben wol uff, das jrs,
wanns von nôten, vffzeleggen habind.
Der Finingern verwanllen haben Johann Wetzeln den fûrsprechen von Basel
mit jnen gebrachl, der ails er im grund des handels von mir vnnd anndren bericht
worden, will er mit der sach fûrhin nichts mehr zuschafFen haben : hab ein schrei-
ben by jm gesehen mit vj bittschieren, soll von Ensisheim komen fur den Schrecken-
fuxen, welches er ingelegt etc.
Demnach so khan ich vch nitt verhaltlen das J'' Baschion ze Rein, nach
abscheiden vwerer gesandlen , auch fiir die 13 ortt gekhert, ich vsz rhatt miner
herren auch hinin gslanden, sin furbringen angehort, vnnd hatt sin erlangten
abscheidt verlesen lassen das jr von Mulhusen sollind onverzogenlich guttliche
handlung pflegen, oder aber jme des rechten vor der regierung zù Ensisheim zesind,
welchem jr nilt nun nitt statl thûgind, sonnder jme erst dartzu in dem sinen tralzind
vnnd frâfl3ind, Irungelich begerend m. g. hrn. die eidgnosen ûch dahin halten wol-
lind demselben nachzekommen : jtem auch klagt wegen des zu Illzach anzognen
spanns etc. : daruff ich jme disen bscheidt geben : es habind inné die hrn. gesandlen
von Mullhusen wol allhie gesehen, mit verwunderung was er gutls hie schafTen wollj,
aber villicht in f. dht. geschefFten nebend anndren commissarien des zolls handlung
halben hie sige, dann jnen nitt zu sinn môgen kommen das er von einer stalt Mull-
husen wegen hie sige, diewil er sy nit citierl, sy auch sinet halben khein instruc-
tion habind , vnnd bette vermeint, diewil er sollichs vorhabens , er bette es vffs
wenigst den gsandten, die er so wol ails sy inné gesehen, vor geoffnet, vnnd wann
sy gleich noch hie werend, wurdend sy jme kein bscheidt khonden geben, dann
vilhcht disen : das er selber schuldig daran sige das vss der gûtigkheit nichts
worden , diewil er vnnderzwischen die von Mullhusen mit scbmûtz worten vnnd
zureden angelastet, darumb sy dann geursachet worden jnne vmb sollichs vor der
regierung anzenemen : dasselbig angefengt recht solle er vor mit jnen vssmachen
vnnd zu end bringen, werdend sy jme ails dann vmb sine vberige ansprachen an
geburenden ortten gebiirenden bescheidt geben.
Hieruff mins behaltts erlûtert, das er das angefangen recht solle vssmachen,
vnnd so die von Mullhusen sins anbringens copias begerend, soUend jnen die
werden etc. : vnnd ist also jetz wie vor.
Das hab ich ûch, ails minem gunstigen hrn, vwer erlichen statt zu gultem,
nitt wôllen [verhalten], dann wo ich derselben ails ein klein fueger ettwas zu gutem
dienen khan, bin ich willig ûsserslem minem vermôgen nach , vnnd bitt diss min
incorrect schreiben, so in der eil beschechen, mir im besteu vffzunemen, auch vwere
mittherren so mich khennend. von minetwegen gantz friintlich zu grûtzen , wôllind
158d 596
ein giill hertz haben , oUen vweren missgûnsligen zu Icidl : sag auch Twern hrn.
diensllichen danck vmb die belonung welche mir lui Owers zuschreibeDS ordenlich
worden : hiemil golt dem allmechligen zu sinem schutz vnnd schirm befolchen.
Datum Baden im Ergow, 29 junij anno 1586»*«".
Vwer jederzeil dienslwilliger
Achilles Kherer, burger vnnd redner zu Zurich.
Original en papier, cachet en cire verte. (ArchiTes de Mnlhonse.)
2517. Jean-Balthasar Ruch fait part au greffier Ogée Schittinger du retour du procureur Wetzd, 1586.
avec amassez mauvaises nouvelles pour U$ Fininger, dont les parents Wowt quagi rien pu obtenir des 30 juin.
sept cantons, en dépit de leurs instances réitérées; c'est pour cela gu'«Z« ont rentwyé Wetzd à Baie,
tandis queux-mêmes vont faire une tournée chez ceux des cantons dont les envoifés avaient été récem-
ment à Mulhouse. Quant aux députés de Bâle, ils ne sont pas encore revenus de Bade.
Bâle, 30 juin 1586.
Dem ernuesten vnd furnemen hern Oseas Schillingern , slallschreybern zu
Mûlhaussen etc., meynem gunstigen hern vnd frûnndt.
Ernuester furnemer gônsliger lieber herr stattschreyber , vss guter wolmeynung
gegen einer slalt Millhaussen kann ich eûch inn verlrauwen nil verhallen, das
gesterigs tags der Wetzel , welcher ein procuralor zu Basel ist , aller ersl von
Obern Baden komen, vnd hat der Fininger weybem kleyne frefid verkûndt, dan er
sagt : ob gleich die Lutterburger bey den syben orlen ailes ernsts angehalten, so
haben sie doch gar schlechten vnd schier gar keinen bescheid bey jnen erlangen
môgen : derwegen bemelte Lulerburger verursachet jnne Wetzeln wider vff Basel
zu ferligen, vnd seyend gedachte Lulerburger von Baden inn die lânder zu den
jesandlen so zu Miilhussen gewesl, verritten etc.
Es ist warlich ein widerwertige sach ; vnser gesandle sind noch nil komen :
fall sich etwas weyters begibt , sol es euch vnuerhallen pleyben : das hab ich
ich bey disem alein dorumb gesandten polen , inn aller eyl nil verhallen wôllen.
Datum Basel, den letsten junij anno etc. 86.
E. e. d. Hanns Ballhasar Ruch.
Original en papier avec cachet en cire verte. (Archives de Molhoose.)
2518. Les bourgmestres, avoyers, lomdamman et conseiBers des cantons de Zurich, de Berne, de 1586,
9, de Bâle et de Sc^ffhouse mamâent au bourgmestre et au conseil de Mulhouse, qu'Us ont un vif regret 2 joillef .
Tirritation dont ils sont Tobjet de la part des huit autres cantons, par suite de Taffaire des deux
Tininger et du Dr. Schreckenfuchs, qui pourrait leur causer de grands désagréments, si on ne s^g
venait pas à temps pour les prévenir. Dans la pensée que leur intervention pourrait amener un aecom-
t, ils se décident à leur envoyer des députés, qui arriveront à Mulhouse, le lundi 11 juillet; en
Jnt, pour éviter de donner prise à Topinion, Us engagent la ville à adoucir les rigueurs de la
ivité de ses prisonniers. Four calmer les susceptibilités des huit cantons. Us lui conseillent de leur
écrire pour s'excuser de navoir pas répondu à leur lettre, en se servant à peu près des
H
536 1586
ments que dans leur missive aux députés de Zurich à Bade; on pourrait y ajouter que si les huit
cantons avaient à se plaindre de Mulhouse, ou quelque chose à en prétendre, le bourgmestre et le conseil
étaient prêts à leur répondre dans les formes prévues par VaMiance. Cette justification pourra être
envoyée immédiatement, ou remise jusqu'à Varrivée des députés.
2 juillet 1586.
Den frommen fiirsichtigen ersammen wyszen burgermeister vnnd ralh der stalt
MûUhuszen, vnnsern insonders gûten frunden vnnd gethrûwen lieben eidtgnossen.
Vnnser frûnndtlich willig dienlst, saraht was wir eeren, liebs vnnd gûts ver-
môgend zûuor.
Fromm fûrsichtig ersamm wysz, insonders gût frûndt vnnd gelhrûw lieb eydt-
gnossen, wir habent mitt sonderm bedurren vernommen, wie das jr der langschwë-
benden handlung halber, ûwere beide burgere die Fyniger vnnd docter Schrecken-
fuchssen betrëffende , inn etwas vnwillens by ûwern vnnd vnnsern lieben eydt-
gnosszen von Lutzern, Vrj, Schwytz, Vnderwalden, Zug, P'ryburg, Sololhurn vnnd
Appenzell standint, vnnd die sachen inmasszen beschafïen , das licbtlichen etwas
verdriesslichs daber eruolgen môchte , dem weger mitt zytlichem rath geweert syn.
So dann wir zù einem sôllicben vss eydtgnôssiscber vnnd thriiwbertziger
neigung aile gebiirliche miigklicbe befûrderung anzûwenden geneigt, hatt vnns fur
thûnlich vnnd (ob gott will) fruchtbarlich angesëhen, vnns durch vnserer vsschies-
senden rathsmittel gsandten gûtlicher vereinbarung vorstënder stryttiger handlung
zevnderziehen , derwëgen wir etliche vnnserer rathsfrûnden verordnet , die werdent
(geliebst gott) vff sontag den 10'^" diss louffenden monats julij, abents inn der statt
Basell, vnnd volgenden mentags by ûch ankommen, allen mûgklichen flyss anzû-
kheeren vnnd zebruchen, ob doch ein mal die mûygselige handlung zû gebûrlicher
ëndtschafft gebracht werden moge : dessen erlangung wir durch vnnserer gsandten
vnderhandlung gûte hoffnung tragend vnnd anzûhôren erwiinschend, jr vnnd andere
dess handels gerûwiget werdint, vnnd damitt jr by jemmandem einicher ûbermës-
siger strënge inmittels verdacht ald beschreygt, mochten wir l3''den jr den beiden
Fynigern vnd docter Schreckenfuchssen jr gfangenschafft vnnd verstrickung hier
zwiischent milterind, die mitt sontster gwûsser versorgnus wol geschëchen mag.
Danëbent will sich ouch gebûren zû ableynung allerleyg gefassten vnwillens,
das jr iich gëgen den siben orten, warumbe jr jnen nitt vfF jr schryben widerumb
géant wort, schrifftlichen entschuldigint, mitt erzellung der dartzu bewëgenden vrsa-
chen, wie zum theil inn tiwer missif an vnnser dero von Zurich zû Baden gewëssnen
gsandten vermeldet worden, welliches jr mitt meerenn dientsthchen grûnden zethûnd
wol wûsszenn, vnnd mag darby wol angehënckt werden, im fâl sy an uch etwas
zûsprëchen oder ab ûch was zûklagen , das sy dasselbig gëgen ûch mitt dem lieb-
lichen rëchten, nach vermôg vnnd inhalt dess pundts, fûrnemmen vnnd verhandlen :
ob aber diss schryben vor vnnserer gsandten by ûch obbeslimpter ankhunfft zûuer-
fertigen, oder durch ûch bisz zû jrer erschynung inzûstellen syn, das setzend wir
uwerm gfallen vnnd gûtachten heim, inn dem vnnd anderm jr uch aller gebûr nach
zehallten verstëndig.
»
1586 537
Zû demselbigen vnnd aller zimmender billiche wir ûch aile gûte erschiesslig-
keit zûerwyszen geneigl vnnd eydlgnossischen anerbielens sind, milt hilf dess
allmëchtigen, der ûch unnd vnns aile inn synem guadenrychen schinn Irflwlichen
bewaren vnnd erhalUen welle.
Datum vnnd inn vnnser aller nammen mitt vnnser dero von Zurich secret
insigel verschlosszen, den 2'*" julij anno etc. 86.
Burgenneistere, schultheiss, landtamman
vnnd ralh Zurich, Bern, Glarusz, Basell
vnnd Schafihuszen.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Halhonse.)
2519. Informés que, dès leur arrivée à Mulhouse, les deux Fininger et le Dr. Schreckenfuchs avaient 1586.
éU jetés en prison, les députés des sept cantons protestants réunis à Bade en expriment tous leurs 3 joillei.
regrets au bourgmestre et au conseil; Us leur rappellent Vengagement qu'ils avaient pris de toitmettre la
(xmtestation à un tribunal arbitral, et Us les invitent en conséquence à rendre la Uberti à leurs prison-
niers et à suspendre toute poursuite, sauf à comparaître avec eux à Bade, le 7 ou le 8 du mois, pour
qu'on puisse définitivement accommoder leur différend.
3 juillet 1586.
Den frommen fUrsichtigen ersammen vnnd wyszen burgermeister vnnd ralh der
slalt Mulhuszen, vnsern besonndern gutlen friinden vnnd getriiwen lieben eidt-
gnossen.
Vnnser frundtlich willig dientst, mit erpiettung aller ehren , liebs vnnd guts
zuuoran.
Fromm fursichlig ersamm wysz insonnders gutte friindt vnd gelrûwe liebe
eidtgnossen, demnach wir vnns keins andren versechen dann das nun mer von
wegen ûwer burgern der Fyningern jr uch gegen jnen hetten giittlichen ingelassen,
so werden wir doch von denn herren gsanndten so von denn siben catholischen
lortten vnnd Appenzell hierzu verordnet, bericht das jr die beid Fyninger, sampt dem
herrn doctor Schreckenfuchsz, vff jrer inn iiwer statt ankunfiFl (welliches sy sich nit
versechen) gfengklichen inzogen, dasselbig sy vnns nun vff diser jetzthaltender jar-
rechnung bericht, darab wir nit wenig bedurens empfangen.
Vnnd diewyl jr ûch vff vorgonnder tagleistung gegen vnns, innammen vnnser
herren vnnd obren, des frûndllichen in uwerm schryben entschlossen ûch gegen
jnnen den Finingern vnnd auch doctor Schreckenfuchssen (es sige glich zu Liecht-
stall oder Bassel) vff ernambte schinndmener (sic) in der sach gûltlich zehanndlen
ingelassen, so gelangt nochmaln an ûch, als vnnser getrûw lieb eidtgnossen, vnnser
gantz frundtlich begerren , jr wellent nachmaln so guttwillig sin vnnd gemelte
Finiger, sampt dem doctor Schreckenfuchsz, furderhch vnnd angendts der gefengknus
erlassen, vnnd (wie wir vnns gentzlichen zu ûch getrôsten vnnd versechen) nûtzit
gegen innen thadtHchs fûrnemmen, vnnd dann zu beidersydts, vff den 7 oder S**"
dis monnats nach dem nûwen callender, alhie vor vnns zu beidentheilen (doch
tiwern habenden fryheitten vnnd régalien in allweg one schaden) satz erwellen, die
V. 68
538 1586
dann ûch von wegen ûwer spenigen sachen zuuertragen vnnderston werden: sôlchs
statt vns vmb ûch jederzyt gannz friindtlich vnd guttwillig zubeschulden vnd
zuuerdienen, ûch hienebent in schierra goltlicher gnadeu beuelchende.
Datum vnd mit des edlen ernuesten vnnd wyssen vnnsers besonnders getrûwen
lieben lanndtuogts zu Baden in Ergôw Hanns Cunratb Eschers, des raths der slatt
Zurich eignem insigel, innammen vnnser aller verschlossen , denn 3'*" julij anno
etc. 86.
Von stelt vnnd lannden der siben ortten vnnser
eidtgnosschafft rath vnd sandpotten, diser zyt
vsz beuelch vnd vollem gewalt vnser aller
herren vnd obren vff dem tag zu Baden in
Ergôw byeinandren versampt.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1586. 25^0. Wolffgang Sattler, bourgeois de Bâle, rappelle au bourgmestre et au conseil de Mulhouse le
5 juillet, ^nauvais effet produit sur les cantons catholiques par leur refus de mettre leurs envoyés en rapport
avec la plus haute autorité communale, par l'arrestation des deux Fininger et du Dr. Schreckenfuchs,
au mépris des immunités dont les couvrait la présence de leurs députés, enfin par le refus des délégués
de Mulhouse, à la dernière diète de Bade, de répondre à la plainte des parents des Fininger et de
donner des explications ou de faire des excuses touchant les procédés violents de leurs commettants.
Pour remédier aux mauvaises dispositions de leurs confédérés, les cinq cantons protestants ont décidé
d''envoyer des députés à Mulhouse, lesquels s^ entremettront pour apaiser et calmer les cantons catholiques,
et, quoique la ville en soit déjà avisée, Wolfgang Sattler a été chargé de lui en faire part plus spéciale-
ment. H ajoute qu'il eût été très avantageux de tenir les prisonniers moins étroitement resserrés; mais
comme ils se sont opiniâtres à n'accepter aucun adoucissement, il faut leur laisser le temps de revenir
de cet entêtement.
Bôde, mardi 5 juillet 1586.
Den ehrnuesten frommen fursichtigen ehrsamen vnd weysen herren burger-
meister vnd rhadt der statt Mûlhausen, meinen insonders gônstigen ehrenden lieben
herren vnd guotten freunden.
Ehrnuest fromm fûrsichtig ehrsam vnd weysz, eûch seyen mein freûndtlich
willig dienst, mit erpiettung aller ehrn, liebs vnd gûtts zuuor.
Insonders gônstig ehrendt lieb herren, zu was groser verachtung, verdruss vnd
vnwillen vnser eidtgnoszen von den siben cathoHschen ortten, sampt Appenzell,
vfgenommen dasz e. e. w. ire der gemeltten ortten abgesandten nechermols in iren
anbringen vor ewerem hochsten gewalt nit anhôren wôllen , sonders die beyde
Vininger, sampt D. Oszwaldt Schreckenfuchs, mit gewalt vnd erzuckter waffen
grimiglich vsz irem schutz vnd schirm, vber ailes ir der gesandten eidtgnosisch
freûntlich abmahnen vnd zusprechen genommen, inzogen vnd in schwere gefangen-
schafl gelegt, neben der geringen freûndtschafft so ir den gemeltten gsanten im
(ibrigen sollen erzeigt vnd bewiszen haben , vnd lettstlich dasz ir vf jetzgehaltner
tagleislung der jarrechnung zù Baden der Vininger verwanthen vf ir clag, vnan-
gesehen dasz ewern gesandten widerumb zuerschinen tag angesetzt vnd vferlegt.
1586 538
vndt in gemein was eûch doch za obuermeller Tnfreûndllicheilt verursacht habe,
khein eiDichen berichl noch entschuldiguog gethon , noch anlwort geben haben,
deszen ailes werden e. e. w. in gelegner zeitt gnugsamlich bericht werden.
Wan dan die herren gsandten der 4. slelten, sampt Glanis, gesecben dasz ansz
sollichem gefaszlen widerwillen baldl ettwas eruoigt so zu groser vnrûw gemeiner
loblicher eidtgnoschaft belle gereichen môgen, hait sy fur hocb nolwendig geacbl
sich vf geuallen irer aller herren vndt obren in dise sacb inzeschlacben, vnd nacb
milllen zelrachten domit (wo anderst jhenen mûglich) der gefaszte vnwillen abkûlet,
vnd aile sachen in der gûlte môchtenl zerlegt vnd zô guttem endt gericblett werden,
vnd habent daruf verabscheidetl das vermeller vier slellen, sampt Glarus, verordnelle
rhadls bollschafiFlen vf sonlag kûnflig, isl den 10"" tag july, sich albie lu Basel
versamblen vnd volgendts môntags zu euch hinab gehn Mûlhusen reillen sollen,
vnd daselbst verrichten wie e. w. dan, geliebts gott, woll vememmen werden.
Wiewol niier nun nit zweifelt dan das vnser lieb eidtgnoszen von Zurich eûch
deszen ailes schonn weittlâufiger werden bericht haben, so hab doch e. e. w. ich
ein sollichs auch vf dero begern nit verhalten wôllen : hieneben wer zur sacb nit
vndienstlich gewesen, so den gefangnen die gfengknus were gemillerl worden:
dieweil sy aber sollichs nit anemmen wôllen, sonders noch jeder zeitt vf jrem alten
slreitigen kopf beharren, musz man inen die sacb wol zeiltig werden laszen : vnd
bin e. e. w. zu allen freiindtlichen miiglichen dienslen jederzeilt gantz wolgeneigt.
lH Dalum zu Basel, zinstag den 5'*° july anno 1586.
* E. e. weiszheitt
Dienst vnd guttwilliger
Wollffgang Sattler, burger zu Basell, ssst.
Onginal en papier, traces de sceau en cire verte. (ArchiTes de MoUionse.)
2521. En se référant aux lettres des cantons réunis à SoUure, du 14 janvier, à Bade, du lé man, 1586.
à Luceme, du 7 mai, et aux réponses qu'Us ont faites aux deux prewùère», le bourgmestre et le eoiueH 8 juillet.
de Mulhouse mandent à MM. des cantons catholiques que, si leurs envoyés à la dernière diète de Bade
ne leur ont pas remis le mémoire Justificatif de Mulhouse dont ils étaient porteurs^ cda a tenu à Tinter-
rention des deux députés catholiques et à T arrestation des deux Fininger et dm Dr. Sdureekenfudu, qu'ils
racontent de nouveau dans le plus grand détail, avec toutes les drconstamees le» fhu propre$ à justifier
à la fois leur refus de laisser les envoyés communiquer avec la eomtHune, et les mesures prises eombre
leurs bourgeois rebelles. Bs expriment leurs regrets de ce que, nonobstant toutes les imstamees, les emsojfés,
prenant cette arrestation pour «n affront à leur personne, soient repartis le jour letême. Quoi qu'il en
soit, la situation est aujourd'hui changée, et, si désirable qu'il eût été de voir cette affaire arrangée à
l'amiable, il v^est plus possible avjourcChui de remettre les prisonniers en liberté; tout ce que la viBe
pouvait faire, éétait de leur accorder le bénéfice d'une prison de femmes; mais teOe est leur obstimeàiomf
I quUs font refusée. Sans doute il eut été bon de s'expliquer immédiateanemt, de roMwycr des dqftMs à
[^^ diète de Bade, pendant qu'elle était encore réunie; mais V absence de plusieurs eornsetOers, retenus pat
I^Brvr commerce à la foire de Strasbourg, n'a pas permis de prendre une résolution à cet égard, et, quaut
^^^ F intention que les deux envoyés eatkoUques auraient eue tTagir comme amiaUles compositeurs entre les
W^meux parties, le bourgmestre et le conseil affirment qt^Hs n^en ont pas eu connaissanee. Bs conduent en
demandant aux cantons de leur rendre leurs bonnes grâces, sinon de consentir à régler leur différend
par les voies de droit prescrites par leur commune àBiance.
8 juillet 1586.
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Den hochgeachten gestrengen edlen erenuesten frommen fûrsichtigen wyscn
herren von slâtt vnd lannden alten catholischen ort loblicher eydtgnoszschafft , ails
Lucern, Vrj, Schwytz, Vnderwalden, Zug, Fryburg, Soloihurn vnnd Appcnzell,
vnseren insonders gnedigen gûnstigen hocherenden herren, guelen friinden vnd
getrûwen lieben eydtgnossen.
Hochgeacht gestreng edel erenuesst from fûrsichtig ersam weys insonders gnedig
gunstig liochelierendt lieb herren, guete friindt vnd gelhrùw lieb eydtgnossen, den-
selbigen sigen vnsere gevlissene guetwillige dienst in eidtgnossischer liebe vnd wol
meinung yederzit pesstes vlis zuuor bereith.
Was e. g. si. vnd e. wt., sampl den ûber weintzigen orten loblicher eidtgnos-
schafit, vns vf jûngst zu Sollothurn, vnderm dato den 14"^" januarij, vnd hernacher
zu Baden in Ergôuw hieuoriger, auch zu Lucern gehaltenen eidtgnossischen ver-
samlungen, vom H'"" marlij vnd 7'«" maij, nuwen callenders, zugeschriben, vnd wûr
dargegen vns in zweyen schriben, deren vnderschribenen datiss den 7'®° februarij
vnd 1'^" dess monats maij, stylo antiquo, ailes nechst verschienen, widerumben
beantwurtet;, das ailes haben sich obwolgedacht e. g. st. vnd e. wt. vss hiebey
ligender abgeschrifft, wôlche mit A. notiert, vnd selbigen gegeneinandern einkhom-
menen vorbestimpten wechssel schrifften nach lengs zuberichten, dienstliches vleiss
vnd gantz eidtgnossisch pitende, solche auch hernach ernambsets mit gnaden, gunslen
vnd vmb pessern berichts willen vnuertrusslichen ablôsendte anzuhôren.
Da dan e. g. st. vnd e. wt. in dem letsten schriben, das wir vns entschlossen
vf nechst abeflossener jarrechnung vf das vorbesagt von Lucern vss zuegeschickth
scharpff, yedoch guelhertzig eidtgnossisch schriben, vnsere warhafTte endtschuldigung
zethuen, vnd nit desster weniger vmb einen andern gûetlichen tag, es were zu glich
geen Basel oder Liechtstall, anzehallten vnd zepitten, mit disem anhanng das man
doch biss vfT beraelte jarrechnung vnserer schlusserclârung erwarten, vnd vns vmb
vnserer vnrûewigen burgern vnd schlechter vrsachen willen nit so lichtlichen vber-
geben, vnd was demselben weiters anhangt, clârlichen verstan vnd abnemmen werden.
Vnnd ob glichwol wûr vns, vnserm jetzt gehàrten anerbieten nach, mit einer
schrifTllichen erclârung neben andern begeren, inhalt beyligender abgeschrifft so mit
B. signiert , verfasst gemacht , vnd damit vnsere gesandten abgefertigt vnd vns
sonsten keines andern versehen, so tregt es sich doch vnuersehenlichen zu, das an
einem donderstag, \^ôlcher was nach dem alten callender der l?'*"» abgeloffenen
monats junij, herr landtamman Tanner von Vrj, sampt dem herren seckelmeister
von Schwitz, als vnsere gûnstige hocheherendte herren, guete frûndt vnd gethrùwen
lieben eidtgnossen, alhie bey vns in gueter ordnung gegen obent, vnegefarlichen vmb
sechs vren, ingeritten, wôlche mit jnen vnsere bede vnrûewige burger vnd dero
frundtschafft nachrittende vnd jre zween zu fuess vorgende, vnd daruf doctor
Schreckenfuchss in einem suberen wol vssgepollierten endtlehneten vertecktem gut-
schen wâgelin gebracht, vnd also angerûerter vnser gegentheil die Finiger vnd er
doctor mit hôchstem hochmuet, stoltz vnd pracht erschienen, sie drey sich auch im
abslanndt, auch sonsten in ander weg, noch denselbigen obent vnd zugleich am
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morgen, so spôttlichen vnd thrutzig erzeigt, das ab solchem jrem geyebten vnd bewi-
senen gewallt meniglich klin gefallens tragen : haben doch vff obberûerter beder
herren gesanndlen friindllichvnd eydlgnossisches begeren, wûr noch denselbigen abent
jre drey vsser vnserm mitlell, sampl dem herren burgermeisler der damalcn noch
im ampt ware, dahin, die beyneben dem frûndllichen eidtgnossischen empfachen mil
guetem willen anzuhôren vnd jr werbung (weyl wûr ohne das eins Iheils anderer
vnserer stalt geschefflen halber beyeinandern) an vns glich widerumben hinder sich
zepringen, abgefertiget : wôlcher mûntlich begeren neben anderm ganz eidtgnossi-
schem frûndtlichem zierlichem anerbieten, das sie von jren herren vnd obern, vnd
also der siben alten cathollischen orten, sampt Apenzell, etwas alhie vor gantzer
gemeindt vnd burgerschaffl in beuelch fûrzepringen vnd vss zerichten abgeordnel,
mit pitt vnd beger man wolte jnen ein solches, es geschehe dann vf momdrigen
oder anderm tags, zulassen.
Wan wûr nun dises anlangen gnuegsamen berichts empfanngen, vnd das solches
wider vnsere aile herkomen, gebrûch vnd yebungen vorhin niemalen beschehen, vil
mûnder begert worden , vns zuerindern gewisst, haben wûr auch damahlen ohneuor-
wissen vnserer aller vnd also eines ganntzen grossen ralhs vnsern willen dahin zu
geben nit in gewallt gehabt, sonders biss vf volgenden morgen, was der freytag,
angestanden vnd verpleiben : vnd als wûr aile in der ordnnng beyeinandern versampt
gewesen, also baldt jre zwen von vns zu anfangs besaglen beeden hocheherenden
herren gesandten geschickt, sie bede dess nâchligen fûrpringens vnd daruf em-
pfangener anlwort zuerinnern, vnd wie ietzt zemalen wûr alleinig sie in jrem fûr-
thrag frûndtlich vnnd eydtgnossisch anzuhôren desswegen beyeinandern , mit beger
das sie sich vmb so viel demûetigen vnd mit den selbigen vnsern zu jnen abgeord-
neten gesandten fur vns sitzenden raths selbers in der person zekomen, ohne
beschwert sein wollten, weren wir vrbittig sie in jrem fùrpringen guetwilligchchen
anzuhôren, vnd mit gebûrender eidtgnossischer antwort zubegegnen : ails vns nun
kein verweigerns weder in gedanckhen noch gemûet je kommen, ist vns doch, wie
sich jrige bey handen habende instruction, nit dahien das sie alleinig fur vns, sonder
vielmehr fur ganntze gemeindt vnd burgerschaffl aida jrin beuelch vss zurûchten
khomen vnd verfûegen sollen, erstreckt (wider vnser verhoffen) zu anlwort erfolgt,
mit vermelden das wûr doch gesterigen obendts jres beuelchs gnucgsamblichen ver-
stendiget sigendt, zu dem so threffe es eins theils die pûndtnussen an.
Daruff wûr vns entlichen entschlossen vnd ofiftgedachten herren gesandten weiters
fùrpringen lassen vnd verstendiget, was wûr uns vff e. g. st. vnd e. wt., als vnserer
insonders gnedigen gûnstigen herren, gueten frûnden vnd gethrùwen Ueben eidt-
gnossen der fûnf catholischen orten loblicher eidtgnosschaflft von Lucern vss vor-
stehendt zuegeschickt schriben zuer antwort erclârt: item, wie vnsere gesandten alsopar
mit allerhandt zugestellen vnd beyhanden habenden schriben vnd brieffen geen Baden
verritten etc. : das derowegen vss gehôrten vrsachen, auch zuuor vnd ehe sie ab
dem tag widerumben heimb zuhuss kamen, vnd jhrer verrichtung relation gethon,
mil jhnen vns dissmalen witers nit inzelassen wissen, oder ein gantze gemeindt vnd
burgerschafft vnserm alten herkhomen endtgegen vnd zuwider zusammen zugepieten :
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warinnen aber wur jnen sonsten angeneme gefâllige willen vnd dienst zuerzeigen
wissen, das wur solches die tag vnsers lebens, glichwol vnserm geringen vermôgen
nach, jha auch in zulhragenden fâlen mit darstreckung libs, guets vnd pluts zuuer-
schulden, vnd das mit der that zuerweysen geneigt sin wollen etc. : vnd mit disen
vnd andern derglichen reden vnd worten darbey verpliben, vnd bernacher zu vnserm
gegentbeil den dreyen vns widerwertigen vnriiewigen personen, vonwegen jrens
vnrecbtmessigen fûrnemmens, wesens vnd bandlens, aucb dess ûsersten vns so
scbrifït- so miindtlicben zugelegten spott vnd bons, vnd dess ietzig erzeigten stollz
vnd hocbmuets (fûrnemblichen aber weyl die berren gesandten, da sic die mit albaro
rûttende gebracbt, das kein gewallt oder anders an sie gelegt noch fûrgenommen
werden soll, anfencklicben weder begert nocb gebetten) gruffen, vnd sie in gefencknus,
aida sie biss vf weitern bescbeidt nacb erhalten werden, legen lassen.
Vnd ist vns zwar deren den unserigen von e. g. st. vnd e. wt. one lang ange-
riiempter vnd erwisener eheren vnd eidtgnossischer geleisster geselschafften (deren
wiir vns vormalen gantz hôcblicben bedanckben tbundt) nit bôchters vnnd scbmertz-
licbers dan der kleinen erzeigten frûndtscbafften so wiir bingegen den beeden berren
eberendten gesannten erwisen, nocb bescbwerbcbers angelegen, wôlcbes aber alleinig
durcb verbinderung vnserer vnriiewigen burgern vnd jren beystândern (als ein yeder
verstendiger abzenemmen) zue dem ofFt beriierte beede berren gesandten, vff ernst-
licbes anballten vnd piten vnsers lieben mitratbs vnd alten burgermeisters , den-
selbigen tag vnd fûrobin lenger nit mehr verpliben, nacb iiber dieselbe nacht albie
witers verbarren wollen, vnd sonster keinem menlscben vff der welt (das wiir mit
gott bezûgen) weder zu tbrutz, nacbtbeill nocb vercleinerung (als wie wiir wol
geziigen werden môcbten) bescbeben, fiir wâlcben disen verdacbt wiir ganntz eidt-
gnossiscb vnd dienstlicben vns vss angezogenen vrsacben fiir endtscbuldiget zuballten
gepetten baben wollen.
So wûrt aucb, gnedig giinstig berren, guete friindt vnd getbriiw lieb eidtgnossen,
vns durcb vnsere gesandten, die den tag oder die jarrecbnung zu Obern Baden in
vnserm nammen besuecbt, ein verscblossen scbriben, daruon e. g. st. vnd e. wt.
biemit glicbergestallten glaubwiirdige copias, so mit G. bezeicbnet, zu empfacben
iibergeben, wôlcbes, nacb dem wiirs erôffneth vnd den inbalt ablôsendte verstannden,
am vnderscbriben nit gnuegsamblicben , an wôlcbe siben ort (dieweyl die nit
benambset waren) wiir vnser verantwortung vnd endtschuldigung dess nit erscbinens
tbuen sôlten (als wie wiir ererst vor wenig tagen eiiserlichen verstendiget sindt) version
kônnen etc. : pilten derowegen off wolberiert e. g. st. vnd e. wt. gantz dienstlicben,
vns dess orts, wegen vnserer vnwissenbeit vnd langen verzugs, zu vngnaden nit
vfzenemmen, oder ein solcbes im vnguetem zuuermercken.
Geben demnacb e. g. st. vnd e. wt. vf erst gedacbt scbriben in warbeith
zuuernemmen, das wiir nunmehr in diser langwirigen mûesebligen arbeitsamen
Finigeriscben sacben nit liebers dan das vns in bieuoriger anerbottener giiete,
angestelter vnd begerter malstatt gewilfart worden, gescben môgen, die sacben sicb
aber sidbaro mit vnserm gegentbeil obgebôrtermassen , da wiir docb villieber das
der vssganng dess tags, vnserer angezogener letster erclârung vnd begeren nach ,
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erwartet worden were , gedulden môgen , allso zuthragen , will vns doch sie also
schlechtlichen widerumben vf freyen sichern fuess zustellen, hochbedcncklicheD fallen,
wolches auch vnsere burger nit guetheissen, sonder missfallens darab Ihragen, zu
dem vns zu grôslem spot reichen wurde, e. g. st. vnd e. wl. aber alleinig zu ge-
fallen haben wur jnen solche gefangenschafll zu millern begert, dariiber sie auch
alsopalt barusser zenemmen vnd in ein wiber gefangenschafft zulegen beuelcb geben :
wôlcbe dise vnsere begnadigung sie keinswegs annemmen, sonder vermeldet wie sic
beyeinandem an disem cri verpliben wollen, vnnd also nacbmahlen, wie zuuor, all-
wegen vff jren stettigen kôpffen verharren.
Vnd ob glichwol wûr fiir vnsere personen vnsere gesandten mehr dann mit
guetem willen widerumben vff nachwehrende jarrecbnung mit beuelcb abgeordnet,
so haben sicb doch deren etliche vsser vnserm mittel in Slrassburger mass, jrer
gewerben vnd geyebender handtierungen nach, ails jârlich zweymalen von jnen
beschicht, begeben, vnd nach zuer zeit nit wider anheimbsch khomen, also das
vns damahlen, auch sidtharo etwas ferrers in diser labiryntischen sachen fur zue-
nemmen oder zehandlen vnmiiglichen gewesen, mûessen damit derselben ankunfll
vnd andern gelegenheilen erwarten.
Das aber auch in bemellem empfangenem schriben glich anfangs, als wan die
beide herren gesandten von Vrj vnd Schwitz, als vnsere hocheherendte gûnstige
herren, guele friindt vnd getreûwe lieben eidtgnossen, zwischen vns vnd bemeltem
vnserm ingezogenen gegentheil etwas in der gûeten zu handlen, sich anerbotten vnd
begert hetten, verstanden wùrth , haben wûr uns, das jhemahlen derselben zured
oder gedacht worden (wiewol wûr niemanden weder mit worten noch wercken wôUen
angetasstet haben, vns dessen hiemit protestierende) nit zuerinnern: so aber jheman-
den vnder jnen der guetlichen vnderhandlung damolen begert, wûr vns denselbigen
zu eheren, auch vnserm hieuorigen schrifftlichen anerbûeten nach gutwillig fUnden
lassen.
Dieweil dan, gnedig gûnstig herren, guete frûndt vnd gethrûwen lieben eidt-
gnossen, wûr, als wan bey e. g. st. vnd e. wt. von wegen diser Finiger vnd doctor
Schreckenfuchsen in grosse vngnad khomen vnd gefallen sin soUten, verstendigt
seindt, derowegen so ist an e. g. st. vnd e. wt. vnser hochvleissiges dieustUch vnd
eidtgnossisch pilten, die wollen, nach allen abgelesenen zugeschickten beyuerwarten
schrifi^en, die gelegenheit vnd gestaltsame dess handels, deren hochweysen verstandt
nach, hertzHchen beduren vnd aile vmbslandt vernûnfniglich besehen vnd betrachten,
werden e. g. st. vnd e. wt. vnser vnschuldt vnd verdacht dohin wir gebracht sin
môchten, lichtlichen griffen vnd erkhennen, vnd vnns darûber in dero vngnaden
lenger nit stecken noch verharrlichen verpliben zulassen, sonder dise vngnad vnnd
gefassten zorn von vns gnedig vnd gûnstiglichen abwûnden , vnd vns . allenclichen
fur gnuegsam endtschuldiget hallten, vnsere gnedige gûnstige herren, guete frûndt
vnd getrûwen lieben eidtgnossen noch fûrohin, als wie vor diser angefertigter
spenniger liederlicher sachen, sin vnd verpliben : wollen hingegen e. g. st. vnd e. wt.
wûr vns verhallen , beweysen vnd erzeigen als getrûwen vffrichtigen redlichen
eherlichen eidtgnossen gebûrt, rûemlichen ist vnd wol anstatt.
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Imfal aber e. g. st. vnd e. wt. jhe etwas an vns (das wiir docb nit hoffen)
zusprechen oder zu clagen , das die dasselbig gegen vns mit dem lieblichen rechlen,
nach vermôg vnd inhalt dess pundts, fûrnemmen vnd verhandlen sollen vnd mogen.
Das ailes e. g. st. vnd e. wt. wûr zu grundtlichem bericht der sachen vnd zu
vnserer warhafïlen entschuldigung vnuerhallten lassen sollen, dieselbige hiemit den
gnaden gottes vnd vns in deren schulz vnd schirm vnd zu gnaden ganntz trûwlich
vnd dienstlichen befelhendte.
Datum den 8. julij anno etc. 86.
E. g. st. vnd e. wt. guetwillige
Burgermeister vnd rath der statt Mûlhusen.
Minute en papier formant un fascicule de 8 £f. (Archives de Mulhouse.)
1586. 2522. Dispositions prises à Mulhouse pour la réception des députés des cinq cantons protestants,
11 juillet, le lundi 11 juillet 1586.
Verordnete personen so den 4 euangelischen statten vnnd Glariss endtgegen
rûten sollen, montags den IP^" julij anno etc. 86.
Oseas Schillinger, stattschriber,
Steffan Hammer,
Peter Hoffman,
Jacob Scbon,
Ruedolf Ersam,
Gilg Benner.
Vsser der burgerschafFt.
Thomman Biegisen,
Peter Hartman,
Dieboldt Finckh,
Tenng Hartman,
Heinrich Rissier,
Jacob Ziegler,
Bernhardt Meyer,
Jacob Mannosser.
Sôldner.
Oberriiter,
Beede wâchter,
Vhlen Keller.
Etlicbe schiitzen vnnder der burgerscbafft zuordnen, ist solches Mr. Hanns
Pfûrtern befohlen.
Ettliche grosse slûckh geschiitz vnnder das Basel tbor zuordnen, ist solches
Mr. Hanns Ysenflam vfferlegt zuuerseben.
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Anfangs gedachtem slalischriber ist beuohien fiirs ersl :
Des er die herren gesannlen vfin veldl solle munllichen empfahen.
Demnach so man widerumben in die slall kompl, er slaHschriber mit den
dreyen burgermeisleren zu jnen in die herrperg ghon , vund si»; inamen eines
ersameu raths vnd gemeine burgerschaffl empfahen.
Minute en papier. (Archives de Mnlhoase.)
2523. Sentence arbitrale rendue par Henri Thaman et Jean Escher, les deux conseillers de Zurich. 1586.
Marquard Zehender, conseiller de Berne, Louis Wichser, landamman de Glaris, MelcMor Hondocher 16 jaillet.
et Wciffgang Sattler, les deux conseillers de Baie, et Georges Mœder, sous-greffier de Schajfhouae, jugeant
en qualité d'amiables compositeurs, au nom de leurs commettants, les difficultés survenues entre le bottrg-
mestre et le conseil de Mulhousej d'une part, et le Dr. OswaM Schrecketifuchs, d'autre part, à roceasûm
des injures que ce dernier aurait proférées contre la viBe. — l- Le Dr. Schreckenfuchs soutenant que
c'est à tort qu'on lui attribue les mauvais propos en question, et affirmant qu'il a toujours professé la
plus haute estime pour les plaignants, les compositeurs annviUent et mettent à néant tous les discours
tenus de part et d'autre et portant réciproquement atteinte à la réputation des parties; — 2* La viBe
remboursera au Dr. Schreckenfuchs, qui a transféré son domicile oiBeurs, le prix de la maison qu'il
avait achetée à Mulhouse, et le laissera enlever tous les meubles et denrées qui lui appartiennent; —
5^' Le Dr. Schreckenfuchs ne conservera pas moins le droit de venir à Mulhouse, à titre d'hôte, quamd
ses affaires Ty amèneront, à condition de se comporter avec réserve et convenance ; — #" Qutis que soient
les frais que le litige a occasionnés à Tune et à Vautre partie, Us sont déclarés compensés de part et
de l'autre; — 5' Quant à la condamnation que leconseU requiert contre Schreckenfuchs pour avoir soutenu
de son aide et de ses conseils la rébellion des Fininger, les compositeurs lui en accordent décharge en
raison de la longue captivité qu'il a subie; — 6" La présente composition ne pr^udiciera en rien aux
privilèges, franchises, immunités, us et coutumes de la ville, et, pour mieux la valider, les deux parties
promettent, de bouche et entre les maiîis de Henri Thoman, le premier des compositeurs, de la respecter
et de n'y pas contrevenir.
Mulhouse, samedi 16 juillet 1586.
Wir nachgenampten mit nammen Heinrich Thoman vnd Hannsz Escher, bede
desz ralhs der stalt Zurich, Mar || quardl Zehender, desz raths der stall Bern, Ludlwig
Wichser, lanndtamman zu Glarus, Meichior Hornlocher vnnd Wolffgang Sattler,
beide desz raths der statt Basell, vnd Geôrg Mader, vnder stattschriber der statt
Schaffhusen ,
Bekennendt offentlich vnd 1| thuen khundt menigch'chem mit disem brieff :
Ails die hochgeachten edlen gestrenngen frommen erenuessten fursichligen
weysen herren burgermeistere, schuldtheiss, landtamman vnd ràth erst wolbemelter
slâtt vnd landen, vnsere gnedige eherendte liebe herren vnd obern, glaubwûrdig
angelangt vnd berichtet worden, wie das sich zwischen den frommen erenuesten
fùrsichtigen weysen herren burgermeister vnd rath der statt Mûlhusen, jren guten
frunden vnd getrûwen lieben eidtgnossen, an einem, so dann dem hochgelerten
herren Johann Oschwaldt Schreckenfuchss , der artznej doclorn, am andemtheil,
dessen ime mitgelheilten abscheidts vnd daninder etlicher verloflfener schmitz- vnd
scheltworlen, vnd anderer sachen halber sich allerley gespans vnd erclagens erhept
vnd zugelhragen, daruss nit allein zwischen den slreûttigen partheyn villfalltiger
V. <»
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vnwillen, vnruw vnd widerwerlligkeith erwaclissen, sonder auch, wha solchem nil
bej gueler zeit durch friindtliche gebûrliche mittel vnd weg begegnel werde,
zuschaffen gewûnnen môchle.
Dieweil nun obwolgedachle vnsere herren vnd obern von stâtl vnd lannden
Zurich, Bern, Glarus, Basell vnd Schaffhusen, dem vnd anderm was erneraplen
jren gethriiwen lieben eidlgnossen der stalt Miilhusen vnd den jren zu schaden vnd
nachtheil widerfahren solle oder mochte, vorzesindt so vil muglichen geneigt vnd
vss guethertziger eidlgnossischer verwandtscbafTt schuldig : so habent sy vns siben
vss geschossen vnd mit beuelch zu gedachlen jren lieben eidlgnossen geen Miilhusen
abgeferliget, vnd nach innemmung berichls wie die sachen beschaffen, dahien mit
allem vliss, miie vnd arbeith, ohne sparung einiches cosstens, zehandlen vnd anze-
halten das der streiit vnd stoss in der guele hingelegt.
Solchem angehencktem beuelch wur gehorsamblich slatt gethon, vnd erstlichen
bej beiden Iheilen der vergangenen vnd obangezogener sachen erganngenheit, sonder-
lichen deren von burgermeister vnd rath der statt Miilhusen vns in schrifïlen fiir-
gezeigten jhnen von bemeltem doclor Schreckenfuchsio zugelegter jnjurien etc. wit-
leûflBg berichtet sindt, vnnd demnach an bemellten partheyen so viel vermôgen, das
sy vns giielliche mittel articell mit wissenlhafften dingen zustellen verthruwt.
Wan nun wiir aile handlungen, vnd das er doctor Schreckenfuchssius die jme
fiirgelesenen geclagten schmacharticell keins wegs gestendig noch bekanntlichen
gewesen, eigentlichen vnd nach notturfft erwegen, auch ye eim vnd dem andern
theil was jme darob zubedencken, mit hôchster warnnung vnd pestem vliss fiirge-
hallten, seinnd daruff von vns nachuolgendte friindtliche schidtarticell vnd puncten
beredt worden.
Erstlichen, dieweil herr doctor Schteckenfuchss nit bekantlich, gestendig noch
anred das er die ime fiirgehalltenen schmachreden wider burgermeister vnd rath
der statt Miilhusen (seines wissens) yehmalen vssgossen noch geredt habe, sonders
das er gemellten herren burgermeister vnd rath yhe vnd allwegen fur ein eherliche
oberkeit gehalten , sie auch noch nit anders achte vnd von jhnen nichts anders
wisse dann aile eheren, liebs vnd guts etc. : so sollendt derohalben aile verloffene
reden hiemit vfïgehept, hin , todt vnd ab sin , vnd keinem theil , weder herrn
burgermeister vnd rath vnd ganntzer burgerschafft, noch auch dem herren doclor
Schreckenfuchss, an jren eheren, réputation vnd guten liimbden nachlheillig oder
schâdlich syn.
Vnd dieweil dan herr doclor Schreckenfuchs sich au andern enden vnd orlen
hussheblichen nidergelassen, vnd derohalben jme sein erkauffte behusung zu Miil-
husen zu bewonen nil mehr diensllich , so sollen derohalben ernante herren von
Miilhusen jme herren doclor seinen vssgebnen kauffschilling so er daran bezalth,
sampl dem jenigen so er daruff abgelôsst hall, widerumb hinuss geben, darzu aucli
jme allen hussrath, wyn vnd anders so er in angeregtem huss ligen hait, zu handen
slellen vnd erfolgen lassen : vnd sol doch ermellem herren doctor Schreckenfuchs
yn, vss vnd durch die statt Miilhusen als einera andern gast zureisen , vnd sine
vngefahrliche geschefft zuuerrichleu ohne abgeslrickth syn, doch das er sich
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bcscheidenlich friindllicli vnd gegen mcnigclichem in allweg ohulrulzlicli yederzeil
verliallen.
Vnd nach dem aucli obgeinelter sachen halb(wie gui zuerachicn) J>eden parlheyen
vil cosslens vflerlofTen, haben wûr die gesanndlcn, in erwegung allerley vrsachen,
sollichen cosslen allen, er sey zu Baden oder andern orlen vnd enden, wo das gewesen,
von anfaung biss vff dise zilt vffganngen, hiemit vfgehepl. compensierl vnd vcrglicben.
allso das jederiheil sein expens vnd vssgab an jme selbs haben , vnd dcsshalben
noch auch fur die verseimnus dem andern nichls zu gebcn scbuldig sein solle.
Souiel dan belanngen Ihut die buess so die liern von Mûlhusen erforderl vnd
angesprochen , vmb vrsachen das er doclor Schreckenfuchs jren widerspennigen
burgern den Finigern in jren slreulligen sachen wider sy, als jr ordenliche von
gott fiirgeselzle oberkeith, beystandt gelhan vnd jnen in allen jren sachen wider
sy vnbefuegterweis beholffen vnd berathen gewesen, vnd sich sonslen in anderweg
Ihrulzlich vnd widerspenig erzeigt vnd gehalllen , haben wûr die gesandlen in
ansehung siner langwirigen gefangenschafift , in deren er biss dahero verslrickt
gelegen, vfgehepl vnd abgethan, allso das er doclor jnen harumb weiters zugeben
oder zelhun nichts schuldig sein solle.
Es solle auch diser verthrag vnd gûetliche verglichung vilgemeller herren
burgermeister vnd ralh zu Miilhusen vnd gemeiner jrer statl, an allen jren priui-
legien, freyheilen, rechten, gerechtigkeiten , altem herkhomen, gewonheilen vnd
gebrûchen in allweg ohne nachtheillig vnd ohne schâdlich sin, vnd hiemit aile
verloflene sachen, wie sich die diser handluug halben zugelhragen vnd erhalUen,
genlzlich gericht, geschlicht vnd verthragen heyssen, syn vnd pliben, vnd keiu
Iheil dem andern deren in das khiinfTlig zu argem nit gedencken , oder einiche
weitere ansprach desshalb an einandern haben, suechen noch gewûnnen zu ehewigen
zillen, aile geferdt vssgeschlossen.
Nach dem wûr nun disern vnsern gûetlichen gestelten spruch mehrgenanten
herren burgermeister vnd rath zu Mûlhusen, so wol auch doclor Schrecktenfuchssio
vorgelesen, haben daruf beede parlheyen disern spruch mit allem sinem inhalt vf-
vnd angenommen, vnd allerseits dem jelzt vnd hienach zugeleben vnd nachze-
khommen^ dem edlen erenuesten fromen fursichtigen vnd weysen herren Heinrich
Thoman. ail seckelmeislern vnd dess raths der statt Zurich, anfangs gemelt, mil
mundt vnd handt angelopt, zugesagt vnd versprochen.
Diser abgehandleter dingen allen zu gezûgnuss vnd warem vestem vrkhundl,
so habenl wur Heinrich Thoman, Hanns Escher, Marquart Zehennder, Ludlwig
Wichser, Melchior Hornlocher, Wolffganng Satller vnd Geôrg Mâder, als geordnete
vnd verwilligle schûdlûth, yeder sein eigel (sic) insigél (doch vns vnd vnsern erben
ohne schaden) ofFentlich gehenckt an diser brieflen zwen glichlutende.
Zugangen vnd beschen in der slalt Mûlhusen, vff sambstag den sechlzehenden
[lag] dess monats julij nach der gepurth Chrisli vnsers heben herren vnd sehlig-
machers gezalth fûnfl'zehenhunderl achlzig vnd sechs jare.
Original en parchemin, muni de ses sceaux en cire verte, dans des capsules en bois,
pendant sur lemnisques de parchemin. (Archives de Mulhouse.)
584 1586
1586. 2524. Sentence arbitrale rendue par Henri llioman et Jean Escher, conseillers de Zurich, Mar-
18 juillet, quard Zehender, conseiller de Berne, Louis Wichser, landamman de Glaris, Melchior Hornlocher et
Wolffgang Sattler, conseillers de Bâle, et Georges Mœder, sous-greffier de Schaffliouse, chargés d'accom-
moder le différend survenu entre le bourgmestre et le conseil de Mulhouse, d'une part, et leur bourgeois
Jacques Fininger, d'autre part, tant au sujet de la propriété prétendue par lui dans le canton d'Isen-
holz, qiCau sujet des droits d'umgeld qu'il est accusé d'avoir fraudés, et des propos injurieux que lui et
son frère Mathias auraient proférés contre les autorités de Mulhouse. — i" Sans revenir sur le premier
conflit accommodé, en 1581, par des envoyés de Zurich et de Bâ2e, les nouveaux arbitres estiment que
la présente contestation ressortit, non au tribunal de Jean-Sébastien zu Rliein, mais à celui de la ville,
en ajoutant toutefois qu'à leur avis, le demandeur ferait mieux de se désister, vu que ses prétentions
leur paraissent mal fondées; — 2" En ce qui concerne les droits (i'umgeld que le bourgmestre et le
conseil reprochent très vivement à Fininger de n'avoir pas acquittés, par amour de la paix, les arbitres
le déchargent de la peine que la ville veut lui appliquer, tout en reconnaissant qu'il pourrait bien, sur
ce point, ne pas avoir agi avec toute la régtdarité désirable; — 3" Les deux parties s' imputant récipro-
quement des diffamations dont aucune ne fournit la preuve, d'une part comme de l'autre, les arbitres les
mettent à néant, satis qu'elles puissent entacher l'honneur de qui que ce soit; — 4" Comme il pourrait y
avoir du danger pour les deux frères Fininger à reprendre dès maintenant leur domicile à Mulhouse,
ils le conserveront là où ils l'ont fixé, jusqu'à ce qu'il plaise au conseil de les laisser rentrer en ville;
cependant ils auront en tout temps le droit d'y passer, en se comportant avec mesure et convenance; à
leur majorité, leurs enfants pourront y recouvrer leur droit de bourgeoisie, et eux-mêmes disposer,
sans opposition de la part de la ville, de tous leurs biens, meubles ou immeubles; — 5" Relativement
aux frais qui des deux parts ont atteint un chiffre considérable, Us arbitres décident que chaque
partie supportera les siens, sans pouvoir exercer de recours contre son adversaire ; — 6° Quoique le bourg-
mestre et le conseil demandent la punition exemplaire des Fininger, en raison de leur rébellion, inso-
lences et félonie, les arbitres ayant égard aux sdlicitations dont ils sont l'objet, et à la longue captivité
qu'ils ont subie, ne proiwncetit pas contre eux la condamnation qu'ils peuvent avoir encourue et dont ils
les tiennent quittes; — 7° La présente amiable composition ne préjudiciera en rien aux droits, fran-
chises et immunités de la ville, et elle mettra fin à toutes les plaintes ultérieures, en même temps
qu'elle anntdle les procédures commencées. — Pressés d'accepter la sentence, le bourgmestre et le conseil
s'y résignent et, quoique parmi les conditions qu'elle impose, elle ait stipulé l'expulsion des Fininger et
de leurs familles, sur les instances qu'ils font et sur leur promesse formelle d'être dorénavant aussi
soumis que les autres bourgeois, on leur maintient leur domicile à Mulliou^e, moyennant quai ils donnent
aussi leur assentiment à la sentence.
Mulhouse, lundi 18 juillet 1586.
Wir nachgenampten mit nammen Heinrich Thoman vnd HaiiDSZ Escher, bede
desz raths der statt Zurich, Marquart H Zehender, desz raths der stalt Bern, Ludtwig
Wichser, landtaman zù Glarusz, Melchior Hornlocher vnd Wolffgang Salller, bede
desz ralhs der stalt Basell, vnd Geôrg Mader, vnder stattschriber der statl Schaff-
husen,
Bekennendt offentlich vnd thûn khundt meniglichem mit diserm 1| brieff:
Demnach vnd verwilter jaren durch der gestrengen edlen erenuesten fromen
fiirsichligen ersamen vnd weysen herren burgermeistere vnd râthen der beeden
slelten Zurich vnd Basell verordnete raths potten elliche spenn vnd misshell so
sich zvt'ischen den fromen fiirsichtigen vnd erbaren Hannsen Landtsman, dess raths,
sampt sinen sibentzehen mit consorten, ails clegern eins, so dan den furnemmen
vnd bescheidenen Glausen Ropollt, Mathysen, Michel vnd Jacoben den Finigern,
gebriiederen, an statt jrer muter, antworterin, anderntheils, von wegen eines abge-
1586 540
hauwenen hollzes gênant der Fuchssenweyer in dem bezùrckh ^senhollz aldl Beren-
felss gelegen, lui dass dariiber vfTgerichlen verirags brieff dess dalumb den lelslen
lag apprellens dess ein vnd achlzigislcn jars, gûellicb vnd frundilicb vereinbart vnd
verlragen etc. : das sydtharo zwischen den crenueslen fromcn fUrsichtigen ersammen
vnd weysen herrn burgermeister vnd ralh der statt MUlhusen, jren gueten fruuden
vnd gelriiwen lieben eidlgnossen , vnd dann dem erbaren Jacob Finigern, jrem
burger, elwas weillere zweychung, spenn vnd irrungen, vnd von gemeinen hcrren
gcsandlen loblicher cidlgnosscliafTl nun in etlichen jaren liaro slarckh erhabener
rechtsferligung eines stiickb hollzes in vorbemellem art dem Isenhollz gelegen,
wôlches er cinem burger daselbslen zu Miilhusen, mit nammen Luden Lenden,
ielzt sehlig, angesprochen, vnd in demselbigen einirag zelhun sich vnderstanden :
demnach als waqn er Finiger gefahriichen dess vmbgellz halber gehandlet, vnd
darzwischen geloffenen schmitz- vnd nachreden erhept vnd zugethragen, in dem
dass gemelter Jacob Finiger, sampt Malhis Finiger sinem brueder, der sich gUcher-
geslallen vnd also einer wie der ander diser sachen theilhafflig gemachl , disen
neûw angefengten holtz spann nil nach inhallt gedachler stalt Miilhusen ordnungen,
gepriich vnd yebungen daselbslen zuberechligen , sonder solchen vnder juncker
Hanns Sebastean ze Reins jurisdictiou vnd gerichts zwang zuerôrlern vermeinlh etc.
Derowegen ails die hochgeachten geslrengen edlen erenuesten fromen fûrsichtigen
wysen herren burgermeistere, schuldtheiss, lanndlamman vnd ràlh der fiinff orten
loblicher eidtgnosschaffl Zurich, Bern, Glarus, Basell vnd Schaffhusen, vnsere gnedige
hocheherendle liebe herren vnd obern, solcher sachen berichts empfangen, glaiib-
wiirdig angelangt worden, das sich zwischen beden partheyen allerhandt gespenn
jlie mehr vnd mehr sich ereigen wôlle, daruss nil allein zwischen den streulligen
parlheyen, sonder auch bey andern vielfallige vnruw vnd widerwerligkeil erwachssen,
sonders auch das darmit mercklichen, wha solchem nit bey gueler rechler zeil durch
frundtliche gebiirliche eherlidenliche miltel , weg vnd weys begegnet werde , zu
schafTen gewûnnen vnd in allerhandt gefahr geselzl werden môchte.
Dieweil nun obwolgedachl vnsere gnedige herren vnd obern, von fïinff slàll
vnd landen dem vnd anderm, was mehr besagten jren gethriiwen lieben eidlgnossen
der stalt Miilhusen, vnd auch den jrigen, zu schaden vnd nachtheil widerfahren solle
oder môchte, vorzesindl , so viel muglichen geneigt , vnd vss guelherlziger eidl-
gnossischer Ireiiw, liebe vnd verwandtschafTl schuldig : so haben sy vns siben vssge-
schossen vnd mit beuelch zu gedachten jren lieben eidlgnossen geen Miilhusen
abgefertigel, nach innemmung berichts wie die sachen beschaffen, dahin mil allem
vliss, miiege vnd arbeit ohne spaning einiches cosstens zu handlen vnd anzehalllen,
das der slreiitt vnd stoss so miiglichen in giieligkeil verglichen vnnd hingelegt
werde : welchem vfïgebnem vnd angehencktem geheiss wiir gehorsamblich stalt gethan
vnd ernslhchen bey bedenlheillen der vergangenen vnd obangezogener sachen
ergangenheil willeiiffig vnd im grundt in erfarung gepracht, vnd demnach an ofll
besagten beden partheyen so viel vermôgen , das sye vns giietliche miltel articell
mit wissenthafîten dingen zuslellen verlhruwt : wan nun wiir aile handlungen eigent-
lichen erwegen vnd beduret, auch yhe eim vnd dem andern theil was jme darab
550 1586
zubedencken mit Iiôcbsler warnung vnd pesstem vlis fûrgehalten, seindt dariitï von
vns hienach volgende frundlliche schidt arlicell vnd punclen berelli worden,
namblichen :
Erstlicben, betbreflendt den alllen holtz spann so sicb zwiscben ermellen Finigern
vnd ellichen andern burgern zu Miilbusen enlballten, vnd aber nachmahlen in der
giiettigkeith verihragen, lassen wiir die gesandlen solcbes bey gemachlem verloptem
verlrag vnd derohalben vtTgerichten brieff vnd siglen in alweg creffligclicben ver-
pliben.
Souiel aber den nûwen hollz spann belangen thuet, dieweil dann vss efferung
oder berechligung desselben der grossie zwytracht vnd der fiirnembste vnwillen diser
handlung erwachsen, sichl vns die gesandten fiir nolhwendig vnd rechtmessig an,
das derselbig furlerhin nit mehr vnder juncker Hanns Sebaslean ze, Reins jurisdiction
oder gerichls zwang keins wegs solle berechtiget , erfordert uoch angesprochen
werden, sonders ob yhe Jacob Finiger seiner anforderung lialben nit abston wollle,
wie er aber vnsers erachlens billich thuen sôlte (angesehen er wenig rechtmessiger
ansprachen daran hait), das er dan solche sein anforderung vor burgermeister vnd
rath zu Miilbusen , oder dem ordenlichen rechten daselbsten , inhallt jrer alten
wolbergeprachten gebriichen vnd gewonbeiten, rechtfertigen, fûrnemmen vnd vss-
fiieren solle.
Vnd als dan sich herr burgermeister vnd rath hôchtlich beschwerth vnd erclagt,
dess vmbgells halben so durcb Jacoben Finigern der gebiir nach nit abgericbl, wie
er aber zethuen schuldig gewesen, darumb er dan gebûrende straff woluerdienl
bette, haben doch wiir die gesanndten solche strafF vnd anforderung (ohn angesehen
das villeicht hierin etwas verfehlet worden syn mochle) vmb meherer ruwen willen
auch vfTgehept vnd jne deren gentzlich gelediget.
Vund dieweil in diser verbitterter mûesehligen handlung sich allerley iniuriern
vnd schmachreden, deren sich beide partheyen erclagt, verlofFen haben sollten,
deren aber kein tJieil dem andern allenclichen gestendig syn wôllen, so sollen dero-
halben dieselbigen aile hiemit vffgehept, hin, todt vnd ab syn, vnd herren burger-
meister, dem rath vnd gantzer burgerschafft an jren eheren, réputation vnd guten
lumbden, glich sowol auch den Finigern an jren eheren, oneschâdlich vnd ohne
nachtheillig syn.
Wan dan wiir auch zu bedencken genomen das obbemelten Mathysen vnd
Jacoben den Finigern gepriiedern vmb allerley hoch bewegender vrsachen willen
vnd zuuermeydung vil vorstehender gefahren, nit rathsam syn wyll das sy, sampl
jren weib vnd kindern, fiirterhin jren hussheblichen sitz zu Mûlhusen habindt, ist
vnsers bedunckens thuenlich (in ansehung sy sich schon hieuor an andern orten
niedergelassen) das sy sich dan fiirterhin an den selben oder andern orten jrer
gelegenheit nach enthallten sôllindt, so lang vnd vil biss jnen mit gutem gunst der
oberkeith zu Mûlhusen widerumb in zesitzen môchte bewilliget werden : doch solle
jnen hiezwischen in, vss vnd durch die statt Miilbusen, als andern gassten, zureisen
vnd jre vngefarliche geschefft zuuerrichten vneabgestrickt syn, doch das sy sich
bescheidenlich, friindtlich vnd gegen meniglichem ohn thrutz jederzeit verhaltindt :
1586 561
wan aber jre khUnder zu jren manbaren jaren khomen vndt sich zu Mulhusen
ails in jrem valterlandl zuselzen begerten , sol jnen dasselbig oit abgeschlagen
werden.
Vnd soll aucb jnen den Finigern ailes jr ligendl vnd vbarendt haab vnd gui,
es seie an heiiseren, ackern, malien, reben, hussralh, wahren, weyn vnd anders
nicLls vssgenomen, wie das noch vorbanden isl, one aile entgelllnuss vnd abzug
zugestellt vnd ab zu fiieren erlaubt vnd zugelassen syn.
Belangendt den cosslen, khônden wùr wol eracblen das beiden Iheillen dessel»
bigen viel vffgangen : wan wur aber darbj bedenckendt das obgemeldte Malhys vnd
Jacob die Finiger sich selbs vnnôlliger weis darin gepracbl, vnd also meherer theils
an jrem schaden selbs vrsachen thragendl, hall vns desshalben fur billich angesehen
das beiderseits vfferloffener côssten hiemit vff gehept vnd jeder Iheil den synen an
jme selbs haben , vad dem andern desshalben nicbts abzulhragen noch hinuss zu
geben schuldig sin solle.
Vnd ob dan glichwol herr burgermeisler vnd rath der statt Miilhusen nil
vnbillich vermeini , das obgemelle bede geprûder die Finiger vonwegen vngehor-
same, veninglimpfung, vnthruw, verachtung vnd widerspennigen vnbefiiegten wider-
selzens zum hôchsten gebùesset werden sollen , so haben wùr doch angesehen die
ansehenliche ernstliche fûrpill der fûrsien, herren, rillerschaffi vnd slâllen , vnd
jhnen allen zugefallen dise buess auch genlzlichen vfgehept, hingenomen, abgelhuen
vnd gegen der langwirigen gefangenscLafTt in deren sy versirickt gelegen, ver-
glichen, also das sy die Finiger deren allerdingen iiberhepl vnd entledigel syn
soUendt.
Beschlieszlich solle dise giielliche verglichung gemellen herren burgermeisler
vnd rath zu Miilhusen, auch gemeiner jhrer statt an allen jren wolhergeprachlen
priuilegien , freyheiten , rechien , gerechtigkeilen , stattulen , ordnungen , langen
gepriichen vnd yebungen, jn alweg ohne nachtheilhg vnd ohne schâdlich syn, vnd
hiemit aile verloffene sachen, wie sich die von anfang vnd biss vff dise zitl zuge-
Iragen vnd erhalten , genlzlich gericht , geschlicht vnd verthragen heissen, syn vnd
pliben, vnd kein theil dem andern deren jelzl oder in khûnfftigem zu argem nil
\ mehr gedencken, oder dess halben einiche ansprach an den andern haben, suechen
noch gewiinnen ehewigclich etc.
Nach dem wur nun disern vnsern gûetlichen geslelten spnich mehrgenanlen
herren burgermeistern vnd rath der statt Mulhusen furprachl, haben sy doch lelsl-
lichen in denselbigen gewilliget, nachgonls auch beden Finigern Jacob vnd Malhysen
geprûedere, in beysin jrer gefrûndten vnd verwandlen, glichergestallen vorgehallen
werden, auch vff- vnd angenomen, doch haben erslberûerte bede Finiger vor rath
selbers mûndllichen in der person, sampt deren eherlich stalllicher frûndtschafTl, in
vnserer aller gegenwerttigkeith , sy mit weib vnd kûnnder, als in jrem geliebten
vatteriandt der statt Mulhusen, bey huss vnd heimb, wie andere burgere vnuerthribeu,
noch fiirohin feruers verpliben zelassen, mit erpûetlung aller burgerlicher gehorsamer
Ihreiiw vnd Hebe etc. gantz Ihrungenlichen angehallen vnd vffs hôchsle gepellen,
ohne angesehen das hieuornnen in den gestelllen vertrags arliceln , namblichen
552 1586
wie jhnen fûrohin jren hussheblichen silz alhie zu Mûlhusen zehaben vsser aller-
hanndt vrsachen gantz bedencklichen fallen wolle , vnd sie sich schon hieuor an
andern orten niderlassen, das derowegen sy sich farterhin an denselben oder andern
orten jrer gelegenheit noch enthallten sollindt , gemeldet wiirl etc. : so haben doch
burgermeister vnd ralh der slatt Miilhusen solliclier stattlicher, auch vnserer der
gesandten selbers gethonder fiirpit, vnd damit ail andere gelegenheilen angesehen,
sich begliettiget vnd jnen vss gnaden jre husshebliche wohnung alhie in der stalt
Miilhusen nach fiirlerhin, als wie zuuor, zu haben bewilliget vnd zugelassen, doch
das sy sich durch vss der oberkeith vnderthenig ail andern gepollen vnd verpotten
gehorsamblichen vnd geflissen, auch gegen menigclichem ohne allen Ihrutz , sonder
vilmehr bescheidenlich, wie einem jeden andern gehorsaraen burger gepiirt , darzu
ingezogen thragen vnd verhalten, aile geferdt vssgeschlossen : vnd damit dem aller-
seits dem ietzt vnd hienach zugeleben vnd ohne aile fiirworth nachzekhomen. dem
edlen erenuesten fromen fiirsichtigen vnd weysen herren Heinrich Thomann , ail
seckelmeister vnd dess raths der stalt Zurich, anfangs gemelll, mit mundt vnd haundt
angelopt, zugesagt vnd versprochen.
Diser abgehandlelen dingen aller zu gezûgnuss vnd vestem vrkhundt, so habent
wûr Heinrich Thoman, Hanns Escher, Marquart Zehender, Ludtwig Wichser, Mel-
chior Hornlacher, Wolffgang Sattler und Geôrg Màder, ails geordnete vnd verwil-
ligle schûdtlûth, yeder sein eigen insigel (doch vus vnd vnsern erben ohne schaden)
offentlich gehenckt an diser brieffen zwen glichlutendte.
Zugangen vnd beschehen in der statt Mûlhusen, vfî montag den achlzehenden
des menais julij nach der gepurth Ghristj vnsers lieben herren vnd sehligraachers
gezalth fûnffzehenhunderl achlzig vnnd sechs jare.
Original en parchemin scellé des sceaux des sept arbitres en cire verte, pendant sur
lemnisques de parchemin. (Archives de Mulhouse.)
1586. 2525. Extrait du récès de la diète de la confédération réunie à Bade, le 7 août 1586. — Les cinq
7 août, cantons de Zurich, de Berne, de Glaris, de Bâle et de Schaffhouse rendent compte de l'accommodement
qu'ils ont ménagé entre le bourgmestre et le conseil de Mulhouse, d'une part, les frères Fininger et le
Dr. Jean-Oswald Schreckenfuchs, de Vautre. Ceux de Mulhouse se justifieront par écrit de Vinjure et du
mauvais accueil faits aux députés des huit cantons, le landamman Tanner d'Uri et le trésorier Buhler
de Schwitz.
Die Eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1586. (Bern 1861, in-4°.) N" 747, p. 949, a
1586. 2526. Extrait du récès de la conférence des sept cantons catlwliques réunie à Lucerne, le 9 septetnhre
9 sept. 1586. — Chacun sait le peu d'égards que ceux de MuUwuse témoignent depuis quelque temps aux
catitons catlioliques, Vaccueil méprisant qu'ils ont fait dernièrement aux envoyés d'Uri et de Schwitz, le
peu d'avantages qu'ils procurent, combien de fois ils ont contrevenu à l'alliance et mérité de la perdre,
et les sujets de mécontentement qu'ils ne cessent de donner à leurs voisins. En conséquence chaque canton
examinera s'il y a lieu de maintenir ou de rompre TaUiance conclue avec cette ville, pour pouvoir à la
prochaine diète de Lucerne trancher la question dans un sens ou un autre.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Abschiede. T. IV, 2' partie, pp. 953-54, r.
I
I58d SS3
2627. Le bourgmestre et le conseU de Zunch mandent à leur» tmiiàkn» é» UmUtomat, fu£, mr des 1586.
avis vtnu» de Berne et de Genève, qu'il se fait de grand» ra$»emUmmml» ie m»fn à Lgmi, iam fo 13 Mpt.
Bresse et aux alentour», ie»fuels donnent de sérieuge» inqmitmU» pour Genèwtj 0» oià ri»6tu dfemogtr
à cette ville, qui leur egt aBiée, une compagnie de leur» mMM«, pour y ternir wm ni»\m «Me oaux de
Berne; Us en font part à Mulhouse, pour qu'on ne t'y méprenne pa» tur le» iiéititian» fmtiàmtt fw
otit fait prendre cette mesure.
13 septembre 1586.
Den frommen fiirsichligen ersamen wysen burgermeister vnnd ralh der stall
Miilhusen, vnnseren inosonders gûllen frunden vnnd gelhrûwen lieben eydlgnossenn.
Vnnser friindtlich willig diensl, sambt was wir eeren, liebs || vnnd guis ver-
môgend zuuor.
Fromm fiirsichlig ersam wysz \\ innsonnders gût friindt vnnd gethrûw lieb evdt-
gnossenn, nachdera wir verganngner lagen durch ûwerer vnnd vnnserer gelhrûwen
lieben eydtgnossen von Bern, wie ouch vnnserer lieben eydl- vnnd pundlsgnosszen
der slatt GenfT zu vnns abgefertigte gsandten, der vfrûslung vnnd besamblung aller-
leyg kriegs volcks vmb vnnd by Lyon, ira land Bresse vnnd anderschwo der ënnden
umb ein slatt Genff vnd daher vorstender gfar berichtet, vnnd darbv vmb vnnser
bilff jnn einen zusalz zu besserer verwarnung der statt Genff angesûcht worden,
habent wir ein fëndlj vnnsers volcks, nebenl vnnd mit ûwerer vnnd vnnserer lieben
eydtgnossen von Bern lûlhen , inn zusalz bemëller slatt zeschicken vnns bewilligel
vnnd entschlossen, vnnd ouch daruf, damit durch vnns hierinnen nûlzit versumpt
werde, das volck darzù albereit annemmen lassen, inn meinung sollich vnnser fëndlj
angents abzefertigen vnnd hinwëg zeschicken.
Damit nun jr vnnsers vorhabens eigenllich verstendiget vnd durch vsgande
geschreyg der sachen nit vnglychen bericht empfachind, habent wir nit vnnderlassen
wellen ûch ein sôlliches hiemit vsz gùter eydlgnôssischer wolmeinung vnnd verlhru-
wen wûssenthafft zemachen, vnnd darby zûuermëlden das wir vnnsers theils nit
gsumpt sind jemanden zû einicher vnfrundtschaiTt ald eigentlicher handlung zereitzen
ald anlaasz zegëben, sonders allein ein statt Genff, als die vnns, wie ûch wûssenl,
verbûndtel, mit einem zusatz by disen sorgklichen loûffen vor gechem ûberfal vnnd
inn meerer sicherheit als wyt mûglichen zûbewaren vnnd erhalten.
Das wellind von vnns vsz oberzelten vrsachen im beslen verstaan, dann ûch
vnnsern lieben eydtgnossen aile verthruwliche frûndtschafft, thrûw vnnd liebe
zuerwysen sind wir geneigt vnnd willig, wie wir vnns dann hinwiderumb zû ûch
desselben glychergstalt vnnd ailes guten jederzyt ouch gëntzlichen versëchend vnnd
getrostet thûnd, ûch vnnd vnns hieby gottlichem schirm beuelchende.
Datura den 13'*" septembris anno etc. 86.
Burgermeister vnnd ralh der statt Zurich.
Original en papier scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
V.
554 1586
1586. 2528. Extrait du récès de la conférence des sept cantons catholiques réunie à Tjuceme, h 4 octobre
4 oct. 1586. — Les instructions s^accordent unanimement sur ce point, qu'on a des raisons suffisantes jjour
renvoyer à ceux de Mulhouse les instruments de leur alliance ; mais la rupture ne devra se faire que
dans une forme cotivenable. En conséquence chaque canton enverra son double de Vacte à la prochaine
diète de Bade, oii on en fera la remise à qui de droit.
Amtliche Sammlung der âltern eidgenôssischen Âbschiede. T. IV, 2* partie, p. 953, b.
1586. 2529. Les avoyers, les landamman, les petits et grands conseils des cantons de Lucerne, d'Uri, de
4 nov. Schwitz, d'UnderwaM, de Zug, de Fribourg, de Soleure et d'Appenzell rappellent au bourgmestre et au
conseil de Mtûhouse, comment ils ont obtenu jadis Vamitié et VàUiance de la confédération, les instances
qu'ils ont faites, les conditions quHls ont juré d'observer. Gomme la ville n'a pas tenu ses engagements,
les cantons susnommés se sont fait représenter le traité, et, après avoir constaté les nombreuses infrac-
tions qu'elle y a commises et sur lesquelles U est inutile de s'expliquer autrement, ils ont trouvé qu'il
n'y avait ni avantage, ni convenance à le maintenir plus longtemps en vigueur. En conséquence ils le
lui dénoncent et lui renvoient les instruments originaux, après en avoir détaché leurs sceaux respectifs, se
déclarant par là quittes de toutes les obligations qu'ils avaient contractées. En m^me temps ils invitent
la ville à leur renvoyer par leur messager les sceaux de l'exemplaire du traité qu'elle a entre ses mains,
en déclarant toutefois que, si m^me ils y restaient attachés, ils ne considéreraient pas moins l'alliance
comme définitivement rompue.
4 novembre 1586.^
Die eidgenôssischen Abschiede von 1556 bis 1586. (Bern 1861, in-4».) N" 756, p. 960.
1586. 2530. Note des conjurés sur leurs desseins contre les autorités de Mulhouse. — Leur cause étant
juste, il faut pourvoir aux moyens d'exécution. Avant tout, il importe de garder le secret et d'éviter de
donner des soupçons, de peur que, s'il se commet des indiscrétions, on ne soit obligé d'agir avant l'heure :
voilà pourquoi il est préférable de s'en tenir pour le tnoment à un petit tiombre d'initiés, avec lesquels
on risquera moins d'ébruiter ce qu'on se propose de faire. Mais en même temps on ne doit pas se dissi-
muler qu£, même en ignorant ces projets, les autorités pourraient mettre la main sur les cor^urés ; or si
cela arrivait, il vaudrait cependant mieux être plus nombreux qu'on ne l'est pour le motnent.
Sans date.
1 Une note jointe à la minute de la dénonciation, conservée aux archives cantonales à Lucerne, fournit quelques
explications sur les griefs des cantons catholiques contre Mulhouse. Ils lui reprochaient: \° d'avoir fait marcher ses
forces, dans la guerre de Cappeln, contre les cinq cantons, au mépris du traité, de son serment et de son honneur;
— 2° d'avoir, en 1576, joint ses troupes à celles de Berne, sous le commandement du comte palatin Casimir,
contre le roi de France et contre les Suisses des huit cantons, qui étaient à son sarvice, contrairement à la paix
perpétuelle, aux alliances jurées, aux traités et à la paix provinciale, contrairement aussi à l'alliance de Mulhouse, où
il est formellement dit que la ville ne doit prendre part à aucune guerre à l'étranger, sans l'aveu des autres
cantons, ou du moins de la majorité d'entre eux; — 3" d'avoir, en 1582, fourni des combattants au même comte
palatin contre le chapitre de Cologne, pour venir en aide à Tévêque apostat Guebhard Truchsess de Waldbourg,
pour l'oppression du chapitre et de la rebgion catholique ; — 4° d'avoir, à la diète d'Aarau, en 1584, conspiré avec
les quatre villes protestantes contre les cinq cantons catholiques, et, dès le retour de ses députés, d'avoir donné ordre
aux corps de métiers de se tenir prêts et de s'armer, en alléguant que les cantons catholiques nourrissaient on ne
sait quels projets sanglants contre la ville, ce qui était une insigne fausseté, propre à rendre les cantons catholiques
suspects à la bourgeoisie et à l'exciter contre eux ; — 5" dans son différend avec Mathias et avec Jacques
Fininger, en 1585 et 1586, d'avoir celé les dépêches des cantons catholiques à la bourgeoisie, d'avoir bravé lesdits
cantons dans sa correspondance, d'avoir dédaigné leurs résolutions et affecté de la hauteur à leur égard, et, lorsque
dans les derniers temps, les députés d'Uri et de Schwitz se sont rendus à Mulhouse, de la part des huit cantons
pour s'entremettre à l'amiable, de ne pas les avoir reçus comme des amis et des confédérés, mais comme des ennemis
« tNit grossem Oeboch, uszgeiuckten Wiiren •, non sans danger pour leur vie, d'avoir refusé de les entendre, de s'être
montré arrogant vis-à-vis d'eux, et d'avoir traité les cantons catholiques d'adversaires [WidertcSrtigtn).
1586 oôb
Wir habend ein gerechie sacb, sollen derhalben dieselbig riichl auszfûren.
Darzû verschwigen sein vnnd hâling hallen, aucli argwohns vermidung alira
hôchsten vonnôten, damitt man nill gezwungen wârde, ehe dann die kummliche zyl
vorhanden, den ahngriiT zulhun.
Wann nun noch zur zeit nichls auszkommen, isl nachmals besser bey wenigen
dann bey vilen hâling zu hallen.
Hieneben ist aber zubedencken, ob wir vns niU aucb zu befahren das sy vos
sonslen, ohne wiszen dises vnsers vorhabens, môchten yberfallen.
Dann in ahnsehung deszen, nit bôsz das man stercker wâre dann man noch isl.
Minnte en papier. (Archives de Mnlhoxise.)
2531. Programme des conjurés de la majorité, de la main du Dr. Schreckenfuchs. — Ce programme 1586.
comprend douze articles. Fartant de la nécessité de maintenir f intégrité de la foi évangéligue et des
libertés propres aux états confédérés, il commence par établir la légitimité d'une réforme, qui s'opérerait
en éliminant tout ce qui est contraire à la confession des églises de la confédératUm et aux antiques
franchises de la cité. H suffirait pour cela de ramener Téglise et le gouvernement eivQ au point d'où
on les a fait déchoir, Q y a déjà quelqxtes années, et de ^inspirer, dans la vie privée, des habitudes de
piété, d'ordre et de probité qui sont de règle chez les honnêtes gens. L'amour de Dieu, de la justice, de
la patrie fait de cette réforme un devoir pour chacun des Jtabitants, et s'ils F entreprennent avec Vaide
et le conseil de leurs coreligionnaires et de leurs confédérés, Us n'ont pas à redouter qv^on les accuse
de rébellion ; dti reste les confédérés ne pourront pas ne pas leur prêter, dans une œuvre si louable,
Tappui auquel ils sont tenus, aux termes de l'alliance, surtout ^il leur est déwtontré qu'on n'a pas en
vue des vengeances personnelles, des intérêts particuliers, des satisfactions d amour-propre, et qu'on se
borne à faire passer en justice ceux qui sont réellement responsables des désordres et des (àms à extirper.
Pour en prévenir, après cela, le retour, il sera indispensable de rédiger par écrit le statut mutacipaJ, et
de soumettre tous les officiers et agents de la vitte à la gestation tPun serment plus rigoureux, dont
les infractions seraient sévèrement punies. Il sera possible aussi de remplacer les impôts, les corvées et
autres charges inusitées dans la confédération, par d'autres contributions moins lourdes, mais suffisantes
pour conserver la ville et pour former un trésor pour les besoins de Favenir. DaiOeurs, si même les
bourgeois n'arrivaient pas à leurs fins par remploi des moyens légaux et avec Tappui des confédérés,
on ne pourrait cependant pas les taxer de rébellion. Pour le reste, Ufaut s'abandonner à la toute-puissance
de Dieu; si, pour les péchés des habitants, il a permis F oppression qui les accable présentement, il saura
aussi, s'ils s'amendent, concourir à leur délivrance.
Sans date.
I.
Was zethûn vonnôten? I Inn der slatl Mvlhusen mus man ein
refonnalion zhanden nemmen.
II.
Warum ?
Will man acht die rein vngefelschte
euangelische leer, sampt der eydlgnôsi-
schen freyheit erhalien, vnd die selbigen
vf vnsere nachkomenden vnuersert brin-
gen.
556
1586
m.
Wie solches gschehen môge ?
Zyl vnd end.
IIII.
Das wirt geschehen so man ailes daj
der liieeygen, auch gemeiner reformierlt
eydtgnosischen kilchen confession nach-
teilig vnd zûwider ist , abschaffel , vnd
was diser stall allen wolhergebrachten
freyheiten , rechien vnd breiichen enlge-
gen vfghept.
Disz soll vff das zyl vnd end gerichteC"
sin, das ein wol angeslelle kilchen vnd
recht eydtgnosischs régiment, so yelzundt
ellich iar vnder denen .... abgangen,
widerumb vfbracht werde, vnd wir ein
goltseligs erlichs slils vnd ruwigs leben
fûrindt.
Wer reformieren soll.
Dise reformation sind aile diser statt
ynwoner von wegen der liebe goties, dei
gerechtickeit, des vatterlandts, auch ihrer
burgerlichen pflichten fûrzùnemen vnd zù
verrichten schuldig.
VI.
Wen sis mit hilf der ihren thûndt, ist
kein gfar des vfrûrs.
VIL
Die andren religions vnd eydlgnossen
werden ihrem verheissen statt thûn.
Welliche so sy mit rath vnd beystandt
ihrer religions vnd eydlgnossen handlendl,
werden sy sich mit dem hâssigen namen
der rébellion nit beflecken.
Es werden auch wolgemelte religions
vnd eydlsverwandten, vermôg der pundl-
nus, ynen rath , hilf vnd beystandt in
sollicher reformation triiwlich leisten vnd
gnûg zethûn schuldig sin.
VIII.
Vorus so man durch ordenlich recht
ailes verhandlel.
Insonderheit wan die selbigen, auch
sonst menglich spûren werden das man
one aile rachgirige eignen nutz oder er-
gyt, dises zùhandlen begârl, vnd die per-
sonen so an sollicher vnordnung schuldig
sindt, allein zûm rechien geforderl wer-
dendt.
1586
557
IX.
Soll es ein bstandl haben, mus ein
slallrechl vnd hoherer eydt verschriben
werden.
Damit aber was ein mal abgeschafl
nil widerumb inrcisse, wirt von nôlen
sin ein ordenlich verschriben slallrechl
zûverfassen, vnd aller verainplelcr per-
sonen eydlspflicht hôher dan bisz anher
bschehen, erfordert vnd deren ûbertrSl-
lung vf das scherpfesl geslrafTt werden.
Es kônnen grosse bschwerden abge-
schafl vnd dennocht ein vorralh gsamlel
werden.
XI.
Môcht aber ein solche reformalio nil
also bhauptet werden, so hat es doch
an erlicher liit schuldiger pflicht nil
erwunden.
XII.
Hieneben soUens nit murren, sonder
vf golies gnedige erlôsung, mit warer
besserung vnd glauben warleu, vnd in
allem gûtem vnder dem krûlz der ziich-
tigUQg gottes vszwarlen.
Es mag auch, damil man der in einer
loblichen eydlgnoschafl vngewonlichen
sleiir, frondienslen vnd anderer derglichen
bschwerden enlhepl, anders vnd kom-
lichers inkommen, zû erhallung der slall
vnd samlung eines voiralhs , ohne
bschwerd der burgerschafl vfgerichlet
werden.
Wan dan glich durch solliche orden-
liche mitlel des rechtens vnd bysland
frommer redlicher eydtgnossen vnd er-
licher leûthen das verhoffle endt nichl
môcht erhalten werden, haben sy doch
ihrem ampt vnd eydt gnûg gelhon, vnd
kan sy niemandt der rébellion verarg-
wonen.
Das iibrig sollend sy dem allmechligen
goll vnd vatler befelhen, vnd wie auch
yelz gedencken das er sy vmb ihrer
sunden willen in dise knechlschafl gege-
ben habe, der werde auch zû siner zyl,
durch kreftige mitlel den sinen recht.
gschaifene erlôsung senden.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse,
2532. Griefs du bourgmestre et du conseil de Mulhouse contre la bourgeoisie, pour être présentés à 1586.
la diète de Bade. — Le lundi, 21 novembre 1586, les bourgeois s'étant rassemblés au poêle des boulangers, novembre.
quelques membres du conseil se rendirent près d'eux pour leur en demander la raistm. On leur répondit
qu'on n'en voulait pas mtx autorités ; mais qu'ayant appris que la viUe avait été mise hors de la confé-
dération, on voulait, de concert avec elles, travailler à Ty faire rentrer, toutefois sans rien entreprendre
sur leurs attributions. — Le lendemain, les mêmes bourgeois se réunirent au poêle des maréchaux; cette
fois, le conseil tout entier se transporta au milieu cTeux, pour les dissuader de leur projet, en leur
558
1586
disant que, la diète de la confédération devant se réunir à Bade, il y ouvrirait des négociations, des
résultats desquelles on leur ferait part. Leur réponse fut qu'ils avaient délégué 12 d'' entre eux pour se
rendre à la diète et pour demander, simultanément avec leurs seigneurs, le rétablissement de VaUiancei
qu'ils n'avaient aucun mauvais dessein contre les autorités ; mais qu'ils étaient informés qu'elles n'obtien».
draient rien, si, de leur côté, ils ne se faisaient représenter à la diète. — Mais à peine le conseil se
fut-il retiré, qu'ils coururent droit à la maison du greffier, qu'ils mirent en état d'arrestation, et,
même nuit, ils établirent une nouvelle garde, qui prit son poste au poêle des tailleurs. — Le mercre
matin, comme MM. du conseil sortaient du sermon, quatre des bourgeois vinrent dire qu'ils avaienî
appris que des troupes étrangères étaient arrivées dans la Forêt-Noire, dans le but d'assiéger Mullwuse.
On leur demanda de qui ils tenaient cette nouvelle ? Ils répondirent que tétait du messager de la ville.
Sur quoi on leur demanda d'oïl venait que Tautorité n'en savait rien ? Ils s'excusèrent d'avoir pris les
devants, en protestant qu'ils ne voulaient pas empiéter sur elle.
Sans date.
Instruction vff Baden, erslliclien betreffendt die oberkeyl.
Vff montag den 21 no[vembris] 1586, sind die burger vff der becken zunHl
zusamen geloffen, do sind etlich des raths zu jnen gangen, befragt die vrsachen?
Antwort : es seye nit wider ein oberkeyt, sonder allein weil sie vernomen das
ein slalt vss dem pundt komen, wolten sie mit vnd neben der oberkeyt verhelffen'
und anhalten, domit man wider hinein kome, wolten aucb der oberkeyt gantz vnd
gar keinen ingriff Ibim.
Volgendts zinstag harnoch, sind sie vff der schmidt zunfft zu samen komen,
do ist ein gantzer rodt zu jnen gangen, sie von jerem furnemeu abgeraant bitz
vff ein tagsatzung zu Baden, dan ein oberkeyt wurde darunder handlen, vnd was
man vssrichte, jnen zu wissen thun.
Anntwort : sie wolten mit ihren 12 die sie vssgeschossen, fiirfaren vnd vff der
tagsatzung neben jren hern umb den pundt widerumb anhalten, dan wider jere
oberkeyt wolten sie gar nichts fûrnemen, neben dem weren sie bericht, wofer sie
nit auch hinuff kemend, so wurden die hern alein nichts vssrichten.
Wie bald aber ein oberkeyt wider ob der zunfft von jnen komen, seyen sie
den negsten dem statschreiber ins huss gefallen, haruss genomen vnd gefenglichen
ingezogen, vnd gleich inn derselben nacht ein newe wacht vffgericht vnd vff der
Schneider zunfft gehalten.
Mitwochen morgens, als die hern vss der predig gangen, kamen Friess,
Augustin, Bemhardt vnd Bochter, sagende: sie haben vernomen wie ein fremd
volck vff dem schwartz waldt, das wôlte ein stat Milhussen belegern etc. Doriiber
ein oberkeyt gefragt : von wem sie das hetten ? Vff das sie geantwort : der statt
poli etc. Vff welches die hern geantwort : bat ers eûch anzeigt ? warumb bat ers
nit als bald vns erstlichen furbracht? Hariiber sie weyters gesagt: sie begerten
der oberkeyt nit inzugreiffen.
Au dos est écrit :
Milhusische articul die vff dem tag zu Baden wider die burger fiirbrocht
werden sollen.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
1586 5r)Q
2533. Instructions données par îa bourgeoisie de Mulhouse aux délégués qu'dU envoyait à la diète 1586.
de Bade. — Apres lui avoir présenté leurs devoirs, Us exposeront à la diète, que leurs (xmmettants noY«mbr«.
ont été informés par le bruit ptiblic, que les sept cantons catholiques et celui d'AppenseO avaient, en ce
qui les concernait, rejeté la ville de Mulhouse de la confédération, et qu'ils avaient même détaché leurs
sceaux pendant au traité d'alliance; s'il en était ainsi, les bourgeois, pénétrés de la plus vive douUur,
seraient dans le cas de prendre des mesures pour coryurer ce malheur. Cest à cette fin qu'ils ont député
12 des leurs à Bade, pour s'assurer d'abord de la réalité ou de la fausseté de ces nouvelles, et, si
elles sont fondées, pour s'informer des véritables motifs qui ont poussé les huit cantons à dénoncer
l'alliance, et des personnes auxquelles il faut en faire remonter la responsabilité. — S'ils parviennent à
connaître les motifs, ils en prendront note pour pouvoir rendre compte à leurs commettants, et Us sup-
plieront humblement la diète de ne pas (^andonner ainsi une bourgeoisie qui n'est pour rien dans ce qui
s'est passé, et, tout au contraire, de lui maintenir la protection de la confédération et roUiance que la
ville en avait obtenue naguère. Far contre. Us protesteront que les bourgeois ne demandent pas mieux que
de remplir envers les confédérés tous les devoirs que le traité leur impose, même au prix de leurs biens
et de leur sang, et qu'ils entendent ne se laisser à l'avenir séparer d'aucun des treize cantons. Us feront
aussi remarquer que, quoi que la confédération ait traité et écrit en cette affaire, le bourgmestre et le
conseil Vont celé à la commune, et que Tignoratice où, elle est restée, lui mérite certainement Tindvdgence
des confédérés. Mais si quelqu'un ou plusieurs, quels qu'ils soient, ont réellement enfreint TaUiance, vicié
le droit et la justice , les bourgeois ne les approuvent pas ; bien loin de là, ils reconnaissent que des
griefs de ce genre donneraient raison aux confédérés d'en avoir agi comme ils ont fait. Toutefois Us les
prient de ne pas étendre leur disgrâce à la ville entière, à la bourgeoisie sans défense, à des femmes et
à des enfants, sauf à frapper de leur vindicte, comme il ne serait que juste, ceux qui ont commis Tin-
justice. — Pour conclure, les délégués mettront tout en œuvre pour obtenir en faveur de Mulhouse le
maintien de Vaïliance des treize cantons, la confirmation de ses franchises et juridictions, et sa réconci-
liation avec les cantons justement offensés; à ces fins leurs commettants les chargent de leurs pleins
pouvoirs.
Sans date.
Instruction vnd beuelch des vs schulzes der burgerschaffi zu Mylhusen, was
sy vff yetz haltendem tag zu Baden by den herrn gsandlen der 1. eidlgnosschaffl,
innammen der vnderschribnen burgern, verbandlen sollen.
Erstlich sollen sy denselbigen als vnsern g. hern vnsere gullwillige diensl vnd
grusz (nëben gebûrender reuerentz) demiitiglich vermëlden vnnd anzeigen.
Darnâben, nach dem nun by etwas zitt bar vns ein geschrey fur kommen,
das die slatt Mylhusen, vnser lieb vatter landt vnd beim wësen, von den syben
catholischen orihen, sampt Appentzell, vsz dem pundt loblicher eidtgnoscbafft jhrs
Ibeils verstossen, vnd der sëlbigen sigel ab den pundls brûeffen gschnitten syn
sollen, welliches, so dem also syn soit, vns allen billich der hôcbsle kommer
vnd hertzleidt syn wurde, darzu wir auch nit styl schwigen konnen, sonder millel
vnd wëg fur zu nàmen, damit sollich vorstehend verdârben (wo muglich) verhieit
werden môcbte, vns gebùren wollen,
Derhalben angendts dise zwelff ehren personen vsz der burgerschaffi verordnet,
die tlirderlich vf yetzige tagsatzung gon Baden sich verfùegen sollen, daselbst
erstlich by wol ermelten 8 orthen ehren gsandten sich erkundigen ob die sachen
mit den pundts brieffen, wie obstodt, also bschafïen oder nit : wann dann dem-
selbigen also syn soit (das wûr doch nit hoffen), sollen sy die grundtlichen vrsachen
Ô6Ô 158e
warumb dasselbig bschâchen, womit man namlicli das verwiirckht vnd welliche
personen daran schuldig, erkundigen vnd piitten jhnen anzuzeigen.
Wan sy dan die vrsach vernâmen, sollen sy dasselbig von wëgen des gmeynen
burgern von denen sy dahin abgeferdiget, vfTs flyssigst fiiglichst vnd best veranl-
wordlen, vnd vffs aller hôchsl demûttigesl vnd frùndllichst darfur pillen, das man
doch sy als die der sach (ob gott wyll) vnwissendt vnd mebrtbeil vnschuldig, nit
also ybergâben vnd verlassen wôlle, sonder an jhnen thuon als g. lieb herren
eidtgnossen vnd vatter, vnd sy in schutz vnd schiirm, aucb den pundt in den
vnsere fromraen vor elteren kommen seyen, erhalten vnd blyben lassen : sy wellen
auch dargegen ailes das gern tbriiwlich leislen vnd thun, was des pundt inhall
vnd vsz wyse, auch billich vnd rëcht se}^ so wilt vnser gering vermogen, mil
darslreckhung libs, gutts vnd bludts gelangen vnd reicben môg etc., woUen auch
von keinem vnder den 13 orthen loblicher eidlgnoschafïl vns nymermehr Irennen
lassen, sonder begâren by den selben (keins vszgesundert) zu slerben vnd zu
genasen .
Nâben dem jnen auch anzeigen vnd des zu berichten, das ailes was biszhar
vnsere g. herren die eidtgnossen in diser sacheu gehandlet vnd au die slalt Myl-
husen ralh oder gmeint gschriben, jhnen der gmeiut gentzlich verborgen vnd
verhalten worden, hoffen derhalb die hem eidtgnossen werden vsz ahngeborner
giiete und thriiw, vmb souil jhnen mynder schuldt gâben, wyl sy der sachen
biszhar vnwyssent gsyn vnd noch syndt.
Seye aber etwas von eyneni oder mehr, sy seyen wer sy wôllen, myszhandiel,
wider den pundt, billigkeit vnd rëcht, das konne man zwar nit loben oder sagen
das rëcht sey, miiessen auch sëlbs bekennen das die herren eidtgnossen grosz fuog
vnd vrsach haben zu zûrnen vnd sich vngnedig gegen Mylhusen zu erzeigen :
pâtten aber gantz demiilig vnd drungenlich, sy wôllen darumb ein gemeine stall,
die arme verlaszne burgerschafft , auch wib vnd kindt, vnd souil vnschuldiger
deren vnfuog so etwas miszhandlet haben sollen, nit lassen entgâltten, sonder wans
ye also bschaffen (das vns doch leidt vnd niemand vnfal gonnen), konnen wiir nit
darwider vnd sey billich das die jenigen so etwas vnrëcht gethon, dasselbig bûessen
vnnd mënglich das rëcht lyden solle.
Vnd sollen in suma allen jhren flysz mit .demiitligem pitten vnd anhalten,
auch aile die miitlel vnd wëg fûrnëmmen so jnen miiglich, das ein gemeine statt
Mylhusen, vnser lieb vatterlandt, by dem gmeinen pundt aller 13 orthen loblicher
eidtgnoschafft, auch allen jhren freyheiten vnd gerëchtigkeiten, aller sachen fûrhin
wie bisz har syn vnd plyben môge, auch by allen orthen so da verletzt worden,
wider versient vnd in vorigen slandt bracht vnd gslelt werden môge.
Darzu wûr jnen hiemit volkommen gwalt vnd befëlch gëben, von vnser aller
wëgen, ailes das zu handlen was hierzu nutzlich dienstlich vnd nolwendig isl.
Minute en papier. (Archives de Malhonse.)
1506 m
2534. Im bourgeoisie de Mulhouge mmde à ses délégués près la diète de Bade que, le botirgmettre 1686.
Pierre Ziegler lui éUmt devenu tuêpeet, elle a envoyé, le jour même, dememder m eonêeQ qmHI raàU 94 nov.
entre ses mains les defs, les actes et les autres objets dont il était détenteur en vertu de tes fonctions,
et qu'a se retirât dans sa maison pour y garder les arrêts jusqu'à Varrangement des présente» difji-
cultés. Cette double proposition fut agréée, et Vexécution suivit immédiatement en présenee de» emo^ de
la bourgeoisie, qui firent de plus promettre au conseil de cesser toutes relations avec le bourgmestre. Les
bourgeois prient leurs délégués de faire part de ces nouvelles à la diète des cantons, aénsi qu'aux député»
du conseil présentement à Bade.
Jeudi, 24 novembre 1586.
Den ehrenuesten vnd firnemen herni Burger vnd von der graein einer statl
Mulhusen gsanten gon Oberen Baden, vnseren lieben \nà gulten frinden.
Vnseren grusz beuor.
Ehrenueste firnemme insonders gônstig hern Burger vnd liebe gsanten, demnoch
wir eucli verschinen mitwoch gon Oberen Baden fir vnsere hochehrende geireùwe
liebe hern vnd eidtgnossen vnserer leidigen vnd hoch belurenden sachen halben
abgeferliget, die ir dan wie wir eûch wol vertniwen vnd, ob goU will, der auch
beuor sin crafit dar zu verliben welle, eûwerm beuelch noch vszrichlen werden.
Damit vnd aber jr, als vnsere liebe gsanten, eûcb desto basz zuhallen wiszen,
kennen noch wellen wir eûch was vf hiil dato durch vus die gmeine burgerscbafTl
vor vnseren gnedigen hern einem ersamen rat vsz hochtringender noht begerl vnd
firgehalten worden, namblich das her burgermeister Peler Ziegler, diew}'! er in
etlichen argwon kommen, allen gewalt so er von wegen vnserer statt Milhusen vnd
oberkeit halben hinder jhme habe, es seigent schlyssel, schryben vnd anders, einem
ersam rot, als vnser gnedigen herren, ûberantwurten, demnoch einen vfgehepten
eyl schwôhren in sin behusung zuziehen vnd dorusz nit wychen, bisz zu vsztrag
vnserer leidigen sachen etc. : welches im fuszstapffen vnd in bysein vnserer burger-
schafTt vszgeschoszne , so domols fir vnsere gnedigen hern gschigt worden, mit
bewilligung vnsern gemelle gnedigen hern, gutwillig thon : es wellent, sollend vnd
werdent auch vnsere gnedigen hern keiner sich sinen nit anemmen, weder zu noch
von im nit kommen noch wandlen glichfals vermeldel zu vsztrag der sachen.
Das môgint jr vnsere lieben gsanten vnseren hochehrenden gelriiwen lieben
herren vnd eiidtgnoszen, so es die notturfft erfordert, sampt oder sonnders (auch
vnsere hern des rots gsanten) verstendigen vnd wiszen laszen etc., vnd so ir elwas
gehandlet oder wie dsach bschaffen, vns dessen byzeigern disz gschriffllich berichten.
Der almechtig golt wôlle eûwer vnd vnser aller bystanl, helff- vnd schirmer
sin vnd pliben.
Datumb donstag den 24. nouembris anno 86.
E. . . .
W.
Burger vnd gmein der slatl Mulhusen.
Minute en papier. (Archives de Mnlhouse.)
V. 7*
562 1586
1586 2535. En réponse à une lettre par laquelle le bourgmestre et le conseil de Mulhouse leur avaient
24 nov demandé ce qu'il pouvait xj avoir de fondé dans le bruit que des troupes se réunissaient dans la Forêt-
Noire pour marcher contre leur ville, les membres du collège des treize à Bâle les informent qu'ils ont
fait appeler devant eux celui de leurs bourgeois qui avait transmis cette nouvelle au messager de Mul-
house, et il résulte de ses explications quHl avait en effet entendu des propos de ce genre à Seckingen
et à Zeiningen, et que s'il ne les a pas répétés aux autorités, c'est que lui-même n'y attachait aucune
importance. On peut supposer que si le petit peuple tient des discours pareils, ce sont de simples conjec-
tures, qui ont leur point de départ dans le fait aujourd'hui connu de la dé^umciation de Valliance de
Mulhouse par les huit cantons catholiques; mais quoi qu'il en soit, les treize ont envoyé aux informa-
tions pour s'assurer de ce qui se passe, et ils pensent que Mulhouse en aura fait de même, en pro-
mettant du reste de se porter à son secours au moindre danger. Us ajoutent encore qu'ils ont appris les
troubles qui ont récemment éclaté parmi la bourgeoisie, et ils donnent à leurs alliés le conseil de prendre
à temps toutes les mesures propres à rétablir la paix et la concorde.
Jeudi, 24 mvembre 1586.
Den frommen ersamen weisen, vnsern insonders guten freûnden vnd getreiiwen
lieben eidtgnossen, dem burgermeister vnd raht zu Miilhusen.
Vnser freûndtlich willig dienst vnd was wir liebs vnd guts vermôgen zuuor.
Frommen ersamen weissen besonders gut freiindt vnd getreûw lieb eidtgnossen,
was jhr wegen der eûch angelanglen reden eines kriegsvolckhs halb so sich wider
eûwer stati auf dem Schwartzwald besamblen sol, an vnsz eidtgnossischer meynung
gesunnen vnd begert, das baben wir on verzug ablesent wol verslanden : wan dan
vnsz solche sachen ganlz verborgen gewesen vnd von disen anschlegen zuuor nie
nichl gebôret, da so baben wir den angedeûteten wannenmacher, vnsern burger,
albereit fur vnsz besandt, diser bey eûwerm botten auszgegosznen reden balb ernstlicb
examiniert, welcher vnsz berichtet das er zu Seckhingen von einem Scbwartzwàlder,
so ein harnisch aida zukbauffen begerl, so dan von ellichen bauren zu Zeiningen
solches gebôret, jbm aber sonst dauon ûberal nichts zu wissen seye, es aucb (weil
er nicht vyl daruff gesetzl) vnsz nicht vermelden wôllen.
Auf welcbes anzeigen vnsz bedunckben wil, nach dem zweifels ohne schon
landkhiindig worden, wie vnsere eidtgnossen die acht catholischen ortt eûch die
piindt mit ubersendung der brieffen, nicht ohne vnser bedauren, widerumb aufgesagt,
das villicht die baurschafft (wie dan das pôfel in aller handt fûrfallenden sachen
mancherlej reden aufzutreiben pflegt) hinder dem wein ausz eitelem argwohn solche
tedtung aufgebracht baben môchte, vnd alsz ob etwas thatlichs oder kriegischs
wider eûch soit fûrgenommen werden, vermeint, welcbes wir aber nit verhofTen,
sonder fur ein nichtige fliegende red wôllen gehalten baben.
Wie aber dem, seindt wir zu erfahrung diser sachen eigenschafft an die ortt
eûwerer vermeldten besorgnus ohnuerlangt specht vnd khundschafft zuuerordnen
entschlossen, wie dan jhr (alsz wir verhofTen) auch selbsl thun werden, mit dem
erbieten, wa wir etwas dergleichen erkhundigen oder erfahren wurden, eûch des so
tag so nacht vnuerzogenlich zuberichten, auch eûch jederzeit in fûrfallender noth
(welche gott gnediglich verhûete) aile eidtgenossische treûw mit raht vnd that der
gebeûr nach zu erzeigen.
1586 563
Vnd dieweil vnsz diser lagen angelangt, wie sich vnder eûwercr burgerschaffl
elwas vnrhu neuwlich erhoben, die vnsz in treûwen leidl, kôndten wir nichl vmb-
gehn eûch gulhertziger meynung zuermahnen, aile sachen mil gutem wolzeitigem
rahl, zum gelieblen friden zurichlen, damil trenung, vnrhu vnd anders vngemach
so dahar vnder eûch enlslhen môchte, verhiietel werde, dan wir eûwers vnd der
eùwern wolslandts mit eidlgnossischem gemûeth von hertzen begûrig seindt, eûch
vnd vnsz aile in die gnadenreiche protection des almechtigen treûwlich befehlende.
Dalum in eil, donstags den 24. nouembris anno etc. 86.
Die geheymen râht genandt die dreylzehen der statl Basel.
Original en papier, traces de sceau en cire verte. (Archives de Malhoose.)
i!536. Informés du conflit qui a éclaté entre le bourgmestre et le conseil, cTum part, la cmmmtme, 1586.
de Vautre, et pour prévenir les conséquences regrettables qu'il pourrait avoir, le bourgmestre et le comaeA ^9 bot.
de Zurich accréditent auprès de leurs alliés de Mulhouse les deux œnseiUers Jean Escher et Antoine
Œrin, et les prient d'ajouter foi à tout ce qu'ils leur diront de leur part.
29 notetnbre 1586.
Den frommen fursichtigen ersammen wyssen burgermeister vnnd ralh, oncb
gmeind der slalt Miilhusen, vnnsern innsonders gûlen frûnden vnd getrùwen lieben
eydtgnossen.
Vnnser frûndtlich willig diensl, sambt was wir eeren, liebs vnd gûts vermôgend
zùuor.
From fursichtig ersam wysz insonders gûl frûndt vnd gelrûw lieb eydtgnossen,
wir habent mit sonderm beduren vernommen, das sich zwûschent vnd vnder ûcb-
elwas vnwillens vnd zweygung erhept, zûgetragen vnd halten sôUe, wo nun darusz
einich vngemach (daruor der allmechtig gott als liebhaber der einigkeit gnedig-
klichen syn welle) eruolgen sôlle, were vns das von hertzen leid, wir ouch dem-
selbigen jeder zyt nach bestem vnserm vermôgen vorzesind so schuldig als willig,
vnnd deszhalb vsz gûtem eydlgnossischem gmût die edlen frommen vesten vnd
wyssen vnnsere besonnders getrùwen lieben mittràth Johannsen Escher vnd Anthonj
Ôrin buwmeister (bewyssere disz) z5 ûch abgefertiget, mit beuelch wie jr von jnen
mundtlichen verstaan werdent, frûndtlich bittende sy inn demselben gûtwillig anze-
hôren vnd als vns selbsten glouben zegëben, verhoffende durch sy inn schwebender
sach was fruchtbarlichs geschaffet werden, welliches vnns zû froûden vnd gfallen
reichen, ails die ûch zû aller eydtgnôssischer wolmeinung, trûw vnd liebe gewâgen
vnd bereit sind, gôltlichem schirm hieby mit wûnschung ailes wolstandts beuelchend.
Dalum den 29. nouembris anno etc. 86.
Burgermeister vnd ralh der statl Zurich.
Original en papier, cacheté de cire verte. (Archives de Mulhouse.}
564
1586
1586. 2637. Extrait du récès de la diète des treize cantons réunie à Bade, le 30 novembre 1586. — Des
30 nov. envoyés du bourgmestre et du conseil de Mtdîumse se plaignent qii,e huit cantons ont dénoncé leur alliance
avec cette ville,^ en la requérant de détaclier leurs sceaux de l'acte ou instrument qui est entre ses mains,
quoiqu'il soit avéré qu'elle a toujours mis son honneur, son bien et son sang au service de la confédé-
ration. De leur côté, des députés de la commune expriment tous leurs regrets de la résolution extrême
des huit cantons ; ils demandent pardon et conseil sur la conduite à tenir par leurs commettants, qui
sont bien innocents de ce qui s''est passé, et tout disposés à punir les coupables. Mais les représen-
tants des huit cantons déclarent qu'ils ne peuvent pas s'écarter des termes formels de leurs instructions, i
ni même admettre la demanda de Mulliouse dans le récès; toutefois ils promettent d'en référer verbale-
ment à leurs commettants.
Die eidgenôssischen Abschiede aus dem Zeitraume von 1556 bis 1586. (Bern, 1861, in-4".j
N° 758, p. 966.y
1586. 2638. Serinent prêté à Mulhouse par la majorité de la bourgeoisie. — 1° Les bourgeois jurent
avant tout de maintenir la confession évangélique, comme sauvegarde du salut de leur âme et de leur
béatitude éternelle ; 2° de tout mettre en œuvre pour recouvrer T alliance des treize cantons ; 3° de pour-
suivre rigoureusement en justice tous ceux qui ont contribué à la faire rompre ; 4° de ne rien entreprendre
contre Vautorité légitime, qui est d'institution divine, mais seulement contre les personnes qui en étaient
revêtues et qui en ont mésusé ; 5" de ne couvrir de leur protection aucun de ceux qui, à la faveur du
but qu'on a en vue, commettraient quelque excès; 6° de soutenir de leur pouvoir, de leurs biens et de^
leur vie, riches ou pauvres, tous ceux qui courraient des dangers par suite de leur participation au mouve-
ment; 7° de ne pas reconnaître pour compétents en cette affaire les envoyés de Zurich et de Baie, ou\
de tout autre canton particulier, mais seulement les représentants de la confédération entière; 8° de nei
laisser impunis ni ceux qui auraient fait du tort aux confédérés ou aux voisins de 3Iulhouse, ni ceuX'
qui se rendraient coupables de malversations ; 9" enfin de ne rien négliger pour établir une bonne police
et une bonne administration.
Sans date.
Desz mehrern theils der burgerscliafft zue Mûlhausen in anno 1586 zusammen
geschworner aydt :
Fiir deu ersten vnd fiirnembsten artickel, dasz wir burger aile bey vnserein
waren euangelischen glauben vnd confession, alsz biszhero von den gnaden gottes
bey vns in yebung gewesen, so vnser aller seelen seligkbeit vnd ewige wolfahrt
anlriffl, verblieben, denselben handthaben, fiir denselben auch vnser aller vnd jeder,
besonders sein eusserst vermôgen, leib, leben, gutt vnd blutt selzen, vnd alhie
erhalten belffen wôllen.
Zum anderen, damit wir vnseren pundt aller 13 orten erlangen môgen, raûessen
mir elliche sonderbare mittel vff das fiirderlichst fiir die handt nemmen, derhalben
vnd auff dasz wir in erstgemeltem gemeinem pundt aller 13 orten widerumb
kbommen môgen, der geringst wie der hôchst, sambtlicb vnd jedweder insonder-
heit, ail sein miiglicben vleisz vnd vermôgen, leib, leben, baab, gutt vnd blutt
darzuewenden vnd darstreckhen wôllen.
Zum dritten, dasz wir aile die so an gegenwertigem vnserem leidigen vnfahl
schuldt tragen, vnd solchen herrlichen pundt (den vnsere lieben vorelteren seelig
J De ce texte il résulte que la dénonciation avait eu lieu le 4 novembre.
1586 566
so mil grossem costen schwerlich erlangl) verwurcklit haben, es Ireffe glcich iren
es wôlle, den hôchslen wie den niderslen, den reichen wie dann armen, mil orden-
lichem rechten beclagen vnd straflen halflen, vnd deszwegen niemandls verschon[en]
wôllen.
Zum vierten, dasz wir wider das ampt vnd slandt der ordenlichen frommen
oberkheit (so wir ein ordnung golles erkhennen) nulzel bandlen nocb furuemmen
wôllen, sonder wider die personen die solche empter aber vngerechi gelragen haben
môcliten.
Zum funfTten, wann einer oder mebr vnder vns, wer der oder die weren,
vnder dem schein diser nothwendigen vnd befiiegten sach, obne bochsle veran-
lassung vnd recht etwas gewalts vnd frâuels begehn wurde, dasz wir den oder
dieselbe nit schirmen wôllen.
Zum sechslen, wann hingegen einem oder mehr vnder vns von jemanden,
wer der were, hieriiber vnd in disera vuserem schwebendera bandel elwas leydts
oder schaden widerfharen vnd zustehn wurde, so sollen wir burger gemeinlicb,
wer oder welche die weren, den armen wie den reichen , nit verlassen, zusammen
hallen, einander schûtzen vnd schirmen helffen, so weit dieselben fueg vnd rechl
haben, auch ail vnser vermôgen, leib, leben, haab, gult vnd bluU gelangen vnd
gereichen mag.
Zum siebenden, alsz die herren gesandte beider stetlen Zurich vnd Basel
elliche mal die sachen vnd spàn zuuertragen vnd hinzulegen sich anerboUen, ist
darauff jederzeit durch vns burgere erkhant worden, dasz wir vns in einigen
verlrag nach Ihedung nit einlassen, viel weniger die sachen einem, zweyen oder
mehr ohrlen ûbergeben, sondern solches mit dem ordenlichen rechien vnd nach
erkhandtnusz aller 13 ohrten, vnseren getreuwen lieben eydtgnossen, auff die man
sich jederzeit referiert, auszmachen vnd erôrteren lassen sôlle, dasz wir derwegen
bey solcher ofTtermalen erkhentnusz entlichen verblieben wôllen.
Zum achten, dasz wir aile die jenigen so sich nit allein gegen vnseren getrewen
lieben eidtgnossen, sonders auch gegen vnseren benachbarten vmbsessen vngiiellich
vnd vnfreiindtlich gehalten vndt erzeigt, daruou vns burgeren oder gemeiner vnser
slalt nachlheil oder schaden entstechen môchte, deszgleichen auch aile die so mit
gericht vnd recht, gemeinem gult, wein, frûchten vnd anderem etc., wider jhr
glûpt, eydl vnd ehr vngebûrlich vnd vmbillich vmbgangen, wer dieselbige warend,
vnd sonsten ins gemein ailes vbel wie recht geben wiirt, vngestrafft vnd vngerecht-
ferliget nit lassen wôllendt.
Zum lelsten, dasz wir gutte policey, régiment vnd ordnungen auffrichlen,
pflanzen, handthaben helffen, vnd in aile weg vff rechten redlichen sachen holdt
sein wôllen.
Original en papier. (Archives de Mulhouse)
566 1586
1586. 2539. Obligation de 200 livres bâloises, souscrite par les bourgeois de Mulhouse, qui s'étaient ligués
entre eux, au poêle des maréchaux, sous l'hypothèque de tous leurs biens meubles et immeubles, au
profit de Nicolas Boppolt, leur concitoyen.
Sans date.
Obligatio Glaus Roppolls burgers zu Mulhusen vmb 200 flf.
Wir die burgerschafil zu Miilbusenn, so sich vff der schmidtzunfl ziisammen
verbunden,
Thun kundt vnd bekennen vor menglichem mit disera brieff:
Das vns der ersam Glaus Roppolt, auch vnser millburger, vff vnser freundllich
pilt vnd begeren, vmb vnser aller, auch vnser wyb vnd kindern guter wolfahrt
willen, allso bar fiirgselzt vnd geliichen hatt, benanllichen zwey hundert pfundt in
miintz, guter genger genemmer bassler vnd diser ianden werung : die gereden,
geloben vnd versprechen wir, von der burgerschafft vorstolt, gemeinlich vnd vnuer-
scheydenlich, fur vns vnd aile vnsere erben vnd nachkommen, bey vnsern guten
Ireûwen vnd eheren, wan genannter Glaus Roppolt oder seine erben solliche zwey-
hundert pfundt widerumben bedôrffen vnd begeren wurden, vnd sy es vngeuorlicben
viertzechen tag daruor augezeigt vnd zuwussen gethon, oder wie bald es in vnserm
vermôgen vnd gelegenheit sein wûrt, sampt dem gebûrenden zinss, interesse vnd
margzall, glich von dato diss brieffs anzerechnen, zu jren sichern banden vnd
gewalt wider vnd fur aile gebolt, verbott, hindernus, irrung vnd intrag, auch fur
ail krieg, auch nam, brandt, anleitung, inred vnd vsszug, gantz vnd gar ohne
allen ihren costen vnd schaden, danckbarlichen zeerlegen vnd zubezalen.
Wa aber das ailes nit bescheche, wir in zeit der abkiindung mit dem haupt-
gut oder an lufferung des gebûrenden zinses, jerlichen vffzeit vnd zeill seumig
sein wurden, solle ails dan der vsslûcher, seine erben, inhabere diss brieffs, vnd
wer das von jhrentwegen zuthun in beuelch haben wûrdet, macht, gwalt vnd gantz
gull ergeben recht haben, vns burgere, entweders gemeinlichen oder aber einen,
zwen oder mehr welche jnen am basten gefellig, dessen sich dan keiner sperren,
wideren noch einiche vssflucht suchen solle, an allen vnseren vnd vnserer erben
vnd nachkommen ligenden vnd varenden, gegenwûrligen vnd kûnfftigen haab vnd
giietern (so wir ail harumben zu wûssenthafften vnderpfendern ingselzt vnd ver-
pfendt haben wôllen) mit gericht vnd recht, geistlichem oder weltlichem oder ohne
recht, ails vmb zuerkante gichlige schuldt, anzegreiffen, fûrzenemmen, zehefften,
zepfenden, zeuerganten, zeuerkauffen vnd zuuertreiben, oder selbs zebehallten vnd
an sich zeziechen: ailes so lang vnd vill biss sy vmb obbestimpte hauptsuma der
zweyhundert pfunden, sampt dauon verfallenen zinsen, interesse vnd margzalen,
auch vfferloffnem costen vnd schaden, vssgericht, vernûegt vnd bezallt worden sint.
Vor sollichem allem solle vns burgere gemeinlichen noch einen jeden insonder-
heit, vnsere erben vnd nachkommen so dan harumben augelangt werden môchten,
noch auch vnsere vnd deren haab vnd gûetere, gar vnd gantz nûtzit iiberall weder
friden, freyen, fristen, schutzen noch schirmen, kein geisthch noch weltlich frey-
heit, gnad, gericht, stett noch landtrecht, inred noch vsszug: dan wir vns gemein-
1586 Sd7
lichen des vnd ailes anders so hierwider erdachi vnd fiirgewendet werden muchte.
vnd fiirnemlichen das keiner sprechen solle noch wOlle, er belle obgetnelle haupt-
suraa nit erapfangen, noch in seinen nulz verwendet, vnd were solliche zeerlegen
nit schuldig, vnd das man zuuor vnd ehe andere desswegen anlangen vnd reoht-
fertigen solle, sampl dem rechten gemeiner verziichung widersprecliende, da nil
ein sondere vorgolh etc., wussenllich in cralFl diss briefls verzHgen vnd begeben
haben etc., aile geuerd vermilten vnd vssgeschlossen.
Vnd des zu warem vrkundi etc.
Copie contemporaine sans authenticité. (Archives de Molhonse.)
2540. Lettre d'un certain nombre de bourgeois de Mulhouse à leurs confédérés de Bâle(?) pour 1668.
leur annoncer le concert qui s'est établi entre eux ; Us ne se sont laissé déterminer par aucune autre 4 déc.
considération que le désir de restaurer les droits et les franchises de la ville, violés atyourd'hui par
V inconséquence de quelques-uns de leurs concitoyens, tant en ce qui concerne le renouvellement des offices,
que quant à Vinstitution des tribunaux. Ne pouvant se plaitidre de ces entreprises, après Dieu, qu'à
leurs confédérés, ils leur demandent aide et conseil en la conjoncture où ils se trouvent, en offrant de
reconnaître ce service, comme tant d'autres bienfaits dont ils leur sont redevables, dut-U leur en coûter
leurs biens, leur honneur et leur vie.
Remise à sa destination le samedi 4 décembre 1586.
Gestreng edel ehrenfest from fûrsichlig ersam vnd wisz, insonders gnâdig
gonslig herren vnd getruw lieb eidtgnossen, vsz was vrsachen vnd hochtringender
nohl ein anzal ehren burger diser statt Mùlhuszen (lut des hiebey ligenden zedels)
sich zusammen thon, ist anderer meinung nit bschàhen dan das sie spiiren vnd
erfaren das jnen vnd diser statt Miilhuszen an alten wolhargeprachten freyheiten
vnd grechtickheiten, nit allein in besetzen vnd absetzen vnserer oberkeil, sonnders
auch mit yngriffungen diser statt rechten vnd gerichten so biszhar in etlich hundert
joren erhalten, ietzt aber durch etlich vnbedachte vnserer mitburgern (vnbefîegter
wysz) albereit darwider zuthun vorhabens, das vns (zum theil) von wegen vnsers
vatterlants anerborne liebe, vnd zum theil vnserer eidspflichten halb von herlzen
vnd in trûwen leid, welches aber wir (nechst noch golt) niemands dan allein e. g.
st. v. e. w. klagen, auch vmb liilff vnd radt anrieffen kônnen noch wissen : so
gelangt der halben an e. g. st. vnd er. w. vnser vnderthâuig vnd eidtgnoszische
pitt vns in solchera fahl, gnâdig gônstig vnd eidtgnossischer trûw noch, behiltTlich
zu sein (wie wir euch vnzwyffeltcr hoffnung vertruwen) nit verlassen wellen,
welches wir neben anderen vnzalbaren bewuszten guthaten vnd eidgnoschische trùw
mit vnserem lyb, ehr, hab, gut vnd blut zubeschulden vnd zuuerdienen, auch
geburlicher vnderthànikheit vnd hochster begir in kein vergâsz stellen werden.
Vbergeben sambstag 4 decembris anno 86,
E. g. st. V. e. w.
Vnderthanige
Burger zu Milhuszen so in byligendem zedel verscbriben.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
56â 158Ô
1586. 2541. Lettre du chevcdier Louis Pfyffer, avoyer de Tjucerne et son député à la diète de Hade,
7 déc. lequel fait part au chancelier Benward Cysat que la session ne finira pas avant le mercredi suivant, vu
que le lundi est jour de fête ; il ajoute que de Mulhouse il est arrivé, d'une part, le bourgmestre accom-
pagné d'une seule personne, de Vautre douze représentants de la bourgeoisie; ces derniers rapportent que
tout s'est fait à leur insu et que le greffier a été arrêté; ils offrent de le livrer aux cantons catholiques (?).
Bade, 7 décembre 1586.
1586, 7 december, Baden. Schreiben von Schultheisz ritter Ludwig Pfyffer
von Luzern an stadtschreiber Renward Cysat in Luzern.
Erender lieber her schwager, jch achten nit das der tag vor mitwuchen usa
sin werde, denn mendag fîrtag ist: die von Mylhusen sind kon, der burgermeister
und noch einer ; dann sind zwolff von burgeren ouch herkon, ghandt sich ûbel, si^
ailes binderrucks jnen gliandlett, und lieigend den slatlschryber inzogen : sy wellen^
jn vns ûbergen.
Copie de la main de M. Th. de Liebenau, d'après l'original aux archives de Lucerne. (Musée histo-
rique de Mulhouse.)
1586 2542. Mémoire présenté au conseil par la bourgeoisie de Mulhouse qui, en alléguant la dénoncia^
10 déc tion de Valliance par les huit cantons et la situation périlleuse qui en est résultée pour la ville, déclare
ne plus vouloir prêter serment et liommage aux hommes qui mit assumé cette responsabilité. Cependant
comme on ne peut se passer d'autorités et que Dieu même a prescrit de leur obéir, les bourgeois ont
pris sur eux de faire cJu>ix d'un conseil qu'ils sont prêts à reconnaître; ils sollicitent l'agrément de
l'ancien conseil et le prient de procéder à V installation des nouveaux élus, sinon ils passeront outre et
leur donneront eux-mêmes l'institution, toutefois sans leur prêter serment.
10 décembre 1586.
Fiirlrag einem e. rbatt von dero burgerschafft zu Mûlbusen.
Ernuesten fromen fûrsichtigen ersamen vnd weysen gnedigen lieben berren,
e. g. vnd f. wyt. ist obnuerborgen welcher gstalten vnd warumb nit allein ein
ersamer rbatt, sonders auch ein ernburgerschafft gegen den acbt ortten in vnhuld
kommen, darumben dan sie iiber vns gantz scbwerlichen erzûrnt, die bund vffge-
seit vnd die sigel von dem bundtsbrieff gescbnitten, inmossen wir leider nun allso
vffm zwyg sitzen mûessen : daruff ist ein gantze ernburgerschafft zusammen kom-
men, sich berathschlaget wie man vnsere alte biindt, die vnsere lieben voreltern
selige angenomen vnd geschworen, pittlicher vnd demûeliger wyse widerumben
erlangen môchten, vnd einmol den verbrechern vnd vrsechern an diserm vnserm
leidigen vnfall mit nichten schwôren noch huldigen wôllen.
Dieweil nun mengklichem bewusst das man ein oberkeit baben muss vnd solche
von gott zehaben beuolhen worden, sint wir anderst nit gesinnet noch bedocht gsin,
ein erbare fromme oberkeit die das régiment fûeren, einer loblichen statt Mûlhusen
geschefft verrichten, deren nutz schaffen vnd schaden souil miiglichen wenden sollen,
zeerwôlen vnd zeerkoren : hatt dernwegen vss ettlichen inreissenden vnd furfallenden
bochwichtigen vrsachen so man tâglich, ja aile slundt, ye lenger ye mehr von ellh-
1586 569
chenhôren vnd vernemmen muss, ein ernburgerschallt selbsleii ein«ii • i>.iinen rhall
erkoren, denen sie zehuldigen vnd zeschworcn fiirhabens, wie raun (ian .^olchen niiw
erwolten ersamen rhatt in beyligcndem zedel ablesend vernemmen vnd version wiirl.
Ist deruhalben vnser gemeinlicli ansinncn, pilt vnd begeren e. g. vnd f. e.
wyt. wôlle solch vnser beralhsclilagung vnd erwolung nit in vngnolcm vffneminen,
noch in bôsem vsslegen, sonders alsz wolgefallen vnd biss vff morndrigen sonlag
solchem vnserm einheligklich erkanten vnd erwôllen ersamen rhalt schworen vnd
huldigen lassen.
Wan aber solch vnser gemeiner ernburgerschaffl erkanlnus, beralhschlacliung
vnd erwolung eines ersamen rhatts nûtzit verfachen vnd vnser pilt niilzit gelten,
werden wir allsdan verursachet mit dem schworen, vnangesechen wie seiches bissher
alhie breûchig gsin, yetzmolen still zeston vnd ohne vorwûssen gmeiner herren
eidtsgnossen gentzlichen nutzil mehr verhandlen woUen, darnach wûssc sich e. g.
vnd f. e. wyl. in alleweg zuuerhalten, sint aber der zuuersichtlichen hoffnung diser
vnser rhaltschlag werde niemandem missfallen, solches gelten vnd crefflig beslon
lossen, das ails dan hingegen ein ernburgerschafft in vnderthenigkeit erkennen,
auch nach gebùr beschulden vnd verdienen werden mit der hilff golles : isl hieriiber
ein ernburgerschafTt guter wilforiger widerantwort gewerlig.
Actum den 10'*» decembris annj 1586.
E. g. vnd f. e. wyt.
gutwillige
Burgerschafft der statt Miilhusen.
Original en papier. (Archives de Mulhouse.)
2543. Election du nouveau conseil, pour l'année 1587, par la bourgeoisie de Mulhouse, qui stipule 1586.
cependant que cette exception ne préjudiciera point au droit de ce corps de se recruter par voie de décembre.
cooptation et de se partager les fonctions municipales.
Avant noël 1586.
Wôlung eines ersamen rhatts von einer ernburgerschafTt zu Miilhusen.
Vor wienacht etc. 86.
Gemeinlich vnd einhehge erkanle erwolung von einer ernburgerschaffl der
herren rethen, die disers vorstonde 1587 jars in einer loblichen statt Mûlhusen das
régiment besitzen sollen vnd werden :
Herr Ilanss Isenflam, nûwer vnd diss halb jars
oberster burgermeister,
Herr Oltmar Finckh soll an seinem ampt ver- I herren burgermeistere
bliben,
Herr Veltin Friess, an Hans Hartlmans slatt
burgermeister.
Vonn der schnider zunfll
Herr Ottmer Finckh, | -, ^.,,
I der rétthen ,
Rudolff Ersam, )
V.
570 1586
Wilhelm Ottlin, nûwer zunfftmeister,
Ambrosius Slamier, altmeisler.
Vonn der reblûlth zunfil :
Vllin Geyelin, j , ,,,
•^ der retthen,
Sixt Vetter, )
Peler Hartmann, nûwer zunfftmeister.
der retthen,
Vonn der metzger zunfïl
Herr Veltin Friess,
Steffan Hammer,
Clans Roppolt, nûwer zunfftmeister,
Hanns Schultheiss, altmeisler.
Vonn der beckhen zunfft :
Jacob Schôn, i , ^,
TT ^, . > "6r retnen,
Hanss Ghristen, )
Hanss Arlenspach, nûwer zunfftmeister,
Mathiss Hofer, altmeisler.
Vonn der schmidt zunfft :
Herr Hanss Isenflam,
T . 1 ^T 1. i ^^^ rethen,
Lienharl Negelin,
Bernhard Wagner, nûwer zunffXmeister,
Hanss Dolfuoss, altmeisler.
Vonn der ackerlûtth zunfft:
Gilg Benner, j ^^^ ^^^^^^^
Hans Vlrich Pfirdter, )
Clans Arlenspach, nûwer zunfftmeister,
Peler Irig, alttmeister.
Wan nun ein ernburgerschafft vss seinen beweglichen vrsachen yetzmolen allso
solche wôlung fûrgenommen, wôllen sy doch solches nit fur ein gerechligkeit
erhalten, sonders andere jor, wie alhie gebreuchig gsin, einen ersamen rhalt erwôllen
lassen.
Original en papier, sans marque d'authenticité. (Archives de Mulhouse.)
1586. 2544. La bourgeoisie de Mulhouse informe Vavoyer et le conseil de Lucerne que, depuis que les
11 déc. cantons catholiques ont détaché leurs sceaux de leur traité d'alliance avec Mulhouse, sans qu'à vrai
dire les bourgeois y aient donné sujet, il a éclaté de graves difficultés entre eux et le conseil, quHls ont
cassé et remplacé par d'autres personnes aptes à ces fonctions ; mais le conseil n'entend pas se dessaisir
de son pouvoir, et résiste aux mesures prises par la bourgeoisie. Ne voulant dès Im'S point passer plus
avant sans avoir demandé conseil, elle députe à Lucerne deux de ses membres, Augustin Gschmuss et
Werner Wolff, le sous-prévôt, qu''elle prie Vavoyer et le conseil ^écouter favorablement.
11 décembre 1586.
1686 571
Den edlen geslrenngen frommen veslen fûrsichtigen ersaineu vnd weysen herren
sclmltheissen vnd raith der stalt Lutzern, vDsern gônsligen herren vnd gelrûwen
lieben eidlsgnossenn.
Edlen gestrengen frommen vesten fûrsichtigen ersamen vnd weysen gnedig
gonslig herren vnd gelriiwen lieben eidlsgnossen, e. g. vnd si. f. e. wyt. seyen
vnser gantz gulwillig vnuerdrossene dienst bestem vnserm vermôgen nach zuuor.
Allsdan vor eltwas zeit die sigel ab vnserm bundtsbriefT geschnillen, dessen
sich ein burgerschaifl im wenigslen, ja gar nul vermag, darùber auch ein ganlz
hoch beduren tragen, seidthero allerhand spen, irrungen vnd z\»ylrachlen zwûschen
einem e. rhatt vnd vns sich erhaben vnd zugetragen, vnd hall desswegen ein
ernburgerschaffl einem e. rhatt ingriff gelhon vnd, ellliche bewegende vrsachen
willen, cassiert vnd entselzl vnd andere tugenliche personen an deren statt geord-
net, so doch ein e. rhatt gar vnd gantz nit annemmen noch passieren lassen
wôllen, sint wir darumben den sachen vmb verrer ratth nachzehengen verursachet
worden.
Ist dernhalben au e. g. vnd st. f. e. wyt. vnser aller gemeinlich vnd eines yeden
burgers insonderheit, gantz vlissig trungenlich pitt vnd begeren, die wôllen einer
ernburgerschafil abgesante vnd vnsere lieben mitburgere Augustin Gschmuss vnd
Wernher Wolff, vnder schultheissen, zeigere dises, gantz gutwillig vnd vnbe-
schwerdt vnsers hochen anligens vnd was sie vnsertwegen fûrbringen werden, an-
hôren, mit widerantwurt vnd ratth, ails deren getriiwen lieben eidlsgnossen, wess
wir vns vnschuldige, damit wir den sachen nit zuuil oder zuwenig thiiegen vnd
vn5 harinen sollen verhalten, begegnen : das begerl vmb e. g. vnd st. f. e. wyl. ein
ernburgerschaffl in allem môglichem zebeschulden vnd zeuerdienen.
Datum den 11 decembris anno 1586.
E. g. vnd st. f. e. wyt.
gantz gutwillige gelrûwen lieben eidtgnossen.
Einer ernburgerschaffl der statt Mûlhusen.
Original en papier, traces de sceau en cire verte. (Archives de Malhonse.)
2545. En réponse à la bourgeoisie de Mulhouse qui leur avait fait part de ses résolutions touchant 1586.
le renouvellement du conseil, le bourgmestre et le conseil de Baie lui expriment tout le déplaisir que 13 déc.
cette tnesure leur cause. Us lui rappellent ses engagements avec les députés qu'ils lui avaient envoyés de
la part des cinq cantons, de ne rien entreprendre de plus contre les autorités de Mulhouse, la même
promesse qu'elle avait faite ultérieurement à Venvoyé de Zurich, comme aussi à la dernière diète de
Bade, par ses douze représentants, au,x députés des cantons protestants, et voilà que, malgré des assu-
rances si formelles, les bourgeois se permettent de déposséder des magistrats de leur office, d'en nommer
d'autres à leur place, en déclarant qu'ils prêteraient serment à ceux-ci et pas à dautres ? La bourgeoisie
prétend, il est vrai, que ce sont les discours menaçants dont eUe était Vobjet, qui Vont réduite à en agir
ainsi; mais aux yeux des gens impartiaux, cela ne peut Vexcuser. Tout en se défendant de vouloir
s'immiscer dans les affaires de Mulhouse, ils ne peuvent pas ffempêàur de blâmer des gens qui desti-
tuent et qui emprisonnent ceux qui ont légitimement pouvoir sur eux. En parlant de la république
d'Athènes, Démosthènes disait que, pour pourvoir à la conservaiion des villes, les habitants devaietU
572
1586
non seulement les entourer de fortifications, mais encore tie pas suspecter légèrement les autorités. Ce'l
propos s'applique à MuViouse, oii la rébellion n'a d'autre raison d'être que l'état de suspicion où les^
magistrats sont tombés. Même Bâle a été Vobjet d'imputations oiseuses, quand on lui a prêté le desseini
de mettre une garnison à Mulhouse, quoique rien ne soit plus loin de sa pensée que l'oppression de ses\
confédérés. Dans de telles cotijonctures, le meilleur conseil qu'on puisse donner aux bourgeois de Mulhouse J
c'est de renoncer à une rébellion qui pourrait en très peu de temps ^ causer leur ruine et susciter un\
second mécontentement contre leur ville au sein de la confédération, de faire leur paix avec les autorité
et de leur rendre leur droit de se renouveler elles-mêmes, de se soumettre aux nouveaux élus et surtoiii^
de n'exercer atictme violence contre ceux des magistrats actuellement détenus; en agissant ainsi, confor-
mément à leurs promesses et à leur devoir, comme aussi à leurs véritables intérêts, ils réduiront au
silence leurs ennemis, qui se réjouissent de la division qui a éclaté à Mulhouse, et ils faciliteront
singulièrement les efforts de leurs alliés, qui attendent que Dieu leur procure les moyens de les faire
admettre de nouveau dans l'alliance des huit cantons.
13 décembre 1586.
Den frommen ersaraen weisen, vnsern insonders gulen freiinden vnd getreiiwen
lieben eidlgnosscn der gemeiuen burgerscliafft zu Mûlhausen.
Vnser freundtlicli willig dienst vnd was wir liebs vnd guis vermôgent zuuor.
Fromen ersamen weiszen besonders gut freiindl vnd getreûw lieb eidlgnossen,
was jhr an vnsz wegen diser tagen fiirgenomnen neûwerung, in entsetzung etiicber
personen eiiwerer oberkheit, dargegen in erkhiesung vnd wôhlung eigens gefallens
eines neûwen rahts der stalt Miilhausen, bericbts weisz an vnsz gelangen lassen,
das haben wir beyneben eûwerm begeren nicht ohne seiiftzen vnd bedauren ablesent
vernommen.
Kôndten eiich harauf guter eidtgnossischer meynung nicht verhalten, das vnsz
nichts liebers noch erwunschlers gwesen were, dan das jhr von einer ehrenburger-
schafïl gemeinlich eiich (wie wir vnsz des vertrôstet) gegen eûwerer ordenlichen
oberkheit solcher sachen so eiich (alsz zubefahren) weder rhumUchen noch nutzlichen
zustand, gebâren môgen, gentzlichen cnlhalten vnd gemiiesziget hetten, dargegen
bey bequemeren vnd fridfertigern inillen hetten finden laszen, dan so wir fiir augen
neminen was jhr vnsern gesandten, so wir in vnserer eidlgnossen von Zurich, Bern,
Glarus vnd Schaffhauszen, wie auch vnserm selbst nammen khurtzuerruckhler tagen,
alsz eiiwers wolstands begirige treûwherlziger meynung bey eiich gehept, zugesagt
vnd versprochen, alsz namblich wider bemelle eiiwere oberkheit ein ersamen raht
zu Miilhausen fiirbasz nicht weiters eigenthatlichs fiirzunemen, sonder ordenlichen
auszlrags eiiwers fQrgefalnen khumers vnd beschwerd zuerwarllen, da wir zu er-
langung eines erwiinschten endts vnsers theils aile môclichheit anzuwenden begerten :
jtem, wie jhr harnacher mit vnserer vnd eûwerer lieben eidlgnossen von Ziirich
ehren abgesandten (lauth eiiwerer selbst eignen bekhantnusz) gleicher meynung ver-
abscheidet : vnd zum dritlen, eiiwere zwôlff abgeordneten auf jiingster badnischer
tagleistung gegen der fiinff obgedachten ortten potten gleichermeynung begeben :
da so khôndten wir uit verstehn wie sich dise eiiwere handlung in deren jhr etliche
rahtzpersonen eiiwerer policey jhrer ehren sitzen priuiert, andere eiiwers gefallens
an deren stat geruckht, denselbigen vnd khein andern zu schweren eiich erleiitert,
also der ordenlichen oberkheit ein hochbedenckhhchen ein- vnd fiirgriff gelhon, mit
1586 573
bemellen eiiwem resolulionen vergicichc : wie wir dan glcichfahls vernommen das
jhr eûwerm stalischriber den coslen vnd strengc sciner gcfangenschaflU, wie jhr
eûch des gegen schultheisz Eschern erpollen, noch zur zeit eben so wenig gemil-
leret haben.
Vnd wiewol in eiiwerm schreiben vermeldl, das jhr nach der gesandten ab-
reiszen durch raanigfallige euch begegnete dreiiwort vnd reden zu solchem fiir-
nemen bewegt vnd vervrsachet worden, gelien wir doch eûwerm seibst eignen ge-
wiissen, auszert allen vnzeiligen affecten, vemùnfflig zu ermessen, ob sich ein solche
wichtige sach, wa die fur vnpartheilich judicierende leùlh gelangen soit, dermaszen
verantworllen lasze, das villicht vmb etlicher vnrûewiger leùthen reden willen die
vnderthonen jre obern, vor vnd ehe sie einicher sachen oder fahlern halb von jnen
verwaraet beschuldiget, zu verhôrender veranlworltung gelaszen, von dem ordenlich
erlangten gwalt verstossen vnd enlsetzen soUen : dan ob wir schon vnsz eûwerer
policey, andrist dan nach getreûwer eidtgnossen gebeûr zu vnderziechen oder vnsz
in eûwer sachen vermessenlich einzuschlahen mit nichtem gesinnel seindt, inmaszen
wir eùwers Ihuns vnd laszens rechnung zuerfordern nit begeren : dannoch soUen
wir eûch nicht vnuermeldet laszeu, das wir weder ausz vnserer gesandten relation,
noch eûwern schreiben, w'as die beweglichen vrsachen solcher empôrung, vnd be-
sonders etlicher ehreu mânnern enlsetzung vnd hafiFlung seyen, in specie nicht ver-
merckhen kôndten, achten deszhalb jhr werden vnsz, die an solchem eûwern Ihun
khein gefallen haben khondten, desto minder verdenckhen.
Demosthenes, ein weiszer man in der Atheniensern policey, hal die sach, vnsers
erachlens, wol betrachlet, in dem er vermeinl das zu but vnd zu erhaltung der
stetten vyl ding angesechen weren, namlich mauren, grâben, bollwerkh vnd der-
gleichen sachen, doch weren dise nur von handt gemacht : noch weren andere nit
von menschen aufgebracht, sonder von natur eingegossen, namblich wa sich vnder-
thonen wider jhr oberkheit weder in leûchtgleûbigkheit noch miszuertruwen leicht-
lich begeben : an diser befestigung wil leider (vnsers behalts) bey eûch, lieben eidt-
gnossen, mangel erscheinen, in dem jhr wider eiiwere obern, ausz verdacht vnd
durch fliegende reden, euch aufwegen vnd entrusten laszen : kôndten wir darausz
augenscheinlich abnemmen das jhr auch vnserthalb etwas besorgnus gefaszt, alsz
ob wir eûch mit einem zusatz belastigen vnd zutringen, etwas geredt oder geraht-
schlagt hetten, welches vnsz doch niemahlen zu sinn khommen, dan wir je ûberal
niemand, vyl minder eûch, die vnsz mit eidt vnd pûndlen verwant, lasl vnd trang
anzulegen gesinnet, sonder was zu eûwerer vereinigung, befridigung, abschaffung
vnd wendung ailes kumers vnd vngemachs dienstlich sein môchte, lieber aile be-
fûrdernus thun, helffen wôllen.
Vnd darumb, getreûwen lieben eidtgnossen, khondten wir eûch die jhr vnsz
vmb raht ersuchen, in diser sachen beschaffenheit, nach vnserer verstendtnus khein
bessern miltheilen, dan das jhr nunmehr von diser gefahrlichen Irenung vnd auf-
lehnung, die zu zerstôrung ailes eûwers wolstandls gar baldt gereichen vnd villicht
in der eidtgnoszschafTl ausz einem vnwillen zwen gebàren môchte, genlzlich ab-
stehn, mit eûwerer oberkheitt euch widerumb versôhnen, sie an jrem rechten in
©7i
1586
erkiesung der râhten vnd beampleten vngeirret verpleiben laszen, den erkhieszten
alsdaii gebeiirliche gehorsame leislen, wider sie aile sarapt vnd sonders, beuorab die
jhenigen so jhr in hafflung genommen, nichls gâhsinnigs noch hitziges fUrnemmen,
sonder aile eûwere anligende sachen vnd geschefft mit gulem wol zeitigem raht,
zum geliebten friden wenden : hieran werden jhr nit allein eûwer zusagen, sonder
auch was christen leiithen vnd frommen eidlgnossen gezimmet, erstatten, eiiwern
nutz befûrdern, eiich zumahl gegen allen miszgônstigen, so an eûwern zweytrachlen
(die aile régiment verderben) lust vnd wolgefallen entpfahen môchten, ailes spots
entladen, vnd desto bessere hoffnung haben môgen, gott werd aile bekhûmerlichen
sachen desto ehr zu eiuem erwunschten friden vnd endte anleiten vnd gelangen
lassen : da hingegen der angefengte procesz zu eûwerra vorhaben vnserer lieben
eidtgnossen der acht ortten pûndtnusz zu recuperieren eûch wenig fôrderung bringen
mag, vnd wir wôllen vnsz des zu eûch entlich versechen, das jhr in stille, auszert
einicher gwaltthat oder aufriierischem gelâuff, erwartten was gott durch der iibrigen
orilen vnd vnserm zuthun fur mittel senden werde, eûch des zugestandtnen khomers
vnd vnruhen zuentladen, in des vâtterlichen schutz vnd schirm wir eûch hiemit
thun befehlen.
Datum den 13. decembris auno etc. 86.
Bonauentura von Brunn, burgerraeister vnd der raht der statt Basel.
Original en papier, fortement taché d'huile, scellé de cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1686. 2546. En réponse à une lettre de leurs confédérés qfe Mulhouse, qui leur demandaient conseil dans
13 déc. les conjonctures présentes, le bourgmestre et le conseil de Bâle leur mandent qu'ils ont appris avec un
vif regret, tant par leur rapport que par celui de la bourgeoisie , les entreprises dont ils sont l'objet de
sa part, à Voccasion du renouvellement du conseil. Bien persuadés que les moindres établissements peuvent
s'élever et fleurir par la concorde, et que la discorde amène inévitablement la perte des plus grands,
avertis d'ailleurs par l'histoire de tous les peuples, coinme par la parole divine, que les états les plus
puissants périssent par V effet des divisions intestines , ils n'ont pas manqué de conseiller omx bourgeois
de faire leur soumission; par contre ils engagent le bourgmestre et le conseil à ne rien faire, à tie rien
dire qui puisse les fortifier dans leurs desseins, où ils auraient été portés par des propos oiseux, notam-
ment par la menace de se voir imposer une garnison. Quant au renouvellement même, il ne leur appar-
tient pas de leur donner des avis ; cependant dans le cas où il leur conviendrait de passer outre à cette
opération, et si la bourgeoisie refusait de reconnaître les nouveaux élus, peut-être serait-il bon de retarder
la prestation du serment jusqu'à ce que les confédérés de Zurich, avertis de ce qui se passe, aient
pu prendre, de concert avec les autres cantons, les mesures propres à rétablir la paix.
13 décembre 1586.
Den frommen ersamen weisen, vnsern insonders guten freûnden vnd getreuwen
lieben eidgnossen, dem burgermeister vnd rath zu Mûlhausen.
Vnser freûndtlich willig dienst, sampt was wir ehren, liebs vnd gutts vermôgen
zuuor.
Frommen ersammen weisen besonders gut freûndt vnd getreuw lieb eidtgnossen,
was ihr wegen der nouation vnd fûrgrifs so euch durch euwere burgerschafft in
1586 &K
fûrgenomner rahlsatzung diser tagen begcgnet, an vns berichts weisz gelaogen
lossen, mit beger euch bierin vnseren ralh vnd gultbedenckhen mitzutbeilen, das
haben wir auf gestrigen tag ausz beideu, ersUicb euweref burgerschafl, aodan auch
ausz euwerem schreiben, mit besonderem schmerizen milleidenlicb vernommen.
Wan vns nun vnuerborgen, wie under den menschen durcb eintrecbligkbeil
kleine sachen aufwachsen vnd grosz werden, dargegen was hoch grosz bluebcnd
durch miszhëll vnd vneynigkheit widerumb zerfliessen vnd zegrund gebn muessc,
auch ausz aller volckhern historien vnd dem sententz Christi, menglichem wol
bekhant das einheimische Irennungen vnd zweitrachten aile reicb, policeicn vnd
régiment verderben vnd zerstôren : da so haben wir, so ab euwerer burgerschafl
widersalz, auflehnung vnd rumorischen wesen khein gefallens tragen, auf disz mahl
nicht anderist thun khôndten dan dieselbig zufriden, zu ruh, zur gehorsame vnd
fiirbûldung der weitlangenden consequentzen ihres vngewohnlichen vorhabens
schriffllich zuuermahnen, als ihr ausz beiligender copien nach lenge zuuernemmen
haben.
Wer hierauf in disem betruebten bekhumerten wesen vnser bedenckhen, das
auch ihr euwers theils mit worten vnd werckhen thun vnd lossen gegen euwerer
aufwegigen vnd vnruewigen burgerschafl (welche durch dreuwworl, als ob man sie
mit einer besatzung zubelestigen vorhabens, auch andere vngleiche reden zu solcher
rahtsbesatzung verursacht worden, fûrgibt) befleissen, damit sie in ihrem propos
furzutruckhen kheine weitere vrsach gewûnnen, sonder sich deslo ehe zu frieden
begeben môchten.
"Was den tag euwerer rahtsbesatzung anlanget, werden ihr euch nach der
gepur wie es eu wer slatt vnd aller nutz und ehr sein mag, ohne vnsern raht wol
wûssen zuuerhalten, dan wir euch hierin khein ordnung geben sollen : im fahl
aber ihr die ordenliche wahl vnd erkhiesung dem alten brauch nach fûmemmen
vnd erstatten wurden, sie aber euwer ehren burgerschafft den erwôlten schuldige
pflicht nit leisten wolten, geben wir euch bester meinung zubedenckhen, ob nit zu
verhuetung grôsserer vnruh, verbitterung vnd anders vngemachs thunlich, die
huldigung bisz auf weitere tractation vnd vnderhandlung einzustellen , dan wir
vns des entlichen versechen, es werden vnser vnd euwer eidtgnossen von Zurich,
durch euch vnd vns nun mehr desz auisiert, mit den iiberigen ortten zu slillung
vnd befridung dises beunrûwiglen wesens sich zu bearbeiten nicht saumen, darzu
wir dan euch vnsers theils aile eidgnossische treuw vnd guten willen zuerweisen
wolbereit seindt, mit wiintschung das euch allen der allmechtig sein gôttlichen
frieden sende, vnd vor weiterem jahmer, leid vnd khumer gnediglich verwahre, in
des protection wir euch vnd vns hiemit thund befehlen.
Datum den 13'®" decembris anno etc. 1586.
Bonauentura von Bron, burgermeister vnd der raht der stall Basel.
Original en papier scellé de cire vei*te. (Archives de Mnlhoose.)
57Ô
1586
1586. 2647. Le bourgmestre et le conseil de Zurich mandent au bourgmestre et au conseil de Mulhouse,
15 déc. d^urie part, à la bourgeoisie, de l'autre, qu'ils ont successivement reçu, le mercredi précédent, la lettre des
uns et la députation des autres ; pour accommoder le fâclteux différend qui a éclaté entre eux au sujet
du renouvellement du conseil, ils envoient à Mulhouse deux de leurs collègues, Henri Tomman et Jean
Escher, auxquels se joindront des députés de Baie, qu'ils préviennent à cet effet, et ils prient leurs
confédérés de prendre patience et de suspendre toute discussion jusqu^à leur arrivée, qui aura sans dtmte
lieu, le mardi suivant (20 décembre).
15 décembre 1586.
Den frommen fûrsichligen ersamen wyszen burgermeister vnnd rath, ouch
ganlzer burgerschafft der statt Miilhuszenn, vnnsern insonders gulen friindeu vnnd
gelhriiwen lieben eydlgnoszen.
Vnnser frûndtlich willig dienst, sampt was wir eeren, liebs vnnd guis ver-
mogend zuuor.
Fromm fûrsichtig ersam wysz innsonders gut friindt vnnd gethriiw lieb eydl-
gnosszen, als vnns jetzt millwuchen verschinen von iich dem ralh, by zeigern disz,
ein schryben ûberantworl, vnnd glych daruf ûwer der burgerschafft abgesandte
alhie ankommen, habent wir diesëlbigen inn jrera fiirlrag, sampt vferleglen schryben,
wie ouch zeuor ûwer desz raths missif vnnd inschlusz ablësszend ailes inhalts
v^rstanden.
■?f Wann dann vnns die vnnder ûch schwâbende zwytrâchtigkeit wëgen beselzung
desz rgiths iàn triiwen vnnd von hertzen leid, vnnd wir selbiger friindtlicher vnnd
gèbûremler versunung vnnd verrichlung wider zusëchen vsz eydlgnossischem
gmut vnnd zu ûch wolmeinlichem tragendem willen erwûnschend, sind wir dahër
bewegt vnd verursachet vnnser ersame bottschafft, mitt nammenn vnnsere lieben
miltrâth Heinrichen Tomman vnnd Hannszen Escher zù vch abzufertigen, mitt vnnd
nëbent vwer vnnd vnnserer lieben eydtgnosszen zu Bassell ersammen gsandten (dero
absëndung sy sicb verhoffenlich vff vnnser an sy gethaan schrifftlichs ersûchen,
nitl verweigeren) der sachen inn gûtlicher vnnderhandlung zeundernemmen vnnd
zubeladen, gelrôster zuuersicht sëlbige mit frucht statt vnnd blalz findenn, frûndt-
lich bittende vnnd ûch beidersyts zum trdwlichisten vnnd ernstlichisten ermanende,
jr dersëlbigen vnnserer abgeordneten rathsbotten by ûch ankunfft, so (vermitlelsl
gôttlicher gnaden) vff nechst komenden zinstag syn wirt, gûtlichen zu allen theilen
erwarten vnnd aile hanndlung bisz dahin inn stille vnnd ruw lassen verblyben :
wolten wir ûch zu einem vorbericht hiemit verslendigen, vnnd das inn sôUicher
meinung, als die zu befurderung ûwer aller wolstandts vnnd gmeiner ûwer statt
eeren vnnd réputations erhaltung bereit vnnd geneigt sind, hilfft gott, der ûch
vnnd vnns gmeinlich inn synem gnadennrychen schirm erhalten welle.
Datum den 15"^" decembris anno etc. 86.
Burgermeister vnnd rath der statt Zurich.
Original en papier, traces de sceau en cire verte. (Archives de Mulhouse.)
1586 .'>77
2548. Ij€ bourgmestre et quelques mnnhrm du vnmcil de Mulhouse dimnudnd à lu liourt/rnisir de 1586.
les laisser disposer des clu:vaux de lu ville, tant pftur urrompagtier les diputix des caidouH inoUstauts
que pour envoyer qtielques-uns des leurs devant la diète des treize canton» à Bade, où ii» ont été invitée
à se présenter.
Sans date.
Ersame burger, der fiinfl* euangelischen orlhcn vnsern liebcn eidtgnossen elircii-
gsanteii abscheid, vnd jetz der verkindung noch fir die driizehen ort loblicher
eidlgnoszcbaffl gsanlen zu oberen Baden, haben wir hieruff etlich vnserer hcrren
liinuff inammen der slalt zuschickhen, und jnen darzu die rosz so im marslal slhonl,
iiberanlworten willcns, dessen wir noch verhoffenlicb so vil machl : versahen vns
jr werden hierin kein inlrag oder verhindernusz Ihun, diewil jr eich sletz vf
das eidlgnossisch der 13 ortcn recht, welches ietzunder eûwerm begeren noch
gehallcn wirt, beruffeu : wo nit, werden wir vns an ort vnd enden wo es sich
gebiirt, beclagcn, so eûch alsdan zuueranlworlen stau wirt : begeren hieriiber
e. gschriffllichen anlwort.
Burgermeister vnd etlich der rathen alhie.
Minute en papier. (Archives de Mulhouse.)
T. V. 73
k TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS ET DES LIEUX.
Âarao, chef-lieu du canton d'Argovie, Suisse,
2225, 2227, 2248, 2249, 2251, 2252, 2253, 2258,
2259, 2348, 2349, 2394, 2456, 2490, 2491, 2529
note.
Âbbiategrasso, province de Milan, Italie, 2120.
Acharner, Auguste d' — , 2337.
Acher, le bailli provincial, 2077.
Achille, 2511.
Adige. fleuve de l'Autriche-Hongrie et de l'Italie,
2143.
Pays de V — , v. Tirol.
Adrien, aumônier du cardinal Jules de Médicis,
2119.
Aescher, Gérold, de Zurich, 2423.
v. Escher.
Albenn, Simon in — , 2119.
Albis, chaîne de montagnes, canton de Zurich,
Suisse, 2260.
Aldenhoven, district de Juliers, régence d'Aix-la-
Chapelle, Prusse rhénane, 2336.
Alexandrie, chef-lieu de province, Italie, '2139,
2140.
.Algau, district de la Haute-Souabe, Bavière,
2233, 2242.
Allemagne, 2103, 2341, 2349, 2355, 2387, 2462.
Allemands, 2^49, 2352.
Alsace, 2081, 2107, 2139, 2140, 2151, 2258, 2349,
2352, 2369, 2388.
Altkirch, chef-lieu de cercle, Haute-Alsace, 2153
2165, 2251, 2362, 2499, 2500.
Altringer, D' — , d'Ensisheim, 2466.
Amberg, amman de Schwitz, 2329.
Anderess, Grégoire, 2408.
Andlau, Georges d' — , commandeur de la maison
de Tordre Teutonique à Mulhouse, 2105.
Andweil, Antwil, Jean d' —, 2077.
Anglais, 2336.
Appenzell, chef-lien de canton, Suisse, 2103, 2115,
2167, 2169, 2171. 2179, 2180, 2199, 2219, 2220,
2228, 2237, 2242, 2251, 2252, 2268. 2280, 2289,
2292, 2294, 2297, 2336, 2353, 2364, 2367, 2377,
2425, 2459, 2490, 2507, 2509, 2514, 2518, 2519,
2520, 2521, 2529 et note, 2533, 2535. 2537 2542.
Arbon, district du canton de ThorgOTie, Suisse,
2115.
Argovie, canton, Suisse, 2186, 2228.
Arlenspach, Jean, boulanger, 2543.
— , laboureur, 2543.
Armsfurth, v. Dur en.
Arona, province de Novare, Italie, 2116.
Ai-th, canton de Schwitz, Suisse, 2241.
Artzt, V., chancelier de la régence d'Ensisheim,
2387.
Asti, chef-lieu de district, province d'Alexandrie,
Italie, 2337.
Athènes, capitale de la Grèce, 2545.
Augsbourg, chef-lieu du district de Souabe-et-
Neubourg, Bavière, 2161, 2164, 2242, 2245,
2246, 2247, 2255, 2356, 2376, 2377, 2378, 2380.
Augsburger, Jacques, pasteur, 2205 note.
Autriche, archiduché, 2336.
Pays antérieurs, 2085, 2126, 2127, 2128, 2130,
2170, 2178, 2382, 2395, 2397, 2438, 2441.
Maison d' — , 2090, 2108, 2114, 2147, 2151,
2152, 2157, 2164, 2173, 2177, 2178, 2180,
2182, 2199, 2218, 2233, 2235, 2244, 2246,
2382, 2462, 2465, 2476 note.
Ferdinand, archiduc d' —, 1521-1564, 2132, 2155,
2157, 2158, 2159, 2161, 2162, 2163, 2164.
Ferdinand, archiduc d' — , comte de Tirol,
1564-1595, 2362, 2387, 2395, 2398, 2409, 2412,
2439, 2.500, 2510.
Charles, archiduc d' — , duc de Styrie, 1564r
1590. 2362.
Marguerite d' — , comtesse de Bourgogne, f 1530,
2137.
Autrichiens, 2247.
Baar, canton de Zug, Suisse, 2224, 2229, 2261,
2264, 2265, 2267.
Babst, Nicolas, chancelier de la régence d'Ensis-
heim, 2147, 2151, 2152, 2182, 2199.
Bachmann, Conrad, de Zug, 2284, 2285.
Bade, margraviat de —, 2387.
Bernard IV. margrave de — et de Hochberg,
1515-1535, 2280.
580
Bad — Bie
Ernest, margrave de — Dourlach, 1515-1553,
2310.
— chef-lieu de district, canton d'Argovie, Suisse,
2075, 2084, 2102, 2115, 2124, 2125, 2133,
2134, 2166, 2169, ^186, 2187, 2218, 2220,
2227, 2228, 3230, 2231, 2232, 2233, 2234,
2235, 2236, 2237, 2238, 2239, 2240, 2244,
2245, 2248, 2249, 2250, 2251, 2252, 2254,
2255, 2256, 2257, 2258, 2283, 2284, 2285,
2286, 2287, 2288, 2289, 2290, 2309, 2310,
2312, 2313, 2314, 2315, 2316, 2317, 2318,
2322, 2323, 2324, 2325, 2329, 2330, 2331,
2332, 2333, 2334, 2335, 2336, 2339, 2340,
2341, 2343, 2344, 2346, 2349, 2351, 2355,
2357, 2358, 2361, 2362^ 2364, 2365, 2366,
2368, 2369, 2371, 2372, 2380, 2383, 2384,
2388, 2389, 2390, 2391, 2392, 2393, 2401,
2403, 2427, 2438, 2442, 2443, 2444, 2445,
2446, 2447, 2448, 2449, 2450, 2452, 24Ô3,
2456, 2457, 2458, 2459, 2460, 2461, 2465,
2467, 2468, 2469, 2470, 2471, 2474, 2475,
2476 et note, 2477, 2479, 2480, 2481, 2482,
2484, 2485 et note, 2487, 2488, 2489, 2493
et note, 2494, 2495, 2496, 2497, 2501, 2502,
2503, 2504, 2505, 2506, 2509, 2511, 2512,
2514, 2515, 2516, 2517, 2518, 2519, 2520,
2521, 2523, 2525, 2529, 2532, 2533, 2534,
2541.
Bader Niemansfreund, Jacques, 2071.
Bader, Jacques, 2215.
Bœurlin, Vit, 2397.
Bâle, chef-lieu de canton, Suisse, 2068, 2069,
2070, 2075, 2076, 2078, 2084, 2086, 2088,
2090, 2091, 2094, 2095, 2098, 2099, 2100,
2101, 2102, 2103, 2104, 2105, 2111, 2115,
2116, 2118, 2123, 2124, 2125, 2131, 2132,
2133, 2134, 2136, 2137, 2138, 2140, 2142,
2145, 2148, 2149, 2150, 2156, 2165, 2167,
2169, 2171, 2174, 2178, 2179, 2180, 2182,
2184, 2186, 2187, 2195, 2198, 2199, 2200,
2206, 2207, 2219, 2220, 2221, 2225, 2228.
2229, 2232, 2233, 2234, 2235, 2238, 2239,
2240, 2242, 2243, 2245, 2246, 2247, 2249,
2250, 2251, 2252, 2253, 2254, 2255, 2257,
2259, 2265, 2267, 2269, 2272, 2274, 2278,
2283, 2285, 2286, 2287, 2290, 2291, 2292,
2293, 2294, 2296, 2297, 2298, 2299, 2300,
2301, 2302, 2303, 2304, 2307, 2308, 2309,
2312, 2313, 2314, 2315, 2316, 2317, 2319,
2321, 2322, 2324, 2325, 2326, 2327, 2328,
2329, 2330, 2331, 2332, 2333, 2334, 2335,
2336, 2339, 2340, 2341, 2342, 2343, 2344,
2346, 2347, 2348, 2349, 2350, 2351, 2352;
2353, 2355, 2356, 2357, 2361, 2362, 2363,
2365, 2366, 2367, 2368, 2370, 2375, 2377,
2380, 2381, 2382, 2383, 2384, 2387, 2388.
2391, 2394, 2403, 2404, 2405, 2406, 2407,
2408, 2410, 2411, 2412, 2413, 2414, 2415.
2417, 2418, 2419, 2420, 2421, 2422, 2423;
2425, 2427, 2428, 2430, 2431, 2432, 2434,
2435, 2436, 2437, 2438, 2439, 2442, 2443,
2447, 2448, 2449, 2450, 2451, 2452, 2453,
2455, 2457, 2458, 2459, 2466, 2469, 2470,
2472, 2475, 2477, 2479, 2480, 2482, 2487,
2488, 2489, 2490, 2491, 2494, 2501, 2505,
2506, 2508, 2509, 2512, 2513, 2514, 2515,
2516, 2517, 2518, 2519, 2520, 2521, 2522,
2523, 2524, 2525, 2529 note, 2535, 2538,
2540, 2545, 2546, 2547.
Philippe de Gundolsheim, évêque de —, 15^7-
1553, 2292, 2328.
Balingen, chef-lieu de bailliage, cercle de la Forê|
noire, Wurtemberg, 2319.
Barberousse, Chaireddin, 2336.
Barbarie, 2336.
Battenheim, canton de Habshcim, Haute-Alsace
2186, 2387.
Bechtolt, Joachim, 2300.
Beckenried, canton d'Unterwald, Suisse, 2228.
Beffurth, Etienne, 2215.
Beinlin, Jean, 2071, 2215, 2271, 2272, 2406, 2418i
Beinlinsweyer, lieu dit —, Dornach, 2407, 2409,
2410, 2412, 2465.
Belfort, chef-lieu d'arrondissement, ci-devant
Haut-Rhin, 2136, 2170, 2178, 2180, 2251.
Bellinzona, l'un des deux chef-lieux du canton
de Tessin, Suisse, 2072, 2115, 2118.
Benner, Etienne, 2215,
Gilles, 2412, 2522, 2543.
Jean, 2215.
Léonard, 2215.
Bentzinouwer, Louis de --, 2337.
Ber, Nicolas, 2215.
le frère de François— de Bâle, 2121.
Berenfels, lieu dit—, Dornach, 2412, 2415, 2418,
2423, 2431, 2437, 2455, 2469, 2470, 2471.
Bergheim, canton de Ribauvillé, Haute-Alsace,
2090.
Beriss, Jean, 2263.
Berne, chef-lieu de canton, capitale fédérale,
Suisse, 2070, 2073, 2074, 2083, 2095, 2096,
2102, 2103, 2105, 2115, 2118, 2119, 2120, 2129,
2139, 2148, 2149, 2150, 2167, 2169, 2171, 2178,
2179, 2180, 2183, 2184, 2186, 2187, 2189, 2197,
2198, 2199, 2200, 2201, 2202, 2203, 2204, 2205,
2207, 2208, 2209, 2210, 2211, 2212, 2213, 2214,
2216, 2217, 2219. 2220, 2221, 2222, 2225, 2227,
2228, 2229, 2231, 2232, 2233, 2235, 2237, 2238,
2239, 2240, 2242, 2243, 2245, 2246, 2247, 2248,
2249, 2250, 2251, 2252, 2254, 2255, 2257, 2258,
2259, 2267, 2269, 2274, 2275, 2276, 2277, 2278,
2280, 2281, 2282, 2284, 2285, 2286, 2287, 2288,
2289, 2291, 2292, 2293, 2294, 2295, 2296, 2298,
2312, 2326, 2327, 2341, 2343, 2344, 2345, 2346,
2348, 2349, 2350, 2351, 2352, 2353, 2363, 2366,
2377, 2380, 2383, 2394, 2401, 2402, 2424, 2425,
2426, 2443, 2457, 2458, 2459, 2473, 2474, 2489,
2490, 2491, 2509, 2511, 2514, 2516, 2518, 2520,
2522, 2523, 2524, 2525, 2527, 2529 note, 2545,
2547.
Bernois, 2264.
Betz, Jean-Gaspard, d'Ensisheim, 2500, 2510 note,
2511,
Beurlin, Georges, d'Illzach, 2464.
Biberach, chef-lieu de bailliage, cercle du Danube,
Wurtemberg, 2267.
Bicoque, la — , district et province de Milan, Italie,
2120. '
Bieguisen, Thomas, 2522.
Bienne, chef-lieu de district, canton de Berne,
Suisse, 2115, 2217, 2219, 2220, 2228, 2232,
223.3, 2235, 2238, 2239, 2240, 2242, 2243, 2245,
2246, 2247, 2249, 2250, 2251, 2254, 2274, 2292,
Bin — Con
581
2293, 2298, 2322, 2M9, 2351, 2353, 2:^58, 2363,
2304, 2366, 2394 et note, 2400, 2427, 2490,
2491.
Binasco {Bennast), district d^Âbbiategrasso, pro-
vince de Milan, Italie, 2116.
Bingrosz(?), district et province de Milan, Italie,
2120.
Biscbofszell , chef-lien de district, Thnrgovie,
Snisse, 20i87,
Bissi. seigneur de — , 2387,
Blamont, seigneurie, 2102.
Blarer, bourgmestre de Constance, 2351.
Blickerstorf, paroisse de Baar, canton de Zug,
Snisse, 2277, 2280.
Blotzheim, canton de Honlngne, Hante-Âlsace,
2171.
Bochter, 2532.
Bock, Jean, chevalier, de Strasbourg, 2122.
Bodmer, Gaspard, fils du greffier de Bade, 2289.
Bœnlin, Jean, 2120.
Boisrigault, de — , 2357.
BoUwiller, Nicolas, seigneur de —, 2375.
Boltz. Jean, 2075, 2076, 2079, 2080, 2084, 2086,
2090.
Bonendorff, Jean, 2462.
Boumlin, 2116.
Bourg-en-Bresse, chef-lieu de l'Ain, France, 2336.
Bourgogne, comté de — ou Franche-Comté, 2136,
2138, 2375, 2387.
maison de —, 2177, 2199.
V. Autriche, Marguerite d' — .
Bozzolo, Frédéric de — , 2119.
Brand, Théodore, bourgmestre de Bâle, 2347,
2348, 2350, 2361, 2365.
Brant, Joder, premier zunftmestre de Bâle, 2303.
Bregenz, chef-lieu du Vorarlberg, Autriche-
Hongrie, 2351, 2352.
Bremgarten, chef-lieu de district, canton d'Argo-
vie, Suisse, 2186, 2222, 2228, 2258, 2260, 2268,
2271, 2272, 2273, 2274, 2280, 2351.
Brescia, chef-lieu de province, Italie, 2070.
Bresse, la — , 2527.
Brig, chef-lieu de district, canton de Valais,
Suisse, 2116.
Brisach, chef-lieu de bailliage, Bade, 2136, 2351,
2352, 2362.
Brisgau, 2136, 2149, 2242, 2388.
Bronn. Bonaventure de — , bourgmestre de Bâle,
2410. 2417, 2422, 2427, 2430, 2432, 2453, 2476,
2545, 2516.
Brûcker, Kuole, 2077.
Bruebach, canton de Landser, Haute-Alsace, 21C6.
Brun, Jean, messager de Bâle, 2338.
Brûnig, montagne entre les cantons de Berne et
d'Uuterwald, Suisse, 2280.
Brunnen, district et canton de Schwitz, Suisse, 2248.
Brunner, Bernard, greffier de Mulhouse, 2243,
2246, 2251, 2254.
Brunstadt, canton sud de Mulhouse, Haute-Alsace,
2089, 2127, 2130, 2141, 2499.
Brûntz, Jean, 2215.
BrôstUn, Jean, 2299, 2413, 2468.
MarUn, 2135, 2215, 2299, 2300, 2301, 2302,
2303, 2304, 2413.
Michel, 2:«X).
Bacer, Martin, 2255, 2:i07.
Bnchter, Jean-Dlric, 24*29.
Bnhel, Jean de —, 2215.
Bûhler, trésorier de Schwitz, 2507, 2514, 2515,
2521, 2525, 2526, 2529 note.
Bûren, chef-lieu de bailliage, canton de Berne,
Snisse, 2297.
Burnhaupt-le-Bas, canton de Cemaj, Haate-Alsace,
2162.
Calvin, Jean, 2196.
Capito, Wolfgang, 2249, 2255, 2307.
Cappel, district d'Affoltern, canton de Zurich,
Suisse, 2224, 2229, 2264, 228<J, 2401. 2529 note.
Carignan, district et province de Turin, Italie,
2337.
Carmagnola, district et province de Turin, Italie,
2337, 2338.
Caspar, D*^, procureur fiscal de la Chambre impé-
riale, 2132.
Ceri, Renzo da— , 2142.
Cerisoles, district d'Alba, province de Coni, Italie,
2337, 2338.
Chambéry, chef-lieu de la Savoie, France, 2305.
Charles-Quint d'Autriche, empereur, 1519-1556,
t 1559, 2103, 2104, 2106, 2ia7, 2108. 2109,
2124, 2125, 2172, 2176, 2177, 2178, 2180, 2182.
2233, 2237, 2240, 2241, 2242, 2245, 2249. 2252,
2255, 2308, 2328, 2330, 2332, 23*4, 2335, 2336,
2339, 2340, 2341, 2*49, 2351, 2352, 2354, 2355,
2356, 2357, 2376,
Charles IX de Valois, roi de France, 1560-1574,
' 2383, 2384, 2387.
Christen, Jean, 2543.
Clans, Jacques, 2215.
Clauser, Thomas, prévôt de Zurich, 2468.
Clément VU Médicis, pape, 1533-1534, 22i2.
Clèves, Guillaume V, duc de —, 1539-1592, 2336.
Closs, Nicolas, conseiller de Luceme et grand
bailli de Thnrgovie, 2359, 2360.
Cotre, chef-lieu du canton des Grisons, Snisse,
2115, 2117, 2219, 2220.
Lucius Yter, évêque de — , 1541-1548, 2332,
2333, 2334,
Coligny, Gaspard de Châtillon, sire de —, 2394-
Colmar, chef-lieu de la Haute-Alsace, 2107, 2376,
2385.
Cologne, chef-lieu de régence, Prusse rhénane,
2336,
Guebhard Truchsess de Waldbourg, archevêque
de —, 1577-1583, 2529 note.
Côme, chef-lieu de province, Italie, 2071, 2072,
2116.
Compiègne, chef- lieu d'arrondissement, Oise,
France, 2367.
Condé, Louis I", prince de —, f lô69, 2387.
Henri !•', prince de —, f -^565, 2400.
582
Gon — Fis
Constance, chef-lieu de district, Bade, 2070, 2087,
2203, 2219, 2227, 2228, 2233, 2241, 2242,
2245, 2246, 2247, 2249, 2250, 2255, 2290,
2292, 2298, 2341, 2342, 2343, 2344, 2351,
2355, 2359, 2360, 2361.
Jean de Weza, évêque de —, 1537-1548, 2334.
Lac de —, 2310.
Corbières, seigneurie, district de Gruyères, canton
de Fribourg, Suisse, 2374.
Crémone, chef-lieu de province, Italie, 2140,
Cres, Jacques de — , chevalier, 2119.
Cysat, Renward, greffier de Lucerne, 2541.
Deck, Conrad, le pêcheur, 2169, 2215.
Dlric, 2263.
Degellin de Wangen, Jean-Georges, 2387, 2395.
Délie, chef-lieu de canton, territoire de Belfort,
France, 2387.
Dellen, Nicolas, de Lahr, 2310.
Démosthènes, 2545.
Diesbach, Jean de — , 2143.
Dietli, 2414.
Dissentis, abbaye, canton des Grisons, Suisse.
Paul Nicolaï, abbé de —, 1538-1551, 2332,
2333, 2334.
Dobi, Jean, de Soleure, 2196.
Dôle, chef-lieu d'arrondissement, Jura, 2351.
Dollfus, Jean, 2543.
Dornach, canton sud de Mulhouse, Haute-Alsace,
2120, 2406, 2407, 2409, 2418, 2428, 2462, 2464.
2465, 2469, 2470, 2476 note.
Dur, Michel, 2263.
Diiren, chef-lieu de district, régence d'Aix-la-
Chapelle, Prusse rhénane, 2236.
Eberhart, Jean, 2215.
Eck, D"-, 2166.
Ehrsam, Rodolphe, 2507, 2522, 2543.
Einsiedeln, abbaye, canton de Schwitz, Suisse,
2134, 2171, 2178, 2185, 2186, 2188, 2190, 2192,
2289, 2329, 2378.
Endenhofen, v. Aldenhoven.
Enghien, François de Bourbon, comte d' —, 2337.
Ensisheim, chef-lieu de canton, Haute-Alsace,
2198, 2238, 2251, 2387, 2409, 2455, 2462,
2465, 2466, 2469.
Régence d' —, 2085, 2089, 2090, 2106, 2126,
2127, 2129, 2130, 2147, 2148, 2149, 2151,
2154, 2158, 2159, 2163, 2170, 2171, 2175,
2176, 2177, 2178, 2182, 2183, 2184, 2185,
2188, 2189, 2490, 2191, 2192, 2193, 2194,
2495, 2197, 2198, 2199, 2200, 2201, 2202,
2206, 2218, 2233, 2234, 2235, 2242, 2243,
2245, 2319, 2382, 2383, 2387, 2389, 2390,
2396, 2397, 2398, 2407, 2409, 2410, 2412
et note, 2415, 2439, 2441, 2462, 2464, 2476
note, 2499, 2500, 2510 et note, 2511, 2516.
Entz, Enzio.
v. Ceri, Renzo da — .
Eptingen, Petermann d' — , 2138.
Ermatingen, district de Gottlieben, canton de
Thurgovie, Suisse, 2077.
Erpfengut, lieu dit — , Dornach, 2418.
Escher, Jean, de Zurich, 2523, 2524, 2536, 2545.
2547. ' '
Jean-Conrad, de Zurich, 2488, 2489, 2497, 2519.
Espagne, 2337.
•Espagnols, 2116, 2120, 2140, 2305, 2337, 2.340.
Esslingen, cercle du Necker, Wurtemberg, 2122.
2123, 2172. '
Fabri, 2255.
Fœsch, Rémi, de Bâle, 2450.
Farine, Henri, de Porrentruy, 2387.
Fatzer et Fatzmann.
V. Boltz, Jean.
Fauche, v. La Fauche.
Fayl-Billot, canton de Langres, Haute-Marne,
France, 2387.
Feldkirch, chef-lieu de district, Vorarlberg, Au-
triche-Hongrie, 2218, 2219.
Ferdinand I" d'Autriche, roi des Romains, puis
empereur, 1531-1563, 2186, 2219, 2220, 2227,
2228, 2230, 2231, 2240, 2241, 2332, 2334,
2335, 2351, 2362, 2376, 2377, 2379, 2380.
V. Autriche, Ferdinand, archiduc d' — .
Ferenberg, 2161, 2164.
Ferr, Sébastien, 2438.
Ferrette, chef-lieu de canton. Haute- Alsace, 2153.
Georges de—, 2232.
Festuot, Jean, seigneur de Lamilly, de Troyes,
2387, 2396, 2397.
Finck, Othmar, 2407, 2411, 2413, 2414, 2429,
2455, 2543.
Thiébaud, 2522.
Fininger, Jean, 2415, 2438.
Jean, veuve, 2405, 2406, 2407, 2408, 2410, 2412,
2418, 2419, 2423.
les frères, 2416, 2418, 2420, 2421, 2422, 2429,
2449, 2466, 2469, 2470, 2471, 2473, 2475,
2476 et note, 2481, 2486, 2487, 2493, 2494.
2497, 2498, 2501, 2506, 2507, 2508, 2509,
2511, 2513, 2515, 2516, 2521, 2523, 2525,
Jacques, 2415, 2416, 2419, 2423, 2428, 2429,
2430, 2431, 2432, 2433, 2434, 2435, 2436,
2437, 2438, 2442, 2443, 2444, 2445, 2446,
2447, 2448, 2450, 2451, 2452, 2453, 2454,
2455, 2457, 2458, 2459, 2460, 2462 et note,
2464, 2465, 2468, 2469, 2470, 2671, 2472,
2473, 2474, 2476, 2477, 2478 et note, 2479,
2480, 2482, 2483, 2484, 2485 et note, 2488,
2489, 2492, 2493 note, 2495, 2502, 2503,
2504, 2505, 2514, 2517, 2518, 2519, 2520,
2524, 2529 note.
Mathias, 2413, 2414, 2415, 2419, 2423, 2429,
2442, 2452, 2453, 2454, 2471, 2472, 2473,
2474, 2477, 2478 et note, 2479, 2480, 2482,
2483, 2484, 2485 et note, 2488, 2489, 2492,
2493 note, 2495, 2502, 2503, 2504, 2505,
2514, 2518, 2519, 2520, 2524, 2529 note.
Michel, greffier de Mulhouse, 2338, 2413, 2414,
2415, 2419, 2423, 2524.
Jacques, de Bâle, 2404, 2405, 2406, 2407, 2408,
2410, 2411, 2412, 2415, 2430, 2431, 2434,
2435, 2507, 2511, 2512, 2518.
Jean, de Soleure, 2430.
Fischer, Rodolphe, 2116.
Crispin, de Berne, 2203.
Fie — Gut
583
Fleckenstein, Henri, avoyer de Lacerne, 2438.
Flewter, David, 2215.
Flû, François et Jean uff dcr— , 2119.
Flûelen, canton d'Uvi, Snisse, 2241.
Forêt noire, 2242, 2312, 2388, 2532, 25.35.
Français, 2071, 2()78, 2083, 2116, 2119, 2120,
2140, 223G, 2337, 2366.
Franc-bailliage, le — , 2115.
France, 2087, 2108, 2137, 2140, 2237, 2305, 2336,
2364, 2366, 2368, 2375, 2378, 2387, 2394, 2399,
2400, 2401, 2461.
Francfort-sur-le-Mein, chef-lieu de régence, Prusse,
2121.
François !«' d'Angoulême, roi de France, 1515-
1547, 207.3, 2074, 2083, 2108, 2111, 2115, 2116,
2117, 2137, 2138, 2140, 214.5, 2233, 2237, 2252,
2254, 2256, 2280, 2305, 2326, 2327, 2336, 2337,
2338, 2357, 2358.
Franenfeld, chef-lieu du canton de Thurgovie,
2077, 2267.
Freuwler, 2418.
Freûwler, Jean-Jacques, pasteur, 2429, 2431, 2440,
2441 note.
Frewler, Thiébaud, 2106.
Fribourg en Brisgau, chef-lieu du cercle du Haut-
Rhin, Bade, 2077, 2106.
Fribourg en Uchtland, chef-lieu de canton, Suisse,
2103, 2105, 2115, 2148, 2167, 2169, 2194, 2196,
2207, 2228, 2237, 224a, 2251, 2252, 2257. 2258,
2268, 2270, 2280, 2289, 2292, 2336, 2364, 2367.
2370, 2374, 2377, 2380, 2384, 2401, 2425, 2459,
2467, 2481, 2503, 2504, 2507, 2508, 2509, 2514,
2515, 2518, 2520, 2521, 2526, 2528, 2529 et note,
2532, 2535, 2537, 2542.
Fribourgeois, 2245.
Frickthal, ancien district du canton d'Argovie,
Suisse, 2238.
Fries, 2532.
Valentin, enseigne du contingent de Mulhouse,
à Marignan, 2071, 2106.
Valentin, 2338, 2382, 2389, 2532, 2543.
Fritz, chef du contingent de Bâle au siège de
Milan, 2116.
Froberg, Nicolas de Tuliers, baron de —, 2106.
Froelich, Guillaume, 2337, 2338, 2364.
Fryg ou Fryh, Jean, sergent provincial de la
Harth, 2069.
Fuchs, Henri, 2418.
Léonard, maire de Riedisheim, 2499.
Fuchsenweyer, lieu dit —, Dornach, 242.3, 2524.
Fiirstenberg, Frédéric, comte de —, 2319.
Guillaume, comte de—, 2102, 2312.
Gaggiano (Cassin), district d'Abbiategrasso, pro-
vince de Milan, Italie, 2119, 2120.
Galliate, district et province de Novare, Italie,
2120.
Gambolo {Gamolott, Gamiinlatt), district de Mor-
tara, province de Pavie, Italie, 2119, 2120, 2122.
Gamsharst, Jean-Oswald. greffier de Mulhouse,
2087, 210.5, 2110, 2169, 2171, 2178, 2182, 2208,
2226.
Gaster {Goêtthal, Gagtel), district da canton de
Saint-Oall, Suisse, 2223, 2228, 2280.
Gemusicus, Augustin, pasteur, 2205 nutu.
Genève, chef-lieu de canton, Suisse, 2073, 2251,
2295, 2345, 2402, 2425, 2426, 2527
Georg, Jean, 2215.
Geyelin, Etienne, 2215.
Ulrich, 2543.
Giornico {Irnitz), canton de Tessin, Suisse, 2241.
Glareti, Ulric, chapelain, 2154, 2158, 2159, 2160,
2170, 2172, 2173, 2175, 2176, 2177, 2178, 2179,
2180, 2181, 2182.
Glaris, chef-lieu de canton, Suisse, 2105, 2115,
2167, 2169, 2219, 2220, 2228, 2229, 2237, 2242,
2245, 2251, 2252, 2257, 2267, 2280, 2289, 221*2,
2294, 2297, 2336, 2356, 2364, 2367, 2377, 2:«:t,
2394, 2425, 2457, 2458, 2459. 2490, 2514, 2516,
2518, 2520, 2522, 2523, 2524, 2525, 2545, 2547.
Glotherus, Jean, curé de Mulhouse, 2166.
Godion, de Fribourg, 2119.
Golder, Béat, de Lucerne, 2337.
Jean, avoyer de Lucerne, 2251, 2277, 2278.
Goldli, Reinwald, de Lucerne, 2119.
Goldschmid, 2414.
Gottfried , Valentin , procureur fiscal près la
chambre impériale, 2333, 23.34, 23.35.
Gottlieben, chef-lieu de district, canton de Thur-
govie, Suisse, 2247, 2359.
Gotzius, Jean, 2387.
Grandvillars. canton de Délie, territoire de Bel-
fort, France, 2387.
Granges, seigneurie, 2102.
Gravenbûller, Louis, maître d'école à Mulhouse,
2301, 2302.
Grenoble, chef-Ueu de l'Isère, France, 2326, 2327.
Grindelwald, vallée du canton de Berne, Suisse,
2280.
Grisons, canton des—, Suisse, 2137, 2242, 2315,
2336, 2357, 2364, 2366, 2367, 2388, 2394, 2490.
Grossheintz, Jean, 2428.
Mathias, 2215, 2396, 2397.
Grùnisen, Jean, 2146, 2215.
Gruyères, district, canton de Berne, Suisse, 2115,
2337.
Michel, comte de—, 2119, 2120, 2.358, 2.367,
2370, 2371, 2372, 2373, 2374.
Gschmus, Augustin, 2428, 2532, 2543.
V. Gemusaeus.
Gsmusz, Nicolas, 2215.
Guast, marquis du— {del Guasto), 2305, 2337,
2338.
Guelter, Jean, le pelletier, 2071, 2072.
Guerber, Josse, 2106, 2140, 2141.
Ulrich, 2105, 2110.
Guerster, le menteur, 2120.
Guilgauer. Achace, 2071, 2169, 2208, 2243, 2246,
2253, 2254, 2269, 2270, 2271, 2272, 2287. 2:^01,
2302.
Guilgenberg, Jean de —, chevalier 2199.
Guter, Pierre, de Lucerne, 2.337.
Gutknecht, Georges, 2162.
584
Hab — Jos
Hab, Jean, de Zurich, 2319, 2321.
Habsbourg, Ulric de — , chevalier, 2091.
Habsheim, chef-lieu de canton, Haute-Alsace, 2105,
2153, 2171, 2178, 2182.
Hsenslin, Beat, greffier de Colmar, 2385.
Hseringgraben, lieu dit — , Dornach, 2418.
H?essi, Melchior, landamraan de Glaris, 2486.
Haffner, Melchior, 2120.
Hagenbach, Christophe de —, conseiller à la ré-
gence d'Ensisheim, 2387.
François, 2110, 2116, 2118, 2119, 2120, 2140,
2141, 2143.
Haguenau, chef-lieu de cercle, Basse- Alsace, 2107,
2116, 2172, 2376.
Grand bailliage de — , 2385.
Hainaut, 2336.
Haller, 2379.
Halter, Nicolas, de Hasle, 2119.
Hanimer, Etienne, 2446, 2464, 2470, 2476 note,
2507, 2522, 2543.
Hanau-Lichtenberg , Philippe IV , comte de — ,
t 1590, 2354, 2355.
Hann, Balthasar, de Bâle, 2373.
Harroch, chancelier de l'archiduc Ferdinand, 2161,
2164.
Harsch, D^ André, d'Ensisheim, 2476 note, 2510
note.
Harth, forêt, Haute-Alsace, 2182.
Hartmann, Antoine, 2522.
Jean, 2408, 2414. 2470.
Pierre, 2522, 2543.
Hasle, Ober-, district du canton de Berne, Suisse,
2227, 2228, 2280.
Hass, D'' Christophe, 2331.
Haut-Kœnigsbourg, château, commune d'Orsch-
willer, Basse-Alsace, 2094.
Hebel, Pierre, avoyer de Soleure, 2101.
Hechel, Morand, 2215.
Hecker, Jean, 2072.
Hefelin, Ulric, 2215, 2263.
Heggenzer de Wasserstelz, Jean-Melchior, 2389,
2390, 2392.
Heid, Walter, 2119.
Heitersheim, bailliage de Staufen, cercle du Haut-
Rhin, Bade, 2462, 2464.
Helgentouff, Martin, 2215.
Hemerlin, Nicolas, 2215.
Henri H d'Angoulême , dauphin , puis roi de
France, 1547-1559, 2336, 2364, 2366, 2367,
2368, 3369.
in d'Angoulême, 1574-1589, 2399, 2529 note.
VIII Tudor, roi d'Angleterre, 1509-1547, 2336.
messire — , grand cellerier de Lucelle, 2105.
Hentzli, Balthasar, conseiller d'Dnterwald, 2380.
Hertenbrod, 2418.
Herttenstein, Conrad, 2283.
Herwart, Jean-Conrad de — , 2439.
Hess, Hesser, Hessler, Sébastien, 2148, 2181, 2226,
2230, 2232, 2234, 2246, 2251, 2253.
Hesse, 2355.
Philippe le Magnanime, landgrave de — , 1509-
1567, 2350, 2355.
Heydegg, Laurent de —, 2409, 2500.
Heyden, Jean, de Dozweil, 2077.
Heylmann, Laurent, 2466.
Hilltprand, Balthasar, obristzunftmestre à BâleJ
2251.
Hiltdoch, Guillaume, curé d'Illzach, 2205 note.
Hinterlappen, 2227, 2228.
Hirzel, le — , paroisse, district de Horgen, cantoi
de Zurich, Saisse, 2273.
Hirzfelden, canton d'Ensisheim, Haute -Alsace
2090, 2136.
Hitzkirch, bailliage de Hochdorf, canton de Lu|
cerne, Suisse, 2233, 2260.
Hochdorf, chef-lieu de bailliage, canton de Lu'^
cerne, Suisse, 2260.
Hochstadt, canton d'Altkirch, Haute-Alsace, 2130.
Hofer, Mathias, 2387, 2429, 2543.
Hoffmann, Pierre, 2446, 2470, 2507, 2509, 2511,
2512, 2522.
Hofmann, D'^ Georges, provincial des franciscains,
2101.
Hohenlocher, Gaspard, 2215.
Hohentwiel, château, cercle de la Forêt noire,
Wurtemberg, 2087.
Hoiwer, Martin, 2215.
Holtzach, Onophre, préposé au sel à Bâle, 2303.
Holzapfel, D'' Jacques, d'Ensisheim, 2510 et note-
Hongrie, 2330, 2336.
Hornlocher, Melchior, de Bâle, 2486, 2523, 2524.
Hug, Jean, avoyer de Lucerne, 2238.
Hiiglin, Jacques, de Riedisheim, 2499.
Hutschy, Wolff, de Bâle, 2169.
Hutten, Ulric de—, 2135.
Illzach, canton de Habsheim, Haute-Alsace, 2127,
2130, 2175, 2177, 2178, 2182, 2230, 2516.
Innsbruck, capitale du Tirol, Autriche-Hongrie,
2218.
Innwyl, bailliage de Hochdorf, canton de Lucerne,
2278.
Irig, Pierre, 2543.
Iringer, 2418.
Isenflam, Jean, 2429, 2433, 2438, 2522, 2543.
Isenheim, canton de Soultz, Haute-Alsace, 2154,
2180, 2181.
Isenholz, lieu dit —, Dornach, 2406, 2412, 2415,
2418, 2423, 2448, 2466, 2469, 2470, 2471, 2524.
Isny, bailliage de Wangen, Wurtemberg, 2255,
2267.
Italie, 2120, 2352, 2439.
Italiens, 2119, 2140, 2305, 2337, 2352, 2362.
Jacob, d'Ulm, 2290.
Jeger, Nicolas, le vieux, 2306.
Jordan, Laurent, capitaine du contingent de
Mulhouse à Marignan, 2071.
Jorg, d'Ulm, 2290.
Joseph, greffier de la douane à Bâle. 2243.
Kay — Lut
585
Kaysersberg, cheMiea de canton, Hante-Âbacc.
2107, 2174.
Kayserstuhl, district de Zarzacb, canton d'Ar-
govie, Suisse, 2351.
Keller, Ulrich, 2522.
de Zurich. 2511.
Kempten, chef-lieu de district, Bavière, 2070
2255, 2267.
Kerer, Achille, de Zurich, 2516.
Kessler, Léonard, 2402.
Kingersheim, canton nord de Mnlhouse, Haute-
Alsace, 2136.
Kirchhoff, 2389.
Kirchslager, L., 2377, 2386.
KiszUng, Conrad, 2136.
Kleinpeter, Nicolas, veuve, 2406, 2418.
Klingenberg, noble de — , 2087.
Kniebis, montagne entre Bade et le Wurtemberg,
2310.
Knonau, district d'Affoltem, canton de Zurich,
Suisse, 2261.
Knopfflin, Gaspard, 2215.
Kœnigsfelden, ancienne abbaye près de Brugg,
canton d'Argovie, Suisse, 2246.
Kramer, Krœmer, Augustin, 2166.
Kremer, Etienne, 2087.
Kreutzlingen, abbaye, district de GottUeben, can-
ton de Thurgovie, Suisse, 2124, 2125, 2132,
2134, 2359.
abbés de — .
Pierre de Babenberg, 1498-1545, 2011, 2329.
Georges Tschudi de Grepplang. 1545-1566,
2340, 2366.
Krug, Gaspard, bourgmestre de Bâle, 2.381, 2383,
2391.
Kùbler, Michel, 2473.
Kuffer, Georges, 2215.
Kulm, Martin, 2118, 2230.
Kulwasser, Jacques, 2215.
Jean, 2215.
Kuntwyl. bailliage de Sursee, canton de Luceme,
Suisse, 2280.
Kuntz, Gaspard, 2423, 2429.
La Creste, 2425.
Lamet, de — . ambassadeur de France en Suisse,
2117.
La Fauche, canton de Saint-Blin. Haute-Marne,
2387.
Landau, chef-lieu de district, régence du Palatinat,
Bavière, 2107.
Landeck, Jean-Frédéric de — , 2155.
Landenberg. Christophe de—, 2310, 2311, 2312,
2315, 2318, 2319, 2321, 2325.
Landser. chef-lieu de canton, Haute-Alsace, 2153,
2178, 2Î82, 2362, 2395, 2397, 2398.
Landsmann, Jean, 2405, 2412, 2423, 2524.
Landwatten, lieu dit — , Domach, 2418.
Lator, André de — , 2241.
Lautrec (Lestûtt), Odet de Foix, seigneur de — ,
1485-1528, 2119, 2120.
T. V.
Lechenmann, Jean, 2120.
Lemmly, Louis, 2263.
Lcnden, Lendi, Louis, 2215, 2428, 2431, \iVM
2443, 244(5, 2469, 2471, 2524.
Lenzbourg, chef-lieu de district, Areorie. 2090.
2229, 2258, 2453, 24.Ô6.
Léon X Médicis, pape, 1513-1521, 2091, 2101.
Lescun, Thomas de Foix, seieneor de — , f 1525.
2120. » I »
Leuggeren {Lugkeren), district de Zonacb, canton
d'Argovie, 2158.
Liechtenhan, Isaac, 2434, 2435.
Liechtenstein, Sébastien, comte de—, 23.37.
Liestal, chef-lieu de Bâle-campagne, Suisse, 2118,
2494, 2501, 2505, 2509, 2515, 2519, 2521.
Lindau, chef-lieu de district, province de Sonabe,
Bavière, 2255, 2267.
Linden, Louis, v. Lenden.
Lips, Martin, 2310.
Locamo (Luggarus), chef-lien de district, canton
de Tessin, Suisse, 2241.
Lodi, chef-lieu de district, province de Milan
ItaUe, 2078, 2140.
Loèche, chef-lieu de district, canton de Valais
Suisse, 2116.
Lombardie, 2115.
Lombardt, Jean, conseiller de Bâle, 2069.
Longue ville, Jeanne, veuve de Louis, comte de — ,
V. Rœteln.
Lorraine, 2081, 2242, 2351, 2353, 2367, 2387.
Antoine, duc de—, 1508-1544, 2251.
Loverciano (Lotcurtz), district de Mendrisio, canton
de Tessin, Suisse, 2241.
Barthélemi de—, 2241.
Lucelle, abbaye de l'ordre de Citeaux, Hante-
Alsace, 2105, 2382, 2389.
Luceme, chef-lieu de canton, Suisse. 2074, 2075,
2092, 2095, 2103, 2105, 2107. 2111^ 2115, 2117,
2118, 2120, 2123, 2124. 2131, 2132. 2137, 2145,
2155, 2157. 2159, 2161, 2163. 2167^ 2169, 2186,
2188, 2190, 219i; 2192, 2193, 2194, 2195, 2202,
2218, 2219, 2220, 2222, 2226, 2228, 2230, 2231,
2232, 2233, 2235, 2237, 2238; 2239, 2240, 2241.
2242, 2245, 2246, 2247, 2248, 2249, 2250, 2252,
2253, 2254, 2257. 2258, 2259, 2260, 2268, 2275,
2276, 2277, 2278, 2280, 2281, 2282, 2284, 2285,
2286, 2287, 2288, 2289, 2291, 2292, 2310, 2311,
2314, 2336, 2352, 2353, 2364, 2367, 2377, 2380,
2383, 2401, 2424, 2425, 2438, 2440, 2442, 2452,
2453, 2454. 2456, 2457, 2458, 2459, 2461. 2467,
2481, 2484, 2485, 2488, 2491, 2492, 2495, 2496,
2501, 2502, 2503, 2504, 2506, 2507, 2508, 2509,
2512, 2514, 2515, 2518, 2519, 2521, 2526, 2528,
2529 et note, 2533, 2535, 2537. 2542, 2544.
Luderer, Jean, 2215.
Lupfen, Guillaume, comte de — , f 1562, 2162.
Luterbach, canton nord de Mulhouse, Haute-
Alsace, 2418, 2448, 2469, 2470.
Luterbnrger, Henri, 2430, 2431.
Philippe, de Bâle, 2404, 2405, 2406, 2407, 2408,
2410, 2411, 2412, 2415, 2430, 2431, 24*4, 2435,
2438, 2507, 2511, 2512, 2516, 2517, 2518.
Luther, Martin, 2169, 2196, 2255, 2298, 2307.
74
586
Lut — Mul
Luthériens, 2242.
Luxembourg, 2110.
Lyon, chef-lieu du Rhône, France, 2527.
Mœder, Georges, sous-greffier de Schaffhouse,
2.523, 2524.
Maler, Georges, physicien de la régence d'Ensis-
heim, 2387.
Mannosser, Jacques, 2522.
Mantoue, Frédéric II de Gonzague, marquis de — ,
. 1519-1540, 2119.
Marignan (Margan, Marian), district et province
de Milan, Italie, 2071, 2072.
Marx [d'Eckwersheim], commandeur de la maison
de Saint- Jean, 2105.
Mascey, Nicolas, 2387.
Masevaux, chef-lieu de canton, Haute-Alsace, 2389.
Maximilien !«■' d'Autriche, empereur d'Allemagne,
1493-1519, 2070, 2073, 2074, 2078, 2081, 2083,
2087, 2094, 2107, 2109, 2379.
Maximilien II d'Autriche, 1564-1576, 2383, 2384,
2386.
Mayence, Daniel Brendel de Hombouvg, archevêque
de—, 1555-1582, 2386.
Médicis, Jean de — , délie bande nere, f 1526, 2120.
Jules de—, cardinal, 2116, 2119, 2120.
Meggen, Josse de—, de Lucerne, 2318, 2323, 2325.
Meich, Michel, 2462.
Meiger, Adalbert, bourgmestre de Bâle, 2111, 2138,
2142, 2156, 2165, 2206, 2286, 2296, 2307. 2308,
2309, 2328, 2336.
Jacques, bourgmestre de Bâle, 2094, 2095, 2099,
2100, 2290, 2314, 2317, 2324.
Jean, 2215.
Melchorr, 2077.
Melcker, Tbiébaud, 2215.
Mellingen, canton d'Argovie, Suisse, 2228, 2258,
2260, 2280, 2351.
Meltinger, Henri, de Bâle, 2121, 2145, 2174.
Memmingen, chef-lieu de district et de régence,
Bavière, 2233, 2255, 2267.
Meng, Henri, 2120.
Menig, Pierre, 2215.
Mercier, Claude, 2387.
Mercklin, Henri, le tailleur, 2071. /
Mesnage, Odot Clerc, dit —, 2387.
Mesnaige, de — , 2367.
Mettmenstetten, district d'Affoltern, canton de
Zurich, Suisse, 2264.
Metzger, Jean, 2106. '^
Meyer, Bernard, 2251, 2522.
Félix, 2462.
le boulanger d'Aarau, 2252.
Meyger, Jacques, conseiller de Bâle, 2069.
Michel, conseiller de Bâle, 2069.
Milan, chef -lieu de province, Italie, 2071, 2072,
2078, 2081, 2116, 2120, 2140, 2141, 2143, 2241.
duc de — , V. Sforza.
Milanais, 2116, 2120, 2139, 2143.
Mit der nasen, Michel, 2165.
Mock, D-- Léonard, d'Ensisheim, 2462, 2464, 2465,
2466.
Modenheim, annexe d'Illzach, canton de Habs-
heim, Haute-Alsace, 2178.
Le meunier de—, 2120.
Mœrnach, Bernard, 2263, 2264, 2265, 2266, 2267.
2269, 2270, 2273, 2279.
Mœrsbourg, chef-lieu de bailliage, cercle de
Constance, Bade, 2360.
Moler, Rodolphe, 2301.
Molkenkur, Matthieu, 2341.
Mollizy, Jérôme, greffier de Loverciano, 2241.
Mollmethingen, v. Wollmatingen.
Moncaglieri, district et province de Turin, Italie.
2305.
Montbéliard, comté de—, 2102, 2362.
chef-lieu d'arrondissement, Doubs, 2136^ 2387.
Mont-Genèvre, col des Hautes-Alpes, France, 2305.
Montmorency (Botschipott), Anne, duc de — ,
connétable, 1492-1567, 2119, 2367, 2368.
Monza (Mûnschin), chef-lieu de district, province
de Milan, Italie, 2116, 2120.
Morellet, 2367.
Morimont et de Belfort, Jean, baron de — , 2154,
2160, 2170, 2171, 2172, 2173, 2175, 2176,
2177, 2178, 2179, 2180, 2181, 2182, 2183.
Jean- Jacques, baron de — , grand bailli d'Alsace,
2172, 2176, 2177, 2182.
Morschwiller, nobles de — , 2130.
Morterra, 2119.
Moscovite, 2378.
Mouche, Jean, 2387.
Mouchet, Jean, trésorier de la comté de Bour-
gogne, 2349, 2351.
Moulins, chef-lieu de l'Allier, France, 2327.
Mulhouse, chef-lieu de cercle, Haute-Alsace, 2105,
2107, 2108, 2116, 2117, 2123, 2124, 2125,
2133, 2137, 2143, 2153, 2155, 2158, 2169,
2180, 2181, 2191, 2197, 2198, 2199, 2201,
2203, 2207, 2208, 2209, 2210, 2219, 2220,
2292, 2298, 2302, 2322, 2328, 2338, 2370,
2371, 2372, 2374, 2375, 2382, 2387, 2405,
2415, 2419, 2440, 2442, 2455, 2476 note,
2477, 2495, 2499, 2531, 2532, 2533, 2534,
2542, 2543, 2545.
armement, 2243, 2299, 2453, 2456, 2522.
armoiries et bannière, 2279.
baumestre, 2105, 2169, 2246, 2254.
le bourgmestre et le conseil, 2068, 2069, 2070,
2073, 2074, 2075, 2076, 2080, 2081, 2082,
2083, 2084, 2085, 2086, 2087, 2088, 2089,
2091, 2094, 2095, 2096, 2097, 2099, 2100,
2101, 2103, 2104, 2105, 2106, 2109, 2110,
2111, 2112, 2113, 2114, 2116, 2118, 2120,
2121, 2122, 2123, 2126, 2127, 2128, 2130,
2135, 2136, 2138, 2139, 2140, 2141, 2142,
214.3, 2145, 2146, 2147, 2148, 2149, 2150,
2151, 2152, 2154, 2156, 2157, 2159, 2160,
2161, 2162, 2163, 2164, 2165, 2170, 2171,
2172, 2173, 2174, 2175, 2176, 2177, 2178,
2182, 2183, 2184, 2187, 2189, 2190, 2200,
2202, 2204, 2205, 2206, 2212, 2214, 2217,
2218, 2222, 2223, 2224, 2225, 2229, 2230,
2244, 2248, 2251, 2260, 2261, 2262, 2264,
2265, 2266, 2267, 2268, 2270, 2272, 2279,
2281, 2282, 2283, 2284, 2285, 2286, 2290,
Mul — Nav
587
2295, 2296, 2300, 2303, 2304, 2307, 2308,
L'î'^t, 2314, 2317, 2318, 2:«3, 2324, 2336,
■J-A-J, 2*47, 2348, 2350, 2354, 2361, 2365,
2; 7.5, 2376, 2377, 2381, 2383, 2384, 2385,
i^oST, 2391, 2393, 2395, 2396, 2397, 2398,
2î'';t, 2402, 2404, 2406, 2407, 2408, 2409,
L'UO, 2411, 2412, 2415, 2416, 2417, 2420,
•Ji-Si, 2424, 2426, 2427, 2428, 2430, 2431,
2i.VJ, 2434, 2435, 2436, 2437, 2439, 2443,
2444, 2445, 2446, 2447, 2448, 2449, 2450,
2451, 2452, 2457, 2458, 2459, 2460, 2461,
•>462, 2463, 2465, 2466, 2468, 2470, 2472,
2473, 2474, 2475, 2476, 2477, 2478 et note,
24.^0, 2483, 24S4, 2486, 2487, 2488, 2489,
24it3, 2494, 2497, 2498, 2500, 2501, 2502,
2505, 2506, 2507, 2508, 2509, 2510 et note,
2511, 2512, 2513, 2515, 2518, 2519, 2520,
2521, 2523, 2524, 2525, 2527, 2529, 2535,
2537, 2541, 2546, 2547, 2548.
bourgmestres, 2105, 2169, 2255, 2300.
le bourgmestre, le conseil et les bourgeois,
2216, 2221, 2379, 2386, 2421, 2422, 2485,
2536.
commanderie de Saint-Jean, 2085, 2105, 2416.
commune ou bourgeoisie, 2299, 2302, 2521,
2529 note, 2532, 2533, 2534, 2537, 2538,
2539, 2540. 2541, 2542, 2543, 2544, 2545,
2546, 2547, 2548.
Confédérés, 2078, 2092, 2093, 2129, 2167, 2169,
2179, 2185, 2186, 2188, 2192, 2193, 2194,
2195, 2196, 2287, 2288, 2289, 2315, 2329,
2330, 2331, 2332, 2333, 23S4:, 2335, 2339,
2340, 2341, 2343, 2344. 2345, 2346, 2*49,
2351, 2353, 2354, 2355, 2356, 2357, 2358,
2362, 2363, 23&4, 2366, 2367, 2368, 2369,
2380, 2388, 2389, 2390, 2392, 2394 et note,
2400. 2401, 2438, 2446, 2452, 2453, 2454,
2456, 2457, 2467, 2479, 2482, 2485 note,
2490, 2491, 2492, 2493 note, 2495, 2496,
2503, 2504, 2514, 2516, 2517, 2526, 2528,
2529 note.
conseil, 2169, 2215, 2301, 2429, 2433, 2437,
2464, 2471, 2542, 2543, 2544, 2545.
contingent miUtaire, 2091, 2099. 2115, 2116.
2118, 2119. 2120, 2140, 2141. 2143, 2262,
2263, 2264, 2265, 2266, 2267, 2269, 2270,
2272, 2273, 2274, 2278, 2279, 2318, 2322,
2324, 2325, 2469.
contributions, 2121, 2124, 2125, 2131, 2132,
2133, 2134, 2172, 2176, 2179, 2355, 2376,
2378, 2403, 2443, 2448, 2^88, 2505, 2524.
corps de métiers, 2105, 2135, 2146, 2169,
2299, 2453, 2456, 2461, 2469, 2532, 2539.
cour de Lucelle, 2105, 2146.
droit d'asile, 2106.
droit de séance aux diètes suisses, 2092, 2093_
écoles, 2105, 2301, 2302.
église ou paroisse de Saint-Etienne, 2105, 2169.
étanx des poissonniers, 2105.
foires et marchés, 2126, 2127, 2128, 2130, 2452.
forêts, 2382.
grand conseU, 2215, 2263, 2299, 2303, 2428,
2469, 2521.
— et sexTirs, 2299.
hôtel-de-ville, 2105, 2169, 2298.
hôteUeries, 2105, 2299, 2450.
imprimerie, 2383.
maison de l'ordre Teatoniqae, 2105, 2169.
maison de prostitution, 2082.
pension française. 2096, 2098.
porte de Bâle, 2428, 2688.
— du Miroir, 2478.
préTÔt, 2106, 2135, 2299, 2300.
préTÔté, 2135.
prison, 2521.
Réforme, 2144 et note, 2160, 2154. 2158, 2169,
2160, 2166. 2167. 2177, 2182, 2191, 2192,
2193, 2194, 2196, 2203, 2204, 2205, 2207,
2208, 2209, 2210, 2211, 2212, 221.3, 2214,
2216, 2217, 2218, 2219, 2220, 2221, 2222,
2223, 2224. 2225, 2226, 2228, 2229, 2230,
2232. 2233, 2234, 2235, 2236, 2238, 2239,
2240, 2242, 2243, 2244, 2245, 2246, 2247,
2248, 2249, 2250, 2251, 2252, 2253, 8964,
2257, 2259, 2260, 2261, 2262, 2264, 2266,
2266, 2267, 2268, 2269, 2270, 2271, 2272,
2278, 2279, 2281, 2282, 2287, 2288, 2289,
2291, 2292, 2293, 2297, 2298, 2307, 2326,
2327, 2531, 2538.
religieuses de Sainte-Claire, 2085, 2101, 2150.
religieux de Saint-François, 2097, 2101, 2242,
2243, 2245, 2246.
rues et places, 2105, 2169.
sergents, 3106, 2169.
sexTirs, 2215, 2263, 2300.
— anciens et nouveaux, 2303.
— et bourgeoisie, 2471.
sons-prévôt, 2429.
soulèvement de la bourgeoisie contre le conseil,
2530, 2531. 2532, 2533, 2534, 2535, 2536,
2537 et note, 2538, 2539, 2540, 2541, 2542,
2543, 2544, 2545, 2546, 2547, 2548.
tir, 2105, 2169.
tour-aux-bourgeois, 2423.
tour-au-foulon, 2428, 2429, 2433.
tribunal. 2106, 2135, 2300, 2302, 2303, 2415,
2437, 2455, 2469, 2471, 2494.
veilleurs de nuit, 2522.
znnftmestres, 2105, 2146, 2169, 2215.
— anciens et nouveaux, 2299, 2303.
MûUer, Béat, 2071.
François, 2215.
Marquard, dit Guerster, notaire, 2464
Munster, chef-Ueu de canton, Haute-Âlsace, 2107.
abbaye de — , 2328.
Murbach, abbaye de —, 2476 note.
Mûri, ancienne abbaye, canton d'Ârgorie, Suisse,
2280.
Mumer, Thomas, 2227, 2228, 2232, 2234, 2237.
N., Rodolphe, de Bâle, 2302.
Nsegeli, Léonard, 2418.
Nsgelin, Pierre, 2418, 2429.
Nagel, Burcard, ancien abbé de Munster, 2328.
Naples, César de —, 2337.
Napolitains, 2362.
Navarre, Henri, prince de — , plus tard Henri IV,
roi de France et de —, 1553-1610, 2387.
588
Neg — Rhi
Negelin, de Berne, 2169.
Negelin, Léonard, 2543.
Neuchâtel, chef-lieu de canton, Suisse, 2115, 2267,
2394, 2401.
Jeanne, veuve de Louis, comte de Longueville,
seigneur de — , v. Rœteln.
Neuenbourg, bailliage de Mûllheim, Bade, 2149.
Neustadt, Wiener — , chef-lieu de district, Basse-
Autriche, Autriche-Hongrie, 2336.
Neuveville, chef-lieu de bailliage, canton de Berne,
Suisse, 2394 et note.
Nicolas, bourgeois de Mulhouse, 2466.
Niedermorschwiller , canton sud de Mulhouse,
Haute-Alsace, 2096, 2406, 2418, 2440, 2469.
Nissay, seigneur de — , 2387.
Novare, chef-lieu de province, Italie, 2118, 2119,
2120, 2139, 2140.
Nuremberg, chef-lieu de district, régence de Fran-
conie, Bavière, 2121, 2123, 2132, 2170, 2334.
Nyx, Drich, de Fribourg, 2366.
Oberholz, lieu dit — , commune de Rixheim, 2397.
Oberkirch, chef-lieu de bailliage, cercle du Rhin
moyen, Bade, 2310.
Obernay, chef-lieu de canton. Basse- Alsace, 2107.
Oberriiter, 2522.
Oberryedt, Jean, conseiller de Bâle, 2069.
Obwalden, partie du canton d'Unterwald, Suisse,
2358.
Oecolampade, Jean, 2252, 2255.
Oehlenberg, couvent, commune de Reiningen,
canton nord de Mulhouse, Haute- Alsace, 2302,
2382.
Oerin, Antoine, de Zurich, 2536.
Offenbourg, chef-lieu de cercle, Bade, 2163.
Oltinger, Jean-Martin, 2405.
Ortenbourg, Frédéric, comte d' — , 2337.
Guérast, comte d'— , 2337.
Ottlin, Guillaume, 2543.
Palatin, Louis V, électeur—, 1508-1544, 2132,
2319.
du Rhin, Wolfgang, comte palatin — , duc de
Deux-Ponts, f 1569, 2388.
Jean-Casimir , comte palatin — , prince de
Lautern. 1576-1592, 2400, 2401, 2454, 2529
note.
Paradis, ancienne abbaye, district de Diessenhoven,
canton de Thurgovie, Suisse, 2359, 2360.
Parme et Plaisance, Marguerite d'Autriche, femme
d'Octave Farnèse, duc de —, 2439,
Parr, duc de— (?), 2119.
Passowin, Jean, 2119.
Paul m Farnèse, pape, 1534-1549, 2341, 2349.
Pavie, chef-lieu de province, Italie, 2119, 2120,
2145.
Payerne, chef-lieu de district, canton de Vaud,
Suisse, 2295, 2372.
Pays-Bas, 2351, 2352, 2439.
Petershausen, district de Gottlieben, canton de
Thurgovie, Suisse, 2359.
Peyer, bourgmestre de Schaffhouse, 2251, 2252,
Pfastadt, canton nord de Mulhouse, Haute-Alsace,
2127, 2130, 2499, 2500.
Pfeffers, Jean-Jacques Russinger, abbé de — ,
1517-1549, 2367.
Pfirter, Romain, 2263, 2265, 2267, 2384.
Pfûrter, Jean, 2522.
Jean-Ulric, 2428, 2466, 2543.
Pfyffer, Louis, avoyer de Lucerne, 2438, 2541.
Philippe II d'Autriche, roi d'Espagne, 1556-1598,
2383.
Philippe, comte—, 2120.
Picardie, 2116, 2336, 2367.
Pie IV Medigino, pape, 1559-1565, 2382.
Piémont, 2305, 2337, 2338, 2424.
Pieve, district de Mortara, province de Pavie,
Italie, 2140.
Pigra {Bygrasz), district et province de Come,
Italie, 2143.
Plaisance, chef-lieu de province, Italie, 2241.
Po, fleuve, Italie, 2120, 2139.
Porrentruy, chef-lieu de bailliage, canton de Berne,
Suisse, 2165.
Provence, 2336.
Pyrher, avoyer de Lucerne, 2366.
Rapperswyl, chef-lieu de cercle, canton de Saint-
Gall, Suisse, 2115, 2245, 2246, 2247, 2280.
Rappolt, Mathias, 2215.
Nicolas, 2413, 2415, 2419, 2423, 2429, 2469,
2471, 2524, 2539, 2543.
Ratisbonne, chef-lieu de cercle, Bavière, 2333,
2341, 2403.
Rauscher, Jérôme, prédicateur à Neubourg-sur-
le-Danube, 2383.
Ravensbourg, chef-lieu de bailliage, Wurtemberg,
2255.
Reichenau, abbaye, bailliage de Constance, Bade,
2249.
Reichenstein, noble, 2396, 2397.
Reinach, Jean-Bechtold de — , conseiller de l'archi-
duc Ferdinand, 2147.
Jean-Henri de — , 2439, 2510 et note.
Jean-Rodolphe de —, 2499, 2500.
Reiningen, canton nord de Mulhouse, Haute-
Alsace, 2153, 2382.
Reischach, Egon de — , 2258.
Rengler, Louis, de Bâle, 2420, 2423.
Renntschlin, Léonard, le pelletier, 2072, 2215.
Reuss, affluent de l'Aar, Suisse, 2^58.
Rhein, Jean zu —, 2105.
Jean-Sébastien zu --, 2382, 2389, 2404, 2405,
2406, 2407, 2408, 2409, 2410, 2411, 2412 et
note, 2415, 2418, 2420, 2423, 2428, 2431,
2438, 2448, 2455, 2466, 2469, 2470, 2471,
2476 note, 2511, 2516, 2524.
Rheinthal, district, canton de Saint-Gall, Suisse,
2115, 2228, 2351.
Rhin, le—, 2245, 2246, 2290, 2336, 2351, 2352,
2359, 2360, 2362.
I Rhinau, abbaye, district d'Andelfingen, canton de
I Ziirich, Suisse, 2249.
Rib — Sch
589
Ribaapierre, Gaillanmc de — , grand bailli des
pays antérieurs d'Autriche, 2147, 2151, 2152,
2182.
Richermut, amman de Schwitz, 2255.
Riedisheim, canton de Habsheim, Hautc-Âlsacc, '
2126, 2127, 2128, 2130, 2499.
Rinck, Sigismond, 2215.
Antoine, d'IUzach, 2464.
Ringler, v. Rengler.
Risler, Henri, 2522.
Riss, Melchior, conseiller de Bâle, 2300.
Rixheim, canton de Habsheim, Hante-Alsace,
2127, 2130, 2146, 2182, 2382, 2395, 2397, 2499.
Rochambeau, colonel général des Suisses, 2140.
Rodolphe II d'Autriche, empereur d'Allemagne,
1576-1612, 2402, 2403, 2464.
Roeteln, Jeanne, margrave de — , veuve de Louis»
comte de Longueville, seigneur de Neuchâtel,
t 15i3, 2267, 2280.
Rome, capitale de l'Italie, 2101.
Roncevaux, 2337.
Roppolt, v. Rappolt.
Rosemont, vallée du canton de Giromagny, terri-
toire de Belfort, ci-devant Haut-Rhin, 2170.
Rosheim, chef-lieu de canton, Basse-Alsace, 2107.
Rossen, localité indéterminée, Suisse, 2264.
Roszen ou Rosencker, de Neuweiler, 2077.
Roth, canton de Berne, Suisse, 2241.
Rottenbourg-sur-le-Necker, cercle de la Forêt {
noire, Wur-temberg, 2245. |
Rottweil, chef-lieu de bailliage, Wurtemberg,
2086, 2113, 2115, 2119, 2120, 2125, 2178, 2182,
2233, 2240, 2245, 2246, 2247, 2249, 2252, 2254,
2255, 2310, 2311, 2312, 2313, 2315, 2316, 2317,
2318, 2319, 2321, 2322, 2324, 2325, 2357, 2358,
2364, 2388
Rougegoutte, canton de Giromagny, territoire de
Belfort, ci-devant Haut-Rhin, 2170.
Rudeck, Jean, 2215,
Rùbler, Michel, 2433.
Ruch, Jean-Balthasar, de Bâle, 2417.
Ruff, le gendre de Friboui-g, 2119.
Rusinger, Marc, de Bâle, 2420, 2423.
Rùslickon, district de Horgen, canton de Zurich,
Suisse, 2274.
Rybbe, Jean, 2077.
Ryf, Nicolas, de Fribourg, 2196.
Saanen, (Gessenay), chef-lieu de bailliage, canton
de Berne, Suisse, 2115.
Saint-Bernardin, montagne du canton des Grisons,
Suisse, 2119.
Saint-Blin, chef-lieu de canton, Haute-Marne,
France, 2387.
Saint-Côme, canton de Dannemarie, Haute-Alsace,
2170, 2173.
Saint-Gall, chef-lieu de canton, Suisse, 2093, 2115,
2117, 2125, 2144 note, 2167, 2169, 2171,
2179, 2180, 2199, 2203, 2211, 2217, 2219,
2220, 2228, 2232, 2233, 2235, 2238, 2239,
2240, 2242, 2243, 2245, 2246, 2247, 2249,
2250, 2251, 2254, 2259. 2265, 2274, 2285,
2289, 2291, 2292, 2293, 2294, 2296, 2297,
2298, 2315, 2326, 2327, 28;^(), 2:^31, 2332,
23;i3, 2334, 23:^5, 2X^6, 23.'!ît 'Ul, 2'\^\
2344. 2346, 2349, 2351, 2 . 2'M^\
2364, 23WJ, 2367, 2377, 2;i> . et note,
2427, 2490, 2491, 2522.
abbaye, 2115, 2117, 2124, 2125, 2228, 2241,
2243, 2245.
Diethelm. Blaarer de Wartensée, abbé de —,
1520-1564, 2332, 2333, 2334, 2335, 2339,
2358, 2364, 2367.
Othmar Kuonz, 1564-1577, 2388.
Saint-Gothard. montagne entre les cantons
d'Uri, de Tessin, des Grisons et de Valais,
Siusse. 2116.
Saint-Sébastien (sant Ba^on), chapelle près de
Riedisheim, canton de Habsheim, Uautè-Alsace,
2120.
Sant-Bayllin, v. Saint-Blin.
Sargans, district du canton de Saint-Gall, Suisse,
2115.
Sarra, lien non déterminé près de Trecate, Italie,
2119.
Sattler, Wolfgang, de Bâle, 2486, 2520, 2523,
2524.
Sausheim, canton de Habsheim, Uaute-Âlsace,
2136, 2142, 2175, 2178.
Savoie, 2242, 2245, 2251, 2345.
Charles UI, duc de —, 1504-1535, f 1553, 2245,
2270, 2280, 2295.
Charles-Emmanuel I", 1580-1630, 2424, 2425,
2426.
René, bâtard de —, 2120.
Saxe, 2355.
Jean-Frédéric le Magnanime, électeur de — ,
1532-1557, 2350, 2355.
Schaffhouse, chef-lieu de canton, Suisse, 2076,
2087, 2098, 2099, 2103, 2115, 2124, 2125, 2131,
2132, 2133, 2134, 2148, 2149, 2150, 2167, 2169,
2171, 2179, 2180, 2199, 2219, 2220, 2228, 2242,
2245, 2247, 2249. 2250, 2251, 2252, 2254, 2255.
2259, 2265, 2267, 2274, 2278, 2285, 2289, 2290,
2291, 2292, 2293, 2294, 2296, 2297, 2298, 2310,
2311, 2315, 2316, 2321, 2326, 2327, 2329, 2330,
2332, 2333, 2334, 2335, 2336, 2339, 2341, 2343,
2344, 2346, 2349, 2350, 2351. 2352, 2353, 2363,
2366, 2367, 2377, 2380, 2383, 2394 note, 2425,
2459, 2489, 2490, 2491, 2509, 2511, 2514, 2516,
2518, 2520, 2523, 2524, 2525, 2529 note, 2045,
2548.
Schaffhuser, Jean, hôtelier à la Couronne, à Bâle,
2069.
Schaller, Henri, de Cernay, 2178, 2182.
Schank, Georges, de Saint-Gall, 2358.
Scharpffenberg, Jean de — , 2337-
Schatzmann, Joachim, 2215.
Scheidenmacher, Pierre, 2215.
Schenckenberg, ancien château à Thalheim, dis-
trict de Brugg, canton d'Argovie, Suisse, 2258.
Scherer, Thiébaud, 2215.
Scheûi-hart, 2499.
Schillinger, Osée, greffier de Mulhouse, 2446,
2450, 2456, 2457, 2459, 2461. 2464, 2466, 2469,
2470, 2507, 2509, 2511, 2516. 2517, 2522, 2532,
2545.
Schindler^ Jean, 2245.
590
Sch — Sui
Schleyerbach, Barbe, veuve de messire Dlric, 2462.
Schlosser, Jacques, 2228, 2275.
Jean- Jacques, 2215.
Schmalkalden, chef-lieu de cercle, régence de
Cassel, Prusse, 2341, 2342, 2343, 2344, 2351,
2352.
Schmerber, Jean, 2511, 2512.
Schmidt, Jean, 2215.
Pierre, imprimeur, 2383.
Schmutz, Jean, de Constance, 2077.
Schnider, Henri, 2071.
Sehœlle, Biaise, conseiller de Bâle, 2300.
Schœn, Jacques, 2412, 2418, 2450, 2475 note,
2507, 2509, 2511, 2512, 2522, 2543.
Schœnawer, L., 2386.
Schœnbrunner, de Zug, 2255.
Schreckenfuchs, D"^, Jean-Oswald, 2440, 2441 note,
2460, 2470, 2471, 2498, 2501, 2502, 2504, 2507,
2509, 2510 et note, 2514, 2515, 2516, 2518,
2519, 2520, 2521, 2523, 2525, 2531.
Schultheiss, Etienne, 2256.
Jean, 2543.
Ulric, bourgmestre de Bâle, 2404, 2434, 2436,
2449, 2506, 2508, 2513.
Schury, bailli de Glaris, 2077.
Schutz de Traubach, Jean-Ulric — , 2409.
Schwaller, banneret de Soleure, 2442.
Schwitz, canton de—, Suisse, 2075, 2076, 2078,
2082, 2095, 2103, 2105, 2115, 2167, 2169, 2218,
2219, 2220, 2226, 2228, 2230, 2231, 2232, 2233,
2235, 2238, 2239, 2240, 2242, 2245, 2246, 2247,
2248, 2249, 2250, 2252, 2253, 2254, 2257, 2258,
2259, 2268, 2275, 2276, 2277, 2278, 2280, 2281,
2282, 2284, 2285, 2286, 2287, 2288, 2289, 2291,
2292, 2310, 2311, 2329, 2336, 2364, 2367, 2377.
2380, 2383, 2401, 2424, 2425, 2452, 2453, 2454,
2456, 2457, 2458, 2459, 2461, 2462, 2467, 2481,
2484, 2485, 2486, 2491, 2492, 2495, 2496, 2501,
2502, 2503, 2504, 2506, 2507, 2508, 2509, 2512,
2514, 2515, 2518, 2519, 2520, 2521, 2526, 2528,
2529 et note, 2533, 2535, 2537, 2542.
Schwyltzer, Hans-Giintzer, 2077.
Schyruwall ('?), abbaye près de Milan, 2141.
Seckingen, chef-lieu de bailliage, Bade, 2535.
Seld, 2379.
Sélestadt, chef-lieu de cercle, Basse-Alsace, 2107,
2354, 2355, 2356.
Setzstab, Nicolas, de Zurich, 2105, 2169.
Seyler, Mathias, le vieux, 2462.
Sforza, François-Marie, duc de Milan, 2145, 2245.
Sickingen, François de —, 2094, 2095.
Sigismond de Luxembourg, empereur, 1410-1437,
2107.
Sigismond, le messager de Lucerne, 2241.
Simplon, montagne des Alpes entre la Suisse et
l'Italie, 2115, 2116.
Sion, chef-lieu du canton de Valais, Suisse, 2116,
2120.
Adrien de Riedmatten, évêque de —, 1529-1548,
2292.
Sittich, Marc, d'Ems, 2245, 2246, 2247.
Soleure, chef-lieu de canton, Suisse, 2081, 2082,
2083, 2096, 2101, 2102, 2103, 2105, 2112, 2115,
2140, 2148, 2149, 2150, 2167, 2169, 2194, 2196,
2198, 2200, 2207, 2219, 2220, 2228, 2233, 2337,
2242, 2245, 2251, 2252, 2255, 2257, 2258, 2259,
2267, 2268, 2274, 2292, 2293, 2294, 2297, 2336,
2355, 2364, 2367, 2375, 2377, 2380, 2400, 2425,
2426, 2438, 2440, 2442, 2459, 2467, 2481, 2493,
2494, 2501, 2502, 2503, 2504, 2505, 2507, 2508,
2514, 2515, 2518, 2519, 2520, 2521, 2526, 2528,
2529 et note, 2533, 2535, 2537, 2542.
Soleurois, 2297, 2442.
Sonnen, Adam zur — , de Sursée, 2337.
Souabe, 2068, 2341.
Guerre de —, 2079, 2227.
Ligue de—, 2087, 2098, 2235.
Soultz, chef-lieu de canton, Haute-Alsace, 2162,
2464.
Spiess, Jean, 2116, 2215.
Dlric, 2215, 2263, 2264, 2265, 2266, 2273.
Spire, capitale de la Bavière rhénane, 2246, 2329,
2330, 2331, 2332, 2333, 2334, 2335, 2336, 2339,
2378, 2403.
Spitzkopf, Materne, 2466.
Stans, chef-lieu de Nidwald, canton d'Unterwald,
Suisse, 2227, 2228.
Stein-sur-le-Rhin, chef-lieu de district, canton de
Schaffhouse, Suisse, 2155.
Stein, Albert de —, 2119, 2120.
Steinbach, Rodolphe, 2106.
Thiébaud, d'Illzach, 2464.
Steinbrunn-le-Bas, canton de Landser, Haute-
Alsace, 2182.
Steiner, Jean, pasteur, 2429, 2431, 2441 note,
Steinhausen, canton de Zug, Suisse, 2264.
Stiffel, Jean, 2215.
Stocker, bailli de Zug, 2077.
Jacques, grand bailli de Thurgovie, 2228.
Stockhomer, 2107.
Stoll, Rodolphe, 2217.
Stoltz, Dlric, 2215.
Strasbourg, capitale de l'Alsace-Lorraine, 2094,
2101, 2110, 2122, 2123, 2174, 2227, 2228,
2229, 2242, 2245, 2255, 2259, 2260, 2297,
2298, 2307, 2312, 2316, 2319, 2340, 2376,
2387, 2388, 2394, 251.5, 2521.
Evêques de — , Erasme Schenck de Limbourg,
1541-1568, 2340.
Strassberger, Mathias-Paul, 2379.
Struch, Bernard, 2462.
Stuttgart, capitale du Wurtemberg, 2319.
Sturmer, Jean, 2215.
Sturzel, D"^ Jacques, 2155.
Suisse, 2242, 2255, 2341, 2358.
Suisses, confédérés—, 2069, 2073, 2075, 2076,
2077, 2078, 2081, 2083, 2086, 2090, 2091, 2092,
2093, 2094, 2095, 2097, 2098, 2101, 2102, 2105,
2108, 2110, 2114, 2115, 2116, 2117, 2120, 2123,
2124, 2126, 2128, 2129, 2131, 2132, 2133, 2134,
2136, 2137, 2138, 2143, 2144 et note, 2145,
2150, 2151, 2152, 2155, 2157, 2158, 2159, 2161,
2163, 2167, 2171, 2173, 2175, 2177, 2182, 2184,
2185, 2186, 2188, 2189, 2190, 2191, 2192, 2193,
2194, 2195, 2197, 2199, 2207, 2227, 2233, 2237,
2239, 2240, 2242, 2245, 2250, 2252, 2254, 2256,
2257, 2277, 2305, 2308, 2309, 2313, 2315, 2316,
2317, 2322, 2323, 2324, 2325, 2329, 2330, 2331,
Sul — Ven
501
2388, 2389, 2390, 2391, 2392, 2393, 2399, 2400,
2401, 2403, 2424, 2426, 2440, 2443, 2445, 2447,
2448, 2449, 2452, 2455, 2459, 2460, 2462, 2464,
2465, 2468, 2469, 2470, 2471, 2473, 2474, 2475,
2476, 2477, 2478, 2479, 2480, 2482, 2483, 2484,
2487, 2488, 2493, 2494, 2495, 2497, 2498, 2501,
2505, 2506, 2514, 2516, 2525, 2529 et note,
2531, 2532, 2533, 2534, 2537, 2538, 2545.
Sultz, Jean de —, 2215.
Rodolphe V, comte de—, f 1535, 2144 note.
Saltz, commune de Kùnten, district de Bade,
canton d'Argovie, Suisse, 2258.
Sumer, Batt, de Bâle, 2366.
Sundgau, 2081, 2130, 2137, 2149, 2151, 2242,
2351, 2352.
Sundganviens, 2136.
Suse, chef-lieu de district, province de Turin,
Italie, 2305.
le Pas de —, 2305.
Suter, Vit, 2144 note, 2258.
Tessin, affluent du Po, rivière de Suisse et d'Italie,
2119, 2120, 2140.
Thann, chef-lieu de cercle, Haute-Alsace, 2153,
2162, 2182, 2251, 2370, 2372, 2382, 2439.
Thanner, landamman d'Uii, 2486, 2507, 2511,
2514, 2515, 2521, 2525, 2.526, 2529 note.
Pierre, d'Dlm, 2290.
Thiébaud, zunftmestre des maréchaux, 2466.
Thiser, Mathias, 2423.
Michel, 2230, 2287.
Pierre, 2178, 2182.
Thoman, Henri, de Zurich, 2523, 2524, 2547.
Thomas, damoiseau, 2116.
Thomel, comte Philippe de — , 2119.
Thurgovie, canton de —, Suisse, 2076, 2079, 2115,
2228, 2249, 2254, 2265, 2340, 2344, 2359, 2360.
Thurgoviens, 2229, 2252, 2267.
Tirol, province d'Autriche-Hongrie, 2143.
Tischmacher, Guy, 2215.
Toggenbourg, comté de — , canton de Saint-Gall,
Suisse, 2115, 2228, 2280.
Tomman, Henri, de Zurich, 2423, 2470.
Trecate {Trikass. DrigTcart), district et province,
de Novare, Italie, 2119, 2120.
Trente, chef-lieu de district, province de Tirol,
Autriche-Hongrie, 2341, 2394.
Tresch, Jean, 2387.
Trezzo suU' Adda, district et province de Milan,
Italie, 2120.
Trœsch, Antoine, de Herxheim, 2105.
Trogenn, le capitaine zùn — , 2119.
Troyes, chef-lieu de l'Aube, France, 2387.
Truchsess de Wolhausen, Jean, bailli de Landser,
2069, 2178, 2182.
Trutmann, Jean, premier zunftmestre de Bâle,
2101.
Tschamer, David, de Berne, 2443, 2445, 2446,
2447, 2458, 2459, 2460, 2479.
Tubingue, chef-lien de bailliage, Wartembers.
2158, 2319.
Tuggen, district de Marcb, canton de Schwitz,
Suisse, 2258.
Turcs. 2091, 2265, 2256, 2306, 2308, 2329, 2330.
233:?, 23:^6.
Turin, chcf-liea de province, Italie, 2305, 2425.
Tûrkheim, canton de Winzenheim, Haute-Âkace.
2107.
Turquie, 2336.
Tyffer, Georges, d'Ensisheim, 2510 note.
Dberlingen, chef-lieu de bailliage, Bade, 2290.
Ulin, 2111.
Dlric, 2215.
Dlm, chef-lieu de cercle, Wurtemberg, 2255, 2267.
2290, 2351, 2355, 2356.
Unterwald, canton d'— , Suisse, 2076, 2103, 2105,
2115, 2167, 2169, 2194, 2196, 2207, 2218, 2219,
2220, 2222, 2226, 2227, 2228, 2230, 2231, 2232,
2233, 2235, 2237, 2238, 2239, 2240, 2242, 2245,
2246, 2247, 2248, 2249, 2250, 2251, 2252, 2253,
2254, 2257, 2258, 2259, 2260, 2268, 2275, 2276,
2277, 2278, 2280, 2281, 2282, 2284, 2285, 2286,
2287, 2288, 2289, 2291, 2292, 2311, 2336, 2353,
2364, 2367, 2377, 2380, 2383, 2401, 2424, 2425,
2452, 2453, 2454, 2456, 2457, 2458, 2459, 2461,
2463, 2467, 2481, 2484, 2485, 2488, 2491, 2492,
2495, 2496, 2501, 2502, 2503, 2504, 2506, 2507,
2508, 2509, 2512, 2514, 2515, 2518, 2519, 2520,
2521, 2526, 2528, 2529 et note, 2533, 2535,
2537, 2542.
Dnterwasser, Nicolas, 2135.
Urbin, François-Marie délia Rovere, duc d' — ,
1508-1538, 2120.
Dri, canton d' —, Suisse, 2076, 2103, 2105, 2115,
2167, 2169, 2194, 2196, 2207, 2218, 2219, 2220,
2226, 2228, 2230, 2231, 2232, 2233, 2235, 2238,
2239, 2240, 2242, 2245, 2246, 2247, 2248, 2249,
2252, 2253, 2254, 2257, 2258, 2259, 2260, 2268,
2275, 2276, 2277, 2278, 2280, 2281, 2282, 2284,
2285, 2286, 2287, 2288, 2289, 2291, 2292, 2310,
2311, 2336, 2353, 2366, 2367, 2377, 2380, 2383,
2401, 2424, 2425, 2452, 2453, 2454, 2456, 2457,
2458, 2459, 2461, 2463, 2467, 2481, 2484, 2485,
2487, 2491, 2492, 2495, 2496, 2501, 2502, 2503,
2504, 2506, 2507, 2508, 2509, 2512, 2514, 2515,
2518, 2519, 2520, 2521, 2526, 2528, 2529 et note,
2533, 2535, 2537, 2541.
Dring, Valentin, 2215.
Valais, canton de—, Suisse, 2115, 2116, 2117,
2120, 2167, 2239, 2245, 2275, 2280, 2336,
2358, 2366, 2367, 2388, 2394, 2490.
Evêque de — , v. Sion.
Valaisans, 2228, 2229, 2236, 2237, 2245, 2258,
2264, 2357.
Val-de-Moûtiers, district du canton de Berne,
Suisse, 2394.
Varèse [Feris), chef-lieu de district, province de
Come, Italie, 2116.
Venise, chef-lieu de province, Italie, 2393.
Vénitiens, 2116, 2119, 2120, 2241.
Venningen, de — , 2310.
592
Ver — Zur
Verceil, province de Novare, Italie, 2120.
Verriei', Jean, de Montbéliard, 2387.
Versel, Jeronimo de — , 2119.
Vetter, Sixte, 2543.
Vezines, 2387.
Vieilleville, maréchal de — , ambassadeur de
France en Suisse, 2384.
Vienne, capitale de l'Autriche, 2336.
Vienot, Pierre, de Montbéliard, 2387.
Vigevano (Wieffa, Fyefa, Byjeffen), district de
Mortara, province de Pavie, Italie, 2119, 2120.
Villiana, château à Montcaglieri, district et pro-
vince de Turin, Italie, 2305.
Vogt, Michel, 2254.
Vogtlin, Léonard, le pelletier, 2072.
Vurpillot, Richard, notaire à Montbéliard, 2387.
Wagner, Bernard, 2462, 2532, 2543.
Etienne 2215
Henri, 2215, ' 2263, 2264, 2265, 2266, 2267,
2270, 2272, 2273, 2279.
Sixte, 2215.
Waldenbourg, chef-lieu de district, canton de
Bâle-campagne, Suisse, 2116.
M« Jacques de — , 2241.
Waldshut, chef-lieu de district, Bade, 2218, 2219,
2220, 2230.
Waldmœssingen, bailliage d'Oberndorf, cercle de
la Forêt noire, Wurtemberg, 2310.
Wallons, 2119, 2246.
Wangen, chef-lieu de bailliage, cercle du Danube,
Wurtemberg, 2267,
Weber, Guillaume, 2215.
Jacques, 2230.
Jean, d'Illzach, 2120.
Wedelin, Michel, 2429.
Wendlin, Michel, 2429.
Weissenhorn, chef-lieu de bailliage, régence de
Souabe, Bavière, 2290.
Wernli, Martin, 2228.
Wesen, district de Gaster, canton de Saint-Gall,
Suisse, 2228, 2246, 2247, 2280.
Wettingen, district de Bade, canton d'Argovie,
Suisse, 2249.
Wetzel, Henri, 2171.
Jean, de Bâle, 2516, 2517.
Wichser, Louis, landamman de Glaris, 2523, 2524.
Widnau, district d'Unterrheinthal, canton de Saint-
Gall, Suisse, 2245.
Wieland, Daniel, 2382, 2387, 2389.
Dlric, greffier de Mulhouse, 2351, 2366, 2371,
2372, 2374, 2378, 2380.
Wietlisbach, iDailliage de Wangen, canton de Berne,
Suisse, 2294.
Windeckh, Paul, 2387.
Wir, Jérôme, 2472.
Wissembourg, chef-lieu de cercle, Basse-Alsace,
2107.
Wisser, Barthélémy, 2106.
Léonard, 2106.
Wittenberg, chef-lieu de cercle, régence de Merse-
bourg, Prusse, 2298.
Wittenheim, canton nord de Mulhouse, Haute-
Alsace, 2136, 2462, 2464.
Wolff, Werner, sous-prévôt, 2429, 2544.
Nicolas, le jeune, ex-orfèvre, 2466.
Wollmatingen, bailliage de Constance, Bade, 2360.
Worms, chef-lieu de cercle, province de Hesse
rhénane, Hesse, 2106, 2107, 2108, 2109, 2110,
2132, 2170, 2180, 2181, 2340.
Wurmsev, François, bourgmestre, 2380, 2384,
Wurtemberg, 2218, 2351, 2353, 2387, 2.394.
Ulric VI, duc de -, 1498-1550, 2098, 2145,
2310, 2319.
Christophe, duc de—, f 1568, 2362.
ducs de—, 2178.
Wyacher, Jean, religieux augustin, 2071,
Wygkram, Anstat, avocat à la cour d'Ensisheim,
2106.
Wyl, canton de Saint-Gall, Suisse, 2241.
Wyler, Georges-Laurent de — , 2337.
Wyrot, Werner, de Montbéliard, 2387.
Zartt, Ulric, 2143.
Zasius, Jean-Dlric, 2336.
Zehender, Marquard, de Berne, 2523, 2524,
Zeigler ou Zoigler, Guillaume, bourgmestre de
Bâle, 2069, 2070, 2075, 2084, 2091, 2104.
Zeiningen, district de Rheinfelden, canton d'Ar-
govie, Suisse, 2535.
Zeker, Michel, notaire à Montbéliard, 2387.
Zetter, Pierre, 2387.
Zieger, 2107.
Ziegler, Jacques, 2522.
Pierre, bourgmestre de Mulhouse, 2455, 2470,
2499, 2500, 2507, 2534.
Albert-Nicolas, vice-cancelier de Charles-Quint,
2109, 2110.
Zimmermann, Jean, tavernier de Flûelen, 2241.
Zinck, Nicolas, 2071, 2072, 2215.
Zofingue, chef-lieu de district, canton d'Argovie,
Suisse, 2280.
Zug, chef-lieu de canton, Suisse, 210.3, 2105, 2114,
2115, 2167, 2169, 2218, 2219, 2220, 2224, 2226,
2228, 22.30, 2231, 2232, 2233, 2235, 2238, 2239,
2240, 2242, 2245, 2246, 2247, 2248, 2249, 2252,
2253, 2254, 2257, 2258, 2259, 2260, 2264, 2265,
2268, 2275, 2276, 2277, 2278, 2280, 2281, 2282,
2283, 2284, 2285, 2286, 2287, 2288, 2289, 2291,
2292, 2311, 2336, 2353, 2358, 2364, 2367, 2377,
2380, 2383, 2401, 2424, 2425, 2452, 2453, 2454,
2456, 2457, 2458, 2459, 2461, 2463, 2469, 2481,
2484, 2485, 2488, 2491, 2492. 2495, 2496, 2501,
2502, 2503, 2504, 2506, 2507', 2508, 2509, 2512,
2514, 2515, 2518, 2519, 2520, 2521, 2526, 2528,
2529 et note, 253,3, 2535, 2537, 2542.
Zumbrunnen, amman d'Dri, 2358.
Zurich, chef-lieu de canton, Suisse, 2076, 2077,
2078, 2079, 2080, 2086, 2087, 2091, 2093, 2097,
2098, 2099, 2101, 2102, 2103, 2104, 2105, 2110,
2128, 2140, 2144 note, 2148, 2149, 2155, 2167,
2169, 2186, 2198, 2200, 2201, 2203, 2207, 2208,
2209, 2210, 2211, 2212, 2213, 2214, 2216, 2217,
2218, 2219, 2220, 2221, 2222, 2223, 2224, 2225,
Zur — Zwi
SOS
2226, 2227, «2228, 2229, 2231, -2232, 2233, 223Ô, I 2391, 2894 et note, 2899, 2416, 2416, 2417,
2237, 22:^8, 2239, 2240, 2242, 224;^, 2244. 2245, ! 2419, 2420, 2421, 2422. 2423, 2425, 2428, 2431,
2246, 2247. 2248, 2249, 2250, 2251, 2252, 22J>», ! 2138, 2442, 2444, 245:^, 2455, 2457, 2458, 2459,
2255, 2257, 2258, 2259, 2260, 2261. 2262, 2263, 2468, 2469, 2470, 2489, 2490, 2491, 2609, 2511,
2264. 2267, 2268, 2269, 2272. -2273. 2274, 2275, 2512, 2514. 2515, 2516, 2518, 2ft«0, »«, 85)S,
2276, 2277. 2282, 2284, 2285, 2286, 2287. 2288, 2524, 2525, 2527, 2529 note, 2538, 8638, 8646,
2289, ^1. 2-292, 2293, 2294. 2-296, 2*297. 2298, i 2546, 2547, 2548.
2310. 2311. 231-2, 2313, 2314, 2319, 2321, 2326, i Zuricx)i8, 2264, 2267.
2327, 2330. 2332, 2.336, 23.39, 2.340, 2341, 2.342. I , . ,.',.' ^' ^^„ ,^ _
2343, 2.m, 2346. 2347, 2349, 2.350. 2351, 2.352, i Zwingli. Dlnc, 2196, 2233, 2256, 2264.
2353, 2357, 2359, 23^3, 2366, 2377, 2380, 2383, [ Zwingliens, 2242.
T. V.
SUITE AUX RECTIFICATIONS DU TOME 111.
Page 562, col 2, à Berenfels, Jean de—, ajoutez après 1140: 1146.
> 570 » l » Ruttenstock, » > 1150: ll'Jl.
SUITE AUX RECTIFICATIONS DU TOME IV.
Page 578, col. 1, après Heidenhauseu, intercalez: Heidwiller, canton d'Altkirch, Hante- Alsace, 1471.
RECTIFICATIONS DU TOME V.
Page
9
N"
2075
ligne
4
au
lieu de :
Schwjrtz,
lisez :
Schwitz.
9
>
2075
-
7
>
Baden,
>
Bade.
33
>
2102
>.
3 et 7
>
comté,
>
comte.
37
>
2105
X
8 et 21
>
Gerber,
>
Gnerberl
52
>
2116 manchette :
mettez :
1522, 12 mars.
52
>
2116
ligne
11
an
lieu de :
Schinner,
lisez :
de Médicis.
55
>
2117
>
2
»
s'empara,
s'était emparé.
57
»
2119
>
3
>
Cuggiano (?)
Caggiano.
57
>
2119
>
24
>
Bassola,
Bozzolo.
60
.
2119
>
22
>
Haste,
Hasle.
61
2>
2120
>
14
>
(Abbiate Grasso)
(Abbiategrasso)
111
»
2166
>
2
>
Krômer,
Krœmer.
112
.
2168
>
3
>
Dnterwalden,
Dnterwald.
112
»
2168
>
28
>
1er,
les.
112
»
2168
>
45
>
dans,
dans.
126
>
2178
>
22
>
du duc.
des ducs.
139
»
2185 manchette :
mettez
1527, 9 mai.
182
>
2229
ligne
3
au
lieu de :
Bator,
lisez :
Baar.
183
»
2230
'-
4
>
Sa,
S.
187
>
2233
>
11
-
en,
en.
187
»
2233
'
26
>
Hilzkirch,
1
Hitzkirch.
190
>
2238
-
4
>
Hugues,
Hug.
238
>
2274
■
4
>
RosUckon,
]
Bossickon.
596
Page 243 N° 2277 ligne 11
246
»
2280
249
>
2283
307
»
2351
319
»
2374
325
»
2382
332
»
2384
357
»
2394
364
»
2401
414
»
2435
448
>
2457
486
»
2479
521
»
2507
530
»
2514
537
»
2519
545
»
2523
552
>
2525
566
>
2539
RECTIFICATIONS.
11
au lieu
de:
Bligersdoiff,
lisez :
Blickenstorf.
10
>
Bligensdorf,
»
Blickenstorf.
1
»
aramann,
»
amman.
3
»
Ulrich
»
Ulric.
2
après
Corbières,
mettez
»
19
au lieu
de:
aulieu,
lisez :
au lieu.
1
>
Roman,
Romain.
16
»
courreurs,
coureurs.
6
>
Kappel,
Cappel.
4
»
dédaignement,
dédaigneusement
2
»
cantons catholiques,
anciens cantons.
11
»
faire réconcilier,
réconcilier.
3
»
Tanner,
Thannei".
3
»
Tanner,
Thanner.
2
»
protestants,
catholiques.
15
»
leconseil.
le conseil.
5
»
Tanner,
Thanner.
3
»
Roppolt,
Rappolt.
HD Mossmann, Xavier
901 Cartulaire de Mulhoiise
M63M6
t. 5
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