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Full text of "Cartulaire de Mulhouse"

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CARTULAIRE  DE  MULHOUSE 


/ 


CARTULAIRE 


DE   MULHOUSE 


PAR 


X.  MOSSMANN 


ARCHIVISTE    DE    LA    VILLE     DE    GOLMAR , 

LAURÉAT  DE  l'aGADÉSIIE  FRANÇAISE, 

VICE -PRÉSIDENT    DU     COMITÉ    DU     MUSÉE    HISTORIQUE    ET    MEMBRE    CORRESPONDANT     DE    LA    SOCIÉTÉ 

INDUSTRIELLE    DE    MULHOUSE, 

MEMBRE   HONORAIRE   DE   LA   SOCIÉTÉ    HISTORIQUE   ET   ARCHÉOLOGIQUE   DE    BALE, 

MEMBRE     CORRESPONDANT     HONORAIRE     DE     LA     SOCIÉTÉ     JURASSIENNE     O'ÉMOLATION, 

ASSOCIÉ-CORRESPONDANT   DE   l'aCADÉHIE   STANISLAS  DE   NANCY, 

MEMBRE   DE   LA   SOCIÉTÉ   D' ARCHÉOLOGIE   LORRAINE, 

ASSOCIÉ-CORRESPONDANT   DE   LA    SOCIÉTÉ   DES   ANTIQUAIRES   DE   FRANCE, 

CORRESPONDANT   EU   MINISTÈRE   DE   L'INSTRUCTION   PUBLIQUE   POUR  LES   TRAVAUX   HISTORIQUES. 


OUVRAGE   COURONNÉ   PAR    LA    SOCIÉTÉ   INDUSTRIELLE   DE   MULHOUSE. 


TOME    CINQUIEME. 


STRASBOURG 

IMPRIMERIE    DE    J.  H.   ED.  HEITZ    (HEITZ   &  MÛNDEL). 

COLMAR 

EDG.   BARTH,   LIBRAIRE 
1889. 


DD 
loi 

■t. S- 


AVERTISSEMENT    DU    TOME    V. 


L'appel  que  j'ai  fait  en  publiant  le  tome  IV  de  ce  cartulaire,  a  été 
compris.  Les  souscripteurs  n'ont  pas  voulu  laisser  inachevé  le  monument  que 
feu  M.  Fr.  Engel-DoUfus  s'était  proposé  d'élever  à  l'histoire  de  Mulhouse 
et  auquel  sa  famille  continue  à  prêter  son  généreux  appui.  Grâce  à  leur 
concours,  je  pourrai  aller  jusqu'au  bout  de  ma  tâche,  qui,  dans  aucun  cas, 
ne  dépassera  le  sixième  volume.  Sans  doute,  si  j'avais  pris  exemple  sur  cer- 
tains recueils  de  ce  genre,  j'aurais  pu  ne  pas  dépasser  le  quinzième  siècle. 
Mais  s'arrêter  à  mi-chemin,  laisser  l'histoire  en  suspens  à  l'aurore  des  temps 
modernes  a  de  grands  inconvénients,  quand  il  s'agit  d'une  commune  dont 
rien  n'a,  dans  la  suite,  arrêté  ou  entravé  le  développement  autonome.  Les 
communes  ont  été  les  grands  rénovateurs  de  la  civihsation,  et  fermer  les 
yeux,  ignorer  de  parti  pris  les  textes  qui  témoignent  de  la  continuité  de  leur 
action,  c'est  s'exposer  à  chercher  derrière  soi,  et  non  en  avant,  l'idéal  qui 
guide  l'humanité  et  le  but  qu'elle  poursuit.  Même  au  point  de  vue  de  la 
critique,  cette  prétérition  des  documents  postérieurs  peut  avoir  des  consé- 
quences fâcheuses,  parce  qu'elle  prive  souvent  l'historien  des  seuls  moyens 
d'éclairer  l'obscurité  de  nos  origines,  de  débrouiller  et  de  résoudre  les  ques- 
tions qui  s'y  rattachent. 

En  ce  qui  concerne  Mulhouse  en  particulier,  j'ose  dire  qu'il  y  a  peu  de 
villes  auxquelles  la  fin  de  leur  histoire  importe  davantage.  A  peine  l'alliance 
avec  les  Treize  cantons  est-elle  signée,  que  son  contingent  passe,  avec  les 
mercenaires  suisses,  au  service  du  vainqueur  de  Marignan.  Il  participe 
à  sa  défaite  à  la  Bicoque,  à  sa  victoire  à  Gerisoles.  Les  rapports  que  le  ma- 
gistrat reçut  de  ses  chefs  de  corps,  en  même  temps  que  les  trophées  de 
leurs  campagnes,  sont  incontestablement  des  documents  qui  intéressent  l'his- 
toire générale.  Puis  vint  la  Réforme,  qui  rompt  entre  les  Confédérés  l'union 
scellée  sur  les  champs  de  bataille.  Mulhouse,  où  Ulric  de  Hutten  avait  trouvé 
naguère  un  asile,  Fadopta  sans  hésiter^  et,  devenu  suspect  aux  cantons  catho- 
liques, il  adhéra  à  la  ligue  protestante,  qui  eut  pour  conséquence  de  dé- 
chaîner sur  la  Suisse  la  première  guerre  de  religion. 


VI 


Cependant,  pour  Mulhouse,  révénement  capital  du  siècle,  ce  furent  les 
deux  procès  des  héritiers  Fininger  et  leurs  conséquences  funestes  :  la  dénon- 
ciation de  Falliance  par  les  cantons  catholiques,  le  soulèvement  de  la  bourgeoisie 
contre  le  magistrat,  Tintervention  armée  des  cantons  protestants  pour  réduire 
les  rebelles. 

Sur  cet  épisode,  le  plus  grave  de  l'histoire  de  Mulhouse  depuis  ses 
démêlés  avec  les  vassaux  autrichiens,  les  témoignages  ne  manquent  pas.  11 
a  donné  sujet  aux  cantons  cathoHques  d'incriminer  les  protestants,  à  ceux-ci  de 
justifier  officiellement  leur  conduite.  Si  les  historiens  de  Mulhouse  s'en  étaient 
tenus  à  leur  mémoire,  remarquablement  impartial,  ils  nous  auraient  donné  de 
ce  drame  un  tableau  suffisamment  véridique.  Mais  ils  n'ont  connu  qu'un  seul 
récit,  celui  du  pasteur  David  Twinger^  qui  est  l'œuvre  d'un  témoin  prévenu, 
pour  ne  pas  dire  passionné,  d'un  salarié  de  la  minorité,  dont  il  avait  épousé 
tous  les  intérêts  :  à  l'en  croire^  son  parti,  victime  innocente  des  machinations 
de  quelques  mécontents,  n'aurait  encouru  aucune  responsabilité  dans  la 
catastrophe. 

Il  n'est  pas  admissible  cependant  qu'une  population,  si  soumise  jusque- 
là,  se  soit  soulevée  sans  motifs  contre  des  autorités  sans  reproches.  Une 
critique  plus  clairvoyante  ne  pouvait  manquer  d'examiner  cette  question,  et 
elle  est  arrivée  d'abord  à  supposer  qu'après  un  demi-siècle  et  plus,  il  se 
serait  formé  une  réaction  hostile  à  la  Réforme,  qu'on  se  serait  souvenu  qu'à 
l'origine,  elle  avait  été  imposée  par  la  classe  dirigeante,  qui  aurait  violenté  les 
consciences  d'un  certain  nombre  de  fidèles  :  de  là  des  regrets  qui  se  seraient 
perpétués  dans  une  partie  de  la  bourgeoisie  et  qui  lui  auraient  fait  épouser  la 
cause  des  Fininger,  comme  une  occasion  favorable  de  restaurer  l'ancien  culte. 

Pour  ma  part,  j'ose  affirmer  que  ces  conjectures  ne  tiendront  pas  devant 
nos  documents.  Ce  qui  me  paraît  avant  tout  l'évidence  même,  c'est  qu'à 
Mulhouse,  la  Réforme  n'a  pas  été  imposée.  Si  elle  y  a  fait  son  chemin,  c'est 
par  Teffet  d'un  mouvement  général  de  l'opinion^  d'un  revirement  spontané 
des  idées,  dont  l'exemple  venait  de  haut  et  auquel  personne  ne  songea  à 
résister.  Mais  si  même  on  ne  peut  comparer  l'introduction  de  l'Evangile 
renouvelé  à  ces  conversions  en  masse,  par  l'ordre  de  princes  qui  entreprenaient 
sur  les  croyances  de  leurs  vassaux  et  qui  fortifiaient  leur  autorité  de  toute 
celle  qu'ils  ravissaient  à  l'Eglise,  je  ne  crois  pas  moins  qu'à  Mulhouse  l'in- 
gérence du  magistrat  lui  a  inspiré  à  lui-même  une  plus  haute  idée  de  son 
autorité,  sans  lui  faire  comprendre  que  le  libre  examen  dont  les  bourgeois 
faisaient  profession,  les  disposerait  d'autant  moins  à  subir  l'abus  qu'il  en 
ferait.  Dans  tous  les  cas,  le  prestige  ne  fut  plus  le  même.  Dès  la  révolte  des 
paysans,  certains  corps  de  métiers  marchandèrent  leur  soumission  et,  peu 
d'années  après,  un  notable,  Martin  Brûstlin,  se  fit  exiler  plutôt  que  de  recon- 
naître une  juridiction  qui  lui  était  devenue  suspecte.  Cependant  ce  n'était 
pas  du  changement  de  culte  qu'il  était  mécontent,  puisqu'il  se  retira,  avec 
sa  famille,  à  Bàle,  où  il  resta  protestant,  et  non  à  Ensisheim,  où  il  aurait 
pu  rentrer  dans  le  giron  de  l'Eghse. 


VII 


Ce  fut  également  pour  cause  de  suspicion  qu'à  deux  reprises^  les  héritiers 
Fininger  cherchèrent  à  se  soustraire  à  leur  juge  naturel,  à  propos  d'une 
question  de  propriété  dans  une  banlieue  étrangère.  La  ville  s'obstina  à  leur 
en  dénier  le  droit,  tantôt  en  invoquant  sa  compétence  exclusive  sur  la  per- 
sonne de  ses  ressortissants,  tantôt  en  se  prétendant  seigneur  justicier  de  l'en- 
clave où  l'héritage  des  Fininger  était  situé.  La  diète  suisse,  à  laquelle  les 
cantons  avaient  toujours  reconnu  tout  au  moins  le  droit  d'intervenir  et  d'arbitrer 
les  différends  qui  éclataient  entre  eux  et  leurs  justiciables,  ne  put  rien  obtenir 
d'efficace  de  ces  difficiles  alliés.  D'un  autre  côté,  Mulhouse  avait  donné  maint 
sujet  de  mécontentement  aux  cantons  catholiques,  ils  encouragèrent  sous 
main  les  Fininger,  qui  en  conclurent  qu'ils  trouveraient  chez  eux  plus  d'appui 
que  chez  les  protestants,  tandis  que  les  catholiques  ne  cherchaient  qu'un 
prétexte  pour  rompre.  En  dépit  de  tous  les  avertissements,  le  conseil  tomba 
dans  le  piège  qu'on  lui  tendait,  et  fournit  lui-même  aux  huit  cantons  l'occa- 
sion qu'ils  cherchaient  de  l'exlure  de  l'alliance. 

Jusque-là,  quoique  sourdement  travaillée  par  les  Fininger  et  par  leurs  ad- 
hérents, au  premier  rang  desquels  il  faut  citer  le  D""  Oswald  Schreckenfuchs, 
médecin-physicien  de  la  ville,  et  les  deux  collègues  de  David  Zwinger,  les 
pasteurs  Jean  Steiner  et  Jean-Jacques  Freuwler,  qui^  de  leur  propre  mouvement, 
avaient  tous  trois  renoncé  à  leur  emploi  plutôt  que  de  déserter  une  juste 
cause,  la  bourgeoisie  était  restée  fidèle  à  ses  magistrats.  Mais  quand  elle 
apprit  que,  grâce  à  leur  manque  de  déférence,  Mulhouse  avait  perdu  ce  titre 
d'allié  des  Treize  cantons,  auquel  on  attachait  un  si  haut  prix  et  qu'on  avait 
eu  jadis  tant  de  peine  à  obtenir,  l'affolement  fut  général.  On  se  persuada 
qu'on  rentrerait  en  grâce  en  sacrifiant  les  auteurs  da  la  rupture  au  juste 
ressentiment  des  cantons  qu'ils  avaient  offensés,  et  l'on  se  souleva  contre 
l'imprévoyante  oligarchie  qui  avait  si  mal  répondu  à  la  confiance  publique. 
Mais  en  même  temps  qu'on  épurait  le  conseil,  on  s'engagea  par  un  acte 
solennel  à  rester  fidèle  à  la  foi  qui  était  commune  aux  gouvernants  et  aux 
gouvernés. 

Que  les  Fininger,  poussés  à  bout,  aient  fini  par  revenir  au  catholicisme, 
leur  abjuration  n'ôte  rien  à  la  signification  de  cette  adhésion  formelle  à  la 
Réforme.  Quoique  les  rebelles  ne  pussent  douter  que,  pour  recouvrer 
l'alliance,  il  leur  aurait  suffi  de  restaurer  l'ancien  culte,  il  n'y  eut  aucune 
défaillance  dans  cette  bourgeoisie  qu'on  a  supposée  prête  à  renier  la  foi  de 
ses  pères. 

Tout  prouve  que,  dans  ce  conflit,  il  ne  fut  question  que  du  mauvais 
usage  qu'avaient  fait  du  pouvoir  ceux  qui  le  détenaient.  Ils  ne  se  souve- 
naient plus  sans  doute  qu'ils  étaient  sortis  de  cette  démocratie,  dont  ils 
étaient  devenus  les  despotes,  et  qu'en  somme,  ils  avaient  usurpé  la  place  de 
ce  patriciat  qu'à  l'origine,  nous  avons  trouvé  à  la  tête  de  la  commune,  auquel 
elle  avait  dû  son  affranchissement  et  qu'elle  finit  par  exclure  de  son  sein, 
comme  à  Bàle,  au  temps  de  l'invasion  des  Armagnacs.  Ces  petits  bourgeois, 
ces  hommes  de  métiere  étaient  devenus   à   leur  tour  une   caste,   un   corps 


VIII 


quasi  fermé,  entre  les  mains  duquel  le  gouvernement  se  perpétua,   comme 
jadis  entre  les  mains  de  la  noblesse. 

Dans  cette  nouvelle  crise,  Tinstinct  avertit  les  rebelles  de  s'appuyer  sur 
les  petits  cantons  démocratiques,  tandis  que  les  sympathies  des  villes  pro- 
testantes, dont  le  régime  était  aristocratique,  étaient  acquises  à  l'avance  à  la 
minorité,  envers  laquelle  elles  se  considéraient  comme  obligées  avant  de 
l'être  au  regard  de  la  commune.  Il  est  remarquable  qu'entre  la  ville  et  les 
cantons  catholiques,  le  désaccord  ait  éclaté  précisément  au  moment  où  ces 
derniers  voulurent  en  rendre  juges  les  corps  de  métiers;  mais  depuis  long- 
temps la  classe  dirigeante  ne  les  considérait  plus  que  comme  des  quantités 
négligeables.  Si,  en  apparence  plus  qu'en  réalité,  elle  se  recrutait  encore 
dans  leur  sein,  leur  rôle  était  devenu  plus  passif  qu'actif,  et  c'est  à  tort  que 
les  petits  cantons  avaient  voulu  en  faire,  comme  de  leurs  Imidgemeinden, 
le  juge  en  dernier  ressort  et  l'autorité  suprême  de  la  cité,  attendu  que  si,  à 
Forigine,  les  élections  avaient  été  directes,  les  officiers  qui  avaient  la  respon- 
sabiUté  du  pouvoir,  n'avaient  pas  tardé  à  reconnaître,  comme  dans  nos  autres 
cités  libres,  que  les  élus  du  premier  degré  n'étaient  pas  aptes  à  résoudre 
les  questions  complexes  et  multiples  où  le  salut  de  la  patrie  pouvait  être 
engagé,  et,  pour  constituer  leur  gouvernement,  ils  recoururent  à  la  coopta- 
tion. Ce  qui  se  passa  à  Mulhouse  du  temps  des  Fininger,  en  fournit  la 
preuve:  quand  après  Tépuration  du  conseil,  il  fallut  pourvoir  à  son  renou- 
vellement, on  renonça  à  la  cooptation  pour  revenir  à  l'élection.  Evidemment, 
après  avoir  été  un  bienfait  pendant  les  complications  séculaires  que  la  cité 
avait  traversées,  le  régime  oligarchique  s'était  vicié  à  ]a  longue  et  avait  fini 
par  pervertir  les  mœurs  et  les  institutions.  C'est  faute  d'avoir  su  se  réformer 
eux-mêmes,  que  ces  fils  dégénérés  du  nouveau  patriciat  avaient  mené  la 
ville  à  sa  perte. 

Dans  la  série  des  documents  que  comprend  le  présent  volume,  on 
remarquera  une  assez  longue  période  pendant  laquelle  les  textes  originaux 
font  défaut.  Cette  lacune  est  la  conséquence  de  l'incendie  de  1552,  qui  con- 
suma l'ancien  hôtel  de  ville  avec  les  actes  courants  de  la  chancellerie.  Pour 
la  combler,  j'ai  eu  recours  aux  récès  des  diètes  suisses  qui,  à  défaut  d'autres 
documents,  nous  renseignent  du  moins  sur  les  relations  de  Mulhouse  avec 
les  cantons  confédérés. 


2068.   Le  lieutenant  du  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  mandent  à  leurs  bons  amis  de  Mulhouse,        1516. 
qu'ils  ne  peuvent  ignorer  les  grands  préparatifs   qui  se  font  dans  les  pays  d'outre-Souabe  :   comme  il   12  janvier. 
importe  d'en  connaître  Vobjet,  ils  les  prient  d'envoyer  à  leurs  frais  une,   deux   ou   trois   penoimes 
s^informer  de  ce  qui  se  passe. 

Samedi  avant  la  saint-Hilaire  1516. 

Den  fromen  fursichligen  ersamen  wisen,  vnnsern  in  sonnders  gullen  frunden 
vnd  getruwen  lieben  eydtgenossen,  burgermeisler  vnd  ralt  der  stat  Mulhusen. 

Vnnser  frimtlich  willig  dienst  vnnd  was  wir  eren,  liebs  vnnd  gutts  vermôgen 
zûuor. 

Fromen  fursichligen  ersamen  ||  wisen,  in  sonnders  gutlen  t'rund  vnnd  gelruwen 
lieben  eydtgenossen,  jr  tragen  giitt  wissen  daz  allerley  H  rùstung  vnnd  geswind 
pralica  im  lannd  der  affter  Sweben,  vnnd  nyemand  wissen  mag  was  zû  lelzst  darus 
entspringen  môcht,  vnnd  gulter  sorg  vnd  erfarnùsz  wol  nott  ist  :  so  wir  nu  vch 
geschickt  erkennen  vnd  daz  jr  toiglich  personen  zû  solicher  erfarung  basz  dann 
wir  haben  môgen,  vnud  vnns  beden  stetten,  nach  dem  vnnd  vnns  anlangt,  nit 
wenig  an  solichen  dingen  gelegen  sin  will,  harumb  bitlen  wir  uwer  lieb  vsz  frunt- 
lichem  grund,  jr  wollen  vff  vnnsern  coslen  ein  person,  zwo  oder  mer,  an  ortt  vnd 
end  so  vch  beduncken  will  nùtz  not,  vnd  zu  solichem  gûtt  ordnen  vnd  vertigen,  mit 
beuelh  jr  vffmercken  erfarnùsz  haben,  was  doch  die  meynung  solicher  rûslungen 
sin  môg,  vnd  was  reden  hin  vnd  wider  gebrucht  werden  vch  das  wytler  anze- 
bringen,  vnd  was  vch  also  begegnet  vns  das  zeuerkunden  vnd  vch  dar  inn  keinen 
costen  laszen  beduren,  sonnder  mit  vlis  erzoigen  :  das  wollen  wir  beschuldeu  vnd 
zû  danck  vergelten. 

Dalum  sambstag  ante  Hilary  anno  etc.  xvj, 

Statthalter  des  burgermeisterlhumbs  vnnd 
der  rail  der  slall  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2  1516 

1516.  2069.  Sentetice  arbitrale  rendue,  sous  le  sceau  de  la  ville  de  Baie,  par  Michel  Meyger,  Jean  Ober- 

21  janvier,  ryedt,  Jean  Lombardt  et  Jacques  Meyger,  tous  quatre  conseillers,  entre  Jean  Truchsess  de  Wolhausen, 
bailli  et  seigneur  engagiste  de  Landser,  demandeur,  d'une  part,  et  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mul- 
house, défendeurs,  d'autre  part.  —  Les  parties  élevaient,  l'ufie  et  Vautre,  des  prétentions  sur  une 
somme  de  200  jUyrins  dépendant  de  la  succession  en  désMrence  de  Jean  Fryg  ou  Fryh,  sergent  provincial 
de  la  Harth:  Jean  Truchsess  soutenait  que  cette  somme  devait  lui  revenir,  le  défunt  ressortissant  à  sa 
seigneurie,  dont  il  était  agent  et  comptable,  tandis  que  la  ville  de  Mulhouse,  où  Jean  Fryh  avait  délaissé 
les  200  florins,  les  réclamait  au  nom  de  ses  franchises  municipales,  qui  lui  attribuaient  toutes  les 
successions  vacantes  dans  sa  juridiction.  Les  députés  de  la  confédération,  qui  salaient  rendus  à  Mulhouse 
pour  y  recevoir  le  sennent  dû  à  l'alliance,  furent  saisis  du  litige,  qu'ils  déférèrent  au  jugement  de 
quatre  arbitres  choisis  par  les  parties  dans  le  conseil  de  Bâle.  Jean  Truchsess  et  Mulliouse  ayant 
accepté  ce  compromis,  les  arbitres  décidèrent  que,  dans  Vintérêt  de  ses  rapports  de  voisinage  et  sans 
pr^udice  pour  l'avenir,  la  ville  de  Mulhouse  transigerait  en  payant  à  Jean  Truchsess  la  somme  de 
90  livres  stebler. 

Lundi  après  la  saint-Sébastien  1516. 


Wir  Wilhelm  Zôigler,  burgermeister  vnnd  der  ral  der  slat  Basel 

Tûndt  kundt  mengklichem  : 

Alszdenn  spenn  vnnd  zwitrecht  zwischenn  dem  veslen  Hannsen  Truchsasz  von 
Wolhusen,  vogt  vnnd  pfanndtherren  zù  1|  Landlser,  als  cleger  eyns,  vnnd  den  frommen 
fursichtigen  ersammen  wysen  burgermeister  vnnd  rat  der  stat  Mulhusen,  vnsern 
getruwen  lieben  eydtgnossen,  als  antwurttern  anders  teyls,  endtstanden  sind,  der 
gestalt  dar  ||  rûrende  :  alsdenn  der  erbar  Hanns  Fryg,  landtweybel  vsz  der  Hardt  seliger, 
nach  sinem  abgang  ettlich  hab  so  sich  vff  zweyhundert  gulden  vnuerfangens  gùts  von 
beden  teyln  angescblagen  ist,  inn  der  stat  Mulhusen  verlassen,  da  beyd  teyl  vsz 
wolschinenden  vrsachen  vermeynt  zû  derselben  obanzôigten  summ  der  zweyhundert 
guldin  oder  souil  sich  desz  vngeuarlich  betreffen  môcbt  vnd  nit  wytter,  gerechtigkeyt 
zehaben,  nemlich  Hanns  Truchsasz  dargethan  das  gedachter  Hanns  Frye  erblosz 
vnnd  sin  innammen  siner  obgedachter  herschafft  verwaltung  vnuerrechnetter  ampt- 
mann  abgescheiden  :  sodenn  vnser  lieben  eydtgnossen  hinwyder  ingefurt  das  vsz 
krafTt  vnnd  vermôgen  jr  stet  fryheil  gedachte  summ,  als  eins  erbloszen  verlassenen 
gut,  jrem  fisco  zugefallen  vnd  gehorig  sin  soUe  etc.,  vnd  deszhalb  von  vnnser  lieben 
getruwen  gemeiner  eydtgnoschafft  bolschafften,  so  denne  vff  dem  schwertag  zû 
Mulhusen  gewesen,  nachuolgender  gestalt  vff  vier,  nemmlich  daz  yegklich  zwen 
vnsers  rats  nemmen  die  sachen  gutlich  zehôren  vnd  die,  so  wyt  môglich  sin  mag, 
hinzelegen,  vertedigot  worden  sind  :  vsz  soUicher  voranloszung  der  cleger  Hanns 
Truchsasz  dauorgemelt  vff  sinen  teyl  erkosen  die  frommen  ersamen  wysen  Michel 
Meyger  vnnd  Hannsen  Oberryedt,  vnnd  vnnser  eydtgnossen  von  Mulhusen  Hannsen 
Lombardt  vnd  Jacoben  Meyger,  vnser  ratsfriind,  obgemeltter  gestalt  genommen, 
die  dann,  als  sy  vnns  anbracht,  vsz  vnserm  beuelch  bede  teyl  zû  verrumpten  gutli- 
chen  tagen  inn  obgemeldten  jrem  span  der  leng  nach  gehôrt ,  vnd  nach  vyl 
mitlung  so  wyt  gesucht,  jnen  als  fruntlichen  mittlern  die  sachen  zû  jrem  gutlichen 
vszspruch,  doch  vff  hyndersich  bringen  vnnserer  eydtgnossen  von  Mulhusen  botschafft 
zesetzen. 


1516  3 

Dwyle  dann  Hanns  Tnicbsâsz  on  millcl  durch  Ilansen  SchafThuser  den  wirt  zû 

der  Cronen  zû  Basel  zugesagl *     binfur  vcrtrôst  hat,  vDnd 

vnnser  lieben  eydlgnossen  von  Mulbusen  vnns  zugeschriben,  was  die  vier  zuge- 
setzten   mil  jrem  gutlichen   vssspnicb   ercleren,   daby   wellen  gestracks  bllben  on 

weygern  vnnd :   vff  soUicbs  sicb  die  vier  zuge- 

salzten  vnnser  obgenaulten  milrât,  als  sy  vnns  zûerkennen  geben  vss  vylerley 
vrsacben  zwischen  beden  obgemeldten  parlbyen,  als  necbsl  bygelegnen  nacbgeburen, 

ze  pflantzen,  vnwyllen  vnnd  vnrûw  so  vsz 

disen  bendlenn  erwachsen  sin  môchten,  abzeleylten,  so  haben  sy  mit  jrem  gutlichen 
spruch  erluttert  vnd  sprecben  : 

Das  vnnser  lieben  eydlgnossen  von  Mulbusen  der  gerecbligkeil  wie  der  landl- 
weybel  zû  der  hab  obgemeldl  inn  sinem  leben  gehepl  vnnd  nacb  sinem  abgang 
Hanns  Tnicbsass  zehaben  vermeint,  haben  vnnd  behallten,  \'nnd  Hansen  Tnichsass 
fur  dieselb  anfordning  nuntzig  pfund  stebler  geben,  vnnd  jm  sôllich  summ  vnnser 
slal  an  offenen  wechsel  furderlich  antwùrtlen  vnnd  damit  obgedacbter  anspracben 
vnd  irningen  halb  gericht,  geschlicht,  belragen  sin  vnnd  bliben  sollen,  vnnd  das 
oucb  sôllicher  gûtlicber  vszsprucb  inn  kunffligem  dweder  parlbye  noch  jren  nacb- 
kommen  gantz  vnnd  gar  dhein  verlelzung  nacb  gerecbligkeil  geberen,  sonnder  yeder 
leyl  allwegen  vnangesechen  disz  gutlichen  spruchs  by  jren  frybeillen,  ordnungen, 
oberkeitten  vnd  altem  harkommen  beliben  sollen,  aile  geuerd  hierinn  vermillen. 

Vnnd  des  zû  warem  vrkund  sind  beden  teyln  jeUichem  ein  spruchbrieff  mit 
vnserm  secret  anhangendem  insigel,  doch  vnns  vnnd  vnsern  nachkommen  jnn  allweg 
on  schaden. 

Geben  vff  menlag  nacb  sannt  Sebastians  tag,  inn  dem  jar  als  mau  zalt  von  der 
geburt  Cristj  tusennt  funfifhundert  vnnd  sechlzehen  jare. 

Original  en  parchemin  muni  du  sceau  de  Bâle    en    cire  verte   pendant   snr   iemnisqaeSL 
(Archives  de  Mulhonse.) 


2070.  Guillaume  ZoigUr,  bourgmestre,  et  le  eomseSL  de  Bâle  remerciait  leurs  bons  amis  de  Midhoust  1516. 
des  informations  qu'Os  leur  ont  transmises  par  leur  dernière  lettre.  Pour  eux,  Us  (mraiemt  bien  aimé  26  janvier. 
leur  faire  part  de  ce  gui  s'est  passé  à  la  dernière  diète  de  Berne;  mais  on  i»'y  a  rie»  coud»  de  défimtif, 
si  ce  n'est  que  les  huit  cantons  ont  maintenu  leur  assentimait,  et  que  les  cinq  autres,  y  compris  Bote, 
ont  persisté  dans  leur  réponse;  cependant  comme  les  tnàt  cantons  ont  prié  les  cinq  d'en  référer  encore 
une  fois  à  leurs  commettants  et  de  rendre  réponse  à  la  prochaine  diète,  qui  aura  Ueu  le  mardi  {29j<mvier), 
Us  espèrent  qu'on  arrivera  à  s'entendre.  L'empereur  doit  être  à  Kempten,  où  U  fait  de  grands  prépa- 
ratifs pour  se  rendre  à  Vérone  et  à  Brescia,  et  U  est  sur  le  point  de  ptartir  pour  Constance. 

Samedi  après  la  conversion  de  saint-Paul  1516. 

Den   fromen   fursichtigen   ersamen    vnnd  wisen,   vnnsern    in    sonnders    gutlen 
frunden  vnnd  getruwen  lieben  eydtgenossen,  burgermeister  vnnd  rail  zû  Mulbusen. 


1  Les  passages  ponctaés  ont  été,  dans  roriginal,  usés  par  le  frottement. 


4  1516 

Vnnser  frunllich  willig  diensl  vnnd  was  wir  ereu,    liebs  vnnd   gulls   vermôgen 

zuuor. 

Frommen  fursichligen  ersamen  ||  wisen  in  sonnders  gutlen  frund  vnnd  geiruwen 
lieben  eydtgenossen,  wir  haben  an  der  schrifiPt  vnns  by  disem  bringer  ||  zû  gesanndl, 
uwern  getruwen  vlisz  vff  vnnser  schriffllich  ausynnen  furkerl  gar  wol  vermerckt 
vnnd  zû  bochem  danck  angenommen,  bitten  vch  vmb  willen  vnnser  beder  stetten 
wytter  in  solicbem,  wie  ucb  dann  gutt  bedunckt  vnnd  wol  geschickt  sind,  furzefaren, 
sind  wir  der  hoffnung  vnns  werd  das  zû  guttem  erscbiessen,  denn  wir  der  glicb 
ouch  tûn  werden. 

Furer,  lieben  eydtgenossen,  hetten  wir  gern  gescbriben  was  die  handlungen 
vergaugner  tagleist  zû  Bernn  gebracbt  :  so  aber  nulzit  entlichs  beslossen,  denn  daz 
die  acht  orlt  vff  jrem  zûsagen,  vnnd  die  andern  vier  ortt  mit  vnns  vfî  jren  gegeben 
antwurtten  verbart,  so  haben  wir  kein  lutters  gehept  :  dwile  aber  die  acht  orlt  die 
bottschafften  der  funff  orten  gebetten  heim  zebringen  vnnd  jnen  anzehanngen,  ouch 
daruff  tag  vfF  zinsztag  nechst  zû  Bernn  an  der  herberg  zesind,  wylter  tag  angesetzt, 
alsdenn  entlich  annttwurtt  zegeben,  versechen  wir  vnns  derselb  tag  werd  gesucht 
vnnd  wytter  anttwurtt,  wie  yedem  gelegen  ist,  erfunden. 

Der  keyser  sol  zû  Kempten  sin  mit  grosser  rùslung  vff  Dietrichs  Bernn  vnnd 
Pressa  veruertigen  vnnd  sich  bald  gen  Costentz  tûn  sol  :  was  wytter  furfallen,  werden 
wir  so  vil  vnnd  vnns  zûkompt  vch  nit  verhalten. 

Wir  haben  disem  botten  vff  die  belonung  oder  zerung  der  vorderigen  kunt- 
schafflen  iij  gulden  geben,  vch  die  zeuberanttwurtten,  wie  wir  dann  vch  vorher 
zûgeschriben  haben  vnnd  furer  tûn  werden  :  damil  wollen  gott  wol  beuolhen  sin. 

Datum  sambstag  nach  conuersionis  Pauli  anno  etc.  xvj. 

Wilhalm  Zoigler,  burgermeisler  vnnd 
der  ratt  der  statt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1516.  2071.  Informations  fournies  par  frère  Jean  Wyacher,  de  Tordre  de  Saint-Augustin,  sur  la  dispa' 

18  février,  rition  de  Jean  Guelter,  le  pelletier,  après  la  bataille  de  Marignan,  où  il  avait  combattu  avec  le  contingent 
de  Mulhouse.  —  Le  vendredi,  fête  de  Vexaltation  de  la  sainte-croix  [lé  septembre  1515),  ce  religieux  se 
tenait,  vers  les  10  ou  11  heures,  derrière  le  village,  à  Tabri  d'un  mur,  entouré  de  beaucoup  de  monde, 
quand  il  aperçut  dans  la  rue  plusieurs  Midhousois  près  d'une  voiture;  il  poussa  son  cheval  vers  eux, 
et  ils  lui  donnèrent  à  boire;  Vun  d'eux  lui  dit  que  T armée  se  retirait,  et  il  les  quitta  pour  se  mettre  à 
la  recherche  des  bagages;  mais  il  se  trouva  pris  dans  les  rangs  de  la  gendarmerie  milanaise,  qui  V entraîna 
«  dans  sa  fuite  jusqu'à  mi-chemin  de  Milan.    Arrivé  près  de  la  ville,  il  rencontra  Jean  le  pelletier  avec 

quelques  autres;  il  lui  demanda  s^il  n'était  pas  blessé?  L'autre  répondit  que  non,  et  le  moine  le  félicita 
de  s'être  tiré  d'affaire  sain  et  sauf  ;  mais  il  fit  ses  réflexions  sur  les  pécheurs  à  l'occasion  desquels  Dieu 
infligeait  ce  désastre.  Guelter  dit  alors  qu'il  n'avait  plus  de  souliers  aux  pieds  et  qu'il  allait  entrer  en 
ville  pour  en  acheter,  promettant  toutefois  de  revenir.  Le  moine  Ven  dissuada,  alléguant  que  Varmée  était 
en  retraite.  Ils  entrèrent  ainsi  tous  deux  à  Milan,  oit  ils  se  séparèrent.  Frère  Jean  retourna  à  Vhôtel- 
lerie  oit  ils  avaient  précédemment  logé,  et,  après  avoir  conduit  sa  monture  à  récurie,  il  courut  au  château. 
A  son  retour,  il  trouva  le  péttetier  avec  Béat  {Millier?),  qui  pleurait  comme  une  femme  sur  la  mort  du 


1516  5 

capUrthie.  Jacques  Kadn  imltudit  que  renseigne  avait  auasi  sucaimhr,  in  ajinitunl  i^n  •'  •■■">  tut'  mm 
meurtrier  de  sa  main.  Là-dessus  Jean  Guetter  dit  à  voix  basse  au  religieux  :  «  (Comment  aii:,:-  /  .d  faire? 
Maintenant  que  la  bataille  est  perdue,  les  Français  vont  s'emparer  de  Milan  et  personne  n'y  sera  plus 
en  sûreté.  Pour  moi  je  retourne  à  Côtne.»  Frère  Jean  répondit  qu'il  le  suivrait,  et  se  mit  aussitôt  en 
selle.  Arrivés  à  la  porte  de  Côme,  ils  la  trouvèrent  fermée.  Ils  y  furent  rejoints  itar  Henri  (Mercklin?) 
le  tailleur,  avec  lequel  Guelter  prit  un  autre  chemin,  tandis  que  le  moine  retourna  à  VhôteUerie.  A  peine 
eut-il  mené  son  cheval  à  V écurie,  qu'il  vit  revenir  l'etiseigne  avec  son  drapeau,  suivi  d'Achace  {Guilgauer) 
et  d'autres  Jiommes  de  Mulhouse.  —  Tels  sont  les  faits  à  sa  contuiissance. 
Lutidi  de  la  seconde  senmine  de  carême  1516. 

Icli  brûder  Johannes  Wyacher  bekenn  mich  vor  minera  vatler  prior,  als  tninem 
obern  :  || 

Dem  nacli  vnd  der  ersam  Hansz  Kùrsener  genaul  Geller  kunlschaffl  an  mich 
gezogen  ||  vnd  so  nieman  kunlschaffl  der  worhail  dem  andern  versagen  sol,  sprich 
ich  das  ich  bin  am  frilag  dis  haihgen  crùtzes  lag,  in  dem  das  die  schlacht  werel, 
nach  zechnen  oder  vmb  die  eilfflen  slund  im  lag  gehalten  hinder  dem  dorff  hinder 
einer  muren  mich  zfi  bewaren  vor  dem  geschùtz,  vnd  vil  volcks  by  mir  :  do  sach 
ich  in  der  strassen  Jacoben  Bader  niemans  freùnd,  Hansen  Beinlin  vnd  Clausen 
Zingen,  slundent  da  by  einem  wagen  :  zû  den  reyt  ich  vnd  sye  gabend  mir  zû 
trincken  vsz  einem  becken  hùplin  :  do  seyl  mir  einer,  man  wôlte  ab  ziechen,  vnd 
also  ver  liesz  ich  die,  weisz  nilt  wo  hin  sye  komen  :  wanu  ich  reill  also  ein  wenig 
hin  ab  in  die  slrosz  vnd  woll  l'insere  Irossz  sûchen,  glich  bald  so  kam  ein  fluchl 
von  den  meylenschen  walhen,  also  das  ich  zwischent  iren  rossen  milt  gewall  wider 
minen  willen,  wol,  alsz  ich  mein,  bis  vff  halben  weg  gon  Meyland  getriben  ward  : 
vnd  so  ich  schier  zû  der  slall  kamm,  so  er  sach  ich  Hansen  Kùrssener  vnder  andern  : 
den  fragt  ich  wie  es  im  gieng,  ob  er  wund  wer?  Anlwurt  er  neiu  :  do  sprach  ich  : 
des  sy  golt  gelopl  vnd  ich  bin  sin  von  herlzen  fro,  das  ich  dich  also  find  :  ach  goU  ! 
wie  hand  wir  so  ùbel  husz  gehan,  wie  golt  es  uns  so  vbel  etc.  Do  sprach  er  :  ich 
mûsz  in  die  stalt  gon  zwen  schûch  kouffen,  ich  han  kein  schûch  me,  ich  kan 
nienhin  komen,  vnd  wil  dann  wider  ushin.  Da  anlwurt  ich  :  wasz  wilt  wider  dusz 
don?  ich  han  gehôrt  man  wôl  ab  ziechen.  Vnd  also  komen  wir  in  die  stalt,  do  ver 
lor  ich  in  vnd  reit  ich  in  die  herberg  do  wir  gelegen  waren,  vnd  so  bald  ich  das 
rôslin  geslall,  lùff  ich  zù  dem  schlosz  vnd  kam  glich  bald  wider  vmb  in  die  herberg 
vnd  Hans  Kùrsener  ouch  :  so  sasz  Bail  dort,  weint  wie  ein  wip  vnd  clagt  den 
houplman,  vnd  Jacob  Bader  seit  der  vendrich  der  wer  ouch  vmm  komen,  vnd  er 
helt  den  selben  vmm  brachl  der  den  vendrich  vmm  bracht  hell  etc.  Do  kam  Hansz 
Kùrsener  haimlich  zû  mir  vnd  sprach  :  wie  wend  wir  ùnsz  halten  ?  so  wir  die  schlacht 
verloren  hand,  die  Frantzosen  werdenl  die  stalt  in  nâmen,  so  ist  ùnser  keiner 
sicher  :  ich  wil  uber  hin  gon  Kum.  Do  sprach  ich  :  main  ich  well  mitt  dir,  vnd  sasz 
ylends  uff  vnd  reyl  milt  im  an  Kumer  Ihor  :  do  wasz  es  be  schlossen.  Dar  zwischend 
was  er  zû  Heinrichen  Schnider  komen  vnd  sy  zwen  giengen  hin  vnd  namen  ein 
andern  weg  fur  sich,  vnd  ver  liesend  mich  :  do  reit  ich  aber  mais  in  die  herberg 
vnd  stalt  das  rosz  in  slal,  vnd  so  bald  ich  ussz  dem  slall  gùng,  so  humpt  der  vendrich 
mit  dem  venlin  vnd  Kacius  vnd  ander  mitt  im  etc. 


6  1516 

So  vil  ist  mir  ze  wisseii  von  Hansen  Kùrseners  wegeii  ongeuarlich,  nieman  zû 
lieb  noch  zCi  leid,  vnd  beliall  das  by  minem  brieslerlicben  ampt,  vnd  lian  mich  des 
bekent  vot  minem  vatter  prior,  vff  mentag  der  andren  vast  wochen  ira  1516  jor. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1516.  2072.  Enquête  sur  la  disparition  de  Jean  Guetter,  le  pelletier,  après  la  bataille  de  Marignan,  faite 

26  février,  à  sa  requête  ou  à  celle  d'un  de  ses  héritiers,  du  même  nom  et  de  la  même  profession  que  lui.  —  Nicolas 
Zinck  rapporte  que  le  jeudi,  lors  de  la  première  attaque,  Jean  Guetter  était  présent  au  passage  du  fossé  : 
«  Garçons,  s^écria-t-il,  tenez-vous  serrés  les  uns  contre  les  autres  ;  vous  voyez  comme  les  clioses  tournent.* 
Là-dessus  la  poussière  et  la  presse  le  lui  firent  perdre  de  vue,  et  il  ne  le  revit  plus  qu'à  Bellinzona  ; 
mais  il  ne  peut  pas  dire  qui  y  est  arrivé  le  premier.  —  Jean  Hecker  rapporte  que  lui  aussi  a  entendu 
les  paroles  de  Jean  Guelter  ou  d'' autres  semblables,  un  instant  avant  qu'on  ne  commençât  le  feu;  lui 
aussi  le  perdit  de  vue  pendant  qu'on  franchissait  le  fossé,  et,  le  lendemain,  il  n'était  pas  auprès  de 
renseigne,  non  plus  que  Léonard  (BenntscMin  ou  Vogtlin)  le  pelletier.  Il  retrouva  ce  dernier  à  Côme  et 
Jean  Guelter  à  Bellinzona. 

Mardi  après  le  dimanche  oculi  1516. 

Anno  etc.  xvj^^,  vff  zinsztag  nach  oculj  in  der  fasten,  hat  Hanns  Gelter  der 
kurszner  dise  zugen  lassen  verhoren,  die  baben  gesworen  vnnd  vff  sin  anziehen 
gesagt  als  hernachuoigt  : 

Claus  Zinck  sagl:  als  sy  am  dornstag  am  ersten  angriff  der  slacht  gestannden, 
sye  Hanns  Gelter  zugegen  gestannden  als  man  vber  die  graben  komen,  vnd  zu  jme 
vnnd  andern  geredt  :  Ir  knaben,  sind  jr  da  ?  haltend  uch  zusamen  :  jr  sebend  wal 
wie  es  gat.  Also  wurd  ein  stoube  vnnd  geleuff  vnder  einander,  das  er  jne  nit  mer 
gesehen,  bisz  am  heruszziehen,  aïs  sy  gen  Bellentz  kamend  :  welicher  aber  zum 
ersten  zu  Belletz  gesin,  wisse  er  nit. 

Hanns  Hecker  seyt  :  jme  sye  wissen,  als  sy  am  dornstag  von  Meylanndt  hinusz 
an  die  slacht  gezogen,  bab  er  Hanns  Gelters  nit  geacbtet  :.  aber  als  sy  hinusz  schier 
an  die  vyend  komen,  sye  Hanns  Gelter  zu  jme  vnd  andern  komen  vnd  geredt  :  Ir 
knaben,  sind  jr  da  ?  das  ist  recht,  haltend  uch  zusamen,  denn  es  ist  yetz  am  treffen 
das  man  an  die  vyend  sol.  Alszbald  fieng  man  an  schiessen  vnnd  viel  man  durch 
die  graben  :  da  verlùr  er  Hannsen  das  er  nit  wiszt  war  er  hin  kam.  Vnd  als  sy 
morndes  wider  gen  Meylannd  komen,  hab  er  weder  Hanns  Gelter  noch  Lienhart 
Kurszner  bym  venlin  gesehen  ;  darnach  am  herusz  ziehen  hab  er  Lienhart  Kurszner 
zu  Gum  gesehen,  vnd  Hanns  Gelter  nit  bisz  sy  darnach  gen  Bellenntz  komend. 

Au  bas  est  écrit  : 

Costet  XV  sz  iiij  ^. 

Original  de  la  main  du  greffier  Gamsharst.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1516  7 

2073.  Le  bour^estre  et  le  eoiueil  de  Mulhouse  remercient  favojfer  et  le  eoneeil  de  Sente  de  les  1516. 
avoir  fait  comprendre  dans  le  traité  eondu  à  Genève  par  les  huit  cantons  avec  le  roi  de  France,  et  les  2S  férrier. 
informent  que  leur  participation  à  ce  traité  leur  fait  beaucoup  de  tort  auprès  de  leurs  voisins,  dont 
les  provocations  et  les  injures  deviennent  intolérables;  comme,  dans  ces  temps  critiques,  on  ne  peut  savoir 
où  leur  cfÀcre  les  portera,  le  bourgmestre  et  le  conseil  se  recommandent  à  la  sollicitude  de  lemr»  alliés. 
En  mime  temps  H  les  informent  que  beaucoup  de  varlets  confédérés  entrent  au  service  de  Vemperewr, 
sans  qu'ils  sachent  si  c'est  avec  Tagrément  de  leurs  supérieurs  ;  pour  eux,  en  attendant  de  plus  ample* 
informations,  ils  ont  défendu  à  leurs  ressortissants  de  suivre  cet  exen^. 

Jeudi  après  la  saint-Mathias  1516. 

Den  slrenngen  frommen  furnêmen  fursichligen  ersamen  wysen  schultheiss  vnnd 
raie  der  slatt  Bern,  vnnserea  insunders  gulen  fninden  vnd  gelniwen  lieben  eydl- 
gnossen. 

Strenngen  frommen  fursichtigen  ersammen  wysen  insunders  gut  fnind  vnnd 
getruwen  lieben  ||  eydtgnossen,  vch  syend  vnnser  gutwillig  fninllich  dienst  vnnd  was 
wir  eren,  liebs  vnnd  guts  ||  vermôgen  allzilt  voran  bereyt. 

Von  den  ersamen  vnnsem  lieben  altburgermeister  vnd  stattschriber  so  nechsl- 
mals  by  uch  vnnd  anderen  vnnsern  getruwen  lieben  eydtgnossen  der  acht  orten 
ersamen  bottschafflen  gewesen,  haben  wir  vernomen  die  fruntliche  getruwe  meynung, 
damit  wir  in  der  franzôsischen  hanndlung  gunstiglich  vnnd  erlich  bedacbt  worden, 
des  wir  vwer  liebe  (von  denen  wir  vnns  bekennen  sunderlicb  gefurdert  sin)  mil 
ganntzen  fliss  fruntlichest  dannckend,  innerlieh  begerende  solichs  zu  allen  zitten 
verdienen  môgen  :  vnnd  so  wir  nun  als  vwer  ersam  wiszheil  weiszl  mit  uch  vnnd 
andern  vnnsern  getruwen  lieben  eydtgnossen  den  acht  orten  als  dem  merem  teil 
solichen  fryden  vnnd  pundtnuss  mit  dem  frannckenrichisten  kunig  zu  Genffabgeredl, 
vsz  guler  fruntlicher  meynung  angenomen  vnnd  inganngen,  vmb  das  wir  vnns  von 
uch  (by  denen  wir  begeren  ewiglich  zubliben)  nit  teyltend,  werden  wir  yelzo  desz- 
halb  von  vnnsern  nachpuren  vnnd  vmbsessen  dermass  gesmechl,  verachlet  vnnd  mit 
bosen  anreitzigen  wortten  beleydiget,  das  wir  es  nit  wal  volschriben  konnen,  vnnd 
wiewal  wir  vnns  das  nit  zum  hochsten  bewegen  lassen,  so  haben  wir  uch  doch 
solichs  in  betrachtung  gegenwirliger  vnntruwer  vnnd  seltzamer  leuffen  vertruwter 
guter  meynung  zuschriben  wellen,  mit  gar  fruntlicher  emsiger  bitt  vwer  ersam 
liebe  welle  vnnser  vergangene  hanndlung  in  ganntzen  truwen  (als  die  bescheen  sind) 
bedenncken,  vnnd  jr  getruwe  fruntlich  vfsehen  sunderlicb  in  disen  louffen  zu  vnns 
haben,  damit  wir  verhoffen  dem  furnêmen  vnnser  \\iderwertigen  wal  vor  zusin,  vnnd 
ob  denn  von  uch  vnnd  andern  anhenngeren  des  bestimpten  fridens  vtzit  withers 
gehanndelt  oder  furgenomen  wurde,  vnns  zu\sdssen  notwenndig,  dasselb  wellend  vnns 
gunstiglichen  zuwissen  komen  lassen,  vnnd  allweg  mit  getruwer  bistenndiger  hilfle 
beuolhen  ban,  als  wir  des  vngezwifelle  trostliche  hoffnung  tragen,  vnnd  das  nach 
allem  vnnserm  vermôgen  vngespart  libs  vnnd  guts  zuuerdienen  allzitt  bereyt  funden 
werden  wellen. 

Sodenn  vernemen  wir  wie  die  gemeynen  knecht  allenthalben  in  der  eydt- 
gnosschafit  yetzo  mit  mercklicher  zal  zu  romischer  key.  m»  hinlouffen,  das  vnnsers 
bedunckens  zuuerwunderen  :  ob  das  aber  mit  willen  der  oberkeilen  oder  in   ander 


8  1516 

wege  bescheche,  mogen  wir  nit  wissen  :  doch  haben  wir  den  vnnseren  solich  hin- 
louffen  by  libe  vnnd  gût  erDStlichest  verbotten,  vnnd  bittend  demnach  fruntlichs  fliss 
vnns  der  dingen  gutlich  zuberichlen,  damit  wir  vnns  desterbass  wissen  mogen 
wanach  zurichten,  vnnd  mit  uch  einheliglich  zuhallen  :  der  almecblig  geruch  vnns 
allen  zu  seligem  friden  vnnd  einigkeit  gnediglich  zuuerhelffen. 
Datura  vff  dornstag  nach  Mathie  anno  etc.  xvj^^. 

Burgermeister  vnnd  rate  der  slatt  Mulhusen. 

Original  en  papier. '(Archives  de  Berne,  Missiven  der  zugewandten  Orten,  H.) 


1516.  2074.  En  réponse  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  Vavoyer  et  le  conseil  de  Berne  leur  mandent 

3  mars,  qu'ils  n'ont  fait  à  leur  égard  que  leur  devoir  de  confédérés,  et  que  tout  ce  qui  leur  arrive  de  fâcheux, 
les  affecte  autant  que  sHl  s''agissait  d'eux-mêmes.  Ils  espèrent  que  les  cotyonctures  actuelles  tourneront  à 
bien;  en  attendant  ils  restent  dans  Vexpectative,  et  si  quelqu'un  des  leurs  rejoignait  soit  Vempereur,  soit 
le  roi  de  France,  ce  serait  contre  leur  gré.  Du  reste,  dans  ce  moment  mêm^,  les  députés  des  huit  cantons 
délibèrent  à  Lucerne,  pour  savoir  si  Von  autorisera  le  roi  à  faire  les  levées  qu'il  demande,  et  on  ne 
laissera  pas  ignorer  à  Mulhouse  la  résolution  qui  sera  prise. 
Lundi  après  laetare  1516. 

Den  frommenn  fùrsichttigenn  wisenn  burgermeistern  vnnd  ralt  der  statt  Mùl- 
husenn,  vnnsernn  sundern  gûttenn  frùnndenn  vnnd  getrùwenn  liebenn  eydlgnossenn. 

Vnnser  frùnndtlich  diennst  vnnd  was  wir  erenn  vnnd   gûts  vermôgennd   zùuor. 

Fromm  fùrsichtig  H  wisz  sunnders  gûlten  frunnd  vnnd  getrùwenn  liebenn  eidt- 
gnossenn,  ùwer  schribenn  vnns  jetz  ||  gethan  habenn  wir  frùnndtlicher  gûlter  mein- 
nung  wol  verstanndenn,  vnnd  wâre  nit  nott  gewâsen  einicher  danncksagunng,  dann 
ob  ùch  von  vnns  ùtzit  zù  gûltem  bewisenn,  ist  vssz  schuldiger  pflicht,  damit  wir 
ùch  altlem  harkommenn  nach  verwanndt  sind,  beschâchenn  :  hinwider  ob  ùch  ùtzit 
zù  argem  begegnet,  habenn  wir  daran  sunnder  beswârd  vnnd  nit  minder  dann  ob 
vnns  sôUichs  zû  stùnde  :  wir  wôUen  aber  dabi  verhoffenn  dissz  sëltzam  sorgklich 
lôùff  werdenn  sich  zu  bessern  vnnd  anndern  gestalllten  schickenn,  damit  wir  allent- 
halb,  ob  gott  wil,  zù  gûttenn  rûwenn  kommenn  :  wir  halttenn  vnns  noch  zù  diser 
zit  mit  den  vnnsernn  still  sitzennd,  vnnd  ob  jemand  dahin  zucht,  es  sye  zum  keiser 
oder  kùnig,  beschicht  wider  vnnsernn  willenn  :  doch  so  sind  zù  diser  zit  der  acht 
orttenn  gesanndtenn  zù  Lucernn  in  versampnnung ,  die  sich  dann  vnnderredenu 
was  vff  das  ersùchenn  des  kùnigs  jm  knâcht  zù  louffenn  zelassenn,  zetùnd  vnnd 
fùrzûnâmmenn  sye  :  was  aida  der  beslussz  sin  wirdt,  mogenn  jr  wol  vernâmmenn, 
vnnd  demnach  aber  tùn  als  sich  gebùrtt  :  das  vermerckennd  von  vnns  im  bestenn, 
dann  ùch  frùnndtschafftt  vnnd  gûttenn  willenn  zù  bewisen  sind  wir  wol  geneigt. 

Dalum  mentag  nach  letare  anno  etc.  xvj*°. 

Schultheiss  vnnd  ratt  der  statt  Bernn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1516  9 

2075.  Guillaume  Zoigler,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  mandent  à  leurs  bons  amis  de  Mulhouse,  1516. 
qu'ils  ont  i>ris  connaissance  de  la  lettre  trouvée  par  eux,  le  matin  même,  extérieurement  à  la  porte  de  12  avril. 
lettr  mile;  n'ayant  auatne  connaissance  de  Vaffaire  à  laquelle  elle  se  rapporte,  Us  les  engagent  à  la 
communiquer  à  la  diète  que  Schwytz  a  convoquée  pour  le  dimanche  (13  avril),  ou  à  la  plus  prochaine 
çpii  suivra,  afin  que  leurs  confédérés  puissent  en  délibérer.  En  même  temps,  pour  répondre  à  leur 
dematide,  ils  les  informent  que,  pour  maintenir  leur  gouvernement,  les  Treize  cantons  ont  décidé,  lors  de 
la  dernière  diète  de  Luceme,  de  confirmer,  le  dimanche  exaudi  (4  mai),  Taccord  conclu  naguère  à  Baden 
relativement  aux  pensions,  en  stipulant  expressément  l'exclusion  des  diètes  contre  ceux  d^entre  eux  qui  y 
contreviendraient,  et  que  Von  contraitulrait  même  par  la  force  à  se  soumettre,  afin  d'en  finir  avec  la 
discorde  et  de  rétablir  la  paix. 

Samedi  après  le  dimanche  misericordia  domini  i5i6. 


Den  fursichligen  ersamen  wysen,  vnsern  besondern  guten  fninden  vnd  gelruwen 
lieben  eydgnossen,  burgermeisler  vnd  ratt  ze  Mulhusen. 

Vnsern  frunllicheu  willigen  dienst  vnd  was  wir  eren,  liebs  vnd  guis  vermogeni 
allzit  zuvoran  bereit.  || 

Farsichtigen  ersamen  wysen  besonder  gut  frund  vnd  gelruwen  lieben  eyd- 
gnossen, uwer  schriben  vnd  ||  den  bygelegten  brieff,  so  jr  nach  vffscbliessung  uwers 
staltlhors  vergangnen  morgens  am  vssern  grendel  by  vch  funden,  vns  vberschickl, 
haben  wir  inn  jrem  innhalt  wol  verstanden  :  vnd  so  wir  vrab  den  handel  inn  dem 
fundnen  brieff  angezoigt  dheyn  wissen  Iragen,  will  vns  beduncken  fruoblbar  vnd 
vch  ze  ralen  sin,  das  jr  solicben  brieff  gemeynen  uwern  vnd  vnsern  eydgnossen  nil 
verhallen,  vnd  so  yetz  by  uwern  vnd  vnsern  gelruwen  lieben  eydgnossen  von  Switz 
vff  sonlag  neclistkomend  lagleisl  verrumpt,  das  dann  jr  vff  dieselb  angesechen  lag- 
leist  oder,  wo  vch  yelz  das  vngelegen  were,  vff  ander  nechslkomend  lagleislung  by 
eignem  uwerm  stattbotten  solicben  also  erfundnen  brieff  zulragen  liessent,  damil 
gemeyn  eydgnossen  innhalt  dess  bericht,  vnd  daruber  was  vnser  aller  nutz  sin  wirl, 
ratslagen  mogen. 

Vnd  als  jr  ze  wissen  begerent  was  vff  nechslgehallnem  lag  zu  Lutzern  verab- 
scheidel,  da  ist  nit  on,  als  vnser  botten  ab  dem  selben  lag  anheymbsch  komen,  haben 
wir  von  jnen  erlernet  das  gemeyn  uwer  vnd  vnser  getruw  lieb  eydgnossen  zu 
vffenlhalt  jrs  regimenls  endlich  vnd  gemeynlich  von  allen  orten  geralslagel  vnnd 
angesechen,  das  aile  ort  den  brieff  zu  Baden  im  Ergow  verschynen  jaren  der  pension 
halb  vffgericht,  nach  dess  innhalt  bestettigeu,  bekrefftigen  vnd  ze  halten  vff  sonlag 
exaudj  nechslkomend  on  ailes  verziechens  mil  eyden  sweren,  mit  der  lutrung  welich 
orl  daran  sumig,  mil  den  wellenl  die  vberigen  ort  nit  me  tagen,  noch  sy  ze  lagen 
beschriben,  vnd  ob  einich  ort  lut  vnder  jnen  so  harwider  gewalliglich  thun,  sollenl 
die  andern  ort  gemeynlich  daran  sin  das  solichs  gehanthabt  vnd  gehalten,  vorhoffende 
so  solichs  beschechen,  aile  vneynigkeil  zwuschenl  gemeyner  eydgnosschafft  werd 
damit  hyngelegl,  vnd  ruw  vnd  eynigkeil  gemachl  vnd  erfunden  :  diss  wollenl  wir 
vch  vff  uwer  schrifftlich  ansynnen  vnd  beger  nit  verhallen,  dann  vch  inn  moglichen 

V.  2 


10  1516 

dingen  ze  wilfaren  sind  wir  wol  geneigt  :  weist  goU  der  vch  vnd  vns  zu  allen  zilen 
wol  beware. 

Dalum  ylcnds  dornslag  nach  raisericordia  domini  anno  etc.  xvj. 

Wilhelm  Zeigler,  burgermeister  vund 
der  ratt  der  slatt  Basel. 
Au  dos  est  écrit  de  la  main  de  Gamsharst  : 
Basel.  Hanns  Boltzen  briefe  halb  so  man  am   thor  hal   funden   wider   gemeyn 
eidtgnossen. 

Original  en  papier,  le  cachet  manque.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1516.  2076.  Les  envoyés  de  Zurich,  d^Uri,  de  Schtcitz,  d'Unterwàld  sous  la  forêt,  de  Baie  et  de  Schaff- 

14  avril,  house  réunis  à  Scliwitz  mandent  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  qu'ils  ont  pris  connaissance  de  leur 
lettre  et  de  V écrit  de  Fatzer  ou  Jean  Boltz,  de  Thurgovie;  l'affaire  leur  paraît  grave,  et  ils  Vont  recom- 
mandée à  Zurich,  pour  qu'il  en  fasse  part  au  grand  bailli  de  TJiurgovie  et  pour  que,  si  l'on  trouve 
le  plaignant,  on  V ajourne  devant  les  Treize  cantons;  s'ils  en  ont  Voccasion,  qu'ils  lui  fassent  savoir, 
en  bonne  forme,  qu'on  lui  rendra  justice.  ' 

Lundi  après  jubilate  1516. 

Denn  frommen  vesten  fûrsichligen  ersamen  wyszen  bûrgermeysler  vnd  ratt  der 
slatt  Milhuszen,  vnsern  bsunders  gûtten  frunden  vnd  getriiwen  lieben    eytgenossen. 

Vnnszer  friinntlich  willig  diennst  vnud  was  wier  erenn  vnd  gûlz  vermôgen  allzit 
bereit  zûuor.  || 

Frommen  vesten  fûrsichtigen  wyszen  insunders  gûtten  frûnd  vnd  getriiwen 
lieben  eytgnosszen,  ll  wier  handen  verstanden  ûwer  schriben,  deszglichen  die  scbrifTt 
vom  Fatzer  vsz  dem  Thurgôw,  bedunckt  vnns  der  handell  scbwer,  ist  vnszernn 
eytgnossen  von  Zurich  beuolhenn  dem  landuogt  daselbs  im  Thurgôw  vnnd  die  sach 
zù  erkonnen,  vnnd  wo  er  mocht  erfragt  werden,  jm  einen  tag  fur  gemeinen  eytgnossen 
zû  uerkûnden,  damit  jm  zû  recht  gehollffen  :  dorumb  ist  vnnszer  friintlich  meinig 
damit  jer  semlichem  ouch  nach  fragend,  vnd  ob  jer  jn  jendertt  betretten  môcht,  jm 
solichs  bester  form  verkiinden  das  mann  jm  zû  rechten  behoUffen  sin  well  :  das 
verkûnden  wier  ûch  im  aller  besten. 

Datum  mentag  nach  jubilate  anno  etc.  xvj. 

Sanntbotten  von  Zurich,  Vre,  Schwytz,  Vnder- 
wallden  nid  dem  walld,  Basell  vnd  Schaffhuszen 
zù  Schwytz  versampt. 
Au  dos  est  écrit  de  la  main  de  Gamsharst  : 

Vom  tag  zu  Schwytz,  der  absagung  halb  Hanns  Boltzen  gênant  Fatzman,  vsz 
dem  Turgouw. 

Original  en  papier  scellé  du  sceau  de  Schwytz  en  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1516  a 

2077.  Sommaire  des  griefs  de  Jean  Boltz,  dit  FaUer  et  FaUmatm,  contre  le»  ctmtoitê  confédérés,  1516. 
/-  ^«^Is  /»t  ont  donné  Ueu  de  placmrder  une  lettre  de  défi  à  la  porte  de  Mulhouse.  —  H  te  plainl  tPavoir  avril. 
été  dépouillé  en  différentes  fois  de  1400  florins.  —  1'  On  lui  a  enlevé,  une  nuit,  des  dtevaaue  et  dm  grm 
bétail  pour  200  florins,  sur  lesquels  la  justice  ne  lui  a  fait  rendre  que  100.  —  2*  Ajfont  adieté  des 
confédérés  une  maison  gui  risquait  d'être  incendié,  il  en  transporta  les  matériaux  à  un  rnsUe  de  là  et  la 
rdMtit;  il  se  croyaU  quitte;  mais  le  grand  haUU  lui  extorqua  80  florins  qv^Q  ne  devait  pas.  —  3*  Une 
truie  lui  ayant  été  volée,  il  poursuivit  le  voleur  devant  le  grand  bailli,  qui  voulait  lui  faire  rendre  le 
cochon,  mais  sans  rembourser  ses  frais.  Sur  son  refus  df accepter  son  jugement,  il  fut  arrêté  à  Frauen- 
fdd  et  jeté  en  prison.  Au  bout  de  qmme  jours,  U  fut  rdaxé,  mais  moyennant  Vengagememt  de  ne  pins 
rédamer  ni  la  truie,  ni  ses  petits;  mais  après  cela,  Q  fut  encore  obligé  de  payer  51  gros  deniers,  tant 
pour  soti  arrestation  et  sa  rdaxation,  que  pour  la  radiation  de  sa  mise  au  ban  et  son  entretien  en 
prison.  —  4'  Plus  tard  il  fut  porté  par  terre,  sous  prétexte  qu'il  devait  une  barette  éearlate  an  land- 
ammann  de  Thurgovie;  il  le  contesta  et,  quand  le  tribunal  lui  déféra  le  serment,  mm  adversaire  refusa 
d'admettre  cette  preuve;  cette  affaire,  avec  tous  ces  incidents,  lui  coûta  encore  1100  florins;  il  prit  alors 
son  recours  auprès  des  confédérés  de  Zurich  ;  mais  on  F  enleva  à  leur  juridiction  pour  le  traduire  de 
nouveau  devant  le  juge  de  Frauenfdd.  —  Bref  il  a  été  accablé  ^outrages  et  d'avanies,  et  ^û  ne  i^était 
pas  enfui  des  mains  des  gens  de  justice  U  aurait  été  mis  à  mort;  pour  ses  dépens  et  dommages,  U 
réclame  22,000  florins,  qu'on  doit  Im  payer  à  Fribourg. 

Wissen  vnd  guedigen  liebenn  herren  vnnd  trûwen  eydgnossen,  ||  das  ûch  minen 
herren  woll  ze  wissen  ist,  das  ich  han  an  II  geschlagen  ein  figenlschafil  gon  Mùl- 
hùszen  an  das  dor,  vnnd  das  on  vrsach  nit  gelhon  han,  vnnd  sy  min  herren  hend 
mirh  widenim  zù  jnen  bescheith  bisz  an  min  sichere  warnung  :  den  ûch  ist  woll  zû 
wissen  das  ir  mir  haben  genommen  fierlzehen  hundert  gulden,  vud  an  der  selben 
sûm  ist  mir  hùnderl  gulden  worden,  vnd  fur  die  hùndert  gulden  ist  mir  Ix  gulden 
Word  en,  vnnd  wot  ich  gell  han,  so  mûst  ich  vom  fockt  Stocker  von  Zug  nemen  ein 
blinden  stockenden  henst  fur  xxx  gulden,  vnd  siner  froûwen  iiij  gulden  zù  halflFler 
lossung  :  do  empfall  er  dem  landdaman  er  sôlt  mir  herùsz  geben  das  es  hûndert 
gulden  wiird  :  do  wot  ers  nit  thûn,  ich  geb  den  siner  frouwen  oûch  iiij  gulden  an 
eyner  baden  fart  zù  stûr  :  do  gieng  Kùle  Brùcker  vnd  Hans  Gûnlzer  Schwyllzer, 
die  nomen  miner  froûwen  die  schlussell  an  gëndt  der  nacht  zù  nachl  in  den  kamerr, 
vnd  fùrten  hinweg  mit  rossen  vnd  mit  rinderen  ailes  das  mochten,  vnnd  furlen  do 
ob  zwey  hundert  gulden  wert  eyner  nacht  hinweg  :  es  halff  nit,  sy  fùrten  iren 
schwesteren  gon  Ermmettingen,  das  selb  bat  mir  niemen  bezalt  vnd  ist  mir  an  disser 
sûm  nit  me  worden  den  die  hiindert  gulden,  wie  ob  stot. 

Do  hand  die  eyggnossen  wellen  ein  nûw  hûsz  verbrennen,  do  han  ich  sy  betlen 
sy  soUen  mirs  geben  zù  kouffen  :  do  han  ichs  innen  ab  kouflfl,  ob  es  sach  wer  das 
es  verbrendt  wûrd  von  frûnden  vnnd  von  figen,  so  soll  ich  die  ëschen  fur  das  gelt 
han  :  vff  sotlichs  han  ich  das  husz  ein  grosse  mill  wegs  gefùrt  vnnd  han  es  heim 
brocht  vnd  han  es  uff  bûwen,  wie  es  sin  soit:  do  ist  kûmen  Hans  Rybbe  vnd 
Melchorr  vnd  Acher  der  landtvogt,  vnd  anderr  die  sy  zû  ynnen  gerottet  hand,  vnnd 
han  ich  nit  wellen  in  dûrn,  so  han  ich  ynnen  mûssen  vber  die  vordere  sûm 
mûssen  geben  noch  as  vill  als  achzig  gulden,  vber  das  das  ich  brieff  vnnd  sigel 
han  geban. 

Jezen  dan  het  sich  geschûckt  das  mir  het  Hansz  Heyden  von  Dozwyll  ein  sûûw 
gestollen,   vnnd  han  ich  in  geladen  fàr  den  landvogt  vnnd  han   die  sùw  wyder 


12  1516 

gnumeu  vff  frugen  rechten  :  so  ichs  sy  nûn  gewiinnen,  so  isl  er  zû  gefaren  vnd 
halz  sich  besez  fiir  raich  vnnd  fiir  den  landlvogl,  vnd  isl  Johannes  Schmulz  zù 
Costenlz  sin  schwogeu  gesin  :  der  hat  in  koiifTt  von  mir  vnnd  vom  galgen  :  do  liet 
der  landvogt  betlen  mich,  ich  soll  so  woll  Ihiin  vnd  sôU  die  siiw  wyder  nemen, 
vnnd  soll  im  den  kosten  schencken  :  do  han  ichs  nit  wellen  thûn  :  do  het  der  landt- 
vogl,  vogt  Schury  von  Glarisz,  mich  lossen  fohen  zu  Froûwen  feld  vff  der  rot 
stûben  vnd  geseyt,  ich  sey  im  ij  krûlzer  schiildig  vnnd  hend  geseyt  echter  :  do  han 
ich  mich  gewert  und  han  geseyt  :  was  bin  ich  schuldig  ?  ich  han  iich  woll  zû 
bezallen  vnnd  will  gern  bezallen.  Do  halff  es  niit,  ich  mûst  in  diirn  :  sy  zarllen 
an  mir  bisz  iren  woll  viij  woren,  die  mich  in  dûrn  fiirlen.  Do  sy  mich  in  diirn 
brochten,  do  schlûgen  sy  den  dûrn  in  vnnd  saglen,  ich  mûst  do  er  fullen  bisz  mir 
das  fleisch  ab  den  schinbeinen  fîell,  oder  ich  mûst  dem  bûren  die  sûw  vnnd  den 
costen  schencken.  Do  lag  ich  fierzehen  tag  im  dûrn,  vnnd  dûnckt  mich  ich  wer 
gnûg  dorin  gelegen  :  do  gelopt  ich  die  sûw  vnd  die  ferly  nûmme  zû  heûschen  :  do 
liessen  sy  mich  herûsz  gon  Froûwen  feld,  saczten  mich  hinder  den  disch  in  des 
Roseneckers  hûsz,  vnd  rechnetten  mitt  ein  dicken  pfennig  durn  lossûng  vnnd  iiij 
dick  pfenning  wider  vsz  dem  och  zû  schriben,  vnd  vj  dick  pfenning  zû  otzen  vnnd 
fierczig  dick  pfennig  zû  foch  gell. 

Witter  ist  mir  ein  sach  gegnet  mit  Roszen  von  Nûw  will  :  der  bal  geredt  ich 
sey  dem  landamen  im  Dûrgy  schuldig  ein  scharlachen  baredt,  vnd  het  mich  nider 
geworffen  mit  drey  rossen  do  han  ich  geseyt,  es  dorff  keins  niderwerffens,  ich  well 
in  gern  dugentlichen  bezallen,  er  soll  mir  nûmen  sagen  wo  von  es  entsprûngen  sey  : 
do  het  er  geiehen  er  wôls  nit  thûn,  es  sey  ein  vngeschaffue  sach  :  do  môcht  doch 
ein  biderman  dencken,  ich  het  mich  eins  bôssen  stûcks  besezt  :  do  het  er  geredt 
er  wels  han,  er  well  mirs  niemer  sagen,  vnd  ich  sey  nit  so  gût  das  er  mirs  sagen 
sôll,  vnd  der  Rosenecker  het  mich  vsz  gerechten  vnd  het  mich  brocht  in  die  och, 
vnnd  stand  zû  Froûwen  feld  im  och  bûch  von  des  baradz  wegen  :  do  han  ich  geredt, 
neyn,  dor  zû  ich  sey  nit  in  der  och  :  do  het  er  geredt,  er  well  das  dar  thûn  dûrch 
kûntschafft  bisz  es  dem  rechten  gnûg  sey  :  do  han  ich  geredt,  hey  er  och  brieff  das 
ers  herfûr  leg?  do  het  er  geredt,  er  well  ietz  kûntschafft  han  vnd  nit  die  och  brieff: 
vnnd  ist  kûmen  vnd  hett  kûntschafft  brocht,  das  ein  gericht  gloûbt  hat  und  mich 
fur  ein  ëchter  gehan,  vnnd  mich  von  mim  gût  gestossen  vnnd  in  dor  zû  erkent  : 
do  han  ich  so  lût  geschrûwen  das  man  das  och  bûch  fûrer  geleyt  het  :  do  het 
mich  das  och  bûch  vnschûldig  geben,  das  ich  nie  dorin  kûmen  byn  von  des 
Roseneckers  wegen  :  vf  solichs  ist  erkent  worden,  das  der  landsamen  soll  dar  thûn 
wo  by  ich  ims  schuldig  sey  worden  :  do  hett  der  landamen  geredt  :  neyn,  er  wisz 
es  nit  wo  by  ichs  im  schuldig  :  do  ist  die  vrtell  worden,  das  der  landamen  wissen 
soll  das  ich  im  sollichs  baredt  schuldig  sey  :  do  het  nit  wellen  wissen  :  do  ist  die 
vrtell  worden  das  ich  soit  mitten  in  das  gericht  ston  vnd  ein  eyd  gotz  vnd  den 
helgen  schweren,  das  ichs  im  nit  schuldig  sey:  do  ich  han  wellen  schweren,  do  het 
er  mir  mine  hend  nider  getruckt,  das  ich  nie  verdient  han  vnd  es  gotwill  niemer 
verdienen  will  :  dorumm  mit  dissem  baredt  hat  er  mich  brocht  vmm  xj  hundert 
gûlden  vmm  disz  baredts  wellen. 


1516  13 

Vnnd  Hans  von  Anlwill  vnnd  der  Rossenecker,  do  mir  der  Hans  von  Anlhwill 
nil  bel  wellen  das  rechi  Ion,  do  bin  ich  geloffen  fiir  mine  gnedigen  herren  zù 
Zurich  fiir  die  gemeyncn  eydgnosseu  :  do  ich  bin  gangen  in  die  slubeo,  do  ist  er 
gegen  mir  vssergangen  vnd  bel  mir  vff  die  achslen  gcschlagen  vnd  bel  geieben  : 
was  dûstù  do?  ich  bin  vbell  das  man  dir  din  vrlell  nil  geben  bel,  vnnd  es  slot  an 
mir,  es  stot  nil  an  rainen  herren  :  ich  hann  den  gewalt  vnd  bel  mich  gefûrl  von 
minen  frummen  herren  vnd  eidgnossen,  vnd  mich  gefûrl  gon  Froûwen  feld  :  do  man 
mich  hinusz  brocht  gon  Frouwen  feld  vff  die  stûben,  do  ban  ich  gewenl  ich  sey 
gangen  mil  eym  biderman  :  do  bel  er  geredt  :  das  menhn  dût  nul  den  kreygen  vnd 
kreygen,  vnd  kreygt  vnd  kreygt,  vnd  wor  das  man  im  ein  brieff  falsch  kandt, 
dorum  das  er  nil  recbl  geschriben  ist  :  ich  ban  dissen  brieff  geseben  ynnen  vnd 
vssen,  vnd  kan  nul  seben  das  im  brif  den  das  er  nil  recbl  geschriben  ist:  dorumm 
wôll  gar  niemer  das  disser  brieff  falsch  kôndt  soll  werden  :  also  hand  sy  ein  gewalt 
an  mich  geleyt,  vnd  wer  ich  in  nil  entloffen,  so  hetten  sy  mich  dêdt,  vnd  bel 
Hans  von  Anlwill  empfangen  hùnderl  slûck  gold,  vnd  sin  froiiw  xxx  gulden  vmm 
ein  fûlter  vnder  ein  scbûben  :  das  selben  ban  ich  genossen  das  ich  mûsl  sin 
genossen  :  do  ist  der  landamen  vnd  der  apt  von  Krûlzwill  vnd  der  landvogt  vnd  der 
weybell  vnd  ail  samen  gewalt  an  mich  gelegt  vnnd  mich  wellen  dôllen,  vnd  mir 
als  vill  genomen  als  achtzig  gulden  an  eyner  suram  vnd  den  siben  orlen  brocht  : 
bend  die  siben  ort  siist  nit  zû  essen,  werden  min  gûl,  vnd  vor  mois  hand  mir 
dieselben  ort  oûcb  xxxiij  gulden  vmm  ein  sigell  ab  geno,  jnen  des  ich  noch  nil 
bezall  bin,  und  sûst  anderen  costen  von  der  sûw  vnd  von  den  zweygen  frûgeren 
costen  vnd  schaden  noch  nil  bezalt,  vnd  scblach  die  summ  an  fîir  zwey  vnd  xx 
moU  dûssig  gulden,  die  sollen  sy  mir  gon  Fribiirg  schùcken  zu  minen  sicheren 
handen  :  ist  aber  das  selb  nit,  so  blib  iedermann  an  sinn  alten  wessen,  vnd  lossen 
ieden  an  sin  gewisse  gewarssame  kiimen,  wie  sich  ieder  man  vnd  ir  mir  verschriben 
haben,  vnd  schùcken  das  gon  Fribûrg  zùm  schnabell  oder  zum  pfoùwen. 

Original  en  papier,  (Archives  de  Malhonse.) 


2078.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  informent  leurs  bons  amis  de  Baie  que,  la  nuit  précé-        1516. 
dente,  ils  ont  reçu,  pour  la  diète  de  la  confédération,  n'importe  où  elle  siège,  une  lettre  pressante  des     14  avril. 
Suisses  qui  tiennent  la  campagne  avec  l'empereur  à  Lodi,  lesquels   rendent  compte  des  rapports  qu'Us 
ont  eu  avec  leurs  confédérés  au  service  du  roi  de  France^  afin  d'éviter  de  se  battre  les  uns  contre  les 
autres.  Pour  prévenir  une  honte  pareille  et  les  discordes  qui  en  résulteraient,  Us  convoquent  d'urgence  la 
diète  à  Zurich  même,  le  dimanche  suivant,  et  prient  Baie  d'en  faire  part  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse. 

Lundi  après  jubilate  1516. 

Den   fromraen  fursichtigen  vnd  wyszen  burgerœeisler  und  ratt  der  slall  Basell, 
vnsern  besondern  guten  frùnden  vnd  getruwen  lieben  eidtgnossen. 

Vnnser  frundtlich  willig  diensl  vnd  was  wir   eren,   liebs   vnd   guts    uermogen 
zuuor. 


14  1516* 

Frommen  ||  fursichligen  wyszen  besondern  gûten  fnind  vud  gelrùwen  lieben 
eidtguossen,  vtriiinachl  ||  sind  vns  geschrifïlen  zukomen  an  gemein  vnser  eidlgnoschaffl 
bollen,  wo  die  zâ  tagen  syent,  wyszend  von  den  vnsern  so  by  key.  mt.  zû  Loden 
ligendt,  die  balten  vnder  anderm  mit  ingelegten  copyen  inn,  wie  sy  vnd  die  vnsern 
so  by  den  Franzoszen  zu  Meilandt  liggent,  ennandern  trefienlich  vnd  hoch  habint 
geschriben,  das  jeder  teil  inn  solle  an  dem  diensl  sins  herren  vngeirt  lassen  vnd 
abziecben,  dann  wo  das  nit  beschechen  vnd  es  zù  einer  schlacht  sôlte  koment, 
welltint  sj  jr  ère  bewart  haben,  vnd  besonder  baben  die  so  by  key.  mt.  sind,  in 
irem  schriben  so  sy  denen  so  by  dem  Franzoszen  sind,  band  gelhon,  daran  gehenckt, 
wo  sy  von  den  vnsern  uff  der  frannzosischen  sidten  in  keinen  weg  wurdinl  geirt, 
dardurch  sy  vnser  uergangnen  schmach  vnd  schand  nit  bekomen,  das  sy,  wo  sy  die 
im  land  nit  betretten  môcbtint,  daheym  nit  vnersûcht  lassen  vnd  jri  herren  vnd 
obern  zûbilfT  nemen  wellint,  mit  witern  vnd  mer  scherpfern  vnd  hitzigern  worten  : 
bilten  vns  ouch  das  wir  ein  getruw  ùffsehen  zû  jnen  habint. 

Vnd  so  nun  soUich  jr  geschrifïlen  anders  nit  zugeben,  dann  das  sy  ennandern 
werdent  schlachen,  wo  sy  das  thûn  mogen,  das  vnser  lobhchen  eidtgnoschafft  zii 
merdicher  vneinhelligkeil,  schmach  vnd  nachteil  wurd  langen,  welhcher  teil  joch 
obleg,  ails  jr  selbs  wol  mugen  ermesszen,  hat  vns  not  bedunckt  das  darinne  werdi 
geratschlagt,  wie  dem  sye,  vorzesind,  vnd  darumb  ingetruwer  meinung  einen  tag  in 
vnser  stat  angesetzt,  namlich  ùff  jetz  sontag  zû  nacht  an  der  herberg  zu  sind  :  vnd 
wiewol  wir  sôlliche  tagsatzung  jetz  gen  Schwitz  vns  von  den  fùnff  ordten  zuge- 
schriben,  vnd  aber  wir  ob  ùwer  botschafflt  aida  sye  oder  nit,  warlich  wùszen  nit 
haben,  so  ist  an  uch  vnser  ernstlich  pit  jr  wellen  mitsampt  ùwer  vnd  vnsern 
lieben  eidtgnossen  von  Mulhùszen,  denen  jr  sôllichen  tag  an  ails  verziechen  ver- 
kùnden,  ùwer  treffenlich  botschafft  mit  vollem  gwalt  schicken  harinn  zehandlen, 
vnd  das  der  notturffl  nach  nit  vnderwegen  lassen  :  das  wellen  wir  vmb  ùch  frùndtlich 
beschulden  :  wir  haben  oùch  sôlhen  tag  allen  ordten  vnd  zugwandten  vnser  eidt- 
gnoschafft glicher  gestallt  wie  ùch  verkùndt,  der  hoffnung  sy  werden  solhen  tag  och 
suchen  vnd  ernschlichen  hellfTen  hanndlen,  was  vns  allen  zû  ère,  nùtz,  vffenthalt 
vnd  gûtem  môg  dienen. 

Datum  montag  nach  dem  sonntag  jubilate  anno  etc.  xvj. 

Burgermeister  vnd  rât  der  stalt  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte,  avec  une  lettre  d'envoi  de  Bâle  datée  du  16  avril 
1516.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1516.  2079.  Bécès  de  la  diète  commencée  à  Zurich,  le   lundi  après  cantate  1516.    —   Sur  la  plainte  de 

21  avril.     Fatzmann,  de  Thurgovie,  qu'il  n'a  pu  obtenir  le  redressement  de  ses  griefs,  remontant  à  la  guerre  de 

Souabe,  ordre  est  donné  aux  confédérés  de  Bâle  et  de  Mullwuse  de  s'informer  du  lieu  où  Ton  pourrait 

trouver  le  plaignant,  afin  de  le  faire  comparaître  devant  une  des  prochaines  diètes.  Pareil  avis  est  donné 

au  grand  'bailli  de  Thurgovie. 

Vfï  die  warnung  so  Fatzman,  vss  dem  Thurgôw,  hat  thon,  der  sich  erclagt 
wie  er  rechlosz  werde  gehalten,  etlicher   zûspruchen  vnd   hendlen   halb   so   mit  jm 


1516  15 

in  vergangnem  Schwaben  krieg  syent  gebrucht,  ist  vosero  cidgnossen  von  Basel 
vnd  Mulhuszen  befolhen  zû  erkennen,  wo  der  selb  Fatzman  mug  belrelten  werden, 
vnd  das  vnsern  eidgnossen  von  Zurich  zeschryben,  damit  die  jm  mugint  verkunden 
vif  die  jarrechnung  gen  Baden  oder  ^ie  sy  dunckt,  damit  nùtzit  werde  versumpt, 
vnd  sôlichs  ist  dem  lanndt  vogi  im  Thui^ow  ouch  geschryben. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'anthenticité.  (Archives  de  Mnlboose.) 


2080.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  envoient  à  leurs  confédérés  de  MuOumse  tm  sauf-       \bl%. 
conduit,  qy^Hs  Us  prient  de  faire  tenir  soit  à  Fatzmann,  soit  à  son  fis,  pour  qu'ils  ne  puissent  plus  se     16  mai. 
plaindre  cPêtre  victimes  d'un  dàti  de  justice. 

16  mai  1516. 

Den  frommen  fursichtigen  wysen  burgermeister  vnd  râl  zû  Mulhusen,  vDsera 
sûnders  gûtlen  frûnden  vnd  getrûwen  lieben  eidgnossen. 

Vnser  frunltlich  willig  dienst  vnd  wasz  wir  eeren,  liebs  vnd  gûls  verm^en  U 

zôuor. 

Frommen  wysen  sûnders  gût  frûnd  vnd  getrûw  lieb  eidgnossen,  ûwer  ||  schriben 
desz  Fatzmans  handel  berûrent  haben  \s-ir  enlfangen,  vnd  damit  ùwem  ernst  so  ir 
hierin  geûbl,  desz  wir  ûch  flyssigen  danck  sagen,  vermerckl  vnd  daniflf  genamplen 
Fatzman  ein  gleil,  wie  ir  dasz  bieby  erfindent,  uszgan  lassen,  mit  frûnttlicher  beger 
wyter  ze  arheiten,  damit  sôllichs  im  oder  sinem  sûu,  nach  ûwerm  gût  beduncken, 
ùberanitwurt,  zûgrùgt  vnd  geben,  dar  durch  er  on  clagbar  alsz  rechtlosz  gstell  werde  : 
daran  bewysent  jr  vnsz,  Ôch  allen  andern  vnsern  vnd  ûwern  getrûwen  lieben  eid- 
gnossen, die  ûch  in  sûnders  vnd  usz  verpflicht  geneigt  sind,  gût  gfallen. 

Datum  ufif  den  xvj  tag  desz  manots  meyen  anno  etc.  xyj*. 

Burgermeister  vnd  rat  der  stat  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


208L  Vavoyer  et  le  conseQ  de  Soleure  s'informent  cMprès  de  leurs  bons  amis  de  Mulhouse  de  la       1516. 
véritable  destination  des  troupes  qiion  lève  dans  le  Sundgau  et  en  Alsace^  soi-disant  pour  renforcer     18  mai. 
ronnée  impirieie  dans  U  Milanais,  et  demandent  si,  en  fin  de  compte,  on  ne  les  einploierait  pas  eonise 
les  confédérés. 

Dimanche  de  la  trinité  1516. 

Den  frommen  fûrnâmen  wisenn  burgermeister  vnd  rautt  zû  Mûlhuszenn,  vnnszemn 
sûnders  gût  tenu  frûnndenn  vnnd  getruwenn  liebenn  eydtgnoszenn. 

Vnnszer  frûnnllich  willig  diennst  vnnd  was  wir  erenn  vnnd  gûtz  vermôgennd 
zûvor. 

Fromm  furnem  wisz  sûnders  ||  gûtten  firûnd  vnnd  getruwenn  liebenn  eidtgnossenn, 
vnnsz  lanngot  ingeheimbd  vnnd  lanndtmârsz  wisz  ||  an,  wie  sich  dann  in  dem 
Sunggow  vnnd  Elsasz  ein  mercklicher  zûg  lannlzknechlen  samlenn,  vnnd  die  gemeine 


i6  1516 

red  sye  sich  zû  hilff  keyserlicher  mayestal  vnd  der  vorhingetzognenn  in  Meiland  zû 
fûgen,  vnd  doch  darbj  ouch  allerley  entdeckt  vnd  vsgelaszen  werde,  dadurch  sôlliche 
red  vnd  fûrgeben  in  Meiland  zû  zûchen  ettwas  argkwonig  vnnd  vngegrûndt,  vnd  zû 
nachteil,  widerwerligkait  vnd  schadenn  iiwer,  vnnszer  vnd  gemeiner  vnnszer  eidt- 
gnosschafl  reichenn,  geachtlot  môchte  werdenn  :  vnd  so  vnnsz  nit  zwifflot  dann  jr 
legliche  vnnderrichtung  des  so  sich  allso  begebenn  mag,  eruolgenn,  begeren  wir  an 
ûch  frûnntlich,  ob  ûch  harvmb  ûtzil  zû  wissenn  sye,  vnd  besunders  an  wolliches 
orit  sôllicher  zûg  geueritigotl,  vnnsz  bi  diserm  darvmb  gesanndten  bolten  zûerlûUren, 
vnnsz  in  gegenwùrtligen  geschwinndenn  sorgklichenn  lôuffenn  dester  fûrrer  wissenn 
zû  haltlenn,  stat  vnnsz  vmb  ûch  gûlts  willenns  alltzit  zûverschuldenn. 
Datura  vff  sonnlag  trinitatis  anno  etc.  xvj°. 

Schulthesz  vnd  rautt  der  stall  Solothornn. 

Au  dos  est  écrit  de  la  main  de  Gamsharst  : 

Solothorn,  der  vffrur  halb  in  Lolhringen. 

Original  en  papier,  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1516.  2082.  Vavayer  et  le  conseil  de  Soleure  mandent  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  qu'une  fille  origi- 

23  mai.     iMire  de  SchwUz,  qui  doit  actuellement  se  trouver  dans  leur  maison  de  prostitution,  a  enlevé  à  TMtesse 
de  la  croix  blanclie,  à  Soleure,  différents  effets  d^une  valeur  de  50  livres;  ils  les  prient  de  rechercher 
cette  femme,  et  de  faire  en  sorte  que  la  légitime  propriétaire  recouvre  les  effets  volés. 
Vendredi  après  la  fête-Dieu  1516. 

Den  frommen  fûrnâmen  wisen  burgermeister  vnnd  rat  zû  Miilhuszen,  vnnsernn 
insunders  gûtten  frûnden  vnnd  getrûwenn  liebenn  eidlgnossenn. 

Vnnser  frûnntlich  willig  diennst  vnnd  was  wir  erenn  vnnd  gûlts  vermôgend 
zû  vor. 

Fromm  fùrnem  wysz  sunders  gûttenn  ||  frûnd  vnnd  getrûwen  liebenn  eydt- 
gnossenn,  es  hatt  ein  mâtz,  ails  vnns  begegnott  von  Schwitz  bûrttig,  so  sich  jetz 
in  ûwerem  ge  ||  meinenn  frowenn  husz  ennlhaltenn  soll,  der  wirtlin  zum  wissenn 
krûtz  hie  in  vnnszer  statt,  ein  schuben,  vnnderrock,  sidin  gôler  vnnd  ouch  sunst  anndre 
sidine  sluck  vff  die  fûnfflzig  vnnser  pfunnd  geachtlot  genommen  vnnd  entfrômbdett  : 
da  wir  durch  die  bemellte  wirltin  angerûffl  vnnd  gebettenn  worden  uch  darvmb  zû 
schribenn,  dadurch  jro  sôllich  hingenommenn  gûtt  wider  môge  verlangenn,  vnnd  so 
wir  nûn  in  ansechenn  jr  armûtt  vnnd  notturft  hartzû  geneigt,  vnnd  dabi  bericht 
sind  wie  jr  ûch  hartzû  ouch  gûtllich  erbotten  habenn  :  begerenn  wir  an  uch  frûnnt- 
lich, ob  dieselb  mâtz  durch  ûch  zûbetrâtten  sye,  die  bemelltenn  kleider  vnnd  was 
dann  noch  vorhannden  were,  zû  der  bemelltenn  wirttinn  hannden  wider  zûnemmen, 
jro  das  geuollgen  vnnd  harinn  vnnszer  [fûrbit]  genieszen  zû  laszen,  ails  wir  vnnd 
sy  vff  das  hôchst  verhoffenn,  stat  vnnsz  ûmb  ûch  gûttz  willens  in  gelichem  vnnd 
merem  zûverschulden. 


1516  17 

Datum  frilag  nach  corporis  Chrisli  anno  etc.  xvj^. 

Schulllios  vnnd  rautt  der  statl  Solothurnn. 
Désignation  des  objets  volés,  d'après  une  cédule  incluse. 
Ilem,    des   erslen    ein    rosyen    schuben   mit   samal  verbrewt,    vnnd    ein    rolen 
lamparlischen  vnder  rock. 

Aber  iij  sidine  gôler,  das  ein  gel,  das  andcr  âsch  farb,  des  dril  schwartz. 

Vnnd  j  siden  sametin  wamsel. 

Aber  v  ein  schwartzen  samat. 

Aber  iij  ein  schwartz  damagst. 

Disz  ailes  hatt  sy  mir  entfrômdet  :  darzû  zergelt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2083.  L'avoyer  et  Je  conseil  de  Soleiire  remercient  leurs   bons  amis  de  Mulhouse  des  informations        1516. 
qu'ils  leur  ont  données;  malgré   les  défenses,  il  y  a  toujours  des   ressortissants  qui  vont  pi'endre  du      5  juin. 
service,  soit  chez  V empereur,  soit  ches  le  roi  de  France;  cependant  sous  peu  les  Français  doivent  venir 
à  Berne  et,  d'après   toutes   les  apparences,   la  paix  sera  bientôt  conclue;    dans   Tincertitude  où  Von  se 
trouve  relativement  aux  levées  de  troupes,  ils  les  prient  de  continuer  à  les  tenir  au  courant  de  ce  qui 
se  passe. 

Jeudi  avant  la  saint-Médard  1516. 

Den  frommen  fùrsichtigenn  ersamen  wysen  burgermeister  vnnd  ralt  der  stalt 
Mùlhusenn,  vnnseren  sunders  guten  frûnden  vnnd   getrùwen   lieben   eydtgenossenn. 

Vnnser  friinllich  willig  dienst  vnnd  was  wir  eren  vnnd  gùtes  vermogeut  zûuor. 

Fromm  fùrsichtig  wysz  ||  sunders  gùten  frùnde  vnnd  getrùwen  lieben  eydt- 
gnossen,  ùwer  frùntlich  schriben  vnnd  gethriiwer  diser  lôuffen  ||  erfarung  hant  wir 
gesechen,  vnnd  sôlichs  ùwers  ankerten  flysz  vnnd  frùntschafft  sagen  wir  ùcb 
grossen  danck,  mit  erbilten  hie  by  vnns  ouch  geflissenn  erfarung  zetûnd  vnnd  ùch 
nùtzit  ze  verhallen,  sonders  vmb  ùch  mit  gûtem  willen  haben  zegedienen  :  vnnd  wie 
wol  wir  vnnd  ander  ùnnser  eydtgnossenn  by  houchen  penen  das  hin  louffenn  der 
knechlen  hant  verbotten,  nit  dester  mindersz  louffent  etlich  knecht  hin  weg,  vnnd 
wùssennt  nit  wo  hin,  zûm  keyser  oder  zùm  kûnig  etc.  :  wir  verstand  aber  das  die 
Frantzosen  in  kurlzem  sôUent  gan  Bernn  komen,  vnnd  wùrt  gerett,  das  wir,  ob  got 
wil,  bald  zù  einem  gùten  gemeinen  friden  komen  sôllent,  dar  zu  sich  die  andren  ort, 
ùwer  vnnd  ùnnser  lieben  vnnd  getrùwen  eydtgnossen,  ouch  schicken,  das  got  der 
allmechtig  well  verhengen  :  vnnd  so  wir  dis  lôufF  hâl  vnnd  vntrùw  ansechend,  vnnd 
nyemands  weist  wo  hin  es  môcht  schwencken,  ist  nochmaln  an  ùwer  lieb  ùnnser 
frùnthcb  ernstig  bitt,  sy  well  fur  vnnd  fur  der  dingen  vnnd  lôufTenn  gût  vnnd 
gewissz  erfarung  haben,  vnnd  ùnns  by  tag  by  nacht  verkùnden,  desglichen  wir  hie 
by  ùnns  ouch  ton  vnnd  ùch  gantz  nùtzit  verhalten,  sonnders  ùwer  begird  geleben 
vnnd  nach  ùnnserem  vermogen  wellent  haben  ze  verschulden. 

Datum  an  dornstag  vor  Medardi  anno  etc.  xvj**. 

Schulthes  vnnd  ratl  der  slatt  Solothurn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


18  1516 

151G.  2084.    Guillaume  Zoigler,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  transmettent   à  leurs  bons  amis  de 

14  juin.  Mulliouse  un  extrait  du  dernier  récès  de  Baden,  et  les  iment  de  surveiller  l'individu  qu'il  concerne,  le 
même  qui  a  placardé  une  déclaration  d'hostilités  à  la  porte  de  leur  ville,  et  de  le  faire  arrêter,  s'ils  en 
trouvent  Toccasion. 

Samedi  avant  la  saint-Vit  et  saint-Modeste  1516. 

Den  fromenn  vesterin  fursichtigenn  ersaraenn  wyseun ,  vnsern  innsonnders 
gutten  frunden  vnnd  gelruwenn  lieben  eydlgnossen,  burgermeister  vnd  rai  zù 
Mulhusenn. 

Vnser  fruntlich  willig  diennst  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  gutls  vermogenn 
zuuor. 

Frommen  fursichligen  ersamen  ||  wysen  innsonnders  gutten  frund  vnnd  getruwenn 
lieben  eydtgnossenn,  also  ist  vff  nechst  gehaltnein  tag  zù  Baden  1|  inn  Ergow  verab- 
scbeidet  worden,  das  jr  ein  gelrùvv  vffsehen  habenn,  wo  jr  den  vff  den  dise  inge- 
schlossen  copye  wisst,  so  ùch  vindt  brùfT  an  ùwer  Ibor  gescblagenn  hall,  begryffen 
mogen,  jnn  bisz  vff  wytern  bescheid  zeenthaltlen  vnnd  zuuerwarn  :  darand  Ihund  jr 
gemeynen  eydlgnossen  vnnd  vnns  gefallen. 

Datum  sampslags  vor  Vilj  et  Modeslj  anno  etc.  xvj. 

Wilhalra  Zoigler,  burgermeister  vnd  ratl 
der  stall  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1516.  2085.  En  réponse  à  une  lettre  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Mulliouse,  qui  leur  avaient  demandé 

3  juillet,  d'exempter  du  subside  imposé  aux  domaines  autrichiens  les  dames  de  Sainte-Claire  et  la  cmnmanderie  de 
Saint-Jean,  le  gouverneur  et  la  régence  d'Ensisheim  mandent  qu'ils  ont  soumis  leur  requête  aux  délégués 
des  états  des  pays  antérieurs,  et  qu£  cette  commission  ayant  jugé  que  les  deux  établissements  avaient  été 
imposés  avec  beaucoup  de  modération,  en  raison  de  leurs  grâces,  forêts  et  autres  jouissances  comprises 
dans  les  pays  antérieurs  et  relevant  du  seigneur  territorial,  a  maintenu  la  contribution  pour  ces  deux 
maisons,  comme  pour  toutes  celles  qui  se  trouvent  dans  la  même  situation. 
SjuiUet  1516. 

Den  ersamen  wysen,  vnsern  lieben  besondern  vnd  gutten  frùnden,  burgermeister 
vnd  rat  zu  Mulhusenn, 

Vnnsern  griis  vnd  frundtlich  dienst  sigen  vch  zuuor  alzit.  |! 

Ersamen  wysen  lieben  besondern  vnd  gutten  frùndl,  wir  ||  haben  ewer  beide 
schryben  vns  von  wegen  der  frawen  zu  Sant  Clareu  vnd  ouch  der  Sant  Johanszer 
herren  by  vch  gethon,  sy  des  hilffgelts  dorumben  sy  angelegt  seyn,  zuerloszen  etc., 
an  gemeyner  stenden  diser  vordern  landen  vsschusze,  als  die  am  nechsten  byeynandern 
gewesen,  gelangen  loszen  :  die  haben  sich  dariiber  entschloszen  vch  widerumben 
zusohryben,  dwil  die  beiden  gotzhuszer  inn  disem  anlegen  zymlichen  bedocht  vnd 
nit  vberlegl  sigen,  sy  ouch  inn  disen  fordern  landen  vnser  régiments  verwaltigung 
vom  landtsfiirsten  begnadigung,  beholtzung  vnd  andern  genyesz,  wie  sy  das  wussen 
haben,    vnd    dann    derglichen   golzhiiszer    die   ouch    inn   andern   slellen    so   nit    inn 


1516  19 

vnser  verwalligung  gehoren,  gesessen,  von  soliclien  vnd  derglichen  bcgnadigungen 
vnd  nyeszungen  die  sy  im  furslenlhumb  liaben,  angelegl  seyn,  vnd  dasselb  anlehen 
als  billichen  tragen  vnd  geben,  vnd  sich  des  nit  widerselzen  :  das  jr  dann  solichs 
den  obgemelten  beiden  golzhùszern  ouch  zulhun  anzoigen,  vnd  das  sy  sich  hierinnen 
vmb  dises  anlehens  vnd  cleynen  gells  willen  nit  vsziehen,  noch  von  den  slenden, 
des  sy  gehorler  vnd  ouch  anderer  vrsachen  halber  die  wir  noch  wol,  wo  das  von 
nolen  were,  anzuzoigen  wùssen,  nit  fûg  haben,  nit  sondern  wollen,  des  mogen  sy 
von  slenden  wol  inn  ander  wege  wider  ergelzt  werden,  mil  ernsi  billen  jr  wolt  jnen 
solichs  also  anzoigen  vnd  sy  wysen  das  zulhun,  des  sich  ander  jr  glichen  nit  weygern  : 
das  wollen  wir  gern  vmb  sy  vnd  vch  verdienen,  etc. 
Dalum  den  drylen  lag  july  anno  elc.  xvj**. 

Romischer  key^,  m',  slalthalter,  regenten  vnd 
rat  inn  obern  Elsass. 

Original  en  papier  cacheté  de  trois  sceaux  en  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2086.  Informés  que,  pour  soutemr  ses  prétentions,  Fatzmann  avait  recruté  quelques  cavaliers  et       1516. 
Iiotnmes  de  pied,  avec  lesquels  il  se  propose  de  courir  sus  aux  confédérés,  les  envoyés  des  cantons,  présen-   24  juillet. 
tement  réunis  à  Ztirich,  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  MuUumse  de  se  tenir  en  garde  contre 
ses  entreprises  et  de  se  rendre  maîtres  de  sa  personne,  si  l'occasion  s'en  présente,  afin  de  le  mettre  dans 
l'impossibilité  de  nuire;  ils  ajoutent  qu'Us  envoient  les  même^  instructions  à  leurs  confédérés  de  Bâle  et 
de  Rottweil. 

Zurich,  jeudi  après  la  sainte-Madeleine  1516. 

Den  frommen  fûrsichligen  wysen  bûrgermeister  vnd  rat  zû  Mulhusen,  vnsern 
gulten  frunden  vnd  gelrûwen  lieben  eidgnossen. 

Vnser  frûnillich  willig  dienst  vnd  wasz  wir  eren  vnd  gûls  vermôgen  altzyt  zûuor. 

Frommen  fûrsichligen  wysen  siinder  gùl  frûnd  vnd  gelrûwen  lieben  eidgnossen, 
wir  II  werden  berichl  wie  der  Falzman,  usz  dem  Thurgôw,  siner  ansprach  halb,  alsz 
ir  wissenl,  ettwasz  anhangsz  von  reisigen  vnd  zû  fûsz  an  sich  geprachl,  vnsz  allen 
zû  schmach,  ûberkommen,  die  sich  vnsz  zû  schedigen  vnderslandint  :  vnd  wie  wol 
wir  sôUichem  nit  glôben  geben,  nul  deslerminder  ist  vnser  gûller  rai,  jr  wôllenl 
hierinnen  ein  uff  sehen  vnd  sorg  hallen,  vnd  in  sonders  wo  ûch  genanter  Falzman 
werden  môcht,  an  zenemen  vnd  mit  jm,  wie  sich  gepûrle,  ze  handlen,  damit  ir  vnd 
wir  ail  sinthalb  gerûwiget  wurdent  :  dasz  habenl  wir  ûch  usz  frûnlllicher  vnd 
sunderer  gûller  meinûng,  wie  wir  dann  vnsern  lieben  eidgnossen  von  Basel  vnd 
Rollwil  Ôch  ze  Ihûn  beuolhen,  nit  wôlleu  verhallen,  dann  wir  ûwern  schaden  zû 
verhûlen  nil  minder  dem  vnsern  schuldig  sind. 

Dalum  Zurich  vnd  mit  vnser  lieben  eidgnossen  daselbs  ufif  gelrucklem  secret, 
in  namen  vnser  aller,  beschlossen,  donstag  nach  sant  Maria  Madalena  lag  anno 
elc.  xvj. 

Von  stet  vnd  land  gmeiuer  vnser  eidgnoschafil  gesanllen 
jetz  in  der  stat  Zurich  versampnol. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1516. 
18  nov. 


20  1516 

2087.  Le  greffier  Jean-Oswald  Gamsharst  mande  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Midlwuse,  que 
les  cinq  cantons  n'ont  pas  encore  envoyé  leur  réponse,  et  que,  dans  Vinteroalle,  Zurich  a  réuni  la  diète 
pour  Ventretenir  des  préparatifs  de  l'empereur  contre  le  château  de  HoJientwiel,  où  Schaffhouse  doit 
avoir  envoyé  une  garnison;  d'un  autre  côté  l'empereur  doit  se  rendre  avec  des  troupes  à  Fribourg,  ce 
qui  sera  pour  Mulhouse  une  raison  de  plus  de  se  tenir  sur  ses  gardes.  On  croit  que  ces  mouvements 
ont  pour  objet  de  détourner  les  confédérés  de  Valliance  française.  Gamsharst  ajoute,  en  terminant,  qu'il 
espère  revenir  pour  la  sainte-Catherine. 

Mardi  avant  la  sainte-Elisabeth  1516. 


Den  frommen  fursichtigen  ersamen  wiseu  burgermeister  vnd  raie  der  slalt  Mul- 
husen,  minen  gnedigen  lierren. 


Frommen  fursichtigen  wisen  gnedigen  herren,  vwer  ersamen  H  wiszheit  syen  min 
vnderthenig  willig  dienst  allzilt  zuuor.  || 

Mir  zwifelt  nit  vwer  ersam  wiszheit  hab  by  Steffan  Kremer  min  nechst  schriben 
vernomen,  vnnd  darinn  vrsach  mins  lanngen  vszbhbens,  ouch  was  biszhar  gehanndelt, 
gnugsamlich  verstannden  :  in  demselben  stannd  stat  die  sache  noch,  also  das  die 
botten  aile  hie  lygennd  vnd  warlend  der  funff  ortten  antwort,  die  vff  nechst  dornstag 
komen  sol,  in  hoffnung  man  werd  alszdenn  den  zopf  vnd  ennde  diss  langwirigen 
lags  finden,  got  welle  zu  gutem. 

Es  haben  die  von  Zurich  abermals  zwischen  disem  vffslag  ein  tagleislung 
beschriben  vfF  sonntag  nechstuerganngen,  doch  nit  allein  den  v  ortten,  sunder  allen 
orllen,  vmb  der  vrsach  willen  das  die  key.  m',  yelzo  zu  Costenntz  gewesen  vnnd 
ein  grosse  rustung  eins  reisigen  zugs  zu  Zell  lygen  hab,  mit  zufurung  ettlichs 
geschutzes,  vnnd  sye  die  gemeyn  rede  das  der  keyser  vnnd  die  schwebischen  pundts- 
herren  fur  Twyel  wellen  legern,  das  denn  wider  die  von  Schaffhusen,  deren  burger 
der  von  Clin^'enberg,  innhaber  desselben  sloss,  ist,  dardurch  der  eydtgnosschafft 
vnruwe  vnnd  schaden  mochte  zustan,  denn  man  meyut  die  von  SchafThusen  haben 
ein  zusatze  dahin  geleyt  :  doch  ist  jnen  yetzo  geschriben  das  sy  sich  der  dingen 
nit  zuwyth  beladen,  sunder  slillstan  wellen  biss  vfF  gemeiner  eidtgnossen  withern 
bescheide ,  vnnd  haben  die  von  Zurich  botten  gen  Zell  verordnet ,  die  ding  zuer- 
khunden  vnnd  darinn  zuhanndlen  :  darneben  hab  icli  ouch  vernomen  das  etlliche 
des  reisigen  zugs  hinab  gen  Friburg  verordent  vnnd  der  keyser  ouch  in  willen 
sye  dahin  zu  legeren ,  als  mir  nit  zwifelt  vwer  wiszheit  wal  erfaren  werde  :  das 
schrib  ich  im  besten,  damit  sich  vwer  wiszheit  desterbass  wissen  moge  danach 
zurichten  vnd  sorg  zu  vwer  slatt  zuhaben,  denn  die  louff  sind  vntruw  :  man  achtet 
der  keyser  mach  dise  vffrustûng  allein  zu  eim  spiegel  vnnd  anreitzung ,  ob  er 
damit  vnns  eidtgnossen  den  friden  gegen  Frannkenrich  mocht  obtreuwen  vnd  hin- 
derstellig  machen. 

Ich  besorg  diser  tag  zu  Zurich  werd  vnns  vmb  ein  tag  oder  zwen  hinderen  : 
doch  bin  ich  in  hoffnung  wir  werden  vff  Katherine  nechst  fertig  werden  heymzu- 
riten  :    gott  welle  das  wir  ein  guten  fryden  mit  vnns  bringen. 


1516  —  1517  21 

lliemit  wil  ich   inich  vwcr   ersamen  wiszheil  zu  vnderthenigeu   diensten    bereyl 
'  rbollen  han. 

Dalutn  vff  zinszlag  vor  Elizabeth  anno  etc.  xvj»". 

V.  E.  wiszheil  gutwilliger  stallschriber  : 
Joliannsoswald  Gamsharst. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Malhoose.) 


2088.  Le  lieutenant  du  bourgmestre  et  le  conseil  de  BàU  retnercient  leurs  bons  amis  de  MuOtotue        idl6. 
des  nouvelles  qu'ils  leur  ont  données  du  soulècement  gui  a  édaté  dans  leurs  environs,  et  des  préparatifs     31    déc. 
auxquels  H  donne  lieu  ;  Us  les  prient  de  continuer  à  les  renseigner  et  promettent  d'en  user  de  même  à 
leur  égard. 

Mercredi,  veille  du  jour  de  Fan  1517. 

Den  fursichtigenn  ersamenn  wysenn,  vnnsern  insonders  guUenn  frunnden  vnnd 
getruwenn  lieben  eidtgnossenn,  burgermeister  vnnd  ralt  zu  Mulhuszenn. 

Vnnser  frunilich  willig  diennsl  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  gulls  vermogen 
allzyt  beuor.  j| 

Fursichtigenn  ersamenn  wysen,  insonnders  gull  frund  vnnd  gelruwenn  lieben 
eidlgnossen,  was  |1  jr  vnns  vonn  wegenn  der  zugefallenen  emporung  vnnd  vffrustung 
so  sich  im  lannd  by  vnd  vmb  uch  allennlhalbenn  begeben,  zugeschryben,  haben  wir 
wol  verslannden,  vch  darumb  grosz  lob  vnnd  dannck  sagennde  :  so  aber  soUich 
vlyszig  erfarung  vnns  zu  bedersyt  woU  erschiessenn  mag,  begerenn  wir  ann  uch 
milt  ernnsl,  jr  wollen  uwer  gelruw  herfarung  wyter  pflegenn,  vnnd  was  vnns  desz- 
halb  diennstlich  sin  mag,  alwegenn  by  guller  zyl  verkunden,  deszglychen  wir  uch 
ouch  Ihun,  vnnd  inn  allem  dem  wir  wissenn  vch  diennstlich  willfarung  zu  bewyszen 
nach  schuldiger  phlicht  geneigt  vnnd  willig  sin,  vch  vill  gutler  seliger  jar  hiermilt 
wunschende. 

Datum  mittwochen  des  ingenden  jors  obenn  anno  etc.  xvij™*. 

:      Statthaller  des  burgermeister thumbs  vnnd 
der  ratt  der  stall  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Malhoose.) 


2089.  En  réponse  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse^  gui  lui  avaient  demandé  la  permission       1517. 
de  faire  arrêter  à   Brunstadt  le  JUs  d'un  de  leurs  bourgeois  coupable  de  divers   méfaits,  la  régence  20  février. 
d'Ensisheim  refuse  son  extradition,    mais   offre  à  la   ville  de  la  laisser  le  poursuivre  devant  le  tribunal 
de  Brunstadt  et  de  lui  appliqxier  la  peine  gui  sera  prononcée  contre  lui. 

20  février  1517. 

Den  ersamen  wysen,  vnsern   liebenn   besondern  vnnd  gullen  frûndenn,  burger- 
meister vnnd  rat  zu  Mulhuszenn. 

Vnnser  friintlich  willig  diensl  sigen  vch  zuuor. 


22  1517 

Ersaineu  ||  wysen  liebeu  besonderii  vnd  gullen  frundi,  wir  haben  ||  ewer  scbryben 
vnd  begern  vch  eynen,  der  eyns  ewers  burgers  sun  gewesen  seyn  soll,  vmb  begangen 
myszhandlung  vnd  verbrecliung  mer  dann  eyner  syner  geschwornenn  vrfechden, 
zuuergonnen  in  dem  dorff  Brunslalt  anzunemenn,  inn  ewer  statt  furen  vnd  mit 
geburender  stroff  gegen  jme  handlen  zuloszen,  an  vns  gelangt  gehort,  vnd  dwil  vns 
solichs  vs  allerley  vrsachen  nit  geburen,  vnd  doch  zu  strafï  des  vbels  vnd  vneechtens 
geneigt  seyn,  so  dann  desselben  ewers  burgers  suu,  wie  jr  schryben,  gemyszhandelt, 
vnd  jr  das  als  vns  nit  zwifelt,  mit  schyn  oder  inn  ander  wege  darzuthun  haben, 
so  jr  dann  rechtens  gegen  jme  nolturfFtig  vnd  das  begern  vnd  der  nocli  zu  Brun- 
statl  ist,  wollen  wir,  so  vch  das  gefellig  vnd  vns  solichs  nochmals  zuschryben, 
verordnen  das  der  vangklichen  angenomenn,  zum  rechten  gehalten  vnd  was  straff 
jr  gegen  jme  erlangt,  wie  sich  das  geburt,  an  jme  volzogen,  vnd  dorneben  bestellen 
das  solichs  rechtens  halb  dheyn  vberflusziger  vnd  nit  mer  costen  dann  als  ob 
solichs  von  vns  vnd  vs  krafft  der  oberkeit  gehandelt,  vffgetryben  werden  solle,  das 
wir  vch  gulter  meynung  vnd  zu  stroff  des  gemelten  ewers  burgers  sun  nit  verballen 
wolten  etc. 

Datum  den  xx'""  tag  february  anno  etc.  xvij°. 

Romischer  key,  m*,  statthalter,  regenten 
vnd  rat  inn  obern  Elsass. 

Original  en  papier  scellé  de  trois  cachets  en  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1517.  2090.  Extrait   du  récès    de    la  diète   siégeant   à  Lucerne,    le  mardi  avant  Vascension  1517.    — 

19  mai.  Chaque  député  rendra  compte  à  ses  commettants  de  la  lettre  écrite  à  Bâle  par  le  bailli  de  Bergheim,  au 
sujet  de  Jean  Fatzmann,  qui  a  pris  de  nuit,  à  Hirzfelden,  à  un  ressortissant  du  comté  de  Lenzbourg, 
comparaissant  et  portant  plainte  à  la  présente  diète,  trois  chevaux  qu'il  mena  vendre  à  Bergheim;  mais 
ledit  bailli  arrêta  l'homme  et  les  chevaux,  quand  il  apprit  que  Fatzmann  était  Tennemi  déclaré  des 
confédérés  et  voulait  les  endommager  par  pillage  et  incendie.  Us  feront  également  part  à  leurs  commet- 
tants de  la  lettre  qu'on  a  écrite  à  la  régence  d'Ensisheim,  pour  lui  dénoncer  cette  infraction  à  l'union 
héréditaire,  et  leur  demanderont  leurs  intentions  sur  les  moyens  à  employer,  pour  mettre  fin  aux  pré- 
tentions de  Fatzmann. 

Jeder  pot  weisd  das  schriben  dess  vogts  von  Berghenn  an  vnnser  lieb  eidl- 
gnossen  von  Basell  vss  gangen,  innhallttend  wie  Hanns  Fatzman,  vss  dem  Thurgôw, 
einem  armen  gsellen  vssz  der  graffschaffl  Lenntzburg,  so  ouch  vff  disem  lag  erschinen 
vnnd  sich  dessz  erklagt,  nâchst  verschiner  tagen  zû  Hirtzfelden  drii  ros  genommen 
by  nachl,  vnnd  die  selben  gen  Berghenn  gefûrt  vnnd  wôllent  verkouffen  :  hait  jnn 
der  vogt  sampt  den  rossen  gehandthabt  vnnd  bis  jetz  enthallten,  dann  derselb  Fatz- 
man hatt  sich  erluttert,  er  sig  gemeiner  eidtgnoschafft  abgesagter  fyend,  vnnd  wôlle 
mit  roub  vnnd  brand  vff  vnns  eidtgnossen  angriffen  :  dar  vff  hatt  man  dem  vogt 
von  Berghenn  geschribenn,  das  er  inn  nit  von  handen  lassz  bis  vff  vnnsern  witern 
bescheid  :  man  hatt  ouch  den  regenten  imm  Elsâssz  sôllichen  frauel  schrifftlich 
anzôgt,  vnd  jnen  zûuerstan   geben    das   der  handell   der    erbeinung    zwuschen    dem 

o 

husz  Osterrich  vnnd  vnns  eidtgnossen  gant?  widerwertig  etc.  :    sol   jeder  pot  heim- 
bringen  an  sin  herren  vnnd  oberen,  damit  fûrderlich  geratschlaget  werde,  wie   man 


1518  23 

(len  selben  Fatzman  berechligen,  damil  cr  vnns  eidtgnosscn  ab  werd,  vnnd  nil 
grôsser  schad  dar  vssz  enispring. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (ArehiTes  de  Mnlhonse.) 

2091.  Guillautne  Zoigltr,  bourgmestre  et  le  conseil  de  BâU  mandent  à  leur»  voisins  de  MuBumse        lâl8. 
^pie,  sur  f appel  du  saint-père  le  pape,  la  dernière  diète  de  Zurich  a  décidé  que  la  confédération  se   16  janvier. 
porterait  au  secours  de  TEglise  contre  son  ennemi  le  Turc,  et  a  fixé  le  contingent  de  MulhoHse  à  60 
hommes;  de  plus  *2»  leur  font  part  des  aveux  d'un  malfaiteur,  dont  ladite  diète  avait  reçu  commtmea- 

tion,  en  les  priant  d'avoir  Fcetl  sur  les  complices  qu^H  a  dénoncés  et,  s'il  dépend  d^eux,  de  le»  mettre 
dans  TimpossibQité  de  continuer  leurs  méfaits. 
Samedi  après  la  saint-Hilaire  1518. 

Den  fursichtigen  ersamen  wysen  burgermeister  vnd  rail  ze  Mulhusen,  vnsern 
besondern  guten  frunden  vnd  gelruwen  lieben  eydgnossen. 

Vnser  fnintlich  willig  dienst  vnd  was  wir  liebs,  eren  vnd  guts  vermogenl  allzil 
zu  vor  an  l!  bereit. 

Fursichtigen  ersamen  wysen  insonders  gulen  frund  vnd  getruwen  lieben  eyd- 
gnossen, !|  als  dann  uwer  vnd  vnser  getruw  lieb  eydgnossen  vff  nechslgehaltenem 
ta  g  zu  Zurich  versamiet,  \iï  bitt  vnd  beger  vnsers  aller  heiligesten  vatlers  dess 
babsls,  einen  vsszug  wider  den  tyraneschen  wollrich  vnd  vyegent  Crisli,  zu  errellung 
der  heiligen  kilchen  vnd  der  cristenen  angesechen,  vnnd  inn  soUichem  anschlag 
vnd  vsszug  vch  funfflzig  mann  vffgelegt,  haben  wir  vch  fur  nuw  mer  zu  disem  mal 
schriflFllich  wissen  lassen,  vch  darnach  ouch  mogen  wissen  zu  halten. 

Sust  isl  vff  bemeltem  tag  nutzit  sonderbarlichs  gehandlet  worden,  dann  das  herr 
Vlrich  von  Habsperg,  ritter,  ein  vergichl  eins  vbeltetters  gemeyner  eydgnossen 
bolten  ouch  vberschickl,  dero  abgeschriffl  hierinn  verslossen  wir  vch  zuschicken,  vfif 
vnd  vmb  die  andern  vbelietlem,  so  inn  bemelter  vergicht  benempt  sint,  ùwer  gelruw 
erfarung  vnd  acht  ze  haben,  damit  die  ouch  ergriffen  vnd  jr  verschuldigung  nach 
zu  billicher  straff  komen  mochtent,  als  wir  wol  wissen t,  jr  zu  vssrutlung  solichs 
vbels  wol  geneigl  sint,  hiemit  vch  vil  gluckseliger  nuwer  jaren  wunschende. 

Datum  sampstags  nach  Hilary  anno  etc.  xviij. 

Wilhelm  Zeigler,  burgermeister  vnd  der  ralt 
der  statt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mnlhonse.) 

2092.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  Treize  cantons,  réunie  à  Luceme,  le  mardi  après  jndica       1518. 
1518.  —  Les  confédérés  de  Mulhouse  ayant  demandé  à   la  présente   diète  une  réponse  à  leurs  sollicita-     23  mars. 
tions,  on  prend  Taris  des  cantons  représentés,  dont  huit  penchent  pour  Tadmission,  comme  ne  préjudiciant 

en  rien  ni  à  Tusage,  ni  aux  droits  acquis,  puisque  Mulhouse  ne  cherche  aucun  avantage  particulier  ni 
à  la  séance,  ni  au  vote,  et  se  borne  à  dematider  à  n'être  pas  exclu  de  la  diète,  quand  les  autres  alliés 
y  sont  convoqués;  mais  les  autres  cantons  n'ayant  pas  donné  d' imtructions  à  leurs  députés,  quoique  assu- 
rément la  démarche  de  Mulhouse  méritât  plus  d'égards,  la  diète  Tadmet  de  nouveau  ad  référendum,  pour 
qu'on  puisse  donner  une  réponse  définitire,  la  première  fois  qu'on  se  réunira. 


24  1518 

Ails  dann  vff  vordrigem  tag  an  zogen  ist,  der  pitt  vnnd  beger  vnnser  pundl- 
gnossen  von  Milhusen  vff  disem  tag  vff  jr  anbringen  anttwurt  ze  geben,  hatt  man 
sich  der  selben  anllwurl  entslosszen  vnnd  an  acht  orlten  erfunden  jnen  vff  ir  gedanen 
beger,  die  wil  vnns  eidtgnossen  nid  abrûchig  sin  raog,  des  halb  das  si  nid  begerend, 
weder  am  sitz  noch  an  der  frag,  dhein  fordell  noch  iitzit  bsunders  ze  besûchen, 
dan  allein  wan  jr  glichen  zu  gewanten  zu  lagen  gmeinlich  beriieffl,  sich  nidt  zii 
sundren  etc.  :  so  aber  die  ûbrigen  ortt  semlichen  beuelh  nid  gehept,  vnd  doch  die 
selben  vnnser  pundtgnossen  von  Milhusen  nacli  vnnsrem  beduncken  nidt  also  liecht 
zii  achten  sigen,  habind  wir  disen  handell  widerum  angnomen  hein  zii  bringen  vnd 
zii  betrachten  was  vnns  daran  gelegen  sin  wolle,  vnnd  darum  zii  nâchsten  lagen, 
wo  die  sin  werden,  anttwurt  zù  geben. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1518.  2093.  Extrait  du  récès  de  la  diète   des  Treize  cantons   siégeant  à  Zurich,   le  mercredi  avant  la 

21  avril.  saint-Georges  1518.  —  Les  confédérés  de  Mulhouse  ayant  député  vers  la  diète  pour  avoir  une  réponse 
sur  la  demande  qu'ils  ont  faite  pour  avoir  droit  de  séance,  à  T instar  de  la  ville  de  Saint-Gall,  il  s'est 
trouvé,  quand  on  passa  au  vote,  quelques  cantons  qui  se  récusèrent;  en  conséquence  on  répond  que, 
n'ayant  pas  encore  pu  se  mettre  d'accord,  on  charge  derechef  les  envoyés  des  cantons  dissidents  d^en 
référer  à  leurs  commettants,  pour  qu'à  la  prochaine  diète,  on  puisse  trancher  la  question  datis  un  sens 
favorable. 

Vnnser  getruw  lieb  eidtgnossen  von  Mulhusen  hannd  jr  botschafft  vor  vnns 
gehept  vnnd  antwurt  begert,  vmb  das  ails  sy  vnns  gebetten  hannd  sy  zu  tagen 
zubeschriben  vnnd  by  vnns  lassen  zusitzen,  wie  vnnser  eidtgnossen  von  der  stat  zu 
Sannt  Gailenn,  vnnd  so  der  merleil  ortenn  jnen  dess  wil  zewillenn  werden,  vnd 
aber  etliche  ort,  das  noch  diserzit  nit  hand  wellen  nachlassen  :  ist  jnen  geanntwurt 
man  sige  nit  einhellig,  so  wussint  sy  dasz  man  an  etlichen  orten  nit  allweg  einen 
volkumnen  gewalt  muge  gehaben,  darumb  so  werdint  die  ort  so  noch  nit  zugsagt 
habint,  sôlhs  zum  trulicherstenn  heymbringen,  vnnd,  ob  gott  well,  man  sich  zu 
nechstem  tag  einer  einhelligen  anntwurt  enntschliessen,  vnnd  sollint  die  ort  an 
denen  es  vnnlzhar  hat  erwunden,  sich  einer  gutlichen  anntwurt  entschliessen  vnnd 
annsehen  geslalt  der  sach,  wie  jeder  bol  witer  weyszdl. 

Actum  zu  Zurich,  mitwuchen  vor  sannt  Jërgen  tag  anno  etc.  xviij. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1518.  2094.   Jacques  Meiger,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  informent  leurs  bons  amis  de  Mulhouse, 

1.3  déc.  qu'ils  ont  appris  de  source  certaine  qu£,  de  l'aveu  de  l'empereur,  François  de  Sickingen  aurait  l'intention 
de  déclarer  la  guerre  à  la  confédération,  pour  l'obliger  à  rompre  avec  leurs  deux  villes  qui  doivent  faire 
retour  à  l'Empire;  de  plus  Haut-Kœnigsberg  reçoit  de  grands  approvisionnements,  et  l'empereur  a  tiré 
toute  son  artillerie  de  Strasbourg,  sans  qu'on  sacJie  encore  pour  quelle  destination;  ils  les  prient  d'être 
sur  leurs  gardes  et  de  leur  faire  part  de  tout  ce  qui  arrivera  à  leur  connaissance. 
Jour  de  sainte-Lucie  1518. 

Den  fursichtigen  ersamen  wisen,  vnseren  in  sonders  gutten  frunden  vnd  geiruwen 
lieben  eydtgenossen,  burgermeister  vnd  rat  zu  Mulhusen. 


1519  25 

Vnnser  frunllich  willig  dienst  vnnd  was  wir  eren,  liebs  vnnd  guis  vermogen 
zuuor.  Il 

Fursichligen  ersamen  wisen  besonder  gutlen  frund  vnd  geiruwen  lieben  eydl- 
genosseD,  ||  also  langt  vnns  von  gloubwirdigen  gullen  frunden  an,  daz  mit  bewilligung 
key'.  m'.  Franciscus  von  Sickingen  vnnser  vnd  uwer  gemein  eydtgenossen  ansuchen 
wolle,  daz  wir  mit  vch  vns  zû  dem  rycb  wider  tûn,  vnnd  sicb  vnnser  entslacben 
soUeu,  denn  so  das  nil  bescheen,  wurd  nit  vil  guttes  geboren  :  zû  dem  wirtt 
Hocbenkungsperg  vber  vsz  treffenlicb  gespiset,  vnnd  hatt  der  keyser  ailes  sin 
gesebutz  von  Straszburg  laszen  furen,  wa  bin  wissen  wir  noeb  nit  eigentlicb. 

Solicbs  zoigen  wir  vch  getniwer  meynung  an,  vcb  danacb  wissen  zericbten 
vnd  dester  mer  sorg  vnd  vffsecbens  zû  uwer  statt  môgen  baben  vnd  vlissig  erfarung 
furkeren,  vnnd  was  vcb  in  solicben  vnd  derglicben  diugen  begegnel,  vnns  das 
zeuerkunden  :  derglicb  werden  wir  oucb  lûn,  sonder  vns  gegen  vcb  in  lieb  vnd 
leid  allezyll  mit  Iruwen  erzoigen,  mit  bilff  des  allmecbtigen  der  vns  beder  sytt 
wol  bewar. 

Datum  Lucie  anno  etc.  xviij. 

Jacob  Meiger,  burgermeister  vnd  der  rat  der  statt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2095.  Jacques  Meiger,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie  mandent  à  leurs  bons  amis  de  Mulhouse,  1519. 
qt/^Hs  ont  reçu,  le  matin  même,  deux  lettres,  Vune  de  Luceme,  Vautre  de  Schwits,  qui  les  entretiennent  3  février. 
des  intentions  de  François  de  Sickingen  à  T égard  de  leurs  deux  viRes:  il  aurait  déclaré  gv^il  voulait 
les  dbUger  à  retxnir  à  Vempire,  soit  à  TamiàbU,  soit,  en  cas  de  refus,  par  la  voie  des  armes;  mais 
Luceme,  de  même  que  Schwits,  proteste  qu'il  n'abandotmera  pas  ses  confédérés,  et  Us  ont  chargé  Baie 
d'en  donner  V assurance  à  Mulhouse.  —  Par  une  cédule  induse.  Us  ajoutent  qy^Hs  viennent  de  faire 
partir  une  députation  pour  Berne,  où  se  réunit  la  diète  qui  doit  recevoir  le  dernier  terme  de  la  pension 
française. 

Jeudi,  jour  de  la  saint-Blmse  1519. 

Den  fromenn  fiirsicbtigen  ersamen  wysen,  vnnsern  insonnders  gutlenn  frunden 
vnnd  geiruwen  lieben  eidtgnossen,  burgermeister  vnnd  rail  zu  Mulbussenn. 

Vnnser  fruntlich  willig  diennst  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  guis  vermogen 
zuuor. 

Fromen  fur  jj  sicbtigenn  ersamen  wj'sen  insonnders  gutlenn  frund  vnnd  geiruwen 
liebenn  eidtgnossen,  also  babenn  il  wir  vfif  hutligenn  morgen  zwen  brieff  die  vnns 
vnnser  vnnd  uw^er  getruwen  lieben  eitgnossen  von  Lutzem  vnnd  Swytz  geschrj-ben 
baben,  des  innhallts  wie  sy  anlanng  das  Franciscus  von  Syckingen,  als  redenn  vff 
der  gassen  ganngen,  sicb  bab  lassen  merckenn  vnns  zwo  stett  wyderumb  zû  dem 
heiligenn  rycb  vonn  der  eydlgnosscbafil  durch  gultlicb  erfordrung  oder  aber  vff 
vnnsern  abslag  mit  kriegsûbung  zetrenngen  etc.,  mitt  trostlicber  zusag  vnns  nitl 
wellen  verlassen,  sonnder  jr  lyb  vnnd  gutlere  zu  vnns  vnnd  vcb  wellenn  selzenn, 
daby  vnns  oucb  gepetlen  sollicb  jr  meynung  vnnd  getruwenn  willenn  vwer  lieb 
V.  4 


26  1519 

von  jren  wegenn  zeuerkunden  gehôrt  vnnd  zu  trostlichen  froiden  empfanngen,  wie 
dann  dieselbenn  schrifftenn  beider  oritenn  das  wythers  innhalts  vnnd  frunttlichen 
bruderlichenn  wortienn  begryffen  :  so  vnns  nun  sollich  erlich  vnnd  getruw  erbieten 
nitt  wennig  trost  gipt  vnnd  wir  vnnlzertrennlich  gloubenn  daruff  setzen,  so  woltten 
wir  uwer  lieb,  als  vnnsern  liebenn  eidtgnossenn,  das  ganntz  gutter  frunttlicher 
meynung  nitt  verhalten,  vch  mitl  vnns,  ob  vlzil  wyderwerligs,  dauor  gott  sin  well, 
inryszen,  mogen  getrosten,  dann  wir  nitt  mynnder  geneigt  sind  inn  lieb  vnnd  leyd 
vnnser  verraogen  zu  uch  zesetzenn  :  wa  uch  oucb  utzit  anlanngte,  wellenu  vnns 
zuuerkunden  vnuerdrossenn  sin,  derglich  jr  von  vnns  ouch  tâglichs  warltend  sin 
sollenn. 

Dalum  dornnstag  sannt  Blasius  tag  anno  etc.  xix. 

Jacob  Meiger,  burgermeister  vnnd  der  ratt  der  slatt  Basell. 

Sodann,  gelruwenn  liebenn  eydtgnossen,  isl  yelz  ein  tagleisl  zu  Bernn,  daruff 
wir  vff  but  datum  vnnser  botlschafït  geuertigt,  da  dann  die  lelzsle  belzallung  des 
frannlzoischen  geltz  halb  sin  wyrlt,  mogen  wir  nitt  wissen  ob  uch  sollicher  tag 
verkuntt  oder  nitt,  deszhalb  wolttenn  wir  uch  sollichs  nitt  verhalten,  dann  uch 
nachburlichen  frunttlichen  willen  zubewyszen  sind  wir  geneigt. 

Ydem. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

J5J9  2096.  IJavoyer  et  le  conseil  de  Soleure  remercient  leurs  confédérés  de  Mulhouse  de  leur  intervention 

20  février,  à^f^^  Vaffaire  que  leurs  ressortissants  ont  eue  à  Morschwiller,  et  les  prient  d'employer  encore  leurs  bons 
offices  pour  leur  faire  obtenir  les  réparations  qui  leur  sont  dues;  en  même  temps  ils  leur  annoncent, 
pour  le  lendemain,  une  réunion  de  la  diète  à  Berne,  à  l'occasion  du  dernier  paiement  que  les  Français 
ont  à  faire  et,  pour  le  cas  où  Von  aurait  omis  de  les  convoquer,  ils  les  engagent  à  faire  partir  immé- 
diatement leurs  envoyés,  pour  recevoir  la  part  qui  leur  revient  dans  ces  fonds,  et  pour  savoir  les  dispo- 
sitions qu'on  prendra  dans  la  situation  oit  Von  se  trouve. 
Dimanclie  avant  la  saint-Mathias  1519. 

Den  fromraenn  furnâmmen  wysen,  burgermeister  vnnd  ratt  zù  Miillhusen,  vnnseren 
siinders  gûtten  frùnden  vnnd  getrûwen  lieben  eydtgnossenn. 

Vnnser  friindtlich  dienst  vnnd  was  wir  eren  vnnd  gùtts  vermogen  zûuor. 

Furnâm  H  wysz  sûnders  gûtten  friind  vnnd  getrûwen  lieben  eydgnossen,  wir 
haben  verstan  ||  den  vwer  schriben  vnnd  handlung  berûrend  die  vnnseren  vnnd  die 
schmach  jnen  zû  Morschwiler  zûgefûgt,  sagen  vnnd  wûssen  vch  vwer  mûg  vnnd 
arbeyt  moglichen  danck,  mitt  erbietten  sollichs  vmb  vwer  liebe  allezyt  zûbeschûUden  : 
begeren  daruff  an  dieselb  vwer  liebe,  si  wôUe  den  obbemeltten  handell  fur  sich 
nâmmenn,  daran  sin  dadûrch  die  vnnseren  entschâdigott  vnnd  sûnst  zûbesszrûng 
zûgefûgter  schmach,  das  bescheche  so  si  geschickt  vnnd  gûtt  wûrdt  bedûncken. 

So  denne,  getrûwen  lieben  eydtgnossen,  halttet  sich  vff  morn  gemeyner  vwer 
vnnd  vnnser  lieben  eydtgnossen  lage  zû  Bernn,  der  letsten  franzôsischen  bezalung 
halb,    vnnd  so  wir  nitt  mogen  wûssen   ob   vch    derselb  verkûndt   oder  in  vergessz- 


1519  27 

likeyt  kommen  sye,  wôlllen  wir  vch  sôUichs  nil  verhaltten,  vwer  anwâlt,  ob  sôUichs 
nill  beschechen,  in  yle  darzû  verordnen,  das  so  vch  gebùren  mag,  zfienpfacben  vnnd 
ouch  siinsl  in  disen  sellzamen  lôuffen  erfarûng  zûhaben,  dessz  so  vwer  nûlz  vnnd 
nolliirfft  môchlle  eruôrdren,  dann  vch  Uebe  vnnd  fruntschaiH,  ails  vnnser  beyder 
sydt  alltûordren  jewelUen  gegen  einandren  gelhan,  zûbewysen  sind  wir  begirig  vnnd 
ganlz  wolgeneygl. 

Datum  sunllag  vor  Mathie  anno  etc.  xix*. 

Schulthes  vnnd  ratt  der  slatl  Sololornn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Molhoose.) 

2097.  Infonnés  par  les  franciscains  suisses  que  Mulhouse  cherche  à  se  débarrasser  des  rdigieux  de  ]5j9 
leur  règle  pour  les  remplacer  par  des  observantins,  les  députés  des  Treize  coêUons  réunis  à  Zurich  4  xrokth 
mandent  cm  bourgmestre,  au  conseil  et  à  la  commune,  qu'à  la  suite  des  dissensions  qui  si'ékUent  élevées 
entre  les  frères  des  deux  règles,  le  saint-père  a  fait,  dans  le  temps,  défense  aux  observantins  de  troubler 
les  franciscains  dans  la  possession  de  leurs  maisons;  ils  les  avertissent  de  ne  pas  donner  suite  à  leur 
dessein,  de  peur  d'encourir  l'excommunication  dont  le  pape  a  menacé  les  contrevenants;  toutefois  t^Hs 
avaient  des  motifs  graves  pour  y  persister.  Us  les  invitent  à  envoyer  leurs  députés  à  la  diète  qui  doit 
se  tenir  derechef  à  Zurich,  le  dimanche  invocavit  (13  mars),  pour  s'expUiquer  sur  les  griefs  qu'ils  peuvent 
avoir  contre  leur  cotnmunauté. 

Zurich,  vendredi  avant  esto  mihi  1519. 

Den  frommen  fiirsichtigen  wysen  burgermeisler  vnd  râll,  sampt  der  gemeind  zù 
Mùlhusen,  vnsern  bsonder  gûtten  friinden  vnd  gelrûwen  lieben  eidgnossen. 

Unser  friinlllich  willig  dienst  vnd  wasz  wir  eeren  vnd  liebs  vermôgen  allzyt 
zuuor. 

Frommen  fiirsichtigen  wysen  bsonder  gûl  frûnd  vnd  getrùw  lieb  eidgnossen, 
durch  botschaffl  der  wirdigen  vàlter  barfûsser  ordens  in  vnser  eidgnoschafft  wonenl, 
werdeu  wir  bericht  wie  vor  jaren  tzwyschen  den  wirdigen  herren  von  der  obseruantz 
bch  jnen  ettwasz  Izweyiing  vnd  Izwytracht  gewesen,  darumm  sy  zû  beden  teilen 
fiir  bâpslliche  heiUkeit  vnd  die  cardinal  dann  zûmal  beriiflfl,  Ôch  vor  den  selben 
allerley  gehandelt,  vnd  zù  lelst  dûrch  bàp.  hei.  beschlossen  dasz  hinfûr  die  von 
der  obseruantz  die  andem  in  irn  gotzhûsern  by  hôchster  peen  vnd  by  dem  bann 
riiwig  lassen,  sy  wyter  nit  bekûmbern,  sonder  wie  biszhar  blyben  sôllent  etc.  :  so 
aber  jr  in  ûwer  stal  Ôch  ein  gotshusz  irsz  ordens  haben  vnd  sy  zû  verlryben,  Ôch 
die  obseruantzer  in  zû  setzen  vnderstanden,  ist  wol  abzenemen  dasz  sôllichsz  wyder 
dasz  hoch  verbolt  nit  usz  den  obseruantzern,  sondern  usz  ùwerm  zù  thûn  gehandelt 
wirt  etc.  :  ist  daruflF  an  ûwer  lieby  vnser  gantz  frûntthch  bit  vnd  beger  von 
sôllichem  ûwerm  fûrnemen  zestand  vnd  die  jetzigen  vâtter  der  obseruantzer  halb 
rùwigen,  ôch  wie  biszhar  blyben  lassent  :  ob  ir  aber  je  vermeinent  soUichsz  nit 
zethûnd  (desz  wir  vnsz  dheinsz  weysz  versàhent),  dasz  ir  dann  uff  nechstem  tag, 
so  uff  den  sûntag  inûocauit,  oder  die  alten  fasznacht,  in  der  stat  Zurich  angan  wirt, 
daselbs  durch  ùwer  botschafït  erschinent  vnd  vnsz  ûwer  vrsachen  oder  beschwârd 
erzellent  vnd  ofFenbarent  :  so  wôllent  wir  wyter  besichtigen  wasz   hierin   ze   thûnd 


28  1519 

vnd  ze  lassen   sye,    damit    die   wirdigen   vàtler   so   nil   von  der   obseruantz,  vnd  ir 

geriiwiget  werden,    daiin   iich    vnd   inen   friinttlichen   willen   zù   erzôgen   wir   allzyt 

geneigt  sind. 

Datum  vnd  mit  vnser   lieben    eidgnossen   von   Ziirich   insigel   in   ir   vnd    vnser 

aller  naraen  beschlossen,  frytag  vor  der  herren  fasznacht  anno  etc.  W. 

Von  stet  vnd  lendern  der  13  orlen  gmeiner 
eidgnoscliafft  gesanlten  râtl  jelz  in  der  stat 
Zurich  versamelt. 

Original  en  papier  avec  traces  de  sceau  en  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1519.  2098.  Le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  deux-cents  de  Zurich  entretiennent  leurs  confédérés  de  Bâle 

21  mars,  de  la  mésintelligence  qui  a  éclaté  entre  eux  et  le  duc  de  Wurtemberg,  et  qui  nécessite  le  recours  à  la 
force.  —  Ils  nHgnorent  pas  les  levées  qu'au  mépris  des  autorités,  le  prince  et  ses  alliés  ont  faites  parmi 
les  confédérés.  Les  cantons  pouvaient  d^autant  moins  s'attendre  à  ce  procédé,  qu'ils  ont  un  traité  avec  le 
duc  et  qu'en  toute  occasion,  ils  lui  ont  donné  des  marques  de  leur  bienveillance.  Eéunie,  le  3  mars,  à 
Zurich,  la  diète  lui  enjoignit  de  congédier  les  ressortissants  qu'il  avait  enrôlés;  non  seulement  il  ne 
tint  aucun  compte  de  cette  démarche,  mais  il  mit  le  messager  que  la  diète  avait  chargé  de  ses  ordres 
auprès  des  varlets,  dans  l'impossibilité  de  remplir  sa  mission.  Les  rapports  s'aigrirent  encore  davantage^ 
lors  de  la  dernière  diète  également  de  Zurich,  à  laquelle  Venvoyé  du  prince  remit  des  lettres  offensantes^ 
qui  obligèrent  les  cantons  à  prendre  des  mesures  pour  garantir  leur  honneur,  et  finalement,  pour  donner 
plus  de  poids  à  leurs  réclamations,  à  réunir  leurs  contingents  à  Schaffhouse,  afin  que,  si,  dans  l'inter- 
valle, les  recrues  ne  rentraient  pas  dans  leurs  foyers,  on  fût  en  mesure  de  les  y  contraindre  par  la  force; 
car,  si  le  duc  les  employait  contre  la  ligue  de  Souabe,  malgré  les  ordres  contraires  des  cantons,  il  en 
résulterait  un  grand  préjudice  et  déshonneur  pour  la  confédération.  Pour  parer  à  cette  éventualité, 
Zurich  a  pris  le  parti  d'entrer  en  campagne,  le  lundi  28  mars,  contre  le  duc  de  Wurtemberg  et  contre 
les  rebelles,  et  il  requiert  en  conséquence  ses  confédérés  de  remplir  leurs  obligations  à  son  égard  et  de  se 
joindre  à  lui. 

Lundi  après  reminiscere  1519. 

Den  fromenn  fursichtigenn  ersamenn  wysen  burgermeister ,  ratt  vnnd  dem 
grossenn  ratt  der  statt  Basell,  vnnsernn  besonndern  gutten  frunden  vnnd  gelruwen 
lieben  eidtgnossen,  empietenn  wir  der  burgermeister,  ratt  vnnd  der  gross  ratt  der 
statt  Zurich,  so  mann  nempt  die  zweyhundert,  vnnser  frunltlich  willig  diennst  vnnd 
was  wir  eren,  lieps  vnnd  gutz  vermogen  allzyt  zuuor. 

Getruwenn  lieben  eidtgnossen,  jr  wissenn  wie  der  herlzog  von  Wyrttemberg 
vnnd  ettlich  sin  helffer  vnnd  houptlut  vss  vnnser  eidtgnosschafft  vch,  vns  vnnd 
anndern  uwern  vnnd  vnnsern  getruwen  lieben  eidtgnossen,  die  vnnsern  vnnd  annder 
vnnser  vnnderthanen  vnnd  verwanten  zu  rugk  heymlich  besslich  vnnd  on  vnnsern 
gunst,  wissen  vnnd  willen  habentt  hyngefûrt  vnnd  vngehorsamm  gemacht,  ailes 
wider  die  pflicht  vnnd  eid  so  dieselben  vnnser  vnnderthanen  vnnd  verwanndten 
vnns  vnnd  einer  loblichen  eidtgnosschafft  verbunden  sind,  vnns  vnnd  vch,  ouch 
anndern  uwern  vnnd  vnnsern  lieben  eidtgnossen  vnnd  vnnser  ganntzenn  eidtgnoschafft 
zu  grosser  smach  vnnd  verachtung,  des  wir  vnns  vnnsersteils  zu  demselben  hertzogen 
keins  wegs  hettinl  versehen,  inn  ansehen  der  pundtniss  so  wir  eidtgnossen  mit  jm 
habent,    ouch   der   trefFennlichen    guttât  so  bemelten   hertzogen   vonn  Wyrttemberg 


1519  29 

vnnd    sinem    firslenlhumb   noch   biszliar   vodo  vnnser  eidtgnoschaft  ist   bescheen  : 
darufî  danii  durch  vnnser  loblichen  eidtgnosschaiïl  boltenn  ab  dem  tag  doronstags 
vor  der  herren  vasznacbt  Decbst  inn  vnnser  slatl  Zurich   gehalllen,   dem   hertzogen 
von  Wyrllembei^  ernnstlicb  isl  geschryben  worden,   milt  erfordrung,   alss   licb  jm 
sig  vnnser  eidtgnosschaiïl  huld  vnnd  fruntlschafTt,  das  er  vch,  vnns  vnnd   anndera 
vwern  vnnd  vnnsern  lieben  eidtgnossen  die  vnnsern  onuerzug  angesicht  desselbeno 
brieffs,  souiU  er  dero  belle   angenomen  vnnd  beslell,  vrloble  vnnd   sy  wylher  niU 
beslellen,  annemenn  noch  enthalllen,  besonnder  solle  er  sy  wider  harbeym  schycken: 
solhchem  schryben  der  herlzog  nilt  slalt  gelann,  vnnd   bal  daruff  vch,  vnns   vnnd 
gemeyner  vnnser   eidlgnosschaiTl   zu   wylher   verachtlung   vnnd    schmach   vnnsern 
ryltenden  bollenn,   der  zu  vnnsern   knecblen   was   komen   vnnd   sy   solll   harbeym 
geuordert  haben,  an  sollicher  abuordrung  ouch  verhindertl  vnnd  demselben  vnnserm 
bollenn  zwenn  reissig  knecht  anngehenckt,  mitl  dennen   er   har  mussen  ryllen,  by 
nacht  vnnd  nebel,  vnnd  durch  wald  vnnd  abweg,  dardurch  derselb  boit  sin  beuelch 
nill  ennden  vnnd  vnnser   eidtgnoschafl   knecht   wennden   vnnd   wider  zugehorsame 
pringen  mocht  :   daruff  dann  vff  yelz  nechstgehaltlnem  tag  by   vnns  abermals  mil 
des  hertzogen  botlschafft,  die  er  vnns  zu  vnnser  eidtgnosschaffl  rail  hall  geuerligl 
gehept,    deszglich    Iralzlich    geschrifflen,    darinn  wir  eidlgnossen   vmb  vnnser  ère 
bewaren,  an  den  hertzogen  selbs  treffenlich  vnnd  emnsllich  isl  gehanndelll,   damitl 
vnnser  eidtgnosschaiïl  knecht  nachmals  wurdint  harbeym  geschyckl  inn  jrer  herren 
vnnd  obern  gehorsammy,  da  dann  der  herlzog,  ouch  die  houpllut  so  er  vss  vnnser 
eidtgnosschaffl  by  jm  hall,  haben  geschryben   wir  jr  numme   dess  vnnd   annders, 
so  inn  der  sach  ist  gehanndelt  vnnd  verabscheidet,  von  vwern  botten   eigennllicb 
bericht  sind  :  vnnd  wie  woll  eyn  anschlag  ist  bescheen  das  wir  eidtgnossen   allenl- 
halb  von  yetz  frytag  vber  viij  tag  milt  herres  zug  nachts  zu  Schaffhusen  solten  sin 
vnnd  vnns  samlen,  damitt  wo  millier  zyt  vnnser  eidtgnosschaiïl  knecht  nitt  wyder 
harbeym  zugind  vnnd  gehorsamm   sin  weltten,   das  mann   sy   gehorsamm   macht  : 
will  doch  sollicher   anslag  sich   zulanng  vertzuchen,  vss  den  vrsachen   das   vnnser 
eidtgnosschaffl  knecht  jemerlzmeder  dem  hertzogen  zuzuchenl,  vnnd  zubesorgen  isl 
ye  mer  jr  werd  die  vngehorsamy   der  vnnsern  ferreychen,   vnnd   dann  eucb  am 
heichslen   zubedenncken  isl,  wo  der  herlzog  die  vnnsern  an  den  swabischen   bundt 
soll  fiiren  vnnd  eyn  schlachl  bescheen,  das  gemeyner  vnnser  eidtgnosschaiïl  dams 
keyn   annders   wurd   enstann,    dann   verachtlung,    schmach,    schand,    lasler    vnnd 
verderphlichheit,  wellicher  teyl  joch  obleg,  dem  wir  vnnserstheils  gern  weltlint  vorsin 
mit  lyb  vnnd  gut  :  vnnd  sind  also  nach  allen  oberzeltlen  hanndlungen  wider  ernsl- 
Uch  vnnd  treffennlich  vber  den  hanndel  gesessen  vnnd  haben' erwegen  vnnd  ermessen 
die  phlichl  vnnd  er  so  wir  dem  heiligen  ro".  rych,  vnnser  loblichen  eidtgnosschaffl, 
vnns  selbs,  vnnsern  vnnderthanen  vnnd  dem  lannd  gemeynnlich  schuldig  sind,  vnnd 
das  wir  fryd,  ruw  vnnd  einigkeil,   erbarkeyt,   gerechtigkeit  vnnd   fromkeit   selbenn 
hannthaben,  schutzen  vnnd  schyrmen,  vnnd  das  harinn  keyn  vertzug  mag  erlyden 
werden,  besonnder  milt  der  tait  darinn  musz  gehandeltt  werden,  vnnd  vnns  daruff 
entschlossen  vnnd   erkannt  by  vnnsern   eyden  vnnd   eren,    das  wir  sollich   smach, 
vnrecht  vnnd  verachtlung  sollinl  rechenn  vnnd  suchen  mitl  der  thaï  vnnd  dem  so  dartzu 


30  1519 

geljort,  vnnd  wellind  also  von  huit  vberachttag,  im  namenn  golz,  mitl  vnnser  slalt 
Zurich  panner  vnnd  ère  zeichen  hinziechen,  vnnd  gegen  dem  herlzogen  vnnd  vnnser 
eidtgnosschaffl  vngehorsamen  lut  hanndlen  vnd  furnemenn  das  die  notdurfft  erhoischt. 

Vnnd  darumb  so  bitten  wir  vch  frunltlich  mil  allem  vlyss  vnnd  eruordern, 
vnnd  mannen  ouch  vch  vss  krafft  des  besigelten  vnnd  geschwornen  pundts  den  jr 
vnnd  wir  mitt  einanndern  haben,  das  jr  von  stund  an  vff  beraelt  zyl  vnns  mil  vwer 
macht  vnnd  hylfF  zuziechinl,  vnnd  vnns  inn  diser  sach  beholfFen  vnnd  beratten 
sygint,  wie  vwer  vnnd  vnnser  geschworner  pund  das  zugipt,  als  jr  zuthunt  schuldig 
sind  :  des  wollen  wir  vnns  zu  vch  gemeynlich  versehen  vnnd  das  vmb  uch  inn 
glychem  vnnd  annderm  gult  willenklich  verdienen,  vnnd  dis  vnnser  bitl  vnnd 
mannung  im  besten  vfFnemenn,  dann  jr  selbs  wissenn  was  vch  vnnd  ganntzer  eidt- 
gnosschafïlt  daran  gelegen  isl  :  vnnd  glycher  geslall  haben  wir  annder  vwer  vnd 
vnnser  geiruw  lieb  eidtgnossen  allennthalb  ouch  gemanndt,  der  zuuersicht  sy  werdinl 
der  wie  jr  statt  Ihun. 

Vnnd  des  zu  vrkhunt  haben  wir  vnnser  statt  Zurich  secret  innsigell  offennlich 
lassen  trucken  inn  disem  brieue,  der  geben  ist  monntags  nach  dem  sonntag  remi- 
niscere,  nach  der  gepurt  Ghristj  getzalt  Mv<^.  vnnd  xix  jar. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1519.  2099.  Jacques  Meiger,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie  font  part  à  leurs  voisittë  de  Mulhouse  de  la 

23  mars,    mise  en  demeure  qu'ils  viennent  de  recevoir  de  leurs  communs  confédérés  de  Zurich;  Us  vont  en  conséquence 
mettre  en  campagne  leurs  troupes  avec  leur  bannière,  et  ils  enjoignent  à  Mulhouse  de  faire  partir  égale- 
ment leur  contingent  pour  ScJiaffhouse,  oii  il  rejoindra  les  confédérés  et  fera  ce  que  leur  aMiance  exige. 
Mercredi  avant  oculi  1519. 

Den  fromenn  fursichtigenn  ersamen  wysen,  vnnsern  insonnders  gutten  frunden 
vnnd  gelruwen  lieben  eidtgnossen,  burgermeister  vnnd  ratt  zu  Mulhussen. 

Vnnser  fruntlHch  willig  diennst  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  guts  ver- 
mogen  ||  zuuor. 

Fromenn  fursichtigen  ersamen  wysen  insonnders  gutt  frund  vnnd  gelruwen  I| 
Heben  eidtgnossen,  also  ist  vnns  diser  stund  die  ingeschlossen  mannung  von  vnnsern 
vnnd  vwern  gelruwen  lieben  eidtgnossen  zukomen,  vnnd  in  krafft  derselben  wir 
mitt  vnnser  houplbanner  ziehen  werden,  vnnd  mannen  vch  das  jr  mitl  vwerm 
zeichenn  vnnd  kriegsvolck  vff  dieselb  zyl  ouch  zu  Schaffhusen  sin  vnnd  helffen 
dannenthin  ziehen,  ansehen  vnnd  hanndlen  so  vnnser  loblichen  eidtgnosschafft  nutz 
vnnd  er  sin  mag  :  daran  werden  jr  gemeynen  eidtgnossen  geuallen  vnnd  vwer  pflicht 
damilt  jr  jro  verwanndt  sind,  gnug  Ihun,  so  gegen  vch  inn  allen  zuuallenden  nôten 
vnuergessennlich  erkannet  vnnd  verglicht  werden  soll. 

Datura  mittwoch  vor  oculj  anno  etc.  xix,  ylennds  vmb  die  vij  stund  noch  mittag. 

Jacob  Meiger,  burgermeister  vnnd  der  rail 
der  slall  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1519  31 

2100.  Jacques  Meiger,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  informetU  leurs  bon»  amis  de  Mulhouse       \^\g 
que,  sur  un  message  qu'Us  viennent  de  recevoir,  ils  se  sont  décidés  à  retarder  le  départ  de  leur  contingent    24  mars. 
jusqu'à  nottvel  ordre;  si  leur  intention  est  de  se  joindre  à  Vexpédition^  ils  le»  engagent  à  attendre  égale- 
ment quelques  jours,  en  promettant  de  leur  faire  part  des  résolutions  gui  seront  prise»,  à  toute  heure  du 

jour  ou  de  la  nuit. 

VeiUe  de  Vannonciation  1519. 

Vnnsern  inn  sonders  gullen  frùnden  vnnd  gciruwen  lieben  eidtgnossen,  bui^er- 
meister  vnnd  rail  der  slall  Mûlhusenn. 

Vnnser  frùnllicli  willig  diennst  vnnd  was  wir  eren,  liebs  vnnd  guis  vermogen  i| 
allezyi  zuuor. 

Frommen  fùrsichligeu  ersamenn  wisen  innsonders  gullen  frùnd  vnd  geiruwen 
lieben  eidlgnossen,  vnns  sind  vff  but  botlschafît  vnnd  scbrifïTlen  zukommen,  des 
innballs  daz  wir  geursachl  syenn  mill  vnnserm  annzug  elllicb  lag  bisz  vff  wylerm 
bescheid  nocb  zeuerliarreu  :  wolten  wir  vch  guter  meynung  vnuerkund  nil  lassen, 
die  ùwern,  ob  jr  die  schicken  wurden,  ouch  biszdar  zeenthallen,  vnnd  so  wir  ail 
slund  wartennd  sind  entlicbs  enlscbluss,  werden  wir  vch  zu  allen  zylen,  so  dag  so 
uachl,  was  vnns  annlangl  geirùlich  zuschriben  vch  darnach  wissen  zehallenn,  denn 
vch  frùntlichen  willen  zu  bewysen  sind  wir  wol  geneigl. 

Dalum  dornnslag  vigilia  annunciationis  Marie  auno  etc.  xix. 

Jacob  Meiger,  burgermeisler  vnd  der  ralt 
der  slall  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhoose.) 

2101.  Transaction  entre  le  D>'  Georges  Hofmann,  provincial  des  franciscains,  d'une  part,  le  bourg-  ibl9. 
mestre  et  le  conseil  de  Mtilhouse,  d'aigre  part,  au  sujet  du  couvent  des  freres-déchaux  de  leur  ville.  —  4  ^ai 
Pour  mettre  fin  au  désordre   qui  s'y  était  glissé,  Mulhouse  avait  pris  son  recours  auprès  du  saint- 

siège,  pour  être  autorisé  à  introduire  la  réforme  dans  leur  communauté;  ses  démarches  avaient  donné 
lieu  à  un  procès  contre  la  ville  devant  le  commissaire  pontifical  de  Tordre  à  Strasbourg,  suivi  d'une 
comparution  des  deux  parties  devant  la  diète  de  Zurich,  qui  commit  Jean  Trutmann,  premier  zunft- 
mestre  de  Bâle,  et  Pierre  Hebél,  avoyer  de  Soleure,  pour  accommoder  Vaffaire.  En  conséquence,  s'étant 
transportés  à  Mulhouse,  les  deux  délégués  les  firent  tomber  d'accord  de  ce  qui  suit  :  —  l^  Le  provincial 
ne  donnera  pas  d'autre  suite  aux  procédures  qu'U  avait  commencées;  de  son  côté,  la  ville  renoncera  à 
solliciter  à  Borne  la  réformation  de  soti  couvent;  si,  malgré  cela,  le  saint-père  délivrait  la  buUe,  elle  sera 
consignée  ès-7naitis  du  conseil  de  Bâle,  qui  en  aura  le  dépôt  au  nom  des  cantons  confédérés,  sans  que 
Mtdhouse  puisse  en  faire  usage  ultérieurement ,  mais  à  charge  par  le  provincial,  par  le  custode  ou  par 
le  gardien  de  ne  pourvoir  la  maison  que  de  dignes  prêtres  et  d'autres  personnes  craignant  Dieu,  dont 
la  conduite  édifie  les  fidèles.  —  2^  Si,  dans  la  suite,  il  se  produit  du  scandale,  la  viUe  en  fera  ses 
plaintes  atuc  supérieurs,  qui  puniront  les  coupables  selon  leurs  méfaits;  faute  de  quoi  elle  pourra  se 
prévaloir  de  sa  bulle  et,  d'accord  avec  les  cantons,  la  mettre  à  exécution.  —  3°  Si  la  ville  surprend 
quelque  religieux  dans  un  lieu  suspect,  elle  sera  en  droit  de  lui  faire  passer  la  nuit  en  prison,  sauf  à 
le  ramener  le  lendemain  à  son  supérieur.  —  à"  Le  provincial  tiendra  aussi  la  main  à  ce  que  les  dames 
de  Sainte-Claire  soient  pourvues  de  confesseurs  de  mœurs  honorables,  qui  n'aurorU  rentrée  de  la  maison 
que  dans  les  conditions  déterminées  par  la  règle,  et  dont  la  direction  y  mettra  la  vie  religieuse  en 
honneur.  —  Moyennant  cet  accord,  la  paix  sera  rétablie  entre  les  parties,  qui  garderont  chacune  à  sa 
charge  les  frais  des  démarches  qui  l'ont  troublée. 

Mercredi  après  l'invention  de  la  sainte-croix  1519. 


32  1519 

Zewissen  als  spenn  vnnd  irrung  gehallen  zwischen  dem  wirdigen  vud  geisl- 
lichen  herrn  Georgen  Hofraan,  doctor  viid  prouincial  barfusser  ordens,  von  wegen 
sins  closters  zu  Mulhusen,  eins,  vnd  den  fursichtigen  ersamen  wisen  burgermeisler 
vnd  rate  der  statt  Mulhusen,  andersteils,  die  reformaoion  so  die  von  Mulhusen 
durch  bebstlichen  gwalt  in  gemeltem  closter  daselbst  furgenommen  vnd  zu  Rome 
soliciliert  haben  etc.,  berarende,  darusz  ettliche  rechtszubungen  vor  des  gemellen 
ordens  bebstlicliem  commissarien  zu  Straszburg,  ouch  gulliche  verhorung  vor  gmeyner 
eydtgnossen  sanndtbotten  vff  eim  tag  zu  Zurich  erwachssen,  vnnd  demnach  bede 
parthien  von  gemeltem  tag  zu  Zurich  verabscheidet  sind  vfT  den  ersten  tag  des 
meygens  zu  Mulhusen  zuerschinen  vnd  daselbst  von  beder  stetten  Basel  vnd  Solo- 
Ihurn  verordenten  bottschafften  in  namen  gemeyner  eydtgnossen  gullicher  hanndlung 
zuerwartten,  lut  eines  verschribenen  abscheids  daruber  uszganngen  :  das  demnach  vff 
hutt  datura  die  frommen  vesten  vnd  furnemen  wisen  herr  Hanns  Trutman,  oberster 
zunfftmeister  der  statt  Basel,  vnnd  her  Peter  Hebel,  schultheiss  der  statt  Solothurn, 
als  verordente  senndbotten  in  der  statt  Mulhusen  erschynen,  bede  obgemelte  parthyeu 
jres  anligens  nach  der  lennge  genugsamlich  verhôrt  vnd  durch  nachuolgende  mittel, 
deren  sy  by  bedenleilen  nach  vilfeltigem  ansuchen  volge  funden,  in  der  gutlicheit 
vertragen,  gericht  vnnd  gesehlicht  haben  in  wise  vnd  meynung  hernachuolgt,  also  : 

Des  ersten  sol  der  genannt  doctor  Georg  Hofman,  prouincial,  in  namen  siner 
prouintz  vnd  sunderlich  des  closters  zu  Mulhusen,  aller  rechtfertigungen  so  er  zu 
Rome,  Straszburg  oder  andern  orten  wider  burgermeister  vnd  rate  zu  Mulhusen 
sampt,  oder  die  jren  in  sunderheit  angefenngt  oder  gebrucht,  abslan  vnnd  sich 
deren  furbaszhin  nit  wither  gebruchen  sol,  sunder  ouch  aile  process  briefe  vnd 
hanndlung  so  deszhalb  vffgericht,  abgethan  vnnd  zu  nachteil  deren  von  Mulhusen 
nyemer  gebrucht  werden  :  dargegen  sollent  die  von  Mulhusen  mit  der  yetzigen 
handlung,  darinn  sy  von  vnserm  heiligen  vatter  babst  Léo  dem  zehenden  ein  bulle 
oder  breue,  das  gemelt  closter  by  jnen  zu  reformieren,  vszzubringen  begert  haben, 
ouch  stillstan,  vnd  ob  jrer  werbung  nach  ein  soliche  bulla  oder  breae  heruszkomen 
sol,  zu  sichern  hannden  hinder  ein  ersamen  rate  der  statt  Basel,  von  wegen  vnd  in 
namen  gemeyner  eidtgnossen,  hinderleyt  werden,  vnd  sich  die  von  Mulhusen  des- 
selben  anders  denn,  wie  hernachuolgt,  nit  gebruchen,  also  vnnd  mit  dem  geding 
das  gedachter  herr  prouincial  oder  sine  custor  vnd  guardian  yezuzitten  mit  ernst 
daran  sin  vnd  verschaffen  sollen,  das  daz  gemelt  closter  zu  Mulhusen  mit  erlichen 
geistlichen  priestern  vnd  andern  ersamen  persouen  besetzt  vnnd  versorgt  werde, 
die  ein  gotzforchtig  erlich  geistlich  leben  furent ,  dardurch  got  gelobt  vnd  der 
gemein  cristen  mensch  gebessert  werden  moge. 

2°  Unnd  ob  sich  hienach  dheinest  begebe  das  sich  ettlich  des  closters  vnd 
ordens  mit  vnzimlichen  henndlen  beflecken  wurden,  sollent  alszdenn  die  von  Mul- 
husen solichs  an  die  oberen  des  ordens  oder  closters  clagswise  gelanngen  lassen,  vnd 
der  oder  dieselben  alszdenn  darumb  furderlich  gestrafïl  werden  nach  gestallt  der 
vbertrettung  :  wa  aber  nach  solicher  kundtlicher  verclagung  die  vber[tre]ter  nit 
gebessert  oder  gestrafft  wurden,  nachdem  solich  vbertrettung  glouplich  an  tag  bracht 
were,  so  sollen   alszdenn   die   von   Mulhusen    gewalt   haben   sich    der   obbeslimpten 


1519  nn 

IniUen  oder  breue  zugebruchen  nacli  jreni  gefallen,  docli  allweg  mit  wissen  gemeyuer 
eidlgnossen  oder  des  inerern  leils. 

3"  Begebe  sich  uber  hienach  das  die  vou  Mulhusen  eiiiichen  priester  oder  audere 
persouen  des  gemellen  closlers  an  vnziinlicben  urllen  vnd  stelten  vnd  in  vnerlicbeii 
hendlen  erfundent  oder  begrifleut,  soUenl  sy  usz  sunderm  nacljlassen  des  obgemellen 
herrn  prouincials  gwall  vnd  macljl  baben  den  oder  dieselbeii  durclj  jr  welllicbe 
diener  leniigklicb  anzuueiuen,  in  jren  gemeynen  fengknuss  vbcr  uacbl  zuenlballen 
vnd  morndcs  sinem  obern  in  das  closler  zu  wilberer  slrafTe  zuuberanlworllen. 

4»  Ilem,  der  vilgenant  prouincial  oder  sine  nacbkomraen  solleul  oucli  mil  ernsi 
darob  vnd  daran  siu,  das  die  wirdigen  geisllicben  frawen  zu  Sannl  Clareu  zu  Mul- 
busen  yezuzillen  mit  erlicben  geisllicben  bicblvàllern  versorgi  vnd  serseben  werden, 
die  vsseribalb  erbaffler  notwendiger  vrsacben  nit  in  das  closler  gaugenl,  auders 
daun  die  regel  Sanl  Glaren  ordens  zulaszl,  sunder  mit  flissigem  gelruwem  golz- 
dienst  dieselben  geisllicben  frawen  erlicb  vnd  wol  versebenl,  damit  sy  in  jrem 
loblicben  golzdienst  vnd  geisllicben  leben  verblibeu  môgenl. 

Und  biemil  solleul  aile  vergangene  spenn  vud  zwilracht  zwiscben  bedenleyien 
bisz  vff  disen  tag  enlslanden  vnd  verloffen,  bingeleyl,  gericbt,  geslicbt  vnd  verlragen 
sin  vnnd  bliben,  oucb  yedes  teil  sin  erlillenen  coslen  an  jmselbs  baben,  ailes 
erberlicb  vnd  vngefarlicb,  welicben  verlrag  sy  oucb  bedersils  willig  angenommen, 
geredl  vnd  versprocben  baben,  stel  vnd  vesl  zeballen,  dawider  nyemer  zelbund  nocb 
scbaffen  gelban  werden  in  dbeinen  wege. 

Unnd  des  zu  merer  sicberbeil,  baben  wir  obgenannlen  Ilanns  Trulmann  vnd 
Peter  Hebel,  als  verordenle  sandbotlen  jn  namen  gemeiner  eidlgnossen,  als  obslat 
diss  verlrags  zwen  glicblutend  briefe  vATricblen  lassen  vnd  yedem  leil  einen  mil 
vnnseru  furdruckten  insigeln  (docb  vnns  vnnd  vnnsern  erben  on  scbaden)  besigelt, 
gebeu  vff  mitwocb  nacb  des  beiligen  cruizlag  iuuencionis  im  meyen,  nacb  Crisli 
geburt  gezalt  funffzebenbundert  vnnd  nuntzeben  jare. 

Original   en   papier   muni    du   sceau   de    Jean   Trutmann   appliqué    en   placard;    l'autre 
manque.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2102.  Eécès  dé  la  diète  tenue  à  Mulhouse,  le  lundi  avant  la  saint-Matthieu  1519,  par  les  députés  1519. 
de  Zurich  et  de  Berne,  assistés  de  ceux  de  Bâle  et  de  Soleure,  intervenant  au  noni  des  cantons  confé-  19  sept 
dérés,  entre  le  comte  de  Montbéliard  et  le  comte  Guillaume  de  Fûrstenberg.  —  Après  avoir  ouï  contra- 
dictoirement  les  parties,  les  arbitres  apprenant  que  les  mandataires  n'avaient  pas  pouvoir  d^ accepter 
Vamiable  composition  à  laquelle  on  s'arrêterait,  les  renvoient  à  la  prochaine  diète  de  Baden,  fixée  au 
dimanche  après  la  saint-Michel  (2  octobre),  en  leur  proposant  les  moyens  d'accommodement  suivants, 
qu'ils  soumettront  à  leurs  commettants.  —  Ou  bien  le  comte  de  Fûrstenberg  restituera  au  comte  de 
Montbéliard  la  seigneurie  de  Blainont,  avec  ses  dépendances  et  profits,  contre  la  seigneurie  de  Granges, 
avec  ses  appartenances  et  juridictions,  que  Montbéliard  détient,  tous  revenus  et  dépens  compensés.  —  Ou 
bien  Véchange  se  fera,  comme  il  est  dit,  sous  la  réserve  des  droits  de  chaque  partie,  et  sauf  par  elles 
à  donner  caution  de  leur  acceptation  ultérieure  de  la  sentence  arbitrale  à  intervenir.  —  Si  aucun  de 
ces  deux  moyens  ne  convient,  les  deux  seigneuries  de  Blamont  et  de  Granges  seront  remises  ès-mains 
des  viUes  de  Zurich  et  de  Berne,  pour  être  gardées  par  elles  jusqu'à  Varrangement  définitif  de  Vaffaire. 
—  Ou  bien  encore  la  seigtieurie  de  Granges  sera  rendue  à  Montbéliard,  pendant  que  celle  de  Blamont 
sera  commise  aux  deux  villes  de  Bâle  et  de  Soleure.  —  Enfin  d'ici  à  la  diète  de  Baden,  il  est  pres- 
crit aux  deux  parties  de  s'abstenir  de  toutes  voies  de  fait. 

V.  B 


34  1519 

Abscheide  des  gullicheu  lags  vou  beder  slelten  Zurich  vnnd  Beru  boltschaffteu, 
in  namcn  gemeyner  eidtgnossen,  zwisclien  der  herscliafft  Mumpelgarl  vnnd  herrn 
Wilhelmen,  grauen  zu  Furslenberg  etc.,  vfi"  menlag  vor  Mathej  anno  etc.  xix",  zu 
Mulhusen  gehalten. 

Als  bede  parlliyen  jres  furlrags  gegeneinander  gehorl  und  by  keinem  leil  vol- 
komner  gwalt  zu  lianndlen  erfunden,  sind  durch  min  herrn  die  verordenten  zu 
solichem  lag,  mitsarapt  beder  slell  Basel  vnd  Sololhorn  gesanndlen  bolten,  den 
parlhyen  dise  nachuolgende  mittel  in  der  gulHcheil  furgeslagen,  also  das  die  beden 
parlhien  vnuergriffenhch  an  jrem  rechten,  sunder  die  gesanndlen  beder  leylen  die 
heym  an  jr  herren  vnd  obern  bringen,  vnnd  vff  nechstem  tag  zu  Baden,  sonntag 
nach  Michaelis  schierstkompt,  mit  volkomnera   gwalt   darumb  aulworl  geben  sollen. 

Das  erst  mittel  gutlicher  teding,  das  graue  Wilhelmen  von  Furslenberg  die 
herscliafft  Blomonl  mil  aller  zugehord  vnd  nulzung  wider  zuhanden  geslellt,  vnnd 
dargegen  derselb  von  Furslenberg  die  ingenommen  herschafft  Gransche,  mil  jrer 
zugehorung  vnd  gerechligkeit,  der  grafschafft  Mumpelgarl  ouch  w^iderkeren,  vnd 
das  dannelhin  die  ingenomen  nulzung,  ouch  coslen  vnd  schaden  deren  halb  zu 
bedenleilen  glich  viTgehepl  werden  sollen. 

Oder  aber  das  die  beden  herschafften,  wie  in  dem  erslen  furslag  gemeldel  ist, 
gegeneinander  vbergeben  werden  mit  aller  nulzung  vnd  niessung,  docli  yedem  teil 
sin  vermeynt  recht  deszhalb  vorbehalten,  vnd  das  die  graffschafft  Mumpelgarl  jre 
briefe  vnd  gewarsame  vber  Blomonl  biss  zu  vszlrag  der  rechien  hinder  jr  behallen, 
sunder  ouch  yelweder  teil  dem  andern  burgschafft  vnnd  sicherheit  geben  solichem 
rechten  furderlich  nachzekomen,  vnd  welichem  teil  alszdann  die  herschafft  Biomont 
zugesprochen,  das  sy  demselben  on  wilher  intrag  veruolgen  sol. 

Zum  dritlen,  ob  [dièse]  zwej  gutliche  mittel  nit  angenommen,  das  doch  bede 
herschafften  Blomonl  vnd  Gransche  zu  gemeinen  handen  vnd  sicherheit  beder  slett 
Zurich  vnd  Bern  geslellt,  vnd  also  von  denselben  behallen  werden  bisz  zu  vszlrag 
der  rechllichen  hanndlung  so  bede  teil  gegeneinander  an  den  ortlen  dahin  solichs 
gehorl,  furderlich  anfahen  vnd  vszlragen  sollen. 

Oder  zu  lelst,  das  die  herschafft  Gransche  der  graffschafft  Mumpelgarl  werde 
widergeben,  vnd  denn  die  herschafft  Blomonl  dargegen  zuhannden  beder  sletten 
Basel  vnd  Solothurn  geslellt,  vnd  also  behallen  werde  biss  zu  vszlrag  des  rechten 
so  bede  teil,  wie  vorstal,  ouch  furderlich  volziehen  sollen. 

Vnnd  diewil  soliche  mittel  in  der  gullicheit  angenommen  hindersich  zubringen, 
vnd  vff  nechslen  tag  zu  Baden,  als  obslat,  darumb  anlwort  zugeben,  so  ist  daby 
ernsllich  verabscheidet  das  bede  obgemelte  parlhien  hiezwischen  aller  widerwerligen 
handlungen  vnd  talten  slillslan  vnd  rûwig  sin,  vnd  gegeneinander  nutzit  vnfrunt- 
lichs  furnemen  noch  hanndleu  sollen,  wie  zu  vergangen  tagen  ouch  verabscheidet  ist. 

Minute  en  papier  de  la  main  du  greffier  Gamsbarst.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1519  35 

2103.  Extrait  du  récM  de  la  diète  rènnie  à  Baie,  le  lundi  aprit  la  taimt-Martin  liî9,  pour  rendre  1519. 
réponse  aux  comminairt*  de  Charies-Çuint,  qui,  à  la  précédente  diète  de  Zuridi,  aornuU  dfWHUtdé  aux  14  dot. 
cantons  confédérés  de  ne  conehire  d'alliance  arec  qui  que  ce  soit,  avant  tarrivèe  dm  roi  des  RmMtns  en 
Allemagne,  ou  d'attendre  au  moins  jusqu'à  la  saint-Jean  proche-venante.  —  Après  que  les  députés  se 
fmretU  communiqué  les  ordres  dont  Us  étaient  porteurs,  on  trouva  que  Zurich,  SekwiU,  Bàk  et  SAaf- 
kotue  tfen  tenaient  à  la  réponse  qu'Us  avaient  faite  à  Zurich,  à  savoir  qu^Os  ne  $femgageraieiU  pas  dams 
de  ftOMvdles  alliances  avant  la  saint-Jean,  à  charge  par  S.  M.  de  ifàhsienir  de  son  cité  de  tout  acte 
qui  pourrait  être  dommageable  à  la  confétlèration.  —  Fur  contre  Berne,  Uri,  Zug,  Pribomrff,  Sciemre, 
Appenzell,  de  même  que  Mulhouse,  inclinent  pour  ne  prendre  d'engagement  avec  personne,  et  pomr  garder 
leur  liberté  même  au  regard  du  roi  des  Bomains.  —  Lueeme,  qui  tfett  borné  à  écrire,  est  dm  ■•««< 
avis  et  entend  rester  libre,  dans  Tattente  des  alliances  qui  viendro$U  t^offtir.  —  Unterwtûd  au-dessus 
de  la  forêt,  également  absent,  fait  la  même  réponse,  conforme  à  sa  dédaration  aiUérieure  à  Zuritk; 
quant  à  Vautre  moitié  du  canton,  sous  la  forêt,  et  à  Glaris,  Us  n'ont  envoyé  ni  lettres,  ni  députés.  — 
Les  avis  étant  ainsi  partagés,  on  en  fit  part  aux  commissaires,  qui  votdurent  savoir  quds  étaient  les 
ctmtons  qui  s'étaient  prononcés  pour  Vacceptation  de  leurs  ouvertures,  et  lesquà»  tenaient  à  ne  pas  se 
lier.  Mais  après  ^étre  consulté,  on  s'en  tînt  à  Vusage  et  on  se  borna  à  leur  d&ivrer  f  extrait  du  récès 
qui  les  concerne.^ 

Abscheyds  gehallner  lagleysl  zu  Basel  durch  gemeyn  eydlgnossen,  monntags 
nach  Martinj  anno  etc.  xix. 

Alszdann  diser  lag  vfif  vorig  anpringen  durch  romisclier  vnnd  byspannyscher 
kiiniglicher  m'  vnnsers  allergnedigislenn  herrn  commissarien  Zurich  nechsl  bescheen, 
angesehenn  vnnd  gehallten  ist,  namlich  als  sy  begert  baben  das  wir  eidlgnossen 
mil  niemannds  pundlniss,  vereynung  noch  derglychen  machen  wellen  biss  sin  m' 
personnlich  inn  Tulsche  lannd  ankomen,  oder  eyn  zyl  desthalb  beslympl  werd  biss 
Johannis  Baptiste  nechslkomend  ongeuerlich,  vnnd  yelz  vff  disem  tag  anntwurt 
eruordert  etc.  :  daruff  ist  aller  orlter  beuelch  gehorll,  vnnd  ist  Zurich,  Schwylz, 
Basel  vnnd  Schaffhussen  by  jren  annltwurllen  die  Zurich  vff  nechstgehaltenem 
lag  geben,  plyben,  namlich  das  sy  kunigklicher  m»  vnnd  jren  comissarien  zugesagt 
habenn,  milt  niemannd  keyn  pundltnuss,  eynung  noch  derglychen  machen  noch 
annemmen  wollenn  biss  Johannis  obgemell,  doch  mitt  dem  annhanng  das  hynwider 
durch  kunigklich  m»  noch  jr  lanndlschafflen  sich  inn  sollicher  zyl  ouch  glycher 
geslalt  halten,  vnnd  eyner  eydtgnoschaffl  zu  nachteyl  weder  pundtniss  noch  annder 
hanndlung  annemmen  sollen. 

Sodann  haben  Bernn,  Vre,  Zug,  Fryburg,  Sollenthorn  vnnd  Appenlzell,  desz- 
glich  Mûihusenn  botlschafflen  sich  jrs  beuelchs  eriulerl  gar  nach  eynmundllich,  jr 
herren  vnnd  obern  syen  by  disenn  zylen  des  willenns  mil  niemannd  pundtniss  noch 
eynung  anlzenemmen  noch  zemachen,  das  sy  aber  das  wellen  also  nach  lut  der 
commissarien  beger  zusagen,  das  wellenl  sy  nill  thun,  sonnder  jr  hannd  offenn 
behaltten. 

Vnnser  gelruw  lieb  eidlgnossen  von  Lulzern  habenl  geschryben,  das  sy  desz- 
halben  keyn  zusagung  wellenl  thun,  noch  sich  vereynnden,  dann  wie  woU  sy  diss- 


'   Le  texte  de  ce  récès,  dont  l'extrait  ci-dessas  ne  reproduit  que  le  commencement,  se  trouve  dans   VAmt- 
litke  Sawtmlumg,  sauf  que,  dans  le  recnàl,  il  n'est  pas  question  de  la  participation  de  Mulhouse  à  la  diète. 


36  1520 

mais  vou  niemannd  werbiing  wissenl,  nulzit  destermynnder  wellent  sy  jr  hannd 
offenn  haben,  wie  daim  das  jr  schryfft  mill  mer  worlten  anlzeigt. 

Vnnser  lieb  eydlgnossen  vonn  Vmiderwalden  ob  dem  wald  habeun  geschrybeii 
vnnd  sich  jrss  vssplybens  geschefften  halb  entschuldigel,  vnnd  jr  hannd  wellen 
ofTen  haben,  wie  jr  annltwurt  Zurich  gewesen  ist  :  aber  die  nid  dem  wald  vnnd 
Glaruss  sind  nilt  erschynnen,  habent  ouch  nulzit  geschryben. 

Sinnd  als  sollich  anltwurtlen  vnnder  vns  gehorlt,  habenn  wir  vnns  vnnderredt 
vnd  geeynt  das  sollichs  den  kunigklichen  commissarien  gesaglt  vnnd  erscheynl 
werden  solle,  wie  der  merteyl  sich,  als  obslal,  erlutert  habe  :  vnnd  als  sollichs 
bescheen,  haben  die  kunigklichenn  commissarien  mit  hohem  vlyss  gepeltenn  das 
jnnen  die  orlt  so  luler  zugesagt  habenn  die  genannl  zyl  wellenn  styll  slan,  mit 
nammen  angeben,  deszglichen  die  so  jr  hannd  wellenn  offenn  haben,  ouch  benanntlich 
erlutert  werden  :  daruff  wir  vnns  aber  vnnderredt,  vnd  hetten  wol  mogen  lyden  das 
eyn  eynhelligs  erfunden  were  :  so  aber  die  annllwurten  dermass,  als  obstat,  gefallen 
sind,  so  habenn  wir  aile  ortt  vnns  des  beuelchs  den  wir  von  vnnsern  herren  vnnd 
obern  gehept  vnnd  jr  erlichen  anttwurtten  zu  bedersyt  nitt  wellenn  bescheinnen, 
sonnder  die  beid  meynungen  den  kunigklichenn  raltenn  inn  abscheids  wyss,  nach 
gepruch  vnnser  eidtgnosschafft,  schrifftlich  volgeu  vnnd  gebenn  lassen,  wie  yeder 
bott  das  woll  weiszt  zusagenn. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1520.  2104.  Guittaume  Zoigler,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Bâte  manâ^ent  à  leurs  bons  amis  de  Mulhouse 

9  juin.       que  leurs  confédérés  de  Zurich  les   ont   convoqués   à   une   conférence  qui  doit  se   réunir  chez  eux,  le 

dimanche  après  la  saint- Vit  et  saint-Modeste  (17  juin),  à  la  demande  et  aux  frais  des  commissaires  du  roi 

des  Bomains  et  des  Espagnes,  et  qu'ils  sont  chargés  de  les  inviter  à  y  envoyer  également  leurs  députés. 

Samedi  avant  la  saint- Vit  et  saint-Modeste  1520. 

Den  fromenn  fursichligenn  ersamenn  wysenn,  vnnsern  besonndern  gulen  frunden 
vnnd  getrûwenn  liebenn  eidtgnossenn,  burgermeister  vnnd  ratl  zû  Mulhussenn. 

Vnnser  frunllich  willig  diennst  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  giiz  ver- 
mogenn  zuuor. 

Fromenn  ||  fursichligenn  ersamenn  wysenn  insonnders  giitten  friind  vnnd 
getrûwenn  liebenn  eidtgnossenn,  ||  also  habenn  vwer  vnnd  vnnser  getrùw  lieb  eidt- 
gnossenn vonn  Zurich  vnns  beschribenn,  vff  sonnlag  nach  Vili  et  Modesti,  in  jr  statt 
vff  ro''  vnnd  hyspannischer  kungkr.  m',  vnnsers  aller  gnedigislenn  herrenn  comissarien 
beger  vnnd  costenn,  mit  vnnser  bottschafft  zuerschinenn  beschriben,  vnnd  daby 
gepettenn  ùch  sollichenn  tag  ouch  zeuerkundenn,  das  wir  gutwillenklich  also  hiemilt 
thûnt  vnnd  getan  habenn  wellenn,  vwer  bottschafft  vff  denselbenn  tag  mogenn  ver- 
tigenn,  dann  uch  gûlenn  willenn  zubewysenn  sind  wir  geneigt. 

Dalum  sampstags  vor  Viti  et  Modesti  anno  etc.  xx°. 

Wylhalm  Zoigler,  burgermeister  vnnd  der  ratl 
der  statt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.   (Archives  de  Mulhouse.) 


luir 


1520  37 

2105.   Relation  de  ce  qtti  s'est  passé  à  Mulhoune,   lors   du   retumeellement   de  rnllianee  ferpihtdU        1520. 

les    cantons    confédérés.     —     La   confédération   auait    lU-cidé    que  Us  députés    chargés    de    reet-  7-8jaillet. 

le  serment  de  Baie,  se  rendraient  aux  tnêmes  fins  à  Mulhouse.  Ixt  cérémonie  devait  se  faire  à  Bàk, 
le  jour  de  la  saint-Ulric  (4  juillet),  qui  tombait  sur  un  mercredi,  et  les  députés  Wauraient  pu  arriver  à 
Midhouse  que  le  jeudi,  pour  recevoir  le  serment,  le  lendemain  vendredi,  jour  d'abstinence,  où  il  antraU 
lié  malaisé  de  les  traiter  et  de  les  fêter  comme  il  convenait.  On  députa  le  greffier  Oswald  Oamsharst 
à  Baie,  pour  prier  les  envoyés  de  remettre  leur  arrivée  au  samedi.  Us  y  consentirent  de  très-bonne 
(trace.  —  Au  jour  dit,  VaiKien  bourgmestre  Ulric  Gerber  et  le  greffier  allèrent  à  leur  rencontre  jusqu'à 
Habsheim.  Les  envoyés  firent  leur  entrée  en  ville  à  8  heures  du  matin,  et  ils  prirent  leurs  quartiers  dama 
les  hôtelleries  du  Lion,  du  Soleil  et  de  l'Ange;  la  ville  leur  envoya  aussitôt  le  vin  pour  leur  taMe;  elle  avait 
de  plus  délégué  trois  membres  du  conseil  pour  chaque  hôtellerie,  cluirgés  de  leur  tenir  compagnie;  dès 
que  les  députés  furent  installés,  ils  reçurent  la  visite  des  quatre  bourgmestres,  du  greffier,  du  \<utmestre, 
ou  préposé  aux  constructions,  et  des  autres  officiers,  qtti  leur  souhaitèrent  la  bienvenue  et  les  invitèrent 
à  souper  à  Vhôtelde-ville ;  le  repas  consista  en  saumons  et  en  d'attirés  bons  poissons.  —  Le  lendemain 
dimanche,  on  devait  sonner  la  grand'messe  à  6  heures  du  matin.  Les  conseillers  et  les  zunflmestres  se 
réunirent  à  Thôtel-de-ville,  d'où  ils  envoyèrent  quérir  les  députés;  puis  tous  ensemble  se  rendirent  deux 
par  dettx  à  Véglise,  oit  le  curé  leur  dit  une  messe  dit  saint-esprit  ;  le  corps  municipal  passa  à  Foffrande 
avec  le  cérémonial  des  grandes  fêtes.  —  Au  sortir  de  Téglise,  on  monta  sur  un  échafaud  qui  avait  été 
dressé  au-dessus  des  étaux  des  poissonniers;  les  tribus  convoqttées  débottchèrent,  les  trois  supérieures  par 
la  place,  les  trois  inférieures  par  la  rue  de  la  Couronne;  eUes  se  postèrent  devant  Téchafaud,  ainsi 
que  les  fils  de  bourgeois  âgés  de  plus  de  16  ans.  L'ancien  bourgmestre  Ulric  Gerber  prit  alors  la 
parole  au  nom  des  conseillers  et  des  zunftmestres,  et  déclara  qu'eux  et  la  commune  étaient  prêts  à  prêter 
le  serment  requis.  —  Là-dessus  le  greffier  donna  lecture  du  traité  d'alliance,  et  le  député  de  Zurich, 
Nicolas  Setzstab,  reçut  le  serment,  selon  la  formule  qu'il  fit  répéter  ait  conseil  et  à  la  commune.  —  La 
cérémonie  terminée,  on  se  rendit  à  Vhôtel-de-viUe  pour  dîner;  le  commandeur  de  la  maison  de  Tordre 
Teutonique,  messire  Georges  d'AndJau,  le  grand  ceUérier  de  LuceUe,  Jean  zu  Bhein,  le  curé  avec  ses 
deux  assistants,  le  maître  d'école,  le  margttHlier  et  quelques  bourgeois  de  Baie  prirent  part  au  festin 
avec  d'atdres  invités.  —  A  la  fin  dtt  repas,  les  conseillers  se  levèrent,  et  le  greffier  remercia,  en  leur 
nom,  les  députés  confédérés  de  l'honneur  qu'ils  leur  avaient  fait;  en  même  temps  il  les  invita  à  souper 
pour  le  même  soir,  ce  qu'ils  acceptèrent.  —  Le  matin,  on  avait  été  surpris  avant  la  grand'messe  par 
Tarrivée  des  tireurs  d'arquebuse  de  Baie;  comme  on  ne  les  attendait  pas,  on  n'avait  pas  pu  les  inviter 
à  dîner;  mais  on  leur  donna  le  vin  et  on  leur  offrit  2  florins  pour  payer  leur  dépense  à  ThôtéUerie; 
pour  les  amuser,  on  leur  fit  présent  de  deux  paires  de  chausses,  pour  lesquelles  ils  tirèrent  toute  la  journée 
à  la  cible.  —  Le  soir,  les  mêmes  convives,  auxquels  se  joignit  le  commandeur  de  Saint-Jean,  se  réunirent 
à  rhôtel-de-ville  pour  souper.  En  se  levant  de  table,  nouveaux  compliments  aux  députés,  qui  remer- 
cièrent la  ville  de  sa  bonne  réception  et  prirent  congé.  Us  partirent  le  lendemain  de  bon  matin,  en 
laissant  une  couronne  pour  les  gens  de  service  à  Vhôtel-de-ville,  et  en  envoyant  un  quart  de  florin  à 
chacune  des  maisons  de  Tordre  Teutonique,  de  Saint-Jean  et  de  LuceUe.  La  ville  prit  à  sa  charge  toute 
leur  dépense  aux  hôtelleries  oit  ils  étaient  descendus. 

Anno  etc.  xv'=  xx",  vff  sannl  Vlrichs  lag,  sind  die  gemeynen  pundt  der  eydl- 
gnosschafil  nach  aller  gewonheil  ernuwert  vnnd  gesworen,  vnnd  isl  demnach  by 
minen  herren  zu  Mulhusen  jr  ewiger  pundt  mit  gemeiner  eydlgnosschaffl  ouch 
ernuwert  vnnd  zum  andern  mal  gesworen,  mit  diser  nachuolgenden  ordnung  vnnd 
solennitel. 

Des  ersten,  ist  von  gemeynen  eydtgnossen  angesehen  vnd  verordent  das  die 
botten  so  vff  den  swertag  gen  Basel  komen,  wenn  sy  daselbs  den  swertag  volenndet 
haben,  samenthafft  gen  Mulhusen  riten  vnnd  daselbst  den  eyde  des  pundiswerens 
ouch  empfahen  sollen. 


38  1520 

Vnnd  wann  aber  sannt  Vlrichs  lag  des  mais  vff  eincn  mitwochen  gewesen, 
vnnd  denn  die  bolten  der  eydtgnosschafft  solten  ara  dornslag  darnach  herab  komen 
sin,  wer  minen  herren  vnnd  den  jren  vnliurablich  gewesen  am  frilag  darnach 
zusweren,  angesehen  das  man  den  bollen  nit  gnugsam  ère  erbiellen  mogen  helt 
mil  dem  imbisz  vnd  anderra  jubilieren  so  darzu  geliort  :  darumb  haben  sy  jren 
slatlschriber  vff  sannt  Vlrichs  abenl  gen  Base!  verordent,  vnnd  beuolhen  mit  den 
botten  gemeinlich  zureden,  vnnd  sy  zubitten  so  gutwillig  zusin  vnd  bisz  sambslag 
zu  Basel  zuuerharren,  alszdenn  hinab  zekomen  vnd  am  sonnlag  den  eyde  von  jnen 
zuempfahen,  mit  crbielung  solichs  vmb  sy  zuuerdienen  etc.  :  doch  hat  man  solichs 
nit  anders  begert  denn  wa  es  in  jrem  gulen  willen  moclit  erfunden  werden  :  vff  die 
bilt  haben  sich  die  botten  gemeinlich  vnderredt  vnnd  sind  minen  herren  zu  willen 
worden. 

Demnach  sind  die  gemellen  herren  die  botten,  nemlich  von  Zurich,  Bern, 
Lucern,  Vre,  Swytz,  Vnderwalden  ob  dem  wald,  Vnderwalden  nit  dem  wald,  Zug, 
Glarusz,  Basel,  Friburg  vnnd  Solothurn,  aile  miteinander  herab  kommen,  denen 
meister  Vlrich  Gerwer,  aller  burgermeisler,  vnnd  der  slaltschriber  gegen  Hapgisz- 
hein  entgegen  geritlen,  vnnd  sy  samenlhafft  in  einer  ordnung  vff  den  sambslag 
frùge  vmb  die  viij  stund  in  die  statt  Mulhusen  gefùrt,  vnd  in  die  drye  herbergen 
zum  Lewen,  zur  Sonnen  vnd  zum  Engel  gefurlh,  vnnd  darnach  hat  man  jnen  den 
wyn  in  den  herbergen  zum  imbisz  geschennckl,  vnd  in  yeder  herberg  sind  drye 
vom  rate  verordent  mit  den  botten  zum  imbisz  essen,  die  jnen  ère  vnnd  fruntliche 
gesellschafft  erbotlen  :  jtem,  als  die  botten  yetz  in  die  herbergen  komen,  sind  die 
vier  burgermeisler  mit  dem  slaltschriber,  bumeister  vnnd  den  amplluten  zu  allen 
dryen  herbergen  ganngen,  sy  frùnllich  empfangen  vnd  heissen  wilkumm  sin,  mit 
erbielung  aller  eren  vnd  guis  elc. 

Darnach  hat  man  sy  aile  zum  nachtmal  vnder  das  rathùsz  geladen,  da  man 
jnen  ein  erlicli  nachtmal  mit  salmen  vnd  andern  gulen  fischen  geben. 

Vnnd  morndes  sonntags  nach  sannt  Vlrichs  lag,  ist  verordent  gewesen  das  man 
frùge  vmb  die  sechszle  stund  zu  mesz  gelûlet  vnnd  die  gewonliche  sonnentag  mesz 
rail  der  gewonlichen  predig  gehalten,  darnach  sind  die  botten  verordent  gewesen  in 
den  herbergen  zu  wartten  vnnd  min  herren  die  rele  milsampl  den  zunfftmeistern 
vff  dem  rathuse  versamelt  gewesen,  die  haben  nach  den  botten  geschickt,  vnnd  als 
die  by  jnen  vff  dem  rathusz  erschinen,  ist  man  mit  jnen  vffgestannden  vnd  in  guter 
erlicher  ordnung  yc  zwen  vnnd  zwen  in  die  pfarrkilchen  ganngen,  ira  chor  in  die 
stùl  gestannden  (da  was  allein  ein  siten  des  nùwen  gestùls  vffgeslagen)  vnd  hielt 
man  da  ein  loblich  ampt  von  dem  heiligen  geist,  vnnd  gieng  man  zu  frommen  vnd 
zu  opffern,  ailes  mit- loblicher  solennitet  wie  an  einem  hochzittlichen  fesl  etc. 

Nach  vszganng  desselbigen  ampts,  gieng  man  aber  in  voriger  ordnung  wider 
vsz  der  kilchen  stracks  vff  das  gerùst,  das  vber  die  fischbannck  vffgericht  vnnd 
bereyt  was  :  da  komend  die  von  zùnfften,  nemlich  die  drye  obern  vber  den  platz 
vnd  die  drye  vnderen  die  krongassen  heruff,  fur  das  gerust  :  da  warent  ouch  ver- 
samelt aile  ledige  burgers  sone  die  ob  xvj  jaren,  nach  innhall  des  pundtbriefs  : 
demnach  stundenl  mine  herren   die   rête  milsampl  den  zunfftmeistern  vff  der  brùgy 


1520  30 

fur  die  boUen,  vnd  liessenl  durch  meisler  Virich  Getwer,  den  allen  bui^ermeisler, 
dise  meynung  reden  :  «  Edlen  streiingen  frommen  veslen  funiemen  ersamen  vnd  wisen 
gnedigen  lierren,  gulen  frund  vnnd  gelrûwen  lieben  eydtgDossen,  als  nach  loblicheni 
brùch  vDud  harkomen  jr  zu  vnns  verordent  vfT  disen  tag  vniisern  pundt  zu  ernu- 
weren  vnnd  zuswcren,  demuach  sind  miue  berren  die  rate  mitsampl  jrer  gemeynde, 
Nvie  jr  die  sèchent,  bie  zugegen  versamelt,  vnnd  erbietteut  sicb  da  gutwilliglieh 
zuerstatlen  ailes  des  sicb  deszbalb  gezimpl  vnnd  geburt.  » 

Vfl"  das  ward  vunser  pundlbriefe  durch  den  staltschriber  vorlesen,  vnnd  nach 
solicher  verlesung  ward  durch  den  bollen  von  Zurich  Clausen  Setzslab  dem  rat 
vnnd  der  gcnieynde  der  eyde  gegeben  nach  gemeiner  fonn,  wie  sich  gbûrt  etc. 

Demnach  gieng  man  in  voriger  ordnung  wider  von  der  brûgy  vnder  das  rat- 
huse,  deszglichen  der  comenlhur  lutschs  ordens  herr  Georg  von  Andlow,  herr 
Heinrich,  groszkeller  zu  Lùlzel,  die  ouch  geladen  waren,  die  schenncktenl  gemeinen 
bolten  yj  omen  wyns  in  eim  fass,  sodenn  jungker  Hanns  ze  Rin  schannckt  ij 
schennckkannen  mit  wyn,  der  was  ouch  zugegen,  mitsampt  Anthony  Tr6sch  von 
Herxheim  :  es  wurden  ouch  geladen  der  lutpriesler  mit  den  zweyen  priestem  die  jm 
zum  ampl  gedient,  der  schulmeister  vnnd  kilchwart,  item  etllich  burger  von  Basel 
die  in  guter  frunlschafil  zu  vnns  komen  sind,  ouch  geladen  worden, 

Nach  volenndung  des  imbiss  sind  min  herm  die  rete  vflgeslanden  vnnd  durch 
den  statlschriber  ein  gemeyner  dancksagung  thun  lassen,  vnnd  sy  zum  nachtmal 
herwider  geladen,  des  sy  die  bolten  flissigen  dannck  gesagt  vnd  das  widerladen 
angenomen  haben. 

Vff  disen  morgen  vor  dem  ampt  sond  die  buchssenschùtzen  von  Basel  mit  einer 
nemlichen  zale  lût  komen,  von  denen  man  nûtzit  gewiszt,  darumb  man  cit  gerust 
gewesen  sy  zum  maie  zuladen  :  man  hat  jnen  aber  den  wyn  an  die  herberg 
geschennckt,  mitsampt  zweyen  guldin  die  man  jnen  morndes  in  gemein  an  jr  zerung 
vererungs  wise  geben  :  darzu  hat  man  jnen  zwey  frye  par  hosen  geschennckt,  dar- 
umb sy  den  tag  geschosseu  vnd  gule  gesellschafil  gehalten  haben. 

Item,  zum  nachtmal  sind  die  obgemellen  bollen  sampt  andern  mitgeladenen 
abermals  vnder  dem  ralhusz  erlich  gehalten  worden,  darzu  herr  Marx  der  comen- 
thur  zu  sannt  Johanns  ouch  geladen,  der  hat  den  eidtgnossen  ij  omen  wyns 
geschennckt,  vnnd  nach  dem  nachtessen  hat  man  aber  ein  offen  danncksagung 
gethan. 

Darnach  isl  man  zusamen  in  rate  komen,  vnd  haben  die  botlen  gemeynlich 
eim  rate  fnintlich  gedannckt  des  walbielten  vnd  fruntlichen  haltens,  vnd  daby 
vrloub  genomen  morndes  frùge  zuuolriten  :  dargegen  haben  jnen  min  herrn  ouch 
gedannckt  vnd  sich  jnen  frùntlich  beuolhen,  mit  beslen  wortlen  darzu  gehorende  : 
vnnd  zu  dem  hat  man  S}'  von  der  herberg  gelôszt  vnnd  frye  gehalten,  daruff  sind 
sy  mor[n]des  frùge  am  tag  volrillen,  vnnd  den  knechten  vnd  gesind  vff  dem  ral- 
husz j  cronen  zu  letzy  gelassen,  item  im  dutschen  hofe,  zu  sannt  Johanns  vnd 
zu  Lutzel  an  yedes  ort  ein  ort  eins  gulderi  geschennckt. 

Original  en  papier  formant  an  fascicule  de  4  feoillets,  de  la  main  da  greffier  Gamsharst 
(Archives  de  Mnlhoase.) 


40  1519  —  1520 

2106.  Poursuites  devant  le  tribunal  de  Mulhouse,  au  natn  des  habitants  de  Bruehach,  contre 
Barthélémy  Wisser,  bourgeois  de  Mullmise,  qui  leur  avait  envoyé  des  lettres  de  défi  et  qui  avait  tenté 
de  les  incendier.  —  Vers  le  mois  de  janvier  1519,  Barthélémy  Wisser,  qui  soulevait  on  ne  sait  quelle 
prétention  contre  les  gens  de  Bruebach,  leur  avait  signifié  qu'il  les  poursuivrait  par  voies  de  fait,  dans 
leurs  corps  et  dans  leurs  biens,  sans  pour  cela  renoncer  à  les  actionner  devant  telle  juridiction  oit  ils 
voudraient  lui  répondre.  Voici  cette  lettre  de  défi  : 

Ich  Bartolome  Wisser  sag  ûcli  von  Bruopba  |1  cli  ab  an  lib  vnd  an  guot,  ich 
vnd  miniu  helff  ||  ères  belffer,  vnd  wo  jr  mir  mogen  werden,  so  wil  ich  ocb  ein 
vrtel  liber  ûch  gon. 

Original  en  papier. 

1519.  L'affaire  fut  portée  devant  la  régence  autrichienne  qui,  par  sentence  du  15  janvier,  mit  à  néant  la 

15  janvier,   lettre  de  défi,  déclara  qu'elle  n'aura  nul  effet  et,    d'accord   avec   les  parties,  les  renvoya  à  se  pourvoir 
devant  elle  pour  le  fond  de  Vaffaire  : 

Zuwussen,  als  anhule  datum  vor  vnns  der  romischen  keyserlicben  m'  vnnsers  || 
allergnedigislen  berren  slalthalter,  regenten  vnd  ralen  inn  obern  Ellsas  zuuer  |1  hor 
belagt  erscbinen  sein  Bartholome  Wyser,  eins,  vnnd  die  vnderlhonen  zu  Brulpach, 
andertheils,  vnnd  als  wir  sy  in  dem  worumb  der  gênant  Wyser  vechdt  vnd  fyndl- 
schafft  gegen  den  genanten  von  Brulpach  furgenomen  vnd  jnen  die  zugeschryben 
bat,  gehort,  so  baben  wir  jnen  demnacb  mit  jr  beyderteil  wussen,  wyllen  vnd 
annemen,  dysen  abscbeydt  gegeben  : 

Des  ersten,  das  die  gemelt  vechdt  vnd  fyndtschafft  so  der  gênant  Wyser  gegen 
den  von  Brulbach  furgenomen  vnd  zugeschryben  liai,  vfTgebabl,  tod  vnd  ab  sein, 
also  das  derenhalben  von  beydenlheilen,  jren  anhengern,  helffern  vnnd  verwandten 
vsserlhalb  rechtens  mil  der  Ihat  inn  argem  noch  vngutem  gegen  dem  anndern 
nichts  furgenomen  noch  gehanndelt  werden,  vnnd  das  ye  einteil  den  anndern  vmb 
sein  zuspruch  vnnd  forderung  so  es  zu  dem  anndern  zuhaben  vermeinl,  rechiens 
vor  vnns  gehorsam  vnnd  gewertig  sein,  vnnd  was  jnen  deshalben  erkennt  vnnd 
vffgelegt  wurdt,  dem  selben,  als  rechl  isl,  stall  Ihun  sollcn,  inmossen  das  also  beyde- 
leil  noch  gulem  bedocht  so  jnen  doruber  zugelossen  worden  ist,  angenomen,  dem 
also  zugeleben  vnnd  nochzukomen  an  geschworner  eydstall  gelobt  vnnd  zugesagt, 
vnnd  des  abscheidt  begerl,  die  wir  jnen  mil  furgedruckten  secrelen  versigelt. 

Geben  zu  Fryburg  im  Brisgow,  am  xv*^"  lag  january  anno  etc.  xviiij". 
Original  en  papier  scellé  de  trois  sceaux. 

1520.  En  suite  de  cet  interlocutoire,  Wisser  comparut  devant  la  régence  d'Ensisheim  qui,  par  sentence 

22  juin,      définitive  du  22  juin  1520,  le  débouta  de  sa  demande  et  le  condamna  aux  dépens.    Cest  ce  qui  résulte 
de  l'extrait  suivant  daté  du  19  juillet  : 

Wir  der  romischen  vnnd  liyspannischen  kungklichen  mayeslal  etc.  vnsers 
allergnedigislen  hern  |1  slalthalter,  regennlen  vnnd  râle  inn  obern  Elsâss 

Bekennen  : 

Als  sich  rechluer  1|  tigung  zwuschen  Barthlome  Wyszer,  eyns,  so  dann  den 
erberen  lûten  meiger,  geschworne  vnnd  gemeynd  zu  Brulpach,  aundren  leylen,  vor 


1520  41 

vnns  gehalten,  des  wir  nacb  verhôrung  clag,  antwurt,  red,  widerred,  ingelegts 
abscheidls,  gewallzbrieffen  vnd  aller  inn  rcchl  ingefiirler  ftirgewannler  vnnd  dar- 
gelhoner  lianndlunng,  zu  rechi  erkhanl  :  das  die  von  Brûtpach  Barthleine  Wysem  by 
diser  seiner  clag  nicbls  schuldig,  deren  ledig  vnnd  absoluierl  sein,  vnnd  das  cr  den 
von  Brûtpach  den  costen  jnnen  diser  sachen  balber  vflerloflen,  nacb  vnnser  mûl- 
mâszigung  vnnd  tax  bekôren  vnnd  ablragen  solle,  denen  von  Brfitpacb  vorbebalten 
wo  sy  den  Wysern  spnich  oder  vorderuug  nil  verlragen,  das  sy  die,  wie  recbl  isl, 
vnnd  sich  inn  krafïï  des  obgemellen  abscheidts  gebûrt,  alhie  vor  disem  hoffgericbl 
zû  demselben  sûchen  môgen. 

Welche  vrteil  wir  den  parthien  auff  den  zwenundzweintzigisten  lag  juny 
nechstuerscheinen  zuempfahen  verkundt,  erôffnet  vnnd  denen  von  Brûtpach  deren 
vff  jr  begern  diss  vrkhundt  mit  fui^edruckten  secreten  versiglel  geben  haben,  den 
xix'*"  lag  july  anno  etc.  xx". 

Original  en  papier  scellé  de  trois  cachets. 

Wisser  n'avait  plus  qu'à  se  soumettre;  mais  il  n'en  fit  rien,  et  les  gens  de  Bruebadt  tramèrent,  un 
ntatin,  placardée  à  la  parte  de  leur  église,  une  seconde  lettre  de  défi  où,  sotu  tnenaees  de  mort,  il  les 
sommait  de  le  tenir  quitte  des  dépens.  Voici  cette  pièce,  sans  date  comme  la  première  : 

Item  ich  Barttolme  Wisser  von  Mvlhûssen  ||  sag  ûch  ab  an  lib  vnd  giiol,  vnd 
jr  mûsen  II  mir  den  costen  wider  gen,  oder  jr  mûsen  min  figen  erslerben  :  dar  nacb 
hand  ûch  jr  von  Bruopach. 

Original  en  papier. 

Les  gens  de  Bruebach  dénoncèrent  cette  nouvelle  insolence  à  la  régence  cPEnsisheim,  qui  en  fit  ses       1520. 
plaintes  à  la  viUe  de  Mulhouse,  par  une  lettre  du  4  juillet  1520,  en  la  priant  de  ne  pas  permettre  que    4  juillet. 
son  bourgeois   mît  ses   metiaces  à  exécution,   et  de   le   punir   de   cette  infraction   des   constitutioms  de 
f  Empire,  qui  garantissent  la  paix  publique  et  le  respect  de  la  chose  jugée  : 

Den  ersamen  wysenn,  vnnsern  lieben  besonndem  vnnd  guten  frundenn,  burger- 
meister  vnnd  ratt  zu  Mulhusen. 

Vnnsern  gras  vnnd  fnintlich  diennst  sygenn  ||  vch  zuuor  alzeil. 

Ersamen  wysen  lieben  j|  besonnderen  vnnd  guten  frandt,  wie  wol  wir  die  mul- 
willig  vechdt  vnd  frundtschafft  {sic)  so  Bartholome  Wyser,  ewer  burger,  hieuor 
gegen  den  vnnderthonen  zu  Brutbach  furgenomen,  abgedeligt  vnnd  beyderteil  fur 
vnns  jrer  zuspruch  vnnd  forderung  halb  so  ye  ein  Iheil  gegen  dem  anndern  zuhaben 
vermeynt,  zu  recht  vnd  vstragkh  verabseheidet  vnnd  verfaszt,  ouch  beydenteil  an 
geschworaer  eyds  stalt  gelobl  vnnd  versprochen  haben,  was  mit  recht  vor  vnns 
erkennt  werde,  das  sy  demselben,  als  recht  ist,  nochkomen  vnnd  statt  Ihuu  wollen, 
vnnd  inn  kraffl  desselbigen  die  parthyen  fur  vnns  zurechl  komen,  inn  clag  vnd 
anlwurt  vnnd  allem  dem  so  sich  ye  ein  teil  gegen  ein  anndern  zubehelffen  vermeint, 
nolturfïïigklichen  gehôrt,  vnnd  die  von  Brutbach  mit  vrteil  vnd  recht  gemelts  Bar- 
tholome Wysers  clag  vnd  forderung  absoluiert  vnd  ledig  erkennt  wordenn  sein,  so 
bat  doch  der  vber  vnnd  wyder  dasselbig,  ouch  onerfolgt  einichs  rechtens,  die  guldin 
V.  6 


42  1520 

bull,  keyserlich  reformation  vnnd  den  konigklichen  zu  Wormbs  vffgerichlen  lanud- 
fryden  den  vuderthonen  zu  Brulbach  abermalen  ein  mûttwillige  vechdt  vnd  vyndt- 
schafft  zugeschryben,  deren  wir  vch  ein  abschryffl  zuschicken,  als  jr  dann  sehen 
vnnd  vermeinen  werdenn. 

Demnach  begeren  wir  in  namen  ro'"  vnnd  by""  kon"  m'  etc.,  vnnsers  aller- 
gnedigislen  herren,  mit  allem  ernst  an  vch  das  jr  zu  straff  solicher  mutwilligen 
vechdt  vnd  fyndtschafft  gegen  Bartholome  Wyser  furfaren  vnd  handlen,  wie  sich 
dann  solichs  wolgeburt,  vnnd  die  von  Brutbach  vnns,  als  vnserer  regyments  ver- 
waltigung  verwanndlen,  derenn  nochmals  vertragen  sein,  dorby  wir  ouch  spuren 
vnnd  abnemen  mogen  das  jr  solicher  vnnd  derglichen  mutwilligen  vechdt  vnd 
vyndtschafften  gegen  der  ro.  vnd  hy.  kon.  m»  vndertlionen  vnd  lanndsassen  nit 
gefallen ,  ouch  der  Wyser  zu  solichem  dhein  furschub  noch  enthaltt  hab  :  das 
wellen  wir  vnns  also  zu  vch  versehen  vnnd  das  inn  solichem  vnd  derglichen  vmb 
vch  beschulden  vnnd  verdienen,  vnnd  begeren  des  ewer  antwurt  by  dysem  botten 
vnns  wussen  dornoch  zurichten  etc. 

Datum  den  iiij^^"  tag  july  anno  etc.  xx". 

Romischer  vnd  hy""  kon""  mt.  slalthalter,  regenten  vnd  rate 
inn  obern  Elsas. 

Original  en  papier  scellé  de  trois  cachets. 


1520.  Le  seigneur  deBruebach,  Nicolas  de  Tuliers,  baron  de  Froberg,  se  chargea  d'' appuyer  cette  demaiide  ; 

11  juillet,  au  nom  de  ses  vassaux,  il  fit  porter  plainte  contre  Wisser  devant  le  tribunal  de  Mulhouse,  et  l'affaire 
parut  une  première  fois,  le  mercredi  avant  la  saint-Henri  (11  juillet).  Indépendamment  des  faits  qui 
précèdent,  les  plaignants  accusent  Wisser,  qui,  ayant  pris  son  refuge  dans  un  lieu  d'asile,  faisait  défaut, 
d'avoir  voulu  mettre  le  feu  au  village  de  Bruebach,  et  de  n'avoir  renoncé  à  son  projet  que  sur  les  repré- 
sentations des  compagnons  dont  il  s'était  entouré.  Us  soutiennent  que,  par  le  fait  même,  Vaccusé  avait 
encouru  la  mise  au  ban  de  l'Empire,  que  le  droit  d'asile  ne  pouvait  plus  le  couvrir  et  qu'il  méritait  la 
peine  de  mort.  En  même  temps  ils  demandent  qu'on  fasse  comparaître  Wisser,  afin  de  procéder  contra- 
dictoirement  au  jugement.  Nous  tirons  de  la  plainte  ce  qui  se  rapporte  à  la  tentative  d'incendie. 

Aber  Barthle  liab  further  sin  gewaltige  handlung,  wie  die  inn  anfang 

furgenomen,  vnderstanden  zu  beharren  vnd  sich  vber  vnd  wider  die  gulden  bulle, 
key,  reformacion  vnd  gemeinen  landfryden,  ouch  wider  die  erbeynung  so  zwischen 
dem  hochloblichen  husz  Oslerrich  vnd  einer  loblichen  eydtgnosschaffl  beredt,  ange- 
nomen  vnd  bisz  vff  disen  tag  gehalten  worden,  sich  beworben  durch  ettlich  per- 
sonen  vnd  vff  ein  nacht  des  dorffs  Bruppach  genehert,  vnd  als  er  mit  andern 
dahin  komen,  hab  er  Barthle  Wyser  sin  fure  vnd  furzug  herfurzogen,  vnd  als  das 
dis  geschen,  die  by  jme  gewesen,  haben  sy  jne  gefragt  was  er  mit  dem  fur  thun 
will  :  hab  er  jnen  geantwort,  er  welle  das  dorff  Bruppach  verbrennen,  vnd  als  die 
frommen  redlichen  gsellen  sin  furnemen  gesehen,  sine  wort  gehort,  haben  sy  jme 
geantwort:  «Barthle,  daby  vnd  mit  wellen  wir  nit  sin,  du  hast  vus  din  furnemen 
dermassen  nit  anzeigt,  vnd  wa  du  vus  des  bericht  heltest,  so  wer  vnnser  keiner 
mit  dir  gangen.»  Vnd  haben  die  fromen  gesellen  so  gutlich  vnd   ernstlich    mit  jme 


i 


1520  43 

gehandelt,  damil  vff  die  nachl  sin  B.  Wisers  furnemen  durch  sy  vnd  jr  zulhun 
verluil  worden  vnd  das  fur  abgelosclien.  Vber  vud  wider  solchs  gewallig  furnemen 
hab  Barlhle  denen  von  Bnippach  vehd  vnd  vindscbafFl  zugescbickt,  vnd  dasselbig 
schriben  zu  Bruppach  an  die  kilchen  geslagen,  vnd  sich  desselben  nit  lassen 
selligen,  sine  treuworl  wilher  vszgeslossen,  die  von  Bruppach  mogen  sich  vor  jme 
so  wol  nit  behutten,  er  welle  sy  verbrennen. 

Conformément  aux  conclusions  des  plaignants,  le  tribunal  envoya  sommer  Vaccusé  de  se  présenter  à 
sa  barre  au  pretnier  jour,  à  la  première  séance,  au  premier  plaid.  Wisser  fit  savoir  qu'il  répondrait  en 
justice,  si  on  lui  donnait  un  sauf-conduit  valable  pour  Valler  et  le  retour;  sinon  il  demandait  que  le 
tribunal  vînt  se  constituer  devant  l'asile  où,  il  s'était  retiré.   Voici  les  expressions  du  procès-verbal  : 

VfT  das  begeren  des  rufTens,  ist  Barthle  Wyser  vor  der  friheil  geruffl  worden, 
wie  recbt  ist,  zum  ersten  tag,  zum  erslen  gericht  vnd  zum  ersten  mal.  DarufT  bat 
er  geantwort,  man  sol  jme  geleyt  geben  zum  rechten  vnd  wider  dodannen  an  sin 
gewarsame,  so  welle  er  sich  verantwortlen  als  ein  bidermann  :  oder  ob  das  nit  sin 
mog,  das  man  jme  denn  ein  gericht  fur  die  fryheit  besetzen,  das  ers  in  der  fryheit 
moge  horen,  so  welle  er  sich  aber  verantwortten  als  ein  frommer. 

Rapport  fait  de  cette  réponse,  les  plaignants  déclarèrent  ne  pas  pouvoir  admettre  que  l'accusé,  qui 
s'était  mis  Iwrs  la  loi  de  l'Empire,  pût  se  prévaloir  des  franchises  de  TEmpire,  ni  prétendre  obtenir 
soit  un  sauf -coud  ait,  soit  le  déplacement  du  tribunal,  et  qu'il  devait  se  borner  à  se  présenter  sans  condi- 
tions pour  répondre  à  l'accusation  dont  il  était  l'objet;  sinon  ils  comptaient  que,  conformément  à  leur 
det)ui7id€,  le  tribunal  lui  dénierait  la  protection  de  VasHe.  —  Les  paroles  de  Vavocat  des  plaignants 
étaient  chaque  fois  reportées  à  Vaccusé,  et,  après  délibération,  le  tribunal  décida  qu'il  ne  se  transporterait 
point  devant  le  lieu  où  Wisser  s'était  réfugié,  et,  quatU  à  la  question  de  savoir  s'il  continuerait  à  jouir 
du  droit  d'asile,  il  remit  à  la  pranière  séance  pour  se  prononcer;  cependant  sur  la  demande  des 
plaignants,  il  envoya  le  prévôt  et  les  deux  sergents  recommander  aux  gardiens  de  l'asile  de  faire  bonne 
garde  pour  prévenir  une  évasion.  En  même  temps  Vaffaire  fut  renvoyée  à  huitaine,  soit  au  mercredi 
après  la  sainte-Marguerite  (18  juillet).   Voici  le  texte  de  ces  résolutions  : 

Nach  gehaptem  bedanck,  ist  erkannt  das  das  gericht  hienyden  bliben  vnd  nit 
fur  die  fryheit  gesetzt  werden,  so  denn  des  rechtsalz  halb  ob  Bartholome  Wiser 
der  fryheit  geniessen  sol  oder  nit,  hat  sich  das  gericht  genomen  zubedenncken 
biss  zum  nechsten  rechten,  vnnd  ist  derselb  rechtstag  gesetzt  vff  mitwoch  nach 
Margarethe,  isl  von  hut  vber  acht  tag. 

Vnnd  als  die  cleger  wither  angeruffl  vnd  begert  Barthle  Wiser  in  der  friheit 
wither  zubehuten  vnnd  zauerwaren  bisz  zum  nechsten  rechten,  so  ist  zu  recht 
erkennt  vnd  beuolhen  das  der  schultheiss  vnd  beden  amptkuecht  hinuff  keren  vnd 
den  hutern  in  der  friheit  ernstlichest  by  jren  eyden  beuelhen  gut  sorg  vnnd  ver- 
warung  zuhaben,  damit  Barth.  nit  von  der  friheit  enlwihe  etc. 

A  la  séance  suivante,  les  plaignants  présentèrent  un  nouvel  avocat,  Anstat  Wygkratn,  redner  à  la 

cour  d'Ensisheim,  qui  fut  agréé;  sur  sa  demande,  le  tribunal  prononça  la  sentence  qui  avait  été  remise 

•à  ce  jour;  elle  portait  que  le  plaid  serait  repris  et  que  les  plaignants  feraient  la  preuve  des  faits  qu'ils 

avaient  articulés.  —  L'accusateur  prétextant  que  ses   clients  ne   ^attendaient  pas  à  cette  sentence  et 


U  1520 

n'étaient  pas  en  mesure  de  présenter  leurs  témoins,  demanda  une  nouvelle  remise.  Le  tribunal  s'ajourna 
au  vendredi  suivant,  en  ordonnant  d'assigner  pour  ce  jour  les  témoins  des  plaignants;  c'étaient  Léonard 
Wisser,  Valentin  Fries,  Rodolphe  Steinbach,  Jean  Metzger,  Josse  Guerwer  et  Thiéhaud  Frewler.  —  Le 
vendredi  après  la  sainte-Marguerite  (20  juillet),  la  séance  commença  par  la  production  des  pièces  que 
les  plaignants  avaient  alléguées.  Puis  on  passa  à  l'audition  des  témoins.  Le  premier,  comme  fils  de  la 
soeur  de  l'accusé,  fut  dispensé  de  déposer.  —  Les  témoins  ou'is,  l'accusateur  requit  le  tribunal  de  déclarer 
que  Wisser  serait  déchu  du  droit  d'asile,  —  L'affaire  fut  encore  une  fois  remise  au  jeudi  après  la 
saint- Jacques  (26  juillet);  ce  jour,  le  tribunal  prononça  qu£  V accusation  n'étant  pas  suffisamment  prouvée, 
il  n'i/  avait  pas  lieu  de  priver  Wisser  de  l'immunité  dont  il  jouissait.  Voici  le  procès-verbal  de  ces 
deux  dernières  séances: 

1520.  Vff  fritag  nach  Margrethe. 

20  juillet. 

Die  cleger  haben  erstlich  jr  clag  zubewysen    ingelegt,    den   vechdzedel    erstlich 

zu  Bruppach  vffgeslagen,    darzu   den   abscheid   zu    Friburg   vor   dem  régiment  vsz- 

ganugen,  die  sobald  in  gericht  verlesen,    darnach   ist   ein   versigelter    abscbeid   der 

jungsten  vrleil  zu  Ensiszhein  vszganngen  ingelegt,  der  ouch  verlesen. 

Darnach  ist  gezogen  worden  an  Lienhart  Wyser,  Veltin  Friess  vnd  Rudolff 
Steinbach  :  Lienhart  Wyser  ist  vff  sin  sperren  kuntschafft  zusagen  fdiewil  er  Barthle 
Wysers  swester  son)  ledig  gelassen  zu  sagen. 

Die  andern  zwen  sind  verhort,  vnd  demnach  die  audern  drye  Josz  Gerwer, 
Hanns  Metzger,  Martin  Freuwler,  zum  letsten  ist  der  letst  absagzedel  ouch  ingelegt 
vnd  verlesen. 

Daruff  haben  die  cleger  jren  rechtsatz  gethan,  mit  anzeigung  das  Barthlome 
Wyser  wider  die  gulden  bulle,  key.  reformacion,  landtfriden ,  erbeynung  etc. 
gethan,  vnd  sol  darumb  als  ein  offener  echter  keiner  friheit  vehig  sin,  mit  beger 
dasselbig  in  recht  zuerkennen  etc. 

26  juillet.  Uff  dornstag  nach  Jacobj. 

Die  cleger  sind  erschynen  vnnd  in  crafft  des  nechsten  bedancks  vnd  abscheids 
der  vrteil  begert. 

Nach  gehabtem  bedannck  ist  die  vrteil  eroffnet  vnd  gesprochen  also  :  das  die 
cleger  nit  gnugsam  furbracht  das  Barthle  Wyser  vsz  der  friheit  genomen  werden, 
sunder  deren  geniessen  sol. 

Minute  en  papier  de  la  main  du  greffier  Gamsharst,  formant  un  fascicule  de  8  feuillets. 

Le  dossier  renferme  encore  une  note  des  dépenses  que  les  poursuites  devant  le  tribunal  de  Mulhotise 
avaient  occasionnées  aux  gens  de  Bruébach;  outre  les  frais  de  justice,  il  y  avait  les  frais  de  garde 
devant  l'asile  oii  l'accusé  s'était  réfugié;  les  varlets,  au  nombre  de  six,  qui,  pendant  vingt-un  jours, 
avaient  monté  la  garde,  étaient  payés  à  raison  de  cinq  sous  (stebler)  par  jour;  on  en  déduisit  la  note 
de  l'hôtelier  qui  avait  fourni  la  nourriture  de  Wisser. 

(Archives  de  Mulhouse.) 


1521  45 

8107.  Sur  les  aoUicitatioms  des  viUes  impériaUs  d'Alsace,  Charles-ÇuitU,  emptmm  Hm,  rtmmtdU  et  1521. 
coi^irme  généralement  toutes  les  grâces,  franchises,  droits  et  lettres-privUéges  que  k$  bomrgmtitm,  21  féTrier. 
conseils  et  bourgeois  de  Haguenau,  de  Cobnar,  de  SHestadt,  de  Wissembourg,  tPObemai,  de  MmBkm$e, 
de  Landau,  de  Kaysersberg,  de  Munster,  de  Bosheim  et  de  Turkheim  tiennent  de  la  bienveUlamce  de 
ses  prédécesseurs  à  f  Empire,  nommément  le  diplôme  de  Vempereur  Sigismond,  confirwté  en  dernier  Heu 
par  Vempereur  MaximUien  I";  et  tnaitUient  et  approuve  les  anciens  us  et  botmes  eomtumes  tkmt  ehaemu 
■le  ces  villes  est  en  possession. 

Worms,  11  février  1521. 

Wir  Karl  der  funffl,  von  goles  gnaden  erweller  romischer  kayser,  zu  aliénai- 
zeillen  merer  des  reichs  etc».,  kùnig  in  Germanien,  zu  CasUlien,  zu  Ârragon,  zu 
Légion,  beder  Sicilien,  zu  Jérusalem,  zu  Hungern,  zu  Dalmacien,  zu  Croacien,  zu 
Nouarra,  zu  Granatten,  zu  Tolleten,  zu  Valennlz,  zu  Gallicien,  Maioricanim,  zu 
Hispalis,  Sardinie,  Cordubie,  Corsice,  Murcie,  Giemis,  Algaran,  Algecire,  zu  Gibral- 
taris  vnnd  der  insulen  Canarie,  auch  der  insulen  Indiarum  vnd  Terre  Firme  des 
mers  Oceani  etc*.,  erlzhertzog  zu  Osterreich,  herlzog  zu  Burgundi,  zu  Lollerigk,  zu 
Brabannt,  zu  Steyr,  Kamndlen,  Grain,  Lymbui^,  Lulzemburg,  Gheldern,  Wirlem- 
berg,  Galabrien,  Athenarum,  Neopalrie  etc».,  graf  zu  Flanndern,  zu  Habspurg,  zu 
Tirol,  zu  Gortz,  Parsiloni,  zu  Artbois  vnnd  Burgundi,  phallzgraue  zu  Henigew,  zu 
HoUanndt,  zu  Seelanndt,  zu  Phurdt,  zu  Kyburg,  zu  Namur,  zu  Rossilion,  zu  Terilan 
vnnd  zu  Zulphen,  landgraf  in  Elsass,  margraf  zu  Burgaw,  zu  Oristani,  zu  Gotziani 
vnnd  des  heiligen  romischen  reichs  furst  zu  Swaben,  zu  Calholonia,  Asluria  elc*., 
herr  in  Frieslanndt,  auf  der  Windiscben  Marckh,  zuPortenaw,  zu  Biscaia,  zu  Monia, 
zu  Salins,  zu  Trippoli  vnnd  zu  Mecheln, 

Bekennen  offennlich  mit  disem  brieue  vnnd  tun  kundt  allermenigclicL  : 
Wiewol  wir  aus  angebornner  guette  vnnd  kaiserlichèr  milligkait  altzeit  genaigl 
sein  aller  vnnd  yegclicher  vnnser  vnnd  des  heiligen  reichs  vnnderlanen  vnnd 
getrewen  nutz  vnnd  frumen  zubetrachten  vnnd  fur  zuwennden,  yedoch  so  werden 
wir  mer  bewegt  die  zufurdern  vnnd  genedigclich  zubedennken  die  sich  gegen 
vnnsern  vorfaren  am  reiche  mil  stetler  getrewer  diennslperkait  altzeit  vnuerdrossen- 
lichn  willig  beweisen  vnnd  ertzaigt  haben  :  vnnd  wann  vnns  nu  vnnser  vnnd  des 
reichs  lieben  getrewen  die  burgermaister,  rate  vnnd  burger  vnnser  vnnd  des  reichs 
slette  im  Elsass  gelegen,  mit  namen  Hagenaw,  Colmar,  Sletlstat,  Weissennburg, 
Obern  Ehenheim,  Mulhawsen,  Lanndaw,  Keysersperg,  Munster  in  sanndt  Gregorienlal, 
Roszheim  vnnd  Durckheim,  durch  ir  erber  potschaffl  diemueltigclichen  bitten  haben 
lassen,  daz  wir  inen  sampl  vnnd  yeder  in  sonnder  aile  vnnd  yeghch  ir  gnad,  frey- 
hait  vnnd  recht,  brieue,  priuilegien  vnnd  gewonnheiten  so  inen  in  gemein  von  dem 
heiligen  reiche,  romischen  kaisem  vnnd  kunigen  vnnsern  vorfaren,  vnnd  besonnder 
von  kaiser  Sigmunden  sâliger  gedâchtnus  gegeben,  auch  am  jungsten  von  dem 
allerdurchlewchtigisten  kaiser  Maximilian ,  vnnserm  lieben  herren  vnnd  anherrn, 
lôblicher  gedâchtnus,  confîrmiert  vnnd  bestett  worden  sein,  vnnd  der  sy  vnns 
klerlichen  berichten  haben  lassen,  zuuernewen,  zubeslelten,  zubeuestigen  vnnd  zu 
confîrmiern  gnedigclichen  geruechlen. 


46  1521 

Des  haben  wir  angeselien  solicli  diemuettig  vnnd  rediich  bêle,  auch  gelrew 
vnnd  anneme  diennsle  so  die  vorgenannten  stelte  vnnd  ir  vordern  vnnsern  egenannlten 
vorfaren  vnnd  dem  heiligen  reiche  offt  vnnd  dick  vnuerdrossenlicben  getan  haben, 
vnnd  vnns  vnnd  dem  reiche  furbas  tun  sollen  vnnd  miigen  in  kunfftig  zeilten, 
vnnd  haben  darumb  mit  wolbedachtem  muette,  guettera  rate  vnnser  vnnd  des 
reichs  getrewen  vnnd  rechter  wissen,  den  vorgenanlen  sletten  in  Elsass,  sampt 
vnnd  ir  yeder  in  sonnders,  vnnd  iren  nachkomen  in  denselben  stetten,  aile  vnnd 
yegliche  ir  gnad,  freyhait,  recht,  brieue  vnnd  priuilegien  die  inen  von  den  egenanten 
vnnsern  vorfaren  romischen  kaisern  vnnd  kunigen  gegeben  vnnd  von  weylenndi 
vorgemeltem  kaiser  Maximilian  etc».  bestet  sein,  vnnd  dartzue  ir  ait  herrkomen 
vnnd  gut  gewonnhait,  die  sy  sampt  vnnd  ir  yede  in  sonnders  herpracht  haben,  in 
allen  iren  puncten,  stucken,  articklen,  meinungen  vnnd  begreiffungen,  wie  dann 
die  von  wort  zu  wort  lautten  vnd  begriffen  sein,  gnedigclich  vernewt,  beslettigt, 
beuesstigt  vnnd  coufirmiert,  vernewen,  bestetten,  beuessten  vnnd  confirmiern  inen 
die  auch  von  romischer  kaiserlicher  macht  volkomennheit,  wissentlich  in  crafft  dits 
brieffs  :  vnnd  mainen,  setzen  vnnd  wellen  daz  die  furbas  krefftig  sein,  vnnd  das 
sy  auch  dabey  beleiben,  vnnd  der  an  allen  ennden  vnnd  stetten  geprauchen  vnd 
geniessen  sollen  vnnd  mugen,  gleicherweise  ails  ob  die  von  wort  zu  wort  in  disem 
brieue  geschriben  vnnd  begriffen  weren,  oder  ob  sy  durch  recht  oder  gewonnhait 
begriffen  sein  sollten,  von  allermenigclich  vnuerhindert. 

Vnnd  gepietten  darauff  allen  vnnd  yegclichen  churfursten,  fursten,  geistlichen 
vnnd  weltlichen,  prelaten,  grauen,  freyen,  herren,  rittern,  knechten,  hauptlewlen, 
vitzthumben,  vogten,  phlegern,  verwesern,  amptlewten,  schulthaissen,  burgerraaistern, 
richtern,  raten,  burgern,  gemainden  aller  vnnd  yegclicher  stelte,  merckt  vnnd 
dorffer,  vnnd  sonnst  allen  anndern  vnnsern  vnnd  des  reichs  vnndertannen  vnnd 
getrewen,  von  obgemelter  vnnser  kaiserlichen  macht,  ernnsllich  vnnd  vesstigclich 
mit  disem  brieue,  daz  sy  die  vorgenannten  vnnser  stelte  samenntlich  vnnd  ir  yede 
in  sonnders  an  den  obgenanntten  iren  gnaden,  freihaiten,  rechten,  hanndtvesslen, 
brieuen  vnnd  priuilegien,  guellen  gewonuhaiten  vnnd  altem  herrkomen,  vnnd  diser 
vnnser  kaiserlichen  ernewung,  confîrmacion  vnnd  bestettung  furbas  hin  nicht  hindert 
noch  irren  in  kain  weise,  sonnder  sy  von  vnnsern  vnnd  des  heiligen  reichs  wegen 
dabey  getrewlichen  hanndthaben,  schutzen,  schirmen  vnnd  geruewigclich  geprauchen 
vnnd  geniessen  lassen,  als  lieb  ine  seye  vnnser  vnnd  des  reichs  swere  vngnad  vnnd 
slraff,  vnnd  dartzue  die  peene  in  vorgenannts  kaiser  Maxirailians  brieff"  begriffen 
zuuermeiden ,  die  ain  yeder  halb  in  vnnser  vnnd  des  reichs  camer,  vnnd  den 
anndern  halbenntail  den  obgenannten  vnnsern  slellen  vnabloszlich  zubetzallen  ver- 
fallen  sein  soll,  ongeuarde. 

Mit  vrkundt  dits  brieffs  besigelt  mit  vnnserm  kayserlichen  anhanngendln 
insigel. 

Geben  in  vnnser  vnnd  des  heilign  reichs  stalt  Wormbs,  am  ainlifften  tag  des 
monnets  februar\',  nach  Crisli  vnnsers  lieben  herren  gepurt  funffzehennhundert  vnnd 
im  ainunndzwaintzigisten ,  vunserr  reiche  des  romischen  im  anndern  vnnd  der 
anndern  aller  im  sechslen. 


1521  47 

Aq  bas  sons  le  repli  : 

Carolus. 

Sui"  le  repli  h  droite  : 

Ad  mandatum  domini  imperatoris  proprium  :  Alberlus,  cardinalis  mogunlinensis, 
archicancellarius,  subscripsit. 


Aa-dessous  : 


Au  dos: 


Zieger. 


R»«.  Slockhamer. 

Original  eu  parchemin;  le  sceaa  manqne;  restes  de  lacs  de  soie  orange  et  noire.  (Archives 
de  Mulhouse.) 


2108.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  Treize  cantons  et  de  leurs  aUiés  (Mulhouse  représenté  par  1521. 
son  bourgmestre  et  so;i  greffier)  réunie  à  Luceme,  le  vendredi  avant  qnasimodo  1521,  pour  ouir  ^  avril, 
les  propositions  de  l'ambassadeur  de  France,  chargé  de  négocier  avec  eux  une  alliance  offensive  et 
défensive,  concluant  à  mettre  des  troupes  suisses  à  la  solde  de  son  maître.  —  Dans  cette  assemblée,  les 
avis  se  partagent  sttr  Topportunité  (f  «n  nouveau  traité  avec  la  France,  qui  pourrait  porter  atteinte  à 
Tunion  héréditaire  avec  la  maison  d'AutricJie.  Cependant  les  cantons  ne  veulent  point  repousser  ces 
ouvertures  sans  connaître  les  intentions  de  François  Je»".  Pour  sa  part  et  quant  à  la  résolution  définitive, 
Mulhouse  déclare  qu'il  se  rangera  à  Vavis  de  la  majorité.  —  Accessoirement,  ses  députés  font  part  à  la 
diète  d'un  message  de  Vetnpereur,  qui  invite  leurs  cotnmettants  à  se  rendre  à  la  diète  de  Wonns,  ce 
qu'ils  ne  veulent  point  faire  sans  avoir  pris  les  conseils  et  Vaveu  des  confédérés.  On  remet  la  réponse  à 
cette  question  jusqu'à  la  prochaine  diète. 

Amtliche  Sammlang  der  âltem  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV.  Impartie,  a.  pp.  17-20. 


2109.   A  la  demande  du  bourgmestre,  du  conseil  et  des  bourgeois  de  Mulhouse,  et  en  considération        1521. 
de  leurs  botis  et  loyaux  services,  Cliarles-<^int,   empereur  élu,  confirme  et  renouvelle,  à  Texemple  de  son     26  mai. 
aïeul  Maximilien  I'-'',  et  dans  les  mêmes  termes,  les  grâces,  franchises,  droits,  lettres-privilèges,  diplâme» 
et  bonnes  coutumes  reconnus  à  la  viïïe  par  ses  prédécesseurs. 

Worms,  26  mai  1521. 

Sous  le  repli  à  gauche  : 

Carolus. 

Sur  le  repli  à  droite  : 

Ad   mandalum   domini    imperatoris   proprium  :    Alberlus  Nicolaus  Ziegler,  vice- 
cancellarius. 

Original  en  parchemin,  muni  du  sceau  en  cire  rouge  sur  gâteau  de  cire  brune,  pendant 
sur  lacs  de  soie  jaune  et  noire.  (Archives  de  Mulhouse.) 


48  1521 

jg2l  2110.  Is  bourgmestre  et  le  conseil  de  MulJiouse  annoncent  à  leurs   députés  présentement  à  Berne  le 

5  juin  retour  de  leur  greffier  avec  la  confirmation  des  privilèges,  qu'il  n'a  pas  obtenue  sa7is  difficultés;  le 
chancelier  Nicolas  Ziegler  s'est  échauffé  jusqu'à  dire  :  «  Que  faut-il  vous  faire  à  vous  autres  confédérés, 
qui  êtes  tous  des  rebelles  et  qui  voulez  nous  enlever  des  terres  et  des  vassaux?»  Cependant  il  finit  par 
se  radoucir,  en  recommandant  aux  gens  de  Mulhouse  d''être  bons  voisins  ;  à  quoi  le  greffier  répondit  qu'il 
savait  que  Mulhouse  et  la  confédération  ne  demandaient  pas  mieux,  si  l'on  garde  la  paix  à  leur  égard. 
Sur  cette  assurance,  Ziegler  promit  qu'on  ne  leur  fera  pas  la  guerre.  Cela  n'empêche  pas  qu'on  n'ait 
enrôlé  à  Worms  des  officiers  et  des  soldats,  dont  une  grande  partie  a  été  envoyée  en  toute  hâte  dans  le 
pays  de  Luxembourg  ;  d'autres  levées  sont  en  train,  et  avec  un  tel  succès,  qu'on  doit  passer  la  montre  la 
semaine  prochaine  à  Strasbourg;  rien  ne  transpire  sur  leur  destination.  Le  greffier  rapporte  gu'à  Worms 
on  criait  beaucoup  après  lui,  à  cause  de  l'alliance  avec  la  France;  cependant  on  prétendait  que  les  trois  can- 
tons primitifs  et  Zurich  avaient  refusé  de  la  sceller,  et  on  se  réjouissait  de  ce  commencement  de  désaccord. 
Mercredi  après  la  fête-Dieu  1521. 

Den  ersamen  wysen  meisler  Vlrich  Gerwer,  burgermeisler,  vnnd  Frannlz  Hagen- 
bach,  vnnsern  besundern  frunden  yelzo  zu  Bern  zu  tagen  verordent. 

Vnnser  frunllich  willig  dienst  zuuor. 

Ersamen  lieben  besunderu  guten  frùnd,  vff  gesterigen  ||  abent  ist  vnnser  statt- 
schriber  anheymsch  komen,  vnnd  die  begerle  confirmation  vnnserer  ||  friheiten  (nach 
vilgehabter  muge  vnnd  arbeit,  als  jr  hernach  hôren  werden)  mit  jme  heymbracht  : 
sodenn  sagt  er  vnns  vnder  anderm  das  jme  herr  Niclaus  Ziegler  mit  vil  hitzigen 
wortten  begegent  vnnd  geredt  :  «Was  sol  man  uch  eydtgnossen  thun?  Ir  sind  vnns 
ail  widerwerlig  vnnd  wellend  vnns  lannd  vnnd  lewt  nemmen  etc.»  Vnnd  wiewal 
man  vnns  die  confirmation  erstlich  abgeslagen,  so  ist  docb  dem  slattschriber  vff  sin 
supplication  zuletst  dieselb  worden,  vnnd  ernstlich  gesagt  wir  sollen  gut  nachburen 
sin  vnnd  das  best  thun  gegen  der  lanndtschafft  :  vnnd  so  er  darufT  geantwort,  er 
wisse  wal  das  wir  vnnd  ouch  ander  eydtgnossen  keins  andern  willens  syen  denn 
zù  guler  nachpurschaCft  vnnd  was  zu  fryden  vnd  rûwen  dienen  mag,  soferr  man 
gegen  vnns  ouch  zu  fryden  sin  werde  etc.:  daruff  herr  Niclaus  geredt  also  :  «Wir 
werden  kein  krieg  mit  uch  anfahen,  wann  jr  zufryden  sind.» 

Sodenn  hat  man  zu  Wormbs  vil  houptlut  vnnd  knecht  augenomen  vnnd  deren 
ettliche  ins  lannd  zu  Lutzelburg  jlennds  abgefertigt  :  zum  andern  werdent  ein  merck- 
liche  summa  knecht  bestellt  vnd  die  nechstkomende  wochen  by  Straszburg  gemustert, 
denn  das  geleuff  ist  vast  grosz  :  wahin  aber  die  rustung  sich  strecken,  mag  man  nit 
eigentlich  wissen.  Der  stattschriber  sagt  aber  das  zu  Wormbs  ein  grosz  geschreye 
gegen  jme  gewesen  von  wegen  der  frantzosischen  vereynung,  die  jnen  vast  widerig 
vnnd  miszfellig  :  es  ist  ouch  ein  geschreye  vnnd  rede  gewesen  zu  Wormbs  das  die  drye 
lennder  zusampt  den  von  Zurich  nit  haben  wellen  siglen ,  vnnd  hannd  sich  etllich 
gefrewet  das  die  eydtgnossen  vneyns  widerwertig  syen,  in  hoffnung  die  vereynung 
sol  noch  hindersich  gan,  mit  vil  andern  derglichen  reden  die  jr  nachmals  werdent  ver- 
nemen  :  disz  schriben  wir  uch  guter  meynung  des  wissen  zuhaben,  vnnd  andern  vnnsern 
lieben  eydtgnossen  das  ouch   zueroffnen  im  rate  vnnd  sunst  wa  uch  gut  bedunckt. 

Datum  mitwochs  nach  corporis  Christi  anno  etc.  xxj°. 

Burgermeister  vnd  rate  zu  Mulhusen. 
Original  en  papier.  (Archives  de  Berne,  Missiven  der  zugewandten  Orten,  II.) 


1521  40 

211 1.   Corumltés  par  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  Adciberi  Meiger,  bourgmestre   et  le  conseil  de       1621, 
Bùle  leur  mé«mseiUetit  de  laisser  le  capitaine  Ulin  faire  des  levées  chez  eux,  ru  que,  dans  les  coiyonc-   30  juillet. 
tures  présentes,  il  serait  peu  prudent  de  se  priver  d'une  partie  de  ses  forces;  du  reste,  la  diète  étant 
présentement  réunie  à  Luceme,  on  ne  tardera  pas  à  savoir  la  tournure  que  prendront  les  événements. 

Mardi  après  la  sainte-Anne  1521. 

Den  frommen  fursichtigen  ersammen  wysenn,  vnnsern  innsonders  giitlen  frûnden 
viind  gelruwenn  liebenn  eidlgnossenn,    burgermeisler  vund  rail  der  statt  Mùlhusen. 

Vnnser  frùnllich  willig  diensl  vnd  was  wir  eren,  liebs  vnd  gulls  vermogen 
zuuor.  Il 

Frommen  fursichtigen  ersammen  wysen  innsonnders  gullen  frùnd  vnnd  gelruwen 
lieben  ||  eidtgnossen,  vwer  schrybenn  des  dalum  wysetl  vff  menlag  nach  sannt 
Annalag,  haben  wir  vernommen,  vnnd  als  jr  vnsers  ralt  vfl"  houptman  Vlins  ann- 
langen  zepflegen  begeren,  will  vnns  zu  diser  zylt  nit  guU  duncken  das  jr  weder  jm 
noch  andern  semlichs  gestatten  :  dann  soltent  jr  vwer  knechl ,  by  disen  louflen 
vnd  angesehen  die  gelegenheit  vwer  statt,  louflen  lassen,  môgen  jr  gedenckenn 
warzu  vch  das  schaden  oder  dienen  mocht  :  docli  diewyl  mann  yelz  Lutzernn  zu 
lagen  versamlet,  da  on  zwyfel  villerley  nùwerung  inrysen  werden,  zu  dem  sind 
vnser  boit  von  kung""  mt.  widerkhommen,  die  wir  noch  nit  gehôrt,  ist  vnser  ralt 
jr  wellen  der  sach  vffschub  geben  vnd  die  vwer  by  vch  behallenn  vntz  mann 
vernimpt  wahyn  sich  die  leufl"  ziehen  wôllen  :  was  vns  wylher  zu  diser  sach  vch 
diensllich  begegnei,  wellen  wir  vch  nit  verhalten,  des  vnd  ailes  guis  sôllend  jr  vch 
allzytt  zu  vns  versehen. 

Dalum  zinstags  nach  sannt  Anna  tag  anno  etc.  xxj. 

Adelberg  Meiger,  burgermeisler  vnd  der  ratt 
der  stalt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhonse.) 


2112.  L'avoyer  et  le  conseil  de  Soleure  prient  le  bourgmestre  de  Mulhouse  de  leur  procurer,   selon       1521. 
son  offre,  quelques  ouvriers  familiarisés  avec  les  travaux  de  rivière,  en  ayant  besoin  pour  leur  barrage    21  août 
ou  retenue  d'eau. 

Mercredi  avant  la  saint-Barthélémy  1521. 

Dem  fùmâmen  wysen,  vnnserm  lieben  vnd  gûlten  frûnd,  dem  burgenmeisler  zù 
Milhusenn. 

Vnnser  frùnllich  diensl  vnd  was  wir  liebs  vnd  gulls  vermogen  zuuor. 

Fur  li  nâmer  wyser  lieber  vnd  gûller  friind,  von  vnnser  wyger  wâgen  sind  wir 

ge  11  schickter  friessen    notdurfîtig,  vnd   durch  vnnsern    schultheissen   bericht   wie  jr 

elllich  anzekommen  wussens  sollen  haben  :  vnnd   ist  allso  an  vch  vnnser  geflyssen 

bill  vnd  begâr,  jr  wellent  vch  erkonden  sollicher  friessen  halb,  vnd   vnns   die  fûr- 

V.  t 


50  1521 

(lerlich  zûsânden,  wie  jr  vch  gegeii  dem  vorbemellen  vnnserm  schultheissen  erbollen 
haben  :  slalt  vnns  vmb  vch  gûtts  willens  zû  beschiilden. 
Dalum  miltwucben  vor  Barlliolomey  anno  etc.  xxj*. 

Scliullhes  viid  ralt  der  slalt  Sololorn. 

Original  en  papiei'  scellé  de  cive  verte.   (Archives  de  Mulhouse.) 


J521.  2113.   En  réponse  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse,   le   bourgmestre  et  le  conseil  de   Eotttoeû  leur 

!'■'■  oct.       mandent  que,  depuis  environ  trois  semaines,  il  se  fait  dans  leur  voisinage  des  levées  et  des  armements; 
mais   ils   ignorent   quel   en   est  l'objet  :  s'ils   rapprennent,  ils  s'empresseront  de   leur  en  faire  part,  à 
charge  par  eux  de  les  tenir  également  au  courant  de  ce  qui  peut  les  intéresser. 
Mardi  après  la  saint-Michel  1521. 

Den    ersamen    weisen    burgermaisler   viind   rat   der   stat    Mulhiiwsen ,    vnnsern 
besonnders  gueten  frunnden  vnnd  getrueu  lieben  aidtgnossen. 

Vnnser  freuntlicb  willig  diennst,  auch  was  wir  eern,  liebs  vnnd  guets  ver- 
môgen  ||  voran. 

Ersamen  wisen  besonnder  guet  freundt  vnnd  gelrewen  lieben  aidlgnossen,  || 
ewer  vnns  gethan  schreiben  haben  wir  ailes  innhallls  vernoraen,  fuegen  euch  danif 
ZU  wissen,  das  ellich  riislung,  musterung  vnnd  emberung  in  der  nâhin  vmb  vnns 
vor  hannden,  auch  dieselbig  elwas  bey  drey  wochen  ongeuarlich  bissber  gewerl  : 
wahin  oder  wider  wen  dieselbig  dienen,  isl  vnns  nit  wissennd  :  so  aber  wir  desselbigen 
wissennhaft,  werden  wir  euch  sollichs  zillicherweil  zuschreiben,  frunllich  bitlennde 
so  euch  elwas  vnns  nol  zu wissen  begegnen  wurd,  vnns  dasselbig  annderwerd  auch 
schriftlich  zuuerslendigen,  wôllen  wir  gleicherweiss  gegen  euch  auch  trewlich 
erstallen,  vnnd  solchs  auf  ewer  begern  gueter  maynung,  als  vnnsern  insonnders 
gueten  friinden  vnnd  getrewen  lieben  aidtgnossen,  onuerhallten  haben,  dann  wir  euch 
zu  diennstlicher  willfarung  vnnd  freundschaft  genaigt  seind, 

Dalum  zinslags  nach  Michahelis  anno  etc.   xxj°. 

Burgermaisler  vnnd  rat  der  stat  Rotweill. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1521.  2114.   En  réponse  à  une  lettre  de  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  qui  leur  avaient  fait  part  de  leurs 

11  oct.  craintes  au  sujet  de  leur  sûreté,  les  députés  des  cantons  réunis  à  Zug  leur  mandent  qu'à  leur  sentiment, 
ce  n'est  pas  leur  ville  qui  est  présentement  en  danger;  qu'ils  ne  négligent  p«s  néanmoins  de  faire  bonne 
garde,  de  peur  des  trahisons.  Si,  malgré  cela,  il  leur  arrivait  quelque  cJiose  de  fâcheux,  la  paix  établie 
entre  la  confédération  et  la  maison  d'Autriche  leur  donnera  le  moyen  d'agir  en  leur  faveur;  qu'ils  aient 
donc  bon  courage  et  confiance  dans  les  engagements  que  les  cantons  ont  pris  avec  eux  et  qu'ils  sauront 
tenir. 

Zug,  vendredi  après  la  saint-Benys,  11  octobre  1521. 

Den   froraenn    fùrnamenn  vnd  wisenn  burgermeisler  vnd  rail   der  slalt  Mùlhu- 
senn,  vnnsernn  besundernn  gullen  frùnden  vnd  gelrûwenn  liebenn  eitlgnossenn  etc. 


1521  —  1522  51 

\'nnser  willig  frûiillich  dieusl  vnd  wus  wir  erenn,  lieps  vnd  gûlz  vermogenn 
aile  zill  heuor. 

Fromenn  vestenu  ersamenn  vnd  wisenn  gûllen  ||  frunndl  vnd  Irùwenn  lieben 
eillgnossenn,  ùwer  frùntlich  schribeu  vnd  meinung  handl  wir  vcrmerckl  vnd  wol 
verslanden,  es  sy  ||  redenn  vnd  warnnung  halb  so  ùch  bescluichenn  von  frùnnden 
vnd  vviderwariligen  miisz  mann  lasen  beschaclieu  elc.  :  wir  sindt  aber  der  gûllen 
hofinung  das  jelzmalleu  vorliandenn  das  man  wol  zû  schaffenn  hab  annders  danu 
mil  ùch,  vnnsernn  liebenn  eillgnossenn  :  aber  nul  desler  minder  so  liabenl  gûll 
sorg  zu  lïwer  slall,  oucli  lib  vnd  gûlt,  das  jr  nit  vorunlrùwell  werden  :  das 
menlschenn  kindt  weisl  vil  :  isl  danne  saclienn  das  ncwer  kundl  mil  gwall  vnd 
ùcli  schallgenn  (sic)  wil,  sindl  wir  der  hoflnung,  nach  dem  fridenn  so  wir  zû  demm 
hussz  Oslerich  habenn,  wir  werdenn  der  saclienn  ennlt  zill  jnnenn. 

Harumra  so  handt  ein  gûllenn  mûlt  vnd  Iriiwenn  vnns  des  was  wir  vnns 
giigenn  ùch  verschribenn  vnd  versigletl  habenn,  das  wir  das  an  ùch  fromklichenn 
vnd  erlichenn  wenndl  halleu,  vnd  llmn  ailes  das  fromenn  lùllenn  vnd  gmeiner 
eitlgnosschaffl  loblich  nulzlichenn  vnd  erlichenn,  ails  ver  vnns  der  almechlig  goll 
\  s  sinenn  gnadenn  vnd  barraherlzikeill  sômlichs  verlichl  :  der  selbig  hait  vnns  vnd 
ùch  inn  sinenn  gnaden. 

Dalumm  Zug,  vff  frittag  nach  sannl  Diganisius,  was  der  xj  tag  des  wiumanolz, 
vnd  besiglel  rail  vnnser  Irùwenn  lieben  eillgnossenn  von  Zug  insigell  vonn  vnnser 
aller  wâgenn,  anno  elc.  xv'^  xxj  jar  elc. 

Wir  von  slellenn  vnd  lanndenn  gmeiner  eiltgnos- 
schaffU  ratzboUenn  jelz  zû  Zug  by  ein  anndernn 
versamplell  elc. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2115.  Extrait  du  récès  de  la  diète  de  Lucenie,  samedi  avant  la  saint- Sébastien  1522.  —  Dans  la  1522. 
répartition  des  16000  hommes  que  les  cantons  se  sont  engagés  à  fournir  à  François  J""  et  qui  devaient  18  janvier. 
se  mettre  en  route  pour  la  Lombardie,  le  30  janvier,  Berne  est  compris  pour  2100  hommes,  Lucerne 
pour  1500,  Uri  pour  WO,  Schwitz  pour  700,  Unterwald  pour  500,  Zug  pour  500,  Glaris  pour  700, 
Bâle  pour  400,  Fribourg  pour  700,  Soleure  pour  700,  Schaffhouse  pour  200,  Appenzell  pour  400, 
Vabbé  de  Saint-Gall  pour  300,  la  ville  de  Saint-Gall  pour  200,  Coire  pour  1500,  le  Valais  pour  1500, 
Mulhouse  pour  100,  Eottweil  pour  150,  Bienne  pour  200,  Toggenbourg  pour  300,  Bade  pour  200,  la 
Thurgovie  pour  500,  le  Blieinthal  pour  250,  Sargam  pour  250,  le  Franc-bailliage  pour  200,  Eapperswyl 
pour  100,  Saanen  pour  200,  Gruyères  pour  200,  Neuchâtel  pour  150,  Arbon  et  BischofszeU  pour  200. 
—  Quoiqu'il  n'en  soit  pas  fait  spécialement  mention,  le  contingent  de  Mulhouse  doit  avoir  pris  par  le 
Smplon,  avec  les  troupes  de  Berne,  de  Fribourg,  de  Soleure,  de  Baie,  de  Bienne,  de  Gruyères,  de 
Saanen  et  du  Valais.  Le  rendez-vous  général  était  à  BeUinzona. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV.  1"  partie,  a.  p.  164  n. 


52  1522 

2116.  Extrait  d'une  lettre  par  laquelle  Franz  Hagenbach,  cJief  du  contingent  de  Mulhouse  en  Italie, 
mande  au  maître  et  au  conseil  de  cette  ville  des  nouvelles  du  siège  de  Milan  par  le  maréchal  de  Lautrec, 
auquel  il  avait  assisté.  —  Parti  de  Mulhouse  avec  sa  troupe,  le  jeudi  avant  la  Chandeleur  (30  janvier), 
il  aurait  voulu  faire  route  avec  le  contingent  de  Baie,  fort  de  300  hommes,  qui  n'avait  pas  encore  passé 
la  montre;  la  lenteur  des  préparatifs  ne  lui  permit  pas  d'' attendre,  et  il  se  décida  à  continuer  sa 
marclie.  Il  quitta  Bâle,  le  lundi  (3  février),  et  arriva,  le  même  jour,  à  Waldenbourg.  Dans  la  nuit  il 
reçut  un  message  de  damoiseau  Thomas  (?),  V informant  qu'il  attendrait  de  nouveaux  ordres  avant  de 
se  mettre  en  marclie  avec  ses  soldats,  et  qu'il  prendrait  par  le  Saint- Gothard.  Lui-même  devait  passer 
par  le  Simplon,  et  il  ne  pouvait  plus  songer  à  changer  de  route.  La  neige  et  la  cherté  rendirent  ce 
voyage  extraordinairement  pénible.  A  Loèche,  à  deux  milles  de  Sion,  les  gens  de  Mulhouse  eurent  leur 
première  affaire  avec  les  paysans  ou  plutôt  les  bandits  du  Valais,  âmes  vendues  du  cardinal  Schinner. 
Quelques  Mulhousois  avaient  maltraité  un  hôtelier,  ce  qui  ameuta  la  population  contre  eux,  et,  quoiqu'ils  ne 
fussent  que  neuf,  ils  soutinrent,  dans  un  poêle,  un  siège  de  trois  heures,  jusqu'à  ce  que  leur  capitaine  eût  fait 
accepter  11  florins  aux  assaillants,  qui  se  retirèrent  alors  satisfaits.  De  Brig  jusqu'à  Varèse,  en  passant 
par  Arona,  la  route  n'aurait  î)as  été  praticable,  si  les  Français  ne  Vavaient  pas  fait  frayer  à  travers  la 
neige,  qui  était   tombée   à   hauteur  d'homme;   or,   le   trajet  n'est  pas  moins  long  que  de  Mulhouse  à 

Haguenau A  deux  milles  de  Varèse,  les  troupes  confédérées  ont   été  inquiétées  par  les  bandits, 

qui  leur  ont  tué  une  soixantaine  d'hommes.  Il  a  fallu  au  contingent  de  Mulhouse  quatre  semaines  pour 
arriver  à  Monza,  d'où  Varmée  entière  se  mit  en  marche,  le  jeudi  (6  mars  9),  pour  arriver,  le  samedi 
avant  le  dimanche  invocavit  (8  mars),  devant  Milan.  Elle  formait  deux  divisions,  comprenant  Vune  les 
contingents  des  cantons,  l'autre  ceux  des  villes,  en  tout  16000  hommes,  plus  8000  Vénitiens  et  500 
gens  d'armes.  Cest  la  première  fois  qu'on  voit  tous  les  Suisses  réunis  sous  le  même  drapeau;  précé- 
demment les  uns  étaient  au  service  du  pape,  d'autres  au  service  du  cardinal,  les  troisièmes  venaient  de 
Picardie,  les  quatrièmes  ont  été  à  Milan  au  service  de  France.  L'armée  commença  à  se  retrancJier 
devant  Milan,  le  dimanche  invocavit  (9  mars),  sur  deux  points  différents  :  le  général  en  chef  avait  au 
préalable  sommé  la  ville  de  se  rendre;  mais  on  lui  avait  répondu  qu'Espagnols,  lansquenets  et  habitants 
se  défendraient  jusqu'à  la  dernière  extrémité.  Depuis  on  tire  sur  la  ville,  mais  sans  lui  faire  de  grands 
dommages;  il  y  faudrait  beaucoup  de  temps  ou  sacrifier  beaucoup  de  monde.  Les  assiégés  ont  fait  de 
grands  travaux  au-dehws  de  la  place,  qui  les  couvrent  et  qui  leur  permettent  de  faire  un  grand  feu  sur 
l'armée  de  siège,  grâce  à  leur  artillerie  plus  nombreuse  que  jamais  roi  de  France  n'en  a  pu  réunir. 
Cependant  les  confédérés  sont  en  belle  humeur,  et  comptent  prendre  la  ville  d'assaut;  par  l'artillerie 
seule,  ils  sentent  qu'ils  ne  feront  jamais  rien,  à  moins  d'une  savante  combinaison  de  tranchées.  Cependant 
voilà  qu'on  sert  un  mois  et  demi  sans  avoir  touché  de  solde.  D'après  ce  qu'on  croit  savoir  parmi  les 
confédérés,  le  roi  de  France  se  serait  flatté  qu'à  leur  arrivée,  Milan  capitulerait;  mais  les  Milanais 
ont  gardé  trop  bon  souvenir  des  mauvais  traitements  qu'ils  ont  essuyés,  la  première  fois  que  leur  ville 
tomba  entre  les  mains  des  Français,  et  ils  ne  se  rendront  pas  satis  faire  une  vigoureuse  défense  :  Us 
comptent  sur  l'aide  de  Dieu;   le  fait  est  qu'il  leur  arrive  un  secours  de  10000  hommes,   et  que   leur 

résistance  déterminera  sans  doute  l'empereur  à  intervenir  en  leur  faveur  (?) L'armée  est  forte  de 

16000  hommes  et  compte  46  (?)  bannières;  elle  a  levé  le  camp,  le  mardi  après  invocavit  (11  mars),  pour 
marcher  contre  les  ennemis  qui  se  tiennent  à  Binasco,  au  nombre  de  7500  lansquenets,   dam  le  dessein 

de  se  porter  au  secours  de  Milan L'espoir   que   les  Suisses   et   les  Français  avaient,  que  leur 

arrivée  amènerait  la  chute  de  Milan  ne  s'est  pas  réalisé,  et  l'on  se  trouve  maintenant  dans  mie  situation 
fort  critique.  —  Cest  un  messager  de  Bâle  qui  emporte  cette  lettre;  Franz  Hagenbach  garde  celui  de 
Mulhouse  pour  une  circonstance  plus  importante. 

Mercredi  après  le  dimanche  invocavit  1522. 

Den  fromen  furnemen  vnd  wissen  burger  meister  vnd  ratl  in  sunders,  minenen  1| 
gûnsligen  vnd  genedigen  heren,  vch  enbùt  ich  minen  frunilichen  vnd  under  denigen  || 
grus  zù  foran. 


1522  53 

Genedigen  lieben  beren,  ich  los  uch  wisenn  uwer  wisbeul  das  wir  frusch  vnd 
gesunl  sind  ail  samen  von  den  genaden  golz,  des  begeren  mir  ouch  aile  zii  von 
uch  zu  vor  nemen. 

Vfif  das  vor  schrib  ich  uch  ein  lutter  wissen  allem  nach  wie  es  vns  dan  er 
gan[g]en  ist  von  dem  tag  des  abscheids,  asz  ich  mit  dem  fenlin  Ton  ùch  vsz  gezogen 
vfT  donstag  for  liecht  mes  bis  vff  den  hutigen  dags,  noch  lût  der  vor  schribung  etc.  : 
zûm  ersten,  lieben  heren,  dehun  ich  uwer  wisheit  zû  wissen  das  wir  vsz  sind  zogen 
vsz  Bassell  vff  mentag  noch  dem  obestimen  tag,  wan  ich  frogt  am  sincm  tag  hie 
for  den  houpt  mau  von  Bassel,  wenn  sy  wolten  vsz  ziechen,  so  wolten  mir  jren 
warlen,  wen  es  uch  anders  gefalen  wolten  :  gab  er  mir  zû  antwurt  er  wistis  nil, 
dan  er  vor  meinst  der  Fritz  houpt  man  wùrd  mustern  vff  dnig  hundert  knech[l], 
wen  das  geschuch,  wolten  sy  mit  ein  ander  ziechen  :  vff  das  mocht  ichs  mit  minen 
knechten  nit  her  warten  vnd  zog  den  mentag  bis  gon  Walleburg,  vnd  in  der 
nachl  kam  bott  schaflt  juncker  Thoman,  das  er  sine  knecht  vff  hielt  bis  vff  witleren 
bescheid,  das  was  das  sy  zû  rott  woren  worden  das  sy  wolten  uber  den  Gott  hartt, 
vnd  mir  woren  vff  dem  weg  uber  dem  Sympler,  das  mir  nit  witters  mekonden  vnsz 
des  wegs  enderen,  vnd  mit  fiU  kleckten  klag  ich  uwer  wiszhcitt  das  wir  gar  einen 
herlen  weg  haben  gehebt,  des  glichen  kein  eydgenos  hett  megen  gedencken,  vor 
scbne  vnd  thurin  der  spis  etc. 

Aber  thûnn  ich  uch  zû  wissen  vnsseren  ersten  scharmutz  den  mir  allein  hand 
kan  mit  vnsserem  fenlin ,  das  ist  geschen  ij  mil  fur  Sitlen  in  Walles,  in  eim 
flecken  heist  Leucken  :  dosind  die  bosten  buren  in  dem  gantzen  Wallisz,  wan  die 
Wallisser  heissen  sy  banditten,  wann  sy  sind  gûtt  kardan  nallis,  dem  ist  alsso  das 
Hans  Spies  vnd  Boumlin  vnd  Rudolff  Fischer,  die  drig  vnà  noch  sechs  zû  jnen, 
haben  ein  wiri  gehouwen,  des  wir  alher  wirgt  sotten  worden  sin,  vnd  gott  hatt  vns 
wol  behùtt  alsamen,  vnd  die  ix  haben  den  burgeren  in  Lûcken  ein  stnben  for 
gehalten  iij  stunden  lang  mit  dem  stùrm  bis  das  ichs  richtetl,  sy  mûslen  sunst 
gewalten  klichen  vnd  on  recht  gestorben  sin,  des  hab  ich  fiir  sy  vsz  geben  xj 
kronen  einen  dicken. 

Des  anderen,  sind  mir  mit  grosser  mug  vnd  arbeit  uber  den  berge  zogen  bysz 
gon  Kom  :  hatt  der  Frantz  sos  vor  weget  im  scbne  me  dan  Ix.  kronen,  dar  nach 
von  Kùm  bys  gon  Feris  ouch  wol  hundert  kronen,  wie  wol  er  hatz  mit  dem  lant 
folck  ge weget,  das  er  von  Kûm  bis  gon  Feris  mit  hundert  kronen  nit  môch[l] 
geweget  han,  dan  es  ist  mans  thieff  scbne  gefallen  gesin,  des  kein  man  nie  her 
lebl  noch  gehorlt  hatt  :  des  selben  weges  so  man  im  scbne  gemacht  hatt,  ist 
vsilter  von  Bricks,  das  zn  nechsi  am  bei^lit,  bis  an  den  Aronner  see,  vnd  danthan 
hin  bis  gon  Feris  ist  woll  als  witt  als  von  Milhussen  bys  gon  Hagnoùw,  das  der  kung 
im  scbne  hatt  lossen  wegen,  dan  niemant  kont  weder  gon  noch  riten  neben  dem  weg, 
wan  wir  han  gar  noch  iiij  wochen  zû  ziechen  kan  von  heinen  bis  gon  Mûnschin, 
vnd  hand  sich  die  knecht  heflick  forzert,  vnd  will  die  bezalung  nit  nocher  gon. 

Aber  lieben  [heren],  ich  Ihûn  uch  zu  wissen  wie  das  die  ban  ditten  vff  zuwo 
mil  fur   Feris  vsz  vff  Meiland  zû,  haben   die  rutler  vnsser  knecht,  ich  mein  vom 


54  1522 

gemeiuen  liufTen  die  sich  for  scliossen  liand,  wol  vfï  Ix  knecht  vmb  brachl  vnd  her 
slochen  :  das  was  der  erst  schar  mulz. 

Des  andern,  so  sind  wir  mil  dem  ganlzen  zûg  vsz  gezogen  vssz  der  slall 
Mûnlzin  vff  donstag  noch  dem  wischel  lag,  vnd  geruckl  fur  Mey  land  am  samslag 
vor  der  allen  fa[s]nach,  vnd  in  zuwen  hufîen,  die  lender  ineim  vnd  die  slet  ouch 
in  eim,  vfT  xvj  tussent  eidgenossen  vnd  viij  thussend  Fennedeger  vnd  v  hunder[l] 
reissiger  pferd,  das  ist  vnsser  macht  etc. 

Aber,  liben  lieren,  jch  vor  nim  wie  das  sofil  erlicher  lutte  vssz  der  eidgenos- 
schaft  von  houpt  lutten  vnd  edel  lutten,  das  ouch  kein  man  gedenckt  sofil  dapfferer 
mener  allein  von  eimer  eydgenosz  schaft  nie  gesehen  hand,  wan  wir  sind  wol  vor 
einbart  :  gott  sig  gelobt  vnd  geb  vns  gluck,  als  noch  sinem  willen,  dan  wir  sind 
aile  sine  kinder  etc.  :  wann  fiererleig  lutz  sind  vnder  vnsz,  die  bim  bopst  sind 
gesin,  die  bim  kârdin  nal  sind  gesin,  ouch  die  in  Bick  er  dig  sind  gesin,  ouch  zù 
Meiland  bim  Frantz  zossen  :  dor  vmb  zeùg  ich  ùch  der  fillerleig  wunders  ann. 

Aber,  wissen  heren,  Ihûnn  ich  uch  zû  wissen  das  mir  erst  an  der  alten  fas- 
nacht  zu  nachl  angefangen  schantzen  an  zuweng  orten  vor  der  statt  Mey  land,  dan 
wir  ligen  an  zweigen  ortteu  mit  zweigen  huffen,  wie  ichs  dan  vor  bestimpt  han, 
vnd  an  der  nacht  hie  vor  denn  oberisten  richter  geschickt  mit  sampt  den  trumpet- 
tern  fur  die  statt  vnd  dieselbe  vff  zû  fordern  in  die  hand  des  kunigs  :  haben  sy 
jra  ein  antwurt  geben  neyn  :  er  solle  hin  keren  die  Spanger  vnd  die  lantz  knecht 
vnd  die  Meiglender  haben  einen  eid  zusamen  geschworen,  lib,  leben,  er  und  gûtl, 
ailes  by  einander  zû  lossen,  und  sôllen  vff  sœlichs  frolich  zû  jnen  komen  vnd  sy 
zû  besuchen  :  das  ist  gesehen  :  vff  das  haben  mir  angefangen  zû  schantzen  in  der 
nacht,  wie  obstolt,  vnd  hin  jn  geschossen  ;  aber  mir  mogen  jn  gar  wenick  Ihûn, 
noch  alwegen  bisz  man  sich  basz  wirt  sicken  mit  der  golz  hilff,  dan  esz  wirt  lang 
will  mùssen  nemen  oder  einen  grosen  schaden  herliden  :  doch  gib  ichs  gott  zû  : 
wan,  liben  heren,  sy  hand  for  der  statt  zû  ring  vmb  das  schlosz  geschantzt,  das 
man  jnen  vsz  dem  schlosz  keinen  schaden  mag  thûn,  aber  sy  vnds  wol  fil  schaden, 
vnd  aso  fil  geschulz  hand  sy  in  der  statt  alsz  ein  kung  von  Franckerich  nie  by 
einander  hait  gehan  vnd  jren  der  houplutten  gros  vor  wuudert  dor  ab  haben  :  doch 
sind  wir  ail  mit  frûden  vnd  mit  der  hilf  golz  in  wille  sy  zû  uber  fallen,  dan  mit 
ges[ch]utz  sy  zû  vor  Iriben  ist  nil  wol  muglich,  es  mochle  sich  dan  s[ch]icken  mil 
listigen  abgraben,  als  dan  zûm  dickeren  mol  dar  von  relt,  des  mûsz  man  noch  list 
als  lier  warten,  vnd  sind  die  knecht  fasl  vnd  willick. 

Er  hatt  vnds  xiiij  lag  in  den  anderen  menait  lossen  dienen  vnd  willen  vns 
noch  nil  bezallen,  wan  die  red  ist  vnder  vnsseren  eidgenossen,  wie  das  der  Frantzos 
sich  for  messen  hatt,  wen  wir  kemen,  das  sich  fillich  warden  sy  sich  her  geben  : 
das  will  aber  nit  sin,  dann  wir  hand  for  merckt  das  sich  die  Meilender  gar  gros- 
lich  forchlen  des  groszen  gewaltz  wie  dan  kung  vor  mois  anegethon  hatt,  das 
wend  mir  nun  Ion  ston  vnd  behand  das  in  geheim,  dan  die  statt  wirt  nit  gewonen 
on  grossen  schaden  :  gott  der  her  wels  wenden  vnd  sin  gottlich  mitel  har  in  senden  ! 

Item,  wir  vor  nemen  wie  das  gar  grosz  treuwen  vnd  grossen  trosl  vff  das 
Meiland  haben,   wie  wol   die   sag  isl  ouch  by  vnnsz  wie  jnnen  noch  sol  x  tussent 


1522  55 

inau  zu  einer  hilff  kumen,  lusz  ich  sin,  wan  mir  wissen  ail  das  der  keisser  allein 
vfF  das  warl  spil  warlell  etc. 

Item,  lieben  heren,  ich  Ihftnn  iich  zu  wissen  das  mir  der  houptman  von  Basse! 
vnd  sin  luluer  vnd  schriber  rair  gar  fil  frûnlschafl  bcwissen,  vnd  sy  algemeinlich 
vnsseren  knechlen  vnd  vnsser  knechten  ouch  jnen  :  das  niugen  jr  vnsser  lieben  eid- 
genossen  von  Bassel  wol  nimenen. 

Aber,  lieben  heren,  wie  ich  uch  an  gezugt  han  for  wie  mir  starck  sind  vfF 
xvj  lussent  man,  ist  wor,  aber  wir  haben  xxxxvj  vnd  Herlzick  fenlin  by  vus  vnd 
einer  vnd  nil  minder. 

Aber,  lieben  heren,  sind  mir  vfî  brochen  von  léger  vfT  zinslag  noch  der  alten 
fasz  nacht,  vnd  sind  in  willen  vnsseren  finden,  die  sond  ligen  zu  Bennast  wol  viij 
lussent  lantz  knechl,  die  wellen  zu  eim  zû  salz  den  Meilenderen  z5,  die  wellen 
mir  beschuchen  vnd  den  léger  vor  lossen  vnd  die  lui  mil  der  gotz  hilf  zu  schlachen, 
vnd  wen  das  ges[ch]icht  oder  anders,  wil  ich  uch  by  gutter  zil  zû  wissen  thûnn, 
nim  zû  mol  nil  willers  dan  goll  geb  uns  vnd  uch  vil  gluck  etc. 

Aber,  lieben  heren,  vnsser  rechnung  vnd  der  Franlzossen  isl  nil  anders  gesin, 
dan  wann  mir  fur  die  slatt  kemen,  wùrden  sisy  glich  vff  geben  :  aber,  lieben 
heren,  wille  vnsz  wol  beduncken  das  der  anschlag  gefell  hall,  vnd  nfin  grosse  sorg 
bruchen  mil  der  golz  hilff  etc.  :  nit  me  dan  goll  hab  vns  ail  in  sinem  golllichen 
schirm  etc. 

Item,  lieben  heren,  ich  thun  uch  ouch  zu  wissen  wie  das  ich  die  geschrifl  by 
eim  bolten  von  Bassel  ges[ch]ick,  bit  ich  uch  wen  er  uch  den  brief  briug,  wellen 
jn  bedencken  was  sich  von  Bassel  bis  heim  zuch. 

Item,  ouch  sond  jr  nit  zurnen  das  ich  nit  uweren  bolten  selbs  nit  ges[ch]ickl 
han,  wolt  ich  gern  sparen  vff  ein  besser  vnd  ernstlicher  botlschaffl,  das  mir  elwan 
ein  gutte  Ihott  mechten  han  Ihon,  des  ich  in  gutter  hoff  nung  bin  :  got  wirl  vns 
nit  vor  lossen,  vnd  bit  uch,  minen  lieben  heren,  mir  es  nil  zû  voruber  vff  nemen, 
dan  es  geschichl  in  guter  meinung. 

Daltum  vff  mit  wochen  noch  der  alten  fasnacht  im  22  jar. 

Von  mir  Franlz  Hagenbach,  uwer  gehorsamer 
vnd  vndertheniger  dienner. 
F.  H. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2117.  Extrait  du  récès  de  la  diète  de  Luceme,  du  vendredi  avant  Isetare  1522.  —  Après  trois  mois  1522. 
de  campagne,  une  certaine  fatigue  s'empara  des  troupes,  dont  une  partie  trouvait  qv^dles  avaient  rempli  28  mars. 
leur  engagement,  et  qu'eux  et  les  cantons  étaient  quittes  envers  le  roi  de  France.  Sur  le  rapport  qui  en 
fut  fait  à  la  diète,  elle  voulut  savoir  de  l'ambassadeur  de  France,  si  Tintention  de  son  tnaitre  était  de 
proroger  le  traité.  M.  de  Lamet  protesta  que  le  traité  devait  rester  en  vigueur  pendant  Umte  ia  âwrée 
de  la  guerre.  Là-dessus  la  diète  s'ajourna  au  7  avril  pour  délibérer.  Mulhouse,  qui  n'avait  point  paru 
à  la  première  séance,  fut  mis  en  demeure  de  se  faire  représenter  à  la  seconde,  oit  ses  envoyés  entrent 


50  1522 

en  délibératioti  avec  les  députés  des  cantons  et  avec  ceux  de  leurs  autres  alliés,  l'abhé  et  la  ville  de 
Saint-Oall,  Cotre  et  le  Valais.  Ils  déclarent  que,  pour  leur  part,  ils  se  rangeront  à  l'avis  de  l'unanimité 
ou  de  la  majorité. 

Amtliche   Saramlung   der   àltern   eidgenôssischen  Abschiede.    Tome  IV.  1"  partie,  a.  pp. 
182-83.  d.  e. 

1522.  2118.  Franz  Hagenbach  annonce  au  bourgmestre  et  au   conseil  de  Mulhouse,  qu'il  est  arrivé,  la 

13  mai.  veille,  à  Lucerne  avec  le  lieutenant,  l'enseigne  et  un  certain  nombre  de  ses  hommes.  Il  se  ressent  du 
froid  qui  Va  saisi  à  BélUnzona;  mais  lui  et  ses  compagnons  ne  veident  pas  moins  se  trouver,  le  lende- 
main, réunis  à  Liestal,  d'où  il  leur  enverra  un  messager  pour  savoir  s'il  doit  faire  son  entrée  à  Baie  ou 
à  Mulhouse.  Martin  Kulm  a  pris  une  enseigne  à  Novare,  et  il  s'agit  de  savoir  si  on  la  fera  voir  en 
public  à  leur  retour  dans  leurs  foyers. 

Mardi  après  le  dimanche  jubilate  1522. 

Dell  vromen  furnemen  vnd  wisen  burgermeisler  vnd  rail  [d]er  stalt  Milhussen, 
minen  ginstigen  herren. 

Den  fromen  furnemen  vnd  wysen  burger  meisler  vnd  ratt  ||  [d]er  statt  Mulhussen, 
in  sunders  minen  gunstigen  vnd  genedigen  |1  liben  hern,  ich  thûra  uwer  wissheit  zu 
wissen  das  der  luttner,  fenrich  vnd  icb  vnd  vnsser  fil  gon  Lutzern  komen  sind  vfT 
raentag  noch  jubilatle  :  dan,  lieben  heren,  ich  bin  nit  fast  starak,  das  kalt  [wetter] 
hatt  mich  zu  Bellis  an  gestossen,  aber  nil  dest  minder  wellen  der  mertheil  vus  bim 
fenlin  zu  Liestel  for  semlen  vff  mit  wochen  nech[s]t  :  hie  noch  vfF  das  hin  wurt  uwer 
wissheit  bericht  vnd  vch  ein  entlichen  bollen  von  Liesteslel  zu  uwer  wisheit  gesant, 
dan  der  fen  ruch  isl  an  zinstag  darkomen,  vff  das  wir  megen  uweren  frunhch 
rotschlag  har  zu  gebruchen,  esig  nil  den  in  ziechen  in  Bassel  oder  heim  in  vnsser 
statt,  dan  esgond  aller  leig  redenen,  oder  ob  jr  mir  innans  muntlich  s[ch]icken  oder 
durch  geschrift. 

Ouch,  lieben  heren,  sofil  witter  hatt  Martin  Kolm  ein  fenlin  zu  Naweren 
gewonen,  das  nem  min  fil  schriben,  vellen  Martin  Kolmen  beschichen  vnd  das  er  uwer 
wisheitt  des  handels  ouch  berichten  w^elle,  vnd  wie  esich  mit  for  luffen,  vff  eb  mir 
ouch  offenlich  in  die  stat  tragen,  oder  wie  es  uwer  wisheit  gefallen,  das  sind  nunzu 

mol heroff  mugen,  vnd  ouch   echtlich  anders  zu  schriben  ich   an  nott  bys 

ich  mit  der  gotz  hilff  selbs  zu   uch  kome  :    nit  me   dan  golt  hab   uch   in   siuem 
gottlich  schirm. 

Datum  vff  zinstag  noch  jubylate  im  22  jor. 

Von  mir  Frantz  Hagenbach,  uwer  gehorsam  ge  wilger 

F.  H. 
Original  en  papier,  cachet  en  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

Aux  trois  lettres  de  Franz  Hagenbach  est  joint  le  bordereau  de  la  solde  décomptée  avec  lui  à 
Berne,  le  22  juillet  1522  ;  en  voici  le  détail .' 

Pour  94  simples  soldats fl.  634  sz.  10 

>  6  conseillers 40        10 

>  20  hautes  payes 135        10 

>  le  capitaine,  le  lieutenant,  l'enseigne.     .  128          5 

>  les  arquebusiers 10        10 

Total 948        15 

Soit  474  couronnes  15  sous. 


1522  57 

2119.  Rapport  du  lieutenant-colonel  Albert  de  Stein  à  Tavoyer  et  au  eotueH  de  Berne,  $ur  les  1522. 
opérations  de  guerre  sur  la  rive  droite  du  Tessin.  —  Le  dimanche  oculi  (23  mar$),  les  confédérés  22  avril. 
reçurent  à  Cuggiano  (?)  ordre  de  passer  la  rivière,  au  nombre  de  3000,  pour  mardter  à  la  rencontre 
de  M.  de  Lautrec  et,  une  fois  la  jonction  faite,  de  se  rendre  nuUtres  de  Vigevano  et  de  Novare.  Après 
que  le  corps  eut  été  formé  (H  comprenait  entre  autres  le  contingent  de  100  hommes  de  Mulhouse,  et 
devait  se  renforcer  de  7000  fantassins  et  de  500  chevaux,  avec  six  canons,  sous  Us  ordres  de  Lautree  ; 
Il  fait  d'artillerie,  les  confédérés  n'avaient  que  deux  petites  pièces),  il  «Vagissait  d'opérer  le  passage  ; 
seulement  il  ne  se  trouva  d^abord  ni  pont,  ni  bateaux,  et  tout  le  lundi  se  passa  dans  f inaction.  Le 
mardi,  on  amena  enfin  un  bac  formé  de  deux  embarcations,  et  une  troisième  isolée,  ce  qui  permettait  au 

plus  de  passer  60  hommes  en  une  fois.    JjC  passage  se  fit  au  bac  de Environ  50  chevau4égers 

et  cent  arquebusiers  étaient  déjà  sur  l'autre  rive,  quand  on  aperçut  une  centaine  de  cavaliers  ennemis, 
qui  tournèrent  bride  vers  Vigevano,  sans  essayer  de  s'opposer  à  Tentreprise.  Mais  quand  après  avoir  fait 
passer  200  varlets,  on  fit  embarquer  30  cuirassiers,  U  bac  se  rompit,  et  les  deux  bateaux  éUsjoint, 
descendirent  au  fil  de  Veau.  Cet  accident  fut  cause  de  la  mort  de  6  cavaliers,  gui  se  noyèrent.  Pour  le 
moment  il  n'y  eut  plus  moyen  de  communiquer  éPun  bord  à  Vautre.  Cependant  on  finit  par  rétablir  le 
passage.  Le  soir,  les  troupes  étaient  toutes  sur  Vautre  rive,  avec  les  deux  canons,  mais  sans  leur  atte- 
lage, et  Von  dut  les  laisser  sous  la  garde  de  800  Wallons,  pendant  que  le  gros  marchait  sur  Gambolo, 
où  U  arriva  à  deux  heures  de  la  nuit.  Le  lendemain  matin,  les  cuirassiers  restés  sur  la  rive  gtmehe 
parvinrent  à  se  procurer  encore  un  bateau,  et,  après  leur  passage,  les  WaUons  ryoignirent  le  reste  de 
l'infanterie  avec  les  cations.  —  Cependant  les  bateaux  qui  avaient  été  à  la  dérive,  étaient  arrivés  à 
Pavie,  où  deux  bateliers  qui  les  montaient,  racontèrent  ce  qui  si' était  passé.  Le  marquis  de  Mantoue 
réunit  aussitôt  son  armée,  et,  après  avoir  marché  toute  la  nuit,  il  se  trouva,  le  matin  à  8  heures,  devant 
Gambolo.  Les  confédérés  se  rangèrent  aussitôt  en  bataille,  sous  le  commandement  de  M.  de  Montmo- 
rency. Après  avoir  envoyé  à  Frédéric  de  Bassola,  capitaine  des  cuirassiers,  Vordre  de  hâter  sa  marche, 
on  se  forma  en  colonnes,  en  appuyant  sur  la  gauche  vers  le  Tessin.  —  L'action  commença  par  un  feu 
(T artillerie,  en  attendant  Varrivée  des  cuirassiers;  V ennemi  visait  trop  haut,  et  sa  première  décharge  ne 
fit  aucun  mal  Puis  les  cuirassiers  clmrgèrent  Tinfanterie,  qui  ne  soutint  pas  le  choc,  et  quand  les 
hommes  de  pied  s'ébranlèrent  à  leur  tour,  Vennemi  était  si  bien  en  retraite,  qu'il  ne  fut  pas  possible, 
même  à  l'infanterie  légère  et  aux  arquebusiers,  de  le  joindre.  On  le  poursuivit  néanmoins  Vespace  de 
'i  milles,  en  lui  tuant  du  inonde  et  en  faisant  des  prisonniers.  —  De  retour  dans  leurs  quartiers,  les 
confédérés  se  mirent  de  nouveau  en  marche,  le  vendredi,  avec  de  la  grosse  artillerie.  Après  avoir  marché 
toute  la  nuit,  on  arriva  le  matin  devant  Novare.  On  ouvrit  aussitôt  le  feu  et,  à  neuf  heures,  on  donna 
Vassaut.  La  ville  fut  prise  et,  à  Vexception  de  1200  hommes  qui  furent  tués,  toute  la  garnison  mit  bas 
les  armes.  Les  cuirassiers  avaient  mis  pied  à  terre,  et  ce  furent  eux  qui  entrèrent  les  premiers  dans  la 
place.  Novare  fui  livré  au  pillage,  et  le  scidat  s'y  enrichit  beaucoup.  —  Le  lundi,  on  partit  pour  marcher 

sur ,   près  de  Trecate,  dans  le  but  de  s'emparer  aussi  de  Vigevano.  Mais  à  V approche  des 

confédérés,  ses  défenseurs  abaruîonnèrent  la  place,  sauf  le  château,  où  Vaumônier  du  cardinal  tenait 
encore  avec  20  Valaisans;  mais  Us  ne  firent  pas  non  plus  de  résistance.  De  là,  on  marcha  sur  Vige- 
vano. où  Von  jeta  un  pont  sur  la  rivière;  en  chemin  Von  apprit  que,  le  samedi  précédent,  le  marquis  de 
Mantoue  avait  été  à  Gambolo  avec  toutes  ses  forces,  dans  le  dessein  d'empêcher  la  prise  de  Novare.  On 
se  mit  en  devoir  de  le  rejoindre;  mais  il  s'était  déjà  retiré  sous  Pavie,  sans  attendre  les  confédérés.  H 
faudra  sans  doute  aller  prendre  les  oiseaux  dans  leur  nid.  Dans  ce  moment  on  est  à  .  .  .  .  ,  où 
le  pont  est  achevé.  —  Le  rapport  se  termine  par  le  détail  des  pertes  qu'on  a  faites  en  tués  et  en 
blessés,  et  par  un  témoignage  en  faveur  de  M.  de  Montmorency,  qui  commande  Vexpédition,  et  il  (ajoute 
que,  le  samedi,  jour  de  Vassaut  de  Novare,  M.  de  Lautrec  a  rejoint  le  corps  (Parmée  avec  40  chevaux. 

fi,n  le  signataire,  Albert  de  Stein,  mande  que,  dans  la  nuit  du  samedi,  il  avait  été  envoyé  eti  parle- 
mentaire au  château  de  Novare;  comme  il  avait  déjà  subi  huit  décharges,  les  défenseurs  promirent  une 
réponse  pour  le  lendemain  à  huit  heures,  ^lant  au  reste,  le  corps  d'année  va  repasser  le  fleuve  pour 
retourner  à  Cuggiano 

Vigevano,  mercredi  après  la  mi-carême  1522. 

V.  8 


58  1522 

Denn    edlenu  slreiigenn  vestenn  schûllhes,    ralt   vnd    burger   der    slatt   Bernn, 
vnssernn  genedigenn  liebenn  herrenn. 

Strengen  erennvestenn  genedigenn  herenn,  vnsser  alziet  wiellig  gehorssam  dienst 
vnd  was  wir  vermugenn. 

Genedigenn  herren,  es  sind  die  herrenn  vnd  an  vns  hauptlull  kommen  zu 
Cassin  off  ociilj  vnd  vns  ankerlt  ziini  ernsllichoslenn  jnenn  dry  diissend  man  zu 
gebenn,  da  mit  man  vber  denn  Tesin  ziige  vssz  zweynn  vrsachenn  :  die  erste  das 
wir  dem  herenn  von  Lestûtt  engegen  ziigenn,  oûch  so  der  selb  zû  vnsz  kemme, 
soltenn  wir  Wieffa  vnd  Naûerra  innammenn  :  also  gab  man  dar  fiir  lioûpttlull  den 
graffenn  von  Gryers  mit  tûssend  Walchenn,  her'  Jacobenn  von  Cre  vnd  miech 
Albrechtenn  vom  Stein,  mit  iiij  C,  hernn  Reinwald  Goldlj  von  Liicernn  mit  iij  C, 
Godion  von  Fribiirg  vnd  Walter  Heid  mil  v  C,  Simon  in  Albenn  vnd  den  houp[t]man 
zûn  Trogenn  vnd  der  Francise  vnd  Hans  vff  der  Flii  mitt  vij  G.,  den  hoûp[t]man 
von  Rott  wil  mit  ij  C.,  der  hauptt  man  von  Miilhussenn  j  C.  :  jr  miigen  wol 
gedenckenn  ob  wir  aile  vnsser  zall  hettenn,  dann  sid  Bernhar  hand  wir  nie 
gemustertt,  sind  vns  vil  knechtenn  ab  gangenn.  Es  was  aiich  zû  gebenn  der  singor 
Friedriech  von  Possola  mitt  viij  C.  Italianner,  vnd  sùnst  iij  G.  kûrtieser,  Franzosisch, 
Ytalianer  vnd  sûnst  Venediger  allerley  gesamlelt,  etwanu  tûssend  pferd:  raogenn  jr 
gedenckenn  was  fraûdenn  wir  solten  habenn  ann  dem  folck,  dann  do  wir  vber  denn 
Tesin  kammen,  mochtt  vnns  niemann  zû  hielfï  kommen  dann  gott  |  so  weltenn 
sy  vns  nit  die  bestenn  vsz  dem  léger  gebenn  :  wir  konden  es  nit  ab  schlagenn  vnd 
zûgenn  ann  den  Tisin,  hait  man  vnns  zû  gesagtt  schieff  vnd  brûggenn  zû  fmdenn, 
das  wir  in  zweyenn  stûndenn  vberhin  werenn,  mordens  am  tag,  das  machlt  es  das 
wir  esz  nachliessenn,  wir  vermeintenn  die  zû  Paffy  sind  gesin,  als  sy  sind  innenn 
werdenn,  wie  der  her  von  Lestûtt  betrattenn,  der  soltt  habenn  vij  M.  fuszkneck  vnd 
V  hûndertt  pferd  vnd  sachs  stûck  bûchssenn  ;  wir  hattenn  zwey  kleine  stûck  buchs- 
senn. 

Mordes  am  morgenn  was  weder  brûgg  noch  schieff  gerechtt,  vnd  mûslenn 
denn  dag  stiel  liegenn  :  den  zinstag  hettenn  wir  zwey  schieff  anainander  vnd  eins 
allein,  das  man  mochtt  in  beidenn  fûrenn  Ix  man  am  far  bey  Fyefa  :  also  hati  man 
etwan  fûnffzieg  liechte  pferd  vnd  hûndertt  bûchssenn  schûtzenn  vberhin,  da  waren 
etwan  hûndertt  pferd  der  fîenden,  die  machen  siech  in  Vieffenn  :  also  fûrenn  wier 
hinvber,  das  vnsser  knechtenn  ettwann  ij  C.  hinvber  kammenn:  liesz  man  do  hin 
vber  denn  reissiegenn  zûg  ettwann  driessig  kûrsser  :  in  dem  selbenn  so  brechenn  die 
zwey  schieff  so  aneinander  wareun,  vnd  ertrûnckenn  wol  vj  kursser  vnd  fûren  die 
schieff  das  wasser  ab,  vnd  was  der  anderteyl  hiediessent  vnd  brûchten  allenn  vlies 
in  massenn  das  wir  hinvber  mit  vnssernn  knechten  kommen  :  also  lûdenn  wir  die 
bûchssenn  vnd  brachten  sye  aûch  hinvber,  aber  die  rosz  mochlen  nit  hinvber  vnd 
mûstenn  die  bûchssenn  die  nacht  am  wasser  lassenn  stann,  vnd  bliebenn  die  viij  G. 
Welscher  da  bey. 

Wir  zûgenn  zûn  Gamolotl  bey  Vieffenn,  vnd  kammen  zwûo  slûnd  in  der  nacht 
dar,  also  bleib   der   signior  Friedrich    von    Bossola    enott   dem   wasser   mil   anderun 


1522  VI 

knressernn  vnd  beschieckll  ein  ander  schirff.  vnd  am  tag  fiir  er  hiuvber  so  bald 
er  mochl,  vnd  schiecklt  vns  sinen  fusknechlt  mit  dem  geschiitz. 

Also  warenn  vnsscr  zerbrochnenn  schieff  gein  Bofley  kominenn,  vud  zwenn 
bûreuD  dariifT  sagten  iunenn  wie  es  ergangenn  was,  vnd  wie  wir  nitt  zû  seminenn 
inochteun  kommenn  vnd  als  wie  esz  sliinde  :  vnd  sûmplt  siech  der  inarckasz  von 
Manliia  nil  lang,  nain  xiiij  fennlin  landts  knechll  vnd  zwey  Ilalianer,  aUch  iij  C. 
gleunenn  vnd  ein  grosse  zall  liechler  pferden,  vnd  zoch  die  ganlze  nachlt,  oiich 
iiij  stiick  biicbssenn  :  er  liesz  nit  mer  dann  ein  vennlin  landsknecbtt  vnd  funiïlzieg 
glannenn  bey  dem  herlzog  vonn  Parr  zii  Pafley.  Sy  zûgenn  xiiij  mily  die  oachtl 
ward  vfT  zu  Paffey  vm  das  ein  nacbll  mieUernacbtl,  vnd  warenn  bey  vnns  vm  die 
echlwe  am  morgenn  vor  mietlag,  also  was  es  in  allenn  morgen  broll,  kamraenn 
vnns  die  mer,  die  viend  werenn  am  dorff;  also  ziigenn  wir  binvssz  ann  allenn 
lermmann  vnd  schlûgenn  ein  ordnung  :  hallen  bey  vnns  xl  kurrisser,  Ix  liechlte 
pferd  :  der  ber  von  Rotschipolt  ist  vnsser  obérer,  dem  saglenn  wir  das  er  vnsz 
zeigle  wo  sie  weren,  vud  vnns  denn  nestenn  ann  sie  fiirlt.  Also  ordneten  wir  sie 
zii  besiecbligenn,  vnd  da  mit  in  gottesz  nammenn  zii  ziegenn  an  sy  vnd  gegenn 
jnnen  :  do  stiindenn  sy  jm  einer  stercke,  die  was  mechtieg  :  do  wir  des  innenn 
wurdeun,  ziigen  wir  vff  die  linckenn  band  gegenn  dem  Tesin,  vnd  weltenn  sie  bey 
seitsz  annemmenn  oder  hinderfiir  macbenn,  schiecktenn  aûcb  viel  botlenn  nach  dem 
signior  Friedriecb.  Also  da  wir  vff  zwenn  backennbiicbssenn  schûtz  zii  innenn 
kammenn,  scbiissenn  wir  in  sie  mit  vnssernn  zwein  stucklin,  vnd  dellenn  das 
allein  vsz  vrsacb  das  vnsser  kurrisser  denn  nestenn  ziin  vns  kemmen,  das  sy  aiich 
yllends  detlenn  :  also  scbiissenn  sy  iiij  scbiitz  ziin  vns,  denn  erstenn  vber  die 
ordnung  onne  scbadenn,  Also  ziigenn  wir  gegenn  jnnen,  vnd  teillenu  siech  die 
kiirrisser  vnd  tacktenn  jr  fusz  folck  vnd  mit  dem  gescbiitz  vnd  fuszknecbtenn  vnd 
zûgen  daruonn  :  wir  rucktenn  jnnen  trostliech  nach  :  aber  sie  ziigenn  so  treffanliech, 
das  wir  sy  nitt  erlaiifîenu  mochtenn,  dann  wir  miistenn  giitt  ordnung  habenn  : 
auch  liessenu  wir  liechtl  knechtt  laiifîenn  vnd  bucbssenn  schiitzenn  mit  dem 
reissigen,  die  jn  truliechenu  purstotlenn  :  aiich  mochten  wir  das  gescbiitz  nil  er 
eillenn.  Also  gabenn  wir  jnnen  das  geleid  funff  milieu  vnd  die  kiirrisser  zebenn, 
habenn  vil  gefangen  vnd  elliech  erstochenn. 

Also  ziigenn  wir  wieder  in  vnsser  léger  vff  diirslag  gau  Trikassz,  von  dannenn 
vff  freidag  gein  Nauerra,  vnd  ziigenn  die  gantz  nachtt  vnd  leyttenn  ein  carthonnenn 
vnd  zwo  schlangenn,  vnd  machten  mengeu  lermman.  Am  morgenn  bubeun  wir 
ann  zii  schiessenn,  vnd  eb  es  was  vm  die  niine,  fingenu  wir  an  zu  stiirmmenn,  vnd 
halff  vns  gott  triiliechenn,  das  wir  eltwan  zwolff  hiindertt  erscblugenn  vnd  die 
andernn  vingenu  :  vnd  lag  dorinenn  graff"  Pbillipp  von  Thorael,  leromimo  von 
Versels  briider,  als  viel  als  vj  venlin  Italianer,  die  bubstenn  lùtt  die  nie  kein  mann 
gesacb,  als  viel  als  zwey  tiissend  :  dar  vnder  warenn  v  C.  bucbssenn  scbiitzen  :  aiich 
batten  sye  liechte  pferd:  vnsser  kiirresser  stiinden  zii  fiisz  ab  bey  ij  C,  warrenn  die 
erstenn  hinin,  aber  vnsser  knechtt  konndenn  stiirmes  genûg  :  also  band  wir  Nauerra 
geblunderlt  vnd  ist  der  gemein  man  vast  riech  wordeun,  vnd  sind  zii  Nauerra 
bliebenn   vonn   samstag   bisz   vff"  denn   mendag  :    dadannenn    sind   wyr   gein   Sarra 


60 


1522 


hy  Trycassz  zû  gezogenn,  der  ineyniing  Vyena  zû  erobernn,  da  die  viend  aûch 
sind.  Also  da  wir  ann  die  herberg  korameim,  haltenn  die  vonn  Viefa  schonn  ein 
weylten  gebenn,  vnd  schieckll  Morterra  vnd  andernn  zù  vns  :  das  schlosz  Viefa 
hallett  noch  mit  Ix  man,  ist  monsior  Adryann,  des  cardinals  pfafF,  mit  xx  Walli- 
sernn  dar  inn.  Es  ist  nit  jeder  mann  willieg  dar  zii  ziehenn,  aber  vnsser  knechtt 
Wallis  wend  drann  :  was  das  mer  wirtt,  das  beschee. 

Die  statt  ist  vnsser  :  vff  disz  stiind  ziechenn  wir  gein  Wyeffenn  :  so  machtl  man 
vus  die  briigg  vud  hoffenn  das  schlos  aûch  bald  zû  erobernn. 

Inn  diesser  stûnd  hand  wir  mer  geheptt,  wie  der  marquis  von  Mantûa  mit 
allem  zûg  vff  samstag  zû  Gamûnlatt  gesin  sey,  vnd  hatt  gemeintt  vns  zû  Naûerra 
vff  ZU  enllialtenn  :  also  sind  wir  jnnen  engegenn  gezogenn  ;  sy  sind  aber  gein  Paffy 
zû,  vnd  wellenn  vns  nit  gestann:  wir  hoffenn  aber  so  wir  in  das  léger  zû  vnssernn 
eydgenossenn  kommenn,  es  werde  ettwas  darûsz,  wir  mûssenn  etwann  die  vogel  vsz 
nemmen,  dan  fur  war  wir  hans  sin  gûttenn  willenn. 

Genedigen  herrenn,  vff  diesser  stûnd  sind  wir  gein  Viefa  in  die  statt  kommen, 
vnd  sind  am  varr  gesin,  vnd  ist  die  brûck  schonn  gemachtt:  vff  morn  farrenn  wir 
liin  vber  zûnn  vnssernn  eydgenossenn,  vm  die  es  wol  statt,  gott  hab  lob:  achtenn 
wol  wir  habenn  vnd  vinden  botschafft  vnd  brieff  der  antwûrd  so  wir  begertt 
habenn:  da  wellend  vns  aile  zeitt  in  getrûwer  beûelch  habenn,  dan  fur  war  wir 
redliech  lûlt  bey  vns  hand,  wann  man  sie  rechtt  fûrtt. 

Genedigenn  herrenn,  wir  hand  zu  Nauerra  der  vbernn  verlorenn  zwen  man,  ist 
gesein  vnsser  venner  Claûs  Halter  von  Hafle  vnd  Hans  Passowin,  ein  steinmetz  : 
gott  trost  aile  glaûwieg  sellenn.  Es  ist  Rûff  tochterman  von  Freybûrg  ein  arm 
entzwey  geschossenn,  aber  nit  zûm  dott,  als  wir  hoffenn,  oûch  Walter  Heid 
gestochenn,  aber  von  genadenn  golsz  onne  schadenn,  manuel  ein  cleiu  inn  hand, 
aber  garnûtt  das  bringtt  :  wir  achtenn  als  vnd  als  zacheun  man  tod  :  das  ist  aber 
das  klagenn,  wie  ob  statt  :  sûnst  sind  wol  eltliech  redliech  gesellenn  gestochenn 
geschossenn. 

Genedigen  herrenn,  in  diessem  handel  ist  der  her  von  Rotschpott  vnsser  ober 
gesin,  hatt  vns  trûliech  erliech  vnd  woll  gefurtt,  vnd  vns  niemanlt  geheisseun 
alwegen  selb  vorn  drann,  fur  war  er  ist  ein  redlich  manu. 

Genedigen  hernn,  der  her  von  Lestûtt  ist  vff  samstag  nach  dem  stûrm  zû  vns 
kommen  mit  Ix  pferdenn  :  vff  zinstag  zu  nacht  wird  ich  Albrechl  geordnett  vom 
herrenn  mit  denneu  im  schlosz  zû  parlamenten  :  also  sagtt  ich  jnnenn  was  druff 
vnd  dran  was,  dann  man  hatt  schonn  achtt  schûtz  hinnin  thonn  vnnd  geschossenn  : 
also  sagtenn  sy  sy  weltenn  rair  mordens  am  tag  antwûrtt  gebenn.  Wir  achtenn 
wir  ziechenn  vff  hutt  mitwuchenu  zû  vussern  eidgenossenn  wieder  vber  denn  Tesin, 
die  da  friesch  sind,  gott  hab  lob,  vnd  liegenn  noch  zû  Cassina. 

Genediegen  heren,  vnsser  eidgenossenn  habenn  vns  von  Cassiu  geschrieben, 
wir  sollenn  vwer  guad  vnsser  mer  beriechtenn,  dann  fur  war  wir  mûgenn  aûch 
nit  zû  allenn  zietten  schriebenn,  als  jr  wennen  :  Albrecht  hait  vff  samstag  vor 
Naûerra  aûch  geschriebenn  vnd  gein  Lyon  geschicktt. 

Genediegenn  herren,  vnsser  eidgnossenn  biettenn  vch  (rwliechenn  jr  wellend  jr 


1522  61 

liernn  vnd  obernn  vonn  diessenn  brieff  abgeschriefnenn  lassenn  werdeun  :  damil 
wellenn  vns  aile  zielt  fiir  beiiollenn  liabenn,  da  mit  vch  golt  wol  gebenu  was  jr 
begernn. 

Datum  zu  Viefa,  mil  wiicbenn  nach  mil  vaslenn  anno  im  xxij*'. 

Jacob  von  Cres,  rieller,  Albrechi  vom  Stein, 
obersier  lullner  enot  dem  Tesin. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Molboase.) 

iil20.  Second  rapport  de  Franz  Hagenbach,  capitaine  de  la  compagnie  de  Mulhouse,  sur  les  opéra-  1522. 
tions  de  guerre  auxquelles  il  a  pris  part  en  Italie.  —  Reprenant  son  récit  au  point  où  U  Favait  laissé,  30  arril. 
(7  mande  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  qu'en  levant  le  siège  de  Milan,  Varmée  prit  de 
Vautre  côté  de  la  ville  par  la  route  de  Novare.  Arrivée  dans  une  vaste  plaine,  à  un  miOe  tPABemagne 
de  Milan,  elle  s'y  établit,  le  dimanche  invocavit  (9  mars);  le  grand-maître  (JRené,  bâtard  de  Savoie)  ti 
les  autres  gétiéraux  tinrent  conseil;  sur  la  proposition  de  Lautrec,  on  décida  qu'un  corps  de  3000 
Suisses,  de  600  VéniticTis  et  de  100  gens  d'armes  iraient  au-delà  du  Tessin  jusqu'au  Pô,  au-devant  de 
son  frère,  le  maréchal  de  Lescun,  qui  devait  amener  300  chevaux  et  2000  fantassins.  Bestait  à  désigner 
les  troupes  qui  feraient  partie  de  cette  division.  Les  Suisses  ne  pouvaient  se  résoudre  à  envoyer  un 
détachement  de  cette  importance  au-delà  du  Tessin;  cependant,  d'accord  avec  eux,  le  grand-maître  fit 
choix  de  10  enseignes,  2  de  Berne,  1  de  Luceme,  2  du  comte  de  Gruyères,  2  du  Valais,  de  la  compagnie 
de  Sion,  de  ceUe  de  Rottweil  et  de  celle  de  Mulhouse,  en  tout  près  de  4000  hommes,  auxquels  on  donna 
le  nom  de  corps  perdu.  Cette  division  partit  le  dimanche  ocali  (23  mars),  et  prit  position  dans  un 
couvent  près  du  Tessin  (Abbiate  Grosso?).  On  avait  espéré  que  Lautrec  aurait  fait  jeter  un  pont  sur 
le  fleuve;  mais  il  n'en  était  rien,  et  Von  attendit  en  vain.  Enfin,  le  troisième  jour,  on  tenta  le  passage  à 
Taide  de  bateaux;  la  moitié  de  la  division  était  déjà  sur  l'autre  rive,  quand  deux  embarcations  chargées 
de  gens-d'armes  et  de  fantassins  chavirèrent,  utie  douzaine  d'hommes  et  six  chevaux  se  noyèrent.  Sous 
prétexte  de  se  porter  au  secours  des  naufragés,  un  bateau,  manœuvré  par  des  gens  du  pays,  se  laissa 
aller  à  la  dérive,  pour  annoncer  à  Pavie  que  le  corps  d'armée  était  coupé  en  deux.  A  ce  moment  il  n'y 
avait  plus  de  bateaux  propres  à  passer,  et  si  les  ermetnis  étaient  arrivés  à  temps  sur  Tune  ou  sur  Vautre 
rive,  les  Suisses  auraient  essuyé  un  grave  échec.  A  la  fin  on  se  procura  à  grand^peine  de  nouveOe» 
embarcations,  et  le  passage  s'acheva  Jteureusement.  On  partit  de  là,  le  lendemain  matin,  et  Von  arriva  à 
la  nuit  à  Vigevano,  qu'on  somma  de  se  rendre.  Sur  le  refus  des  habitants,  on  passa  outre  et  Von  arriva 
à  10  heures  devant  Trecate.  Le  lendemain,  c'était  le  mercredi  avant  la  mi-carême  (26  mars),  sur  les 
9  heures  du  matin,  on  signala  Vennemi  venant  de  Pavie.  Les  Suisses  se  portèrent  à  sa  rencontre  jusqu'à 
2  milles  de  distance.  Les  lansqucïiets  et  les  Espagnols  étaient  rangés  en  bataille  au  nombre  de  plus  de 
10000;  H  y  avait  jusqu'à  14  enseignes.  En  voyant  les  Suisses  approcher,  Vennemi  dirigea  sur  eux  le 
feu  de  quatre  detni-coulevrines.  Les  Suisses  n'avaient  que  deux  cations  qui  firent  face  au  front  de 
bataille,  pendant  que  les  cdonnes  d'attaque  obliquaient  de  manière  à  prendre  Vennemi  de  flanc.  En 
voyant  cette  manœuvre,  il  se  crut  déjà  débordé,  et  il  prit  la  fuite  avec  une  telle  précipitation,  qu'il  ne 
fut  pas  possible,  même  à  la  cavalerie,  de  le  r^oindre.  Ce  fut  tout  au  plus  si,  dans  la  déroute,  les  gens- 
d'armes  tuèrent  quelques  retardataires,  et  Von  ne  fit  que  6  prisonniers.  Le  lendemain,  les  Suisses  mar- 
chèrent sur  GaUiate  et,  le  vendredi,  sur  Novare.  Le  samedi,  de  bon  matin,  on  battit  les  murs  de  la 
place,  au  point  que,  dès  huit  heures,  la  brèche  fut  praticable.  Les  cuirassiers  motUèrent  les  premiers  à 
Vassaut,  suivis  des  Suisses  et  des  Vénitiens.  La  ville  fut  prise  de  vive  force,  et  tout  le  canon  tomba 
etïtre  les  mains  des  vainqueurs;  dans  les  rues,  il  y  eut  600  tués,  satis  compter  ceux  qui  périrent  hors  de 
la  vdle,  et  Von  fit  500  prisonniers.  Les  habitants  déclarèrent  que  la  garnison  ne  comptait  pas  nwins  de 
1500  bandits,  sous  le  commandement  dun  comte  Philippe  qui  fut  écartelé.  Le  dimanche,  on  fouHla  les 
maisons  pour  piller  ;  mais  les  objets  les  plus  précieux  avaient  été  transportés  à  Verceil  ;  le  reste  était 
réfugié  dans  les  couvents,  oit  Von  trouva  beaucoup   de  vêtetnents  de  soie  et  des  bijoux   Le  lundi  après 


62  1522 

la  mi-carême  (31  mars),  les  troupes  reprirent  le  chemin  du  camp,  en  passant  de  nouveau  par  Vige- 
vano,  qui  tenait  pour  le  cardinal  et  qui  se  rendit,  à  T exception  du  cliâteau ,  qu'on  canonna,  le  mardi 
matin,  et  qui  capitula  à  midi.  On  y  mit  une  garnison  de  Français,  et,  le  même  jour,  on  revint  au 
camp  de  Cassin  (Gaggiano?).  Le  samedi,  V armée  fut  r^ointe  par  le  duc  d'Urbin  et  par  le  duc  de 
Médicis  avec  100  gens-d'aiines  et  2000  fantassins,  auxquels  on  donna  le  nom  de  troupe  noire.  —  L'armée 
partit  de  Cassin  pour  marcJier  sur  Pavie,  où  elle  arriva  le  vendredi  avarit  le  dimanche  des  rameaux 
(11  avril).  Le  lendetnain,  on  ouvrit  le  feu  contre  la  place,  et  l'on  eut  bientôt  pratiqué  une  brèche  de  20 
pas  de  large.  Les  soldats  n'auraient  pas  demandé  mieux  que  de  monter  immédiatement  à  V assaut;  mais 
Lautrec  et  les  autres  généraux  le  défendirent  sévèrement  :  il  est  probable  cependant  que  l'entreprise  aurait 
réussi;  car  la  popidation  était  très  effrayée,  et  la  viUe  sotts  le  feu  de  trois  batteries  de  siège.  On  continua 
donc  de  la  canonner  jusqu'au  vendredi-saint  (18  avril),  par  une  pluie  qui  tomba  presque  sans  interrup- 
tion, jour  et  nuit.  A  deux  reprises,  il  fut  question  de  donner  l'assaut,  et  les  soldats  s'y  seraient  très 
bien  prêtés  ;  mais  les  généraux  ne  purent  pas  s'y  résoudre,  notamment  les  seigneurs  français,  qui  soute- 
naient que  l'entreprise  était  impossible  et  qti'il  fallait  attendre  que  la  ville  capittdât,  ce  qui  faillit  arriver 
en  effet.  —  Le  mercredi-saint,  on  reçut  avis  que  les  Espag^wls  et  les  lavhsquenets  étaient  sortis  de  Milan 
pour  se  porter  sur  Binasco.  à  un  mille  de  la  ville;  dans  V intervalle,  le  meunier  de  Modenlieim,  Guerster 
le  menteur,  et  Jean  Weber,  d'Iïlzach,  avaient  almndonné  Vannée.  3Ielchior  Haffner,  à  qui  le  capitaine 
avait  refusé  de  donner  un  passeport,  partit  avec  eux:  Franz  Hagetibach  en  rendra  bon  cmnpte  en  son 
temps  au  magistrat  de  Mulîwuse.  Quand  on  eut  connaissance  du  mouvement  des  ennemis,  on  dédaigna 
l'avis,  persuadé  qu'ils  n'oseraient  jamais  approcher;  mais,  le  vendredi-saint,  dans  la  nuit,  ils  prirent 
possession  de  la  chartreuse  de  Pavie,  éloignée  à  peine  d'un  demi-mille  du  quartier  général.  L'alanne  fut 
donnée,  le  vendredi-saint,  à  une  lieure,  et  Ton  tratismit  aussitôt  l'oi'dre  aux  trois  corps  chargés  des 
attaques,  de  se  replier  sur  le  gros  de  l'armée  et  de  cesser  le  feu.  Beaucoup  d'officiers  étaient  d'avis 
d'aller  attaquer  les  ennemis,  et  c'était  le  plus  vif  désir  des  soldats  ;  mais  les  généraux  s'y  refusèrent 
absolument.  La  pluie  ne  cessa  pas  de  toute  la  journée,  et  ce  ne  fut  que  le  soir  que  les  trois  détache- 
ments rejoignirent.  Ils  furent  incominodés  dans  leur  retraite  par  une  sortie  des  assiégés,  qui  toutefois 
ne  causa  pas  de  grands  dommages.  —  Le  lendemain,  officiers  et  soldats  crurent  qu'on  allait  livrer 
bataille,  mais  Varmée  commença  sa  retraite  en  se  résignant  à  abandotiner  la  place,  où  la  brèche  était 
praticable  sur  trois  points,  et  sans  essager  de  déloger  l'ennemi  de  la  chartreuse  :  on  met  cette  faute  au 
compte  d'Albert  de  Stein  et  de  divers  autres.  Quai  qu'il  en  soit,  le  samedi-saint,  l'armée  marcha  jusqu'à 
Margano,  où  Von  resta  pour  aider  Vartillerie  à  passer  la  rivière,  opération  qu'une  pluie  continuelle 
rendit  fort  pénible.  Le  moral  des  soldats  était  très  affecté,  la  solde  n'était  pas  payée,  et  ils  étaient  très 
irrités  contre  les  généraux  qui  avaient  refusé  de  les  mener  à  Venfiemi;  la  discipline  en  souffrit,  et 
quelque  insubordonnés  que  fussent  les  soldats,  personne  n'osa  plus  les  punir  ;  on  a  beau  arrêter  ceux 
qui  pillent  les  églises,  qui  blasplûment  ou  qui  n'observent  pas  la  paix  des  personnes  qui  y  ont  droit,  on 
ne  leur  applique  plus  les  peines  qu'ils  ont  méritées.  Cependant  les  gens  de  Midhouse,  comme  tous  les 
sold<tts  qui  avaient  pris  part  à  l'expédition  de  Novare,  étaient  moins  au  dépourvu  que  les  autres,  et  les 
ressources  de  pltisieurs  servirent  à  faire  des  avances  pour  le  soidagement  de  leurs  compagnons;  leur 
capitaine,  Franz  Hagenbach,  a  reçu  ainsi  plus  de  60  couronnes;  cependant  beaucoup  ont  perdu  leur 
argent  au  jeu.  —  La  retraite  se  fit  sur  Monza,  oii  Varmée  arriva,  le  samedi  après  pâques  (26  avril); 
le  soir  on  apprit  que  V  ennemi  était  à.  .  .  .de  distance;  il  ne  comptait  pas  moins  de  20000  hommes, 
tant  Espagnols  que  lansquenets  et  Milanais.  Le  conseil  se  réunit,  et  il  fut  décidé  qtie,  le  lendemain, 
avant  le  jour,  on  se  mettrait  en  marcJie  pour  V attaquer.  Les  soldats  furent  prévenus  à  son  de  caisse 
d'avoir  à  manger,  à  entendre  la  messe  et  à  se  tenir  prêts.  —  On  partit  donc  avec  toute  Vartillerie. 
L'ennemi  n'était  plus  qu'à  2  milles;  à  mi-chemin,  la  marche  de  Varmée  française  lui  fut  signalée. 
Les  Suisses  formaient  deux  divisions,  et  les  officiers  français  vinrent  montrer  de  quelle  manière  il  fallait 
attaquer,  Vune  à  droite,  Vautre  à  gauclie.  On  arriva  ainsi  sous  le  feu  de  Vennemi,  et  les  Français  ne 
cessaient  pas  de  recommander  de  ne  pas  attaquer  les  batteries  de  front.  L'avis  était  excellent  ;  mais  les 
soldats  crurent  que  c'était  encore  pour  leur  faire  manquer  la  bataille,  et  persistèrent  à,  aller  droit  à 
Vennemi.  On  eut  beau  leur  expliquer  qu'ils  le  prendraient  de  flunc,  sans  aucun  risque  pour  eux  :  il  faUut 
laisser  les  deux  divisions  se  porter  conjointement  en  avant.    L'artillerie  ennemie  commençant  à  jouer,  on 


1522  tô 

IHirtit  en  b<m  ordre  au  pas  de  course,  sous  le  feu  de  frotU  d'au  moins  30  eoulevrines  ou  bombardes,  de 
4000  mousquets  et  d^utt  grand  nombre  d^arquebuses.  On  gagna  bien  le  haut  du  retramekemml,  mow  on 
fut  immédiatement  r^eti  en  arrière  sous  une  grêle  de  pierres  et  de  profeetOes.  Ce  /W  une  déroute  NTé> 
sistible;  il  était  midi,  il  faisait  chaud,  chacun  acait  soif  et  était  épuisé  de  fatigues  par  cette  comte 
sous  le  feu  de  f ennemi,  aussi  longue  que  de  Mulhouse  à  Domach.  La  gendarmerie  fuit  uiih-aliiifiii  àtms 
la  déroute,  et  fit  de  grandes  pertes  matérielles.  Ce  fut  à  peine  si  on  sauva  rartmerie,  dcmt  kê  §rouu 
pièces  avaient  causé  de  grands  ravages  parmi  les  ennemis.  Les  pertes  sont  moins  grondes  eependoat 
qu'il  n'était  à  craindre;  [pour  les  Sttisses]  dles  ne  dépassent  pas  500  hommes,  tant  tués  que 
blessés,  y  compris  six  capitaines  (le  damoiseau  Albert  de  Stein  est  du  nombre)  et  beaucoup  de  lieute- 
nants. H  ne  manque  ni  une  enseigne,  ni  un  canon.  Des  Mulhousois  il  n'g  a  eu  que  deux  tués  et  un 
blessé.  Si  on  avait  écouté  les  officiers  français,  on  aurait  évité  cette  furieuse  décharge  au-devant  de 
laqueUe  on  courait,  et,  en  un  jour,  on  aurait  conquis  tout  le  Milanais.  La  faute  en  eêt  aux  Suiêêet 
seuls,  qui  ne  peuvent  que  se  louer  de  la  conduite  des  IVançais  à  leur  égard.  —  De  retour  à  Jtfonro,  1e$ 
soldats  suisses  se  refusèrent  à  demeurer  davantage,  quoi  que  leurs  officiers  et  Lautrec  (?)  même  purent 
leur  dire.  On  les  suivit  jusqu'au  château-fort  de  Trezzo.  Im  on  fit  encore  valoir  auprès  d'eux  rhonneur 
w<me.  et  le  danger  où  letir  retraite  jetterait  les  possessions  suisses  en  Italie  :  rien  n^g  fit,  les  soldats 
éclamèrent  la  solde  qui  leur  était  due,  et  que  Lautrec  n'avait  pas  le  moyen  de  leur  payer;  il  offrit  de 
leur  distribuer  du  pain  et  du  vin,  s'Hs  consenttùent  à  rester  encore;  les  soldats  acceptèrent  et  consen- 
tirent alors  à  rester  encore  douze  jours  à  compte  d'un  quatrième  mois;  passé  ce  déiai,  Lautrec  leur 
jffotnit  solde  et  congé.  Franz  Uagenbach  qjoutc  que,  dans  sa  compagnie  aussi,  le  nombre  de  ceux  qui 
■  eulent  rentrer  dans  leurs  foyers,  augmente  de  jour  en  jour,  ce  qui  le  fâche. 
Mercredi  avant  le  jour  de  mai  1522. 

Denn  fromen  furnemen  vnd  wysen  burger  meister  vnd  rail,  in  ij  sunders  minen 
gunsligen  vnd  genedigen  heren,  enbûtt  ich  mynen  ||  vninllichen  vnd  vnderdennygen 
grus  zu  foran. 

Gnedigen  lieben  beren,  ich  los  uch  wissen  das  wir  aile  fruscbs  vnd  gesunl  sind 
von  den  genoden  golz  :  vff  das  thûnn  icb  uwer  wisheil  zu  wissen  die  nûwee  mer 
von  der  nechsten  for  scbribung  :  bar  nocb  dem  mir  for  der  stall  Meiland  gelegeu 
mit  vnsser  her,  wie  jr  dan  in  meinem  schriben  vernomen  band,  so  sind  mir  vflf  die 
ander  sit  der  slatl  Meiland  gezogen  vfT  die  stross  von  Naweren  vff  ein  lùlz  mill  von 
der  slalt  in  wittem  feld,  vnd  den  selben  léger  gescblagen  oder  angefangen  vff  die 
aile  fasnacht  mil  einera  bupsen  T»îg,  vnd  do  fîeng  der  gran  mêler  vnd  gemein 
houplùl  relick  zu  werden  was  man  fur  die  band  woll  nemen,  das  man  elwas  scbûffe: 
vfl  das  begerl  der  von  Lallerel,  man  soll  sim  bruder  dem  von  Lescbsqu  engengen 
ziechen  vber  das  wasser  die  Tbissin  gênant,  bisz  an  das  wasser  den  Pfauw  genanl» 
mil  iij  tussent  eigenossen  vnd  vj  bundert  Fenediger  vnd  j  bunder  gleuuen  :  das 
ward  jm  also  zu  geseil,  wan  er  gab  fur  wie  das  sin  bruder  der  von  Lescbqû  wol 
am  wass  wer  mit  iijc,  pferd  vnd  mil  ij  Ibùssen  fus  knecbt  :  do  man  zu  lelzt  die 
sach  fernam,  do  waren  esz  fablen  vnd  nùlz  daran,  vnd  gescbacb  darumb  das  sy 
wollen  Xaweren  slurmen,  wie  jr  dan  boren  werden.  Je  man  gieng  wol  iij  lag  zu 
rolt,  do  man  jm  die  iij  tussent  zûseit,  do  kont  man  nit  ûnden  welle  fenlin  man  bin 
weg  woll  sicken,  vnd  wolt  keiner  den  anderen  dar  geben  :  do  gab  man  die  wall 
dem  gran  métier ,  wen  er  nem  der  soll  ziecben ,  dan  vnsser  eidgenossen  liessen 
sich  nil  gern  theillen  so  wit  uber  die  wasser  elc.  Je  der  ber  erwell  jm  x  fenlin, 
die  batten  an  der  zal  iiij  lussent  vnd  nit  gar:  das  woren   ij    frige  fenlin  von  Bem, 


64  1522 

j  fris  von  Lulzern  vnd  ij  der  groff  von  Gryers  vnd  ij  frige  von  Walles  vnd  das 
statt  zeichen  von  Sitten  in  Walles  vnd  der  stalt  zeichen  von  Rott  wil  vnd  vnsser 
statl  zeichen,  das  sind  die  x  fenlin  die  worden  genempt  die  verloren  hiiflen  etc. 

Vff  den  anschlagen  brochen  mir  vff  an  dem  sunentag  oculy  von  léger,  vnd 
ziigen  in  ein  klosler  noch  by  dem  wasser  gênant  die  Thissin,  vnd  wond  man  der 
lierr  liette  gebruckelt  uber  das  wasser,  das  was  nun  nil  geschen,  vnd  mûsslen  do 
ligen  bys  am  dritten  tag,  des  wore  die  knech  gar  ubel  zu  friden  :  doch  zogen  mir 
am  zinstag  frùg  an  das  wasser,  do  was  nit  gebrucket  als  er  zûgeseil  hatt,  vnd 
rhust  man  in  schiffen  uber  faren,  vnd  do  der  halb  huff  ubern  kam,  do  gienen  ij 
schiff  vnder  mit  reissigen  vnd  fus  knech  vnd  her  truncken  etwas  by  xij  men[s]chen 
vnd  vff  vj  ros  :  die  anderen  komen  dar  fon,  vnd  noch  was  ein  gutt  schiff  do  mit 
den  lantbùren,  das  nam  sich  an  es  wolt  dem  helfen  vnd  fur  das  wasser  ab  gon 
Boff  fig  vnd  zougt  an  den  von  Boffig  wie  die  halben  uber  das  wasser  weren,  vnd 
die  ander  noch  gin  sit,  vnd  hatt  mir  kein  gutt  schiff  me  an  der  far  und  weren  die 
figent  an  zeit  weders  theil  komen,  so  hetten  sy  vns  herschlagen,  als  sy  ouch  detten  : 
noch  dennest  bracht  man  schiff  mil  grosser  erbeit,  das  man  gar  fast  uber  kam  vnd 
der  j  reissig  zùg  mornendes  frug,  aber  mir  zùgen  vff  die  nacht  fur  By  jeffen  die  stalt 
vnd  fordert  es  vff,  aber  sy  wolten  sich  nit  vff  geben  vnd  zùgen  die  selbe  nacht  von 
der  statt  bys  vff  die  zechenne  in  die  nacht  gon  Drig  kart,  gar  ein  gûlz  flecklin  : 
raornen  des  .  .  .  mit  wochen  vor  mit  fassten  zogen  die  von  Boffig  dohar  :  do 
ward  ein  lermman  vmb  die  ix  stund  in  tag,  wie  vnnser  fîgend  vorhanden  wer  vnd 
wolten  vnsz  schlachen  :  do  brochen  mir  vff  vnd  in  engegen  vff  ij  thutz  mil,  das  mir 
als  noch  zù  hin  komen  als  von  heimen  bys  zu  sant  Basjons  kepelin  :  do  slunden 
sy  die  lantz  knecht  vnd  Spanger  mil  xiiij  fenlin  die  mir  zalten,  vnd  halten  gar  ein 
gutlen  fortel  inen  vnd  ein  grossen  reissigen  :  in  suma  me  wan  x  tussent,  seiten 
vns  die  lantz  knecht  die  von  jnen  gefangen  wurden. 

Item,  gott  der  her  w^oltz  mit  vns  han  vnd  er  hatz  gelhon  der  gewaltick  herr 
etc.  :  do  mir  als  noch  komen  wie  obbenempt  ist,  do  schussen  sy  fier  schutz  mit 
halben  schla[n]gen,  wan  sy  hatt  fier  stuck  vnd  mir  nimen  zeuwg,  vnd  schussen 
ouch  vnder  sy  vnd  zugen  mit  vnsseren  huffen  vff  die  sitten  neben  an  jren  fortheil  : 
do  sy  das  sochen  das  wir  jr  begerten,  vnd  by  sitz  herzogen,  won  sy  [meinten]  mir 
woltes  hinder  ziechen,  do  was  ein  sœlich  fliehen  ,  das  sy  nemant  her  ritlen  noch 
her  louffen  moch,  wie  wol  die  reissigen  brachten  fil  in  der  fluchl  vmb  vnd  fîngen 
wol  vj  lantz  knecht,  die  seitten  aller  leig  hand  etc. 

Dar  noch  mornedes  zogen  mir  gan  Ganallat  vnd  am  fritag  gon  Naweren  fur 
stag,  vnd  am  samslag  frug  hùb  man  an  zuschiessen  vnd  in  die  rinck  muren  zu 
brechen,  das  man  wol  viij  anleuff  hatt  mit  dem  vsz  dem  schlos,  vnd  fillen  die 
kurisser  vmb  viij  slund  am  morgen  mit  der  golz  hilff  zum  ersten  in  die  statt,  dar 
nach  mir  vnd  die  Fennediger  mit  gantzer  machl,  vnd  gewunen  jnen  al  jr  schantzen  ab, 
der  eben  fiU  sind  gesin,  vnd  schlugen  aile  dar  vsz,  vnd  her  schlugen  vnsser  figent 
anenthalben  in  der  statt  in  allen  gassen  :  vff  vj  hunder  bleiben  thott,  onnach  die 
vor  der  statt  herstochen  sind  worden  von  den  reissigen  die  dan  zu  der  mùren  vsz 
sind  gefallen  gesin,  vnd  hatt  man  wol  vc  hundert  gefangen  vnd  gefunden  in  hussere 


1522  65 

viuler  (len  Ihecheren  vnd  die  dan  enlhrunen  sind,  das  die  burger  in  der  slall 
sprochen  jr  weren  gesîn  xv«:  bandillen,  vnd  jr  oberisler,  ist  ein  groff  gesin  mil 
nanien  grof  Fillip,  den  hall  der  herlossen  (ierlheillcn. 

Item,  amb  sunenlag  bal  nach  scliucbe  inan  in  allen  busseren  gûll  :  do  fanl  man 
nul,  dan  das  best  seil  man  belz  gefleclil  gon  Werssell,  das  ubcr  Ibeil  lag  in  klosleren  : 
da  l)rach  man  jn  vnd  fan  ein  grosz  gûll  von  siden  kleideron  vnd  kleinneler,  das 
elliclien  gar  vill  gulz  worden  isl  vnd  ellicben  nul, 

Vff  menlag  nocb  mil  faslen,  karlen  mir  wider  dem  léger  zî'i  vnd  den  necbsten 
gon  Bijeflen,  das  des  karden  nalsz  gesin  isl  :  do  gab  esicb  vff  vnd  das  scblosz 
bescbosz  man  am  zinslag  frug  vnd  wert  bisz  vff  den  milen  lag,  do  gab  esicb  vff 
vnd  besalzl  man  mil  Franlzossen,  vnd  zogen  nocb  denselben  zinslag  biss  in  das 
léger  Kasin  vor  Meyland  ;  ilem,  vnd  an  samslag  nocb  mit  faslen,  do  kam  der  berlzog 
von  Vrbin,  der  von  Medyzis  mil  hunderl  gleuen  vnd  mil  ij  Ibussenl  fusz  knecbl, 
den  nanl  man  den  scbwarlzen  biiffen ,  vnd  sind  vnsser  so  fil  in  der  zall  wie 
obsloU  etc. 

Item,  aber  sond  jr  wissen  das  der  ganlz  léger  mil  allem  zùg  vff  brocben  isl 
von  Kassin  vor  Meigland,  isl  ein  grosse  lùlz  mil  von  Meigland  gesin,  vnd  sind 
/ogen  fur  BoflSg  vff  frilag  for  dem  balm  lag,  vnd  amb  balm  oben  bal  man  anfangen 
scbiessen  in  die  slatt  vnd  bail  man  ein  grosz  locb  an  eim  ort  gescbossen  vff 
\x  scbril  breil,  vnd  waren  die  knecbl  desz  willens  nocb  desselben  lag  zu  slurmen  :  do 
hall  man  esz  nil  wellen  Ion  geschen  vnd  beflick  die  houblûl  vnd  monsor  de  Laterel 
for  bollen  vnd  ab  gewert,  vnd  for  raeinem  fil  lût  bel  man  den  slûrm  an  dem  lag 
thon,  so  wer  es  gerollen,  als  icb  selb  in  glouben  bin,  dan  sy  woren  ser  her  scbrocken, 
vnd  die  slatt  isl  beleit  gesin  an  drigen  orllen  mil  grossem  geschûlz,  vnd  die  Fene- 
diger  sind  redlich  lùtt  etc. 

Vff  das  schosz  man  in  die  slatt  bisz  vff  den  karfritag  von  dem  balm  oben  an, 
wie  oben  slatt,  vnd  det  nuit  ander  dan  regnen  lag  vnd  nachl  afler  ein  lag  vnge- 
forlich,  vnd  woren  die  knecbl  mûtiok  vnd  warden  ij  slûrm  angescblagen  vnder 
zuwren,  vnd  ward  als  dick  nût  dar  vsz,  wan  man  alwogen  gern  daran  weren  gessin, 
vnd  hall  man  den  slûrm  nie  fur  sicb  wellen  Ion  gon,  besunder  da  die  welscben  beren 
hand  alwegen  gesprocben  esig  vnmuglich,  fernemen  fil  beren  die  slall  soit  sicb  vff 
geben  ban,  alsz  ouch  geschen  wer  in  die  bar,  on  ander  in  fel  als  jr  horen  werden  etc. 

Vff  das  kam  warnung  am  mil  wochen  in  der  kar  wochen,  wie  das  die  Spangcr 
vnd  lanlz  knecbl  zu  Meiland  weren  vff  brocben  vnd  zogen  gon  Bin  grosz,  ist  ein 
mil  fon  Meigland  :  in  dem  sind  vff  brocben  vnd  heim  zogen  on  min  wissen  der 
muller  von  Mottenhin  vnd  der  verloigen  Gerstcr,  des  icb  uwer  wisheit  zu  siner  zit 
wol  berich[l]eu  wùrd,  dan  glouben  jm  nût,  vnd  oucli  Hans  Weber  von  Ilchach  vnd 
Melcher  Hafner  :  der  selb  hall  wol  an  mich  begerl  kan  ein  basbort,  die  hab  icb  jm 
nit  wellen  geben,  dan  mir  sind  zuwissen  den  finden  gelegen  :  vff  sotllicbs  gib  icb 
uwer  wisheit  zû  bedencken  des  vnthafferen  heim  ziechens  etc. 

Aber  vff  die  warnung  vnsser  finden,   wie   obsloll,   haben   mir   for  achl  vnd  for 
meinl  sy  kemeu  nil  :  vff'  soit  lichs  sind  sy  komen  mil  eim  grossen  ziig  vff  den  kar 
frilag  vff  die  nacb  in  das  kartusser   klosler,  das  do  lit  in  dem  Ibier  garton  zu  Bolf 
V  9 


66  1522 

fig,  vnd  nomen  das  in  :  das  selb  for  nomen  mir  im  recliten  léger  vmb  das  ein  am 
karfritag,  vnd  hatten  ein  lerman,  dan  das  klosler  was  noch  vff  j  ihulze  mil  noch 
von  rechien  léger  do  der  grost  hûfT  lag,  vnd  beriiflen  die  drig  hùffen  bim  ges[chjùlz 
vor  der  slalt,  das  sy  jr  geschiilz  nemen  vnd  vff  brechen  vnd  zû  vnsz  zùgen  mil 
allem  zùg,  wan  die  figend  weren  vor  handen,  wie  man  dan  geseit  hall,  vnd  waren 
fil  houbllûl  des  willens  sy  anzû  griffen  noch  den  selben  oben  am  karf[r]ilag  :  do 
woren  jr  ellich  also  herl  dar  wider,  die  ich  dan  weisz,  vnd  die  knechl  fast  wilick, 
vnd  del  den  selben  lag  nul  dan  regnen  vnd  for  zog  sich  bisz  vff  die  nachl  eb  die 
drig  hùffen  mil  dem  geschiilz  zû  vns  komen  mochlen,  vnd  zu  dem  abzùg  fiellen 
die  figend  vssz  dem  schlosz  BoflSg  vnd  hielten  ein  grossen  scharmùlz  mil  vnsseren 
lùllen ,  doch  on  grossen  schaden  elc.  :  den  lag  schuff  man  mit  vnd  vor  meinlen  fil 
houblut  vnd  gemein  knechl   man   wel   die   figenl  als  morn  an  grîffen  on  vnder  los. 

Do  es  mornen,  des  word  am  osier  oben'  frug,  brach  man  vff  mit  allem  zùg  vnd 
forliessen  die  slatl,  die  stalt  die  was  an  drigen  orlen  beschossen  zum  slurm,  vnd  for 
liessen  vnser  figenl  im  klosler  vnd  durch  den  dier  garlen  duchy  vff  Mùnchin  zù  : 
aber  wie  das  zù  isl  gan[g]en  das  wir  die  stall  nil  geslùrml  hanl,  weisz  ich  nit,  wan 
fil  goben  dem  von  Lallerel  die  schuld,  vnd  das  mir  ùnser  figenl  nil  im  klosler  nil 
beschuchl  hand,  weisz  ich  och  nil:  vil  gaben  die  schuld  Alberechl  zûm  Stein  vnd 
ander  me,  die  ich  wol  nemen  wolt  elc. 

Vnd  zogen  von  dem  osier  obent  an  bisz  [vff  den  osier  mentag  :  do  komen  mir 
gon  Mùnchin  vmb  mil  lag]  ^  gon  Margan  vnd  logen  zû  Marian  bis  das  geschulz 
durch  das  wasser  geschleift  ward  mit  grosser  erbeil  vnd  mug,  dan  es  tel  nui  dan 
regnen  vnd  wollen  die  knechl  heim,  wan  man  hall  die  bezallung  nit  vnd  wollen  die 
houpblùt  Ihod  han  das  man  sy  nil  an  die  figenl  fùren  wolt,  vnd  sind  die  knechl  arm  an 
gelt  vnd  ein  grosser  vnwil  vnd  vngehorsam  keitt,  des  gelich  vnder  ein  eidgenosz  schaffl 
nie  erhort  hall  :  got  wel  das  es  wol  gerot  !  Weder  man  gil  noch  vmb  eyd  vnd  ernùl 
vnd  strofft  man  uieman,  golt  geb,  er  hab  thon  was  er  wol,  kilche  berouben,  gros 
golsleslerer,  frid  bruchige  lui,  deren  man  vil  vmb  disse  sluck  gefangen  hall  :  doch 
sind  sy  alwegen  dar  von  komen  vnd  keiuer  nie  gerichtelt  worden,  golt  si  geclack  etc.  : 
aber,  lieben  heren,  vnsser  knechten  halb  vnd  anderen  die  do  in  dem  zùg  sind  gesin 
gon  Na weren,  die  hand  nit  so  grossen  mangel  an  gelt  als  ander,  dan  es  isl  keiner 
nil  jm  isl  doch  zum  minslen  ein  kleidlin  for  geslanden,  das  sich  dieselben  knechl 
minder  zû  beklagen  hand  dan  die  jm  léger  zû  Meigland  bliben  sind,  dor  vmb  das 
uwer  wisheit  des  ein  berich  raag  han,  dan  ich  hab  sy  noch  nie  on  lichen  gelossen, 
dan  ich  han  gût  gesellen  vnder  vnsz,  denen  als  fîU  vor  geslanden  isl  zû  Naweren, 
das  sy  mir  gelichen  hand  ob  Ix  kronen,  domil  vnd  sy  nie  grossen  mangelt  gehebl, 
aber  fil  hand  das  jr  for  spilt,  kan  ich  nil  fur  etc. 

Item,  aber,  gunsligen  lieben  heren,  sind  wir  zogen  von  Mary  an  vff  Mùnchin, 
vnd  sind  komen  am  samslag  noch  osleren  gon  Mùnchin  in  die  slatl  vmb  das  ein 
vngeforlich,  do  isl  gewisse  boit  slafl  (sic)  kom  vff  den  obent,  wie  das  vnsser  figend 
aber  vor  handen  sigen  vff  vj  millhin,  do  ligen  sy  wol  mil  xx  Ihusent  manen,  Spanger, 


'    Les  mots  entre  crochets  sont  biffés. 


I 


1522  (>7 

laiilz  kneclil  vnd  Mciglander  :  do  ward  inan  zû  roll  om  obcl  spott,  men  wuil  tnorncn 
les  die  (igen  beschuchen  vor  lag,  vnd  liesz  man  es  am  obent  vmbsclilachen,  das 
jedcr  man  soll  for  lag  essen  vnd  mes  lossen  vnd  geruslell  sin  :  das  selb  geschach 
inornen,  des  am  sunelag  fnig  zocli  man  den  figenden  engegcn  mil  allem  geschulz 
vnd  zûgen  vfT  ij  lulz  mil  zu  jnen  :  do  wir  nun  vfi"  ein  millin  jii  zù  komen,  das  sy 
vnsser  gewar  wurden  vnd  wir  jren,  do  komen  die  welschen  heren  vnd  zouglen  vns 
den  lioiiplulen  an  \ves  anliin  wir  ziechen  sollen,  wan  wir  wor  in  zewen  hùfien  fer 
ordeunel,  vnd  soll  der  ein  lii'ifï'  vfT  die  rechl  hand  wol  hin  abzogen  sin  vnd  der 
uuder  wol  vff  die  lincke  hand:  do  wir  nun  zû  ruckelen  bisz  asz  will  als  gon 
Thornacli,  das  isl  vff  ein  j  millin  vnd  die  frantz  schôssisen  hern  zouckten  vns  ein 
rechle  gûUc  wore  meinung,  wen  wir  jn  gefolgl  lielten,  so  wer  es  gerechl  gesin, 
dan  sy  sprochen  sy  wolten  vns  nil  in  das  gescli[ul]z  furen,  so  fer  wir  jnen  fol(g]en 
wollen,  dan  sy  wuslen  aile  gelegen  heit.  Do  schruwen  die  knechl  :  «  llend  wir 
vnsser  figenl  for  vnsz  vnd  therffen  sy  nit  an  griffen,  vnd  wellen  vns  vmb  schleuffen, 
wie  jr  vor  me  thon  hand  » ,  vnd  schuwren  (sic)  sy  wollen  Iran  was  die  grossen  heren 
seilen,  man  solle  ge  macht  hin,  man  woll  vus  furen  on  allen  schaden,  halff  als  nul 
weder  houplùt  noch  andere  gule  roll  schleger,  vnd  wollen  drau  das  vnd  kein 
anders,  vnd  zugen  vnsser  zuweu  hùffen  neben  ein  ander  dran. 

Do  wir  alsz  noch  zû  hin  komen,    als   obsloll,  do   huben  sy  an  zûschiessen,  do 
hubeu  mir  an  zû  louffen  mit  foller  ordnung  vnd  mit  beden  ganlzen   huffen,  do  hûb 
sich  ein  schiessen  des  glichen  kein   man   me   erhorl    hall,   vnd  luffen  eben  in  allen 
jren    forlheil    do    das    geschulz   mit   ganlzen   gewall  lag,    wan  sy   hallen   wol   vff" 
XXX  sluck  karthonen  vnd  schlangen  vnd  by  iiij  thusenl  haut  buchsen  schulzen  vnd  ein 
grosse  zall  hocken,  vnd  luffen  also  in  das  gesc[h]utz  mil  den  beden  huffen  bùsz  an 
die   schanlz    vnd    vff  die   schantz,    das   wir   wider   herab   gesloche   vnd  ge  worffen 
wurden,  dann  sy  wurffen  so  hefligk  mit  sleinen,  mit  jren  hand  buch[s]en,  mil  arm- 
brust   winden,    vnd   was   sy   mochlen   kon  :    vnd   kam   die    fluchl    in   vns   das  wir 
raoslen  den  wichen,  dan  wir  woren  zogen  von  morgen  an  biss  vff  mitag,  do  mir  den  an 
grifteten,  vnd  woren  so  macht  los,  lieben  heren,  dan  esz  was  fast  warm,  vnd  woren 
so  Ihursterig  vnd  so  mud,    als    wir   dan  mil  grosser  angst  in  das  geschulz  so  will 
als  gon  Thornach  isl,  ein  loufs  geluffen,  vnd  s[o]  weren  die  reisigen  von  den  Franl- 
zossen  nil  gessin,  der  woren  vff  xij  hunder,   so   weren  wir  har  danen  komen,  wan 
d[i]e  reissig  haben  sy  in  die   fluchl   ouch  gejagt    vnd  jnen   gros   gui  ab  gewunen, 
wen  mir  nit  me  dan  weren  bliben  slil  slon  :  aber  der  schreck  vnd  die  ommachlikel, 
das   vnsz    vnsser  hertz   gar  genomeu  wasz  vnd  kein   bliben   me   do  was,  das  wir 
vnsser  geschulz  kum  dar  von  bringen  mochlen,   dan   vnsser  grosz  geschulz  hall  jn 
gar  fil  lut  her  schossen    vnd   woren   in   der   fluch  alwol   als  wir,  wie  wol  sy  hand 
ire  blalz  behallen,  got  sigs  klagt  vnd  siner  wirdigen  mûller  Maria  :  vnd  sind  vnsser 
nit  so  fil  vmb   komen,   noch   dem  vnd   das   geschulz   in   vns   gan[g]en   noch   allen 
forlheil,  hall  vns  golt  wol  behùlte,  dan  die  halb  vnd  me  weren  wol  belib,  wen  das 
geschur  als  gerurt  helt,    vnd   vff  v    hu[n]dert   Ihod   vnd   wund    beliben,  vnd  vond 
denen  sin  vj  houpt  lut  bliben,   mit  namen  juncker  Albrecht  zum    Slein,  vnd  etlich 
fil  lutner,  aber  kein  fenlin  vnd  ouch  kein  geschulz  ferloren,  gol  sig  gelobl,  vnd  isl 


(J8  1522 

vnd  vns  nil  me  dan  ij  vinh  koinon,  mil  iiainen  Ilans  Boulin  vnd  Ilans  Leclien 
nian,  vnd  ist  Ileirich  Meng  gesc[h]ossen  worden,  sunsl  der  vnsseren  nil  me  von 
de[r]  genoden  golz  :  sunst  sind  mir  al  frusch  vnd  ge  sund,  vnd  oucli  ist  lieiricli 
Mellinger  des  oberisten  zunfl  meisters  sun,  vmb  komen  vnd  Franlz  Beren  brader: 
da^  sind  die  namhaflen  von  Basel  etc. 

Vff  das,  lieben  heren,  hetten  mir  den  frantz  zôssisen  heren  gefolget,  so  wer 
wir  nil  in  das  geschutz  geluffen,  vnd  lielten  das  gaiitz  Meiland  vff  den  tag  gewonen  : 
docli  gib  ich  es  golt  dem  almechtigen  zû,  dan  wir  geben  vns  allen  die  scbuld  selb, 
dan  die  Fra[n]tz  zossen  sind  an  dem  tag  an  vnsz  gefaren  wie  redlich  lut,  als  jr  liar 
noch  bas  berich  werd. 

Aber,  lieben  heren,  als  wir  den  tag  gon  Miinchin  wider  komen,  do  broche  die 
knech  vff  mornendes,  vnd  wolten  nil  bi  me  bliben,  vnd  zù  der  stat  vsz,  got  geb, 
was  die  houpt  lût  seilen,  vnd  der  het  vnsz  gern  behalten,  vnd  muslen  also  den 
knech[t]en  noch  bisz  gon  Tretz,  ist  ein  gùt  slarck  schlos,  lit  an  dem  wasser  heist 
Trelz,  ist  vff  ij  tntz  mil  von  Mùnchin  vff  bergen  zû,  do  hat  man  gemeint  mit 
gemeinen  knechten  vnd  sy  geben,  angeschen  vnsser  er  vnd  vnssere  anstossende 
lander,  sotlichs  zùbedencken,  vnd  vff'  das  ist  grosse  kle[g]tl  gesin  vnder  den  knechten 
vmb  gelt,  vnd  was  kein  gelt  von  dem  sold  so  er  vnd  dan  noch  schuldick  bliben 
ist:  vff  [das]  hat  der  lier  geben  vnd  sich  her  botten  man  soUen  belib,  so  weller  er  (sic) 
win  vnd  brot  geben  bis  das  der  sold  kome  :  das  vsz  geben  der  broffand  hall  er  an 
gefangen  zûgen  vff  zinslag  vor  dem  meyg  tag:  vff  sotlich  wend  die  knech  witter 
belibe  xij  tag  in  den  fierden  sold:  wan  wir  dan  die  xij  tien,  so  hall  vnd  der  her 
ver  sprochen  den  selben  sold  vnd  danlhin  vns  gutlich  ùrloub  zu  geben,  das  der 
nuw  fur  schlag  den  man  den  gemein  knechten  vff  ein  nus  gethon  vff  den  obbe- 
nemlen  lag. 

Vff  das  hin,  lieben  heren,  thon  ich  uwcr  wisheil  zù  wissen  das  ich  ouch  etlich 
kneht  der  vnsseren  die  jmer  me  dar  heim  wele  komen  sy,  lond  sy  ùch  befollen 
sin  etc. 

Ouch,  lieben  heren,  ist  min  fruntlich  bit  das  jr  am  mich  wellen  das  ich  sol 
uvver  wisheil  nul  nuwes  geschriben  hab,  wan  esz  ist  nil  wol  muglich  gesin,  der 
jr  noch  mois  wol  berich  werden. 

Geschriben  in  groser  [jl]  :  nil  me  dan  got  hab  vch  vnd  vns  aile  samen  in  siuem 
gotlichen  schirm. 

Geben  vff  rail  wochen  vor  dem  meig  lag  im  22  jor. 

Von  mir  Frantz  Hagenbach,  uwer  gehorsamer  diener. 

Original  en  papier,  formant  un  fascicule  in-fol.  de  -4  ff.  avec  le   sceau  de  Franz  Hagen- 
bach en  cire  verte.  (^Archives  de  Mulhouse.) 


1522  ee 

2121.  Lettre  de  la  rêgemce  imprrtale  de  Xuremiberfam  btmrfmettn  et  ««  eomaeà  de  MmUtomte,  fomr        Iââ3. 
V;«  wttttn  ateon  um  foi*  en  demeure  de  ptufer  à  PUmpire,  toit  à   Frattefort,  mit  à  NmrewAtff,  urne     16  nui 
yjmbnbmtiim  de  120  jlormt,  thau  mm  déiai  de  qmimze  /onts,  à  partir  de  la  réceptiom  de  ramrtitêememt, 
autrement  Us  neromt  condamné»  à  mne  amende  de  4  marc»  d'or  et  à  d'antre»  peine».  Tomt  ifdbord,  en  en» 
de  mm  pmement^  ib  eont  wif^teOement  tôommé»  devant  la  thambrt  ia^firitiej  domzejomr»  apri$  rexfiratmt    -■ 
de  ee  dëm,  pomr  k  jmaHfier  de  leur  manfuement;  fimte  ie  ^pioi  U  pneè»  nen  niera  pm  mom»  mm 
comrs  et  le  jugement  $eru  remA»  par  défaut. 

Nuremberg,  16  mai  1&S2. 

Âmtliche    Sammlttng    der    âltem    eîdgeaôssischen   Abscliicde.    Tome   I?.    1'*   partie,  a. 
p.  207,  ad  b.  6 

iiii.  Le  thenoHer  Jean  Bodl,  le  maître  et  le  conseil  de  Stradtourg  font  part  an  meûtr*  et  mm        1522. 
coHgeil  de  Muthouse,  qu'à  la  dernière  diète  de  P£mpire,  les  députés  des  ritte»  libres  et  iaspérieàes  osa      6  juin 
décidé  de  réunir  la  diète  des  rilles  à  Esslingen,  le  25  Juillet  prochain,  et  Us  ks  intitent  à  tfg  faire 
repréaenier. 

Vendredi  après  exaudi  1522. 

Amtliche   Sammlung    der   âltem    eidgenôssiscben    Âbschiede.    Tome   I¥.    1"    partie,    a 
p.  307,  ad  b.  7. 

2123.  Le  bourgmestre  ef  le  conseil  de  MiMouse  eoummniqment  à  la  diète  des  cantons  confédérés  iâi2. 
réunie  à  Lueemef  des  lettres  qu'ils  viennent  de  reeeeorr  de  la  régence  impériale  de  Nuremberg  et  de  Im  23  juin 
rtHe  de  Strasbourg,  eameermmt  la  produâne  rétmiom  de  la  dâete  des  ciBes  à  Esriingen;  ib  auraient 

aimé  les  kmr  fane  présenter  par  leurs  députés;  wuâs  aueam  des  leurs  ne  peut  s'obaorfer  dmms  ee 
moment;  cependant,  comme  la  viUe  de  Bêde  et  éPautres  amtons  emeore  tmt  reçu  des  comaxatioms  partit, 
celle  de  Jluttumse  pourra  ébre  comprise  dtms  la  même  dSibéraiionj  et  tts  prient  les  confédérés  de  leur 
faire  part  de  ee  qui  em  résultera,  pomr  leur  servir  de  règk  de  conduite  à  eux-mêsses. 
LmnéU  avant  la  saimtJean  1522. 

Amtliche   Sammlung   der    âltem    eidgenôsascben   Âbschiede.    Tome   IV.    1'^    fartie,    a. 
p.  207,  ad  b.  1. 

2124.  Extrait  du  réeès  de  la  diHe  de  Lueeme,  du  24  juin  1522.  —  Bàk,  SAaghouaey  les  sèbé»       1522. 
<i«  Saint-GaU  et  de  Kreut^ingen,  la   ville  de  Mulhouse  se  plmi^semt  de  mandements  quHs  ont  reçus,     34  join. 
tant  de  Tempereur  que  des  éfols  de  f Empire^  qui  lewr  imposent  des  eembibutioms  et  leur  fvmt  des 
memmeet.   Gmgue  casUm  reçoit  copie  de  ces  mandemeids,  pomr  fv'ow  puisse  êoimer  des  kutruetiams  aux 
doutés  qui  se  rendront  à  la  diète  de  Badem,   On  écrira  mssi  m  tempereur  et  mux  états  de  T Empire; 

car  on  voit  bien  que  leurs  déuuirdtes  Undent  à  provoquer  une  guerre  ^redtmie  et  à  déposséder  les 
confédérés  de  leurs  coutumes  et  de  Umrs  deSUes  frandûses. 

Amtliche   Sammlung    der   âltem    eidgenôssischen   Abschiede.   Tome  lY,   1**  partie,   a. 
p.  206  b. 

2123.  Extrait  ébi  réeès  de  la  diète  réunie  à  Badatj  le  1"  juiBet  1522,  pour  la  rérijkation  ammueUe       IbH. 
des  cou^ptes.  —  On  écrit  à  rempemw  au  sujet  de  la  contributmm  qu'a  rédame  de  Bide,  de  Sdmtgkemte,    \"  joillet. 
de  BottweO,  de  Mulhouse,  de  la  vitte  et  de  tabbé  de  8tti$d-GaB,  de  Fabbé  de  Kreutdimgem,  pomr  le 
prier  de  se  désister  de  cette  prétentùm,  attendu  que  les  exmfédérés  et  loirs  edtiés  otU  toujours  Hé  agrmm- 
dms  de  toute  charge  de  ce  genre. 

Amtliche   Sanunliing   der   âltem    eidgenôssischen    Abschiede.    Tome   IV,    1"    partie,    a> 
p.  213  k. 


70  1522 

1522.  2126.  Lettre  du  grand  bailli  et  de  la   régence  d'Ensisheim,   qui   dénoncent   au   bourgmestre   et  au 

9  juillet,  conseil  de  Mtdhouse  la  conduite  insolente  de  qnelques-unji  de  leurs  ressortissants  à  Yégard  des  vassaux 
autrichiens.  —  Le  mardi  après  la  pentecôte  (10  juin),  plusieurs  vassaux  qui  s'étaient  rendus  au  marché 
de  Mulhouse  et  qui,  sans  aucune  pensée  de  provocation,  portaient  des  plumes  à  leur  coiffure,  comtne  on  en 
voit  continuellement  aux  confédérés  qui  ont  affaire  sur  le  territoire  autrichien,  ont  été  maltraités;  on 
leur  a  arraché  leurs  plumes,  on  les  a  terrassés  et  battus.  —  Non  contents  de  cela,  le  hindi  suivant  (16  juin), 
plusieurs  bourgeois  de  Mtdhouse  sont  venus  à  V arrière-fête  patronale  de  BiedisJieim,  oii  ils  ont  commencé 
à  s'itijurier  entre  eux.  Les  habitants  les  laissèrent  faire  et  s'abstinrent  de  tout  ce  qui  aurait  pu  donner 
lieu  à  un  conflit  Malgré  cela,  les  MulJtousois  détachèrent  quelqu'un  des  leurs,  qui  courut  appeler  une 
nombreuse  bande  en  armes,  restée  cachée  hors  du  viUage,  dans  un  chemin  creux.  Ceux-ci  accoururent 
aussitôt,  firent  irrujition  dans  le  village,  blessèrent  un  des  vassatix  et  prirent  position  dans  l'église,  oii 
ils  brisèrent  plusieurs  fenêtres  ;  sans  la  modération  des  habitants,  il  serait  arrivé  un  malheur.  La  régence 
ne  doute  pas  que  la  ville  n^est  pour  rien  dans  ces  incidents,  et,  pour  prévenir  le  retour  de  pareils  excès, 
elle  la  prie  de  recherclier  et  de  punir  les  coupables. 
Ensisheim,  9  juillet  1522. 

Den  ersamen   wysenn  burgermeister   vnnd   ratt  zu   Mulhusen,    vnnsern   lieben 
besonndern  vnnd  guten  frunden. 

Vnnser  frunllich  willig  diennst  sygenn  vch  zuuor  alltzil.  || 
Ersamen  wysenn  liebenn  besonndern  vnd  guten  frunden,  ||  wie  wol  wir  vnns 
an  statt  der  ro.  key"  mt.,  vnnsers  aller  gnedigslen  herren,  vnnd  vss  der  selben 
befelch  byssher  gegenn  vch  vnd  den  ewern  aller  guter  vnd  frunllicher  nochbur- 
schafjft,  dormit  zwuschen  vnnser  vnd  ewer  dester  besser  fryde  vnnd  eynigkheit 
behaltenn  wurde,  beflissenn,  vnnd  wir  nocli  die  so  vns  innamen  der  obgemelten 
ro.  key.  rat.  verspruchig  vnd  vnderworfTenn  sein,  vnnsers  wissens  euch  noch  den 
ewern  zu  tratz  oder  widerwerligkheit  ey niche  vrsach  geben  ,  so  werden  wir  doch 
berichl  das  die  ewern  der  key.  ml.  lanndtsassen  vnd  vnnderthonen,  als  die  vff' 
denn  pfînst  zinstags  nechsluerruckt  den  fryen  margkt  by  vch  gesûcht,  vnd  zu  vnd 
von  dem  selben  frygen  wanndel  vnd  sycherheil  gehabt,  die  federn  so  sy  nyemanden 
zu  wyder  noch  tratz,  besunder  wie  der  glichen  tâglichs  von  vnnser  guten  frunden 
gemeyner  eydtgnossenn  verwanndten  inn  vnnser  verwaltigung  auch  gesehen  vnd 
gebrucht  wurdet,  getragen,  frâuentlichen  abgerissenn,  die  ettlichen  vff  den  rugkhen 
gelegkt  vnnd  dormit  zu  boden  geschlagen,  vnnd  sych  desselbenn  nit  geseltiget, 
besonnder  vff  menntags  nechstuerschinen  ettliche  vss  jnenn  gon  Riidessheim  vff  die 
nochkyrchwyhe  geschigkt,  vnnd  als  sych  die  selbenn  mit  worten  gegeneinannder 
zerlragen  vnd  sych  der  key.  mt.  lanndtsassen  vnnd  vnnderthonen  so  darby  gewesen, 
der  sachenn  mit  nichten  beladen  noch  angenomen,  vnd  abermalen  jnen  zuwider- 
werligkheit  dhein  vrsach  geben,  dester  weniger  nit  die  ewern  so  erstlichen  inn  das 
dorff  Rûdissheim  komen,  den  ewern  so  noch  inn  eyner  zimlichen  auzal  vsserthalben 
bemelts  dorffs  inn  der  key.  mt.  furstennthumb  vnnd  oberkheit  eynns  holen  weg 
vnd  doselbst  vmbenn  gelegenn  vnd  wol  bewert  gewesen,  enntgegen  geschigkt,  die 
sych  als  dann  gestragks  erhebt  vnd  allso  vffsatzlichen  vnd  vorbetrachtlichen  mit 
gewerter  hanndt  inn  das  gemelt  dorff  gefallen,  einen  armen  man  so  doselbst  sess- 
haft  beschwerlichen  verwundt,  dartzu  die  kyrch  ingenomen  vnd  ettliche  fennster 
darinnen  zerschlagen  habenn  solle,  vnd  wo  sych  der  key.  mt.   vnnderthonen,  so  vil 


1522  7i 

dann  der  selben  auch  vff  bemell  nochkyrchwy  koineo,  nil  so  gewarsamklichen  by 
einandern  auch  frydiich  vnd  schidenlichen  gehaltcnn,  das  zugedengken  gewesen 
das  die  ewern,  dwyl  sy  nil  vmb  sunslen  also  versiegkl  vnd  l>ewerll  gewesenn  vnd 
gou  Riidissheim  gefallen,  gegen  denselbenn  jrs  lusU  auch  furzunemen  vnd  /uhaudien 
vnderslanden,  vnd  dardurch  kriege  vnd  vflruor  bewegkt  helteu. 

Dwil  nân  das  ailes  sachen,  lianndol  vnd  reitzungen  sein  so,  wie  ir  dann  wol 
zebedengken  wussenn,  gulle  fruniliche  nochburschaiïl,  fryde  vnd  einigkheit  zer- 
riilen  vnnd  kriege  vnnd  vffrure  hewegen  môchlen,  die  wir  doch  vunsers  Iheils 
halben  zuuerhûlen  geneygl,  vnd  wir  vch  dann  als  der  ober  vnnd  erberkheyl  ver- 
Irewen  wollen,  das  ir  dess  gemûls  auch  sein  soUen,  vnnd  was  durch  die  ewern 
also  gehanndelt,  das  sollichs  vsserlhalben  ewers  befelchs  beschehenn,  vch  zu  wider 
vnnd  nil  lieb  syge  :  so  begeren  wir  demnoch,  innamen  ro.  key.  ml.,  mil  allem 
ernnsl  au  vch  das  jr  zuennlhall  vorberurter  guller  nochburschafft ,  fryde  vnnd 
eynigkheit  die  ewern  vmb  angezôigle  beganngen  hanndlung,  wye  sych  geburt, 
stroffen  vnnd  derglichen  furnemen  vnnd  handlung  by  jnen  furer  abstellen ,  dorby 
wir  abnemen  vnd  version  môgen  das  vch  sollichs  missfallig,  vnnd  die  widerwerlig- 
kheyl  so  sunsl  daruss  gefolgenn  mochl,  verhûlel  :  das  wollen  wir  zu  sampt  dem 
das  es  billichen  beschicht,  vmb  vch  verdiennen ,  vnd  begerenn  dis  ewer  annlwurt 
by  dem  boUen,  innamen  der  key.  ml.,  furrer  wussen  môgen  darnoch  zuhallen. 

Datum  Ennsissheira,  den  viiij  lag  julij  anno  etc.  xxij. 

Romischer  key.    vnnd   hy.    konngklicher   maieslall   elc. 
lanndtuogl,  regennlen  vnd  ralle  inn  obern  Ellsas. 

Original  en  papier  muni  de  quatre  cachets  en  cire  ronge,  i  Archives  de  Mulhouse.) 


2127.  En  réponse  à  sa  lettre  du  9  juillet,  k  bourgmestre  et  le  conseil  de  MuUumse  expriment  à  la  1522. 
régence  éCEnsisheim  leurs  regrets  du  dernier  incident  de  Biedisheim.  C'est  un  cas  fortuit  et  qui  n'a  pour  9  juillet 
cause  que  le  port  des  plumes  qxie,  pour  Tamour  de  la  concorde,  la  ville  avait  déjà  interdit  à  ses  ressortis- 
sants. Les  vassaux  autrichiens  ont  été  les  provocateurs,  quoiqu'ils  se  portent  actuellement  plaignants. 
Le  fait  est  que,  le  lundi  de  la  pentecôte,  ils  se  concertèrent  pour  montrer  leurs  plumes,  le  lendemain, 
jour  de  marché,  à  Mulhouse.  Us  y  vinrent  en  effet,  les  plumes  au  vent  et  d'une  hauteur  inusitée,  non 
pour  vendre  ou  acheter,  mais  pour  se  livrer  à  la  débauche.  Leurs  insolences  dépiurent  à  quelques 
bourgeois,  qui  ne  remarquèrent  cependant  que  le  port  des  plumes  et  qui  se  bornèrent  aies  leur  arracher. 
Les  vassaux  résolurent  de  prendre  leur  retanche  aux  fêtes  patronales  du  voisinage,  à  Pfastadt,  à 
Rixheim  et  ailleurs.  La  ville  en  fut  informée  et,  pour  prévenir  leurs  mauvais  desseins,  die  fit  défense 
au.v  bourgeois  de  se  rendre  à  ces  réunions;  seul,  wk  habitant  d'Ulsach  qui  n'avait  pas  eu  connaissance 
de  cet  ordre,  fut  malmené  et  grièvement  blessé  à  la  fête  de  Pfastadt.  Arrive  la  fête  de  Biedisheim,  qui 
a  été  célébrée  le  dimanche  précédent.  B  s'y  rendit  un  nombre  considérable  de  vassaux,  dont  une  grosse 
bande  se  permit  de  traverser  en  bon  ordre  la  banlieue  de  Mulhouse,  et  même  de  s'approcher  de  la  ville. 
On  les  laissa  faire,  en  recommandant  aux  bourgeois  de  se  tenir  tranquilles.  Cependant,  le  lundi,  quel- 
ques-uns d'entre  eu.x  se  rendirent,  T après-midi,  à  Biedisheim  pour  y  goûter;  ils  étaient  quasi  sans  curmes, 
et  ne  se  doutaient  pas  que  leur  arrivée  pût  ne  pas  convenir  à  tout  le  monde.  Des  gens  de  Bixheim  s'atta- 
blèrent à  côté  d^eux  sans  quitter  leurs  armes,  ce  qui  donna  lieu  aux  bourgeois  de  leur  dire  qu'ils  n'étaient 
venus  que  pour  se  réjouir,  et  qu'ils  comptaient  qu'eux  aussi  n'avaient  pas  de  mauvaises  intentions  à 
leur  égard.  Cependant  les  gens  de  Bixheim  faisaient  chercher  du  renfort;  quand  les  bourgeois  s'en 
aperçurent,  ils  payèrent  leur  écot  et  reprirent  le  chemin  de  Mulhouse,  où   ils  arrivèrent  jusque  dans  le 


72  1522 

voisinage  de  la  léproserie.  Poursuivis  par  les  gens  de  Bixlieim'  quelques-uns  des  bourgeois  revinrent  sur 
leurs  pas  pour  demander  ce  qu'an  leur  voulait;  on  répondit  i)ar  des  injures.  Alors  un  retour  offensif 
des  bourgeois  les  mit  en  fuite  vers  Biedisheim,  d'oîi  Von  tira  sur  les  Mulliousois;  parmi  ceux  qui 
tiraient,  il  y  avait  notamment  un  ecclésiastique.  Les  gens  du  village  prêtaient  main  forte  à  ceux  de 
Bixheim;  ils  sonnèrent  l'alarme  et  envoyèrent  demander  du  secours  à  Brunstadt.  Cependant  si  les  bour- 
geois leur  avaient  voulu  du  mal,  il  est  clair  que  toutes  ces  démonstrations  auraient  été  bien  vaines.  Il 
est  possible  que,  dans  la  mêlée,  quelqu'un  des  vassaux  ait  été  terrassé;  mais  il  est  faux  que  l'église  ait 
été  forcée,  qu'on  y  ait  brisé  des  fenêtres;  tout  au  plus  un  Mulliousois  a-t-il  donné  un  cmtp  de  poing 
dans  une  vitre  pour  crier  à  ceux  de  l'intérieur  de  cesser  de  sonner.  Les  bourgeois,  en  un  mot,  quittèrent 
le  village  sans  avoir  causé  le  moindre  dommage,  et  certainement,  si  on  avait  su  les  mauvaises  intentions 
des  gens  de  Bixheim  et  de  Biedisheim,  on  aurait  été  en  droit  de  les  en  punir.  Quant  à  Vembuscade  où 
les  gens  de  Mulhouse  se  seraient  tenus  cachés,  quant  à  l'irruption  à  main  année  qu'ils  auraient  faite 
dans  le  village,  il  n'en  est  rien  ;  la  plupart  n'avaient  que  leurs  épées  et  les  échalas  qu'ils  avaient  arrachés 
dans  les  vignes.  Voilà  les  faits,  et  si  la  régence  n'avait  pas  pris  les  devants,  c'est  la  ville  qui  lui 
aurait  porté  plainte.  Elle  la  p^'ie  de  mettre  fin  à  ces  provocations  et  de  calmer  ses  ressortissants  ;  de 
.soH  côté,  elle  ne  cesse  pas  de  prêcher  la  modération  à  ses  bourgeois. 
Mercredi  après  la  saint-Ulric  1522. 

Den  walgebornnen  edleu  slrenngen  hochgelerlen  frommen  vesten  key.  m' 
vnnsers  allergnedigslen  herren  landlvogt,  regenten  vnd  relen  in  ober  EUsesz, 
vnnsern  gnedigen  gunsligen  lierren,  lieben  vnnd  guten  f'runden. 

Walgebornner  edlen  slrenngen  bocbgelerlen  vnnd  frommen  vesten  gnediger 
gunsligen  berren,  lieben  vnnd  gui  frund,  vwern  gnaden  vnnd  liebe  sj^en  vnnser 
gulwillig  fruntlich  diensl  allzilL  zuuoran. 

Wie  vns  vwer  gnaden  yetzo  schriben  lassen  eltliclier  vffrurigen  hanndhjngcn 
halb  sich  nechsl  zu  Riidiszhein  verloffen,  baben  wir  sampl  jrem  frunllicben  vnnd 
fridlichen  erbiellen  verslannden,  vnnd  mogen  wal  glouben  das  die  lianndlungen 
dermasz  wie  gescbriben  an  v.  g.  gelanngl,  zwiflend  aber  ouch  dabey  nil,  \va  die- 
selben  v.  g.  verganngner  hanndlung  eigenntlicb  bericbt,  die  wurden  ab  der  vnnsern 
angezeiglen  gethallen  souil  befremdens  oder  miszfallens  nit  empfanngen  ban,  wiewal 
vnns  niilzit  liebers  denn  das  dieselben  bandlungeu  gar  vnderlassen  bliben,  wann 
sy  genulzlicb  wider  vnnser  verseben,  wissen  vnd  willen,  sunder  vnns  oucb  ganntz 
w'iderig  bescbeen,  wir  baben  oucb  dem  glicbformig  gehanndelt,  als  die  zu  fruul- 
licber  nacbpurschaffl,  fryde  vnnd  ruwe  fur  andere  geneigt. 

Wie  aber  key.  m*  vnnsers  allergnedigisten  Ijerren  angeboringen,  vnnsere 
necbsten  nacbpuren  fryde  vnnd  einigkeil  zu  furdern  geueigl,  isl  vsz  jren  nechsl- 
uergangen  tralzlicben  benndlen  (die  sy 'offennlicb  erzeigt  baben)  wal  zuerkennen, 
vnd  nemlich  der  angezogenen  federn  balb,  isl  biszhar  wenig  rechlfertigung  in 
vnnser  statt  bescbeen,  dann  wir  solichs  vmb  frydens  willen  by  den  vnnsern  abge- 
slellet  vnd  verboUen,  wiewal  jnen  by  etllicbeu  vnnsern  nacbpuren  derbalb  zu  mer- 
malen  Iralz  begegnel,  des  wir  vnns  wal  zubeclagen  gebebt,  aber  im  besten  geduldel 
baben,  des  verlruwens  der  oberkeit  vnd  erberkeit  were  solichs  leyde  vnd  miszfellig. 

Wir  sind  aber  glouplich  bericbt  das  die  so  sich  der  federn  halb  yetzo  beclagen, 
am  pfînslmenlag  nechstuerruckt  vereinbaret,  als  jnen  die  federn  geschenckl  worden, 
oucli  einander  darutf'zulruncken  baben,  dieselben  federn  morndes  zinsztags  herin  in 


1522  73 

vnnser  slall  offenlich  zulragen,  als  sy  ouch  gelhan  vnd  die  federn  in  vngewon- 
licher  forme  hocbuffgeslerlzt  gelragen,  vnd  die  freiheit  des  roerckts  zu  keiner 
eehafReD  erlichen  notdurfTl  gebrucht,  sunder  allein  jrem  Iratz  vnd  mutwillen  gnug- 
-/ethund  in  einem  offenen  zunfTlhusz  dem  spiel  vnd  iQderye  nachganngen,  das 
menigklich  hal  mussen  sehen  vnd  merckeu  jren  sundern  Iratz  der  jnen  wal  vber- 
bliben. 

Wiewal  mm  wir  von  solicbem  mutwillen  der  zilt  nit  gewiszt,  ouch  vnnsers 
willens  nie  gewesen  das  die  vnnsern  der  dingenhalb  yemans  recblferligen  solteo, 
so  sind  doch  eltliche  (als  wir  hernach  vernomen)  solichs  tratzens  vnlydig  gewesen 
vnnd  allem  das  vngewonlicb  federlragen  geanndel,  vnnd  wiewal  die  vwern  sicb 
daruff  mit  vngescbicklen  wortlen  vnnd  scbwuren  erzeigt,  so  baben  doch  die 
vunsem  nutzit  freuenlicbs  (als  jre  anreitzung  wal  erforderl)  gegen  jnen  gehanndelt, 
denn  allein  die  federn  abzogen,  das  vnns  doch  nit  gefellig  noch  vngeslraflt  hinzu- 
lassen  gemeynt  ist. 

Aber  des  ailes  sind  der  key.  m'  angeborigen  vnnser  nachpuren  nit  gesetligt 
gewesen,  sunder  jren  tralz  vnnd  bochmut  witber  zueffern  furgenomen,  vfif  ettlichen 
kircbwybungen  zu  Pfaffstatt,  Ricbiszhein  vnnd  anderswa,  vnnd  sich  vereinbart  die 
vnnsern,  wa  sy  die  betretten,  zurechtfertigen  vnnd  zetodt  zestecben,  des  wir  gloub- 
wirdige  warnung  vnnd  wissen  empfanngen,  vnd  dargegen  vmb  frydens  vnnd  niwe 
willen  by  den  vnnsern  verschaffl  vnnd  verbuttet  sicb  derselben  kircbwybungen 
zuentschlahen  vnnd  nyemans  zu  vflfrûr  vrsacb  zugeben,  als  ouch  bescbeen,  wiewal 
vber  solich  vnnser  banndlung  einer  der  vnnsern  von  Illzicb  (dem  solich  vnnser 
verbott  nit  kundt  gewesen)  zu  Pfafstalt  vnzimlicher  wise  geschlagen  vnd  schwerlich 
verwundt  worden. 

Vnnd  so  aber  den  vwern  vflF  denen  kircbwybungen  jr  furnemen  von  vszblibens 
wegen  der  vnnsern  nit  gelungen,  baben  sy  ein  andern  vffnirigen  anscblag  fur- 
genomen, \Tind  vff  sonntag  necbst  mit  einer  mercklicben  zale  lewten  gon  Riedisz- 
hein  vff  die  kircbwybung  gezogen,  das  doch  by  mennschen  gedechtnusz  nye 
erbôrt  vnnd  gannlz  vngewonlicb,  vnd  wiewal  oucb  ein  merckliche  summa  vsz  dem 
Suntgow  in  einer  ordnung  durcb  vnnsere  benn  vnnd  oberkeit,  vnd  nabent  an  vnnser 
statl  furgezogen  \'nnd  vngewonlicben  mutwillen  erzeigt,  so  baben  wir  doch  sy 
ganntz  vmbeleidiget  gullicb  ziehen  vnd  jr  furnemen  vben  lassen,  \Tind  mil 
hocbstem  fliss  vnnd  ernst  by  den  vnnsem  versebeu  vnnd  abgestellet,  sy  an  solicher 
kircbwybung  vngeirret  zulassen,  damil  vflfgelouffe  vnnd  widerwertigkeit  (darumb  sy 
on  uwifel  da  gewesen)  vermitten  blybe,  das  aber  jr  ettlichen  (die  nach  vnfriden 
lurstel)  nit  gefellig  gewesen,  als  sicb  morndes  mentags  wal  erscbeint  bat:  dann 
wiewal  wir  vermeynt  es  wurde  sich  solicher  kircbwybung  nyemans  witbers  beladen, 
so  sind  doch  ettliche  der  vnnsern  nach  mitiag  hinusz  ganngen  ein  obenurten 
zetbund,  vnnd  gantz  vmbeweret  vnd  vngerust  zu  widerwertigkeit,  in  guter  frunt- 
licher  meynung  das  nyemans  da  were  dem  solichs  verdrieszlich  sin  soit  :  vnnd  als 
sy  zulrincken  nydergesessen,  sind  ettliche  von  Ricbiszhein  ouch  kommen  mit  jren 
gewehren  vnnd  oucb  zutrincken  nidergesessen,  doch  jre  gewebre  by  jnen  behalten, 
mit  denen  baben  die  vnnsem  fruntlicher  gestallt  geredt,  das  sy  nyemans  zutralz, 
V.  ^0 


74  1522 

sander  guler  fruntlicher  meynung  jren  pfenning  zuuerzeren  da  syen,  vnnd  sy  die 
von  Richiszhein  soUen  sich  ouch  nulzit  vnfruntlichs  zu  jnen  versehen  :  destweniger 
nil  haben  die  von  Richiszheim  (als  wir  warlich  bericht  sind)  von  slundan  ein 
botlen  gen  Richiszheim  gesanndt  vnnd  mer  lewte  vffgewygelt  hiniiber  zekomen, 
daruff  die  vnnsern  in  ansehung  solicher  vnfriintlichen  handlung  sich  zu  ruwen 
vnd  fryden  wellen  schicken,  jr  vrten  bezalt  vnnd  mit  frunllichen  wortten  gannlz 
frydlich  abgescheiden,  vnnd  gegen  vnnser  stalt  nahent  sum  gutluthusz  zu  heim- 
gezogen,  in  willen  denen  von  Richiszhein  zu  vffrur  kein  vrsach  zegeben  :  des  sich 
aber  dieselben  von  Richiszhein  nit  geseltiget,  sunder  den  boseu  grund  jres 
anschlags  eroffnet,  in  dem  das  sy  den  vnnsern  bisz  in  vnnser  zwing  vnd  bann 
uachgezogen  vnnd  ettlichen  (so  die  vnnsern  hindersich  zu  jnen  geschickt  jres 
furnemens  gullich  zuerfragen)  tratzlich  hochmulig  antwort  geben  vnnd  sy  damit 
wider  hindersich  bewegt:  aber  als  sy  sich  jnen  enlgegen  gestellt,  sind  die  von 
Richiszhein  fluchtig  worden,  vnnd  doch  mit  jrem  geschutz  durch  einen  jren  priesler 
vnnd  andere  vff  sy  abschiessen  lassen,  darufF  die  vnnsern  als  zur  gegenwehre 
tratzlich  geursacht  in  solicher  fluchl  jnen  nachgeylet  wider  in  das  dorff  Rudiszhein, 
sind  dieselben  von  Rudiszhein  denen  von  Richiszhein  gantz  anhengig  gewesen, 
vnnd  mit  furbetrachtung  ettlich  in  jr  kilchen  beschlossen,  die  vber  die  vnnsern 
gesturmbt,  vnd  einer  der  jren  sich  mit  werender  hannd  wider  sy  gestellt:  ouch 
haben  sy  die  von  Brunstatt  beschickt  zw  eim  bystannd  jr  widerwertigkeit,  des 
ailes  jnen  on  not  gewesen  vnd  wal  vberblyben  were,  denn  wal  zugedencken  wa 
der  vnnsern  furnemen  gewesen  sy  zuschedigen,  jr  sturmen  vnd  gegenwehre  helt 
wenig  erschossen ,  vnnd  mag  sin  das  in  solichem  geleuffe  jr  einer  zu  boden 
geschlagen  worden  :  das  aber  die  vnnsern  die  kilchen  (so  doch  beschlossen  gewesen) 
ingenomen  noch  vffbrochen,  wirt  sich  fînden  :  so  haben  sy  ouch  die  fenster  nach 
der  von  Riidiszhein  anziehen  nit  zerrissen,  anders  denn  das  einer  ein  loch  mit 
der  hanndt  gestossen,  vnnd  hinin  gerufft  bat  sy  sollen  sich  des  sturmens  abthun. 

Dem  allem  nach  sind  die  vnnsern  on  einiche  beleydigung  deren  von  Rudiszhein 
wider  anheimsch  zogen,  vnnd  haben  also  die  von  Richiszhein  vnnd  Rudiszhein 
vnns  mit  solichem  jrem  tratzlichen  hochmut  vnd  nachziehen  ein  solich  geleuff  vnd 
vffrur  gemacht,  das  wir  doch  vmb  sy  nie  verdient,  vnnd  des  dhein  vrsach  ye  geben 
haben,  vnd  on  zwifel  wa  wir  des  bosen  hessigen  willens  gegen  jnen  als  sy  gegen 
vnns  erzeigt  gewesen,  an  jnen  mit  guten  fûgen  wal  hetten  mogen  rechen,  das  wir 
doch  im  besten  vnderlassen  vnnd  abgeweret  haben,  als  die  zu  fryde  vnnd  ruwen 
lieber  helffen  wolten,  in  gedenncken  das  solichs  ailes  v.  g.  vnd  anderer  erberkeit 
zuwider  vnnd  nit  liebe  sye  :  es  wirt  sich  ouch  nyemer  finden  das  die  vnnsern  mit 
furbetracht  vnd  verwarung  ettliche  versteckt  vnd  mit  gewerter  handt  in  das  dorff 
gefallen,  anders  denn  wie  yetzgemelt  ist,  des  gibt  ein  gute  anzeigung  das  jren  vil 
vnd  der  merteil  kein  ander  gewehre  denn  jre  tegen  gehebt,  vnd  stude  vnd  stecken 
vsz  den  reben  erwuscht  haben  sich  zuweren. 

So  nun  disz  ailes  gnugsam  anzeigung  gibt,  das  key.  m»  angehorigen  der  ort 
vnnsere  nachpuren  vrsach  vnd  anreitzung  so  zu  widerwertigkeit  vnd  krieghchen 
vffruren  dienen,  gesucht  vnnd  teglich  suchen,  haben  wir  vnns  des  billich  zuerclagen. 


1522  75 

vnnd  sind  in  willcu  gewesen,  oh  glichwal  v.  g.  vnns  nil  geschriben,  sy  des  hanndels 
selbs  zuberichlen,  mit  gannlzem  flisz  ernsllich  begerende  dieselben  v.  g.  wollen 
gnediglich  ermessen  was  vsz  solichen  Iralzlichen  anrcitzungen  mag  erwachssen, 
vnnd  deszhalb  by  key.  m'  vnderlhanen  vnnsem  nachpuren  mil  ernsl  verschaffen, 
das  sy  sich  zu  dem  so  fryde  vnd  einigkeil  mag  enlhallen  schickcnd,  vnd  der 
Iralzlichen  anreilzungen  mussigent,  ouch  die  widerwerligen  vnder  jnen  mil  geburender 
slrafTe  vnnd  sunsl  abslellenl,  so  mogen  wir  spuren  das  jnen  fryde  vnnd  einigkeil, 
als  wal  als  vnns  begirlich  vnnd  lieb  sye  :  hynwider  wellen  wir  mil  den  vnnsern 
derglichen  ouch  verschaffen,  wie  wir  biszhar  ouch  gelhan,  daran  v.  g.  spuren 
mussen  vnns  nulzit  liebers  sein  dann  fryde,  ruwc  vnd  einigkeil  :  des  mogen  sich 
vwer  gnaden  zu  vnns  wal  versehen. 

Dalum  vfT  mitwoch  nach  sanl  Vlrichs  lug  anno  elc.  xxij". 

Burgermeisler  vnd  raie  der  slall  Mulhusen. 

Minute  en  papier  de  la  main  du  greffier  Gamsharst.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2128.  Lettre  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Zurich  qui,  informés  des  violences  exercées  contre  des       1522. 
vassaux  autrichiens  au  marché  de  Mulhouse,  le  mardi  après  la  pentecôte  (10  juin),  iniis  à  Riedisheim,    14  juillet. 
rendent  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  attentifs  aux  conséquences  inévitables  de  ces  désordres; 
comme  il  leur  importe,  ainsi  qu'à  toute  la  confédération,  de  vivre  en  paix  avec  leurs  voisins,  et  qu'on  a 
malheureusement  assez  à  faire  avec  les  troubles  actuels  sans  en  provoquer  d'autres,  ils  les  invitent  à 
prendre  des  mesures  pour  obliger  leurs  bourgeois  trop  remuants  à  rester  en  paix. 

14  juiUet  1522. 

Den  frommen  fûrsichtigen  wysen  burgermeisler  vnnd  radt  zu  Milhiisen,  vnnsern 
insûuders  gutlen  frûndenn  vnd  gellrûwen  lieben  eydgnossen. 

Vnser  fruntUich  dienst  vnnd  was  wir  eren  vnnd  liebs  vermôgen  zuûor. 

Fromm  fûrsichlig  1|  wisz  insonders  gût  frùnd  vnnd  geltruw  lieb  eydgnossen, 
vnns  kûmpt  fur  wie  verganger  ||  pfinsten  in  iiwer  stalt  in  fryem  jarmerckt,  darnach 
zu  Riidiszheim  uff  key.  m'  ertrich  dûrch  eltlich  der  iiwern  (vngelzw^ifell  ûch  als 
der  erberkeit  hinderrûcks)  gegen  key.  m'  vnnd  des  hûses  Oslerich  lûlen  vnfur 
vnnd  frâfner  mût  will  geprucht  sye  etc. 

Was  ûsz  sôllichem  gmeyner  eydgnosschafft,  vnns  vnnd  iich  in  kûnfftig  zylt 
erwachsen  môchl,  wûssenl  jr  wol  zu  beltrachten  :  dwil  aber  ûch  vnd  vnns  allen 
nit  komenlichers  vnd  bessers  sin  wil  dan  gùlle  frundschafft  vnnd  friden  mit  vnsern 
anstosenden  nachpuren,  vnd  in  sonders  denen  wir  mit  erbeinûng  verpûnden  sind, 
zehalten  vnnd  zeûben,  so  ist  vnnser  frûnllich  beger  mil  den  vnrûwigen  by  ûch  zu 
verschaffen  rûwig  zesind,  als  vnns  sûsl  nil  zwifell  jr  gneigl  sind,  dann  wir  diser 
zyll  (leider)  vnruw  gnug  haben  :  dis  wôUenl  besler  meinûng  (wie  es  beschichl)  von 
vnns  vffnemen,  dann  das  ailes  so  vnsz  allen  frid,  einikeil  vnnd  rûw  geperen  mochl, 
werent  wir  ze  fûrdern  ganlz  geneigl. 

Dalum  vff  den  xiiij  lag  julij  anno  etc.  xxij". 

Burgermeisler  vnnd  radt  der  slall  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


76  1522 

1522.  2129.  Extrait  du  récès  de  la  diète  réunie  à   Berne,   le  23  juillet  1522.    —    Le  bourgmestre  et  le 

23  juillet,  greffier  de  Mulhouse  soumettent  à  la  diète  une  ample  correspondance  de  la  régence  d'Ensisheim,  ainsi 
qiie  la  réponse  que  la  ville  y  a  faite.  H  en  résulte  qu'elle  s'est  pleinement  justifiée  des  reproches  dont 
elle  était  Tohjet  de  la  part  de  ses  voisins. 

Amtliche  Sammlnng  der  àltern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1"  partie,  a.  p.  223  e. 

1522.  2130.  En  réponse  à  leur  lettre  du  9  juillet,  le  gra>id   bailli  et  la  régence  d'Ensisheim  mandent  au 

2  août,  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  qu'ils  ont  pris  de  nmivéUes  informations  qui  semblent  démentir 
leur  version.  H  n''est  pas  vrai  que,  le  lundi  de  la  pentecôte,  les  vassaux  se  soient  entendus  pour  arborer 
leurs  plumes;  le  fait  est  que,  selon  tm  vieil  usage,  les  gens  de  Hochstadt  ont  été,  le  jour  de  la 
pentecôte,  faire  leur  visite  de  bon  voisinage  aux  nobles  de  Morschwiller,  et  que  là  on  a  donné  à 
chacun  une  plume  de  paon,  qu'ils  s'engagèrent  à  garder  à  leurs  chapeaux  jusque  dans  Véglise  de  leur 
village,  sous  peine  d^une  amende  d'un  pot  de  vin  pour  tous  ceux  qui  y  manqueraient;  puis  quand, 
sans  songer  à  mal,  ils  se  rendirent,  le  mardi,  à  la  foire  de  Mulhouse,  on  leur  fit  les  avanies  dortt  la 
régence  s^est  plainte.  Elle  n'a  pas  trouvé  non  plus  que  les  vassaux  se  soient  promis  de  prendre  les 
bourgeois  à  partie,  s'ils  en  rencontraient  aux  fêtes  de  Pfastadt,  de  BixJieim  et  ailleurs,  et  s'il  est  arrivé 
malheur  à  un  ressortissant  d'Illzach,  ce  n'est  point  de  propos  délibéré,  mais  parce  que,  coupable  d'un 
homicide,  il  fut  rencotitré  par  un  parent  de  la  victime,  qui  le  traita  alors  comme  il  arrive  journellement 
dans  des  cas  pareils.  De  même,  pour  le  passage  des  vassaux  qui  ont  traversé  la  banlieue  de  Mulhouse, 
et  qui  n'ont  rien  fait  pour  s'attirer  Vanimadversion  de  la  ville.  Quant  à  la  fête  de  Biedisheim,  d'où 
les  vassaux  de  Bixheim  doivent  avoir  dépêché  un  des  leurs  dans  leur  village,  il  est  constaté  que  c'est 
de  Bixheim,  quand  on  eut  connaissance  du  conflit,  qu'un  messager  se  porta  à  Biedisheim  pour  enjoindre 
aux  ressortissants  de  rentrer  chez  eux,  et  pour  ce  qui  est  de  Brunstadt,  les  habitants  attestent  que 
personne  ne  les  a  appelés  au  secours  de  leurs  voisins.  —  L'enquête  à  laquelle  la  régence  s'est  livrée,  met 
à  la  charge  des  gens  de  Mulhouse  d'autres  provocations  encore  que  celles  qu'elle  a  déjà  dénoncées;  à 
certaines  fêtes  patronales  dans  son  ressort,  il  y  en  a  qui  ont  crié  :  *Sol  et  terre  de  Suisse!  »  A  Mulhouse, 
des  varlets  de  la  ville  ont  menacé  des  vassaux  pour  le  port  de  leurs  plumes,  quand  en  définitive  les 
bourgeois  s'en  parent,  comme  bon  leur  semble,  sur  le  territoire  autrichien.  Comme  ces  provocations  ne 
peuvent  produire  que  des  troubles  et  des  conflits,  la  régence  prie  la  ville  de  punir  les  coupables  comme 
ils  le  méritent. 

Ensisheim,  2  août  1522. 

Den  ersamen  wysen  burgermeyster  vnd  rat  zu  Mulhusen,  vnsern  lieben  beson- 
dern  vnd  guten  frunden. 

Vnser  fruntlich  willig  dienst  sigen  vch  zuuor  altzit.  || 

Ersamen  wysen  lieben  besondern  vnd  guten  frunden,  |1  vnserm  jungsten  schryben 
nach  so  wir  vch  vff  ewer  antwurt  vnd  bericht  der  uffruren  vnnd  wyderwertigkeit 
halben  so  die  ewern  wyder  der  ro.  key.  m'  etc.  vnsers  aller  gnedigsten  herren 
landtsaszen  vnd  vnderthonen  furgenomen  gegeben  gethon,  haben  wir  vns,  souil  vns 
muglich  gewesen,  der  sachen  erkundiget  vnd  konden  nit  fynden  das  sich  der  key. 
m'  landtsaszen  vnd  vnderthonen,  wie  jr  geschryben  das  jr  bericht  werden,  am 
pfmgsmentag  negstuerrugkht  vereynbart,  oder  eynandern  daruff  zugetrungen  haben 
sollen,  die  federn  morndes  inn  ewer  statt  offenlich  zutragen  oder  yemanden  domit 
zutratzen,  besonder  das  es  also  dormit  zugangen  sige  :  als  die  von  Hochstat  nach 
altem  harkomen  die  edlen  zu  Morszwyler  vs  guter  nachburschafft  vff  den  pfîngstag 
negstverschynen  besucht,  vnd  jr  yedem  eyn  pfawenfedern  geschenckht  worden,  das 


1522  77 

V  sich  vereynl  haben  das  jr  yeder  dye  syne  vff  synem  hul  oder  pirrcl  stecken 
vnd  anheym  gon  Hochstalt  inn  die  kirchen  Iragen,  vnd  welicber  das  nil  thuge, 
das  der  eyn  mass  wyns  geben  :  das  soUe  ouch  beschehen  syn,  vnd  so  am  pfingst 
zynslag  darnacb  jr  eltlicbe  vff  den  jormarckht  by  vch  gangen,  vnd  die  bemeltenn 
federn  nyemanden  zuwyder  noch  Iralz  vffbebalten  baben,  sigen  von  den  ewern  mit 
jnen  gehandelt  vnd  furgenomen,  wie  wir  vcb  dann  das  vormals  zugeschriben. 

So  kouden  wir  ouch  nit  erkundigen  noch  fynden  das  der  key.  m*  angehorigen 
vff  den  kirchwyhungen  zu  Pfaffslal,  Richsheym  noch  andern  enden,  sicb  die  ver- 
eynbarl,  die  ewern  wo  sy  die  belrelten  zu  rechluerligen  oder  zutodtzustecben  :  das 
aber  dem  ewerm  von  Yllzich  zu  Pfaffslal  begegnel,  das  ist  vs  keyner  vereynigung 
oder  vffsatzlich,  besonder  darumben  beschehen,  das  derselb  daruor  eynen  zutodt 
geschlagen,  vnd  als  des  entlybdlen  frundt  eyner  den  todlschlager  der  enden  vnge- 
ferde  gesehen  vnd  betràllen,  bal  er  den  darumben  zuslroffen  vnderslanden,  vnd 
dermoszen  gegen  jme  gehandelt,  wie  sich  dann  solichs  inn  derglichen  handeln  lâg- 
lichs  begybt. 

^'nd  wiewol  der  key.  m' landlsàszen  vnd  vnderlhonen  vs  dem  Sungkhaw  herab 
Jurch  ewern  bann  vnd  oberkeil  gezogen,  so  haben  sy  doch  nyemands  beleydiget, 
noch  eynichen  vngewonlichen  mulwillen  erzeigl  dardurch  sy  den  ewern  zu  wyder- 
werligkeil  eyniche  vrsach  gegeben  :  als  jr  dann  anzeigen  das  jr  worlichen  bericht 
seyn,  das  die  von  Richsheym  so  vff  Rudesheym  nochkirchwyhe  gewesen,  eyn 
botten  gon  Rudesheym  gesandt  vnd  mer  lut  wyder  die  eweren  hynnuber  zukomen 
uffgewigklet  haben ,  do  befynden  wir  ouch  das  wyderspil  wor  seyn,  vnd  namlichen 
dergestalten  das  die  von  Richsheym,  als  sy  angelangt  das  sich  etwas  irrung  oder 
vneynigkeil  begeben  wolle,  gon  Rudesheym  geschickht,  vnd  die  jren  by  jren  eyden 
anheym  zuziehen  erfordert  vnd  gebotlen,  wie  dann  das  bewiszlichen  vnd  darzuthun 
ist ,  dorumben  jnen  vnbilUchen  zugemeszen  das  sy  eynichen  bosen  grundl  jrs 
anschlags  eroffnel,  oder  sich  anders  dann  nachburlichen  vnd  fridenhchen  gehallen  : 
das  dann  ouch  die  von  Richsheym  oder  Rudesheym  die  von  Brunslat  zu  eynem 
bystandt  jrer  wyderwertigkeit  beschickhl  haben,  das  konden  wir  ouch  nit,  wiewol 
die  genanten  von  Brunslat  darumben  by  jren  eyden  erfragt  seyn  befinden. 

Dwyl  sich  nun  vs  dem  allem  erschindt  das  die  ewern,  wie  wir  vch  vormals 
geschriben,  der  key.  m'  vnderlhonen  vnd  landlsàszen  halben  vnuervrsachel  eygens 
mulwillens  vffsatzlichen  vnd  vorbelrâchtlichen  gehandelt,  zu  dem  das  wir  ouch  erst 
durch  die  obgemelt  erkundigung  bericht  worden  seyn,  das  die  ewern  vff  ellhchen 
kyrchwyhungen  so  inn  dysen  fordern  osterrichen  landen  vnser  régiments  verwal- 
ligung  gewesen,  offenlichen  geschruen  :  hye  schwylzer  grundt  vnd  boden;  das  ouch 
ewere  statlknecht  etlUchen  der  key.  m'  vnderlhonen  so  inn  ewer  statt  komen  vnd 
pfawenfedern  gelragen,  gesagl  haben  sy  soUen  die  ablhun,  dann  wo  sy  das  nit 
thugen,  begegen  jnen  dann  eltwas,  das  muszen  sy  haben,  vber  vnd  wyder  das  den 
eweren  allenthalben  inn  der  key.  m»  furstenthumb,  stelten  vnd  gebieten  dyser  fordern 
landen  jre  federn  jrs  gefallens  zutragen  zugeloszen  vnd  gestaltet  wurdet,  vnd  das 
ailes  handel  vnnd  reytzungen  seyn  die  gule  fruntliche  nochburschaffl  zurutten, 
wyderwertigkeit,  kriege  vnd  vffrur  furdern  vnd   bewegen,  die  wir  dann  zuuerhuten 


78 


1522 


1522. 

8  oct. 


geneigt  seyn  :  so  begeren  wir  noclimals  innamen  ro.  kcy.  m^  mit  allem  ernst  an 
vcli,  das  jr  zuenthalt  giitter  nachburschafft,  fride  vnd  eynigkeil,  die  ewern  vmb 
vorige  vnd  yelzige  angezeigle  begangen  bandlung,  wie  sich  ewerlhalben  wol  geburi, 
slroffen  vnd  dardurch  bynfur  derglichen  by  jnen  abslellen  vnd  verhulen,  dorby 
wir  spuren  vnd  vernemen  mogen  das  vcb  sollichs  nit  lieb,  vnd  hynwyder  oucb 
zuguter  frunllicher  nacbburschafft,  fryde  vnd  einigkeit  geneigt  sigen  :  das  wollen 
wir  gern  frunllich  vnd  nacbburlicb  verdienen 

Dalum  Ensiszheym,  den  andern  tag  augusli  anno  etc.  xxij**. 

Roraiscber  key.  vnd  hyspanischer  kon.  m^  etc.  landtuogl, 
regenten  vnd  rate  inn  obern  Ellsas. 

Original  en  papier  scellé  de  trois  cachets  en  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse  ) 

2131.  Extrait  du  récès  de  la  diète  de  Lucerne,  du  8  octobre  1523.  —  Bâîe,  ScJiaffhoiise  et  MuUwusc 
mettent  sous  les  yeux  de  la  diète  les  citations  g^iiHls  ont  reçues  de  la  chambre  impériale.  Sur  la  qtiestion 
de  savoir  si  ces  villes  ont  déjà  acquitté  des  contributions  de  ce  genre,  ou  si  elles  se  sont  obligées  à  les 
payer,  lors  des  diètes  de  l'Empire  auxquelles  elles  ont  assisté,  elles  répondent  toutes  trois,  que  sans 
doute  elles  ont  déjà  été  Vobjet  de  réclamations  semblables,  mais  que  depuis  qu^élles  ressortissent  à  la 
confédération,  et  même  de  mémoire  d'homme,  elles  n^ont  jamais  rien  payé.  Là  dessus  la  diète  leur  donne 
le  conseil  de  n'en  rien  faire  non  plus,  cette  fois-ci  ;  Lucerne  écrira,  au  nom  de  tous  les  cantons,  au 
juge  et  au  fiscal  de  la  cJiambre  impériale,  pour  qu''ils  cessent  leurs  poursuites  contre  ces  trois  villes  ; 
car,  selon  toute  apparence,  c'est  à  l'insu  de  Vempereur  qu'elles  ont  été  introduites,  et  elles  sont  le  fait 
de  certaines  personnes  peu  scrupuleuses  sur  les  moyens  de  tirer  de  l'argent  de  la  confédération. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  l''  partie,  a.  p.  242  e. 


1522.  2132.  En  réponse  à  la  demande  qu''ils  ont  adressée  à  V électeur  palatin  Louis  V,  aux  fins  d'obtenir 

31  oct.  l'exemption  des  contributions  de  l'Empire  en  faveur  des  villes  de  Bâle,  de  Schaffliouse  et  de  Mulhouse, 
ainsi  que  de  Vabbaye  de  Kreutzlingen,  en  leur  qualité  d'alliées  de  la  confédération,  Varchiduc  Ferdinand 
mande  aux  députés  des  cantons  réunis  à  Lucerne  que  le  fiscal,  B'  Caspar,  a  établi  dans  tm  ménioire, 
dont  copie  est  jointe,  que  ce  n'est  pas  seulement  par  la  dernière  diète  de  Worms  que  ces  villes  et  cette 
abbaye  ont  été  comprises  dans  la  taxe  et  dans  sa  répartition,  et  mises  en  demeure  de  la  payer,  mais 
encore  par  d'autres  diètes  de  l'Empire  précédemment  tenues,  et  que  par  conséquent  le  devoir  de  sa 
cJiarge  we  lui  permet  pas  d'agir  contre  elles  autrement  que  contre  toute  autre  ville  ou  état  de  VEtnpire, 
tant  qu'elles  n'auront  pas  prouvé  par  preuves  juridiques  qu'elles  ne  sont  pas  tenues  d'obéir.  D'après 
cela,  les  confédérés  peuvent  se  convaincre  qu'il  n'appartient  pas  aux  conseillers  de  la  régence  impériale 
de  faire  droit  à  leur  réclamation. 

Nuremberg,  31  octobre  1522.  * 


Amtliche   Sammlung    der    âltern    eidgenossischen    Abschiede.    Tome   IV,    1"^ 
p.  252,  ad  h. 


partie,    a. 


1522.  2133.  Extrait   du   récès  de  la   diète  de  Baden,  du  24  novembre  1522.    —  En  réponse  à  la  lettre 

24  nov.  adressée  à  la  régence  impériale,  les  villes  de  Bâle,  de  MulJiouse  et  de  Schaffliouse  ont  été  prévenues, 
qu'à  moins  qu'elles  ne  fournissent  de  meilleures  preuves  à  l'appui  de  leur  prétention  de  ne  pas  payer  la 
contribution,  il  n'est  pas  possible  de  ne  pas  leur  appliquer  les  mandements  qui  l'exigent.  Ces  trois  villes 
demandent  conseil  sur  le  moyen  de  s'en  affranchir.  Les  députés  défèrent  à  leurs  commettants  la  réponse 
à  cette  question. 

Amtliche  Sammlung  der  altern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  !"■  partie,  a.  p.  250  h. 


1523  79 

2134.  Extrait  du  récis  de  la  diète  de  Baden,  du  5  janvier  1523.    —   Au  ntjet  de  la  coHtribution        lô2â. 
réclamée  des  villes  de  Bâle,  de  Schaffhouse  et  de  MuOiouk,  des  abbés  éTEitmeddm  et  de  KreuUUngem,    5  janvier. 
Vempereur  a  répondu  au  message  des  confédérés,  qt^U  ne  peut  pas  dispenser  ces  contribuables  de  la  taxe 
en  question,  tant  qu'ils  n'auront  pas  prouvé  qu'ils  en  sont  exempts.    Les  cantons  domne$U  à  leurs  cMiis 
le  conseil  de  laisser  tomber  T affaire  et   d'attendre  que  la   régence  impériale  revienne  à  la  charge;  on 
terra  alors  ce  qu'il  y  aura  à  faire  pour  parer  le  coup. 

Amtliche  Sammiang  der  âltern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1"  partie,  a.  p.  262  a 


2135.  Procédure  contre  Martin  Brûstlin  pour  propos  séditieux  tenus  à  T  occasion  du  permis  de  lô23. 
séjour  à  Mulhouse  accordé  par  le  conseil  à  Ulric  de  Hutten.  —  Le  lundi  après  exandi  (18  mai)  1523,  le  raai-jain. 
prêtât  porta  plainte  detant  le  tribunal  contre  Brûstlin,  au  nom  de  la  tille  et  en  vertu  de  son  office;  le 
conseil  ayant  accordé  un  sruf-conduit  à  Hutten,  qui  était  venu  chercher  une  retraite  à  Mulhouse, 
l'accusé  y  avait  trouvé  à  redire  et  tenu  publiquement  des  propos  dont  le  tribunal  devait  connmtre.  — 
i  II  avait  appelé  le  mal  saint-Valentin  sur  celui  qui  avait  amené  Hutten  à  Midhouse.  —  2"  Jî  avait 
déclaré  que  celui  qui  lui  avait  remis  le  sauf-conduit,  aurait  dû  rencontrer  un  âne  —  3*  Il  aurait 
coulu  que  ceux  qui  ont  bu  et  mangé  avec  lui,  eussent  rencontré  une  jument  flamande.  —  4"  H  avait 
'^it  qu'il  pourrait  bien  se  mettre  à  la  tête  dune  bande  de  Hagenbach  et  saccager  la  maison  de  Hutten; 

récédemment  il  avait  aidé  à  disperser  un  rassemblement,  et  il  ne  serait  pas  plus  difficile  dexpulaer 
Hutten;  cependant  le  conseil  a  défendu  datis  toutes  les  tribus  de  former  des  attroupements  les  uns  contre 
les  autres.  —  De  tout  quoi  le  prévôt  porte  plainte  et  demattde  au  tribunal  qu'il  se  constitue  et  lui  fasse 
justice,  en  condamnant  Vaccusé  à  Vamende  qu'il  a  méritée.  —  Brûstlin  prétend  qu^il  lia  pas  à  réponâre 
à  cette  plainte;  elle  ne  serait  fondée  que  s'il  avait  violé  le  sauf-conduit  qui  seul  relève  de  la  prévôté; 
mais  si  quelqu'un  qu'il  aurait  offensé,  Hutten  ou  tout  autre,  intervenait  pour  son  propre  compte, 
il  se  défendrait.  —  Le  prévôt  réplique  par  son  avocat,  qu'il  porte  plainte  contre  Brûstlin  au  nom  de 
MM.  du  conseil,  dont  il  avait  méconnu  la  supériorité  en  attaquant  le  sauf-conduit  délivré  par  eux  à  Hutten, 
et  qu'il  compte  que  ledit  Brûstlin  répondra  comme  il  convient  aux  quatre  chefs  d accusation  formulés  contre 
lui.  —  L'accusé  soutint  encore  que  le  prévôt  n'était  pas  reeevable  dans  sa  plainte;  mais  le  tribunal  fut  dun 
avis  contraire  et  décida  qu'il  sera  donné  suite  aux  débats.  —  L'affaire  reparut  le  lundi  après  la  trinité 
Cl"  juin).  Le  défenseur  de  Brûstlin  prétendit  que  le  premier  chef  d'accusation  ne  mettait  pas  en  questiott 
les  franchises  de  la  ville;  l'accusé  confesse  avoir  causé  avec  messire  Brun,  qui  lui  disait  n'avoir  pas  jusqu'à 
présent  compris  Vévangile,  qu'on  le  lui  avait  celé  et  faussé.  Brûstlin  lui  demanda  si  maintenant  Tévan- 
gîle  était  autre  que  précédemment.  H  lui  paraissait  que  le  livre  saint  n'était  aujourdhui  ni  plus  ni 
moins  que  ce  qu'il  avait  toujours  été.  Messire  Brun  persistant  dans  son  dire,  Vaccusé  ne  put  s'empêcher 
de  lui  répliquer,  qtt'à  ce  compte  il  avait  jusque-là  célébré  la  messe  comme  une  oie  :  «  A-t-il  donc  fallu 
que  Hutten  tienne  ici  pour  faire  de  vous  et  de  moi  des  chrétiens?  Cependant  je  me  flatte  davoir  été  de 
tout  temps  un  bon  chrétien.  *  Une  personne  présente  à  cet  entretien  dit  alors  qu'elle  attssi  avait  mangé 
avec  Hutten,  et  qu'elle  ne  lui  avait  rien  entendu  dire  de  mauvais.  Brûstlin  répondit  qu'il  voudrait  que 
le  diable  eût  béni  tout  ce  qu'on  avait  mangé  en  compagnie  de  Hutten.  Un  autre  interlocuteur  dit  alors 
que  si  Brûstlin  voulait  être  l'ennemi  de  Hutten,  il  le  serait  aussi.  —  Quant  au  second  chef  daccusation, 
Brûstlin  nie  avoir  tenu  le  propos  tel  qu'on  le  lui  prête,  et  qui,  dans  tous  les  cas,  ne  s'applique  pas  à 
MM.  du  conseil;  il  croit  que  la  prévôté  et  les  franchises  ou  la  supériorité  de  la  ville  n'ont  rien 
à  y  voir;  mais  si  quelque  personne,  laïque  ou  ecclésiastique,  s'en  trouve  offensée,  il  est  prêt  à  lui 
répondre  en  justice.  —  L'accusé  ne  juge  pas  nécessaire  de  se  justifier  sur  le  troisième  point,  qui  se 
confond  avec  le  second.  —  H  n'en  est  pas  de  même  du  quatrième,  sur  lequel  il  fait  pour  mnsi  dire 
porter  toute  sa  défense.  Lors  dune  première  plainte  dont  il  avait  été  Vobjet,  Brûstlin  était  accusé 
davoir  voidu  attirer  à  lui  les  gens  à  plumes  de  paon  et  la  bande  de  Hagenbach;  il  fait  observer  que  la 

ouveîle  plainte  ne  fait  plus  mention  que  de  la  bande  et  de  la  menace  qu'il  aurait  faite  de  pénétrer 
•  idemment  dans  la  demeure  de  Hutten  et  de  disperser  ses  adhérents,  comme  il  avait  fait  préeédeatment 
d'un  autre  attroupetnent.   L'accusé  nie  avoir  parlé  de  maltraiter  Hutten;  voici  quels  furent  ses  paroles: 


80  1523 

«  Je  vois  bien  que  vous  voudriez  vous  attrouper,  puisque  vous  arborez  les  plumes  de  paon,  malgré  la 
défense  d€  nos  seigneurs;  ils  agissent  en  gens  d'honneur  et,  grâces  à  Dieu,  cela  leur  a  réussi  jusqu'ici 
et,  s'il  plaît  à  Dieu,  leurs  mesures  prévaudront  toujours.*  Il  ajouta  encore:  *0n  a  dissous  la  société 
que  vous  aviez  formée  au  poêle  des  tailleurs  contre  nos  seigneurs  et  contre  les  bourgeois  qui  leur  étaient 
soumis,  et,  par  ordre  de  nos  seigneurs,  j'ai  aidé  à  la  dissoudre;  si  vous  la  reformiez,  elle  serait  peut- 
être  encore  dissoute.  >  Tel  a  été  son  langage,  et  il  ne  croit  pas  qu'on  puisse  l'incriminer  ;  quand  il  ne 
tolérait  pas  cliez  les  autres  les  mauvais  propos,  il  ne  les  aurait  certainement  pas  proférés  lui-même. 
Quant  à  Hutten,  le  conseil  n'ignore  pas  que  plusieurs  de  la  bourgeoisie  n'avaient  pas  vu  son  arrivée 
de  bon  œil,  en  raison  de  ce  qui  pouvait  en  résulter.  Hutten  allait  un  jour  dans  un  couvent,  le 
lendemain  dans  un  autre,  et  il  montait  sur  les  remparts  qui  y  aliénaient  et  dont  l'accès  est  interdit  aux 
étrangers;  on  ne  parle  pas  des  allées  et  des  venues  des  cavaliers  qui  lui  rendaient  visite.  Tout  cela  ins- 
pirait à  Briistlin  des  inquiétudes  sérieuses  pour  la  ville;  mais  quant  à  vouloir  violer  son  domicile  et 
enfreindre  le  sauf-conduit  dont  il  était  porteur,  jamais  l'accusé  n'en  a  eu  la  pensée.  Il  est  vrai  qu'il 
était  présent,  quand  des  bourgeois  parlèrent  de  faire  des  avanies  à  Hutten;  mais  il  s'y  opposa,  attendu 
que  nos  seigneurs  n'auraient  pu  répondre  d'un  tel  acte.  Le  défenseur  de  Vaccusé  conclut  en  exprimant 
l'espoir  que,  dans  tout  cela,  il  n'y  avait  rien  qui  motivât  la  plainte  du  prévôt.  —  Après  la  réplique  de 
ce  dernier  et  la  duplique  de  Brûstlin,  le  tribunal  renvoya  les  deux  parties  à  produire  leurs  témoins.  — 
Le  lundi,  jour  de  saint-Médard  (8  juin),  nouvelle  séance  du  tribunal.  Brûstlin  commença  par  récuser 
deux  témoins  du  conseil,  qui  en  faisaient  eux-mêmes  partie,  et  qu'il  ne  jugeait  pas  assez  désintéressés 
dans  l'affaire,  puisque  c'était  au  nom  du  conseil  que  le  prévôt  avait  porté  plainte.  —  Le  prévôt  répondit 
qu'il  n'accusait  pas  Brûstlin  au  nom  des  personnes  du  conseil,  mais  au  tvom  de  sa  supériorité  et  en  sa 
qualité  de  prévôt;  les  conseillers  ne  pouvaient  donc  être  considérés  comme  parties  au  procès.  —  Ainsi 
mis  en  suspicion,  ces  témoins  demandent  à  ne  pas  déposer.  Mais  le  tribunal  prononçant  sur  l'incident, 
décide  que  les  témoins  produits  par  le  prévôt  seraient  entendus.  —  Mécontent  de  ce  jugement,  Brûstlin 
demanda  à  user  de  la  faculté  d'appel  qui  compète  aux  bourgeois.  —  Après  délibération,  le  tribunal 
autorisa  l'appel  devant  le  conseil,  mais  défendit  à  Brûstlin  de  le  poursuivre  plus  loin,  conformétnent  à 
l'usage  de  la  ville  et  au  serment  que  les  bourgeois  prêtent  chaque  année.  —  Le  conseil  rejeta  le  pourvoi 
et  renvoya  la  cause  devant  le  tribunal  pour  être  jugée  au  fond.  Le  tribunal,  de  nouveau  saisi,  jugea 
que  Vaccusé  s^était  mis  dans  son  tort  et  le  condamna  à  payer  un  tort  à  chaque  échevin  et  deux  torts  au 
prévôt.  1 

Martin  Brustlins  hanndel. 

Anno  elc.  xxiij,  menlag  nach  exaudj. 

Der  schultheisz  von  wegen  der  statt  vnd  schultheissen  ampls  clagt  zu  Martin 
Brûstlin  :  es  hab  sich  begeben  das  Martin  Brûstlin  in  vergangner  zitt,  als  min 
herrn  dem  von  Hutten  ein  frje  geleyt  zugsagt  vnd  geben,  das  sy  dann  nyemans 
schuldig  zuuersagen  wer  das  an  sy  begert,  vfF  das  der  von  Hutten  ein  zittlang  hie 
gewesen  ;  das  Martin  Brûstlin  in  derselben  zitt  an  der  gassen  gestanden  vnd  geredt  : 
er  welle  wer  den  von  Hutten  harbracht  hett,  das  jne  sant  Veltin  angieng  ;  zum 
andern  geredt  :  wer  jme  das  gleyt  gegeben,  das  er  ein  esel  het  anganngen  ;  zum 
dritten  :  er  wolt  wer  jme  das  gleyt  zugesagt  vnd  geben,  vnd  mit  jme  gessen  vnd 
truncken  hett,  das  sy  ein  flander  merhen  hetten  angangen  ;  zum  vierdlen  :  er  dorffte 


1  Daprès  cette  procédure,  il  paraît  que  les  plumes  de  paon  étaient  devenues  un  signe  de  ralliement  contre 
le  conseil.  Déjà  en  1506,  il  avait  eu  à  poursuivre  un  certain  nombre  de  mécontents,  et,  dans  l'information,  il  est 
question  de  gens  qui  avaient  arboré  des  plumes  d'autruche  avec  la  permission  du  magistrat,  et  d'autres  qui  avaient 
parcouru  les  rues  avec  des  plumes  de  paon  sans  sa  permission.  L'un  d'eux  était  accusé  d'avoir  dit  :  «Je  paie  4  livres 
pour  la  taille,  et  il  ne  m'est  pas  permis  de  me  montrer  dans  les  rues:   ich  sich  woJ  ich  musz  gar  in  die  hvfiitt,' 


1523  8i 

wal  eiii  Hugenbechische  roll  au  sich  henncken  vnd  dein  von  Ilulten  durchs  husz 
loufTen  ;  er  hab  vor  oucb  ein  soliche  rotl  holffen  vertriben,  cr  welle  den  ouch  ver- 
Irvben.  Das  min  bcrrn  in  vergangner  zil  in  allen  zunfflen  lassen  verbiellen  by  lilx' 
vnd  gui,  das  sich  nyemans  rollen  vber  den  anderu  sol,  vnd  bal  min  berrn  als  der 
oberkeil  soliclie  grobe  wori  zugcredl,  wenn  sy  die  sind  die  dem  von  Hutlen  gleyl 
vnd  Iroslung  zugesagl,  vnd  das  Martin  vff  offner  gassz  soliche  wort  geredt,  die  zu 
vtTrur  dienen  :  das  clagl  der  schullheisz  von  jrae  so  hoch  das  in  der  vrleil  funden 
mag  werden,  vnd  begerl  darumb  gericht  vnd  recbl,  vnd  der  besserung  nach  erkannnt- 
nusz  des  gerichts,  mil  vorbehaltung  nach  der  anlworl  was  wilher  nol  sye. 

Anlwort  Marlin  Brusllins  :  wie  der  schultheisz  geclagt,  sye  es  nit,  in  hofnung 
elllich  clag  halben  so  gescheen  anlworl  zugeben,  so  es  von  anderer  wcgen  die  clag 
gescheen  :  hab  er  aber  von  der  stelt  wegen  zuclagen,  vnd  das  gleyl  brocheii  das 
ins  schullheissen  ampl  gehort,  daruiî  welle  er  anlwort  geben;  hab  aber  sunsl 
yemans,  der  von  Hulteu  oder  wer  der  sye,  zu  jme  zuclagen,  den  er  geschuldigl, 
ilem  welle  er  ouch  anlworl  geben. 

Daruff  der  schultheisz  reden  liesz  :  er  sye  da  geslanden  von  wegen  der  slell 
vnd  schultheissenampl,  sin  fursprechen  begerl,  zu  Marlin  clagt  nemlich  vier  artickel 
von  wegen  der  oberkeil  miner  herrn,  das  Marlin  dieselben  worl  minem  herrn  der 
oberkeil  zugeredt  vnd  sunsl  nyemans  anders,  die  syend  die  die  dem  von  Hullen 
geleyl,  Iroslung  gegeben  haben,  vnd  sunst  nyemans  anders:  ob  aber  Marlin  die 
clag  nit  recht  verslanden,  welle  er  in  guler  hofnung  sin  Marlin  geb  dem  schull- 
heissen rede  vnd  anlwort  vff  sin  gelhane  clag,  nemlich  vff  die  vier  artickel,  wenn 
er  der  schultheiss  vfT  dessmal  nit  hie  stat  von  wegen  sins  selbs,  sunder  allein  von 
wegen  miner  herrn,  als  der  oberkeil  solichs  zu  jme  zuclagen  beuolhen  als  eim 
amplman  ;  wil  hoffen  er  sol  jme  anlwort  geben  vff  die  gelhane  clag,  setzt  damil 
den  artickel  zu  recht. 

Martin  vermeynt  nit  schuldig  sin  anlwort  zugeben,  die  stannden  denn  da  die 
jne  zubeclagen  haben  etc. 

Demnach  ist  erkannt:  Marlin  sol  dem  schullhessen  von  wegen  der  slalt  vnd 
des  schullhessen  ampts  anlwort  geben,  vnd  darnach  wilher  gescheen  das  recht. 

Vff  mentag  nach  Irinitatis. 

Marlin  anlwort  durch  sin  fursprechen,  vff  den  erslen  artickel  :  ob  schon  die 
clag  also  wie  der  artickel  stand,  berur  doch  serselb  der  statl  friheit  nit,  demnach 
stand  er  da  er  well  gern  heren  das  er  dem  geschicht  der  den  von  Hutten  bal 
harbrachl,  aber  er  hab  geredt  mit  herr  Brunen,  derselb  hab  jme  geanlworl  :  er  hab 
biszhar  das  ewangelium  nit  verslanden,  man  hab  jms  verschlagen  vnd  verhalten; 
vff  das  er  geredt  :  ist  denn  das  ewangelium  anders  denn  vor  aller  zill  ?  Es  ist  vff 
disen  tag  weder  minder  noch  mer  denn  es  vor  ewigen  zitlen  ist  gesin  ;  vff  das  her 
Brune  noch  ein  mal  geredt  :  man  hab  jms  biszhar  verschlagen  vnd  veranhallen  ; 
darufî  er  jme  geanlworl:  wenn  ers  ewangelium  nit  verslanden,  hab  er  biszhar 
eben  mesz  gehallen  als  ein  gansz  ;  ist  denn  der  von  Ilulten  harkomen  das  er  uch 
vnd  mich  erst  cristeu  musz  machen  ?  Nun  bin  ich  doch  alweg  ein  guler  crist  gesin. 
V.  ii 


82  '  1523 

Da  isl  einer  geslanden  mit  dem  er  Marlin  nutzit  geredt,  der  hab  gesprochen  :  er 
hab  ouch  mit  dem  von  Hutten  gesprochen,  hab  nutzit  boses  von  jmegehorl;  daruff 
Marlin  demselben  geanlwort  :  er  wolt  wer  mit  jme  gessen  hetl  vmh  einer  rolt 
willen,  das  jms  der  tuffel  gesagnel  ;  da  sye  aber  einer  gestannden  vnd  geredl  :  icli 
hab  ouch  mit  jme  geessen,  aber  xj  rappen  verzert;  dem  hat  Martin  anlwort  gebcn  : 
als  ich  hab  ouch  dick  viel  verzert,  hab  aber  nutdestmer;  daruff  derselb  wilher 
geredt  :  wend  jr  jme  fynde  sind,  so  wil  ich  jme  ouch  fynd  sin. 

Zum  andern,  geslat  Martin  nit  das  er  also  geredt,  noch  vff  jne  bracht  werde 
dâs  er  also  geredt  wie  der  artickel  wiset,  aber  also  :  er  wolt  weHcher  dem  von 
Hutten  die  erste  anleytung  geben,  das  er  ein  flander  merhen  hett  angangen;  aber 
er  zyhe  min  herren  nutzit,  hab  ouch  nyemans  genennt,  darumb  er  hofft  der  artickel 
berur  das  schultheissen  ampt,  der  stait  fryheit  noch  oberkeil  ganntz  nutzit;  sye 
aber  yemans  denn  das  berurt  einzige  pcrsonen,  geisllich  oder  weltlich,  denen  welIe 
er  eins  rechten  sin  vnd  welIe  sine  herrn  vngeschuldiget  haben,  welle  sy  ouch  nutzit 
beruren. 

Zum  dritten  artickel  :  den  artickel  zuueranlwortten  sye  nit  vil  not,  welle  jne 
mit  der  anlwort  des  andern  artickels  veranlwort  haben,  mit  denselben  vnder- 
scheidlichen  worlten,  in  hoffnung  es  werd  nit  anders  vff  jne  bracht. 

Zum  vierden  artickel  :  zuuerantworten  disen  artickel  sagt  er,  sye  in  der  ersten 
clag  geclagt  das  Marlin  Brustlin  geredt  :  er  welle  die  pfawenfedern  vnd  die  hagen- 
bechische  rott  an  sich  nemen,  yetze  sye  allein  clagt  die  hagenbechische  rott  vnd 
der  pfawenfedern  nutzit  gedacht,  vnd  das  er  dem  von  Hutten  welle  durch  sin  husz 
louffen  vnd  die  rott  helffen  vertriben,  er  hab  vormals  ouch  eine  vertryben  etc.  :  das 
werde  sich  nyemer  erfînden,  er  hab  semlichs  nit  gelhan,  das  er  jme  welle  durchs 
husz  louffen  oder  ye  gedacht  hab  ;  aber  der  rott  halben  hab  er  also  geredt  :  ich 
sich  wal  jr  wolten  uch  gern  rolten,  als  da  jr  die  pfawenfedern  vffsatzten  wider 
mine  herrn,  die  handelten  als  erlich  Iwte  vnd  ist  biszhar  wal  erschossen,  got  sye 
glopt,  vnd  sol,  ob  got  wyl,  nyemer  vber  erschiessen  ;  vnd  wither  geredt  :  die  rott 
die  jr  hetten  vnder  der  schnider  husz,  wie  vor  geredt,  wider  min  herrn  vnd  wider 
die  jren  die  mit  minen  herrn  gehorsam  waren,  dieselb  rott  ist  uch  gewert  worden 
vnd  ich  hobs  geholffen  weren  vsz  geheissz  miner  herrn,  das  wirt  uch  villicht  ouch 
gewert  ;  vff  die  meynung  hab  er  geredt  vnd  nit  anders,  in  hoffnung  das  sol  jme 
nutzit  schaden  in  keinen  weg,  vnd  er  hab  nutzit  gehandelt  das  wider  min  herrn 
sye  gesin,  er  wolts  von  eim  andern  nit  lyden  der  sinen  herrn  fluhte,  geswigen  das 
ers  thun  soit  ;  vnd  was  er  geredt,  hab  er  vmb  der  statt  nutz  vnd  ère  geredt  :  wenn 
der  von  Hutten  hierhar  komen,  haben  min  herrn  gewisset  das  etthch  nit  gunslig 
gewesen,  das  nit  sy  zumelden,  vsz  vrsach  was  darusz  mocht  erschiessen,  er  ist  hùt 
in  eim  closter  gsin,  morn  in  dem  andern,  vnd  vff  die  muren  gangen  da  kein  frembder 
soit  hinkomen,  da  ettliche  closter  sind,  vnd  souil  rittens  zu  vnd  von  jme  gewesen, 
das  er  geforcht  es  mocht  einer  statt  vnd  den  jren  vbel  erschiessen,  vnd  darumb 
hab  er  das  vsz  gutem  grund  vnd  herlzen  geredt  ;  das  er  jme  aber  willen  durch  sin 
husz  louffen,  oder  das  gleyt  an  jme  brechen,  sol  sich  nyemer  erfinden  ;  aber  er  sye 
wol  darbj   gsin  das  ettliche  geredt  sy  hetten  ein  lust   jme   strahat  zugeben,  hab  er 


1523  83 

nrrcilt  :  iieyn,  min  herrn  kondlen  ilas  nitl  vcraiilworllen,  demi,  als  er  bore,  so  hab 
er  ein  gleydt,  denn  jme  geschebe  gwall,  deun  er  Irosl  sicb  des  gleidts. 

Iliemil  wellen  sy  jr  anlworl  bescblossen  han,  in  boffaung  wieuor  nil  wider 
das  schullhessen  ampt  gehandelt  han  etc.  :  \va  oucb  der  scbullheiss  nil  mil  nuwerung 
kerae,  wolt  ers  zum  rehten  selzen  mil  vorbeballeu  sius  furbringeu. 

Des  schullhessen  gegenrede  :  diewil  Marlin  der  clag  in  jreu  arlickein  nil  anrede, 
vermisset  er  sich  dieselb  clag  furzubringen. 

Deszglichen  Marlin  sin  anlworl  ouch  begerl   furzubringen,  in  hoffnung  wieuor. 

Daruff  ist  beiden  leylen  jr  kuntschaffl  erkannt. 

Menlag  Medardj. 

Da  man  die  kuulschafflen  hal  wellen  verhôren,  bat  Marlin  vermevnl  die  der 
râlen  sind,  ouch  die  jnen  verwandl  sind,  «emlicb  Claus  V'nderwasser  vnnd  Conral 
Kiszling,  welle  er  fur  parlhijsch  achten  vnd  hallen,  in  hoffnung  sy  soUen  nil 
darumb  sagen,  denn  die  clag  sye  ye  in  jrem  namen  vnd  von  jren  wegen  gescbeen. 

Dawider  der  schullheisz  lassen  reden  :  er  hab  Marlin  Brusllin  nil  von  der  rals- 
personen  wegen  beclagl,  sunder  von  der  oberkeil  vnd  des  scbullbeissenampls  halb 
beclagl,  darumb  syen  die  ralszpersonen  nil  parlhijsch  zuachlen,  inn  hoffnung  sy 
sollen  sagen  :  vnnd  als  die  beslimplen  geslelllen  zugen  vsz  dem  raie  sicb  selbs  oucb 
verantworl  vnnd  geredt,  diewil  sy  fur  parlhijsch  geachlel,  wellen  sy  in  hoffnung  sin 
sy  sollen  nit  sagen. 

In[ler]locutoria  :  nach  dem  vorbeschribenen  zannck  vnd  gegenreden,  isl  nacb 
gehaplem  bedannck  zu  recht  erkennl  vnd  gesprochen  :  das  die  zugen  so  der 
schullheisz  bestimpl  vnd  dargestellt,  aile  sagen  vnnd  darnach  wilher  geschehen  soi 
das  recht  ist. 

Diser  vrteil  vermeynl  Martin  Brustlin  beschwert  zesin,  vnnd  bal  die  appelliert 
vnnd  gezogen,  mil  beger  man  sol  jme  soliche  appellation  wie  eim  burger  zulassen 
vnnd  nit  abschlahen. 

Daruff  ist  nach  gehabtem  bedannck,  Marlin  Brusllin  sin  gelbane  appellation 
zugelassen  fur  ein  ersamen  rate,  vnnd  nit  wilher  denn  wie  der  slalt  brucb  vnnd 
harkommen  ist,  vnnd  der  burger  eyde  so  inan  jerlich  schwert,  vermag  vnd  zugibl. 

Diser  hanndel  isl  wider  fur  gerichl  gewysen  vnnd  die  kuntschaffl  aile  verhorl. 

Daruff  erkannt  daz  Martin  hab  vnrecht  than,  vnd  sol  bessern  yedem  schoffel 
ein  vnrecht  vnd  dem  schultheissen  zwej. 

Minute  en  papier  formant  un  fascicule  de  six  feuillets.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2136.  Le  bourgmestre  et  h  ■m  Mulhouse  informent  leurs  alliés,  le  bourgmestre  et  ie  conseil  de       1523. 

Bâle,  que  les  troupes  levées  à  Brisach  sont  en  marche;  quelques  cornettes  sont  déjà  arrivées  à  Hirz-  16  août. 
felden;  les  plus  proches  villages,  Sausheim,  Battenheim,  Wittenheim,  Kingersheim,  ont  reçu  Vordre  de 
faire  rejoindre  leurs  contingents;  il  n'est  bruit  que  de  préparatifs  contre  Mulhouse.  Un  gentilhomme  avec 
ses  varlets,  qui  s'était  présenté  à  la  montre,  a  été  refusé,  parce  qu'on  le  soupçonnait  d'être  porté  pour  les 
Suisses;  les  gens  des  environs  de  Belfort  et,  depuis  deux  jours,  les  Sundgauiens  acc-ourent  en  foule 
pour  se  joindre  à  Vexpédition.  Les  uns  prétendent  qu'elle  sera  dirigée  contre  la  fuiute  Bourgogne,  d'autres 


84  1523 

contre  Montbéliard;  mais  la  plupart  pensent  qu'il  s'agira  d'' abord  de  Mulhouse.  Dans  cette  conjoncture, 
la  ville  se  tient  prête  à  tout  événement.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  prient  leurs  alliés  de  Bâte  de  porter 
leur  attention  sur  le  danger  qui  les  menace  et,  en  cas  de  besoin,  d'avertir  les  autres  confédérés.  Peut- 
être  même  Bâle  en  sait-il  plus  •  long  sur  ce  qui  se  prépare  ;  dans  ce  cas,  MulJumse  le  prie  de  lui  en 
faire  part,  de  ne  2>cis  lui  ménager  les  conseils,  et,  si  Tattaque  se  faisait  par  surprise,  au  point  qu'on 
ne  pût  pas  en  donner  avis  aux  confédérés,  d'être  en  mesure  de  se  porter  au  secours  de  la  ville. 
Dimanche  après  Vassomption,  une  heure  du  matin,  1523. 

Den  sireungen  froramen  fursichligen  vnnd  ersamen  wisen  burgermeisler  vnd 
raie  der  slall  Basel,  vnsern  besunder  guten  frunden  vnd  getruwen  lieben  eidtgnossen. 

Slrenngen  frommen  fursichligen  ersamen  wisen  insunders  gui  frund  vnd 
gelruwen  ||  lieben  eidlgnossen,  vnnser  frùnllich  willig  diensl  vnnd  was  wir  eren 
vnd  guis  vermogen  ||  zuuor. 

Also  ist  vnns  in  diser  slund  durch  vnnser  erfarung  zukoramen,  wie  der  zuge 
yetzo  zu  Brisach  gemuslert  vffbrochen,  vnnd  sich  gauntz  gegen  vnns  heruff  gericlit, 
vnd  sind  des  gewiss  das  yelzo  eltliche  venlin  zu  Hirlzfelden  lygen  ;  so  sind  oucli 
die  neclislen  dorffervmb  vnns,  als  Soweszhin,BaUenhin,  Willenliin,  Kungerszhin,  etc., 
beslellt  vnd  verordenl  die  knecht  da  zu  lyfern,  vnd  wir  konnen  aber  kein  andere 
mère  jres  furnemens  horen,  denn  das  die  gemeyn  rede  vnder  dem  zuge,  sy  wellend 
an  vnns  anfahen  jr  heil  zuuersuclien  ;  item,  darzu  werden  wir  bericht  das  vff  der 
rausterung  ein  edelman  mil  knechten  gewesen  vnd  sich  hab  wellen  muslern  lassen, 
vber  den  sye  ein  geschreye  vszganngen  :  er  schwytzerle  oder  sye  schwilzerich  ; 
darumb  hab  man  jne  mil  sinen  knechlen  vszgemuslert. 

Sodenn  vermeinen  wir  das  die  nechslen  welschen  von  Beffurlh  herusz  vnd 
darby  ouch  Ireffenlich  heruszlouffen  dem  zug  zu  ;  so  sind  ouch  die  Suudlgower 
dise  zwen  tag  vast  herab  geloffen,  vnnd  sye  man  eins  reisigen  zugs  warllen,  vnnd 
wirl  wal  von  eltlichen  geredt,  sy  wellend  in  Hochburgundj  vnnd  von  etllichen 
wider  Mumpelgart  :  doch  ist  das  gemeyn  geschreye  den  anfang  zu  Mulhusen  ver- 
suchen . 

Demnach  vnd  diewil  vnns  die  geschreye  aile  beruren  mochten,  konnen  wir  nil 
anders  gedenncken  denn  das  wir  vnns  zur  gegenwehre  schicken  vnnd  ruslen  mussen 
vnd  wellend,  vnnd  biltend  hierumb  uch,  vnnser  gelruwen  lieben  eydtgnossen,  mil 
gelrungenlichem  hochem  fliss,  ernsllichest  vnnd  frunllichesl  wir  yemer  mogen,  jr 
wellennd  vwer  gelruw  bruderlich  vffseheu  vff  vnns  haben,  vnnd  ob  nol  sin  wurd, 
andern  vnnsern  gelruwen  lieben  eidtgnossen  dise  meren  ouch  zuuerkunden,  vnnd  so 
wir  ouch  achten  das  vwer  liebe  der  vffruren  vnnd  zusamenziehens  mer  dann  wir 
wissens  haben  mochten,  wolle  vnns  dieselb  vwer  liebe  hiemit  ouch  zuschriben,  vnd 
jr  gelruwen  frunllichen  rate  milleilen,  wie  wir  vnns  wilher  hallen  soUen,  vnnd 
nemlich  vnns  in  truwen  bedenncken,  ob  der  furfall  so  jlennds  vnd  grosz  das  wir  uch 
vnd  andern  vnnsern  eydtgnossen  nit  wal  ermanen  vnnd  beschriben  mochten,  das 
wir  dannoch  vwer  vnd  jrer  hilff  nit  manglen  musten,  diewil  doch  disz  anfechlung 
nit  allein  von  vnnsern,  sunder  gemeyner  vnnser  getruwen  lieben  eidtgnossen  wegen 
entspringl,    vnnd  wir  wellend  vnns  hiemit  vwer  vnd   anderer   getruwen   hilff  vnnd 


1523  85 

hysUiuuds  ^der  wir  vnns  Irosliicli  verselien  viid  danifl'  verlassen)  haltenj  zu  goi 
dem  almechligen  vuzwifelichen  Iioffeude,  damil  vnd  vorab  durch  sin  gollich  hilfT 
diser  widerwerligkeil  mit  glucklichem  syg  zubegegnen. 

Datuin  jlenuds  iu  der  ersleu  stuDd  nach   iiiilleruachl.    soniila;;s    ttiirii   as.s(iiii|»- 
lionis  Marie  anno  etc.  xxiij. 

Burgermeister  vnd  rate  der  slall  Mulhuseo. 

Original  en  papier  avec  trace  de  scean  en  cire  verte.  ^ArchiTes  da  canton  de  Laceme, 
Zugetcandte  Orte,  VL)  —  Cf.  Âmtliche  Sammiang  der  âltem  eidgenossischen  Abschiede. 
Tome  IV,  1'*  partie,  a.  p.  32d,  ad  k. 


2137.  Extrait  du  récèg  de  ia  diète  de  LHcerne,  du  17  août  1523.  —  A  la  dàture  de  la  «ewwN,  la  XbQ. 
>tfte  reçoit  emeore  de»  lettres  de  MvJhotue  et  de  Baie,  par  Utqudles  ces  mUes  prévieime$U  le$  eot^Uiri*  17  août. 
ne,  tout  à  Tentomr  de  MuOnouse  et  jusqv^à  un  demi-miUe  de  BàU,  tout  le  Sundgaa  est  ixempé  par 
'/t  grand  nombre  de  hmsquemets  et  que,  de  pbts,  ces  troupes  doivent  être  renforcées  par  de  la 
avtUerie.  Il  ett  est  de  même  dans  le  Brisgau,  et  personne  ne  sait  la  destination  de  ces  rasseoMemenis; 
euiemeut  le  bruit  court  que  c'est  à  la  Suisse  qu^on  en  veut.  Les  deux  villes  prient  en  eomtépiemee  tes 
cantons  de  prendre  cette  situation  en  considération;  car  dles  ne  pourraient  pas  Umgtempe  supporter  le 
voisinage  de  cette  soldatesque,  qui  conaomate  ou  ravage  toutes  les  ressources  du  poffs  en  blé  et  en  vin.  — 
Les  députés  reporteront  ces  nouvelles  à  lewrs  commettants,  pour  que  chacun  mette  ses  troupa  sur  pied^ 
jusqu'à  concurrence  de  20000  hommes,  c^  qu'au  besoin  la  Sttisse  puisse  se  défendre.  En  même  iemipa 
la  diète  prescrit  mue  deux  villes  de  bien  se  renseigner  et  de  rendre  compte  à  Lucerne,  de  jour  ou  de 
nuit,  de  tout  ce  qi^dles  apprendront.  De  son  côté,  Luceme  convoquera  les  autres  cantons,  qui  devront 
être  prêts  à  se  porter  au  secours  de  ceux  qui  seront  en  danger.  —  Sur  la  nouvtHe  que  donne  le  bcmrf- 
mestre  de  Mulhmise.  que.  d'après  le  bruit  qui  court,  les  lansquenets  doivent  se  rendre  en  Bourgogne,  on 
a  écrit  à  la  princesse  et  à  la  régence  de  la  Comté,  pour  les  prévenir  de  tenir  les  passages  fermés,  ainsi 
que  les  traités  les  y  obligent,  et  d'éviter  qu^U  soit  fait  dommage  au  roi;  de  bien  considérer  en  même 
temps  ce  qui  pourrait  résulter  cPune  manière  tPagir  digérente,  à  savoir  la  cessation  des  bons  rapports 
de  voisinage  et  la  rupture  de  leur  traité  avec  la  France. 

Amtliche   Sammiang    der   âltem   eidgenossischen    Abschiede.    Tome   IV,    1"   partie,  a. 
p.  321,  h  et  k. 


2138.  Adaibert  Meiger.  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bàle  informetU  leurs  bons  amis  de  Mulhouse.  1523. 
que  Petermann  dEptingen  et  d'autres  vassmix  autrichiens  viennent  de  recevoir  leur  congé,  avec  un  certain  19  août. 
nombre  des  carkts  qu'ils  avaient  recrutés;  le  bruit  court  que  c'est  parce  qt^Hs  n^omt  pas  voulu  prendre  part  à 
un  coup  de  tmin  quon  devait  tenter  contre  Mulhouse;  mais  U  reste  encore  um  corps  nombreux  d'infan- 
terie et  de  cavalerie;  U  s'agit  donc  ^être  sur  ses  gardes  et  de  se  bien  renseigner  sur  tout  ce  qui  pour- 
rait survenir.  Us  ({foutent  que  les  confédérés  ne  veulent  pas  se  désister  de  Fentreprise  qt^Hs  wiéditent,  et 
qu'ils  s'apprêtent  à  marcher  contre  U  roi  de  France  et  à  envahir  la  Bourgogne. 

Mercredi  cyprès  fassomption  1523. 

Denn  fromenn  fursichligenn  ersamenn  wysenn  burgermeister  vnnd  rat  der  slalt 
Miilhùsenn,    vnnsernn    innsonnders    gùlen    frundenn    vnnd    gelrùwen    lieben    eidl- 

gnossenn. 

Vnnser  fruntlich   willig  diennst   vnnd   was   wir  erenn,    liebs   vnnd  gûlz  ver- 
mogenn  zûuor.  jj 


86  1523 

From  fùrsichtig  ersam  wys  innsonnders  gui  fruiid  vnnd  getruwenn  liebenu 
eidlguossenn,  ||  vuns  kompl  fûr  wie  dann  Peterrnann  voiin  Eplingenu  vnnd  etlich 
annder  diser  laundsasen  mit  jrnn  kneclilenn  so  sy  inn  dise  vffrùr  angenoraenn 
halenn,  iu  einer  gûten  zal  geurloubel  vnnd  vsgemuslerl  sigenu,  vnnd  solle  das  der 
vrsach  bescheenn  sin,  das  ein  anslag  wider  vnd  fùr  ùch  ylennds  zufallenn  annge- 
sehenn  sin  sôU,  daby  sy  nil  habenn  woUenn  sin,  noch  wider  ein  eidtgnossen  Ihun, 
vnnd  sind  also  abzogenn ,  aber  es  soll  nocli  ein  mercklicher  huf  zù  ross  vnnd 
zùfïïsz  vorhanndenn  sin  :  deslialb  woUenn  dester  besser  sorg  habenn  vnnd  die  ding 
nil  verachten,  ùwer  kunlschafft  vlyszlich  habenn  vnnd  was  jr  erfarenn  vnns 
fùrderlich  zûschribenn,  das  werdenn  wir  ouch  thûn. 

Inn  sollichem  ist  vnns  ouch  zùkomenn  das  vnnser  eidtgnossen  vonn  jrem  fùr- 
uemen  nit  stann,  sonnder  annziechenn  wollenn,  vnnd  sye  des  widerteils  annschlag 
so  bald  das  bescheenn,  so  werdenn  sy  in  Burgund  ziechenn  vnnd  den  kùnig  vonn 
Frannckrich  schedigenn  :  also  ist  eins  yemerdar  wider  das  annder,  doch  so  ist  gûl 
sorg  zûhallenn,  deren  nie  zuuil  ward,  geben  wir  ùch  ailes  getrùwer  meynung 
vnnd  warnungs  wysz  zûerkennenn^  ùch  dornoch  dester  basz  mogen  besorgeun. 

Dalum  mitlwoch  noch  assumptionis  Marie  anno  xxiij. 

Adelberg  Meyger,  burgerraeister  vnnd  der  rat 
der  slatl  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

» 
1523.  2139.  L'avoyer  et  le  conseil  de  Berne  remercient  leurs  confédérés  de  Mulhouse  des  nouvelles  qu'ils 

16  sept,  leur  ont  données  des  lansquenets  qui  se  rassemblent  en  Alsace,  en  nombre  de  plus  en  plus  grand,  sans 
qu'on  sache  encore  l'emploi  qu'on  doit  en  faire,  et  les  prient  de  les  tenir  au  courant  de  ce  qu'ils  auront 
appris  depuis  lors  à  leur  sujet,  par  une  lettre  dont  leur  exprès  se  chargera.  En  même  temps  ils  leur 
annoncent  que  le  roi  de  France  et  les  confédérés  à  son  service  se  sont  emparé  de  Novare,  d'Alexandrie 
et  d'autres  places  en-deçà  du  Pô,  et  qu'ils  ont  bon  espoir  de  réduire  tout  le  duché  de  Milan  en  leur 
pouvoir. 

Mercredi  après  l'exaltation  de  la  sainte-croix  1523. 

Den  frommen  fursichttigen  wysen  burgerraeister  vnd  rat  der  slatt  Milhusen, 
vnsern  sundern  gûtten  frunden  vnd  getruwenn  liebenn  eidtgnossenn. 

Vnnser  frùntlich  willig  dienst  vnd  was  wir  eren  vnd  gûts  verraogen  zùuor.  || 
Fromm  fùrsichttig  wysz  sunders  gûtten  frùnd  vnd  getruwen  lieben  eidt- 
gnossen, Il  der  schrifftlichen  verkundung  nach  so  jr  vns  zù  lest  vff  vnser  biltlich 
ersûchen  der  besamblung  halb  der  lantzknecht  im  Ellsasz  gethân,  haben  wir  ver- 
stannden  das  sich  dieselben  fùr  vnd  fùr  slerckern,  vnd  daby  nieraand  moge  wussen 
was  jr  anschlag  oder  fùrnâmen  sin  sôlle  :  vnd  so  wir  in  deheinen  zwyfel  selzen 
dann  das  jr  darumb  vnnderrichltung  vnd  bescheid  raôchtten  haben,  wolltten  wir 
ùch  abermâls  frùntlich  bilten  ùch  welle  gefallen,  ob  ùch  der  sachen  oder  sunsl 
ùtzit  annders  gegenwùrttiger  lôufïen  halb  zûwùssen  ware,  vns  darumb  by  diserm 
vnserm  botlen  schrifftliche  verkundung  zethund  vns  darnach  alltzyt  dester  fùrer 
wùssen  zûhalltten. 


1523  87 

So  denne  isl  vns  diser  slund  begegnet,  wie  der  kûng  mil  sinein  vnd  vnser 
eidtgnosschaffl  gezûg  Nawerra,  Allexandria  vnd  annder  plftl/.  hiedisenlhalb  dein 
wasser  genampl  dor  Po,  eroberl  vnd  ingenomen  habe,  gûller  hofFnung  fur  vnd  fur 
zûriickcn  vnd  mil  der  hillff  des  allmâchUigen  das  ganlz  herlzuglbûmb  Meylland 
zuerfollgen,  wolllen  wir  vch  ouch  erscheinen,  mil  erbiellen  was  vns  fur  vnd  fûr 
begegnel,  vch  nil  zftbergen,  wolwiïssend  das  vns  von  vch  ouch  niilzil  belybt  ver- 
halllten. 

Dalum  miltwuchen  nach  exallacionis  crucis  anno  elc.  xxiij". 

Schullthes  vnd  râl  der  slall  Bern. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Malhonse.) 

2140.  Franz  Hagenbach  et  Josse  Gnerber  transmettent  au  botirgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  de  1523. 
botmes  nouvelles  de  la  santé  de  leur  contingent  en  Italie.  —  Les  troupes  confédérées  jointes  à  Tarmée  30  sept. 
française  se  sont  portées  d'abord  devant  Novare,  qui  se  rendit,  et,  sous  le  feu  d'artillerie,  le  château  dut 
l'ivre  Texemple  de  la  ville.  Pieve  en  fit  autant,  et  de  là  on  marcha  vers  le  Tessin  quon  passa  de  vire 
jtjrce  sur  un  pont  jeté  sotis  la  protection  d'une  artillerie  formidable;  6000  EspagiuÀs  et  lansquenets 
furent  mis  en  déroute.  Après  cela,  l'armée  se  dirigea  droit  sur  Milan;  le  premier  jour,  elle  s'empara 
d'un  fauboiirg,  et  le  troisième,  elle  se  porta  d'un  autre  côté,  ofi  elle  domine  mieux  la  ville.  EUe  compte 
40000  Français  et  Italiens,  10000  Suisses,  et  elle  attend,  le  jour  même,  un  renfort  de  15000  hommes, 
Fronçais,  Espagnols  et  lansquenets,  que  le  géttéral  en  chef  (T amiral  Bonnivet?)  se  propose  d'établir  sur 
un  autre  point  de  la  ville  ji/ws  difficile  encore  à  réduire;  on  prétend  que,  dans  la  place,  la  disette  est 
très  grande.  Les  Suisses  ne  pensent  pas  que  le  roi  de  France  ait  jamais  eu  des  forces  aussi  considé- 
rables dans  le  Milanais.  Dans  les  derniers  temps,  Alexandrie,  Lodi  et  Crénume  ont  ouvert  leurs  portes. 
et  Corne  offre  d'en  faire  autant.  On  prétend  que  le  roi  de  France  devait  lui-mêtne  prendre  le  comman- 
dement de  son  armée,  mais  que  des  circonstances  graves  l'en  ont  empêché  ;  les  généraux  français,  notam- 
ment le  sire  de  Bochambeau,  colonel  général  des  Suisses,  affirment  qu'il  sacrifiera  sa  couronne  plutôt 
que  de  renoncer  à  la  cotiquête  du  Milanais.  Les  Suisses  sont  bien  traités;  à  la  saint-Michel  ils  ont 
touché  pour  la  seconde  fois  leur  solde;  ils  ont  acheté  en  commun  du  pain  et  dti  vin  et,  grâce  à  Dieu, 
ils  ne  manquent  de  rien.  En  tennitiant.  les  dtefs  du  contingent  de  Mulhouse  demandent  ce  qu'il  y  a  de 
fondé  dans  le  bruit  qui  court  au  camp,  que  Zurich,  Bâle,  Soleure  et  Mulhouse  ont  battu  les  lansquenets 
qui  se  tenaient  en  Alsace,  non  sans  éprouver  eux-mêmes  de  grandes  pertes. 
Mercredi  après  la  saint-Michel  1523. 

Dell  frummenn  fùrsichtigen  ersamenn  vnnd  wysenn  burgermeysler  vnnd  rail 
der  slatt  Mylhiisenn,  vnnsseren  insiinders  gunsligen  gnedigen  liebenn  herrenn. 

Frummenn  fûrsichligenn  ersamenn  vnnd  wysenn  burger  j|  meysler  vnnd  ralt, 
vunser  inn  sunders  gunstigenn  vnd  i|  gnedigen  liebenn  herrenn,  vnnser  frûnUichenn 
grûss  mitl  erbyeltung  alsz  vwer  vnnderthenigeun  willigenn  diener. 

Noch  vnnserem  abscheyden  nechsl  bescheenn  lonndl  wyr  ûwer  wyszheyll 
wyssenn  dasz  wyr  ail  frysch  vnnd  gesundt  sindl,  bys  vff  huU  dalum  dysz  bryefts, 
von  denn  gnoden  gottes  :  deszglichenn  tbundl  mir  ûwer  wyszheyll  zuwyssenn  dasz 
wyr  milt  samptl  des  kûnigs  zûg  denn  erslen  annick  Ihonn  fiir  Naweren  :  da  hall 
sich  die  slall  vff  gebenn,  vnnd  darnoch  durch  notl  desz  geschitz  dasz  schlosz  ouch 
vff  gebeun  ysl  worden  :  deszglichenn  hall  sich  Byeff  vff  gebenn,  vnnd  darnocli 
mill  dem  zug  hindann  geruck  an  den  basz  des  wassers  genempl  die  Thesinn,  vnnd 


88  1523 

durch  vnnser  gwaltig  gschitz  gebruckt  vnnd  vnnser  fyenld  ennelhalb  verlriben,  vnnd 
mitl  gewallt  vber  den  basz  inill  der  golzhyllff  zogenn,  Spannger  vnnd  lanndlzknechl 
\f[  sechs  thusenndt  vngeuorlich  geyecht  vnnsz  gan  Meylandl,  vnnd  ernstlicli 
ziechenns  fur  die  slalt  geruckt  vnnd  jnn  da  ein  Ibrslatl  abgewuunenn  desz  erstenn 
tags,  am  tryttenn  tag  darnoch  mitt  dem  zug  vff  brochenn  vssz  dem  vorderen  léger 
inn  ein  annders  zogenn,  vnd  do  mitt  vnnserm  zug  die  slatl  zu  benoltigenn  vnnd 
mil  der  gotts  hylff  zugewinnenn  :  vnnd  yst  die  zal  desz  welschenn  hufîenns, 
Frannlzosenn  vnd  Ytalianer,  vff  iierlzig  thusenndt,  vnnd  vnnser  zal  gmeyner  eyg- 
nossenn  vff  zechenn  thusendt,  vnnd  vff  huttigenn  tag  datum  dysz  brieffs  sindl  mir 
warten  eins  ziigs  vom  kung  vff  funfzehenn  thusenndt,  welches  Frannlzosenn, 
Spannger  vnnd  lanndlzknecht,  die  wyl  er  legenn  ann  ein  annderer  der  slatt,  die 
noch  herler  zebenottigenn  ;  vnnd  ein  offenntlich  geschrey  yst  dasz  ein  grosse  Ihiire 
ann  probannt  inn  der  statt  yst,  vnnd  vermeynenn  gmein  eydgnossenn  dasz  der 
kùng  inn  langenn  zyttenn  milt  solcher  riischtung  von  lutten  vnnd  geschilz  inn 
Meylanndt  nie  gelegenn  sye  :  gott  geb  vnns  gliick. 

Ouch  inn  denn  verrucklen  tagenn  yst  Allexanndria,  Lodenn  vnnd  Karmenenn 
gewunnenn  worden,  vnnd  erbiitt  sich  Kûm  vff  zegebenn  :  auch  wytter  lonndt  wir 
iiwer  wyszheytt  v^yssenn  dasz  inn  graeinem  geschrey  yst  gsin,  das  der  kung  selb 
personnlich  inns  veldt  kuraen  sotte,  dasz  nun  nitl  bescheenn  yst  vsz  vylenn  vnnd 
mencherley  schweren  vrsachen,  wyllenu  ûch  zu  nochuolgennder  zytt  woll  zebe- 
richlen,  vnnd  die  kunglich  gwalthaber,  der  herr  vonn  Roschenubott,  yelzundt 
.vnnser  oberster,  mitt  sampt  den  kùnglichen  rettenn  vnnd  annderen  frantzôsischenn 
herrnn  inn  sollichem  verfasztenn  wyllenn  sindt  die  kron  von  Frannckrich  darann 
zuhennckenn,  oder  das  lanndt  zeeroberenn  :  vif  sollichs  fiirnemenn  zalltt  mann  vnnsz 
woll  vnnd  haltt  vnns  erlich,  vnnd  die  annder  zalung  yst  vnns  bescheenn  vff  Michaelis, 
ouch  yst  win  vnnd  brott  inn  gmeinem  kouff  vnnd  von  gottes  gnoden  keyn  mangell. 

Ouch  hannd  mir  nûwe  mer  inn  vnnserem  léger,  wie  das  Zurcher,  Baszler, 
Soluturner  vnnd  jr,  myene  herrenn,  sollenn  die  lanntzknecht  die  jm  Elsas  gelegenn 
sindt,  hinweg  gschlagen  vnnd  ein  mergklichen  schaden  empfanngenn,  vnnd  doch 
das  veld  behalten  habenn,  vnnd  yst  vnnser  frûntlich  bytl  inn  rauglicher  zytt  vnns 
solcher  vnnd  annder  gemeiner  nûwer  merenn  zewyssenn  thun  noch  iiwerem  gefel- 
ligen  wyllenn. 

Datum  vff  myltwochen  noch  Michaelis  anno  etc.  xxiij. 

Frannlz  Hagenbach,  Josz  Gerber, 
vwer  allzylt  vnnderthenigen  gwilligen  dyener. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


152;î.  2141.  Franz  Hagenhach  et  Josse  Guerber  remercient  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  de  la 

8   nov.       lettre  qu'ils  leur  ont  écrite.    Quant  à  eux,  ils  n'ont  pas  beaucotq}  de  nouvelles  à  leur  donner  du  camp 

devant  Milan,  si  ce  n'est  que  tous  leurs   hommes  se  portent   bien.    Ils  occupent  toujours  leur  première 

position,  et,  chaque  jour,  l'ennemi  fait  jouer  contre  eux  sa  grosse  artillerie,   dont  le  feu  les  incommode 

beaucoup.  Les  soldats  ont  fini  par  en  prendre  de  l'humeur,  et,  le  mercredi  après  la  toussaint  (4  novembre). 


1523  89 

ils  se  refusèretit  à  demeurer  davantage;  cependant,  sur  les  imtancea  du  général  en  chef  et  de  atm  Hat- 
major,  «b  se  résignèrent  à  attendre  encore  quinze  jours.  Là-dessus  on  leur  paya  la  solde  du  ^uatrièiite 
mois,  et  on  promit  à  tous  ceux  qui  resteraient  que,  passé  ce  délai,  on  leur  donnerait  leurs  quartiers 
(l'hiver  ;  rien  ne  prouve  que  la  ville  soit  disposée  à  se  rendre,  et  les  assiégeants  n'ont  pas  encore  pu  se 
servir  contre  elle  de  toute  leur  artillerie.  Le  vendredi  suivant,  le  signor  Entz  (Enzio?)  est  venu  rejoindre  avec 
son  corps  pour  attendre  les  résolutions  ultérieures  du  général  en  chef.  Les  retranchements  et  les  bastions 
dont  Ut  ville  s'est  couverte,  ne  penmttent  ni  de  la  canonner,  ni  de  donner  Vassaut;  le  roi  mime  est 
d'avis  qu'on  ne  pourra  la  réduire  que  par  blocus.  L'armée  ne  manque  ni  de  pain  ni  de  vin,  quoique 
tout  soit  fort  cher,  et  on  ne  pourra  rien  dire  des  quartiers  d'hiver  avant  ^expiration  du  délai  de 
quinze  jours. 

Dimanche  avatU  la  saint-Martin  1523. 

Den  fiiruerameii  iursichtigeu  ersamenn  vnnd  wysenu  burgermeysler  vnnd 
ralt  der  statl  Mylhusenn,  vnnsernii  inusundereu  gnedigen  vund  guusligeu  lieben 
herren. 


Frumenu  fursichligenn  ersammeu  vnnd  wyseun  bur  ||  germeysler  vnnd  ralt , 
vûusenm  iunsunders  gun  ||  sligenn  vnnd  gnedigen  liebenn  berrenn,  vnnser  frunl- 
lichen  grûsz  mitt  erpyetung  alsz  uwer  vndertbenige  wyllige  diener,  ùwers  frunl- 
liches  scbrybes  tbun  mir  ûwer  wyse  zuwyssenn  dasz  mir  soUicbs  empfanngenn 
babenn,  vnnd  wyr  vnnd  die  vnnsereun  ein  sunders  grosz  wolgefallenn  darab  geban 
vnnd  der  uuwenn  mereun  halbenn  by  iicb  verlofl'en  :  oucli  berwyderumb  solltenn 
mir  ucb  zuscbribenn  nuwe  merenn  by  vnns  verloffenn  bey  vor  Meylanndt  inn  léger, 
so  banndt  mir  niilt  sunders  nuws,  dasz  mir  ail  frysch  vnnd  gesundl  sindt  von  den 
gnodeu  goltes,  desz  glichenn  wyr  oucb  allzylt  begeren  vonn  ûwer  wyse  zeuer- 
uemmen  etc. 

Vnnd  sindt  sollichs  vnnser  niiwe  mer,  dasz  mir  uocb  bysz  bultigenn  dag  inn 
dem  erstenn  léger  ligendt,  by  dem  closter  Scbyruwall,  vnnd  schyessenn  vnnserc 
fienndt  vsz  der  slalt  alletag  mitt  grossenn  stuckenn  on  vnnderlosz  inn  vnnszer 
Jeger,  des  sy  vnns  mengenn  mann  gschenndenn  :  vff  sollicbes  sindt  gmeine  knecbl 
fast  vnwyllig  wordenu,  vnnd  warlt  ein  vffbrucb  vff  mytwocben  zunacbt  nocli 
omnium  sanclorum  von  den  knecbteun  nitt  zubliben,  dasz  nun  durcb  bytt  desz 
oberstenn  berren  vnnd  gmeyner  bouptluten  abgestelt  warlt  vnnd  erworbenn  fier- 
zebenn  dag  lennger  im  léger  zublibenn,  vnnd  doruff  gebenn  die  fierlle  zalung,  vnnd 
wer  do  furer  bliben  well,  inn  das  winler  léger  zufuerenn,  dann  wir  nuit  kunden 
spurenn  oder  merckenn  dasz  sy  sich  ergeben  wellenn,  dann  mir  babenn  ail  vnnser 
gescbitz  uocb  nye  brucht  sy  zu  benotligenn,  vnnd  vff  fryllag  nocb  vorgenemplen 
dalumsz,  ist  Synior  Entz  mytl  sinem  huffenn  zu  vnns  zogenn,  vnnd  do  mill  vnns 
zu  warlten  bysz  vff  wytterenn  bescheidt  desz  oberstenn,  dann  sy  babenn  sicb  in 
der  slalt  inn  solicher  mosz  verscbantzt  vnnd  baslionn  gmacht,  dasz  vnmuglich  yst 
sy  zu  sturmenn  oder  zu  bescbiessenn,  vnnd  yst  dasz  des  kungs  meynung  sy  nocb 
der  lenge  zu  bebarrenn,  vnnd  nocb  bysz  bar  babenn  wyr  wiu  vnnd  broll  gnoug 
vnnd  kein  mangel,  sunder  dasz  ee  dur  yst,  vnnd  enntlicben  bescblusz  des  winler 
V  12 


90  1523  —  1524 

légers  konnen  wyr  ùch  nilt  berichten  bysz  vszgang  der  lîerzehen  dag  :   uun  zu  mol 
nitt  mer  danu  gott  bewar  uch. 

Datum  vff  suntag  vor  Martini  anno  etc.  xxiij  jar. 

Frauntz  Hagenbach,  Josz  Gerber, 
vvvere  allzytt  gewillige  vnnd  geborsame  diener. 

Original   en    papier    doublement    cacheté    du   sceau    de    Fr.    Hagenbach.    (Archives    de 
Mulhouse.) 


1523.  2142.  En  réponse  à  une  lettre  de  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  Adalhert  Meiger,  bourgmestre  et  le 
24    déc.     conseil  de  Bâle  leur  mandent   Venvoi   d'une  députation  pour  les  accommoder  avec  leurs  adversaires  (ou 

leurs  malintentionnés). 

Jeudi  après  la  saint-Thomas  1523. 

Denn  frommen  fûrsichtigenn  ersamenn  wysenn,  burgermeister  vnnd  rat  zu 
Mulbusenn,  vnsern  innsonnders  gûtenu  fn'indenu  vnnd  getrùwenn  liebenn  eidl- 
gnossenn. 

Vnnser  frùntlicb  willig  diennst  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  gutz  ver- 
mogenn  zuuor.  j| 

Fromm  fursicblig  ersam  wysz  innsonnders  gût  frùnd  vnnd  getrùwenn  liebenn 
eidtgnossen,  ||  ùwer  scbribenu  darinn  jr  begerenn  vnnser  ratzbottschafft,  uch  sampt 
etlichenn  ùcb  widerwertigenn  zubelragenn,  abzefertigenn,  habenn  wir  verlesenn, 
Mgenn  barufï"  uch  frùntlicb  zûuerneraenn  das  wir  ùcb  als  vnnsernn  gelieptenu 
frùnden  nit  alleinig  inn  dem,  sonnder  inn  eim  vil  bôherenn  zù  willforenn  gneigt, 
vnnd  vnnsere  treffennliche  ratzbottschafft  vff  das  schierest  wir  mogenn,  die  ùch 
des  tags  berichteun  werdenn,  abfertigen  wollen,  dann  wo  mit  wir  ùch  frùntlicb 
diennst  bewysenn  konnen,  sind  wir  girig. 

Datum  donnrstags  nach  Thome  anno  etc.  xxiij, 

Adelberg  Meiger,  burgermeister  vnnd  rat  der  statt  Basel. 

Original  en  papier,  le  sceau  manque.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1524.  2143.  TJlric  Zartt  mande  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  que  les  Suisses  occupent  tou- 
18 janvier,  jours  leurs  quartiers  d'hiver,  et  que  les  soldats  sont  bien  traités  et   bien  nourris;  ceux   de  Mulhouse  en 

particulier  jouissent  de  la  meilleure  santé.  On  sait  de  bonne  part  que  les  Milanais  se  fortifient  de  jour 
en  jour;  ils  attendent,  dit-on.  GOOO  lansquenets  qui  ot}t  passé  la  montre  en  Tirol,  et,  dès  leur  arrivée, 
ils  prendront  V offensive;  puisse  Dieu  assister  les  troupes  suisses,  afin  qu'elles  fassent  honneur  à  la 
confédération  et  à  Mulhouse!  On  apprend  aussi  que  des  marchands  suisses  expédient  aux  Milaïutis 
toutes  sortes  de  denrées,  ce  qui  est  très  dommageable  à  l'armée.  Ulric  Zartt  prie  MM.  de  Mulhouse 
de  lui  procurer  une  copie  de  la  commission  du  capitaine  Franz  Hagenbach,  oîi  se  trouve  porté  le 
tnontant  de  sa  solde;  il  a  besoin  de  cette  pièce  pour  le  règlement  de  la  solde  qui  lui  revient,  comme 
successeur  de  Hagenbach.  et  que  leur  colonel  Jean  de  Diesbach  prétend  rogner;  il  lui  conteste  même  le 
grade  qui  lui  était  promis,  et  veut  Vempécher  d'arborer  la  bannière  de  Mtdhouse,  comme  le  font  les 
autres  alliés  des  Suisses.  Ulric  Zartt  y  tient  d'autant  plus  que  Mulhouse  est  compris  dans  le  traité 
avec  la  France,  et  il  prie  la  ville  d'intervenir. 
Pigra  (?),  lundi  après  la  saint-Antoine  1524. 


1524  91 

Denn  frumenn  fûrsichtigen  wysenn  burgormeysler  vnnd  ralt  der  slatl  Millnisenn. 
minenn  bcsundcrs  gnedigeii,  ouch  gunsligen  lieben  herrcn  vnd  oberen. 

Min  willig  friinllich  dyennsl  milt  erbyllung  aller  crenn  i|  vnnd  gulls  zeuor. 

Frumenn  fursichligen  vnnd  wysenn  bc  ||  sunders  gnedigen ,  auch  gunsligen 
licbenn  herren  vnnd  oberenn,  vyll  niiwer  merenn  weysz  ich  uch  nill  zu  zeschribenn, 
dann  das  wir  inn  deni  wintter  léger  so  je  rayne  berren  woll  miigenndl  wysscnn. 
noch  lygend  inn  guller  ruw  vnnd  frydenn,  vonn  golts  gnodenn  frysch  vnnd  gsundl. 
erlich  vnnd  woll  bezallll  werdenn  :  wylter  so  vernemeun  wyr,  habenndl  ouch  des 
gewysse  vnnd  ware  kunlschafft,  das  sich  vnnsery  vyenndt  die  Meylannder  von  lag 
zu  dag  raercklichen  slerckenn  vnnd  merenn  :  es  sollendl  ouch  elllich  lannlzknecht 
vfT  sechs  lusenndt  gonn  Meylanndt  kumcn,  welche  im  Elschlanndl  gemuschterll 
worden  sindt:  so  vermeinenn  sy  vnnsere  vyenndt  vffjr  zukunffl  mill  vnns  zeschlahcnn, 
des  wyr  wellenn  erwarlten  :  golt  der  almechlig  geb  vnns  sin  gollliche  hylff  vnnd 
glûck,  das  wyr  gesigenn  vnnd  eyner  loblichen  eydlgnoszschafïl,  ouch  slalt  Milhusenn 
lob  vnnd  er  mogennd  erlanngen  etc. 

Darnoch  so  vernemenn  wir  ouch  wie  das  ettlich  kouffliill  vssz  der  eydlgnosz- 
schafft,    wie   dann   jr,   myne   herren,   vff  dagen  woll  vernemenn  werden,  vnnsernn 

vyenndenn   allerley   spys   harin   gan    Meilannd   verligennd    vnnd    fiirs das 

vnns  eyn  grosse  beschwerlt  ysl,  ouch  ein  mercklicher  schad  yst  das  vnnserj  vyennd 
vssz  eyner  eydtgnoszschaift  gespist  sollenn  werden,  mogen  jr,  mine  herrenn,  wol 
ermessenn  etc. 

Vnnd  yst  das  min  ernnstlich  vnnd  frùntlich  bylt  an  uv*h,  raine  gnedigen  lieben 
herrnn  vnnd  obernn,  das  jr  min  herrnn  wellennd  mitt  hoplmann  Franntzenn  Hagen- 
bach  redenn  vnnd  jnn  von  mynett  wegen  bytten  das  er  mir  welle  ein  koppy  von 
sinem  stelbriefF  so  er  hatt  ûber  sin  hoplmannschaffl,  inn  welchem  ouch  min  hopl- 
mans  blatz  vnnd  besoldnng  begriffenn  yst,  er  mir  ouch  min  sold  empfangen  vnnd 
mich  bezallt  hait  :  dwyl  er  nun  vsz  dem  veld  gezogenn,  wyll  mir  der  her  denn 
mindernn  vnnd  abrechnen,  des  ich  beschwerlt  bin,  mir  ouch  grossenn  schadenn 
bringt  :  bylt  ich  uch,  miene  herren,  wellennd  mir  da  verschaffenn  das  mir  solliche 
koppy  oder  abgeschrifft  von  hoplmann  Franntzenn  vfî  das  fiirderlichsl  harin  geschickt 
werde,  ouch  so  wyssennd  jr,  mine  herren.  das  mir  der  herr  ein  hoptmanschafft  zu 
gseyll  hatt  vnnd  mir  nun  sollichs  nitt  hallten,  mir  ouch  eyner  slalt  Milhusenn 
zeychen  nill  vffrichlen  wil,  wie  annderen  zeichen  von  zuuerwannlten  so  im  veld 
vffrechlig  sindl,  darmilt  min,  jr  mine  herren,  ouch  ein  statt  Milhusen  erenn  vnnd 
lobs,  so  jelzundt  mitt  der  hylff  golts  mochte  erlannglt  werden,  ouch  leilhafTlig 
wurde,  mitt  denn  iiwerenn  ouch  sollichs  erlanngt  were  wordenn  :  so  yst  min  frùntlich 
bytt  an  iich,  mine  herrnn,  wellennd  sollichs  betrachten  vnnd  juncker  Hannsenn  von 
Dieszbach,  jetzundl  vnnserm  obersten,  mitt  der  obgeraelten  coppy  jnher  schriben, 
vnnd  jnn  bytten  das  mann  mir  oder  eim  anndernn  so  jr  da  zù  verordnenn,  eyner 
statt  Milhusenn  zeychen  ouch  widerumb  vff  richte,  vnnd  iich,  mine  herren,  ouch 
slalt  Milhusenn  sollicher  eren  vnnd  lobs  nit  berouben,  sonder  die  gunnenn  welle, 
die  wyl   nun   ein   statt  Milhusenn   gegenn   dem   kunig  inn   vereinung   wylter  dann 


02  1524 

annderj  zuuerwantten  verdiennstlich  vnnd  begryfïen  yst,  ouch  wyticr  dann  annderv 
glich,  ouch  wie  oriter  versiglell  hanndt,  das  nun  jr,  mine  hcrren,  bas  beirachtenn 
vnnd  ermessenn  kùndenn,  dann  ich  bytt  iich,  min  herrnn  vnnd  obernn,  wellend  mioh 
ail  zylt  im  besten  iassenn  beuolenn  sin,  stat  mir  gen  einer  slalt  Milhusen,  ouch  iich 
min  herrnn,  williglich  zu  verdienenn  :  nitt  mer  dann  golt  geb  ûwer  wysze,  ouch 
vnns  gliick  vnnd  heyl. 

Datum  zu  Bygrasz,  vff  manlag  noch  Anthony  anno  etc.  im  xxiiij  jar. 
V.  W. 

Vlin  Zartt  von  Milhosenn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1523.  2144.  Extrait   du  réces  de   la   diète   des  treize  cantons,  réunie  à  Baden,   le  3   septembre  1524.  — 

3  sept  ^"  s'entretiendra  avec  ceux  de  Mulhouse  de  ce  qui  concerne  la  foi,  et  on  leur  remettra  une  copie  des 
divers  points  sur  lesquels  leur  ville  s'est  rapprochée  de  la  secte  hithérienne;  on  leur  représentera  qu'ils 
sont  tenus,  comme  confédérés,  de  même  que  les  autres  cantons,  de  rester  fidèles  aux  usages  de  leurs 
pères,  et  que  les  confédérés  ont  pris  la  fermée  résolution  de  ne  pas  tolérer  de  nouveautés  dans  leur 
ressort,  et  de  les  extirper  même  au  prix  de  leur  sang  et  de  leurs  biens.  ^ 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1"  partie,  a.  p.  487  i. 


1524.  2145.  Henri  Mdtinger,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  font  part  à  leurs  voisins  de  Midhouse  de 

B  mars,  la  perte  de  la  bataille  de  Pavie,  dont  ils  ont  reçu  la  nouvelle,  le  jour  même,  de  Lucerne.  —  Le  jeudi 
avant  eslo  mihi  (33  février),  le  duc  de  Milan  et  l'empereur  avaient  envoyé  une  troupe  d'enfants  perdus 
s' escar moucher  avec  l'armée  française.  S'animant  à  ce  jeu,  les  cmifédérés  se  mirent  en  ligne,  A  cette 
vue,  toute  V armée  ennemie  marcha  contre  le  roi,  qui  n'eut  que  le  temps  de  mettre  en  bataille  son  infan- 
terie, les  lansquenets  avec  les  confédérés,  pendant  que  la  cavalerie  restait  auprès  de  l'artillerie.  Profitant 
de  cette  circonstance,  l'ennemi  sortit  de  Pavie,  et  chargea  la  cavalerie  française,  qui  prit  la  fuite; 
s'emparant  alors  des  canons,  il  les  tourna  contre  les  confédérés  ;  ceux-ci  ne  pouvant  résister  aux 
décharges,  battirent  en  retraite  jusqu'à  une  rivière,  dont  le  pont  avait  été  coupé;  ainsi  acculés,  ils 
subirent  des  pertes  cruelles;  c'est  à  peine  si  trois  enseignes  se  sont  échappés;  tout  le  reste,  et  surtout 
les  lansquenets,  a  été  anéanti,  et  ceux  qui  n'ont  pas  été  tués  par  l'ennemi,  se  sont  noyés.  Quant  au  roi, 
On  ne  sait  encore  ce  qu'il  est  devenu,  s'il  est  parmi  les  morts,  s'il  est  prisonnier  ou  s'il  a  pu  fuir. 
Dans  cette  extrémité,  la  diète  va  se  réunir  à  Lucerne,  pour  aviser  au  rappel  des  troupes  au  service  du 
duc  de  Wurtemberg,  et  Bâle  vient  d'y  envoyer  deux  députés.  Ils  terminent  en  promet  tant  à  leurs  voisins 
de  les  tenir  au  courant  de  tout  ce  qu'ils  apprendront. 
3  mars  1525.  « 

Denn  frommen   fursichtigenn    ersamen  wysenn  burgermeisler  vnnd  rat  zu  Mûl- 
hùsenn,  vnnsern  sonnders  gùten  frùndenn  vnnd  geiniwen  liebenn  eidlgnossenn. 


1  Dans  une  lettre  de  Vit  Suter  au  comte  Rodolphe  de  Sultz,  datée  de  Baden,  8  septembre  1524,  il  est 
question  des  mesures  que  les  cantons  seraient  disposés  à  prendre  pour  purger  la  Suisse  de  l'hérésie  qui  l'infestait, 
sans  même  en  excepter  Zurich.  Vit  Suter  ajoute  qu'à  la  dernière  diète,  près  de  laquelle  il  avait  été  accrédité, 
Mulhouse  et  Saint-Gall  ont  été  chapitrés  d'importance  à  cause  de  leur  adhésion  aux  nouvelles  doctrines  (cf.  ad  p. 
r.  s.  t.  1,  p.  490).  Quoique  non  mentionnés  dans  le  récès,  y  aurait-il  eu  des  députés  de  Mulhouse  présents  à  la 
diète?  Il  y  a  beaucoup  d'apparence  que  oui. 


1525  <n 

Vnnser  fruntlich  willig  diennst  vnnd  was  wir  crenn,  liebs  vnnd  gtilz  vermogen 
zuiior. 

Innsonnders  ||  gulcnn  frund  vnnd  gelruwenn  liebenn  eidlgnossenn,  wir  sind  vff 
den  hulligen  tag  durch  ùwer  ||  vnd  vnnser  Iruw  lieb  eidtgnossen  von  Lutzern  vnnd 
anndere   gloublich   berichl,   das  es   leider  dem    konnig   vnnd   den   vnsern  vbel  inn 
Meylannd  crgangen,  namiich  so  habenn,  vfT  donnslag  nechst  vor  der  pfaflTenn  vasz- 
nachl,   der   herlzog   vonn   Meyland   vnd  die  keyscrischen   ein   verloren   huffcn   den 
konnig  zu  reitzen   gmachl,   den   habenn   die   vnnsere  gar  vffgeschlagenn,  an  dem- 
selbigen  hufen  mied  worden,  sind  darnach  frôlich  vnnd  fro  worden,  hin  vnnd  wider 
daraffler  gangen  :   glich  vff  das   ist  der  herlzog   vnnd   keyserischenn  mil  ganlzem 
hiilTen   vfTbrochen,    dem   konnig  zuzogen,    vnd  bal   sich   der  konnig   kom   mil   den 
synigen  inn  ordnung  mogen  schicken,  eidtgnossen  vnd  landlzknechl  ziisamen.  vnnd 
habenn   die  landlzknechl  Ireffennlich  wol    by  den  eidtgnossen  thon,    vnd   bat   der 
konnig  sin  reisigenn  zug  bym  gschulz  glonn  :  inn  dem  sind  die  inn  der  slall  Baffy, 
do  sie  die  sach  gsechenn,   herus  inn  des  konnigs   reysigen  zug  gfallen,   den   vom 
gschutz  inn  die  flucht  gschlagen,  vnnd  als  sy  allenn  zug  bym  gschulz  funden,  das 
inn  die  vnnsernn  gerichl,  sy  zu  rumpff  gschossen,  an  ein  wasser  Iriben  :  do  ist  die 
bruck   abgeworffen    gwesenn   damit   die   vnsern    nil    mogen    hynuber  komen,    vnnd 
daselbsl,  gott  erbarms,  schwerlich  geliiten  :  es  soUen  nil  mer  dann  dry  fenlj  dauon 
komen  sin,  die  anndern  vnnd  besonnder  die  lanndlzknechl  sind  ail  zu  grund  gangen, 
was   nil   erstochen   ist   ertruncken  :    es   mag    ouch   noch   niemands   wyssen   wo   der 
konnig  h3nkomen  ,  ein  teil  seyl  er  syg  vmbkomen,  der  annder  er  syg  gfangen,  das 
drilt  er  sig  daruon  komen,  weyszt  doch  niemands  welches  war,  vnnd  isl  ein  ylenn- 
der  lag  gonn  Lutzernn,  die  so  bym  herlzogen  vonn  Wurtemberg  sind,  abzemanen. 
bschriben,   do   wir   zwen   pollen   hingeschickl  :    was   der   bringen    wùrl,   woUen  wir 
ùch  nil  bergenn,  vnd  wiewol  wir   ùch   vyl   lieber   bessere  meren  zùgschickl,  haben 
wir  ùch  doch  dise,  damit  jr  als  vyl  wissen  als  wir,  nil  wollen  verhalten,  dann  ùch 
als  vnnsernn  fùrgeliepleu  frunden  liebenn  diennst  zubewysen  sind  wir  gneigt. 

Dalum  dem  drilten  tag  mertzens  anno  etc.  xxv. 

Heinrich  Meltinger,  burgermeisler  vnnd 
rai  der  slall  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2146.  Relation  de  ce  qui  s'est  passd  à  Mulhouse,  lors  du  soiûècement  des  paysans,  le  jeudi  après  1525. 
qnasimodo  1525  —  Ayant  été  averti  que  plusieurs  bourgeois  decaient  se  réunir  à  la  tribu  des  mare-  27  avril 
chaux  pour  y  souper  et  pour  de  là  livrer  au  piUage  la  cour  de  lauxtte,  le  conseil  leur  députa  quelques- 
uns  de  ses  membres  avec  des  zunftmestres,  pour  leur  er^oindre,  sous  les  peines  les  plus  sévères,  de  se 
tenir  tranquilles,  de  renoncer  à  leurs  desseins  et  de  ne  rien  entreprendre  sans  son  ordre  ou  son  arem. 
Pat  après,  le  bruit  courut  que  les  paysans  rassemblés  à  Bixheim  tétaient  mis  en  mardie  pour  poster 
.devant  la  ville;  pour  empêcher  les  bourgeois  de  se  joindre  à  eux,  on  plaça  à  chaque  porte  des  conseiOen 
et  des  zunftmestres  et,  grâce  à  cette  mesure,  le  défilé  des  paysans  se  fit  sans  encombre.  —  Entre  tempes 
les  esprits  se  montèrent  de  plus  en  plus  à  la  tribu  des  maréchtMX,  au  point  que,  lors  de  Tarrttée  du 
zunftmestre  Jean  Ctrûnisen,  le  garçon  de  salle  T avertit  qu^on  pourrait  lui  faire  un  mamvaia  parti:  il  en 
fit  aussitôt  part  au  bourgmestre  et  à  quelles  conseillers,  qui,  s  adjoignant  des  £unfbme$tre$,  te  rendirent 


94 


1525 


à  la  tribu.  Us  n'y  trouvèrent  plus  que  deux  ou  trois  des  récalcitrants,  à  qui  ils  parlèrent  comme  il 
convenait.  Ceux-ci  répondirent  d'un  ton  bourru  quils  n'avaient  aucune  mauvaise  intention  :  «  Si  les 
conseillers  étaient  restés  à  l'hôtel  de  ville,  ils  auraient  appris  ce  qu'on  voulait;  ils  n'ont  qu'à  y  retourner 
et  Von  s'y  rendra  également.*  Le  bourgmestre  reprit  donc  le  chemin  de  l'hôtel  de  ville,  en  se  faisant 
accompagner  de  tous  les  conseillers  et  sunftmestres  qu'il  put  réunir,  tout  disposé  à  recevoir  les  plaintes 
des  bourgeois  et  sans  s'attendre  à  leur  insolence.  —  Les  mutins  ne  tardèrent  pas  à  venir;  ils  étaient 
environ  40  et  Vtin  d'eux  prit  la  parole  pour  se  plaindre  des  mesures  prises  à  leur  égard  :  <0n  a  dé- 
rangé leur  repas,  on  leur  a  fait  une  griève  défense,  qui  leur  parait  injuste  et  qu'ils  n'observeront  pas; 
ils  demandent  à  en  être  relevés  sans  retard,  et  protestent  qu'ils  n'ont  jamais  eu  idée  de  se  révolter.  * 
On  les  fit  sortir  pour  délibérer.  A  leur  rentrée,  on  leur  déclara  «  que  le  conseil  était  grandement  surpris 
de  leur  résistance,  attendu  que  ce  qui  leur  avait  été  prescrit  était  juste  et  ïwnnête  en  soi,  et  avait  été 
concerté  entre  les  zunftmestres  et  les  conseillers,  comme  propre  à  maintenir  la  paix  et  la  tranquillité; 
comme  ils  prétendent  n'avoir  pas  dessein  de  se  rebeller,  ils  n'ont  aiicune  raison  pour  incriminer  la 
défense  faite,  qui  n'exige  rien  de  plus;  il  n'y  a  donc  là  aucune  raison  pour  prendre  une  attitude  aussi 
inconvenante  que  la  leur,  et  ils  auraient  dû  songer  que  Us  résolutions  du  conseil  ne  sont  préjudiciables 
à  personne  et  avantageuses  à  tous.  »  Ces  paroles  et  d'autres  semblables,  qui  auraient  suffi,  pour  ramener 
des  ennemis,  à  plus  forte  raison  des  ressortissants  assermentés,  firent  peu  d'impression.  Sans  se  donner 
la  peine  de  s'entendre  avec  sa  bande,  celui  qui  portait  la  parole  répliqua  insolemment  :  <  Nous  voulons 
être  relevés  à  l'heure  même  de  }U)tre  serment  et  de  cette  défense,  et  il  nous  faut  une  réponse  immédiate 
par  oui  ou  non.  >  Les  clameurs  étaient  telles,  que  le  conseil  craignit  d'être  obligé  de  jouer  du  couteau 
avec  les  mutins.  Cependant  la  nuit  se  faisait,  et  il  fallait  aviser  aux  moyens  de  ramener  le  calme;  on 
leur  proposa  de  réunir,  le  lendemain  de  bon  matin,  toute  la  commune  par  corps  de  métiers  et  de  lui  sou- 
mettre cette  question  et  d'autres  non  moins  pressantes,  mais  à  la  condition  qu'ils  se  retireraient  tran- 
quillement chez  eux.  Ce  biais  ne  leur  convint  pas,  et  ils  persistèrent  à  demander  d'être  tenus  quittes  de 
leur  serment  et  de  la  défense.  Le  conseil  finit  par  céder;  il  retira  sa  défense,  à  la  condition  qu'ils  tien- 
draient leur  serment  de  bourgeois  et  en  prenant  acte  de  leur  promesse  de  ne  pas  se  rebeller.  —  Les 
récalcitrants  se  déclarèrent  satisfaits  sur  ce  point;  mais  quant  à  la  réunion  du  lendemain,  ils  deman- 
dèrent qu'elle  eût  lieu  sur  la  place  ou  à  l'hôtel  de  ville,  et  non  dans  les  tribus,  oh  l'on  pourrait,  comme 
il  était  déjà  arrivé,  étouffer  leurs  réclamations.  Mais  le  conseil  s'y  refusa  net,  en  se  référant  à  l'usage 
ancien  d'assembler  la  commune  par  corps  de  métiers,  usage  auquel  il  ne  pouvait  pas  déroger.  —  Le 
lendemain,  la  bourgeoisie  se  réunit  en  effet,  et,  dans  chaque  tribu,  le  conseil  se  plaignit  hautement  de  la 
violence  qu'on  lui  avait  faite;  il  pressa  la  commune  de  prendre  la  situation  à  cœur  et  de  prêter  son 
aide  à  la  punition  des  coupables,  pour  prévenir  le  retour  d'une  désobéissance  si  flagrante;  autrement  il 
ne  serait  plus  possible  de  gouverner  la  ville.  —  Les  corps  de  métiers  prirent  cette  démarclie  en  considé- 
ration et  firent  répondre  au  conseil  par  leurs  zunftmestres  nouveaux  et  anciens  :  «  qu'ils  ont  grand 
déplaisir  à  l'insulte  qui  lui  avait  été  faite  et  lui  en  expriment  leurs  regrets  bien  sincères;  ils  tiennent 
l'honorable  conseil  pour  leur  seigneur  et  leur  supérieur,  et  sont  disposés  à  lui  rendre  toute  l'obéissance 
qu'ils  lui  doivent;  quant  aux  mutins,  on  a  pris  à  partie  tous  ceux  qui  s'étaietvt  rendus  aux  tribus,  et, 
en  leur  représentant  qu'ils  ont  failli  à  leurs  obligations,  on  les  a  engagés  à  ne  point  persévérer  dans 
leurs  injustes  entreprises;  se  rendant  à  ces  observations,  les  coupables  ont  convenu  de  leurs  torts  et  en 
ont  demandé  pardon;  en  conséquence,  assurés  que  pareille  chMe  n'arrivera  plus,  les  corps  de  métiers 
prient  instamment  le  conseil  d'user  d'indulgence.»  —  Sans  répondre  à  cette  communication,  le  conseil 
cessa  toute  poursuite,  et  n'aurait  sans  doute  jamais  repris  l'affaire  en  main,  si  leurs  propres  divisions 
ne  l'avaient  pas  obligé  d'intervenir  entre  les  rebelles. 


Anno  etc.  xxv'",  vff  dornslag  nach  quasimodo. 

Als  eim  ersamen  rate  in  warnungszwise  furkoraen,  das  sich  eltlich  burger  vff 
der  smidhusz  versamlen  zu  abentzeren  vnd  darnach  in  Lulzler  hofe  fallen  wôlten  zu 
plundern,    dera   vorzusin   haben   sy    ein   grossz   rate   mit   nuwen   vnd   alten  zunfft- 


1525  «C, 

meistern  versumell,  denen  solichs  lurgehallen  elc.  :  darufl  hat  man  ein  treffenlich 
botlschafU  von  ralen  vnd  zunffimeislern  zu  jnen  verordenl.  vud  de  by  libe  vnnd 
gui  so  hoeh  man  zugebietten  habe,  verbolten  das  sy  zu  n'iwen  vnd  fryden  siu,  jres 
furnemens  abslan  sollen  vnd  jrs  eignen  gwalls  gar  nulzil  bandlen  on  eins  rais 
geheiss  vnd  verwilligung.  Demnach  isl  ein  geschreye  komen  wie  die  versamelten 
puren  zu  Richiszhein  vITbrochen  vnd  vor  der  slatl  furziehen  wellen  etc.,  deszhalb 
man  ellliche  der  ralen  vnnd  zunfflmeisler  an  die  Ihor  verordenl,  die  vnusern 
herinnen  zubehallen  vud  vffrur  an  Ihoreu  zuuerhulen,  als  oucb  bescbeen  vnd 
solicher  t'urzug  mit  rùwen  zerganngen. 

Inn  dem  sind  die  versamellen  vff  der  smidlhusz  wilher  geunrûwigl,  ein  rat- 
schlag  gehallen  vnd  derraasz  vffrurig  gestelll,  das  jr  zunfflmeisler  Hanns  Grunjsen 
(der  anderer  gescheff'len  halb  vff'  zunffl  gan  wellen)  vom  slubenknechl  gewarnel,  er 
sol  nil  hinjn  gan,  denn  sy  syeu  so  vnrùwig  das  zubesorgen  jme  mocbl  elwas  vnguls 
widerfaren  :  derselb  zunfflmeisler  bal  solicbs  von  slundan  eim  burgermeister  vnd 
elllichen  der  ralen  eroff'nel,  die  alszbald  mil  elllicben  zunfTlmeislem  dabyn  ganngen 
vnd  die  vfîrurigen  wellen  abstellen.  Vnd  als  sy  dar  komen,  sind  die  widerwertigen 
von  einander  gewesen  vnd  allein  zwen  oder  dry  da  erfunden  mil  denen  man  geredl 
das  not  was,  daruff  sy  tralzlich  geanlworl  :  sy  syen  in  keinem  bosen  da  gewesen  ; 
warumb  sy  die  rate  nit  vff  dem  ralbwsz  verbliben?  so  helten  sy  vernomen  was  jr 
meynung  gewesen,  vnd  sy  sollen  nochmals  vffs  ratbwsz  gan,  so  wellen  sy  komen 
vnd  jr  anlygen  sagen.  Daruff  ein  burgermeister  mit  raten  vnd  zunfflmeistern  souil 
er  deren  gehaben  mocht,  vffs  ralbusz  ganngen  in  meynung  sy  gullich  zuuerboren 
vnd  die  widerwerligkeit  abzustellen,  haben  sieh  aber  nit  verseben  das  man  sv  mit 
solicbem  tratz  soll  vberloffen  ban. 

Aber  die  widerwertigen  haben  sich  jlends  versamelt  vnd  ob  den  vierlzigen  mit 
grosser  vngestûmy  fur  ein  rate  kommen  vud  durch  einen  jren  redner  mit  tratzlicben 
wortten  die  meynung  reden  lassen  :  man  bab  sy  inn  der  ùrlen  vberloffen  vnd  jnen 
ein  swer  verbott  gethan,  das  sy  vnzimlicb  bedùncke,  darumb  wellen  sy  es  nit 
balten  vnd  wellen  des  bols  enlscblagen  sin  by  der  lagzilt,  denn  syen  oucb  des 
willens  nit  gewesen  vlzit  vffrurigs  zuhaundlen  etc.  Daruff  hat  man  sy  lossen 
ablretten  vnd  nach  gehaptem  bedannck  jnen  die  meynung  furgebalten  :  ein  rate  bab 
jres  vngestiimen  vberlouffeus  ein  befrembden,  so  man  jnen  doch  nùtzit  anders  denn 
was  zimlich  vnd  erlich  gethan,  vnd  das  verboll  jnen  bescbeen  sye  oucb  mit  zunffl- 
meistern vnd  raten  erkeut  vnd  gemeiner  slatl  zu  handlhabung  fridens  vnd  rûw 
iiutzlich  vnd  noldurfllig  ;  so  sy  nun  anzeigten  das  sy  nit  in  willen  gewesen  utzil 
vfl'rurigs  anzufahen,  so  hetten  sy  das  verbott  gut  zuhalten,  vnd  bùnde  sy  nit 
wilher  ;  darumb  solten  sy  nit  so  vngestumlich  bandlen,  vnd  bedenncken  das  die 
diug  so  ein  rate  gehandelt,  nyemans  nochteilig,  sunder  dem  gemeinen  nutze  zu  gui 
angesehen,  mil  vil  andern  guleu  fruntlichen  wortten  vnd  bitllichen  ermanungen, 
das  nit  wunder  man  soll  oucb  ein  vyend  zu  guten  beredt  haben,  geswygen  ein 
geswornen  vnderlhanen  ;  aber  das  ailes  hat  gar  nulzil  verfanngen,  denn  jr  redner 
ist  ùber  das  ailes  on  allen  bedannck  dargestaunden  vnd  tralzlich  geredt  von  jr 
aller    wegen  :    wir   wennd    den    eyde   vnd   das  gebott    by  diser   tagzill  enlscblagen 


96  1525 

haben,  vnd  wellend  schlechts  von  uch  horen  ja  oder  neyn,  mit  solichem  geschrey 
jren  aller,  das  man  hal  mussen  bsorgen  mit  jnen  stechmessig  zuwerden,  denn  es 
ouch  wider  abent  gewesen  etc.  Deszlialb  ein  ersamer  rat  mit  gulen  wortten  gegen 
jnen  gehanndelt  vnd  gesucht  wie  man  sy  mocht  des  abends  zu  rùwen  stellen,  mit 
erbiettung  das  man  morndes  frùg  die  ganlze  gemeinde  wolle  byeinander  haben  vif 
allen  zunfTten,  vnd  der  vnd  anderer  notdurfftigen  dingen  halb  mit  jnen  hanndlen, 
vnd  darumb  sy  ernsllich  gebetten  allem  bisz  morndes  frùg  stillzestan  etc.;  das  aber 
ailes  by  jnen  nutzit  verfanngen,  sunder  sind  sy  vff  jrem  furnemen  verharret  vnd 
gewellt  des  eyds  vnd  verbots  by  der  tag  zilt  entschlagen  sin,  vnd  stracks  ja  oder 
neyn  wellen  wissen  etc.  Also  bat  man  jnen  das  gescheen  verbott  entschlagen  vnd 
nachgelassen,  doch  mit  vorbehaltung  jrs  gethanen  burgereyds,  den  sollen  sy 
gedenncken  zu  halten,  vnd  diewil  sy  selbs  gesagt,  sy  wellen  nutzit  vffrurigs  handlen, 
das  hat  man  von  jnen  angenomen  vnd  begert  das  s}^  demselben  wellent  statt  thun  : 
das  haben  sy  bewilligt  vnd  zugesagt.  Aber  der  gemeind  halb  morndes  zusamen 
zegebietlen  haben  sy  reden  lassen  :  sy  wellen  haben  das  man  die  gemeind  zusamen 
vff  den  platz  oder  vffs  rathusz  versamlen  sol,  vnd  nit  vff  den  zunfït,  damit  man 
jnen  nit  abermals  (wie  vor  bescheen)  die  mùler  verstoffen  mag  etc.  :  das  hat  ein 
zusamen  beruffen,  wie  von  alter  harkomen,  vnd  jnen  kein  nuws  machen. 

Also  ist  man  abgescheiden,  vnd  rate  nit  wellen  zulasszen  vnd  jnen  gesagt  man 
welle  die  gemeinde  vff  den  zunfften  :  morndes  vff  allen  zunfften  hat  ein  rate  sich 
solichs  tralzens  vnd  geweltigen  handels  zum  hochsten  erclagt,  mit  ernstlicher  bitt 
vnd  beger  ein  erbere  gemeind  welle  das  zuhertzen  fassen,  vnd  die  vngehorsamen 
des  helffen  straffen  vnnd  abwisen ,  damil  ein  rate  solichs  tralzlicheu  vberlouffens 
verlragen  blibe,  denn  wa  ein  gemeinde  des  nit  wolt  ein  misfallen  haben  vnd  soliche 
vngehorsamkeit  straffen  vnd  abslellen,  so  wiszten  sy  die  rate  also  nit  zuregieren, 
mit  beger  des  jr  antwort,  mit  vil  mer  w^orten  etc. 

Darufï  die  zunfft  sich  beraten  vnd  einer  antwort  eutschlossen,  vnd  die  durch 
jre  nuwen  vnd  alten  zunfftmeister  eim  rat  eroffnen  lassen  vngefarlich  vff  die 
meynung  :  sy  haben  der  freuelichen  handlung  dem  rate  begegnet  kein  gefallen, 
vnd  sye  jnen  in  gantzen  truwen  leid,  vnd  sy  wellend  ein  ersamen  rate  fur  jre 
herrn  vnd  obern  halten  vnd  denen  gehorsam  sin  als  from  byderbe  Iwte,  vnd  sy 
haben  ouch  mil  den  widerwertigen,  souil  deren  vff  den  zunfften  gewesen,  ernstlich 
geredt  vnd  geliandelt,  das  sy  vnrecht  gethan  vnd  solichs  vnzimlichen  furnemens 
sollen  abstan  etc.  ;  vnd  die  wil  dieselben  schuldigeu  sich  erkenut  vnrecht  gethan 
han,  vnnd  in  zunfften  vmb  verzyhung  gebetten  vnd  ouch  darby  angerufft  das  man 
ein  rate  fur  sy  bitten  welle  jnen  zuuerzihen,  so  sye  daruff  der  zunfften  flissig  bitt 
ein  rate  welle  solichs  vff  diszmal  gutlich  nachlassen  vnd  verzihen,  in  hoffnung  es 
soll  hinfur  nit  mer  gescheen. 

Daruff  hat  ein  rate  nit  sunder  antwort  geben,  aber  nitdestminder  also  stillge- 
stannden,  die  ding  in  ruwen  gestellt,  vnd  hettens  villicht  nyemer  gedacht  wa  die 
widerwertigen  einander  selbs  hetten  zu  ruwen  gelassen. 

Minute  eu  papier  de  4  pages  in-fol.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1525  07 

2147.  Ijettre  du  grand  haUli  Ouillaume  de  Ribaupierre  et  de  la  régence  (TEnêiâkem,  ^i  accri-  1525. 
ditent  auprès  du  bourgtnestre  et  du  conseil  de  Mulhouse  le  noble  Jean-Bechtold  de  Reinach,  conmller  de  G  mai. 
l'archiduc  Ferdinand,  pour  traiter  d'affaires  urgentes  qui  n'intéressent  pas  seulement  la  maison  d'Au- 
triche, nuiis  encore  les  autres  seigneuries  et  même  tous  ceux  qui  se  scmcient  de  leur  honneur  et  qui 
vivent  de  leurs  biens;  ils  leur  demandent  de  Fouïr  et  de  se  prêter  aux  mesure»  qu'il  leur  proposera, 
ainsi  qu'ils  y  sont  tenus  aux  terwcs  de  Viniinu  héréditaire  établie  entre  la  maison  d'Autriche  et  l<i 
confédération. 

Ensisheim  (à  la  hâte),  G  mai  1525. 

Den  ersamen  wysen,  vusern  besondern  lieben  vnd  gulen  trunden,  hurgermeisler 
vnnd  rat  zu  Mulhusen. 

Vnser  fruntlich  wyllig  dienst  sigen  vch  zuuor  allzil. 

Ersamen  wysen  besondern  lieben  vnd  gi'ilen  frundl,  wir  haben  den  veslen  Ilans 
Becblolden  von  Rinacb,  der  f.  d.  vusers  gnedigislen  bern  rat,  bewysern  dyses,  abge- 
ferligel  vnd  dem  befolhen  mil  vch  zu  reden  vnd  zuliandlen,  sachen  halben  die  nil 
alleyn  das  loblich  baws  Osterrich  vnd  vns,  besonder  oucb  vch  vnd  aile  andere  cher 
vnd  erbarkeyt  die  zu  regieren  oder  ethwas  narung  vnd  zyllicher  guler  haben,  zum 
hochsten  beruren  wyll,  anslall  der  f.  d.  vnsers  gnedigislen  bern  begern  vnd  fur 
vns  selbst,  tlyssig  vnd  frunllich  byllen  das  jr  den  genanlen  von  Rinacb  furderlicben 
verboren,  jme  zu  disem  mal,  glich  als  ob  wir  selbsl  gegenwurlig  wereu,  genlzlicbeu 
glouben  geben,  vnd  dorinnen  der  mossen  so  gui  wyllig  vnd  mil  angelegnem  lliss 
be wysen,  als  jr  dann  das  vch  selbst  vnd  aller  anderer  ober  vnd  erbarkeil  schuldig, 
vnd  vns  nil  zwyfell  jr  oucb  das  inn  kraffl  vnd  vermoge  der  erbeynigung  zwuscben 
den  beyden  husern  Osterrich  vnd  Burgundj,  so  dann  gemeyner  eydlgnosscbaffl  vfge- 
richl  geneygt  syn  sollen  :  das  erbielen  wir  vns  bynwiderumben  gegen  vch  nach- 
burlichen  vnd  fruntlichen  zuuerdienen. 

Datum  ylenls  Enssheim,  den  vj  dlag  may  anno  elc.  xxv'**. 

Furstlicher  dt.  etc.   vnsers  gnedigislen  hern  landtuogt. 
regenten   und  rate  inn  Obern  Elsas. 

W.  H.  zu  Roppolzslain  etc.,  lanlvogt. 


N.  Babsl,  cantzler. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mnlhoase.) 


2148.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de    Mulhouse  informent  leurs   bons  amis  de  Bâle  que  Sébastien        1525. 
Uesskr  leur   a  fait  part   de   la  prochaine  arrivée  chez   eux  de   députations   de  Zurich,   de  Berne,  de     30  mai. 
Fribourg,  de  Soleure  et  de  SchaffTiouse,   dans  le  but  de  s'interposer  entre  la   régence  d'EnsisJieim  et  les 
pay-saths  de  son  ressort.  Ne  sachant  pas  s'il  y  aurait  lieu  pour  eux  d'envoyer  aussi  des  députés  prendre 
part  aux  négociations,  ils  prient  leurs  voisins  de  les  éclairer  sur  ce  qu'ils  ont  à  faire. 

■Jeudi  après  exaadi  1525. 

Âmtliche   Sammlang    der   àltereu   eidgeuossisckeu   Âbsckiede.   Touie    IV,    1'^   partie,  a. 
p.  679  ad  a.  2. 

V  13 


98  1525 

1526.  2149.  Répondant  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  qui  leur  avaient  proposé  de  leur  adjoindre  quel- 

SX  mai.  qu'un  des  leurs,  les  députés  de  Zurich,  de  Berne,  de  Baie,  de  Soleure  et  de  Scliaffhouse  réunis  à  Bâle 
les  informent  qu'ils  ne  sont  pas  encore  intervenus  entre  la  régence  d'Ensisheim  et  les  paysans  qui  se 
sont  soulevés ,  qu'ils  se  sont  bornés  à  écrire  aux  rebelles  du  Sutidgau  et  du  Brisgau  de  se  disperser  et 
de  rentrer  chez  eux;  ces  dentiers  viennent  de  leur  faire  savoir,  le  jour  même,  qu'ils  obéiront  à  leur 
conseil.  De  leur  côté,  ils  ont  répondu  que,  si  cela  leur  convient,  ils  se  rendront  prochainement  à 
Neuenhourg.  Si  les  paysans  acceptent  cette  offre,  les  députés  en  feront  part  à  Mulhouse,  dont  le  concours 
leur  sera  très  précieux. 
31  mai  1525. 

Demi  fromen  fùrsichtigenn  ersamen  wysen  burgermeister  vnnd  rat  der  stalt 
Mùlhùsen,  vnnsernn  sonnders  gûlenn    frùnden    vnnd   trùwenn   liebenn   eidlgnossen. 

Vnnser  fnmllich  willig  diennst  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  gùlz  vermogenn 
zuuor. 

Froram  i|  fursichtig  ersam  W3'sz  inusonnders  gutenn  t'riind  vnnd  gelri'iwenn 
lieben  eydtgnossen,  ùwer  schriben  ||  vnnsernn  liebenn  vnnd  truwenn  eidlgnossenn 
vonn  Basel  thon,  innliallend  ob  jr  uwer  bolschafft  zû  vns  gutlich  haundlung  zwuscbenn 
dem  régiment  Ennszheim  vnnd  der  vffri'irigeu  bursam  furzenemen  das  jr  gûtwillig 
schicken  solten,  habenn  wir  ailes  innhaltz  vernomen  :  fiigenn  uch  haruf  gutlich 
zewissen  das  wir  noch  bitzhar  nut  gehandelt,  annders  dann  das  wir  der  bursame 
im  Sunggow  vnnd  Bryszgow  riiwig  zesin,  sich  anheimsch  zû  jrnn  wyb,  kinden, 
hus,  hoff  zetûn,  vnnd  inn  vns  gutlich  inn  der  sacli  zehandlen  zûuerwilligen  gschri- 
benu  :  des  habenn  vnns  die  bursame  im  Bryszgow  vff  but  datum  bewilliget  anheimsch 
zegenn,  der  vrsach  wir  jnen  wider  schrifillich  das  wir  ein  kurtzen  tag  vonn  wegenn 
sollicher  sachenn  gonn  Nùwennburg  ansetzenn  wollenn,  ob  jnen  das  glegen,  vnns 
zeuergwyssen  zu  erkennen  gebenn  :  wann  dann  wir  wider  antwort  von  jnen  was 
jnen  anmiitig  empfochen,  ûch  dasselbig  uwer  bolschafft  die  wir  me  dann  gern  by 
vnns  zesin  begeren,  darnach  wissenn  abzefertigeun,  vnuerkunt  nit  lassen,  haben  wir 
vff  ùwer  schriben  ùch  guter  meynung  nit  wellen  bergenn. 

Zu  vrkhund  mit  vnnser  trùwenn  vnnd  lieben  eidtgnossen  von  Basel  secret,  inn 
vnnser  aller  namen  bewart,  datum  den  ietsten  tag  may  anno  etc.  xxv. 

Sandt  vnd  machtpottenn  vonn  Zurich,  Bern, 
Basel,    Solotorn    vnd  Schaffhùsen  jetzl  zû 
Basel  versamlet. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.)  Cfr.  Amtliche  Sammlung 
der  àlteren  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1"^'  partie  a.  p.  679  ad.  a.  3. 

1525.  2150.   Les  envoyés  de  Berne,   de  Baie,  de   Soleure  et  de  Schaffliouse  réunis  à  Baie  invitent  leurs 

8  juillet,     bons  amis  de  Mulhouse  à  suspendre  l'exécution  des  mesures  qu'ils  ont  décrétées  contre  les  religieuses  de 
Sainte-Claire,  et  d'attendre  les  résolutions  générales   que  les  treize  cantons  préparent  pour  tous  les  cou- 
vents de  leurs  juridictions  respectives. 
8  juillet  1525. 

Denn  frommen  fùrsichtigenn  ersamenn  wysenn  burgermeister  vnnd  rat  der 
statt  Mulhusenn,  vnnsern  sonders  gutenn  frùndenn  vnnd  getrùwenn  liebenn  eidt- 
guossenn. 


1525  '.ï*.) 

Vnnser  fruntlich  willig  diennsl  vnnd  was  wir  erenn.  liebs  vnnd  giilz  vennAgenn 
zûuor. 

Fromm  ||  fiirsichlig  crsam  wysz  sonuders  gûlenn  frùnd  vnnd  gelruwenn  lieben 
eidlgnossenn,  ||  als  jr  dann  allerley  mil  iiwcrnn  closler  frowenn  zù  sannl  Clarenn 
inn  uwer  slall  fûrze[ne]men  vnnd  zehanndlenn,  als  vnns  gloublich  anlangt,  willenns 
oder  zûm  teil  angfengt  etc..  da  isl  ann  ûch  vnnser  fn'inllich  pill,  jr  wôllennt  mit 
sollichem  uwerm  angefengleu  meyuung  vnnd  fùrnemen  stiilslann,  die  gulenn  frowenn 
inn  jrm  closler  wie  vorhar  vnbeleidigel  lassenn,  bis  das  deshalbenn  diirch  gemein 
eidlgnossenn  aller  closler  halb  inn  irnn  oberkeilenu  glegenn  entscheid  alsdann 
durch  sy  scbonn  angefengl)  wie  vnd  welcber  gslall  die  gchalten  werdenn  sollenn, 
gebenn  vnnd  gfallenu  wùrl,  vnnd  alsdau  die  gmellenn  frowenn  by  soUicbem 
abscheid  'des  sy  sich  keins  wegs,  aïs  wir  wol  achlen,  sperrenn  werden)  ouch 
gullichenn  blibenn  lossenn,  vnnd  uch  inn  dem  so  gulwillig  erzeigenn,  als  wir 
dann  sonnder  verlruwen  zu  uch  Iragen  :  das  woUen  wir  frunllichs  vlysz  vmb  ùch 
verdienenn. 

Dalum  den  viij  lag  julij  anuo  etc.  xxv. 

Sanndl  vund  raachlpollenn  von  Bern,  Basel,  Sololornn 
vnnd  Schaffhusenn  yetz  vfT  lag  Basel  versamlet. 

Original  en  papier  scellé,  en  cire  verte,  du  sceau  de  Bâle.  (Archives  de  Malhoose.) 


2151.  Guillaume  de  Uibaupierre.  grattd  bailli,  et  la  régence  d' Ensislieim  mandent  au  bourgmestre  et  1525. 
au  conseil  de  Mulhouse  que,  d'après  ce  qu'on  leur  rapporte,  ils  auraient  donné  asile  à  un  certain  nombre  28  juillet. 
de  vassaux  autrichiens  compromis  dans  la  guerre  des  rustauds,  et  qu'ils  les  auraient  même  admis  au 
droit  de  bourgeoisie,  contrairetnent  aujc  stipulations  de  l'union  héréditaire  et  aitx  devoirs  que  le  bon  voi- 
sinage impose.  Cependant  ils  trouveraient  assurément  fort  mauvais,  si  la  régence  en  usait  de  même  à 
l'égard  de  leurs  propres  mutins  En  conséquence  ils  prient  la  ville  de  renvoyer  ces  réfugiés  avec  le  bien 
qu'ils  possèdent,  et  surtout  de  ne  plus  les  recevoir  bourgeois. 

Ensisheim,  28  juillet  1525. 

Den  ersamen  wysen,  vnnseru  besonndern  lieben  vnnd  gulen  frùnden,  burger- 
meisler  vnnd  rat  zu  Mùlhawsen. 

Vnnser  frùnllich  willig  dienst  sygen  vch  alzeit  ||  zuuor. 

Ersamen  wysen  besondern  lieben  vnd  !j  gulen  frûndl,  wir  werden  berichl  das 
sych  vss  vnser  verwaltigung  des  Elsas  vnnd  Suudlgaws  etlliche  von  der  abgefalnen 
vnnd  vffrùrigen  gebùrschaffl,  so  wyder  jr  pflichl,  ère  vnd  eyde,  die  gulden  bull, 
roformalionn  vnd  gemeynen  landlsfryden,  die  f.  dl.  jren  hernn  vnd  landlsfùrslen, 
deren  loblich  huss  Oslerreich,  jre  landlsassen,  schulz  vnd  scbirmsverwandten,  geisllicb 
vnnd  welllich,  edel  vnnd  vnedel  personen,  mit  nam,  roub,  brandi  vnd  inn  ander 
vyl  wege  vngebùrlich  gehandell  haben,  sych  yetz  inn  ewer  slatt  verziehen  vnd 
verburgern,  der  meynung  jnen  selbst  dormit  verdienter  slraff  vorzuseynde  vnd 
zu  vffenlhallen,  vnd  das  sy  ouch  von  vch  zu  burgern  vffgenommen  vnd  enlhallen 
werden  sollen. 


100  t525 

\i!^!^^,A\      Wo  nun  dem   also,    dem   wir   doch    nil   glouben   geben,   vnnd   dann   dasselbig 


■^'â  i  f  *  M  "^^^^''^  ^^^  erbeynigung  so  zwuschen  dem  loblichen  huss  Oslerreich  vnnd    gemeyner 
*  -  l^inàlgnoschafll   vfTgerichl   isl,    darizu   gut   frûnlliche    nochpûrschafïl   were,    vnd   wir 


i,  S40AK 


Ignoschafïl   vfTgerichl   isl,    darlzu   gut   nuniiicne    nocnpi 

ewern,  wo  die  der  geslallen  wyder  vdi  handlen  sollen,  vngern,  so  wir  des 
richl  wurden,  vch  zu  wyder  inn  vnnser  verwalligung  zu  landlsâssen  oder  burgern 
vffzunemmen  oder  zu  enthallen  geslallen  wollen,  jr  ouch  dasselbig,  als  vns  nil 
zwyffell,  nil  gern  haben  wûrden,  so  begern  wir  demnocb,  anslal  der  f.  dt.,  mit 
allem  ernsl  an  vch  vnnd  fur  vnns  selbst  vlyssig  pitlen,  das  jr  vch  inn  bedocht 
Jieriirler  erbeynigung,  ouch  zu  enlhall  guler  vnnd  frunllicher  nochpùrschaffl, 
dorinnen  wir  anstat  der  f.  dl.  vnd  fiïr  vnser  person  ye  gern  mit  vch  beston  vnd 
blyben,  der  angezeiglen  personen,  jrer  hab  vnd  guler  enlschlahen,  derglichen  nit 
mer  zu  burger  vffnemen,  vnd  bedencken  das  von  solhen  personen  vnd  derselben 
haben  vnd  gulern  mer  vnruw,  irrung  vnnd  wyderwertligkayt  dann  fryde,  frunt- 
schaffl  oder  gùler  nochpûrlicher  wyll  erwechst  :  das  wellen  wir  der  f.  dl.  von 
vch  berûmen,  die  wurdel  solichs,  als  vnns  nil  zwyffell,  gegen  vch  mil  gnaden 
erkennen  ;  so  erpielen  wir  vns  ouch  das  zu  sambl  demselben  vmb  vch  frùnllich 
vnd  nochpùrlichen  zuuerdienen. 

Datum  Ensissheym,  den  xxviij '«"  tag  julij  anno  etc.  xxv'». 

F.  dl.  etc.  vnsers  gnedigslen  hern  landluogl,  regenlen 

vnd  rai  inn  obern  Ellsas. 

W.  h.  z.  Roppolzslain  etc.,  landvogt. 


N.  Babsl,  cannlzler. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1525. 
26  août. 


2152.  Sur  la  plainte  de  la  ville  de  Mulhouse  qui,  pendant  la  révolte  des  paytiam,  avait  perdu  utie 
certaine  quantité  de  bétail  réuni  aux  troupeaux  de  divers  villages  autrichiens,  Guillaume  de  Bibaupierre, 
grand  bailli,  et  la  régeme  d'Ensisheitn  répondent  au  bourgmestre  et  au  conseil  que,  quoiqu'ils  n'aient 
pas  tenu  compte  de  leurs  réclamations  au  sujet  de  Vaccueil  fait  et  de  l'asile  donné  aux  fauteurs  du 
dernier  soidèvement,  la  régence  n'a  jamais  refusé  de  rechercher  les  animaux  qu'ils  réclamaient,  si  on 
pouvait  lui  indiquer  la  nature  du  bétail  et  le  nombre  des  têtes,  l'époque  où  il  avait  été  envoyé  à  la  pâture, 
les  troupeaux  auxquels  il  avait  été  joint  et  à  qui  il  appartenait.  Comme  la  ville  vient  de  lui  faire  par- 
venir ces  renseignements,  la  régence  la  prie  de  lui  envoyer  les  propriétaires  ou  leurs  représentants,  qui 
puissent  concourir  à  la  recJierche,  et,  tout  en  regrettant  que  ce  bétail  ait  été  mêlé  à  des  troupeaux  étran- 
gers, avant  la  guerre  des  rustauds,  elle  promet  de  le  rendre  ou  de  le  remplacer,  et,  pour  éviter  des  diffi- 
cîdtés  idtérieures,  elle  prie  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  faire  retirer  par  leurs  ressortissants  celui  qu'ils 
pourraient  encore  avoir  sur  d'autres  points  du  territoire  autrichien. 

EnsisJieim,  36  aoiît  1525. 

Den  ersamen  wysen,  vnnsern  lieben  besondern  vnd  guten  frunden,  burgermeisler 
vnnd  rath  zu  Mulhusen. 

Vnser  frùnllich  wyllig  dienst  sygen  vch  allzit  zuuor.  \\ 

Ersamen  wysen  lieben  besondern   vnd   gulen   frunden,  ||  ewer  schryben  vns  by 
disem   ewerm  bolten   gethon  haben   wir  sins  inhalls   vernomraen,  vnd   geben   vch 


1525 


101 


be  nil  anlieimsch  inn/^^ 
igeUeigl,  dann  die  so/^ 
fus  zu  Sowvshvn  vndl'<  "^ 


N.  Babst,  cannizler. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  ronge.  ^Archives  de  Mnlhonse.'^ 


/., 


danif  anlworl  das  dem  sclbcn  boKcn  vff  syn  crsUichs  nachuolgcn  clliwas  schyrapff- 
lichen  anlworl  geben  wordeii  syn  solle,  warumben  jr  ewer  vybe  nil  anlieimsch  inn  '  '* 
ewer  slall  behallen  elc,  doran  bat  er  vch  die  vnwarhcit  an 
mit  jme  geredl  jme  dise  anlworl  geben,  das  die  zu  ross  vnd  fus 
an  andern  enden  gehandelt,  nil  wyssen  das  jr  oder  die  ewern  eynche  vybe  der 
enden  gehabl  :  vnd  wie  wol  wir  euch  by  guter  zil  hieuor  gescliryben  das  jr  die 
abgefalnen  vnd  vfrurigen  bauren,  so  wyder  die  f.  dl.,  aucb  ander  geisllich  vnd 
welUiche  oberkeyl,  wie  vcb  gui  wyssen,  so  vngcburlich  gehandelt,  ouch  dersclb<;n 
hab  vnd  gui  by  vch  nit  vfnemmen,  eynkomen  noch  enthallen  wollen,  inu  anschung 
das  solhs  wyder  die  erbeynigung  so  zwusche'n  dem  loblichen  haws  Oslerrich  vnd 
gemeyner  aidlgnosschafïï  vfgerichl,  so  dann  gui  fruntliche  nachbursohafn  isl,  so 
sige  doch  das  von  vch  nit  bescheen.  besonder  vyl  derselben  gebursame  vnd  jre 
hab  vnd  gûter  by  vch  eynkomraen  vnd  endthalten  lossen.  aber  des  vnangesehen, 
so  jr  oder  die  ewern  alhye  erschynen  vnd  antzeigen  was  vnd  wye  vyl  vychs  vch 
oder  den  ewern  genomen,  ouch  wann  vnd  wye  die  gemevnden  gemachl  vnd  das 
vych  verstell  syge,  so  solle  als  dann  geburlich  anlworl  gegeben  werden. 

Dwyl  jr  vns  nun  yelzt  die  personen,  ouch  die  stuck  des  vychs  anzeygen,  vod 
dann  vnser  wyll  vnd  gemût  nil  isl  das  vch  oder  den  ewern  mit  wyssen  irhts 
genomen  werden  solle,  so  woll  zum  furderlichsten  die  personen  inn  ewerm  schrj'ben 
begriffen  oder  jre  anweld  hiehar  schicken,  so  dann  Jie  das  bemell  vych  anlzeygen 
vnd  wye  sich  das  inn  solhen  fallen  geburl,  beduren  das  es  jr  sige,  ouch  die 
gemeynden  vor  der  gebursame  abfal  vnd  vfnir  gemachl  oder  das  vych  verstell 
haben  :  so  wollen  wir  jnen  als  dann  das  selbig,  oder  wo  das  nil  mer  vorhanden, 
anders  an  des  slat  verfolgen  lossen,  dormyt  sy  zu  fryden  geslell  werden,  vnd  vf 
das  kunfftig  irrung  verhulel,  so  begern  wir  das  jr  vnd  die  ewern,  wo  jr  mer  vych 
oder  gemeynden  inn  vnser  verwalligung  hetlenn,  verordnen  vnd  beslellen  das  die 
abgetheylt  vnd  zu  handen  genomen  werden  :  das  ailes  wir  vch  guler  frunllicher 
meynung  nil  verhalten  wollen. 

Dalum  Enssheym,  den  xxvj'*"  lag  auguslj  anno  elc.  xxv*«. 

Fursllicher  dl.  elc.  vnsers  gnedigisten  hern  landluogt, 

regenlen  vnd  rate  inn  Obern  Elsas. 

Wilhelm  herr  zu  Roppollzslain,  lanluogl. 


2153.  Lettre  des  délégués.  Jurés  et  conseitterè  des  trois  batHiages  de  Ferrette,  de  Lomdser  et  d^Alt- 
ktrch,  qui  (réunis  à  Mulhouse  et  de  la  main  du  greffier  Jean-Oswald  Gamskargt)  amvofuemt  les  resaor- 
tissa$Us  de  la  nuurie  de  Reiningen.  bailliage  de  Thann,  à  une  diète  qui  se  tiendra,  le  luudi  (16  octobre), 
à  HaMieim,  pour  y  traiter  de  quelques  affaires  intéressant  au  plus  haut  point  eux  et  les  campagnes  en 
général,  avec  prière  de  se  faire  représenter  par  les  mêmes  députés,  qui,  lors  du  soulècement,  siégeaient 
onec  les  délégués,  jurés  et  conseillers. 

Vendredi  amuU  la  saint-CraU  1525. 


1020. 
13  oct 


102 


1525 


Wir  der  vszschulz,  geswornen  vnd  des  rats  der  gemeynen  dryer  empler  Pfirt, 
Lannser  vnd  Allkilch 

Embietlen  den  ersamen  angehorigen  vnd  vervvandlen  des  nieigerlhumbs  Rei- 
ningen,  Tannerampts,  vnnsern  lieben  nachpuren  vnd  raituerwandlen,  vnuser  frunl- 
lich  willig  diensl  vnnd  ailes  gui  zuuor. 

Ersamen  lieben  vnd  gui  frùnd,  wir  haben  noch  elwas  anbanngender  gescheffl 
vnnd  hanndlung  die  vnns  allen  vnd  gemeiner  landtschafft  nolwenndig  vszzurichlen, 
darumb  wir  gemeinlich  ein  lag  angeselzl  vff  sonnlag  nechslkunfftig  nachls  zu 
Habgiszhein  an  der  herberg  zuerschinen,  vnd  morndes  mentags  vnns  zuvnderreden 
vnd  zuhanndlen  das  vnns  allen  zu  gulem  reichen  mag  vnd  die  notdurfît  erheischt  : 
solichen  lag  verkunden  wir  uch  hiemit  vsz  guter  frunllicher  meynung,  rail  fliss 
frunllich  billende  jr  wellennd  vwer  bollscbaffl  so  vora  vszschulz,  geswornen  vnd  des 
rats  in  vergangner  erhebung  gewesen,  vff  solichen  lag  zu  vnns  schicken,  vnd  da 
helfTen  hanndlen  das  vnnser  aller  notdurffl  erforderl,  vnnd  wellennd  vns  zugefallen 
nil  vssenbliben,  sunder  uch  gulwillig  erzeigen,  als  wir  uch  des  vnnd  ailes  guten 
wal  vertruwen  :  wa  wir  denn  solichs  hienach  vmb  uch  verdienen  konden,  wellen 
wir  allzill  willig  vnd  gern  thun. 

Datura  vff  fritag  vor  sannl  Gallentag  anno  etc.  ira  xxv'^". 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1525. 
13  oct. 


2154.  En  réponse  à  une  lettre  du  bourgmestre  et  du  comeil  de  Mulhouse  relative  au  chapelain  Ulric 
Glareti,  le  baron  Jean  de  Morimont  et  de  Belfort  leur  mande  qu'il  n'a  aucune  connaissance  de  difficultés 
entre  lui  et  cet  ecclésiastique;  si  cependant  il  croit  avoir  à  se  plaindre,  qu'il  prenne  son  recours  auprès 
de  la  régence  d'Ensislieim,  à  la  juridiction  de  laquelle  le  baron  ressortit. 

Isenheim,  13  octobre  1525. 

Denn  ersamen  vnd  wysen  burgermeisler  vnd  ralh  der  statt  Miilhusen  zu 
handen. 

Min  gunstlichen  grus  zuuor. 

Ersamen  vnd  ||  wysen,  es  haben  myne  amptlûl  mir  ein  j|  geschrùfft  hiehar  gen 
Ysenhin  zu  geschickt,  die  jer  innen  inn  mynem  abwesen,  antreffen  hern  Vlrich 
Clareli,  zu  geschriben  haben  :  vff  sollichs  fug  ich  euch  zu  wissen  das  ich  gar  kein 
wissenls  hab  mil  disem  priesler,  noch  anderem  der  euch  zu  versprechen  stodt, 
einche  zwillracht  oder  handel  zuhaben  :  so  aber  diser  herr  Vlrich  ichls  an  mich  zu 
sprechen  hall,  mag  er  wie  ander  mich  vor  minen  ordenlichen  richteren,  als  landt- 
uogt  vnd  regenten  zu  Einsesshin,  furnemen,  wil  ich  jm  des  orls  zimliche  vnd  gepur- 
liche  antwurt  geben,  vnd  was  sich  mit  rechl  erfundt,  dem  statl  zulhundt  etc.  :  hab 
ich  euch  guller  meinung  nil  vorhallen  wellen. 

Datum  Ysenhin,  vff  den  xiij  lag  oclobrùs  anno  etc.  xxv^*^. 

H.  F.  H.  Z.  M.  V.  Z.  B. 


Original  en  papier  scellé  de  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1525  103 

2155.  Extrait  du  récès  de  la  diète  de  Lucenie,  du  3  ttovembre  1525.  —  Iah  députée  de  TardùâMC  1ô2:'j 
d'Autriche,  le  docteur  Jacques  Stureel  et  Jean-Frédéric  de  Laudeck  présentent,  aux  termes  de  leur»  in»-  H  uov 
truetions,  divers  griefs,  dont  le  détail  n'est  pas  nécessaire  aux  envoyés.  Eu  ce  qui  covr^nf  //*«  *-Tiléx  et 

les  réfugiés,  qui  doivent  séjourner  dans  le  ressort  de  la  confédération,  et  notanmeui  m  .Mnihn,,^,  .t  ,) 
Steiii  sur  le  Bhin,  on  répond  qu'on  écrira  à  ce  sujet  à  Mulhouse;  tnais  qu'on  ne  peut  rien  faire  iMur 
Stein,  qui  appartient  à  Zurich  et  ne  dépend  pas  de  lu  confédération  ;  c'est  dotic  à  Zurich  que  les  député» 
itutrichien.'i  (lurntU  à  n'(i(lres.<ier. 

Amtliche  Sammlung  der  altereu  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1"  partie,  a.  p.  7%b. 

2156.  En  réponse  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  qui  leur  avaient  demamlé  quelle  conduite  tenir  à        1525. 
l'égard  des  rustauds  réfugiés  dans  leurs  nmrs ,  Adelberg  Meiger ,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  leur       H  nov. 
mandent  que,  pour  leur  part,  ils  ont  fait  défendre  aux  hôtelleries  de  donner  à  manger  aux  paysans  dont 

leur  ville  e.ft  pleine,  à  Vexception  de  ceux  qui  consentent  à  répondre  en  justice,  devant  leur  juge  naturel, 
(tux  accusations  dont  ils  sont  l'objet:  quant  à  ceux  qui  demandent  à  se  faire  recevoir  bourgeois,   Us  les 
tjournent  jusqu'à  la  production  d'un  témoignage  écrit  de  leur  seigmurie,  constatant  qu'ils  sont  quittes  et 
qu'ils  ne  .wnt  l'objet  d'aucune  plainte 
Vendredi  après  la  toussaint  1525. 

Deim  fromen  fursichtigenn  wysenn,  vnnsernn  innsounders  guten  frùnden  vuud 
gelriiwenn  liebenn  eidtgnossen,  burgerraeister  vnnd  rat  der  slalt  Mulhusenu. 

Vnnser  friintlich  willig  diennst  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  giilz  ver- 
inôgen  il  zuuor. 

From  fûrsichtig  wysz  innsonnders  gûtenn  frùnd  vnnd  gelruwenn  lieben  ||  eidt- 
gnossenn.  uwer  schribenn  vonn  wegenn  derenn  so  dann  by  der  bûrsame  gwesen 
vnnd  hinder  ùcli  vmb  schùlz  vnnd  schirms  willenn  komenn,  darinn  jr  das  wir  ùch 
wie  wir  die  so  glicher  gstalt  binder  vnns  komenn,  hallen,  verstendigen  sollen 
begeren,  habenn  wir  vernomen  :  vnnd  fûgenn  ùch  daruff  fruntlicher  meynung 
zûùernemenn,  das  nit  on  es  sind  solicher  vonn  der  bùrsame  vnnd  eben  vyl  zû 
vns  komenn  vnnd  also  inn  vnnser  statt  zûuerharrenn  willens  gwesenn  :  da  habenn 
wir  allenn  wùrlen  vnnd  kochenn  sagenn  vnnd  gepielten  lassenn  das  sy  solche  vonn 
der  bùrsame  gùtlich  ab  vnnd  hinweg  wysenn,  doch  harinn  vorbehalteu  so  ei nicher 
vnnder  dennselben  vonn  der  bùrsame  were,  der  das  recht,  innhalt  abgredts  abscheids 
ann  dem  ort  do  er  dann  sesshafft,  lidenn  wôlte,  das  der  harinn  nit  vergritfen, 
sonnder  wol  also  sich  by  vnns  ennlhallen  vnnd  zerenn  mochte. 

Wyther  als  etliche  vnnder  bestimpter  gwychnen  bùrsame  vnnser  burger  werdenn 
habenn  wôllen,  habenn  wir  denselbenn  disenn  bescheid  gebenn  :  so  einer  vonn 
siner  oberkeit  vnnder  derenn  er  sesshafft,  brief  vnnd  sigel  das  er  sich  erlich  vnnd 
redlich  ghalten  vnnd  gscheidenn  sye,  bringe,  das  wir  dann  den  zu  burger,  doch 
sunst  nit  annemen  werdenn. 

Dis  wolten  wir  ùch  uff  ùwer  begerenn  guter  meynung  nit  verhalten,  dann  ùch 
vnnsern  Irùwen  liebenn  eidtgnossen n  angnemen  willenn  zebewysen  sind  wir  gneigt. 

Datura  frylags  noch  omnium  sanctorum  anno  etc.  xxv. 

Adelberg  Meiger,  burgermeister  vnnd  rat  der  statt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


104  1525 

J525.  2157.  Les  députés  des   douze  cantons  confédérés  réunis  à  Lucerne  font  part  nu  bourgmestre  et  au 

6  nov.  conseil  de  Mtdhouse  des  plaintes  de  l'archiduc  Ferdinand,  qui  les  accuse  de  donner  asile  et  protection  A 
des  vassaux  autrichiens  compromis  par  leur  participation  à  la  révolte  des  paysans  ;  la  diète  marque  tout 
son  étonnement  de  les  voir  tendre  la  main  A  des  mécréants  pareils;  comme  l'union  héréditaire  entre  la 
maison  d'Autriche  et  la  confédération  le  défend  absohanent,  et  qu'en  l'enfreignant,  ils  s'exposent,  ainsi  que 
la  Suisse,  à  des  représailles  méritées,  les  députés  invitent  le  bourgmestre  et  le  conseil  A  renvoyer  sans 
retard  les  réfi4giés  et  les  bandits  qui  se  sont  retirés  chez  eux. 
Lufidi  avant  la  saint-Martin  1525. 

Den  fromen  fûrsichtigen  W3'sen  burgerraeister  vnnd  raut  der  stalt  Mùlhusen, 
vnnsern  besonndern  gulen  frùnnden  vnnd  gelruwen  lieben  eidgnossen. 

Vnnser  frùnllich  dienst  vnnd  was  wir  eren  vnnd  gûtz  vermôgen  zuuor. 

Fromen  ersamen  wysen  besonndern  gulen  frùnd  vnnd  gelruwen  lieben  eid- 
gnosen,  der  ||  fûrstlich  durchlûchligkeil  von  Oslerrich  boltschaffl  so  vff  disera  tag 
,  erschinen,  habend  vnnder  anndrer  hanndlung  vnns  fiirgehalllen,  wie  ir  die  flùchtigeu 
lut  vnnd  panndilen,  der  f.  d.  offen  vynud,  in  ûwer  slall  vffenlhallend  vnnd  fûr- 
schub  gebend,  das  vnns  nun  nit  wenig,  sonnder  ganlz  hoch  befrombt,  angsehen 
das  sôllichs  wider  die  erbeiniing  so  zwùschen  dem  hus  Oslerrich  vnnd  vns  eid- 
gnossen vffgerichl,  deszhalb  wir  wol  vermeint  das  ir  sôllich  erbeiniing  bas  bedracht 
vnnd  wider  brief  vnnd  sigel  nit  der  mas  gehanndelt,  sonnder  in  craft  der  erbeinung, 
der  billicheil,  och  eren  vnnd  aller  vernûnft  nach,  ucli  der  fluchligen  erlosen  misz- 
giôbigen  lût  nit  souil  beladen  vnnd  vffenthallen  hellen  :  vnnd  die  wil  dann  vnnser 
herren  vnnd  obern  des  gemiits  vnnd  willens  sind  die  erbeinung,  jr  brief  vnnd  sigèl 
Irulich  zehalllen  vnnd  der  stalt  zethun,  darumb  so  ist  an  ùch  vnnser  sonnder 
ernnsllich  vnd  Irungenlich  beger  vnnd  bitl,  das  ir  sôllich  panndilen  vnd  fliïchlig 
lût,  der  f.  d.  offen  fînd,  in  ûwer  stalt  vnnd  gepiet  wyter  nit  vffenthallen,  husen, 
hofen  noch  fiirschub  geben,  sonnder  ùch  dero  enlschlachen  vnd  in  keinen  weg 
beladen,  daby  belrachlen  vnnd  ansehen  wess  wir  eidgnossen  innhalt  der  erbeinung 
vnns  verschriben  haben  vnnd  pflichlig  sind,  vnnd  das  ir  ermessen  souèr  ir  oder 
wir  die  nit  hiellend,  was  ùch  vnnd  vnns  allen  darus  erwachsen  vnnd  zu  besorgen 
in  schwâren  krieg  furen  wùrden,  vnnd  besonnder  wo  vss  ùwerm  vbersehen  vnns 
eidgnossen  oder  ùch  eltwas  zuhannden  stiesz  das  ùch  vnd  vnns  nit  lieb  wâr,  wiewol 
das  von  ùch  vor  gût  vffgnomen  ald  wohin  das  lanngen  wiirde,  môgen  ir  selbs 
ermessen. 

Darumb  so  wellen  dise  ding  eigenlich  bedeucken,  vnnd  bewysen  ùch  hierinn 
nach  vnnserm  verirùwen,  als  wir  achlen  ir  och  schuldig  syen,  damit  ùch  vnnd  vns 
kein  verwysen  daruff  stannde  :  das  werden  vnnser  herren  vnnd  obern  von  ùch  zù 
sonnderm  willen  vnd  gullal  vffuemen,  och  sy  vnnd  wir  bereil  vnnd  gulwillig  sin 
zebeschullden. 

Dalum  vnnd  mit  vnser  lieben  eidgnossen  von  Lucern  secret  in  vnnser  aller 
namen  beschlossen,  vff  monntag  vor  Martinj  anno  etc.  xxv". 

Der  xij  ortten  der  eidgnoschaft  ratzbolten 
jetz  zu  Lucern  versarapl. 

Original  eu  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1525  106 

2158.  L'archiduc  Ferdinand  ^Autriche  dénonce  aux  vittes  et  cantm»  confédérée  tm  eoMp  de  «mm        1626. 
de$  gens  de  Mnlktmse  qui,  mr  son  territoire  et  dans  m  juridiction,  se  sont  permis  de  ^emparer  d'un     15  noT. 
>-c(iésiastique  et  de  Pemmener  dans  leur  viUe,  contrairement  à  Funion  héréditaire  et  aux  devoirs  de  «om- 

uage;  il  les  prie  de  faire  en  sorte  que  leurs  alliés  restituent   le  priêonmier  à  la  régence  dCEmêMeim,  et 
que  de  plus  ils  t^aecommodeut  arec  la  seigneurie  pour  Finfraction  commise. 
Tuhingue,  15  novembre  1525 

Deu  ersamen  vnsern  licben  besondern  denen  von  sletten.  ôrtern  vnd  lenderu 
gemainer  aidtgnosschafl. 

Ferdinand,  von  gots  gnaden  printz  vnd  infanl  in  Ilispanien.  ert2hertzog  zû 
Osterrich,  herzog  zii  Burgundi  elc,  ro'  kay'  mt.  im  heiligen  reiche  stalhalter. 

Ersamen  liebeu  besondern,  wir  fugen  iich  zû  vernemmen  das  vns  die  von  der 
slalt  Miilhusen  im  Elsass  vff  vnserm  gnind  vnd  boden,  ouch  fursllicben  oberkeil 
vnd  jurisdiclion,  ainen  priesler  genoraen  \*nd  mit  jnen  in  jr  gepiele  oder  statt  gewal- 
ligklichen  geftirl  haben,  des  wir  vns  mergklichen  ab  jnen  beschwârn  vnd  sôlich  jr 
begangen  handlung  nil  wenig  befrômbdt,  diewil  dann  solhes  weder  der  erbainigung 
uoch  gûter  nachpurschafft  gemàsz. 

Begeren  demnacb  an  iich  mil  besonderm  vliss,  jr  wellet  mit  den  von  Mûlbusen 
ernsllichen  verschaffen  vnd  daran  sin,  das  sy  bemelten  geuangen  priester  vnserm 
obrislem  honblman  vnd  landtuogt,  ouch  stathaller,  regenlen  vnd  râten  vnsers  régi- 
ments zû  Ennsiszheim  von  stund  an  zû  stellen  vnd  ûberantwurten,  vnd  sy  sich  mit 
vns  vmb  sôlhen  jreu  begangen  frâfel  der  gepûr  nach  verlrageu  :  des  wellen  wir 
vns  der  billichait  nach  zû  ûch  gentzlichen  versechen,  ouch  sôlhes  in  nachperlichem 
geneiglem  willen  gegen  ûch  zû  erkennen. 

Geben  zû  Tûbingen,  den  fîinffzechenden  tag  des  monets  nouembris  anno  elc. 
im  ftinfvndzwaingzigisten. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'anthenticité.  (Archives  de  Mnlhonse.) 

2159.  Les  députés  confédérés  réunis  à  Luceme  transmettent  à  leurs  bons  amis,  le  bourgmestre  et  le       iô2b. 
conseil  de  Mulhouse,  la  lettre  par  laquelle   Tarchiduc  Ferdinand  d'Autriche  leur  dénonce  Fentreprise  de      y    jéc. 
gens  de  leur  ville  qui  ont  délivré  un  ecclésiastique  arrêté  par  F  ordre  de  la  régence  d'Ensiskeim;  Us  leur 

en  expriment  leur  étomtement  et  les  invitent  à  rendre  le  prisonnier  à  qui  de  droit. 
Samedi  après  la  conception  1525. 

Den  fromen  fûrsichtigen  wysen  burgermeisler  vnnd  raul  der  statl  Mùlhusen, 
vnnsem  besondern  gûlten  frùnden  vnnd  gelrùwen  lieben  eidgnossen. 

Vnnser  frùnllich  grûlz  vnnd  diensl  vnnd  was  ^^-ir  eren  vnnd  gûtz  vermôgen  li 
zuuor. 

Fromen  fûrsichtigen  wysen  insonndern  gûten  frùnd  vnd  getrùwen  ||  lieben  eid- 
gnossen, vff  but  ist  vnns  ein  geschrift  von  f.  d«  von  Osterrich  zukomen,  desz  wir 
ùch  hierinn  ein  abschrift  zuschicken,  darinn  wir  ein  handlung  verslannden  die  vnns 
nit  wenig  befrômbdt   an   ùch,    souer  es   also   erganngen  :  darumb    so   ist   abermals 

14 


lOC  1525  —  1526 

vnnser  ernustlich  ansûchen  vnnd  beger,  das  jr  sôllichen  pfaffen  der  f.  d*  régiment  zu 
Enszen  wider  zuhannden  slellen  vnd  ùberanntwurten  vnnd  l'ich  darin  schicken 
dermâszen  das  ùch  vnnd  vnns  nit  wyter  vnruw  darus  enlstannde,  dann  wârlich 
vnnser  herren  vnd  obern,  och  wir,  des  willens  sind  der  erbeiniing  zegeleben  vnnd 
nachzekomen  :  das  wellen  also  im  beslen  vernemen. 

Dalum  vnnd  mit   vnser  lieben   eidgnossen   von   Lucern   secret  in  vnnser  aller 
namen  beschlossen,  vfï  sampstag  nach  concepcionis  Marie  anno  etc.  xxv. 

Gmeiner  eidgnossen  ratzbolten  jetz  zu  Lucern  versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1525.  2160.  En  réponse  mi  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  qui  insistaient  sur  la  satisfaction  due 
16  déc.     à  leur  chapelain  Glareti,  le   baron   Jean  de  Morimont   se  réfère   à  sa  première  lettre  et  se  déclare  en 

toutes  circonstances  le  serviteur  de  MM.  de  Mulhouse. 
Samedi  après  la  sainte-Luce  1525. 

Den  ersamen  vnd  weyssen  burgermâyschler  vnd  rod  der  stat  Mûlhussen  zu 
handen  etc. 

Mein  gûnschllichen  griisz  zu  vor. 

Ersammen  vnd  weissen,  mier  zweifflel  ||  nit  wan  das  euch  in  gûttem  wissen  sey, 
mit  was  zimenlicber  ant  ||  wurt  ich  euch  begegnet  bein,  darbey  ichs  noch  raolz 
beleyben  vnd  berùwen  losz,  mit  giintschtlicher  begerûng  mich  bey  sôlichem  zimm- 
lichen  erbietten  zu  blyben  lossen,  dan  euch  wes  mier  mûgliches  liebs  vnd  gûtz  zû 
be wissen  wer  ich  wyUig,  darait  yer  euch  der  byllichâyt  hapt  wissen  zu  richtleu  ist 
zeuger  disz  brieffz  mein  vnderthon  vnd  dienner,  hap  ich  euch  getreuwer  meynung 
nit  verhaltten  wellen. 

Datum  uff  sampstag  noch  Lucie  im  xxv  jor. 

H.  F.  H.  Z.  M.  V.  Z.  B. 

Original  autographe  très-bien  calligraphié,  scellé  de  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1526,  2161.  Lettre  de  Varchiduc  Ferdinand  d'Autricîie  qui,  rappelant  au  bourgmestre  et  aie  conseil  de 
17  janvier.  Mtdhouse  une  diète  de  Lucerne  à  laquelle  ils  ont  pris  part,  et  qui  dispose  que  les  confédérés  ne  donne- 
ront pas  asile  aux  fauteurs  du  dernier  soulèvement ,  se  plaint  de  ce  qu'un  grand  nombre  de  ces  batidits 
aient  trouvé  tin  refuge  dans  leur  ville  et  se  permettent  d'insulter  les  vassatix  autrichiens,  quand  ils  ont 
affaire  à  MtdJiouse,  de  leur  courir  sus  lu)rs  de  la  banlieue,  d'incendier  leurs  propriétés  et  avec  menace  de 
^emparer  de  leurs  personnes  et  de  leurs  biens,  pour  se  vengei'  des  mesures  prises  coiïtre  eux  par  les  autorités 
autrichiennes,  le  tout  contrairement  aux  dispositions  de  la  diète  en  question  et  de  Tunion  Mréditaire 
conclue  avec  la  confédération,  dans  laquelle  Mulhouse  est  compris.  Pour  mettre  fin  aux  entreprises  de 
leurs  réfugiés,  Varchiduc  invite  le  bourgmestre  et  le  conseil  à  les  lui  livrer,  ou  du  moins  à  les  expulser 
de  leur  ville  et  de  leur  territoire. 

Augsbourg,  17  janvier  1526. 

Vnnsern  lieben  besonndern  n.  burgermaister  vnd   rate  der   stalt   Miilhawsen  in 
Ellsasz. 


1526  107 

t'erdinand,  vou  gols  gnadcn  prinlz  vnd  infant  in  Ilispanien,  erlzherlzog  zii 
Osterreich,  hertzog  zu  Burgundi,  ro»"  kay.  m'  stathaller  etc. 

Lieben  bcsonndern,  wiewol  gemeine  cidgnossen  aufF  ||  aincm  lag  zu  Lucern 
gchallen,  dabey  jr  ewr  polschafllen  auch  ||  gehabt,  mileinander  beschlossen  vnd 
verabscheidt  haben,  daz  sy  kainen  bandilen,  redcifuerer  noch  hawptsacher  die 
jiingsler  auffruer  vnd  emporung  leilhefïlig  vnd  anhenngig  seinn,  in  jrn  stetten, 
obrigkeiten,  gerichin  vnd  gepieten  v^rider  vnns  noch  die  vnnsern  nil  enlhalten 
vnd  geduldn  wellcn,  so  lanngl  vns  docb  an  wie  jr  darûber  bey  euch  ain  grosse 
auzall  der  selben  bandilen,  redifùerer  vnd  hawblsacher  einkommen,  vnd  vunder  den 
ewrn  wonen  vnd  enlhalten  lasset,  vnd  jnen  zuesehn  vnd  geslalten  sollel  daz  sy 
vnsere  vnndterihanen,  so  diejrer  gescheffl  halbn  in  ewr  slall  kommen,  hochmueligc- 
lichen  schmehen,  tralzen  vnd  droen,  daz  sy  die  ùberfallen,  verprennen  vnd  an 
leib  vnd  guet  angreiffen  vnnd  beschedigen,  allain  darumbn  daz  jnen,  dieweil  sy 
abgewichen  pandilen  sein  vnd  sich  in  vnnser  strafT  nil  ergeben  wollen,  von  den 
obrigkeiten  jr  hab  vnd  gueter  verspert  vnd  innhalt  des  ofTenburgischn  vertrags 
eingelzogn  worden  sein,  des  wo  nu  dem  also  gedachtem  gemeiner  eidgnossn 
abschid,  auch  der  lobhchn  erbeinigung  dar  inn  wir  gegn  gemeiner  eidgnosschafU 
vnd  euch  steen,  grosslich  zuwider  were. 

Dweil  sich  dann,  wie  vermùetHch  ist,  dieselbn  bandilen,  redifuerer  vnd  hawpt- 
sacher jrer  verganngnen  hanndlung  beschwerlich  massen,  sonnder  weilen  practiken 
vnd  meutereyen  vnder  den  gehorsamen  zumachen  vnndtersleen  vnd  annders  daz 
euch  vnd  gemeiner  ewr  statl  gleicherweis  zu  schaden  vnd  nachteil  gelanngn  fùr- 
nomen  môchten,  vnd  damit  dann  sohehs  fiirkomen  vnd  die  pôsen  der  erberkeil  zu 
ainem  trost  gestrafTt  werdn,  wie  sich  gepùrl,  so  begern  wir  an  euch  mit  sonnderm 
ernnslHchem  tleis,  ermanen  euch  auch  des  in  crafft  gedachter  erbainigung,  daz  jr 
die  gedachten  bandilen,  redelfuerer  vnd  hawptsacher  in  ewr  slalt  vnnd  obrigkeiten 
wider  vnns  noch  die  vnnsern  keins  wegs  nit  ennlhallet  noch  geduldet,  besonnder 
dieselbn  jrm  verdienen  nach  zustraffen  vberannlwùrtet  :  wo  jr  aber  solichs,  des  wir 
vns  doch  nil  versehn,  nit  thun  môchtn,  die  selbigen  zum  wenigistn  aus  ewer  statl, 
obrigkeit  vnd  gebiet  schaffel,  kain  hilf,  rat  noch  fùrschub  beweisel,  noch  solichs 
den  ewrn  gestattel,  vnd  euch  in  der  sach  dermassn  erzaiget,  daz  wir  abnemraen 
môgen  jr  das  ùbel  zustraffen  vnd  die  erbainigung  zehallen  gewilligt  seit  :  des  welln 
wir  vns  zu  euch  vngewaigerl  vnd  der  pillicheil  nach  versehn  vnd  mit  gnedigem 
nachperlichera  willen  gegn  euch  vnd  gemeiner  statl  erkennen,  vnd  wiewol  wir  vnns 
kainer  waigrung  in  solichem  versehn,  so  begern  wir  doch  des  ewr  schrifTllich 
anntwurt.  , 

Gebn  zu  Augspurg,  den  xvij  lag  januarj  anno  etc.  xxvj. 

Ferdinand. 
Âu-dessons  à  droite  : 

Ad  mandatum  serenissimi  domini  principis  archiducis   proprium  :    Ferenberg  s. 

  gauche  : 

V»  Harroch  canlzler. 
Original  en  papier  scellé  de  cire  ronge.  'Archives  de  Molhoase.) 


108  1526 

1526.  2162.  Informé   que   certains  ressortissants  île   Thann   réfugiés    à   Mulhouse,  entre    autres  Georges 

20  janvier.    Gutknecht,  menacent  d'incendier  des  villages  de  cette  seigneurie,   notamment   Burnhaupt-le-Bas,  le  cotnte 

Guillaume  de  Lupfen  exprime  au  bourgmestre   et   au  conseil  sa  surprise  de  les  voir  donner  asile  à  de 

pareils  gens,  et  les  invite  à  expulser  Gutknecht   et  tous  ceux  qui  se  sont  associés  à  lui  pour  l'exécution 

de  ses  prcQets. 

20  janvier  1526. 

Den  ersamenn  wisenn  burgermeisler  vnnd  roi  dcr  slalt  Mûlhusenn,  vnnsern 
guUenn  frundenn. 

Wilhelm,  groff  zu  Lùptrenn,  lanndlgroff  zu  Stùlingenn  etc. 

Vnnser  gunsllich  grus  zuuor. 

Ersaraen  liebenn  vnnd  gullen  frùnd,  |1  wir  werdenn  grunllich  bericht  wie  das 
etllich  f.  dt.  Il  von  Oslerrich  etc.,  vnnsers  gnedigstenn  herren,  vsz  der  oberkeit 
Thann  abgetretne,  so  diser  zit  by  vnnd  hinder  iich  zw  Mûlhusenn  vvonennd,  vnnd 
namlich  Jôrg  Gutknecht ,  trowungen  vszgon  lossenn  das  er  vnnd  anndre  mit  jm 
etlich  dôrfTer  inn  der  herschafft  Thann,  besonnder  Niderburnhouptenn,  so  wol  werd 
das  nil  verwart  noch  behût,  mit  brannd  verhergenn  vnnd  inn  âschen  legen  wôllen, 
so  vonn  wegenn  f.  dt.  vnns  nit  klein  befrembdt,  das  die  also  mit  solcher  trôwung 
vnnd  fûrneraenn  hinder  ûch  ennthaltenn  werdenn  sollenn. 

Deszhalb  vnnser  bitlich  begern  ùch  des  benannten  Jôrg  Gùtknechts  vnnd 
soHchs  seins  fùrnemenns  anhengre  zeenntschlahenn  vnnd  fûrer  ze  nochteil  oder 
schadenn  f.  dt.  lannden  vnnd  luttenn  nit  ennthaltenn,  domit  von  wegen  f.  dt.  vff 
anruffenn  vnnser  amptsuerwanndtenn  wir  nit  geursacht  wither  zebeclagenn  vnnd 
zehanndlenn,  des  wir  lieber  vertragenn,  dann  ùch  nachpùrlichenn  vnnd  guttenn 
willenn  zebewisenn  werenn  wir  aile  zit  geneigt,  begern  hiemit  des  ûwer  schrifTtlich 
anntwurt  by  disem  bottenn. 

Dalum  den  xxten  tag  january  anno  etc.  xxvj'°. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  rouge,  (Archives  de  Mulhouse.) 

1526.  2163.    En  réponse  à  sa  lettre  du  17  janvier  précédent,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse 

31  janvier,  justifient  auprès  de  Varchiduc  Ferdinand  d'Autriche  la  conduite  qu'ils  ont  tenue,  depuis  la  révolte  des 
paysans:  ils  n'ont  manqué  ni  à  l'tmion  héréditaire,  ni  aux  devoirs  de  bon  voisinage;  autrement  ils  se 
seraient  épargné  la  peine  de  s'entremettre,  Vété  précédent,  entre  la  noblesse  et  les  paysans,  dont  le  soidè- 
vement  leur  a  causé  autant  de  déplaisir  que  de  dommage.  Il  est  vrai  qu'après  le  traité  d'Offenbourg,  ils 
ont  toléré  chez  eux  la  présence  de  quelques  cfiefs,  mais  sans  leur  accorder  ni  sauf-conduit,  ni  protection, 
et  en  exigeant  qu'ils  ne  fissent  tort  ni  à  Varchiduc,  ni  à  ses  vassaux.  Mais  dès  qu'ils  eurent  connaissance 
du  récès  de  la  diète  de  Lucerne,  ils  se  sont  empressés  d'expulser  les  meneurs,  en  gardant  seulement 
quelques-uns  des  moins  coupables,  qui  étaient  en  voie  de  s'accommoder  avec  la  seigneurie:  quant  à  ceux 
qui  ont  proféré  des  metmces  contre  les  ressortissants  autrichiens,  ils  les  ont  éloignés  aussitôt,  en  leur 
faisant  jurer  de  ne  rien  tenter  par  voies  de  fait,  et  si,  dans  le  nombre,  il  y  avait  d'autres  rebelles, 
ils  prient  le  prince  de  les  leur  signaler,  pour  qu'ils  puissent  prendre  les  mêmes  mesures  à  leur  égard. 
31  janvier  1526. 

Ferdinando,  printz  vnd  infandt  in  Hispanien,  ertzhertzogen  zu  Osterrich  etc. 


1526  108 

DurcbleuchUgsler  hocLgcboroner  fursl,  gnedigsler  herr,  vwer  fùrsllichen  durch- 
louchligkeil  syen  vnnser  vnderthenige  gantz  willige  diensl  etc. 

Vou  V.  f.  d'.  isl  vuns  ein  ernsilich  schrifîl  zukomen  die  baDodilen,  redlyfùrer 
vnd  houpisecher  nechsiuerganngner  vffrur  vnd  emponing  berurende,  darinn  wir 
Nwerlich  angezogen  als  die  soliche  banndilen  wider  die  loblicbe  erbeynuDg,  oucb 
vber  gemeyner  vnnser  gelruwen  lieben  eydlgnossen  z%Luceni  vszganngnen  abscheîd, 
by  vnns  inkomen  vnd  enlhalten  lassent,  oucb  denselbigen  zuseben  vnd  gestatten 
>ollent  V.  f.  d.  vnderthanen  so  jrer  geschefïl  balber  in  vnnser  slatt  komen,  boch- 
muliglicb  scbmecben,  tralzen  vnnd  Ireuwen  zuuberfallen,  brennen  vnd  scbedigen  etc., 
wilbers  innballs  desselben  schribens,  das  vnns  eben  schwerlicb  zuhoren,  in  ansehen 
wir  biszhar  des  gemuts  vnd  willens  nie  gewesen  vnd  nocb  nit  sind,  dermassen 
wider  die  loblicbe  erbeynung  vnd  gule  nacbpurscbalTl  zuhanndlen,  nocb  yemans  by 
vns  zugestalten,  denn  wa  wir  ye  des  willens  gewesen,  wir  hetten  des  verganngen 
sommers  vil  muge  vnd  arbeit  so  wir  bedenteilen  vom  adel  vnd  der  purscbalU  zu 
gutem  bewysen  wal  ersparl  :  vnnser  furnemen  vnd  meynung  isl  aber  allzitt  gewesen 
allen  leylen  frùnlliche  gule  nacbpurscbalTl  zubewisen,  rate  vnd  bilfl  zelbund  nacb 
vnnserm  besten  vermôgen,  das  die  vffrurischen  zwilracbt  vnd  enlborung  zu  fryde 
vnd  ruwe  mochten  gestellt  werden,  die  vnns  oucb  in  gannlzen  iruwen  leid  vnd 
nitminder  schedlich  gewesen. 

Xun  isl  wal  war  das  nacb  dem  offennburgiscben  verlrag  ettlicb  boupllut  vnnd 
houpisecher  in  vnnser  slalt  vsz  vnnd  in  gewonel,  die  wir  doch  weder  in  gleyl, 
-chulz  nocb  schirm  empfanngen,  sunder  also  jren  pfenning  verzeren  lasse  n,  doch 
allweg  mil  den  sundern  furworlten  das  sy  v.  f.  d.  vnd  deren  verwanndten  gantz 
vnschedlich  sin,  vnd  gar  nyemans  inn  vnd  vsz  vnser  slalt  beleidigen  solten,  als 
wir  ouch  nil  anders  wissen  gescheen  sin:  so  wir  aber  nachuolgennds  vernomen 
solichs  V.  f.  d.  widerig  sin,  vnnd  vnserr  lieben  eydlgnossen  abscheids  vff  dem  lag 
zu  Lucern,  da  wir  vnnser  bollschafft  nil  gehepl,  schriffllich  berichtel  worden,  baben 
wir  dieselben  banndilen  vnd  houpllwlh  vsz  vnnser  slalt  hinweg  gewisen,  vnd  isl 
demnach  ein  wenige  anzal  eltlicher  gemeinen  purszlwlen  by  vnns  verblyben,  die  in 
leglicher  werbung  geslannden  sieb  mil  jrer  oberkeit  zuuerlragen  vnd  wider  inzu- 
komen,  als  ouch  elllich  inkomen  sind,  vnder  denen  sind  nachuolgends  erfunden  die 
Irouwort  wider  vnnsere  nachpuren  gebruchl  haben  sollen,  die  baben  wir  zu  slund 
an.  als  vnns  die  sind  angezeigt  worden,  von  vnnser  slalt  verjagl  vnd  zuuor  sweren 
lasszen  gegen  v.  f.  d.  verwanndten  vnd  angehorigen  in  argem  vnd  vngûlen  nutzil 
furzunemen  in  keinen  weg,  anders  denn   mit  rechl   an   den  orlten  sich  das  geburt. 

Also  hand  wir  vnns  der  widerwertigen  die  vnns  bisz  vff  disen  tag  zuwissen 
oder  anlzeigt  sind,  gentzlich  ennlschlagen,  vnd  begeren  nochmals  demuliglich  ob 
V.  f,  d.  verwanndten  yemans  wilhers  in  vnnser  slatt  vnd  oberkeit  wiszten,  so  jnen 
mil  worlten  oder  wercken  widerwerlig,  vnns  die  oucb  anzuzeigen,  wellen  wir  die 
ouch  keins  wegs  enlhalten,  sunder  dermassen  gegen  jnen  bewisen  v.  f.  d.  vnnd 
andere  befunden  werden,  wir  zu  billicher  slraff  der  bosen  vnd  volnslreckung  der 
erbeynung  gantz  willig  vnd  begirig  sind,  wie  wir  das  v,  f.  d.  régiment  in  ober 
Ellsess  ouch  zugeschriben. 


110  1526 

Das  wollen  v.  f.  d.  vff  jr  scliriben  wir  in  demuliger  antworlwisc  nil  verliallen, 
mit  vnderthenigem  fliss  getrungenlich  biltende  solichs  ingnaden  von  vnns  anzu- 
nemen,  vnd  den  verclagungen  wider  vnns  (als  vnns  nit  zwifell  schwerlich  ingefurl) 
nit  slalt  geben,  sunder  vnns  allzitt  gnediglich  enlscliuldigt  haben  :  wa  wir  denn 
v.  f.  d.  vnd  dereu  vnderlhanen  wissen  mogen  vnderlhenige  diensl  vnd  nacbpurliche 
gutwilligkeit  zubewisen,  welleipwir  allzitt  mit  willen  bereit  vnd  gannlz  geflissen  sin. 
Datum  den  lelsten  lag  januarij  anno  etc.  xxvj". 
V.  F.  D. 

Underlhenigen  gutwilligen, 
Burgermeisler  vnd  rate  der  statt 
Mulhusen. 

Minute  ou  copie  contemporaine  de  la  main  d'Oswald  Gamsharst,  formant  un  fascicule  de 
4  feuillets  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1526.  2164.  En  réponse  à  leur  lettre  du  31  janvier  précédent,  Varchidue  Ferdinand  d'Autriche  mande  au 

21  février,   bourgmestre  et  au  conseil  de  Mtilhouse  qu'il  agrée   les   excuses  qu'ils  lui  ont  faites,  et  exprime  l'espoir 
que  dorénavant  leur  manière  d'être  sera  conforme  à  leurs  promesses. 
Augshourg,  21  février  1526. 

Den  ersamen  vnnsern  lieben  besonndern  n.  burgermaister  vnnd  rat  der  slal 
Mulhausen. 

Ferdinand,  von  gots  gnaden  printz  vnd  infant  in  Hispanien,  erlzhertzog  zu 
Oslerreich,  herlzog  zu  Burgundi  etc.,  ro^  kay.  m^  statthalter  etc. 

Ersamen  lieben  besonndern,  wir  haben  ewr  schreiben  vnnd  enlschuldigung  so 
jr  vnns  yetzo  auf  vnnser  ||  jungst  schreiben,  das  wir  euch  von  wegen  etlicher  aus- 
getretteu  banditten  vnnd  redlfuerer  so  sich  ||  bey  euch  vnns  vnnd  vnnserm  hausz 
Osterreich  zuwider  enthalten  sôUen,  gethan  habt,  vernomen  vnnd  sein  ab  derselben 
ewr  enlschuldigung  gnedigclichen  zufriden,  wellen  vnns  auch  darauf  ewrm  erbietten 
nach  in  demselben  ewrm  schreiben  angetzaigt,  gennlzlichen  gelrôsten  vnd  versehen 
jr  werdet  demselben  also  nachkomen  vnnd  euch  in  dem  vnnd  annderm  gegen  vnns 
vnd  den  vnnsern  vnnderlhenigs  freuntlichs  vnnd  nachperlichs  willens ,  wie  wir 
gleicherweise  rail  gnaden  zuthun  genaigt  sein,  ertzaigen  vnnd  beweisen. 

Datum  Augspurg,  am  xxj  tag  february  anno  etc.  im  xxvj^*^". 
Au  bas  à  gauche  : 

Ferdinand. 

Pins  bas  à  droite  : 

Ad  mandatum  serenissimi  domini  principis  archiducis  proprium  :  Ferenberg. 
Dans  le  coin  à  gauche  : 

V  Harroch,  cantzler. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1526  m 

2165.  AdaJbert  Meigtr,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Sale,  wumdent  à  Uurs  bomê  amis  de  Mulhoiue,       1528. 
que  Michel  Mit  der  nasen,  d'Altlcirch,  et  qudques  autres  racolent  des  homme»  éPmrme»,  moec  Inqftds  on     H  mara. 
doit  châtier  les  paysans  du  bailliage  de  Porrentruy  :  comme  il  se  pourraH  qtfom  en  «omM<  encore  ù 
d'autres,  Us  leur  font  part  de  ce  qu'ils  ont  appris,  en  les  priant  de  prendre  de  leur  eUé  des  informa- 
tions et  de  leur  faire  savoir  qui  ces  préparatifs  pourraient  encore  avoir  en  vue. 

Jeudi  après  oculi  1526. 

Denn  fùrsichligenn  ersamen  wj'senn,  vnnseran  sonnders  gûlenn  frùnden  vnnd 
getrùwenn  liebenn  eidlgnossen,  burgermeister  vnnd  rat  zû  Mùlhùsenn. 

Vnnser  frùntlich  willig  diennst  vnnd  was  wir  eren,  liebs  vnnd  gûtz  ver- 
môgen  |I  zûiïor. 

Fromm  fùrsichtig  wysz  innsonnders  gulen  frùnd  vnnd  geirùwenn  ||  liebenn 
eidlgnossenn,  vnns  lanngt  gloùblich  ann,  wie  das  durch  etliche,  als  namlich  Micbel 
mit  der  Nasenn,  vonn  Allkilch,  vnnd  ander,  elwas  reisigenn  vnnd  fîiszknechl 
angnomenn  vnnd  bestôlt,  dùrch  welche  die  bûrsame  inn  brùntrûler  ampl  geslraffl 
werdenn  sollen  :  diewil  dann  die  leuf  sellzam  vnnd  vilichl  vber  annderlùt  vnns 
verborgenn,  angesechenn  sin  môcht,  habenn  wir  ùcb  dises  inn  warnûngs  wysz 
frùntlicher  meynùng  dester  besser  sorg  zehabenn,  nit  verhallenn  woUen,  dann  ùcb 
vnnsernn  trùwen  liebenn  eidtgnossenn  sonnderan  willenn  zeerzeigenn  sind  wir 
gneigt:  mit  frùntlicher  pitt  ùcb  der  sachenn,  ob  dem  also  vnnd  wie  es  gestalt  bab, 
wohin  die  reichen  vnnd  wen  die  berùrenn  wollenn,  eigennllicben  zuerkùnden  vnnd 
vnns  dessenn  fiirderlichenn,  vff  vnnsernn  costen  zûberichtenn ,  das  sind  wir  vmb 
l'ich  zuûerdienenn  gûtwillig. 

Datum  donnslags  noch  ocùlj  anno  etc.  xxvj. 

Adelberg  Meiger,  burgermeister  vnnd  rat  der  slatt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.   (Archives  de  Mulhouse.) 

2166.  (Moque  de  Baden,  du  21  mai  au  8  juin  1526.  —  A  ce  coUoque  assistent  deux  théologiens       1526. 
<ie  Mulhouse,  le  curé  Jean  Glotherus  et  Attgustin  Krômer  ou  Kramer  :  Pun  et  Foutre  ont  ^mscrit  les     31  mai- 
premières  condusions  avec  fe  D'  Eck.  8  juin. 

Amtliche  Sammlung  der  âltem  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  FV,  1"  partie,  a.  p.  933. 

2167.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  cantons  de  Berne,  de  Luceme,  éTUri,  de  Schwits,  d'Obwaiden,       1526. 
de  Nidwalden,  de  Zug,  de  Glaris,  de  Bâle,  de  Fribourg,  de  Soieure,  de  Schaffhouse  et  d'Appenzell,  de   18  juillet. 
l'abbé  et  de  la  ville  de  Saint-Gall  et  du  Valais,  réunie  à  Luceme,  le  18  juillet  1526.  —  Délibérant  sur 

le  renouvellement  de  VaTliance,  la  diète  passe  outre  atix  instructions  des  envoyés  de  Berne,  de  Glaris,  de 
Bâle,  de  Schaffhmise  et  d'Appenzell,  comme  n'étant  pas  conformes  à  celles  des  sept  autres  catUons,  et 
déclare  refuser  de  jurer  le  nouveau  traité  avec  les  cantons  qui  ne  renoueraient  pas  aux  nouveautés 
récemmeiït  introduites  chez  eux.  A  ce  titre,  il  n'y  a  d'exclu  que  Baie,  outre  Zurich,  qui  ne  parmi  pas  à 
la  diète,  et  avec  les  députés  duquel  on  ne  veut  même  pas  se  rencontrer.  En  ce  qui  concerne  les  villes 
alliées  de  Saint-Gall  et  de  Mulhouse,  où  Vhérésie  est  déjà  si  fortement  enracinée,  qu'à  Saint-GaU  notam- 
ment la  sainte  messe  et  le  très-saint  sacrement  de  Tautél  ont  été  abolis,  et  que  les  excès  qui  s'y  commettent 
i)eurent  se  comparer  avec  ce  qui  se  passe  à  Zurich,  on  décide  que  les  députés  n'iraient  pas  chez  elles 
recevoir  leur  serment,  à  moins  qu'elles  ne  renoncent  au  nouveau  culte  et  ne  congédient  leurs  prédicants. 

Amtliche   Sammlung   der   âltem   eidgenossischen  Abschiede    Tome  IV.  1"  partie,  a.  pp. 
962-63.  b.  5. 


112  1526 

1526.  2168.  Relation  de  ce  qui  s'est  passé  à  Mulhouse  lors  du  renouvellement  de  l'alliance  perpétuelle,  en 

juillet-  1526.  —  A  la  suite  de  l'adoption  de  la  réforme  par  quelques  cantons,  la  discorde  avait  pénétré  au  sein 
août.  de  la  confédération  :  les  sept  cantons  de  Lucerne,  d' Uri,  de  Schwitz,  rf'  TJntenoalden,  de  Zug,  de  Fribôurg 
et  de  Soleure  s'étaient  prononcés  contre  les  nouvelles  doctrines,  et,  couvrant  d'insultes  et  de  mépris  les 
cantons  qui  suivaient  les  enseignements  du  pur  évangile,  ils  les  traitaient  d'Mrétiques  et  de  sectateurs 
de  Lutlier  et  de  Zwingli.  Pour  rétablir  la  bonne  harmonie,  les  deux  partis  tinrent  un  colloque  à  Baden, 
auquel  les  députés  de  MuViouse  prirent  part,  assistés  de  deux  ecclésiastiques  instruits.  Mais  avant  cette 
conférence,  les  diètes  de  Baden  et  de  Liucerne  avaient  décidé  qu'on  renouvellerait  l'alliance  et  qu''on  lui 
prêterait  serment,  le  dimanche  après  la  saint-Jacques  (29  juillet),  à  l'exclusion  de  Zurich  et  des  attires 
cantons  qui  refuseraient  de  revenir  à  ce  qu'on  appelle  l'ancienne  doctrine,  et  d'expidser  leurs  prédica- 
teurs :  or  Bâle,  Saint-Gall  et  Mulhouse  se  trouvaient  dans  ce  cas.  —  Le  conseil  ne  pouvait  donc  espérer 
qu'il  viendrait  des  députés  à  Mxdhouse  pour  recevoir  le  serment  et,  pour  savoir  comment  se  comporter, 
il  députa  quelques-uns  de  ses  membres  à  Bâle  :  ils  apprirent  que  cette  ville  avait  envoyé  des  représentants 
à  Zurich,  à  Berne,  à  Glaris,  à  Schafjlwuse  et  à  Appenzell  pour  prendre  part  à  la  prestation  du  serment, 
et  qu'elle  comptait  de  son  côté  sur  l'arrivée  des  députés  de  ces  cinq  cantons  ;  mais,  le  samedi  (28  juillet), 
il  ne  se  présenta  que  les  envoyés  de  Zurich  et  de  Berne.  Le  dimanche,  on  délibéra  sur  ce  qu'il  y  avait 
à  faire,  et  on  décida  qu'on  attendrait  jusqu'au  lendemain  l'arrivée  des  autres  députés.  Or  personne  ne 
vint  et,  le  lundi,  le  conseil  et  la  commune  de  Bâle  durent  se  contenter  de  prêter  serment  aux  deux 
représentants  de  Zurich  et  de  Berne.  —  Les  députés  de  Mulhouse  avaient  demandé  à  ces  derniers,  si 
leurs  pouvoirs  les  y  autorisaient,  de  venir  aussi  prendre  le  serment  de  Mulhouse,  conjointement  avec  des 
conseillers  de  Bâle,  qui  y  avait  déjà  consenti.  Ils  déclarèrent  qu'ils  en  avaient  reçu  l'ordre.  En  consé- 
quence les  députés  Nicolas  Setzstab,  pour  Zurich,  Sébastien  Negelin,  pour  Berne,  Wolff  Hutschy,  pour 
Bâle,  accompagnés  de  l'ancien  bourgmestre  Achace  Guilgauer,  se  rendirent,  le  lundi  soir,  à  Mxdhouse,  où 
ils  descendirent  à  la  maison  de  l'ordre  teutonique  :  les  trois  bourgmestres,  le  greffier  et  le  baumestre 
vinrent  aussitôt  les  complimenter.  —  Le  souper  avait  été  préparé  au  rez-de-chaussée  de  l'hôtel-de-viUe,  où 
on  les  mena  ;  les  conseillers  prirent  place  à  table  avec  les  envoyés,  et  le  repas  se  prolongea  jusqu'à  neuf 
heures  du  soir;  puis  on  les  reconduisit  jusqu'à  leur  logis,  en  les  prévenant  qu'on  les  laisserait  dormir 
tout  à  leur  aise,  et  qu'on  les  ferait  quérir,  quand  il  le  faudrait.  —  Le  mardi  matin,  1er  corps  de  métiers 
se  trouvèrent  réunis  dans  leurs  poêles  respectifs  :  on  leur  fit  savoir  que  les  députés  des  trois  villes  étaient 
venus  pour  le  renouvellement  de  l'alliance,  et  que  la  commune  devra  se  rassembler  devant  l'hôtel-de-ville, 
—  Après  cela,  on  se  réunit  en  comeil  avec  les  nouveaux  et  les  anciens  sunftmestres,  et  on  envoya  cher- 
cher les  députés.  A  leur  arrivée,  on  leur  demanda  quelles  étaient  leurs  intentions  ?  Après  s'être  concertés, 
Nicolas  Setzstab  répoiidit  en  leur  nom,  qu'ils  avaient  mission,  selon  l'usage  adopté  dans  la  confédération, 
de  renouveler  l'alliance  avec  Bâle  et  Mulhouse,  sans  avoir  égard  à  l'abstention  de  quelques-uns  des 
cantons,  attendu  que  leurs  commettants  sont  tout  disposés  à  se  conformer  loyalement  aux  obligations 
qu'ils  avaient  contractées.  —  On  les  remercia  en  protestant  qu'on  n'attendait  pas  moins  des  trois  cantons, 
qui  avaient  toujours  été  les  meilleurs  alliés  de  Mulhouse,  et  en  exprimant  le  regret  de  ne  pas  voir  les 
autres  prendre  part  à  ce  renouvellement  ;  on  ajouta  qu'on  ne  quittait  pas  l'espoir  que,  par  grâce  spéciale. 
Dieu  ne  rétablît  bientôt  l'union  parmi  les  confédérés.  —  Là-dessus  on  se  rendit  à  la  paroisse,  oîi  le 
curé  prononça  un  sermon  approprié  à  la  circonstance,  suivi  d'une  grand'messe  avec  chant  et  accompa- 
gnement d'orgue:  les  trois  bourgmestres  et  les  trois  députés  avaient  pris  place  dans  les  stalles  près  du 
clocher,  et  non  comme  autrefois  dans  le  chœur.  —  Après  la  grand'messe,  les  corps  de  métiers  se  réunirent 
sur  la  place,  comme  lors  du  renouvellement  de  1520.  Le  greffier  prononça  un  petit  discours  pour  présenter 
la  commune  et  pour  prier  les  députés  de  recevoir  son  serment.  Puis  il  donna  lecture  du  traité  d'alliance, 
et  le  conseil  et  les  bourgeois  préfèrent  le  serment  dans  la  même  forme  que  précédemment.  —  De  là,  on 
se  rendit  à  l'hôtel-de-ville,  où  le  dîner  était  servi.  Les  conseillers,  les  zunftmestres  anciens  et  nouveaux, 
le  curé,  l'organiste  et  le  maître  d'école  prirent  place  à  table.  On  se  sépara,  après  avoir  donné  aux  envoyés 
rendez-vous  pour  le  souper.  —  Aux  deux  compagnies  d'arquebusiers  et  d'arbalétriers  on  délivra,  à 
chacune,  une  paire  de  chausses  franches  (non  pas  aux  couleurs  de  la  ville?).  —  Après  vêpres,  conseillers 
et  zunftmestres  se  réunirent  en  conseil  avec  les  députés,  qui  présentèrent  diverses  requêtes.  On  leur  prmnit 


1526  113 

li'ett  délibérer,  le  lendemotn,  en  les  assurant  qu'oti  aurait  égard  à  leur  Kxommfmdiitiuii  autant  qne  si 
Ile  tuait  été  faite  jxtr  des  électeurs,  de  rempire:  cfi>endant,  ou  leur  fit  remarquer  qu'il  y  aurait  des 
.icoHrénieitts  à  gracier,  sans  punition  préalable,  vertaiuj»  itutivitlus  inmr  lesquels  ils  intereétlaient .  /• 
soir,  soulier  à  rhôtel-de-rille,  à  fissue  duqtiel  on  donna  la  conduite  aux  députés  jusqu'à  leur  Utgts.  I^ 
lendemain  mercredi,  ih  partiretd  de  bonne  lieure.  ncvomiHtgttés  jusqu'à  liâlr  par  maître  Acluu-r  Guilgauer. 
//.-.  loiititereni  une  couronne  d'or  jtour  urUeter  du  i>ain  aux  jeunes  gtirroti»  ft  aux  enfants  qui,  en  leur 
honneur,  avaient  fait  leur  marclte  en  bon  ordre  par  Ut  rille,  sous  la  direction  de  Conrad  Deek,  le  p^heur, 
c-t  JH  hnt:  ])onr  les  genK  de  ^terrire  à  rhôtel-de-rille. 

Anno  etc.  xxvj»",  sind  die  pundl  in  der  eydlgnosschaffl  allenlhallMjn  ernûwerl 
worden,  vnd  hni  man  hie  zu  Mulhusen  ouch  gesworen  wie  hernachiiolgt. 

Als  diser  zilt  grosse  zwitrachlen  vnd  vneinigkeilen  gewesen  der  enangelibclien 
leie  lialb  so  durch  doclor  Marlinnni  Liilher  eroflnet  vnnd  sich  allenlhalben  inge- 
rissen,  das  man  die  ware  chrislenliche  lero  des  heiligen  euangelium  ein  lûlerischt* 
sect  vnd  kelzerye  genennt,  des  sich  in  der  eydtgnosschafll  die  syben  orl  Lucern, 
\re.  Swilz,  Vnderwalden,  Zug.  Fribnrg  vnd  Sololhurn  so  wilh  angenomen  vnnd 
widerwerlig  geniachl,  das  sy  die  andern  aile  so  sieh  des  euangelium  angenomen 
vnnd  by  jnen  haben  predigen  lassen,  veracblet.  kelzerisch  lulherisch  vnd  zwinglisch 
nach  dem  predicanleu  zu  Zuricb  geschollen  etc.,  darusz  geuolgl  das  ein  gemeine 
dispulalion  von  vil  gelerter  Iwthen  zu"  Baden  im  Ergow  gehalten,  dabv  eins  rais 
zu  Mulhusen  bottschaffl,  milsampl  zweyen  gelerten  priestern,  ouch  erschinen  :  vnnd 
ee  dieselben  disputation  schrifflen  eroffnet  worden,  ist  zu  gehalteuen  tagen  zu  Baden 
vnd  zu  Lucern  geordent  vnnd  verabscheidet  das  man  die  pundt  ernuwern  \-nd  in 
<lisem  jare  schweren  sol,  nemlich  vtl  sonntag  nach  sant  Jacobs  tag.  aber  mil 
vssunderung  vorab  deren  von  Zurich,  vnnd  darnach  aller  andern  so  nit  bym  allen 
gloubeu  (als  sy  es  nennen;  bliben,  vnnd  jre  predicanten  die  der  euaugelischen  1ère 
halb  predigent,  nit  abstellend  vnd  verlribend  etc.,  des  sich  denn  die  stell  Basel, 
Sant  Gallen  vnd  Mulhusen  nit  hal)en  begeben.  sunder  by  dem  heiligen  wortt  goltes 
vnnd  biblischer  schrifft  bliben  wellen.  wie  das  in  den  abscheiden  zu  Baden  vnnd 
Lucern  vszganngen  eigennllicher  begriffeu  ist. 

Welichen  abscheiden  nach  sich  min  herren  die  rate  nit  versehen  das  yemans 
zu  jnen  kommen,  noch  des  swerens  halb  ulzil  diser  zitt  by  jnen  hanndlen  wurd. 
vnnd  haben  deszhalb  jr  bottschaffl  zu  jren  lieben  eydtgnossen  der  statl  Basel  abge- 
ferligl,  jren  getri'iwen  ratschlag  zuerfordern  vnnd  zubitten,  wie  sy  sich  darinn  halten 
solten  etc  :  dieselben  botten  haben  sich  zu  Basel  erkhuudet  vnnd  erf'unden  das  die- 
selben jre  gelruwen  lieben  eydtgnossen  der  statt  Basel  jre  botten  abgefertigl  zu 
den  V  orten,  nemlich  Ziirich.  Bern,  Glarùsz,  Schaffhuseii  vnnd  Appentzell,  den 
•>:chwertag  da  zuhalten  mit  andern,  vnnd  sind  dargegen  warlend  gewesen  das  dieselben 
V  orte  jre  botten  ouch  zu  jnen  schicken  wurden  zesweren  vnnd  zehanndlen  wie 
von  allemharkomen.  Daruff  sind,  vff  sambstag  nach  Jacobj,  zu  Basel  ankommen 
vnd  erschinen  der  beder  stetten  Zurich  vnnd  Bern  sanndbotten,  die  sy  erlich 
empfangen  vnnd  gehalten.  vnnd  monides  sountags  haben  sy  rat  gehabt.  vnd  als  ^sy 
noch  in  hoffnung  stiinden  es  wurden  anderer  iij  ortten  botten  ouch  kommen,  haben 
sy  dise   zwen    botten   gebetten    vnd   erbelten   den   sonntag  also  zuuerziehen,  ob  die 

15 


114  1026 

andern  ouch  kommen  :  \va  aber  das  nil  bescheen,  so  wurden  sy  nùtdestweniger  vfl' 
mentag  mit  jnen  furfaren  vnnd  sweren  nach  lut  des  piindtbriefts.  als  ouch  gescheen, 
denn  kein  audere  botten  sind  ankomen,  darunib  ein  ersamer  rate  der  stall  Basel 
mitsampt  jrer  gemeindo  viï  den  mentag  den  zweyen  botten  von  Zurich  vnd  Bern 
gesworen  haben  vff  dem  plalz  bym  mûszhusz.  naoh  lut  des  pundtbrieffs  der  offcnn- 
lich  verlesen,  wie  gewonheit  isl. 

Vnnd  als  miner  herren  der  ralen  zu  Mùlhùsen  botten  so  zu  Basel  gewesen, 
von  jren  vnd  der  statt  Mùlhùsen  wegen,  die  benannten  botten  billlich  ankert,  \va 
sich  jr  beuelh  yenen  so  with  slrecken  môcht.  das  sy  wolten  giilwillig  herab  komen 
vnnd  den  eyde  des  pundtschwerens  zu  Mulhusen  mitsampt  der  slatl  Basel  botten. 
von  denen  man  vormals  ein  zusagen  erlanngt,  ouch  empfahen.  darufT  sich  die  beden 
botten,  nemlich  von  Zuricli  meisler  Glaus  Setzslabo,  vnnd  von  Bern  n  Negelin,  sich 
entschlossen  das  sy  von  jren  herren  vnd  obern  in  beuelh  hetten,  nach  volenndung 
des  schwerens  zu  Basel  sich  gen  Mulhusen  zefugen,  vnd  daselbs  den  eyde  ouch 
zuempfahen  wie  von  allem  harkommen.  vnd  das  sy  ouch  solichs  zethund  gûtwillig. 

Demnach  sind  die  gemelten  zwen  botten.  ouch  herr  WolfT  Hùtschy.  als  ein 
sanndlbolt  der  statt  Basel,  vnnd  mit  jnen  meister  Achacius  Gilgower,  altburgermeister 
zu  Mulhusen  (der  zû  jnen  verordent  gewesen)  vil'  benempten  mentag  zu  nacht  herab 
gen  Mulhusen  komen,  deren  mine  herren  die  rate  mit  eim  bereilen  nachtmal 
gewarttet,  vnd  bat  man  sy  ins  tûtschusz  zubeherbergen  verordent  :  dahin  sind  die 
dry  burgermeister,  der  stattschriber  vnd  bumeister  als  verordent  kommen.  sy  erlich 
empfanngen  vnnd  heissen  wilkommen  sin,  mit  erbietlung  aller  eren  vnd  guis  etc. 
vnd  mit  den  frùnllichsten  wortten  darzu  gehorende  :  das  haben  die  botten  gutlich 
angenomen,  mit  danncksagung  vnd  frunllicher  erbiettung,  als  sich  geburt  etc. 

Darnach  sind  die  botten  vnder  das  rathùsz  gefurth   zum   nachtmal  so  man  da 
gehalten,  in  bysin  der  raten  vnnd  nit  der  zunfftmeister  :  nach  dem  nachtmal  so  sich 
bisz  zur  nùndten  stund  nach  mittag  verzogen,  bat  man  jnen  das  gleydt  geben  wider    | 
in  tutschenhofe,  vnnd  da  furgehalten  das  sy  morndes  gnug  schlaffen  vnd  ruwig  sin 
solten,  man  wùrde  frûg  rat  haben  vnd  nach  jnen  schicken  etc. 

Vff  zinsztag  frùg  sind  die  zunfft  aile  byeinander  versamelt  gewesen,  zu  denen 
bat  man  geschickt  vnd  sagen  lassen  das  die  botten  von  den  dryen  stetten  Zurich, 
Bern  vnd  Basel  darumb  harkomen  den  pundl  zuernuwern  vnd  den  eyd  zuempfahen, 
wie  gewonheit,  darumb  sy  zu  gesatzter  stund  zusamen  kommen  vnd  zum  rathusz 
zieben  sollen  solichen  eyde  vnnd  sweren  ordenlich  zuuolnstrecken  etc. 

Darnach  bat  man  rate  gehalten  mit  nùwen  vnd  alten  zunfftmeistern  vnd  nach 
den  dryen  botten  in  tutschen  hofe  geschickt,  die  bat  man  abermals  im  rate  erlich 
empfanngen  vnnd  gutlich  begert  jres  beuelh  vnnd  willens  bericht  zuwerden  :  daruff 
sie  sich  vnderredt  vnd  durch  Claus  Setzstab  die  meynung  reden  lassen ,  sy  syen 
von  jren  [herren]  vnd  obern  abgeferligt  nach  gewonheit  vnd  ansehen  der  eydt- 
gnossen,  erstlich  zu  Basel  vnd  darnach  hie  zu  Mulhusen,  den  pundt  zuernuwern 
vnnd  gewonlichen  eyde  zu  empfahen,  nach  innhalt  der  pundtbrieuen,  vnangesehen 
der  sùnderung  so  ettliche  ortte  darinn  fùrgenomen,  denn  jre  herren  vnd  obern  syen 
der  neygung  vnd  willens  jren   pundt   vnnd  was  sy  sich    verschriben    haben   innhalt 


1526  ils 

lier  pundlbriefen,  gelrûwlùh  vnd  erlich  zuhalleu,  mil  mer  friiiillirher  worllen  darzu 
L^ehorende,  vnnd  mil  erbielluug  solclis  jrer  personeii  halh,  als  die  gesanudlen,  ouch 
pulwilliglich  zuerstallen  vnd  zelhund  was  sicli  liarzu  geburl  elc. 

Des  fruiUlichen  erbieltens  liai  man  jneu  gedannckl,  uuch  zum  fruntliclisleu  mil 
crbiellung  wie  hieuor  zulagen  ouch  bescheen,  das  man  an  don  iij  orllen  }etz  eiu 
i^ul  vernùgen  vnd  jnen  jres  erbieltens  vnd  zusagens  gennlzlich  wal  verlrùw  vnnd 
^ich  ouch  zu  jnen  als  vnnsern  alleu  cydlgnossen  vnnd  frunden  nye  anders  versehen 
hab,  wiewal  man  nùtzit  liebers  seheu  vnnd  haben  woll  denn  das  aile  orll  gemcin- 
lich  einhelig  vnd  frunllich  mil  vnd  byeinander  weren,  des  belle  man  sundere  grosse 
freud  vnnd  walgef allen ,  doch  slund  man  in  grosser  hoffnung  zu  gol  er  wurde 
soliche  einigkeit  bald  widergeben  vnd  vnns  sin  gnade  nil  so  gar  enlziehen  elc. 

Darutr  isl  man  mileinander  in  dcr  pfarrldlchen  ganngen,  da  der  lulpriesler  ein 
predig  gelhan  vom  euangelio,  mit  einer  christenlichen  ermanung  zum  gemeineu 
f^ebell  fur  aile  oberkeil  vnd  ander  anligen  der  kilchen  :  darnach  hal  man  das  fron- 
nnipt  gesungen  vnd  georgelt  von  der  heiligen  Iriualligkeil  :  ilem,  die  drye  burger- 
nieisler  siud  mit  deu  dryen  boUeii  in  den  sechs  sliilen  bym  glockhusz  geslannden 
vnd  nil  in  [das]  chor  kommen,  als  vonuals. 

Nach  dem  ampl  ist  man  wider  herusz  ganngen  zum  ralhusz  vH"  die  brùgy  bym 
lischbannck  :  da  sind  die  drye  zunffl  obeu  vber  den  plalz  herab,  vnd  die  andern 
flrye  zunfTl  die  crongassen  herufT  in  einer  orduung  zogem  zum  gerùsl,  mitsampl 
iillen  ledigen  burgers  sonen  so  xvj  jar  vnd  darûber  ait  gewesen  :  also  slûndenl  die 
raie  mitsampl  den  zunfTlmeistern  vff  der  brùgy  vor  der  bollen,  vnnd  liessend  durch 
den  staltschriber  die  meynung  reden  : 

«  Frommen  veslen  etc.,  als  nach  loblichem  harkoraen  vnd  ansehen  vnnser 
gelrùwen  liebeu  eydlgnossen  jr  zu  vnns  kommen  vff  disen  lag  vnnsern  pundl  zu 
emùwern  vnnd  den  e^'de  zuempfahen,  demuach  sind  mine  herren  die  râle  mitsampl 
jrer  geraeinde,  wie  jr  die  sehenl,  zugegen  versamell,  vnnd  erbiellen  sich  da  gulwillig 
zuerslatten  ailes  das  sich  deszhalb  gebùrt.» 

Daruff  ward  der  pundlbriefe  vom  staltschriber  gelesen,  vnnd  darnach  der  eyde 
durch  Clausen  Setzstab  von  Zurich  gegeben  vnnd  von  den  ralen  und  gemeinde 
gesworen  elc. 

Demuach  isl  man  vnder  das  ralhusz  ganngen  zum  imbisz,  darzù  sind  die  rate 
mil  nûwen  vnd  allen  zunfflmeislern  verordenl  gewesen,  vnnd  hal  man  sunsl  nye- 
inans  geladen  denn  den  lulpriesler,  den  organislen,  schulmeister. 

Vnnd  zum  imbisz  hal  man  erstlich  den  wyn  geschennckt  mit  den  sechs 
schennckkannen  :  ilem,  der  lulpriesler  von  sin  vnd  gemeiner  capplauen  wegen  iiij 
omen  wyn  geschennckt. 

Nach  dem  essen  bat  man  ein  otîen  danncksagung  gelhan  vnnd  yederman  zum 
nachtmal  wider  geladen. 

Item,  beden  gesellschafïlen  der  buchssen  vnd  armbrostschulzen  yeder  ein  frye 
par  hosen  geschennckt. 

Nach  der  vesper  ist  mit  den  bollen  in  rate  ganngen,  vnd  da  mil  nùwen  vnd 
alten  zunfTlmeistern  jre  hilten  vnd  anbringen  gehorl,  vnd  daruff  in  gemein  anlwort 


116 


1526 


geben  iiiuii  welle  morndes  daruber  silzen  vnd  soliche  jre  hillen  ermessen,  vnd  souil 
inôglicli  die  ereii,  demi  jre  bill  sye  hy  eim  raie  in  hocher  achliing  vnd  nil  minder 
geschetzt  als  ob  dry  churiursten  da  sessen,  etc.,  des  sy  die  bollen  wal  zufriden 
gewesen.  Man  hat  jnen  ouch  anlzeigl  das  etUiche  personen  fur  die  sy  gebellen,  so 
vnzimlich  gehanndelt,  das  nil  gût  were  sy  wider  zubegnaden  vngeslraffl,  on  zwifel 
wa  sy  des  bericht,  sy  wurden  selben  bekennen  das  slrafïen  nol  were  etc.  :  damil 
haben  ouch  die  bollen  jr  danncksageu  than  vmb  die  ererbieltung  jnen  bescheen, 
vnd  angezeigt  morndes  milwochs  t'rùg  zuuolrilleu  etc. 

Darnach  hai  man  das  nachmal  vnder  dem  rathusz  gehallen  vnd  demnach  mil 
den  botlen  in    die   herberg  zCim   liUschenhusz   ganngen  vnnd   sy  frùntlich  gesegnel. 

Morndes  mitwochen,  sind  die  bollen  friig  abgescheiden  vnd  meisler  Achacius 
Gilgower  jnen  das  gleydl  geben  bisz  gen  Basel. 

Item,  die  botlen  haben  ein  cronen  in  gold  geben  vnd  geschenckl  den  jungen 
knaben  vnd  kinden  so  in  einer  ordnung  vmbzogen  waren,  das  man  darumb  broll 
koufïen  vnd  jnen  den  sold  geben  soll,  als  ouch  vfl"  sonnlag  darnach  bescheen  durch 
Conral  Decken  den  lischer,  der  jr  houplman  was. 

Item,  xvj  belzen  haben  sy  geschennckt  den  knechlen  vnd  dem  gsind  vfF  dem 
ralhùsz,  die  sind  also  geteilt  in  drye  teil  :  den  zweyen  amplknechten  ij  leil,  vnd 
dem  slubenknechl  vnd  siner  frouw  der  dritleil. 

Original   de   la    main   du    greffier  Gamsharst,   formant  un  fascicule  de  4  feuillets  in-fol. 
(Archives  de  Mulhouse.) 


J52B.  2170.    Lettre  du  baron  Jean  de  Moriuiont  et  de  Belfort    qui,   sommé    à  diverses  reprises   par   le 

26  déc.  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  de  s'expliquer  sur  la  saisie  dont  il  avait  frappé  (en  octobre  1525) 
les  biens  de  leur  cimpelain  Uiric  Glareti,  situés  sur  le  territoire  de  Belfort,  leur  mande  qiCil  y  a  peu 
d'années,  ledit  cJiapelain  se  trouvant  dans  une  hôtellerie  à  Saint-Côme.  avec  d'autres  prêtres  et  des  laïques, 
se  mit  à  parler  de  la  doctrine  de  Lutlier  et  à  médire  des  sacrements  et  des  saints  :  le  curé  de  Saint- 
Côme  eut  beau  l'inviter  à  se  taire ,  il  ne  continua  pas  moins  ses  propos  et,  si  les  assistants  n'étaient 
pas  intervenus,  la  discussion  entre  lui  et  le  curé  aurait  fini  par  des  coups.  Informé  de  ce  qui  s'était 
passé,  le  bailli  engagea  Glareti  à  cesser  su  prédication  ,  s'il  ne  coulait  pas  qu'on  lui  appliquât  les 
mandements  de  Varchiduc  Ferdinand  contre  ceux  de  la  secte.  Glareti  n'en  tint  aucun  compte  et  se  rendit 
de  là  dans  la  vallée  de  Bosemont  :  à  Bougegoutte,  il  s'attabla  avec  les  paysans  à  la  taverne  et  leur 
expliqua  différents  points  de  VMrésie  de  Luther  :  s'il  ne  s'était  sauvé,  le  bailli  aurait  été  en  droit  de 
s'emparer  de  sa  personm;  faute  de  mieux,  il  saisit  son  bien,  notamment  un  étang  oii  Ton  prit  pour 
3  livres  stebler  de  poisson,  dont  on  abandamui  le  produit  à  deux  vassaux,  pour  les  récompenser  d'avoir 
tenu  garnison  dans  le  cMteau  de  Belfort,  lors  de  la  guerre  des  rustauds.  La  conduite  de  Glareti,  outra- 
geante pour  Dieu  et  pour  son  église,  contraire  aux  édits  et  aux  mandements  de  l'empereur  et  des  diètes 
de  Wonns  et  de  Nuremberg,  justifie  les  mesures  dont  il  est  l'objet,  et  le  baron  de  Moriinont  esp'ere  que 
Mulluntse  n'y  trouvera  plus  rien  à  redire;  sinon  il  offre  d'en  répondre  devant  la  régence  d'Ensisheim. 
Isenheim,  26  décembre  1526. 

Denn    ersamen    vnnd    wysen    burgermeysler    vnnd    ralh    der   slalt   Mulhawsen, 
meinen  lieben  vnnd  gutlen  freunden  zu  hannden. 

Mein  gonsllichen  grus  zuuor. 

Ersamen  wysen  in  |i  sonnders  lieben  vnnd  gutlen  freund.    mir  haben  11  der  f"  d« 


1526  fl7 

\on  Oslerreich  etc.  inins  gnedigsten  herren  slalUjalUer,  regoimleu  vmid  ralhe  diser 
vordern  osterreichisclien  lannden,  meine  lieben  vuiid  gullen  f'reuud,  vIF  ewer  scliriiïl- 
lich  ansnchen  vund  beger  schriben  lassen  herrn  Vlridieu  (jlarelj,  ewern  caplon,  sine 
gulter  so  icli  in  arrest  viind  vorboll  gelegl,  vurfolgcn  zulassen,  oder  vrsachfii  anzu- 
zoigen  warumb  ich  das  zuthuii  iiil  schiildig  :  darurt"  ich  jnen  kurizuerruckhten  lagcn 
der  saclicn  halbeu  schnlfllicheii  vnnderrichl  gebcn,  der  hoflnung  sye  werderi  desz- 
halben  zii  friden  siii,  vund  abcr  euch  der  sacUen  nacli  aller  lenng  vnnd  gnindllirh 
zuberichlen  micli  nil  vnnderlassen  noch  verhalllen  wôUen,  das  gcnanuler  ewer 
laplon  Clarelj  kurtzuerruckhler  jaren  zu  Sanct  Coszman  in  ineiner  oberkheil  vund 
ntrnen»  wurlzhuse  etc.,  do  elllich  priesler  vnnd  leyen  gewesen,  gesassen  vnnd 
daselbszl  oHeiinlich  von  der  liiterey  angefanngcn  rôden,  vnnd  namlichen  elllich  der 
lieyligen  crislenlicben  kircheii  sacramenten  vernicbtel  vnnd  verclainert,  deszglichen 
(lie  lieben  heilgen,  vnnd  wiewol  der  kilcbber  zu  Sancl  Coszman,  oucb  anndere 
j)riesler  jne  (das  er  sine  vnulze  worl  vnderlassen  vnnd  mil  jnen  sin  pfenning  zôreii 
>^ollle)  zu  raermalen  gepellen,  isl  er  nicbldestweniger  sins  fiirnemmens  furgefaren, 
der  geslalllen  das  gemeller  leulpriesler  zu  Sancl  Coszman  vnd  er  Glarelj  einander. 
\va  leul  nit  darzwuschen  khummen,  geschlagen  hetlen. 

Gleych  vff  nachgeenden  lag.  als  soUichs  meinen  amplleiUen  angezoigt  vnd  er 
Glarelj  gein  BôHbrt  kham,  hielll  jm  mein  amplmann  fur:  er  sollte  der  worlen  so 
er  zu  Sancl  Coszman  geubl.  ober  stonn,  dann  so  er  das  nil  tbun  wurde,  gegen  jm, 
wie  in  den  manda len  so  f.  d'  wider  die  luleriscli  secl  vnnd  der  selben  anhennger 
ncwlich  vszgeen  lassen,  procedierl:  des  ailes  er  Glarelj  sicb  nil  irrenlassen,  sonnder 
gestrackbs  in  des  Rosenuels  Ibal  ganngen  vnnd  zu  Riischegulle  in  der  lafTern 
vnnder  die  purn  gesassen,  vnnd  den  selben  vil  arlickl  der  liitery  erotlnel,  vnnd  in 
warheil  so  das  meinem  amptman  fûrkommen,  were  er  Glarelj  nit  enlrunnen.  sonnder 
in  tinseliung  der  obbeslimplen  niandaten  vnnd  siner  merglicben  miszhandlung  vnnd 
veracblung  venglicben  angenomen  worden  :  also  liessz  jm  mein  amptman  sin  gull 
arrestiern,  vnnd  namlich  ein  wyherlin  darinn  man  ongeuarlicb  fur  drew  pfund 
>lebler  fisch  gefanngeu.  vnnd  das  gelt  zweyen  nieiner  vnnderthonen  zu  ainer  ver- 
t  rung  das  sye  in  verschiner  peuriscben  vehd  im  zusalz  vtl  dem  sloss  Boforl  gelegen 
wurden,  vnnd  sfinsl  yemanden  kliein  pfenning  zugeslannden,  jme  oucb  seydlher 
wenig  irruug  an  sinem  gutt  gelbonn  etc. 

Dweyl  nun  offlgemelter  ewer  caplon  Glarelj  nil  alleiu  wider  die  eer  goUes 
vnnd  der  lieben  heiligeu,  sonnder  oucb  der  rom.  kay.  vnnd  by.  kon.  m',  cbur- 
furslen  vnd  fursten,  oucb  der  stennd  des  beiligen  reycbs  ediclen  vnd  mandalen 
jungslgeliallner  reicbslagen  zu  W'ormbs  vnnd  Nurnberg  gebanndell,  vnnd  inir  nach 
vermog  der  selben  nil  allain  zu  sinem  gutt,  sonder  oucb,  \va  icb  jne  belretteii,  zu 
sinem  leyb  zugryfïen.  vnnd  inuball  angezoigler  ediclen,  oucb  mandalen,  vnnd  ob 
die  gleicb  wol  nit  werend,  innballt  der  gescbriben  recbt.  wie  sicb  gepurl  dagegen 
zu  banndlen  schiildig,  gull  fug  vnnd  recbt  gehapl  :  so  isl  mein  gonsllich  bill  jr 
wollen  euch  in  anseben  gemells  jres  caplons  vngepurlichen  fraueln  hanndlung,  sin 
furlber  wider  mich  nil  beladen,  sonnder  gentzlich  enlscblaben  :  wo  aber  er  oder 
yemands    von   sinen   wegen  vermeiute    mich    deszbalben   sprucli   oder  vorderuug  nil 


ii8  1527 

zuerlassen ,  will  icli  darumben  vor  liocligemeller  f.  d'  regierung  diser  vordern 
lannden ,  meinen  uechslen  obern ,  vnnd  in  deren  f.  oberkiieit  sich  diser  frauel 
begeben,  zu  gulllicher  oder  rechtlicher  verhôr  vnnd  vszlrags  furkommen  :  das  hab 
icb  euch  als  meinen  licben  vnnd  gutlen  freunden  zu  bcricht  diser  sachen  gutler 
freuntlicher  raeynung  nil  wôllen  verhalllen. 

Dalum  Ysinhen,  den  xxvj**'"  lag  decerabris  anno  elc.  xxvj. 

H.  F.  H.  Z.  M.  V.  Z.  B. 

Original  eu  papier  scellé  de  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2171.  Justification  du  greffier  Jean-OswaM  Gamsharst,  présentée  à  la  ville  de  Midlwuse,  en  répome 
aux  accusations  dont  il  était  l'objet  de  la  part  de  la  régence  d'Ensisheim.  —  Dans  son  mémoire  aux 
villes  de  Berne,  d^e  Bâle  et  de  Scliaffltijuse.  aux  cantons  d'Appenzell  et  de  Saint-Gcdl,  la  régence  repro- 
chait au  greffier  de  Midhouse  de  s'être  prêté  à  écrire  des  lettres  de  convocation  aux  vassaux  autrichiens, 
nu  nom  des  cJiefs  de  la  dernière  révolte.  Gamsharst  avait  retrouvé  parmi  ses  papiers  la  minute  de  sa 
lettre  et  Tavait  communiquée  tout  d'abord  au  grand  conseil  de  Mulhouse,  à  qui  il  avait  expliqué,  comme 
jilus  tard  à  la  diète  d'Ensisheim  et  à  certains  cantons  en  particulier,  qu'en  récrivant  il  n'' avait  pas  agi 
pour  son  propre  compte,  mais  pour  le  cmnpte  de  Henri  Wetzel  et  des  autres  chefs  qui  étaient  alors  à 
Mulhouse,  en  quête  de  l'argent  nécessaire  jwur  congédier  les  varlets  suisses  en  ce  moment  à  Blotzheim,  et 
pour  acquitter  quelques  dettes  contractées  à  Bâle  et  ailleurs.  Il  rappelle  encore  qu'il  s'était  d'abord  refusé 
d'écrire  ces  lettres:  cependant,  quand  les  cliefs  lui  eurent  dit  d.e  quoi  il  s'agissait,  il  en  fit  rapport  au 
maître  et  au  conseil,  et  ce  ne  fut  que  sur  leur  autorisation  qu'il  se  prêta  à  la  dematide.  D'es  le  premier 
moment  qu'on  lui  en  fit  un  crime,  le  greffier  avait  prié  ses  patrons  de  s'enquérir  si  on  pouvait  lui 
imputer  quelque  autre  démarclie  cotnpromettante,  en  faveur  d'une  insurrection  quil  détestait  plus  que  tout 
autre,  et  si  oui,  il  s'était  abandonné  à  leur  merci.  Le  maître  et  le  cotiseil  ne  firent  pas  difficulté  de 
reconnaître  sa  bonne  foi:  mais  la  régence  n'a  pas  encore  admis  sa  justification,  et,  au  moment  oii  lu  ville 
lui  envoie  une  déptitation,  il  les  prie  de  prendre  sa  défense  à  Eitsisheim.  Après  tout,  Dieu  connaît  ses 
sentimetUs  ;  chacun  sait  si  c'est  la  rébellion  ou  la  paix  qu'il  a  eu  à  cœur,  et  tout  ce  qu'il  demande, 
c'est  qu'on  en  rende  témoignage  et  qu'on  obtienne  de  la  régence  un  rccès  sur  lequel  il  puisse  se  régler  à 
l'avenir. 

Satis  date. 

Fursicliligen  ersamen  wysen  gnedigen  herren  vnd  obern,  ||  rair  zwifell  nil  vwer 
ersamen  wiszheil  sye  |1  noch  vnuergessen  vvie  ich  verganngner  tagen  in  der  anlworl 
der  herren  des  k.  régiments  zu  Ensishein  vwern  eidtgnossen  der  ersamen  slell 
Bern,  Basel,  Schafîhusen,  lannd  Appenlzell  vnd  Sant  Gallen  zugeschriben,  vnder 
anderm  hoch  angezogen  wie  ich  geneigt  gewesen  wider  der  k.  m',  ouch  jres  régi- 
ments oberkeit  vnd  nemUch  wider  den  off'ennburgischen  verlrag  zuhanndlen,  vnd 
vffrur  vnd  emporung  zu  furdern,  mit  anzeigung  eins  zusamenbeschribens  der  vfïru- 
rischen  puren  gen  Hapgiszhein,  lut  miner  eignen  hanndlschriffl  die  sy  darumb 
haben,  wie  denn  derselb  arlickel  zum  aller  hochsten  micli  zu  uervnglimpffen  gestellt, 
also  wa  min  warhafftige  entschuldigung  die  uch  minen  herren  wal  zuwissen  nil 
gehort,  wer  onzwifel  mir  gegen  vwer  ersamen  wiszheil,  ouch  gemeiner  eydtgnos- 
schafft  nil  wal  erschossen  :  vnnd  wiewal  ich  mich  der  angezognen  beschribung  gen 
Habgiszhen  abgethan,  als  eins  handels  daran  mir  nutzil  gelegen,  vnd  den  ich  nil 
tur  vngut  oder  vffrurisch  (wie  er  mir  glosiert  wirl)  geachlet,  so  hab  ich  mich  doch 


1527  i49 

iiachgends  erinnert  vnd  vnder  minen  conceplen  erfundeu  \\\c.  icii  ulT  an:iuchen 
elUicher  houpllwlli  vnd  anderer  so  damais  in  vwer  stalt  gelegen,  geschribeu,  lui 
derselben  abschritU  so  jr  min  lierreii  gehorl. 

Nun  hab  icb  inicb  darufT  ontscbuldigel  vor  uch  minen  herren  dem  grossen  rate, 
ouch  nachuolgends  vor  miner  gnedigen  berrn  der  xij  ortten  gemeiner  eydtgnosschdfn 
sanndbolten  zun  Eynsidlen  versamelt,  oucb  by  einUigen  orlen  in  bywesen  vwer 
ersanicn  ralszbollen ,  nemlicb  das  icb  in  solicbem  scbriben  gar  nulzil  fur  micb 
selbs  gebandell  :  denn  als  der  bouptman  Welzel  vnd  elllicbe  andere  mil  jme  bie  in 
vwer  slall  gelegen,  vnd  allentbalben  nachfrag  gebebl  gelt  vfTzunemen,  damil  sy  die 
eydtgnossen  knecbt  so  damais  zn  Blolzen  lagend.  abferligen  vnd  binweg  bringen, 
oucb  eltlicb  sumnia  gells  so  sy  zu  Basel  vnd  anderswa  utTgenomen,  bezalen  mochten, 
sind  sy  zu  mir  als  eim  scbriber  kouimen  vnd  begert  jnen  vmb  jren  lone  zudienen, 
vnd  eltlicb  lagzedel  zuscbriben  jren  mituerwanndten  die  sieb  vormals  mil  jnen  vmb 
elllicb  gelt  verpflicbtet,  vnd  aber  yelz  von  jnen  sundern  vnd  nil  helffen  wolien 
solich  gelt  vfïzubringen  :  vnd  so  icb  niich  denn  jres  banndels  nye  beladen,  vnd  wie 
jr  min  herren  wal  wissend,  icb  allweg  der  vffruriscben  emporung  vor  andern  ein 
sunder  misfallen  gehepl,  dawider  geredl,  vnd  dermaszen  erzeigt  das  es  nil  yederman 
wal  gefallen  elc,  so  bab  ich  mich  des  begerens  der  puren  ersllicb  enlscblagen:  so 
sy  aber  witber  an  micb  geworben  jnen  hierinn  der  noldurfft  nacb  zudienen,  in  dem 
das  docb  nil  wider  jr  oberkeit  nocb  zu  keiner  widcrwerligkeit  reicben  sye,  demnacb 
bab  icb  solicbs  an  uch  mine  herren  vnd  obern  bracht,  die  mir  daruff  zugelassen, 
diewil  docb  solich  der  puren  beger  nyemans  zu  nacbteil  oder  zu  witherer  emporung 
reiche,  sunder  mer  zu  rùwen,  damit  die  knecbl  môcbten  binweg  brachl  werden, 
diene.  so  môg  ich  jnen  vmb  jr  gelt  das  wal  scbriben  :  daruff  hab  ich  solicbe  tagzedel 
geschriben  mit  vwerm  wissen  vnd  zulassen  :  des  otfenburgischen  vertrags  hab  icb 
micb  nye  vndernommen  zufurdern  oder  zu  hindern,  wirt  ouch  mil  warbeil  nyemer 
vff  mich  dartban. 

Vnnd  micb  frewt  am  hochsten  das  jr  min  herren  mich  solanng  erkannl,  so 
vil  vnd  gnugsamlichen  gebrucht  vnd  bewerl  das  icb  reden  darff:  jr  wissennd  das 
ich  solicber  vtTrurischen  hanndlung  vnscbuldig,  vnd  wiewal  jr  min  veranlworllen 
gnûgsam  angenommen  vnd  mir  des  ailes  anrede  sind,  nachdem  icb  mich  aller 
dingen  vff  vw-er  ersam  wiszheit  referiert  vnd  bezugt  hab,  mit  erbietlung  das  jr  uch 
erkhunden  mogen  ob  einiche  andere  vnerliche  schrifften  oder  hanndlungen  von  mir 
vszganngen,  alszdenn  mit  mir  zuhandlen  nach  vwerm  gefallen,  des  ich  noch  erwarllen 
wil,  so  kan  ich  docb  des  noch  nit  geruwiget  sin,  diewil  die  herren  des  k.  régi- 
ments micb  (als  wal  zuuermuten)  noch  nil  fur  enlschuldigt  haben,  vnd  docb  die 
gutliche  tagleistung  zwischen  uch  minen  herren  vnd  denselbeu  régiments  herren. 
deren  ich  mich  versehen  hett,  nil  furganngen. 

Darumb  min  gelrungenlich  demutig  bitt  an  vwer  ersam  wiszheit,  die  welle 
micb  als  jren  diener  hierinn  gnediglich  bedeuncken,  vnnd  vwer  ersamen  bollschaffl 
so  jr  yelzo  zu  den  herren  des  régiments  verordenl ,  beuelhen  mich  der  dingen  halb 
zuenlschuldigen  vnd  jn  min  hanndlung  (das  die  von  mir  nil  binderrucks  nocb 
vffruriger    meynung,    sunder    mil    vwerm    wissen    vnd    zulassen   bescbehen)   in    der 


no  1527 

warheit  erofTnel,  vnd  wolt  gol  das  meniglich  erkannl  wie  min  hertz  zu  vffriir  oder 
zu  fryde  geneigl,  so  bedorfft  es  wenig  entschuldigens  :  aber  mir  zwifelt  nil  jr  min 
herren  haben  solichs  an  minen  wortlen  vnd  vvercken  biszhar  wal  vernomen,  vnnd 
wellennd  mir  ouch  deszhalb  gnedig  anUvorl  vnd  abscheid  von  den  herren  des  régi- 
ments erlanngen.  damit  ich  wissen  moge  mioh  wanach  znlialten  :  das  ailes  erbnl 
ich  mich  mit  minen  armen  diensten  (deren  ich  mich  on  das  schuldig  erkenn) 
geflissen  zuuerdienen. 

Vwer  wiszheit  williger  sinttschriber 
Ilannszoswald  Gamszharsl. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1-07  2172.   Sur   la  jilainte  de  la  ville  de   Mulhouse  contre  son  frère,  Jean  de  Morimont,  au  sujet  de  la 

7  ianvier  ^<****^  <^*  &*«»«  du  chapelain  Glareti,  le  baron  Jean-Jacques  de  Mùriniont  et  de  Belfort,  grand'hailH 
d'Alsace,  tnande  au  bourgmestre  et  an  conseil  que,  brouillé  avec  son  frère  à  roccasion  du  partage  dp 
leur  jmirimoinc,  son  intervention  auprès  de  lui  n'aurait  aucun  effet  :  il  les  engage  à  s'adresser  de  nouveau 
à  la  régence  d'Ensislieim,  et  s'ils  n'en  obtiennent  pas  la  satisfaction  demandée,  ils  devront  recourir  à  la 
régence  impériale  d'Esslingen,  auprès  de  laquelle  il  leur  offre  ses  bons  offices  en  leur  qualité  de  ressor- 
tissants du  grand  bailliage  d'Alsace  :  comme  il  n'a  Jamais  ouï  dire  que  l'usage  de  Vempire  fût  de  priver 
un  prêtre  marié  de  rhéritage  patertiel,  il  augure  bien  de  cette  démarche  et.  en  attendant,  il  invite  la 
ville  à  payer  comme  par  le  passé  le  tribut  annuel  à  l'empire. 
7  janvier  1527. 

Den  fursichtigenn  ersamen  weysenn  burgermeister  vnnd  ralli  der  slat  Mnlhnsen, 
meynen  lieben  vnnd  gnlten  frunden. 

Mein  gunstlichen  grusz  zuuor. 

Fursichtigenn  ersamen  i|  weisen  lieben  vnd  gut  frùnd.  euvver  schreiben  der 
han  II  delung  mein  bruder  gegen  her  Vlrichen  euwerm  burger  furgenomen  hab  ich 
mit  weitherm  inhalt  vernomen,  vnd  mocht,  wie  jr  wol  erachlen  konnen,  wol  leiden 
er  sich  gegen  vch  vnd  meniglichem  billicher  dingen  hielt  etc.  :  noch  dem  vch  aber 
die  widerwertigkeit  sich  zwùschen  gemeltem  meynem  bruder  vnd  mir  vnsers  ange- 
pornen  valterlichen  erbs,  in  dem  er  meins  achtens  sich  gantz  vnbruderlich  bisz- 
anher  bewissen,  dermassen  vorhanden  ich  kaum  gehorl  bey  jm  hab,  schreib  ich 
dem  régiment  gutler  zuversicht  sy  werden  sich  allei-  erbarkeit  hierin  bewisen  :  so 
aber  dys  mein  schriben  ye  nit  zu  furstannd  dienen  wurde,  sehe  mich  fur  gut  jr 
hettenn  vch  dessenn  vor  des  reichs  régiment  zti  Eszlingen  beclagt,  bey  denen  ich 
vfF  euwer  begeren  als  einer  loblichen  reichstat  vnnd  der  lantvogty  Ilagenouw  ange- 
horigen  vch  gernn  mit  fùrschrifften  berathen  vnd  beliolffen  sein  wil,  gutter  zuver- 
sicht noch  dem  ime  reich  einem  priester  so  sich  in  die  ee  begebenn,  sein  vetterlich 
erb  zunemen,  so  vil  ich  des  wissens  trag,  nit  ime  gepruch,  es  solle  euwerm  burger 
zu  guttem  erschiessen,  dan  was  ich  vch  zu  hanthabung  euwer  friheiten  kan  vnd 
mag  guts  beweisen,  soit  jr  mich  almol  gutwillig  iinden,  gutter  zuversicht  noch  dera 
dise  handlung  ro%  kay'  m',  vnnserm  aller  gnedigisten  herrn  mit  nichten  belangt, 
jr  werden  vch  gegeu  jrer  maieslat  mit  reichung  der  reichs  stur  wie  biszanher  aller 


1527  121 

crbarkeit  vnd  gehorsam  wol   zuhallenn  wissen   olc.  :   hiemil  wol  vnss  der  nlmechlig 
tin  genedig  gluckselig  jar  verlûhen. 

Dalum  des  sibenden  lags  janiiarij   anno  elc.  xxvij". 

Hanns  Jakob,  freilier  zu  Morsperg  vnd  Bofforl,   ro'  key"^  m' 
lantvogl  in  vnder  Elsas  etc. 

Original  en  papiev  scellé  de  cire  rouge.  (Archives  de  Mnlbonsej 


2173.  Le  baron  Jean  de  Morimont  et  de  Belfort  accuse  réception  au  bourgmestre  et  ou  contée  de  1627. 
Mulhottse  de  la  lettre  où  ils  lui  reprochent  de  chercher  des  prétextes  pour  dépouiller  leur  bourgeois  et  S  janyier. 
prêtre  concubin  Ulric  Glareti,  de  leur  dénier  la  justice  qu'ils  réclament,  de  violer  l'union  Itéréditaire 
établie  entre  la  maison  d'Autriche  et  les  cantons  confédérés,  de  porter  atteinte  aux  franchisée  de  la 
ville:  il  croit  qu'il  leur  serait  malaisé  de  soutenir  lettrs  allégations,  et  compte  qu'ils  s'abstiendront  de 
toute  voie  de  faits,  sinon  il  prendrait  ses  mesures  en  conséquence.  Quant  au  prévôt  de  Saint-Côme,  qui 
ks  a  publiquement  traités  d'hérétiques,  il  n'a  pas  à  répondre  de  ces  propos,  qu'il  n'approuve  pas. 

Isenheim,  9  janvier  1587. 

Den  ersamen  vnnd  wysen  burgermeisler  vnd  ralh  zu  Mùlhusen  zuanlwurlen. 

Mein  grus  zuuor. 

Lieben  freund,  ich  han  ||  ewer  schmechlicli  schryben  mir  ewers  burgers  |1  vnnd 
verliurlen  pfafîen  Vlrichen  Glarelj  halber  kurlzuerruckhlen  lagen  zugesanndl,  des  datum 
Jen  andern  lag  january  in  disem  jar,  sins  innhalts  vernommen,  vnnd  mich  [verwun- 
derl]  das  jreuch  eins  sollichen  manns  wie  er  ist  etc.,  so  spilzig  wider  mich  beladen, 
vnnd  mir  als  ob  sich  mine  schrifften  nil  zu  einander  rumen,  ich  ouch  ursachen 
gesucht  den  ewern  zubeschedigen  vnd  vmb  das  sin  zupringen,  mein  rechl  erpietten 
einen  nichligen  schin  hab,  die  erbein[igung]  zwùschen  dem  hochloblichen  hussz 
Ôsterreich  vnnd  gemeiner  eydgnoszschafft  vffgericht  frâuenlich  an  euch  geprochen, 
mit  dem  anhanng  wie  jr  spùren  vnnd  sehen  mùssen  das  man  euch  vnnd  die  ewern 
mit  vnbillichem  fùrnemmen  wider  ewere  freyheilen,  aile  vertrag  vnnd  verainungen 
zubeleydigen  vnd  schedigen  vnnderstannd  zumessen,  keins  wegs  versehen,  dann 
sich  das  ailes,  ob  golt  will,  mit  warheit  nymmermer  erfînden,  der  achtung  jr  noch 
die  ewern  werden  vber  vnd  wider  mein  zimlich  recht  erpietten  fur  mein  ordenlich 
oberkheit  vnfrùntlichs  nichlzit  gegen  mir  noch  den  meinen  fùrnemmen,  oder  aber 
ich  wùrd  verursacht,  wie  sich  gepùrt,  dogegen  zuhanndlen  :  des  môgen  jr  euch 
gentzlich  zu  mir  versehen. 

Das  der  brobst  zu  Sanct  Cosraan  euch,  wie  jr  schriben,  ofîennlich  schelmen, 
boszwicht  vnnd  ketzer  geschollten,  vnnd  darumb  ein  beutbeschyser  vnnd  leslerer 
sig,  belad  ich  mich  nichts,  were  ouch  wol  vber  beliben  mir  das  schrifftlich  anzu- 
zoigen,  dann  ich,  wa  er  dermassen  gerodt,  kein  gefallens  darab  trag:  das  ailes  han 
ich  euch  dannocht  vff  ewer  schriben  nit  wôllen  verhalllen. 

Dalum  Ysinheim,  den  ix«en  tag  january  anno  etc.  xxvij. 

H.  F.  H.  Z.  M.  V.  Z.  B. 

Oi'iginal  en  papiev  scellé  de  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 


d2^  1527 

1527.  2174.   En  répome  à  leurs  confédérés  de  MuVwuse,  Henri  Meltinger,  bourgmestre  et  le  conseil  de 

29  janvier.  Baie  leur  expriment  leur  étonnement  d'apprendre  que,  derrière  Kaysersherg,  il  se  f mine  des  rassemble- 
ments de  troupes  qui  doivent  faire  campagne  contre  Strasbourg,  sans  qu'il  se  trouve  personne  pour  les 
disperser  :  ils  les  prient  de  les  tenir  au  courant  de  ce  qui  surviendra.  Quant  aux  mandements  impériaux 
qui  leur  ont  été  adressés  récemment,  en  mhne  temps  qu'à  Mulhouse,  ils  les  ont  joints  à  ceux  qu'ils  avaient 
reçus  déjà  précédemment,  en  donnant  un  florin  au  porteur  pour  toute  réponse. 
29  janvier  1527. 

Den  fromenn  fùrsichtigenn  wysenn  bùrgerraeisler  vnnd  rat  zû  Mùlhùsenn, 
vnnsern  sonnders  giilenn  frùndenn  vnnd  gelrûwen  lieben  eidtgnossenn. 

Vnnser  frùntlich  willig  diennsl  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  ||  gûlz  ver- 
mogenn  ziiuor. 

From  fursichlig  wysz  sonnders  gûtenn  frùnd  ||  vnnd  gelrùwenn  liebenn  eidt- 
gnossenn, uwer  schribenn  wie  sich  ein  hùffenn  knechl  hinder  Keisersperg  einer 
stalt  Straszburg  zii  wider  versaralot,  habenn  wir  verlesenn,  vnnd  darab  gros 
bedurenn  (das  sich  ein  solcher  zug  also  inn  der  nehe  slyll  vnnd  vngewarnnot  zû 
hûff  verfùgt)  empfanngenn,  frùntlich  pittende,  ob  ùch  etwas  wylers  warhefftigs 
annlanng,  vnns  das  vff  vnnsernn  costen  nit  ziiùerhalten,  wollenn  wir  glichergstalt 
zûerwidernn  gneigt  sin. 

Sodann  der  keiserlichenn  manndaten  halb  die  vnns  hieùor  gHch  wie  ùch 
zûkhomen,  fiigenn  wir  ùch  giitHch  zûùernemen,  das  wir  die  zù  anndernn  key" 
mantalen  glegl  vnnd  behalten,  dem  potten  ein  gulden  geschennckt,  damit  onn  wyter 
annlwort  abscheidenn  lassenn,  habenn  wir  ùch  vff  ùwer  beger  nit  w^ollenn  bergen, 
hiemit  woll  ùwer  gott  der  allmechtig  inn  hochen  eren  gefrislen. 

Datum  den  xxix'e»  januarij  anno  etc.  xxvij. 

Heinrich  Meltinger,  bùrgermeister  vnnd  rat 
der  siatt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  en  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1527.  2175.   Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  mandent  au  grand  baiUi  et  à  la  régence  d'Ensis- 

13  février.  Jieim,  qu'en  dépit  de  leur  intervention,  le  baron  Jean  de  Morimont  maintient  le  séquestre  dont  il  a  frappé 
les  biens  du  chapelain  Glareti  :  ils  les  prient  de  leur  faire  savoir  ce  qui  leur  reste  à  faire  pour  obtenir 
la  satisfaction  à  laquelle  ils  ont  droit.  D'un  autre  côté,  ils  se  plaignent  que  la  régence  ait  donné  l'ordre 
d'arrêter  le  curé  nommé  par  Mulhouse  à  Illzach,  auquel  ressortissent  également  les  gens  de  Sausheitn  : 
ce  serait  là  aussi  une  entreprise  contraire  à  l'union  héréditaire;  ils  prient  la  régence  de  leur  faire 
savoir  les  griefs  qu'elle  peut  avoir  contre  cet  ecclésiastique,  pour  que,  s'il  y  a  lieu,  ils  le  punissent  en 
conséquence. 

13  février  1527. 

An  lanndlvogt,  regenlen  vnd  rate  in  ober  Ellsesz. 

Walgeborner  etc.  Wir  haben  nun  zum  merern  mal  vwern  gnaden  schriben 
lassen  der  hanndlung  halb  des  walgebornen  herrn  Hannsen  frigherrn  zu  Morsperg 
gegen   vnnserm   capplan   herren  Vlrichen    Glaretj  etc.,  daruff  v.   g.   deraselben    von 


1527  123 

Morsperg  gcschriben,  was  mogen  wir  nil  wissen,  denn  jr  vnns  des  nil  berichlcl: 
deslweniger  nil  blipt  dem  vnnsern  das  sin  also  versperrel,  das  vnns  vbel  zucrlyden, 
diewil  es  on  millel  wider  vnnsere  harbrachten  frigheilen,  gemeynen  lanndtfryden, 
erbeynung  vnd  vfTgerichte  vertreg  isl  :  deszhalb  lanngt  nochmals  an  v.  g.  vnnser 
bill  vnd  beger,  die  welle  vnns  des  verstenndig  anlworl  by  dem  botten  zuschicken 
unns  danach  wissen  zehallen. 

Sodenn  haben  wir  verganngner  zitt  ein  kilchberren  in  vnnser  dorff  lUzich 
verordeni,  vnder  don  die  vnderlhanen  zu  Soweszhein  mil  pfarriiclien  rechien  vnd 
anderm  ouch  gehorig  :  da  lanngt  vnns  an  wie  jr  des  willens  vnd  etUicher  masz 
oucli  beuolhen  haben  sollen  denselben  vnnsern  kilchhern  fengklich  anzunemen, 
nachdem  jme  deszhalb  vilfellige  warnungen  zukomen  :  wa  dem  also  helten  wir 
vnns  des  mercklich  zubefrembden,  wurd  ouch  der  erbeynung  so  vnns  biszhar  von 
V,  g.  wegen  vor  vnnsern  lieben  eydlgnossen  zu  niermaln  furgeschlagen ,  ouch 
andern  vfigerichlen  verlrêgen  ganlz  enlgegen  sin  :  wir  haben  vnns  ouch  dem 
jungsten  schriben  nach  vnns  von  f.  d'  vnnserm  gnedigislen  herren  zukomen  des 
nil  versehen,  vnnd  begeren  demnach  v.  g.  welle  vnns  hieby  ouch  verslenndigen 
wes  wir  vnns  deszhalb  versehen  sollen,  danach  wither  wissen  zuhallen,  mit  erbiet- 
tung  wa  gemelter  vnnser  kilchher  yemands  der  vwern  beleidiget  vnd  wir  des  berichl 
werden,  jne  nach  sinem  verdienen  zuslraffen,  vnd  sunst  meniglichem  der  an  jne 
zusprechen,  zum  rechten  zehalten  vnnd  recht  ergan  zelassen  wie  sich  geburl,  inn 
liofTnung  by  solichem  zimlichen  rechtbielten  zubliben. 

Dalum  den  xiij'«"  tag  february  anno  elc.  xxvij. 

Burgermeister  vnd  raie  zu  Milhuscn. 

Minute  en  papier  de  la  main  de  Gamsharst.  (Archives  de  Mnlhonse.) 


2176.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  mandent  au  baron  Jean-Jacques  de  Morimont  et  de  1527. 
Belfort,  grand  bailli  d'Alsace,  que  la  lettre  adressée  par  lui  à  la  régence  d^Ensisheim  en  faveur  du  15  février. 
chapelain  Glareti  est  restée  sans  réponse,  et  rien  n'indique  qu'on  soit  disposé  à  revenir  sur  le  séquestre 
dont  les  biens  de  leur  bourgeois  ont  été  frappés  :  dans  cette  situation  ils  ne  croient  point  devoir  acquitter 
le  tribut  à  Vempire,  qui  est  le  prix  d'une  protection  dont  la  ville  ne  ressent  pas  les  effets  ;  quarU  à  dire, 
comme  le  fait  le  grand  bailli,  que  l'empereur  n'a  rien  à  voir  en  cette  affaire,  ils  ne  peuvent  admettre  un 
raisonnement  qui  tendrait  à  soustraire  le  souverain  à  Vobligation  de  faire  respecter  des  franchises  et  des 
privilèges  qui  émanent  de  Vempire. 

Vendredi  après  la  sadnt-Vaientin  1527. 

Dem  lanndtvogt  in  vnder  Ellsessen,  herr  Hannsz  Jacoben  von  Morsperg  etc. 

Walgebornner  etc.  V.  g.  bat  vnns  nechst  geschriben  des  hanndels  halb  jr  g. 
bruder  von  wegen  herr  Ulrichs  Glaretj  vnnsers  burgers  etc.  betreffende,  mit  vber- 
schickung  einer  schrifft  an  die  herrn  des  régiments  in  ober  Ellsess,  so  wir 
daselbslhyn  anlwortten  lassen,  hetlen  vnns  versehen  die  vnzimliche  hanndlung  v.  g. 
bniders  were  abgestellet  worden  :  so  ist  vnns  aber  deszhalb  an  beden  ortlen  kein 
antwort  begegent,  noch  dem  vnnsern  das  sin  entschlagen  oder  widerlegt,  daran  wir 
ye  spuren  raussen  das  man  mit  solichem  vmbillichen  furnemen  wnl  furfaren. 


124  1527 

Nun  schickl  v.  g.  zu  vnns  vmb  des  reichs  stewr,  die  wir  zugebcn  nil  widerig, 
sunder  wal  bereyt  weren  :  diewii  vnns  aber  des  nit  begegenl  darumb  die  slewr  ist 
angesehen,  sind  wir  uff  diszmal  nit  beraten  die  hinusz  zugcben  :  achlen  wal  die 
key.  m'  vnnser  allergnedigsler  herr,  ouch  v.  g.  vnd  anderc  werden  vnns  in  ansehen 
vnnser  notdurffl  solichs  nit  verargen,  noch  fur  ein  vngehorsame  rechnen  :  wir 
tragen  ouch  nit  wenig  befrembdens  das  v.  g.  in  jrera  nechsten  schriben  furgibl 
das  dise  hanndlung  die  ro.  key.  m'  mit  nichlen  belang,  es  wer  swer  zuhoren  das 
sin  key.  m'  oder  deren  lanndlvogt  nicht  belanngen  soit ,  so  einer  stalt  oder  ver- 
wanndten  des  reichs  jr  keyserlich  frygheiten  vnd  anders  vom  heiligen  rich  gegeben, 
benomen  wurde  etc.,  darumb  wir  vnns  witber  beraten  werden  soliche  stewr  furbasz 
zugeben  oder  nit  :  das  wolten  wir  v.  g.  im  besten  nit  verhallen. 

Datum  frilags  nach  Valentinj  anno  etc.  xxvij. 

Burgermeister  vnd  rate  der  stalt  Mulhusen. 

Mimxte  en  papier  de  la  main  du  greffier  Gamsharst.  (Ai'chives  de  Mulhouse.) 


1527.  2177.  En  réponse  à  leur  lettre  du  13  février,  le  grand  bailli  et  la  régence  d'Ensisheim  mandent  au 

21  février,  hourginestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  qu'ils  avaient  communiqué  au  baron  Jean  de  Morimont  la  missive 
de  son  frère,  le  grand  bailli  d'Alsace,  au  sujet  d'Ulric  Glareti,  et  qu'ils  viennent  encore  de  lui  écrire 
pour  le  même  objet,  persuadés  qiCil  saura  faire  droit  à  la  réclamation  d'un  vassal  que  l'empereur  a  confié 
à  sa  juridiction.  Quant  au  curé  d'Illzach,  il  est  constant  qu'il  est  de  la  secte  de  Lutlier,  qu'il  séduit  le 
peuple  et  Vexcite  contre  les  édits  impériaux  et  les  mandements  de  la  régence;  or  ce  n'est  pas  l'union 
héréditaire,  ni  les  traités  dont  MuVwuse  se  prévaut,  qui  puissent  justifier  les  méchants  discours  de  ce 
prêtre,  surtout  après  que,  dans  sa  réponse  à  S.  M.,  au  sujet  des  meneurs  des  paysans  révoltés,  la 
ville  eût  promis  de  ne  pas  se  départir  des  règles  que  Vunion  Mréditaire  lui  imposait,  quoiqu'on  sache 
qu'elle  y  contrevient  journellement  en  faveur  de  ces  mêmes  bannis  :  la  régence  se  croit  donc  en  droit  de 
punir  le  prêtre  rebelle  aux  ordres  impériaux,  et,  au  besoin,  elle  mettra  à  sa  place,  pour  avoir  charge 
d'âmes  sur  les  ressortissants  de  Sausheim,  un  autre  curé,  à  l'entretien  duquel  on  pourvoira  aux  dépens 
du  titulaire. 

Ensisheim,  21  févtier  1527. 

Den  ersamen  wisen,  vnsern  lieben  besondern  vnd  gulen  frunden,  burgermeister 
vnd  rath  zu  Mulhawsenn. 

Vnsern  grus  vnd  fruntUch  dienst  sygen  vch  zuuor.  I| 

Ersamen  wysen  lieben  besondern  vnd  guten  ||  frundl,  ewer  schriben  vns  gethon, 
den  wol  gebornen  Johansen  fryhern  zu  Morspergg,  hern  Vlrichen  Glareti,  so  dann 
den  kilhhern  den  jr  gon  Yltzich  verordnet,  berûren,  haben  wir  vernomen  vnd  geben 
vch  ersllich,  den  genanten  von  Morsperg  vnd  Glareti  belangen,  zuuerston,  das  wir 
dem  selben  von  Morsperg  mit  abschrifft  des  wolgebornen  Johans  Jacoben  fryhern 
zu  Morsperg  vnd  Befforts,  des  vndern  landluogls,  sins  bruders  schriben  geschriben 
vnd  befolhen,  das  der  dem  Glareti  das  sein  so  jme  enlwert  worden,  widerkeren 
oder  das  zethund  verschaffen,  vnd  das  derselbig  Glareti  inn  der  ku"  mt.  etc. 
vnsers  gnedigisten  hern  oberkeit  vnd  des  von  Morspergs  verwaltigung  gemysz- 
handlet,  rechtuertigen,  vnd  was  der  mit  dem  erlangt,  sich  des  halten  solle  :  schriben 


1527  125 

jmc  das  liiermil   abermalen,  des  versehens  er  soll  vnd  werde   dem   nachkomen   vnd 
sich  solhem  nil  furer  widerselzcnn. 

Aber  dcn  pfarrer  zu  Illzich  belreffen,  wellen  wir  vcli  iiil  vcrhallcn  das  der- 
sclbig  der  lulerischen  verfurischen  vnd  kelzerischen  secl  anhcngig,  vnd  mil  deren 
inn  mer  dann  eynen  weg,  wie  dann  das  kunllich  vnnd  ofienbar  inn  den  fordern 
oslerricliischen  landen  vnser  verwaltigung  wider  der  romischen  kay"  vnd  kuog- 
licben  raaiestalen  elc,  vnser  aller  gnedigisten  vnd  gnedigslen  hern,  ouch  vnser  vsge- 
gangen  ediclen  vnd  mandaten,  ganlz  ergerlich  vnd  verachtlicben  das  gemeyn  vnuer- 
slendig  folckb  darmil  zuuerfuren,  geredl  vnd  gehandell  :  dwil  wir  nun  ab  solhen  kay" 
vnd  ku"  mandaten  ernsllicben  zuhalten  vnd  die  zuhandlbaben  besondern  treffenlicben 
befelh  haben,  vnd  wissen  das  wir  deraselben,  souil  als  an  vns  ist,  vnderlbanig  zuge- 
liorsamen  schuldig  sein,  vnd  das  solbs  nit  vvyder  die  erbeynigung  so  zwuscben  den 
beyden  husern  Oslerricb  vnd  Burgundj,  ouch  gemeyner  eidtgnosschaffl  vfgerichl,  darzu 
eynche  vertrâge  so  jr  haben  môchten,  die  jr  gern  zubeschirmung  gênants  pfarrers 
vnerbar  vnd  laslerlich  rede  vnd  handlung  anziehen  wolten,  noch  dem  schriben  so 
die  hochgemelt  ku®  m'  vch  vf  das  jr  siner  ml.  daruor  vbersenndl  vnd  darinn  gegen 
deren  hochentschuldigt  vnd  vnderlbanig  erboUen  haben,  das  jr  die  vsgelrallnen  bann- 
dilen  so  der  vergangnen  burischen  vfrur  houptsacher  vnd  radlin  fûrer  gewesen,  nil 
enthalten,  besonder  vch  inn  dem  vnd  anderm  alwegen  berurler  erbeynung  gemess 
hallen  wellen,  wie  woll  daruber  taglichs  berurler  bandittenn  halben  das  widerspyl 
gefunden,  gelhon,  enlgegcn  ist,  das  vmb  das  so  wyder  vnsern  heyligen  glouben,  der 
loraischen  kayserlichen  vnd  kunglichen  maieslalen,  als  crustenlicher  fursten  vnd 
handlhaber  desselben  gloubens,  ediclen  vnd  mandaten  so  fraffenhch  vnd  mulwyllig 
gehandlet,  geburlich  slroff  furgenomen  wurdet  :  so  wyll  vns  dasselbig  dem  obberûrlen 
vnserm  befelh  nach  zuunderlassen  nit  gezymen,  ouch  durch  genanten  pfarrer  des 
der  ku"  ml.  vnd  deren  huss  Osterrich  vnderlhonen  also  ergerlich  verfuren,  besonder 
wo  es  nil  anders  syn,  gedenckens  zuhaben  die  mit  eynem  andern  priester  vnd 
seelsorger  fursehen  vnd  den  von  dem  so  jrem  seelsorger  verordnet,  vnderhalten 
zulassen,  welhs  wir  vch  des  ein  wyssen  zuhaben  vf  das  obgemelt  ewer  schriben  zu 
anlwort  nit  verhalten  wellen. 

Datum  Enssheym,  den  xxj""»  lag  februarij  anno  etc.  xxvij'». 

Ko'  Ml.  zu  Hungern  vnd  Behem  vnsers  gnedigslen  hern 

landtuogt,  regenten  vnd  rate  inn  obern  Elsas. 

W.  h.  z.  Roppoltzstain  etc. 

lantvogt. 

N.  Babsl  canlzler. 
Original  en  papier  scellé  de  trois  cachets  en  cire  ronge.  (Archives  de  Mnlhonse.) 


126  1527 

1527.  2178.    Griefs  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Mulliouse  contre  la  régence  d^Enmsheim,  présentés 

18-19  (l'abord  à  la  diète  de  Berne,  puis  à  celle  d' Einsiedeln.  —  1"  Mulfiouse  se  plaint  de  V infraction  de  la 
mars,  coutume  relative  aux  successions  :  les  successions  s'ouvrent  au  lieu  où  le  dernier  possesseur  était  domicilié, 
7  mai.  ^*  **  V héritier  y  est  étranger,  l'usage  est  qu'il  paie  un  droit  de  succession  au  seigneur,  afin  d'être  envoyé 
en  possession  de  tout  Théritage,  sans  qu'il  puisse  rien  être  exigé  au  nom  des  autres  seigneuries  oîi  les 
immeubles  sont  dispersés.  Cependant  cette  règle,  qui  est  réciproque,  a  été  violée  par  défunt  Jean  Truclisess 
de  Wolhaîtsen,  seigneur  engagiste  de  Landser  ;  et  quand  la  ville  réclama  à  Ensisheim,  la  régence  prétendit 
que  le  seigneur  de  Landser  n'avait  fait  que  se  conformer  à  Vancienne  coutume,  et  qu'on  en  use  de  même 
avec  Bâle.  Cest  ce  qu'on  ne  peut  pas  admettre  :  ce  serait  un  grand  préjudice  pour  les  bourgeois  qui  cultivent 
des  terres  dans  plus  de  six  ou  huit  bans,  si,  au  décès  du  propriétaire,  il  fallait  partout  payer  un  droit 
de  succession.  —  2"  Un  bourgeois  de  Mulhouse  ayant  été  traité  par  un  habitant  de  Cernai  de  couveur 
de  vacJies,  il  lui  fit  jurer  de  répondre  de  cette  injure  devant  le  tribunal  de  Mulhouse  :  saisis  de  la 
plainte,  les  échevins  remirent  le  jugement  à  leur  prochaine  séance,  où  Vaccusé  ne  comparut  pas.  Le 
plaignant  se  pourvut  en  cour  de  Botticeil  ;  mais  la  régence  d' Ensisheim  évoqua  l'affaire,  qui  traîne 
depuis  deux  ans.  —  3"  La  ville  de  Mulliouse  possède  le  droit  de  patronage  à  lUzach,  dont  le  curé 
nommé  par  elle  exerce  les  droits  spirituels  à  Sausheim.  Cependant  la  régence  avait  parlé  de  le  faire 
arrêter  et  conduire  à  Ensisheim,  ce  qui  donna  lieu  à  la  ville  d'intervenir  en  faveur  de  V ecclésiastique 
menacé.  Là-dessus,  la  régence  nomma  un  curé  particulier  à  Sausheim,  qui  s'appropria  les  redevances 
que  le  curé  d'Ulzach  avait  perçues  jusque-là.  Sans  cesse  inquiété  par  le  passage  de  soldats,  celui-ci  finit 
par  se  retirer  à  Mulliouse.  Tout  cela  constitue  de  graves  atteintes  à  la  supériorité  de  Mulhouse,  qui 
possède  le  village  d'Illzach,  le  hameau  de  Modenîieim,  le  patronage  de  Sausheim,  Vtm  et  Vautre  ban  avec 
la  justice  haute  et  basse,  ayant  acquis  le  tout  du  duc  de  Wurtemberg,   sans  que  la  maison  d'Autriche 

y  ait  jamais   eu   le   moindre   droit.  —  à" —  5"  Avec   la  permission   de  leur 

seigneur,  des  vassaux  du  sire  de  Morimont  ont  péché  deux  étangs  situés  dans  la  vallée  de  Belfort  et 
appartenant  au  chapelain  Ulric  Glareti,  qui  n'avait  cependant  jamais  eu  de  difficultés  avec  le  sire  de 
Morimont.  Quand  la  ville  demanda  à  celui-ci  le  motif  de  sa  conduite,  son  unique  raison  fut  que  Glareti 
s'était  marié,  et  qu'il  lui  aurait  plutôt  passé  douze  concubines  qu'une  femme  légitime,  offrant  cependant 
de  se  rendre  au  jugement  de  la  régence.  Mais  il  prit  les  devants  et  accusa  à  Ensisheim  le  chapelain 
d'avoir  dans  ses  domaines  mal  parlé  de  l'eucharistie  :  cette  plainte  ne  peut  pas  avoir  de  fondement,  car 
Glareti  ci  de  tout  temps  disputé  contre  ceux  qui  outragent  le  saint-sacrement.  Quoi  qu'U  en  soit,  le 
chapelain  n'a  pas  encore  réussi  à  se  faire  rendre  justice.  —  La  régence  d'Ensisheim  a  de  son  côté  incri- 
miné Mulhouse  auprès  de  la  diète  :  pi-écédemment  elle  avait  saisi  de  ses  griefs  le  roi  des  Romains,  qui 
n'en  a  tenu  auctin  compte,  et  elle  aurait  mieux  fait  de  ne  pas  revenir  là-dessus.  Il  est  vrai  qu'elle 
accuse  de  plus  Mtdhouse  d'avoir  pactisé  avec  les  paysans  révoltés,  et  de  leur  avoir  fait  faire,  à  l'aide 
d'un  drapeau,  des  signaux  par  son  guetteur.  Mais  le  fait  est  controuvé  et  les  pratiques  des  paysans 
contre  la  ville  sont  de  notoriété  publique.  Quant  au  greffier  et  à  la  lettre  qu'il  a  écrite  à  Habsheim,  la 
ville  n'y  voit  rien  qui  provoque  à  la  révolte,  et  si  on  ne  peut  articuler  que  cela  contre  lui,  elle  n'a  pas  à 
se  préoccuper  d'accusations  si  mal  fondées. 
Sans  date. 

Beschwerden  vnd  anligen  so  wir  burgermeister  vnd  raie  zu  Mulhusen  vnnsern 
getruwen  lieben  eidlgnossen  liieuor  haben  anbringen  lassen,  ersllich  zu  Bern  vnnd 
nachmals  zu  Einsidlen  zetagen  versamelt. 

Zum  ersten  ein  erbgulden  belreffende,  ist  der  verstand  zuraercken  das  by  vnns 
zu  Mulhusen,  wie  ouch  in  der  herrschafft  by  vnnsern  nachpurn,  allenthalb  der  bruch 
vnd  harkomen  also,  an  welichem  ort  ein  burger  oder  hindersesz  mit  todt  abstirbt,  da 
er  denn  seszhafft  gewesen  daselbsl  ist  das  erbe  gefallen,  vnd  wer  denselben  erben  wil 
vnd  vszlenndig  ist,  der  sol  zum  fordersten  der  oberkeit  desselben  orls  ein  erbgulden 


1527  i27 

iieben  vnd  mag  darnach  aile  verlaszne  guler  des  abgestorboen,  sy  syen  gelegen  wa 
sy  wollen,  zii  sinen  bannden  ziehen  vnd  nemen,  vnd  ist  der  andern  herschalTt  da 
die  guler  gelegen,  kein  erbgulden  schuldig  :  also  vnnd  nil  anders  isl  es  biszher  von 
vnns  gegen  vnnsern  nachpurn,  vnd  von  jnen  gegen  vns  gebrucbl  worden,  vnd  mag 
sich  anders  nil  erfinden,  Wider  das  baben  wylennl  Hanns  Drucksessen  pfanndt- 
herrens  zu  Lanser  seligen  ampllut  zô  Soweszbein  einem  vnnserm  bindersesseo  zu 
Illzicb,  des  muter  ouch  zu  Illzich  gesessen  vnd  abgeslorben  ein  erbgulden  aoge- 
fordert  von  wegen  der  ligenden  guler  die  sy  zu  Soweszbein  gehept  vnd  verlassen, 
vnd  da  sich  der  vnnser  des  gulden  gewiderl,  in  meynung  den  nil  schuldig 
zusin,  haben  sy  jme  sine  erbguler  daselbst  verbolten  etc.  :  vnnd  so  wir  dem  régi- 
ment zu  Ensiszhein  darumb  gescbriben,  haben  sy  vnns  geanlworl  wie  sy  der 
schultheisz  zu  Soweszbein  vnd  ein  hartweybel  by  jren  pflichlen  berichtet,  das 
solichs  kein  nuwerung  vnd  von  allem  also  harkomen,  vnnd  werd  gegen  vnnsern 
Iieben  eydlgnossen  der  slall  Basel  ouch  also  gebrucbl,  von  des  wegen  welle  jnen 
uil  geburen  den  yelzigen  Drucksessen  solicher  allen  amplsgerechtigkeil  abzuslellen 
etc.  Des  konuen  wir  vnns  nii  seltigen  lassen,  denn  wir  gui  wissen  vnnd  in  vnuer- 
deucklichen  bruch  harbrachl  haben,  das  solichs  wie  wir  angezeigl  vnd  nye  anders 
gehalleu,  darumb  wir  des  Druchsessen  furnemen  fur  ein  nuwerung  halten  mussen, 
jie  ouch  der  lanndlschafll  als  wenig  als  den  vnnsern  zuerlyden,  vnd  wider  gemeine 
billicheil  ist  :  wil  aber  der  Drucksess  bewysen  das  es  von  allerhar  siner  meynung 
uach  gebrucht,  das  wellen  wir  horen,  sunst  werden  wir  des  nil  geslan,  denn  das 
sin  schultheisz  vnd  ampllwlh  zu  Soweszbein  furgeben,  mogen  sy  nyemer  darthun  : 
derselb  schultheisz  aber  ist  vnns  vnd  den  vnnsern  dermasz  widerwerlig,  das  gui 
wissen  haben  wa  er  sin  boseu  willen  gegen  den  vnnsern  wither  erzeigen  mocht, 
er  wurde  des  vngespart  willig  sin,  als  sich  in  andern  henndlen  wal  erscheinl  bat. 
Nun  isl  vnns  an  disem  arlickel  vil  gelegen  vnd  nil  allein  vmb  ein  erbgulden  zelhund  : 
aber  die  vnnsern  haben  ringwise  umb  vnnser  stalt  vil  ligender  guler,  die  sy  mer 
denn  in  vj  oder  viij  bennen  buwen  :  soll  nun  einer  mil  lodl  abgan  vnd  dise 
nuwerung  furbasz  gebrucbl  werden,  so  mûszlen  sine  kind  oder  erben  in  allen 
bennen  da  er  guter  verlassen,  ein  erbgulden  geben  :  wie  schwer  vnd  vnlidlich  das 
sin  wurd,  mag  man  lichtlich  ermessen  :  nun  wisel  die  erbeynung  vnd  andere  verlreg 
das  ein  leyl  den  andern  by  allen  harkomen  vnd  gebruchen  bliben  lassen  vnd 
nuwerung  vermiden  sol  etc.,  darumb  wir  vnns  diser  nuwen  vmbillichen  beswerung 
bilUch  widern,  als  wir  wa  not  wilher  anzeigen  môgen. 

Zum  andern,  haben  wir  vnns  beswert  das  Heinrich  Schaller,  ein  burger  zû 
Sennhin,  in  vnnser  slalt  glopl  vnnd  gesworen  vnnserm  burger  Peter  Thiser  genannt 
zum  rechten  zestan  vor  vnnserm  stallgericht ,  vmb  das  er  jne  (mil  zuchleu 
zuschriben)  ein  kwgbruler  geschollen  :  vnnd  als  er  nachuolgends  zu  recht  erschinen, 
clag  vnnd  anlwort  gescheen  vnd  verhort,  bat  der  vnnser  an  ein  kunlschaffl  zogen, 
die  rechtlich  vertagt  vnnd  dargeslellt,  daruff  der  Schaller  des  vnnsern  clag  on  aile 
furwort  gegloubt,  vnnd  die  sach  zubedenleilen  zu  recht  gesetzl,  vnnd  nacbdem  die 
gerichlzschôffel  der  vrteil  ein  bedannck  genomen  vff  den  nechslen  rechtzlag,  der 
ouch    Schallern   by   siuem   eyde   ist    angezeigl    worden,    bal  sich   derselb   Schaller 


i28  1527 

darnach  des  rechten  geussert,  vnd  vber  vilfeltig  schrifTtlich  ermanen  nye  erschinen, 
sunder  sin  eyde  in  vergessen  geslellt  vnnd  nil  gehalten,  also  das  der  vnnser 
sinem  rechten  nachgeuolgl,  vnnd  in  abwesen  Scliallers  sin  vrteil  erlanngl,  das  jme 
Schaller  ein  widerruff  thun  sol,  mit  ablrag  costeus  vnd  schadens  etc.  Des  vrteil 
hat  der  vnnser  in  abwesen  Schallers  kein  volnstreckung  erlanngen  mogen,  vnd  jne 
darumb  gen  Rotwyl  geladen  :  da  ist  er  vom  régiment  abgefordert  vnd  fur  sy  zu 
recht  remittiert  worden,  in  secbs  wochen  vnd  dryen  tagen  jme  da  lassen  recht 
widerfaren  :  da  ist  der  vnnser  nun  bisz  in  das  ander  jar  von  eim  termym  zum 
àndern  vflzogen  bisz  die  sache  zum  rechtsatz  komen,  darumb  er  sich  zu  mermalen 
vor  vnns  schwerlich  erclagt,  vnd  wir  sinenlhalb  ouch  nit  vmbillich  haben  clagen 
mussen.  Wiewal  die  herren  des  régiments  in  jrer  entschuldigung  furgeben,  sy 
haben  den  vnnsern  wie  andere  des  hwsz  Osterreichs  vnderthanen  in  recht  gehalten 
vnd  nil  vszgeschlossen ,  darumb  wir  nit  fug  haben  sy  des  orts  zuuerunglimpffen, 
80  ist  doch  offenbar  das  vnder  den  jren  so  rechtshenndel  vor  jnen  vszzufuren  haben, 
verlenngerung  vnd  vil  vffzug  bescheen,  vnd  allenthalben  ein  gemein  geschreye  vnd 
clag  daruber  ist,  darumb  wir  vnns  von  des  vnnsern  wegen  billich  zubeclagen 
haben,  vnnd  mag  disz  vnns  mit  keiner  billicheit  fur  ein  mutwMllig  vnnottig  vervn- 
glimpffen  gemessen  worden,  wie  sy  vnns  vfftrechen  :  vnnd  wiewal  ouch  von  jnen 
angezeigt,  sy  wellen  alszbald  jnen  moglich  die  berurt  vrteil  verfassen  vnd  erkennen 
was  recht  sin  werde,  so  ist  doch  solichs  noch  nit  bescheen,  vnnd  musz  der  vnnser 
besorgen  noch  lang  vmbzogen  werden  mit  appellation  vnd  anderm,  das  sich  doch 
in  solichen  offenen  schmechungen  vnd  da  einer  eyde  vnd  ère  so  freuelich  vbersicht, 
nit  geburt,  sunder  mer  die  billicheit  erforde[r]t  das  ein  oberkeit  ein  solichen  licht- 
fertigen  man  mit  ernst  darzu  hiell  das  er  sinem  eyde  gnugthetl,  oder  aber  mit 
billicher  straffe  gegen  jme  handelte,  wa  man  sich  gern  fruntlicher  nachpurschafft 
beflissen  wolt  :  es  ist  aber  vnuerborgen  wie  geneigt  man  sye  die  sehmachwort 
wider  vnns  eydtgnossen  zustraffen. 

Zum  dritten,  haben  wir  in  vnnserm  dorff  Illlzich  ein  pfarrer,  vnder  weUchen 
das  dorff  Soweszhein  mit  allen  pfarlichen  rechten  gehorig,  vnnd  derselb  kilchensalz 
vnnsz  zustendig  ist  :  demselben  vnnserm  pfarrer  sind  gloupliche  warnungen  zukomen, 
das  jne  die  herren  des  régiments  vnderstannden  fennglich  anzunemen  vnd  gen 
Ensiszheim  zufuren,  daruff  wir  jnen  verschriben  lassen  das  vnns  solichs  befrembd, 
mit  beger  den  priester  in  vnnser  oberkeit  vmbemugt  zelassen  :  wa  er  aber  umbillichs 
wider  sy  oder  die  jren  gehanndelt,  vnns  des  zuuerstenndigen,  wellen  wir  jne  nach 
siner  verschuldung  nit  vngestrafft  lassen  etc.  Vber  das  sy  vnns  mit  ruhem  anziehen 
geantwort,  vnnd  doch  nutzit  eigenntlichs  von  vnnserm  pfarrer  antzeigt,  sunder  bald 
daruff  mit  der  tate  gegen  vnnser  ober  vnnd  gerechtigkeit  gehanndelt,  ein  eignen 
priester  gen  Soweszhin  gesetzt,  vnnd  vnnserm  pfarrer  sine  pfarrliche  recht,  nutze 
vnnd  gefelle,  ouch  dar  zu  sin  eigen  gut,  nemlich  ettlich  bargelt,  korn  vnd  anders 
so  er  den  armen  luten  gutlich  furgesetzt  vnd  gelyhen,  verbotten  vnd  jme  also  das 
sin  gewaltiglich  beuomen,  vnd  ouch  vnns  des  vnnsern  damit  on  recht  enlsetzt  :  darzu 
haben  sy  ouch  durch  jrer  reisigen  wider  vnd  furriten  durch  vnd  vmb  vnnser  dorff" 
Illtzich    verursacht    das    diser    vnnser    pfarrer    ouch   in   vnnser   oberkeit  lUzich  nit 


1527  lj<. 

weiszl  sicher  zesin,  vnnd  deszhalh  in  vnnser  slatt  miîssen  wichen,  das  vnns  zu 
schmelerung  vnnser  gerechligkeit  vnd  oberkeil  des  orls  reichl  vnd  keins  wegs 
zuerliden  ist,  dann  das  dorff  Illzich  mil  dem  dorflïlecken  Moltenhin,  dem  kilchensalz 
zu  Soweszhein,  ouch  beden  zwingeu  vnd  bennen,  hochen  vnd  nydern  gerichlen  vnd 
aller  andern  zugehorung  vnd  herlicheil,  isl  vnnser  frye  eigen  gui  von  der  herr- 
schaft  Wirlemberg  erkouffl,  vnnd  hal  die  herrschain  des  hwsz  Oslerrich  gar  kein 
jurisdicliou,  herrlicheil  nc»ch  gerechligkeil  darinn,  darumb  man  vuus  bilHch  daran 
vnnerletzt  liesz,  vnnd  isl  vnns  deszhalb  klagcns  mer  dann  nol. 

Zum  fuufflen,  so  hal  der  herr  von  Morsperg  gegen  vnnserm  capplanen  herreo 
Vlrichen  Glaretj  also  gehaundell,  das  er  jme  durch  die  sinen,  so  in  necbsluergangner 
purischen  vffrur  zu  Beffurlh  gelegen,  fischen  lassen  zween  siner  wyger,  die  er 
imselben  lai  ligen  bat  vnd  sin  vallerlicb  erbgul  sind,  vber  das  der  priesler  nit 
gewiszl  vlzil  vnguts  mil  jme  zeschaffen  ban,  noch  das  er  der  von  Morsperg  einicb 
anspracb  an  jne  gebepl  oder  haben  soll  :  vnd  so  wir  deszbalb,  in  abwesen  des 
herren  von  Morspergs,  sinen  ampllulen  scbriben  lassen,  haben  sy  vnns  geanlworl 
das  die  handlung  jres  herren  vnnd  nil  jr  sye  :  da  aber  der  genannt  von  Morsperg 
anheimsch  kommen,  hal  er  vnns  zugeschriben  das  er  gar  kein  wissen  hab  mil  disem 
priesler,  noch  andern  die  vnns  zuuersprecben  stannden,  einich  zwilracht  oder  haundel 
zuhabeu  elc.  Darnach  haben  wir  ein  mundlliche  bollschaffl  mil  dem  priesler  zu 
jme  geschickl  vnd  erfragen  lassen  warumb  er  jme  das  sin  genomen  vnd  enl'*erl  ? 
Hal  er  kein  ander  anlworl  noch  vrsach  anzeigl,  denn  das  der  priesler  ein  eewybe 
genomen,  mil  angehenncklen  worllen,  so  er  dafur  xij  hurlin  behepl,  woll  er  jme 
heber  zulassen.  Vnnd  als  darnach  deszhalb  by  den  herren  des  regimenls  in  schrifflen 
wilher  gehanndell,  hal  er  sich  nye  anders  erboUen,  denn  was  jne  dieselben  regi- 
menls herren  heissen,  das  welle  er  Ihun,  vnd  darnach  ersl  ein  andere  clag  wie  der 
priesler  elwas  vnchristenlicher  worl  in  siner  oberkeil  wider  das  sacramenl  geredl, 
furlragen,  die  doch  vfif  disen  priesler  nil  zuuermulen,  denn  er  anfenngklich  vnnd 
nochallweg  slrillmessig  gewesen  wider  die  so  das  sacramenl  dermasz  verachten. 
Nun  haben  die  herren  des  regimenls  ^Tins  geschriben  vnd  in  jr  veranlworllung  ouch 
anzogen,  das  sy  dem  von  Morsperg  wal  dry  mal  geschriben  vnd  zulelsl  by  x  marck 
silbers  geboUen  dem  priesler,  das  er  jme  enlwerl,  zuwiderkeren,  wie  das  ailes  die 
schrifflen  vnns  zugesanndl  vszwisen,  darusz  man  gar  heydler  ersehen  mag  wie  sich 
die  hanndiung  vffeinander  rympl,  vnnd  das  allein  ein  Iralz  vnnd  widerwille  hierinn 
gebrucht  wirt.  Es  isl  wal  ware  das  der  herr  von  Morsperg  dem  vnnsem  die  wyger 
zu  fischen  enlschlagen,  daran  wir  wal  zufryden  gewesen  :  er  bat  aber  zuslundan 
ein  wilher  verboll  daruff  geschlagen,  vnnd  ein  rechlzhanndel  gegen  jme  angefenngt. 
vmb  angezeigle  vermeinle  wort,  die  er  sol  geredl  haben  mer  dann  vor  dryn  jaren 
verloffen,  darusz  gut  zuuerslan  wie  nachpurlich  gehanndell,  vnnd  dannoch  die 
herren  des  regimenls,  ouch  der  von  Morsperg  vermeynen  wellen  vnns  sye  clagens 
nil  nol,  sunder  syen  wir  on  das  geneigl  die  Iwle  zuuersagen  vnnd  zuuervnglimpffen, 
das  sich  doch  nvemer  erfunden  wirl,  noch  ouch  nil  zuuermulen,  denn  wer  woll 
glouben  das  wir  zu  solicher  muge,  coslen  vnd  arbeit,  so  des  verclagenshalb  wir 
V.  «" 


j:w  1527 

biszhar  gelitlen,  lusl  oder  gefallen  haben  mochten,  denn  wa  wir  des  begirig,  wir 
hetlen  on  zwifel  noch  vil  mer  widerwertiger  vmbilliclier  hanndlung  so  den  vnnsern 
teglich  begegent,  die  ouch  wal  clagens  not.  Wir  haben  vnns  warlich  des  clagens 
lanng  enlhallen  vnd  verhofft  es  soit  besser  worden  sin,  so  wil  sich  aber  die  wider- 
willige  hanndluug  teglich  meren  vnnd  zuiragen,  das  die  vnnsern  nil  wal  erlyden 
unnd  wir  nit  lennger  schwigen  konnen,  vnnd  begeren  docb  nutzit  anders  denn 
das  man  vns  das  vnnser  nit  also  mit  gwall  entwere  vnnd  die  vnnsern  freuelich 
on  vrsach,  wider  recht  vnd  billicheit  nit  schedige,  sunder  by  redit,  fryde  vnd  ruwe 
bliben  lasse  :  wa  denn  wir  oder  die  vnnsern  erfunden  yemans  vmbillicher  wise 
geschedigt  oder  beleydigel  han,  wellen  wir  vnns  gern  dauon  wisen  lassen  zu  aller 
billicheit  vnnd  erberkeil. 

Sodenn  haben  die  herren  des  régiments  vil  artickel  inbracht  vnns  zuuerun- 
glimpffen,  der  bannditen,  des  entwerten  pfaffens  vnd  anderer  dingen  halb,  die  wir 
mer  denn  vor  eim  jare  by  uch  vnnsern  truwen  lieben  eydtgnossen  zutagen  schriffllich 
vnd  mundtlich  verantwort,  ouch  nachgeends  by  jelz  k'  m'  zu  Behem  vnd  Hungern 
in  schrifflen  dermasz  entschlagen,  das  sin  gnad  des  ein  mal  zufriden  gewesen,  wie 
wir  des  siner  gnaden  schrifft  hieuor  ouch  angezeigt  haben,  darumb  den  herren  des 
régiments  nit  not  gewesen  solichs  wider  herfur  zubringen,  wa  sy  nit  sunst  geneigt 
vnns  zuuervnglimpfTen.  Sy  haben  vnns  aber  wither  in  verunglimpffung  wise  anzogen 
vnnd  geschuldiget,  wie  wir  in  vergangner  pwrischen  vffrur  ein  kr^'de  und  ver- 
slannd  mit  den  puren  gehabt,  vnnd  jnen  durch  vnnser  wechter  mit  eim  venlin 
haben  wortzeichen  geben  lassen  etc.,  daran  sy  vnns  gwalt  vnnd  vnrecht  thund  vnd 
wider  aile  warheit  vnns  verunglimpffend,  da  sy  doch  wal  wissend  das  es  nit  die 
meynung  hat,  vnd  wirt  sich  ouch  nyemer  erfînden  das  wir  dermasz  gehandelt, 
wolten  vnns  ouch  des  vbel  schemmen.  Es  ist  vnuerborgen  was  die  vffrurigen  puren 
wider  vnns  practicierl  vnd  vnderstanuden  haben,  darusz  wal  zuermessen  wie 
gefeUig  vnns  jr  hanndlung  gewesen,  als  wir  hieuor  zutagen  gnugsam  anzogen  vnnd 
hernach  wither  thun  werden.  So  isl  ouch  die  hanndlung  vff  vnnsern  staltschriber 
getrochen  hieuor  von  jme  gnugsam  verantwort,  vnnd  wa  nit  andere  schrifften  dann 
wir  noch  wissen  von  jme  vszganngen  sin,  angezeigt,  konnen  wir  jue  nit  verun- 
glimpffen,  den  die  angezeigt  beschribung  gen  Hapgiszhein  hat  zu  keiner  vnfrunt- 
Hcheit,  emporung  oder  vffrur  gereicht  :  so  hat  er  ouch  die  nit  heimlich,  sunder 
mit  rate  vnnd  wissen  gethan  :  darzu  haben  jne  ouch  biszhar  in  siner  hanndlung 
nye  gespiert  das  er  zu  vffrur  geneigt  sye,  wie  er  sich  erbuttet,  wa  not  sin  wurde, 
wither  zuuerantwortten,  des  wir  jme  ouch,  wa  wir  nit  anders  bewyszt  werden, 
zugknusz  geben  woUen. 

Original  en  papier  de  six  feuillets,  sans  marque  d'authenticité,  de  la  main   du   greffier 
Gamsharst.  (Archives  cantonales  de  Lucerne,  Zugewatulte  Orte,  VI.) 


1527  13i 

2179.  De  concert  avec  les  députés  de  Bâle,  de  Scfmffhouse,  d'Appenzell  et  de  Saint-Gail,  Favoyer  et  1527. 
le  conseil  de  Berne  interviennent  auprès  du  baron  Jean  de  Morimont  et  de  Belfort,  en  faveur  de  leurê  10  mars, 
confédérés  de  Mulhouse  qui,  pour  faire  rendre  justice  à  un  ecclésiastique  de  leur  ressort,  troublé  dan» 
la  jouissance  de  deux  étangs  dépendant  de  son  patrimoine,  ont  fini  par  refuser  de  payer  la  contribution 
à  l'einpire:  cette  mesure  a  produit  soti  effet,  dans  ce  sens  que  le  séquestre  dont  les  propriétés  du  ressor- 
tissant de  Mulhouse  étaient  frappées,  a  été  levé,  tuais  seulement  à  la  condition  qu'il  suivrait,  le  lundi 
après  lœtare  (1"  avril),  ses  adversaires  devant  leur  propre  juge  :  ni  les  traités,  ni  les  franchises  de  la 
n'ile,  ni  Vusage  ancien  n'autorisant  cette  évocation,  Mulhotise  demande  avant  tout  qu'on  remette  Vecdé- 
siastique  en  possession  de  son  héritage  et  qu'on  lui  ranbourse  ses  frais  :  si,  après  cela,  on  croit  avoir 
des  réclamations  à  exercer  contre  lui,  c'est  devant  le  tribunal  de  la  ville  qu'il  faut  le  jioursuivre  et  pas 
ailleurs.  Les  intervenants  estiment  ces  propositions  forvïées  et  prient  le  baron  de  Morimont  de  ne  pas 
enfreindre  les  droits  évidents  de  la  ville. 

Berne,  19  mars  1537. 

Dem  wollgepornen  hern  hern  Mansen  fryherrn  zù  Môrsperg  vnnd  zû  Befforll, 
vnnserm  gûnsligen  hernn  vnnd  gûtten  friinde. 

Vnnser  frûndtlich  willig  diensl  beuor. 

Wolgeporner  insonders  gunsliger  herr  vnnd  giiller  friind,  vns  liaben  vnserer 
liebenn  getrùwen  eidtgnossenn  von  Milhùsen  rhatzbotlen  mil  klag  vnnd  langem 
erzellen  furbrachi  einen  handell  so  sich  vergangen  jaren  mil  einem  priesler,  jrem 
ingesessoenn  burgern,  durch  ûch  vnd  uwer  ampllûl  verliifien  bat,  namlicb  das  jm 
sin  vâllerlich  erbgûl  verwiissl,  verderbi  vnnd  versperl  worden,  zù  wiissen  zwen 
wyger,  deszbalb  der  gui  her  inn  mercklicben  scbaden  komen,  vnnd  nach  vilgehaplem 
koslen,  mûg,  arbeit,  oucb  nach  langer  vilifallliger  wârbung,  durch  bemell  von 
Milhùsen  vff  sin  ansûchen  beschëchen,  vnnd  doch  ailes  vnfruchtbarlich  vnd  unge- 
schafiler  sach,  bissz  zû  lest  das  erslbemelt  vnser  gelruw  lieb  eidlgnossen  von 
Milhùsen  des  wëgen  sich  gewiderl  die  richsstûr  zebezalenn,  dadurch  bedachlem 
capplanen  das  arresl  enlschlagen  worden,  doch  mit  gedingen  das  er  in  iiwern 
gepietten  vnnd  oberkeil  vor  den  ûwern  so  hierin  sâcher  sind,  des  rechien  gestendig 
vnnd  dem  geuôlgig  aye ,  vnd  deszhalb  sich  vff  nechsten  mentag  nach  letare 
schierest  komend  stellen  sôlle:  das  ailes  der  billigkeit,  ouch  der  erbeynung,  den 
verlragen,  fryheitten  vnd  alltem  bruch  widrig  ist  vnnd  sy  dheins  wegs  lidenn 
mogen,  sonnders  verraeinen  vnd  verlrùwen  dem  jren  sôlle  das  sin  vor  allen  dingen 
vnuersperlt  vnnd  vmbekùmbert  veruolgen,  sampt  allem  hieruff  geliiffnen  vnnd 
harumb  gehaplen  koslen  ablragen  werden  :  wann  dan  sôUichs  beschicht,  habenn 
sy  sich  begëbenn  jnn  zum  rechten  zehandthaben  inn  jr  stalt,  da  dan  sin  ordenlicher 
richlter  ist  :  so  wir  uun  jr  begâr  zimlich  erachlen  vnnd  sy  vns  vmb  hilff  vnnd 
rhal  angerufft,  kônnen  wir  jnen  sôllichs  als  bereit  vnsern  eidlsverwandlen  zû 
billichen  dingen  ze  wilfarn  nit  abschlachen. 

Harumb  vnser  frûnllich  pill,  gevlissen  begâr  vnd  hoch  erman  ann  ûch  isl, 
ûch  der  billigkeit  erseltigen  zelassen  vnnd  allso  die  bemelllen  von  Milhùsen,  ouch 
die  jren,  by  alllen  fryheillen,  gûllen  gewonheillen,  verlragen  belibenu,  vnnd  der 
erbeinung  geniessenn  vnnd  befreuwen  zelassenn,  mit  jnen  frûndllichen  vnnd  brûder- 
lichen  ze  lâbenn,    dadurch   sy   wyller    zeklagen    nit   geursachel   werdenn  :    hieran 


132  1527 

bewysend  jr  vns  sondrigen  diensl  vmb  uch  zebeschulden  :  bierail  sye  die  gnad  golles 
mitl  ûch  viind  vns  allen. 

Vnder  der  slatt  Bernn  secrett  insigell  inn  vnser  aller  namen  bewart. 
Datum  xix  marcij  anno  etc.  xxvij*'. 

Scbulllheis  vnnd  rbal  zû  Bernn,  oucb  der  slellen 
Basell,  SchafFhùsen,  des  lands  Appenlzell  vnd 
Sannt  Gallen  ratzanwâllt  jetz  alliic  zû  Bernn 
versamlet. 

Copie  contemporaine  sans  marque  d'authenticité,  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 
Cf.  AmtUche  Sammlung  der  dltern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1"  partie, 
a.  p.  1063,  ad  b.  Bécès  de  la  diète  de  Berne,  18—19  mars  1527. 

1527.  2180.  En  réponse  à  la  lettre  qu'ils  lui  ont  fait  tenir  par  la  députation  de  Mulhouse,  le  baron  Jean 

24  mars,  de  Morimont  mande  à  l'avoyer  et  au  conseil  de  Berne,  aux  envoyés  de  Baie,  de  Schaffhouse,  d'Appenzell 
et  de  Saint-GaU,  que  les  faits  concernant  Ulric  Glareti  ne  sont  pas  tels  qu'on  le  leur  a  dit.  Ce  chape- 
lain a  outragé  publiquement,  dans  la  seigneurie  de  Bélfort,  le  sacrement  de  l'eucharistie,  dont  il  a  dit, 
révérence  parler,  qu'il  aimerait  mieux  boire  dans  un  vase  de  nuit  que  dans  un  calice;  sous  ombre  de 
prêcher  l'évangile,  il  a  excité  les  vassaux  à  la  désobéissance,  et,  de  fait,  ils  se  sont  révoltés  peu  après. 
Comme  seigneur  justicier,  le  baron  de  Morimont  aurait  été  en  droit  de  lui  appliquer  les  édits  et  mande- 
ments de  Vempereur  et  de  la  diète  de  Worms,  de  V emprisonner,  de  confisquer  ses  biens  :  tout  s^est  borné 
à  la  pêche  d'un  petit  étang,  oii  des  varlets  en  garnison  dans  le  château  de  Bélfort  ont  bien  pris  pour 
4  florins  de  poisson.  A  la  sollicitation  de  la  régence  d'Ensisheim,  il  avait  offert  de  les  lui  payer,  à  la 
condition  que  Glareti  répondrait  en  justice  des  propos  quHl  avait  tenus,  et  les  députés  de  MidJiouse, 
dont  le  baron  de  Morimont  a  eu  la  visite,  ont  paru  très  satisfaits  de  cette  proposition,  conforme  à  Vunion 
héréditaire,  qui  dispose  que  chaque  seigneurie  poursuivra  datis  son  propre  ressort  les  délits  qui  y  sont 
commis  par  les  vassaux  de  l'autre,  et  que  nulle  ne  pourra  couvrir  des  malfaiteurs  de  son  immunité. 
D'ailleurs  la  ville  de  Mulhouse  n'est  pas  le  juge  ordinaire  du  chapelain,  qui  ressortit  au  tribunal  de 
Vévêque,  et  elle  a  eu  tort  d'accorder  le  droit  de  bourgeoisie  à  ce  prêtre  et  à  sa  concubine,  attendu  qu'il 
est  notoirement  adonné  à  la  nouvelle  secte. 
Isenheim,  dimanche  oculi  1527. 

Denn  slrenngen  vesten  fiirsichtigen  ersamen  vnnd  wysen  schultheissen  vnnd 
ralhe  zii  Bernn,  oucb  der  steten  Basl,  Scbaffbawsen,  des  lannds  Appenzell  vnnd 
Sanct  Gallen  ralbs  anwâldt  yetzt  zu  Bern  versarnmelt,  minen  lieben  vnd  gullen 
freunden. 

Mein  frûntlicb  willig  dienst  zuuor. 

Strenngen  vesten  |1  fùrsiclitigen  ersamen  vnnd  wysen  lieben  vnnd  |1  gutten 
freund,  ich  ban  ewer  schryben  deren  von  Mulbusen  ratbsbottscbafft  anbringen  jren 
luterischen  vnnd  newer  sect  caplon  vnnd  burger  betreffen  ailes  innhalts  vernommen, 
vnnd  darinnen  das  jr  diser  sacben  wie  die  an  jr  selbs  vnd  was  von  mir,  oucb 
den  minen  gebandelt  isl,  nit  recht  bericbt  sind  befunden  :  dann  wiewol  gemelter 
caplon  kurizuerruckbten  jaren  (wie  mir  gloiplicb  anzaigt)  bewyszlicb  sin  offennlicb 
in  der  herrscbafft  Boffort  miner  oberkbeit  flauenlicb  geredt,  das  beilig  sacrament 
vnnsers  behalters  Cristj  sigc  nicbts,  vnnd  er  wolte  (mit  zicbten  zu  scbryben) 
lieber  ussz  einer  seicb  kacbel  dann   dem  kelcb   trinckben,   darzu  mine  vndertbonen 


1527  133 

nnder  dem  schin  des  heiligen  cuangelion  mit  sinen  verkôrten  reden  vnnder- 
stannden  zu  vngehorsame  zuraiizen,  als  sye  ouch  bald  darnach  vfTriirig  worden, 
vnnd  ich  innhalt  der  edicl  vnnd  mandalen  viï  nechslgehaltnem  rychstag  zu 
Wormbs  von  der  rôm.  key.  vnnd  hy.  kon.  ml,,  churfursten,  fursten  vnnd  stennden 
des  heiligen  rychs  oflenniich  vszganngen,  vnnd  mir,  ouch  anndern  des  rychs  vnnd 
hochloblichen  huses  Osterreich  verwanndlen  vberschickhl  by  minen  pflichlen  vnnd 
vermydung  des  heiligen  reichs  achl  vnnd  abcracht  schuldig  gewesen,  wa  ich  jne 
belrellen,  den  venngklich  anzunemmen,  vnd  wie  sich  vermôg  yelzgemells  edicls 
vnd  mandats  gepurt  gegen  jme  zuhanndlen,  vnnd  zu  dem  aile  sine  guller  zu 
minen  handen  ziehen  vnd  mich  deren  als  miner  eignen  guller  zugebrauchen  :  se 
ist  doch  nil  wyther  noch  anuders  gegen  jme  gehanndelt,  dann  das  etUich  fusz- 
knecht,  so  in  minem  schlos  Bofforl  in  dem  zu  sâtz  gelegen,  mins  abwesens  die 
wygerlin  dauon  ewer  schriben  meldung  Ihut,  gefischet  vnnd,  wie  ich  bericht,  nii 
vier  guldin  werl  fisch  darinnen  funden,  vnd  als  ein  verfrâuell  conficierl  gult 
genommen,  vnnd  ich  des  ailes  vnangesehen  vff  deren  von  Mulhusen  vilfalllig  nach- 
uolgen,  ouch  klagen  by  kou'  ml.  zu  Hungern  vnnd  Behem  mins  gnedigslen  herren 
obrislen  houplmann,  lanndluogt,  regenten  vnnd  râlhe  jrer  ml.  vordern  ôsterreichi- 
schen  landen,  vff  der  selben  vilfalllig  schriben  am  lelslen  bewilligl  angezaiglem 
caplon  des  so  jm  enlwerl,  wider  zu  restiluieren,  doch  das  er  mir  vmb  die  slraff- 
lichen  reden  so  er  in  miner  oberkheit  gepraucht,  in  der  selben  oberkheit  rechiens 
gewertig  sin  wôlle,  diser  miner  bewilligung  dann  zwen  der  râlhen  von  Mulhusen, 
welhe  kurlzuerruckhlen  lagen  sollicher  sachen  halb  by  mir  in  miner  behusung 
einer  wol  zu  friden  gewesen,  vnnd  ich  mich  keins  wegs  versehen  das  sye  vber 
sollichs  einich  clag  vor  euch  wider  mich  gefurl,  als  ouch  jnen  mich  dermassen, 
wie  beschehen,  vor  euch  zuuerclagen  nil  gezimpt  noch  gepurt  hait  :  dwe3'l  dann  die 
erbeinung  luler  innhalt  das  ein  yeder  frauel  an  den  orten  vnnd  ennden  wa  der 
beschicht,  berechliget  werden,  vnnd  khein  theyl  den  andern  sine  wuderwertigen 
vnnd  noch  vilminder  offen  vbellhatler  welhe  vmb  jr  verhanndlung  an  jrem  lyb 
vnnd  leben  zu  slraffen,  enlhallen  soU,  vnd  ich  wider  deren  arlickel  kheinen,  noch 
ainich  jr  vermeinte  fryheil  vnnd  vertrâg  gehandell,  sonnder  die  geloplen  geschwornen 
erbeinung  in  allen  capilleln  biszher  erberlich  gehallen,  vnnd  (ob  gott  will)  noch 
nit  erfunden  werden  das  ich  in  ainichen  weg  dawider  thuge  :  derglich  wa  offl- 
gemeller  caplon  oder  yemand  von  sinen  wegen  ye  zu  mir  kommen,  vnnd  miner 
bewilliglen  reslilucion  begerl  an  mir,  lut  miner  vorigen  bewilligung ,  khein  mangel 
erschinen  sin  soit,  wie  ich  dann  jne  vff  ein  gepiirlich  rechl  zu  restituiern  noch 
gullwillig,  vnnd  ich  die  von  Mulhusen  nit  als  ordenlich  richler  jrs  caplon,  sonnder 
ein  bischoff  von  Basel  dafur  erkhennen,  ouch  mir  vor  jnen  als  denen  so  dem 
gemelten  bislumb  sin  juriszdiclion  hierinnen  entziehen,  den  pfaffen  zu  burger 
angenommen  mil  siner  eehuren,  vnnd  by  den  opinionen  lulerischen  vnd  newen 
seclen  hanndthaben,  schutzen  vnnd  schirmen,  vnnd  onzwyuel  vber  soUich  lut  von 
kheinem  rôm.  keysern  noch  kôngen,  oder  andern  einich  fryheil  noch  vertrâg 
haben,  zu  recht  furzukommen  keins  wegs  gelegen  :  so  ist  an  euch  min  freuntlich 
bitl  jr  wollen    angezaigle   von  Mulhusen  jrs   clagens   abslôllen   vnnd    daran   wysen 


134  1527 

sich  niins    zimlichen  erpiellens    settigen    zulassen,    das    will    ich    aller   freund   vnd 
gutler  nachpurschafft  guttwillig  vmb  euch  verdienen  vnnd  beschulden. 
Dalum  Ysinhen,  sonntags  ociilj  anno  etc.  xxvij'«". 

H.  F.  H.  Z.  M.  V.  Z.  B. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte    (Archives  de  Mulhouse.)  Cf.  Amtliche  Sammlung 
der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1"  partie,  a.  p.  1064,  ad  b.  2. 


1527.  2181.  En  réponse  à  Sébastien  Hess,  conseiller  de  Mulhouse,  qui  était  venu  en  députation  lui  déclarer 

30  mars,  que  la  mile  ne  laisserait  pas  comparaître  le  chapelain  Glareti  au  jour  fixé,  et  qu'elle  n'en  réclamait  pas 
moins  Vargent  qu'on  lui  retenait,  le  baron  Jean  de  Morimant  et  de  Belfort  lui  mande  que  les  constitu- 
tions de  l'empire  ne  lui  permettent  pas  de  laisser  impunis  les  Imrribles  propos  que  cet  ecclésiastique 
avait  tenus  dans  sa  juridiction,  et  que,  s'il  veut  obtenir  la  restitution  du  prix  du  poisson  saisi,  il  devait 
répondre  en  justice  à  la  plainte  dont  il  est  l'objet. 
Isenheim,  samedi  avant  laetare  1537. 

Dera  ersamen  minem  lieben  besonndern  Bastion  Hessen,  burgern  vnd  des  rats 
zu  Mulhusen. 

Mein  gônsligen  grus  zuuor. 

Lieber  besonnder,  |1  vff  din  ouch  des  rathsfreund  so  kurtzuerruckhter  ||  tagen 
sampl  dir  bey  mir  zu  Ysinhen  gewesen  werbung  vnnd  anzaigen,  wie  ewere  herren 
von  Mulhusen  den  priester  vff  den  angesetzten  lag  kheins  wegs  werden  erschinen 
lassen,  mit  beger  den  selben  abzuslôllen  vnnd  dem  priester  das  gelt  so  erlegt, 
volgen  zulassen,  gib  ich  ditz  antwurt  :  das  mir  nach  vermôg  vnnd  innhalt  ro""  key' 
vnnd  hy'  kon*"  mt.,  ouch  churfursten  ,  fursten  vnnd  stennden  des  heihgen  rychs 
edict  vnnd  mandaten  zu  Wormbs  vszganngen,  gemelts  vermeints  priesters  hanndlung 
berurn,  keins  wegs  zimen  noch  gepuren  will  die  sachen  also  one  gerechluerckht 
hingein,  noch  jme  das  hinderlegt  gelt  volgen  zulassen,  sonnder  bin  ich  by  rainer 
pflicht  vnnd  vermydung  des  reychs  achl  vnnd  aberacht,  der  rom"  key.  mt.  vngnad 
vnnd  slraff,  vilgemelts  vermeinten  priesters  gutter,  siner  frâueln  erschrockhenlichen 
ràden  halb  so  er  in  meiner  oberkheit  vszgeen  lassen,  wie  sich  gepurl  zurechluer- 
ligen,  das  ich  mich  gepiirender  zeit  Ihun  vnnd  nichtzit  annders  dann  was  recht  der 
erbeinung,  aller  erberkheit  vnnd  pillicheil  gemess  isl,  handlen  wurd,  vnnd  soll  an 
der  restitucion  der  vischen  so  die  knecht  welhe  im  sloss  gelegen,  lût  miner  vilfal- 
tigen  hiuorig  erbielten,  so  er  oder  yemanden  anderer  von  sinen  wegen  des  begert, 
nit  mangel  haben. 

Datum  Ysinhen,  sambstags  vor  letare  anno  etc.  xxvij*®". 

H.  F.  H.  Z.  M.  V.  Z.  B. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse  ) 


1527  135 

2182.  Mémoire  justificatif  de  la  régence  d'Ensisheim  en  réponse  aux  grief  $  de  la  ville  de  Mulhouse.  1627. 
—  Ces  griefs,  au  lumbre  de  cinq,  avaient  fait  l'objet  d'une  communication  à  certaitu  eanUms  oot^bàbrU,  1"  avril. 
qui  en  écrivirent  A  la  régence  pour  avoir  ses  explications.  —  La  ville  u  plaignait  tTabord  du  droit 
de  succession  que  le  bailli  de  Landser  exigeait  des  bourgeois  :  la  régence  répond  sur  ce  premier 
citef,  qu'après  enquête  faite  parmi  les  ressortissants  de  Landser,  il  a  été  reconnu  que  ce  droit  avait 
toujours  été  perçu,  et  qu'il  n'y  avait  dès  lors  aucune  raison  pour  en  priver  le  bailli.  —  En  second 
lieu,  la  ville  se  plaignait  que  la  régence  eiit  évoqué  un  procès  que  Pierre  Thiser,  Vun  de  ses  bourgeois, 
avait  intenté  à  Hetiri  Schaller,  de  Cernai,  devant  le  tribunal  aulique  de  Bottweil  :  la  régence  répond 
qu'en  recourant  à  sa  juridiction,  le  défendeur  usait  d'un  privilège  commun  à  tous  les  ressortissants 
autricJuens,  qui  étaient  en  droit  de  faire  juger  à  Ensisheim  les  causes  pour  lesquelles  ils  étaient  citit 
à  Botticeil,  et  si  le  jugement  a  éprouvé  quelque  retard,  cela  tient  aux  affaires  dont  on  est  surchargé; 
mais  on  ne  tardera  pas  à  s'occuper  de  ce  litige,  qui  sera  jugé  sans  acception  de  personnes.  —  Quant  au 
curé  d'Ulzach,  la  régence  se  borne  à  joindre  au  mémoire  copie  de  la  réponse  qu'elle  a  déjà  faite  à  son 

sujet  à  la  ville ~  Heste  r affaire   du  chapelain   Olareti  :  la   régence 

affirme  qu'elle  a  déjà  écrit  trois  fois  au  sire  de  Morimont  de  réparer  le  dommage  qu'il  lui  a  causé.  Il 
finit  par  répondre  qu'il  n'avait  fait  que  le  punir  selon  ses  mérites,  en  vertu  de  ses  droits  de  juridiction, 
et  qu'il  s'en  était  justifié  auprès  de  deux  conseillers  qu'on  lui  avait  envoyés  de  Mulhouse,  et  n'était  que 
la  ville  eût  plaisir  à  créer  des  difficultés  à  ses  voisins,  elle  s'en  serait  tenue  là.  —  La  régence,  à  son 
tour,  dénonce  les  mauvais  procédés  dotit  la  viUe  ne  cesse  d'user  envers  le  roi  des  Bomains.  —  P  Lors 
du  soulèvement  des  paysans,  elle  s^ entendait  avec  les  insurgés  catnpés  à  Habsheim,  à  Bixheim  et  ailleurs 
pour  leur  signaler  l'approche  de  la  cJtevalerie  autrichienne  :  cîuique  fois  qu'elle  sortait  d'Ensisheim  pour 
aller  les  attaquer,  on  arborait  au  clocher  un  drapeau  qui  les  prévenait  de  ce  mouvement,  ce  qui  a  di'au- 
tant  prolongé  la  révolte.  —  3"  Dans  ce  moment,  où  beaucoup  de  membres  du  clergé  donnent  lieu  à  des 
plaintes,  la  régence  avait  fait  arrêter  le  curé  de  Steinbrunn-le-Bas  ;  mais,  arrivé  dans  la  Harth,  il  fut 
délivré  par  des  gens  de  MuViouse,  et,  quoique  S.  M.  se  fût  adressée  à  la  confédération,  on  n'a  pas 
encore  obtenu  son  extradition.  De  plus,  la  ville  n'a  pas  cessé  d'offrir  un  refuge  ou  de  prêter  son  appui 
aux  fauteurs  et  aux  meneurs  de  la  révolte  des  paysans,  comme  aussi  aux  bandits  qui  se  soustraient  à 
la  peine  encourue,  et  ce  malgré  la  promesse  du  contraire  que  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  MuVumse 
ont  faite  au  roi  des  Botnains.  —  3°  Quoique  la  convention  d'Offenbourg  défende  aux  vassaux  autri- 
chiens de  former  dorénavant  des  confréries  ou  des  assemblées  contre  les  autorités,  de  tenir  des  fêtes  pa- 
tronales ou  de  s'y  rendre,  la  régence  a  eu  entre  ses  mains  pltisieurs  lettres  par  lesquelles  le  greffier  de 
Mulhouse  convoquait  des  ressortissants  à  Habsheim  ;  s'ils  s'étaient  rendus  à  cet  appel,  on  leur  aurait 
appliqué  de  sanglantes  mesures  répressives,  dont  le  greffier  seul  aurait  été  responsable;  car  son  intention 
était  certainement  de  provoquer  un  iwuveau  soulèvement.  —  La  régence  termine  en  priant  les  cantons 
de  faire  en  sorte  que  la  ville  en  use  mieux  à  l'avenir  envers  elle  et  le  roi  des  Bomains.  et  surtout  qu'elle 
lui  remette  le  prêtre  de  Steinbrunn,  promettant,  de  son  côté,  de  faire  valoir  leur  intervention  auprès  des 
autres  confédérés. 

Eytsislieim,  1"  avril  1527. 

Vnnser  freintlich  willig  dinst  seien  euch  zuuor.  || 

Fùrsichligen  ersamen  weisen  besuudern  ||  lieb  vnd  gut  freund,  ewer  schreiben 
vns  gelbon,  darinnen  jr  fûnff  arlickel  anzeigen  so  euch  burgermeister  vnd  rath  zu 
Mûlnhusen  zu  tagen,  die  jr  miteinander  geballen,  nebeu  der  pillicheil  fùrprachl, 
darmit  sie  vns  ino  euch  gelragen  vnnd  zuuerunglirapfien  vermeiDi,  haben  wir  nach 
der  lenge  ailes  innhalts  vernommen,  vnd  wol  leiden  mogen  das  sie  sich  selbs  des 
vberhept,  die  sachen  nit  anders  dann  wie  die  ann  jr  selbs  geslall,  fùrgeben,  darmit 
sie  vns  nit  verursachl  hellen  euch  jrnthalben  mit  der  warheit  des  widerspils,  vnd 
wie  sie  sich  bilzhar  gegen  der  kon»  mt,  vnserm  gnedigslen  herren ,  vnd  vus  ann 
derselben  stat  gehalten  zuberichten. 


i3G 


1527 


Vnnd  fûgen  euch  ersilichen  den  arlickel  den  vogl  zu  Lanser  vnd  den  erbgulden 
beriiren  zuuernemen,  das  wir  vns  alsbald  die  genanlen  von  Mulhusen  vns  darumben 
geschriben,  ob  das  ein  newerung  oder  von  altem  also  gehalten  worden  sey,  by  den 
araptluten  vnd  der  selben  pflichten  erkundiget  :  die  gesagl  vnd  behallen  haben  das 
es  dheiu  newerung,  von  allem  also  geprûcht  sey,  vnnd  werde  gegen  euch,  vnsern 
guten  freunden,  denen  von  Basel  vnd  den  ewern  gleich  also  gehalten,  von  des  wegen 
vns  nit  zuston  oder  geburen  wollen  den  Trucksassen  diser  alten  arapts  gerechtigkeil 
vnd  geprauch  abzuslellen,  so  doch  der  daruber  gesworen  das  vnd  anders  wie  er  das 
gefunden  hal,  pliben  zelassen  vnd  zuhauthaben,  alsdann  one  zwyfel  die  von  Mul- 
hausen  by  jnen  auch  thun  vnd  nit  bald  vmb  jemand  willen  von  jrer  statrecht  vnd 
altem  gepruch  gon  wurden. 

Zu  dem  andern,  Heinricheu  Schallern,  burgern  zu  Sennheira,  vnnd  Peter  Thiser, 
der  genanten  von  Mulhusen  burger,  belangen,  geben  wir  euch  zuuerslon  das  derselb 
Peter  Thiser  den  bemelten  Ileinrichen  Schaller  fur  das  kaiserlich  hoffgericht  zu 
Rotweil  fùrgenomen,  vnd  das  sich  der  inn  crafft  des  loblichen  husz  Osterrichs 
freiheit  von  daselbst  zu  rechl  abt'ordern  lassen  vnd,  als  der  fur  vns  gewisen,  das 
wir  genanten  Thiser  vff  sein  anruffen  vnd  deren  von  Mulhausen  schreiben  souil  sich 
uach  ordnung  recht  gepurt  hat,  vnd  nit  anders  dann  als  ob  er  des  loblichen  hùsz 
Osterrichs  vnderthon  gewesen,  gefùrderl  :  als  aber  die  sach  erst  ime  hoffgericht  das 
inn  der  wochen  nach  Sébastian]  nechst  uerschinen  alhie  gehalten  zu  recht  geselzt 
worden,  haben  wir  uns  daruber  zeurteiln  bedacht  genommen,  vnd  aber  dieselb 
gleich  wie  anderr  parthien  vrteilu,  so  des  geraelten  husz  Osterrichs  vnderthanen 
berùren,  deren  wir  vns  auch  zubedencken  genommen,  biszhar  merglicher  vnd 
trâffenlicher  gescheffd  vnd  handel  halber  nit  verfassen  raogen  :  so  wir  nun  der  von 
Mulhusen  nit  fur  des  loblichen  husz  Osterrichs  burger  vnd  vnderthanen  vszschliessen, 
mit  was  fùgen  haben  sie  vns  dann  gegen  euch  einichs  geferlichen  verzugs  rechtens 
des  jren  halben  verunglimpffen  konden  :  wir  wollen  aber  alsbald  vns  moglichen  die 
berùrt  vrteil  verfassen  vnd  darinnen  dhein  parthey  fur  die  ander,  besunder  allein 
got  vnd  das  recht  ansehen  vnd  erkennen  was  recht  sein  wurdel. 

Zum  drilten,  den  pfarher  zu  Illzich  betreffen,  haben  vns  hieuor  die  genanten 
von  Mulhusen  geschriben,  vnd  wir  jnen  daruber  geantwortet,  welcher  antwort  wir 
euch  harinnen  ein  abschrifft  zuschicken,  by  der  selben  antwort  lassen  wir  es 
pleiben  vnd  wissen  dem  vnserm  beuelch  nach  nit  anders  zuthun. 

Zum  vierdten,  den  innemer  zu  Thann  beruren 

Zum  fùnfflen,  den  von  Morsperg  belangen,  fûgen  wir  euch  zù wissen  das  wir 
dem  vff  genanter  von  Milhùsen,  der  gleichen  des  landtuogts  von  Hagenow  ersuchen, 
wol  dry  mal  geschriben,  vnd  zuletst  by  zehen  marck  silbers  gepotten  das  er  dem 
Glaretj  das  so  er  dem  entwerel  oder  entweren  lassen,  widerkeren  :  so  er  dann 
vermeint  das  der,  wie  euch  dann  gemelter  von  Morsperg,  als  wir  bericht,  selbs 
schreibt  inn  seiner  oberkeit  ychilzt  gemiszhandelt,  das  er  den  darumben,  wie  sich 
das  gepurt,  rechtuertigen  soll  :  daruff  vns  gemelter  von  Morsperg  angezeigt  das 
er  dasselbig  thun,  das  auch  die  von  Mulhusen  zwen  jrer  rathe  by  jme  gehapt, 
denen   er   das   angezeigt   habe  :    dweil   nun    das    vor   dem  ewer  schreiben   aun  vns 


1527  437 

vszgangen   beschehen,   so   helten   es  auch   die  von  Mulhusen,  wa  sie  sunsl  nil  die 
liitb  on  Qol  zuuersagen  vnd  zuueruuglimpfTen  lusl,  billichcn  daby  pleiben  lasseD. 

Abcr  damil  jr  verslendigl  werden  wie  vnd  was  vnfreinlliclier  nacbpûrscbafU 
>ie  sich  gegen  der  kon»  mt.  vnd  vns  als  ann  stal  derselben  befleissen  vnd  gebru- 
(  lien,  vnd  sie  nachmals  inn  jrem  anpringen  souil  bass  zuerkcnncn  wissen,  so  woUen 
wir  eucb  guler  meinung  nil  verliallen  das  wir  warlicben  bericbt,  das  die  gemelten 
von  Mulhuseu  inn  der  vergangenen  peuriscben  vtirur  mil  denselben  abgefallenen 
vnd  vffnirigen  gepaurn,  als  die  wider  die  kon.  mt.,jren  eigeneu  herren  und  lands- 
turslen,  inie  veld  zu  Habszlieim,  Rixbeim  vnd  ann  andern  enden  gclegen,  jr  kride 
vnnd  den  versland  gehapl,  wann  die  vom  adel  vnd  gereisigen  so  albie  inn  der 
besalzung  gelegen ,  vber  die  gemellen  pauren  ,  als  der  kon»  ml.  vnd  jre  veind 
gorilleu,  das  bemell  von  Mulbusen  durch  jren  wechler  mil  dera  vânlin  vff  dem 
kirchlhurn  den  berùrlen  vffrùrigen  gepaurn  worlzeichen  geben  lassen  baben,  wa  die 
reiter  im  veld  gewesen,  das  sie  sicb  vor  denselben  zuuerbûten  gewisl,  damil  die 
renier  denen  souil  weniger  abbrechen  vnd  sie  deslerbass  vnd  lenger  by  jrem 
vnerbern  fûrnemen  beslôn  vnd  pleiben  sollen. 

Zu  dem  andern,  als  sicb  jelzl  ann  vil  orlen  die  prieslerscbaffl  vbel  vnd  erger- 
lich  hall,  vnd  wir  vmb  des  prieslers  zu  Nidern  Steinen  Bronnen  verschulden  den 
verschafll  anzunemeu  vnd  alher  zu  der  kon"  ml.,  vnsers  gnedigslen  herren,  gefeng- 
uùsz  zefieren,  vnd  der  bitz  vff  die  frige  slrasz  ann  der  k.  mt.  forsl  die  Harl 
geprachl,  das  elliche  burger  von  Mùlhusen  denselben  priester  denen  so  jne  gefurl, 
gewaitiglich  abgelrungen  vnd  also  der  hochgemellen  k.  mt.  enlwerl,  vnd  wiewol 
jr  ml.  vnsern  gulen  freunden  gemeinen  eidgnossen  darumben  geschriben  vnd  begerl 
die  genanten  von  Mulbusen  darzu  zehallen,  das  sie  jrer  mt.  den  gemellen  priesler 
wider  zuhanden  vnd  deren  gefengknuss  anlworlen,  vmb  soliche  gewallige  enlwerung 
gebùrlichen  abtrag  Ihun,  so  isl  doch  biszhar  deren  dheins  beschehen,  vnnd  haben 
die  genanten  von  Mulbusen  vntzhar  vil  der  rechien  anfenger,  hauptsecher  vnd 
redlinfurer  der  vergangenen  vffrur,  auch  die  panditen  so  vsz  forchl  gepurlicher 
slraff  vszgedrelten  sein,  w^ider  die  kon.  ml.  vnd  vns,  als  ann  slal  derselben,  inn 
jrer  slal  euthallen,  vnderschleiffl  vnd  furgeschoben,  die  doch  billichen,  als  die  so 
zu  forderist  wider  gol,  die  gulden  buU,  keiserliche  reformation,  des  heiligen  reichs 
vffgerichlen  ordnungen  vnd  gemeinen  landlfriden,  darzu  jr  eigenen  herren  vnd 
landsfùrsten  zum  hochslen  vnd  dermassen  vorhar  nil  vil  meher  erhorl  isl,  gehandelt, 
by  aller  ober  vnd  erberkeil  kein  enthall  oder  fiirschub  baben  sollen,  vnd  vber  das 
sie  sich  gegen  der  kon»  mt.  vnder  jrer  slal  sigel  vnd  secret  inn  geschriffl  veranl- 
wortel  vnd  enlschuldiget  das  sie  solichs  nil  thuen,  auch  nil  Ihun,  besunder  sich 
inn  alweg  gegen  jr  mt.  vnderlheniglichen  nachpùrlicben  vnd  der  erbeinigung  geraesz 
hallen  wollen. 

Zum  dritten,  das  jr  der  von  Mulbusen  stal  schreiber,  nacbdem  der  offenburgisch 
verlrag  vffgericht  angenommen  vnd  von  den  vnderlhanen  gesworen,  vber  das  vnder 
anderm  ein  arlickel  inn  dem  selben  begriffen,  das  die  gemelten  vnderlhonen  hinofùr 
dhein  pruderschafft  noch  versamlung  wider  jr  oberkeil  haben,  noch  sich  sunsl 
rotleu.  auch  dhein  kirchwvhe  wvter  halten  noch  besucheu  sollen  by  verlierung  jrs 
V.  '  '  18 


1.18  1527 

lebens,  vil  der  vnderlhanen  gon  Ilabszheim  zusammen  zekommen  beschriben.  wie 
wir  dann  solicbs  vszscbreibens  ellicbe  brieff  seiner  handtgeschrifft  die  vns  fi'irprachl 
worden  sein,  gesehen  baben,  vnnd  wa  ellicbe  derselben  vnderlbonen  nil  bedacbt, 
das  jnen  das  inn  craffl  beruris  arlickels  nit  gepurt  belle  vnd  erscbienen,  das  sie 
nacbdem  vnd  solicbs  ann  vns  gelangt  vnd  wir  ein  anscblag  daruber  gemachl, 
erstocben  worden  weren,  welcbes  gemeller  slalscbreiber  mil  seinem  vszscbreiben 
ein  vrsacber  gewesen,  vnd  wa  er  nil  der  kon"  ml.  vnderlbonen  vnd  vnser  regi- 
menls  verwandlen  zuwider  vffrur  vnd  emporung  wider  jr  oberkeil  oder  den  offen- 
burgiscben  vertrag  zufurdern  geneigl  gewesen,  so  belle  er  billicb  die  personen  so 
er  anders  von  einichen  zu  disem  vszscbreiben  ersucbt  worden,  von  jnie  wisen  vnnd 
sicb  jren  bierinnen  enlscblagen  mogen,  er  bal  aber  sein  willen  vnnd  gemùtb 
erzeigen  mùssen, 

Wie  nacbpurlich  gleich  oder  geniess  das  ailes  der  erbeinigung,  des  hapl  ibr 
licbllich  zu  erwegen,  vnnd  dieweil  vns  nit  zweiffelt  dann  das  eucb  sollicbs  zuwider 
vnnd  nit  lieb  sige,  so  begern  wir  ann  stal  der  kon,  ml.  vnd  fur  vns  selbs  freinllicb 
billen,  das  jr  mit  den  genanteu  von  Mùlbusen  bandeln,  darob  sein  vnnd  verfugen, 
das  sie  sicb  binofûr  gegen  jrer  ml,  vnnd  vns,  aïs  ann  slat  derselbigen,  auch  jren 
mituerwandien  billicber  vnd  nacbpùrlicber  dann  biszbar  bescheben  balten,  darzu 
nachmaln  jrer  ml,  den  enlwerlen  priesler  wider  zu  gefengknusz  anlworten,  vnd 
vmb  die  gewallig  entwerung  gepurlicben  abtrag  Ihun  :  dann  soll  das  nit  bescbeben, 
so  mocble  es  jr  mt.  als  nit  vnpillicb  zu  vngnaden  vnd  misfallen  bewegen,  vnd 
mit  dem  wa  nit  vnser  gui  freind  gemein  eidgnossen  meber  dann  die  von  Mùlbusen 
bierinnen  angeseben,  nit  so  lang  stilgeslanden  worden  sein,  welcbes  wir  eucb  vfî 
das  vorgemelt  ewer  scbreiben  nit  verbalten,  vnd  wollen  das  vnsern  guten  frunden 
den  andern  eidgenossen  des  auch  ein  wissen  zubaben  verkunden,  dann  eucb 
freinlscbafft  vnd  guten  nachpùrlicben  willen  zubewisen  sein  wir  geneigl. 

Datum  Ensiszbeim,  den  ersten  tag  aprilis  anno  etc.  xxvij^*^, 

Kon.  Mt.  zu  Hungern  vnd  Bobeim  etc.  vnsers 
gnedigsten  herrn  landluogl,  regenlen  vnd  ratbe 
inn  Obern  Elsass. 

W.  h,  z,  Roppollzstain  etc, 
lantvogt 


N.  Babst  cannlzler. 


Original  en  papier  formant  un  fascicule  de  6  feuillets  ;  la  suscription  manque.  (Archives 
de  Mulhouse.) 

1.Ô27.  2183.   L'avoyer  et  le  conseil  de  Berne  communiquent   au   bourgmestre  et  au  conseil  de  Mtdhouse  le 

15  avril,  mémoire  de  la  régence  d' Ensislieim,  ainsi  gtCune  lettre  du  sire  de  Morimont  :  la  régence  n''a  pas  moins 
de  sujets  de  plaintes  contre  Mulhouse  que  Mulhouse  contre  elle.  L'avoyer  et  le  conseil  recommandent  à 
leurs  confédérés  de  vivre  en  meilleurs  termes  avec  leurs  voisins  et  de  faire  tout  ce  qui  peut  contribuer 
au  maintien  de  la  paix;  car,  dans  ce  temps  surtout  et  dans  son  propre  intérêt,  il  faut  éviter  tout  ce  qui 
poiirrait  donner  lieu  à  des  conflits. 
Lundi  après  les  rameaux  1527. 


1527  f:w 

Den  frommen  fursichligenn  ersiiinenn  uysiMjn  hurgenueisler  vunii  rhale  der 
stutt  Milhuseun,  viinserii  insunders  giittenn  frundetin  viind  gelruwenn  liebenn 
eidtgnossenn. 

Vunser  friiullich  willig  diennsl  vnnd  was  wir  erenn,  ||  liebs  vniid  gùls  verrnogen 
zûuor. 

Fromm  fiirsichlig  ersaiii  H  wyssz  iusouuders  gûUenn  friiod  vnnd  gelrawrim 
lieben  eidtgnossenn,  vnns  sind  diser  tageun  von  regenten  vnnd  regimenl  zû  Ensen 
scbrifTlenn  zukoraen  die  wir  iich  hiemil,  sampl  des  hern  von  Beforll  missiue,  zû 
sânndeu  :  vnnd  so  wir  vssz  sôUichen  erlernell  das  sich  bemellt  rhal  vnnd  regenlen 
nil  niiuder  ab  iicb  dann  jr  ab  jnen  klagennd,  lanngt  ann  iicb  vnser  tningenlich 
pin  vnnd  boeb  ermanen,  jr  wellennd  iicb  bevlissenn  mil  jnenn  friintlicbeu  vnnd 
uacbpiirHcben  zelâbenn,  vnnd  ailes  das  zeerslallenn  so  zù  rûwenn  diensllicb  vnnd 
erscbiesszlicb,  dann  ir  selbs  woU  ermâssenn  mogenn  vnnd  kônnen,  besonnders  diser 
zijt.  was  iicb  villicbl  zûstan  môcbt,  ails  zum  Ibeill  oucb  obbemelll  scbriffleu  anzôi- 
geu  :  barumb  wellennd  vor  sollicbem  sin  vnd  iicb  fridlicben  ballten  :  biemil  sic  der 
frid  goltes  mit  iicb  vnd  vus  alleu. 

Dalum  mentag  post  palmarum  anuo  etc.  xxvij". 

Scbultbeis  vnnd  rbat  zîi  Bernn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte    (Archives  de  Mnlhouse.) 


2184.    LéC  bourgmestre  et  le  comcH.    il*:  Baie   mandent  à  leurs   bons   amis  de  Mulhouse,   que   leur»        1527. 
confédérés  de  Berne   viennent  de  leur   cuinmiiniquer  le  mémoire   que  la  régence   d'Ensisheim  leur  a  fait    23  avril. 
remettre  par  ses  députés,  en  réponse  à  la  lettre  des  cinq  cantons.  Après  avoir  pris  connaissance  de  cette 
pièce,  ils  estiment  devoir  leur  donner  le  conseil  de  tout  mettre  en  œucre  pour  maintenir,  avec  la  régence 
et  avec  ses  ressortissants,  la  paix  et  l'union  dont  on  a  tant  besoin  à  cette  époque  de  troubles. 

23  avril  1527. 

Amtliche    Sammlung    der   àlteren   eidgenossischen    Abschiede.   Tome    IV,    l""    partie,  a. 
p.  1089  ad  m.  ô. 


2185.  Extrait  du  récès  de  la  diète  d'Einsideln,  du  jeudi  après  misericordia  domini  1527.  —  Les 
députés  reporteront  à  leurs  commettants  les  cinq  chefs  de  plainte  des  confédérés  de  Mulhouse  contre  la 
régence  d'Ensisheim  et  ses  ressortissants,  ainsi  que  la  réponse  de  la  régence  et  ses  propres  griefs  contre 
Mulhouse,  pour  que  la  diète  puisse  prendre  une  résolution  lors  de  sa  première  réunion. 

Actum  vtl  dornslag  nacb  misericordia  domini,  vti'  dem  tag  zu  den  Einsidlen 
anno  etc.  xxvij". 

Sind  ingedeuck  uwer  berren  vnnd  obern  ernsllicb  zebericbtenn  der  furlrags  so 
vnnser  eylgnoszenn  vonn  Mulbusenn  vnns  den  zwelif  orllen  glban,  namlicb  in 
funff  arlickelnn  sicb  bocb  beclagl  was  jnnen  vom  régiment  zu  Enszenn  vnnd  den 
jerenu  begegne,  darin  sy  sicb  gelittenn,  vnnd  aber  sicb  miltler  zyl  môcbt  zulra- 
genn,    darusz   wol   vnruw   vnnd   nulsl  guis  erwacbsenn  :    dem  verseben  babenn  sy 


140  1527 

vnns  vinb  hilff  vniid  rat  augerufTl,  vnnd  so  man  daruff  des  régiments  von  Enszenn 
schriffllich  veranlworlten,  ouch  eltlich  gegenclag  verslanden,  hall  man  denn  handel 
in  die  abscheid  gnomen  vnnd  sol  man  vff  nehstem   tag  anlwort  gebenn. 

Copie  contemporaine  sans  authenticité.  (Archives  de  Mulhonse.)  Cf.  Amtliche  Saramlang 
der  âlteren  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  V"  partie,  a.  p.  1086.  m. 


1527.  2186.   L'avoyer,  le  petit  et  le  grand  conseil  de  Berne  mandent  à  leurs  confédérés  de  Bâle   que,  le 

6  mai.  jour  même,  ils  ont  appris  de  bonne  part  que  Ferdinand,  le  roi  des  Romains,  de  concert  avec  les  princes 
et  les  états  de  l'empire,  se  propose  d'envahir  VArgovie,  à  la  tête  de  130,000  Jiommes,  pour  obliger  tous 
ceux  qui  font  profession  de  la  foi  nouvelle  à  revenir  à  l'ancien  culte.  Ce  plan  est  dirigé  avant  tout 
contre  Zurich;  mais  si  Berne  s'avisait  d'intervenir  ou  de  porter  secours  à  ses  confédérés,  il  serait 
menacé  du  même  sort.  D'autre  part,  ils  sont  informés  que,  si,  à  la  diète  qui  doit  se  réunir  à  Einsiedéln, 
Baie  et  Zurich  ne  font  pas  à  Berne  et  aux  autres  cantons  une  réponse  qui  leur  agrée,  Lucerne  mettra 
immédiatement  une  garnison  de  600  hommes  à  Bremgarten,  pour  défendre  cette  place  contre  Bâle. 
Jusqu'ici  ils  n'avaient  accordé  aucune  créance  aux  bruits  qui  ont  couru  d'une  connivence  de  certains 
confédérés  avec  le  roi  Ferdinand  ;  mais  aujourd'hui  que  ce  prince  est  sur  le  point  d'entrer  en  campagne, 
sans  qu'on  saclie  encore  contre  qui,  il  serait  bon  de  savoir  quelle  serait  Vattitude  des  cantons  les  uns  à 
l'égard  des  autres,  si  l'on  était  en  danger.  En  conséquence,  ils  convoquent  la  diète  à  Baden,  pour  le 
mercredi  après  jubilate,  et  prient  leurs  bons  amis  de  Bâle  d'en  donner  connaissance  aux  confédérés  de 
Mulhouse,  en  invitant  en  outre  tous  les  deux  à  prendre  partout  des  informations  secrètes  sur  les 
projets  qu'on  forme  contre  les  cantons. 

Lundi  après  misericordia  domini  1527. 

Den  fromen  fursichligen  wysenn  burgermeister  vnnd  rath  der  stat  Basel, 
vnnsern  insonders  gutten  frùnden  vnnd  getrûwen  lieben  eidlgnossenn. 

Vnser  frûntlich  willig  dienst,  sampt  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  guis  vermôgen 
zuuor. 

From  fùrsichtig  wysz  insonders  gutten  freund  vnnd  gelruwen  lieben  eidl- 
gnossenn, vnns  sind  vff  hùttigen  lag  von  ellichen  allerley  schwerer  trouwung  vnnd 
warnungen  zukomen,  wie  der  romiscli  kunig  Ferdinandus,  sampt  denn  fursten  vnnd 
slanden  des  romischen  ryclis,  einen  vszzug  zu  rosz  vnnd  fusz  vff  die  hunderl  vnnd 
dryssig  tusennd  man  slarck  gethan,  inn  meynung  in  das  Ergouw  vnnd  annderen 
orten  vnnser  eidlgnoschafft  har  inn  zuziehen,  vnnd  vcli,  vnnser  lieben  eidtgnossen, 
auch  aile  die  so  nùwen  lutrischen  gloubens  sind,  vnnderzelrucken  vnnd  von  jrem 
miszuersland  so  sy  wider  die  sacrament,  ouch  der  mutter  goltes  vnnd  helgen  eer 
liallen,  zuwysen  vnnd  wider  zu  dem  alten  wesen  zu  komen  :  zu  dem  habe  der 
gênant  Ferdinandus  sampt  sinem  anhang  den  selben  zug  mit  gelt  vnnd  anderen 
nottùrfftigen  dingen  dermasz  versehen,  das  niemandt  forchlen  sôlle  das  sunst  den 
vberigen  an  jrem  lyb  vnnd  gui  zugefùgt,  vnnd  wo  wir  vnnsers  theils  vns  der  sach 
annemraen,  oder  vnnsern  lieben  eidtgnossen  vonn  Zurich  einiche  hilff  Ihun,  werde 
mil  vnns  glichergstalt  fùrgenommen  vnnd  ghandlel  :  so  dann  langet  vnns  wylher 
an  wy  jr,  vnnser  lieb  eidlgnossenn  von  Zurich,  vff  jetzigem  tag  zu  Einsidlen  vnns 
vnnd  andern  vwern  vnnd  vnnsern  lieben  eidtgnossen  nil  mit  antwûrt  begegnen 
daran  wir  geuallens  haben,   vnnd   der  lag  zu  Einsidlen  als  vngeschafft  zerschlagen 


1527  141 

w  iirdrn,  (las  vnnser  lieb  eidlgnossen  von  Lûlzcrnn  einen  vszzug,  sechs  hundcri  man 
slarck,  zû  einem  venuly  glhan,  den  werden  sy  nach  vszgaug  des  lags  glich  gen 
Bremgarleu  scliickenii  vnnd  die  selb  slal  mil  solichem  zûsatz  gegen  vch  zeuersehen. 

Vniid  [obj  wir  solclien  vnnd  der  glichen  redenn  bilzhar  wenig  gloubens  gebenn, 
ouch  den  vermellen  vnnsern  lieben  eidlgnossen  keins  wegs  verlruwenn  das  sy 
einiche  verkomniis  mit  dem  genanlen  Ferdinand©  gmachl  so  wider  die  vonn  Zurich 
vnnd  vns  keins  wegs  sin  mochle  ,  nul  deslerminder  dwyl  vnnd  abcr  wir  des 
eigennllichen  berichl  sind,  das  der  genanl  Ferdinandus,  ouch  die  stand  des  rychs 
ein  vszzug  glhan,  vnnd  wir  nil  wûssen  mogen  wider  wenn  der  sye,  vnnd  darby 
alierlej  sellzamen  reden  vnns  teglichen  zukommenn,  die  wir  doch  keing  wegs 
glouben  selzenn  ,  wyl  doch  die  notlurfTt  eruordereun  das  wir  eidlgnossen  vns 
zusamen  fugenn  vud  vnderreden  wo  obangezeigler  Ferdinandus  mit  sinem  anhang 
sich  solcher  gslall  emporeu  wurdj,  wesz  sich  ein  jedes  ort  zu  dem  anderen  versahen 
vnnd  getrôslen  solle. 

Vsz  grund  des  ailes,  so  haben  wir  einen  lag  gen  Badenn  ime  Ergouw  verrumpt, 
nemblicheu  vff  milwuchen  nach  dem  sonlag  jubilate  nechslkunfftig,  zunacht  zu 
Badenn  an  der  herberg  zu  erschynenn,  vnnd  aida  ein  jedes  orl  durch  sin  verord- 
nelen  zuenulschliessen  wes  es  sich  zu  dem  anderen  versehen  vnnd  getrôslen  solle  : 
solichs  so  vnns  angelanget  isl,  wollen  wir  vch  vnuerkhundl  nil  lassen  vch  darnach 
desler  basz  inn  dem  handel  wùsseu  zuschicken,  mil  gar  frùntlicher  pilt  vch  wolle 
geuallen  solich  vnnser  schriebenn  vwern  vnnd  vnsern  lieben  eidlgnossen  von  Mûl- 
hùsen  zuzeschryben,  sich  mit  besuch  solichs  taggs  zu  Baden  durch  jr  potlschafll 
wussenn  zuhallen,  vnnd  darby  das  sy  by  jnenn  allenthalb  heiralich  speher  vssen- 
denn  der  sach  in  gheimbd  nachzufragenn,  vnnd  das  so  jnenn  begegnel,  vch  vnnd 
vns  fùrderlich  zuberichlen  :  giichergslall  wollen  wir  vch  ouch  gepellen  habenn 
das  ir  mit  erkundung  vnnd  nachfrag  vch  dheins  coslenns  lassenn  bedurenn,  als 
wir  vch  gennlzlichen  vnnd  wol  verlrûwen,  slal  vnns  vmb  vch  alzil  gulwillig 
zuuerdienen. 

Dalum  mentag  nach  dem  sonlag  misericordias  domini  anno  etc.  xxvij'"". 

Schultheisz,  klein  vnnd  gros  ralh 
der  slat  Bernn. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2187.   En  communiquant  à  leurs   confédérés  de  Mulhouse  la  lettre  de  Berne,  en  date  du  6  mai,  le       1527. 

lieutenant  du  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie   leur  mandent  de  prendre   exactement   les   informations      8  mai. 

qu'on  attend  d'eux,  et  de  ne  pas  manquer  de  se  faire  représenter  à  la  diète  pour  laquelle  on  les  convoque 

8  mai  1527. 

Denn  fromenn  fùrsichligenn  wysenn  burgermeisler  vnnd  rat  zu  Mulhûsen, 
vnnsernn  sonnders  gùtenn  frùndenn  vnnd  Iriiwenn  liebenn  eydtgnossenu. 

Vnnser  frùutlich  willig  diennsl  vnnd  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  gulz  ver- 
môgenn  jl  zùuor. 


142  1527 

From  fursichtig  wys  sonnders  gûlenn  frûnd  vnnd  Iruwen  liebenn  eidtgnossen,  || 
vfT  hût  dalum  sind  vnns  schrifïiliche  warnungenn  vonn  ùwernn  vniid  vnnsernn 
trùwenn  liebenn  eidlgnossenn  vonn  Bernn,  sampl  ingelipler  tagsalzung  gonn  Baden 
inn  Ergouw,  wie  jr  dann  ann  byglegler  copyenu  zùvernemenn,  zûkhoraenn,  die  wir 
iich  guler  meynung  nit  verhalten,  frùnilich  piltende  wollenn,  ob  dera  also  sig  oder 
nit,  ùwer  vlisige  erfarung,  wie  wir  dann  ouch  zethûn  fùrnemig,  habenn,  desglicheun 
durcli  ùwer  geordnele  ralzbotlschaffl  vfi  ernemptem  lag  Badenn  erschinenn,  aldo 
helften  (was  zu  nulz,  fromenn  vnnd  eer  gmeiner  vnnser  eidlgnosschafl't  dienen  mag) 
ratenn  vnnd,  als  die  noldurfft  eruorderl,  nit  vsblibenn  :  damit  wôU  gotl  der  all- 
mechtig  ùwer  zepflegenn  geruchen. 

Datum  den  viij'^»  may  anno  etc.  xxvij. 

Slatlhalter  des  burgermeislerlhumbs  vnnd 
rat  der  stalt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

^°''^'-  2188.  Extrait  du  récès  de  la  diète  de  Lucerne,  du  24  mai  1527.  —  L'envoyé  de  Mulhouse  rappelle 

M  mai.  Cl  i(n  ^f^iQ  i^g  griefs  que  ses  commettants  ont  articulés  à  la  dernière  diète  d^Einsideln,  et  demande  une 
réponse.  —  Comme  les  instructions,  que  les  députés  ont  apportées,  ne  concordent  pas  entre  elles,  et  que 
quelques-uns  n'en  ont  même  pas,  la  diète  ne  se  résout  à  rien,  si  ce  n'est  qu'elle  demande  à  Mulhouse  de 
mettre  sa  plainte  par  écrit  et  de  l'envoyer  à  chaque  canton  en  particulier,  ou  de  la  présenter  à  la 
procJmine  diète,  convoquée,  le  mardi  après  la  pentecôte  (11  juin),  à  Lucerne,  ce  qui  permettra  à  la  con- 
fédération de  se  prononcer  en  connaissance  de  cause. 

Abscheid  zu  Lucern,  vfï"  den  xxiiij  lag  maij  anno  etc.  xxvij''  vsganngen. 

Vnnser  lieben  eidgnosen  von  Mùlhusen  ralzbolt  ||  bat  vnns  frùntlicbeu  ange- 
sûcht,  als  dann  vff  ||  nechslverruckten  lag  zu  Einsidlen  sy  durch  jr  botschafl  vor 
den  sanndtboUen  der  eidgnosen  jr  beschwârd  vnd  anligen,  namlich  fùnff  arlickel 
so  jnnen  von  den  ôslerrichischen  vnd  dera  régiment  zù  Ennszen  begegnot  dargelhon  : 
da  sôllichs  in  abscheid  gnomen  sig  etc.,  darumb  er  batl  vnnd  begert  das  wir  jra 
gûlige  vnd  frùnilich  annlwurt  geben  welllen. 

So  aber  sich  ein  jeder  boit  siner  herrn  vnd  obern  befelh  enlschlossen,  vnnd 
etlwas  vngliche  in  den  antwurten  erfiinden,  och  eltlich  nùnt  in  befelh  gehept,  vnnd 
aber  der  hanndel  vnd  ir  beschwârd  nit  so  luler  in  abscheiden  heim  komen,  darûrab 
so  ist  jelzmal  nùnt  entlichs  beschlossen,  sonnder  angsehen  soùer  vnnser  lieb  eid- 
gnosen von  Mùlhusen  nit  enbaren  vnnd  jnnen  etlwas  daran  gelegen,  das  sy  dann 
ir  beschwârd  vnnd  anligen  in  geschrift  slellen  vnd  jedem  orlt  zuschicken  ald  zu 
lagen  ùberauntwurlen,  namlich  vf  zinslag  vor  pfingsten  gen  Lucern  :  so  konnden 
vnnser  herrn  vnd  obern  sich  nach  stalten  darinn  ersehen  vnnd  desler  bas  zu  lagen 
gepiirlich  anntwurl  geben,  dann  also  vff  vnwissend  vnd  vnbericht  henndel  zeral- 
schlagen  ist  vngewiss  vnnd  nit  sicher  zehanndlen. 

Zû  vrkund  ist  diser  abscheid  mit  vnnser  lieben  eidgnosen  von  Lucern  secret 
in  vnnser  aller  namen  besigell,  vnnd  geben  vff  lag  vnnd  jar  wie  obslat. 

Original  en  papier  scellé  du  sceau  secret  de  Lucerne.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1527  li; 

2189.  Le  hourgmettre  et  le  eoMeil  de  Mulhouie  rappellent  à  ravoyer  et  am  cmaeil  de  Beme  tout  ce        1527. 
fm  «*<s(  pasiê  aux  diètes  de  la  emfédératim.  au  gnjet  de  leurs  griefs  contre  la  régence  d^Ensidteim,  et     29  mai. 
•Jt  le»  prient  de  mtmir  leurs  envogés  de  pkim  pomvoirs  pomr  prendre  une  résolution  dèfmiHrt,  lors  de  la 
première  rémniom  de»  cantons. 

29  Mot  1527. 

Âmtliche    Sammlaug    der    âltern    eidgenossischen    Absrhiede.    Tome   IV.    1'*  partie  s. 
p.  1069,  ad  m.  ti. 

2190.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  wumdent  aux  députés  des  douze  canton»,  réunis  à  l^'*^- 
Lucerne,  qu'à  la  suite  de  la  dernière  diète  d'Einsieddn,  Us  ont  fait  tnettre  brièvement  par  écrit,  dans  le  -  )**•" 
mémoire-annexe,  les  différents  griefs  qu'ils  araiettt  présentés  à  leurs  confédérés.    Comme  f affaire  n'exige 

pas  que  ce  mémoire  soit  communiqué  individuellement  à  dtaque  canton^  et  qu'il  parait  préférable  de  le 
protktire  devant  les  contradicteur»,  plutôt  que  d'en  faire,  à  leur  insu,  follet  de  eoneOiabules,  Us  prient  les 
députés  d'en  outr  la  l^ure  et  d'en  dire  leur  avis,  pour  que  Mulhouse  ne  soit  pas  violemment  dépossédé 
des  libertés  qui  hri  ont  été  transmises,  attendu  qu'il  ne  cherche  à  faire  tort  en  rien  ni  à  personne  :  s'il 
peut  être  établi  que,  sous  ce  rapport,  on  a  quelque  chose  à  se  reprocher,  on  se  prêtera  volontiers  à 
duinger  la  direction  suivie  Jusqu'à  ce  jour.  Us  terminent  en  deuumdant  que  les  confédérés  leur  viennent 
en  aide,  soit  en  écrivant  en  leur  faveur  à  la  régence  d'Ensisheim,  soit  en  lui  envoyant  une  députation. 
Dimanche  exaudi  1527. 

Âmtliche    Sammlang    der    âltern    eidgenossischen    Abschiede.    Tome  IV.    l'*   partie  a. 
p.  llOô,  ad  h.  1. 

2191.  Extrait  du  réeès  de  la  diète  des  cantons  confédérés,  réunie  à  Lueeme,  le  5  juin  1527.  —  Le        1527. 
mémmre  des  griefs,  présenté  par  Mulhouse  contre  la  régence  d'En.fisheim.  et  sa  demande  d^assistamee  et      à  juin. 
de  conseQs  sont  encore  une  fois  insérés  au  récès.  parce  que  certains   cantons  dédarent  ne  pas  vouloir 
t^occuper  de  cette  affaire,  tant  que  Mulhouse  n'aura  pas  retioneé  aux  nouvdUs  doctrines ,  pendant  que 
d'autres  estiment  préférable  d'intervenir  à  Tamiahle  par  le  moyen  de  députés,  afin  de  prévenir  de  plus 

graves  difficultés.  L'envoyé  de  Mulhouse  prend,  le  mieux  qt^il  peut,  la  défense  de  ses  eomimettamtt,  et 
exprime  Tespoir  que  Tenvoi  d'une  députation  aurait  le  meilleur  succès,  même  pour  la  questkm  réigieuse. 
On  remet  la  réponse  à  la  prochaine  diète. 

Amtliche   Sammlang    der    àlteren    eidgenossischen   Abschiede.    Tome  IV,   1"   partie  a. 
p.  1104.  h. 

219â.  Réponse  faite  par  la  diète  réunie  à  Lucerne,  le  jeudi  avant  la  peniecôte  1527,  aux  griefs  de  1527. 
Mulhouse  contre  la  régence  d'Ensisheim.  —  Saisie  de  ces  griefs  une  première  fois  à  Eintieddnf  pbu  6  juin. 
ttnrd  à  Lueeme,  la  diète  les  avait  accueillis  ad  référendum.  Béums  une  troisième  fois,  les  députés  se 
communiquèrent  les  résolutions  de  leurs  commettants,  et  il  se  trouva  que,  prenant  eu  eomtidération 
Padhésion  de  leurs  confédérés  de  Mulhouse  aux  doctrines  de  Luther  ou  de  Zwingli,  leur  abemdou  de 
f  ancienne  croyance,  à  laquelle  la  plupart  des  cantons  sont  restés  fidèles,  et  sous  rinrocatiom  de  laqmeOe 
frn  ^est  allié  avec  leur  viUe,  blessée  surtout  de  TasQe  qu'ils  donnent  à  des  prêtres  mariés,  qui  déshonorent 
^office  de  la  messe,  la  nuyorité  se  trouva  étaccord  pour  faire  cette  réponse  :  Si  les  confédérés  de  Mul- 
house consentent  à  rétracter  leurs  erreurs,  à  faire  de  noutxau  profession  de  la  foi  de  leurs  pères,  à 
thasser  et  à  punir  les  sectaires  et  particulièrement  les  prêtres  mariés,  dès  que.  par  ces  mesures.  Us 
auront  manifesté  leurs  sentiments,  la  confédération  s'empressera  de  les  aider  de  sou  crédit  et  de  se» 
eonseUs,  sinon  elle  déclare  leur  retirer  son  appui. 

Abscheid  zu  Lucern,  vflf  donnstag  vor  pfingsten  aono  xxvij  vsgaogen. 


144  1527 

Vnnser  eidgnosen  von  Mùlhusen  botschaft  ist  abermals  vff  disem  lag  fur  vnns 
koraen,  vnns  fiirtragen  denmach  sy  jr  beschwârden  vnd  anligen  so  jnuen  von  dera 
régiment  zu  Ensisheim  tâglich  vnnd  vilmalen  begegne,  oiich  jnen  nit  mer  wol 
erlidenlich,  namlich  vff  einer  lagleislung  zu  Einsidlen,  demnach  vff  nechslverruckten 
hie  gehalllnem  tag  fiirtragen,  daruff  hilff  vnnd  raut  begerl  etc.,  vnnd  die wil  sollich, 
ir  vnerlidenlicb  beschwârden  inn  abscheiden  villicbt  nil  so  volkoraen  als  not  wâr, 
an  vnnser  herren  vnnd  obern  gelanngt,  vnd  daruf  angsehen  das  sy  vnnser  eidgnosen 
von  Mùlhusen  jr  beschwârd  vnnd  handlung  vnnsern  herrn  vnnd  obern  in  gschrifl 
zuschicken,  oder  vff  disem  gegenwùrtigen  tag  in  gschrifl  darleggen,  doriimb  er  der 
sanndtbott  sollich  jr  artickel  verzutagen  anbracht,  jelz  vnns  in  geschrift  ùberannt- 
wurt,  sampl  einer  misif  von  vnnsern  eidgnosen  von  Mùlhusen  an  vnns  vsganngen, 
daruff  begert  vnnd  gannlz  frùnllich  ersuchl  bat  vmb  hilff  vnnd  raut  etc. 

Vnnd  als  wir  sollich  der  von  Mùlhusen  schriben,  och  ir  anligen  vnd  beschwârd 
in  gschrift  vnns  geanntwurl  gnugsamlich  verhort,  daruff  sich  ein  jeder  bott  siner 
herren  vnnd  obern  befelh  entschlossen,  bat  sich  an  dem  merleil  erfûnden  : 

Diewil  vnnser  eidgnosen  von  Mùlhusen  mit  der  luterischen  oder  zwinglischen 
sect  vnd  dem  nùwen  miszglÔben  so  jetz  leider  durch  des  lùfels  vnnd  boser  raen- 
schen  lisl  an  vil  ortten  tùtscher  nacion  vor  ougen  ,  och  elllicher  mas  behafl,  von 
gmeiner  christlichen  kirchen  abgetretten,  sich  von  vnns  der  merteil  ortten  der  eid- 
gnoschaft  im  alten  globen  (dorinn  doch  wir  die  pundlnus  mit  jnnen  gemacht  vnd 
angnomen)  abgesùndert,  der  luterschen  oder  zwinglischen  sect  anhengig  pfaffen, 
die  wider  ordnung  der  kirchen  eewiber  gnomen,  by  jnnen  enthalten,  das  ampt  der 
heili^'en  mess  nit  mer  in  solhen  eren,  wùrden  vnd  glouben  als  ire  vordren  gethan 
achtend,  vnnd  anndere  sluck  mer  jetzt  vnnol  zemellden  in  jr  statt  bruchend  etc., 
daran  vnnser  herren  vnnd  obern,  och  wir  gros  miszfallen  enpfanngen  haben,  das  vnnser 
herren  vnnd  obern  bewegt  vnnd  gevrsachet  hât  zu  diser  annlwurt,  namlichen  allso  : 

Souer  vnnser  eidgnossen  von  Mùlhusen  von  jrem  fûrnemen  des  nùwen  misz- 
glouben  abstand,  widerumb  in  chrisleulicher  kirchen  ordnung  vnd  satzung,  wie 
jre  vordren  vnd  sy,  als  die  pùndtnus  zwùschen  jnnen  vnd  vus  vffgricht  ist,  trettend, 
sich  vnns  der  merteil  ortten  glichrôrmig  machend,  die  nùwen  secter  S  besonnder 
die  pfaffen  mit  elichen  huren  behafl  von  jnn  verlribend  vnnd  dise  sachen  slraffend, 
vnnd  sich  halltend  als  ire  fromen  vordren  gethan  :  wann  wir  sôllichen  anfanng, 
gute  meinung  vnd  widerkerung  zum  alllen  wâren  cristenlichen  glouben  vernemend. 
ails  dann  wellend  wir  jnnen  beholffen,  berâten  sin,  vnnd  ailes  das  Ihun  so  die 
pundt  zwùschen  jnen  vnd  vns  vffgricht,  vswysend,  vnd  als  fromen  eidgnosen  zustâl  : 
wo  aber  das  nit  geschicht  vnnd  sy  vff  jrm  fûrnemen  verherlten  vnd  bliben ,  so 
wollen  wir  vnns  jren  nùnt  beladen  noch  annemen. 

Zu  vrkund  so  ist  diser  abscheid  mit  vnser  lieben  eidgnosen  von  Lucern  secret 
in  vnnser  aller  namen  besigelt,  vff  zit  vnd  jar  wie  obstat. 

Minute  en  papier.  (Archives  cantonales  de  Lucerne,  Zugeivandte  Orte,  VI.) 


1   Après  le  mot  secter,  on  peut  lire,  quoique  biffés,  les  mots  suivants:    mi  allen  jren  anhenngti'. 


1527  145 

2193.  Extrait  du  ricès  de  la  diète  de  Luceme,  du  vendredi  avant  la  pentecéU  1537.  —  Oui  le  1527. 
mmoire  où  les  confédérés  de  Mulhouse  ont  consigné  leurs  griefs  contre  la  r^fenee  éFEn$i^*em,  les  7  jaio 
députés  se  communiquent  les  instructions  qu'ils  ont  reçues  de  leurs  commetttmt»  et  qui  se  tnmmmt  mœn 
très  diverses  :  certains  cantons  déclarent  ne  pas  vouloir  se  charger  de  cette  araire,  en  rmiom  de  fmikhim 
donnée  par  Mulhouse  à  la  réforme;  d'autres  au  contraire  trouveraient  homrabte  et  a9«Êà9§tmK  d^ei^- 
voyer,  au  tiom  de  la  confédération,  les  représentants  de  deux  ou  trois  cantons,  pour  tàeher  éCeKfremger  le» 
difficultés  pendantes  et  pour  faire  des  remontrances  à  la  vtOe  sur  les  memvaèae»  doctrines  q^m  se  font 
jour  chez  elle,  et  espèreitt  que  cette  intervention  serait  propre  à  la  ramener  et  à  prévenir  le  tfHHtéMk  et 
ta  guerre  religieuse.  Entre  ces  deux  avis,  il  ne  fut  pas  possible  de  s^aceorder,  et  U  fut  déddi  fue  kê 
députés  eti  rendraient  compte  à  leurs  commettants,  pour  rapporter  leurs  réponses  à  la  prodtaine  réumon 
de  la  diète,  à  Luceme,  le  dimanche  après  la  pentecôte  (16  juin). 

Abscheid  zu  Lucern,  vff  frilag  vor  pfîngsten  anno  elc.  xxvij",  vsganngeo. 

Als  dann  vnnser  eidgnosen  von  Mûlhusen  bolschaft  vff  disen  lag  siner  herren 
vnd  obern  anligen  vnnd  beschwârd  in  geschrifl  nâch  der  lenng  vergriffen  ingelegl,  was 
jnneu  von  den  ôsterrichischen  von  Ensisheim  begegnel,  vnnd  daniff  hilff  vnnd  raul 
begert  etc.,  vnnd  so  wir  das  ailes  nach  der  lenng  verhôrl,  vnd  daruff  sich  ein  jeder 
bott  siner  herren  vnnd  obern  befelch  entschlossen  vnnd  inn  antwurlen  vnglich 
erfunden,  namlich  das  eltlich  ortt  sich  jren  uùnt  beladen,  sy  stannden  dann  vor  ab 
von  dem  nùwen  miszglôben  elc.  :  etllich  vermeinen  vast  gut  vnnd  vnns  eidgnosen 
loblich  erhch  vnnd  nulzlich  sin,  das  man  ein  bollschafl  von  zweyen  oder  dry  en 
ortlen  innamen  gmeiner  eidgnosen  zu  jnnen  schickle,  vnnd  zwùschen  jnen  vnnd 
dem  régiment  zu  Easheim  vnnderslùnde  ir  spenn  giitlich  abweg  zetbun,  och  by 
vnnsern  eidgnosen  von  des  miszglobens  wegen  so  in  elllichen  slucken  vnnd  by 
elllichen  in  jr  slatt  vor  oiigen  sollen  sin,  och  zehanndlen,  in  hoffnung  sy  wurden 
darvon  abston  etc.,  vnnd  das  sôUich  vnser  botschaft  zu  gutem  erschieszen,  damil 
ergernus  vnnd  krieglich   vffrur  so  wol  darus  entslon,    abgestellt  vnd  verhût  wurde. 

Aber  wie  dem  allem,  hal  man  sich  jetzmal  nit  môgen  verglichen,  sonnder  das 
wider  in  abscheid  gnomen,  vnnd  sol  ein  jeder  boit  vff  nechsten  tag  hie  zu  Lucern, 
so  angsetzt  ist  vff  sonntag  nach  pfingsten,  ennltlich  anlwurt  bringen,  ob  man  bol- 
schaften  schicken  oder  nit,  oder  wie  man  sich  darinn  halllen  welle. 

Copie  contemporaine  sans  authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2194.   Extrait  du  récès  de  la  diète  de  Luceme,  du  18  juin  1527.    —   Concernant  les  difficultés  de       1527. 
MuUiouse  avec  la  régence  d'Ensisheim,  on  tombe  d'accord  d'envoyer  une  députation  de  quatre  cantotis  à     18  juin. 
Mulhouse,  pour  sommer  cette  viUe  de  retourner  à  la  foi  de  ses  pères  :  si  eUe  se  rend  à  cet  avertissement, 
on  s'entremettra  et  on  fera  de  son  mieux  pour  accommoder  le  différend.  Quatre  députés  de  Fribourg,  de 
Sokure,  d'Uri  et  d'Unterwald  au  bas  de  la  forêt  sont  chargés  de  cette  mission,  et  ils  devront  être  rendus 
ensemble  à  Bâle,  de  samedi  en  huit  (29  juin). 

Âmtliche   Sammlung    der    âltem    eidgenossischen  Âbschiede.    Tome   IV,    \"   partie,   a. 
p.  1109.  a. 

V.  19 


146  1527 

1527.  2195.  Les  députés  des  cantons  confédérés  réunis  à  Lucerne  mandent  à  leurs  bons  amis  de  MttViouse 

19  juin,  que,  n'ayant  pas  d'instructions,  ils  n'avaient  jm  accueillir  qu'ad  référendum  leur  précédente  commu- 
nication, relative  au  conflit  avec  la  régence  d'Ensisheim  :  aujourd'hui  leurs  pouvoirs  les  autorisent 
à  envoyer  à  Mulhouse  les  représentants  de  quatre  cantons,  qui  se  rencontreront  à  Baie,  le  samedi  jour 
de  la  saint-Pierre  et  saint-Paul,  pour  de  là  se  remire  auprès  de  leurs  confédérés  et  leur  prêter  l'assis- 
tance qu''ils  réclament. 

Veille  de  la  fête-Dieu  1527. 

Wir  gemeiuer  eidtgnossen  râtle  vimd  sandpotlen  diser  zill  zû  ||  Lucernii  ver- 
sampt  empiettend  vnnsern  gelrûwen  lieben  eidtgnossen  ||  von  Mullhusen  vnnser 
frùnntlich  willig  diennst  vnnd  ailes  gûlls  zûuor. 

Gelrûwen  lieben  eidtgnossen,  nacli  dem  vnnd  jr  dann  vff  zweyen  nâchst 
verrucklen  tagen  ûwer  ersamm  rattspottschafft  by  vnns  gehapt,  von  wegen  des 
spans  vnnd  zwytrâcht  zwûschen  ùch  vnnd  régiment  von  Eiusisheim,  das  von  ûwerm 
râltspotten  trûwlichen  anbracht  vnnd  sollicitiert  worden,  vnnd  wie  wol  wir  vfT  den 
vordrigen  lag  dhein  gwalllt  gehept  anders  dann  ûwer  klag  bindersich  an  vnnser 
berren  vnnd  obern  zebringen,  yie  doch  vff  disem  tag  babent  wir  der  befelch  vnnser 
herren  vnnd  obern  enlscblossen  vnnd  erfunden,  mitt  gemeinem  râltscblag  angsecben 
das  wir  vnnser  poltscbafft  von  vier  ortten  zû  verordnott,  die  sôllendt  vff  sambstag 
Pétri  vnnd  Pauli  by  ein  anndern  zû  Basel  sin,  vnnd  da  dannen  angendts  hin  ab 
zû  ùcb  verritlen,  mit  ùch  red  halltten  lutt  jr  befelch  vnnd  angsechner  instruction, 
vnnd  demnach  witer  in  ûwerm  anligen  hanndlen,  das  so  ûwer  vnnd  gmeiner  eidt- 
gnoschafft  lob,  nulz  vnnd  er  sin  wird. 

Datum  vnnd  mitt  vnnser  lieben  eidtgnossen  von  Lucernn  secret  in  vnnser 
aller  naraen  besigellt,  vff  vigilia  corporis  Ghrisli  anno  etc.  xxvij". 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1527.  2196.  Bécés  de  la  mission  remplie  à  MuUumse  par  les  députés  des  quatre  cantons  d'Uri,  d'Unterwald, 

1"  juillet,  de  Fribourg  (Nicolas  Byf)  et  de  Soleure  (conseiller  Jean  Dobi),  le  lundi  après  la  saint-Pierre  et  saint-Paul 
1527.  —  Les  quatre  envoyés  représentent  au  petit  et  au  grand  conseils,  que  plusieurs  parmi  eux  font 
profession  de  la  secte  de  Lutlier  ou  de  Calvin  et  adhèrent  aux  iwuvelles  Mrésies  ;  que  leur  ville  a  cessé 
d'observer  et  de  pratiquer  la  vieille  foi  chrétienne  et  la  discipline  salutaire  de  Véglise  :  ils  mettent  leurs 
confédérés  en  demeure  de  retuyncer  à  ces  nouveautés,  de  ne  pas  tolérer  davantage  les  prêtres  qui  cmt  pris 
des  femmes  légitimes,  contrairement  à  leurs  vœux  et  aux  statuts  ecclésiastiques,  de  les  punir  et  de  les 
expulser,  de  tenir  les  saints  sacrements  en  honneur,  selon  l'usage  chrétien,  et  de  ne  pas  épargner  ceux 
qui  les  déprécient  et  les  méprisent,  en  un  mot  de  maintenir  les  coutumes  religieuses  que  leurs  pères  leur 
ont  transmises,  et  sous  le  régime  desquelles  leur  ville  a  conclu  alliance  avec  les  confédérés,  soit  de  ne  pas 
se  séparer  de  la  majorité  des  cantons,  le  tout  conformément  aux  instructions  plus  développées  dont  ils 
sont  porteurs.  —  A  cela,  les  deux  conseils  font  en  substance  la  réponse  suivante  :  Toutes  les  obligations 
que  les  traités  imposent  à  la  ville,  elle  compte  les  observer  fidèlement  et  ne  s''en  départir  en  aucune 
façon;  smis  ce  rapport,  Mulhouse  remplira  ses  engagements  comme  il  convient  à  de  braves  gens  et  à  de 
loyaux  confédérés,  autant  que  llionneur,  la  vie,  les  biens  et  toutes  les  facultés  s'y  prêteront,  comme  on 
croit  Tavoir  fait  jusqu'à  présent,  et  comme  la  confédération  le  ferait  certainonent  à  son  égard.  Accusé 
aujourd'hui  d'adhérer  à  la  secte  luthérienne,  on  rappelle  aux  envoyés  le  premier  mandement  de  1523, 
qu'ils  reconnaissent  eux-mêmes  avoir  lu,  placardé  aux  portes  de  Véglise  :  ce  document  établit  suffisamment 
qu'on  n'a  rien  entrepris  d' anti-chrétien,   mais  qu'on  fonde  toute  sa  consolation,  tout  son  espoir  en  Dieu 


1527  147 

UnU-puùtsant  et  en  Jésua-Chrùtt,  son  fih  dan»  l'éternité,  et  que  de^t  «a  taiiUe  yarvU,  adon  k  texte  de 
ftmeien  et  du  nouveau  éentament,  9am  aiietm  mélange  purement  hmnain,  qui  forme  la  base  de  feneeigne 
ment  :  les  prédicants  ont  tordre  formd  de  s'en  tenir  là,  et  ai  quelqu'un  se  persuade  qufUe  prééhent 
différemment,  ils  sont  prête  à  lui  prouver,  par  des  arguments  tirés  des  saintes  écritures,  qWOe  mmmnI 
exactement  la  bonne  doctrine  :  pour  sa  part,  la  ville  tiendra  la  tnain  à  ce  qu'il  en  êoit  UmfOtm  tûmei, 
et  surtout  que  les  ministres  s'abstiennent  de  toute  prédication  subversive  Au  sujet  dm  euUe  des  satntê, 
on  donne  lecture  du  règlement  œncemant  les  jours  fériés,  les  processions  et  les  amtre»  usages  religieux, 
lequel  démontre  suffisamment  qu'on  n'a  rien  abrogé  d'essentiellement  chrétien,  et  qu^on  s'est  borné  à 
mettre  fin  aux  abus.  On  a  interdit  le  concubinage  aux  prêtres  et  aux  UOçues,  et  si,  à  la  suite,  quelques 
ecclésiastiques  se  sont  mariés,  c'est  qu'il  n'a  pas  été  possible  de  le  leur  défendre,  vu  que  la  loi  de  Dieu 
n'y  est  pas  contraire,  non  plus  que  les  saintes  écritures,  et  que  ces  mariages  sont  autorisés  en  beaauimp 
d'endroits  du  saint  empire  et  de  la  confédération.  Si  certaines  personnes  se  permettaient  des  éhoêes 
incongrues,  on  ne  serait  pas  disposé  à  laisser  un  chacun  agir  à  son  gré  en  matière  religieuse;  tout  au 
contraire  on  se  propose  de  réprimer  toute  innovation  mal  fondée.  Du  reste  il  faut  considérer  qu'il  se 
rencontre  partout  des  gens  qui  abusent  de  la  parole  et  de  toutes  choses;  mais  itour  MuOumse,  si  les 
magistrats  venaient  à  avoir  connaissance  d'infractions  de  ce  genre,  on  informerait  aussitôt  contre  leurs 
auteurs,  et  Von  ferait  voir  qu'on  n'est  pas  disposé  à  tolérer  des  actes  repréhensHAes  au  pwnt  de  vue 
chrétien.  Quant  aux  images,  elles  n'ont  été  Vobjet  d'aucun  outrage,  et  si  Ton  a  aboli  des  eérêmomes  et 
des  inventions  inutiles,  on  na  mdlement  amoii\dri  par  là  Voffice  divin,  et,  bien  au  contraire,  on  Fa 
amélioré  en  le  réformant.  Convaincus  qu'il  n'y  a  rien  d' anti-chrétien  dans  ce  qui  s'est  fait,  les  conseils 
prient  amicalement  les  envoyés  d'avoir  cette  réponse  pour  agréable,  et  de  la  reporter  à  leurs  commettants, 
qui  certainement  s'en  montreront  satisfaits.  —  Là-dessus  les  envoyés  renouvellent  leurs  instances  pour 
que  Mulhouse  mette  fin  à  toutes  les  nouveautés  empruntées  à  Luther  et  à  Zwingli,  et  revienne  aux  anciens 
us  et  coutumes;  autrement,  si  on  ne  le  leur  concède  pas  fonneUement,  Us  sont  dans  le  cas  de  se  dés- 
intéresser des  affaires  pour  lesquelles  ils  sont  venus,  et  de  retourner  chez  eux  —  Les  conseils  répliquent 
que,  quoiqu'ils  soient  disposés  à  se  rendre  autant  que  possible  aux  voeux  des  confédérés,  comme  U  s'agit 
ici  de  Vlwnneur  de  Dieu  et  du  salut  des  âmes,  la  ville  est  hors  d'état  de  rien  changer  à  la  réponse 
qu'elle  a  donnée  ;  les  conseils  ne  supplient  pas  moins  très  instamment  les  envoyés  de  ne  pas  tnaintenir 
cette  fin  de  non-recevoir.  S'ils  ne  condescendent  pas  à  leur  prière,  qu'Os  veuillent  du  nwins  reporter 
fidèlement  leurs  paroles  à  leurs  commettants,  dans  Vespoir  que  ceux-ci  se  laisseront  convaincre  et  ne 
leur  retireront  pas  leur   appui,  voulant  pour  leur  part  tout  faire  pour  continuer  à  le  mériter. 

Amtliche   Sammlung    der    àltern    eidgenossischen   Abschiede.    Tome   IV,   1"  partie,  a. 
pp.  1114—15. 

2197.  Extrait  du  protocole  du  conseil  de  Berne,  du  satnedi  après  l'assomption  1527.    —   Une  dépu-        1527. 
tation  de  Mulhouse  se  plaint  du  récès  adopté  par  les  confédérés,  lors  de  leur  dernière  diète,  concernant     17  août. 
les  difficultés  avec  la  régence  d'Ensishcim,  et  elle  supplie   instamment  le  conseil  de  prendre  Vaffaire   en 

main  pour  aplanir  le  différend.  —  Le  conseil  décide  qu'à  la  prochaine  diète,  les  envoyés  de  Berne  ne 
négligeront  rien  pour  en  finir  avec  cette  contestation.  Berne  non  plus  n'est  pas  satisfait  du  récès  en 
question,  et  il  espère  que  ses  représentants  n'auront  pas  voté  dam  ce  sens,  attendu  que  cela  aurait  été 
contraire  à  leur  mandat. 

Amtliche   Samralung    der    âltern    eidgenossischen   Abschiede.    Tome  IV,    1"  partie,   a. 
p.  1149.  I. 

2198.  Extrait  du  protocole  du  conseil  de  Berne,  du  lundi  avant  la  saint-Barthélémy  1527.    —    Im       1527, 
députés  de  Mtdhouse  comparaissent  derechef,  et,  dans  un  long  discours,  ils  renouvellent  leurs   instances,     19  août. 
en  s'excusatit  de  se  répéter;  ils  demandent  que  Berne  leur  fasse  la  grâce  de  s^entendre  avec  un  ou  deux 

cantons  ou  ijIus,  pour  accommoder  le  différend  à  l'amiable  ou  par  voie  de  droit,  attendu  qu'un  plus  long 


148  1527 

retard  ne  ferait  qu'accroître  le  dommage  et  la  dépense;  ils  annoncent  également  que  Soleure  a  déjà  promis 
son  concours.  —  Le  conseil  décide,  conformément  à  ses  engagements  antérieurs,  que,  si  un  ou  plusieurs 
cantons  envoient  des  députés  à  Ensisheim,  il  se  joindrait  à  eux  et  négocierait  avec  la  régence,  sans 
ménager  ni  les  peines  ni  Vargent.  On  portera  cette  question  devant  la  prochaine  diète,  pour  que  Taffaire 
ne  reste  pas  en  suspens,  attendu  qu'on  ignore  les  instructions  données  au  nom  des  douée  cantons  aux 
envoyés  qui  ont  été  à  Mulhouse,  et  qu'on  n'a  pas  donné  son  aveu  à  leur  mission,  telle  qu'elle  a  été 
remplie.  —  Si  Zurich  et  Baie  s'intéressent  aussi  à  l'affaire,  les  députés  de  Mulhouse  s'arrangeront  pour 
en  informer  Berne  et  pour  en  écrire  à  la  régence  et  lui  faire  accepter  cette  intervention.  On  tiendra 
ensuite  une  diète  à  Baie. 

Amtliche   Sammlung    der    àltern    eidgenossischen   Abschiede.    Tome  IV,    l'«  partie,   a. 
p.  1149.  II. 

1527.  2199.    En  réponse  à  une  lettre  de  Vavoyer  et  du  conseil  de  Berne  concernant  Mulhouse,  la  régence 

3  sept,  d' Ensisheim  leur  mande  que,  lorsque  naguère  cette  ville  a  saisi  de  ses  griefs  eux  et  les  députés  de  Bâle, 
de  Schaffhouse,  d'Appenzell  et  de  Saint- GaM,  réunis  à  Berne,  sans  entrer  dans  plus  d'explications,  elle 
s'était  contentée  de  réclamer,  au  nom  de  S.  M.  le  roi  de  Hongrie  et  de  Bohême,  de  meilleurs  rapports 
de  voisinage,  et  notamment  la  remise  du  prêtre  que  les  gens  de  Mulhouse  avaient  délivré.  Comme  on  n'a 
pas  tenu  compte  de  cette  demande,  il  ne  reste  à  la  régence  qu'à  invoquer  les  termes  de  l'union  hérédi- 
taire, qui  prévoit  le  cas  de  différends  entre  les  maisons  d'Autriche  et  de  Bourgogne,  d'une  part,  et  les 
cantons  confédérés,  de  l'autre,  et  qui  indique  la  marche  à  suivre  pour  y  mettre  fin  :  dans  le  cas  que 
Mulhouse  ne  se  tiendrait  pas  tranquille,  c'est  donc  à  un  jugement  en  forme  qu'il  faudra  venir. 
Ensisheim,  3  septembre  1527. 

Den  fursichtigen  ersamen  wisen  schultheis  vnnd  rhat  der  stat  Bern,  vnsern 
besondern  lieben  vnd  gûlen  frûnden  etc. 

Vnnser  frûnllich  willig  dienst  sien  ûch  zîmor. 

Fursichtigen  ersamen  wysen  besonder  lieb  vnnd  gût  frûnd,  wir  haben  iiwer 
schriben  so  jr  vns  von  wegen  dero  von  Milhùsen  by  disem  iiwerm  pollen  zùgesandt, 
vernomen,  vnd  geben  iich  daruff  zûuerslen,  als  vns  verschiner  zyt  die  genanten 
von  Milhùsen  ettlicher  vermeinter  arligkell  halber  gegen  iich  vnnd  andern  vnsern 
gutten  friinden  der  stellen  Basell,  Schaffhusen,  des  lands  Appentzell  vnd  Sant 
Gallen  ratzanwâlden  so  der  zillen  by  iich  versamlol  gewesen,  angezogen  vnnd 
verklagt,  das  wir  iich  vnnd  den  ralz  anwâllden  mit  wytler  antwort  vnnd  warhaff- 
ligem  bericht  der  sachen  begegnot,  vnd  daby  an  slatt  der  kon"  mt.,  vnsers  gnedi- 
goslen  hern,  begert  vnd  fiir  vnser  personen  gepelten  haben  das  jr  mit  den  genanten 
von  Milhùsen  handeln,  darob  sin  vnd  verfiigen,  das  sy  sich  hinfiir  gegen  jrer 
ml.  vnd  vns,  als  ann  stat  derselhen,  ouch  jren  verwandten  billicher  vnd  nachpiir- 
licher  dan  biszhâr  beschechen,  hallten,  darzû  nochmals  jrer  mt.  den  entwerten 
priester  wider  zû  gefengniisz  anlworten  vnd  vnib  die  gewalllig  entwerùng  gepur- 
lichen  abtrag  thûn  wellenn  vnd  vns  versechen,  das  were  beschechen  vnd  darby 
beliben  :  so  aber  das  villicht  jr  der  von  Milhùsen  meinùng  nil  sin  will,  vnnd  dann 
in  der  erbeinùng  so  zwiischen  beiden  hiisern  Osterich  vnnd  Bùrgundi,  so  dann 
vnsern  lieben  vnnd  gutten  friinden  gemeiner  eidlgnoschafft  vffgericht,  lutter  ver- 
sechen  vnnd  vszgedruckt  ist,  wa  sich  zwiischen  denen  oder  den  jren  jrrùng  oder 
spen  zùlragenn  oder  begeben,  wie  oder  vor  wem  die  gehôrt,  erôrterl  vnd  entscheiden 


1527  140 

werden  sôllen  :  damit  sich  dan  die  von  Milhusen  nil  fiigklichen  z&  beschwâreD 
haben,  als  ob  sy  gepurlichs  rechtens  oder  vszlrags  gêgen  vns  in  mangel  standen 
oder  das  nit  bekomen  môchten,  so  welln  wir  vns  hierait  diser  vnnd  anderer  sachen 
dern  halber  sy  uns  spruch  oder  fordrùng  nil  zûerlassen  verraeinen,  mil  jnen  inhalll 
TDd  vermog  berûrler  erbeinung  fur  zû  komen  vnd  darùmben,  wie  sicb  gepûrt,  enl- 
scheiden  zûlassen  erpollen  haben  :  des  versechens  vnnd  vertruwens  jr  werdet  die 
genanlen  von  Milhusen  dahin  wysen  vnd  vermogen,  wa  sy  je  nil  rûwig  sin,  das 
sy  sich  des  alis  biUicheu  von  vns  benûgen,  die  kon.  ml.  vnd  ouch  vns  an  slall 
derselben  darby  pliben  lassen  wellen  :  das  wurdel,  als  vns  nit  zwiffelll,  die  kon. 
ml.  mit  gnaden  gegenn  vch  erkennen,  so  erpielen  wir  vns  oùch  das  gûttwillig 
zûverdienen. 

Datum  Ensiszheim,  den  3  tag  seplembris  anno  etc.  xxvij**. 

Kon.  mt.  zû  Hungem  vnd  Bohaim  etc., 
vnsers  gnedigosten  hern,  landtvogl,  regenten  vnd  rhate 
in  Obern  Elsas. 
H°  v.  GUgenberg,  rilter,  stathalller 
N.  Bapst,  canlzler. 

Copie  contemporaine  en  papier,  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mnlhoose.) 


2200.  En  se  référant  à  Ja  promesse  qt^iis  ont  récemment  faite  à  leurs  députés,  tTéerire  à  la  régence       1527. 
tPEnsisheim   pour  la  prier  de  mettre  fin  aux   difficidtés  qui  ont  surgi  avec  Mulhouse,  Tanoyer  et  le      6  sept. 
conseil  de  Berne  communiquent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  cette  viUe  la  réponse  qt^Hs  viennent  de 
recevoir:  la  régence  se  refuse  à  tout  accommodement  et  insiste  pour  qt^on  règfe  le  litige  conformément 
aux  stipulations  de  Vunion  héréditaire. 

6  septembre  1527. 

Den  frommen  fûrsichtigen  ersamen  wysenn  bùrgermeisler  vnnd  rhalt  der  slalt 
Millhùsen,  vnsern  insonnders   gûtenn  frûnden  vnnd  getrùwen  liebenn  eidlgnossenn. 

Vnnser  frûnllich  willig  diennsl  sampt  was  wir  eren,  liebs  vnnd  g&ls  vermogen 

zùuor.  Il 

Fromm  fïïrsichtig  wysz  insonnders  gûltenn  frûnd  vnnd  gelrùwen  lieben  eidt  |j 
gnossen,  ails  nechst  iiwer  ersâm  botschaffl  by  vns  gewàsen  vnnd  vns  ùwer  beùelch 
endeckt ,  zwyffelll  vns  nit  sy  haben  iich  vnser  antwùrl  eroffnel  :  so  wir  aber  àben 
trùngenlich  ann  das  régiment  zû  Ensen  geworben,  das  sy  zù  hinlegùng  zwùschen 
ûch  vnnd  jnen  hangender  spennen  bewilligen  wellten,  z&  erhalllung  frûntlicher 
nachpùrschaffl,  frides  vnnd  sûnes,  vnnd  deszhalb  einen  frûntlichen  tag  zû  Basell 
zehallten  ernempt,  hat  doch  nûdt  mogen  erschiessen,  sonnders  habenn  sy  sich 
bemelt  régiments  hern  des  recbten  gen  ùch  vermog  der  erbeinung  erpotten,  allsz 
jr  vssz  jrer  missiùe  hierinn  gelegter  copy  erleraen  mogend  :  vff  sôllichs  habenn  wir 
den  handell  ûch,  oùch  vnsern  vnd  vwern  lieben  eidtgnossen  von  Zurich,  Basell 
vnnd  Solothurn  zûgeschriben,  sich  darnach  wûssenn  zehallten  :  in  dem  ûbrigen 
welches  gemûl  A\ir  gen  ûch  siend,  haben  jr  zemern  malen  erfarnûsz  gehept,   des  jr 


150  1527 

iich  hinfûr   oùch  gen  vns  versechen  vnnd  getrôslen  sôllend  vnnd  mogenud  :  hiemil 
sie  der  frid  goltes  mit  ûch  vnnd  vns  allen, 
Dalum  vj*  seplembris  anno  etc.  xxvij". 

Schulltheis  vnnd  rhalt  zû  Bern. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1527.  2201.    Extrait  d'une   lettre  du  bourgmestre  et  du  conseil   de  Zurich  à  Vavoyer  et  au  conseil  de 

11  sept.  Berne,  du  11  septembre  1527.  —  On  regrette  sincèrement  que  la  régence  d'Ensisheim  ait  refusé  de  négo- 
cier à  l'amiable  avec  la  ville  de  Mulhouse;  entre-temps,  on  s'e»  remet  de  cette  affaire  à  Dieu;  mais  on 
n'en  est  pas  moins  prêt  à  tout  ce  qui  pourrait  contribuer  à  Vavantage  des  confédérés  de  Mulhouse. 

Amtliche   Sammlung    der    âltern    eidgenossischen  Abschiede.    Tome   IV,    1"  partie,   a. 
p.  1166,  1.  2. 


1527.  2202.  Uavoyer  et  le  conseil  de  Berne  mandent  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse  que,  sur  le  refus  de 

16  sept,  la  régence  d'Ensisheim  de  conférer  à  l'amiable  sur  les  griefs  qu'ils  ont  contre  ses  ressortissants,  ils  leur 
conseillent  de  signaler  à  la  prochaine  diète  de  Lucerne,  fixée  au  lundi  après  la  saint- Matthieu  (23  septembre), 
le  déni  de  justice  qui  les  met  dans  l'impossibilité  de  recouvrer  ce  qui  leur  appartient,  et  de  la  prier 
d'intervenir  auprès  de  la  régence  :  de  leur  côté,  ils  donneront  ordre  à  leurs  envoyés  d'appuyer  cette 
demande,  et  n'y  eut-il  qu'un  ou  deux  cantons  de  leur  avis,  ils  n'en  rempliront  pas  moins  à  leur  égard 
leur  devoir  de  confédérés. 
16  septembre  1527. 

Den  frommen  fiirsichtigen  ersamenn  wysenn  burgermeister  vnd  rhall  der  stall 
Milhusen,  vnsern  insonders  gùlten  friinden  vnnd  geiruwen  lieben  eidlgnossen. 

Vnnser  fruntlich  willig  diennst  sampt  was  wir  eren,  liebs  vnnd  gûts  ver- 
raogen  |I  zûuor. 

Fromm  fiirsichtigen  ersam  wysz  insonnders  gûtten  frûnd  vnnd  getruwen 
lieben  ||  eidtgnossen,  ûwer  schriben  an  vns  gelangot,  beriirend  des  régiments  zû 
Ensiszheim  abschlag  der  friintlichen  vnderhandlung,  habenn  wir  ailes  inhallts  ver- 
nomen  :  vnnd  wie  woll  wir  nit  minder  dan  jr  ab  sôllicher  des  régiments  anlwurl 
bedurens  empfangen,  kônnen  wir  doch  diser  frist  ûch  dheiner  anderer  gestalt 
beralten  sin,  dann  das  jr  vff  nechster  tagleistung  zû  Lulzernn,  vff  mentag  nach 
Mathei,  ûwer  botschafft  habind  vnnd  ûwer  anlig  gen  gemeinen  eidtgnossen  potten 
fûrbringend,  in  summa  ails  jr  inn  gedachter  ûwer  missiue  an  vns  gethan  habenn, 
das  jr  des  ûwern  entsetzt  siend  wider  vermog  der  erbeinung  vnnd  aller  billigkeit, 
vnnd  da  begerend  das  deni  régiment  geschriben  werde,  das  ûch  das  ûwer  des  jr 
entwert  sind,  widergestelt  werde:  so  wellenn  wir  vnnserm  potten  inn  beuelch  geben, 
sôllich  schrifft  vszzegan  lassen,  ob  schon  nit  mer  dann  eins,  zwey  oder  mer  ôrter 
darzû  bewilligen,  zû  dem  vns  vnserm  vordrigen  zûsagen  nach  in  dem  handell 
erzôigen,  das  jr  gespuren  werden  ûch  frûntlichen  willen  zebewysen  geneigts  vnd 
bereits   willens   zesind,  vnd  fur  vnnd  fur  in  slâtter  frûntschafft  gen  ûch  verharren. 


1527  —  1528  151 

als   wir   eidspHichlen    halb   verbunden   sind  :    hiemil   siend   dein    allmechtigcn   woll 
beuolchen. 

Datum  xvj*  seplembris  anno  etc.  xxvij. 

SchulUheis  vnnd  rhul  /.&  Bernn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhoase.) 


2203.  Extrait  du  récèa  de  la  diète  des  villes  de  Zurich,  de  Berne,  de  Constance,  de  8akit-QaU  et  de  1627. 
Mulhouse,  réunie  à  Zurich,  du  2  au  4  novembre  1528.  —  (Test  dans  cette  diète  que  Haint-Oall  est  admis  par  2-8  nov. 
Zurich  et  par  Berne  dans  leur  alliance  de  la  co-bourge&isie  chrétietme.  Les  députés  de  Mulhouu,  dont 
le  récès  ne  donne  pas  les  noms,  jugent  l'occasion  favorable  pour  demander  la  même  faveur,  ainsi  qu^ilê 
en  avaient  reçu  le  mandat  du  bourgmestre  et  du  conseil.  Mais  en  réponse  à  leurs  instances,  appuyées 
cependant  des  meilleures  raisons,  le  député  de  Berne,  Crispin  Fischer,  fait  observer  que  la  même  demande 
avait  déjà  été  présentée  à  leurs  commettants  ;  mais  que  ceux-ci  n'ont  pas  pu  se  résoudre  à  PaceueiOir, 
eu  égard  au  péril  des  temps  présents.  H  est  vrai  qu'ils  ne  Vont  pas  non  plus  r^etée,  pas  plus  qu'ils  ne 
la  rejettent  aujourd'hui  ;  ils  ont  même  pris  rengagement  qtte,  si  en  raison  de  sa  foi  ou  pour  tout  autre 
motif,  Mulhouse  devait  être  Vobjet  d'entreprises  hostiles,  ils  rempliraient  à  son  égard  tous  les  devoirs 
que  les  traités  leur  imposent,  sans  y  épargner  ni  leur  sang  ni  leurs  biens.  MM.  de  Zurich  ont  fait, 
pour  leur  part,  la  même  promesse.  Cependant,  pour  cette  fois,  Berne  aurait  été  prêt  à  se  déclarer  défi- 
nitivement ;  mais  il  s'en  est  abstenu,  attendît  qu'il  n'aurait  pas  été  convenable  de  le  faire  sans  Faveu 
des  autres  villes  de  la  co-bourgeoisie.  Sur  ce.  Von  tombe  d'accord  que  les  envoyés  repaieront  fidèlement 
la  propositioti  à  leurs  commettants,  et  rendront  réponse  en  son  temps,  si  Mulhouse  doit  être  ou  non 
compris  dans  la  ligue. 

Amtliche   Sammlung    der    âlteru    eidgenossischen   Âbscbiede.    Tome    IV,    1"   partie,   a. 
p.  1433.  b. 


2204.   En  réponse  à  une  lettre  de  Vavoyer  et  du  conseil  de  Berne,  qui  leur  avaient  donné  avis  du        1527. 
colloque  qu'ils  se  proposaient  de  tenir  chez  eux,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Midhmse  leur  mandent      6    déc. 
que  ce  projet  a  toutes  leurs  sympathies,  et  qu'ils  prient  Dieu   de  lui  octroyer  sa  grâce  et  de  le  faire 
tourner  à  l'honneur  de  son  nom  et  au  salut  de  tous  :   conformément  au  vœu  qu'ils  expriment.  Us  donne- 
ront à  leurs  prédicants  congé  de  se  rendre  à  Vinvitation. 

6  décembre  1527^. 

Amtliche   Sammlung    der    àltern    eidgenossischen   Abscbiede.    Tome   IV,    !'•   partie,   a. 
p.  1229,  5. 


2205.   Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  accréditent  auprès  de  leurs  confédérés  de  Berne       1528. 
deux  prédicants,  sans  autre  désignation,  qu'ils  ont  chargés  d'assistei-  au  colloque  proposé  ;  en  même  temps,    l^ijanvier. 
>h  les  prient  de  leur  communiquer  par  écrit  les  décisions  qui  seront  rendues. 

Jour  de  Van  1528.^ 

Amtliche   Sammlung    der    àltern    eidgenossischen   Abscbiede.    Tome   IV,    1"   partie,    a. 
p.  1242,  45. 


'  Après  Zurich,  Mulhouse  est  la  première  ville  qui  adhéra  au  colloque. 

2  D'après  les  actes  du  colloque,  les  prédicants  en  question  étaient  Jacques  Augsburger  et  Augustin  Gemu- 
sffus  ;  Guillaume  Hiltdoch,   curé  d'IUzach,  parait  s'être  joint  à  eux.   (Ibid.  p.   1264). 


d52  1528 

1528.  2206.    Adcdhert  Meiger,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  entretiennent  leurs  voisins  de  Mulhouse 

7  avril,  des  levées  d'hommes  de  pied  et  de  cheval,  qui  se  font  de  toutes  parts  ;  de  son  côté,  la  régence  d'Ensisïieim 
a  donné  ordre  à  ses  ressortissants  de  rester  chez  eux  et  de  se  tenir  prêts;  en  même  temps,  quelques 
maîtres  artilleurs  sont  occupés  à  mettre  le  gros  canon  en  état  ;  avec  cela,  personne  ne  sait  qui  ces  prépa- 
ratifs menacent  ;  peut-être  parle-t-on  ostensiblement  de  Vun,  pour  tomber  inopinément  sur  un  autre.  Quoi- 
qu'il soit  assez  sûr  que  ni  la  confédération  ni  Bâle  ne  sont  en  cause,  ils  prient  néanmoins  leurs  bons 
amis  de  MuViouse  de  les  tenir  au  courant  de  ce  qu^ils  apprendront. 
7  avril  1528. 

Denn  fromenn  fùrsichtigenn  wysena  bùrgermeisler  vnnd  rat  zû  Mûlhùsen, 
vnnsernn  innsonnders  giitenn  frùndenn  vnnd  gelrûwenn  liebenn  eidlgnossen. 

Vnnser  frùnllich  willig  diennsl  vnd  was  wir  ernn,  liebs  vnnd  giilz  vermôgenn 
zûùor. 

Fromm  ||  fùrsichtig  wysz  innsonnders  giitenn  frùnd  vnnd  gelrûwenn  liebenn 
eidtgnossenn,  demnach,  |1  wie  jr  wissenn,  diser  zyt  seltzam  vnnd  schwere  loùfT  vor 
oùgenn,  vnnd  allennlhalbenn  kriegslùt  so  zii  ross  vnnd  fiisz  angnomen  werden, 
vnnd  das  regement  Ensissheiin  inn  diser  lanndsart  mengclich  nit  hinweg  zu  ziehenn, 
sonnder  sich  gerùst  anheimsch  zii  enthaltenn  vermanenn  :  dessglichen  so  ist  ett- 
lichen  verordnoten  bùchsenmeisternn  das  grosz  gschùtz  (wie  wir  dess  eigenntlich 
bericht)  ziizerichtenn  beùolhenn,  vnd  dann  nieinands  wo  dise  rùstùng  vnnd  zùgk 
hyn  dienenn  wissenn  mag,  villicbt  an  ein  ort  angezeùgt  vnnd  an  das  annder 
geprùcht  wûrd  :  vnnd  wiewol  vnnser  erachtùng  solches  nit  wider  eidtgnosschafft 
oder  vnns  angesehenn,  yedoch  diewil  nichlz  ziiùerachlen,  wir  ùch  pittenn  woUenn 
ùch  als  wol  als  vnnser  gmeinen  eidtgnosschafft  vnnd  vns  zii  giit  ùwer  trùwe  vnnd 
vlyssige  erfariing  (glicher  gstalt  wir  oiich  thiin  wollenn)  wo  solliche  rùstùng  sich 
hynlenndenn,  habenn,  vnnd  vnns  wess  jr  ùch  inn  sollichem  erkùndenn  so  tag  so 
nacht  fùrer  darnach  habenn  ziigerichten  vnùerlengt  ziischribenu  :  hiemil  woll  der 
allraechtig  ôwig  golt  ùwer  seligclich  ziibewarnn  geriichen. 

Datum  den  vijien  aprilis  anno  etc.  xxviij. 

Adelberg  Meiger,  bùrgermeister  vnnd  ralt 
der  statt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1528.  2207.  Motifs  qui  déterminent  la  ville  de  MuUiouse  à  solliciter  des  villes  de  Zurich  et  de  Berne  son 

septembre  admission  dans  Vunion  évangélique.  —  1°  Lors  du  renouvellement  de  Valliance  de  la  confédération,  en  1526, 
les  viUes  de  Zurich,  de  Berne  et  de  Bâle  furent  les  seules  à  venir  prendre  le  serment  de  Mulhouse,  oh 
les  autres  cantons  refusèrent  de  se  rendre  à  cause  de  la  réforme  qu'on  y  avait  introduite.  —  2"  En  1527, 
à  la  saint-Pierre  et  saint-Paul  (29  juin),  une  députation  d'Uri,  d'Unterwald,  de  Fribourg  et  de  Soleure  se 
présenta  à  Mulhouse,  au  nom  des  douze  cantons,  pour  sommer  la  ville  de  renoncer  à  ses  nouveautés,  sous 
menace  de  rompre  avec  elle;  la  ville  répondit  que,  pour  sa  part,  elle  entendait  rester  fidèle  à  l'alliance; 
mais  dans  les  questions  de  foi,  elle  se  croyait  libre  d'en  user  comme  il  convient  à  des  chrétiens.  Sur 
cette  réponse,  les  députés  se  retirèrent  en  déclarant  qu'à  Vavenir  leurs  cmnmettants  n'auraient  plus 
cure  des  gens  de  Mulhouse.  —  Cela  n^empêcha  point  la  ville  de  continuer  l'œuvre  de  la  réforme,  et, 
après  le  colloque  de  Berne,   elle  suivit  l'exemple  de  Zurich   et   de  Berne,   non  sans  s'attirer  l'animad- 


1528  i63 

version  de  ieurs  voisins  et  de  la  majorité  de  leurs  confédérés.  —  Les  deux  villes  de  Zurid%  et  de  Berne 
ayant  là-dessus  conclu  leur  union  évangélique,  en  se  réservant  la  faculté  d'y  comprendre  ceux  de$  Oimfè- 
dérés  et  des  alliés  qui  en  feraient  la  demande,  Mulhouse  les  supplie  de  Ty  admettre,  dan»  Punique  vue 
de  maintenir  la  parole  de  Dieu,  en  s'engageant  du  reste  à  observer  fidèlement  toutes  les  Migations  qu'Q 

a  contractées  envers  la  confédération. 
Sans  date. 

Der  stalt  Mulhusen  werbung  an  die  beden  slell  Zurich  vnnd  Bcrn,  in  jr  nuw 
burgrechi  des  gotzworls  halben  vfTgericlil  zekomcn. 

Ersllich  sind  disz  jr  beswerden  vnnd  anligende  vrsachen  :  als  des  nechsluer- 
gangen  xxvj'«"  jars,  von  gemeinen  eidlgnossen  angesehen  die  pundt  zucrnuwern 
vnd  zu  sweren,  haben  allein  die  drye  slell  Zurich,  Bern  vnnd  Basel  den  eyde  zu 
Mulhusen  empfanngen  vnd  den  pundl  ernuwert,  aber  die  andern  orl  aile  sind  vssen 
blyben  vnnd  sich  des  nil  beladen  wellen,  vrab  willen  das  sy  die  von  Mulhusen 
euangelische  predicanlen  gehallen,  die  pfaffen  ee  vnnd  andere  ding  in  jr  slalt  zuge- 
lassen  elc. 

Item,  darnach  im  xxvij»""  jare,  vff  Pelri  vnd  Pauli,  haben  sy  in  namen  der 
xij  orllen  ein  treffeuliche  botlschaffl  gen  Mulhusen  geschickl  von  Vre,  Vnderwalden, 
Friburg  vnd  Solothurn,  mit  einer  schrifiUlichen  insiruclion  :  die  haben  zum  erasl- 
lichislen  jnen  den  von  Mulhusen  anlzeigt,  das  der  xij  orllen  enndtlich  meynung  sye 
das  sy  von  solichem  predigen  vnd  anderer  jrer  handlung  sollen  abslan,  vnnd  sich 
halten  in  allen  dingen  wie  von  aliter  harkomen  elc.  :  wa  sy  das  Ihuen,  wellen  sy 
lib  vnd  gui  zu  jnen  setzen  vnd  in  jren  anligenden  sachen  beholffen  vnd  beralen 
sin  :  wa  sy  aber  das  nil  Ihun,  so  welle  man  jnen  yetzo  geseyt  han  das  sich  die 
xij  ort  jren  wilher  nil  beladen  noch  annemen  werden  in  keinen  wege  :  vnnd  als 
demnach  die  von  Mulhusen  jnen  geantwort,  sy  wellen  jren  geswornen  pundt  in 
allen  arlickeln  Iruwlich  vnd  erlich  halten,  was  aber  den  glouben  vnd  das  golzwort 
betreffe,  ganng  den  pundt  nul  an,  darinn  wellen  sy  sich  halten  als  chrislen  Iwten 
zustannd  vnnd  souil  sy  vom  golzwort  vnderwisen  werden,  in  hoffnung  das  jne 
solichs  nyemaus  verwissen  sol  etc.  Nach  solicher  antwort  haben  die  bollen  heyter 
anzeigl,  man  werde  sich  jr  deren  von  Mulhusen  wilher  nil  annemen,  vnnd  sind  ouch 
darufF  also  abgescheiden,  in  solichem  abschlahen  ailes  trosts  vnnd  schirms  sind  die 
von  Mulhusen  bisz  vff  disen  lag  geslanden  vnd  noch. 

Nun  haben  sy  aber  nutdestweniger  mil  dem  predigen  furgefaren,  die  bilder, 
messz  vnnd  andern  falschen  golzdienst  abgelhan,  vnnd  sich  der  erluterung  vff 
gehaltener  dispulacion  zu  Bern  gescheen,  glicher  gstallt  wie  die  slell  Zurich  vnd 
Bern  gehallen,  deszhalb  sy  von  jren  nachpuren,  ouch  dem  merleil  jrer  lieben  eidl- 
gnossen ,  mercklichen  vnwillen  vnd  vngunst  erlanngt ,  vnnd  furvndfur  warllen 
mussen. 

Vnd  sodenn  von  beden  ersaraen  christenlichen  stetten  Zurich  vnd  Bern  der 
euangelischen  hanndlung  halb  ein  loblich  erlich  burgrechi  vfTgericht,  darinn  andern 
orllen  vnd  zugewanndlen  so  des  begeren,  ouch  platz  vorbehalten  vnd  eigeullich 
erlutert  ist  dieselben  anzunemen  etc.,  dauon  die  von  Mulhusen  grossen  Irosl  vnnd 
freud  empfangen  mit  hochster  begird  in  solich  christenlich  burgrechi  zekomen  : 
V.  «0 


154  1528 

harumb  ist  an  ein  ersaraen  rate  vnd  gemeine  burgerschafft  der  slatt  Bern  jr 
getrungenlich  flissig  bitt,  die  welle  jnen  so  gnedig  vnd  geneigt  sin,  vnd  sy  in  yetz- 
gemelt  burgrecht  gutwilliglichannemen  vnd  empfahen,  vnd  sy  by  dem  heiligen  gotzwort 
(daruinb  dise  werbung  allein  beschicht)  helffen  handlhaben,  schulzen  vnd  schirmen. 
Sunst  des  geswornen  pundts  halb  so  die  von  Mulhusen  mit  allen  ortten  gemein- 
lich  haben,  ist  jr  enndtlich  meynung  denselben  pundt  in  allen  artickeln  Iruwlich  vnd 
erlich  zulialten,  in  hoffnung  das  disz  burgrecht  zu  merung  vnnd  nit  zu  abbrucli 
solichs  pundts  reichen  noch  verstannden  werden  sol,  diewil  es  docli  mit  keineu 
frembden,  sunder  mit  denen  so  vorraals  mit  jnen  den  von  Mulhusen  in  ewiger 
pundtnusz  stannden,  gemacht  wirt. 

Minute  en  papier  de  la  main  du  greffier  Jean  Garasharst   (Archives  de  Mulhouse.) 

1528.  2208.   Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  informent  Vavoyer  et  le  conseil  de  Berne,  qii'ils  ont 

28  sept,  donné,  le  jour  même,  audience  aux  envoyés  de  Mulhouse,  ïancien  bourgmestre  Achace  Guilgauer  et  le 
greffier  Jean-Oswald  Gamsharst,  lesquels  leur  ont  demandé  avec  beaucoup  d'instances  et  dans  les  termes 
les  plus  choisis,  d'admettre  leur  ville  dans  le  traité  de  co-bourgeoisie  chrétienne,  en  leur  déclarant  leur 
intention  de  faire  la  même  démarcJie  à  Berne  Si  bien  disposés  qu'ils  fussent  à  faire  droit  à  cette 
demande  et  quoiqu'il  n'y  eût  aucun  doute  sur  l'accueil  que  lui  feraient  les  bourgeois  et  le  grand  conseil, 
il  ne  leur  a  point  paru  qu'ils  pussent  se  prêter  à  ces  ouvertures  avant  d'avoir  consulté  leurs  bons  amis 
de  Berne.  En  conséquence,  sachant  tout  le  bon  vouloir  dont  ils  sont  animés  pour  leurs  confédérés  de 
Mulhouse,  ils  leur  recommandent  leurs  députés,  pour  qu'ils  prêtent  VoreiUe  à  leurs  sollicitations,  protes- 
tant que,  quelle  que  soit  leur  résolution,  ils  y  adhéreront,  afin  de  prouver  à  Mulhouse,  qiCà  Zurich  on 
n'est  pas  moins  bien  disposé  en  sa  faveur,  qu'il  l'est  lui-même  pour  Zurich. 
Lundi,  veille  de  la  saint-Michel  1528. 

Amtliche   Sammlung    der    âltern    eidgenossischen   Abschiede.    Tome   IV,    1"   partie,   a. 
p.  1413,  1. 

1528.  2209.   Sur  la  demande  présentée  par  les  envoyés  de  Mullwuse,  pour  faire  admettre  leur  ville  dans 

4  oct.       le  traité  de  co-bourgeoisie   chrétienne,   Vavoyer  et  le  conseil  de  Berne  leur  déclarent  qu'ils  n'y  peuvent 

encore  consentir,  attendu   qu'au  préalable  ils  ont  besoin  d'en  conférer  avec  Zurich;    à  la  toussaint,  on 

leur  fera  savoir  ce  qu'on  aura  résolu  dans  l'intérêt  et  pour  le  salut  commun,  et  d'ici  là,  quoi  qu'il  arrive, 

on  observera  fidèlement  les  traités  à  l'égard  de  Mulhouse. 

Amtliche   Sammlung    der    âltern    eidgenossischen   Abschiede.    Tome   IV,    l'*   partie,   a. 
pp.  1412—13. 

1528.  2210.   En  réponse  à  leur  lettre  de  recommandation  du  28  septembre,  qui  leur  a  été  remise  ce  jour 

4  oct.  même,  Vavoyer  et  le  conseil  de  Berne  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Zurich,  que  les  députés 
de  MulJiouse  les  ont  saisis  de  la  demande  de  leurs  commettants  pour  être  admis  dans  le  traité  de 
co-bourgeoisie  chrétienne  ;  après  délibération,  on  a  jugé  à  propos  de  surseoir  à  Tadmission,  jusqu'à  ce 
qu'on  puisse  se  concerter  avec  Zurich  et  examiner  les  conditions  de  Valliance.  On  fera  part  ultérieure- 
ment à  Mulhouse  de  tout  ce  dont  on  sera  tombé  d'accord, 
à  octobre  1528.  i 

Amtliche   Sammlung    der    âltern    eidgenossischen   Abschiede.    Tome    IV,    1"    partie,    a. 
p.  1413,  2. 


'   Le  grand  conseil  de  Berne  décida,  le  5  octobre,  qu'avant  tout  il  fallait  se  rendre  compte  des   conditions 
de  l'allianee. 


1528  IV» 

2211.  Kn  nponse  à  utie  lettre  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Zurich,  concernant  les  démarches  de  1528. 
la  ville  de  Saint-GaU  pour  être  admise  dans  le  traité  de  co-bourgeoisie  chrétienne,  Vavoyer  et  le  conseU  7  oct 
de  Berne  leur  mandent  que,  frétant  déjà  prononcés  favorablement  à  cet  égard,  et  comme  la  demande 
agrée  également  à  Zurich,  ils  leur  proposent  d'en  délibérer  dans  une  prochaine  diète,  qui  se  réunirait  à 
la  toussaint.  Ils  y  convoqttent  également  Mulhouse,  qui  est  dans  les  mêmes  dispositions  que  Saint-GaU, 
pour  lui  donner  occasion  d'envoyer  une  députation,  non  pour  conclure  définitivement  Valliance,  mais  pour 
ouïr  sa  demande  et  Tadmettre  simplement  ad  référendum,  attendu  que  Mulhouse,  à  cause  du  pays  qui 
T entoure,  n'est  pas  dans  les  mêmes  conditions  que  Saint-Gall. 

7  octobre  1528. 

Âmiliche  Sammlang    der    àlfern    eidgenossischen   Abschiede.    Tome   IV,   1"   partie,   a. 
p.  1435,  5. 


2212.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  remercient  leurs  bons  amis  de  Zurich  de  Fexcelient  lô28. 
accueil  qu'ils  ont  fait  à  leurs  envoyés,  et  de  leur  recommandation  auprès  de  Vavoyer  et  du  conseil  de  8  oct 
Berne,  lesquels,  sans  refuser  de  les  admettre  dans  le  traité  de  co-bourgeoisie  chrétienne,  n'ont  cependant 
pas  votûu  se  prononcer  avant  de  s'être  entendus  avec  leurs  confédérés  de  Zurich,  et  d'avoir  vérifié  les 
conditions  sous  lesquelles  Us  se  sont  alliés  avec  Mulhouse.  Us  leur  expriment  dereduf  le  désir  de  res- 
serrer cette  aUtatux  et  de  maintenir  par  là  la  cotnmunauté  de  leurs  croyances,  ce  qui  ne  peut,  dans 
auatn  cas,  infirmer  les  stipulerions  du  précédent  traité,  ni  y  contredire  ;  ils  rappellent  que,  s'il  en  résulte 
de  nouveaux  liens  avec  Zurich  et  avec  Berne,  par  contre  cVautres  cantons  leur  ont  retiré,  à  cause  de  la 
foi  dont  Us  font  profession,  tout  le  secours  et  tout  Vappui  qi^Hs  leur  avaient  promis.  Cest  pourquoi  Us 
se  recommandent  à  leur  protection,  et  les  supplient  de  faire  de  leur  mieux  pour  qu'il  leur  soit  accordé 
de  jouir  de  la  co-bourgeoisie  chrétienne. 

8  octobre  1528. 

ÂmtlJche   Sammlang    der   âltern    eidgenossischen  Abschiede.    Tome   IV.    1'*   partie,   a. 
p.  1413,  3. 


2213.  Des  députés  de  Mulhouse  ^adressent  aux  conseillers  et  aux  bourgeois  de  Zurich,  en  appuyant  1028. 
la  demande  de  raisons  aussi  habiles  que  bien  fondées,  pour  faire  admettre  leur  ville  dans  le  traité  de  4  noT. 
co-bourgeoisie  chrétienne  entre  Zurich  et  Berne.  Sur  ce,  on  leur  fait,  en  présetux  de  Venvoyé  de  Berne, 
la  réponse  suivante  :  Quoique  raUiance  conclue  par  Mulhouse  avec  les  cantons  confédérés  stipule  entre 
autres  qu'U  ne  doit,  sans  leur  aveu,  se  liguer  avec  qui  que  ce  soit  par  des  promesses  ou  des  serments, 
on  n'en  admet  pas  moins  avec  Venvoyé  de  Berne,  qu'on  n'aurait  pas  fait  difficulté  naguère  d'accueillir 
leur  demande,  sans  les  graves  périls  dont  on  était  menacé  ;  dans  tous  les  cas,  cette  demande  n'a  pas  été 
rejetée,  et  Von  donne  V espoir  qu'U  y  sera  fait  droit  un  jour  ou  Vautre  ;  car  on  en  a  bonne  envie.  Mais 
il  n'appartient  pas  à  Zurich  d'admettre  qui  que  ce  soit  dans  la  nouvelle  ligue,  sans  le  consentetnent  de 
ses  co-bourgeois  :  U  sera  donc  fait  mention  de  la  démarche  de  Mulhouse  dans  le  récès,  pour  qu'U  en  soit 
référé  aux  autres  villes.  —  En  attendant,  on  lui  donne  Vassurance  que  si,  en  raison  de  son  culte,  U  lui 
anivaU  le  moindre  préjudice,  les  alliés  mettraietit  tout  en  œuvre,  indépendamment  de  ce  qu'ils  lui 
doivent  aux  termes  du  traité,  pour  Vassister  dans  ses  embarras. 

4  novembre  1528. 

Amtliche   Sammlang    der    âltern    eidgenossischen   Abschiede.    Tome   IV,    1"   partie,  a. 
p.  1435.  ad  b. 


156  1528  —  1529 

1628.  2214.  L'avoyer  et  le  conseil  de  Berne  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  que,  dans 

21  déc.     leur  propre  intérêt,  ils  ne  peuvent  pas  donner  suite  à  leur  demande  d'être  admis  dans  Vunion  chrétienne  ; 
toutefois  ce  refus  ne  les  empêchera  pas  de  tenir  à  leur  égard,  m^me  quant  aux  affaires  religieuses,  les 
obligations  résultatit  de  leur  commune  alliance. 
Jour  de  la  saint-Thomas  apôtre  1528. 

Denn  frommen  fùrsichtigen  ersamen  wysenn  burgermeyster  vnnd  ralt  der  statt 
Miilhusenn,  vnnsern  insonnders  gûttenn  frùndenn  vnnd  getrùwenn  lieben  eyd- 
gnossenn. 

Vnnser  frùntlich  willig  diennst  vnnd  [was]  wir  eeren,  liebs  vnnd  gûlls  ver- 
mogen  |1  zûuor. 

Fromm  fùrsichtig  ersamm  wysz  insonnders  gûltenn  frùnd  vnnd  ||  getrùwenn 
liebenn  eydgnossenn,  ails  jr  ein  zyt  dahar  an  vnns  geworbenn  habenn  ùch  in  die 
chrislennlich  verwanndtschafft  zwùschenn  vnnsern  lieben  eydgnossenn  vonn  Zurich 
vnnd  vnns  vffgericht  ze  nemmen  vnnd  darinn  khommen  ze  lassenn,  will  vnns  nill 
gemeint  noch  gelâgenn  sin,  ouch  ùwert  halb  nitt  fiir  gûtt  ansechenn,  harumb  wir 
ùch  sollichs  vnnsers  teyls  gar  abslachenn,  doch  keiner  arger  meynung  das  wir  ùch 
darumb  verlassenn  wellenn,  sonnders  ùch  hiemit,  wieuor  ofFtmaln  zûgesagt  habenn, 
die  geschwornen  pùnd  getrùwlich  vnnd  dapferlich  ann  vch  ze  halltenn,  es  berûre 
joch  das  gotswort  oder  annder  weltlich  sachenn,  des  sôllennd  vnnd  mogennd  jr  ùch 
zû  vnns  versechenn  vnnd  getrôslenn  :   hiemitt  sye  der  frid  goltes  mitt  vnns  allenn. 

Dalura  vff  Thome  apostoli  anno  etc.  xxviij". 

Schultheis  vnnd  rat  zû  Bern. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1529.  2215.  Procédure  contre  les  bourgeois  et  manants  de  Mulhouse  qui,  lors  du  soulèvement  des  paysans 

janvier,  du  Sundgau,  s^étaient  montrés  rebelles  à  Tautorité  du  conseil.  —  Ainsi  quHl  s'y  était  engagé,  le  conseil 
ne  fit  aucune  poursuite  contre  les  coupables,  après  que  les  corps  de  métiers  se  furent  en  quelque  sorte 
portés  garants  pour  eux.  Mais  frappés  par  l'opinion  à  défaut  de  la  justice,  ils  ne  purent  supporter 
cette  mise  au  ban  morale,  aggravée  encore  par  leurs  propres  récriminations  les  uns  contre  les  autres.  Au 
mois  de  janvier  1529,  Valentin  Uring,  Vun  d^eux,  comparut  devant  le  conseil  et  voulut  savoir  s'il  avait 
été  ou  non  noté  d'infamie.  Son  défenseur  prit  la  parole  après  lui  et,  développant  cette  demande,  il  dit 
qu'il  était  revenu  à  son  client,  qu'il  avait  été  décrété  d'infamie  pour  sa  participation  au  mouvement  de 
1525,  et  qu'il  priait  le  conseil  de  lui  pardonner  et  de  le  relever  de  cette  peine.  Mais  Uring  l'interrompit 
en  disant  que  telle  n'était  pas  sa  pensée,  et  qu'il  demandait  simplement  à  savoir,  tant  pour  lui  que  pour 
ses  conswts,  s'ils  étaient  portés  dans  le  livre  des  infâmes.  «  On  nous  reproche,  disait-il,  d'avoir  été  par- 
jures et  vauriens,  d'être  notés  d'infamie;  nous  demandons  à  savoir  si  la  ville  nous  tient  pour  ce  qu'on 
prétend  :  si  elle  nous  considère  comme  parjures,  nous  demandons  à  en  répondre  en  justice  ;  mais  s^il  n'en 
est  rien,  qu'elle  le  constate  dans  son  livre,  et  qu'au  besoin  elle  nous  en  donne  acte.  »  —  Le  conseil 
répondit  qu'il  n'était  pas  présentement  en  mesure  de  donner  une  réponse  définitive  ;  mais  comme  Uring 
et  ses  consorts  demandaient  justice,  ils  devaient  s'entendre  pour  comparoir  dans  la  huitaine  et  qu'on 
leur  ferait  droit.  —  Us  se  présentèrent,  en  effet,  au  nombre  de  25.  Les  uns  se  mirent  à  la  merci  du 
conseil  :  contre  eux,  il  n'y  eut  pas  lieu  de  procéder  par  voie  de  justice.  D'autres,  au  nombre  de  6  ou  8, 
Valentin  Uring  à  leur  tête,  demandèrent  à  passer  en  jugement.  —  Le  tribunal,  présidé  par  le  prévôt  ou 
par  son  lieutenant,  était  cotnposé  de  douze  assesseurs  (urteilsprecher)  tirés  des  corps  de  métiers.  —  De 
la  tribu  des  tailleurs  :   Nicolas  Gsmuss,  Léonard  Bentschly.    —   De  la  tribu  des   vignerons  :    Thiébaud 


1529  157 

Mélher,  Guillaume  Weher.  —  De  la  tribu  des  bouchers:  Martin  Brilstlin,  Jacques  Claus.  —  De  la 
tribu  des  botdangers  :  Jacques  Bader,  Thiébaud  Scherer.  ~  De  la  tribu  des  tnaréchaux  :  David  Flewter, 
Sixte  Wagner.  —  De  la  tribu  des  laboureurs  :  Nicolas  Ber,  Mathias  Grosheinz.  —  Le  conseil  se  porta 
plaignant  :  on  donna  lecture  en  son  nom  des  informations  où  Q  avait  consigné  ce  qui  s'était  passé  en 
1535  ;  les  accusés  n'ayant  rien  eu  à  y  contredire,  le  tribunal  rendit,  dans  les  formes  voulues  et  à  Tuna- 
nimité,  le  verdict  de  culpabilité  :  «  Que  les  plaignants  ont,  au  nom  du  conseil,  prouvé  et  établi,  comme  il 
convenait,  le  méfait  des  accusés.  »  —  «  Que  les  accusés  sont  dans  leur  tort.  >  —  Puis  il  remit  le  jugement 
proprement  dit  au  lundi,  jour  de  la  conversion  de  saint-Paul  (25  janvier).  —  Au  jour  dit,  le  tribunal 
constitué  comme  ci-dessus,  mais  avec  de  nouveaux  assesseurs,  deux  par  tribus,  auxquels  on  parait  avoir 
a^oint  six  membres  du  conseil,  prononça  la  sentence  qui  mettait  les  accusés,  corps  et  biens,  à  la  merci  du 
conseil.  —  Deux  jours  après,  Valentin  Uring  et  ses  consorts  se  présentèrent  devant  le  conseil,  assistés 
de  zunftmestres  nouveaux  et  anciens  et  des  sexvirs,  et  déclarèrent  qu'ayant  été  dévoltts,  corps  et  biens, 
à  leurs  supérieurs,  ils  venaient  les  supplier  de  les  pre)ulre  en  grâce  et  de  se  contenter  d'une  peine  pécu- 
niaire proportionnée.  —  Le  conseil  en  délibéra  avec  les  nouveaux  et  anciens  zunftmestres,  et  décida  que 
chacun  des  condamnés  pourra  racheter  son  corps  et  son  bien  en  payant  10  livres  deniers;  Us  acceptèrent 
cette  composition  et  en  témoignèrent  leur  reconnaissance.  —  Quant  à  ceux  qui  s'étaient  reconnus  coupables 
sans  jugement,  et  qui  s'étaient  mis  à  la  merci  du  cotiseil  pour  en  être  punis  à  Vamiable,  on  se  contenta 
de  les  frapper  de  la  petite  amende.  —  Afin  d'assurer  aux  rebelles  de  1525  le  bénéfice  de  leur  réhalnli- 
tation.  le  conseil  fit  publier,  sous  forme  de  proclamation,  que,  <  pour  mettre  fin  aux  divisions  survenues 
entre  eux  et  aux  reproches  dont  ils  étaient  l'objet  de  la  part  de  leurs  concitoyens,  par  suite  de  Tattitude 
qu'ils  avaient  prise  vis-à-vis  de  leurs  supérieurs  lors  de  la  révolte  des  paysans,  les  bourgeois  compromis 
s'étant,  les  uns,  abandonnés  à  la  merci  du  conseil,  les  autres,  soumis  à  un  jugement,  se  sont  accommodés 
avec  la  ville  à  l'amiable  ou  par  les  voies  de  droit  :  ayant  donc  oublié  l'injure  dont  il  avait  été  V objet  et 
pardonné  aux  coupables,  le  conseil  déclare  ne  plus  vouloir  les  considérer  à  Vavenir  ni  comme  parjures 
ni  comme  infâmes,  et  ordonne  en  conséquence  à  chacun  de  les  laisser  jouir  de  leur  composition  et  pardon, 
de  ne  pas  les  injurier,  de  ne  pas  leur  reprocher  le  passé,  attendu  que  l'intention  du  conseil  est  de 
leur  maintenir  les  honneurs  bourgeois  et  la  participation  à  toutes  les  réunions  et  à  toutes  les  affaires: 
toute  contravention  sera  punie  de  peines  sévères.  >  —  Le  conseil  profita  encore  de  l'occasion  pour  exhorter 
la  bourgeoisie  à  la  concorde,  en  considération  des  dangers  que  les  divisions  pourraient  faire  courir  à  la 
viUe  dans  les  circonstances  actuelles  :  «  Vivez  donc  en  paix  et  en  bonne  amitié  les  uns  avec  les  autres  ; 
renoncez  à  la  haine  et  au  mauvais  vouloir  réciproque;  le  Tout-puissant  vous  en  tiendra  compte,  et  vos 
supérieurs,  vos  pères,  en  auront  la  plus  grande  joie,  parce  qu'il  sera  d'autant  plus  aisé  de  résister,  avec 
la  grâce  de  Dieu,  aux  difficultés  qui  peuvent  surgir  au  dehors.  > 

Vellin  Vring  begert  zuwissen  ob  er  von  min  herrn  ins  schelmen  buch  geschriben 
oder  uit. 

Vnd  als  der  fursprech  geredt  :  «  jme  sye  furkommen  er  sye  ins  schelmenbuch 
geschriben,  nun  hab  er  etwas  gehanndelt,  des  beger  er  jme  gutlich  zuuerzihen  vnd 
nachzulassen»  etc.  Da  redt  Veltin  :  «Neyn  das  ist  min  meynung  nit  :  ich  beger 
von  wegen  min  vnd  miner  gesellen  zuwissen  ob  ich  ins  schelmenbuch  geschriben  ? 
Man  schelt  [sy]  meyneidig ,  boszwichl  vnd  syen  vfFgeschriben  ins  schelmenbuch, 
begeren  sy  ein  bericht  ob  man  sy  dafur  hallen  welle  oder  nit  :  vnd  welle  man 
sy  fur  meyneidig  halten,  so  begeren  sy  rechts  darumb,  vnd  welle  man  denn  sy 
darfur  nit  halten,  so  sol  man  solichs  in  der  statt  buch  setzen,  vnd  wenn  es  jr 
einem  not  werde,  sol  man  jme  briefe  vnnd  sigel  darumb  geben.» 

Antwort  :  '<  Man  ist  yetz  nit  bedacht  entlich  antwort  zugeben  :  dievi^il  sy  aber 
rechts  begeren,  mogen  sy  sich  in  den  acht  tagen  ail  samenthafïlt  vnderreden,  vnd 
soferr  sy  ye  nit  anders  denn  recht  haben  [wollen],  werd  mans  jnen  nit  abschlahen. 


158  1529 

Les  noms  qui  suivent  paraissent  désigner  ceux  des  rebelles  de  1525  qui  se  rendirent 
à  merci  : 

Hanns  Spiesz,  Ilanns  Rudeck,  Jacob  Kulwasser,  Hanns  Smidt,  Steffan  Benner, 
Caspar  Hohenlocher,  Martin  Hoiwer,  Vlrich  Vlin,  Hanns  Luderer,  Vly  Slollz, 
Steffan  Geyelin,  Hanns  Meiger,  Hanns  Jacob  Slosser,  Hanns  Kulwasser,  Glaus 
Hemerlin,  Vlrich  Hefelin,  Hans  Georg,  Joachim  Schatzraann  .  .   .  Hanns  von  Buhel. 

Dise  vvollen  das  recht  haben  :  Veltin  Vring,  Vyt  Tischmacher,  Peler  Menig, 
Hanns  von  Sultz,  Lienhart  Benner,  Ludwig  Lenndj. 

Die  vrteilsprecher  : 

Sniderzunfft  :  Glaus  Gsmùsz,  Lienhart  Renlschly  ; 
Rebhvt  :  Diebolt  Melcker,  Wilhelm  Weber  ; 
Metzger:  Martin  Brustlin,  Jacob  Glaus; 
Brotbecken  :  Jacob  Bader,  Diebolt  Scherer; 
Sraidl  :  Dauid  Flewter,  Syxt  Wagner  ; 
Ackerlut  :  Glaus  Ber,  Mathis  Groszheintz. 

Minute  en  papier  intitulée  :  Rechtfertigiing  Veltin  Vrings  und  siner  Mitgsellen.  Ce  qui 
suit,  simple  note  en  papier,  est  le  verdict  de  culpabilité  : 

Nach  clag,  antwort,  verhorter  kuntschafft  vnd  allem  hanndel  ist  mil  einheliger 
vrleil  zu  recht  erkannl  vnd  gesprochen  :  «  Das  der  cleger  in  namen  eins  rats  der 
oberkeit  die  bessere  kuntschafft  vnd  furbracht  haben  wes  sy  sich  vermessen,  vnd 
das  die  beclagten  haben  vnrechl  than.  » 

Des  vnrechten  bat  man  sich  genomen  zubedencken  bisz  raenlag  nach  dem 
zwentzigslen  tag. 

Une  autre  note  fournit  une  série  de  noms  disposés  comme  il  suit,  qui  semblent  être 
ceux  des  seconds  assesseurs  : 

Glaus  Zinck,  Hanns  Eberhart.  —  Martin  Helgenlouff,  Hanns  Stiffel.  —  Mathis 
Rappolt,  Heinrich  Wagner.  —  Hans  Beinlin,  Stephan  Wagner.  —  Hanns  Grùnysen, 
Vlrich  Spiesz.  —  Gaspar  Knopfflin,  Georg  Kuffer. 

Die  sechs  zusatz  im  rat  : 

Morand  Hechel,  Steffan  Beffurth,  Jacob  Glaus,  Peler  Scheidenmacher,  Hanns 
Slurmer,  Hanns  Benner. 

Une  seconde  liste  qui  ne  diffère  de  celle-ci  que  par  Tabsence  du  nom  de  Morand  Hechel, 
ajoute  quatre  autres  noms,  séparés  par  un  interligne  de  la  série  des  assesseurs  du 
conseil  : 

Hanns  Briinlz,  Gonrat  Deck,  Frantz  Mûller,  Sigmund  Rinck. 

Ce  dernier  exemplaire,  où  chaque  nom  a  été  pointé  d'un  trou  dans  le  papier,  pourrait 
avoir  servi  à  noter  les  suffrages  pour  la  sentence,  mentionnée  comme  il  suit  au 
bas  du  verdict  de  culpabilité  : 

Vff  mentag  conuersionis  Paulj,  ist  mitt  einhehger  vrleil  erkennl  :  der  anl- 
worller  lib  vnd  gui  vff  gnade  miner  herren  etc.,  als  im  gerichlzbuch  stat. 


1529  150 

Une  dernière  pièce  en  papier,  de  deux  feuillets,  fournit  les  antres  textes  relatifs  à  U 
condamnation  et  à  la  réconciliation  des  rebelles  de  lô2ô  : 

Anno  etc.  xxix",  vfT  milwoch  nach  conuersionis  Paulj. 

De  liabeu  Vellin  Vring  vnnd  sin  gsellschafTt,  die  achl  bcclaglcn  personen,  ein 
nemliche  grosse  bill  gelhan  mit  nùwen  vnnd  alten  zùnfflmeislern,  sainpl  den 
sechssen  ,  vmb  das  sy  der  oberkeit  sind  heyra  erkannt  libe  vnnd  gûl  vff  jr  gnade, 
jnen  da  gnedig  zii  sin  vnd  ein  zimliche  gellslraffe  von  jncn  zûnemen. 

DarulT  ist  man  mit  ni'iwen  vnnd  alten  zùnfflmeislern  rêlig  worden  vnnd  erkanul 
das  jr  yeder  sin  lib  vnnd  gûl  mag  abkouffen  mil  x  S  ^  :  das  haben  sy  gûllich 
angenomen  vnd  darumb  gedannck[l]. 

Der  andern  halb  so  sich  vor  eim  rate  bekcnnl  vnrecht  gelhan  han,  vnd  sich 
vff  gnade  der  oberkeit  ergeben  in  gûlige  straff  etc.,  deren  yeder  sol  zu  besserung 
geben  ein  kleinen  freuel. 

Wilher  ist  einheliglich  erkannt  vnnd  mit  grossem  rate  beschlossen  :  diewil 
diser  widerwerliger  hanndel  in  der  gemeinde  vil  zanncks,  irrung  vnd  vnfryden  oder 
vneinigkeil  brachl,  das  ailes  abzuwennden  haben  min  herren  die  râle  mit  denen  so 
dem  handel  verwanndl,  rechllich  vnnd  gullich  gehanndelt,  also  das  dieselben  ail 
sich  mit  strafî  vnd  sunst  gegen  der  oberkeit  vertragen,  gericht  vnd  geschlicht,  das 
sy  ein  raie  vnd  oberkeit  des  ailes  ledig  vnd  losz  gezelt  vnd  jnen  gnediglichen  nach- 
gelassen  vnd  geschennckl,  vnnd  wellen  sy  hinfur  deszhalb  weder  meyneidig  noch 
schelmischt  hallen. 

Darumb  ist  jr  ernstlich  meynung,  das  meniglich  sy  deszhalb  vngesuchl  vnnd 
vnuerlelzt  lassen,  denn  wer  das  nit  thun  vnnd  darùber  yemans  schellen  vnnd 
leslern  wùrde,  sol  in  eins  rats  swerer  vngnad  vnnd  strafî  slan. 

Ein  ersamer  rate  vnnd  oberkeit  diser  slalt  Mulhusen  loszt  uch  sagen  vnd  ver- 
kunden  :  als  verschiner  jaren  in  verganngner  pûrischen  vfTrur  ettlich  burger  vnd 
hindersessz  vngeschickter  gwelliger  hanndlung  wider  sy  die  oberkeit  furgenomen, 
darusz  sythar  erwachssen  das  ettliche  deszhalb  einander  geschollen,  geschmecht 
vnnd  gelesterl,  vnnd  nach  vnd  nach  vil  zanncks  vnd  irrung  wider  burgerlichen 
fryden,  liebe  vnnd  einickeit  darusz  eruolgt,  das  der  oberkeit  als  billich  zu  hochstem 
miszfallen  gereicht  vnd  in  truwen  leid,  die  ouch  zu  handthabung  fryde,  ruwe  vnd 
einigkeit  notwenndighch  verursachl  ein  ernstlich  insehen  zelhund,  damit  solicli 
widerwertigkeit  mocht  abgelênel  werden  :  vnnd  nachdem  sich  die  têller  etliche  zu 
gûliger  guediger  vnd  ettliche  zu  gerichtlicher  strafïe  ergeben,  wie  verganngner  lag 
geherl  worden,  haben  sich  dieselben  aile,  nach  rechtlicher  vnd  gutlicher  hanndlung 
mit  der  oberkeit  vertragen,  mit  etwas  zitlicher  strafTe  jnen  in  der  gutlicheit  vnd  in 
gnaden  vffgelegt,  also  das  ein  ersamer  raie  vnnd  oberkeit  denselben  allen  vsz 
gnaden  vnd  gutigkeit  vorbestimpte  jr  handlung  nachgelassen,  verzigen  vnd  geschennckl, 
vnd  wellen  sy  desselbenhalb   furer  weder  meyneidig   noch  erenlosz  hallen,   sunder 

Iby  burgerlichen  eren ,  bywonungen ,  gesellschafïlen  vnd  hanndlungen  vnentsetzt 
bUben  lassen  :  vnd  ist  demselben  allem  nach  jr  ernstlich  meynung  vnd  gebolt,  das 
— 


460  1529 

deszhalb  wilher  nit  suechen,  scbellen  noch  lestern  sol  in  keinen  wege,  denn  sy  ein 
oberkeit  der  Tianndlung  lialb  aller  burgerlichen  eren,  bywonungen,  gsellscliafften  und 
Jianndlungen  gar  nit  entsetzt  haben,  sunder  daby  bliben  lassen  ivil:  denn  ob  yemans 
hieruber  sy  wilher  suechen,  oder  der  dingen  halb  schelten  vnd  sich  disem  gebott 
vngehorsamlich  widersetzen  wurd,  der  oder  dieselben  sollen  darumb  eins  rais 
vngnade  vnd  straffe  erwartten. 

Vnnd  hieby  wellen  vnnser  herren  vnd  obern  uch  aile  getruwlich  vnd  vetterlich 
ermandt  haben,  jr  wellend  ernstlich  zuherlzen  fassen  vnd  bedenncken  der  yelzigen 
swebenden  vntrûwen  leufT  vnd  gefarliche  zitt,  da  man  teglich  sicht  was  grossen 
schadens  die  vneinigkeit  vnd  parthyung  bringt,  vnd  wellend  uch  in  ansehung 
desselben  beflissen  vnder  vnd  miteinander  tugendlich  fridlich  vnd  frunllich  zû 
leben,  vnd  allen  nyde,  hass  vnd  widerwillen  abzustellen  :  das  wirt  vorab  dem 
almechligen  got  walgefellig,  vnd  jnen,  vnnsern  herren  vnnd  vâttern,  die  hochsle 
freud  sin,  deslerbasz  wir  ouch  frembder  widerwertigkeil  so  vorhannden  siu  raocht, 
mit  goltes  hilfle  widerstan  mogen. 

(Archives  de  Mulhouse.) 


1529.  2216.   A  la  demande  du  bourgmestre,  du  conseil  et  des  bourgeois  de  Mulhouse  qui,  ayant  adhéré  à 

17  février.  Vévangile  renouvelé,  courent  présentement  le  même  danger  que  les  cantons  confédérés  qui  en  font  profes- 
sion, les  bourgmestre,  avoyer,  grands  et  petits  conseils  des  villes  de  Zurich  et  de  Berne  les  admettent 
dans  Vaïïiance  particulière  qu'ils  ont  conclue  pour  la  défense  de  leur  foi,  selon  la  teneur  de  Vacte  pri- 
mitif textuellement  inséré  dans  le  corps  du  nouvel  instrument  :  Considératit  l'avantage  et  le  profit  mutuels 
que  la  confédération  a  procurés  à  ses  membres;  considérant  qu'elle  est  compromise  aujourd'hui  par 
V introduction  des  nouvelles  doctrines  religieuses,  qui  ont  été,  pour  les  contractants,  le  signal  d''une  véritable 
rénovation  morale,  tatidis  que,  pour  les  alliés  restés  fidèles  aux  anciennes  croyances,  elles  sont  un  sujet 
de  colère  et  de  scandale;  considérant  que  c'est  en  vain  qu'on  leur  a  offert  de  démontrer  la  légitimité  de 
la  réforme  au  point  de  vue  des  saintes  écritures,  et  que,  non  contents  de  repousser  cette  proposition,  les 
huit  cantons  restés  catholiques  se  sont  unis  plus  étroitement,  tant  pour  la  défense  de  leur  foi  que  pour 
violenter  les  consciences  de  leurs  alliés,  les  contractants  tombent  d'accord  de  ce  qui  suit  :  1'  L'ancienne 
alliance  conclue  pour  sauvegarder  leurs  possessions,  vassaux,  juridictions,  franchises,  droits,  Iwnneurs  et 
biens  est  maintenue.  —  2'  La  foi  et  le  salut  de  Tâme  étant  un  don  gratuit  de  Dieu,  les  contractants  se 
réservent  d'agir  en  ces  matières,  dans  Tétendue  de  leurs  juridictions,  de  manière  à  pouvoir  en  répondre 
devant  Dieu  et  les  saintes  écritures,  sans  avoir  égard  à  l'opposition  qui  en  résultera.  —  3'  Si,  à  l'occa- 
sion de  sa  foi,  l'un  ou  Vautre  des  contractants  était  l'objet  de  violences  ou  de  persécutions,  son  allié 
devra  lui  venir  en  aide  à  ses  frais,  sitôt  qu'il  en  sera  requis.  —  4"  Les  contractants  possédant  en 
commun  avec  leurs  confédérés  certains  comtés  ou  bailliages,  dont  les  habitants  ont  en  partie  adopté  la 
réforme,  ce  qui  a  attiré  des  sévices  aux  pasteurs  et  aux  ouailles,  ils  décident  qu'à  l'avenir  aucun  prédi- 
cant  qui  enseigne  la  parole  de  Dieu  et  agit  en  conséquence,  ne  pourra  être  emprisonné,  puni,  privé  de 
son  bénéfice  ou  chassé  du  pays.  —  5"  Il  en  sera  de  même  de  tout  autre  vassal,  laïque  ou  ecclésiastique, 
s'il  peut,  sans  s'écarter  des  douze  articles  du  credo,  justifier  sa  foi  par  l'écriture.  —  6"  Si  une  personne 
religieuse  de  l'un  ou  de  Vautre  sexe  se  sent  appelée  à  quitter  l'habit,  son  couvent  sera  tenu  de  lui  resti- 
tuer sa  dot.  —  7°  Nul  n'usera  de  violence  contre  une  communauté  qui  a  admis  Vévangile,  pas  plus  que 
contre  celle  qui  entend  conserver  Vancien  culte.  —  8'  Les  contractants  se  réservent  la  faculté  d'admettre 
dans  leur  alliance  particulière  ceux  de  leurs  confédérés,  ou  d'autres  seigneuries,  villes  ou  communes,  qui 
en  exprimeront  le  désir.  —  9"  Ladite  alliance  sera  maintenue,  sans  qu'on  puisse  en  exclure  quiconque 
y  aura  adhéré.  —  10°  Elle  sera  jurée  par  les  bourgmestre,  avoyer,  grands  et  petits  conseils,  au  nom  des 


1529  161 

communautés  entières,  et  devra  être  renouvdée  tous  Us  cinq  ans.  —  11"  Ette  ne  portera  aucun  préfudiee 
à  Vancien  pacte  avec  les  confédérés,  ni  aux  rapports  avec  Tempire,  ni  au  traité  de  co-bourgeoisie  avec 
la  ville  de  Constance. 

L'alliance  primitive  entre  Zurich  et  Berne,  du  jeudi  25  juin  1528,  fut  étendue  à  Mulhouse,  sous  la 
date  de  Zurich,  17  février  1529. 

Wir  die  burgermeisler  vnd  schullheiszen,  cleiu  vnnd  gross  relt,  ail  burgere 
vnnd  ganlz  gineinden  der  slell  Zurich  vnud  Bern,  an  einem,  vuud  wir  die  burger- 
meisler,  die   rell   vnnd   burgere   gmeinlich   der  slall   Mulhussen,  am  anderen  ieyl, 

Thund  kunl  mit  disem  brieff  : 

Allszdann  zwuschen  vnss  1|  den  beidenn  slellen  Zurich  vnnd  Bern  verganngner 
zillen  goU  dera  allmechligen  zû  lob,  ouch  pflantzung  vnd  handlhab  sins  gôllichen 
worls,  ein  sonderer  verspruch  vnnd  burgrecht  vfTgericht  isl,  von  wort  zû  wort 
also  luUennde  : 

Wir  die  burgermeisler  vnnd  schultheisen,  clein  vnnd  gross  rell,  ail  burgere 
vnd  ganlz  gmeinden  der  slell  li  Zurich  vnd  Bern 

Thund  kundt  allerraengklichem  mit  disera  brieflf: 

AUsdann  vnsere  altvorderen  vnd  wir  vil  zit  vnnd  jar  mit  den  frommen  fur- 
sichligen  ersammen  wysen,  vnnsern  guten  frùnden  vnnd  gelrûwen  lieben  eidtgnossen 
von  stelt  vnnd  lendern  inn  loblichen  vereynungen  vnd  pûndlnûsen  gestannden, 
wellichs  vnns  allen  vnd  gmeiner  vnnser  eidtgnoschafft  zû  vil  lob  vnnd  eer,  ouch 
friden  vnd  rûwen  erschossennl  sind  vnnd  fiirer  erschiessen  wurden,  wo  wir  mit  so 
frûnllichen  vnnd  brûderlichen  hert/.enn  inmassen  wie  vnser  vorderen  (die  durch  jr 
einmûttigkeit  von  clein  fugen  dingen  gemerel  vnd  inn  vffgang  kommen  sj'en) 
gegen  einandem  gesynnet  weren,  welliches  aber  ailes  durch  vnser  misshell  wider\'^mb 
inn  abfall  kommen  môchte,  daran  wir  doch  vnsersteyls  gar  vngern  vrsach  geben 
vnnd  schuld  tragenn,  sonder  das  vil  lieber  mit  vnnserm  zillichen  schaden  verhûtten 
welten  :  nachdem  aber  durch  sonnder  schikung  vnnd  gnaden  gottes  das  lutter  vnnd 
rein  gottes  wort  vnnd  euangelische  warheit  by  vnns  inn  slellen  vnd  vff  dem  land 
geprediget,  wir  ouch  von  desselben  gnaden  zû  etwas  vnnser  selbs  erkanlnus 
kommen,  vnd  vnser  leben  vnd  wâssen,  so  vill  vnns  gott  gnad  verHchen  hall, 
nachdem  selbigen  gôllichen  wort  gerichtet  vnd  fiirer  zelhund  gedenken,  vnd  vnsere 
missbrûch  inn  gôtlichem  wort  verworffen,  zum  Ieyl  abgestellt  vnd  zum  teyl  etwas 
enderung  vnnd  verbesserung  gethan  :  damit  wir  aber  etlich  vnser  lieb  eidtgnossen 
vnd  ander  die  der  flamm  gôtlichs  worts  noch  nit  beriirt  hait,  jrer  achtlung  verergert 
vnnd  ZU  widerwillen  wider  vnns  bewegt  habennt,  vnd  wiewol  wir  ye  vnnd  allweg 
vrbûlig  gewâssenn  vnd  noch  willig  vnnd  vrptitig  syenn,  jnen  vrsach  vnsers  gloubenns 
vnnd  furnemens  mit  gôtlicher  vnnd  biblischer  geschrifTt  anzûzeigenn,  ouch  hin- 
wider  von  jnen  vnnd  sunst  allermengklichem  vnderwyszung  zû  nemmen,  mit  witerer 
erbietung  wo  wir  mit  gôtlicher  geschrifft  bericht  môgen  werden,  das  vnnser  gloub 
vnnd  fiirnemen  inn  gôtlichem  wort  nit  grund  habe,  davon  abzeslan  :  welliches  aber 
ailes  vff  vnser  vilfallig  erbielen  nit  hait  môgen  verfachenn,  das  vnns  vmb  der  ère 
gottes  vnnd  jren  willen  nit  vnbillich  beduret  vnnd  zu  hertzenn  gatt,  so  dann  ouch 
vnser  lieb  eidtgnossen  von  den  acht  orten  nit  allein  verergl  vnnd  sich  vnns  vnnd 
V.  21 


162  1529 

vnsern  anhengern  inn  vnnserem  crislenniichen  furnemraen  widerwertig  erzôigt,  sonn- 
ders  ouch  jnen  vrsach  damit  furgeuomen  habenn  sich  sonnderlich  zûsammen  zû 
versprecherin  vnd  vereinbaren  by  dem  allen  glouben  (als  sy  es  neraent)  zù  belibenn, 
ouch  ellich  der  vnsern  inn  jrem  chrislenliclienn  fiirnommen  vnnd  vnserm  ansechen 
vnnd  gehorsamine  ab  zû  wennden  vnnderslanden,  vnnd  jnen  liilfF,  ralt,  trost  vnnd 
bislannd  wider  vnns  zelhund  gesterkt  haben,  ailes  zu  verdrukung  golllichs  worts 
vnnd  der  gehorsame  damit  vnns  die  vnnseren  verbunden  sind  :  will  vnns  dargegen 
nit  allein  gezimmen,  sonnder  vnsere  hoche  noturtît  erforderenn,  das  wir  vnns  ouch 
miteinanndern  vereynen  vnnd  zusamen  versprechenn,  damit  das  gotlich  wort  vnnd 
euangelisch  warheit  nit  dermassen  mit  freffel  vnnd  gwaltiger  thatt  verdruckt  werde, 
sonnders  das  wir  vnnd  die  vnnseren  one  mentschliche  forcht  vnnd  entsilzen  fryg 
darbi  blibenn,  geschirmbt  vnnd  gehandlhabt  werdenn  môgen. 

Also  vnnd  von  deszwegen,  ouch  mit  den  gnaden  golles  vnnd  im  nammen  Jesu 
Chrisli,  des  einigen  suns  golles,  vnsers  erlossers,  ouch  dem  heilgenn  roraschen 
rich,  darzu  gmeiner  vnser  landtschafft  vnnd  vnns  selbs  zîi  handthab,  sterk,  nutz, 
eer  vnnd  wolffarl,  habenn l  wir  zu  sambt  den  piindlenn  damit  wir  hievor  gegen 
einandern  haflft  vnnd  verbunden  sind,  einanderen  vnnd  vnser  jede  die  anderen  zu 
rechlenn  gelrûwen  burgern  vnnd  schirmsgnossenn  wiler  vnnd  fiire  vff  vnnd  ange- 
nommen,  dergstalll  das  wir  vffrecht  vnnd  getrûw  milburger  einandern  vnnd  jet- 
liche  die  anderen  by  vnnseren  landen  vnnd  liitlen,  ouch  by  vnnseren  gerichten, 
frygheilen,  rechten,  gerechligkeilen,  lib,  hab,  eer  vnnd  gûtt  schutzenn,  schirmen 
vnnd  handthabenu,  ouch  yetwederer  leil  des  anderen  leyls  lût,  lib,  hab  vnnd  gùU 
inn  gûller  gewarsamme,  gehorsame  vnnd  vnderlânigkeit  beheben  vnnd  behalten, 
vnnd  einanderen  zû  allen  eren  vnnd  nutz  fûrderen  sôllen. 

Vnnd  furnemlich  diewil  der  gloub  vnnd  seeligkeit  der  seelen  ein  frige  vnuer- 
dienle  gab  vnnd  gnad  von  golt  ist,  vnnd  jnn  niemans  gezwanng  vnnd  vermugen 
beslall,  sollennl  wir  beid  parlhyenn,  namlich  ein  jede  inn  jrer  obcrkeit  inn  sachen 
des  gloubens  vnnd  seelicher  seligkeit  hanndlen  vnnd  sich  hallen,  das  wir  gelruwennt 
gegenn  golt  vnnd  mit  heiliger  geschrifft  zûueranlwurten,  wider  welliches  ouch 
dhein  leyl  den  anderen  betrûben  noch  anfechtenn,  ouch  niemans  anderen,  wer  der 
were,  der  sich  darwider  zelhund  vermâsse,  befolchen  noch  beratten  sin,  noch  inn 
einichen  weg  zethund  gestatlnen, 

Begegnete  aber  vnnser  einichem  teyl  von  wegen  des  glouben ns  oder  euange- 
lischer  leer  von  yemans,  wer  der  wore,  etwas  begwaltigung,  es  were  das  man  vnns 
vnnder  dem  schin  zwinglischer  oder  luterscher  leer  vnd  sect  von  gôllichem  wort 
inn  der  gemein  oder  von  den  christennlichen  schlussredenn  inn  offner  crislennlicher 
versamblûng,  innsonder  zû  jûngst  zu  Bern  erhallen  vnnd  angenomen,  mit  gwalt 
zetringen,  vnnsere  hab  vnnd  gûlter  zûuerleggen,  vorzehallen  oder  zebeschedigenn, 
oder  vnns  ze  vberziechenn,  zefachen  oder  inn  einichen  weg  wider  recht  mit  vnns 
zehanndlen  vnderslûnde,  es  bescheche  von  was  vrsach  das  welle,  so  sollenn  wir 
beidersids  vnnd  namlich  yetwederer  teyl,  er  werde  des  von  dem  anderen  teyl 
gemant  oder  sunst  gwar,  vfF  sin  eignen  costenn  mit  vnnserm  lib  vnnd  gût  einan- 
deren schutzenn,  schirmen  vnd  bv  dem  vnnseren  hanndthaben. 


I 


1529  163 

Vnnd  als  wir  dann  oucli  ellich  graflschafTIeu,  herschafflen  vimd  voglyenn  mil 
vnsern  lieben  eidlgnossen  gmeinlich  vnnd  sonnderlich  zu  verwallenn  habenn,  vnns 
ouch  dieselben  m  vnnserm  gebiirennden  teyl  zûgehoren  vnd  zûucrsprechen  sland, 
vnd  aber  ellich  der  sclben  vnser  gmeiuen  vnnderihanen  vnnd  zùgehôrrigen  vss 
gnaden  golles  begirig  wereni  vnd  noch  furer  werden  môchlen  das  gôllich  wori 
vnnd  lieilig  cuangelien  luter  vnnd  rein  zft  horen,  vnd  jr  leben  vnnd  wâsscn  nach 
dem  selbigenn  zûrichlen,  vnnd  aber  von  den  voglenn  vnnd  ambllûlen  vnser  liebenn 
eidlgnossen  vnnd  vnsern  nit  allein  verhindert,  sonnders  die  priesler  so  das  cbristcnn- 
lich  vnnd  sofftmûlligklich  gepredigel,  des  lannds  verjagi,  die  euangelischen  vnnd 
crislenlichen  bûcher  verboUen  vnnd  die  arman  vnderthannen  gfangen,  gemarlerl 
vnnd  geslraffl,  wie  byszhar  raermain  vnbillich  beschechen  ist  :  daruff  habennt  wir 
vnns  vereint  vnnd  enlschlossenn  das  liinfiiro  dhein  predicannl  der  zû  predigen 
ordenniich  berûffi  isl,  inn  gemellen  vnnsern  gmeinen  graffschafTten,  herschafflen 
vnnd  vogtjenn,  der  sin  leer  vnnd  predige,  ouch  sin  lebenn  vnnd  wessen  mil  gôl- 
hoher  vnnd  biblischer  geschrifft,  ails  vnnd  nùws  euangelischen  teslamenls  erhallenn 
vnnd  veranlwurlen  mag,  nil  beleidigel,  gfangen,  gslraffl,  von  siner  pfrund  ver- 
Iribenn  noch  des  lannds  verjagi  werden  sôll. 

Deszglichenn  ouch  dheiner  vnnser  gmeinen  vnnderihanen,  geisllich  noch  well- 
lich,  so  sich  inn  den  zwôlff  sluken  vnsers  vralleun  crislennlichen  gloubens  (den 
aile  chrislenn  von  jugenl  an  gelernel  habenn)  nil  verschulde,  vnnd  sin  sach  mit 
warem  golles  worl  veranlwurlenn  mag,  ouch  nil  geslraffl  werde,  ob  einer  glich 
wol  wider  lulhere  mentschen  salzungen  von  goll  nil  verbollen,  den  vsserlichen  schin 
des  gloubenns  belangend,  handlele. 

Ob  ouch  eUich  geisllich  personnen,  man  oder  wyb,  der  endenn  sich  vss  berichl 
da  gôlllichen  worls  jren  gewussznen  zerallen  vssz  den  closleren  Ihellenn,  sol  jnen 
das  so  sy  vmb  jr  pfrund  bezalll  vnnd  inn  die  clôsler  gebrachl  hellen,  widerumb 
verfolgenn  vnnd  gebenn  werden. 

Welliche  ouch  vnnserer  gmeinen  vnderlhannen  das  euangelin  vnnd  wort  golles 
mil  merer  hannd  jrer  gmeinen  kilchgnossen  annemmen,  vnd  sich  dem  selben  glich- 
messig  zû  hallenn  willens  weren,  sôllenn  von  niemans  mil  gwall  vnnd  der  Ihall  on 
rechl  davon  gelrungen  oder  darvmb  geslraffl  :  hinwider  welliche  kilchhôrinen  mil 
merer  hannd  by  den  yelzigenn  briichen  vnd  ceremonien  bliben  wellen,  sollen  ouch 
mil  der  hannd  nil  begwalligel  noch  bezwungenn  werdenn. 

Wilter  habenul  wir  vns  mil  lulleren  worlenn  harinn  vorbehaltenn  vnnd  vssbe- 
dingl,  ob  sich  vber  kurtz  oder  lange  zil  duroh  schikung  des  allmechligen  fûgen 
das  vnnser  lieb  eidlgnossenn  gmeinlich  oder  yedes  orl  sunderlich  oder  jre  vnnd 
vnnser  zugewânnlen  des  gôlllichen  worls  sovil  berichl,  also  das  sy  zû  vnns  inn  dis 
vnnser  chrislennlich  burgrechl  vnnd  verwannlnus  zekommen  willenns,  vnnd  sich 
mit  vnns  desshalb  verglichenu  wurden,  diewil  wir  dann  jrer  vnnd  vnnserer  selen 
heil  zum  hôchslenn  von  goll  begeren  vnnd  billenn,  wollen  wir  vnns  hiemil,  yelzl 
alszdann  vnd  dann  als  yelz,  erlulrelt  vnnd  enlschlossenn  haben,  das  wir  sy  inn 
disz  vnnser  burgerlich  verein  willengklich  vnnd  gern  vfTnemen  wollen,  vnnd  ob 
wir  mill  der   zit   berallenn   wurdenn   andere  oberkeilenn,   slell   ald  comunen   ouch 


164  1529 

inn  diss  vnnser  biirgrecbt  vnd  verstand  zùnemen,  wellennl  wir  vnns  mil  vnnscr 
beiderleylenn  gmeiner  verwilgung  ouch  vorbehallenn  habenn. 

Sund[der]  soll  dis  vnnser  burgrecbt,  schirm  vnnd  verwanlnus  binfiiro  weren  vnnd 
cbrefftig  bestan,  von  dheiner  parlby  nit  vffgesagt,  ouch  dheine  darvss  gelassenn 
werden,  es  sye  dann  der  annderen  parthy  ouch  Heb  vnnd  gfelhg. 

Darzû  soll  dis  burgrecbt  anfangs  von  vnns  yellichenn  burgermeister  vnnd 
schultheisen,  clein  vnnd  grossenn  rellenn,  als  fur  vnns  selbs  vnnd  anslalt  vnnser 
ganntzen  gmeinden,  der  anndern  statt  geordneten  ratsbotten  zû  golt  geschworen 
vnnd  mil  dem  eid  beslelliget  vnnd  bechrefftigel,  vnnd  allweg  nach  verschynûng 
fûnff  jaren  widerumb  erniiworl,  diser  burgrechls  brieff  offennlich  verlessenn  vnnd 
die  eidspflicht,  wie  yelz  annfangs  beschechenn,  vffgenommen  werden,  vnnd  namlich 
was  dise  burgerschafft  bindet  oder  binden  mag,  vffrechl  vnnd  redlich  zu  hallenn 
vnnd  dem  gnûg  zelhûud  vngfarlich. 

Sunsl  sollennt  die  piindt  wie  die  bievor  zwiischennt  vnns  den  beiden  stellenn 
vnnd  andern  vnnsern  liebenn  eidtgnossen  begriffenn  sind,  inn  allen  punclen  vnd 
artigklenn  by  jrenn  chrefflenn  blibenn  vnnd  gehallenn  werden,  vnnd  hall  hieby 
vnnser  yetlicher  leyl  inn  disem  burgrechlenn  vorbehallenn  vnnd  vszbedingt  die 
pflicht  damii  wir  der  keyserlichen  mayeslatl  vnnd  dem  heiligen  rômschen  rich,  als 
von  des  richs  wegenn,  ouch  das  burgrecht  damit  wir  mit  der  stalt  Gostennlz  vnnd 
die  slatt  Gostennlz  mit  vnns  verwandl  vnnd  zu  gethann  sind  :  sunsl  aber  soll  sich 
dis  burgrecbt  slrekenn  vnnd  gehallenn  werdenn  wider  aller  raengklich,  wie  vor 
stalt,  gar  niemans  vsszgenommeu  noch  hindau  geselzt,  gferd  vnnd  arglisl  harinn 
ganlz  vermitlen. 

Diss  ailes  zû  chreffliger  beslenndigkeit,  habennt  wir  offtgemelte  beid  slelt 
Zurich  vnnd  Bern  vnnser  jede  jr  gmeinen  stalt  merers  innsigel  an  diser  brieffen 
zwen  glich  lutennde  hcnken  lassen,  die  gebenn  sind  vff  donnstag,  was  der  fûnfT 
vnd  zwenlzigost  lach  [bjrachmonats,  der  jaren  nach  der  geburt  Ghrisli  Jesû,  vnnsers 
einigen  heilannds,  gezalll  fûnfftzehenhundert  zwenulzig  vnnd  achl  jar. 

Vff  soUichs  habennt  vnns  die  vermeltenn  beid  slelt  die  frommen  fùrsichligen 
wisen  burgermeister  vnd  ralt  der  statt  Miilhussenn,  vnnser  lieb  eidtgnossenn,  zura 
hôchstenn  ansuchenn  vnnd  bitlenn  lassen,  diewil  sy  dem  gôllichenn  wort,  sovil  jneu 
golt  gnad  verlichenn,  hold  vnnd  anhengig  werenn,  vnnd  darvmb  gegen  desselben 
w'iderwertigen  inn  widerwilleun  vnd  gfar  stan  mûszten,  wir  welten  sy  inn  chrafTt 
des  arligkels  so  inn  obgeschribnem  burgrechls  brieff  begriffenn  vnnd  geschribenn 
statt,  inn  vnser  burgrecht,  schulz  vnnd  verspruch  annemen  :  wellichs  wir  beid  slelt 
gelhan,  ouch  wir  von  Mulhussen  jre  milburger  wordenn  sind,  namlich  ailes  das  zu 
haltenn  vnnd  zuuolziechenn  das  inn  verlibtem  burgrechls  brieff  geschribenn  stalt, 
so  vil  vnns  das  yelz  oder  inn  kunfflig  zit  berùrt  vnnd  berûren  mag,  allermass  wie 
die  beid  stett  deszhalb  burgrechls  wiss  zu  sammen  verbunden  sind,  also  sollennt 
wir  gegenn  jnen  sambt  vnd  sonders,  ouch  wir  von  den  beidenn  slettenn  gegen 
vnnsern  lieben  eidtgnossen  von  Mulhussen  hafft  vnnd  verbunden  sin  vngfarlich. 

Wir  habenn  vnns   ouch   zù   allenleylen    inn   disem    burgrechlenn    vorbehallenn 


1529  165 

vnnd  vszbedingt  die  pflicht  damil  wir  oder  vnnser  jedc  slalt  der  keyscrlichen  mayes- 
lall  vnnd  dem  heiligenn  rômschen  rich,  als  von  des  richs  wêgen,  verbunden,  ouch 
die  piindl  wie  die  hievor  zwuschennt  vnns  den  drygenn  stetlenn  vnnd  andera 
vnnseru  liebenn  eidgnossenn  begrifienn  sind,  dann  vnnser  will  vnnd  gem&ll  isl  das 
die  by  jrenn  chrefflen  blibenn  vnnd  gehallen  werdenn  sôllcnn  :  sunsl  sol  sicb  dis 
burgrechi  sirekenn  vnnd  gehaltenn  werdenn  vff  allermengklich  wie  darion  lutter 
begrifienn  isl,  gar  niemans  vsgenomen  noch  hindan  gcsetzl,  geferd  vnnd  arglist 
ganntz  vermilten. 

Vnnd  dis  ailes  zu  chrefitiger  bestenndigkeit,  habennl  wir  obgemelte  von  Zurich, 
von  Bern  vnnd  von  Mûlhussen  vnnser  jede  jr  stalt  merers  insigel  an  diser  brieffenn 
dryg  glich  lullende  henckenn  lassenn  :  ist  beschechenn  vnnd  dise  briefT  gebenn 
Zurich,  vfT  den  sibenntzehendeu  tag  februarij,  nach  der  geburt  Ghristi  Jesu,  vnnsers 
einigen  heilannds,  gezallt  fiinfllzebenhunderl  zwenlzig  vnnd  "nûn  jare. 

Original  en  parchemin,  avec  trace  des  trois  sceaux,  qui  ont  été  arrachés  après  la  défaite 
des  cantons  protestants  à  CappeL  (Archives  cantonales  de  Luceme.) 


2217.   Le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  deux-cents  de  Zurich  mandent  au  hourgimestre  et  au  conseil       1529. 
de  Mulhouse,  qu'ils  ont  su  persuader  à  leurs  confédérés  de  Berne  de  les  admettre  dans  T union  chrétienne;   17  féTrier. 
potir  abréger,  ils  onL  prescrit  à  leur  greffier  de  dresser  l'instrument  dans  les  mêmes  termes  que  celui  de 
Saint- Gall,   et,  pour  la  prestation  du   serment,  Us  prient  Mulhouse   d'envoyer,   le  lundi  après  ocnb 
(1"  mars),  leurs  députés  à  Berne,  d'ail  Ton  se  rendra  avec  eux  à  Mulhouse  et  de  là  à  Zurich. 

Mercredi  après  invocavit  1529. 

Den   frommen   fùrsichtigen   wysen   burgermeister  vnd  ratl  der  slalt  Mûlhussen, 
vnsern  sonders  guten  frùnden  vnnd  gelrûwen  liebenn  eidtgnossenn. 

Vnnser  frùnllich   willig   dienlst   vnd  was  wir  eren  vnd  gûtz  vermôgenl  zùuor. 

Fromm  fùrsichlig  wyss  innsonnders  H  guten  frundt  vnd  getrùwen  lieben  eidt- 
gnossen,  demnach  wir  vff  ûwerer  bolten,  so  jiingst  by  vnns  gewessen,  frùnllich 
vnnd  !!  emsllich  ansynnen  vnnd  bitlich  ersûchen,  vnserm  ratsfrûnd  Rudolffen  Slollen 
zû  vnsern  getrùwen  lieben  eidtgnossen  vnd  christenlichen  mitburgern  von  Bern  ab- 
geferliget,  muglichen  flissz  vnd  erntst  fur  zû  wennden  damit  sy  ùch  inn  jr  vnd 
vnser  chrislennlich  burgrecht  kommen  lassen  vnnd  nil  vsschlachen  wellind,  bat 
vnns  yelz  ernembter  vnser  ralzfrûnd  erscheint,  das  er  vff  vnser  befelch  den  handel 
zum  Irûwlichoslen  vszgerichl,  vnd  hab  sovil  erlangl  das  die  berûrten  von  Bern  ûch 
glicher  gslalll  wie  wir  vormals  gelhan,  mil  freiden  zu  jren  christenlichen  milburgem 
vff  vnd  angenommen  :  damit  dann  der  handel  vwerlhalb  gefîirderl  vnd  z&  end 
gebrachl,  habent  wir  vnnsern  staltschribern  befolchen  die  burgrechtsbrieff  on  verzug, 
glicher  form  vnd  gslall  wie  mit  vnsern  lieben  eidlgnossen  vnd  christenlichen  mit- 
burgern von  Sannt  Gallen  beschechen,  vfTzurichten  :  vnnd  diewil  vnser  lieb  eidt- 
gnossen vnd  milburger  von  Bern  vnd  wir  vff  son  tag  vor  mitvasten  vnser  bolschafïlen  . 
by  vnsern  lieben  eidlgnossen  vnd  milburgem  von  Biel  haben  werdent,  vnd  das 
burgrecht  so  wir  beid  stett  mitt  jnen  angenomen,  mit  dem  eid  ersllich  by  jnen, 
nachfolgends   zû   Bern    vnnd    am    lelsten   bv   vns    befeslnen   vnd   bescbliessen,    ist 


166  1529 

zùuermidung  vnnolurfftigs  coslens  an  vch  vnser  flissigs  begerenn,  jr  wellinl  vwer 
bolschafft  verordnen  das  die  vff  menlag  nach  dem  sonlag  oculi  nechst  kûnfflig 
nachts  zu  Bern  an  der  herberg  sye,  den  eid  aida  by  jnen  vff  zû  nemen,  da  dannen 
vwer  vnnd  vnser  beider  slellen  Zûricb  vnd  Bern  bollen  zû  vch  vnd  zu  lelst  mit- 
einandern  zu  vns  verritten  vnd  glicher  gslallt  handlen  werdenn  :  das  wollen  wir 
uch  troslliclier  friintlicher  meynûng  by  diserein  vnserem  darvmb  allein  gesandten 
rillenden  boUen  verslenndigen,  ûch  darnach  dest  fiirer  wùssen  inn  die  sachen  zû 
ricbten  :  hiemil  syge  die  gnad  golles  mit  iich  vnd  vns  allen. 
Dalum  milwuchen  nach  inuocauil  anno  etc.  xxix. 

Burgermeister,  rat  vnd  der  gross  rail  so  man  nembl 
die  zweyhundert  der  slalt  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1529.  2218.   En  raison  des  conférences  des  cinq  cantons  de  Lucerne,  de  Schwitz,  d'Untericald,  d'Uri  et 

12  avril,  de  Zug  avec  les  régences  d' Innsbrucîc,  d'Ensisheim  et  de  Wurtemberg,  d'abord  à  Feldkirch,  présentement 
à  Waldshut,  conférences  qui  ti'ont  d'autre  but  que  de  ramener  dans  la  confédération  ses  anciens  ennemis 
héréditaires,  et  de  combattre  ceux  des  confédérés  qui  font  profession  de  la  véritable  parole  de  Dieu, 
le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  deux-cents  de  Zurich,  pour  se  prémunir  contre  les  menaces  dont  ils  sont 
V objet,  convoquent  d'urgence  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  MidJwuse  à  une  diète,  qui  se  tiendra  à  Zurich, 
le  21  avril  courant. 

Lundi  après  misericordias  domini  1529. 

Den  frommen  fùrsichligen  wysen  burgermeister  vnnd  rail  der  slall  Mûlhusenn, 
vnsern  besondern  gulen  frûnden,  gelrûwen  heben  eidlgnossen  vnd  chrislenHchen 
milburgern. 

Vnnser  frùndlhch  willig  diennlsl  vnnd  was  wir  erenn  ||  vnnd  gûls  verraogennt 
allezyt  bereit  zûuor. 

Fromm  fùrsichlig  \\  wysz  innsonnders  guten  frùnd.  gelrùwenn  liebenn  eidlgnossen 
vnnd  chrislennhchenn  mitburger,  jr  sind  (als  vnns  nit  zwyffletj  bericht  des  lag 
vnns  so  sich  die  fùnff  ort  Lùtzernn,  Vre,  Schwytz,  Vnnderwaldenn  vnnd  Zug  mit 
der  herrschafft  von  Osterrich  vnnd  den  dryg  regimenlen  Insprùgg,  Enszisheim 
vnnd  Wirtennberg,  vff  vorgehepte  gesprech  vnnd  hanndlungen  zu  Veldtkirch,  jetz 
verrer  zû  Waltzhût,  vnnderzùchennt  vnnd  gcbrûchennt  vsserth  einer  eidtgnoschafft, 
vnnd,  wie  vnns  fur  vnnd  fur  begegnot  vnnd  wol  zugedenncken,  damit  vmbgand, 
hanndlent,  pralicierennt  vnnd  beratschlagennt  wie  sy  die  jehenenn  so  vornacher  von 
jnen  als  erbfigendt  gehassol,  als  ein  frômbds  volk  inn  ein  lobliche  eidtgnoschafft 
fiireun  mogint,  vnnsz  allenn  zû  grosser  vercleinerung,  schadenn  vnnd  nachleyl  libs, 
eerenn  vnnd  gùts  :  vnnd  wiewol  vff  jûngst  gehallner  tagleislung  zû  Badenn  inn 
Ergôw  ein  tag  vff  die  vffart  Christi  nechstkùnfftig  verrumpl  vnnd  angesetzt  vnnd 
vnns  zftgeschribenn  wordenn,  so  will  doch  die  sach  dhein  sôllichenn  lanngen  verzug 
erlidenn,  wir  konnent  vnnd  mogennt  es  ouch  vnnser  vnnd  der  vnnsern  mercklichenn 
notlurfft  nach  nit  geduldenn,  dann  sôllichenn  vnerberen  schwarenn  henndlenn  vnnd 
pratlickenn  jemer  darzû  zesâchenn,   ouch   das   man   vnns  vnnd   vnnsere  biderbenu- 


^^^  uvri 


1529  167 

lûlh,  ja  ouch  ûch  vnnd  annder  gôllmûlig  wol  woUennl  chrislenn,  vmb  gôlllichs 
woris  vnnd  der  warheyl  willenn,  iiber  vnnser  vilfallig  erpielungenn  fiberzùclenn, 
schadigenn  oder  von  vnnserm  gôlllichenn  fùrneramen  mit  gwalt  zelrenngen  vnnder- 
slan  solle,  zuerwarlen,  wil  vnns  dheins  wâgs  gemeinl  sin  :  diewyl  dann  ouch  grossz 
rùslungenn  allennlhalben  vorlianndenn,  vnnd  sovil  schwerer  warnungen  vnns  teglich 
an  vnnderlas  zukoramennl,  ailes  z&  nachteyl  einer  loblichenn  eidlgnoschafft  reichende, 
vnnd  namlich  ellliche  reisige  pferdt  diser  verganngner  lagenn  denen  vff  dem  Raffl- 
zerfeld  iiber  jre  samen  mûlwilligklich  gerillenn,  vnnd  sich  hôrenn  lassenn  das  jre 
huser  inn  achlagen  raûssinl  anzundt  vnnd  verbrenndt  vnnd  die  lulerschen  geslrafTl 
werdenn  (vnnd  wir  vngezwyfflot  sind),  ûch  die  sachenn  nit  minder  dann  vns  ange- 
lâgenn  :  habent  wir  gùter  gelruwer  meynung  einen  knrlzenn  vnnd  jlennden  tag, 
namlich  vfF  milwuchenn  nach  dem  sonnlag  jubilale,  isl  der  ein  vnnd  zwennlzigsl 
lag  dis  monels  abrellen,  nachls  inn  vnnser  statt  Zurich  an  der  herberg  zuerschinen, 
angeselzt,  vnnd  begârennt  demnach  an  ùch  mit  hochem  fliss  vnnd  ernlsl,  jr  wellint 
vwer  treffennlich  ersam  boltschafTt  vff  oberuemptenn  lag  alhâr  zfi  vnns  abferligenn, 
mit  vns  vnnd  anndern  vwern  vnnd  vnnsern  liebenn  eidtgnossenn  so  nit  mit 
sollichenn  vszlenndischen  tagen  vnnd  pratlickenn  verliefft  sind,  welliche  wir  ouch 
beschribenn  habennt,  ailes  das  helffenn  zehanndlen  so  zù  vnnser  aller  wolfart,  lob, 
nulz  vnnd  eerenn,  vnnd  zfi  abwenndung  obangeregter  anschleg  vnnd  geschwinden 
arlisligenu  hanndlungen  raûge  dienen,  vch  dar  inn  vnserm  grossenn  verlniwenn 
nach  erzôugende  vnnd  dheius  wâgs  vszzûblibenn,  statt  vnns  vmb  ûch  allezyt 
frùnntlich  zûbeschuldenn. 

Dalum  mentags  nach  dem  sonnlag  misericordia  domini  anno  etc.  xxix. 

Burgermeister,  rat  vnnd  der  grosz  rat  so  man  nempl 
die  zweyhundert  der  slalt  Zurich. 
Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Malhoose.) 

2219.  Bécès  de  la  diète  des  cantons  protestants  et  de  leurs  alliés,  à  savoir  Zurich,  Berne,   Glaris,        1529. 
Bâle,  Soletire,  Schaffhouse,  AppenzéR,  Saint-GaH,  Mulhouse,  Bienne,  Coire  et  Constance,  réunie  à  Zurich,     22  avril. 
le  jeudi  veille  de  la  saint-Georges   1529.    —   Informés  des  négociations  entamées    à    Feldkirch   et   à 
Waidshut  entre  les  cantons  catholiques  de  Luceme,  d'Un,  de  Schwitc,  d'Unterwald  et  de  Zug,  d'une  part, 
les  conseillers  du  roi  des  Bomains  Ferdinand  I",  d'autre  part,  et  bien  persuadés  du  danger  qu'elles  font 
courir  à  leurs  vieilles  alliances,  les  représentants  des  cantons  protestants  décident  Tenvoi  d'une  députation 

tous  ceux  qui  y  ont  adhéré  ou  pris  part,  à  commencer  par  Zug,  pour  leur  remontrer  le  danger  auquel 
tfo  exposent  la  confédération  :  sa  tournée  terminée,  elle  avisera  aux  mesures  à  proposer  à  ses  commettants 
respectifs.  —  A  chaque  député  on  remet  une  copie  du  traité  que  les  cantons  catholiques  doivent  avoir 
u  avec  le  roi  Ferdinand.  —  N'étant  pas  tous  munis  de  pouvoirs  ad  hoc,  les  députés  se  bornent 
à  appeïler  Vattention  de  leurs  commettants  sur  la  nécessité  de  s^organiser  pour  parer  aux  agressions 
dont  Tun  ou  Vautre  pourrait  devenir  Vôbjet,  afin  qu'à  la  première  réunion  de  la  diète,  on  puisse  prendre 
mesures  définitives;  en  attendant  on  recommande  de  se  munir  cTarmes  et  de  munitions  pour  ne  pas 
être  pris  au  dépourvu.  —  5»  les  cantons  catholiques  refusaient  de  rompre  leurs  engagements  avec  le  roi 
Ferdinand,  les  députés  auront  mission  de  les  mettre  en  demeure  de  se  prononcer  sur  Vattitude  qu^il  y 

rait  lieu  de  prendre  à  leur  égard,  et,  dans  ce  cas,  Us  devront  conférer  entre  eux  sur  la  question  de 

ivoir  »t  oui  ou  non  on  userait  de  contrainte  à  leur  égard. 

Amtliche  Saramlang  der  âltem  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  b.  pp.  139-140. 


468  1529 

1529.  2220.  Instructions  données  par  les  cantons  de  Zurich,  de  Berne,  de  Gîaris,  de  Bâle,  de  Soleure,  de 

24  avril.  Schaffiouse  et  d^AppemeU,  réunis  à  Zurich,  le  samedi  24  avril  1529,  avec  leurs  alliés  et  co-bourgeoi$ 
de  Saint- Gall,  de  Coire,  de  Mulhouse  et  de  Bienne,  au  sujet  des  représentations  à  faire  à  leurs  confé- 
dérés de  Lucerne,  d' Uri,  de  Schioytz,  d' Unterivalden  et  de  Zug,  sur  le  traité  qu'ils  ont  conclu  à  Waldshut 
avec  le  roi  des  Bomains  Ferdinand  I". 

Âmtliche  Sammlung  der  âlteru   eidgenossischen  Abschiede.   Tome  IV,  1,  b.  pp.  141-145. 

J529  2221.  Faisant  usage  de  la  faciûté  que  leur  accorde  le  traité  récemment  conclu  avec  Zurich  et  Berne 

8  mai.  ^^^'*  ^"  défense  de  V évangile,  le  bourgmestre,  le  grand  et  le  petit  conseil,  les  sexvirs  et  les  délégués  des 
sunftmestres  de  Bâle  admettent  dans  cette  alliance  les  bourgmestre,  conseil  et  bourgeois  de  Mulhouse, 
selon  les  articles  convenus  avec  les  premiers  contractants,  qui  sont  identiques  à  ceux  du  traité  entre 
Zurich  et  Berne,  du  25  juin  1528,  à  Vexception  des  articles  4,  5,  6  et  7  qui  sont  supprimés.  — 
L'alliance  primitive  entre  Zurich,  Berne  et  Bâle,  conclue  à  Berne,  le  3  mars  1529,  fut  étendue  à  Mul- 
Iwuse,  sous  la  date  de  Baie,  samedi  8  mai  1529. 

Amtliche  Sammlung  der  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  b.  pp.  1475-76. 

1529.  2222.  Le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  bourgeois  de  Zurich  rendent  compte   au  bourgmestre  et  au 

5  juin.  conseil  de  Mulhouse  des  entreprises  des  gens  d'Unterwald  à  leur  égard  et  à  l'égard  de  leurs  confédérés 
de  Berne  :  sans  déclaration  préalable,  ils  ont  envahi  le  territoire  de  ces  derniers,  en  excitant  les  ressor- 
tissants à  la  rébellion;  d'un  autre  côté,  les  confédérés  de  Lucerne  avec  leurs  adhérents  prétendent 
imposer  à  Bade  en  Argovie  un  bailli  d'Unterwald,  ennemi  déclaré  de  Zurich  et  de  Berne,  que  ces  deux 
villes  refusent  de  reconnaître,  et,  pour  combler  la  mesure,  cewc  d'Unterwald  dénient  à  Zurich  le  titre  de 
confédéré,  peignent  des  gibets  au-dessus  de  ses  armoiries,  et  qualifient  les  habitants  de  traîtres  et 
d'hérétiques.  Pour  en  finir  avec  ces  provocations,  le  gouvernement  de  Zurich  commence  par  envoyer  une 
compagnie  de  ses  troupes  à  Bremgarten:  ils  en  donnent  avis  à  leurs  bons  amis  de  Mullwuse,  pour 
qu^aux  termes  du  traité  de  co-bourgeoisie  chrétienne,  ils  se  tiennent  prêts  à  venir  au  secours  de  leurs 
alliés  au  premier  avis  quHls  en  recevront. 

Samedi  après  la  saint-Erasme,  onze  Jieures  du  matin,  1529. 

Den  fromenn  fùrsichtigenn  wysenn  burgermeisler  vnnd  râlh  zu  Milhusenn, 
vnnsern  inn  sunders  gulten  friindenn,  gelriiwen  liebeii  eydtgnossenn  vnnd  crislen- 
lichenn  raittburger. 

Vnnser  frùnllicli  willig  diennst  vnnd  was  wir  eren,  liebs  |1  vnnd  gulz  vermogennl 
allzitt  zu  beiior. 

Fromen  fùrsichtigen  ||  wiszenn  innsunders  guUen  frûnd  vnnd  getrûwen  lieben 
eydtgnossen  vnnd  cristennlichen  mittburgeren,  vch  ist  vniierborgen  inn  was  spânn 
vnnd  slossenn  vnnser  getrûw  lieb  eydtgnossenn  vnnd  cristennlichen  mitburger  von 
Bern  vnnd  wir  gegen  denen  von  Vnnderwalden,  von  wegen  das  sy  vngewarnetler 
sach  vnnd  vniierwarter  eeren  den  selbenn  vnnsern  eidtgnossenn  vnnd  cristennlichen 
mitburgern  von  Bern,  zu  nachleyl  vnnd  vnndertriigkung  golllichs  wortts,  inn  jr 
lannd  vnnd  vff  jr  ettrich  gezogen,  jnen  die  jren  wider  die  geschwornen  piint  vnge- 
horsam  gemacht,  vnnd  allso  die  selben  pundt  offennlich  an  jnen  uberfaren  vnnd 
gebrochen  etc.,  noch  vniiertragenn  als  vil  als  inn  offner  vecht  biszhar  vnnd  noch 
gestannden,  deszhalb  sy  von  aller   billigkeytt   vnnd   rechtswegen  vnntz  zu  vsztrag 


1529  ir.<) 

rechlenns  oder  fùrgenomner  gûlllycheill  slillgestannden  sin,  vnnd  nùlzil  Ihâlllichs 
furgenommen  haben  sOllen:  die  will  aber  vnnser  eydlgnossenn  von  Lucernn,  sampt 
elllichen  anndern  jrenn  anhânngern,  den  vogt  so  die  gemeldlen  von  Vnnderwalden 
zu  Baden  zeselzenn  willenns,  wider  deszhalb  jnen  beschebne  rechlsbotl  frâuennlich 
mit  der  that  vff  zerurenn  yetz  fiirgenommenn,  vnnd  aber  vnns  von  beydenn  stelten 
nil  gelegenn  einen  sôllichen  diener  der  als  vil  als  vnnser  ofîner  fygennd  ist,  desx 
enndes  zedulden,  ouch  kein  redit  vnnd  billigkeyll  an  jnen  verfachenn  mag  :  zu  dem 
die  gemeldlen  von  Vnnderwalden  vns  fur  vnd  fur  mil  schanntlichen  schmachworltcn 
anziechennd,  vnnd  sagennd  das  sy  nil  mer  vnnser  eydlgnossen  sin,  by  vnns  zelagenn 
nil  silzenn,  ouch  niitzit  meer  mit  vnns  zû  schaffen  haben  wellennt  :  ilem,  galgen  vber 
vnnser  schilldt  vnnd  eeren  zeyehen  gemalelt,  verrâlerisch  Zûricher  vnd  kelzer 
genempt,  vnnd  vnns  sunsl  vil  annder  vnbill,  schmach  vnnd  schannd  wider  rechl 
vnnd  billichs  zugefugt,  vnnd  es  ye  sôllichem  Iratz,  gwall  vnnd  hochmutt  fûrer 
zetragenn,  die  wil  wir  mee  dann  gnug  vnnd  zuuil  ùber  sechenn,  inn  vnnserm 
erliden  nil  meer  sin  wyll:  so  habenn  wir  vnns  mit  gwall  darwider  zeleinen  vnnd 
gemeldlen  vogt  keins  wegs  vffrylten  zelassenn,  sunder  sôllichen  gwaltigen  vfTriU 
mit  gewertler  hand  zu  schwellenn  furgenommen,  vnnd  darùff  mit  dem  fannli  vnnd, 
ob  es  wylter  nott  sin  wûrd,  mit  vnserm  panner,  innamenn  desz  gûUigen  gotls 
zuuerrugken  vnns  enntschlossenn,  als  wir  ouch  inn  diser  stund  yetz  vff  den  fussenn 
sind  gan  Brâmgarlten  zu  ze  ziechen. 

Vnnd  ist  daruff  an  ùch,  vnnser  lieb  eydlgnossenn  vnnd  cristennlichen  mitbûrger, 
vnnser  gar  hoch  geflissenn  trungennlich  vnnd  emnstlich  ermanen  vnnd  bitten,  jr 
ùch  die  nidertrùgkung  gottlicher  eeren  vnnd  warheylt,  ouch  sollich  vnns  beschechnen 
gwallt,  tratz  vnnd  hochmutt  zu  hertzen  gan  lassenn,  vnnd  ein  vffrecht  getrûw 
vffsechen  vff  vnns  haben,  gerùst  vnnd  gewarnet  sin,  vnd  ob  wir  ùch  wylter  ersuchen, 
ails  dann  vnns  zum  trûwlichisten  zu  ziechenn,  die  piindt  vnnd  geschworen  crislenn- 
lich  burgkrecht  trûwlich  an  vnns  haldten,  vnnd  vnns  gegen  ùch  bewissenn  wellund 
als  jr  das,  vermôg  der  selbenn  derenn  wir  iich  hiemit  ermannt  haben,  gebunden 
sind  :  desz  wôllennd  wir  vnns  ganntz  trostlich  vnnd  vngezwyfelt  jr  desz  an  das 
geneigt  vnnd  guttwi[lli]g  sin  werdenn,  zu  ùch  versechen,  vnnd  sôUichs  zumm  aller 
hôchsten  vnnd  frûnttlichisten,  vngespart  lybs  vnnd  gutz,  vmb  ùch  habenn  zube- 
schulden. 

Vsz  Zurych  inn  grosser  jl,  sambstags  nach  Erasmi  anno  etc.  xxix",  der  eylfRen 
stûnd  vor  mittag. 

Burgermeysler,  rath  vnnd  bûrger  der  statt  Zûrych. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2223.  Le  bourgmestre,  Je  conseil  et  les   bourgeois  de  Zurich  transmettetU  att  bourgmestre  et   au       1529. 
conseil  de  Mulhouse  le  manifeste  qu'ils  viennent  de  publier,  pour  expliquer  les  raisons  qui  les  portent      9  juin, 
à  recourir  aux  armes  contre  les  confédérés  des  cinq  cantoris:    pour  venger  Thonneur  de  Dieu  et  le  leur 
et  pour  maintenir  sa  sainte  parole,  aux  trois  premiers  guidons  qu'Us  avaient  en  campagne,  ils  ajoutent 
leur   bannière;  leurs    troupes    marchent  contre  le  district   de    Gastthal,  oii  ils  espèrent  infliger  à  leurs 
V.  28 


d70  1529 

ennemis  une  punition  méritée;  en  même  temps  ils  requièrent   derechef  leurs  alliés  de  Mulhouse   de  leur 
envoyer  sans  retard  les  forces  dont  ils  disposent. 
Zurich,  mercredi  après  la  saint-Médard  1529. 

Den  fiirsichtigen  ersammen  vnnd  v/ysen  burgermeyster  vnnd  rath  der  statt 
Mullhusen,  vnnsern  besunders  gulenn  friinden,  gelriiwen  lieben  eydtgnossenn  vnnd 
cristennlichen  milburgeren. 

Vnnser  ganntz  frûnllich  willig  diennst  vnnd  was  wir  eerenn,  liebs  vnnd  gulz 
vermôgennd  ||  alllzit  geneigtenn  willenns  zube[vojr. 

Fiirsichtigen  ersammen  vnnd  wysen  insunders  gulen  friind,  ||  getrùwen  lieben 
eydtgnossen  vnnd  cristennlichen  mitburger,  alsdann  wir  zu  errettung  vnnd  beschir- 
mung  gottlicher  vnnd  vnnserer  eerenn,  ouch  zu  hanndthabung  sins  goltlichen  worts, 
vssz  wolbegrûnten  billichen  vrsachèn,  inu  disem  hiebygelegten  trugkli  heiler  begriffen, 
den  vngerechten  bôsenu  gwalt,  schannd  vnnd  lesterung,  vnbill  vnnd  hochmuth  vnns 
von  den  eydtgnossen  der  fùnflf  orten,  wider  gott,  eer  vnnd  recht,  verachtlicher  tratz- 
licher  wys  angestattet,  vsz  gottlicher  crafft,  mit  der  hannd  vnnd  gwaltiger  that 
zestraffennn  vnnd  niderzeleggen  verursacht,  vnnd  daruff  vber  die  drûw  fennli  so  wir 
vorhar  abgeferliget,  im  namen  des  gûttigenn  gots  vnnd  vmb  siner  eeren  willenn, 
inn  diser  stund  datum  disz  brieffs,  mit  vnnserm  paner,  eer  vnnd  zeichenn  den 
nechsten  vff  die  lanndtschafft  im  Gastthal  der  meinung  vnnser  widerwartigenn 
zestraffen,  verrugkl  vnnd  vsszogenn. 

Diewil  jr  dann  vermôg  geschworner  pûnlen  vnnd  burgrechtenns  vnns  by  recht 
zehannthaben  vnnd  vor  gewalt  zeschirmen  schulldig,  so  ermanen  vnnd  erforderenn 
wir  iich  zum  allerhochsten  vnnd  ernstlichisten,  so  hoch  vnnd  treffennlich  wir  das 
inn  crafft  gemelter  vnnserer  geschwornen  piinten  vnnd  burgrechtenns  thun  sollend 
vnnd  mogennd,  das  jr  die  selbigenn  triiwlich  vnnd  eerlich  an  vnns  halten,  jlennds 
vnnd  on  wilern  vertzug  mit  ûwer  macht,  eer  vnnd  zeichen  erhebenn,  vnns  ernnst- 
lich  vnnd  tapfferlich  zutzûchen,  das  ûbel  straffen  vnnd  gottliche  eer  redlenn  hellffen, 
vnnd  iich  so  getriiw  vffrecht  vnnd  gutwillig  hierinn  gegen  vnns  bewysenn  wôllend, 
als  biiderwen  lulhen  zustat,  ouch  jr  desz  in  crafft  gemelter  vnnserer  verbindungen 
schuldig  vnnd  wir  hochen  vertriiwens  gegen  iich  sind,  desz  wir  vnns  zu  iich  ganntz 
trostlich  versehen  vnnd  zum  allerfriintlichisten  vngespart  libs  vnnd  gutz  wôllen 
haben  zubeschullden. 

Vsz  Zurich  inn  yl,  mitwuchs  nach  Medardi,  zu  ratszzit,  anno  etc.  xxix. 

Burgermeyster,  râth  vnnd  burger  der  statt  Ziirich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1529.  2224.  Troisième  appel  de  la  ville  de   Zurich   à  ses  alliés   de  Mulhouse:  elle  leur  mande  que   les 

10  juin,     troupes  qui,  sous  sa  bannière,  sont  entrées  en  campagne,  la  veille,  pour  marclier  contre   Zug,  ont  passé 

la  nuit  à  Cappel,  qu'elles  se  sont  fortifiées   de   deux   nouveaux  guidons;   mais  que  les  ennemis  s' étant 

rassemblés  à  Barr,  il  est  urgent  d'envoyer  les  secours  que  la  ville  de  Mulhouse  s'est  obligée  à  fournir. 

Zurich,  jeudi  après  la  saint-Médard  1529. 


1529  171 

Den  fiirsichligen  ersammen  vnnd  wysen  burgerraeystcr  vnnd  ratlh  der  stalt 
Miilhiisenn,  vnnsern  besunders  gulen  friinden,  gelriiwen  liebenn  eydlgnossen  vnnd 
crislennliohenn  milburgern. 

Vnnser  gannlz  frûnllich  willig  diennst  vnnd  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  gulz 
vermôgennd  ||  alllzil  geneiglenn  willenns  zubeuor. 

Fûrsichligenn  ersammen  vnnd  wysenn  innsunders  H  guten  frûnd,  gelrûwen  lieben 
eydtgnossenn  vnnd  christeunlichen  mitburger,  allsdann  wir  zu  errellung  vnnd 
beschirmung  golllicher  vnnd  vnnserer  eeren,  ouch  zu  hanndthabung  sins  gôlllichen 
worls,  vssz  wolbegrûnten  billichen  vrsachenn  gesterigs  tags  vmb  die  eilifllenn  slund 
vor  mittag  mit  vnnserm  paner,  eer  vnnd  zeichen,  den  nechslen  vfTZugzu  verrugkl, 
vnnd  vnns  zu  Gappel  vfT  vnnserm  erlerich  dise  nacht  ennlhaltenn,  ouch  sid|jar 
gemelt  vnnser  panner  mit  zweyenn  fànndlin  vnnd  anndern  zulouffennden  knechten 
gestergkt,  vnnd  aber  vnnser  vygennd  gan  Barr  inn  bedenu  ail  zusamen  gelzogen, 
der  schwall  vnnd  die  not  eben  grosz  sin  will,  so  ermanen  vnnd  erforderenn  wir  ûch 
nochmalen  zum  allerliôchsten  thiiristen  vnnd  ernnstlichislen,  so  hoch  vnnd  Ireffenn- 
lich  wir  das  inn  crafft  vnnserer  geschwornen  punten,  cristennlichenn  burgkrech tenus 
vnnd  sunst  thun  sôllen  vnnd  raôgen,  das  jr  die  selbenn  pûnt  vnnd  cristennlich  burg- 
recht  eerlich  an  vnns  halten,  ûch  ylennds  vnnd  on  witernn  vertzug,  mit  ûwer  macht 
vnnd  eerenzeichen  erhebenn,  vnns  ernnstlich  tapfferlich  vnnd  vffs  aller  ylenndischt 
zutzûchenn,  vnnd  vnns  dermasz  hillff  vnnd  trost  be wysenn  wellind,  als  jr  desz  vssz 
gemelten  pfflichten  schulldig  vnnd  wir  hochenn  vertrûwenns  zu  iich  sind,  das  wir 
vmb  ûwer  liebe  zum  allerfriintlichisten,  vngespart  libs  vnnd  gulz,  wollenn  habenn 
beschulldenn. 

Vsz  Zurich  inn  grosser  jl,  donnstags  nach  Medardi,  zu  ratsszit,  anno  etc.  xxix°. 

Burgermeyster,  rath  vnnd  burger  der  slall  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2^25.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  prient  le   bourgmestre   et  le  conseil  de  Mulhouse  di  se        1529. 
retidre  à  une  diète,  que  leurs  alliés  communs  de  Zurich   et  de  Berne  viennent  de  convoquer  à  Aarau,     10  juin. 
pour  le  vendredi  11  du  mois,  et  les  informent  de  plus  que,  sur  une  mise  en  demeure  de  leurs  bons  amis 
de  Zurich,  ils  feront  partir,  le   surlendemain,  une  compagnie  de  soldats:  quoique  Mulhouse  soit  également 
prévenu,  ils  doivent  les  avertir  qu'à  moins  d'un  nouvel  ordre,  leur   contingent  n'aura  pas   à  se  mettre 
en  route;  cepouJant  s'ils  le  veulent,  ils  seront  libres  de  ne  pas  profiter  de  ce  délai. 

Jeudi,  10  juin,  vers  deux  heures  de  Taprès-midi,  1529. 

Den  ersamen  wysen  burgermeister  vnnd  ralh  zu  Mulhusen,  vnnsern  in  sonders 
gutten  frunden,  gelrûwen  lieben  eidgnossen  vnnd  chrislenlich  mitburger. 

Vnnser  fruntlich  willig  dienst  vnnd  wasz  wir  eeren,  liebs  vnnd  guts  vermôgend 
zeuor.  !! 

Ersamen  wysen  insonders  gullen  frund  vnnd  gelrûwen  lieben  eidgnossen  vnnd 
chrislenlich  milt  i|  burger,  ails  vnsere  boUen  anheimsch  komen,  habend  sy  vnns 
berichl  wie  vnser  lieb   eidgnossen  \\  vnnd   chrislenlich   mitburger  von   Zurich   vnnd 


172  1529 

Bern  fur  gut  angesehen  das  wir  sampt  andern  vnsern  eidgnossen  ein  jlenden  tag 
gon  Arow  angesehen,  da  vff  fritag  den  xj  tag  junij  jederman  an  der  herberig  sin, 
vnnd  das  wir  vch,  solchen  tag  ouch  besuchen  môgen,  berurt  tagsalzung  verkunden 
sollen,  wôllichs  wir  vch  hierait  im  beslen  anzôigend. 

So  dann  habend  wir  vff  hut  ein  manung  von  vnnsern  lieben  eidgnossen  vnnd 
christenHchen  mitburgern  von  Zurich  empfangen,  vnnd  vnns  mit  vnsern  sechsen 
daruff  entschlossen  das  wir  im  namen  gottes  vffsin  vnnd  vff  sampstag  nechst 
kunfftig  mit  einem  vendlin  verrucken  woUend,  vnnd  wie  wol  wir  vch  zu  enbotten, 
ob  jr  glich  wol  gemant,  das  jr  bilz  vff  vnsern  wittern  bescheid  vnuerruckt  anheimsch 
pHben  sollend,  wie  vnns  dann  noch  nit  vngeschickt  sin  beduncken  môcht,  jedoch 
wôUend  wirsz  zu  vwerm  gefallen  stellen  an  die  h  and  zenemmen  wasz  vch  gelieben 
will  :  damit  sind  golt  dem  herren  wol  beuolhen. 

Datum  jlends  donslags  den  x  tag  junij,  vmb  die  zwey  nach  miltag,  anno  etc.  xxix. 
Statthaller  des  burgermeislerlhumbs  vnnd  rath  der  statt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


J529  2226.  Instructions  données  à  Sébastian   Hesser,   chargé  de  représenter   Midhouse  auprès  des  cinq 

juin  cantons  de  Lucerne,  d''Uri,  de  Schwits,  d''Unterwald  et  de  Zug.  —  La  ville  de  Mulhouse  approuve  les 
instructions  délibérées  en  commun  à  la  diète  de  Zurich,  et  veut  qu'on  les  communique  aux  cinq  cantons. 
Elle  propose  de  donner  à  toutes  les  assemblées  des  communes  lecture  du  traité  de  co-bourgeoisie  chré- 
tienne, pour  leur  prouver  que  ïalliance  de  la  confédération  était  réservée.  Si  la  majorité  des  députés  est 
d'accord  pour  mettre  les  cinq  cantons  en  demeure  de  se  prononcer  sur  leur  conduite  à  venir  et  de 
renoncer  à  leur  traité  de  Waldshut,  l'envoyé  de  Mulhouse  est  autorisé  à  voter  comme  eux;  mais  s'ils 
parlaient  de  rendre  ou  de  faire  rendre  les  instruments  de  Talliance  commune,  il  ne  pourra  admettre  cette 
proposition  qu'dià.  référendum.  Pour  conclure,  il  fera  tout  ce  qui  dépendra  de  lui  pour  maintenir  la  paix 
et  l'union. 
Sans  date 

Instruction  Bastian  Hesser,  als  verordenten  mitbotlen  zu  den  funff  ortlen  Lucern, 
Vre,  Swytz,  Vnderwalden  vnnd  Zug  zû  riten  beuolhen. 

Item,  die  gemeine  instruction  vff  nechstuergangnem  tag  zu  Zurich  begriffen 
wil  minen  herren  gefallenn,  wissen  die  nit  zuuerbessern,  vnnd  bedunckt  sy  gut 
das  die  vor  den  gemeinden  der  v  ortten  also  eroffnet  werde. 

Vnnd  soferr  es  andern  botten  ouch  gefellig,  woll  sy  gut  beduncken  das  man 
des  vffgerichten  christenHchen  burgrechten  ein  abschrifft  mil  gefurth,  vnnd  die  by 
allen  gemeinden  bette  verhoren  lassen,  dar  inn  mochten  sy  des  christenHchen  burg- 
rechtens  vnnd  wie  man  die  piind  so  eigenllichen   vorbehalten   etc.,   bericht  werden. 

Item,  wa  dem  merteil  der  ortten  vnnser  christenHchen  mitburgern  gefallen  will 
von  den  funff  ortten  ein  heyter  wissen  zuhaben  wes  man  sich  zu  jnen  versehen 
sol,  vnnd  das  man  .sy  nach  vermog  der  punden  von  dem  wallszhultischen  verlrag 
abmanen  welle  etc.,  sol  diser  miner  herren  bollen  ouch  gwall  haben  dar  in  zuuer- 
willigen. 


1529  173 

Wurden  aber  etllich  bollen  der  raeynung  sin  die  pundlbrieue  von  den  v  orllen 
herusz  zufordern  oder  das  zuforderst  zethun  etc.,  des  sol  diser  boit  nit  gwallh  haben 
zuiiolnslrecken,  sunder  wider  hindersich  bringen. 

Vniid  sunst  sol  diser  boit  gwalt  haben  mil  andern  bollen  zuuolrylen,  vnnd 
naclilut  des  nechsten  abscheids  zu  Zurich  zuraten  vnnd  hanndlen,  ailes  das  zu 
chrislcnlichcm  fryde  vnnd  einigkeil  dienen  ma  g. 

Slalischriber  zu  Mulhusen  sst. 

Minute  en  papier  de  la  main  de  Gamsharst.  (Archives  de  Mulhouse  ) 


2227.  Propositions  de  Berne  pour  le  rétablissement  de  la  paix  entre  les  cantons  protestants  et  les  1529. 
cantons  catholiques.  —  En  premier  lieu,  comme  le  litige  entre  Berne  et  Unterwaid  est  encore  pendant,  14  juin. 
il  convient  d'ajouter  au  traité  négocié  à  Bade  les  dispositions  suivantes  :  savoir  que,  dans  les  bailliages 
communs,  ceux  d' Unterivald  et  leurs  adhérents  s^ abstiendront  de  tout  acte  de  souveraineté  ou  de  juridiction 
en  matière  de  foi  :  l.a  foi  étant  un  don  de  Dieu,  si,  dans  ces  territoires,  une  ou  plusieurs  paroisses 
déclarent  à  Vunanijnité  ou  à  la  majorité  vouloir  faire  profession  de  la  vraie  parole  de  Vévangile, 
personne  ne  pourra  les  en  empêclier,  et  les  deux  villes  de  Zurich  et  de  Berne  seront  en  droit  de  les 
couvrir  à  cet  effet  de  leur  protection.  Par  contre  la  même  liberté  sera  garantie  aux  paroisses  qui  voudront 
maintenir  les  cérémonies  papistes,  sans  pourtant  qu'on  puisse  empêcher  les  particuliers  de  fréquenter  les 
prêclies  protestants,  de  faire  gras  en  temps  prohibé,  ou  de  se  livrer  à  toute  autre  pratique  qu'ils  pour- 
raient justifier  par  l'écriture,  sans  toutefois  qu'ils  puissent  se  soustraire  au  paiement  des  dîmes,  cens 
et  rentes,  ou  de  tout  autre  prestation  à  laquelle  ils  sont  obligés.  En  outre  Zurich  et  Berne  offrent  de 
laisser  leurs  confédérés,  quant  au  culte,  gouverner  leurs  territoires  respectifs  à  leur  guise,  et  de  leur 
prêter  leur  aide  contre  ceux  qui  recourraient  à  la  force  pour  les  troubler  dans  l'exercice  de  leur  droit, 
ainsi  quHls  y  sont  tenus  par  leur  alliance,  qui  leur  prescrit  de  se  soutenir  réciproquement  et  de  ne  rien 
attenter  ou  dire  contre  la  foi  les  uns  des  autres.  De  plus,  pour  éviter  qiCil  n^y  ait  des  diètes  d'où, 
certains  cantons  seraient  exclus,  il  sera  interdit  de  s'assembler  pour  délibérer  sur  les  affaires  communes 
de  la  confédération,  à  moins  d'appeler  à  la  réunion  tous  les  états  qui  la  composent,  sauf  toutefois  les 
questions  touchant  la  foi,  pour  ce  qui  le  concerne,  de  chaque  canton  en  particidier,  et  de  même  il  sera 
défendu  de  prendre  des  résolutions  et  d'agir  au  nom  de  la  confédération,  quand  les  mesures  n'auront 
été  concertées  que  par  quelques  cantons,  à  Vinsu  des  autres.  —  Quant  aux  frais  occasionnés  par  les 
difficultés  passées,  Berne  prétend  que  le  traité  devra  les  mettre  entièrement  à  la  charge  d' UntericoM  : 
c^est  setdement  à  charge  par  leurs  adversaires  de  se  soumettre  à  toutes  les  conditions  proposées,  que 
Berne  consentira  à  les  traiter  de  nouveau  en  confédérés.  Les  gens  d''  Unterwaid  devront-  aussi  reconnaître 
que  c'est  contrairement  à  leur  alliance,  à  leur  serment  et  à  leur  honneur,  qu'ils  ont  employé  la  force 
contre  ceux  de  Berne.  —  Les  cinq  cantons  s'^obligeront  de  leur  côté  à  refuser  tout  asile  aux  bannis  de 
Hasle  et  de  Hinterlappen,  à  ne  poursuivre  et  à  ne  punir,  en  raison  de  sa  foi,  aiicun  de  ceux  qui 
Rétabliront  chez  eux,  à  nHnjurier  personne  ni  par  des  paroles  ni  par  des  écrits,  à  laisser  traduire  en 
justice  et  à  condamner  tous  ceux  qui  ont  tenu  ou  tiendront  encore  des  discours  peu  chrétiens,  surtout 
Thomas  Murner  pour  le  fait  des  libelles  qu'il  publie,  notamment  de  sa  lettre  à  son  cousin  de  Strasbourg, 
réprimer  l'insulte  faite  dans  le  pays  d' Untertcald,  où  l'on  a  peint  des  gibets  au-dessus  des  armoiries 
es  cantons  protestants,  à  dénoncer  leur  alliance  avec  le  roi  Ferdinand.  —  Quant  au  traité  avec 
'>nstance  qu'on  objecte,  il  est  conforme  aux  intérêts  de  la  Suisse  entière,  cette  viUe  en  étant  comme  la 
te/:  rien  n''aurait  été  plus  avantageux  que  sa  possession  au  temps  de  la  guerre  de  Sotiabe.  —  Comme 
présente  guerre  a  pour  cause  le  clwix  des  baillis  qu'Unterwald  prétendait  imposer  aux  seigneuries 
mimunes,  tous  les  frais  qu'elle  a  occasionnés  seront  mis  à  sa  charge.  On  donnera  partout  main-levée  de 
saisie  des  cens  et  rentes  faite  aux  dépens  des  églises  et  des  maisons  religieuses,  où  la  messe  a  été 
lie.  —  Les  alliances  antérieures,   et   notamment  le  traité   de  co-bourgeoisie    conclu  à   Stans,   seront 


174  1529 

renouvelées,  dès  que  le  traité  aura  été  modifié  et  complété  comme  ci-dessus  :  ce  sera  une  paix  provinciale 
qui   obligera    toute  la    confédération    et   ses  alliés,  sans  que  personne  puisse  y  contrevenir,  afin  que 
dorénavant  il  soit  mis  fin  à  tout  conflit  et  malentendu,  et  il  sera  particulièrement  stipulé  qu'elle  comprendra 
non  seulement  Zurich  et  Berne,  mais  encore  Bâle  et  leurs  autres  coreligionnaires. 
Lundi  14  juin  1529. 

Ails  dann  mengçlichem  wol  zuwiissen  vnnd  offennbar  ist,  vsz  was  vrsachen 
gegenwurliger  krieg  angefanngen,  vnnd  wohâr  der  synen  vrsprung  hatt,  vnnd  aber 
ettlich  ort  der  eydtgnoschafft  jr  ersamen  boltscbafft  erstlich  gan  Arow  abgefertigl, 
das  best  darzu  zereden,  zemitllen  vnnd  vnderhanndien,  dardurcb  blatuergiessen 
vermitlen  vnnd  eyn  loblich  eydtgnoschafft  vnzertrennt  blibe,  haben  min  herren  zu 
furdrung  eyns  gemeynen  bestendigen  fridenns  diss  nachfolgend  arlickel  fîirgeschlagen, 
doch  nit  wylber  dann  vff  jr  eydtgnossen  vnnd  cristenlichen  raitburgern  von  Zurich 
vnnd  annder  jr  verwandlen  wolgefallen. 

Dess  erslen  : 

Dwyl  der  spann  zwûschen  minen  herren  von  Bern  vnnd  denen  von  Vnnder- 
waldenn  vnbetragen  vnnd  vnzerleyt  noch  hanget,  so  syg  von  nôtteh  das  derselbig 
hanndel  inn  disen  friden  verlybet  werde. 

Dem  ist  allso  das  der  beredt  fryden  zû  Baden  inn  krefften  mit  nachvolgendem 
anhang  vnnd  lûtterung  bestenndig  belybe. 

Wellicher  anhanng  vnnd  lûtterung  allso  luttet  : 

So  wellen  wir  das  inn  offlgedachtem  friden  das  gotzwort  vnnd  euangelische 
warheyt  bas  versehen  vnnd  bedacht  werde,  dem  ist  allso,  namlich  das  die  von 
Vnnderwalden  vnnd  jr  anhennger  inn  den  herschafTten,  grafschafften,  vogtyen  vnd 
amptern  do  wir  beyd  stett  Zurich  vnnd  Bernn  mil  jnen  vnnd  anndern  orten  gemeyn- 
lich  oder  sunderlich  zeregiern  vnnd  verwallten  hannd,  dess  gloubenns  halb  nutzit 
handlen,  gepietten  noch  verpietten,  ouch  niemands  darumb  straffen,  sunder  diewyl 
der  gloub  eyn  fry  gab  von  gott  vnnd  inn  mentschen  zwang  nit  statt,  wo  inn  selben 
gemeynen  herschafften  eyn  kilchsperg  oder  meer  das  gotz  wort  eynhelligclich  oder 
mit  meerer  hannd  annemmen,  das  sy  daruon  keyns  wegs  getrengt  werdint  :  ob  aber 
yemands  vnnderstan  wurde  sy  mit  gwallt  vnnd  one  redit  daruon  zezwingen,  wellen 
wir  beyd  stett  mil  gottes  hilff  dieselben  so  das  gotzwort  also  angenommen  vor  gwalt 
verhûtten  vnnd  by  dem  gotz  wort  ailes  vnnsers  vermogenns  handthaben,  schutzen 
vnnd  schirmen  vnnd  dheyns  wTgs  straffen  lassenn  :  hynwiderumb  wo  inn  gedachten 
gemeynen  herrschafflen  eyn  kylspel  das  meer  wurd  by  den  bâpstlichen  ceremonien 
vnnd  verwendlen  gotzdiensten  zebelyben,  wellen  wir  ouch  sy  riiwig  lassen  :  doch 
ob  yemands  vnnder  jnen  das  gotzwort  horen  wellt,  oder  zu  allen  zytten  spys  essen 
die  gott  nit  verpotten  hatt,  oder  sunst  desz  gloubens  halb  thâtte  das  er  mit  heyliger 
gschriffl  verandtworlen  môcht,  wellen  wir  nit  das  yemands  darumb  geslrafft  werde, 
sunst  inn  vsserlichen  sachen  lyb  vnnd  gut  belanngenn,  inné  bezalung  vnnd  vsz- 
richtung  zynns,  zehennden,  renten,  gûlllen  vnnd  annderer  vsserlichen  pflichlen,  sol 
yedermann  gehorsam  vnnd  gewârtig  syn,  ails  sich  elthch  der  enndenn  erpotten, 
vnnd  ouch  yderman  schuldig  ist. 


1529  i75 

Wir  erpiellen  vnns  ouch  hynwiderurab,  wie  vor  zû  mermalen,  vnnser  lieb  eydt- 
gnossen  an  denen  ortlen  do  sy  zû  regieren  hannd,  dess  gloubenns  halb  ruwig 
zelassenn,  vnnd  wo  sy  yemands  wider  recht  bewelligen  well,  alszden  die  pûndi 
triiwlich,  als  frommen  eydgnossen  zûstalt,  zehalllen,  deszglichen  sy  ouch  gegen  vnns 
thun  soUen,  vermog  der  geschwornnen  pûndten,  also  wo  vnns  yemands  bewâUigen 
wollt,  vmb  was  sacheu  das  were,  das  sy  vnns  trûwen  bystannd  erzeygen  vnnd 
bewysen,  ouch  wider  vunsern  glouben  nûtz  thûn,  redend,  handlen,  radtind,  pracli- 
cierint,  den  nûmmermeer  durchâchtynd,  noch  yemands  darzù  beholffen  sygend, 
sunders  vnns  vnnd  die  vnnsern  deszhalb  vnbekumbert,  vngeschmecht  vnnd  vnan- 
zogen  lassind. 

Vnnd  damil  hin  furgemeyn  eydlgnossen,  wie  von  ailler  her,  zû  tagenn  by  eynannder 
silzen,  yedes  orl  inn  synem  sitz  vnnd  sland  belyben,  vnnd  keyns,  wie  aber  biszhar 
beschehen,  vszgeschlossen  werde,  so  isl  vnnser  beyder  orlen  will  vnnd  meynung,  das 
inn  sachen  so  vnns  gemeynlich  berûren,  keynne  ort  besundere  lagleystungen  halten, 
noch  dariiber  radtschlagen  oder  meeren  sôUennd,  sunders  allesampt  byeynannder 
silzen  noch  ailler  loblicher  gewonheyt,  vnnd  radlschlagen  was  zû  lob,  nulz,  eer 
vnnd  vffendlhallt  gemeyner  vnnser  eydtgnoschafft  vnnd  den  vnnsern  dienen  mag  : 
was  denn  das  mer  vnnder  vnns  wûrt  inn  vsserlichen  sachen  den  glouben  nit  berû- 
rendl,  dem  soll  pillichen  gelept  vnnd  slatthon  werden,  doch  die  sachen  vnnd  hânndel 
des  gloubens  vnnd  dess  gotz  worlz  hierinn  vnuergriffen,  vnnd  demsselben  inn  ail 
weg  on  nachlheyl  vnnd  on  abbruch  etc*. 

Vnnd  ails  dick  vnnd  vyl  zû  tagen  geredt  wordenn,  das  elllich  ort  innammen 
gemeyner  eydlgnossen  von  stetten  vnnd  lenndern  gehanndlet  vnnd  vszgeschriben, 
darumb  aber  annder  ort  niit  gehanndlet,  noch  darzu  verwilligt,  sôllichs  sol  hynfûr 
vermitten  blyben,  vnnd  die  ort  so  sollich  vszschryben  thûnd,  sich  mit  jrem  namen 
benamssen  vnnd  vnderschryben,  vnnd  die  ort  so  vmb  sollich  sachen  nui  wûssen 
oder  jren  willen  nit  darzû  geben,  vnnderlassen  vnnd  gar  nit  melden. 

Fûrer  alszdann  wir  die  von  Bemn  den  frûntlichen  vnderthâdinger  vmb  den 
costen  vsszusprechen  vertruwt,  gutter  vngezwyfleter  hoffnung  vnnd  zûuersicht  sy 
denselben  denen  von  Vnnderwalden  vffgeleyt  hettend,  das  aber  nit  beschehen, 
Jiarumb  nachmals  vnnser  beger  isl,  das  eyn  mal  aller  zymlicher  fyndtlicher  costen 
ms  zugesprochen  werde ,  vnnd  die  von  Vnderwalden  vnns  den  abtragen  :  wann 
las  beschicht,  werden  wir  aber  thûn  was  zvmlich  vnnd  bruchlich  ist,  vnnd  allso 
1er  artickel  dess  costen  halb  im  friden  verlybt  vnnutz  vnnd  crafftlos,  dwyl  doch 
ir  der  meynung  vmb  den  costen  vsszesprechen  nit  bewilligt,  vnnd  ouch  vnnser 
)tten  denselben  artickel  nit  angenommen  haben,  dann  alleyn  vff  hyndersich  bringen 
vnns. 

Vnnd  ails  inn  vylgedachtem  spruch  by  noch  am  ennd  slatt,  wir  von 
îmn  sôllend  die  von  Vnderwalldenn  fiir  from  lieb  eydlgnossen  han  etc.,  môgend 
rir  das  wol  gereden,  wann  die  von  Vnnderwalden  den  bericht  mit  gegenwurtigem 
Inhanng  vnnd  lûtterung  annemmen,  dem  nachkomend  vnnd  ailes  syns  innhaltz 
rtetz  vnuerbrochenlich  halten,  das  wir  sy  dannathyn  fur  from  lieb  eydgnossen 
lallen. 


■ 


17()  1529 

Biszhar  die  liitlening  vorberedien  fridenns. 

Es  sollend  sich  ouch  die  Vnderwaldner  gemeynlich  bekennen,  das  sy  one  ail 
rechlmessig  vrsachen,  wider  aile  pûnt,  wider  jr  eyd  vnnd  eer  nechsluerganngen 
herpst  eyn  fromme  herscbafft  Bern  mit  gewaltiger  hand  vberzogen  babend,  vnnd 
souyl  wytber,  das  die  funff  ort  vnd  jr  mitbafflen  vnuerscbeydenlicb  die  banditen 
von  Hasle,  Hynderlappen  etc.  by  jnen  nienen  dulden  noeb  vffendlballend,  sunders 
one  verzug  verjagind  aile  die  gescbwornnen  piindt  das  oucb  vermôgend. 

Desszglichen  so  sollen  bemelt  funff  ort  vnnd  jr  anhenger  niemands  von  des 
gloubenns  wegen  veben,  straffen  noch  beleydigen,  weder  mit  worlen  nocb  wercken, 
sunders  yederman  der  zu  ynen  wandlet  ruwig  vnnd  vnbekumbert  lassind  elca.,  oucb 
sich  hinfiir  aller  scbmocb,  scband,  scbeltwortlen  vnnd  scbrifftcn  mûssigennd, 
vnnd  alszdann  biszbar  mengerley  grober  vncristenlicber  reden  vnnd  bendel 
vergangen,  das  von  derselben  wegen  gût  gemeyn  vnpartygig  recht  an  gemeynem 
plalz  ergang  vnnd  geballten  werde,  vnnd  die  so  sicb  dorinne  verganngen  oder  nocb 
Ihûn  wurden,  nacb  gestaltsamy  der  sacb  vnnd  nocb  yedes  verscbulden  one  gnad 
gestrafft  werden,  vnnd  besunder  der  Murner  der  so  vnuerscbampte  bucber  batt 
lassen  vszgan  etc.,  vnnd  oucb  von  dess  brieffs  wegen  den  er  synem  vettern  gan 
Straszburg  gescbickt  batt,  vnnd  sol  eyn  yede  oberkbeyt  die  synem  so  allso  gefrâflet 

oder  hienach  fraflen  unnd  nùt ^  wurden  mit  worten  oder  mit  der  tbadt, 

welcbes  glouben  jocb  die  sygennd,  zu  solcbem  gemeynen  recbten  banndtbafîten 
vnnd  allda  dess  recbten  zegeston  wissen  vnnd  vermôgen  furderlicb  one  allen  inzug 
vnnd  widerred  wo  eyn  oberkbeyt  die  synen  selbs  nit  welt  straffen,  das  oucb  die 
schmoch  so  zu  Vnnderwalden  mit  dem  galgen  uber  die  scbilt  gemalet  beganngen,  an 
gedacbtem  gemeynen  recbten  gerecbtuertiget  werde. 

Das  oucb  die  funff  ort  den  Ferdinanndiscben  pundt  abkundent  vnnd  sicb  des- 
selbigen  genlzlicb  endtscblabennd,  vnnd  derglicben  keynen  mer  macbend,  dann 
sollicber  pundt  gemeyner  loblicber  eydtgnoscbafft  zû wider  vnnd  ganlz  vnlidlicb. 

Vnnd  ob  biewider  das  burgrecbt  mit  der  statt  Constantz  bezogen  furgeworffen 
wurd,  ist  licbtlicb  zeuersprecben,  dann  dasselbig  zu  gùtten  der  eydtgnoscbafft  vnnd 
nit  zu  nacbtbeyl  gemacbt  ist,  inn  ansebung  das  die  statt  Constantz  eyn  scblussel 
diser  lanndenn,  vnnd  wo  die  im  Scbwabenkrieg  vff  vnnser  sytlen,  wie  sy  yelz  ist, 
gesin,  bette  es  gar  wol  erscbossen  etc. 

Vnnd  als  furnemlich  gegenwurtiger  krieg  von  wegen  vffiirung  der  vnderwal- 
discben  vôgten  endtsprungen,  das  die  von  Vnderwalden  vnnd  jr  mitbafflen  beyden 
stetten  Zûricb  vnd  Bern,  oucb  jrn  verwandten,  allen  costen  so  sy  inn  disem  krieg 
gebept  vnnd  erlitten  bannd,  abtragend  vnnd  vergellind. 

Das  oucb  aile  befft  vnnd  verpott  so  biszbar  inn  der  eydtgnoscbafft  bescbeben 
sind,  der  zynsen,  rendten,  guldten,  inkummen  vnnd  gûttern  die  den  kilcben  vnnd 
stifftungen  do  die  mess  abgelban  ist,  biszbar  zu  gebôrt,  vffgebept,  endtscblagen  vnnd 
gelediget,  vnnd  bynfur  sollicb  zynnsz,  rendt  vnnd  gullt  etc.  vszgericbt  sollend 
werdenn. 


1   En  blanc  dans  roriginal. 


1529  ITT 

Wann  dann  der  friden  mil  oberzellen  arliclen  vud  punckten  bcschlossen  vnnd 
angenoramen,  alszdann  die  piindl  ernûwert  vnnd  geschworen  werdind,  vnnd  vorab 
das  burgrechl  zu  Stantz  gemacht  elc,  vnnd  soll  diser  friden  eyn  gemeyner  lands- 
friden,  vereynbarung  vnnd  richtung  heyssen,  vnnd  gemeyn  eydlgnossen  vnnd  ail 
zùgewandten  doriniie  vergriflfen  syn,  vnnd  sich  dess  genlzlich  hynfïir  halllen  elc»., 
darwider  kheyns  wegs  Ihun,  handlen,  reden  heymlich  oder  offenlicb,  uber  kurlz  oder 
lang,  noch  gehellen,  verschaffen  noch  vffwysen,  hiewider  geredi  oder  gelbon  werden 
elc,  ail  vszziig,  fiind,  geferd  elc.  vszgeschlossen,  ails  inn  form,  wys  vnnd  gslallt 
eyn  sollche  gemeyne  richtung  aller  volkoraenlichsl  beredl  vnnd  noch  wysser  luller 
angeben  geschriben  mag  werden  etc.,  dem  allem  nach  die  von  Vnnderwalden  mil 
besalzung  der  voglygen  furfarn,  vnnd  damit  aller  vnwill,  misuerslannd,  spenn  vnd 
slos  etc.  hin,  dodt  vnnd  ab  syn,  vnnd  gemeyn  eydlgnossen  hinfiir  mit  eynanndern 
bruderlichen  vnnd  frunllichen  leben  etc.,  vnangesehen  wess  gloubens  eyn  yellicher 
syge  etc. 

Aclnm  mentag  xiiij  junij  anno  etc.  xxix". 

Es  sollend  ouch  inn  disen  friden  nit  alleyn  beyd  stett  Zurich  vnnd  Bern, 
sunders  Basel  sampt  allen  denen  so  denselben  drygen  stelten  im  glouben  verwandl 
vergrifîen  syn  elc\ 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marqne  d'authenticité.  (Archives  de  Mnlhonse.) 

2228.  Modifications  aux  conditions  de  paix  proposées  par  les  six  viQes  de  Zurich,  de  Berne,  de  Bâîe,  de  1529. 
Saint-Gaïl,  de  Mulhouse  et  de  Bienne  aux  cinq  cantons  de  Lucerne,  éCUri,  de  Schtcitz,  cPUnterwaid  et  de  yiÙTi. 
Zug.  —  Comme  on  ne  doit  pas  user  de  contrainte  en  matière  de  foi,  les  cinq  cantons  ne  seront  pas  violentés, 
non  plus  que,  dam  les  bailliages  communs,  ceux  des  ressortissants  qui  ont  déjà  aboli  la  messe  et  bridé 
les  images;  quant  à  ceux  qui  ont  conservé  les  cérémonies  de  Vancien  culte,  il  ne  sera  pas  porté  atteinte 
à  leur  liberté,  tant  que  la  majorité  des  paroissiens  ne  se  sera  pas  mis  d'accord  pour  appeler  des  ministres 
et  pour  abolir  Tabstinence.  —  En  ce  qui  concerne  Talliance  des  cinq  cantons  avec  le  roi  des  Romains, 
du  moment  qu'il  est  stipulé  qu'en  ces  matières,  on  ne  doit  plus  ni  persécuter  ni  haïr,  H  est  prescrit  que 
ri)istrument  sera  remis  entre  les  mains  des  cantons  intervenants,  à  savoir  Glaris,  Fribourg,  Sdeure, 
Scliaffhouse  et  Appemell,  qui  en  détacheront  les  sceaux  et  les  lacéreront  ;  tout  autre  traité  analogue  sera 
soumis  à  la  diète,  à  Texception  du  traité  de  co-bourgeoisie  de  Zurich  et  de  Berne  avec  les  autres  villes 
protestantes.  —  Les  six  villes  insistent  pour  que  les  cinq  cantons  renoncent  aux  pensions  et  au  service 
militaire  à  l'étranger:  elles  les  préviennent  que  s'ils  persistent  à  faire  des  levées  parmi  leurs  ressortissants, 
les  contrevenants  seront  sévèrement  punis;  cependant  elles  consentent  à  amnistier  les  chefs  militaires  et  les 
distributeurs  des  pensions  pour  le  passé,  mais  elles  poursuivront  rigoureusement  les  contraventiotis  à 
venir.  —  Elles  veulent  qu'il  soit  interdit  aux  Waldstetten  ou  à  cPautres  cantons  unis  par  des  alliances 
particulières,  de  traiter  dans  leurs  diètes  des  affaires  communes  de  la  confédération.  —  EUes  demandent 
aussi  que  certains  cantons  ne  se  permettent  plus  de  convoquer  des  diètes  particulières,  au  nom  de  tous  les 
cantons  confédérés,  quand,  dans  le  nombre,  il  s'en  trouve  qui  ne  sont  pas  prévenus  à  l'avance  ni  conviés. 
—  EUes  s'en  remettent  aux  arbitres  du  soin  de  pourvoir  aux  aliments  des  enfants  de  défunt  messire 
Jacques  ScMosser.  —  Elles  demandent  aussi  le  maintien  des  actes  et  des  mandements  promulgués  par 
éUes  au  sujet  de  la  parole  divine,  et  qui  devront  être  respectés  par  un  chacun;  elles  veulent  de  plus 
qu'on  ne  fasse  pas  obstacle  à  la  suppression  de  la  messe  et  des  cérémonies  analogues,  là  oii  elles  ont  été 
abolies,  et  qu'on  ne  fasse  aucune  recherche  des  ressortissants,  quels  qu'ils  soient,  qtU  ont  adopté  le 
nouveau  culte.  —  B  sera  stipidé  que  les  alliés  qui,  dans  la  présente  guerre,  sont  venus  en  aide  aux 
deux  villes  de  Zurich  et  de  Berne,  villes,  communes  ou  particuliers,  ne  seront  jamais  inquiétés  pour  leur 
V.  23 


178  1529 

coopération  ;  il  en  sera  de  même  des  auxiliaires  qui  avaient  pris  fait  et  cause  pour  les  cinq  cantons. 
—  Les  offenses  et  les  injures  que  les  deux  parties  s'adressaient  réciproquement  en  raison  de  la  différence 
de  leurs  croyances,  sont  mises  à  néant,  et,  à  Tavenir,  quiconque  s'en  rendrait  encore  coupable,  sera 
puni  sévèrement  par  le  juge  auquel  il  ressort.  —  Sera  déclarée  sans  nul  effet  la  saisie  des  revenus  des 
établissements  religieux  où  la  messe  a  été  abolie.  —  Lucertie  obligera  Murner  à  se  présenter  à 
Bade  devant  un  tribunal  composé  de  deux  députés  de  chacun  des  cantons  et  de  leurs  alliés,  pour 
répondre  à  la  plainte  de  Zurich  et  de  Berne,  et  pour  se  voir  condamner  à  la  peine  quHl  a  encourue.  — 
Les  deux  villes  et  leurs  alliés  s'en  remettent  aux  intervenants  du  soin  de  fixer  le  chiffre  de  l'indemnité 
à  laquelle  ils  ont  droit,  en  raison  des  frais  qu'ils  ont  eus;  elle  devra  être  payée  par  les  cinq  cantons 
quinze  jours  après  la  conclusion  de  la  paix,  sinon  on  sera  en  droit  de  leur  interdire  la  faculté  de 
vendre  et  d'acheter  sur  le  territoire  de  leurs  adversaires.  —  Dans  V aplanissenient  de  ses  difficultés  avec 
Untertoald,  Berne  avait  aussi  chargé  les  intervenants  de  fixer  l'indemnité  qui  lui  revenait  :  rien  n'ayant 
été  décidé  à  cet  égard,  il  les  prie  de  s'en  occuper,  mais  en  se  réservant  de  n'admettre  leurs  propositions 
qu'ad  référendum.  —  Après  cela  Berne  ne  se  refusera  pas  à  reconnaître  ceux  d'Unterwald  pour  ses 
chers  et  Jumorables  confédérés,  comme  le  traité  l'y  oblige,  mais  à  la  condition  qu'ils  confesseront  le  tort 
qu'ils  ont  eu  d'attaquer,  l'automne  précédent,  la  seigneurie  de  Berne,  et  que  les  cinq  cantons  refuseront 
tout  asile  aux  bandits  de  Hasli  et  d'Unter-Lappen.  —  Chaque  parti  conservera  son  culte,  comme  il  lui 
plait,  et,  sauf  les  restrictions  résultant  du  traité,  recouvrera  ses  possessions,  franchises,  juridictions  et 
bonnes  coutumes  comme  par  le  passé:  toutefois  les  cantons  de  Zurich,  de  Lucerne,  de  Schwitz  et  de 
Glaris  tiendront  compte  de  la  situation  particulière  de  la  ville  de  Saint- Gall  à  l'égard  de  V abbaye.  — 
Il  sera  fait  droit  aux  justes  réclamations  des  Thurgoviens,  au  sujet  des  baillis  qu'on  leur  impose,  et 
dont  l'âge  et  le  caractère  n'offrent  aucune  garantie.  —  On  renouvellera  les  alliances  antérieures,  et,  comme 
par  le  passé,  on  leur  prêtera  serment.  —  Enfin  pour  terminer,  on  vouera  des  deux  parts  à  l'oubli  toute 
haine  et  toute  inimitié,  on  amnistiera  quiconque  aura  tenu  des  discours  offensants,  et  Ton  défendra  à 
qui  que  ce  soit  de  s'agréger  à  des  partis  ou  à  des  sectes  qui  rappelleraient  les  présentes  divisions. 
Sans  date. 

Harnach  volglt  abermalii  die  meszigung  der  articklen  so  die  frûntlichen  vnnder- 
ledinger  zwùschent  deu  sechs  stetten  Zurich,  Bern,  Basel,  slatt  Sant  Gallen,  Mil- 
husen,  Biel  vnd  andren  jreii  mitthelfern,  eins,  vnnd  den  fûnff  orlen  Luizern,  Vre, 
Swytz,  Vnnderwalden  vnd  Zug,  annder  theils,  zû  annemiing  eins  fridens  furgetragen 
vnd  gestelt  habend,  darby  die  vj  obgemelten  stelt  milt  jren  mitthelfern  enttlich 
wellend  bliben. 

Des  ersten,  von  wegen  des  gôllichen  worls,  diewyl  vnd  niemand  ziim  giôben 
bezwiingen  sol  werden,  das  dann  die  ôrter  vnnd  die  jren  desselben  ôch  nitt  genô- 
tigot,  aber  die  zu  gewanten  vnd  vogthyen  wo  man  mit  einandren  zû  beherschen 
hat,  belangend,  wo  die  selben  die  mesz  abgestelt  vnd  die  bilder  verbrent  oder  abge- 
than,  das  die  selben  an  lib,  eer  vnd  gût  nit  gestraft  sôllend  werden  :  wo  aber  die 
mesz  vnd  ander  ceremonia  noch  vorhanden,  die  sollend  nit  gezwûngen,  Ôch  dheine 
predicanten  so  es  durch  den  merteil  nit  erkant  wirt,  geschickt,  vff  gestelt  oder 
gegeben  werden,  sonnder  was  vnnder  jnen  den  kilchgnossen  die  vff  oder  ab  zethûn, 
deszglichen  mit  der  spys  so  gott  nitt  verbollen  zeessen,  gemeret  wirt,  darbj  sol  es 
bis  vff  der  kilchgnoszen  gfallen  bliben,  vnd  dhein  theil  dem  andren  sinen  giôben 
weder  vohen  noch  straffen. 

Zum  andren,  von  wegen  der  Ferrdinandischen  pûnttnuss  vnd  vereynûng,  die 
wyl  dan  dieselb  alein  des  glôbens  halb  vffgericht,  vnd  aber  jetz  durch  die  schydlût 
vertragen  das  dhein  theil  den  andren  des  glôbens  halb  zwingen,  vechen  noch  haszen, 


1529  179 

so  sol  die  selb  vereynùng  angenls  zii  der  seclis  orlen,  namlich  Glarus,  Fryburg, 
Soloihurn,  Scliaffliusen  vnd  Apenlzell  lianden,  ane  ailes  verrucken  vsz  dem  velld 
gegeben  vnd  ùberauUwurt,  och  die  sigel  abgeschnillen,  die  briefT  dero  sygind  einer 
oder  mer,  dnrcli  slochen  vnd  genlzlich  hin,  lod  vnnd  ab  sin  sollend,  das  man  die 
slucke  von  den  briefen  gesechen  miige,  vnd  sich  dero  vnd  der  glichen  kein  iheil 
hinfûr  gebruchen,  vnd  von  den  andren  burgkrechlen  vnd  piiulniiszen  so  nùwlich 
vfTgerichI,  sol  zû  tagen  angezogen  werden,  wie  man  sich  mit  den  selben  halten 
welle,  doch  den  burgkrechlen  so  die  beid  slelt  Zurich  vnd  Bernn  mil  jnen  selbs  vnnd 
andren  gemacht,  inn  alweg  ane  abbruch  vnd  vnferlelzlich. 

Zum  dritlen,  von  wegen  der  pennsyanen,  mieten,  gaben  vnnd  schenckinen  von 
kûngen,  fûrslen  vnd  herren  niemer  mer  zenemmen,  ist  noch  malen  der  sechs  sletten 
Zurich,  Bernn,  Basel,  Sannt  Gallen,  Milhusen  vnd  Byel,  sampt  anndren  jren  ver- 
wanlen,  sonder  hoch  vnd  gfliszen  pitt,  sy  die  fiinff  ordt  vnd  jre  gemeinden  woUenl 
sich  aller  fiirslen  vnnd  herren,  Ôch  dero  reysen,  pennsyanen,  mieten  vnd  gaben 
gennlzlich  enzichen  vnnd  ablhûn,  vnd  vnnsers  vatlerlands  acht  haben,  mit  dem 
hevlern  anhang  wo  sy  das  vsz  pilt  nit  abslaltind  vnd  einer  oder  mer  der  sechs 
orten  knecht  vffwiglen,  anemmen  vnd  hinweg  zu  reys  fûren,  das  der  vnnd  die 
selben  von  jren  herren  vnd  obern  so  jnen  das  zewûszen  Ihan,  an  lib  vnd  leben 
gestrafft  werden:  der  glich  soU  gegen  den  lâtern  mit  straff,  vso  die  sechs  stett  die 
in  jren  oberkeiten  môgend  betrelten,  gehandlet  werden. 

Zum  vierten,  von  wegen  der  hôpt  sécher,  vszteiler  vnd  wetlerfurer  der  penn- 
svanen  die  zii  slrafîen,  laszend  wir  zû  das  man  die  selben  nitt  slraffen  kônne, 
diewyl  vnd  mengklichem  die  zenemmen  von  siner  oberkeit  vergonnt:  wen  aber  die 
niinhinfiir  abgestelt  werdent,  welicher  denn  das  ùberseche,  das  dan  der  selb  an 
lib  vnd  gùt  geslrafft  sol  werden  nach  sinem  verdienen. 

Zum  fùnfflleu,  von  wegen  das  etliche  ordt  gen  Beckennriedt  oder  an  anndre  end 
zû  tagen  sich  verfugend,  das  nûnhinfur  die  vier  wald  stett  noch  ander  stett  so 
burgkrecht  mileinandren  hand,  nit  mer  vmb  dheynerlej  sachen  so  gmein  eydgnoszen 
helreffend,  an  dhein  enud  sich  zûsamen  verfûgen,  vnd  die  sachen  also  vbetrommen, 
dan  zû  besorgen  das  inn  die  harr  nulzil  gûts  darus  entlspringen  môge  :  ob  aber 
ettliche  ordt  burgkrecht  oder  ait  piinttnuszen  gegen  ein  andren  habend  vnd  sachen 
vorhanden  werind  die  alein  sy  betreffend,  darumb  môgend  si  sich  versamlen  an 
weliches  ennd  si  wellend,  vnd  so  man  zû  tagen  kommpt,  mit  ernst  hellfen  handlen 
ane  ailes  prallizieren  vnnd  rotteu. 

Zum  sechsten,  als  dick  vnd  vil  zû  tagen  geredt  worden,  das  ettliche  ordt 
innamen  gmeiner  eydgnoschafft  von  sletten  vnd  lenndern  gehandlot  vnd  vszge- 
schriben,  darinn  andre  ordt  nût  gehandlet  noch  darzû  verwilgot,  sôlichs  sol  hinfûr 
vermillen  bliben,  vnd  die  ordt  so  sôlichs  vsz  schriben  thûnd,  sich  mit  jrem  namen 
benampsen  vnd  vnnderschriben,  vnd  die  ordt  so  vmb  sôlich  sachen  nût  wûszend, 
oder  jren  willen  nit  darzû  gebent,  vnnderlaszen  vnd  nit  gemeldot  w-erden. 

Zum  sybenden,  von  wegen  her  Jacob  Schloszers  selgen  kinden  jnen  ein  zim- 
liche  vnnderhaltûng  vnd  narûng  zûgeben,  wôllend  wir  den  frûnllichen  schydlûllen 
der  sach  verlrûwen,  also  was  si  sprechend  das  es  darbj  pliben  sôlle. 


180  1529 

Zum  achlenden,  das  ail  vnnd  jede  zusagiingen  vnd  mandat  so  die  sechs  slell 
Zurich,  Bernn,  Basel,  Sannt  Gallen,  Milhusen  vnd  Biel  sampl  vnd  sonnders  gôllichs 
worts  halb  gelhan  vnnd  vszgan  laszen  habenn,  bj  jren  krefften  war,  sledl,  vest 
vnd  vnngeendert  beslan  vnd  bliben  vnnferhinderl  vnd  ane  jntrag  mengklichs  :  wo 
man  och  die  meszenn,  bilder,  kilchen,  zierden  vnd  annder  verwcndt  gotts  dienst 
hin  vnd  abgethan ,  das  ôch  jederman ,  wem  er  joch  zùgeliôrig  syge ,  vff  dise 
stund ,  deszhalb  vnangefochlen  blibe,  vnd  nit  widerumb  vffgericht  noch  zethûnd 
geheiszen,  gestaltel  oder  gestrafft,  doch  das  har  inn  niemands  zûm  globen  zwungen 
werde. 

Zum  nûnlen,  das  aile  die  so  den  beiden  stelten  Zurich  vnd  Bernn  zù  gezogen, 
oder  jnen  zii  diserm  kriegklichen  fûrnemmen  trost,  hillff,  rat  oder  zùschub  erzôigt 
oder  bewysen,  inn  was  wys  vnnd  gstalt  das  zù  ganngen  vnd  beschehen,  es  sige 
Basel,  statt  Sannt  Gallen,  Milhusen,  Biel,  Thurgow,  Bremgarlen,  Mellingen,  Rintal, 
die  gotzhus  lûdt  Sannt  Gallen,  die  fryen  gmeinden  ampter  im  Ergow,  deszglichen 
Toggenburg,  Gastel,  Wesen  vnnd  annder,  das  die  selben  ail  gemeinlich  noch  sonn- 
derlich,  sy  stanndint  der  beden  stelten  zu  versprechen  oder  nit,  es  sygind  sonder 
personen,  gmeinden,  dôrrffer  oder  stett,  vmb  jren  solchen  zù  zug,  gethane  frûnlliche 
hilff,  rat  vnnd  bystand,  nûtz  args  zûgefùgt,  sonnders  sy  mit  worten  vnd  werchen 
vnangezogen  vnd  vngevecht,  vnd  inn  sumraa  aller  ding  vngestraft  bliben  sollend  : 
zû  glicher  wys  sol  Ôch  gegen  allen  so  den  fûnff  orten  zû  gezogen,  es  sygind  die 
Walliszer  gmeind  vnd  sonnder  personen,  geistlich  oder  weltlich,  gantz  niemands 
vszgenoramen,  hilff  vnd  bystand  bewisen,  gehandlot  werden,  vnd  das  es  allso  slyff 
vnnd  vnzerbrochen  gehalten,  sol  es  zûgesagt,  vffgericht  vnnd  besiglot  werden. 

Zum  zechenden,  die  schand  vnd  schmach  wordt  belangend  die  dann  biszhar 
von  beiden  theilen  des  globens  halb  eben  grob  vnnd  vnferschammpt  gebrucht,  dahar 
dan  dise  zwytracht  entlsprungen,  das  die  hinfûr  zù  beiden  syten  genlzlich  vermitten 
vnd  abgestelt  heiszen  vnd  sin,  also  das  man  dero  zù  allen  theilen  jetz  vnnd  hienach 
iiberhept  vnd  vertragen  bliben;  vnd  welich  darwider  thûnd  vnd  handlent,  das  die 
selben  vngehorsamen  vnd  vberthreltenden  von  jren  herren  vnd  obern,  wen  jnen  die 
angezôigt,  nach  jrem  verdienen  an  lib  vnd  gùtt  gestraft  werdent  :  wo  aber  das  nit 
beschehe,  das  dan  ein  jede  oberkeitt  den  eer  verletzenden  so  er  bj  vnd  vnnder  jnen 
in  jren  gebieten  ankommen  vnd  belretten,  ôch  nach  sinem  verdienen  an  lib  vnd 
gût  straffen  môgend  ane  mengklichs  intrag. 

Zum  einlifften,  das  ôch  aile  hoff't  so  inn  der  eydgnoschafft  beschehen  sind,  der 
zinsen,  rennten,  gùllen,  inkommen  vnd  gutern,  die  von  kilchen  vnnd  stifftungen 
do  die  mesz  abgethan  ist,  biszhar  zùgehôrt,  vffgehept,  enttschlagen  vnd  gelediget, 
vnd  hinfûr  solich  zins,  rennt  vnd  gult  vszgericht  sollend  werden. 

Zum  zwôlften,  von  wegen  des  Mùrrners,  das  der  selb  den  beden  stetten  Zurich 
vnd  Bernn  zù  Baden  vor  den  schydlùten  so  jetz  inn  diser  sach  handlend,  rechtens 
vff  jr  anclag  gestenndig  syge,  das  er  ôch  an  ailes  widersagen  von  denen  von 
Lutzern  darzù  gehalten,  vnd  nach  sinem  verschulden  gestrafft  werde  :  doch  well 
man  die  bed  stett  Straszburg  vnd  Costennlz  vff  jr  pitt  der  sach  erlaszen,  vnnd  das 
sunst  der  ûbrigen  sch3''dlûten  herren  vnd  obern  zù  haltenden  tagen  zù  Baden,  nam- 


1529  181 

lichen  von  jellichem  ordi,  punlsgnosen  vud  zu  gewanten  zwen  bollen  so  bi  diser 
handlung  gsin,  dabin  geferlligol  werden. 

Zum  dryzecbenden,  berurend  den  coslen  so  die  beid  stelt  Zurich  vnd  Bern,  sampl 
jren  milthelfern  vnd  der  sach  verbafflen,  erlilten,  well  man  jnen  den  scbydliillen 
den  mil  wùszenbafler  Iheding  vszusprechen  verlrûwen,  guter  hoffnung  sy  werdint 
geslalt  dis  hanndels,  vnd  das  man  zû  disem  kriegklicbem  empôrung  grôszlicb  ver- 
ursachel  eygentlich  bedencken,  vnd  mill  sôlichem  ernst  vnd  dapferkeit  darin  handlen 
das  er  jnen  vnferwyszenlich  syge  :  es  sol  ôch  das  so  ob  stadl,  inn  vierzechen  lagen 
den  nechslen  nach  beschlosznem  fryden  volstreckl,  vnnd  wo  das  inn  der  zit  nit 
beschicht,  das  die  obgeraelten  sechs  slett  jnen  den  funff  orlen  feilen  koufT  vnnd 
spys  abschlachen  sollend. 

Zum  vierzechenden,  den  vnnderwaldischen  fryden  befreffend,  als  dan  wir  von 
Bernn  den  frûntlichen  vnderlbedingern  vmb  den  costen  vszzesprechen  verlrùwl,  \'iid 
aber  sôlicher  cost  denen  von  V'nnderwalden  nit  vfTgelegt  worden,  harumb  noch 
malen  vnnser  beger  ist  das  ein  mal  aller  zimlicher  finllicher  costen  vnns  zû 
gesprochen  werde ,  vnd  die  von  Vnnderwalden  vnns  den  abtragen  :  wan  das 
beschicht,  werden  wir  aber  thon  was  zimlich  vnd  gebûrlich  ist,  vnd  also  der  artickel 
des  costens  halb  im  fryden  verlybet  vnùtz  vnd  krafftlos,  diewil  doch  wir  der  mey- 
nung  vmb  den  coslen  vszzesprechen  nil  bewilligot,  vnd  Ôch  vnnser  bollen  den  selben 
artickel  nit  angenommen  haben,  dann  alein  vff  hindersich  bringen  an  vnns. 

Vnd  als  in  vilgedachtem  spruch  bj  nach  am  ennd  sladt,  wir  von  Bernn  sollend 
die  von  Vnnderwalden  fur  fromm  lieb  eydgnoszen  han,  môgenl  wir  das  wol  gereden, 
wan  die  von  Vnnderwalden  den  bericht  mit  gegenwûrligem  anhang  vnd  lùlrung 
annemmen,  dem  nach  komment  vnd  ailes  sins  innhalts  vnferbrochenlich  halllen,  das 
wir  sy  dannelhyn  fur  frumm  lieb  eidtgnossen  halllint. 

Es  sôllent  sich  ouch  die  von  Vnderwalden  gemeinlich  bekennen,  das  sy  ane 
aile  rechtmessig  vrsachen,  wider  aile  pundt,  wider  jr  eyd  vnnd  eer,  nechstvergangnen 
herbsl  ein  fromme  herschafft  Bernn  mil  gewalliger  handt  vberzogen  habint. 

Vnnd  souil  wytter  das  die  funff  ortl  vnd  ir  mitlhafftenn  vnuerschaidenlich  die 
banditen  von  Hasle,  Inderlappen,  bi  jnen  niemen  dulden  noch  vffenlhalllen,  sonders 
one  verzug  verjagint,  als  die  geschwornen  pund  das  ouch  vermogend. 

Zum  ffuufTzehenden,  das  baid  parthyen  by  irem  glouben  bliblen  so  lang  vnd 
Ijnen  der  gefellig,  vnnd  dhein  theil  den  andren  nit  darfon  trengen  noch  triben,  vnd 
sollend  bed  parthyen  vsserhalb  diser  arlickleu  by  alleu  jren  vogtthyen,  herrligkeilen, 
[landen,  lûten,  gebieten,  fryheilen,  gerechligkeiten,  gewonheilen,  allem  harkomen 
Ivnd  gùlen  loblichen  brûchen,  wie  sy  dan  vor  diser  absagung  vnd  vindtschaftt  mit 
[einandren  gehept,  bliben,  ane  aller  mengklichs  sumniis,  intrag  vnd  widerred:  doch 
Idas  ein  stall  Sannit  Galleu  von  wegen  des  closlers  in  jr  statt  vnd  susl  deren  jrem 
fanliggen  von  den  vier  orlen  Zurich,  Lutzem,  Swilz  vnd  Glarus  inn  zimligkeit  bedacht 
|vnd  jnen  darin  hehulffen  werde. 

Zum  sechs  zehenden,  als  dan  sich  die  Thurgower  och  allerley  besch werden 
[zum  hôchsten  beclagend,  vnd  namlich  vnnder  andrem  anzûchend,  als  Ôch  ofiennlich 
[ara  tag  ligt,  wie  sy  biszhar   mil   jungen   mullwilligen    vôgtlen    vnd  ampllûten  ver- 


182  1529 

secheii  werind,  ist  vnnser  der  beiden  sletten  Ziiricli  vnnd  Bernn  ernsllich  wyll, 
meinung  vnnd  gefallen  das  die  biderben  liidt  im  ThurgÔw  fiirlerhin  so  es  zù  fâlenn 
komrapl,  mit  golz  fôrchtigen  ersamenn  gestandnen  zûchtigen  erbern  vôgten  vnd 
araptlûteu  fûrsechen,  vnd  ira  sonderlieit  an  des  jetzigen  land  vogts  Jacoben  Stockers 
statt  ein  annderer  landvogt  angends  von  denen  von  Zug  inn  das  Thurgôw  gegeben, 
deszglich  vnnferzogenlicli  Martj  Werrnij  sins  arapls  abgeselzt  vnd  ein  anderer  lant- 
man  an  sin  statt  genommen  werde  :  sôlichs  sol  och  von  den  orten  so  am  Thurgôw 
theil  habend,  ziigesagt  vnd  in  disera  fryden  verlybet  heyszen  vnnd  sin,  vnnd  in  dem 
ubrigen  jro  der  Thurgoweren  artiklen  vnnd  beschwerden,  das  sy  die  andren  ortt 
vnnsz  beyden  stetten  Zurich  vnnd  Bernn  zù  sagendt,  vff  nechsten  tag  an  ailes 
hindersich  stellen  oder  vffzûchen  mil  vnsz  zûsamen  niderzesytzen  vnnd  jnen  jre 
beschwerden  nach  zymlichen  billichen  dingen  ze  mylteren  vnd  ze  messingen,  wie 
man  sich  dann  des  miteinandren  vereynigen  wirlt. 

Zûm  sybenzechenden,  das  angentz  vnszre  piindt  allenthalb  einandren  wie  von 
alterhâr  gebriicht  worden,  mitsampt  der  verkomnûsz  zu  Stans  vnnd  diszem  abge- 
relten  landsfryden  geschworen  vnd  erniiwret  werden  sôllendt. 

Vnnd  ze  beschlûsz  der  sach,  sol  hiemit  disze  vëcht,  fyndtschafft,  vnwyll, 
irrung,  widerwertikeyt,  vnd  was  sich  zwûschend  dën  vorgenanten  beyden  parthyen, 
jren  zù  gewanten,  helfferen  vnnd  bystenderen,  in  denen  dheynen  vszgescheyden  nach 
vor  behaltten,  erlouffen,  ouch  ob  ettlich  reden  von  gemeynden  vnnd  sonderbaren  per- 
sonen  vszgangen  vnnd  volbracht  worden  werindt,  es  Ireffe  stett,  landlûdt,  predi- 
canten  ald  etlich  sonder  personen  an,  das  den  selbigen  allen  sôllichs  verz3^gen,  ver- 
gâben  vnnd  noch  gelaszen  sin  sôlle,  also  vnnd  der  gstaltt,  das  sy  zù  beyden 
parthyen  in  stett  vnd  landen  gegen  vnd  vndereinandren  fryg,  sicher,  vngefacht  vnge- 
strafft  vnnd  vnangefochten ,  sôllicher  vor  ergangnen  reden  handlen  vnnd  wandlen 
môgendt,  vnnd  das  sy  zù  allen  sydlen  fûrhin  in  gûtter  frûndischafft  vnnd  nach- 
pùrschafft,  als  dann  frommen  eydtgnossen  zethùnd  gebùrtt,  blyhen  vnnd  leben,  vnnd 
namlich  soll  dheyn  eydtgnosz  sich  fur  dën  andren  in  sonderbarer  parlt,  secl  oder  rolt 
vszzeychnen,  vnd  sonders  dwederem  theyll  sôllichen  handel  dem  andren  in  argem 
oder  bôszen  niitt  vffheben  nach  fûrziichen,  dann  diszer  handel  vnnd  frundtschafft 
keynem  the}^  an  sinen  eeren  vnnd  glympff  gentzlich  vnnd  gar  dheynen  schaden 
oder  nachteyl  gebâren  noch  bringen  soll  in  dheyn  wysz  nach  wag. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1529.  2229.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  mandent  à   leurs    bons   amis  de  Mulhouse  que,  d'après 

15  juin,  les  nouvelles  qui  leur  parviennent,  leurs  alliés  de  Zurich  auraient  1500  hommes  campés  à  Cappel,  et 
qu'ils  auraient  été  rejoints  par  4000  Thurgauviens  ;  de  son  côté,  sans  avoir  encore  déclaré  la  guerre, 
Berne  a  envoyé  6000  hommes  à  Lensbourg ;  mais  il  incline  à  un  accommodement;  quant  aux  cinq  can- 
tons, ils  ont  12000  hommes  à  Bator,  et  l'on  prétend  que  les  Valaisans  leur  enverront  des  renforts  ;  pour 
les  confédérés  de  Glaris,  leurs  troupes  sont  en  campagne,  mais  c'est  pour  s'interposer  entre  les  partis, 
et,  la  veille  au  soir,  il  est  arrivé  à  Bâle  des  députés  de  Strasbourg  qui  doivent  offrir  leurs  bons  offices 
aux  belligérants. 
15  juin  1529. 


1529  183 

Denn  froramen  fursichtigenn  ersamenn  wysenn  burgermeysler  vnnd  rail  der 
stall  Mulhusen,  vnsern  in  sonders  gulten  freunden,  getreuwen  liebenn  eylgnossen 
vnnd  crisUichenn  mitburgern. 

Vnnser  fninllich  wyllig  diensl  vnnd  was  wir  eeren  vnnd  guis  vermogen  zu  vor. 

From  II  fursichtig  ersam  wysz  in  sonders  gûl  frund,  geiruwen  lieben  eytgnossenn 
vnd  cristenlichenn  |!  mitburger,  vnns  sindt  vff  hul  dalum  geschrifTlen  zu  kommen, 
anzeugende  wy  uwer  vnd  vnser  Ireuw  lieb  eytgnossenn  vnnd  crisllichenn  milburger 
von  Zurich,  fur  sich  selb  xv  ^  slarck ,  zu  Kappel  im  veld  lygen  ;  denen  sindl  dy 
Turgouwer  mil  iiij  **  zu  zogen  ;  desz  glichen  sindt  uwer  vnnd  vnnser  trew  lieb 
eylgnossen  vnnd  crisiliche  mit  burger  von  Bern  mit  dem  baner.  vj  ^  slarck  aucb 
vszzogen,  vnnd  ligen  noch  zu  Lentzburg  vfï  jerem  ertrich,  habenn  ouch  noch  nit 
abgeseil,  sonder  verharren  vff  ein  rachtung  ;  so  lygen  dy  v  ortt  vff  dy  xij  ^  slarck 
zu  Bar,  vnnd  isl  dy  sag  das  dy  Wallyser  innen  ouch  zu  ziehen,  doch  mogen  wirs 
noch  nit  eygentlich  wyszenn  ;  wyler  so  sind  uwer  vnnd  vnnser  Irew  lieb  eytgnoszen 
von  Glarus  mit  jerem  baner  auch  ins  veld  vff  ein  sondren  plalz,  alleinig  (?)  gûllich 
drunder  zehandlen  zogenn  ;  es  sind  auch  vnnser  lieb  nochburen  vnnd  gûl  frund  von 
Straszburg  vff  nehl  oben  ankomen,  in  wyllen  vnnd  meynung  zu  beyden  heren  ins 
veld  guUlich  drunder  ze  handlen  zeritten,  dy  haben  wir  von  wegen  des  wassers 
hut  enthalten,  aber  morn  frieg  verryten  werdeu  ;  dis  haben  wir  uch  ailes,  domil  jr 
als  vyl  aïs  wir  wyssen,  nit  wellen  bergen. 

Datum  denn  xv'^"  junij  etc.  xxviiij. 

Slalthaller  des  burgermeyslertumbs  vnnd  der  ratl 
der  statt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mnlhonse.) 

2230.  En  rappelant  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  Talliance  que  le  roi  de  Hongrie  et        1529. 
de  Bohême  a  conclue  avec  les  cinq  cantons  de  Luceme,  éPUri,  de  Schmtz,  d'Unterwald   et  de  Zug  et     15  juin. 
sur  laquelle  il  s'est  expliqué  dans  une  lettre  adressée  à  la  plus  récente  diète  de  Bade,   les  commissaires 
de  Sa  M.  réunis  à  Waldshut,  considérant  la  mise  sur  pied  et  le  départ  de  quelques  habitants  de  Mul- 
house comme  une  rébellion  à  V égard  du  stisdit  traité,  demandent  à  la  ville  de  se  justifier. 

Waldshut,  15  juin,  entre  4  et  5  heures  du  soir  1529. 

Den  ersamen  wysen  burgerraeister  vnd  rail  zô  Mulhusen,  vnsern  lieben  vnd 
gulen  frunden. 

^B       Vnnsern  grusz  zuuor. 

^B  Ersamen  vnd  wisen  lieben  ||  vnd  gulen  frùndt,  demnach  kon.  m'  zu  Hungem  || 
^H^d  Boheim  etc.,  vnser  gnedigister  herr,  gemeinen  eidgnoszen  des  nechst  gehaltnen 
^^tags  zù  Baden  ein  schryben  vberschickl,  vnder  anderm  inhaltend  wie  vnd  vss 
[was]  vrsachen  jr  m'  mit  den  funff  ortern  Lutzern,  Vre,  Schwitz,  Vnderwalde  vnd  Zug 
verein  komen,  mit  mer  anhangs  on  noll  zu  melden,  werden  wir  berichl  wie  jr 
il  ellichen  der  eweren  anzeigter  verein  zuwider  ausgezogen  vnd  enbor  sein  sollen  : 
80  wir   aber  waz  euch  zu  sollichem    vszug    vnd  ewer  enborung  verursachl   oder 


184  1529 

bewegt  liabe,  nil  wiszen  mogen,  ist  an  slalt  liocLgemeller  kon.  m'  vnser  ernsllich 
beger,  jr  wellen  wyler  enborung  vnd  vffrur  zuuerhiieten,  vns  ewers  vszziehens, 
enborung  vnd  vorhabens  vrsachung,  oder  durch  wen  jr  darzu  bewegt,  eylenlz  vnd 
zum  fûrderlichisten  berichten,  vns  der  gebur  nach  wiszen  hierunder  zùhallen,  wellen 
wir  vns  entlich  zu  euch  versehenn. 

Datura  Waldshut,  in  eyll,  den  fûnffzehenden  lag  junij,  zwusclien  vier  vnd  funff 
vren  nach  railtag,  anno  etc.  29. 

Kon'"  m'  zu  Hungern  vnd  Boheim  etc.  comissarien 
vnd  râlt  zu  Waldshut  versamelt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

Mulhouse  avait  envoyé  son  contingent  dès  le  7  juin;  il  revint  dans  ses  foyers  au  bout  de  quinze 
jours,  le  lundi  avant  la  saint-Pierre  et  saint-Paul  (28  juin).  Les  archives  possèdent  le  contrôle  de 
cette  troupe,  qui  comprenait 


1 

capitaine 

[Bastian  Hesser) 

1 

lieutenant  (Jacob  Weber) 

1 

enseigne 

(Michel  Thiser) 

1 

adjudant 

-enseigne  (vorfenrich) 

19 

hommes 

de  la  tribu   des  tailleurs 

8 

> 

»       des  boulangers 

9 

»       des  cordonniers 

18 

»       des  vignerons 

19 

>      des  maréchaux 

19 

>      des  laboureurs 

2 

du  village  dlllzach. 

2 

tambour 
hommes. 

et  fifre 

100 

L'état-major  comprenait,  en  sus  des  officiers,  deux  sergents,  un  greffier,  un  piéton  comme  cour- 
rier, et  un  conducteur  des  équipages.  Le  capitaine  recevait,  pour  lui  et  son  page,  une  solde  qua- 
druple ;  les  autres  officiers  et  les  sergents  une  solde  double,  et  le  greffier  touchait  une  haute  paie 
de  5  florins.  Parmi  les  membres  de  la  tribu  des  cordonniers  se  trouvait  Martin  Kulm 


1529.  2231.  JRécès  de  la  diète  des  cantons  confédérés  réunis  à  Bade,  le  vendredi  après  la  sainte-Madeleine 

23  juillet.  1529,  pour  Vexécution  de  la  paix  provinciale.  —  Les  deux  villes  de  Zurich  et  de  Berne  avec  leurs 
alliés,  d'une  part,  les  cinq  cantons  catholiques,  de  l'autre,  déclarèrent  vouloir  se  conformer  fidèlement  au 
traité,  tel  qu'il  avait  été  sceUé;  mais  les  députés  protestants  se  plaignirent  que  certains  de  leurs  adver- 
saires eussent  rendu  un  décret  contre  ceux  de  leurs  ressortissants,  qui  accepteraient  dorénavant  des 
pensions  des  princes  étrangers,  ou  qui  feraient  profession  du  culte  protestant  :  c'était  une  infraction  au 
traité,  dont  le  premier  article  porte  qu'on  ne  pourra  poursuivre  personne  pour  le  fait  de  sa  religion, 
et  les  députés  avaient  reçu  de  leurs  commettants  l'ordre  de  ne  pas  s'engager  plus  avant,  tant  que  cette 
défense  n'aura  pas  été  levée.  —  Les  envoyés  catlioliques  répondirent  que,  d'une  part,  le  traité  stipulait, 
pour  chaque  partie,  la  faculté  de  maintenir  la  religion  qui  lui  plaisait,  sans  pour  ce  chef  être  inquiétée 
par  ses  adversaires,  de  Vautre,  qu'il  maintenait  aux  uns  et  aux  autres  les  droits  de  juridiction  et  de 
supériorité  qui  leur  compétaient  :  rien  ne  serait  donc  plus  injuste  que  de  contester  à  leurs  commettants 
la  faculté  d'ordonner  et  de  défendre;  car  ce  serait  une  atteinte  à  la  paix  provinciale  et  aux  franchises 
qu'ils  tiennent  des  empereurs  et  des  rois   des   Romains.   —  Les   députés  des   deux   villes   répliquèrent 


1529  i85 

que  leurs  commettants  ne  songeaient  nuUetnent  à  enfreindre  la  paix  provinciale,  ou  à  entreprendre  $ur 
les  droits  des  cantons  catholiques,   mais   qu'ils  se  plaignaient  de   leur  extrême  rigueur  à  Vigard  de» 
dissidents  ;  que,  pour  leur  part,  Us  se  gardaient  de  punir  dans  leur  corps  et  dans  leur  honneur  les  catho- 
liques qui  se  trouvent  encore  chez  eux,  et  qu'ils  attendent  que  la  grâce  opère  également  en  eux.  Toutefois 
ils  reconnaissent  que  si,  chez  les  cantons  catholiques,  il  se  trouvait  des  gens  qui  voulussent  prêcher  la 
réforme,  appeUer  des  ministres,  supprimer  les  ornements  religieux  et  abolir  la  messe,  les  cantons  protes- 
tants seraient  mai  fondés  à  empêcher  leurs  confédérés  catholiques  de  punir  les  zélateurs.   —  Lii-de^ta 
les  arbitres  prièrent  les  envoyés  des  cinq  cantons   de   rapporter  à  leurs  commettants  les  points  discutés, 
et  de  leur  demander  de  faire  quelques  concessions;  mais  ils  refusèrent  de  leur  écrire,  en  protestant  qu'il 
n'y  aurait  pas  moyen  de  les  faire  revenir  sur  une  résolution  si  conforme  à  leur  droit;  mais  ils  espéraient 
que  si  on  ne  le  leur  contestait  point,  ils  useraient  de  mansuétude  envers  les   contrevenants.  Puis  il»  »e 
plaignirent  à  leur  tour  des  propos  qui  se  tenaient   aux  environs  de    Zurich,  où  Von  prétendait  que  le 
traité  conclu  entre  les  cinq  cantons  et  îe  roi  de  Hongrie  serait  exécuté  quand  même,  et  que  si  la  victoire 
les  favorisait,  les  catholiques  pousseraient  leurs  violences  jusqu'à  mutiler  les  jeunes  garçons  et  les  petites 
filles.  —  Pour  avancer  la  négociation,  on  députa  à  Zurich  pour  chercher  de  plus  amples  iristructions  : 
là  on  obtint  Vassurance  que  si  leurs  adversaires  usaient  avec  discrétion  de  leur  décret  contre  les  protes- 
tants, les  co-bourgeois  chrétiens  retireraient  les  observations  auxquelles  il  avait  donné  lieu.  —  Quant  au 
traité  conclu  avec  le  roi  Ferdinand,  les  envoyés  catholiques  ne  nièrent  pas  qu'ils  avaient  à  en  produire 
Vinstrument;  seulement    comme  Us  ne  savaient  pas   que   cette  diète  s'en  occuperait,   ils    n'avaient  pas 
d^ordres  de  leurs  commettants;   mais   ils  leur  en  parleront  à  leur  retour.  —  Bestait  la  question  des 
frais  que  les  cinq   cantons  devaient   rembourser  à  leurs  adversaires,  d'après  les  comptes  apurés  par  les 
arbitres:  les  députés  catholiques  demandèrent  à  ceux-ci  de  tenir  compte,  dans   le  règlement,  des  circons. 
tances  qui  avaient  donné  lieu  à  la  guerre.  Mais   les   députés  de  Zurich  et   de  Berne  réclamèrent  Vexé- 
cution  stricte  de  cet  article:    les  frais  montaient  à  80000  florins;   tout  au  plus  pour  faire  preuve  de 
bon  vouloir,  les  cantons  protestants  en  rabattraient-ils  un  quart.   Tout  bien  pesé,  les  arbitres  mirent 
à  la  charge  de  chacun  des  cinq  cantons    de  Luceme,  d'Uri,    de  Schvntz,  d'UnterwaJd  et  de  Zug  la 
somme  de  500  couronnes.  —  A  la  prière  des  arbitres,  les  députés  de  cltaque  partie  admirent  le  récès 
ad  référendum. 

Amtliche    Sammlung    der    âlteren    eidgenossischen    Abschiede.    Tome    IV,    1,   b.    pp. 
298—302. 


2232.  Instructions  données  à  Sébastien  Hesser,  chargé  de  représenter  la  viUe  de  Mulhouse  à  la  diète       1529. 
des  alliés  de  la  co-bourgeoisie  chrétienne,  Zurich,  Berne,  Baie,  Saint- Gall,  Mulhouse  et  Bienne,  convoquée       avant 
à  Bade  pour  le  dimanche  après  Vassomption  (22  août)  1529.  —  Sur  l'article  I"  de  la  paix  prorinciale    22  août. 
projetée,  portant  que,  tout  en  promettant  de  n'en  pas  faire  usage,  les  confédérés  de  Schmtz  se  réservent 
la  faculté  d'interdire  le  culte  des  six  villes  dans  leur  territoire,  attendu  que  le  traité  stipule  pour  chaque 
partie  la  plénitude  de  ses  supériorité,  juridiction,  haute  et   basse  justice,  Venvoyé  de  Mulhouse  remon- 
trera les  inconvénients  qui  pourraient  résulter,  pour  la  paix,  de  cette  concession,  si  jamais,  comme  t7  est 
à  craindre,  les  gens  de  Schwitz  s'arisaient  de  faire  valoir  leur  droit.  —   QuarU  au  remboursement  des 
frais,  quoique  les  ressources  de  la  viUe  soient  bien  restreintes   et  qu'elle  ait  eu  de  grandes  dépenses  à 
supporter,  elle  est  prête  à  en  faire  le  sacrifice  ;  car  eUe  tient  plus  au  rétablissement  de  la  paix  qu'au 
recouvrement  de  ses  avances.  —  A  Varticle  XI  concertuint  la  saisie  des  cens  et  rentes,  la  viUe  n'a  rien 
à  objecter  :   ni  dans  la  confédération  ni  ailleurs,  U  ne  lui  a  jamais  été  rien  retenu  ;  mais  Venvoyé  ne 
laissera  pas   ignorer  qu'on  la  menace  journellement  de  lui  retirer  la  faculté  de  vendre  et  d'acJieter  au- 
ddiors,  de  poursuivre  le  paiement  des  rentes  affectées   autrefois  à  des  messes  et  à  des  anniversaires,  et 

IQ  priera  qu'on  y  ait  égard  dans  le  traité.  —  Il  fera  aussi  part  de  la  réclamation  de  Georges  de  Ferrette, 
et  ^informera  à  Baie  des  mesures  qu'on  prend  à  Végard  des  couvents. 
Sans  date. 
Y.  «4 


186  1529 

Instruction  Bastian  Hesser  beuolhen  vfF  dem  tag  gen  Baden  in  Ergouw,  von 
den  vj  stetten  Zurich,  Bern,  Basel,  Sannt  Gallen,  Mulhusen  vnd  Byel  angesetzt  vff 
sonnlag  nach  assumptionis  Marie  anno  xxix°. 

Als  vff  nechstgehallenem  tag  zu  Baden  die  arlickel  des  nechstvffgerichten  landt- 
fridens  mit  den  v  orten  Lucern,  Vre,  Swylz,  Vnderwald  vnd  Zug  zu  declariern 
furhanden  genomen,  ist  also  geradtschlagt  : 

Des  erslen  artickels  halb  den  glouben  belreffende,  da  angezogen  wie  vnnser 
lieben  eidtgnossen  von  Swytz  verbotten,  vnd  darzu  gesworen,  des  gloubens  der  vj 
stetten  vnd  jrer  mituerwandten  in  jrer  oberkeiten  nit  mercken  zelassen  oder  dauon 
zureden,  wie  der  abscheid  das  wither  anzeigt  :  des  tragen  mine  berren  sunder  mis- 
fallen,  konnen  nit  gedenncken  das  solich  verbieten  christenlich  sye,  mochlen  wal 
lyden  jre  eidtgnossen  von  Swytz  hetlen  den  fryden  vnd  die  billicheit  an  dem  ort 
basz  bedacht  :  diewil  aber  der  vffgericht  fryden  zugibt  das  yedes  leil  by  siner  ober- 
keit,  herlicheit,  hohen  vnd  nydern  gebotten  vnd  verbotten  bliben  sol  wie  von 
alterhar,  als  ouch  die  botten  von  Swytz  anzogen  :  so  mocht  man  achten  der  fryde 
were  mit  solichem  versweren  nit  verbrochen,  soferr  das  verbieten  wider  die  vj  stett 
vnd  jre  verwandlen  nit  gebrucht,  vnd  diewil  denn  die  botten  von  Swytz  sicb  einer 
fruntlichen  gutigen  antwort  hôren  lassen,  das  man  deszhalb  jren  herren  welle  ver- 
truwen  vnd  heymsetzen,  so  wellen  sy  sich  vnuerwiszlich  halten  vnd  geburlich  :  so 
wil  min  herren  beduncken  derselb  erst  artickel  sye  wal  nachzelassen,  doch  nach 
gefallen  der  obern  vnd  merern  :  minen  herren  wil  aber  hieby  gefallen  zu  merer 
fruntlicheit,  das  den  schydluten  yetz  wurde  angehennckt  das  sy  zum  aller  frunt- 
lichsten  hetten  mit  den  botten  von  Switz  geredt  vnnd  sy  fruntlich  gebetten  an  jre 
herren  heimzubringen,  das  sy  sich  des  angezognen  verbietten  vnd  verswerens  halb 
wolten  zimlich  vnd  geburlich  halten,  wie  man  jnen  als  byderben  eidtgnossen  vnd 
christen  luten  wal  vertrûwte  :  das  mochl  fryde  vnd  einigkeit  pflanntzen  etc. 

Des  costens  halber  wie  der  von  schidlwten  vszgesprochen ,  wellen  mine  herren 
gern  annemen,  denn  wiewal  sy  als  ein  arme  statt  mercklichen  costen  erlilten,  so 
ist  jnen  doch  nit  am  gelt,  sunder  vil  mer  am  fryden  gelegen,  des  sy  ouch  von 
hertzen  begert  vnd  dem  almechtigen  darumb  lob  vnd  dannck  sagen,  in  hoffnung 
den  andern  v  stetten  werde  solichs  ouch  gefellig  sin,  zu  deren  walgefallen  sy  ouch 
jr  meynung  stellen. 

Des  ellfften  artickels  halb,  die  hefft  uber  zinsz,  rennt,  gulten,  etc.  betreffende, 
lond  min  herren  fur  gefeUig  gescheen,  dann  sy  das  ouch  wenig  antrifft,  vorab  in 
der  eidtgnosschafft  ist  jnen  noch  nutzit  verhefft  noch  verbotten,  wie  ouch  vssert- 
halb  der  eidtgnosschafft  jnen  mit  der  tat  noch  nutzit  benommen  :  jr  yetziger  bott 
sol  aber  anziehen  das  jnen  teglich  warnung  vnd  treuwort  zukommen,  wie  man  jnen 
den  veylen  merckt  welle  abschlahen,  ouch  zinsz  vnd  gult  zu  messen  vnd  jarzitten 
etc.  beschickt,  welle  verbietten,  wiewal  es  noch  mit  der  tat  nit  gescheen  :  ob  dauon 
etwas  geredt,  sol  miner  herren  bott  anziehen  vnd  bitten  das  man  sy  hierinn  ouch 
bedenncken  welle,  vnnd  so  man  ratlig  wurd  etwahyn  zuschriben,  das  denn  miner 
herren  nit  vergessen,  sunder  s}'^  darinn  ouch  benamset  werden. 


1529  187 

Hie  isl  anzuzeigen  die  forderung  Georgen  von  Pfirl,  von  dem  sol  man  ouch  zu 
Basel  fragen,  sunderlich  wie  sy  es  mil  den  closlern  halten  etc. 

Hinate  en  papier  de  la  main  du  greffier  Gamsharst  (ÂrchiTes  de  Malhoase.) 


22â3.  Bécès  de  la  diète  convoquée  à  Bade,  la  veiBe  de  la  saint-Barth&emy  1529,  entre  Us  atUés  de  1529. 
la  co-bourgeoisie  chrétienne ,  Zurich,  Berne,  Baie,  Saint-GaS,  Mulhouse  et  Bienne,  pour  dâibérer  sur  23  août 
l'exécution  de  la  paix  provinciaie.  —  L'article  I"  portant  que  md  ne  devra  mûre  ou  porter  de  la  home 
à  autrui  en  raison  de  sa  religion,  ne  peut  avoir  qu'une  signification,  à  savoir  que  les  partisans  de  la 
réforvte  ne  pourront  pas  être  inquiétés  ou  contraints  de  suivre  un  culte  que  leur  conscience  réprouve: 
U  est  convenu  qu'il  sera  maintenu  envers  et  contre  tous,  d^autant  pius  qu'il  intéresse  la  gloire  et  la 
vérité  de  Dieu.  En  conséquence  les  députés  de  Zurich  ouvrirent  Favis,  aux  termes  de  leurs  instruction», 
que  c'était  le  pretnier  de  leurs  devoirs  de  protéger  les  ressortissants  protestants  des  cinq  cantons  catho- 
liques; ceux  de  Saint-Gall  partageaient  ce  sentiment;  mais  les  envoyés  des  autres  viBes  firent  observer 
que,  vu  le  mauvais  vouloir  des  cinq  cantons  quant  an  paiement  des  frais,  U  valait  mieux  faire  mine  de 
f exiger  absolument,  dans  Vespoir  que,  pour  s'en  dispenser,  Us  accorderaient  la  liberté  reUgieuse  aux 
protestants,  d'autant  plus  qu'en  agissant  ainsi,  on  aurait  la  dtance  de  mettre  les  arbitres  de  son  côté. 
—  Conmie  moyen  de  contrainte,  les  envoyés  devront  se  présenter  à  la  prochaine  diète,  avec  le  wumdat 
formel  de  refuser  aux  cinq  cantons  la  faculté  de  se  procurer  des  denrées.  Mais  comtne  pour  éviter  la 
famine,  ces  derniers  pourraient  ne  pas  reculer  devant  Vemploi  de  la  force,  U  faudrait  de  son  côté  se 
tenir  prêt  à  combattre.  —  Si  au  contraire  les  cinq  cantons  se  montrent  disposés  à  payer  les  frais,  on 
n^aura  pas  Pair  d'y  tenir,  et  Von  insinuera  qu'on  met  au-dessus  de  tout  VexécuHon  de  Tartide  I". 
Mais  si  leurs  adversaires  insistaient,  on  n^ accepterait  le  pmement  qt^avec  la  réserve  que  les  autres 
conditions,  qui  intéressent  la  vérité  de  Dieu,  seront  également  exécutées.  —  Four  ce  qui  est  de  Mumer, 
que  Lucerne  tétait  engagé  à  traduire  en  justice,  et  qui  ne  Va  pas  été,  Zurich  et  Berne  s'en  prendront 
à  Lucerne  et  porteront  plainte  devant  les  arbitres  sur  f  inexécution  de  cette  dtMse.  —  Quant  à  la  paix 
conclue  entre  Ven\pereur  d  le  roi  de  France,  et  qui,  dit-on,  passe  les  confédérés  sous  silence,  comme  on 
ne  sait  rien  de  positif,  on  n'en  parlera  qu'à  la  prochaine  diète.  —  Les  dqtutés  rendront  compte  à  leurs 
commettants  des  bruits  qu'on  a  fait  courir  à  Sokure,  sur  la  prise  de  Memmingen  et  sur  la  mort  de 
Zunngli,  qui  aurait  été  écarteU  à  Zurich.  —  On  remet  aussi  jusqv^à  la  prochaine  diète,  pour  tf entretenir 
des  insultes  dont  les  gens  de  HUsUdrch  ont  été  Fobjet  à  la  dernière  saint-Laurent,  des  armements  qui 
se  font  dans  VAlgau,  et  qui  ^inspirent  aucune  crainte  pour  le  moment,  puisqu'on  peut  toujours,  comme 
moyen  de  contrainte,  couper  les  vivres.  Cependant  les  co-bourgeois  chrétiens  de  Constance  ayant  signalé 
l'expédition  qui  se  prépare  dans  VAlgau  comme  pouvant  les  menacer  à  leur  tour,  et  proposant  de  leur 
venir  en  aide,  on  prend  cette  démarche  en  considération.  —  Relativement  aux  cens  et  aux  rentes  appar- 
tenant aux  anciens  étabUuements  rdigieux  et  que  la  régence  ^Ensishem  faU  saisir,  il  est  à  craiftdre 
qviéHe  rC étende  cette  mesure  aux  revenus  des  particuliers  ;  pour  tout  prévenir,  certaitts  envoyés  propoêoient 
d'user  de  réciprocité;  mais  on  tomba  d'accord  de  recourir  plutôt  à  la  force,  sauf  à  attendre  V arrangement 
des  difficultés  pendantes  avec  les  cinq  cantons;  mais  avant  tout,  U  faut  mettre  la  régence  en  demeure 
de  lever  la  saisie.  —  Dans  la  précision  d'une  guerre  combinée  peut-être  entre  les  cinq  cantons  et 
r Autriche,  on  recouimande  à  Zurich,  à  Baie  et  à  Constance  de  préparer  quelques  prqjets  d'attaque 
jusqu'à  la  prochaine  diète.  —  Sur  le  rapport  qui  leur  est  fait  des  persécutions  dont  leurs  corHigionnaire» 
sont  f  objet  de  la  part  de  leurs  alliés  de  Bottweil,  et  qui  donneraient  lieu  peut-être  à  leurs  com$nettatU$ 
d'intervenir,  les  envoyés  se  bornent  à  en  faire  mention  dans  leur  récès. 

Amtliche    Sammltmg    der    âlteren    eidgenossischen    Abschiede.     Tome    IV,    1,    b.    pp. 
332-40. 


188  1529 

1529.  2234.  Instructions  données  au  conseiller  Sébastien  Hesser,  de  Mulhouse,  député  à  la  diète  qui  se 

avant       réunira  à  Bade,  le  lundi  avant  la  nativité  1529.  —   Sur  Varticle  premier  de  la  paix  provinciale  relatif 

6  sept,      à  la  foi,  il  adhérera  aux  termes  du  réces  de  la  dernière  diète  des  co-bourgeois  chrétiens  à  Bade,  comme 

très  propres  à  consolider  la  paix  et  l'union.  La  ville  se  range  aussi  à  Tavis  exprimé  précédemment  au 

sujet  des  frais  :   s'il  convient  de   couper  les  vivres  au^  cinq  oantons,  on  fera  pour  le  mieux,  sauf  au 

député  à  parler  comme  il  lui  a  été  prescrit  d'abord.   Quant  à  Murner,  il  parait  préférable  à  la  ville  de 

remettre  son  jugement  à  des  arbitres  ;  et  pour  ce  qui  est  de  la  saisie  des  cens  et  rentes,  le  député  prendra 

garde  à  la  réponse  de  la  régence  d'Ensisheim  à  la  ville  de  Bâte,  et  reprendra  les  points  qui  lui  ont 

été  prescrits  par  les  premières  instructions. 

Sans  date. 

Instruction  Bastian  Hesser,  burger  vnd  des  rats  zu  Mulhusen,  bevolhen  vffden 
tag  zu  Baden  in  Ergow,  mentags   vor   naiiuitatis   Marie  anno  etc.  xxix°  gehalten. 

Zum  ersten  artickel  des  gloubens  halb,  sind  min  herren  vast  der  meynung  wie 
vff  nechstuerganngen  burgertag  zu  Baden  gehôrt,  vnnd  lossen  jnen  yetz  ouch  vast 
wal  gefallen,  wie  nechst  wither  dauon  geredt  noch  Iwth  desselben  abscheids,  damit 
man  desterbasz  zu  einigkeit  vnd  zu  bestand  des  vffgerichten  frydens  mit  den 
V  ortten  koramen  môcht,  das  zu  den  nachuolgenden  arlickeln  vnnd  hanndlungen 
wal  dienen  wurd. 

Darumb  man  ouch  wal  lyden  mag  vfF  den  andern  artickel  des  costenhalb, 
zuhanndlen  wie  der  nechst  abscheid  vermag:  wil  denn  den  stetten  als  den  wisern 
gefallen  nit  abschlahen  der  profannd  zu  hanndlen,  laszt  man  ouch  gescheen  :  sunst 
hat  man  des  costen  halb  dauon  geredt  wie  in  nester  instruction  verlibt  ist. 

Item,  des  Murners  halb  gibt  man  beden  stetten  zubedenncken,  vnnd  wer  wol 
gut  das  solich  vrteil  von  schydluten  môcht  erlangt  werden. 

Der  hefften  halb,  sol  man  hôren  was  vnsern  eidtgnossen  vnd  christenlichen 
mitbûrgern  von  Basel  vom  régiment  zu  Ensiszhein  in  antwort  gefallen,  zu  dem  sol 
vnnser  bott  horen  die  ratschleg  der  dryer  stetten,  vnnd  alszdenn  ouch  darzu  reden 
wie  in  der  vorigen  instruction  ouch  beuolhen  ist  etc. 

Minute  en  papier  de  la  main  du  greffier  Oswald  Gamsharst,  (Archives  de  Mulhouse.) 

1529.  2235.  Bécès  de  la  diète  des  six  villes  de  Zurich,  de  Berne,  de  Baie,  de  Saint-Gall,  de  Mulhouse  et 

5  sept,  de  Bienne  réunies  à  Bade,  le  dimanche  après  la  sainte-Vérène  1529.  —  Les  députés  de  Baie  rendent 
compte  de  la  suite  des  démarches  faites  par  leurs  commettants  auprès  de  la  régence  d'Ensisheim,  au 
sujet  des  rentes  et  cens  appartenant  aux  maisons  religieuses:  une  lettre  de  la  régence  offre  à  la  viUe 
de  lui  laisser  poursuivre  la  rentrée  des  revenue  des  couvents  fondés  par  elle  et  appartenant  à  des  reli- 
gieux qui  ont  adopté  la  réforme;  mais  quant  aux  établissements  dont  les  habitants  ont  quitté  la  ville 
avec  leurs  titres,  la  régence  ne  pourra  la  laisser  jouir  de  leurs  revenue  que  si  on  la  garantit  contre 
tout  recours  de  la  part  des  titulaires  des  rentes  :  toutefois  si  cela  ne  convient  pas  à  la  ville,  la  régence 
offre  de  porter  le  différend  devant  la  chambre  impériale,  ou  devant  la  ligue  de  Souabe,  sinon  devant 
des  arbitres  nommés  en  commun.  Mais  la  ville  se  prévalant  de  sa  qualité  d''avoué  et  sur  les  franchises 
de  sa  prévôté,  à  laquelle  ressortissent  tous  ses  habitants  et  les  terres  qui  leur  appartiennent,  a  demandé 
à  la  régence  de  renvoyer  à  son  tribunal  tous  cetix  qui  se  trouveraient  lésés  par  la  rentrée  des  revenus 
de  ses  maisons  religieuses,  faute  par  eux  de  saisir  des  arbitres  de  l'affaire  :  cette  question  sera  discutée  le 
lundi  après  la  saint-Félix  et  sainte-Bégule  (13  septembre),  et  peut-être  trouvera-t-on  oecassion  de  rompre 


1529  189 

la  funeste  union  héréditaire  avec  la  maison  éP Autriche.  Sur  cet  exposé,  la  diète,  tout  en  regrettant  que 
ses  difficultés  actuelles  avec  les  cinq  cantons  t empêchent  éPagir,  approuve  la  conduite  de  Bâte,  et  l'engage 
à  j/  persévérer.  —  Les  cinq  cantons  persistant  à  demander  qu'on  les  exempte  des  frais  et  qu^on  le$ 
laisse  s'approvisionner  de  vivres,  il  ne  reste  aux  co-bourgeois  chrétiens  qt^à  se  préparer  à  repousser  U$ 
attaques  qu'on  prévoit  et  à  se  soutenir  mutuellement,  sans  se  laisser  détourner  par  les  arbitres  qui  ne 
manqueront  pas  d'intervenir. 

Amtliche     Sammlang    der     âltern    eidgenossischen    Âbschiede.    Tome    IV,    I,    b.    pp. 
352-54. 


2236.  Instructions  de  l'envoyé  de  Mulhouse  près   de  la  diète  convoquée  à  Bade ,  le  lundi  après  la       1529. 
sainte- Vérène  1529.  —  Ses  commettants  n'ont  rien  à  redire  à  ce  que  la  diète  prenne  eonnaissamee  du       avant 
projet  de  traité  avec  le  Valais:   s'tZ  renfermait  des  clauses  contraires  à  Pacte  de  confédération  ou  à  la      6  sept 
paix  générale  récemment  établie,  le  député  ^entendra   avec  les  représentants  des  cinq  viUes  pour  qu'il  y 
soit  remédié.   —   Sur  la  question  de  Tindemràté  à  payer  par  les  cantons  catholiques,  MM.  de  MuOtotue 
répètent  qu'ils  tiennent  moitts  à  être  remboursés  de  leur  dépense,  qiià  consolider  la  paix  :  si  cela  convient 
à  leurs  alliés,  Us  renonceraient  volontiers  à  leur  part,  pourvu  que  la  paix  soit  observée  pour  le  reste. 
Ils  ne  voudraient  pas  se  séparer  des  autres  villes  stir  la  question  des  approvisionnements;  tnais  sur  le 
territoire  de  Mtiihouse,  ces  mesuras  ne  sauraient  leur  convenir.   —   Quant  à  la  demande  des  Français^ 
ils  y  donnent  leur  aveu,  à  condition  que  les  paiements  se  fassent  selon  qu'il  est  prescrit  ;  cependant  sur 
ce  point  on  se  rangera  à  Pavis  de  la  majorité.   —   Enfin  s'U  était  question  des  mesures  à  prendre,  en 
cas  d'hostilité,  pour  se  soutenir  mutuellement,  le  député  priera  les  confédérés  d'avoir  égard  aux  dangers 
auxquels  Mulhouse  est  partictdierement  exposé  et  de  Pavoir  en  bonne  recommandation. 

iDstniction  vff  den  abscheid  gehaltens  lags  zu  Baden  im  Ergow,  geleislet  vff 
mentag  nach  Verene  anno  etc.  xxix". 

Ersllich  des  Wallisser  pundls  halber,  lond  jnen  min  herren  gefallen  das  derselb 
pundtbriefe  vfif  yetzigem  tag  gehort  werde  :  wirt  denn  dar  jnn  etwas  befunden  das 
wider  gemeine  pundt  oder  wider  nechstuffgerichten  lanndtfriden  sin  môcht,  sol  miner 
herren  boit  mit  andern  der  v  stetten  botten  darwider  zureden  gwalt  baben. 

Des  costenns  halb,  ist  miner  herren  meynung  wieuor  zutagen  gehort  :  das  jnen 
nit  so  hoch  am  gelt  als  am  fryden  gelegen,  vnd  sofern  es  andern  ouch  gefellig,  wil 
man  den  costen  gern  nachlassen,  doch  das  der  fryde  sunst  in  andern  arlickehi 
gehalten  werde.  Abschlahung  der  profannd  halb,  kan  man  sich  von  den  andern 
stetten  nit  sundern,  aber  in  vnnser  oberkeit  ist  es  minen  herren  nit  gelegen  etc. 

Des  Frantzosen  begeren  halb,  wil  minen  herren  gefallen  das  die  bezalungen 
jgescheen  nach  lut  den  verschribungen,  doch  setzt  man   das  den  merern  heym  etc. 

Item  zum  letsten  ob  dauon  wil  geredt  werden,  ob  sich  etwas  zutrug ,  weUcher 
jstalt  vnd  wer  dem  andern  zuziehen  soit,  zu  schirmen  vnd  redlen,  da  sol  vnnser 
)tl  anzeigen  vnd  bitten  zubedenncken  wa  wir  gelegen  vnnd  vnns  in  tmwen  zube- 
[denncken,  als  vnnser  hochst  vertruwen  zu  jnen  stand.   ' 

Minute  en  papier  de  la  main  du  greffier  Gamiiharst  (Archives  de  Mulhouse.) 


490  1529 

1529.  2237.   Bécès  de  la  diète  des  cantons  confédérés   convoqués  à  Bade,  le  lundi  après  la  sainte-Vérène 

6  sept.  1529.  —  Sommés  par  les  arbitres  de  faire  connaître  les  résolutions  de  leurs  commettants  sur  le  récès 
de  la  diète  du  23  juillet  précédent,  les  envoyés  de  Zurich  et  de  Berne,  au  nom  de  leurs  alliés,  commen- 
cèrent par  mettre  les  cinq  cantons  catJioliques  en  denieure  de  produire  le  traité  conclu  par  eux  avec  les 
Vaiaisans,  pour  qu'on  puisse  en  prendre  connaissance.  Leurs  adversaires  répondirent  qu'ils  ne  Tavaient 
pas  apporté,  et  qu'on  ne  pourrait  pas  le  faire  venir  si  vite,  que  leurs  commettants  ne  s'attendaient  pas 
à  tant  d'insistance.  Sur  ce,  les  arbitres  ordonnèrent  que  Tacte  en  question  sera  présenté  à  la  prochaine 
diète,  et,  comvie  les  six  villes  alliées  offraient  de  communiquer  à  leurs  confédérés  les  traités  de  co-bour- 
geoisie  chrétienne,  ils  décidèrent  qu'il  en  serait  donné  lecture  à  la  même  occasion.  —  Sur  les  frais  que 
Berne  réclamait  d'Unterwald,  les  arbitres  condamnèrent  ce  dernier  canton  à  payer  en  deux  termes  3000 
couronnes  au  soleil.  Les  députés  de  Zurich  et  de  Berne  s'' empressèrent  de  déclarer  que  si  leurs  adver- 
saires Rengageaient  à  se  conformer  à  la  paix  provinciale  sur  tous  les  autres  points,  leurs  commettants 
se  contenteraient  de  ce  modique  dédomnmgement.  Mais  les  envoyés  des  cantons  catholiques  les  faisant 
souvenir  de  l'antique  alliance  qui  les  avait  si  longtemps  unis,  des  bonnes  et  des  mauvaises  fortunes 
qu'ils  avaient  courues  ensemble  à  l'étranger,  prièrent  les  six  villes  de  les  décharger  de  ce  paiement  dans 
l'intérêt  de  leur  union  future,  en  promettant  qu'on  leur  revaudrait  cela  d'tine  autre  manière.  Mais  les 
députés  protestants  refusèrent  net,  et,  malgré  tous  leurs  efforts,  il  fut  impossible  aux  arbitres  de  faire 
accepter  un  accommodement.  —  Les  députés  des  six  villes  déclarèrent  que  leurs  commettants  interdiraient 
tout  commerce  avec  leurs  adversaires,  en  prenant  les  arbitres  à  témoin  qu'ils  ne  deinanderaient  pas 
mieux  que  d'exécuter  les  conditions  de  la  paix,  pour  que,  s'il  survenait  d'autres  complications,  les  cantons 
neutres  leur  prêtassent  aide  et  conseil.  De  leur  côté  les  députés  catholiques  offrirent  d'en  référer  à  leurs 
commettants,  et  rappelèrent  aux  arbitres  que  les  cantons  neutres  leur  devraient  aussi  leur  assistance. 
Mais  les  premiers  persistèrent  à  dire  qu'à  partir  de  ce  jour,  on  couperait  les  vivres  aux  cinq  cantons, 
et,  devant  l'attitude  des  deux  parties,  les  arbitres  n'eurent  d'autre  ressource  que  de  renvoyer  cette  question 
à  une  nouvelle  diète  convoquée  pour  le  mercredi  après  la  saint-Matthieu  (22  septembre)  ;  de  plus  il  fut 
décidé  que  les  députés  présents  de  Glaris,  d'AppemeU  et  des  Grrisons  se  rendraient  à  Zurich,  ceux  de 
Fribourg  et  de  Soleure  à  Berne,  pour  empêcher  ces  deux  villes  d'en  venir  aux  extrémités  dont  elles 
menaçaient  leurs  adversaires.  Enfin  quant  à  la  question  des  frais,  les  députés  de  Berne  et  d'Untenoaid 
reporteront  à  leurs  cotmnettants  la  sentence  rendue  par  les  arbitres,  pour  savoir  s'ils  l'acceptent  ou  non. 

Les  députés  de  Zurich  et  de  Berne  demandèrent  encore 

à  ceux  de  Luceme,  si  leurs  commettants  étaient  en  mesure  de  produire  Murner  en  justice.  Ces  derniers 
ayant  répondu  qxie  Murner  Rétait  soustrait  par  la  fuite  aux  poursuites  dont  il  était  menacé,  les  pre- 
miers prièrent  les  arbitres  de  s'assurer  si  leurs  adversaires  n'avaient  point  contrevenu  à  la  paix.  Ils 
reconnurent  que  non:  les  députés  des  deux  villes  les  sotnmèrent  alors  de  leur  dUivrer  un  acte  qui  leur 
permît  de  saisir  le  fugitif  partout  oii  on  le  pourrait  trouver.  —  A  cette  diète  comparut  l'ambassadeur 
de  François  I",  qui  fit  part  aux  confédérés  du  traité  conclu  par  son  maître  avec  l'empereur  Charles- 
Quint  et  où  ils  étaient  compris,  et  leur  annonça  qu'ils  seraient  sous  peu  payés  de  leurs  créances  sur  la 
France. 

Amtliche    Sammlung    der    âltern    eidgenossischen    Abschiede.     Tome    IV,    1  ,    b,    pp. 
354-60. 


1529.  2238.  Bécès  de  la  diète  des  six  viUes  ternie  à  Bade,  le  jour  de  la  saint-Matthieu  1529.  —  Les  confé- 

21  sept  dérés  de  Baie  rapportent  1°  que,  pendant  leurs  dernières  conférences  avec  les  députés  des  cinq  cantons  à 
Bade,  dans  le  Frickthal,  un  sous-bailli,  ayant  réuni  ses  ressortissants,  leur  demanda  s'ils  se  rendraient  à 
un  appel  qui  leur  viendrait  desdits  cantons  ;  2"  que,  la  semaine  passée,  Vavoyer  Hugues  de  Luceme  doit 
s'être  rendu  secrètement  à  Ensisheim.  Sans  rien  comprendre  à  ces  intrigues,  qu'il  y  aura  sam  doute 
moyen  de  rattacher  à  la  saisie  des  cens  et  rentes,  et  qui  exigeront  tôt  ou  tard  le  recours  à  la  force,  la 
diète  recommande  particulièrement  à  Bâle  et  à  Mulhouse  de  s'informer  de  la  suite  de  cette  affaire.  — 
Quoique  la  régence  d'Ensisheim  ait  fait  d'abord  une  réponse  satisfaisante  à  Bâle,  au  sujet  de  la  saisie 


1529  —  1530  191 

des  cens  et  rentes,  les  dernières  difficultés  des  six  viOes  avec  leurs  confédérés  et  les  démarches  de  quelques 
chanoines  de  Bâk  ont  modifii  ses  dispositions:  les  députés  en  feront  part  à  leur*  eommettmtt  ti  kê 
mettront  en  demeure  de  prendre  une  résolution  aussi  prompte  qu'énergique,  ajim  tPobVger  la  régence  à 
s'expliquer.  —  La  paix  étant  assurée  avec  les  cinq  cantons,  lors  de  la  prochaine  diite  on  traitera  de 
la  question  de  savoir  si  et  comment  on  renouvellerait  le  serment  à  l'alliance:  les  députés  seraient  tPavis 
de  profiter  de  Voccasion  pour  donner  lecture  de  la  paix  provinciale  aux  communes,  et  pour  leur  rappder 
à  quelle  occasion  eUe  avait  été  conclue,  les  maux  qu'elle  avait  prévenus  et  les  conséquences  qui  résul- 
teraient de  soti  infraction. 

Âmtliche    Sammlang     der    âltem     eidgenossischen    Âbschiede.    Tome    FV,     1,    b.    pp. 
370-71. 

2239.  Extrait  du  récès  de  la  diète  de  la  confédération  tenue   à  Bade,  le  mercredi  après  la  saint-        1529. 
Matthieu  1529.    —   Mis   en   demeure   de  communiquer   à   la   diète  la  réponse  de  leurs  commettants  sur     22  sept 
les  questions  ajournées  à  la  dernière  diète  du  5  septembre,   les  députés  des  cinq  cantons  dêdarent  que, 

dans  Vintérit  de  Vunion,  ils  offrent  de  payer  entre  les  mains  des  arbitres,  à  des  termes  qui  seront  fixés 

ultiriemnment,  les  frais  mis  à  leur  charge,  à  la  condition  expresse  que   tous  les  autres  articles  de  la 

paix  provinciale  seront    fidèlement  exécutés,  qu'on  rendrait  à  leur   commerce    toute  sa    liberté,   qu'ils 

recouvreraient  leurs   droits  à  l'administration   des     bailliages   communs  et    qu'on   en  rendrait  compte 

annueOement  comme  par  le  passé.   —  Les  envoyés  des   six  villes  prennent  acte  de  cette  déclaration,  en 

faisant  remarquer  qu'il  restait  encore  des  difficultés  au  sujet   de   Varticle   I"  concernant  la  foi  ;   mais 

comme  les  cantons  catholiques  avaient  déclaré  précédemment  qt^on  devait  s'en  rapporter  à  eux  pour  la 

loyale  exécution  de  cet  article,  ils  se  bornent  à  leur  rappeler  cet   engagement,   et  déclarent  que  s'ils  se 

soumettent  de  même  à  leurs  autres  obligations,   les  six  villes  les  laisseront  s'approvisionner  et  vendre 

chez  elles  comme  par   le  passé,   sauf  à   retirer  cette  autorisation  à  la  première  infraction  de  la  paix 

,  provinciale,  et,  quant  aux  frais,  les  députés  en  réclament  le  paiement  immédiat.  —  Les  arbitres  tombent 

ïéPaccord  pour  fixer  à  la  saint-Jean  prodie  venante  le  paiement   des  frais,   et  stipulent  que,  d'ici  là,  les 

[cinq  cantons  auront  toute  liberté  de  vendre  et  d^ acheter  chez  les  villes  protestantes,  ce  à  quoi  les  députés 

Vaccèdent On  donne  lecture  du  traité  avec  le  Valais  et  du  traité  de  co-bourgeoisie 

[ihrétienne,  qui  ne  donnent  Keu  à  aucune  observation:  sous  V offre  de  délivrer  copie  du  dernier,  les 
ttés  des  six  villes  demandent  copie  du  premier:  les  envoyés  des  cinq  cantons  n'y  étant  pas  autorisés, 
Ten  référeront  à  leurs  commettants.  —  Enfin  comme  la  paix  promnciale  stipule  que,  dans  les  bailliages 
communs,  on  fera  voter  chaque  paroisse  sur  le  culte  qu'elle  entend  adopter,  et  que  chacun  recouvrera  ce 
qui  lui  appartient,  il  est  stipulé  que  les  cantons  qui  y  ont  part,  n'enverront  pas  de  députation  qui  puisse 
influer  sur  le  vote,  et  que  les  abbés  et  les  prélats  expulsés  reprendront  possession  de  leurs  établissements  : 
de  plus  on  convient  Raviser  à  la  prochaine  diète  sur  les  mesures  à  prendre  pour  mettre  fin  aux  insultes 
auxquelles  la  différence  des  cultes  donnait  lieu,  et  qui  ont  tant  contribuer  à  semer  la  discorde  au  sein 
de  la  confédération.^ 

Âmtliche  Sammlang  der  âltem  eidgenossischen  Âbschiede.  Tome  FV,  1,  b,  i^.  370-74. 

2240.  Bécès  de  la  diète  des  co-bourgeois  chrétiens  convoqués  à  Zurich,  le  lundi  après  les  Bois  1530.        1530. 
—  Les  confédérés  de  Zurich  ayant  exposé  les  dangers  qui,  à  Vinstigation   des  pape,  empereur,  rois  et  30  janvier. 
princes,  menacent  les  villes  tant  de  la  confédération  que  du  dehors,  qui  font  profession  de  la  parole  de 

Dieu  —   depuis  plusieurs  années  l'empereur  et  le  roi  Ferdinand  complotent   de  subjuguer  la    confédé- 
ration et  les  villes  impériales,  et,  ce  qui  est  plus  grave,  les  cinq  cantons  ayant  fait  demander  à  Charles- 


1  Canformément  au  dernier  article  de  ce  récès,  les  treize  cantons  lancèrent,  la  veille  de  la  sainf-Gall 
[(15  octobre)  1529,  un  mandement  qui  défendait  à  tous  leurs  ressortissants  de  s'injurier  poar  cause  de  religion  :  aux 
^archives  de  Mulhouse,  un  exemplaire  imprimé  en  forme  de  placard  est  joint  au  dossier. 


192  1529 

Quint,  s'ils  pourraient  compter  sur  son  appui,  attendu  que  leur  intention  n'était  pas  d'observer  la  paix 
provinciale,  il  doit  leur  avoir  répondu  qu'il  ne  les  abandonnerait  pas,  et  qu'il  ferait  son  possible  pour 
rétablir  la  papauté  et  Véglise  romaine  sur  Vancien  pied  —  la  diète  ordonne  qu'on  se  munisse  d'' artillerie, 
de  munitions  de  guerre,  d^armures  et  de  chaussures,  de  manière  à  être  prêt  à  repousser  l'ennemi  qui  les 
attaquerait.  —  Les  députés  proposeront  à  leurs  commettants  de  mettre  les  cinq  cantons  en  demeure  de 
jurer  les  alliances  et  la  paix  provinciale.  —  A  la  prochaine  diète  de  Bade,  ils  seront  munis  de  pouvoirs 
pour  demander  des  explications  aux  cinq  cantons  sur  leur  attitude,  et  notamment  sur  la  conduite  qu'ils 
tiendraient  à  Tégard  des  six  villes,  si  Tempereur  ou  tout  autre  prince  menaçait  d^opprimer  Vune  ou 
Vautre  et  d'attenter  à  leur  foi.  —  Les  six  villes  surveilleront  tout  particulièrement  les  espions  qui,  depuis 
quelque  temps,  se  répandent  chez  elles,  pour  procéder  contre  eux  comme  il  sera  juste  et  opportun  :  ne 
seront  pas  considérés  comme  espions  les  messagers  à  pied  ou  à  cheval,  décorés  d'insignes,  d'écussons  ou 
de  couleurs  distinctives,  à  moins  toutefois  qu'ils  ne  se  rendent  suspects  eu^-mêmes.  —  Les  députés  entre- 
tiendront leurs  commettants  des  anabaptistes,  dont  les  erreurs  compromettent  la  propagation  de  la  vraie 
foi:  ils  leur  demanderont  sHl  n^y  aurait  pas  lieu  de  réprimer  leurs  écarts  par  des  mesures  communes 
au  lieu  des  décrets  rendus  par  chaque  seigneurie  en  particulier.  —  Les  confédérés  de  Bottweil  ayant 
banni  de  leur  ville  les  partisans  de  la  réforme  et  ayant  dédaigné  les  représentations  des  six  villes,  on 
saisira  la  prochaine  diète  de  cette  question,  pour  quHl  soit  fait  droit  aux  justes  plaintes  des  expulsés. 
—  Les  représentants  de  Zurich  ayant  fait  part  à  la  diète  des  persécutions  dont  les  protestants  sont 
Vàbjet  dans  les  bailliages  communs,  elle  leur  recommande  de  faire  constater  toutes  les  infractions  du 
traité,  et  de  les  porter  à  la  connaissance  des  cinq  cantons,  pour  qu'ils  s'en  expliquent;  de  plus  les  députés 
reporteront  l'affaire  à  leurs  commettants,  pour  pouvoir  conclure  à  la  prochaine  diète.  —  Quant  à  la 
saisie  réciproque  des  revenus  des  maisons  religieuses,  cette  question  est  renvoyée  à  la  prochaine  diète,  où, 
Von  saura  mieux  ce  qu'il  y  a  à  faire.  —  On  recommande  de  se  munir  de  sel,  dont  il  y  aurait  une 
grande  pénurie,  si  la  guerre  éclatait.  —  La  ville  de  Zurich  m£t  sous  les  yeux  des  députés  le  récès  d'une 
diète  particulière  tenue  à  Lucerne,  où,  fort  à  tort,  on  la  prend  à  partie  à  l'occasion  des  affaires  de 
Saint- Gall:  son  intention  est  de  présenter  sa  justification  à  la  prochaine  diète  de  Bade.  —  A  la  même 
diète  les  députés  seront  munis  de  pouvoirs  pour  réunir  de  nouveau  les  alliés  de  la  co-bourgeoisie 
chrétienne. 

Amtliche    Sammlung     der    âltern    eidgenossischen    Abschiede.     Tome    IV,     1,    b.   pp. 
503—10. 


1530.  2241.  Rapport  secret  sur  les  conjonctures  du  temps,  annexé  au  récès  de  la  diète  des  co-bourgeois , 

avant  chrétiens  tenue  à  Baie,  le  9  mars  1530.  —  Selon  ce  que  réfère  Vauteur  de  ce  rapport,  chargé  de  prendre 
9  mars,  des  informations  sur  les  prcjets  des  deux  princes  de  la  maison  d'' Autriche,  étant  sur  son  retour  de 
Plaisance,  il  apprit  que  le  général  des  lansquenets  avait  reçu  une  lettre,  dont  lui-même  a  pu  prendre 
lecture,  qui  prescrivait  à  ses  soldats  de  se  rendre  dans  des  lieux  où  on  pourrait  les  retrouver,  attendu 
que  Vempereur  et  son  frère  étaient  résolus  à  tout  mettre  en  œuvre  pour  restituer  leurs  domaines  aux 
princes  ecclésiastiques  dépossédés,  et  que  notamment  ils  feraient  le  siège  de  Constance,  sans  avoir  égard 
au  territoire  suisse,  d'accord  en  cela  avec  certains  des  confédérés.  —  En  soupant  à  Giornico,  il 
entendit  le  capitaine  Barthélémy  de  Loverciano  raconter  que  Vempereur  avait  déjà  mis  par  écrit  que 
Logarno  et  Loverciano  feraient  retour  au  duché  de  Milan,  dont  il  se  proposait  de  recouvrer  toutes  les 
possessions,  et  qu'on  en  trouverait  la  preuve  chez  Jérôme  Mollizy,  le  greffier  de  Loverciano  :  un  messager  de 
Lucerne  qui  était  présent,  recommanda  à  Vauteur  du  rapport  de  ne  pas  laisser  ignorer  à  ses  commettants 
ce  propos,  qu'il  fera  lui-même  connaître  aux  siens.  —  A  Flùelen,  il  entendit  Vammann  de  Both 
sHnfoi'mer  auprès  de  l'hôtelier,  s'il  était  vrai  que  Vabbé  de  Saint- Gall  assiégeât  Wyl?  A  quoi  Vautre 
répondit:  *Cela  ira  comme  cela  voudra,  nous  finirons  tout  de  même  par  nous  battre  contre  les  six  villes; 
car  jamais  nous  ne  leur  paierons  un  denier  des  frais  qu'elles  réclamant.»  —  Enfin  il  sait  de  science 
certaine  que  les  Vénitiens  ne  se  cachent  pas  de  dire  que  la  confédération  n''aura  pas  à  se  louer  de  ce 
quHls  se  soient  accommodés  avec  Vempereur;  car  c'est  à  elle  qu''il  va  s'' en  prendre. 


1530  i9â 

Alszdann  mynen  herrn  eyn  biderman,  wie  der  vmb  eltlich  anschleg  beider 
fursten  von  Oslerrich  wissen  Irage ,  anzôigl,  vnnd  aber  gemelter  miner  herrn 
mercklicher  geschâfften  halb  mundtlich  nit  verhôrt  werden  mag,  inn  schriffl  zeslellen 
befolen,  sagl  das,  ails  er  yelz  inn  synem  heymkheern  zu  Blesenlz  gewesenn,  syge 
dem  obrislen  feldhouplman  der  landsknecbt  eyn  brieff  dess  sumarie  innballs  zukhom- 
men,  das  sich  die  lanudsknecht  darnach  an  orl  vnnd  ennd  verfûgen,  man  sy  zu 
syner  zyth  wider  gehaben  môg,  dann  key.  m'  sampt  jrer  m'  brûder  dess  enndtlich 
enndtschlossen  sy  den  geystlichen  fursten  inn  jre  lynien  vnnd  possesz  von  deneu 
sy  veririben,  wie  dann  die  biszbar  gewesen,  wider  inhelffen,  daran  ailes  so  jnen 
golt  verlihen,  slrecken,  vnnd  nemlich  vngeforlich  yelz  ktinfUigen  merlzenn  oder 
apprillen  jre  lâger  fiir  die  slalt  Costennlz,  vfif  jr  vnnd  vnnserer  eydtgnossen  erdt- 
rich,  mit  gunst  vnnd  verwilligung  eltlicher  eydtgnossen  schlagen  wellennd  etc.  : 
sollcher  brieff  sy  syge,  nach  dem  er  verlesen  der  landsknechten  feldscherer 
M.  Jacoben  von  Walldennburg  vnd  volgennds  jme  disem  gezûgen  personlich  zelesen 
wordenn . 

Item ,  ails  er  furbas  herwerdtz  kheert  vnnd  gan  Irnitz  kommen,  allda  im  nacht 
mal  gesessenn  vnnd  allerley  reden  vnnder  jnen  (wie  dann  gescbicht)  furganngen,  hab 
houptman  Bartholomee  von  Lovvurlz  gesagt,  wie  das  Luggarus  vnnd  Lowurtz,  vber- 
hyn  die  arlickel  darûber,  das  key.  m'  die  vnnd  was  dem  herlzogthumb  Meylannd 
zûstânndig  gewesen,  zu  sinen  hannden  nemmen  wellte,  schon  gestellt  weren,  vnnd 
wo  man  sollichs  nit  glouben,  môchte  man  zu  Lowurtz  hinder  Iheronimo  Mollizy 
dem  schrider  lugen,  wurde  man  die  artickel  schriSllich,  wie  sy  harumb  gestellt, 
fynnden  ;  by  disem  sige  ein  bott  von  Lutzern  Sigmund  genannt  gewesen,  der  zu 
disem  gezugen  gesagt,  er  gezûg  sôlle  solichs  sinen  herrn  anzoigen,  so  welle  er 
deszglichen  by  sinen  herrn  ouch  Ihûn  etc. 

Item,  ails  er  furbas  heim  kheerend  gan  Flûlen  zu  Hennsi  Zimmerman  dem  wurt 
kommen,  sige  derselb  Hannsy  Zimmermann  inn  dem  nachtmal  von  dem  amman 
von  Rot  vnnder  annderm  gefragt  worden  :  Hannsy,  wie  statz  nun?  man  sagt  der 
abbt  von  Sanct  Gallen  ligge  vor  Wyl  ?  Daruff  der  wirt  geanndtwort  :  Hey,  es  stadt 
das  golt  erbarm;  ich  weiss  wol  wann  wirs  schon  lang  machend,  so  mûssend  wir 
zulesl  mit  jnen  (die  cristenlichen  slelt  meynend)  schlahen,  das  nun  glich  als  gut  es 
vor  geschehen  were,  dann  ee  wir  eynen  haller  an  disen  coslen  geben,  wellend  wir 
zùuor  mit  jnen  ailes  so  vnns  golt  beradten,  verkriegen.  Grad  soUiche  reden  sigend 
jm  zu  Art  ouch  fur  oren  ganngen. 

(Es  reden  ouch  die  Venediger  vnuerholenn,  vnnd  nemlich  hat  diser  gezûg  von 
der  Venedigem  herrn  eynem  Andrée  de  Lator  hôren  sagen,  wir  die  eydtgnossen 
dorffen  vns  nit  frôwen  das  sy  die  Venediger  mit  key.  m'  vertragen,  dann  es  nun 
rber  vnns  eydtgnossen  vszgan  werde. 

Copie  contemporaine  en  papier,  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 


25 


194 


1530 


1530.  2242.  Bécès  de  la  diète  des  co-bourgeois  chrétiens  convoquée  à   Baie,  le  mercredi  9  mars  1530.  — 

9  mars.  Béunis  pour  se  communiquer  les  divers  ams  reçus  par  leurs  commettants,  sur  les  dangers  dont  l'empereur 
les  menace  en  raison  de  la  foi  que  les  six  villes  professent,  mais  non  pour  délibérer  sur  les  mesures  à 
prendre  pour  les  conjurer,  les  députés  jugent  cependant  opportun  de  préparer  un  mémoire  sur  les  moyens  de 
résister,  pour  le  cas  où  S.  M.  donnerait  suite  à  ses  desseins.  La  rédaction  en  est  confiée  à  une  commis- 
sion, pour  être  soumise  au  préalable  à  qui  de  droit.  —  L'empereur  ayant  convoqué  une  diète  à  Augsbourg, 
pour  le  8  avril,  dans  le  but  de  rétablir  ïunion  dans  Vempire  germanique,  et  se  proposant  à  cet  effet 
d'ouïr  le  sentiment  particulier  de  chacun  des  états,  pour  se  mettre  à  même  de  distinguer  le  bien  du  mal 
et  de  restaurer  Tunité  de  la  foi  chrétienne  chez  la  nation  allemande,  il  est  à  croire  qu'avant  la  clôture 
de  la  diète,  on  n'entreprendra  rien  contre  les  alliés  de  la  co-bourgeoisie  chrétienne;  mais  il  n'en  est  pas 
moins  urgent  de  s'assurer  non  seulement  des  dispositions  des  cinq  cantons,  mais  encore  de  celles  de 
Glaris,  de  Fribourg,  de  Soleure  et  d' Appenzell,  en  leur  faisant  comprendre  que,  nonobstant  les  diver- 
gences de  la  foi,  les  six  villes  ne  se  croient  pas  moins  tenues  de  prendre  part  à  des  mesures  de  défense 
commune,  et  qu'elles  espèrent  que  leurs  confédérés  sont  dans  les  mêmes  sentiments  à  leur  égard:  il 
serait  en  conséquence  utile  de  prêter  au  plus  tôt  serment  à  Vancienne  alliance,  comme  aussi  à  la  paix 
provinciale,  sans  s'arrêter  à  ce  qui  y  serait  contraire  à  la  parole  de  Dieu  :  il  est  certain  que  les  ennemis 
de  la  confédération  renonceront  à  toute  idée  d'agression,  dès  qu'ils  la  sauront  unie.  —  B  serait  avantageux 
de  faire  prendre  dès  ce  moment  des  informations  sur  ce  qui  se  passe  hors  de  la  Suisse,  à  savoir  par  les 
confédérés  de  Zurich,  de  SchaffTtouse  et  de  Constance  autour  du  lac  et  dans  l'Algau,  par  ceux  de  Berne  en 
Savoie,  par  ceux  de  Bâle  et  de  Mulhouse  dans  le  Sundgau  et  le  Brisgau,  par  ceux  de  Strasbourg  en  Lorraine 
et  dans  la  forêt  Noire.  —  Si  l'empereur  donnait  suite  à  ses  desseins  contre  la  confédération,  il  est 
possible  que  le  pape,  qui  en  retirerait  le  plus  grand  profit,  veuille,  lui  aussi,  entreprendre  quelque  chose, 
de  concert  avec  les  princes  italiens,  et,  dans  ce  cas,  il  faut  prévoir  une  attaque  du  côté  des  Grisons. 
Pour  la  prévenir,  il  y  aurait  lieu  d'envoyer  aux  Ligues  grises  pour  le  moins  deux  députés,  l'un  de 
Zurich,  Vautre  de  Berne,  pour  leur  représenter  qu'aux  termes  des  traités,  on  est  prêt  à  leur  porter 
secours  contre  les  ennemis  qui  viendraient  les  attaquer,  mais  qu'à  leur  tour  éUes  devaient  défendre 
les  passages  de  leurs  montagnes  contre  toute  agression  du  dehors.  —  Comme  sur  le  refus  inévitable  des 
six  villes  de  renoncer  à  la  parole  de  Dieu,  il  se  pourrait  que  l'empereur  essayât  de  les  y  contraindre 
par  la  force,  il  serait  utile  de  demander  aux  hommes  les  plus  doctes  un  exposé  de  la  doctrine  et  des 
raisons  qui  la  leur  ont  fait  adopter,  d'où,  Von  tirerait  un  manifeste  qu'on  publierait  au  début  de  la 
guerre.  —  JR  serait  aussi  bon  que  les  mêmes  doctes  personnages  préparassent  une  confession  de  foi  pour 
être  présentée  à  V empereur  à  la  diète  d' Augsbourg.  —  S'il  arrivait  que  V empereur  n^en  voulût  qu'aux 
Zwingliens,  et  s'il  laissait  les  Luthériens  en  repos,  il  faudrait  aviser  aux  moyens  d'amener  les  Luthé- 
riens à  prendre  fait  et  cause  pour  les  Ztcingliens.  D'ici  là  il  ne  faudra  rien  faire  qui  pût  provoquer 
un  conflit,  tout  en  se  tenant  prêt  à  toutes  les  éventualités.  —  Les  députés  prennent  bonne  note  de  ce 
qui  a  été  dit  à  Venvoyé  de  MuXhouse,  au  sujet  de  la  réponse  de  la  régence  d'Ensisheim  concernant  le 
gardien  des  franciscains,  pour  détourner  ses  commettants  de  donner  suite  à  Vaffaire  avant  la  prochaine 
diète,  comme  aussi  de  ce  qui  lui  a  été  dit  au  sujet  du  bon  compagnon  exilé  de  leur  viUe  pendant  tm  an, 
et  dont  on  demande  la  grâce.  —  Bs  rendront  aussi  cotnpte  à  leurs  commettants  des  déma/rches  faites  en 
faveur  d'un  ministre  de  SchaffTtouse  puni  pour  quelque  excès  de  zèle.  —  Bs  les  aviseront  également  de  la 
dematide  faite  à  la  ville  de  Strasbourg,  pour  qu'aux  termes  des  traités,  eUe  envoie  du  blé  et  de  la  poudre. 
—  Enfin  on  décide  V envoi  d\ne  députation  à  Zurich,  au  sujet  des  difficultés  pendantes  à  Saint- Gàll. 

Amtliche   Sammlung  der  âltern    eidgenossiscben  Abschiede.    Tome  IV,  1,  b.  pp.  562-67. 


1530.  2243.  Instructions  données  au  bourgmestre  Achace   Chuilgauer,    député  de  Mulhouse  à  la  diète  des 

vers        co-bourgeois  chrétiens  convoquée  à  Bâle,  le  jeudi  après  invocavit  1530.    —  L'envoyé  remerciera  Berne 

10  avril,     d'avoir  bien  voulu  saisir  la  diète  des  graves  sujets  d'inquiétude  que  donne  V empereur,  dont  la  politique 

tend  à  écraser  tous  les  amis  de  la  vérité  divine  :  pour  parer  à  ces  desseins,  il  s'associera  à  tous  les  actes 

propres  à  maintenir  la  paix,  Vamitié  et  V union  ;   MulJiouse  est,   dans  ce  moment,   moins   que  d'autres 


1530  195 

en  état  de  faire  la  ffuerre,  et  tTaiOemn  f évangile  enseigne  qWa  faut  savoir  faire  des  sacrifices  à  la 
paix  et  à  la  concorde.  Si  les  députés  de  Berne  et  des  antres  villes  se  rendaient  à  Zurich  pour  inter- 
venir entre  F  abbé  et  la  ville  de  Saint- GaU,  U  fera  en  sorte  gn^Hs  y  mettent  de  la  modération,  afin 
tPéviter  que  ces  difficultés  ou  d'autres  semblables  deviennent  une  occasion  de  guerre,  attendu  qu'Q  est 
de  Tintérét  de  tout  le  monde  d'agir  avec  prudence,  et,  de  concert  avec  les  autres  députés,  il  fera  tous  ses 
efforts  pour  détourner  Berne  de  tout  ce  qui  servirait  à  fomenter  la  haine  et  les  divisions.  Quoiqt^H 
répugne  à  ses  commettants  de  le  laisser  suivre  les  envoyés  à  Zurich,  si  ceux-ci  Vexigecdent,  OuUgauer 
pourra  les  accompagner,  sauf  à  faire  part  à  la  ville  de  ce  qui  se  sera  passé  à  Bàle.  H  donnera  connais- 
sance à  la  diète  des  difficultés  présentes  de  la  ville  avec  la  régence  d'Ensisheim,  au  styet  des  cens  et 
rentes  appartenant  au  couvetU  des  frères-déchaux  et  aux  autres  maisons  religieuses,  et  U  la  priera  de 
Tassister  de  son  aide  et  de  ses  conseils.  Il  demandera  au  greffier  de  la  douane  à  Baie  de  hâter  l'envoi 
des  boulets  que  la  ville  avait  commandés;  enfin  il  remerciera  les  villes  de  Berne  et  de  Baie  d'avoir 
convoqué  Mulhouse  à  cette  diète,  et  les  priera  de  lui  communiquer  toutes  les  nouvelles  qui  pourraient 
Vintéresser,  sous  la  promesse  que,  par  réciprocité,  la  ville  leur  ferait  part  de  toutes  ceSes  qu'elle  recevrait 
dle-mème. 

Sans  date. 

Instruction  mins  herren  bui^ermeisters  Achalius  GilIgÔwer  vff  den  nechsten 
burgerstag  zu  Basel  ails  sandlpottenn  beuolchenn,  zinslag  nach  inuocauit  anno 
etc.  xxx°. 

Ails  dann  diser  tag  angesetzt  vnnd  beschribenn,  ist  von  vnnsem  gelniwenn 
liebenn  eydlgnossen  vnnd  cristenlichen  mittpurgeren  von  Bernn  von  vilualligen 
warnungen  se  jnen  vnd  anderen  vnnsern  liebenn  eydtgnossen  vnd  crislenlichenn 
mittpurgeren  zûkommen,  wie  dann  der  gewicht  huff  vnd  key.  m'  sampt  jrem  anhang 
mit  geschwindenn  prattickenn  vnd  anschlegen  vmbgangenn,  ail  liebhaber  gôttlicher 
warheit  mit  gwallt  vnder  z&truckenn,  mit  wylerem  innhallt  ailes  ànnot  zûbeschriben, 
das  min  herren  gnûgsam  versiandenn,  vnnd  frôud  empfangenn  des  getruwenn  vff- 
sechens  vnd  sorghabens  halb,  vnd  berûfFung  diser  tagsatzung,  dann  es  si  ouch  von 
nôlenn,  wol  vnd  gût  sin  wil  bedunckenn,  damit  min  herren  sich  zûsamen  thùend 
zûberatschlagenn,  wie  disenn  sachen  zetûnd  sye  etc. 

Dar  inn  jr  mit  andern  bottenn  gwallt  habenn  anzûsechen,  zûberatschlagenn 
vnd  ailes  das  fur  zûnâmen  so  zû  gûten  frid,  frundtschaffl  vnd  einickeytt  gedygen 
vnd  langen  mag  etc.,  dann  wir  diser  zitt  vil  minder  dann  ander  (vssz  vnzalichen 
vilualtigenn  vrsachenn)  deheinen  krieg  erliden  mogenn,  des  wir  (vnnsers  achtens) 
wol  an  sin  môchten,  wo  wir  recht  liebhaber  vnd  nachuolger  des  helligenn  euan- 
gelions  sin  wôlten,  das  vil  lidens,  vertragens  vnd  frid  lert,  vnd  liebe  mit  jm  treytt. 

Vnnd  ob  vnnser  obgenanntt  lieb  eydtgnossenn  vnd  cristenlich  mittpurger  von 
Bernn  vnd  ander  jr  bottschafiFl  zû  jren  vnd  vnnsern  liebenn  eydtgnossenn  von 
Zurich  vnd  cristenlich  mittpurger  vertigen  vnd  si  ankerenn,  das  si  sich  ettlicher 
mâsz  in  Sannt  Gallischenn  appts  handel  gûttiger  erzôugenn,  desszglichenn  in  andem 
hândlenn  nit  zû  hitzig  syenn,  vnns  andern  vnd  was  vus  allenn  gar  lichtlich  darus 
môchte  erwachsenn,  ôch  betrachtenn,  damit  si  niemands  zû  kriegs  ûbung  vrsach 
gebenn,  dann  die  jetzigenn  lôuff  ebenn  geschwind  vnd  sorgklich  vnnd  die  prattickenn 
seltzam,  das  vnnser  aller  notturfît  eruordert  wyszlich  in  disen  sachen  zû  handlen, 
damil  vus  gmeinlich  das  zû  gûttem  erschiessenn,  vnd  weltlicher  geschwindickevtl 
ettlicher  mas  begegnet   werde,   wellenn   hieruff  ernstlich  mit  andern  daran  sin  das 


196  1530 

dapffer  nâch  aller  nollurfE  mil  genanten  vunseren  gelruwen  liebenn  eydlgnossen  vnd 
cristenlichen  miltpurger  desszhalb  geredl  vnd  gehandelt,  dadurch  frid,  ruw  eini- 
keylt,  frundtschafft  vnd  liebe  widerumb  gepflantzel,  nid,  krieg,  hader,  zanck  vnd 
zwylrâchl  nidertruckt  vnd  zerslôrt  werde  :  es  wil  ouch  min  herren  nit  beduncken 
not  sin  das  jr  mit  jnen  gân  Zurich  hin  vfF  rillen,  vssz  mengerley  vrsachen  vcli 
wussend,  desszhalb  wellenn  sôUichs  mit  vnd  gegen  vnnsern  lieben  eydtgnossen  vnd 
cristenlichen  miltpurger  von  Basel  verkommen  vnd  zum  besten  ableinenn,  vnd  so 
es  aber  je  iiber  ein  nit  fûg  vnd  die  botlen  vch  by  jnen  haben,  aldann  wellen  mit 
jnen  riten  vnd  zum  besten  helffenn  handlen,  wie  min  herren  vch  in  dem  vnd  anderm 
aller  eren  vnd  gûtz  verlruwenn  vnd  zetûnd  gûttwilhg  vnd  geneigl  wussenn,  doch 
was  vch  bissz  dann  begegnett  were,  min  herren  des  angends  zûberichten  sich  darnach 
dester  bas  wussen  zûrichtenn. 

Item,  vnnser  eydtgnossen  vnnd  crislenlich  miltpurger  vnnsers  handels  mit  dem 
régiment  zû  Ensisszheim,  des  barfûssers  vnnd  anderer  clôster  zins,  rândt  vnd  gullt 
halb,  vnnd  wie  si  lestmâls  geschribenn,  zûberichtenn ,  vnnd  darnâch  mit  jrem  râtt 
vor  gemeiner  stetlen  bolten  des  cristenlichenn  burggrechtens  witter  zù  handlen,  vnd 
si  zùpitten  vnns  har  inn  beholffen  vnd  berâttenn  zûsind. 

Wellend  ouch  Josephenn,  den  schriber  im  kouffhus  zù  Basel,  erkunden  ob 
vnnser  clôtz  gemachet  syen  oder  nit,  vnd  die  furderlich  harab  verschafFen. 

In  disenn  vnnd  andernn   artticklen   lût  aliter   abscheiden   vnnd   missiuen  so  jr 

hieby  hand,  wussen  jr  wol   zùhandlenn,   zùmindern   vnd   zùmeren,  je   nâch  gstalt 

der  sachenn. 

Bernhart  Brunner,  staltschriber  zû  Mulhusen,  sszl. 

Insunders  dancken  ouch  vnnsern  eydlgnossen  vnd   cristenlichen  miltpurger  von 

Bernn  vnnd  Basel   der  verkundung  dis  lags,  vnnd  bitten  die  selben,  wie  uor  mer 

beschechenn,   was  jnen   begegne  so  vnns   von   nôten   zùwussenn,    vns   das   vnuer- 

zogenlich  allweg  in  vnnserm  costen  zûzeschriben,  hinwider  wir  jnen  etc.,  vnd  sun- 

derlich  bin  heupterenn,  staltschriber  vnd  râtlschriber  etc. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1530.  2244.  Bappeîant  les  tracasseries  dont  on  est  Vobjet  de  la  part   des  impériaux  et  des  Autrichiens, 

7  juillet,  contrairement  à  Vunion  héréditaire,  et  les  mesures  proposées  aux  diètes  antérieures  pour  y  mettre  fin, 
mais  que  leurs  difficultés  avec  les  autres  confédérés  n'ont  pas  permis  d'adopter;  considérant,  d'un  autre 
côté,  que  la  violence  à  leur  égard  augmente  de  jour  en  Jour,  que  leurs  ennemis  complotent  manifestement 
contre  leur  foi,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  mandent  à  leurs  bons  amis  de  Mulhouse,  qu'il 
a  paru  prudent  à  quelques  députés  réunis  à  Bade  de  prendre  une  résolution  définitive  pour  parer 
atwî  événements:  en  conséquence  n'ayant  en  vue  que  la  gloire  et  l'honneur  de  Dieu  et  le  bien  de  leurs 
co-bourgeois  chrétiens,  ils  convoquent  la  diète  à  Zurich  même,  le  mardi  après  la  sainte-Marguerite 
(19  juillet),  et  ils  prient  leurs  confédérés  de  MulJiouse  d'y  envoyer  quelqu'un  des  leurs  muni  de  pleins 
pouvoirs. 

Zurich,  jeudi  après  la  saint-Ulric  1530. 

Den  frommen  fiirsichtigen  wysen  burgermeyster  vnnd  rath  der  slatt  Mulhusen, 
vnnseren  innsonnders  gûtten  friinden,  gelruwen  lieben  eydgnossen  vnnd  crislenhchen 
mitlburgerenn. 


1530  197 

Vnnser  frunllich   willig   dienst   vnnd   was   wir  eeren,    ||  liebs  vnnd  gûls  ver- 
môgennd  allzil  friinllichs  geneigts  ||  willens  zûbeuor. 

Frommen  fîirsichligen  wysen  innsunders  gûllen  frimd,  gelrûwen  lieben  eidt- 
gnossen  vnnd  chrislenniichen  milburger,  es  isl  iich  noch  (achlen  wir  wol)  frischer 
gedàchtnisz,  wie  ellwa  zù  verganngenen  burgerlagen  von  wegen  der  hâfïïen  vnnd 
verbotlenn  so  vnns  zû  allen  Iheylen  von  ckeyserschen  vnnd  ôslerrichschen,  der 
erbeynung  vnnd  aller  billigkheyl  zewider,  biszhar  an  das  vnser  geleydl  worden,  ouch 
von  allerley  millen,  anschlegen  vnnd  wegen  wie  sollichem  furzekoramen,  damit  vnns 
das  vnnser  gefolgen  môcht  vnnd  nit  so  gewallligclich  vorgehallten  wurd,  allerley 
beirachlung  vnnd  vnndeired  beschehen,  die  aber  von  wegen  anderer  Irâffennlicher 
geschafflen  vnnd  infâllen  so  sich  mil  vnnsern  eydtgnossen  vnnd  sunsl  allenlhalben 
zulragenn,  im  aller  heslen  vnnlz  wir  villicht  mit  denselben  vnnsern  eidtgnossen  zû 
besserer  eynigkheit  kommen,  vnd  man  ouch  sehen  môcht  wie  sich  dise  seltzamen 
lëuff  dess  rychslags  vnnd  annderer  dingen  halb  erziehen  welllenn,  vnntz  hiehâr  hin- 
dersich  gestellt  vnnd  zu  entlichem  beschluss  nit  bracht  worden  :  so  aber  diser  gewallt 
ye  meer  vnnd  meer  zûnirapt,  das  den  fiirer  zegedullden  vnnserer  gelegennheit  oder 
erlydens  nit  meer  sin,  zudem  sich  dann  die  lôûff  ouch  allerley  lûggischer  pralick 
vnnd  vntriiw  anschleg  sunst  vnnserer  widerwàrtigen  halb  zû  vnndertrugkung  vnnsers 
cristennlichen  fiirnâmmens  so  geschwynnd,  sellzam  vnnd  schwâr  ansehen  lassennd, 
das  dardurch  vnns  allenn  nit  alleyn  vnrûw,  sunder  villicht  verdeq)licher  schad 
gefolgen  môcht,  desshalb  vnns  zûsampt  ettlichen  bollen  so  yetz  zù  Baden  sind, 
bedungken  wellen  nit  allen  dingen  zetruwen,  sunder  von  hochen  vnuermydenlichen 
nôllen  syn,  vnns  eyns  verfassten  enndtlichen  radlschlags  wess  man  sich  inn  disen 
dingen  halllen,  vnnd  wie  man  denen  begegnen,  ouch  was  man  zû  fiigclicher  wider- 
Irybung  derselben  furhannd  nemmen,  vnnd  wie  man  sich  darin  schigken  welle,  mit- 
eynannder  zuenndtschlyessenn  :  diewyl  wir  dann  die  eer  vnnd  warheit  gots  ob 
allen  dingen,  so  denn  ouch  iiwer  vnnd  vnnser  aller  fiirstannd,  nulz  vnnd  wolfardt 
gannlz  triiwen  gmûtz  zefiirderen  begirig,  so  haben  wir  ganntz  gûtter  meynung  eynen 

Ilag,  ails  vff  zinstag  den  nechstenn  nach  sanct  Margarelhen  tag,  allhie  by  vnns  Zurich 
nachts  an  der  herberg  zûerschinen,  vnnd  mornndis  gedachter,  ouch  annderer  anlig- 
gennder  hànndlen  halb  zûhanndlen  vnnd  zûberadtschlagen,  das  sich  nach  gstallt 
der  sachen  gepiiren  vnnd  von  nôtten  sin  wirt,  angesetzt,  vch  hieby  vffs  frûntlichest 
biltende  jr  diirch  uwer  traffennlich  bottschafft  disen  tag  mit  vollem  gwallt  besuchen, 
vnnd  daren  inn  beuelch  geben,  mit  sampt  anderen  vnnsern  eidtgnossen  vnnd  vnns 
hierinn  ailes  das  zehandlen  vnnd  zùberadtschlagenn  das  zû  niderleggung  vnpillichs 
gwallls,  ouch  zû  hanndthabung  gemeyner  vnnser  aller  wolfardt  dienstlich  erfunden 
werden  mag,  vnnd  nit  vszbelyben,  sunder  uch  zû  furstannd  vnnsers  gemeynen  heyls 
so  friintlich  hierinn  bewisen,  als  wir  vnns  aller  eeren  vnnd  frûntschaffl  gânntzlich 
zu  ûch  versehenn  vnnd  sollichs  ouch  inn  allen  trûwen  ganlz  frûntlich  vmb  ûch 
zûbeschulden  haben  wellen. 

Vss  Zurich,  des  nechsten  donstags  nach  Vldalricj  anno  etc.  xxx". 

Burgermeyster  vnnd  rath  der  statl  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


198  1530 

1530.  2245.   Bécès   de   la   diète   des  villes  de  la  co -bourgeoisie  chrétienne,   Zurich,   Berne,  Glaris,  Bâle, 

21  juillet,  Soleure,  Schaffhouse,  Saint-Gall,  Mulhouse,  Bienne  et  Constance,  convoquées  à  Zurich,  le  jeudi  après  la 
sainte-Marguerite  1530.  —  Bevenant  à  une  question  qui  l'a  déjà  occupée,  niais  sur  laquelle  elle  n'a  pu 
se  prononcer  définitivement,  à  savoir  la  saisie  des  revenus  des  établissements  religieux  par  les  officiers 
impériaux  ou  autrichiens,  considérant  que  ces  rigueurs  n'ont  d'autre  but  que  de  détourner  de  leur  foi 
les  co-bourgeois  chrétiens  et  de  dissoudre  la  confédération;  que  d'autres  indices  témoignent  qu^  c'est  bien 
là  le  but  qu'on  poursuit,  comme  par  exemple  la  participation  des  cinq  cantons  à  la  diète  d'Augsbourg, 
les  entreprises  qui  se  préparent  en  Savoie  et  dans  le  Valais,  sur  la  proposition  de  Zurich,  la  diète  reprend 
la  discussion  des  mesures  que  cette  situation  nécessite.  Pour  sa  part,  Berne  n'est  pas  d'avis  d'y  donner 
une  suite  immédiate:  on  ne  sait  quelle  sera  l'issue  de  la  diète  d'Augsbourg,  et  il  serait  imprudent  de 
prendre  une  résolution  prématurée  ;  d'autres  villes,  Mulhouse  entre  autres,  pensent  aussi  qu'il  vaut  mieux 
teitiporiser.  On  objecte,  d'autre  part,  que  rien  n'indique  qu'à  la  diète  d'Augsbourg,  on  parvienne  à  s'en- 
tendre et  qu'elle  se  séparera  sans  doute  bientôt,  de  sorte  qu'avant  peu  on  pourrait  remettre  cette  délibé- 
ration à  l'ordre  du  jour  ;  d'autres  proposent  de  se  plaindre  des  saisies  à  l'empereur;  tnais  persuadés 
que  cette  démarche  aurait  peu  de  succès,  qu'elle  pourrait  même  donner  l'éveil  aux  ennemis  de  leur  foi, 
avant  même  qu'on  soit  décidé  ou  prêt  à  prendre  les  armes,  les  députés,  nullement  autorisés  du  reste  à 
conclure,  décident  qu'ils  reporteront  cette  affaire  à  leurs  commettants,  afin  d'en  obtenir  des  pouvoirs 
suffisants  pour  la  prochaine  diète.  —  Les  confédérés  de  Zurich  ayant  été  dénoncés  à  la  diète  d'Augs- 
bourg par  Marc  Sittich,  d'Ems,  dont  ils  ont  saisi  les  biens  et  qui  demande  à  l'empereur  de  lui  aider  à 
les  recouvrer  ou  de  le  laisser  les  recouvrer  lui-même  avec  l'aide  de  ses  amis,  le  député  de  Berne  leur 
demande  des  explications  sur  cette  affaire.  Le  député  de  Zurich  répond  qu'on  n'a  fait  qu'user  de  repré- 
sailles à  l'égard  de  Sittich,  attendu  que  lui-même  avait  commencé  par  saisir  les  revenus  de  l'abbaye  de  Saint- 
Gall,  dont  la  ville  de  Zurich  est  l'avoué,  et  qu'il  refuse  au  ministre  de  Widnau  la  portion-congrue  qu'il 
lui  doit  comme  décimateur.  Là-dessus  le  député  de  Berne  représente  à  celui  de  Zurich,  de  la  part  de 
ses  cotnmettants,  que,  dans  les  conjonctures  présentes,  il  était  fâcheux  d'engager  et  de  compromettre  les 
co-bourgeois  chrétiens  par  des  mesures  sur  lesquelles  on  n'a  même  pas  demandé  leur  avis.  —  On  s'en- 
tretient de  la  présence  des  députés  de  Lucerne  à  Augsbourg,  oîi,  l'empereur  les  a  honorablement  traités 
et  près  de  qui  ils  se  sont  excusés  sans  doute  d'avoir  livré  le  traité  conclu  entre  eux  et  lui,  des 
démarches  de  ceux  de  Zug,  des  projets  de  Marc  Sittich  et  d'autres  seigneurs  qui  se  sont  vêtus  de 
couleur  pareille,  et  qui  annoncent  une  attaque  générale  contre  les  co-bourgeois  chrétiens,  le  duc  de 
Savoie  aidé  des  Valaisans  et  des  Fribourgeois  contre  Berne,  Vempereur  contre  Bâle  et  Constance, 
Marc  Sittich  et  ses  auxiliaires  franchissant  le  Rhin,  pendant  que  les  cinq  cantons  les  prendraient 
à  revers ,  et  que  Strasbourg  même  serait  assiégé  :  cependant  la  seule  certitude  qu'on  ait ,  c'est 
que  les  cinq  cantons  ont  demandé  du  secours  au  duc  de  Savoie  et  à  celui  de  Milan,  aux  Valai- 
sans  et  aux  Fribourgeois;  mais  les  Bernois  affirment  que  le  du£  de  Savoie  ne  leur  a  pas  donné 
de  réponse,  et  qu'il  se  dispose  même  à  renouveler  avec  les  deux  viUes  son  traité  de  co-bourgeoisie.  Sur 
ce,  quoique  les  députés  eussent  l'ordre  d'aviser  aux  moyens  de  conjurer  ces  menaces,  considérant  qu'au 
fond  elles  ne  sont  guère  que  des  bruits,  et  qu'il  n'y  a  pas  commencement  d'exécution,  ils  renoncent  pour 
le  moment  à  combiner  un  plan  de  défense  ;  mais  ils  recommandent  à  chacun  des  alliés  de  se  pourvoir 
autant  que  possible  de  vivres,  d'armes  et  de  munitions,  pour  être  prêt  à  tout  événement,  de  se  mettre  en 
mesure  d'être  renseigné  sur  tout  ce  qui  se  passe  et  de  remplir  ponctuellement  ses  engagements,  quand  le 
moment  d'agir  sera  venu.  —  Pour  ne  pas  abandonner  leurs  coreligionnaires  exilés,  Schaffhouse  et 
Constance  enverront  des  députés  à  Bottweil,  et,  s'ils  ne  réussissent  pas,  on  avisera  d'ici  à  la  prochaine 
diète  aux  moyens  les  plus  efficaces  de  leur  venir  en  aide.  —  Mulhouse  représente  que  le  gardien  des 
frères-déchaux  ayant  obtenu  une  sentence  du  tribunal  aulique  de  Bottiveil  contre  un  tenancier  du  cou- 
vent, bourgeois  de  la  ville,  il  lui  a  fait  interjeter  appel  devant  la  chambre  impériale;  il  demande  ce 
qu'il  doit  faire  si,  comme  il  est  à  craindre,  cet  appel  était  rejeté  ?  La  diète  répond  que,  pour  ne  pas  com- 
promettre ses  droits,  Mulhouse  doit  faire  en  sorte  d'obtenir  un  sursis  à  l'appel,  et,  comme  il  est  à  croire 
que  d'autres  villes  auront  aussi  à  poursuivre  la  main-levée  des  saisies  faites  à  leurs  dépens,  on  agira 
de  concert  contre  la  régence  d'Ensisheim.   —  A  la  dernière  reddition  des  comptes  à  Bade,  les  cinq  can- 


1530  199 

tons  sommés  de  payer  les  2500  couronnes  mises  à  leur  charge,  ayant  répondu  qu'ils  retarderaient  le 
paiement  jusqu'à  ce  qu'on  fût  d'accord  sur  le  sens  de  certains  articles  de  la  paix  provinciale,  la  diète 
fait  remarquer  que  ce  traité  n'a  plus  besoin  d^ interprétation,  que  Zurich  refuse  même  absolMmeMt  d'en 
admettre  de  nouvelles,  que  le  premier  article  concernant  le  vote  ne  signifie  pas  autre  chose,  si  ce  n'est 
que  les  communes  auront  le  droit  d'aller  aux  voix  jusqu'à  ce  que  la  nuyorité  soit  acquise  à  la  parole 
de  Dieu,  et,  dès  que  les  images,  la  messe  et  les  autres  cérémonies  auront  été  abolies,  on  ne  pourra  plus 
revenir  sur  le  vote;  que,  d'un  autre  côté,  le  paiement  des  frais  est  indépendant  de  toute  autre  condition, 
et  que  d' ailleurs  la  paix  provinciale  ayant  été  imposée  par  les  villes  protestantes,  ce  serait  à  elles  seules 
à  l'interpréter  :  cependant  comme  les  députés  ne  sont  pas  munis  de  pouvoirs,  en  attendant  la  prochaine 
diète,  Us  demanderont  à  leurs  cominettants,  si  Von  veut  ou  non  accorder  un  délai  pour  le  paiement  des 
frais,  jusqu'à  ce  que  l'accord  se  soit  fait  sur  la  paix  provinciale.  —  Zurich  se  plaint  des  cinq  can- 
tons et  de  leurs  dénis  de  justice,  dans  les  bailliages  communs,  à  Tégard  des  ressortissants  qui  font  pro- 
fession de  Vévangile  renouvelé  et  qui,  quoi  qu'ils  fassent,  ne  peuvent  obtenir  satisfaction  devant  les 
tribunaux  auxquels  ils  s'adressent,  où,  les  catJwliques  trouvent  moyen  d'être  toujours  en  majorité;  il 
dematide  conseil  à  ses  co-bourgeois  chrétiens  sur  le  moyen  de  redresser  ce  grief,  et  de  détourner  la 
colère  de  Dieu  et  les  justes  châtiments  dont  il  menace  de  tels  excès  de  pouvoir.  La  diète  refuse  d'abord 
de  donner  des  conseils  et  de  se  mêler  d'une  affaire  qui  n'intéresse  que  quelques  cantons  particuliers; 
cependant  sur  les  instances  des  représentants  de  Zurich,  elle  consent  à  leur  donner  acte  de  leurs  repré- 
sentations et  à  les  consigner  au  récès.  —  Comme,  dans  les  conjonctures  présentes,  on  peut  prévoir  que 
de  nombreux  étrangers  viendront  espionner  le  pays,  la  diète  recommande  à  chaque  viUe  en  particulier  de 
surveiller  avec  soin  les  étrangers  non  qualifiés,  pour  les  appréhender  au  corps,  dès  qu'ils  se  rendraient 
suspects;  cependant  si  leurs  insignes  leur  permettent  de  se  faire  reconnaître,  il  faudra  leur  laisser  leur 
liberté,  tant  que  la  guerre  n'aura  pas  éclaté.  —  La  diète  s'ajourne  au  jeudi  après  Vassomption  (18  août), 
sauf  à  se  réunir  plutôt  et  à  convoquer  Strasbourg,  si  quelques  circonstances  le  rendaient  nécessaire.  — 
Les  députés  rendront  compte  à  leurs  commettants  des  persécutions  pour  cause  de  religion  à  Végard  de 
particuliers  de  Bottweil  et  de  Eottenbourg  sur  le  NecJcer,  et  des  démarches  que  la  diète  a  faites  en  leur 
faveur.  —  Enfin  la  diète  reçoit  encore  la  plainte  du  ministre  Jean  Schindler,  qu'à  l'occasion  d'un  de 
ses  sermons  sur  la  présence  réelle,  le  curé  de  Bapperschicyl  avait  traité  de  voleur,  de  fripon  et  de  vau- 
rien, et  qui  ne  peut  obtenir  justice  devant  le  tribunal  du  lieu  :  eUe  décide  que  les  divers  députés  en 
rendraient  compte  à  leurs  commettants,  pour  pouvoir  aviser  à  leur  prochaine  réunion. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenossischen  Abschiede.   Tome  IV,  1,  b.  pp.  705-712. 


2246.  Instructions  données  à  l'ancien  bourgmestre  AcJiace  Chtilgauer,  chargé  de  représenter  Mulhouse  1530, 
rt  la  diète  de  la  co-bourgeoisie  chrétienne  convoquée  à  Zurich,  pour  le  jeudi  après  Fassomption  1530.  —  vers 
Au  sujet  des  revenus  des  couvents  sécularisés  saisis  sur  les  territoires  étrangers,  l'envoyé  de  Mulhouse  jg  août. 
se  rangera  à  Tavis  de  Berne,  qui  s'oppose  pour  le  moment  à  l'emploi  clés  voies  de  faits,  et  votera  pour 
toutes  les  mesures  qui  peuvent  amener  une  solution  pacifique.  —  Pour  le  litige  de  Zurich  avec  Marc 
Sittich,  Mulhouse  donne  toute  son  approbation  au  sentiment  exprimé  par  Berne,  et  ne  veut  pas  qu'à 
Favenir  Zurich  puisse  recourir  à  de  telles  extrémités  sans  prendre  l'avis  de  ses  alliés.  —  Sur  les  dangers 
^dont  les  menées  des  cinq  cantons  à  Augsbourg  et  ailleurs  menacent  les  co-bourgeois  chrétiens,  l'envoyé 
fera  savoir  que  Mulhouse  est  en  bon  état  de  défense;  inais  en  cas  d'attaque,  H  priera  qu'on  lui  envoie 
»n  renfort  de  2  à  300  hommes,  et  qu'on  désigne  à  l'avance  la  viUe  qui  aura  à  le  fournir;  H  s'inf or- 
ra aussi  d'un  bon  ingénieur  au  courant  du  service  de  TartiUerie.  —  B  s'associera  à  toutes  les  mesures 
^on  prendra  en  faveur  des  expulsés  de  Bottweil,  toutefois  à  l'exception  de  celles  qui  pourraient  dégé- 
rer en  hostilités.  —  H  communiquera  à  la  diète  tous  les  actes  de  la  procédure  devant  la  chambre 
tpériale,  à  l'effet  de  surseoir  aux  poursuites  du  gardien  des  frères-déchaux  contre  les  tenanciers  de 
couvent,  qui  continuent  de  s'acquitter  de  leurs  redevances  à  Mulhouse,  comme  Us  y  sont  obligés,  et 
priera  de  joindre  cette  affaire  à  celles  du  même  genre  qui  peuvent  se  produire,  pour  arriver  ensemble 
une  solution  commune.    B  fera  aussi  part  à  la  diète  que  le  gardien  se  vante  d'être  nanti  de  mande- 


âÔO  1530 

ments  impériaux,  pour  que,  s'il  dierche  à  en  assurer  V exécution,  les  autres  co  bourgeois  chrétiens 
puissent  conjurer,  en  ce  qui  les  concerne,  les  mesures  qui  les  menaceraient.  —  Quant  aux  2500  couronnes 
dont  les  cinq  cantons  sont  redevables,  Mullwuse  verrait  avec  plaisir  qiCon  ne  provoquât  pas  ces  confé- 
dérés par  trop  d'exigences;  pour  sa  part,  la  ville  consentirait  à  ne  jamais  toucJier  un  denier  de  la 
somme,  si,  à  ce  prix,  on  pouvait  rétablir  la  paix  et  le  bon  accoi'd  ;  à  son  avis,  il  serait  peu  chrétien  de 
pousser  les  cinq  cantons  à  bout:  ce  ne  serait  même  pas  prudent;  car,  dans  ce  moment,  la  guerre  vien- 
drait à  contre-temps,  sauf  le  cas  où  Von  y  serait  forcé;  Mulhouse  saurait  alors  faire  son  devoir  comme 
tout  autre  allié.  —  Pour  les  dénis  de  justice  dans  les  bailliages  communs,  l'envoyé  de  Mulliouse  fera  de 
son  mieux  pour  ne  pas  envenimer  le  débat;  il  est  possible  que  la  situation  se  détende  d'elle-même.  —  Il 
donnera  Vassurance  qu'à  Mulhouse  on  surveillera  exactement  les  espions,  et  qu'on  procédera  à  Vinterro- 
gatoire  des  Wallons  et  des  mendiants  valides,  des  gens  suspects  en  général,  pour  les  éloigner,  s'il  y  a 
lieu.  —  Enfin,  quant  à  la  plainte  du  ministre  de  Wesen  contre  le  curé  de  Mapperschwyl,  l'envoyé 
agira  de  concert  avec  les  autres  députés,  pour  qu'en  cela  le  bien  coupe  court  au  mal  et  que  la  paix  ne 
soit  pas  troublée  ;  il  importe  de  ne  pas  jouer  de  la  hallebarde,  tant  qu'il  ne  soufflera  pas  un  autre  vent. 
Sans  date. 

Instruction  an  min  herren  Achatio  Gilgôwer,  alltburgermeisleren  vnnd  jetz 
buwherrn  zû  Mùlhùsen,  vff  den  jelzigenn  cristenlichenn  biirgerstag  so  sich  halllenn 
wirdt  Zurich  vff  nechstem  donstag  nach  assumptionis  Marie  in  disein  xxx  jare. 

Ails  dann  vff  nechstgehalltnem  vorigen  burgerstag,  vff  douslag  nach  Margrelhe, 
ersllich  angezogenn  das  ettlichenn  cristenlichenn  stettenn  von  den  keyserischenn 
oder  Osterrichischenn  das  jrenn  so  den  clôstern  vnd  gotzhusern  die  hinder  jnen  in 
jr  oberkeyttenn,  gerichl,  schutz  vnd  schirm  gelegenn,  vnd  jnen  zûuersprechenn  sind, 
zûgehôrt  hait,  verlegt  vnd  versperrt  etc.,  ailes  lut  des  erstenn  arttickels  im  selbenn 
abscheid  begriffen,  etc.:  vmb  sôllich  vnd  ander  anligend  sachen,  vnd  sunderlich  wie 
Zurich,  Bernn  vnd  Goslenlz  vsszenn  ennennl  Rins  und  sëws  der  hâfflten  halb  die 
jetz  angelegt  vnd  furer  worden  môchten,  bekumbert  etc.,  sôlte  jeder  bott  an  sin 
herrn  vnd  obern  pringen  vnd  hierinn  ernstliche  betrachtung  zetûnd  vnd  vff  nechsten 
tag  andtwurlen  etc.  :  vnd  so  jr  desszhalb  vmb  andtwurtt  eruordert,  wussen  jr  wie 
minen  herren  dero  von  Bernn,  vnnser  lieb  eydtgnossen  vnd  cristenlich  mittburger, 
râtt  vnd  furschlag  Irôffenlich  wol  geuallenn,  vnnd  spllenn  ouch  darob  vnd  daran 
sin  vnd  das  best  harinn  helffen,  handlenn  vnd  reden,  dâdurch  diser  zitt  niitzil 
gwaltigs,  frâuelichs,  noch  mit  der  thatt  krieglichs  furgenommen,  wir  wurdenn  dann 
witter  angeuochtenn  wann  noch  beschechen  sye  :  was  aber  sust  angesechen  vnd 
geratschlaget  môcbte  werden,  so  zû  gûtt  der  sach  dientte,  es  wâre  mit  bottschafften 
oder  frundtlichenn  geschrifftenn  zum  keyser,  den  herren  vnd  fursten  vnd  jren  régi- 
ments herren  so  jnen  die  hefft  gethân,  sôllenn  jr  harinn  was  si  das  best  bedunckt, 
ouch  zetûnd  mit  jnen  gwallt  habenn. 

Mârck  Sittich  von  Empts  vnd  vnnser  eydtgnossen  vnd  cristenlich  mittburger  von 
Zurich  spans  halb,  der  verclagung  zû  Ougspurg  vnd  verhaffts  halb,  erwachsenn  etc., 
lut  des  andern  arttickels  im  abscheid  begriffenn  :  gefallt  minen  herren  vast  wol  die 
red  so  der  bott  von  Bernn  innamen  siner  herren  mit  jren  eydtgnossen  von  Zurich 
deszhalb  geprucht  etc.,  vnd  sunderlich  wann  si  oder  ander  derglichenn  hâfftenn  mer 
anlegen,  sôllichs  zûuor  an  ander  jr  cristenliche  mittpurger  langen  iassen  und  jren  râtt 
darinn  habenn  etc.,  wie  der  selb  arttickel  witter  wist,  vnd  lands  jrs  teils  hieby  pliben. 


1530  20i 

Vnd  diewyl  dann  vnnsern  eydtgnossen  vnd  cristenlichen  mittburgern  durch 
ware  kundtschafTl  begegnel,  wie  die  funff  lender  zû  Ougspurg  jr  bottscbafH  gehept, 
ouch  allenthalbenn  grosz  anschleg  von  elllichen  ûber  vnnd  wider  vnns  euangelischen 
beschechen,  mit  becleiden,  vberzucben,  Irôwens  etc.  an  dryen  orten  ûberfallenn,  etc., 
wie  der  dritt  aritickel  das  heitter  wist  etc.,  vnd  sunderlich  so  wir  ûber  zogenn 
wurden,  wie  wir  vnns  in  die  gegenwôr  schickenn  wôlten  etc.  vnd  das  mengklich 
gerust  sye  :  wussenn  jr  vnnser  eydtgnossen  zûbericbteu  wie  min  herren  wol  gerust 
sin  ;  doch  bitten  si  damit  einem  orlt  beuolchenn,  so  ettwas  sich  wôlte  erbebenn, 
das  vnns  je  nach  gslall  der  sach  jlentz  zwey  oder  dry  hundert  mann  in  zû  satz 
geschickt,  vnd  wir  schnell  wussenn  wo  wir  die  vnd  by  wellichem  erfordern  sôllenn. 
so  wellenn  wir  vns  (mil  der  gotz  hilfi)  vnser  vinden  wol  entsagen,  vnd  was  vnns 
begegnet,  fur  vnd  fur  si  berichten  :  wellenn  och  by  jnen  allen  vch  erkûndigen  vmb 
einen  gûtlen  geschickten  werckmeister ,  der  mit  geschutz  kônde  vmb  gân  vnd 
schiessen.  * 

Der  banditenn  von  Rolwyl  halb  helffenn  Ôch  zum  beslen  dar  inn  handlenn,  ob 
si  jendert  zû  gnaden  gegen  jren  herren  komen  môchten,  vnd  was  frundtlich  raittel 
weg  harinn  betrachtet,  wellen  ôch  mit  andern  raltschlagen,  doch  das  wir  jetzmâl 
irenthalb  kein  vnruw  anfachenn,  dann  sunst  vnrâts  gnûg  vorhanden  ist. 

Die  vrteil  min  herren  vnd  jr  kriegs  mitluerwanndtenn,  die  zinszlut  vff  des 
keisers  erltrich  sitzend  vnd  ins  barfûsser  closter  gân  Mulhusenn,  lut  jr  houptbrieffenu, 
zinsen  schuldig  sind  (die  min  herren  vor  allem  costen  zûentheben  versprochen)  etc. 
vnd  den  abgewichnen  guardian  berûrend  etc.,  wie  jr  die  jnen  vormâls  enteckt,  daruff 
si  jnen  gerâttenn,  lut  eins  bsundem  arttickels  etc.  der  minen  herren  wol  gefalt, 
vnd  von  stund  an  damit  si  nit  von  jrem  rechtenn  komen,  jr  ratzboltschafft  gân 
Spyr  ans  kamer  gricht  geuerttiget,  ein  verzug  der  appellation  vnd  sunderlich  ein 
inhibition  vsz  gepracht,  die  angends  widerumb  gân  Rotwyl  geschickt,  sôllichs  nach 
bruch  vnd  ordnung  des  hofib  gerichts  exequiert,  wie  jr  ein  bsunder  instrument  vnd 
ander  abgeschrifïlenn  by  vch  habenn,  die  wellen  vnnser  eydtgnossen  sechen  lassen, 
si  vmb  hilff,  trost  vnd  râtt  ansûchenn,  damit  so  si  in  jren  derglichen  hândlen  vnd 
hâfflenn  halb  gegen  dem  keyser,  siner  k.  mt.  regimentischen  vnd  andern  wo  das 
ton  sin  wirdt,  tractierenn  vnd  ettwas  fumâmenn,  das  si  min  herren  allzitt  gûnstlich 
vnd  truwlich  fiir  beuolchen  wellen  habenn,  wie  min  herren  zû  jnen  ein  bsunder 
grosz  hoch  gûtt  vnd  wol  vertruwen  haben,  gûtter  zûuersichl  wo  jnen  gelunge, 
minen  herren  ails  dann  Ôch  geholfifenn  sye  :  daby  jnen  anzûzôugen  was  mandatlen 
vnns  vnuerhôrlt,  hinderrugks  vnd  an  \s-ussen  er  by  key"  m'  jetz  zû  Ougspurg 
erlangt  sol  haben,  wie  er  sich  dero  berûmen,  dann  wo  er  also  gwalltig  furbrechenn, 
môchten  ettlich  mit  jnen  vnnser  lieben  eydtgnossen  glicher  gstalt  fumâmen,  darumb 
by  gûtter  zitt  dem  furzûkomen,  wol  nach  zûgedencken  sye  :  was  Hesser  natter 
gehandelt  vnd  angezôugt  vch  wussend,  mogen  jr  jnen  sagen. 

Die  iij  M"  kronen  vnd  die  andtwurt  der  funff  orttenn  (so  vns  den  cristenlichenn 
stetten    im   landsfridenn    zûgesprochenn)    berûrend   etc.,    wie    das    Ôch    ein    langer 


'   En  marge  :  Zimentum  vf  neektt  Oallj. 

V.  26 


202  1530 

arttickel  vermag  wilter  im  abscheid  etc.,  befielen  minen  herren  das  raan  jetz  diser 
zitt  nit  vil  vnwillens  mit  jnen  sôllichs  gellts  halber  machte,  vnd  ob  si  schon  jrs 
teils  niemer  helbling  desszhalb  empfiengen,  leg  jneu  gar  nut  daran,  wo  wir  sunst 
brûderlich  frundtlich  in  einigkeylt  mitteinandern  widerkommen,  die  piind  erniiweren 
vnd  schweren,  das  wâre  jr  grôste  frôud  etc.,  das  man  von  sôllichen  mittlen  relie  : 
aber  vnfrimdtlichs  empôrigs  oder  laltiichs  von  des  gells  wegen  iitzit  furzûnâmmen. 
oder  jnen  darumb  pfand  abschlan,  bedunckl  min  herren  nit  crislenlich  euangelisch, 
noch  jelz  geschickt  sin,  wellen  och  nit  daran  sin,  sunder  vch  in  dem  vnd  anderm 
was  zû  frid,  rûw  vnd  einickeit  dienen  vnd  reichen  mag,  vch  beflisen  helfen  furnâmen, 
dann  wir  zii  diser  zit  von  vilerley  vrsachen  kein  krieg  erliden  mogen,  wir  werden 
dann  grôszlich  darzû  verursachet ,  so  wellen  wir  vnns  dann  erlich  redlich  vnd 
dapflferlich  darinn  schicken  vnd  tûn,  ails  frommen  eydtgnossen  vnd  cristenlichen 
miltburgern  wol  zu  statt. 

Vnd  ails  sich  ettlich  orlt  beclagt  wie  si  von  den  funff  ortten  iibermerel  im 
appellieren,  vnd  die  so  dem  wortt  gotz  anhangen,  allweg  verlurst  warlen  syen  etc. 
vnd  begert  jnen  harinn  zûralen,  wellenu  also  mit  andern  botlen  die  glycher  wysz 
wie  min  herren  gebetten  sind,  das  best  darzu  reden,  damit  jetz  kein  vnrûw  ange- 
hept,  wie  si  dem  selbs  wysz  vnd  witzig  gnug  sind,  es  wirdt  villicht  in  kurtzem 
selbs  besszer  etc. 

Heimlich  spâchern  vnd  argwonigen  personen  halb  wend  min  herren  gult  sorg 
haben,  lut  des  abscheids,  vnnd  die  Walchenn  vnd  starck  bâiller,  och  argwenig 
personen  erfaren,  ersûchen,  erfragen  vnd  hynweg  wysenn,  dann  in  disenn  geschwinden 
lôuffenn  v}^  durch  die  zûwegen  geprachl  mag  werdenn. 

Den  predicant  zû  Wesenn  vnd  den  pfafFenn  zû  Rapperschw}^  jrs  spans  halb 
betrâffend,  nach  vermog  des  arttickels  im  abscheid  etc.,  wellenn  ouch  frundtlich 
vnd  gûlllich  harinn  mit  andern  botlen  handlen,  dadurch  bôsz  mit  gûtten  vnderge- 
truckt  vnd  zu  rûwen  geslelt  werde,  dann  zû  diser  zill  aile  ding  nit  mil  parlhen 
zûbehÔwenn  sin  wil,  bisz  ein  besserer  wind  kompl. 

Dissz  ailes  wussennd  jr  wol  zûmeren  vnd  zûminderen,  je  nach  gslalt  vnd  gelegen- 
heil  der  sachen  vnd  des  handels. 

Bernhartt  Brunner,  staltschriber  zû  Mulhussenn,  sst. 

Vergessen  nit  zû  Basel  bim  buchsenmeister  die  buchsen  angends  vsz  zftbereitten 
vnd  hinabzûfertigen  zûuermanenn. 

Sur  la  première  page  : 

Fragen  was  j  m',  (maller,  mut?)  kornn  Zurich  gilt. 

vnd  j  lib.  anckenn 

vnd  j  eymer  win. 

Keren  zû  Kungsfelden  jn,  grûtzenn  mir  min  herren  staltschriber  Zurich. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1530  S03 

2247.  Bécès  de  la  diète  de»  co-bourgeois  chrétiens  tenue  à  Zurich,  le  oendredi  aprèê  fa$$omption  1530. 
2ii30.  —  Les  députés  prettnent  connaissance  d'une  lettre  des  cantons  de  Sducitx,  d^Vri  et  d'Unteneald,  19  aoftt. 
ainsi  que  des  explicatiotis  de  la  ville  de  Eapperschxoyl  sur  le  jugement  rmàtt  pwr  dk  âan$  la  camée 
liée  entre  son  curé  et  le  ministre  de  Wesen;  ils  décident  de  faire  de  nomveBeê  démarres  pottr  obtenir 
la  pvnition  du  coupable,  siftoti  il  sera  procédé  contre  lui  atix  termes  de  la  paix  provineiale.  —  BevenatU 
aux  propos  auxquels  la  diète  de  Teinpire  à  Augsbourg  a  donné  lieu,  les  députés  s'accordent  à  pen$er 
qu'il  ne  sortira  des  dHibérations  rien  qui  doive  inquiéter  les  co-bourgeois  chrétiens  :  cependant  Us  renou- 
vellent leur  précédente  recommandation  de  se  tenir  prêt,  et,  sur  la  proimsition  de  Constartce,  ils  invitent 
Berne  et  Zurich  à  prendre  des  mesures  ix/ur  la  garde  du  cliâteau  de  Gottlieben,  qui.  àtoccation, 
pourrait  être  utilisé  contre  les  villes  protestantes.  —  L'envoyé  de  Berne  déclare,  au  nom  de  ses  commettants, 
qu'U  n'y  u  pas  lieu  de  revenir  sur  la  saisie  faite  au  détriment  de  Marc  Sittidt,  mais  qu'Os  ne  voudraient 
pas  que  personne  recourût  à  l'avenir  à  des  mesures  pareilles  sans  en  prévenir  ses  alliés  :  le*  autres 
députés  sont  du  mêtne  avis,  sauf  celui  de  Zurich  qui  ne  l'admet  gu'ad  référendum.  —  louant  à  la  saieie 
des  revenus  des  établissements  religieux,  tous  les  alliés  reconnaissent  qu'U  faut  surseoir  à  cette  affaire 
pendant  que  la  diète  d' Augsbourg  est  encore  réunie:  tout  faisant  prévoir  qu'elle  ne  pourra  être  résolue 
que  par  les  armes,  on  attendra  une  occasion  plus  opportutte  pour  reprendre  les  négociations.  —  Quels 
que  soient  les  griefs  qui  peuvent  se  produire,  la  diète  n'est  pas  d'avis  qu'une  viBe  puisse  recourir  aux 
armes  satis  avoir  pris  Favis  de  ses  alliés,  sauf,  en  cas  d'attaque  soudaine,  à  repousser  la  force  par  la 
force  et  à  faire  appel  à  leur  aide  :  cependant  on  fait  remarquer  que  le  traité  de  co-bourgeoisie  rend 
toute  nouveïïe  stipulation  de  ce  genre  inutile,  et  les  députés  de  Zurich  (dléguant,  d'un  autre  côté,  qu^Us 
n'ont  pas  de  pouvoirs  à  cet  égard,  la  diète  se  borne  à  consigner  cette  proposition  dans  le  réeès.  —  Au 
sujet  des  exilés  de  Bottweil,  le  député  de  Schaffhouse  rapporte  qu'aux  termes  du  précédent  récès,  ses 
commettants  ont  écrit  à  la  viHe  de  Bottîveil.  de  concert  avec  leurs  bons  amis  de  Constance,  et  qu'ils  ont 
rcfu  pour  réponse  que,  si  les  exilés  ^jouvaient  se  faire  légitimer  p<ir  la  seigneurie  chez  laquelle  ils  se 
proposaient  de  s'établir,  on  leur  laisserait  toute  liberté  de  réaliser  leur  avoir  et  de  Vemporter,  sous 
déduction  du  droit  de  détraction  et  de  Tametule  à  laquelle  Us  ont  été  condamnés,  comme  aussi  de  leurs 
dettes.  La  diète  prend  acte  de  cette  communication,  et  charge  Schafflkouse  et  Constatu;e  de  tâcher  éPabtenir 
que  les  exilés  puissent  recouvrer  intégraiement  leurs  biens.  —  Une  discussion  s'engage  relaticemetU  aux 
2500  couronnes  que  les  cinq  cantons  auraient  dû  payer  à  la  saint-Jean:  le  député  de  Berne  annonce 
que  ses  cotnmettants  venaient  de  leur  écrire  pour  les  leur  réclamer  ;  ils  espèrent  que  la  réponse  sera 
satisfaisante,  sitton  ils  étaient  d'accord  avec  Zurich  pour  leur  couper  les  vivres  et  pour  exiger  Vexé- 
cution  de  la  paix  provinciale,  selon  sa  lettre  et  sa  teneur.  La  plup<trt  des  députés  admettent  ce  dernier 
point;  cependant  ceux  de  Baie  et  de  Mulhouse  aUèguent  qv^ils  ne  sotU  pas  autorisés  à  se  prêter  à  la 
prohibition  du  conmierce  des  vivres,  mais  setdenwnt  à  aviser  aux  moyens  de  gagner  du  temps  pour 
permettre  à  ces  deux  villes  de  faire  leurs  appi-ovi»ionnements  à  Vavance,  afin  de  ne  pas  souffrir  des 
représailles  qu'il  faut  prévoir.  Les  députés  de  Schaffhouse  et  de  Constance  insistent,  de  leur  côté,  pour 
qu'on  s'cdistienne  de  mesures  extrêmes,  qui  pourraient  les  diviser,  d'autant  plus  que  lettrs  villes  aussi 
pâtiraient  d'une  .rupture  réciproque  des  relations  commerciales.  Cependant  comme  il  est  peu  probable  que 
les  Autrichiens  se  mêlent  de  Vaffaire,  ni  que  les  cinq  cantons  se  soumettent,  Zurich,  Berne,  Saint-GaU 
et  Bienne  décident  d'attendre  leur  réponse  encore  un  peu  de  temps,  et,  après  cela,  si  elle  n'est  pas  telle 
qu'on  la  désire,  on  passera  outre  à  Texécution  projetée,  bien  persuadés  que  leurs  (Uliés  ne  déserteront 
pas  leur  cause,  quand  on  en  viendra  là,  et,  quoiqu'il  ne  soit  pas  probable  que  les  citiq  cantons  emploient 
la  force,  la  diète  recommande  à  chacun  des  alliés,  surtout  aux  plus  exposés,  de  se  tenir  en  garde  et  en 
état  de  résister  :  si  après  V interruption  du  commerce,  l'un  ou  l'autre  réclamait  une  nouvelle  réunion  de 
la  diète,  U  sera  fait  droit  à  la  demande. 

Amtliche  Sammlnng  der  àlteru  eidgenossischeu  Abschiede.  Tome  IV,  1  b.  pp.  732 — 38. 


20  i  1530 

1530.  2248.  Le  bourgmestre,  le  grand  et  le  petit  conseils  de  Zurich  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil 

16  sept,  de  Mulhouse  que,  malgré  leur  promesse  de  payer  sans  faute,  et  comme  dernier  délai,  le  lundi  avant 
Vexaltation  de  la  sainte  croix  (12  septembre),  les  3500  couronnes  que  la  paix  provinciale  avait  mises  à 
la  charge  des  cinq  cantons,  certains  d'entre  eux  ne  se  sont  pas  encore  mis  en  mesure  de  s'acquitter: 
ce  mépris  qu'on  affecte  pour  la  paix  provinciale  oblige  la  ville  de  Zurich  à  convoquer  la  diète  des  co- 
bourgeois  chrétiens  à  Aarau,  le  lundi  après  la  saint-Matthieu  (26  septembre),  pour  examiner  si,  en  les 
privant  de  la  faculté  de  se  pourvoir  de  vivres  ou  par  toute  autre  mesure,  il  n'y  aurait  pas  nwyen  de 
contraindre  les  retardataires  à  s'exécuter. 

Vendredi  avant  la  saint-Matthieu  1530. 

Den  frommen  fursichtigen  wysenn  burgermeisler  vnud  ratt  der  statt  Mull- 
husenn,  viiusern  insonnders  gultea  frunden,  getruwen  liebenn  eydtgnossen  vnnd 
christennlichen  mitlburgern. 

Vnnser  frimtlich  willig  diennst  vud  vvas  vvir  ereiin ,  liebs  vund  gûtts  ver- 
mogennd  ||  zuuor. 

Fromm  fûrsiclitig  wysz  insonnders  gfttten  friind,  getruwen  lieben  eydtgnossen  || 
vnnd  christennlichen  mitbûrger,  jr  tragend  (als  wir  zwyffells  on)  noch  gûtt  wiissenn, 
wie  vnnd  was  der  iij  ^^  kronenhalb  so  die  fûnff  orl  in  vermiig  des  lanndlfridens  vff 
Johannis  Baptiste  zû  siinngichten  nechsthin  erlegt  vnnd  vszgericht  habenn  sôllten, 
vff  jiingstgehalltnem  burger  tag  in  vnnser  statt  verabscheidott,  vund  wiewol  wir 
vff  ernanter  fûnff  ortenn  gûte  wort  so  sy  vwern  vnnd  vunsern  lieben  eydtgnossen 
vnnd  christennlichen  mittbûrgern  von  Bern  inuntlich  vnnd  schriff'tlich  gebenn,  vnnd 
furnamlichen  denselben  ab  einem  tag  zû  Brûnnen  gehalltenn  z&geschribenn,  das  sy 
vff  menlag  vor  criicis  nechstuerschinen  das  obbestimpt  gellt  an  aile  fûrwort  erleg- 
genn  wôltint,  vermeint  sy  hettind  dem  landtsfridenn  an  wythern  gefarlichenn  vffzug 
statt  gethan,  vnnd  dariiff  oûch  vnnsere  botteuu  der  vnnd  anndrer  sachennhalb  zû 
Badenn  zû  tagenn  gehept,  so  ist  doch  nitt  an  den  dingenu  gewâsenn,  sonnders 
habent  sy  von  den  fûnff  ortenn  etlich  das  gellt  nach  innhallt  des  lanndtfridens 
gebenn,  vnnd  etliche  zû  rechl  leggen  wôllenn,  desszhalb  vnnser  bottschafft  vnge- 
schaffot  widerûmb  heira  verriten. 

Diewyl  dann  jr  vnnd  wir  (ails  offennlich  am  tag  ligt)  fur  vund  fur  allso  von 
den  fûnff  ortenn  schimpfflicher  verachtlicher  wysz  vnnsere  bedûnckens  wider  aile 
billikeit  vffgehallten  werdent,  hatt  vnns  vssz  grosser  mercklicher  nottûrfft  fur  gûtt 
ansechen  wôllenn  einen  kûrzenn  jlenden  bûrgertag  vch  vnnd  anndern  vwern  vnnd 
vnnsern  christennlichen  mitbûrgern  anzùsetzenn,  ails  wir  oûch  sôllicheun  tag,  nam- 
lich  vff  mentag  nach  saut  Matheûs  des  heiligen  zwôlffbotten  tag  schieristkûnfflig, 
nachls  zû  Arow  an  der  herberg  zûsind,  verrûmpt  vnnd  bestinipt  habend  :  vnnd 
lanngt  demnach  an  vch,  vnnser  getrûw  lieb  eydtgnossen  vnnd  chrislennlich  mit- 
bûrger, vnnser  hoch  ernstig  vnnd  trûngenlich  begâr  vnnd  vermanung  jr  wôllinl 
den  vermellten  tag  dûrch  vwer  ersam  boltschafft  besûchenn,  mit  voUmâchtigen 
gewalt  vnnd  beuelch  fûrter  in  vermug  des  laundtfridenns  ailes  das  jhenig,  es  syge 
mit  abschlachung  der  profiand  vnnd  in  annder  wâg,  helffen  zeratschlagen,  zehandlen 
vnnd  zubeschliessenn,  dart/û  wir  gôllichs  recht,  eer,  glympff  vnnd  fûg  habent,  vnnd 
nit  vszblibenn,  aile  wir  vnns  dess  genntzlich  zû  vch  versechenn  vnnd  das  hin  wider 


1530  206 

vnib  vch  zu  jeder  zill  frùnllichs   geneigls   willeuns    iiach   allem   vnnserin   verinôgeu 
zûerwidreim  vnnd  zàbescbulden  geflisseou  sin  wôUenn. 
Datum  frvtag  vor  Mathei  anno  etc.  xxx°. 

Bûrgermeister.  klein  vnnd  gross  r&t  der  slatl  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (ArcluTes  de  Malhoaae.) 

2249.  Récès  de  la  diète  des  villes  de  la  co-bourgeoisie  chrétienne,  Zurich,  Berne,  Baie,  Sdtaj/fhouêe,        1030. 
Saint- Gail,  Mulhouse,  Bienne  et  Constance,  tenue  à  Aarau,  le  mardi  27  septembre  1530.  —  En  premier  lieu,     21  sept. 
U  est  convenu  qu'on  attendra  jusque  à  la  première  réunion  de  la  diète  à  Bade,  fixée  au  9  octobre,  le  paiement 
des  2500  couronnes  que  doivent  les  cinq  cantons .  si,  à  cette  date,  cette  dette  n'est  pas  soldée,  les  députés  ^ 

devront  être  autorisés  à  passer  outre  à  la  rupture  des  relations  commerciales,  attendu  que  dès  ce  moment 
Zurich,  Berne  et  Bienne  ont  résolu,  faute  de  paietnent.  à  couper  les  vivres  à  leurs  adnersaires.  —  Les 
envoyés  serotU  aussi  mttnis  d" instructiottë  sur  ce  qu'il  y  a  à  faire  contre  la  prédication  des  anabaptistes, 
que,  dans  le  franc  bailliage,  le  bailli  provincial  de  Bade  laisse  impunis.  —  Ils  feront  part  à  la  diète 
de  Vavis  de  leurs  commettants  sur  le  sort  fait  aux  réformés  de  Rottweil  qui,  après  avoir  été  expulsés, 
viennent  en  outre  d'être  touchés  par  un  tnatulement  impérial,  qui  interdit  de  leur  donner  asile.  — 
L'envoyé  de  Schaffhouse  etyoindra  à  ses  commettants  de  défendre  à  leur  pasteur  Tusage  des  vêpres,  des 
images  et  des  autres  cérémonies,  sinon  de  Tobliger  à  en  rendre  compte  aux  nùnistres  et  aux  docteurs  des 
autres  villes,  pour  que  la  co-bourgeoisie  chrétienne  ne  soit  pas  un  vain  mot,  mais  Funton  dans  la  mente 
doctrine.  —  Les  députés  demanderont  à  leurs  commettants  quelles  mesures  H  y  a  lieu  de  prendre  pour 
mettre  fin  aux  propos  outrageants  dont  les  co-bourgeois  chrétiens  sont  Vobjet  de  la  part  des  cinq  cantons. 
—  Ils  leur  ferorU  part  en  outre  des  affaires  concernant  Tabbé  de  Rhinau  et  celui  de  Beichenau,  cdm-à 
demandant  à  Zurich  main-levée  de  la  saisie  de  ses  revenus  en  Thurgocie,  comme  aussi  d'une  lettre  du 
D'  Wcifgang  (Capito),  de  Strasbourg,  qui  intercède  en  faveur  d'un  pauvre  homme  arrêté  à  Wettingen 
et  puni  pour  avoir  porté  une  de  ses  lettres.  —  Enfin  les  députés  de  Zurich  communiquent  à  la  diète 
une  missive  de  l'empereur  Charles-Quint,  qui,  sur  les  instatices  de  Vévêque  et  du  prévôt  du  chapitre  de 
Constatux,  ordonne  à  leur  ville  de  lever  le  séquestre  dont,  par  manière  de  représailles,  elle  a  frappé 
ks  revenus  de  la  cathédrale;  en  même  temps  Us  lui  soumettent  la  réponse  que  leurs  comtnettants  se 
proposent  de  faire  à  S.  M.,  oii  Us  lui  expriment  d'abord  leurs  regrets  d'être  de  sa  part  f objet  d'une 
lettre  comme  ses  prédécesseurs  avaient  cessé  de  leur  en  écrire,  et  on  Us  lui  expliquent  comutent  ils  ont 
été  omettes,  par  des  mesures  prises  à  leur  détriment,  en  raison  de  leur  foi,  par  les  vassaux  de  V empire, 
à  saisir  les  revenus  de  Vêglise  de  Constance,  en  insistant  sur  la  modération  dont  Us  font  preuve:  car 
Us  miraient  déjà  recouru  à  la  force,  sans  le  respect  qu'ils  portent  à  Pempereur. 

Âmtliche  Sammlnng  der  âltern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  b.  pp.  783-89. 

:J250.  Béeès  de  la  diète  de  la  confédération   tenue  à  Bade,  le  jeudi  ovmU  la  saint-GroU  1530.  —        lb30. 
Le  député  de  Berne  dénonce  F  inertie  dont  on  fait  preuve  des  deux  parts,  quant  aux   injures  qui  ont    13  août. 
tant  contribué  à  fomenter  les  divisons  et  qu'on  ne  poursuit  pas   avec  assez  de   rigueur  :  la  diète  en 

end  acte  et  prescrit  aux  députés  de  signaler  cet  abus  à  leurs  cotnmettants.   —    Jttgeant  que  le  remour 
des  traités  d'alliance  aurait  la  plus  heureuse   influence  pour  le  rétablissement  de  la  concorde, 

diète  décide  qu'à  la  prochaine  réunion,  les  députés  feront  part  des  dispositions  où  se  trouvent  leurs 
commettatUs  à  cet  égard.  —  Les  confédérés  de  Luceme,  de  Schwite  et  éPUnterwald  cufant  payé 
Vindemnité  qu'ils  devaient  à  Zurich,  à  Berne,  à  Bâle  et  à  leurs  alliés,  les  cinq  cantons  qui  ont  fait 
Foffice  d'arbitres,  insistent  auprès  des  deux  parties  pour  qt^eUes  oublient  les  divisions  passées,  et  se 
comportent  dorénavant,  les  uns  à  Végard  des  autres,  à  l'exemple  de  leurs  pères,  comme  il  convient  à  de 
bons  et  loyaux  confédérés.  —  La  diète  s'iyoume  à  la  saint-Othtnar  (16  novembre)  proche  venante. 

Amtliche  Sammlong  der  âltern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  b.  pp.  802-06. 


I 


206  1530 

1530.  2251.  Le  greffier  Bernard  Brumier    rend  compte  à  nés  commettants,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de 

14  oct.  MuVwuse,  de  son  voyage  à  Bade.  —  En  passant  à  Bâle  il  a  vu,  en  Vabsence  du  bourgmestre,  Vobrist- 
zunftmestre  à  qui  il  parla  des  informations  que  ses  commettants  avaient  recueillies  à  Altkirch,  à  Thann,  où 
le  duc  de  Lorraine  devait  avoir  envoyé  des  troupes,  à  Belfort,  à  Ensisheim,  informations  d'où  il  résultait 
que  tout  était  calme.  H  reinei'cia  aussi  la  ville  de  Bâle  des  nouvelles  si  promptes  qu'elle  avait  données  de 
V expédition  des  Bernois  ;  puis  il  dema^tda  si  son  intention  était  de  se  faire  représenter  à  la  diète  de 
Bade,  qu'autrement  il  avait  ordre  de  rebrousser  cliemin.  On  lui  répondit  que  l'envoyé  n'attendait,  pour 
partir,  que  des  nouvelles  qui  devaient  arriver  jusqu'au  lendemain  matin  ;  mais  on  Vengagea  à  se  mettre 
en  route  sans  retard,  et  à  prier  les  députés  qu'il  rencontrerait,  de  ne  pas  se  séparer  avant  la  venue  de 
celui  de  Bâle.  C'est  ce  que  le  greffier  fit,  et,  à  Bade,  il  se  rencontra  avec  le  bourgmestre  Peyer  et  deux 
envoyés  d'Appenzell.  On  ne  fut  au  complet  que  le  mercredi  12  octobre.  Le  jeudi  avant  le  jour,  les  députés 
de  Zurich,  de  Berne,  de  Bâle  et  de  MulJwuse  se  communiquèrent  leurs  instructions  touchant  le  paiement . 
des  2500  couronnes  :  Zurich  et  Berne  étaient  d'accord  pour  l'exiger  immédiatement,  sauf  à  offrir  aux 
cantons  débiteurs  de  leur  répondre  en  droit,  s'ils  avaient  quelque  chose  à  réclamer,  sinon  de  passer  outre 
à  Texécution,  aux  tennes  de  la  paix  proviyiciale.  Bâle  et  Mulîiouse  étaient  d'un  avis  contraire.  Les 
députés  de  Saint- Gail  et  de  Bienne  faisaient  défaut.  Zurich  et  Berne  obtinrent  des  envoyés  de  Bâle  et 
de  MulJunise  qu'ils  se  rallieraient  à  leur  avis,  sauf,  si  la  proposition  ne  passait  pas,  à  en  référer  à 
leurs  cotnmettants.  La  demande  fut  donc  faite  dès  l'ouverture  de  la  séance,  et,  après  en  avoir  délibéré, 
les  cinq  cantons  répondirent  par  Vorgane  de  Tavoyer  Golder,  de  Lucerne,  qu'ils  paieraient  les  2500 
couronnes,  à  condition  qu'on  tiendrait  à  leur  égard  les  traités  et  la  paix  provinciale,  et  qu'on  ferait 
droit  à  leurs  réclamations  ultérieures;  ils  ajoutèrent  que  le  mieux  serait  de  s'unir  et  de  s'entendre  et 
que,  pour  leur  part,  ils  y  étaient  parfaitement  disposés.  Bâle  et  Mulhouse  n'auraient  pas  deniandé  mieux 
que  de  s'en  tenir  là  ;  mais  Zurich  et  Berne  se  récrièrent  sur  ce  qu'on  insinuait  qu'ils  ne  gardaient  pas 
les  traités:  *  Sachez,  dirent-ils,  que  nous  les  observons  mieux  que  vous,  et  notamment  que  les  getis 
cVUnterwald,  qui  ne  tiennent  compte  ni  de  leur  serment,  ni  de  leur  honneur.*  Heureusement  que  Glaris, 
Fribourg,  Soleure,  Schaffhouse,  Appenzell  prirent  l'affaire  en  main,  et,  grâce  à  leurs  efforts,  qui  se 
prolongèrent  jusqu'au  vendredi  vers  midi,  le  paiement  des  2500  couronnes  se  fit  contre  les  quittances 
des  parties  prenantes.  Zurich  déclara  au  nom  de  ses  alliés  que,  du  moynent  qu'on  leur  donnait  satis- 
faction, ils  se  conformeraient  rigoureusement  aux  stipulations  de  la  paix  provinciale,  en  tant  qu'on  ny 
contreviendrait  pas  à  leur  égard,  et  que  leurs  adversaires  les  trouveraient  toujours  prêts  à  répondre  à  de 
justes  réclamations  :  au  cas  contraire,  les  autres  cantons  saliraient  bien  les  y  obliger,  aux  termes  des 
traités.  Les  choses  en  étant  là,  le  greffier  de  Mulhouse  demanda  à  se  retirer  ;  mais  on  n'y  consentit  pas, 
attendu  qu'il  n'avait  pas  eticore  été  question  du  récès  d'Aarau.  Tout  fait  espérer  que  les  difficultés 
s'aplaniront,  et,  dans  tous  les  cas,  chacun  désire  qu'on  en  finisse.  —  On  attend  d'heure  en  Iieure  des 
nouvelles  de  la  guerre  de  Savoie  ;  ce  qui  est  certain,  c'est  que  les  Bernois  sont  en  marclie  pour  Genève 
avec  leur  bannière  et  quelques  enseignes. 
Bade,  là  octobre  1530. 

Den  froraenn  fùrsichtigeiiii  wyseim  herren,  burgermeistern  vnnd  râtt  der  statt 
Mulhusenn,  minenn  gnedigenn  lieben  herrenn. 

Frommen  fursichtigenn  wysenn  insunders  mim  gnâdig  gunstig  lieb  ||  herrenn, 
vch  syen  mim  willig  gehorsam  dienst  vnd  hiemit  zûwussen  :  ||  ails  ich  jelz  gân 
Basel  komen,  bin  ich  angends  in  abwâsen  mins  lierru  burgçrmeisters  zum  obristen 
zunfftmeister  junckherr  Balthasar  Jfilltprand  komen,  der  an  geuârd  hy  im  hatl 
gehept  den  saltzherrn  vnd  den  fryeu  :  sagt  ich  jnen  wie  jr,  min  herren,  allerley 
erfarunng  haben  gehept  zû  AUtkilch,  ïhann,  da  dann  der  herlzog  von  Luthringen 
ein  reissigen  zug  (nach  schriben  meisler  Baslians  Hessen  vff  jr  beger)  geschickl 
sôlt  haben,    ôch   zii   Ensiszheym,    Beffort   vnd    anderszwo,    aber   gar   nutzit   kônden 


1530  907 

erfaren,  daiin  das  es  rûwig  vnd  still  diser  zit  wâre  :  was  aber  vch  furer  begegnenn, 
wurden  jr  stâlz  gûtte  erfaninng  haben  vnd  jnen  das  allwegen  zûwussen  tûn,  mil 
dancksagunng  das  si  vch  so  jlentz  das  hinzuchen  vnser  eydlgnossen  vnd  cristenlich 
mittbiirgcr  von  Bernn  zii  wussen  gethân  haben,  \Tid  daby  gebeten  was  vch  furer 
not  zûwussen,  vch  in  iiwerem  costen  des  zôberichlen,  hinwiderum  erpulen  jr  vch 
ôch  allzitt  gûttwilhg,  des  si  sich  ôch  frundtlich  bcgaben  etc.  :  demnach  fragl  ich 
si  ob  der  lag  zû  Baden  ein  furgang  haben,  vnd  ob  si  jr  bottschaflt  och  hinvfl" 
schicken  wôlten  :  wo  das  nit,  wurd  ich  tiwer  beuolch  nach  ôch  wider  heim  riten  : 
darulT  si  seiten  ja,  er  wurde  ftir  gân,  vnd  si  helen  junckher  Bernharlen  Meyer 
schon  verordnet,  er  mûste  aber  warten  bis  morndes  nach  dem  immis,  si  w&ren 
warten  ettlicher  botten,  spâcher  vnd  nuwer  zittungen,  die  wurde  er  mit  jm  hin 
vfliiren  ;  jch  sôlte  aber  schnell  hiniiff  verriten  vnd  nii  heym,  vnd  was  botten  ich 
zû  Baden  funde,  si  zôbitten  nit  zûuerriten,  sunders  jrs  botten  zûerwarten,  der  mûste 
jlenlz  nachin,  dann  aile  ort  kâmen  zsamen:  das  thelt  ich  vnd  fand  zû  Baden  den 
burgermeister  Peyer  vnd  zwen  botten  von  Appenzell.  denen  seyt  jch  wie  obstâtt, 
die  waren  fro  :  also  kam  einer  but,  der  ander  morndes,  bis  jelz  mittwuchen  nechst- 
uernickt,  ist  der  xij  tag  octobris  zûnacht,  warens  von  allen  orten  da,  vnd  morndes 
t'rû  am  donstag  vff  Theophilj,  giengen  vor  tag  Zurich,  Bernn,  Basel  vnd  jch 
zûsamen  vnd  erkundetten  einandern  der  beuelch  des  arltickels  der  iij  ^  kronen  etc.  : 
also  Zurich,  Bernn  waren  vast  einer  meynung  das  gelt  von  jnen  zûuordern,  das  si 
das  jnen  geben  an  allen  jnzug:  hetten  si  dann  ettwas  an  si  zû  sprechen,  wôlten  si 
jnen  nach  der  punden  sag  andtwurten.  w'o  das  nit,  alldann  nach  vermog  des  landt- 
fridens  furzûfaren  :  aber  Basel  vnd  ich  vast  glich,  wie  jr  wussen  :  nu  ist  Sant  Gallen 
vnd  Byel  nit  da  gsin,  des  die  ûbrigen  ûbel  zûfriden  gewesen  :  do  balten  die  beid 
stett  vnns  nit  von  jnen  zûsundern,  sunders  mit  jnen  gân  vnd  stân,  das  also  eruor- 
deru,  giengs  so  giengs,  wo  das  nit,  wider  das  jetlicher  hindersich  an  sin  herren 
zûpringen  :  vnd  diewyl  das  vnuergriffenlich,  so  volget  der  bot  von  Basel  :  do  kond 
ich  mich  nit  sundern,  vnd  giengen  mit  einandern  vnd  eruorderten  die  summ  :  also 
nach  gehaptem  rat  der  v  lender,  andtwurten  si  mit  einer  hupschen  red  durch  schult- 
heissen  Golder  von  Lucern,  wie  jr  des  vnd  anders  harnach  von  mir  eigentlicher 
bericht  werden,  si  wôlten  recht  im  namen  gotz  das  gelt  vns  ûbergeben,  doch  das 
wir  jnen  zû  sagen  wôlten  die  pund  vnd  den  landsfriden  an  jnen  zûhalten,  vnd  an 
welich  si  nachmâls  etwas  zûsprechen  heten,  jnen  gerecht  zûwerden  etc.,  dann  jnen 
vnd  vns  wurde  vil  zûgesagt  vnd  vffgewysen  von  vilen,  die  vns  nit  hôlder  wâren, 
denen  si  gar  nul  truwten,  vnd  wir  môchten  ein  andern  aller  nutzest  sin,  wo  wir 
vns  vereinparten,  daran  an  jnen  nulzit  mûst  erwinden  :  daruff  wir  vns  bedachlen, 
die  vier  stett  :  nu  wâr  Basel  vnd  jch  des  wol  zûfriden  gsin.  aber  Zurich  vnd  Bernn 
wurden  gar  entricht  vnd  meinten.  ob  si  dann  redten  oder  achten  das  si  die  pund 
vnd  den  landtfriden  nit  gehalten  hetten  :  si  hielteu  den  erlicher  woler  vnd  redlicher 
dann  si,  vnd  sunders  die  Vnderwaldner  heten  eid  vnd  er  nit  an  jnen  gehalten  etc. 
Iso  namenn  die  funff  orl  Glaris,  Friburg,  Soloturnn,  Schaffhusen,  Appennzel  den 
landel  jn  die  hand,  vnd  haben  den  donstag  obbemelt  vnd  fritag  bis  vmm  miltag 
schidlich  dar  inu  gehandelt,  das  es  zû  gûtem  also   ist  pracht,    das  vns  das  gellt 


208  1530 

nach  gepurlich  quiltung  ist  uberandtwurt  :  doch  hatt  allein  Zurich  geandlwurt,  vnd 
sust  vnder  vns  deheiner,  nach  deni  si  an  aile  furwort  das  gelt  nach  vermog  des 
landtfridens  empfangen,  das  si  nach  innhall  jr  instruction  die  pund  vnd  landsfriden 
Iruwlich  an  [den]  v  lendern  halten,  souerr  das  von  jnen  an  jnen  vnd  den  Jren  ôch 
gehalten  werde,  als  si  ôch  vor  gelhân  haben,  vnd  wer  si  ansprach  nit  erlan,  wellen 
si  jnen  nach  vermog  der  pund  gerecht  werden  :  dann  wo  si  sich  des  widern,  mogen 
si  wol  erkennen  das  die  ubrigen  cri  si  darzû  wurden  wisen,  nach  sag  der  punden  etc.  : 
nit  witer  ist  jetz  gehandelt.  Nu  hab  ich  begerl  heimzûriten,  das  wôlten  si  mir  nit 
nachlassenn,  sunders  vfFs  hôchst  begert  by  jnen  zûbeliben,  dann  der  Arower  abscheid 
ist  noch  nie  angerûrt  :  darumm  bitt  ich  vch  mins  lan  vszplibens  kein  verdruss  habenn, 
dann  wil  gott,  so  werden  wir  vns  frundtlich  aller  spànnen  in  kurtzem  allenklich 
vertragen,  vnd  sind  ail  eydtgnossen  zû  beiden  teilen  des  zanckens  mûd  vnd  begirig 
pund  vnd  den  landsfriden  an  einandern  zû  hallten,  vnd  der  eynickeyt  vast  fro 
jedermann  etc. 

Der  kriegs  vss  Sauoy  sind  wir  ail  stund  warten  nu  wer  mârinen,  vnd  sust  nut 
gewusses  bericht,  dann  das  si  die  Berner  mit  jr  paner,  ettlicher  vennlj  gewartet 
haben,  vnd  sind  jetz  mit  einandern  hinzogen  vff  Jenff:  got  fûgs  zum  besten  :  wir 
achten  es  lig  im  vertrag  etc.  Was  witer  kumpt  wil  jch  vch  berichten  vast  bald 
selbs,  wil  gott  der  vch  wol  bewâre. 

Datum  zû  Baden,  den  xiiij  14  tag  octobris,  frilag  vmb  die  ij  nach  mittag, 
anno  etc.  xxx°. 

Vwer  williger  gehorsamer  diener  vnd  stattschriber 
Bernhart  Brunner. 

Geben  disem  botten  vj  plabert. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

15.30.  2252.  Bécès  de  la  diète  des  villes  de  Zurich,   de  Berne,   de  Baie,   de  Schaffhotise  et  de  Mulhouse, 

20  oct.  comme  inembres  de  la  co-hourgeoisie  chrétienne,  tenue  à  Bade,  le  20  octobre  1530.  —  Relativement  aux 
anabaptistes  dont  on  avait  entretenu  la  diète  de  la  confédération  et  qui  se  mtdtiplient,  faute  de  pouvoirs 
suffisants,  les  députés  s'étaient  bornés  à  prendre  acte  des  propositions  qui  avaient  été  faites  pour  les 
repwter  à  leurs  commettants:  les  co-bourgeois  chrétiens  décident  que,  quelle  que  soit  la  réponse  à  inter- 
venir, on  poursuivra  ces  sectaires,  sans  avoir  égard  à  la  juridiction  à  laquelle  ils  ressortissent,  et  que 
d'urgeme  on  arrêtera  les  metieurs,  notamment  le  boulanger  Meyer,  d'Aarau,  leur  apôtre  et  leur  clief,  qtti 
sera  livré  à  la  seigneurie  de  Berne;  quant  aux  Thurgoviens  qui  tiennent  avec  les  anabaptistes, 
on  recommandera  au  bailli  de  procéder  dès  maintenant  contre  eux.  —  On  renvoie  à  la  prochaine 
diète  pour  s'occuper  définitivement  des  bannis  de  Rottweil.  —  Le  bourgmestre  Peyer,  de  Schafflwuse, 
rend  compte  de  l'abolition  des  vêpi'es,  des  cérémonies  et  des  images,  décrétée  par  le  petit  et  le 
grand  conseils;  quant  au  ministre,  vu  la  gravité  des  circonstances  et  les  complications  qu'elles  peuvent 
entraîther,  il  demande  un  délai  avant  de  le  mettre  aux  prises  avec  les  autres  docteurs:  nonobstant  ses 
explications,  la  diète  insiste  pour  que  ses  commettants  se  conforment  au  vœu  précédemment  exprimé.  — 
Au  sujet  des  réfugiés  de  Bottîveil,  que  Schaffhouse  refuse  de  recevoir,  le  même  député  fait  remarquer 
que  la  ville  n'accorde  jamais  le  domicile  qti'à  des  gens  admis  au  droit  de  bourgeoisie,  et  que,  dans  ces 
temps  de  cherté,  elle  a  trop  de  bmtches  à  nourrir  pour  se  charger  encore  de  ces  étrangers.  —  Quant  au 
rétablissement  de  la  discipline  ecclésiastique  et  à  T excommunication  proposés  par  le  If.  Oecolampade,  oti 
remet  à  la  pj'ochaine  diète  pour  décider  si  on  l'adoptera  ou  non.    —    Revenant   à  la  réponse  de  Zurich 


1530  209 

à  la  lettre  de  Vempereur,  tous  les  députés  s'accordent  à  demander  à  cette  viBe  de  la  rédiger  dans  des 
termes  tels  qu'il  n'en  résulte  de  désagrément  pour  aucun  des  co-bourgeois  chrétiens.  —  La  tfiBe  de  Bâle 
propose  d'envoyer  eti  commun  une  députation  au  roi  de  France,  pour  disculper  les  co-bourgeois  chrétiens, 
s'Hs  avaient  été  incriminés  touchant  leur  foi  et  pour  savoir  quel  secours  ils  pourraient  en  attendre, 
s'ils  venaient  à  être  attaqués:  cette  proposition  est  admise  ad  référendum.  —  Pour  reconmûtre  le  procédé 
des  cinq  cantons,  d'Uri  et  de  Zug  en  particulier,  qui  s'étaient  acquittés  les  premiers  de  leur  part  des 
2500  couronnes,  et  sincèrement  obligés  des  bons  offices  de  leurs  confédérés  de  Olaris,  de  FrOxmrg,  de 
Scieure,  de  Schaffhouse  et  d'Appenzdh  les  co-bourgeois  chrétiens  déclarent  consentir  au  renouvellement 
des  anciennes  alliances,  qu'ils  promettent  d'observer  comme  leurs  pères  l'ont  fait  avant  eux,  et,  en  atten- 
dant la  prochaine  réunion  de  la  diète,  fixée  à  la  toussaint,  les  2500  couronnes  seront  déposées  entre  les 
mains  de  Vavoyer  et  du  conseil  cPAarau. 

Âmtliche  Sainmlung  der  âltern  eidgenossischen  Âbschiede.  Tome  IV,  1,  b,  pp.  311-12. 


2253.  Instructions  données  à  Achace  Chtilgauer  et  à  Sébastien  Hesser,  envoyés  à  la  diète  d'Aarau,        1530. 
pour  représenter  la  ville  de  Mulhouse.  —  En  passant  à  Bâle,  ils  expliqueront  au  conseil  que  Mulhouse       avant 
n'a  jamais  refusé  de  prendre  part  aux  diètes  de  la  co-bourgeoisie  chrétienne,  sans  se  dissimuler  que  sa     1«'  nov. 
présence  n'était  pas  nécessaire  et  qu'il  avait  la  moindre  part  à  ses  résolutions;  que,  pour  épargner  la 
dépense,  il  lui  serait  agréable  que  Bâle  voulût  dorénavant   le   représenter;  que  du  reste  son  intention 
n'était  pas  de  sortir  de  VaMiance  et  qu'U  ne  demandait  pas  mieux  que  de  continuer  à  recevoir,  à  ses  frais, 
toMS  les  actes  qui  l'intéressent.  —  A  Aarau  les  envoyés  tiendront  le  même  discours,  et  de  plus   Us  pro- 
poseront de  restituer  aux  cinq  cantons  les  2500  couronnes  qu'on  en  a  reçues,  attendu  que  rien  ne  con- 
tribuerait plus  à  faire  oublier  le  passé  et  à  rétablir  la  concorde:  toutefois  si  tel  n'était  pas  Vavis  des 
autres   co-bourgeois,   les   députés  de  Mulhouse  accepteront  la  part  qui  leur  revient;   mais  si   Ton  pro- 
posait de  dépenser  cet  argent  en  réjouissances,   ils  s'en   défendraient  et  reporteraient  la  proposition   à 
leurs  commettants. 

Sans  date.^ 

Instruction  meister  Achacio  Gilgower  vnd  Sébastian  Hesser  beuolhen  vfl  den 
burgertag  zu  Arow,  angeselzt  vff  aller  beilgentag  anno  etc.  im  xxx»*». 

Erstlich  sollen  sy  am  hinuff  riten  zu  Basel  fur  ein  gesessenen  ratekeren,  vnnd 
da  ernstlich  anzeigen  wie  mine  herren  biszhar  die  burgertag  juen  verkùndt  bisz  an 
einen  besucht,  vnnd  ander  gescbefft  des  christennlichen  burgrechtens  mit  gutem 
willen  haben  helffen  furdern  nach  jrem  vermôgen,  vnd  ouch  mer  dann  jr  vermogen 
gereicht  :  nun  sye  jnen  vnnsern  lieben  eidtgnossen  vnd  christenlichen  mitburgern 
vnuerborgen  was  miner  herren,  als  einer  kleinfûgen  armen  statt,  vermogen  sye,  so 
kônnen  sy  ouch  wal  bedenncken  das  jr  gegenwertigkeit  vnnd  handlung,  als  der 
wenigern  vnd  kleinfûgen,  gar  nit  von  noten,  dann  an  jnen  ouch  wenig  gelegen, 
sunder  môgen  aile  furfallende  geschefîlen  von  jnen  vnd  andern  loblichen  orten,  als 
den  wysern,  gnugsam  vssgericht  werden,  wie  biszhar  ouch  erlich  vnnd  wal  bescheen 
sye  vnd  werde,  also  das  miner  herren  gegenwertigkeit  gantz  von  vnnôten  :  deszhalb 
miner  herren  getrungenlich  flissig  bitt  sy,  vnnser  christenlich  mitburger  wellen  sy 
zu  zitten  jres  vssenblibens  getruwlich  entschuldigt  haben,   vnd  durch  jre  ratzbotlen 


1  II  n'existe   pas  de   récès  de  la  diète  du    isf    novembre;  cf.   Amtlieke   Sammlung  ier  âltern  eiJgenotiisfhen 
Ahsfhi^de,  Tome  IV,  '. ,  b.  p.  830. 

V.  27 


210  1530 

verantwortteu  lassen,  als  sy  sich  yetz  zu  Arow  vor  gemeinen  bollen  des  burgrechten 
ouch  verantwortten  werden  etc.,  mit  erbiettung  das  sich  min  herren  damit  von  den 
chrislenlichen  burgrechten  gar  nit  absûndern  noch  vszziehen  wellen,  sunder  was 
notwenndiger  eehafftiger  dingen  furfallen  wurden  das  burgrechl  belanngende,  darinn 
sind  sy  bereyt  vnd  willig  getruwlich  zuerstalten  ailes  das  biderben  Iwten  vnd 
getrûwen  mitburgern  zuslat,  nach  allem  jrem  vermogen,  mit  witherer  ernsilicher 
bitt  das  sy  soliche  meynung  nit  verargen,  sunder  vnnser  grossen  notturfft  nach  im 
besten  (als  es  warlich  beschicht)  annemen,  vnnd  was  zu  zitten  furfallen  wirt  das 
minen  herren  zuwissen  notwenndig,  es  sye  von  abscheiden,  nuwen  zittungen  oder 
anderer  dingen  halben,  jnen  das  vff  jren  costen  zukommen  lassen,  vnnd  ein  arme 
statt  Mulhusen  alltzitt  in  getruwem  beuelch,  wie  sy  vornaher  fur  andere  vilfeliiglich 
gelhan  haben  vnd  min  herren  des  sundern  trost  vnnd  vertruwen  zu  jnen  setzen, 
mil  erbiettung  etc.  solichs  zuuerdienen,  sampt  andern  geschickten  vnd  fruntlichen 
worlten  harzu  dienende,  wie  die  botten  wal  wissen. 

Dise  meynung  sollen  darnach  obbemelte  miner  herren  botten  zu  Arow  vor 
gemeiner  versamlung  der  sandtbolten  ouch  zum  truwlichsten  darlhun  mit  frunt- 
lichsten  geschickten  wortten,  wie  sy  wal  wissen  etc. 

Des  costens  halb  von  den  v  ortten  erlegt,  lut  des  nechsten  abscheids,  machten 
min  herren  wal  liden  vnd  gefiel  jnen  nit  ûbel,  so  die  andern  stett  des  burgrechten 
solich  gelt  den  v  lenudern  frye  lediglich  wider  schenncktend,  mit  fruntlicher  erbie- 
tung  christenlicher  lieb  vnd  aller  gutwilligkeit,  in  hoffnung  solichs  wurd  zu  grossem 
guten  fruntschafft  vnnd  einigkeit  reichen,  vnd  vnnser  lieb  eidtgnossen  von  den 
v  ortten  zu  brûderlicher  lieb  vnnd  trûw  nit  wenig  reitzen  vnd  bewegen,  damit  wir 
ail  zu  aller  lieb,  trûw  vnnd  einigkeit  komen  môchlen. 

Wurden  aber  die  von  burgerstetten  vnd  jre  botten  des  willens  nit  sin,  sunder 
das  gelt  ye  leilen  wellen,  des  sollen  miner  herren  botten  sich  nit  sunders  beladen, 
sunder  jnen  den  andern  das  zu  jrem  gefallen  stellen,  vnnd  ob  jnen  alszdenn  et  was 
zugeleilt  oder  gegeben,  môgen  sy  empfahen  vnd  heym  bringen  etc. 

Hem,  ob  man  vnderstau  wurd  mit  dem  gelt  ein  kilby  oder  fasznachl  anzu- 
schlahen  etc.,  das  sollen  miner  herren  botten  wider  hindersich  heimbringen,  vnd 
sunsl  in  kein  withern  costen  bewilligen. 

Minute  eu  papier  de  la  main  du  greffier  Oswald  Gamsharst.  {Archives  de  Mulhouse) 


1530.  2254.  Instructions  données  aux  conseillers  Achace  Guilgauer  et  Michel  Vogt,  chargés  de  représenter 

avant  Mulhouse  à  la  diète  de  la  co-bourgeoisie  chrétienne,  qui  doit  se  réunir  à  Bâle,  le  jour  de  la  saint-Othmar 
16  nov.  1530.  —  Us  demanderont  derechef  aux  députés  de  Zurich,  de  Berne  et  de  Bâle  de  ne  plus  convoquer 
Mulhouse  aux  diètes  où  il  n'y  a  pas  nécessité  que  la  ville  soit  représentée  :  pour  motiver  cette  requête, 
ils  allégueront  les  risques  du  temps  présent  et  le  mauvais  état  des  finances  municipales,  et  protesteront 
qu'à  part  cela,  Mulhouse  restera  fidèle  aux  engagements  qu'il  a  pris  par  son  traité  de  co-bourgeoisie 
chrétienne.  —  Us  pi'oposeront  de  remettre  à  la  seigneurie  du  lieu  où  les  anabaptistes  ont  leur  domicile, 
le  soin  de  les  rechercher  et  de  les  punir.  —  Us  adhéreront  à  la  déclaration  du  bourgmestre  de  Schaff- 
house  à  la  dernière  diète  de  Bade,  relativement  aux  réfugiés  de  Eottweil.  —  Us  prendront  bonne  note 
de  ce  qui  se  dira  au  sujet  de  l'excommunication  lancée  par  le  Z>'  Oecolampade,  de  ceux   qui  Vacceptent 


1530  211 

et  comment  on  entend  TappUquer,  pour  en  référer  à  leur$  amim^tamte.'—  Ha  $enmt  du  wtime  aviê  que 
les  autres  viUes  reiativement  au  ministre  de  Scha^fhoute.  —  H$  s'en  rapporteront  aussi  à  èBes  au  sujet 
de  ta  députation  à  envoyer  au  roi  de  France;  cependant  ils  refuseront  de  contribuer  aux  frais,  attendu 
que  Mulhouse  ne  croit  pas  qu'on  doive  rendre  compte  de  sa  foi  à  ce  prince.  —  Ils  voteront  pour  le 
renouvellement  des  alliances  et  insisteront  pour  que  la  prestation  de  serment  se  fasse  au  pbu  tôt,  tant 
en  vue  du  rétablissetnent  de  f union  parmi  les  confédérés,  que  de  Fimpression  qui  en  résultera  diez 
leurs  ennemis.  —  Ils  s'abstiendront  de  prendre  part  aux  délibérations  concernant  les  Tkurgoviens  ou 
toute  autre  seigneurie  à  laquelle  MuOtouse  n'a  point  part,  ainsi  que  cela  s^est  toujours  pratiqué  aux 
diètes  de  la  confédération.  —  Us  insisteront  encore  pour  que  les  six  viUes  restituent  aux  cinq  cantons 
les  2500  couronnes  qvfdUs  en  ont  reçues  :  rien  ne  contribuerait  plus  à  rétablir  Funion,  qui  a  fait  et  qui 
fera  toujours  la  force  de  la  confédération;  cependant  si,  contre  toute  attente,  les  autres  villes  r^jetateut 
cette  proposition,  Us  sont  autorisés  à  toucher  la  part  qui  reviendra  à  Mulhouse  et  à  en  dormer  quit- 
tance. —  Enfin  pour  tout  ce  qui  n'est  pas  prévu  dans  leurs  instructions,  Us  refuseront  leur  vote,  sauf  à 
faire  consigner  au  récès  les  incidents  qui  surviendraient  et  à  les  reporter  à  leurs  commettasUs. 
Sans  date. 

Instruction  an  die  frommen  fursichtigen  wysen  herren  Âchation  Giligôwer, 
alltburgermeisteren,  jetz  buwmeister,  vnnd  Micheln  Vogt,  beyd  der  râlen  zû  Mul- 
husenn,  vff  jetz  angesechnenn  burgers  lag  so  jetz  vff  Otbmarj  zû  Basel  gehalllen 
sol  werden,  gestelll. 

Erstlicb  so  sôllenn  jr  vcb  fûgenn  zû  vnnsernn  getruwen  liebenn  eydtgnossen 
vnud  cristenlichen  mittpurgeren  der  dryenn  orttenn,  namlich  Zurich,  Bernn  vnd 
Basel,  raltzpottschafflenn  vff  disem  tag  zù  Basel  byeinandern  versampt,  vnnd  jnenn 
erscheinenn  wie  min  herren  von  Mulhusenn  nit  von  nôtenn  sin,  wôUe  bedunckenn 
souil  vnnd  ail  gesedtzt  tag  zûbesuchen,  dann  jnenn  sôUichs  ûberîâgenn,  in  ansechenn 
der  geiâgenheitt,  ouch  sorgklicher  zilt  vnnd  lôuffenn  halb  etc.  :  darzû  syen  si  jm 
zû  arm  vnnd  in  jrem  vermogen  nit,  wiewol  si  noch  disenn  tag  besûchenn,  vnnd  si 
zum  frundtlichosten  zûbittenn  vnnd  zûermanen,  sôllichs  in  deheinem  argem  oder 
vssz  anderm,  dann  wie  oblutt,  vrsachenn  beschechenn,  darnebenn  si  ouch  anzûkerenn, 
min  herren  in  dem  vnnd  anderm  jnenn  allzitt  getruwlich  beuolchenn  lassen  zûsind, 
vnnd  was  jnenn  zùwussenn  not,  es  syenn  abscheid,  warnung  oder  anders,  sôllichs 
in  vnnserm  costenn  vnns  zûzeschicken  oder  sussz  wo  es  von  nôtenn  das  jr  bott- 
schafft  da  by  jnen  si,  bedûchte  nulz  vnd  gûtt  sin,  ouch  susz  ailes  das  zûhaUtenn 
vnd  zûuolziechenn  so  jr  vnd  vnnser  cristenlich  lophch  burggrecht  wisl  vnd  innhalll, 
des  sind  min  herren  allzitt  gùtwillig  begirig  zùerstatten:  wo  aber  von  vniiôttenn, 
alldann,  wie  obstatt,  si  sôllichs  costens  im  beslen  zùerlassen  :  das  begeren  vmb  si 
min  herren  von  Mulhusen  ails  jr  insunders  gûtt  frund,  getruw  heb  eydtgnossen  vnd 
cristenlich  mittpûrger  allzitt  vnderdienstlichs  bereitz  gûtts  willens  zâbeschulden  etc. 
SôUichs  ailes  wellenn  mit  jnen  zum  Iruwlichoslenn  vnnd  frundtlichistenn  reden,  wie 
jr  dann  das  mit  besszern  vnd  geschickteren  worlen  zetûnd  wol  wussend,  mitt 
gnûgsamer  erpiettung  wieuor,  was  notwendiger  eehaffter  dingen  zû  ziten  furfallenn 
wurden  das  burggrecht  antrâflfende,  darinn  werden  sich  min  herm  nit  absundern, 
sundél"  gûttwillig  erstatten  was  biderbenn  lutenn  vnd  getruwenu  eydtgnossen  vnd 
mittpurgern  zustâtt,  nâch  jrem  vermogen  etc. 


212  1530 

Berûrend  die  widerlôufï'er,  selzenn  min  herreu  sôlliclis  jrenn  eydtgnossen  heym, 
die  an  denen  ortien  (da  dann  die  widertôufFer  jetz  wonend)  zCiherschen  vnd  zûge- 
piettenn  haben  (ails  den  wysen  so  liarinn  wol  handlenn  kônnenn  heym),  dann  wo 
sôllich  minen  herren  in  jren  gepiettenn  zùhanden  kâmen,  wurden  si  die  jrem  ver- 
dienenn  nach  slraffenn. 

Der  banndyten  von  Rotwyl  halb,  lands  min  herren  glichergstalt  wie  der  burger- 
meister  von  Schaffhusen  siner  herrn  halb  vff  nechstem  tag  zu  Badenn,  lut  des 
arttickels  im  abscheid  daselbs  begriffenn,  geandtwurt,  gentzlich  vngeendert  plibenn. 

Sodann  antreffend  den  cristenlichen  ban  etc.,  sôllen  jr  eigentlich  acht  nemmen 
wie  vnd  in  was  gstallt,  ouch  wâr  inn  annemmen  wôlle  oder  nit,  vnd  was  harinn 
gerâtschlaget  wirdt,  sôllichs  wider  an  min  herren  pringen. 

So  von  des  predicanlen  von  Schaffhusen  wegen  ettwas  anzugs  beschechen  etc., 
wellenn  vch  sunderlich  des  nûlzit  beladenn,  dann  min  herren  selzens  jnen,  als  den 
mer  verstendingern  zû,  wie  vnd  was  si  harinn  handlen,  achten  si  wussenn  sich 
hierinn  wol  zû  halten. 

Desszglichenn  ouch  mit  der  hottschafft  zuiq  Frantzosen  nutzit  annemen,  sunders 
lassenn  min  herren  si  nach  jrem  gfallen  vnnd  gùttem  beduncken  furfaren,  aber  in 
kein  costenn  zùbewilligen  etc.,  dann  min  herren  achten  nit  von  nôten  den  selben 
kung  jrs  gloubens  zùberichten,  sind  sin  ouch  nit  schuldig. 

So  ouch  anzogenn  wurde  die  pund  zûswôrenn  etc.,  beuelchen  min  herren 
sôllichs  jnen,  aber  je  ee  das  beschech,  je  lieber  das  jnenn  wâr,  dann  si  wârenn 
gûtter  hoffnung  das  wurde  zwuschen  vnns  eydtgnossen  vyl  gûtts  pringen,  vnd 
gegen  vnnsern  widerwârtigen  vnd  nachpurenn  ettwas  entsitzens  gepâren. 

Was  ouch  anzogen  vnd  gehandelt  des  Turgôws  oder  anderer  herrschafften  halb, 
sôllen  jr  miner  herrenn  botlenn  vch  des  nutzit  annemmen,  darinn  zûrâten  noch 
daby  zûsitzen,  sunder  die  lassen  sôllichs  handlen  denen  es  zùuersprechen  stât,  wie 
vornacher  by  gmeinen  eydtgnossen  allweg  der  bruch  gewâsen  vnd  ouch  billich  ist. 

Der  iij  M°  kronen  halb,  setzens  min  herren  jren  getruwen  liebenn  eydtgnossen 
vnnd  cristenlichen  mittpurgeren  heym,  als  den  wysen  woluerstendigen,  wie  vnd 
was  si  harinn  vnd  hiemit  handlen  vnd  lassen,  sye  jnen  wol  gethân  :  doch  gfiele 
minen  herren  das  wir  von  den  sâchs  cristenlichen  stetten  sôllich  gellt  den  funfF 
orten,  vnnsern  getruwen  liebenn  eydtgnossen,  wider  fry  gûttwillig  schancktenn,  das 
môchte  erst  vil  frundtschafft,  brùderliche  truw  vnd  ware  rechte  liebe,  gûtts  vnd 
rûmsz  vnder  vnd  zwuschenn  vnns  allenn  vnd  vnnsern  ewigen  nachkomen  pringen 
vnd  gepâren,  vnd  hiemit  wurde  die  alte  liebe  so  vnnser  vorelltern  zûsamen  gehept 
haben  (die  ettwas  zitts  nu  zwuschenn  vnns  gar  erlôschen,  ûbel  zerrutt  vnnd  zer- 
trennt  gewâsenn)  gar  wider  ernuwert,  vnd  môchten  dester  dapfferer  mit  gottes  hilff 
vor  vsz  vnd  ab  vnnsern  vyenden  (so  die  nit  rûw  haben)  vnd  an  vnns  kâmen,  obligen  : 
so  aber  jnen  dis  nit  geuallenn,  des  wir  vnns  doch  nit  versechen,  vnnd  je  wôlten 
teilen,  was  si  dann  vch  zûteilenn  oder  geben,  das  mogen  jr  empfachen,  darumb 
quittieren  vnd  das  heym  pringen. 

Ir  sôllenn   ôch  vsserthalb   erkandter   instruction    nutzit   meren   noch   minndern, 
dann  wie  jr  im  râtt  von  minen  herren  gnûgsam  verstanden  haben  :  fiel  aber  ettwas 


1530  —  1531  213 

luiws  iii  oder  anders,  das  mogen  jr  in  abscheid   nemmen,    heimpringen,  daroit   aile 
diiig  mit  vorbelrachl,  wussen  vnd  willen  cins  crsamen  râlls  daheyra  beschech. 

Bemhart  Brunner,  staltschriber  z&  Mulhuszen,  ssl. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Malhoase.) 


2255.  Bécès  de  la  diète  des  co-bourgeois  chrétiens  tenue  à  Bâle,  le  jour  de  la  saint-Othmar  1530.        1^30. 
—  Au  début  de  la  séance,  les  deux  bourgmestres  de  Mulhouse   demandent,   pour  leur  vHU,  dispente  de     ^^  "*'^- 
prendre  part  aux  diètes  qui  n'auraient  pas  une  importance  nuyeure:  la  diète  en  prend  acte  et  reeom- 
numde  à  Zurich,  qui  lance  les  convocations,  d'y  avoir  égard  à  Favenir.  —  A  la  dernière  diète  de  Bade,  il  avait 
été  convenu  avec  le  bourgmestre  de  Schaffliouse,  que  le  ministre  de  cette  ville  aurait  une  conférence  avec 
les  thédogiettë  de  Zurich,  de  Berne  et  de   Bâle,  touchant  V eucharistie  ;   cette  controverse  n'ayant  pas 
encore  eu  lieu,  la  diète  recoimnande  au  bourgmestre  de  faire  en  sorte  qu'on  y  donne  suite  d'ici  à  la 
saint-André  proche  venante,  sinon  de  donner  congé  au  ministre  ;  de  plus  elle  lui  exprime  son  méeomten- 
tement  des  écrits  que  le  D'  Fabri  publie  à  Schaffhouse,  et  où  il  parle  du  nouveau  sacrement  que  Capito, 
Bucer,  Zicingli  et  Luther  s'accorderaient  à  instituer,  et  on   demande  à  ses  commettants  d'aviser  à  ce 
que  plus  rien  de  pareil  ne  se  passe  chez  eux.  —  Les  députés  de  Bâle,  gui  avaient   été  à  Sokure,  au 
sujet  de  la  controverse  prorogée  de  la  saint-Gcdl  à  la  saint-Martin,  rapportent  que  plusieurs  bourgeois 
se  sont  plaints  amèrement  de  ce  retard,  qu'on  en  a  profité  pour  éloigner  les  ministres  et  pour  rappder 
les  anciens  curés,  attxqueJs  on  a  donné  Vordre  de  ne  prêcher  ni  du  sacrement,  ni  de  la  messe  ;  ils  consta- 
tèrent aussi  avec  les  envoyés  de  Zurich  et  de  Berne,  que  les  stipidations  du  dernier  récès  n'avaient  pas 
été  remplies,  et  à  ThôteUerie,  où  Us  s'étaient  rencontrés  avec  Vamman  Bichermut,  de  Schwitz,  et  Schcen- 
bruner,  de  Zug,  ce  dernier  se  permit  de  leur  dire  que  la  nouvelle  foi  n'avait  jamais  produit  ni  piété,  ni 
vérité,  que  l'agression  dont  ils  avaient  été  l'objet,   était  injuste,  de  même  que  le  paiement   qu'ils  avaient 
été  contraints  de  faire;  Bicltermut  prit  part  à  ces  provocations.   La   diète  décide  que  chaque  député 
reportera  ces  propos  à  ses  commettants,  pour  savoir  si  Ton  poursuivrait  on  non  leurs  auteurs.  —  Les 
députés  parleront  aussi  à  leurs  commettants  du  récès  que  l'empereur  a  fait  lire  à  la  diète  dAugsbourg 
contre  les  quatre  villes  de  Strasbourg,  de  Constance,  de  Lindau  et  de  Memmingen:  si,   comme  il  est  à 
croire,  ces  villes  n'en  restent  pas  moins  fidèles  à  leur  foi,  S.  M.  recourra  sans  doute  à  la  force  ou  les 
mettra  au  ban  de  l'empire:  cJutcun  devra  délibérer  sur  ce  que,  dans  ce  cas,  il  y   aurait  à  faire  pour 
venir  en  aide  à  ces  villes  ou  à  toute  autre,   même   celles   qui   ne  partagent  pas  les  croyances  des  co- 
bourgeois  chrétiens  sur  la  présence  réelle;  car  Tempereur  ne  s'en  tiendrait  pas  à  ses  premières  rigueurs, 
et  agirait  ensuite  contre  toutes  les  autres   villes  qui  font  profession  de  Vévangile.   —   On  se  demande 
aussi  s'il  n'y  aurait  pas  convenance  à  exprimer  aux  villes  qui  ont  admis   ce  récès,   le   déplaisir  qxion 
en  a  ressenti,  et  pour  les  mettre  en  demeure  de  se  prononcer  sur  ce  qu'on  aurait  à  atteridre  d'elles,  si 
Tempereur,  aidé  de  certains  états  de  Tempire,  procédait  à  Texécution  contre  les  co-bourgeois  chrétiens.  — 
D'ici  à  la  prochaine  diète.  Constance  sondera  les  villes  d'Ulm,  de  Lindau,  de  Kempten,  de  Bavensbourg 
et  d'Isny  sur  leurs  dispositions  relatives  à  la  conclusion  d'une  alliance  avec  les   co-bourgeois  chrétiens. 
—  On  tombe  aussi  d'accord  que  les  villes  mal  fortifiées  feraient  bien  d'(youter  de   nouvelles  défenses  à 
leurs  remparts,  et  cmnme,  dans  les  conjonctures  présentes,  il  n'est  pas  aisé  de  donner  des  conseils  à  Tavance, 
on  recotnmatide  à  chaque  ville  d'aviser  dès  maintenant   aux  mesures   qu'elle  aurait  à  prendre  en   cas 
d'attaque.  —  La  ville  de  Bottweil  ne  voulant  rien  entendre  au  st^et  des  fiabitants  qy^éUe  a  ea^aulsés, 
les  envoyés  s'informeront  auprès  de  leurs  commettants  de  quelle  manière  on  pourrait  leur  venir  en  aide, 
leur  procurer  un  domicile  et  leur  faire  recouvrer,  sinon  le  tout,   du  moins   la  moitié  de  leur  avoir  ;  de 
plus  on  fera  le  dénombrement  de  ceux  qui  n'ont  pas  encore  d'asile.    —  Quant   à  T excommunication  du 
1>  Oecolampade,  la  majorité  juge  que  les  villes  sont  suffisamment  armées  pour  punir  Terreur,  et  que  son 
adoption  pourrait  donner  à  certaines  d'entre  elles  sujet  d^empiéter  sur  les  droits  des   autres:  en  consé- 
quence on  laisse  les  choses  comme  elles  sont,  sauf  à  chacun  à  agir  en  cela  selon  sa  propre  apprécia- 
tion. —  Les  envoyés  reporteront  à  leurs  commettants  ce  qui  a  été  dit  touchant  les  subsides   contre  les 


214  1531 

Turcs.  —  Bélativement  aux  messagers  qui  vont  et  viennent  entre  la  Suisse   et   Strasbourg   et  à   qui   il 
arrive  de  prendre  double  salaire,  il  est  convenu  qu'ils  seront  dorénavant  payés  par  les   villes   qui  les 
envoient,  sauf  à  celles  oii  ils  vont,  à  leur  faire  un  présent,  si  elles  le  trouvent  bon. 
La  diète  s'ajourne  au  dimanche  après  les  Saints-Innocents  (1"  janvier  1531). 

Âmtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  b,  pp.  837-40. 


1531.  2256.  Fragments  d'instructions  données  par  le  bourgmestre   et   le   conseil  de   Mulliouse  à  Etienne 

SchultJieiss,  leur  envoyé  à  la  diète  de  Bade,  du  lundi  16  mai.  —  1"  H  se  plaindra  à  leurs  confédérés 
du  mandement  des  états  de  l'empire,  dont  ils  ont  été  touchés  depuis  la  dernière  diète  et  qui  met 
à  leur  charge  Ventretien  de  25  hommes  à  cheval  et  de  68  à  pied,  et  leur  demandera  leurs  conseils 
sur  la  conduite  à  tenir.  —  2"  Si  les  confédérés  en  général  ou  les  villes  de  la  co-bourgeoisie 
chrétienne  en  particulier  lui  demandent  leur  avis  au  sujet  de  la  levée  des  6000  varlets  pour  le  roi 
de  France,  U  leur  dira  Vétonnement  que  leur  cause  cette  proposition;  car  elle  rCa  d'autre  objet  que 
d'entraver  la  campagne  contre  le  Turc.  Comme  cette  entreprise  est  commune  à  tout  l'empire,  et  que 
toutes  les  alliances  de  la  confédération  réservent  formellement  ses  devoirs  envers  l'empereur,  elle  ne  pour- 
rait déférer  à  la  demande  du  roi  sans  encourir  une  grave  responsabilité,  alors  que  pour  la  seconde  fois 
d^à  eUe  a  été  mise  en  demeure  de  prendre  part  à  V expédition.  Ce  n'est  que  dans  le  cas  oii  elle  n'aurait 
pas  lieu  qu'on  pourrait  fournir  au  roi  la  levée  qu'il  demande.  —  3"  Si  les  cantotis  se  décidaient  à 
envoyer  leur  contingent  contre  les  Turcs,  Mulhouse  se  déclare  prêt,  dans  la  mesure  de  ses  forces,  à  se 
conformer  à  cette  louable  détermination. 
Sans  date.  ^ 

Instruction  dess  ersamenn  Steffann  Schultheyssenn,  wassder  by  vnseren  gelreuwen 
lieben  eydtgnossenn  vff  dem  tag  zu  Baden  im  Ergouw,  so  vff  mentag  denn  16  may 
nechst  kunfftig  zu  Baden  gehalien  werden  sol. 

Erstlichs,  nach  dem  jr  vnsrenn  getreuwen  lieben  eydtgnossenn  gemeinen  sandt- 
botten  vnseren  guttwilligen  dienst,  oucb  aile  er,  liebs  vnnd  guotz  gesagt,  sollendt 
jr  jnen  anzeygen  wie  dass  vns  sydt  neclistgehaltenem  tag  abermalen  ein  mandait 
zukumen,  dorin  vns  xxv  zu  ross  vnd  Ixviij  zu  fuoss  zu  erhalten  von  gemeinen 
stenden  vfferlegt,  welches  vns  hefftigklicben  beschwere  :  desshalb  sy  als  vnsere 
getreuw  lieb  eydtgnossen,  [bey]  denen  wir  bissbar  rhadt,  hilff  vnd  troslung  funden, 
vnser  flissig  bitt  jren  getreuwen  rhat  [was]  vns  barin  zu  tbun  vnd  handlen,  mitzu- 
theylen,  damit  wir  vns  gegenn  niemanden  verthieffen  vnd  mit  guottem  rhadt  handlen 
mogen,  dass  den  eren  gezymme  vnd  der  billichkeytt  gemess  sey. 

Zum  anderen,  wo  jr  von  vnseren  lieben  eydtgnossen  gemeinen  sandtbolten 
samentlichen,  oder  vnseren  cristlichen  mitburgeren  der  euangelischen  stetten  besun- 
derlichen,  von  wegenn  kn.  mt.  vss  Franckre3'^chs  begerenn  der  sechstusendt  knecht 
belangen,  vnserer  meinung  halben  gefragt,  mogendt  jr  jnen  anzeygen  dass  vns  dess 
gemellen  kunigs  begeren  diser  zyt  nit  wenig  befrembd,  ganlz  beschwerlichen  seyn, 
vnd  diss  sein  furnemen  keiner  andrer  meinung  bschee  dan  denn  cristlichen  zug  vnd 
erlich   furnemen  gemeiner  stendt  damit  zuuerhinderen,  welches,  wo  sein  furnemen 


1  On  ne  sait  à  quelle  diète  se  rapportent  ces  instructions,  qui  remontent  à  Tépoque  où  Mulhouse  faisait 
partie  de  la  co-bourgeoisie  chrétienne.  C'est  pour  ce  motif  que  nous  les  insérons  ici.  Il  est  à  remarquer  cependant 
que,  pendant  cette  période,  ce  n'est  qu'en  1530,  que  le   16  mai  tombe  sur  un  lundi. 


1531  2i5 

soit  ein  (rirgang  haben,  gantzer  gemeiner  krislenheylt  zu  hechsten  jemerlichem 
verderben  vnd  ewiger  dienslbarkeyll  erfolgen  vnd  dienen  wurde,  auch  wir  aile  dest 
lichter  in  dess  grusamen  Turcken  lyrannischen  gewaldt  gebrachl  werden  :  dwil  wir 
vns  dan  in  allen  ponnds  brieffen  dass  reycb  vorbehalten,  vnd  so  non  diss  ein 
gemeiner  reychszug  sein  wurdl,  achten  wir  dem  kunig  solh  volck  zulassen  nil 
schuldig,  sunder  diss  abzuschlahenn  crisUich  gutlicb  vnd  billich  zesin  :  dan  soltendl 
wir  dem  kunig,  vber  vnnd  wider  wir  von  dera  rych  nun  zum  zweytenmolen  gemandt 
seindt  vnnd  dem  kein  hilff  erzeygen,  zuziehe,  stundt  vns,  als  die  cristen  vor 
anderen  genend  sein  wellen,  vbel  ann  [vnd]  kondlen  wir  vnsers  theyls  nit  wol 
verantwurlenn  :  wo  vnnd  aber  diser  zug  nit  vorhanden,  woltenn  wir,  so  kû.  ml.  vnser 
notturfflig  sein  wurde,  noch  lui  der  bundtsbrieff  nach  vnserem  vermogen  ailes  dass 
Ihun  so  wir  schuldig. 

Zum  dritlen,  so  duth  gemeiner  vnser  lieben  eydtgnossen  gesandten  vff  der 
rho.  ku.  mt.  vnnd  dess  reychs  verordnelle  comissarien  von  wegen  der  beharlichen 
hilff  wider  denn  Turcken  frundtlichs  begeren,  gehandlel  vnnd  etwas  bewilliget 
werden  solte,  welches  wir  vnsers  erachtens  cristlich  erlich  vnnd  gotllich,  damit  dess 
lyranischen  Turcken  beschwerlich  vnnd  grusamen  thatlen  gegen  dem  crisllichenn 
bluotl  vilfeltig  geubt,  eltlicher  massen  prohen  vnd  sein  grusams  furhaben  abgestell 
werden  mag,  vnd  desshalb  wo  sich  ein  lobliche  eydtgnossschafft  hilff  vnd  reltung 
vnserer  mitcrislen  zulhun  enlschlussen,  wollen  wir  wass  in  vnserem  vermogen  gernn 
dohin   strecken   vnd    thun 

Minnte  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2257.  Eécès  de  la  diète  de  la  confédération  réunie  à  Bade,  sur  la  corwocation  de  Berne,  le  lundi  1531. 
après  judica  1531.  —  Les  députés  de  Berne  portent  plainte  contre  certains  de  leurs  confédérés  des  cinq  27  mars. 
ccmtons,  qui  se  permettant  les  plus  sanglants  outrages  contre  Berne  et  contre  Zurich,  et  demandent  qu'ils 
soient  sévèrement  punis  par  leurs  seigneurs  et  supérieurs,  en  considération  des  suites  que  ces  provo- 
cations, contraires  à  toute  justice  et  aux  termes  formels  de  la  paix  provinciale,  pourraient  avoir  :  à 
Vappui  de  leur  plainte,  ils  donnent  lecture  d'une  série  de  griefs  dont  leurs  commettants  demandent 
réparation.  —  Dans  leur  réponse,  les  députés  des  cinq  cantons  rappeUent  que,  d'après  le  réeès 
de  la  dernière  diète,  ils  auraient  pu  se  dispenser  de  se  rendre  à  la  convocation  de  Berne:  s'ils 
sont  venus,  c^est  uniquement  par  amour  de  la  paix;  ils  ont  horreur  des  propos  qu'on  impute 
à  certains  de  leurs  concitoyens,  dont  Us  n^avaient  aucune  connaissance,  et  demandetU  copie  de 
r information  faite  à  ce  sujet,  bien  persuadés  que  leurs  commettants  ne  laisseront  pas  les  coupables 
impunis;  car  ils  n'ont  jamais  manqué  de  jeter  en  prison  ceux  qui,  à  leur  connaissance,  proféraient 
des  injures  contre  les  confédérés  de  Zurich  et  de  Berne  ;  nuâs  il  faut  songer  que,  des  deux  côtés, 
il  y  a  des  gens  m<d  embouchés  et  que  des  mauvais  propos  en  amènent  éPautres,  témoin  une 
reiwontre  récente  oit  un  Bâlois  disait  <f  «n  Bernois  qui  se  rendait  à  Luceme,  qu'il  quittait  un  père 
homme  de  bien  pour  rejoindre  un  fripon;  qu'en  toutes  circonstances,  on  les  appelle  des  marchands  de 
sang,  des  mangeurs  d'argent,  et,  quand  on  les  injurie  ainsi,  il  ne  leur  est  pas  possible  de  se  taire; 
qu'on  ne  ménage  pas  non  plus  les  insuUes  à  leurs  ecclésiastiques,  et  quand  les  ressortissants  sont 
provoqués,  il  devient  diffidle  de  leur  clore  la  bouche.  Puis,  après  avoir  produit,  Vun  après  f autre,  les 
faits  qui  prouvaient  que  leurs  commettants  n'avaient  jamais  manqué  de  poursuivre  les  délits  de  ce  genre, 
députés  des  cinq  cantons  promettent  qu'on  n'usera  pas  de  moins  de  rigueur  à  regard  des  individus 
*i  n'avment  pas  encore  été  punis  ;  toutefois  ils  espèrent  que  si.  pour  une  cause  ou  une  autre,  cda  ne 
faisait  pas,  Zurich  et  Berne  n'envahiraient  pas  le  territoire   des  cinq  cantons,  mais  se  contenteraient 


âi6  1531 

d'arrêter  les  coupables,  s'ils  se  présentent  chez  eux,  comme  la  paix  provinciale  les  y  autorise.  —  Là- 
dessus  les  députés  de  Zurich,  de  Berne  et  des  autres  co-bourgeois  chrétiens  prenant  acte  de  la  réponse 
des  citiq  cantons,  mettent  les  autres  confédérés  en  detneure  d'user  de  leur  influence  pour  mettre  fin  à 
ces  outrages  par  la  punition  de  leurs  auteurs,  et  de  leur  prêter  leur  concours  contre  les  insulteurs 
étrangers  ;  de  leur  côté,  les  députés  des  cinq  cantons  font  leurs  réserves  au  sujet  des  prédicateurs,  qui 
sont  institués  pour  extirper  le  vice,  et  qui  s'adressent  pour  cela  à  la  communauté  et  nrni  aux  individus  : 
pour  les  autres,  leurs  cotnmettatits  puniront  exactement  tous  les  excès  de  paroles  qui  se  produiront.  Pour 
conclure,  les  quatre  cantons  neutres  de  Glaris,  de  Fribourg,  de  Soleure  et  d'Appenzell  prient  instamment 
les  deux  parties  de  reporter  à  leurs  commettants  la  plainte  des  uns  et  la  réponse  des  autres,  et  de  les 
engager  à  ne  plus  tolérer  d'insultes  ni  de  provocations  d'aucune  sorte,  attendu  qu'il  vaut  mieux  qu'une 
trentaine  de  coupables  soient  punis,  que  si  des  milliers  d'innocents,  peut-être  même  l'enfant  dans  le  sein 
de  sa  mère,  devaient  payer  pour  eux. 

Abscheid  des  gehaltnen  tags  zû  Baden  in  Ergôw,  angefanngen  vff  menntag  nâch 
dem  sunntag  judica  anno  etc.  xxxj'°. 

Erstlich,  so  habennt  vnnser  getriiwen  lieben  eydgnossen  von  Bern  ratsbotten 
anzogen,  wie  dann  jre  herren  vnnd  obern  dise  tagleistung  bar  gen  Baden  beschriben 
von  ruw,  frid  vnd  wolfartt  gemeiner  loblichen  eydgnoschafft  von  wegen  den  schmâ- 
chungen,  schantlichen  lasterwortten  damit  sy,  oucb  jr  christenlich  milburger  von 
Zurich,  von  besunderen  personen  jrer  eydgnossen  von  den  fûnff  ordten  vnnd  anndern 
verra âssenlicben  wider  recht,  die  billigkeytt  vnnd  gemeinen  laundsfriden,  lut  des 
zechenden  arttickels,  zugeleitt  vnd  angestattet  worden  syent,  welliche  jren  herren 
fûrer  nit  mer  lidenlich  nacli  zu  gedulden  syennt,  vnnd  wo  die  dâtter  von  jren 
herren  vnnd  obern  nit  gestrafFt,  das  man  spûre  das  es  jnen  leid  sye,  so  moge  ein 
jeder  ermessen  wohin  es  reichen  vnnd  was  darusz  volgen  vnnd  entspringen  werde, 
vnnd  begertt  das  man  die  arttickel  soHcher  schmach  worten  verhoren  vnd  verlessen 
woUe. 

Vnnd  als  die  verhôrdt,  liessen  daruff  vnnser  eydtgnossen  von  den  fûnff  ordten 
gesanndten  reden,  es  sye  war  vnnser  lieb  eydgnossen  von  Bernn  habent  disse  tag- 
leistung jren  herren  vnnd  obern  frûntlichen  zu  geschriben,  den  si  wol,  lutt  lest 
vssgangen  abscheids,  zu  besûchen  nit  schuldig,  aber  von  frid  vnnd  rûwen  wegen 
vnnd  vff  das  frûntlich  schriben  vnnser  lieben  eydgnossen  von  Bern  habent  jre 
herren  vnnd  obern  disen  tag  gûttlichen  besûcht  :  vnnd  als  sy  yetz  die  artickel 
sôlicher  schmachwortten  verstannden,  die  da  vnmenschlich  zu  hôren,  vergessen  zù 
reden  syent,  tragent  jr  herren  vnd  obern  nit  wûssen,  darumb  si  der  selben  articklen 
abgeschrifft  begerent,  dan  on  zwiffel  wo  jre  herren  vnnd  obern  dero  vnderrioht, 
werdent  si  nit  minder  missfallen  vnnd  schlichen  darab  haben,  als  sy  vnnser  lieben 
eydgnossen  von  Zurich  vnd  Bernn  sampt  den  andern  jren  mitburgern,  si  werden 
ouch  die  dâtter  sollicher  mass  strafTen,  das  man  sechen  vnd  spiiren  werde  das 
es  inen  in  trûwen  vnnd  von  hertzen  leid  sye,  dann  jre  herren  vnnd  obern 
habent  ouch  ettlich  der  jren  so  vngeschickt  reden  triben,  mit  dem  thurn  gestrafft, 
wie  dann  jeder  bott  siner  herren  halb  angezoigt  vnd  hienach  gemeldet  wiirdt  : 
mann  wiisse  aber  wol  das  man  zu  beider  sydt  vngeschûckt  liitt  fûnde,  vnnd 
wann  die  zû  sammen  komen,  lassent  etwan  vnnser  eydtgnossen  von  Zurich  vnnd 
Bern   die  jren  an,   vnnd  gebe   sich   dann   ein   vngeschickt  wortt  das   annder:   dann 


1531  217 

kurizlich  habe  einer  von  Bernn  gen  Lulzern  wellen,  da  habe  jn  ein  anndrer 
gefragel  wa  er  hin  wôlle?  habe  er  gesagl  er  welle  gon  Lulzern:  daruff  habe 
einer  von  Basel  geredt,  es  sye  grad  wan  einer  von  Bernn  gan  Lulzern  gange, 
ails  wann  einer  von  einem  frommen  valler  zum  schelmen  gange  :  solicher  nammen 
aber  jnen  jelzl  nit  wfissenl  ;  deszglichen  nennent  si  sy  blûUverkôiffer,  gellfresser 
vnnd  ouch  annder  naramen,  dar  durch  dann  die  jren  ouch  zu  redeo  bewegt 
werden  :  vnnd  wann  dann  ein  oberkeill  si  darum  slrafien,  reden  sy  man  schelt 
sy  ouch  allso,  vnnd  der  glichen  worlten  begegnen  jnen  vil  :  dar  zu  so  scbellen 
sy  die  predicanlen  goUlosz,  vnnd  were  weger  einer  belle  ein  kug  gehygl  oder 
zwey  oder  drù  mordl  gelhan,  dann  das  einer  hinder  der  mess  stannde,  were 
besser  zu  verziehen,  da  jr  beger  were  das  man  sôlich  hoch  vnnd  schwâr  reden 
gegen  den  predicanlen  vnnd  anderen  abgeslell,  kônnde  ein  oberkeill  ouch  desler- 
bass  denn  jren  die  miiler  beschliessen,  dann  es  nit  erlullen  moge  werden,  vnnd 
besunder  das  man   si  nit  meer  nampte  etc. 

Vnnd  liessent  allso  demnach  wilter  reden  :  man  habe  dannocht  wol  verslannden 
was  schmâchwortten  jren  herren  vnnd  obern  fûrkumen,  die  habent  si  gestrafTl,  da 
jr  fruntlich  pilt  sye,  si  by  der  selben  straff  bliben  zelassen;  aber  die  so  noch  nitl 
geslrafft,  werden  jre  herren  vnnd  obern  ouch  nach  gepur  slraffen,  das  man  musse 
spiiren  das  si  sôlich  schmiitzwortt  eben  als  vngern  habent  als  sy  :  wo  aber  jre 
herren  mit  der  straff  nit  ruch  oder  wytt  faren,  als  sy  vermeinen,  das  dann  nit 
vunser  lieb  eydgnossen  von  Zurich  vnnd  Bern  mit  jren  mitburgem  vffbrechen,  vnnd 
si  gewaltigklich  ûberziehen  sôllent,  sunder  erwartten  wo  jnen  die  daller  in  jren 
gepietten  [kommen],  werden  si  dann  witter  zu  strafîen,  wie  das  der  lanndsfriden  ouch 
zugebe,  das  mussent  si  dann  allso  lassen  beschechen. 

Daruff  vnnser  lieben  eydtgnossen  von  Zurich  vnd  Bernn  sampt  jren  milburgern 
gsanndten  wilter  redten,  si  habent  die  anntwurt  vnnser  eydgnossen  von  den  fûnff 
ordten  verslannden,  vnd  wellent  vnns  die  iibrigen  ordt  vff  das  hochsl  vnnd  ernsl- 
hchesl  ermant  vnd  gepetten  haben,  das  wir  mit  den  funff  ordten  verschaffent  das 
si  solliche  schmach  vnd  schellwort  abstellent,  die  dalter  furderlich  vnnd  on  ailes 
verziechen  nach  jrem  verdienen  darumb  straffent,  vnnd  nit  allso  liechtferttengkhch 
fur  gan  lassen,  das  jr  herren  vnnd  obern,  ouch  die  biderblûlt,  denen  sôlich  reden 
jr  lib  vnd  gûtt,  glimpff  vnnd  eer  berûre,  nit  gnug  daran  habent,  ouch  nit  zû 
erwartten  wann  jnen  die  in  jren  gepielen  werdent,  sy  syent  ouch  des  verlrûwens 
wo  frômbd  liitt  sôliche  schmâchwort  vff  sy  legten,  si  wurdent  jnen  die  helffen 
rechen  vnnd  slraffen,  darumb  si  billicher  die  jren  selbs  slraffen  sôllent,  das  man 
spûre  das  jnen  sollich  schmâchwortt  missfallen  vnd  leid  syent,  dann  jre  herren  vnd 
obern  die  nit  lenger  gedulden  noch  liden,  das  wôllenl  si  vnns  mit  allem  emsl 
erscheint  vnnd  angezeigt  haben  :  vnnd  wie  dann  vnnser  eydgnossen  der  funff  ordten 
botlen  anzôigt,  wie  die  predicanlen  si  schellen  vnd  schmechent  vnd  si  nennen 
sôllent,  vnnd  vermeinen  das  mann  die  ouch  abslellen  :  die  wyl  vnd  aber  die  predi- 
canlen die  laster  slraffen  vnd  abslellen  sônd,  reden  sy  also  in  die  gemein  hinin, 
vnnd  nennent  niemandt,  sunnder  reden  :  du  frummer  man,  nun  sich  du  nuit  an, 
V.  28 


218  1531 

so  kônne  man  die  selben  nil  abstellen,  sunder  miisse  man  si  zum  abslellung  der 
lasteren  fiir  faren  lassen  :  wo  aber  sunst  die  jren  si  die  fûnff  ordl  schmâcbten  vnd 
zu  redlen,  welten  sie  die  selben  der  massen  slraffen  das  man  spiiren  das  einer 
vnrecbt  gethan  hette. 

Vnnd  ails  wir  die  vier  ordten,  namlich  Glarus,  Fryburg,  Sololhurn  vnd  Appenlzel 
gesanndten,  sampl  vnnserer  punds  gnossen  von  den  punden  botte,  gehordt  vnnd 
verslanndten,  so  habent  wir  si  vff  das  trungelichest  vnnd  fruntlichest  zu  beiden 
teilen  gepetlen  das  sy  sollichen  anzug  der  stetten,  vnnd  ouch  die  frûntlich  annt- 
wurt  der  fûnff  ordtten,  an  jr  herren  vnd  obern  bringent,  vnd  die  so  allso  gestrafft 
darby  bliben  lassen,  diewyl  sy  sich  erpietten,  ob  sy  es  fiirer  thun,  nit  mer  ftir  si 
zu  bitten,  dessgliclien  das  sy  die  so  noch  nit  gestrafft,  ouch  nach  gepur  straffen 
wellent,  vnnd  das  si  hinfûr  sôliche  schmach  vnnd  sclieltwortt  zu  beiden  teilen  nach 
allem  vermogen  abstellen  vnd  die  diilter  vnnd  ûber  tretter  nach  jrem  verdienen 
slraffen  sollent,  sôllichs  werde  zu  vffenthalt  frid,  ruw  einer  loblichen  eydgnoschafft 
zu  gullem  erschiessen,  dann  vil  weger  es  werde  xxx  oder  meer  gestrafft,  dann  das 
souil  lusend  oder  villicht  das  kinnd  in  mutler  lib  entgelten  musse,  wie  dann  jeder 
bott  wol  witler  dauon  sagen  kan. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1531.  2258.  Récès  d'une  diète  des  co-bourgeois  chrétiens,  tenue  à  Aarau,  le  mardi  après  la  sainte- Vérène 

5  sept.  1531.  —  Les  députés  de  Zurich  exposent  que  les  cinq  cantons  ont  envoyé  des  voitures  en  Alsace,  dans 
l'intention  de  les  faire  passer  au  retour  par  les  francs  bailliages,  que  Lucerne  et  Unterwald,  d'une  part, 
Uri,  Schwitz,  Zug  et  les  Valaisans,  d^autre  part,  occupent  en  force  les  deux  rives  de  la  Beuss,  et  que  les 
Lucernois  y  ont  mis  des  bateaux  armés  pour  pouvoir  porter  secours,  sur  Tune  et  sur  Vautre,  aux  troupes 
qui  seraient  menacées  ;  que,  d'un  autre  côté,  ceux  de  Schvntz  ont  établi  garnison  à  Tuggen  et  recherchent 
les  bateaux  de  Zurich,  toutes  choses  que  leurs  commettants  ne  sont  plus  disposés  à  tolérer,  dussent-ils 
recourir  à  la  force  :  ce  rapport  ouï  et  après  délibération,  considérant  que  les  confédérés  des  cinq  cantons 
n'ont  nul  droit  de  se  procurer  des  denrées  dans  les  territoires  communs,  la  diète  décide  que,  sur  toutes 
leurs  routes,  les  confédérés  de  Berne  défendront  le  passage  des  vivres,  quels  que  soient  leurs  propriétaires, 
et  ne  permettront  pas  qu'ils  arrivent  dans  les  seigneuries  cmnmunes  ;  que  le  haut  sergent  et  le  bailli  de 
Lenzhourg  se  rendront  à  Méïlingen  pour  y  chercher  des  chemins  qui  dispensent  de  passer  par  les  francs- 
bailliages  ;  que  les  confédérés  de  Zurich  empêcheront  l'ennemi  de  se  servir  de  leurs  bateaux,  c'est-à-dire 
qu'ils  l'obligeront  à  décharger  et  à  charger  en  abordant,  pour  ne  donner  aux  cinq  cantons  aucun  sujet 
de  faire  la  guerre  :  il  est  juste  en  effet  de  les  laisser  arrêter  tout  ce  qu'ils  voudront  dans  leurs 
possessions  ;  mais  s'ils  s'avisaient  de  saisir  les  vivres  sur  un  territoire  étranger,  les  alliés  se  réuniront 
en  toute  hâte  pour  agir  conformément  aux  nombreux  récès  déjà  dressés  dans  cette  prévision,  mais  en 
évitant  de  fournir  des  occasions  à  leurs  adversaires.  —  Les  députés  de  Fribourg  et  de  Soleure  font 
connaître  le  résultat  de  leurs  démarches  auprès  des  cinq  capitons  à  Lucerne,  et  de  la  réponse  qu'ils 
ont  obtenue,  avec  prière  de  ne  point  arrêter  les  transports  de  vivres  et  de  consentir  à  donner  satisfaction 
par  les  voies  de  droit;  mais  les  confédérés  de  Zurich  et  de  Berne  ayant  déjà  répondu  qu'ils  ne  peuvent 
consentir  à  lever  la  défense  d'acheter  des  denrées,  ni  à  laisser  remettre  en  question  ce  qui  avait  été  décidé 
par  la  paix  provinciale,  la  diète  s'en  tient  à  leur  déclaration.  Quant  à  la  réponse  à  la  lettre  que  les 
confédérés  de  Fribourg  ont  écrite  à  Zurich  et  à  Berne,  cmnme  l'envoyé  de  Berne  n'en  sait  rien  de  précis 
et  qu'il  n'a  pas  d'instructions,  la  diète  renvoie  l'affaire  aux  deux  villes,  pour  répondre  comme  elles  juge- 
ront à  propos.  —  Les  députés  de  Fribourg  et  de  Soleure  ayant  offert  de  se  rendre  encore  une  fois  à 
Lucerne  pour  essayer  d'arranger  l'affaire,   ou   tout   au  moins  de  convenir  d'une  nouvelle  diète  où   les 


1531  219 

parties  se  rencontreraietU,  la  diète  déclare  qu'elle  ne  peut  lea  autoriser  à  faire  de  nouvelles  démarches, 
et  que  s'ils  veulent  rouvrir  des  négociations,  ils  devront  s'entendre  d^abord  avec  les  villes  de  la  co-bour- 
geoisie  chrétienne.  —  Les  ressortissants  se  montrant  très  mécontents  de  la  prohibition  du  transport  des 
vivres,  d'où  l'on  peut  conclure  qu'U  ne  sera  pas  possible  de  la  maintenir  longtemps,  après  avoir  cherché 
le  moyen  de  sortir  honorablement  de  cette  situation,  et  quoiqu'il  répugne  à  certaines  villes  de  s^associer 
à  cette  mesure  qu'elles  jugent  peu  chrétienne,  devant  la  ferme  résolution  des  deux  vUks  de  la  ntatntenir, 
les  députés  s'accordent  à  ne  pas  revenir  là-dessus  et  de  ne  pas  reculer  devant  les  conséquences,  ainsi 
que  Vintérêt  de  la  parole  de  Dieu  les  y  oblige,  bien  persuadés  que  leurs  commettants  ne  les  renieront 
pas  en  cela.  —  Comme  Egon  de  Eeischach,  Vit  Suter,  le  grand  bailli  de  Bade  et  d'autres  tiennent  de 
nombreuses  conférences,  la  ville  de  Berne  donnera  l'ordre  au  bailli  de  Schenckenberg  d'y  faire  attention, 
pour  qu'on  ne  soit  pas  pris  au  dépourvu.  —  Le  déjjuté  de  Berne  demandera  aussi  à  ses  commettants 
une  réponse  à  l'offre  de  ceux  de  Zurich,  qui  proposent  de  leur  envoyer  un  renfort  de  1000  hommes,  si 
leur  territoire  venait  à  être  attaqué.  —  En  raison  des  propos  qui  se  tiennent  à  Bade  contre  la  foi  des 
co-bourgeois,  et  de  la  mauvaise  volonté  qu'on  y  témoigne  relativement  à  l'interdiction  du  commerce  des 
vivres,  les  confédérés  de  Zurich  seraient  disposés  à  empêcher  les  baigneurs  de  se  rendre  dans  cette  vUle 
et  à  lui  cotiper  les  vivres;  la  diète  prescrit  au  député  de  Berne  de  reporter  cette  proposition  à  ses  com- 
mettants, qui  décideront  si,  oui  ou  non,  il  faut  recourir  à  ces  extrémités  :  toutefois  les  envoyés  de  Zurich 
revendiquent  la  liberté  d'action  pour  leurs  commettants,  qu'ils  ne  veulent  pas  subordonner  aux  résoltUions 
de  Berne.  —  La  discussion  s'engage  encore  sur  la  nécessité  de  publier  tm  écrit  pour  justifier  la  con- 
duite des  co-bourgeois  chrétiens,  et  sans  s'arrêter  aux  objections  de  Berne,  la  diète  déclare  s'en  remettre 
à  Vappréciation  de  Zurich.  —  Enfin  chaque  député  rendra  compte  à  ses  commettants  des  conseils  donnés 
à  ceux  de  Bremgarten  et  de  Méllingen,  au  sujet  des  menaces  dont  ils  sont  l'objet  de  la  part  des  cinq 
cantons,  et  l'envoyé  de  Berne  n'oubliera  pas  l'intercession  de  ceux  de  Zurich,  qui  detnandent  en  faveur 
de  Bremgarten  la  liberté  de  s'approvisionner  comme  par  le  passé. 

Âbscheyd   gehalltenen  burger  tags  zû  Arow,    zinslags   nach    Sanl   Veren    lag 
anno  elc    xv<^  xxxj. 

AUszdan  vnnser  eydtgnossen  von  Zurich  vuns  eines  anschlags  berichllet  das 
die  fiinff  ordi  etlich  wàgen  inn  Ellsasz  geschigkl,  willens  dieselben  durch  die  frygen 
âmpter  zû  jren  hannden  zebringen,  wie  ouch  Lutzern  vnd  Vnderwallden  vflf  der 
sydlen  eneth  der  Riissz,  vnd  Vry,  Schwytz,  Zug  vnnd  die  Wallisser  hindisenlhalb 
der  Riisz,  mil  macht  dahâr  Irugken,  vnnd  die  Luizerner  vnnderslan  sôUint  (allsz- 
dann  die  bereylschafft  schou  verhannden)  die  schyfï  vff  der  Riisz  mit  geschùlz 
zehaben,  allso  wellichem  theyl  vff  einer  alld  der  annderen  syten  vnradt  vnnd 
iiberfal  begegnoly,  das  sy  alszdann  demselben  hillff  vnd  zûschub  bewysen  môch- 
tind  :  vnnd  so  vus  nun  diser  warnungen  meer  zûkommen  vnd  gemellte  vnser  eydt- 
gnossen  von  Zurich  vnns  anzôygl  wie  vnser  eydtgnossen  von  Schwylz  ein  zûsatz 
gan  Thugken  geleyt,  jnen  jre  schyff  ersûcht,  da  sy  desz  willens  sygend  sollichs  nil 
meer  zûgestalten,  sonder  wo  sy  meer  angriffen  werdiul,  sy  sich  mit  tallicber  hand 
darwider  setzen  wellint  ;  vnd  so  wir  nûn  vil  von  disen  dingen  vff  vnd  nider  geradt- 
schlagel,  damit  dann  vnnser  eydtgnossen  von  den  fûnff  ordten  gantz  keyn  vrsach 
noch  glimpff  habind  die  profiand  vff  gemeinem  erdtrich  anzûfallen,  ist  verabscheydel 
das  vnnser  eydtgnossen  von  Bernn  aile  profiand,  sy  gehôre  joch  zû  wem  sy  welle, 
an  jren  pâsszen  niderleggen,  vnd  nienenn  vff  die  anstôsz  der  gemeinen  herschafïlen 
komen  lassen  sôllen  :  es  ist  ouch  dem  groszweybel  vnnd  vogt  zû  Lénntzburg 
enpfoUchen   gan   Méllingen  zekeeren,  vnd   da   vmb   wâg  vnd    slâg  zescchenn   das 


220  1531 

mann  nil  diirch  die  frygen  âmpler  faren  mûssz,  allsz  mann  danu  achlet  sollichs 
wol  zû  feld  bracht  werden  môgen  :  es  will  vns  ouch  daby  gfallen  das  vnnser  eydl- 
gnossen  von  Zurich  die  schyff  deu  vygenden  nit  mee  inn  dhand  fûren,  sonder  ob 
der  vygenden  erdtrich  vszladen,  vnd  dannethin  widerumb  in  laden  sôUint,  darait  sy 
gar  keyn  vrsach  zum  krieg  habind,  dann  vns  ye  bedungken,  wenn  sy  schon 
etwas  vff  jrem  erdtrich  anfielind,  das  sy  desz  fûg  hettind,  diewyl  doch  was  eym 
recht,  dem  anndern  bilHch  sin  soll:  wurdint  sy  aber  vnnderslan  mil  gwalt  der  pro- 
fiand  vff  vnser  erdtrich  nachzehângen,  so  soll  ye  ein  theyl  dem  andern  thrûwlich 
vnnd  inn  jl  zûlouffen,  vnnd  einander  ails  biderwliilh  redten,  wiedann  sollichs  vor 
zûm  digkernmal  verabscheydel  ist  :  es  zwyfîellt  vns  gar  nit  vnnser  herrn  vnd  obern 
sollichen  vilfaltigen  abscheyden  geleben,  vnnd  keyn  theyl  den  anndern  lassen  :  doch 
soll  mann  ailes  flysses  verhûten  das  vnnsern  widerwàrligen  nil  vrsach  geben  werde. 

Es  habend  vnserer  lieben  eydlgnossen  von  Fryburg  vnd  Sololhurn  boUen 
anzôygl  was  sy  by  den  fiinff  ordlenn  zù  Lulzern  gehandlel,  vnnd  was  sy  fur  ein 
anndlwurl  daselbs  erlangl,  lut  der  copy  so  yedem  boit  geben  isl,  mil  ganlz  friint- 
licher  thrungenlicher  pilt  jnen  die  profiand  vfTzeheben,  vnd  vmb  das  ûberig  rechiens 
zûgestallen  :  diewil  aber  vnser  eydlgnossen  von  Zurich  vnnd  Bernn  jnen  da  heymmen 
vor  râlh  vnd  burgern  ein  geschrifftlich  anndlwurl  der  meynung  geben,  das  sy  die 
profiand  nil  vffheben,  ouch  vmb  das  das  mil  dem  landsfriden  ennlscheyden  rechiens 
nit  gestallen  werdint,  so  haben  wir  jnen  sollich  andtwurlen  abermals  vorlâsen  vnnd 
es  daby  beliben  lassen. 

Aber  der  anndlwurl  halb  so  der  boit  von  Fryburg  jm  ûber  die  mannung  so 
sine  herren  den  beyden  stetlen  Zurich  vnd  Bernn  gethan,  zegeben  begert  :  diewyl 
vnnser  eydlgnossen  von  Bernn  botl  nil  sonder  wyssens  noch  beuallch  vmb  dise 
manung  bal,  werdent  die  bollen  die  selb  manung  jren  herrn  heym  bringen,  die 
sôllenl  wyter  dariiber  radlschlagen  vnd  gemelllen  von  Fryburg  iiber  sollich  manung 
sampt  oder  yede  stall  insonders  (wie  sy  dann  eynander  wol  zûschriben  werdent) 
ein  andlwurt  geben,  noch  dem  sy  dungkl  nollwenndig  geschigkt  vnd  gùt  sin. 

Vnnd  ails  demnach  die  bollen  beyder  sletten  Fryburg  vnd  Sololhurn  den 
botlen  von  den  crislenlichen  stetlen  wyther  fiirgehalllen,  ob  es  jnen  anmûlig,  so 
wellten  sy  widerumb  gan  Lulzern  ryten,  vnd  wyler  lûgen  wie  doch  die  sach  zù 
rùwen  geslellt  werden  môchl,  oder  ob  doch  jnen  gemeinl  sin  wellle  einen  andern 
tag  an  einer  gelegen  malslal  zûbesûchen,  so  mûssle  sy  keyn  mûg  noch  arbeyl 
beduren  elc.  :  daruff  sy  jnen  geanndlwurt,  sy  belûdenl  sich  keyner  lagsalzung,  sy 
welllen  sy  ouch  nyenan  hin  wysen  vnd  môchten  desszhalb  Ihûn  das  sy  gûl  dungkl  : 
were  jnen  aber  elwas  angelegen,  darumb  môchlen  sy  wol  jr  herren  wyler  besùchen, 
dann  sy  keyn  wylern  beuallch,  dann  wie  sy  jrer  herren  vnd  obern  geschrifftliche 
anndlwurl  hiill  gehôrl,  helten. 

Vnnd  demnach  allerley  vnwillens  by  den  vnseren  der  profiand  halb  befunden 
wirl,  dermasz  das  wol  zûuermûlen  das  die  keyn  belânge  beharret  werden  môge, 
vnd  wir  allerley  millelwâgen  nachtrachtel,  was  doch  an  dhannd  zenemmen  damil 
wir  eynmal  diser  sach  mit  eeren  abkommen  môchlen,  besonder  diewyl  es  ouch  vil 
abschiichen  by  annderen  sletten  bringen  will,   ails  ob  es   nit   ails   gar   cristennHch 


1531  2*21 

syge  :  dicwil  wir  aber  der  beydcr  slellcn  verharriiche  anndtwurl  verstanden,  so  will 
vns  eiuhelligklich  gefallcn  by  diser  profiand  also  zûbclyben  vnd  die  strenngklicli 
zûbeharren  vnd  darob  zesaraen  zeselzen,  ails  wir  sollichs  einander  gôtUichs  worls 
halb,  desszhalb  sich  dann  dise  zwylracht  zûtragenn,  schuldig  sind,  wie  wir  dann 
hofîend  das  vnsere  herren  hieran  nûtzit  abziechen,  sonnder  Ihûn  werdinl  ails 
byderwliilh. 

Vnnd  ails  Egk  von  Ryschach,  Vyl  Suler,  der  lanDdluogl  von  Baden  vnd  susl 
noch  eyner  vil  gesprâchs  mileinanderen  zû  Lugkeren  hand,  ist  dem  botlen  von 
Bernn  angehenngkl  by  sinen  herren  zûuermôgen  das  dem  vogt  vfT  Schenngkenberg 
desszhalb  elwas  beuàllch  geben  werde,  dann  es  eben  zil  sin  will  zursach  zel&gen, 
damil  wylerer  schad  verhiillel  werden  môge. 

Es  ist  ouch  der  boit  von  Bernn  vmb  ein  anndlwurt  anzogen,  ails  vnnser  eydl- 
gnossen  von  Zurich  den  selben  vnnsern  eydtgnossen  von  Bernn  gewilligl  tusenl 
mann  zûzeschygken,  so  sy  vff  jrem  erdlrich  angryffenn  werden  sôUten,  daruff  aber 
dieselben  vnnser  eydtgnossen  von  Bernn  sich  noch  gegen  jnen  nil  erlûlert  was  sy 
thûn  wellint  :  diewil  dann  gemelller  bott  von  Bernn  gemeinl  das  es  gar  keyn  span 
by  sinen  herren  haben  werde,  so  soll  er  doch  sollichs  vfFs  aller  jlendisl  an  die- 
selben sine  herren  bringen,  damit  mann  sich  by  ziten  mil  anschlegen  verfassen 
môge,  den  fûnff  ordlen  jren  anschlag  vff  der  Rûsz  zebrêchen. 

Daren  von  Baden  halb,  diewil  die  vnserem  glouben  inn  jrer  slalt  ûbel  reden, 
jlem  die  profiand  lassen  vff  Sulltz  zûgan  vnnd  eynen  jren  burger  vechdent  vmb 
das  er  eym  von  Bremgarten  angken  zekouffen  geben,  desszhalb  vnnser  eydtgnossen 
von  Zurich  ye  desz  willens  sind  jnen  die  baden  farth  vnd  veyllen  kouff  abze- 
schlachen  :  das  will  vnserer  eydtgnossen  von  Bernn  bott  heymbringen,  was  dann 
sine  herren  zerath  werdent,  vnd  ob  sy  sollichs  mit  jnen  ouch  thûn  wellint,  das 
sollindt  sy  on  allen  verzug  vnnsern  eydtgnossen  von  Zurich  zû  schriben,  wiewol 
die  bolten  von  Zurich  sich  dises  heymm  bringen  nit  beladen,  sonders  jren  herren 
jr  hand  hierinn  offen  behallten  hand. 

Vnd  wiewol  vnserer  eydtgnossen  von  Bernn  boit  desz  thrugks  halb  anzogen, 
das  sine  herren  bedungken  wolte  den  selben  geschûgkllich  gnûg  gestelll  sin,  meyn- 
lend  sy  doch  das  der  vsz  vilerley  vrsachen  noch  -verhallen  werden  sôllle,  dann  der 
wol  ails  balld  inn  vnserer  widerwârtigen,  ails  inn  vnserer  friinden  hannden  kommen, 
die  ein  frôud  an  vnseren  widerwârtigkeyt  haben  wurden,  vnd  so  aber  vnns  die 
uberigen  gût  bedungken  wolte  das  vnser  verunglimpffung  abgeleynl  wnirde,  es 
were  dann  durch  ein  thrugk  oder  anders,  da  so  werdent  vnser  eydtgnossen  von 
Zurich  dises  thrugks  halb  hanndlen  das  sy  geschygkt  vnnd  gût  dungkl. 

Es  weyszt  ouch  yeder  bott  zesagen  was  wir  dênen  von  Bremgarten  vnnd 
Mellingen  geradten  haben,  den  fùnff  ordlen  vff  jr  scharpffe  ernnstliche  ermanung 
jrer  eyden  zûanndtwurt  zegeben  :  es  soll  der  bott  von  Bernn  der  bytt  indenngk  sin 
so  vnser  eydtgnossen  von  Zurich  fur  die  von  Bremgarten  des  veyllen  koufTs  halb 
gethan  habend,  jnen  den  wie  von  alltemhâr  ziigan  zelassen,  vnnd  das  sine  herren 
jnen  furderlich  ein  friintliche  anndlwurt  hierumb  schygkenn  wellint. 

Copie  contemporaine  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 


222  1531 

1531.  2259.  Réces  d'une  diète  des  co-bourgeois  chrétiens  tenue  à  Baie,  le  samedi  16  septembre  1531.  —  Le 

16  sept  conseil  de  Strasbourg  prenant  occasion  de  la  tension  entre  les  villes  de  Zurich  et  de  Berne  et  leurs 
alliés,  d'une  part,  les  cinq  cantons,  d'autre  part,  en  raison  des  injures  de  certains  ressortissants  catho- 
liques contre  les  adhérents  de  la  réforme,  avait  provoqué  une  réunion  de  la  diète,  pour  lui  faire  entendre 
des  paroles  de  paix  et  de  concorde  qui  firent  impression  Dans  son  récès,  la  diète  prescrit  atix  députés 
de  reporter  à  leurs  commettants  les  conseils  que  les  envoyés  de  Strasbourg  lui  ont  fait  entendre:  qu'il 
ne  faut  point  recourir  à  la  force  pour  vider  leur  querelle  à  une  époque  si  critique,  de  peur  de  créer 
au  sein  de  la  confédération  un  germe  de  haine  et  de  discorde,  qui  pourrait  amener  sa  dissolution;  que 
dans  un  moment  oîi,  en  Allemagne  comme  dans  les  pays  latins,  il  se  fait  des  préparatifs  de  guerre  dont 
on  ne  connaît  pas  ïoibjet,  tine  lutte  intestine  pourrait  tenter  les  princes  d'intervenir,  les  armes  à  la 
main,  ce  qui  aurait  les  effets  les  plus  fâcheux  sur  les  populations  qui  aspirent  à  la  vraie  parole  de 
Dieu,  et  même  sur  celles  qui  en  font  déjà  profession;  qu'en  outre  tout  le  monde,  et  surtout  les  vrais 
croyants,  a  horreur  qu'on  veuille  couper  les  vivres  à  son  prochain,  c'est-à-dire  que,  pour  atteindre 
quelques  coupables,  on  ne  craigne  pas  de  priver  de  subsistance  des  vieillards,  des  malades,  des  femmes 
enceintes  ou  en  couches,  des  enfants  nouveaux-nés  ou  à  naître,  et  même  ceux  qui  ont  le  pltis  de  regrets 
des  torts  dont  on  demande  la  réparation;  que,  pour  l'honneur  de  Dieu,  on  doit  se  prêter  à  un  accom- 
modement, rendre  libre  le  commerce  des  denrées,  ou  tout  au  moins  laisser  les  cinq  cantons  s'en  procurer 
à  leurs  frais  au-dehors  de  la  confédération,  sauf  à  prerulre  des  mesures  efficaces  pour  la  punition  des 
vrais  coupables.  —  Les  députés  de  Zurich  et  de  Berne  n'étant  pas  autorisés  à  revenir  sur  la  défense 
d'importer  des  vivres,  admettent  cependant  ad  référendum  les  ouvertures  faites  à  ce  sujet.  —  Les  députés 
de  Strasbourg  firent  encore  part  à  la  diète,  qu'à  leur  arrivée  à  Baie,  ils  avaient  écrit  atix  cantons  Pleutres 
réunis  à  Soleure  pour  leur  proposer  d'agir  en  commiin  en  faveur  de  la  paix  :  on  vient  de  leur  répondre 
de  se  rendre  à  cet  effet  à  Aarau,  oii  les  neutres  allaient  se  réunir:  en  conséquence  ils  proposent 
que  les  députés  de  Bâle,  de  Schaffhouse,  de  Saint- Gall  et  de  Mulhouse,  ou  tout  au  moins  ceux  des  trois 
dernières  villes,  se  joignent  à  eux  pour  faire  cette  démarche  en  commun.  —  Les  envoyés  des  villes  en 
question  répondent  qu'ils  ne  demanderaient  pas  mieux,  s'ils  y  étaient  autorisés  par  leurs  commettants; 
mais  qu'il  y  aurait  peut-être  des  inconvénients  à  le  faire,  vu  que  les  cinq  cantons  les  considèrent  comme 
faisant  cause  cotnmune  avec  Zurich  et  Berne;  que  d'ailleurs  les  députés  de  Strasbourg  étaient  d'assez 
Jmbiles  négociateurs  pour  tenter  cette  démarche  seuls,  et,  s'ils  trouvent  des  moyens  d'accommodement  qui 
ne  préjudicient  ni  aux  intérêts  de  leurs  commettants,  ni  à  l'honneur  de  Dieu,  on  ne  les  désavouera 
certainement  pas. 

Abscheid  gehaltenen  burgertags  zu  Basel ,  sampstags  den  xvj^"  septembris 
anno  etc.  xxxj". 

Alsdann  diser  tag  durch  eiaen  ersaraen  rhat  der  slalt  Slrasburg  vonwegenn 
der  zweyung  vnnd  spennenn  so  sich  zwuschen  den  slellcnn  Zurch  vnud  Bern, 
sampt  jrn  milhafften,  an  einem,  vnd  den  v  orten,  namlich  Lulzern,  Vre,  Schwilz, 
Vnderwalden,  ob  vnnd  nid  dem  Kernwald,  vnnd  Zug,  am  andern  theil,  etbiicher 
schmiitz  vnd  eeruerletziichenn  worlen  halp  so  sondrige  personen  benanler  v  orten 
vorbestimpten  von  Zurich  vnd  Bern,  ouch  jren  mitgewanten,  ouch  allen  denen  so 
das  heell  clar  wort  gottes  vnd  eewangelische  leer  angenomen,  zûgeret  habenn, 
beschriben  worden  :  so  weist  ein  jeder  bot  sine  hern  vnnd  obern  das  friinthlich 
ermanen  durch  genanter  stalt  Straszburg  gesannte  geschechen  zeberichtenn,  namlich 
das  nit  alleinig  wir  von  den  eydtgnossenn  vnd  burgersteltenn,  sonder  ouch  meng- 
cklich  sich  vor  Ihâlhlicher  hanndlung  vnnd  kriegsiibung  inn  disen  schweren  geuar- 
lichenn  vnd  geschwinden  ziten  vnd  lôuffen  verhiiten  sôllenn,  angesechen  was  ubels 
vnnd    vnuszlôschHcher   nid    vnnd    hass   zwuschenn    einer    loblichen   eydtgnoschafft, 


1531  223 

jren  nachkomen,  ja  ouch  zersiôrung  derselbigenn  darusz  zegwarten,  dann  hâall  ani 
lag  das  allennlhalbenn  inn  tfitscli  vnnd  inn  welUchenn  landen  kriegsrâslungenn 
vorhandenii,  vnd  niemauls  warhafttig  wussenn  tragenn  mag  was  derselbigenn  fur- 
nemen  sye,  vnnd  zuuermûten  \vo  also  thàtliche  hanndlung  vnd  kriegsempOrungen 
vnder  loblicher  eydlgnoschafft  entslûnde,  das  dann  andere  fiirslen  sich  darnebenn  jr 
z&  grossem  nacliteil  întringen  môchten,  was  anstosz  dann  das  by  den  gûtherlzigenii 
vnnd  chrislgloubigen,  nil  alleinig  by  deuen  so  das  worl  gotles  anzefassenn  willenns. 
sonder  ouch  by  denen  so  das  schon  angenomen  haben,  geperen  wurd,  hab  ein 
jelhlicher  lichllich  zebedennckenn  :  zudem  so  sye  es  by  einem  jeden  vnd  besonder 
by  den  chrislgloubigen  profîannt  vnnd  lipsnarung  das  einer  dem  andern  sinem  neben 
christen  mentschenn  die  zùslrickenn  sol,  abschuchlich  zehôrenn,  dann  dardurch  nil 
die  Ihaler  vnnd  slraffwurdigenn,  sonder  vil  me  ait  betagl,  kranck  schwachlûl,  kindl- 
belleren,  schwanger  frowenn,  junge  erborne  vnd  vnerborne  kinder,  ouch  die  jenigenn 
denen  der  handel  von  herlzenn  leid,  gestrafft  wurdenn,  der  vrsach  jr  begernn  das 
man  sich  gûlwiUig  vmb  furderung  der  eeren  goUes  welle  lassenn  Gnden,  abschlachung 
der  profiant  fallenn  lassenn  vnnd  zûm  wenigistenn  den  v  orlen  profîannt  so  sy  die 
vsserlhalp  der  eydlgnoschafft  vnnd  inn  jrem  costen  reichenn  wurdenn,  zù  zefuren 
vergônnen,  vnnd  ander  millel  weg  dardurch  nùldestminder  die  Ihaler  gstrafîl  môchlen 
werdenn,  ailes  mil  witer  erzalung  vnnd  mer  worlen,  wie  dann  ein  jeder  gesannter 
vnd  bot  witer  daruon  zesagen  weist,  an  die  hannt  nemen  wolten. 

Vnd  diewil  die  bottenn  von  Zurich  vnd  Bern  die  profîannt  vfiFzehebenn  oder 
uachzelassenn  von  jren  hern  vnnd  obern  die  soliche  vffgehepl  vnd  abgeschlagen, 
kein  gwalt  gehept,  habenn  sy  doch  das  hindersich  an  gemelt  jr  hern  vnnd  obern, 
sampt  den  milteln  so  die  furgeschlagenn  wurdenn,  zebriugen  gnomen. 

Es  haben  ouch  darby  die  gesannte  von  Straszburg  angezoigt,  demnach  sy  alhar 
gen  Basel  komen,  das  sy  vernomen  wie  die  schidbottenn  zû  Solothurn  byeinandem 
versamlet,  vnd  glichergslalt  wie  sy  inn  der  sach  gûthlich  zehanndlenn  willenns, 
denen  habenn  sy  guter  meynung,  ob  sy  sy  by  jnen  geduldeun  vnnd  liden  môchlen, 
wolten  sy  by  jnen  erschinen  vnd  allen  môglichenn  flisz  damil  der  spann  gulhlich 
zerleit,  desz  sy  ouch  von  jren  hem  vnd  obern  inn  beuelch  hetlenn  belffenn  hannd- 
lenn,  geschriben,  die  weren  jnen  mit  anlwurtvnd  sy  ouch  bithlichenn  ankerl  das  sy 
zû  jnen  gen  x\row,  das  sy  dann  zethûnt  wol  gmeinl,  komen  wellen,  gùler  hoflnung 
das  sich  die  sach  zû  gûtem  schinigem  end  ziechenn  solle.  wider  begegnel,  darby  so 
es  muglich  vnnd  der  sach  trûlich  sin,  geacht  môcht  werdenn,  das  die  gesamten 
vnnd  bollenn  von  den  vier  stetten,  namlich  Basel,  Schafifhusenn,  S.  Gallen  vnnd 
Mulhusen,  oder  zûm  wenigislen  die  von  SchafiFhusenn,  S.  Gallen  vnd  Mulhusenn 
mil  jnen  gen  Arow  riten  wellen  begerl. 

Denen  isl  geantwurt  das  beslimple  gesannte  bollenn  fur  sichselbs  vnnd  jr 
personen  das  zelbun  gneigt  wern  ;  aber  sy  hetten  von  jren  hern  vnd  obern  nil  wiler 
dann  gen  Basel  zeriten  inn  beuelch,  darzû  so  wer  es  der  sach,  diewil  sy  von  den 
V  orlen  als  mithafften  dero  von  Zurich  vnd  Bem  geachtet  wurdenn,  nil  furslenndig, 
der  vrsachenn  sy  nil  mil  jnen  riten  konnlen;  zûdem  weren  sy  inn  der  sach  fur 
sichselbs  zehandlenn  geschickl  gnûg,  vnd  so  sy  elwas  gûtz  vnnd  fugckliche  millel, 


224  1531 

die  vnseren  hern  vnd  vorab  der  eeren  goltes  onnachteilig  weren,  erfindenn  konnlen 
oder  môchten,  achlen  wir  wol  dieselbigenn  vnserna  hern  vnnd  obern  das  nil  zewider 
sin  solle,  wie  dann  eiii  jeder  bol  wiler  daruon  bericlit  zegeben  weisl. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1631.  2260.  Le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  bourgeois   de  Zurich   mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil 

10  oct.  de  Mulltouse  que,  prévenus  par  de  nombreux  avis  du  pi'ojet  des  cinq  cantons  d'envahir  les  francs 
bailliages,  y  compris  Bremgarten  et  Mellingen,  projet  qui  aurait  même  déjà  reçu  un  commencement 
d'exécution,  ils  s'apprêtent  à  porter  secours  aux  populations  menacées:  en  conséquence  ils  prient  leurs 
alliés  de  Mulhouse  de  se  tenir  prêts  à  marcher  dès  qu'ils  en  auront  été  requis,  et  même  sur  la  simple 
nouvelle  que  les  ennemis  ont  commencé  tes  hostilités.  —  Mardi  après  la  saint-Denis,  dix  heures  du  matin, 
1531.  —  Une  cédule  incluse,  datée  du  mêms  jour,  à  midi,  ajoute  que,  les  ennemis  ayant  commencé  leur 
agression,  les  troupes  de  Zurich  sont  immédiatement  entrées  en  campagne  :  prière  à  Mulhouse  de  faire 
rejoitidre  son  contingent. 

Den  frommeii  fiirsichligen  wysen  burgermeyster  vnnd  rath  zu  Mûlhusen,  vnnsern 
insonnders  gûlen  frûnden,  gelhruwen  lieben  eydtgnossenn  vnd  crisleuulicben  mill- 
burger. 

Vnnser  friindllich  willig  dienst,  sarapt  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  guis  i|  ver- 
raogend  alllzit  zùuor. 

Frommen  fùrsichtigenn  wysen  innsonnders  ||  gûten  frûnd,  gethruwenn  lieben  eydt- 
gnossenn vnd  cristennlichen  miltburger,  vnns  kompt  ein  warnung  iiber  die  andern 
das  die  funff  ordl  inn  willen  die  vnnsern  inn  den  gemeinen  frygenn  âmplern,  sampt 
Bremgarten  vnnd  Mellingen,  zu  iiberfallen,  vnnd  nach  ellicher  vnns  behenndigoteu 
geschrifftenn  vnnd  kuntschafften,  sôUent  sy  von  den  fûnff  ordlen  schon  vffgeprochben 
vnnd  vff  Hochdorff  vnd  Hitzkilch  zû  gezogenn  sin. 

Diewil  dann  vnns,  inn  lut  vnnsers  beschechnen  zûsags,  wol  gepurt  die  bider- 
wenn  lût  nit  zûuerlassen,  sonnders  jnen  hilff  vnnd  trost  zûbewysen,  ails  wir  ouch, 
so  bald  vnns  witer  berichl  zûkompt,  mit  der  hilff  vnnsers  eynigen  heylamids  zûer- 
staten  gesinnot  sind,  so  wellend  wir  ûch,  ails  vnnser  lieb  eydtgnossen  vnnd  crislenn- 
lich  mittburger,  hochsl  ernnsts  zum  aller  thrungelichesten  ansûchen,  ermanen  vnnd 
erfordern  ùch  ouch,  inn  krafft  vnnd  vermôg  vnnserer  geschwornnen  piindten  vnnd 
cristennlichen  burgkrechtenn,  ûch  inn  guter  rûstung  zûbewaren,  vnnd  vff  vnns  ein 
gethrûw  uffsechen  zehabenn,  also  wann  wir  ûch  wyter  mundtlich  alld  schriffltlich 
ansûchent,  oder  jr  fur  vch  selbs  vernêment,  gwar  oder  inen  werdent,  das  wir  alld 
die  vnnsern  so  vnns  zuuersprechenn  stand,  angegriffen,  das  jr  vnns  allszdann  trost- 
lich  zûzûcheu,  vnnd  das  lej'^stenn  mogent  so  jr  vns  schuldig  sind,  vnnd  ouch  vnnser 
hoch  vnnd  vngezwifelt  verthruwen  zù  ûch  stat,  das  kompt  vnns  vmb  ûch  alllzit 
vngesparl   ailes  vnnsers  vermôgens,    lybs,  eeren  vnnd  gûts  zùbeschulden. 

Datum  zinslags  nach  Dionisij,  der  x  stund  vor  mittag,  anno  etc.  xxxj". 

Burgermeyster,  râth  vnd  burger 
der  slatt  Zurich. 


1531  225 

Gelrûwen  liebenn  eydlgnossen  vnnd  chrislenniich  milburger,  diser  stund  sind 
wir  glouplich  berichi  das  die  funff  ordi  vffgebrocben  vnnd  die  vnnsern  ùberzogen, 
deszhalb  wir  vnnser  vnd  der  vnnsern  eeren  vnd  grosser  noldurffl  nacb  vervrsachet 
dargegen  inn  jl  ouch  mil  vnnser  machl,  eer  vnd  zeychenn  vfT  zû  sind,  zuchend  im 
namen  goUs  vnnsern  biderben  lûten  ennelb  dem  Albis  zft,  vnnd  manend  Och  vffs 
liôebst,  lulh  iiwer  vnd  vnnser  geschwornen  pQndlen  vnd  crislennlichen  burgkrechlen, 
80  hocli  wir  ùch  zemar.en  habennd,  vnns  angents  Irosllich  zû  zeziechen  vnd  nit 
zôuerlassenn  :  dess  wellend  wir  vnns  z&  ùch  genlzlich  versecbenn. 

Dalum  inn  schneller  jl,  zinslags  nach  Dionisy,  vmb  die  zwôlfle  sliind  iin  lag, 
anno  etc.  xv*^  xxxj. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Molhonse.) 

2261.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  1531. 
que,  d'après  le  rapport  des  capitaines  et  des  conseillers  qu'ils  avaient  envoyés,  la  veitte,  auprès  des  i\  oct. 
troupes  surprises  par  les  cinq  cantons  à  Knonau,  les  ennemis  se  sont  concentrés,  la  nuit  dernière,  à 
Baar  et  prennent  toutes  les  dispositions  pour  combattre  :  là-dessus  il  a  été  décidé  que  Von  se  porterait, 
dans  la  matinée,  enseignes  et  bannière  déployées,  au  secours  des  troupes  menacées.  Comme  il  s'agit  den 
finir  avec  les  insolences  que  leur  foi  seule  leur  attire,  de  sauvegarder  l'honneur  de  Dieu,  la  vérité  et  la 
justice,  le  bourgmestre  et  le  conseil  somment  derechef  leurs  alliés  de  Mulhouse  de  mettre  sur  Vheure  leur 
contingent  en  campagne,  pour  se  rendre  à  Baar  et  de  là  partout  oîi  ils  sauront  que  les  Zuricois  sont 
en  danger,  ainsi  qu'ails  y  sont  tenus  par  leur  alliance,  et  surtout  par  le  traité  de  co-bourgeoisie  chrétienne. 

Zurich,  mercredi  avant  la  saint-Gall,  à  Vaube  du  jour,  1531. 

Den  frommen  fiirsichtigen  wysenn  burgermeyster  vnd  ralh  der  stalt  Millhusen, 
vnnsern  insonnders  gùten  frûnden,  gethrûwen  lieben  eydlgnossen  vnnd  crislenn- 
lichen mitlburgern.     Rends,  ilends,  ilends. 

Vnnser  frûndtlich  willig  diensl,  sampt  was  wir  eerenn,  liebs  vnnd  guis  ver- 
môgend  1|  allzit  frûnllichs  crislennlichs  willens  zù  beuor. 

Frommen  fiirsichtigen  wysen  Ij  innsonders  gûlen  frund,  gelhruw^enn  lieben  eydl- 
gnossen vnnd  crislennlichen  milburger,  es  schrybennd  vnns  vnnsere  houpllûl  vnnd 
ralsfriind  die  wir  gesterigs  tags  dem  iiberfal  so  durch  die  funff  ordt  wider  die 
vnnsern  zû  Knonow,  ouch  die  frygen  âmpler,  gannlz  vnuersechner  dingen  fiirge- 
nommen,  enndtgegen  geschigkt,  wie  sy  sich  diser  nachl  mit  aller  machl  geslergkt 
vnd  mit  jren  panern  vnd  vendlinen  gan  Barr  inn  Boden  dermasz  gelâgerl,  das  keyn 
annders  meer  daran  dann  das  sy  die  vnnsern  obbestimpt  huit  frûg  angriffen  vnnd 
zûschedigenn  vnnderslan  wellinl,  daruff  wir  nun  nach  ergangnem  slurm  verfaszl, 
hùltigen  morgenns  im  namen  golles  mil  vnnser  eer  vnd  paner  vffzebrechhen  vnnd 
die  vnnsern  vnnderslan  mit  gôlllicher  vnnd  iiwer  hilff,  wie  sich  gepûrt,  zeredlenn 
vnnd  zeendtschulten, 

Vnnd   diewil   sich   dann   dise    ennpôrung  keynerley  annderer   vrsachenn   zûge- 

Iragen,   dann   allein   von   gôlllichs  wordls  vnnd  vnnsers  begrùndtenn   crislenlichen 

gloubens    wegenn ,    deszhalb    wir    zum    hôchslenn    geuerchdet ,    geschenndl    vnnd 

geschmechl  wordenn  sind,  wir,  ouch  aile  ails  die  so  sich  crislenn  berûmenl,  gôU- 

V.  29 


I 


226  1531 

liche  eer  vnnd  warheyt,  ouch  gemeine  gerechtigkeyt  zeschirmen,  vnnd  einander  irin 
disenn  cristennlichenn  sachen  trostlich  vnnd  bystenndig  zûsin,  zum  hôchsten 
schuldig,  vnnd  es  ouch  jetz  gar  an  die  nodt,  an  den  ernnst  gat,  da  sich  crislenn- 
licher  bystannd  vnnd  waare  thriiw  tewaren  laszt  :  da  so  vermanen  vnnd  manen 
wir  ûch  einest  annderst  vnnd  zum  drillenmal,  so  hoch  ernnsllich  thûr  vnnd  tref- 
fennlichest  wir  jemer  inn  crafft  vnnserer  geschwornnen  pûndlen,  ouch  crislennHchen 
burgkrechten  vnd  frûndtschafften,  kônnen,  sollen  vnnd  môgen,  das  jr  angesicht  disz 
brieffs  jlends  jlennds  jlennds  vffs  aller  schnellist  vnnd  on  ail  witer  vflziechen  vnnd 
verhinderen  vffbrechen,  vnnd  mit  ûwer  macht,  eer  vnd  zeychen  vffs  aller  sladtlichest 
vnnd  on  allen  verzug,  den  nechstenn  vff  Barr  zù  vnnd  da  jr  veruemmen  moginl 
die  vnnsern  benôtigel  sin,  zùziechen,  jnen  hanndtliche  vnnd  cristennliche  hillff,  wie 
frommen  eydtgnossen  vnnd  cristennlichen  mittbrûdern  zûstat,  vnnd  dermasz  jr 
wolltenn  iich  von  vnns  inn  glichem  val  begegnen,  bewysenn,  sy  redten  vnnd  enndt- 
schûlten,  ouch  so  tapfferlich,  vffrecht  vnnd  crislennlich  inn  disen  vnnsern  nôdtenn, 
die  nit  minder  ûwer  dann  vnnser  sind,  mit  so  ernstlichem  zûziichenn  vnnd  trost- 
licher  hîllff  gegen  vnns  erzôygen  wellinl,  ails  vnnser  hôchst  verlhruwen  zu  iich 
stat,  vnnd  jr  es  ouch  nit  allein  eeren  vnnd  vnnserer  cristennlichen  verstenndtniissen 
vnnd  pflichten,  sonnder  ouch  desszhalb  beschlossznen  vnnd  zûgeseydten  abscheyd 
dâren  ûch  vnnsere  botten  nehermals  erinnert,  billich  vnnd  vor  gott  schulldig  vnnd 
verbundenn  sind,  desz  wir  vnns  ouch  gentzlich  zû  vch  zùgetrosten  vnnd  sollich 
frûntschafft  vmb  ûch  haben  wellent,  mit  darslregkung  lybs  vnnd  gûts,  wo  es  jemer 
zôbeschulden  korampt,  ganntz  willigklich  zûuerglichen. 

Vsz  Zurich  inn  grosser  jl,  raittwochs  vor  sanl  Gallen  tag  z&  anstoszendem  tag, 
anno  etc.  xv*^  xxxj°. 

Burgermeyster  vnnd  ralh  der  statt  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1531.  2262.  Le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  bourgeois  de  Zurich  font  part  à  leurs  alliés  de  Midhouse  de 

11  oct,      Téchec  que  leurs  troupes,  surprises  par  celles  des  cinq  cantons,  ont  éprouvé  la  veille;  ils  les  somment  de 
venir  sans  retard  à  leur  secours. 

Zurich,  mercredi  avant  la  saint- GaU  1531. 

Den  fùrsichtigenn  ersammen  wysenn  burgermeyster  vnnd  ratt  zu  Mûllhusenn, 
vnnsernn  insonders  gùtlenn  frûnden,  getruwen  liebenn  eydtgnossen  vnnd  cristen- 
lichen  mtttburgernn.  Bn  marge:  Ilentz.  jlentz. 

Vnnser  ganntz  frûntlich  willig  diennst,  H  sampt  was  wir  eerenn,  liebs  vnnd 
gûtts  11  vermôgennd  allzylt  frûntlichs  willenns  zubevor. 

Fùrsichtigenn  ersammen  wysenn  innsonders  gûtten  frand,  getrùwenn  liebenn 
eydlgnossenn  vnnd  cristenlichenn  mittburger,  es  sind  die  vnnsernn  durch  die  fûnff 
orlt  vff  hinnachtigenn  abend  ûberfallenn  vnnd  eltwas  schadenns  leyder  empfangen, 
zu  golt  hoffenn  wir  villi(  ht  nitt   so   grossz,  vnnd  diewyl  es  vnns  an  der  nott  vnnd 


1531  227 

an  der  Ihiiren  lyll,  vnnd  jr  vnns  je  hilfT  schulldig,  deren  jr  ûch  von  billickeylt 
wâgenn  nilt  enlzyhen  môgend  :  so  ermanen  wir  ûch  zum  aller  hôchsten,  ernst- 
lichislenn  vnnd  trefienlichislen,  so  lioch  vnnd  ihur  wir  uch  inn  kraffl  der  punllen, 
vnnserer  crislenlichen  pflichten  vnnd  burgkreclilenn  zûuermanen  hand,  das  jr  vorab 
vnnd  gôlllicher  eeren,  ouch  ailes  liebs  vnnd  leyds  willenn  so  wir  je  milteinanderen 
gelitlenn,  ûch  angenlz  vnnd  jlenls  mill  ûwer  macht,  eer  vnnd  zeichen  erhebind, 
vnns  trostlich  zù  zûchend,  vnnd  vnns  retlintl  vnnd  entschuUint,  ûch  ouch  hewysind 
ails  biderblûll,  ails  wir  ûch  zum  hôchslenn  wol  verlruwind  :  das  kompt  vnns  inn 
die  ewickeylt  vmb  ûch  inn  hocher  Irûw  vnnd  frûndtschaffl,  lybs  vnnd  gulls  zûbe- 
schulldenn. 

Inn  grosser  jlennder  jl  vssz  Zurich,  millwuchs  vor  sannll  Gallen  lag  anno  etc. 
xxxj. 

Burgermeysler,  ratl  vnnd  burger  der  stall  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2263.  Décret  du  grand  conseil  de  Mulhouse,   assisté  des   Mx  Uns  des   corps  de  métiers,  gui,  pour       ]53l'. 
répondre  aux  pressants  appels  de  leurs  confédérés  de  Zurich,   ordonne  la  kvée  et  le  départ  immédiat  de      12  oci 
64  hommes  avec  une  enseigne,  à  savoir  12  à  fournir  par  chacune  des  grandes  tribus,  et  8  par  chacune 
des  petites,  et  qui  fixe  la  solde  à  laquelle  les  officient,  sous-officiers,  tambour  et  fifre  auront  droit. 

Jeudi  avant  la  saint- GaU  1531 1. 

Anno  etc.  xxxj°,  vff  dornstag  vor  Galli. 

Da  ist  grosser  rate  mit  den  sechsen  vsz  den  zunfflen  gehalten  worden,  vnnd 
vff  das  vilfeltig  ernstlichest  manen  vnnser  eydtgnossen  vnd  christenlichen  mitburger 
von  Zurich  jnen  zuzeziehen  etc.,  ist  geradtschlagt  vnd  erkennt  man  sol  vszlegen  Ix  (?) 
man  mit  eim  ereuzeichen,  vnd  damit  furderlich  zuziehen.  Item,  man  sols  also  teylen, 
die  iiij  grossen  zunfft  yede  xij  mann,  die  andere  ij  zunfft  yede  viij  mann. 

Heinrich  Wagner  houptman,  dem  hat  man  verordent  drye  sold  zugeben  vnd 
ein  ross  zulyhen. 

Bernhart  Mornach  lutener  ij  sold. 

Vlrich  Spiesz  fenrich  ij   sold. 

Item,  ein  vorfenrich  Roman  Pfirter  ij  sold. 

Item,  j  weybel  ij  sold. 

Item,  j  furrier,  dem  gibt  man  zur  wochen  j  gulden  zum  sold. 

Item,  ein  pfîffer  vnd  j  trummenschlaher  yedem  ij  sold. 

Sunst  gibt  man  den  vszgelegten  yedem  aile  wochen  j  gulden. 


'  Une  note  de  la  main  du  lieutenant  Bernard  Mœrnach  fournit  des  renseignements  sur  le  sort  des  hommes 
envoyés  par  Mulhouse  au  secours  de  Zurich.  Après  la  rencontre  qui  leur  fut  si  funeste,  on  dut  congédier  huit 
soldats  que  leurs  blessures  mettaient  hors  de  service.  Douze  autres  avaient  disparu  :  dans  ce  nombre  il  se  trouva 
que  cinq  étaient  parmi  les  tués  :  l'enseigne  Ulric  Spiess,  Ulric  Deck,  Jean  Be.nss,  Ulric  Heffelin  et  Louis 
Lemmly.  Les  autres  étaient  prisonniers  ou  blessés. 


228  1531 

Item  ein  soumrosz  by  Michel  Durren  bestellt,  dcm  gibt  man  dauon  aile  wochen 
j  cronen. 

.  Vff  sarabstag   vor   Gallj,  sind   die  vszgeleylen  vszogen   frugh   am  morgen  vmb 
die  vij  slund,  vnd  sind  jnen  vom  rate  zugeben  bisz  gen  Basel  sy  zuuergleylen. 

Minute  en  papier  de  la  main  du  greffier  Oswald  Gamsharst.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1531.  2264.  Le  capitaine,  le  lieutenant  et  renseigne  du   contingent  de   Mulhouse,  envoyé  au   secours   de 

21  oct.  Zurich,  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  que,  le  mardi  17  octobre,  ils  ont  rejoint  leurs  confédérés 
de  Zurich  à  Mettmenstœtten,  où,  ils  sont  demeurés  deux  jours  ;  le  jeudi,  V armée  se  mit  en  marche  et  prit 
position  au-dessus  de  Steinhausen;  elle  était  suivie  des  confédérés,  forts  de  27  enseignes,  la  grande 
bannière  en  tête  ;  le  vendredi,  les  deux  corps  franchirent  la  montagne  et  poussèrent  jusqu'à  Bossen  {?}, 
et  le  samedi,  date  de  la  lettre,  les  troupes  formant  quatre  divisions  se  sont  établies  au-dessus  de  Baar. 
Ce  mouvement  détermina  les  ennemis  à  se  replier  avec  une  puissante  artillerie  sur  la  montagne  de  Zug  : 
on  sait  qu'ils  avaient  été  rejoints,  le  lundi  précédent,  par  1000  Valaisans;  mais  en  tout  ils  ne  comptent 
pas  plus  de  8000  hommes:  ils  supposaient  que,  par  cette  manœuvre,  ils  engageraient  les  Zuricois  à 
descendre  vers  Baar,  pendant  que  les  Bernois  se  tourneraient  contre  Zug,  et  c'est  pour  cela  qu'ils  se 
postèrent  avec  leur  artillerie  dans  Vattente  d'une  bataille  rangée.  Quant  à  la  première  affaire,  tout  ce 
qu'on  peut  dire,  c'est  que  MM.  de  Zurich  ont  été  trahis  par  un  des  leurs:  de  là  Vinvasion  de  leur 
territoire  à  Cappel;  les  Zuricois  combattirent  sans  ordre,  c'est  ce  qui  causa  leur  défaite;  ils  y  perdirent 
deux  enseignes,  y  compris  celle  des  arquebusiers,  16  canons  et  un  grand  nombre  de  bourgeois  notables, 
entre  autres  Zwingli,  dont  le  cadavre  fut  écartelé  et  brûlé.  On  estime  le  chiffre  actuel  de  Varmée  à 
24000  hommes:  fasse  le  ciel  qu'on  obtienne  une  paix  honorable!  Avant  de  terminer,  les  officiers  de 
Mulhouse  s'excusent  du  retard  qu'ils  ont  mis  à  écrire. 

Au-dessus  de  Baar,  en  la  montagne,  le  samedi  après  la  saint- Gall  1531. 

Den  ersamen  vnd  wysen  burger  meister  vnd  radt  der  stal  Mulhusen,  vnsern 
hern  vnd  obren  zû  handen. 

Vnsern  vnderihenigen  dienst  alzil  zuuor. 

Ersamen  wiseu  ||  lieben  hern,  vff  iiwer  schriben  so  ir  vnsz  thon  haben,  |1  fûgen 
wir  ùch  zûwissen  dasz  wir  vff  zinstag  nôchst  verschinen  zù  vnsern  eygnossen  vnd 
C.  M.  von  Zurich  gon  Mellmenstetten  kamen  sind,  vnd  do  selbs  verbliben  bysz  vff 
den  donstag  fru  :  do  ist  dasz  her  vffbrochen  vnd  ob  Sleinhusen  in  den  berg  gelegerl, 
vnd  sind  vnsz  vnsere  eygnossen  vff  dem  fûsz  noch  gezogen  mit  xxvij  zeichen  sampt 
dem  hauplbanner  :  vff  frilag,  sind  beyde  léger  vff  brochen  vnd  vber  den  berg  bisz 
gon  Rossen  geruckt,  vnd  vff  hûtl  sind  wir  mit  fier  gewalligen  huffen  ob  Barr  vff 
den  berg  gelegert  :  als  wir  dar  sind  kummen,  sind  vnsere  fyndt  hindersich  an  den 
Zûger  berg  gewichen  mit  starckem  geschûtz,  vnd  haben  desz  gùte  kuntschafft  das 
sy  by  ynen  sôllen  haben  vff  thusig  Walleser,  welche  vff  menlag  verschinen  zu  inen 
kumen  sind  :  doch  sollen  sy  nit  vber  acht  tusent  starck  sin,  vnd  haben  mit  irem 
hindersich  rucken  vermeint,  wir  wurden  einsz  mois  mit  dem  Ziiricher  heer  gon 
Barr  in  grund  ziecheu  vnd  die  Berner  fur  Zug  fallenn,  so  wolten  sy  sich  mit  irem 
gschùtz  griistet  haben  vnd  mit  vnsz  ein  foelt  schlacht  thon  han  elc. 

Witter  begeren  ir,  vnsere  hern,  ein  rechte  erfarnus  wie  es  verhandlet  syg 
worden  zwischen  vnsern  eygnossen  von  Zurich  vnd  ir  widersechern  :  kan  uch,  min 


1531  229 

hern,  kein  andren  besclieid  schriben,  dan  dasz  mine  hern  von  Zurich  schandllich 
verrolten  vnd  verkaulYl  sin  worden  durch  ein  irer  burgern,  vnd  also  habcn  sy  die 
leuder  vfT  irem  eririch  by  Gappel  anzogen,  vnd  on  aile  ordnung  sicli  die  Zûricher 
in  die  wer  gstelt,  dasz  inen  zfi  grossem  nochtlieil  kummen  ist,  dan  sy  ir  scbiilzen 
fenly  vnd  sunst  ein  fenly  verloren  haben,  sampl  sechzechen  sluck  bûchsen  vnd  vil 
ersamer  lûlten  von  Zurich  verloren,  sainpt  dem  Zwingly,  welchenn  sy  noch  der 
schlacht,  ielz  mil  wuch  acht  lagen  beschechen,  in  fier  theil  gelheilt  vnd  harnoch 
verbrent  haben,  wissen  auch  dasz  wir  aile  samen  sollen  vff  die  fier  vnd  zwenlzig 
ihusenl  by  ein  ander  sin,  wel  golt  dasz  wir  ein  gùlten  friden  bringen. 

Desz  beuelchs  halb  so  ir,  mine  hern,  vnsz  Ihon  haben,  wellen  wir  gelrûwlich 
nochkumen  :  sunst  nit  me  nunzmol  :  ir,  mine  hern,  wellen  nuit  zûrnen  dasz  wir 
iiwern  bollen  so  lang  vfîenlhallen  haben,  dan  er  vfT  donstag  vmb  die  zechne  by 
Sleinhuseu  zii  vnsz  kumen  ist  in  aller  ordnung  :  do  mit  verlich  uch  golt  sin 
gerechtikeit. 

Geben  ob  Barr  vfT  dem  berg,  sambslag  noch  Gally  im  xxxj. 
iiwer  alzit 

Willig  vnd  gehorsam  hauplman,  liitlner  vnd  fenner  etc. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2263.  Le  capitaine  et  le  lieutenant  du  contingent  de  Mulhouse  mandent  au  bourgmestre  et  au  1531. 
conseil,  que  leur  dernière  lettre  a  dû  leur  apprendre  que,  la  veille,  ils  s'étaient  mis  en  marche  avec  leurs  25  oct. 
confédérés  de  Baie,  de  Schaffhouse,  de  Saint-GaU  et  de  Thurgovie, pour  s'emparer  de  quelques  passages; 
mais  après  qu'ils  eurent  pris  position  sur  une  montagne  près  de  Zug,  leurs  ennemis  les  ont  surpris  à 
une  heure  du  matin,  au  clair  de  lune,  et  leur  ont  infligé  des  pertes  sérieuses;  ils  demandent  des  ordres 
pour  le  retour;  ils  ne  savent  ce  que  l'enseigne  et  son  adjudant  sont  devenus;  les  pertes  des  Bâlois  ne 
sont  pas  moi)is  graves;    ils  protestent  qu'ils  ont  fait  leur  devoir,  et  imputent  leur  défaite  à  la  trahison. 

Mardi  soir  avant  la  saint-Simon  et  saint-Jude  1531. 

Den  ersamen  und  wisen  burger  meisler  vnd  radl  der  statt  Mûlhusen,  vnsern 
hern  vnd  obern  zù  handen  etc.  Jlenlz,  jlenlz. 

Min  vnd  vnser  aller  vnderlheniger  dienst  zùuor.  H 

Ersamen  wisen  lieben  hern,  vff  vnser  jungst  schriben  |1  wissen  dasz  mir  vff  den 
gesterigen  lag  verruckt  sind  mit  vnsern  eygnossen  von  Basel ,  Schaffhusen ,  Sant 
Gallen,  dem  Thiirgew  vnd  andern  zeichen,  vnd  eltlich  pasz  in  genomen,  vnd  do  mil 
vermeint  vnserm  feiudt  die  berg  zu  vber  hôhen  :  als  wir  nun  das  nacht  léger 
gescblagen  haben  vff  eim  berg  ob  Zug ,  haben  vnsz  vnsre  feind  vmb  das  ein  noch 
milternach  by  monschin  an  griffen ,  vnd  sind  in  ylel  wisz  angleit  gewest,  haben 
vnsz  leyder  grossen  schadeu  vnd  schand  zùgefûgl  an  liit,  zeichen  vnd  gschûtz  vnd 
g&l,  welches  wir  uch  nil  wellen  verhallen  :  vff  solichs  wir  vnser  friintlich  bit 
vnsz  ylenlz  zù  berichlen ,  wie  wir  in  dem  heimzug  leider  vnsz  halten  sôllen ,  dan 
wir  nit  lutter  bericht  noch  haben,  ob  fenner  oder  forfenner  wider  kômmen,  wie  wol 
vnsz  anzeigt  wirl  der  fenner  sig  vlT  den  todt  verwundt  :  ob  er  aber  gfangen  sig 
oder  nil,  môgen  wir  nit  wissen. 


230  1531 

Vnsere  getrùwen  eygnossenn  von  Basel  haben  auch  leider  grossen  schaden 
âmpfangen  an  gscliutz,  hab,  liit  vnd  gût. 

Nit  me  dan  wir  begeren  gnad  :  helten  wirs  kônnen  verheulten ,  wollen  wir  in 
der  warheil  vnsz  nit  gespart  haben,  die  verrelery  ist  abcr  on  masz  :  do  mil  verlicb 
ùch  gotl  ein  reclilen  woren  verstani  vnsz  in  allen  billichen  [diugen]  zù  regieren. 

Geben  ylenlz ,  zinslag  zû  oben  vor  Simonis  vnd  Jude  xxxj,  vff  dem  berg  Lie 
disel  Barr  etc. 

Uwer  alzit  willige 

Heinrich  Wagner,  hauptman. 

Menant  der  slal  Mûlhusen  jetzmol. 

Wir  wellen  verzieben  ob  ettlicb  der  vnsern  verschossen  weren  in  den  bùfgen, 

wie  wol  vil  verlelzl  sindt  so  by  vnsz  sind  etc. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte   (Archives  de  Mnlhouse.) 

Idol.  2266.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  mandent  aux  capitaine,   lieutenant  et  enseigna  de 

26  oct.      leur  contingent  que,  malgré  le  mauvais  début  de  la  campagne,  ils  espèrent   que  les  nouvelles   seront  de 
jour  en  jour  meilleures;  ils  leur  envoient   de  F  argent  pour  leur  solde,  et  leur  recommandent  de  vivre 
entre  eux  selon  la  charité  chrétienne  et  la  crainte  de  Dieu. 
Jeudi  avant  la  saint-Simon  et  saint- Jude  1531. 

Den  ersamen  vnnsern  lieben  getriiwen  houptman,  lutener  vnd  fenrich  yelz  im  feld 
by  vnsern  getrùwen  lieben   eydtgnossen  vnd  christenlichen  mitburgern  von  Zurich. 

Vnnser  fruntlich  grusz,  sampt  was  wir  liebs  vnd  ||  guts  vermôgen. 

Ersamen  lieben  getrùwen,  wir  |1  haben  vsz  vwerem  schriben  verstannden  gestalt- 
same  der  hanndlung  by  vnd  vmb  vch,  in  guter  begirlichen  hofFnung  von  der  gnad 
gots  von  tag  zu  tag  bessere  vnd  frolichere  mer  zuuernemen,  darumb  wir  got  trun- 
genlich  bitten,  vnd  hieby  schicken  wir  uch  gelt  vff  die  nechsten  zwo  bezalungeu, 
nemlich  hundert  guldin  in  muntz  vnd  xxxx  cronen  in  gold  ,  damit  jr  uch  vnd  die 
vnnsern  erhalten  môgen,  vnd  was  uch  wither  begegent  oder  zutragen  hetl,  wellend 
vns  schrifftlich  berichten  :  sunst  lassend  wirs  yetz  by  vnnserm  ersten  beuelh  bliben,  das 
jr  aile  einander  liebend  vnd  in  warer  golzforchl  christenlich  lebent,  vnd  lond  uch  die 
vnsern  vnd  den  ganntzen  handel  truwlich  beuolhen  sin ,  wie  wir  uch  gannlz  wal 
vertruwen,  in  vngezwifeller  hoffnung  der  almechtig  wer  sin  gottlichen  friden  mit 
gnaden  senndcn  :  by  vnns  stoud  nach  aile  ding  wal,  dem  herren  sye  lob  vnd 
dannck,  dem  wellen  wir  ouch  uch  aile  truwlich  befolhen  han. 

Dalum  dornstags  vor  Sy.  vnd  Jude,  vmb  die  ix  stuud  vor  miltag,  anno  etc.  xx\j°. 

Burgermeister  vnd  raie  zu  Mûlhusen. 

Original  en  papier,  traces  de  sceau.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1531.  2267.  Le  capitaine  et  le  lieutenant  du  contingent  de  Mulhouse  informent  le  bourgmestre  et  le  conseil 

26  oct.  qu'une  députation  des  villes  de  Souabe,  arrivée  la  veille  au  soir,  vient  de  s'enquérir  auprès  des  repré- 
sentants des  villes,  s'il  n'p  aurait  pas  moyen  d'arrêter  l'effusion  du  sang.  Les  Bernois  répondirent  les 
premiers  que  leurs  instructions  ne  leur  permettaient  pas  de  signer  la  paix  sans  Vaveu  de  Zurich;  cepen- 
dant ils  ne  doutaient  pas  que,  si  on  leur  proposait  des   conditions  acceptables,  il  y  aurait  moyen  de 


1631  391 

traitfr  ;  sinon  ils  suivront  Us  Zuricois  jusqt^au  bout.  Le  capitaine  de  Sdeure  dédara  ensuite  qu'il 
avait  Tordre  de  marcher  avec  les  Bernois,  aux  termes  de  leur  ancien  traité  de  co-bourgeoisie  ;  mais  en 
mime  temps  ses  commettatUs  lui  avaient  recommandé  de  ne  pas  s'épargner,  s'il  voyait  jour  au  rétabUs- 
sement  de  la  paix.  Quoique  les  gens  de  Schaffhouse  eussent  éprouvé  de  grandes  pertes.  Us  parlèrent  dans 
le  même  sens,  certains  que  leurs  commettants  les  approuveraietit.  Mais  les  Bâlois,  avant  de  se  prononcer, 
voulurent  consulter  préalablement  leur  ville,  et  les  officiers  de  Mulhouse  furent  du  mêwte  avis.  Let 
Zuricois  parlèrent  les  derniers  :  ils  racontèrent  tout  au  long  les  causes  de  la  guerre,  pour  uumtrer  qu'il 
n'y  avait  guère  moyen  d'accepter  la  paix  qu'on  leur  dicterait  dans  ce  moment  ;  cependant  Us  ne  s'oppo- 
saietU  pas  à  la  continuation  des  négociations,  dans  Tespoir  qu'il  ne  serait  pas  impossible  de  leur  obtenir 
les  satisfactions  qu'ils  réclament;  mais  en  attendant  Us  continueront  la  lutte.  Voilà  où  Ton  en  est,  et  le 
capitaine  et  le  lieutenant  demandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  des  instructions  sur  ce  qu'Us  doivent 
faire.  Us  trouveront  de  plus  amples  explications  chez  leurs  alliés  de  Bâle.  Us  ajoutent  que  la  situatiom 
est  très  critique  :  Tunion  fait  défaut,  les  troupes  se  debandesU  et  û  est  à  craindre  que  eeOes  qui  restait^ 
nt  soient  écrasées  au  premier  choc.  Les  Thurgociens,  comme  ceux  de  Frauenfeld,  ont  perdu  leur  enseigne; 
les  confédérés  de  Schaffhouse  ont  eu  200  hommes  hors  de  combat  ;  de  ceux  de  Bâle  on  ne  parie  pas,  vu 
qu'ils  n'avaient  guère  pius  d'une  centaine  d'hommes  sous  leur  drapeau.  Cest  pourquoi  Us  prient  le  bourg- 
mestre et  le  conseil  de  prendre  en  considération  Vhonneur  et  le  bien  de  la  vUle,  de  ne  pas  augmenter  le 
nombre  des  veuves  et  des  orphelins;  Us  ne  cachent  pas  que  si  la  guerre  continuait,  H  leur  serait  à  tous 
deux  difficile  de  ramener  les  bourgeois  de  Mulhouse  avec  leur  canon.  Après  la  réponse  faite  aux  envoyés 
des  vUles,  H  est  venu,  dans  le  même  but  de  rétablir  la  paix,  quatre  députés  de  Soleure,  deux  de  CRaris, 
le  bailli  de  Neuchâtd  de  la  part  de  la  margrave  de  Bœtein,  et,  au  moment  de  fermer  la  lettre,  ils 
annoncent  le  retour  de  Tacfjudant  de  T enseigne. 
Jeudi,  vers  les  quatre  heures  de  relevée,  1531. 

Den  ersaraen  vnd  wysen  burgerraeister  vnd  radt  der  slat  MûlhûscD,  vnsern 
hem  Vûd  obren  zù  handen.  Ilentz,  jlentz,  jlentz. 

I  H  S 

Vnsem  willigen  diensl  vnd  allesz  gûtz  zûuor.  || 

Ersamen  wisen  liebenn  hem  vnd  obren ,  vfl"  vnser  ||  jungsl  verschribeo  so  wîr 
ihon  habeû,  wissen  dasz  sidhar  einich  kriegs  anschlahen  nil  beschechen,  sunder  vff 
den  gesterigen  tag  zù  oben  ein  ersame  boltschaffl  der  stelt  \lm ,  Memmingen , 
Biberach,  Lindow,  Kempten,  Wangen  vnd  Ysnen  k&  vnsz  gesant  sind  vnd  vff  deo 
hûltigen  tag  vnsz  burger  stel  berûffen  lassen,  vnd  an  vnsz  begerl  wie  sy  gsant 
sigen  von  iren  hem  vnd  obren  an  vnsz  zû  langen,  ob  sy  mitlel  vnd  weg  môchten 
by  vnsz  zû  finden  vff  das  mer  blût  vergiessens ,  auch  anderer  mercklicher  schad 
vermitten  blib ,  mil  vil  worlen  begriffen  :  vff  sôlichs  min  hem  von  Bern  geantwurt 
wie  sy  von  iren  hern  vsgezanl  sigen,  wie  man  dan  sech,  aber  einich  friden  ob 
gunst  vnd  willen  anzenemmen  on  der  Zûricher  willen  vnd  gunst  sig  nit  in  irera 
beuelch  ;  sy  achten  aber  wol  so  mittel  vnd  weg  befunden  môchle  werden,  dasz  vnsK 
zimhch  vnd  erhch  anzenemen  sige,  dasz  dasz  selby  ire  heren  vnd  helffen  vnd  rotten 
wûrden;  wo  aber  dasz  selbig  nit,  wellen  sy  by  den  Zûrichern  bliben,  wil  ir  lib  vnd 
leben  wert  etc. 

Vnd  vff  sôlichs  bat  der  hauptman  von  Solotorn  geantwurt ,  wie  in  sine  hera 
vnd  obren  vsgesant  haben  iren  mit  burgern  von  Bern  zû  zû  ziechen  noch  lut  ires 
alten  burgrechts,  vnd  im  do  in  befelch  geben ,  so  es  do  hin  keme  e)n3ichen  friden 
zùmachen,  das  er  sich  in  solichem  nil  sparen  sôlle ,  vnd  bit  sy  do  mil  das  sy  es 
wellen  betrachten  etc. 


232  1531 

Vff  sôlichs ,  wie  wol  die  SchafThuser  grossen  schaden  empfangen  haben  ,  zû 
glicher  wisz  geantwurl  haben ,  nil  vsz  beuelch  irer  hern ,  suuder  sy  achlen  ire 
hern  vnd  obren  werden  es,  so  mittel  mochte  funden  werden ,  auch  an  nemen  ;  vnd 
als  es  an  raine  hern  von  Basel  kummen ,  baben  sy  es  begert  bindersich  an  ire 
hern  vnd  obren  zû  bringen  :  welclies  wir  auch  gelhon  haben. 

Vnd  vff  solichs  haben  raine  hern  von  Zurich  disen  stellen  geantwurt  vnd  erzell 
den  anfang  disz  handels  bisz  ans  end  mit  vil  worllen,  vff  die  raeinung  dasz  inen 
einicher  friden  oder  fund  und  weg  anzùnemen  vff  disz  mol  an  zenemen  nil  zelhûn 
noch  in  willen  sind  ;  sy  raôgen  aber  wol  liden  dasz  raine  hern  die  gsanten  von 
richslellen,  als  sy  in  beuelch  auch  gehept  haben  ,  zu  vnsern  finden  rilten  vnd  an 
inen  erkunden  wasz  geraûl  sy  sigen,  vnd  wie  mittel  vnd  mit  wasz  mittel  sôlicli 
hingelegl  mochte  werden,  vff  solichs  widerum  vnsz  semlichs  anzeigen,  doch  wir  fiir 
vnd  fur  den  find  schedigen  werden,  wellen  auch  ir  hand  vnbeschlossen  haben  sem- 
lich  weg  anzenemen  oder  zû  lassen. 

Haruff,  gûnslig  wisz  lieben  hern,  wellen  vnsz  harin  ylentz  bericht  zû  schicken, 
wie  wir  vnsz  in  solichem  handlen  sollen,  vnd  wasz  raeinung  ir  sigen  :  so  aber  ir, 
mine  hern  vnd  obren,  nit  gnûgsamen  bericht  hie  innen  finden  konnen,  raôgen  ir  uch 
zù  minen  hern  von  Basel  thûn,  do  ir  raerern  bericht  befînden  werden  etc. 

Wisset  ouch,  gûnslig  wisz  lieben  hern,  dasz  wir  in  grosser  geferlicheit  stond, 
dan  wenig  zamraen  haltung  by  vnsz  ist;  so  ist  auch  der  schrecken  im  landlvolgk, 
vnd  zûcht  einer  hûtt  an  weg,  der  [ander]  raorn,  vnd  ist  zu  besorgen  das  wir  al 
von  stetten  so  vberbliben,  vberfallen  werden  vnd  das  landvolgk  von  vnsz  fliech,  dan 
die  Durgeûwer  haben  ir  fenly  do  hinden  glon  ,  auch  das  fenly  von  Frowenfeld  ;  so 
haben  vnsere  eygnossen  von  Schaffhusen  ob  zwey  hundert  man  verloren  ;  deren  von 
Basel  wil  geschwigen,  die  nit  vber  hundert  oder  wenig  mer  vnder  irem  fenly  haben  : 
dorumb  wellen  ir,  mine  hern,  ûwer  stat  nûtz  vnd  eer  betrachten  vnd  witwen  vnd 
weisen  zù  machen  vermiden,  dan  wir  leider  gnûg  haben  vff  disz  mol,  vnd  weg  vnd 
funden  mochten  haben  die  vberigen  heim  zû  fercken ,  dan  vnsz  beden ,  als  wir 
besorgen,  nit  muglich  ist  vnsere  burger  mit  dem  falck  zû  verwaren ,  welches  wir 
uch  nil  wend  verhalten  haben  etc. 

I  H  S 

Als  wir  nun  den  stellen  dise  anlwurt,  wie  vorstott,  geben  haben  ,  sind  vnsere 
eygnossen  von  Soluturn  mit  fier  hern  kummen ,  sampl  den  eygnossen  von  Glaris 
mit  zweyen  irer  gsanten,  auch  der  vogt  von  Nûwenburg  von  wegen  der  margreffin 
von  Rottelen,  vnd  in  solicher  gstalt  auch  an  gefocht  friden  zû  raachen,  aber  inen 
noch  nitt  geantwurl  worden. 

Vff  dise  stund  ist  der  forfenner  zû  vnsz  kuramen. 

Datum  in  yl  vff  donslag  vmb  die  fiere  noch  miltag. 
eûwer  alzit  willig 

Hauptman  vnd  lutenant 
jelz  im  feld  vor  Barr. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1531  233 

2268.  Le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  bourgeois  de  Zurich  mandent  à  leurs  alliés  de  Mulhouse,  1531. 
qu'après  mûre  délibération^  les  différents  chefs  de  corps  ont  reconnu  qu'il  n'Hait  possible  ni  d'attaquer  28  oct 
Vennemi  dans  les  fortes  positions  qu^H  s'était  choisies,  ni  de  Ven  déloger,  et  que  sous  peu  le  numvais 
temps  les  obligerait  de  prendre  leurs  quartiers  d^hiver  pour  la  défense  de  leur  propre  sol.  Com$ne  d'un 
autre  côté,  les  confédérés  de  Fribourg,  de  Soleure  et  éPAppenseU  ont  offert,  avec  tagrément  des  cinq 
cantons,  de  travailler  au  rétablissement  de  la  paix,  que  leurs  premiers  échecs  ont  excité  un  grand 
mécontentement  parmi  les  troupes,  au  point  que  si  le  temps  achevait  de  se  gâter,  une  débandade  générale 
serait  à  craindre,  ils  convoquent  leurs  alliés  à  Bremgarten,  le  mardi  31  octobre,  pour  délibérer  notamment 
sur  la  question  des  quartiers  d'hiver,  comme  aussi  sur  les  conditions  de  la  paix  qu'on  propose. 

Zurich,  jour  de  la  saint-Simon  et  saint-Jude  1531. 

Den  frommen  fûrsichtigenn  wysenn  burgermeyster  vnnd  ralh  zu  MûUhusenn, 
vimsern  innsunders  guttenn  frundenn,  getrûwenn  lieben  eydlgnossen  vnnd  cristenli- 
cben  millburgerenn.     Ilends,  jlends,  jlends,  jlends. 

Vnnser  frûndtlicb  willig  dîennst  sampl  was  wir  ||  eeren,  liebs  vnnd  gûts  vermô- 
gent  alltzyl  geneygts  willens  ||  zubeuor. 

Frommen  fiirsichtigenn  wysenn  innsunders  gutlen  frùnd,  geirûwen  liebenn 
eydtgnossenn  vnd  cristenlichn  mittburger ,  alszdann  die  ùwem  vnnd  vnnsem  im 
veld  sich  mitteynannder  beradten ,  diewyl  sy  vnnseren  vygend  der  vrsacb  das  sich 
derselb  so  treffenniicb  inn  vorleyl  verscbanntzt,  mil  vnnser  macbt  biszhar  nit  baben 
môgen  schâdigenn ,  sunder  wo  sy  den  inn  sollicbem  vorleyl  sûcben ,  jnenn  dasselb 
on  mergklicben  scbadenn  vnnd  verlurst  vnmûglicb ,  das  sy  noch  zwen  lag  eyn 
versucben  thùn  ob  es  yendert  mûglicb  inn  vssert  vorteyls  zûbelrâltenn  vnnd  inn 
erstgemellenn  zweyen  lagenn  eyn  plalz  vssgan  :  so  nun  als  sicb  keyns  annderen 
zûuersechenn,  alllag  vngewylter  infallenn,  vnnd  es  oucb  die  zyt  nun  vff  jr  tragenn 
wirt  wo  sy  z&uerwarung  vnnser  land  vnd  lûtten  das  wynnter  lâger  scblacbenn 
wellint,  zudem  sy  ûweren  vnd  vnseren  liebenn  eydtgnossenn  von  Fryburg,  Sololurn 
vnd  Appenzell  frûndllich  zwiscbenn  vnns  vnnd  vnnsem  fygenden  eyns  frydens  balb 
redenn  zelassenn,  wiedann  die  fûnff  ordt  jnenn  oucb  verwUliget ,  vnnd  so  nun  vss 
fûrgefallenen  vnfalen  sicb  leyder  vnnder  dem  ziig  vil  vnwillenns  erbept,  dermasz  so 
wo  sicb  das  wâlter  scbârpffenn,  das  eyn  vnuersecbener  vffbnicb  zuersorgenn,  dess- 
balb  von  eyns  wyntber  lâgers  wegenn,  wie  oucb  den  sacbenn  dess  fïïrgenommenen 
frydens  vnnd  annderer  dingen  balb  fïïrer  zetbùn  ,  gutter  vnnd  ryfier  betracbtung 
vund  gepûrlicber  fursecbung  von  hoben  nôttenn  sin  wurd ,  so  babenn  wir  ganntz 
frûndllicber  gelrûwer  meynung,  damit  vnnser  aller  vifenntballt,  lob  vnnd  eer  desl 
stalllicher  betracbtet  vnnd  wylleren  scbâden  mil  fugklicben  mitllen  begegnet  wer- 
denn  môg,  eynen  enndtlicben  verrûmplenn  tag,  als  nemlicb  zinslags  nàcbslkûnfilig, 
der  da  wirt  der  letst  tag  diss  monats  octobris,  nacbts  zù  Brâmgarttenn  an  der  ber- 
berg  zûerscbynen,  angeselzl ,  mitt  gar  frûndllicber  bitt  jr  sollicbs  von  vnns  bester 
meynung  bescbecbenn  sin  version,  ûwer  Ireffenlicb  bollscbafft  mil  vollem  gewallt  dar 
ferggenn,  vnnd  vnns  da  banndlen  vnnd  radtenn  bélflfen  wellint,  das  sich  obangezogner 
sacbenn  balb,  oucb  sunsl  der  nodlurffl  nacb  gebùren  vnnd  zu  vnnser  aller  wolfart, 
lob,    nulz   vnnd    eeren    diennsllicb    sin,    von    vnns    allenn  gemeynnlicb  angeseben 

V.  30 


I 


234  1531 

werdeun  raag ,  wôlltenn  wir  iich  friindtlicher  meynung  vffs  jlendist  nit  verhalllenn, 
damit  jr  sollichenn  tag  dest  slatilicher  wissind  zùbesuchenn. 

Vss  Zurich,  vff  sanl  Symomi  vnnd  Judas  tag  anno  etc.  xv*=  xxxj, 

Burgermeysler,  ralh  vnd  burger  der  stall  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cirte  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1531.  2269.  Le  lieutenant  Bernard  Mœrnach  prie  son  beau-père,  l'ancien  bourgmestre  Achace  Cruilgauer, 

28  oct.  de  faire  en  sorte  que  la  ville  de  MulJwuse  envoie  de  ï argent  pour  la  solde  de  son  contingent;  il  ne  reste 
que  40  hommes,  et  si  l'on  veut  les  conserver  sous  le  drapeau,  il  faut  aussi  remplacer  les  armes  qu'ils 
ont  perdues.  Il  est  question  de  convoquer  les  alliés  pour  s^entendre  sur  ce  qu'il  y  aurait  à  faire.  Les 
simples  soldats  sont  très  mécontents;  les  milices  rurales  demandent  à  s'en  aller,  et  si  on  ne  les  en 
empêchait,  l'armée  serait  bientôt  réduite  de  moitié:  en  ce  moment  il  suffirait  de  peu  de  forces  pour  la 
défaire  complètement. 

Jour  de  la  saint-Simon  et  saint-Jude,  quatre  heures  après-midi,  1531. 

Dem  ersamen  vnd  wysen  Achalius  Gilgower,  ait  burgerraeisler  ze  Mulhusen,  oder 
in  sim  abwesen  burgermeisler  vnd  radl  do  selbs  etc. 

I  H  S 

Min  kinlliche  trûw  vnd  allesz  gùtz  zûuor. 

Lieber  |1  schwoher,  wissen  mich  frisch  uoch  gstalt  der  sachen,  golt  ||  hab  lob  : 
vff  desz  hauplmans  vnd  min  jungst  schriben  so  wir  minen  hern  thon  haben  ,  ist 
in  vergesz  gestelt  worden  dasz  wir  gar  an  kein  gelt  me  haben,  dorumb  so  ir  mine 
hern  sôlichs  nit  versechen  hetten,  môgen  ir  vnsz  ettlich  gelt  zû  schicken  :  witter  so 
mine  hern  begeren  vnd  wellen  dasz  wir  im  feldt  bliben  by  andren  eignossen,  als 
vil  wir  dan  noch  sindt ,  so  wissen  dasz  vnser  nit  vber  fîertzig  gesunder  im  feld 
sindt,  vnd  die  halben  on  werr,  dorumb  wirl  von  nôtten  sin  vnsz  werr  zûzûschicken, 
dan  wir  weder  im  Zûricher  noch  Berner  léger  gewer  môgen  an  komen ,  als  ir  dan 
das  lutter  vnd  wol  von  vnsern  hern  von  Basel  berichtet  môgen  werden  etc. 

Witter  môgen  ir  mine  herren  uch  versechen  das  gerodtschlagt  ist  die  burger 
stet  ail  zù  beschriben  vff  ein  benampsent  tag ,  vnd  do  witler  rottschlagen  wie  wir 
die  sach  witter  verslrecken  wellen,  dan  wissen  dasz  der  gmein  man  gantz  vnlustig 
vnd  wider  wertig  ist,  auch  zum  theil  fast  erhast,  begeren  ail  heim  zû  husz ,  vnd 
zùcht  dasz  landvolgt  vast  ab ,  vnd  so  man  bassieren  liesz ,  dasz  halb  léger  wer  nit 
noch  im  feld,  welches  ir  im  besten  von  vnsz  beden  vff  nemen  wellen  vnd  ernstli- 
chen  den  handel  betrachten,  dan  zû  besorgen  ist,  noch  aller  schickung  vnd  gmût, 
dasz  vnsz  ein  cleine  macht  ein  grossen  schaden  môcht  zû  fûgen. 

Nit  mer  nun  zmol,  dan  der  almechtig  gott  verlich  vch  sin  gôttlichen  verstandt, 
dasz  ir  vnsz  in  worer  gods  forcht  regieren. 

Geben  in  yl  Simonis  vnd  Jude,  vmb  die  fierdte  stund  noch  mittag,  im  xxxj. 

B.  Môrnach,  ûwer  alzit  williger  dochterman. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte    (Archives  de  Mulhouse.) 


1531  235 

2270.  Jje  capitaine  et  ie  lieutenant  du  contingent  (le  Mulhouse,  présentement  à  Baar   sur  la  hau-        \ô'i\. 
leur,  qui  venaieni  d'être  rejoints  par  l'ancien  bourgmestre  GuUgauer,  annoncent  au  bourgmestre  et  au      29  oct. 
conseil  tarrivée  des  députés  de  la  ville  de  Fribourg  et  du  duc  de  Savoie,  chargés,  comme  précédemment 

ceux  des  villes  de  Souahe,  de  s'enquérir  des  moyens  de  rétablir  Cunion:  on  leur  a  répondu  de  s'adresser 
d'abord  aux  ennemis  et  de  leur  demander  leurs  conditions,  qu'on  verrait  ensuite  si  eOe$  sont  acceptables. 
Là  dessus  les  députés  sont  partis,  et  l'on  n'a  pas  encore  de  leurs  nouvelles.   Cependant  au  point  de  vue 
militaire,  ces  démarcJtes  déroutent  les  projets  qu'on  forme  et  qui  varient  d^un  jour  à  Vautre. 
Dimanche  après  la  saint-Simon  et  saint  Jude,  quatre  heures  après-midi,  1531. 

Den  ersamen  vnd  wysen  burgerraeister  vnd  radl  der  slat  MùlhQsen ,  vnsern 
hern  vnd  obren  zu  handen. 

Vnsern  willigen  diensl  vnd  allesz  gûlz  zftuor. 

Ersamen  wisen  lieben  hern,  ||  wissen  dasz  vff  hiitt  datum,  vmb  die  achle  stund 
zû  morgen,  zù  vnsz  ||  kumen  ist  min  her  burgermeisler  von  ùch  min  hern  verordnel, 
welches  wir  ail  grosz  freud  erapfangen  haben  :  vff  semlichs  wissen  ir  mine  hern, 
das  vff  die  stund  zu  vnsz  der  herlzog  von  Sawoy,  mit  sampt  min  hern  von  Friburg, 
ein  ersame  botischaffl  zû  gschickt,  vnd  vnsz  auch  zù  glicher  gstalt  gebetten,  ob 
einich  weg  vnd  millel  funden  môchl  werden,  das  zû  einer  einikeit  vnd  friden  dienen 
mochte,  wie  wir  uch  minen  hern  von  richstetten  zûgschriben  haben  ,  vnd  ist  inen 
zù  glicher  gstalt  auch  zû  antwurt  worden ,  dasz  vnsz  einich  entschliessung  desz 
friedens  ietzmol  noch  nit  anzenomen  sig  ;  sy  mogen  aber  zù  vnser  wider  parlh  keren 
vnd  do  von  inen  ir  entschliessung  vor  zù  empfachen,  wie  vnd  mit  wasz  fûgen  sôli- 
cher  friden  zû  machen  oder  anzenemen  wer ,  vnd  solichs  vnsz  vff  das  furderlichst 
wider  anzeigen  :  so  wir  dan  môgen  spùren  dasz  vnsz  solich  nûlzlich  vnd  erlichen 
anzenemen  ist,  inen  ein  gûte  antwurt  geben  :  vff  solichs  ist  witler  vff  disz  mol  kein 
entlich  anschlag  beschechen  :  dorzû,  lieben  hern ,  sôllen  ir  uch  vff  die  anschleg  so 
wir  thûnd  nit  lassen ,  dan  hût  wirt  disz  angschlagen  vnd  morn  "so  ist  es  ein 
anders  :  wir  wellen  auch  vnsern  her  burgermeister  bisz  morn  by  vnsz  behallen,  vnd 
so  wilters  kumen,  wurd  uch  min  hern  vff  das  furderlichst  zûschriben  :  nit  mer  dan 
gott  bewar  uch  im  friden. 

Geben  in  yl  vff  suntag  nach  Simonis  vnd  Jude,  vmb  die  fiera  noch  mittag,  xxxj. 
Euwer  vnderthenig 

Hauptman  vnd  lutenant  jelz  zû  Barr  vff  der  hôhe. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2271.  Instructions  de  la  ville  de  Mulhouse  à  Jean  Beirdin  et  à  maitre  Achace  Guilgauer,  ses  envoyés  1531. 
à  la  diète  de  Bretngarten.  —  1°  Ils  acquiesceront  à  tout  ce  qui  se  dira  en  faveur  de  la  paix.  —  avant 
2°  Quand  on  traitera  des  quartiers  d'hiver,  Us  feront  remarquer  que,  pour  Mulhouse,  la  situation  31  oct. 
devient  de  plus  en  plus  périlleuse  :  tout  le  monde  arme  dans  son  voisinage  ;  non  seuletnent  la  ville  a 

besoin  de  tout  son  monde  pour  sa  propre  défense,  mais  il  est  mêtne  à  craindre  qu'elle  ne  soit  dans  le 
cas  de  faire  appel  au  secours  d'autrui  :  en  conséquence  ils  ne  consentiront  pas  qu'on  retienne  Je  contin- 
gent de  Mulhouse  pendant  Vhiver.  —  Si  maître  G-uilgauer  ne  peut  pas  rester  pendant  la  durée  de  la  diète, 
il  reviendra  en  laissant  à  son  collègue  le  soin  de  représenter  seul  la  viUe  ;  sinon  H  le  renverra  sur  Theure 
pour  rendre  compte  à  ses  commettants  de  ce  qui  se  sera  passé. 
Sans  date. 


236  1531 

Instruction  was  Hanns  Beinly  vnd  meisler  Achacius  (îilgower  etc.  vff  dem 
tag  zu  Brembgartten  handlen  sollen,  zinsztag  den  lelsten  lag  octobris  xxxj". 

Zum  ersten,  sollen  sy  bede  den  ersten  tag  besitzen  vnd  gewalt  haben,  was  von 
friden  vnd  fridlichem  anstannd  geredt,  das  darin  verwilligen. 

Des  wynter  légers  halb  môgen  sy  wal  daruon  helffen  reden  ;  doch  sollen  sy 
darinn  bedenncken  die  sweren  sorglichen  leuff  so  vmb  vnns  sind ,  denn  vnnsere 
nachpuren  ruslen  sicb  allenlhalb,  nemend  Iwth  vsz  etc.,  deszbalb  wir  in  teglicher 
sorg  vnd  wacht  ston  mûssen  ,  das  wir  der  vnsern  vil  basz  daheymen  dorfften ,  vnd 
villicht  die  notturfflt  erfordern  mocbl  das  raan  vns  Iwth  zuschickte  etc.  :  darumb 
sollen  jr  miner  herren  botten  nit  macht  haben  die  vnnsern  in  ein  wintherleger 
zuuerordnen  on  jr  withern  beuelh. 

Item,  ob  es  meister  Achacio  zu  swer  wolt  sin  solanng  daoben  zubliben,  mag  er 
herab  riten  vnd  den  tag  lassen  durch  Hanns  Beinlin  vszwartten. 

Wa  das  nit  mag  vnd  sol  er  daoben  bliben ,  vnd  Hanns  Beinlin  furderlich 
herab  schicken,  mit  vnderrichtung  ailes  hanndels  wie  es  vmb  die  vnsern  stat, 
damit  min  herren  wither  wissen  jrenthalb  zuhandlen  das  die   notturfïlt  erfordert. 

Minute  en  papier  de  la  main  du  greffier  Oswald  Gamsharst.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1531.  2272.  AcJiace  Guilgauer  et  Jean  Beinlin,  députés  de  Mulhouse  à  la  diète  de  Bremgarten,  mandent 

3  nov.  <ïw  bourgmestre  et  au  conseil  qu£  leur  contingent  a  moins  souffert  qu'on  n'avait  craint:  le  capitaine  les 
informe  que  trois  hommes  viennent  encore  de  rejoindre,  et  il  doit  encore  y  en  avoir  deux  à  Zurich.  Quant 
aux  négociations,  voici  où  l'on  en  est:  les  médiateurs  ont  obtenu  des  cinq  cantons  quatre  conditions, 
dont  l'acceptation  par  la  partie  adverse  mettrait  fin  à  la  guerre  :  1°  Si  les  protestants  consentent 
à  se  retirer  du  territoire  de  leurs  adversaires,  ceux-ci  en  feront  autant  de  leur  côté.  —  2°  Les  cinq 
cantons  seront  en  droit  de  maintenir  leur  alliance  particulière.  —  3"  Us  auront  le  gouvernement  de  leurs 
seigneuries.  —  4°  Dans  les  bailliages  communs,  on  procédera  à  un  vote  sur  le  culte,  et  la  paix  provin- 
ciale sera  abolie.  —  Le  premier  article  a  déjà  été  admis,  tant  à  cause  du  mauvais  temps  que  pour 
d'autres  raisons,  et  les  troupes  en  campagne  ont  reçu  l'ordre  de  se  retirer  ;  quant  aux  autres,  on  ne  sait 
ce  qui  en  adviendra:  les  représentants  de  Zurich  et  de  Bâle  n'ont  aucun  pouvoir  pour  traiter  d'un 
arrangement  quelconque  ;  les  instructiotis  des  autres  villes  sont  conformes  à  celles  de  Mulhouse.  Les 
envoyés  comptaient  partir  le  jour  même,  mais  une  résolution  de  la  diète  les  oblige  à  rester  jusqu'au 
lendemain.  Si,  comme  il  en  est  question,  les  députés  transmettent  leurs  pouvoirs  à  leurs  chefs  de  corps 
respectifs,  les  envoyés  de  MuîJiouse  délégueront  leur  capitaine:  si  cela  ne  convenait  pas  à  leurs  com- 
mettants, ils  n'auraient  qu'à  les  en  prévenir.  Ils  ajoutent  que  la  nouvelle  du  retour  de  trois  autres  de 
leurs  soldats  leur  parvient  à  l'instant,  et  qu'on  espère  qu'il  s'en  retrouvera  d'autres  encore. 
Bremgarten,  vendredi  après  la  toussaint  1531. 

Den  fromen  fùrsichtigen  ersamen  vnd  wisen  burgermeister  vnd  rattht  ^û  Mùl- 
husen,  vnseren  gunstigen  herenn  zû  handen. 

Vnser  vnde[r]thenigen  dienst  zû  befor. 

Gunstigen  lieben  heren ,  ||  wir  Ion  ùch  wissen  das  es  vmb  die  vnseren  bas 
stott  dan  |1  man  hatt  vss  Ion  gon,  wie  wol  es  leider  mit  dem  zû  fil  ist  etc  :  es  hand 
vns  vnser  houbtman  zû  geschriben  das  der  vnseren  noch  Iry  funden  sind  :  uber 
das  wie  wir  ùch  haben  zû  geschriben,  solen  zwen  gen  Zurich  komen  sin  etc. 


1531  237 

Ilem,  vff  das  wollen  wir  ùch  gern  berichlen  wie  es  stoU,  so  mogen  wirs  nit 
eygenllich  zû  schriben,  aber  im  besten  wolen  wir  ùch  Ion  wissen  wie  es  vff  disse 
stund  sloll ,  dem  ist  also  das  die  schidlult  dor  zwischen  rilten ,  vnd  isl  so  will 
komen  das  die  von  den  v  orlen  haben  fier  artickel  geselzt,  wo  die  selben  von  den 
vnseren  angemen,  ein  fride  an  zû  nemen  :  der  ersl  artickel  ist  das  wir  ab  irem 
erterich  ziehen ,  so  wollen  sy  vfl"  irem  erterich  bliben  :  das  ist  von  vns  zû  Brem- 
garlen  angenomen  vnd  fur  gûtt  angesehen,  angesehen  des  weters  vnd  andervrsach, 
vnd  ist  denen  im  feld  der  gewald  geben,  die  baben  gemertt  vnd  ouch  angemen  vnd 
im  namen  gottes  also  mit  gewarsame  ab  ziehen,  aber  wo  hin  mogen  wir  nit  wisen  : 
die  ander  try  artickel  sind  nit  witl  von  ein  ander,  noch  vnserera  verstand,  doch 
mogen  wir  nit  wissen  ob  ess  gericht  wird  oder  nit,  wolen  wir  gott  heim  setzen. 
Es  haben  vnser  eidgnosen  von  Zurich  ,  Basel  kein  gewald  ^û  keiner  berichtl  :  die 
von  Zurich  haben  den  im  feld  den  gewald  geben  ;  die  von  den  anderen  stetten  haben 
aie  gewald  wie  ir,  vnser  heren,  vns  haben  geben. 

Wir  haben  wolen  veritten  vff  disen  tag,  so  ist  doch  funden  das  wir  al  disen 
lag ,  namlich  fritag,  fol  beliben  solen  ,  das  ist  von  vns  alen  angenomen.  Witter 
lond  wir  uch  wissen,  so  es  sich  begitt  das  den  im  feld  der  gewald  geben  wird, 
das  wir  als  die  gesanten  vnserem  houbtman  vnd  den  vnseren  im  feld  vnser 
instruczion  zû  handen  stelen  mit  dem  gewa[l]d,  wie  wir  von  uch  vnseren  heren  baben, 
vnd  wir  wider  heim  rilten  vnd  uch  witter  berichten  noch  vnserem  besten  verstand  : 
wo  ab  das  wider  ùch  wer,  mogen  ir  vns  witer  vns  oder  dem  houbtman  zû  schriben, 
wie  sy  witter  handien  solen  etc. 

Item,  die  vnseren  haben  zû  geschrib[en]  das  sy  aber  trier  inen  sind  worden, 
vnd  in  hofnung  es  werden  me  komen  dan  wir  selber  mogen  dencken  etc. 

Item,  das  sind  die  fier  artickel  :  der  ersl  das  wir  ab  irem  erterich  sollen  ziehen; 
der  ander  das  sy  by  den  buntten  wolen  bliben  ;  der  trilt  das  sy  ir  herschaffl 
wolen  reigieren;  der  fierd  das  sy  ingemeiner  herschaffl  wolen  mit  dem  glouben 
welen  vff  vnd  nider  welen  meren ,  vnd  den  lantzfriden  gar  Ihod  vnd  ab  sin  sol  etc. 
vngeforlich  :  jetz  nitt  me  dan  sind  gott  beffolen  in  sin  schirm. 

Datum  in  il  zû  Bremgarten,  vff  fritag  noch  aler  helgen  tag  im  31  jor. 

Achacius  Gilgower,  Hans  Beinlin,  vwer  vss  gesanten. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte  aux  armes  de  Gmlganer.  (ÂrclÙTes  de  Mnlhonse.) 


2273.  Le  bourgmestre^  le  conseil  et  les  bourgeois  de  Zurich  annoncent  au  capitaine,  au  lieutenant,        1531. 
à  renseigne  et  aux  conseillers  de  Muihouse,  qui  ont  leurs  quartiers  à  Bremgarten,  que,  ce  matin,  leurs      7  noY. 
troupes  ont  été  attaquées  sur  le  Hirtzd  par  les  ennemis,  qui  ont  forcé  leurs  positions  et  les  ont  obligées 
à  se  retirer:  cet  échec  laisse  le  pays  ouvert,  et,  en  invoquant  leur  commune  alliance  et  leur  traité  de 
eo-bourgeoisie  chrétienne,  Us  font  appel  au  contingent  de  Mulhouse  pour  qu^U  les  aide  à  se  défendre. 

Zurich,  mardi  avant  la  saint-Martin,  trois  heures  après-midi,  1531. 

Den    frommen    fiirsichtigenn    wysenn    houptman ,    lûttinand ,    venndrich    vnnd 
râthen   der   statt  Mûllhusen,   so   yetz  zû   Brâmgarlten   liggend,    vnsern  innsunders 


238  1531 

gutlen    friinden,    getriiwen    lieben    eydtgnossenn    vnd    cristenlichen    miliburgerenn. 
Jlends,  jlends,  jlends. 

Vnnsern  friindllichen  grûss  mit  erpieltung  ailes  ||  guis  ziiuor. 

Frommen  fiirsichtigenn  wysenn  inn  sunders  ||  gutlenn  friind,  getriiwen  lieben 
eydtgnossenn  vnnd  cristennlichen  mittburger,  die  vnnsern  sind  durch  die  vygennd 
hiitt  morgenns  vff  dem  Hirfzell  angriffen,  vnnd  dadannen  vff  jrenn  vorleyl  zewych- 
benn  getrânngt  wordenn ,  also  das  das  lannd  uun  vnnseren  fygennden  offenn  : 
desshalb  so  manen  wir  vch  mit  diser  schryfïTt,  so  hoch  wir  uch  inn  crafft  der 
pûnndten  vnd  vnnserer  cristennlichen  burgkrechtenn  zemanen  hand,  das  jr  jlends 
mit  iiwer  paner,  eer  vnnd  zeychenn  vffbrâclienn,  mit  uwer  macht  vnns  zûziechenn, 
eyn  gelriiw  vffsechenn  vff  vnns  habenn,  ouch  vnnser  statt  vnnd  lannd  redtenn, 
schùtzenn  vnnd  schirmenn  helffenn  vnnd  thùn,  ouch  gloubenn  an  vnns  leystenn 
welhnd  als  die  frommen,  wie  wir  vnns  aller  trûw  vnnd  friindtschaffl  zum  hôchstenn 
zù  uch  versechennd. 

Jlends  jlends  vss  Zurich,  zinsstags  vor  S.  Martins  tag,  der  iij  stund  nach 
mittag,  anno  etc.  xv'^.  xxxj. 

Burgermeyster,  râth  vnnd  burger  der  statt  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1531.  2274.  Le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  bourgeois  de   Zurich   infortnent   leurs  confédérés,   les  capi- 

8  nov.  taines,  lieutenants,  enseignes  et  conseillers  des  villes  de  Berne,  de  Baie,  de  Soleure,  de  Schaffhouse,  de 
Saint- Gall,  de  Mulhouse  et  de  Bienne,  réunis  au  camp  de  Bremgarten,  que  leurs  troupes  sont  en  pré- 
sence des  ennetnis,  à  guère  plus  d'un  demi-mille  de  la  ville,  à  Buslickon,  au  haut  du  lac,  et  qu'elles 
s'attendent  à  être  attaquées  d'un  instant  à  l'autre:  en  conséquence  Us  les  somment  et  les  requièrent  de 
se  porter  à  leur  secours  sans  le  moindre  retard,  pour  qu''on  ne  puisse  pas  dire  qu'ils  les  ont  abandonnés 
à  l'heure  du  danger. 

Zurich,  mercredi  avant  la  saint-Martin,  trois  heures  après  midi,  1531. 

Den  fromen  vesten  fursichtigen  ersamen  vnd  wisen  hauptlûtten,  luttinern, 
pannerhern,  fenrich  vnd  râthen  der  stâtlen  Bern,  Basel,  Solothurn,  Schaffhusen, 
Sant  Gallen,  Mûlhusen  vnd  Byel,  jetz  im  léger  zû  Bremgarten,  vnsern  insunders 
vertrûwten  frunden,  getruwen  lieben  eygnossen,  G.  M.  vnd  brudern,  sampt  vnd 
sunders  etc. 

Vnsern  frundtlichen  gantz  geneygten  willen,  mit  erbielung  ailes  gûts  zuuor. 

Fromen  vesten  fursichtigen  ersamen  vnd  wysen  insunders  gùllen  friind,  getruwen 
lieben  eydgnossen  vnd  G.  M,,  es  ligend  die  vnsern  vff  vnserm  boden,  nit  vil  vber 
ein  halb  m}^  von  der  statt,  oben  an  vnserem  see  zû  Riistlicken,  an  den  figenden, 
vnnd  ist  man  ail  stund  angriffs  warten  :  diewyl  wir  nun  vff  vnserem  boden  vber- 
zogen  vnd  ir  vnsz  hilff  vnd  trost  schuldig  sind,  so  manen  wir  iich  abermaln  zum 
ersten,  andern  vnd  drilten  malen,  vnd  zù  allem  vberflusz,  so  ernnsllich  hoch  vnd 
triingenlich  wir  uch,  lut  vnd  sag  vnserer  geschwornen  pundten  vnd  G.  burgkrechten, 


1531  239 

maneu,  billen  vnd  ersûchen  sollent  vnd  môgend,  dasz  jr  vnsz  jlcnds  vff  vnser  slall 
zûziehen,  liilff  vnd  Irosl  bewysen,  vnd  hierinn  thûn  wellent  als  die  fromen,  vnd  als 
vnser  hochvertruwen  zû  vch  statt,  dasz  wir  vnsz  doch  von  ûch  nil  z&  beklagen 
habind,  dasz  wir  von  ûch  inn  nôten  verlossen  sigind. 

Jlends   vsz   Zurich,    milwuchs  vor  sanl   Marlins   tag   anno  etc.  xv*'  xxxj",  der 
dritlen  stund  noch  mittag. 

Burgermeisler,  radt  vnd  burger  der  slal  Zurich. 

Copie  contemporaine  en  papier  de  la  main  da  lieutenant   Bernard  Mœmach.   (Archives 
de  Mnlhonse.) 


2275.  Conditions  proposées  par  les  cinq  cantons  de  Luceme,  éPUri,  de  Schwitz,  d'Untertoald  et  de  1531. 
Zug,  par  l'entremise  des  médiateurs,  pour  le  rétablissement  de  la  paix.  —  1"  On  devra  les  laisser  novembre 
libres,  ainsi  que  leurs  co-bourgeois  du  Valais,  de  conserver  la  foi  catMique  ;  de  leur  côté,  Us 
s'engagent  à  respecter  la  liberté  religieuse  de  Zurich,  de  Berne  et  de  leurs  alliés.  —  2°  Ils  conserveront 
tous  leurs  droits  acquis  dans  les  communs  bailliages,  tout  en  laissant  certains  districts  suivre  le  nouveau 
atlte  dont  ils  font  professioti  ;  toutefois  si  quelques  paroisses  ou  même  quelques  fidèles  en  particulier 
demandaietit  à  retourner  à  la  religion  de  leurs  pères,  toute  liberté  leur  serait  laissée  à  cet  égard.  Les 
biens  ecclésiastiques  seront  partagés  proportionnellement  entre  les  deux  cultes.  —  3»  Les  cinq  cantons 
conserveront  les  traités  et  bonnes  coutumes  qui  leur  ont  été  transmis  du  temps  passé.  —  4"  Les  villes  de 
Zurich  et  de  Berne  se  désisteront  de  leurs  différents  traités  de  co-bourgeoisie  chrétienne,  incoinpalibles 
avec  l'existence  même  de  la  confédération.  —  5"  Les  cinq  cantons  demandent  décharge  de  diverses  sommes 
que  la  paix  provinciale  les  obligeait  à  tort  à  payer,  de  plus  la  réparation  des  dégâts  causés  par  les 
iconoclastes  dans  certaines  de  leurs  églises,  du  d-ommage  que  les  gens  de  Zug  ont  éprouvé  par  Vincendie 
de  leurs  mmsons,  ainsi  que  le  remboursement  des  frais  de  guerre.  —  6"  Si  l'une  des  parties  a  des 
revendications  à  exercer,  ce  sera  par  les  voies  de  droit,  et,  en  cas  de  refus,  les  autres  cantons  inter- 
viendront pour  y  contraindre  la  partie  adverse.  —  7°  Les  dommages  causés  de  part  et  d'autre  seront 
réparés,  les  prisonniers  et  les  saisies  faites  rendus.  —  8°  Les  troupes  qui  ont  envtAi  le  territoire  de 
Zug,  l'évacueront  sur  Vheure. 

Sans  date. 

I  H  S 

Arlickel  so  die  fùnff  ort  den  schiedboUen  vberantwurt  etc. 

Item,  zum  ersten  dasz  man  vnsz,  desglichen  vnser  getrûwen  lieben  mitburger 
vnd  landliit  von  Wallisz,  auch  ail  vnser  milhatften,  die  syenn  geistlich  oder  well- 
lich,  by  dem  woren  vngezwyfïlôtten  cristenlichen  glouben  jetz  vnd  hie  nach  in 
vnsern  eygnen  landen,  gebieten  vnd  herlikeiten  gêntzlich  vngearguiert  vnd  vnge- 
disputiert,  von  aller  mencklichem  vngesumpt  bliben  losse,  ail  bôsz  fiind,  vszûg  vnd 
arglist  ganlz  vermitten  :  deszglichen  vnnd  hinwider  so  wellen  wir  die  von  Zurich, 
Bern  vnd  ire  mithafflenn  by  irem  glauben  auch  beliben  lassen. 

Zum  andren,  dasz  wir  by  allen  vnsern  fryheylenn,  herlicheilen  vnd  gerechli- 
keilen  so  wir  in  gemeinen  landtschafflen  handt,  beliben  wellen,  vngehindert  aller 
menglichs  :  doch  lossen  wir  dasz  noch,  ob  in  den  selbigen  gemeinen  herschafilen 
ellich  kicherinnen  {sic),  gemeinden  oder  herlikeiten,  wie  die  genempl  môchten 
werden,  die  den  nûwen  glauben  angenummen  helten  vnd  sy  noch  do  by  beliben 
wolten,  lassen  wirs  beschechen. 


240  1531 

Ob  aber  eltlich  der  selben  den  niiwen  glauben  angenummen  hetlen,  vnd  wider 
daruon  zeslan  begerlen,  vnd  den  allen  waren  cristelichen  glauben  wider  annemmen 
wôlten,  dasz  die  selben  desz  fry  fûg,  macht  vnd  gwalt  sôllen  baben,  ane  aller 
meuglichs  sumnus,  intrag  vnd  wyderredt  etc. 

Desglichen  ob  etwar  in  gemelten  berschafflen  wâr,  der  den  allen  glouben  noch 
nie  verleugnet  bette,  es  were  beimlicb  oder  ofîenlicb,  dasz  die  selbigen  by  irem 
allen  glauben  auch  vngeuecbt  vnd  vngehasset  sôllen  bliben  :  ob  aucb  die  selben, 
das  wâre  an  einem  oder  mer  enden,  wolten  die  siben  sacrament,  dasz  ampt  der 
mâsz  vnd  die  cristenlichen  ordnungen  vnd  cerimonia  widerumb  vffricbten  wôlten, 
dasz  sy  dasz  auch  thûn  môgen,  vnnd  das  selbig  als  wol  hallen  alsz  der  ander  Iheil 
die  predicanten. 

Sy  sollendt  aucb  wasz  von  kilcben  gûlteren  vorbanden,  noch  margzall  mit  den 
priestern  so  mâsz  handt,  theilen  vnd  den  vberig  tbeil  den  predicanten  veruolgen  etc. 

Zum  dritten,  so  wellend  wir  by  vnsern  pûndten  vnd  altem  harkummen,  wie 
dasz  von  vnsern  altuordren  an  vnsz  gewachsen,  gentzlich  von  mencklichem  vnge- 
arguiert  beliben  etc. 

Zum  fierden,  dasz  die  von  Ziirich  vnd  Bern  sich  der  niiw  vffgericliten  burg- 
rechten,  die  sy  mit  denen  in  vnser  eygnoschafft  oder  vszlendischen  stetten  vfT 
gericht,  mûssigen  vnd  die  hin  vnd  abgethon  sôllen  werden,  noch  lut  vnser  pundten, 
dan  vnser  m  beduncken  nach  ûnser  pund  sollich  burgrecht  nit  erlyden  môgen,  wo 
wir  ye  eygnossen  sin  wellen  etc. 

Zum  funSlen,  desz  costens  halb,  dwil  der  vor  uffgericht  landsfrid  an  vnsz  nie 
gehalten  vnd  erstattet,  vsz  welichesz  craffl  vnsz  zûgesprochen  sind  worden  denen 
von  Zurich  vnd  Bern  vnd  iren  mithafften  an  iren  costen  zûgeben  ein  vnzim- 
liche  vnd  vngebûrliche  summ,  namlich  iij  ^  crouen,  desglichen  vnsern  eydtgnossen 
von  Schwitz  von  Jocoben  Schlossers  wegen  gesprochen  zû  geben  j  c  cronen,  vnd 
vnsern  eydtgnossen  von  Vnderwalden  denen  von  Bern  zu  geben  gesprochen  iij  ^ 
cronen  :  die  selben  summen  begeren  wir  vnsz  vorusz  vnd  vorab  wider  geben  vnd 
bezalt  werden,  die  wil  wir  die  zû  geben  vnbillich  dar  zù  erkandt  sind.  Item,  als 
dan  sy  vnsz  in  etlichen  vnsern  kilcben  vnd  gotshusern  die  bilder  vnd  ander  gezierd 
zerstôrt,  zerbrochen  vnd  verbrent,  dasz  sy  vnsz  den  selben  schaden  widerumb 
ersetzenn.  Item,  dasz  sy  vnser  eygnossen  von  Zug  biderbenliitten  fiir  die  brunst 
vnd  schaden  so  sy  inen  an  iren  hiisern  zû  gestattet,  den  selben  schaden  vnd 
verlust  auch  abtragen  vnd  ersetzen  ;  desglichen  dasz  sy  vnsz  dem  nach  den  costen 
in  welchen  sy  vnsz  wider  aile  billikeit  von  vilfaltig  vnser  rechtbietten  gewisen, 
wôllichsz  auch  die  von  Zurich  mit  iren  eygnen  brieffen  vnnd  siglenn  bewysen, 
namlich  das  sy  vnsz  der  masz  gelrengt  vnd  gezwengt  haben,  dasz  wir  nit  mer 
kônnen  fiirkommen  dan  dasz  wir  den  krieg  mûssen  anfachen  vnd  an  die  hand 
nemen,  dwil  die  von  Zurich  mit  ir  brieff  vnd  sigel  bekennen  vnsz  zû  solichem 
krieg  gebracht  han,  dasz  sy  vnsz  den  costen  auch  billich  ablragend. 

Zum  sechsten,  wo  ein  theil  an  den  andren  etwasz  zûsprechen  batte,  es  weren 
geistlich  oder  weltlich,  der  selb  ansprechig  theil  sol  sich  desz  rechtens  benûgen 
vnd  solich  sin   ansprach   mit  recht  fûrnemen  :    wo  aber  ein  theil  dem  anderen  desz 


1531  241 

rechien  nil  geslan  wolte,  alsz  dan  sollen  die  Ubrigen  ort  der  eyglnoschaffl  dein 
rechl  begerenden  zû  rechte  verhelfTen,  mil  allem  irem  verraôgen,  wie  dan  das  vou 
vnsern  fromen  alliiordren  auch  gebruchi  worden. 

Zura  sibenden,  dasz  menglichen  dasz  so  er  geschedigcl,  wider  erseizl  vnd 
vergollen  sôlle  werden,  desglichen  das  so  eynem  yeden  von  dem  andren  Iheile  nider 
geworfien  vnd  verhefTl,  im  dasz  selb  wider  gelangen  vnd  die  haffl  vffgelhon 
werden  :  wo  aber  die  gûller  oder  hab  verendret  were,  dasz  sôllichs  sunst  nocb 
billikeil  ersetzl  werde  elc. 

Zum  acblenden,  dasz  die  von  Zurich,  Bern  sampt  iren  mit  hafften  vnsern  eydl- 
gnossen  von  Zug  ertrich  furderlich  rumen  vnd  darabziehen  elc. 

Copie  contemporaine  en  papier  de  la  main  du  lieutenant  Bernard   Mœrnacb.   (Archives 
de  Mulhouse.) 

2276.  Note  ultérieure  explicative  des  premières  conditions  dont  les  cinq  cantons  avaient  saisi  1531. 
les  médiateurs.  —  En  commençant  par  les  remercier  des  efforts  qu'ils  font  pour  le  rétablissement  13  nov. 
de  la  paix,  ils  leur  font  remarquer  que,  s'ils  avaient  suivi  l'exemple  de  Zurich,  ils  auraient  été  en  droit 
de  revenir  sur  leurs  propositions  primitives  ;  mais  ne  voulant  pas  qu''(m  dise  d'eux  comme  de  leurs 
adversaires,  qu'ils  promettent  beaucoup  et  tiennent  peu,  ils  ne  changeront  rien  aux  conditions  qui  ont 
été  le  point  de  départ  des  négociations,  sauf  à  les  éclaircir  et  à  les  compléter  comme  suit:  —  Sur  le 
premier  article  qui  concerne  la  foi,  il  est  entendu  que  tous  leurs  alliés,  quels  qu'ils  soient,  y  seront 
compris.  —  Comme  addition  à  Varticîe  II  relatif  aux  bailliages  communs,  ils  entendent  que  nul  ne 
pourra  insulter  ceux  de  Vautre  culte,  sous  peine  d'être  déféré  à  la  justice.  —  Quant  à  Varticîe  III,  ils 
le  maintiennent,  en  ajoutant  quhl  sera  convenu  qu£  leurs  adversaires  ne  pourront  en  aucune  façon 
s'immiscer  dans  les  affaires  des  bailliages,  où  ils  n'exercent  aucun  droit,  comme  les  alliances  antérieures 
les  y  avaient  autorisées,  et  que  tous  les  traités  conclus  en  matières  de  foi  seront  nuls  et  non  avenus.  — 
Les  articles  suivants  ne  donnent  lieu  à  aucune  objection;  mais  quant  à  V allégation  des  médiateurs,  que 
les  insultes  réciproques  avaient  été  la  véritable  occasion  de  cette  guerre,  les  cinq  cantons  affirment  que 
non,  et  qu'ils  n'y  ont  été  poussés  que  par  la  contrainte  dont  on  usait  à  leur  égard  pour  leur  faire 
quitter  leur  foi,  en  leur  refusant  notamment  la  faculté  de  s'approvisionner,  et  par  le  tort  qu'on  leur 
faisait  en  entreprenant  sur  leurs  franchises,  juridictions  et  souverainetés.  —  Us  concluent  en  demandant 
réponse  immédiate  par  oui  ou  non  :  par  égard  pour  les  médiateurs,  Us  ont  suspendu  les  hostilités  pendant 
ce  jour;  ils  comptent  les  reprendre,  si  leurs  adversaires  ne  cherchaient  qu'à  gagner  du  temps. 

Lundi  après  la  saint-Martin  1531. 

Anlwurt  der  funff  orleu  von  Lutzern,  von  Swytz,  Vry,  Vnderwalden  vnd  Zug 
bauptliitten,  pannerherren  vnd  kriegs  lûlten,  vff  der  herren  schidlùtten  fûrtragen 
artickel  etc. 

Erstlich  so  dancken  wir  inen  sampt  vnd  sunders  desz  grossen  costen,  raie  vnd 

arbeit  den  wir  spûren  vnd  befînden,  sy  anlegen  zù  gût  vnser mit 

erbietung  sôllichs  vmb  sy  vngespart  allesz  vnsers  vermôgens  zù  gedienen  :  vnd 
nach  dem  vnser  aller  hern  vnd  volkommen  obrenn  auch  gewalt  verstanden  vnd 
ermerckt  haben,  wie  die  von  Zurich  von  iro  vnsz  gesanteu  anlwurt  hinder  sich 
getrellen  vnd  gangen,  hellen  wir  wol  glimpff,  fûg  vnd  machl  gehepl  von  den 
arlicklen  so  zimlich  vnd  billich  sindt,  auch  môgen  abtrelten  vnd  jnen  schweres 
ziiraûten  :  jedocli  so  haben  wir  sohchs  den  gesanten  herren  schidlulten  zû  eren, 
vnd  dasz  fon  vnsz  nit  gesagt  wurd  wie  von  vnsern  wider werligen,  so  bishar  vil 
V.  31 


242  1531 

verheissen  vnd  niitzig  gehalten,  nit  wellen  thûn,  vff  solichs  so  hand  wir  vnd  aller 
vnser  gwall  vnsz  begeben  es  gentzlich  by  denen  arlicklen  so  wir  uch  geben  vnd 
vberantwort,  pliben  lassen,  jedoch  mit  disem  zusatz,  merung  vnd  lutterûng  als  hie 
nachstat  begriffen. 

Namlich  desz  ersten  artickels  halb  berûrendt  den  glouben,  dasz  aile  die  so 
mit  vnsz  in  burg  vnd  lanlrechten  vnd  ander  so  vnsz  verwant  sind,  auch  die  vnsz 
hilfF,  rath  vnd  bystandt  gethann,  dasz  die  selbigen  in  disem  friden  lutter  mit  vnsz 
begriffen  sin  soUen. 

Desz  andren  artickels  halb  berûrendt  die  gemeinen  herschafft  vnd  wie  im 
glauben  man  sich  in  dem  selbigen  tragen  sollen  etc.  :  da  ist  vnser  luterung  dasz 
in  dem  selben  gemeinen  landtschafften  von  desz  glaubens  wegen  kein  theil  den 
andren  soUe  weder  schmutzen  nocb  schmehen,  vnd  wer  das  wider  thûn  wurde, 
dasz  der  selb  ye  von  dem  vogt  desz  endes  darumb  solle  gestrafft  werden  noch 
gstalt  der  sachen. 

Desz  dritten  artickels  halb,  als  der  wist  wie  die  pûndt  gehalten  sollen  werden, 
do  by  lossen  wir  es  gentzhch  bliben,  ist  auch  vnser  meinung  dasz  vnser  wider- 
theil  sich  der  herschafften  so  sy  nûtzig  an  gondt  noch  betreffen  vnd  da  sy  kein 
rechnung  haben,  niitz  zû  beladen  noch  annemmen,  als  die  piindt  das  zù  geben, 
deszglichen  dasz  der  lest  vff  gericht  lands  frid  vnd  ail  ander  brieff  so  von  desz 
glaubens  wegen  vffgericht,  hin  mit  hin  doth  vnd  ab  sin  wellend. 

Desz  fierden  artickel  halb  belangent  die  niiw  vffgerichten  burgrecht,  so  die  von 
Zurich  vnd  Bern  allenthalb  vffgericht, 

Der  fûnfft  artickel  desz  costens  halb  etc., 

Der  sechsts  artickel,  wo  einem  elwasz  an  den  andren  zû  sprechen  bette,  dasz 
selbig  mit  recht  furnemen, 

Der  sibend  artickel  aile  wie  sy  luter  vermôgen,  by  den  selben  lassen  wir  es 
gentzlich  bliben. 

Vnd  als  dan  in  der  scheidlûtten  artickel  vergriffen  glich  ob  die  eeruerletzlich 
schmûtzwort  dises  kriegs  vrsach  syenn,  sagen  wir  daruff  dasz  solichs  nit  also  sye, 
sonders  sind  wir  bewegt  worden  vff  zû  brechen  namlich  dasz  man  vnsz  hatt  wellen 
von  vnserm  waren  cristelichen  glauben,  mit  abschlahung  der  profiandt  vnd  etlich 
artickel  an  zenemmen,  als  die  vnser  eygnossen  wol  wissen,  tragen  vnd  triben,  ouch 
dasz  man  vnsz  vnser  friheiten,  gerechtikeiten  vnd  herlichheitten  hat  entsetzt,  desglichen 
ander  vrsachen  so   vnsz  harzù  bewegt,  jetz  von  kurtze  wegen  onnotht  zû  melden. 

Vff  das  so  langt  an  die  herren  schidlût  vnser  gantz  hochgeflissen  triingenhch 
vnd  ernstlich  bit  vnd  beger,  dasz  sy  solich  vnser  artickel  vnsern  wider  wertigen 
furtragen  vnd  vnsz  vff  die  selben  furderlich  vnd  on  einich  witern  verzug  entlich 
antwurt  geben,  entweders  ja  oder  nein,  dan  wir  den  herren  schidliitten  zû  eren  vnd 
gefallen  den  hûttigen  tag  stil  gestanden  :  wo  vnsz  aber  nit  furderlich  antwurt  belangt, 
wellen  wir  vnser  eer  hiemit  bewart  haben,  wo  etwasz  witters  fiirgenomen  wurde. 

Actum  mentags  noch  Martinj  anno  xxxj. 

Copie  contemporaine  en  papier  de  la  main  du  lieutenant    Bernard   Mœrnach.    (Archives 
de  Mulhouse.) 


1531  243 

2277.  Ijcs  bunnerets  et  conseillers  de  guerre  des  cantons  de  Luceme,  d'Un,  de  ScftmU,  d^Unter-  1531. 
wald  et  de  Zug  mandent  aux  communes  soumises  à  Zurich  en-deçà  et  au-delà  du  lac,  que  des  13  nov. 
prud'homtnes  se  sont  entremis  pour  rétablir  la  paix  entre  eux  et  MM.  de  Zurich  :  Us  s'y  sont  volontiers 
prêtés  et  ont  proposé  des  conditions  dont  quatre  avaient  été  acceptées  par  Zurich  ;  par  contre  ceux  de 
Berne  les  ont  rcjetées,  et  leurs  alliés,  qui  ne  veulent  pas  se  séparer  d'eux,  sesont  rangés  à  leur  avis.  Les 
cinq  cantons  seront  donc  dans  le  cas  de  reprendre  les  hostilités  ;  toujours  disposés  cependant  à  ménager 
le  sattg  de  leurs  anciens  confédérés  et  se  souvenant  qu'il  y  avait  déjà  eu  entre  eux  des  pourparlerê 
toucfumt  la  paix,  les  capitaines  somment  les  ressortissants  de  2!urich  de  leur  déclarer  sur  Theure  s'ils 
sont  disposés  à  V accepter  ;  sinon  ils  les  préviennent  qu'ils  les  incetidieront  et  les  pilleront,  et  se  compor- 
teront en  tout  selon  les  usages  de  la  guerre,  et  comrn^  leurs  ennemis  leur  en  ont  donné  l'exemple  à 
Bligersdorff. 

Lundi  après  la  saint-Martin  1531. 

Wir  noch  benemplen  bannerher,  kriegs  râth  vnd  gantz  gemeinden  von  den 
funfT  orlen  Lulzern,  Vry,  Schwitz,  Vnderwalden  vnd  Zug,  gemeinlich  vnd  sunder- 
lich,  embieten  den  gemeinden  sampt  vnd  sunders  so  denen  von  Zurich  verwant 
vnd  zugethon  sind  hie  disenthalb  vnd  enethalb  dem  Zurich  see,  vnsern  grùsz  etc. 
zûuor,  vnd  fûgen  uch  gemeinlich  vnd  sonderlich  zuuememmen  : 

Noch  dem  wir  vsz  grossen  schweren  vnuermidlichen  vrsachen  zù  tôdt- 
Hchem  krieg  mit  uwern  herren  von  Zurich  sampt  iren  anhengren  kommen , 
dar  in  sich  nun  etwas  thetlicher  handlung  begeben,  wie  das  offen  am  tag, 
welche  kriegs  empôrung  hin  zelegen  sich  vil  fromen  erlicher  liitten,  wie  die 
genempt  sind,  ingelassen,  semlich  schwebend  spenn  vnd  kriegs  ûbung  gùtlze- 
mitlen  vnd  hinzûlegen ,  darzû  wir  auch  gûttlich  bewilligt ,  habend  darûber 
etlich  artickel  so  vnsz  zimhch  vnd  schidlich  beduchl,  gestelt,  wellicher  articklen 
iiwer  herren  von  Zurich  vier  so  wir  inen  fiirgeschlagen,  angenomen  vnd  verwilliget 
haltend,  vnd  so  aber  die  von  Bern  in  semlich  artickel  noch  nil  bewilliget  noch 
bewilligen  wellen,  wasz  sy  auch  mil  bemelten  euwern  herenn  von  Zurich  geredt 
vnd  gehandlet,  ist  vnsz  nit  wùssend,  doch  so  sind  ewer  herren  von  Zurich  solicher 
angenomen  artickel  wider  hindersich  getrellen,  vnd  wellend  sich  von  denen  von 
Bern  nit  sôndren,  darab  wir  vnsz  grôslich  verwundren,  hetten  vnsz  desz  warlich  zû 
inen  nit  versehen  :  diewil  wir  aber  semlichs  vernemen,  kônnen  wir  eerenhalb  nit 
vbersitzen,  sunder  wir  vilicht  fûrnemen  miessen,  des  wir  aber  lieber  ab  sin  welten- 

Die  wil  wir  aber  vsz  angeborner  miltikeit,  als  die  so  lieber  frid  dan  krieg,  vmb 
verschônung  gemeiner  eygnoszschafft ,  auch  armer  lutten,  wiltwen  vnd  weisen, 
geneygt  zehaben,  sind  wir  andenck  wasz  ir  mit  vnsz,  mr  mit  ùch  gehandlet,  damil 
mir  verstanden  dasz  ir  frid  haben  vnd  den  mit  vnsz  machenn  wellend,  vnd  sem- 
lichs euwern  herren  von  Zurich  hinusz  gesagt  haben  sôllend. 

Haruff  so  fordren  wir  ùch  abermaln  hiemit  ofifentUch  vnd  wissentlich,  ob  ir 
semlichen  dargeschlagen  friden  mit  vnsz  anemen  wellend,  oder  dasz  ir  vnsz  ylentz 
vnd  angends  darumb  antwurt  geben  by  disem  botten  on  einich  verziehen,  dan  wo 
ir  uch  semlichs  angenommens  fridens  wegen  vnd  den  nit  halten  oder  annemmen,  so 
wellen  wir  uch  nit  verhalten,  dan  dasz  wir  one  verzug  vff  ûch  zûhen,  die  mit  roub, 
brandt  vnd  wie  sich  gebûrt,  schetzen  vnd  vnderdrucken  mit  gottes  hilfi  souill  vnsz 
mûglich  wirt,  inn  ansehen  dasz  zu  Bligenstorff  mit  brandt  gegen   vnsz   zum   ersten 


244  1531 

fiir  genomen,  werden  wir  vnsz  dero  aiich  gegen  iich  vnd  menglichem  gegen  vnsern 
widerwerligen  nit  verschonen,  vnd  vnser  eere  domit  bewartt  haben. 

Desz  zù  vrkundt  mit  desz  fromen  fursichtigen  wysen  schultheysz  Golders, 
liaiiplman  von  Lutzern,  insigel  in  vnser  aller  namen  besiglet. 

Geben  menlags  noch  sanl  Martins  tag  anuo  etc.  xxxj  jor. 

Copie   contemporaine  en  papier  de  la  main  du  lieutenant  Bernard  Mœrnach.   (Archives 
de  Mulhouse.) 

1531.  2278.  Pour  répondre  à  Vinvasion  de  leur  territoire  par  les  troupes  de  Berne,  de  Bâle,  de  Schaff- 

17  nov.     house  et  de  Mulhouse,  invasion  qui  avait  été  précédée  de  longs  dénis  de  justice,  les  capitaines,  bannerets, 

conseillers  et  communes  des  cinq  cantons  de  Lucerne,  d^Uri,  de  Schwitz,  d^Untenoàld  et  de  Zug  mettent 

les  capitaines,   lieutenants,   bannerets,  conseillers   et  communes  ennemis  en  demeure  de  leur  rendre  les 

instruments  des  alliances  précédemment  conclues  entre  eux  et  leur  dénoncent  les  hostilités. 

Inwyl,  vendredi  après  la  saint-Martin  1531. 

Vffsagung  der  piinden  der  v  orten  gegen  Bern ,  Basel ,  Schaffhusen ,  Mul- 
husen  etc. 

Den  houptlûten ,  lutenant ,  panerhern ,  mitràten  vnd  ganntzenn  gmeinden  diser 
nachgenannten  stettenn ,  namlich  Bern ,  Basel ,  Schaffhusenn ,  Mûlhusenn  vnd  allen 
andern  so  diser  zit  wider  vnns  zû  veld  ligenn ,  fûgen  wir  gmein  houptliit,  paner- 
hern, rhât  vnnd  ganntz  gemeindenn  der  nachgenannten  v  orten  der  eydtgnoschafft 
von  Lutzern,  Vre,  Schwitz,  Vnnderwalden  vnnd  Zug  mit  disem  vnserm  offnen  brieff 
zeuernemen: 

Demnach  jr  vnns  vnabgesagt,  ouch  wider  die  pûnt  so  wir  zû  iich  allen  gmein- 
lich  vnnd  sonderlich  habenn  vnnd  vnser  vilualtig  recht  vnnd  /imblich  erbietenn,  vff 
vnser  ertrich  gezogen ,  dasselb  geschediget ,  verhergt  vnnd  verderpt  one  einich 
vrsach,  vnnd  das  wir  solichs  vmb  vwer  stettenn  dheine  nie  beschuldet,  ouch  uch 
mer  dann  ein  mal  ersuchenn  vnnd  bittenn  lassenn  vnns  zu  recht  vnnd  der  billicheit 
nach  lut  vnserer  pûnten  zeuerhelffen ,  habenn  doch  jr  vnns  harinn  dhein  hilff  nie 
gethan,  desz  wir  vnns  zû  ûch  nit,  sonder  vil  eins  andern  vnnd  besserenn  versechen 
hetten ,  vnnd  das  jr  die  piint  basz  an  vnns  gehalten  dann  beschechenn ,  ouch 
bedacht  hettenn  die  truw,  lieb,  diennst  vnnd  geuallenn  so  vnser  altuordernn  vnnd 
wir  vwern  vordern  vnd  ûch  gethan  vnnd  bewisenn  :  diewil  aber  solichs  nit  gesche- 
chenn  vnnd  die  pûnt  vnns  gegen  uch  nût  mer  helfFen  môgenn,  ouch  wir  vnns  deren 
gegen  ûch  nit  mer  getrôslen  kônnen ,  deszhalp  wir  dann  solicher  pûnten  zû  uch 
nûtzit  bedôrfFen ,  diewil  sy  vus  dhein  nutz  bringenn  :  vff  das  so  ist  an  ûch  ail 
sampt  vnnd  sonders  vnser  ernsthlich  begeren  vnnd  eruordernn ,  das  jr  vnns  vnser 
pûnt  harusz  gebenn  vnd  vberantwurten  ,  deszglichen  so  wellen  wir  uch  die  vwern 
ouch  hinusz  geben ,  wolten  wir  ûch  nit  verhalten  ,  wellen  ouch  vnser  eer  hiemit 
bewart  habenn,  so  wir  etwas  witers  furnemenn  wurdenn. 

Datum  zû  Ynwil  vnd  mit  des  fromen  fursichtigen  wisenn  Hansenn  Golders, 
schultheissen  vnd  houptmans  von  Lutzern,  vffgetruckten  insigel  inn  vnser  aller  namen 
verwart,  fritag  nechst  nach  Martini  im  xv^  xxxj"^"  jar. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1531  245 

2279.  En  se  référant  aux  défaites  qu'ils  ont  subies  et  dont  Dieu  seul  cannait  les  causes,  U  capi-       \bSl. 
taine,  le  lieutenant  et  les  simples  soldats  du  contingent  de  Mulhouse  supplient  le  bourgmestre  et  le  conseil     jg  hq^ 
de  leur  envoyer,  pour  leur  retour,  ime  autre  enseigne  en  remplacement  de  celle  qu'ils  ont  perdue. 

Liestai,  samedi  après  la  saint-Martin,  huit  heures  du  matin,  1531. 

Denn  fiirsichligen  vnd  wisen  burger  meister  vnd  ralli  der  slall  Mulhusenn , 
vnsern  hern  vnd  obren  zù  hannden  etc. 

I  H  S 

Vnser  gantz  willigen  dienst  vnd  gehorsame  sig  uch  alzill  |1  bereyt  zuuor. 

Gunstigen  lieben  herren  vnd  obren,  als  eiiwer  ||  wyszheit  nit  vnwissen  wie  vnsz 
sampt  andren  vnseren  C.  m.  leider  die  grosz  mishandlung  widerfaren,  welches  vnsz 
allen  mit  ùch  schwer  anligt ,  wisz  gott  wer  schuldig  dran  sig ,  vsz  welchem  wol 
zûuermûten  were  dasz  wir  welchen  sôlichs  beschechen  (so  es  vsz  vnserm  eygnen 
fiirnemen  verhandlet)  nit  zûachlen ,  als  die  ein  ander  zeychen  bwaren  sôUen  :  dwil 
aber  vsz  sunderer  stroff  goltes  vnsz  allen  semlichs  widerfarn,  bitten  wir  uch  ail 
gemeinlich  (als  vnser  hern  vnd  obren)  dasz  ir  vnsz  (so  wir  doch  jeiz  am  heim 
ziechen  sind)  vsz  angeborner  miltikeit  vnd  gnoden  vnsz  ein  ander  zeichen  mitheilen, 
dwil  doch  die  andren  ail  welchen  in  glichem  fall  widerfarn,  fon  nûwen  wider  vffge- 
richt  haben,  welches  wir  ail  gemeinlich  vmb  uch  vnd  ein  gantze  stat,  so  wit  vnser 
lib  vnd  leben  reichen  mag  [zu  verschulden  begeren]  :  wir  hoffen  auch  es  solle  e 
gollwil  [d]er  stadt  von  Milhusen  zû  keim  nochtheil  reichen  :  vff  sôlichs  begeren  wir 
einer  friintlichen  antwurt  vnd  alweg  in  euwerm  willen  vnd  fefelch  wandlen  vnd 
hallen. 

Dalum  zù  Liechstal,  sambslag  noch  Martinj,  vmb  die  achte  vor  mittag,  anno  xxxj. 

Hauptman,  lutenant  vnd  gemein  knecht, 
euwer  alzit  gehorsame. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse). 


2280.  Traité  de  paix  entre  les  cinq  cantons  de  Lueerne,  d'Uri,  de  Schtcits,  d'Untencald  et  de  Zug^  1531. 
d'une  part,  la  ville  de  Berne,  d''autre  part,  conclue  par  la  médiation  des  envoyés  du  roi  de  France,  du  24  nov. 
duc  de  Savoie,  du  margrave  de  Bade  et  de  Hochberg,  de  la  ducliesse  de  LonguevUle,  comtesse  de  Neu- 
châtél,  et  des  cantons  de  Glaris,  de  Fribourg  et  d''Appen2eU.  —  1"  Les  confédérés  de  Berne  n'useront 
d'aucune  fraude  ni  contrainte  pour  détourner  de  leur  foi  les  cinq  cantons  catholiques  et  leurs  àUiés  du 
Valais;  de  même  les  cinq  cantons  laisseront  Berne  libre  de  suivre  la  foi  gw'tZ  a  adoptée.  Sont  compris 
dans  la  paix  tous  ceux  qui  avaient  prêté  aide  et  assistance  aux  belligérants,  soit  pendant  la  guerre, 
soit  pour  les  mesures  qui  Vont  précédée.  Toutefois  les  cinq  cantons  exceptent  Bremgarten,  MeUingen, 
Bapperschwyl,  ceux  de  Toggenbourg,  de  Gastel  et  de  Wesen,  dont  Berne  n'a  pas  à  répondre,  mais  qu'on 
traitera  néanmoins  avec  mesure  et  justice.  —  2-'  Les  deux  parties  se  gamntissent  réciproquement  les 
droits  qui  leur  compétent  dans  les  francs  bailliages;  les  paroisses  qui  y  ont  adopté  le  nouveau  culte, 
pourront  le  conserver;  mais  s'il  s'en  trouve  qui  veuillent  abjurer,  elles  seront  libres  de  le  faire;  de  plus, 
si  dans  les  paroisses  converties,  quelques  fidèles  font  encore  profession  de  la  foi  catholique.  Us  ne  seront 
inquiétés  en  rien,  ou  s'ils  veulent  reprendre  Vusage  des  sept  sacrements,  de  la  messe  et  des  autres  céré- 
monies, ils  en  auront  le  droit,  comme  les  autres  de  conserver  leurs  ministres,  et  les  biens  de  Véglise 
seront  partagés  proportionnellement  entre  les  deux  cultes;  enfin  on  punira  sévèrement  les  irisultes  pour 


246  1531 

cause  de  religion.  —  3°  Des  deux  parts  on  remettra  en  vigueur  et  Von  observera,  comme  par  le  passé, 
les  alliances  et  traités  précédemment  conclus;  on  y  ajoute  cette  stipulation,  que  Berne  ne  sera  pas  fondé 
à  intervenir  dans  les  lieux  dont  la  seigneurie  ne  lui  appartient  pas.  —  4°  Berne  renoncera  aux  traités 
de  co-bourgeoisie  qu'il  a  contractés  au  sein  de  la  confédération  et  au-dehors,  et  qui  sont  incompatibles 
avec  les  anciennes  alliances;  les  instruments  seront  remis  satis  retard  aux  mains  des  cinq  cantons,  qui 
mettront  aussi  à  néant  la  précédente  paix  provinciale.  —  5"  Berne  et  tous  ceux  qui  seront  compris  dans 
le  présent  traité,  restitueront  aux  cinq  cantons  la  part  qu'ils  ont  touchée  des  2500  couronnes  payées 
naguère  pour  leurs  frais  de  guerre:  Berne  paiera  de  plus,  en  deux  termes,  3000  couronnes  pour  les 
dévastations  faites  à  l'abbaye  et  aux  églises  de  Mûri  et  d'autres  lieux,  ainsi  qu'aux  habitations  des 
gens  de  Zug  à  Bligensdorff  ;  quant  aux  dépenses  de  la  présente  guerre,  le  règlement  se  fera  à  l'amiable 
dans  le  délai  d'un  mois,  sinon  il  sera  déféré  au  jugement  des  huit  cantons.  —  6°  Dorénavant  s^il  surgit 
des  difficultés  entre  les  deux  parties,  elles  videront  leur  querelle  par  les  voies  de  droit,  atix  termes  des 
anciens  traités;  si  l'une  d'elles  s'y  refuse,  les  autres  cantons  se  joindront  à  son  adversaire  pour  Vy 
contraindre.  —  7"  Toutes  les  saisies  faites  avant  la  guerre  seront  levées  et,  au  cas  où  les  objets  auraient 
été  dénaturés,  on  les  remplacera  par  une  valeur  équivalente.  —  8°  L'expédition  par  delà  le  Brunig  et 
les  3000  couronnes  promises  de  ce  chef  à  ceux  dUnterwald  ayant  donné  lieu  à  des  difficultés,  les 
médiateurs,  d'accord  avec  les  envoyés  des  quatre  autres  cantons,  décident  que  Berne  restituera  à  Unterwald 
tous  les  actes  concernant  ce  litige  pour  être  détruits;  par  contre  Unterwald  se  désistera  de  ses  préten- 
tions au  paiement  des  3000  couronnes.  —  9°  Berne  ne  tirera  aucune  vengeance  des  vassaux  de  l'abbaye 
de  Zofingue  à  Kuntwyl,  qui  avaient  suivi  les  drapeaux  de  Luceme.  —  10°  Il  réintégrera  dans  leurs 
foyers  les  gens  de  Hasli  et  de  Grindelwald,  qui  en  avaient  été  expulsés.  —  11°  Les  prisonniers  seront 
remis  en  liberté  de  part  et  d'autre,  sauf  à  eux  à  payer  leur  entretien,  et,  s'il  y  a  lieu,  les  frais  du 
chirurgien.  —  Ainsi  fait  et  conclu  entre  les  capitaines,  les  bannerets,  les  conseillers  de  guerre  et  les 
communautés  des  cinq  cantons  d'une  part,  le  capitaine,  le  lieutenant,  les  bannerets  et  les  conseillers  de 
Berne,  d'autre  part,  pour  être  tenu  et  observé  réciproquement. 
Bremgarten,  veille  de  la  sainte-Catherine  1531. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenossischen  Abschiede.    Tome  IV,   1  b.  pp.  1571 — 75. 

1531.  2281.  Infortnés  du  rétablissement  de  la  paix  entre  les  cinq  cantons  et  la  ville  de  Berne,  U  bourg- 

28  nov.  mestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  demandent  à  leurs  bons  amis  et  confédérés  de  Lucerne,  d'Uri,  d  Unter- 
wald, de  Schwitz  et  de  Zug  à  être  compris  dans  le  traité,  en  les  assurant  que  leur  participation  à  la 
guerre  n'avait  pas  la  gravité  qu'on  pourrait  y  attacher;  conformément  aux  conditions  stipulées,  ils  leur 
envoient  l'instrument  du  traité  de  co-bourgeoisie  et  les  100  couronnes  que  la  ville  avait  touchées  sur 
Tindemnité  payée  par  les  cinq  cantons,  et  les  prient  de  les  tenir  dorénavant  pour  leurs  bons  et  fidèles 
alliés  et  en  même  temps  de  rélâcher  les  prisonniers  qu'ils  pourraient  encore  avoir. 
Mardi  après  la  sainte-Catherine  1531. 

Den  frommen  vesten  furnemen  vnnd  ersamen  wysen  diser  v  orten  der  eydt- 
gnosschafft  Lucern,  Vre,  Swytz,  Vnderwalden  vnnd  Zug  sanndbolten  vnd  anwellen 
yez  zu  Zug  versamelt,  vnnsern  insunders  guten  frunden  vnd  getruwen  lieben 
eidtgnossen. 

Fromm  vest  furnem  vnd  ersam  wise  insunders  gut  frund  vnd  getruw  lieb 
eidtgnossen,  vwer  ersamen  wiszheil  syen  zuuor  vnser  willig  fruntlich  dienst,  sampl 
was  wir  liebs  vnd  guts  vermôgen. 

Wir  sind  bericht  wie  die  spenn,  zwitracht  vnd  kriegszubung  zwiscben  uch, 
an  einem,  vnnd  vwern  vnd  vnnsern  lieben  eidtgnossen  der  statt  Bern  sampt  jren 
mitbafften  etc.,  anderm  leilen,  yetz   durcb   scbickung  gots  vnd  mitlel  der  loblichen 


1531  247 

erlicheii  vnderihedingherren  befrydet,  versunel,  veriragen  vnd  gericht  syen ,  lut 
des  besigelten  abscheids  daruber  vffgericht,  des  wir  dem  almechtigen  zuuor,  ouch 
den  gemelten  schydbotlen  danncksagen,  vwer  ersam  weiszheit  hiemit  fruntlicbs 
fliss  billende,  dero  welle  gefallen  vnns  vnd  die  vnnsern  als  milbafTlen  vnnser  lieben 
eidtgnossen  von  Bem  in  solichem  fryden  ingelibt  zuempfahen,  vnd  vnnser  vei^ngen 
hanndlung  (die  doch  nil  solicher  argen  meynung  als  sy  villicht  angesehen  wirl, 
bescheen)  zum  besten  verslan  vnd  gutlich  nacbzelassen. 

So  denn  in  angezeiglem  fryden  sunderlich  bedingt,  wir  oucb  des  verstendiget 
sind,  das  die  vffgerichten  burgrechlbrieffen  angends  herusz  gebeu  vnd  abgetban 
werden  sollen,  sampt  dem  empfangen  gelt  im  vorigen  landtfriden  vszgesprocben  etc.  : 
demnacb  schicken  wir  uch  hiemit  dieselben  vnser  burgrechtbrieff,  vnd  darzu  j* 
sonnenkronen  so  vnns  von  der  ii|**  cronen  zugescbickt  vnd  gegeben  sind,  damit  lut 
vfiFgerichts  frydens  vwers  gefallens  zuhandlen,  mit  erbietung  vns  hinfur  gegen  vwer 
ersamen  wiszheit,  lut  bestimpts  fridens  vnd  vnnserer  punden  in  aller  gutwilligen 
dienstbarkeit  geflissenlich  zuhalten,  als  byderben  eidtgnossen  vnd  frommen  luten 
zustat,  demutiger  hoffnung  jr  werden  glicher  gstalt  gegen  vnns  ouch  thun,  das 
wir  ouch  zum  Irungenlichslen  bittend  :  damit  geruch  der  almechtig  vnns  allen  sin 
waren  fryden  nyemer  zuentziehen. 

Datum  vfiF  zinsztag  nach  sant  Kalherinen  tag  anno  etc.  xxxj«. 

Burgermeister  vnd  rate  der  statt  Mulhusen. 

Sodenn  ouch  lanngt  an  vwer  ersam  wiszheit  vnnser  geflissen  bitt,  dero  welle 
gefallen  disem  \Tinserm  bolten  vrkhund  vnd  schin  zugeben  ob  yemands  der  vnsern 
zu  Switz,  Lucern  oder  andern  orten  gefanngen,  das  der  oder  die  lut  angenomens 
fridens  geledigel   werde,  das   wellen   wir  zuuerdienen  allzit  willig  vnd   bereyt  sin. 

Datum  vt  in  litteris. 

Minute   en   papier   de   la   main   de   l'ancien   greffier   Oswald   6amsliar«t  (Archives   de 

Mulhouse.) 

2282.  En  réponse  à  leur  lettre  du  28  novembre,  les  députés  de  Luceme,  cPUri,  de  Schwitz,  ^Unter-  1531. 
wald  et  de  Zug,  réunis  à  Zug,  expriment  au  bourgmestre  et  ott  conseil  de  Mulhouse  leurs  regrets  de  les  2  déc. 
atxnr  vu  se  liguer  contre  eux,  quand  U  était  avéré  qu'ils  ne  demandaient  rien  qui  ne  fût  fondé  en  droit, 
et  que  des  étrangers,  à  plus  forte  raison  des  confédérés,  n'auraient  pu  leur  refuser;  quoi  qu'û  en  soit, 
comme  Us  ne  veulent  pas  abuser  de  la  victoire  que  Dieu,  sa  sainte  mtère  et  toute  Vannée  céleste  leur  ont 
octroyée,  Us  sont  convenus  avec  leurs  alliés  de  Berne  d'accorder  la  paix  à  tous  ceux  qui  la  demande- 
raient. En  conséquence,  suivant  autorisation  de  leurs  commettants,  les  envoyés  acceptent  le  traité  de 
co-bourgeoisie  chrétienne  et  les  100  couronnes  qvlon  leur  envoie  de  Mulhouse,  et  comprendront  la  vQU 
dans  la  ttouveJle  paix  provinciale,  bien  persuadés  que  dorénavant  tUe  sera  fidèle  à  TaUiance;  toutrfois 
Us  y  mettent  pour  condition  qt^eUe  supportera  sa  part  de  la  contribution  de  guerre  imposée  par  le  traité 
aux  viUes  de  Zurich  et  de  Berne. 

Samedi  après  la  saint-AsÊdré  1531. 

Den  frommen  ersamenn  vnd  wysen  burgermeister  vnd  ratt  zû  Milhusen,  vnsrenn 
sûnders  gûlten  frûnden  vnnd  getrûwen  lieben  eydgnossen. 

Vnnser  frûnltlich  grûlz,  sampt  was  wir  eren,  liebs  vnd  H  gûtz  vermôgeudt  zû  vor. 


248  1531 

Fromen  ersamen  wysen  sunders  ||  gûtlen  frundt  vnd  gelriiwen  lieben  eyd- 
gnossen,  wir  hand  ûwer  scliriben  ailes  inhaltts  wol  verstanden,  namlichen  das  jr 
als  anhenger  vnd  mithafften  vnser  Irûwen  lieben  eydgnossen  von  Beren  in  dem 
landisfriden  mit  jnen  vffgericht,  begàrindl  verlibt  ze  wàrden,  vnd  vns  in  namen 
vnser  berren  vnd  obren  ellliche  vffgerichten  burgk  recht,  sampl  hundert  kronen  so 
iich  von  den  iij**  kronen  zûgeteilt,  durch  ûweren  louffenden  bottenn  iiberanltwurt, 
nach  vermôg  gemâllts  landtfridens,  mit  auhangender  bitt  ûch  fur  triiw  lieb  eyd- 
gnossen ze  haben  etc». 

Vff  sôlichs,  getrûwen  lieben  eydgnossen,  kônnen  wir  iich  nit  vnangezeigt  lassen 
das  vnser  berren  vnd  obren  ein  sunders  grosz  beduren  ab  iiwer  handlung,  die  jrs 
bedunckens  vnzimlicher  vnd  vngeburlicher  wys  durcb  ûch  wider  sy  fiirgenomen , 
vermeinende  ob  jr  glich  die  pûnt  vnd  pflicht,  ouch  das  sy  iich  fiir  jr  trùw  lieb 
eidgnossen  gehaltlen  vnd  ghan,  vnd  kein  args  vm  iich  nie  beschult,  nit  angesachen, 
sôllte  iich  doch  billikeit  vnd  notlzwâng  vnsers  fiirnâmens  vnd  handels  enthaltten 
ban,  in  ansâchung  das  wir  niitzit  anders  substantzlichen  den  rechtens  begârt,  dar 
vm  gemant  vnd  angerûfft,  das  by  vnseren  fromen  vordren  vngehôrt  war  gsin 
frômden,  geschwygen  eidgnossen  abzûschlachen  etc. 

Wie  aber  dem  allem,  damit  vnd  mencklich  spiiren  vnd  sâchen  môg  das  vnser 
herren  vnd  obren  fûrnâmen  sich  nit  vff  hochmûtt,  oder  das  sy  sich  irs  gliicks  (so 
vsz  einigen  gnaden  des  almâchtigen  vnd  fiirbit  der  wirdigen  mûtter  gotts  vnd  ailes 
himelschen  hers  geflossen)  iiberhebin  lende,  handt  sy  sich  gegen  gemàltten  vnseren 
lieben  eydgnossen  von  Beren  gûttlichen  enttschlossen ,  welche  friden  mil  jnen 
begârint  ze  machen,  mit  denen  wellint  sy  ouch  friden  machen  etc. 

Die  wil  jr  dan  des  fridens,  wie  iiwer  gschrifft  anzeigt,  begârt  vnd  dar  vff  das 
so  der  friden  zûgitt  zum  teyl  als  der  burgkrechten  vnd  des  geltts  halb  erstattet, 
handt  wir  in  namen  vnd  vsz  befelch  vnser  aller  herren  vnd  obren  die  burgkrecht 
briefif  vnd  die  gemàltten  hunderl  kronen  zû  vnser  herren  handen  von  ûch  empfangen 
vnd  genomen,  vnd  wendt  ûch  hiemit  in  dem  landtsfriden  mit  gemàltten  vnseren 
eydgnossen  von  Beren  vffgericht  ûwerem  begeren  nach  in  allen  vnd  jeden  artiklen 
so  ûch  belangen  môchten,  verhbt  vnd  ingeschlossen  haben,  in  vertruwung  jr  wàrdint 
nach  ûwer  zusagung  dem  selbigen  also  nachkomen  vnd  stat  thûn  vnd  die  pûnt 
fur  hin  nach  vermôg  gemâlts  landt  fridens  trûlich  haltten  vnd  bas  den  bys  bar 
erstalten,  den  wo  das  nit  (des  man  ûch  doch  keins  wâgs  vertrûwet),  wurden  ûch 
vnser  herren  vnd  obren  vngezwyflet  die  pûntt  abkûnden  vnd  sich  iiwer  witter  nit 
beladen,  so  dan  witter  damit  sich  nit  in  misuerstandt  des  fridens  zwûschet  vns 
vnd  ûch  irrung  zû  trag,  wie  wol  wir  achtent  jr  (als  die  verstendigen)  kônninls 
der  billikeit  nach  woll  erwagen,  das  der  artikel  von  wàgen  des  gemeinen  reys- 
kostens  ûch  (als  die  so  den  hoptsâcheren  in  dyser  handlung  hilff,  ratt  vnd  zûschub 
gethan)  nit  minder  den  gemâllten  vnser  eidgnossen  von  Bern,  als  vm  jr  teil  nach 
marchzal  belange,  wendt  wir  ûchs  doch  hiemit  lutter  anzeigt  ban,  wie  der  selbig 
artikel  gemàltten  kosten  belangen t  im  landtsfriden  gegen  vnseren  getrûwen  lieben 
eidgnossen  von  Zurich  vnd  Beren  vszwyst,  das  wir  den  selbigen  glicher  gestalt 
gegen   ûch   vffgericht   vnd    gehaltten    ban  wendt  :    das   wellent   von    vns   anltwûrts 


1531  249 

wys  in  namen  vnser  herren  vnd  obren  besler  meinung  vermercken  vnd  iich  fiir 
hin  als  Iriiw  lieb  eidgnossen  hallteo  vnd  bewisen,  werdent  vnser  herren  vnd  obreu 
vngezwyflet  zCi  danck  erkennen  vnd  sich  der  glichen  gegen  tich  hin  wider  erzôgen. 
Datum  vnd  besiglelt  mitt  vnnser  gelhriiwen  lieben  eydlgnossen  von  Zug  vffge- 
thrucklem  insigule  in  vnser  aller  namen,  vfT  samslag  nach  Andrée  apostoli  anno 
etc.  xxxj. 

Der  funff  ortten  Lucern,  Vre,  Schwylz,  Vnderwalden  ob 
vnd  nidt  dem  waldt  vnnd  Zug  ralzbollen  vfF  eim  tag 
zû  Zug  in  der  stat  versampl. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2283.  L'ammann  et  le  conseil  de  Zug  réclament  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Mulhouse  20  florins       1531. 
du  Rhin,  dont  ils  leur  sont  redevables,  aux  termes  du  traité  de  paix,  pour  les  frais  occasionnés  par  les   1  •'janvier. 
prisonniers  et  les  blessés  qu'ils  ont  entretenus  et  soignés;   cette  somme  est  tellement  modique,  qu'elle  ne 
couvre  pas  même  les  dépenses  du  setd  Conrad  Herttenstein,  à  l'hôpital  de  leur  ville. 

Jour  de  Tan  1532. 

Denn  fromraen  fiirsichligenn  ersamen  vnnd  wyssen  burgermeister  vnd  ralh  z& 
Mulhuszen,  vnnsern  sunders    gfilten    friinden    vnnd    gethrûwen  lieben  eydlgnossen. 

Vnnser  friinllich  willig  dienst,  sampt  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  guis  vermo- 
genl  jl  aile  zilt  zûuor. 

Fromen  fûrsichtigen  ersamen  vnnd  wyszen  sunders  gûllen  frundt  vnnd  || 
gelhriiwen  lieben  eydlgnossen,  ûch  ist,  ails  wir  vngezwyfflelt  sindt,  woll  zû  wûssen 
wie  das  inn  dem  jelz  nûw  vffgerichlen  landtzfriden,  welicher  durch  die  gnad  vnnd 
raittell  goltes  vffgerichl,  darin  abgeredt  vnnd  beschlossen  das  aile  die  so  innfriden 
ingelibetl  sin  wellendl,  sôllend  ablhragen  den  coslen  vnnd  arlzend  Ion  so  vff  jre 
wunden  vnnd  gefangen  allenlhalben  gangen  elc,  vnnd  so  dan  aber  ellliche  der 
iiweren  lange  zilt  in  vnser  stalt  gewâssen,  dennen  man  jre  narung  vnnd  vffent- 
hallung  mitl  spyss  vnnd  Iranck  vnnd  arlzenden  zû  jrer  notturfft  hall  lassen 
verlangen,  zû  dem  anfangs  ellliche  ein  tag  zwen  oder  dry  ouch  in  vnnser  statl 
gelagen,"  die  man  ouch  gespist  hall  vnnd  demnach  fïïrer  geschickl,  deszhalben 
alszo  ein  grosser  coslen  vffgelouffenn,  vnnd  so  wir  den  selbigeu  uch  sôllend  anzeigen 
nach  dem  ails  sich  wolgezimple,  wurde  es  ein  grosse  sum  werden,  darab  ûch 
vyllicht  beduren  môchl  :  aber  damill  jr  gespûren  mogen  das  wir  nûll  vnzimlichs 
begerendl,  so  habend  wir  ûch  von  wâgen  ûwer  gefangnen  so  in  vnser  statl  gewâssen, 
ails  fûrer  zerung  vnnd  arlzenlon  in  summa  vffgelegl  zwentzig  rinsch  guldin,  wie 
woll  es  ein  kleinfûg  gell  ist,  vnnd  vff  den  gûllen  gesellen  Gûnrad  Herttenstein, 
welichen  wir  von  anfang  der  lait  biss  vff  huit  datto  in  vnnserm  spittall  gehebl, 
vnnd  die  arlzend  woll  allein  souyll  vmb  jn  verdienelt  elc. 

Vff  sôlichs,  gethrûwen  lieben  eydlgnossen,  so  wellend  wir  ûch  frûullich  gebetten 
vnnd  ermandt  haben  das  jr  vns  solich  zwentzig  guldin,  ails  fur  den  costen  der 
gefangnen  nach  vermug  des  landtfridens,  wellend  vszrichten  vnnd  bezallen,  vnd  das 
V.  32 


âSO  1532 

gelt  vnferzogenlich  vnnsern  eydtgnossen  von  Baszell  zû  schicken,  daraitl  vnd  sy  vns 
das  selbig  vfî  jetz  nachslkiinfftig  lagleystung  zù  Baden  uberantwurtten  werdent, 
daran  thund  jr  vnns  ein  besunder  gûlt  wolgefallen,  stalt  vns  ouch  hinwider  vrnb 
ûch  vnnd  die  iiwern  mill  wyllen  zûuerdienen. 

Dattum  vff  den  niiwen  jars  lag  auno  etc.  xxxij  jare. 

Amman  vnnd  ratle  der  slatt  Zug. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1531  2284.  Les  députés  des  cinq  cantons  de  Lucerne,  d'Un,  de  Schicytz,  d'Untencahl  et  de  Zug,  réunis 

ISjanvier.  "  Bade,  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  qu'à  la  dernière  diète,  ils  ont  réclamé  de 
la  ville  de  Zurich  le  paiement  des  frais  de  la  dernière  guerre,  persuadés  qu'elle  aurait  prévenu  Mulhouse 
et  ses  autres  alliés;  mais  elle  n'en  avait  rien  fait  et  elle  leur  a  même  déclaré  qu'elle  entendait,  à  la 
prochaine  diète,  ne  répondre  que  d'elle-même.  En  conséquence,  ils  convient  Muîlwuse  à  envoyer  ses  députés 
à  Bade,  le  dimanche  après  la  conversion  de  saint  Paul  (28  janvier),  munis  de  pouvoirs  suffisants 
pour  traiter  à  l'amiable,  de  concert  avec  Zurich  et  Berne,  du  paiement  d€  ces  frais,  sinon  pour  s'en- 
tendre sur  un  plaid  où  l'on  procéderait  juridiquement. 
13  janvier  1532. 

Den  frommen  fûrsichtigen  vnnd  wisen  burgermeister  vnd  ral  der  stalt  Milhusen, 
vnnsern  sunders  gûtten  friinden  und  getrûwen  eydtgnossen. 

Vnnser  frundtlicli  willig  diennst  vnnd  was  wir  eren,  liebs  vnnd  gûlts  ver  ||  mogen 
zûuor. 

Frommen  fiirsichligen  wisen  sunders  gûlten  friind  vnnd  ||  gelriiwen  liebeu  eydt- 
gnossen, vfF  nechsluerschinem  tage  habent  wir  vnnsern  lieben  eydtgnossen  von 
Zurich  vnnsern  geheplen  koslen  in  nechster  empôrung,  nach  vermog  des  lanndtfrides, 
eruordert,  vnnd  vermeint  si  helten  ûch  vnnd  anndern  jr  mitthafften  sôllichs  anzeigt, 
damit  jr  ûwer  bottschaffl  ouch  vff  disen  tag  abguertliget  hetten  :  diewyl  aber  sôUichs 
nit  beschechen,  ouch  vnns  daby  anzeigt  das  si  vff  nechstem  tag  allein  fiir  sich 
selbs  antwurten  woUen ,  deszhalb  so  ist  an  vch  vnnser  begerr  vnd  meinung  das 
jr  iiwer  ratts  bottschaffl  vff  nechstkûnfftigen  tag ,  so  da  sin  wàirdt  vff  sunlag  nach 
sannt  Paulus  bekerung  nechstkomend,  zû  Baden  in  Ergôw  mit  volmechtigem  gewalt 
abuertligen ,  das  si  sampl  den  genanten  vnnsern  Ueben  eydlgnoseen  von  Zurich 
vnnd  Bernn  vnnd  anndern  jr  mithafflen  vnns  von  sôUiches  kostens  wegen  gûtlUchen 
antwurt  geben  vnd  verkommen  :  wo  aber  die  gûtthkeit  nit  verfachen,  das  si  dann 
gwalt  haben  einen  rechtstage  mit  vnns  zubestimen  vnd  anzusetzeu,  damit  sôlUcher 
kosten  nach  vermog  des  frides  fûrderlichen  vszgesprochen  werde  :  dess  wôllen  wir 
vnns  zû  ûch  genntzlichen  halten. 

Datum  vnnd  mil  des  fromen  wisen  vnnsers  getrûwen  lieben  lanndtuogts  zû  Baden 
in  Ergôw  Cûnradten  Bachmans  von  Zug  innsigell,  innamen  vnnser  aller  verschlossen, 
vff  den  xiij'*'"   tag  january  anno  elc  xxxij. 

Der  fûnff  ordten  Lutzernn ,   Vry,  Schwitz ,   Vnnderwalden 
vnd  Zug  rattsbotten  zû  Baden  in  Ergôw  versampt. 

Original  eu  papier,  traces  de  sceau.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1532  2&1 

2885.  Les  député»  des  cinq  cantons  nunta  à  Bade  inondent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  1532. 
Mulhouse,  quils  ont  reçu  la  lettre  par  laquelle  ils  leur  apprennent  que,  faute  d'avoir  été  convoyée  à  3  février 
temps,  ils  n'ont  pu  envoyer  leurs  députés  à  la  diète  :  ils  se  contentent  de  cette  excuse  ;  mais  s'ils  réunissent 
de  nouveau  la  diète,  la  ville  devra  faire  en  sorte  de  ffy  faire  représenter.  Us  les  informent  aussi  qu'Us 
ont  mis  leurs  confédérés  de  Bàk,  de  SchaffJiouse,  de  Saint-GaU  et  autres  en  demeure  dC acquitter  à 
VamiabU  ou  autrement  les  frais  de  guerre  qui  leur  incombent  ;  mais  ces  villes  les  ont  suppliés  de  les  en 
tenir  quittes,  en  leur  faisant  observer  que  leur  modération  contribuerait  beaucoup  au  rétablissement  de 
la  paix  et  de  la  concorde,  qu'on  ne  peut  leur  imputer  d^avoir  voulu  la  guerre,  qv^dks  ne  sont  entrée» 
dans  faUiance  de  la  co-bourgeoisie  chrétienne  que  par  la  crainte  d'un  soulèvement  de  leurs  ressortissants, 
et  gt^eOes  sauraient  reconnaître  le  bon  procédé  dont  on  userait  à  leur  égard.  Comme  leurs  députés  oBé- 
niaient  de  plits  quils  n'avaient  pas  de  pouvoirs  suffisants,  les  cinq  cantons  ne  voulurent  pas  user  de 
ndrainte,  tout  en  déclarant  qu'Us  ne  renonceraient  pas  à  leurs  droits  et  ne  laisseraient  pas  traîner 
l'affaire  en  longueur;  que  le  traité  de  co-bourgeoisie  n'avait  pas  été  conclu  en  vue  éCune  guerre  contre 
des  confédérés,  mais  seuletnent  pour  sauvegarder  la  fui  dont  les  alliés  faisaient  profession;  que  si  les 
cinq  cantons  ont  pris  les  armes,  c'était  à  leur  corps  défendant,  pour  assurer  leur  subsistance,  et  la 
preuve,  c'est  qu'ils  n'ont  cessé  de  faire  appel  au  droit,  qu'on  n'aurait  jamais  dû  leur  dénier,  attz  termes 
des  traités,  viême  de  celui  de  la  co-bourgeoisie.  Pour  conclure,  les  cinq  cantons  ont  sommé  encore  une 
fois  les  députés  des  villes  susdites  de  revenir  à  Bade,  le  mercredi  avant  reminiscere  (31  février), 
munis  de  pouvoirs  suffisatUs  pour  s'entendre  à  Tamiable  touchant  le  paiement  des  frais,  sinon  pour 
convenir  d'un  plaid  où  on  les  réglerait  juridiquement.  Pour  leur  gouverne,  les  cinq  cantons  ajoutent 
qu'à  la  dernière  diète,  les  vHies  de  Zurich  et  de  Berne  se  sont  résolues  à  répondre  à  la  demande  des  frais 
de  guerre,  non  en  commun  avec  leurs  alliés,  mais  chacune  en  son  partiadier. 

Samedi  après  la  purification  1-532. 

Den  frommen  fiirsichtigen  wisen  burgermeisler  vnnd  rat  der  stalt  Milhusen, 
vnnsern  gùtlen  friinden  vnd  getriiwen  lieben  eydtgnossen. 

Vnnser  willig  diennst   vnnd  was  wir  eren,  liebs  ||  vnnd  gûtts  vermogen  zuuor. 

Froram  fiirsichtig  ||  wisz  sunders  gûtt  friind  vnnd  getriiwen  lieben  eydlgnossen, 
iiwer  schribeu  vnns  vff  das  vnnser  getban  habent  wir  sines  innhalts  verslannden, 
vnnd  ails  jr  meldenl  wie  ûch  der  selb  brieff  zû  spat  ûberantwurt,  das  jr  ùwer 
bottscbafift  nit  haben  konnen  abueritigen,  so  aber  wir  witter  lag  ansetzen  vnnd 
den  ùcb  verkiinden,  so  wôllent  jr  denn  besûchen  :  vff  das  fûgen  wir  ûch  zûueraemen 
das  wir  an  vnnser  lieb  eydtgnossen  von  Basel,  Scbafifhusen,  Sant  Gallen  vnnd  annder 
so  wider  vnns  zogen,  vnnsern  reiszcosten  eruordert,  ob  si  mit  vnns  des  gûltliehen 
verkoramen,  das  vnns  das  aller  liebsl,  oder  aber  mit  vnns  einen  recbts  tag  bestimmen, 
wie  der  vszganngen  abscheid  wiszt  vnnd  nach  vermog  des  lanndlfrides  :  daruff  vnns 
jedes  ordt  sunderlicb  geantwurt,  das  jre  herren  vnd  obern  vnns  vff  das  trungen- 
licbesl  pillen  das  wir  sollichen  koslen  jnen  von  frid,  ruw  vnd  einigkeil  willen 
gûltliehen  erlassen  vnnd  gegen  jnen  vffheben,  das  werde  frûndtschafft ,  liebe  vnd 
einigkeil  gebâren,  denn  si  nit  vrsâcher  des  kriegs  syenl,  wùr  ouch  wol  wiissent 
wer  si  darin  gefûrt,  wie  sie  von  vnrûwen  jr  volcks  ein  burgrechl  gemachl ,  darusz 
man  sie  gemandt,  vnnd  das  jnen  sôllichs  leid  das  es  beschechen  sye  :  wo  dann  jre 
herren  vnd  obern  sôllichs  vmb  vnns  die  fûnfî  ordl  beschulden  vnd  verdienen,  wellent 
si  des  willig  vnd  geneigt  sin  etc. 

Vnnd  ails  wir  sôllich  jr  antwurt  verslannden,  habent  wir  witter  mil  jnen  geredl, 
diewyl   si    kein  ander  beuelch  von  jren  herren  vnnd  obern  haben,    konnenn  wir  si 


252  1532 

ouch  nit  witler  Irenngen ,  vnuser  herren  vnnd  obern  werden  aber  sôllichen  kosten 
nil  nachlassen ,  ouch  nit  vfT  den  lanngeu  bauck  spillen  lassen ,  dann  jr  burgrecht 
nit  wise  das  man  si  iiberziechen,  sunder  ob  eitwar  vnnser  eydtgnossen  des  gloubens 
halben  vber  ziechen  wôlte  etc.,  das  si  nil  gethan ,  sunder  haben  si  von  jrs  libs 
vnnd  gûlts  vffenthalt  vnnd  narung  halb  vszziechen  mûssen ,  wie  wol  si  dick  vnd 
vil  nûtzit  annders  dann  rechls  begerlt,  das  jnen  nie  hab  mogen  verlangen,  wie  wol 
vnnser  gschwornen  piindt  das  zûgeben,  darumb  ob  wir  die  piindl  vnd  das  burg- 
recht basz  beschowt,  weren  wir  nit  allso  wider  si  vszzôgen,  deszhalb  sye  nochmalen 
vnnser  beger  sôllich  raeinung  an  jre  herren  vnd  obern  zûbringen  das  si  jr  bott- 
schafft  vff  nechslem  lag ,  so  vff  mittwuchen  vor  reminiscere  nechstkiinfTlig  zû 
Baden  sin ,  mitt  volraechtigem  gwalt  abuerltigen ,  mit  vnns  den  fûnff  ordlen  von 
sôlliches  kostes  wegen  gûttlichen  vnnd  in  der  friindlschafft  zù  uberkomen,  das  ouch 
vnnsern  herren  vnd  obern  das  aller  liebst  sye  :  wo  aber  die  gùltlikeit  nit  verfachen, 
das  si  dann  gwalt  habent  einen  rechtstag  zebestimen  vnd  anzesetzen ,  damit 
sôllicher  kost  zù  ennd  gebracht  vnnd  vszgemacht  werde. 

Wir  wôllen  ouch  iich  daby  anzeigt,  das  vnnser  eydtgnossen  von  Zurich  vnd 
Bernn  sich  vff  vorigem  tag  entschlossen  das  si  allein  von  jr  selbs  wegen  red  vnd 
antwurt  geben  wôllent  etc.  :  sôllichs  wir  iich  im  besten  zûschribent,  damit  jr  iiwer 
bottschafft  vff  ob  anzeigten  tag  mit  beuelch  vnd  gwalt  dester  basz  abzûuertigen 
wiissent. 

Datum  vnnd  mit  vnnsers  getruwen  lieben  lanndtuogts  zû  Baden  in  Ergôw 
Cûnradten  Bachmans  von  Zug  innsigell,  innaraen  vnnser  aller  verschlossen, 
sambstag  nach  purificalionis  Marie  anno  etc.  xxxij". 

Der  fûnff  ordten  Lutzernn ,   Vry,  Schwitz,  Vnnderwalden 
vnd  Zug  rattsbotten  zù  Baden  in  Ergôw  versampt. 

Original  en  papier  avec  traces  de  sceau  en  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1532.  2286.   Adélberg  Meiger,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Bâle  s'informent  auprès  du  bourgmestre  et  du 

14  février,  conseil  de  Mtdhouse  si,  à  la  suite  de  la  dernière  diète  de  Bade,  les  cinq  cantons  leur  ont  fait  part  de 
ce  qu'on  y  avait  traité;  à  tout  Imsard  ils  leur  annoncent  qu'on  n'y  a  pas  fait  mention  particulière  de 
Mulhouse;  les  cinq  cantons  ont  mis  la  ville  de  Bâle  en  demeure  de  leur  payer  à  l'amiable  ou  après 
entente  juridique,  sa  part  de  leurs  frais  de  guerre;  à  quoi  les  députés  ont  répondu  en  les  priant  de 
considérer  que  leurs  commettants  n'ont  pas  été  cause  d^  la  guerre,  que  ce  ne  sont  pas  eux  qui  leur 
avaient  coupé  les  vivres,  qu'ils  n'étaient  entrés  en  campagne  que  sur  Vappel  de  Zurich  et  de  Berne,  en 
vertu  de  la  paix  provinciale  de  Cappel,  et  que,  par  ce  motif,  on  devrait  les  tenir  quittes.  Mais  sans 
écouter  ces  raisons,  les  cinq  cantons  ont  fait  insérer  dans  le  récès  qu'à  la  prochaine  diète,  fixée  au 
mercredi  après  reminiscere  (28  février),  on  s'accommodera  avec  Bâle  pour  ce  paiement.  Là-dessus  la 
viUe  a  écrit  à  ses  confédérés  de  Berne  pour  se  plaindre  de  la  répartition  des  frais  de  guerre,  et  pour 
remontrer  qu'il  eût  mieux  valu  que  Berne  se  fût  arrangé  à  la  fois  pour  son  compte  et  pour  ses  alliés, 
sauf  à  s'entendre  ensuite  avec  eux  pour  une  répartition  équitable;  mais  on  ne  sait  si  cette  proposition 
sera  agréée.  En  attendant,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie  supposant  que  leurs  bons  amis  de  Mid- 
house  seront  recherchés  de  la  même  manière  pour  le  paiement  des  frais,  et  considérant  qu'il  leur  est  très 
préjudiciable  aux  uns  et  aux  autres  d'être  obligés   d'en  répondre  chacun  pour  soi,  les  prient  de  donner 


1532  253 

l'ordre  aux  députas  qu'iU  enverront  à  Bade,  de  faire  eatue  commune  avec  ceux  de  BàU,  pour  engager 
Zurich  et  Berne  à  ne  pag  séparer  leur  cause  de  celle  des  autres  villes,  et  de  se  porter  forts  pour  le  paie- 
tnent  des  frais  communs,  sauf  à  s'entendre  ensuite  avec  eQes  sur  la  part  qui  leur  incombera  à  chacune. 
Mercredi  14  février  1532. 

Den  fursicbligen  ersaraen  wysen  burgermeisler  vnnd  ralh  zû  Mulhusen,  vnosern 
insonders  gulen  frunden  vnnd  gelruwen  lieben  eidgnossen. 

Vnnsern  frunilichen   willigen   diensl  vnnd  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  guis  ver- 

raôgen  !|  zeuor. 

Fursicbligen  ersamen  wysen  insonders  gulen  frund  vnnd  gelruwen  lieben 
eidgnossen,  ||  wir  môgend  nil  wussen  ob  oder  wasz  vwer  vnnd  vnnser  eidgnossen 
von  den  funff  orlen  vch  ab  nechsl  gehallenem  lag  Baden  zugescbriben,  ob  sy  vch 
was  gehandlel  verslendiget  haben  :  wir  wôllend  vch  aber  nil  verbergen  das  vwerl- 
halb  sonders  nulzit  gedachl,  aber  die  funff  orl  vnns  ersuochl  haben  das  wir  vmb 
jren  erlilenen  reiszcoslen  vnns  mil  jnen  verlragen,  darum  gullich  vberkommen, 
oder  einen  recLtslag  beslimmen  sollen  :  daruff  vnnsere  bollen  vnnser  eidgnossen 
vou  den  funff  orten  frunllich  ankerl,  dass  sy  zuherlzen  nemmen,  erwegen  vnnd 
bedencken  wôllend  das  wir  des  kriegs  dhein  vrsach,  jnen  die  profianl  nil  abge- 
schlagen,  darzu  nil  fur  vnns  selbs,  sonder  vff  beder  slellen  Zurich  vnnd  Bern 
manen,  vsz  krafTl  des  landfridens  zu  Capellen  vffgericht,  an  vnns  beschehen  darin 
kommen  etc.,  vnnd  jrer  anuorderung  gullich  abslan,  vnns  zu  niwen  lassen  welten, 
mit  mer  frunilichen  worlen  :  aber  das  ailes  vnangesehen,  habend  sy  vnns  in  abscheid 
geben,  das  wir  zu  nechsten  tagen  so  sin  wirl  zu  Baden  vff  milwochen  vor  remi- 
niscere,  nochmaln  gutlich  mit  jnen  abkomen,  oder  einen  rechts  lag  beslimmen 
sollend  :  vff  das  habend  wir  vnnsern  eidgnossen  von  Bern  zugescbriben,  vnnd  vnns 
der  theylung  im  costen  beschwert  vnnd  angezôigl ,  das  es  vnnsers  bedunckens 
vil  das  besser  gsin  das  vnsere  eidgnossen  von  Bern  sich  selbs  vnnd  vnns  jre 
milhafflen  des  costens  halben  verantwortet ,  vnnd  wann  sy  gullich  oder  rechllich 
elwas  abzutragen  fellig  wurden,  dassselbig  nach  billicher  anzall  by  jren  milhelfem 
ersuechen  môchten  :  ob  aber  sollichs  by  jnen  verfahen  werde ,  môgend  wir  nil 
wussen. 

Vnnd  demnach  wir  gedencken  das  jr  von  den  funff  orlen  glich  wie  wir  vmb 
den  reiszcoslen  angesuechl,  vnnd  aber  die  sonderung  das  jedes  ort,  Zurich  vnd 
Bern,  allein  fur  sich  selbs  vmb  den  costen  antwort  geben  solten,  vnns  allen  zû 
grossem  nachlheyl  reichen  wirdelh,  wolle  vnns  gefallen  das  jr  daruon  rielend  vnnd 
vwern  bollen  die  vff  nechslem  tag  gon  Baden  kommen  werden,  befelhend  mit 
vnnsern  bollen  daruon  red  zehallen,  ob  es  gut  were  das  wir  von  den  vberigen 
stelten  die  der  beden  orten  Zurich  vnd  Bern  zugewandthen  gsin,  mil  den  bollen 
von  Zurich  vnnd  Bern  reden,  sy  ankeren  wolten  das  sy  von  jr  selbs  vnd  vnserl- 
wegen  den  costen  verantworlen,  vnnd  so  das  beschehe  vnnd  sy  elwas  fellig  wurden, 
da  sy  vermeinen  mochten  wir  jnen  vnser  anzal  sollen  helffen  Iragen,  so  wellen  wir 
jnen  ails  daun  darum  gutige   anlworl  geben,  oder  wie  sunsl  hierin  zehandlen  sye  : 


254  1532 

das  haben   wir  vch   gelruwer   me^'iiung  uit   wullen   verhallen,   dann  worin  wir  vch 
fruntschaf'ft  bewisen  raôgend,  sind  wir  gneigt. 

Datum  mitwochen  den  xiiij  tag  februarij  anuo  etc.  xxxij". 

Adelberg  Meyger,  burgermeister  vnad  ralli  der  slat  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1532.  2287.  Instructions  données  à  Achace  Guilgauer   et   à  Michel  Thiser,   envoyés  à  la  diète  convoquée 

avant  à  Bade,  le  mercredi  avant  reminiscere  (21  février)  1532,  x)our  y  représenter  la  ville  de  Mulhouse.  — 
21  février.  En  arrivant  à  Bâle,  ils  commenceront  par  faire  part  à  cette  ville  que  leurs  commettants  ont  décidé  : 
1"  de  représenter  aux  cinq  cantons  de  quelle  manière  s'est  faite  leur  alliance  avec  les  co-bourgeois  chré- 
tiens, après  que  quatre  députés  catholiques  furent  venus  leur  signifier  de  ne  plus  compter  sur  aucun 
aide  ni  secours  de  leur  part,  et  que  personne  ne  se  fût  présenté  en  leur  nom  à  Midlwuse,  lors  du  renou- 
vellement de  l'alliance.  —  2"  de  demander  aux  citiq  cantons  de  ne  pas  exiger  de  Mulhouse  sa  part  des 
frais  de  guerre,  attendu  que,  loin  de  réclamer  autrefois  pour  le  paiement  des  premiers  frais,  la  ville 
n'avait  pas  cessé  de  protester  qu'elle  aimait  mieux  renoncer  à  ce  qui  lui  en  revenait,  et  qu'elle  n'avait 
pas  davantage  consenti  qu'on  leur  coupât  les  vivres.  —  Si  ces  instructions  agréent  à  Bâle,  les  envoyés 
s'y  conformeront,  sinon  ils  lui  demanderont  son  avis,  qu'ils  suivront  de  point  en  point,  en  insistant 
surtout  pour  que  cette  ville  ne  sépare  pas  sa  cause  de  celle  de  MulJtouse;  si  même  Bâle  ou  d'autres 
villes  ne  s'accommodaient  pas  à  l'amiable  avec  les  cinq  cantons,  Mulhouse  suivrait  avec  elles  les  voies 
de  droit,  sauf  à  s'entendre  immédiatement  sur  le  juge  auquel  le  litige  serait  déféré.  —  Quant  à  la  pro- 
position de  Bâle  de  demander  à  Zurich  et  à  Berne  de  répondre  des  frais  pour  le  compte  de  tous 
Mulhouse  l'approuve  absolument,  d'autant  plus  qu'il  est  constant  que  ce  sont  ces  deux  villes  qui  seules 
ont  poussé  à  la  guerre.  —  Mais  tout  d'abord  les  députés  communiqueront  à  Bâle  la  lettre  que  les  cinq 
cantons  ont  fait  écrire  à  Mulhouse,  lors  de  la  dernière  diète. 
Sans  date. 

Instruction  meisler  Achacius  Gilgower  vnd  Michel  Thiser,  als  botten  vff  den 
tag  zu  Baden  in  Ergow,  mitwochs  vor  reminiscere  anno  etc.  xxxij. 

Des  ersten,  sollen  sy  am  vffhin  rilen  zu  Basel  anbringen,  wie  min  herren 
geradtschlagt  das  den  v  orlen  (so  ferr  es  jnen  vnnseru  eidtgnossen  gefallen  wolt) 
am  ersten  ein  fruniliche  bilt  furzuslahen,  mit  anzeigung  wie  wir  anfengklich  ins 
burgrecht  komen,  da  sy  vnns  mit  den  iiij  botten  besucht  vnd  allen  trost,  hilff  vnd 
bistand  abgeschlagen,  nach  lut  des  abscheids  damais  vffgericht  :  item,  das  sy  ouch 
darnach  nyemans  vfï  vnnsern  swertag  geschickt  etc. 

Item,  nach  erzelung  der  hanndlung  die  v  ort  zubitten  mit  forderung  des  costens 
gutlich  abzuslan,  in  ansehung  das  wir  vormals  den  costen  von  jnen  nie  begert, 
sunder  zu  allen  tagen  sich  erbotten  den  gern  vnd  vil  lieber  nachzulassen  dann 
zunemen  etc.  ;  so  haben  wir  ouch  in  abschlahung  der  profiand  nie  verwilligt  :  soHchs 
ailes  sol  vnnsern  eidtgnossen  von  Basel  furgehalten  werden,  vnd  wa  es  jnen  w^olt 
gefellig  sin,  also  handlen  :  so  ferr  jnen  aber  die  meynung  nit,  sunder  etwas  anders 
wolt  gefallen,  sollen  sy  jrem  ratschlag  nach  handlen,  vnd  sy  in  ail  weg  fruntlich 
bitten  sich  nit  von  vnns  zusundern  etc.  :  ob  ouch  die  sach  so  wyth  komen,  sy  die 
von  Basel  vnd  andere  stett  der  guLlicheit  mit  den  v  ordten  nit  eins  wurden,  vnd 
sich   ins    recht   begeben    etc. ,    ist   geradtschlagt   das    wir   vnns  dauon  nit   sundern 


1532  255 

kennen,  sunder  mit  andern  ins  recht  Irellen,  vnd  sol  hierinn  eigenUich  ermessen 
werden,  wie  vnd  welicher  gslalt  des  recht  sin  sol  etc. 

Item,  vnnser  eidtgnossen  von  Basel  ratschlag  wie  mil  beden  orlen  Zurich  vnd 
Bern  zureden  were,  das  sy  des  coslenshalb  als  die  principal  mit  den  v  orten 
gehanndelt,  wie  ouch  billich  erlich  vnd  recht  etc.,  das  gefall  minen  herreu  fur- 
treffenlich  wal,  vnd  begeren  das  also  gehandelt  werde  etc.,  denn  ye  vnns  nyemans 
anders  dann  sy  Zurich  vnd  Bern  in  den  krieg  bracht  bat,  wie  das  offennlich  am 
tag  ligt. 

Item,  anfanngs  sollen  vnnser  lieb  eidtgnossen  von  Basel  vnderricht  werden  des 
schribens  so  vnns  die  v  ort  ab  nechstem  tag  gethan,  denn  darau  wil  nil  wenig 
gelegen  sin. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2288.  Eécès  de  la  diète  de  Bade,  dont  la  session  avait  commencé  le  vendredi  avant  la  saint-Mathias  1532. 
1532.  —  Les  députés  des  cinq  cantons  ayant  demandé  aux  envoyés  de  Mulhouse  si  leurs  commettants  23  février. 
sotU  disposés  à  acquitter  à  Yamidble  leur  part  des  frais  de  guerre,  les  représentants  de  MuBumse  leur 
rappellent  que  leur  ville  n'a  été  pour  rien  dans  les  causes  de  la  guerre,  que,  dans  toutes  les  réunions  de 
la  diète,  elle  n'a  cessé  d'insister  pour  le  maintien  de  la  paix,  et  ils  prient  les  cinq  cantons  de  leur 
épargner  toute  dépense  de  ce  chef,  sinon  ils  demandent  qu'on  s'accorde  d'abord  avec  Zurich  et  Berne, 
les  uniques  auteurs  de  la  guerre,  qui  sans  doute  voudront  répondre  des  frais  pour  le  compte  de  tous. 
Tout  en  leur  témoignant  leur  pitié,  les  envoyés  des  cinq  cantons  leur  objectent  que  Zurich  et  Berne 
avaient  déjà  déclaré  leur  intention  de  ne  répondre  que  d'eux-mêmes,  et  comme  ils  ont  Tordre  de  ne  pas 
se  séparer  sans  être  tombés  d'accord  avec  les  villes  sur  le  paiement  des  frais,  sinon  de  convenir  d'un 
jour  pour  traiter  juridiquement  du  chiffre  et  de  VMigation  de  les  payer,  ils  renvoient  les  députés  de 
Mulhouse  à  leurs  commettants  pour  at  obtenir  de  nouvelles  instructions. 

Abscheid  des  gehallnen  tags  zû  Baden  inn  Ergôw,  anngefanngen  vff  fritag  vor 
banl  Mathis  lag  anno  etc.  xxxij. 

Vff  disem  tag  habent  wir  der  fiinff  ordten,  namlichen  Lutzern,  Vry,  Schwitz, 
Vnnderwaldeu  vnnd  Zug  rattsbotten  an  vnnser  lieben  eydtgnossen  von  Milhusen 
gsanndten  antwurt  eruordert,  von  wegen  vnnsers  schweren  vnnd  grosen  erliltnen 
reiszcostens,  ob  si  mit  vnns  des  gûttlichen  vertragen,  vnnd  ob  die  giittlikeit  nil 
veruaclien,  das  si  dann  mit  vnns  einen  rechtstage  bestimmen,  noch  vermog  des 
lanndlfrides  vnnd  nechst  vszganngner  miszyff  jnen  deszbalb  ziigschickt,  vff  das  si 
vnns  vff  das  trungenlichest  gebetten  vnnd  aller  liebe  vnnd  frûndtschafft  ermandt, 
vnnd  das  wir  ansâchen  das  si  nil  vrsâcher  noch  anfannger  des  kriegs  gewesen, 
sunder  allwegen  jren  botten  vff  frid  vnnd  rûw  zû  hanndlen  in  beuelch  geben,  vnnd 
das  wir  si  sôlliches  kosles  gûttlichen  erlassenn  :  wo  aber  das  je  nit  sin  môclite, 
das  dann  wir  vnnser  lieb  eydtgnossen  von  Zurich  vnnd  Bernn,  ails  die  anfannger 
vnnd  principales  erstlich  fur  die  hannd  nemen,  das  si  vor  jnen  mit  vnns  gûltlich 
von  sôlliches  kostes  wegen  zûuerkommen,  der  hoffnung  die  wyl  si  jre  herren  dahin 
gfûrt,  si  werden  si  zû  jnen  darin  beschliessen  :  vnnd  ails  wir  sôUich  jr  antwurt 
verstannden   vnd   daran   ein   beduren    empfanngen,    die  wyl  wir  jnen  vorhin  heitter 


I 


256  1532 

zûschriben  das  die  beid  stelt  vnnser  lieb  eydtgnossen  von  Zurich  vnnd  Bernn  allein 
fur  sich  selb  antwurten  wôllen,  vnud  wir  jetz  lutter  in  beuelch  haben  ab  disem 
lag  nit  zôuerritlen,  wir  syent  dann  mit  allen  ordten  oder  jedem  inn  sunders  sôUiches 
kostes  halb  guttlicben  verkommen,  vnnd  \vo  die  gûttlikeit  nit  verfache,  einen 
rechtslage  anzûselzen,  vnnd  diewyl  ouch  der  lanndtfriden  nit  vermoge  das  kein 
ordt  vor  oder  nach  benampset  sye,  das  mit  vnns  sôlliches  kostes  halb  gûttlich  oder 
rechtlich  bekommen  sôlle,  darumb  wir  ein  ordt  vor  vnnd  das  annder  nochhin  nemen 
werden,  bisz  wir  mil  jnen  sôlliches  kostes  halb  vertragen  werden,  deszhalb  ob  si 
nit  wiltern  gwalt  haben,  môgen  si  heim  rilten  vnnd  vff  das  aller  fiirderlichest 
widerumb  hie  zû  Baden  sin  vnnd  mit  vollem  gwalt  erschinen,  mit  vnns  sôlliches 
kostes  halb  gûttlich  zuuerkomen,  oder  aber  einen  rechlstage  anzûselzen,  dann  wir 
jren  allso  hie  wartten  wollen,  wie  jeder  bott  ouch  wol  witler  darzû  reden  kan. 

Copie  contemporaine  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1532.  2289.  Bécès  de  la  diète  dont  Vouverture  se  fit  à  Bade,  le  jeudi  après  invocavit  1532.  —  De  retour 

22  février,  de  Mullumse,  les  députés  de  cette  ville  qui  avaient  été  consulter  leurs  commettants,  supplièrent  derechef 
les  cinq  cantons  de  les  tenir  quittes  des  frais  de  guerre,  tout  en  confessant  que  si  on  leur  refusait  cette 
faveur,  ils  avaient  des  pouvoirs  pour  traiter  à  Vamiable  du  paiement  d''une  somme  proportionnée  aux 
ressources  de  leur  ville.  De  leur  côté,  les  trois  cantons  neutres  de  Glaris,  de  Frihourg  et  d'Appenzell 
s'interposèrent  dans  Vintérêt  de  la  paix,  pour  modérer  les  exigences  des  cinq  cantons  et  pour  éviter  le 
recours  toujours  coûteux  aux  voies  de  droit;  ils  proposèrent  en  conséquence,  Zurich  s'' étant  déjà  accordé 
pour  payer  2500  couronnes,  de  taxer  Berne  à  une  somme  égale,  Bâle  à  1200,  Schaffliouse  à  1000,  Saint- 
Gall  à  600  et  Mullwuse  à  400  couronnes,  payables  moitié  à  la  pentecôte,  l'autre  moitié  un  an  après, 
entre  les  mains  du  grand  baiUi  de  Bade.  Les  députés  n'étant  pas  autorisés  à  conclure,  il  fut  convenu 
que  si,  sur  leur  rapport,  leurs  commettants  acceptaient  ces  conditions,  ils  en  feraient  part  aux  cinq 
cantons  par  écrit;  sinon  qu'on  porterait  le  litige,  le  mardi  après  judica  (19  mars),  à  Einsiedeln, 
devant  un  tribunal  formé  conformément  aux  prescriptions  de  l'alliance  constitutive  des  huit  cantons,  et 
celles  des  parties  qui  n'acquiesceraient  pas  aux  conditions  amiables,  auraient  soin  d'envoyer  leurs  asses- 
seurs, orateurs  et  conseillers  à  Einsiedeln,  au  jour  dit;  si  l'affaire  ne  peut  pas  s'arranger  à  Vamiable, 
les  cinq  cantons  donandent  que  les  propositions  des  neutres  ne  préjudicient  pas  à  leurs  droits,  et,  pour 
activer  la  procédure,  on  fait  choix  du  fils  du  greffier  de  Bade  pour  remplir  les  fonctions  de  greffier 
du  tribunal. 

Abscheid  des  gehallnen  lags  zu  Baden  in  Ergôw,  anngefanngen  vff  dornnstag 
nach  der  allen  fassnacht  anno  etc.   xxxij°. 

Nach  dem  diser  tage  mères  Iheils  von  vnnser  der  fiinff  ordten  erlitlnes  kostes 
wegen  angsetzt  ist  worden,  vnnd  ails  wir  mit  vnnsern  lieben  eydtgnossen  von 
Milhusen  bollen  gûttlich  handlen  haben  wôllen,  habent  sj  des  nit  volkommen  gwalt 
oder  beuelch  gehept,  sunder  wider  zû  jren  herren  grillen  :  vnd  ails  si  vffhiitt  wider 
vor  vnns  erschinen  vnnd  wir  sj  jr  annlwurt  gefragt,  daruff  sj  vnns  uochmalen  vff 
das  hôchst  gebelten  jhren  herren  vnnd  obern  sollichen  kosten  gûttlichen  nachzu- 
lassen,  das  wellen  si  mit  lib  vnnd  gûll  Irûwlichen  vmb  vnns  beschulden  :  wo  aber 
das  je  nit  sin,  so  haben  si  gwalt  gûttlichen  vnnd  frûntlichen  mit  vnns  zû  uerkommen, 
doch  vmb  ein  zimlichs  das  in  jrem  vermogen  sye  :  vnnd  ails  aber  demnach  vnnser 
lieb  eydtgnossen    von   den    dryer  ordtlen,  namlich    Glarus,  Fryburg  vnd  Appentzell 


1532  257 

raltsbotten,  ails  friintlich  vnnderlhedinger,  mil  allem  vlis  vnnd  ernnst  darin  gelegt 
vnud  gehandlel,  des  wir  jodcd  hocben  danck  sagenl,  vnnd  eltlich  artickel  zwûschenl 
jnnen  vnnd  vnns  geslell,  damil  rechtuerltigung,  dauon  kein  frûnlschafll.  sunnder 
aller  vnwyll  erwachsl,  vermillen  plibe,  dann  gar  bald  rail  recbten  ein  grôsserer 
koslen  vffgelouffen  wurde,  namlicheu  die  wyll  vnnser  eydlgnossen  von  Zurich  rail 
vnns  den  fïinff  orllen  vertragen  vnd  iij  **  kronen  geben  sollenl,  das  dann  vnnser 
eydgnossen  von  Bernn  vnns  glicb  alsz  vill  vszricbten,  denne  vnnser  eydgenossen 
von  Basel  xij*=  kronen,  vnnd  vnnser  eydgnossen  von  Schaflhusen  j"  kronen, 
vnnser  eydlgnossen  von  Sannt  Gallen  vj'  kronen,  vnnd  vnnser  eydgnossen 
von  Milhusen  iiij  «  kronen:  vnnd  sollich  summen  sollenl  sy  vnns  bezalen,  namlichen 
den  halben  theile  vff  pfingslen  nechst  kommendt  vnnd  den  anndern  balben  theile 
von  der  selben  pfingslen  vber  ein  jar,  vnnd  die  legen  vnnd  annlwurllen  binder 
vnnsern  landlvogt  zu  Baden  :  vnnd  ails  sy  vnns  sollich  raillel  geoffnel  vnnd  aber 
wir  darin  ze  bewilligen  nit  gwalt  ghepl,  haben  sj  vnns  zu  beiden  theilen  vff  das 
Irungenlicliest  gepellen  vnnd  ankerlt  sollich  jr  millel  gelriiwlich  an  vnnser  herren 
vnd  obern  zebringen,  damit  sy  sollich  jr  millel  annemmenl,  vnnd  ob  dann  wir  von 
Bernn,  Basel,  Schafflmsen,  Sannt  Gallen  vnnd  Milhusen,  sarapt  oder  eltlichs  ordll 
in  sunders,  sollich  millel  an  nemmen,  sôllent  sj  das  vnnsern  eydlgnossen  von  den 
fûnff  ordlten  vff  zinnslag  nach  mitfaslen  gan  Zug  zfi  schriben,  daby  es  dann  bhben 
soll:  wôllich  ordt  aber  sollich  millel  uil  annemmen,  so  isl  jnnen  hie  mil  einen 
rechts  lage,  namlichen  vff  zinnslag  nach  dem  sunnenlag  judica  nechst  kùnfïlig,  in 
das  golzhuss  Einsydlen  angezelzl  vnnd  bestimpt,  allso  das  sy  vnns  dann  nach  vermog 
des  landlfrides,  nach  der  allen  achl  ordlen  pûnnde,  des  recbten  sin,  der  allso  wysl 
das  jede  parthy  zwen  erber  mann  dar  zu  setzen,  die  selben  sôllent  dann  schweren 
zu  gott  vnnd  den  heiligen  den  sloss  vnuerzogenlich  vsz  zû  richlen,  zti  minne  oder 
zum  rechten,  vnnd  wie  es  die  vier  oder  der  meerlheil  vnnder  jnnen  denne  vszrich- 
lent,  das  sollen  wir  zû  beiden  sitlen  slâll  halten  on  aile  geuerd  :  were  aber  das  sich 
die  vier  glich  theilten  vnnd  stôszig  wûrden ,  so  sôllent  sy  by  den  eiden  so  sy 
geschworen  hanndl,  inwendig  vnnser  eydgnoschaffl  einen  gmeinen  mann  zu  jnen 
kiessen  vnnd  nemen,  der  sj  in  der  sach  schidlich  vnnd  gmein  duncke,  vnnd  wellichen 
sy  darzu  kiesent,  den  sôllent  die  in  dero  statt  oder  lannde  er  gesessen  ist,  pilten 
vnd  des  wysen  das  er  sich  der  sach  mit  den  vieren  annemme,  vnnd  sich  mit  sinem 
eyde  verpûnde  die  sach  vnuerzogenlich  vsszûrichlen  on  aile  geuerd  :  desshalber  mag 
jedes  ordtt  so  die  gûttlikeitl  nit  annemmen  will,  sine  zûgsalzlen  reder  vnnd  rallgeben 
vff  beslimpten  tag  zu  Einsidlen  haben  :  sj  die  fiinff  ordt  haben  jnen  ouch  vorbe- 
hallen,  ob  eltliche  ordt  solliche  gullliche  hanndlung  nit  annemen  wurden,  das  dann 
jnnen  diss  jr  zimlich  eruorderen  im  recbten  keinen  schaden  oder  nachtheil  geperen 
soUe,  vnud  so  ferr  der  rechtslage  gegen  allen  ordlen  oder  jedem  inn  sutinders  zû 
fiirgang  kommen  wurd,  haben  Casparn  Bodmer,  des  slallschribers  sunn  zû  Baden, 
zû  gmeinem  schriber  angenommen,  wie  jeder  botl  wol  witter  von  disser  sach  zu 
reden  weist. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marqae  d'antbenticité.  (Archives  de  Molhoase  ) 
V  33 


258  1533 

1533.  2290.  Jacques  Meiger,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Bâle  communiquent  à  leurs  voisins  de  Mulhouse 

24  mai.     un  avis  à  eux  transmis  par  leurs  confédérés  de  Schaffhouse,  pour  les  mettre  en  garde  contre  quelques 
malandrins,  dont  l'un  est  tombé  entre  les  mains  des  autorités  de  Constance,  lesquels  ont  formé  le  complot 
d'incendier  cette  ville,  ainsi  que  Schaffliouse,  Bâle  et  d'autres  villes  protestantes  des  bords  du  Ehin. 
Samedi  24  mai  1533. 

Den  fromen  fursichtigenn  ersamen  wysen  burgermeister  vnnd  rhat  der  slatt  Mul- 
husenn,   vnsern  insonders   guten  frunden  vnd  getruwen  lieben  eydgnosseun. 

Vnser  frunthlich  willig  diennst  vnnd  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  gulz  vermôgenn 
zûuor. 

From  II  fursichtig  ersam  wiss  in  sonders  gûlen  frunt  vnnd  geirûwenn  lieben 
eydlgnossenn,  ||  es  habenn  vnns  vwer  vnnd  vnser  trùw  lieb  eydtgnossenn  von  Schaff- 
husen,  wie  jnen  burgermeister  vnnd  rhat  zû  Goslanntz,  vnser  gût  frùnt,  als  jr  ab 
ingescblossenen  copien  zûuernemen,  zûwiissenn  than  vnd  sy  gwarnet,  geschriben  : 
diewil  jr  nun  nit  minder  dann  sy  vnd  wir  das  clar  wort  goltes  angnomenn,  dem 
ewangelio  anhengig,  habenn  wir  uch  gûter  meynung,  damit  jr  vff  soliche  bûben 
ouch  acht  haben  vnd  uch  vor  schaden  verhûten  môgenn ,  vnanzôigt  nit  wellenn 
lassenn,  dann  womit  v^^ir  uch  lieb  vnd  dienst  bewisen  kônnen,  sindt  wir  zethûnt 
wol  gneigt. 

Datum  sampstags  den  xxiiij  ^^^^"    may  anno  etc.   xxxiij. 

Jacob  Meyger,  burgermeister  vnnd  rhat  der  slatt  Basel. 

Es  schriben  burgermeister  vnd  rhat  der  slatt  Costanntz  denen  von  Schafïhusenu  : 

Vnser  etc.  Wir  haben  ein  gfangnen  man,  der  zeigt  an  das  er  vnd  sunst  drig  raan 
zù  Wisennhorn  im  spital,  ein  part  miteinandernn  gmacht  vnd  einandern  zûgsagt 
habenn  zù  Costanntz,  Schafihusen,  Basl  vnd  andernn  lùterischenn  stettenn  den  Rhin 
hinab  zebrennen  vnd  fur  in  ze  legenn,  das  ouch  sy  vfT  dem  weg  zwuschen  hie  vnd 
Vberlingen  sich  geteilt  habennt,  vnd  sye  er  vff  vnser  statt,  die  andern  drig  uff 
vwer  statt  zûzogen  :  damit  nun  jr  souil  moglich  schaden  fûrkomind,  so  haben  wir 
uch  dess  wellen  zewussen  thûn,  bittende  ob  jr  die  by  uch  nit  betrettenn  konnten, 
das  jr  dann  gen  Basl  dasselbig  ouch  wùssig  machen,  obs  vilicht  daselbig  sich 
niderliessint. 

Vnd  ist  nemlich  vnser  gfangner  ein  gswinder  frecher  mentsch,  nimpt  sich 
fatzwerchs  an,  treit  ein  hût  mit  allerley  federn,  ouch  wachskertzlin  besteckt  vnd  bat 
ein  spiegel  am  bals. 

Aber  der  andern  drigenn  einer  heist  Jorg,  vsz  Vlmer  gepiet,  treit  ein  grawenn 
hût  vff,  hat  ein  wisse  juppen  an,  zwilch  hosenn,  bat  kein  bart. 

Der  ander  heist  Peter  Thanner,  ouch  vsz  Vlmer  piet,  ist  ein  langer  man  mit 
einem  rotprechten  bart,  tregt  ein  geschwertzte  juppen,  schwartzen  hût,  vndirsz 
zwilche  bôsz  hosenn  :  diser  Peter  ist  obérer,  vnd  hat  jm  iij  cronen  geben  fur  inze- 
legen ,    aber  nit  sagen  wellen  wer  jm  die  geben  oder  sy  zebestellen  beuolchen  hab. 

Der  dritt  heist  Jacob,  ouch  vsz  Vlmer  piet,  ein  stercher  ticker  knecht,  treit 
ein  rots  paret,  ein  zwilche  kuttimerle  juppen,  wisz  zwilch  hosen  vnd  hat  kein  bart. 

Copie  contemporaine   avec   lettre   d'envoi   originale   scellée   de   cire   verte.  (Archives  de 
Mulhouse.)  -  ] 


1533  —  1534  250 

23291.  Extrait  du  rècès  de  la  diète  des  cinq  cantonn  ccUftoliques  et  de  Fribourg,  réunie  à  Luceme,        lô32. 
le  i  juin  1533.    —   A  la  prochaine  reddition   des    comptes  à  Bade,   U  y  aura  lieu  de  mettre  Zurich,      4  juin. 
Berne,  Baie,  Schaffhouse,  Saint- GaU  et  Mulhouse   en  detneure  de  payer  les  frais  de  guerre  échus  à  la 
pentecôte. 

Âmtliche  Sammlang  der  àltern  eidgenôssischen  Âbschiede.  Tome  IV,  1,  c.  p.  92. 


2292.  Récès  de  la  diète   des   cantons,  prélats,   seigneurs  et   villes,  intervenant,  du  31  octobre  au        1533. 
1?  novembre  1533,  pour  mettre  fin  au   conflit   survenu   entre  l'aooyer,  le  petit  et  le  grand  conseil  de     31  Qct.- 
Soleure,  d'une  part,  et  certaitis  de  leurs  bourgeois  et  de  leurs  ressortissants  du  dehors,  faisant  profession     47  nov. 
de  la   réforme,   de  Vautre,  en  raison  du  complot  ourdi  par  ces   derniers  pour  se  rendre  maîtres  de  la 
ville,  et  du  commencement  d'exécution  qui  avait   eu  lieu,  le  30  octobre  1533.    —    Étaient  présents  les 
envoyés  de  Zurich,  de  Berne,  de  Luceme,  d'Uri,  de  Schwits,  d'Unterwald,  de  Zug,  de  Glaris,  de  Baie, 
de  Fribourg,  de  Schaffhouse,  d'Appemell,  de  Saint- GaU,  de  l'évêque  et   du  pays  de  Vakùs,  de  Sienne, 
de  Mulhouse,  de  l'évêque  de  Baie  et  de  Constance.  1 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Âbschiede.  Tome  IV,  1,  c.  pp.  175-205. 


2293.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  cinq  cantons  protestants  et  de  leurs  alliés,  réunie  à  Berne,  1534. 
du  24  au  36  février  1534.  —  Etaient  présents  :  Zurich,  Berne,  Bâle,  Schaffhouse,  Saint-GaU,  Mulhouse  24-26  févr. 
et  Bienne.  —  L'objet  de  cette  diète  était  de  procurer  un  accommodement  sur  les  points  réservés  dans  le 
compromis  intervenu  précédemment  pour  la  pacification  des  troubles  de  Soletire,  ruftamment  Vexû  de  leurs 
promoteurs  et  la  liberté  de  conscience.  —  Sur  le  rapport  de  Berne,  qui  rend  compte  de  l'insuccès  de  ses 
démarches  pour  amener  le  canton  de  Soleure  à  des  dispositions  plus  conciliantes,  et,  après  délibération, 
la  diète  décide  que  les  députés  présents  se  transporteraient  en  corps  à  Soleure,  pour  aplanir  les  difficidtés 
que  rencontre  le  rétablissement  de  la  paix  religieuse. 

Amtliche  Sammlang  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  c.  pp.  277-79  a. 


2294.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  cinq  cantons  protestants  et  de  leurs  alliés,  négociant  à  1534 
Soleure,  le  1"  mars  1534,  pour  obtenir  le  libre  exercice  du  culte  en  faveur  de  leurs  coreligionnaires.  —  i»  mars. 
Les  députés  exposent  à  l'avoyer,  au  petit  et  au  grand  conseil  de  Soleure,  qu'il  n'avait  été  possible 
d'apaiser  le  dissentiment  survenu  naguère,  qu'en  accordant  à  Berne  la  faculté  de  ^entremettre  ultérieure- 
ment dans  la  question  religieuse.  On  avait  en  effet  donné  à  espérer  au  parti  retiré  à  Wietlisbach,  que 
rien  ne  serait  changé  en  cette  matière,  et  c'est  par  là  seulement  qu'on  avait  obtenu  sa  soumission  à  la 
sentence  qui  le  frappait.  Aujourd'hui  les  exilés  se  plaignent  de  T inexécution  de  cette  promesse.  Les 
députés  proposent  encore  leurs  bons  offices,  en  donnant  l'assurance  que  si,  en  deJu>rs  du  cuUe,  les  inté- 
ressés venaient  à  faire  acte  de  rébellion,  leurs  commettants  seraient  les  premiers  à  venir  en  aide  à  leurs 
confédérés  pour  les  réduire  à  l'obéissance.  —  Les  autorités  de  Soleure  remercient  les  cinq  cantons  de 
leur  démarche  ;  mais  eu  égard  aux  divisions  que  les  prédicants  ont  fomentées  pendant  dix  ou  douze  ans, 
H  leur  est  impossible  de  déférer  à  leur  vœu,  sans  mettre  de  nouveau  en  péril  la  paix  et  la  concorde. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1  c.  pp.  279—80. 


1  L'éditeur  de  ce  volume,   M.  Karl  Deschwanden,  fait  ressortir,  à  la  table  des  noms  des  lieux,  la  participation 
de  Mulhouse  à  cette  diète,  en  sa  qualité  d'allié  reconnu  des  Treize  cantons. 


260 


1536 


153H.  2295.  L'avoyer  et  le  conseil  de  Berne  mandent   à   leurs  confédérés   d*  Mulliouse  que,  malgré  leurs 

14  janvier,  efforts,  ils  ne  sont  point  parvenus  à  accommoder  le  différend  de  leurs  co-bourgeois  de  Genève  avec  le 
duc  de  Savoie,  qui  n'a  jamais  voulu  se  soumettre  à  la  sentence  rendue  par  leurs  confédérés  et  alliés  à 
Payerne,  et  qui  persiste  à  bloquer  et  à  affamer  Genève.  En  conséquence  ils  ont  résolu  de  se  porter  au 
secours  de  leurs  co-bourgeois,  et  ils  en  donnent  avis  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  pour  qu'en  cas  de 
besoin  et  sur  leur  réquisition,  ils  se  joignent  à  eux  cotnme  ils  l'ont  fait  précédemment. 
14  janvier  1536. 

Den  frommen  fiirsichligen  ersammenn  wysenn  burgermeisler  vnnd  rhal  der  slatt 
Miilhusenn,  vnnsernn  innsonnders  gûten  frûnden  vnd  geiriiwen  liebenn  eydgnossenn. 

Vnnser  frûndtlich  willig  dienst,  sampt  was  wir  eerenn,  liebs  vnd  guis  vermogend 
zûuor.  Il 

Fromm  fûrsichlig  ersamm  wysz  innsonders  gût  frund  vnd  gelriiw  lieb  eyd- 
gnossenn. Il  wie  woll  wir  vns  biszbar  aller  mug  vnd  arbeit  vndernoramen,  damit 
der  span  (ûch  woll  wùssennd)  zwuschenn  herrnn  bertzogenn  von  Sauoy  vnd  vnseren 
raitburgeren  von  Jenff  recbllich  oder  gûtlich,  sonnders  krieglich  empôrung  betragen 
wùrde,  hall  doch  by  gemellem  bertzogenn  sollicbs  nit  so  vyl  vermogen,  dann  das 
er  eintweders  gesprochen  vrlheyllen  vnd  recht,  so  gmein  vnser  lieb  eydgnossen  vnd 
pundtgnossen  diser  sachenn  halb  zu  Balterlingen  vszgesprochen,  ouch  ander  friindtlich 
racbiungenn  nit  gehallten,  oder  mit  langen  gefarlichen  vszfluchten  die  sachenn 
verzogenn  vnd  verlentzl  hall,  ouch  vnser  mitburger  obgenant  mit  herler  stâller 
belâgrung  vnd  hungers  nodt  zù  endtlichem  verderbenn  vnnd  vmbkommen  geleitelt, 
deszhalb  wir  zû  retlung  derselbigen  vnserer  mitburgeren  schirm  vnd  handthabung 
der  gerechtigkeylt  vnnd  billicheitt,  dero  sy  die  Jenffer  vnd  wir  vnns  bishar  allweg 
(doch  vmb  sunst)  begeben,  im  namen  gottes  willenns  sind  vnd  ûbereinkhomenn 
mit  vnser  macht  vnd  kriegs  volck  beriirlen  verlaszne  burger  in  der  slalt  Jennff 
belagert,  ze  enlschûlten,  vnd  sy  mit  hillfT  gottes  vsz  jrer  vyenden  gwallt  zenàmenn, 
iich  hôchlich  piltende  jetzraalen  ein  getriiw  vffsechenn  zù  vnns  ze  habenn,  ouch  so 
es  die  nodtturfft  vnd  vnser  manung  eruordernn  wurde,  vnns  dapferlich  ails  biszhar 
zûzezûchenn,  wellen  wir  ûch  genlzlich  vertrûwenn  vnd  ewig  haben   ze  beschulden. 

Datum  xiiij  januarij  1536. 

Schulthes,  rhat  vnd  burger  der  statt  Bernn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1536.  2296.  Adelberg  Meiger,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Bâle  communiquent  à  leurs  voisins  de  Midhouse 

14  février,  tes  pièces  quHls  ont  reçues  au  sujet  du  conflit  entre  la  ville  de  Berne  et  le  duc  de  Savoie  :  les  cinq  cantons, 
auxquels  se  joindront  sans  doute  Fribourg  et  Soleure,  ayant  refusé  d'intervenir,  ils  se  décident  à  envoyer 
leurs  députés  à  l'armée  en  campagne,  avec  ordre  d'user  de  tous  les  moyens  pour  empêcher  ïeffusion  du 
sang  et  amener  un  accommodement  acceptable  pour  Berne  et  pour  Genève;  ils  leur  proposent  de  charger 
quelqu'un  des  leurs  de  la  même  mission. 
14  février  1536. 

Den   fromen    fûrsichtigen    ersamen    wisen    burgermeisler    vnd    rhat    der    statt 
Mulhusen,  vnsern  insonders  gûten  frûnden  vnnd  getrûwen  lieben  eydtgnossen. 


1536  261 

Vnser  frunihlich  willig  dienst,  sampt  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  gûlz  vermôgen 
zftuor. 

From  fïirsich  ||  lig  ersam  wiss  insonders  gûten  frûnd  vnhd  gelrûwen  liebenn 
eydtgnossenn,  vsz  hie  byge  ||  leglen  schrifflenn  die  vnns  diser  tagen  abermaleu  der 
berner  vnd  sophoischen  hendlen  halber  zukomen,  haben  jr  aller  dingen,  ouch  wie 
sich  die  v  orl  inn  dise  sache  geschicket,  eigenlichen  berirhl  zeuernemcn  :  dyewil 
vnd  dann  vwer  vnd  vnser  eydtgnossen  von  den  funff  orlen,  dcszglichenn  ouch  (als 
zûuermûten)  Friburg  vnd  Sololhum,  aile  friinlhlicheil  hierinnen,  ob  dise  kriegliche 
emporung  one  blûluergiessen  vnd  andern  vnral  abgeslell  werden  môchle,  verer 
furzûwenden  abgeschlagenn,  haben  doch  wir,  zûsampt  den  vbrigen  orten,  vnser 
treffenliche  ralzbotschafTl  hinuff  gen  Bern  vnd  (wo  mûglich)  ins  léger,  mil  bcuelch 
allen  vlisz,  mûg  vnd  arbeil,  ob  diser  krieg  durch  erliche,  den  Berner  vnd  Jenffern 
annembliche  miltel,  gûlhlich  hingeleit  werden  môchte,  an  die  hand  zenemen  ver- 
ordnel  vnd  geschicket  :  wolten  wir  uch  der  vrsachen  nil  bergen,  ob  uch  ouch 
yemanden  hinuff  frunihlich  zemillen  zeueuerligen  gelieben  wolte  etc.  :  damit  got  dem 
hem  beuolchen. 

Dalum  den  xiiij<*«°  lag  februarij  anno  elc.  xxxvj. 

Adelberg  Meyger,  burgermeisler  vnnd  rhal  der  slatl  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2297.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  cantons  de  Zurich,  de  Glaris,  de  Baie,  de  Schaffhouse  et       lô36. 
d'AppetizeU,  et  de  leurs  allies  de  Saint-GaU  et  de  Mulhouse,  intervenant  de  nouveau,  du  10  au  12  mai   10-12  mat 
1536,  en  faveur  de  leurs  coreligionnaires  de  Soleure.  —   Après  avoir  fait  cotnparaitre  devant  eux,  à 

Bûren,  Us  neuf  Soleurois  qui  avaient  dérv>ncé  aux  autorités  leur  recours  aux  voies  de  fait,  et  après 
avoir  reçu  leur  engagetnent,  qu'ils  ne  réclamaient  que  la  Uberté  de  servir  Dieu  selon  leur  foi,  bien  loin 
de  se  mettre  en  état  de  rébellion,  les  députés  se  rendirent  à  Soleure,  où  Us  commencèrent  par  demander 
qu'on  les  laissât  s'occuper  des  affaires  de  religion.  Les  autorités  s^y  refusèrent  absolument,  en  aOéguant 
que.  depuis  Texclusion  des  dissidents,  rien  n'avait  troublé  la  bonne  harmonie,  tandis  que  s'ils  rentraient, 
la  paix  publique  serait  de  nouveau  compromise.  Les  députés  insistèrent  néanmoins  pour  que  la  liberté 
de  conscience  fût  reconnue  à  tous  les  habitants,  sans  qu'aucun  pût  être  contraint  de  suivre  les  pratiques 
du  culte  catholique,  et  pour  qu'à  défaut  dun  prédicant  à  Soleure  même,  les  protestants  pussent  en 
entretenir  au-dehors.  A  cette  detnande,  le  conseil  et  les  bourgeois  répondirent  encore  par  un  refus,  en  le 
tHotivant  comme  précéde)nment  par  la  crainte  de  fomenter  de  nouvelles  divisions.  Informés  de  cette  déci- 
sion, les  réfugiés  en  donnèrent  acte  aux  intervenants  et  les  remercièrent  du  bon  vouloir  qu'ils  leur 
avaient  témoigné.  —  Dans  cette  même  diète,  Venvoyé  de  Mulhouse  justifia  ses  commettants,  qu'on  avait 
cherché  à  desservir  en  les  accusant  d'avoir  adhéré  à  la  confession  (tétrapolitaine)  de  Strasbourg.  Les 
députés  promirent  den  rendre  compte  à  leurs  cantons  respectifs  et  de  leur  certifier  que  cette  accusation 
n'avait  aucun  fondement,  et  que  Mulhouse  restait  fidèle  à  la  foi  religieuse  de  ses  confédérés. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  c.  pp.  279-80. 

2298.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  villes  protestantes  de  Zurich,  de  Berne,  de  Baie,  de  Saint-        1036. 
GaU,  de  Mulhouse,  de  Bienne  et  de  Strasbourg,  représentées  par  leurs  députés  et  leurs  docteurs,  réunis      14  cet 
à  Bâle,  le  14  octobre  1536,  pour  délibérer  sur  les   articles  rédigés  à  Wittenberg  relativement  à  la  pré- 
sence réelle.  —   Ces  articles  ayant  été  expliqués  et  commentés  peur  les  théologiens  de  Strasbourg,  la  diète 


262  1536 

les  estime  conformes  au  sens  de  la  confession  adoptée  à  Bâle,  et,  sur  son  invitation,  les  ministres  se 
réunissent  pour  rédiger  une  réponse  au  docteur  Luther,  que  Bâle  transmettra  à  Wittenherg,  aussitôt 
que  les  autres  villes  lui  auront  fait  connaître  qu'elle  leur  agrée.  —  Schaffliouse  et  Constance,  qui  avaient 
aussi  été  convoqués  à  cette  diète,  s'étaient  fait  excuser.  —  Profitant  de  la  réunion,  l'envoyé  de  Mulhouse 
demande  un  vitrail  aux  armes  de  Berne,  pour  en  orner  une  fenêtre  de  l'hôtel  de  ville. 

AmtUche  Sammlung  der  àltein  eidgenôssiscben  Abschiede.  Tome  IV,  1,  c.  pp.  784-85  a.  b.  c  f. 


1536.  2299.  Griefs  du  magistrat  de  Mulhouse  contre  Martin  Briistlin.  —  Le  lundi  après  la  sainte-Catherine 

27  nov.      1536,  le  grand  conseil,  formé  par  l'adjonction  des  zunfmestres  nouveaux  et  anciens,  décida  qu'on  réuni- 
rait les  corps  de  métier  dans  leurs  poêles,  pour  leur  rendre  compte  de  ce  qui  s'était  passé  avec  Briistlin. 

—  A  Voccasion  d'enrôlements  qui  se  faisaient  à  Mulhouse,  le  magistrat  avait  fait  publier  dans  les  tribut 
une  défense  de  prendre  du  service  à  Vétranger  sans  la  permission  du  conseil.  Des  bourgeois  et  des 
manants  ayant  contrevenu  à  cette  défense,  le  conseil  se  réunit  et  donna  ordre  d'inventorier  les  biens  des 
récalcitrants.  Loin  de  se  soumettre,  ils  envoyèrent  des  fonds  à  Martin  Briistlin,  qui  les  distribua  de 
maison  en  maison.  Informé  de  cela,  le  magistrat  obtint  du  conseil  assisté  des  sexvirs  la  confirmation  du 
précédent  décret,  avec  ordre  de  prévenir  les  bourgeois  qu'on  procéderait  à  l'inventaire  des  biens  de  tous 
les  contrevenants  et  au  partage  effectif  avec  leurs  femmes,  qui  recevraient  le  tiers,  tandis  que  la  ville 
ferait  vendre  aux  enchères  les  deux  tiers  restants.  Malgré  cela,  au  retour  des  bourgeois,  sans  autre 
forme  de  procès,  ils  reprirent  possession  de  leurs  biens.  Là-dessus  le  magistrat  convoqtm  une  seconde 
fois  le  grand  conseil,  qui  prescrivit  au  prévôt  de  poursuivre  les  rebelles.  En  conséquence  il  fit  assigner 
six  personnes,  qui  demandèrent  un  délai  de  quinze  jours  ;  on  leur  en  accorda  huit,  puis,  sur  l'intervention 
de  la  ville  de  Bâle,  un  second  délai  de  pareil  longueur.  Or,  à  son  expiration,  Martin  Briistlin  refusa 
de  répondre  en  justice,  en  demandant  la  constitution  d'un  tribunal  impartial  à  l'exclusion  de  tous  les 
membres  du  conseil.  Le  magistrat  dut  encore  prendre  son  refuge  auprès  du  grand  conseil  qui,  en  consi- 
dération du  mépris  manifesté  par  le  prévenu  pour  ses  juges,  ordonna  qu'il  subirait  une  peine  propor- 
tionnée. —   Quand  le  prévôt,  accompagné  des  varlets  de  la  ville,  voulut  mettre  cette  sentence  à  exécution 

—  c'était  le  dimanche  26  novembre  —  Martin  Briistlin  s'escrima  avec  un  couteau,  en  jurant  par  la 
passion  de  Dieu  contre  le  prévôt  et  contre  ceux  qui  l'envoyaient.  H  fallut  se  retirer,  et  Briistlin  se 
présenta  de  lui-même  devant  le  magistrat,  en  réclamant  le  bénéfice  du  droit  impérial  et  civil;  mais  on 
chercha  en  vain  parmi  les  franchises  de  la  ville,  et  on  ne  trouva  rien  qui  défendit  de  punir  un  bour- 
geois insoumis  et  contempteur  des  autorités.  Cela  n'empêcha  point  Briistlin  de  les  défier  tout  le  jour 
dans  sa  maison,  prêt  à  se  servir  de  ses  armes,  et  faisant  venir  à  son  aide  plusieurs  de  ses  amis 
également  armés,  et  proférant  des  menaces  contre  ceux  qui  voudraient  l'arrêter.  —  Le  magistrat  termine 
cet  exposé  en  demandant  aux  bourgeois  de  témoigner  de  leurs  bons  sentiments  à  l'égard  du  conseil.  — 
Les  corps  de  métiers  répondirent  à  la  confiance  qu'on  leur  témoignait,  en  mettant  24  hommes  armés  à  la 
disposition  du  magistrat.  Quand  Briistlin  vit  ces  bourgeois  se  rendre  à  l'hôtel  de  ville,  il  cria  par  sa 
fenêtre:  Justice!  justice!  et  vociféra  contre  le  conseil  et  contre  le  bourgmestre.  Son  fils  poussait  des 
clameurs  pareilles  et  appelait  quelques  braves  confédérés  à  leur  aide;  enfin  l'un  et  l'autre  accompagnés 
du  gendre  de  Briistlin  cherchèrent  un  lieu  d'asile,  les  arômes  à  la  main,  en  menaçant  de  leur  vengeance  le 
premier  qui  tenterait  de  les  arrêter.  Ce  fut  alors  que  le  magistrat  prononça  la  fermeture  de  l'hôtellerie  de 
Martin  Briistlin.  —  Un  grief  particulier  contre  Jean  Briistlin  le  fils,  c'est  que  quand  il  vit  le  magistrat 
se  rendre  aux  tribus,  il  prit  les  devants  pour  demander  l'assistance  des  métiers  contre  la  ville. 

Vff  menntag  nach  Katherine  anno  xv*^  xxxvj. 

Vfî  obbeslimpten  lag  ist  groser  rhat  gehallen  mit  nuw  vnnd  alten  zunfftmeistern, 
vnnd  da  erkhanndt  vnd  beschlosszen  daz  man  die  geraeynde  vff  allen  zunfften  ver- 
samlenn  vnnd  by  einander   haben   sol,   vnnd   ernstlicher   getruwer   meynung  fùrzu- 


1536  ^} 

hallen  den  ganlzen  handel  der  sich  zwuschen  Martin  Brusllin  vnd  denn  kriegszleûlhen 
verloffen  hait,  namlichen  als  vnsere  herren  vernomen  das  man  allenthalben  kriegsz- 
knechten  angenomen  vnd  nyemanl  gewiszt  hait  vber  wenn  es  zethun  isl,  habenn 
sy  als  chrislliche  oberkeiteu  in  allen  zunfflen  die  gern  einigkeil  sehen,  verbollen 
das  dhein  burger,  burgers  son  dheinem  herren  zu  ziehen  sol  bey  lip  vnnd  gult, 
er  sey  were  er  wôlle,  onn  erloubung  einsz  ersamen  ralhs  :  vber  sollichs  sindl 
etlliche  burger  vnd  hiudersess  hinwegk  zogen,  vnd  solliche  chrislenliche  gôllliche 
verboll  so  von  vnsere  herren  beschehen,  verachlell,  da  durch  ein  ersamer  ralh 
aberraals  verursacht  worden  ein  ralh  zehaben,  die  habenn  aida  erkennt  das  man 
den  vngehorsamen  sol  vffschriben  ailes  ir  gut,  das  da  beschehen  isl. 

Nach  der  handt  haben  die  vngehorsame  kronen  alhar  geschigkt  in  Martin 
Briistlins  huss,  der  selb  Martin  ist  alsdann  vmharzogen  vnd  die  kronen  zu  huss  zu 
huss  tragen  :  als  nuu  sollichs  ein  magistrat  gesehen,  das  ettlich  die  vnsere  vber 
das  erst  verbotten  hinwegk  ziehen  wolten,  da  haben  sy  ein  grosser  rath  gehalten 
milsampt  denn  sechs  leiithen,  vnd  aida  einhelligklich  erkhandt  das  man  ein  ganlze 
gemeynde  vfT  allenn  zunfflen  bey  einander  haben,  vnd  das  erst  gboll  vff  eins  nuws 
der  gemeyn  furhalten  vnd  bey  sollichem  erst  verbott  bliben  zelassen,  vnd  so  veil 
mer  dan  wellicher  daruber  ziicht,  wil  man  jme  sein  gut  auch  vfF  schriben  wie  den 
anderen,  vnd  alsdan  mit  seiner  frauwenn  theilenn  vnd  jr  den  dritlen  Iheil  geben,  vnd 
den  zweitheil  des  mans  vergantten  vnd  verkoufTen  etc.  ;  vnnd  wie  die  vnsere  widerumb 
anheymisch  kommen,  sindt  sy  allesam  tratzlich  vnd  freuenlich  on  erloubung  eins 
ersamenn  magistrats  harinner  zogen,  vnnd  sich  selbs  in  das  geschriben  gut  freuen- 
lichen  ingesetzl  (als  golt  ergeb,  wir  wôllen  lugen  wer  jnen  eltwasz  darumb  thun 
wôll),  das  fïir  war  ein  iegliche  chrislliche  gemeynde  sollichs  zu  hertzen  fassen  soll 
alszo  tratzlich  ein  oberkeil  zuuerachlen. 

Vff  sollichs  hat  ein  ersamer  rhat  zum  andern  mal  ein  grossen  rath  versamlet 
sampl  den  sechsleûten,  solliche  ailes  furgehalten  :  die  haben  abermals  einhellig 
erkannl  das  man  die  selbige  vngehorsame  sol  straffen  vnd  dem  schultheissen  das 
rechien  werllig  ze  syn  milsampt  seinem  beyslandt  :  vff  das  hall  der  schultheis  nach 
sollicher  erkhandlnûsz  fur  1  wochen  recht  geslelt  sechs  personen,  vnd  zu  jnen 
geclagl  zu  jrem  lib  vnd  zu  jrem  gut,  als  vngehorsame  leulh  die  ein  ersamen  oberkeil 
verboll,  das  doch  chrisllich  vnd  goltlich  isl,  verachlet  haben  etc. 

In  den  dingen  haben  die  selbige  sechs  ein  xiiij  tag  ein  vffschupff  begert,  wardt 
jnen  viij  tag  mit  der  vrthel  nachgelassen,  in  welchen  viij  lagen  sy  ein  brieff  von 
vnsern  getruwen  lieben  eidlgnossen  zu  Basel  vszbrachl  haben,  wir  sollen  jnen 
zugefallen  mit  dem  rechten  8  tag  stilslon,  des  wir  gutwilliglichen  gethon  haben  : 
vnd  als  die  acht  tag  verschinen  sindl,  sindl  wir  mit  sollichem  rechten  furgefaren, 
da  hat  Martin  Brusllin  in  dheinerley  weg  wollen  anlworl  geben,  sonder  er  beger 
ein  vnparlheisch  gericht,  dan  er  woUe  aile  die  jhennigen  nil  im  rechten  haben  die 
im  rhat  sitzen,  es  seyen  ait  oder  nuw  zunfflmeister.  auch  sechsleûten,  dan  sy 
haben  ein  mal  vber  jn  geurtheilt. 

Also  hat  abermals  ein  chrisllich  magistrat  den  grossen  ralh  sampl  den  sechs- 
leûten besamlet,   vnd   jnen   sollichs   furgehalten  :  die    habenn    erkannl,    dwil  Martin 


264  1536 

Brusllin  ein  ersamen  rath  vnd  ganlze  gemejnde  verachlet  das  sie  parlheysch  sj'^n 
sollen,  auch  sécher,  thater  vnd  schelzer  (?),  so  sol  man  jn  zymlich  slraffen. 

Vnnd  also  vff  den  gestrigen  sontag  hall  der  schultheis  sampt  den  stallknechlen 
Marlin  Briistlin  wollen  fahen,  da  hat  er  ein  messer  in  der  handt  gehept,  vmb  sich 
geslochen  und  gesagl  zu  dem  schuUlieissen  vnd  den  amplknechlen  :  «  das  dich  gols 
liden  schendt  vnd  aile  die  dich  das  geheissen  haben,  vnnd  schendl  dich  vnd  sy, 
vnd  ganng  hin  vnd  sagsz  jnen  »  ;  das  aber  einem  chrislen  liebhaber  zu  herlzen  gon 
soll  vnd  fassen. 

Vff  das  isl  Hansz  Brusllin  vor  vnsz  erscheinen  vnnd  angeriiffl  keiserlich  vnd 
burgerlich  recht,  des  wir  aile  vnserr  freyheil  ersuchl  haben,  die  slrecken  sich  nit 
dahin  das  man  ein  vngehorsamen  burger  nit  slraffen  sol,  dwyl  er  chrislliche 
magistral  feracht  vnd  fur  parlheisch  ballet. 

Darzu  so  bal  er  Martin  den  gantzen  langen  tag  in  seinem  husz  sein  Iratz  vnd 
hochmut  getriben,  bey  seinem  disch  ein  hallenparlh,  ein  buchs  vnd  sein  gewer 
ligen,  vnd  darbey  sich  geslerckt  mit  eltlichen  seinen  mituerwaudten,  die  da  bey 
nachl  vnnd  bey  nebel  jr  gewer,  buchssen  vnd  harnesch  in  sein  husz  gelragen,  vnd 
darbey  gesagt  :  «wollen  sy  mich  imfehen,  so  sollenn  sy  sehen  :  zwen  oder  dry 
miissen  vor  vnd  ehe  envnder»;  das  abermals  ein  chrislen  mensch  sollichs  zu  herlzen 
fassen  soll. 

Darumbe,  lieben  burgern  vnd  guten  frundte,  billen  vch  ein  chrislliche  magistrat 
vnd  oberkheil,  jr  wolle  lieb  vnd  frundtschafft  gegeu  eym  rath  bewisen,  das  will  ein 
rliat  gegen  vch  auch  thun,  nach  allem  jrera  besten  vermogen. 

Hieruff  hal  sich  ein  magistrat  auch  gesterck  rail  24  man,  vff  das  sie  nit  vber- 
fallen  werdt  von  Marlin  vnnd  seinen  mithelffern. 

Vnd  dwil  Marlin  gesehen  hall  die  burger  mit  jrenn  geweren  vffs  ralhehusz 
gon,  da  hal  er  den  kopff  zum  vensler  hinusz  gethon  vnd  geschruwen  :  «  rechligo  ! 
rechligo  !  ich  riiff  keyserlich  vnd  burgerlich  recht  an,  »  vnd  darbey  geschrùgen  : 
«wollen  die  vber  mich  richlen,  die  griindt  biesszer  !  »  Deszgleichenn  geschrùgen 
gegen  dem  burgermeister  :  «  das  dich  gols  funff  wunden  schenden  !  in  behemschen 
wolsz  du  so  recht  vberselzen.  »  Desgleichen  sein  son  Hansz:  «rechligo!  isl  nyrgenl 
dheinen  fromer  eidtgnossen  der  vnsz  zu  recht  hilff?»  vnd  hiemit  sich  Martin  in  die 
freyheil  gethon  milsampt  seinem  son  vnnd  dochterman,  jr  gewer  bey  jnen  in  der 
freyheil,  vnd  sagen  wan  1  man  sy  vsz  der  freyheil  nemmen  wolle,  so  mûssen  vor 
vnd  ehe  ein  j  schilling  vndergon. 

Hiemil  hat  oberkeil  jme  Martin  die  wurlzschafft  abuerkhund,  hinfiir  dhein 
wirlh  zu  syn  vntz  vff  weilthern  bescheidt. 

Hansz  Brusllin  sein  son  als  er  gehort  hall  das  ein  oberkeil  vff  aile  zunfflen 
gen  wolle,  da  isl  er  sampt  seiner  fruntschafft  vor  geloffen  vff  allen  zunfften  vnd 
zu  jnenn  gesagl  :  man  sol  seinem  valler,  bruder  vnd  schwoger  zu  recht  helffen  vnd 
ruffen  recht  an. 

Minute  eu  papier.  (Archives  de  Mulhouse  ) 


1536  265 

2300.  Amiable  composition  établie  par  les  soins  de  Biaise  SehceUe  et  de  Mdchior  Riss,  conêdUers 
et  déUffuis  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Baie,  pour  mettre  fin  aux  difficultés  survemies  entre  le 
bourgmestre  et  le  eonseQ  de  Mulhouse,  comme  plaignants,  d'une  part,  et  leur  bourgeois  Mtartm  Brêêtkm, 
son  fils  Midtd  et  son  gendre  Joachim  Bechtolt,  comme  accusés,  d'autre  part.  —  Sans  dosmer  éTeseptiai- 
tioHS  sur  les  causes  de  Vaffaire,  la  composition  reconnaît  qu'dk  remontt  à  la  guerre,  et  que  BrûstUn, 
son  fils  et  son  gendre,  ainsi  que  d'autres  gens  de  guerre,  refusant  de  répondre  à  la  pUnmU  du  prévôt, 
et  réclamant  des  juges  impartiaux,  à  Texclusion  de  tous  Us  membres  du  conseil  de  Mulhouse,  des  Munft- 
mestres  anciens  et  nouveaux  et  des  sexvirs,  la  viUe  de  Bâle  a  chargé  ses  deux  députés  de  annuaire  de 
la  plainte.  Après  avoir  entendu  les  parties  et,  de  leur  aveu,  les  envoyés  de  Baie  décident  :  —  P  Que  le 
fils  et  le  gendre  de  BrûstUn  se  rendront  en  prison  et  y  subiront  une  peine  bourgeoise  proportUmnée,  à 
la  merci  de  leurs  seigneurs  et  sous  la  réserve  de  la  libre  disposition  de  leurs  corps  et  de  leurs  biens.  — 
2"  Martin  BrûstUn  n'ayant  pas  voulu  se  soumettre  à  f emprisonnement,  il  quittera  Mulhouse  sous  deux 
mois  avec  tout  ce  qu^il  aura  pu  vendre  de  son  bien  dans  cet  intervalle:  pour  le  reste,  H  le  fera  admi- 
nistrer par  un  fondé  de  pouvoirs;  H  pourra  venir  voir  ses  parents,  et  passer  un  jour  et  une  nuit  avec 
eux  en  se  comportant  convenablement;  il  répondra  en  justice  à  Mulhouse  même  à  toutes  les  rédamations 
dont  H  pourrait  être  T objet  de  la  part  des  bourgeois  ou  des  manants;  pendant  les  deux  mois  que  durera 
encore  son  séjour,  le  port  des  armes  lui  sera  interdit,  à  moins  que  ce  tie  soit  pour  se  rendre  à  la  eaai^tagne, 
et  H  paiera  20  livres  deniers  d'amende  à  la  viHe.  —  Moyennant  quoi  toute  discorde  cessera  entre  les 
parties,  qui  éviteront  tout  ce  qui  pourrait  la  raviver. 

S€tmedi  après  la  saint-André  apôtre  1536. 

Wir  nach  bemelUenn  Blesy  Schôlle  vnnd  Melchior  Riss,  burgere  vnud  der  rhale      1536. 
der  statt  Basel,    durch  die   strengenn   fromenn  ||  fûrseuchtigenn   ersamenn    weisenn     2  déc. 
burgermeister  vnnd  rhate  der  stall  Basel,  als  jre  gnedige  berrnn,  zu  diser  naohuer- 
mercktenn  sach  !|  geordenle  rhats  boltenn, 

Thundt  khunt  menniglichen  mit  disem  brieflF: 

Alsdenn  bissbar  gerichls  henndel,  spenn  vnnd  zwilràcht  zwischenn  denn  fromenn 

fûrseuchtigenn   ersamenn    wisenn   burgermeister  vnnd  rath   der  statt  Mùlhussenn, 

vnsern  getruwenn  liebenn  eidtgnossenn ,    als   clager,    eins,    vnnd   dem   bescheidenn 

Martin   Brûstlin ,   jrem   burger ,    sampt  seinem  son ,    dochterman   vnnd  andemn  als 

anttwurternn ,    andersteils ,    endtstandenn  sindt,  des  kriegsshalbenn  anlreffenn,  nach 

dem  Martin   Briistlin  als  ein  beystandt  seins  sons  vnnd   seins   tochtermans,   sampt 

andemn  kriegssleutenn .    da  gestanndenn  vnnd  geredt  :  er  wôlle  vonn  wegenn  seins 

sons   vnnd   dochtermans ,   sampt   andernn   burgern ,    dhein  antwort  vfif  des  schult- 

heissenn  clag  gebenn,  sonder  er  begert  von  jrer  aller  wegenn  ein  vnparlhesch  gericht, 

dann  er  welle  aile  die  nit  die  den  rath  besitzenn,    dessglichenn  \sreder  nuwe  vnnd 

alte  zunffîmeisternn  nach  sechsluten  etc.,  inn  wollicher  irrung  nachuolgenn  begeben 

das  gemeller  Martin  Brûstlin  sampt  sinem  son  vnnd  dochtermann  viel  irrung  vnnd 

vngeschiglichheit   begebenn,    hie   zubeschribenn   on   nodt,   nach   vermôg  der  actenn 

vnnd  handlungenn  so  beschribenn  sinndt  vnnd  hinder  einem  ersamenn  rath  der  statt 

Mûlhusszenn   ligenn,    welliche  spenn  vnnd  zwegung  wir  obgenantenn  rathsboltenn, 

von  entpfelnùss  wegenn  der  vorgenantenn  vnsere  herrenn  vnnd  der  ràthenn,  gehordt 

vnnd  vermôrckt,  vnnd  darnach  mit  vlissigem  emst  mitel  vnnd  weg  dadurch  ein  statt 

Mûlhusszen  vnnd  jr  wîdertheil  vereiniget  werdenn  môchtenn,  gesucht,  vnnd  zu  letst 

beide  theil  mit  jrem  wissenn  vnnd  willenn  vereiniget  vnd  betragenn  habenn  in  dise 

nachuolgende  wise  : 

V.  34 


^66  1536 

Dem  ist  alszo ,  das  Martins  sons  vnnd  dochlerman  sich  in  die  straff  der 
gefengknûss  gebenn  sollenn,  vnd  alsdann  ein  zymliche  burgerliche  straffe  von  jren 
lierrenn  lidenn  solenn ,  auch  jr  lib  vnnd  gût  desshalbenn  vuuerbunden  syn  vnnd 
harnach  wercks  jren  fryenn  zugk  zehabenn. 

Zum  andernn,  dwil  Martin  Briistlin  die  fûrschleg  des  rechtenn,  dessglichenn  der 
gefengknûss  halbenn  nit  hatt  wôllenn  gewerttig  syn,  da  ist  jme  ein  anderer  fûrschlag 
furgehaltenn  wordenn,  das  Martin  sol  sich  von  hinnen  thun  mit  seiner  hab  vnnd  gut 
in  zweier  monats  frist,  damit  er  das  sein  verkouffenn  mog,  vnnd  v^as  er  inn  derzeit 
nit  mag  vertribenn ,  so  sol  oder  mag  er  ein  gewalthaber  ordnen  oder  selzenn  der 
soUichs  verwalthet  in  seinem  namenn  :  doch  mag  Martenn  in  die  slalt  vss  vnnd  in- 
wonenn  zu  seinen  frûndenn,  aber  nit  lenger  dan  ein  tag  vnnd  ein  nacht,  vnnd  sich 
hie  geleiidtlich  haltenn  vnnd  dem  vertrag  gelebenn. 

Dessglichenn  welcher  burger  oder  hindersessz  ein  ansprach  zu  ime  vermeynth 
zehabenn ,  dem  selbigen  sol  er  des  rechtenn  alhie  zu  Mûlhusszenn  gewertig  syn, 
luth  des  burger  eids. 

Er  Martin  sol  auch,  dwil  er  in  disenn  zweyenn  monatenn  hie  ist  vnnd  wondl, 
gar  kein  gewer  antragenn  in  der  statt  Mûlhusszenn ,  es  were  dann  sach  das  er  in 
seinen  geschefftenn  vber  lanndt  zehanndlenn  hett,  so  mocht  er  wol  ein  gewer  tragenn 
oder  fûrenn,  aber  doch  nit  wither  inn  der  statt. 

Darzu  sol  er  auch  zwenntzigk  pfundt  pfennig  der  statt  Mûlhusszen  zur  buss 
vnnd  besserung  verfallenn  syn  vnnd  zalenn. 

Hiemit  sollenn  aller  vnwill,  spenn,  irrung  vnnd  zwittracht  zwuschenn  beidenn 
theilenn  vnnd  jrenn  verwandtenn,  gefrûndtenn  oder  gesiptenn,  jungenn  vnnd  altenn, 
vnnd  allen  denen  die  in  diser  sachenn  verdacht  oder  verargwondt  syndt,  oder  fûrther 
verdacht  oder  verargwonenn ,  vnnd  sich  diszer  sach  annemeun  vnnd  beladenn 
môchtenn,  gegen  nyemandt  nach  nichts  vssgenommen  gantz  todt  vnnd  krafflloss  syn 
vnnd  bliebenn,  des  auch  gegenn  nyemandt  in  recht  nach  vsszerthalb  in  eiûiche  wiss 
zu  schimpff  nach  ernst,  darusz  einicherley  vnwyl,  gezencke,  schad,  rach  oder  straff 
erwachsenn  môcht,  gedenckenn  nach  effernn  :  sollichs  ailes  so  vorgeschribenn  slat, 
bat  Martin  Brûstlin,  Michel  Brûstlin  vnnd  Joachim  Bechtolt,  sein  dochterman,  gelopt 
vnnd  versprochenn  war  vest  vnnd  stet  zehaltenn,  darwider  nit  ze  thun  nach  schaffenn 
gethon  werdenn,  in  dheinen  wege,  ailes  getrûwhch  erbarlich  vnnd  vngeforlich. 

Vnnd  hab  ich  Martin  Brûslhn  des  zu  vrkhundt  mit  vleiss  gebettenn  die  obge- 
nantenn  Blesy  Scholle  vnnd  Melchior  Riss,  mein  gûnstig  lieb  herrnn,  jr  yeglicher 
sein  eigenn  insigel ,  mich  vnd  aile  mein  erben  aller  obgeschribene  dingenn  zu 
ubersagende  an  disen  brieff  zu  henckenn  :  das  wir  die  selb  Blese  Scholle  vnnd 
Melchior  Riss,  dwil  wir  sollichenn  vertrag  beschlosszen  vnnd  gemacht  habenn, 
bekhennenn  also  versigelt  habenn,  doch  vnnss  vnnd  vnszeren  erbenn  vnnd  nach- 
komenn  songst  vnuergriffenlich  vnnd  on  schadenn. 

Der  gebenn  ist  vff  sambstag  nach  Andrée  des  heiligenn  zwolff  bottenn  tag  nach 
Christ]  gepurt  gezalt  funffzehennhundert  drissig  vnnd  sechs  jare. 

Original   en    parchenain,   mnni    de   deux  sceaux  en  cire  verte  sur  gâteau  de  cire  brune, 
pendant  sur  lemnisques  de  parchemin.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1537  267 

2301.  Plainte  portée  contre  Martin  Briistlin,  demeurant  à  Bàk,  au  nom  du  conseil  de  Mulhouse,  1537. 
devant  un  tribunal  impartial  constitué  ad  hoc.  —  L'ancien  bourgmestre  Achace  OnUgauer  ayant  intenté  23  avril. 
une  action  contre  Briistlin,  avait  produit  comme  témoin  «n  nommé  Bodoiphe  Mokr.  Brûêtlin  le  récusa 
sous  prétexte  qu'il  s'était  publiquement  rétracté  à  VégUse.  Le  plaignant  répondit  que  ce  n'était  pas  un 
motif  de  récusation,  et  que,  quand  U  a  causé  du  scandale  à  sa  communauté,  un  chrétien  ne  faisait 
qtie  son  devoir  en  faisant  amende  lionorable.  Briistlin  persistant  dans  son  dire,  on  lui  avait  rappelé  que 
lui-même  avait  été  condamné  autrefois  à  faire  rétractation  dans  l'église:  il  est  vrai  qu'il  en  fut  dispensé; 
mais  quelle  différence  y  a-t-il  entre  rfwmme  qui  est  condamné  et  qui  se  rétracte,  et  celui  qui,  étant  con- 
damné, obtient  sa  grâce  et  ne  se  rétracte  point?  U  répliqua  que  si  MM.  du  conseil  n'avaient  pas  ae$Ui 
qu'ils  lui  faisaient  tort,  ils  ne  l'auraient  pas  gracié.  Cette  parole  donne  à  supposer  que  le  conêeQ  avait 
i4sé  d'injustice  ou  de  violence  à  l'égard  d'un  justiciable,  et  c'est  pour  lui  une  injure  des  fine  grave» 
dont  il  demande  réparation.  —  En  second  lieu,  Martin  Brûstlin  a  dit  devant  le  tribunal  que,  si  rancien 
bourgmestre  Faccusait  d'avoir  parlé  contre  la  parole  de  Dieu,  H  en  avait  menti  comme  un  fripon:  il  est 
vrai  qu'tl  ne  reconnaît  pas  s'être  exprimé  ainsi,  et  qu'il  prétend  avoir  simplement  dit  que  ceux  qui 
soutiennent  qu'il  a  parlé  contre  la  parole  de  Dieu,  en  ont  menti.  Mais  le  conseil  se  fait  fort  de  prouver 
que  cette  version  n'est  pas  exacte,  et,  sur  les  deux  griefs  formulés  par  son  avocat,  U  demande  le 
jugement  du  tribunal. 

Lundi,  23  avril  1537. 

Disz  ist  die  clag  so  vff  mentag  den  xxiij  lag  apprellens  anno  xxxvij,  vonn  eim 
ersamen  rattli  zu  Mùlhusen  geschehen  ist  zu  Martin  Brûstlin,  jetzundt  wonhafft  zu 
Basel,  vor  eim  ersamen  offnen  vnpartbyeschen  grichl  vff  dise  meinung  als  hernoch 
volgt,  durch  jreu  verdingten  fùrsprechen. 

Herr  der  richter,  es  befilclit  mir  als  einem  fùrsprechen  min  herr  burgermeysler 
mil  sampt  sinem  by  standt  ein  clag  zu  thun  von  wegen  eines  ersamen  ratths  einer 
statt  Mùlhusen ,  mit  sampt  new  vnd  altmeystern,  zu  Martin  Brùsthn,  wie  es  sich 
hab  begeben  in  vergangnen  lagen  das  meysters  Achacius  Gilgouwer ,  ait  burger- 
meyster,  zu  recht  hat  gnomen  Martin  Brûstlin  vnd  in  solchem  gedachter  cleger  an 
kuntschafïlt  zogen ,  welche  kuntschafft  gemeldet  wardt  namlich  Rudolff  Moler  :  vff 
solches  Martin  gsagt  hat  :  «  nein ,  das  well  golt  nit  das  ein  solch  man  vber  mich 
soit  kunlschafft  sagen,  dann  er  ein  offentlichen  widerruff  gethon  hab  in  der  kilchen, 
mit  sampt  andren  dry  en  articklen  etc.  ;  dorumb  hab  er  jn  nit  der  eeren  kuntschafïl 
vber  jn  zu  sagen  vmb  der  vier  articklen  willen.  »  Vff  solches  der  kleger  durch 
sinen  fùrsprechen  geantwurl  :  «  er  hoff  er  soll  sagen  dann  das  er  ein  wideruf  gethon 
in  der  kirchen ,  hallen  wir  fur  ein  christlich  stuck  ;  dann  welcher  ein  christlich 
gmeind  geergert  hat  vnd  das  offentlich  beckent,  das  es  dem  nit  verwiszlich  soll  sin 
an  sinen  eeren,  sonder  vil  mer  vff  genomen  in  ein  christlich  gmeind.  »  Hat  er  sich 
des  nit  lossen  ersettigen ,  sonnder  mit  sinen  freueln  worten  fur  gefaren.  Ist  jm 
wither  géant wurt  wordenn  :  a  wie  er  also  kondte  thun?  im  sy  doch  ouch  ein  wider- 
ruff in  der  kilchen  erkant  worden  zethund ,  wie  wol  ers  nit  hab  gethon  :  was 
vnderschid  darunder  sy  einem  dem  ein  widerruff  erkant  werd  vnd  er  thut  den 
selbep,  vnnd  dem  andren  wurd  ouch  einer  erkant  vnd  vff  gelegt  vnd  thut  inn  aber 
nit,  sunder  er  wirt  jm  vsz  gnoden  nach  glossen  ?  »  Daruff  hat  er  gsprochen  :  «  so 
min  herren  nit  gewiszt  hetten  das  sy  mir  vnrecht  gethon,  sy  helten  mirs  nit  nach 
gelossen.  »  Dorumb   ir  als   die  wysen  vrteil   sprecher  wol   môgen    gedenckenn ,   so 


268  1537 

man  jm  hett  vnrecht  gethon,  wie  er  gsagt  hatt ,  so  mûst  solches  ein  ersamer  ratth 
gethon  haben,  die  jm  den  widerruff  haben  vff  gelegt,  welches  gênante  min  herren 
ein  ersamer  ratth  mit  sampt  new  vnd  ait  zunfftmeister  biszhar  vor  menglichem , 
geistlichen  vnd  weltlichen  ,  edlen  vnd  vnedlen ,  von  frômbden  vnd  heimschen  nie 
gezigen  sind  worden  mit  der  warheit,  das  sy  yemands  haben  gewalt  oder  vnrecht 
gethon,  verhoffen  nach  zii  diser  zit  werds  niemans  von  jnen  kônnen  sagen  mit  der 
warheit.  Vnd  so  Martin  Brùstlin  solchen  artickel  nil  wolt  glouben  das  ers  hette 
gredt  vor  offnem  gricht ,  so  wôlten  wir  es  gnugsam  dar  thun  das  wir  verhoffen 
solches  im  rechten  gniesen. 

Zum  andren,  hat  sich  zu  tragen  das  gedachter  M.  Achatius  ait  burgermeysler 
Martin  wider  in  recht  genomen  vnd  zu  jm  lassen  clagen  ,  wie  das  in  verschinen 
joren  es  sich  begeben  hab  das  Martin  sich  hab  entvssert  von  der  statt  Mùlhusenn 
vnnd  iun  dem  ethch  siner  frùnd  einer  mit  jm  geredt  vnnd  jnn  gestrofft  etc.  : 
doruff  hab  Martin  gsagt  :  «  jo  so  Achatius  redt  das  ich  je  wider  das  gotts  wort 
geredt  hab  ,  so  lieg  er  wie  ein  schelm.  »  Solches  hat  Martin  im  rechten  verneint 
vnd  nit  gston,  sonder  er  selbs  gsprochen,  «er  hab  den  Achatius  den  ait  burger- 
meyster  nit  gênent,  sonder  also  hab  er  gsagt  :  wer  da  red  das  er  Martin  ye  wider 
daz  gotts  wort  gsin  oder  geredt  hab ,  der  lieg  als  ein  schelm  ;  das  hab  er  geredi 
vnd  reds  nach,  vnd  habs  vor  eim  gantzen  radt  geredt  :  dise  wort  hat  Martin  selbs 
personlich  gredt  vor  offnem  gricht.  »  Disen  artickel  gstolt  ein  ersamer  ratth  nit  das 
er  solches  geredt  habe ,  nemlieh  wer  da  red  das  er  ye  wider  das  gotts  wort  gsin 
oder  gredt  hab  ,  der  lieg  als  ein  schelm ,  solches  sagen  min  herren  es  werd  sich 
niemer  erfinden. 

Nun  môgen  jr  als  die  wisen  vrtfiil  sprecher  wolbedencken  da  er  ein  ersamen 
ratth  genempt  hat  mit  worten ,  das  es  ouch  von  nôthen  sy  vnd  sich  die  noturfft 
erfordert  das  sich  ein  ersamer  ratth  solcher  siner  schmochwort  verantwurte,  mit 
sampt  new  vnd  alte  zunfftmeystern ,  dann  mine  herren  sind  solche  die  solches  von 
jm  geredt  hand  vnd  noch  reden,  vnnd  wo  ers  Martin  Brùstlin  nit  wolt  glouben  das 
ers  vorm  offnen  gricht  geredt  hab  vor  menglichem,  so  wolts  ein  ersamer  ratth  dar- 
thun  das  im  rechten  gnugsam  were. 

Vnnd  so  das  ein  ersamer  ratth  mit  sampt  new  vnnd  ait  zunfftmeystern  gnugsam 
darthund  wie  sy  sich  vermessen,  so  sind  sy  in  guter  hoffnùng  das  jnen  das  Martin 
Brùstlin  zu  leid,  zu  tratz  vnnd  zu  grosser  schmoch  gethon ,  das  ein  ersamer  ratth 
vmb  jn  vnnd  vmb  die  sinen  nit  verdient  haben,  darumb  so  sindt  sy  in  guter  hoff-" 
nùng  das  er  von  vch  als  den  wisenn  vrteil  sprechern  ge wisen  vnnd  erkant  werd, 
das  er  in  den  fuszstapfen  standen  werd  wie  er  sy  gezigen  hatt,  vnnd  jnen  darumb 
ker  vnd  wandel  thûy,  nach  noturfft  jrer  eeren ,  mit  sampt  abtrag  costens  vnnd 
schadens  so  druff  gloffen  vnnd  nach  druff  louffen  môcht  etc. 

Actum  vff  jor  vnnd  tag  als  obslott. 

Ludwig  Grauen  bûller,  schùlraeyster  zu  Mùlhusenn,  vnnd 
aber  zu  disem  rechst  hanndel  als  ein  vnparthyescher 
schriber  vonn  sinen  herren  verordnet.  subscripsit. 

Original  en  papier  formant  un  fascicule  de  4  feuillets.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1537  2W 

2302.  Jugement  rendu  par  le  tribunal  de  Mtdhouse  sur  un  ineide$U  soulevé  par  Martin  Brûsilin,  1537. 
dans  la  amse  où  il  est  défendeur  contre  Achaee  CfuUgauer,  ancien  bourgmestre  à  Mulhouse.  —  Le  32  aTril. 
défendeur  ayant  à  désigner  son  avocat,  ainsi  que  f avait  déjà  fait  le  demtmàemr,  U  proposa  au  trOmnal 
Rodolphe  N.  de  Bâle.  Le  demandeur  lui  opposa  Vusage  de  MulhousCy  qui  n^adntet  pour  plaider  devant 
le  tributuU  qu'un  bourgeois  résident,  mais  s'en  rapporta  à  la  prudence  du  tributuil.  Après  délibération, 
le  tribunal  demanda  à  Guilgauer  de  consentir  à  la  demande  de  Briistlin,  comme  vatment  de  le  foire 
MM.  du  conseil  dans  la  cause  Hée  entre  eux  et  ledit  BrûstUn.  Le  dewsandeur  tfy  refusa  encore,  tout  en 
se  disant  prêt  à  se  soumettre  à  Pavis  du  tribunal.  On  voidut  savoir  alors  de  BrûstUn  t^U  avait  à  se 
plaindre  du  défenseur  qui  avait  jusqtte-là  plaidé  pour  lui.  Il  répondit  que  non,  mais  ne  persista  pas 
moins  à  totdoir  en  changer.  —  Oui  les  parties,  le  tribundl  reconnut  unanime$nent  qt^Q  n'était  pas  en 
droit  de  contrevenir  à  Vusage  de  Mulhouse,  H  en  conséquence  H  mit  BrûstUn  en  demeure  soit  de  laisser 
parler  son  précédent  défenseur,  soit  de  le  remplacer  par  qu^qu^un  de  la  viHe.  —  Sur  quoi  BrûgOm 
demanda  et  obtint  la  remise  de  Tafaire  à  quinzaine. 

lAtndi,  23  avril  1537. 

Hie  nach  volgt  die  vrleil  so  ein  ersam  grichl  zu  Mûlhusenn  geben  hal,  den 
fùrsprechen  beireffend  den  Martin  Brûsilin  begerl  haljmesin  red  zethun,  vff  mentag 
den  xxiij*«°  apprellens  nechsl  verschinen  anno  xxxvij. 

In  sachen  zwischen  meyster  Achatium  Gilgouwer,  ait  burgermejsler,  an  eim, 
so  dann  Merlin  Brùstlin,  antwurler,  anders  Iheils,  als  nacb  erkantnisz  des  nechst 
vergangnen  gerichls,  kunlschafft  soit  gesagt  haben  vff  hùt  mentag  den  xxiij  tag 
apprellens  vor  offnem  gericht  zu  Mùlhusen,  vnd  sich  denn  zmol  Martin  Brùslin, 
wie  ouch  M.  Achatius  zeuor  gelhon,  soit  verfiirsprecht  baben  :  bat  Martin  Brùstlin 
begerl  Rudolffen  N.,  diser  zil  wonhafft  zu  Basel  vnnd  vor  gericbl  zu  gegen,  den 
nach  andern  vsserthalb  der  gmein  vnd  ingesessner  burgerschafft  zu  Mùlhusen,  hat 
M.  Achatius  verhoffl  uit  zu  gelassen  werden,  vnd  also  semlichs  den  richtern  ergeben 
vnnd  vertrùwet. 

Sind  die  vrteilsprecher  vsz  getrelten  vnd  ein  bedanck  genomen  :  nach  dem 
selben  als  sy  widrumb  gesessen  an  gewonlicher  gerichts  statt ,  haben  die  vrteil 
sprecher  bittlich  an  meyster  Achatium  gelangt  das  er  welle  so  gûtig  sin  vnd 
ernempten  fùrsprechen  von  Basel  bar  komen  zu  lassen,  wie  ouch  vff  hùt  beschehen 
von  jren  gnedigen  herren  vnd  obern  in  erst  angeheptem  rechten  zvsischen  jnen  dem 
ersamen  ratth  zu  Mùlhusen  vnd  gedachtem  Martin  Brùstlin  :  semlichs  hat  meyster 
Achatius  aber  mais  abgeschlagen  vnd  nil  wellen  verwilligen ,  was  aber  von  einem 
ersamen  gericht  erkant  werd,  dem  selbigen  kônn  er  nit  widerstreben. 

Demnach  ist  Martin  Brùstlin  mit  satten  worten  gefrogl  worden,  ob  er  Martin 
B.  an  sinem  vntz  har  gebruchten  fùrsprechen  in  einem  oder  anderm  verkùrtzt  sige 
worden.  Aniwurtet  Martin  :  «  nein,  er  habe  kein  klag  ab  jm,  aber  er  begere  nun 
zmol  den  von  Basel  vnd  hoffe  das  recht  werde  den  jm  nit  aberkennen.» 

Vff  sôllich^red  vnd  gegenred,  haben  die  vrteil  sprecher  des  fùrsprechen  halb 
ein  vrteil  geben  vnd  einhellig  gesprochen  :  sy  kônnen  der  statt  Mùlhusen  jr  ait 
harkomen  vnd  recht  nit  brechen  nach  endem,  vnd  darumb  das  Martin  ab  sinem 
ersten  fùrsprechen  nit  klage,  nach  ze  klagen  vrsach  habe,  vnd  selbs  spreche  vonn 
dem  ersten  nùtzit  versùmpt  sin,  so  sôUe  er  sich  desz  selbigen  ersettigen  lassen, 
oder  so  er  jme   vngelegen    zusin    vermeiute,   das   Martin  einen  andern  erwelle  vnd 


270  1537 

neme  von  der  gemein  vnd    burgerschafft   zu   Mùlhusen  ,  vnd   keinen  vsserthalb  erst 
genennter  slalt  Mùlhusen  gemeinde. 

Also  hal  Martin  Brùstlin  vff  disz  mal  kein  antwurl  geben,  sonder  ein  vff  scbub 
des  rechten  xiiij  tag  begerl,  vnnd  diser  vrleil  ein  vrkhund  in  gschriflft  gestell  sich 
wissen  zwischen  den  erst  gedachten  xiiij  tagen  zu  beratschlagen. 

Semliche  xiiij  tag  vfF  schub  mit  dem  rechten  vnd  der  gschrifftlichen  vrkhund l 
der  ob  geschribnen  vrteil,  wie  die  Martin  B.  sampt  sinem  bystand  begert  hat  jme 
gen  Basel  zu  uberschicken ,  ist  erkant ,  zugelassen  vnd  versprochen  worden  von 
einem  ersamen  gericht  zu  Mùlhusen,  vnd  das  selbig  sôll  beschehen  vff  das  aller 
fùrderlichest,  so  mùglich  sin  wirt,  damit  sich  nieman  ze  beclagen  hab. 
Actum  vff  jor  vnd  tag  wie  obstott. 

Ludwig  Grauen  bûller,  schulmeyster  zu  Mùlhusen 
vnd  aber  zu  disem  rechts  handel  als  ein  vnpar- 
thyescher  schriber  von  sinen  herren  verordnet 
subscripsit. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1537.  2303.  Sentence  arbitrale  rendue  par  Joder   Brant,  premier   zunftmestre,  et  Onophre  Holtzach,  pré- 

31  juillet,  posé  au  sel,  l'un  et  Vautre  membres  du  conseil  de  Baie,  dans  la  cause  liée  entre  le  bourgmestre  et  le 
conseil  de  Midhouse,  d'une  part,  et  Martin  Brùstlin,  de  T autre.  —  Brùstlin  ayant  dit  devant  le  tribunal 
de  la  ville  que,  si  le  conseil  n'avait  pas  su  qu'il  lui  faisait  tort,  il  ne  lui  aurait  pas  fait  grâce  de  la 
rétractation  ou  de  l'amende  honorable  dans  l'église,  à  laquelle  il  avait  été  condamné,  et  que  celui  qui  ose 
soutenir  que  lui,  Brùstlin,  avait  parlé  contre  la  parole  de  Dieu,  en  avait  menti  comme  un  fripon:  les 
arbitres  obtiennent  d'abord  que  le  bourgmestre  et  le  conseil,  par  égard  pour  la  ville  de  Baie  dont  lesdits 
arbitres  sont  les  délégués,  retireraient  la  plainte  dont  ils  les  ont  saisis  ;  puis  cherchant  le  moyen  de 
concilier  les  parties,  ils  décident  que  Brùstlin  reconnaîtrait  devant  le  grand  conseil  réuni,  avec  les 
anciens  et  nouveaux  zunftmestres  et  sexvirs,  que  les  propos  qu'il  avait  tenus  tant  sur  le  conseil  que  sur  des 
particuliers,  lui  avaient  échappé  dans  la  colère,  et  que  tout  au  contraire  il  ne  pouvait  dire  que  du  bien 
des  uns  et  des  autres,  moyennant  qum  toutes  les  difficultés  pendantes  seront  aplanies,  sauf  les  réclama- 
tions pour  dettes  ou  autres  que  les  bourgeois  ou  manants  de  Mulhouse  peuvent  avoir  à  exercer  contre 
Brùstlin,  lequel  donne  à  cette  sentence  son  adhésion  pleine  et  entière. 
Mardi,  31  juillet  1537. 

Wir  nachbenemptenn  Joder  Prant,  disserzeit  obberster  zunfftmeister,  vnnd 
Onoffrius  Holtzach,  sallzher,  burgere  vnnd  der  ||  rhâte  der  statt  Basel,  durch  die 
strenngenn  fromenn  fiirseiichtigenn  ersamenn  wissenn  burgermeister  vnnd  rathe  |i 
der  statt  Basel,  als  jre  gnedige  herrenn,  zu  diser  nachuermerckten  sach  geordnete 
raths  personen  vnnd  bottenn, 

Thundt  khundt  menniglichen  mit  diesem  brieff  : 

Alsdenn  biszhar  gerichtshendel,  spenn  vnnd  zwittracht  zwischenn  denn  fromenn 
fùrseûchtigenn  ersamenn  wiszenn  burgermeister  vnnd  rathe  der  statt  Mûlhusszenn, 
vnnszern  getrùwen  lieben  eydtgnosszenn,  als  clager  eins,  vnnd  dem  bescheiden 
Martinn  Brùstlin,  der  zeit  jrem  burger,  als  anttwortter  andertheils,  entstanden,  nam- 
lichenn  das  er  Martin  Brùstlin  vor  einem  ersamen  stattgericht  inn  einer  rechtuertti- 


1537  271 

gvnng  so  zwiischenn  jrae  vnnd  eltliche  personenn  gehandeit  ist  wordenn,  aida  vor 
mennigklichem  geredt,  so  ein  ersamer  ralh  nit  gewiszl  hett  des  sie  jme  vnrecbt 
gelhon,  so  hettenn  sy  jme  den  widerrufTl  oder  bekhanndtniss  inn  der  kilchenn  nil 
nachgelasszeun  ;  deszgleichenn  wellicher  der  da  redl  das  er  ye  wider  das  golles 
wordl  gesein  sey,  oder  darwider  geredt  hab,  der  lieg  als  ein  schelm  elc. 

Welliche  spenn  vnnd  zweyung  wir  obgenantenn  ratbsbollenn  von  entpfelniiss 
wegeu  der  vorgenantenn  vnsere  herren  vnnd  der  rhalen,  gehôrdt  vnnd  vermerckt, 
vnnd  darnach  mit  vleisszigem  ernst  die  obgenantenn  burgermeisler  vnd  ralh  der 
statt  Mûlhusszenn,  als  vnszere  gelriiwen  liebenn  eydtgnossenn,  gebeltenn  die  spenn 
vnd  zwittracht  hinzelegenn,  des  sy  vns  giittiglichenn  bewilliget  habenn,  von  wegenn 
vnnszeren  gùnstigen  vnd  gnedigen  herren  der  statt  Basel,  als  jre  gelriiwenn  lieben 
eydtgnosszenn  :  vfT  sollicbs  haben  wir  miltel  vnd  wege  da  durch  ein  slall  Mûlhusszenn 
vnd  jr  widertheil  vereiniget  werden  mochten,  gesucht,  vnd  zu  letsl  beidetheil  mil 
jrem  wisszenn  vnnd  willen  vereiniget  vnd  betragen  habenn  in  diesze  nachuolgende 
wisze,  dem  ist  alszo  : 

Das  Martin  Briistlin  vor  einem  ersamen  ganlzen  groszen  ralh,  neûw  vnnd  ait 
zunfTtmeistern,  auch  sampt  nuw  vnnd  ait  sechsleùltenn,  sol  sagenn  ailes  das  er  vff 
eynn  ersamenn  rath  vnd  auch  vff  aile  die  jehennigen  die  die  sach  berûrenn  mocht 
oder  darunder  verdacht  mochten  werdenu,  geredt,  das  hab  er  vsz  einem  zorn  vndl 
nydt  geredt,  wiss  auch  von  einem  ersamen  rath  vnd  den  selbigenn  nûtzit  anders 
dan  aile  ère,  liebs  vnnd  frombkheit  zesagenn. 

Zum  andern,  ob  aber  Martin  Briistlin  yemants  burgern  oder  hindersesszenn  zu 
Mûlhusszenn  vtzit  schuldig  oder  ansprach  an  jne  hettenn,  die  selbenn  schuldenn 
vnnd  ansprochenn  sollent  hiemit  nit  vertragenn,  sonder  den  selbenn  jr  rechl  gegen 
Martin  vorbehaltenn  syn. 

Sonhst  sollenn  hiemit  aller  vnwill,  spenn,  irrung  vnd  zwitracht  so  sich  desz 
handels  halb  biss  vff  dieszen  tag  zwûschenn  beidentheilenn,  mit  worttenn,  werckenn 
oder  gethatenn  begeben  vnd  verloffenn  habenn,  gantz  gericht,  geschlicht,  nachge- 
lasszeun, hin,  todt  vnd  absin,  vnnd  darzu  dheinem  dheil  nachteyllig  nach  sched- 
hch  syn. 

Vnod  ich  Martin  Brûstlin  daruor  gênant  bekhenne  das  soUicher  vertrag  vff 
meyn  ernstlich  bitt  vnnd  begere  alszo  vffgericht  vnnd,  wie  obstath,  gemacht  vnnd 
zugangen  ist,  den  ich  auch  fur  mich  vnnd  aile  mein  erbenn  gelopt  vnd  versprochenn, 
gelop  vnnd  versprich  hiemit  wisszenntlich  inn  craffl  diss  brieffs,  den  vest  vnnd  stell 
zehaltenn,  darwider  nyemer  zethun  nach  schaffen  oder  verhengen  gethon  werden  inn 
dheinen  wege,  ailes  getrûwlich  erbarlich  vnd  vngeforlich. 
^  Vnnd  hab  des  zu  vrkhundt  mit  vleisz  gebettenn  die  obgenantenn  Joder 
Brantenn  vnd  Onoffrius  Holtzach,  mein  gûnstig  lieb  herrenn,  jr  ieglicher  sein  eigen 
insigel,  mich  vnnd  aile  mein  erbenn  aller  obgeschribner  dingenu  zu  vbersagende, 
an  dieszen  briefî  zu  hennckenn. 

Das  wir  die  selbige  Joder  Brant  vnd  Onoffrius  Holtzach,  dwil  wir  soUichen  vertrag 
beschlosszen  vnd  gemachl  habenn,  bekhenuen  also  versigell  habenn  (doch  vnss  vnd 
vnszere  erben  vnd  uachkhomen  sonhst  vnuergriffenhch  vnnd  on  schadenn). 


272  1537 

Der  gebenn  ist  vff  zinslag  den  letzstenn  tag  julij  nach  Ghristj  vnnszers  erlôszers 
geburt  gezalt  fiinffzehennhunderl  dreissigk  vnnd  sybena  jare. 

Original  en  parchemin  muni  de  deux  sceaux    en   cire  verte    sur  gâteaux  de  cire  brune. 
(Archives  de  Mulhouse.) 


1537.  2304.  Congé  et  certificat   de   bonne  conduite  délipré  à   Martin  Brûstlin  par   le  bourgmestre  et  le 

31  juillet,   conseil  de  Mulhouse,  au  moment  où  il  quitta  la  ville  pour  s'établir  à  Bâle,  après  la  transaction  qui  mit 
fin  aux  difficultés  auxquelles  il  avait  donné  lieu. 
Mardi,  31  juillet  1537. 

Wir  burgermeister  vnd  rhale  zu  Mulhussenn 
Bekhennen  vnd  thund  kbunt  offenntlich  mit  disera  brieff  : 

Das  fur  vns  khomen  ist  der  bescheiden  Martin  Brusllin,  vnser  burger,  offnende 
wie  er  seiner  notturfft  nacb,  seinen  nutz  vnd  froramen  zu  besseren,  von  vnszer 
slal  zu  vnsern  getruwenn  lieben  eidtgnossen  der  stalt  Basel  zu  ziehen,  mit  bittlichem 
begere  das  wir  jme  seins  burgerlichen  beywonens  vnnd  abscheidens  glauplicb 
vrkbundt  geben  solten,  sich  des  môgen  gebruchen. 

Wa  wir  nun  dise  sein  bitt  zymlich  vnd  billich  geacbtet,  wie  wol  wir  ein  zitt- 
lang  mit  Martin  in  ettlichen  spennen  vnd  zwittracbt  gestanden,  die  zu  disser  zeitt 
hingelegt,  vereiniget  vnd  vertragen  sindt,  so  khûnden  wir  daruff  menigklich  das 
diser  Martin  Brusllin  vff  diszmal  mit  vnserm  gutem  gunst,  wissen  vnd  willen  von 
vns  gegangen  (?)  vnd  abgescheiden  ist,  alszo  das  wir  von  jme  nutzit  anders  dan  aile 
fromkheit  wissen:  er  bat  sich  auch  bey  vnsz  zymlichen  vnd  wol  gehalten,  des 
geben  wir  jme  hiemit  vnszer  zeiigknisz  in  crafft  disz  brieffs. 

Des  zu  warem  vrkbundt  habenn  wir  jme  disen  brieff  mit  vnserm  furgetruckten 
secret  bewaret  geben,  vff  zinstag  den  letsten  tag  vnd  monat  julij  anno  37. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1537.  2305.  Les  commandants  des  confédérés  et   alliés,  présentement  au  service  de   France  en  Piémont, 

l'a  nov.  s'excusent  auprès  des  cantons  d'être  partis  nonobstant  la  défense  de  leurs  seigneuries:  il  ne  leur  ont 
désobéi  que  pour  reconnaître  l'amitié  que  le  roi  de  France  a  toujours  témoignée  à  la  confédération  et 
dans  Vespoir  de  faire  Jionneur  à  leur  pays.  Pour  le  moment  voici  ce  qui  s'est  passé  depuis  leur  arrivée. 
—  Api'ès  avoir  passé  la  montre  à  Chambéry,  les  Suisses  ont  traversé  le  mont  Genèvre  jusqu'à  Suse,  où 
se  tenaient  12  guidons  de  lansquenets  et  4  d'Espagnols  et  d'Italiens,  qui  furent  mis  en  déroute.  Le  Pas 
de  Suse  étant  ainsi  tombé  entre  les  mains  des  Suisses,  la  forteresse  ne  se  maintint  plus  que  quelques 
jours,  et  ses  défenseurs  en  sortirent  en  cJiemise  et  un  bâton  blanc  à  la  main.  Le  généralissime  de  l'em- 
pereur, marquis  du  Guast,  se  retira  à  Moncaglieri,  en  laissant  une  garnison  dans  le  château  de  Villiana, 
que  les  troupes  royales  emportèrent  de  vive  force.  Là-dessus  les  Suisses  marchèrent  droit  à  l'ennemi,  qui 
avait  pris  position  à  Moncaglieri  ;  mais  ne  se  sentant  pas  le  plus  fort,  après  avoir  escarmouche  pen- 
dant toute  la  journée,  il  décampa  pendant  la  nuit,  veille  de  la  saint-Martin.  L'armée  française  prit 
possession  de  Moncaglieri,  et,  poussant  en  avant,  elle  fit  lever  le  siège  de  Turin.  Il  n'y  a  plus  d'ennemis 
nulle  part,  et  les  populations  font  leur  soumission  au  dauphin  et  au  grand  maître.  Les  vivres  sont  en 
abotidxince  et  à  un  bon  prix.  —  D'après  le  récit  de  quelques  prisonniers,  l'ennemi  serait  à  la  veille  de 
recevoir  un  renfort   de   12000   Suisses  :  les    catnmandants   ne  peuvent  le  croire,   quoiqu'ils  saclient  que 


1537  273 

l'empereur  s'est  ett  effet  adressé  aux  cantons  pour  être  autorisé  à  faire  des  levées  contre  les  Turcs  :  pour 
leur  part,  ils  supposent  que  ce  sont  eux  et  le  roi  de  France  qui  sont  ces  Turcs;  mais  Us  espèrent  que 
leurs  seigneuries  réfléchiront  mûrement  avant  de  donner  leur  assentiment.  —  Cest  le  comte  de  Tende, 
bâtard  du  défunt  comte  de  Savoie,  qui  commande  les  Suisses,  et  ils  ont  à  leur  tête,  comme  coUmei,  Jean 
Junker;  on  vient  d'apprendre  que  le  roi  en  personne  a  franchi  les  monts  et  que,  sous  quatre  ou  cinq 
jours,  il  prendra  le  commatidement  de  Parmée. 

En  campagne  pns  de  Monea^ieri,  13  noreaUtre  1537. 

Den  edlen  slrengen  frommen  vesten  ersamen  vnnd  wysen  herrn  herrn  gemeineu 
eydgnossen,  vnsern  insonders  gnâdigosten  obern  vnnd  vâlter,  wo  sy  gwysz  ver- 
samlot  sind, 

Vnnser  gannlz  vnderthânig  pflichlig  willig  gehorsam  vnnd  geflissen  diennst. 
sarnpl  vnserm  ganlzen  vermogen  vnnd  allen  eerenn  zûuor  an. 

Edlen  slrengen  etc.  gnâdig  herren,  obern  vnnd  vâtler,  allsdann  wir  jelzmaln 
von  iich,  vnsern  gnâdigen  herren  vnnd  vâtler,  dises  zùgs  vfl^ebrochen  vnnd  hinweg 
gezogeu,  woU  erkennende  soUichs  ûber  ûwer  gnaden  verboll  sin  :  diewyl  aber  das 
dheiner  bôsen  meyniing,  sonders  im  besten  vnnd  zù  enthaltung  der  grossen  liebe 
vnnd  frûndtschafil  so  jewelten  ein  kron  vsz  Franckrych  zû  einer  loblichen  eyd- 
gnoschaffl  getragen  beschâchen,  langet  an  v.  g.  vnser  gannlz  demûlig  vnnd  vnder- 
Ihânig  belten,  soUich  vnser  wegscheiden  gnâdigoster  gslall  vnd  gûtiger  wysz  ver- 
ziechen,  in  hoffnung  wir  wellen  vnnd  werden  vnns  hallten  dermasz,  das  jr,  vnser 
g.  lieb  herren  vnnd  vâtler,  ein  grosz  geuallen  vnnd  eer  mit  hillff  des  allmâchligen 
habenn  werden  ;  vnnd  vfif  das  ûwer  gnad  vnnser  wollfarl  zû  einem  anfang  vememmen, 
fïïgen  wir  derselben  warhaffligklichen  zûuernâmen,  das  ails  wir  gan  Chambery 
kommen,  sind  wir  daselbsl  woll  empfangen,  gemùslrot  vnnd  eerlich  bezalt,  demnaeh 
den  nâchslen  sunder  rûwen  ûber  den  berg  Montgenewers  zogen  bisz  gan  Sûsen, 
in  wôUicher  stalt  xij  fendly  lanndsknechl  vnnd  iiij  fendly  Spanger  vnnd  Italiener 
lagend,  wôllich  hinweg  geschlagen,  oùch  den  slarcken  passz  vnnd  statl  Sûsen  mill 
verlûrst  jrer  knechlen  abgeiagt  :  das  schlosz  zû  Sûsen  hait  sich  etlhch  lag  ent- 
halten,  doch  zû  letst  sind  die  darinn  warend,  in  hembdern  mitt  wyssen  stecken 
abzogen,  vnnd  ist  der  markisz  von  Gwast,  der  oberst  des  keyserschen  hôres,  mill 
sinem  zûg  gan  Monlkallier  hindersich  gewichen,  vnnd  ein  starck  schlosz  gênant 
Williana  hinder  im  gelassen  mit  einem  zûsalz,  wôllichs  der  kûng  mitt  sinem  geschûtz 
vnnd  stûrm  erobrigol  vnnd  ailes  erschlagen. 

Dadannen  sind  wir  mitt  dem  ganlzen  zûg  den  vyenden  nach  gan  Monlkallier 
zû  in  gerûster  ordnùng  gezogen,  gedachts  willens  mitt  jnen  zeschlachen  vnnd 
vnser  heill  allso  versûchen;  sy  aber  vnnser  macht  gespûrl,  nitt  gewartot,  sonders 
mitt  scharmùtzen  denselben  tag  vnns  vffenthaltot,  vnnd  derselbigen  nacht,  vigilia 
Martini,  hinwâg  gezogen  vnnd  Monlkallier  verlassen,  wôllichs  wir  ingenommen,  in 
hoffnung  morndrigen  tages  jnen  wyter  nach  zerùcken  ;  habenn  also  mitt  verhengenn 
vnnd  sondren  gnaden  gottes  [des]  allmâchligen  Thûrin  enlschût,  vnnd  ist  darùmb 
wyl  vnnd  breilt  kein  vyend  mer;  das  lanndlùolck  fait  allenthalben  zû  vnd  erbùlot 
dem  herrn  delphin  vnnd  grandmaislre  gehorsamen  diennst  vnnd  spisz  vnnd  probant 
dem  léger  nach  zefuren  ;  essig  spisz  findt  man  sûnst  gnûg  vmb  ein  zimlich  gâlt, 
vnnd  gadl  vnns  von  den  gnaden  gottes  glùcklich  vnnd  woll  zû  hannden. 

V.  35 


274  1537 

Gnâdigen  vnser  lieb  herren  vnd  vâtter,  wir  habenn  von  elllichen  gefangnen 
vyenden  verstanden,  sy  sygend  erwarten  tâglich  jnen  zîi  hillff  xij^  eydgnossen, 
das  vDns  bedùrot,  doch  nitl  glouben  kônnen,  wiewoll  wir  sùnsl  vernemmen  der 
keyser  habe  an  v.  g.  werben  lassen  vmb  xij  ^^  eydgnossen  wider  den  Tûrcken  :  wir 
glouben  so  jm  sollichs  verwilligot,  wurden  der  kûng  vnnd  wir  die  Tiircken  sin, 
wider  wôllich  er  sy  fûren  wûrdl,  wann  er  sùnst  mitt  grossem  vnrechl  den  kung 
des  Tiircken  beladol  :  wir  hoffen  v.  g.  mog  sollichs  ailes  woll  erraessen  etc. 

Gnâdig  vnser  lieb  herren  vnd  obern,  wir  fûgen  vwern  gnaden  zûuernâmen,  das 
der  her  graff  von  Tendes,  des  herren  bastards  vsz  Saùoyen  sâligen  sùn,  obersler 
ist  uber  vnsern  der  eydgnossen  hùffen,  wellicher  vnns  vyl  gûtls  vnnd  frùndtschafft 
bewyszt  von  wegen  ûwer,  vnsern  g.  obern  vnnd  vâtter,  vnnd  ist  houptman  Hanns 
Jùncker,  vnser  obersler  houptman,  vnnd  hiitligs  tags  sind  wir  warhaffligklichen 
bericht  wie  der  kûng  in  eigner  person  iiber  das  gebirg  syg  vnnd  in  iiij  old  v  tagen 
by  vnns  sin  w-ûrdt  :  welliches  wir  ûwern  g.  bester  meynung  zûschriben. 
Datum  zû  fryem  vâld  by  Montkailier  xiij  nouembris  1537. 

Vwer  g.  alzit  vnderthânig  vnnd  gehorsamen  diener,  graein, 
hoùptlût  von  eydgnossen  vnnd  pùndtgnossen  jetz- 
maln  in  des  aller  christenlichosten  kûngs  vssz  Franck- 
rich  dienst  in  Piemondt. 

Copie  contemporaire  en  papier  (filigrane  à  l'ours)  sans  marque  d'authenticité.  (Archives 
de  Mulhouse.) 

1537.  2306.  Jugement  portant  séparation  de  biens   entre  les  coty oints   Nicolas   Jeger.    —   La   loi  divine 

défendant  le  divorce,  le  tribunal  s'abstient  de  séparer  les  deux  époux,  quoiqii'Hs  ne  puissent  pas  vivre  en 
commun.  Cependant  ayant  égard  à  leur  entente,  il  partage  entre  eux  Vargent  cmnptant,  le  vin,  le  blé  et 
toutes  les  provisimis  de  boucJie,  dans  la  proportion  de  deux  tiers  pour  le  mari  et  cTun  tiers  pour  la 
fetnme.  Le  mari  cède  à  la  femme  un  lit  monté,  et  chacun  des  époux  reprend  ses  habits.  Les  biens 
meubles  et  immeubles  restent  indivis,  et  si  on  les  loue,  cïiacun  aura  sa  part  du  loyer.  En  cas  de  disso- 
lution de  la  communauté,  la  femme  rappm'tera  son  lit. 
Sans  date. 

Zwuschen  Clausz  Jeger  dem  alten  vnnd  seiner  huszfrow  ist  geratgeschlagt,  vsz 
guttigkeit  gesprochen ,  dwil  man  vsz  gottlicher  geschrifft  beide  ehemenschen  nit 
scheiden  kan,  wie  wol  sie  nit  bey  einander  syn  w^ollen,  so  kan  man  vfï  diszmal  nit 
theilen,  sonder  vsz  gûtigkeit  beide  ehelût  die  parschafft  theilen,  namlichen  Glauszen 
Jeger  den  zweitheil  in  parem  gelt,  vnd  die  frow  den  dritten  theil;  deszgleichen  win, 
korn  vnd  aller  esszenden  spiszen  sol  er  den  zweitheil  habenn  vnd  sie  den  dritten- 
theil  ;  item  j  beth  sampt  kussen,  lilachen  vnd  decken  sol  Clausz  seiner  frow  geben 
vnd  aile  jre  cleider;  dargegen  sol  er  seine  cleider  behalten.  Der  gutter  vnd  huszrat 
halbenn  sollen  bliben  anston  eiu  zeit  lanng  vntz  vff  weidern  bescheidt  :  so  aber 
Clausz  oder  die  frauw  die  gutter  so  sie  beide  haben,  verluhen  wolten,  so  sol  alsdan 
das  selbig  gelt  von  guttern  yedem  sein  anzal  geben  werden  ;  vnd  so  es  zu  phal 
kompt,  sol  das  beth  sampt  kusszeu  wàderumb  vndergeworffen  werden. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1538  Î275 

2307.  Addberg  Meiger,  hourgmeêtre,  et  le  comteA  de  BàU  utandetU  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  1^38. 
que  leur  conseil  secret  a  reçu,  la  veille,  une  lettre  des  XIII  de  Strasbourg,  avec  une  réponse  du  2*ijanTier. 
ly  Luther  à  la  lettre  qu'ils  lui  avaient  écrite  précédemment,  au  sujet  d'un  accord  sur  la  êtmto-cène,  et 
un  autre  écrit  des  DD.  Capiton  et  Bucer  adressée  à  Mulhouse,  à  Bâle  et  à  leurs  coréligioimains  de  la 
confédération.  D'après  cette  lettre,  ils  ne  sauraient  douter  que  Luther  ne  partage  leur  sentiment  nsr  la 
nécessité  de  la  concorde,  et  le  tétnoignage  de  Capiton  et  de  Bucer  leur  en  est  garant.  Ils  invitent  en 
conséquence  leurs  voisins  à  congédier  les  opposants  qui  persistent  à  propager  f erreur,  à  se  borner  à 
VenseignemetU  de  la  vérité  dans  sa  simplicité  et  à  faire  en  sorte  de  maintenir  la  paix  rdigieuse. 

Mardi,  22  janvier  1538. 

Den  fromen  fûrsichtigenn  wisen  burgermeistern  vnd  rhat  der  slall  Mùlhusenn, 
vnsern  besondern  gûlen  frùnden  vnd  gelrùwenn  lieben  eydlgnossen. 

Vnser  frùnlhlich  willig  diennsl  sampt  was  wir  eerenn,  ||  liebs  vnnd  gûlz  ver- 
mogenn  ziiuor. 

From  fursichlig  i|  ersam  wiss  insonders  gûten  frund  vnd  getrùwen  liebenn 
eydlgnossenn,  vff  menlag  nechsluerschinen  habenn  vnser  besonders  gûl  frûnd  vnnd 
verirûwt  lieb  nachpern,  die  verordneten  des  kriegs  so  raan  nempt  die  drytzehenn 
der  statl  Straszburg,  vnsern  geheymen  rhàtenn  gschribenn,  vnnd  mit  demselbigen 
die  antwurt  deren  sich  doctor  Martin  Luther  vflf  vnser  jme  hieuor  vberschickle 
schrifft  die  concordj  das  nachtmal  vnsers  lieben  hern  Jesu  Ghrisli  belangen,  enl- 
schlossenn  vnnd  mit  eigner  band  gescbriben  bat,  mitsampt  einer  nebenscbriffl  so 
D.  Capilo  vnnd  Bucerus  an  iich,  vnns  vnd  andere  vwere  vnd  vnsere  eydlgnossen 
vnd  mitgnossen  im  glouben  geuerligt,  zugesant  :  vnd  diewil  die  angeregten  Lutbers 
vnd  der  prediger  zu  Straszburg  schrifften  iich,  vnns  vnd  andern  vnsern  mitgnossen 
desz  gloubens  gmein  etc.,  baben  wir  die  vffgethan  vnd  ûcb  deren  innbalt,  ^ie  jr 
ab  biligenden  scbrifTtenn  zesechen,  nit  vnbericht  wollen  lassenn  :  vnd  diewil  sich 
D.  Luther  in  siner  antwurt,  so  gar  christennlich  brùderlich  vnd  frûnthlich  (wie 
wirs  anderst  nit  verslan  kônnen)  gegen  vus  erzoigt  vnd  schickt,  das  wir  kein 
zwiuel  drin  selzen  jme  sye  die  goltseligenn  concordien  nit  minder  dann  vns  vnd 
allen  liebbabern  christennlichen  gloubens  vnd  einigkeit  zefiirderen  angelegen,  ouch 
den  frommen  theuren  mennern  Capitoni  vnd  Bucero,  disenn  haudel  so  hoch  verirûwt 
vnd  heimstelt,  das  wir  billich  nit  anderst  gedenncken  kônnen  dann  was  sy  ucb 
vnd  vns  diser  sachen  halbenn  hieuor  vnd  yetzt  fur  bericht,  erclârung  vnnd  verstand 
geben,  das  jme  D.  Luther  solichs  gefallenn  lasse,  darumb  w-ir  disen  gotseligenn 
handel  billich  vnd  danckbarlich  zù  wolgefallenn  annemen  etc.  :  so  gelangt  an  ucb, 
vnser  innsonders  gût  friind  vnnd  getruw  lieb  eydtgnossenn,  vnser  gantz  friinthlichs 
begeren,  jr  wellen  den  langen  verzug  D.  Lutbers  antwurt  sampt  allem  handel  im 
bestenn  verslan,  die  schryer  vnnd  irthump  pflantzer  so  disem  golhlichenn  wârch 
zu  wider  sind,  abstellen,  das  volch  der  gothlichenn  warheit  inn  christennlicher 
einfalt  vnderwisen  vnd  leren  lassen,  ouch  disem  handel  mil  allem  ernsl,  was  nun 
verner  hierob  zethunt  sye,  damit  ein  rechte  ware  bestendige  concordj,  wie  vnns 
allen  hoch  vonnôten,  gepflantzt  vnnd  erhaltenu  werde,  nach  gedenncken  vwers 
gmûlz  vnns  verslendigen  :  was  wir  dann  mit  gott  vnd  der  warheit  yemer  zû  gûlem 


276  1538  —  1539 

befiirderen   mogen,  wellen    wir   VQsers   teils   zethûiit   nit    vnderlassen,  vnd  sind  uch 
aile  gûtwillige  frûnllicheil  zebewisenn  begirig   vnnd  gneigt  :  darait   golt   beuolchen. 
Datum  zinslag  den  xxij  januarij  anno  etc.  38. 

Adelberg  Meyger,  burgermeister  vnnd  rhat  der 
stalt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1538.  2308.  Adelberg  Meiger,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Bâle  transmettent  à  leurs  bons  amis  de  Mul- 

17  mai.     lumse  la  résolution  prise  par  les   cantons  confédérés,  en   réponse  à  une  demande  de  l'empereur  pour 
obtenir  leur  secours  contre  les  Turcs. 
Vendredi,  17  mai  1538. 

Den  fursichtigen  ersamen  wysen  burgermeister  vnnd  rath  zu  Mulhusen,  vnnsern 
besonders  gulen  frùndeu  vnnd  gelruwen  lieben  eidguossen. 

Vnnser  frùntlich  willig  dienst  vnnd  was  wir  eeren  vnnd  gùts  1!  vermôgend 
zeuor. 

Fursichlig  ersam  wyss  besonders  gut  frùndt  vnnd  ||  getrùwen  lieben  eidgnossen, 
was  gemein  vwer  vnnd  vnnser  lieb  eidgnossen  sicb  der  Tùrckenhilff  gegen  der 
ro"  k*"»  mt.,  vnnserera  aller  gnedigisten  herren,  zu  antwort  entschlossen,  habend 
jr  ab  biligendem  zedell  zeuernemmen  :  wellichs  wir  vch  gaulz  frunllicher  meynung 
nit  verhalten  wellen,  vnnd  sind  vch  zu  liebthaten  wol  gneigt. 

Datum  frytags  den  xvij  may  anno  etc.  xxxviij. 

Adelberg  Meyger,  burgermeister  vnd  rath  der 
stat  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse  ) 


1538.  2309.   Adelberg  Meiger,   bourgmestre,  et  le  conseil  de  Baie  transmettent  à  leurs  bons  amis  de  Mul- 

6  sept,      house  un  récés  de  la  dernière  diète  de  Bade  concernant   le  commerce  des   blés,  et  leur  enjoignent,  de  la 
part  des  cantons,  de  tenir  la  main  à  son  exécution. 
Lundi,  6  septembre  1539. 

Denn  frommenn  ersamenn  wysenn,  vnnsernn  inn  sonnders  gûtenn  frùndenn 
vnnd   getrùwen   liebenn   eidgnossenn,   burgermeister  vnnd  rhat  der  stat  Mùlbùsenn. 

Vnnser  frùndtlich  wilHg  diennst  zeuor. 

Frommenn  ersamenn  wysenn  besonnders  giitenn  frùnd  vnnd  gelrùwenn  lie-  || 
benn  eidgnossenn,  es  habennd  vff  nechst  gehaltenem  tag  zu  Badenn  gemein  vwer 
vnnd  vnnser  eidgnossenn  ||  ein  ordnung  vonn  wegenn  dess  kornns  vnnd  fiirkouffs 
angesehenn  vnnd  gesetzt,  wie  jr  ab  hierinn  verschlossener  copie  zûuernemmenn 
habenn,  vnnd  vnns  dorby  das  wir  vch  solliche  ordnung  dornoch  zii  haltenn  wi'issenn, 
zii  schickenn  soltenn   beuolhenn  :  derhalbenn  so   schickenn   wir  vch  angeregte  ord- 


1540  277 

nung   hiemil  zii,  dormit  jr    dero  deslo   bas   nachkomrncnn  vnnd   gelebenii   môgenn, 
vnud  sinndl  vch  sonsl  frùudlliche  diennsl  zebewysenn  wol  geneigt. 
Datum  montags  denn  vj  seplembris  anno  etc.  xxxix. 

Adelberg  Meiger,  burgermeisler  vnnd  rhat  der 
stat  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mnlhoase.) 


2310.  Les  députés  des  quatre  cantons  de  Zurich,  (PVri,  de  Schwitz  et  de  Schaffhouse,  en  mission  à  1540. 
EotticeQ,  viandent  à  leurs  commettants  de  Zurich  et  de  Schaffhouse,  qu'après  avoir  expédié  leur  première  1 1  nov. 
lettre,  ils  ont  reçu  ordre  de  Zurich  d'envoyer  un  rapport  sur  la  sotnmation  de  leurs  confédérés  de  Rott- 
tceU  :  à  cet  égard  ils  se  réfèrent  à  ce  qu'ils  leur  ont  précédemment  écrit  ;  Us  tyoutent  qu'à  la  réception 
de  la  lettre  de  Zurich,  Us  se  sont  rendus  devant  le  bourgmestre  et  quelques  conseillers,  pour  leur  repré- 
senter r inquiétude  où  les  cantons  se  trouvaient  à  leur  st^et  :  aux  renseignements  que  les  députés  ont  déjà 
envoyés,  MM.  de  BotttceU  ont  ajouté  de  nouveaux  détails  sur  Ventrée  en  campagne  de  leurs  ennemis. 
Quant  à  Vartiïïerie,  après  avoir  voulu  un  instant  la  garder,  Us  se  sont  ravisés  et  consentent  maintenant 
à  la  rendre  au  duc  de  Wurtemberg,  mais  à  la  condition  que  toutes  les  difficultés  soient  aplanies  préa- 
lablement. Devant  se  rendre  le  lendemain  auprès  de  sa  grâce.  Us  s'appliqueront  à  obtenir  cet  accommo- 
dement. —  Dans  une  cédule  incluse,  les  députés  accusent  encore  réception  d'une  seconde  lettre  de  Zurich, 
qui  leur  annonce  la  convocation  de  la  diète  à  Bade,  pour  la  saint-Othmar  (16  novembre)  :  les  confédérés 
de  Rotticeil  trouvent  le  délai  trop  long,  vu  que  leurs  ennenus  se  renforcent  de  jour  en  jour:  ils  insistent 
pour  qu'en  se  rendant  auprès  du  duc  de  Wurtemberg,  si  les  députés  parviennent  à  régler  les  difficultés 
pendantes  avec  lui,  Us  obtiennent  son  intervention  pour  en  finir  également  avec  Christophe  de  Landen- 
berg.  —  Enfin,  avant  de  fermer  leur  lettre,  les  députés  font  part  des  aveux  dCun  prisonnier  sur  les 
mouvements  de  Vennemi. 

Jour  de  la  saint-Martin  1540. 

Denn  frommen  fùrsichligen  ersamen  wysen  burgermeisler  vnd  rhaten  der 
sletlen  Zurich  vnd  Schafhùsen,  vnnsern  innsonnders  gnedigenn  gùnsligen  herrenn 
vnnd  getrùwenn  liebenn  eidgnossenn. 

Zû  SchafFhùsenn  vffzethûnnd  vnnd  dem  noch  ylennds  gonn  Zurich. 

Vnnser  gannlz  willig  diennst  mil  erbietung  aller  eerenn  beuor. 

Innsonders  gnedig  gùnstig  herrenn  vnnd  getrùw  lieb  eidgnossenn,  nach  dem 
lelstenn  sehribenn  so  wir  vch  von  Rotwyl  gelhan,  habenn  wir  demnoch  ein  schriben 
vonn  vch  vnnsernn  liebenn  eidgnossenn  vonn  Zurich  empfanngenn,  im  beschlùssz 
dess  innhalts,  das  wir  vch  vff  die  manung  so  vch  von  vnsern  lieben  eidgnossenn 
vonn  Rotwil  zûkommenn,  berichten  sollenn,  by  tag  vnd  nacht,  wie  die  sachenn 
stanndenn  etc.  :  vfF  das  fïigen  wir  vch  zûwûssenn  das  wir  vfiF  zinslag  ziinacht,  so 
bald  wir  gonn  Rolwyl  kommenn,  vch  vnnsernn  gnedigenn  herrenn  gschribenn, 
was  vns  die  von  Rotwil  berichl,  dess  achtenns  soUich  sehribenn  sige  vch  nun  me 
vberantworlet  ;  aber  vfY  vwer  sehribenn  sind  wir  fur  herren  burgermeisler  vnd 
eltUch  der  rhâlenn  kert,  vnnd  jnen  zum  ernsllichislen  fùrgehallen  wie  vnns  nit 
zwyfle  dann  das  jr  vnnser  herrenn  in  grossen  vnrûwenn  syennd,  vnd  was  sy  sidhar 
erfaren  vnd  glouphcheu  bericht,  vns  das  selbig  anzuzoigenn,  dormit  wir  das  vnn- 
sernn herren  vnnd  oberenn  zuschribenn  konndenn  :  vff  das   sy  vnns  berichl  schier 


278  1540 

glicher  gslalt  wie  uor,  doch  das  sy  kuiidtschaft  sidiiar  habennd,  das  vngeuorlichen 
vonn  vier  inn  die  fùnff  hunderl  pferd,  darunder  bis  inn  die  fûnfzig  edlen  sin  sollenn, 
zû  Knewis  fùrgeriltenn,  wellichs  Knewis  fùnff  mil  wegs  vonn  Rolwyl  glegenn,  aber 
ann  einer  einôdi  das  bis  inn  zwo  mil  vngeforlichenn  dorumb  nienderth  dhein 
herberg  noch  wonung  sig,  vnnd  sig  ouch  doselbs  nùtzil  annders  dann  ein  probsly 
vnnd  das  wùrlzhussli  :  dessglichenn  soll  dann  der  hùffen  so  vff  annderhalb  mil 
wegs  vonn  jr  stat  lyt,  fur  vnnd  fur  vssz  den  làlern  ein  zûloiiff  habenn,  vnnd  sollenn 
elllich  rùler  noch  vorhannden,  die  vff  die  vnnderhandlung  so  zwùschenn  marg- 
graff  Ernnsten  vonn  nider  Badenn  vnd  dem  vonn  Fennigenn  furgenommenn,  war- 
tenn,  vnnd  so  bald  die  gùtlich  hingelegt,  sollenn  sy  dann  angends  mit  Stoffelnn 
vonn  Landenberg  herùff  ziehenn  :  sollich  vnnd  derglichen  kundtschafft  sy  lâglicli 
habenn,  das  wir  vch  vff  vwer  schriben  anzoigen. 

Zum  anndernn,  als  wir  oùch  anfangs  noch  vnnserm  befelch  dess  gschùtzes 
vnnd  annderen  articklen  halb  fur  vnnser  eidgnossen  vonn  Rolwyl  kort,  vnnd  noch 
vnnser  werbung  habend  sy  vermeint  das  geschùtz  zû  behaltenn,  diewyl  es  jnen 
frig  geschenckt  sig,  lui  jrer  brieffen  :  als  sy  aber  vnns  fur  ein  gmeind  gewisenn, 
vnd  wir  vff  hùt  vor  einer  gmeind  erschinenn  vnd  vnnser  befelch  jnen  vorgeoffnet, 
die  demnoch  dem  rath  vnnd  den  sechszehenen  die  sach  vbergebenn,  doruff  sy  vnns 
demnoch  mit  antwort  begegnet,  soverr  wir  die  anndernn  spennigen  sachenn,  es  sige 
dess  hoffgerichts,  der  frigenn  gepirs  vnnd  der  anndern  sachen,  ouch  giiilich  ver- 
tragen  vnd  eins  mit  dem  anndernn  hingelegt,  als  dann  sollenn  wir  sinen  f,  g.  das 
geschùtz  zùzesagenn  gwalt  haben,  doch  nit  ee  biss  das  sy  mit  Gristoffeln  vonn 
Lanndenberg  vertragenn  vnd  die  vffrûr  zu  end  komme,  do  wir  vff  raorn  zu 
gemeltem  hertzogen  verriten,  der  hoffnung  sollich  spenn  in  der  gùtlicheit  zùuer- 
tragen,  dann  an  vnns  gantz  nùtzit  erwinden  soll,  annders  wir  vch  ietzinol  nit 
wylher  zùberichtenn  wùssenn  :  was  aber  vnns  verrer  begegnet,  wollen  wir  vch  by 
tag  vnd  nacht  berichten. 

Datum  vnd  mil  dess  frommen  ernveslen  vnnsers  lieben  mitherren  Johans  Haben, 
dess  rhats  der  stalt  Zurich,  insigel,  inn  nammen  vnser  aller  verschlossen,  vff  Martini, 
vmb  die  ix  stund  vor  mitlag,  anno  etc.  xl. 

Der  vier  ordten,  namblich  Zurich,  Vry,  Schwytz 
vnd  Schaffhùsen  rhatzbotten  ietzt  zu  Rotwil 
versampt. 

Cedula  inclusa. 

So  dann,  gnedigen  herren,  als  wir  disen  brieff  gschriben  vnd  den  botten  hin- 
weg  vertigenn,  haben  wir  das  ander  schriben  von  vch  vnsern  lieben  herren  vonn 
Zurich  empfangen,  vnnd  veruommenn  wie  jr  einen  kurtzen  jlenden  tag  vff  Otmari 
gon  Baden  inn  Ergow  angesetzl  etc.,  wellichs  wir  vnnsernn  lieben  eidgnossen  vonn 
Rolwyl  angezoigt,  die  sich  dessz  beschwert  vnd  vermeint  habenn,  der  tag  sig  jnen 
zu  lang,  dann  jre  vyennd  sich  fur  vnnd  fur  sterckennd  :  sy  habend  vnns  ouch 
ernstlichen  angesiichl,  so  wir  zu  f.  dt  zu  Wùrtenberg  kommen  vnnd  die  vbrigen 
sachen  vsgericht  vnnd  zu    gutem   ennd   gebracht,    das   wir   dann  sin  f.  dt.  pittenn. 


1540  279 

das  sy  Sloffel  vonn  Lanndenuberg  abschaffeuu  vnnd  abslelleim  wolle,  dann  sin  f. 
g.  soUichs  aller  best  zii  wegenn  briugenn  moge,  soUichs  wir  ouch  mil  allem  ernnst 
vnnd  vlyss  Irûwlicb  vszrichlenn  woUen  :  ob  wir  das  al>er  by  dcm  herlzogen 
erhebenn  vnd  zû  wegen  bringcn  mogen  oder  nil,  mogennd  wir  nocb  diser  zil 
nit  wùssenn  ;  was  aber  vnns  witer  begegnet,  wollend  wir  vch  lags  vnnd  nachls 
berichlenn. 

Disen  brieff  wollend  jlenlz  vnsern  lieben  eidgnossen  von  Lulzernn  zuschickenn. 

Wiler  habennd  sy  vnns  inu  diser  stund  anzoigt,  wie  bienachls  jre  rùler  ein 
gfangnen,  den  sy  friig  pinlichen  gefrogl  habeu,  der  bekendlb  vnnd  veriehen  wie 
haruach  folgt  : 

Item,  Claus  Dellen  vonn  Lar  hait  anzoigl  wie  Martin  Lips  sin  hauptman  sige, 
vnd  sigend  vfT  tusend  knecht  vngeforlich  zû  Waltmessigenn,  das  annderhalb  mil 
vonn  Rotwil  ist. 

Item,  er  sagt  das  ouch  ein  houplmau  vmb  Oberkilch  vfT  einem  schlossz  sige, 
ein  feister  mann,  vnnd  lossz  sich  ein  edelman  scheltenn. 

Item,  er  sagt  ouch  es  sollenn  sechs  venlin  knecht  vom  Bodenn  see  kommen  zu 
disem  huffenn. 

Item,  jnen  ist  ouch  warnung  zû  kommenu,  das  ein  reisiger  zug  vffherwert  ziehe 
vnnd  hinacht  biss  vff  drig  mil  gonn  Rotwil  kommen  solle,  wiewol  man  sy  vber 
wùrtenbergischem  boden  nit  hab  wollen  lossenn  ziehenn. 

Datum  inn  y\,  frylag  noch  Martini,  vmb  die  nùndtenn  stunnd  vor  mitlag, 
vnnd  inn  diser  stund  verritten  wir  vonn  Rotwyl  zu  dem  herlzogenn  gonn  Wur- 
tennberg. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mnlhonse.) 


2311.  Le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  bourgeois  de  Zurich  expriment  aux  cinq  cantons  catlwliques  1540, 
leur  surprise  de  la  sommation  qu'ils  viennent  de  leur  adresser,  d'entrer  avec  eux  en  campagne  en  faveur  13  nov. 
de  leurs  confédérés  de  Bottweil:  ils  ne  comprennent  pas  la  hâte  avec  laquelle  les  cinq  cantons  ont  pris 
cette  résolution,  à  la  veille  du  jour  où  la  diète  doit  se  réunir  à  Bade,  précisément  pour  délibérer  sur 
les  mesures  à  prendre  ;  puis,  examinant  les  termes  de  l'alliance  qui  établit  leurs  droits  et  leurs  obligations 
réciproques,  ils  soutiennent  que,  pour  tout  ce  qui  se  passe  en-dehors  des  frontières  des  sept  cantotis 
primitifs,  elle  ne  donne  pas  de  moyens  de  contrainte  aux  uns  contre  les  autres.  En  conséquence  ils 
refusent  formellement  de  se  rendre  à  l'appd,  à  moins  que  la  confédération  n'en  décide  autrement  à  la 
diète  de  Bade. 

Zurich,  samedi  après  la  saint-Martin  1540. 

Ann  die  fùnff  or  t. 

Vnnser  frùntlich  willig  diennst  sampt  was  wir  eerenn,  liebs  vnnd  frùntschafll 
vermôgennd  zuuor. 

Frommeu  fùrsichtigen  ersamen  wysen  inn  sonnders  giitenn  frûnd  vnnd 
getrùwenn  lieben  eidgnossenn,  wir  habenn  vwer  treffenlich  vnnd  ernstlich  manung, 
dorinn  jr  vnns  mit  erzellung  der  not  vnnd  bescliweruug  so  vwern  vnnd  vnnsernn 
eidgeuossen  vonn  Rotwyl  vonn   Gristoffeln  vonn  Landennberg  begegnet,    hoch   vnnd 


L 


280  1540 

Ireffennlich  manennd  das  wir  vff  nechstkùnffligeun  donnstag  mit  vnnsernn  eer  vnnd 
zeichenn  vffbrechenn,  vnnd  den  nechstenn  der  statt  SchafThùsenn  zû  trosllich 
ziehenn,  vnnd  gemelten  vwern  vnnd  vnsern  eidgnossenn  vonn  Rolw}^  hilflf,  ratli 
vnnd  byslannd  zu  hindertrùckung  jrer  vigendenn  bewysen  wôllennd,  ailes  innhalls 
der  lenge  noch  verstandenn,  vnnd  dorab  nit  wenig  befrombdenns  vnnd  beschwernis 
empfangenn,  das  man  allweg  der  gstalt  hinder  vnns  vnnd  anndern  orten,  oucb  on 
vnser  befrogenn,  wûssen  vnd  gebell,  inn  sollichenn  schweren  vnnd  merklicbenn 
hendlenn,  die  wol  nil  nun  eltliche,  sonnder  aile  ort  beriirennd,  die  oticli  billich 
dorumb  befrogt  wurdenn,  durchfaren,  vnnd  sich  so  eines  schwerenn  sorgklichen 
todlicben  vnnd  verderplichenn  kriegs  bkennen  vnd  vnnderwinden  solle,  das  vnns 
billich  beschwachet,  vnd  hetten  vns  gentzlichen  versehenn  jr  hettend  die  sorgenn 
vnnd  gfaren  so  vnns  allen  hiedurch  vff  denn  halls  wachsenn  mag,  bas  erwegenn, 
vnnd  diewyl  der  tag  zii  Baden  so  nahe  vor  ougenn,  desselben  giillich  erwartet,  vwer 
vnnd  annderer  vnnserer  eidgnossenn  rath,  gefallen  vnnd  meinung  dorob  vernommenn 
vnd  hinder  vnns  keinen  sollichen  schadlichenn  vff'brûch  gemacht. 

Diewyl  jr  aber  inn  gedachler  vwerer  manung  die  pùnt  anzùchennd,  vnnd  das 
ir  in  crafft  der  selbenn  ûch  kriegs  rechl  erkennt  habind,  vnnd  vnns  dann  der  handel 
ebenn  schwer  oblyt,  sind  wir  oùch  vber  die  pùndt  gesessenn,  die  erduret  vnnd 
fîndenn  nit  das  jr  vnns  vonn  annderer  orten  oder  vonn  jemands  annders  wegenn, 
oder  wyter  noch  ferrer  dann  der  bezirckg  inn  den  pundthen  der  sibenn  altenn 
orlenn,  eigentlich  von  einer  march  anu  die  anndere  heiter  vergriffen  vnnd  bestimpl 
ist,  vnnd  vmb  sachenn  die  sich  inerth  dem  selben  kreyss  nit  erloùffennd,  habind 
zemanenn  :  dorneben  konnend  wir  ouch  nit  findenn  das  vch  weder  Stoffel  vonn  Lann- 
denberg,  noch  jemands  anders  abgseit,  noch  an  vwernn  lyben  oder  giitern  innerthalb 
gemellem  bezirgk  angrifen,  beleidigt,  beschâdigt  noch  bekùmbert  habe  :  deszhalb 
wir  gentzlich  achlen  vch  by  denn  pundthen n  vnnd  by  sollicher  manung  nùtzit 
schuldig  sin,  oder  das  jr  vnns  vmb  sachenn  so  der  siben  altenn  orlenn  pundt  vnnd 
denn  bezirgk  dorinn  bestimpt  nil  beriirend,  zemanen  recht  oder  fûg  habinnd,  dann 
so  wir  mit  vwernn  vnnd  vnnsernn  eidgnossen  von  Rotwyl  sonndere  pundt,  die  aber  soUich 
kriegsrecht  nit  zii  bekennen,  habind,  sind  oder  werdenn  wir  dann  den  selbenn  etwas 
schuldig,  darumb  werdenn  wir  jnenn  noch  gepùr  wol  antwûrtenn. 

Vnnd  diewyl  wir  dann  noch  keiner  eigennschafft  bericht,  wer  oder  wie  starck 
jre  figennd,  wo  hinuss,  an  wan,  oder  ob  die  gemelten  vwer  vnnd  vnnser  eidgnossen 
von  Rotwil  noch  inn  dem  bezirgk  den  jr  pundt  vsswysst,  angriffenn,  genot  oder 
beschâdigt  sigind,  vnnd  sich  billich  gepurt  das  wir  vnnsere  mithaften,  die  jnen 
als  vil  als  wir  schuldig,  ziiuor  ouch  dorob  vernemmend,  der  tag  oùch  so  nahe  vor 
oùgenn,  vnnd  jr  vnns  vss  vngehôrtenn  vrsachen  vmb  sachenn  die  vwere  pùndt  nùt 
angonnd,  nùt  haben  zemanenn,  so  gedencken  wir  vch  nùtzit  inn  disem  faal  schuldig 
sin  :  wir  werdenn  vnnd  wôllend  oùch  sollich  vwer  manung,  die  den  pundthen  nit 
gemess  ist,  nit  annemenn  noch  derenn  inn  dheinen  weg  gehorsam  sin  noch  statt 
thùn,  sonder  dess  angesetztenn  tags,  vnd  da  annderer  vwerer  vnnd  vnnserer  lieben 
eidgnossen  gfallen  vnd  meinung  witer  erwartenn,  vnnd  vnns  da  mit  jnen  nach  aller 
nottùrfft  vnnderreden,    als  das    vnsers   bedungkenns  billich    gschicht  :  vnnd    bittend 


1540  281 

vch  doruffgar  frùndlicli,  jr  wollennd  den  selben  lag  glicher  gslall  wie  wir  besûchenn, 
vnd  doruor  nit  vffbrechenn  noch  vnns  sollichenn  lest,  der  vnns  allenn  wol  zû  schwàr 
werdenn  mochl,  vfï  den  hais  ladenn,  vnd  nil  aiso  fur  vch  sclb  fiirfarenn  sonnder 
anndernn  ortenn  oùch  losen,  vnd  mil  dero  vorwûssenn  vnd  rhat  handlen,  das  sich 
gepûren  wirdeth  :  dess  woUend  wir  vns  genlzlich  zii  vch  versehenn  vnnd  vch  dor- 
neben  sonnsl  lieb  vnd  diennst  zubewysenn  geneigt  sind. 
Vssz  Zurich,  sampstags  nach  Martini  anno  etc.  40. 

Burgermeisler,  ralh  vnnd  bùrger  der  stall  Zurich. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mnlhouse.) 

2312   Vavoyer  et  le  conseil  de  Berne  annoncent  à  leurs  confédérés  de  Bâle,  qu'ils  se  proposent  de        1540. 
prendre  part  à  îa  diète  de  Bade,  pour  délibérer  sur  la  demande   de  secours  de  BottweH,   menacé  par     14  nov. 
les  entreprises  de  Christophe  de  Landenberg,  et  s^associer  aux  mesures  qu'elle  prendra  ;   mais  craignant 
que  leur  religion  ne  court  quelque  danger  dans  cette  affaire,  ils  prient    Baie  d'envot/er  aux  informations, 
tant  dans  la   Forêt  noire,  qu'auprès  de  Strasbourg,   notamment  pour  savoir  si  le  comte  Guillaume  de 
Fûrstenberg  ne  tient  pas  pour  Landenberg,  comme  le  bruit  en  court. 

14  novembre  1540. 

Vnnseren  frùntllichen  willigen  dienst,  sampt  was  mir  (sic)  eren,  liebs  vnnd 
gâtls  vermôgend  zuuor. 

Fnimen  fùrsychttigen  ersamen  wisz  insonders  gutt  frùndt  vnnd  verlruwt  lieb 
eidgnosenn,  vnsz  zwifflett  nydt  jr  synndt  bericht  des  anzugs  so  Gristoffell  von  Lan- 
denburg  vfT  Rottwill  Ihutt,  des  glichen  der  mannung  so  die  von  Roltwill  haben 
loszen  vszgon,  oucli  der  thag  leistung  des  halben  gon  Baden  durch  vwer  vnd  vnser 
lieb  eydgnosen  von  Zirich  bestimpt,  die  wir  durch  vnser  poltschaff[t]  besucht  worden, 
mit  bevelcht  ze  berattschlagen  vnd  sych  in  vnserem  namen  ze  entschlieszen,  was 
der  pundt  von  Rotlwill  vermag,  mitt  anderen  eidgnosen  gemeinlich  oder  der  merer- 
theill  zeerstatten,  des  wir  ùch  gantz  frùntilicher  meinung  berichlten  wellen,  vnnd 
dar  neben  diwill  {sic)  ettwas  sorg  dorvff  stott  vnd  villich[t]  vnser  religion  zewider 
synn  môcht,  gepâlten  haben  ûwer  kundschafT[t]  vffen  Schwarzwalldt,  ouch  by  ûwer 
vnd  vnser  vertru[w]tenn  nachpuren  von  Stroszburg  des  halben  zemachen,  die  will 
gesagt  wirtt  das  groff  Wilhellm  von  Fûrstenberg  des  anschlag  gedacht  von  Strosz- 
burg wùssen,  by  des  von  Landennburg  zug  sy  solle,  vnd  was  ùch  hierunder 
worhaffticklich  begegnett,  vnsz  des  ze  verstândigen. 

Dattum  xiiij  nouember  1540. 

Schulthes  vnnd  ratl  zu  Bernn. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mnlhonse.) 

231.3.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich   communiquent  à  leurs   confédérés  de  Bâle  le  rapport        1540. 
qu'ils  viennent  de  recevoir  des  envoyés  des  quatre  cantons  à  Bottweil  :  ils  estiment  que  la  situation  n^est     14  nov. 
pas  aussi  grave  que  Tappel  de  Bottweil  le  faisait  supposer,   et   ne   voulant  pas  se  laisser  entraîner  par 
trop  de  hâte  dans  de  dangereuses  complications,  ils  ajournent  toute  résolution  jusqu'à  la  diète  de  Bade, 
à  laquelle  ils  convient  derechef  Bâle  et  les  autres  cantons  d'assister. 

Dimanche  après  la  saint-Martin  1540. 

V.  36 


282  1540 

Den  frorameii  fursichtigen  ersamen  wysen  burgermeyster  vnnd  rathe  der  slalt 
Basel,  vnsern  innsonders  guten  freunden  vnnd  gelreuwen  lieben  eydgnossen. 

Vnnser  fruntlich  willig  dienst,  sampt  was  wir  eeren,  liebe  vnnd  frûnlscbafft 
vermôgen  zuuor. 

From  fùrsichtig  ersam  wyss  innsonnders  gut  freundth  vnnd  gelreuw  lieb  eyd- 
gnossen, der  zwolfften  stund  ditz  tags  habend  wir  schrifFten  vnnd  bericht  des  rot- 
wylischen  hanndels  halb,  wie  der  slannde,  als  jr  ab  hieby  gelegter  abschrifft  fynden 
werden,  empfangen,  die  vns  (so  vil  wir  verslannd)  nit  bedunckhen  woUen  den 
ernstlichen  manungen  vnnd  zwiuelhafftigem  bericht  vns  vnlzhar  von  vnsern  lieben 
eydgnossen  von  Rottwyl  begegnet,  gemess  sin,  wie  jr  die  hoclmerstendigen  selbs 
wol  mogennd  ermessen:  vnnd  damit  dann  nit  inn  der  sach  geylt,  sonnder  die  wo 
S}'^  hinreychen  mochte,  darzu  gemeiner  eydgnoschafft  ruw  vnnd  wolfart  bas 
betrachtet,  vnnd  wir  nit  vergebuer  dingen  by  disen  schwàren  leufîen  inn  ein  todt- 
lichen  krieg  gefurt  werdint,  so  haben  wir  euch  vnnd  anderen  vnsere  lieben  eydgnossen, 
damit  jr  vnnd  sy  den  lag  dest  bas  zefertigen  wusstend,  sollichen  der  vier  orlen 
botten  berichts  inn  yll  verstenndigen  wôllen,  mit  ernstlicher  pit  jr  wollend  den 
sachen  dest  bas  nachtrachten,  vnnd  euwern  botten  beuelch  ailes  das  vfF  yetzigem 
tag  zehanndlen  das  zu  uerhutung  diser  schàdlichen  emporung  yemer  fuglich  sin 
erfunden  werden  mag,  darzu  wir  vnsers  theyls  vngespart  ailes  vermôgens  gern 
rathen  vnnd  helffen  wollend. 

Vss  Zurich  sontags  nacli  Martinj,  der  sybenden  stund  nach  mittag,  anno  etc.  1540. 

Burgermeyster  vnnd  rathe  der  statt  Zurich. 
Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1540.  2314.  Jacques  Meiger,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Bâle  communiquent  à  leurs  voisins  de  Mulhouse 

15  nov,     la  mise  en  demeure  des  cinq  cantons  réunis  à  Lucerne,  ainsi  qu'une  lettre  de  leurs  cmfédérés  de  Zurich, 

concernant  l'affaire  de  Bottweil  :   la  diète   convoquée  à  Bade  pour  en  délibérer  se  réunissant  sans  faute 

le  lendemain,   ils  y  envoient  leurs  députés,   attendu   qu'ils  n'ont  pas  encore  pu  prendre   sur  eux   de 

s'associer  aux  graves  résolutions  qu'on  propose. 

Lundi,  15  novembre  1540. 

Den  ersamen  wysen  vnsern  besondern  guten  freunden  vnd  gelreuwen  lieb 
eydgnossenn,  dem  burgermeyster  vnd  rathe  zu  Miilhusen. 

Vnnser  freuntlich  dienst  vnd  was  wir  liebs  vnnd  guts  vermôgen  zuuor. 

Ersamen  ||  wysen  besonnders  guten  freundth  vnnd  getreuwen  lieben  eydgnossenn, 
was  li  vns  ann  heuth  dato  des  rottwylischen  hanndels  halb  furer  zukomen  vnnd 
angelangt,  auch  was  gestalt  vnnd  massen  wir  desshalben  gemant  worden,  habennd 
jr  erslhch  ab  hiebyligender  euwer  vnnd  vnser  lieben  eydgnossen  der  funff  orten 
ratsbotten  zu  Lucern  versamblet,  manungs  copy,  ouch  euwer  vnd  vnserer  getreuwen 
lieben  eydgnossen  von  Zurich  an  vns  gethanen  zuschryben  abschrifïten  zuerlernen  : 
diewyl  aber  der  tag  gon  Baden  inn  Ergouw  jungst    vssgeschrybenn  vnnd  angesetzt 


1540  283 

vff  morndrigen  lag  on  allen  verzug  anghon  wiirdelh,  vnnd  dann  wir  vns  zu  sollicher 
schadlichen  emporung  so  lichllich  bewegen  zelassen  nacU  nil  ion  willens,  habennd 
wir  rechi  im  nammen  goltes,  der  sach  zu  gut,  vfl*  euwer  vnnd  vnserer  lieben 
eydgnossen  von  Zurich  schryben  hin  vnnser  Ireffenliche  ralsbottschafTl  gon  Baden 
inn  Ergouw,  den  tag  zebesuchen  vnnd  da  gemeiner  eydgnoschaflt  nulz,  eer  vnd 
wolfart  zu  furdern  verheiffen,  abgefertigt  :  des  woltend  wir  euch,  so  euch  etwas 
verer  diser  hanndlung  halb  zukommen  wo  nach  zegerichlen  haben  wussten,  guter 
mejnung  nil  vnanzeigt  lassen,  vnd  sind  euch  lyeblhat  zebewysen  wol  gneigt. 
Datum  mentags  den  xv**'»  tag  nouembris  anno  etc.  xl*. 

Jacob  Meyger,  burgermeyster  vnnd  rath  der  slall  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  'Archives  de  Molhouse) 

2315.  Extrait  du  récès  de  la  diète   des   Treize  eamtons   réunie  à  Bade,  le  17  naoembre  1540,  pour       1540. 
délibérer  sur  les  mesures  à  prendre  en  faveur  de  Bottuxû.  —  Après  avoir  décidé  Fentm  tPime  garnison     17  noT. 
pour  servir  de  protection  à  ses  alliés,   la  diète   rédige  une  ordonnance  ntilitwre  que  Scha^Fhouse  fera 

jurer  aux  soldats  à  leur  passage  dans  ses  murs.  —  Comme  on  est  fermement  résolu  à  tenir  à  Fégard 
de  Bottuxil  les  engagements  que  les  cantons  ont  confirmés  de  leurs  sceaux,  on  prévoit  le  cas  où,  maigre 
le  renfort  qu'on  lui  envoie,  cette  viUe  ne  pourrait  pas  résister  à  l'attaque  de  ses  ennemis  :  si  cette  éven- 
tualité se  réalisait,  les  cantons  mettraient  leurs  contingents  sur  pied,  pour  se  rendre  au  premier  a^ppd 
de  la  viUe  et  de  la  garnison  et,  pour  que  les  confédérés  de  Saint-GaB,  de  Mulhouse  et  des  Trois  ligues 
soient  également  prêts,  on  leur  enverra  T ordonnance  en  question  et  on  les  préviendra  que,  Us  cantons 
s'apprêtant  à  entrer  en  campagne  avec  environ  15,000  hommes.  Us  devront  de  leur  côté  tenir  leurs 
troupes  prêtes  à  rejoindre  F  armée  confédérée,  dès  qu^Hs  en  auront  été  requis  pour  la  seconde  fois. 

Âmtliche   Sammlong    der  âltem  eidgenôssischen    Âbschiede.    Tome  IV,    l*^  partie.  1. 
pp.  1271-73.  b.  e.  f. 

2316.  Bécès  de  la  diète  réunie  à  Bade,  le  mercredi  après  la  saint-Othmar  1540,  pour  dâibérer  sur       1540. 
les  secours  à  envoyer  à  RottweQ.  —  Christophe  de  Landenberg  venant  d'incendier  quelques  viOages  et     *7  nov. 
fermes  dépendant  de  cette  viUe,  mais  rien  n'indiquant  qu'il  eut   de  grandes  forces  à  sa  disposition,  la 

diète  se  contente  de  voter  l'envoi  de  55  hommes  par  chacun  des  douze  cantons  aUiés  de  BottweA,  lesquels 
devront  se  réunir,  le  25  novembre,  à  Schaffhouse  et,  joints  aux  contingents  des  seigneuries  communes, 
formant  un  effectif  de  380  hommes,  tenir  garnison  à  BoUweQ,  et  comme  on  craint  que  Landenberg  ne 
se  renforce,  chaque  canton  devra  donner  pouvoir  à  ses  envoyés  de  délibérer  sur  Fenvoi  d!'un  secours 
uUérieur  pHus  considérable.  Entre  temps  on  invite  Bâle,  qui  n'a  pas  de  traité  avec  BottweQ,  à  ^associer 
néanmoins  aux  mesures  des  autres  confédérés,  et  à  prier  Strasbourg  de  continuer  ses  informations  sur 
ce  qui  se  passe  ;  en  même  temps  on  exprime  le  vœu  d'ouvrir  simtdtanément  des  négociations  pour  le 
rétablissetnent  de  la  paix. 

Abscheyd  dess  gehallenen  tags  zu  Baden  inn  Ergouw,  angefangen  vflF  mitwochenn 
nach  Ottmarj  anno  etc.  xl°. 

Vnnd  als  diser  tag  angesetzt  ist  worden  von  we^en  vnnser  lieben  eydgnossen 
von  Rotwyl,  habend  die  selbigen  vns  abermals  vmb  hilff  ersucht  vnnd  gepetten, 
vnnd  darby  anlzeigl  wie  das  Stofifel  vonn  Landenberg  diser  tagen  jnen  vnd  den 
jren  ettliche   dôrffer  vnnd  hôflF  nahet   by  jr  stalt  abgeprennt  etc.  :  diewyl  aber  wir 


284  1540 

nach  bilzhar  iiit  verslannden  das  eiii  grosser  ziig  vorhaundeu,  desslialb  vnns 
yelzmalen  nit  von  nôlen  bedunckl  hait  jnen  mit  gwall  retlung  zethun,  soimder 
haben  wir  von  der  mertheyl  orlen  bolten,  nach  enlschlossenem  beuelch,  vfï'  gfallen 
vnnser  herren  vnnd  obern  angesehen  das  yedes  ort  von  den  xij  orlen  (diewyl 
vnnser  eydgnossen  von  Basel  nit  mit  jnen  inn  piindthnus  sind)  Iv  man  vssziehenn 
vnnd  riistenn,  das  die  vff  sanct  Katherina  tag,  den  xxv  nouembris,  zu  Schaffhausen 
erschinen  vnnd  mornderig  mil  sampl  anndern  vss  vnsern  gemeinen  herrschafften, 
deren  iij'^  vnnd  Ixxx  sin  vverden,  vnseren  eydgnossen  von  Roltwyl  zu  eiuem  zusatz 
zuziechen,  vnnd  so  auch  reden  vorhanden  das  Sloffel  von  Landenberg  sich  fur 
vnnd  fur  samble,  desshalb  zubesorgen  das  elwan  ein  gwalliger  zûg  vor  handen  sige, 
desshalb  soll  jedes  ort  sinem  botten  voUen  gwall  vnd  beuelch  geben  von  einem  ziig 
zuhandlen  vnnd  zeralhschlagen,  damil  wo  es  wyther  von  nolen,  das  es  keiner 
wytheren  lagleyslung  bedorffe  :  doch  isl  vnser  xij  orlen  bill  an  vnser  lieb  eyd- 
gnossen von  Basel,  sy  wollen  sich  von  gemeyner  eydgnoschafTt  nil  sundern. 

Vnnser  eydgnossen  von  Basel  sollen  ammeysler  vnnd  rat  zu  Strasspurg 
jrer  kuntschaffU  vnd  erpietens  frunllichen  dancken,  mil  bitt  was  sy  wyther  erfaren 
vnsern  eydgnossen  von  Basel  dasselbig  alweg  fùrderlich  zuzeschryben . 

Vnnser  herren  mochten  auch  wol  liden,  was  guis  zu  frid  vnnd  gullicher  vnder- 
handlung  furgenommen,  wie  jr  wol  wyther  wiissen  etc. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1540.  2317.  En  transmettant  à  leurs  voisins  de  Mulhouse  le  récès  de  la  dernière  diète  de  Bade,  Jacques 

20  nov.     Meiger,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Baie  leur   mandent  qu'ils   viennent  de  délibérer  sur  la  conduite  à 

tenir  dans  les  conjonctures  présentes  :   quoique  les   traités  quHls  ont  souscrits,  ne  les  obligent  en  rien  à 

regard  de  Bottweil,   ils  ont  néanmoins   décidé  de  prendre  part  aux  mesures  convenues  par  les  autres 

confédérés  pour  porter  secours  à  cette  ville. 

Samedi,  20  novembre  1540. 

Den  ersamen  weisen  vnsern  besondern  gulen  freiinden  vnd  getreuwen  lieben 
eydgnossen,  dem  burgermeysler  vnd  dem  rathe  zu  Mullhusen. 

Vnnser  friinllich  dienst  vnnd  was  wir  liebs  vnnd  guis  vermôgen  zuuor. 

Ersamen  ||  wysen  besounders  guten  freundtb  vnnd  gelreuw  lieb  eydgnossenn, 
was  II  vff  jungslgeh aliéner  lagleyslung  zu  Baden  gehanndell  vnnd  verabscheydet, 
wess  sich  auch  vnser  eydgnossen  von  den  zwôlff  ordlen  vereinbaret,  habend  jr  ab 
hiebyligender  copy  zeuernemmen  ;  darneben  aber,  gelreuwen  lieben  eydgnossen, 
woUeud  wir  euch  nit  verhalten  das  wir  an  heul  dalo  vber  disen  abscheyd,  auch 
das  begeren  von  den  zwolff  orlen  an  vns  beschechen,  gesessen,  die  beralhschlagl, 
die  pùndth  vnnd  w^as  vns  die  binden,  ersechen  :  vnnd  diewyl  nun  mer  diser  handel 
nit  allein  die  von  Rolwyl  (mit  denen  wir  doch  inn  keiner  piindlhnus),  sonnder 
gemein  vnser  eydgnossen  beruren  will,  habend  wir  vns  entschlossen,  so  uerr  bemelt 
gemein  vnser  eydgnossen  gemeinlich  inn  das  veld  ziechen,  das  wir  vns  dann  von 
jnen  nit  sundern,   sonnder  jnen  zuziechen   vnnd   ailes  das  so  frommen  eydgnossen 


1540  285 

gepùrt  vmul  zuslohl,  lliuii  vnnd  ersiallen  wôllen  :  des  wir  euch  vff  euwer  uechsl 
begeren  zu  berichl  uil  verhollen  wôllen,  dan  euch,  vnnsern  inn  sonders  gulen 
freunden  vnnd  geireuwen  lieben  eydgnossen,  frunlliche  diensl  zebewysen  sind  wir 
geneigl. 

Dalum  sampslugs  deu  xx*""  tag  nouembris  anno  etc.  xl". 

Jacob  Meyger,  burgermeisler  vnd  der  rat  der  slall  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2318.    Les   députés  des  Treize   cantons   réunis  à  Bade   mandent   au   bourgmestre  et  au  conseil  de       1540. 
MuXlwuse  que,  sur  les  sollicitations  de  leurs  confédérés  de  BottweH,  ils  se  sont  décidés  à  leur  envoyer,     22  nov. 
jeudi  proche-venant,  un  corps  de  troupes,    qui  sera   suivi  d'une  armée  de  15,000  hommes,  «'»/  n'était 
pas  assez  nombreux  pour  faire  échec  à  ChristopJie  de  Landenberg  :  dans  cette  éventualité,  Us  mettent  dis 
ce  moment  la  ville  de  Mulhouse  en  demeure   de  fournir  son  contingent,  aux  termes  de  son  alliance,  sur 
le  premier  appel  que  les  cantons  ou  quelques-uns  d'entre  eux  lui  feront  parvenir. 

22  novembre  1540. 

Den  fromen  fûrsichtigen  wysenn  burgermeisler  vnd  ralt  der  slall  Mûllhusen, 
vnnsern  iusonnders  gûlen  frûnden  vnd  gelhriiwen  lieben  eydlgnossen. 

Vnnser  friindllich  willig  diennst  vnnd  was  wir  ||  eerenn,  liebs  vnnd  gùts  ver- 
mogen  allezit  beuor.  || 

From  fiirsichlig  ersam  wysz  innsonnders  gûl  frûnd  vnnd  gelhriiwen  lieben 
eydlgnossen,  ûch  isl  ann  zwiffel  inn  gùlem  wûssen  die  vechd  Crisloffel  vonn 
Lanndenbergs,  vnnd  wie  er  vnd  sine  helffer  verschinner  zit  vnnd  jetzl  aber  vnser 
lieb  eydlgnossen  von  RoUwyl  vnnd  jre  armen  lût  vnnd  verwandlen  wider  aile 
pillikeit  vnnd  rechl  ermiirdl,  verderpt  vnnd  verprenndl  elc.  :  diewyl  dann  wir  vonn 
gemellen  vnsern  lieben  eydlgnossen  von  Rotlwyl  vmb  hilff  ersûchl  vnnd  ermandl, 
darumb  wir  dann  jelzl  vff  diser  lagleislung  zùsamen  kommen,  vnnd  habenl  gemellen 
vnnsern  eydlgnossen  vonn  Rollwyl  vff  jelz  kûnffligen  dornnslag  ein  Ireffenlichen 
zûsalz  zû  schicken  verordnel,  vnnd  ouch  darumben  vnns  innamen  vnnser  herren 
vnd  obren  enlschlossen,  souerr  gemell  von  Rolwyl  vnnd  ouch  vnnsere  zùsàtzer  den 
von  Lanndenberg  vnnd  sin  anhang  nil  begwallligen  môchlenn,  und  sy  von  RoUwyl 
vnnd  ouch  vnnsere  zûsalzer  vnns  vmb  hilff  mannen  wurden,  das  wir  jnen  dann 
mil  vnnsern  eerenzeychen  vnd  venndlinen  vngefarlich  xv.  ^^  slarck  fûrderlich 
zùziechenn  vnd  ailes  das  hanndlen  vnd  fiirnemraen  so  die  uoUurffl  erhôischen. 

^[  Darumb  so  pillen  wir  ûch  mil  flisz,  eruordren  vnd  ermanen  ouch  ûch  vsz 
raffl  des  geschwornen  pundts,  wann  ir  harnach  fur  diszmal  von  vnns  allenn  oder 
elhchen  sonderlichen  vmb  hilff  wyler  ersûclil  vnnd  ermandl  werden,  das  ir  dann 
fûrderhchen  vnd  vnuerzogenlichen  mil  ûwern  zeichen  vnd  venndlinen  nach  eeren 
nd  ûwerra  vermogen  zu  vns  ziechen  vnnd  vnns  harinn  beholffenn  Tnd  berallen 
syend,  wie  ir  dann  das  zelhûn  schuldig  :  dess  wellennt  wir  vnns  zû  ûch  gennlzlich 
versàchen  vnnd  das  vmb  ûch  allezil  gûlwillig  zû  verdiennen  habben  :  wir  schicken 
ouch  ûch  harinn  ein  ordinantz  verschlossenn,  wie  vnnser  herren  vnd  obren  die  den 


286  1540 

jren  geordnot  habenn,  damit  wann  es  die  nollurfflt  eruordern,  das  ir  die  iiwern  ouch 
darzû  hallean  vnnd  vermogen  das  sy  die,  glich  wie  die  vnsern,  schwerren  vnnd 
dero  geloben  vnd  nachkomen  wellenn,  damit  zannck  vnd  vneinikeit  verhût  werde. 
Datum  vnd  mit  des  edlen  vesten  vnnsers  gethrùwen  lieben  lanndtuogls  zù  Baden 
inn  Ergôw,  Joslenn  von  Meggen  von  Lutzernn,  insigl,  innamen  vnser  aller,  ver- 
schlossen,  vff  den  xxij  lag  [nouembris]  anno  etc.  xl. 

Von   stett  vnd   lauden  der  dryzechen  ordten  gmeiner  vnser 
eidtgnoschafft  rattsbotten  zù  Baden  inn  Ergôw  versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1540.  2319.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  communiqtient  à  leurs  confédérés  de  Bâle  les  nouvelles 

25  nov.  qu'ils  ont  reçues  la  veille  de  la  députation  envoyée  à  Bottweil,  d'où  il  résulte  que  Christophe  de  Landen- 
berg  ayant  compris  que  le  duc  de  Wurtemberg  éprouvait  un  grand  déplaisir  de  son  entrée  en  campagne, 
s'était  décidé  d'abord  à  licencier  ses  troupes  et  à  remettre  à  ce  prince  et  à  V électeur-palatin  le  soin 
d'accommoder  son  différend;  mais  qu'il  s'est  ravisé  depuis  et  que,  sans  congédier  ses  soldats,  il  demande 
que  Strasbourg  s'adjoigne  aux  deux  premiers  arbitres,  et  qu'au  préalable  Bottweil  renonce  à  toute  action 
reconventionnelle  pour  le  dommage  qu'il  lui  a  fait,  ce  qu£,  pour  le  motnent,  cette  viUe  refuse  d'accorder. 
De  son  côté,  Strasbourg  propose  aux  deux  parties  un  armistice,  dont  les  arbitres  profiteraient  pour 
arriver  à  une  amiable  composition  ;  sinon  leur  juridiction  deviendrait  coercitive  et  sans  appel.  Aux  trois 
arbitres  susnommés,  Bottweil  a  ajouté  un  officier  de  la  régence  autrichienne  et  le  comte  Frédéric  de 
Fûrstenberg.  Pour  le  moment,  Landenberg  a  1400  fantassins  et  200  chevaux  sur  pied,  avec  lesquels  il 
ravage  le  territoire  de  Bottweil;  mais  depuis  l'incendie  de  la  ferme  de  l'hôpital,  il  ne  lui  a  plus  rien 
brûlé.  Les  quatre  députés  des  cantons  se  louant  des  procédés  du  duc  de  Wurtemberg,  qui  les  a  défrayés. 
En  terminant,  le  bourgmestre  et  le  conseil  mandent  encore  à  Bâle  que,  craignant  de  plus  grandes  com- 
plications, ils  ont  formé,  la  veille,  un  corps  de  1500  hommes,  pour  pouvoir  au  besoin  remplir  leurs 
engagements  envers  Bottweil. 

Zurich,  jeudi  jour  de  la  sainte  Catherine  1540. 

Denn  frommen  fùrsichtigen  ersamen  wysen  burgermeister  vnd  rhat  der  stat 
Basel,  vnnsernn  inn  sonders  giiten  frùnden  vnd  gelruwen  lieben  eidgnossenn. 

Vnnser  freunllich  willig  dienst,  sampt  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  freiindtschaffl 
vermôgennd  zuuor. 

From  fursichtig  ersam  wyss  innsonnders  gut  freundth  vnnd  getreuw  lieb 
eydgnossen,  gesterigs  obennds  als  yelz  vnsere  mit  sampt  der  dryger  orten  zusetzere 
vss  vnser  statt  verruckt  warennd,  ist  vns  von  vnserm  lieben  mitrath  Johans  Haben 
eyn  schryben  sampt  einer  byligenden  copy  herren  bertzogens  von  Wurtemperg 
schrybens  der  vier  orten  botten,  den  xxix'*^"  (sic)  tag  nouembris  nechstuerrugkt, 
vberschickt,  des  innhalts  zu  komraen  das  Gristoffel  von  Landenberg,  diewyl  er 
verstannden  das  der  selb  herr  hertzog  von  Wiirtemperg  schwaren  vngunst  vnd 
missfallen  ab  jme  empfangen  das  er  Ghristoffel  sin  kriegsvolck  nit  abwenden 
wollen,  yetz  bedaacht  sye  dem  herren  pfaltzgrauen,  dessglichen  f.  d'.  von  Wiirtem- 
perg zu  eeren,  zwuschem  jm  vnnd  vnsern  eydgnossen  von  Rottwyl  gutlich  hanndlen, 
vnnd  von  stundan  sin  kriegs  uolck  zu  ros  vnnd  zefus  zerlauffen  zelassen. 

Wyther  schrybt  gedachter  vnnser  ratsfreundt  das  Gristoffel  von  Lanndenberg 
vber  das  bewillig,    das    er   herren    hertzogen   von   Wurtemperg  des  zerlaufïens  halb 


1540  287 

gelhan  sin  meynung  geenderel  habe,  vnnd  yetz  wolle  das  sich  der  herr  pfallzgrafT, 
dessglichen  der  herr  herlzog  von  Wurlemperg,  mil  sampt  denen  von  Slraspui^, 
wol  gullicher  hanndlung  vnndernemen  môgennd,  doch  das  vnser  eydgnosscn  von 
Rolwyl  sollenndt  aile  veechdl,  naam.  brand,  raub,  bluluergiessen,  todschleg,  zuuor 
fallen,  hin  vnnd  ab  sin  lassen,  vnnd  das  jm  sin  annsprach  vor  obgemelten  drygeu 
schidherren  wider  vnnser  eydgnossen  von  Rotwyl  behalten  sin  solle  :  des  habennd 
die  selben  vnser  eydtgnossen  von  Rolwyl  sich  zur  selben  zyt  nach  geweygerl. 

Item,  die  von  Slraspurg  arpeylennd  yelzt  daruff  das  Crislofîel  von  Lanndenberg 
solle  inn  ein  frygen  annlaass  gan  vnnd  anzeygen,  vnnd  wen  er  komen  wôlle,  der- 
gleichen  soll  vnnsern  eydgnossen  von  Rotwyl  auch  zugelassen  werden  vff  wën  syg 
kommen  wollind,  dergeslalt  wen  sy  die  kriegsn'istung  zu  beyden  syten  fallen 
lassind  :  ob  dann  die  gullichheyt  nit  verfahen  môge,  das  dann  die  schudleuth 
(liindangesetzl  aile  appellation)  rechllich  darumb  sprechen  môgind. 

Es  habennd  auch  die  von  Rotwyl  zu  obernempten  dryg  schudherren  ernempi 
von  der  regierung  des  huses  Osterrich,  als  fur  ein  slim,  vnnd  graff  Fridericben 
vun  Fursteraberg,  damil  jro  fùnff  sygind  vnnd  keins  obmans  bedorfïind. 

Der  Landenberger  hab  etwan  vff  xiiijc  fussknecht  vbel  gerûsl,  vnnd  vff  zwey 
hundert  pferd,  slreifft  also  nach  vfT  die  von  Rotwyl  vmb  assige  spyss,  vnnd  git 
sonnsl  niemannd  nul. 

Syd  er  dess  spittals  hoff  anzundl,  hait  er  sidhar  wilher  nit  brannt. 

Der  herr  hertzog  vonn  Wùrlenberg  hall  der  vier  ortenn  botten  mit  wol  genislen 
gereisigenn  pferdenn  gon  Rotwyl  inn  die  slalt  lossenn  beleytenn,  dorzu  zù  Slùt- 
gartenn,  Tùbingenn  vnnd  Balingenn  cost  fryg  ghalten,  vnnd  vil  gnodenn  vnnd 
eerenn  erzoigt. 

Sollichs  woltenn  wir  vch  frùntlicher  meinung  lennger  nit  verhaltenn,  dormit  jr 
nit  minder  dann  wir,  wie  sich  die  sachen  hiellind,  bericht  wurdint,  domit  gott 
fruntlich  beuolhenn. 

Vss  Zurich,  donnstags  sancl  Cathrinen  lag  anno  1540. 

Gesterigs  tags  habennd  wir,  ob  sich  die  sach  schwerer  anliesse,  xv«  mann  zù 
einem  venndlin  vsgenommenn  vnnd  die  mit  empteren  vnnd  annderen  dingenn 
versehenn,  als  vnns  beducht  die  notturffl  eruorderenn,  dann  wir  je  die  sin  die  trùw 
vnnd  glouben  ann  vnnsern  verwanndthen  truwlich  hallen  vnnd,  ob  gott  will,  thûn 
wôllend  ails  biderben  lutenn  vnnd  frommen  eidgnossenn  gepurt,  doran  mit  gôlt- 
licher  hilff  an  vnns  nit  mangel  erfundenn  werdenn  soll. 

Burgermeister  vnd  rhat  der  stat  Zurich, 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2320.  Jacques  Meiger,  bourgmestre,   et  le  conseil  de  Baie  font  part  à  leurs  voisins  de  Mulhouse       1540. 
d'une  lettre  qu'ils  ont  reçue   des   cantons  confédérés  au   SMJet   de   EottweH,   et   leur  mandent  qt^Hs  ont     27  dot. 
appris,  d'un  autre  côté,  que  Landenberg   venait  de  licencier  ses   troupes:  Us  ont  néanmoins  déjà  enrôlé 
des  soldats,  pour  la  fortnation  d'une  compagnie  qui  fût  prête  à  marcher  en  cas  de  besoin. 

Samedi,  27  novembre  1540. 


I 


288  1540 

Denn  ersamenn  wysenn  vnnsern  besonndernu  giiten  fnindenn  vnnd  gelrùwenn 
liebenn  eidgnossenn,  dem  burgerraeister  vnnd  rhat  zû  Mulhusenn. 

Vnnser  frimtlicli  diennst  vnnd  was  wir  liebs  vnnd  guis  vermôgennd  zuuor. 

Ersamen  wysenn  be  ||  sonnders  guten  frundt  vnnd  gelrùwenn  liebenn  eidgnossen, 
vnns  habennd  vwer  vnnd  vnnser  ||  giil  frundt  vnnd  getruw  lieb  eidgnossenn  vonn 
wegenn  der  rolwilischenn  banndlung  geschribenn,  wie  jr  ab  biligennder  copie  zu 
vernemmenn  :  dornebenn  sindl  wir  berichtet  das  der  vonn  Landenberg  vff  monlag 
nechst  verschinen  sin  volck  gevrloubet,  welches  oucb  schon  zerlouffenn  sin  soll  : 
dess  wir  vch,  dessenn  ein  wussenn  ziihaben,  anzoigenn  vnnd  dornebenn  nit  verhalteu 
wollenn  das  wir  schon  zû  einem  venndlin  knechl  vssgnommen  vnnd  geordnel  babenn, 
dormit  ob  etwas  sclinellen  innfals  (das  gott  gnedig  wendenn)  kommen,  wir  deslo 
gerùster  wâren  :  hiemit  sindl  gott  beuolhenn. 

Dalum  sampslags  denn  xxvij  nouerabris  anno  etc.  xl°. 

Jacob  Meiger,  burgermeisler  vnnd  der  rhat 
der  statl   Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1540.  2321.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  mandent  à   leurs  confédérés  de  Baie,  qu'ils  ont  reçu 

27  nov.  de  Rottweil  la  nouvelle  que  le  conflit  avec  Christophe  de  Landenberg  a  été  accommodé  à  un  seul  point 
près,  sur  lequel  il  y  a  tout  lieu  d'espérer  qu'on  parviendra  également  à  s'entendre,  si  bien  que  les 
troupes  de  pied  et  de  cheval  recrutées  par  Landenberg  se  sont  déjà  dispersées;  néanmoins  les  confédérés 
de  Bottîveil  insistent  pour  que  les  secours  actuellement  réunis  à  Schaffhouse  ne  rebroussent  pas  chemin, 
avant  que  la  paix  définitive  ne  soit  signée. 

Zurich,  samedi  après  la  sainte-Catherine  1540. 

Den  fromen  fursichligen  ersamen  wysenn  burgermeyster  vnnd  rath  der  stalt 
Basel,  vnnsern  innsonnders  guten  freunden  vnnd  gelreuwen  lieben  eydgnossenn. 

Vnnser  freuntlich  willig  diensl,  sampt  was  wir  eeren,  liebe  vnnd  freunlschafïl 
vermôgennd  zuuor. 

Fromen  fursichligen  ersamen  wysen  innsonnders  guten  freundth  vnnd  gelreuwen 
lieben  eydgnossen,  hut  datum  haben  wir  das  schryben  so  vns  vnnser  lieber  milralh 
Johans  Hab  gesterigs  lags  zugeschickt,  verlesen  vnnd  darus  verstannden  das  vnnser 
eydgnossen  von  Rotwyl  der  vier  orlen  botlen  so  yelzt  zu  Schaffhausen  by  dem  zu- 
salz  sind,  ann  donstag  nechsluerrugkt  nachgeschryben  habind  das  sy  mit  Gristof- 
feln  von  Landenberg  bitz  ann  ein  einigen  artigkel  bericht  vnnd  verlragen  sygind  : 
vnnd  isl  nemblich  diser  artigkel  das  Landenberger  wyl ,  ob  sich  hinfuro  dero  von 
Rotwyl  fygind,  es  sygind  banniten  ald  andere,  inn  sinen  oberkeyten  ,  die  er  yetzt 
hall  ald  furer  vberkommen,  enthalten  wûrdind  ,  das  sy  jm  die  eygens  gwalts  nit 
darus  fûren,  sonnder  das  recht  mit  jnen  prichen  sollind  etc.  :  die  schidherren  vnnder- 
slandind  aber  vfF  vnserer  eydgnossen  vonn  Rottwyl  wyther  annsuchen  inn  nach- 
malen  gutlich  daruon  zebewegen  ,  der  achlung  sollichs  fîlicht  schon  geschechen, 
vnnd  syge  also  Landenbergers  zug  aller  ze  ros  vnnd  ze  fuss  abzogen  vnnd  zerluffen, 


1540  289 

vnnd  desshalb  niilzil  anders  mer  dann  ein  guler  friden  zehoffen  :  wollen  wir  euch 
freunllicher  meynung  zu  merer  ruw  nil  verhalten  :  die  gemelten  von  Rotwyl  habennd 
auch  den  vssgenommenen  zu  satz  durch  der  vier  ordien  boltcn  biltcn  lassen ,  vnlz 
zu  volnslreckung  enllicher  bcricht  zu  Schaffliusen  zuuerharrea  :  damit  golt  wol 
beuolchen. 

Vss  Zurich,  sampstags  nach  Katherine  anno  etc.  1540,  zu  ralszyt. 

Burgermeysler  vnnd  ralh  der  slall  Zurich. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mnlhonse.) 

2322.  Extrait   du   récès  de  la   diète  des  treize  cantons   réunie  à  Bade,  le  13  décembre  1540.   —        1540, 
Les  envoyés  de  Bcde  font  part  des  dispositions  prises  par  la  viUe  de  Mulhouse,  pour  porter  secours  à     13   déc. 
Rottweil  :   elle   avait   levé  une  compagnie  de  200  hommes,  qui  seraient  entrés  en  campagne  à  première 
réquisition.    —    Les  députés   en   rendront  compte  à  leurs   commettants,  pour  qu'on   s'en   souvienne  à 

r  occasion  ^. 

Âmtliche  Sammlung  der  âltem  eidgenôssischen  Âbschiede.  Tome  IV,  1.  c.   pp.  1280,  a. 

2323.  Les  envoyés  des  treize  cantons   réunis   à   Bade  mandent   au  bourgmestre   et   au  conseil  de        1540. 
Mulhouse,  qu'à  diverses  reprises  les  confédérés   ont  prescrit  des  mesures  de  police  contre  les  gens  sans     13  déc. 
aveu,  vagabonds,  mendiants  voilides  et  bohémiens;   mais   que,  malgré  cela,  ils  inondent  toujours  le  pays, 
portant  dommage  aux  habitants  des  campagnes  et  incendiant  leurs  demeures.   Pour  en  finir  avec  eux,  la 

diète  enjoint  aux  confédérés  de  Mulhouse  de  soumettre   tous  les  gens  suspects  à  une  active  surveiUance, 
et,  s'ils  ne  rendent  pas  bon  compte  de  leurs  intentions,  de  procéder  criminellement  contre  eux.   Pour  les 
bohémiens,  on  devra  les  renvoyer  la  première  fois;   mais  s'ils  reviennent,  il  faudra  les  punir  au  même 
titre  que  les  voleurs  et  les  fripons. 
18  décembre  1540. 

Den  fromen  fïirsichtigen  ersamen  vnnd  wysen  burgermeister  vnd  rhat  der  statt 
Miilhusen,  vnnsern  innsonnders  gûien   frûnden  vnd  gethrùwen   lieben   eydlgnossen. 

Vnnser  frûntlich  willig  diennst  vnnd  was  wir  eeren,  ||  liebs  vnnd  gùts  vermogen 
allezit  beuor. 

From  fur  1|  sichtig  ersam  wysz  innsunders  gût  frûnd  vnd  gelhrûwen  lieben 
eydlgnossen,  ails  dann  vnnser  herren  vnd  obren  vormaln  vfT  gehaltnen  tagen  der 
lanndstrichern,  starcken  bâtlern  ,  ouch  der  heyden  vnnd  ziginern  halb  angsechen 
vnd  geordnel  das  man  die  nit  mer  in  vnnd  durch  vnnser  lannd  sôlle  lassenn  wandlen 
vnd  passiern,  bat  doch  sÔUicbs  nit  souil  erschossenn  dann  das  sy  fïir  vnnd  fur  inn 
vnnsern  lannden  vmbstrichent  vnnd  vnsere  armen  lût  beschâdigen  vnnd  verprennenn  : 
darumben  vnnser  herrn  vnd  obren  abermaln  grôszlichen  verursachot  sôllicher 
gennglern,  landstrichern  vnnd  starcken  pâtlern,  ouch  der  heyden  vnnd  ziginern  halb, 
ein  ynsechen  zethûnd,  damit  die  vsserthalb  vnnsern  lannden  bliben  vnnd  vnser  armen 
lût  vor  jnen  sicher  vnnd  gerûwiget  bliben. 


'   La    conduite  de  Mulhouse,  en  cette    occasion,    mérite    d'autant   plus  d'être  remarquée,  qu'un   autre  «lUë, 
Bienne,  avait  signifié  à  Berne,   le  18  novembre,    que,  n'étant    pas    engagé    envers  Rottweil,  il  n'avait  pas  sujet 
de  secourir  une  ville  qui  appartenait  à  l'ancien  culte,  et  qui  avait  mal  agi  envers  les  protestants.   (Ibidem,  p.  127") 
V.  37 


290  1541 

Deszhalb  lanngt  ann  ûch  vnnser  frûntlich  pit,  jr  wellent,  glicher  gstall  wie  wir, 
by  iich  vfï  sôllich  argwenig  lût  gût  sorg  vnnd  achl  habenn ,  vnnd  wo  sollich 
argwenig  liit  dahin  kemend,  die  solleu  eigenllich  vnnd  wol  erkunden  wannenhar  sy 
syend,  wohin  sy  wellend  vnnd  was  ir  thûn  vnd  lassen  sye  :  vnnd  ob  sy  dann  nil 
gûten  bericht  geben  kônnen  vnnd  ir  etwas  argwons  by  jnen  erfînden  so  vff  die 
ding  diennen,  die  selben  dann  gfenngklich  annzûnemen,  pinlichen  fragen  vnnd  nach 
dera  sy  verdiennen,  zestraffen:  wo  aber  das  nit  by  jnen  erfunden,  sy  alldann  hinder- 
sich  dannenhar  sy  komen,  zûuerwysen  :  deszglichen  die  heyden  vnnd  ziginer  so 
die  zû  ûch  komend,  die  selben  nach  ein  mal  warnenn  vnd  sy  vsz  ûwern  oberkeilen 
heissen  ziechen  vnnd  niemer  mer  darin  zekommen  :  ob  sy  aber  ûber  das  darin 
kemend,  sy  alldann  gfenngklich  anzûnemen  vnd  sy  wie  ander  dieben  vnd  schelmen 
(die  sy  sind)  zestraffen,  wie  vns  wol  wûssend  das  ir  das  sunst  zethûnd  wolgeneigt, 
daran  thûnd  ir  vnsz  sunder  gfallen  vmb  ûch  frûntlich  habenn  zuuerdiennen. 

Datum  vnd  mit  des  edlen  vesten  vnnsers  gethrûw  lieben  lanndtuogts  zû  Baden 
inn  Ergôw,  Jossten  von  Meggen  vonn  Lutzernn,  insigel,  innamen  vnser  aller,  ver- 
schlossen,  vff  den  xviij  tag  decembers  anno  etc.  xl. 

Von  stett  vnd  landen  der  dryzechen  ordten  vnser 
eydtgnoschafft  rattsboten  zû  Baden  in  Ergow 
versampt. 

Original  en  papier,  le  sceau  manque.  (Arcïiives  de  Mulhouse.) 


1541.  2324.   Jacques  Meiger,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Baie  mandent  à  leurs  bmis  amis  de  Mulhouse, 

8  janvier,  qu'ils  ont  fait  part  à  la  diète  de  Bade  de  T empressement  avec  lequel  ils  avaient  mis  200  hommes  sur 
pied,  tout  prêts  à  marcher  avec  les  confédérés,  dans  le  danger  qui  inenaçait  Rottweil  :  la  diète  en  a 
pris  acte  dans  le  récès,  afin  que  les  cantons  sachent  qu'ils  peuvent  compter  sur  Mulhouse  et  s'en  sou- 
viennent à  Voccasion. 

Samedi,  8  janvier  1541. 

Den  frommen  ersamen  wysen,  vnnsern  insonders  guten  frùnden  vnnd  getruwen 
lieben  eidgnossen,  burgermeisler  vnd  rath  der  stalt  Mulhusen. 

Vnnser  frûntlich  wiUig  dienst  sampt  was  wir  liebs  vnnd  gutz  ver  ||  môgend 
zeuor. 

Frommen  ersamen  wysen  besonders  guten  frundth  ||  vnnd  getruwen  Heben  eid- 
gnossen ,  wir  habend  vff  nechstem  tag  zu  Baden  gemeinen  vwern  vnnd  vnnsern 
getruwen  lieben  eidgnossen  anzôigen  vnnd  zu  merung  guten  willens  gegen  vch 
furtragen  lassen ,  das  jr  vff  geschehene  manung  in  der  rolwilischen  vechde  vch 
dapferlich  gerustet,  vnnd  so  jr  verner  gemant  werden,  gemeinen  eidgnossen  mit 
ijc  mannen  trostlich  zu  ziehen  wellen,  vnnd  darbi  gebetten  sollichen  guten  willens 
aile  zyt  gegen  vch  frûntlich  ingedenck  zesin  :  das  habend  gemeiner  eidgnossen 
botten  zu  hohem  danck  vnd  darzu  in  jre  abscheid  angenommen,  an  jr  aller  herren 
vnnd  obern  zepringen  vwer  gutwilligkeyt  zeberumen,    damit  dessen   gegen  zukunff- 


1541  291 

tigen   zyllen   nit    vergesse,    sonder   alwegen   in  gulen   ingedeuck  sye  wellichs  vnns 
vwernlhalb  nit  wenig  erfrewl,  darumben  wir  vch  sollichs  gantz  geiruwer  meynung 
im  beslen  gern  anzeigen  wellen,  vcli  damil  dem  allmechligen  beuelhende. 
Datum  sampslags  den  viij  januarij  anno  etc.  xlj". 

Jacob  Meyger,  burgermeisler  vnnd  der  rath 
der  stat  Basel. 

Original  en  papier,  le  sceau  manque.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2385.  Informés  par  leurs  confédérés  de  Bàk  que,  sur  ravis  qu'ils  «n  avaient  reçu,  le  bourgmestre        1541. 
et  le  conseil  de  Mulhouse  avaient  mis  sur  pied  et  tenaient  prêts  à  entrer  en  campagne  une  cwnpagnie   15  janvier. 
de  200  hommes,  à  Voccasion  de  la  guerre  avec  Cliristophe  de  Landenberg,  les  députés  des  treize  canUms 
réunis  à  Bade  les  remercient  de  leur  empressement   à  se  porter   à  leur   secours,  en  les  assurant  qv^iis 
sauront  reconnaître  leur  bon  voiUoir  à  Voccasion. 

15  janvier  1541.  i 

Den  fromen  fûrsichligen  vnnd  wysenn  burgermeisler  vnnd  ralt  der  stalt  Mûl- 
hùsen,  vnnsern  innsonders  gûlen  frûnden  vnnd  gelhriiwen  lieben  eydlgnossen. 

Vnnser  friinllich  willig  diennst  vnnd  was  wir  eerenn  ||  liebs  vnnd  gùls  vermogen 
allezit  beuor. 

Frora  fur  ||  siclitig  wyss  innsùnders  gût  frùnd  vnnd  gethrûwen  lieben  eydlgnos- 
senn,  es  habennd  vnns  vnnser  gethrûw  lieb  eydtgnosszen  von  Basel  bericht  wie 
das  ir  vff  vnnser  ermanung,  betreflend  Cristoff  von  Lanndenbergs  vechd  ,  zweihun- 
derl  wolgerûsler  knechl  zû  einem  fenndly  vszgezogenn ,  vnnd  so  wir  ûch  wyler 
ersûchl,  das  ir  vnns  dann  die  selbigen  zû  hilff  zù  gschickt  hetenn  :  dess  wir  ûch 
hiemit,  annslatt  vnnser  herren  vnd  obrenn,  sundren  flissigenn  vnnd  hochenn  dannck 
sagen,  mil  erpielung  sôlIichs  vmb  ûch  vnnd  die  ûwern  inn  der  glichen  mindern 
vnd  merern  sachen  allezit  frûnllichen  zû  beschulden  vnnd  verdiennen. 

Datum  vnnd  mil  des  edlenn  vesten  vnnsers  gethrûwen  lieben  lanndluogts  zù 
Baden  inn  Ergôw,  Josslenn  vonn  Meggen  vonn  Lutzernn  insigel,  innammen  vnser 
aller,  verschlossenn,  vff  den  xv  tag  jannuary  anno  etc.  xlj. 

Von  slett  vnd  landen  der  dryzechenn  ordlen 
graeiner  vnser  eydtgnoschafft  raltsboten, 
diser  zit  zû   Baden  inn  Ergôw  versampl. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


^  La  ville  de  Bâle  qui  s'était  chargée  de  faire  valoir  auprès  des  confédérés  le  zèle  dont  Mulhouse  avait  fait 
preuve  à  leur  égard,  fut  aussi  leur  intermédiaire,  quand  ils  l'en  remercièrent:  la  missive  ci-dessus  est  accompagnée 
d'une  lettre  d'envoi  de  Bâle,  datée  du  samedi,  22  janvier  1541. 


292  1541 

1541.  2326.  Informés  des  persécutions  dont  les  partisans  de  Vévanffile  sont  victimes  à  Grenoble  et  ailleurs, 

2ô  juin,  où  les  uns  gémissent  dans  les  cachots,  les  autres  traînent  leur  existence  dans  l'exil,  les  bourgmestres  et 
les  conseils  de  Zurich,  de  Berne,  de  Bâle,  de  ScJmffhouse,  de  Saint- Gall  et  de  Mulhouse  font  part  au 
roi  François  !•''  de  la  compassion  que  ces  rigueurs  leur  inspirent.  Si  même  c'est  le  devoir  des  grands 
princes  de  protéger  de  leur  mieux  la  religion  chrétienne,  le  roi  ne  peut  ignorer  les  nombreuses  erreurs 
qui  la  déparent  et  qui  ne  rendent  pas  toujours  évident  le  vrai  sens  de  Vévangile,  ce  qui  fait  que  les 
malintentionnés  accusent  souvent  de  désobéissance  les  fauteurs  de  la  vraie  doctrine.  Mais  c'est  à  tort 
qu'on  leur  fait  ce  reproche,  attendu  que  le  véritable  évangile  n'enseigne  que  la  clmrité.  Quoi  qu'il  en 
soit,  les  signataires  connaissent  la  bienveillance  dti  roi,  et  ils  espèrent  qu'il  entendra  leur  requête.  En 
conséquence,  ils  le  prient,  pour  Vamour  du  Christ,  de  quitter  les  préventions  qu'on  lui  a  inspirées  contre 
ses  sujets,  de  leur  rendre  ses  bonnes  grâces,  de  mettre  en  liberté  ceux  qui  sont  prisonniers,  de  rappeler 
ceux  qui  sont  en  exil  et  de  défendre  de  violenter  la  co)iscience  des  fidèles  qui  suivent  l'enseignement  des 
écritures,  et  qui  préféreraient  mourir  plutôt  que  de  l'abandonner.  Si  le  roi  daigne  exaucer  cette  prière, 
Dieu  et  tous  les  chrétiens  le  combleront  de  bénédictions,  et  il  s'attirera  toute  la  reconnaissance  des  six 
villes,  qui  sont  prêtes  à  la  lui  témoigner  à  l'occasion,  à  sa  personne  comme  à  son  royaume. 
Zurich,  25  juin  1541. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  p.  51. 


1541.  2327.  En  réponse  à  la  démarche  de  Zurich,  de  Berne,  de  Bâle,  de  Schaffhouse,  de  Saint- Gall  et  de 

Mulhouse,  lesquels  s'étaient  entremis  en  faveur  de  ceux  de  ses  sujets  qui,  à  Grenoble  et  ailleurs,  sont 
détenus  pour  cause  de  religion,  ou  ont  été  bannis  du  royaume,  ou  ont  volontairement  passé  à  l'étranger, 
le  roi  François  !•'  leur  fait  remarquer  qu'il  s'était  précédemment  déjà  prononcé  sur  une  intervention  du 
même  genre,  et  il  avait  pensé  que  les  villes  se  le  seraient  tenu  pour  dit.  Il  n'a,  en  aucune  façon,  la 
volonté  ni  l'intention  d'adopter  l'ordonnance  et  la  forme  de  la  vie,  les  statuts,  règlenients  et  itistitutions 
en  vigueur  chez  eUes.  Aussi  auraient-elles  pu  s'épargner  d'intercéder  auprès  de  lui;  attendu  que,  tant 
qu'il  sera  roi,  il  saura  pourvoir,  avec  l'aide  de  Dieu,  au  gouvernement  de  ses  sujets  et  de  son  royaume. 
Moulins,  31  juillet  1541. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenossischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  p.  51,  3. 


1541.  2328.  A  la  prière  de  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  Adelberg  Meiger,   bourgmestre,  et  le  conseil  de 

31  juillet.  Bâle  rappellent  à  leur  évêque  Philippe  de  Gundolsheim  les  conditions  nwyennant  lesquelles  messire  Bur- 
card  Nagél,  natif  de  Bâle  et  actuellement  bourgeois  de  Mulhouse,  s'était  démis  de  son  abbaye  de  Munster. 
On  lui  avait  promis  de  lui  servir  une  pension  annuelle,  qui  lui  a  été  exactement  payée,  jusqu'à  ce  que, 
l'année  précédente,  au  mépris  de  ses  engagements  et  de  la  légitime  autorité  de  l'ordinaire  qui  les  avait 
sanctionnés,  le  nouvel  abbé  réussit  à  se  faire  délivrer  un  rescrit  impérial  qui  le  rélevait  de  cette  obligation. 
Ce  rescrit  a  été  notifié  au  magistrat  de  Mulhouse;  mais  certaines  réserves  et  omissions  viciaient  à 
l'avance  cet  acte  et  le  privaient  de  toute  valeur  :  la  ville  y  répondit  par  une  fin  de  won  recevoir.  L'abbé 
ayant  néanmoins  persisté  dans  son  refus,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  s'adressent  à  l'évêque 
pour  qu'il  l'oblige  à  tenir  ses  engagements  vis-à-vis  de  son  prédécesseur. 
Samedi  20  août  1541. 

Dem  hochwùrdigen   fursten  vnd  herren   herren  Philipsen,  byschouen  zu  Basel, 
vnnserm  gnedigen  herrenn. 

Hochwurdiger  fùrst,  gnediger  herr,  vwern  gnaden  syend  vnser  gutwillig  dienst 
zuuor  bereyt. 


1541  293 

Gnediger  lierr,  wir  Irageud  keinen  zwiuel,  es  hab  v.  f.  g.  iu  frischer  gedec  hliiis 
wellicber  mass,  ouch  rail  was  condilionen,  der  eerwùrdig  edell,  vnser  lieber  vund 
guler  freundl,  berr  Burckharl  Nagel,  so  ein  geborner  Bassler,  aber  discr  zyl  by 
vnnsern  lieben  eydgnossen  von  Mulhusen  mil  burgkrecht  vnnd  bussbablicber 
wonung  begriffen,  der  ably  zu  Munster  verruckler  jaren  abgelreten,  was  jme  biegegen 
zu  jârlicher  competentz  versprocben,  verschriben,  auch  bilzhar,  das  lelst  jar  bind- 
angesetzt,  gullich  enlricbtet  worden,  vnnd  wiewol  dilz  ailes,  vermôg  darumb 
geferligter  brieff  vnnd  siglen  mil  v.  f.  g.  als  ordinarien  gunsl,  wussen  vnnd 
willen  ordenlich  recbtmessig  zugangen,  vnnd  der  vrsachen  billicb  by  krefflen  vnnd 
wùrden  pliben  vnnd  geballen  werden  soll. 

Yedocb  bail  sich  yetziger  abt  zu  Munster  dem  allen  zuwider,  ja  nit  allein 
lierren  Burckarten  zu  nachleyl,  sonder  v.  f.  g.  als  ordinarien  zu  verkleynerung 
vnnd  scbmelerung  jres  gewalls  vnd  verwilligen,  by  der  key«»  mi  vnserm  aller 
gnedigisten  herren  beclagt,  vnnd  vff  sin  vnwarhafft  furgeben  ein  keyserlicb  rescripl, 
dadurcb  er  gesagtem  Nagel  sin  versprocbene  fùrsehung,  wider  aile  recht  vnnd 
pillicbeit,  vorzuhallen  vermeint,  subreptice  vssgepracht  vnnd  das  vnsern  eydgnossen 
von  Mulbùsen  innsinuieren  vnnd  verkunden  lassen ,  wie  v.  f.  g.  dessen  von  vilge- 
sagten  vnnsern  eydgnossen  vonn  Mulbùsen  nacb  der  lenge  verstenndiget  vnnd 
barkommens   der  banndlung  (des  vns  nit  zwiuelt)  gnugsam  bericbt  wurdetb. 

Diewyl  vnnd  aber,  gnediger  furst  vnnd  berr,  vnser  eydgnossen  von  Mulbùsen, 
sicb  angeregtem  rescript  zugegen  protestiert,  dasselbig  subrepticie,  mit  bocbsler 
vnwarheit  vssgepracht,  darzu  von  ro"^  key'  m'  nit  anders  dann  mit  der  clausel 
«wo  dem  also»  vnnd  one  allen  peenfal  gegeben,  darumb  es  fur  sich  selbs  ipso  facto 
nichtig  vnnd  onbùndig  ist,  vnnd  aber  so  vom  gegenlheyl  v.  f.  g.  vnnderthanen 
daruff  behart,  vil  vnruw  hieuon  erwachsen  mocht,  dann  ye  nùt  billichers  quam  vl 
seruent  etc.  :  so  gelangt  an  v.  f.  g.  vnser  gantz  dienstlichs  begeren,  es  welle  jren, 
als  ordinarien  der  abty  Munster,  gnedengklich  gefallen  den  yetzigen  abt  daselbst 
dahin  zuuermôgen,  das  er  vmb  verhutung  merer  wytherung  so  hieuon  geuolgen, 
sines  vorfaren  abts,  ouch  v.  f.  g.  als  ordiuarij  verwilligen,  conuenlion,  gegebene 
brieff,  sigel,  auch  versprochenen  glauben,  so  inn  als  successorn  nit  weniger  dann 
syn  vorfaren  bindet ,  mit  onuerzogener  bezalung  vnnd  reychung  versprochener 
prouision  vnnd  lipding  erstatte,  jme  selbs  vnnd  den  verschrybenen  mitschuldnerenn, 
so  freylich  jren  versprochenen  glauben,  treuw  vnd  eer  nit  so  ring,  wie  man  achten 
môcht,  halten,  vor  vernerer  vnruw,  mùg,  arbeyt  vnnd  costen  sin  brieff  vnnd  sigel 
halten  thuge  :  das  begeren  vmb  v.  f.  g,  deren  wir  aile  zyt  dienstlichs  gefallen  zu 
bewysen  geneigt,  wir  gutwillig  zuuerdienen,  vwern  f"  g"  vns  beuelchennde. 

Datum  sampstags  den  xx»«°  tag  augustj  anno  xlj. 

Adelberg  Meyger,  burgermeister  vnnd  der  rhat 
der  stat  Basell. 

Copie  contemporaine  en  papier,  accompagnée  d'une  lettre  d'enroi  de  Bâle  à  Halhoose. 
da  25  août.  (Archives  de  Mulhouse.  ) 


294  1542 

1542.  2329.    Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize   cantons,  réunie  à  Bade,   le  30  mars   1542.    —    En 

20  mars,  réponse  à  la  lettre  qu'on  a  écrite  à  la  cîuimbre  impériale  de  Spire,  au  sujet  des  subsides  contre  les  Turcs, 
le  procureur  fiscal  mande  qu'il  sera  obligé  de  poursuivre  les  récalcitrants  qui  refusent  de  payer.  Là-dessus 
Baie,  Schaffhouse  et  Mulhouse,  l'amman  Amberg,  de  Schioitz,  au  nom  de  l'abbé  d'Einsiedeln,  et  les 
envoyés  de  celui  de  Kreutzlingen  rappellent  qu'il  y  a  vingt  ans  déjà,  ils  ont  été  recherchés  par  la  chambre 
impériale  et  son  fiscal  en  paiement  d'une  contribution  à  V empire  et  d'un  subside  contre  les  Turcs  :  les 
confédérés  leur  ont  conseillé  alors  de  ne  rien  payer  et  d'attendre  ce  qui  en  adviendra.  Comvie  depuis  lors 
personne  ne  leur  a  plus  rien  detnandé,  ils  prient  leurs  confédérés  de  les  assister  encore.  Après  s'être  fait 
lire  quelques  récès  concernant  cet  incident,  la  diète  a  écrit  à  la  chambre  impériale  et  aîc  fiscal  qxie  les 
trois  cantons  et  les  prélats  en  question  n'ont  plus  été  soumis  à  des  contributions  de  ce  genre,  depuis 
qu'ils  font  partie  de  la  confédération,  et  que,  d'autre  part,  les  confédérés  ont  été  soustraits  par  Vetn- 
pereur  à  la  juridiction  de  la  chambre  impériale  :  on  detnandé  que  les  intéressés  soient  exempts  de  ce 
nouvel  impôt,  qu'on  renonce  à  les  poursuivre  et  qu'on  n'enfreigne  pas  davantage  leurs  franchises.  En 
attendant  une  réponse  écrite,  on  en  référera  aux  cantons,  pour  pouvoir  en  délibérer  à  la  prochaine  session. 
On  écrira  de  plus  dans  les  mêmes  termes  à  l'etnpereur. 

Âmtliche  Sammlang  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  118—19,  k. 


1542.  2330.  Extrait  du  récès  de  la  diète   des   treize  cantons   réunie  à   Bade,   le  15   mai   1542.    —  Au 

15  mai.  sujet  des  contributions  réclamées  des  états  de  l'empire  ressortissant  à  la  confédération,  Zurich,  Baie, 
Schaffhouse,  MuUwuse  et  Saint-Gall  se  plaignent  de  certains  mandements  lancés  contre  eux,  comme 
aussi  contre  quelques  maisons  religieuses,  les  somituint  d'envoyer  en  Hongrie  un  certain  nombre  de  var- 
lets  et  de  cJievaux,  faute  de  quoi  le  procureur  fiscal  de  la  chambre  impériale  poursuivra  contre  les 
laïques  la  mise  au  ban  de  l'empire  et  contre  les  ecclésiastiques  la  déchéance  de  toutes  les  immunités 
qu'ils  tiennent  des  empereurs  et  des  rois,  en  les  menaçant  en  outre,  s'ils  persévéraient  dans  leur  dés- 
obéissance, au  retour  de  la  guerre  contre  les  Turcs,  de  faire  occuper  leur  territoire  jusqu'à  parfait 
paiement  du  double  de  la  contribution  à  laquelle  ils  sont  taxés  et  recouvrement  des  frais  de  cette 
exécution.  —  Les  confédérés  estiment  que  ces  mandements  sont  excessifs,  vu  que  le  roi  des  Bomai?is 
vient  encore  de  leur  écrire  que  ni  les  cantons,  ni  leurs  ressortissants  ne  doivent  être  imposés  contrai- 
rement à  la  coutume.  On  en  fait  part  aux  envoyés,  cotnme  aussi  des  franchises  de  la  confédération  au 
regard  de  la  chambre  impériale,  en  les  priant  d'en  faire  leurs  représentations  à  S.  M.,  aux  électeurs  et 
aux  états  de  V empire,  afin  que  leurs  libertés  et  vieUles  coutumes  soient  maintenues  aux  cantons  et  que 
toutes  ces  innovations  leur  soient  épargnées. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  143—44, 
g.  3. 


1542.  2331.   Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  expriment  au  D'   Cliristophe  Hass    leur  étonnement 

28  oct  des  recherches  du  procureur  fiscal,  qui  veut  faire  contribuer  Bâle,  Mulhouse  et  Saint-Gall  à  V entretien 
de  la  chambre  impériale.  Comme  l'affaire  concerne  aussi  les  autres  confédérés,  présentement  réunis  à 
Bade,  on  leur  a  donné  connaissance  des  avis  que  le  D'  Hass  avait  fait  parvenir,  mais  sans  le 
nomtner.  Bs  en  ont  été  très  mécontents  et  ont  décidé  qu'on  ne  répondrait  ni  ne  donmrait  rien,  et  qu'avec 
l'aide  de  Dieu,  on  maintiendra  à  Bâle  les  immunités  dont  il  jouit. 
28  octobre  1542. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  p.  206. 


1543  396 

2332.  Extrait  du  rècht  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade,  le  12  février  1543.   —  La       1543. 
diète  se  réunit  sur  la  convocation  de  Zurich,  pour  prendre  connaissa$¥X  des  mandements  que  le  procu-   12  féTrier. 
reur  fiscal  de  la  chambre  impériale  de  Spire  a  lancés  contre  Baie  et  contre  d'autres  confédérés.  Des 

envoyés  du  prince-évéque  Lucius  de  Coire,  de  ïabhé  Diethdm  de  Saint-GaB,  de  Tabbé  de  Dissentis,  et 
des  conseillers  de  Baie,  de  Schaffhouse,  de  Saint- Gall  et  de  Mulhouse  font  part  de  ces  mandements,  où 
il  est  dit  que  les  ecclésitistiques  n'ayant  pas  acquitté  les  sommes  rédamées  pour  Tentretien  de  la  dtambre 
impériale,  ni  founti  leurs  contingents  contre  les  Turcs,  sont  déclarés  déchus  de  leurs  droits  régaliens  et 
de  leurs  immuttités,  et  condamnés  à  payer,  outre  la  contribution,  une  amende  de  2  marcs  d'or  fin  et  les 
frais  des  poursuites  ;  quant  aux  quatre  villes  également  réfractaires,  elles  sont  ajournées  à  comparoir 
devant  la  chambre  impériale,  pour  s'entendre  condamner  au  ban  de  Vempire,  avec  menace  éPexécution, 
qu'elles  comparaissent  ou  non.  La  diète  entend  cette  lecture  avec  déplaisir  et  se  fait  lire  les  lettres 
qu'elle  a  fait  écrire,  Vannée  précédente,  au  sujet  de  ces  contributions,  t<mt  à  Pempereur  et  au  roi  des 
Romains  qu'aux  électeurs,  aux  états  de  l'empire  et  à  la  chambre  impériale.  EUe  leur  écrit  deredief  que, 
d'après  les  dernières  missives  du  roi  des  Bomains,  on  avait  cru  qu'on  ne  serait  plus  touché  de  mande- 
ments pareils,  puisqu'on  était  privilégié  par  les  rois  et  les  empereurs  contre  les  ingérences  des  tribunaux 
étrangers  et  notamment  de  la  chambre  impériale;  qu'avec  l'aide  de  Dieu,  on  tâchera  de  se  soutenir 
mutuellement  contre  ces  entreprises  ;  qu'on  a  défendu  à  Véveque  de  Coire  et  aux  autres  prélats  de  payer 
la  contribution,  aussi  bien  que  de  comparaître  devant  la  cMmbre  impériale  :  que  si,  malgré  cette  démarche, 
le  procureur  fiscal  donnait  suite  à  ses  menaces  de  mise  au  ban  de  Tempire  et  de  privation  des  libertés 
et  bonnes  coutumes  assurées  aux  confédérés,  on  aviserait  aux  mesures  à  prendre  pour  s'en  préserver; 
en  forme  de  conclusion,  on  demande  répotu^e  à  toutes  ces  lettres. 

Amtliche  Sammlang  der  âltem  eidgenôssischen  Âbschiede.  Tome  lY,  1,  d.  p.  216,  a. 

2333.  En  réponse  à  la  missive  de  la  diète  de  Bade,  le  licencié  en  droit  Valentin    Grottfried,  pro-        1543. 
cureur  fiscal  près  de  la  chambre  impériale,  se  réfère  aux  deux  lettres  qu'il  a  écrites  précédemment  aux  27  février 
confédérés.  Après  que  la  diète  de  Vetnpire  eut  accordé,  en  1541,   à   Batisbonne,   en   1542,  à  Spire,  une 
contribution  pour  l'entretien  de  la  chambre  impériale  et  des  subsides  contre  les  Turcs,   H  reçut  un  état 

scelle  des  sommes  à  recouvrer  sur  les  divers  états  de  Vempire,  avec  ordre  d'en  assurer  la  perception 
sans  ménagement  pour  personne,  à  moins  d'exemption  avérée  fondée  sur  Vancienne  coutume.  Comme 
Véveque  de  Coire  et  les  autres  prélats  et  villes  dont  il  est  question,  sont  compris  dans  cet  état,  en  leur 
qualité  d'états  de  Vempire,  son  devoir  était  d'agir  comme  il  a  fait.  Cependant  û  a  sursis  aux  poursuites, 
pour  laisser  aux  confédérés  le  temps  d'obtenir  la  révocation  de  ces  ordres,  ainsi  qu'ils  s'en  faisaiesU  ■ 
fort,  ou  de  produire  devant  la  chambre  impériale  les  privilèges,  franchises,  us  et  coutumes  dont  H»  se 
prétendent  en  possession.  S'ils  avaient  suivi  cette  voie,  il  aurait  pu  faire  décider  de  la  question  par  les 
juges  compétents.  Mais  les  confédérés  n'ayant  pas  justifié  de  leur  droit,  U  ne  peut  pas  se  dispenser  de 
poursuivre  Vexécution  des  condamtmtions  prononcées  contre  eux,  à  moins  qu'ils  n'obtiennent,  auprès  de 
qui  de  droit,  la  cessation  de  leurs  effets. 
27  février  1543. 

Amtliche  Sammlung  der  âltem  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  245 — të. 

2334  Ferdinand  7",  roi  des  Bomains,  mande  aux  députés  dernièrement  réunis  à  Bade,  que  les  1543 
lettres  qu'ils  lui  ont  adressées,  à  lui  et  à  Vempereur,  au  styet  des  procédures  de  la  chambre  impériale  jt^  mars. 
contre  Véveque  de  Coire,  les  abbés  de  Saint- Gall  et  de  Dissentis  et  les  villes  de  Baie,  de  Schaffhouse^  de 
Saint- Gall  et  de  Mtdhouse,  ne  concernent  pas  seulement  LL.  MM.,  tnais  aussi  les  états  de  Vempire: 
ToUà  pourquoi  H  a  dû  les  soumettre  à  la  diète  de  Nuremberg,  oit  Von  a  appris  que  les  états  en  avaient 
reçues  de  pareilles.  La  diète  a  constaté  que  les  princes,  prélats  et  villes  en  question  ressortissaient  immé- 
diatement à  Vetnpire,  qu'ils  étaient  inscrits  avec  les  autres  états  dans  la  matricule,  qu'ils  avaietit  constam- 


296  1543 

ment  été  convoqués  aux  diètes,  et  que  même  Vévêqu^  de  Coire  s'était  fait  représenter  à  la  présente  session 
par  l'envoyé  de  l'évêque  de  Constance  :  en  conséquence,  la  diète  a  prié  le  roi  des  Romains,  comme  lieutenant 
de  l'empereur,  de  maintenir  cet  état  de  choses.  Cependant  comme  il  n'appartient  ni  à  l'empereur,  ni  au 
roi  des  Romains  de  passer  outre  aux  franchises,  us  et  coutumes  des  états  de  l'empire,  la  diète  a  demandé 
que  les  confédérés  communiquent  à  la  cour  impériale,  d'ici  à  la  pentecôte,  les  privilèges  qu'ils  peuvent 
avoir  ou  qui  intéressent  les  susdits  princes,  prélats  et  villes,  ou  les  faits  sur  lesquels  ils  se  fondent,  pour 
qu''on  puisse  les  examiner  à  loisir.  Entre-temps,  on  dominera  ordre  au  procureur  fiscal  de  surseoir  aux 
poursuites. 

Nuremberg,  13  mars  1543. 

Amtliche  Sammlung  der  àltevn  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  p.  246. 


1543.  2335.   Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons,  réunie  à  Bade,   le   16   avril  1543.   —   On 

16  avril,  divnne  connaissance  à  la  diète  des  réponses  de  Vempereur  et  du  procureur  fiscal  de  Spire  aux  lettres  qui 
leur  ont  été  écrites.  Là-dessus  les  envoyés  font  part  des  instructions  dont  ils  sont  porteurs.  L'abbé  de 
Saint- Gall  et  les  députés  de  Bâle,  de  Schaffhùuse,  de  Saint-GaU  et  de  Mulhouse  produisent  leurs  pri- 
vilèges et  exposent  la  manière  dont  les  rois  des  Romains  et  les  empereurs  les  traitent  depuis  qu'ils 
ressortissent  à  la  confédération  ;  Schafffwuse  se  réfère  notamment  à  un  ancien  récès  du  30  octobre  1498, 
On  écrit  derechef  au  roi  des  Romains  une  lettre  dont  chaque  envoyé  reçoit  copie. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1 ,  d.  pp.  238—39,  b. 


1543.  2336.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie  rendent  compte  à  leurs  alliés  de   Mulhouse   de  la   der- 

16  août,  nière  diète  des  cantons  confédérés  tenue  à  Bade  en  Argovie.  —  Les  délibérations  ont  principalement 
pm'té  sur  la  demande  du  roi  de  France  tendant  à  obtenir  l'autorisation  de  lever  des  troupes  en  Suisse. 
On  y  a  fait  droit:  les  neuf  cantons  de  Lucerne,  d'Uri,  de  Schtvitz,  d'Untertvald,  de  Zug,  de  Glaris, 
de  Fribourg,  de  Soleure  et  d'Appenzell  lui  ont  accordé  10  000  hommes  ;  les  liguas  grises  et  le  Valais  5000. 
Pour  des  motifs  particuliers,  Zurich,  Berne,  Schaffhouse  et  Bâle  se  sont  abstenus.  Pour  sa  part,  Bâle  en 
a  écrit  au  roi  pour  lui  pi-ésenter  ses  excuses.  Le  rendez-vous  général  est  à  Bourg  en  Bresse,  où  se  fera 
la  montre.  De  là  les  levées  se  rendront  en  Picardie.  Les  capitaines  ont  déjà  été  agréés  par  les  agents 
français,  et  ont  reçu  l'argent  nécessaire  pour  les  enrôlements.  —  Le  grand  grief  des  confédérés, 
c'est  Vintimité  du  roi  de  France  avec  les  Turcs.  Ils  viennent  encore  de  débarquer  en  Provence  en  nombre 
assez  considérable,  sous  le  commandement  de  Barberousse,  ce  qui  semblait  bien  démontrer  qu'il  y  a  une 
alliance  secrète  entre  le  roi  très-chrétien  et  les  infidèles.  Mais  François  I"  a  protesté  si  hautement  qu'il 
n'en  était  rien,  que  ses  relations  avec  les  Turcs  avaient,  comme  celles  d'autres  princes  chrétiens,  unique- 
ment pour  but  la  sécurité  du  commerce,  et  qu'en  débarquant  sur  les  côtes  de  Provence,  Barberousse 
n'avait  voulu  que  respirer  l'air  de  terre  et  se  régaler  d'eau  douce,  qu'après  des  déclarations  aussi  posi- 
tives, on  a  trouvé  bon  de  passer  outre  pour  cette  fois.  —  Quant  aux  contributions  que  l'empire  réclame  de 
Mulhouse,  de  Bâle  et  d'autres  confédérés,  on  avait  remis,  pour  prendre  une  décision,  jusqu'au  retour  de 
l'empereur  en  Allemagne,  espérant  que  S.  M.  répondrait  alors  aux  premières  observations  qu'on  lui 
avait  présentées.  Or  non  seulement  on  n'a  pas  reçu  de  réponse,  mais  encore  Schaffliouse  et  Saint- Gall 
viennent  d'être  l'objet  de  nouvelles  réclamations.  La  confédération  en  a  conçu  un  vif  déplaisir  et  a 
commencé  par  défendre  à  ces  deux  cantons  de  rien  payer.  —  D'Autriche  on  a  appris  que  le  Turc  avait 
envahi  la  Hongrie,  où  il  commettait  d'iwrribles  ravages.  A  Vienne,  les  femmes  et  les  enfants  cherchent 
leur  salut  dans  la  fuite  ;  l'empereur  a  fait  diriger  T artillerie  de  cette  ville  sur  Neustadt,  d'où  Von  peut 
conclure  que,  si  la  capitale  était  assiégée,  il  y  aurait  peu  d'espoir  de  la  sauver.  —  L'empereur  est  parti 
de  Spire  à  la  tête  de  son  armée  pour  se  rendre  à  Cologne.  Il  veut,  dit-on,  punir  le  duc  de  Clèves  de 
son  alliance  avec  la  France.  Mais  le  duc  a  42  guidons  d'infanterie  allemande,  et  4000  gens  d'armes, 
sans  compter  les  troupes  que  lui  ont  fourni  ses  états  ;  il  s'est  emparé  d^à  d'Armsfurth  et  d'Endenhofen, 


1543  -297 

et  FoH  dit  qu'a  marche  au-devant  de  l'empereur.  —  Le  roi  de  France  est  dans  le  Uainaut,  à  la  tête  de 
tiO  000  hommes.  Pour  vettir  ett  aide  à  l'empereur,  te  roi  d'Angleterre  a  envoyé  15  000  Anglais  en  France, 
où  Hê  ont  déjà  brûlé  douze  viUages.  François  I"  leur  oppose  le  dauphin  à  ta  tête  de  forces  ctmsidê- 
ralfks.  —  Cest  ainsi  que  les  princes  se  détruisent  mutuellement,  et,  pendant  ce  temp$,  le  Turc  dévore 
les  pauvres  gens  ç[ui  ne  peuvent  se  défendre. 
16  août  1543. 

Den  frommen  ersamen  wyseii,  vnsern  insonders  guteii  frundeii  viind  gelniweu 
lieben  eidgnossen,  burgermeister  vnnd  ralh  zu  Mulhusen. 

Vnnser  frunllicli  willig  dienst  vnnd  was  wir  liebs  vnnd  gutz  vermôgend  zeuor. 

Fromm  ersam  wyss  insonders  guten  frund  vnnd  geiruw  lieb  eidgnossen, 
demnach  gemein  vwer  vnnd  vnser  lieb  eidgnossen  dise  vergangene  wuchen  zu 
Badeu  in  Ergow  by  einandern  versamiel  gewesen,  isl  furnemblich  daselbsl  gebandlel 
worden  von  wegen  des  vfTbruchs  den  die  kron  Franckrich  in  vnser  eidgnoschaffl 
zuthund  begerl  :  da  habend  nun  vwer  vnd  vnnser  lieb  eidgnossen  von  den  neuu 
orlen,  nemblich  Lulzern,  Vre,  Schwitz,  Vnderwalden,  Zug,  Glarus,  Fryburg,  Solo- 
ihorn  vnnd  Appenzell,  dem  konnig  zehen  tusendt,  vnnd  die  dry  pundt  vnnd  Wallis 
funff  tusendl  kuecht  zu  louffen  zelassen  bewilliget,  die  werdend  vff  menlag  nechsl 
kunfftig  vorrucken  den  nechsten  gon  Burg  in  Pressz  (da  wirt  man  musteren),  vnd 
von  dannen  in  Bickhardi  ziehen  :  der  herr  verlyhe  inen  gnad  vnnd  kraffl,  damil 
aile  ding  zu  sinem  lob  geraten.  Des  konnigs  anwelt  habend  die  houpllul  vfTyelzigen 
lag  angenomen,  vnnd  inen  die  knecht  zuferligen  gellt  vnnd  bescheid  geben, 

Vnnd  wiewol  vnser  eidgnossen  ein  treffenlich  misfallens  empfangen  von  wegen 
das  die  Turcken  mil  grosser  anzal  in  Prouenzen  ankomen,  der  obrister  houplman 
Barbarossa  ist,  dann  sollichs  ein  grosse  anzoiguug  das  der  konnig  mit  dem  Turcken 
in  pundtnusz  sye  etc.,  so  bat  doch  der  konnig  sich  so  hoch  verantworten  lassen, 
das  sin  mt.  dhein  pundlnis  nach  verein  mit  dem  Turcken,  oucb  sines  volcks,  nutzit 
by  im  habe,  anderst  dann  das  siner  mt.  koufïlut  iren  kouffmans  waren  nach  in  die 
Turcky  sicher  zu  vnd  vonhandien  môgend,  wie  ettliche  andere  christenliche  furslen 
vnnd  potentaten  ouch  habend,  sunst  syend  sy  nut  mit  einandern  verbunden  :  das 
aber  die  Turcken  in  Prouenlzen  ankomen,  sye  allein  geschehen  das  sy  sich  vff  dem 
erlrich  erlufftiget  vnnd  mit  sussem  wasser  gespiszt  habend,  syend  aber  glich  damacli 
wider  in  gesessen,  den  nechsten  in  Barbarien  geschiffejt,  da  sy  die  key*"  mt.  anze- 
griffen  willens  etc.:  darby  mans  ditzmals  hat  pliben  lassen.  Aber  vnnser  eidgnossen 
von  Zurich,  Bern,  Schaffhusen  vnnd  wir  werden  vnsere  knecht  anheimsch  behalten, 
dem  konnig  nit  zuzieheu  lan,  Zurich  vnd  Bern  von  wegen  das  sy  nit  in  der  verein, 
wir  vnd  Schaiïhusen  vsz  allerley  bewegenden  vrsachen,  die  wir  vnsers  theyls  dem 
konnig  selbs  zugeschriben  vnnd  dermassen  anzoigt,  das  wir  hoffnung  habend  ir  mt. 
werde  vnnsernthalb  gnedencklich  zu  friden  sin. 

Des  rychs  anlag  halb  vch,  vnns  vnnd  andern  angeuorderet,  ist  aile  handlung 
(wie  ir  wussend)  vff  der  key»  mt.  vnnsers  allergnedigisten  herrn  etc.  ankunffl  in 
tutsche  land  geschoben,  der  vrsachen  sich  gemein  eidgnossen  versehen  ir  key<^**® 
mt.  bette  vff  disen  tag  antwort  geben  :  es  ist  aber  nit  allein  dhein  antwort  kommen, 
sonder  sind  vwer  vnd  vnser  eidgnossen  von  Schaffhusen  vnnd  Sant  Gallen  der 
V.  38 


I 


'298  1544 

anlag  halben  von  nuwem  angeforderet,  dess  vnser  eidguossen  gemeinlich  raisfallens 
empfaiigen,  habend  denn  von  Schaffhusen  vnnd  Sant  Gallen  nulzit  zugeben  beuolhen, 
vnnd  sind  ira  namen  golles  dess  synns  zuerwarten  wasz  sich  witter  wôlle  zulragen. 

Vsz  Osterrich  haben  wir  kundtschafft  das  der  Turck  in  Hungern  ankommen, 
grusam  vnnd  tyrannisch  handlet,  inmassen  zu  Wyen  wyb  vnd  kind  geflôchlet 
werden  :  so  hat  die  ro.  ke.  mt.  (wie  wir  brichl)  ir  gescbutz  zu  Wien  vsz  dem 
schlosz  Ihun  vnnd  zur  Nuwen  Statt  fiieren  lassen  :  darby  wol  abzeneramen,  sol  te 
Wyen  (das  got  verhute)  belegerl  werden,  das  wenig  mitschuttung  zeuerhoffen. 

Die  ro.  key^  mt.  ist  zu  Spyr  mit  allem  kriegszvolck  vff  Gollen  zu  verruckt, 
vnnd  gai  die  gemeine  sag  ir  mt.  welle  den  herzogen  von  Cleue  vnnd  sine  anhenger 
den  konnig  zu  Franckrich  slraffen  :  das  vnnd  dhein  anders  musse  sin.  Dargegen  ist 
der  herzig  von  Kleue  ouch  gefasszt,  soll  haben  42  vendlin  guter  tutscher  knecbt 
vnnd  4000  rej'^siger  pferd,  on  ail  sin  landuolck  :  der  hat  der  key»  mt.  die  stat 
Armszfort  am  vierten  slurm,  desglichen  die  stat  Endenhouen  mit  gewalt  abge- 
nommen,  vil  volcks  darinn  erstochen,  ouch  300  brandenburgische  pferdt,  so  ouch 
in  key''  mt.  dienst  sind,  erlegt  vnnd  gefangen,  vnnd  sol,  wie  vnns  geschriben,  den 
Rhin  heruff  vber  Gollen  dem  keyser  engegen  ziehen,  dess  syns  siner  mt.  den  passz 
vorzuhalten 

So  lit  der  konnig  in  Franckrich  ira  Henigow,  sechtzigk  tusent  starck. 

Der  konnig  in  Engellandt  hat  der  key"  mt.  zu  hilff  15000  Engellender  wider 
den  konnig  zu  Franckrich  geschickt,  die  habend  dem  konnig  schon  12  dorffer  ahge- 
brandl  ;  den  selben  zu  wider  hatt  der  konnig  zu  Franckrich  den  Delphin  mit  einem 
benantlichen  kriegszvolck  den  Engelleudern  engegen  vnder  ougen  geschickt. 

Die  louff  slend  allenthalben  sorgklich  vnnd  seltzam  ;  die  chrislenlichen  fursten 
vnd  houpter  verderben  einandern  ;  darzwuschen  friszl  der  Turck  die  armen  chrislen 
gar  :  derr  herr  wolle  sich  vnnser  erbarmen,  vnnd  in  diser  schweren  zyt  by  sinem 
heligen  wort  vnnd  warheit  erhalten. 

Was  vnns  witter  (wie  wir  dann  teglich  gewertig  sind)  zukompt,  das  sol  vch 
vnuerhallen  pliben,  dann  vch  vnsern  insonders  guten  frunden  vnnd  getruweu  lieben 
eidgnossen  fruntliche  willforung  zubewisen  sind  wir  gneigt. 

Datum  donstags  den  xvj  augusti  anno  etc.  xliij. 

Adelberg  Meyger,  burgermeister  vnnd  der  rath  der  stat  Basel. 

Original  eu  papier  formant  3  pages  in-fol.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1544.  2337.  Bapport  du  colonel  suisse  Guillaume  Frœlich  sur  la  bataille  de  Cerisaies,  gagnée  par   le  duc 

15  avril.  d'Enghien  sur  le  marquis  de  Guasco.  —  Le  marquis  de  Guasco  avait  quitté  Asti,  le  jeudi-saint  (10  avril), 
avec  20  compagnies  de  lansquenets,  deux  gros  corps  d'Italiens  et  d'Espagnols  et  1000  gens  d'armes,  en 
tout  18  000  hommes  avec  12  canons  de  campagne  et  un  équipage  de  20  bateaux  ;  cette  armée  escortait 
uti  grand  convoi  de  vivres  et  de  munitions  pour  le  ravitaillement  de  Carignan.  Le  samedi-saint,  il 
arriva  à  la  distance  d'un  demi-miUe  de  Varmée  française,  près  d'un  bourg  nommé  Cerisoles.  Le  dimanche 
de  pâques,  les  généraux  français  et  le  colonel  Frœlich  allèrent  reconnaître  l'ennemi,  qu'ils  trouvèrent 
rangé  en  bataille.  Après  avoir  vu  ses  dispositions,  ils  résolurent  de  l'attaquer,  le  jour  suivant  :  l'armée 
française  lui  étant  inférieure  en  nombre,  ils  ne  se  seraient  pas  risqués  sans   les   instances  des  chefs  de 


1544  299 

corps,  qui  voulaient  à  tout  i>ii.r  > ,iiji<'>her  la  jonction  de  Farmie  de  Guohco  avec  les  trouttes  de  Cariçnan, 
ce  qui  lui  aurait  donné  trop  d'avantage  sttr  les  Français;  il  était  évident  qu'il  faUeùt  profiter  de 
l'occasion  présente,  ou  renoncer  à  le  battre.  —  IjC  lundi  de  pâques,  le  colonel  Frœlich  s'aafura  par 
lui-même  de  la  disposition  des  différents  corps  en$temis;  puis  il  marcha  contre  eux  à  la  tête  de$  Smtêe», 
et,  pendant  près  de  quatre  heures  que  dura  le  mouvement,  il  ne  perdit  pas  un  seul  honme,  avant  la 
charge  que  les  lansquenets  en  masse  firent  contre  lui.  —  Il  fit  mettre  les  soldats  genoux  à  terre,  jusqu'à 
ce  que  les  ennemis  ne  fussent  plus  qu'à  vingt  pas;  alors  il  les  fit  charger  à  son  tour,  et  avec  le  secours 
de  Dieu,  de  sa  sainte  mère  et  de  toute  Tarmée  céleste,  il  les  obligea  de  battre  en  retraite.  —  A  ce 
moment  les  Français  chargèrent  les  Italiens  qui,  en  voyant  la  déroute  des  lansquenets,  prirent  la  fuite. 
Best<àent  les  Espagnols  et  quatre  compagnies  de  lansquenets,  qui  furent  chargés  par  le  contingent  de 
Gruyère  et  les  Italiens  au  service  de  France,  et  repoussés  Tespace  d'un  mille  italien;  mais  alors  ce» 
troupes  firent  volte-face  contre  les  Suisses  à  la  poursuite  des  lansquenets  et  des  Italiens  débandés,  aux- 
quels  Us  faisaient  subir  de  grandes  pertes.  Les  Suisses  se  retournant  contre  les  assaillants,  en  firent  un 
tel  massacre,  qu'il  ne  doit  pas  être  resté  1000  hommes  de  V armée  de  Guasco.  Le  marquis  s'est  échappé 
avec  tout  au  plus  300  chevaux,  et  l'on  prétend  que  César  de  Naples  et  la  majeure  partie  de  la  noblesse 
et  des  officiers  ont  péri;  trois  comtes  et  un  capitaine  sont  tombés  entre  les  mains  de  Fraiich.  Les 
Suisses  n'ont  pas  perdu  vingt  hommes,  dont  deux  capitaines  :  Béat  Guider,  de  Luceme,  et  Adam  zur 
Sonnen,  de  Sursee. 

Carmagnola  (?),  le  mardi  de  pâques,  15  avril  1544. 

Par  posi-scriptum  daté  du  25  avril,  il  mande  encore  que,  d'après  le  rapport  du  capitaine  Pierre 
Guter,  de  Luceme,  on  a  enterré  15  150  ennemis  :  des  lansquenets  il  ne  reste  que  trois  mille  et  quelques, 
qui  sont  prisonniers,  et  à  qui  l'on  a  fait  jurer  de  ne  pas  servir  avant  neuf  mois  contre  le  roi  de  France: 
Us  rentrent  dans  leurs  foyers  en  passant  par  la  Suisse  ;  des  Espagnols  il  reste  1020,  qui  ont  été  pris 
et  qui  retournent  chez  eux  en  passant  par  Eoncevaux,  après  avoir  prêté  le  même  serment.  Parmi  les 
lansquenets,  on  compte  plus  de  1500  varlets  nobles  tués.  Le  roi  de  France  n'a  pas  perdu  plus  de  500 
et  les  Stusses  seulement  35  hommes,  non  compris  un  assez  grand  nombre  de  blessés.  Ils  ont  pris 
22  enseignes.  Parmi  les  prisonniers  dît  colonel  Frœlich,  il  cite  deux  comtes  d'Ortenberg  et  un  comte  de 
Lichtenstein.  Le  marquis  de  Guasco  menait  avec  lui  cinq  charriots  chargés  de  menottes,  destinées,  en 
cas  de  victoire,  aux  Suisses  dont  U  voulait  faire  des  galériens. 

Schlacht  in  Piémont,  am  oslermontag  anno  1544. 

Grossmechtiger  edler  slrenger  etc.,  demnach  thiin  ich  v.  g.  zuwussen  das  der 
marquis  von  Guasl  vfT  dem  hochen  donstag  nechsiuerschinen  von  Ast  gezogen  ist 
mit  allem  sinem  gwalt,  mit  zwenlzig  vendlin  landsknechlen  vnd  einem  slarcken 
huffen  Italieuern  vnd  einem  starcken  huffen  Hispaniern,  ouch  einem  mechligen 
reysigen  zug  vff  die  Uisent  pferd  :  da  haben  sy  sich  selber  geschelzt  vff  achtzechen 
iusent  man  starck  zu  sind,  zwolff  stuck  buchsen  vff  redern,  ein  grosse  munition 
mit  buluer,  kuglen,  wyn,  broll,  fleiscb,  mël,  ôll,  sallz  vnnd  anders,  ailes  das  geburl 
einer  statt  zu  spysen,  oucb  by  den  xx  mecbtigen  scbiffen  mit  jm  gefurt  :  der  selb 
marquis  isl  inn  der  meynung  gsin  Carniam  mil  gwalt  zuspysen. 

Vff  sollicbs  ist  er  vff  dem  oster  obent  zu  vns  geruckt  vff  ein  halbe  tutsche  myl 
wegs  inn  ein  flecken  heist  Sirisolle  :  vff  dem  heyligen  oslertag  sind  die  herrenn 
vnd  ich  mit  jnenn  mit  einem  mecbtigen  reysigen  zug  gon  Sirisolle  geritlen;  da 
haben  wir  sy  inn  der  schlacht  ordnung  gefunden  mit  allen  jren  nationen ,  vnd  sy 
inn  solîicher  massz  besichtiget  vnd  al  jr  gelegenheit  wol  erkundet ,  das  die  herren 
verursaohet  worden  sind  mit  gantzer  macht  morndes  vff  dem  ostermentag  gegen  jnen 


300  1544 

zuziechen,  wiewol  ich  gloub  so  sy  den  gulen  willen  by  den  lioupllulen  nil  gefunden, 
helen  sy  nil  vnderslanden  zuschlachen  ,  dan  sy  slercker  sind  gsin  dann  wir  ;  ich 
bin  aber  allzyt  den  herren  obgelegenn  das  sy  mir  vnsern  vyanden  wolten  sclilaclien, 
denn  ich  ail  zit  besorgi  hab,  wo  die  von  Garnian  vnd  die  ^vi^  erschlagen,  zusammen 
weren  kommen,  weren  sy  vil  slercker  gsin  dan  wir ,  vnd  wo  wir  sy  den  tag  nil 
geschlagen  heten,  ist  zu  besorgen  wir  helten  sy  kumerlich  mer  geschlagen. 

Vff  sollichs  hab  ich  aber  vff  dera  selbigen  tag  das  feld  eygenllich  bcsichliget 
vnd  berilten  vnnd  jr  geschutz  vssgangen ,  ouch  ein  yeden  jr  huffen  insonderheil 
besehen,  wo  vnd  wie  ein  yeder  jr  hufïen  gestanden  isl  :  do  hab  ich  die  eidgnossen 
angefurl  der  gestalt  das  wir  gar  keiu  eidgnossen  nit  verloren  hannd,  weder  von 
dem  grossen  noch  kleinen  geschutz,  bitz  an  den  angriff  den  wir  gethan  hand,  wie- 
wol wirs  by  den  vier  stunden  getriben  mit  einem  grossen  scharmutz,  mit  dera  kleinen 
vnd  grossen  geschutz. 

Zu  letst  haben  die  landsknecht,  deren  der  grost  gwalt  vnd  huffen  gwesen  ist, 
an  vns  eidgnossen  begerl ,  vnd  sind  vff  vns  mit  grossem  gewalt  vnd  aller  stercke 
gezogen  :  da  hab  ich  die  eidgnossen  nit  woUen  lassen  louffen  ,  besonders  sy  ail  vff 
den  knuwen  heissen  pliben  bitz  das  sy  vns  bitz  vff  die  zwenlzig  schrilt  kommen 
sind  :  da  haben  wir  sy  angeloffen  mit  der  hilff  gotes  des  allmechtigen,  siner  wurdi- 
gen  muter  vnd  ailes  himelischen  heeres  ,  vnnd  sy  iun  die  flucht  geschlagen  :  da 
haben  die  Frantzosen  die  Italianer  angriffen,  vnd  als  wir  die  lantzknecht  in  die 
flucht  geschlagen  ,  da  sind  die  Italianer  auch  geflochen  :  demnach  sind  nach  die 
Spangier  vnd  vier  landsknechtischen  venndly  vnder  jnen  gsin,  die  haben  die  Gryer- 
schen  vnd  vnser  Italianer  angriffen ,  vnd  die  selben  vff  ein  welsche  myl  zuruckge- 
triben,  vnd  als  dasselb  beschechen,  haben  sich  die  Hispanier  vnd  vier  vendlj  lands- 
knecht widerumb  hinder  sich  zu  rugk  gekerrt,  vnd  ouch  an  vns  wollen  :  da  wir 
die  vorgemelten  grossen  huffen  landsknecht  vnd  Italianer  vff  ein  mil  wegs  inn  die 
flucht  geschlagen  hatten  vnd  ail  erschlagen ,  da  haben  wir  vns  ouch  gegén  Hispa- 
niern  vnd  vier  vendlj  landskueclit  wiederum  kert,  vnd  haben  die  selben  landsknecht 
mit  den  Spangiern  ouch  angriffen  vnd  sy  ouch  inn  die  flucht  geschlagen,  dermassen 
das  ich  nit  gloub  das  tusent  mann  von  des  marquisen  zug  vberpliben  sye,  besonders 
syen  ail  erschlagen,  der  sich  dann  vff  achtzechen  tusent  man  geschetzt  hatt,  vnd 
ist  der  marquis  kum  entrunnen  mit  iij<=  pferden  :  man  sagt  Gesar  von  Naples  vnd 
ouch  der  merteil  des  adels  syen  ail  erschlagen,  sampt  den  houptluten  :  ich  hab  ouch 
dry  graffen  vnd  ein  hauptman  gefangen  vnd  etlich  edellut. 

Sollich  gross  lob  vnd  eer  hat  vns  gol  der  allmechtig,  sin  wurdige  muter  vnd 
ailes  himelisch  heer  gegont,  vnd  vns  den  sig  geben,  darumb  gott  lob  vnd  danck 
sye  gesagl  inn  der  ewigkeit. 

Wir    haben    ouch   von    eidgnossen    nit   zwenlzig  man  verloren,    vnder  welchen 
zwo  houptman   pliben,    namlich    Batt   Golder   von  Lulzern  [vnd]  Adam  zur   Sunne 
von  Sursee  ;  die  vbrigen  sind  ail  frusch  vnd  gesund  :  sollich  froud  thun  ich  euwern 
g.  zuwussen,  mit  pitt  jr  w^ollen  mich  allzitt  fur  beuolchen  haben. 

Datum  zu  Garniola,  den  osier  zinstag  den  xv.  tag  aprilis  anno  etc.  xliiij°. 

V.  gn  vndertgeniger  Wilhelm  Frolich. 


1544  .TOI 

Ilouptman  Peler  Guler  voii  Lulzern  isl  luit  ^l' n  \vv  lag  komiii' n,  'l-r  sagl  das 
man  xv  **  j*  1.  verzeller  man  der  vyanden  vergrabeii  ;  vuder  den  landsknechlcn 
sind  iij  ^  vnd  ellich  vber  pliben,  die  gfangen  vud  geschworen  in  nun  monalcn  nil 
wider  den  kunig  zuziechen,  die  jelzt  durch  die  eidgnosschaffl  ziechen  ;  der  Spangiern 
sind  nit  mer  dan  j  ^  xx.  man  daruon  kommen,  die  gfangen  vnd  ouch  geschworen 
als  obslall,  die  ziechen  durch  Franckrich  vber  den  Runtzefal  in  Ilispanien  ;  vnder 
den  landskneclilen  sind  mer  dan  xv*=  edelknechl  erslagen  :  dargegen  hal  der  kunig 
nil  vber  \'=  man,  vnd  die  eidgnossen  xxxv  verzeller  man  verloren  vnd  nil  mer, 
doch  vil  vervvundlh  ;  die  eidgnossen  habeu  xxij  fendli  gewunnen. 

Houplman  Frolich  bat  gfangen  graff  Gerasl  von  Orlenberg,  gralT  Friderich  von 
Ortenberg  gepruder,  graff  Sébastian  von  Liechlenslein,  J.  Augusli  von  Acharner  ; 
von  lanlzknechten,  J.  Ludwig  von  Benlzinouwer,  J.  JorgLorenlz  von  Wyler  houplman, 
J.  Hans  voD  Scharpffenberg. 

Der  marquis  bat  funff  karren  mit  armschinen  gefurt,  des  willens  so  er  sigele, 
hall  er  die  eidgnossen  in  die  galleen  wollen  schmiden  :  aber  goll  bats  anders 
geschickt. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2338.   Certificat  de  (ruittaume  Frœlich,   colonel  des  six  anciennes  compagnies   suisses  au  service  de        1544. 
France  en  Piémont,  qui,   sur  la  demande  de  Valentin  Fries,  de  Mulhouse,  atteste  que  celui-ci  a  pris    20  avril. 
renseigne  d'une  compagnie  de  lansquenets  impériaux,  dans  la  bataille  livrée,  le  lundi  de  pâques  (14  avril), 
contre  Vannée  du  marquis  de  Guasco,   oii   il  s^est   comporté   en    véritable  homme  de  guerre,  comme  Q  se 
comporte  encore  ;  en  même   temps  il  T autorise  à   envoyer  ladite  enseigne  à  Mulhouse  par  les  soins  de 
Jean  Brun,  messager  de  la  viUe  de  Baie. 

Carmagnola  (?)  en  Piémont,  dimanche  de  quasimodo  1544. 

Ich  Wilhelm  Frolich,  obrister  hauplman  ûber  die  sàchs  alllen  fendlin  vsz  der 
ejdtgnosschafft  jelz  inn  kôn.  m'  vsz  Franckhreych  dienst  alhie  inn  Piémont, 

Thun  khundt  vnd  bekhenn  offentlich  hiemit  : 

Dasz  vf  bût  dalo  vor  mir  khommen  vnnd  erschinen  ist  der  ersam  Velltin  Friesz 
von  Miilhusen,  weicher  mich  ernnstlich  gebettenn  hait  jmme  ein  schrifîllichen  schein 
zugeben,  namlich  antreffen  eines  keyserischen  landtsknechlischen  fendlin  so  er 
vfrecht  vnnd  redlich  an  einer  freyen  veldschlacht  gewunnen  vnd  ûberkhommen  hall, 
vf  dem  ostermentag  nechst  verschinen,  vonn  desz  marckhisen  vonn  Quasi  zûgs  : 
wellicher  ^'eltiu  Friesz  sich  tapferlich  gehallten  hait  vnnd  noch  halltet,  wie  ein 
redlicher  kriegsman  sich  hallten  soll  mit  seinen  ziigen  vnnd  wachlen,  vonn  dem 
findt,  wider  darzu  (an  allen  orlten)  :  darum  hab  ich  obgemelter  obrister  hauplman 
Wilhelm  Frolich  dem  obgesagten  Velltin  Friesz  disen  offen  khundtschaflflbrief  geben, 
dann  er  mir  angezeygt  hall  das  obgemelt  landtsknechlischen  fendhn  seinen  gnâdigen 
herren  obern  vnnd  vatlern  ghan  Miilhusen  inn  die  stalt  zuschickhen  durch  denn 
erbarn  Hannsen  Brun  stattbolt  von  Basel. 

Wellichs  fendlin  hab  ich  obgesagter  Hannsz  Brun  gelobt  vnnd  versprochen  bey 
meinen  gutten  triiwen  ann  eydtsstalt  das  obgerûert  vendlin  ehrlich  Irûwlich  vnnd 
fromklich  inn  die  stalt  Miilhusen  iiheranlworllen,  oder  die  meinen  (wah  ich  entwàre). 


302  1544  —  1545 

Vnnd  desz  ailes  zu  einem  wahren  veslen  vrkhundl  beslandl,  haben  wir  Velllin 
P'riesz  vnd  Hannsz  Briin  den  obgesaglen  obristen  hauplman  Wilhelm  Frôlich 
ermugenlich  gebeltet,  dasz  er  vonn  vnnsertwegen  disen  offnen  khundtschafft  brief 
mil  seinem  groszern  insigel  wolt  bewaren. 

Wellichs  bekhenn  ich  vorgesagter  obrister  hauplman  gelhan  haben,  doch  mir 
vnd  ail  mein  erben  ohne  schaden. 

Geben  vnd  beschehen  zu  Garmillia  in  Piémont,  sonnlag  nach  dem  oslerlag, 
inn  disem  lusenl  fiinfhundert  vier  vnnd  vierlzigslen  jare. 

Dièse    copey   isl   vsz   dem   rechien  besigletlen  original  abgeschriben, 
vnd   daszelbig   original    herren  Valentin  Friesen,  burgermeyslcr,    vf  sein 
begeren   zugeslelll   vnnd  behândigel  worden,  den  29  januarij  anno  1577, 
Michael  Finiger,  slaltschryber,  scripsit  et  subscripsit. 

Copie  authentique  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1544.  2339.   Extrait  du  récès  de   la  diète  des  treize   cantons  réunie  à  Bade,   le   10  novembre  1544.  — 
20  nov.      Zurich  a  convoqué  cette  diète  en  raison  d'une  lettre   de  la  chambre  impériale   de  Spire,  qui  donne  avis 

que  le  procureur  fiscal  allait  continuer  ses  poursuites  contre  Bàle,  Saint- Gall,  Midhouse  et  autres 
membres  de  la  confédération,  au  sujet  des  contributions  qui  leur  sont  imposées.  Des  envoyés  de  Bâle  et 
de  Schaffhouse,  de  l'abbé  et  de  la  ville  de  Saint- Gall,  ainsi  que  de  Mulhouse,  produisent  les  mandements 
dont  leurs  commettants  ont  été  touchés  et  demandent  aide  et  conseil  pour  le  cas  oii  ils  seraient  mis  au  ban 
de  l'empire,  ce  qui  ne  permettrait  plus  à  leurs  ressortissants  de  voyager  dans  son  ressort  et  arrêterait 
tout  le  commerce  qu'ils  y  font,  non  sans  de  graves  préjudices  pour  la  confédération  entière  :  comme  la 
diète  a  décidé  précédemment  qu'il  ne  fallait  pas  payer,  ils  comptent  qu'on  ne  les  abandonnera  pas.  — 
Après  avoir  ouï  ces  propositions  et  les  instructions  dont  les  députés  des  cantons  sont  porteurs,  on  écrit 
à  la  chambre  impériale,  en  donnant  copie  de  cette  réponse  aux  envoyés,  comme  aussi  de  la  lettre  adressée 
par  l'empereur  à  Zurich.  Chaque  canton  en  délibérera  en  son  particulier,  pour  que  Von  sache  quelles 
mesures  prendre.  Comme  on  a  recommandé  antérieurement  déjà  de  rechercher  dans  les  archives  les  titres 
sur  lesquels  les  cantons  fondent  leur  immunité ,  les  greffiers  assistés  de  quelques  conseillers  se  charge- 
ront de  cette  réciter che,  pour  qu'on' puisse  à  la  prochaine  session  examiner  les  privilèges  en  question  et 
se  prononcer  en  connaissance  de  cause. 

Amtliche  Sammlung    der   àltern    eidgenôssischen   Abschiede.    Tome    IV,  1,  d.  pp.  418— 
19,  a. 

1545.  2340.    Extrait  du  récès    de  la  diète   des   treize   cantons   réunie   à  Bade,   le  25  février  1545.  — 
25  février.    Zurich  a  convoqué  cette  diète  à  la  demande  de  Bâle,   dont  les   envoyés  rendent  compte   des  violences  et 

des  déprédations  que  les  Espagnols  commettent  au-dessous  de  Strasbourg,  des  armements  de  Vévcque  et 
de  la  ville  de  Strasbourg  et  d'autres  états  encore,  dont  on  igrm-e  les  desseins  :  on  croit  que  l'empereur 
avec  ses  Espagnols,  dont  le  nombre  s'élève,  dit-on,  à  10  000,  pourrait  avoir  les  Suisses  en  vue.  La 
réponse  qu'il  a  faite  naguère,  est  si  peu  d'accord  avec  ses  lettres  précédentes  que  la  situation  mérite 
d'être  mûrement  considérée.  Bâle  et  Mulhouse,  de  même  que  le  grand  bailli  de  Thurgovie  au  nom  de 
Tabbé  de  Kreutzlingen,  communiquent  les  mandements  qu'ils  ont  reçus  depuis  la  dernière  session.  On  en 
peut  déduire  les  visées  secrètes  de  l'empereur.  Il  paraît  nécessaire  de  députer  vers  la  diète  de  Worms, 
pour  remontrer  à  S.  M.  les  franchises  et  les  bonnes  coutumes  acquises  à  la  confédération  et  la  prier  de 
les  lui  maintenir.  Il  sera  facile  aux  envoyés  de  pénétrer  les  projets  de  Tempereur  et  des  états  de  l'em- 
pire, et  l'on  se  conduira  en  conséquence.  Si,  faute  de  faire  cette  démarche,  la  chambre  impériale  continue 
ses  procédures  et  met  les  intéressés  au  ban  de  l'empire,  la  guerre  ne  pourra  pas  manquer  d'éclater.  En 
conséquence  les  envoyés  prient  la   diète   de   considérer  cette  affaire  comme  commune   à  la  confédération 


1545  303 

entière  et  de  bien  veitter  aux  catUons  frontières.  —  Après  avoir  pris  connaissance  des  instructions  et 
en  avoir  mûrement  délibéré,  on  estime  qu'il  n*y  a  pas  lieu  d'envoyer  une  députati&n  ou  un  messager  à 
V empereur,  vu  qu'on  ne  sait  pas  s'il  se  rendra  ou  noti  à  Worms;  d'ailleurs  sa  lettre  amtonçait  une 
réponse  ultérieure  à  laquelle  H  sera  toujours  temps  de  répliquer.  Cest  pourquoi  on  laissera  aller  V affaire, 
en  attendant  que  S.  M,  écrive  derechef:  quand  sa  missive  parviendra  à  Zurich,  ce  canton  en  prendra 
connaissance  et  en  enverra  des  copies  aux  autres  confédérés,  en  les  convoquant  à  une  nouvelle  diète. 
Cependant  s'il  se  produit  de  nouveaux  griefs,  celui  qui  aura  à  se  plaindre,  en  fera  part  à  ses  confédérés 
et  les  ({joumera  à  une  diète. 

Amtliche  Sammlang  der  âltern  eidgenôssischen  Âbschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  457 — 58,  gg. 

2341.  Négociations  de  ïa  viUe  de  Constance  avec  celles  de  Zuridt,  de  Berne,  de  Baie,  de  Schaffhouse,  1545. 
de  Saint-Gall  et  de  Mulhouse,  pour  les  décider  à  s'entendre  avec  la  ligue  de  Schmalkalden  contre  les  1  sept- 
menées  du  pape  et  de  Tempereur.  —  Le  7  septembre  1545,  le  greffier  de  Constance  représente  au  conseil  9  oct. 
des  treize  à  Bâle  le  danger  dont  les  entreprises  du  pape  et  de  Vempereur  menace  les  états.  Justement 
alarmés,  les  états  protestants  de  V Allemagne  se  sont  ligués  à  Schmalkalden  pour  la  défense  de  leur  foi. 
Si,  pour  faire  prévaloir  Tatitorité  du  concile  de  Trente  ou  les  décisions  du  colloqtte  qui  doit  avoir  lieu  à 
Batisbonne,  les  chefs  du  parti  catholique  devaient  recourir  à  la  force,  les  états  protestants  comptent  que 
leurs  coreligionnaires  de  la  Suisse  ne  feront  pas  cause  commune  avec  leurs  ennemis,  et  qu'Us  ne  permet- 
tront pas  à  leurs  ressortissants  de  se  mettre  à  leur  service.  Par  réciprocité  les  villes  suisses  pourront 
compter  sur  l'appui  de  la  ligue  de  Souabe,  si  Vempereur  devait  les  mettre  en  danger.  —  Le  23  sep- 
tembre, les  subdélégués  du  conseil  de  Constance  écrivent  au  conseil  secret  de  Zurich  que  leur  envoyé 
Matthieu  Mdkenkur  leur  a  fait  part  de  sa  réponse  à  leurs  précédentes  ouvertures  :  là-dessus  on  Fa 
député  vers  Berne,  Bâle,  Schaffhouse,  Saint-Gall  et  Mvdhouse.  Partout  les  conseils  secrets  lui  ont  fait  le 
meilleur  accueil,  en  leur  faisant  espérer  que  leurs  commettants  à  qui  Us  allaient  en  référer,  entreraient 
dans  leurs  vues.  Que  Von  s'entende  pour  faire  une  réponse  collective  ou  qu'on  s'en  remette  à  chaque  ville 
en  particulier,  les  résolutions  à  prendre  ne  laissent  aucun  doute.  U  serait  à  désirer  qu'elles  ne  se  fissent 
p<ts  attendre,  pour  qu'on  puisse  encore  les  porter  à  la  connaissance  de  la  ligue  de  Schmalkalden  avant  la 
saint-Martin,  vu  qu'elle  se  réunira  vers  cette  date.  —  Le  9  octobre  1545,  le  greffier  de  Mulhouse  mande 
aux  envoyés  de  cette  ville  à  Bade,  que,  sur  les  instances  d'un  émissaire  de  Constance  et  d'accord  avec 
les  lettres  qu'ils  ont  reçues  de  Zurich  et  de  Bâle,  Vavoyer  et  le  conseil  de  Berne  ont  décidé  de  répondre 
comme  il  suit  :  Ce  n'est  pas  seidement  aux  alliés  de  Schmalkalden  qu'oti  est  dévoué  de  cœur  et  d'âme, 
mais  encore  à  tous  ceux  qui  font  profession  du  saint  évangile.  Si  le  pape  ou  ses  adhérents  entrent  en 
campagne  contre  leurs  coreligionnaires,  Jamais  Berne  ne  prendra  fait  et  cause  pour  eux  ou  n'autorisera 
ses  ressortissants  à  s'enrôler  sous  le  drapeau  des  ennemis  de  leur  foi,  ou  à  leur  prêter  assistante.  Selon 
les  circonstances  qui  se  produiront,  on  en  référera  à  une  itistance  supérieure  pour  s'entendre  sur  les 
mesures  qu'elles  exigeront.  Les  députés  de  Berne  feront  part  de  ces  résolutions  dans  le  plus  grand  secret 
à  leurs  collègues  de  Zurich,  de  Bâle  et  de  Schaffhouse. 

Amtliche  Sammlang  der  âltern  eidgenôssischen  Âbschiede.  T.  IV,  1,  d.  pp.  528-30. 

2342.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  mandent  à  ses  confédérés  de  Bâle  qu'ils  ont  promis       ^545 
\verbalement  à  Venvoyé  de  Constance  de  ne  pas  permettre  à  leurs  ressortissants  de  quitter  la  ville,  et  en       g  q^j 
I  cas  qu'un  état  protestant  fût   attaqué,  de   se  conduire  comme   il  convient  à  des  coreligionnaires  ;  mais 
comme  Zurich  désire  répondre  officiellement  aux  acteurs,  princes  et  états  qui  ont  adhéré  à  la  ligue  de 
Schmalkalden,  ils  s'engagent  pour  leur  part  à  tenir  tout  ce  que  Bâle  et  les  autres  confédérés  protestants 
promettront,  sans  épargner  ni  leurs  biens  ni  leur  vie. 
9  octobre  1545. 

Amtliche  Sammlang  der  âltern  eidgenôssischen  Âbschiede.  T.  IV,  1,  d.  p.  552,  4. 


304  1545  —  1546 

1545.  2343.    Instructions   de  la   ville   de    Zurich   aux  envoyés  qu'elle  députe  à  la  diète  de  Bade.  —  Ils 

19  oct.  feront  part,  au  nom  du  conseil  secret,  aux  représentants  de  Berne,  de  Baie,  de  Scliaffliouse,  de  Saint- 
Gaïl  et  de  Mulhouse  des  cmnmunications  faites  à  Zurich  par  la  ville  de  Constance  au  nom  de  la  ligue 
de  Schmalkalden .  Si  les  députés  de  Constance  sont  aussi  à  Bade  et  qu'ils  demandent  à  comparaître 
devant  les  envoyés  des  villes  protestantes,  ceux-ci  leur  donneront  audience  au  début  de  la  session  et 
recevront  leurs  ouvertures  ad  référendum.  Si  elles  offraient  quelques  difficultés  ou  si  elles  exigeaient 
une  réponse  immédiate,  ils  en  feront  part  à  leurs  commettants  et  attendront  de  nouvelles  instructions. 
Vendredi  avant  la  saint -GaU  1545. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  T    IV,  1,  d.  p.  552,  3. 

1545.  2344.  Les  bourgmestres,  avoyer  et  conseils  de  Zurich,  de  Berne,  de  Bâle,  de  Schaff/iouse,  de  Saint- 

24  oct.  GaU  et  de  Mulhouse  expriment  à  la  ville  de  Constance  le  déplaisir  qu'ils  éprouvent  de  la  discorde  qui 
règne  dans  Tempire.  Des  négociations  sont  engagées  dans  ce  moment  avec  les  autres  confédérés  dans  le 
but  de  ne  se  commettre  ni  pour  Tun  ni  pour  Vautre  parti.  Conformément  à  la  demande  de  Constance, 
les  villes  en  question  se  sont  entendues  pour  ne  pas  permettre  à  leurs  ressortissants  de  s'enrôler  ni  dans 
l'une  ni  dans  l'autre  année,  et  on  y  tiendra  la  main  en  bons  voisins.  Constance  peut  en  faire  part  dans 
le  plus  grand  secret  à  ses  alliés  de  Schmalkalden.  Les  avis  qu'il  a  donnés  à  Zurich  au  sujet  des  canons 
et  autre  matériel  de  guerre,  ont  été  communiqués  aux  co^ifédérés,  qui  ont  décidé  qu'on  n'en  autorisera 
pas  le  passage.  Comme  le  bruit  court  en  Thurgovie  que  quelques  varlets  se  disposent  à  rejoindre  les 
belligérants,  on  vient  de  publier  un  mandement  qui  le  leur  défend  sous  les  peines  les  plus  sévères. 
Bade,  24  octobre  1545. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  T.  IV,  1,  d.  p.  552,  5. 

1545.  2345.  Circulaire  des  conseillers  et  des   bourgeois   de  Berne  à  leurs  confédérés  et  alliés,  y  compris 
5    déc.      Mulhouse.  —  Conformément  à  un  usage  qui  leur   vient  de   leurs  ancêtres  et  dont   la  confédération  s'est 

toujours  bien  trouvée,  ils  font  savoir  que,  selon  des  avis  qui  leur  sont  parvenus,  des  forces  ennemies 
sont  postées  dans  les  pays  rotnans  sur  la  frontière  et  que,  sans  déclaration  de  guerre,  elles  menacent  la 
ville  de  Genève  et  la  partie  de  la  Savoie  soumise  à  Berne.  Comme  il  est  du  devoir  de  Berne  de  défendre 
ses  co-bourgeois  de  Genève  aussi  bien  que  ses  propres  sujets,  ils  ont  résolu  de  se  mettre  en  mesure  de 
repousser  la  force  par  la  force  et,  avant  tout,  d'envoyer  des  renforts  à  Genève.  Cependant  ces  troupes  ne 
se  mettront  en  campagne  que  quand  les  circonstances  Vexigeront  Si  ce  cas  se  présentait  et  que  le  danger 
devînt  plus  pressant,  on  prie  les  cantons  d'être  en  mesure  de  se  porter  au  secours  de  Berne,  ainsi  que 
l'exigent  les  traités  en  vigueur  :  on  croit  pouvoir  y  compter,  comme  les  confédérés  y  pourraient  compter 
à  leur  tour,  de  la  part  de  Berne,  dans  un  cas  semblable. 
5  décembre  1545. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  T.  IV,  1,  d.  p.  578,  3. 

1546.  2346.  Le  bourgmestre   et   le  conseil   de  Zurich  mandent  à  leurs  confédérés  de  Berne,  de  Bâle,  de 
22  juillet.   Schaffhouse,  de  Saint-Gall  et  de  MulMuse,  que  leurs  députés  leur  ont  fait  part  de  ce  qui  s'est  passé  à 

la  dernière  diète  de  Bade  au  sujet  de  la  présente  guerre.  Les  envoyés  de  Berne,  de  Bâle,  de  Schaffhouse 
et  de  Saint-Gall  se  sont  entretenus,  notamment  avec  ceux  de  Zurich,  de  la  convenance  qu'il  y  aurait  à 
s'entendre  avant  la  prochai'ne  diète,  afin  d'être  mieuœ  préparé  à  prendre  part  aux  délibérations.  Pour 
plusieurs  raisons,  Zurich  n'est  pas  d'avis  de  se  concerter  ainsi  :  il  lui  semble  préférable  d'attendre  tran- 
quillement la  réunion  de  la  diète  et  de  munir  de  pleins  pouvoirs  les  députés  qu'on  y  enverra.  D'ici  là 
on  verra  la  marche  des  événetnents  dans  l'empire  et  l'attitude  des  autres  cantons. 
22  juillet  1546. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  T.  IV,  1,  d.  p.  645,  ad.  ce. 


1546  305 

2347.  Théodore  Brand,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Bâle  communiquent  à  leurs  bons  amis  de  Mul-       1546. 
liouse  une  lettre  qu'ils  viennetU  de  recevoir  de  leurs   confédérés  de  Zurich,  et  les  invitent  à  envoyer  des  28  jaillet. 
députés  à  la  diète  qui  se  réunira  dans  cette  ville,  le  dimanche  suivant. 

Mercredi,  28  juillet  1546. 

Denn  ersamen  wysen ,  vnsern  insonders  gulen  frunden  vnnd  geiruwen  lieben 
eidgnossenn,  dem  burgermeister  vnd  rhat  zu  Mullhusen. 

Vnnser  frnnllich  diennst  vnnd  was  wir  liebs  vnnd  guis  vermogenn  zuuor. 

Ersamen  |i  wysenn  besonnders  guten  fruud  vnd  geiruwen  lieben  eidgnossen, 
was  II  euwer  vnd  vnser  gelruw  lieb  eidgnossenn  burgermeister  vnd  rbat  der  stalt 
Zurich  vns  gescbriben,  das  habennd  jr  vss  hieby  gelegler  copye  zuuernemmen  : 
daruflf  ist  an  vch  vnser  fruntlichs  begeren,  jr  wollennd  euwer  bottschafO;  den  ange- 
setzten  tag  zubesuchen  vnnd  vff  sontag  necbslkunfftig  in  der  slalt  Zurich  mil 
gewalt  zuhanndlen  zuerschinen,  abfertigen  :   das   stalt  vns  gutwillig  zubeschuldenn. 

Datum  mitwoch  den  xxviij  tag  julij  anno  etc.  xlvj". 

Theodor  Brand,  burgermeister  vnnd  rhatt  der  slat  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2348.  Théodore  Brand,  bourgmestre,  et  le   conseil  de  BcUe   mandent  à  leurs  voisins  de  Mulhouse        1546. 
d'envoyer  des  députés  à  la  diète  des  villes  protestantes,  qui,    sur   la   convocation  de  Berne,  se  réunira  à    24  août. 
Aarau,  le  dimanche  29  août. 

Mardi,  24  août  1546. 

Den  frommen  ersamen  wysen,  vnnsern  insonders  guten  frunden  vnnd  geiruwen 
lieben  eidgnossen,  burgermeister  vnnd  rath  der  slat  Mulhusen. 

Vnnsern  frunllichen  willigen  dienst,  sampt  wass  wir  liebs  vnnd  guis  ver-  || 
raôgend  zeuor, 

Fromen  ersamen  wysen  besonders  lieben  vnnd  guten  frundth  ||  vnnd  geiruwen 
lieben  eidgnossen,  vsz  eehafften  vrsachen  habend  vwer  vnnd  vnser  gelruw  lieb 
eidgnossen  von  Bern  den  ewangelischen  eidgnossischen  sletlen  einen  furderlichen 
tag  vfï  sontag  zenacht,  den  neun  vnnd  zwenzigisten  tag  augusti  schier  ist  kunfflig, 
gon  Arow  ernempt  vnnd  angeselzt,  vnnd  vnns  vch  den  ouch  zeuerkunden  beuolhen, 
damit  jr  den  durch  vwer  rats  bottschaffl  glich  wir  andere  zebesuochen  wussenn  : 
das  haben  wir  vch  vnanzôigt  nit  lassen  wôllen,  vnnd  sind  vch  jeder  zyl  lieb  vnnd 
frundthschafft  zebewisen  gneigt. 

Datum  zinstags  den  xxiiij  tag  augusti  anno  etc.  xlvj'°. 

Theoder  Brand,  burgermeister  vnnd  der  rath  der  stalt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


V.  39 


306  1546 

1546.  2349.  Extrait  du  récès  de  la  diète  tenue  à  Aarau,  le  30  août  1546,  par  les  villes  de  Zurich,  de 

30  août.  Berne,  de  Baie,  de  Schaffhouse,  de  Saint-Gaïï,  de  Mulhouse  et  de  Bienne.  —  Les  envoyés  de  Berne 
proposent  de  députer  vers  les  communes  des  autres  cantons  pour  faire  connaître  au  peuple  les  perfides, 
cruelles  et  tyranniques  entreprises  du  pape  et  de  l'empereur,  qui  ne  visent  pas  uniquement,  comme  ils  le 
prétendent,  à  réduire  quelques  princes  à  l'obéissance,  mais  qui  menacent  le  bien-être  de  toute  V Allemagne, 
voire  les  franchises  et  Vindépendatice  de  la  confédération,  pour  mieux  fonder  leur  monarchie  et  leur 
domination  arbitraire.  Cette  proposition  ne  déplairait  pas  aux  autres  députés,  si  Von  avait  plus  de 
temps  par  devers  soi  jusqu'à  la  prochaine  diète;  seulement  comme  U  faut  au  moins  trois  jours  avant  qu'on 
puisse  conférer  avec  les  communes,  il  n'est  plus  possible  de  prendre  cette  voie.  En  conséquence  comme, 
lors  de  la  dernière  diète,  les  confédérés  n'ont  pas  dissimulé  dans  le  récès  l'importance  qu'ils  attachaient 
à  ces  nouvelles,  on  tombe  d''accord  d'attendre  le  résultat  des  délibérations  des  autres  cantons  et  de  se 
décider  ensuite  selon  les  circonstances.  Dans  tous  les  cas,  les  envoyés  ne  pourraient  approuver  les 
démarches  que  Berne  serait  disposé  à  faire  en  son  particulier,  vu  que  cela  pourrait  faire  croire  à  des 
divisions  parmi  les  protestants,  ce  qui  ne  pourrait  que  confirmer  leurs  adversaires  dans  leurs  desseins.  — 
Les  envoyés  de  Bâle  et  de  Mulhouse  demandent  que  la  diète  prenne  note  dans  son  récès  des  préparatifs 
de  guerre  qui  se  font  en  Alsace,  pour  que  l'on  délibère  sur  la  question  de  savoir  commuent  on  se  porterait 
secours  les  uns  aux  autres,  si  des  troupes  étrangères  venaient  à  prendre  leurs  cantonnements  dans  le 
pays,  ou  s'il  arrivait  malheur  à  Vune  ou  à  Vautre  ville.  —  On  renvoie  à  la  procJuxine  diète  de  Bade  la 
délibération  sur  la  réponse  à  faire  à  Vempereur,  dans  Vattente  des  événements  qui  se  produiront  d'ici  là 
et  pour  voir  quels  seront  les  sentiments  des  autres  confédérés.  Cependant  on  consigne  au  récès  la  motion 
de  Berne  avec  les  considérations  dont  il  Vappuie  :  comme  il  est  établi  que  Vempereur  et  le  pape  donnent 
suite  à  leur  entente  et  que  les  ouvertures,  les  promesses  et  les  assurances  de  S.  M.  sont  en  contradiction 
avec  le  message  du  pape,  comme  aussi  avec  VaUiance  qu'ils  ont  concilie  entre  eux,  Berne  croit  nécessaire 
d'aviser  aux  moyens  de  détourner,  avec  Vaide  de  Dieu,  les  coups  dont  cet  accord  menace  les  uns  et  les 
autres.  Pour  sa  part,  U  voudrait  répondre  à  Vappél  des  états  protestants,  qu'après  avoir  pris  connaissance 
de  leur  rapport  et  s'être  assuré  de  son  exactitude,  on  se  décidait  à  faire  droit  à  leur  demande  et  à  leur 
prêter,  moyennant  une  solde  convenable  et  dans  la  mesure  de  ses  forces,  tout  Vaide,  assistance  et  conseil 
qu'ils  réclament,  et  qu'on  espérait  que  les  confédérés  des  trois  autres  cantons  et  leurs  alliés,  comme  coreli- 
gionnaires, loin  de  s'opposer  à  ce  concours,  s'y  associeront.  De  leur  côté,  les  envoyés  de  Baie  proposent 
d'écrire  à  Vempereur  que,  comme  il  résulte  des  déclarations  de  son  ambassadeur  et  des  propres  termes  de 
sa  lettre  du  1"  août,  que  son  intention  était  de  maintenir  aux  cantons  le  bénéfice  de-  l'union  héréditaire, 
on  le  remerciait  humblement  de  ses  bonnes  dispositions  ;  sur  les  instances  de  Jean  Mouchet,  trésorier  de  la 
comté  de  Bourgogne,  les  neuf  cantons  se  sont  empressés  de  répondre  :  si  les  quatre  villes  se  sont  abste- 
nues, S.  M.  ne  doit  pas  leur  en  vouloir  ;  de  même  que  leurs  alliés,  elles  ne  demandent  pas  mieux  que 
de  maintenir  l'union  héréditaire  et  de  faire  preuve  de  bon  vouloir  envers  Vempereur,  et  elles  n'auraient 
pas  manqué  de  sotiscrire  à  la  réponse  de  leurs  confédérés,  si  les  propositions  et  le  message  du  pape, 
comme  aussi  le  bref  qu'il  a  adressé  atix  cantons  en  général,  et  son  alliance  avec  Vempereur  dont  il  leur 
fut  donné  connaissance,  ne  les  en  avait  détournées.  Ce  sont  là  des  actes  qui  ne  concordent  pas  avec  les 
bonnes  paroles  de  S.  M.  Quoiqu'elle  Vait  niée  dans  son  dernier  message,  Valliance  et  le  bref  donnent  à 
comprendre  que  l'intentimi  de  Vempereur  et  du  pape  était  d'extirper  par  les  armes  la  religion  chrétienne 
et  la  parole  de  Dieu,  que  les  quatre  villes,  de  même  que  les  autres  Allemands,  ont  tirées  de  Vécriture 
sainte.  Pour  pouvoir  lui  répondre  en  connaissance  de  cause,  on  prie  Vempereur  de  mettre  les  quatre  villes 
à  même  de  savoir  ce  qu'elles  doivent  attendre  de  son  entente  avec  le  pape  et  s'il  est  disposé,  comme  elles 
Vespèrent,  à  leur  maintenir  la  parole  de  Dieu  et  la  religion  chrétienne.  Quant  aux  états  protestants, 
Baie  est  d'avis  de  leur  répondre  qu'ils  n'ignorent  pas  les  dispositions  des  quatre  canttms  et  de  leurs 
alliés  à  leur  égard,  qu'on  les  soutiendra  le  mieux  qu'on  pourra,  dans  V espoir  que  Dieu  fera  tourner  les 
événements  dans  le  sens  où  sa  gloire  est  engagée,  de  manière  qu'ils  servent  à  glorifier  son  nom  et  sa 
parole. 

Âmtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  678-79. 


1546  :m»7 

2350.  Après  avoir  cotHtnuniqué  à  leurs   confédérés  de  Mulhouse  les  lettres  écrites  par  rélecteur  de       1546. 
Saxe  et  par  le  landgrave  de  Hesse,  au  nom  de  leurs  alliés,  d'une  part  aux  treise  etmkmê,  tPtuUre      8  oct. 
part  aux  villes  de  Zurich,  de  Berne,  de  Schaffhouse  et  de  Bâle,  ainsi  qu'à  leurs  coréUçiomtoirea ,  plus 
la  missive  impériale  adressée  à  ces  derniers  cantons  et  à  leurs  alliés,  Théodore  Brand,  bourgmestre,  et  le 
conseil  de  Bâle  les  convoquent   à  la  diète   des  cantons  protestants,  qui  se  réunira  à  Zurich,  le   mardi 
19  octobre. 

Vendredi,  8  octobre  1546. 

Deun  fromen  ersamen  wysenn,  vnsern  innsonnders  gulen  frùnden  vnnd  getruwen 
lieben  eidgnossenn,  dem  burgermeisler  vnnd  rathe  zu  Mullhusenu. 

Vnnser  frùntlich  willig  diennst,  sambt  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  guis  ver- 
mogen  zuuor.  || 

Fromm  ersam  wyss  innsonnders  gut  frùnd  vnd  gelniw  lieb  eidgnossenn,  dem  || 
nach  wir  euch  verscbiner  tagen  chur  vnd  fursien  Sacbsen  vnd  Hessen  vnd  jrer 
eynungsverwandthenn  beder  schriben  an  die  drylzechen  ort,  ouch  Zuricb,  Bern, 
Schatihusen,  vos  vnd  vnsere  religions  verbafllenn,  dessgUch  der  missiue  se  key.  m' 
an  gedachte  vnser  lieb  eidgnossen  Zurich,  Bern,  Schaffhusen,  vns  vnd  vnser 
religions  verwandlhen  gelhan,  abgeschrifftenn  vff  ferrer  bedencken  vnnd  berath 
zugesandt,  haben  hierufî  euwer  vnnd  vnser  gelhruw  lieb  eidgnossenn  von  Zurich 
einen  lag,  namblich  vff  zinstag  nach  Gallj,  wirt  der  xix  lag  ditz  louffenden  monats 
octobris,  nachts  inn  jrer  stat  an  der  herberg  zuerschinen,  ernerapl  vnd  angesetzt, 
vnd  vns  vch  denselben  anzuzeigen  gepeten  :  wellichs  wir  hiemit  also  erslalten  vnd 
euch  sembliches  berichlen  woUen,  damit  jr  vch  mit  besuchung  desselben  tags  dest 
bas  zuhallen  wùssenn  mogen,  hiemit  vch  lieb  vnd  diensl  zuhewisen  sind  wir  gneigt. 

Datum  fritag  den  viij  tag  octobris  anno  etc.  xlvj". 

Theodor  Brant,  burgermeister  vnnd  rhatt  der  statt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2351.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  cantons  protestants  et  de  leurs  alliés,  tenue  à  Zurich,  le  1546. 
20  octobre  15i6.  —  Étaient  présents:  Zurich,  Berne,  Bâle,  Schaffhouse,  Saint-GaU,  Mulhouse,  repré-  20  oct 
sente  par  le  greffier  Ulrich  Widand,  et  Bienne.  —  Avec  l'autorisation  de  leurs  commettants,  on  délibère 
sur  la  réponse  à  faire  à  Vempereur  et  aux  conseillers  de  guerre  de  la  ligue  de  Schmalkalden,  au  sujet 
de  leurs  diverses  demandes.  Les  rédactions  auxquelles  on  s'est  arrêté,  ont  été  transmises  d'abord  à 
Zurich,  à  Berne,  à  Bâle  et  à  Schaffhouse.  Partout  on  les  a  approuvées.  En  suite  de  quoi,  la  diète  a 
remis  par  écrit  la  réponse  à  Vempereur,  à  son  trésorier  à  Dôle,  Jean  Mouchet,  qui  a  promis  de  la  faire 
tenir  au  plus  tôt  à  S.  M.  La  réponse  à  la  ligue  de  Schmalkalden  a  été  envoyée  par  la  poste  aux  repré- 
sentants de  Zurich  et  de  Bemfi,  présentetnent  au  camp  des  alliés,  avec  ordre  de  la  remettre  aux  électeurs 
et  aux  princes  qui  sont  à  sa  tête.  —  On  avait  également  décidé  de  faire  part  aux  axttres  cantons  du 
danger  dont  les  préparatifs  qui  se  font  sur  la  frontière,  menacent  la  confédération  entière.  Les  commet- 
tants ont  approuvé  cette  résolution.  EUe  fera  robjet  d'une  communication  aux  autres  confédérés,  avec 
prière  de  fixer  un  jour  prochain  pour  la  diète  générale.  —  Le  bourgmestre  Blarer,  de  Constance,  se  pré- 
sente devant  la  diète  avec  une  demande  de  la  part  des  représentants  de  la  ligue  de  Schmalkalden  réunis  à 
TJlm,  qui  lui  ont  donné  leurs  instructions  à  cet  effet.  Chacun  en  reçoit  une  copie  :  comme  on  n'a  pas  de 
pouvoirs  pour  décider  ni  dans  un  sens,  ni  dans  un  autre,  on  prend  note  de  cette  communication,  dans 
f espoir  qu'on  pourra  y  répondre  avant  peu.  —  De  même  qu'à  la  précédente  diète,  on  tombe  d'accord 


308  1546 

que,  pour  bien  des  motifs,  on  m  peut  pas  abandonner  Constance,  si  sa  situation  s'aggravait,  mais  qu'on 
ne  doit  pas  ébruiter  cette  résolution,  ni  longuement  discuter  comment  on  pourrait  lui  venir  en  aide. 
Cependant  si  la  situation  de  cette  ville  devenazt  plus  critique,  on  espère  que  les  voisins  lui  prêteront 
efficacement  aide  et  secours  et  que  les  cantons  y  aviseront  de  leur  côté,  soit  par  l'envoi  d'une  garnison, 
soit  autrement.  —  D'après  tous  les  indices,  il  n'est  pas  douteux  que  l'empereur,  le  roi  des  Romains  et 
leurs  partisans  continuent  d'armer  et  que  leurs  préparatifs  ne  s'étendent  ])as  seulement  aux  confins  du 
Bheinthal,  comme  à  Bregenz,  mais  encore  à  d'autres  districts.  Il  est  probable  que  l'empereur  prendra 
ses  quartiers  d'hiver  dans  le  Wurtemberg  et  dans  le  Sundgau,  à  moins  qu'il  ne  se  contente  d'y  envoyer 
des  troupes  pour  battre  l'estrade  ou  qu'il  ne  leur  fasse  passer  le  pont  du  Bhin  à  Brisach,  pour  de  là 
prendre,  à  travers  la  Lorraine,  la  route  des  Pays-Bas;  dans  ce  cas,  les  ravages  et  les  déprédations 
n'épargneraient  ni  les  amis,  ni  les  ennemis.  Dans  cette  prévision  on  s'entretient  des  dangers  qui  mena- 
ceraient les  états  voisins,  comme  BcUe,  Schaffhouse,  Saint- Gall  et  Mulhouse.  Comme  la  confédération  a 
pour  base  des  alliances  perpétuelles,  qui  garantissent  aux  cantons  le  maintien  de  leurs  possessions, 
vassaux,  droits  et  franchises,  et  qui  prescrivent,  en  cas  de  guerre,  les  mesures  à  prendre  pour  se  porter 
mutuellement  secours  et  conseil,  on  décide,  sous  la  sanction  ultérieure  des  commettants,  que  chaque 
canton  se  tiendra  prêt  et  organisera  ses  forces,  selon  les  conjonctures,  en  bannières  et  en  enseignes,  afin 
que  s'il  se  produisait  une  agression  contre  l'un  ou  l'autre  des  confédérés,  les  troupes  puissent  marcher 
au  premier  appel.  Chaque  canton  fera  en  sorte  d'avoir  son  contingent  prêt  selon  ses  ressources  et  les 
circonstances.  Pour  le  moment,  il  n'est  pas  possible  d'en  fixer  l'effectif,  vu  qu'il  n'y  a  aucun  moyen  de 
prévoir  les  besoins.  En  conséquence,  chaque  canton  se  reportera  aux  termes  de  ses  alliances  et  comptera 
sur  l'assistance  qu'il  a  obtenue  autrefois  de  ses  confédérés  et  qui  aujourd'hui,  s'il  plaît  à  Dieu,  ne  lui 
fera  pas  plus  défaut  que  jadis.  —  On  prend  bonne  note  de  l'avis  qu'un  habitant  de  Bade  a  donné  à  un 
bourgeois  de  Zurich,  d'après  lequel  les  cinq  cantons  auraient  l'intention  de  s'assurer,  par  l'envoi  de 
garnisons,  la  possession  de  Bade,  de  Bremgarten,  de  Mellingen  et  de  Kayserstuhl.  Zurich  se  charge  de 
prendre  des  informations  et  d'en  faire  part  à  ses  confédérés,  si  le  bruit  se  vérifie,  afin  qu'on  s'entende 
à  ce  sujet. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  698-99. 

1546.  2352.  Les  envoyés  des  quatre  villes  de  Zurich,   de   Berne,   de   Baie   et  de  Schaffhouse  mandent  à 

26  oct.  Lucerne  et  aux  autres  cantons  confédérés,  qu'ils  se  sont  réunis  à  Zurich  par  l'ordre  de  leurs  commettants. 
Si  des  diètes  de  ce  genre  ont  jusqu'ici  rendu  suspects  ceux  qui  les  tenaient,  comme  s'ils  visaient  à  se 
séparer  des  autres  cantons  et  à  chercher  ailleurs  l'assistance  dont  ils  ont  besoin,  c'est  aux  fauteurs  de 
discorde  qu'il  faut  l'attribuer,  aux  gens  qui  se  plaisent  à  semer  la  méfiance  et  la  zizanie  parmi  les 
confédérés.  Quoiqu'ils  ne  doutent  pas  que  les  députés  avec  lesquels  ils  se  sont  rencontrés  ailleurs,  les 
aient  déjà  suffisamment  justifiés,  ils  ne  veulent  pas  cependant  laisser  ignorer  aux  autres  cantons  que  les 
quatre  villes  et  leurs  coreligionnaires  ont  conféré  entre  eux  sur  les  messages  qu'on  a  reçus  tant  de 
l'empereur  que  de  la  ligue  de  Schmalkalden  :  la  réponse  à  laquelle  ils  se  sont  arrêtés,  ne  mettra  personne 
en  danger  et  ne  fera  tort  à  personne,  attendu  que  leur  unique  préoccupation  était  de  promouvoir  l'avan- 
tage, l'honneur,  la  liberté  et  le  bien-être  des  cantoris  en  général.  Les  préparatifs  de  guerre  qui  se  font 
dans  l'empire,  sont  connus  de  tout  le  monde;  ce  qu'on  méconnaît  peut-être,  c'est  qu'ils  se  rapprochent 
des  frontières,  puisqu'à  Bregenz  il  y  a  un  rassemblement  de  quelques  centaines  d'Allemands  et  d'Italiens, 
qui  reçoivent  chaque  jour  de  nouveaux  renforts  de  l'Italie;  outre  cela,  l'empereur  se  propose  d'établir 
ses  quartiers  d'hiver  dans  le  duché  de  Wurtemberg  ou  dans  le  Sundgau  et  en  Alsace,  et  de  là  de  faire 
passer  à  ses  troupes  le  pont  du  Bhin  à  Brisach  pour  les  diriger  à  travers  la  Lorraine  dans  ses 
possessions  héréditaires  des  Pays-Bas;  ce  serait  la  ruine  des  pays  où,  les  confédérés  s'approvisionnent 
de  vin  et  de  blé,  et  il  est  à  craindre  que,  sur  les  frontières,  ces  soldats  indisciplinés  n'insultent  même 
les  cantons  et  leurs  alliés,  attendu  que  ces  bandes  ont  l'habitude  des  dévastations  et  du  pillage  et 
n'épargnent  ni  amis,  ni  ennemis.  Comme  il  n'est  pas  question  dans  ce  moment  de  réunir  la  diète,  ils 
ont  décidé  que  chaque  canton  prendrait  ses  mesures,  afin  d'être  prêt,  si  l'on  venait  à  être  att-aqué.   Us 


1546  —  1547  309 

en  font  part  à  qui  de  droit,  afin  que  personne  ne  puisse  dire  que  Us  quatre  villes  forment  des  complots 
contre  leurs  confédérés.   Si  Luceme  jugeait  nécessaire  de  convoquer  les  cantons  pour  délibérer  sur  cette 
question  ou  sur  toute  autre,  les  quatre  villes  sont  prêtes  à  se  rendre  à  son  appel. 
Zurich,  26  octobre  1546. 

Amtliche  Sammlang  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  701—02. 


2353.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  sept  cantons  catholiques  réunie  à  Luceme,  le  24  wnoembre  1548. 
1546.  —  Le  message  que  les  quatre  vides  de  Zurich,  de  Berne,  de  Baie  et  de  Schaffhouse  ont  envoya  ji  nov. 
aux  autres  cantons,  le  26  octobre,  à  F  occasion  de  la  diète  qu'elles  ont  tenue  à  Zurich,  de  concert  avec 
Saint- GaU,  Bienne  et  Mulhouse,  donne  lieu  à  de  graves  abjections.  Il  paraît  aux  députés  présents  que 
les  quatre  villes  en  question  vont  au-devant  d'une  guerre  générale,  dans  ces  réunions  clandestines  où  dUs 
convoquent  leurs  aïliés,  qui  sont  aussi  ceux  des  autres  confédérés  On  ne  voit  aucune  raison  à  ces  conci- 
liabules, motivés,  disent  leurs  promoteurs,  par  Vintérêt  de  la  chose  publique,  quoique  on  ne  sache  per- 
sonne qui  nourrisse  actuellement  de  mauvais  desseins  contre  la  confédération;  on  se  demande  si  les  alliés 
sont  d'un  rang  plus  élevé  que  les  autres  cantons,  pour  qu'à  leur  insu  on  les  appelle  en  consultation  sur 
les  affaires  communes  et  qu'on  leur  fasse  prendre  des  résolutions  qui  obligeraient  les  autorités  canto- 
nales. On  estime  qu'il  serait  opportun  de  parler  sérieusement  aux  quatre  villes  de  Vinitiative  qu'elles 
ont  prise,  qui  ne  se  fonde  sur  rien  et  qui  pourrait  peut-être  avoir  de  graves  conséquences,  non  pour  le 
salut  de  la  confédération,  mais  pour  sa  ruine  :  si  elles  se  connaissent  des  ennemis,  qu'elles  s'en  ouvrent 
à  leurs  confédérés,  comme  leur  devoir  les  y  oblige,  et  non,  à  leur  insu,  à  leurs  alliés.  Les  députés  devront 
se  faire  donner  par  leurs  commettants  les  pouvoirs  les  plus  étendus,  pour  qu'on  puisse  décider,  à  la 
prochaine  diète,  ce  qu'il  faut  faire. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  716 — 18. 


2354.  Le  comte  Philippe  de  Hanau-Lichienberg  enjoint  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Midhouse,        1547. 
au  nom  de  l'empereur,  d'envoyer  quelques-uns  des  leurs,  le  19  juin,  à  Sékstadt,  pour  y  recevoir,  le  mardi     l"  juin. 
suivant,  21  du  même  mois,  communication  d'ordres  de  S.  M. 

1"  juin  1547. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern   eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  p.  833  ad  q. 


2355.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade  pour  l'audition  annuelle  des  1547. 
comptes,  le  20  juin  1547.  —  Un  envoyé  de  Mulhouse  informe  la  diète  que  ses  commettants  ont  été  20  juin. 
avisés  par  une  lettre  du  comte  de  Hanau  de  se  rendre,  le  13  (ou  le  19)  juin,  à  Sêlestadt,  pour  prendre 
connaissance  de  quelques  mandements  impériaux  :  Us  lui  ont  répondu  qu'il  ne  leur  appartenait  pas  de 
déférer  à  des  convocations  de  ce  genre,  sans  le  su  et  Taveu  des  cantons;  plus  tard  l'empereur  leur  a 
enjoint  lui-même  d'assister  à  la  diète  d'Ulm.  Bs  demandent  conseil,  en  se  référant  à  leurs  franchises: 
depuis  qu'ils  sont  devenus  confédérés,  ils  n'ont  plus  été  convoqués  aux  diètes  de  l'empire;  Us  lui  paient 
annuellement  une  contribution  de  160  florins  ;  mais,  à  part  cela,  ils  n'ont  plus  aucun  rapport  avec  lui. 
L'envoyé  rappelle  que  la  missive  du  comte  de  Hanau  a  déjà  été  pi-oduite  à  la  diète  de  ScHeure  et  insiste 
pour  qu'on  y  réponde.  —  Là-dessus  les  députés  se  communiquent  leurs  instructions,  qui  toutes  concluent 
qu'U  faut  décider,  quant  aux  conseils  que  Mulhouse  sollicite,  ce  qui  lui  sera  le  plus  profitable  et  avan- 
tageux ;  mais,  pour  le  reste,  eUes  ne  s'accordent  en  rien.  Baie  propose  d'en  référer  encore  une  fois  aux 
cantons.  —  On  donne  ensuite  lecture  d'un  message  de  Vempereur,  oii  il  mande  qu'avec  Vaide  de  Dieu,  il 
s'est  rendu  maître  de  toutes  les  villes   impériales  de   V Allemagne   supérieure,  à  l'exception  de  Constance, 


310  1547  —  1548 

qu'il  a  réduit  à  Vobéissance  les  deux  chefs  de  la  rébellion,  que  la  Saxe  et  la  Hesse  ont  été  tnises  hors 
d'état  de  se  soulever  de  nouveau,  et  qu'il  va  mettre  fin  à  sa  campagne  pour  présider  une  diète  de  Vem- 
pire  à  Ulm  et  établir  une  paix  perpétuelle  parmi  la  nation  allemande;  que  la  confédération  pourra 
compter  à  Vavenir  sur  ses  bonnes  grâces  et  les  meilleurs  rapports  avec  ses  voisins.  On  répond  à  S.  M. 
qu'on  lui  est  profondément  reconnaissant  de  ses  bonnes  assurances,  et  que  Von  en  induit  qu'elle  main- 
tiendra dorénavant  leurs  libertés  aux  cantons,  à  leurs  alliés  et  à  leurs  ressortissants.  Cependant  on  vient 
d'apprendre  que  le  comte  de  Hanau  a  convoqué  Bâle  et  Mulhouse  à  une  diète  à  Sélestadt,  que  Vem- 
pereur  lui-mém^e  les  a  ajournés  à  la  diète  d'Ulm:  on  le  regrette,  parce  qu^  Bâle  et  Mulhouse  sont  alliés 
aux  cantons  et  n'ont  jamais  jusqu'ici  été  contraints  de  prendre  part  à  des  diètes  hors  du  territoire  de 
la  confédération.  On  le  prie  en  conséquence  de  les  en  dispenser  encore  cette  fois  et  de  bailler  sa  réponse 
au  messager  qu'on  lui  envoie. 

Amtliche   Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  828—29. 

1547.  2356.  En  réponse  à  une  plainte  datée  du  8  juillet,  par  laquelle  les   cantons   suisses  l'informaient 

28  juillet,  qtte  leurs  alliés  de  Bâle  et  de  Mulhouse  avaient  été  indûment  convoqués  à  la  diète  provinciale  qui 
devait  se  réunir  à  Sélestadt,  comme  aussi  à  la  diète  de  Vempire  fixée  à  Ulm,  Vempereur  Charles-Quint 
leur  mande  qu'il  est  bien  possible  que  la  chancellerie,  se  basant  sur  les  rôles  autrefois  en  vigueur,  ait 
par  erreur  écrit  aux  deux  villes  en  question  ;  mais  que  ces  convocations  ne  tirent  pas  plus  à  conséquence 
que  d'autres  qui  les  ont  précédées  et  auxquelles  leurs  àUiés  ne  se  sont  pas  rendus. 
Augsbourg,  28  juillet  1547. 

Amtliche  Sammlung  der  altern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  p.  891  ad  b. 


1547.  2357.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à   Bade ,    le    22   novembre   1547.    — 
22  nov.      Un  message  du  roi  de  France,  confirmé  par  M.  de  Boisrigault,  annonce  que  la  reine,  sa  femme,  lui   a 

donné  une  fiMe,  qu'il  prie  les  treize  cantons  de  tenir  sur  les  fonts,  de  concert  avec  leurs  alliés,  avec  les 
trois  ligues  et  avec  les  Valaisans.  Les  envoyés  reporteront  cette  communication  à  leurs  commettants,  vu 
que  l'on  est  sans  instructions  et  que  ni  Mulhouse,  ni  Bottweil,  ni  le  Valais  ne  sont  réprésentés  à  cette 
diète.  Mais  dès  maintenant  on  remercie  le  roi  de  sa  bonne  grâce  et  de  l'honneur  qu'il  fait  aux  cantons, 
dans  Vespoir  que  les  cantons  feront  à  sa  démarche  l'accueil  qu'elle  mérite.  Entre-temps  chaque  canton 
délibérera  sur  la  valeur  du  présent  qu'on  fera  tant  à  la  filleule  royale  qu'à  sa  marraine.  —  Lors  de  la 
dernière  reddition  des  comptes  à  Bade,  on  a  écrit  à  l'empereur  de  dispenser  Bâle,  Mulhouse  et  d'autres 
ressortissants  de  prendre  part  aux  diètes  de  l'empire  :  S.  M.  vient  de  répondre  favorablement  à  cette 
demande,  ainsi  qu'il  résulte  de  la  lettre  dont  Zurich  a  transmis  copie  à  chacun  des  cantons.  On  en  prend 
acte,  pour  voir  si  dorénavant  l'empereur  se  souviendra  de  sa  promesse. 

Amtliche  Sammlung  der  altern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  l,d.  p.  885,  a  et  b. 

1548,  2358.  Extrait  du   récès   de  la   diète  des   treize   cantons  réunie  à  Bade,  le  12  juin  1548.    —   Les 
21  juin,     ambassadeurs  du  roi  de  France  font  par  écrit  leurs  propositions  au  sujet  du  renouvellement  de  l'alliance, 

et  insistent  pour  que  les  confédérés  donnent  suite  à  leur  dernier  récès  et  fassent  connaître  leur  résolution 
sans  nouvel  atermoiement.  A  cet  effet,  ils  soumettent  à  la  diète  leurs  instructions  et  le  texte  de  l'ancien 
traité,  pour  qu'on  puisse  y  introduire  les  modifications  nécessaires.  Si  le  paiement  des  pensions  a  subi 
des  retards,  cela  tient  à  ce  que,  pour  la  majeure  partie,  les  espèces  que  le  trésorier  a  reçues,  sont  en 
monnaie  de  billon,  qu'il  a  fallu  au  préalable  convertir  en  or;  ils  s'en  rapportent  au  témoignage  de  leurs 
envoyés,  qui  ont  pu  voir  les  fonds  entre  les  mains  du  trésorier.  Du  reste  on  ne  négligera  rien  pour 
hâter  son  arrivée.  —  Quelques   députés   exposent  qu'ils  sont   autorisés  à  ouïr  seulement  l'avis  de  leurs 


» 


1548  3ii 

confédérés,  pour  en  référer  à  leurs  commettants;  l'amman  Zumfjrunnen,  éTUri,  dédare  que  son  canton  ne 
se  prononcera  pas  avant  la  prochaine  assemblée  générale.  De  leur  côté,  Obwalden  et  Zug  sont  d^avis  de 
remettre  Taffaire  à  un  an,  pour  qu'ils  puissent  aussi  consulter  leur  commune.  Mais  la  majorité  décide 
de  discuter  immédiatement  avec  les  ambassadeurs  les  termes  du  précédent  traité  et  de  remédier  à  set 
^icunes,  pour  que  cJiacun  puisse  en  rendre  compte  à  ses  mandants.  Entre-temps  on  s'entretient  avec  les 
représentants  du  roi  de  France  des  réclamations  du  comte  de  Gruyère,  de  Georges  Schank,  de  Saint- 
Gali,  et  autres,  qui  ne  parviennent  pas  à  faire  valoir  leurs  droits  auprès  de  S.  M.  Comme  la  réponte 
qu'on  en  a  reçue,  n'est  pas  satisfaisante,  on  décide  de  renvoyer  Vaffaire  à  une  autre  sestion,  d'autant 
plus  que  les  instructions  des  députés  ne  s'accordent  pas  entre  elles,  et  que  les  aUiés  des  trois  ligues,  le 
Valais,  Vabbé  et  la  viUe  de  Saint- Gall,  Mulhouse,  Bottweil  et  Bienne,  gui  tous  ont  eu  part  à  la  précédente 
alliance,  ne  sont  encore  informés  de  rien.  —  Supposant  que  c'était  la  réponse  de  leur  maUre  aux  confé- 
dérés qui  les  disposait  mal  pour  le  renouvellement  de  l'alliance,  les  ambassadeurs  demandent  aux  députée 
de  la  garder  pour  eux  et  de  n'en  point  parler  à  leurs  commettants,  en  s'engageant  à  faire  en  sorte  que 
le  roi  en  envoie  une  autre  plus  à  leur  gré.  Ils  insistent  également  pour  qu'on  examine  leurs  propositions 
encore  dans  cette  session,  afin  qu'à  la  prochaine  diète  chacun  soit  pourvu  de  pouvoirs  suffisants,  vu  que 
l'alliance  était  aussi  avantageuse  aux  cantons  qu'au  roi.  Mais  on  leur  fait  remarquer  que  les  envoyés 
ne  peuvent  pas  ne  pas  communiquer  la  lettre  de  S.  M.  à  leurs  commettants;  cependant  on  leur  promet 
de  leur  faire  part  également  de  leurs  explications,  ne  doutant  pas  que  si,  dans  VintervaUe,  le  roi  leur 
vrit  dans  de  meilleurs  termes,  on  pourra  reprendre  les  négociations,  muni  des  pleins  pouvoirs  des  cantons. 
—  Enfin  les  ambassadeurs  donnent  l'assurance  que  le  trésorier  sera,  pour  le  10  juillet,  en  Suisse,  pour 
payer  leur  pension  aux  particuliers  qui  y  ont  droit. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  pp.  955-56  f. 


2359.  Nicoias  Closs,  membre  du  conseil  de  Luceme   et  grand  bailli  de  Thurgovie,  rend  compte  au        1548. 
bourgmestre  et  au  conseil  de  Zurich  des  premières  hostilités  des  Impériaux  contre  la  ville  de  Constance,     6  août. 
de  la  résolution  de  cette  dernière  de  se  défendre  et  des  mesures  militaires  qu'il  prend  lui-même. 
Kreuzlingen,  lundi  après  la  saint-Oswald,  deux  heures  après-midi,  1548. 

Den  edlenn  slrengenn  furaemenn  veslenn  fursichttigenn  ersamen  wysenn  burger- 
raeysler  vnnd  ral  der  statt  Zurich,  minen  gnedigenn  herrenn. 

Edlenn  slrengen  etc.    gnedig  herrenn,  es  ist  der  slurm  vber  ailes  min  weeren  im 

Thurgow   vszgangenn,    vnnd    daruff  vil    volcks   gan   Gotllieben    vnnd   Crulzlingenn 

khommen:  dwyl  aber  des  keysers  volck  enethalb  sees  abhinwerl  gegen  Mollmethingen, 

einem  holtz  zu  vnnd  abzogenn  sind,  hab  ich  zu  denen  von  Coslantz  gschickt,  vnnd  by 

jnen  erkhundel  wie  es  stunde  :  also  habenl  si  ouch  gsagt,  das  volck  sig  abzogen  vnnd 

wellend  si  sich  mit  gottes  hilff  vnderstan  zûerhalttenn  vnnd  zu  weeren,  in  der   stall 

vnnd  vff  der  wyte,  vsserlhalb  der   statt   im  Paradis  so  jnen   zugehort,   daselbs   si, 

lie  von  Coslantz,   ein  schantz  vffwerffenn  :    sie  lassend   ouch  die  Rinbruggen  vber 

îltliche   yoch    absagenn ,    vnnd    nach   jrem   anzougen   sind   der  jren   xx   vnnd    der 

ryanden  by  Ix  vmbkhommen,  die  vff  der  Rinbruggen  vnnd   der  schantz  by  Peters- 

iusenn  pliben  sindt,  wellichs  Peterszhusenn  von  den  vyanden  anzundl  vnnd  verprent, 

ie  V.  w.  vor  von  mir  auch  gschribenn  ist.  VÉF  sollichs  hab  ich  by  v*=  mannen,  die 

lit  buchssen,  weer  vnnd  harnesch  wol  gerust   sigenn,  hie  zu  Crutzlingenn  behalt- 

înn,  die   wacht   am    see  vff  vnnd   ab   versechen,    zum   bestenn   ails   ich    khennen, 

iTnnd  beuolchenn  die  gloggen  zustellenn  bysz  hie   am   see  gesturnipt  werd  ;  soll  der 


3i2  1548 

sturm  gon,  jederman  mitt  harnasch  vnnd   gwer   nuit  desterra inder  vmberdar  gerust 
sin,  vnnd  denzumol  wider  dem  sturm  nachlouffen. 

Daruff  pitt  v.  w,  ich  diensllich,  die  wellenn  mir  ralen  wie  vnnd  wellicher- 
gstaltlenn  ich  wyter  handlen  vnnd  mich  halttenn  solle,  das  beger  vmb  v.  w.  ich 
vnderihenigklich  zuverdienen. 

Datum  zu  Grutzlingenn  in  yle,  mentags  nach  Oswaldj  anno  etc.  xlviij,  vmb 
die  ij  stundt  nach  miltag. 

Niclaus  Closz,  des  ratts  zû  Lucern,  landtvogl  im  Thurgow. 

Copie   contemporaine   en   papier,   première  annexe  à  la  lettre  de  Bâle   du  8  août  1548. 
(Archives  de  Mnlhouse.) 


1548.  2360.  Le  grand  baiUi  Nicolas   Closs  mande  à  la  vïUe  de  Zurich  les   dernières   nouvelles  qu'il  a 

6  août,      reçues  de  Constance  et  d''aiUeurs.  Apres  s'être  retiré,  Vennemi  a  commencé,  la  nuit  précédente,  la  construc- 
tion d'un  pont  sur  le  Ehin;  il  doit  être  rejoint  par  un  nouveau   corps  de  15000  hommes,  et  le  bruit 
court  qu'il  n'opérera  plus  seulement  contre  Constance,  mais  qu'il  envahira  même  la  Thurgovie.  Le  grand 
bailli  regrette  de  n'avoir  pas  de  forces  plus  nombreuses  à  sa  disposition  et  dégage  sa  responsabilité. 
Lundi  après  la  saint-Oswald,  quatre  heures  après-midi  1548. 

Witter  schribt  Niclaws  Closs,  des  raths  zu  Lutzern,  landuogt  im  Thurgow,  der 
stat  Zurich  : 

Min  vnderlhenig  willig  diensl  etc. 

Gnedigen  herren,  die  von  Costantz  vnd  ouch  ander  haben  mir  sagen  lassen 
vnd  anzoigl  in  diser  stund,  das  die  vyand  der  stat  Costantz,  so  da  selbs  abzogen 
sind,  im  abzùhen  Wolmatingen,  das  enet  sees  lyt,  blundert  haben,  ouch  vnder 
standend  diser  nacht  ein  brugg  vber  den  Rhyn  by  dem  Paradyss  zû  schlahen, 
machend  schon  daran,  vnnd  komen  jnen  noch  ein  grosser  zùg  zû,  by  den  xv^*  starck, 
zû  dem  volck  das  zû  Môrsperg  vnnd  an  anderen  orten  enethalb  seess  ligend,  vnd 
sol  die  meynung  sin  das  sy  das  Thurgow  vberfallen  vnnd  nit  allein  Costantz 
halben  handlen  werden  :  ob  nun  dem  allso  sig  oder  nit,  mag  ich  nit  wussen  :  doch 
hab  ich  vch  sollichs  nit  verhalten  wellen,  damit  so  etwas  daran  were  vnnd  das 
Turgow  allso  vberfallen  vnnd  geschediget  werde,  mir  sollichs  nit  zû  argera  gemessen 
werde  :  mocht  lùden  ich  hette  lût  die  mir  an  stat  e.  w.  vnnd  anderer  myner  herren 
der  eidgnossen  zum  besten  hulfend  handlen,  dann  die  sach  mir  schwâr  vffligt, 
vnnd  ist  der  weg  zû  verr  zû  v.  w.  vnnd  andern  mynen  herren  den  eidgnossen 
zuschicken  :  aber  was  v.  w.  vnd  andern  mynen  herren  den  eidgnossen  harinn  zethûn 
oder  zelassen  gefellig  sin,  wil  ich  ails  der  gehorsam  gern  erstatten  vnnd  nit  wider- 
fechten. 

In  jl  monlags  post  Oswaldi  im  xlviij  jare,  vmb  die  vierte  slund  nach  mittag  etc. 

Copie    contemporaine   en   papier,   seconde   annexe   à   la   lettre  de  Bâle  du  8  août  1548 
(Archives  de  Mulhouse.) 


1548  3ia 

2361.  Théodore  Brand,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Baie  font  part  à  leurs  voisins  de  Mulhouse  des       1548. 
nouvelles  que  leur  envoyé  rapporte  à  V instant  de  Bade:  au  moment  où  les  Impériaux  commetieent  les     8  août 
luMtilités  contre  Constattce,  Mulhouse,  de  son  côté,  fera  bien  de  se  garder  des  trahisons.   Du  reste  raccord 
est  complet  parmi  les  confédérés;  chaque  cantoti   va   mettre  une  compagnie  sur  pied,  et  si  Tempereur 
envahit  leur  territoire,  il  est  prévenu  qu'on  repoussera  la  force  par  la  force. 

Mercredi  8  août,  onze  heures  avant  midi,  1548. 

Den  frommen  ersamen  wysen,  vnnseren  besonders  lieberi  vnnd  gulen  frûndeu 
vnnd  Iruwen  eidgnossen,  burgermeisler  vnnd  rath  zu  Mulhusen. 

Vnnser  frûnlhlich  willig  dienst  vnnd  was  wir  eren  ||  vnnd  gulz  vermôgen  zeuor. 

Froram  ersam  wiss  ||  insônders  guten  frund  vnnd  geirûw  lieb  eidgnossen,  in 
diser  slund  ist  vnnser  bolh  ab  tag  Baden  in  grosser  jl  anheimsch  komen,  der  hat 
vnns  bracht  wie  jr  ab  hierinn  verscblossener  coppeen  zuerlernen  :  vnnd  diewyl  dann 
die  sach  mit  den  guten  luthen  Costantz  so  geforlich  stalt,  haben  wir  vch  dessen 
nit  vnbericbt  lassen  wollenn,  mit  dem  anhang  diewyl  die  keyserschen  so  lisligklich 
handlend,  das  jr  gut  sorg  habend,  damit  vch  dhein  vntruw  begegne. 

Sunst  sind  (wie  vnser  boit  sagt)  gemein  vnnser  lieb  eidgnossen  treffenlich  wol 
eins  vnnd  entlicb  gesinnet  das  keyserisch  kriegszuolck  nit  vff  vnser  ertrich  zelassen  : 
mit  gottes  hilff  wirdeth  der  stat  Costantz  zû  gutem  erschiessen,  vnnd  sol  jedes  ort 
jlend  ein  fennli  kneclit  ordnen,  das  es  gerust  sye  :  man  hatt  ouch  des  keysers 
boltschaffl  gseyt,  das  sy  niemanden  der  vnsern  schedigen,  noch  vff  vnser  ertrich 
nit  komen,  dann  wo  der  wenigist  geschediget,  wolle  mans  nit  liden  :  das  ailes  wir 
vch  in  grosser  jl  nit  verhalten  wôllen  ;  damit  got  beuolhen. 

Datum  jlend  mitwochen  den  8  tag  augusti  anno  xlviij,  die  xj  stund  zu  raittag  zyt. 
Theodor  Brand,  burgermeister  vnnd  rath  der  stat  Basl. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2362.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  tenue  à  Bade,  le  16  août  1548.  —  Les  députés  1548. 
de  Baie  communiquent  à  la  diète  une  lettre  que  Mulhouse  a  écrite  à  leurs  commettants,  et  où  il  leur  iq  août. 
mande  que,  le  12  août,  une  soixantaine  d'hommes  d'armes  italiens  ont  occupé  le  couvent  d'Oehienberg  et  que, 
le  lendemain,  100  chevaux  sont  entrés  à  Altkirch  ;  que  les  Napolitains  ont  demandé  le  passage  du  pont  du 
Bhin  à  Brisach;  que  les  chefs  de  corps  se  sont  rassemblés  dans  le  bailliage  de  Landser  pour  y  tenir 
conseil,  mais  satis  qu'on  sache  encore  les  résolutions  qui  ont  été  prises.  Le  roi  des  RomcUns  a  fait  sa 
paix  avec  le  duc  Christophe  de  Wurtemberg,  à  qui  il  a  rendu  tous  ses  états,  à  f exception  du  comté  de 
Montbéliard,  qu'il  destine  à  son  fils  (V archiduc  Ferdinand  ou  Charles?)  pour  s'assurer  le  libre  accès  de 
la  Bourgogne. 

Âmtliche  Sammlung  der  àltem  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  d.  p.  999,  b.  z. 


2363.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  quatre  villes  de  Zurich,  de  Berne,  de  Baie  et  de  Schaffhouse,        1548. 
tenue  à  Zurich,  le  2o  novembre  1548.  —  La  délibération  porte  sur  un  message  des  sept  cantons  catho-     25  nov. 
Uques  relatif  à  la  participation  de  leurs  confédérés  au   concile  général.   Après  avoir  pris  connaissance 
des  résolutions  de  Bâle,  les  trois  autres  villes  tombetit  d'accord  sur  les  termes   de  leur  propre  réponse. 
Ne  voulant  pas  laisser   ignorer  à   leurs  alliés  ce  qui  se  passe   et   dans  la  pensée  de  leur  témoigner  la 
V.  -10 


314  1548  —  1549 

confiance  qu'on  leur  doit,  les  députés  chargent  Berne  dHnformer  Bienne,  Bâle,  Mulhouse,  Zurich,  Saint- 
Gall,  qu'il  est  survenu  de  graves  affaires,  de  l'examen  desquelles  on  s'occupe  présentement,  et  qu'on  leur 
en  fera  part,  dès  qu'on  se  sera  arrêté  à  une  résolution  définitive. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,   d.  pp.  1063-65. 


1549.  2364.  Les  huit  cantons  qui  ont   souscrit  au   renouvellement  de  l'alliance  avec  la  France,  à  savoir 

15  juin.  Lucerne,  Schivitz^  Unterwald,  Zug,  Glaris,  Friboiirg,  Soleure  et  Appenzell  rappellent  à  leurs  alliés  de 
Bienne,  de  Bottweil  et  de  Mullwuse  que  la  diète  de  Bade  les  avait  entretenus  naguère  des  négociations 
en  cours  avec  le  roi  Henri  II,  et  qu'ils  se  sont  réservés  alors  d'adhérer  ou  non  au  traité  projeté  ;  depuis 
lors  ils  ne  se  sont  prononcés  ni  par  écrit  ni  par  message.  Aujourd'hui  que  huit  cantons  confédérés  ont 
accédé  à  cette  convention,  ils  leur  en  envoient  le  texte  :  s'il  leur  convient  égaletnent,  ils  n'auront  qu'à 
le  faire  savoir  à  la  prochaine  reddition  des  comptes  à  Bade,  pour  qu'on  puisse  prendre  ses  dispositions 
en  conséquence.  ^ 

Soleure,  samedi  avant  la  trinité  1549. 

Amtliche  Sammlung  der  àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  1,  c.  p.  947. 


1549.  2365.  Théodore  Brand,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  Bâle  donnent  avis  à  leurs  voisins  de  Mulhouse 

24  juin,     de  l'ouverture  de  la  session  annuelle  de  la  diète  à  Bade,  et  du  départ  de  leur  députation,  fixé  au  samedi 
suivant;  si,  comme  ils  ont  sujet  de  le  croire,  Mulhouse  a  intérêt  à  prendre  part  à  cette  diète,  ils  l'engagent 
à  faire  partir  ses  envoyés  avec  les  leurs. 
Lundi,  24  juin  1549. 

Den  fromraen  ersammen  wysen,  vnnsern  insonders  guten  frunden  vnnd  getruwen 
lieben  eidgnossen,  burgermeister  vnnd  ralh  der  stat  Mulhusen, 

Vnnsern  frunlhlichen  grutz  vnnd  ailes  gutz  zeuor. 

Fromm  ersam  wyss  insonders  gût  frund  ||  vnnd  getruw  lieb  eidgnossen,  wir 
konnend  vch  guter  meynung  nit  bergen  das  die  jarrechnung  ||  vnnd  tag  Baden 
ditz  wucben  angan,  deszhalben  wir  vnnser  botlschafft  verordnet,  die  wirdeth  vff 
sampstag  aller  nechslkunfftig  nacb  mittag  alhie  veritten,  damit  sy  am  sontag  by 
guter  tagzyt  zu  Baden  ankomen  môg  :  ob  jr  nun,  wie  vnns  fruchtbar  sin  beducbl, 
vwer  botlschafft  vff  den  angeregten  tag  verordnen  vnnd  die  mil  der  vnsern  zeritten 
lusl  belle,  môcbl  sy  am  sampslag  vff  den  jmbiss  alhie  sin,  vnnd  nach  millag  mil 
vnsern  bolten  verrilen  :  damit  got  beuolhen. 

Dalum  montags  den  xxiiij  tag  junij  anno  etc.  xlix°. 

Theodor  Brand,  burgermeister  vnnd  ralh  der  stalt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1  D'après  la  démarche  qu'un  officier  au  service  de  France,  Guillaume  Frœhlich,  fit,  le  14  août  suivant,  auprès 
de  la  ville  de  Bâle,  pour  lui  proposer  également  le  renouve*llement  de  l'alliance,  Mulhouse  avait  à  cette  date  déjà 
donné  son  adhésion,  de  même  que  les  Grisons,  l'abbé  et  la  ville  de  Saint-Gall.  (Ibid.  1.  c.  p.  1029.) 


1549  315 

2366.  Le  greffier  Vlric  Wùiatid,  député  à  la  diète  de  Bade,  s'excuse  aupre»  de  ses  commettante,  1549. 
le  bourgmestre  et  le  conscQ  de  MuBtouse,  de  son  absence  prolongée.  —  A  ton  arrivée,  le  mardi  2  du  13  août. 
courant,  la  session  était  ouverte  depuis  la  veiUe.  Le  mercredi,  la  diète  d^ôma,  et  f envoyé  île  MuOkm$e 
aurait  volontiers  entretenu  Vavoyer  Pyrher,  de  Lucerne;  mais  celui-ci  passa  toute  la  journée  à  joaer. 
Cependant  le  soir,  il  vint  à  son  hôtellerie,  en  compagnie  d'Urich  Nyx,  de  Fribourg;  pendant  le  êouper, 
il  échangea  tnaint  propos  ironique  avec  les  deux  députés  d'Un,  au  sujet  de  V alliance.  Puis  ce  fut  le 
tour  de  celui  de  Baie,  puis  de  ce/ut  de  Mulhouse.  Wieland  lui  répondit  sèchement,  que  ses  comwtettants 
avaient  été  saisis  trop  tard  de  Taffaire,  pour  prendre  une  résolution  définitive;  qt^il  espérait  néanmoins 
que,  lorsqu'on  prendra  connaissance  de  ses  instructions,  on  en  sera  content.  Làrdessiu  les  deux  répli- 
quèrent, qu'il  viendra  un  temps  où  U  leur  sera  possible  de  regarder  aussi  à  travers  les  doigts;  maiê 
qu'il  vaudrait  mieux  accepter  les  bonnes  conditions  telles  qu'on  les  offrait.  —  Le  lendemain  jeudi, 
Venvoyé  aurait  volontiers  rendu  visite  à  Vavoyer  ;  mais  celui-ci  siégeait  au  conseil.  Ce  jour-là,  Tabbé  de 
Kreuzlingen  traita  les  députés  confédérés;  comme  les  huit  cantons  savaient  que  la  réponse  de  Mulhouse 
n'était  pas  définitive,  l'accueil  fait  au  greffier  s'en  ressentit.  Après  le  dîner,  H  s'approcha  néanmoins  de 
Vavoyer  de  Lucerne  pour  Tentretenir;  mais  on  venait  de  lui  apporter  la  nouvelle  de  la  mort  de  sa  femme, 
et  il  remit  la  conversation  au  lendemain.  —  Le  vendredi,  le  greffier  lui  montra  Tun  des  pouvoirs  dont 
H  était  porteur,  et  il  s'en  montra  satisfait  ;  mais  il  lui  annonça  que,  ce  jour,  la  diète  ne  siégerait  pas, 
que  les  huit  cantons  allaient  s'entendre  sur  la  date  où  l'on  irait  en  France  apposer  les  sceaux:  cepen- 
dant, dès  que  Vambassadeur  français  se  présentera  au  conseil,  il  fera  convoquer  le  greffier.  Or  cette 
audience  n'a  eu  lieu  que  la  veille;  lui-même  y  fut  appelé  après  son  repas,  et  il  donna  connaissance  de 
l'un  de  ses  pouvoirs.  Cela  radoucit  bien  les  esprits;  mais  quand  Venvoyé  manifesta  Vintention  de  partir 
le  lendemain  satnedi,  les  huit  cantons  lui  représentèrent  que  ses  commettants  devant  envoyer,  au  premier 
jour,  leur  réponse  définitive,  il  ferait  bien  de  rester  encore  un  jour  ou  deux,  et  d'attendre  la  nouvelle 
audience  promise  à  V ambassade  française.  —  Les  choses  étant  ainsi,  le  greffier  craint  de  ne  pas  pouvoir 
partir  avant  mardi  ou  mercredi;  pour  le  moment,  tout  ce  qu'il  peut  dire,  c'est  que  ni  Zurich,  ni  Berne, 
ni  Uri,  ni  Bâle  n'ont  encore  dit  leur  dernier  mot  sur  V alliance;  cependant,  il  sait  que  Berne  a  signé 
un  traité  particulier  avec  le  roi  de  France,  au  styet  des  territoires  nouvellement  conquis.  Schaffhouse 
promet  de  se  rallier  à  VaiUiance,  si  seulement  deux  cantons  la  signent;  Saint-GàU  a  donné  son  aveti 
aux  applaudissements  de  la  confédération;  les  ligues  grises  et  le  Valais  se  sont  soulevés  et  prétendent 
faire  un  fonds  commun  de  toutes  les  pensions  particulières;  quant  à  Bienne,  on  ne  sait  encore  à  quoi  U 
se  résoudra.  Wieland  ajoute  qu'il  se  réserve  de  rendre  cotnpte  verbalement  de  ses  négociations  avec  les 
confédérés  de  Zurich  et  avec  Vatnbassade  française. 

Samedi  13  août  1549. 

Frum  fursichtig  ersam  vnnd  wyss,  insonders  |i  gnedig  gunslig  vnnd  gebiellendt 
herrenn,  euwer  1|  wyssheitt  seygeudt  mein  vnderthenig  gehorsam  vnnd  gutwillig 
dienst  vnnd  wass  icli  gutz  vermag  zuuor. 

Mir  zwiffelt  nit  jr  habendl  ann  meiner  zukunfft  etwass  verlangenn  :  damit  vnnd 
aber  jr  meins  langenn  verziebens  vrsacb  wissenn,  fueg  icb  eucb  zuuememenn  dass, 
nach  dem  vnnd  ber  Batt  Sumer,  vnser  eydtgnossenn  von  Basel  bott,  vnnd  ich  vflf 
zinstag  denn  anderenn  diss  monats  gan  Baden  kumen,  bat  der  tag  erst  am  mentag 
doruor  angefangenn  vnnd  am  mitwucbenn  gar  nicbls  gebandlet  worden  ;  betl  icb 
micb  gernn  dem  scbultbeiss  Pyrber  von  Lutzernn  angezeigt,  aber  von  wegen  dass 
er  denn  gantzenn  tag  gespylt,  nit  zu  jm  kumen  mogenn  :  docb  so  ist  er  vnnd  ber 
Vricb  Nyx  von  Fryburg  denn  selbenn  obendt  zu  vnss  in  vnser  berberg  kumen, 
dorin  zu  nacbl  gessenn  vnnd  vylerley  spey  wort  mit  bedenn  botlen  vonn  Vry  der 
verein  balbenn  getryben,  nacberwerts  ann  die  vonn  Basel  vnnd  zum  lettstenn  ann 
micb  kumenn  vnnd  einer  meiner  berrenn  antwurl  gernn  gebert  bettenn  :  doniff  ich 


316  1549 

dann  mit  kurtzenn  worlen  angezoigt,  der  liandel  wer  kurtziichenn  an  vns  kumeu 
vnnd  heltendt  jr,  meine  herren,  sich  so  ylenls  keiner  endllichenn  antwurt  ent- 
schliessen  magenn;  doch  wer  ich  guoller  hoffnung,  wan  vnser  eydtgnossen  wurdent 
meinen  befelch  horen,  sy  wurdent  gesetliget  werden.  DorufF  domols  von  jnen  beden 
offentlichen  geredt  wardt  :  man  mocht  zu  jnen  oder  nit  zu  jn  stonn,  wan  ess  mil 
der  zyll  darzu  kome,  sy  woltendt  auch  durch  die  fynger  sehen,  vnnd  wer  vyl 
nulzer  vnnd  erlicher,  man  nem  gutte  conditionen  an,  wen  mans  einem  annbutte 
vnnd  vmb  ein  ding  bette,  dan  wan  er  nacherwerls  botten  muesste  vnnd  elwann  nit 
mer  sein  machte  oder  helffen  wurde. 

Am  donstag  wer  ich  am  morgens  gernn  zu  bemeltem  schullheissenn  von 
Lutzernn  gewesenn  vnnd  jnenn  mich  zuuerhorenn  vnnd  vff  furderlichst  zufurderenn 
gebettenn  habenn  :  wass  er  im  rhadt  biss  dass  ess  xj  schlug  :  bett  der  abt  von 
Creutzlingen  gemeine  eydtgnossenn  geladenn,  vnnd  dwil  die  acht  ort  vernumen 
dass  jr,  meine  herren,  nit  endtlichenn  woltenn  zu  sagenn,  wardt  ich  vber  die 
achsslenn  angesehenn.  Nach  dem  jmbis  betratt  ich  denn  schultheyssenn,  vnnd 
wolte  mit  jm  geredt  habenn  :  also  kam  im  bottschafft  wie  sein  hussfrouw  ver- 
scheydenn  wer,  vnnd  beschiedt  mich  am  frytag  nach  jmbyss  in  der  herren  gartenn  : 
do  zeigt  ich  jme  einer  meiner  herren  befelch  ann,  vnnd  boit  jnn  mich  zufurderenn. 
Also  wardt  er  wol  zufrydenn,  vnnd  liess  jm  denn  handel  gefallenn  ;  sagt  mir  aber 
doby  dass  fur  disenn  tag  an  kein  tag  mer  gehaltenn  wurdt,  dan  die  acht  ort  sich 
eins  lags  verglichenn,  vff  welchen  sy  wurdenn  in  Franckreich  reiltenn  vnnd  besig- 
lenn  :  jch  solte  aber  also  verzichenn  :  so  baldt  dess  Frantzosenn  bottschafTl  in  rhadt 
wurde  kumen,  wolte  er  mich  auch  beschicken. 

Also  hab  ich  bisshar  muessenn  verzichenn  biss  gestren,  am  frytag,  ist  erst 
dess  kunigs  botschafft  verhort  vnnd  ich  doruff  nach  essens  beschickt  worden  :  hab 
ich  einer  meiner  herren  befelch  angezoigt  :  also  seindt  sy  desselbigenn  wol  zufryden, 
vnnd  vber  vss  mit  mir  gantz  frundllichen  gewesenn  vnnd  vil  gutz  erbotten,  aber 
daruor  villerley  gespey  etwan  horen  niùessen,  vnnd  wolte  also  hiemit  vff  heutt 
sambstag  verritten  sein,  habenndt  mich  die  acht  ort  erforderen  lassenn  vnnd  ange- 
zeigt,  dwil  jr  meine  herren  jnnenn  vff  nechst  kumende  tag  ein  endtliche  antwurt 
zugebenn  zugesagt,  vnnd  aber  die  frantzosische  bottschafflen  wider  fur  rhadt  begert, 
wass  die  nun  werdt  furtragenn  vnnd  wythers  begerenn,  mogen  sy  nit  wissenn  : 
desshalben  sey  jr  begerenn  noch  ein  tag  oder  zwen  zuuerzicheun,  so  wellendt  sy 
mich  endtlichenn  berichtenn  ob  wythers  tag  werdt  gehaltenn  werden ,  oder  wie 
man  sich  mit  der  antwurt  haltenn  solle  :  vnnd  wiewol  ich  vermeindt  man  mocht 
solche  antwurt  dem  botten  vonn  Basel  mittheilenn,  der  wurde  euch  solchs  zuschicken, 
ist  doch  by  solchem  bescheydt  verblyben,  derwegen  ich  besorg  vor  zinstag  oder 
mitwuchen  nit  zuuerryttenn. 

Sunst  kan  ich  euch  nichts  sunderlichs  schreyben,  dann  dass  weder  Zurich, 
Bernn,  Ury  noch  Basel  der  verein  halben  etwass  zugesagt,  doch  souil  erfarenn  dass 
Bernn,  von  wegenn  dess  neuw  gewunnen  landts,  ein  sonderlichen  verstandt  mit 
kn.  mt,  zu  Fran[ck]rich  gemacht  habenn  :  aber  Schaffhusenn  sich  begebenn,  wo 
noch  zwey  orter  in  dise  verein   gandt,    wellendt    die   ouch    annemen,   ob   glich   die 


1549  317 

audere  zwey  nit  dorin  bewilligeu  :  Sanct  Gallenu  liai  zugesagt  vnnd  eio  mercklicheuu 
gunsl  by  einer  eydtgnossschafîl  erlangl  :  inn  denn  PuDttenn  vnnd  Wallis  ist  ein 
mercklicher  eniborung  mit  der  malzenn,  also  dass  sy  allenn  pensionernn  jr  pensionn 
abgestrickt  vnnd  die  selbigen  in  gemeinenn  seckel  haben  wellenn  :  wass  aber  Biel 
authun  gesûndl,  kan  ich  nit  eygentlichenn  vernemenn.  Wass  ich  wylhers  mit 
vnserenn  eydtgnossenn  von  Zurich  vnnd  dess  Frantzosen  bottscbaffl,  vnd  in  ander 
weg  gehandlet,  werdt  jr  von  mir  mundtlicbenn  bericbt  werden. 

Diss  hab  ich  euch  als  meinenn  gûnstigen  liebenn  herrenn,  in  grosser  yl,  dwil 
der  boll  schnel  ist  verritten,  nit  wellen  verhallen,  vnnd  mich  hiemit  euch  alzeitt 
gantz  vudertbenigklichenn  thun  befelhende. 

Datuin  in  yl  vfl"  sambstag  denn  13  augusti  anno  49. 
Euwer  w. 

Vndertheniger  diener. 
Vlrich  Wielandt,  stattschryber  zu  Mulhusenn. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Molhoose.) 

2367.  Relation  de  ce  qui  s'est  passé  à  Ccmpiègne  entre  les  envoyés  des  cantons  de  Lttceme,  d'Un,  1549. 
de  Schwitz,  d' Unterwald,  de  Zug,  de  Glaris,  de  Baie,  de  Fribourg,  de  ScHeure,  de  Schaffhouse  et  12  oct. 
d'Appemell,  de  Vàbhé  et  de  la  ville  de  Saint-Gail,  des  trois  ligues,  du  Valais  et  de  Mulhouse,  d'une  part, 
et  entre  Henri  II,  roi  de  France,  d'autre  part.  —  A  leur  arrivée  à  Ckjmpiègne,  le  5  octobre  1549,  les 
envoyés  ont  été  reçus  par  les  princes  et  les  seigneurs  de  la  cour,  qui  venaient  au-devant  d^eux  pour  leur 
faire  honneur;  de  leur  côté,  ils  ont  été  faire  leur  révérence  à  S.  M.  et  Vagaurer  des  bonnes  dispositions 
de  leurs  commettants.  —  Le  lendemain,  qui  était  un  dimandie,  le  connétable  de  Montmorency  a  donné 
un  gratid  festin  en  leur  honneur.  Après  la  fête,  ils  ont  présenté  au  roi  les  instruments  du  nouveau 
traité  :  S.  M.  les  fit  aussitôt  revêtir  de  son  sceau  par  le  chancelier,  en  promettant  aux  envoyés,  la  main 
dans  la  main,  de  tenir  tous  les  engagements  qu'il  prenait.  —  Là-dessus  ils  lui  donnèrent  connaissance 
des  diverses  demandes  dont  leurs  commettants  les  avaient  chargés  —  au  sujet  des  créances  du  comte  de 
Gruyère  en  raison  du  service  du  roi  —  des  dix  jours  de  solde  qui  revenaient  encore  à  certaines  troupes 
suisses  du  fait  de  la  dernière  campagne  en  Picardie  —  de  la  pension  que  prétend  Vàbbé  de  Ffeffers.  — 
Pour  sa  part,  Mulhouse,  de  même  que  l'abbé  et  la  ville  de  Saint-Gall,  sollicita  T admission  (ftm  de  ses 
écoliers  dans  un  collège  de  Paris.  —  MM.  de  Mesnaige  et  MoréUet  vinrent  annoncer  ensuite,  au  nom 
du  roi,  que,  par  un  acte  gracieux  de  libéralité,  S.  M.  faisait  un  présent  à  chacun  des  représentants  des 
cantons,  du  Valais,  des  ligues  grises  et  des  autres  alliés,  à  charge  par  les  députés  des  cantons  de 
prélever  sur  ce  qu'ils  recevront,  30  couronnes  pour  leurs  serviteurs.  Ceux  éT  Unterwald  et  du  Valais 
réclamèrent;  tnais  tout  en  les  laissant  libres  de  faire  valoir  leurs  prétentions,  leurs  collègues  refusèrent 
de  les  appuyer.  —  Quoique  les  envoyés  eussent  d^à  remercié  S.  M.  au  nom  de  leurs  commettants  des 
égards  et  des  dons  dont  elle  les  a  comblés,  comme  aussi  du  bon  accueil  qu'ils  ont  trouvé  dans  les  viUes 
et  les  pays  où  ils  ont  passé,  ils  ont  décidé  en  outre  qu'on  en  rendra  compte  à  leurs  commettants,  pour 
qu'ils  en  expriment  aussi  leur  gratitude  aux  officiers  du  roi.  —  En  prenant  congé  d'eux,  le  roi  a 
recommandé  aux  députés,  dans  les  meilleurs  termes,  de  dire  à  leurs  mandants  combien  U  était  henreux 
du  renouveUetnent  de  l'alliance,  dont  la  chrétienté  entière  recueillera  les  fruits,  et  eti  même  temps  qu'il 
faisait  des  vceux  pour  le  maitUien  de  la  concorde  parmi  les  confédérés,  attendu  que  tout  royaume  livré 
atix  dissensions,  marche  à  sa  ruine,  tandis  que  Vunion  fait  la  force  dun  peuple.  —  Enfin  les  députés 
auront  en  bonne  mémoire  les  honneurs  dont  ils  ont  été  Tobjet  à  Baie,  à  Mulhouse  et  en  Lorraine. 

Samedi  avant  la  saiiU-Gall  1549. 

Âmtliche  Sammlong  der  àlteru  eidgeuôssischeu  Âbschiede.  Tome  IV,  1.  e.  pp.  173-76. 


318  1550  —  1553 

1550.  2368.  Extrait  du  réc'es  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade,  le  28  janvier  1550.  —  Les 

28  janvier,  envoyés  qui  avaient  été  en  France  pour  le  renouvellement  de  l'alliance,  rendent  compte  des  prévenances, 
des  honneurs  et  de  Tamitié  que  leur  ont  témoignés  aussi  bien  le  roi  Henri  II  et  le  connétable  de  Mont- 
morency que  les  villes  de  Bâle  et  de  Mulhouse.  On  remercie  par  écrit  le  roi,  le  connétable  et  la  ville  de 
Mulhouse,  et  l'on  charge  les  députés  de  Bâle  de  remercier  leurs  commettants  de  vive  voix  du  bon  accueil 
que  les  représentants  des  cantons  ont  trouvé  près  d'eux,  et  on  leur  promet  de  saisir  toutes  les  occasions 
pour  leur  revaloir  leurs  attentions. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede,  Tome  IV,  1,  e.  p.  211,  ce. 


1552.  2369.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade,  le  tnercredi  4  mai  1552.  — 

4  mai.       Un  bourgmestre  de  Mulhouse  est  admis  à  la  séance.   Il  expose  que,  d'après  des  renseignements  certains, 

le  roi  de  France  doit  venir  en  Alsace;  comme  personne  ne  peut  savoir  ce  qui  en  résultera,  il  prie  les 
confédérés  d'avoir  Mulhouse  en  bonne  recommandation. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede,  Tome  IV,  1,  e.  pp.  645-46,  d. 


1553.  2370.  Négociations  du  comte  de  Gruyère   avec  la  ville  de  Fribourg,  pour  qu'elle  lui  aide  à  payer 

6-7  avril,    ses  dettes.  Il  lui  propose  notamynent  de  se  charger,  pendant  trois  ou  quatre  ans,  de  ce  qu'il  doit  à  Bâle, 
à  Mulhouse  et  à  Thann. 

Fribourg,  6-7  avril  1553. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede,  Tome  IV,  1,  e.  pp.  770-71,  V. 


1553.  2371.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade,  le  lundi  12  juin  1553.  —  Le 

12  juin,  greffier  de  Mulhouse  se  présente  à  la  séance  et  expose  que  le  comte  de  Gruyère  doit  à  des  bourgeois  de 
cette  ville  quelques  milliers  de  florins;  quelques-uns  de  ses  vassaux  ont  joint  leur  garantie  à  celle  de 
leur  suzerain,  de  telle  s&rte  que  si  les  créanciers  ne  touchaient  pas,  pendant  urie  année,  Vintérêt  de  leur 
argent  et  qu'il  en  résultât  pour  eux  des  frais  et  des  pertes,  le  comte  et  ses  cautions  leur  en  répondraient 
devant  les  envoyés  des  cantons,  ainsi  que  cela  résulte  des  titres  dont  il  est  donné  lecture.  On  répond  au 
comparant  qu'il  n'a  qu'à  faire  valoir  son  droit  comme  il  l'entend  et  comms  les  titres  Ty  autorisent.  Il 
répond  qu'on  n'a  pas  de  recours  contre  le  débiteur  dans  son  comté,  où  il  exerce  lui-même  les  droits 
de  justice,  et,  comme  les  intérêts  sont  en  retard  depuis  près  de  trois  ans,  il  insiste  pour  que  la  diète 
vienne  en  aide  à  ses  commettants  contre  le  comte  de  Gruyère.  Cette  demande  est  insérée  au  récès. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede,  Tome  IV,  1,  e.  pp.  790.  rr. 

1553.  2372.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade,  le  4  septembre  1553.   —  Le 

4  sept,  greffier  de  Mulhouse  se  joint  aux  autres  créanciers  du  cmnte  de  Gruyère,  au  nom  de  ses  patrons  et  de 
quelques  particuliers  de  Thann,  dont  ce  dernier  est  également  débiteur,  et  itisiste  pour  que  les  confédérés 
prêtent  à  ses  mandants  aide  et  conseil  dans  les  poursuites  qu'ils  ont  l'intention  de  faire  pour  le  recou- 
vrement de  leurs  créances.  Avant  de  passer  outre  à  la  dépossession  du  comte,  qui  a  donné  hypothèque 
sur  ses  domaines  et  sur  ses  vassaux,  la  diète  ajourne  les  créanciers  et  le  débiteur  devant  des  arbitres, 
au  16  octobre,  à  Payerne,  afin  d'amener  une  entente  entre  les  intéressés. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede,  Tome  IV,  1,  e.  pp.  834-35,  bb. 


1553  —  1559  319 

2373.  CoHvetttion  conclue  entre  le  comte  Midtel  de  Chruyère,  âCune  pari,  et  $e$  eriemeiers,  d'autre  1563. 
part,  aux  termes  de  laquelle  le  débiteur  s'oblige  à  payer,  datu  un  délai  de  quatre  mois,  tous  Us  arré-  21  déc. 
rages  des  sommes  qu'il  doit,  y  compris  les  frais  que  le  retard  du  paiement  a  oeeatiomtés.  8i,  à  Tea^ 
ration  de  ce  délai,  le  comte  ne  s'est  pas  acquitté,  un  tribunal  arbitral,  dont  Us  membres  sont  disiçmés 
d'un  commun  accord,  se  réunira  le  6  mai  1554,  à  la  requête  des  créanciers,  pour  prononcer  en  dernier 
ressort  et  sans  appel  sur  Texécution  des  engagements  pris  par  le  comte.  —  Parmi  les  contractamts  figmre 
Balthasar  Hann,  du  conseil  de  Baie,  comme  fondé  de  potnoirê  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  MuOumêe. 

Fribourg,  21  décence  1553. 

Amtliche  Sammlang  der  àltem  eidgenôssischen  Abschiede,  Tome  IV,  1,  e.  pp.  869-72,  t. 
et  877,  3. 


2374.  Cession  à  la  ville  de  Fribourg  par  les  atttres  créanciers,  moyennant  la  somme  de  18000  eou-        1554. 
ronnes,  de  tous  lettrs  droits  sur  la  seigneurie  de  Corbières  que  le  comte  Mithd  de  Gruyère  leur  avait     10  noT, 
hypothéquée,  et  sur  laquelle  il  avait  postérieurement  contracté   un   nouvel  emprunt  de  6000  couronnes 
auprès  de  Fribotirg.  Mulhouse  qui  avait  pour  sa  part  à  prétendre  en  tout  un  capital  de  12700  fiorims, 
de  8881  gulden  et  de  300  florins,  se  fit  représenter  à  cet  acte  par  son  greffier  Ulric  WieUmif  qui  le 
scella  de  son  sceau. 

10  novembre  1554. 

Amtliche  Sammlang  der  âltem  eidgenôssischen  Abschiede,  Tome  lY,  1,  e.  pp    1033  ad 
11  et  1044. 


2375.  Extrait  du  récès  âCune  diète  tenue  le   25  septembre  1557,  à  Soleure,  entre  les  cantons  aBiés        1557. 
de  la  France.  —  Comme  il  revient  de  Mulhouse,  ainsi  que  de  Baie,  qu'il  est  à  cramdre  que  le  eoUmel     25  sept. 
Nicolas  de  BoUtciUer  ne  pénètre  en  France  par  la  Bourgogne,  on  tombe  d'accord  de  faire  partout  bonne 
garde;  on  répondra  à  ceux  de  Mulhouse  qu'ils  doivent  suivre  les  mouvements  qui  se  préparent,  et  rendre 
compte  de  tout  ce  qu'ils  apprendront. 

Amtliche  Sammlang  der  âltem  eidgenôssischen  Abschiede,  Tome  lY,.  2,  p.  52.  g. 


2376.  A  la  nouvelle  de  la  mort  de  Tempereur  Charles-Çuint,  et  informés  que  son  successeur  a  réuni        1559. 
à  Augsbourg  une  diète  où  les  villes  du  grand   bailliage  de  Haguenau  ont  dû  se  faire  représenter,  le  7  janvier. 

yurgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  prient  leurs  bons  amis,  le  maître  et  le  conseil  de  Colmar,  de  les 
faire  comprendre  dans  la  confirmation  des  privilèges  de  la  décapote,  que  leurs  députés  ont  sans  doute 
ion  de  solliciter;  Us  rappellent  qv^ils  n'ont  jamais  cessé  ^acquitter  le  tribut  à  V empire  et   offrent 
supporter  leur  part  des  frais. 
Samedi,  7  janvier  1559.  i 

Denn  erenuesten  fnimen  fïïrsichligenn  ersamen  wysen  meysler  vnnd  rhadt  der 
lit  Colmar,  vnnseren  besonderenn  lieben  vnnd  guttenn  frûnden. 


1  Quoique  la  diète  d'Aogsbourg  eût  déjà  commencé  ses  travaux,  les  villes  du  grand  bailliage  retardèrent  le 
idépart  de  leurs  députés  jusqu'après  le  dépôt  des  propositions  de  l'emperear.  Sur  la  communication  que  leur  en  6t  la 
ville  d 'Augsbourg,  elles  se  réunirent  à  Strasbourg,  le  dimanche  esto  mihi  (5  février],  pour  délibérer  sur  les  ins- 
tructions définitives  dont  leurs  députés  seraient  munis,  et,  à  cette  occasion,  elles  décidèrent  qu'on  demanderait 
à  Ferdinand  I"  de  leur  faire  renouveler  leurs  privilèges.  Une  lettre  de  Colmar,  du  4  avril,  en  doona  avis  à  Mulhouse, 
qui,  répondant  le  "î  du  même  mois,  réitéra  sa  demande  pour  être  compris  dans  la  confirmation. 


I 


320  1 559 

Vnnsere  friindtliche  guttwillige  dienst  vnnd  ||  wass  wir  ehrenu,  liebs  vnd  guts 
vermogen  zuuor.  |1 

Erenuest  frura  fûrsichtig  ersam  vnnd  wyss,  innsonnders  lieben  vnd  gutten  frûndl, 
demiioch  wir  berichtet  wie  dass  der  aller  grossmechtigest  vnnd  durchlichtigest  furst  vnd 
herr  herr  Garolus  der  fiinfft,  erwoller  rhomischer  keyser  etc.  hochloblicher  gedechtnuss, 
den  lauff  der  natur  mit  todt  geendet  vnd  in  Gristo  entschlaffen  sein  solle,  der 
allmechtig  jr  mt.  vnd  vnss  allen  ein  froliche  vferstendtnuss  verlihen  wolle,  vnnd 
elle  jetzige  rho.  key.  mt.,  vnser  aller  gnedigister  herr,  ein  richs  lag  so  zu  Augs- 
purg  gehaltenn  vnd  vf  nechst  verschinen  erstenn  januarij  angefangenn  vssgeschriben, 
doruff  (wie  wir  achten)  e.  e.  w.  vnnd  anndere  stett  der  landtuogtej  Hagenouw, 
vnnsere  insondere  gutte  friindt,  jr  erbar  rhadtzbottschafft  dohin  verordtnenn  vnnd 
nebenn  anderen  jren  obligenden  geschefflen  gemeiner  stett  fryheiltenn  werden  confir- 
mieren  vnd  bestettigenn  lossenn  :  dwil  wdr  dann  von  altem  ye  vnd  allwegenn,  vnnd 
besonderlichenn  auch  in  nechster  letster  vssbrochter  confîrmationn  mit  vnd  neben 
anderen  stetten  der  landtuogtej  Hagenouw  derenn  ingelibtt  vnd  ingeschlossenn 
worden,  auch  vnnserenn  gebûrenden  antheil  dess  kostens  domolen  vferloffenn,  dess- 
glichenn  vnsere  gewonliche  richs  steiir  inn  dess  heiligen  reichs  chameren  Hagnouw 
bisshgr  noch  aile  jor  erlegt  habenn,  so  lanngt  ann  e.  e.  w.  vnnser  ganntz  flissigs 
vnnd  frûndtlichs  annsuchenn  vnnd  bittenn,  wo  ermelte  stett  desshalbenn  tagsatzung 
fûrzunemen  vnd  dorunder  zuhandtlen  gesinnet,  oder  derwegen  ettwass  endtlichs 
beschlossenn,  vnss  dasselbig  bj  zeigernn  diss  briefs  souil  sich  gebûrt  vnnd  miiglichen 
zuuerstendigenn,  oder  wo  die  verordtnette  rhadtsbottenn  wegfertig  aldt  verryttenn, 
jr  rhadtsamlichs  bedenckenn,  wass  vnd  wie  hierunder  zuhanndtlenn ,  vnnserem 
hohenn  vertrûwen  noch  friindtlichen  mitzutheylenn  :  dass  w^ôllend  wir  vmb  e.  e.  w. 
als  vnsere  besondere  liebe  vnd  gutte  friindt  jeder  zeitt  mit  hôchstem  fliss  vngespart 
vnsers  vermogenns  gern  vnd  guttwilligklich  beschulden  vnd  verdienenn. 

Datum  vfF  sambstag  den  sibenden  januarij  anno  etc.  im  Lviiijten. 

Burgermeister  vnd  rhadt  der  statt  Miilhusenn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Colmar,  AA,  villes  impériales,  rap^ 
ports  politiques  avec  l'empire.) 


1559.  2377.  A  la  demande  de  leurs   confédérés  de  Mulhouse,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  leur 

23  avril,     délivrent  une  copie  vidimée  de  la  confirmation  générale  des  grâces,  franchises,  droits,  privilèges  et  bonnes 
coutumes,   octroyée,  en  1559,  par   l'empereur  Ferdinand  I"  aux  treize   cantons   confédérés   et  à   leurs 
alliés  de  Saint- GaU  et  autres  lieux. 
Samedi,  21  mars  1560. 

Wir  burgermeister  vnd  rath  der  statt  ||  Zurich 

Bekhennend  vnd  thûnd  khundt  offentlich  |i  hiemit: 

Das  wir  vff  bitt  vnnd  begeren  der  frommen  fiirsichtigen  ehrsammen  wyszen 
burgermeister  vnd  raths  der  statt  MûUhuszen,  vnserer  innsonders  gûten  friinden 
vnd  gethrùwen  lieben  eidtgnossen  von  der  confirmation  vnd  bestetigung  gmeiner 
eidtgnoszschafft   vnd   deren   zûgewandten    eydt-    vnd  pundtsgnossen  priuilegien   vnd 


1559  32i 

fryheilen  von  wylund  dem  allerdurchluchtigislen  vnd  grossmechligistcn  fiirsten  vnd 
herren,  herrn  Ferdinando,  romischem  keyser  etc.,  vnserm  aller  gncdigisten  herrn 
lobseligster  gedechlnusz,  inn  anno  tliuszcnt  fiinf  hunderl  nun  vnd  funflzigisten 
vszgangen,  gegenwurlige  abschrifft  machen  lassen,  vnd  luthel  sôllicher  confirmation 
vnd  besletigungsbrief  von  wort  zî\  worl  also  : 

Wir  Ferdinand,  von  gottes  genaden  erweller  romischer  keyser,  zô  allen  zyten 
meerer  dess  rychs,  inn  Gerraanien,  zfi  llungern,  Beheim,  Dalmatien,  Croatien  vnd 
Sclauonien  etc.  kûnig,  infant  inn  Hispanien,  ertzherlzog  z&  ôsterrich,  hertzog  zû 
Burgundj,  zù  Brabant,  zù  Steyr,  zû  Kârndten,  zû  Grain,  zû  Lûlzenburg,  zù  Wier- 
lenberg,  Ober  und  Nider  Schlesien,  fùrst  zû  Schwaben,  marggrave  dess  heiligen 
rômischen  rychsz  zû  Burgaw,  zû  Mârhern,  Ober  vnd  Nider  Lausznitz,  gefiirster 
graue  zû  Habspurg,  zû  Tyrol,  zû  Phyrdt,  zù  Kyburg  vnd  zû  Gôrlz,  landtgraue  inn 
Elsasz,  herr  vfF  der  Windischen  March,  zû  Portenaw  vnd  zû  Salins, 

Bekhennen  offentlich  mit  disem  brief  vnd  thûn  khund  aller  mënigklich  : 

Das  vnns  die  ehrsammen  vnsere  vnd  dess  rychs  lieben  gelrûwen  burgermeisler, 
schultheisszen,  amman,  râth,  burger,  landtlûth  vnd  gemeinden  nacbgemelter  slett 
vnd  lenndern  der  eydgnoschafft,  namlich  Zurich,  Bern,  Lucern,  Vrj.  Schwytz, 
Vnderwalden  ober  vnd  nider  dem  Kernwald,  Zug  mit  dem  vssem  ampt,  Glarus, 
Basell,  Fryburg,  Solothurn,  Schaffhuszen  vnd  Appentzell,  als  die  dryzêchen  orlh 
vorgedachter  eydtgnosschafft,  mit  sambt  burgermeistern,  rath  vnd  burgern  der  stalt 
Sanct  Gallen  vnd  andern  jren  eydt  vnd  pundtsgnossen,  demûligklich  angesûcht  vnd 
gebêtten  das  wir,  als  erwelter  vnd  regierender  romischer  keyszer,  jnen  vnd  den 
jren  ail  vnnd  yegklich  jre  gnaden,  frygheiten,  rëcht,  brief,  priuilegien,  handtuesten, 
darzû  jr  ait  harkhommen  vnnd  gût  gewonheiten,  die  sy  von  rômischen  keysern 
vnnd  kiinigen,  vnsern  vorfaren  am  heiligen  rych  loblicher  gedéchtnusz,  erworben 
gehabt  vnd  redlich  herbracht  haben,  zûernûwern,  confîrmieren  vnd  zûbestâlten, 
gnedigklich  gerûchten. 

Dess  haben  wir  angesêhen  solch  jr  zimlich  vnd  redlich  bette,  ouch  die  gethrûwen 
angenemmen  dientst  so  jre  vorfaren  vnsern  eegedachten  vorfaren,  ouch  vnns  vnnd 
dem  heiligen  rych  ofilmals  bewiszen  haben,  vnd  solches  kûnfftigklich  nit  weniger 
zûthûn  vrbietig  syn,  ouch  wol  thûn  môgen  vnd  sollen  :  vnnd  darvmb  mit  wolbe- 
dachtem  mût,  gûtem  rath  vnd  rechter  wûssen  vnsern  vnd  dess  heiligen  rychs 
churfiirsten ,  fiirsten ,  grauen ,  edlen  vnnd  getrûwen ,  den  vorgenannten  burger- 
meistern ,  schultheiszen ,  amman ,  ràthen,  burgern ,  landtliithen  vnd  gemeinden 
obbestimpter  stet  vnd  lênder  der  eydtgnosschafft,  vnd  allen  jren  nachkommen, 
ail  vnnd  yegklich  vorberûrte  gnad,  frygheiten,  rëcht,  brief,  priuilegien  vnd  handt- 
uesten, darzû  jr  ait  herkhommen  vnd  gût  gewonheiten,  sament  vnd  sonderlich,  die 
jnen  von  vnnsern  vorfaren  am  rych,  rômischen  keysern  vnd  kunigen,  gegeben 
sind  vnd  sy  redlich  erworben  gehabt  vnd  herbracht  haben,  inn  allen  jren  puncten, 
stucken ,  clauslen  ,  artigklen  ,  inhalt ,  meynungen  vnd  begryffnungen  ,  wie  dann 
die  von  wort  zû  worten  lutend  vnd  begriffen  syn ,  gnedigklich  vernûwt ,  confir- 
miert  vnd  bestâttiget,  vernûwen,    confîrmieren  vnd   bestâttigen  jnen   die   ouch  von 

V.  41 


322  1559 

romischer  keyserlicher  macht  volkomenheit  hierail  wussentlich  inn  crafft  diss 
briefs,  was  wir  jnen  daran  von  rëchts  vnd  billigkeit  wegen  zûbestâlten  haben  sollen 
vnd  môgen  :  vnnd  meynen ,  setzen  vnd  wellen  das  dieselben  nun  fiir  basz  mer 
aile  crefftig  vnd  mecbtig  syn,  sy  ouch  darby  rûwigklich  belyben  vnd  deren  an 
allen  ënden  vnd  stetten  gebruchen  vnd  geniessen  sollen  vnd  môgen,  zû  glycher 
wysz  als  ob  die  aile  vnd  yegkliche  von  wort  zft  worten  inn  disem  vnserm  brief 
geschriben  weren,  von  allermenigklicb  vnuerhinderl. 

Vnd  gebieten  daruf  allen  vnd  yegklichen  churfiirsten,  fiirslen,  geistlichen  vnd 
weltlicben,  prelaten,  grauen,  fryen,  herren,  riltern,  knechten,  houbtlûlhen,  land- 
uôgten,  vitzdomben,  vôgten,  pflegern,  verweszern,  landtricbtern,  ambllûthen,  scbult- 
heissen,  burgermeistern ,  richtern,  ralben,  burgern,  gemeinden  vnd  soust  allen 
andern  vnszern  vnd  dess  heiligen  rychs  vnderthonen  vnd  getriiwen,  inn  was  wirden, 
standt  oder  wesens  die  syn ,  von  eegedachter  keyserlichen  macht  erntstlich  vnd 
vestigklich  mit  disem  brief,  vnnd  wellen  das  sy  die  mer  ermelten  burgermeister, 
schultheissen,  amman,  râten,  burgern,  lanndtluthen  vnd  gemeinden  obangezoigter 
stett  vnd  lender  der  eydtgnosschafft  vnd  jre  nachkommen,  an  obangereglen  jren 
gnaden,  frygheiten,  rechten,  briefen,  priuilegien  vnd  handuesten,  dar  zû  jren  alten 
herkommen  vnd  gûten  gewonheiten,  fur  basz  mer  nit  hindern  noch  irren,  sonder 
sy  daby  beriiwigklich  belyben  vnd  dero  gebruchen  vnd  geniesszen  lasszen,  dawyder 
nit  thûn  noch  dess  jemands  anderm  zû  thûn  gestatten  inn  dhein  wysz,  als  lieb 
einem  yegklichen  syge  vnser  vnd  dess  rychs  schwêre  vngnad  vnd  straaf,  darzu  die 
penen  inn  obberurten  vnnserer  vorfaren  am  heiligen  rych  jnen  gegebnen  briefen 
vnd  priuilegien  begriffen,  zûuermyden,  die  ein  jeder  so  ofiTt  er  freuenlich  hiewider 
thêtte,  vnns  halb  inn  vnnser  vnd  dess  rychs  camer  vnnd  den  andern  halben  teyl 
ermeller  eydtgnosschafft  vnableszlich  zûbezalen  verfallen  syn  solle  :  das  meynen 
wir  erntstlich. 

Mitt  vrkhundt  diss  briefs,  besiglet  mit  vnnserm  keyserlichen  anhangunden 
innsigel. 

Gêben  inn  vnnser  vnd  dess  rychs  statt  Augspurg,  den  dry  vnd  zwentzigisten 
tag  dess  monats  apprillis,  nach  Ghristj  geburde  fûnfftzêhen  hundert  vnd  im  niin  vnd 
fùnffîzigisten,  vnnserer  ryche  dess  rômischen  im  nun  vnd  zwentzigisten  vnd  der 
andern  im  dru  vnd  drysszigisten  jaren. 

Ferdinand. 
V»  Seld.  Ad  mandatum  domini  electi  imperatoris  proprium  : 

L.  Kirchslager. 

Dess  zû  gezûgknus  vnd  das  diss  transsumpt  dem  original  glychluthend,  habent 
wir  vnser  statt  Zurich  secret  insigel  offentlich  harjn  trucken  lassen,  sambsstags  den 
ein  vnd  zwentzigisten  tag  dess  monats  mertzens,  von  der  geburt  Ghristj  vnnsers 
lieben  herrn  gezalt  ein  tuszent  sechszhundert  vnd  ein  jare. 

Original  en  papier  scellé  du  sceau  secret  de  Zurich  en  placard.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1561 


1563 


32.'^ 


2378.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Einsieddn,  le  16  octobre  1561.  —  1561. 
Le  greffier  de  Mulhouse  expose  qu'à  la  dernière  diète  cPAttgsbourg,  la  viOe  de  Mulhouse  a  été  frtqtpée,  16  oct. 
outre  la  contribution  ordinaire  de  Vempire,  d^une  taxe  spéciale  à  cause  du  Moscovite  et  â^une  ambassade 
en  France,  et  demande,  de  la  part  de  ses  cotnmettants,  conseil  aux  confédérés.  —  Attendu  que  depuis 
Vannée  1547,  grâce  à  lettr  intervention,  Mulhouse  n'a  pltts  été  touché  de  mandements  de  ce  genre,  on 
écrira  à  la  chambre  impériale  de  Spire,  pour  qu'en  conformité  des  privilège  de  la  comféàé/rétimi,  elle 
renonce  à  exiger  cet  impôt  de  Mulhouse.  Indépendam$Hent  de  cda,  on  reportera  Taffaire  aux  cantons, 
pour  aviser  aux  moyens  de  faire  cesser  à  l'avenir  les  réclamations  de  ce  genre. 

Âmtliche  Sammlnng  der  àlteni  eidgenôssischen  Abschiede,  Tome  IV,  2,  p.  192,  g. 


2379.  A  la  demande  du  bourgmestre,  du  conseil  et  des  bourgeois  de  Mulhouse,  et  en  considération        1563. 
de  leurs  bons  et  loyaux  services,  Ferdinand  I",  empereur  élu,  confirme  et  renouvelle,  à  Fexempie  de  son     9  mars. 
aHeul   Maximilien  1"^,    les    grâces,  franchises,   droits,   lettres-privilèges,   diplômes  et   bonnes   coutumtes 
reconnus  à  la  ville  par  ses  prédécesseurs. 

Innsbruck,  9  mars  1563. 

Sons  le  repli  à  ganche  : 
Ferdinand. 

Fias  bas  : 
Vice  ac  nomine  reuerendissimi  domini  archicancellarii  Moguntini  :  V*  Seld. 
Sur  le  repli  à  droite  : 

Ad  mandatum  sacrae  caesareae  maieslalis  proprium  :  Haller. 

An  dos: 

R«*  Malhias  Paul  Straszberger. 

^  Original  en  parchemin,  mnni  da  scean  en  cire  ronge  snr  gâteau  de  cire  brune,  pendant 

sur  lacs  de  soie  jaune  et  noire.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2380.  Récès  de  la  diète  des  douze  cantons  siégeant  à  Bade,  le  14  mars  1563.  —  Comparent  le 
bourgmestre  François  Wurmseï-  et  le  greffier  Ulric  Widand,  députés  de  Mulhouse,  lesquels  exposent  que 
leur  vilk  tient  des  empereurs  et  rois  des  Romains  diverses  franchises,  dont  éUe  a  obtenu  le  renouvelle- 
ment de  chacun  de  leurs  successeurs,  à  ^exception  de  l'empereur  présentement  régnant.  Pour  y  suppléer, 
leurs  commettants  demandent  aux  confédérés  un  vidimus  de  la  confirmation  générale  de  leurs  droits  et 
privilèges,  qu'Us  ont  obtenue  de  Vempereur  Ferdinand,  en  1559,  en  offrant  de  contribuer  pour  leur  part 
aux  dépenses  que  ce  renouvellement  leur  a  occasionnées.  —  La  diète  prend  cette  demande  en  considéra- 
tion, et  autorise  les  envoyés  de  MiHhouse  à  se  faire  délivrer  par  la  viUe  de  Zurich,  qui  est  nantie  de 
V original,  ttne  expédition  en  forme  de  ladite  confirmation;  mais  quoiqu'elle  ait  coûté  à  chacun  des  cantons 
impétrants  40  écus  au  soleil,  éUe  dispense  Mulhouse  de  contribuer  aux  frais,  sauf  à  le  cotnprendre  dans 
la  répartition,  une  atUre  fois,  si  la  confédération  était  encore  dans  le  cas  de  faire  renouveler  ses  pri- 
vilèges. 

Abscheydt  dess  gehaltnen  tagz   zù   Baden  inn  Ergôw,  anngefangen  v£F  suntag 
oculj,  den  14*«°  merlzen  anno  etc.  1563. 


1563. 

14  mars. 


324  1563      ( 

Vff  disem  lag  sind  vor  vnnsz  der  zwôlff  ordten  Zurich,  Bernn;  Liitzernn,  Vry, 
Schwylz,  Vnnderwalden,  Zug,  Basel,  Fryburg,  Solothurnn,  Schaffhusen  vnnd  Appen- 
zâll  gsandten  rathsbotten  erschinnen  der  fromen  fûrsichtigen  eersamen  vnnd  wysen, 
vnnser  gûten  friinden  vnnd  gethriiwen  lieben  eydtgnossen,  burgermeister  vnnd  rath 
der  statt  Mûlhusen  eersam  anwalt,  die  fromen  eerenueslen  vnnd  wysen  Frantz 
Wurmss,  burgermeister,  vnnd  Vlrich  Wielanndt,.  slattschriber,  vnnd  nach  anner- 
pietung  jrer  herren  vnnd  obren  friintlichen  grûtzes  vnnd  gantz  gûttwilliger  diensten, 
verner  anzeigt  wie  das  ein  statt  Mûlhusen  vonn  rômischen  keysern  vnnd  kunigen 
mit  ettlichen  fryheiten  vnnd  pryuigelien  (sic)  hochlobhchen  gfryt  vnnd  begnadet, 
welche  fryheyten  jnen  biszhâr  von  allen  rômischen  keysern  confirmiert  vnnd  bestâlt 
worden,  bisz  an  jetzigen  rômischen  keyser  Ferdinanden,  vnnd  so  dann  jre  herren 
vnnd  obren  verstândiget  das  vnnser  herren  vnnd  obren  von  gmeiner  eydtgnoschaffl 
durch  jre  rathsbotten  vff  dem  rychstag  des  nûn  vnnd  fûnfftzigisten  jar  zû  Ougspurg 
gehalten,  ein  gmeine  confirmation  vnnd  bestattigung  ûber  gmeiner  loblichen  eydt- 
gnoschafft  fryheiten  vnnd  priuilegien  erlangt,  so  habent  jre  herren  vnnd  obren 
deszhalb  hôchstgedachter  keyserlicher  mayenstatt  nit  wyter  nachwerben  wollen, 
sonnder  sy  beid  alhar  vff  disen  tag  fur  vnnsz  geordnet,  vnnsz  inn  jrem  namen 
gantz  frûntlich  zû  piten  das  wir  jnen  von  soUicher  confirmation  vnnd  bestattigung 
ein  glouphaff't  wydimus  vnnd  trantsumpt  geben  :  was  costens  wir  dann  deszhalb 
vszgeben,  wellent  sy  mit  gûtem  willen  jren  gepûrenden  theyl  ouch  gern  erleggen 
vnnd  bezallen  etc. 

Vnnd  so  wir  die  gsanndten  vnnser  lieben  eydtgnossen  von  Mûlhusen  inn  jrem 
begàren  vnnd  anbringen  verstannden,  vnnd  dann  aber  das  racht  original  sôllicher 
confirmation  vnnd  bestattigung  hinder  vnnsern  lieben  eydtgnossen  von  Zurich  zû 
gmeinen  handen  ligt,  so  habent  wir  vnsz  daruff  entschlossen  das  die  gsandten 
vnnser  lieben  eydtgnossen  von  Mûlhusen  gen  Zurich  kerren,  die  sôllen  jnen  one 
weygrung  ein  gloubhafftig  vidimus  vnnder  jr  statt  secret  innsigel,  inn  vnnser 
herren  vnnd  obren  der  dryzechen  ordten  gmeiner  eydtgnoschaffl  nammen,  frûntlichen 
mitheilen  vnnd  zûstellen,  wie  wir  vnns  versâchen  das  die  selben  sôllichs  mit  gûtem 
willen  vnd  gernn  thùn  werden  ;  vnnd  von  wegen  des  costens,  wiewol  ein  jedes  ordt 
vnnser  eydtgnoschafft  diser  sach  halb  viertzig  sonnen  kronen  costen  gehept.  so 
wellend  wir  doch  gemelten  vnnsern  lieben  eydtgnossen  von  Mûlhusen  sôllichen 
jetzigen  costen  vsz  gûter  thrûwer  eydtgnôssischer  wollmeinung  schencken  :  wan  aber 
hârnach  wir  wyter  confirmation  vnnd  bestattigung  ûber  vnnser  fryheiten  erlanngen, 
vnnd  sy  dero  ouch  teylhafftig  sin  wellen,  sôllend  sy  als  dann  jren  gepûrenden 
costen  erleggen. 

Vnnd  des  zû  vrkhundt,  so  hat  der  from  wysz,  vnnser  gethrûwer  lieber  lanndt- 
uogt  zû  Baden  in  Ergôw,  Balthissar  Hentzlj,  des  raths  zû  Vnnder waldenn,  sin  eigen 
innsigel,  innamen  vnnser  aller,  offentlich  gethruckt  inn  disen  abscheydt,  der  geben 
ist  vff  den  zwentzigisten  tag  mertzen  vnnd  im  jar  wie  obstatt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte  en  placard.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1564  325 

2381.  Informés   des  mauvais   rapports  que  la  noblesse  du   voisinage  entretient  avec  eux,  et  qui       1564. 
menacent  de  tourner  en  voies  de  fait,  Gaspard  Krug,  bourgmestre,  et  le  conseil  de  BàU  mcmdent  à  leurs    19  avril. 
voisins  de  Mulhouse  de  leur  rendre  compte  de  tous  les  incidents  qui  se  sont  produits,  powr  que,  de  leur 

côté,  ils  puissent  prendre  des  mesures  en  conséquence. 
Mercredi  19  avril  1564. 

Deu  fromen  ersamen  wysen,  vnsern  innsonders  guten  friinden  vnd  getriiwen 
lieben  eidtgnossen,  dem  burgermeisler  vnnd  rhatt  zu  Miilhusenu. 

Vnnser  friindtlich  willig  dienst,  sampt  was  wir  eeren,  liebs  vnd  ||  guts  vermogenl 
zeuor. 

From  fûrsichlig  ersam  wyss  insonders  ||  guten  frûndi  vnd  geirûwen  lieben  eidt- 
gnossen, by  vns  gondt  allerlei  reden  wie  da  zwiischen  ûch  vnd  uwern  benach- 
purten  vom  adell  sich  ein  sollicher  widerwillen  erhalte,  das  ouch  darus  etwas 
trôwuugen  eruolgt,  elliche  anschleg  gemacht,  vnd  das  jr  ûch  dargegen  glicher- 
gstallten  dem  selben  zebegegnen  in  riistung  geschickht  habenn  sollen  :  diewil  dann 
hiedurch  wenig  guter  nachpurschafft  erhalltenn  vnd  das  fridlich  wesen  dar  in  wir 
vss  den  gnaden  gottes  ein  gule  zit  gesessen,  gar  baldt  zertrent  werden  raôchte,  so 
isl  an  ûch,  vnser  insonders  gui  friindt  vnd  getriiw  lieb  eidtgnossen,  vnnser  gantz 
frûndtlichs  begeren,  jr  wôllend  vns  by  zeigern  dilz  gestalltsame  aller  sachen  schrifTt- 
lichen  vnd  eigentlichen  berichten,  damil  wir  vns  vnsers  theils  der  gepûre  nach  ouch 
desto  bass  zehalltenn  wûssen  môgeu  :  das  begeren  wir  vmb  iich,  vnsere  innsonders 
gute  friindt  vnd  getriiw  lieb  eidtgnossen,  friindtlich  vnd  gutwullig  zebeschulden. 

Datum  mitwoch  den  xix"  aprellens  anno  etc.  Lxiiij. 

Caspar  Krug,  burgermeister  vnnd  der  rhatl  der  stat  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2382.  Instructions  données  par   îa   viHe  de  Mulhouse  au  conseiller  Valentin  Fries  et  au  greffier  1564. 
Daniel  Wieland,  qu'elle  députe  vers   ses   confédérés  de  Baie  pour  leur  présenter  ses  griefs  contre  les  après 
vassattx  autrichiens  et  leur  demander  conseil.  —  1°  Le  défunt  prévôt  d'Oehlenberg  ayant  de  son  vivant  19  avril. 
vendu  du  bois  à  des  bourgeois  de  Mulhouse,  les  habitants  de  Eeiningen  leur  ont  fait  payer  un  droit  de 

péage  qui  n'avait  jamais  été  exigé  précédemment,  et,  après  la  mort  du  prévôt,  ils  leur  ont  défendu  d'enlever 
le  restant  de  leur  bois.  —  2"  La  plupart  des  forêts  de  Mulhouse  étant  situées  dans  des  banlieues  étran- 
gères, les  vassaux  de  son  ancien  co-bourgeois  Jean-Sébastien  zu  Rhein  en  profitent  pour  y  couper  en 
délit  du  bois  de  feu  ;  le  seigneur  lui-même  y  envoie  ses  troupeaux,  ce  qui  cause  à  ces  forêts  un  dommage 
incalculable;  bien  plus,  prétendant  que  ces  forêts  sont  des  communaux,  il  se  permet  d'y  couper  et  d'y 
laisser  couper  du  bois.  Pour  faire  valoir  ses  droits,  Mulh&use  est  obligé  de  Taciionner  devant  son  propre 
tribunal,  et,  en  attendant,  la  ville  ne  tire  aucun  produit  de  ses  forêts.  —  3°  De  son  côté,  la  régence 
d'EnsisJieim  vient,  sous  les  peines  les  plus  sévères,  de  défendre  à  tous  ses  ressortissants  de  vendre  ou  de 
conduire  du  bois  aux  bourgeois  de  Mulhouse,  et  de  plus  elle  fait  payer  aux  foires,  de  toutes  les  mar- 
chandises que  ces  derniers  achètent,  un  nouveau  péage  contraire  aux  franchises  de  la  viUe.  —  4°  Quoique, 
par  divers  privilèges  impériaux,  les  bourgeois  de  Mulhouse  ne  puissent  pas  être  appelés  devant  des  tribu- 
naux étrangers,  et  que,  par  le  statut  municipal,  les  enfants  des  frères  ou  sœurs  défunts  soient  appelés 
à  prendre  part  à  la  succession  de  leurs  oncles  ou  tantes  défunts,  des  vassaux  de  Pabbé  de  LucéUe  pré- 
tendent partager  les  biens  d'un  habitant  de  MulJiouse,  situés  dans  leur  banlieue,  selon  leur  coutume  locale, 
et,  aulieu  de  soutenir   leurs  prétentions  devant  le  tribunal  de  Mulhouse,  ils  obligent  les  intéressés  à  les 


326  1564 

actionner  devant  leur  propre  juge;  de  plus,  la  seigneurie  prétend  retenir  un  droit  de  succession  non 
fondé.  —  Considérant  que  toutes  ces  entreprises  sont  contraires  à  Vunion  héréditaire  établie  entre  la 
confédération  et  la  maison  d'Autriche,  contraires  aux  privilèges  particuliers  de  la  ville,  le  conseil  de 
Mulhouse  prie  ses  bons  amis  de  Baie  de  l'avoir  en  recommandation,  afin  que  ses  voisins  continuent  à 
traiter  les  bourgeois,  comme  par  le  passé. 
Sans  date. 

Instruction  was  vnnsere  lieben  getrûwen  miltràdt  Vellin  Fryesz  vnnd  Daniel 
Wieland,  staltschryber  zu  Mûlhussen,  innamen  gemeiner  vnnser  statl  bej  vnnsern 
gnedigen  herren  vnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen,  einem  ersamen  radl  der  statl 
Basell,  etlicher  nûwerungen  vnd  beschwerden  halben  furtragen  sollen. 

Erstlichen,  sollend  sye  jren  gnaden,  auch  fûrsichtig  ersamm  weiszheitl,  vnnser 
gutwillige  diennst,  eidtgnoszisch  triiw  vnnd  was  wir  ehren  vnnd  gutts  vermôgen 
anerpieten,  vnnd  demnach  volgende  meynung  furtragen. 

Wiewol  wir  vnnsers  erachlens  biszanher  gegen  den  vnnsern  benachburtten 
vmbsessen  des  hausz  Osterreychs  vnndertlianen  ailes  friitlichen  nachbûrlichen  willen 
vnnd  gemeiitts,  wie  dann  auch  vnsere  vorfaren  am  régiment,  vnns  beflyszen  vnnd 
gehallten,  das  den  wir  zu  einichem  vngunst  vnnd  widerwillen  keins  wegs  vrsach 
gegeben  haben  verhoffen,  sonder  zu  den  selben  hinwider  ailes  guten  versehen,  so 
befînden  leider  doch  wir  das  gegen  vnns  vnnd  den  vnnsern  durch  vnnsere  nach- 
bauren  souil  vnfriintlicher  vntreglicher  neûwerungen  fûrgenomen  werden,  die  mit 
der  zeit  auch  vnnsern  nachkhomen  zu  euszerstem  nachtheil  vnnd  verderben  gelangen, 
wir  aber  diser  zeit  wamitt  wir  solchen  vngunst  verdient,  oder  wie  den  selben  vfT- 
wachsenden  beschwerden  zu  fiirkhommen  nit  wissen  môgen,  so  sye  an  jre  gnoden, 
streng  vnnd  e.  w.,  vnnser  giinstig  herren  vnnd  gelrûw  lieb  eidtgnoszen,  bej  denen 
wir  yeder  zeit  geneigten  gnedigen  willen  gegenn  vnnser  statt  vnnd  gemeind,  auch 
sonst  hillff,  trost,  radl  vnnd  bejsland  (desen  wir  vnns  zum  hôchslen  bedanckend) 
gespiirlt  vnd  befunden,  vnnser  ganntz  trungenlich  fleiszigs  ansuchen,  pittenn  vnnd 
begeren,  die  wellen  jelzig  vnnsers  anligen  vnd  noltwendigkeitt  vernemmen,  vnnd 
wesz  ein  ersamm  radl  der  slalt  Miilhuszen  sich  harinn  damitt  der  sachen  nitt  zu 
wenig  noch  zuuil  beschehenn  dargegen  zuhalten,  jren  getrûwen  radt  miltheillen. 

Vnnd  erstlichen  kônen  jren  gnaden  st.  vnnd  e.  w.  vsz  Iringender  nott  nitt 
verhallen,  wie  das  kurtz  verruckhter  jaren  weillend  der  herr  propst  zu  Olenberg 
selig  bej  zeit  sins  lebens  vnnsern  burgern  ettlich  brenholtz  zu  kauffen  geben,  darum 
dann  sye  jnen  zu  seinem  benûegen  zefriden  gestelt  vnnd  daselb  heimzufûren  vnnder- 
standen,  haben  doch  die  vnnderthonen  zu  Reiningen  bej  denen  mann  durchfaren 
meûszen,  villicht  vsz  befelch  der  amptleûtten  der  herrschafft  Thann,  vnangesehen 
vor  langen  jaren  vnnd  vber  menschen  gedenckhen  kein  zol  daselbst  nie  gericht 
nach  erfordert,  auch  weder  steg  nach  bruckhen  gebrucht  werden  dardurch  sye 
eltwas  beschwerdt  oder  in  vncosten  erliden,  nitt  allein  ein  neûwer  zoll  vffgericht 
vnnd  geheyschen  wirtt,  sonder  auch  nach  gemelts  herren  propst  selligen  absterben 
das  vberig  hollz  hinweg  zufûren,  villicht  durch  anstifFten  vnnser  miszgûnstigen, 
jnen  gar  abgestrickt  vnnd  verpotten  wordenn. 


1564  327 

Item,  vnnd  uach  dem  ein  slatt  Miilhussen  in  jrem  zwing  vnnd  bann  wenig 
brenhollzes,  vnnd  das  jenig  so  jnen  zustendig  vnnd  inn  andern  bânen  gelegen,  das 
sye  doch  sur  hochslen  nottwendigkeit  sparen  meiiszen,  nitt  allein  durcb  vnnsers 
gewâsnen  mittburgers  Hannszen  Sebastians  zu  Rein  vnnderthanen  so  lag  so  naclil 
freiielicher  gwaltiger  weisz  enthragen,  darum  dann  er  sye,  vermôg  zwischen  vnns 
bescbehener  abred  vnnd  vergliclnmg,  vnns  abtrag  zu  thun  keins  wegs  anhalten  will, 
sonder  auch  durcb  sine  beirdten  vnnd  viech  allen  vffgerichten  veriregen  vnnd 
gschrifflen  vsz  gutler  nachbaurschafft  zu  wider,  vsz  seinera  wider  vnns  obn  ailes 
vnnser  verscbulden  gefastem  widerwillen,  verderbt  zu  werden  gestallet,  allso  das 
aucb  bej  menscben  gedenckben  wylher  derselben  wàlden  zu  genieszen  vnmiiglicbenn, 
zu  dem  auch  er  zu  Rhein  neben  andern  sinem  vnbillichem  fûrnemmen  do  er  den 
vnnsern  durch  jre  geiitter  allmenden,  do  doch  nie  keine  gewesen,  durcb  sine  eidts- 
gelopte  vnnderthanen  zu  scheiden,  damitt  jre  geiitler  vnnd  holtz  ,  dessen  wir  sonst 
in  hochstem  mangel,  an  sich  vnbillicher  vnrechtmessiger  weisz  zu  bringen  vnder- 
sladt,  den  vnnsern  vff  jren  geuttem  jr  hollz  abgehauwen,  seine  werckleût,  damilt 
die  nit  abgetriben,  verwarel,  volgends  solch  hollz  heim  vnnd  heinweg  gefiiert,  vnnd 
wiewol  daruf  er  jnen  das  recht  fûrgeschlagen,  meûszend  doch  die  vnnsern  vor 
vnnd  ehe  sy  recht  gegen  jmme  vor  siner  oberkeit  erlangen  môgen,  der  nutziing 
dess  holtzes  millier  wylen  vnnd  nachuolgender  zeill  manglen,  wie  wir  vns  dann 
desz  vor  e.  g.  hieuor  zu  mehrmalen  erclagt  etc. 

Vff  solches   so   habend  kurtz   vergangner   tagen,    vsz   welches   anstifflen  solchs 

beschechen  gut  zu  gedenckhen,  der  fûrstlich  durchleiichtigkeitt  zu  Osterreich  regierung 

zu  Ensziszheim  allen  jren  benachbaurlen  vnnderthanen  vmb  vns,  do  dann  die  vnnsern 

bisz  anher  vmb  gepûrlich  kauffgelt   sich   beholtzen    meiiszen,  denselben  keins  wags 

mer  holtz  zu  kauffen  nach  zu  zefeûren  bej  hôchster  peen    verbotten,  wie   dann   wir 

bericht  das  sye  den  vnnsern  auch  das  hieuor  erkaufft  verfolgen  zu  laszen  noch  nit 

bedacht   seyend  ;    demnach   sind   auch  kurtz  verruckhter   tagen  vff  den  gefryetten 

jarmarckhten  vmb  vnns  gelegen   den   vnnsern,   wie  auch   von  jre   gnaden   st.  vnd 

e.    w.    burgern   dem    gleichfallsz   zugemuetet,   woll  zuuernemen  sin  wirt,   von   jren 

erkaufflen  waren  ettlich  neûwe  zoU  vnnd  anders  dann  in  gemeiner  vnnser  gelreûben 

eidgnoszen  von  yetz  regierender  key.    may.  vnnd   ir   may.  voreltern  erlangten  fry- 

^■sitts  brieffen  begriffen,  abgenomen  vnnd  gefordert  worden  etc. 

I^H      Vnnd   wiewol   auch  ein  statt   Miilhussen  jre   langhargebrachten   statulen  vnnd 

^^^alzungen    durch    weillend    vill    rômischen    ke3'^ser    vnnd    kiinigen    hochloblichster 

gedechlnusz  vber  das  das  sonderlich  jre  ynwoner  vor  dheinera  andern  gericht  dann 

jrem  stab  sollen  fûrgeladen  werden,  gnedigest  gefreyt,  vnnd  dann  ein  allt  stattrechl 

gewâsen,    das   brûder   oder    schwester    kinder   mitt   noch    lebenden   geschweistern, 

ob    die   schon  von  einem  balid  (?)  nit  erben  sollen,  habend  doch   ettlich  des  herren 

^^apt  zu  Leûtzel  vnderthanen   die   vnnsern    so   einer   bej    vnns   abgestorbenen    bruder 

,iBnnsern   stattrechten   nach   geerbt,     nit   darbej    verblibeu   laszen,    sonders    an    den 

ligenden   geùttern    vnnder   ermelts   herrn    apts  jurisdiction    vnnd    dem   fiirstenthum 

Osterreich  gelegen  jren  gebiirenden  erblheil  nach  jrem  lanndtrechten,    vnangesehen 

der  fal  zu  Miilhussen   beschehen,   vnnd   in   einer   gemechtnusz   vnnd   testament   der 


I 


328  1564 

abgeslorbnen ,  nach  vszweysung  ettlicher  legalten,  sin  vberig  gutt  nach  der  statl 
Mûlhusen  recht  vnnd  herkommen  getheilt  zuwerden  verordnet,  milt  vnnd  neben 
dem  rechten  bruder  erben  nemmen  vnnd  haben,  vnnd  darumb  vor  jrem  stab  vnnd 
gericht  recht  zunemmen  zwingen  vnnd  tringen  wellend,  dartzu  (wie  dann  sonst 
nach  in  einem  handel  zu  Richsen  auch  vnns  begegnet)  wiewol  der  fall  bej  jnen  nit 
beschehen,  sonder  der  vnnser  welcher  guetter  in  jrem  bann  gehapt  alhie  verstorben, 
die  oberkeit  derselben  enden  die  erbgulden,  dov^h  vnnsers  erachtens  vnbillich  vnd 
wider  alite  breûch,  erfordern  thund. 

Diewill  dann  hieuor  antzeigte  vnnd  andere  mehr  beschwerden  gemeiner  vnser 
statt  vnnd  vnnsern  nachkhomen  zu  hôchstem  beschwerlichen  vnnd  vnsers  erachtens 
der  vffgerichten  erbeinung  zwischen  einer  loblichen  eidtgnoszschafft  vnnd  dem  hausz 
Osterreich,  dessglichen  auch  andern  erlangten  fryheytten  zuwider,  derhalben  vnns 
keins  wegs  zu  gedulden ,  so  sy  an  jren  g.  st.  vnnd  e.  w.  vnnser  gantz  flyssig 
vnnd  trunglichs  pitten,  die  wellen  ails  die  hoh  verstendigen  vnd  die  wir  alllzeit 
guthertzig  wisen,  in  disen  gefarlichen  zeitten  gemeine  vnser  statt  Mûlhussen  vnnd 
jr  a[r]me  burger  in  schutz  vnnd  schirm  fiirthun,  wie  bisz  anher  bedenckhen,  jnen 
laszen  angelegen  vnnd  befollen  sin,  auch  weszen  sye  harin  hallten,  damit  sye 
solcher  vnfrimtlicher  neiiwerungen  vnnd  beschwerden  abkhomen  vnnd  vor  jren  nach- 
beuren,  wie  hieuor,  môgen  reûwig  vnnd  zufriden  sin,  jren  getrûwen  radt  mittheillen, 
wie  vnns  dann  nit  zwyfflet  jr  g.  st.  vnnd  e,  w.  vsz  gutter  eidtgnoszischer  wol- 
meinung  vnnd  deren  villfaltigem  erpietten  vnnd  vnnserm  hochen  vertrauwen  nach, 
fur  sich  selbs  zu  thun  woUgemeint  :  das  wellend  vmb  jr  gnaden  st.  vnnd  e.  w. 
vnnser  gûnsligen  herren  vnnd  getrûwen  lieben  eidtgnoszen  ein  statt  vnnd  gmein  zu 
Miilhussen  vnnd  jre  nachkhommen  jn  aller  eidtgnoszischer  triiw,  liebe  vnnd  friint- 
schafft  mitt  hôchstem  flysz,  vngesparts  leibs,  blûts  vnnd  vermôgens,  gantz  geneigt 
vnd  willig  verdienen,  vnnd   haruff  gnedigen  bescheidls  vnd  andtwurtt  erwarten. 

Copie  in  forma,  mais  sans  authenticité,  formant  un  fascicule  de  trois  feuillets  en  papier. 
(Archives  de  Mulhouse.) 


1564.  2383.  Gaspard  Krug,  bourginestre,  et  le  conseil  de  Baie  rappellent  à  leurs  bons  amis  de  Mulhouse 

\"  mai.  les  recommandations  qu'ils  n'ont  cessé  de  leur  faire,  pour  éviter  les  froissements  pouvant  résulter  des 
livres  sortis  de  leur  imprimerie;  en  dépit  de  cela,  il  vient  de  se  produire  un  incident  dont  ils  doivent 
leur  rendre  compte.  A  la  dernière  diète  de  Bade,  le  député  de  Zurich  a  fait  part  à  ses  collègues  de 
Berne,  de  Schaffhouse  et  de  Bâle,  que  récemment  un  personnage  officiel  de  l'un  des  cinq  cantons  primi- 
tifs s'étant  trouvé  à  Zurich,  y  avait  acheté  un  livret  qui  lui  avait  paru  de  nature  à  être  signalé  à  son 
gouvernement,  comme  blessant  pour  leur  foi.  Là-dessus  les  autorités  de  Zurich  ont  fait  demander  à  leurs 
imprimeurs  et  libraires  l'ouvrage  en  question,  et  elles  ont  reconnu  à  regret  qu'il  sortait  des  presses  de 
Mulhouse  et  que,  par  sa  polémique  contre  les  catholiques,  il  était  de  nature  à  raviver  le  feu  des  discordes 
religieuses  parmi  les  confédérés.  Four  parer  à  tout,  Zurich  avait  donné  ordre  à  son  député  à  Bade 
d'aviser,  avec  ses  collègues  des  trois  autres  cantons  protestants,  aux  moyens  de  répondre  aux  griefs  que 
les  cinq  cantons  pourraient  tirer  de  cette  publication  et,  après  en  avoir  conféré  ensemble,  ils  ont  été  sur 
le  point  de  députer  quelqu'un  des  leurs  à  Mulhouse.  Mais  quoiqu'ils  y  aient  renoncé,  Bâle  croit  de  son 
devoir  d'avertir  ses  confédérés  de  Mulhouse  de  se  tenir  en  garde  contre  les  plaintes  que  les  cinq  cantons 
pourraient  leur  adresser,   et  de  défendre  absolument   à   leur  imprimeur  de  publier  des  ouvrages  de  ce 


1564  329 

genre  ;  de  plus  il  Imr  envoie  le  titre  de  celui  qui  se  vend  à  Zurich.  —  Quant  à  la  chanson  qu'Q  a 
également  imprimée,  le  mieux  sera  d'en  écrire  à  la  régence  dEnsisheim  ou  de  lui  députer  quelqu'un, 
pour  lui  représenter  qu'elle  n'a  pas  été  composée  chez  eux,  qWelie  est  répandue  depuis  longtemps  dans  le 
pays,  et  que  c'est  à  leur  insu  qu'elle  vient  d'être  réimprimée.  —  Dans  une  cédule  incluse,  le  bourgmestre 
et  le  conseil  de  Bâle  ajoutent  qu'à  la  dernière  diète  de  Bade,  le  conflit  entre  les  cinq  ca$UoHS  de  Lueeme, 
d'Uri,  de  Schicits,  d'Unterwaid  et  de  Zug  avec  Glaris,  qu'ils  veulent  contraindre  à  se  soumettre  au 
concile  de  Trente,  si  le  pape,  Pempereur,  les  rois  de  France  et  ^Espagne  en  acceptent  les  décrets,  n'est 
pas  encore  apaisé,  et  que  la  question  reviendra  sur  le  tapis  à  la  prochaine  session,  fixée  au  11  juin. 
Lundi  1"  mai  1564. 

Den  fromen  ersamen  wysen,  vnsern  insonders  gulen  frûnden  vnd  getruwen 
lieben  eidlgnossen,  dem  burgermeisler  vnd  rhat  zu  Miilhusenn. 

Vnnser  frûntlich  willig  diensl  vnd  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  guis  ||  vermôgent 
zuuor. 

Frommen  ersammen  wysen  insonders  gui  frûndl  ||  vnd  getrûw  lieb  eidlgnossen, 
wiewol  wir  ùch  bitzanher  von  sachenwegen  so  vonn  der  Iruckheryg  die  jr  by  ûch 
vnnd  inn  ûwer  stalle  haben,  harreicben ,  vnd  nach  vnnserm  derhalb  gebepten 
bedacble,  nil  allein  gegen  ûch,  sonder  auch  gegen  vwern  vnd  vnsern  crislenlichen 
glaubens  genossenn  vnd  religions  verwanndlen,  dessglichenn  by  anndern  vwern  vnd 
vnsern  lieben  eidlgnossen  vnnd  gullenn  frûnden  lycbllich  vil  beschwërlichen  miss- 
gonsles  vnnd  widerwillens  erweckheun  môchten,  guter  Irûwer  meinung  zu  merer- 
malen  verwarnet  vnd  fûrgepyldel,  was  vnsern  bedenckhens  zelhunt,  vnnd  dann  ouch 
jr  ab  demselben ,  vnd  wann  wir  ûch  ob  sollichem  elwas  verrners  zuschryben 
wurden,  ein  befylens  vnnd  beschwërens  habenn  môchlen  :  so  khonnen  vnd  môgen 
doch  wir  vss  vnnserm  zu  ûch  tragenden  gulen  frûnllichen  vnd  eidtgnossischen 
gemaele  nil  vnnderlassen  ùch  abermaln  zeuerslendigen,  was  vnns  sydl  vnserm 
nechslen  ûch  hieuor  zugesanndlenn  schrybenn  zukhommen  isl. 

Namlich  ails  vnnsere  lieben  rhalsfrûndt,  die  wir  vfif  jûngslgehalllnem  lag  Badenn 
in  Ergôw  gehept,  der  nechlsuerruckhten  wuchen  wider  anheimsch  kommen  sind, 
haben  sy  vns  in  jrer  relalion  vnd  offnung  zuerkhennen  geben,  wie  ûwerer  vnd 
vnnserer  gelrûwen  lieben  eidlgnossen  von  Zurich  ralsanwelt  ûwerer  vnnd  vnserer 
lieben  eidlgnossen  von  Berrn  vnd  Schaffhusen  daselbst  gewesene  rhalsgesandlen  vnd 
sy  zesammenn  berûeffen  vnnd  mit  emsle  sy  bericht  habenn,  wie  vor  wenig  lagenn 
einer  vss  vwerer  vnd  vnserer  lieben  eidlgnossen  der  funflf  ordlenn  oberkheill  vnd 
vnserer  lieben  eidlgnossen  der  fûnff  ordlenn  oberkheitt  by  jnen  zu  Zurich  gwesen, 
daselbst  ein  bûchlin  veyll  befunden,  dasselbig  koufTt  vnnd  ellicher  massen  gelësen, 
nd  daruff  sich  souil  habe  hôren  vnd  vernemmen  lassenn,  das  er  solliches  sinen 
herren  vnnd  obern  vnangezeigt  nil  lassenn  khônne,  sonnders  pringen  vnd  zeûgen 
werde,  dann  inn  demselben  zebefînden  sie  das  es  sy  vnnd  jren  christennlichen 
glauben  nil  wenig  schmëchen  vnd  belangen  thûge  etc.  :  vff  welliches  dieselben  sine 
herren  vnd  obern  von  Zurich  angendls  verordnet  by  jren  truckhern  vnnd  buch- 
fùerern  nachfrag  zehabenn,  vnd  zuerkhunden  ob  vnnd  was  der  buchlinen  vorhann- 
denn  sin  vnnd  befunden  werden  môchlen .  vnnd  dieselben  zu  jrenn  hannden 
zepringen. 

V.  42 


330  1564 

Wie  nun  dilz  beschechen  vnd  etliche  diser  bûchlineu  hinder  sy  khommen, 
haben  sy  die  ersechenn  vnd  verhôren  lassen,  vnud  darinn  befunden  wie  solliche  by 
iich  vnd  in  vwer  statte  getruckht  worden  syent,  vnd  ann  vylenn  ordlen  die  papistenn 
gantz  beschwerlich  aunziechen,  ab  wellichem  vnnd  besonder  das  dilz  by  iich  inn 
truckh  gepracht,  sine  herren  vnd  obern  vss  vilenn  vrsachen,  vnd  sonderlichen  dero 
das  zwiischen  vns  eidtgnossen  inn  glaubens  sachen  schynbare  siinderung  vnd 
trennung  vorhanden,  vwer  vnd  vnser  lieb  eidtgnossenn  des  raerern  theils  zu  Glarus 
mit  vnsern  lieben  eidtgnossenn  den  fiinf  ordten  in  langwyrigem  span  gestanden 
vnnd  noch  vnentscheiden  hanngen,  vnd  das  mit  sollichem  vnd  derglichen  sachen 
garballdt  ein  nûw  fhiir  angezûndt  werden  môchle  etc.,  nit  wenig  bedurens  empfangen  : 
dariiber  ouch  beuelch  gebenn  ditz  mit  darlegung  des  bûchlins  by  vnns  der  vier 
ordten  rhatsgsanndten  vff  disem  tag  zu  anzug  zepringen,  darait  erwegen  vnd 
berhattschlaget,  wann  ditz  tags  von  einichem  bemellter  vwerer  vnnd  vnserer  lieben 
eidtgnossen  der  funf  ordten,  oder  sy  inn  gemein,  etwas  zu  anzug  kommen  werde, 
wohin  es  vwerthalb  vnd  sonst  bette  gerichtet  werden  môgen  :  daruff  nun  inn  jrem 
der  vier  ordten  rhatsannwelten  bedachte  fûrgefallen,  das  sy  iich  der  sache  by  eigenem 
botlenn  gerrn  verferdiget  helen,  welches  aber  sy,  diewil  dissmals  der  sach  geschwigenn, 
im  besten  vnderlassenn. 

So  nun,  getriiwenn  liebenn  eidtgnossen,  wir  ditz  vnnd  was  hierinn  geredt 
wordenn  ist,  verstanden,  vnd  wir  iich  vnd  vwere  hendel  nit  weniger  dan  vns  selbst 
vnd  vnsere  eigne  sachenn  alzyt  gern  geruwiget  sechen  wôlten,  da  so  wôllen  wir 
iich  eines  sollichen  hiemit  berichtet  haben,  damit  jr,  wan  hernach  von  berûrten 
vwern  vnd  vnsern  lieben  eidtgnossen  der  fûnf  ordtenn  etwas  an  vch  langte  oder 
iich  gemeint  oder  thiinlich  vnd  gefellig  sin  wôllte,  jnen  eeuor  etwas  mit  bescheidenn- 
heit  zukhomen  zelassenn,  das  jr  dasselbig  dester  khumlicher  thun  vnd  vsfûren,  vnd 
nun  mer  mit  disem  truckher  sich  sollichen  vnd  derglichen  truckhenns  genntzlichen 
zemûessigen  ernstlich  vnnd  schliesslich  hanndlen  khônnen  etc.  :  vnnd  damit  jr  ver- 
nemmenn  was  nammens  vnnd  littels  ditz  biichlin  hab,  so  schickhenn  wir  iich,  wie 
es  gestalltet  vnnd  befunden  vnd  vns  ab  tag  Badenn  zukhomen  ist,  hiemit  zu, 
dasselbig  mit  vlyss  vnnd  wie  es  iich  gefellig  zeersuchen  vnnd  zeersechenn  habenn. 

So  vil  dan  das  getruckht  Miilhuser  liedt  belangt,  môchte  vnnsern  bedonckhens 
zethunt  sir,  das  jr  den  herrn  der  regierung,  ob  sollichen  zu  abschaffung  hierumb 
wider  iich  gefassten  vnwillens,  etwas  durch  ein  friintlich  schryben  oder  vwere  eeren 
gsandten  dergstalten  zukhomen  liessen,  das  ditz  khein  niiw  gedicht,  vor  vil  jarn 
vnd  by  iich  nit  gemacht,  iich  ouch  yetzunder  mit  vnwiissennheit  eruiiwert  worden 
wâre  etc.,  pittlich  begerende  sy  ditz  zu  kheiner  verdriesslichenn  beschwerde  annem- 
men,  ouch  by  denen  die  dessenn  wiissens  habenn  oder  redt  halten  môchten,  inn  gnaden 
vnnd  gonnsten  ableynen  wôllen  etc.  :  das  stande  aber  zu  vwerm  rhattsammen 
bedennckhen ,  vnnd  souil  an  vns  das  ditz  vor  jarn  by  vns  getruckht  worden  sin 
soU,  habend  wir  gezimmend  innsechens  zethunt  verordnet,  dann  was  zu  vermydung 
aller  vnruwen  vnd  zu  erhalltung  allen  friintlichen  fridlichen  vnnd  guten  nachpur- 
lichen  wâsens  dienstlich,  das  sind  wir  zefùrdern  gannlz  bereilt  vnnd  vnnbeschwërdt, 
wiissenn   ouch    wol   das  jr    zu   demselben    glichmâssigenn    gutlen   vnnd    geneigten 


1564  331 

willenn  Iragen  :  das  woUend  guler  frùnilicher  nieinung  (ails  es  beschichl)  vonn  vnns 
vermercklienn. 

Dalum  menntag  prima  may  anno  etc.*  Ixiiij**", 

Gaspar  Krug,  burgermeisler  vnnd  der  rlial  der  slal  Basel. 

Cedula. 

So  dann,  gelriiwenn  lieben  eidlgnossen,  habenn  vnd  khônnen  wir  sachenbalb 
80  vff  disen  lag  fûrgefallen  vnd  gebandlet  wordenn  sindt,  vch  nûtzit  sonderlichs 
zuempieten,  dann  allein  das  die  sach  so  zwiischen  den  fûnf  ordten  Lucern,  Vry, 
Schwylz,  Vnnderwalden  vnnd  Zug,  des  einen,  vnd  denenu  vonn  Glarus,  der  nûwen 
religion,  am  andern  Iheil,  lange  zyt  inn  spann  gestanden,  noch  vnvssgelragen 
banget,  docb  mit  Lucern  vnnd  Zug  verricht  vnd  vff  disem  tag  abermalen  vff  hinder- 
sich  pringenn  gemittlet  worden  vnd  angesecben  wordenn,  ist  hierinn  vff  necbslem 
lag  Badenn,  so  denn  xj"  junij  zebesuchen  sin  soll,  schliesslich  zeannlwurten  vnnd 
zehandlenn  :  hangt  etlichermassen  an  dem  das  die  dry  ordt  wôllenn  das  die  Glarner 
dem  gehaltnen  concilio  geborsamen  sollen,  wann  der  bapsl,  key.  ouch  kbn.  zu 
Franckbricb  vnnd  Hispanien  mien.  soUicbs  annemmen  :  der  lieb  golt  wôlle  es  zu 
guttem  vssfûerenn. 

Sonnst  hait  die  kôn.  mt.  zu  Franckbricb  ditz  lags  vmb  ernûwening  der  verein 
werben  lassen,  vnnd  begert  dariiber  vff  necbslem  tag  zeantwurlen. 

Vt  in  literis 

Vberscbrifft. 

Hundert  vsserwolle  grosse  vnuerscbampte  feisle  wolgemeschle  erstunckhene 
papistiscbe  lugen,  welcbe  aller  narren  lugenn,  ails  des  Vlennspiegels,  Marcolpbj, 
des  pfaffen  vom  Kallenberg,  Forlunale  vnnd  Rollwagenn  etc.  wyt  iiberlreffen,  damit 
die  pâpsliscben  die  fiirnembsten  arlickel  jrer  leer  verlbâdingen,  die  armenn  Gbristen 
aber  verscblennden  vnnd  in  abgrundl  der  hellen  verfiiren,  vss  jrenn  eigenen 
scribenlen  zusamen  gezogen  vnnd  besonndere  erinnerungenn  zu  jetlicber  geslellt  etc. 

durch 

M.    Hieronimum    Rauscber,    pfaltzgrâuiscben     boffprediger    zu    Newburg    ann    der 
Donaw  etc. 

Ein  spruch. 

Ir  seitt  vonn  dem  valter  dem  leûffel  vnnd  nach  eûwers  valters  lust  wôlt  jr  Ibun, 
derselbig  ist  ein  môrder  vonn  annfang  vnnd  ist  nicht  der  warbeilt  bestanden,  vnnd 
die  warbeilt  ist  nicht  inn  jm. 

Jar  zall  :  1562. 
Getruckbt  zu  Mûlhusenn  inn  obern  Ellsass  durch  Peter  Scbmidl. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


332  1564 

1564.  2384.  Instructions  données  à  François  Wurmser  et  à  Roman  Pfirter,  députés  par  la  ville  de  Mul- 

avant       house  vers  ses  confédérés  de  Bâle.  —  En  premier  lieu,  ils  s'' informeront  de  Vétat  des  négociations  pour 
28  sept,     le  renouvellement   de  Valliance  avec   la  France.   A  deux  reprises  déjà,   Vamhassadeur,  le  maréchal  de 
Vieilleville  en   a  écrit  au  bourgmestre  et  au  conseil;   il  les   a  engagés  même  à  se  rendre  à  la  diète   qui 
se  réunira  à  Fribourg,  le  28  du  mois*,  pour  donner  leur  réponse;  mais  jusqu'ici  ils  n'ont  rien  appris 
de  ce  qui  a  été  décidé  à  ce  sujet  à  la  dernière  dicte  de  Bade,  et  ils  prient  la  ville  de  Bâle  de  le  leur 
faire  savoir.  —  En  second  lieu,  prévoyant  qu'à  Voccasion  de  Vavénement  de  l'empereur  Maximilien  II, 
la  confédération  sollicitera  le  renouvellement  de  ses  privilèges,  ils  prient  leurs  voisins  de  les  faire  com- 
prendre dans  la  confirmation. 
Sans  date. 

Instruction  hern  Frantzenn  Wurmszer  vnnd  Romann  Pfîrters ,  was  die  von 
wegen  meiner  herren  eins  ersamen  radts  zu  Miilhuszen  bej  vnszern  eidgnoszen  von 
Basel  vszzurichten. 

Streng,  ers.  f.  fiir.  vnd  weisz  gnedig  vnd  gunstig  herren,  insonders  gelreûwen 
lieben  eidgnoszen,  burgermeister  vnd  radt  der  statt  Miilhuszen,  vnsere  gnedigen 
herren  vnd  obern,  habend  mein  herr  puwmeister  vnd  mich  abgefertiget,  mit  befelch 
e.  g.  jre  gutwillige  gantz  friintliche  dienst  vnd  ailes  gutz  zu  sagen,  vnnd  demnach 
e.  g.  vnd  e.  w.  weithers  an  zuzeigen  :  nach  dem  kurtz  verruckter  zeit  bemelten 
vnszer  herren  ein  friintlichs  schreiben  von  dem  herrn  marschalck  von  Villeuille, 
kunig'"  mt.  zu  Franckreich  anwalt,  die  vffrichtung  der  niiwen  verein  betreffend, 
zukhommen,  vnnd  die  selbigen  biszhar  was  vff  nechstgehaltnem  tag  zu  Baden  von 
anderen  jren  vnnd  vnszernn  lieben  eidgnoszen  gehandlet  vnd  bewilliget,  erwarten 
wellen  :  so  ist  doch  ermelten  vnsern  herrn  vnd  obern  biszhar  nichts  deszhalben 
zukommen,  dann  von  wolgedachtem  hern  marschalck  ein  ander  schreyben,  in  welchem 
er  das  er  von  wegen  der  hochgemelten  kûng.  mt.  die  herren  von  ordten  der  ioblichen 
eytgnosschafft  gantz  geneigt  vnd  gutwillig  befunden,  vnd  das  wir  auch  mit  andtwurt 
gefaszt  vff  den  28ten  disz  monats  zu  Freyburg  erscheinen  woldten,  sich  vernemmen 
laszen.  Dieweil  dan  vnnszere  herren  vnd  obern  was  vff  gehaltnem  tag  zu  Baden 
beschloszen,  vnnd  wesz  dargegen  sie  sich  harunder  halten  soUen,  nit  wol  wiszen 
môgen,  aber  biszhar  bej  e.  g.  vnd  e.  w.  in  jren  anligen  vnd  beschwerden  hilff, 
radt  vnd  gûnstige  befûrderung  vilfaltig  befunden,  die  jnen  noch  alweg  wol  erschoszen: 
deszhalben  laszen  sie  e.  w.  abermalen  fleiszigklichen  anrûeffen  vnd  pitten  jnen  jren 
getrûwen  radt  was  vnd  wie  jnen  harinn  zu  handlen,  damit  desto  gewarsammlicher 
die  sachen  anlretten  môgen,  gûnstigklichen  mit  zu  theilen. 

Zum  andern,  vnnd  diewyl  dann  auch  wir  eigendtlichen  verstendiget  das  die 
rom.  key.  mt.  kurtzverruckter  zeit  mit  tod  abgangen  vnd  an  seiner  mt.  statt  der 
durchleuchtig  hochgeporen  fûrst  vnd  herr  her  Maximilian,  ertzhertzog  zu  Osterreich, 
zu  regierendem  keyser  erwôlt,  derhalben  dann  zuerachten  ein  lobliche  eydgnosz- 
schafft  jre  priuilegien  zu  confîrmieren  anhalten  werden  :  laszen  vnsere  hern  vnd  obern 
e.  g.  vnd  e.  w.  abermalen  gantz  fleiszigklichen  ansuchen  vnd  pitten,  sie  deszhalben 


1  II  s'agit  sans  doute  de  la  diète  de  Fribourg,  dont  le  récès  est  daté  du  2  octobre  1564.  Cf.  Amtliche  Sammlung  j 
der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  T.  IV,  2,  pp.  294-96. 


1565  —  1566  333 

auch  in  gunsligem  befelch  zu  haben,  vnd  in  vszbringung  derselbigen  jren  auch 
ingedenckt  zu  sein,  damit  neben  andern  der  loblichen  eidtgnoszschaffl  die  selbig 
confirmation  vff  sie  auch  gelangen  vnd  gesteldt  werde  :  welches  dann  vnd  aile 
hieuorbewiszne  gulhalen  vnd  frûndischafften  vmb  e.  g.  vnd  e.  w.  vnszere  hern 
vngespart  jres  vermôgens  mit  leib  vnd  gut  zuuerdienen  gantz  gutwillig  erpieltend. 

Minate  en  papier.  (Archives  de  Molhoase.) 


2385.  Bèpondant  à  leurs  txrisins  de  CkAmar,  qui  leur  avaient  fait  part  de  la  rétoluHom  prise  par  la       lb6b. 
diète  de  la  décapole  (pour  demander  la  confirmation  de  ses  privilèges),  le  bourgmestre  et  le  conseU  de     11  arriL 
Mvihouse  les  remercient  de  cette  communication  et  leur  envoient  leur  réponse  aux  vittes,  en  les  priant  de 
la  leur  faire  parvenir  et  de  les  tenir  au  courant  des  suites  de  f affaire. 

Mercredi,  11  avril  1565. 

Den  ehrenuestenn  fromen  fïirsichtigenn  ersamen  vnnd  weysenn  hern  meysler 
vnd  rhadt  der  stalt  Collmar,  vnnsern  insonnders  liebenn  vnnd  guttenn  frûnden. 

Vnnser  freûndtlich  willig  dienst  vnnd  wass  wir  ehrenn,    liebs  vnnd   guis   ver- 

môgenn  zuuor. 

Erenuest  fromm  fursichtig  ersam  vnnd  weyss,  innsonders  Uebenn  vnnd  guetenn 
freûndt,  wir  habenn  e.  e.  w.  schreybenn,  die  tagleystung  so  die  ersamen  stett 
der  lanndtvoggtey  Hagnauw,  vnnser  innsonnders  gale  freûndt,  zuhallten  furgenomen 
habenn  sollen,  belangen,  seins  innhalts  verstanden,  vnnd  doran  derenn  gutenn 
nachpeurlichen  willen  vnnd  freiindtlichs  erpietenn  gùnstigklichenn  gespùrt,  dessen 
dann  wir  vnnss  zum  hôchstenn  bedanckhenn,  vnnd  habendt  hieby  ermelltenn  stetten 
vnser  inn  getreûwen,  wie  vonn  alltem  hahr,  ingedenckh  vnd  diensllichenn  lassenn 
empfolhenn  sein,  zugeschribenn,  mit  pitt  e.  e.  w.  welle  von  vnnsertwegenn  jrem 
erpietenn  nach  denselbigen  solches  zu  presennlieren  bemuehen,  darneben  jederzeyth 
wasz  vonn  nôlenn  vnss  bei  eigner  boltschafTl  berichlenn  :  das  wellenndt  wir  hinwider 
in  aller  nachpeûrlicher  freûndtschafft  vnnd  furderlicher  wiUfarung  vngesparls  vnnsers 
vermôgenns  mit  hôchstem  fleyss  guttwillig  verdienen. 

Datum  in  yl  vf  mittwuch  den  elfften  aprilis  anno  etc.  lxv. 

Burgermeister  vnd  rhadt  der  statt  Mùlhusenn. 

An  dos  est  écrit  de  la  main  de  Béat  Hâenslin,  greffier  de  Colmar  : 

Statt  Mùihausen  pittet  vszpringung  der  newn  confirmationen  sy  auch  mil 
inschliessen  zulassen. 


Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Colmar.) 


2386.  A  la  demande  du  bourgmestre,  du  conseil  et  des  bourgeois  de  Mulhouse  et  en  considération       1566. 
de  leurs  bons  et  loyaux  services,  Maximilien  II,  empereur  élu,  confirme  et  renouvelle,  à  f  exemple  de  son    29  avril. 
père  Ferdinand  I",  les  grâces,  franchises,  droits,  lettres-privilèges,  diplômes  et  bonnes  coutumes  dont  la 
viOe  jouit. 

Augsbourg,  29  avril  1566. 


334  1569 

Sous  le  repli  à  gauche. 
Maximilian. 

Plus  bas  : 

Daniel,  archiepiscopus  Moguntiuus,  Germanie  archicanoellarius. 

Encore  plus  bas  : 

V  J.  V.  Zasij  D'. 

Sur  le  repli  à  droite: 
Ad  mandatum  sacrée  caesareœ  maiestatis  proprium  :  L.  Kirchslager. 

Au  dos  : 
R*^  S.  Schônawer  ss. 

Original  en  parchemin,  restes  de  sceau  en  cire  rouge  sur  gâteau  de  cire  brune,  pendant 
sur  lacs  de  soie  jaune  et  noire.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1569.  2387.  Evasion  d'un  gentilhomme  protestant  français  détenu  dans  les  prisons  d'Ensisheim;  il  se 

réfugie  à  Mulhouse,  qui  refuse  l'extradition  et  propose  à  la  régence  de  le  poursuivre  devant  son  propre 
tribunal  :  sur  son  refus,  la  ville  le  remet  en  liberté.  —  Le  1"  septembre  1569,  arriva  à  Mulhouse  un 
gentilhomme  nommé  Jean  Festuot,  seigneur  de  Lamiïly,  natif  de  Troyes  en  Champagne,  qui,  pendant 
la  nuit,  s'était  évadé  des  prisons  d'Ensisheim  où,  il  était  détenu.  Peu  après,  un  soldat  envoyé  à  sa  pour- 
suite se  présenta  devant  le  magistrat  qui,  averti  de  son  évasion,  le  fit  arrêter  de  nouveau.  Le  même  jour, 
la  régence  écrivit  à  Mulhouse  pour  lui  exposer  les  faits  et  lui  demander  officiellement  l'extradition  du 
réfugié.  —  De  son  côté  et  sous  la  mênie  date,  le  prisonnier  fit  remettre  au  magistrat  le  mémoire  suivant  : 

Supplication  a  Iresuertueulx  et  nobles  seigneurs  messieurs  de  Mellehousze. 

A  très  nobles  et  exellans  seigneurs  messeigneurs  de  Mellehousse. 

Apres  que  Dieu  ma  faict  la  grâce  par  Jesuschrist  de  luy  randre  louanges, 
remertimant  et  gloire  des  bénéfices  que  luy  at  pieu  gratuytemant  me  faire,  et 
singulieremant  de  mauoir  tire  dentre  les  mains  et  prisons  cruelles  et  mortelles  de 
nobles   seigneurs  les  regans   dancxe,    et   de  presant  estres   entre   vos  mains  ou  je 

desia  souhaytey  destres,  des  il  y  at  plus  de  six  moys  passe comme  de  la 

grâce  de  dieu  je  fus  ja  en  chemin  jusques  a  Pastene  (Battenheim?),  ou  audict 
lieu  je  fus  reprins  de  par  lesdictz  seigneurs  regans  :  par  tant, 

Supplye  treshumblemant  le  seigneur  de  Lamylly,  panure  estrangier  prisonnier, 
a  vous  très  uertueulx  et  exellans  seigneurs  luy  faire  incessament  droicl  de  sa 
majesté  imperialle  et  justice  de  vos  puyssances  et  octorites. 

Et  comme  ainsy  soit  que  ledict  supplyant  est  détenu  depuys  dix  moys  dans 
les  fers  et  prisons  cruelles  de  messieurs  les  regans  dancxe ,  de  leurs  puyssances  et 
octorites  priues  soubz  ourabre  de  justice,  sans  auoir  aulcunes  jnformalions,  plainctes 
ny  doléances  a  lencontre  dudict  supplyant,  mais  par  faneurs  de  monsieur  le  gouuer- 
neurs  de  Bourgonne  et  par  faulx  raportz  dun  meschant  homme,  lequel  ilz  nosse- 
roinct  aduouer  et  non  pas  seullemant  nommer,  et  sans  auoir  aulcunes  partyes  à 
lencontre  dudict  supplyant,  sinon  lesdictz  seigneurs  qui  sont  partyes  et  seulz  juges, 


1569  395 

qui  est  choses  contre  le  droict  et  justice,  ayans  faictz  tous  debuoirs  enuoyer  par 
plusieurs  lieulx,  endroictz  et  pays  de  Lorrainne  et  Bourgonne  senquester  et  informer 
de  la  vye  et  conuersalion  dudict  supplyant,  ou  ilz  ont  trouuer  toultes  preudhommitte 
et  sincérité,  la  grâce  a  Dieu,  et  en  oultre  plus  en  ce  quil  leurs  est  apparu  clere- 
manl  par  plusieurs  attestations  faicltes  par  nobles  et  grans  seigneurs  de  Fransce 
et  par  aultres  de  ces  pays,  et  aussy  par  messieurs  de  Montbelliard,  sans  louttes 
foys  que  pour  ce  il  en  ayent  jamais  faict  aulcun  droict,  non  pas  vne  seulle  acte 
de  justice,  non  obstant  touttes  supplycations  qua  peu  faire  ledict  supplyant,  dont 
le  nombre  est  de  cent  dix  huict,  et  en  oultres  plus  requérant  incessament,  jours 
et  nuyctz,  a  haulte  voixs  et  proclamations,  droict,  justice  ou  la  mort. 

Ce nat   eu   aultre  choses  desdictz  seigneurs  sinon  touttes  mansonges, 

abusions  et  déception  de  droict  au  grand  tort  et  ruyne  dudict  supplyant,  luy 
rauissanl  tous  ces  tiltres  et  papiers  et  lettres  consernant  son  bon  droict,  sans  luy 
en  auoir  jamais  faict  vne  seulle  foys  la  communication,  ny  moins  encor  osser  ny 
pouuoir  estre  ayde  en  son  bon  droict  par  aulcuns  de  ses  parans  ou  amys,  voyre 
quilz  ont  deteneu  prisonnier  vng  cousin  dudict  supplyant  par  lespace  de  trois 
moys,  qui  esloict  veneu  tout  exprès  audict  Ancxe  pour  ayder  audict  supplyant, 
luy  ayant  faict  faire  despance  de  la  somme  de  cinquante  six  escus,  sans  qu'il 
ayent  veu  ny  osse  parler  audict  supplyant,  et  sans  auoir  esguard  que  ledict  sup- 
plyant est  pauure  eslrangier  et  auquel  ilz  font  grand  tort,  luy  ayant  faict  perdre 
qualtre  pièces  de  grans  cheaaulx  et  vng  courlault,  auecques  touttes  ces  armes  et 
bagages  et  luy  ayant  faict  faire  et  faisant  de  présent  encor  faire  grans  fraixs  et 
despance. 

Ce  considère  et  estans  par  la  grâce  de  Dieu  paruenus  jusques  a  vos  exellances, 

ou  ledict   supplyant   est  de   rechief  deteneu   et   fort  estroictemant  emprisonner,  par 

tant  ayes  esgard  a  la  trop  longue  detantion  de  la  personne  dudict  supplyant  et  aux 

grande   calamittes,    tribulations  et  tormans  quil  souffre  et  endure  depuys  le  temps, 

)nsiderant   quil   nest  possible  de  tousiours  pouuoir  souffrir  et  endure,  attendu  quil 

lest  de  fert  ny  dascier   non   plus  quun   aultre,    mais    est  pauure  pécheurs  deuant 

heu  et  incoulpable  deuant  les  hommes  :  a  ce  donc  je  nous  prye,  nobles  seigneurs, 

terces  enuers   le  supplyant  charité,  ainsy  quil  escript  aux  Corinthiens,  chappistre 

dij,  je  suis  de  la  première  espitres,  et  en  sainct  Jehan  en  touttes  ces  epistres. 

Au  moyen  dequoy  y  recours  a  vos  exellances,  treschiers  et  vertueulx  seigneurs, 
ipplye  et  requiert  treshumblemant,  au  non  de  Dieu  par  Jésus  Christ  son  fîlz,  me 
faire  incessament  droict  de  sa  majesté  imperialle  et  briefue  justice  de  vos  puyssances 
et  octorites,  et  au  cas  quil  se  trouuera  homme  de  bien  qui  disent  que  je  luy  ayent 
faict  tort,  ou  que  jayent  commis  aulcun  forfaict  ou  delict,  je  veulx  souffrir  la  mort, 
et  de  mesme  me  rapportant  du  tout  aux  tesmoingnages  de  messieurs  les  regans 
dancxe  et  en  ce  que  jay  escript  et  m3'^s  par  deuant  eulx,  aussy  suiuant  tous  les 
tillres  et  papiers  quilz  ont  entre  leurs  mains,  lesquelz  ils  me  détienne. 

De  rechief  humblemant  je  vous  supplye  me  faire  ce  bien  de  me  laisser  escript 
'et  faire  porter  mes  lettres  en  poste  a  Monbelliard  a  mes  féaux,  et  aussy  à  messieurs 
de  Strasbourg   et   a   messieurs   de  Balle,   ce  faisant  ferez  bien  et  justice,  et  le  sup- 


336  1569 

plyant  prye  et   sera  attendu  de  pryer  Dieu   pour  vous   très  nobles  et  vertueuxses 
personnes.  Escript  le  premier  de  seplarabre  1569. 

Je   vous  prye   de  commande  que  la  prison  ou  il  vous  at  plu  me  faire  maictre, 
quelle  soit  nettoyés,  daullant  quelles  est  plainnes  de  grande  infection. 

Lamilly. 
Original  en  papier. 

Dmis  la  prison  de  Mulhouse,  le  sieur  de  Lamilly  ne  démentit  pas  le  passé  de  sa  captivité  à 
Ensisheim  oîi,  dans  V espace  de  dix  mois,  il  avait  adressé  à  la  régence  118  requêtes.  Le  4  septembre, 
il  présenta  au  magistrat  un  nouveau  mémoire  de  trois  pages,  avec  force  citations  de  l'Exode,  de  la 
Genèse,  des  Chroniques,  du  Deutéronome,  de  saint  PauJ  au^x  Romains,  pour  réclamer  le  «  droit  et  justice 
de  sa  sacrée  majesté  imperiaile »  ....  «le  droit  et  neutralle  justice  de  treshault  et  puyssans  seigneurs 
messieurs  les  Suysces,  »  comme  «  au^sy  le  droict  et  justice  de  leurs  tresnobles  exellances,  et  aussy  les 
franchisses  de  leur  très  saincte  cite  ....  a  lencontre  des  nobles  seigneurs  les  regans  d'Ancoce,  non 
obstant  touttes  réquisitions  ou  demandes  faictes  ou  a  faire  par  eux  *>  en  offrant  de  «  repondre  par 
devant  leurs  très  nobles  exellances  audictz  sieurs  les  regans  en  touttes  leurs  actions  et  demandes.»  H  se 
plaignait  amèrement  du  traitement  qu'il  avait  subi  à  Ensisheim,  où  les  officiers  de  la  régence  <  ne  luy 
ont  pas  faict  vne  seulle  foys  vng  comandement  de  droict  et  justice,  mais  bien  au  contraire  nont  faict 
sinon  abuser  et  entretenir  le  suppliant  par  touttes  déceptions,  fraudes  et  colusions  de  justice.»  —  Ifun 
autre  côté,  la  ville  recevait  de  Montbéliard  les  deux  dépêches  suivantes: 

A  Messeigneurs  Mess""»  les  M^  bourgeois  et  gouuerneurs  de  la  ville  de  Menel- 
housen. 

Messeigneurs,  nous  auons  receu  vng  merueilleux  contantement  pour  auoir 
entendu  par  vostre  messaiger,  que  le  seigneur  de  Lamilly,  gentilhomme  francoys, 
cestoit  retiré  soubz  votre  protection,  espérant  que  par  ce  moien  il  receura  en  bref 
allégement  de  tant  de  misères  quil  a  endurées  depuis  huict  mois  es  prisons 
danguesey,  pour  les  faulses  accusations  proposées  a  lencontre  de  luy,  puis  que 
maintenant  il  est  en  lieu  pour  auoir  justice.  Nous  espérons  auec  laide  de  Dieu  vous 
faire  apparoir  de  la  justice  de  sa  cause  et  que  faulsement  il  a  este  accuse  et  détenu 
prisonnier  par  si  long  temps,  sans  quil  ayt  eu  moien,  ny  ses  amys  pour  luy,  estre 
oyz  en  sa  deffence,  moiennant  touteffois  quil  vous  plaise  nous  faire  ceste  faueur  de 
le  retenir  auec  la  cognoissance  de  sa  cause,  et  quil  ne  soit  contrainct  retourner 
entre  les  mains  de  ses  ennemys  et  de  la  religion  chrestienne,  pour  quoy  faire  nous 
vous  enuoyrons  en  bref  lung  de  nous  qui  vous  fera  entendre  la  vérité  du  faict,  sa 
preudhomie  et  religion,  affin  que,  estant  aduertiz  de  la  vérité,  cognoissiez  le  tort 
qui  luy  a  este  faict  et  soyez  plus  enclins  a  deffendre  les  innocens,  moiennant  aussi 
que  vous  plaise  nous  aduerlir  des  moiens  que  nous  debuons  tenir,  affîn  que  celluy 
qui  ira  pardeuers  vous  passant  par  les  terres  danguesey  y  puisse  aller  a  seureulte 
de  sa  personne,  pour  ce  que  luy  de  nous  parent  dudict  Lamilly  allant  audict 
Anguesey  solliciter  ledict  Lamilly  et  en  son  nom  demander  justice,  a  este  détenu 
prisonnier  audict  Anguesey  par  dix  sepmaines  entières  sans  auoir  eu  moien  en 
pouuoir  sortir,  sinon  par  lettres  de  faueur  de  monseigneur  le  gouuerneur  et  bourgeois 
de  ce  lieu  de  Montbelliard,  duquel  seigneur  gouuerneur  nous  vous  eussions  enuoye 
lettres  en  faueur  dudict  Lamilly,  sil  eust  este  en  cette  ville  :  ce  sera  a  la  première 


1569  â37 

commodité,  dieu  aidant.  Et  cependant,  raesseigneurs,  retenez  ledit  Lamilly  pardeuers 
vous  auec  cognoissance  de  son  procès  pour  luy  faire  justice,  prenans  pitié  el 
compassion  dun  pauure  gentilhomme  chasse  de  son  pays  pour  la  religion,  acause 
des  troubles  suruenuz  en  France,  el  par  les  ennemys  dicelle,  le  deliurant  de  tant 
de  calamitez  qui  luy  sont  pires  que  la  mort  mesmes,  enquoy  faisant  vous  ferez 
justice  et  obligerez  ledit  Lamilly  et  nous  tous  qui  sommes  de  sa  patrie,  a  vous 
faire  Ireshumble  seruice,  que  nous  vous  offrons  daussi  bonne  volunte  que  nous 
prions  Dieu  quil  vous  maintienne  en  sa  saincte  garde  et  protection.  A  Montbelliard, 
ce  cinquième  septembre  1569. 

Voz  treshumbles  et  obeissans  seruiteurs  les 
fidelles    des  Eglises    reformées    de    France, 
estans  a  Montbelliard  chassez  de  leurs  pays 
par  les  ennemys  du  sainct  euangille. 
(Original  en  papier.) 

Aux  magnifiques  messieurs  les  bourgmestres  el  gouuerneurs  de  Melnehosen. 

Messieurs,  jestois  delhibere  de  employer  les  tresilluslres  princes  dalemagne 
pourvng  pauure  soldai  nomme  Lamilly,  qui  auoit  este  emprisonne  par  haine  de  la 
religion  quil  lient  et  le  party  de  leuangille  ;  mais  scachanl  que,  par  la  grâce  de 
Dieu,  il  est  paruenu  en  vostre  juridiction,  jay  bien  espère  du  succès  de  son  faict, 
attendu  que,  comme  seigneurs  chrestiens,  vous  y  procederes  sans  passion,  ayant 
esgard  sellon  le  droit  de  sa  coulpe  ou  inocence  pour  en  juger  equilablement,  dont 
je  vous  ay  bien  voullu  prier  aussy,  et  ne  permettre  quil  soit  transporte  entre  les 
mains  de  ceux  qui  ont  este  ses  juges  et  parties,  lesquelz  ne  leussent  espargne,  sy  ils 
leussent  senly  digne  de  mort,  et  ce  faisant  le  fere  congnoistre  vostre  cincerite  et 
bonne  affection  enuers  nous,  non  seullemenl  a  messeigneurs  les  princes  de  Nauarre 
et  de  Gonde  (mais  aussy  aux  tresilluslres  princes  de  la  Germanie,  que  je  scay  auoir 
^en  recommendation  ce  qui  touche  nostre  party)  enuers  lesquelz  je  sere  tousiours 
)hciteur,  pour  vous  en  vser  de  recongnoissance  au  lieu  ou  ilz  en  auront  le  moyen  : 
Bn  cest  endroit  fere  fin  par  mes  humbles  recommandations  à  vos  bonnes  grâces, 
)riantDieu,  Messieurs,  vous  augmenter  ses  dons  de  grâce  en  tresheureuse  et  longue 
ie,  de  Montbeliard,  ce  5  de  septembre,  par 

Vostre  obéissant  el  fidel  amy 
Vezines. 

(Original  autographe  en  papier.) 

Pendant  que  les  amis  du  prisonnier  agissaient  en  sa  faveur,  le  conseil  de  Mulhouse,  tiré  en  sen» 
contraire  par  îa  régence  d'EnsisIieim,  ne  savait  à  qxioi  se  résoudre.  Enfin,  le  6  septembre,  H  écrtvtt  à 
la  régence  la  lettre  suivante,  pour  lui  exprimer  son  regret  de  ne  pouvoir  accéder  à  sa  demande  :  si  elle 
avait  été  faite  immédiatement  par  le  soldat  envoyé  à  la  poursuite  du  prisonnier  évadé,  il  est  probable 
qu'on  y  aurait  fait  droit;  mais  maintenant  que  le  réfugié  s'est  mis  sous  la  protection  de  Mulhouse,  le 
conseil  ne  pourrait  plus  répondre  de  son  extradition  auprès  de  la  commune.  Cependant,  si  quelqu'un  se 
portait  plaignant,  la  ville  saurait  faire  bonne  et  prompte  justice. 

Ann  die  regierung  zu  Ensiszheim. 

V.  43 


338  1569 

Wolgeborner  edell  streng  hochgelert  vnnd  vesl  gnedig  herren,  e.  g.  seynnd 
vnnser  vnderthenig  gefliszne  willige  dienst  zuuor. 

Gnedigen  hern,  e.  g.  schreyben  vonn  wegen  des  gefangnen  bey  vnns  haben 
wir  der  lenge  nach  vernommenn,  darin  e.  g.  begert  denselbenn  in  jr  verwarnung 
vnnd  gewallt  zuûberlifern,  vnnd  wiewol  wir  euch  daruf  gern  glich  geandtwurtet, 
hatt  doch  biszliar  ein  ralh  nit  besamlet  werdenn  môgen  :  vnnd  kônnen  vnns  noch 
wal  erinnern  das  vergangnen  donnerstags  e.  g.  diener  vnnd  einspenniger  Gall 
Biirlin  fiir  vnns  in  versamplen  rath  kommen,  inn  e.  g.  nammen  die  enllofne  person 
vf  recht  vnnd  jrenn  costen  niderzulegenu  begert,  welchem  wir  vsz  gulem  uachbur- 
lichem  willen  gewillfaret  vnnd  so  derselbigenn  mais  das  man  jmme  disen  gefangnen 
lifern  sollte,  anzeigt,  môchte  villicht  er  solches  erlangt  habenn  :  wann  vnd  aber  die 
gefangne  person  sidthar  vnns  vmm  fiirderlich  rechl  vmm  goltes  vnnd  der  hohenn 
gerechligkeit  willenn  gantz  trunngenlicben  vnnd  zura  hôchstenn  angerûefflt,  habenn 
wir  jmme  vsz  schuldiger  pflicht  nit  versagenn  kônnen,  inn  ansehen  wir  das  gegenn 
vnserer  gemeindt  nit  zuuerandtwurten  wisztend  :  derhalbenn  pitten  e.  g.  wir  mit 
allem  ernst  wir  gantz  frintlichen,  die  wellend  daszelbig  vnns  im  besten  ermeszenn 
vnnd  das  wir  e.  g.  nit  kônnen  wilfaren  im  besten  gedencken  :  waferr  aber  jemandts, 
wer  der  were,  alhie,  als  do  vnnsers  erachtens  jederzeit  gùt  recht  befunden,  gegenn 
dem  gefangnen  vmm  recht  wurde  ansuchenn  (wie  dann  vorhin  die  stalt  Basell  vnnd 
anndere  mehr  in  glichem  fal  gethon)  soll  ails  dann  jnen  fiirderlich  schleiinig  recht 
mit  geringslera  costenn  erghan  vnnd  gedeyenn  :  warin  aber  sonst  e.  g.  vnnsern 
gnedigen  giinstigen  hern  vnnd  nachburn  wir  vnderthenige  frintliche  vnnd  ange- 
nemme    dienst   kônnen   bewysen,    sollendt  die  vnns  alzeit  gantz  gutwillig  befînden. 

Dalum  zinstag  den  6^^°  septembris  anno  69 
E.  gnaden  gutwillige 

burgermeister  vnd  radt  der  stalt  Mûlhusen. 

Dès  le  lendemain,  7  septembre,  la  régence  d'Ensisheim  écrivit  de  nouveau  au  magistrat  pour  ravoir 
le  prisonnier,  sous  V offre  de  rembourser  les  frais  qu'il  avait  occasionnés;  elle  rappelait  que,  moyennant 
des  reversâtes,  V extradition  ne  donnait  lieu  à  aucune  difficulté  entre  états  voisins,  qu'au  cas  particulier, 
elle  ne  porterait  préjudice  ni  au  magistrat  ni  à  la  commune,  et  que  le  prisonnier  même  ne  pourrait  pas 
en  contester  la  légitimité.  Voici  cette  lettre  qui  éclaire  d'un  certain  jour  cette  question  de  l'extradition 
entre  Mulhouse  et  les  pays  autrichiens: 

Den  ersamen  weysen,  vnsern  lieben  vnd  guten  freûnden,  burgermayster  vnd 
rath  zu  Mùlhausen. 

Vnser  freundlich  dienst  zuuor. 

Ersamen  weysen  lieben  vnd  guten  freûnd,  vns  ist  ewr  gestrig  schreiben  vnd 
antwurt  von  wegen  der  behafften  person  auf  vnser  begern  dieselbig  gegen  abrich- 
tung  des  auferloffnen  vnkostens  widerumb  zu  f.  dt.  ertzhertzog  Ferdinanden  zu 
Osterreych,  vnsers  gnedigsten  hern,  gewarsame  volgen  zulassen,  im  rath  fiirbracht 
vnd  verlesen  worden,  wissen  vns  auch  vnsers  jrer  f.  dt.  ainspennigen  diener 
derv/egen   gegebnen   beuelchs   wol  zu   erindern,   nemlich    wouer   ermelte   person    in 


1569  339 

vnserer  von  jrer  f.  dt.  tragenden  régiments  vcrwiiliun^  belrelten  môg  werdeu, 
dieselbig  gefencklich  zu  greyfen  vnd  verwarlich  wider  alher  zu  fûeren,  wic  dan  der 
offeu  beuelch  so  gedachler  ainspennig  von  vns  daruber  empfangen,  weilern  inhalls 
mitbringl. 

Wan  nuhn  solich  vnser  vom  ersten  disz  monats  durch  ein  sonder  schreiben 
guellich  an  euch  getband  anlangen  uil  allain  dem  rechlen  nil  zuwider,  sonder  auch 
zwischen  den  benachbarlen  herrschafTIen  vnd  oberkayten  nil  vngewonlich,  als  wir 
vnsz  dan  mit  den  fiirslenthumbn  Lolhringen,  Wirlemberg,  der  marggrafscbafîl, 
auch  slâllen,  baiderseils  gegen  gebûriichen  reuersen  gebrauchler  fàbl  zu  berichlen 
wissen,  vber  das  jrer  f.  dt.  derselben  landtschaffl  vnd  vnderlbanen  daran  gelegen, 
vnd  soliche  nachbarliche  wilfabrung  weder  euch  noch  ewrer  gemainden  auf  vnser 
bescheen  erbieten  nit  vergrifflich  oder  nachlailig  sein  mag,  zu  dem  sich  der  behaffl 
wider  recht  nichts  zu  befahren,  so  haben  wir  zuversichtlicher  willfahrung  souil 
desto  mehr  bewegnusz  vnd  vrsachen  :  vnd  isl  derhalben  nochmals,  in  hohernanter 
f.  dt.  namen,  vnser  gûellichs  vnd  nachbarlichs  ersuchen  vnd  begem  an  euch,  jr 
wôllent  vnbeschwert  gedachte  bebaffle  person  zu  jrer  f.  dt.  gewarsame,  vermôg 
vnsers  hieuorigen  schreibens,  remittirn  vnd  volgen  lassen  :  seyen  wir  zu  kunfligen 
fàhlen  gleicher  wilfahrung  auch  soliches  gebûrlicher  weis  gschriffllich  zu  verur- 
kunden  vrbielig  vnnd  willig,  ewerer  beschribnen  fûrderlicher  antwurlung  hierûber 
gewartend. 

Dalum  Ensissheim,  den  vij"*^"  septembris  anno  etc.  Lxix. 

F.  dht.  ertzhertzog  Ferdinanden  zu  Oslerreych  stathaller, 
regenten  vnd  ràthe  in  Obern  Elsàsz  : 
Hansz  Jerg  Degellin  zu  Wangen, 
V.  Arlzt,  D.  Cantzler. 

(Original  en  papier.) 

Cependant  Je  prisonnier  continuait  à  écrire,  tantôt  en  français,  tantôt  en  latin,  des  requêtes  au 
hnagistrat  de  Mulhouse,  qui,  pour  les  comprendre,  était  obligé  de  se  faire  traduire  les  unes  et  les  autres 
fen  allemand.  Tout  en  demandant  •  droit  et  justice  »,  i7  récriminfM  avec  une  exagération  passionnée  contre 
[ïa  régence  d'Etmsheim.  C  est  ainsi  que,  dans  le  mémoire  suivant,  du  10  septembre,  il  se  plaint  de  la 
où  èBe  f  avait  retenu  si  longtemps  en  compagnie  des  serpents  et  des  animaux  venimeux.  En  même 
temps,  pour  répondre  aux  accusations  dont  il  pouvait  être  Vàbjet  de  sa  part,  H  engageait  la  viUe  à 
^informer  de  lui  à  Montbéliard. 

Supplicatio  Johanis  Festuot. 

Illuslrissimis  et  sapientissimis  proceribus  ac  gubernatoribus  nobilissimae  ciui- 
latis  Mûhiohousiae  Johannes  Festuot  S.  P.  D. 

Deo  optimo  maximo  (viri  illustrissimi  et  sapientissimi)  immortales  habeo  gralias, 
quod  me  sua  clementia  et  misericordia  inuitis  aduersarijs  meis,  in  quos  nihil 
vnquam  commisi,  a  vinculis  strictissimis  et  horrendis  carceribus  eripuerit  :  in  quibus 
cum  serpentibus  et  venenatis  animalibus  per  decem  menses  miseram  vitam  duxi, 
frequentissimis  supplicationibus  justitiam  extorquere  ab  illis  tantam,  sed  inauditus 
operam  lusi,  sanguinem  enim  Ghristum  profitentium  sitiunt  polius  quam  justitiam. 
Nunc  omnipotens  mei  misertus  vos  elegit  (viri   sauctissimi)  vt  judicium  et  justitiam 


I 


340  1569 

raihi  faciatis,  quibus  longe  omnes  antecellitis ,  caelerisque  nalionibus  palmam  prae- 
ripilis.  Ad  vos  itaque  tanquam  ad  sacrain  ancoram  et  asillum  confugio,  libertatisque 
veslrae  donum  supplex  expostulo,  quo  frui  et  potiri  soient  qui  ad  vos  confugiunt. 
Aduersarios  meos  Anxienses  frequeutissimis  supplicationibus  me  reppelere  certum 
est,  quibus  morem,  si  gesseritis,  actum  est  de  me.  Quapropter  vos  etiam  atque  etiam 
rogo,  viri  ornatissimi,  vt  causœ  meae  apud  vos  ratio  habeatur.  Quod  si  quid  habent 
aduersura  me,  ad  tribunal  vestrum  producant,  mihique  accusalionibus  respondere 
liceat.  Quia  autem  in  aures  vestras  susurarunt  me  perditum  et  nefandura  hominem 
esse,  rogo  vos  vt  quem  Munbelgardum  mittatis,  qui  diligenter  de  moribus  meis  et 
anteactis  perquirat.  Quo  faciendo  sanctissimorum  judicum  officio  fungemini,  domino- 
que  rem  gratam  et  Ghristum  profitentibus  facietis,  quem,  quandiu  vixero,  vt  donis 
suis  vos  omet,  deprecabor. 

Valete,  quarto  iduum  septembris. 

(Original  en  papier.) 

Le  jour  même  où  cette  requête  fut  présentée  au  conseil  —  12  septembre  —  il  fit  donner  à  la  régence 
d'Ensisheim  réponse  à  sa  dernière  lettre.  Il  reconnaissait  qu'entre  états  voisins,  l'extradition  ne  pouvait 
pas  se  refuser,  et,  en  toute  autre  circonstance,  il  n'aurait  pas  manqué  de  la  pratiquer;  tnais  au  cas 
particulier,  il  devait  tenir  compte,  d'une  part,  des  dispositions  de  la  commune,  de  Vautre,  de  ses  obliga- 
tions envers  les  cantons  confédérés  qui,  aux  termes  de  leurs  traités  avec  la  couronne  de  France,  devaient 
à  ses  sujets  la  mém^  protection  et  la  m^me  justice  qu'à  ses  propres  ressortissants.  Tout  ce  qu'il  pouvait 
faire,  c'était  de  présenter  le  prisonnier  en  justice,  si  la  régence  voulait  le  poursuivre  devant  le  tribunal 
de  Mulhouse;  le  conseil  engageait  les  officiers  autrichiens  à  prendre  cette  voie  et  à  s'entendre  avec  lui 
au  plus  tôt  pour  la  fixation  du  plaid.  Voici  cette  lettre  : 

Ann  die  regierung  zu  Ensiszheim. 

Wolgeborner  edell  streng  hochgelert  vnnd  vest  etc,.  vf  e.  g.  nechst  ann  vns 
gethon  schreybenn  hetten  e.  g.  wir  glich  gern  geanlwurt ,  wo  doran  wir  vsz 
bewegliclienn  vrsachenn  so  wir  e.  g.  zugeschribenn,  nit  verhindert  weren  wordenn: 
vnnd  wiewol  aber  e.  g.  wir  vnabschlegige  andtwurt  zuerzeigen  vnnd  den  begertenn 
gefangnen  in  jr  gewarsami  zuûbersendenn  gantz  willig  vnns  hettenn  môgenn  findenn 
laszen,  haben  doch  nach  gepflegtem  rath  etlicher  vnnser  benacbburtenn  vnnd  ver- 
stendiger  leûthenn  wir  souil  befundenu  das  solches  wol  dem  rechtenn  vnnd  guter 
nachburschaffl  nit  zuwider,  noch  vnnder  benachburlen  herschafften  môchte  gewon- 
lichenn  sein  :  es  will  aber  daszelb,  wie  e.  g.  wir  hieuor  bericht,  vns  weder  gegenn 
vnser  gemeindt,  auch  vnnsern  lieben  eidt-  vnnd  pundtsgnoszen  vonn  wegen  zwi- 
schen  der  kron  Franckrych  vnnd  jnen  vfgerichter  verein,  inn  deren  wir  jre  landt 
vnd  leûlh  zuschirmen  vnnd  bey  recbt  zuerhalltenn  glich  wie  anndere  vnnsere  eydt- 
vnnd  pundtsuerwandten  geschworenn,  nit  verandtwurtlich  sein  will  :  kônnen  in 
crafft  vnnsers  tragendenn  ampts  vnnd  schuldiger  pflicht  wir  dem  behafftenn,  so 
nichts  annders  dan  rechts  begert,  darum  er  dann  vmm  gottes  willen  tâglichs  vnnd 
mit  hôchstem  ernst  anrùeffl,  daszelbig  keins  wegs  versagenn,  sonder  werdenn  jmme 
vnnd  menigklichem  vf  sein  nodtwendigs  erfordern,  wie  biszanher  beschehenn,  fûr- 
derlich   recht   bescheinen,  gedeyhenn   vnnd   widerfaren  laszenn,  do  dann  kein  theil 


1569  341 

wider  recht  sich  uichts  zubesorgenn,  derhalbenn  wir  jnen  annderswabin  zusennden 
oder  schicken  noch  nit  bedachl  :  woUtenn  aber  sonst  der  f»  dt.,  vnnsemn  gnedigstenn 
fr.  vnd  hern,  auch  e.  g.  ann  derselbenn  slall,  zu  sondera  jro  gnaden  nacbburlicbem 
gefallenn,  aile  miiglicbste  vnderthenigste  dienst,  aucb  nachburlicbe  willfarang  bôcbsts 
flysz  géra  erzeigenn  vnd  bewysen,  mil  vnderibeniger  pitl  e.  g.,  als  die  bocbuer- 
stendigen,  deren  ehren  vnd  verstandt  wir  mit  nichten  angetast  nocb  verkleinerl 
habenn  wellendt,  vnnser  vngelegenheit  disz  orths  bey  jnen  selbs  bedenckenn,  vnd 
dise  vnnser  andtwurt  imm  besten  veraemmen.  Vnnd  waferr  auch  e.  g.  gegenn 
disem  gefangnen  etwas  rechtlichs  fûrzenemmen  oder  zuclagenn  gesinnet,  môgenn 
dieselb  jr  g.  jemandls  vf  das  baldist  alher  verordnen  vnnd  ein  genanten  rechtstag 
ansetzenn  vnnd  bestimmen  :  soU  ails  dann  menigklichem  vf  sein  erfordera  (wie 
wir  vnns  hieuor  erbotlenn)  aile  billicheit  daraf  erfolgenn  :  das  habenn  e.  g.  vnn- 
semn gnedigen  vnd  gûnstigenn  herren  wir  zu  begerler  andtwurdt  nit  wellen  ver- 
halltenn,  e.  g.  dem  allmechtigen  hiemit  befelhendt. 
Datum  mentag  den  12^"  septembris  anno  69. 

E.  gnaden  gutwillige 
Burgeraieyster  vnd  rath  der  slatt  Mûlhusen. 

(Copie  en  papier.) 

D'après  cette  lettre,  H  est  évident  que  f opinion  se  déclarait  en  faveur  du  prisonnier.    Grâce  aux 

sympathies  qu'il  éveillait,  il  trouva  un  homme  de  bonne  volonté,  qui  mit   en   allemand  Us  requêtes  qu'il 

adressait  au  magistrat.   Batts   un  mémoire  présenté  au  conseil,  le  14  septembre,  il  continue  ses  dédama- 

tions  contre  la  régence  d'Ensisheim  qui,  disait-il,  n'a  d'autre  grief  contre  lui  que  la  foi  dont  H  fait 

profession,  et  il  lui  impute  le  pillage  et  V assassinat  de   divers  gentilshommes  français  sur  les  grandes 

routes  de  Vempire.   Dans  une  autre  supplique  française,  du  16  septembre,  il  remercie  la  ville  «  de  Tavoir 

faict  tirer  et  mettre  hors  de  prison  estroicte  en  eslargissemant  et  lieu  honorable  »,  ainsi  qu'il  lui  en  avait 

fait  la  demande,  dès  le  12  du  mois;  en  même  temps  il  insista  avec  force  pour  qu'on  le  mette  «on*  retard 

en  jugement.    De  leur  côté,  les  coreligionnaires  du  sieur  de  LamiBg  ne  négligeaient  rien  pour  lui  venir 

aide.  Le  plus  actif  à  Remployer  en  sa  faveur  était  ce  cousin,  nommé  Claude  Mercier,  qui,  disait-H, 

it  été  retenu  petidant  trois  mois  en  prison  à  Ensisheim,  pour  avoir  osé  solliciter  en  sa  faveur.  Mal- 

reusement  H  était  malade  et  ne  pouvait  se  rendre  à  rappel  de  son  parent;   mais  du  moins  obtint-il 

du  banneret   Wemer  Wyrot,  de  Montbéliard,  qu'U  le  recommandât  au  greffier  de  Mulhouse,  Danid 

IWieland,  par  la  lettre  suivante,  du  18  septembre,  où  H  rend  de  Mercier  même  un  témoignage  qu'il  est 
%on  de  noter: 
hus 
Vnn 


en  j 
^^keur 


Dem  erahafftenn  vnd  fiiraemen  herra  Daniel  Wielanndt,  stattschreyber  zu  Mil- 
lusenn,  meinem  gûnstigenn  lieben  herrn  vnnd  guetten  frûndt. 

Mein  frùndtlich  grues  vnnd  willig  dienst  zuuor. 

Lieber  herr  statschreyber,  es  batt  mich  ein  Frantzsoss,  so  sich  diser  zeyl  in 
fvnnser  statt  Mimpelgardt  halttet,  mit  nahmenn  Claude  Mercier,  angezaigt  wie  das 
seiner  vetter  einner,  so  vor  diser  zeyt  lanng  zù  Entzissheim  inn  verhafftung  gelegen, 
jelzunder  wideramb  bey  euch  zu  Milhusenn  gefangen  sey,  vnnd  mich  derhalben 
frùndtlich  gebetten  euch  gemelts  seines  vetters  halbenn  diss  briefflein  zuzuschrei- 
benn,  das  jr  euch  inné  wellenn  lossen  befolhen  sein  :  weyl  ich  dan  gemelts  Claude 
Mercye,   die  zeyt  er   alhie  verharll,  guette  kundtschafïl  hab,  welcher,  alss  vill  als 


342  1569 

micli  bedunckl,  ein  frumer  erlicher  man  isl,  so  gelangt  ann  euch,  lierr  slallschreiber, 
mein  frûndtlich  biilh,  wellendt  gemelten  seinen  vetternn  euch  vonu  meinenl  wegen 
lossendt  befolhenn  seinn  vnnd  jme  behiilfflich  seinn  inn  seinen  sachenn,  darayt  jm 
sclileniger  recht  eruolge  vnd  mitgetliaylt  werde,  dann  er  schon  langezeyt  vil  pein 
inn  gefencknuss  erliltenn,  so  gentzlichenn  zuerbarmenn,  wil  solches  widerumb,  wo 
mir  muglich,  gegenn  euch  beschuldenn  vnnd  verdiennen,  vnnd  thùen  euch  darmit 
inn  den  schulz  dess  almechtigen  befelendt. 

Dallum  Mimpelgard,  den  18^""  septembris  anno  etc.  69. 
E.  w. 

Wernher  Wyrot,  burger  vnnd  bannerher  zu  Mirapelgardt. 

(Original  en  papier.) 


Poussée  dans  ses  derniers  retrancJiements,  la  régence  consentit  enfin  à  transmettre  à  Midhouse 
quelques  'pièces  relatives  au  prisonnier.  Par  la  première,  datée  du  8  janvier  1569,  en  réponse  à  un 
mémoire  où  il  demandait  les  raisons  de  sa  détention^  la  régence  lui  explique  qu'ayant  pris  part  à  l'arres- 
tation d\ne  tierce  personne  sur  le  territoire  autrichien,  elle  devait  le  retenir  pour  le  représenter  en 
justice,  si  ladite  personne  portait  plainte  contre  lui;  d'ici  là,  il  ne  sera  point  tenu  à  l'étroit  et  pourra 
pourvoir  convenablement  à  son  entretien.  Par  la  seconde,  datée  du  30  avril,  la  régence  lui  signifie  que 
sa  partie  adverse,  Odot  Clerc  dit  Mesnage,  ne  se  présentant  pas  pour  soutenir  son  accusation,  nonobstant 
la  mise  en  demeure  du  gouverneur  de  Bourgogne,  elle  lui  rendra  sa  liberté,  à  condition  qu'il  paierait  les 
frais  de  sa  détention  et  fournirait  une  caution  juratoire,  pour  garantir  la  régence  et  ses  ressortissants 
de  toutes  représailles.  Par  la  troisième,  datée  du  10  juin,  elle  lui  déclarait  que  Vévasion  tentée  par  lui 
ayant  mis  de  nouveaux  griefs  à  sa  charge,  elle  le  retiendrait  prisonnier  jusqu'à  nouvel  ordre.  Voici  ces 
trois  documents  : 

Der  fûrstlichen  durchleuchtigkait  ertzhertzog  Ferdinanden  zu  Oslerreich  etc., 
vnsers  gnedigislen  hern  vnd  landsfûrsten,  stalhalter,  regenlen  vnd  rathe  in  obern 
Elsâsz  lassen  dem  supplicanten  auf  sein  vbergebne  vnd  verlesene  supplications 
gschrifft  mûndtlich  antwurlen  vnd  anzeigen,  das  sie  derselben  inhalt  noturfftiglich 
verstanden,  vnd  seye  der  regierung  frembd  das  er  oder  sein  gselschafft  in  jrer 
f.  dt.  hochait  vnd  landsfûrstlicher  oberkeit  fur  sich  selbs  einiche  person  gefenghch 
enthalten  oder  verstrickht  sin  vnd  wider  fûeren  sôllen,  wie  es  auch  in  disen  landen 
vngewonlich  vnd  nit  geslattet  werde  :  darumben  als  die  regierung  dessen  bericht, 
auch  von  Nicolas  Mascey  wegen  gschrifftlich  vnd  mundllich  ersuecht,  vnd  vmb 
recht  angerueffen  worden,  haben  si  dasselbig  von  hohernanter  f.  dt.  tragender 
oberkeit  wegen  nit  verwaigern  kûnden,  daraus  sein  verstrickung  eruolgt,  vnd  ver- 
sehen  sich  die  herren  der  regierung,  es  werde  gedachts  Mascey  wegen  vnuerlengt 
weiter  angehalten  werden,  als  dan  solle  verner  gebûrender  bescheid  eruolgen,  vnnd 
mitler  weil  in  dieser  liedlichen  verwarung  jme  zu  noturfftiger  vnderhaltung  an  essen 
vnd  trinckhen  etc.  kein  mangel  gelassen  werden, 

Decretum  in  consilio,  den  8'«n  januarij  anno  etc.  69. 

Hern  landtuogls,  regenten  vnd  râthe  in  obern  Elsâsz  bschaid  in  sachen  Johan 
Festuots  gênant  Lamilly  verstrickhung  belangend. 


1569  343 

Aus  was  vrsachen,  auch  auf  wes  anhalten  gedachter  Lamilly  bebafîl  vnd  ver- 
strickhl  worden,  vnd  wohin  soliche  sach  itn  fhal  etc.  zu  ordenlichem  rechten  zu 
weysen,  des  liai  er  sich  selbs  zu  erindern  vnd  aus  den  zuuor  ergangnen  gschrifflen 
vnd  empfangner  antwurt  etc.  nolurfTliglich  zu  berichlen  :  dieweil  sich  aber  seins 
gegentheils  Odol  Clerc  dit  Mesnage  widerkunfTl  auch  vber  der  regierung  bey  dem 
hern  gubernatorn  in  Burgund  gethande  anmanung  verweylet,  ob  sie  dan  gleich 
wol  bierin  ambtz  wegen  sonst  einsehens  zuthun,  so  haben  sie  doch  vf  sein  Lamilly 
vilfelligs  suppliciren  sich  dahin  entschlossen  jne  nach  abrichtung  mit  vnd  von 
wegen  seiner  person  zu  Tattenried  vnd  alhie  vferloffner  zening  vnd  vncosten,  auch 
verfertiguug  vnd  ersialtung  einer  geschwornen  sondern  vrfehden  vnd  verschreibung 
mit  gebûrlicher  versicherung  solicher  verstrickhung  ledig  zulassen  :  daruber  hal  er 
sich  zu  erclàren  vnd  als  dann  weytern  bescheyds  zu  gewarten. 

Decretum  in  consilio,  den  letsten  tag  aprilis  anno  etc.  Lxviiij. 

F.  Dt.  zu  Osterreich  etc.  vnsers  gnedigislen  hern  landtuogls,  regenten  vnd 
ràthe  in  obern  Elsass  beschaid  auf  M.  Paul  Windeckhs  anzaig  vnnd  sollicitationes 
von  wegen  Claude  Mercier. 

Es  haben  wolgedachle  landluogt,  regenten  vnd  ràthe  die  zwo  supplicaliones  so 
bemelter  Mercier  durch  jne  Windeckh  in  rath  vbergeben  lassen,  hôren  verlesen, 
wissen  sich  dern  zuuor  erthailten  beschaid,  auch  vor  was  rechten  dergleichen 
sachen  auszutragen  wol  zuberichten  :  als  nhuu  mitler  zeit  Johan  Vestuot  gênant 
Lamilly,  vber  das  man  sich  bessers  zu  jme  versehen  vnd  vertraut,  sich  geuarlicher 
weys  der  behafîlung  ledig  gemacht,  ausgebrochen  vnd  entloffen,  aber  vnderwegen 
ereylt  vnd  widerumb  zur  hafft;  vnd  verstrickhung  gebracht  worden,  bat  er  dardurch 
selbs  zu  vemerer  gebûrlicher  erkundigung  vnd  handlung  bewegliche  vrsachen  gegeben. 

Decretum  in  consilio,  den  10'®°  j^nij  anno  etc.  69. 

(Copies  sans  authenticité  en  papier.) 

A  ces  pièces  la  régence  qjouta  une  note  de  renseignements  sur  le  prisonnier.   Il  était  né  à  Troyes; 

père,  connu  sous  Je  sobriquet  de  Diable  rouge,  ancien  marchand  de  cette  ville,  habite  présentement,  à 

milles   de  là,  le  village  de  Mainrobert.   Lui-même  a   déjà  été  arrêté  en  France,  pour  avoir  aidé  à 

1er  une  église;  plus  tard  il  se  trouva  mêlé  au  pillage  d'un  couvent  et  fut,  de  ce  chef,  exécuté  en 

ffigie.   Plus  récemment,  après  la  saint-Remy  (1"  octobre),  il  prit  encore  part  à  Tarrestation  d'une  per- 

tne,  de  gui  lui  et  ses  compagnons  tirèrent  une  rançon  de  100  couronnes.  La  note  ne  parlait  que  pour 

ire  d'autres  méfaits  du  même  genre,  et  ajoutait,  pour  conclure,  qu'il  n'y  avait  pas  grand  bien  à 

ire  de  Festuot. 

Der  verstrickht  zu  Tattenried  hais  Hans  Festuot  gênant  Lamily,  gebom  zu  Troy 
^uf  der  Champaigne,  hait  sich  sein  vatter  dieser  zeit  (der  rot  teiifel  gênant)  in 
inem  dorf  Mainrobert,  sechs  meil  wegs  von  Troy  gelegen,  sey  vor  zeylten  ein 
mfman  gewest,  hab  genanter  Lamily  zu  Sant  Bayllin  in  Franckhreich  die  kirchen 
jielffen  deprediern,  seye  danimb  zu  Fauche,  dem  hem  zu  Bissi  zugehôrig,  gefangen 
rorden  vnd  ausbrochen.  Item,  habe  er  helffen  ein  closter  des  hern  von  Nissay 
>ruder  berauben,  derhalben  in  effigie  condemnirt  worden.  Item,  iungst  nach  Remigij 
mit    seinen    gsellen    von    einer    person    die   sie   nider   geworffen,    hundert    cronen 


I 


344  1569 

bekomen.  Item,  noch  etliche  kirchen  helffen  bliindern  vnnd  potten  nider  legen,  vnnd 
in  gemain  sich  sonnst  wenig  guts  beflissen. 

(Copie  sans  authenticité.) 

Tout  en  chargeant  le  prisonnier  autant  qu'il  dépendait  d'elle,  la  régence  refusait,  en  l'absence  de 
tout  plaignant,  de  se  porter  partie.  C'était,  disait-elle,  Vaffaire  de  Mulhouse  de  le  poursuivre  d'office. 
La  ville,  de  son  côté,  jugeait  que  ce  notait  pas  à  elle  à  prendre  l'accusation  à  son  compte,  et  devait 
s^étonner  à  bon  droit  que,  parmi  tant  de  victimes  des  méfaits  de  Lamilly,  il  ne  se  trouvât  personne  pour 
la  soutenir.  Le  prisonnier,  qui  était  officieusement  tenu  au  courant  de  tous  les  incidents  de  son  affaire, 
ne  manqua  point,  dans  une  lettre  allemande  du  27  septembre,  de  se  prévaloir  de  cette  abstention,  et, 
alléguant  T exemple  de  la  femme  adultère  que  Jésus  avait  refusé  de  condamner,  parce  qu'il  n'y  avait  pas 
d'accusateur,  il  réclama  sa  mise  en  liberté.  —  La  ville  répondit,  le  28  septembre,  aux  diverses  commu- 
nications que  la  régence  lui  avait  faites,  quelques  jours  auparavant  :  le  prisonnier,  disait-elle,  se  refuse 
absolument  à  admettre  comme  fondés,  les  griefs  articulés  contre  lui,  et  demande  instamment  d'être  mis  en 
présence  de  ses  accusateurs.  De  son  côté,  la  régence  refuse  d'intervenir  et  voudrait  nous  imposer  le  devoir 
d'agir  pour  son  compte  Mais,  pour  notre  part,  il  ne  nous  convient  pas  de  remplir  à  la  fois  les  fonctions 
de  juge  et  de  partie,  et,  pour  couper  court  à  la  dépense,  si  d'ici  à  huit  jours  les  officiers  autrichiens  ne 
commencent  point  les  poursuites,  nous  ne  pourrons  faire  autrement  qu£  de  déférer  aux  vœux  du  pri- 
sonnier et  aux  sollicitations  dont  il  est  l'objet. 

Ann  die  regierung  zu  Ensiszheim. 

Wolgeborner  etc.,  wir  habenn  vergangner  tagenn  e.  g.  schreybenn,  sampt  denn 
ingelegtenn  bescheidt  vnnd  bezigsarticklenn  Johann  Festaut,  den  gefangnen  bey  vnns 
belangendt  empfangen,  vnd  nach  dem  wir  jmme  dieselbenn  mit  allem  ernst  fûrge- 
halllenn,  befîndenn  doch  wir  inn  seiner  andtwurt  souil  das  der  sich  hôchster  zuge- 
legter  vnbillicheit  beschwerdl,  vnnd  solche  artickell  uf  jnen  dermoszenn  gehandlet 
nit  sollen  oder  môgen  bewisenn  werdenn,  sonnder  vnns  nachmalenn  vmm  gottes 
willenn  vmm  fûrderlich  recht  angemefft  :  wann  dann  wir  weder  jmme  noch  jemandem 
anderm  daszelbig  zuuersagenn  haben,  vnnd  aber  e.  g.  inn  jrem  nochgethonen 
schreyben  sich  nit  gentzlich  erkliirt,  ob  die  das  recht  so  fiirgeschlagenn  gegenn 
jmme  gefangnen  zuuolstrecken  vnd  nachzukomraen  gesinnet,  sonnder  vnns  als  der 
oberkeit  heimstellendt,  wellend  e.  g.  wir  haruf  vnangezeigt  nit  laszenn  das  wir  die 
personen  des  clegers  vnnd  darnebenn  des  richters  tiber  vnns  keins  wegs  nemmenn 
wellen  :  aber  vmm  vermeydung  vflauffenden  costens,  woferr  e.  g.  oder  jemandts 
vonn  derselben  wegen  jr  ansprach  innerhalb  den  nechstenn  acht  tagen  nach  dato 
disz  briefs  nit  rechtlichenn  anhengig  machenn,  oder  inn  recht  sich  (wie  breiichlich) 
einlaszenn  vnnd  verpflichtenn,  werdenn  wir  jmme  nicht  dest  weniger  vf  sein 
anrueffen,  auch  vf  die  hohe  fiirbith  so  durch  fûrnemme  vom  adell,  auch  sonst  gute 
hern  fur  jnenn  beschehenn,  jmme  erghan  laszen  was  vnns  radtsamhch  vnd  der 
billicheit  gemesz  bedunckhen  wirt  :  haben  e.  g.  wir  bester  meinung  nit  verhallten 
kônnen,  deren  schheszlich  andtwurt  daruber  erwartendt. 

Datum  milwoch  den  28*^"  septembris  anno  69. 

E.  g.  gutwillige 
burgermeyster  vnd  rath  der  stalt  Miilhusenn. 

(Copie  contemporaine  en  papier.) 


1569  345 

La  répotise  de  la  régence  est  datée  du  lendemain,  30  septembre,  et  elle  mentionne  une  lettre  du  20 
qui  n'existe  plus  au  dossier.  •  Si  Mulhouse,  y  est-il  dit,  trouve  à  accorder  l'extradition  de  Jean  Festuot 
des  difficultés  que  nous  ne  voyons  pas,  nous  lui  avons  déjà  déclaré,  avec  nos  raisons  à  Pappui,  que 
notre  intention  n'est  pas  de  lui  intenter  un  procès  devant  le  tribunal  de  la  ville.  Quant  aux  griefs  que 
nous  avons  articulés,  ils  sont  établis  par  documents  authentiques.  Restent  la  caution  juratoire  que  le  pri- 
sonnier doit  fournir,  sa  dépense  et  ses  dettes  qu'il  doit  payer,  et,  sous  ce  rapport,  U  nous  parait  qu'il 
est  du  devoir  de  la  ville  de  Vy  obliger.» 

Den  ersamen  weysen ,  vasern  lieben  vnd  gulen  freiinden ,  burgermaister  vnd 
rath  zu  Miilhausenn. 

Vnser  freûndtlich  diensl  zuuor. 

Ersamen  weysen  lieben  vnd  guten  freundt,  ewer  gestrig  widerantwurt  desz 
behafRen  Johan  Fesluots  halben,  ist  vns  heùtigen  tags  im  rath  vberanlwurl  vnd 
verlesen  worden  :  imfahl  euch  dan  die  remission  vnd  eruolgung  desselbigen  vber 
vnser  zuuersicht  yhe  so  hoch  beschwerlich  vnd  bedenckhlich,  so  haben  wir  vnsz 
in  vnserm  iûngsten  schreiben  an  euch  vora  20'®°  dis  monats  lauter  erclart  das  wir 
fiir  vnsz  nit  bedacht  (zum  Ihail  mit  ausgefuerlen  vrsachen)  gcgen  jme  der  enden 
ein  gerichllichen  procesz  anzustellen  oder  zuclagen,  mit  erbietung  wie  dasselbig 
vnser  schreiben  im  buchslaben  ferners  mitbringt,  darbey  wir  es  nochmals  gentzlich 
bleiben  lassen  :  was  dan  weyters  von  vnsz  der  beschuldigten  sachen  wegen  vermelt 
worden,  dessen  ist  also  gegen  vnsz  vrkhundtliche  antzaig  beschehen ,  vnd  dann  die 
erinderung  vnd  anlangen  der  genugsamen  caution  vnd  versicherung  halben,  zugleich 
der  zehrung  vnd  schulden  betzalung,  der  erbar  vnd  billichait  gemâsz,  auch  der 
magistrat  vnd  oberkhait  fur  sich  selbs  von  ambtswegen  schuldig  in  der  gleichen 
sachen  gebùrliche  notwendige  fûrsehung  zuthun,  vnd  die  gebûr  vnd  billichait  zu 
verschaffen  :  das  wolten  wir  euch  guter  meynung  auf  obbemelt  euwer  schreiben 
hinwider  nachbarlich  nit  verhalten. 

Datum  Ensisheim,  den  letsten  septembris  anno  etc.  im  neun  vnd  sechtzigisten. 

Ff.  dt.  ertzhertzog  Ferdinanden  zu  Osterreich 
slathalter,  regenten  vnd  râthe  im  obern  Elsàsz. 
Ghry  :  von  Hagenbach, 
V.  Artzt.  D.  Cantzler. 
(Original  en  papier.) 

A  la  même  date  que  cette  lettre,  le  prisonnier  fit  présenter  au  conseil  une  nouvelle  requête  ou  mise 

demeure,  a  La  régence,  disait-il,   ne   cherche  gw'à   gagner  du   temps  pour  me  pousser  dans  le  gouffre 

es  dépenses.    Cependant,  je  suis  mal  pourvu  pour  supporter  de  grands  frais;  on  m'a  pris  à  Ensisheim 

armes  et  mes  chevaux,  et  le  roi  de  France  a   confisqué  mon   bien,  comme   celui   de   tous   ceux  qui 

nfessent  le  Christ.   Je  vous  supplie  donc  de  fixer  au  plus  tôt  le  dernier  délai  où  les  officiers  autri- 

pourront  m' actionner.» 

Joannis  Festuot  supplicatio. 

Senatui  Miilhousiensi  amplissimo  et  prudenlissimo  Joannes  Festuot  S.  D.  P. 
Non  dubito,  prudentissimi  senatores,  quin  certiores  facturi  sitis  Ensishemienses 
supplicationum    mearum,   meque    a   vobis   efflagitare   vt  articulis  illorum  respondere 


V.  44 


Ik 


346  1569 

non  cogar,  quin  prius  aperle  dicant  acloris  et  partis  aduersse  personam  agere  velint, 
nec  non  illudque  vos  mihi  juste  denegare  non  posse,  alioquin  magna  mihi  iniuria 
non  inferretur  lantum,  sed  juri  etiam  et  legibus.  Quia  autem,  viri  sanctissimi,  illos 
intus  et  in  cute  noui  omnia  subdole  agere  et  scribere,  vereor  ne  tempus  prolra- 
hendo  in  Garibdim  impensorum  décidera,  quibus  salisfacere  minime  possim.  Illi 
enim  equis  meis  et  armis  me  omnino  spoliarunt,  rex  autem  Galliae  omnibus  facul- 
tatibus  et  possessionibus,  substantiamque  raeam  et  illorum  qui  Ghristum  profitentur, 
fîsco  suo  dicauit.  Quapropter  a  vobis  etiam  atque  etiam  supplex  expostulo  vt  diem 
quambreuissimum  dicatis  et  prsefigetis  Ensishemiensibus,  vt  absque  mora  et  dila- 
tione  certiores  vos  faciant  super  hac  re  :  sic  tempori  et  suraptibus  parcetur,  et 
domino  rem  gratum  {sic)  facietis,  mihi  vtilem  et  dignitatis  vestre  dignam.  Vallele  (sic). 

(Original  en  papier.) 

La  perspective  d'une  solution  prochaine  doublait  V impatience  du  prisonnier  et,  par  une  nouvelle 
requête  présentée  au  conseil,  le  3  octobre,  il  le  supplie  de  ne  mettre  aucun  retard  à  lui  communiquer  la 
réponse  qui  lui  viendrait  d'JEnsisheim,  afin  qu'il  puisse  voir  si  la  régence  demande  quoi  que  ce  soit  qui 
Voblige  à  répondre  en  justice  —  ce  que,  dans  le  mémoire  précédent,  il  avait  refusé  de  faire,  si  elle  ne 
figurait  pas  au  procès  comme  partie  plaignante.  —  Dans  tous  les  cas,  il  comptait  que  le  conseil  ne  mettrait 
pas  l'affaire  en  délibération  plus  tard  que  le  mercredi  suivant  et,  en  attendant,  il  insiste  pour  obtenir  un 
nouvel  adoucissement  de  sa  captivité. 

Joannis  Festuot  captiui  supplicatio. 

Senatui  amplissimo  Mûlhousiensi  Joannes  Festuot  S.  D.  P. 

Maximo  cum  desiderio,  tanquam  qui  in  spécula  sunt,  quid  responderint  senatui 
vestro  Ansishemienses  expecto,  viri  senatores,  carceris  enim  mei  tedium  et  angustia 
me  inanimem  pêne  prostrarunt.  Quare  vos  immense  rogo  atque  obtestor,  vt  si  ab 
illis  responsum  aliquod  accepistis,  huius  certior  factus  sim,  vt  si  quid  a  me  pétant 
quod  jure  prestare  debeam,  faciam,  ac  ne  in  mercurij  diem  tempus  protrahatis, 
quasso,  vt  illorum  petitionem  vna  cum  responsione  mea  in  deliberationem  et  consi- 
lium  adducatis.  Moueat  etiam  vos  mea  conditio  miserrima,  meque  in  custodiam 
honestiorem  et  paulo  minus  seueriorem  deduci  jubeatis,  meque  de  capite  non  accusari 
perpendatis.  Vallele  fœliciter,  viri  sanctissimi. 

(Original  en  papier.) 

Ce  qui  retardait  la  solution,  c'est  que  la  ville  avait  communiqué  la  dernière  lettre  de  la  régence  à 
ses  alliés  de  Baie,  dont  elle  voulait  avoir  l'avis.  Le  prisonnier  en  fut  informé,  et  on  ne  lui  laissa  pas 
ignorer  ce  qu'en  fin  de  compte  les  officiers  autrichiens  exigeaient  de  Mulhouse.  Pour  montrer  combien 
leur  prétention  était  injuste,  il  se  hâta  d'adresser  au  conseil,  le  4  octobre,  un  exposé  des  faits  qui 
avaient  amené  sa  captivité.  —  «  Depuis  que  la  présente  guerre  a  éclaté  en  France,  disait-il,  les  confes- 
seurs du  Christ,  poussés  à  bout  par  les  emprisonnements,  les  massacres,  les  extorsions  dont  ils  étaient 
les  victimes,  ont  fini  par  imiter  les  papistes  et  à  leur  courir  sus  par  droit  de  représailles.  Cest  ainsi 
que  tomba  entre  nos  mains  un  riche  papiste,  grand  ennemi  d^  l'Evangile,  nommé  Nicolas  Massey,  qui, 
pour  sauver  sa  vie,  offrit  une  rançon  de  2000  courotmes  d'or.  Nous  le  conduisîmes  prisonnier  dan  les 
château  du  sire  de  Grandvillars.  Mais  son  gendre,  Odot  Mesnage,  obtint  de  la  régence  d'Ensisheim,  par 


1569  :U7 

Vintercession  du  gouverneur  de  Bourgogne,  l'ordre  d'arrêter  ceux  qui  retenaient  son  beau-père  captif;  en 
même  temps  il  manda  à  ce  dernier  qu'il  était  à  Délie  avec  Vargent  de  sa  rançon,  et  qu'il  n'avait  qu'à 
envoyer  pour  le  prettdre  un  des  soldats  dont  U  était  jmsonnier.  Je  me  chargeai  de  cette  mission;  mais 
à  peine  rendu  à  DeUe,  je  fus  pris,  chargé  de  liens  et  conduit  à  Ensisheim  Dès  mon  arrivée,  je  demandai 
à  savoir  qui  m'avait  fait  arrêter  et  à  quelle  plainte  je  devais  répondre.  Odot  Mesnage  se  fU  recomtaUre, 
en  disant  qu'il  dematidait  la  mise  en  liberté  de  son  beau-père.  Je  sollicitai  aussitôt  les  juges  de  soumettre 
le  plaignant,  comme  de  juste,  à  la  même  détention  que  moi,  ou  du  moins  d'en  exiger  une  caution  suffi- 
sante, pour  que,  s'il  perdait  son  procès,  les  frais  ne  retombassent  point  à  la  charge  de  Vaccusé.  Mais  la 
régence  n'eut  aucun  égard  à  cette  demande.  D'un  autre  côté,  mes  compagnons,  affUgis  de  ma  captivité, 
rendirent  la  liberté  à  leur  prisonnier,  à  la  seule  condition  qu'il  me  fît  relâcher.  Nicolas  Massey  écrivit 
aussitôt  de  Montbéliard  à  son  gendre,  de  me  faire  sortir  de  prison;  en  même  temps  H  envoya  à  ia 
régence  un  acte  notarié,  par  lequel  il  reconnaissait  être  tombé  entre  nos  tnains  selon  les  lois  de  la  guerre, 
et  que,  pour  sa  part,  il  ne  hd  appartenait  pas  de  me  faire  retenir.  Un  mien  parent,  Claude  Mercier,  se 
chargea  de  venir  à  EnsisJieim  appuyer  de  ses  sollicitations  les  démarches  de  Massey,  et,  dès  son  arrivée, 
il  se  mit  en  rapport  avec  Odot  Mesnage.  Celui-ci,  informé  que  son  beau-père  avait  recouvré  sa  liberté, 
se  sauva  d'Ensisheim  à  l'insu  de  tout  le  monde.  Pour  rentrer  dans  ses  frais,  la  régence  ne  trouva  rien 
de  mieux  que  d'arrêter  Claude  Mercier,  qu'elle  retint  prisonnier  pendant  neuf  semaines,  et  ne  relâcha 
qu'après  en  avoir  tiré  55  couronnes  d'or;  quant  à  moi,  elle  me  garda  encore  pendant  six  mois  après  la 
fuite  de  la  partie  adverse.  Mais  Dieu  qui  a  tiré  Daniel  de  la  fosse  attx  lions  et  Jonas  des  profondeurs 
de  la  mer,  m'a  permis  d'invoquer  la  justice  de  Mulhouse,  et  j'ai  la  confiance  qu'elle  ne  me  fera  pas 
défaut;  eUe  mettra  à  la  charge  de  la  régence  même  les  dépenses  qu'elle  m'a  occasionnées  ici,  et  l'obligera 
à  me  faire  réparation  de  mes  dommages  ;  elle  me  fera  rendre  mes  armes  et  cinq  chevaux  qui  m'ont  été 
pris  et  qui  ne  valent  pas  moins  de  1000  couronnes.» 

Amplissimo  senaluj  Milhousiensi  Joannes  Fesluot  capliuus  salulem  D.  P. 

Non  sum  nescius,  aequissimi  judices,  quin  responsura  ab  Ensishemiensibus  ad 
vos  datum  Basiliensi  amplissimo  senatuj  missuri  sitis,  cuius  consilio  et  authorilate 
vli  in  rébus  arduis  soletis,  mihi  aulem  videlur  perquam  necessarium  esse  vt  ante- 
quam  de  re  aliqua  quis  sentenliam  ferat,  vtriusque  partis  jus  recte  et  probe  intelligal  : 
quapropter,  judices  sapienlissimi,  aequi  bonique,  consulite,  si  prolixior  quam  par  sit, 

Ividear  in  narranda  facti  huius  historia.  Gum  incoatum  fuit  bellum  hoc  in  Gallia, 
viri  prudentissimi,  a  papislis  in  Ghristum  profîtentes  incursiones  frequenlissime 
fiebant,  ac  vicissim  a  nostris  in  papistas,  neque  ab  illis  nostris  perscebatur  [sic), 
quamuis  arma  nunquam  gessissent,  imo  captiuos  aut  necabant  aut  ab  illis  magnam 
pecuniae  summam  exlorquebant.  Forte  fortuna  in  casses  nostros  papista  quidam 
ditissimus,  Nicolaus  Masse}'^  nomine,  decidit,  Ghristum  profîtentibus  inimicissimus, 
qui  olim  ad  ignem  vsque  christianos  persecutus  erat  :  hic  vt  vilam  redimeret  suam, 
duo  millia  aureorum  coronatorum  pollicitus  erat,  quem  vt  promissis  staret,  in  cas- 
tellum  domini  Granuillars  deduxeramus.  Erat  autem  illi  gêner,  Odot  Mesnage 
nomine,  qui  literis  commendatoriis  a  gubernatore  Burgundiae  ad  senatum  Ensis- 
hemiensem  datis  onustus,  ab  illis  efflagitarat  vt,  si  fieri  posset,  illi  qui  capliuum 
patrem  suum  detinerent,  capti  fièrent,  si  in  regionibus  proximis  illorum  ditionis 
inuenirentur,  ac  vt  proditoris  personam  ageret  comraodius,  ad  socerum  dal  literas, 
se  in  Délie  ciuitate  appulisse,  pecuniasque  attulisse  vt  militibus  emunerarelur,  rogans 
vt  illorum  quispiam  Dellara  petat  pecuniam  recepturus.  Ego  captiui  nostri  condi- 
tionem   aegreferens,    liber latemque   illius    exoptans ,    Dellam   peto,    quam  simulalque 


348  1569 

ingressus    fui,    circumdederuni    me    armali    ac    strictissimis    compedibus    strinctum 
Ensishemiam   me  deduxerunl.    Qui   cum   illic   essem,   qusB  raea   esset  adversa  pars 
ac  cuius  nomine  detinerer,  certiorem  fieri  volui,  Odot  ille  Mesnage  nihil   aliud  que- 
rens  quam  vt  socer  suus  liberaretur,    actoris   partes   se   agere   soceri   nomine  dixit. 
Supplicationes  judicibus  frequenlissimas  dedi,  vt  actor  ille  paribus  carceribus  deti- 
nerelur  ac  ego,  illudque  de  jure  esse  vt   actor  et  deffensor  iisdem  vinculis  stringe- 
rentur,   aut  saltem   fideiussorem   et   sponsorem  daret  actor,  vt  si  causa  caderet,  de 
impensis,  jacturis  et  daranis  iliatis  in  fideiussorem  agere  mibi  liceat  :  sciebam  enim 
aut  illum  causa  casurum,  aut  fugam  petiturum,  sed  mihi  nihil   profuerunt  supplica- 
tiones mese,  totis  enim  viribus    aduersario   meo   fauebant.    Goumillitones  autem  mei 
vincula  mea  aegreferentes,  captiuum  dimitunt  liberum  modo   me   relaxari  curet;   hoc 
se  facturum  pollicetur,  qui  cum  Mumbelgardi  esset,  ad  generum  suum  literas  dédit, 
quibus  se  libertate  potiri  illum  certiorem  fecit,  seque  pollicitum  fuisse  me  a  vinculis 
liberaturum   suis    impensis,    quapropter   vt    dimitterer   diligenter   curaret  :   vt  autem 
senatui   Ensishemihensi    hec   nota   forent,  se   bono   et  bellico  jure  captiuum   fuisse 
procuralione  autantiqua  a  notariis  subsignata   octauo  martii  die  1568  confessus  est, 
non  coactus  neque  me  illius  nomine  detineri.   De  cuius  voluntate  vt  Ensishemiensis 
senatus  ac  gêner  illius  certiores  facti   fièrent,  Ensishemiam   petiit  Glaudius  Mercier, 
mihi   amicissimus   et   consanguineus,    qui    simulatque    appulit,    illum  Odot  Mesnage 
conuenit  ac  illi  procuralionem  patris  sui  legendam  prebuit,  qui  cum  vidisset  patrera 
liberatum   esse,    illique   precipere   vt    a    carceribus   soluerer  diligenter   curaret,    die 
sequenti,  insalutatis  judicibus  et  procuratore  suo,  iter  ad  suos  non  reuersurus  fecit  : 
cuius  discessu  certiores  facti  judices  seque  de  impensis  teneri,  consanguineum  meum 
contra  jus   et  aequitatem   in   carcerem  detruserunt,  vt   ab  illo  sumptus  factos  extor- 
quèrent,   ac   per   nouem   hebdomadas   misère   captiuus  vitam    egit.    Tandem   tamen 
supplicationibus    frequentissimis    fatigali ,    illum   relaxarunt ,    quinquaginta    quinque 
coronatus  aureis  prius  ab  illo  solutis,  me  autem  per  sex  menses  a  discessu  et  fuga 
partis  mesB  aduersae,  incarceratum   me  detinuerunt  inauditum.    Deus   autem  optimus 
maximus,    qui  Danielem   de   lacu    leonum,    qui   Jonam    de   profondo   maris   eduxit, 
precibus  meis  aurem  prebuit,  meique  misertus  ante  tribunal  vestrum  sisti  voluit,  vt 
quod   per   decem   menses   mihi   negatum   fuit  a  vobis  accipiam,  justitiam  scilicet  et 
judicium,  quod  vos  mihi  denegaturos  minime  spero.  Nunc  videte,  quaeso,  aequissimi 
judices,  vter  sumptus  quos  iniusta  detentio  mea  peperit,  persoluere  teneatur  :  nemo 
(me   herente)   tam  vœsansB  mentis  est,    qui   non   illico  Ensishemienses   judicet   non 
solum  de  illis  Ensishemiae  factis,  verum  etiam  de  his  qui  hic  nunc  aguntur,  teneri, 
ac  de  damnis  mihi  iliatis  :  quapropter,  aequissimi  judices,  vestra  sententia  damnendi 
(sic)  veniunt  de  impensis  factis  et  faciendis,  ac  de  mihi  restituendis  armis  et  quinque 
equis    meis,  ac  etiam  de  jacturis  omnibus    quas   mihi    detentio   mea   parturiit,   quse 
omnia  plus  quam  mille   aureaurum    {sic)   coronatorum   summam   excedunt.    Quod  si 
feceritis,  nihil  non  œquum  aut  a  jure  alienum  facietis,  ac  mihi  insonti  propugnaculo 
eritis,    quod    domino   gratissimura    et   vestra    dignitale    dignum   fere    spero.    Vallete 
fœliciter,  sanctissimi  judices. 

(Original  eu  papier.) 


1569  349 

A  Tappui  de  ses  dires,  le  prisoimier  produisit  îa  procuration  que  Nicolas  Masêe^  maU  dommée  à 
Montbéliard,  le  8  wMrs  1569,  style  de  Besamçon,  date  qui  doit  être  erronée.  A  Besançon  fmmie  com- 
mençait à  pâques,  et  une  pièce  datée  du  8  wtars  1569  répond  au  même  jour  de  Vannée  1570.  Cette 
atiotnalie  doit  avoir  frappé  Festuot  ;  car  dans  la  mention  qu'il  fait  de  la  procuration,  une  surcharge 
prouve  que,  quant  au  miUésime,  il  ftésitait  entre  1568  et  1569.  Ce  t^est  pas  la  seule  objection  à  laqptdU 
cette  pièce  donne  lieu  ;  ainsi  on  remarquera  qu'elle  passa  sous  silence  les  noms  des  deux  wumdatain$f 
qu'elle  ne  vise  pas  la  signature  du  mandant,  et  qu'elle  n'est  pas  pourvue  du  signe  manuel  du  notain. 

Coppye  de  lallestalion  et  procuration  de  Nicolas  Massey,  demouraut  au  Fayl, 
pour  le  seigneur  de  Lamilly. 

Fut  presant  en  sa  personne  Nicolas  Massey,  seigneur  de  Pierre  Frille,  demou- 
rant  au  Fayl,  de  presant  a  Montbelliard,  lequel  de  son  bon  grey,  pure  et  franche 
volonté  a  faict  et  constitue,   faict  et  constitue  ses   procureurs  generaulx  et  certains 

messagiers  speciaulx ausquelx  et  chascun  deulx  et  pour  le 

tout  estant  conjoinctemant  que  diuissement,  ledict  constituant  a  donne  et  donne 
plain  pouuoir,  puissance,  aucthorite  et  mandemant  gênerai  et  spetial  destre  et  com- 
paroir pardeuant  tous  juges,  commissaires  et  aultres  personnes  quil  appartiendra  et 
besoing  sera,  et  illec  dire  et  déclarer  que  ledict  constituant  a  este  prins  prisonnier 
de  bonne  guerre  par  ceulx  par  lesquelx  il  auroict  au  moys  de  nouembre  dernier 
passe  este  constitue  prisonnier  et  amener  jusques  au  lieu  de  Granuillers,  que  de 
presant  il  est  en  cedict  lieu  de  Montbelliard  en  plainne  et  entière  liberté  de  sa  personne, 
quitte  et  descharge  entant  qua  luy  est,  et  se  tient  pour  bien  contant  de  tous  ceulx 
qui  lauroienct  prins  prisonnier,  assiste  et  donne  confort  ayde  a  le  prandre,  mesme 
dun  nomme  Jehan  Fesluot  seigneur  de  Lamilly,  a  presant  prisonnier  au  lieu  dangues- 
sey,  lequel  Festuot,  nat  este  et  nesl  prisonnier  a  sa  requeste,  et  a  desaduoue  et 
desaduoue  tous  ceulx  qui  pour  raison  de  lemprisonnement  dudicl  constituant  auroient 
faict  emprisonner  ledict  Festuot,  et,  entant  qua  luy  est,  cousant  quil  soit  eslargi  et 
mis  en  plainne  et  entière  liberté,  et  pour  ce  faire,  a  donne  et  donne  plain  et  entier 
pouuoir  a  ses  diclz  procureurs,  et  lung  deulx  seul,  et  pour  le  tout  comme  dessus,  et 
déclarer  ce  que  dessus  et  poursuyure  leslargissement  dudict  Festuot,  jusques  a  ce 
quil  soit  mis  en  plainne  et  entière  liberté,  pour  ce  que  ledict  constituant  a  este 
mis  en  liberté  a  la  charge  quil  feroict  debuoir  de  faire  sortir  ledict  Lamilly  hors 
de   prison   et   faire    pour    sa   deliurance   entière,    tout  ainsy    que   ledict   constituant 

feroict  et   faire  pourroict,  si  presant  en  sa  personne   y  estoict , 

que  le   cas  requis  mandemant  plus  spécial,  promettant  ledict  constituant  par  sa  foy 

et  serment  donne  et  preste  es  mains  de  Michel  Zeker  et  Richard  Vurpillot,  notaires 

audict    Montbelliard  ,    tenir  et  entretenir  et  auoir  pour  agréable,    ferme  et  stable 

^^put  ce  que  sera  faict  par  lesdictz  procureurs,  a  peinne  de  payer  ladjuge  auec  tous 

^Hespans,  domnages  et  interestz,  simestier  est,  soubtz  lobligaliou  de  tous  et  vn  chascun 

^■bs  biens  presans  et  aduenir,  quil  at  submis   et  oblige  a  touttes  jurisdictions  quel- 

^^Honques  :   en   tesmoingt  de  ce,  ledict  constituant  a  soubsigne  ceste  de  sa  main  avec 

^^sdictz  notaires,  a  Montbelliard,  le  huictiesme  jour  de  mars  1569,  slil  de  Besançon, 

presans  m^  Pierre  Vienot  et  Jehan  Verrier,  dudict  Montbelliard,  tesmoingtz,  ainsin 

signe  Zecker  et  Vurpillot. 

(Copie  en  papier.) 


I 


350  1569 

Cependant  la  correspondance  entre  Mulhouse  et  la  régence  se  poursuivait,  non  sans  une  certaine 
aigreur  de  la  part  de  cette  dernière.  En  réponse  à  une  demande  de  MuUiouse  relative  aujc  cinq  chevaux 
qu'elle  aurait  retenus,  elle  prétendit,  dans  une  lettre  du  5  octobre,  qu'il  n'en  était  arrivé  qu'un  (klepper) 
à  Ensisheim  qui,  de  l'aveu  du  prisonnier,  n'était  même  pas  sa  propriété,  et  qu'il  avait  été  vendu  dans 
une  hôtellerie  pour  payer  sa  dépense.  —  Heureusement  pour  Festuot,  il  fut  rejoint  par  son  parent 
Claude  Mercier,  dont  la  présence  apporta  un  grand  adoucissement  à  son  sort  ;  sous  leur  commune  signa- 
ture et  la  caution  de  quelques  notables  de  Mulhouse,  il  obtint  de  sortir  de  prison,  avec  la  liberté  d'aUer 
et  de  venir  par  la  vilie;  la  pièce  suivante  en  fait  foi. 

Je  Jehan  Festuol,  seigneur  de  Lamilly,  natif  de  Troyes  en  Champagne,  congnois 
et  confesse  que  messieurs  Daniel  Wielandt,  docteur  et  sccraicttaires  en  ceste  ville, 
Mathias  Hofer,  preuost,  Jehan  ïresch,  Pierre  Zetter,  Jehan  Mouche,  Jehan  Gotzius, 
bourgeoys  en  ceste  ville,  et  Henry  Farine,  de  Porentru,  ausquelz  je  suys  grandemant 
tenu,  et  ont  pryer  instenmant  mes  treshonores  seigneurs  les  maistres  bourgeoys  de 
ceste  ville,  qui  leurs  pleust  de  leurs  grâces  me  deliurer  de  la  prison  la  ou  jestoyes 
et  me  permettre  d'aller  par  la  ville,  ce  qui  leurs  at  este  accordé  :  au  moyen  de 
quoy,  ont  donne  la  main  ausdictz  seigneurs  de  me  represante  quant  ilz  en  seront 
requis;  en  quoy  ilz  mont  monstre  vn  grand  signe  damitie  et  charité  fraternelle, 
esmus  de  pilye  et  compassion,  tant  a  cause  de  lunite  de  religion  qui  nous  conjoinct, 
que  du  long  temps  que  jay  este  en  prison  :  au  moyen  de  quoy  je  proraectz  ausdictz 
seigneurs  de  ne  partir  de  ceste  ville  ny  des  fins  dicelle  jusques  a  ce  que  droict  et 
justice  me  soit  faict,  ains  de  me  represante  a  eulx  touttes  foys  qui  leurs  plaira  :  et 
pour  plus  grande  seurte,  a  ma  pryere  mon  treschier  cousin  Claude  Le  Mercyer 
seigneur  de  la  Charmotte  [a  promis]  de  les  des  dommage  de  tous  interest  quil 
pouroyent  souffrir  au  cas  que  je  me  retirasse  et  abcentasse  sans  leurs  sceu,  et' 
obligons  tous  nos  biens  et  vyes  dentretenir  les  susdictes  promesses,  tesmoingtz  nos 
saingtz  manuelz  cy  mys,  ce  sixesme  jour  doctobre  1569. 

Festuot.  —  C.  Mercier. 

(Original  en  papier.) 

Profitant  de  la  liberté  qu'il  avait  ainsi  recouvrée  sur  parole,  Festuot  adressa,  le  7  et  le  9  octobre, 
au  magistrat  de  Mulhouse  deux  nouvelles  requêtes,  dont  il  suffit  de  reproduire  la  dernière  : 

Tresillustres  seigneurs,  je  vous  ay  par  cy  deuant  présente  plusieurs  requesles 
et  supplications,  vous  adiurant  au  non  du  Dieu  viuant,  qui  vous  at  choisiz  et  esleuez 
au  degré  de  dignité  que  vous  tenez  pour  garder  et  randre  le  droit  a  vn  chascun 
sans  acception  des  personnes,  tant  a  lestranger  que  a  celuy  qui  est  dedans  vos 
portes,  de  me  faire  droict  et  briefue  justice,  ayant  esgard  au  long  laps  de  temps 
que  je  suys  prisonnier  et  aux  misères  que  jay  souffertes,  sans  auoir  faict  tort  ou 
iniure  a  quelcun,  par  lesquelles  supplications  non  seullement  mon  innocense  vous 
est  assez  congnue,  mais  aussy  par  la  taciturnite  des  regans  danguessey,  lesquelz 
estans  semondz  et  inuitez  a  se  randre  partye  contre  moy,  si  bon  leurs  semble,  ont 
déclarer  par  plusieurs  foys  nauoir  rien  a  débattre  en  droict  contre  moy,  desauouant  celuy 
ou  ceulx  qui  mauoienl  faict  prandre   et   arrester  prisonnier  en  ce  lieu  a  leurs  fretz 


1569  3&1 

et  missions,  lellemanl,  mes  Ireshonnores  seigneurs,  que  je  puys  dire  contre  mon 
tsperanse  estre  lousiours  prisonnier  sans  partie,  qui  est  chose  contre  droict  et 
équité,  et  ne  doubte  toutesfoys,  très  magnifiques  seigneurs,  quil  ne  vous  soit  notoire 
et  manifeste  que  non  seullemant  je  ne  suys  tenu  aulcunemant  des  frectz  et  despans 
faictz  audicl  Anguessey,  ny  de  ceulx  faictz  en  ceste  ville,  a  cause  que  jay  este 
arreste  a  leurs  requeste,  ce  qui  ne  peullent  maintenant  reuoquer,  ains  quil  doibtuent 
•  sire  condampnez  par  vostre  juste  jugemant  a  me  randre  et  restituer  mes  cheuaulx 
l  armes,  desquelz  partie  mont  este  rauiz  et  ostees  par  eulx,  partie  ont  este  perdues 
a  cause  de  mon  arrest  et  détention  iniusle  de  ma  personne,  ou  la  somme  de  quatlrc 
cens  escus  sol,  et  a  tous  mes  despans,  dommages  et  interesl  montant  a  la  somme 
de  plus  de  mil  escus,  sans  faire  conte  du  seruice  que  jeusse  peu  et  désire  faire  a 
layde  de  Dieu  pour  la  deffance  du  sainct  euangille  et  de  liniure  et  deshonneur  que 
me  peult  apporte  et  a  ma  parante  et  postérité  vne  si  longue  et  deshonneste  detantion, 
vous  supplyant  de  rechief,  très  vertueux  et  sages  seigneurs,  de  randre  vostre  juge- 
mant, puis  que  vous  estes  assez  informez  de  la  qualité  du  faict  et  du  droict  des 
parties,  et  ne  me  tenir  si  longuement  en  ceste  seruilude,  mais  me  deliurer  a  pur  et 
a  plain,  veu  que  je  nay  aulcune  partie  :  ce  faisant  vous  entretiendres  et  augmen- 
terez la  bonne  réputation  que  vous  auez  acquise  sur  toutes  nations  de  faire  droict, 
bonne  et  briefue  justice  a  vng  chascun,  et  mobligeres  de  plus  en  plus  a  prier  le 
seigneur  pour  vostre  prospérité  et  grandeur,  laquelle  il  veulle  accroistre  et  magnifie 
a  jamais. 

Faict  et  présente  le  ix*^.  jour  octobre  1569. 

Vostre  humble  et  obéissant  prisonnier  a  jamais. 
Larailly. 
(Original  en  papier.) 

Le  conseil  prit  enfin  son  parti  :  dix  jours  après  cette  requête,  le  19  octobre,  H  rendit  la  liberté  au 
prisonnier,  en  lui  faisant  jurer  et  signer  la   caution   (urphed)   suivatUe  :  lyici  à  noel,  il  remboursera 
Ji  la  ville  ou  aux  bourgeois  qui  avaient  répondu  pour  lui,  toutes  les  dépenses  auxquelles  il  avait  donné 
à  Mulhouse.  —  H  n'exercera  aucune  vengeance  pour  l'emprisonnement  qy^Q  a  subi  à  Mulhouse,  ni 
tre  les  magistrats,  ni  contre  leurs  agents,  ni  contre  les  ressortissants,  ni  contre  les  alliés  présents  ou 
venir.  —  L'intention  du  sieur  de  LamiUy  étant   de  poursuivre  en  réparation  de  ses  pertes  et  dom- 
jes  les  auteurs  de  son  etnprisonnement,  le  conseil  y  met  pour  condition  qu'il  n'aura  recours  qt^aux 
es  de  droit,  et,  dans  ce  cas,  U  lui  accordera,  ainsi  qu'à  ses  parents,  un  sauf-conduit  valable,  à  TaUer 
au  retour,  à  travers  les  terres  de  Mulhouse  et  de  ses  alliés. 

Articuli  quibus  senatus  ciuitatis  Mulhusanae  Johannem  Festuot  dictum  Lamilj, 
id  instantiam  dominorum  de  regimiue  Auslriaco  uel  Ensishemiensium  nuperrime 
lendas  seplembris  incarceratum,  liberarj  uolunt,  proposilj  14  calendas  nouembris 
|nno  etc.  supra  sesquimillesimum  sexagesimo  nono. 

Prefatus  Lamily  vinculis  Ensishemijs  Dei  Opt.  Max.  auxilio  solulus,  nostris 
lero  carceribus  ad  instantiam  prediclorum  dominorum  de  regimine  Austriaco  supe- 
rioris  Alsatiae  ac  officiariorum  suorum ,  sumptibus  quidem  promissis,  iterum 
conclusus,    dum   is   Lamily   justiciam    nostram    haud   secus    atque   Austriacj  prefatj 


352  1569 

implorauerit  :  ipsi  uero  dorainj  de  regimine  predictj  aclionem  forensem  neque  capi- 
talem  nullam,  nisi  ad  manus  et  vincula  ipsorum  (quod  bono  consilio  et  habita 
deliberatione  jure  denegauimus)  remilleremus,  contra  eura  tentare  aut  actoris  partes 
suscipere  noluerint  :  ergo  jurabit  ac  bona  fîde  prestita  promittet  se  expensas  tem- 
pore  suae  in  nostris  uinculis  detentionis  apud  nos  consumptas,  intra  tempus  festj 
natiuitatis  dominj  proxime  uenturj  nobis  magistratuj  aut  ciuibus  nostris  qui  pro 
ipso  sponsionem  dedere,  ad  manus  ipsorum  sine  omnj  ulteriorj  aut  ciuitatis  aut 
suorum  damno  aut  detrimento  ultro  missurura  ac  solulurum. 

Praeterea  quod  presentem  suam  apud  nos  in  vinculis  detentionem  neque  erga 
raagistratum  huius  vrbis  inclitum  (qui  opem  ferre  ius  aequitatemque  implorantj 
nunquam  denegarunt,  etsi  in  maximum  uel  opum  uel  famae  periculum  aut  discrimen 
peruenire  ipsos  contingat)  vindicare  velit  vel  etiam  molestijs  aut  jniurijs  ipsos 
affîcere,  neque  quoque  erga  suos  officiarios,  eorum  subditos  quoscunque  ciues, 
confsederatos  aut  inposterum  confa3derarj  ipsis  possint,  vindictam  aut  ultionem 
non  recepturus  sit,  neque  per  se  nec  alios,  neque  denique  erga  ullos  qui  suae  in 
bac  vrbe  detentionis  causara  habere,  auxilium  aut  occasionem  prebuisse  arguantur 
uel  presumantur,  sed  hoc  suum  firmissima  fîde  prestitum  juramentum  in  singulis 
prselibalis  articulis  ratum  atque  fîrmum  pro  se  suisque  habiturum. 

Quod  si  uero  quempiam  aliorum  de  damnis  perpessis  et  rébus  suis  bine  inde 
amissis  jure  licito  conuenire,  nec  de  suo  (quod  sperat)  jure  decedere  decreuerit, 
quaerelas  suas  apud  judices  quoscunque  compétentes,  ratione  honestj  habita,  prose- 
quatur,  quod  uel  ipso  Lamily  nec  suis  dominj  senatores  bac  ipsorum  sententia 
denegabunt  :  saltem  id  uia  et  modo  juris  fîrmissimo  et  licito  ut  fiât,  reseruato 
intérim  predicto  Lamily  cum  omnibus  suis  propinquis  saluo  ad  nos  et  omnes  quorum 
nos  in  jure  potentes  esse  perbibemur  et  cognoscimur,  et  tuto  aditu  uel  reditu  pro 
jure  suo  prosequendo,  quod  hisce  quoque  literis  ej  ob  singularem  erga  eum  cum 
sincerj  et  pij  animi  causa  fauorem  ei  permittimus  atque  pollicemur. 

Actum  die,  mense  et  auno  quo  supra. 

Consules  ac   senatus  ciuitatis  Miilhusanae 
Heluetijs  confederatsB 
Lamilly  Festuot. 

(Original  en  papier.) 

Pour  ne  négliger  aucun  document  qui  puisse  jeter  quelque  jour  sur  cette  affaire,  il  reste  à  ajouter 
la  caution  juratoire  souscrite,  le  18  mai  1569,  par  Claude  Mercier,  pour  recouvrer  sa  liberté  à  Ensisheim  : 

Goppye  de  la  promesse  faict  par  noble  homme  Claude  Le  Mercier,  demeurant 
en  Champagne,  aux  regans  danguessey. 

Je  Claude  Mercier,  de  Troyes  en  Champagne,  congnois  et  confesse  par  cestes  que 
estans  cy  deuant  venu  en  ce  lieu  danguessey  et  ayant  requis  de  parler  a  Jehan 
Festuot  dict  Lamilly,  comme  a  mon  cousin  et  alie,  icy  estans  pour  certainnes 
occasions  détenu  prisonnier,  et  ce  que  aussy  me  fut  accorde  moyennant  [que]  ce 
fut  en  présence   de   ceulx   a  ce  commis  :  mais  oultre  ce  ledict  Lamilly  ne  sentrete- 


1569  353 

noict  du  tout  modestemant ',  comme  mon  faicl,  et  dire  fui  uod  seullemant  tenu  pour 
suspect,  aius  quaut  el  quant  mentreuus  secrettemant  et  sans  licence  denlrer  en  la 
maison  ou  ledict  Lamilly  esloict  détenu,  dequoy  faire  fus  despie,  aussy  que  combien 
que  messeigneurs  messieurs  les  bailly,  lieutenans,  regaus  et  conseilliers  au  liautt 
pays  dalsatie  pour  treshault  et  serenissime  prince  Ferdinand,  par  la  grâce  de  Dieu 
archeduc  dauslriche  el  mon  Iresredouble  seigneur,  meussenl  ajuste  occasion,  donne 
entandre  et  enjoinct  qua  raison  des  bruyclz  de  guerre,  aussy  pour  seurle  de  ma 
personne  el  a  cause  des  gens  eslrangiers  lors  icy  eslans,  je  meusse  a  entretenir  en 
Ihostellerye  ou  estoyes  loge  :  ce  non  obstant  ay  conlreuenu  a  ce,  mestant  intraict 
de  guet  a  pan  en  lieux  ou  peult  estre  ne  me  conuenoict  aller,  et  escript  lettres 
suspectes,  puys  icelles  en  enuoyes,  et  oultre  loul  ce  faicl  conduyre  par  vn  jeune 
garçon  mon  cheual  deuant  moy  hors  des  portes,  le  suyuaul  a  pied  soubs  espoir 
deschapper  en  cachette,  el  ce  contre  mon  donne  entendre  el  la  remonslrance  susdicle 
a  moy  faicle,  dont  est  succède  que  par  l'ordonnance  el  commandemant  desdictz 
seigneurs  bailly,  lieutenans,  regans  et  conseilliers  suys  este  des  ladicle  hostellerye 
loge  en  vne  maison  particulière  dun  bourgeoys,  eslans  eslees  commises  deux  per- 
sonnages pour  ma  guarde  :  or  combien  donc  jaye  par  iceulx  mes  faiclz  suspeclz 
permentionnez  signamment  par  ses  troubles  et  émotion  bellique  donne  occasion  a 
ma  dicte  détention,  el  que  dauenlure  lesdictz  seigneurs  bailly,  lieutenans,  regans 
et  conseilliers  eussent  peu  estre  commeuz  el  détermines  au  regard  de  ma  personne 
pourueoir  en  ce  faicl  par  aultre  moyen  qui  meut  peu  estre  plus  greuable,  si  est  ce 
quen  par  fin  sur  mon  supplie  el  solici talions  diuerses  el  au  regard  dune  lettre 
commendatoire  succe  ene  (?)  leurs  seigneuries  en  nom  duel  serenissime  prince,  ont 
de  grâce  consenlu  de  sans  aultre  dommage  ou  interesl  quelconques,  ayant  mesme- 
mant  esgard  que  par  diuers  jours  suys  este  détenu,  me  rendre  libre  dicelle  déten- 
tion en  la  manière  suy gante. 

Assauoir  que  oultre  le  droict  coustumier,  je  ne  veulx  ou  doiblz  vangier,  repeter 
tou  réitérer  ladicte  détention,  ny  contre  ledict  serenissime  prince,  ses  bailly,  lieule- 
lans,  regans  et  conseilliers,  officiers,  seruileurs,  confederez,  subjectz  ou  aultres 
ippartenans  ou  depandans  aulcunemant  de  sadicle  serenimile  ou  du  régiment,  ny 
[tous  ceulx  qui  ont  faicl  et  preste  ayde,  conseil  ou  support  a  madicle  détention, 
[en  quelque  manière  que  ce  soit,  par  moy  mesme  ny  personne  pour  moy  ou  en  mon 
mon,  encores  moins  ce  procurer  ou  permettre  faire  par  aultre. 

Aussy  je    veulx   et   doibz   payer  el  salisfaires  deuement  tous  despans,  frais  el 
[missions  que  depuys  ledict  temps,  a  loccasion  de  madicle  détention  en  ce  lieu,  sont 
estes  faicls,   de   manière   que  personne  naura  occasion  raisonnable  se  mesconlenter 
de  moy. 

Et  ay  de  mon    plain    gre   et  liberalle  volonté  promis  en  bonne  foy  et  sur  ce 

Ipresle   serment   corporel,    de    tenir  et    obseruer  toultes    ces   choses    pour    vrayes, 

fermes,  stables  el  les  enlieremanl  accomplir,  voullant  tout  ce  que  dessus  est  escript, 

totalement   satisfaire   et  acquiescer   par  eflfect,    a  peinne  désire  allainel  et  puny  de 


'   Renvoi  en  marge  :  «  Ilz  ont  mantv.» 

V.  45 


L 


354  1569  —  1571 

pariurement  et  deuiter  le  dangier  quun  homme  faulcant  sa  foy  et  promesse  doibl 
soustenir  tant  de  droict  que  de  couslumes,  le  tout  loyallemant  et  sans  dol  :  auec 
ce  ay  esciemment  et  expressément  renonce  et  renonce  a  toulles  franchises,  alléga- 
tions, exceptions  et  ayde  dont  pourroys  en  sorte  quelconques  me  suruenir  et  vser 
pour  empescher  lefect  et  teneur  des  présentes  lettres,  lesquelles  pour  plus  grande 
corrobora tion  ay  escriptes  et  soubsignees  de  ma  propre  main,  et  défaillant  présente- 
ment mon  propre  sceaul,  ay  prie  et  requis  le  sieur  docteur  George  Maler,  physicien 
empres  dudict  souuerain  régime,  mettre  et  affîger  en  non  de  moy  a  la  fin  des 
présentes  son  sceau,  ce  que  ledict  George  Maler  confesse  auoir  faict  a  la  prière 
dudict  Mercier,  sans  touttes  foys  le  préjudice  de  moy  et  de  mes  héritiers  :  qui 
furent  faictes  et  passées  audict  Anguessey,  le  xviij''  jour  du  moys  de  may  1569. 

Fin. 

(Copie  contemporaine  de  la  main  du  sieur  de  Lamilly,  aux  Archives  de  Mulhouse.) 

1569.  2388.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons,  réunie  à  Bad€,  le  13  mars  1569.   —   Cette 

13  mars,  diète  ayant  été  convoquée  à  l'occasion  des  menaces  adressées  par  le  duc  Wolfgang  de  Deux-Ponts  à  la 
ville  de  Bâle,  on  tombe  d'accord  d'écrire  immédiatement  à  ce  pritice  une  lettre  qui  sera  portée  par  exprès 
jusqu'à  son  camp,  avec  le  concours  de  la  ville  de  Strasbourg.  Bâle  est  chargé  d'ouvrir  la  réponse  et,  s'il 
y  a  lieu,  de  la  communiquer  aux  autres  cantons.  Si  Bâle  est  réellement  en  danger,  ses  confédérés  ne 
l'abandonneront  à  aucun  pi-ix,  et,  comme  pour  le  moment,  on  ignore  les  projets  du  duc  Wolfgang,  chaque 
canton  devra  tenir  prêt  ses  contingents  en  Iwmmes,  en  artillerie  et  en  mousqueterie ;  on  donnera  avis  de 
ces  préparatifs  aux  trois  ligues,  au  Valais,  à  l'abbé  et  à  la  ville  de  Saint-Gall,  à  Eottweil  et  à  Mul- 
Iwuse,  pour  que,  de  leur  côté,  ils  puissent  mettre  leurs  bannières  et  enseignes  en  campagne.  —  Après 
cela,  un  député  de  Eottweil  rend  compte  de  la  situation  en  Alsace  et  en  Brisgau,  où  se  forment  des 
rassemblements  de  troupes,  et  dans  la  Forêt  noire,  dont  les  passages  sont  occupés;  il  recommande  aux 
confédérés  le  scdut  de  Rottweil,  pour  qu'en  cas  de  besoin,  ils  puissent  venir  à  son  secours;  par  récipro- 
cité, ses  commettants  s'engagent  à  n'épargner  ni  leurs  biens,  ni  leur  sang  dans  l'intérêt  des  confédérés, 
et  de  faire  un  rapport  fidèle  de  tout  ce  qu'ils  apprendront.  Des  envoyés  de  Mulhouse  font  une  demande 
semblable,  et  protestent  également  de  leur  attachement  à  la  confédération.  On  répond  à  ces  deux  commu- 
nications, que  le  comte  palatin  du  Rhin  a  manifesté  des  intentions  belliqueuses  contre  Bâle,  mais  qu'on 
ne  sait  jusqu'à  quel  point  elles  se  réaliseront;  qu'on  n'a  pas  moins  jugé  nécessaire  de  faire  une  levée 
générale,  dans  laquelle  Rotttoeil  et  Mullunise  sont  compris,  aux  termes  des  traités  conclus  avec  eux,  et 
que,  si  quelqu'un  les  attaquait,  les  confédérés  les  assisteront  et  les  protégermit  de  leur  mieux. 

Âmtliche  Sammlung  der   àltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  pp.  419 — 20,  1.  o. 

1571.  2389.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons,  réunie   à  Bade  pour  la  vérification  annuelle 

24  juin,  des  comptes,  le  24  juin  1571.  —  La  ville  de  Mtdhouse,  par  l'organe  de  ses  envoyés,  Valentin  Fries  et 
maître  Daniel  Wieland,  le  greffier,  fait  faire  la  déclaration  suivante:  elle  a  d^à  souvent  adressé  ses 
plaintes  à  la  régence  d'Ensisheim,  au  sujet  des  atteintes  que  l'on  porte  à  son  antique  statut  municipal 
et  aux  privilèges  qu'elle  a  acquis;  on  lui  saisit  notamment  des  biens  situés  sous  la  juridiction  de 
l'abbé  de  LucéUe;  nonobstant  toutes  les  sentences  déjà  rendues  en  sa  faveur  dans  l'affaire  Kirchhoff  (?), 
on  ne  cesse  de  l'appeler  devant  les  tribunaux;  on  lui  impose  un  nouveau  péage  sur  le  bois  à  brûler,  des 
contributions  et  des  taxes  stir  les  biens  qu'elle  possède  à  Masevaux  et  dans  d'autres  lieux  dépendant  de 
la  principauté  autrichienne,  et  l'on  prétend  le  droit  mortuaire  sur  les  sticcessions  qui  s'ouvrent  à 
Mulhouse;  enfin   elle   ne  parvient  pas  à  terminer  son  différend   avec  le  damoiseau  Jean-Sébastien  su 


1571  —  1572  356 

Rhein.  —  Après  avoir  ouï  la  justification  de  Venvoyé  autrichien  Heggetuer,  la  diète  prescrit  à  Mulhouse 
de  fournir  ses  éclaircissements  et  d'expliquer  en  quoi  et  par  qui  ses  franchises  ne  sont  pas  respectées  ; 
entre-tetnps  et  jusqu'à  la  prochain  diète,  la  ville  ne  devra  rien  entreprendre  contre  la  maison  d'Autriche. 

Amtliche  Sammlmig  der  âltern  eidgenôssischen  Âbschiede   T.  IV,  p.  477,  qq. 

2390.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons,  réunie  à  Bade,  le  30  septembre  1S71.  —  Des        1571. 
envoyés  de  la  viUe  de  Mulhouse  présentent  ses  griefs  contre  la  régence  d^Ensisheim.   On  les  transmet  au     30  sept. 
conseiller  autrichien  Heggenzer,  en  le  priant  d'agir  auprès  de   la  régence  pour  aplanir  à  Vamiable  ces 
difficultés,  et  de  rendre  compte  du  résultat  de  ses  efforts  à  la  prochaine  diète.   De  plus  on  retient 
XaffcÀre  ad  instmendam. 

Amtliche  Sammlang  der  àltern  eidgenôssischen  Âbschiede.  T.  IV,  p.  483,  h. 

2391.  Sachant  que  Mulhouse  a  des  affaires  à  porter  devant  les  cantons  confédérés,  Gaspard  Krug,        1572. 
bourgmestre,  et  le  conseil  de  Bêtle  mandent  à  leurs  voisins,  que  la  diète  doit  se  réunir  à  Bade,  le  10  du    4  féTrier. 
mois,  sur  la  convocation  de  Zurich. 

Lundi,  4  février  1572. 

Den    frommen    ersammen    wysenn ,     vnnsern    insonders    gulten    frtinden    vnd 
gelruwen  lieben  eidlgnossenn,  dem  burgermeisler  vnd  rath  zu  Mûlhusen. 

Vnser   frundllich   willig  dienst  vnd  was  |1  wir  liebs  vnd  gulls  vermogen  zuuor. 

Frommen  H  ersamen  wysen  besonders  gull  frundt  vnnd  gelniw  lieb  eidgnossen, 
wir  khonnend  vch  frundllicher  meynung  nit  verhallten,  das  vwer  vnd  vnser  getruw 
lieb  eidlgnossenn  von  Zurich  der  vergangnen  wochen  einen  gemeinen  eidtgnossischen 
tag,  ails  nemblich  vfiF  sontag  den  x^^^  tag  ditz  gegenwurtigen  monats  hornungs, 
nachtz  an  der  herberg  zuerschynen,  gon  Baden  in  Ergouw  beschriben,  ernent  vnd 
angeselzl  :  vnd  diewyl  dan  jhr  vff  soUichen  tag  by  gemeinen  eidtgnossen  wol  ails 
bald  auch  eltwas  an  vnd  furtzebringen,  so  haben  wir  nitt  vnderlossen  woUen  vch 
[ein  sollichs  kundtbar  zemachen  vnd  frundllichen  zutzeschryben,  vflF  das  jhr  vch 
[vwerer  gelegenheilt  noch  desto  basz  zehallten  wussen  mochten  :  dann  worin  wir 
|vch  frundllichen  geneiglen  willen  bewysen  vnd  er  zeigen  kônnden,  des  werend  wir 
[zethund  yeder  zyl  bereill  vnnd  gullwillig. 

Datum  menlag  den  vierdlen  februarij  anno  elc.  Lxxij. 

Caspar  Krug,  burgermeisler  vnd  der  rat 
der  slall  BaseU. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2392.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons,  réunie  à  Bade,  le  dimanche  10  février  1572.        1572. 

'  —  Des  députés  de  la  ville  de  Mulhouse  exposent  que   leurs   commettants  avaient  espéré  une  réponse  du   iQ  février. 
conseiller  autrichien  Heggenzer  sur  les  griefs  présentés  par  eux  à  la  dernière  vérification  des  comptes  à 
Bade;  comme   celui-ci   n'a  pas   reçu  d'instructions  à   ce   sujet,   ils  prient  la  diète  de  retenir  l'affaire 
ad  instruendum. 

Amtliche  Sammlnng  der  àltern  eidgenôssischen  Âbschiede.  Tome  IV,  p.  488.  b. 


356  1572 

157?.  2393.  Les  députés  des  treize  cantons  réunis  à  Bade  mandent  à  leurs   confédérés  de  Mulhouse  que, 

12  février,  dans  ce  mœnent,  des  agents  de  Venise  parcourent  les  cantons  et  les  bailliages  communs  pour  recruter 
des  soldais  pour  le  compte  de  la  seigneurie,  contrairement  à  l'usage  qui  veut  qu'on  s'adresse  pour  cela 
directement  axix  autorités.  La  diète  s'étant  réunie  pour  remédier  à  ce  désordre,  elle  a  fait  défense  à  qui 
que  ce  soit  de  prendre  du  service  à  l'étranger,  à  moins  que  ce  ne  soit  en  vertu  d'ordres  formels,  et  elle 
invite  Mulhouse  à  tenir  la  main  à  l'exécution  de  ces  mandements,  et  de  plus  à  arrêter  et  à  punir  les 
racoleurs  qui  se  montreraient  dans  sa  juridiction,  et  à  refuser  le  passage  à  ceux  qui  se  seraient  laissés 
entraîner  par  eux. 
12  février  1572. 

Den  frommen  fiirsûchtigen  ersamen  vnnd  wyszen  burgermeister  vnnd  ralli  der  slalt 
MiiUhusen,  vnnsern  inn  sonnders  gullen  friinden  vnnd  getriiwen  lieben  eydtgnossen. 

Vnnser  friindtlich  willig  diennst,  sambl  was  wir  eeren,  ||  liebs  vnnd  guts  ver- 
môgen  zuuoran. 

From  fiirsicbtig  ||  ersam  wyss  innsonnders  gut  frùndt  vnnd  getriiwen  lieben 
eydtgnossen,  demnacb  ettliche  frômbde  vnnd  vsslenndische,  ouch  andre  vffwigkler 
nit  allein  inn  ordten  vnnser  eydtgnosschafft,  sonnder  ouch  inn  vnnsern  gmeinen 
vogtyen,  barumb  zieheu,  knecht  bestellen  vnnd  annemmen,  vnnd  sich  vermerckhen 
lassen  wie  das  sy  vonn  einer  herrschaffl  Venedig  bestelte  sigen,  ouch  vonn  denn- 
selbigen  gelt  vnnd  bescheid  empfanngen,  welches  aber  vnnser  herren  vnnd  obren 
inn  ordtenn,  ails  sy  desselbigen  inn  erfarung  khomen,  nit  wellen  geslatten,  sonnder 
wo  sy  sôlliche  vffwigkler  hettenn  môgen  betrâtten,  hetten  sy  dieselbigeu  gfenngk- 
lich  anngenommen  vnnd  jrem  verdiennen  nach  gestrafft,  dann  so  ein  herrschaffl 
Venedig  oder  jre  pundtszuerwandten  ellwas  umb  knecht  zubestellen  by  vnnsern 
herren  vnnd  obern  annwârben  welten,  sollten  sy  dasselbig  durch  ein  verordnelte 
bottschafft,  die  sy  inn  ein  lobliche  eydlgnosschafft  schickhen,  gethonn  haben,  wie 
dann  sollichs  vonn  alterhar  je  vnnd  allwegen,  so  ein  frômbder  fûrst,  potentatt  vnnd 
herr  ettwas,  es  sye  glich  vmb  knecht  oder  annder  sachen  by  einer  loblichen  eydl- 
gnosschafft annzuwârben  gehept,  loblichen  gebrucht  wordenn  :  deshalb  vnnser 
herren  vnnd  obrenn  verursacht  worden  disere  jetzhaltende  badische  lagleistung 
zubestimen  vnnd  annzusetzen,  damit  man  sollicher  vnordnung  ettlicher  gslalt 
begegnen  vnnd  fiirkomen  môchte. 

Da  wir  vnns  dann  inn  vnnser  herren  vnnd  obren  gegebnen  innstruction  vnnd 
beuelch  ersâchen,  vnnd  demnach  vnns  dess  enndtschlossen  sollichs  ouch  allen 
vnnsern  lanndtuogten  zum  ernnstlichistenn  zugeschryben,  das  man  manndathen 
sôUe  vszgon  lassenn,  das  niemandt  by  lyb,  lâben,  eer  vnnd  gutt  keinem  frembden 
fûrsten  vnnd  herren  nit  sôlle  zu  ziehenn,  es  wâre  dann  sach  das  inn  kiinfftigem 
gmeine  lobliche  eydtgnosschafït  oder  aber  sonnderbare  ordt  raiteinannderen  eins 
vffbruchs  halb  (so  ein  bottschafft  inn  ein  eydtgnosschafft  geschickt  vnnd  gesanndt 
wurde)  verglichen  môchten  etc. 

Diewyl  dann  wir  zwyfels  onn  dann  das  obgemelte  vffwigkhler  glichergslall 
ouch  zu  vch  komen,  knecht  bestellen  vnd  annemmen,  vnnd  die  one  der  oberkeytten 
verwilgen,  zuwider  altem  gmeinem  loblichem  eydtgnossischem  bruch,  hinwôg  fûeren 
môchten,    dardurch  dann   gmeiner    loblichen   eydtgnosschafft    glich    schaden    vnnd 


1672  357 

liimbdenn  (so  jnnen  eltwas  vnglûcklichs  widerfaren)  vfferwacbszeu  wàre,  so  gelanngt 
ann  iich,  ails  vnnser  geiriiw  lieb  eydtgnosseu,  vnnser  ganntz  frûndtlicli  vnnd  eydl- 
gnôssiscb  annsinnen,  pitt  vnnd  begâren,  jr  wellent  ûch  obgebôrdl  maondatben 
oucb  gefallen  lassen  vnnd  sôllicbs  glicbergstalt  inn  iiwern  oberkeyleo  vnnd  amptsz- 
uerwallungen  lassen  vszgon,  damit  mengclicb  gewarnet  werde  :  deszglicben  wo  jr 
derglicben  vËTwigkler  vnnd  bestelle  belràtlen,  die  gefenngklicb  annemmen  vnnd 
jrem  verdiennen  nacb  slraffen,  so  oucb  der  vnnsern  etllicbe  so  sicb  jrer  ordenlicben 
oberkeyt  vngborsam  vnnd  widerspenig  erzeigten,  durcb  vwere  oberkeilten  vnnd 
ainbtszuerwaltungen  denn  pasz  zunemen  vnnderslûenden,  dennselbigen  wellent 
sôllicbs  einicbs  wags  nit  geslatlen,  nocb  sy  passieren  lassen,  sunder  sy  mil  dem 
eydl  widerumb  bindersicb  inn  jr  vatlerlanndl  verwissen  :  daran  bescbicbl  vnnsern 
berren  vnnd  obren  ein  ganntz  angenem  gfallen,  die  werden  sôllicbs  vrob  ûcb  ganntz 
gulter  triiwer  eydtgnôssiscber  wolmeinung  zuuerdienen  gneigt  sin,  denn  allmâcbligen 
golt  biltende  er  ûch  inn  langwiiriger  glucklicber  regierung  erballen  welle. 

Datum  vnnd  mit  dess  edlen  veslen  vnnsers  getrûwenn  lieben  lanndtuogts  zû 
Badem  inn  Ergôw  Heinricben  Flàckbensteins,  dess  racbt  der  statl  Lutzern,  eignem 
innsigel  innammen  vnnser  aller  verscblossen,  den  12'*°  februarij  anno  etc.  1572. 

Vonn  stett  vnnd  lannden  der  dryzeben  ordten 
gmeiner  vnnser  eydtgnosscbafil  ràtb  vnnd 
sanndtpollen,  diser  zytt  vsz  beuelcb  vnnd 
voUem  gwalt  vnnser  aller  berren  vnnd  obren 
vff  dem  lag  zu  Baden  inn  Ei^ôw  versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Halhoase.) 

2394.  Extrait  du  récès  de  la  conférence  des  quatre  viUes  protestantes,  réunie  à  Aarau,  le  22  sep-        ibl2. 
tembre  1572.  —   Comme  on  a  reçu  des  informations,  malheureusement  trop  certaines,   de  f effroyable     22  sept. 
^Kktusaere  et  de  la  cruelle  persécution  dirigée  en  France   contre  l'amiral  Cdligny  et  ses  partisans,  et 
^^Bntre  ses  coreligionnaires  en  général,  et  comme  il  est  à  craindre  que  ces  excès  ne  s^arrétent  pas  à  la 
^^Êrance  et  que,  pour  assurer  F  exécution  des  décrets  du  concile  de  Trente,  on  ne  les  étende  à  Vautres 
états  et  à  d'autres  adhérents  de  FEvangile,  chaque  canton  désire  savoir  de  ses  confédérés,  à  quoi  U  peut 
s'attendre  de  leur  part,  en  cas  de  danger  et  d'agression  effective,   et  si  Von  se  portera  secours  les  uns 
aux  autres.  Après  délibératioti,  on  tombe  éPaccord  de  ce  qui  suit:   Si  une  viUe  ou  ses  ressortissants 
muaient  à  être  attaqués,  les  autres  cantons  ou  villes  devront  leur  prêter  secours  et  assistance,  et  tout 
isquer,  les  biens,  Vlionneur  et  la  tie,  pour  assurer  le  salut  de  la  patrie  commune  et  de  la  religion  éran- 
gélique;  les  cantons  se  tiendront  prêts  à  se  soutenir  mutuellement.  Outre  cda,  chacun  cPeux  devra  bien 
garder  ses  frontières,  et  prémunir  ses  ressortissants  eti  s' approvisionnant  de  vivres,  de  tminitions  et  de 
toutes  choses  nécessaires.  Pour  qu'on  puisse  se  porter  plus  rapidement  secours  les  uns  aux  autres^  dtague 
inton  devra  organiser  un  service  de  poste  à  pied,  de  manière  à  correspondre  faeHemeut  avec  ses  confé- 
dérés; à  cet  effet,  ils  s'informeront  réciproquement  et  par  écrit  des  dispositions  qt^Hs  auront  prises,  afim 
que  diacitn  instruise  ses  courreurs  de  quelle  manière  ils  devront  se  comporter  avec  ceux  des  autres  coûtons. 
Et  comme  Zurich  s'est  abstenu  de  convoquer  à  cette  conférence  les  alliés  du  même  culte,  tels  que  la  vUle 
de  Saint-GaB,  Mulhouse  et  Bienne,  on  décide  qu'on  leur  enverra  une  députation  pour  porter  à  leur 
coummsaanee  les  résolutions  prises,  et  leur  detnander  si  Ton  pouvait  compter  sur  eux  en  cas  d!" agression. 
Indépendamment  de  cela,  on  informera  verbalement  ou  par  écrit  des  mesures  qu'on  vient  d'arrêter,  les 
habitants  du  V(dais,  des  Ligues  grises,  etc.,  qui  font  profession  de  la  rdigion  évangéUçue  :  Berne  est 


■ 


358  1574 

spécialement  chargé  de  cette  mission  dans  le  Valais,  à  Bienne  et  chez  les  habitants  de  Neuchâtel,  de 
Neuveviïïe  et  du  Val-de-Moûtiers.  On  juge  aussi  opportun  de  représenter  l'imminence  du  danger  à  quelques 
princes,  seignetirs  et  états  voisins,  tels  qus  le  Wiirtetnberg,  Strasbourg,  etc.,  qui  ont  également  adopté  la 
réforme,  et  de  leur  demander  ce  qu'on  pourrait  espérer  d'eux  dans  une  pressante  nécessité.  Tous  ces 
points  ont  été  décidés  à  l'unanimité,  sauf  ratification  des  commettants,  et  chaque  canton  enverra  sa  réponse 
à  Zurich.  ' 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Âbschiede.  T.  IV,  p.  499,  b 

1574. 
16  mai  2395.  Informé  par  la  ville  de  Mulhouse  qu'elle  avait  fait  procéder  à  l'arrestation  d'un  de  ses  ressor- 

tissants inculpé  d'infidélité,  qui  s'était  évadé,  Jean- George  DegeUin  de  Wangen,  grand  bailli  de  Landser, 
répond  que  cette  arrestation  ayant  été  faite  dans  la  banlieue  de  Eixheim,  sur  le  territoire  autrichien,  la 
ville  devait  ramener  son  prisonnier  à  Vendroit  où  il  avait  été  pris  et  le  remettre  aux  mains  des  officiers 
de  la  seigneurie,  sauf  à  exercer  sa  poursuite  devant  la  juridiction  du  ressort,  où  elle  trouvera  toutes  les 
facilites  désirables;  en  mêm^  temps  il  la  somme  de  punir  ceux  qui  ont  commis  cette  violation  de  territoire. 
Landser,  16  mai  1574. 

Denn  fûrsichligen  ersamen  vnnd  weisenn  burgermaister  vnnd  rath  der  statt 
Mûlhusen,  meinen  innsunders  gûnstigenn  herren,  lieben  nachbarn  vnd  gueten  freunden. 

Fûrsichlig  ersam  weis  innsunders  gûnstig  herren,  liebenn  nachbaurn  vnnd 
guette  freundt,  e.  e.  w.  seien  mein  guetwillige  freundtliche  vnd  nachbarliche  diennst 
jederzeytt  zuuor. 

Ich  hab  e.  e.  w.  schreiben  vom  12.  gegenwûrdigen  monats,  darinn  vermelter 
anzaig  welcher  massen  jr  euwerer  hindersessen  ainem,  so  beganngener  vntreuw 
besorgender  beyfengnus  wegen  sich  ausser  der  statt  Mûlhusen  gethan  etc.,  habendt 
nachsetzen,  gfenglich  angreiffen  vnd  gen  Mûlhusen  fueren  lassen,  durch  euwern 
leuffers  botten  wol  erapfangen,  vnd  mehrern  innhalts  verstanden  :  daruf  wie  jr  selbst 
verstendiglichen  zuermessen,  dieweil  ich  der  sachen  merer  wissens  nit  gehabt,  deren 
raehrere  erkhundigung  einzunemmen  œir  ampt  vnnd  diennstshalben  gebûren  wollen. 

Demnach  ich  nun  in  glaubwûrdige  erfahrung  bracht  das  der  platz  vnnd  ort 
vf  welchenn  die  euwern  dem  jetzt  bey  euch  verhafften  nachgefolgt,  in  Richseimer 
vnzweiffelichem  zwing  vnnd  bann,  vnd  also  in  des  durchleuchtigsten  fûrslen  vnd 
herren  ertzhertzog  Ferdinanden  zue  Osterreich  etc.,  meines  gnedigisten  herren, 
landtsfûrsthcher  jurisdiction  meiner  ampts  verwaltung  gelegen,  wie  dann  e.  e.  w. 
in  derselben  schreiben  selbs  bekhandthch  vnd  anred,  vnnd  mir  amptspflichten  halber 
sollichen  vngebûrlichen  ein-  vnd  vbergrifF  hingeen  zulassen,  nachzugeben  vnnd 
zugestatten  vnueranntwortHch,  darneben  e.  e.  w.  was  in  sollichen  fâhlen  recht  vblich 
vnd  landtsbreuchig  vnuerborgen  :  so  ist  amptshalben  mein  billichs  begeren  jhr 
wollen  gewelten  gefanngnen  wider  an  das  ort  da  derselbig  vf  Oslerreichischer  ober- 
kheit  meiner  vogtey  von  denn  euweren  angriffen  worden,  zu  meiner  ambtlichen 
verwarung  stellen,  vnd  die  jennigen  e.  e.  w.  angehôrigen  welche  solhchen  frâuen- 
lichenn   eingriff  beganngen  haben,   darumben   zugebûrlichem  abtrag  anhalten,  vnd 


1  Bâle,  Schaffhouse,  Saint-Gall,  Bienne  et  Neuveville  s'empressèrent  de  donner  leur  adhésion  à  tout  ce  qui 
avait  été  résolu  dans  cette  conférence.  D'après  une  lettre  de  Zurich,  du  3  novembre,  tous  les  cantons,  ainsi  que  leurs 
alliés,  auraient  promis  leur  concours;  cependant  il  n'est  pas  fait  spécialement  mention  de  Mulhouse. 


1574  369 

durch  verwaigerung  zu  anndern  gebiirliclien  millell  nit  vrsach  geben  :  solle  alsdann 
vtr  anrueffeu  gegeu  gedachlem  gefaugnen  was  gebreuchlich  billich  vnd  recht  isl, 
vuuerlengt  vnd  mit  wenigstem  vncoslen  erlheilt,  vnd  zue  exécution  verholflen 
werden  :  woll  ich  euch  vf  angeregt  e.  e.  w.  schreiben  nachbarlicher  gueler  niainung 
vnd  meiner  ambts  nollurfil  nach  zu  anntwort  nil  vnangezeigl  lassen. 
Dalum  Landser,  den  xvj'«"  may  anno  etc.  Lxxiiij. 

Ilansz  Jerg  Degellin  zù  Wangen, 
ober  vogt  der  herschaffi  Lanser. 

Original  en  papier,  cachet  armorié  à  l'écu  chargé  d'un  pentalpha.  (Archives  de  Molhonse.) 

2396.  Commencement  d'une  lettre  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Mulhouse  à  la  régence  d'Ensi*-  1574. 
heim,  où  ils  essaient  de  justifier  ou  d'excuser  l'arrestation  d'un  de  leurs  ressortissant»  sur  le  territoire  9  juillet. 
de  Rixlieim,  par  des  violences  analogues  commises  au  préjudice  de  leurs  propres  droits  par  des  agents 
ou  des  vassaux  autrichiens;  ils  allèguent  ainsi  la  poursuite  du  Français  évadé  des  prisons  d'Ensisheim 
(Jean  Festuot,  seigneur  de  Lamilly)  par  un  varlet  de  la  régence,  qui  se  saisit  du  réfugié  à  ThôteUerie 
où  il  s'était  arrêté,  et  qui  se  présenta  ensuite,  les  annes  à  la  main,  devant  le  conseil  assemblé:  sans  la 
protection  dont  celui-ci  cotwrit  le  prisonnier,  le  varlet  Vaurait  tué  sur  place.  Ils  citent  encore  le  meurtre 
commis  par  un  noble  de  Reicîienstein,  sur  tm  bourgeois  qui  s'était  interposé  pour  arrêter  des  voies  de 
fait  dont  un  de  ses  concitoyens  était  l'objet,  et  d'autres  violences  exercées  par  un  agent  forestier  sur 
Mathias  Chrossheintz  aux  portes  de  Mulhouse  et  plus  tard  sur  la  route  franche  de  Vempire.  —  La  fin 
matiqu€. 

9  juillet  1574. 

Wolgeborner    edel   hochgelerl    vnnd    vest   gnedig   gunstig   hern,    e.    g.   seiend 
vnnser  guelwillig  dienst  zuuor. 

Was  e.  g.  vfT  nechstgelhan  schreiben  vnnsers  gefangnen  halben  [geanlworl] 
habend  wir  gnuogsam  verstanden  vnnd  vsz  hieuorigenn  in  beiden  vnnsern  schrifll- 
lichen  begeren  angezeigten  vrsachen,  derselbigen  nach  das  solches  vnns  so  hoch 
oder  annderer  meinung  dann  dis  zugangen,  vffgenoraen  worden  sein  solte  versehen, 
in  betrachtung  dergleichen  vnuersehene  handlung  sich  zuuilmaln,  vnnd  inn  sonnder- 
lit  kurtzer  jaren  zugetragen,  das  e.  g.  forsiknecht  dem  Frantzoszen  so  vsz  e.  g. 
efangenschafrt  flûchtig  worden,  demselben  bisz  in  vnnser  statt  nachgefolgl,  in  der 

Éerberg  ergriffen,  volgents  mit  gewehrter  hand  vnnd  geechosz  inn  vnsern  gesesznen 
idt  getretten,  vnnd  wo  gemelten  Franlzoszen  vff  sein  trungenlichs  recht  anrûeffen 
rir  nit  geschirmt,  vnrechtmeszig  vmgebracht  hetten  :  so  dann  einer  von  Reichen- 
stein  seins  eignen  muotwillens  on  aile  vorgende  vrsachen  vnserer  burger  einen  so 
ab  seiner  arbeit  heimgangen  vff  seinem  pferdt  nach  bey  dem  har  geschleiffl,  einen 
guten   mann   der  jme   seins   muotlwillen   abgewerit,   vnferr  von   der  statt   pordten 

Kschossen  :  jtem  was  gewalttiger  handlung  auch  e.  g.  forstknecht  eyner  mit  Mathis 
roszheintzen  vnserm  burger  auch  an  vnserm  thor  vnnd  dann  nachmals  vff  frayer 
keyszerlichen  straszen  wider  begangen,  ist  e.  g.  datzumal  geclagt  worden  :  welche 
vnnd  dergleichen  begangne  ein-  vnd  iibergriff  (deren  wol  mehr  wehren  vnnd  sindt 
fûrzebringen)  wir  vff  pitt  eltlich  datzumal  gewesen 

Copie  contemporaine  en  papier    (Archives  de  Mulhouse.; 


I 


360  1574 

1574.  2397.  En  réponse  à  la  lettre  du  bourgmestre   et   du  conseil  de  Mulhouse,  du  9  juillet  précédent,  la 

19  août,  régence  d'Ensisheim  rappelle  les  faits  de  Varrestation  de  leur  ressortissant  sur  le  territoire  autrichien: 
poursuivi  par  une  quarantaine  de  bourgeois  à  pied  et  à  cheval  et  armés,  il  s'était  réfugié  dans  la  forêt 
dite  Oberholz,  banlieue  de  Bixheim,  oii  il  fut  cerné  et  traqué  ;  il  prit  alors  sa  course  vers  un  autre  bois, 
mais  il  fut  relancé  et  atteint  avant  d'y  être  arrivé,  et  quoique  cette  prise  eût  été  faite  sur  un  territoire 
étranger,  il  n'en  fut  pas  moins  conduit  à  MulJiouse.  Il  ne  sert  de  rien  de  dire  que  cet  Iiomme  y  ressor- 
tissait  ;  en  tout  état  de  cause,  il  aurait  dû  être  livré  à  la  seigneurie  de  Landser,  dans  la  juridiction  de 
laquelle  on  l'avait  arrêté.  Quant  aux  faits  que  la  ville  allègue  pour  sa  justification,  aucun  ne  s'applique 
au  cas  présent.  Le  gentilhomme  français  évadé  d'Ensisheim  a  bien  été  arrêté  par  un  varlet  de  la  régence 
à  Mulhouse  même,  mais  il  obtint  aussitôt  V assentiment  du  magistrat,  qui  maintint  Varrestation,  et  il  nie 
s'être  présenté  en  amies  devant  le  conseil  assemblé.  Immédiatement  après  Tattentat  commis  par  un  noble 
de  Eeichenstein,  la  régence  mit  le  séquestre  sur  ses  biens  pour  Tobliger  à  capituler,  et  le  fait  est  qu'il 
s'est  arrangé.  Quant  à  Mathias  Grossheim,  le  forestier  dont  il  s'est  plaint,  a  fait  connaître  dans  le 
temps  les  violences  dont  il  avait  été  l'objet  de  sa  part.  Pour  en  revenir  à  l'arrestation  faite  à  Bixheim, 
quoique  le  bailliage  de  Landser  soit  en  droit  d'exiger  la  remise  du  prisonnier  et  des  réparations  pour  la 
violation  de  son  territoire,  si  la  ville  lui  délivre  une  réversale  par  laquelle  elle  déclarerait  que  c'est  un 
événement  fortuit,  qu'il  est  sans  précédent,  comme  il  sera  sans  préjudice  pour  les  droits  de  la  maison 
d'Autriche,  la  régence  verra  si  elle  peut  s'en  contenter. 
Ensisheim,  19  août  1574. 

Den  ersamen  weysen,  vnsern  lieben  besondern  vnd  gueten  freunden,  burger- 
raeister  vnd  rath  zue  Miielhausen. 

Vnser  grues  vnd  freundtlich  diensl  zuuor. 

Ersamen  ||  weysen  lieben  besondern  vnd  gaeten  freund,  was  ||  jr  vns  vf  vnser 
antwurt  jûngst  vom  siebenden  julij  ewers  raitburgers  wegen,  wolchen  die  ewrigen 
in  Richshaimer  zwing  vnd  ban  vf  Osterreichischer  oberkkhait  angegriffen  vnd  von 
dannen  vnd  aus  derselben  jurisdiction  hienweg  zu  eucb  in  die  stalt  Miielhausen 
gefengcklich  gefuert,  den  neundten,  so  vns  erst  den  viertzehenden  beraelts  monats 
vberliiferet  worden,  verners  zuegeschrieben  vnd  gebetlen,  das  haben  wir  nolturfftig- 
lich  verstanden ,  vnd  wûrt  dièse  handlung  eben  der  mainung  vf  genommen,  wie 
die  sich  in  bestendiger  warhait  verloffen,  nàmblich  das  ewerer  mitburger  ein  grosse 
anzal,  bis  wol  vf  die  vierlzig  vngeuarlich,  zu  ross  vnd  fuess,  mit  jren  pûchsen, 
fàustlingen,  knebelspiessen  vnd  andern  wehren,  dem  obgedachten  man  aus  Muel- 
hausen  in  Richshaimer  ban,  in  das  Ober  holtz,  nachgeuolgt,  dasselbig  vmbstelt  vnd 
jnen  daraus  geiagt,  das  er  die  flucht  in  ain  ander  holtz  nemmen  vi^ôUen,  darzwischen 
er  von  den  ewern  ereylt,  gefengklich  angegriffen,  vf  ein  ross  gesetzt,  das  ross  von 
ainera  andern  gelaytet  vnd  der  gefangen  also  hienweg  gefuert  worden ,  das  sich 
dan,  wie  jr  verstendiglich  bey  euch  selbs  zuermessen,  in  frembder  oberkhayt  keins 
wegs  gebuert,  sonder  fur  ain  freueliche  handlung  gewallthâtigen  ein-  vnd  vbergriff 
zuhalten,  auch  anderst  nit  kan  verantwùrt  noch  entschuldiget  werden  :  vnd  ist 
daran  gar  nichts  gelegen  ob  euch  der  gefangen  verpflicht  seye  oder  nit,  dan  solches 
in  frembder  oberkhait  vnerheblich,  vnd  hetten  sie  dem  rechten  vnd  gebrauch  nach, 
das  sie  jme  in  Lanser  herschafft,  Osterreichischer  oberkhait,  gefangen,  rechtmessig 
vnd  billich ,  auch  dahien  liiefern  vnd  nit  aus  derselben  gerichtbarkheit  ghein  Miiel- 
hausen fiieren  sôllen,  wie  jr  euch  verniinfftiglich  selbs  zueweisen  habent  vnd 
bekennen  muessent. 


1574  36i 

Deren  geschichten  vnd  fôblen  so  von  euch  eutgegen  angezogen  werden,  ist 
dieser  handlung  keiner  zuuergleichen ,  vnd  wissen  wir  vns  den  enlwicheuen  Franl- 
zosen  belangend  noch  wol  zuerindern,  das  vnserer  einspennigen  diener  einer  den- 
selbigeu  in  der  slat  Miielhausen  angefallen,  vnd  mit  ewerer  bewilligung  gfengklicb 
bey  euch  einlegeu  lassen,  das  isl  nuehn  nichts  vnzimblichs,  allein  das  er  sein  sicher 
vnd  gewiss,  damit  er  nil  ausreissen  oder  sich  verschlagen,  ebe  vnd  bis  er  euch  als 
des  orts  die  oberkhait  darunder  anrueffen  môgen  :  so  sagl  bemeller  einspennig 
bestendiglich,  das  jme  in  dem  zuuil  vnd  vnrecht  zugelegt  werde,  das  er  mil 
einichem  geschoss  vor  ewern  gesessenen  ralh  kommen,  dan  er  dasselbig  zuuor 
haussen  von  sich  gelegt;  es  werde  sich  auch  in  warheit  nil  andersl  befiinden, 
das  dan  vnser  nachbarlich  begeren  damais  gegen  gedachlem  Frantzosen ,  wiewol 
es  dem  rechten  vnd  gemeinem  gebrauch  nil  vngemes,  darzu  wir  vns  khùnffliglich 
in  zulragenden  fàhlen  gleicher  wilfahrung  erbollen,  bey  euch  nil  slal  haben 
môgen,  vnd  was  seinethalben  w-eilhers  eruolgt,  des  w'isseu  wir  vns  auch  noch  wol 
zueberichten. 

Vf  die  verloffne  handlung  mit  einem  von  Reichenslein,  haben  wir  gleich  damais 
aile  sein  hab  vnd  guel  in  arrest  legen  lassen,  die  gebûr  vnd  billicheil  dardurch 
zuuerschaffen  ;  lelslichs  vns  anzaigt  worden  isl  das  er  sich  derenden  da  sich  die 
geschicht  verloffen,  verlragen  hab. 

Von  wegen  Malhis  Groshainlzen ,  befindl  sich  in  beuolhner  nachsuech  bej 
denselben  gschrifflen  ein  supplication  die  Veit  Baurlin,  damais  ein  forslknechl  zue 
Richshaim,  zu  seiner  verantwurtung  vbergeben,  darin  er  erzell  was  gwalls  vnd 
vnbillichail  jme  von  desselben  wegen  zue  Miielhausen  begegnel,  vernern  inhalls 
wie  beiligeude  abgschriffl  milbringt,  das  haben  wir  dannocht  anzogner  sachen  halbeu 
zu  bericht  nil  wôllen  vnuermell  lassen. 

Vnd   wiew'ol   hohernanter   f,    dhl.    vogl   vnd   amblleûth   der    herschafll   Lanser 

rechlmessige   fueg  vnd  vrsach   hetlen,   auch  von   ambls   wegen   schuldig  seyen   vf 

^Krem  begeren  in  erforderung  zu  widerslellung  des  gefangnen  vnd  gebueriichen  abtrags 

^Hvon   ewern   burgern,  wôlche  obberurteu   gwalt  vnd  vbergrif  in  Lanserer  herschafll 

^■ôslerreichischer   oberkhail   begangen  zuuerharren,  vnd  wa   die  gebuer  nil  eruolgel, 

^^bndere   zuelâssige   mitlel   fùerzuenemen  vnd   zuegebrauchen,  dieselbigen  zu  gebuer- 

^Hicbem  ablrag  zubringen,  welches  jr  euch  auch  mil  billichail  nicht   habenl  zuebe- 

clagen,  yedannocht  auf  ewer  vleissig  tringlich  billen  vnd  erbielen  (gleich  wol  dessen 

noch  vnbegeben),  so  wollen  wir  vns  souil  benemmen,  vnd   môgen  leiden  das  jr  ein 

offne  verschreybung  vnd  reuers   stellenl  das  sôlcher  gefengklicher  angrifi"  in  hoher- 

melter   f.    dhl.  oberkait,   Lanser  herschafit,  vnd  hienwegfuerung  des  gefangnen  vf 

kainen   vorthail,  fuersatz   oder  gefahr,  sonder   allein  vnbedâchllicher  vnd  vngeuor- 

licher  weis   beschehen,    auch  khunflliglich    jrer   f.   dhl.  vnd  derselben   herschafllen 

vnd    oberkail    vnpreiudicirlich    vnuergriflich    vnd   vnnachlheilig    sein,    vnd    jre    f. 

dhl.   vnd    derselben    amblleût  von    euch  vnd   den   ewern   dergleichen  gwalls  vnd 

eingriff  furlers    vberhebl  sein   vnd  pleiben  sollen,  vnd  vns  denselben    begrif  oder 

copey  zuuordersl   zuersehen  zukomen   lassen,    so   wollen    wir  vns  als  dan  weylers 

einer  nachbarlichen  antwurt  vnd  beschaids  enlschliessen  :  vnd  haben  euch   solches 

V.  46 


L 


362  1574 

vf  obangeregt  ewer  schreibea  der  sachen  gelegenhait  vnd    notlurfft  nach  nit  wôllen 
verhallen. 

Datum  Ensishaira,  den  neuntzehenden  augustj  anno  etc.  Lxxiiij". 

F.    dhl.    ertzhertzog    Ferdinanden    zu    Ôslerreich 
landluogt,  regenten  vnd  râthe  in  obern  Elsas. 

S.  K.  G.  zu  Zollern,  landuogt  in  Ellsas. 
V.  Artzt  der  canlzler. 

Original  en  papier  scellé  de  trois  sceaux.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1574.  2398.  En  réponse  mi   bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  le  grand  bailli,  le  président  et  les 

6  sept.  conseillers  de  la  régence  d''Ensislieivi  les  informent  qu'ils  viennent  de  prendre  connaissance  en  conseil  de 
leur  lettre  au  sujet  du  prisonnier  arrêté  sur  les  terres  de  l'archiduc  Ferdinand  d'Autriche,  ainsi  que 
des  réversales  qui  raccompagnaient  ;  bien  qu''en  elle-même  Vaffaire  ait  beaucoup  de  gravité  et  qu'il  leur 
faudra  en  répondre  devant  S.  A.,  ils  veulent  bien  la  laisser  tomber,  à  charge  par  la  ville  de  remettre 
les  réversales  expédiées  en  due  forme  aux  officiers  de  la  seigneurie  de  Landser. 
Ensisheim,  6  septembre  1574. 

Den  ersamen  weisen ,  vnsern  lieben  besondern  vnd  gueten  freunden ,  burger- 
maister  vnd  ratli  zu  Miilhausen. 

Vnsern  grues  vnd  freiindlich  dienst  zuuor. 

Ersamen  weisen  lieben  besondern  vnd  guelen  freiind,  wir  haben  ewer  schreiben 
vom  3.  gegenwiirtigen  monats,  sambt  mit  vberschickhter  reuers  copey,  den  gefangnen 
dem  von  den  ewern  bis  vf  der  f'"  dtn.  ertzhertzog  Ferdinanden  zu  Osterreicli  vnsers 
gnedigisten  hem  vnd  landsfûrsten  jurisdiclion,  grund  vnd  boden  vngebiierlicher 
massen  nachgeuolgt  vnd  daselbst  gefenglich  griffen  worden,  belangend,  empfangen 
vnd  diesen  nachmittag  im  rath  notturfTtig  hôren  verlesen. 

Vnd  ob  gleichwol  die  sach  an  jr  selbs  nit  wenig  bedenckhlich,  vns  auch  weyters 
zuuerantwurtung  steen  môcht,  yedoch  so  wollen  wir  es  aus  gueter  nachburschafft, 
auch  auf  ewer  tringlich  anhalten  vnd  darbey  angemelt  erbieten  bey  der  vberschickhten 
notel  in  massen  die  im  buechstaben  gestelt  vnd  vergriffen  pleiben  lassen,  die  habent 
jr  in  das  original,  wie  sich  gebûert,  zuuerferligen,  vns  alher  zu  vberschickhen,  das- 
selbig  als  dan  hochernanter  f""  dt.  herschafïl  Lanser  verordneten  ambtleuten  zuze- 
stellen,  vnd  werdent  jr  zuuersichllich,  auch  ewerm  selbs  gethandem  anerbieten  nach, 
die  sachen  dahin  wissen  zu  richten  das  fuerohien  weiters  eines  solchen  vnvon- 
nothen,  vnd  seyen  euch  sonst  zu  gueter  nachparschafft  wol  gewegen. 

Datum  Ensisheim,  den  6.  septembris  anno  etc.  74. 

F.    dt.    ertzherzog    Ferdinanden    zu    Osterreich 
landuogt,  regenten  vnd  rathe  in  obern  Elsas. 
S.  K.  G.  zu  Zollern,  landtuogt  in  Ellsas. 
Johan  Vlrich  Schiitz  von  Traubach  D. 

Original  en  papier  scellé  de  trois  cachets.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1574  363 

2399.  I/€  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  informent  leurs  bons  amis  de  Mulhouse  que,  se  ren-  1574. 
dant  aux  instances  de  bon  nombre  de  gratids  personnages,  que  l'état  de  trouble  où  se  trouve  la  France  27  sept 
a  contraint  de  fuir  leur  pays,  la  majorité  des  cantons  a  décidé  d'envoyer  des  députés  au  roi,  pour  le 
prier  de  faire  en  sorte  de  mettre  un  terme  aux  guerres  de  religion,  qui  ensanglantent  depuis  si  longtemps 
son  royaume;  on  s'est  d^à  adressé  à  V ambassadeur,  pour  savoir  oit,  Ton  rencontrerait  son  mattre,  et, 
comme  on  ne  doute  pas  que  tous  les  cantons  ne  prennent  part  à  cette  démarche,  le  bourgmestre  et  le 
conseil  demandera  si  Mulhouse  ne  voudrait  pas  également  s'y  faire  représenter;  si  oui,  on  lui  fera 
connaître  ultérieurement  le  jour  où  la  députation  se  mettra  en  route. 

Lundi,  27  septembre  1574. 

Den  frommen  fûrsichtigen  ersammen  vnnd  wysen  burgermeister   vnnd  ratli  der 
slalt  Mulhusen,  vnnsern  innsoiiders  guten  frunden  vniid  gelhriiwen  lieben  eidlgnoszen. 

Vnnser    frundllich    willig   diennst  sambt  was  wir  eeren,  ||  liebs  vnnd  guts  ver- 
mogent  zeuor. 

From  fûrsichlig  ||  ersam  wysz  innsonnders  guten  frûnnd  vnnd  gelhriiwen  lieben 
eydtgnoszen,  als  sich  nunmer  lannge  zyth  vnnd  jar  inn  der  kron  Frannckrych 
innerliche  vnnd  burgerliche  krieg,  empôrungen  vnnd  grosz  blutuergieszen  zuge- 
tragen,  vnnd  sich  leyder  noch  nit  ennden,  sonnder  erst  jelz  letsllich  dahin  gerathen 
vnnd  syn  enndtschafft  nëmmen  wil,  das  die  hanndlung  sich  vff  die  fiirnemisten 
vnnd  eerlichesten  personen  von  beyden  religionen,  dero  vorderen  vnnd  sy  je  vnnd 
alwegen  einer  kron  Frannckrych  inn  jren  ràthen  vnnd  gethâten  furderlich  vnnd 
behulffen  gweszen,  vnnd  allein  derselben  nulz,  eer  vnnd  wolstannd  zeufnen  fiirge- 
nommen  vnnd  begert,  ztichen  vnnd  den  selben  darmit  souil  obgelëgen  wirt,  das  sy 
von  jren  hab  vnnd  giitern,  ouch  von  jrem  vatlerlannd  ablrâten  vnnd  wychen 
muszen  :  sinnd  wir  vnnd  andere  orlh  inn  der  eydtgnoschafft  von  denselben  ver- 
Ihribnen  personen  vmb  souil  angerûfft  vnnd  gebâtten,  das  die  drytzechen  orth  der 
eydtgnoschafft  verursachet  worden  jr  ralhsbotlschaff"t  vff"  einen  bestimpten  tag 
zusamen  zeschicken,  vnnd  sich  haruber  zuberathschlagen  was  harinne  zu  abstellung 
l^obangelzeigter  empôrungen  vnnd  groszen  blutuergieszens  zehanndlen  vnnd  fiirtze- 
lemmen  syn  werde  :  vnnd  so  dann  sich  der  mertheyl  orth  entschloszen  vnnd  sich 
mch  die  anndern  (als  wir  dhein  zwyffel  tragen)  nit  sônndern  werden,  jr  bottschaff't 
pnn  Frannckrych  zeschicken  vnnd  inn  den  sachen  helffen  fûrlzenemen  vnnd  ze 
lanndlen  was  vermeint  werden  mag,  dartzu  dienstlichen  syn,  vnnd  aile  hanndlung 
îelzmal  allein  daruff'  beruwet,  das  wir  des  kiinigs  zu  Frannckrych  ambassadoren 
îscheydls,  wa  man  den  kiinig  betrelten  vnnd  jr  mt.  die  gesanndten  verhoren  werde, 
îrwarlet  :  so  habent  wir  ûch  solliches  guter  meynung  nit  verhalten,  darmit  wann  jr 
rwer  boltschaff't  ouch  schicken  welten,  das  jr  dasselbig  thun  mogen  vnnd  daszelbig 
iiwerm  gefallen  ston,  vnnd  so  wir  dann  von  vch  berichtet  das  jr  vwer  bottschafl't 
wch  mitryten  laszen,  wellen  wir  vch  harnach  den  tag  so  vnns  hierumb  benamset  wurt 
md  wa  die  botten  zusamen  komen  soUen,  by  guter  zyth  zuschryben,  darmit  jr  vch 
ils  dann  darnach  zeschicken  wiiszen,  vnnd  thund  vch  vnnd  vnns  darmit  inn  goltes 
ïchirm  thruwlich  beuelchen,  vnnd  begàrend  hieruber  vwer  verschriben  antwurt. 
Datum  mentags  den  27^^°  septembris  anno  etc.  74. 

Burgermeister  vnnd  rath  der  statt  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte     Archives  de  Mnlhouse.) 


364  1576  —  1578 

1576.  2400.  Extrait  du  récès  de  la  conférence  des  neuf  cantons  alliés  de  la  France,  réunie  à  Soleure,  le 

12  janvier.  23  janvier  1576.  —  On  écrira  à  Bienne  et  à  Mulhouse,  qui  ont  laissé  leurs  ressortissants  se  mettre  au 
service  du  prince  de  Gondé  et  du  duc  Casimir,  d'avoir  à  s'en  justifier  à  la  prochaine  diète.  Entre-temps 
on  s'assurera  si  le  texte  des  traités  conclus  avec  ces  vtUes  les  y  autorisait  ou  non. 

Amtliche  Sammlung  der  àltein  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  p.  589  g. 

1576.  2401.  Extrait  du  récès  de  la   conférence   des  cinq  cantons  catholiques   et  de  Fribourg,  réunie  à 

g  j^Qfjt  Lucerne,  le  6  août  1576.  —  Après  lecture  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade,  le 
-Z"  juillet  précédent  (il  y  avait  été  question  des  troupes  que,  contrairement  à  la  paix  perpétuelle,  le  duc 
Casimir  avait  tiré  de  différents  lieux  pour  sa  campagne  en  France),  et  notamment  du  passage  concernant 
ceux  de  Neuchâtel  et  de  Mulhouse,  et  en  se  référant  aux  instantes  supplications  qu'en  1531,  ces  derniers 
avaient  adressées  aux  cantons  catholiques,  après  leur  participation  à  la  guerre  de  Kappel,  on  estime 
qu'il  vaut  mieux  ne  pas  donner  suite  au  projet  de  lettre  qu'on  devait  leur  écrire,  ainsi  qu'à  Berne,  et 
de  reporter  l'affaire  aux  commettants,  afin  qu'ils  puissent  sérieusement  en  délibérer,  et  s'entendre  sur  ce 
qu'il  y  avait  à  faire  comernant  Neuchâtel  et  sur  ce  qu'il  faut  faire  savoir,  par  des  députés  ou  autre- 
ment, à  ceux  de  Mulhouse  et  à  tous  ceux  qui  n'ont  respecté  ni  les  termes  de  leur  aJiiance,  ni  les  stipu- 
lations de  la  paix  perpétuelle,  ni  leurs  engagements  écrits  les  plus  positifs. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  p.  606,  f. 

1578.  2402.  L'avoyer  et  le  conseil  de  Berne  entretiennent  leurs  confédérés  de  Mulhouse  des  inquiétudes 

9  mai.      2"^  ^^^^  inspirent  les  bruits  persistants  de   coups  de  main,  d'entreprises   militaires  contre  la  ville  de 

Genève  et  contre  leurs  propres  possessions  ;  quoiqu'ils  ne  sachent  point  qui  peut  former  des  projets  de 

ce  genre  à  leur  égard,  l'empereur  ayant  protesté  qu'il  n'y  connivait  pas,  ils  ne  croient  pas  moins  devoir 

se  tenir  en  garde,  et  ils  en  donnent  avis  à  Mulhouse,  pour  qu'à  l'occasion  il  leur  prête  aide  et  assistance. 

9  mai  1578. 

Den  frommen  fûrsichtigen  ersammen  wysen  burgermeister  vnd  rhat  der  slalt 
Mûlhusen,  vnseren  insunders  gûten  frimden  vnd  gethriiwen  lieben  eidgnossen. 

Vnser  frûntlich  willig  dienst  sampt  was  Ij  wir  eeren,  liebs  vnd  gûts  vermogend  || 
zûuor. 

From  fùrsichtig  ersam  wysz  insunders  gûl  friind  vnnd  gethruw  lieb  eidgnossen, 
vnns  sind  nun  ein  zythlang  viluallige  warnungen  zûkhommen  ettlicher  kriegschen 
anschlegen  halb  wider  ein  statt  Jenff,  doch  meertheills  landlmârszwysz  vsz  einer 
vngewiissen  red,  inn  andere  dahâr  vszgespreitle  geschrey,  nachsagen  vnd  mut- 
massungen  gewachsenn,  also  das  wir  wol  nachgedenckens  darob  gehept,  aber 
dennocht  vnns  nitt  sôllen  noch  môgen  bewegen  lassen  ein  thattlichen  ernst  inn 
sôllichen  zwyffelhafften  vnnbestanndigen  sachen  zegebrachen,  noch  damil  jemand 
wyther  zebemhiigen  :  volgends  aber  sind  wir  der  sachen  inn  sôUiche  erfarung 
khommen,  das  die  vorberiirten  praticken  wider  Jenff  vnd  vnser  darumb  ligende 
landtschafft  vszbrâchen,  vnd  zû  vyendtlicher  that  vnd  exécution  gerathen  wôllenn, 
sind  doch  inn  jrem  anfang  verhindert  vnd  erlufftet,  wie  wol  wir  nit  bericht  wâr 
diser  sach  ein  houpt  vnd  fûrer  sye,  ouch  nit  bewiisst  das  wir  dessz  jemand  beweg- 
liche  vrsachen    noch   anlasz    geben,    dan   sich   die   k^   rat.  desz   vnschuldig   erkhent 


1578  —  1580  386 

vnd  sôllichs  gegen  vnns  mil  sonnderem  ernsl  durch  schryben  widersprichi,  nit  von 
jra  barlangen  :  wyl  aber  die  sachen  noch  nil  gar  crlôschen,  soDnders  also  geschaffen 
sind  das  wir  vnd  andere  verwanndien  der  slalt  Jenff  derselben  ein  wideranfang, 
oucb  deszbalb  villichl  iiberfbals  vnd  krieglicber  anfecblung  zebesorgenn  haben, 
vnd  dem  ersien  anstosz  mit  gegenweer  zebegegnen  ein  hebuf  vnd  kriegsrûslung 
anzùsechen  vsz  Iringender  noth  bewegt  vnd  verursachel  wurden  :  so  baben  wir  ùch, 
gelbrûw  lieb  eidgnossenn  (zù  denen  wir  vns  rhats,  hilflF,  Irosls  vnd  byslandts 
sicherlich  versecbend),  desz  ailes  jetzumal  zeberichten  nil  vnnderlassen,  sonders  oucb 
hieby  gantz  friinllich  vnd  mit  ernsl  pitten  vnd  ansûcben  wôllen,  inn  disen  scbnellen 
gefarlicben  emslhafflen  sachen  ein  gelhriiw  eidgnossiscb  vfsecben  vnserlbalb  zeba- 
benn,  vnnd  inn  iiwerem  hochwysen  versland  zebedenncken  was  diser  anfang  fur 
ein  wylhlôuffige  nachuolg  werde  gebâren,  milhin  oucb  im  fbal  der  notb  vns  ûwem 
verhofflen  by stand  vnd  hilff  erzeigen,  ails  wir  vnns  desz  zù  iicb  verlrôsteu,  vnd 
hieruf  den  allmechtigen  gott  pittenn  er  welle  vnsern  blûtsucbligen  vyenden  jre 
anschleg  zerslôren  vnd  vnns  aile  inn  sinem  vàlterlichen  schirm  erhallen. 
Datum  ix'«°  maij  1578. 

Schultbeis  vnd  rbat  der  statt  Bem. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mnlhonse.) 

2403.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade,  le  9  septembre  1578.  —  La  1578. 
ffitte  de  Baie  se  plaint  que,  la  dernière  diète  de  Batisbonne  ayant  accordé  des  subsides  contre  les  Turcs,  9  sept, 
«fle  a  été  mise  en  demeure,  ainsi  que  Mulhouse,  au  nom  de  l'empereur  BodcHphe  H,  par  le  procureur- 
fiscal,  d€  comparaître  devant  la  chambre  impériale  de  Spire  et  d'acquitter  ladite  contribution,  montant, 
rien  çpte  pour  Bâle,  à  quelques  mille  florins,  nonobstant  les  privilèges  impériaux  et  royaux  qui  les 
affranchissent  de  cette  taxe.  Comme  il  ne  leur  est  pas  possible  de  se  soumettre  à  cette  prétetUûm,  Tune 
et  Vautre  viUe  demandent  aux  cantons  d'intervenir  auprès  de  l'empereur,  pour  obtenir  le  dé»ùiement  des 
agents   du  fisc  et  le  maintien  de  leurs  privilèges  d'exemption.  Après  lecture  des  citations  impériales, 

Imme  aussi  des  titres  que  les  deux  viUes  invoquent,  et  sur  le  rapport  des  envoyés  de  Bâle,  que  le  rét*» 
Batisbonne  ne  s'applique  pas  seulement  à  Bâle  et  à  Mulhouse,  mais  encore  à  la  confédération  entière, 
tfaire  est  admise  ad  référendum. 


Amtliche   Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  lY,  pp.  671-72,  b. 


2404.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle,  à  la  sollicitation  de  deux  de  leurs  bourgeois,  ThUippe        1580. 
Luterburger  et  Jacques  Fininger,  prient  leurs  bons  amis  et  confédérés  de  Mulhouse,  de  défendre  à  cer-    28  avril. 
tains   de  leurs  ressortissants  de  continuer   leurs  entreprises  sur  le  ïxns  percrû  dans  un  ancien  étang, 
'ous  la  juridiction  du  sire  su  Rhein  et  appartenant  depuis  quelque  temps  à  leurs  susdits  bourgeois. 

Jeudi  28  avril  1580. 


i 


Den  frommen   ersamen    wysen,   vnsern  insonders  gullen  frûnden  vnd  gelruwen 
eben  eidtgnossen,  dem  burgermeister  vnd  [ralb]  zu  Mûllhusenn. 


Vnser  frundllich  willig  dienst  und  was  wir  liebs  vnd  gutz  vermogend  zuuor. 
Frommen  ersamen  wysen,  besonders  gutten  frûndt  vnd  gelruw  lieb  eidtgnossen, 
vnsere  burgere  Philips  Lutterburger   vnd  Jacob  Fûniger  haben  vns  clags  wyse  fur- 


366  1580 

bracht,  nach  dem  sie  ein  holtz  in  des  zu  Rynn  zwing  vnd  ban  gelegen,  so  vor 
jaren  ein  wyger  gewesen,  nun  etwas  zyls  inhandls  gehept,  vnd  sich  von  niemanden 
einiches  ingriffs  oder  intrags  versechen,  so  begegne  jnen  jetzunder  das  etlich 
euwerer  burgere  in  solchem  der  vnsern  holtz  zuhauwen  sich  eigens  gwalz  ange- 
nommen  vnd  vnderzogen,  vnd  jnen  das  jr  geschweint  haben,  raitt  pilt  jnen  ein 
frûndtlich  schriben  an  euch,  die  euwern  jres  ingriffs  abzuhalten,  milzutheilen,  die 
wir  jnen  vff  jr  pittlichs  begeren  nit  versagen  noch  abschlachen  wollen  :  gelangt 
dernhalben  an  vch  vnser  friindtlichs  ansynnen,  jr  wollend  die  euwern  jres  fùrnem- 
mens  ab  vnd  dahin  wysen,  das  sie  die  vnsern  an  dem  jren  onbekhumbert  ruwig 
vnd  onbeschedigt  lossendt,  das  sind  wir  vrab  euch  frûndtlich  zubeschulden  gneigt 
vnd  guttwillig. 

Datumb  donstag  den  xxviij'®"  aprilis  anno  etc.  80. 

Vllrich  Schultheisz,  burgermeister  vnd  der  ralh 
der  statt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1580.  2405.  Le  docteur  en  droit  Jean-Martin  Oltinger,  procureur  de  Philippe  Luterburger  et  de  Jacques 

38  avril.  Fininger,  de  Baie,  proteste  et  fait  ses  réserves  contre  toute  sentence  que  pourraient  rendre  les  juges 
institués  à  Mulhouse  pour  connaître  du  litige  pendant  entre  Jean  Landsmann  et  consorts,  d^une  part,  et 
la  veuve  de  défunt  Jean  Fininger,  d'autre  part,  attendu  que  la  défenderesse  a  fait  donation  à  ses 
clients  de  Vétang  qui  donne  lieu  à  la  difficulté,  et  qui  ressortira  dorénavant  à  la  juridiction  de  Jean- 
Sébastien  zu  Bhein, 
30  avril  1580. 

Den  fursichlig  ersam  weysen  herrn  N.,  allsz  in  der  vermeinten  hengigen  recht- 
sach  zwischen  Hansz  Landtsmann  et  consorten,  so  dann  weylandt  Hansz  Finingers 
hinderloszner  wittib,  verordneten  richtern  vnd  vrtelsprechern ,  meinen  gnedigen 
herrn,  MuUhausen. 

Fûrsichtig  ersam  weysze  herrn,  vnd  der  vermeinten  hengigen  rechtsachen 
zwischen  Hanszen  Landtsmann  et  consorten,  an  einem,  so  dann  wylandt  Hansz 
Finningers  seeligen  wittib,  am  anderen  theyL  verordnete  richter  vnd  vrtelsprecher, 
demnach  ich  allsz  vollmechtiger  anwaldt  Philippen  Luterburg  vnd  Jacob  Finninger, 
beyder  burger  zu  Baszel,  in  erfharung  khommen,  wie  das  jr  ohnangesechen  gedachte 
wittib  sich  der  rechtfortigung,  in  bedrachtung  sy  jre  habende  ansprach  besagten 
Luterburg  vnd  Finninger,  jren  freûndlichen  lieben  schwâgern,  vbergeben,  entschlagen, 
vnd  das  gut  darumb  der  zanckh  ist,  vnder  eûwer  jurisdiction  nit,  sonders  desz 
edlen  Bastian  zu  Rhins  herrlichkeyt  vnder worffen,  allda  dann  es  zuberechtigen  ist, 
vnd  sy  die  von  Baszel  menigklichen  das  ordentlich  recht  doselbsten  fiirgeschlagen , 
nicht  desto  weniger  die  vrtel  vermeindtlichen  zuerôffnen  vorhabens,  vnd  ich  allsz 
besagten  Luterburgs  vnd  Fininger  zu  Baszel  anwaldt  in  disze  erôffnung  mit  nichten 
bewilligen  khan  noch  mag,  eûwer  vrtel,  doch  richterlicher  cher  in  allwâg  vorbe- 
halten,  vnkrofftig  vnbinding  vnd  nichtig,  meine  principalen  sich  auch  im  wenigisten 


1580  367 

nicht  vor  e.  e.  w.  einlaszen  sollen  noch  khonden,  so  will  ich  in  krafft  diszer 
schriifflt,  mich  im  fall  jr  die  vrtel  erôffnet  wurden,  der  nichtigkeyl  vnd  nuUitet, 
besler  form  vnd  gstallt  so  ichs  von  rechls  wâgen  thun  khan  oder  raag,  bezigen 
prolestierl,  vnd  mich  mit  nichten  begeben  noch  eingelaszen  haben  :  welches  ich 
euch  sich  darnach  wûszen  zurichten  freiintlicher  meinung  nit  verhallen  wellen. 
Geben  den  leszlen  aprilis  anno  80. 

E.  e.  w,  williger 
Jo.  Martin  Oltinger,  D'^  hoffsprocuralor. 

Original  en  papier  avec  sceau  en  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2406.  Bépmse  de  Philippe  Ltderburger  et  de  Jacques  Fininger,  de  Baie,  au  mémoire  adressé  par  1580. 
Je  bourgmestre  et  par  le  conseil  de  Mulhouse,  sous  la  date  du  4  mai  1580,  au  bourgmestre  et  au  conseil  avant 
de  Baie.  —  Apres  quelques  préliminaires  où  ils  se  défendent  d'avoir  cherché  à  amoindrir  V autorité  de  16  mai. 
Mtdhouse,  les  deux  Balois  exposent  que  Vétang  qui  a  donné  lieu  à  la  contestation,  situé  dans  la  banlieue 
de  Dornach  et  ressortissant  au  tribunal  de  Niedermorschuntter,  appartenait  dans  le  principe  à  Jean 
Beinlin,  bourgeois  et  conseiller  de  Mulhouse,  qui  en  a  joui  pendant  25  ans.  Après  sa  mort,  survenue  il  y 
a  36  ans,  cet  étang  passa  avec  d'autres  propriétés  à  sa  veuve,  qui  le  transmit  à  sa  sœur,  veuve  de  Jean 
Kleinpeter;  à  la  mort  de  cette  dernière,  lors  du  partage  de  sa  succession,  Vétang  fut  attribué  à  Tune  de 
ses  fiUes,  femme  de  Jean  Fininger.  A  la  longue,  l'étang,  n'étant  plus  entretenu,  devint  forêt,  et,  Vhiver 
précédent,  la  fUle  de  Jean  Kleinpeter,  devenue  veuve  à  son  tour,  fit  couper  le  bois  percrû,  qui  lui  appar- 
tenait sans  conteste.  Mais  des  bourgeois  de  Mulhouse,  en  assez  grand  nombre,  dont  les  propriétés 
avaient  jusque-là  abouti  à  l'étang,  prétendirent  qu'elles  passaient  au  travers,  et  le  revendiquèrent 
devant  le  conseil.  La  veuve  Fininger,  ou,  pour  mieux  dire  ses  fils,  ne  firent  aucune  difficulté  de  répondre 
en  justice  à  Mulhouse  même,  ni  de  reconnaître  le  tribunal  spécial  qu'on  dut  constituer,  en  raison  des 
twmbreux  liens  de  parenté  existant  entre  les  demandeurs  et  les  juges,  quoiqu'il  renfermât  encore  quelques 
personnes  apparentées  avec  la  partie  adverse;  ils  étaient  assurés  du  reste  que,  si  même  le  tribiauil  ne 
leur  était  pas  favorable,  il  leur  resterait  le  droit  d'appel  devant  le  conseil.  Mais  quand,  à  l'occasion  d'une 
descente  des  lieux,  on  s'aperçut  que  le  tribunal  n'avait  pas  qualité  pour  entendre  des  témoins,  ni  même 
pour  recevoir  leur  serment  dans  une  juridiction  qui  lui  était  étrangère,  on  en  conclut  qu'il  était  encore 
moins  fondé  à  juger  l'affaire.  —  D'un  autre  côté,  le  tribunal  ayant  rendu  sur  un  incident  une  sentence 
qui  fut  portée  par  les  défendeurs  en  appel  devant  le  conseil,  trois  des  premiers  juges,  parents  des  deman- 
deurs, siégèrent  de  nouveau  au  tribunal  d'appel,  nonobstant  toutes  les  protestations  des  Fininger  contre 
cette  irrégularité,  et  de  plu}<  ledit  tribunal  prétendu  impartial  refusa  d'accorder  U7i  délai  pour  l'arrêt 
qu'on  en  sollicitait,  d'où  il  est  facile  de  conclure  le  peu  de  garantie  que  l'appel  offrait  aux  défendeurs. 
—  Voyant  alors  le  mauvais  vouloir  et  la  partialité  des  denutndeurs  gagner  du  terrain  et  s'étendre  au 
conseil  qui,  sauf  deux  membres,  était  uniquement  composé  d'alliés  de  la  partie  adverse,  la  veuve  Fininger, 
d'accord  avec  sa  famille,  fit  donation  pure  et  simple  de  Vétang  à  ses  deux  parents  de  Bàle  qui,  pour 
Uur  part,  ne  Vacceptèrent  qu'après  s^être  convaincus  des  droits  de  la  donatrice,  des  Jiaines  qu'elle  soule- 
vait, des  frais  considérables  auxquels  Vinstance  avait  d^à  donné  lieu  à  Mulhouse,  où  Von  allait  jusqu'à 
prétendre  que  les  Fininger  voulaient  s'approprier  le  bien  d'autrui,  quant  au  contraire  c'étaient  eux 
9^on  cherchait  à  dépouiller.  —  Quant  à  VaJlégation  de  la  ville  de  Mulhouse,  que  la  donation  n'a  été 
faite  que  quand  la  cause  était  en  appel,  elle  n'est  pas  fondée;  car  il  n'y  a  eu  appel  que  sur  VindâetU 
soulevé  au  cours  de  la  première  instance,  et  à  Voccasion  duquel  les  défendeurs  avaient  demandé  que  Us 
témoignages  fussent  reçus  régulièrement,  que  les  (Miés  des  adversaires  qui  siégeaient  au  tribunal  et  au 
conseil,  fussent  récusés.  Il  est  assez  fâcheux  pour  les  héritiers  Fininger  d'être  obligés  d'abandonner 
f instance  engagée  devant  le  tribunal  de  Mulhouse,  pour  le  reporter  devant  celui  du  sire  zu  Bhein;  du 
reste  on  s'est  borné  à  lui  demander,  en  sa  qualité  de  justicier,  de  maintenir  aux  ayants-droit  la  passes- 


368  1580 

sion  de  l'étang  qu'on  leur  conteste,  et  on  ne  voit  pas  en  quoi  les  Fininger  font  tort  à  la  ville  d'où  ils 
sont  originaires,  et  à  laquelle  ils  sont  disposés,  comme  bourgeois,  à  faire  au  besoin  le  sacrifice  de  leurs 
biens  et  de  leur  vie.  —  En  conséquence,  invoquant  le  principe  reconnu  à  Bâle  et  dans  tout  le  saint 
empire,  en  vertu  duquel  tout  immeuble  ressortit  à  la  juridiction  où  il  est  situé,  les  exposants  demandent 
le  maintien  de  Vinstance  devant  le  tribunal  de  messire  zu  Rhein  à  Niedermorschwiller,  et  la  nullité  de 
toutes  les  sentences  que  le  tribunal  de  MulJiouse  pourrait  rendre. 
Sans  date.^ 

Slrenng  edell  ehrenuest  from  fûrsichtig  wysz  gnedig  gepiettennd  lieb  herren, 
e.  g.  st.  vnnd  e.  w.  seyendt  vnnser  vnderlhenig  schuldig  vnnd  gutwillig  diensl  zuuor. 

Wasz  die  fûrsichtigen  ersamen  vndt  wysen  herren  burgermeister  vnnd  rhet  der 
statt  Mulhûsen  e.  g.  st.  vnd  e.  w.  denn  4'^"  lag  may  jiingslhin  vonn  wegen  eines 
weyers  vnndt  dorin  gefellten  holtzes  inn  junckher  Hannsz  Sébastian  ze  Ryn  zwinng 
vnndt  bann  gelegen,  so  durch  ein  ordennlich  donation  verganngner  tagenn  ann 
vnnsz  kommen,  schrifftlich  fûrpracht,  habenn  wir  vsz  demselben  vnsz  zugeslellen 
sclirybenn  vernommen  :  wôllen  vnns  zuuorderst  offenntlich  betziigt  haben,  dass  wir 
gegenn  der  statt  oder  oberkheit  zu  Mulhiisen,  ails  die  vnnsers  wiiszenns  gar  khein 
vorderung  oder  ansprach  ann  sollichem  weyger  suchen,  hierin  nichts  zuhanndlen 
nocli  vyl  weniger  by  e.  g.  st.  vnndt  e,  w.,  wie  fûrgeben,  sy  inn  verdacht  vnnd 
verkleinerung  freuennlich  zubringen  vnnderstannden  haben,  denn  wo  wir  sy  zu 
uerkleinern  willens  gwesenn,  hetten  wir  je  vnwyszlich  ein  fiirschrifft  ann  sy  begert, 
dasz  sy  jre  burger  vnnsz  ann  dera  riiwig  zeloszen  annhalten  wolten. 

Vnndt  ob  wol  inn  derselbenn  fûrschrifft  ettwasz  miszuerstanndts  gwesen,  dar- 
durch  sy  vnnsz  so  hoch  annziechen,  als  ob  e.  g.  st.  vnnd  e.  w.  wir  nebenn  der 
sach  vnd  zu  vyl  milt  berichtet,  auch  die  jrenn  vnschulldig  betziigen  vnndt  dargeben, 
dasz  sy  dasz  holtz  hetten  abhouwen  loszen,  werden  e.  g.  st.  vnnd  e.  w.  oder  die 
jenigen  by  wellichen  vmb  fiirschrifft  anngehallten,  sich  gnedig  zuerinnern  haben 
dasz  einige  verkleinerung  der  oberkheit  zu  Miilhusen  vonn  vnnsz  nicht  beschechen, 
noch  dasz  die  annsprecher  desz  weyers  seydthar  derselbig  vnns  zugehôrig  gwesenn, 
vnnsz  holtz  dorin  abghouwen  fûrgeben  haben,  sonnder  ist  allein  vsz  miszuerstanndt, 
vnndt  damolen  anndrer  obligennder  geschefften  halb  ohne  vnnser  schuldt  beschechen, 
deszen  wir  vnnsz  hiemit  gnugsam  entschulldiget  haben  wôllen,  dann  e.  g.  st.  vnndt 
e.  w.  nit  vernemmen  sollen  dasz  wir  jnn  diser  oder  andrer  sache  die  vnwarheit 
fûrgebenn  oder  zu  milt  berichten,  sonnder  die  warheit  annzeigenn  wôllen. 

Souyl  nun  die  sach  ann  jrenn  selbs  belanngt,  sollen  e.  g.  st.  vnndt  e.  w.  zu 
vnnserem  einfeltigen,  doch  inn  warheit  gegriindten  bestenndigen  gegen  bricht  nit 
verhallten,  vnndt  ist  dieselbig,  wie  wir  inn  fleissiger  nachfrag  eigenntlich  erkhun- 
diget  vnnd  im  fahl   zubewysenn,  nachuollgennder  gestalltenn  beschaffen,  namblich  : 

Nach  dem  wyllanndt  Hannsz  Beinlin,  ein  burger  vnndt  des  rhats  geseszenn  zu 
Mûlhusenn,  selig,  inn  zyt  seines  lâbens  einen  weyer,  sampt  dem  ablouf  dorann, 
inn  Durnach  zwinng  vnndt  bann,  im  Ysennholtz,  Morschwyller  gerichts  gelegen, 
vff  die  fûnff  vnnd  zwenntzig  jar  lanng  eygennllich  ingehapt,  beselzt,  gefûschet  vnnd 


'   Ce  mémoire  accompagne  une  lettre  de   la  ville  de  Bàle,   du  16  mai   1580:   il  répondait  à  des  explications 
écrites  et  verbales  fournies  par  la  ville  de  Mulhouse. 


1580  360 

genutzet,  vnndt  er  Ilannsz  Beinlin  dem  nach  vor  36  jaren  todls  verscheyden,  ist 
der  selbig  weyer,  wie  auch  anndre  sine  liab  viind  giiller,  verraog  eiuer  sondern 
deszhalb  vffgerichlen  gemechlnusz ,  ann  syn  nachgelosznc  willwen,  allszdann  vfT 
abstcrbeun  derselben,  ann  jr  schwoster  Glausz  Kleinpetlcrs  scligenn  willwen,  vnndl 
letsllicb  ann  derselben  3  dochler  erblich  erwachsen ,  welliche  dôcblern  inn  der 
Iheilluiig  jres  mûllerlichenn  erbfahls  sollicbenn  weyer  inn  bysyn  bidcrbar 
liithenn  zu  gell  anngeschlagenn  vnnd  domain  Ilannsen  Finingers  frouwen,  der  eiuen 
schwosler,  vnnser  lieben  bâseu,  zugeeygnet,  die  danu  jhre  zwo  schwôslern,  deren 
die  eine  nocb  inn  laben  vndt  deszen  bekhanndllich  ist,  jbres  Iheils  vernûgl  vnd 
betzalt  hall. 

Ails  nun  vonn  der  zylher  desz  obgedachter  Hannsz  Beinlin  selig  mit  thodl 
abganngen,  sollicher  weyer  nicht  mebr  mit  vischen  beseb.t,  nocb  inn  ordennlichem 
wiisen  vnnd  ehren  erhallteu,  sonnder  die  dennlscben  zerbrocben  vnnd  dasz  waszer 
darusz  gericbt  worden,  ist  derselbig  by  lanngem  vnndt  vonn  wegen  Hannsz  Finiger 
selig  denn  birten  zu  Durnach  mit  dem  vicb  nit  dorin  zefahren,  vnnd  die  junge 
sprungen  nit  verderbben  zeloszen,  sonderlich  gelohnet,  mit  holtz  ann  mebrentbeils 
eunden  dermaszen  vszgewachseu,  dasz  sin  Hannsz  Finingers  seligen  witlwen,  vnnser 
liebe  basen,  soUicb  holtz  iim  gedachtem  jrem  zum  theil  ererbten  vnnd  zum  theil 
vonn  jren  miterben  erkoufïlen  gut  (vnndt  gar  nit  vsz  vermeinler  vnnd  jren  selbs 
zugebner  possession  eigens  gwalts  nocb  auch  wyther  vmb  sicb,  dann  inn  orden- 
Hchem  rechtenn  zuerhallten,  wie  jren  ohn  grundt  vsz  parlheyescheit  zugelegt  worden) 
nechstuerschiuen  winthers  durch  jre  arbeitter  felleu  vnndt  niderhouwen  loszen,  vnndl 
sicb  nicht  versechenn  dasz  jren  jemanndls  an  dem  jren  yntrag  thun  sollt. 

Da  aber  die  jenigen  deren  gutter  vfF  soilichen  weyer  ails  ein  anwender  stoszen, 
deren  gar  vyl  annhangs  vnnd  bystanndts  daruf  sy  sicb  verloszen,  solliches  erfahren, 
habeu  sy  gedachte  vnnser  liebe  base  vor  einem  ersamen  rhat  verclagt  vnnd  ver- 
meintlich  ohne  eygen  grundt  oder  bewysung  fiirgeben,  ails  solllenn  jre  giitter  nit 
lebr  vff,  sonnder  durch  denn  weyer  ziechenn,  vnndt  môchte  vonn  jnen  vyl  bilhcber 
lUsz  vonn  vunseren  verwandten  geschriben,  auch  im  fahl  sy  jrer  annsprach  nicht 
)zuston  gedennckhen,  an  gebûrennden  orlhen  inn  recht  vff  sy  bewysen  werden, 
isz  sy  vsz  vermeinter  vnndt  jnen  selbs  zugebner  possession  sicb  solliches  weyers 
mmaszen,  vnndt  vnns  an  vnnserer  lieben  verwandten  lanng  hargebrachten  besitzung 
)uyl  ann  jhnen  eigenthëdtlicher  wysz  zuendtsetzen  vnderstondt. 

Ob  nun  glychwol  nit  ohne  dann  dass  ernants  Hanns  Finingers  witlwen  oder 
re  son  so  inn  jhrera  nammen  die  sach  verhanndlet,  sicb  ordennlichen  rechtens  nit 
îwidert,  nocb  ails  vonn  wegen  vyle  der  frûndtscbafft  ein  besonnder  gricht  hierûber 
gsetzt,  auch  jhnen  die  personen  deszelben  verzeichnet  ûbergeben  worden,  vnnd 
glych  wol  ettlich  jres  gegentheils  verwanndte  dorin  befunden  worden ,  annfangs 
khein  soundere  ynred  darin  gehapt,  sonnder  clagenndl  anntwurt  ergon,  auch  etlliche 
kundtschafften  verhôren  loszen  : 

So  ist  doch  dargegen  wahr   dasz  sy  vnnsere  verwandten  anfangs  nit  gewûszt, 
dasz  die  sach  annderszwo  dann  zu  Miilhusen  berechtigelt  werden  musse  :  so  sinnd 
sy   auch   hieneben   jeder  zyt   vertrôst  worden,  ob   glychwol   durch   dasz  gricht   ein 
V.  "  47 


370  1580 

vrlheil  wider  sy  fallen  sollt,  so  haben  sy  sicli  jrer  beschwerdenn  durch  ordennliche 
appellation  vor  ein  e.  rhatt  widerumb  zuerholen. 

Diewyl  sy  aber  liernacher  vonn  den  richtern  selbs  inn  eim  besonndern  bescheid 
vff  dem  augenschin  ghôrt,  dasz  sy  die  ziigen  doselbs  ails  inn  desz  zu  Ryns  zwinng 
vnnd  ban  zuiierhôren,  oder  yemandts  by  synem  eydt  zufragen  nit  macht,  wiewol 
deszselbig  hieuor  erkhanndt,  darusz  dann  vollgt  dasz  sy  vyl  weniger  darûber  zuvr- 
theilen  oder  rechtlich  zuerkhennen,  hieneben  aber  auch  im  werckh  selbs  erfahren, 
noch  dem  etwas  spans  inn  verhôrung  der  khundtschafft  fûrgeuallen,  ein  byurtheil 
darûber  ganngen ,  deren  sich  vnnsere  verwandlen  beschwert  befunden,  daruon  fiir 
einen  ersamen  rhat  vnd  sich  jhrer  beschwerden,  wie  sy  allwegen  vertrôst,  zuerholen 
verhofft,  dasz  inn  prosequierung  sollicher  appellation  drey  der  fûrnembsten  desz 
grichts  vonn  wellichem  appelliert,  so  auch  denn  annsprechern  aile  drey  mit  friindl- 
schafft  verwanndt  vnndt  deszhalb  partheysch  sinndt,  inn  sollichem  rhat  fiir  welli- 
chenn  appelliert,  widerumb  mehren  theils  zyt  oben  angeseszenn  vnnd  ûber  vnnser 
verwanndten  zu  mehrmalen  ernsthch  annhalten,  weder  inn  gricht  noch  rhat  abge- 
schafft  werden  wollen,  zu  dem  vonn  dem  vnnpartheyschenn  hierûber  gesetzten  rhat 
(die  gar  nach  aile  desz  gegentheils  verwanndte  frùndt  sindt)  ein  gemeszenen  befelch 
vnnd  zyl,  wie  wyth  sy  sich  diser  sachen  annemmen  sollen,  doriiber  dôrffen  sy  ohne  jhr 
vorwûszen  nit  schrydtenn,  dohâr  e.  g.  vnnd  e.  w.  vsz  hochbegebtem  verstanndt  gnedig 
zuermeszen,  wie  hoch  sich  die  vnnseren  der  vertrostnen  appellation  zufreûwen  gehapl. 

So  hatt  mehr  gedachte  Ilannsz  Finingers  seligen  witlwen,  vnnser  bâsen,  vsz 
obgemelten  vrsachen,  vnnd  dann  auch  vonn  wegen  sy  gespirt  dasz  je  lennger  je 
mehr  zannck  vndt  widerwillen  nit  allein  by  denn  damais  clagennden  burgern, 
sonnder  auch  einem  ersamen  rhat,  so  aile  (vszgenommen  zwo  personnen),  wie  auch 
die  beide  herren  gsanndten  so  e.  g.  vnnd  e.  w.  obanngetzogen  schryben  presentiert, 
derselben  clegern  brùder,  vetler,  schwàger  vnndt  verwanndte  frùndt  sich  erhept 
vnnd  gemehret,  vorgenanten  jren  weyer  mit  aller  zugehordt,  so  wyt  derselbig  jrenn 
gwesen  vnnd  sich  das  inn  ordennlichem  rechtenn  erfinden  mag,  vnndt  nit  man  sy 
zeihet  anndren  dasz  jhr,  vnnsz  beiden  allsz  ein  freye  donation  geschennckt  vnnd 
frey  eygennthumblich  vbergeben,  vernern  innhalts  hie  byligennder  deszhalb  vffge- 
richter  vbergab,  welhche  vbergab  oder  schennckhe  wir  gleichwol  nit  allsz  balld  vnnd 
zuuor  ob  wir  wûszlen  wie  die  sachen  beschaffen,  annemmen  wôUen  :  ails  wir  aber 
inn  fleisziger  nachfrag  grundtlich  erfahrenn,  dasz  die  vnnseren  ein  wolbefiigte  vfrechte 
vnnd  inn  ordennlichem  rechtenn  bewyszliche  sach,  vnndt  sy  deszen  vnnanngesehen, 
neben  dem  sy  desz  jhren  môchtenn  verlustig  werden,  durch  jr  gegenntheil  nit  allein 
inn  mercklichen  widerwillen  vnnd  schweren  vmbcostenn,  deszen  inn  kurtzen  ein 
annsechenliche  summa  zu  Mûlhusen  vffganngen,  sonnder  auch  inn  solHchen  ver- 
dacht,  als  ob  sy  anndren  dasz  jr  zunemmen  (doran  vnnsz  vnnd  jrenn  vyl  mehr 
dann  ann  gut  gelegen)  vnnderstanden  hetten,  vorhabens,  wellichs  sich  aber  golt 
will  nimer  mehr,  sonnder  dasz  widerspili  inn  ordennlichem  rechten  erfmnden  soll, 
habenn  wir  vnnsz  solHcher  schenncke  nit  weigern  khennen  noch  pollen,  sonnder 
dieselbig  noch  erslangetzogner  schrifltlichenn  ûbergab  mit  hanndt  vnd  mund  ann- 
genommen. 


1580  37i 

Vuudt  khenneii  vnusz  hieneben  nil  gnngsam  verwundern,  dasz  e.  g.  vnnd  e.  w. 
fiirgepraclil  worden,  allsz  sollle  dise  sach  zu  der  enndl  vriheil  gesetzt  syn,  vnndl 
da  vnnsere  verwanndien  vernommen  dasz  die  enndurlheil  hab  soUen  vszgesprochen 
werdenn,  dasz  sy  ersl  annzeigl  sy  habenns  verschennckl  :  do  aber  sy  wylbers  nil 
gehanndlet  dan  ails  noch  clag  vnndt  annlwurl  jnen,  wie  obstodt,  inn  verhôrung  der 
kliundlschalHenn  ein  scbwarlicher  bescbeidl  gefallen,  sy  daruon  appelliert  vnnd  inn 
sollicber  appellation  begart  dasz  die  khundlscbafl\  ordenniicb  verbôrdt  vnndl  aile 
verwanndien  oder  pariheyeschen  vsz  dem  gericbl  vnnd  rbal  abgeschaflt  werden 
soUen,  do  jnnen  aber  soUicbes  nil  gedeyen  môgen,  isl  die  sebenncke  obgeschribner 
maszen  fiirganngen,  wirt  sicb  aber  inn  der  warheil  nimmermebr  befunnden  dasz  sy 
die  sach  zu  der  enndurlheil  geselzt,  dann  sy  noch  elllich  kbundlschaflXen  so  sy  ersl 
inn  wehrennder  handlung  erfahrenn,  noch  furzuslellen  vnnd  zuuerhôren  ghapl. 

So  geschichl  auch  vnnseren  verwanndien  inn  dem  vngullich  gnug,  dasz  sy 
vnnsz  by  J.  Hannsz  Sebaslean  ze  R>ti,  die  zuuor  gegen  der  slall  Miillhusenn 
habennde  spen  domil  zumehren,  vmb  rechl  annlzuruffen  vffgewisen  vnndl  angehelzl, 
dann  die  wyl  weder  der  zu  Ryn  noch  ein  slall  Mùlhusen  ann  denn  spenigen 
platz  biszhar  einige  vorderuug  oder  ansprach  nil  gehapl,  oder  noch  habenn,  vnnd 
wir  vonn  jme  anndersz  nichls  begerl  dann  dasz  er  vnnsz  vsz  sollichem  gui  (so 
inn  sinem  vnnleiigbaren  zwing  vnnd  bann  gelegen,  vnndl  demhalb  ohne  millel 
vnnder  synem  stab  berechligel,  oder  durch  ein  ordennlich  gescheid  daselbstenn  vsz- 
gemachl  werdenn  musz)  ohne  rechl  nichts  verennderen  loszen  soUe ,  so  mag  je 
dorusz  einiche  verbilterung  oder  verwirrung  nil  enlslon,  vnnd  wûszen  wir  vnnsere 
verwanndien  dermaszen  geordtel  syn,  dasz  sy  ein  slall  Mûlhusenn,  inn  deren  sy 
vnnd  jre  elllern  erboren  vnnd  erzogen,  inn  irrung  zubrinngen  nil  gemeinl,  sonnder 
jr  lyb,  gult  vnnd  blul  im  fahl  der  noth  nil  minder  dann  annder  redllich  burger 
darby  zeloszen  geneigl  sindl. 

Wann  nun,  gnedig  herren  vnd  obem,   die   sach   anndersl  nichl  dann  vorslodt 

^^nn  der  warheil  beschaffen,  vnnd  dann  nil  allein  alhie  inn  der  slall  Basell,  sonnder 

^Buch  im  ganntzen  romischen  rych,   der  loblich  gebruch  vnndl  gewonnheil  isl,  dasz 

^Hein  yedes  ligenndt  gui  ann  dem  gricht  dorunder  es  gelegen,  berechligel  werden  solle, 

^Hirie  vnnsz  dann  ermelter  zu  Ryn  selbs  mundllich  annzeigl,  vnndl  sonnsl  niemanndl 

^Beûgnen  khan  dasz  vorgedachler  vnnser  weyer  in  syner  vnuermeinlichen  jurisdiclion, 

^™oberkheil,  zwing  vnndt  bann  gelegen,   dernnhalben  auch  in  sinem  gericbl  zu  Morsch- 

wyller   zuberechtigen,  vnnd  ob  glych   die   vonn  Mûlhusenn  oder  anndere  dorûber 

ertheillen  wurden,  dasz  doch  solliche  erkhanndlnusz  nichlig  vnnd  vnnkrefilig,  auch 

^Bpller  ersl  die  sach  vonn  nûwem  ver  ermelten  sinem  gricht  zu  Morschwyller  annge- 

^lanngen  werden  mùeszle,  wir  auch  anndersz  nichl  suchen  noch  begeren,  dann  soUi- 

^^hem  gemeinen  lanndts  bruch,  ya   der  rechllichen   billigkheil  selbs   nach,   menig- 

^^Bchem  so  annsprach   ann  vnnserem  vergablen  gui  zuhabenn  vermeint,  ordenlichen 

rechtens  vor  dem  gricht  darunder  dasz  gult  gelegen  (ohn  einige  anndere  w}ileûffig- 

kheit,  vffzug  oder  vmblrib,  so  vszerthalb  disem  millel  rechtens  nil  verhûttet  werden 

môchle)  gewerlig  zu  syn  vnndt  erpolten  haben. 

Vnnd  isl  dem  allem   nach   ann  e.  g.  vnndl  e.  w.,  vnser  gnedig  herren  vnnd 


I 


372  1580 

obern,  vnnser  vnnd  erthenigs  hochfleissgis  (^ic)  anriiefTen  vnnd  pitlen,  die  wôllen  vhnsz 
ails  jre  burgere  vonn  obanngelzognem  gemeinem  lands  pruch  vnnd  vnnserem  ordenn- 
lichen  rechts  erpiellen  nit  trinngen,  sonnder  inn  annsechung  vnns  vndt  den  vnseren 
nit  wenig,  sonnder  groszes  hierann  gelegen,  inn  diser  vnnseren  rechtmeszigen  wol- 
befiigte  sach  vnnsz  darby  gnediglichenn  hanndthabenn  vnnd  plybenn  loszen,  wie 
dann  zu  e.  g.  vnndt  e.  w.  vnnser  geliebten  vnndl  von  got  fiirgeselzten  oberkheit 
(die  by  meniglichem  dasz  sy  nil  allein  denn  jhren,  sonnder  anch  wo  es  sich  fiigte, 
fremdtlingen  zu  ordennlichem  rechtenn  verhullffen  seynn  beriimbt  sindt)  wir  vnnser 
vnngezwyfelte  hoffnung  vnnd  zuuersicht  gestellt  haben,  vnnd  wellen  vmb  e.  g.  vndt 
e.  w.  (dennen  wir  vonn  golt  dera  allraechtigen  lanngwiirige  fridtliche  regierung  vonn 
berlzen  wiinschen)  wir  sollichs  uoch  vnnserem  geringen  vermôgen  zuuerdienen  niemer- 
mehr  vergeszen. 

E.  g.  vnd  e.  w.  vnnderthenige  gehorsame  burger  : 
Phillips  Luterburger  vnnd  Jacob  Finninger. 

Copie  contemporaine  en   papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1580.  2407.  Mémoire  du  noble  Jean-Sébastien  zu  BJieitt,   qui   expose  à  îa  régence  d'Ensisheim  que  la 

29  mai.  veuve  et  les  Mritiers  de  déftint  Jean  Fininger,  de  Mulhouse,  ayant  fait  donation  à  deux  de  leurs  parents,  m 
Philippe  Luterburger  et  Jacques  Fininger,  de  Bâle,  d'un  étang  dit  Beimlins  tveyer,  au  ban  de  Dornach, 
pour  couper  court  aux  difficultés  survenues  entre  les  autorités  et  les  habitants  de  Mulhoiise,  d'une  part, 
et  les  héritiers  Fininger,  de  Vautre,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  se  sont  interposés  atiprés  de  Vexpo- 
sant,  pour  qu'il  obtienne  de  la  ville  de  Mtdhouse  le  renvoi  des  parties  devant  le  tribunal  du  lieu,  et  la  mise 
sous  séquestre  du  bien  et  du  bois  en  litige;  V exposant  s'empressa  de  faire  auprès  de  Mulhouse  les 
démarches  nécessaires,  en  même  temps  qu'il  défendait  d'enlever  le  bois;  mais  Mulhouse  ne  rendit  pas 
moins  une  prétendue  sentence,  à  la  suite  de  laquelle  des  bourgeois  ont,  par  voies  de  fait,  procédé  au 
transport  des  bois,  en  alléguant  que  la  justice  de  Mulhouse  était  suffisante  pour  les  y  autoriser,  le  tout 
contrairement  au  droit  et  aux  traités,  à  l'union  héréditaire  et  au  devoir  féodal  qui  oblige  l'exposant 
envers  la  maison  d'Autriche.  En  conséquence  et  à  la  sollicitation  de  la  ville  de  Bâle,  messire  Jean- 
Sébastien  zu  Bhein  supplie  la  régence  d'Ensisheim  de  faire  en  sorte  qtie  le  bois  enlevé  soit  remis  en 
place,  ou  que  sa  valeur  soit  consignée  entre  les  mains  du  juge,  que  les  ressortissants  de  Mulhouse  s'accom- 
modent avec  lui  pour  la  peine  qu'ils  ont  encourue  et  qu'ils  soumettent  leurs  prétentions  au  tribunal  de 
Dornach. 

(29  mai  1580). 

Imploration  sampt  angehefïten  pilllichen  begeren  :  Hanss  Bastian  zu  Rhin 
contra  herrn  burgermeister  vnd  rath  der  statt  Milhusen. 

Wolgeborner  graue  etc.,  gnedige  herrn,  e.  g.  vnd  g.  soll  ich  vnderthenigen  nit 
vorhallten,  das  demnach  weylandl  Hanss  Finingers  wiltib  vnd  kiinder  von  Milhussen 
ein  gut,  der  Beimlins  weyer  genandt,  so   aller  dings  mit   hoUtz   aussgewachsen   in 
meiner  jurisdiction  vnd  bann  zu  Dornach  gelagen,  jren   freiindtlichen  lieben  vettern 
vnd  schwâgern   Philip  Luterburgern   vnd  Jacob  Finingern,   burgern  zu  Basel,  aller    j 
handt   gespenn   vnd    weitleûffigkheyl   zwischen    der  oberkeylt   vnd   vnderthonen    zu    i 
Milhussen,   so   auch  den    Finingern    albereit   eingerissen,  zu   fiirkommen,  frey  vber    i 
^  geben  vnd  geschenckt,  vnd  hernacher  herr   burgermaister  vnd  rath  der  statt   Basel    ! 


1580  37S 

inir,  neben  jrem  anwaldl,  sy  bey  jren  habendlen  rechl  vnd  gerechligkaytlen  wider 
menigclichen  handl  zuhaben,  vnd  in  beirachlung  das  gut  vnder  raeiner  oberkbailt 
gelageu,  gebelten  das  ich  bey  der  oberkbaiti  zu  Millmssen,  so  das  spenig  gut  vnder 
jrem  stab  zu  ziehen  vnd  zuberechligen  vnderslanden,  verschaffen  wollle  das  sy  die 
spenige  parlheyen  fiir  meinen  stab  vnd  gericbl  vnder  dem  das  gut  gelegen,  wcysen, 
vnd  das  spennig  gut,  wie  auch  das  hollz,  bilz  zu  ausstrag  ordenlicben  rechtens 
sequestrieren  vnd  in  verpoll  lagen  wolte  :  hab  ich  jnen  solches  ailes  raundllichen 
nachbûriicher  wolmeinung  angezeigt  vnd  gepetleu,  das  sie  die  guetter  in  meinem 
bann  gelâgen,  der  enden  das  gut  gelegen,  wie  erst  vermôg  der  rechten  billich  vnd 
vnsere  habendte  vertrag  niitbringen  berechtigen  lassen  wolten  vnd  hiemit  aucli  zu 
handthabung  meines  bans  vnd  jurisdiction,  das  arrest  angelegtt,  vnd  das  holtz  bey 
zehen  pfundt  und  heroacher  bey  hundert  pfundt  hinweck  zufûeren  verpotten  :  dessen 
aber  vnangesehen  haben  sie  meines  nachbeûrlichen  ansprechens  vnd  pittens 
vngeachtet.  ein  vermeinte  vrlhel,  deren  sich  gedachter  burgern  von  Basel  anwaldt 
schruffllichen  protestiert,  aussgesprochen,  das  holtz  vber  aile  gepott  vnd  verpott  in 
meinem  angesicht  mit  gewaldt  hinweckh  gefûert,  vnd  gesagt  es  seye  gut  recht  zu 
Milhuszen  etc. 

Dieweyll  dan  solches  ailes  nil  allein  den  geschribnen  rechten  vnd  vnsern 
verlragen,  sonder  auch  der  erbainigung  zuwider,  vnd  do  sollches  den  osterreichi- 
schen  landtsâszen  zugedulden  mehr  ails  hochbeschwàrlich,  vnd  wàgen  vnseren 
lehen  vnuerantwortlich  fyele,  vnd  wolgedachte  slatt  Basel  sollches  selbst  verbillichen 
vnd  mich  in  namen  jrer  burgern  vmb  handthabung  angerueffU,  so  gelangt  an 
e.  g.  vnd  g.  mein  vnderthenig  pitten,  e.  g.  woUen  zu  handthebung  jrer  f.  d. 
landlsfiirstlichen  oberkaylt,  herr  burgermeisler  vnd  rath  der  statt  Millhusen  mit 
erineruiig  deren  zwischen  mir  vnd  jnen  vtTgerichten  vertrâgen ,  der  gemeinen 
rechten  vnd  erbeynigung,  nachbeiirlichen  vermôgen  das  sy  erstlichen  jre  vnder- 
Ihonen  dahin  halltten  wôllen,  das  sie  anfangs  das  mit  gwalt  vber  aile  gepott  vnd 
prpott  hinweckh  gefiierlen  holltz  wider  erslatten ,  oder  das  geltt  darfùr  hinder 
lein  stab  bitz  zu  ausstrag  ordenlichen  rechtens  erlegen,  vnd  sich  hernacher  mitt 
lir  der  fràuelen  halben  vergleichen,  vnd  do  sy  anforderung  dess  guts  oder  holtzes 
ilben  an  yemanden  zuhaben  vermeinen,  denselbigen  vor  meinem  slab  vnd  ober- 
litl,  vermôg  der  rechten,  ersuchen  vnd  berechtigen  wôllen  :  darumb  dan  e.  g.  ich 
îderthenigst  angerûefFl,  vnd  zu  handthebung  der  f.  d.  landtsfûrstlichen  oberkhaitt 
id  raeiner  wol  hergebrachten  gerechtigkheit  gehorsamb  gebetten  haben  will. 

E.  g.  vndertheniger 

Hanss  Bastian  zu  Rhin. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Hnlhoose.) 


2408.  En  réponse  à  une  lettre  de  leurs  bons  atnis  et  confédérés  de  Baie  concernant  Philippe  Luten-        1580. 
hirger  et  Jacqttes  Fininger,   le  bourgmestre   et  le  conseil  de  Mulhouse  justifient  leurs  bourgeois  contre      2  mai. 
qui  les  incriminent.  Voici  les  faits:  Vhiver  précédent,  la  veuve  et  les  enfatUs  de  feu  le  capitaine 
ean  Fininger  ont  fait   exploiter  un   canton   de  forêt  situé   dans   la  juridiction  de  Jean-Sébastien  zu 
Hhetn,  inais  où  leurs  droits  ne  s'étendaient  pas  aussi  loin  qu'ils  supposaient.   Les  propriétaires  lésés. 


^Ourg 
^^jean 


I 


374  1580 

bourgeois  de  Mulhouse,  portèrent  plainte  devant  le  conseil,  qui  renvoya  les  deux  parties  devant  les 
juges.  Appelées  à  fournir  leurs  preuves,  celles  des  Fininger  se  trouvèrent  assez  faibles,  et,  dans  Vappré- 
hension  de  la  sentence  définitive  qui  les  menaçait,  les  défendeurs  firent  donation  du  terrain  contesté, 
notwbstant  la  litispendance,  aux  deux  bourgeois  de  Bâle  susnommés,  en  les  poussant  à  porter  l'affaire 
devant  messire  zu  Eltein,  avec  qui  Mullwuse  avait  depuis  longtemps  des  difficultés  relativement  aux 
droits  de  juridiction.  Dans  cet  état  de  cfioses,  cotnme  les  causes  et  Vorigine  du  litige  sont  antérieures  à 
la  donation,  qui  remonte  seulement  à  quelques  semaines,  le  bourgmestre  et  le  conseil  prient  la  ville  de 
Bâle  d'exiger  de  Philippe  Luterburger  et  de  Jacques  Fininger,  qu'ils  se  désistent  de  leur  action  et  qu'ils 
ne  prennent  point  part  à  une  manœuvre  dont  le  but  est  d'amoindrir  et  de  déconsidérer  le  corps  muni- 
cipal de  MulJwuse,  sauf  à  reprendre  l'instance  après  la  sentence  rendue,  si,  depuis  la  donation,  on  leur 
aurait  fait  tort;  en  même  temps  ils  accréditent  auprès  d'elle  leurs  envoyés  Othmar  Finck  et  Jean  Hart- 
mann, qui  V entretiendront  plus  amplement  de  Vaffaire. 
Lundi,  2  mai  1580. 

Ein  schriben  an  ein  ersamen  rott  der  slalt  Basell,  hatt  Gregorius  Anderess 
gschriben. 

Streng  edell  ehrenuesl  from  fûrsichtig  ersam  vnnd  weysz  gùnstig  herren,  innson- 
ders  gult  friindt  vnd  getreûw  lieb  eidtgnossen,  e.  st.  vnnd  e.  w.  seyendt  vnnser 
freundtlich  gultwillig  dienst,  sampt  wasz  wir  liebs  vnnd  guts  vermôgen  zuuor. 

Derselbenn  jûngst   verschinen  donnslags  an  vns  vszgangen  schriben,  beide  jre 
burgere  Philipps  Luttenburger  vnd  Jacob  Finiger  belangend,  haben  wir  empfangen, 
darusz   wir   nie   mil   geringen    beschwerden  vernoramen   dasz  e.  st.  vnd  e.  w.  von 
gemellen   jren    burgern    angezognen    handels    neben    der    sachen    vnd    zuuil    milt 
berichtet  worden  :  damit  nun  wie  die  sach  beschaffen   e.  st.  vnd  e.  w.  inn  warliejlj 
zubeantwurlen  vnnss  gepiiren   will,  kônnen   denselben  zu   rechtraàssiger  gepurenderj 
entschuldigung    der    vnsern    wir    freiindllicher   meinung   nil   verbaltenn ,    wie  dasz] 
wilendt  hauptman  Hannsenn  Finingers  vnnsers  burgers   seligen  wiltwen  vnd  kinderl 
vergangnen  wynthers  einen  zimlichen  beziirckh   holtzes  in  dess  zu  Rhin  zwing  vnd 
bann   gelegen,  doran   die   eiiwern  jetz   ansprach   zuhaben  vermeinen,  ebenn   weyth 
gnug  vmb  sich   vnd   (wie   vnsz   anzeigt   worden)   vil  mehr  vnd  weither  dan  sie  jrj 
gerechtigkeii   bewysen  môgendt,    vsz    vermeinter  vnd  jnen  selbs  zugemeszner    pos- 
session, durch   jre    werckleiilh    eigens   gewalts   abhouwen   lassen,   dardurch    ellicli 
andere  vnsere  burger  so  bessere  gerechtigkejt  jrer  voreltern  halbenn  doran  zuhaben 
verhoffend,  an  jrer  langharbrachten  possession  zuentsetzen,  welches  jnen  ganntz  nitt 
zugedulden  gewesen,  fiir  ein   rhadt   alhie   klags   weysz  gelangen   lassen  :  ist  jrem 
anrueffen    nach    dasselb    abgehouwen    holtz  mit  seinem   begriff  in  verbotth  gelegt, 
bede   theil   fiir   ein   rechl   gewisen   wordenn,  vor  welchera   dann   kurtzer   tag  clag, 
anltwurt,   red   vnd    widerred  ergangen,   beiderlheilenn   schrifftlich    vnd   mundtliche 
kundtschafftenn   vnd  bewisungen   der  lenge   nach   verhôrt,  deszglichen   der  augen- 
schein  ingenommen  etc. 

Als  nun  vorgemelts  hauptman  Finigers  seligen  erben  vernomraen  jr  beweysung 
zimlich  schwach  vnd  sie  jrer  sachen  villicht  vnderligen  môchten,  dasz  die  ennd 
vrlhel  nechst  verschiner  wuchen  hatt  sollen  vszgesprochen  werden,  haben  sie  sich 
vernemmen  lassen,  dasz  sie  solchen  jrenn  spennigen  platz  (wiewol  der  noch  in 
verbotth,  auch  vnerortertem   hangendem   rechteu,  sy   auch   nit  gewist  ob   der  jrem 


1580  375 

gegenlheil  oder  jneu  zugesprochen  wurde)  den  obgedacbten  e.  si.  vnud  e.  w.  cla- 
gendeii  burgern  Phillips  Lutlenburger  vod  Jacob  Finingern  geschenckl,  derhalben 
dem  rechten  nit  weithers  nachzukhomen  schuldig  zusein  ;  zu  dem  auch  sy  die  erben 
gedachte  e.  st.  vnnd  e.  w.  burger  hieuorgemeit  den  junckhern  zii  Rhin,  mit  wel- 
chein  hieuor  wir  lange  zejth  in  spennen  wider  vnsz  vnd  gemeine  burgerschafïl  alhie 
sonnst  gnugsam  verbiltert,  wider  obgesagt  jr  widerlheil  vmb  rechl  anzurueffen 
vUgewisen  vnd  angehelzt  etc. 

Dieweil  dann,  giinstig  hern  vnd  getreiiwen  lieben  eydlgnoszen,  die  sachen 
anders  nit  dann  obgehôrler  massen  beschaffen,  auch  beid  e.  st.  vnd  e.  w.  burger 
hieuor  lenger  nit  dann  erst  diser  wuchen  nechstverschinen,  an  solch  gulh  forderung 
noch  dasselb  je  ingehapt  vnd  niemants  der  vnnsern,  wie  sie  vnuerschampter  weisz 
e.  st.  vnd  e.  w.  fùrgeben,  sidthar  jnen  einichen  intrag  gethon,  sonder,  wie  obgehôrt, 
die  Finingerische  erben  dasselbig  abhauwen  lassen,  dardurch  sie  die  vnsem  vun- 
schuldig  beziihendt  vnd  dargeben,  habendt  wir  zu  hinstellung  weylherer  verdachts 
\nnd  verkleinerung,  in  welche  sy  vnsz  vnd  die  vnnsern  wider  ailesz  vnser  ver- 
sàhen  bej  e.  st.  vnnd  e.  w.  zubringen  freuenlich  vnderstondt,  beide  vnnsere  lieben 
getriiwenn  hern  Ottmar  Fincken  vnd  Hansz  Hardtraan  e.  st.  vnd  e.  w.  aller  dess- 
halben  verloflner  sachen  vnd  handtlungen,  neben  disem  vnnserra  schreiben,  der 
lenge  nach  mundtlich  auch  weythers  zuberichten  abgefertigt. 

Gelangl  derwegen  an  e.  st.  vnd  e.  w.,  als  vnserr  giinstig  hern  vnnd  gelriiwen 
lieben  eydtgnossen,  vnser  freundtlichs  ansuchen  vnd  pitten,  die  wellendt  gemelte 
vnsere  gesandlen  in  jreni  von  vns  empfangnem  befelch  giinstig  anhôren,  jnen  jres 
tïirbringens  als  vnsz  selbs  gnugsam  glauben  geben  etc.,  vnnd  daruff  ferner,  wie 
sich  gepurt,  vorgedachte  Luttenburger  vnnd  Fininger  jre  burger  die  angefengte  vnnd 
nun  mehr  bisz  zu  der  vrtheil  gesetzte  rechtfertigung  vnuerhindert  vnd  je  endtschaffl 
erlangen  zelassen,  vonn  ampts  vnd  oberkeilh  wegen  vermôgen  vnd  anhallen,  auch 
mit  ernst  vferlegen  vnd  befelhen,  im  fahl  dan  nach  vollendung  vnd  vsstrag  diser 
rechtsfertigung,  diser  schâncke  oder  anderer  sachen  halben,  sy  weithere  forderung 
vnd  ansprachen  zuhaben  vermeinen,  die  sollendt  jnen  vnbenomen  vnd  von  eûwert 
wâgenn  aile  billigkeyth  erfolgen  darzu  sj  recht  haben,  welches  e.  st.  vnd  e.  w. 
vnsern  giinstigen  hern,  innsonnders  guten  frûnden  vnd  gelreiiwen  lieben  eydt- 
gnossen, denen  wir  eydtgnosische  treûw,  freiindtlich  dienst  vnnd  angenems  gefallen 
vnsers  vermôgens  zubeweysen  jederzejth  geneigt  vnd  willig,  vff  deren  gethon 
schreiben  wir  nit  khônnen  noch  sollen  verhalten. 

Datum  mentag  den  andern  maij  anno  etc.  Lxxx. 

Eiiwer  streng  vnd  ersam  wiszhejth 

fguttwillige 
burgermeister  vnd  rhad  zu  Mûllhusenn. 
Den    strengen    edlen    erenuesten  fromen   fiirsichtigen    ersamen  weiszen   herren 
burgermeister  vnd  rhadl  der  loblichen   statt  Basell,  vnsern   insonders  guten  friinden 
vnd  getriiwen  lieben  eidtgnossen. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mnlhouse.) 


376  1580 

1680.  2409.  En  transmettant  au  bourgmestre   et   au   conseil  de  MuUiouse  h  mémoire  de  messire  Jean 

1*'  juin.     Sébastien  zu  Ehein,  la  régence  d'Ensisîieim   les  met   en   demeure,   au  nom  de  l'archidtic  Ferdinand, 
d'accorder  au  seigneur  justicier  de  Dornach  les  réparations  qu'il  réclame  et  auxquelles  il  a  droit. 
Ensisheim,  i*'  juin  1580. 

Den  ersamen  weisen ,  vnsern  lieben  vnd  gueten  freûnden ,  burgermaister  vnd 
ralh  zu  Miilhausen. 

Vnser  freundtlich  dienst  zuuor. 

Ersamen  weisen  lieben  vnd  gueten  freûndt,  welcher  massen  vns  der  vesl  Hans 
Sébastian  ze  Rhein  vmb  handthabung  seiner  bansgerechtigkait  zu  Durnach  wider 
ewer  ausgesprochen  vrtel  vnd  angelegten  gwaldt  in  hinweg  fiierung  ellichen  boltzes, 
ob  dem  guet  der  Beinlins  weyer  gênant ,  angeruefen  vnd  dorneben  gebetten,  das 
haben  jr  aus  dem  einschlusz  zuuernemmen. 

Dieweil  den  sein  des  zu  Rhein  begeren ,  vnd  sonderlich  da  die  sachen  fiier- 
gebrachter  massen  beschaffen ,  aller  erbar-  recht-  vnd  billichait ,  ouch  den  durch 
jne  angezognen  vertrâgen  vnd  andern  nil  vngemiisz,  so  haben  wir  jme  die  gebettene 
hilf  tragenden  ambts  vnd  oberkeit  halber  als  viel  an  vns  nit  versagen  wôUen, 
in  namen  der  f.  dt.  ertzherlzog  Ferdinanden  zu  Ôsterrich  etc.,  vnsers  gnedigsten 
hern,  eiich  hiemit  giietlich  vnd  nachbarlich  ersuechend,  wôllen  in  betrachlung  ange- 
regler  durch  jne  zu  Rhein  fûergewenter  vrsachen  bey  ewern  angehôrigen ,  die 
restitution  des  ab  seinem  ban  hinweg  gefurten  holtzes,  oder  souil  billichen  werts, 
auch  sich  mit  jme  des  freuels  halber  zuuertragen  vnd  des  rechtens  vor  seinem 
staab,  aida  dan  das  guet  gelegen ,  ersettigen  zulassen ,  durch  geburende  mittel  ver- 
schaffen  vnnd  verfiiegen ,  vnd  weil  soliches  ewerm  selbst  erachten  nach,  nit  allein 
billich,  sonder  auch  zu  erhaltuug  gueter  nachbaurschafft  vnd  fûerkhomung  weyterung 
vast  dienstlich,  so  wôllen  an  stat  hochernanler  fl.  dt.  wir  vns  eins  solichen  deslo 
mehr  zu  eûch  getrosten  ,  vnd  euch  aile  guete  nachbaurschafilt  zu  erzaigen  seyen 
wir  wol  genaigt. 

Datum  Ensiszheim,  den  ersten  junij  anno  etc.  80. 

Fl.    dt.    erlzhertzog  Ferdinanden   zu  Ôsterreich  statthalter,  regenten 
vnd  ràthe  in  Obern  Elsasz. 
Lorentz  von  Heydeg  st. 
Johan  Vlrich  Schiitz  von  Traubach  D. 

Original  en  papier  scellé  de  trois  cachets  en  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1580.  2410.  Seconde  requête   de  Jean-Sébastien  zu  Ehein  à  la  régence  d' Ensisheim:    non  seulement  le 

fin  juillet,  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  n'ont  pas  tenu  compte  des  représentations  qui  leur  ont  été  faites, 
mais  ils  ont  rendu  une  sentence  qui  déboute  la  veuve  Fininger  et  ses  ayants-droit,  et  dont  ils  pour- 
suivent V exécution  ;  ils  les  menacent  de  leur  enlever  leurs  offices  et  de  les  jeter  en  prison,  s'ils  persistent  à 
porter  la  cause  devant  la  juridiction  de  l'exposant,  et  parlent  même  de  mettre  à  l'encan  son  hôtel  à  Mul- 
house, pour  se  venger  de  la  saisie  des  voitures  de  bois  qu'il  a  ordonnée.  H  conclut  en  demandant  que  la 
régence  fasse  en  sorte  que  la  ville  ne  distraie  plus  Vaffaire,  ou  toute  autre  analogue,  du  tribunal  auquel 
elles  ressortissent,  et  lui  accorde  les  réparations  auxquelles  il  a  droit. 
Sans  date  (fin  juillet  1580). 


1580  377 

Sollicitation  Ilannss  Baslian  zu  Riiin  contra  herrn  hurgenuaister  vnd  rhalh  der 
statl  Milhusseu. 

Wolgeborner  graue  etc.,  gnedige  herrn,  was  an  e.  g.  den  29.  niay  wâgen 
l'ines  guets  vnder  meiner  oberkhayt  gelagen,  dass  Beimlins  weyer  gênant,  darauir 
gefellen,  vnd  durch  eltliche  burger  zu  Millhussen  vber  aile  gepott  vnd  verpolt  mil 
gwallt  darab  gefiierlen  holtzes  ,  beschwernuss  weyss  suplicando  angebracht ,  e.  g. 
auch  herin  burgermaister  vnd  ralh  zu  Milhusen  dariiber  schruflUichen  zukhonamen 
itissen,  dessen  haben  sich  e.  g.  nach  g.  wol  zuerinderen  :  wan  aber  viïe.  g.  schreiben 
bitzanhero  nichts  ervolgl ,  gedachte  herrn  burgermaister  vnd  rath  zu  Millhusen  in 
(1er  rechtsach  forlgeschritten ,  vnd  ein  vrthel  vber  ailes  so  schriflllich  so  mundtlich 
abwarneu,  in  disem  streytigen  vnd  vnder  meiner  oberkheytt  gelegnen  gut  vermeinl- 
lichen  aussgesprochen,  vnd  weylandt  N.  Beiningers  [sic)  hinterlassne  wittib  vnd  erben 
deren  das  gut  gewâsen,  mit  gwalt  ad  exequulionem  dringen,  vorhabens  vnd,  wie  ich 
glaubwurdigen  bericht ,  nil  allein  dieselbig  uber  allen  Philip  Luterburg  vnd  Jacob 
Finiugers ,  burgern  zu  Bassell ,  jren  vettern  ,  allss  inhabern  dess  guets ,  furschlag 
urdenlichen  rechtens  das  rechl  vor  raeinem  stab  abzuschaffen ,  bey  entsetzung  jren 
emptern  vnd  turnslraffgebuetten,  sonder  auch  ettliche  burger  sich  vernommen  lassen, 
do  jch  jnen  in  verbietlung  des  holllzes  jre  wagen  niderlegen,  mir  mein  hauss  zu 
Milhûssen  preyss  zu  machen  vnderslanden  haben  woUten ,  soUches  ailes  den  natûr- 
lichen  vnd  geschribnen  rechten,  der  erbeynigung  vnd  dem  landlsfriden  zuwider,  mir 
in  disem  an  meiner  jurisliction  mit  schlechler  eingriiff  vnd  gwaldt  beschicht. 

So  gelangt  an  e.  g.  mein  vnderthenig  pitten  mit  gedachten  von  Milhusen  ails 
benachtburten  dahin  zuhaudlen,  das  sy  jre  eigenthatlichen  handlungen  mit  jren 
burgern  abschaffeu,  vnd  dieselbige  vmb  diss  vnd  andere  guetter  vnder  meiner  juris- 
diction  gelegen,  fur  meineu  gerichls  zwang  weysen,  vnd  jre  burger  dahin  vermôgeu 
das  sie  das  holtz  vber  aile  gepott  vnd  verpott  mit  gewaldt  hinweckh  gefiert  wider- 
iben  erstatten,  vnd  mit  mir  dess  freuels  halben  sich  vergleichen,  in  gleichen  fur- 
lUenden  fhâlen  mich  gegen  jnen  ebenmassig  zuuerhallten  vrpiltig  :  darumb  dan  zu 
lerhielung  merer  weitleûffigkheyt  ich  ails  ein  landtsàss  vnderthenigen  angeruffl  vnd 
îbetten  haben  wil. 

E.  g.  Vnnderteniger 

Hannss  Bastian  zu  Rhin. 

Copie  contemporaine  eu  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2411.  Le  bourgmestre  et  le  comeil  de  Bàle  mandent  à  leurs  bons  amis  et  confédérés  de  Mulhouse  1580. 
e,  s''étant  re>idus  aux  ùistances  du  bourgmestre  et  de  ses  collègues,  leurs  députés  à  Bâle,  à  qui  ils  15  août. 
%'avaient  pas  pu  donner  réponse  sur  l'heure,  ils  ont  appelé  devant  eux  leurs  bourgeois  Philippe  Luter- 
burger  et  Jacques  Fininger,  à  qui  ils  ont  fait  part  de  la  démarche  de  la  ville  de  Mulhouse  et  du  voni 
fWeUe  a  exprimé;  quoiqu'ils  aient  soutenu  que  c'était  au  tribunal  du  lieu  à  cottnaître  du  litige,  ils  leur 
ont  prescrit  de  le  porter  devant  la  ville,  dans  la  persuasion  qu'elle  leur  fera  droit.  Le  bourgmestre  et  le 
conseil  ajoutent  que,  dans  le  premier  moment,  avant   de  savoir   le  fond  de   l'affaire,  ils  avaient  écrit  à 

V.  48 


378  1580 

Jean-Sébastien  zu  Mhein,  pour  le  prier  de  rendre  prompte  justice  à  leurs  ressortissants;  mais  ils  viennent 
de  le  prévenir  que,   stir  de   nouvelles   informations,   ils  les  renvoient  à  se  pourvoir  devant  le  juge  de 
MuVwuse,  conformément  aux  traités  qui  existent  entre  lui  et  la  viUe. 
Samedi,  20  août  1580. 

Den  frommen  ersamen  wysen ,  vnserii  insonders  guten  friinden  vnd  geiruwen 
lieben  eidtgnossen,  dem  burgermeister  vnd  ralh  zu  Mûlhusen. 

Vnser   frundtlich  willig   dienst  vnd    was   wir   liebs   vnd  guts  vermogen  zuuor. 

Frommen  ersamen  wysen  besonders  gult  frûndt  vnd  gelruw  lieb  eidtgnossen, 
demnach  wir  verschiner  tagen  die  frommen  ersamen  wysen  euwern  burgermeister  vnd 
sinen  mit  herren,  die  jr  zu  vns  allhar  gesanth,  in  jhrem  fûrtrag  vor  euch  habenden 
beuelch  vnd  frundlicher  anwerbung,  die  sie  vor  vns  der  lenge  nach  vnd  mit  sonderm 
getruwemvlysz  getbon  vnd  verrichtet,  augehôrt  vnd  verstanden,  vnnd  wir  jnen  damalls 
keinen  andern  bescheidt  geben  konden ,  dan  das  wir  harnacher  mit  vnsern  burgern 
Philips  Lutterburg  vnd  Jacoben  Funigern  harumben  handlung  furnemmen,  vnd  euch 
demnach  dariiber  vnser  meynung  schrifFtlich  zukommeu  lassen  wolten ,  daruff  sie 
vonn  hinnen  widerumben  zu  vch  heimbwerts  verritten  %'nd  abgescheyden,  ails  haben 
wir  die  gesagten  vnsere  burger  an  heut  fur  vns  eruordert,  jnen  euwer  begeren  vnnd 
erbieten  fiirgehalltenn ,  vnnd  wiewoU  sie  vermeint  an  ort  vnnd  ennden  da  das 
spennig  gutt  gelegen ,  das  recht  zesuchenn  vnnd  zegepruchen ,  so  haben  wir  jnen 
doch  vndersagt  das  sie  vsz  vrsachen  durch  euwere  gesanthen  erzellt,  das  recht  (wo 
sie  nicht  absein)  bey  euch,  vnsern  lieben  eidtgnossen,  suchen  vnd  pruchen  sollen, 
der  zuuersicht  sie  werden  sich  diserem  vnserem  beuelch  gehorsam  erwysen  ,  vnnd 
wann  dasselbig  geschicht,  jr  jnen  zu  guttem  vsztraglichem  rechten  verholfTen    sein. 

Wir  wollend  euch  auch  nicht  verhallten,  nachdem  wir  hieuor  vnd  anfangklich 
ouch  vor  vnd  ee  wir  diser  sachen  von  euch  im  grund  berichtett,  allein  vff  der 
vnsern  furbringen  an  Hans  Baschianen  ze  Rynn  vmb  furderlich  recht  geschriben, 
dasz  wir  jme  jetzunder  ein  ander  schriben  haben  zukommen  lassen,  darinnen  ver- 
meldet,  diewyll  wir  von  den  vnsern  zu  erst  nicht  recht  berichtett,  so  haben  wir  die 
vnsern  zum  rechten  gon  Mûlhusen  gewysen,  der  zuuersicht  er  werde  vfT  vnser  erst 
schriben,  diewyll  vnsere  burger  der  sachen  keinen  grundt  gehept,  nûtzit  setzen, 
sonders  es  by  dem  vertrag  zwûschen  euch  vnd  jme  abgeredt ,  aller  dings  verpliben 
lassen  etc.  :  welliches  wir  euch  glichsfalls  noch  dannocht  ouch  zuerkennen  geben 
wollen  :  der  allmechlig   gott  wolle  euch  vnd  vns  in  seinem  schirmb  erhalten. 

Datumb  sambstag  den  xx'en  augusti  anno  etc.  Lxxx. 

Bonauentura  von  Bron,  burgermeister  vnd  der  ralh 
der  statt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1580.  2412.  En  réponse  aux  deux  requêtes  de  Jean-Sébastien  su  Bhein  et  aux  injonctions  de  la  régence 

24  août.     d'Ensisheim,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Midliouse  renouvellent  leurs  explications  sur  l'affaire  pendante. 

—  Les  fils  du  capitaine  Jean  Fininger  défunt  ayant  fait  exploiter  une  partie  de  forêt  au  canton  Isen- 

hols  ou  Berenfels,  territoire  de  Dornach,   sur   laquelle   ils  n'avaient  rien  à  prétendre,  les  ayants-droit. 


1580  370 

trois  conseillers.  Jeun  Landtmann,  Gilles  Benner  et  Jacques  Schan  à  leur  tète,  saisirent  de  leur  plainte 
la  vUle  de  Mulhouse.   On  en  était  aux  répliques  et  à  Vauditiom  de$  témoins,  quand  les  Finimger  jmgetmi 
leur  cause  perdue,  reiumcèretU  à  Faction  engagée,  et  firent  donation  du  bois  en  litige  à  deux  bomyeoiê 
de  Baie,  leurs  parents,  qui,  à  leur  sollicitation  évidente,  assignèrent  la  partie  adverse  à  comparoir  devant 
le  tribunal  de  messire  zu  Rhei»,  comme  seigneur  du  lieu.  —  Cependant  un  privilège  formel ,  que  dkique 
bourgeois  s'engage  deux  fois  par  an  à  maintenir,  prescrit  aux  ressortissants  de  ne  s^actionner  que  devtmi 
le  tribunal  de  la  ville,  même  si  Vobjet  du  litige  est  hors  de  sa  juridiction:  le  bourgmestre  et  le  conseil 
pèrent  que  la  régence  d'Ensislteim  ne  voudra  rien  tolérer  ni  autoriser,  qui  puisse  enfreindre  cette  immm- 
ité,  d'autant  plus  que  le  tribunal  de  MuUtouse  est   et  doit  rester  saisi.   Quant  au  bois  litigieux  trans- 
porté en  ville,  nonobstant  le  séquestre  dont  le  sire  zu  Bhein  Favait  frappé,  ce  dernier  pourra  déférer  les 
coupables  à  leur  juge,  qui  saura  faire  respecter  la  compétence  judiciaire  d'un  voisin. 
24  août  1580.  ^ 

Denn  wolgebornen  edlen  gestrengen  hochgelerten  vnd  erenuesten  fl.  dhl.  erlz- 
Lerlzog  Ferdinanden  zu  Ossterreich  etc.  landuogt,  regennien  vnd  ràtlbe  in  obern 
Ellsasz,  vnsern  gnedigen  vnd  gûnstigen  herrenn. 

Wolgeborner  graue ,  edel  gestreng  Lochgelerl  vnd  erenuesten  gnedig  vnd 
gùnslig  herren,  e.  g.  vnd  gst.  schreiben,  das  erst  vom  dato  den  l**"  junij  dises 
lauffeuden  80^°  jhars.  vnd  dan  das  ander,  vf  Jr.  Hansz  Sébastian  zu  Reins  bescbeen 
solicitiren,  den  3*^°  huius  an  vns  vszgangen,  baben  wûr  bernacber  empfangen,  deren 
beeden  inballt  wegen  eines  gutls  des  Beinlins  weyger  genandt,  in  bemelts  des  zu 
Reins  obrigkaitt  vnd  jurisdiction  gelegen,  abgefellten  vnd  arrestirten  bolllzes  etc., 
wol  verstanden  etc.  :  geben  e.  g.  vnd  gst.  bierauffer  zubericbl,  das  weylandt  des 
notuesten  hauptman  Hansz  Fenningers  sehligen  son,  vnsere  burgere  vnd  binder- 
seszen  albie,  ein  guten  theil  bezirckb  bolltzes  in  dem  Isenholtz  oder  Bereufells  gênant, 
Doraacber  ban  gelegen,  durcb  ire  darzu  bestellte  werckhlûtb,  ails  were  es  ir  frey 
eigen  guet,  darumb  sie  aucb  weder  brieff,  sigel,  nocb  einiche  contscbafil  vffzulegen 
vnd  nocb  nit  wissen,  uiderfallen  vnd  abbauwen  lassen,  baben  Mr.  Hansz  Landls- 
lan,  Gilg  Benner,  Jacob  Scbon,  vnsere  mitt  ràtlb,  et  consorten,  denen  solcb  boUtz, 
îrmog  irer  darumben  babender  vffgericbler  brieff,  alleinig  zugebôrig,  sicb  eines 
>lchen  freuells  recbtlicber  ordnung  nacb  beclagt,  vnd  allso  zu  beederseilz  vor  vns 
recbt  erwacbsen  :  als  nun  clag,  anlwurt,  red,  widerred,  ingelegte  scbriflFllicbe 
id  mundtlicbe  contscbafiFten  verbôrt,  da  dan  die  Fininger  wol  abnemmen  môgen 
len  angeregte  contscbafflen  mebr  zu  nacblbeil  dan  nutzen  geraicben  werde,  als 
erst,  ebe  vnd  die  endlvrtbeil  ergangen,  von  solcbem  recbten  abgewichen  vnd 
den  besaglen  bezirckb  bolltzes  (zu  dem  sie  einicbe  recbtmessige  anspracb  nit  gebaben 
môgen;  zwayen  burgern  von  Basel,  mit  namen  Pbilips  Luttenburg  vnd  Jacob  Feningem, 
als  irem  schweher  vnd  velern,  allein  zu  anstifFlung  allerbandt  vnratbs,  donations 
weisz  wegeschenckht,  vnd   allso  von   solcbem  jrem  vor  vns  damablen  scbwebenten 


•  Cette  réponse  ne  satisfit  point  le  seigneur  justicier  de  Domach,  qui  persistait  à  élever  un  conflit  de  juridiction, 
régence  d'Ensisheim  transmit  successivement  à  Mulhouse,  en  les  appuyant,  une  troisième  requête  de  Jean-Sébas- 
zu  Rhein,  avec  lettre  d'envoi  du  27  septembre,  une  quatrième,  15  octobre,  une  cinquième,   13  décembre,  une 
rième,  12  janvier  I58l .   Il  ne  semble  pas  que  la  ville  se  soit  arrêtée  à  ces  représentations,  auxquelles  il  n'est  joint 
aucune  réponse. 


380  1580 

rechten  gestanden,  flemnach  ererst  vor  bemellle  beede  burgere  zu  Basel,  one  zwifel 
vf  der  Feninger,  vnserer  milburger  vnd  bindersessen,  vermeinllich  vngebùrendl 
anrailzen,  bej  den  ze  Rein,  als  dan  aucb  e.  g.  vnd  gst.  vnnsere  burgere  vorbe- 
melt  den  Landlzman,  Gilg  Benner,  Jacob  Schônen  et  consorlen  (die  doch  zu  beeder 
seits  albie  vor  vns  in  das  rechl  geschrilten)  bej  ime  das  rechl  als  da  solcb  guelt 
gelegen,  daliin  zu  hallten,  suplicando  et  solicitando  angerueffen  vnd  gebotlen. 

Weil   dan,  genedig  vnd  giinstig  berren,  die   sachen  gehôrler  massen,  wie  dan 
solches  der  darumb   vfgerichl   vrlhelbrieff  weittleiffîger  mit  sich  pringt,   beschaffen, 
darzu  vnsere  bej  banden   habendte   priuilegien   vnd  freyhaitten  vszlruckhenlich,  wie 
auch  der  burger  eidl  so  vnsern  burger   vnd  bindersessen  aile  halbe  jbar  schweren, 
mit  sicli  pringen,  das  kein  burger  oder   bindersesz    albie  (die  ansprach  seige  gleicb 
wha  sie  wôlle)  den  anderen   vsserthalb  der  stalt  vnder  einer  anderen  vnd  frembden 
oberkaitt   berechtigen,   sonder   allein    albie  in   vnserer   stalt  ein   burger  gegen  dera 
anderen   recbt   geben   vnd    neramen   soU  :  ob    nun  die  Fininger,  vnsere  burger  vnd 
hinderseszen,    denselben   iren  eidt    gehalten   oder   nit,  lassen  wûr  andere  vnd  raehr 
verstendigere  dariber  dispotieren  :  derenthalben  wtir  zuerhalltung  vnserer  priuilegien 
vnd  ait  hergebracbten  freyhait,  rechtenn    vnd   gerechtigkbailten   die    vnserige  diser 
bandlung  halber  (furnemblichen   weyl   die   rechtsfertigung    albie    ordenlicher    weisz 
angefangen,  nacbgents  aucb  erortert   worden  etc.,  vnder  einer  frembden  jurisdiction 
zurechtigen   in   keinen   weg   bedacht  :  verhoffenlicb   e.  g.  vnd  gst.  werden    vns  bej 
solcben  vnseren  lang  bergebracbten  frayhaitten,  wie  nocb  jhe  vnd  alwegen  bescbeen, 
aucli    fiirohin    verpleiben,  e.  g.  vnd    gst.  sicli   selbers   aucb    vns    desz   orts  witters: 
vnbemûebet   lassen,  vns    vorbesagten    den   ze    Rein   seines    witteren   solicitiren   vndj 
anhallten   gnedig  vnd   ginstigclichen  abwysen  :  wan   auch  der   ze   Rein  vmb  dess- 
willen  das  vnsere  burger,  mit  namen  Hansz  Landtsman  et  consorten  vor  bemelt,  ir 
frey   eigenthumblich   holltz   (wôlcbes   durch   der  Feninger  werckbleiitb  nider  gefeldt 
vnd    abgehauwen    worden)    alhero    inen    selbers    beimfieren    bej   zehen,    nacbgents 
hundert   pfunden    arrestieren   vnd   verbietten    lassen,  seieu   wûr   wol   zu    friden  vnd 
môgen   leiden    das   er   die   jhenige  so  jme  des  arrests  halber  angesprochen,  ersuchl 
vnd  gebetten,  bej  vns  albie  der  getonder  bott  halber  rechtlich  oder  giettlich  ersuchen 
môge,  soll  jme  zu  allem  dem  jhenigen  darzu  er  fueg  vnd  recht,  hillff  vnd  gebiirendte 
handtraichung  miterthailt  vnd   gefolgt   werden,  wie  den  freûndtliche  liebe  nachpurn 
gegen   ein  auder,  sonderlich  in  dergleichen   fûrfallenden    sachen,   von   gott   zuthun 
schuldig  :  das  haben  e.  g.  vnd  gst.  wiir  zu  endtlicher  resolution  vnd  warem  bericht 
dienstlich  nit  verhallten  wollen,  vnd   seien  derselben  angenemen  dienst   zu  erzeigen 
yeder  zeit  begirig  vnd  gantz  guttwillig. 

Datum  den  24'*"  augusti  anno  etc.  SOisteu. 

E.  g.  vnd  gst.  dienstwillige 
Burgermaister  vnd  rath  der  statt  Mûlhuszen. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1581  381 

2413.  Extrait  d'une  lettre  de  Michel  Finitiger,  qui  mande  à  son  frère  Mathiaa  que,  tout  en  faisant  lô81. 
mine  de  partir,  les  envoyés  du  conseil  ne  se  sont  pas  encore  ntis  en  route;  il  croit  à  un  piège  pour  les  26  janvier. 
faire  venir  à  Baie,  où  on  pourrait  fort  bien  les  arrêter  sans  forme  de  procès  :  témoin  ce  qui  est  arrivé, 
en  1507,  à  Jean  et  à  Martin  Briïstlin,  et  à  sept  autres  bourgeois,  qui,  s'étant  évadés  de  Mulhouse  pour 
ne  pas  être  emprisonnés,  furent  appréhendés  au  corps  à  Bâle,  et  ne  recouvrèrent  leur  liberti  qu'au  bout 
de  10  jours,  sous  la  cotuiition  de  rentrer  sur  l'heure  à  Mulhouse,  pour  y  subir  teUe  punition,  la  peine 
capitale  exceptée,  qu'il  plairait  à  leurs  seigneurs  de  leur  infliger.  —  Le  mercredi  précédent,  à  Fissue  du 
conseil,  les  varkts  de  la  ville  sont  venus  detnander  à  Michel  Fininger  sa  résolution  quant  aux  dépens  : 
il  répondit  qu'il  ne  leur  devait  rieti,  et  qu'avec  Vaide  de  Dieu,  personne  ne  pourra  l'obliger  à  payer  ce 
qu'il  ne  devait  pas.  La  veille,  ils  se  sont  présentés  de  nouveau  de  la  part  du  conseil.  Fininger  leur  fit  la 
même  réponse.  De  là,  ils  se  rendirent  chez  Nicolas  Bappolt,  qui  les  renvoya  aussi  en  leur  disant  qu'on 
s'adressait  à  lui,  parce  qu'on  ne  pottv<iit  rien  obtenir  des  autres;  comment  se  faisait-il  qu'on  eût  contraint 
Mathias  et  Jacques  Fininger  à  partir?  Il  ne  paierait  que  ce  qu'il  doit,  et  qu'à  eux  Q  ne  devait  rien. 

26  janvier  1581. 

Aun  Malhisz  Finiger. 

Lieber  bruder,  die  bewûszte  rejsz  vnserer  herren  isl  biszhâr  noch  nil  fûrgangen, 
glaub  derbalb  sy  werden  vfsitzen  vnd  daheim  bleiben  :  als  ich  aber  der  sacb 
nacbsinn,  will  raich  gântzlicb  bedunckhen,  es  sey  allein  daruf  angsebeu  dasz  -wir 
sollten  hinuf  begeren  vnd  jnen  vorkbommen  vvôllen  :  wann  wir  dann  gan  Basel 
kbamen,  wirt  gwûszlichen  daselbst  beslellt  sein  vnns  gefëngklichen  anzunemmen 
vnnd  also  die  sacb  vszzuraacben  :  vnnd  wiewol  man  vermeinen  môcht,  man  mûeszt 
gleicbwol  einem  recbt  ballten,  weisz  icb  nit  ob  sicb  daruf  zuuerlaszen,  dann  ich 
find  ein  exempel,  das  anno  1507  Hansz  vnd  Martin  Brusllin  vnnd  sunst  noch  7 
burger  albie  etlicber  reden  vnd  bandlungen  halb,  die  doch  nit  sonnders  grob,  vsz 
forcht  der  gefângknus  vonn  der  slatt  gangen,  zu  Basel  gfângklich  eingezogen  vnd 
erst  nach  dem  sy  10  lag    inngelegen,  vf  grosze  fiirbilt  mit  der  condiction  erlediget 

Iworden,  das  sy   sicb    aïs   bald  gan   Miilhusen  verliiegen,  vnd  was  jnen  jre  herren 
zû    straf  vflegen,    daszelbig   annemmen  sollen  :  doch  sind   sy  des   lebens  gesichert 
gweszen  :  also  sind  jren  2  4  jar  vonn   der  statt   erkhandt  vnd  die  iiberige  an  gellt 
gstrafft   worden  :  ist  sicb  derhalben   wol  vor   Basel   zubiietten,  dann   wie  mich  be- 
dunckbt,  so  ist  jetz  die  gantze  sacb  vf  daszelb  angeseben. 
Verschinen   mitwoch   nach   dem   rath,  haben   die   stattknecht  ein  antwurt  desz 
costens  halb  vonn  mir  begert,  denen  icb  anzeigt  ich  sey  jnen  nichts  schuldig,  wôll 
jnen  auch  nichts  geben,  werd   auch,  ob  gott  will ,  niemand  zwingen  zubezalen  das 
icb  nit  schuldig  etc.  Gester   sind   sy  vom  rath  wider  zu  mir  gscbickht  worden,  ein 
salte  antwurt  zuhôren  ob  ichs  zalen  woll  oder  nit  :  bab  ichs  gantzlichen  bey  meiner 
^■vorigen  antwurt  bleiben  laszen.  Gleich   von   mir  sind  sy  zu  Glauszen  gangen,  vnd 
^Bjm  den  costen  gheiischen  :  der  hatt  jnen   geantwurt,  weil  jn  sunst  niemand  geben, 
woll  mans  jetz  erst  an  jm  zukhoramen,  wann    ers   schuldig  sey  :  warum  man  dann 
^^^eiicb  2  vonn   dem  jren   vertriben,  wann   er   jemand  etwas  schuldig  sey,  wôll  er  jn 
l^palen,  jnen  sey  er  niit  schuldig  :  was  sy  nun  bierunder  weytter  fûrnemmen  wôllen, 

musz  man  erwarlten 

Hiemit  sind  gott  beuolhen  :  jetz   inn   diser   stund  hôr   ich  der  Finckh  wôll   nit 


382  1581 

reytten,  der  stattschryber  aber   wer    willig,  dann  er  sorgl  er  hett  sausl  seine  cydt- 
gnoszische  kleyder  vergebens  machen  lassen. 
Daluin  den  26  januarij  anno  etc.  81, 

D,  B.         Michel  Finiger. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1581.  2414.  Extraits   d'une  lettre  de  Michel  Fininger,  gui  entretient  son  frère  Mathias  de  la  procédure 

6  février,    pendante  et  des  biais  qu'il  faut  prendre  :  à  l'occasion  d'un  témoin,  de  la  déposition  duquel  il  n'augurait 
pas  bien,  il  dit  que  ceux  qui  sont  adonnés  au  pire  du  mensonge,  ne  peuvent  rien  pour  la  défense  de  la 
vérité.  En  terminant,  il  engage  ses  frères  à  avoir  bon  courage,  et  à  ne  pas  cesser  d'invoquer   le  tout- 
puissant  ,  qui  saura  les  protéger  contre  le  diable  et  sa  séquelle,  et  faire  prévaloir  la  vérité  au  temps  voulu. 
6  février  1581. 

An  Mathisz  Finiger. 

Lieber  bruder 

Wer  jetz  den  rechlshandel  fûeren  sollt,  weisz  ich  nit,  die  Baszler  dôrffen  nit  : 
wann  dann  J.  B,  den  ritterstand  anrûefft,  gibls  aber  ein  vfzug  vnd  weiszt  niemand 
was  er  erhallt;  aber  jr  môgeu  mit  rath  D.  0.  villicht  basz  wissen,  wie  der  bandel 
weytter  anzugreyfl'en  :  ist  J.  B.  vfrecht,  so  wer  es  nit  rathsam  jn,  als  vnder  dem 
das  gutt  ligt,  gleicb  gar  zuuerlassen  :  ich  will  raorn  acht  haben  laszen  ob  er  alhâr 
khomm,  vnd  sich  zu  den  herren  thûeye  oder  nit,  darusz  sein  gemûet  eins  theils 
môcht  vermerckht  werden.  Dietlj  wirt  gwisz  falsch  sein,  wie  dann  solche  leiith  die 
dem  vatter  der  lugen  dienen,  denselben  auch  lieber  dann  der  warbeit  beistehn, 
vnnd  so  der  G.  auch  im  handel,  wirt  Dietlj  solches  bey  jm  zuwegen  bracht  haben, 
dann  er  gar  wol  ann  vnsern  herren,  aber  freylich  nit  vergebens. 

Die  gmeine  sag  ist  stattschryber  vnd  Hartman  seyen  gan  Baden,  da  jetz  aile 
orth  vnd  zugewandten  des  bischoffs  vnd  statt  Basel  halb,  wie  man  sagt,  versamblet. 
Da  werden  jnen  (woh  dem  also)  on  zweyfel  die  baszlische  botten  jr  sach  helffen 
fûrbringen  so  gut  sy  raôgen,  môcht  villicht  besser  sein  dann  wann  wirs  daoben 
anfîengen,  dann  ich  hoff  man  werd  beide  theil  hôren,  vnnd  H.  St.  durch  sein  bericht 
auch  etwas  vszrichten  môgen. 

0.  Finckh  sagt  Goldschmid  vnd  andere  sey  jetz  nit  mehr  wider  vnns,  sonder 
gar  vf  vnser  seidten,  wôll  nit  mehr  helffen  wider  vnns  handlen,  vnnd  lassen  jn  die 
andere  vnserer  sachen  nichts  mehr  wissen  :  aber  wie  ich  mein,  ists  ein  lauttere 
gleichsznerej  vnd  falsch,  oder  fôrcht  er  es  môcht  leichtlich  der  betrug  ann  tag 
khommen,  khônndt  er  sich  als  dann  destbasz  vszschûttlen  etc. 

Haben  ein  gut  hertz,  vnnd   gott   den  allmâchligen  mit  embsigem  anriieffen  vor 

augen,  der    wirt    vnns    verhoffenlichen   mit    seinem   gnedigen   schutz   vnnd    schirm 

wider   den   teûfel    vnnd    sein    anhang   beystehn,  die    warbeit  zu  rechter  zeit  herfûr 

bringen,  vnnd  vnser  sach  zu  einem  gutten  ennd  vszfiieren,  amen. 

Datum  den  6.  februarij  anno  81. 

D.  B.         Michael  Finiger. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1581  383 

2415.  Itistntctùms  données  par   la  viiU  de  Mulhouse  à  ses   envoyés  à  BàU  et   à   Zurich.  —  lU        1581. 

rposeront  qttc  les  quntre  fils  de  feu  le  capitaine  Jean  Fininger  ont  fait  abattre  induement  le  bois  d'un  février. 
ranton  de  forêt  dit  Isenhdz  ou  Berenfels,  que  18  bourgeois  de  Mulhouse  tiennent  en  etnphfftéose  de  la 
rille  et  sur  lequel  ni  eux  ni  leurs  devanciers  n'avaient  jamais  eu  le  moindre  droit.  Les  bourgeois 
lésés  portèrent  plainte,  et,  après  de  nombreuses  récusations  au  sein  du  conseil  et  du  tribunal,  ^affaire 
fut  déférée  à  un  tributial  impartial.  La  procédure  suivit  régulièrement  son  cours  ;  mais  quand  Us  juges 
furent  sur  le  point  de  rendre  la  sentence  définitive,  l'un  des  Fininger  déclara,  au  nom  de  ses  frères, 
qu'ils  avaient  fait  donation  du  bois  coupé  à  deux  bourgeois  de  Baie,  Philippe  Luterburger  et  Jacques 
Fininger,  et  qu'ils  n'étaient  conséquetntnent  plus  ititéressés  dans  la  question.  Ce  procédé  était  d'autant 
j>lus  étrange,  qu'ils  n'avaient  pu  établir  leurs  droits  ni  par  titres,  ni  par  témoins,  tandis  que  toutes  les 
[ireuves  s'accordaient  en  favetir  de  la  partie  adverse.  Aussi,  sans  s'arrêter  à  cette  donation,  le  tribunal 
passa  outre  à  la  sentence,  qui  donna  tort  aux  défendeurs  et  les  condamna  aux  dépens.  IjCS  Fininger  ne 
se  tinrent  pas  pour  battus;  ils  dénoncèrent  le  tribunal  et  le  conseil  de  Mulhouse  auprès  de  la  vUle  de 
Bâle,  pour  pouvoir  saisir  de  la  cause  Jean-Sébastien  su  Bhein,  dans  la  juridiction  duquel  se  trouvait  le  bois 
contesté,  quoique,  par  leur  serment,  les  bourgeois  fussent  tenus  de  ne  porter  leurs  contestations  que 
devant  le  juge  de  Mulliouse.  Uun  autre  côté,  le  conseil  ayant,  à  la  requête  des  demandeurs,  assigné  les 
Fininger  pour  le  paiement  des  dépens,  ceux-ci  quittèrent  la  ville  tout  armés  et  équipés.  Voyant  alors 
qti'ils  fie  tiraietit  rien  de  Bâle,  ils  poussèrent  le  sire  su  Bhein  à  faire  intervenir  la  régence  d^Ensisheim, 
nous  prétexte  que  Vobjet  du  litige  étant  situé  dans  sa  banlieue,  c'était  à  son  tribunal  que  le  litige  res- 
<ortissait.  Pour  s'entendre  avec  lui,  on  l'appela  devant  le  conseil  de  Mulhouse,  où  il  confessa  ingénuemetU 
qu'il  n'agissait  qu'à  l'instigation  des  Fininger,  et,  sur  tous  ces  points,  on  peut  se  demander  si  c'est  ce 
que  leur  serment  leur  prescrit.  Quoi  qu'il  en  soit,  messire  Jean-Sébastien  et  la  régence  d'Ensisheim  pré- 
tendent amener  la  viHe  de  Mulhouse  à  répondre  en  justice  devant  la  régence;  tnais  le  sentiment  du 
'iourgmestre  et  du  conseil  est   de  ne   reconnaître   en  cette   circonstance  d'autre  juridiction  que  ceRe  des 

unions  confédérés. 
Sans  date. 

luslniction  was  eines  ers.  ratlhs  der  slatt  Mûllhusen  gesante   inamen   gemeiner 
vnserer  slatt  zu  Basel  vnnd  Girch  sollen  fiirtragen  vnnd  ratths  pflegen. 

Erstlicli  vnseren  getreûwen  lieben   eidtgnossen   vnsere  gutwillige  diennst,  auch 
ille  eher,  liebe  vnnd  freundlschafft  anzaigen,  sollen  jr  sic  demnach  berichten  : 

Erstlich,  wie  das  wylanndt  des  nottuesten  haubtman  Hannsen  Finigers  seligen  son, 
lit  namen  Glaus,  Mathis,  Jacob  vnnd  Michel,  gebruedere,  den  burgern  alhie,  deren  18 
in  bezirckh  holltz,  welches  sie  von  der  oberkheit  zu  Mûlhusen  zu  erplelien  tragen, 
»s  Isenholltz  oder  Berenfells  genannt,  durch  jre  darzu  beslellle  werckblût  (one 
^iniche  anzeig  oder  bewilligung)  niderfelleu  vnnd  abhouwen  lassen,  an  wôlches 
?eder  ir  valler  seliger,  noch  vil  weniger  ire  voralltern  einiche  ansprach  oder  for- 
lerung  nie  gehabt. 

Ails  sich  nun  die  burger  eines  sollicben  vnuersehenlichen  ingrifls  vor  einem 
ipartheyschen  gericht  alhie  ordenlicher  wiss  beclagt,  allso  beede  theil  (nach  vil- 
illtiger  ennderung  ratts  vnnd  gerichts)  gegen  ein  anderen  in  recht  erwachsen  zu 
îederseits  verfiirspracht,  das  allso  clag,  anntwurt,  red,  wider  red,  nachgenns  irem 
)eriemen  nach,  schrifflliche  vnnd  muntliche  cunnlschafften,  wie  auch  aile  habennde 
documenta,  schrifflliche  gewarsamj,  rodel  vnd  regisler,  in  gegenwûrtigkeit  aller 
vmbsteend,  verhort  worden,  vnnd  allso  darauf  der  richterlich  sententz  vnnd  enndt- 
vrtheil  eruolgt,  aber  deren  sich  die  vnpartheysche  richter  biss  zu  ein  nechsten 
rechten    einen    bedacht    vnnd    vffschub    genommen  :  da    nun    beede   partheyen   am 


L 


384  1581 

nechsten  rechten  widerumb  gehorsamlich  (gleichwol  der  Fiuiger  als  anlwurtter  iiit 
mehr  als  einer  inamen  der  anderen  aller)  erschinen,  damahlen  sicb  vor  gericht 
durch  seinen    angedinglen   fiirsprechen   veruemmen  lassen,  wie   das  sie  solcli  abge- 

fellt  holllz  zwayn  burgern  zu  Base!,  mit  namen  Philipps  Lulenburg  vnnd 

Finigern,  jren  verwannten,  donations  wiss  iibergeben  vnnd  geschenckt  haben, 
derenthalben  sie  fûrohin  sich  diser  sachen  witters  nit  beladeu  oder  anemmen 
werden,  wie  sie  sich  dan  dessen  vor  ratth  glichfalls  protessliert  vnnd  vernemmen 
lassen  :  was  nun  dises  (in  dem  sie  vmb  angeregt  spennig  abgeworffen  holltz,  das 
es  das  irig  einichen  buchstaben,  brief,  sigel  zuem  wenigisten  nit  fiirzuzeigen,  vil- 
weniger  in  irer  gestellten  gezeiigen  sag  etwas  bewisen  oder  darthon  konnden, 
dargegen  aber  die  cleger  nit  allein  mit  jren  allten  bey  hannden  babenden  kouff 
vnnd  anderen  briefen,  bereinen,  rodel  vnnd  regisstern,  sonder  das  ouch  das  es  das 
irig,  mit  vilen  cunntscbafften ,  ailes  nach  inhallt  des  vrtbeilbriefs ,  bewisen  vnd 
dargethon")  fïir  ein  hipste  sach  von  angefanngenem  ordenlicheni  rechten  (da  aile 
handlungen  nach  lengs  fiirgetragen  vnd  verhôrt  worden)  abzuwichen,  jrer  von  golt 
fùrgesetzter  oberkeit  eigenthumblich  erkaufïl  holltz  vnnd  der  cleger  lehen  guot  hin- 
weg  zuschenckhen,  da  sie  doch  noch  vor  erganngener  endturtheil  nit  wissen  môgen 
welchem  theil  solches  zugesprochen  werden  mochte,  aber  leichtlich  vsz  den  kunt- 
schafft  sachen  vnnd  anderen  verleseneu  briefen  :  das  die  Finiger  da  ein  klein 
gewinnen  abnemmen  môgen,  lassen  wiir  andere  verstendigere  lûtt  erraessen. 

Do  nun  vff  trungenliches  anhallten  vnnserer  burger  der  cleger  die  endvrtheil] 
eruolgt,  vnnd  allso  aller  handel  wider  die  Finiger  gefallen  mit  abtrag  ailes  costens, 
haben  die  Finiger  einen  ersa,  ratth  alhie,  wie  auch  das  gericht,  vor  einem  ersamen 
ratth  der  loblichen  statt  Basel  mit  der  hochsten  vnwarheit  dargebeu  vnnd  ver- 
kleinerdt,  das  meine  gnedigen  herren  hernacher  durch  schrifften,  auch  muntlich; 
verantwurlen  miessen,  mit  wôlchem  sie  vermeint  die  sachen  dahin  zu  priugen  das 
vnsere  burger  vsserhalb  der  statt  vnder  J.  Hanns  Sebasstians  ze  Reins  jurisdiction 
vnnd  oberkheit  (aida  das  gutt  gelegen)  recht  geben  vnd  nemmen  sollen,  das  dan 
wider  vnserer  burger  eidt  so  sie  aile  halbe  jhar  schweren  :  wie  nun  das  den  eidt 
betrachte  heisse,  geben  wiir  verstenndigern  leuten  zuuersten. 

Ails  sich  nun  hiezwischen  begeben  das  die  cleger  vmb  den  erlittenen  costen 
vor  ratth  angehallten,  ist  jnen  bej  10  S"  geboten  worden  den  abzurichten,  wôlchem 
sie  nit  nachkhommen,  hernacher  abermahlen  vf  jr  trungenliches  piten  jnen  von 
oberkheit  wegen  verhollffen  zusein,  damit  sie  des  erlitenen  costens  endtricht  werden 
mochte  :  darauf  ist  jnen  bej  den  eiden  so  sie  einem  burgermeister  geschworen,  fiir 
ralth  dises  costens  halber  geboten  worden  :  nach  bescheenem  gebot  haben  sie  jre 
rôckh  vnnd  geweer  zu  handt  genommen,  zu  der  statt  hinusz  gezogen,  allso  weder 
vmb  gebot  noch  verbot  geben  :  wie  nun  disz  den  eidt  gehallten  heisse,  mag  man 
dispotiren. 

Dieweyl  sie  nun  zu  Basel  nichts  fruchtbarliches  vszrichten  môgen,  sie  die  Finiger 
iiber  das  sie  sich  vor  ratth  vnnd  gericht  mit  ûbergebner  protesstation  offentlich 
bekennt  vnnd  gesagt,  sie  haben  solch  holltz  (wie  es  dan  an  jme  selbers  whar  war; 
wegeschenckt,    derenthalben    sich  dessen    witters    nit    mehr    anemen    oder    beladen 


1581  385 

werden,  sich  ails  dan  ererst  an  vszlendig  frembde  leiil,  sonderlich  an  Jr.  Bassleu 
gehenckt,  mit  jme  nach  vilem  irem  nachlauffen  vnd  embsigcliches  Iriben  dabin 
vermôcbl,  das  er  bej  der  f.  regiening  zu  Ensiszheim  wider  burgermeister  vnd  rallh 
alhie  vnd  dergeslalten  suppliciert,  dieweyl  dise  ansprach  in  seincr  jurisdiction 
gelegen,  bej  jme  desswegen  auch  recht  geben  vnd  nemmen  :  ails  wûr  nun  jne  vf 
sein  embsigcliches  solicitirn  fur  vnns  beschickt,  jne  vsz  was  vrsacben  das  beschee, 
sitenmahl  es  wider  jr  der  burger  eidt,  befragi,  wôlcher  frej  bekant  vnnd  gsagl 
was  er  thûe  beschee  vsz  der  Finiger  anslifflen  :  nun  aber  so  vermag  der  burger 
eidt,  wolchen  sie  aile  halbe  jhor  schweren,  das  ein  burger  gegen  dem  anderen,  die 
ansprach  sej  gelegen  wha  sie  wôlle,  in  slatt  Mûlhusen  recht  geben  vnnd  nemmeo 
soUen  vnd  sich  dessen  beniegen  lassen  :  dieweil  dan  die  sachen  gehôrter  massen 
mit  wharheit  beschaffen,  sie  sich  vnderstanden  vns  von  vnseren  wolhergebrachten 
freyheiten  durch  frembde  oberkheiten  gewalltiger  wiss  abzutriben  ,  zu  dem  man 
auch  im  burger  eidt  schwert  der  statt  nutz  furderen  vnd  schaden  wenden,  darzu 
auch  Irulziger  wisz,  onegeacht  sie  ail  ir  haab  vnd  guet,  wib  vnnd  kindt  alhie 
haben,  wider  ein  oberkheit  gesetzt,  vnd  allso  jres  practicierens  kein  vffhôrens,  wie 
sie  die  Finiger  nun  in  disen  dreien  articin,  wie  auch  in  den  hieuor  geschribenen 
punclen  gehort  worden,  jrem  eidt  gnugthun,  geben  wûr  abermahlen  verstendigern 
wisen  luten  zubedenckhen. 

Derenthalben  so  begeren  wûr  hûeriber,  wie  doch  (wan  sich  ein  solche  vnge- 
bûrendte  hanndlung  bej  jnen  verloffen)  sie  der  sachen  theten  vnd  die  strieffen,  oder 
wûr  vns  gegen  jnen  verhallten  sollen,  damit  solches  ûbel  gestrafift  werden  môchte. 
Am  anderen  :  dieweyl  die  f.  regierung,  wie  auch  bemellter  Jr,  Hanns  Sebass- 
tian  ze  Rein,  ùber  eins  vermeinen  das  ^s'tir  vns  in  disen  sachen  in  ein  supplications 
procesz  inlossen ,  bej  jnen  red  vnnd  antwurt  geben  vnd  ails  dan  des  beschaidts 
ervsarten  sollen,  darauf  wûr  vermeinen  wan  er  Jr.  ze  Rein  oder  ein  anderer  weer  der 
sein  môchte,  etwas  an  vnns  zusprechen  hete,  so  soUe  das  vor  vnsern  getreùwen  lieben 
lerm  gemeinen  eidtgnossen  bescheen,  das  wûr  ara  w-enigsten  nit  schuldig  seien 
tinem,  wehr  der  sein  mag,  vor  der  f.  regierung  zu  Ensiszheim  red  vnnd  antwurt 
wgeben,  vnd  hierûber  glicher  gestallten,  wie  auch  hieobenbesagt  articl  halben 
jebeten  worden,  vmb  ratlh  vns  in  disem  vnd  anderem  desster  basz  zuuerhallten 
rissen  môgen,  hiemit  anhallten. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2416.  En  se  référant  aux  conseils  qWiîs  viennent  de  donner  à  leurs  envoyés,  le  bourgmestre  et  le       1581. 

'eQ  de  Zurich  informent  leurs  bons  amis  et  confédérés  de  Mulhouse  qu'ils  ont  appris,  par  la  rumeur  25  février. 

lique,  que  les  esprits  se  montaient  de  plus  en  plus,  et  qt^eux-mêmes  se  proposaient  d'enlever  Vttn  des 
^frères  Fininger  de  V asile  de  Saint-Jean  oit  H  s'était  réfugié;  ils  les  cotyurent  de  s'abstenir  de  cet  acte 
de  violence,  qui  pourrait  avoir  les  plus  graves  conséquences  pour  eux  et  pour  la  bourgeoisie  tout  entière; 
leur  avis  serait  de  n'agir  dans  toute  cette  affaire  qu'avec  la  plus  grande  réserve,  et  surtout  de  n'employer 
dans  aucun  cas  la  force  contre  les  Fininger,  dans  la  persuasion  qu'il  y  aurait  encore  moyen  de  ramener 
la  concorde  et  d'aplanir  à  l'amiable  les  difficultés  pendantes;  si  par  malheur,  à  Varrivée  de  cette  lettre^ 
on  avait  déjà  mis  à  exécution,  sans  Vavis  du  commandeur,  le  projet  d'enlever  celui  des  Fininger  réfugié 
V.  49 


h 


386  1581 

à  Saint-Jean,  le  mieux  serait  de  le  réintégrer  dans  son  asile.  Us  terminent  en  offrant  leurs  bons  offices 
pour  terminer  cette  malheureuse  affaire,  et  en  promettant  de  n'y  épargner  ni  leur  peine,  ni  leur  dépense. 
Samedi,  25  février  1681. 

t)en  frommen  fûrsichtigen  ersammen  wyszen  burgermeisler  vnnd  rath  der  statt 
Mûllhuszen,  vnnseren  innsonnders  gûten  frûnnden  vnnd  gethruwen  lieben  eydtgnosszen. 

Vnnser  friindtlich  willig  dienst,  sambt  was  wir  ehren,  liebâ  vnnd  gùts  vermôgend 
zûvor. 

Fronim  fiirsichtig  ersamm  wysz  innsonnders  gôt  frûndt  vnnd  gethriiw  lieb 
eydtgnoszen,  nachdem  jr  jûngst  abgeloffner  lagen  ûwere  gsandlen  vor  vnns  gehept, 
vtind  vnns,  nëbenl  derselbigen  mundllichen  fiirbringen,  schriffllichen  berichleu  laszen, 
\<raà  sachen  sich  ûwerer  burgeren  der  Finingeren  balber  erhept,  vnnd  darùber 
ellicher  tnasszen  vnnsers  ralhs  begërt ,  werdent  dieselbigen  ûwere  gsandten  deszen 
•was  vnnsere  zù  jnen  verordnete  rathsfriindl  sicb  mitt  jnen  darumbe  vff  domain  von 
jnen  ûweren  gsandten  empfanngnen  bericht  ersprachet  vnnd  vnderred  gehallten,  ûch 
nun  mehr  (bhne  zwyfel)  verstëndiget  haben. 

Vnnd  so  dann  vnns  siderhar  vnnd  glich  an  jetzo  landtmerswysze  verthruw- 
lichen  fùrkommen ,  das  disere  hanndlung  by  ûch  je  leunger  je  meer  inn  allerleyg 
widerwillens  vnd  verbitterung  erwachsze,  ja  ouch  jr  wol  so  bald  dahin  bedacht  sygen 
einen  vnnder  jnen  den  Finingeren  brûderen  vss  dess  Johannitiscben  ordens  inn  ûwer 
slalt  habender  frygheits  bechusung  (wo  es  vilichter  milt  verwilligung  dess  commen- 
thûrs  nit  geschëchen  mochte)  selbs  vssher  zenemmen  :  habent  wir  vss  sonnderm 
gûlhertzigem  gmût  so  wir  zû  gmeiner  ûwer  stalt  tragend,  nil  vmbgaan  noch  vnder- 
laszen  khônnen  ald  wellen,  ûch  vor  einem  sôllichen  selbs  vorbabenden  gwallt  (wouer 
jr  dess  gsinnet  werend)  mitt  gegenwûrtigem  vnnserm  scbryben  frûndtlicher  vnnd 
thrûwer  wolmeinung  zùverwarnnen,  dann  so  ein  sôlliche  selbs  eigne  vssher  nëmmung 
inns  werch  fûrgenommen  werden  vnnd  inn  exécution  kommen  sôllte,  wurde  dardurch 
ûch  von  ganntzem  Johannitiscben  ordenn  verbrëchung  jres  buses  befrygung  zûge- 
mësszen,  vssz  wellichem  dann  jr,  ouch  gmeine  ûwer  stalt  vnd  burgerschafft  nit 
allein  gegen  demselben  orden,  sonnders  by  annderen  mehr  inn  grosze  gfharr,  jammer, 
koslen  vnnd  schaden  fallen  môchten,  welliches  vnns  zwahrn  inn  thrûwen  vnnd  von 
bertzen  leyd  syn  wurde,  das  ouch  gott  der  allmechtig  gnedigklichen  wënnden  welle. 

Vnnd  diewyl  jr  der  Finingeren,  ouch  jres  gëgenteyls  vnnd  glych  ûwer  der  ober- 
keit  darunder  selbs  schwëbende  hanndlung ,  slritige  vnnd  misszhellige  puncten 
(vnnsers  erachtens  vnnd  trostlicher  zùversicht)  noch  vff  glëgne  zyth  durch  be- 
quemliche  mittel  vnnd  wëg  zû  einigkeit  gûtlicher  frûndtlicher  vnnd  schidlicher  hin- 
ieggung  vnnd  entschafft  zebringen  syn  w^erden,  so  gelangt  vnnsers  gantz  frûndtlichâ 
eydtgnôsziâchs  ernstlichs  wolmeinlichs  bitten,  gesinnen,  begeren  vnnd  vermannen 
âii  ûch  ,  jr  wellind  diszraalen  jr  der  gedachten  Finingeren  sach  vnnd  hanndlung 
înstellen,  vnnd  dar  inné  bisz  vff  etwas  zyts  hin  fernners  vnnd  wyters  nit  fortschryten 
vnnd  fûrfaren,  innsonderheit  aber  gëgen  jnen  den  Finingeren  weder  inn  ûwer  statt 
ald  darvor  vsserthalb  ûtzit  gewallthetlichs  fûrnemmen ,  brûchen  ald  ûben ,  damilt 
allerleyg  sorgliche  wytloûffîgkeit   (so   lychtlich   hierusz  erfolgen)  erspart  vnnd  ver- 


I 


1581  387 

niitten  blybe:  vnnd  ob  jr  bemellten  Finingern  eemaln  ùch  diss  vnnser  schryben 
behënndiget ,  vnerloupl  dess  commentbiirs  vss  des  frygheit  genommen  bettea ,  jr 
denselben  zû  dester  beszerer  versûnuDg  des  ùbergriffs  wider  daryn  stellen  vnnd 
autworten  :  mill  dem  eydtgnôsziscben  vnnd  verihruwlichen  anerbieten,  wo  wir  durcb 
vnnser  millel  vnnd  vnnderbandiung  ûch  ouch  gmeiner  ûwer  statt  inn  disenn  oder 
annderen  faleu  wolfârliche  frûndlschaffl ,  liebs  vnnd  gûls  erzeigen  vnnd  bewyszen 
kbonneud ,  soll  vnns  was  mûglichen  dbein  kost ,  mûyg  noch  arbeit  niemmer  nûtzit 
beduren,  sonnders  milt  gûtgeneigtem  willen  beschëchen,  vnnd  sind  bierùber  ûwerer 
anlwort  by  zeigern  diss  vnnszerm  allein  desswëgen  vszgesandlem  loûfTersbollen  ge- 
wertig ,  den  lieben  gott  bittende  das  er  ûch  vnnd  vnns  aile  inn  gûler  glùcklicher 
fridsammer  wolfarl  langwirig  erhallten  welle. 

Datum  sambstags  den  25ten  februarij  anno  etc.  81. 

Burgermeister  vnnd  ralh  der  slatt  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2417.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie  ne  peuvent  laisser  ignorer  à  leurs  bons  amis  et  confé-  1581. 
dérés  de  Mulhouse  que,  pour  mettre  fin  aux  dissensions  gtti  paraissent  avoir  éclaté  au  sein  de  leur  bour-  25  mars. 
geoisie,  la  viUe  de  Zurich  leur  propose  d'envoyer  en  commun  une  députation  à  Mulhouse,  samedi  proche 
venarU;  ils  confessent  ne  rien  savoir  de  cette  prétendue  discorde  qui,  si  éUe  est  réelle,  leur  ferait  bien  de 
la  peine.  Cependant,  tout  en  étant  disposés  à  déférer  aux  vues  de  Zurich,  Us  ne  se  cachent  pas  qu^U  peut 
ne  pas  convenir  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  de  laisser  intervenir  leurs  députés,  et  Us  les 
prient  de  les  informer,  par  le  retour  du  messager,  à  la  fois  de  leurs  intentions  à  cet  égard  et  des  causes 
de  la  mésintelligence  qu'on  leur  sigtwie. 

25  mars  1581. 

Den  fromen   ersamen   wysen ,    vnsern   insonders   guten   frûnden   vnd  gelruwen 
lieben  eidtgnossen,  dem  burgermeister  vnd  ralh  zu  Miillhusenn. 

Vnser  frundtlich  willig   dienst,    sambt  was  wir  eren,  Uebs  vnd  guis  vermogen 
Lzuuor. 

From  fursichtig  ersam  wysz  insonders  gutt  frundt  vnd  gelruw  lieb  eidtgnossen, 

fit  konnend   euch  gutter   eidtgnossischer  meynung  nit  bergen ,   dan  das  wir  von 

îuwern  vnd  vnsern  getruwen  lieben  eidtgnossen  der  statt  Zurich,  wie  das  sie  von 

iwegen   allerley  vnwillens  vnd  zwitrachligen  wesens  so  sich  in  euwer  burgerschaffl 

[erhalten  sollen,  zu  hinlegung  derselben  jr  rathsbolschafil  vff  nechstkhunflFligen  fritag 

m  vnser  slatt  anzukommen,  vnd  morndes  zu  euch  gon  Mùlhusen  zuuerrytenn  ab- 

jeordnet  haben,  berichtet  sindt  worden,  mitt  dem  begeren  das  wir  jnen  vnser  raths- 

)tschaffl  ouch  zuordnen  wollten  etc. 

Wan  nun ,  getruwen  heben  eidtgnossen ,  wir  von  sollichem  widerwillen  der 
îuwern,  ouch  warumben  es  zulhundt  biszhar  nûtzit  vernommen,  vnd  wofer  sich 
lerselbig  also  schwerlich  by  den  euwern  verhalten  thâtte ,  were  es  vus  in  truweu 
Bydt,  deszglichen,  wo  dem  also,  ob  wir  glichwoll  euwern  vnnd  vnsern  getruwen 
ieben  eidtgnossen  zu  Zurich  harin  zuwilfaren  geneigt,  wir  doch  nit  wùssen  ob  jr 
vnser  rathsbotschaffl  hierunder  lyden   mogen   oder  nit,   so    haben  wir  nit  vmbgen 


388  1581 

konden  euch  dariiber  schrifftlich  anzusuchen,  vnd  gelangt  dernhalben  an  euch  vnser 
frundtlichs  begeren,  jr  woUend  vns  by  zeigern  disz,  diewill  dise  sach  einichen  ver- 
zug  nit  lyden  mag,  die  vrsachen  vnd  vmbstendt  des  obangezognen  vnwillens,  ob  jr 
oucb  vnser  rathsbotschafTt  zu  hinlegung  derselben  erliden  mogen  oder  nit,  schrifftlich 
verstendigen  :  das  sind  wir  vmb  euch  friindtlich  zubeschulden  geneigt  vnd  guttwillig. 
Datumb  den  25  martij  anno  etc.  1581. 

Bonauentura  von  Bron,  burgermeister  vnd  der  rath 
der  slatt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1581.  2418.  Mémoire  des  frères  Fininger  sur  leur  contestation  avec  Jean  Landsmann  et  ses  consorts.  — 

avril.  L'étang  qui  fait  V objet  du  litige,  situé  au  lieu  dit  IsenhoU,  dépendant  du  corps  de  biens  des  Berenfels, 
banlieue  de  Dornach,  est  compris  entre  le  Hœringraben,  le  bien  dit  Landwatten,  des  particuliers  du  côté 
de  Niedermorschwiller  et  de  Luterbach,  toutes  propriétés  soumises  au  cens,  tandis  que  l'étang  même  est 
un  franc-alleu.  H  appartenait,  il  y  a  68  ou  70  ans,  à  un  bourgeois  de  Mulhouse  nommé  Henri  Fuchs,  qui 
le  vendit  encore  de  son  vivant  à  Jean  Beinlin.  Celui-ci  mourut  sans  enfants,  et  Vétang  passa  par  testa- 
ment à  sa  veuve.  Ce  fut  alors  que  les  propriétaires  riverains,  dont  l'étang  submergeait  les  héritages  de 
son  trop  plein,  détruisirent  les  deux  écluses  qui  retenaient  les  eaux,  et  la  veuve  de  Beinlin,  qui  était 
vieille  et  infirme,  laissa  les  choses  en  Vétat.  Après  sa  mort,  sa  sœur,  veuve  de  Jean  Kleinpeter  et  grand'- 
mère  des  défendeurs,  hérita  de  tous  ses  biens,  et,  plus  tard,  Vétang  tomba  en  partage  à  la  troisième  de 
ses  filles,  épouse  de  Jean  Fininger  défunt.  Le  nouveau  propriétaire,  reconnaissant  qu'il  ne  pourrait  pas 
y  ramener  l'eau  sans  porter  dommage  à  ses  voisins,  convertit  remplacement  en  oseraie  et  en  aunaie.  H 
mourut  en  1561,  et,  dans  le  partage  de  sa  succession,  tous  les  bois  de  Vlsenhdlz  demeurèrent  à  la  mère. 
Le  tuteur,  Pierre  Nagelin,  lui-même  propriétaire  d'un  bois  dans  ce  canton,  vendit  son  lot  à  Jacques 
Schœn,  avec  une  partie  adjacente  qui  traversait  l'étang.  Les  enfants  et  la  veuve  Fininger  ne  prirent  pas 
garde  à  cette  vente,  qui  fut  suivie  d^autres  anticipations  analogues.  A  la  fin,  mieux  éclairés  sur  ses 
intérêts,  la  mère  fit  couper,  en  1579,  une  partie  des  bois  en  question.  De  là  le  procès  qu'on  leur  fait, 
en  grande  partie  à  l'instigation  du  conseil,  où  siègent  plusieurs  des  demandeurs.  Mais  comme  les  défen- 
deurs peuvent  prouver  par  titre  leurs  droits  de  propriété  sur  l'étang  de  Beinlin,  qui  est  universellement 
con7iu  sous  ce  nom,  leurs  adversaires  ont  imaginé  de  lui  rendre  celui  de  Fuchs,  du  propriétaire  antérieur, 
et  de  restreindre  la  dénomination  vulgaire  à  la  flaque  d'eau  qui  lui  sert  d'' écoulement,  et  qui  a  toujours 
fait  partie  du  grand  étang,  de  sorte  qu'au  moyen  de  deux  noms  différents,  ils  ont  créé  deux  propriétés 
distinctes;  il  est  vrai  que  cela  n'eût  pas  suffi,  si  les  juges  n'' avaient  refusé  de  recevoir  les  témoignages 
sur  les  lieux  mêmes  où  portait  la  contestation;  c'est  par  cette  confusion  des  deux  noms  qu'on  put 
dérouter  les  témoins,  qui  tous  connaissaient  l'étang  de  Beinlin,  mort  seulement  en  1543,  tandis  que  le 
décès  du  précédent  propriétaire  rem,onte  à  1518.  —  Les  Fininger  terminent  en  remerciant  la  ville  de 
Baie  de  son  intervention,  qui  peut  seule  les  sauver,  en  obligeant  ceux  qui  se  sont  conjurés  contre  eux,  à 
porter  le  litige  devant  le  tnbunal  compétent. 
Sans  date. 

Der  weyer  ist  glegen  inn  Dornach  bann,  in  eira  slrych  des  Insenholtz,  gnant 
im  Bàrenfelser  gût. 

Facht  an  oben  by  dem  Hâringraben,  ist  nur  ein  dântsch  dar  zwischen. 

Zûchl  herab  bisz  vf  J.  Baschis  zû  Rins  gut,  die  Landtwatten  gênant. 

Lyt  zû  obrist  einsyt  gegen  Morschwiler,  neben  Freuwlers,  demnach  basz  herab 
Erpfen  gût,  item  Hertenbrots  vnd  zù  vndrist  Lienhart  Nâgelis. 


1581  389 

Vf  der  andren  sylen  gegen  Lulerbach  zû,  zûobrist  Iringers  etc.  (lûg  im  berein): 
aile  anstossende  giiter  zinszbar,  der  weyer  frey  ledig  eigen. 

Disen  weier  hat  vor  68  oder  70  jaren  vngforlich  Heinrich  Fucbs,  ein  burger 
ZU  Mulhûsen,   eigenlhumlich  bsâssen  :  er  bal  aber  denselben  nocb  by  sinem  lâbeo, 

anno  14,  oder  15,  16,  17,  Hansen  Beinlin,  einem  burger  vnd  nacber des 

raths  ZU  Mùlhusen,  zûkaufifen  gàben. 

Der  jQC  bisz  vf  sein  absterben  mit  fiscben  bsetzt,  geaulzt  als  sin  frey  eigeD- 
Ihumlich  erkaufi  gût,  one  eintrag  menglichs. 

Als  der  nuu  anno  43  one  libs  erben  mit  todt  abgangen,  bal  er  sinen  erben 
ein  gênante  summa  gelts,  das  ûbrig  sin  hab  vnd  gût  siner  huszfrauwen  lut  testa- 
ments vermacht  :  dazmal  band  etlicb  burger  zu  Mûlbusen,  deren  gûter  vmb  den 
weyer  gelegen,  die  beide  tentscben,  namlicb  des  râcbten  weyers  vnd  des  ablaufs 
vnden  daran,  zerrissen  vnd  brocben,  damit  das  wasser  welcbes  inn  ibren  gùtren 
ligen  pliben  wan  der  weyer  vol  gstanden,  sin  vszlauf  baben  môge  (No  :  ob  nil 
etlich  darumb  in  gfengknus  kommen?) 

Als  nun  die  witfrauw  des  Beinlins  ait  vnd  scbwacb,  dar  zu  keine  kinder  gban, 
bat  sy  die  tentschj  nit  wider  machen  lassen,  vnd  den  weyer  also  wûst  ligen  vnd 
ôd  stan  lassen.  (No  :  wie  lang  sy  nocb  glebt  ?) 

Nacb  ihrem  absterben  ist  jhr  hab  vnd  gût  an  ibre  schwester  N.  N.,  Qaus 
Kleinpeters  witwen  gfallen,  die  vnsere  groszmûter  gsin. 

Welcbe   anno auch   tods   verscheiden  vnd  3  tôcbtem  verlassen,  deren 

eine  so  nocb  in  lâben  vnd  dazmal  ein  witfrauw,  [die]  2  nocb  ein  vnverbeùrete 
tochter  vnd  die  3  vnser  muter,  so  dazmal  Hansen  Finiger,  vnseren  vatter  seligen, 
zû  der  ehe  ghan. 

Also  ist  in  ablheilung  ihrer  verlassenschafl  diser  weyer  vnserer  muter,  als  die 
dazmal  ein  eheman  batte,  der  disz   gût  besser   zu  nutz  dan  die  andren  beide,  die 
itfrauw  vnd  tochter,  ziehen  môcbte  zûtheilt  worden. 

Weil  der  dan  gsàhen  das  on  schaden  der  vmbligenden  gûtren  siner  mitburgern 
^r  weyer  nit  wol  wider  in  sin  ait  wâsen  zûbringen,  bat  er  vnderstanden  boltz 
inn  zûpflantzen  :  also  hat  er  widen  selzling  bin  vnd  wider  darin  gstossen, 
leszglich  erlen  samen  darein  gworfen,  vnd  wie  wol  sicb  das  lang  verzogen  vnd 
bisz  vf  sin  absterben,  anno  61,  wenig  boltz  darin  gsin,  ist  es  doch  sydhar  nacb 
inem  todt  dermassen  mit  schônem  erlin  vszgwachsen,  das  der  augenschin  gibt. 

Nach  vnsers  vatters  seligen  absterben,  als  vus  vnd  vnsern  gscbwisterten  von 
1er  muter  vnser  vatterlicb  erb  geordnet,  sind  der  muter  aile  boltz  gûter  im  Isen- 
loltz  glegen,  zunutzen  gelassen,  vnd  mit  ihren  nit  getheilt  worden,  ja  auch  nit 
jenant  wie  vil  oder  wo  die  syen. 

Als  vnser  vogt  Peter  Nâgelin  (so  auch  ein  boltz  gût  vf  disen  weyer  stossen 
j;bapt)  das  gsàhen,  bat  er  vermeint   wir  wûssen  nùt  darumb,  oder  wôlle  man  kein 
isprach  daran  baben. 

Vnd  hat  sin  holtz  Jocob  Schônen,  anno  .  .  .  .,  zekaufen  geben,  es  gange  durch 
len  weyer,  vnd  jne  vor  gricht  zû  Mûlbusen  darûber  gfertigt  :  wir  sind  dazmal  jung 
ïin,  einer  hie,  der  ander  dort,  des  nit  geacbtet  ob    wir  ein  weyer  oder  holtz  da 


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haben,  dmuter   vil   weniger,  vnd   nit   darzû  kommen  :  dazmal  môchten  etlicli  dâren 
gûter  daruf  stossen  heimlich  etwan  eingriffen  haben,  doch  nul  namhaft. 

Als  wirs  bsàhen  vnd  vns  zeigt  worden  das  es  gros  vnd  zyt  zùhauwen,  bats 
die  muter  anno  79  môr  tbeils  fellen  lassen. 

Darusz  der  krieg  worden,  vnd  die  anstôsser  der  einen  syten,  weil  deren  gar 
vil  vnd  sonderlicb   ratberren,  von  den   berren   angwisen   den   weier  anzùspràchen. 

Disen  falscben  list  haben  sy  aber  braucht,  weil  sy  gmerckt  das  wir  vmb  des 
Beinlins  gût  brief  vnd  sigel  haben,  hand  sy  den  alten  nammen  des  Fuchsen  braucht, 
vnd  fiirgàben  es  sey  des  Fuchsen  weier  :  weil  aber  yederman  von  Beinlins  weier 
gwiszt  zûsagen,  vnd  aber  ein  kleine  lachen  vnd  vszlauf  vnder  dem  râchten  weyer 
ghept,  so  auch  sin  gsin,  vnd  mit  einer  dântschen  vom  râchten  obren  vnderschlagen, 
hands  fiirgâben  dasselb  sin  Beinlins  weyer,  vnd  also  vs  zweyen  nammen  so  den 
weier  nocheinander  inghept,  zwey  gûter  oder  zwen  weyer  gmacht  :  noch  bette  das 
als  nit  gholfen  so  man  die  ziigen  vf  dem  weyer  verhôrt  bette,  das  sy  daruf  hetten 
zeigen  kônnen,  welches  die  richter  nit  thûn  woUen,  wie  wol  sy  vnd  der  rath  das 
erkant  vnd  ziigen  sich  des  erpotten,  also  was  glich  die  ziigen  luther  von  disem 
râchten  weier  geredt,  dan  darumb  allein  der  spann,  bat  der  falsch  richter  vmkert 
vnd  fiirgàben,  sy  habens  vom  vndren  anheng  geredt,  dan  es  werden  des  Fuchsen 
weier  vnd  des  Beinlis  geredt,  also  bat  er  die  andren  betrogen  :  disein  falsch  zube- 
gegnen,  musz  man  fleissig  vf  die  zyt  fragen,  der  mertheil  ziigen  werden  den 
Fuchsen  nit  kent  haben,  dan  der  vmb  das  18  jar  oder  darfor  gstorben,  der  Beinliui 
erst  anno  43  :  nun  ist  diser  weier,  wie  sy  bekennen  miessen,  dieselb  zyt  bsetzt  vfj 
26  oder  28  jar. 

Den  berren  dancken   das  sy   sicb  der  sach  sovil  bladen,  so  man  aber  nit  soltj 
scbreiben,  môcht  ein  verdacbt  bringen  als  ob  der  bricht  nit  warhaftig. 

Das    es  mebr  verbittren   werde,  sollens   wiissen   schon   langest   verbitterl  vnd* 
bschlossen   vns  zii   verderben   vnd   zû  vertriben,  daruf  bandt  disz  vnd  anders  der- 
glich  angfangen  :  wiissens  grundlich. 

Das  so  vns  nit  durcb  frômd  her  vnd  eidtgnossen  mit  gwalt  zû  recht  gholfen, 
mussen  wir  doch  fort. 

Wan  sy  gegen  vns  gsinnet  wie  zBasel  die  oberkeit  gegen  den  ihren,  wolten 
vmb  disz  oder  noch  grossers  nut  machen,  wie  wir  hieuor  gnûgsam  erzeigt  :  aber 
da  ist  by  jnen  kein  anders,  es  hilft  weder  vorgeben,  pitten  noch  anders,  allein  das 
ordenlich  recht,  so  gott  ingsetzt,  mag  vns  da  belfen,  so  wir  durch  hilf  andrer  darzû 
kômen. 

Wôllen  vnser  frindt  nit  vergebens  berab  bemiihen,  dan  nichts  darmit  vszgericht. 

Dan  das  sy  ihr  gespiitt  damit  werden  triben  vnd  nocb  balsstarriger. 

WôUens  bewisen  vnd  war  macben,  vnd  nocb  mebr  dan  im  bricht  gsetzt. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1581  .391 

2419.  Supplique  priêmUe  par  les  envotfés  de  Zurich  et  de  Baie,  de  la  part  âe»  quatre  frèreê  NieeUoê  1681. 
Eappoit,  Mathias,  MicKd  et  Jacques  Fininger,  qui,  rappdant  la  disgrâce  où  leur  eonteetatùm  les  a  fait  7  «TriL 
tomber,  les  menaces  dont  Us  ont  été  l'objet  et  qui  les  ont  forcés  à  partir  bien  maigri  eux,  et  nullement 
dans  la  pensée  de  nuire  à  leur  viUe  natale  ou  de  Famoindrir,  demandent  au  bourgmestre  et  au  conseil 
de  Mulhouse,  aujourd'hui  que  les  députés  de  Zurich  et  de  Bâle  les  requièrent  de  rentrer,  de  les  reprendre 
en  grâce  et  de  leur  permettre  de  revenir  auprès  de  leurs  femmes  et  de  leurs  enfants,  dans  cette  vUle  où 
eux  et  leurs  parents  ont  reçu  le  jour,  et  pour  Vavantage  de  laquelle  Us  sont  prêts  à  faire  le  sacrifiée  de 
leurs  biens  et  de  leur  vie,  et  de  ne  pas  rtjeter  Tarrangement  que  les  députés  pourront  leur  proposer  pomr 
ramener  la  concorde,  promettant  qu^à  Favenir  leur  conduite  ne  donnera  plus  lieu  à  aucun  reproche. 

Présentée  le  7  avril  1581. 

Vnderlhânige  supplication  Clausz  Roppolt,  Malhisz,  Michel  vnnd  Jacob  Finiger, 
gebrûedern,  zu  Mùlhusen ,  ûbergeben  durch  die  benren  gsandten,  den  ?**■  aprilis 
anno  81. 

Ehrenuest  fromm  fùrsichlig  ersam  weysz  gnâdig  herren  vnnd  obéra,  e.  e.  w. 
sejen  vnser  vnderthanig  schuldig  vnd  gehorsame  dienst  zuuor. 

Nachdem  verruckhien  jars  ein  streytiige  handlung  zwûschen  ellicb  e.  e.  w. 
rathsverwandien  vnnd  burgera,  ann  einem,  so  dann  wylend  Hannsz  Finigers  seligen 
wittwen,  vnserer  lieben  mutter,  annderatheils,  ellichen  holtzes  halb  gehalllen,  vnnd 
wir  innammen  vnnd  als  beuelchhaber  gedachler  vnnserer  muller  vnns  der  sachen, 
souil  wir  befiiegt  zusein  vermeinen,  angenommen  vnnd  beladen,  dardurch  wir  nil 
allein  gegen  vnnserer  widerparth  inn  groszen  miszgunst,  sonnder  auch  bey  e.  e.  w. 
inn  merckhliche  vngnad  gerathen,  hieneben  auch  vnns  allerhandl  troûwungen  vnnd 
bescbwerliche  anschleg  so  gegen  vnns  fûrgenommen  werden  soUten,  glaubwurdig 
fùrkhommen,  derwegen  \sir  vnns,  damit  wir  nit  vbereylt,  sonnder  bey  ordenlichem 
rechten  bleyben  môchten,  zum  theyl  vsz  diser  slalt  vonn  vnnsern  huszhalltungen, 
vnnd  zum  theyl   sunst  inn  sichere  gewarsamj  (aber  gar  nit  der  meynung  e.  e.  w. 

Jder  ein  slatt  Mùlhusen,  vnnser  geliebt  vatterlandt,  wie  wir  villicht  bey  e.  e.  w. 
Dgeben  worden  sein  môchten,  in  nachteil  oder  verkleinerung  zubringen,  sonnder 
isz  die  sach  ordenlich  erleûttert  werden  môchte,  also  mit  vnnserm  merckhlichen 
chaden  zuwartten)  zuuerfïiegen  verursacht,  auch  daselbst  vnns  so  lang  endlballlen 
isz  dasz  verruckhter  tagen  vnnserer  gnâdigen  herren  beider  lobhchen  stetlen 
Zurich  vnnd  Basel  hierzu  abgefertligte  fiirtreffliche  gesandlen  vnns  widerum  alhàr 
erfordert  :  dieweyl  nun  ehrengedachle  herren  gsandten  nocb  bishar  nichts  frucht- 
barlichs  vszrichten,  noch  vnns  vonn  e.  e.  w.  sicherheit  vnnd  gleydt  erlangen 
môgen,  vnnd  vus   zum   hôchsten   beschwerlich,   dasz   wir  also  vnnser  vatterlandt, 

Keyb,  khindt  vnnd  huszhallungen  meyden  sollen: 
So  ist  ann  e.  e.  w.,  vnnser  gnàdig  herren  vnnd  obéra,  vnnser  demùettig  hoch* 
îyszig  bitteii,  die  wOllen  die  gefaszte  vngnad  vnnd  vorhabende  slraf  gegen  vnns 
hinlegen  vnnd  fallen  laszen,  vnns  alhie  inn  diser  dtatt  als  vnserm  lieben  vatter* 
landt,  inn  dem  vnnsere  liebe  elllern  vnd  wir  erboren  vnnd  erzogen,  welches  wif 
auch  von  allem  nachleil  vnd  schaden,  mit  darslreckhung  vnserer  lyben,  guts  vnnd 
bluts  verhùtten  vnd  warnen,  vnd  ganlz  vngera  etwas  leyds  zufïïegen  wollten,  frey 
sicher   vnnder  e.  e,  w.  bey  vnnsern  handtierungen,  W5yb  vnnd   khinden   wohnen, 


Ik 


392  1581 

vnnd  vorgedachle  vnnsere  gnâdige  herren  die  gesandlen  die  handlung  der  gebiir 
nach  verrichlen  laszen,  werdeu  sy  dieselbige  jrem  hochbegabten  verstand  nach  on 
zweyfel  dermaszen  verhandlen,  dasz  aile  zwytracht  vnnd  irrungen  hingelegt  vnnd 
jederman  diser  sach  halb  zu  frid  vnd  ruhe  khommen  môge. 

Wôllen  wir  vnns  als  dann  gegen  e.  e.  w.  vnnd  menigklich  so  ehrlich  redlich 
vnnd  vnuerweyszlicb,  wie  biszbar,  verhallten,  dasz  menigklich  mit  vns  zufriden 
vnd  vnclagbar  sein  solle. 

Das  sind  vm  e.  e.  w.  vnnsere  gnedige  herren  vnd  obern  wir  neben  schuldiger 
gebiir  inn  aller  gehorsame  zuuerdienen  bereyt  vnnd  gantz  guttwillig. 

E.  e.  w.  vnderthenige  gehorsame  burger. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1581.  2420.  Après  le  départ  d£S  envoyés  de  Zurich  et  de  Baie,  qui  étaient  venus  à  Mulhouse  pour  aplanir 

14  avril,  les  difficultés  pendantes  entre  les  Fininger  et  quelques  bourgeois,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  cette 
ville  mandent  à  Marc  Businger  et  à  Louis  Bengler,  les  deux  députés  de  Baie,  que,  se  rendant  aux 
vœux  de  leurs  confédérés,  ils  ont  fait  comparaître  les  18  bourgeois  dont  les  Fininger  avaient  coupé  le 
bois,  et  leur  ont  proposé  une  transaction  qui,  sauf  les  frais  qui  restaient  à  leur  charge,  et  le  bois  coupé 
auquel  ils  renonçaient,  tandis  que  leurs  adversaires  auraient  satisfait  messire  Jean-Sébastien  zu  Bhein, 
leur  assurait  le  bénéfice  de  la  sentence  rendue  en  leur  faveur.  Mais,  malgré  toutes  les  représentations 
qu'on  put  leur  faire,  ils  ne  votdurent  rien  céder  quant  aux  frais,  et  ils  mirent  la  ville  en  demeure  de 
maintenir  la  sentence  à  leur  égard,  et  de  leur  éviter  ainsi  la  nécessité  de  s'en  prendre  directement  à  la\ 
partie  adverse.  Dans  cette  situation,  et  devant  Vémotion  qui  se  manifeste  de  plus  en  plus  au  sein  de  la 
bourgeoisie,  le  bourgmestre  et  le  conseil  ne  voient  rien  de  mieux  que  de  temporiser,  jusqu'à  ce  qu'il 
puissent  réduire  les  Fininger  à  l'obéissance  et  leur  infliger  la  peine  qu'ils  ont  jtistement  méritée,  ce  qui 
sera  le  sévi  moyen  d'imposer  silence  aux  mécontents. 
14  avril  1581. 

Den  edlen  erenuesten  frommen  fiirsichtigen  vnd  wysen  herren  Marx  Rusinger 
vnd  Ludwig  Renglern,  beede  der  ratthen  der  loblichen  statt  Basel,  vnsern  insonders 
giinstigen  herren,  guetten  friinden  vnd  getreuwen  lieben  eydtgnossen,  sampt  vnd 
sonders. 

Vnser  friindtlich  gantz  guttwillig  diensl  zuuor. 

Edel  erenuest  from  fûrsichtig  vnd  wyss,  insonders  giinstig  herren  vnd  getreiiw 
lieb  eydtgnossen,  demnach  die  gestrengen  edlen  erenuesten  fromen  fiirsichtigen 
ersammen  vnd  wysen  herren  burgermeister  vnd  râtth  der  beeden  loblichen  stâtten 
Zurich  vnd  Basel,  vnsere  auch  insonders  gunstige  herrn  vnd  getreiiwe  liebe  eydt- 
gnossen, zu  richtigmachung  vnd  hinlegung  des  entstandenen  vnwillens,  zanckh  vnd 
spanns  so  sich  zwischen  vnsern  burgern  alhie  von  wegen  etliches  nidergefellten  vnd 
abgehauwenen  hoUtzes  so  durch  vnsere  burger  die  Finiger  vnbefiegter  wyss  be- 
schehen,  erhebt  vnd  zutragen,  jre  erendte  ratths  bottschafften;,  wie  auch  eûch, 
allein  vss  gutthertziger  eydtgnossischer  trûw  vnd  liebe  vns,  vnserer  statt  vnd  ganlzer 
gemaindt,  ohne  ailes  zwiffels  vmb  verhiettung  aller  handt  vnratths  vnd  wittlouffig- 
khaitlen,    zu    sonderem    fûrstandt,    nutzen  vnd  guttem  beschehen    abgeordnet,    da 


1581  393 

wur  abnemmen,  spiiren  môgen  vnd  wol  gesehen  das  die  das  pâsl  beneben  ge- 
Iragnen  fûrsorgen  gnugsam  thon,  dessen  allem  wùr  vns  nochraalen  gegen  denen 
am  aller  hôchslen  bedanckhen  thuen  :  yedoch  damahlen  wyl  die  Finiger  von  jrem 
vubegrunten  fûrnemmen  nit  abwichen  wôllen,  ganlz  wenig  vnd  mehrers  nit  vssge- 
richlel,  dan  das  wiir  vnsere  burger  denen  sollcb  hollz  abgebauwen  worden,  fur  vns 
beschicken,  sie  mit  bescbaidenen  worlen  dahin  guelligclichen  (wha  migclichen)  ver- 
mogen,  das  die  jren  desswegen  vssgegebenen  vnd  erlilteneu  coslen  an  jnen  selbers 
liaben  vnd  Iragen,  vnd  darumben  die  Finiger  wilters  nil  anlangen,  so  wôllen  die 
herren  gesanten  mit  jnen  den  Finigern  dahin  handlen  vnd  schliessen,  sie  sich  mit 
junckher  Hannsz  Sébastian  zu  Rein  des  boltgelts  halber  allein  zuverglichen  haben, 
vnd  demnach  die  achtzehen  burger  bej  jrer  erlangten  vrtthel  (doch  den  costen  vss- 
gescblossen)  vnd  jrem  holtz  hienach  wie  zuuor  verpliben  sollen,  mit  anderen  mebr 
der  glichen  willleûfBgern  reden  ohne  noth  zu  widerholen  etc. 

Aliso  haben  wûr  vffeûwer  vnd  der  andern  herren  gesanten  frûndtliches  begeren 
die   bemelte   vnsere   achtzehen  burger   fur   vns  in  gesessenem  ratth  beschickt,  jnen 
dise  sachen   was    darinnen   gehandlet  worden,  erôffnel,  waruff  sie  beruwe,   daniss 
erwachsen,    darûber  zugewarten   haben  :  item   in    was  wittleûffîgkhaitten,    mârckh- 
lichen  costen,  schâden  vnd  verlust  sin  kommen  môchten,  nach  lengs  angezeigt  etc.  : 
haben  sie  nach  genommenem  bedacht  vnsern  gelonen  fiirschlag  vnd  gegebene  mitel 
nit  allein   abgeschlagen,  sonder  vil   mehr   sich   offentlich  hôren    lassen   bej  jrer  er- 
langten vrthel   mit  abtrag   des   costens  in  alwegen  zuuerpliben,  mit  vnderthenigem 
pitten  wûr  wollen  sie  darbej,  wie  auch   der  statt  Mûlhusen  wolhergebrachten  frey- 
haitten  rfiewigclichen  handthaben  vnd   verpliben  zu  lassen,  ehe  vnd  sie  trungenlich 
verursacht   werdeu    sich    selbers   zuschirmen,    vnd  jnen    von    oberkheit   wegen  jres 
vsstendigen  vnd  erliltenen  costens  by  den  Finigern  mit  gebotlen  behoUffen  zu  sein. 
Wan  nun,  sonders  gûnstig  herren  vnd  getriiwe  liebe  eydtgnossen,  wûr  seidhero 
Lgepflegener   vnderhandlung   anders  nit  spiiren,  dan  das   sollche    sach  nit  allein  bej 
len    achtzehen   burgern,  sonder  der  mehrer   theils  vnserer  burgerschaffl  jhe  lenger 
rerbittert  vnd   allerhandt    vn\^-il   sich    wider  die   Finiger  inreissen  will,  haben  wûr 
lit  bemellten   achtzehen   vnseren   burgern  witters  nit  fûrnemen  kônden,  sie  trùben 
)llen  noch  môgen,  sonder  es  also  biss  vf  pâssere  gelegenheitt,  das   die   Finiger  zu 
iserer  gehorsamj  vnd  woluerdienter  strafT  (silenmahl  wûr  jnen  vnser  statt  zuûsseren, 
[Til   weniger    in    dieselbig    zukommen    nit  beuohlen)  gepracht,  vnd  wûr  der  burger 
[vilfelltiges  vnufFhôrliches  schreyen  abkommen  instellen  wôllen. 

Wôlches   ailes  wûr   euch  als  vnseren  sonders  gûnstigen  herren  vnd  getreûwen 

ieben  eidtgnossen,  denen   wûr   frûndtwillige   dienst,  eidtgnossische   trûw  vnd  liebe 

îuerzeigen  jederzit   vrbiettig,   vnserem   versprechen   nach  vnd   waufT  vnsere  burger 

^r  entliche  meinung  gestelt,  zu  wahrem  bericht  der  sachen  nit  ohne  angezeigt  lassen 

sollen,  damit  vns  aile  dem  liebe  gott  wolbeuohlen. 

IDatumb  den  14'*"  aprilis  anno  etc.  81**". 
Burgermeisler  vnd  rallh  der  slad  Mûlhuszen. 


Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhoase.) 
V.  50 


394  1581 

1681.  2421.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Zurich  mandent  à  leurs  bons  amis  et  confédérés  de  Mulhouse 

22  avril,  (bourgmestre,  conseil,  zunftmestres,  commune),  le  retour  de  leurs  envoyés,  et  les  remercient  du  bon  accueil 
qu'ils  leur  ont  fait  ;  malheureusement  leurs  efforts  auprès  des  deux  parties  sont  demeurés  stériles,  et  ils 
regrettent  qu^à  leur  considération,  on  n'ait  pas  arrêté  toute  l'affaire,  ou  du  moins  qu'on  ne  se  soit  pas 
entendu  sur  les  mesures  propres  à  ramener  la  concorde.  D'après  la  lettre  que  Mullwuse  vient  d'écrire 
aux  députés  de  Bâle,  il  paraît  que  les  adversaires  des  Fininger  ne  veulent  se  prêter  à  rien,  quoique  le 
bourgmestre  et  le  conseil  ne  demandent  qu'à  couper  court  aux  criailleries;  ils  se  décident  donc  à  renvoyer 
leurs  députés  à  Mulhouse  pour  tenter  encore  une  fois  un  accommodement.  En  conséquence,  comme  il  est 
à  prévoir  que  si  l'on  ne  défère  pas  la  contestation  au  jugement  d'un  tribunal  impartial,  elle  aura  les 
suites  les  plus  graves,  ils  invitent  la  ville  à  se  prêter  à  toutes  les  mesures  que  leurs  envoyés  leur  propo- 
seront, afin  d'éviter  à  ses  confédérés  des  complications  avec  des  voisins,  dont  il  vaut  mieux  recîiercher  les 
sympathies  que  de  provoquer  la  colère.  Si  cependant  les  envoyés  ne  parvenaient  pas  à  accommoder  les 
parties,  il  faudrait  porter  la  cause  devant  le  tribunal  du  lieu  où  la  propriété  litigieuse  est  située,  ce 
que  nul  canton  confédéré  ne  refuserait  en  pareil  cas;  sinon  il  ne  resterait  qu'à  tout  suspendre  jusqu'à 
la  prochaine  diète  de  la  confédération,  et,  en  attendant,  défendre  aux  deux  parties  toute  entreprise,  tant 
sur  les  personnes  que  sur  les  biens. 
22  avril  1581. 

Den  frommen  fûrsichtigen  ersammen  wyszen  burgermeister,  rëthen  vnd  zunfft- 
meisteren,  ouch  ganntzer  gemeind  der  slatt  Mûllhuszeu,  vnszeren  innsonders  gûten 
frûnden  vnd  gethrûwen  lieben  eydtgnosszen. 

Vnnser  frûndtlich  willig  dienst,  sambt  was  wir  ehren,  liebs  vnnd  gûls  vermogend 
zûvor. 

Fromm  fïirsichtig  ersamm  wysz,  innsonders  gût  friindt  vnnd  gethriiw  lieben 
ejdtgnosssen,  vss  was  verlruwlicher  eydtgnôssischer  wolmeinung  wir  vnnsere  gsan- 
dten,  sampt  iiwerer  vnnd  vnnserer  gethriiwen  lieben  eydtgnossen  der  statl  Basell 
bollschafft  jiingst  abgeloffner  lagen  by  iich  dem  burgermeister  vnnd  rath  gehept, 
dess  werdent  jr  (zwyfels  ohne)  von  jnen  gnûgsam  veruommen  haben  :  da  die  vnn- 
seren  an  jrer  heimbkunfft  vns  iiwere  jnen  bewissne  gûle  gsellschafft  vnnd  oucli 
kostfryg  halltung  gerûmbl,  welliches  vnns  nebent  frûndllicher  dancksagung  vmb 
ûch  vnnd  die  ùweren  zùverdiennen  vnnd  zûbeschulden  stadl. 

Souil  dann  die  strytige  scbwëbende  hanndlung,  derohalben  sy  zû  iich  abge- 
fertigel  gwëssen,  belannget,  ist  vnns  von  jnen  was  sy  von  iich  vnnd  ouch  den 
Finningeren  der  ganntzen  sach  ergangenheit  zu  berichl  ingenommen,  volgents 
darunder  gehanndlet,  nothurfftige  relation  geschëchen,  vnnd  hetten  vnns  zwahrn 
versëhen,  es  were  vff  die  erinnerungen  so  sy  milt  iich  den  burgermeisteren  vnnd 
rethen  gethaan,  eintweders  aile  sachen  biss  zù  besserer  glëgenheit  ingestellt,  oder 
doch  etwas  fruchtbarlichs  darinne  zù  hinleggung  ailes  zwytrâchtigen  wëssens 
geschaffet  worden  :  diewyl  wir  aber  vsser  iiwer  dess  burgermeister  vnnd  raths 
schryben  so  jr  beschëchner  abred  nach  siderhar  an  die  beid  gsandten  von  Basell 
geschickt,  vnnd  derselben  oberkeit  vnns  ein  abschrifïlt  zû  kommen  lassen,  vermerckt 
das  iiwere  burgere  der  Finningeren  gegentheyl  sich  inn  dhein  gûtlich  fiirgeschlagen 
mittel  bisshar  begëben  wellen,  sonnders  im  fal  vff  selbs  eignen  schirm  andiittung 
thûnd,  ouch  jr  iiwerer  burgeren  vilfalltigs  vnhôrlichs  schrygen  gern  abkommen  :  so 
hatt  vnns  hochnotwëndig  syn  bedunckt  vnnsere  beid  gesandten  widerumb  zû  iich 
hinab  zesënden,  inn  aller  handlung  nochmaln  geburliche  erhouschende  vnnd  erlyden- 


1581  996 

liche  vnnderhanndlung  (wouer  jenndeii  mûglich)  zû  vermydung  allerleyg  sorglicher 
wylloiifiigkeit  zesûchen  vnnd  zepflëgenn,  gelangl  derhalben  vnnsers  eydtgnôssischs 
ganlz  friindtlichs  vnnd  ernstlichs  begëren,  gesinnen  vnnd  vermannen  an  ûch,  sidl* 
main  vss  diser  handlung,  wo  die  nit  durch  ordenlichs  vnparihygischs  rëcht  an  ort 
vnnd  ënnden  da  sich  gmeinen  landlsbrûchen  nach  gebûrt,  vssgeûbet  oder  sonsl 
mill  gûtlichen  milllen  hingeleggl  vnnd  verrichlet  werden  mag,  lychllichen  grosse 
zwytrâchlige  vnnd  nit  bald  erlôscbende  widerwillige  gfharr  vnnd  schaden  erwachssen 
môcbte,  jr  wellind  demselbigeu  allem  vorzesinnd  vnnserer  gsandten  vnnderhannd- 
lung gûtigklichen  loszen,  vnnd  dann  darob  vnd  doran  syn  das  darunnder  billiche 
vnnd  gebiirliche  gehorsamme  vnnd  volg,  innhallt  vnnsers  zûsammen  habenden  pundts, 
geschëche,  vnnd  dhein  anlasz  gëben  werde  das  vorab  weder  jr,  wir,  noch  anndere 
ûwere  mitlverpûndete  eydtgnoszische  ordt  desswëgen  mitt  ûweren  benachpurlen 
ald  inn  annder  wëg  zû  vnrûwen  gebracht,  sonnderlicben  by  jetzigen  zyten,  da 
sonsl  allenthalben  vil  gfarrlicher  gschreyg  vnnd  loûffen  verhannden,  ouch  jr  mitt 
ëben  mëngen  grichts  herriigkeiten  anstôssig  vnnd  benachpurt  sind,  mitt  denen  weger 
ist  inn  frûndtlicher  einigkeit  dann  inn  gspann  vnnd  sorgeu  zeslaan  :  versëhend 
vnns  also  hierinne  zû  ûch,  ouch  ûweren  mittburgeren  den  beiden  parthygen,  es 
werde  vnnserer  gsandten  vnnderhandiung  aile  gebiirende  vnnd  erlydenliche  will- 
farung  gestattnet,  damitt  die  sach  einmaln  zû  fridsammer  rûw  vnnd  vsstrag  (doran 
vnns  gwûsslichen  ein  sonndere  hertzliche  frôud  vnnd  gfallens  widerfaren  wirt) 
gerathe  :  im  fal  aber  dhein  gûlliche  mittlung  zur  sach  (da  wir  doch  einer  bessem 
zûversichi)  erheblich  syn  môchte,  khônnend  wir  nit  befinnden  das  die  hanndlung 
annderst  dann  mitt  dem  rëchten  vnnd  vor  dem  stab  darunder  das  spënnig  gût 
gelëgen,  vnnd  dem  ôugenschyn  vsszemachen  syn,  wie  auch  gmeine  rëcht  zûgëbend 
vnnd  landtsbruch  gwonheit  ist,  dahin  jr  es  billicher  wysz,  wie  glych  ein  jedes 
ort  der   eydtgnoschafft    sich  dess  inn    glychem   zûtragendem    fal    befûgter  wysz  nit 

I^erweigeren  khôndte,  kommen  laszen  wellend,  als  dardurch  ûch  an  ûwer  statt  fng- 
lieitten  inn  annder  wëg  nûtzit  benommen  wirt,  oder  da  jr  dem  ouch  nit  fiirgang 
lûgestattnen  vermeinen,  so  wellend  doch  jr  vnnd  ouch  beide  parthygen  aile  hannd- 
ling  biss  vtif  nechste  gmeine  eydtgnôssische  tagleistung  instellen,  vnnd  vntz  vff 
lerselben  wytern  bscheyd  inn  rûwen  verblyben  lassen ,  vnnd  gegen  dewederer 
parthyg  weder  an  jrem  lyb  ald  gût  nûtzit  hierzwûschent  furnemmen,  noch  jemmandts 
vëchen,  sonnders  gebûrender  wëgwyszung  der  hanndlung  erwarten,  wie  dann 
vnnsere  gsandten  hierumbe  wytloûffiger  mundthchen  mitt  ûch  zereden  vnnd  zûer- 
sprachen  von  vnns  beuelch  haben. 

Das  ailes,  gethrûwen  lieben    eydtgnossen,  jr  von  vnns  vertniwter  wolmeinung 

nderst   es   nit  ist)   hiemitt   vermercken  vnnd  vfnemmen,  dann  gmeiner  ûwer  statt 

nd  den  ûweren  vor  vngemach,  sorg  vnnd  gfahren  zesind,  vnnd  derselben  wolfart 

erzyth   zûbefûrderen,  soll  an   vnns   inn   aller  gûtwilligkeit  nitt  gespart  werden, 

itt  hilf  dess  allmechtigen,  der  ûch   vnnd  vnns  inn  synem  gôtlichen  schirm  lang- 

irig  erhallten  vnnd  bewaren  welle. 

Datum  den  22'^"  aprilis  anno  etc.  81. 

Burgermeister  vnnd  rath'der  statt  Zurich. 
Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


396  1581 

1581.  2422.  ie  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  mandent  au  bourgmestre,   au  conseil,  aux  zunftmestres 

26  avril,  et  à  la  commune  de  Mulhouse,  qu'après  les  démarches  faites  par  leurs  députés  et  par  ceux  de  Zurich 
pour  accommoder  le  différend  des  Fininger,  et  surtout  après  la  dernière  lettre  qu'ils  leur  ont  écrite,  ils 
avaient  espéré  qu'on  remettrait  Taffaire  à  un  temps  où  les  esprits  seraient  plus  calmes.  Cependant  ils 
apprennent  de  source  sûre,  que,  loin  de  s'apaiser,  les  adversaires  des  Fininger  parlent  de  se  faire 
justice  eux-mêmes  ;  cette  disposition  oblige  Bâle  et  Zurich  à  intervenir  de  nouveau.  Us  invitent  en  consé- 
quence leurs  confédérés  de  Mulhouse  à  bien  considérer  la  gravité  des  circonstances  et  à  se  pénétrer  de 
la  nécessité  de  maintenir  entre  eux  la  paix  et  la  concorde,  afin  que  les  envoyés  qui  vont  leur  arriver, 
trouvent  les  esprits  disposés  à  accepter  les  moyens  de  conciliation  qu'on  leur  proposera.  Mais  si  les 
parties  ne  se  prêtaient  pas  à  un  arrangement,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  insistent  pour  qu'elles 
se  maintiennent  dans  les  voies  de  droit,  ou  pour  remettre  la  solution  jusqu'à  la  première  réunion  de  la 
diète  de  la  confédération. 

26  avril  1581.  ' 

Den  fromen  fùrsichtigen  ersamen  vnd  wysen  burgermeistern,  ralhen,  zunfft- 
meistern,  auch  gantzer  gemeind  der  stalt  Milhusen,  vnsern  insonders  gulten  frùnden 
vnnd  getruwen  lieben  eidtgnossenn. 

Vnser  frûndtlich  willig  dienst,  sambt  was  wir  eren,  liebs  vnd  guis  vermôgen 
zuuor. 

From  fursichtig  ersam  wysz,  insonders  gult  frûnd  vnd  getruw  lieb  eidtgnossen, 
nacb  dem  wir  verschiner  tagen  von  wegen  des  spans  vnd  widerwillens  der  sich 
zwûschen  euch  den  Fûnigern  by  euch  vnd  anderer  euwerer  burgern  hallen  Ihutt, 
mit  vnd  neben  euwer  vnd  vnserer  getruwen  lieben  eidtgnossen  der  statt  Zurich 
rathsbottschafften,  vnsere  gesanthen  by  euch  gehept,  welche  dan  guttliche  vnder- 
handlung  darunder  gesucht,  da  wir  vnns  versechen  es  sollte  ettwas  fruchtbarlichs 
vssgerichtet  :  diewill  vnd  aber  dasselbig  nit  beschechen,  zum  wenigistenn  dise  hand- 
lung  vff  vnser  letstes  schryben,  das  wir  an  euch  burgermeister  vnd  ralh  gethon, 
bisz  besserer  gelegenheit  vnd  frundtlicher  versunung  ingeslellt  sin  worden ,  so 
langt  vus  doch  vber  das  ailes  erst  gloublich  an,  wie  das  sich  diser  vnwilien  by 
den  euwern,  sonderlichen  aber  den  Fûnigern  gegentheyll,  die  vff  eignen  schirmb 
sechen  wollen,  meren  thuge,  darusz  dan  letstlichen  niitzit  guts  volgen  wurde, 
dernhalben  wir  verursachet  abermals  vnsere  mit  vnd  neben  euwer  vnd  vnserer 
getruwen  lieben  eidtgnossen  der  statt  Zurich  gesanthen  widerumben  guttliche  hand- 
lung  zupflegen  zu  euch  abzufertigen. 

Vnnd  langt  hieruff  an  euch  vnser  frûndtlich  vnd  ernstvlissiges  ansynnen  vnd 
begeren,  jr  wollend  erwegen  vnnd  zu  hertzen  furen  die  vor  augeri  schwebenden 
geforlichen  louff  vnd  zyten,  in  welchen  euch  vnd  vus  allen  einigkheit  vnd  friden 
der  vnsern  hoch  von  nôten  ist,  vnd  dernhalben  vwerer  vnd  vnserer  getruwen  lieben 
eidtgnossen  der  statt  Zurich,  ouch  vnserer  gesanthen  vernern  gutlichen  vnderhand- 
lung  stat  vnd  platz  geben,  erlidenliche  geburliche  mittell  nit  vssschlachen,  ouch  die 
euwern  dahin  wysen,  damit  dise  gutliche  vnderhandlung  zu  frundtlicher  verglichung 
mit  frucht  abgen  môge,  wie  wir  vns  dan  dessen  den  geschwornen  pûndlhen  vnd 
wol  hargeprachter  frûndtschafft  vnd  vertruwlicheit  nach  onuerweigerlichen  zuge- 
schechen   zu   euch  versechen  vnd  getrôsten  :  daran  bewysen  jr  vns  ein  grosz   vnd 


1681  397 

sonder  angenems  geualln,   das   wir  ouch    in    anderweg  vmb  euch   frundllich   vnd 
gultwillig  zubeschulden  begeren. 

\Vo  aber  das  allso  by  eucb  nil  zuerhalten  (do  wir  doch  bessers  verhoffen 
wollen)  die  sacb  dem  ordenlicben  rechten  beuelchen  vnd  (euwern  frigheiten  onschad- 
licb)  verlruwen,  oder  aber  dieselbig  bisz  vff  ein  gemeine  eidlguossische  zusaraen- 
khunffl  in  gulten  fridlichen  ruwen  verpliben  lassen  anslan,  aida  selbsten  gebûrlichen 
bescheydt  zuerlangen,  wie  jr  dan  von  offlermeller  euwer  vnd  vnserer  gelruwen 
lieben  eidtgnossen  der  slall  Zurich  vnnd  vnsern  gesanthen,  das  ailes  wyllloufTiger 
horen  vnd  vernemmen  werden  :  das  khombl  uns  in  allweg  vmb  euch  frundllich 
vnd  mil  geneiglem  willen  zubeschulden,  thund  hiemit  vch  vnd  vns  aile  in  den 
schirmb  gottlicher  gnaden  beuelchen. 

Dalumb  millwoch  den  26  apprilis  anno  etc.  1581. 

Bonauenlura  von  Bron,  burgermeisler  vnd  der  ralh 
der  statl  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2423.  Sentence  arbitrale  rendue  par  les  députés  des  villes  de  Zurich  et  de  Baie,  intervenant  au  nom  1681. 
de  leurs  commettants  dans  le  conflit  survenu  à  Mulhouse,  au  sujet  de  la  propriété  du  sol  et  du  bois  30  ayril. 
coupé  au  lieu  dit  Fuchsentceyer,  canton  Isenhdz  ou  Barenfels,  et  gtii,  si  Ton  n'y  avait  avisé,  aurait  pu 
mettre  en  péril  même  le  bourgmestre  et  le  conseil.  —  Les  arbitres  ayant  obtenu  des  demandeurs,  le  conseUler 
Jean  Landsmann  et  ses  17  consorts,  ainsi  que  des  défendeurs,  Nicolas  Bappolt  et  les  frères  Mathias, 
Michel  et  Jacques  Fininger,  comme  étant  aux  droits  de  leur  mère,  leur  assentiment  au  compromis  qx^ils 
leur  proposeraient,  ils  firent  accepter  aux  uns  et  aux  autres  Varrangement  suivant: —  1"  Par  amour  de 
la  paix  et  par  égard  pour  leurs  magistrats,  les  Fininger  renoncent  à  porter  le  litige  devant  une  autre 
juridiction,  et  reconnaissent  le  bien-fondé  de  la  sentence  rendue  par  le  tribunal  de  Mulhouse;  en  consé- 
quence ils  se  soumettent  à  payer  les  dépens,  soit  75  flf  2  s.  6  -f,  valeur  de  Mulhouse.  —  2>  D'un  autre 
é,  comme  ils  ont  en  quelque  manière  encouru  la  disgrâce  de  leurs  supérieurs,  ils  paieront  100  florins 
la  ville  pour  le  délit  et  l'amende,  et  se  constitueront  prisonniers  dans  la  tour-aux-bourgeois,  jusqu'au 
'emain  matin,  moyennant  quoi  et  après  avoir  fourni  caution  bourgeoise,  ils  pourront  rester  en  toute 
reté  à  Mulhouse,  avec  leurs  familles  et  leurs  biens,  libres  de  suivre  leurs  affaires  comme  par  le  passé;  de 
s,  r ancien  greffier  Michel  Fininger  pourra  se  faire  délivrer  son  congé  en  due  forme,  constatant  les  bons 
ices  qu'il  a  rendus.  —  3°  Sont  déclarés  nuls  et  non  avenus  totts  les  propos  offensants  tenus  par  Us  uns  et 
par  les  autres,  en  justice  et  hors  de  justice,  qui  ne  pourront  plus  donner  lieu  à  aucune  recherche  ;  toute 
nouvelle  injure,  par  paroles  ou  par  action,  sera  punie  d'une  amende  d^un  marc  d'argent.  —  Sous  la 
réserve  des  droits  de  seigneurie,  franchises,  droits,  juridiction,  attxquels  la  sentence  ne  porte  aucune 
atteinte  et  après  lecture  faite,  l'acte  est  agréé  par  le  bourgmestre  et  le  conseil,  par  les  demandeurs  et 
par  les  défendeurs.  —  Enfin  la  ville  garantit  les  défendeurs  contre  les  poursuites  éventuelles  de  Jean- 
ien  zu  Bhein,  en  raison  de  l'enlèvement  du  bois  qu'il  avait  frappé  de  séquestre. 
Mulhouse,  30  avril  1581. 

Wir  nachbenëmpten  Heinrich  Tomraan,  desz  raths,  vnnd  Gerold  Escher,  slatl- 
îhryber  der  stalt  Zurich,  so  dënne  Marx  Russinger  vnd  Ludwig  Ringler,  beid  desz 
ilhs  der  1|  statl  Basell, 

Bekhennend  offentlich  vnnd  thûnd  khundl  mëncklichem  milt  diserm  brief  : 
Als  die  edlen   geslrëngen    frommen    ehrenvesten    fiirsichtigen    wyszen    herren 


398  1581 

burgermeister  vnnd  rëlh  erstwolbemellter  beider  stellen,  vnnsere  gnedige  |1  ehrende 
liebe  herren  vnnd  oberen,  gloubwiirdig  angelangt  vnnd  bericht  worden,  wie  das  by 
vnnd  vnder  der  frommen  ehrenvesten  fûrsichtigen  wyszen  herren  burgermeister  vnnd 
ralhs  der  statt  Mûllhuszen,  jrer  gûten  friinden  vnnd  gethruwen  lieben  eydtgnossen, 
etlichen  ingesesznen  burgeren  eines  abgehouwnen  holtzes  halber  vnd  gûts  eigen- 
thumb,  genannt  der  Fuchsenwyger,  inn  dem  belzirck  Yszenholtzes  ald  Bârenfels 
gelëgen,  sich  allerleyg  gspanns  vnnd  rechtsfertigung  erhept  vnnd  zùgetragen,  darvsz 
nil  allein  zwûschent  den  slryligen  parlhygen  vilfalltiger  vnwillen,  vnrùw  vnnd 
wertigkeit  erwachssen,  sonnders  ouch  das  die  oberkeith  daselbs  darmitt  mercklichen, 
wo  sôllicliem  nit  by  gûler  zyth  durch  frundtliche  geburliche  vnnd  erlydenliche 
mittel  vnnd  wëg  begëgnet  werde,  zeschaffen  gwiinnen,  vnnd  inn  gfharr  gesetzt 
werden  môchte. 

Diewyl  nun  obwolgedachte  vnnser  herren  vnnd  oberen  von  beiden  stetten 
Zurich  vnd  Basell  dem  vnnd  annderm,  was  ernëmpten  jren  gelhrûwen  lieben  eydt- 
gnossen der  statt  Mûllhusen  vnnd  ouch  den  jren  zû  schaden  vnnd  nachteyl  wider- 
faren  sôllte  ald  môchte,  vor  zesind,  so  vil  miiglichen  geneigt  vnnd  vss  gûthertziger 
eydlgnosszischer  verwandtschafil  schuldig,  so  habent  sy  vnns  vier  vszgeschossen 
vnnd  mitt  beuelch  zù  gedachten  jren  lieben  eydtgnossen  gen  Mûllhusen  jetzt  zum 
anndern  maal  abgefertigel,  nach  innemmung  berichts  wie  die  sachen  beschaffen, 
dahin  mit  allem  flyss,  mûyg  vnnd  arbeit  one  sparung  einiches  koslens  zehandlen 
vnnd  anzehallten,  das  der  stryt  vnnd  stosz  eintweders  inn  gûligkeit  ald  mitt  rëcht, 
innhalt  der  eerbeinung  vnnd  nach  gmeinem  landtsbruch  hingeleggt  oder  sontst  bisz 
zû  besserer  glegenheit  ingestellt  werde. 

Sollichem  angehëncktem  geheissz  wir  gehorsarambklichen  statt  gethaan,  vnnd 
erstlichen  by  einer  ersammen  oberkeith  der  statt  Mûllhusen  der  verganngnen  sach 
ergangenheit  erkhundiget,  vnnd  darby  an  den  frommen  ersammen  wysen  vnnd 
eerbaren  Hannsen  Lanntsman,  dess  raths  zù  Mûllhusen,  sambt  synen  siben  zëchen 
mitt  consorten,  als  klegeren  eins,  vnnd  dann  an  den  achtbaren  ersammen  vnnd 
wyszen  Glauszen  Rappolten,  Mathyszen,  Michael  vnnd  Jacoben  den  Finingeren, 
gebrûderen,  anstatt  vnnd  innammen  jrer  lieben  muter,  wylandt  houptman  Hanns 
Finigers  seligen  verlaszner  wiltfrouwen,  antworteren,  anders  teyls,  aile  burgere  zû 
Mûllhuszen,  so  vil  vermôgen  das  sy  die  beide  parthygen  vfF  frûndtlichs  zûlassen 
vnnd  bewilligen  vilgesagter  herren  burgermeister  vnnd  raths  der  stalt  Mûllhusen 
vnns  gûtliche  mittelartickel  mitt  wûssenthaffter  sach  zestellen  vertruwt. 

Wann  nun  wir  aile  handlung  eigentlichen  vnnd  nach  nothurfft  erwëgen  vnnd 
erduret,  ouch  ye  eim  vnnd  dem  anndern  theyl  was  jme  darob  zûbedëncken  fûrge- 
hallten,  sinndt  daruf  von  vnns  hienach  volgende  frundtliche  schidartickel  vnnd 
puncten  beredt  worden,  namlich  : 

Wiewol  Rappolt  vnnd  die  Finiger  anstatt  jrer  muter  eines  fernnern  rëchtens 
vnnd  wyterer  bewyszung  ûber  den  obangeregten  spënnigen  wyger  anzerûffen  begert  : 
diewyl  aber  ein  sôlliche  hanndlung  sich  inn  allerhand  wytloûffigkeit  erzûehen  wurde, 
so  sôllend  sy  vff  vnnser  der  gsandten  beider  stetten  Zurich  vnnd  Basell  vnnder- 
handlung  vnnd  frûndtlichs  ansûchen  (wie  sy  sich  dann  dessz  vff  beschëchne  erinne- 


1581  399 

rung  gëgen  vnns  begeben),  sonderlichen  ouch  darailt  inn  einer  burgerscbafiX  zû 
MiiUhusen,  als  jrem  geliepten  vallerlandl,  dhein  vnrùw  vnnd  widerwillen  sich  erhebe, 
sonnders  vmb  frid.  rùw  vnnd  einigkeit  willen,  ouch  das  jre  liebe  Lerren  vnnd  oberen 
aida  disers  hanndels  nit  fernner  bemûygt  werden  mûszind,  hiemill  eines  wytern 
rëchlens  diser  sach  halber  abstaan,  vnnd  es  by  eines  grichls  zù  MûUhuszen 
erganngner  vrteil  vnnd  erkhantnusz  mitt  jres  gëgentbeils  zûbekbëndlem  wyger 
gëunlzlicben  blyben  lassen  :  vnnd  aber  Rappolt  vnnd  die  Finiger  anslalt  jrer  muter 
vss  kraffl  derselben  vrleyl  jrem  gegenleyl  den  klegeren  fïir  aile  jr  ansprach  vfer- 
louffnen  koslens  mehr  nit  dann  sibentzig  vnnd  dru  pfund  zwen  schilling  vnnd  sechs 
haller,  Miillhuszer  wëhrung  (wie  dann  der  durch  herrn  burgermeister  vnnd  rath  der 
statl  Mùllhusen  nach  empfangnem  bericbt  was  die  klegere  deszwëgen  inn  forderung 
taxiert  worden)  zûerleggen  schuldig  syn. 

Vnnd  so  dann  bemellter  Rappolt  vnnd  die  dryg  Finiger  gebrûderen  inn  oban- 
geregter  bandlung  gëgen  herren  burgermeister  vnnd  rath  der  slalt  Miillhuszen,  als 
jren  herren  vnnd  oberen,  etlicher  gstallt  inn  vngnaden  gefallen,  vnnd  aber  wolgemellte 
herren  burgermeister  vnnd  rath  der  stalt  Miillhusen  vnns  den  gsandten  von  beiden 
stetlen  inn  demselbigen  jrer  burgeren  beschëchnem  ûbersëhen,  gebûrende  vszsûnung 
zeschôpffen,  zû  sonnderer  gûter  eydtgnôszischer  frûndtschafilt  heimbgesetzt,  so  sôlle 
selbige  sach  also  belragen  syn,  das  Rappolt  vnnd  die  dryg  Finiger  jren  herren 
vnnd  oberen  der  statt  Miillhuszen,  vmb  vnnd  fur  den  anhoûschenden  freffel  dess 
abgehouwnen  hollzes,  bûszen,  besserungen  vnnd  einungen,  ouch  angeleggter  botten, 
vnnd  mitt  nammen  fur  aile  ansprach  vnnd  gefaszte  vngnad,  darzù  fiir  allen  jren 
diser  hanndlung  halber  erlittnen  kosten,  zû  einer  versûnung  einhundert  guldin 
gëben,  darnëbent  zù  einer  gehorsamme  vnnd  annderen  burgeren  zû  einer  wamung 
sich  hùttigs  tags  inn  die  gefëncknuss  dem  gmeinen  burgerslhurn  stellen,  vnd  daselbs 
bisz  morndrigs  tags  syn  :  vnnd  so  bald  sy  dan  den  obbestimplen  vferleggten  costen 
jrem  gegenteyl,  ouch  die  genannten  hundert  guldin  der  oberkeith  betzallt  haben, 
alsdann  sy  der  gfëncknuss  angëntz  vfT  ein  allgmein  burgerlich  vrfechdt  wider  ledig 
vnnd  vszgelassen  werden  sôllend,  vnnd  durch  sôlliches  ailes  Rappolt  vnnd  die  dryg 
Finiger  gebrûderen  aller  diser  sach  halb  vferwachszner  vngnad  widerumb  begnadiget 
S}Ti  :  deszglychen  sy  ail  gmeinlich  inn  aller  sicherheit  by  jren  wyb  vnnd  kinnden, 
ouch  bab  vnnd  gûte  als  dem  jren,  rûwigklich  vnnd  diser  hanndlung  halber  wyter 
vnangefochten  wonen  vnnd  huszen  sôllen  vnnd  môgen,  darzû  jr  jeder  syn  gwùnn, 
gwerb,  handlwerch  vnnd  handtierung,  wie  vornaher,  vss  vnnserer  bitt  tryben,  ûben, 
nutzen  vnnd  bruchen  :  ob  ouch  Michael  Finiger,  aliter  stattschryber,  eines  abscheidts 
das  er  sich  inn  gemelltem  synem  getragnen  ampt  wol  gehallten  vnnd  mitt  eeren 
daruon  kommen,  begërle,  der  sôlle  jme  von  der  oberkeith  zû  Mùllhuszen  zùgestellt 
werden  :  ailes  mitt  dem  feernnern  heitern  anhang  vnnd  geding,  das  aile  verlofTne  band- 
lung, zûgetragne  reden  vnnd  wort,  sy  sygen  inn  ald  vsserthalb  rëchtens  verganngen, 
hiemitt  fryg  allerdiugs  vfgehept  syn,  dheinem  teyl  an  synem  gûtem  ghmpff  vnnd 
eeren  nûtzit  schaden  noch  verwyszlich  heissen,  ouch  jemmandts  wer  sich  eins  ald 
dess  anndern  teyls  beladen  vnnd  angenommen  bette,  dheins  wëgs  fernner  ersùcht 
oder  beleidiget  werden,  sonnders  ëndllichen  ein  vszgemachte  sach  syn  vnnd  blyben-: 


tt 


400  1582 

vnnd  wellicher  teyl  vnnder  den  parthygen  oder  sontst  jemmandls  anuderer  desz- 
wëgen  den  anndern  mit  worten  ald  werchen  antaslete  vnnd  bekiimberte,  das  der 
ald  die  so  ofïl  vnnd  vil  es  bescliicht,  der  oberkeilh  zû  Miillhusen  ein  march  silbers 
zû  bûss  vnnd  slrafi'  verwiirckt  vnnd  abzûferligen  verfallen  syn  sôllen. 

Sonst  vsserthalb  diserm  gûtlichem  spruch,  sôlle  der  slatt  Miillhusen  an  jren 
herrligkeiten,  rëcht  vnnd  grechtigkeiten,  ouch  allten  loblichen  hargebrachten  briichen 
vnnd  gwonnheilen  nûtzit  benommen  syn,  aile  geferdt  vszgeschlossen. 

Nachdem  wir  nun  disern  vnnsern  gûtlichen  gestelilen  spruch  mehrgenannlen 
herren  burgermeister  vnnd  rath  zù  Miillhusen  fiirgebracht,  vnnd  derselbig  jnen  zû 
gfallen  gereicht,  nachgenlz  sollicher  beiden  parthygen,  namlich  meister  Hannsen 
Lanntsman  vnnd  Mathysz  Thyszern,  ouch  obernemptem  Rappollen  vnnd  den  drygen 
Finigeren  gebrûderen  vor  gesësznem  rath  vorgelaszen  worden  ,  habent  daruf 
Lanntsman  vnnd  Thyszer,  anstatt  jr  selbs  vnnd  ouch  innammen  jrer  sëchszëchen 
mitt  consorten,  deszglychen  obgedachter  Rappolt  vnd  die  dryg  Finiger,  von  wëgenn 
jrer  sëlbs  vnnd  jrer  muter  disern  spruch  milt  allem  synem  innhaU  vf-  vnnd  ange- 
nommen ,  vnnd  allersyths  dem  jelzt  vnnd  hienach  zuglëben  vnnd  nachzekommen 
dem  frommen  fiirnemmen  vnnd  wyszen  herrn  Caspar  Kûntzen,  der  zyt  burgermeister 
der  statt  Miillhuszen,  mitt  mund  vnnd  hand  angelobt,  zîigesagt  vnnd  versprochen 
darnëbent  sich  vilgesagte  herren  burgermeister  vnnd  rath  der  statt  Miillhusen  gëgen 
jnen  den  parthygen  anerbotten,  im  fal  der  edel  vnnd  vest  Hanns  Sébastian  zû 
Rhyn  siner  erloupten  botten  halber  dess  hinweg  gefûrten  holtzes  etwas  forderungl 
vnnd  gehôusches  thûn,  wellend  sy  densëlben  als  jren  burgeren  dess  ëndts  gegenj 
gedachtem  zû  Rhyn  zû  abschaffung  syner  vermeindten  rëchtsarame,  mitt  allen 
thriiwen  behulffen  vnnd  berathen  erzeigen  vnnd  syn. 

Diser  abgehanndleten  dinngen   aller   zû   gezûgknusz  vnnd  vestem  vrkhundt,  so] 
habent  wir  Heinrich  Tomman,  Gerold  Ëscher,  Marx  Russinger  vnd  Ludwig  RinglerJ 
als  geordnete  vnnd  verwilligte  schidlûth,  jeder  syn   eigen  insigel  (doch  vnns  vnnd 
vnnseren  erben  one  schaden)  offentlich  gehënckt  an  diser  briefen  zwen  glychluthende. 

Geschëchen  inn  der  statt  Miillhuszen,  den  letsten  tag  apprellens,  nach  der  geburt 
Ghristj  vnnsers  lieben  herrn  vnnd  seligmachers  gelzallt  fiinffzechenhundert  achtzig 
vnnd  ein  jare. 

Original  en  parchemin  scellé  de  quatre  sceaux  en  cire  verte  sur  gâteaux  de  cire  brune, 
renfermés  dans  des  capsules  en  bois,  et  pendant  sur  lemnisques  de  parehemin. 
(Archives  de  Mulhouse.) 


1582.  2424.  En  se  référant  à  ce  qu'ils  leur  avaient  écrit  précédemment  de  la  guerre  dont  le  duc  de  Savoie 

15  juin,  les  menace,  Vavoyer  et  le  conseil  de  Berne  mandent  à  leurs  confédérés  de  MulJwuse  qu'à  la  diète  convoquée 
par  eux,  ils  se  sont  si  bien  justifiés,  que,  pour  en  marquer  sa  satisfaction,  elle  a  décidé  de  députer  vers 
le  duc,  pour  lui  porter  les  assurances  pacifiques  de  Berne  et  le  prier  de  s'abstenir  de  tout  acte  d'hostilité 
à  son  égard;  en  même  temps  elle  invitait  Berne  à  ne  rien  entreprendre  avant  le  retour  des  envoyés. 
Mais  ils  apprennent  que  les  cinq  cantons  ont  accordé  néanmoins  an  duc  quelques  levées,  qui 
doivent  se  mettre  en  route  le  20  du  mois,  soi-disant  pour  aller  tenir  garnison  dan^  quelques  places  du 
Piémont,  ce  qui  en  réalité  permettrait  ou  duc  de  Savoie  de  disposer  plus  librement  de  ses  troupes  à  lui. 


1582  4M 

Dans  cette  situation,  ils  prient  Mulhouse  de  se  joindre   aux   autres  eanUms ,  pour   dissuader  leurs 
confédérés  de  donner  suite  à  leur  prqjet,  avant  que  les  députés  de  la  diète  ne  soient  revenus. 
25  juin  1582. 

Denn  frommenn  ehrsamenn  wysenn  burgermeyster  vnnd   rhat   der  slall  Mûll- 
husenn,  \Tiserenn  innsonnders  gûltenn  frûnden  vnnd  getrûwen  liebenn  eydgnossenn. 

Vnnser  friinndllichwillig  dienst,  samptwas  wir  liebs  vnd  ||  gùts  verraôgennd  z&uor. 

From  fiirsichlig  wyss,  insonders  H  gûl  friind  vnnd  getrùw  lieb  eydgnossenn,  jr 

habennd   iich    wol  zûerinnerenn  was  wir  ûch   hieuor  vonn  jelziger  vnrûwen  vnnd 

kriegslôuffen   zûgeschribenn ,  darunnder   ouch  vermeldet  wie   derenhalb   vonn   vnns 

ein  gmeinen  eydgnossischen  lag  beschribenn  worden,  vff  welchem  ûwer  vnnd  vnnser 

geirûw  lieb   eydgnossenn  vnnser  verantwortunng   ûber   der  f^.  d'.   gesanndlen  bezig 

antreffend   gâgenwûrtige   kriegliche   emporung,    dermassenn    begrùndet   vnd   wolbe- 

fûgt   erachtet,  das   sy    dieselb   zû    gefallenn    vffgenommen,  vnnd  f".  d».  zù   Sauoy, 

so  schrifftlich   so   mundllich   durch  abgeuertigete  achtbare    rhatspottschafR  gûltlich 

vnnd  pittlich  angesûcht  vnnser  entschuldigung  vnnd  fridsam  erpietten  inn  gnadenn 

anzenemmenn,  vnd  jr  geuasste  ansprach  frûndllich  oder  mit  rechl  vsszefûrenn,  wytere 

emporung  vnd  geuarligkeit  krieglichenn  fûrnemmens  zeuermydenn,  mit  glycher  ver- 

manung  an  vnns  nûtzit  thàdilicher  noch  vnfrûndtlicher  wyss  hierunder  fûrzenemmenn, 

sonnders  jrer  ersamenn  rhatsgesanndten  widerkhunffi  ab  dem  hoff  gûtligklich  zûer- 

wartenn,  dess   wir  vnns   ouch  bisshar   ernnstlich  gehallenn,   vnd  anderst  nit  ver- 

meynt,  dann  es  sôlten  aile  sachenn  der  eydgnossen  ansecbenn  gemâss  also  berûwenn. 

So  vernemraen  wir  aber  das  in  sGlcher  anhangennder  fridhandlung,  ùwer  vnnd 

vnser  gelriiw  lieb  eidgnossenn  der  fiinff  orthenn  bochgemeltter   f".  d'.  vonn  Sauoy 

ettlich  kriegsvolck  bewilliget,  die  vff  dem  xx»«°  diss  monats  anzûchenn  sôllend,  dess 

wir  vnns   zwar   nit    versâchen,    sonnders   wol   vermeynl   sy    hâltennd    der    herren 

gesandten  zù  hoff  eruolglenn  bscheidts   erwartet,   zû.   dem  wir  ouch   allso  vnberichl 

ùt   ermâssenn   khonnend  wohin    doch   soUiche  jres   kriegsvolcks   hilff  gefùrt   vnnd 

igewent  werden  sôlle,  dann  das  die  sag  ist  jr  bestellung  gelannge  vff  verwaninng 

md  besatzung  ettlicher  flâcken  im  Pemondt  :  wir  habenn  aber   zûbetrachtenn  das 

'.  d'.  vnnder   sôllichem  fîirwennden  sine  besoldeten   nach  jrem  gfallenn  anfûrenn, 

inschaffeun  vnnd  gebruchenn  môchte  :  wohin  diss  ailes  miltler  zyt  gelangen  wurde,  ist 

fonn  vnnôthenn  iich  ails  denn  wysenn  vnd  verstendigen  der  lennge  nach  furzebillden. 

Derhalbenn    pittenn   wir    ûch   frûndllicher  eydgnossischer  wyss  denn   sachenn 

lachgedenckenns   zehabenn ,  daran   sin  vnnd  verhelffenn  das  si  jr  volck  anheimsch 

îhaltenn,  vnnd   der   herrenn   gesandten  widerkhommen   erwarten  wôUind,   ails  wir 

ms  vff  gmeyner  eydgnossenn  ansinnen  dess  bisshar  ouch  allso  gehaltenn^  vnnd  gâte 

)ffnung    habend  jr  werdennd   ûch   hierinn   nach   gepûr  eidgnossischer  Irûw,  liebe 

md  gutter  nachpurschaffl   gâgenn   vns   erzeigenn,  dess  môgennd  jr  ûch  zfi  vnns 

ich  slyff  vertrôslenn,  damit  sind  gôltUchem  schirm  beuolchenn. 

Datum  XV*  junij  1582. 

Schultheis  vnnd  rhat  der  slall  Bem. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  MulhoQsc) 
V.  61 


402  1582 

1582.  2425.  Réponse  du  duc  de  Savoie  aux  ouvertures  des  députés  des  douze  cantons,  au  sujet  des  mesures 

20  juin,  qu'il  a  prises  contre  Berne  et  Genève.  —  Après  avoir  remercié  les  confédérés  de  l'affection  dont  ils  font 
preuve  à  son  égard,  S.  A.,  pour  se  justifier  d'avoir  eu  recours  aux  armes  pour  la  protection  de  ses 
états,  se  réfère  aux  documents  qu'elle  leur  a  fait  communiquer;  elle  proteste  qu'elle  n'a  jamais  songé  à 
diviser  les  cantons,  sachant  que  leur  concorde  seule  garantit  leur  indépendance  et  leur  souveraineté,  et 
exprime  ses  regrets  des  entraves  qu'il  a  dû  mettre  à  leurs  approvisionnements.  —  Pour  témoigner  de  son 
désir  de  rétablir  la  paix  et  la  confiance  mutuelle,  le  prince  offre  d'oublier  toutes  les  offenses  qu'il  a  reçues 
de  Berne,  y  compris  celle  qui  résulte  de  leurs  dernières  levées,  et  offre  de  retirer  les  troupes  qu'il  a 
postées  pour  la  défense  de  ses  frontières,  si  les  confédérés  trouvent  moyen  de  sauvegarder  autrement  son 
honneur  et  sa  sûreté. 

Turin,  20  juin  1582. 

Fûrstlicher  dt.  zu  Sauoy  anlwort  vff  denn  fiirtrag  so  die  groszraâchtigenn  hoch- 
geachten  vndt  wysen  h"  die  gsandtenn  vonn  denn  xij  orthen  loblicher  eydlgnos- 
schafFt,  namblich  Zurich,  Lucern,  Vrj,  Schwytz,  Vnnderwallden,  Zug,  Glarus, 
Basell,  Fryburg,  Sollothurn,  SchafFusen  vnd  Appetzel  an  jr  durchlûchligkeit  gethon. 

Ersllichen  thut  sich  jr  f.  dt.  gegen  den  groszmâclitigenn  vndt  gewalltigen  hern 
der  gemeltenn  zwôllff  orthen  einer  eydtgnosschafTt ,  jren  gutenn  vnd  fûrgeliebten 
friinden  vnd  pundtsgnossen,  gantz  friindtlich  bedancken  desz  gûtlen  willens  vnd 
affection,  so  dieselben  je  vnd  allwagenn  erzoigt  vnd  jm  selbigen  gegen  jr  f.  dt. 
cont[in]uirend  vnd  verharrend,  da  jr  f.  dt.  hinngegen,  ails  jren  bestenn  friindenn 
vndt  pundtsverwandten,  allesz  angenems  gfallen,  ehr  vnd  friindtschafft  afferiert  vndt 
anbûtel,  inmassen  sy  inn  allen  zutragenden  fhâlen  vnd  sachen  ein  sôllichs  nach 
allem  jrem  vermogen  gegen  jnnen  im  werckh  erzoigenn  wirt. 

Souil  dann  die  erhebung  so  zwûschendt  jr  f.  dt.  vnnd  denn  h"  von  Bernn 
sich  zugetragen  belangenn  thût,  werdent  sy  dùrch  die  schrybenn  so  die  gesagten 
h"  gesandten  gesâchenn,  vndt  ouch  vsz  annderen  vrsachen,  welliche  sy  von  jr  dt. 
verordneten  verstannden  habendt,  lichtlicheu  habenn  kônnen  erkennen,  ob  jr  dt. 
billiche  vrsach  vnd  gût  fûg  gehept  zum  woffen  zegryffenn,  zu  beschirmung  vnd 
bewarung  jrer  stenden  vnd  sich  in  hût  zehalltenn  :  bittet  derhalbenn  jr  dt.  die  h" 
von  denn  xij  orthen  gantz  frûndtlichen,  sy  wellindt  niemmer  mer  gedencken  noch 
darfiir  halltenn  dasz  jr  dt.  jemanden  von  den  h"  der  eydtgnosschafft,  weder  in 
gmein  noch  sonderheit,  zebeleidigen ,  noch  sy  in  vneinnigckeit  zebringen  willens 
vnnd  gesinnet  gwâsenn  sye,  dann  jr  f.  dt.  wolbewûst  dass  jr  der  eydtgnossenn 
einigkeit  dasz  aller  sicherest  mittel  ist  sy  inn  jrem  stanndt  vndt  hoheit  zuerhalltenn, 
welliches  jr.  f.  dt.  vonn  desz  guttenn  geneigten  zu  jnnen  tragennden  willens  wâgen, 
vnd  ouch  dasz  glych  jrer  dt.  selbs  daran  gelâgenn,  ganntz  hochlichenn  wûnscht  vnd 
begert,  vnnd  hat  dheinnes  wâgs  die  meinung  dasz  jr  f,  dt.  je  darann  gedacht,  sonnders 
ist  bereit  zu  jrer  erhalltung  aile  jr  macht  vndt  vermogen,  ja  ouch  jr  eigne  person 
darzusetzenn  :  da  jr  dt.  die  h"  gesandten  ganntz  hôchlichen  bilet  desselben  jre 
herren  vnd  oberen  allso  zeuergwûssenn,  vnd  sy  darby  ouch  zeuerstenndigen,  dasz 
jrer  dt.  leid  sin  wurde,  wann  jnen  von  jrtwâgen  einiche  vnckomlichkeit,  es  sye  der 
prouiant  oldt  anderer  dinngenn  halb,  zustann  sollte,  welliches  sy  woll  habenndl 
erkhennen  vnd  sâchenn  môgen,  da  allwagen  jr  dt.  vnd  dero  vorfaren  den  vnder- 
thannen  gedachter  herren   eydtgnossenn,  souil   moglich   gwasenn,  aile  komlichkeit, 


1582  403 

so  woll  mit  korn  allsz  anderer  nollwendigkeil,  vsz  jren  lannden  milgetheillt  babenn, 
inn  wellichem  nocbraaln  kiinffligklich  zeuerharren  jr  f.  dt.  ganntz  gulwillig  ist. 

Vnndt  damit  ernempte  jre  herren  vnd  oberea  im  wârckh  spûrind  vnd  sachindt, 
wie  begirig  jr  dt.  syge  jnnen  gfallens  zu  bewysen,  vnd  wie  gutbertzig  sy  gegen 
jnnen  gesinnet,  so  ist  jr  dt.  zu  friden  von  jrtwegenn  genntzHcben  in  vergfisz 
zeslellenn  aile  verbitterungenn  vnd  vnwillen  darzu  die  genantenn  berren  von  Bernn, 
so  woll  durcb  die  von  jnnen  vszganngnen  scbrybenn,  allsz  die  von  sonderbaren 
personen  vszgoszne  reden,  vnd  oucb  denn  vfTbrucb  desz  volcks  so  sy  onne  vrsacb 
getbann,  jr  dt.  belten  môgen  verursacbenn,  vnndt  verbeist  biemit  dessen  niemmermer 
zugedennckenn,  sonnders  jr  gutter  frûndt  vnndt  nacbpur  zebelybenn. 

Vnndt  allszdann  die  gedacbtenn  berren  gsandten  jrer  dt.  zuuerstann  gâbenn, 
dasz  jre  berren  vnnd  oberenn,  alss  jrer  dt.  frûndtsverwandte,  begàrind  vndt  géra 
sàcbindt  dasz  jr  dt.  die  buffenn  kriegs  vollcks,  so  sy  vff  die  fronlieren  vnd  grentzen 
jrer  lannden  gescbickt,  ab-  vnd  binwâg  zûcbenn  liessenn  :  ist  jr  f.  dt.  jnnen  inn 
allen  sacbenn  gfallens  zubewysenn  dermassenn  gewilll  vnd  gesinnet,  dasz  da  sy 
vnnbescbwàrt  wàrindt  sicb  vmb  souil  zebemûyenn,  jrer  dt.  mittel  vnd  wâg  zuzeigenn 
vndt  zueroffnen,  dardurcb  jr  dt.  einn  sôUicbes,  mit  erballtung  jrer  ebr,  réputation 
vnndt  versicberung  jrer  slellen  vnd  lannden,  vnd  iumassen  tbun  konne,  dasz  die 
vrsacbenn  so  derglycbenn  erbebungen  inn  kûnffligem  gâbenn  vndt  erweckenn 
môcblen,  dardurcb  binngenommen  \serdinl  :  wjrt  jr  dt.  gemeltenn  berren  jren  pundts- 
gnossen  tbàtlicbenn  zuerkennen  gâbenn,  wie  bocb  jren  fridt,  ruw  vndt  gmeiner 
wollstandt  angelagenn  sye,  wellicben  jr  dt.  zuerballtenn  ganntz  begirig,  wie  dan 
oucb  sy  die  b°  eydtgnossenn  in  allen  zutragenndenn  fâlenn  jrenn  wollstanndt ,  ebr 
vnd  bocbbeit  betràffende,  werdent  spùren  vndt  sâcben  môgenn  inn  wasz  acbtung 
jr  dt.  jre  frûndtscbaflPl  babe,  vndt  wie  begirig  sy  syge  dieselbige  vnuerbrocbenlicb 
zuerballtenn. 

IGescbâcbenn  zu  Thiirin,  denn  20i«"  junij  1582. 
Vsz  beuelcb  jr.  f.  dt. 
... 


Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2426.  Vavoyer  et  le  conseil  de  Berne  communiquent  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse  la  réponse  que  1582. 
Us  envoyés  des  douze  cantons  ont  rapportée  de  leur  ambassade  auprès  du  duc  de  Savoie;  Us  font  remarquer  29  juin. 
que  S,  A.  ne  parle  que  de  ses  griefs,  sans  reconnaître  que  lui  seul  a  provoqué  les  difficultés  actuelles, 
et  sans  dire  si  elle  est  ou  non  disposée  à  respecter  les  traités  et  quelles  sont  ses  intentions  à  Végard  de 
Genèt€.  Le  prince  ne  leur  offrant  aucune  satisfaction,  Us  seraient  fondés  à  aviser  immédiatement  aux 
Moyens  de  rétablir  les  communications  qu'on  leur  a  coupées;  mais  ils  préfèrent  appeler  Fattention  de 
leurs  confédérés  sur  le  dommage  résultant  pour  eux  de  Ventrée  en  campagne  de  Varmée  de  Savoie,  bien 
suadés  que  le  jour  où.  ils  se  décideront  à  agir  de  leur  côté,  personne  ne  leur  refusera  aide  et  eonseU. 

29  Juin  1582. 

Denn  frommen  ersammen  wysenn  burgermeister  vndt  rbat  der  statt  Milbusenn, 
mserenn  insonders  guten  frùnden  vnd  getrûwen  lieben  eydtgnossenn. 


404  1582 

Vnnser  friindtlich  willig  dieusl,  sampt  wasz  wjr  ehren,  liebs  ||  vnndt  guts  ver- 
mogend  zuuor. 

From  ersam  wysz,  insonders  ||  gut  friindt  vndt  getriiw  lieb  eydtgnossenn,  nach 
dem  die  herrenn  gesanndtenn  von  iiweren  vnd  vnnseren  gethrûwenn  liebenn  eydt- 
gnossenn denn  zwôlff  orthenn  zu  f.  dt.  vonn  Sauoy  widerumb  ab  hoff  vndt  alhar 
zu  vnnsz  kommen  sinndt,  vndt  vnnsz  vff  hiit  jren  verrichtenn  beuelch  vnndt 
allesz  dasz  sy  by  gemelter  f.  dt.  gehanndlet,  ouch  erhaltenn,  der  lennge 
nach  widerbracht  vnndt  erzellt,  habenndt  wjr  nit  vnnderlassen  sôllen  noch 
wellen  ûch  der  von  jrer  dt.  eruolgten  antwort  byuerwarte  abschrifft  mitze- 
theillenn,  in  deren  jr  zuvernemmen  wie  veer  jr  dt.  gmût  von  der  anmûtung  der 
eydtgnossischen  gsandtenn  stande  die  zusâtz  abzeschaffen,  vnnd  dem  vnngemâsz  sye 
dasz  wir  jrer  dt.  vnngegriindtenn  bezigtenn  halb  versprochenn,  vnnd  ab  jren  mit 
besseren  fûgenn  zûclagenn  gehept,  dann  dasz  môgenndt  wjr  vor  gott  vndt  der 
welldt  beziigenn,  dasz  vnnsz  mit  siner  gsanndtenn  fûrgabenn  sachenn  zugemassenn 
wordenn  die  inn  vnnsere  gedancken  nie  kommen ,  deszhalb  sich  zeuerwunderen 
wasz  synn  f.  dt.  sich  anpiitet,  vnns  vnbeschullt  zeuerzûchenn,  diewyl  doch  der 
vnruw  vrsprung  vnd  annfanng  von  jr  f.  dt.  harlanngt,  vnnd  wjr  sinner  gelzigt  in 
dheinen  wag  anredt,  noch  dero  vnnderricht  wordenn  sindt,  sonnders  wjr  villmehr 
vrsach  habenn  ab  jr  dt.  zeclagenn  ;  byneben  ouch  ist  mit  einem  wort  nit  vermeldet, 
ob  sy  gewewillt  sye  die  pûndt  vndt  vertrâg  zelialltenn,  noch  wesz  sy  gegenn  der 
stalt  Jennff  gesinnet,  vndt  sicht  zwar  jetzige  antwort  der  annderen  vnnglych  so 
vnnsere  gesanndtenn  erlanngt,  welHche  alleinn  vff  eiae  erclârung  abganngenn,  die 
sy  vonn  vnnsz  begârt  hat,  wie  wjr  vnnsz  im  fhall  so  jr  dt.  jre  ansprachen  tadthch 
gegenn  der  statt  Jenff  fûrnemmen  wurde,  alldan  darin  schickenn  welltenn,  kônnendl 
deszhalb  nit  erachten  dasz  jemandt  vnpartyischen  verstandts  sôUiche  antwort  gegrùndt, 
noch  vnnsz  (vnbilHchen  beschuldigeten)  zuuernûgen  reychenn  sôlle,  derhalben  wjr 
woll  vrsach  hâtenndt  vnuerzogenlich  nachdennckens  zehaben,  wasz  vnnsz  fûrer 
zethundt  were,  der  f.  dt.  zusàtz,  welHcher  halb  vnnsz  vnndt  der  statt  Jennff  sicheren 
hanndel  vnndt  wanndell  verspert,  annderer  gstallt  mit  hillff  gottes  vnndt  vnnserer 
guten  frûnden  abzuschaffenn  :  jedoch  habenn  wjr  sôllichs  zuuor  ûch  vnnseren 
gethriiwen  liebenn  eydtgnossen  bester  meinung  anzoigenn  wellenn,  wie  beschwârlich 
vns  inn  die  haare  sin  werde,  sôllichen  zwang  desz  sauoyschenn  kriegsvollckh  vor 
vnnseren  ougen  zesâchen  vnndt  nûtzit  tâdtlichs  fur  zenemmen,  besonders  diewyl 
vnnser  vnnschuldt  aller  mencklichen  kundt  vndt  offennbar  ist:  sinndt  ouch  gûtter 
hoffnung,  wouer  die  sachenn  zu  wytherer  thâdtlichen  handlung  gerathen  sôllte,  jr 
vnnser  g.  1.  e.  werdent  vnnseren  glimpff,  ehr  vndt  racht  hierob  bedennckenn  vndt 
vnnsz  ûweren  thriiwenn  rhat,  hillff  vnd  bystandt  jeder  zyth  darzu  bewysenn. 

Datum  penultima  junij  1582. 

Schultheisz  vnd  rhat  der  statt  Bern. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1582  406 

2427.  Bomventure  de  Brou,  bourgmestre,  et  le  conaeil  de  Bâte  mtmdeiU  à  leurs  confédérés  de  Mui-       1582. 
house,  qu'après  le  départ  de  leurs  députés  à  la  diète  de  SdUure,  TassembUe  a  résolu  de  se  réunir  encore  uni      5  sept 
fois  à  Bade,  le  lundi  i"  octobre,  et  comme,  dans  les  conjonctures  présentes,   tout   indique  que  t^est 
Voppression  et  r anéantissement  du  culte  protestant  qu'on  a  en  eue,  MuJhouse  devra  encore  prendre  pari 
à  cette  session,  pour  laqtteUe  Saint- GaU  et  Bienne  sont  également  convoqués. 

5  septembre  1582. 

Den  frommen  ersamen  wysen,  vnsern  besonders  gulen  frûnden  vnd  getruwen 
lieben  eidtgnossem,  dem  burgermeisler  vnd  ralh  zu  Mûlhusen. 

Vnser  frûndtlich  willig  dienst  zuuor. 

Frommen  ersamen  ||  wysen  besonders  gute  frûnd  vnd  getruwe  liebe  eidt  t|  gnossen, 
nacb  dem  euwere  gesanlben  ab  jûngst  gebaltener  tagleystung  zu  Sollotburn  anbeimbsch 
verritlen,  ist  damalen  ein  anderer  tag  ernent  worden  vff  menlag  den  erslen  octobris 
necbslkbûnfllig ,  vnnd  diewill  dan  den  vier  euangeliscben  stett  fiir  gult  angesechen 
Sancl-Gallen ,  Mûlhusen  vnd  Bîeln  aucb  dabin  zubescbryben  von  wegen  gegen- 
wertiger  lauSen ,  da  man  spûren  mag  das  es  allein  darumben  zutbundt ,  wie  man 
vnser  heylige  religion  dempffen,  \Tidertruckhen  vnd  vszrùten  môcble,  vnd  vns  vffer- 
legt  worden  das  wir  eucb  sollicben  tag  kundtbar  macben  sollen,  so  baben  wir  den 
vbrigen  euangeliscben  sletten  barinnen  nit  abziecben  wollen,  vnnd  verkbunden  eucb 
dernbalben  biemil  denselben  also ,  das  jr  euwere  gesanlben  vff  sonlag  den  lelsten 
disz  gegen  abend  zu  Baden  inn  Ergauw  an  der  berberg  babend,  vnnd  morndes  was 
sich  geburen  wlirdet,  zubandlen  verbelffend,  wie  wir  nit  zwifflen  jr  zutbund  fur  eucb 
selbs  willig  vnd  bereit  sein  werden,  baben  wir  vff  begeren  obgemeller  euwer  vnd 
vnserer  religions  mituensantben  stetten  eucb  nit  bergen  wôllen  :  Ibund  eucb  vnd  vns 
in  den  scbirmb  gottes  beuelcben. 

Datum  5  septembris  anno  etc.  1582. 

Bonaventura  von  Bron,  burgermeister  vnd  der  rath 
der  statt  Basell. 


Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Molhonse.) 


L... . 

t^Utniquées  mi  grand  conseil  datis  sa  séance  du  30  novembre  1582.  —  Jean-Ulric  Pfûrter  rapporte  sous  30  nov. 
ta  foi  du  serment  qu'il  a  prêté  au  bourgmestre  et  au  conseil,  qu'ayant  à  délimiter,  arec  d'autres  bour- 
geois, une  partie  de  bois  ahoutiasant  à  des  propriétés  de  Jacques  Fininger,  Us  se  transportaient  tous 
ensemble  sur  les  lieux,  lorsque  Fininger  se  détacha  d'eux  pour  prendre  un  autre  chemin.  Us  arrivèrent 
avant  lui,  T attendirent  pendant  une  heure,  malgré  le  froid;  puis,  voyant  qu'il  ne  revenait  point,  ils  se 
rendirent  sur  un  autre  point,  où  le  bois  était  déjà  coupé  et  les  piles  formées,  pour  être  conduit  en  viHe, 
ok  le  conseil  leur  avait  permis  de  faire  les  parts  par  jugement.  De  là,  ils  allaient  retourner  chez  eux, 
quand  apparut  Fininger  avec  le  garde-ban  de  Domach,  par  qui,  en  lui  mettant  quatre  blancs  dans  la 
main,  il  fit  défendre  Veiûèvement  du  bois,  sous  peine  de  10  livres  et  3  demi-deniers  d'amende,  avec 
mmation  de  faire  décider  sur  les  lieux  la  question  des  limites.  Après  cela  on  reprit  le  chemin  de 
Mulhouse,  en  passant  devant  le  bois  qui  avait  donné  lieu  au  précédent  litige,  ce  qui  fit  dire  à  Jean 
Grosheim,  le  cordier  :  <  Fininger  aura  autant  de  profit  avec  le  bois  de  sa  soeur  qu'U  en  a  eu  avec 
lui-ci.*  Là-dessus  Fininger  répondit  que  MM.  du   magistrat  f avaient,  par  leurs  fraudes,  dépouillé  de 


I 


406  1582 

son  lien,  comme  chacun  le  sait,  à  Mulhouse  et  au-déhors.  Grosheinz  répliqua  qu'on  se  souviendrait  de  ce 
propos,  et  que  Fininger  devait  lui-même  le  répéter  aux  autorités.  A  quoi  Fininger  repartit  qu'on  ne 
s'était  pas  fait  faute  de  leur  adresser  ce  reproche,  mais  qu'ils  ne  s'en  étaient  pas  encore  disculpés.  Le 
témoin  ajouta  que  les  discours  de  Fininger  avaient  été  trop  grossiers  pour  qu'il  pût  les  répéter  ;  mais 
que  sans  doute  il  se  serait  tu,  si  Grosheinz  n'avait  rien  dit.  —  Les  dépositions  des  deux  autres 
témoins,  Augustin  Gschmus  et  Jean  Grosheinz,  ayant  confirmé  le  témoignage  de  Pfurter,  l'affaire  fut 
poi-tée  devant  le  grand  conseil  qui,  à  la  majorité,  décréta  que  Fininger  serait  enfermé  dans  la  tour-au- 
foulon,  pour  le  seul  fait  d'avoir  fait  appel  à  une  juridiction  étrangère. 

Verhorte  khundtschafften  vonn  wegen  ellicher  vngebiirender  reden  wôlche  Jacob 
Fininger  neûwlicher  tagen,  inn  beisein  etlicher  burgern,  wider  magislratum  vszgossen 
haben  soll  ;  seindt  nachuolgende  personen  so  darbey  vnnd  mit  gewesen  ,  darùber 
examiniert  vnnd  inn  grossem  gehaltnem  rath  verhôrdt  worden. 

Hannsz  Vlen  Pfurter ,  der  Schneider  zunfft  altmeister ,  sagt  bey  dem  eidt  so  er 
herren  burgermeister  vnd  rath  geschworen,  war  sein,  alsz  er  geziig  vôgtlicher  wysz, 
sampt  anderen  burgern  mehr,  mit  Jacob  Finingern  ein  abtheillung  oder  vnder- 
scheidung  etliches  holltzes  vmb  allerhandt  richtigkheit  willen ,  vnd  zuuerhietung 
kiinfftiger  spânnen,  mit  bewilligen  beder  parteyn  fur  die  handt  genommen, 
allein  nachgendts  mit  weylandt  Luden  Lindens  seligen  nachgelassenen  erben,  die 
dester  ordenhcher  auch  abtheilen  kônnten,  sej  Jacob  Finiger  auch  zu  jnen  kommen, 
baldt  still  gestanden  vnnd  einen  andern  weg  von  jnen  hinweg  gangen  etc.  :  wie 
sie  nun  zu  angeregten  bezirckh  hôltzern  (daran  bemelter  Finiger  auch  theil) 
kommen,  vnnd  aida  vngeuorlichen  vfT  ein  stundt  (da  sie  ûbel  erfroren)  desz  Finigers 
erwartet ,  aber  niemandt  kommen  wôllen  ,  seie  er  gezug  vnd  Augustin  Gschmus, 
Hannsz  Groszheintz  vnnd  die  erben  mit  einandern  zam  andern  holtz,  wôlches  abge- 
hauwen  vnnd  su  hauffen  gemacht  gewesen,  ganngen,  inn  meinung  dasselbigen  sich 
mit  den  erben  (weil  sie  solches  vor  rath  erianngt  vfT  recht  hinn  heim  zufûeren) 
zuuerghchen ,  wie  dann  den  frembden  erben  damaln  fur  jren  theil  zehen  heùffen 
zugetheilt  worden.  Da  sie  nun  der  heimet  zu  wôllen ,  inn  demselben  so  komme 
Jacob  Finiger  mit  dem  bannwarten  von  Dornach  ,  da  er  wol  gesehen  dasz  Jacob 
Finiger  vff  vier  plaperten  herusser  gezogen,  die  dem  bannwart  geben ,  mit  begeren 
er  solle  jnnen  sollich  nidergefelt  holtz  bey  zehen  pfunden  vnnd  drej  hellern  (one 
angesehen  ein  ersamer  rath  jnnen  solches  vff  recht  hin  heimzufûeren  zugelassen) 
verbieten ,  wôlches  der  bannwart  vff  sein  anrûeffen  arrestiert ,  zu  dem  auch  dasz 
man  jme  Finiger  bisz  nechst  kûnfftigen  donnderstag  daselbsten  dasz  gescheidt 
halten  solle,  angeriieffen.  Alsz  sie  nun  daruff  nach  disen  auch  andern  verlofïenen 
reden,  mit  einandern  der  stalt  zuganngen  vnnd  bisz  zum  vorigen  gewessten 
spennigen  holtz  (so  vnsere  eidtgnossen  vonn  Zurich  vnnd  Basel  gûetlichen  hingelegl) 
kommen,  aida  Hannsz  Groszheintz  der  seiler  am  Basel  thor,  angefanngen  vnnd  geseit, 
namblichen  Jacob  Finiger  werde  eben  souiel  an  siner  schwester  holtz  gewûneii 
alsz  er  an  disem  gewonnen:  vff  solches  Jacob  Finiger  geredt,  mir  herren  haben 
jne  vmb  dasz  seinig  beschissen  vnnd  betrogen,  vnd  dasselbig  wider  aile  recht  vnnd 
billicheit ,  wie  fremde  vnnd  heimsch  wûssen ,  abgesprochen  etc.  Vff  dasz  Grosz- 
heintz geantwort,  man  solle  ime  dise  reden  gedenckhen,  vnnd  er  Finiger  solle  solliches 


1582  407 

meinen  herren  selbs  anzeigen  :  daruff  der  Finiger  geredl  esz  seie  jnnen  gnugsara 
anzeigt  vnnd  verwisen  worden ,  sie  haben  sich  aber  noch  nit  verantwortet  :  dasz 
vnnd  weiters  jme  geziigen  nit  innwissen. 

Gezeûg  bat  auch  weilers  deponierl,  die  sach  seie  vil  grôber  beschaffen,  darffs 
nit  anzeigen:  er  vermeine  aber  wann  der  Groszheintz  gescbwigen,  er  bette  fîUicbl 
solcbes  aucb  nit  geredt,  wiewol  ers  nit  wûssen  môge. 

Vber  sollcbes  vnnd  alleinig  desz  annrûeffens  so  er  bey  junckber  Hannsz 
Sebastien  ze  Rein  gelhon ,  desz  arrests  vnnd  annrûeffenden  gescheidts  balber ,  isl 
Jacob  Finiger  inn  Walckenthurn  mit  der  raerern  vrtel  erkhant,  vnnd  ouch  darin 
geleit  worden,  freilags  den  letsten  nouembris  anno  etc.  82. 

Copie   contemporaine   insérée   dans    un   fascicule   in-fol.    de    12   feuillets.    (Archives   de 
Mulhouse.) 

2429.  ProcèS'Verhcd  d'une  séance  du  conseil  convoquée  aux  frais  de  Mathias  Fininger  et  de  Nicolas  1582. 
Bappdt,  le  dimanche  2  décembre  1582,  à  l'ouverture  des  portes.  —  Le  conseil  s'étant  assis,  tous  les  2  déc. 
membres  mâles  et  majeurs  de  la  famille  des  Fininger,  les  deux  pasteurs  Jean  Steiner  et  Jacques  Freûwler 
à  leur  tête,  comparaissent  et  demandent,  par  Torgane  du  sous-prévôt,  à  présenter  une  supplique,  ce  qui 
leur  est  accordé.  Ce  mémoire,  dont  il  est  donné  lecture,  s'appuyant  sur  des  considérations  d'humanité  tirées 
de  Vétat  de  santé  de  Jacques  Fininger,  qui  relevait  de  maladie,  et  de  cette  autre  circonstance  que  sa 
femme  sortait  de  couche,  tendait  à  obtenir  sa  mise  en  liberté  en  attendant  le  jugement,  pour  lequel  la 
famiUe  s'engageait  à  le  présenter.  —  Le  conseil,  prenant  cette  démarche  en  considération,  décrète  que 
la  liberté  sera  rendue  au  prisonnier,  à  charge  par  lui  de  souscrire  une  caution  juratoire  par  laquelle 
il  s'engagerait  à  déférer  la  cause  ait  tribunal  de  Mulhouse.  Mais  quand  on  vint,  de  Tétage  supérieur 
de  la  tour-au-foidon,  lui  signifier  cette  résolution,  il  refusa  d'acquiescer  à  la  condition  qu'elle  lui  imposait 
Là-dessus  le  conseil  prescrivit  de  le  laisser  encore  dans  son  cul  de  basse-fosse.  —  Le  même  jour,  à 
une  heure  et  demie,  une  délégation  des  parents  vint  s'informer  à  Vhôtel  de  ville  pourquoi  Fininger  n'était 
par  encore  relâché.  On  leur  fit  part  de  son  refus,  et  le  pasteur  Steiner  essaya,  ce  semble,  de  prouver 
que  le  conseil  n'était  pas  en  droit  dexiger  de  Fininger  qu'il  se  soumît  à  sa  juridiction.  Mais  on  lui 
riposta  de  manière  à  lui  clore  la  bouche.  H  ne  restait  à  la  famille  qu'à  faire  une  dernière  tentative 
auprès  du  prisonnier  même,  mais  il  résista  à  toutes  ses  instances,  et  Ton  s'en  remit  au  froid  pour  le 
calmer  et  le  ramener  à  des  sentiments  plus  conformes  à  sa  situation. 

KaufTter  rath,  ist  vff  anrûeffen  Mathis  Finigers  vnnd  Glausz  Rappolts  gebalten, 
sonntags  vmb  thorglocken  zeit,  den  anndern  decerabris  anno  etc.  82. 

Damalen  alsz  der  rath  nidergesessen,  ist  der  ganntzen  Feiniger  geschlecbt,  was 
jre  mannbare  jar  vff  jnnen  haben  vnnd  busz  balten,  mit  sampt  herr  Hannsz  Slein- 
nern,  Hannsz  Jacob  Freûwlern,  Michael  Wedelin  vnnd  Hannsz  Virich  Buchtern, 
erscbinnen,  wôlche  sampt  vnnd  sonders  durch  Webrner  Wolffen,  den  vnnderschiilt- 
beissen,  anzeigen  lassen,  ailes  das  jenig  so  sie  pits  weisz  vor  rath  furzubringen, 
seie  inn  einem  schreiben  verfast,  mit  vnderthânigem  pitten  dasz  aiso  zuuerlessen 
lassen,  wôlches  beschehen  also  lutende  : 

Vnderthânige  suplication  Glausen  Rappolts,  Mathis  Finigers,  sampt  jren  ver- 
wannten  vnnd  beistatidt. 


408  1582 

Eherenuest  from  fûrsichtig  ersam  wysz  gnedig  herren  vnnd  oberen,  e.  e.  wt. 
seien  vnnser  vnderthânig  schuldig  vnnd  gehorsam  dienst  zuuor.  Wûr  haben  mit 
hôchstem  beduren  vnnd  hertzleidt  vnnsers  lieben  bruders,  verwanlen  vnnd  mil- 
burgers  Jacob  Finigers  verbafftung  vnnd  gefangenschafft,  auch  e.  e.  wt.  vff  sie 
erwachsne  vngnad  verstanden  :  ob  wiir  nun  glichwol  die  vrsach  solliclier  seiner 
verhafftung  noch  zur  zeit  nit  vernommen,  vnnd  also  bey  e.  e.  wt.  dernhalben  wenig 
oder  vil  zuuermelden  nitt  vnser  furnemen,  so  haben  wûr  doch  vsz  christenlichem 
gmûet  vnnd  brûederlichem  mitliden  e.  e.  wt.  ganntz  vnderthânig  vnnd  gehorsara- 
lichen  pitten  wôllen,  ist  auch  hiemit  vnnser  demiietig  hochfleissig  pitten,  e.  e.  wt. 
wollen  inn  bedrachtung  er  der  gefangne,  vnser  lieber  bruder  vnnd  mitburger, 
jetzundt  plôdes  libs,  errest  vonn  einer  kranckheit  vffgestanden  vnd  noch  zum  theil 
darmit  behafft,  bej  disen  sorglichen  pestelentzischen  leûffen  seines  labens  vnnd 
gesondtheit  inn  grosser  gefahr  stet,  auch  sein  betrùbte  husfrouw  nûwHclien  khindts 
genesen  (da  auch  die  kriegs  recht  soUiche  behusungen  befreigen),  auch  in  ansehung 
vnsers  pillichen  ersuchens  vnnd  volgents  gnugsamen  erbietens,  jne  den  gefangnen 
disen  seinen  schwâren  gefenckhnusz  bisz  zu  enlHcher  rechtlicher  erôrterung  der 
sachen  enlledigen,  vnnd  die  gefaste  vnngnadt  gegen  jene  gnediglichen  fallen  lassen 
wollen  wir  hernachbenante  e.  e.  wt.  gehorsame  burger  vnnd  vnderthonnen  fur  sein 
lib  vnnd  gut  (sampt  vnnd  sonders)  verbiirgen,  vnnd  da  jemant  were  der  clag  oder 
ansprach  an  jnn  bette,  wolten  wir  jne  (wie  gebiirlich)  einem  jeden  desz  ordenlichen 
rechtens  zusein,  anhalten  vnnd  vermôgen,  bilten  nachmalen  e.  e.  wt.  wôllent  vnns 
diser  vnnser  vnderthànigst  beschehen  pit  gnâdiglichen  geweren  :  dasz  seindt  vml 
e.  e.  wt.  vnnsere  gnedige  herren  vnnd  oberen  wûr  neben  schuldiger  gebûr  inn 
aller  gehorsame  zuuerdienen  bereit  vnnd  ganntz  gutwilhg. 

E.  e.  wt.  vnderthânige  gehorsame  burger 
Glausz  Rappoldt,  Mathisz  Finiger,  sampt  jren  verwannten 
vnd  beislanndt  hietzu  gegen. 

Nach  abgelâszner  inngelegter  suplicalion,  ist  erkant  vnnd  auch  der  frûndschafïl 
anzeigt  worden,  dasz  wiewol  mein  gnedig  herren  noch  zur  zeit  nit  bedacht  gewesen 
jnne  der  gefanngenschafït  zuerlassen ,  jedoch  vmb  jrer  vnnderthânigen  pit  willen 
wollen  mein  gnedig  herren  jnne  der  gefangenschafft  darumb  er  inngelegt  worden, 
jetzmalen  vff  ein  vrphedt,  deren  doch  inuerlipt  werden  solle  dasz  er  solliche  sach 
allenig  alhie  glich  also  baldt  mit  recht  erortern  wôlle,  erlassen  ;  die  schmitz  vnnd 
schmachreden  aber  werde  er  inn  kûnfftigem  mûessen  verantworten  etc.  :  alsz  nun' 
Jacoben  Feiniger  ein  solches  durch  die  beede  amptliit,  inn  beisein  Hannsz  Motschen 
inn  die  gefenckhnusz  hinab  anzeigt  worden,  habe  doch  er  solliches  allerdings  sich 
verweigert,  derowegen  meiner  herren  geheisz  gewesen  dasz  man  jnne  solle  lenger 
ligen  lassen  etc. 

Vmb  halber  zwej  vren  vff  bemelten  sonntag,  seindt  herr  Hannsz  Steiner, 
Glausz  Rappolt,  Hansz  Isenflam,  Mathis  Hoffer  vnnd  Michael  Wendlin  vff  dem 
rathhusz  vor  herr  Gaspar  Guntzen,  Othmar  Finckhen,  Lienhardt  Nâgelin  vnnd  mir 
stattschreibern   erschinnen  etc.,  anzeigende  wie  mein  gnedig  herren  jnen  vff  inge- 


1582  409 

legte  vnnderlhânige  suplicalion  jnne  vsz  der  gefangenschaffl  zulassen  bewilliget. 
jetz  aber  wolle  solches  nil  bescheheu  :  vfT  dasz  jnnen  vorbemelle  ineÏDung,  wie  er 
die  vrphel  nach  erkanlnusz  eines  ersamen  ralhs,  vnd  dasz  er  solliche  sach  alleinig 
alhie  berechligen,  nil  schweren  wolle,  angezeigl  worden,  vnnd  obglichwol  herr 
Hannsz  Sleiner  sich  der  sachen  hoch  anngenomen,  vilfallig  die  sach  dispolieren 
wollen,  isl  jme  durch  herr  Gaspar  Gunlzen  gewallig  iiber  dasz  mul  gefarcu 
worden  etc. 

Lelstlichen  die  sachen  dahin  prachl,  dasz  die  friindlschafll  selbers  soll  vnnd 
moge  zu  jme  ùber  die  gefenckhniisz  gen,  wann  sie  mil  jme  reden  vnnd  die  sachen 
dahin  pringen  dasz  er  dasz  vrphel  gehôrlermassen  schweren  inn  dem  nammen 
golles,  soll  er  vszgelassen  werden  :  wa  aber  nit,  soll  er  pHben  ligen  elc. 

Also  isl  herr  Hannsz  Sleiner  mil  etlichen  der  frundtschaffl  selbs  vff  die  gefenckh- 
nusz  ganngen,  mil  jme  deszwegen  hinab  geredt,  jnne  der  sachen  ermandl  :  er  al>er 
desz  ailes  abgeschlagen,  dasz  inn  somma  gedachler  herr  Hannsz  Sleiner,  nachgenls 
auch  die  friindschafll  vonn  jme  ab  dem  thurn  mit  grossem  zorn  gelauffen,  vnnd 
bisz  er  besser  erkallet,  jnne  ligen  lassen. 

Copie  contemporaine  en  papier  insérée  dans   un  fascicule  in-fol.  de  12  if.   (Archives  de 
Malhonse.) 


2430.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie,  se  rendant  aux  instances  de  certains  de  leurs  bourgeois,        1582. 
parents  de  Jacques  Fininger,  prient  leurs  bons  amis  et  confédérés  de  Mulhouse  de  remettre  leur  prisonnier       5  déc. 
en  liberté,  en  considération  du  froid  qu'il  fait  et  de  l'insolvabilité  du  détenu,  moyennant  des  garanties 
suffisantes  et  en  exigeant  de  sa  part  une  caution  juratoire. 

Mercredi,  5  décembre  1582. 

Den   frommen   fûrsichligen  ersamen   wysen,    vnsern    insonders  gûlten   frûnden 
vnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen,  dem  burgermeisler  vnd  ralh  zu  Mûllhusen. 

RVnser    frûndtlich  willig  diensl,  sambl  w^as  wir  ehren,  liebs  vnd  guis  vermogen 
uuor  :    from  fursichlig  ersam    wysz,  insonders    gui    friind   vnd   gelruw    lieb    eidl- 
nossen,  was  vnser  milrath   vnd  burgere   Heinrich  vnd  Philips  Lullerburger,  desz- 
glichen   Jacob   Fûniger   sambl  jren    verwanlhen    alhie   haben   jres   schwagers  vnd 
verwanthen    Jacoben  Fiinigers,  euwers   burgers,    geuangenschafft  halb  by  euch  an 
vns    suppliciert    vnd  gepelten,    wie   jr  ab   harrin    verschlossener    jrer   supplication 
schriffl   zuuernemmen   haben,  vnd   isl   vns  dise    handlung,  die   wir  lieber  vermillen 
chen   wollen,  in   truwen   leyd  :  aber   wie   dem   diewill   wir   der  vnsern  ir  pilt  nil 
dl   abschlachen   konden,  so  langl  demnach  an  euch  vnser  frùndlliches  gesynnen 
wollend  vsz  vrsachen  in  der  supplication  vermeldel,  auch  inn  belrachlung  gegen- 
rliger  schweren  zytl  der  lâuffen  vnd  kelle  halb,  deszglichen  sein  des  geuangenen 
muermoglicheil    vnd   seiner   erlichen   verw^anthen  vnd   burgen   by   euch    ernslliche 
vnnd  flechenliche  pitl,  jnne  den  geuangenen  vff  beschechene  verlrostung  vnd  burg- 
schaffl    seiner   verhaffllung    vnnd    geuangenschafïl    mil   gemeiner  vrphecht  erlassen 
vnd  ledig  geben,  wie  wir  dan  der  gullen  zuuersichl  sind  jr  werden  vns  ein  sollichs 
V.  52 


I 


410  1582 

nit  weigern  noch  abschlagen,  sonder  dahin  seclien  das  der  spann  zwiischen  den 
euwern  gutlich  hinglegt  werde  :  das  erbieten  wir  vns  vmb  euch  frundllich  vnd 
guUwillig  zubeschulden. 

Datumb  mitwoch  den  5  decembris  anno  etc.  82. 

Bonauenlura  von  Bronn,  burgermeister  vnd  der  ralh  der 
slall  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mnlhonse.) 

1582.  2431.  Répondant  à  leur  lettre  du  5  décembre,  le   bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  expliquent 

7  déc.  ^  igy^j.g  i)Qj^g  (jj^^s  gt  confédérés  de  Bâle,  qu'un  de  leurs  bourgeois  notnmé  Louis  Lenden,  aujourd'hui 
défunt,  ayant  fait  couper  du  bois  sur  un  terrain  qu'il  tenait  de  la  ville  au  canton  Bœrenfels,  Jacques 
Fininger  prétendit  que  ce  bois  lui  appartenait.  On  le  mit  sous  le  séquestre,  en  attendant  que  la  question 
de  propriété  fût  tranchée;  mais  quoiqu'il  Veut  proposé  et  que  la  ville  l'en  requît,  Fininger  ne  se  hâta 
point  de  porter  la  cause  en  justice.  Se  rendant  alors  aux  instances  qui  lui  étaient  faites,  et  pour  pré- 
venir la  perte  du  bois,  la  ville  permit  à  la  veuve  de  Lenden  de  Venlever  préalablement  au  jugement.  Mais 
au  mépris  des  oi'dres  de  ses  supérieurs,  Fininger  fit  intervenir  Jean-Sébastien  zu  Bhein,  qui,  sous  peine  de 
10  livres  stebler  d'amende,  interdit  l'enlèvement  du  bois.  Fininger  justifiait  cette  mesure  en  alléguant  qu^ 
MM.  de  Mulhouse  n'avaient  à  exercer  aucun  droit  de  juridiction  au  Bœrenfels,  qui  cependant  leur 
appartenait,  et  qu'il  ne  se  souciait  pas  de  déférer  cette  nouvelle  affaire  à  des  juges  qui,  une  première 
fois,  les  avaient,  lui  et  ses  frères,  dépouillés  de  leur  bien;  c'était  une  allusion  à  la  précédente  contestation, 
qui  cependant  avait  été  définitivement  jugée  par  les  envoyés  de  Bâle  et  de  Zurich.  Ce  fut  alors  que  la 
ville  fit  jeter  Fininger  en  prison,  tant  à  cause  de  la  saisie  du  bois  que  de  ses  insolences,  et  si  jusqu'ici 
il  n'a  pas  été  mis  en  jugement,  c'est  qu'on  attend  que  le  conseil,  qui  n'est  pas  en  nwnbre,  se  complète. 
Les  parents  du  prisonnier,  les  deux  prédicants,  MM.  Jean  Steiner  et  Jacques  Freûwler,  intervinrent  pour 
obtenir  qu'il  fût  rélâché;  la  ville  n'y  mit  qu'une  condition,  c'est  qu'il  soumettrait  le  litige  au  tribunal, 
comme  il  y  était  tenu  par  son  serment;  mais  quoi  que  M.  Jean  Steiner  pût  faire  pour  le  persuader, 
Fininger  refusa  de  recouvrer  sa  liberté  à  ce  prix.  Voilà  les  faits  tels  qu'ils  se  sont  passés,  et  le  bourg- 
mestre et  le  conseil  ne  doutent  pas  que  tout  autre  à  leur  place  n'eût  agi  de  même;  toutefois  ils  prient 
leurs  bons  amis  de  Bâle  de  les  conseiller  sur  la  suite  à  donner  à  l'affaire. 
7  décembre  1582. 

Gestreng  edel  ehrnuest  from  fiirsichtig  ersam  weysz  gûnstig  herren,  insonders 
guett  friindt  vnd  getreûwen  lieben  eydtgnoszen,  e.  st.  vnd  er.  w.  siindt  vnser  friindt- 
lich  guellwillig  dienst,  sampt  wasz  wiir  eheren,  liebs  vnd  guts  vermôgen  zuuor. 

Was  e.  st.  vnd  e.  w.  vns  von  wegen  vnsers  burgers  Jakob  Finigers  verhafflung  j 
halber  zugescbriben,  vnd  vf  vndertoniges  supplicieren  deren  geliepten  mitrâthen  vnd 
burgern  Heinrich  vnd  Philiphs  Luthenburgern ,  sampt  Jacob  Finigern  vnd  andern 
iren  lieben  verwanlen,  fiirscbriffts  wysz  vsz  hertzlicher  wolmeinung  eydtgnoszischer 
Ireiiw  vnd  lieb  begert,  haben  wiir  vsz  vberreichtem  scbriben,  auch  jrer  ingelegten 
supplication  verstanden  etc.  :  geben  demnach  e.  st.  vnd  e.  w.  der  verloffnen  sachen 
zubericht,  dasz  vnser  geweszner  einer ,  mit  nammen  Luden  Lenden  (welcher  ver- 
schiner  zith  mit  toth  abgangen)  einen  beziirckb  bolltz  so  im  Berenfels,  ails  vnserm 
erkoufften  eygenthumb ,  welchen  er  jhe  vnd  al  wegen  fur  das  sinig  poszeszionirt, 
durch  dartzu  bestelte  werckhliit  zu  siner  notturfft  vnd  gelegenheit  niderfellen  vnd 
abhauwen    lassen ,    ahn    wolches   er   erst   angeregter    vnszer   burger   Jacob   Finiger 


1582  411 

ansprach  gesuchl,  mil  beger  dasz  solches,  onangesehen  Luden  Lenden  oder  deszelben 
erben  ime  ahn  disem  orlh  weder  wenig  noch  vil  gestendig  geweszen,  gescheiden 
zilwerden ,  vnd  ein  solche  anforderung  mit  hôchstem  verwunderen  augehôrt ,  jme 
darumb  dasz  ordenlich  recht  (was  jme  dasselbig  zugeb ,  mûeste  er  gescheen  laszen) 
fiirgeschlagen ,  vf  dasz  jnen  zu  beeder  silhs  solch  nidergefeit  bolltz  bisz  zu  vszlrag 
rechtens  von  vns  arestieren  vnd  verbielen  lassen. 

Ails  nun  vf  vnser  zue  elhlich  mahlen  bescheen  begeren ,  sollicher  spen  durch 
bemelten  Finiger  nit  wollen  berecliliget  werden ,  haben  wir  vf  der  wittib  vnd  jrer 
verwanlen  vihlfaltiges  flelienliches  pillen  vnd  anhallen ,  damit  mehrgemelt  abgefelt 
hollz  nit  gar  verloren ,  solch  holtz  vf  recht  hin  heim  zufieren  :  ûber  welch  disz 
vnser,  ails  sein  Jacob  Finingers  furgeselzter  oberkheit,  geheisz  vnd  beuelch,  er  mit 
vnserm  nachparen  Hansz  Sébastian  ze  Rein  die  sachen  dahin  berathschlagt ,  das 
er  nit  allein  angedeitten  erben  besagt  hollz  bej  zehen  pfund  stebler  wider  vnsere 
wolhârgebrochte  freyheiten  arestieren  vnd  verbielen  laszen ,  sonder  aucb  ver- 
meldet,  wie  jme  die  hem  zu  Mùljiusen  (ails  weren  wûr  frembde  vszlendige  vnd 
nit  sein  oberkheit)  desz  orts  weder  zugebùeten  noch  zuuerbieten  haben,  onangeacht 
solcher  spen  im  Berenfels  ails  vnserm  eigentumb  gelegen,  zu  dem  er  auch  dasz 
recht  nit  zu  Mûlhusen  bruchen  welle,  dan  jme  die  herrn  zu  Mûlhusen  vmb  dasz 
seinig  beschisszen  vnd  betrogen,  auch  jme  vnd  sinen  briedern  das  jhrig  wider  aile 
recht  vnd  billicheût  abgesprochen  :  jtem  wie  vnsz  ein  solches  vor  langem  (deszen 
wir  vns  nit  zuerindern,  aber  souil  des  voriginen  span,  durch  eûwere  vnd  vnsere 
lieben  eydtgnoszen  der  statt  Zurich,  auch  e.  st.  vnd  ersam  w.  raths  bottschafflen, 
deszen  wiir  vns  nachmahlen  gantz  dienstlichen  bedanckhen  thunt,  in  der  guette 
hingelegt  vnd  nach  lui  vfgerichter  verlrag  verlragen)  verwisszen  worden,  wiir  aber 
vns  noch  zur  zith  nit  verandtwurt,  wie  dan  e.  st.  vnd  e.  w.  vsz  der  bylag  der 
vffgehapten  khundtschafilen  sag,  vnd  darbey  geweszen  vnd  solches  gehôrt,  der  lenge 
lach  zuuernemen  haben  werden  etc. 

Do  wûr  von  oberkheit  wegen  nit  vnderlassen  konden  jnen  Finigern,  doch 
lUeinig  desz  wûder  verhoffens  gethonten  aresls,  jtem  dasz  er  sollche  sach  alhie 
îrechtigen  werde,  in  gefengnusz  zuziehen  zulassen,  deren  auch  eins  theils  vns, 
irnemlichen  aber  dem  gericht  so  vorigen  span  mit  recht  vszgesprochen,  zugelegle 
md  jetz  gehôrte  schmitz  vnd  schelt  wort  halber,  bisz  der  rath  ergentzt  vnd  wiir 
llle  bysammen  sindt,  ingestelt,  vnd  deszwegeu  bisz  vff  ferrern  gepflegnen  rath, 
loch  zur  zith,  dasz  doch  hoch  zuuerantwurten  sein  wûrt,  instohn  vnd  vndispudierl 
issen  etc. 

Ist  glichwol  wahr  dasz  vnsere  beede  hem  predicanlen  Hannsz  Sleiner  vnd  Jacob 
i'reiiwler,  sampt  den  supplicanten,  luth  abschrifft  supplicalionis,  vor  vns  vmb 
îgnadigung,  vnd  dasz  wûr  jne  der  gefangenschafft,  wie  seine  verwanlen  e;  st.  vnd 
w.  vnderthônig  in  supplicatione  fûrbracht,  gepetten  das  wûr  jnen,  in  ansehung 
iner  sollichen  stattlichen  pilt,  vnd  mit  nichten  wie  Heinrich  vnd  Phihps  Luthen- 
^urger,  sampt  Jacob  Finigern  vnd  deren  verwanlen  in  jrer  supplication  schriflU  fîir- 
îben,  bewUligl,  vnnd  damahlen  glich  daruff  vnsern  amptknechten  in  befelch  geben 
le  der  gefangenschafft  allhie  vor  vnserm  gericht,    ails  wie  alhie  ûppiglichen  nach 


412  1582 

altem  hârkommen  vnd  wiir  dasz  aile  halbe  jar  schweren,  mit  recht  ererleren  wôlle, 
zuerlassen  vnd  ledig  zumachen,  welches  doch  der  Finiger,  dasz  er  alhie  deszwegen 
recht  nemen  vnd  geben  wôlle  (one  angeselien  der  beraelt  berr  Hansz  Steiner  vnd 
sin  frindtschafft  vf  vnsere  bewilligung  zu  jme  liber  das  gefengnus  gangen,  jme 
seiner  lieben  wûb  vnd  kiinder  ermaut  vnd  gepetten)  keins  wegs  annemen,  sonder 
vihl  mehr  vf  disen  tag  der  gefengnus,  dessen  wiir  wohl  zufriden,  hieten  will. 

Diewil  dan,  giinstig  herren  vnd  getreiiwen  lieben  eydtgnossen,  die  sachen  (ails 
kurlz  sie  jetzt  anzeigt  werden)  in  hochsler  warheit  (so  vns  doch  herlzlich  leidt  das 
wiir  ein  solches  von  vnszern  vnriiewigen  burgern  hôren  miiessen)  beschaffen,  vnd 
ein  jede  oberkheit  in  derglichen,  glichwoll  nit  vihl  erhôrten  sachen,  getrungen  vnd 
gezwungen  wiirt,  fiirzunemen,  so  die  vihl  lieber  vnderliesz,  wiir  aber  fiirnemlichen 
der  von  jme  vszgegossenen  vnerhôrten  hôchsten  scheltworten  halber  (vmb  deren 
willen  er,  wie  dan  anfangs  gehôrt,  nit  ingezogen)  gegen  jme  Finiger  verhallten 
sollen,  vnd  der  sachen  weder  zuuil  noch  zuwenig  Ihun,  vnd  vnsers  erachtens  ein 
sollches  pillichen  hôchlichen  solle  gestrafft  werden  :  pitlen  demnach  e.  st.  vnd  er.  w. 
gantz  diensliglichen  vmb  giinsligen  rath,  vnd  wah  sich  bey  e.  st.  vnd  er.  w. 
derglichen  sachen  (das  doch  gott  gnediglich  in  ewikeitt  verhiieten  wôlle)  verlossen, 
wasz  straff  sie  an  die  handt  nemen,  auch  wiir  vns  gegen  vnszerm  burger  Jacob 
Finiger,  als  doch  ein  solche  vngebiirende  handtlung  vngestrofft  nit  nachgelasseu 
werden,  fiirzunemmen  sein  môcht,  wie  vnsz  dan  nit  zweiflet  e.  st.  vnd  er.  w.,  ails 
vnsere  sonders  giinstige  herren  vnd  getreiiwen  lieben  eydtguoszen,  vns  deren  hoch- 
begabtem  verstandt  nach  berathen  vnd  verholffen  zusin,  nit  vnderlassen  werden  : 
steet  solches  vmb  e.  st.  vnd  er.  w.,  ails  zu  dem  wiir  vns  aile  eydlgnoszische  treiiw 
vnd  liebe  je  vnd  alwegen,  wie  noch  versehen  zubeschulden,  haben  auch  den  selben 
vf  empfangnen  fiirpitt  schriben  solche  leidige  handlung,  vnd  die  wiir  mit  sonderer 
betrûebtnusz  selbers  angehôrt,  in  wahrheit  berichts  wisz  ohne  angezeigt  vnd  bey 
dennen  vmb  rath  vnd  hilff  zupitten  nit  vnderlassen  kônnen  :  denselben  angenemrae 
gefelhge  dienst  vsz  eydtgnoszischer  herlzlicher  treiiw  vnd  liebe  zuerzeigen  sindt  wiir 
nit  allein  schuldig,  sonder  in  alwegen  vrbihtig  willig  vnd  geneigt,  vnd  damit  aile 
gôltlichen  gnaden,  auch  e.  st.  vnd  er.  w.  gunsten,  schutz  vnd  schirm  wohl 
beuelhen  :  bey  zeigern  allein  darumb  abgesanten  vnserm  statt  leiiffers  bolten  vmb 
schrifftlichen  rath  vnd  giinstige  antwurth  pittende. 

Datum  den  7'°"  decembris  anno  82. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1582.  2432.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie  accusent  réception  à  leurs  voisins  de  Mulhouse  de  leur 

10  déc.      réponse  concernant  Jacques  Fininger  et  leur  refusent  leurs  conseils,  dont  ils  n'ont  que  faire  dans  une 
affaire  si  peu  importante. 
10  décembre  1582. 

Den  frommen   ersamen  wysen,  vnsern   insonders   guten  friinden  vnd  getriiwen 
lieben  eidtgnossen,  dem  burgermeister  vnd  rath  zu  Miilhusenn. 


1582  413 

Vnser  friindllich  willig  diensl  sambt  was  wir  eheren,  liebs  vnnd  guts  vermogen 
zuuor. 

Fursichtig  ersam  wysz  besonders  gulle  frûnd  vnd  getrûwe  lieben  eidtgnossen, 
euwer  schriben  das  jr  vns  vff  das  vnser  Jacoben  Fûniger  euwern  burgern  vnd 
desselbigen  geuangenschaffl  belangen  by  eignem  bollen  zugesandt ,  haben  wir 
zusambt  dem  byggeschlossenen  berichl  seiner  handlung  vnd  euwerm  begeren  ange- 
hôrl  vnd  jres  inhalts  versianden,  vnd  konden  by  vns  woll  ennessen  das  er  sollicbs  billich 
vnderlassen  haben  sollle  :  das  jr  nun  an  vns  begeren  euch  zerathen  wie  jr  euch 
gegen  jme  Fûnigern  zuuerhallen,  da  werden  jr  euch  euwenn  gulten  versland  nach 
in  wichtigern  vnd  hochern  dan  in  diser  sachen  woll  wûssen  zurichten,  allso  das 
es  euch  vnsern  bedenckhens  zuuersiendigen  onuennôten,  wie  wir  sonslen  ein  zytl 
har  von  wegen  der  heimbsuchung  von  vnserm  lieben  golt  in  kleiner  anzall ,  also 
auch  heûligs  tags  zusamen  kommen  vnd  versambt  gewesen  sind ,  welches  wir 
euch  gutler  meynung  zu  andtwort  nit  verhalten  wollen,  euch  vnd  vns  den  gnaden 
gottes  woll  beuelchend. 

Dalumb  den  x  decembris  anno  Ixxxij*. 

Bonauentura  von  Bron,  burgermeister  vnd  der  rath 
der  statt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mnlhoose.) 


2433.  Mise  en  liberté  de  Jacques  Fimnger.  —  Le  mercredi  12  décembre  1582,  après  lecture  faite  1582. 
de  la  seconde  lettre  de  Baie,  du  10  du  même  mois,  le  conseil  venait  de  nouveau  de  refuser  de  rendre  12  déc. 
la  liberté  à  son  prisonnier.  Mais  à  10  heures  et  demie,  au  moment  où  il  allait  se  séparer,  Us  parents 
de  Fininger  vinrent  lui  représenter  que  sa  femme  avait  pris  la  peste,  et  qt^il  serait  urgent  de  le  relâcher. 
Le  conseil  y  mit  encore  pour  condition  qu'il  porterait  son  instance  devant  le  tribunal  de  Mulhouse,  <m 
qu'il  se  désisterait.  On  alla  immédiatement  lui  reporter  cette  résolution;  en  entendant  que  sa  femme  était 
s,  Fininger  consentit  enfin  à  prendre  rengagement  qu'on  lui  demandait;  et,  après  awir  prêté 
t,  H  fut  extrait  de  la  tour-au-fouUm  et  rendu  à  sa  famitte. 

Hemacher,  ails  mitwoch  den  12'*'*  decembris  anno  etc.  82,  erstbesagt  schriben 
in  ralh  abgelesen,  ist  daruff  inn  der  vmbfrag  gemeinlich  erkhant ,  dieweil  er  inn 
1er  vrphet  nit  schweren  dasz  er  sollichen  span  alhie  berechligen  wôlle ,  solle  er 
Wsz  er  zeilig  gnug  werde,  ligen  verbleiben. 

Ails  ein  ersamer  rath  vmb  halb  elff  vren  noch  bey  einandem  gesessen ,  seindt 
Facob  Finigers  frùndtschafft  abermalen  erschinnen  vnd  anzeigt ,  wie  dasz  der 
lâchtig  gott  die  vergangene  nacht  sein  Jacob  Feinigers  hausfrouw  mit  der 
-eren  sucht  peste  angriffen ,  deren  man  drej  trânckh  inngeben ,  aber  aile  wider 
)n  jro  vonn  mundt  vszgeschossen,  dasz  die  sachen  gar  soi^lich,  mil  pit  inné  der 
ïfanngenschaffl  zuerlassen  ,  wôlches  jnen  also  baldt  bewilliget,  doch  dasz  er  inn 
1er  gefengnusz  in  burgerliche  vrphet,  auch  in  derselben  schwôren  solle  dasz  er 
sollichen  spann  allein  alhie  berechtigen  wôUe,  oder  aber  so  er  sich  soUichen  spans 
aller  dings  verziche  :  wann  solches  beschehen ,  alsz  dann  er  der  gefangenschafil 
ledig  gelassen  werden  solle  etc. 


I 


414  1583 

Vff  dasz  Mr.  Hannsz  Isenflam  vnnd  Michael  Rûbler  sampl  anndern  mer  zu 
jme  liber  die  gefengnusz  ganngen,  jme  allen  handel  angezeigl  :  wôlcher  alsz  daun 
die  vrphet  vnd  dasz  er  angeregten  spann  alhie  berechligeu  wôlle,  gescbworen, 
vnnd  daruff  der  gefenckbnusz  erlediget. 

Extrait    d'un   fascicule   in-fol.   de    12   ff.   renfermant    les   actes   relatifs    à  la   détention 
de  Fininger.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1583.  2434.  A  la  prière  de  trois  de   leurs  bourgeois,   le   bourgmestre   et  le  conseil  de  Bâle  demandent  à 

15  juillet,   leurs  confédérés  de  Mulhouse  de  permettre  à  Jacques  Fininger,  qui  avait  été  tnis  en  liberté  sur  les  ins- 
tances de  sa  famille  et  de  ses  amis,  d'introduire  son  action  contre  Louis  Lende,  et  de  lui  dMivrer  un 
sauf-conduit  pour  la  durée  du  procès. 
Lundi,  15  juillet  1583. 

Den  fromen  ersamen  wysen,  vnsern  insonders  gullen  friinden  vnd  getruwen 
lieben  eidgnossen,  dem  burgermeister  vnd  rath  zû  Miilhusen. 

Vnnser  frûndllich  dienst  vnnd  was  wir  liebs  vnnd  guts  vermôgen  zuuor. 

Frommen  ersamen  wysenn,  besonders  gulen  frûndt  vnnd  getruw  lieb  eidgnossenn, 
vnsere  burger  Phylips  Luterburger,  Isaac  Liechtenhann  vnnd  Jacob  Fûniger  der 
melzger  babenn  an  vnns  suppliciert  vnd  gepetten,  wie  jr  ab  inligenderr  jrer  suppli- 
cation schrifft  zuuernemmen  :  daruff  gelangt  an  eucb  vnser  friindtlichs  begerenn, 
jr  wôllend  jrem  schwoger,  vettern  vnd  friindt  Jacob  Fûnigernn  inn  sachen  zwiischen 
jme  vnnd  sinem  gegentheill  Ludwygen  Leûde  ordenlich  vnnd  fiirderlich  recht  wider- 
faren  lassen,  aucb  inné  Jacoben  Funiger  mit  einem  sicberen  gleitt  bitz  zu  vszlrag 
der  sachen  zu  vnnd  vom  rechten  wider  an  sein  sicherheitt  versechen,  vnndt  euch 
vmb  diser  vnser  fûrpitt  wyllen  so  geneigt  giinstig  vnnd  guttwillig  haryn  gegen 
jme  erwysenn  vnnd  erzeigen,  damil  er  vnnd  die  suplicanten,  wie  sie  dan  des  oline 
das  gute  hoffnung  zu  euch  tragen ,  diser  fûrschrifft  genossen  haben  ,  spiiren  vnnd 
riimen  môgen  ,  das  sindt  wir  vmb  euch  frûndtlich  zubeschulden  geneigt  vnd 
guttwillig. 

Datum  mentag  den  15*®"  julij  anno  83. 

Vllrich  Schuldthess,  burgermeister  vnnd  der  ralht 
der  stat  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1583.  2435.  En  réponse  à  leur  lettre  du  15  juillet,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  expriment  à 

18  juillet,  leurs  confédérés  de  Bâle  Vétonnement  que  leur  cause  la  démarche  de  leurs  bourgeois.  Quoi  que  la  partie 
adverse  ait  pu  tenter  pour  obtenir  que  Jacques  Fininger  lui  réponde  en  justice,  depuis  un  an  il  s'y  est 
toujours  dédaignement  refusé,  sans  tenir  compte  des  injonctions  de  la  ville,  qu'il  vise  à  déconsidérer  en 
prétendant  qu'elle  le  tyrannise  ou  lui  refuse  la  justice  qu'elle  lui  doit.  On  laisse  le  bourgmestre  et  le 
conseil  de  Bâle  juges  de  la  peine  que  mérite  une  telle  conduite. 
18  juillet  1583. 


1583  415 

Gesireng  edel  eherenuest  from  fûrsichtig  ersam  wysz  gûnslig  herren,  inson- 
ders  gut  friindt  vnd  getreuwen  lieben  eydtgnoszen,  e.  si.  vnd  er.  w.  seyen  vnser 
gullwillig  dienst,  sampt  was  wiir  eheren,  liebs  vnd  guis  vermôgen  zuuor. 

Dero  schriben  das  datum  den  lô*""  huius,  haben  wûr  sampt  dera  inschlusz 
empfangen,  vnd  ailes  das  jenig  was  Philiphs  Laulenburger,  Isaac  Luecbtenhan  vnd 
Jacob  Finiger  der  melzger  vf  pittlichs  ansprechen  vnsers  burgers,  jres  schwagers, 
veltern  vnd  friindls ,  auch  Jacob  Finigers ,  supplicierende  fûrbracbt ,  mer  dan 
mit  verwundern  woll  verstanden  etc.  :  geben  e.  st.  vnd  e.  w.  daruf  in  kurlzera 
zuuernemmen,  das  ahngeregler  vnser  burger  solchen  nidergefelllen  vnd  abgebau- 
wenen  holtzes  halber  bej  vns  niemalen  vmb  recht  angerieffen  :  der  gegenlheil  aber 
vngefahriichen  bej  einem  jar  hâro  offt  vnd  dickh  gegen  jme  den  rechllichen  procès 
fiir  vnd  an  die  handt  zunemmen  vnd  jne  Finiger,  ampls  vnd  oberkheit  wegen,  dabin 
zuuermôgen  flehenlich  gebetten,  er  aber  noch  zur  zilh  je  vnd  ail  wegen  vnd  in 
windt  gescblagen,  vnd  desz  recbtens  nie  sin  wôllen  :  vnd  isl  vns  zwar  diser  lulen 
vngehorsamen  vnd  ibr  vnwarbafftigs  furbringen ,  in  dem  wûr  ails  sin  fiirgeselzle 
oberkbeit  allso  mit  vnwarbeit  dargeben  vnd  verkleinert  werden  (sonderlichen  wab 
jnen  glauben  geben)  hertzlichen  leidt,  dan  wûr  weder  gegen  ime  noch  andern  allso 
zu  tiransieren  oder  rechtlosz  slon  zulassen  nit  des  gemeints,  vihl  weniger  gesiinnet  : 
was  aber  vnser  burger  von  wegen  seines  (salua  reuerentia)  verlogenen  nichligen 
fûrgeben  (welches  vnns  alleinig  zuuerkleinerung  angesehen)  verdient,  geben  e.  st. 
vnd  e.  w.  ails  den  mehr  verstendigisten  wûr  zuerraessen  etc.  :  welches  denselben 
ails  vnsern  sonders  gunstigen  herrn,  guten  friinden  vnd  getreuwen  lieben  eydtgnossen 
wiir  zu  widerantwort  in  wahrheil  vuuerhallten  lassen  sollen,  vns  damit  aile  in  schutz 
vnd  schirm  desz  aller  hôchsten  treùwlich  beuehlende. 

Datum  den  18'^"  julij  anno  etc.  83. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

k2436.  En  réponse  à  la  lettre  de  leurs  bons  amis  de  Mulhouse,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie       1583. 
r  mandent  qu^ils  comprennent  combien  leur  pèse  une  affaire  qui  dure  autant  que  celle  de  Jacques     5  août. 
ninger;  mais  ils  leur  font  remarquer  que  Vusage  et  l'union  héréditaire  s'' accordent  pour  déférer  au 
buncd  des  limites  les  difficultés  de  ce  genre;  pour  leur  part,   ils   n'en  usent  jamais  autrement  avec 
tcurs  voisins,  et  ils  croient  savoir  que,  de  son  côté,  Mulhouse  n'a  jamais   mis  d^ empêchement  à  ce  que 
des  procès  pareils  se   vident  devant  le  juge  compétent;   en  conséquetice,   ils  prient  la  viUe  d'autoriser 
Fininger  à  invoquer  le   droit  de  limites,   atc  lieu  où  le  conflit  a  pris  naissance,  et  d^obliger  la  partie 
adverse  à  lui  répondre  en  justice  devant  le  juge  rural. 
5  août  1583. 

I       Den    fromen  ersamen    wysen,    vnsern    besonders   guten   friinden  vnd  gelruwen 
tieben  eidtgnossem,  dem  burgermeister  vnd  rath  zu  Miilhusen. 

Vnser  friindtlich  willig  dienst  vnd  was  wir  liebs  vnd  guts  vermôgen  zuuor. 

Frommen  ersamen  wysen  besonders  gut  friindt  vndt  getruw  lieb  eidtgnossen, 
îuwer  andlwortlich  vf  vnser  an  eucli  gethondes  furbittlich  schriben  euwern  burger 
facoben    Funiger   vnd   sein    rechtshandell    belangen,   haben    wir   empfangen,    seines 


4i6  1583 

inhalts  vernommen  vnnd  konnend  woll  gedenckhen,  diewill  dise  handlung  elwas 
langk  gewest,  das  euch  dieselbig  auch  verdriiszlich  sein  mochle  :  wan  aber  gemeinem 
pruch,  harkhommen  vnd  der  erbeinung  nacli,  vmb  spen  ligende  guter  belreffende 
an  ort  vnd  enden  da  die  gelegen,  die  ordenlichen  scheydt  vnd  veldlrecht  vmb 
scheydung  gesucht  vnd  daselbst  erortert  werden  sollen,  wie  wir  dan  ein  sollichs 
mit  den  vnsern  by  vnserer  nachparschafït  auch  also  halten  vnd  handlen  lassend  : 
ob  wir  nun  glichwoll  euch  mit  vernerem  vnd  schrifftlichem  ansuchen  zubemugen 
gern  vmbgehn  wolten  :  diewill  vnd  aber  wir  nachmals  von  vnsern  burgern  des 
Funigers  friindtschafîl  vmb  friindtliche  fûrpitt  an  euch  gepetten  werden,  vnd  wir 
berichtet  das  jr  nit  allein  hieuor  den  euwern  inn  glichen  fâlen  das  rechl  zusuchen 
keins  wegs  abgeschlagen,  noch  sie  daran  zuuerhindern  begert,  sonders  auch  sie 
(wie  recht  vnd  billich)  dahin  gewysen  vnd  vermogt  :  so  haben  wir  den  vnsern 
widerumben  ein  friindtliche  furpittschrifTt  an  euch  mitzutheylen  nit  vmbgehn  noch 
vnderlassen  wôUen,  vnd  langt  hieruff  an  euch  vnser  frûudtlich  vnd  fiirbittlichs 
ansinnen,  jr  wollend  jme  Jacob  Fiiniger  das  er  das  ordenlich  veldt-  vnd  scheidt- 
recht  an  dera  ort  vnd  endt  da  sich  der  hollzspan  haltet,  auch  er  vnd  sein  gegen- 
theyll  dernhalben  dem  gemeinen  landtspruch  vnnd  harkhommen  nach,  jre  sachen 
erortern  lassen,  sicher  vnd  frig,  auch  one  aile  euwer  vngnadt  suchen,  vben  vnd 
pruchen  moge,  vergiinstigen  vnndt  bewilligen,  deszglichen  seinen  gegentheyll  dahin 
rechtens  gewertig  zusein  vermogen  vnd  anhallen  :  das  sindt  wir,  zusambt  das  sol- 
lichs vnsers  errachtens  nit  onfuglich  beschicht,  vmb  euch  friindtlieh  zubeschulden 
geneigt  vnd  gutwillig,  vch  vnd  vns  in  den  schirrab  goltlicher  gnaden  beuelchende, 
vnd  euwer  wilferigen  andtwort  erwarlende. 
Dalumb  5  augusij  anno  etc.  1583. 

Vllrich  Schulthesz,  burgermeister  vnd  der  rath 
der  stati  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1583.  2437.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  répondent  à  leurs  bons  amis  de  Bâle,  en  se  référant 

11  août,  à  leurs  deux  lettres  du  7  décembre  et  du  18  juillet.  Us  ne  peuvent  s''empêcher  de  remarquer  la 
contradiction  qu'il  y  a  entre  les  deux  missives  de  Bâle,  dont  la  pi'emière  défère  à  la  ville  de  Mulhouse, 
au  nom  de  Fininger,  le  jugement  du  procès,  et  dont  Vautre  demande  de  saisir  le  tribunal  des  limites. 
Us  font  remarquer  que  le  bois  litigieux  a  été  coupé  dans  le  Bœrenfels,  qui  forme  une  banlieue  distincte 
acquise  par  la  ville,  et  où,  elle  exerce  les  droits  de  juridiction;  d'un  autre  côté,  les  bourgeois  sont  obligés 
par  leur  serment  de  porter  leurs  contestations,  soit  devant  le  conseil,  soit  devant  le  tribunal  liebdomadaire 
de  Mulîiouse;  en  outre  le  litige  actuel  a  pour  origine  une  question  d'héritage,  ce  qui,  aux  termes  de 
Vunion  héréditaire,  est  une  raison  de  plus  pour  retenir  la  cause  devant  le  juge  du  lieu  où  la  succession 
est  ouverte.  Enfin,  quand  Fininger  a  été  remis  en  liberté,  il  a  fourni  caution  de  ne  soumettre  la  cause 
qu'au  tribunal  de  Mulhouse.  A  tous  ces  titres  il  est  donc  assujetti  à  leur  juridiction,  et  le  bourgmestre 
et  le  conseil  ne  demandent  pas  mieux  que  de  l'admettre  et  d'obliger  la  partie  adverse,  qui  y  est  tout 
disposée,  à  lui  répondre  en  justice.  Il  pourra,  par  la  même  occasion,  vider  T instance  dont  il  est  l'objet 
pour  son  infraction  des  règlements  de  Vumgeld,  de  manière  à  faire  sa  soumission  complète. 
11  août  1583. 


15Ô2  417 

Geslreug  edel  ehrnuesl  from  fïirsichlig  ersam  wisz  insonders  giinslig  henrn, 
gull  frundl  vnd  getreûw  lieb  eydtgnoszen,  e.  st.  vnd  er.  w.  seyen  vnsere  gutwillige 
dieusl,  sampt  was  wiir  eheren,  liebs  vnd  gutls  vermôgen  zuuor. 

Dero  abermalen  an  vns  gethont  furbilllich  schriben  von  dato  S**'  buius,  haben 
wûr  heruacber  den  7""  eiusdem  empfangen,  desz  selbigen  inhalts  von  wegen 
elhlichs  holtzes  an  welches  vnser  burger  Jacob  Finiger  vor  elhwas  zitben  anspracben 
gesucht,  vnd  das  solcber  span  vnder  der  jurisdictionn  vnd  orlen  durcb  das  veldl 
recht  vnd  scheidung  nach  vermôg  der  erbeinigung,  ails  da  das  gui  gelegen,  erôrterl 
werden  soll  etc.,  mit  mererm  inhalt  ablôsent  verstanden  :  wollent  deszbalber  beede 
vnsere  vorgende  scbriben,  in  wôlcbem  dem  ersten,  das  datum  den  7*^  decembris 
abgeloffnes  82'*"  jars,  vnuermidenlicher  notturfft  nocb,  in  dem  der  merer  bandel 
vnd  wasz  sich  sonsten  darunder  verloffen  begriflen  etc.,  im  andern,  das  wûr  vf 
des  einen  allt  andern  theils  anrûeffen,  wer  der  sige,  rechllosz  ston  zelassen,  oder 
wider  recht  zuthun  gesinnet,  vszfîerlichen  angezeigt  wûrt,  welche  wûr  de  nouo 
repulirt  vnd  widerumb  hiehar  von  wort  zu  worten  gezogen  haben  wôllen  etc. 

Wan  nun,  gùnstig  herren,  guten  friindt  vnd  getreiiwen  lieben  eydtgnoszen, 
wûr  beede  jungst  empfangene  schriben  gegen  einandern  dem  buchstaben  vnd  worteu 
nach  besehen,  befiinden  wûr  bey  vnserm  burger  Jacob  Finiger  ein  wanckhelmùetig 
gemûet,  sûn  vnd  verstandt,  vrsachen  dessen  erst  scriptum  alleinig  von  vnsz  das 
fûrderlich  recht,  auch  frey  sicher  gleidt  von  vnd  zum  rechten,  dasz  ander  aber 
vnd  lest  dem  entgegen  ein  veldt  recht  vnd  ordenlich  gescheid,  nach  inhalt  der 
erbeinigung,  an  enden  da  solcber  gespan  ist,  begert  wûrt  etc. 

Damit  vnd  aber  wûr  dises  ailes  lassen  fahren  vnd  e.  st.  vnd  er.  w.  der  sachen 

vnd  waruf  wûr  sehen,  verstendiget  werden,  so  liggt  anfenglis  angedeiter  spann  desz 

selbers  angemaszten  holtzes  in  dem  bezirckh  gênant  Berenfels,  den  wûr  sampt  allen 

desselben   [rechten]    vnd    gerechtikheiten   an    vnser   statt,    lut  deren   darûber   vfge- 

ichten  vnd  bej  handeu  habenden  brieffen  eigenthumlichen,  als  fur  ein  sondere  bans 

rechtikheit,  dergestalten  wûrs  noch  riewiglichen  besitzen,  erkaufl,  da  dan  seithero 

lie  die  gespen  so  vnsere   burger  gegen   einander  erweckht  (vnd  solches  vnser  bur- 

;ereidt,  den  sie  aile  halbe  jar  schweren,  vszfîerlichen  mit  sich  bringt,  auch  je  vnd 

wegen  den  selbigen  nach  gemesz  gehallten)  vor  vns  oder  einem  ersamen  burger- 

ïchen  wochengericht  alhie  rechtlichen  erôrdert,  wie  er  Finiger,  vnser  lieber  burger, 

uch  die  seinigen  hierinen  enderung  oder  neûwerungen  zumachen  frûndtlichen  vmb- 

ôhn  vnd  desz  orts  weiter  vnbemiet  sein  soUen  etc. 

Zu  dem  solches  von  einem  erbfahl  so  alhie  in  vnserer  statt  in  bisin  erlicher 
lûlen,  so  eins  theils  noch  in  leben  vnd  daruon  zureden  wûssen,  beschehen  bar- 
khompl,  auch  das  darumben  vfgericht  theilbuch  solches  clârlichen  mit  sich  bringt, 
vnder  die  gemeine  erben  der  gepûr  nach  zerdeill,  vnd  sonsten  die  erbeinigung 
vermag  dasz  ein  jeder  erbfahl  an  dem  ort  da  er  gefallen  vnd  verlheill  wûrt,  daselb- 
len  vnd  sonsten  niendert  anderstwa  solle  berechtiget  werden  :  vnd  entlicben  so  bat 
er  zuuor  vnd  ehe  er  deszwegen  der  gefangenschafïl  vf  pittlichs  anhalten  seiner 
verwanten ,  auch  andern  lieben  herrn  vnd  frûnden ,  vf  ein  gepûrende  vrphet 
erlediget,  in  derselbigen,  auch  bejneben  andern  gebûrlichen  articlen  mer  vngezwungen 
V.  53 


418  1583 

vnd  vngetrungen,  mit  vfgehabnen  fingern  liblich  zii  gott  dem  allmeclitigen  merge- 
dachten  span,  ob  ime  seiner  ansprach  nacli  ethwas  moge  zuerkhant  werden  oder 
nit,  alleinig  vor  albieigem  vnserem  ordenlichen  statgericht  mil  recht  vszzumachen 
geschworen  etc. 

Diewil  dan,  gûnslig  hern  vnd  getreûwen  lieben  eydtgnoszen,  die  sachen  gehorter 
massen  mil  warheil  bescbaffen,  wûssen  wiir  vnsere  liebe  burger  in  disera  span  der 
erbeinigung  vnd  vnsern  wolhargebrochten  stattuten,  salz  vnd  ordnungen,  furnem- 
lichen  aber  seinem  deszhalben  erslalteten  eydt  nach  zuwider,  vnder  kbein  andere 
oberkheil  solchen  holtz  span  rechtlichen  vszzefieren,  wiissen  ahnhallten  oder  ver- 
môgen,  vihl  weniger  zuzelassen  :  derowegen  wiir  dem  vorigen  vnd  er  erst  vnserm 
selbs  billichen  anerbielen  zufriden,  das  so  vnser  burger  Finiger  nachmalen  daran 
rechtmassige  ansprachen  zuhaben  vermeinl,  wiir  jme  vf  sein  begeren  alhie  vor 
vnserm  ordenlichen  statlgericht  fiirderlich  recht  widerfahren  lassen,  auch  den  gegen- 
theil  (der  vns  ohne  das  taglichen  bemiiet  vnd  desz  rechten  begert)  zu  ordenlichem 
rechten  ahnhalten  vnd  vermogen  :  da  dan  zu  glich  auch  die  rechtsuerligung  desz 
verhaltenen  vmgelts  halber  mit  jme  vollents  rechtlichen  vszgefûert  werden  mag  etc. 

Wôlches  dises  ailes  e.  st.  vnd  er.  w.  begeren  nach  wûr  zubericht  der  sachen 
in  geschrifften  zukomen  lassen  sollen,  sich  in  ktinfftigen  vf  deren  ferners  bemiiegen 
vnd  anhalten  dester  besser  zuuerhalten,  vnd  zu  burgerlicher  gehorsamj  zumanen 
wiissen  môgen,  wie  vns  one  das  nit  zweifflet  e.  st.  vnd  er.  w.  sollches  vsz  eydt- 
gnosischer  hertzlicher  treûw  vnd  wolmeinung  zuthun  selbers  geneigl  sein  werden, 
derselben  auch  sonsten  angeneme  gefellige  dienst  vsz  eydtgnoszischem  gemiiet  vnd 
hertzen  zuerweisen  sindt  wûr,  glich wohl  vnserm  geringen  vermogen  nach,  die  tag 
vnsers  lâbens  so  vrbittig  so  geneigl,  vnd  vns  damit  aile  gôttlichen  gnaden  treiiw- 
lich  beuehlende. 

Datum  den  11»^"  augusti  anno  etc.  83. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1583.  2438.  Démarches  faites  en  faveur  de  Jacqttes  Fininger,  à  Soleure  et  à  Lucerne,  par  ses  parents  de 

26-31  Baie.  —  Arrivés  à  Soleure,  le  lundi  26  août,  ils  s'adressèrent  d'abord  à  Jean  Fininger  qui,  ne 
août.  pouvant  pas,  en  raison  de  son  âge,  les  conduire  lui-même  chez  le  maître-aux-deniers,  les  fit  accompagner 
par  son  fils.  —  Le  lendemain,  audience  chez  le  magistrat  en  question,  à  qui  ils  remettent  une  lettre  de 
leur  cousin  Jacques  et  racontent  l'affaire.  H  exprima  son  déplaisir  sur  le  refus  de  MM.  de  Mulhouse 
de  la  laisser  juger  régulièrement,  et  de  délivrer  à  Fininger  le  sauf-conduit  qu'il  demandait.  «  Sont-ils, 
oui  ou  non,  des  confédérés?  s'écria-t-il,  et  n'est-il  pas  de  droit,  dans  toute  la  confédération,  de  déférer 
au  juge  du  lieu  les  litiges  en  matières  réelles?»  —  Le  mercredi,  visite  chez  Vavoyer,  à  qui  le  maître- 
aux-deniers  avait  adressé  les  solliciteurs.  Ils  lui  exposèrent  les  griefs  de  leur  parent  qui,  ayant  besoin 
de  l'aide  et  des  conseils  des  confédérés,  prend  son  recours  auprès  de  Soleure,  d'où  sa  famiUe  est  origi- 
naire ;  en  inême  temps  ils  lui  remirent  un  mémoire  explicatif  pour  lui  éviter  la  peine  de  les  écouter.  — 
Le  soir,  sachant  que  Vavoyer  était  à  boire  avec  d'autres  messieurs,  les  envoyés  l'attendirent  à  la  sortie. 
Il  les  reconnut  et  les  fit  appeler  par  le  sergent,  pour  leur  déclara',  en  présence  du  maître-aux-deniers, 
qu'il  avait  pris  connaissance  de  l'affaire,  et  qu'on  ne  pouvait  se  dissimuler  que  les  confédérés  de  Mul- 
house faisaient  tort  à  leur  bourgeois  Jacques  Fininger;  que  lui  et  ses  collègues  ne  lui  refuseraient  pas 
leur  appui,  d'autant  plus  qu'il  ne  réclamait  que  ce  qui  est  de  droit  dans  la  confédération.   Cependant  il 


1583  419 

fit  observer  que  si  Bâle  aviUt  échoué  dans  ses  tetitattves  d'accomtnodement,  l  intervention  de  SoUure 
n'aboutirait  sans  doute  pas  davantage;  niais  qu'en  sa  qualité  d'allié,  Mulhowte  devra  bien  déférer  aux 
injonctions  de  la  confédération,  qui  n'entend  pas  que  ses  ressortissants  usurpent  sur  une  juridiction 
étrangère,  et  qu'à  la  prochaine  diète  de  Bade,  les  députés  de  SoUure  auraient  tordre  de  la  saisir  de 
Vaffaire,  comme  intéressant  un  homme  dont  les  parents  avaient  été  leurs  co-bourgeois ;  il  ne  doutait  pas 
qu'en  procédant  ainsi,  on  n'obtienne  de  la  diète  des  prescriptions  auxquelles  Mulhouse  sera  bien  obligé 
de  se  soumettre.  —  Le  jeudi,  départ  des  envoyés  de  Fininger  pour  Luceme,  où  ils  arrivèrent  le  samedi 
31  août,  à  9  heures  du  matin.  Les  deux  avoyers  Pfyffer  et  Vleckenstein,  pour  lesquels  ils  avaient  des 
recommandations  de  Soleure,  étant  absents,  ils  s'adressèrent  à  un  autre  patricien,  Sébastien  Verr,  qui,  lui 
aussi,  reconnut  que  Mulhouse  n'était  pas  fondé  à  refuser  de  laisser  porter  le  procès  devant  le  juge  du 
lieu  où  le  bien  litigieux  était  situé,  et  quand  il  apprit  que  les  juges  de  première  instance  avaient  égale- 
ment siégé  en  appel,  il  ne  se  cacha  point  de  dire  qu'il  y  avait  évidemment  là-dessous  un  parti  pris  de 
haine  et  de  malveilîa)ice.  D'après  ses  comeUs,  les  négociateurs  se  rendirent  de  là  chez  Vancien  avoyer 
if'jff^;  celui-ci  leur  demanda  si  la  propriété  contestée  était  située  sur  le  territoire  de  la  confédération? 
Ils  lui  répondirent  que  non,  qu'elle  était  située  sur  le  territoire  autrichien,  sous  la  juridiction  de 
Sébastien  zu  Ehein.  Il  s'informa  aussi  si  îa  partie  adverse  était  aussi  de  Mulhouse,  et,  sur  la  réponse 
affirmative  des  envoyés,  H  en  conclut  que  la  ville  prétendait  sans  doute  interdire  à  un  bourgeois  la 
faculté  de  citer  un  autre  devant  une  juridiction  étrangère.  Les  envoyés  Fétonnèrent  beaucoup  en  lui 
offrant  \de  prouver  que,  non  seulement  la  ville  n'avait  jamais  empêché  ses  bourgeois  de  comparoir  devant 
le  juge  de  Dornach,  mais  qu'elle-même  les  y  avait  assignés.  Ce  fait  lui  donna  la  ckf  de  la  résistance 
de  Mulhouse,  et  V avoyer  promit  aux  représentants  de  Fininger  les  bons  offices  de  Luceme  à  la 
prochaine  diète,  qui  devait  se  tenir  aux  environs  de  la  saint-Simoti  et  saint-Jude.  Il  leur  proposa  aussi 
de  demander  une  audience  au  conseil,  mais  ils  s'y  refusèrent,  jugeant  la  démarche  superflue;  par  contre 
ils  retournèrent,  sur  son  conseil,  chez  Sébastien  Ferr,  qui  leur  fit  encore  le  meilleur  accueil,  en  souvenir 
du  père  de  Fininger,  dont  il  paraît  avoir  été  le  compagnon  d'armes.  —  De  Lucerne  ils  se  rendirent  à 
Zurich,  où  ils  durent  renoncer  à  poursuivre  leurs  négociations. 

Montag  den  (26)  auguslj,  sind  wir  zu  Solothurn  ankbommen  vnd  desz  legs  nit 
gehandlet  dan  daz  wir  zu  H.  Hansz  Finiger  gangen  vnd  etwasz  anleitung  von 
jmme  begert,  der  sich  dan  ailes  gutz  entpotten,  vnd  wil  er  allers  vnd  krankheit 
halber  nit  vszgan  môgen ,  zu  seinem  son  vns  gewysen ,  so  mit  vns  werde  zum 
berren  sekelmeister  gan  .... 

IZinslag  morgens  nach  dem  kùrchgang,  sind  wir  mit  Hansz  Finiger  dem  jungen 
um  berren  sekelmeister  gangen  vnd  jme  vetter  Jacoben  schriben  ùberantwortet, 
uch  nach  dem  ers  abglesen,  jmme  die  sach  erzelt  wie  sy  hernach  bescbriben,  vnd 
•ejneben  vmb  treuwen  rhatt  bocbflyszig  vnd  vnderdie[n]stlicb  gepetten. 

Da  er  sicb  erzeigt  als  ob  er  ab  der  sach  ein  myszfallen  trage ,  vnd  insonders 
als  er  verstanden  das  sy  ein  ordenlich  recbt  vnd  sicberbeit  vff  sein  begeren  nit 
wyderfaren  laszen  wôllindt,  gesprocben  :  «Sind  sy  eydtgnoszen  vnd  wolten  dasz  nit 
thun  ?  Es  ist  in  der  gantzen  eydlgnoschaSl  bricbig  wol  das  man  ein  gut  soll  brecb- 

tigen   an   dem   orth   da  es  glegen»  :  vnd  verners  sich  ailes  gutz  entbotten 

^m      Mittwocben zum    h.    schultheszen   gangen,   vnd    da    jmme    anzeigl 

^^wie  das  bey  etwas  zeit  har  jme  Jacob  Finiger  von  Miilhauszen  etwas  beschwerlichen 
*^^ich  zebanden-  gestoszen,  darinnen  er  [unsern]  treuwen  vnd  lieben  berren  vnd  eydt- 
gnoszen bilff    nd  rball  bedorffen,  haben  jnne  nun  seine  verwanten  zu  berren  sekel- 
meister,  zu   dem   sy  etwasz   frundtlicher   kbundtscbafft   haben,  gewysen,   wil  auch 
seine  voreltern    gute  Solentburner   gwesen  :    da  seigen   wir  nut  geslriges   tag   vor 


É 


420  1583 

jin  erschynen,  vnser  anligen  erzelt  vnd  in  vm  rhall  angesuchl,  habe  er  vns  zu  ihr 
g.  e.  e.  w.  gewysen,  das  wir  glichfals  vnser  anligen  deren  ôfnen  soUindt,  der 
hoffnung  werdindt  guten  vnd  treuwen  rhat  der  sachen  befinden  :  diewyl  aber  die 
sach  weitleuffig,  damit  wir  ihr  g.  e.  w.  nit  lang  mit  erzelung  dero  vfîhalleu , 
haben  wir  die  selbig  zu  kurlz  verzeichnet,  vnd  wôllen  die  selbig  hochflyszig  vnd 
vnderdienstlicb  gepelten  haben,  wôlle  bey  glegner  wyl  sich  hierin  ersuchen  vnd  vns 
Ireuwen  rath  mitheilen. 

Da  er   sollichs  von  vns   angnominen  vnd   anzeigt,  er  wolle  sich  darin  ersehen. 

Vff  den  oben,  als  wir  vernommen  das  er  bey  anderen  herren  vff  der  schul 
beim  obenlrunck  [sic],  haben  wir  vor  der  herberg  seiner  gewartet  :  da  er  dan  im 
heimgan  vns  ersehen,  durch  den  weibel  zu  sich  vorderen  laszen,  vnd  in  be3'sein  desz  h. 
sekelmeisters  volgenden  bescheidt  geben  : 

Erstlich  zeigt  er  ahn,  habe  sich  in  der  sach  ersehen  vnd  befunden  dasz  jm 
Jacob  Finiges  von  den  eydtgnoszen  zu  Mûlhauszen  zimlich  gwall  beschehe,  vnd  das 
er  veil  liden  mussen,  so  jnen  seinelhalben  bedaure,  wasz  auch  er  vnd  sein  herren 
jme  zu  dienst  vnd  guten  thruwen  rhatten  vnd  helffen,  das  wôllen  sy  gern  thun. 

Jacob  begere  nit  anders  dan  dasz  recht  ahn  dem  orth  zufîeren  da  dasz  gutt 
glegen,  das  seige  ersl  recht,  vnd  also  in  der  eydtgnoschaffl  auch  bey  jnen  brichig. 

Er  khenne  aber  auch  wol  gedenkhen  ,  wil  vnser  herren  vnd  eydtgnoszen  von 
Basel  nit  bey  jnen  vszrichten  môgen,  so  wûrden  auch  sy  wenig  vszrichten,  wan  sy 
ghch  sich  wôlten  der  sach  annemmen   vnd   denen   von    Mûlhausen  zuschriben,  dan 

Basell,  glich  wie  auch  sy,  haben  fur  sich  selbs  sy  nit  zu oder  inen  zegebieten  : 

sy  seigen  aber  loblicher  eydtgnoschaffl  pundtsgnossen  vnd  zugewone,  da  hatt  man 
sy  zeheissen,  vnd  wirt  mit  jnen  reden  vnd  dahin  handlen  dasz  sy  in  ihrem  land  vnd 
beziirk  bliben,  vnd  keiner  anderen  herschafft  in  ihr  grechtigkheit  griffen. 

Haben  auch  anzeigt  dasz  disz  gar  ein  vngrimpts,  das  die  richter  von  denen 
man  appelliert,  hernach  wyder  in  der  appellation  geseszen  etc.  :  item  es  sitze  ein 
vogel  vff  dem  kratten,  der  gehorte  drein,  sprach  h.  schultheisz. 

Es  werde  aber  jetz  ein  tag  gmeiner  eidtgnossen  zu  Baden ,  da  wôllen  sy  nun 
jhrem  legaten  befelch  geben  das  er  der  sach  da  selbst  ingedenkt  seige,  vnd  seinet 
halben  darinnen  handlindt,  die  wyl  seine  elteren  von  hinnen  abhin  khommen  :  er 
achte  man  werde  vf  gmeinen  eidtgnoszen  jnen  zuschreiben  das  sy  jme  das  recht 
vnuerhindert  ordenlich  fieren  laszindt. 

Hatt  hieruff  gefragl  wie  er  heisze,  vnd  dem  h.  groszweibel  (so  zugegen  vnd 
auch  selbs  die  handlung  glësen)  befolchen ,  das  er  den  nammen  in  das  lëfelin 
vffzeichnen  soUe,  dasz  man  dem  stattschriber  heirin  befelch  gebe  dasz  man  dem 
legaten  befelch  seinelhalb  in  der  sach  handle,  vnd  hiemit  sich  gantz  frûndtlich 
entpotten,  wasz  sy  jm  gutz  thun  khennen,  dasz  wôllen  sy  allwegen  thun. 

Da  wir  jnen  flyszig  gedankt  vnd  in  gnaden  jnen  befelchende,  hinzogen  in  die 
herberg. 

Donstag  desz  morgens,  ehe  wir  hingescheiden,  sindt  wir  wyder  zum  sekelmeister 
gangen ,   im   flyszig   gedankt  vnd  im  gnadet ,  auch  gfragt  die  wyl  wir  den  weg  vfl 


1583  421 

Luizern  zu  nemmen  werdindl ,  ob  wir  nil  raochlen  elwan  einera  lierren  daselbsten 
glichfals  ob  der  sach  ansprechen  :  hall  er  aber  mais,  neben  ganlz  frûnilichem  enl- 
pietea  ailes  guten,  vns  gwyszen  zu  h.  schullheisz  Pfyfler  vnd  Flekhenslein. 

Sambslag  den  31.  augustj,  sind  wir  vmb  9  vhren  zu  Lutzern  ankhommen,  vnd 
diewyll  wir  beide  h.  schullheszen  nit  anheimisch  funden,  sind  wir  nach  dem  irabisz 
gangen  zu  J.  Sébastian  Ferren,  jmme  dsach  erzell  vnd  vmb  rhall  dero  angesprochen, 
der  nach  anhorung  dero  erzehmg  gesprochen  : 

Kurlz  dauon  zreden ,  so  ist  dasz  euwer  meinung  :  jhr  begeren  dasz  raan  eûch 
lasze  das  recht  bruchen  da  das  gult  glegen ,  welches  dan  sonst  prûchig  ahn  allen 
orlhen  :  da  achle  er  wol  vnd  seige  etwan  in  derglichen  falhen  mer  beschehen,  man 
werde  mit  deuen  von  Miilhauszen  reden  das  sy  das  recht  miissindl  laszen  bruchen, 
wie  es  in  der  eidtgnoschaffl  brûchig.  Demnach  wyters  gfragl  wie  es  ein  gstalt  mit 
der  appellation  :  desz  wir  in  brichtet ,  er  gsprochen  das  sollichs  nit  ordenhch  ge- 
handlet  seige;  item  man  sehe  wol  das  neiszwas  haszes  vnd  nydts  darhinder  seig: 
vnd  endlichen ,  diewyl  beyde  schultheszen  nit  anheimisch  ,  vns  gewysen  zum  alten 
schulthesz  Pfiffer,  mit  gantz  frûntlichem  enlpieten  seine  willigen  diensten. 

Nach  der  vesper,  haben  wir  den  h.  schullheissen  PfifiFer  antroffen,  vnd  im  dsach 
erzelt,  der  nach  dem  ers  angehôrt,  gfragt: 

Ob  das  gutt  vnder  den  eidtgnoszen  glegen  seig?  Da  wir  im  anzeigl  es  lig 
vff  dem  Osterichischen  grundt  vnd  boden  vnder  J.  Sébastian  z'Rein. 

Ob  die  wyderpart  auch  ein  burger  zu  Miilhauszen  seig?  Desz  wir  in  verslendiget, 
hatt  er  anzeigt  :  « Wasz  gmeinen  dan  die  herren  von  Miilhauszen  damit  ?  Villicht 
wôllen  sy  nit  dasz  ein  burger  den  anderen  an  ein  frômb  gricht  zwinge.» 

Da  wir  im  anzeigt  dasz  sy  semlich  eben  ahn  disem  orth  anderen  burgeren  nit 
nur  zu  laszindt,  sonder  auch  dahin  gepotten  habindt. 

Hatt  er  gfragt,    ob  semlichs  zu  erwysen?     Wir  geantwort  :     «Ja,  wir  khennen 
die  personen  wol   (wo   noth)  namszen.»    Da  sagte  er  :    «So  ists  neiszwan  sonst  ein 
nyd  vnd  kyb»,  vnd  sich  entpotten  wasz  er  vnd  sein  herren  vns  liebs  vnd  gutz  thun 
khennendt,  wille  er  nit  vnderlaszen  etc. 
^p.     Vnd  darbej  wyters  anzeigt ,    es  seige  ein  tag  vngeforlich  vff  Simonis  vnd  Judas 
^angestellt,  da  môge  man  dsach  dahin  bringen  :   demnach   vermeint   wir   sollen   bitz 
montag   fur   ein    ersameu    rhalt   zu   Lutzern   keren    vnd   dsach   fûrtragen  :    vnd   da 
wir   fiirgwendt  vnglegenheit,  vnd  das  wir  es   vnnôtig  achtindt  ein  ers.  rhatl  damitt 
zubekhimberen ,   wôllen  ihr  st.  vnd   e.    wt.    gepetten  haben   das  sy  bej  vnseren  g. 
herren  vnd  eidtgnoszen  der  sach  wôUe  ingedengt  sein  etc.  Deszen  er  sich  entpotten, 
oder  auch  vns  die  walh  thon,    dasz   wir   môgindt   hingen  zum   schriber ,   jm   vnser 
ich  angeben  vnd  die  verschriben  laszen,  damit  es  fiire  in  ers.  rhatt  khomme,  vnd 
lan  den  legaten   instruction   geben    khenne  :    welches   wir   bedenklich    geacht  vnd 
h.  der  zeit  vnderlaszen. 

Beyneben  vns  heischen  wyder  zu  J.  Seb.  Ferren  gan,  dasz  wir  in  brichten  wie 

ir   irame   dsach  erzelt   vnd   wasz   sein  meinung  etc.     So  wir  dan  vnuerzogenlichs 

ion,  vnd  in  pelten  dasz  er  im  besten  vnser  wolle  ingedengt  sein   etc.     Da  er  sich 

T  vil  gutz  in  ansehung  der  frùndtlichen  khundtschafTt  vnd  bruderschafTl  so  er  mit 


422  1583 

ihrem  valter  ghan,  entpotten,  auch  anzeigt  es  werdindt  kunfftigen  lagen  die  eidt- 
gnoszen  zu  Lucern  zusamen  khommen ,  wôUe  er  auch  dsacli  den  selben  anzeigen, 
vnd  den  alten  herren  schultheszen,  wo  er  der  sach  vergeszen  wôlte,  allwâgen  dran 
raannen. 

Da  wir  im  hochflyszig  danckl  etc.,  vnd  alsz  morndes  von  Lucern  vff  Zurich 
zu  zogen. 

Zû  Zurich  vsz  gwyszen  vrsachen  gar  nil  in  der  sach  gehandlet. 

Minute  en  papier  formant  an  fascicule  in-fol.  de  6  ff.  (Axxhives  de  Mulhouse). 


J5g3  2439.  Deux  commissaires  délégués  par  la  régence  d'Etisisheim  pour  accompagner  sur  le  territoire 

17  sept      autrichien  la  princesse  Marguerite  d'Autriclie,  femme  d'Octave  Farnèse,  duc  de  Farme  et  de  Plaisance, 

qui  se  rendait  des  Pai/s-Bas  en  Italie,   et  qui  venait  d'arriver,  le  soir  même,  à  Thann,  demandent  au 

bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse   le  passage  par  leur  ville,  où  la  princesse  compte  pernocter  le 

lendemain. 

Thann,  17  septembre  1583. 

Den  ernuesten  fûrsichtigen  ersamen  vnd  weysen  herrn  burgermeister  vnd  rath 
der  statt  Mûlhausen,  vnsern  besondern  lieben  herrn  vnd  gueten  freùnden. 

Vnser  freiindtlich  willig  dienst  zuuor. 

Ernuest  llfûrsichlig  ersam  vnd  weysz  ,  giinslig  lieb  ||  herrn  vnd  guele  freiindt, 
nach  dem  die  durchleiichtig  hochgeborn  fûrstin  vnd  frauw  Margretha,  hertzogin  zu 
Parma  vnd  Plasence  etc.,  ausser  den  Niderlanden  vnd  nacher  Italie  zuereissen  sich 
alberait  vf  den  weg  begeben  etc.,  haben  daruff  die  wolgebornen  edlen  gestrengen 
hochgelerten  vnd  ernuesten  herrn  landtuogt ,  regenten  vnd  rathe  in  obern  Elsâsz, 
vnsere  gnedig  vnd  gûnstige  herrn ,  vns  verordnet  vnd  abgefertiget  hochermelle 
hertzogin  durch  der  f.  dht.  ertzhertzog  Ferdinanden  zu  Oslerreich  etc.  vnsers  gne- 
digsten  herrn  vorderôsterreichische  landt  zu  begleidten  etc. 

Als  nun  heutigen  aubendjrf.  g.  vnd  derselben  gesindt,  wie  auch  wir,  alhie  zu  Thann 
ankhommen  ,  hat  jr  f.  g.  sich  entschlossen  durch  Mûlhausen  vnd  naher  Basel  zu 
reisen,  vnd  sich  darbey  gnediglich  erindert  das  dieselb  bey  etlichen  stâtten  der  aidt- 
gnosschafl ,  darunder  auch  Mûlhausen  begriffen ,  vmb  den  freyen  sichern  pasz  an- 
zuehalten  beuolhen,  inmassen  die  paszbrieff  so  zeiger  disz  beyhanden,  auszweyssen, 
vnd  wiewol  jr  f.  g.  sich  gnediglich  versehen  jr  herrn  wûrden  vmb  den  pasz  gleicher- 
geslalt  ersuecht  worden  sein,  so  ist  doch  solches  auss  den  beyhanden  habenden 
patenten  nit  zu  befinden. 

Wann  nun  jr  f.  g.,  wie  gemeldt,  biss  morndrigen  aubend  zu  Mûlhausen  anze- 
khomen  vnd  das  nachtleger  daselbst  zu  haben  gnedigclich  bedacht ,  haben  sye 
zeiger  disz  abgefertiget  vmb  den  pasz  bey  euch  anzuhalten,  vnd  bey  neben  vns 
ersuecht  sollichs  jr  gnedigis  ansinnen  vnd  begeren  an  euch  auch  gelangen  zelassen  etc. 

Demnach  ist  neben  jrer  f.  g.  gnedigen  begeren  an  euch  vnser  freûndt  vnd 
nachbarlich  pitten,  jr  wôllen  meher  erraelten  jren  f.  g.  den  pasz  vnuerweygerlich 
vergunnen ,    das    wûrdet   sye   in    gnaden  zuerkhennen  nit  vergessen  :  so  wôllen  wir 


1583  4^3 

es  auch  fur  vnsere  personen  zubeschulden  vnd  zuuerdieneu  ingedenck  sein,  vnd  seyen 
hierùber  bey  zeigern  allein  daruraben  gesanten  euwerer  wilferigen  anlwurl  gewerlig. 
Datum  Thann,  den  17""  seplembris  anno  etc.  83. 

Hans  Heinrich  von  Rinach  (?) 
Hanns  Conrad  Herwart  d. 

Au  dos  est  écrit: 

Presentiert  den  18.  septembris  anno  etc.  83:  Herzogin  von  Parmen  vnnd  Plasento 
etc.  durchzug  vnnd  den  passz  betreffente ,  ist  jnen  allerdings  abgeschlagen  :  man 
hele  wol  etwas  ehers  als  bescheen  vmb  den  passz  angehalllen. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Malhoase.) 


2440.  Instructions  du  D'  Jean-Oswaîd  Schrecicenfuchs  au  pasteur  Jean-Jacob  Freûwler,  chargé  1583. 
par  lui  d'aller  solliciter  à  Sdeure  et  à  Luceme  contre  les  autwités  de  Mulhouse.  —  U  devra  mettre  4  nov 
les  envoyés  près  de  la  diète  au  courant  de  ce  qui  se  passe,  à  savoir  que  les  hommes  qui  détiennent  le 
pouvoir  sont  des  intrus  qui  dilapident  le  bien  de  la  ville,  des  juges  prévaricateurs,  qui  par  tous  fe» 
moyettë  cherchent  à  se  débarrasser  de  ceux  qui  voient  clair  dartë  leurs  agissements  et  qui  leur  résistent. 
AussY-n'y  a-t-il  rien  à  espérer,  à  moins  que  la  confédération  n'intervienne  ;  il  est  même  à  craindre  que 
la  méchanceté  de  quelques-uns  ne  cause  la  perte  de  la  ville  entière,  tandis  que  si  les  cantons  prennent 
l'affaire  en  main,  la  vérité  se  fera  jour;  car  tous  ceux  qui  ont  à  se  plaindre,  oseront  dès  lors  parler 
librement. 

NiedermorschwiUer,  4  novembre  1583. 

Her  Hans  Jocob  Freùwler  vnsern  grûs  verraelden. 

Demnach  des  vnser  pitt ,  er  wôlle  vns  und  andren  zûgfallen  vnd  gûten  noch 
dise  reisz  allein  gen  Solothurn  vnd  Lulzern  thûn. 

Daselbst  insonderheit,  wo  muglich,  durch  hie  vorgmachle  kundschaft  die  herren 
so  vf  den  tag  verordnet  gnûgsam  berichten  woher  disz  ailes  komme. 

Nemlich  wie  die  so  yetz  allen  gwalt  haben  vnd  huszhalten,  seyen  frômde 
felschlich  intrungene  lût,  die  der  statt  gût  abtragen,  gricht  vnd  recht  felschen, 
auch  brief  vnd  sygel,  wan  es  sy  nur  gluste  :  wie  sy  malefitz  gricht  halten  (den 
sester). 

Wer  nun  disz  mercke  vnd  ein  miszfallen  daran  trage,  wie  wir  dan  den  bralen 
vor  langem  gschmôckt ,  weisen  sy  ander  lût  an ,  sind  sy  richter,  wôllen  durch 
sollichen  vngrympten  gwalt  vns  vstriben,  wie  dan  schon  etlich  deszhalb  veriagt,  so 
jnen  zû  schaq)f  vfsehen  wôllen  :  vns  wôllen  ermûrden  lassen  vndrem  schein  der 
statt  freiheit,  démit  ihr  boszheit  nit  vszbrâch  :  andren  auch. 

Stande  glich  wol  jm  vnd  andren  nit  zù  den  herrn  eidtgnossen  vnerfordert  disz 
zûklagen,  môcht  im  einzig  ûbel  vszgelegt. 

Wan  sy  aber  dise  sach  ernstlich  zhanden  nemen,  werdts  ailes  herfiir  kommen, 
lût  gnug  so  klagen  :  pilten  zù  fûrkommen,  das  nit  die  gantz  statt  et  wan  von  der 
eidtgnosschaflPt  komme  vnd  engelte  etlicher  wenig  lût  boszheit  :  pitten  das  sy  sollichs 
den  herrn  von  landren  zû  verston  gebindt,  das  es  nit  allein  vmb  des  holtz  etc. 


I 


424  1583 

Man  habs  auch  an  eim  ort  anzeigt,  wôll  den  fuchs  nil  beissen,  sonder  die 
erliche  lût  werden  vertriben,  ein  noch  dem  andren  angriffen,  weren  lut  so  disz 
gnûgsam  wirden  bewysen  mit  gfar  ihres  libs  vnd  gûts  :  on  die  herrn  eidtgnossen 
nit  mliglich,  weil  dise  den  gwalt  in  henden,  wie  sy  in  gringen  saclien  kundschaften 
betrôwen  zûscbweigen  oder  jnen  zûsagen. 

Disz  ailes  vf  sin  verbessern,  wirts  uach  glegenheit  so  er  findt  wol  komlich 
fûrzbringen  wissen. 

Saintes  plurimas  etc. 

Ex  Morschwiler  anno  83,  4**"  nouerabriis. 

Tuus  ex  animo. 
Joannes  Osualdus  Scbrecbenfuchsius  D. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2441.  Fragment  d'un  adhérent  anonyme  des  Fininger  sur  la  situation  intérieure  de  Mulhouse.  — 
Les  désordres  qui  s'étaient  glissés  dans  le  régime  municipal  ayant  donné  lieu  à  une  correspondance 
plus  fréquente,  pour  éviter  de  la  produire  au  conseil,  comme  on  y  était  tenu  par  soti  serment,  on  corn- 
mença  par  ouvrir  toutes  les  lettres,  pour  ne  lui  communiquer  que  celles  qui  convenaient.  Par  ce  moyen 
et  par  d'autres  fraudes  semblables,  il  fut  possible  de  tout  celer,  de  tout  nier.  Mais  on  peut  être  pris 
et  trahi  par  les  contradictions  de  ses  propres  discours  ou  écrits:  aussi  se  garde-t-on  le  plu^  possible 
d'écrire  ;  on  ne  décide  rien  que  verbalement,  surtout  à  regard  des  propres  ressortissants,  sauf  à  se 
démentir  un  instant  après,  et  si  quelqu'un  est  assez  osé  pour  réclamer  Texécution  d'une  promisse,  il 
court  risque  de  devenir  rebelle  à  Vautorité.  On  n'en  a  pas  agi  autrement  à  notre  égard.  —  Quand  le 
peuple  eut  vu  comment  les  choses  se  pratiquaient  en  haut,  chacun  s'abandonna  librement  à  ses  mauvais 
penchants.  C'est  alors  qu'on  vit  fleurir  le  vol,  les  faux,  la  fornication  et  Vadultere,  le  meurtre  et 
l'assassinat.  Au  lieu  de  punir  le  coupable,  les  autorités  aidaient  elles-mêmes  à  le  faire  évader,  ou  bien 
si  on  le  déférait  à  la  justice,  les  juges  faussaient  le  droit  pour  l'acquitter,  surtout  s'il  avait  une 
nombreuse  parenté  ;  car  par  là  on  gagnait  toute  la  famille,  et  si  l'un  ou  Vautre  avait  connaissance  des 
franchises  municipales,  il  gardait  dorénavant  le  silence,  de  peur  de  se  compromettre  et  de  se  priver  de 
la  connivence  des  aiitorités.  —  A  l'égard  de  ceux  qu'on  ne  pouvait  gagner  autrement,  on  employait  la 
jeunesse,  pour  établir  des  alliances  entre  des  familles  qui  avaient  toujours  été  jusque-là  en  opposition 
les  unes  contre  les  autres.  Le  résultat  fut  d'amener  des  causes  de  plus  en  plus  nombreuses  devant  le 
tribunal  matrimonial.  —  Eclairés  par  les  plaintes  de  la  bourgeoisie  et  après  s'être  convaincus  qu'elles 
n'étaient  que  trop  fondées,  les  pasteurs  s'entendirent  pour  prêcher  contre  les  juges  prévaricateurs  comme 
contre  les  autres  vicieux.  Mais  il  ne  suffit  pas  à  ces  gens  d'avoir  tout  gâté  à  l'iwtel-de-ville,  il  leur 
faut  encore  renverser  la  chaire:  ils  congédient  les  pieux  prédicateurs,  et  ne  recherchent  plus  que  ceux 
qui  ont  des  yeux  pour  ne  pas  voir.  C'est  ainsi  que  tout  prend  le  chemin  de  l'enfer.  —  Four  brasser 
cette  pourriture,  il  faut  des  auxiliaires  pourris.  On  va  jusqu'à  fausser  les  boisseaux,  pour  avoir  meilleure 
mesure  des  paysans  qui  acquittent  des  rentes  en  grains.  Aussi  n'y  aurait-il  rien  d'étonnant,  si  les  admi- 
nistrations autrichiennes  faisaient  pendre  tous  les  gens  de  Mulhouse  qui  leur  tomberaient  entre  les  mains. 
Mais  les  Autrichiens  se  tiennent  coi  pour  le  moment,  dans  Tattente  d'une  occasion  favorable  :  le  mauvais 
gouvernement  fait  leur  affaire  ;  car  il  leur  permet  d'espérer  de  se  rendre  un  jour  maîtres  de  la  ville  ;  ils 
sont  proches  et  déjà  le  grand  bailli  a  fait  occuper  Brunstatt  pendant  un  an.  —  Au  point  oîi  le  mal  est 
parvenu,  le  séjour  à  Mulhouse  n'est  plus  tolérable  ;  plus  d'un  voudrait  s'établir  sous  une  autre  seigneurie  ; 
mais  l'interprétation  qu'on  donne  aux  franchises  municipales  crée  de  sérieuses  difficultés  avec  le  voisinage, 
difficultés  dont  il  serait  malaisé  de  répondre  devant  la  confédération  ;  on  met  tout  en  œuvre  pour  les 
lui  laisser  ignorer.  H  est  même  à  craindre  qu'il  n'en  résulte  de  graves  embarras  pour  les  cantons; 
car,  après  tout,  les  voleurs  comptent  souvent  sur  la  guerre  pour  dissimuler  leurs  vols.  Dieu  ait  pitié 
de  nous! 


1583  425 

Als  aber  dise  vnordnung  hin  vnd  htir  vil  zuschribens  bracht,  vnd  sich  offt 
ziigeirageu  das  die  brief  dem  sitzenden  rath  sind  yberanlworl  worden,  isl  dis  inillel 
funden  worden  das  raan  die  brief  ail  zuvor  erbrochen  (wider  iren  eyd)  vnd  nilt  fur 
rath  bracht,  anderst  dann  es  hie  wol  koraraen  etc. 

Durch  disz  vnd  derglichen  schelmwerck,  kônndle  ailes  fûrgelruckt  werden, 

Alleinig  wolten  sy  zuwcilen  ire  widerwerlige  reden  vnd  schriben  binden  vnd 
fahen. 

Da  gangs  hin,  hûten  sy  so  vil  muglich  vom  schriben,  geben  nur  miindllichen 
bescheidl,  besonder  iren  vnderthanen  :  leugnen  ailes  gleich  wider  was  sy  versprochen  : 
wann  einer  darutT  Iringen   will,  kompt    er   in   gefahr  sye  der  oberkeit  vngehorsam. 

Durch  sollchen  falsch,  wiie  ex  actis  zusehen,  habends  vnsere  sachen  gehandlel  etc. 

Da  nun  das  vôlklin  gesehen  wies  in  der  oberkeit  zugeeth,  ists  auch  feyg  frâfel 
etc.  worden,  vnd  was  in  eim  yedlichen  gesleckt,  auszbrochen. 

Da  ist  diebslal,  falsch,  bûrey  vnd  ebruch,  dolhschlagen  vnd  mordt  milt  hanflen 
auszbrochen. 

Wan  dan  einer  sich  vergrifTen,  hatt  die  oberkeit  eintweders  die  theter  glich 
hinwegg  gefurdert,  oder  wan  die  theter  fràfel  gewesen,  hatt  er  sich  an  die  oberkeit 
gehenkt,  ia  sy  habends  wol  zu  sich  gezogen  vnd  durch  falsch  râcht  ledig  gesprochen, 
vnd  insonders  wann  einer  ein  grosse  friindtschafft  gehabt,  hatle  ers  gut  zugwinnen, 
den  hiedurch  brachtens  dieselbige  friindtschaft  ahn  sich. 

Wan  dan  der  theter  einer  oder  dâren  verwandten  gewesen,  so  zuvor  der  stalt 
freyheit  getriben  vnd  gewuszt,  haben  dieselbig  hernach  auch  geschwigen,  damilt 
nilt  ailes  yber  sy  auszgienge,  hiedurch  habens   auch    die   frommen  eltliche  gestellt. 

Was  sich  dan  sonst  nitl  ringglen  wollen,  habendts  durch  die  mutwillig  jugendt 

zuwegen  bracht,  allerley  heurat  ahngestifïl,  dadurch  leut  einander  verfrûndt  worden, 

[an  sich  zogen,  also  wenig  mehr  so  nit  bsudlet  raetzgen],  so  zuvor  allerdings  wider 

einander   gewesen  :  durch    disen    griff  ist   beschehen  das  vil  heurath   fiirs    egerichl 

bracht  worden. 

^H      Da  die  hn.  prsedicauten  leichtlich  gesehen   das  wahr   sye  was  sonst  die  burger 

^■on   falschen   râcht  klagend,    derohalben   die   vnder   ihnen    redlich    gewesen,   wider 

^^ach  heimlicher  Irûwer  warnung)  dise  vnd    andre   laster  offentlich  zu   schryen  vnd 

predigen.  Da  ist  disen  schelmen  nit  gnug  das  auffm  rathhausz  als  verderbt,   sonder 

wôllenl  die  kanzel  auch  vrabstossen,  treiben  die  frommen  lehrer  ausz,  nemmend  ahn 

die  so  nichls  (?)  sollen,  vnd  die  wider  sy  nilt  gûggen  dôrflen.  hiemilt  giengs  aile  der 

hell  zu  etc. 

[Weil  sy  so  vil  stalen],  zu  disen  faulen  sachen  bedorffl  man  vil  fauler  leut,  die 
wôllend  gefressen  haben  :  da  ganges  hin  das  sy  die  bauren  so  zinsen  speisen 
mûszen,  machendts  den  sester  grôszer,  bestelen  also  das  gantze  land,  das  nitt 
wunder  wâre  das,  alleinig  vmb  diser  sind  willen,  vns  die  Osterreicher  aile  hencken 
lieszen,  wand  [sy]  vns  yberkamen  :  [das  wiszen  die  Osterreicher,  ist  gut  zugedencken 
warauff  sy  warten  vnd  still  sein  ;  ist  jnen  lieber  hallen  also  husz,  hoffen  hiemit 
der  statt  herr  zu  werden ,  sindt  gar  noch  :  landtvogt  S.  G.  F.  D.  Brunstatt 
bsetzen  1  jar. 


54 


i 


426  1583 

Da  des  frafels  so  vil  worden,  lasst  er  sich  nitt  raehr  in  der  slall  behalten,  will 
ins  feld  in  fremde  oberkeit,  warden  von  irer  oberkeit  angewisen  syen  befreyt, 
dadurch  kommend  in  schwerere  gspânn  milt  den  benachbarten  :  dieweil  sy  aber 
wiszen  das  sy  sollichs  bey  den  hn.  eydgnossen  nitt  veranlworten  liesz,  handlends 
mitt  allem  ernst  dahin  das  nitt  hiuufF  komme,  geben  zu  was  man  will,  hiemitt 
nisten  andre  in  der  statl,  vnd  in  dem  sy  verhoffen  dieselbigen  vnder  iren  gwalt 
zubringen,  so  verklagens  d'Milhuser  auch  nitt  ;  zubesorgen  ein  ganlze  eydgnoschaffl 
wârde  damitt  zuschaffen  bekommen,  dan  diser  dicke  grôsze  hoffnung  durch  ein 
krieg  wolts  iren  diebslal  verborgen,  [wollichen  zuverdecken  sy  aile  dise  schelmery 
angericht.] 

[Wann  sy  fremde  schelten,  Ihunds  nitt  abin,  wann  heiinsche  yriches  (?)  zur  slalt 
ausz  oder  zwingens  im  Ihurn  zuscbw^eigen.] 

0  herr 

0  Ghriste  \  erbarme  dich  etc.  ' 

0  herr 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1583.  2442.    Démarches  personnelles    de    Jacques     Fininger    à    Soleure,    à    Zurich    et    à    Bade    pour 

6-13  nov.  obtenir  l'intervention  de  la  diète.  —  A  Soleure,  où  les  sollicitations  des  Finitiger  lui  avaient  préparé  les 
voies,  Fininger  obtint  que  les  envoyés  auraient  à  Bade  ses  intérêts  en  bonne  recofmmandatimi.  Sur  le 
conseil  qu'on  lui  donna  de  faire  aussi  des  démarclies  à  Zurich,  il  s'y  rendit;  mais  arrivé  sur  les  lieux, 
il  se  ravisa,  attendit  le  départ  des  envoyés  près  la  diète  et  courut  les  rejoindre  à  Bade,  oit  il 
commença  par  s'aboucher  avec  les  députés  de  Soleure  et  de  Lucerne.  Ce  fut  alors  seulement  qu'il  se 
décida  à  voir  ceux  de  Zurich.  Econduit  à  deux  repi'ises,  il  finit  cependant  par  en  obtenir  la  promesse 
qu'ils  parleraient  à  son  sujet  avec  les  envoyés  de  Baie  et  même  avec  ceux  de  Soleure,  de  l'appui  desquels 
il  était  pleinement  assuré.  L'entretien  d.es  députés  de  ces  trois  villes  eut  l'effet  qu'il  s'en  pi'omettait,  et 
celui  de  Bâle  annonça  à  Mathias  Fininger,  qui  avait  rejoint  son  frère  à  Bade,  que  leur  affaire  était 
en  bonne  voie.  De  son  côté,  l'envoyé  de  Zurich  les  prévint  de  faire  choix  d'un  avocat  pour  soutenir  leur 
cause  devant  la  diète.  Elle  fit  droit  à  leur  demande,  et  le  greffier  provincial  annonça  aux  deux  frères 
qu'elle  écrirait  à  leur  sujet  à  la  ville  de  Mulhouse. 
6-13  novembre  1583. 

Midwuchen  den  6'*"  windtermon  anno  83,  bin  ich  gon  Sollodurn  kummen  :  do 
hab  ich  den  seckelmeister  nidt  doheimm  funden  vndt  den  schuldesz  kranck  :  do  bin 
ich  zumm  fenner  Schwaller  gannen  :  do  ar  mich  gwisen,  ich  sol  vfi  den  h.  seckel- 
meister warden,  welchesz  ich  thon. 


I 


1  Ce  remarquable  fragment,  véritable  acte  d'accusation  contre  le  gouvernement  de  la  minorité,  doit  être 
l'œuvre  d'un  pasteur  de  l'opposition  ou  du  D"^  Schreckenfuchs  :  c'est  dans  tous  les  cas  l'œuvre  d'un  moraliste  à 
grandes  vues,  qui  s'élève  jusqu'au  sens  politique.  Si  sombre  que  soit  le  tableau  qu'il  retrace,  l'événement  prouve 
que  l'exagération  des  couleurs  n'était  pas  absolue.  Malheureusement  ce  sont  de  simples  notes,  nullement  rédigées, 
et  dune  écriture  si  mauvaise,  que  la  clarté  de  la  rédaction  en  sogffre.  Quelques  manchettes  sans  renvois  devaient 
évidemment  être  insérées  dans  le  texte  :    je  les  ai  placées  entre  deux  crochets  [     ],  sans  pouvoir  garantir  qu'elles 

o 

soient  bien  à  leur  place.     Voici   une  de  ces  annotations    marginales    qui  ne  tient   à    rien  :     Spital  gut  'ivissentlicheii 
diehen  verwaltet. 


1583  4S7 

Donnersiag  den  7.  disz  raonatz,  isl  der  h.  seckelmeister  heimm  kummen  :  do 
àr  micli  gwisen  icli  sol  weczien  bisz  fridag,  do  werdt  man  zwen  ornnen  die  gon 
Baden  sollen,  vndt  werdt  jnnen  befelch  gân  minedt  Ihalben  zu  handlen. 

Mornesz  bin  ich  wider  zu  jmm  gannen  :  do  ar  mir  anzeigdt  man  hab  den  fenner 
Schwaller  vndt  den  slatlschriber  gornedl,  vndt  jnen  befolen  die  sach  minedthalben 
zu  verhandlen  :  ich  sol  jnen  die  suplicacion  zeigen,  welchesz  ich  Ihon  :  do  haben 
sy  mich  alsz  baldt  gon  Ziricli  gwisen,  domidt  ich  mochle  gon  Zirich  kummen  ob 
die  bolten  von  Zirich  vereisden,  sol  aber  zu  Baden  zu  jnen  in  jr  herberg  kummen, 
domidt  sy  die  gschrifden  vndt  alsz  kennen  jbersàen. 

Sammstag  zoben  byn  ich  gon  Zirich  kummen  vndt  nidt  vir  rodtsamm  funden 
das  ich  zun  h.  gon  sol  bisz  die  botteu  gon  Baden  verreisdt  seigen. 

Sonthag  zoben  byn  ich  gon  Baden  kummen,  diewil  âsz  aber  spolt,  hab  ich 
nidt  kandeldt  bisz  mornesz,  bin  ich  zumm  durnn  zu  den  Solodurner  ganen,  vndt 
sy  angsprochen  :  do  sy  sich  glich  alsz  gulz  enbotlen,  haben  mine  gschrifden  glàsen 
vndt  mich  zumm  h.  von  Zirich  gwisen,  sol  vmm  t  .  .  .  .  anhalden  :  do  bin  ich  zumm 
h.  von  Lucernn  ganen,  der  sich  glichfalsz  auch  alsz  gulz  enpotten  :  nocher wertz  bin 
ich  zum  h.  von  Zirich  ganen  vnd  vmm  t .  .  .  .  ankalden,  hab  aber  noch  keinen 
ârlangdt. 

Z  montag  zu  nacht  isl  Malhis  kummen. 

Amm  zinstag  bin  ich  vsz  der  Solodurner  keisz  wider  zu  den  h.  von  Zirich 
ganen  vndt  vmm  t  .  .  .  .  ankalden  :  do  âr  mich  abermolen  vffzogen  vndt  gseidt  àr 
welle  sich  midi  dem  h.  vonn  Basel  vnderreden  :  do  ich  jmm  zur  andwordt  gàn,  as 
seige  den  h.  von  Solodurn  von  jren  h.  befolen  minedthalben  in  der  sach  zu  handlen: 
do  âr  anzeigt  so  welle  ar  sich  midi  den  Solodurnner  auch  vnderreden. 

Vff  den  oben  sindt  ich  vndt  Mathis  vor  der  herbârg  gstanden  :  do  hadt  der 
h.  von  Zirich  sin  weibel  zu  vnsz  gschickt  vndt  vnsz  Ion  anzeigen,  ob  mir  nidt 
mechten  die  h.  von  Basel  vndt  Solodurn  zu  jnen  vff  den  plalz  vir  die  herberg 
heissen  kummen:  alsz  baldt  handt  mirs  vericht,  do  sindt  sy  angentz  kummen,  sich 
midi  ein  ander  àrsprocht  :  do  sy  von  einander  gscheiden,  hadt  der  h.  von  Basel  zu 
Mathis  gseidt,  âsz  werde  vir  sich  gon,  doch  sollen  mir  noch  ein  mol  zumm  h.  von 
Zirich. 

Midwuchen  den  13'^"  disz  monnatz,  handt  mir  nidt  kenen  zu  jmm  kummen 
bisz  das  die  h.  von  Zirich  in  roll  sindt  ganen,  do  hadt  der  h.  von  Zirich  vnsz 
gwuncken  :  do  mir  jmm  noch  ganen,  hadt  âr  mich  gfrogdl  ob  ich  ein  firsprech^ 
ich  sol  einen  nemmen,  âr  wel  mich  anschriben.  Alsz  baldt  hadt  âr  vnsz  jnen 
gnummen  :  do  der  rotl  vff  isl  gsiu,  hadt  vnsz  der  landtschriber  den  bscheidt  gseidt, 
âsz  haben  die  h.  vndt  eidgnosen  mir  gwilfordt,  vndt  wellen  ein  schriben  an  die  von 
Mylhusen  thun,  mir  sollen  aber  noch  dem  jmmesz  zu  jmm  in  sin  husz  kummen, 
welchesz  mir  alsz  baldt  thon  :  do  mir  zu  imm  kummen,  hadt  âr  vnsz  anzeigt  .  .  . 

Donerslag  den  10'^"  febr.,  ist  das  erst  schriben  durch  die  her  von  Basel  gon 
M[ulhausen]  gsch. 

Original  eu  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


428  1 583 

1583.  2443.    Les  envoyés  des  treize  cantons   réunis  à  Bade   mandent  au   bourgmestre  et  au  conseil   de 

13  nov.  Mul/iouse  qu'ils  sont  saisis  d'une  plainte  de  leur  bourgeois  Jacques  Fininger,  que  la  ville  avait  fait  jeter 
en  prison  pour  avoir  fait  appel  à  la  justice  rurale  du  lieu,  pour  le  règlement  d'une  contestation  qu'il 
avait  avec  un  autre  de  leurs  bourgeois,  nommé  Louis  Lenden,  au  sujet  de  bois  coupé  dans  la  banlieue  de 
Dornach,  et  qui,  après  avoir  recouvré  sa  liberté  sous  les  conditions  les  plus  dures,  avait  été  injustement 
accusé  d'avoir  voulu  frauder  les  droits  d'umgeld;  malgré  ses  instances,  il  ne  fut  pas  admis  à  faire  la 
preuve  devant  un  tribunal  impartial,  que  cette  accusation  était  fausse  et  injurieuse  pour  lui.  Craigrumt 
alors  de  ne  pas  trouver  à  Mulhouse  les  garanties  auxquelles  il  avait  droit,  il  s'est  rendu  à  Bade  pour 
obtenir,  par  l'entremise  des  cantons,  la  faculté  de  retourner  à  Mulhouse,  d'où  la  crainte  de  la  prison  le 
tient  éloigné,  de  faire  réviser  la  procédure  concernant  la  défraudation  de  l'umgéld,  et  de  porter  devant  le 
juge  du  lieu  le  procès  avec  les  héritiers  Lenden  qui,  sur  l'autorisation  de  la  ville,  ont  enlevé  sans  juge- 
ment le  bois  litigieux.  —  En  conséquence,  et  quoique  les  premières  démarches  des  confédérés  de  Baie 
pour  faire  revenir  la  ville  de  Mulhouse  sur  les  mesures  qu'elle  a  prises,  n'aient  eu  aucun 
succès,  la  diète  enjoint  au  bourgmestre  et  au  conseil,  au  nom  de  leur  commune  alliance,  de  déférer  la 
contestation  relative  au  bois  au  juge  du  lieu  où  il  a  été  coupé,  attendu  qu'on  ne  peut  interpréter  le 
serment  des  bourgeois  comme  donnant  le  droit  de  détourner  une  cause  du  tribunal  auquel  elle  ressortit; 
autrement  si  Fininger  revenait  à  la  charge  auprès  de  la  confédération,  elle  ne  pourrait  pas  ne  pas  lui 
venir  en  aide  pour  lui  faire  rendre  justice;  et,  quant  aux  poursuites  diffamatoires  dont  il  est  Vobjet  et 
qui  paraissent  être  entachées  d'irrégularité,  ils  devront  l'admettre  à  se  justifier  par  la  preuve  testimoniale 
qu'il  offre,  et  au  besoin  à  se  pourvoir  en  appel,  afin  qu'il  puisse  revenir  à  Mulhouse  auprès  de  sa 
femme  et  de  ses  petits  enfants. 
13  novembre  1583. 

Den  fromen  fursichligen  ersamen  vnnd  wysen  burgermeisler  vnd  rath  der  slatl 
Mûlhussen,  vnsern  innsonnders  gulten  friinnden,  gethruwen  lieben  eidt  vnnd  pundts- 
gnossen, 

Vnnser  frùnndtlicli  willig  diennlsl  vnd  was  wir  eheren,  liebs  vnnd  gults  ver- 
môgen  zuuor. 

Fromra  fûrsichlig  ersam  wysz,  innsonders  gutl  friind,  getliriiw  lieb  eidt  vnnd 
punndtsgnossen,  es  isl  an  hiit  datto  zu  gehalltner  tagleislung  vor  vnns  erschinen 
vwer  burger  Jacob  Finiger,  vnnd  vns  nach  lenngs  beschwârdts  wysz  fûrgebracht 
vnnd  antzeigt,  demnach  er  verflossner  zytt  mit  einem  ouch  vwerm  burger  Ludwigen 
Lendi  von  eines  hollzes  wegen  so  vssert  vwer  lanndls  oberkeill  vnnd  jurisdiction 
gelegen,  in  ein  spann  vnnd  slosz  gewachsen,  wellichen  er  an  den  ordt  vnnd  ennden 
sôUich  spenig  hollzgutt  gelegen  vnnd  sich  rechtlich  vszuûben  gepûrtt,  vszufûeren 
in  vorhaben  gestannden,  wie  er  dann  albereitt  by  dera  ordinari  richter  vmb  veld 
redit  ersuchung  gethon  haben,  daruff  jr  ails  vnnser  gethrûw  lieb  eidt-  vnd  pundts- 
gnossen,  jnne  der  vrsachen  venngkliclien  inn  ziechen  lassen  :  ails  er  nun  derselben 
(wiewoll  schwârlich)  widerumb  erlediget,  sige  er  hieruff  nacb  inn  vwere  verere 
vnngnad  vnnd  lûmbden  sain,  sollte  er  mit  vwer  slatt  vmbgellt  gefarlicher  wysz 
gehandlet,  das  hiuderhallten  vnnd  verschlagen  haben,  vnscbuldiger  wysz,  das  er 
mit  golt  vnnd  aller  erbarkeitt  kundtbarlich  zemachen  sich  nit  enlsetze,  gefallen 
vnnd  gewachsen  :  vnnd  wiewoll  er  sich  sôllicher  schwachlichen  angryfF  vnnd  ver- 
lelzung  siner  eheren  durch  eherliche  vnparthigische  kundtschafft  mit  guttem  grund 
geliebter    warheitt    vor    ûch     zuuerantwurtten ,     vnnd    solliche    kundtschafft     sag 


1583  439 

in  gschriffl  ziiuerfassen  begerl,  habe  or  doch  zii  eim  sôllichen  nil  komen  môgen, 
sonder  sige  jra  durch  uch  mil  erganngner  vrilell  aberkhant  worden .  zu 
wellichem  er  dann  nach  bisz  hiehar,  vnangesâchen  er  aile  banndlung  vor  uch 
(diewyl  ellwas  vorlheilligen  berichis  vnnd  vnglychenheitl  in  schwâbenden  spennen 
wider  jnne  gebruchi  worden  sin  môchle)  widerurab  zuerhoUen,  vnnd  die  gnindtliche 
ergangenheit  der  sachen  vor  iich  widerumb  inn  erinnerung  zubringen  vnnderlhenig 
anghallten  nil  gelangen  nach  komeu  môgen,  sonnder  er  sich  biszhar  vff  belhrôiiwung 
venngklich  inntziechen  vnnd  anderm  derglychenn  vwer  slalt  vnnd  oberkeitt  enl- 
halllen,  von  sinem  wyb  vnnd  cleinen  vnerlzognen  kindern  abwychen  vnd  sines 
vallerlanndls  beroupl  sin  mûessen,  zu  deme  das  ouch  gedachls  Ludwig  Lenndis 
erben  sôllich  spenig  abghouwen  hollz  one  vorgennd  rechl  vnd  zubekennen  vsz 
vwerm  heissen  vnnd  beuelch  vsz  angeregtem  frembdeu  grichls  bann  hinweg  fiieren 
lassen  :  welliches  ailes  jnne  sines  erachlenns  nil  vnbillich  zum  hôchslen  beduren 
vnnd  befrembden  thiiege,  vnnd  derhalben  vns  anslall  vunser  aller  herren  vnnd 
obrenn  gantz  vnderdienntstlich  vnnd  hochflyssig  angeriieffl  vnd  gepàllen  jme  gegen 
iich  ails  vnnsern  gethrûwen  lieben  eidl-  vnd  pundlsgnossen,  vmb  frûndllich  fiir- 
schryben,  damil  er  vordersl  zuueranlwurllung  angeregls  schwârenn  liimbdens  desz 
vmbgellls,  vnnd  demnach  zu  ordenlichem  rechien  berûerlls  spenigen  hollzes  inn 
dem  zwing  vnd  oberkheill  selbig  gelegenn  komen  môge,  beholflen  vnd  beralhen 
zesind. 

Wann  nun  wir  vermellen  vwern  burgeru  inn  semlichem  sinem  furbringen, 
nebenl  wylllôuffeger  erlzellung  wellicher  massen  vnnser  gelhrûw  lieb  eidtgnossen 
von  der  slall  Bassell  by  iich  derwegen  ouch  schrifflliche  friindlliche  anhallung  vnnd 
furpill  gethonn,  das  doch  by  vch  (ails  wir  bericht)  nil  slall  haben  wellenn,  ange- 
hôrl  vnnd  verstannden,  vnnd  dann  vnns  die  sach  (so  die  sin  Finigers  antzeigen 
nach  allso  beschaffen)  nit  ails  vnlzimlich  sin  beduchl,  haben  wir  jme  disz  nit  wài- 
gern  wellen,  vnnd  lanngl  demnach  hierufF,  innamen  vnser  aller  herren  vnnd  obren, 
vnnser  ganlz  friindllich  vnd  eidlgnossisch  begeren  an  iich,  jr  wellenl  obuermellem 
vwerm  burgern,  inn  craffl  vnnser  eidtgnosschafit,  zusamenn  habenden  piindlen  vnnd 
gemeiner  lanndlrechlen,  souil  den  spann  ligendls  gutts  anlhrifft,  denselben  vnder 
dem  slab  vnnd  grichl  darunder  das  gull  gelegen,  rechllich  vszufueren  nit  verhin- 
deren,  ouch  jnne  vnd  die  sinen  deslhalb  vnbekiimberl  zelassen  :  dann  so  solliches 
nil  beschechen  vnnd  sich  gemelller  Finiger  vwer  burger  zukiinfïligen  thagen  wytler 
beclagen,  kôndlen  wir  (diewyl  vnns  der  burgerlich  eidt  nil  so  wyll  inn  anndre 
gerichl  hinusz  bediitlen  will;  nil  vorsin,  dann  das  wir  vff  sin  anrûeffen  jme  zum 
billichen  vnd  ordenliohen  rechlen  verholffen  sin  wurden  :  vnd  diewyl  dann  der 
eheriierenden  handlung  ellwas  vnglycher  vnnd  vngewonnler  procedierung  môchle 
furgenomenn  worden  sin,  da  wellen  ir  so  gnâdig  vnd  burgerlicher  verwanndtnus 
nach  so  frig  mill  sin,  vnd  jnne  zu  der  verannlwurllung  solliches  liimbdens  lassen 
komen,  vnnd  die  kundtschaffler  so  er  zuuerhôren  begerll,  ordennlich  wie  inn  der- 
glychen  schwâren  sachen  bruchig,  durch  vnnparlhigische  liilt  schriflTllich  verfassen 
vnnd  iiberall  jme  dermassen  zu  ordenlichem  rechlen  zukomen  verholffen,  ouch  so  er 
der  ennd  vrilell  sich  billich  beschwârdl  funde,  sich  des  vor  vnparlhigischen  richtern 


430  1583 

erhoUen  môge,  jrae  zulzelassen  nil  vorsin,  vnnd  iich,  ails  vnnser  gethriiw  lieb  eidl- 
vnd  pundtsgnossen,  von  diser  vnnser  furpitl  vnnd  der  sach  selbst  wegenn  gegen 
jme  vwerm  burger  dem  Finiger  dermassen  so  gnâdig  gunslig  vnnd  frûndllich 
bewysen,  damit  er  widerumb  hinder  iich  by  sinem  wyb  vnnd  cleinen  vnerizognen 
kindernn  frig  sicher  wonnen,  sicli  sôllicher  beclag-  vnnd  verunglimpffungen  rechllich 
enlschuldigen  vnnd  zu  dem  lieben  recliten  komen  môge,  oucli  das  sin  vnuersperlt 
verfolgenn,  jnne  vnd  die  sinen  vnbethriibt  vnnd  riiwig  by  dem  jren  verplybenn 
lassen  :  das  wellenn  wir  vmb  ûch  ails  vnnser  gelhruw  lieb  eidt-  vnnd  pundlsgnossenn 
jedertzyt  mit  aller  gulwilligen  eidlgnossischenn  frûndtschafl't  zuuerdiennen  geneigl 
vnnd  inngedennckh  sin  :  hiemit  ûch  vnnd  vnns  gotllichem  schirm  beuelchende. 

Datum  vnnd  mit  desz  fromeu  erenuesten  vnnd  wysen  vnsers  gethrùwen  lieben 
lanndtuogts  zu  Baden  inn  Ergôw  Dauid  Tscharnners,  desz  raths  der  stalt  Bernn, 
eignem  innsigell  innammen  vnnser  aller  verschlossen,  deu  13'*'"  nouembris  anno  etc. 
1583. 

Von  stelt  vnnd  lannden  der  drylze(;hen  ordlen 
gemeiner  vnnser  eidtgnosschafil  ràlh  vnnd 
sanndtpotten  diser  zytt  vsz  beuelch  vnnd 
vollem  gewallt  vnnser  aller  herren  vnd  obren 
vff  jetzhaltendem  tag  zu  Baden  inn  Ergôûw 
byeiuandren  versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1583.  2444.  En  réponse  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  qui  demandaient  à  se  justifier  devant 

9  déc.      la  diète  de  la  confédération  sur  les  griefs  articulés  contre  eux  par  Jacques  Fininger,  le  bourgmestre  et 

le  conseil  de  Zurich  leur  mandent  qu'elle   se   réunira   de   nouveau   à  Bade,   le  dimanche  12  janvier,  et 

qu'ils  pourront  y  députer  quelqu'un  des  leurs,  pour  présenter  leur  défense. 
9  décembre  1583. 

Den  frommen  fiirsichtigen  ersammen  wysen  burgermeisler  vnnd  rath  der  statl 
Miillhusen,  vnnseren  innsonders  gùtten  friinnden  vnnd  gethriiwen  lieben  eydtgnosszen. 

Vnnser  frûnntlich  willig  diennst,  sampt  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  gûtts  ver- 
môgend  zimor. 

Fromm  fursichtig  ersam  wysz,  innsonders  gûtt  frûnndt  vnnd  gethriiw  lieb  eydt- 
gnosszen, das  jr  ûch  ûber  ûwers  burgers  Jacob  Finingers  jûngst  von  gmeiner 
dryzëchen  orthen  rathsgsannten  vszgebrachten  fûrschrybenns  mundt-  vnnd  schrifft- 
lichen  zûuerannlhwortten  vnnd  syn  gefurte  klag  mit  grund  abzùleinen  begerennd , 
habenn  wir  vszeret  uwerem  vnns  gethaanem  schryben  verstannden,  vnnd  fûgennd 
ûch  hiemit  zû  ersûchenndem  bericht,  wenn  ein  gmeine  eydtgnôszische  tagleistung 
gehallten  werde  zûuernëmmen,  das  vfï  sonntag  nach  der  dryg  kûngen  tag,  wirt  syn 
der  12'«  januarij  nechstkûnfftigen  84  jars  gerinngerer  zal,  eine  gon  Baden  inn 
Ergôûw  angestellt  ist  :  im  fal  nun  jr  aida  ettwas  fur-  vnnd  anzûbrinngen,  môgent 
jr  ûwer  bottschafft  dahin  vff  ernëmpte  zyth  absënnden  :  ob  aber  villichter  eemaalen 


1584  m 

ein  anndere  beslimpl  worde,  sollen  jr  dero  nacli  rtwerem  schryben  vnuerlënngt  ouch 
gfttlwillig  versiënndigel  werden,  dann  uch  zfterwyszung  aller  gftiler  eydtgnoszischer 
friinndlschafft,  Ihruw  vnnd  liebe  sind  wir  jederzyth  geneigt  willig  :  darhy  dem 
schirm  gottlicher  gnaadeu  beuelchennde. 

Dalum  den  9**"  decembris  anno  etc.  83. 

Burgermeisler  vnud  rath  der  slalt  ZOrich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhoase.) 


2445.  En  réponse  à  la  justification   écrite  et  verbale  présentée  de  leur  part  à  la  dernière  diète,  les       1684. 
députés  des  treize  cantons  réunis  à  Bade  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  qu'ils  se   15janTier. 
sotU  convaincus  que   Fininger   s'était   mis   dans  son   tort  par  sa  cotiduite  indiscrète  et   peu   mesurée; 
cependant  par  égard  pour  sa  jeunesse  et  pour  ses  nombreux   enfants,  ils  les  {trient,   au   nom  de  leurs 
commettants,  de  se  borner  à  hii  infliger  une  peine  qui  ne  lui  fasse  point  perdre  son  droit  de  bourgeoisie, 
et  de  le  laisser  revenir  auprès  de  sa  famille. 

15  janvier  1584. 

Denn  fromraen  fiirsichtigen  ersammen  vnnd  wysen  burgermeisler  vnnd  rath  der 
statt  Mulhusen ,  vnnsern  insonnders  gûten  friinden  vnnd  gethriiwen  lieben  eidl- 
gnossenn. 

Vnnser  friinndtlich  willig  diennlsl,  sampt  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  gults  ver- 
mâgen   beuor. 

Frommen  fursichtigen  ersammen  vnnd  wyszen  innsonnders  guten  frunnden  vnnd 
gethriiwen  lieben  eidlgnossen,  wir  haben  durch  ûwere  abgesanndten  iiwer  annl- 
wurltlich  schryben  ûwers  burgers  Jacob  Finigers  vnnser  herren  gsanndlen  vff 
letsluerschiner  tagleistung  furgebrachte  beschwarden  vnnd  erclagen  betraffende,  aller 
lennge  vnnd  notturfft  nach ,  nebent  ûwer  gsanndten  vernner  munndtlichen  bericht. 
woll  angehordt  vnud  vernommen  ,  vnnd  kônnen  darus  abnemmen  das  er  ettlicher 
maszen  sich  mit  vnglychem  vnnd  vngepiirrlichem  verhanndlen  vnnd  fûrgeben 
vergriffen. 

Da  wir  annslalt  vnnser  herren  vnnd  obren  dann  ann  ûwer  eerlichen  verannt- 
wurllung  ein  sonnders  gut  verniiegen  vnd  woll  gefallen  tragen  :  diewyl  aber  gesagter 
Finiger  ûwer  burger  vill  eelicher  geliebter  kinder,  ouch  noch  ein  junnger  man,  der 
villicht  wie  wyl  sich  die  sachen  erslrecken  nilt  erwegen  noch  bedacht  :  so  ist  in 
nammen  vnnserer  aller  herren  vnnd  obren  an  iich,  ails  vnnser  getrûw  lieb  eidt- 
gnossen,  vnnser  ganntz  friinndtlich  vnnd  eydlgnôssisch  ansinnen,  pilt  vnnd  begerren, 
jr  wellend  jnne  Finiger  vmb  angeregl  sin  verhanndlen  burgerlicher  verwanndlnus 
nach  mit  einer  milieu  vnnd  burgerlichen  strafF  ziichtigen ,  ouch  jnne  widerumb  zu 
sinem  wyb  vnnd  kindern  kommen ,  by  iich  ails  iiwern  burger  wonen  vnnd  husz- 
hablichen  sitzen  lasseu ,  vnnd  jnne  von  vnnser  herren  vnnd  obren  wegen  inn 
giinnsligem  vnnd  burgerlichem  beuelch  haben,  wie  wir  uch  one  das  ganntz  woll 
verthruwen. 


Ù 


432  1584 

Das  slath  vnns  vrab  ûch  ails  vnnser  gethriiw  lieb  eydtgnossen  jederzyt  mit 
allem  gùttem  frûnndtlichem  eidlgnôszischem  gmiiet  vnnd  willen  zuerwideren  vnnd 
zuuerdiennen,  vnns  darunder  gottlichem  schirm  beuelchende. 

Datum  vnnd  mit  dess  frommen  eerenuesten  vnnd  wyszen  vnnsers  innsonnders 
gethriiwen  lieben  lanndtuogts  zu  Baden  inn  Ergouw  David  Tscbarnners,  dess  ralhs 
der  slalt  Bernn ,  eignem  innsygell  innamraen  vnnser  aller  verschlossen ,  den  IS'e" 
januarij  anno  etc.   1584. 

Vonn  stelt  vnnd  lannden  der  dry  zechen  ordlen 
gemeiner  vnnser  eidtgnoszschafft  ràtb  vnnd 
sanndtbotlen  diszer  zyl  vsz  beuelch  vnnd  voilera 
gewaltt  vnnser  aller  herren  vnd  oberen  vff  dem 
lag  zu  Baden  inn  Ergouw  byeinannderen  ver- 
sampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584.  2446.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  tenue  à  Bade,   du  8  au  18  janvier  1584.  — 

16  janvier.  Qf^f  comparu  à  cette  diète  les  envoyés  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Mulhouse,  les  conseillers  Etienne 
Hammer  et  Pierre  Hoffmann,  avec  le  greffier  Osée  Schillinger,  lesquels,  après  avoir  présenté  les  civilités  et  les 
vœux  de  nouvel  an  de  leurs  commettants,  ont  fait  connaître  que,  sur  les  allégations  de  Jacques  Fininger, 
la  précédente  diète  avait  écrit  aux  autorités  de  Mulhouse,  comme  si  elles  avaient  manqué  à  la  justice 
qu'elles  devaient  au  plaignant,  à  l'occasion  d'un  bois  litigieux  et  d'une  infraction  du  règlement  de  l'itm- 
geld;  cette  accusation  nullement  fondée  et  qui  ne  visait  à  rien  moins  qu'à  déshonorer  leurs  commettants 
et  à  préjudicier  à  leurs  droits  et  franchises,  leur  avait  causé  un  vif  regret,  et,  pour  les  justifier,  les 
envoyés  ont  demandé  et  obtenu  la  permission  de  donner  à  la  diète  lecture  d^un  mémoire  établissant  qu'en 
procédant  comme  eUe  avait  fait,  la  ville  était  restée  dans  les  limites  des  droits  de  juridiction  qui  lui 
compétaient.  —  Après  avoir  ouï  leur  défense,  la  diète  en  a  donné  acte  aux  envoyés,  en  les  chargeant  de 
ses  politesses  pour  le  bourgmestre  et  le  conseil,  et  en  protestant  qu'elle  était  entièrement  satisfaite  de 
leurs  explications,  d'où  il  résultait  qu'ils  n'avaient  démérité  en  rien,  et  gu'ï7s  n'avaient  ntdlement  outre- 
passé les  privilèges  concédés  ù  leur  ville  par  les  empereurs  et  rois  des  Romains. 
16  janvier  1584. 

Abscheid  des  gehaltnen  tags  zu  Baden  inn  Ergouw ,  angefangen  vff  sonntag 
naçh  der  heiligen  driger  kûnigen  lag  anno  1584. 

Vff  disem  lag  sind  vor  vns  der  drytzechenn  ordlen  gemeiner  vnnser  eidtgnosz- 
scbaffl  rathspotten  erschinnen  der  fromenn  fiirsichligen  ersamen  vnnd  wysen  vnnser 
innsonnders  gutten  frûnden  vnnd  getbrûwen  lieben  eidtgnossen  burgermeisler  vnnd 
rath  der  stalt  Miilhussen  ersame  ratbsgsandlen ,  namlicb  die  erenuesten  fiirnemmen 
vnnd  wysen  Stâffan  Hammer ,  Petter  Hoffmann ,  beid  desz  raths ,  vnnd  Oseas 
Schilling,  stattscliryber  daselbslen,  vnd  vnns  erstlichen  jrer  herren  vnnd  obren 
frundtlichen  grusz ,  guttwiUige  dienntst ,  eidtgnossische  thruw  vnd  liebe ,  sanipl 
wùnschung  von  gott  dem  allmechtigen  eines  nûwen  glûckhafftigen  fridsamen  jars, 
angetzeigt,  vnnd  demnach  vernner  fiirgebracht  wie  das  jren  herren  vnnd  obren 
vff  nechstuerflossner  tagleislung   von   vnnser  herren  vnnd  obren  ralhsgsanndten  vff 


1584  433 

anriiefTen  Jacob  Finigers  jres  burgers  ein  schryben  zukhomen ,  darinnen  sy  dann 
von  jme  dargeben  worden,  ails  wann  sy  von  wegen  spenig  hollzes  se  an  jren 
burger  wylund  Ludwig  Lenndi  sâlligen  kommen,  ouch  inn  der  hanndlung  desz 
hinderhalltnen  vmbgellls  halber  etc.,  vnreclilmâssig  vnformbklich  vnnd  wider  billicb- 
keit  rechtens,  wider  inné  Finiger  procediert  vnnd  gebanndlet  haben  sollten  elc,  wie 
dann  sôllich  schryben  vernner  inn  sich  baille  vnd  vermôge  :  ab  wellicbem  zuscbryben 
sich  jre  herren  vnnd  obren,  innbedachl  desz  vnrechtmâssigen  vnnd  vnwarhaffligen 
beclagens,  verunglimpffens  vnnd  fùrgebens  so  er  vnnser  herren  vnnd  obren  gsanndten 
fïirgebracht,  nit  wennig  entsetzt  vnnd  verwundert,  ouch  darab  hôchstes  befrembden 
vnnd  beduren  empfanngen,  diewyl  gedachler  Finiger  jre  herren  ails  sin  ordennlicbe 
fïirgeselzle  oberkeilt  hiemit  (wo  dem  glouben  geben)  zuuercleinerung  jrer  eheren, 
réputation,  wollhargeprachten  frigheitteu,  rechten  vnnd  gerechligkeillen  zubringen 
vnnderstannden  :  der  halben  gesagte  jre  herren  vnnd  obren ,  ails  vnnser  gelhrûw 
lieb  eidtgnossen,  sy  die  herren  gsanndten  zu  endtlicher  ableinung  vnnd  warhaffliger 
enntschuldigung  obangeregts  jres  burgers  vnnser  herren  gsanndten  vnwarhafTligenn 
erdichten  fùrgebens  vnnd  beclagenns  mit  einer  schrifïllichen  widerannlwurt  vnd 
brichl  wellicher  massenn  die  sachen  beschaffen,  zu  vnns  allhar  vff  disere  tagleistung 
vnnd  versamlung  abgesanndt,  mit  gannlz  frùnndtlicher  eidtgnôssischer  vnnd  hoch- 
flyssiger  pitt,  wir  wollten  sôllich  jr  schryben  vnnd  antwurt  aller  lennge  nach  frûnndtlich 
abhôren,  werden  wir  ails  die  hochuerstenndigen  befînden  was  jre  herren  vnnd  obren 
mit  vermeltem  jrem  burger  dem  Finiger  spenig  holtzes,  so  on  ailes  miltell  inn  jrer 
jurisdiction  vnnd  oberkheit  gelegenn,  vnnd  ouch  desz  hinderhalltnen  vmbgellts  halber 
gehaundlet  vnnd  furgenommen,  das  sy  dessen  gut  fug,  macht,  recht  vnnd  billich- 
kheil  haben  gehept,  vnd  sy  demnach  sôlliches  verunglimpffens  fur  entschuldiget 
vnnd  verantwurt  hallten  :  das  begeren  jre  herren  vnnd  obren  vmb  vnnser  herren 
vnnd  obren  vnnd  vnnsere  personnen  jederzyt  ganntz  eidtgnôssisch  frundtlich  vnnd 
guttwillig  zubeschulden  vnnd  zuuerdiennen  etc. 

Vnd  so  nun  wir  die  gsanndten  vermelter  vnnser  gethrûwen  lieben  eidtgnossen 
von  Miilhussenn  inn  disem  jrem  so  mundtlichen  so  schriffllichen  an-  vnnd  furbringen 
aller  lennge  nach  wyttlôûfGg  angehôrtt  vnnd  verstannden,  so  habent  wir  daruff,  an 
statl  vnnser  herren  vnd  obren,  jnnen  den  herren  gsanndten,  innammen  jrer  herren 
vnnd  obren,  jres  frundtlichen  grus,  eidtgnôssischen  gutten  willens  vnnd  aner- 
pieltens  gantz  hoch  vnnd  frunndllichen  dannckh  gsagt,  vnd  diewyl  dann  sy  vfif  sôlliche 
obangeregle  artickhelljr  antwurt  vnnd  enntschuldigung  dermassenn  nach  aller  lennge 
mit  grund  aller  der  sachen  erganngenheitt  so  vszfûerlich  vnnd  ordenlich  dargethon, 
so  habennt  wir  innamen  vnser  herren  vnd  obren  an  sôUicher  verannlwurttung  ein 
gutls  vnnd  frunndtlichs  vernûegen  vnnd  wollgfallen,  hallten  sy  ouch  diszfalls  hiemit 
fur  gnugsam  enntschuldiget ,  vnnd  achten  das  sy  inn  diser  hanndlung  wider  jnne 
Finiger  jren  burger  nutzit  anders  gehandlet  nach  furgenommen  haben  ,  dann  das 
der  erbar-,  recht  vnnd  billichkeitt  gmâsz,  ouch  sy  dessen  von  rômischen  keysem, 
kunigen  vnnd  fursten  loblichen  befrigt  vnnd  befûegt  gwâsen  sigenn  etc. 

Vnnd  des  ailes  zu  warem  offem  vrkhund,  so  hatt  der  from  erenuest  vnnd  wysz, 
vnnser  gethrûwer  lieber  lanndtuogt  zu  Baden  inn  Ergôiiw  Dauid  Tscharnner,  desz 
V.  66 


n 


434  1584 

raths  der  slalt  Bernn,  sin  eigen  innsigell  innararaen  vnnser  aller  harunder  inn  diaen 
abscheid  gelhruckht. 

Der  gebcn  ist  den  sechszechenden  tag  jenner  vnnd  im  jar  ails  obstath. 

Original   en   papier,    formant  un  fascicule  de  4   ff.   in-fol.   avec   sceau    en  cire    verte. 
(Archives  de  Mulhouse.) 

1584.  2447.  Les   députés   des  treize  cantons  réunis  à  Bade  rappellent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de 

4  février.  Mulhouse  que,  sur  les  observations  présentées  par  leurs  envoyés  à  la  présente  diète  sur  le  compte  de 
Jacques  Fininger,  ils  leur  avaient  écrit  de  le  tenir  quitte  en  lui  infligeant  une  peine  légère  ;  mais  depuis 
le  départ  desdits  envoyés,  Fininger  est  revenu  et  a  renouvelé  ses  premières  plaintes;  pour  terminer  cette 
affaire,  ils  chargent  les  représentants  de  Baie  de  se  rendre  à  Mulhouse  et  de  recommander  Fininger  à 
leur  clémence. 

4  février  1584. 

Den  frommen  fiirsicLtigen  ersamen  vnnd  wyszen  burgermeisler  vnnd  ralh  der  stalt 
Mûlhussen,  vnseren  innsonnders  gutten  frûnndenn  vnnd  gethruwen  lieben  eidtgnossen. 

Vnnser  frundtlich  willig  diennst  vnnd  was  wir  eren,  liebs  vnnd  guts  ver- 
môgen  beuor. 

Fromm  fursicbtig  ersam  wysz,  innsonnders  gult  frund  vnnd  gethrûw  lieb  eidl- 
gnossenn ,  demnach  wir  ûch  vff  das  fiirbringen  iiwer  ersamen  rahls  bottschafft  zu 
diser  lagleistung  von  wegen  ûwers  burgers  Jacob  Finigers  zugeschryben  ,  vnnd 
darunder  gepâtten  jnne  mit  einer  burgerlichen  milten  slrafF  zubedennckben ,  so  ist 
doch  nach  ûwerer  gsanndten  binabscheiden,  gedachter  Finiger  widerumb  vor  vnnsz 
erschynnen  vnnd  sich  glicb  wie  beuor  abermalsz  mit  beduren  erclagt,  derohalben  wir 
vnnser  gethruwen  lieben  eidtgnossen  burgermeister  vnnd  rath  der  statt  Bassell 
erennden  berren  gsanndten,  so  nebent  vnnsz  vff  diser  tagleistung  versampt,  angehennckt 
vnnd  beuolcben  von  sin  Finigers  wegen  vor  ûch  alsz  vnnsern  gethruwen  lieien  eidt- 
gnossen zuerschinen. 

Da  innammenn  vnnseren  herren  vnd  obren  vnnser  ganntz  frundtlich  vnnd  hoch- 
flissig  pitt  vnnd  begâren  an  ûch,  jr  wellen  jnnen  den  herren  gsanndten,  inn  dem 
so  sy  ûch  von  sinet  wegen  fûrbringen,  glich  alsz  vnnsz  selbst  glouben  geben,  vnnd 
sich  daruff  gegen  jme  Finiger  mit  burgerlicher  frigmilter  betzuchung  dermassen  so 
guttwillig  vnnd  frundtlich  bewysen  vnnd  ertzeigen ,  damit  sy  die  gsanndten  ouch 
erspûren  môgen  das  jr  des  enndts  vnnser  furpitt  geert,  vnnd  ûwer  gnaden  vnnsz 
rumen  môge  :  das  werden  vnnd  begaren  vnnser  herren  vnnd  obren  vmb  ûch  alsz 
vnnseren  gethruwen  lieben  eidtgnossen  ganntz  guttwillig  vnnd  frundtlich  zubeschulden 
vnnd  zuuerdiennen. 

Datum  vnnd  mit  des  frommen  erenuesten  vnnd  wysen,  vnsers  gethruwen  lieben 
lanndtuogts  zu  Baden  inn  Ergouw  Dauid  Tscharnner,  des  rats  der  statt  Bernn,  in 
nammen  vnnser  aller  verschlossen,  den  4ten  februarij  anno  1584. 

Vonn  stett  vnnd  lannden  der  dryzechen  ordten  vnnser  eidtgnos- 
schaffl  ratth  vnd  sanntpotten  vsz  beuelch  vnnd  volem 
gewalt  vnnser  aller  herren  vnnd  obren  vff  dem  tag  zu 
Baden  inn  Ergouw  by  einanndren  versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584  436 

Îi448.  En  réponse  à  leurs  confédérés  de  Bâle,  qui  s'étaient  déclarés  prêts  à  remplir  la  mûmo»  dont  '^^' 
la  dièU  de  Bade  les  avait  chargés,  le  Ixmrgmestre  et  le  eonseQ  de  Mulhouse  leur  etM^brmmt  la  dàgi-  ^  ft^"»»"- 
renies  lettres  où  Os  leur  rendaient  compte  de  Vaffaire  de  Jacques  Fimmger.  Coume  le  bciê  qui  a  domné 
lieu  au  litige  provient  d'un  franc-aUeu  acheté  par  la  vitte  de  Mulhouse,  compris  entre  la  banlieue  de 
Jean-Sébastien  zu  Bhein  et  cette  de  Luterbach,  et  où,  de  temps  immémorial,  elle  a  exercé  tous  les  droUs 
de  juridiction  et  de  domaine  ;  que  de  plus  ce  bois  dépend  d'une  succession  ouverte  à  MuOumss  et 
que  la  régie  vetU  que  les  affaires  de  succession  ressortissent  au  tribunal  du  lieu,  Fimnger  était  (mm 
à  tous  égards  de  recomuntre  la  compétence  du  conseil  ou  du  tribunal  de  Mulhouse;  H  ne  eomviemt  màOe- 
wtent  à  la  vxUe  de  se  prêter  à  un  arrangement  amiable  avec  un  bourgeois  qui  maitque  à  son  serment,  et 
encore  moins  de  compromettre  des  droits  incontestables  en  les  soumettant  à  des  Juges  étrangers.  —  Ce 
rCest  d^aiUeurs  pas  le  seul  grief  corttre  Fimnger,  qui  s'est  encore  mw  dans  son  tort  en  débitant  indA- 
ment  plus  d'un  foudre  de  vin  sans  acquitter  le  droit  d'umgeld,  et  qui,  <m  Keu  de  répondre  en  justice  à 
la  plainte  dont  U  était  Vobjet,  est  aUé  présenter  ses  doléances  mensongères  aux  cantons  confédérés,  ce 
qui  obligea  la  viUe  à  se  justifier  devant  la  dernière  diète  de  Bade,  qui,  à  en  juger  par  f  accueil  fait  à 
ses  envojfés,  a  dû  être  satisfaite  des  explications  qu'elle  en  reçut.  Cent  été  pour  Fimnger  ^occasion  de 
rdommer  à  Mulhouse  et  de  se  soumettre  à  la  juste  peine  qu'il  avait  encourue.  Mais  bien  Iom  de  là, 
immédiatement  après  le  départ  des  députés,  il  renouvela  devant  la  diète  toutes  ses  cakmmies  contre  la 
viUe,  et  la  décida  à  intervenir  comme  elle  vient  de  le  faire.  Ce  dernier  trait  met  le  comble  à  f  insolence 
de  Fininger,  et,  moins  que  jamais,  la  viUe  transigera  avec  son  bourgeois  et  avec  le  parti  qui  fisutigus 
et  Je  soutient.  Cependant  elle  ne  demande  pas  mieux  que  de  se  prêter  à  une  enquête  des  emeogts  de 
Bâle,  si  leur  voyage  à  Mulhouse  via  pour  but  que  de  prendre  de  plus  amples  renseignements  sur  cette 
affaire. 

20  février  1584. 

Den  gestrengen  edlen  eherenueslen  fVomen  fûrsichtigen  ersamen  wysen  herren 
burgermeister  vnd  rath  der  loblichen  statt  Basel,  vnsern  insonders  giinsligen  herren, 
gulen  friinden  vnd  gethruwen  lieben  eidtgnossen. 

Gestreng  edel  eerenuest  from  fursichtig  ersam  wysz  innsonders  giinstig  herren, 
guete  friindt  vnnd  getriiwen  lieben  eidtgnossen,  e.  st.  vnnd  e.  w.  sigen  vnsere  gul- 
illige  dienst,  sampt  was  wûr  eheren,  liebs  vnd  guts  vermogen  zuuor. 

Vonn  dero  staltleiiffers  potten  sindt  vnns  den  12'«n  huius  zwey  schriben  ûber- 
ilwort  worden,  deren  dasz  ein  von  statl  vnnd  landen  der  dreyzehen  orten  gemeiner 
)blichen  eidtgnosschafîl  râth  vnnd  sanndtpolten  etc.,  [dasz]  ander  aber  vonn  e.  st.  vnnd 
w.,  alsz  vnseren  innsonders  gûnstigen  herren  vnd  gelrûwen  lieben  eidtgnossen, 
vfiF  vnnsers  burgers  Jacob  Finigers  verer  nachuolgen  vnnd  vermeintlich  be- 
igen,  vnnd  dasz  wiir  ime  vnnd  den  sinigen  frej  sicher  gleit  von  vnnd  zu  Minsz 
iwandlen  mit  ertheilen,  zu  dem  aile  gnad  erzeigen  etc.,  zugeschriben,  wôlche  wur 
lit  sonnderer  gebûrender  reuerentz  empfangen  vnnd  beder  innhàlt  mit  mererem  wol 
îrstanden  etc. 

Geben  e.  st.  vnnd  e.  w.  der  sachen  zu  widerantwort,  vnnd  anfenglichen  wôllen 

rûr  hiehar  aile  die  schriben  so  an  e.  st.  vnd  e.  w.  wiir  vom  dato  den  T»*"  decembris 

îsz   82'«'',    18'«"  julij   vnnd   11**"  auguslj    abgelaufifnes   83**"  jaren ,   inn  wechsel- 

îhrifflen   kommen   lassen,  repuliert  vnnd   widerholt  haben,   inn  denen  dieselbigen 

wôlcher  massen  die  sachen  desz  neuwen  gemachten  spenigen  holtzes  beschaffen,  in 

wôUcher  gelegenheit  daszselbig  gelegen,  vnnd  wasz  sich  darzwischen  mit  ime  Finiger 

verlauffen,  verstendtHchen  abzunemen  vnnd  zufiinden  sein  wûrt  etc.  :  heten  wûr  vnnsz 


I 


436  1584 

gegen  ime  gentzlichen  verselien,  sillenmalen  sollicher  liollz  spann  in  vnnserera  frey 
ledigen  erkauffitem  eigenthum,  dem  bezirckh  geuant  Ysenholtz  gelegen,  wôlcher  vsser 
Hannsen  Sebastean  ze  Reins  vnnd  Lulerbach  bânnen  gescheiden,  vnnd  denn  raeeren 
theils  wie  einandere  banns  gerechtigkeit  vmbmarckt,  den  auch  je  vnnd  allwegen,  so 
wol  alsz  vnsere  allforderen  herren  seliger  gedechlnusen,  fur  ein  sondere  banns  gerecht- 
samj  possessioniert ,  den  mit  banwarten  zebesetzen,  aile  rûegungen,  buossen  vnnd 
besserungen ,  zinsz  vnd  zehenden  an  gelt  vnnd  frûchten  alleinig  zuslendig,  zu  dem 
so  offtbemells  desz  ze  Reins  vnderthonnen ,  auch  deren  weiber  vnnd  gesûndt, 
darinnen  riiegbar  befunden,  den  oder  selbigen  alhar  fiir  vnnser  gewonlich  wocben- 
gerichl  zuuermogen,  vnnd  nach  erkanntnusz  eines  ersamen  gerichts  vmb  die  begangne 
einung  straffen  zlassen  schuldig. 

Item,  so  kombt  diser  hollz  spann  vonn  einem  erbfal  hâr,  vnd  billichen  ein  ieder 
erbfal  an  dem  ort  alsz  da  die  person  verstorben  vnd  der  erbfahl  gefallen,  solle 
berechtiget  werden ,  wie  dann  er  Finiger  disen  handel,  ob  ime  daran  seiner  an- 
forderung  nach  etwas  zugehôrig  oder  nit,  vor  vnnsz  oder  alhieigem  burgerlichen 
wochen  gericht  vszzeiieben  bej  geschwornem  eidt  behalten ,  wûssen  wûr  vsz  ietzo 
gehorten  vrsachen  vnnd  sinem  erstatetem  eidt  zuwider  vnnsz  in  kein  giietliche 
verglichung  innzulassen ,  vilweniger  vnnseren  wol  hargebrachten  gerechtigkeiten  zu 
nachteil  vnnd  schaden  fiir  ein  vszlendig  gericht  zuwisen  werden,  auch  solliches  ietzi 
vnnd  inn  kûnfftigem  einmalen  vnderlassen  fiirs  ein. 

Souil  am  anderen,  dasz  verschlagen  vmbgelt  antrifFt,  hat  er  wider  vnnser  alt- 
harkoraen ,  ordnungen  vnnd  gebreiich  etwas  mer  dann  ein  fuoder  weins  vmb  dasz 
gelt  bej  der  raasz  verkaufft,  so  durch  die  verordnete  wynlâder  in  die  fûerling  vasz 
nit  gezogen  weder  versiglel ,  anzepfft ,  ankerbt ,  noch  an  das  ordenlich  vmbgelt 
gebracht ,  derowegen  vnnsz  zu  disem  lenger  stillschwigendt  zuzesehen  nit  gebûren 
wôllen,  sonder  ine  dises  begangnen  freuelsz  halber  rechtlichen  beclagen  lassen,  dasz 
also  dise  angefengte  rechts  fertigung  vonwegen  seines  hinweg  ziehens  vnnd  vnge- 
horsamen  vssenbhbens ,  noch  hûtigs  lags  vnerôrtert  angestanden ,  vnnd  daruff  vor 
gemeinen  eidtgnossen  der  dreizehen  orten ,  allsz  vnnsern  innsonders  gnedigen 
giinstigen  herren  vnnd  gelrûwen  lieben  eidtgnossen  er  vnsz  sein  fûrgesetzte  ober- 
keit  sambt  sinen  vnnbedachtlichen  mithelfferen,  allsz  wan  wûr  wider  aile  erbar  recht 
vnnd  billicheit  mit  ime  gehandlet,  mit  der  vnwarheit  hinderruckhs  verclagt,  wôlches 
jr  vnwarhafftigs  erdicht  fûrbringen,  vnbegrûndt  beclagen  vnd  verkleinern  wur  vff 
jiingst  gehaltner  tagsleistung  zu  Baden  in  Ergeûw  (allsz  e.  st.  vnnd  e.  w.  von 
deren  damalen  ersamen  raths  potten,  vonn  den  vnnsz  vnsere  abgesauten  vil  ehern, 
liebs  vnd  guts  geriiembt,  vnnd  vnnsz  dessen  billichen  gautz  hôchlichen  bedanckhen 
thuon,  one  zwiffel  wittleûffigers  verstendiget  sein  werden)  so  mundtlich,  so  schrifft- 
lichen  mit  vnuerfelschter  warheit  verantworten  lassen  etc.  :  hetten  wûr  verhofft  es 
wurde  mergedachter  Finiger  sollichen  erlangten  bescheidts  (der  jme  vnuerborgen 
gewesen)  ersettigen  lassen,  sich  in  die  burgerliche  straff  seinem  vilfaltigen  woluer- 
dienen  nach  ergeben,  vnnd  fiiro  hiii,  wie  einanderer  gehorsammer  burger,  gegen  siner 
oberkeit  eidts  vnnd  pfluchten  halber  zuthun  schuldig ,  gehorsamblichen  erzeigl 
haben  etc. 


é 


1584  437 

Dieweil  vnnd  abcr  er  sambl  seinen  vnnsz  bewûslen  mithelfern  vnd  vflFslifTleren, 
dem  allem  entgegen  vnnd  zuwider,  nach  vnnserer  gesanlen  hinweg  scheiden,  sich 
allsz  vsz  angereglem  iiberschickhten  schriben  verstanden  wiirl,  von  neûwem  erclagt, 
meniglichen  beunriiewigen  vnnd  vnnsz  abermalen ,  wie  zuuor ,  mit  wiissentlicher 
vnwarheit  vercleinert ,  deszwegen  vnnser  gnedig  gûnstig  herren  vnnd  gelrùw  lieb 
eidlgnossen  der  zwôlff  orlen  loblicher  eidtgnossschaffl  e.  st.  vnnd  e.  w.  beuolhen 
zwischen  vnnsz  vnnd  dem  Finiger  guelliche  handlung  zupflegen ,  auch  vmb  sicher 
gleit  anzuhalten,  wiissen,  gûnstig  herren,  gut  frûndt  vnnd  getrûw  lieb  eidtgnossen, 
wûr  vnnsz  mit  Jacob  Finiger  in  einiche  gûetliche  verglichung,  wôlches  doch  ganntz 
verâchllichen  anzuhôren  were,  nit  inzulassen,  dann  wûr  vnnsz  mit  irae  nûtzit  zuuer- 
tragen,  werden  es  auch  hiemit  wenig  worten  vsz  aller  hanndl  vrsachen  vnnd  ein 
jeder  verstendiger  bej  sich  selbers  abnemmen  khan ,  frûndtlichen  vmbgon,  zu  dem 
ime  die  statt  Mûlhusen  noch  zur  zeit  niemalen  verbolten  gewesen ,  allein  dasz  er 
sich  fûrohin  verhalte  vnnd  dergestallen  erzeige,  damil  er  vnnd  ail  die  synigen  alhie 
zu  wonen  platz  haben  môgen  :  vsz  dero  mittel  aber  ein  eherende  pottschafïl  alharo 
der  sachen  elwas  mereren  berichts  dann  villicht  vfî  jûngster  tagszleistung  zu  Baden 
beschehen  sein  môchte,  innzunemmen,  ist  vnnsz  nit  zuwider,  sonder  wôllen  derselben 
mit  gedult  vnnd  nun  hinfïir  taglicheu  mit  verlangem  erwarten,  vnnd  die  nachmalen 
mit  warheit  aller  vrabstenndt  vnuerdrieszlich  verstendigen ,  auch  was  enllichen  wûr 
gesinel,  vnd  vnnsz  also  par  (weil  die  sachen  anderer  gestallen  nit  beschaffen)  rundt 
erclâren. 

Wôlches  ailes  e.  st.  vnnd  e.  w.  vff  empfangne  schriben  zuuerstendigen  vnuer- 
hallen  lassen  wôllen,  denselben  alsz  vnnsern  innsonders  gûnstigen  herrn,  guten  frûnden 
vnnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen ,  angeneme  gefellige  eidtgnossische  diensl  zuer- 
weisen  sindt  wûr  glichwol  vnnserem  geringen  vermôgen  nach  jederzeit  geneigt, 
vnnd  vnsz  hiemit  gôttlichen  gnaden  vnd  der  gesondlheit  trûwlich  beuelhende. 

Datum  den  20'^"  februarij  anno  etc.  84. 
E.  st.  vnnd  e.  wt.  gutwillige 

Burgermeisler  vnnd  ralh  der  statt  Mûlhusen. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2449.  En  réponse  à  leur  lettre  du  30  février,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie  mandent  à  leurs        1584. 
confédérés    de  Mulhouse  que,  nonobstant  leur  refus  de  les  laisser  remplir  la  mission  dont  la  diète  de     2  mars. 
Bade  les  a  chargés,   ils  se  proposent  de  leur   envoyer   des  députés  pour  terminer  enfin  leurs  difficultés 
avec  Fininger. 

2  mars  1584. 

Den  fromen  fursichligen  ersamen  wysen,  vnsern  besonders  gulen  frûnden  vnd 
gelniwen  lieben  eidtgnossen,  burgermeister  vnd  rath  zu  Mûlhusn. 

Vnser  frùndtlich  willig  dienst,  sambt  was  wir  eheren,  liebs  vnd  guts  vermôgen 
zuuor. 

From  fûrsichtig  ersam  wysz  insonders  gutt  frûndt  vnd  getruw  lieb  eidtgnossen, 
euwer  andtwortlich  schriben  euch  vnd  eu  were  burger  die  Fûniger  belangen,  haben 


438  1584 

wir  empfangen,  seines  inlialls  der  lenge  nach  gnugsam  verslanden,  vnd  wiewoU 
wir  den  von  gemeinen  euwer  vnd  vnsern  lieben  eidtgnossen  der  zwolff  orlen  ralhs- 
bolten  vff  tag  Baden  inn  Ergauw  vns  vfferleglen  beuelch  by  euch  gern  verrichtet 
hetten,  mussen  wir  doch  dasselbig,  wyll  vns  solliches  durch  euch  abgeschlagen 
vi^ûrdet  (desz  wir  vns  doch  nitt  versechen)  verpliben  lassen  :  dem  aber  wie  jme 
wolle,  so  isl  nachmalls  an  euch  vnser  frûndtlichs  eidtgnossisch  begeren,  jr  woUen 
zu  soUicher  guttlichen  verglichung,  damit  die  sach  einmalen  zu  ennd  gepracht 
werden  môcht,  willen  geben,  sindt  wir  vsz  vnserm  mittell  etliche  zwuschen  der 
sach  zuhandlen  zu  euch  abzuordnen  gesinnet,  thundt  daruff  euwer  vernern  andt- 
worl  erwarten. 

Dalumb  2  martij  anno  etc.  84. 

Vllrich  Schulthesz,  burgermeister  vnd  der  rath 
der  statl  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584.  2450.  Bépondant    à  un-e  lettre  du  conseiller  Bemi  Fcesch,  de   Baie,   Osée   SchiUinger,  greffier  de 

6  février.  Mulhouse,  le  remercie  en  premier  lieu  des  semences  qu'il  lui  a  envoyées  ;  quant  aux  nouvelles  instances 
en  faveur  de  Jacques  Fininger,  le  ci-devant  hôtelier  du  Cerf,  il  s'en  est  entretenu  avec  le  barbier  Jacques 
Schœn  et  d'autres  de  ses  MM.,  qui  ont  hautement  déclaré  qu'ils  n'auraient  rien  eu  à  objecter  aux  \ 
démarches  prescrites  par  la  diète  de  Bade  ;  mais  quand,  dans  deux  lettres  successives,  le  bourgmestre  et  j 
le  conseil  de  Bâk  réclament  un  sauf-conduit  pour  Fininger  et  pour  ses  adhérents,  et  manifestent  leur 
intention  de  provoquer  un  compromis  entre  lui  et  la  ville,  tout  en  protestant  qu^on  n^a  jamais  pensé  à 
décliner  leur  intervention,  on  a  cru  que  ce  n'était  pas  ainsi  qu'on  pouvait  laisser  poser  la  question; 
cependant  si  la  ville  de  Baie  voulait  user  de  son  influence  pour  déterminer  Fininger  à  faire  sa  paix 
avec  MM.  de  Mulhouse,  ses  envoyés  seraient  les  bienvenus,  et  le  greffier  fera  tous  ses  efforts  pour 
faciliter  leur  tâche. 

Sans  date  (6  février?)  1584. 

Dem  eerenuesten  frommen  fûrsichtigen  ersaraen  wjsen  herren  Remigio.Faschen, 
burgern  vnnd  desz  raths  der  statt  Basel,  meinem  innsonders  giinstigen  lieben 
herren. 

Eherenuester  frommer  fûrsichtiger  ersamer  wyser,  innsonders  giinstiger  ver- 
Iruwter  lieber  herr,  e.  ern.  seien  meine  gutwillige  diennst  iederzeit  bestes  vleisz 
vnd  vermôgens  beuor, 

Dero  schriben  desz  datum  den  ersten  huius,  hab  ich  hernacher  den  4*^°  eius- 
dem,  sambt  dem  samen  empfangen,  thun  mich  bineben  miner  gelieblen  hausfrauwen 
nit  allein  eines  soUichen,  sonder  auch  der  vilen  gehaplen  mue  vnnd  arbeiten  gantz 
diensl-  vnnd  frûndtlichen  bedanckhen  fiirs  ein. 

Souil  am  anderen  euwer  von  wegen  Jacoben  Finigers,  gewesenen  wûrts  zum 
hirlzen  alhie ,  verer  solicilieren  vnd  anmanen  belangt,  bat  M'"  Jacob  Schôn  der 
scherer  sich  dessen  mil  mir  vnnd  andern  meinen  herren,  darusz  wûr  gnugsamen 
bericht  abgenommen,  bespracht,  vnd  ob  glich  ich  mich  zuerinndern  das  mein  gnedig 


1584  .  439 

herrn  vnnd  oberen,  damit  dem  jenigen  befelch  so  gemeine  eidtgnossen  vff  jûngst 
gehaltner  tags  leislung  zu  Baden  in  Ergeiiw,  nach  mein  vnnd  meiner  mithenren 
mundt-  vnnd  schriffllicher  verrichlung,  darûber  erlangten  schrifftiichen  bescheidls 
vund  demnach  hinweg  reilens,  einer  loblichen  slalt  Basel  (dessen  sich  e.  e.  vsz 
beiligender  abschrifTl  hiemit  zuerindern),  minen  guedigen  herren  vnnd  oberen  vnnd 
einer  slatt  Mulhusen  one  zwiffel  zu  nutz  vnnd  guotem,  auch  zuuerhûelung  aller- 
hand  weitleûfGgkeiten,  vfgeben,  nachgesetzt  worden  were,  vnd  noch  wol  gedulden 
vnnd  liden  hetten  môgen  :  dieweil  vnd  aber  dem  entgegen,  vonn  minen  gnedigen 
gûnstigen  herrn  vnd  geirûwen  lieben  eidtgnossen  burgermeister  vnnd  rath  vorbe- 
meller  loblichen  statl  Basel  obgedachten  minen  gnedigen  herren  vnnd  oberen 
beyneben  vnnd  ûber  das  zwey  schriben,  das  erst  vnderm  dalo  10«*n  febniarij,  [das] 
ander  den  andern  marlij  jiingsthin  zugesandt,  inn  wôlchem  dem  erslen  dasz  sie 
etliche  vsz  jrem  millel  in  gesagler  sachen  vnderhandlung  an  die  hannd  zunemmen, 
alharo  abzufertigen  geneigt  ;  item  wie  min  gnedig  herren  vnnd  oberen  ime  Finiger 
nit  allein,  sonnder  auch  den  sinigen  ein  frey  sicher  gleit  vonn  vnnd  zu  vnnsz 
zuwandlen  geben  soUen,  vsztruckenlichen  vermeldet  :  in  dem  andern  aber  allsz 
wann  min  gnedig  herren  vnnd  oberen  den  vonn  gemeinen  vnnsern  lieben  eidt- 
gnossen vfferlegten  so  mundt-  so  schriffllichen  beuelch  zuuerrichten  abgeschlagen 
verstanden  wùrt  etc.  :  hab  ich  mich  doch  fur  mein  person  mer  dann  gantz  ver- 
niinfftiglichen  zuberichten,  dasz  in  vilgedachter  miner  gnedigen  herren  vnnd  obern 
sinn,  gemûet  oder  gedanckhen  nie  kommen,  vilweniger  daran  gedachl  noch  von 
inen  gehôrt  worden,  merwolermelter  gemeiner  eidtgnossen  zuogesantem  schriben  nit 
zuparrieren  oder  vilweniger  ein  eherende  potlschafït  deszwegen  in  irem  mundtlichen 
furtrag  anzuhôren,  sonder  vilmer  der  vszrichtung  vnd  wie  noch  hûtigs  tags  e.  e, 
auch  anderer  dartzu  deputierten  herren  zukunfft  (zuuerrichtung  empfangnen  be- 
uelchs)  mit  grossem  verlangen  erwartet,  dasz  aber  in  obberûerten  schriben  anfeng- 
lichs  von  einem  freyen  sichern  gleit  (da  doch  jme  Finiger  die  statt  nie  verpotlen 
gewesen),  demnach  vnderhandlung  vnnd  entlichen  gûetlicher  verglichung  willen 
zugeben  meldung  beschicht,  haben  sich  dessen  ofitbesagte  min  gnedig  herren,  dasz 
sie  mit  jme  Finiger  sich  etwas  weder  wenig  nach  vil  gûetlichen  zuuerglichen  in 
beden  ùberlûfferten  antwort  schriben  gnugsamblichen  erclârt  etc.,  -^ie  sie  sich  dann 
nachmalen  etwas  mit  gedachtem  Finiger  gûetlichen  zuuerglichen  am  wenigisten 
zuberichten  haben  :  wann  vnnd  aber  ein  lobliche  statt  Basel  jemanden  von  wegen 
sein  Finigers  etwas  alhie  frûndtlichs  zuuerrichten,  oder,  wer  die  sigen,  furpitl  zuthun 
abzufertigen  bedacht,  môgen  solches  min  gnedig  herren  (anderst  ich  von  jnen  nie- 
malen  verstanden)  (wiewol  zubesorgen  bej  ime  Finiger  wenig  nutzlichs  oder  frucht- 
barlichs,  als  e.  e.  one  allen  zwiffel  was  sich  one  lanng  weiters  mit  ime  verlauffen, 
vernommen  vszzerichten  sein  werden)  gedulden  vnd  lyden  :  was  auch  ich  fur  mein 
person  in  sollicher  handlung  minem  geringen  verstand  nach  zu  bedersits  nutzlichs 
fruchtbarlichs  vnd  guts  verhandlen  khan  oder  mag,  soll  an  minem  mûglichen  vleisz 
nûtzit  erwinden,  wôlches  ailes  e.  e.  ich  sich  in  diser  handlung  dester  besser  zuuer- 
richten wûssen  môgen,  vnd  wie  der  ganntz  handel  zuuerston  sige,  vnuerhalten 
lassen  wôllen  :  dem  herren  sonsten   angeneme  gefellige  diensl   zuerweisen  bat  der 


I 


440  •  1584 

mich    so   willig    so  geneigt,   vnnsz   damit  gôltlichen  gnaden   der    gesondtheit  vnd 
e.  e.  mich  hiemit  zu  gunsten  gantz  dienstlich  beuelhende. 

Datum  den anno  etc.  84. 

E.  e.  dienstwilliger 
Oseas  Schillinger,  slaltschriber  zu  Mûlhusen. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mxilhouse.) 


jgg^  2451.  En  réponse  à  leur  lettre  du   2  mars,  par  laquelle  ils  renouvelaient  leurs  instances  pour  être 

6  mars      admis  à  remplir  le  mandat  dont  la  diète  de  Bade  les  a  chargés,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse 

répètent  à  leurs  voisins  de  Baie  qu'ils  n^ont  à  souscrire  à  aucun   compromis   ni    arrangement    avec 

Jacques  Fininger;  mais  du  moment  qu'ils  persistent  à  leur  envoyer  une  députation,  on  V accueillera  avec 

tous  les  égards  dus  à  de  loyaux  confédérés. 

6  mars  1584. 

Den  gestrengen  edlen  eerenuesten  fromen  fiirsichligeti  ersamen  weysen  herrn 
burgermeister  vnnd  rath  der  loblichen  stalt  Basel,  vnnsern  innsonders  gûnstigen 
herrn,  guten  friinden  vnd  getrûwen  iieben  eidtgnossen. 

Gestreng  edel  eerenuest  from  fûrsichtig  ersam  wysz  innsonders  gûnslig  herren, 
gute  friindt  vnnd  getriiwen  Iieben  eidtgnossen,  vfF  jiingste  vnnsere  ûberschickhte 
erclârung  vnderem  dato  20  abgeloffenen  monats  tags  februarij,  von  wegen  desz 
vnbesinten  Jacob  Finigers,  haben  wûr  gesterigen  abendt  daruf  e.  st.  vnnd  e.  w. 
ferer  eidtgnossisch  begeren  einer  zwischen  vnnsz  vnd  jme  Finiger  giiethcher  vergli- 
chung,  in  schrifften  desz  datum  den  andern  disz  lauffenden  monats  martij,  empfangen 
vnnd  inhalts  ablesendt  mit  mererem  verstannden. 

Geben  demnach  e.  st.  vnnd  e.  wt.  zu  begerter  anntwort,  zugHch  wie  in  jûngster 
vnserer  jetzberûerter  schrifFtlichen  erclârung  so  wûr  vonn  wort  zu  wort  vrab  kûrtze 
willen  hiehar  reputiert  vnnd  widerholt  vnnd  es  bej  deren  nachmalen  verbhben 
lassen,  namblichen  dasz  wiir  vns  mit  bemeltem  Finiger  etwas  weder  wenig  nach 
vil  giietlichen  zuuerglichen  haben,  am  wenigisten  zuberichten  :  dieweil  vnd  aber 
e.  st.  vnnd  e.  wt.  sich  entschlossen  vsz  deren  mittel  ein  eerende  pottschafft  alhar 
abzuordnen,  sindt  wiir  dessen  content  vnnd  wol  zufriden,  wôllen  auch  nun  hinfdr 
derselbigen  vsz  sonderer  begirdt  erwarten,  soll  inen  souil  vnnsz  vnnserm  geringen 
vermôgen  nach  miiglichen  aile  eidlgnossische  hertzliche  treiiw  vnnd  liebe,  allsz  es 
sich  dann  one  das  zulhun  gebûrt,  erzeigt  werden,  wôlches  e.  st.  vnnd  e.  wt.  allsz 
vnnsern  innsonders  gûnstigen  herren  vnnd  getrûwen  Iieben  eidtgnossen  vf  em- 
pfanngen  schriben  wûr  vnuerhalten  lassen  sollen  :  denselbigen  sonslen  angeneme 
gefellige  dienst  zuerweisen  sindt  wûr  so  willig  so  geneigt,  vnns  damit  aile  gott- 
lichen  gnaden  vnd  der  gesondtheit  gantz  treûwlichen  beuelhende. 

Datum  den  6'""  martij  anno  etc.  84. 

E.  st.  vnd  e.  wt.  gutwillige 
Burgermeister  vnd  rath  der  statt  Mûlhusen. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584  Ui 

2452.  Requête  de  Jacques  Fininger  aux  cinq  cantons  catholique$  contre  quelque$  persomte»  du  1584. 
conseil  de  Mulhouse,  qui,  depuis  tantôt  quatre  ans  et  demi,  lui  dinimt,  à  lui  et  aux  siens,  la  justice  5  juin, 
qu'il  réclame,  et  contre  lesquelles  les  treize  cantons  lui  avaient  accordé  naguère  une  lettre  d'intercession 
pour  les  autorités.  Non  seulement  la  ville  n'en  a  pas  tenu  compte  ;  mais  eUe  a  voulu  mettre  le  requérant 
en  prison  pour  Vohliger  à  se  désister  de  sa  demande.  Heureusement  il  fut  averti  à  temps,  et  il  put 
s'échapper  avant  qu'on  mît  la  main  sur  lui.  Là-dessus  la  ville  le  dénonça  à  la  dernière  diète  de  Bade, 
du  mois  de  janvier  écoulé,  afin  de  le  faire  renvoyer  à  ses  juges,  et  les  députés  de  Mulhouse  obtinrent  en 
effet  un  récès  dans  ce  sens.  Mais  sur  les  représentations  du  requérant,  la  diète  se  ravisa,  et  die  écrivit 
à  la  ville  de  Bâle  pour  la  prier  de  moyenner  un  accommodement.  En  suite  de  ce  mandat,  celle-ci  s'interposa; 
mais  en  dépit  de  ses  instances,  le  conseil  de  Mulhouse,  où,  les  adversaires  des  Fininger  étaient  prépon- 
dérants, refusa  absolument  de  la  laisser  intervenir.  Bien  plus  encore,  un  jour  de  foire  franche,  la  ville 
voulut  faire  arrêter  Mathias  Fininger,  le  frère  du  requérant,  quoiqu'il  n'eût  rien  à  démêler  en  cette 
affaire,  et  qu'il  n'ait  eu  d'autre  tort  que  d'assister  son  frère  devant  la  diète  de  Bade;  mais  en  mettant 
la  main  sur  lui,  on  croyait  trouver  le  moyen  d'amener  le  requérant  à  se  désister.  Cependant  Mathias 
réussit  à  se  sauver,  en  quittant  sa  patrie,  sa  femme  et  ses  enfants,  et  il  rejoignit  son  frère.  Leur  dessein 
était  d'aller  de  canton  en  canton  se  recommander  aux  confédérés;  mais  le  terme  où  la  diète  de  Bade 
doit  se  tenir,  étant  trop  rapproché,  ils  se  sont  décidés  à  présenter  leur  humble  requête  aux  députés  des 
cinq  cantons  catholiques  réunis  à  Lucerne,  et  à  leur  demander  leur  appui,  comme  descendants  de  vieux 
confédérés,  contre  des  hommes  dont  la  plupart,  ni  par  leurs  pères  ni  par  eux-mêmes,  n'ont  jamais  rien 
été  pour  les  cantons. 

5  juin  1584. 

Streng  edel  erenvest  fûrnem  und  wysz  gnedig  hferren,  ich  kan  us  hochtrin- 
gender  not  nit  underlassen  e.  str.  und  e.  v.  hiemit  ganlz  demûtig  und  underthânig 
zu  pilten  und  anzurûffen. 

Nachdem  mir  Jacob  Fininger  von  Mûlhusen,  sampt  den  mynen,  nun  ein  lange 
zyt  har,  namblicli  uf  die  fûnfthalb  jar,  durch  etlich  wenig  sonderbar  personen  des 
raths  zu  Mûlhusen  mit  allerley  unbillichem  gwalt  zugselzl  worden  und  noch 
gschicbt,  also  das  icb  letsllich  (weil  kein  nachlassen  da  nit  sin  wollen)  gezwungen 
worden,  se  ich  anders  min  ehr  und  gut  wollen  retten  und  erhalten,  die  herren 
eidtgnossen  von  dryzehen  orten  umb  billichen  schirm  und  befurdrung  zum  orden- 
lichen  ràchten  anzurûffen,  dieselben  mir  (dessen  ich  danckbar  zu  sin  schuldig) 
gwilfart  und  ein  fûrgschrift  in  bester  form  an  die  statt  Mûlhausen  (mir  das  orden- 
lich  recht  erghon  zu  lassen  und  nit  zu  sperren)  gnediglich  mitheilt. 

Als  ich  mich  nun  dessen  getrôst  und  keins  abschlagens  versâhen,  sonderlich 
diewyl  nût  anderes  dann  das  ordenlich  eidtgnossisch  râcht  a.  m.  g.  h.  zu  Mûl- 
husen begârt  worden,  thundt  sy  nit  allein  dem  selben  schriben  nit  statt,  sonder 
unlerslond  mich  ersl  gfenglich  inzulegen  und  mit  dem  thurn  mich  von  mynem 
râchten  zu  zwingen. 

Da  ich  aber  durch  gottes  gnad  dessen  gewarnet  und  disem  gwalt  entgangen, 
understond  sy  mich  vor  den  herren  eidtgnossen,  uf  den  tag  zu  Baden  so  verschinen 
jenner  in  disem  jar  ghalten  worden,  durch  unwarhaftige  und  ungegrûndte  beschul- 
digungen  zu  verunghmpfen,  das  ich  vom  ordenlichen  ràchten  ab  und  jnen  heim- 
gwysen  werden  sollte  :  da  sy  zwar  durch  etwas  befûrderung  (yetz  unvonnôten 
zmelden)  mir  zuruck  und  unuerhôrt  ein  abscheidt  uszbracht,  da  on  allen  zwiefel 
die  herren  eidtgnossen  nit  werden  vermeint  haben  das  ein  rathspottschafl,  darzu 
under  der  statt  sigel,  die  unwarheit  fûrtragen  solte.  Als  ich  und  min  bystand  aber 
V.  56 


442  1584 

hernach  etlicher  orten  gsandte  dessen  berichtet,  und  wie  die  sach  in  der  warheit 
beschaffen,  anzeigt,  ist  durch  derselben  befurdrung  (ob  ich  glich  nit  offenlicb  ver- 
hôrt  worden)  bald  daruf  ein  andrer  bsoheidt  ergangen,  und  namlich  der  stalt  Basel 
von  den  herren  eidtgnossen  ein  befelchschreiben  iibergeben  und  zugeslelll,  namlich 
sy  sollen  sâhen  ob  sy  dise  sach  in  giite  konnen  vertragen  und  hinlegen  :  dem 
zwar  die  statt  Basel  ihres  theils  fleissig  nachkomen,  ernstlich  anghalten  sy  in  'der 
sach  handlen  zu  lassen,  und  ob  sy  gleich  zum  dritten  mal  das  durch  schriben 
begârt,  hats  doch  ein  ers.  rath  zu  Mulhausen  (in  dem  myne  widersâcher  oben  ahn 
sytzen  pliben)  allwàg  kurtzumb  nit  lyden  wollen  und  abgschlagen. 

Ja  an  dem  noch  nit  ersettigt,  sy  haben  erst  mynen  bruder  Mathis  Finiger 
hiezugegen,  den  doch  dise  handlung  nut  angadt,  auch  sonst  mit  keinem  menschen 
uf  dise  stund  weder  umb  wenig  noch  umb  vil  nit  spânnig,  allein  das  er,  als  ein 
bruder,  mir  zu  Baden  ein  bystand  gethon,  darzu  an  einem  freyen  jarmarckt  gfang- 
lich  inziehen  wollen,  darmil  sy  die  sach  mit  ihme  kônnten  uszmachen,  so  ich  jhn 
namlich  hette  ledig  haben  wollen,  mich  ihres  gfallens  ergâben  und  des  ordenlichen 
rachtens  hette  verzyhen  miessen  :  das  doch  gott  abermales  gnâdiglich  gwendet 
und  fûrkommen,  und  er  jrer  gwalt  entgangen,  also  das  er  yetzund,  wie  ich  auch 
leider,  vnser  lieb  vatterlandt,  wyb  und  kleine  kinder  mit  grossem  hertzleidt  und 
schaden  myden  und  verlassefi  miessendt. 

Darus  wir  verursacht,  willens  gsin  unsern  lieben  herren  eidtgnossen  und  vâttern 
von  ort  zu  ort  unser  not  und  unbillichen  gwalt  so  uns  begegnet,  zu  klagen,  umb 
truwen  vatterlichen  rath  und  hilf  zu  pilten,  die  zyt  aber  uns  zu  kurtz,  weil  die 
tagsatzung  zu  Baden  nach  ist,  und  sich  die  glâgenheit  geben  das  e.  st.  und  her- 
lickeit  die  gsanten  von  den  funf  catholischen  alten  orten  allhie  zusamen  kommen 
sindt,  pitten  wir  ganlz  underdienstlich  die  wollen  nit  fur  ungut  ufnemmen,  das 
wir  schlachte  lût  e.  st.  und  herlickeit  (die  on  zwyfel  wol  andre  und  grôssere 
gschâffl  haben)  hiemit  bemûhen. 

Und  ist  unser  gantz   underdienstlich   hochfleissig  pitten  an  e.  st.  und  edel  v., 

die  wollen  (angsahen  das   unsere   altfordren   vor  langer  zyt  zu  den  eydtgnossen  lib 

und  gut  und  blut  treûwlich  gsetzt,  als  wir  auch  zu  thun   begâren)  uns  mit  vâtt.er- 

lichem  und  treûwem  rath  und  hilf  zustan,  damit  wir  vor  unbillichem  gwalt  etlicher 

wenig  lûten,  deren   der    mertheil  weder   sy  noch   ihre  eltern  eidtgnossen  nie  gsin, 

befiiegter  wysz  geschirmbt  werden,  und   allein  zum  ordenlichen  rechten  (und  darzu 

wir  allein  gûttlich   und  billich  râcht  haben)  kommen   môgindt,  wie  wir  dann  mehr 

nit  begâren,  und  aber  biszhar  vor  unordenlichem  gewalt  darzu  nie  kommen  môgen  : 

das   steht   uns  yetzmals   betrangten   den   tag  unsers   lâbens   in  danckbarkeit  zube- 

schulden,  wollen  auch  treûwlich  gott  bitten  das   er  e.  str.  und  e.  v.  solche  guthat 

mit  vilen  gnaden  und  langwieriger  gsundtheit  wôlle  belonen,  amen. 

1584,  5  juny. 

E.  st.  e.  V.  und    ersam    weiszheit  und  herlickeit  J. 

gantz  underdienstliche  und  gwalt  lydende 

Jacob  und  Mathis  die  Finiger  von  Mûlhusen. 

Copie   de  la  main  de  M.  Th.  de  Liebenau,  d'après  l'original  aux  archives  de  Luceme. 
(Musée  historique  de  Mulhouse.) 


1584  443 

iî453  Extrait  du  mémoire  présenté  par  Jacques  et  MatfUas  Fmimger,  de  MtdJkmte,  à  la  diHe  des  it^ 
eiitq  cantons  catMiques  réunie  à  Luceme,  le  5  juin  1584.  —  La  vHU  de  BàU  rendra  compte  à  la  5  „^^J^ 
prochaine  diète  de  Pinsuccès  de  ses  démarches  à  Mulhouse.  Le  requérant  sait  de  bonne  part  que,  pour 
la  seconde  fois,  les  autorités  ont  décliné  les  offres  de  médiation.  Bâle  se  propoêoit  de  renouveler  verbale- 
ment ses  instances,  quand  les  députés  de  Mulhouse  reviendraient  de  Lend)ourg,  oii  Fon  avait  insisté 
derechef  pour  que  leurs  commettants  acceptassent  les  bons  offices  de  leurs  confédéré».  Mais  contre  f  usage, 
Us  ne  firent  que  passer  à  Bâle,  et  évitèrent  ainsi  un  nouveau  eoOoque,  pour  avoir  occasion  de  répondre 
une  troisième  fois  par  un  refus  écrit.  —  Comme  les  autorités  avaient  pu  juger,  tant  à  la  diète  générale 
de  Bade  qu'à  la  conférence  particulière  des  cantons  protestants  à  Lembourg,  que  leur  attitude  avait 
mécontenté  tout  le  monde,  craignant  le  danger  qui  pouvait  en  résulter  pour  la  ville  dans  son  voisinage 
même,  et  voulant  prévenir  le  soupçon  qu'on  lui  dissimulât  qudque  chose,  Us  avaient  passé  la  bourgeoisie  en 
revue,  puis,  le  5  avril,  réuni  les  corps  de  métiers;  mais  au  lieu  éPune  communication  écrite,  Us 
leur  députèrent  le  greffier  et  le  bourgmestre  régent,  sous  prétexte  de  leur  rendre  compte  des  nouvelles  que 
les  députés  avaient  rapportées  de  Lembourg,  et  de  Paris  que  MM.  de  Zurich  venaient  de  leur  donner, 
concernant  certaines  menées  dont  il  fallait  se  méfier  :  aucun  bourgeois  ni  manant  ne  devait  donc  prendre 
du  service  à  P étranger,  parce  que  la  ville  était  dans  le  cas  d'en  avoir  besoin  pour  elle-même  ;  les  cantons 
catholiques  nourrissaient  de  sinistres  projets,  et,  à  moins  que  Dieu  n'intervint,  H  n'était  pas  impossible 
quon  recourût  aux  armes  dans  un  mois  ou  six  semaines.  Cest  pour  cela  qu'ils  avaient  passé  la  revue, 
et,  dans  quelques  jours,  ils  la  passeront  derechef,  pour  s'assurer  que  chacun  avcùt  son  armement  au 
complet.  —  Mais  ni  le  requérant,  m  les  siens,  ni  aucun  homme  paisible  ne  se  laissent  prendre  à  cette 
ruse  ;  Us  savent  que  les  confédérés  sont  très  éloignés  des  sentiments  qu^on  leur  prête,  et  Us  n'en  font 
mention  que  pour  montrer  cotnment  on  induit  la  bourgeoisie  en  erreur. 

Vszug  usz  Jacob  und  Mathysen  Fynnigers  von  Mûlhusen  fïïrtrag,  so  sy  ver 
der  5  catholischen  orten  gsanndten  yngelegt,  uff  dem  lag  zu  Lucem,  den  5.  juni 
1584. 

Was  aber  ein  lobliche  statl  Basel  jhrer  von  den  herren  eidtgnossen  com- 
mission halben  fiir  flysz  vnd  mùy  angwendt,  vnd  was  dieselbig  verfangen,  werden 
dieselben  zu  kûnftiger  lagleislung  wûszen  relation  zu  Ihun.  UflF  min  villfaltig 
anbalten  hab  icb  letsllich  erfaren,  hait  ouch  mich  deszen  herr  bui^ermeister  von 
Brun  nachmalls  ufiF  den  25'*°  martij  mundtlich  berichtet,  das  zum  zweilen  mail 
die  von  Mûllhusen,  das  ein  statt  Basell  hocb  befrômbt  und  sich  deszwegen  nil 
versàchen,  die  gûtUche  handlung  uszgescblagen.  Man  wôlle  aber  jhre  gsandlen  so 
ufif  den  tag  gen  Lentzburg  gritten,  wan  sie  widerumb  herab  khommen,  im  durch- 
reisen  auch  mundtlich  darumb  ersuchen.  Aber  miner  herren  gsandte,  aUs  sy  auch 
[zu  Lentzburg  ernstlich  ennant  worden  der  herren  von  Basel  gùttigklicher  under- 
handlung  sich  nit  zu  verweigern,  haben  besorgt  sy  môchten  zu  Basel  widerumb 
darumb  ersucht  und  angeredt  werden.  Sind  also  daselbsten  wider  iren  bruch  durch- 
passiert,  heber  gschrifftlich  handlen  wellen,  und  allso  zum  dritten  mail  durch 
schryben  aile  handlung  abgschlagen. 

Als  sy  nun  sowol  uff  gmeiner  eydtgnoszen  tagleistung  zu  Baden  als  zu  Lenz- 
burg,  da  die  evangelische  stett  ein  besondere  tagsatzung  ghalten,  vermerkt  das 
[mencklicher  ab  sollicher  irer  unfug  ein  miszfallens  habe,  auch  sy  sonsten  gâgen 
;den  benachpûrten  die  statt  in  grosze  gfar  versteckt,  zudem  ab  dem  lentzburgischen 
tag  nichts  bsonders  gebracht,  dan  was  sy  von  dem  gspan  des  calenders  fïirgeben, 
besorgende   es    môchte  sy  auch  by  iren  burgeren  in  verdacht  pringen,  als  ob  jnen 


444  1584 

wenig  gheiraes  mehr  vertruwet  wurde,  gangen  daruff  hin,  musteren  die  burger- 
schaft,  helten  uff  den  fûnften  aprill  hernach  iiff  den  zunften  ein  eydtpoU,  bringen 
der  stallschryber  und  ietziger  burgermeister  der  burgerschaft  in  namen  des  rhats 
fur,  min  herren  haben  sy  beide  umb  mer  ansechens  willen  (das  sonst  durch  ein 
gschrift,  wie  brûchlich  were,  verrichtet  worden)  abgefertiget,  den  burgeren  anzu- 
zeigen,  nachdem  ire  gsandten  ab  dem  tag  von  Lentzburg  beim  khommen,  jnen 
ouch  die  herren  von  Zurich  erst  dis  wuchen  zugeschriben,  wie  denn  bewiiszt,  das 
allerley  praticken  vorhanden,  derhalben  soll  kein  burger  noch  hindersàsz  keinem 
frômbden  herren  zuziechen  by  hocher  strafF,  dann  es  stonde  ietzmal  allso  das  man 
der  lûtten  daheim  bedôrffen  werde  :  es  haben  die  fiinff  ort,  die  cathoHschen,  bliil- 
tige  bôse  anschleg,  syen  dermaszen  wider  die  unseren  das  zu  besorgen  und  sich 
syn  zu  versechen,  so  es  golt  nit  wendet,  in  vier  oder  sechs  wuchen  man  zu  der 
wehr  werde  griffen  raûeszen  :  derhalben  soll  ein  jeder  sin  harnist  und  gwôr  in 
guter  gwarsami  haben.  PiS  haben  m.  g.  herren  us  diser  ursach  verschiner  tagen 
gemustert  und  woUendt  die  wehr  bald  widerumb  bsâchen  :  dernhalben  wem  etwas 
wehren  ûferlegt,  die  er  noch  nit  habe,  soll  sich  gefaszt  machen  by  der  straff. 

Dem  doch  ich,  die  mynen  und  andere  frydliebende  nit  glauben  gâben  wellen, 
in  ansechung  uns  wol  bewuszt,  die  herren  eydtgnoszen  einandern  vill  thrûwlicher 
meinen  dann  dise  lut  hiemit  fiirgâben  :  darusz  dann  generaliter  abzunemen,  wie 
andre  sachen  so  sy  etwan  dermaszen  one  schiihen  fûrgeben  dôrffen  und  liechter 
weder  dise  zuverkheren  sindt,  im  grund  der  warheit  beschaffen  syendt. 

Copie  de  la  main  de  M.  Th.  de  Liebenaii,  d'après  une  pièce  des  archives  cantonales  de 
Lucerne.  (Musée  historique  de  Mulhouse.) 

1584.  2454.  Extrait  du  récès   de   la   conférence   des  cinq  cantons  catholiques  tenue  à  Lucerne,  le  mardi 

5  juin.  5  juin  1584.  —  Les  griefs  de  Jacques  et  de  Mathias  Fininger,  de  Mulhouse,  contre  les  autorités  de  la 
ville  et  contre  certains  particuliers  sont  admis  au  récès.  De  plus  chaque  canton  prendra  en  considéra- 
tion la  conduite  de  Mulhouse,  qui  n'a  jamais  observé  l'alliance,  qui  a  toujours  laissé  ses  ressortissants 
prendre  les  armes  contre  les  cantons  et  contre  les  princes  catholiques;  ils  ont  notamment  servi  avec 
d'autres  hérétiques  dans  V armée  du  prince  Jean-Casimir,  le  cotnte  palatin  du  Bhin;  puis  on  avisera 
à  ce  qu'il  y  aurait  à  dire  de  ce  chef  à  ceux  de  Mulhouse. 

Die  eidgenôssischen  Abschiede  von  1556  bis  1586.  N"  684,  p.  833,  c. 

1684.  2455.    Conclusions  d'un    mémoire  présenté    à    la    diète   de   la    confédération,   par  lequel  Jacques 

juin.  Fininger  offre  de  prouver,  en  ce  qui  concerne  le  bois  litigieux  :  1"  qu'à  Mulhouse,  en  cas  de  contesta- 
tion entre  deux  bourgeois  pour  des  propriétés  sises  dans  le  Berenfels,  il  était  d'usage  de  les  renvoyer  au 
tribunal  extérieur  ;  2"  quand  les  juges  des  limites  de  messire  zu  Bhein  se  réunissaient,  on  l'annonçait 
à  Vavance  à  Mulhouse,  pour  que  tous  ceux  qui  avaient  des  difficultés,  pussent  se  rendre  au  plaid, 
sans  en  excepter  même  le  bourgmestre  et  les  conseillers  ;  3°  que  Fininger  s'était  borné  à  invoquer  les 
juges  des  limites;  é°  que  c'est  pour  cela,  et  non  pour  autre  cJiûse,  qu'il  est  resté  treize  jours 
en  prison;  5°  qu'il  n'a  obtenu  sa  liberté  ni  sur  les  démarches  de  sa  famille,  ni  sur  les  ins- 
tances de  la  ville  de  Bâle,  mais  sous  la  condition  de  reconnaître  pour  cette  affaire  la  juridiction  de\ 
Mulhouse,  condition  à  laquelle  il  a  pu  se  soustraire  par  une  faveur  divine.  —  En  ce  qui  concerne  Vumgeld  : 
6°  que  la  plainte  dont  il  est  l'objet  est  fausse  et  n'a  d'autre  mobile  que  la  haine;  7"  qu'elle  a  été  modifiée,] 


1584  445 

fiÊOmij  comparant  pour  la  seconde  fois,  Paeetué  ê'est  fait  oêtitier  iTun  étranger;  «•  qu'a  «$t  d'usage  à 
Mulhouse  de  recueillir  les  témoignages  par  écrit,  dans  les  affaires  importanUs,  ce  que  rexpoêomt  n'a  pu 
obtenir  pour  sa  part,  quand  cependant  c'était  son  honneur  même  qui  était  en  jeu;  9"  çpêe  lorsque  la 
cause  a  été  portée  en  appel  devant  le  œnseQ,  Vaccusateur  en  première  instance  a  siégé  parmi  les  seconds 
juges  et  a  prononcé  la  sentence  qui  déboutait  V appelant  ;  10'  que  par  un  décret  du  conseil,  à  la  séance 
duquel  les  accusateurs  avaient  également  pris  part,  Us  ont  voulu  soustraire  Faffaire  pendante  à  la  juri- 
diction ordinaire  pour  la  déférer  à  un  tribunal  exceptionnel,  et,  sur  le  refus  de  Taceusé,  H  fuX  menaei 
de  la  prison.  —  De  plus,  il  arguë  de  faux  les  allégations  à  Taide  desquelles  la  ville  soutient  ses  griefs 
contre  lui,  savoir  :  1"  que  MM.  de  Mulhouse  exercent  les  droits  de  haute  et  basse  justice  dans  le 
Berenfels,  ce  qui  est  en  contradiction  avec  le  traité  conclu  à  Ensisheim,  sur  Tordre  des  confédérés,  en 
1575,  entre  la  ville  de  Mulhouse  et  messire  zu  BJtein  ;  2^  que,  sauf  la  vaine  pâture,  tous  les  droits  dans 
le  Berenfels  compétent  à  la  ville;  qu'il  est  au  contraire  avéré  qu'elle  défère  au  tribunal  des  limites  de  zu  Rhein 
toutes  les  questions  de  propriété  qui  se  produisent  dans  ce  canton  entre  ses  propres  bourgeois,  qui,  en 
peu  de  temps,  ont  payé  au  seigneur  justicier  plus  de  400  couronnes  d'amende;  3*  que  le  juge  de  Mul- 
house s'est  toujours  déclaré  compétent  dans  les  procès  de  cette  nature;  4"  que  le  litige  actuà  a  pour 
origine  une  question  de  succession  ....  9°  que  pour  la  contravention  à  Vumgdd,  Texposant  a  été  accusé 
devant  des  juges  impartiaux  ;  lO'  qu'il  n'est  pas  d'usage,  à  Mulhouse,  de  mettre  par  écrit  la  déposition 
d'un  bourgeois  ....  Bépondant  ensuite  aux  insinuations  de  la  viUe,  qui  prétend  que  Fininger  et  ses 
frères  avaient  eu  tort  une  première  fois  dans  mie  affaire  en  tout  point  semblable,  et  qu'un  arrangement 
conclu  sous  les  auspices  de  Zurich  et  de  Bâle  les  avait  privés  de  leurs  emplois  publics  et  condamnés  à 
la  prison,  Texposant  offre  de  prouver  que  le  bois  ou  étang  dont  ils  ont  été  dépossédés  par  Varrangemewt 
en  question,  était  la  propriété  de  leur  mère  ;  qu'au  lieu  de  renvoyer  au  juge  du  lieu  la  contestation  dont 
il  était  Vàbjet,  la  ville  l'avait  soumise  à  sa  propre  juridiction  par  une  fausse  interprétation  du  serment 
de  bourgeoisie;  qu'au  cours  de  ce  procès,  elle  avait  reconnu  verbalement  et  par  écrit  le  droit  de  justice 
qui  compétait  à  messire  zu  Bhein  dans  ce  canton  ;  que  les  députés  de  Zurich  et  de  Bâle  peuvent  attester 
qu'avant  comme  après  Taccord  auquel  ils  avaient  présidé,  les  Fininger  ont  toujours  protesté  qu'Ut 
avaient  pour  eux  Dieu  et  la  justice,  et  qi/on  leur  faisait  tort  dans  leur  droit  et  leur  honneur  ;  que  c'est 
par  la  contrainte  qu'on  les  a  fait  consentir,  eux  et  les  députés,  à  Taccord  en  question,  leurs  adversaires 
les  menaçant  publiquement  de  prendre  leurs  maisons  d'assaut,  de  mettre  à  mort  jeunes  et  vieux  et  de 
tout  livrer  au  pillage,  assurés  qu'ils  étaient  de  T impunité  ;  qu'il  est  faux  que  le  susdit  traité  les  ait 
privés  de  leurs  emplois  ;  enfin  qu'il  est  avéré  qu'il  ne  leur  a  jamais  été  appliqué  que  quand  H  leur  était 
désavantageux. 
Sans  date. 

Vnnd  halttet  min  inglegte  supplication  volgend  artickell  inn,  vnnd  ersilich  in  der 
holtzhanndlung  sag  ich  das  war  sy  : 

1.  Zum  ersten  das  zu  Mùlhuszen  brûchig,  so  ein  gutt  inn  dem  Bàrenfelszer 
bezirckh  da  disz  gut  glâgen,  zwûschen  burgeren  spenig  wùrt,  die  burger  binuss 
gwyszen,  ja  jnnen  woU  bim  fràffell  hinus  gepotten  wûrt. 

2.  Wann  das  zu  Rins  scbidlùt  daselbsten  scheiden  wollen,  wiirtt  das  offenllich 
vff  dem  platz  zu  Mùlhuszen  verkûndt,  das  sicb  wer  gespenn  daselbst  babe,  binus 
verfuegt,  wie  dann  bewyszlicb  das  die  burgermeister  selbs,  ralhsberren  vnnd  anndere 
burger  nit  allein  gegen  vszlenndigen ,  sonnder  selbs  vnnder  einandern  durcb  dess 
zu  Rins  lût  scheiden. 

3.  Das  ich  by  dem  Zrin  alleinig  vmb  gscheidt  vnd  vâidrecht,  ails  briichig  vnnd 
ir  verkùndung  mit  sicb  bringt,  vnnd  arrest  vffrëcbt  annglanngl. 

4.  Das  ich  vmb  keiner  annderen  vrsach  willen  dann  (wie  gbôrl)  das  icb  denn 
Zùrin  ails  dess  ordtsgerichtsherren  vmb  gscheidt  angerûeflft ,  in  gfengknus  gworffen 
vnd  dryzechen  tag  darin  ghalten  worden. 


446  1584 

5.  Das  sy  micli  sôllicher  schwâren  gfanngenschafft  souil  ann  jnnen  gstannden, 
weder  durch  fûrpitl  noch  verbûrgen  miner  frunden  vnd  mitburgeren ,  noch  auch 
fiirgschrifflten  der  stalt  Bassell  nit  wellen  ledig  lassen,  sonnder  dardurch  vom  orden- 
lichen  rechlen  vnnd  ein  eidt  zuschweren  Iringen  wôllen  dise  sach  vor  dem  gericht 
zu  Mûlhuszen ,  die  dess  ordts  denn  gerichts  zwanng  nit  haben ,  vszzefueren ,  das 
doch  golt  gnâdigclich  gewenndet. 

6.  Inn  der  vmbgàltt  sach ,  ist  war  das  vsz  nyd  vnnd  hassz  die  klag  vff  mich 
fâltschlich  erdichl  sy. 

7.  Das  ails  ich  ein  frômbden  bystannd  by  mir  ghan,  die  klag  zum  anderen 
mal  geennderet  worden. 

8.  Das  zu  Mûlhuszen  inn  wichtigen  sachen  bruchig  die  kundtschafflen  schrifft- 
lichen  zuuerfassen ,  mir  aber  inn  diszer  eer  rurenden  sach  vff  min  anrueffen  von 
dem  grichl  aberkendt  worden. 

9.  Das  nachdem  ich  von  diszer  vrttell  fur  ralh  appelliert,  der  cleger  selbs  ann 
der  appellation  gsâssen  vnnd  die  aberkenntliche  vrttell  (das  namblich  woll  gesprochen 
vnnd  ûbell  geappelliert)  selbs  vsztruckt  vnnd  denn  bescheidt  geben. 

10.  Das  die  cleger  die  schwâbende  sach  vonn  dem  ordenlichen  gericht,  vor 
dem  die  clag  offentlich  beschechen,  durch  ein  raths  erkanndtnus ,  inn  dem  aber  sy 
selbs  gesâssen ,  fur  ein  vnordenlich  (namblich  das  frâffel)  gericht  ziechen  wôllen, 
vnnd  da  ich  mich  dessen  nit  begeben  kônnen ,  mich  inn  gfenngknus  zulegen 
getroûwt. 

Enntgegen  inn  dess  stattschrybers  vnnd  consorten  vor  v.  g.  ingelegtem  schrifft- 
lichem  bericht  (so  sy  die  gôttlich  warheit  gnent),  ist  neben  annderen  villen  vnbe- 
griindten  reden  vnwarhafftig  yngebracht  : 

1.  Erstlich  das  minen  g.  herren  von  Mûlhuszen  im  Bârenfelszer  bezirckh,  da  disz 
spenig  gut  glâgen,  hoche  vnnd  nidere  gerichtpar  vnnd  oberkeit  zugehôrig,  vnnd  sy 
alleinig  da  zugepietten  vnnd  zuuerpietten  haben  sollen. 

Hierinn  stattschryber  vnnd  connsorten  wûssentlich  vnnd  vorsâtzlich  crimen  falsi 
beganngen ,  inn  dem  sy  eben  die  wort  vnnd  gerechtigkeiten  die  inn  dem  vertrag 
in  anno  75  zu  Ensiszheim  vsz  beuelch  der  herren  eidtgnossen ,  zwûschent  minen 
herren  von  Mûlhuszen  vnnd  dem  junckern  zRin  vffgericht,  vnnd  dem  eben  die  zwen 
jetzige  burgermeister  herr  Othmar  Finckh  vnnd  herr  Peter  Ziegler  bygwont  vnnd 
den  innamen  der  statt  angnommen  vnnd  bewilgt,  dem  zRin  fur  sin  gerechtsamj  (on 
einichs  widersprâchen  deren  von  Mûlhuszen)  gesetzt  worden,  inn  gegenwûrtiger 
schrifft  fur  sich  zustellen  vnd  anzuziechen  mit  geschûhen. 

2.  Das  niemanndes  nichts  im  Bârenfâls ,  dann  sy  allein  (vszgnommen  denn 
weidganng)  jetziger  zyt  haben  sôlle ,  da  doch  die  burger  zu  Mûlhuszen  daselbslen 
vor  dessen  zu  Ryn  gscheidt  oder  vâldtrechten  die  spân  vmb  gûter  erôrlteren  mûeszen, 
ja  die  oberkeit  selbs  die  burger  hinus  wyszt,  oder  bim  frâffell  gepût,  vnnd  on  lanng 
jmme  zRin  sy  selbs  ûber  die  vierhundert  kronen  frafifels  gut  gmacht. 

3.  Das  biszhar  aile  gspânn  so  burger  vmb  guetter  im  Bàrenfelsz  glâgen  wider 
einander  erwerckt  zu  Mûlhuszen  vszgfûrt  worden. 


1584  447 

4.  Das  diszer  gspann  (dessen  sich  die  widerparlhyg  gern  zu  iisserslem  behâlff 
gebruchen  wolte)  ein  erbfall  antrâfîe 

9.  Das  ich  vmb  das  vmbgâlt  vor  vnparihygischen  richlern  sye  beclagt  worden. 

10.  Das  zn  Miilhuszen  nitt  brûchig  eines  burgers  zOgen  sag  schrifTllichen 
zufassen. 

Vnnd  demnach  nit  alleinig  ich,  sonnder  ouch  mine  brûeder,  in  diszer  gschriffl 
vnuerschuldt  vnd  neben  der  warheit  angezogen  worden,  ails  die  zuuor  ouch  inn 
einer  glychformigen  sach  vnrecht  gehapl  vnd  harumben  inn  dem  vertrag  so  die 
slatt  Zurich  vnd  Bassell  durch  jre  gsanndten  verhanndlet,  von  vnnseren  eeren 
empteren  gestossen,  vnnd  mit  acht  personen  inn  gefenngknus  gfurt  vnnd  deren  eer 
init  enllediget  worden  bisz  wir  ein  benannte  summa  galls  zur  strafT  erlegl,  da 
[begerren  wir  nitt  den  vertrag  yetziger  zyt  zu  anullieren,  sonnder  vnnser  eer  vnnd 
[lûmbden  zuschirmen  vnnd  zùrrelten,  auch  samptlichen  zubewyszen. 

Das  das  holtz  oder  wyger  gut  welliches  wir  im  vertrag  ubergeben  muessen 
[(vnnd  fûnffhundtert  kronen  wàrt  sin  mag),  vnnserer  muter  eigenthumblich  zum 
[theil  ererbt,  zum  theil  erkoufft  gutt  sy. 

Das  ails  man  vor  dem  ordenlichen  richter,  wie  lanndtsbriichig,  begertt  zûberech- 
[tigen,  sye  one  grund  furgeben   das   man  vermôg  dess  burger  eidts,  jrer  priuilegien 
muà  habender  vertrâgen   vnnd   gerechtigkeit  halb   das   zu  Miilhuszen  berechtigen 
imiiesze. 

Das  sy  dargegen   inn  wârendem  spann  dem  zRin,  ails  dess  ordts  ordenlichem 
[richter,  dess  gerichts  zwangs  vnnd  aller  oberkeitlichen  gerechtsammj  schriffllich  vnd 
mndtlich  gestannden,   wie   sy  dann  noch   sind,  vnnd  eben   selbiger  zyt  vnns  mit 
lllem  ernnst  vnd  gwalt  deszhalben  begàrtt  vmb  lyb  vnnd  làben  zubringen  vnnd  zu 
U  zeschlagen. 

Das  die  herren  legaten  von  Zurich   vnnd  Bassell,  vor  vnnd  nach  dem  vertrag 
ms  bekanndtlich   gsin   vnnd  zugknus  geben  mueszen,   wir   haben  gôttlich   vnnd 
)illich   recht,  ja    man   nemme  vnns   das   vnnser  wider   billichkeit,   gott,    eer  vnnd 
Irecht. 

Das  vnns  vnd  denn  herren  gsanndten  der  vertrag  mit  gwaltt  abzwungen  worden, 
in  dem  die  oberkeit  das  gleidt  (daruff  wir  inn  jr  gwaltsammj  vnns  begeben)  ann 
vnns  gebrochen,  die  wider  parthy  aber  vnns  offentlich  belrôûwt  durch  die  hûszer 
zelouffen,  jung  vnd  altt  todt  zuschlagen  vnnd  zunemmen  was  da  sy,  mit  vermeldung 
das  sy  zu  diszem  hanndell  von  der  oberkeit  angwissen  worden. 

Das  vnwarhafflig  furgeben  werde,  das  wir  durch  den  vertrag  von  vnnseren 
eeren  empteren  gestossen. 

Das  man  denn  vertrag  weder  ann  vnns  noch  anderen  denn  vnnsern  nie 
ghaltten,  vszgnommen  warinnen  vnser  derselbig  zuwider  vnnd  zschaden  gstelt. 

Copie  contemporaine  en  papier,  formant  nn  fascicule  de  8  feuillets  in-foL  sans  marque 
d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 


448  1584 

1584,  2456.  Extrait  du  récès  de  la  reddition  annuelle  dex  comptes,  commencée  à  Bade,  le  17  juin  1584. 

17  juin,  —  Les  députés  des  cinq  cantons  catholiques  reprocJient  au  greffier  de  Mulhouse,  qu'à  leur  retour 
d^une  diète,  à  Aarau  ou  à  Lenzhourg,  le  bourgmestre  et  lui  avaient  assemblé  les  corps  de  métiers 
pour  leur  ery oindre  d'apprêter  leurs  armes  défensives  et  offensives,  attendu  que  les  cinq  cantons 
auraient  résolu  de  procéder  par  voie  d'exécution  contre  la  viUe  ;  ils  demandent  à  savoir  si  cette  commu- 
nication a  été  faite  ou  non.  Le  greffier  répond  qu'il  est  vrai  que  les  tribus  ont  été  réunies,  et  que  le 
conseil  et  lui  s'étaient  rendus  dans  leur  sein  pour  leur  prescrire  de  s'armer;  mais  on  n'avait  en  vue 
que  les  nombreuses  troupes  étrangères,  espagnoles  surtout,  qui  passaient  journellement  par  la  ville  et 
dont  on  ne  connaissait  pas  les  desseins;  il  prend  Dieu  à  témoin  qu'il  n'a  jamais  été  question  d'une 
entreprise  des  cinq  cantons,  et  il  espère  que  ces  explications  suffiront  pour  innocenter  ses  commettants. 

Die  eidgenôssischen  Abschiede  von  1556  bis  1584,  N"  685,  p.  836,  z. 


1584.  2457.  Instructions  du   bourgmestre  et  du  conseil  de  Mulhouse  au  greffier  Osée  Schillinger,  envoyé 

19  juin,  à  la  diète  de  Bade,  en  suite  d'une  dépêche  des  huit  cantons  catholiques  concernant  Jacques  Fininger. 
—  Pour  répondre  à  cette  lettre,  reçue  le  mercredi  précédent,  par  laquelle  les  huit  cantons  avaient  exprimé 
à  la  ville  leurs  regrets  de  ce  qu'elle  ne  se  fût  pas  accommodée  avec  Fininger,  en  dépit  de  leurs  propres 
instances  et  de  celles  de  la  ville  de  Baie,  le  bourgmestre  et  le  conseil,  en  s' excusant  d'ailleurs  de  n'envoyer 
qu'un  seul  député,  le  chargent  de  représenter  à  leurs  confédérés  que  ni  Fininger  ni  sa  famille  n'ont  fait 
la  moindre  démarche  ou  sollicitation  auprès  de  la  ville,  qui  par  conséquent  n'a  pas  pu  leur  opposer  une 
fin  de  non-recevoir.  Il  communiquera  aux  huit  cantons  la  correspondance  échangée  avec  elle,  et  qui 
démontre  que  Mulhouse  n'est  nullement  dans  son  tort.  Mais  quant  à  la  contestation  en  eUe-tnême,  qui 
intéresse  au  plus  haut  point  les  libertés  et  les  coutumes  de  la  ville,  il  y  aurait  de  graves  inconvénients  à 
la  laisser  mettre  en  discussion,  et  de  même  s^i  l'on  articulait  de  nouveaux  griefs  contre  Mulhouse,  l'envoyé 
ne  les  écoutera  qu'&d  référendum,  sous  promesse  que  ses  commettants  se  justifieront  à  la  prochaine  diète. 
19  juin  1584. 

Instruction  was  sich  vnnser  besonderer  vnnd  lieber  getreuwer  slaltschryber 
Oseas  Schillinger,  vff  der  slett  vnnd  lannden  der  acht  alten  orten  loblicher  eidt- 
gnosschafft  rath  vnd  sandtpotten  vff  ietzigem  tag  der  jarrecbnung  zu  Baden  in 
Ergeûw  versambt,  von  diser  nachwerenden  tagsleistung  zugeschickhten  schriben, 
vf  Jacob  Finigers  verer  nachuolgen  vnd  beclagen,  verhalten  solle. 

Erstlichen  solle  er  den  groszmechtigen  gestrengen  edlen  eerenuesten  frommen 
fursicbtigen  ersammen  wysen  herren  vonn  den  stett  vnd  lannden  der  acht  alten, 
sowol  auch  den  andern  fùnfT  orten  gemeiner  loblichen  eidtgnosschafît  rath  vnnd 
sandtpotten  vff  ietzt  haltender  jarrechnung  zu  Baden  inn  Ergûw  by  einanderen 
versamblet,  vnnsern  gnedigen  gûnstigen  herren,  guten  frûnden  vnnd  getrûwen  lieben 
eidtgnossen,  vnnsere  vnnderthonige  gutwillige  diennsl  vsz  eidtgnossischer  hertz- 
licher  treiiw  vnnd  liebe  vermelden, 

Vnd  demnach  diewyl  vsz  jûngstem  schriben,  wôlches  vnnsz  ererst  vff  nechst- 
uerschinen  mitwochen  presentiert  worden ,  verstanden  wiirt  dasz  obwolgedachte 
vnnsere  gnedige  gûnstige  herren  vnnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen  der  acht  alten 
orten  râlh  vnnd  sanndtpotten  sich  keins  anderen  versehen,  dann  dasz  nun  mer  der 
spann  zwischen  vnns  vnnd  Jacob  Finiger  vf  dero  hieuor  gethonndt  frûndtlich  furpit 
schreiben,  auch  vnnserer  getrûwen  lieben  eidtgnossen  der  statt  Basel  ersammen  raths 
gesandten  zu  vnnsz  abgefertiget,  giietlichen  vereint  etc. 


1584  449 

Wie  doch  jr  g.  st.  vnnd  e.  wt.  dem  enlgegen  vonn  angeregtem  Finiger  mit 
beschwerden  verstendiget ,  alsz  wann  soUiches  bej  vnnsz  nit  verfenglich  sein 
mogen ,  deszwegen  deren  ernsllich  ansinnen  wiir  woltcn  on  verzug  vnnsere  eeren 
gesanndlen  daselbsthin  gon  Baden  inn  Ergoiiw  vff  dise  ielzt  Iialtende  jarrechnung 
mit  volmacht  abferligen,  dasz  demnach  ailes  dasz  jenig  hierinnen  was  zu  binlegung 
dises  spans  dienstlichen  sein  raôchle  gehandlel  etc.  :  hieriiber  fiirzubringen  dasz, 
ob  wol  wûr  vff  empfanngen  schryben  byneben  vnnd  mit  zeigern  disz  vnnserem 
stallscbryber  etliche  vsz  vnnserem  mittel  mit  voUem  gwalt  vnnd  weiterem  beuelch 
in  disern  spânnen  etwas  hanndlung  zu  pflegen  mer  dann  gern  abgeferliget ,  so 
sindt  wiir  doch  diszmalen  mit  ehehafften  geschefften  beladen,  vnd  in  so  einer 
kurtzen  zit  deromassen  so  vngelegenlichen,  dasz  vnns  vf  diszmalen  jemanden  wilers 
abzuferligen  vnmiiglichen. 

Damit  vnd  aber  in  diser  sachen  etwas  gehandlel,  vnnd  nil  zubedenckhen  sein 
raôchle  allsz  wan  dises  mit  vlisz  verhindert  vnnd  vfgezogen ,  hat  mergemeller 
vnnser  slattschriber  disen  vereren  beuelch  vnnd  vollen  gwalt  gegen  mer  wolge- 
dachten  vnnsern  gnedigen  giinstigen  herren  vnnd  getriiwen  lieben  eidlgnossen, 
innammen  vnnser  sich  aller  anerpoltener  eidtgnossischer  diensten  vnderzogner,  auch 
angewenter  miie  vnnd  arbeiten,  ganntz  vnderthânig  vnnd  am  aller  hôchslen  zube- 
danckhen. 

Allsz  dann  volgents  anzeigen,  wie  glichwol  war,  dasz  nach  vnnserer  gesanten 
vonn  vorig  gehallner  lagszleistung  hinweg  scheiden  ,  vf  Jacob  Finigers  weiter 
anhalten  durch  vnnsere  herren  vnnd  getriiwen  lieben  eidtgnossen  burgermeister 
vnnd  rath  der  loblichen  stalt  Basel  ein  ander  fûrpit  schriben  den  Finiger  inn  allen 
gnaden  zubedenckhen,  vnnd  vnnsz  daruf  gegen  ime  Finiger  rail  frey  millerer 
bezûchung  zuuerhalten,  zukommen,  in  wôlchem  vsztruckhenlichen  vnder  anderem 
auch,  dasz  vnnsern  getriiwen  lieben  eidtgnossen  burgermeister  vnnd  rath  loblicher 
slatt  Basel  eherenden  herren  gesanten  angehenckht  vimd  beuolhen  von  sin  Finigers 
wegen  vor  vnnsz  alhie  zuerschinen,  denen  wiir  in  jrem  ftirbringen  glauben  geben 
etc.,  vermeldet  :  vff  disz  schriben  vnnd  angehenckhter  vszrichlung,  vnnd  das  iemanden 
von  sin  Finigers  wegen  etwas  weder  wenig  noch  vihl  bej  vnnsz  fiirgebracht,  oder 
das  wiir  ein  sollich  billich  fiirpitlich  begeren  abgeschlagen,  nit  zuerinndern. 

Was  aber  ein  lobliche  stalt  Basel,  alsz  vnsere  innsonders  giinstige  herren  vnd 
getriiwen  lieben  eidtgnossen,  vnnd  wiir  des  Finigers  wegen  hernacher  einandern  in 
wechsel  geschrifflen  berichtet,  wûrt  zeiger  disz,  vnnser  staltschriber,  neben  vffge- 
leglen  schriben,  wie  zuglich  auch  vnser  vnschuldt  fiirzupringeû,  vnnd  allsz  wann 
wûr  selbers  zuogegen  mit  warheit  zuouerantworten  wiissen. 

Vnnd  diewyl  dann  dise  gespânn  des  holtzes,  auch  verschlagenen  vmbgelts  halber 
vnserer  stalt  Miilhusen  wolhargebrachlen  freiheilen  vnnd  gewonheiten  (an  denen 
einer  slatt  Miilhusen  nit  wenig,  sonder  hochlichen  vil  gelegen)  angelangl,  dardurch 
die  inn  kunfftigem,  wa  dem  nit  fiirkomen,  in  mercklichen  nachleil,  abgang  vnnd 
schaden  gereichen,  vnnd  vnnsern  biirgern  mer  zu  vnruow  dann  zufriden  dienen 
mochle;  das  allso  wol  zubekhenen  diser  hanndel  zeigern  disz,  vnnserem  gesanten, 
alleinig  iiber  sich  zunemmen  vnnsers  erachtens  beschwerlichen  fallen. 

V.  ST 


450  1584 

Derowegen  so  sich  villicht  neben  disem,  auch  etwann  andere  gespânn  mer,  so 
vnnsz  noch  zur  zeit  verporgen,  wider  vnnser  zuuersicht  sich  zutriiegen  vnnd  vnnsz 
zuwûssen  vonnôten,  dartzu  auch  schrifft-  oder  mundtlichen  zuuerantworlen  gebûren 
wolte  :  dasz  ails  dann  vnnser  gesandt  ein  solches  vf  hindersich  pringen  anhôren 
vnnd  fiir  sich  selbers  nit  witers  vertedingen  oder  veranlworten,  sonder  bisz  vf  ein 
andere  tagszleistung,  wa  dise  gespân  hierzwischen  nit  durch  gebiirliche  miltel 
geennderl,  anston  verbliben  lassen,  vnnd  allso  tiber  ailes  so  er  verstendiget,  sowol 
auch  siner  verrichtung  vnnd  allen  anderen  fiirfallenden  sachen  hariiber  gebûrende 
relation  thun,  vnnsz  daruf  zu  kiinfftiger  tags  leislung  dester  besser  vnnd  gelegen- 
licher,  wie  zuglich  auch  zeiger  disz,  vnser  gesandt ,  sich  vff  diser  tagszleistung  aller 
gebiir  noch  wol  zuuerhalten  wûssen  wurt  :  sonsten  ob  wolgedachten  vnnsern  gne- 
digen  herrn  vnnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen  vnderthânige  gehorsarae  gutwillige 
dienst  zuerwisen  sindt  wûr  die  tag  vnnsers  lâbens   so   vrpittig  willig  vnnd  geneigt. 

Vnd  dessen  zu  warem  vrkhundt  mit  vnnserm  der  statt  Mûlhusen  fûrgetruckhtem 
secret  innsigel  besigelt,  vnnd  geben  den  19'^°  junij  anno  etc.  84. 

Burgermeister  vnd  rath  der  statt  Mûlhusen. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Malhouse.) 

■iKQA  2458.  Les  députés  des  huit  cantons  primitifs,  réunis  à  Bade  pour  la  reddition  des  comptes,  mandent 

25  iuin  "**  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  leur  surprise  d'apprendre,  par  une  nouvelle  plainte  de  Jacques 
Fininger,  que  nonobstant  V intervention  antérieure  de  la  diète  et  des  envoyés  de  Bâle,  leur  différend 
avec  leur  bourgeois  n'était  pas  encore  réglé  :  pour  mettre  fin  à  cet  interminable  conflit,  ils  les  invitent  à 
envoyer  immédiatement  à  Bade  quelqu'un  des  leurs,  muni  de  pleins  pouvoirs,  en  promettant  de  ne  rien 
négliger  pour  arranger  définitivement  Vaffaire. 
25  juin  1584. 

Den  frommen  fursichtigen  ersammen  vnnd  wysen  burgermeister  vnd  rath  der 
statt  Mûlhuszen,  vnnsern  innsonnders  gûten  frûnden  vnd  getriiwen  lieben  eydt- 
gnossen. 

Vnnser  frûnndtlich  willig  dienntst,  sampt  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  guts  ver- 
môgen  beuor. 

Frommen  fursichtigen  ersammen  vnnd  wyszen,  innsonnders  gûten  frûnndt  vnnd 
gethrûwen  lieben  eidtgnossen,  wir,  anstatt  vnnser  aller  herren  vnnd  obren,  hetten 
vnns  keins  annderen  versechen,  dann  das  nun  uwer  der  spann  vnnd  hanndlung 
zwuschent  ûch,  vnnsern  gethrûwen  lieben  eidtgnossen,  vnnd  dero  burger  Jacob 
Fininger  vff  vnser  hieuor  gethon  frûnndtlich  fiirpilt  schryben,  ouch  vnnser  gethriiwen 
lieben  eidtgnossen  der  statt  Bassell  ersamm  rathsgsanndten  zû  iich  abgeferttiget, 
vonn  vnnser  aller  herren  vnnd  obren  wegen  beschechen  ansûchen,  gûettlich  vereint 
vnnd  verglichen  :  werden  wir  doch  vfl"  diszerm  tag  von  gesagtem  Fininger  abermals 
mit  beschwârdt  verstenndiget,  das  solliches  by  uch  vnnsern  gethrûwen  lieben  eydt- 
gnossen  nitt  verfenngclich  sin  môgen. 

Wyl  dann  wir  von  jmme  Fininger  vmb  hilff  vnnd  rath  angesûcht  vnnd  gepâtten 
worden,  ouch  wir   nun   mer  der   sachen    gern    gerûewiget  verblyben    mochtend,   so 


1584  451 

langl  daruff  annslall  vnnser  aller  herren  vnnd  obren  vnnser  ganntz  friinndtlich  eidt- 
gnôssisch  vnnd  ernsllich  ansinnen,  pitl  vnnd  vermannen  ann  ùch,  vnnser  getbrûvi 
lieb  eidlgnossen,  jr  wellend  fûrderlich  vnnd  one  verzug  ûwer  eeren  gsanndten  zd 
vnns  alher  vfT  disze  jetzlhalltende  jarrechnung  mit  voUmechligem  beuelch  vnnd 
gwallt  inn  diszer  sach  zehanndlen  abferltigen,  wie  wir  vnns  zu  ûch  versechen,  sy 
nilt  vszblyben  werden,  da  dann  ann  vnns  ganntz  nûtzit  erwinden  soU,  ailes  das 
har  innen  zebanndlen  was  zû  hinlegung  sôllicbes  spanns  dienntstlicb  sin  môchle  : 
sollicbes  wir  ûch,  vnnser  gethriiwen  lieben  eidlgnossen,  guter  frûnndtlicber  woll- 
meinung  zuschryben  wellen,  vnnd  sygen  ûch  mitl  allem  gûtem  frûndtlichem  eidt- 
gnôssischem  willen,  liebs  vnnd  diennlslen  gneigt  :  vnns  damit  gôttlicbem  schirm 
befelchende. 

Dalum  vnnd  mit  desz  frommen  eeren uesten  vnd  wyszen  vnnsers  insonnders 
gelrûwen  lieben  lanndtuogts  z&  Baden  inn  Ergoûw  Dauid  Tscharaners,  des  ratbs 
der  statt  Bernn,  eignem  insigell  innammem  vnnser  aller  verschlossen,  denn  25**° 
junij  anno  etc.  1584. 

Vonn  stett  vnnd  lannden  der  acht  alten  ordten  vnnser 
eydtgnosscLalt  ràlh  vnd  sanndtbotlen  diszer  zyl 
vsz  beuelch  vnnd  vollem  gewaltt  vnnser  aller 
herren  vnnd  obern  vff  dem  tag  der  jarrechnung 
zù  Baden  inn  Ergoûw  versampl. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mnlhoose.) 

2459.  Eécès  d'une  diète,  tenue  à  Bade  pour  la  reddition  annuéOe  des  comptes,  à  dater  du  ^^'^^ 
dimanche  17  juin  1584.  —  Dans  cette  session ,  Jacques  Fininger  fut  admis  à  présenter  par  écrit  ^  juillet 
ses  griefs  contre  la  viBe  de  Mulhouse  ;  il  fit  remarquer  qu'ils  fournissaient  la  preuve  de  la  fausseté  de 
l'accusation  dont  U  était  l'objet,  et  qui  était  inspirée  par  la  haine  et  par  le  mensonge,  mais  qui  n'en 
avait  pas  moins  eu  pour  effet  de  Véloigner  de  son  ménage  et  de  sa  famiBe,  et  de  faire  mettre  tous  ses 
biens  sous  le  séquestre.  En  conséquence,  il  faisait  appel  à  la  diète  pour  obtenir  que  sa  cause  fût  ren- 
voyée au  jugement  d'un  tribunal  impartial.  —  De  son  côté,  le  greffier  Osée  SchUUnger,  qui  avait  été 
chargé  par  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  de  les  représenter  à  la  diète,  répliqua  qu'il  t^avait 
pas  de  pouvoirs  suffisants  pour  répondre  au  plaignant,  et  demanda  un  sursis  pour  avoir  le  temps  de 
reporter  ses  griefs  à  ses  commettants.  —  La  diète  fit  droit  à  cette  requête  et  remit  Vaffaire  à  la  pro- 
chaine session  ;  d'ici  là,  les  parties  se  procureront  tous  les  témoignages  nécessaires  pour  mettre  les  can- 
tons confédérés  à  même  de  se  prononcer  en  pleine  connaissance  de  cause. 

4  juillet  1584. 

Abscheyd  dess  gehaltenen  tags  der  jarrechnung  zuo  Baden  inn  Ergoûw,  ange- 
fangen  vff  sonntag  den  17.  junij  anno  1584. 

Vff  disen  tag  sinndt  vor  vns  der  dreyzehen  ordlen  gemeiner  vnser  loblichen 
eidtgnoschafft,  namlich  Zurich,  Bern,  Lutzern,  Vrj,  Schw}iz,  Vnderwalden,  Zug, 
Glaris,  Basel,  Fryburg.  Sollothurn,  Schaffhusen  vnd  Appenzell,  rathspoltschafilen 
erschinen  vnser  lieber  besondrer  Jacob  Fininger,  burger  zu  Mûlhusen,  an  einem, 
80  dann   der  fromen   fùrsichtigen    ersamen  vnd   weysen   vnnser  innsonders  gulten 


452  1584 

freunden  vnd  getreiiwen  lieben  eidtgnossen  burgermayster  vnd  rath  der  slalt  Miill- 
husen  abgesandter,  der  erenuest  vnd  fûrnem  Oseas  Schilling,  stallschreyber  daselbst, 
innammen  seiner  herren,  an  dem  andern  theill  :  vnd  nach  dem  beriierter  Fininger 
ettliche  klag  vnd  beschward  artickell  gegen  vnd  wider  vermeldt  vnser  getreùw  lieb 
eidtgnoszen  von  Miillhusen  vor  vnns  inn  gschrifft  zuuerhôren  inngelegt,  hatt  er  vns 
daruff  verner  fiirtragen  laszen,  er  achte  wir  ails  die  verstândigen,  v/erden  vss  sol- 
licher  ingelegten  supplicacion  vnd  beschwârdt  articklen  gnûgsamlich  vnd  nach  lengs 
.vermerckt  vnd  verstanden  haben,  welcher  massen  vnd  gstalt  er  inn  gedachter 
vnnser  gelreûwen  lieben  eidtgnossen,  als  siner  g.  herrn  vnd  oberkeitt  straff,  wider- 
willen  vnd  vngnad  ettlicher  articklen  halber,  die  alain  vss  lutterem  neydt  vnd  hass 
eltlicher  vngewonter  personen  one  grundt  der  geliebten  warheitt,  jme  vnuerschuldt 
vnd  vntierdient  vffgelrochen  vnd  zuogeraeszen  werden,  vnd  ûber  jnne  falltsch  vnd 
schmâhlich  erdacht  worden  sigen,  komen  vnd  gefallen,  inmassen  das  er  nitt  alain 
von  syner  hushab,  wyb  vnd  kleynen  vnerzognen  kindern  verthriben  vnd  verstoszen, 
sonder  auch  jme  zuo  seinem  grossen  schaden  vnd  nachtheil  von  gedachlen  vnseren 
eidtgnoszen  iiber  sin  haab  vnd  guott  ein  arrest  angelegt  worden,  vnd  jme  dasselbig 
biss  har  innbehept  vnd  vorbehalten ,  welliches  ailes  jnne  zum  hochsten  mitt 
schmârzen  bedure  vnd  bekhûmbere,  vnd  diewyl  er  dann  solcher  vfïlagen,  bezûch- 
tungen  vnd  beschuldigungen  sich  vor  gott  und  der  weltt  vnschuldig,  auch  solches 
mitt  guttem  bestândigen  grundt  der  warheitt  ailes  ersinnt  vnd  erdacht,  abzeleynen, 
zewidertreyben  vnd  zeuerantwûrten  wûsse  :  so  gelange  an  vns,  an  slatt  vnser  aller 
herren  vnd  oberen,  sin  gantz  vnderthânig  flehenlich  pitt  vnd  anriieffen,  wir  als 
beschiitzer  vnd  handthaber  der  wider  recht  gethrenngten,  wellten  jme  Fininger  zuo 
beweysung  vnd  vssfùerung  seiner  vnschuldt  vnd  ailes  verunglûmpffens  vfflagen  vnd 
bezychtungen  nachmalen  zuo  ainem  vnparthigischen  rechten  verholfTen  sin,  jnne 
wider  gwaltt,  bethrangnuss  vnd  vnbillichs  fiirnemmen  schùlzen  vnd  schiirmen  etc. 
Vff  solches  nun  vnser  lieben  eidtgnossen  von  Miillhusen  gsandter  vor  vns 
anzeigl,  er  habe  innamen  seiner  herren  vnd  obern,  weszen  sich  gedachter  Finninger 
abermalen  vor  vns  erclagt,  verstanden,  vnd  diewyl  er  dann  vff  sollichen  gethonen 
fiirtrag,  darinnen  syne  herren  vnd  obern  vilfaltiglich  verletzt  vnd  angriffen,  mitt 
kheynem  beuelch  noch  gwalt  zu  antwurten  oder  sich  inzelaszen  nit  abgefertigt,  so 
begâre  er,  innamen  seyner  herren,  solcher  handlung  eines  vffschlags,  dieselbig  mitt 
allem  anhang  fur  sy  hindersich  zepringen,  dieselben  sich  darinn  ersàhen,  vnd  dem- 
nach  vff  nechsten  tag  mitt  gepiirendem  bescheydt  vnd  antwurt  harûber  begegnen 
werden  etc. 

Vnd  so  nun  wir  die  gsandten,  innamen  vnser  herren  vnd  obern,  gedachten 
Fininger  vnd  auch  vilgenanter  vnser  gelreûwen  lieben  eidtgnossen  von  Miillhusen 
gesandter  inn  disem  jrem  beschwârlichen  erclagen  vnd  ingelegten  articklen,  vnd 
dariiber  gegebnen  antwurt,  glych  wie  auch  zuuor  gehaltnen  taglaistungen  abermalen 
nach  lengs  angehôrt  vnd  verstanden  :  so  habend  wir  daruff  der  sachen  vff  vnser 
eidtgnossen  von  Miillhusen  gsandten  begâren  biss  zu  nechst  kiinfftiger  gemeiner 
eidtgnosischen  taglaistung  ain  vffschlag  geben,  da  sy  dann  vnder  zwtischendt  zu 
beidersydts  vmb  diser  striltige  handlung   an   ordten   vnd  enden   vnder  deren   ober- 


1584  468 

keitten  die  kundlschafTler  gesôszen,  noch  form  rechiens  kundlschafil  vnd  was  sy 
zuogenieszen  vermeinen  ,  verhôren  vnd  innemmen  laszen  sollen  vnd  môgen,  vnd 
als  dann  vff  nechstem  tag  milt  gantzer  handlung  widenimb  vor  vns  erschinen, 
damill  vnser  herren  vnd  obren  gsandten  demnach  wytter  inn  der  sach  der  gepûr 
nach  handlen  môgen,  vnd  dieweil  dann  berûerler  Fininger  sich  diser  vfilagen  vnd 
beziichungen  halber  vff  kundlschaffl  referiert,  vnd  damill  er  dann  solliche  an  denen 
orten  vnder  der  oberkeiU  ein  jeder  gesessen,  desto  fïieglicher  vnd  vnuerhinderl 
innemmen  môgen ,  so  isl  an  aile  vnd  jede  oberkheitten,  verwâser  vnd  amplleiîlh 
vnder  denen  die  gezeugen  von  denen  er  kundlschaffl  zuhaben  nolwendig,  won- 
hafTt,  vnser  freiindllich  vnd  fleyszig  ansuochen  vnd  begâren,  die  wôllen  jme,  zusleûr 
vnd  fïirderung  rechtens,  zu  demselben  nach  gewonheill  vnd  bruch  rechiens  fîirder- 
licheu  beholffen  vnd  beralhen  sin,  slalt  vns  hingegen  freûndllich  haben  zuerkhennen 
vnd  beschulden. 

Vnd  dess  zu  wahrem  vrkhundl,  so  hall  der  fromm  erenuest  vnd  weys  vnser 
getreiiwer  lieber  landtuogl  zuo  Baden  inn  Ergôuw  Dauid  Tscharnner,  dess  ralhs 
der  statt  Bern,  sein  aigen  insigel  innammen  vnser  aller  offenllich  hierunder  inn 
disen  abscheydl  getruckt,  der  geben  ist  den  vierten  lag  julij  vnd  im  jar  als  obslalh. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhonse.) 

8460.  Pour  donner  au  D-"  Jean-Ostcald  Schreckenfuchs  et  à  Jacques  Fininger  le  moyen  de  produire       1584. 
les   témoignages  sur  lesquels  ils  prétendent  appuyer  leur  plainte,  les  députés  des  treize  cantons  réunis    5  juillet. 

IfS 

à  Bade,  ayant  ajourné  l'affaire  à  la  diète  convoquée  pour  le  ^  aoi^,   informent  le  bourgmestre  et  le 
œnseil  de  Mulhouse  qu'ils  auront  à  s'y  faire  représenter  par  des   mandataires  accrédités  ;   d'ici  là  Us 
ne  devrotU  rien  entreprendre  contre  la  sûreté  des  personnes,  ni  contre  les  biens  des  plaignants. 
5  juillet  1584. 


Den  fromen  fïirsichtigen  ersamen  vnnd  wysen  burgermeisler  vnd  rath  der  slalt 
[ûllhussen,  vnseren  insonnders  gulten  frùnden  vnnd  gethrùwen  liebenn  eidtgnossen. 


I 

^■|       Vnnser  frûnndllich  willig  dienntsl,  sampt  was  wir  erenn,  liebs  vnnd  gutls  ver- 
^Knôgenn  beuoran. 

^t  Fromen  fursichtigen  ersamenn  vnd  wysen,  insonders  gull  friinnd  vnnd  gelhrûw 

lieb  eidtgnossen,  demnach  sich  dann  zwûschennt  ûch,  eins,  vnnd  danne  vwern  bur- 

gernn    Johann    Oschwald   Schreckhennfuchs ,    der   artzneyenn    doctor,   vnnd  Jacob 

Finingern,  an  dem  annderen  Iheill,  spann  vnnd  miszhell  zugethragen  vnnd  halllen, 

arumben  sy  dann  zu  diser  jetzt  halltennden  lagleistung  abermals  vor  vns  erschinen 

nnd   jre  beschwardenn    vnnd    clegtenn    inn  bysinn    vwers    abgsanndlen  vor  vnns 

ach  lengs  ingwenndl,  wie  jr  dann  von  jme  vsz  dero  zugeslelllen  abschrifilen  vnnd 

sanst  wytterem  berichl  mundllich  zuuernemmen  haben  werdennl. 

Vnd  diew}'l  dann  wir  disere  spenige  hanndlung  vsz  mangell  der  kundlschafilen 
vff  die  sy  sich  berueffen ,  bis  vff  nechst  khûnfïtige  gemeine  eidtgnôssische  lag- 
leistung, so  da  vff  den  sechs  vnnd  zwenntzigisten  tag  desz  monats  auguslij,  luth 
desz  niiwen,  vnnd  nach  dem  alllen  callender  den  sechs  zechennden  beriierls  monnals 


454  1584 

widerumb  allhar  gen  Badenn  bestimpt  vnnd  angselzt,  mitl  allem  dem  sy  notl- 
wenndig  allszdann  widerumb  gefast  vor  vus  zuerschinen,  vffgeschlagenn  vnnd  inge- 
slellt  :  da  innaramen  vnnser  aller  herren  vnnd  obren  an  vch,  vnser  gethrûw  lieb 
eidlgnossen,  vnnser  gantz  frûndtlich  vnd  ernnstlich  ansinnen,  pitt  vnnd  vermannen, 
jr  wellent  vfT  ob  angeregten  tag  vwere  erengsanndten  mit  vollraechtigem  beuelch 
vnnd  gwallt  inn  diser  sach  zuliandlen  widerumb  allhar  abfertligenn ,  vnnd  hier- 
Izwûschennt  gegen  gedachtem  herren  Schreckenfuchs,  deszglychenn  jme  Fininger 
jrenn  wyb,  kindern  vnd  den  jrenn  nûtzit  thâlllichs  nach  vnnfrunndtlichs  nit  fur- 
nemen  nach  hanndlen,  sonnder  frig  vnnd  sicher  by  ûch  wonnen  vnnd  wanndlenn 
lassen,  hienebent  ouch  weder  jr  nach  der  jrenn  hab  vnnd  gùt,  so  von  vch  inn 
arrest  gelegt,  nit  verennderenn,  sonnder  sy  riiwig  vnnd  vnbekhûmberl  bisz  vff 
nechstem  tag  vnangegriffenn  vnnd  inntzogen  verplyben  lassenn. 

Dess  wellent  wir  vnns  zu  ûch,  vnnsern  gethriiwenn  lieben  eidtgnossenn,  endtlich 
vnnd  vngetzwyuellichenn  verhallten  vnnd  versâchen,  vnd  sigent  vch  hienebennt 
allen  frûndtlichenn  eidtgnôssischen  willenn  zuerwysenn  gneigt,  vch  vnnd  vns 
hiemit  gôltlichem  schirm  befelchennde. 

Datum  vnnd  mit  desz  fromenn  erenuesten  vnnd  wysen  vnsers  gethriiwenn 
liebenn  lanndtuogts  zu  Baden  inn  Ergôw  Dauid  Tscharnners,  desz  raths  der  statt 
Bernn,  eignem  vffgethruckhtem  innsigell  innammen  vnnser  aller  verschlossen,  den 
5ten  juijj  aujjQ  etc.  1584. 

Von  stett  vnnd  lanndenn  der  drytzechen  ordten 
gemeiner  vnnser  eidtgnosschaffl  rath  vnnd 
sanndtpottenn  diser  zytt  vsz  beuelch  vnd 
voilera  gewallt  vnnser  aller  herren  vnnd 
obren  vff  dem  tag  der  jarrechnung  zu 
Baden  inn  Ergow  versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584.  2461.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  se  justifient  auprès  de  Vavoyer  et  du  conseil  de 

17  juillet.  Lucerne  de  l'accusation  dont  ils  ont  été  V objet,  lors  de  la  reddition  des  comptes,  de  la  part  des  cinç[  cantons 
catholiques.  A  les  en  croire,  dans  une  séance  du  conseil,  il  aurait  été  fait  un  complot  contre  les  cinq 
cantons,  et  on  en  aurait  même  préparé  l'exécution  au  sein  des  corps  de  métiers.  Voici  ce  qu'il  y  a  de 
vrai  dans  cette  imputation  :  il  est  d'usage  à  Mulhouse  de  passer  à  l'improviste  des  revues,  pour  s'assurer 
de  l'état  de  V armement  des  bourgeois;  on  twte  ce  qui  y  manque,  et  on  signale  aux  tribus  ceux  de  leurs 
membres  qui  sont  en  défaut.  (Test  ce  qui  a  été  fait  récemment  comme  de  coutume,  et  pour  mieux 
persuader  les  bourgeois  en  faute,  le  greffier,  assisté  du  bourgmestre,  donna  cet  avertissement  dans  tous 
les  poêles  ;  <  Dans  les  conjonctures  où  se  trouvent  la  France  et  l'Allemagne,  devant  les  événements  qui  se 
préparent  et  qui  pourraient  menacer  la  ville  de  Mulhouse  et  même  la  confédération,  chacun  doit  se 
pourvoir  des  armes  prescrites  dans  un  délai  de  quinze  jours,  faute  de  quoi  les  négligents  seront  punis.  » 
Quant  au^  propos  qui  auraient  été  tenus  contre  les  cantons  catholiques,  ils  n'existent  que  dans  l'imor 
gination  de  gens  intéressés  à  desservir  la  vUle.  En  conséquence,  le  bourgmestre  et  le  conseil  prient  leurs 
confédérés  de  ne  pas  maintenir  leur  accusation,  que  dément  du  reste  leur  attachement  éprouvé  à  la 
confédération. 

17  juiUet  1584, 


1584  455 

Gestreng  edel  ernuest  from  fiirsichlig  ersam  wysz,  insonders  gunstig  herrn.  gut 
frûndt  vnd  gelriiwen  lieben  eidlgnossen,  e.  si.  vnd  e.  wt.  sigen  vnsere  gulwillige 
dienst  yederzit  pestes  vlis  vnd  vermôgens  beuor. 

Wur  werden  durch  vnseren  slattschriber  zue  siner  wider  ankunflU,  wie  das  ime 
vf  jiingst  gehaltener  jarrechnung  zuo  Baden  in  Ergôuw  durch  e.  st.  vnd  e.  wt. 
erendte  ralts  bolschalîten,  vsz  dero  ernstlichem  beuelch,  beyneben  den  anderen  vier 
orten  ails  Vry,  Schwilz,  Vnderwalden  vnd  Zug  loblicher  eidlgnoszschaffl,  vnseren 
insonders  giinsligen  herrn  vnd  gelhreûwen  lieben  eidlgnossen ,  vnuersehenlichen 
fiirgehalten  worden,  ails  solllen  wiir  in  gehaltenem  ralh  wider  e.  si.  vnd  e.  wl., 
ails  vnsern  insondersz  gelriiwen  lieben  eidlgnossen,  elhwas  vnbilliche  sachen  (daruor 
vnsz  dann  der  almechtig  gott  gnediglichen  lang  verhielen  wôlle)  fûrgenommen,  vnd 
enllichen  dasselbig  vnseren  burgern  vf  allen  ziinfften,  wie  dieselbige  plûlige  rat- 
schlag  an  die  handl  zenemen  enlschlossen,  desshalber  sich  ein  jeder  mil  sinem 
gewehr  vnd  harnescht  verfast  machen,  dann  es  innerthalb  funff  wochen  angon 
werde  elc,  vnd  das  mil  merrern  worten  anzeigen  lassen,  mil  bekimbernussen  munt- 
lichen  versiendigt  elc.  :  derowegen  vf  disz  sein  fiirpringen  e.  st.  vnd  e.  wl.  der  sachen 
am  kûrtzsten  mit  wohrheil  in  schrifTlen  bey  eigenem  pollen  diensllichen  zuberichten, 
dargegen  denselben  vnser  aller  vns^uldt  fûrzelegen,  nit  zuunderlassen  wissen  sollen, 
kônden  noch  wollen  :  dann  ob  glichwohl  wohr  das  jhe  vnd  alwegen  bey  vnsz,  so  wol 
auch  vnsern  vorfarn  herru  seeliger  gedechlnussen,  diser  gebruch,  wie  noch,  das  desz 
jars  zuem  wenigslen  alhie  vnder  vnserer  burgerschafift  geschwinde  vnuorsehenliche 
muslerungen,  wie  one  lang  glichergestalten  beschehen,  fùrgenomen,  demnach  wasz 
bey  einem  ait  dem  anderen  mangelbars  an  gewehren  oder  riislungen  befunden, 
solches  ailes  ordenlich  verzeichnen,  vnd  was  jedem  weiters  vfferleil,  in  schriffteu  vf 
die  zunflPt  kommen  lassen,  wôlchem  disem  vnserem  beuelch  wenig  stalt  gelhon, 
allso  da  wiir  vonwegen  diser  vngehorsamj  dises  vnsern  burgern  vf  allen  ziinflFlen 
durch  vnsern  stattschriber  in  bysin  mein  desz  burgermeisters  mundtlichen  fiirze- 
pringen  verursacht  worden,  rail  disem  vermelden,  namblichen  sitenmahlen  allerhandt 
emperungen  in  Ditsch  vnd  Welschlanden  by  kônig,  fursten,  herren  vnd  polenlaten 
ich  ereigen,  vnnd  vihl  seltzamer  anschlâg  vnd  practicen  vnsz  fur  augen  gestelt, 
id  nit  wâssen  môgen  ob  solches  vilicht  wider  vnser  lieb  vatlerlandt,  ein  lobliche 
îidtgnoszschaffl  oder  vnser  statt,  ails  die  wit  hie  niden  im  landt  gelegen,  angesehen 
in  môchle,  desshalber  sich  ein  jeder  mit  sinen  vfferleiten  gewehren  innerthalb  vier- 
îhen  tagen  verfast  machen,  dann  woh  dem  aber  wie  zuuor,  nit  nachkommen, 
harûber  die  ubertretter  geslrofft  werden  sollen  elc. 

Das  aber,  gunstig  herrn  vnd  gelriiwen  lieben  eidlgnossen,  wiir  obgehôrte  vnge- 
biirendte  reden  weder  inn  noch  vsserhalb  ralts,  vihl  weniger  vnseren  burgern  (vde 
wiir  vnuerdienter  wysz,  vilicht  durch  personen  so  vus  vnd  vnserer  statt  abholdt, 
vnd  mehr  dasz  verderben  dann  glickhlichen  vffgang  sehen)  fiirgehalten,  in  sinn, 
gemiet  oder  gedanckhen  vszzegiessen  oder  zereden  komen,  geschichl  vnsz  durch  vsz 
vngiietlich,  seindl  auch  by  e.  st.  vnd  e.  wt.  fâlschhchen  vnnd  vnuerschulter 
dingen  verclagt  etc. 

Diewihl  dann,    insonders   giinstig   herrn   vnd   gelriiwen    lieben  eidlgnossen,  die 


456  1584 

sachen  obgehôrter  massen  vnd  anderer  geslallen  nil  beschaffen,  vnd  wûr  auch  noch, 
wie  alwegen,  by  den  vffgerichlen  pûntnusseii  vnd  vereinungen  vnuertrent  zepliben 
bedacbl,  darzu  auch  e.  st.  vnd  e.  wt.,  ails  vnsern  insonders  gûnsligen  herrn  vnd 
geirûwen  lieben  eidtgnossen,  aile  eidtgnossische  trûw  vnd  bystandt  noch  vnserem 
geringen  vermôgen,  auch  mit  darstreckhung  liebs,  guts  vnd  pluts  zuerzeigen  seindt 
wiir  die  tag  vnsers  lebens  immer  vnd  in  alwegen  erbietig  willig  vnd  geneigt. 

Derowegen  so  ist  an  e.  st.  vnd  e.  wt.,  vnsere  gûnstige  herrn  vnd  getrûwen 
lieben  eidtgnossen,  desz  vnuersehenlichen  verdachts  darinnen  by  e.  st.  vnd  e.  wt. 
wiir  vnuerschulter  wysz  durch  falsche  liilt  gepracht  worden,  sin  mochten,  gunstig- 
lichen  erlassen,  vnd  vnser  gantz  dienstlich  vnd  hochflyssig  pilten,  die  wollen  vns 
vsz  obangezeigten  vrsachen  fur  gnugsam  entschuldiget  hallen,  vnd  sich  zue  vnsz 
keines  anderen  dann  eidtgnossischer  hertziicher  trûw  vnd  liebe,  hilfF,  rellung  vnd 
bislandl  yederzith  versehen,  vnsere  gûnstige  herrn,  gutt  frûndt  vnd  getrûwen  lieben 
eidtgnossen  (wie  vnsz  ohne  dasz  nit  zwiftlet)  sin  vnd  pliben;  wollen  wûr  vnsz  dar- 
gegen  verhalten  vnd  erzeigen  (ails  wûr  vns  dessen  one  das  zuthun  schuldig  zesin 
erkennen)  ails  getrûwen  eidtgnossen  gebûrt  vnd  zustat. 

Wôlches  ailes  e.  st.  vnd  e.  wt.,  ails  vnsern  insonders  gûnstigen  herrn  vnd 
getrûwen  lieben  eidtgnossen  (die  wûr  dem  almechtigen  gott  zue  langwiriger  gesond- 
heit  vnd  fridlicher  glickhseliger  regierung  trûwlich  beuelhen),  vff  furpringen  vnsers 
statlschribers  der  sachen  (damit  wûr,  auch  er  in  solchem  verdachl  lenger  nil  ver- 
pliben)  vnuermeldet  lassen. 

Datum  den  17'*"  julij  anno  etc.  84. 

E.  st.  vnd  e.  w  dienst  vnd  gutwillige 

Burgermeister  vnd  rath  der  stalt  Mûlhusen. 

Minute  en  papiei*.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584.  246^.  Le  JD^  Léonard  Mode,  avocat  et  procureur  à  la  cour  de  Varchiduc  Ferdinand  à  Ensisheim, 

29  juillet,  mande  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  que,  les  treize  cantons  confédérés  ayant  admis  Jacques 
N.  st.  Fininger  à  fournir  la  preuve  des  faits  articulés  par  lui,  la  régence  l'a  chargé,  lui  D'  MocTc,  de  recevoir, 
en  qualité  de  commissaire,  les  dépositions  de  ceux  des  témoins  qui  ressortissent  à  la  maison  d'Autriche; 
en  conséquence  il  leur  donne  avis  qu'il  procédera  aux  informations,  le  13  et  le  14  août,  à  Dornach, 
le  16,  à  Wittenheim  et  à  Soultz,  le  18,  à  Heitersheim,  pour  qu'ils  puissent  participer  aux  interroga- 
toires et  à  la  prestation  de  serment  des  témoins  ;  en  même  temps  il  les  invite  à  faire  comparaître  devant 
lui  à  Dornach  certains  de  leurs  bourgeois,  pour  prendre  part  à  une  descente  et  vue  des  lieux,  en  les 
autorisant  à  témoigner  des  faits  à  leur  connaissance  ;  enfin  il  les  prévient  encore  qu'il  passera  outre  à 
V accomplissement  de  son  mandat  nonobstant  leur  abstention. 
Ensisheim,  29  juillet  1584. 

Den  fursichtigen  ersamen  vnnd  weysen  herrn  burgermeister  vnd  rath  der  statt 
Milhausen,  meinen  insonders  gûnsligen  lieben  herren  vnnd  freûnden. 

Fursichtigen   ersamen   weysen   besonders    gûnsligen   lieben    herrn   vnd   freundt 
e.  t.  e.  w.  seiendt  meine  guetwillige  dienst  bereils  vleisz  beuoran. 

Demnach  Jacob  Fininger  von   den   dreyzehen   orth  loblicher  aydtgnosschaffl  zu 


1584  457 

beweysung  ellicher  beschwerden  '  halben  zu  gelassen,  vnd  sein  Finingers  producierler 
gezeugen  ellich  hiuder  dera  hochloblichen  hausz  Oslerreich  gesessen ,  als  hat  bey 
einer  loblichen  v.  o.  regierung  gemeller  Finiger  supplicando  furbracbl  vnnd  gebcUcn, 
das  jr.  g.  zu  befurderung  der  warheit  jemandts  zu  commissarien  bemelle  gezeugen 
vnnd  nolturfTlige  kliundtschafll  gebeurendermassen  zuuerhôren,  deputiern  wollen. 

Wann  dan  wolbesagte  v.  o.  regierung,  meine  gnedige  gepûellende  herm,  mich  deren 
pflicht  gehorsamen  diener  hierin  g.  zu  commissarien  furgenommen  vnd  verordnct, 
vnnd  icb  jr.  g.  an  mich  aussgangnen  schriffllichen  beuelch  vnd  commission  in  vnder- 
theniger  gehorsame  nachzusetzen  schuldig:  so  bin  icb  dieselbige  desz  producenten 
khundtschaffl  vnnd  zeugen  verhôr  (vermillelst  gôtllichen  gnaden)  den  13.  vnd  14**" 
lag  auguslj,  stylo  reformato,  nechstkbomend,  morgen  vmb  sechs  vren  vor  mitlemlag, 
zu  Durnach  in  offener  gastherberg,  den  16»«"  beruerls  monats  zu  Wiltenheim  vnnd 
Sullz,  den  IS'*"  eiusdem  zu  Heitersheim  furzuenemmen  bedacht. 

Wann  dann  die  beweyss  arlicul  wassmasen  vieleicht  auch  er.  f.  e.  wl.  be- 
rueren  môchten,  so  hab  e.  wt.  ich  nit  allein  solche  commission  sampt  den  arliculn 
bewehrender  matherj,  ob  dieselb  wollen  jre  interogatoria  daruber  zustellen  vnnd  der 
beaydigung  der  zeugen  beyzuwohnen,  zuschickhen,  die  zeil,  lag  vnd  malstalt,  wie 
obsleet,  benambsen,  sonder  auch  (dieweil  mir  den  augenschein,  in  beysein  ellicher 
gezeugen,  darunder  auch  Bernhardt  Struch,  Berahardi  Wagner,  Hanns  Brusllin, 
Lienhard  Kessler,  Hannss  Bonendorff,  Michel  Meich,  Malis  Seyler  der  ail,  Foelix 
Meyer,  seyn  haussfrauw,  weylandt  herr  Vlrichs  witib  Barbara  Schleyerbachin  ge- 
nanl,  e.  f.  e.  w.  mitburger,  benant  jn  zuonemmen  vnd  zuebeschreiben  vfferlegl) 
pillen  vnd  ersuchen  sollen  das  e.  e.  w.  von  oberkheil  wegen,  wie  landtsbreuchig 
vnd  recht  ist,  bemelle  e.  f.  e.  w.  milburger  vfï  beslimple  zeil  herausser  vff  den 
augenschein  in  Durnacher  bann  zuuermôgen,  vnd  hernacher  auch  jres  wissens  ein 
v.issenlliche  khundtschaffl,   so  viel  deren  an  sye  gezogen,  zusagen,    die  gepeurende 

Iaydung  zelhuen  vnbeschwerdt  sein  wollen  :  dessen  ich  mich  also  gegen  e.  f.  e,  w. 
versehen  vnnd  gegen  meinen  gnedigen  herm  der  regierung,  solches  haben  in  gleichen 
fahlen  zu  widergellen,  rhiiemmen  will. 
Vnd  es  erscheinen  als  dan  e.  f.  e.   w.  mit  jren  interogatorijs  vnd  fragsluckhen 
oder  nit,   so  wurdt  ich  nichls  desto  weniger,  vff  der  anrueffenden  parthey  begeren, 
meinem   beuelch  nachsetzen:   darnach   haben   sich  e.    f.  e.    wl.   zuerichlen,    damil 
dieselbige  goltes  gnaden  beuelhende. 
Dalum  Ensissheim  im  obern  Elsasz,  den  29'®'»  julij  anno  etc.  84. 
E.  f.  e.  wt. 
j  Gantz  dienst-  vnnd  guelwilliger 

Leonhardt  Mockh,  Dr.,  hofTsprocurator  daselbsten 
vnd  in  dieser  sachen  commissarius. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


I 


1  Les  points  sur   lesquels  Jacques  Finioger  avait  demandé  de  faire  informer,  et  qu'il  offrait  de  prouver,  for- 
maient 55  articles.  Cf.  les  conclusions  de  son  mémoire  aux  cantons  confédérés,  juin  1584. 

V.  58 


458  1584 

1584.  2463.  Le  lieutenant   du  landammann  et  le  conseil  d'Uri  accusent   réception  au  bourgmestre  et  au 

31  juillet,    conseil  de  Mulfiouse  <te  la  justification  qu'ils  leur  ont  adressée,  le  17  juillet  ;  ils  en  délibéreront  avec  les 
N.  st.       quatre  autres  cantons,  et  leur  diront  plus  tard  leur  sentiment. 
31  juillet  1584. 

Denn  frommen  fursichtigen  ersaramen  vnd  wysen  burgermeister  vnnd  rath  der 
slall  Mûlhusen,  vnsern  insonders  gutten  friinden  vnd  getrùwen  liebenn  eidtgnossenn. 

Vnnser  frûnilich  willig  dienst,  sampl  was  wir  eren  liebs  vnnd  gûlls  vermôgen 
zuuor. 

From  fûrsiclilig  wysz,  insonders  gùlt  frûndt  vnnd  getriiwen  lieben  eidtgnossen, 
vwer  schriben  des  17 1^"  julij  haben  wir  empfangen  vnd  tiwer  veranthwurlung  der 
lenge  nach  verslanden  :  harûber  wellenl  wir  vnns  mitt  den  iibrigen  vier  orlten,  vnsern 
g.  1.  a.  e.,  beratlschlagen  vnnd  dan  vcli  mit  voikomner  anthwurll  zu  glegner  zitt 
begegnen,  hiemilt  vcb  vnnd  vns  in  scbirm  gôttlicher  gnaden  beuelchende. 

Datura  den  lelsten  lag  julij  1584. 

Stathalller  vnd  rath  zu  Vrj. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1584.  2464.    Protestation  faite  par  devant   M'  Marquard  MiUler,  surnommé  Guerster,  notaire  impérial 

24  juillet,   à  MuUwuse,  par  le  greffier  Osée  Schillinger  et  le  conseiller  Etienne  Hammer,   au  nom  du   bourgmestre 

V.  st.        et  du  conseil,  contre  la  citation  du  D'  Léonard  Mock,  qui  les  conviait  à  prendre  part  aujc  infommtions 

dont  il  était   chargé,   ladite  protestation  fondée  sur  Vexemption  des  juridictions   étrangères  dans   les 

contestations  de  la  ville  contre  ses  ressortissants,   et   siir  ce  que  Taffaire   était  encore  pendante  devant 

les  cantons   confédérés,   auxquels  le  conseil  avait  à  présenter  sa  défense  en  réponse  à  Jacques  Fininger. 

24  juillet  1580. 

In  dem  nammen  des  herren,  amen. 

Durch  diss  gegenwurtig  instrument  sige  zuwissen  allen  vnd  jeden  so  es  yemer 
ansehen,  lasen  oder  hôren  lesen  werden,  das  in  dem  jar  als  man  zalt  von  der  geburt 
Ghrislj  vnsers  lieben  herrn  ein  Ihausendt  feunffhundert  achtzig  vnd  viere,  der  zwôlfften 
rômer  zinsszal  indictio  gênant,  bey  regierung  desz  aller  durcbleuchtigisten,  gross- 
mecbtigisten  herrn  Rodolphi  desz  andern,  erwelten  rômi.schen  khaysers,  zu  allen 
zitten  mehrer  desz  richs,  in  Germanien,  Vngern,  Behem,  Dalmatien,  Croatien  etc. 
khônig,  ertzherzog  zu  Osterreich,  vnsers  aller  gnedigisten  herrn,  jhrer  kay.  mdt. 
im  neundlen  jar,  vf  freytag  den  vier  und  zwantzigisten  tag  julij,  zwischen  neun  vnd 
zehen  vren  vor  mittag,  zu  Milhuseu,  vor  mir  hienach  bemeltem  nottario  vnd  den 
glaubwurdigen  gezeugen  erschienen  seind  die  ernuesten  furnemmen  ersamen  vnnd 
weysen  herrn,  herr  Oseas  Schillinger,  stattschriber,  vnnd  herr  Steffan  Hammer, 
dess  raths  zu  Milhausen,  innamen  vnd  von  wegen  eines  ersamen  raths  vnd  gemeiner 
statt  Milhausen,  vnnd  brachten  nachuolgende  meinung  fur: 

Demnach  ein  ersamer  rath  von  Milhusen,  als  jre  gnedige  herren  vnd  obern,  in 
einen  streittigen  handel  mit  jrem  burger  Jacob  Finiger,  durch  den  ernuesten  hoch- 
gelerten   herrn   doctor  Leonhardt   Mockh,    hoffprocuratorn    bey  einer  loblichen  v.  o. 


I 


1584  450 

regierung  zu  Ensissheim  zii  einem  examine  (eslium,  als  dahien  verordneter  vnd 
depulierler  commissarius,  citierl,  vnd  vf  den  dreyzebenden  vnd  vierzehenden  augusli 
nechst  khomendt,  morgens  vmb  sechs  vren  vor  millentag,  zu  Durnach  in  oflener 
gasl  herberg  zu  erscbeinen;  item,  den  secbtzehenden  tag  berueris  monals  zu  VVillen- 
beim  vnd  Sultz;  darnach  den  acbtzebendcn  eiusdem  zu  Ileiltersbeim,  die  beweiss 
articul  derselbigen  slreittigen  bandlung  anzuboren,  vernemmen  vnd,  ob  sie  wollen, 
innahmen  obgemeller  jbrer  g.  h.  jre  interogatoria  daruber  zuestellen  vnd  der  beeydi- 
gung  der  zeugen  beyzuwohnen  etc. 

Daruf  dan  wolgemelte  herrn,  innamen  vorstatt,  sich  vor  dem  notario  vnnd 
gezeugen  in  meliori  modo  et  forma  wollen  proleslierl  baben,  das  sie  vor  frembden 
ricbtern  vsserhalb  jrer  jurisdiclion  gegen  jrenn  burgem,  dem  alten  berkbomen  vnd 
jren  freyheiten  nach,  zu  rechligen  keinswegs  scbuldig,  vnd  derowegen  mit  diesem 
examine  nichtzit  zethuen,  nocb  sicb  dessen  annemmen  wollen,  in  ansehung  das  dieser 
handel  noch  zuer  zeit  vor  gemeinen  eydlgnossen  schwebl,  zu  dem  sie  vf  der  Finiger 
jungster  jarrechnung  vnnd  gehaltener  tagsleistung  vbergebener  vermeinter  schrifïlen 
jren  weittern  bericht  nit  gegeben,  sonder  vf  be\salligung  vnd  erkbandtnus  gemeiner 
eydlgnossen  sye  jre  sacben  vf  khunfllige  lagsatzung  volkhoraenlicb  furzubringen 
vnd  aussfuerlicb  zemachen  forhabens  :  es  fahre  nun  wolobgedachter  berrn  commissa- 
rius mil  dem  examine  teslium  forlh  oder  nitt,  solle  solcbes  in  erweyssung  vnd 
erhaltung  jrer  freyheiten,  oberkheit  vnnd  babender  jurisdiction,  auch  anderer  sacben 
se  sie  zuebeweisen  sich  vnderstanden,  khein  einthrag  Ihuen,  noch  einichen  nacbtheil 
bringen,  dessen  sie  sich  hiemit,  inuammen  vorgemelt,  woUent  in  besler  form  prolestiert 
baben,  vnd  mich  notarien  meines  ampls  daruber  requirierl,  das  ich  dieser  protestation 
eins,  zwey  (oder  souiel  deren  vonnôlhen)  instrumenta  vfrichten  vnd  derselben  eins 
dem  wolgedachten  herrn  commissario  insinuieren,  dessgleichen  die  zeugen  zuuer- 
mannen,  das  sye  dieser  beschehenen  protestation,  wo  vonnôthen,  derhalben  khundt- 
schafft  zugeben  wellint  ingedenckh  sin. 

Actum  vf  jar,  tag,  stundt,  indiclion  vnd  monat  wie  in  anfang  gemeldet ,  in 
beysein  vnd  gegenwurdigkeit  der  bescheidenen  vnd  wohlgeachten  Anthoni  Rinckh, 
Georg  Beurlin  vnnd  Dieboldt  Steinbach,  burgere  zu  Yltzach,  als  gezeugen  harzue 
sonderlich  beruefïl  vnd  erpelten. 

Vnd  dieweil  dan  ich  M.  Marquardt  MûUer  gênant  Gerster,  aus  kay.  mt.  macht 
ein  offener  vnd  einer  loblichen  statt  vnd  hocher  schuol  Basell  ein  geschwomer  nota- 
rius,  bey  dieser  protestation  selbs  persônlich  mil  obgeschribenen  glaubwurdigen 
gezeugen  gewesen,  solliches  gesehen  vnd  gehôrdt,  so  hab  ich  hierumb  disz  instru- 
ment selbs  truwlicb  mit  eigener  handt  geschriben,  daruber  vfgericbtet,  mit  meinem 
eigenen  tauf-  vnd  zuonammen,  auch  gewonlichen  notariat  zeichen  vnderzeichnet,  vnd 
dieselbige  protestation  dem  herrn  commissario  insinuiert  vnd  gebetten  das  er  die 
wôlle  ad  acta  referiern,  harzu  sonderlich  beniefll  vnd  erpelten. 

Copie  contemporaine  en  papier  avec  le  signe  mannel  figuré  dn  notaire,  représentant 
une  roue  de  moulin  avec  les  deux  dates  1555  et  1584;  au-dessous:  M.  Mwrquart 
Miller  B.  N.  (Archives  de  Mulhouse  ) 


460  1584 

1584.  2465.  Le  D'  Mock,  avocat  et  procureur  à  la  cour  de  l'archiduc  Ferdinand  à  Ensisheim  renouvelle 

4  août,  par  écrit  les  objections  verbales  qu'il  avait  fait  transmettre  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  MulJiouse 
N.  st.  contre  leur  protestation  du  20  juillet  précédent;  il  ne  conçoit  pas  comment  ils  peuvent  considérer  V audi- 
tion de  témoins  domiciliés  sur  le  territoire  autrichien  comme  une  atteinte  à  leur  droit  de  non  evocando 
d'autant  plus  que  la  diète  de  Bade  a  délivré,  le  17  juin  1584,  à  Jacques  Fininger  une  commission 
rogatoire  qui  Vautorise  à  faire  ces  informations.  En  conséquence,  se  référant  à  sa  lettre  du  29  juillet 
il  les  somme  de  recevoir  derechef  les  griefs  articulés  par  les  Fininger  et  d'assister  aux  interrogatoires  • 
sinon,  il  sera  passé  outre,  nonobstant  leur  défaut;  de  plus  il  les  invite  à  laisser  leurs  ressortissants 
prendre  part  à  la  descente  et  vue  des  lieux  de  l'étang  de  Beinlin,  dans  la  banlieue  de  Dornach. 
Ensisheim,  4  août  1584. 

Den  erenueslen  fnrsichtigen  ersamen  weysen  herren  burgermayster  vnd  rath  der 
statt  MiillhuseD,  meinen  insonders  gûnstigen  lieben  herren  vnd  freunden,  Miillhusen. 

Erenuest  fursichtig  ersam  weys  giinstige  herren  vnd  freûndt,  neben  anerbieltung 
meyner  guottwilligen  dienst  vnd  gruess  hab  er.  w.  hiemitt  ich  nachmalen  freiindt- 
lich  zuozeschryben  nicht  vmbgehn  sollen. 

Anlangend  dero  protestation  instrument  (so  mir  de  dato  ditz,  zwûschen  10  vnd 
11  vhren  ohngefahr  vor  mittemtag  behandigt)  werden  dieselbige  e.  w.  durch  jres 
abgesandten  mûndtliche  relation  g.  vernomen  haben,  mitt  wass  gegenprotestation 
ich  dieselb  angenommen,  haben  derhalb  e.  w.  hiebej,  die  wider  giinstig  zuem- 
pfahen  ;  ich  khan  nitt  erachten  das  durch  diss  vorhabend  examen  deren  gezeiigen 
so  vnder  dem  hochloblichen  haus  Osterreych  hausshâblich,  er.  e.  f.  e.  w.  darumb 
inn  einichen  rëchttichen  process,  oder  vor  frembden  richtern  vsserhalb  jrer  jurisdiction 
vnd  freyheilten  entgegen,  zuo  râchtigen  erfordert  worden  seye.  Es  haben  e.  w.  auss 
beyligender  glaubwirdiger  copej  (deren  original,  wo  noth  e.  w.  ich  fiirzuobringen 
hab)  dess  abschiedts  oder  compassbriefFs,  so  von  ainer  loblichen  eidtgnoschafft  zuo 
Baden  im  Ergôuw  den  17.  junij  anno  1584  aussgangen,  g.  zuuernemmen ,  jme 
Jacoben  Finningern  solche  kundtschafft  auffheben  lassen  g.  vergiinstigt  sein. 

Repetier  vnd  erhol  deranach  mein  an  e.  w.  aussgangen  schreyben  sub  dato 
den  29  (stylo  nouo)  julij  anno  84,  will  also  (mitt  beystandt  dess  allmachtigen) 
mitt  dem  examine  vff  zeitt,  tag  vnd  malslatt  innhalt  beruerten  schreybens,  vermôg 
meins  habenden  beuelchs,  fortfaren,  darumb  e.  w.  hiebej  die  beschwârdt  articel 
obberûrten  Finningers  gûnstig  widerumb  zuoempfahen  :  stehet  in  dero  willen  inter- 
rogatoria  vnd  jre  fragstuckh  darûber  zuûbergeben  vnd  der  beaydung  der  gezeûgen 
so  vnder  loblicher  v.  o.  jurisdiction  gesâssen,  beyzuowohnen,  das  beschâhe  als 
dann  oder  nitt,  wirt  ich  nichts  desto  weniger  mitt  dem  examine  fûrschreyten. 

Die  angezogne  er.  w.  mittburger  alein  vff  den  augenschein  zuo  Beylins  weyer 
(ist  misschriben  worden,  im  Durnacher  ban),  sehet  bej  er.  w.  g.  bewilligung,  sye 
an  berûert  orl  zuuergûnstigen. 

Hab  er.  e.  f.  e.  w.  hiemitt  freûndtlicher  maynung  verstândigen  wôllen,  sonst 
wass  e.  w.  von  mir  jeder  zeitt  lieb  vnd  dienst:  die  gnad  mitt  vns. 

Datum  Ensessheim,  stylo  reformate,  den  4*«"  augustj  anno  84. 
Er.  e.  f,  e.  w. 

Dienst williger  Leonhardt  Mock,  Dr. 

Original  en  papier,  traces  de  sceau   (Archives  de  Mulhouse.) 


1584  éfH 

2466.  Le  bourgmestre  et  le  com$eil  de  MtdhoHêe  remmvéUtnt  par  écrit  Fatertùstmetit  qu'il»  avaient  IbH. 
déjà  fait  donner  verbalement  à  Jtan-S&Mttien  zu  Shein  par  le  greffier  Osée  SchOUnger,  de  tfabsUmr  3  août 
de  faire  des  descentes  de  lieu  et  de  recevoir  des  dépositions  dans  le  canton  Itemholz,  qui  forme  une  ban-  V.  st 
lieue  particulière  et  où  ils  exercent  seuls  les  droits  de  juridiction. 

3  août  1584. 

Vnnseren  grues,  nachpùrliche  diensl  vnnd  was  wur  eheren,  liebs  vnd  guis  ver- 
môgen  zubeuor. 

Edier  vessler  insonders  giinsliger  lieber  nacbpar  vnnd  frûndt,  was  gestrigen 
abendt  vsz  vnnserem  beuelch  eiicb  vnser  slatischriber  munllicben  furgebracbt,  vnnd 
das  ir  eûch  namblichen  vnsers  eigenlhumbs  vnd  sonderem  vszgescheidnen  bans 
vnnd  bezirckhs  des  YsenboUlzes,  in  innemung  augenscheins  oder  verhôrung  cunt- 
schafften  miessigen  sollen ,  frùndtlichen  angelangt  vnd  zuuerhietung  grôssers  vsz 
frûndtlicher  gueter  wolmeinung  begert.  das  ailes  werden  ir  eùcb  zuebericbten 
wissen  etc. 

Wann  dan  wûr  hûtigen  morgen  glaublichen  berichlet,  als  wann  ir  dem  endt- 
gegen,  iiber  vnnd  wider  dise  ersste  munlliche  abwarnung,  nochmahlen  in  obgedacbten 
dem  vnserigen  eignen  augenscbein  vnnd  cuntschafRen  inzenemmen  vnd  verfassen 
zelassen  vorhabens,  vns  aber  ein  solches  an  dem  ort  da  vnns  vnd  vnserer  slalt 
Mulhusen  die  gerechtigkheiten  alleinig  zustendig,  ganlz  beschwarlich  vnd  mit  nichten 
zugedulden,  derowegen  an  eûch,  als  vnsem  insonders  gûnsligen  lieben  nachporn 
vnd  frûnden,  vnser  vertruwlich  nachpûrlich  ansinnen  vnnd  begeren,  eûch  eines 
solchen  gewallts  in  mergedachtem  vnserem  bann  dem  Isenholllz  verslendtlichen  zu 
miessigen,  doselbsten  weder  kleines  noch  groses  annemmen  :  dan  sollten  ir  fur  eûch 
selbsten  oder  durch  andere  personen  hûeruber  disere  vnsere  andere  frûndtliche  nach- 
pùrliche wolmeinendte  abmanung  in  vilbesagtem  ort  in  innemung  augenscheins, 
verhôrung  cuntschafRen  oder  anderem,  wie  dasz  namen  haben  môchte,  fumemmen 
vnd  auch  denselbigen  begegnen,  wôllen  wûr  hiemit  endtschuldiget  sein,  zu  dem 
zuerhalltung  vnserer  gerechtigkheiten  thun,  so  wûr  vmb  fridens,  ruw,  einigkheit  vnd 
fguter  nachparschafft  willen  vil  lieber  vnderliessen  ;  wôlches  wûr  eûch  zuer  nach- 
richtung  vsz  verlruwter  nachpûrlicher  wolmeinung  vnberichtel  lossen  wôllen,  eûch 
vnd  \Tis  damit  aile  gôttlichen  gnaden  vnd  der  gesundheit  trûwUch  enfehlende. 

Datum  den  3'^"  augustj  anno  etc.  84. 
E.  yderzit  guttwillige  nachparn. 

Burgermeister  vnd  ratlh  der  slalt  Mulhusen. 

Minate  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

Indépendamment  de  cet  avertissement  écrit,  la  ville  mit  le  sire  zu.  Rhein  verbalement  en 
demeure  de  s'abstenir  de  tout  acte  judiciaire  dans  l'Isenholtz;  voici  la  copie  du  texte 
qui  suit  la  minute  ci-dessus  et  qui  fait  foi  de  cette  troisième  sommation  : 

Ùber  dissz  ailes  samt  haben  mein  herrn  in  das  Ysenhollz  abgeordnet  acht  vnd 
war  zunemmen,  ob  ûber  dise  2  abwamungen,  Jr.  Hanns  Sébastian  ze  Rein  nit  deslo 
weniger  in  vnserem  eygenthumb  etwas  fûrnemmen  vnderstanden   wôlle,  namblichen 


462  1584 

Hanns  Virich  Pfirter,  der  Schneider  zunfTlmeissler,  Diebold der  schmidt 

zunfftmeisster,  Matern  Spitzkopf,  sambt  den  anderen  beeden  banwarlen  ;  da  sigen 
damahlen  bemelter  ze  Rein  ohne  gefarlichen  vff  die  30  vnd  mehr  personen  in  meiner 
herrn  eigenthumb  erschinen  :  daby  dan  auch  gesin  von  vnseren  burgern  Glaus  ,  .  .  ., 
Lorenlz  Heylmann,  Glaus  Wolff  der  jung  wielandt  goldlschmilt,  ettliclie  von  Basel 
sampt  den  Finigern,  so  dan  zweyen  doctoren  von  Ensiszheim,  mit  namen  D'  Mockh, 
in  diser  sachen  commissarius,  vnd  D'"  Altringer  (?)  :  wie  sin  nun  baldt  zusaraen 
khommen,  des  ze  Reins  elltister  son  ein  lang  ror  gelragen  vnd  glich  den  hanen 
vffgezogen,  Jr.  ze  Rein  aber  ein  fiisstling  an  der  silen  hangen  khan,  den  er  geruckt. 
Demnach  angeregter  Hans  Virich  Pfirter  meiner  herrn  meinung  lut  hieuorigen 
schribens  anzeigl,  vnd  allso  damahlen  die  drite  abwarnung  bescheen. 
Den  3"""  augustj  anno  1584. 

Minute  de  la  main  d'Osée  Schillinger,  le  greffier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584.  2467.    Extrait   d'un   récès  de  la   diète  des   sept  cantom  catholiques   tenue  à   Lucerne,  le  mardi 

14  août.     ^4  août  1584.  —  Les  envoyés  devront  être  instruits,  à  la  prochaine  diète  de  Bade,  de  ce  qu'il  y  aura 

N.  st.       lieti^  dhine  part,  de  répondre  à  la  justification  de  ceux  de  Mulhouse,  et  de  leur  faire  observer,  d'autre  part, 

concernant  leurs  infractions   du  traité   d'alliance   (was  man  bezûglich  anderer   dinge,  die   sie  gegen 

den  bund  sich  erlaubt  haben,  mit  ihnen  reden  woUe). 

Die  eidgenôssischen  Abschiede  von  1556  bis  1586.  (Bern,  1861,  in-4".  N"  689,  p.  840.) 


1584.  2468.  Thomas  Clauser,  prévôt  de  la  ville  de  Zurich,  mande  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mul- 

10  août,     house,  que  leur  bourgeois  Jacques  Fininger  s'est  présenté,  le  jour  même,  devant  lui  en  le  requérant  de 

V.  st.       recevoir  les  témoignages  que  la  diète  de  Bade  l'avait  autorisé,  lui  Fininger,  à  recueillir  contre  la  ville  de 

Mulhouse  ;   mais    ces  informations   ne  pouvant  se  faire  à  son  insu,  il  a  remis  l'affaire  au  15  du  mois, 

jour  pour  lequel  il  invite  le   bourgmestre   et  le  conseil   à  comparaître  par  procureur  devant  le  franc 

tribunal  de  Zurich,   et  à  prendre  part  à  l'enquête,   en  les  prévenant  qu'il  passera  outre,   si  même  ils 

faisaient  défaut. 

10  août  1584. 

Ich  Thoman  Clauser,  schulthes  der  stalt  Zurich, 

Enbûi  den  fromen  fûrsichligen  ersaraenn  vnd  wysen  herren  burgermeisler  vnnd 
rat  der  stait  Miillhusen ,  minen  eerenden  lieben  herren  ,  minen  grûss  vnnd  hiemii 
zuuernemen  : 

Das  vfF  hiit  als  ich  zû  Zurich  offenlich  zû  gricht  sass,  vor  mir  erschinen  ist 
der  iiwer  Jacob  Finniger,  vnd  wolt  vor  mir  vnnd  dem  frygen  gricht  vss  bewilligung 
gmeiner  loblicher  eidlgnoschafft  ratsbottschaften  inn  der  hanndlung  so  er  zû  Baden 
inn  Ergôw  vor  inen  wider  iich  fûrl,  kundtschaft  vfnemen  lassenn. 

Diewyl  er  aber  das  hinderruks  vnnd  on  iiwer  wûssen  niit  kan  noch  mag  thûn, 
ist  im  ein  vertzwikter  tag  ernempt  vnnd  angesetzt,  namlich  sammstag  der  fûnfflzehend 
lag  diss  louffenden  monats  augusti:  das  will  ich  ûch  hiemit  antzeigt  vnnd  verkunt 
haben:    desshalben   môgend  ir  durch  ûwere  anwàllt   vff  gestimpten  tag,  am  morgeu 


1584  463 

vmb  die  sibne,  vor  mir  vnnd  dem  frygen  gricht  zô  Zurich  vff  dem  richthus  er- 
schinen,  vnnd  der  kundtschatTl  lassen  zûhôren,  wirt  man  diesclbig  nach  form  rech- 
iens vfneraen:  vnnd  ir  erschinind  als  dann  oder  niil,  wirt  man  nul  desterminder 
fiirfaren. 

Inn  krafll  diss  briefs,  darann  ich  der  schullhes  min  insigel  vons  grichts  wegcn 
offenlich  gelruckl  hab  ,  vi^  don  zechenden  lag  augslens  als  man  zall  von  Chrislj 
vnsers  lieben  herren  geburt  fiinfflzechenhundert  achtzig  vnd  vier  jar. 

Original  en  papier  avec  sceau  en  placard.  (Archives  de  Mnlhoase.) 

2469.  Manifeste  aux  bourgeois  de  Mulhouse,  communiqué  aux  corps  de  métiers  dans  leurs  poêles  1584. 
respectifs,  en  présence  du  grand  conseil,  le  samedi  8  août  1584.  —  Le  bourgmestre  et  le  conseil  corn-  8  août. 
mencent  par  rappeler  le  premier  litige  avec  les  frères  Fininger,  qui  a  été  heureusement  terminé  par  les 
soitis  des  villes  de  Zurich  et  de  Baie.  Quoique  les  revendications  de  Mulhouse  eussent  acquis  force  de 
chose  jugée,  Jacques  Fininger  souleva  de  nouvelles  difficultés,  et  déclara  au  conseil  réuni  que,  de  crainte 
d'une  nouvelle  condamtiation,  il  les  porterait  devant  le  tribunal  de  messire  zu  Rhein.  Mais  comme  aux 
termes  du  serment  qu'ils  prêtent  deux  fois  Van,  les  bourgeois  tie  peuvent  déférer  leurs  causes  que  devant 
le  juge  de  Mulhouse,  la  ville  refusa  de  Vy  autoriser;  d''autant  plus  que  le  contrat  d'Mquisition  du 
Bcerenfels  lui  assttre  les  droits  attaches  à  Voffice  de  garde-ban,  ce  qui  implique  pour  le  territoire  une 
banlieue  distincte,  et,  comme  conséquence  pour  le  propriétaire,  le  produit  des  peines  et  des  amendes,  le 
cens  et  la  dîme  en  argent  et  en  grains,  au  point  que  les  vassaux  de  messire  Jean-Sébastien,  quand  ils 
sont  pris  en  délit,  sont  tenus  d'en  répondre  à  Mulhouse  :  en  «n  mot,  la  viUe  est  fondée  à  prétendre 
à  tous  les  droits  de  supériorité  et  de  justice,  haute,  basse  et  moyenne.  Là-dessus  Jacques  Fininger 
dénonça  la  viUe  auprès  des  cantons  confédérés,  comme  lui  déniant  la  justice  à  laquelle  il  avait  droit, 
ce  qui  obligea  le  conseil  à  envoyer  utie  députation  à  la  diète,  rien  que  pour  défendre  les  franchises 
municipales  que  le  plaignant  mettait  en  question.  Quoique  la  confédération  se  fût  d'abord  déclarée 
satisfaite  de  la  justification  de  Mulhouse,  Fininger  revint  à  la  charge,  et  aujourd'hui  il  bat  en  brèche 
tous  les  droits  acquis  de  la  ville  pour  les  attribuer  au  sire  zu  Rhein,  qui  ne  demanderait  pas  mieux 
que  de  se  les  assurer.  Toutes  ces  questions  devant  se  traiter,  le  16  du  mois,  devant  la  prochaine  diète, 
le  bourgmestre  et  le  conseil  mettent  leurs  bourgeois  en  demeure  de  les  soutenir  dans  la  défense  des  droits 
et  des  intérêts  de  la  ville,  et  d'y  sacrifier  au  besoin  leur  honneur,  leurs  biens  et  leur  vie.  Toutefois, 
j        comme  il  circule  dans  la  popidation  le  bniit  que  la  ville  était   mal  fondée   dans  ses  prétentions,  qu'elle 

I  avait  dû  payer  à  zu  Bhein  jusqu'à  881  livres  d'amendes,   ils  invitent  un  chacun  à  dire  franchement  son 
opinion  à  cet  égard,  aie  fur  et  à   mesure    qu'on   les   appellera.   —    Ainsi   consultée,    la   bourgeoisie    se 
prononce  unanimement  pmcr  le  conseil,  en  promettant  de  le  soutenir  dans  sa  défense  des  bonnes  coutumes 
bt  des  franchises  de  la  viUe. 
p       Erngeachte  furneme  ersame  liebe  burger,  zunfftbrûeder,  herrn  vnd  gule  freiindt, 
nach  dem  euch,  als  vnsern  insonders  lieben  burgern,  ohne  allen  zwiffel  guet  wissens 
was  sich  nun  in  etlichen  jaren  haro  fur  spenn,  missuerstendt,  irrungen  vnd  rechts- 
ifertigungen  anfencklichen  vnd  vor  4  jaren  zwischen  den  4  bruedern  den  Finigern, 
[auch  Claus  Rapollen  gegen  vnd  wider  vnsern   achtzechen  mitburgern,   wegen  eines 
loltzes   in   vnserm   frey   ledigen   erkaufïHen   eygenthumb,    als   da    vns   alleinig  aile 
jerechlsamj  zuestendig,  erhebl  vnd  zuegethragen,  vnnd  das  derselbig  gespann  abge- 
lloflfener  jaren  durch  vnsere  vnd  euwere  gnedige  und  gûnstige   herrn   vnd  getriiwen 
lieben  eydtgnossen  der  beeden  loblichen  stetten  Zurich  vnd  Basell,  in  der  gûete  vnd 
illeinig  damit  vnsere  alte  gebrûch  erhalten,  bey  denselbigen  verplibeu  môchten,  lut 


464  1584 

vfgerichter  verihrâgen  deren  wir  einen,  die  Finiger  aber  den  andern  byhanden, 
vssgemacht,  hingeleit  (dessen  wir  vns  gegen  jhnen  nochraalen  am  hôchsten  zuebe- 
danckben  haben)  vnd  verthragen  werden,  vnnd  ob  wir  vns  dan  glichwol  gegen  jhnen 
keines  weiltern  hollzspans  versehen,  so  hat  sich  doch  gleich  daruf  zwiischen  Jacob 
Finigern  vnd  wylandt  Luden  Lenden  seligen  yelzt  desselben  erben  witterer  hollz- 
spann  erhept,  in  dem  dann  sich  bemelter  Jacob  Finiger  vor  vns  sitzendenn  raths 
hôren  lassen,  das  er  solchen  yetzigen  spann  mit  nichten  alhie  vssyeben,  dann  es 
ime  sonsten  als  wie  zuuor  ergienge,  sonder  das  er  das  recht  vnder  dessen  ze  Rheins 
oberkheit  vnd  jurisdiction  berechtigen  wôlle. 

Dieweil  dann  euch,  als  vnsern  insonders  gethreùwen  lieben  burgern,  vnd  einem 
yeden  insonderheit  guet  wissens,  das  aile  die  gespenn  so  sich  zwuschen  burgern 
zuethragen,  lut  vnsers  burger  eydts,  alleinig  alhie  vor  vnserm  wochengericht 
berechtiget ,  auch  sidhero  anders  nil  gehalten  worden ,  haben  wir  auch  jme  ein 
solches  vnserer  statt  zu  merckhlichem  nachteil  vnd  dem  burger  eydt,  den  wir  sampt 
vnd  sonders  aile  halbe  jar  schweren,  zu  dem  vnsern  byhanden  habenden  kaufbrief 
zuwider  nit  geslatten  oder  zuelassen  wôllen,  sonder  vns  dessen  am  hôchsten  wider- 
setzt  :  damit  dan  jr,  vnsere  liebe  burger,  wissens  haben  môgen  was  inhalls  der 
selbig  kauffbrieff  sige,  so  ist  derselbig  dièses  inhalts  :  Inseratum  etc. 

Dieweil  dann,  insonders  liebe  burger,  jr  ohne  allen  zwiffel  wol  verslanden  das 
angeregter  kaufbrieff  vssthruckhenlichen  vermag,  das  wir  haben  in  dem  Berenfels 
das  banwartuemb:  was  nun  das  wort  banwartuemb  fur  ein  verstandt,  weisst  ein  yeder 
verstendiger  wol,  dann  wan  ein  oberkeit  vber  ein  beziirckh  gûeter  vnd  velder  hat 
das  banwarlhuemb ,  so  volgt  auch  daruss  das  dasselbig  sige  ohne  allen  mittel  ein 
sonderer  vssgeschidener  bann,  wie  es  dann  ist,  zu  dem  die  rûegungen,  buessen, 
besserungen ,  zinss  vnd  zehenden  an  gellt  vnd  friichten,  vnnd  dann  das  junckher 
Hanns  Sébastian  schuldig  das,  wan  sine  vnderthanen,  deren  wyb,  khinder  vnd 
gesindt,  darinnen  riiegbar  befunden  werden,  das  er  dieselbige  alhero  schickhen,  vor 
rath  oder  gericht  stellen  vnd  sich  vmb  die  begangene  freuel  straffen  lassen  miiessen  : 
desswegen  so  volgt  auch  das  wir  inn  bemeltem  orth  alleinig  zugebietten  vnd  zuuer- 
bietlen,  darzu  auch  hoche,  mittlere,  nidere  gerichtbare  vnd  oberkheitten  haben,  biss 
yemer  so  lang  vnd  viel  wier  dessen  durch  jhne  zu  Rhein  mit  recht  entsetzt,  das 
wir  doch  in  ehewigkeit  nimraer  hoffen  beschehen  werde. 

Vf  wôlches  vnnd  ohne  angesehen  dessen  allen ,  vss  obgehôrten  vrsachen  vnd 
das  wir  jme  das  recht  mit  vnsern  burgern  zu  Durnach  oder  Morschwyler  zuege- 
bruchen,  vermôg  vnsers  burger  eydts,  dess  kauffbrieffs,  vnseren  freyheiten  vnd 
altem  gebreuch  zuwider,  abgeschlagen,  er  Jacob  Finiger  vns  dermassen  bey  geraeinen 
eydtgnossen  felschlichen  dargeben,  vnd  als  wan  jme  alhie  wider  aile  erbar-  recht- 
vnd  billichkeit  beschehen,  verclagt,  das  vns  von  oberkheit  wegen  vnd  alleinig  zu 
schirmung  vnsern  alten  yblichen  gebriichen,  gewonheiten  vnd  anders  etc.,  ein  ersame 
rathsbottschafft  abzuordnen  vnnd  die  sach  mit  warheit  anzuzeigen,  vnd  auch  so 
schrifft-  so  mûndtlichen  zuuerantwurten  gebûeren  wôllen,  vnnd  ist  dieselbig  vnser 
wahre  verantworttung,  von  wegen  dièses  gespanns,  auch  verschlagenen  vmbgelts 
diss  inhalts  etc.  :  Inseratum  (bey  gemeinen  eydgnossen  vbergebne  verantwurtung). 


r 


1584  466 

Vnnd  ob  glichwol  geraeine  eydlgnossen  an  diserer  veranlworlung  mehr  dann 
wol  khomen  mogen,  mit  vns  allerdingen  wol  zufriden,  vnd  sonderlichen  beuohlen 
des  sye  billichen  der  gebiir  nach  geslraft  werden  sollen,  haben  sie  doch,  dem  allera 
vnangesehen,  die  sach  dahien  gebracht  das  sye  vns  von  nûwem  verclagt,  vnnd  der- 
massen  sachen  furgebracht  das  vnerhôrlich ,  vnnd  in  summa  aile  jre  sachen  dabien 
mit  gewaldt  gestelt,  vnns  vnd  ein  statt  Milhusen  von  obangezeigten  gebriichen,  recbten 
vnd  gerechtigkeiten,  so  wir  in  dem  bezûrckh  dem  Berenfelss  haben,  vnnd  solche 
die  aile  herrn  seliger  gedechtnussen,  auch  wir  biss  noch  vf  dièse  stundt  erhalten, 
furnerablichen  das  wir  vmb  die  gespenn  so  sich  zwûschen  einem  burger  gegen  dem 
andern  oder  mehr  inn  dem  Berenfelss  zuegethragen,  alleinig  gegen  einandern  vor 
dessen  ze  Rheins  gericht  red  vnd  antwort  geben,  vnd  daselbslen  mit  recht  vssyebcn 
sollen ,  vnnd  also  ailes  das  jhenig  so  wir,  auch  die  allé  herrn  seligen,  mit  J.  Hanns 
Sébastian  ze  Rhein,  auch  sinem  vatter  seligen  spennig  gesin,  wie  noch,  jrem  vatter- 
landt  als  der  statt  Milhusen  zuendtziehen,  dessen  dann  der  ze  Rhin  wol  zufriden, 
vnnd  demselbigen  in  die  hand  zu  vbergeben  sich  (wôlches,  ob  gott  will,  nit  baldt 
beschehen  wurdt)  vnderstanden. 

Dieweil  dann,  liebe  burger,  die  sachen  gehôrtermassen  beschaffen,  vnd  das 
vnsere  alte  herkhommen,  gebrûch  vnd  freyheitten  nit  wenig  anthrifft,  vnnd  vfT  nechste 
tagsleistung,  den  16'en  augustj,  vor  gemeinen  eydtgnossen  darunder  gehandlet  werden 
soUe,  vnns  aber  diserer,  auch  andere  der  statt  geschefften  nit  wenig  angelegen, 
desswegen  wir  vns,  wie  wir  zuegegen  vor  euch  erschienen,  man  sige  verwant  oder 
nit,  sampt  vnd  sonders,  von  nûwem  vfTnechslen  donderstags  vereint,  verglichen  vnd 
einandern  versprochen  by  einandern  standthafilig  zuuerpliben,  mit  ernst  zusamen 
halten,  kein  friindtschafft  nit  ansehen,  ailes  das  jhenig  furzuenemmen,  zu  thuen  vnnd 
zu  handlen  was  einer  statt  Milhusen  eherlichen  nutzlichen  riiemlichen  vnd  fiirder- 
lichen  sin  mag,  vnnd  vnserer  der  statt  Milhusen  lange  herkhommen,  yebliche  ge- 
brûch, alte  gewonheiten,  priuilegia,  freyheilen,  rechten  vnd  gewonheiten,  es  sige 
zu  glich  inner  oder  vsserthalb  dem  Berenfels,  yetzt  vnd  auch  hernach  zuerhalten, 
vmb  ein  puncten  daruon  nit  abwûchen  oder  abthriben  lassen,  ehe  lib,  leben,  cher, 
haab  vnd  guet  darûber  zu  lassen,  dessen  jr  euch,  als  vnsere  liebe  burger,  gegen 
vns  gewisslichen  versehen  sollen. 

Seitemaln  aber  vnder  der  burgerschafft  allerhandt  seltzamer  geschrey,  als  wan 
der  handel  also  par  verlohren,  oder  wir  dem  ze  Rhin  vf  die  880  s  stebler  freuel 
heten  geben  vnd  ime  die  zu  Ensissheim  ûberlûffern  mûessten  (wôlches  doch  die 
hôchste  vnwarheit)  vss  gaht,  vnnd  by  etlichen  wider  vnser  verhofTen  gehôrdt  wûrdt, 
vnnd  also  nit  wissen  môgen  was  wir  vns  gegen  euch  (wiewol  wir  euwer  keinem 
anders  nit  Ihruwen,  dan  aile  billichkeit  vnd  burgerliche  gehorsame)  zuuersehen,  ob 
dieselbige  vnns  zu  stohn  vnnd  mit  vnns  der  statt  gebrûch  vnd  freyheiten,  glicher- 
gestalten  alsz  wol  von  vns  gehôrdt,  zuerhalten  oder  nit  wisszen  môgen,  vnns  aber 
dess  orths  mit  nichten  zwifflet,  jr  das,  sonderlich  da  es  vnser  vnd  eines  yedem  selbst 
eygen  ding  ist,  gern  thuen  werden:  yedoch  wôlle  ein  yeder  dem  mann  der  thafifell 
noch  rûeffen  wûrdt,  hie  bar  gohn  vnd  ein  solches  vngezwungen  ôfTnen,  soll  euch 
als  dann  zuem  beschlussz  witters  furlhragen  vnd  angezeigt  werden. 

V.  '69 


466  1584 

An  dos  est  écrit: 

[Proposition]  zuerhalltung  der  statt  freyheiten. 

Vnnd  diewil  die  Finiger  sich  vnnderstanden  vnns  zuem  theils  von  den  freyheiten 
so  wiir  im  Berenfells  haben,  abzetriben  vnnd  die  junckher  Hanns  Sebasstian  ze  Rein 
in  die  hânndt  zuiibergeben  vnderstanden,  ist  disz  in  beysein  eines  grossen  ratlhs  vff 
allen  zûnfFten  sampt  vnserer  bej  gemeinen  eydtgnossen  iibergebenner  antwort  vnd 
dem  kauffbrief  ûbern  Berenfells  ailes  miteinanderen  abgelesen,  sambslags  den  8'"" 
augustj  anno  etc.  84. 

Nachdem  nun  ein  solches  vf  bemelltem  tag  durch  ein  grossen  ratt  durch  den 
stattschriber  fûrgepracht,  so  haben  sich  aile  burger,  kheiner  vssgenommen,  erclârt 
zu  mine  herrn  zuston,  vnd  der  stat  gebrich  vnd  freyheiten  helfen  erhalten,  ehe 
darûber  lib  vnnd  leben  lossen. 

Actum  vt  supra. 

Original  en  papier  formant  nn  fasc.  de  4  ff.  in-fol.  (Archives  de  Mulhonse.) 

Dans  nn  mémoire  présenté  à  la  diète  de  Bade,  du  17  novembre  1584,  en  réponse  aux  plaintes 
dont  ils  étaient  l'objet  de  la  part  de  la  régence  d'Ensisheim,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de 
Mulhouse  développent  dans  le  même  sens,  mais  un  peu  différemment,  leur  théorie  du  ban- 
warthum  : 

In  wôlchem  vnserem  kauffbrief  vsztruckenlichen  gehôrt,  das  wûr  ûber 

obgehort  YsenhoUtz  vnd  vnsere  sondere  banns  gerechtsamj,  so  sich  vsser  Dornacher 
vnnd  Luterbacher  pânnen  harusser  marchet,  anfengchchen  das  panwartumb  (vnnd 
gibt  vns  vnser  kauff-,  auch  dariiber  vffgerichte  vrtheilbrieff  mit  nichten  (ails  wie  der 
ze  Rein  fûrgibt)  allein  einen  panwarten  zu,  sonder  das  das  panwartumb  vns  alleinig 
aller  dingen  gebûre,  wie  dan  in  kiinfftigera  vnd  ira  fall  der  not  uberflûssig  zuer- 
wysen)  :  was  nun  ein  panwartumb  sige  oder  ein  panwartumb  heisse,  was  gerech- 
tigkeiten  dasselbige  vf  ime  trâge,  weisst  ein  jeder  verstendiger  wol:  am  anderen 
einungen,  rugungen,  puessen  vnnd  pesserungen,  vnnd  kheins  wegs  (wie  fûrgeben 
wiirt)  ails  wan  wûr  alleinig  die  einungen  vnd  allso  bej  3  g  1  ^  stebler,  vnd  nit 
hocher,  zu  gepieten  oder  zu  rûegen  helten,  sonnder  vnser  khauffbrief  vermog  hin- 
gegen,  das  vnns  auch  beyneben  den  einungen,  die  rugungen,  puessen  vnd  pes- 
serung,  vnd,  allso  darusz  zuschliessen,  aile  gepot  vnd  verpot  zustendig  sigen,  wie 
es  dan  ist. 

(Archives  de  Mulhouse.) 

1584.  2470.  Second  mémoire  justificatif  présenté  à  la  diète  de  Bade  par  le  bourgmestre  et  le  conseil  de 

15  août.  Mulhouse.  —  En  se  référant  à  leur  première  justification  (N^*  2445  et  2446),  qui  n'était  nullement, 
comme  les  Fininger  Vont  prétendu,  l'œuvre  d'une  infime  minorité,  le  bourgmestre  et  le  conseil  exposent  aux 
cantons  confédérés  que  leurs  droits  de  juridiction  sur  le  Bœrenfels  dérivent  de  leur  contrai  d'achat,  qui 
leur  réserve  l'office  de  garde-ban  dans  ce  canton,  et  qui  en  fait  une  banlieue  distincte  comprise  entre 
ceUes  de  Dornach  et  de  Luterbach;  la  vitte  y  a  toujours  exercé  la  justice  haute  et  basse,  non 
seulement  sur  ses  ressortissants,  mais  encore  sur  ceux  du  sire  zu  EJiein.  Cest  donc  méchamment 
et  à  tort  que  Fininger  accuse  la  ville  d'excès  de  pouvoirs  et  de  déni  de  justice  :  elle  ne  fait  à  son 
égard  qu'user  des  droits  qui  lui  ont  été  transmis  et  que  lui-même  avait  juré  de  respecter,  et,  la  première 


1584  467 

fois ,  la  diète  n'avait  pas  Itésité  de  reœnnaUre  que  le  bourgmestre  et  le  coHêeU  étaient  fondés  à  agir 
œtnme  Us  avaient  fait.  Aujourd'hui,  ils  ne  peuvent  pas  davantage  se  départir  de  leurs  franchises  et 
vieilles  coutwnes,  consentir  à  des  innovations  dangereuses  et  déférer  la  contestation  à  une  juridiction 
étrangère.  En  conséquence  ils  prient  les  cantons  confédérés  de  rappeler  à  Fininger  ce  çu'iZ  doit  aux 
autorités  auxquelles  Dieu  Va  soumis,  et  de  Vohliger  à  les  reconnaître  pour  ses  uniques  juges,  attendu 
qu'il  n'est  pas  possible  d'établir  un  précédent  dont  tous  les  mécontents,  tant  à  Mulhouse  que  dam 
le  reste  de  la  confédération ,  ne  tarderaient  pas  à  se  prévaloir.  Agir  autrement,  ce  serait  renverser 
les  privilèges,  statuts  et  règlements  de  la  ville,  que,  pour  leur  part,  le  bourgmestre  et  le  conseil  sont 
résolus  de  maintenir  à  Végard  de  Fininger,  même  au  prix  de  leurs  biens,  de  leur  vie  et  de  leur  honneur, 
dans  la  persuasion  que  leurs  confédérés  leur  prêteront  aide  et  assistance  dans  la  défense  de  leur  bon 
droit  contre  ceux  qui,  par  leurs  calomnies  et  leurs  injures,  ne  craignent  pas  de  ternir  la  réputation 
justement  méritée  de  leur  ville  natale,  sous  prétexte  qu'ils  ne  prennent  à  partie  que  qtielques  indivi- 
dualités, y  compris  le  greffier,  qui  mèneraient  toute  Vaffaire  à  l'insu  de  leurs  collègues,  allégation  que 
les  membres  du  conseil  repoussent  sans  hésiter,  en  protestant  de  leur  parfaite  entente,  dont  ils  justifient 
en  signant  chacun  de  son  nom  le  présent  mémoire,  à  l'exception  de  six  qui  ne  savent  pas  écrire,  qui 
ont  autorisé  Vun  des  conseillers  à  signer  pour  eux.  Pour  conclure.  Us  supplient  les  cantons  de  tenir  la 
main  à  ce  que  Fininger  soumette  le  litige  à  la  juridiction  de  la  ville,  afin  éP échapper  à  la  ruine  qui  le 
menace,  s'il  s'opiniâtrait  à  la  dénier,  et,  pour  prouver  leur  modération,  ils  s'engagent  à  n'exercer,  pen- 
dant la  litispendance,  aucune  violence  contre  la  personne,  la  famille  ou  les  biens  de  Fininger,  et  à 
soumettre  aux  confédérés,  avant  de  Texécuter,  le  jugement  qui  interviendra. 
(15)  août  1584. 

Den  grossmechligen  gestrengen  edlen  ernuesten  frommen  fûrsichligen  ersamen 
wysen  herren  von  den  stett  vnd  landen  der  13  orlen  gemeiner  loblichen  eydtgnos- 
schaffl,  râth  vnnd  sandlpolten  vff  yetzt  haltteltem  tag  zue  Baden  in  Ergôuw  beyei- 
nandern  versamblet,  vnsern  gnedig  gùnstigeu  herren,  guetten  frûnden  vnd  getrûwen 
lieben  eidtgnossen. 

Grossmechtig  gestreng  edel  ernuest  from  fursicbtig  ersam  wysz,  insonders  genedig 
gunslig  herrn,  guet  frûndt  vnd  getrùwe  liebe  eidtgnossen,  e.  g.  str.  vnd  er.  wt. 
sigen  vnsere  guetwillige  dienst  yederzit  bestes  vllis  vnd  vermôgens  beuor. 

Was  sich  vnser  verpflichter  burger  Jacob  Finiger,  den  13'^"  monats  tag  nouembris 
des  abgeloffnen  83*^°  jars,  gegen  vnd  wider  vns  sin  oberkeit  erclagt,  haben  wûr 
pvsz  derselben  ûberrichten  missif,  so  vns,  den  20 1^"  bemelts  monats,  durch  jne  mit 
sonderm  trutz  ùberantwurtet  (die  wir  aber  mit  sonderer  gebiirender  reuerentz  in 
aller  vnderlbeniger  guetwilliger  gehorsamj  empfangen),  auch  darinnen  sein  vnerhôrt 
vnwarh affliges  fiirpringen  vnd  verclagen  etc.,  mit  meererm  wolluerstanden. 

Desswegen  wûr  Irungenlich  verursacht  worden  (oneangesehen  von  vns  kein  endt- 
schuldigung  oder  wilterantwort  begerl)  vnser  vnschuldt  vf  vorhin  gehaltenem  tag 
zue  Baden  inn  Ergôuw,  vff"  sontag  noch  der  heiligen  drey  kônig  tag  dises  lauffenden 
84ten  jarg^  angestelt,  desz  spennigen  holtzes,  dessen  wûr  vns  witers  niemaln  dann 
das  er  Finiger  wider  vnsere  alte  harkommen  vnd  gebruch  sich  mit  gewalt  zue- 
handlen,  vnnd  dargegen  der  slatt  Mûlhusen  verderpte  neûwerungen  inzepringen  vnd 
ins  werckh  zerichten,  woh  dem  nit  byziten  vorkommen,  sich  vnderstanden,  angenomen 
oder  noch  beladen  etc.,  auch  desz  gewiszlich  verschlagenen  vmbgelts  e.  g.  str. 
vnd  er.  wt.  mit  geliebter  wahrheit  damaln  im  grundt  der  warheit,  mit  witleûffigerer 
erzellung  vnd  ergangenheit  der  gantzen  sachen,   durch  vnsere   insonders  getreûwe 


468  1584 

liebe  mit  ràth  vnd  stattschribern  (vnd  mit  nicliten,  wie  sie  falschlichen  fUrgeben,  ails 
wann  sie  drey  alleinig  im  schin  der  oberkeit  vnd  vnder  vnserm  der  stait  secret 
insigel,  ein  solches  ailes  fur  sich  selbs  one  vnser  vorwussen  verhandlet  heten)  inn 
einem  glaubwiirdigen  bericht  schrifftlichen  libergeben,  vsz  wôlchem  clar  vnd  war- 
hafflig  befunden  wie  vnd  wôlcher  geslalt  es  beide  mit  dem  spennigen  holtze  vnd 
verschlagenen  vmbgelt  im  grundt  der  wohrheit  beschaffen  sige,  wie  wiir  vns  dann 
vf  dasselbig  so  alleinig  déclarations  wysz  vnd  zue  nottûrfftiger  endtschuldigung  vnd 
ableinung  irer  vnerbaren  vnworhafften  vflagen  geschehen,  hiemit  gentzlicb  wôllen 
referiert,  aucli  das  solches  de  nouo  jetzenmohlen  widerumben  (welches  wir  doch  zue 
e.  g.  str.  vnd  er.  wt.  willen  gestelt)  alleinig  zue  wider  erinnerung  der  sachen 
abgelossen  werden  soUe,  ernsllichen  pittende. 

Wyl  dann  in  angeregtem  bericht  gnuegsam  erwisen  (wie  wiir  auch  vns  ietzunder 

dessen   wôllen  anmassen,  vnd   mit  worheit,  do  vns,  ob  gott  wil,  vnd  billichen  zue- 

glauben  sein  wûrt,  vszreden)  das  nit  allein  der  erbspann  durch  vnsere  liebe  herrn 

vnd  getrûwen   lieben   eidtgnossen   der   beeden  loblicher   stetten   Zurich  vnd  Bassel 

(gegen    denen    wiir    vns    nachmaln    gantzhôchlichen  vndertheniglichen   bedanckhen 

thuont),  aber  mit  nichten  (daruor  vns  dann  gott  gnediglich  lang  verhùeten)  ails  wie 

die  Finiger  im  schriben,  sonderlichen  Mathis  Finiger  mûndtlichen  gegen  dem  hoch- 

wysen  vnd  eherenden  herrn  landtuogt   Heinrich   ïhomman   offentlich  vnuerschampt 

vernommen  lassen,  lut  vfgerichtes  vnd  versigleten  vertrags  hingeleit  vnd  verglichen, 

vnd  bey  demselbigen  beedetheil  zuuerpliben,  vnd  dar wider  nimmer  zethuen,  in  die 

handt  gelobt   vnd  versprochen,    sonder   das   dises    spenig  holtz   im  Isenholtz   oder 

Berenfels,  ails  vnserem  frey  ledigen  erkaufïlen  eigenthumb  gelegen,  in  wôlchem  vns 

das  bannwerthumb,  riigungen,   buessen,   pesserungen,   zinsz  vnd  zehenden  an  gelt 

vnd  friichten,    aile   nutzungen^    sampt   desselben   rechten    vnd    gerechtigkeilen,   lut 

byhanden  habenden  kaufFbriefs,  so  wiir  vmb  merer  verstendtnusz  willen  abgelessen 

zuewerden  hiemit   pittende,    darzue  vns   auch   desz  orts  zwing  vnd  bann   (ails  der 

zuglich  wie  ein  andere  bans  gerechtsamj  vmbmarckht,  vnd  sich  vsser  Durnach,  auch 

Lutterbach  bann  herusser  scheidet)  hoch  vnd  nider  gerichtbar   (bis  immer  so  lang 

vnd  vihl  wiir  dessen  mit  recht  gegen  denen  so  doran  ansprochen  oder  inreden  haben 

môchten,  endtsetzt,    wie  dann  niemanden,  wehr   der   sein   mag,   wider  vnsere  alte 

herrn  seeliger  gedechtnussen,    noch   vns,    ails   die   nachkômling,    mit  recht  daruon 

getriben)  zuestendig  ;  neben  dem  das  bysz  anhâro  aile  die  gespânn  so  sich  zwischen 

vnsern  burgern  in  bemeltem  vnserm  eigenthumb  gegen  einandern  erweckht,  so  lang 

wir  angeregten  bezirckh  desz  Isenholtz  oder  Berenfels  inhandts  ghan,   vor  vns  oder 

einem  ersamen  wochen  gericht  alhie  rechtlichen  erôrtert  vnd  vszgefûert  werden,   in 

dem  vnd  das  noch  vihl  ein  meerers  junckher  Hans  Sébastian  ze  Rhin  selbers  schuldig 

sine  vnderthanen  vnd  deren  gesindt,  so  in  mehrgedachtem  vnserm  eigenthumb  gerûegt 

werden,  alhâro  in  vnser  statt  Miilhusen  zeschickhen  vnd  vmb  die  begangne  puessen 

vnd  besserungen  straffen  zelassen,  vsz  wôlchem  dann  e.   g.   str.  vnd  er.  wt.  deren 

hochbegabtem  verstandt  noch  abnemmen  khônden  wie  die  sachen  desz  orts  beschaffen, 

damit  vndertheniglichen  anrûeffende  denn  Finiger  allso  baldt  zuuor  vnd  ehe  ethwas 

witters    durch  jne  ingeleit  oder  darzwischen  geredt,   alleinig   damit  e.  g.  str.   vnd 


' 


1584  460 

er.  wt.  den  grundi  fassen  vnd  verslou  mogen,  mil  was  vngebûrlichen  VDbefûegteD 
sachen  sie  bede  tnilzlicher  vnd  gewaltâliger  weysz  vmbgangen,  vber  den  einen  ails 
den  andern  arlicul  so  wir  disz  mahlen  etwas  vszfiir-  vnd  verslendllicbers  dann 
vilicht  zuuor  beschehen  sein  môchte,  bescbriben  verhôren  :  werden  e.  g.  str.  vnd 
er.  wl.  ob  wiir  ein  vnwarhafllige,  vnd  wie  er  Jacob  Finiger  vnuerscbampt  furgeben 
dôrffen,  das  wir  ûber  die  30  vnwarbeilen  e.  g,  st.  vnd  er.  wl.  fûi^estell,  vnbe- 
fiiegte  sachen  furgeben  oder  nil,  versiendtlichen  abnemmen  werden. 

Demnach  wûr  vns  genlzlichen  zue  disem  vnserem  widerspennigen  burger  ver- 
sehen,  er  wûrde  dise  vrsachen  vnd  sines  vatlerlandls,  ails  der  slalt  Mûlhusen,  lange 
herkhommen,  gebruch,  yebungen,  rechten  vnd  gerechtikeiten,  priuilegien,  freyheilen 
vnd  ordnungen  vernûnfftiglichen  belrachlet,  vnd  sich  nil  allso  freuenlich,  wider  sinen 
geleissteteu  aydt  ganlz  entgegen,  vnbesinler  wysz  widerselzt  haben,  sonder  sein  rechl 
bey  vns  ails  siner  von  gott  verordneter  oberkeit,  deren  er  gelopt  vnd  geschworen 
vnd  noch  zurzith  mit  eyden  (bysz  wûr  mil  jme  ein  anders  fumemmen  werden)  ver- 
bunden  vszgefuert ,  vnd  vns  nil  allso  by  e.  g.  si.  vnd  er.  wl.  hiebeuor,  wie 
zuglich  auch  vf  jungst  gehaltener  jarrechnung  schrifillich  vnd  mundllichen  beschehen, 
vnd  wûr  dessen  von  vnserem  gesanten  (den  wûr  vsz  bewegenden  vnd  erheblichen 
vrsachen  domohlen  alleinig  in  der  person  abgeordnel)  neben  ûbemchten  abschrifi\en 
mundllichen  berichlel  sindt,  gewalts  vnd  versagung  rechiens,  neben  anderm  sinem 
schandtHchen  vnerhôrten  furgeben  (dessen  wir  goll  gedanckhl  nie  mil  wahrheil 
bezûchtiget)  vniierdienl  vnd  mit  vnwohrheit  (ûber  wôlche  sine  ingegebene  vnuer- 
meinle  nichtige  arlicul  nil  werlh  wilers  zue  respondieren)  in  verlachl  khonmien, 
vnd  wohl  verhofiTl  es  were  bey  der  erslen  erkandlnusz,  da  e.  g.  sir.  vnd  e.  wl. 
an  derselbigen  vnserer  wahrhafiFlen  veranlworlung  zue  derselbigen  zil,  lui  des 
zugeslelten  abscheidts  vnd  ùberschickhlen  verschlossenen  schribens  so  wir  byhanden, 
ein  guet    vermogen   khan  vnd   damil   wohl  zufriden   gsin,   verpliben,   so   wir  vmb 

Ikùrtze  willen  hiemil  ingeslell  haben  wôllen. 
Dieweil  dann,  gnedig  gùnstig  herren  vnnd  gelrûwen  lieben  eidlgnossen,  wir 
billich  erachten  môgen  was  grosser  beschwerden  vnd  verkleineningen  vnserer  stall 
priuilegien,  jurisdiction,  allen  gebrichen  vnd  herkhommen,  vsz  disem  einlzigen 
exempel,  wa  wûr  zuegeben  das  diser  Finiger  sich  màchle  aUso  vnderm  schin  geyebls 
gewalls,  auch  als  wehre  disz  spennig  holtz  einer  andern  oberkeit  vnderworffen, 
von  vnserm  ordenlichen  gerichl  vnd  an  andere  vnd  frembde  gerichl,  diesen  vnnô- 
ligen  hollzspann  vszzeyeben,  auch  desz  wissenllichen  verschlagenen  vmbgells  halber 
neûwerungen  inzepringen,  so  kônnen  wir  jme  disen  handel  an  anderen  orlhen  (vsz 
obangeregten   vrsachen)  dan  vor  vns,  ails   siner  ordenlichen  oberkeit,   die  wir  vns 

Isein  erkennen,  zueberechtigen  vnd  vszzefieren  nil  geslatten. 
Vnnd  wôllendt  damit  e.  g.  str.  vnnd  er.  wl.  vnderthenigst  vnd  vf  das  hôchst 
vnd  Irungenlichesl,  allein  zuerhaltung  vnserer  gerechtigkeilen,  gebetlen  haben  disen 
handel  ails  die  hochuerstendigen  zuerwegen,  inné  Finiger  siner  pflichl  vnd  eidls 
zuerinneren,  zue  gehorsame  siner  oberkeit  ernstlich  halten,  vnd  das  er  vns  furlers 
sollicher  massen  nit  mer  beschweren,  sonder  sein  rechl  an  gebûrenden  orlhen  by 
vns  siner  ordenlichen  oberkeit  volnfiieren,  dann  was  vnrats,  zerrûllung  vnd  vnrauw 


I 


470  1584 

harusz  endtstohn,  vnd  ein  jede  oberkeit  fur  gewall  vnd  ansehen,  sonderlichen  so 
disz,  das  wûr  doch  nit  hoffen,  zuegelassen  werden  solte,  behalten  wiirde,  so  ein  jeder 
vnrûewiger  vngehorsamer  vnderthon  sich  vnder  dem  schin  geyebts  gewalts  oder 
abschlagen  rechtens,  das  ein  yeder  lichllich  môchte  fûrwenden,  wider  sine  herren 
vnd  oberen  vfflenet,  haben  e.  g.  st.  vnd  er.  wt.,  ails  die  hochbegabts  verslandls 
wol  zue  gemûet  vnd  hertzen  zefûeren  vnd  dem  fiirzekommen,  weyszlich  fûrsehung 
zethuen,  dann  diser  casus  nit  allein  vns  oder  einer  statt  Mûlhusen,  sonder  auch 
bald  andere  orth  der  eydtgnosschafft  mit  merckblichem  schaden  vnd  verwirrung,  wa 
der  ingang  nit  verschiagen,  berûeren  môchte,  vnnd  wie  vnserer  stalt  obgesagte  alte 
hârkomen  vnd  geprûch,  rechten  vnd  gerechtigkeilen  (wir  werden  dan  dessen  allen 
mit  recht  entsetzt),  priuilegia,  stattuten  vnd  ordnungen,  so  wol  ails  vnsere  vorfaren, 
in  alwegen  begeren  zuerhalten,  vnd  daruon  vmb  einen  buechstaben  keins  wegs, 
es  gange  glich  wie  gott  wôll,  von  wegen  sin  Finigers  nit  abwichen,  sonder  zuuor 
vnd  ehe  lib,  leben,  eher,  haab,  guet  vnd  pluet  zesetzeu. 

Deszwegen  das  hertzlich  vnd  trostlich  vertrauwen  zue  e.  g.  str.  vnd  er.  wt. 
haben  (wie  wir  dann  deren  treûwhertzig  gemuet  vihlfaltig  gespiirt),  die  werden  vns 
by  vnsern  wol-  vnd  lang  hergeprachten  vnd  bysz  anher  gehandthapten  priuilegien, 
ordnungen  vnd  gebrûchen,  nit  alleinig  rûewig  lassen  verpliben,  sonder  die  vf  disen 
vnd  derglichen  vnrûewigen  burgern  oder  anderen  vnderthanen  lichtfârigs  anrûeffen 
vnd  beclagen  in  keinen  weg  noch  wysz  zuuermindern  gesinnet  sin,  sonder  vihlmehr 
mit  allem  ernst  dahin  trachten,  das  wir  in  disem  ietzigen  vorfallenden  handeln,  da 
vns  wider  aile  billichkeit  vnd  erbarkeit  sollicher  spott  vnd  hon  zue  abbruch  vnd 
nimmer  wider  bringlichem  schaden  vnd  schweherung  vnserer  byszanhero  mit 
eheren  vnd  ansehen  erhaltener  stattlicher  réputation  widerfaren,  wie  wol  mehr 
vnd  offt  gedachter  Finiger  durch  sine  vnbilliche  anstiffter  vnd  mithelffern, 
alleinig  etliche  vsser  vnserm  mitel  vnd  getrùwen  lieben  mit  râth,  sampt  vnserra 
stattschriber  (der  dann  vsz  vnserm  beuelch  billich  was  jme  vfferlegt,  von  wegen 
vnser  vnserer  statt,  verhandlen,  thuen  vnd  lassen  soll  vnd  muesz  ailes  das 
jenig  was  vnser  wil  vnd  meinung)  den  sie  einen  authorem  nennen,  gemeindt  haben 
wôllen,  wir  aber  aile  sampt  vnd  sonders  darunder  verstanden,  da  wir  vns  vff  jr 
verwûrtte  fûrpringen  vom  obristen  an  bisz  zuem  nidrigisten  (man  sige  glich  ver- 
wandt  oder  nit)  von  wegen  dises  Finigers  eheruerletzliches  vermeintlichs  vnwar- 
hafFtigs  fûrgeben,  nit  werden  zertrennen  lossen,  sonder  so  er  Finiger  oder  andere 
vnder  vns  allen,  da  keinen  vszgenommen,  einen  vnbillichen  anthasten,  wiirden  wir 
vns  keins  wegs  sundern,  sonder  vilmehr  sampt  vnd  sonders  der  sachen  annemmen 
vnd  in  kûnfftigem  zue  rettung  vnserer  eheren  thuen,  das  wir  vil  lieber  vnder- 
liessen  wah  jhnen  wilfarth  von  e.  g.  sir.  vnnd  e.  wt.,  ails  vnsern  insonders 
gnedigen  gûnstigen  herren  vnd  getreûwen  lieben  eidtgnossen  (vermôg  vnd  inhaldt 
vnserer  habender  pûndtnusz)  bystandt,  schutz  vnd  schirm  zuerhalten  haben,  vnnd 
derohalben  disen  vnrûewigen  Finiger  abhalten,  damit  er  nit  zue  sinem  augen- 
schinlichen  verderben,  in  dem  er  sich  gottes  ordnung  zuegegen,  wider  sin  orden- 
liche  oberkeit  ohne  vrsach  vfïlehnet,  sines  gethonen  eidts  vergist,  allerhandt 
vnwahrhaffte  reden  vns  zuuerkleinnern,  vszgist,  muetwilliglichen  pringen. 


1584  471 

Vnnd  damil  e.  g.  sir.  vnnd  e.  wt.  griiffenlich  spQren  môgeu  das  wir  niemaln 
gesinnel  einigea  gewalt  oder  anders  vnbefûegts  dann  vnsere  ordnungen  vermôgen, 
wider  jne  fiirzùnemmen,  so  wôllen  wir  vns  dessen  gegen  e.  g.  str.  vnd  er.  wl., 
ails  vnsern  insoiiders  gnàdigen  gûnstigen  henm  vnd  getriiwen  lieben  eydtgnossen, 
erpollen  haben,  das  zue  Mûlhusen  in  werender  rechtsfertigung  kein  vnbefûegler 
gewalt  so  dem  rechten  zuowider,  an  jne,  die  sinige  oder  sin  haab  vnd  guet,  solle 
gelegl  werden,  auch  nachmaln,  wan  die  sachen  alhie  vor  vnserm  slab  zu  endl 
gebrocht,  wessen  wir  vns  gegen  jnen  zuuerhalten  haben,  deren  wysen  vnd  getreûwen 
rath  harùber  erfordern,  demselben  wie  auch  zuegehorsamen  geneigt. 

Disz  haben,  gnedig  herren  vnd  getrûwen  lieben  eydtgnossen,  e.  g.  str.  vnnd 
er.  wt.  vff  diser  tags  leystung  anzepringen  nit  vnderlassen  sollen,  trôstlicher  zuuer- 
sicht  die  werden  disen  vnsern  ferrern  bestendigen  ûbergebenen  warhafftigen  bericht, 
auch  vndertheniges  pitten  vnd  begeren,  byneben  hieuoriger  vnserer  witerer  erclâ- 
rung,  gnedig  vnd  gûnstiglichen  fiir  gnuegsam  vff-  vnd  annemmen,  dem  ails  billich 
glauben  geben,  vnd  sunslen  allen  handel  verstendtlichen  wol  zue  gemfiet  vnd 
herlzen  fïieren,  dargegen  die  vnbegrùndte  anclag  sin  desz  Finigers  in  jrem  weri 
verpliben  lassen,  vnd  alharo  fur  vns  sin  ordenliche  oberkeit  wysen,  mil  entlicher 
vnd  ernstlicher  pitt  vnnd  hôchstem  begeren  vns  vermôg  vnserer  pindtnusz,  auch 
keysserlichen,  vnd  kûniglichen  freyheitten  vnsern  stattuten  vnd  ordnungen,  allen 
gebrûchen  vnd  herkommen,  gegen  disem  Finiger,  oder  meniglichem  so  vns  einichen 
inlrag  zethuen  oder  zuezefuegen  sich  vnderstiende,  handl  haben  vnd  beschûtzen, 
wie  wir  glichfals  gegen  e.  g.  str.  vnd  e.  wt.  aile  sampt  vnd  sonders,  aUs  vnsern 
insonders  gûnstigen  herrn  vnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen,  gesinnet  ailes  so  zuer- 
hallung  gemeinner  orthen  freyheiten  vnd  ordnungen  dienet,  nach  vnserm  besten, 
glichwohl  geringen  vermôgen,  mit  allem  ernsl  zuebefurdern. 

Vnd  wôUendt   hiemit  e.  g.  str.  vnd  er.  wt.  derselbigen   herrn  vnd  obem,  ails 

.vnsern    insonders  g.  gûnstigen   herrn  vnd  getrûwen  lieben  eydtgnossen,  aile  eydl- 

gnoschische   thrûw  vnd  bystandt  zuerzeigen   gantz  dienstlichen   anerpotten  haben, 

dieselbige  hiemit  wûnschung  langwiriger  vnd  fridsamer   regierung   in   den  schutz 

lesz  almechligen  beuehlendte. 

Datum  den  ....  augustj  anno  etc.  84. 

E.  g.  st.  vnnd  e.  wt.   guelwillige 
Burgermeister  vnd  rath  der  stall  Mûlhusen. 

Sitenmaln   dann,  gnedig  gûnstig  herrn  vnd   getrûwen  lieben  eydtgnossen,  wir 

iurch  vnsere  widerspennige  burger  in  verdacht  geprachl,  ails  wan  zwen,  drey  oder 

[vier  vnder  vns  alleinig  disen  handel  triben,  derowegen  wir  zue  vnserer  mehrer  vnd 

jwohrhafiler  endtschuldigung,  neben  zu  endl  furgetruckhtem  vnseren  der  slatt  secrel 

isigel,  vns  vnd  souil   vnser  diszmaln  in  rath  beyeinandern  versamblet,  mil  selbst 

îigenen  handen  vnderschriben  :  die  jenige  aber,  deren   an   der  zal  sechs  vnd  desz 

îhribens  nit  erfaren,  den   fûrsichtigen   vnd   wysen  Jacob  Schônnen,  vnsern  lieben 

lit  rath   erpelten  jre  namen  in  der  ordnung  zuuerzeichnen,  wie  dann,  ails  nach- 

[uolgt,  in  sitzendem  rath  beschehen. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Malhonse.) 


472  1584 

Indépendamment  de  ce  mémoire,  la  députation,  composée  de  Pierre  Ziegler,  de  Jean  Hartmann, 
d'Etienne  Hammer,  de  Pierre  Hoffmann,  de  Rodolphe  Ehrsam  et  du  greffier  Osée  Schillinger, 
avait  reçu  des  instructions  particulières  sur  la  conduite  à  tenir.  Son  rôle  devait  se  borner 
à  présenter  à  la  diète  la  justification  écrite  de  leurs  commettants,  sans  se  permettre,  si 
ce  n'est  à  bon  escient,  de  développer  des  raisonnements  qui  n'y  seraient  pas  contenus. 
Les  députés  avaient  à  répondre  verbalement  à  la  plainte  du  B'  Schreckenfuchs,  qui  faisait 
l'objet  du  paragraphe  suivant  : 

Am  andern,  vfï  doclor  Schrecktenfuchsij  seltzam  erclagen,  daruf  vnderthenig- 
lichen  zu  antworllen,  dieweil  wir  jne  als  oberkeit  der  statt  Milhusen  nach  vnserm 
gefallen  zuem  statt  arlzet  angenoramen,  jme  sine  stipendia  an  gelt,  friichten  vnd 
win  jârlichen  verfolgen  vnd  vberantwurten  lassen,  das  wir  jhne  dargegen  noch 
vnserer  gelegenheit  (wie  vns  auch  dess  orts  niemanden  maasen  oder  ordnungen 
fûrzuschriben  oder  zu  geben  bat)  sines  diensts  widerumben  erlassen,  zu  dem  jme 
vf  fûrpitt  eherender  herrn  einen  gueten  abscbiedt  geben,  bey  dem  wirs  nachmaln 
vnd  entlichen  verpliben  lassen. 

Enfin  s'il  se  produisait  d'autres  plaintes  ou  d'autres  accusations  contre  la  ville  de  Mulhouse, 
les  députés  n'y  prêteront  l'oreille  que  pour  en  rendre  compte  à  leurs  commettants  ;  ils 
éviteront  surtout  d'accepter  aucun  débat  avec  les  Fininger  ou  de  leur  répondre  ;  ils 
demanderont  un  délai  jusqu'à  la  diète  suivante,  pour  pouvoir  s'entendre  au  préalable  avec 
le  bourgmestre  et  le  conseil. 

1584,  2471.  Mémoire  justificatif  présenté  à  la  diète  de  Bade  par  les  sexvirs  et  la  bourgeoisie  de  Mulhouse, 

15  août,  fiw  faveur  du  bourgmestre  et  du  conseil.  Les  bourgeois  expliquent  d'abord  que  leur  but,  en  intervenant, 
est  de  prendre  parti  contre  les  entreprises  de  Jacques  Fininger  et  de  ses  adhérents,  qui  compro- 
mettent les  droits  anciennement  acquis  par  la  ville  dans  le  Bmrenféls,  et  qu'en  agissant  ainsi  ils  n^ont 
en  vue  que  les  intérêts  de  leur  ville  natale,  sans  penser  à  se  substituer  à  leurs  supérieurs  ou  à  leur 
faire  la  loi,  ce  dont  Dieu  les  préserve  à  jamais.  Jugeant  inutile  de  rappeler  en  détail  des  faits  déjà 
connus,  et  se  référant  au  mémoire  qui  accompagne  le  leur,  ils  entrent  en  matière  en  protestant  contre 
les  coupables  menées  de  leur  concitoyen,  qui  ne  tendent  à  rien  moins  qu'à  diffamer  les  autorités  de 
Mulhouse,  et,  sans  attendre  le  jugement  de  la  contestation  pendante  entre  la  viUe  et  messire  zu  Rhein, 
à  la  dépouiller  en  faveur  de  ce  dernier  de  ses  droits  de  juridiction  dans  une  propriété  qu'elle  a  acquise, 
quoiqu'il  soit  notoire  qu£  zu  Rhein  a  toujours  envoyé  ses  vassaux  ou  dom£stiqu£S  trouvés  en  contra- 
vention devant  le  tribunal  ou  le  conseil  de  Mulhouse,  et  que  jamais  deux  bourgeois  n'ont  déféré  au  juge 
de  zu  Rhein  les  litiges  qui  surgissaient  entre  eux  dans  le  canton  en  question.  —  La  conduite  de 
Jacques  Fininger  et  de  son  frère  Mathias  est  d'autant  plus  blâmable,  que  le  serment  qu'ils  répétaient 
naguère  deux  fois  par  an,  avec  tous  les  autres  bourgeois,  les  oblige  à  obéir  au  bourgmestre  et  au  conseil 
en  tout  ce  qui  est  juste,  à  prendre  à  cœur  l'intérêt  et  l'honneur  de  la  ville,  à  la  préserver  de  tout 
dommage  et  à  informer  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  tout  ce  qui  pourrait  lui  faire  twt.  Us  s'en- 
gageaient mhne  tout  particulièrement  à  ne  citer  aucun  de  leurs  concitoyens  devant  un  tribunal  étranger, 
mais  seulement  devant  le  conseil  ou  le  tribunal  de  Mulhouse,  en  se  tenant  pour  satisfaits  de  leur 
sentence,  même  dans  le  cas  où  ils  auraient  renoncé  à  leur  droit  de  bourgeoisie,  pour  toutes  les  causes 
antérieures  à  leur  départ  de  Mulhouse.  On  peut  juger  par  là  combien  les  accusations  des  Fininger  sont 
mal  fondées,  quand  ils  prétendent  que  c'est  la  ville  qui  cherche  à  soustraire  leur  cause  à  la  juridiction 
compétente  :  c'est  là  un  outrage  sanglant  contre  les  autorités,  dont  le  reste  de  la  bourgeoisie  n''a  qu'à  se 
louer  et  pour  le  maintien  desquelles  elle  est  prête  à  donner  son  bien  et  son  sang.  —  Cest  pour  démentir 
les  uns  et  défendre  les  autres,  que  les  bourgeois  députent  six  d'entre  eux  à  la  diète  de  Bade,  en  la 
suppliant  de  passer  outre  à  la  plainte  des  Fininger,  au  sujet  desquels  les  autorités  et  la  commune 
auront  à  voir  s'il  y  a  lieu  de  leur  maintenir  encore  le  domicile  à  Mulhouse. 
15  août  1584. 


1584  473 

Den  grossmechtigen  edlen  gestrengen  ernuesten  fromen  fiirsichtigen  ersamen 
weysen  herrn  von  den  stelt  vnd  landen  der  V.\  orlen  gemeiner  loblichen  eydtgnosschafl 
râlh  vnd  sandtpolten,  vff  jetzt  haltettem  tag  zu  Baden  in  Ergôuw  beyeinandern  ver- 
sarapt,  vnsern  gnedigen  herrn  und  geirûwen  lieben  eidtgnossen. 

Grossmechtig  edel  geslreng  ernuest  from  fîirsichlig  ersara  wys  gnedig  herren, 
e,  g.  st.  vnd,  e.  wt.  seyen  vnsere  vnderihenige  guetwillige  dienst  jederzeit  bestes 
vlis  vnd  vermôgens  beuor. 

Vss  hochtringender  noth  haben  wir  nit  vmbgon  khônnden  e.  g.  st.  vnd  e.  wt. 
mit  diesem  vnserm  schriben  zu  bemuehen,  vnd  vnns  von  wegen  allerhandt  vnbillichen 
vnerhôrlichen  gewaldts,  so  vnsern  gnedigen  herrn  vnd  obern  nit  alleinig  durch  Jacob 
Finiger,  sonder  auch  sine  brueder,  vnsern  beeden  mitburgern,  vnnd  Johann  Osch- 
waldt  Schrecktenfuchs,  der  arlznej  doclora,  hegegnet,  beyneben  wolgedachten  vnsern 
gnedigen  herrn  vnd  obern,  seilenmaln  solches  einer  gantzen  statt  Milhusen  etlicher 
gerechtigkeiten  die  einer  statt  durch  bemelten  Jacob  Finiger  vnd  sine  vnriiewige  mit- 
helffer,  die  dann  solche  jre  vnd  alwegen  am  Berenfelss  khan,  auch  noch  vnd  biss  vfT 
dièse  stundt,  jederzeit  erhalten,  mit  gewaldt  fiirsetzlicher  weis  abgelhrungen  werden 
wôllen,  innamen  einer  gantzen  statt  Milhusen,  als  vnserm  lieben  vatterlandt,  aber 
nit  darumben  als  solten  wir  vnsern  gnedigen  herrn  vnd  obern  vorgriffen  oder  ordnung 
geben  (daruor  vns  dann  golt  gnediglich  lang  verhiietten),  alleinig  zu  schutz, 
schirmung  vnd  erhaltung  vnsern  gerechtigkeiten,  aile  gewonheiten  vnd  gebriichen, 
billichen,  weil  solches  eines  jeden  selbs  eigen  ding  ist,  mit  souderm  ernst  anze- 
nemmen  \Tîd  mit  bethuren  zuerclagen,  vnderthenig  pittende  vnsere  nachuolgende 
vnderthenige  beschwerliche  fûrpringen  mit  gnaden  vnd  ohnuerlruss  gnediglichen 
anzuehôren. 

E.  g.  st.  vnd  e.  wt.,  als  vnsere  insonders  gnedige  herren  vnd  gethrûwen  lieben 
eidtgnossen,  werden  sich  ohne  allen  zwiffel  der  langwierigen  spann,  irrungen  vnd 
rechtsfertigungen  so  vnsere  mitburgere,  die  Finiger  vnd  Ropolt,  vor  vier  jaren  gegen 
d  wider  18  andern  vnsern  mit  burgern,  wie  zuglich  auch  etwas  by  anderthalb 
ren  mit  vnserm  einem  andem  mitburger,  mit  namen  Luden  Lenden,  jelzt  selig, 
von  wegen  [einem]  begriff  holtzes  im  Isenholtz  oder  Berenfelss,  als  der  statt  Mil- 
husen erkaufïtem  eigenthumb,  gelegen,  angefangen  :  wôllichermaasen  vnd  gestalten 
dann  solliche  handlung  beschaffen  vnd  dieselbige  vff  vermeintliches  vnuerschampt 
verclagens  Jacob  Finigers  vnsere  gnedige  herrn  vnd  obern  hernacher  vf  angestelllem 
vnd  gehaltenem  tag,  sontags  posl  trium  regum,  dièses  nachlauffenden  84'*"  jars,  in 
einem  willeuffigen  schriben,  so  vnns  vnelang  in  beysein  vnserer  gnedigen  herrn 
d  obern,  vf  allen  ziinfften  sampt  anderem  mehr  fûrgehalten  vnd  abgelesen  worden, 
im  grundt,  anfang,  mittel  vndt  endt  berichts  vnd  endtschuldigungs  weis  verantwortet, 
ben  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  sich  vss  selbigem,  wie  auch  deren  yetzigem  vbergebenem 
dtlichem  schriben,  inn  dem  mil  warheit  der  handel  noch  ferners  vnd  etwas  vsstruck- 
rs  neben  vfgelegtem  kauffbrieff  angemeldet  wiirdt,  gnediglich  zueberichten,  vnsers 
errachtens  von  vnnothen,  den  handel,  weil  der  vorhin  auch  yetzenzemaln  vnsere 
herrn  vnd  obern  gnuegsamblich  vssgefiiert,  zu  widerholen  oder  ergangenheit  der 
V.  60 


ifca: 

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474  1584 

gantzen   sachen  (die   vns    sonst  sampt   vnd   sonders    zuuerborgen)   widerumben    von 
neuwem  zu  repeliern. 

Dieweil  dann,  gnedig  herrn  vnd  gethriiwen  lieben  eidlgnossen,  in  sein  Finigers 
jiingstem  ûbergebenera  arliculierten  schriben  vnder  anderm  nit  allein  allerhandt 
schandtliche  eheruerletzliche  schmitzreden  vnsern  herrn  vnd  obern  wider  das  gesatz 
gottes  zuegeleit,  sonder  neben  dem  auch  elliche  gerechligkeiten  vnd  gebrûch  so  ein 
stalt  Milhusen  je  vnd  alwegen  im  bezûrckh  dem  Isenhollz  oder  Berenfels  khan  vnd 
dieselbige  biss  vff  dièse  stundt  (wiewol  ein  statt  Milhusen  desswegen  mit  dem 
junckern  ze  Rein  in  vielfalligen  noch  zuer  zit  vnerôrterlen  misshell,  spânn  vnd  rechts- 
fertigungen  slanden)  erhallen  vnd  dieserer  zit  haro  deren  mit  rechl  von  keinem 
mentschen  entsetzt  worden,  vnnd  auch  dieselbige  vnsere  herrn  vnd  obern  mit  recht 
bej'^  den  jenigen  so  da  ansprach  suechen  oder  zuehaben  vermeinen  môchlen,  ob  gott 
will,  noch  lenger  vnd  fiirohin  rechtlichen  obzueligen  vnd  zuerhalten  gelruwen,  vnd 
ohne  allen  zwiffel  dessen  keinem  dess  rechten,  als  wir  von  jren  bestendiglichen 
berichtet,  vor  sin  werden  :  das  aber  beriierter  vnser  mitburger  Jacob  Finiger  sin 
vatlerlandt,  frûndt  vnd  verwandten  vrab  dieselbige  zupringen  vnd  einer  statt  Milhusen 
abzuelauffen  sich  vnbillichen  vnderstanden,  sonderlich  das  er  sampt  sinem  vndich- 
tigen  rathgebern,  Mathis  Finigern  vnd  Schrecktenfuchs,  dahien  die  sachen  geyebls 
gewaldts  zutryben,  sich  muetwilliger  weys  die  jenige  gespenn  so  zwischen  burgern 
in  dem  bezûrckh  dem  Isenholtz  sich  zuetragen,  das  dieselbige  vnder  dess  ze  Rhins 
staab  berechtiget  werden  soUen,  vnderstanden,  da  doch  dargegen  im  widerspil  notori 
vnd  offenbar  das  der  ze  Rhin  sine  vnderthanen  vnd  gesindt,  so  die  jnn  bemeltem 
orth  riiegbar  befunden,  in  die  stalt  Milhusen  schickhen,  aida  vmb  die  begangene 
puessen  vnd  pesserungen  vor  rath  oder  gericht  straaffen  zuelassen  schuldig  :  wie 
auch  zuegleich  vnder  vns  allen  nit  ein  eintziger  befunden  oder  jemer  anzeigt  werden 
mag,  der  jee  gehôrdt  oder  vernomen  das  ein  burger  gegen  dem  andern  vmb  gespenn 
so  sich  in  besagtem  vnserm  eigenthuemb  zuelhragen,  hinus  vnder  dessen  ze  Rhins 
staab  gewisen  worden  sigen,  sunder  das  hinwiderumb  khundtbar  aile  derglichen  in 
gedachtem  orth  erwachsene  gespânn  alleinig  in  der  statt  Milhusen  rechtlichen  vssgeyebt 
worden  :  dessen  wir  vns  gegen  Jacob  Finigern  vnd  sinem  brueder  Mathisen  nit  wenig 
befrembden,  sonnder  viel  mehr  verhofll  sein  offlgeleisstetten  eidt  betrachtet,  in  dem 
wir,  auch  er  Jacob  Finiger,  aile  halbe  jar  schweren  vnd  solhen  eidt  mit  vfgehabenen 
fingern  erstattet  haben,  namblichen  burgermeister  vnd  rath  gehorsam  zesin  aller 
billicher  gerechter  dingen,  der  statt  Milhusen  nutz  vnd  cher  fûrdern  vnd  jren  schaden 
zuewenden  noch  deren  bessten  vermôgen,  vnd  ob  man  jendert  sachen  erfuere  darus 
gemeiner  statt  schaden  oder  nachtheyl  entston  môchten,  dasselbig  noch  gestalt  der 
sachen  jezuzitten  einem  burgermeister  oder  rath  fûrderlich  anzuepringen  :  vnnd  dan 
das  kein  burger  noch  hindersessz  keinen  sinen  mitburger  vnd  hindersesszen,  mann 
nach  frauwen,  vmb  keinerley  sachen  willen  fiir  kein  frembdt  gericht  bekhûmbern 
noch  furnemen  solle,  ob  joch  einer  noch  der  geschicht  so  sich  alhie  gemacht  hette, 
von  der  statt  khommen  vnd  gezogen,  vnd  jme  solche  sachen  vnd  forderungen  vorbe- 
halten  wolte,  vntz  er  nit  mehr  hie  were,  sonder  hie  zu  Milhusen  vor  rath  oder  gericht 
dahien  solche  sachen  gehôren,  recht  nemmen  vnd  geben,  vnd  sich  dessen  benûegen 


» 


T.  VV 


1584  i75 

lassen  :  sich  iiil  also  schraechlichen  wider  vnsere  gnedige  herrn  vnd  obern  vieudilicher 
vnd  gewaldlâliger  vnbescheidener  weis  geselzl,  dieselbige  also  fiirselzlicherweis  von 
jrer  réputation  vnd  anseheu  mit  schmilzen  vnd  schmechen  abzuethriben  vnd  dieselb 
zu  sclimelern  vnd  mitten  (?j  zuemachen,  vnd  mit  vnwarhaffligem  mundt  bey  menig- 
lichem  herumber  zetragen,  vnd  wider  sic  zu  abbruch  jrer  freybeilen  felschlichen 
zuschriben,  sonder  sie  vielmehr  sampt  vnd  sonders  geschiitzl,  geschirmbt  vnd  ein 
stall  Milhusen  von  obgehôrdten  jren  langen  herkhommen,  gebriich,  guele  yebungen, 
reclilen  vnd  gerechligkeiten  (als  wie  es  den  der  augenschin  milpringl)  abzutriben, 
vielweniger  vns  zuendlziehen  vnd  einem  andern  in  die  banndt  zu  spilen  (dem  doch 
das  recht  offen)  vnderstan,  vnnd  also  hiemit  jren  eidl  etwas  pessers  dan  bey  jnen 
beeden  befunden  wûrdt,  zue  gemûet  vnd  herlzen  gefuert,  vnnd  das  recht  in  der  slalt 
Milhusen  (wie  jme  dan  dasselbig,  so  vns  guelwissens,  vfgelbon  worden)  gesuechl 
liaben,  da  dann  vnsere  herrn  vnd  obern  ohne  zweiffel  den  gegenlheil  auch  zu  orden- 
lichem  rechten  vermôchl  helten  vnd  noch. 

Da   nun,  gnedig   herrn    vnd   getriiwen  lieben  eidtgnossen,   vns  ein  solhes  ailes 
durch  vnsere  herrn  vnd  obern  anelang  erôffnet,  da  ganlz  vnd  gar  nichtzig  verhallen, 
sonder  aile  inkhommene,  auch  liberschickte  eidtgnossische  schriben  abgelesen  worden 
vnd  bey  den  Finigern  viel  vnbillichs  (das  einera  eherlichen  burger  ùbel  anstatt)  vnnd 
also   mentschlichen   daruon   zu  reden,  vnerhôrdte  sachen  befunden,  vnnd  der  gantz 
handel,   allein  zu  schmelerung   vnserer  gebruchen,   sonderlichen  aber  zuuerachtung 
vnserer  vorgesetzten  chrislenlichen  oberkeit,  mit  denen  wir  ein  gantze  ersame  burger- 
schafR,  so  wol  auch  sin  Finigers   verwandten   selhers,   mehr  dan   wol  zufriden,   sie 
auch  fur  vnsere  oberkeit  gern  erkhennen,  beyneben  vnd  mit  jr  ersam  wyssheit  die- 
selbige auch  helffen  retten,  handlhaben,  schûlzen,  schirmen  vnd  zuerhalten  begeren. 
daran  auch  guel  vnd  pluet  zusetzen  schuldig,  auch  das  thrôstlich  verthruwen  haben 
e.  g.  st.  vnd  e.  wt.,  als  vnsere  insonders  gnedige  gunstige  herrn  vnd  getriiwen  lieben 
eidtgnossen,   werden   ein  stail  Milhusen  darbey  gnediglichen  handthaben,   schùtzen 
vnd  schirmen,  wie  vns  ohne  das  nit  zweififelt  :   derowegen  wier  dièses  Finigers  vm- 
warhafTlige  vngegriindle   vfflag,  als  solte  man  jme  das   recht   bey  dem  ordenhchen 
chter  zuuolnfûern  verhindert,  zu  dem  vngebeiirlichen  gewaldt   an  jne   wider  recht 
zuelegen  vorhabens,   mit   andern  vielen  ehenierletzlichen   anzigen,  mit  wôlchen   er, 
auch  sin  brueder,    vnsere   gnedige  herrn  vnd  obern  vff  das  hochst  vnd  euserst  vn- 
uerdienter    weis    zuuerkleinern  vnd  in  verdachtnuss  zuepringen  vermeinen  :    darzue 
sich    hiemit    als    ob    man    wider    aile    erbarkheidt,   recht    vnd   billigkeit    mit   jme 
zuehandlen    vnderslûenden,    von    siner    ordenlichen   oberkheidt   wider    sin    gethone 
eidtspflichl   zuendtziechen  vnderstanden,    als   er   auch  noch   heiittiges   tags,  wie  wir 
gleublichen  berichlel,  thuet,   dièses   ailes    mit   sonderm    ernst   vnd  vleis  betrachlet, 
vnnd    haruber    zeigere    dièse    vnsere    sechs    mitburgere    so    vor    e.    g.    st.    vnd 
e.  wt.  jetztzemalu  vnderthenig  erscheinen,  vss  der  gantzen  burgerschafft  mit  diserem 
vnserem   bestendigen   warhaffligen   bericht  vnnd  schriffl   abgeferliget,    erkûesst  vnd 
erweelt,  die  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  in  aller  vnderlhenigkeit  zu  presentiem,  vnnd  damit 
gantz  vndertheniglich  zupitten  e.  g.  str.  vnnd  e.  wt.  wôllen  dieser  Finiger  vfruerisch 
vnd  vermeintlich  fiirpringen  (die  vnsere  herrn  vnd  obern,  auch  wir  fur  vns  selbers 


I 


476  1584 

alliie  in  vnserer  slall,  mil  weib  vnd  kliindern,  ferrers  zuegedulden  inn  bedencklien 
nemmen  werden),  sampt  allen  andern  vorgelauffenen  hândel,  deren  hochbegabtem 
versiandt  noch  wol  erwegen,  vnnd  in  alwegen  vnsere  herrn  vnd  obern,  wie  zuglicli 
auch  dièse  ehrliche  vnd  stattliche  poltschafnen,  als  vnsere  gnedige  gepuetlende  herrn 
vnd  milburgere,  sampt  vns  allen,  als  ein  arme  burgerschafft,  in  gnaden  vnd  gunsten 
jeder  zeil  angelegen  vnd  beuolen  sin  lassen,  vnsere  gnedige  herrn  vnd  gelriiwen 
lieben  eydtgnossen  (wie  vns  one  das  nit  zweyffelt)  sin  vnd  pliben,  werden  sich  nit 
allein  ofR  vnd  wol  mehrbesagte  vnsere  gnedige  herrn  vnd  obern,  sonder  auch  wir 
sampt  vnd  sonders,  vnd  im  fahl  der  noth  mit  darstreckhung  libs,  guets  vnd  plueis 
erzeigeu  vnd  verhalten,  als  (noch  inhalt  vnsern  zusamen  habenden  pûnten,  by  denen 
wir  bis  in  [den]  todt  standthaft'lig  zuuerpleyben  gesinnet)  getrûwen  lieben  eidignossen 
gebûrt  vnd  wol  zusteeth,  vnnd  wûnschen  von  gott  dem  almechtigen  das  er  e.  g.  st. 
vnd  e.  wt.  in  langwiriger  gesundtheit,  gliickseliger  fridlicher  regierung  vnd  guetem 
wolstandt  gnediglich  erhallen  wôlle,  deren  vns  auch  hiemil  zu  gnaden  ganlz  vnder- 
thenig  beuelchendc. 

Datum  vnnd  mit  vnserer  der  sechs  ziinfften  der  statt  Mûlhusen  gewonlichen 
secret  insigeln  innamen  vnser  aller  dessen  zuegezeiignus  hiefûr  gethruckth,  den 
15'^°  augustj  anno  etc.  84. 

E.  g.  st.  vnnd  e.  w. 

Vnderthenige  guetwillige 

Die  sechslût  vnd  gantze  burgerschafft,  rich  vnd  arm, 
der  statt  Milhusen. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584.  2472.  Jérôme  Wir,  bailli  de  Bôle,  faisant  fonctions   de  prévôt,   rappelle  au  bourgmestre   et   au 

16  sept,  conseil  de  Mulîiouse,  qu^il  les  avait  cités  une  première  fois,  à  la  requête  de  Mathias  Fininger,  à  com- 
paraître, le  10  août,  devant  son  tribunal,  pour  assister  à  Vaudition  des  témoins  assignés  contre  eux 
par  le  plaignant,  mais  qu'ils  avaient  alors  refusé  de  se  rendre  à  cet  appel,  alléguant  qu'Us  avaient 
encore  à  présenter  des  observations  à  la  diète  des  cantons  confédérés  au  sujet  des  informations  qti'eUe 
avait  prescrites,  et  que  de  plus  le  délai  de  quinze  jours  qui  devait  précéder  toute  comparution,  n''avait 
pas  été  observé.  En  c&nséquence,  V affaire  fut  remise  à  un  mois,  lequel  étant  expiré,  le  bailli  met  la  ville 
de  Mulhouse  en  demeure  de  comparaître  devant  lui,  le  vendredi  2  octobre,  pour  procéder  contradictoire- 
ment  aux  informations  requises;  faute  de  quoi  il  serait  contraint  de  passer  outre  à  V enquête. 
Mercredi  16  septembre  1584. 

Ich  Hieronimus  Wir,  vogt  zu  Basell  vnd  diser  zeit  verweser  des  schultheszen 
ampts,  an  miner  herren  statt  des  burgermeisters  vnd  der  râthen  der  statt  Basell, 

Empût  den  frommen  fûrnemmen  ersamen  vnd  wysen  herren  burgermeister  vnd 
rath  der  statt  Milhusen,  meinen  gnedigen  herren,  mein  freundtlich  willig  dienst  vnd 
dabej  zuuernemraen  : 

Als  dan  hieuor  vff  anrueffen  Mathis  Finigers,  innammen  Jacoben  Finigers  sins 
brueders,  e.  e.  w.  ein  schriStliche  verkhindung  vff  zinstag  den  zechenden  ver- 
schinen  raonats  augustj  alhie  zu  Basell  zuerschinen,  den  anzug  so  an   die   gezugen 


1584  477 

die  sie  die  Finiger  gegen  e.  e.  w.  schritlllichen  zuverfaszen  bedacht,  beschecheu 
wurl,  anzuhoren,  vnd  e.  e.  w.  gegenanzug  vnd  inlerrogatoria  an  die  zugen  zuthun, 
zustellen  oder  iuzubringen  zugeschikhl  worden,  damolen  aber  e.  e.  w.  dem  boUen 
so  die  citation  vberlifFeret,  die  anlwort  nit  mûntlichen  geben,  sonder  vff  dieselbige 
citation  schriflllichen  verzeichnen  loszeu,  das  eiu  ersainer  raih  der  slatt  Milhusen 
dises  examens  darzu  jr  e.  w.  beschriben,  furnemblicben  vsz  der  vrsachen  aufenk- 
lichen  diewyl  ein  ersamer  ralli  vff  necbslkhunfïïiger,  jctz  aber  verschiner  tagleistung 
vor  gemeinen  eidtgnoszen  etwas  anders  furzubringen,  zu  dem  der  angestelt  lermin 
mehr  dan  vil  zu  khurlz  als  wie  sonsten  des  rechten  geprucb,  ernempt,  das  der- 
gleichen  verkhiindungeu  vierzecheu  tag  zuuor  vszgon  soUen,  gantz  vnd  gar  kheins 
wegs  annemmen,  souder  daszelbig  bisz  zu  eiuer  andern  glegenheil  ingestelt  werden 
solle  etc. 

Diewyl  dan  vfF  sin  Mathis  Finigers  fûrrer  anrueffen,  aucb  nocb  verbôr  der  ver- 
melten  verkhiindung  vnd  daruff  signierler  relation,  vff  mitwochen  den  zwôHrien  tag 
verschinen  mouals  augusli  inn  diser  sachen  ein  monat  scliub  vnd  dilation  mit  dem 
anhang  erkliant,  das  woferr  sie  die  Finiger  jrer  kundtschafft  so  sie  alhie  zustellen, 
zuuerhôren  vnd  verfaszen  zuloszen  vermeinen,  nit  emperen  wôllen,  das  dan  sie  euwer 
ersam  w.  bej  gutter  zeit  darzu  verkhunden  loszen  sollen. 

Harumb  erkhander  vrthel  vnd  sin  Finigers  begeren  noch,  verkhundt  ich  e.  e.  w. 
mit  disem  brieff  vnd  potten,  vff  donstag  den  ersten  octobris  allerschierist  khùnfftig 
zu  nacht,  alhie  durch  dero  verortnete  gesanten  zuerscheinen,  vnd  dan  freytags  dar- 
noch  zu  fruer  gerichts  zeit,  den  anzug  so  an  die  zugen  beschechen  wùrt,  anzuhoren, 
die  zugen  schweren  sechen  vnd  hôren,  e.  e.  w.  gegenanzug,  interrogatoria  vnd 
fragstuckh  dariiber  zustellen,  inzulegen  vnd  was  vonnôthen  fiirzupringen,  vff  das 
mit  verhôr  der  zugen  vnd  examine  fiirgeschritten  werden  môge:  dan  so  das  nicht 
beschechen,  wiirt  nit  deslo  weniger  mit  verfaszung  der  khundtschafften  procediert 
werden,  darnoch  vnsz  sich  e.  e.  w.  zuuerhalten. 

Geben  vnder  des  stattgerichts  zu  Basell  vffgelrukten  insigel,  vff  mittwoch  den 
sechtzechenden  septembris  ihm  funffzechenhundert  vier  vnd  achlzigisten  jare. 

Original  en  papier,  muni  du  sceau  en  placard.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2413.  Extrait  d'une  lettre  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Mulîiouse  à  leurs  confédérés  de  Berne.  1584. 
—  Après  avoir  rappelé  les  difficultés  qu'ils  ont  eues  avec  Jacques  Fininger  et  ses  frères,  tantôt  au  20  oct. 
sujet  des  bois  coupés  ou  prétendus  par  eux  dans  le  Bœrenféls,  tantôt  à  l'occasion  des  fraudes  en  matière 
d'accise,  ils  exposent  à  leurs  alliés  que,  leurs  adversaires  ayant  saisi  la  confédération  de  l'affaire,  la 
viUe  a  dû  se  justifier  à  deux  reprises  auprès  de  la  diète  ;  la  dernière  fois  elle  conclut  à  ce  que  Von  obligées 
les  Fininger  à  faire  leur  soumission  et  à  reconnaître  la  juridiction  du  conseil,  en  s'engageant  à  ne 
rien  entre]>rendre  de  violent  ni  contre  leurs  personnes  ni  contre  leurs  biens  au  cours  du  procès,  et  à 
ne  pas  exécuter  la  sentence  sans  avoir  pris  Vavis  de  la  confédération.  —  Jusqu'ici  la  diète  ne  s'est 
pas  prononcée^  tout  au  plus  a-t-éUe  décidé  de  maintenir  à  la  viUe  de  Mulhouse  les  franchises,  immunités 
et  juridictions  qui  lui  sont  présentement  acquises;  mais,  par  un  oubli  qu'on  ne  peut  s'expliquer,  ce 
[quasi-engagement  n'a  pas  été  inséré  dans  le  récès  qui  lui  a  été  adressé.  Quoi  qu'il  en  soit,  le  bourgmestre 
et  le  conseil  sont  informés  que  leurs  adversaires,  à  l'instigation   de  certains  cantons,  font  des  informa- 


478  1584 

tions  et  recueillent  des  témoignages  pour  les  produire  auprès  de  la  confédération  ;  que,  d'un  autre  côté, 
ils  continuent  à  les  décrier  et  à  les  calomnier,  poussant  l'insolence  jusqu'à  prétendre  que  la  bourgeoisie  a 
été  séduite  ou  aveuglée;  devant  des  inculpations  aussi  graves,  il  leur  faut  changer  d^ attitude,  et  ne 
pouvant  atteindre  les  coupables,  il  ne  leur  reste  qu'à  frapper  leurs  familles  et  leurs  biens.  Cependant 
avant  d'agir,  ils  croient  devoir  demander  conseil  à  leurs  confédérés  de  Berne. 
20  octobre  1584. 

Den  gestrengen  edlen  ernuessten  fromen  fiirsichtigen  ersaraen  wysen  herren 
schultheiss  vnd  ralh  der  loblichen  slalt  Bern  ,  vnsern  insonders  giinsligen  herren, 
guten  friinden  und  gelriiwen  lieben  eidtgnossen. 

Wir  aber  vf  diss  ererst  billich  rechimessiges  anerbietlen  noch  zuer  zit  weder 
diss  noch  anders  (als  e.  st.  vnd  e.  wt.  von  deren  eherengesandlen  ohue  zwiffel 
weitleiiflSgers  berichlet  sindt)  erlangen  oder  zuewegen  pringen  môgen ,  alleinig  das 
sich  gemeine  eidtgnosszen  (dessen  wir  vns  gegen  jr  g.  st.  vnd  e.  wt.  nachmahleu 
am  aller  hôchsten  bedanckhen  thuendt}  ein  statt  Milhusen  bey  jren  erlangten  frey- 
heiten ,  rechten ,  gerechtigkeiten ,  stattuten  vnd  ordnungen ,  langen  yebungen  vnd 
gebriichen ,  noch  lut  der  pûnten ,  nit  alleinig  wôllen  lassen  verpleyben ,  sonder  viel 
mehr  darbey  handthaben,  schutzen  vnd  schirmmen  :  aber  diser  erkhandtnus  nach  so 
wûrl  in  vnserm  zuegeschickten  versigleten  abscheidl  (in  dem  dann  sonsten  der 
mehrer  handel  begriffen)  kein  meldung,  wie  wol  dem  herrn  landtschriber  solches 
beuohlen  worden ,  beschicht ,  deren  auch  in  demselben  an  dem  vns  am  meissten 
gelegen  nit  gedacht.  sonder  (vss  was  vrsachen  vns  verborgen)  vssen  gelassen. 

Zue  dem  ob  wol  mehrbesagle  vnsere  vnriiwige  burger  die  Finiger  gegen  vnd 
wider  vns  an  etlich  endt  vnd  orthen  khundtschafft  vfheben  vnd  schrifftlichen  ver- 
fassen  lassen ,  die  bey  gemeinen  eidtgnossen  ingeben ,  zuerôffnen  vnd  abzelesen 
Ihrungenlichen  angesuecht  vnd  gepetten  etc.,  haben  sich  doch  vnsere  gesandten  mit 
hôchstem  ernst  vnd  namblichen  wie  wir  nit  alleinig  darwider  protesstirt,  sonder  das 
die  wider  dess  rechten  gebruch  vnfôrmblich  verfasst  worden  sigen,  fûrnemblichen 
da  wir  verstanden  das  nit  aile  13  ort  loblicher  eidtgnosschafft,  sonder  alleinig 
etliche  derselben  darinn  bewilligt,  darwider  gesetzt  vnd  das  nit  zuelassen  wollen  : 
darufl'  sie  dessen  oneangesehen  niiwlicher  tagen  in  einer  loblichen  statt  Basell 
abermahln  vmb  verhôrung  vnd  beschribung  etlicher  gezeûgen  angehalten,  das  jneu 
wider  vnser  verhoffen  bewilliget,  da  vns  dann  der  zeugen  beeydigung  beyzewohnen 
vnd  vnsere  interrogatoria  zestellen,  citationes  durch  eigene  potten  vberschickt. 

Dieweil  dan  zweyffels  ohn  e.  st.  vnd  e.  wt.  vor  deren  erengesandten  rats  pott- 
scbafflen  genuegsam  vnd  nach  lengs  berichtet  seindt,  was  gestalten  bisz  anhero  vf 
ellichen  vnderschidtlichen  tagsleystungen  ,  die  vil  besagle  beede  Finiger  viins  jr 
oberkeit  vor  gemeinen  eidtgnossen  so  schrifît-  so  miindtlichen  in  wehrendem  holtz- 
spann  vnd  verschlagenem  vmbgelt,  nit  alleinig  fëlschlichen  vnd  mit  hôchster  vnwar- 
heit  dermassen  dargeben,  also  das  wir  bey  etlichen  hoch  verhasst  seindt,  verclagt  etc., 
sonder  an  vnserer  noch  biss  anhero  stattlicher  erhaltener  réputation,  gueten  lumbden 
vnd  eheren  gantz  schmechlichen ,  wie  auch  vnsere  gehorsame  liebe  burgerschafft, 
welche   sie  in   dem   articul  da  sie  melden  Michel  Kiibler  sige  jr  frûndt  vnd  pluets- 


1584  479 

uerwundler,  vnd  in  disem  handel  zueglich,  wie  vasst  aile  burger,  verplenl,  ange- 
lasslel:  aller  handel  yelzl  gehôrlermasszen  vnd  sonsten  beschaff'en,  wie  e.  si.  vnd 
e.  wl.  vss  den  vberreichten  abschrifflen  vnd  schriben  verslendiget ,  vnd  vf  dero 
begeren  durch  zeigere  dise  desswegen  vnsere  abgesandten  vnd  gelrûwen  lieben  mil 
râlh  im  fal  der  not  weilters  raundtlichen  berichten  werden,  vnnd  das  wir  weder  vf 
der  einen  noch  den  andern  gehaltenen  gemeinen  eidtgnossischen  tagsleyslungen 
nichlzit  fnichtbarliches  vssrichten ,  oder  vf  vnsere  obgehôrdle  rechtliche  fiir- 
geschlagene  mitel  erlangeu  môgen,  derowegen  wolbefùegl  vss  allerhandt  bewcgenden 
vnd  zuem  theils  yetzt  gehorlen  vrsachen,  von  wegen  diser  vnruewigen  lûlen  vnge- 
horsame,  den  jren  vnd  deren  haab  vnd  giietern  (wyl  sie  selbers  nit  zue  betretlen) 
einen  andern  weg  fiir  die  handt  zenemraen  :  damit  vnd  aber  der  meherer  vnglimpf 
nit  vf  vns  erwachsse,  der  sachen  weder  zu  wenig  noch  zuuiel  beschehe,  vnd  wir 
kûnfïïiges  tags  wiler  nachuolger  der  Finiger  widerumb  beschriben  wurden,  vns  ielzl 
auch  in  kûnffligen  in  alwegen  vnd  sonsten  dester  pesser  vnd  gelegenlicher  zuuer- 
halten  wissen,  môchten  e.  st.  vnd  e.  wt.,  als  vnserer  insonders  gûnsliger  herren, 
gueten  frûndeu  vnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen,  weysen  vnd  getrûwen  rath  harûber 
zu  erfordern,  wie  vns  dann  nit  zweyffelt  dieselbige  vns  in  diserm  handel  vss 
angeborner  mille  vnd  eidtgnossischer  hertzlicher  zuuersicht,  triiw  vnd  liebe,  verlriiter 
meinung  in  aller  geheimb  (als  wann  seiches  dero  selbs  eigen  sach  vvere)  beratthen 
vnd  verholffen  zesin  geneigt  siu  werden,  darumben  wir  dann  hiemit  gantz  vnder- 
I  Iheniglichen  vnd  vfs  hôchst  gebetten  haben  wôllen. 

Sigen  wir  hinwiderumb  das  ailes  vmb  e.  st.  vnd  e.  wt.,  als  vnsere  insonders 
^gunstige  herrn,  gut  frundt  vnd  gethruwen  lieben  eidtgnossen,  glichwol  vnserm 
geringen  vermôgen  nach  vss  eidtgnossischem  gemiet  vnd  herlzen,  vnd  das  mit  dar- 
streckung  libs,  guts  vnd  bluts  zue  beschulden  vrbietig  vnd  gewilt,  die  auch  (wie 
biss  anhero)  vnsere  gunstige  herrn,  guete  frundt  vnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen 
,sin  vnd  pliben,  wôllen  wir  vns  dargegen  verhalten  vnd  erzeigen  als  getriiwen  eidt- 
[gnossen  gebûrt ,  vnd  wir  vns  dessen  sonsten  schuldig  zesin  erkhennen  :  e.  st.  vnd 
|e.  wt.  hiemit  in  den  schirm  dess  aller  hôchsten  vnd  vns  zu  gunsten  gantz  dienst- 
Ilich  beuelchende. 

Datumb  vnd  mit  vnserer  statt  Milhusen  gewonlichem   secret  insigel,   dessen  zu 
gezeugnus  hiefùr  gethruckt,  den  20'*"  oclobris  anno  etc.  84. 
E.  st.  vnd  e.  w.  guttwillige 

Burgermeister  vnd  rath  der  statt  Milhusen. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2474.  TJavùyer  et  le  conseil  de  Berne  expriment  au  bourgmestre  et   au  conseil  de  Mulhouse   leurs       1584. 
regrets  de  n'avoir  pu  donner  audience  à  leurs  députés  que  la  veille,  et  prendre  cotinaissatice,  que  le  jour      28  oct. 

[  même,  de  leur  dépêche  concernant  leurs  difficultés  avec  les  frères  Jacques  et  Mathias  Fininger,  difficultés 
sur  lesquelles  ils  ont  de  plus  ouï  le  rapport  de  leurs  propres  envoyés  aux  dernières  diètes  de  Bade.  Le 
premier  conseil  que,  sur  leur  demande,  ils  croient  devoir  leur  donner,   dans  un   moment  où  Vennemi  du 

\genre  humain   s'efforce   d'agiter   et  de   troubler    le    monde,  c'est  de  continuer  à  user  de  douceur  et  de 


480  1584 

modération,  afin  d'obliger  les  Fininger  et  leurs  adhérents  à  rougir  de  leurs  entreprises.  Ils  leur  pro- 
mettent d'examiner  encore  une  fois  l'affaire,  avant  la  prochaine  diète  de  Bade,  pour  pouvoir  donner  à 
letirs  envoyés  les  instructions  sur  la  conduite  à  tenir  pour  sauvegarder  les  droits  et  la  juridiction  de 
Mulhouse:  ils  ajoutent  que,  dHci  à  Vissue  de  la  diète,  ils  devront  prendre  patience  et  ne  rien  entre- 
prendre contre  les  familles  et  les  biens  de  leurs  bourgeois  rebelles.  Et  qunnt  au  récès  que  la  dernière 
diète  de  Bade  leur  a  adressé,  en  leur  promettant  de  leur  maintenir  leurs  franchises,  mais  sans  que 
cette  promesse  ait  été  insérée  au  protocole,  cet  oubli  ne  les  étonne  point,  ayant  eu  eux-mêmes  à  se 
plaindre  d'omissions  analogues;  ils  les  engagent  à  réclamer  l'insertion  a%i  récès  de  la  prochaine  diète, 
en  'promettant  que  les  députés  bernois  appuieront  la  demande. 
28  octobre  1584. 

Den  frommen  ersamenn  wysen  burgermeyster  vnnd  rhatt  der  stalt  Mûihusenn, 
vnnseren  insonders  guttenn  frtinden  vnnd  gelhriiwenn  liebenn  eydtgnossen. 

Vnnser  frûndtlich  willig  dienst,  sampt  was  wir  ehren,  liebs  vnnd  gûtts  ver- 
môgend  zûuor. 

Fromm  ersam  wyss  insonders  gutt  frûnd,  gethrûw  lieb  eydtgnoszen,  wir  habend 
ûwer  ersamm  boltschafft  zû  vnns  vss  eltlichenn  beweglichenn  vrsachenn  die  jr  von 
jra  mundtlich  zuuernemmen,  nit  so  bald  als  wir  gewiinschl  vnnd  wol  thun  sôllend, 
inn  verichtung  jres  beuelchs  anhôren  vnnd  abuertigen  môgen  :  als  wir  aber  vff 
gesterigenn  tag  jren  miindtlichen  fiirtrag  vnnd  hiitt  ûwer  frûndtlich  schryben  vnnd 
summarische  erinnerung  der  zwûschen  ûch  vnnd  Jacob  vnnd  Mathys  Fyniger  gebrû- 
deren  erwachsnnen  handlung  nebend  vnnserer  gewesznnen  gsandtenn  zû  etlichen 
badischen  tagleistungen  relation  angehôrt  vnnd  wol  verstanden,  thûnd  wir  vch  ûwers 
ankhûndtenn  frûndtlichenn  grusz,  ouch  anerpiettung  ûwer  gûttwilligenn  diensten 
vnd  vermogens  etc.  ernst  flyszig  vnnd  frûndtlich  dancken. 

Belangend  aber  ûwer  beschwârlich  anligen  vnd  verlruwte  wol  gemeinte  rhatts- 
pflâg  wider  berûrte  vnrûwige  Fyniger,  môgen  wir  ûch  mit  gùtter  gwuszne  ver- 
sicheren,  das  vnns  sôlliches  was  ûch  von  denselbenn  oder  anderen  miszgûnstigenn 
zuwiderwertigkheit  angestatlet  vnd  zûgefùgt  wirt,  von  hertzenn  leyd  ist  :  diewyl  aber 
zu  dyssen  letsten  zyltenn  der  fyend  môntschlichen  wolstandts,  frydens  vnd  einig- 
kheit  nit  nachslaszt  durch  vil  vnnd  mengerley  pratticken,  wyss  vnnd  weg  vnnfridenn 
vnnd  vnrûwenn  anzestifften  vnnd  willige  instrument  vnnd  diener  harzû  zuerweckenn, 
sind  wir  ohne  zwyffel  jr  werdind  vorgemelt  ûwer  beschwârlich  anligenn  mit  sollicher 
gedult,  langmûligkheit  vnnd  bescheydenheit  vffnemmen  vnnd  vsztragenn,  wie  noch 
biszhar  beschëchen,  das  endtlich  dickgesagte  Fygniger  vnnd  jre  anhanger  jres  fûr- 
nemmens  sich  beschâmmen  mûszen,  darzù  wir  ûch  vnnsers  vermogens  gern  be- 
holffen  syn,  vnnd  ûch  ailes  das  so  die  biUigkheit,  eydtgnoszische  thrûw  vnnd  hebe 
eruordert,  bewyssen  wellend. 

Diewyl  aber  die  nechstbestimbte  badische  tagsatzung  (hilfTt  gott)  durch  vnnser 
bottschafft  soU  besûcht,  werdenn  wir  vor  abuerligung  derselben  den  jûngsten  ab- 
scheyd,  vnnd  besonders  was  von  ûwert  vnnd  ûwerer  widersâcheren  wâgen  gebandlet, 
anhôren,  vnnd  dann  dero  befelch  gebenn  zuuerhelfTen  ailes  das  so  zûhandthabung 
ûwerer  wolhargebrachlen  fryeheyttenn ,  stattuten  vnd  gewonheytten ,  auch  ab- 
schaflung  der  ûch  zugefûgtenn  vnrûw  dienstlich  syn  mag  zimerhandlen,  vnd  findend 


I 


1584  481 

ûber  ûwere  vorangeregle  rhaltspflâg  jelzraalen  by  vns  dhein  beszere  meinung,  dann 
das  jr  also  mit  gcdull  desz  vszgangs  nechstkhiinfniger  beslimbter  tagleistuog  er- 
warllen,  auch  hiezwûschen  wie  biszhar  gegen  der  vngborsamraen  wyb,  kbinden, 
bab  vud  gûtteren  ûch  bewysenn  wellind  (wie  jr  dann  obne  zwyfTel  aucb  tbûnn 
werdend). 

Das  aber  dem  ûcb  von  jûngslgehallner  badiscbenn  jarrâchnung  zûgescbickten 
versiglelen  abscbeid  gmeiuer  eydtgnossenn  wâsenden  bollscbaflten  lûlberung  iicb  by 
iiwereii  erlangten  fryeheitten,  rechlen,  gerâcbtigkbeyttenn  etc.  nit  alein  belyben 
zelaszen,  sonders  zebandbaben,  zescbùlzen  vnd  zescbirmmen,  durcb  den  landtscbryber 
zû  Baden  nit  inuerlybl  worden,  vngeacbt  jme  das  widerspyl  beuolcbenn,  môgend 
wir  iicb  deslo  mehr  glaubenn,  das  wir  in  vnseren  sacben  glycbe  mângel  an  jmme  be- 
funden  :  derwegen  so  jr  bedacbt  ein  verbeszerung  vnnd  ein  inlybung  obgemeller 
lûtberung  zubegâren,  vnd  jr  vermeinend  das  vnser  boltschaffl  zù  necbsler  tagleyslung 
iicb  hierin  bebilfflich  syn  môge,  wellend  wir  sy  dabarzû,  wie  oucb  zû  allem  ande- 
rem  das  iicb  zû  gûttem  gereicben  mag,  gern  brucbenn  :  das  ûbrig  dem  mûndtUcben 
widerbringenn  vnd  anzeigen  wol  gemelter  ûwer  ersamm  boltscbafll  vertbruwende 
vnd  biermit  gott  den  allmecbtigen  pittende,  das  er  ùch  inn  synem  scbutz  vnnd 
scbirm  gnàdigklicb  erballen  welle. 

Dalum  28*" "  octobris  1584. 

Slallhaller  vnnd  rbalt  der  stalt  Bernn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  'Archives  de  Mulhouse.) 


2475.  Répondant  à  leur  lettre  du  11  du  mois,   le   bourgmestre  et   le   conseil  de  Bâie  expriment  à        1584. 
leurs  bons  amis  de  Mulhouse  leurs   regrets  d'apprendre  que   leurs  bourgeois  persistent  à  ne  pas  recon-     14  nov. 
naître   leur  légitime  autorité,   mais    refusent   de  leur   dotvier  des   conseils,   attendu  qt^Q  n'y  a  rien  à       V.  st 
redire  à  leur  attitude,  qui  est  aussi  correcte  que  réfléchie:  Us  n'ont  qt^à  continuer  à  soutenir  leur  cause, 
comme  ils  Vont  fait  devant  la  diète  de  Bade  ;  quant  à  Vomission  qu'Os  ont  constatée  dcats  le  récès,  ûs 
n'auront  qu'à  demander  à  la  prochaine  di'ete  Vinsertion  du  passage  jmi   les  intéresse  ;  de  leur  côté.  Us 
prescriront  à  leurs  députés  d'agir  pour  le  mieux   et  de  prêter  tout  leur  appui  à  la  cause  de  Mulhouse, 
bien  convaincus  que  la  viUe  ne  se  départira  point  de  f esprit   de  conciliation  dont   elle  fait  preuve,  et 
auquel  on  se  plaît  à  rendre  hommage. 

14  novembre  1584. 

Den  frommen  ersamen  weysen,  vnsern  insonders  gutten  frûnden  vnd  getreuwen 
ilieben  eidtgnossen,  dem  burgermeister  vnd  rabt  zu  Miilhusen. 

Vnsern  freundtlich  willig  dienst  vnd  was  wir  liebs  vnd  gutts  vermôgen  zuuor. 
Frommen  ersamen  weisen  besonders  gult  freundt  vnd  gelreuw  lieb  eidtgnossen, 
|"was  jr  vns,  den  elfllen  lag  dises  lauffenden  monals,  durcb  euwere  abgesautben  mûnl- 
licb  vnd  schriffllicb  wegen  scbwebender  der  Fûnigern  bandlung  vortragen  laszen, 
baben  wir  vfF  buttige  vernere  beratscblagung  vnd  verlâsen  gnugsam  verstanden, 
vnd  ist  vns  leid  das  euwere  burger  sicb  also  von  jrer  natturbcber  oberkbeil  vnd 
angebornen  vatterlandt  abwerfend  vnd  zu  geburender  geborsame  nit  ergeben  :  vnd 
[  wie  wol  w^ir  eucb  zu  aller  eidlgnossiscber  truw  noch  vnserm  vermôgen  allezeil  wol- 

V.  61 


482  1584 

gewogen  vnd  gern  mit  vnserm  raht  behûlfflich  weren  ,  so  befunden  wir  docli  durcli 
eingelegle  sclirifïleu,  das  ailes  durch  eucli  mitt  zeillichem  wolbedacbtem  rbat  vud 
scbarpfem  nacbbedenkben,  als  die  es  selbs  belangt,  vszfuerlicb  beratbschlagel,  kbônnen 
aucb  nichls  rabtsaraer  eracbten  dan  das  jr  vff  euwerer  vordriger  veraDlwortung 
vnd  begeren,  so  vor  vnsern  getruwen  beben  eidgnossen  zu  Baden  bescbecben,  beliar- 
licb  verpHbcn  vnd  euwere  burgeie  zur  geborsame  vnd  vnderlbenigkeit  gepracbt  an- 
balten  soUen. 

Demnocb  aber  jr  eucb  inn  euwerm  vertrag  vnd  scbriben  beklageu  das  im  jung- 
sten  abscbeidt  zu  Baden  geben  ettwas  vszpliben,  vnd  aber  eucb  doran  gelegen, 
môcbten  solcbes  nechst  durcb  euwere  gesantben  freundtbescbeidenlicben  gemeinen 
vnsern  lieben  eidtgnoszen  zuerkbennen  geben ,  guller  zuuersicbt  der  mangel  ver- 
beszerl  werde,  baben  gleichsfals  vnsern  verordnelen  gesantben  gen  Baden  befelcb 
geben  inn  euwern  sacben  das  best  so  vil  jnen  môglicb,  vnd  was  zuerhallung  euwers 
vorbabens  die  billigkbeit  inn  allweg  ertragen  mag,  tbuegen  :  aucb  wan  die  sacb 
durcb  vnser  getruw  lieb  eidtgnoszen  zu  frundtlicber  abhandlung  gefurdert  vnd  die 
selbige  vorgescblagen ,  jr  eucb  als  liebbabere  (darfûr  wir  eucb  jederzeit  balten)  des 
fridens  vnd  einigkbeit  erzeigen  vnd  zur  verzicbung  geneigt,  biemit  werden  jr  wol- 
hargebrocbte  réputation  vnd  ansecben  mit  lob  vnd  rubm,  wie  biszher  bescbehen, 
bestettigen ,  vnd  also  diser  langwerender  mueseliger  weitleuffikbeit  abbelffen  :  dises 
baben  wir  vsz  truw  lieben  eidtgnossiscbem  gemuett  vff  euwer  freundtlicb  ansucben 
zu  gegenantwort  nit  bergen  wôllen. 

Datum  den  xiiij'*^"  nouembris,  stilo  antiquo,  anno  etc.  Lxxxiiij. 

Bonauentura  von  Bronn, 
burgermeister  vnd  rbat  der  slatt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584.  2476.    Extrait   d'wne  dépêche    du  bourgmestre  et  du   conseil  de  Mulhouse  à   la  diète  des    treize 

16  nov.  cantons  réunie  à  Bade.  —  Après  avoir  rappelé  dans  des  termes  de  plus  en  plus  vifs  le  tort  que  les 
Fininger  font  aux  immunités  de  la  viUe,  moins  pour  défendre  leurs  intérêts  qiie  pour  déconsidérer  les 
autorités  et  la  bourgeoisie,  et  en  se  référant  à  leur  offre  antérieure  de  ne  rien  entreprendre  contre  leurs  per- 
son  nés  et  leurs  biens  avant  le  jugement  qui  interviendra,  et  de  surseoir  à  Vexécution  tant  que  la 
confédération  ne  lui  aura  pas  donné  sa  sanction,  le  bourgmestre  et  le  conseil  insistent  auprès  de  la 
diète  poîir  qu'elle  oblige  leurs  bourgeois  rebelles  à  reconnaître  leur  juridiction,  sinon  ils  procéderont  à 
l'inventaire  de  leurs  biens  et  à  Texpulsion  de  leurs  familles,  dès  le  retour  de  leurs  envoyés  à  Bade; 
en  même  temps  ils  demandent  Vinsertion  dans  le  récès  des  assurances  qui  leur  avaient  été  données,  quant 
au  vuiintien  de  leurs  privilèges,  et  qui  avaient  d'abord  été  passées  sous  silence. 
16  novembre  1584.  i 


l  Les  deux  couseillers  Etienue  Hammer  et  Jacques  Schœa  avaient  été  députés  à  la  diète  de  Bade,  avec  des 
instructions  écrites  datées  du  17  novembre,  ce  qui  prouve  qu'indépendamment  de  la  réponse  aux  accusations  des 
Fininger,  ils  étaient  porteurs  d'une  réplique  à  la  plainte  dirigée  contre  leurs  commettants  auprès  de  la  confédé- 
ration, tant  par  la  régence  d'Ensisheim,  représentée  par  le  D'  André  Harsch,  procureur  de  la  chambre  des  pays 
antérieurs,  que  par  le  noble  Jean-Sébastien  zu  Rhein,  défendant,  l'un,  les  droits  de  supériorité  de  la  maison 
d'Autriche,  l'autre,  les  droits  de  juridiction  dans  la  banlieue  de  Dornach,  qu'il  tenait  en  fief  de  l'abbaye  de  Mur- 
bach,  droits  qu'ils  prétendaient  menacés  par  les  entreprises  de  la  vdle  de  Mulhouse. 


i 


1584  483 

Den  groszmechtigen  gesirengen  edlen  ehcrcnneslen  froinmen  fiirsichligeu  «Tsamen 
vnd  wisen  herrn  von  den  stelt  vnd  landen  der  13  orlen  gemeiner  loblichcr  eidl- 
gnosscliafîl  râlh  vnd  sandtpolten  vf  yelzl  haltettem  tag  zue  Baden  in  ErgÔQw  bey- 
einander  versainbl,  vnsern  gnedigen  giinsligen  herrn  vnnd  getrfiwen  liebcn  eydl- 
gnossen. 

Vnnd  ob  glichwol  vns  nit  zwifflet,  dann  das  e.  g.  si.  vnd  e.  wl.  obgedachte 
vnsere  beede  burgere  die  Finiger  vf  vnser  ererst  biUichs  anhallcn  vnd  pillen,  allein 
zuerhaltung  ^-nse^e^  gerechtigkeiten,  stattulen,  ordnungen,  langen  gebrûchen  vnd 
hârkhomeu,  disen  ganlzen  handel  ails  die  hochuerstendigen  wol  zu  gemiel  gefierl 
vnnd  betrachtet,  sie  jrer  pflicht  vnd  eiden  erindert,  zue  gehorsamen  jrer  obcrkheil, 
vnd  das  sie  vns  fiirterhin  sollichermassen  nit  mehr  beschweren,  sonder  das  recht 
gegen  einem  andem  dem  vnserigen  nach  inhalt  vnseren  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  fîir- 
gezeigten  freyheiten  vnd  dem  burger  eidt  bey  vns,  siner  ordenlichen  oberkheil, 
folnfïïerdt  :  neben  disem  heûtern  anerbueten,  alleinig  damil  e.  g.  sir.  vnnd  e.  wt. 
grifflichen  spiiren  môgen  das  wiir  niemaln  gesinnel  einichen  gewaldt  oder  anders 
vnbefuegts,  dann  vnsere  ordnungen  vermôgen  (ails  wùr  von  jnen  vnuerdienter  wysz 
mit  vnwabrheit  gezùgen),  wider  sie  fûrzenemmen,  ernstlichen  angehalten  :  hiemit 
zuem  ûberflusz  gegen  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  erpolten,  wie  wûr  vns  nochmaln  aber 
anerpieten,  das  zue  Mûlhusen  in  werender  rechtsfertigung  kein  vnbefuegler  gewalt, 
so  dem  rechten  vnd  vnserer  ordnung  zuewider,  an  jne  Jacob  Finiger,  die  sinigen 
oder  sin  haab  vnd  guet,  solle  gelegt  werden,  auch  wann  die  sachen  alhie  vor 
vnserm  staab  zu  endt  gefîiert  vnnd  vssgeûbt,  wessen  wûr  vns  demnach  gegen  jnen 
beeden  der  stroff,  freuels  vnd  erlitenen  cosstens  weiters  zeuerbalten,  damahln 
deren  hochwisen  vnd  getrûwen  rath  harûber  erfordert,  mit  sonderm  ernst,  wie  e.  g. 
st.  vnd  er.  wt.  deren  hochbegabtem  verstandt  nach  zethuen  wolgewist,  gewisen 
vnd  vermôcht  haben  :  wir  aber  vf  dise  billicbe  fiirgeschlagene  miltel  ein  solches 
noch  bilz  anhero  nit  erlangen  môgen,  vnd  harûber  noch  ingenommenem  bericht 
von  obcrkeit  wegen  wohl  befiiegt,  gegen  jnen,  den  jrigen,  auch  jren  haab  vnd 
guettem  ethwas  anders  jrem  woluerdienen  nach  fïirzuenemmen  :  yedoch  e.  g.  st. 
vnd  e.  wt.,  ails  vnsern  insonders  gnedigen  gùnstigen  herrn  vnd  getrûwen  lieben 
eidtgnossen,  ein  solches  noch  bisz  anhero  zue  sondem  eheren  vnderlassen,  das  vnd 
aber  dieselb  nachmahln  vernûnfftiglichen  vnd  mit  hànden  fassen  môgen,  wûr  gegen 
bemelten  Finigern  oder  die  jrigen  weder  versagung  rechtens,  noch  vnbilhchen 
gewaldts  zuegepruchen  ye  gesinnet. 

Derowegen  so  langet  nachmollen  an  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.,  allsz  vnsere  gûnstige 
hocherende  herren  vnd  getrûwe  liebe  eidtgnossen,  vnser  gantz  frûndthchs  vnd  eidt- 
gnossisch  pitten  vns  in  vnserem  billichen  begeren  zue  wilfahren,  jnen  den  Finigern 
jren  muetwillen  nit  gestatlen  vnd  sie  zuer  gehorsame  jrer  ordenlichen  oberkeit  vnd 
dem  rechien  vf  vnser  anerbieten  zeweissen,  dann  wûr  gântzlichen  nit  gesinnet  vns 
an  vnseren  wohlharbrochten  freyheiten,  alten  gewonheilen,  brûchen  vnnd  gerechtig- 
eiten  einichen  buchstaben  nemen  zulassen  :  vnd  wofher  bein  gemelten  Finigern 
lichs  nit  wûrde   statt  finden,  das  sie  sich   zuer  gehorsame  jrer  oberkeit  slellen 


484  1584 

wolten,  klionden  wiir  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.,  ails  vnsereu  hocherenden  giinstigen 
herren  vnd  getriiwen  lieben  eidtgnossen,  nit  verhalten,  dann  das  wiir  ails  baldt 
vnser  eherendt  gesanlen  wider  anheimsch  werden,  verursachet  nach  anderen  mitlen 
zue  betrachten,  den  jenigen  jre  haab  vnd  guetter  in  beysin  jrer  gefrunten  vnnd 
verwanten  inuentiren  vnd  beschriben  zuelassen,  vnd  nach  bedenckhens  haben  wie 
wûr  vnsers  erliltenen  costens,  ancli  desz  frâuels  zue  vnserem  beniegen  bezalt  ma- 
chen,  vnd  entlichen  sie  die  Finiger  von  vnserer  slatt  vnd  landt  verwyssen,  auch 
wol  allszbaldt  jnen  jre  wib  vnd  kinder  noch  zueschickhen,  wie  dann  sie  ohne  das 
fiir  vnsere  burger  nimmermehr  erkent  werden  sollen. 

Seitenmaln  dann  zuem  beschlusz  e.  g.  st.  vnd  e.  wl.  vf  vnser,  auch  vnserer 
lieben  burgern  vnderthenigsts  hôchsts  anrùeffen,  pitlen  vnd  begeren,  vns  vermog 
vnserer  pintnusz,  auch  damaln  vfgelegten  keyserlichen  vnd  kôniglichen  freyheiten, 
vnsern  stattuten,  ordnungen  vnd  gebriichen,  alten  gewonheiten  vnd  hârkommen, 
nit  allein  verpliben  zelasszen,  sonder  vilmehr  darbey  (desz  wiir  vns  nachmaln  ganlz 
frûndtlichen  bedanckhen  thuendt)  handtzuehabeu,  zuschulzen  vnd  zue  schirmen 
erkhandt,  vnnd  aber  in  dem  vnserigen  zuegestelten  versigleten  abscheidt  kein  anred 
oder  meldung  beschicht,  vnd  vilicht  vsz  vihle  der  geschefFten  vsszen  gelassen  vnd 
vergessen  worden  sein  môchte,  vnns  aber  an  dem  selbigen  nit  wenig  gelegen, 
derowegen  an  e.  g.  str.  vnd  e.  wt.  aberinaln  vnser  anlangen  vnd  pitten  gnedig 
vnd  gûnstiglich  anzuordnen,  das  solches  dem  abscheidt  vns  dessen  inn  kûnfftigem 
wissen  zuegebruchen,  vnd  sonsten  der  billichkheit  nit  zuwider,  inuerlibt  vnd  ver- 
fast,  wie  vns  ohne  das  nit  zwifflet  e.  g.  st  vnd  e.  wt.  (ails  deren  thriiwhertzig 
gemûeth  wûr  jederzith  gespûrt)  solches  zuuerschaffen  geneigt  sin  werden,  sigen 
dessen  wiir  hinwider  vmb  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.,  ails  vnser  insonders  giinslig  herrn 
vnd  getriiwen  lieben  eidtgnoszen,  glichwohl  vnserm  geringen  vermôgen  nach  zue- 
beschulden  gewildt. 

Wollches  ailes,  gnedig  herrn  vnd  getriiwen  lieben  eidtgnoszen,  e.  g.  st.  vnd 
e.  wt.  vf  diser  angestelter  tagsleistung  vnuerhalten  lossen  sollen,  vngezwifleter 
hoffnung  die  werden  disz  vnser  beschlusz  red,  pitten  vnd  begeren,  beyneben  vnserer 
hieuoriger  ferrerrer  ûberrichter  declarationschrifft  allen  handel  verstendtlich  wohl 
zue  gemûet  vnnd  hertzen  fûeren,  vnd  fûrohin,  wie  biszharo,  vnsere  gûnstige  herrn 
vnd  getriiwen  lieben  eidtgnossen  sin  vnd  pliben,  vns  vnd  die  vnsere  in  gûnstigem 
schutz  vnd  schirm  erhallen  :  wôllen  wir  vns  hingegen  (ails  wiir  vns  ohne  das 
schuldig  zesin  erkennen)  mit  darstreckhung  libs,  guets  vnd  pluets  on  felen  erzeigen, 
ails  getriiwen  eidtgnossen  gepiirth  vnd  zuestoth,  dieselbige  hiemit  winschung  lang- 
wiriger  vnd  fridsamer  regierung  inn  gnadrichen  schirm  desz  almechtigen  vnd  vns 
zue  gnaden  jederzith  gantz  dienstlich  beuehlende. 

Datum  den  16'^"  nouembris  anno  etc.  84. 
E.  g.  st.  vnd  e.  wt.  guottwillige 

Burgermeister  vnd  rath  der  statt  Miilhusen. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584  485 

2477.  Extrait  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade,  le  25  novembre  1584.  —  Les  deux  1584. 
frères  Jacques  et  Mathias  Fininger,  qui  avaient  déjà  présenti  leurs  griefs  dans  la  session  précédente,  25  noT. 
se  plaignent  derechef  de  ne  pouvoir  obtenir  de  la  ville  de  Mulhouse  la  justice  réguUht  qu^dk  leur  doit, 
et  prient  la  confédération  de  leur  venir  en  aide.  Les  envoyés  de  Mulhouse  répliquent  que  les  Finimger 
sont  rebelles  à  Tautorité  légitime,  et  demandent  qu'on  les  renvoie  à  se  pourvoir  devant  leurs  commettatÊiSf 
»•  bourgmestre  et  le  conseil,  en  donnant  f  assurance  que,  pendant  la  litispendance,  les  plaignatUs  n'au- 
raient rien  à  craindre,  ni  pour  leurs  personnes,  ni  pour  leurs  biens,  et  que  f affaire  une  fois  terminée 
serait  encore  soumise  aux  représentants  de  la  confédération.  —  Sur  ce,  U  fut  décidé  pour  éviter  de 
phu  longues  complications,  que  la  ville  de  Bâle,  qui  Parait  offert,  se  chargerait  éFaeeommoder  les  parties, 
en  t^adjoignaiU  quelques  confédérés  tirés  d'autres  cantons,  sauf,  si  elle  n'y  réussissait  pas,  à  déférer  le 
différend  à  un  tribunal  constitué  régulièrement,  de  manière  à  garantir  wn  impartialité,  et  à  en  rendre 
cotnpte  à  la  prochaine  diète.  Jtisqu'à  la  conclusion  de  Taffaire,  les  Fininger  jouiront  d'un  sauf-conduit 
qui  leur  permette  de  demeurer  à  Mulhouse  auprès  de  leurs  femmes  et  de  leurs  enfants. 

Die   Eidgenôssischen  Âbschiede  ans   dem   Zeitraame   von   1556  bis   1586.  (B«m  1861.) 
N"  695,  pp.  849-50  ce. 

2478.  Mathias  et  Jacques  Fininger  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  qu'après  1584. 
la  résolution  prise  par  la  dernière  diète  de  la  confédération.  Us  avaient  cru  pouvoir  sans  inconvénient  13  déc. 
rentrer  chez  eux  ;  mais  la  tentative  dont  leurs  personnes  ont  été  T objet,  la  veille,  sous  la  porte  du  miroir, 
leur  a  démontré  qu'il  ne  leur  serait  pas  possible  d^ attendre  MM.  les  confédérés  à  Mulhouse  même;  Us 
les  supplient  cependant  de  ne  plus  les  tenir  en  disgrâce,  et  de  leur  permettre  de  retourner  auprès  de 
leurs  femmes  et  de  leurs  enfants,  jusqu'à  ce  qtte  leur  cause  soit  définitivement  jugée,  ainsi  que  la  diète 
en  avait  décidé;  Us  demandent  à  cet  effet  un  sauf-conduit  en  bonne  forme. 

Dimanche  13  décembre  15S4.  i 

Den  ehrnvesten  fursichtigen  ersamen  vnd  wysen  herren  burgermeisler  vnd  ralh 
der  statl  Miilhusen,  \Tisern  gnàdigen  herren  vnd  oberen. 

Ernvest  fursichtig  ersam  wysz  gnâdig  herren  vnd  obren,  e.  g.  vnd  e.  w.  seyen 

Esere  vnderthânige  gehorsame  dienst  zuvor. 
Was  vf  gehaltner  tagleistung  die  herren  eidtgnossen  vnserlhalb  erkandt,  haben 
gnaden  vs  ûberreichtem  schriben  zwyfels  ohn  verstanden,  sindt  wir  der  getrôsten 
fnung  gwesen  es  wurde  dasselbig  by  e.  g.  stalt  funden  haben  :  als  aber  vf 
gestrigen  tag  wider  vnser  verhoffen  vnder  dem  spiegelthor  vs  e.  g.  befalch  ein 
thàtlicher  angrif  an  vns  beschâhen,  haben  wir  darus  wol  vermerckt  das  wir  one 
grosse  gefhar  die  ankunfl  der  herren  eidtgnossen  so  dise  sachen  verhandien  soUen, 
daheimen  nil  erwarten  kônten. 

Wann  aber  wir  der  herren  eidtgnossen  erkantnus  volge  zethun  vorhabens  vnd 
bedacht,  so  gelangt  an  e.  g.  vnser  vnderthanig  pitt  vnd  begâren,  die  wôUen  doch 
die  gefaszte  vngnad  einmal  hinlegen,  vnd  vns  bisz  zù  entlicher  erôrterung  der 
sachen  by  vnsem  wyb  vnd  kindren,  wie  dann  die  herren  eidtgnossen  erkant,  frey 
vnd  sicher  verpliben  lassen  :  vnd  demnach  in  ansàhung  bschâchnen  angriflfe  vns 
nit    Ihûnlich  fûrhin   one  gschriflliche  versicherung  vns  widrumb  in  die  stalt  zube- 


1  Le  boaiçmestre  et  le  conseil  ne  répondirent  pas  à  cette   lettre,  que  les  deux  frères  daient  leur  rappeler, 
probablement  sans  plus  de  succès,  le  28  décembre  1584. 


I 


486  1584 

gâben,  e,  g.  woUendt  vns  ein  starck  frcy  sicher  verschriben  vnd  gesiglet  gleidt  fîir 
vns  vnd  die  jenigen  so  vnserthalben  der  handlung  bywonen  werden,  gàbeii  vnd 
zuschickhen,  damil  wir  die  volziehung  der  obgemelten  erkantnus  erwarten,  vnd 
entlich  einmal  die  sachen  zu  ruhen  gebracht  werden  môgen  :  pitten  hiemmb  als 
die  gehorsamen  gantz  vnderthânig  vnd  flahenlich,  vnd  daniit  wir  deszhalb  onge- 
hindert  vns  zuverhalten  wissen,  so  wullend  e.  g.  so  gniidig  vnd  wol  Ihun,  vnd  vns 
by  disem  vnserm  jiingen  vettern  oder  sonsl  yemandts  der  vnsern  dasselbig  zu- 
schickhen, oder  ob  die  vns  gleidt  gâben  wôllen,  wiissen  lassen  :  dasz  sind  wir 
vmb  e.  g.  in  aller  gebiirender  vnderthaniger  ghorsame  zubeschulden  willig  vndt 
bereit,  vns  hiemil  aile  den  gnaden  des  allmechtigen  befàlhendt. 
Datum  sontag  den  dryzehenden  decembris  anno  etc.  84. 

E.  g.  vnd  e.  w. 
Vnderlhânige  ghorsame  burger  Mathis  vnd  Jocob  die  Finiger. 

Original  en  papier,  avec  le  cachet  de  Mathias  Fininger  en  cire  verte,  aux  armes  de  la 
famille  :  une  roue  de  moulin  coupée,  surmontée  de  trois  coupeaux  de  montagne 
portant  une  croix.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1584  2479.  Les  députés  des  douze  cantons  réunis  à  Bade  mandent  à  leurs  bons  amis,  le  bourgmestre  et 

-.Q  3'  le  conseil  de  Bâte,  que  les  frères  Jacques  et  Mathias  Fininger  ont  de  nouveau  cotnparu  devant  eux 
pour  se  plaindre  de  la  partialité  de  la  justice  de  Mulhouse;  mais  comme  ces  gens  semblent  mal  saisir 
leur  affaire,  et  n'agir  qu'à  l'instigation  de  fauteurs  de  désordres  ;  que,  d'un  autre  côté,  les  confédérés  de 
Mulhouse  ont  offert,  datis  le  cas  oii  les  deux  Fininger  reconnaîtraient  la  compétence  du  tribunal  de  la 
viUe,  de  ne  rien  entreprendre  arbitrairement  contre  eux,  leurs  familles  ou  leurs  biens  pendant  la  litis- 
pendance,  et,  après  la  condamnation,  de  prendre  l'avis  des  cantons  confédérés  sur  Vapplication  de  la 
peine  et  le  paiement  des  frais,  la  diète  a  renvoyé  les  deux  frères  à  se  pourvoir  devant  la  ville  de  Mul- 
house, que  Dieu  a  instituée  pour  leur  juge  légitime;  mais  pour  faciliter  leur  accommodement  avec 
Tautorité  qu'ils  ont  si  grièvement  offensée,  les  députés  prient  le  bourgmestre  et  le  conseil  d'envoyer,  en 
temps  opportun,  deux  des  leurs  à  Mulhouse,  avec  mission  de  tout  mettre  en  œuvre  potir  faire  réconcilier 
les  Fininger  avec  la  ville. 
13  décembre  1584. 

Den  froraen  fiirsichtigen  ersamen  vnd  weysen  burgermeister  vnd  ralh  der  statt 
Basell,  vnsern  insonders  gulen  frûnden  vnd  gethrûwen  lieben  eidtgnossen. 

Vnser  freûndtlich  willig  dienst  mit  erpietung  aller  eheren,  liebs  vnd  guets  beuor. 

Fromen  fiirsichtigen  ersamen  vnd  weysen,  insonders  gueten  friinden  vnd  getrûwen 
lieben  eidtgnossen,  es  seindt  vor  vns  abermals  erschienen  Jacob  vnd  Mathis  die 
Finiger  gebriiedere,  burger  zu  Mulhusen,  vnd  sich  gleich  wie  vor  oftermals  vor  vns 
erclagt,  wie  sie  noch  bisshar  zu  keinem  rechten  nach  der  billichkeit  nit  khomen, 
mit  gantz  vnderthenigem  begeren  wir  durch  gott  vnd  der  gerechtigkeit  willen 
wolten  jnen  beholffen  sein,  das  sie  zu  einem  vnparteyschen  rechten  kommen  môchten: 
die  weil  vnd  aber  wir,  innamen  vnser  herrn  vnd  obern,  gespiiren  vnd  sachen  das 
gedachte  Finiger  in  der  sachen  verwûrdt  vnd  durch  vnrùewige  leiith  wider  jr  orden- 
liche  oberkeit  môchten  verhetzt  vnd  angereitzt  worden  sein,  vnd  aber  vnser  getreuw 
lieb   eidtgnossen   von  Mulhusen   durch   ein   schreiben   gleich  vormals  auch  alhie  zu 


1584  487 

tagen  auerpolten,  wann  sich  gedachte  Finiger  nachmaln  vor  jnen,  aïs  jrer  ordenlichen 
oberkeit,  stellen  vud  das  recht  vssyeben,  so  soUe  jnen  in  wehrender  rechis  ferligung 
kein  vnbefûegler  gewall  so  dem  rechten  vnd  jrer  ordnung  zuwider,  an  sic  die  Finiger 
uoch  die  jrenu,  oder  jr  bab  vnd  gut  gelegt  solle  werden,  vnd  wan  die  sacben  vor 
jrem  slab  zu  endt  gefûert  vnnd  vssgeyebl ,  wessen  sie  sicb  dan  gegen  jnen  beiden 
dess  sIraafITreuels  vnd  erlitteneu  coslens  weilers  zuuerballen ,  do  wellen  sie  als  dan 
unser  berrn  getrùwen  ralh  haruber  erwarten. 

Die  weil  dan  wir  gedacbter  vnser  getrûwe  liebe  eidlgnossen  von  Mûlbusen  io 
jrem  freundtlicben  zu  schreiben  vnd  genuegsamen  anerpieten  angebôrt  vnd  verstanden, 
so  haben  wir  daruf  gedacble  Finiger  fiir  vnsere  geireûw  lieb  eidlgnossen  von  Mûl- 
busen, als  jrer  von  gott  rechte  ordenlicbe  oberkeit,  gewisen  :  die  weil  vnd  aber  sie 
jre  berrn  \'nd  obern  hocbtlicb  beleidiget  vnd  verlelzt ,  vnd  dieselbig  widerumb  ver- 
sienl  vnd  sie  begnadiget  werden  môchten,  so  gelangt  an  eucb,  als  vnser  getrûw  lieb 
eidlgnossen,  vnser  gantz  bocb  fleissig  frûndllicb  vnd  eidtgnossiscb  pilt  vnd  begeren, 
jr  wellend  so  guelwillig,  vnd  vnsern  berrn  vnd  obern  zu  sondern  eberen  vnd  gefallen, 
zwen  vss  eùwerem  ralb  binab  zu  vnsern  vnd  eiiweren  gelrûwen  lieben  eidlgnossen 
von  Mûlbusen  verordnen,  die  zu  gelegener  zit  dahien  reytten,  vnd  sie  in  vnser  aller 
berrn  und  obern  wegen  gantz  bôcblich  vnd  frûndllicb  zu  pillen,  bey  jnen  aile  mittel 
vnd  weg  fur  dbandt  zuenemmen,  damit  von  jren  vnser  gelrûw  lieb  eidlgnossen  von 
Mûlbusen  widerumben  môcbten  begnadiget  werden,  vnd  das  sie  nit  allein  ernst  darab 
vnd  an  sie  wolten,  damit  disere  bandlung  gûetlich  vnd  frûndllicb  mocbt  verlbragen 
werden,  das  dan  wir,  in  namen  vnser  berrn  vnd  obern,  jnen  gantz  woluerlbruwen 
sye  solches  wol  tbuen  khônnen  vnd  werden  :  so  uer  vnd  aber  solches  nit  sein  môcbt, 
das  dan  sie  vnser  geireûw  lieb  eidlgnossen  von  Mûlbusen  gantz  frûndllicb  ankberen 
vnd  pilten,  das  sie  soUicbem  jrem  anerpieten  statt  tbuen  wolten:  sollicbes  werden 
vnser  berrn  vnd  obern  vmb  ûcli  als  vnser  getrûw  lieb  eidlgnossen  vnd  sye  gantz 
freûndtlicb  baben  zuebescbulden  vnd  zuuerdienen. 

Datum  vnd  mit  dess  fromen  ernuesten  vnd  weisen,  vnsers  in  sonders  gelrûwen 
lieben  landlvogls  zu  Baden  in  Ergàuw  Dauit  Scbarners ,  dess  ratbs  der  statt  Bem, 
eigenen  insigel  in  vnser  aller  namen  verscblossen,  den  13'*"  lag  decembris  anno  etc.  84. 

IVon   statt   vnd  landen   der   12  ortben  vnser  eidlgnosscbafft 
ralb  vnd  sandtpolten  diser  zit  vss  beuelcb  vnd  voUem  gewalt 
vnser  aller  berren  vnd  obern  vf  dem  lag  zu  Baden  in  Ergauw 
bey  einandern  versampt. 

Copie  contemporaine  en  papier  sans  aathenticité.  (.Archives  de  Molhoose.) 


2480.  Les  députés  des  treize  catUons   réunis  à  Biule  inatideiU  au  bourgmestre  et  au  conseil  de       lôM. 

yuse,  que  leur  bourgeois  Jacques  Fimnger,  assisté  de  son  frère,  s^est  présenté  devant  eux,  pour  se     15  déc. 

iindre  du  déni  de  justice  dont  il  était  victime,  et  pour  déposer  entre  leurs  mains  les  tétncngnages  qu'il 

avait  recueillis  îiors   de  Mulhouse.  A   cela  leur   envoyé  a  répondu  verbalement  et  par  écrit,   que  les 

plaignants  étaient  rebelles  à  leur  autorité  légitime,  et  demandé   qi^ils  fussent   renvoyés   à   se  pourvoir 

'devant  la  juridiction  de  Mulhouse,   sous  la   promesse   que   le  jugement   à   intervenir  serait  soumis  à  la 

cdsion  de  la  diète  et,   en  attendant  son  avis,  il  a  pris,   au  nom  de  ses  commettants,  l'engagement  qu'il 


I 


488  1584 

ne  serait  point  passé  outre  à  l'exécution.  Sur  ce,  la  diète  prit  connaissance  des  dépositions  réunies 
par  Fininger,  lesquelles  ont  été  confiées  à  la  garde  du  greffier  provincial,  et,  sur  Voffre  que  lui  firent  les 
députés  de  Bâle,  elle  autorisa  les  Fininger  à  se  faire  accompagner  à  Mulhouse  par  un  ou  deux  délégués 
hâlois  à  leur  choix,  et  même  à  faire  intervenir  des  envoyés  d'autres  cantons,  chargés  d'entendre  les  deux 
parties  et  de  les  accommoder  à  V amiable,  sinon  de  constituer  un  tribunal  auquel  ils  feraient  juger  V affaire, 
pour  ensuite  en  r outre  compte  à  la  prochaine  diète:  à  ces  conditions  les  Fininger  ne  se  refuseraient 
plus  à  faire  leur  soumission.  Les  députés  terminent  en  invitant  la  ville  à  se  prêter  à  cet  arrangement, 
et  entre-temps  à  s^ abstenir  de  toute  voie  de  fait  contre  les  Fininger,  leurs  familles  et  leurs  adhérents. 
15  décembre  1584. 

Den  frommen  fiirsichtigen  ersammen  vnd  wyszen  burgermeisler  vnnd  rath  der 
slalt  Miilhuszen,  vnnszern  getrûwen  lieben  eidt  vnd  pundtszgnoszenn. 

Vnnser  frûndtlich  willig  dienst  vnnd  was  wir  ehren  liebs  vnnd  guis  vermôgen 
beuor. 

Fromm  fûrsichlig  ersam  wysz  insonders  gut  friind  vnnd  gethriiwe  liebe  eidt- 
vnnd  pundtszgnossen,  es  ist  abermalen  vor  vns  erschinen  ûwer  burger  Jacob  Finiger 
mit  bjstanndt  sines  bruders ,  vnnd  wie  zu  vorigen  lagleislungen ,  ouch  sich  gantz 
bôchlichen  erklagt,  wie  er  biszbar  zu  ordenlichen  rechten  nit  kommen  môgen,  mit 
pitt  wir  welten  jmme  verbolffeu  siu  das  jmme  dasselbig,  wie  vnnd  wo  sich  gepûrl, 
geoffnet  vnnd  zugelaszen  werde ,  das  ouch  dise  kundtschaffl  so  er  diszmals  alhie 
vnnd  allein  vsserthalb  der  statt  Miilhuszen  vffgehept,  doch  mit  vorbhalt  der  ûbrigen, 
publiciert  vnd  verhordt  werde. 

Dargegen  ewer  vnnser  gethriiwen  lieben  eidlgnoszen  abgesanndle  rathspolten  durch 
ein  ingeleit  schryben,  ouch  mundthchen  disz  abermalen  widerfochten  vnnd  fûrgebracht, 
wie  das  gedachte  Finiger  sich  jrer  ordenlichen  oberkeit,  einem  ersammen  rath  der 
statt  Mûlhuszen,  so  hoch  widersetzen  vnnd  vngehorsamm  erzeigen,  mit  begeren  das 
die  angendts  von  vns  hinab  fur  ûch  gwiszen ,  daselbst  vor  iich  vnnd  ûwerem  stab 
aile  sachen  mit  recht  vszzeûben,  darnebent  sich  anerpotten  vnnd  verthrostung  gethon 
das  hiezwûschent  vnnd  in  werendem  rechten,  ouch  nach  volfûrung  desselbigen,  nul 
thâttlichs  mit  jnnen  weder  an  jrem  lyb  noch  gut  solle  fiirgenommen  werden,  sonnder 
wôUen  aile  sachen  widerumb  an  vnnser  aller  herren  vnd  obren  gsandte,  deren  rath 
hierinn  zùhaben,  gelanngen  laszen. 

Wyl  nun  kundtschafft  der  warheit  niemandts  abzuschlachen ,  ist  dieselbig  er- 
brochen,  nach  lengs  abglâsen  vnd  verhordt,  aber  angendts  die  vnnserm  landtschryber 
alhie,  deren  in  kiinfïligen  wo  von  nôlten  haben  zugebruchen,  hinderlegt  vnnd  ûber- 
geben  ,  vnnd  ist  von  vnns  hierûber  angsechen  vnnd  erkendt ,  damit  souil  mûglich 
aile  wyttlôûffigkeit  vermitten  vnd  verhiittet,  vnnd  sich  vnnser  gethriiwen  lieben  eidt- 
gnosszen  von  Basel  gsanndle  innammen  jrer  herren  vnnd  obren  guttwillig  anerpotten, 
damit  die  gefaste  vngnad ,  widerwillen  und  gspen  môgendt  vffgehept  werden ,  den 
Finigeren  zu  gutem  einen  oder  mer  so  sy  erspàtten  môgen,  von  der  statt  Basel  zu- 
zugeben  :  darnebent  ist  jnnen  ouch  vergundt  vnnd  zugelaszen,  ouch  von  annderen  ortten 
loblicher  eidtgnosschafTt  ettliche  zu  diser  hanndlung  zunemmen  vnnd  erpâtten,  damit 
dieselben  lich,  als  vnnser  gethriiw  lieb  eidtgnossen,  oiich  die  Finiger  vnd  jre  wider- 
parthig  gegen  einandren  verhôren,  die  ganntz  sach  grundtlich  erkundigen  vnnd  er- 


1585  481) 

dureu,  ouch  \vo  muglich  die  gspen  gûttlichen  hinlegen  vnnd  vcrglichen:  wauer  aber 
die  gûlligheil  nit  statt  haben  môchle,  sy  alszdann  die  sacbeo  in  das  ordenlich  vn- 
parlhigisch  recht,  wie  vnd  wo  sich  ein  jeder  hanndel  gepûrt,  wyszen  sôllen,  vnd 
wie  sy  die  sachen  finden,  kûnfftiger  tagleislung  widerumb  bie  anbringen  vnnd 
gnugsammen  berichl  Uiun. 

So  erpietlen  sicb  die  Finiger  ûch,  als  jren  berren  vnnd  obren,  dabin  wir  sy  aucb 
gewiszen,  gern  vnd  willig  aile  gebûrende  scbuldige  geborsamme  zuleisten  vnnd  zu- 
erslalten. 

Derhalb  so  gelanngt,  innammsn  vnnser  aller  berren  vnnd  obren,  an  ûcb  vnnser 
eidlgnôssischs  ansinnen  vnnd  begeren,  jr  wellendl  vennôg  vnnserer  zusammen  baben- 
den  pûndlen  sôlliche  banndlung  frûndtlicben  bingon  laszen  vnnd  annemmen  vnnd 
millier  zyl  biezwûscbent ,  ouch  bisz  zû  gùltlichem  oder  racbllicbem  vszlrag  der 
sachen ,  sy  die  Finiger ,  anndre  die  jren  vnnd  wer  von  jrlwegen  môchle  angelasi 
werden,  fry  sicher  vnnd  vnbekûmberl  an  lyb,  ebr  vnd  gui,  by  jren  buszhaltungen 
bliben  vnnd  wonnen  laszen  :  des  wellen  wir  vns  gegen  ûch  zubeschechen  vnnd  das 
vmb  ûch  ganntz  frûndl-  vnd  eidlgnôssisch  zubeschulden  vnnd  zuuerdiennen. 

Dalum   vnnd  mit  des   frommen   eraueslen    vnnd  wyszen  vnnsers   in   sonnders 

gethrûwen  Ueben  landtuogls  zu  Baden  in  Ergôûw  Dauidt  Tscharners,  des  ralbs  der 

slatl  Bern,  eignem  insigel  innammen  vnnser  aller  verschloszen,  den  15**"  decembris 

anno  elc.  84. 

Von  slett  vnd  landen   der  dryzechen   orlten  gmeiner  vnser 

eidlgnoszschaffl  râlh  vnd  sandlpollen   diser  zyll  vsz  beuelch 

vnd  voUem  gewall  vnnser  aller  berren  vnd  obren  vff  dem  lag 

zu  Baden  in  Ergôûw  by  einannderen  versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2481.  Extrait  du  récès  de  la  conférence  des  sept  cantons  catholiques  réunie  à  Lvceme,  le  mardi        1585. 
^Jamner  1585.  —  Chaque  canton  devra  munir  ses  envoyés  à   la  prochaine  diète  de  Bade  de  pleins  22  janvier. 

irs  pour  accorder  aux  Fininger,  de  Mulhouse,  Tassistance  dont  ils  ont  besoin  dans  leur  cotUestaticn 
la  tUle. 

Âmtliche  Sammlnng  der  âltem  eidgenôssischen  Âbschiede.  Tome  IV,  2*  partie,  p.  854,  m. 

2482.  Les  députés  des  douze  cantons  réunis  à  Bade   mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de       1585. 

■•     Bâle,  que  Jacques  Fininger,  assisté  de  son  frère  Mathias,  les  a  de  tuntveau  saisis  de  sa  plainte,  et    1""  mars. 
■ymme  ces  gens  semblent  numtés  contre  leurs  supérieurs  par  des  malintentionnés,   et  que,  Vautre  part, 
l'.i  ville  de  Mulhouse  offre  de  ne  rien  entreprendre  contre  eux  pétulant  la  litispendance,  s'ils  eonaentent 
à  reconnaître  sa  juridiction,  et  même,  une  fois  le  jugement  prononcé,  de  prendre  Tavis  des  eonfédérét 
sur  la  peine  et  les  dépens  à  appliquer,   ils  ont  renvoyé  les  plaignants,  comme  Us  Vont  déjà  fait  à  la 
'^iète  précédente,  à  se  pourvoir  à  Mulhouse.  Cepeiukmt  comme  ils  ont  grièvement  offensé  leur  seigneurie, 
5  députés,  pour  terminer  tme  bonne  foi»  cette  affaire,  prient  la  ville  de  Bêde  éC adjoindre  deux  de  ses 
jnseiUers  aux  deux  envoyés  de  la  confédération  qui  se   rendront  avec  les  Fitiinger  à  Mulhouse,  pour 
proposer  au  bourgmestre  et  au   conseil   de  les   laisser  accommoder  f affaire  à  TamiaMe,   afin  que  les 
Fininger  puissent  enfin  rentrer  en  grâce.  Si  on  ne  parvenait  pas  à  s^entendre  sur  la  peine  et  sur  Us 
frais,  les  envoyés  en  feraient  leur  rapport  à  la  prochaine  reddition  des  comptes  à  Bade. 
1  2"  mars  1585. 

■■        y. 

Il 


490  1585 

Den  fromen  fiirsichtigen  ersamen  vnd  wyszen  burgermeisler  vnd   rath  der  stal 
Basel,  vnsern  insonders  gulen  friindten  vnd  getruwen  lieben  eidtgnossen. 

Vnnser  frûadllicli  willig  dienst,  rail  erbielung  aller  ehren,  liebs  vnd  guts  beuor. 
Froraen  fursichtigen  ersamen  vnnd  wysen,    insonders   guten  frundten  vnd  ge- 
treuwen  lieben  eidtgnossen,  es  sindt  vor  vnns  abermaln  erschinen  Jacob  Finiger,  mit 
bystandt  sinem   brueder  Mathisen  Finiger,    vnnd  sich  gleiçh  wie  ofïlermaln  erclagt, 
wie  wir  eiich  dann  verschiner  lagsatzung  (ails  vns  nit  zweiuelt  eûch  noch  in  frischer 
gedechtnusz    sein)   zuschribens   gethon   vnd  allda  widerumb   zuuermelden:    dieweill 
vnd  aber  wir  gespûren  vnd   sehen   das   gedachte  Finiger   in   den  sachen  verwûerth 
vnd   durch   vnriiewige    leûth   wider  jr   oberkheit   mechten   verhetzl  vnd   angereitzt 
worden  sin,  vnnd  dann  sich  vnser  gelreuw  lieb  eidtgnossen  von  Mûlhusen  verschiner 
lagsatzung  durch  ein  schriben  anerbotten,   wann  sich  gedachte  Finiger   nachmahln 
vor  jnen  ails  jrer  oberkheit  stellen  vnnd  das  rechl  vszyben ,    so  solle  gegen  jnen  in 
werender  rechlferligung  khein  vnbefuegter  gewalt  nit  fûrgenomen  werden,  vnnd  wanu 
dann  die  sachen  hingelegl  vnnd  vszgeùbt,  weszen  sy  dann  gegen  jnen  der  slraff  vnnd 
vncostens  halb  weiters  zuuerhallen,  da  wellen  sy  ails  dann  vnnser  herren  getreuwen 
rath  harûber  erwarlen  etc.,  vff  das  wir  gedachte  Finiger,  wie  verschiner  lagsatzung, 
auch  widerumb  fur  sy  vnnser  gelreuw   lieb   eidtgnossen  von  Miilhuszen  gewiszen. 
Dieweil  vnd  aber   sy  jre  herren  hôchlich  beleidiget,   vnnd  dasselbig  widerumb 
versûndt  vnnd  sy  begnâdigel  werden  môchten,  so  gelangt  an  eiich,  ails  vnser  getreuw 
eidtgnossen   unser  gantz  hochvlyszig  frundtlich  vnd  eidtgnossisch  pith  vnd  begeren, 
jr  wàllen   so   gutwillig  sin  vnd  vnsern   herren  vnnd  obern   zu  sondern  ehren  vnd 
gefallen,  damit  wir  soUches  vberlauffens  beruewigl  werden,  zwen  ausz  euwerm  rath 
hinab  zu  vnsern  vnnd   euwern  getreuwen  lieben   eidtgnossen  von  Miilhuszen   ver- 
ordnen,  die  mit  sambl  zweyen  ausz  den  orthen  vnser  eidlgnossschafft,  die  dann  die 
Finiger  darzue  erbiten  vnnd  nehmen  soUen ,    zu  glâgner  zeit  dahin  rytten ,    vnd  sy 
von  vnnser  herren  vnnd  obern  wegen  friindtlich  zuepilen ,   das    sy  jnnen  dise  sach 
in  der  giiligkheit  vszzusprechen  verlrauwen  wôllen,    damit   dise   handtlung  giitlich 
vnd  friindtlich  vertragen   vnd  die  Finiger  by  vnnsern  getreuwen  lieben  eidtgnossen 
von   Miilhuszen   begnediget   werden   mechten,    das   dann   wir   eiich   innamen  vnser 
herren  vnnd  obern  gantz  wol  verlrauwen,  sy  solches  wol  thun  kônden  vnd  werden, 
vnnd  souerr  sy  sich  des  freuels  vnd  vncostens  nit  verglichen  kônden,    sy  dasselbig 
vf  khiinfïlige  jarrechnung  fiir  vnnser  herren  gsandten  komen  lassen,  vnd  jrres  vsz- 
spruchs  dariiber  erwarlhen  :    solches  werden  vnser  herren  vnd  oberen ,   vnd  wir  fiir 
vnnser  personen,  vmb  eiich  ails  vnser  gelruw  lieb  eidgnossen  ganz  friindtlich  haben 
zuebeschulden  vnd  zuuerdienen. 

Dalum  vnnd  mit  des  fromen  ehrnuesten  vnnd  wysen  vnsers  besonders  getreuwen 
lieben  landtuogts  zu  Baden  in  Ergeuw  eignem  insigel  innamen  vnnser  aller  ver- 
schlossen,  den  erslen  tag  martij  anno  1585. 

Von  stelt  vnd  lanndl  der  zwolff  orlhen  vnser  eidlgnoszschafït  rath  vnd 
sandlpotlen,  diszer  zeit  ausz  beuelch  vnd  volem  gewalt  vnser  aller  herren 
vnd  obern  vff  dem  tag  zu  Baden  in  Ergow  beyeinandern  versampl. 

Copie  contemporaine  en  papier,  (Archives  de  Mulhouse.) 


1585  4ÎH 

2483.  Matfiias  et  Jacqxtes  Fininger  se  plaignettt  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  MMouse  des  1685. 
mesures  qu'ils  ont  prises,  la  veille,  contre  eux:  en  dépit  des  assurances  qu'Us  avaient  obtenues  de  la  21  man. 
diète  réunie  à  la  sainte-Catherine,  et  confirmées  à  la  diète  de  la  saint-Mathias,  qui  leur  promettaient 
utie  entière  sécurité  pour  eux  et  les  leurs  jusqu'à  Varrangement  définitif  de  leur  affaire,  la  vHU  a  fait 
fermer  la  boutique  de  drapei-ie  de  Mathias,  et  signifié  un  ordre  d'expulsion  aux  femmes  et  aux  petits 
enfants  des  deux  frères.  Ils  prient  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  ne  pas  contrevenir  aux  engagements 
que  les  confédérés  ont  pris  à  leur  égard. 

21  mars  1585. 

Den  ernveslen  fïirsichligen  ersamen  vndl  wyszen  herren  burgcrmeisler  vndl  ralh 

zu  Miilhusen,  vnsern  gnâdigeu  herren. 

Erhnvesten  fursichtige  ersarae  vndt  wyse  gnâdige  herren,  e.  e.  w.  seyen  vnser 
vnderlhanig  gliorsam  dienst  zufor. 

Was  e.  g.  vnd  e.  w.  vf  geslrigen  tag  wider  vns  vndt  die  vnsern  in  des  werck 
zurichten  augfangen ,  namlichen  mir  Mathisen  mynen  tuchladen  beschloszen ,  vnd 
nâben  andrem  vnseren  wib  vnd  kleinen  kindren  zur  statt  vs  gepolten,  habeu  wir 
vernommen,  dessen  wir  vns  am  hôchslen  verwundrel  vnd  billich  nit  versâhen  solleu, 
in  ansâhung  die  herren  eidtgnossen  vf  Catharinse  vns  fur  allen  gwalt  gleidt  gàben, 
vnd  lut  von  mir  Jocob  Finiger  e.  g.  den  10'^"  decembris  jiingsthin  liberantworteten 
schribens  verabscheidet ,  des  wir  vnd  die  vnsern  bisz  zû  gûtlicher  oder  râchtlicher 
erôrterung  der  sachen  von  e.  g.  an  lib,  ehr  vnd  gut  sicher  vnd  onbekiimert  by 
vnsern  huszhaltungen  bliben  vnd  wonen  sollen  vnd  môgen  :  vndt  vf  letstem  tag 
vmb  Mathise  solliche  ihr  erkanlnus,  das  es  by  derselbigen  verpliben  solle,  widrumb 
bestâtigt,  deren  wir  auch  vnsers  theils  so  ehest  miiglich  nachzukommen  entschloszen, 
vns  auch  hieran  nichts  wôUen  hindren  lassen:  gelangt  hieruf  an  e.  g.  vnd  e.  w. 
vnser  vnderthanig  gehorsam  pitt ,  die  wôllindt  vns  by  obgemelter  erkantnus  der 
^herren  eidtgnossen  verbliben  lassen,  vnd  withers  nit  darwider  handlen,  sonder  des 
ïrdenlichen  vsztrags  der  sachen  vnd  handlung  der  herren  eidlgnoszen  gnâdig  er- 
rarten,  das  steht  vns  vmb  e.  g.  in  aller  gebiirenden  vnderthânigen  ghorsame 
iverdienen, 

Datum  den  21"^"  martij  anno  etc.  85. 

E.  g.  vnderthenige  ghorsame  burger 

Mathis  vnd  Jocob  Finiger. 

Original  en  papier  scellé   en  cire   verte  du    cachet   de  Jacques  Fininger.    (Archives  de 
Mulhouse.) 


2484.  Les  avoyer,  landamman  et  conseils  des  cinq  cantons  catholiques,  Luceme,  Uri,  Schwitz,  1585. 
Tntericald  et  Zug,  rappellent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  MulJiouse  la  décision  prise  à  la  dernière  18  maL 
sainte- Catherine  par  la  diète  de  Bade,  et  confirmée  à  la  dernière  saint-Mathias,  aux  termes  de  laquelle 
leurs  difficultés  avec  Jacques  et  Mathias  Fininger  devaient  être  accommodées  par  les  soins  de  commis- 
saires tirés  de  divers  cantons.  Cependant  ils  viennent  d'apprendre  que,  non  seulement  la  viUe  a  saisi 
les  biens  des  Fininger,  mais  encore  qu'elle  vient  d'expulser  leurs  femmes  et  leurs  enfants,  sans  égard 
pour  les  mesures  convenues  à  Bade,  et  sans  attendre  Tarrivée  des   commissaires.   Pour  permettre  <f«i 


I 


492  1585 

finir  avec  cette  intermhiable  affaire,   ils  prient  le   bourgmestre  et  le  conseil  de  délivrer  un  sauf-conduit 
aux  Fininger  et  à  tous  ceux  qui  doivent  les  assister,   afin  qu'ils  puissent  contribuer  de  leurs  personnes 
à  aplanir  les  difficultés  pendantes. 
18  mai  1585. 

Den  fromraen  fiirsichtigen  ersammen  wysen  burgermeister  vnnd  rath  der  statt 
Mûllhuszenn,  vnnsern  innsonders  gutten  frûnden  vnnd  gethriiwen  lieben  eydlgnossen. 

Vnnser  frûndtlich  willig  dienst ,  sarapt  was  wir  eeren ,  liebs  vnnd  gutts  ver- 
môgent  zuuor. 

Fromrn  fûrsichtig  ersamm  wysz,  innsonders  gutt  friind  vnd  gethrûw  lieb  eidt- 
gnossen,  wôllicher  massen  die  spannige  handlung  zwiischen  ûch  vnnd  ûwern 
burgern  Jacoben  vnnd  Matthysen  den  Finingern  gebriidern  vff  ein  vnnderhandlung 
vfT  ettliche  eeren  personen  so  vsz  ettlicben  ordten  vnnser  eydtgnossschafft  darzu 
erkiessl ,  inn  craffl  dess  badischen  abscbeidts  vfF  Gatharinfe  verganngens  1584  jars 
vszganngen,  vnnd  vffMathiae  diss  louffenden  1585'*^"  jars  widerumb  bestâttiget  vnnd 
daby  verbliben,  veranlasset,  wie  dann  ûch  domalen  vsz  Baden  soUche  erkhandtnus 
zugeschriben  vnnd  durch  die  Fininger  ûberantworlt  worden ,  desz  werden  jr  iich 
woll  zuerinneren  wiissen. 

Nun  hetten  wir  vns  nit  versehen  das  jr  (wie  aber  vns  anlangt)  sôllichem  von 
gemeiner  dryzehen  ortten  vszganngen  vnd  widerumb  bestâttigten  abscheid,  ouch 
ûwerm  selbs  gethannen  versprechen  zu  wider,  vnerwarttet  sôllicber  vnderhandlung 
zwûschen  sôllichem  den  Finingern  nit  allein  das  jro  verspert  vnnd  nidergelegt, 
sonnder  ouch  jre  wyb  vnnd  kinder  von  husz  vnnd  iiwer  statt  verwisen ,  vnnd  von 
dem  jren  getriben,  ouch  anders  meer  so  diserm  versprechen  vngemâsz  fûrgenommen, 
sonder  woll  vermeint  das  jr  der  verordneten  herren  ankunfft  zu  ûch  erwarllet,  vnnd 
harzwûschen  anders  nit  vnnderslannden ,  sonder  es  wurde  sôllichem  abscheid  one 
widerreden  gelôbt  vnnd  statt  geschehen  sin. 

Damit  man  aber  allersytts  diss  verdrûssigen  handels  ab  vnnd  zu  ruwen  kommen 
môge,  vnnd  dann  der  Finingern  persônliche  gegenwûrttigkeit  harzu  dienstlich 
vnnd  ervorderlich,  so  lanngt  an  ûch  vnnser  eydtgnôssisch  wollmeinend  gesinnen, 
neben  ernstlichem  vermanen,  vch  derglychen  vngebûr  zu  enthallten,  ouch  obberûrts 
abscbeidts  vnnd  erkhandtnus  zu  vermydung  wytters  klagens  ûch  zesettigen  vnnd 
demselben  zugelôben,  das  jr  allso  bemellten  Finingern,  damit  sy,  wie  billich  vnnd 
von  notten,  der  angestellten  handlung  one  gfaar  by  wonen  vnnd  vszwartten  môgen, 
zu  ûch  zekommen  ein  fry  sicher  verschriben  geleidt  fur  sy,  ouch  die  jren  vnnd 
aile  die  jenigen  so  sy  zu  rath  vnnd  bysland  by  jnnen  zehaben  von  nôtten  zu  handen 
kommen ,  jnen  ouch  dasselbig  sampt  ûwer  gewûssen  willfarigen  antworlt  wessenn 
jr  harinn  gesinnet,  vnnd  ob  jr  bedacht  obgemeltem  abscheid  vnnd  erkhandtnus  nach- 
zegan ,  vnnd  innhallt  derselbigen  die  sachen  verhandlen  zelassen  ,  by  zeigern  diss 
allein  darvmb  abgesandten  potten  zuschicken  wôllen,  damit  nit  allein  sy,  sonnder 
ouch  die  herren  vnnderhândler  so  sy  harzu  erbetten,  sich  darnach  zerichten  wûssen 
môgen,  ails  dann  wir  vnns  keins  andern  versehen,  vnnd  solches  inn  gutter  frûndt- 
schafft  erkennen  wôllent  :  thund  ûch  damit  der  gnad  gottes  bevolhen. 


1585  403 

Dalum  vnud  in  vnser  aller  nammen   mil   vwer  vnnd  vnnser  gelhriiwcn   licben 
eydtgnossen  der  slalt  Lucern  secret  insigel  verschlossen,  den  IS'*"  raay  anno  1585. 
Schuldtheiss ,   landlamman   vnd   ralh   der  fimfr  calholischen 
orten  der  eydlgnossschafft  Lucern,  Vry,  Schwylz,  Vnderwalden 

vnd  Zug. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mnlhonse.) 


2485.  Sur  le  refus  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Mulhouse  de  se  prêter  à  Texécution  de»  metmtt       1585. 
prescrites  par  la  diète  de  Bade^  et  de  délivrer  un  sauf-conduit  aux  Fininger,  les  avoyer,  landamman  et      4  juin. 
conseils  de  Lucerne,  (CUri,  de  Schtcitz,  d'UtUencald  et  de  Zug  s'adressent  aux   bourgeois   et   à  la  com- 
mune, et  les  mettent  en  demeure  de  constituer  le  tribunal  impartial  que  la  diète  de  Bade  a  garanti 
aux  Fininger. 

Mardi  4  juin  1585. 

Den  frommen  fiirsichligen  ersammen  wysen  burgermeisler  vnd  râlhen ,  burgern 
vnnd  ganlzer  gemeind  der  statt  Mûlhusen,  vnnsern  insonders  gulten  frùnden  vnnd 
gethriiwen  lieben  eydlgnossen. 

Vnnser  frûndtlich  willig  dienst,  sampt  was  wir  eeren,  liebs  vnd  gults  vermôgend 
zuuor. 

Fromm  fûrsichtig  ersam  wysz  innsonders  gutt  friind  vnd  gethrûw  lieb  eydlgnossen, 
ûwer  widerantwortt  vff  vnnser  jungst  an  ùch  die  ràth  von  wegen  Jacob  vnd  Mathysen 
Finningern  gebriidern,  iiwer  burgern,  wegen  gethan,  mit  frûndtlichem  erinneren  vnnd 
begaren  iich  der  badischen  erkhandtnus  gemâsz  jrentbalb  zuuerhallten,  vnnd  neben 
vergondtem  fryem  sicherm  geleidt  in  iiwer  statt  fur  sy  vnnd  die  jren  zu  der  veran- 
lasseten  abhanndlung  vnnd  verrichtung  diss  verdriesslichen  spanigen  hanndels  begeben 
wôllten  etc.,  darinnen  jr  nun  endtlichen  abschlag  desselbigen  vermeldent,  haben  wir 
empfanngen  vnnd  anbôrt ,  vnns  allso  dessen  nit  wenig  verwunderet ,  ails  die  sich 
eines  sollichen  abschlags,  noch  das  vnnser  friindtlich  schryben  vnnd  gutthertzigs 
eydtgnoszisch  erinnern  vnnd  ersuchen,  so  doch  mit  aller  billicheit  begrundet,  vnnd 
glych  so  wol  ûch  selbs  zu  rumlichem  nutz  vnnd  gutten  statten  vnnd  ruwen  bette 
gelanngen  môgen,  by  vch  so  wenig  ansëhens  gebept,  noch  erheblicher  gsin  wâre, 
by  dem  wenigisten  versehen  :  vnnd  wann  nun  sollches  by  vns  ein  billichs  bedencken 
macht ,  kônnen  wir  nit  flirkommen  ûch  dannocht  soUich  vnnser  verwundem  vnd 
beduren  ze  wiissen  machen,  ûch  ouch  darby  der  sachen  von  nûwem  widervmb  zu- 
îrinneren  vnnd  ermanen,  vnnd  begeren  allso  by  zeigern  diss  vnnserm  allein  darumb 


I 


'  Voici  dans  quels  termes   le  récès   du   4  juin    s'exprime   au   sujet  des  difficultés   de    Mulhouse    avec    les 

ininger  :   Gemâsz  absekied   :h  Baden  nar  dey  streithandel  zmischen  deneit  ron  Mûklhauien  und  ikren  vertriehene» 

rgern   Jacoh   und  Mathia»   Finningei'   einigen    aus    den   eidgenôssischen    orten   zum    enUeheid   ûbergebe»    leorde». 

■»/*  die    klage    der    Finninger    wird    an   die  von    Mfihlkausen   geschi-iebe»,  dasz   tnan   mit   bedauern    ternomme», 

iasz  sie   den  Finningern   das  geleit   zum   rechten  abgeschlagen   und  thâtliehkeiten  gegen  selbe  und  deren  augekôrige 

vorgenomnien  haben,    und   dasz    ,nan    unfehlbar    encarte,    sie   werden   gemâsz   besehlusz   zu  Bade*  den  Finninger» 

ein   gebnhrend  unparteiisch  recht    zu    tkeil  werden  lassen.  Die    Eidgenôssischen    Abschiede   von  1556   bis    1586. 

(Berne  l86l.)  N»  711,  p.  772,  h. 


494  1585 

abgesandten  lôuffers  pollen  von  ûch  ein  endtlichen  endlschluss  vnnd  bescheid,  ob  jr 
nochmalen  obvermellter  badischer  erkhandlnus  naoh,  ûch  zu  der  billicheil  vnnd  den 
Finingern  ein  geburend  vnparthygisch  recht  zezeigen  vnnd  zewysen  begeben,  geraeint 
syen  oder  nit,  damit  man  sich  zurichien  wûsse,  dann  wir  dessen  vnfalbarlich  von 
iich  gewârllig  sin  wôlleul  :  thund  uch  damit  gôlllichen  gnaden  bevelhen. 

Dalum  vnnd  in  vnnser  aller  nammen  mit  ûwer  vnd  vnnser  gethrûwen  lieben 
eydtgnossen  der  slatt  Lucern  secret  insigel  verschlossen ,  zinstags  den  4'""  junij 
anno  1585. 

Schuldlheiss,  landtamman  vnd  rath  der  riinffcatho- 

lischen  orten    der   eydlgnossschafft  Lucern ,  Vry, 

Schwytz,   Vnderwalden   ob   vnd   nidl   dem   Kern 

walldt  vnd  Zug. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1585.  2486.  Mélchior  Hassi,  landatnman  de   Glaris,  Melchior  Hornlaclier  et  Wolfgang  Satler,  conseillers 

5  juin,  ^g  Bâle,  mandent  au  hourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  qii' après  avoir  attendu  inutilement  le 
landamman  Thanner,  d' Uri ,  pour  se  rendre  ensemble  à  MuViouse ,  où  ils  devaient  accommoder  le 
différend  avec  les  Fininger,  le  landamman  Hœssi  vient  d'être  subitement  rappelé  chez  lui,  ce  gui  ne  leur 
permet  pas  de  remplir  actuellement  leur  mission  ;  en  attendant  qiCils  puissent  se  réunir  de  nouveau, 
ils  prient  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  délivrer  un  sauf-conduit  aux  Fininger,  à  leurs  femmes,  à  leurs 
enfants  et  à  leurs  alliés,  pour  quHU  puissent  en  toute  sécurité  rentrer  dans  leurs  foyers. 
Bâle,  5  juin  1585. 

Den  ehrenueslen  fromraen  fiirsichtigen  ersamen  weissen  herrn  burgermcister 
vnnd  rabt  der  slatt  Mûlhusen ,  vnsern  gelreuwen  lieben  eidtgnossen  vnnd  gutten 
freunden. 

Ehrenuesle  fromme  fûrsichtige  ersame  wysse  giinstige  herrn  vnnd  getreuwe 
liebe  eidtgnossen^  vnsere  gutwillig  diensl,  sampt  was  wir  ehren,  liebs  vnnd  guis 
vermôgen  seie  euch  zuuoran  bereiltet. 

Wiewol  wir  vermôg  badischen  abscheyds  die  lange  handlung  zwischen  euch, 
vnsern  gelreuwen  lieben  eidtgnossen  von  Mûlhausen,  vnnd  euwern  burgern  den 
Finnigern  woh  moglich  gutlich  zu  vergleichen  vorhabens,  vnnd  vss  diesen  vrsachen 
zu  euch  vnsz  zuverfuegen  bedacht  gewesen,  alsz  wir  aber  elliche  tag  alhie  vff 
landtamman  Thanner  von  Vri,  als  eyn  erbellnen  schidman,  gewahrttet,  vnnd  sôlches 
nit  wiissend  vsz  was  obligenden  geschâfften  vszblyben,  bat  auch  landtamman  Hâssi 
von  Glaris  nit  lenger  alhie  bey  vnss  verziehen  kôhnnen,  sonder  wider  heimreissen 
mussen ,  also  das  die  sach  kein  anderer  vrsach  ihr  fortgang  nit  gchabt ,  dan  wie 
ersl  angezeigt,  vnnd  wôllen  vnss  vff  das  ehist  wider  zusamen  Ihun  vnnd  bey  euch 
anbefohlnen  handel  verrichlen  :  herzwischen  so  gelangt  an  euch  vnser  trew  eidt- 
gnossische  wolmeynung,  freundtliches  bitten  vnnd  begeren,  gedachtte  Fininger,  jhre 
weiber,  kiuder,  sampt  ihren  verwandten,  bey  euch  in  sicherm  gleil  wandlen  zu  lassen, 
an  sie  kein  gwalt  legen,  ailes  luth  des  eidtgnossischen  schreibens  vnd  badischen 
abscheyden ,    welches   zweiffels   ohne  nachmahlen   zu   schleiniger   abhandlung   aller 


1585  495 

gespiinnen  eyn  besondere  befïirderung  sein  wirt,  vnnd  wir  wôllen  sôlches  fiir  vnsere 
personnel!  gullwillig  zu  gelegner  zeil  beschulden  vnd  in  eidtgnossische  freundllich- 
keit  erkehnnen  :  liieniil  vnsz  zu  allen  Iheilen  dcm  gnadreiclien  schutz  vnd  schinn 
golles  befehlende. 

Dalum  Basell,  den  5  tag  junij  anno  etc.  85. 

E.  e.  w.  dienstwillige  vnnd  gule  freund. 

Melchior  Hassi ,  landtamman  zu  Glaris ,  Melchior 
Homlaclier,  Wolffgang  Saller,    beid  des  ralhs  zu 

Basell. 

Original  eu  papier,  traces  de  sceau  en  cire  verte.  (Archives  de  Malhoase.) 

2487.  Extrait  du  récès  de  la  diète  tenue  à  Bade  pour  la  reddition  annuelle  des  œmptes,  le  dimanche       1586. 
30  juin  1585.   —  Les  frères  Fininger,  de  MuViouse.   remettent  leur  requête  par  écrit  pour  être  insérée     30  juin. 
dans  le  récès;  ils  dematident  de  plus,  si  les  députés   de  Bâle    ont  à  faire  une  communication  de  la 

part  des  gens  de  Mulhouse,  qu'us  la  fassent  en  leur  présetice.  Les  envoyés  de  Bâle  répliquent  çpt'on 
leur  fait  tort  en  croyant  qu''ils  aient  pris  fait  et  cause  pour  la  viUe  de  Mtdhouse  ;  qu'ils  ont  au  contraire 
fait  tous  leurs  efforts  pour  amener  un  accommodement  entre  les  deux  parties  et  pour  procurer  aux 
Fininger  le  moyen  de  retourner  auprès  de  leurs  femmes  et  de  leurs  enfants,  avec  lesquels  toutefois  ris 
demeurent  présentement  à  Baie  :  cependant  les  députés  réservent  la  liberté  de  leurs  commettants  à  leur 
égard.  —  Là-dessus  la  diète  décide  qu'elle  remettra  aux  Fininger  une  lettre  pour  le  bourgmestre  et  le 
conseil  de  MtiOwuse,  et  de  plus  eUe  admet  Taffaire  ad  référendum. 

Die  Eidgenôssischen  Abschiede  von  1556  bis  1586.  (Berne  1861.)  N»  716,  p.  878,  ee. 

2488.  Les  députés   des  treize  cantons,  réunis  à  Bade  pour  la  reddition   des   comptes,  mandent  au        1585. 
bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,   que  Jacques  et  Mathias  Fininger  sont  venus   se  plaindre  que,    15  juillet. 

ytvobstant  Vintervention  de  la  diète  et  des  cinq  cantons  catholiques,   on   ne  leur  a  pas  encore  rendu  à 

fMuViouse  la  justice  impartiale  à  laquelle  ils  ont  droit,   et   qu'on  avait   même,   qui  plus   est,  saisi  leurs 

[biens  et  expulsé  leurs  femmes  enceintes  et  leurs  petits  enfants.    Les   députés  ne  cachent  point  leur  sur- 

Hse  de  ces  procédés  violents  :   après  les  démarches  précédetnment  faites  au  nom  de  leurs  commettants, 

lus  avaient  cru  que  MidJiouse  se  montrerait  plus   conciliant  et  qu'il  remettrait  à  la  ville  de  Bâle  et  à 

[gPautres  confédérés  le  jugement  de  cette  affaire,  qu'il   tarde  à  tout  le  monde  de  voir  réglée.    Cependant 

èles  à  l'usage  constant  de  la  confédération  de  prêter  appui  aux  opprimés,  surtout  quand,  comme  les 

^ininger,  Us  peuvent  se  prévaloir  des  honorables  souvenirs  laissés  par  leur  père,  tant  à  MuJJumse  qu'en 

tisse,  ils  conjurent  le  bourgmestre  et  le  conseil,   afin  d'éviter  aux   cantons  la  nécessité  de  prendre 

?autres  mesures,  de  laisser  porter  la  contestation  devant  un  tribunal  impartial  et,  à  cet  effet,  d'accorder 

r«n  sauf-conduit  aujs  Fininger;   ce  tribunal  pourrait   être  composé   de  six  confédérés,  désignés  moitié 

par  la  viUe,  nwitié  par  les  plaignants,  qui  procéderaient  d'abord  par  voie  amiable;  si  leurs  efforts 

^restaient  vains,  il  y  aurait  lieu  de  leur  demander  un  jugement  en  forme  et  en  dernier  ressort,  sans  que 

wici  là  la  ville  puisse  rien  entreprendre  contre  les  biens  des  Fininger,  et,  daiis  tous  les  cas,  les  députés 

garantissent   à  l'avance  que  cette  exception  aux  droits  régaliens   et   aux  franchises  de  la   vUle  n'aura 

d'autres  conséquences  pour  eUe. 

Bade,  15  juillet  1585. 

Denn  frommen  fursichtigen  ersammen  vnd  wysen  burgermeister  vnnd  rath  der 
[slall  Miilhusen ,  vnnsern  insonnders  gûlen  frûnden  vnnd  gethriiwen  lieben  eidt- 
ignossen. 


490  1585 

Vnnser  frûnndtlich  willig  dienulsl,  mil  erpielluug  aller  eeren,  liebs  vnnd  guis 
beuor,  from,  elc. 

Es  sind  abermals  vor  vnns  erschinen  Jacob  vnnd  Malhis  die  Finiger,  ûwere 
burger,  vnnd  sich  nachmals,  wie  dann  vormalen  offt  beschechen,  sich  ganntz  hôch- 
lichen  beclagt,  wie  das  sy  vff  das  villfalttig  anhaltlen  so  vnnser  herren  vnnd  obren 
vonn  den  dryzechen  ordten  gsandten  nilt  allein,  sonnders  ouch  vnnser  gelhriiw  lieb 
eidtgnossen  von  denn  funff  catholischen  ordlen  zum  anndren  mal  an  ucb  gelhon, 
noch  biszhar  by  ûch  zu  keinem  vnparlhygiscben  rechlen  nilt  kommen  mogen, 
sonnders  also  recbllos  ston  miieszen,  vnnd  iiber  dasselbig  sige  jnnen  ouch  von  iich 
jr  hab  vnnd  gût  by  iich  ligende,  inuenliert  vnnd  jre  schwanngere  frouwen  vnnd 
kleine  kind  von  ûch  vsz  der  statt  verschickl  worden,  vnnd  derwegen  vnns  gannlz 
vnnderlhenig  diennlstlich  vnnd  zum  allerhôchslen  angerûefft  vnnd  gepâllen,  wir 
wellend  vnns  doch  jres  ellends,  welliches  niin  inn  die  zwey  jar  gewârlt,  vmb  gotles 
vnnd  der  gerechtigkeit  willen  erbarmmen,  vnnd  mit  allem  ernnst  zur  sachen  thun, 
ouch  sôlliche  mitlell  vnnd  weg  fiirnemmen  ,  dardurch  sy  wider  gwallt  geschirmbt 
vnnd  zum  ordenlichen  vnparlhygiscben  rechlen  ein  mal  kommen  môgen. 

Diewyl  dann  wir  innammen  vnser  herren  vnnd  obren  vnns  keins  anndren  ver- 
sechen,  sonnders  vnns  deszen  vertrôst  hellen,  jr  hellen  vfF  vnnser  villfalltig  zugelhon 
schryben  ûch  inn  diszer  schwâbenden  sach  von  vnnser  herren  vnnd  obren  wegen 
sich  ettlicher  gslaltt  gegen  gedachten  Finigern  ingelassen,  vnnserer  eidlgnossen  vonn 
Bassel,   ouch  anndren  ordlen  gsanndlen   die  sachen  verlrauwt  vnnd  heimbgeslellt, 
damit  wir  vnnd  jr  der  sachen  ab  vnnd  zu   rûwen  kommen  weren  :    diewyl   vnnd 
aber  sôlliches  noch  biszhar  nill  beschechen,  vnnd  dann  in  einer  loblichen  eidtgnos- 
schafïTt  nach   alltem   loblichem  harkommen   noch  biszhar  gebrucht,    vnnd   sôlliches 
ouch  vnnsere  frommen  vor  elleren  jhe  vnnd  allwegen  inn  ûbung  ghept,   das  sy  die 
wider  redit  gelrennglen ,   er  sige   glych   ein  eidtgnosz  oder  vszlenndisch  gwëssen, 
vflf  jr   pittlich   annsuchen  zu   aller  billichkeit  vnd   dem  billichen  gôtllichen  rechlen 
verholffen  gwessen,   vnnd  dann  jr  vatter  selig  sich  jederzyt  by  ûch,  glich  wie  ouch 
by  vnnsern  herren  vnnd  obren  gantz  woU  gehalllen  vnnd  getragen  :  so  gelangt  ann 
ûch,  ails  vnnser  gethrûw   lieb   eidlgnossen ,    nachmalen   vnnser   ganntz    ernnsllich 
frûnndtlich  vnd  flyszig  pitt,  vermannen  vnnd  begerren,  jr  wellend  vermôg  vnnserer 
zusammen  habenden  pûnndten  mergedachten  Finigern,   vnnd   damit  wir  nilt  verur- 
sacht  andre  mitlell  vnd  weg  fur  hannd  zûnemmen,  deren  wir  doch  innammen  vnnser 
herren  vnnd  obren  gern  enlprosten  weren,  fûrderlich  vnnd  angenlzs  ein  vnparlhygisch 
recht  haïtien  vnnd  ergon  lassen,  vnnd  jnnen  darlzu  ein  fry  sicher  gleill  geben,  wie 
dann  wir  soUichs  ûch   mermalen  zugeschriben  vnnd   gepâlten  :   diewyl  vnnd  aber 
soUichs  inn  ûwer  statl  vsz  ehafften  vnd  beweglichen  vrsachen,  wie  jr  woU  abnemmen 
kônnen ,   nitl  kan   vnnd  mag   zugon  vnnd  beschechen ,  so  hall  doch  damit  ûwern 
habenden  régalien  vnnd  fryheilen  einicher  abbruch  bescheche,    vnns  nachmalen  fur 
fruchtpar  vnnd  gui  angesechen  das  jr  dry  man  vsz  vnnser  eidlgnosschafftl,  wo  ûch 
die  gefellig  erwellen  vnnd  ernambssen  môgen,  da  dann  denn  Finigern  ouch  zugelassen 
sin  soll  dry  man  von  vnnsern  herren  zuerwellen,  die  dann  zu  glâgner  vnd  bestimpter 
zyt  (desz  sy  sich  miteinannderen  vereinen  sôllen)  zusammen  kommen  vnnd  ersllicli 


1585  487 

die  gûeltigkeit  fur  hannd  nemmen,  ob  sy  die  parthygen  naclunaln  zuerhallttuDg 
guler  frimudt-  vnnd  nachpurschafflt  môcliten  gûelllich  vereinen  vnnd  verlragen  :  so 
vnnd  aber  die  gûetligkeit  by  ûcli  demi  beiden  parthygen  nulzil  vcrfachen  môchle, 
das  dann  obgemelte  sechs  man  nach  ûwer  gnugsammer  darlhun,  innlegung  ûwer 
fryheilen  ,  brief ,  siglen ,  alttem  liarkommeD  vnnd  denn  ingenomnen  kundlschaflten, 
jr  reclitliche  erkanndiuus  harùber  Ihun  sollen ,  by  wcllichem  es  dann  gennlzlichen 
blybeu  sôUe. 

Hienebeut  so  gelanngt  ann  ûcb,  ails  vnnser  getbrûw  lieb  eidtgnossen,  vnnser 
ouch  gannlz  ernnstlich  vermanen,  jr  wellend  gegen  gemellter  Finigern  bab  vnnd 
gutt  bisz  dahin  nûtzit  wyters  fiirnemmen  noch  hanndlen,  sonnders  der  recbtlicben 
erlûtrung  erwartten,  damit  wir  vnnd  jr  einmal  gerue\^'igl  werden. 

Sonnsl  soU  sôllichs  ûwern  régalien,  fryheit  ouch  brieff  vnnd  siglen  inn  allweg 
one  nachteil  vnnd  ganntz  vnnd  gar  vnschâdlich  sin,  vnnd  sind  wir  ûch,  ails  vnnseni 
gethrûwen  lieben  eidlgnossen,  inn  der  vnnd  annder  weg  sonnst  woll  gewogen, 
ûwerer  schrifTIlichen  antwurlt  by  diszerm  allein  darumb  gsanndten  botten  en^'arltende. 
Datum  vnnd  mil  desz  edlen  erenvesten  vnnd  wyszen  vnnsers  inn  sonnders 
gethrûwen  lieben  lanndtuogts  zu  Baden  inn  Ei^ùw  Hanns  Conrad  Eschers,  des 
ralhs  der  statt  Zurich,  eignem  innsygell,  innammen  vnnser  aller  verschlossen,  denn 
15'^n  julij  anno  etc.  1585. 

Von  slett  vnnd  lannden  der  drytzechen  orten 
gmeiner  vnnser  eidtgnosschafTl  ràlh  vnnd  sandt- 
botten  diszer  zyl  vsz  beuelch  vnnd  vollem  gewaltl 
vnnser  aller  herren  vnd  obren  vff  dem  lag  der 
jarrechnung  zu  Baden  inn  Ergôûw  versampt. 

Au  dos  est  écrit  : 

Miner  herren  meinung  ist  Jacob  Finigern  wegen  des  vmbgelts,  bisz  montag 
ien  16'*"  aug.  85,  vor  gericht  vmb  ein  offene  citation  anzuhallten,  jnen  demnach, 
ïisz  montag  den  30**"  aug.  nechstkommende,  ein  vnparthysch  recht  zuselzen. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Molhoase.) 


2489.  A  la  solUcitation  de  Jacques  et  de  Mathias  Fininger,  les  députés  des  quatre  viOes  protestantes        1585. 
[de  Zurich,  Berne,  Baie  et  Schaffhouse  engagent  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  à  permettre  à  17  juillet, 
«rs  femmes  et  à  leurs  enfants  de  rentrer  datis  leurs  demeures,  afin  que,  par  leurs  soins,  te  vdours.  Us 
raps  et  les  autres  marchandises  que  les  réclamants  ont  dû,  abandonner,  ne  se  détériorent  pas. 
Bade,  17  juillet  1585.  , 

Den  frommen  fursichtigen  ersammen  vnd  wyszen  burgermeister  vnd  ralh  der 
slall  Miihlhussen,  vnnsern  insonnders  guten  frùnden  vnnd  gethrûwen  heben  eidl- 
gnossen. 

Imk        Vnnser  frûndtlich  willig  dientsl ,   mil   erpieltung   aller  ehren,  liebs  vnnd  guis 
Vbeuor. 
I 


V. 


63 


498  1585 

Fromm  fûrsichtig  ersamm  wysz  insonnders  gut  friindt  vnnd  getriiw  lieb  eidt- 
gnossen,  hiitt  dato  sind  vor  vnns  erschinen  Jacob  vnnd  Matliis  die  Finigger,  burgere 
by  vch  zu  Mûlhussen,  vnnd  vnns  ganntz  vnnderihenig  zuerkennen  geben,  wie  das 
sy  in  jren  behuszungen  etlichen  win,  deszglichen  waren  als  sammet,  tuch  vnnd 
anders  derglichen  ligen  haben,  vnnd  dann  jr  kurtz  verwilter  zyl  jre  wyb  vnnd 
kinder  vsz  tiwer  slatt  verwissen  vnnd  hinweg  geschickt,  vnnd  also  jetz  zù  sollichem 
win,  waren  vnd  annderm  niemandt  luge  vnd  achlung  daruff  gebe,  vnd  also  sôllichs 
mit  der  zyt  zugrund  gon  môchte  etc.  :  derhalben  were  jr  innammen  vnnser  herren 
vnnd  obren  ganntz  hochlringenlioh  pitten  an  vnns,  wir  welten  gegen  ûch  souil  ver- 
scbafl'en ,  das  jr  der  vermelten  Finigeren  wyb  vnnd  kinder  (bisz  zù  vsztrag  diser 
spenigen  sach)  widerumb  zu  iich  in  iiwer  statt  in  jre  hûser  (damit  sy  zu  dera  jren 
sachen  vnnd  achtung  haben  kônnent,  vnnd  sôllichs  nit  zegrundt  gange)  nemmen  etc. 
Vnnd  als  wir  vermelte  Finiger  verstannden ,  vnnd  dann  wir  mengklichem  zu 
aller  wolfart  zuuerhelffen  nit  weniger  geneigt  dann  schuldig  sind,  so  ist  derwegen 
an  iich,  als  vnnser  getriiw  lieb  eidtgnossen,  vnnser  innammen  vnnser  herren  vnnd 
obren  ganntz  frundtlich  vnnd  eidtgnôssisch  pitt  vnd  vermanen,  jr  wellent  angeregter 
Finigeren  wyb  vnnd  kinder  in  iiwer  statt  in  jre  hiiser  vfF-  vnnd  annemmen,  damit  sy 
zu  dem  jren  lugen  vnd  dasselbig  befiirdren  kônnen  ,  bisz  sôlliche  sach,  lutt  vnnser 
herren  gsanndten  ersten  schrybens,  giittlich  oder  rechllich  verglichen  vnnd  vertragen 
wiert,  vnnd  wellent  iich  also  hierinnen  dermassen  bewyssen  vnd  erzeigen,  wie  dann 
vnnser  vnabschlegig  vertruwen  zu  ûch  stath  :  das  begeren  wir  innammen  vnnser 
herren  vnnd  obren,  vnnd  fiir  vnnsere  personnen,  gantz  eidtgnôssisch  vnnd  friindtlich 
in  annderweg  zubeschulden  vnnd  zuuerdiennen. 

Daluni  vnnd  mit  dess  edlen  frommen  ernuesten  vnnd  wyszen  vnnsers  besonnders 
getriiwen  lieben  landtuogls  zu  Baden  in  Ergôiiw  Hanns  Cunrath  Eschers,  des  raths 
der  slatt  Ziirich,  eignem  insigel  innammen  vnnser  aller  verschlossen,  den  17'®"  julij 
anno  etc.  85. 

Wir  von  den  vier  euangelischen  stetten,  nammlich 
Ziirich  ,  Bern ,  Basel  vnnd  Schaffhussen  ,  vnnser 
eidlgnosschafft  râth  vnd  sandtpotten  diser  zyt  vsz 
beuelch  vnd  vollem  gewalt  vnser  aller  herren  vnnd 
obren  vff  dem  tag  der  jarrechnung  Baden  in  Ergôw 
byeinandren  versampl. 

Original  en  paijier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1585.  2490.  Extrait  du  récès  de  la  conférence  des  quatre   villes  protestantes,   Zurich,  Berne,    Bâle   et 

6  sept.  Schafffwuse,  réunie  à  Aarau,  le  6  septembre  1585.  —  On  estime  qu'il  serait  avantageux  à  bien  des 
égards,  et  que  cela  pourrait  servir  à  prévenir  des  manœuvres  dangereuses,  s'il  s'établissait  une  entente 
entre  les  quatre  villes  et  les  cantons  et  alliés  de  la  confédération  qui,  en  tout  ou  en  partie,  font  profes- 
sion du  même  culte,  pour  la  conduite  à  tenir  les  uns  envers  les  autres,  s^Hs  venaient  à  être  attaqués; 
mais  faisant  réflexion  que  si  Von  convoquait  Glaris  et  Appenzéll,  les  trois  Ligues  grises  et  le  Valais, 
à  des  délibérations  de  ce  genre,  les  députés  qu^ils  enverraient,  fussent-ils  les  protestants  les  plus  zélés, 
ne  pourraient  comme  à  Vordinaire,  aux  termes  de  leurs  instructions,  que  prendre  acte  des  propositions, 


1585  —  1586  ii>?» 

pour  en  référer  à  leurs  coHtmettunts,  tle  sorte  que  leurs  convitoijeu»  ptiptsUs  eu  seraient  inforwr.H  tout 
aussi  bien  que  les  protestants,  ce  qui  n'avancerait  pas  Cajffaire  et  r entraverait  wûme  plutôt,  on  tombe 
d'accord  qu'il  vaut  mieux  ne  pas  appeler  à  ces  délibérations  les  cantons  dénommé»,  non  plus  que  la 
villes  de  Saint- GaO,  de  Mulhouse  et  de  Bienne;  mais  on  n^en  fera  pas  moin»  part,  verbalement  on  par 
écrit,  tant  aux  cantons  qu'aux  alliés,  de  tout  ce  que  le»  quatre  viOes  décideront  dan»  le»  affaire»  de 
religion  et  pour  le  salut  et  la  défense  de  la  patrie,  bien  persuadé  qu'Us  ne  feront  pa»  moin»  bon  oeeueQ 
aux  résolution»  prises,  que  s'ils  avaient  contribué  eux-mêmes  à  les  prendre.  Indépendamment  de  cela, 
on  aura  soin  de  ne  pas  laisser  ignorer  ces  choses  à  certaines  personne»  »ûre»  de  CHari»,  dAppenzeU, 
des  Grisons  et  du  Valais,  et  de  leur  demander  ce  que,  dans  telle  circonstance  donnée,  on  pourrait 
espérer  obtenir  des  autorités  de  leurs  pays  respectifs. 

Amtliche  Sammlnng  der  âltern  eidgenôssiscben  Abschiede.  Tome  IV,  2*  partie,  pp.  887.  b. 


2491.  Extrait  du  réeès  de  la  conférence  des  ^latre  villes  protestantes  de  Zurich,  de  Berne,  de  1585. 
Bâle  et  de  Schaffhouse,  réunie  à  Aarau,  le  jeudi  21/31  octobre  1585.  —  On  tombe  unanimement  d'accord  21-30  oct. 
qu'il  n'est  plus  possible  de  retarder  davantage  Tenvoi  d'une  députation  aux  cinq  cantons  catholiques, 
dont  il  avait  été  précédemment  question.  A  cet  effet  on  délibère  sur  les  instructions  à  lui  donner,  les- 
quelles sont  admises  sauf  ratification,  et  Zurich  est  chargé  décrire  à  chacun  des  cinq  cantons,  pour  le» 
prier  de  réunir  leurs  grandes  assemblées  et  autorités  souveraines.  Si  même  les  envoyés  n'obtenaient  peu 
cette  audience  et  n'étaient  admis  que  devant  les  conseils  doublés  ou  triplés,  on  ne  se  promet  pas  moin» 
de  bons  résultats  de  cette  démarche,  dans  ce  sens  qu'on  mettrait  fin  à  bien  des  manœuvre»  et  qu^on 
parerait  à  la  méfiance  dont  ces  cantons  sont  animés  contre  leurs  confédérés  protestants,  attendu  qu^Q 
se  retKontre  dans  ces  conseils  beaucoup  d'hommes  dont  les  dispositions  n'ont  rien  dhostile.  A  cette 
occasion  on  trouve  bon  que  Zurich  précietine  verbalement  la  ville  de  Saint-GaU,  Berne  celle  de  Bienne, 
et  Bâle  celle  de  Mulhouse,  de  la  démarche  qtte  les  quatre  villes  vont  tenter  auprès  des  cinq  cantons 
catholiques,  en  leur  faisant  part  des  motifs  qui  les  déterminent  à  ne  pas  leur  demander  leur  concours. 
On  est  convaincu  que  cette  communication  leur  sera  agréable  et  préviendra  les  malentendus. 

Amtliche  Sammlnng  der  âltern  eidgenôssiscben  Abscbiede.  Tome  IV,  2*  part.  pp.  892-93.  c  f. 


2492.  Extrait  du  récès  dune  conférence  des  cinq  cantons  catholiques  tenue  à  Luceme,  le  12  novembre       1585. 
t585.    —    Les  deux  frères  Mathias  et  Jacques  Fininger,  de  Muffiouse,  se  plaignent  derechef  de  n'avoir     12  noT. 
encore  pu  retourner  dans  leur  patrie,  attendu  que  les  autorités  persistent  à  leur  dénier   la  justice 
ti  leur  est  due.  En  coyiséquence  chaque  canton  devra,  pour   la  prochaine  diète,  pourvoir   ses    envoyés 
^'instructions,  à  V effet  de  savoir  quelles  mesures  H  y  a  lieu  de  prendre  contre  ceux  de  Mulhouse,   qui 
seulement  n'ont  pas  égard  aux  lettres   et  aux   avertissements   qu'on   leur  envoie,  mais  qui  de  plus 
à  diverses  reprises  agi  contre  les  cantons  catholiques  et  contre  les  traités. 

Die  Eidgenôssiscben  Abschiede  von  1556  bis  1586.  (Bem  1861.)  N"  729.  p.  894,  6. 


2493.  Les  députés   des  douze  cantons  réunis  à  Scieure  expriment  au  bourgmestre  et  au  conseil  de       1586. 
(ulhottse  leur  étonnement   et   leurs  regrets  de   voir  le  peu  de  cas  qu'ils  font  de  T intervention  de  la   14  janvier. 
^confédération  en  faveur  des  Fininger,  qui  n'ont  encore  obtenu  ni  le  sauf-conduit,  ni  le  jugement  impartial       N.  st. 
nandé.    Un  pareil  procédé  de  leur  part  justifie  Topinion  qui  tend  à  se  répandre,  que  les  Suisses  sont 
infidèles  à  leur  ancienne  maxime  d accorder  leur  protection  à  tous  les  opprimés  qui  la  réclament; 
feependatit  après  Tassurance  donnée  au  bourgmestre  et  au  conseil  que  cette  unique  dérogation  serait  sans 
réjudice  pour  les   droits   et  les  franchises  de  la  ville,  on  ne  voit  pas  ce  qui  peut  les  faire  persévérer 
leur  refus.    Quoi  qu'il  en  soit,  les  députés  font  appd,  non  à  la  justice  à  laquelle  les  Fininger  ont 


500  1586 

droit,  mais  à  la  mansuétude  chrétienne  de  leurs  adversaires,  pour  leur  recommander  plus  de  managements 
à  l'égard  de  femmes  affligées,  d'enfants   innocents,  en  attendant  que  les  deux  parties  fassent  clioix  des 
juges  impartiaux  qui  doivent  connaître  de  l'affaire;   autrement  l'ardeur  de  vengeance  dont  on  se  montre 
animé  à  Mulhouse,  ferait  naître  une  véritable  défaveur  chez  la  plupart  des  cantons. 
14  janvier  1586^. 

Denn  frommen  fiirsichtigen  ersamen  vnnd  wisen  burgermeyslern  vnnd  rhatt 
der  statt  Mûlhusen,  vnsern  sondern  gutten  friinden  vnnd  gelhriiwen  lieben  eidt- 
gnossen. 

Vnnser  friindtlich  willig  dienst,  ouch  wasz  wir  eeren,  liebs  vnnd  gutts  ver- 
môgent  zùuor. 

Fromm  fiirsichtig  ersam  wisz  insonders  giitt  friindt  vnnd  gethrûw  lieb  eidt- 
gnosseu,  wasz  ûch  hieuor  raebrmalen,  besonders  aber  ab  jûngst  zû  Baden  in  Ergôiiw 
gehalltner  jarrechnung  (zu  hinlegung  desz  zwùschen  ûch  vnd  ûwern  burgern  denn 
Finigern  mûgseligen  arbeitsamen  schedlichen  vnnd  langwyrigen  spansz)  vmb  ein 
vnparthigisch  gricht  fry  sicher  gleitt  vnnd  relaxation  desz  gegentheils  arrestierten 
haab  vnnd  gûltern,  von  vnsz  den  13  ortten,  raitt  liôchster  pitt^  flysz  vnnd  ernst 
seye  zugeschriben  worden,  desz  ailes  werden  ir  ûch  noch  basz  zûerinneren  haben, 
dan  das  es  einicher  répétition,  noch  widerâfferung  bedôrffe  :  allein  so  beduret  vnnd 
befrômbdet  vnsz  nitt  whenig  dasz  vnser  wollmeynendt  eidtgnossisch  pitten  vnnd 
begaren  nitt  mehr  ansehens,  respects  vnnd  authoritet  by  ûch  gehapt,  dan  dasz  wir 
noch  huit  zum  lag  von  ûwerm  gegentheil  (als  die  desz  luthern  rechien  begaren, 
jnen  dasselbig  wôllend  lassen  woll  vnd  wehe  Ihûn)  noch  fur  vnnd  fiir  in  allen 
sessionen  vnnd  eidlgnossischen  versamlungen  bekhûmbrel  vnnd  by  menckhchem 
in  verdachl  geprachl  mochtend  werden,  als  wan  dem  allten  eidlgnossischen  briich 
zûwider  wir  denn  betrengten  vnnd  rechts  begàrenden  nitt  darzu  wôlltind  ver- 
holltTen  sin. 

Wann  nun  hieuor  (ûch  selbslen  zûuorderst,  demnach  ouch  vnsz  vnnd  dem 
gegentheil  ab  diser  labirynthische  sach  vnnd  handlung  zehellffen)  an  uch  begârlt 
worden,  dasz  ir  die  vnderhandlung  oder  rechlliche  décision  disern  zwùschen  ûch 
hangenden  spansz  vnparthigischen  richtern  also  verthruwen  wôlltind,  dasz  hier- 
zwûschen  sôlliche  ûch  vnnd  ûwer  statt  ann  allen  fryheitten,  wolhargeprachten 
brûchen  vnnd  gewonheitten  weder  nûwerung,  abbruch  noch  intrag  gepâren  sôlle, 
finden  wir  khein  vrsach  mehr,  deren  wegen  ir  vnnsere  so  frûndtliche  vnnd  ûch 
z&  rûwen  reichende  warbung  also  one  allen  effect  habind  sollen  abgan  lassen  : 
wâre  aber  nachmalen  vnser  eidtgnossisch  ansinnen  vnnd  begaren  an  ûch,  jr  wôll- 
tind (so  nill  denn  Finingern  z'diensl,  denen  doch  beschwârrlich  ist   by  einera   ver- 


'  Voici  comment  s'exprime  le  récès  de  la  diète,  en  date  du  13  janvier  1586,  à  l'égard  de  Mulhouse  : 
c.  Anf  lezier  jahrrechnung  zu  Baden  halte  raan  die  stadt  Miihlhausen  ersucht  und  ermahnt  ihren  ver- 
bannten  burgern  Mathias  und  Jacob  Finninger  unverzilgîich  m  einem  unparteiischen  rechten  zu  verhelfeii.  Da 
leztere  mm  wiedei'  uni  recht  anrufen,  wird  an  die  von  Miihlhausen  nochmals  die  ermahnung  erlassen,  den  von 
den  orten  vorgescklagenen  mitteln  eines  unparteiischen  rechten,  jedoch  ihren  régalien  und  freiheiten  unbeschadet, 
endlich  nachzukominen,  indem  sonst  einige  orte  dariiber  zu  rathe  gehen  Kilrden,  ob  die  biinde  solches  «erleiden» 
oder  nicht.  Die  eidgenôssischen  Abschiede   von  1556   bis    1586  (Berne  1861,  in-4  N°  732,  p.  902). 


1586  501 

lelzten  vnnd  der  houplsach  verwandiem  richter  des  rechi  zenemmen)  vsz  christan- 
licher  erbiirmbd  vnnd  raillliden  der  widerparl  vnschuldigen  belrûbten  vnnd  hoch- 
bekhumbrolten  wib  vnnd  khinden,  ouch  in  bcdencken  dasz  soUiche  slarcke  rach- 
girigkeit  christanlicher  milite  vnnd  barrahârtzikheil  zuwider ,  vnsz  zu  sondern 
gevallen  ûch  dahine  entschliessen  vnnd  begeben,  damitt,  wie  obstatt,  der  bandel 
einraaal  one  allen  ferner  vffzug  durch  vuparthigisch  lûll  (die  jr  zu  glicben  sâtzen 
beidersidis  erkhiesen  môgend)  gûtllich  oder  recbllich  werde  vszgeraachl  :  dan  wo 
sôllichs  nilt  beschechen  vnnd  wir  deszhalb  wiUier  bemûgt  sôlllen  werden,  khôn- 
nendt  wir  ûch  nilt  bergen  dan  dasz  es  an  vilen  orlhen  grossen  vnwillen  vnd  nach- 
gedenckens  wurde  schaffen  :  das  wôUind  von  vnsz,  die  es  gull  meynendt  vnnd  fich 
sonst  aile  eidtgnossische  thrûw  vnnd  liebe  zubewysen  gutlwillig  vnnd  begirig,  im 
besten  verstan,  vnnd  sind  damitt  gott  wol  beuolchen, 

Datura  vnnd  in  vnser  aller  namraen  mill  vnser  gethriiwen  lieben  eidlgnossen 
der  slatt  Solothurn  vff  getrucktem  insigel  verwaret,  am  14*«°  tag  januarij  1586, 
nouo  stylo. 

Von  stelt  vnnd  landen  der  12  orlten  loblicher  eidl- 
gnosschafft  abgeordnette  rhats  gesandten,  diser 
zyt  vsz  beuelch  vnnser  aller  herren  vnnd  obem 
in  der  stalt  Solothurn  by  einandern  versampt. 

Original  en  papier,  traces  de  sceau  en  cire  verte.  (Archives  de  Mnlhoose.) 


2494.  Eépondant  aux  ityonctùms  des  treize  canUms,  datées  de  Bade  et  de  Scieure,  le  bourgmestre  1586. 
et  le  conseil  de  Mulhouse  se  défendent  avant  tout  de  ne  pas  suffisamment  tenir  compte  des  recomman-  7  février. 
dations  des  confédérés:  dès  la  réception  de  la  première  missive  de  Bade,  Us  avaient  décidé  de  saisir 
T occasion  de  la  prochaine  diète  pour  ^expliquer,  et  s^Hs  ne  Vont  pas  fait  à  Soleure,  c'est  qu'ils  ignoraient 
qu'elle  s'y  réunissait.  Quant  au  fond  de  l'affaire,  ils  font  remarquer  qu'il  n'y  a  là  aucun  abus  de  la 
force,  aucun  déni  de  justice,  attendu  que,  dès  le  16  novembre  1584,  Us  avaient  offert  à  la  diète  de  Bade 
de  saisir  de  nouveau  le  tribunal  de  MuJJumse  de  l'affaire  des  Fininger.  Quoi  qu'il  en  soit.  Us  proposent 
aujourd'hui  aux  cantons,  moyennant  la  reconnaissance  préalable,  par  leurs  deux  bourgeois,  de  la  compé- 
tence de  la  viUle,  de  constituer  un  tribunal  impartial  pour  les  juger,  sauf  à  elle  à  prendre  ses  précau- 
tions contre  leurs  insultes  et  leurs  calomnies;  ou  bien,  pour  cette  fois  seulement  et  sans  préjudice  pour 
les  franchises  municipales,  de  renvoyer  la  cause  à  un  tribunal  de  quatre  ou  de  six  arbitres  tirés  de  la 
confédération,  qui  tiendraient  leurs  assises  à  Baie  ou  à  Liestal. 

7  février  1586. 

Den  groszmechtigen  gestrengen  edlen  erenuesten  frommen  fiirsichtigen  wysen 
herren  von  den  statt  vnd  landen  der  dreyzehen  orlen  gemeiner  loblichen  eidtgnos- 
schafïl  râth  vnd  santpoten  vf  jûngst  gehaltenem  tag  zu  Solothurn  beynanderen 
versambt,  vnseren  gnedigen  gûnstigen  hochehrenden  lieben  herren,  guten  friinden 
vnd  getriiwen  lieben  eydtgnossen. 


i 


Groszmechtig  gestreng  edel  ernuest  from  fiirsichtig  ersam  wys  insonders  guedig 
gûnstig  herren ,  guete  frûndt  vnnd  getrûw  lieb  eydtgnossen ,  neben  wûnschung 
eines  glickhafl   sehligeu   nûwen  jars,   guten   anfang,   pesser  mittel   vnnd   sehligen 


I 


502  1586 

endts,  sygen  denselbigen  vnsere  gutwillige  dienst  yeder  zeil   pestes   vleis    vnd   ver- 
mogens  zubeuor. 

Was  ufF  vilfalltiges  nachuolgen  der  beden  Finiger  vnns  von  jiingsler  zu  Baden 
in  Ergâuw  gehallener  tagsleyslung  an  vnns  deszwegen  schrifftlicben  inn  fûrschla- 
gung  ellicher  mittel  ziiberiiewigung  nach  mehr  dess  langwirigen  spans,  so  wol  aiich 
e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.  ohne  lang  von  Soleuthurn  vss  ferrers  sollicilirt  angeballen, 
vnnd  vnderm  dalo  den  14.  januarij,  stylo  nouo,  noch  lengs  begert,  vnnd  vrab  fûr- 
derlicb  vnpartysch  recht,  auch  frey  sichern  geleits  oder  giietlicher  vnderbandlung 
zuegescbriben  worden  etc.,  das  ailes  haben  wir  angehôrdt,  vnd  vnder  anderem 
seuil  verstanden,  ails  solten  wir  die  sin  by  denen  deren  wolmeinendt  eydtgnossisch 
ansinnen  vnnd  begeren  zu  wenig  (vor  welchem  disem  verdacht  golt  der  allmechlig 
vns  gnediglichen  verbûten  wolle)  gollten  vnd  kein  ansebens  gebapt  haben,  noch 
etwas  fruchts  schaffen  môgen  etc. 

Geben  derowegen  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.  hiemit  der  sachen  in  warheit  zue- 
bericht,  das  ails  vnns  das  vorig  schriben  so  vns  von  jûngster  zu  Baden  in  Ergâuw 
geballtener  tagsleislung  by  eignem  boten  vberandtwurt  worden,  haben  wir  vnns  in 
etlichen  tagen  harnacher  vff  ein  andere  session  vnnd  eydtgnossische  versarablung 
aida  zu  Baden  vnns  vf  begeren  zuerclâren  entschlossen,  vnnd  wha  vns  das  ietzig 
e3^dtgnossisch  vertruwlich  schriben  nit  zugeschickt  worden,  nach  in  allwegen  einer 
eiidtgnossischen  zusammenkunfft  erwartet,  piten  deszhalber  e.  g.  st.  vnd  e.  wt. 
ganlz  dienstlichen  vns  dahien  nit  gemeine  oder  verdencken,  sonder  vilmehr  vsz 
gehôrten  vrsachen  fiir  gnuegsam  excusirt  vnnd  endtschuldiget  zuhalten, 

Souil  nun  am  andern  das  vilfalltig  erclagen,  ails  wan  beede  Finiger  allbie  zu^ 
kheinem  rechten  khomen  môchten,  sampt  dem  ûbereintzigen  belangendte,  wollen 
wir  anfengclichen  vff  ail  vnsere  hieuorige  by  gemeinen  herren  gesandlen  loblicher 
eidtgnosschafft  zu  Baden  in  Ergâuw  vf  gehalltenen  etlichen  vnderschidthchen  tags- 
leystungen  ûberreichten  vnnd  ingelegten  schrifften,  dar  innen  nit  allein  vnser 
vnschuldt  angezeigt,  sonder  von  der  sach  selbers  mit  hochster  warheit  gehandtlet 
wûrt,  hiemit  allerdingen  refferirt  haben,  wôlches  widerumben  de  nouo  zue  repetiern 
vnsers  kleinen  verstandls  zuuil  vnnôtig  etc.  :  demnach  werden  sich  hochermelt  e,  g.  st. 
vnd  e.  wt.  erinnern  das  wir  vns  fûrnemblichen  in  einem  schriben  des  datumb 
den  16.  desz  monats  nouembris  abgeloffenen  84'""  jars,  vff  daraahlen  gehaltener 
tagsleyslung  vsztruckenlich  gegen  den  Finigern  jnnen  alhie  recht  zuhallten  aner- 
botten  :  alleinig  darumben  damit  e.  g.  st.  vnnd  er.  wt.  grifflichen  spiren  mogen, 
das  wir  niemalen  gesinnet  einichen  gewaldt  oder  anders  vnbefûegts  dan  vnsere 
ordnungen  vermôgen ,  wider  sie  fûrzuenemmen,  vnd  dan  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt. 
vnser  billiches  begeren  vnnd  anerpieten  nachmalen  verniinffliglichen  verstan  môgen, 
vnnd  das  wir  gegen  bemelten  Finigern  weder  versagung  rechtens  (als  wie  wir 
sonsten  vnschuldiger  wys  gezigen  werden),  nach  vnbillichen  gewalts  (das  doch  ein 
jeder  vngehorsamer  vnrûewiger  verwiirter  vnderthon  sich  vnder  dem  schein  geûebts 
gewalts  leichllich  fûrwenden  kan)  zuegebruchen  ye  gesinnet  :  derowegen  an  e.  g.  st. 
vnnd  er.  w^t.  vnser  frûndtlich  vnnd  eidtgnossisch  piten,  vns  in  diserm  begeren  zu 
willfaren,    namblichen    beede    Finiger   zuer    gehorsame    vnd   dem    bilHchen    heben 


1 586  503 

rcchlen  des  hoUtzspans  vnd  verschiagenen  vmbgellls  halber  alliaro  wysen  vnnd 
auhalten ,  soll  jnen  billich  furderlicli  vnparlysch  rechi  angestelt  vnnd  auch 
gehallen  werden  :  im  millel  wir  vnns  gegen  jnen  beden ,  deren  vns  vnbillichen 
zulagen  so  von  chrislen  liithen  nit  vill  erhori  worden,  scbmitzen,  schmehens, 
iless  eiiserslen  verachtens  vnd  verspollens  aucli  zuuerhallten  wissen  etc.  :  oder 
aber  imfal  by  mehr  gedacblen  Finigern  disz  vnser  ererst  recbtmessig  billicbes 
anerpielen  nit  statl  finden ,  seindt  wir  zufriden  vnnd  wôllen  e.  g.  st.  vnnd 
e.  wi.  alleinig  zu  eheren  vnnd  gefallen,  vnns  biemil  der  gûellichen  vnderbandlung 
(mit  etlicben  sondern  heûteren  vszgedingen  vnnd  vorbehalt)  anerbollen  (vnnd 
wiewol  wirs  vorbin  elwas  'zillen  nie  meer  zu  sin  genommen)  bewilligel  baben, 
alleinig  wôllen  meer  wolgedacbt  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.,  als  die  sich  (wie  wir  vns 
\\o\  zueriudern  wissen)  in  disem  handel  nun  vil  zuuil  laboriert  vnd  bemûel,  dessen 
wir  vns  dan  fïir  vnsere  personen  abermahlen  am  allerhôcbsten  bedancken  tbundt, 
vnnd  vnns  eines  solchen  hinwiderumben  gleichwol  nach  vnserm  geringen  vermôgen 
in  eidtgnossischer  thriiw  vnnd  liebe  dienstlichen  zuuerscbulden  biemit  anerbietende 
etc.,  vnbschwert  sein  vnns  zu  gûnsligem  gefallen,  was  den  gedacbten  Finigern 
vnder  disen  beden  fur  geschlagnen  billicben  mitlen  anzenemmen  ist,  vff  vnsern 
costen  by  eigenem  potten  zuberichten,  démit  wir  vnns  durch  vsz  dester  gelegen- 
licher  zuuerhalten  wissen,  eintweders  mit  anordnung  oder  (nach  inhalt  vnseren 
fïïrgezeigten  vnnd  durch  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.  von  nûwem  widerumben  confir- 
mierter  freyheiten  vnnd  wol  hargeprachten  gebrûchen)  eines  von  vnseren  burgem, 
so  keinem  theil  mit  frûndtschafTl  verwanl,  die  auch  jrer  pflicht  vnnd  eiden  damit 
sie  vns  verwandt,  wie  recht  enlschlagen,  das  ein  jeder  dester  freyer  vrtheillen 
môchte  etc.,  vnparlhyscben  setzenden  rechtens  :  ald  am  andern  jren  zwen  oder  drey 
vertrags  herren  (wie  solches  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  annemblich  vnnd  gefellig  sein  will) 
vsser  der  eidtgnosschafft  zu  rechter  zeil  ansprechen,  vnnd  fur  vnsem  theil  erpetten 
kônnen,  vnnd  dise  vier  oder  sechs  mannen  beden  theillen  die  zitt  vnnd  demnach 
das   ort   oder  malslatt,   eintweders   gehn   Basel   oder   Liechtstall,    aldahin   wir  dan 

I vnsere  raths  botschafften  abzuordnen  entschlossen,  zuernennen  wissen  môgen  etc. 
P     Wôlliches  allés  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.  wir  vfif  begeren  vns  hiemit   denselbigen 
îîlleinig  zu  eheren,  vnnd   damit  jr,    als   vnser  getriiw  lieb   eidtgnossen,   auch   wir 
diser  sachen  einmahlen  berûewiget  erclaren  wôllen,  der  Irôstlichen  hoffnung  e.  g.  st. 
vnnd   e.  wt.,    als  die  hochuerstendigen   (deren   trfiw  hertzig  eidtgnossisch  gemûet 
wir  jederzit  gespiirt)   werden  vnns   by  vnsern  (vnnd  durch  dieselb   bestettigte)  lang 
hargeprachte    vnd   nach   diser    zit   haro    gehandthabten   fryheiten,  auch  ordnungen 
vnd  gebrûchen,  nit  alleinig  rûewig  lassen  verpliben,  sonder  solche  vff  der  gleichen 
vnrûewigen   lutten    lichtferiges    beclagen    vnd    vilfalliges    nachuolgen    mit    nichten 
^uuermindem  gesinnet  sin,  insonderheil  (weyl  dise  fiirgefallene  handtlung  nit  alleinig 
oder  ein  statt  Mûlhusen,  sonder  auch  baldt  andere  ort  der  eidtgnosschafTt   mit 
lem  schaden,  wa  der  ingang  nit  verschlagen,   berûeren  môchte)  damit   in  all- 
>iegen  ein  jede  oberkeit  b\^  iren   mil  eheren   statllich   erhalltener   reputationen  etc. 
in  vnnd  verpliben  môge,  vf  fiiegliche  mitel  vnnd  weg  trachten. 

Solches  ailes  seindt  vmb  offtgedacht   e.  g.  st.  vnnd  e.  st.  wir  in   ail   mûglich 


504  1586 

weg  iiach  vnserm  eiisersten  vermogen  in  eydignossisclier  vnfehlbaren  Irûw  vnud 
liebe,  jha  mit  darstreckung  leibs,  guis  vnd  pluts  zuuerschulden  :  vnnd  vns  damil 
allen  gôltlichen  gnaden  der  gesundtheit  vnnd  vns  zu  gunsten  ganlz  Iruwlich 
befehlende, 

Dalum  den  7**^"  februarij  anno  etc.  86. 
E.  g.  st.  vnnd  e.  wt. 

guttwillige 

Burgermeisler  vnnd  rath  der  statt  Mûlbusen. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1586.  2495.  Supplique   des   deux  frères   Mathias   et  Jacques  Fininger,  présentée  à   la  diète  des  treize 

vers  cantons  réunie  à  Bade,  le  26  février  1586.  —  Les  suppliants  rappellent  leurs  démarches  antérieures 
26  février,  pour  obtenir  justice,  et  l'appui  que  les  confédérés  n'omit  cessé  de  leur  prêter,  quoique  sans  résultat.  A  la 
dernière  diète  de  Bade  notamment,  les  treize  cantons  ont  mis  leurs  adversaires,  sous  menace  de 
dénoncer  Valliance,  en  demeure  de  déférer  la  plainte  à  un  tribunal  constitué  mi-parti  d'assesseurs  tirés 
de  la  confédération.  Pour  gagner  du  temps,  le  bourgmestre  et  quelques  conseillers  alléguèrent  l'approche 
de  la  moisson,  quoiqu'il  soit  avéré  qu'autour  de  Mullwuse,  elle  ne  commença  que  huit  jours  après  la 
réception  de  la  dépêcJie.  Bs  avaient  promis  une  réponse,  une  fois  la  récolte  faite  ;  cependant  voilà  tantôt 
seize  semaines  qu'on  l'attend  en  vain  :  pour  tout  dire,  ils  ont  celé  jusqu'ici  la  lettre  des  confédérés  tant 
à  la  bourgeoisie  qu'au  reste  des  conseillers.  —  Entre-temps  les  biens  et  le  commerce  des  suppliants 
périclitent,  et  pour  peu  que  cela  se  prolonge,  ils  seront  réduits  à  la  mendicité.  Cependant  voilà  deux 
ans  et  demi  qu'ils  sollicitent  les  bons  offices  de  la  confédération;  déjà  sept  fois  la  diète  de  Bade  a 
renouvelé  ses  démarches  en  leur  faveur;  ils  ont  reçu  les  meilleures  assurances  des  cantons  les  plus 
considérables,  et,  à  deux  reprises,  les  cinq  cantons  catholiques  ont  écrit  de  la  manière  la  plus  pressante 
à  la  ville  de  Midhouse;  mais,  malgré  cela,  T affaire  en  est  toujours  au  même  point,  et  leurs  adversaires 
ne  tiennent  compte  ni  des  mandements,  ni  des  récès,  ni  des  injonctions  des  confédérés,  pas  plus  que  d^s 
termes  formas  de  Vcdliance  qui  les  lie,  et  n'accordent  seulement  pas  le  sauf-conduit  dont  les  plaignants 
auraient  besoin.  Tout  témoigne  de  leur  intention  de  ne  pas  démordre  de  leurs  prétentions.  Cest  pour 
les  voisins  de  Mulhouse,  parmi  lesquels  les  suppliants  trouvent  souvent  un  refuge,  un  grand  sujet  d'éton- 
nement  de  voir  qu'il  faille  tant  de  démarches,  de  sollicitations  et  de  dépenses  au  sein  de  la  cotifédératioti, 
pour  ne  pas  même  obtenir  justice,  tandis  que,  dans  d'' autres  juridictions,  on  trouve  des  juges  dès  la 
première  instance:  si  même  la  sentence  définitive  se  fait  quelquefois  longtemps  attendre,  du  moins 
dans  l'intervalle,  les  parties  continuent  à  jouir  de  leurs  biens,  et  ce  n'est  jamais  imputmnent  qu'elles  ne 
tiennent  pas  compte  de  la  clwse  jugée.  —  Pour  conclure,  les  plaignants  supplient  la  diète  de  prendre 
leur  situation  à  cœur,  de  considérer  que,  depuis  près  de  trois  ans,  ils  épuisent  tous  les  recours  pour  se 
faire  rendre  justice,  qu'ils  sont  au  nombre  de  quatorze,  éloignés  de  leurs  foyers  et  sur  la  pente  de  leur 
ruine:  convaincus  que  l'alliance  avec  Mulhouse  donne  aux  confédérés  le  moyen  de  réparer  l'injustice 
dont  ils  sont  victimes,  ils  espèrent  que  leur  intervention  finira  par  en  avoir  raison,  et  qu'il  ne  sera  pas 
dit  que  les  frères  Fininger  auront  été  les  premiers  auxquels  les  cantotis  n'auront  pas  fait  rendre  justice. 
Sans  date. 

Gestreng  edel  ehrenvest  fromm  fûrsiclitig  und  wysz  genedig  herren ,  wir 
liaben  e.  g.  st.  e.  w.  nun  zu  etliche  vilmalen  underthânig  fiir  bracbt  und  klagl 
den  unbillichen  gwalt  und  Irang,  so  wir  und  die  unsern  nun  ein  lange  zyt  lyden, 
und  umb  hilf,  scbutz  und  schirm  zum  ordenlicben  râchten  demiitig  ersucht  und 
gebâtten  :  daruf  e.  g.  st.  e.  \v.  us  gnedigem  vatlerlichem  und  mittlydelicbem 
gmût  (deszen  wir  die  lag  unseres  lâbens  danckbar  zu    sin    uns    scbuldig   erkennen) 


1586  505 

yedes  mal,  so  ofl  wir  anghalleu,  erkant  uns  zum  ordenlichen  rachten  und  der 
billicheit  zu  befiirdren  und  zu  helfen,  wie  dann  desz  balb  nun  eben  vil  mandaten, 
scbriben  und  abscheidt  von  e.  gn.  und  andem  eidtgnoszen  au  vnser  gegentbeil 
uszgangen  und  zugschickt  worden,  aber  biszhar  ailes  vergâben  und  umbsonst. 

Und  als  letstlich  uf  der  jarrecbnung  zu  Baden  e.  g.  ebrengsandie  mil  allem 
ernst  und  yfer  uf  unser  auhallen  erkennen  helfen,  das  unserm  gegentbeil  von 
unsern  g.  herren  den  13  orlen  ein  ernsllich  scbarpf  scbriben  (wie  byligende  copy 
mil  N".  35  inball)  zugschickt  worden,  darinn  sy  by  den  pûndlen  gmant  uns  angendes 
ein  unparlheiesch  racht  von  glichen  zusàlzen  us  der  eidlgnoschafl  erghon  zu  lassen, 
auch  ein  frey  sicher  gleidl  und  bey  disem  pollen  ein  aniwort  zuscbicken  :  darby 
wir  auch  vilfallig  vertrôsl  worden  uns  nit  lenger  umbtriben  zu  laszen,  sonder  der 
sach  ein  mal  ein  end  zu  machen. 

Uf  erslgemell  scbriben  haben  burgermeisler  und  allein  ellich  der  râthen  disz 
byligende  verâchllich  spoltlich  scbriben  an  die  herren  der  13  orlen  uszghon  laszen, 
N".  37,  darinnen  sy  sich  nit  geschàmpt  ein  nichlige  erdichle  ursach  des  ufzugs 
zu  suchen,  dann  allererst  ùber  achl  lag  nach  ûberreichlem  eidlgnossischen  scbriben 
die  ernd  zu  und  umb  Mûlhusen  angangen,  zudem  in  wârender  ernd  nil  nur  einmal 
ralh  ghallen  worden,  sonder  scbriben  erst  mil  runden  worlen  das  sy  an  jhrer 
verhinderung  nichts  erwinden  laszen  wôUen,  glich  als  wollen  sy  fursàlzlicb  der 
herren  eidtgnossen  spollen  :  wie  sy  dann  auch  bisz  uf  disen  lag  in  16  wochen 
kein  antworl  heruf  gschickl,  ob  sy  wol  in  yhrem  scbriben  versprochen,  so  baldl 
die  ernd  fiiriiber,  sich  mit  runder  antworl  zu  erklâren  :  haben  auch  daniden  biszhar 
des  ermell  scbriben  der  H.  eidtgnoszen  sowohl  der  burgerschafl  als  dem  gmeinen 
ralhsfrindt  verhallen. 

Also  werden  wir  noch  slâts  (das  gotl  geklagt  sey)  im  ellend  umbtriben,  hie- 
zwischen  gond  vns  unsere  huszhaltungen,  hab  und  gut,  gwârb,  waren,  tuch  und 
anders  zu  grundt  und  zu  schanden ,  werden  fursàlzlicb  und  mulwillig  umb  das 
iser  gebracht  und  an  bettelstab  gericht,  suchen  nunmehr  in  die  dritthalb  jar  das 
ichl  in  einer  eidlgnoschafl,  und  ob  wol  wir  mit  schuldiger  danckbarkeit  rumen 
md  uszkiinden  das  man  yelz  uf  syben  tagleistungen  zu  Baden  uns  wol  vil  erkant, 
îsprochen  und  decretiert  hab,  wie  die  gschriflliche  abscheidt  so  ^^-ir  hier  fur  zu- 
çen  haben,  klar  milbringen,  auch  in  den  furnemsten  orlen  loblicher  eidlgnoschafl 
in  zu  etlich  malen  durch  ordenliche  rathserkannlnuszen  des  râchten  vertrôsl  vnd 
^ersicherl,  insonders  aber  und  fur  andre  von  den  herren  der  funff  catholischen 
Irlen  uns  zum  andren  mal  uns  zu  gutem  an  die  von  Mûlhusen  gar  ernsllich 
îhriben  worden  und  vil  ghandlet,  so  isl  yedoch  biszanhâr  kein  exécution  ervolgt, 
keiner  erkanlnus  vom  gegentbeil  nie  slalt  gschahen,  und  isl  niemands  biszhar  gsin 
1er  sich  unser  mil  solchem  ernst  anneme  und  erbarme,  das  wir  allein  by  den 
)scheiden  gschirmbt  und  ghandhabt  werden,  sonder  werden  von  unser  widerparlhey 
le  mandata,  abschiedl  und  erkanntnuszen  der  herren  e3'dlgnossen  (auch  wider 
lesz  mûlhausischen  pundls  luteren  buchslaben)  on  aile  slraff  und  entgellnusz  veracht 
md  verbrochen,  ja  lassen  sich  darzu  unverholen  vemàmen,  \s-ie  in  ihren  beiden 
ilwortschreiben  an  die  herren  von  den  fûnf  orlen  zusâhen,   sy  wôUen  thun   und 

V.  64 


506  1586 

handlen  wie  es  jnen  gfellig,  ongacht  menglicbs,  wer  der  aucli  sye,  und  darby 
wôllinds  blieben,  sicb  witer  nit  triben  laszen,  uns  auch  weder  gleidt  noch  anders 
dergleicben  (wie  es  von  den  herren  eidtgnoszen  aber  lutber  erkant)  in  ewigkeit 
nit  gâben. 

Dessen  sicb  zwar  vil  lût,  insonders  aber  unsere  benachbarte  und  umbwonende 
landsâszen,  by  denen  wir  uns  elwan  enthalten  und  zuwylen,  unsere  abscheidt  und 
erkantnussen  (uns  zu  entscbuldigen)  fdrzeigt,  dises  procès  am  hôchsten  verwundern, 
nit  wol  glauben  kônnen  das  man  das  ràcbt  mit  so  groszem  scbaden  und  gfabr  in 
einer  eidtgnoszscbaft  suchen  mieszte,  und  so  schwàrlich  finden  môge  :  da  man  sonsl 
bey  andern  gricbten  (fiir  welche  us  ein  eidtgnoscbaft  fûrderlichen  ràchlens  halb 
biszhar  gerûmpt  worden)  glicb  in  der  ersten  instanz  den  richter  finden  kan  :  und 
ob  sich's  schon  oftmals  in  rachtshândlen  mit  der  endurtbeil  lenger  verwylt,  yedocb 
die  partheien  uf  recht  sicber  in  dem  ihren  pliben,  und  da  ein  theil  wider  abscheidt 
und  erkantnussen  handlet,  jme  das  nit  ungestraft  bingedt  :  ist  derwagen  an  e.  g.  st. 
und  e.  wt.  abermals  unser  underthànig  demûtig  flâhenlich  pitt  und  begiiren,  diewyl 
durch  so  vil  abscheidt,  urkunden  und  erkantnuszen  das  unpartheiesch  ordenlich 
eidtgnossisch  râcht,  auch  gleidt  und  sicherheit  darzu,  uns  erkhant,  wir  aber  niit 
destweniger  in  das  dritte  jar  im  ellend  von  vnsern  huszhaltungen,  gwârben,  hab 
und  gut  (so  in  augenschinlichem  abgang  und  verdârben  ligen)  umbtriben  werden, 
selb  vierzehend  mit  groszen  umkosten  an  der  frômbde,  usserhalb  unsers  vatterlands 
wonen  und  das  unser  daheimen  verdârben  laszen  miessen  :  e.  g.  st,  und  e.  w. 
wôUind  doch  umb  gottes,  der  gerechtigkeit  und  guten  lobs  der  eidtgnoscbaft  willen, 
sicb  unser  erbarmen,  uns  entlich  einmal  mit  so  vâtterlicher  und  dapferer  hilf  zuston, 
das  unsers  gegentheils  mutwilliger  gwalt  und  frâfel  abgeschaft,  zum  lang  gesuchten 
billichen  râchten  uns  gholfen  werde,  wie  wir  hoffen  das  der  eidtgnossisch  pundt 
vermôge,  und  damit  unser  hab  und  gut  nit  gar  verdârbe,  wir  in  das  unser  bisz  zu 
usztrag  ràchtens  yngsetzt  werden,  uns  auch  nit  lenger  ufziehen  und  umbtriben 
lassen  :  die  mittel  aber  dardurch  unser  gegentheil  dahin  ghalten  und  zu  bringen, 
das  sy  den  erkantnussen  statt  thûen  und  nochkummen  werden,  e.  g.  als  die  hoch- 
wysen  wol  wissen  fur  dhand  znemmen,  wil  uns  nit  gebûren  hie  ein  ordnung 
zugâben  und  fiirzuschriben  :  pâtten  aber  e.  g.  st.  und  e.  w.  wollen  als  triiw 
lieb  herren  eidtgnossen  und  vâtter  soUiche  krefftige  mittel  fûrnemmen  und  brauchen, 
die  etwas  erschiessen,  vszrichten  und  der  sach  ein  mal  ein  end  machen,  damit  wir 
nit  zu  klagen  haben  das  àben  wir  die  syen  an  denen  in  einer  eidtgnoscbaft  rachls 
zu  manglen  angefangen  :  hieran  thundl  e.  g.  st.  u.  e.  wt.  ein  gott  wolgfelhg 
werck,  und  sindt  wir  und  die  unsren  die  tag  unsers  lâbens  hierumb  dankbar  zu 
sin  geneigt  und  begierig. 

E.  g.  st.  und  e.  w. 

underthânige  betrangte 

Mathis  und  Jacob  die  Finiger  von  Mulhusen. 

Copie   de   la   main   de  M.  Th.  de  Liebenau,   d'après  l'original  aux  archives  de  Lucerne 
(Musée  historique  de  Mulhouse). 


i 


1586  507 

2496.  Extrait   du  récès  de  la  conférence  des  cinq  cantons  catholiqueê,  riutùe  à  Lueeme,  ie  26       1686. 
février  1586.  —  A  la  prochaine  diète  de  Bade,  les  députés  devront  être  munis  de  pleins  pouvoirs  pottr  26  féTrier. 
conclure  au  8^jet  des  affaires  de  Mulhouse. 

Amtliche  £ammlung  der   âlteren  eidgenôssischen  Abschiede.  Tome  IV,  2»  partie,  p.  910. 

2497.  En  réponse  à  leur  lettre  du  7  février,  les  députés  des  treize  cantons  réunis  à  Bade  donnent        1686. 
acte    au    bourgmestre  et  au  conseil  de  Midhouse   de  leur   offre  de   déférer  leur  contestation  avec  les    14  num. 
Fininger  à  six   arbitres  pris  au  sein  de  la   confédération,  moitié  par  chacune  des  parties  ;  ce  tributuU 

se  réunira  à  Mulhouse  même,   le   18  mai  proche-venant,   nouveau  style,  et  essaiera  d'abord  d'arranger 
V affaire  à  V amiable  ;  sinon  il  suivra  les  voies  de  droit,  conformément  aux  règles  de  la  justice  fédérale. 
EtUre-temps  ils  prient  la  ville  de  faire  tenir  aux  Fininger  un  sauf-conduit,  qui  leur  permette  de  rentrer 
chez  eux  avec  leurs  femmes  et  leurs  enfants. 
14  mars  1586. 

Denn  frommen  fûrsichtigen  ersammen  vnnd  wysen  burgermeister  vnnd  ralh  der 
stalt  Mûlhiiszen,  vnnsern  innsonnders  gûten  frunnden  vnnd  gethrûwen  lieben  eidl- 
gnossen. 

Vnnser  frûnndllich  willig  dienntst,  mit  erpietung  aller  eeren,  liebs  vnnd  guis 
beuor. 

Fromm  fûrsichlig  ersam  wysz,  insonders  gûte  friindt  vnnd  gethrûwe  liebe  eidt- 
gnoszen,  wir  habend  ûwer  schryben  ûwere  burger  die  Finiger  belanngend  empfanngen, 
vnnd  dasselbig  der  lennge  nacb  ablâszend  woll  verstannden,  das  jr  ûch  der  giiettig- 
keit  wegen  vermelten  Finigern  begeben  vnnd  bewilliget,  das  sy  Finigere  ein,  zwen 
old  dry  eerliche  vnparlhygiscbe   mânner  vsz  vnnserer   eidtgnosschaffl   zù   sôllicbem 
iiwerem  miteinannderen  habenden  spann  erpitten  môgen,  so  wôllen  jr  ouch  glycber 
gslalt  souil  dartzu  erkieszen  vnnd  nemmen,  die  disze  banndlungen  (damit  wir  vnnd 
jr  desseu  einmal  berûewiget  vnd  iiberbebt  werden)  vff  bestimpte  zyt  verlragen  vnnd 
m   ein   ennd    bringend ,    das   nun   wir   ûch   gannlz    friindtlich   vnnd    eidtgnôssisch 
lannckend,  habend  ouch  solliche  giiettigkeil  jetz  wie  vonnalen   anfanngs   ann  die 
lannd  zunemmen  fur  gult  vnnd   fruchtbar    angesechen,   also  vnnd   der  gestalt   das 
îsagle  Finiger  dry  eerliche  vnparlhygiscbe   personen  vsz  vnnserer   eidlgnosschaffl, 
md  jr  deszglycheu  dry  eerliche  vnparlhygiscbe  mann  zu  soUichem   ûwerem  spann 
rpitlen  vnnd  nemmen  sôllend,  vnnd   denen   zyt  vnnd  maalstall  zu  iich   gon  Miil- 
luszen  ernempl  vnnd  angeselzl,  das  dieselbigen  vff  necbslkommendt  achtzechenden 
laij,  dem  nûwen  calender,  by  ûch  nachts  inn  der  herberg  ankommend  vnnd  erschy- 
lend,  vnd  morndrigs  tags  eintweders  inn  der  sachen  gûetllich  hanndlen  sygen,  oder 
rouer  sy  nûlzit  gûeltlichs  hanndlen  kônnen,  aile  zur  sach  nolwenndige  kundlschafil 
'  inneinmen,  vnnd  dann  zu  dem  erkanndlen  eidtgnôssischem  rechten  procedieren  vnnd 
furschrylen  vnnd  sollichen  spann  bestes  jres  vermôgens  gûetllich  oder   rechllich  an 
ein  ordt  vnd  ûch  beidersydls  zu  ruwen  bringend  ;  vnnd  wôllen  jr  ûch  also  vnnserm 
hochen  verlhruwen   nacb   gegen   den  Finigern   ails   ûweren    burgern  vnnd  vnnder- 
thonen  so  gûetligen  vnd  gûnnsligen  finden  lassen  vnnd  sy  wider  begnâdigen,  jnnen 
by  diszem  bollen  angentzs  vnnd  fiirderlich  ein  gnugsam  fry  sicher  gleidt  zuschicken. 


I 


508  1586 

damit  sy  mit  wyb.  kindern  vnnd  jren  in  iiwerer  statt  vnnd  gepiett  by  jrem  husz 
vnnd  heim  sicher  bisz  zu  endtlichem  vszirag  desz  recliten  blyben  vnnd  wonen 
môgend,  wie  das  dann  zuuor  mermalen  verabscheidet  vnnd  ûch  zugeschriben  worden. 
Das  ailes  wellend  wir  vnns  zu  ûch  ails  vnnsern  gethriiwen  lieben  eidtgnossen 
vnnd  keins  abschlags  versachen,  vnnd  das  vrab  ûch  gantz  frûnndt-  vnnd  eidlgnos- 
sisch  beschulden  vnnd  verdiennen  :  hiemit  ûch  vnnd  vnns  aile  goll  woll  beuelchendt. 
Datum  vnnd  mit  desz  edlen  eerenuesten  vnnd  wyszen  vnnsers  gethriiwen  lieben 
lannduogts  zu  Baden  inn  Ergôûw  Hanns  Gonradt  Aschers,  dess  raths  der  statt 
Zurich,  eignem  insigell  innammen  vnnser  aller  verschlossen,  den  14'*"  martij  anno  etc. 
1586. 

Von  stett  vnnd  lannden  der  drytzechen  ordten  ge- 
meiner  vnnser  eidlgnosschafft  râth  vnd  sanndt- 
potlen  diszer  zyt  vsz  beuelch  vnnd  voUem 
gewaltt  vnnser  aller  herren  vnd  obren  vff  dem 
tag  zu  Baden  inn  Ergouw  byeinandren  versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (^ Archives  de  Mulhouse.) 


1586.  2498.  Les  députés  des   treize  cantons   réunis  à  Bade  mandent  au   bourgmestre  et  au  conseil  de 

14  mars.     Mîdhouse,   que  le  D'  Jean-Oswald  SchrecTcenfuclis   a  saisi  la  diète  d'une  plainte  contre  eux  :  comme  la 

ville  est  disposée  à  soumettre  ses   contestations  avec  les  Fininger  à  un   tribunal  de  six  arbitres,  les 

députés   lui  proposent    de   leur   déférer   également   cette    nouvelle   plainte,    et    lui  demandent  pour  le 

I>  Schreekenfuehs  un  sauf-conduit  qui  lui  permette  d'assister  aux  débats. 

14  mars  1586. 

Denn  frommen  fûrsichtigen  ersamen  wysen  burgermeister  vnd  rath  der  statt 
Millhussen,  vnseren  insonders  gûthen  frûnden  vnd  gethrûwen  lieben  eidtgnossen. 

Vnnseren  frûntlich  willig  diennst,  mit  erpiettung  aller  ehren,  liebs  vnnd  guets 
beuor. 

From  fûrsichtig  ersam  wysz  insonders  guette  frûndt  vnnd  gethrûwe  liebe  eidt- 
gnossen, es  ist  vor  vnns  erschinen  der  ehrenuest  vnnd  hochgelert  vnser  lieber 
besonderer  herr  Johann  Oschwald  Schreckhennfuchs,  der  artzney  doctor,  vnnd  vnnsz 
inhalt  eines  offnen  instrument]  protestationis  clags  wysz  fûrgebracht  vnnd  haruber 
gegenn  ûch  sins  rechtens  begert,  vnnd  dann  wir  inn  der  sach  zwûschendt  ûch  vnnd 
ûweren  burgernn  denn  Finigeren  angesehen,  inhalt  desselbigen  schribens  darûber 
ann  ûch  vssgangen,  das  jr  zu  beidentheilen  sechs  vnpartheyische  mannen  vsz  vnser 
eidtgnosschafft  zu  soUichem  ûwerem  spann  erpitten  vnnd  nemen  sollendt,  vnnd 
denen  zytt  vnnd  mollstatt  zu  ûch  genn  Milhusen  ernempt  vnnd  angesetzt,  das  die- 
selbigenn  vfï  nechstkommendenn  18'*"  may,  dem  nûwen  calender  by  ûch  nachts  inn 
der  herberg  ankomraen  vnnd  sollichen  spann  vertragen  etc. 

VfiF  das  so  habenn  wir  vfF  sinn  aurûeffenn,  innamenn  vnser  herrenn  vnnd 
oberenn,  fur  fruchtbarlich  geacht  vnnd  angesehen,  dasz  solliche  erkiesste  vnnd 
erpettne   sechs  vnpartheische   schiedherren   inn   dem   spann   zwûschendt  ûch   vnnd 


1586  509 

obgedachtem  lierrcn  doctor  Schreckhennfuclis,  glicliergeslalt  wie  inn  der  Finigernn 
sach,  giietlich  oder  rechtiich  handlen  vnnd  iich  beiderseils  verlragenn  vnnd  endl- 
scheidenn,  damit  jr  allerdings  gerûwigel  werdenn,  vnnd  auch  gesagtem  herrenn 
doclor  Schreckhenfuchs  by  zeigernn  disz  einn  guuegsam  freysicher  gleitl  zuschickhenn, 
damit  cr  diser  handlung  bisz  zu  endtlicliem  vszlrag  bywonnen  kônne  :  desz  wendt 
wir  vnnsz  auch  gegenn  iich  zubeschehenn  vnnd  keins  abschlags  versehenn,  vnnd 
(lasz  vmb  iich  ganlz  friindtlich  vund  eidtgnossisch  zubeschuldenn  vnnd  zuuerdieuen 
jederzytt  geneigt  vnnd  guelwillig  erfunden  werden. 
Datum  dcnn  14'*"  martij  anno  etc.  86. 

Vonn  slelt  vnnd  landenn  der  dryzehenn  ordten  ge- 
meiner  vnser  eidtgnosschafît  diser  zytt  vff  dem 
tag  zu  Badenn  inn  Ergôw  bey  ein  anderenn 
versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Malhoose.) 


2499.  Lettre  de  Jean-Rodolphe  de  Reinach,  gui  se  plaint  au  grand  bailU  et  à  la  régence  d^Ensis-  1586. 
heim  des  poursuites  pour  dettes  devant  Vofficialité  d^Aïtkirch  dirigées  par  le  bourgmestre  Pierre  Ziegler,  19  avril. 
de  Mulhouse,  contre  deux  ressortissants  de  Riedisheim,  Léonard  Fuchs,  le  maire,  et  Jacques  Uûglin, 
pourstiites  qui,  par  une  sentence  définitive,  ont  abouti  à  la  privation  du  feu  et  de  la  lumière,  à  la 
défense  de  fréquenter  les  églises  catholiques  et  de  participer,  eux  et  leurs  femmes,  axix  sacrements  auxquels 
les  autres  fidèles  avaient  droit  à  la  dernière  pâque.  Cependant  les  deux  condamnés  ne  savent  même  pas 
la  cause  de  ces  riguetirs,  ^U  ^agit  de  rentes  arriérées,  d'une  dette  contractée  ou  des  biens  de  défunt 
Scheurhart  :  dans  ce  dernier  cas,  ils  objectent  qu''ils  n'en  sont  pas  seuls  détenteurs,  et  que  des  gens  de 
Mulhouse,  de  Brunstadt,  de  Riedisheim  et  de  Rixheim  y  ont  part.  Mais  à  Mulhouse  on  aime  bien 
revenir  aux  anciens  errements  et  faire  appel  à  la  juridiction  ecclésiastique  (quoique  la  régence  le  défende 
absolument  à  ses  ressortissants).  Far  contre  les  bourgeois  de  Mulhouse  refusent  de  comparoir  devant  le 
tribunal  de  Vofficial,  si  même  il  s''agit  de  biens  d'église,  et  prétendent  n'être  cités  que  devant  leur  propre 
nge.  En  conséquence  Jean-Rodolphe  de  Reinach  demande  à  la  régence  d'intervenir  auprès  de  Pierre 
iegler,  pour  que,  s'il  s'agit  de  rentes  arriérées,  il  assigne  ses  débiteurs  devant  le  tribunal  auquel  elles 
«sortissent,  ou  d'une  dette  contractée,  devant  leur  propre  juge,  et  pour  qu'il  ne  les  prive  pas  de  la 
irole  de  Dieu,  qui  est  la  nourriture  de  Vâme. 
Pfastadt,  19  avril  1586. 

Den  wolgebornen  edlen  gestrengen  hocbgelerten  vnd  vesten  fr.  dt.  ertzhertzog 
•"erdinand  zue  Osterreich  etc.  herrn  landtvogtt,  regennten  vnnd  râlhe  diser  vorder 
isterreichischen  landen,  meinen  gnedigen  vnnd  giinstigen  herren. 

Wolgeborner  graff,  auch  edell  gestreng  ||  hochgelert  vnd  vest,  gnedig  vnd 
iinstig  II  herren,  es  seindt  dieser  tagen  Lienhardt  Fuchs,  meiger,  vnd  Jacob  Hiiglin, 
leine  ampts  vnderlhonen  vnd  burgere  zue  Riiediszheim,  zue  mir  gon  Pfaffstatt 
thommen,  vnd  beschwernus  weis  furbracht,  wie  das  der  ehrngeacht  herr  Peter 
Ziegler,  burgermeister  zue  Miilhusen,  kurtzverruckhler  zeit  sie  bede  ethcher  vermeintr 
insprach  halber,  was  oder  wieuil  vnd  waher  das  seige,  wie  es  dann  jnen  weder 
lurch  jnen  hern  selbs,  oder  durch  jemandt  andern  seinetwegen  gefordert,  vnuer- 
îhener  weis  gon  Altkiirch  cittieren   lassen,  vnd  hierzwischen  vber   ailes  rechtlichs 


510  1586 

erbieten  nichtsdesto  weniger  so  weit   procediert  vnd  gehandlel,   das  jnen   feûr  vnd    • 
liechl,  auch  besuchung  chrislenlicher  catholischer  kiirchen,  vnd  das  sie  sampt  jrea 
weibern   nit   neben   andern   lieben   christen   in   negst   verschiner    heiligen   zeit   das 
heylig  hochwûrdig  sacrament  empfahen  derffen,  vnd  noch.  i 

Wann  aber,  gnedig  vnd   gûnstig   herren,  angeregte  beyde  meine  ampts  vnder-   | 
thonen  von  gedachtem  herren  burgermeisler  gern  wie  vor  der  zeit  von  jme  verslohn    - 
môchlen,  ob  sein  vermeinle  ansprachen  von  versessnen  zinsen,  oder  obe  es  sunslen 
ein  versprochne  scbuldt,  oder  auch  elwan  vonn  Scheiirharts  seeligen  guethere  her-  m 
khomen,  dann  waiier  sy  von  jelz  gedachten  gûethern    herflnsse,    habeu   sie   die   nit 
allein ,    sonder    deren    mehr    als    etliche   von   Mûlhusen ,    Brunstatt,    Ruedisser  vnd 
Richser  vnderhants  haben  vnnd  bewonen,  vnnd  aber  sy  die  bede  supplicanten,  also 
wie  gehôrt,  verhafftet  stondt  :  aber  die  von  Miilhusen  wollen  gern  wider  dem  alten 
schrot  vsshin   als  vor  verruckhter  zeit   beschehen,  wann   einer  jnen  was  zuthuen 
gewesen,  nit  das  ordenlich  weltlich  recht,  sonder  allein  das  geistlich  recht  (welches 
aber   durch  ein   hochlobliche   regierung   abgelândt   vnd   niemanden   mehr   gestalten 
wellen)  an  die  handt  genommen  :  dagegen  sy  die  Miilhuser  das  widerspil  Ihuen,  so 
sy  durch  einen,  wer  der  ist,  vnd  ob  es  schon  vmb  geistliche  giieter  halber  zutheuen 
vnd  die  gon  Altkhurch   cittiert  werden,   khein  gehorsara  geben,  vnd  man   soll   die 
bey  jrer  oberkheit  besuechen. 

Weil  dann  die  sachen,  wie  ich  bericht,  oberzelter  raassen  vnd  in  warheit  also 
beschafTen  vnnd  gebiirennde  gleicheit  gehalten  wurde,  so  gelanngt  an  e.  g.  vnnd 
gunsten ,  angeregter  meiner  ampts  vnderthonen  wegen ,  mein  gantz  vnderthenige 
pitt,  die  wollen  angemelten  Peter  Ziegler  gnedig  dahin  weisen  vnd  vermôgen,  wauer 
die  ansprachen  vmb  verseszne  zinsen  halber  herkhominen ,  das  er  dieselbige  der 
enden  die  gelegen  rechtlichen  verziehe,  damit  man  alsdann  wisse  wer  die  schuldig  ; 
ob  es  aber  versprochne  schulden,  gegen  denselbigen  dasz  ordenlich  recht  vnder  dem 
stab  sie  sesszhafft  das  recht  fur  die  handt  nemmen  solle,  vnd  sy  nit  vmb  so  ein 
vnwissende  scbuldt  an  zuehôrung  gôttlichen  worts ,  die  da  ist  ein  speis  der  seelen, 
nit  also  gehindert,  sonder  vil  mehr  darzue  gehandt  habdt,  geschûtzt  vnd  geschirmpt 
werden,  welches  e.  g"  ich  vff  jhr  trunglichs  pitten  vnd  anhalten  nit  bergen 
sollen  :  hiemit  e.  g.  dem  lieben  gott  vnd  mich  zue  gnaden  beuelhennde,  vnd  vmb 
gnedige  antwort  bittende. 

Dalum  Pfaffslalt,  den  19*«"  aprillis  anno  etc.  86. 

E.  G.  vndertheniger  gehorsamer 

Hansz  Ruodollff  von  Rinach. 

Original  en  papier,  signature  autographe,  cachet  en  cire  brune.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1586.  2500.  Le  gouverneur  et  la   régence  d'Ensisheim,   qui  avaient   déjà  entretenu  le  bourgmestre  et  le 

30  avril,     conseil  de  Mulhouse,  par  lettres  du  4  et  du  17  janvier,   des  procédures  de  Pierre  Ziegler,  dans  une 

question  de  tenure,  devant  le  tribunal  ecclésiastique,  leur  transmettent  la  plainte  que  leur  a  adressée  Jean- 

JRodolphe  de  Beinach;  ils  les  prient  d'obliger  leur  collègue  à  n'exercer  de   poursuites  sur  ce  chef  contre 

les  vassaux  autrichiens  que  devant  le  tribunal  auquel  ils  ressortissent. 

Ensisheim,  30  avril  1586. 


1586  Mi 

Den  ersamen  weisen,  vnsern  lieben  vnd  gueten  freûnden,  burgermcister  vnd 
ralh  zue  Miilnhusen. 

Vnnser  freiindtlich  dienst  zuuor. 

Ersam  weisz  liebe  ||  vnd  guete  freundt,  was  wir  eûch  den  4**»  ||  vnd  17'*"  negstuer- 
schinen  menais  januarij  elliclier  osterreichischer  vndertbanen  halber,  so  ewer  mit- 
uerwandter  Peler  Ziegler  paurlayischer  sachen  halber  gebn  Altkircb  fiir  das  gaistlich 
gericht  citirn  lassen,  nacbpaurlicb  zuegescbriben,  dessen  baben  jr  eûch  noch  wol 
zuerindern. 

Dieweil  nun  der  vest  Hannsz  Ruedolf  von  Reinach,  orlenburgiscber  amptman 
zue  Pfafslat  etc.,  darseitheer  vnd  ererst  verschiner  lagen  bej  vnsz  in  gleicbmessigen 
sachen,  wie  jr  hierin  ligend  zuesechen,  vmb  abforderung  bej  vnsz  angeballen,  auch 
sich  rechiens  an  gebuerenden  ordten  erboUen,  so  baben  wir  eiicb  disz  sein  schreiben 
hiemit  einzueschliessen,  vnd  beineben  an  slat  der  fr.  dt.  erlzherlzog  Ferdinanden 
zue  Osterreich  etc.,  vnsers  gnedigisten  herrn  nacbpaurlicb,  zuebegeren  nit  vnder- 
lassen  wôllen,  obuermelten  Peler  Zieglern  dahien  antzuehalten  vnd  zueweisen  in 
dergleichen  sachen  sich  des  gaisllichen  rechiens  zuemùessigen  vnd  die  osterrei- 
chische  vndertbanen  an  endt  vnd  ordt  die  zue  recht  gesessen  fiirtzuenemen,  aida 
jme  wie  meniglich  gebiierlich  recht  gedeyen  vnd  widerfaren  solle  :  dessen  thuen  von 
jrer  fr.  dl.  wegen  wir  vnsz  zue  eiicb  getrôsslen ,  vnd  eiicb  aile  guete  angeneme 
nacbpaurschafn;  vnd  annemblicheit  zuerweisen    seyen  wir  geneigl. 

Dalum  Ensissheira,  den  30"^°  aprilis  anno  etc.  86. 

Fr.  dl.  ertzhertzog  Ferdinand  zue  Osterreich  slat- 
halter,  regenten  vnd  râthe  in  obem  Elsas. 
Lorentz  von  Heydegg 
Hansz  Gaspar  Belz. 


Original  eu  papier  scellé  de  trois  cachets  en  cire  ronge.  (Archives  de  Mnlhoose.) 


■ 

^^H  2501.  En  réponse  à  leur  lettre  du  29  avril,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  expriment  1586. 
aux  acoyer,  landammans  et  conseils  des  cinq  cantons  catholiques  leur  douleur  de  voir  que  les  calomnies  l"  mai 
de  leurs  adversaires  les  ont  si  grièvement  indisposés  contre  la  viUe;  Us  les  supplient  de  ne  pas  leur 
imputer  Vinexécution  des  résolutions  successives  des  diètes,  qui  se  sont  toutes  accordées  à  prescrire  aux 
plaignants  de  se  soumettre  à  l'autorité  légitime  et  récemment  confirmée  de  leurs  supérieurs,  sauf  à  la 
viUe  à  se  prêter  à  la  constitution  d'un  tribunal  impartial  devant  lequel  Us  pourraient  exposer  leurs 
griefs  :  si  Von  ne  s'est  pas  conformé  à  ces  prescriptiotis,  &est  aux  Fininger  seuls  qu'il  faut  s'en  prendre. 
Loin  d'avoir  refusé  de  se  prêter  à  l'accommodement  que  la  confédération  leur  conseillait,  par  une  lettre 
du  7  février  dernier,  le  bourgmestre  et  le  conseil  ont  proposé  Baie  ou  Liestal  pour  y  tenir  le  pUùd  ; 
Mais  coimne  la  dernière  diète  a  trouvé  bon  de  faire  choix  d'un  autre  lieu,  Us  ont  jugé  devoir  ne  pas 
passer  outre  à  la  désignation  des  trois  arbitres  qu'ils  avaient  à  nommer,  sauf  à  s'en  excuser  à  la 
prochaine  session  de  la  diète,  et  à  lui  demander  de  fixer  un  autre  plaid,  soit  à  Baie,  soit  à  Liestal^ 
où  Us  puissent  produire  leurs  franchises.  Pour  conclure,  Us  prient  les  cittq  cantons  de  prendre  toutes 
ces  circonstances  en  considération,  ^attendre  leur  justification  ultérieure  et  de  ne  pas  les  sacrifier 
légèremetU  sur  les  fausses  allégations  de  gens  peu  recommandahles,  en  protestant  que,  le  cas  échéant,  Us 
feraient  à  la  confédération  le  sacrifice  de  leurs  biens  et  de  leurs  vies. 
1"  mai  1586. 


512  1586 

Den  liochgeachten  slreng  edlen  ernuessten  fromen  fursichtigen  ersamen  vnd 
weysen  herrn  schuldlheiss,  lantaman  vnd  ràth  der  funff  catholischen  orten  der  lob- 
lichen  eidtgnosschafft,  Lucern,  Vri,  Schwilz,  Vnderwalden  vnd  Zug,  vnsern  insonders 
hocheherendlen  giinstigen  lierrn,  guten  friinden  vnd  getruwen  lieben  eidlgnossen. 

Hochgeacht  geslrenng  edell  ernuest  from  fiirsichlig  ersam  vnd  weys,  insonders 
gnedig  giinstig  hocheherendt  lieb   herren,   gute  frunndt  vnd  getriiwen   lieben   eidt- 
.  gnossen,  e.  g.  st.  vnd  er.  wt.    sigen  vnsere   geflissene   gutwillige   diennst  yederzit 
besstes  vlis  vnd  vermôgens  zubeuor. 

Walchermassen  hochermellt  e.  g.  si.  vnd  er.  wt.  vns  abermahlen  von  wegen 
beeder  Finiger  vnd  doclor  Schreckenfuchsij  etc.  in  erzellung  was  hiebeuor  zu  glich 
jiingst  vff  ettlichen  sonderbaren  tagsleysstungen  vnd  eidtgnossischen  zusammen- 
kunfften,  fûrnemblichen  dess  begerten  frey  sichern  gleits  halber  erkanndt  zuege- 
schriben,  haben  wir  heûttigen  tags  ablesenndte  vnd  vff  was  endthin  in  demselbigen 
geschlossen,  mit  ganntz  hôchster  bekûmernuss,  sclmiertzen,  vnd  glich  zuereden, 
sonnderm  hertzieidt  :  weyl  wir  von  angeregten  vnsern  missgûnstigen  gegentheillen 
nit  alleinig  bey  meer  wolgedacht  e.  g.  st.  vnd  er.  wt.,  sonder  schier  bey  aller  wellt 
vffs  iserst,  doch  mit  hôchster  vnwarheil  vnd  vnschuldt  verhont,  verspot,  verschraecht, 
in  bôsen  verdacht  gebracht  vnnd  gantz  vnschuldiger  weys  verhasst  gemacht,  allsj 
die  wur  keiner  eidtgnossischen  erkantnussen  statt  oder  volg  zethuen  gesinnet] 
wehren  etc.,  verstannden. 

Daruff  dann  merbemellt  e.  g.  st.  vnd  er.  wt.  sich  fûrs  ersst,  was  wûr  vnd  vnser 
gegentheil  nun  in  etlichen  jaren  haro  vff  etlichen  sonderbaren  gehalltenen  eidt- 
gnossischen zusammenkunfflen  gegen  einandern  in  etlichen  wechselschrifften,  auchi 
sonderbaren  schriben  ingepracht,  der  ein  oder  ander  theil,  vnnd  das  wûr  jhe  vnd 
allwegen  vns  keines  andern  (dan  das  sie,  inhallt  e.  g.  st.  vnd  er.  wt.  fiirgezeigten 
vnd  von  nûwem  widerumben  confîrmierten  bey  hannden  habenden  freyheiten,  rechten 
vnnd  gerechtigkeiten,  stattuten  vnd  ordnungen,  langen  gebrùchen,  gewonheiten  vnd 
yebungen,  alharo  zu  gehorsammen  der  oberkeit  vnd  dem  lieben  rechten  wisen  vnd 
anhallten,  mit  disem  heiittern  angeding  das  jhnen  alhie,  inhallt  vnsern  ordnungen, 
vsser  den  vnsern,  vnparteysch  recht  desz  verschlagenen  vmbgelltz,  auch  niiw  ange- 
fengten  holtz  spanns  halber  gehallen  werden  soUe  etc.),  ails  es  dann  auch  zue 
etlichen  mahlen  vor  gemeinen  herren  gesanndten  loblicher  eidtgnosschafft  zu  Baden 
vssthruckenlichen  erkannt  worden  :  das  aber,  hocheerendte  gnedige  gûnstige  herren, 
gute  friindt  vnnd  gethrûwen  lieben  eidlgnossen,  vnser  gegentheil  dieselbige  eidt- 
gnossische  erkandtnussen  in  wûnt  geschlagen,  verachtet  vnd  deren  niemahlen 
nachkhommen,  tragen  wir  daran  (wyssz  der  liebe  gott)  kein  schuldt,  sonder  haben 
solches  wider  vnsern  willen  mit  gedult  beschehen  lassen  mûessen,  dessen  nach  wol 
zueerinnern  wissen  etc. 

So  wol  auch  fiirs  ander,  das  von  allen  orten  loblicher  eidtgnosschafft  wiier  von 
Sollothurn  vsz  zu  gûetlicher  vnderbanndlung  angemandt  worden,  da  wûer  vns  dann 
diser  eidlgnossischer  erkannlnuss,  ralh  vnd  wolmeinenheil  nit  widersetzt,  sonder 
deren  vns  vielmehr  erfreûwet,  vnd  vns  glich  vff  jiingst  abgeflossener  eidlgnossischer 


1586  M3 

lag\eyslung  zu  Baden  in  cinem  schriben,  walchs  dalumb  isl  den  T"*"  dess  jQngst 
abgeloffenen  monals  februarij ,  gegen  wolbesagt  e.  g.  st.  vnd  er.  wL,  auch  den 
andern  orten  gannlz  vsstruckenlichen  die  gûele  an  die  handl  zuenemmen  (inhalll 
berûerts  schribens),  alleinig  damit  wir  doch  einmahlen  diser  mûeseligen  sach  zu 
riiew  khomen  màchlen,  erclârt,  vnnd  auch  allsopar  begcrl  das  die  zusammenkunfTl 
vnd  der  tag  einlweders  geen  Basell  oder  Liechlslall  ernenl  vnd  angeslelll  werden 
solle  etc. 

Dieweil  vnd  aber  fur  das  drill,  gnedig  giinslig  hocheherendie  liebc  herren, 
guele  friindt  vnd  sonders  verthnile  liebe  eidlgnossen,  vns  von  berûerter  jûngsler 
lagsleislung  iiber  vnser  erersl  e.  g.  si,  vnd  er.  wl.  alleinig  zu  eheren  vnd  gefallen 
bewilligte  gûelligkeit,  neben  alsopar  benambselen  oris,  der  zusammenkunfft  aner- 
bûetten  vnd  bewilligen,  ein  annders  als  glichwol  zuuor  mehr  beschehen,  wider 
vnser  verhotfen  zuegeschriben  vnd  begert  worden  elc.  :  ist  solcLs  die  vrsach  das 
wir  die  vnserige  drey  eherliche  schidtherren  nit  erpellen,  sonder  vns  enlschlossen 
vff  nechsl  vollgende  jarrechnung  vnd  gemeine  eidtgnossische  versamlung  vnser 
endlscbuldigung  zethuen,  vnd  nit  desler  mûnder  vmb  ein  andern  gùellicheu  lag,  es 
wehre  nachmahlen  geen  Basell  oder  Liechlslall,  anhallten  vnd  pillen,  vnd  damil 
vnsere  beschwerde,  fiirnemblichen  vnsere  erlangle  freyheiten  betrefiende,  iurpringen, 
wie  dan  so  solche  e.  g.  st.  vnd  er.  wt.  anhôren,  one  allen  zweyffel,  ails  die  hôchsl 
verslendigsten,  mer  dan  wol  mit  vns  zu  friden  sein  werden,  sonderlichen  weyl  vdr 
nie  gesinnet,  vil  mûnder  gmeiner  herren  gesandten  erkanntnussen,  ralh  vnd  wol- 
meinungen  zuuerachten,  hindan  zesetzen,  oder  (daruor  vns  der  ehewig  gotl  noch 
fïïrohin  willers  gnediglichen  verhûetlen  wôUe)  in  wûndt  zeschlagen  zu  gemùet 
gefassl,  ails  aber  von  vnserm  gegenlheil,  wie  oben  angezogen,  zu  mehrmalen 
beschehen. 

Derowegen  pitlen  e.  g.  st.  vnd  er.  wl.  wùr  ganntz  dienslUch  vnd  eûdtgnossisch, 
die  wôUen  bey  jnen  selbs  aile  vmbsiânndt  wol  besehen,  obgehôrle  sachen  vnd  vnser 
eidtgnossische  wolmeinenheit  belrachlen,  vff  nechst  kfmfflige  jarrechnung  vnserer 
schlusserclârung  erwarlen,  vnd  vns  yederzitt  in  genedigem  schutz  vnd  schirm 
erhallten,  vnsere  gnedige  gûnnslige  herren  guete  frûndl  vnd  gelrùwen  lieben  eidl- 
gnossen, als  deren  geliebten  vorelltern,  sin  vnd  verpliben  lassen,  vns  vmb  sollicher 
leichlfariger  personen  vermeintlich  iurpringen  vnd  schlechter  vrsachen  willen  nit 
iibergeben:  wôUen  gegen  e.  g.  st.  vnd  er.  wt.,  ails  vnsem  insonders  gûnsligen 
hocheherendten  lieben   herren,    gueten    frûnden  vnd   getrûwen    lieben   eidlgnossen, 

Iwûr  vns  in  zuthragenden   fahlen  dermassen  verhallten,  beweysen  vnd  erzeigen,  jha 
das  mit  darstreckung  libs,  guis  vnd  bluts,  ails  getrûwen  vffrichligen  redlichen  eidl- 
gnossen  gebûrth,    rûemlichen   isl   vnd   wal   anstalt,   dieselbige    hiemit   den   gnaden 
golles  vnd  vns  zu  gunsten  gannlz  diensllich  befehlenndle. 
Datum  den  l'*'"  maij  anno  elc.  achtzig  sechs. 
[        E.  g.  st.  vnd  er.  wt. 
i  Diennsl-  vnd  gutwillige 

M  Burgermeisler  vnd  rath  der  stall  Mûlhusen. 

Copie  contemporaine  en  papier.  (Archives  de  Mnlhouse.) 
Y  65 


I 


514  1586 

158t).  2502.   L'avoyer,  les  landamm<ins  et  les  conseils  des  cinq  cantons  catholiques  de  Lucerne,  d'Uri,  de 

7  mai.  Schwitz,  d'Untencald  et  de  Ztig  expriment  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  leur  étonnement 
d'apprendre  que,  malgré  la  récente  démarche  des  intéressés,  ils  n'ont  pas  encore  délivré  aux  frères 
Fininger  et  au  B'  Schreckenfuchs  le  sauf-conduit  que  la  diète  avait  sollicité  en  leur  faveur;  ils  con- 
cluent de  ce  retard  que  la  ville  n''est  pas  mieux  disposée  que  précédemment  à  se  conformer  aux  vœux, 
aux  conseils  et  aux  avertissements  de  la  confédération.  Pour  prévenir  de  nouveaux  malentendus  et  éviter 
un  déplacement  inutile  aux  six  arbitres  qui  devaient  terminer  cette  longue  contestation,  ils  envoient  tout 
exprès  à  Mulhouse  un  messager  chargé  de  rapporter  les  sauf-conduits  demandés  et,  en  outre,  une 
réponse  catégorique  si,  oui  ou  non,  la  ville  consent  enfin  à  se  soumettre  sans  plus  de  délai  aux  dernières 
injonctions  des  confédérés  :  si  elle  s'y  refusait  ou  si  elle  usait  de  nouvelles  défaites,  ils  ne  caclient  pas 
au  bourgmestre  et  au  conseil,  que  cela  les  disposerait  mai  à  maintenir  leur  alliance  à  des  gens  qui  n''ont 
aucun  égard  pour  les  résolutions  prises  à  leur  sujet,  et  qui  semblent  dénier  et  fuir  la  juridiction  qui 
cotnpète  à  la  confédération. 
7  mai  1586. 

Den  frommen  fiirsichtigen  ersammen  wysen  burgermeisler  vnd  rhalt  der  statt 
Miillhusen,  vnnsern  besonnders  gutlen  friinnden  vnud  gelhrûwen  lieben  eydlgnossen. 

Vnnsern  frûndllich  willig  diennst,  sampt  was  wir  eheren,  liebs  vnd  gults  ver- 
môgent  zuvor. 

From  fiirsichtig  ersamm  wysz  innsonnders  gult  frûndl  vnd  gethrûwen  lieben 
eydlgnossen,  wellichermassen  die  spânige  lanngwirige  hanndlungen  zwûschen  iich 
vnnd  ûwern  burgern  Jacoben  vnnd  Malhyssen  den  Fynigeren  gebriiederen,  vnnd 
dann  ouch  herren  Johann  Oszwaldt  Schreckenfusz,  der  arlzney  doctoren,  vff  jiingst 
zu  Baden  gehalltnen  tagleistung  vff  sechs  vnparthygische  eheren  personen  so  von 
beiden  parlhygen  inn  glycher  anzall  vss  loblicher  eydtgnosschafft  darzu  erkiesst 
werden  sôUent,  die  den  schierist  kiinfftigen  achtzehenden  tag  meyens,  louffents 
monats  vnd  niiws  callenders,  bj  iich  ankommen,  vnnd  durch  gûetllichen  oder  recht- 
lichen  spruch  sôlliche  spanige  handlungen  nach  verhôrter  kundlschafît  erortteren 
vnd  zu  endl  bringen  sollent,  das  werdenlt  jr  vsz  vorigem  vnnsern  an  vch  vss- 
ganngnen  jûngsten  schryben  nach  notturfft  vernomraen  haben  vnd  dann  sôllchem 
schryben  ingelypt  worden,  damitt  bemelte  Finigere  vnnd  doctor  Schreckenfuchs 
sôllchen  verhandlungen  desto  sicherer  vnd  riiewiger  abwartlen  vnd  by  wonen, 
môchlen  jr  vnnser  g.  1.  e.  jnen  by  uberliffertera  schryben  vnnd  potten  ein  gnug- 
samm  fryg  sicher  gleitt  alszbaldt  zû  schriben  sôlltent,  wie  dann  wir  vnnsz  gentzlich 
zu  ûch  versehent,  jr  wurdent  sôllicher  letst  erkanlnusz,  gethrùwem  rhalt  vnd  eydl- 
gnoszischen  vermanen  ohne  wyltern  vffzug  nachkoramen  syn. 

Nun  aber  lenngt  vnsz  dargegen  gloubwirdig  an,  das  jr  iiwern  gegentheil  soUich 
geleilt  inn  massen  es  erkhenndt  vnd  ersucht  worden,  bisshar  nitl  allein  nil  zuge- 
schickl,  sonnder  ouch  gemelter  iiwern  burgern  den  Fynigern  schryben,  die  iich 
darumb  selbsl  schrifftlich  ersuchl,  nul  annemmen  wellen,  wellichs  dann  by  vnnsz 
nachdenckens  gebracht,  ails  ob  jr  nochmalen  wie  biszhar,  vngeachl  der  eydt- 
gnoszischen  erkhanndtnussen,  gethrûwen  rhals  vnnd  vermanen,  vff  ûwerm  vorhaben 
verharren  vnd  iich  desz  vnparthygischen  eydtgnossischen  rechtens  nil  wôlllen  wysen 
lassen. 


I 


1586  515 

Damitt  ein  mal  aile  wyllleuffigkeill  vennillen,  die  orbellne  satz  ricliler  nil 
vergâbeulich  liinab  reisen,  vnnôUiger  kost  verhueit  vnd  die  vnnderhandlung  deslo- 
basz  abkûrtz  werden  môcblen,  dasz  habent  wir  sôliichem  allem  sovil  môglich 
vorzesindt,  den  betrengten  vnnd  redits  begiirenden  zu  guttem  nilt  vnnderlassen, 
kônnen  iich  hiemitt  vorberiiertlen  eydtgnoszischen  erkhanltnussen,  gelhrûwem  rhalt 
vnd  vermanen  nochmalen  slall  zethûnn,  ernnsllichen  zuerinnern  vnd  zuuermanen, 
vnnd  sonnderlich  ûch  zubedencken  geben  was  befrombdens  bj  vns  erwacbsen,  vsz- 
dein  das  dise  sachen  jetz  mer  vnd  lanng  vmbgezogen  vnnd  die  vilfallligen  abschcid 
vnnd  ermanung  schryben  von  Lucern,  Sololhurn  vnd  Baden  vss  bisshar  bj  ùch  nit 
statt  finden  konnen,  dasselbig  aber  ûwerm  gegentheil  zu  mercklichem  schaden 
gereichl ,  vnnd  das  wir  denselbigeu ,  wie  billich,  lennger  nitt  allso  zusehen 
kônnen. 

Lanngl  allso  an  ûch,  nebent  ernnstlichem  vermanen,  vnnser  eydlgnossisch  wol- 
meinen  gesinnen,  jr  wellenl  by  zeigern  disz  allein  darumb  abgesanndlen  pollen  (der 
dann  daruff  zewarlen  bevelch  hall)  gedachten  iiwern  gegenlheilen  ein  gnùgsamm 
fry  sicher  verschriben  geleilt  fur  sy  vnd  die  jren,  vnd  aile  die  jhenigen  se  sindt  in 
sôllicher  hanndlung  zii  rhalt  vnnd  byslanndt  by  jnen  zehaben  vonnôtten,  ouch  ein 
lutlere  andtworlt  mit  jha  oder  nein,  ob  jr  gesinnet  ohne  allen  jren  wytlern  vmbzug 
vnd  vssreden  merbemellten  ergangnen  eydtgnoszischen  erkhanndtnussen,  wie  ùch 
letstlich  zugeschriben,  aller  dingen  statt  zethundt  oder  nit  zu  iiber  schriben  :  dann 
wo  veer  disz  vnnser  billich  eydlgnossisch  vnd  wolmeinendt  begàrendl  bj  ûch  (dessen 
wir  vnnsz  doch  nilt  versahentj  nit  statt  finden  sollte,  konnen  wir  ûch  nit  verhalllen, 
wann  das  wir  sôllichs  nit  annderst  dann  den  pûndlen  zu  wider  gehandlet  vffnemen 
wurdenl,  mitt  erklarung  das  vnnsz  nitt  wol  lydenlich  syn  khônndte  mitt  sôUichen 
lûtten,  so  aile  eydlgnoszische  erkhanndtnussen  vnnd  zûschryben  nûdzit  achten,  ouch 
das  eydtgnôszisch  vnparthygisch  recht  schûhen  vnd  nit  lyden  wellen,  lennger  inu 
verpûndtnuss  zesyn  :  ob  ouch  der  pott  ohne  wilferige  lutlere  anndlwurdt  (ails  obge- 
melt  vnnd  von  ûch  zuuor  mer  beschehen)  abgewisen  wurden,  wellent  wir  disz  fur 
ein  abschlegige  anndtwortt  verslan  vnnd  halllen  :  das  sôllent  wir  (ails  die  da  begirig 
einmal  diser  sachen  halben  gerûewiget  zewerden)  ûch  gethrûwer  eydtgnoszischer 
wolmeinung  nit  verhallten,  vns  aile  hiemitt  gôtllichen  gnaden  bevelchende. 

Dalum  vnd  in  vnnser  aller  nammen,  mit  ûwer  vnd  vnnser  gethrûwen  lieben 
eydlgnossen  der  statt  Lucern  secretl  ynsigel  verschlossen,  den  7**^"  lag  meyens  anno 
1586. 

Schuldtheis,  landlaman  vnnd  rhalt  der  fûnff  catho- 
lischen  orlten  der  cydlgnosschafTl  Lucern,  Vrj, 
Schwytz,  Vnderwalden,  ob  vnd  nid  dem  Kem- 
waldt,  vnnd  Zug. 

Original  en  papier,  traces  de  sceau  en  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


Ma  1586 

^5gfi  2503.    Extrait  du  récès  de  la  conférence  des  sept  cantons  catlwliques,  réunie  à  Lucerne,  le  4  Juin 

4  juin.  1586.  —  Conformément  au  récès  de  Bade,  le  jugement  de  la  contestation  entre  ceux  de  MulJwuse  et 
hurs  bourgeois  expulsés  Jac(£ues  et  Mathias  Fininger  avait  été  déféré  à  divers  arbitres  tirés  des  cantons 
confédérés.  Sur  la  plainte  des  Fininger,  on  écrit  à  la  ville  qu'on  a  appris  avec  regret  qu'elle  a  refusé 
à  la  partie  adverse  un  sauf-conduit  pour  se  rendre  au  plaid,  et  même  qu'elle  a  procédé  à  des  voies 
de  fait  contre  elle  et  contre  sa  parenté  ;  mais  qu'on  n'attend  pas  moins  avec  confiance,  qu'aux  termes  de 
la  décision  prise  à  Bade,  elle  fera  rendre  aux  Fininger  la  justice  impartiale  qu'elle  leur  doit. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  ï.  IV,  2''  partie,  p.  872,  h. 

1586.  2504.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  sept  cantons  catholiques,  réunie  à  Lucerne,  le  10  juin  1586. 

10  juin.  —  -^^^  ^^"^  frères  Jacques  et  Mathias  Fininger  et  le  D'"  Schreckenfuchs  réclament  dereclief  leur  assis- 
tance pour  terminer  enfin  leurs  difficultés  avec  le  conseil  de  Mulhouse;  ils  insistent  surtout  pour  qu'on 
fasse  partir  au  plus  tôt  la  députation  qu'ils  ont  demandée,  en  l'accréditant  à  la  fois  auprès  du  conseil 
et  de  la  commune,  attendu  que  le  conseil  a  toujours  celé  à  la  bourgeoisie  les  dépêches  qu'il  recevait  des 
cantons  catholiques.  En  conséquence,  on  Juge  équitable  et  opportun  de  faire  partir  les  envoyés  en  question, 
encore  avant  que  la  diète  se  réunisse  à  Bade  pour  la  reddition  des  comptes  :  ils  auront  pour  instruction 
de  donner  connaissance  à  la  commune  des  lettres  adressées  au  conseil,  tant  de  Lucerne  que  de  Soleure  et 
de  Bade,  de  rappeler  aux  uns  et  aux  autres  les  devoirs  de  justice  qu'ils  ont  à  remplir,  et  de  faire  en 
sorte  de  donner  à  l'affaire  une  solution  acceptable. 

Die  eidgenôssischen  Abschiede  von  1556  bis  1586.  N»  743,  p.  943,  f. 

1586.  2505.  En  rappelant  aux  députés  des  treize  cantons  réunis  à  Bade  Us  fâcheuses  difficultés  soulevées 

10  juin,  par  les  Fininger,  et  les  complications  qu'elles  ont  amenées,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  MuViouse  leur 
V.  st.  représentent  qu'ils  n'ont  Jamais  eu  d'autre  but  que  de  punir  Jacques  Fininger  en  raison  de  la  contra- 
vention en  matière  (Z'umgeld  dont  il  s'est  rendu  coupable,  et  de  Vempêclier  de  citer  un  de  ses  co-bourgeois 
devant  un  Juge  étranger.  Ce  n'est  pas  à  d'autres  fins  qu'en  réponse  à  la  lettre  de  la  confédération,  datée 
de  Soleure,  14  Janvier  1586,  ils  ont  consenti  à  remettre  l'affaire  entre  les  mains  d'amiables  compositeurs  ; 
malheureusement  cette  concession  n'a  pas  été  Jugée  suffisante  par  la  diète  de  Bade  qui,  par  sa  dépêche 
du  14  mars,  a  prescrit  que,  si  l'affaire  ne  s'arrangeait  pas  à  l'amiable,  les  six  compositeurs  désignés  se 
constitueraient  en  tribunal  arbitral  et  jugeraient  selon  le  droit.  C'est  là  ce  que  la  viUe  ne  saurait 
admettre:  elle  est  liée  par  les  privilèges  qu'elle  tient  de  l'empire,  qui  la  rendent  seul  Juge  des  litiges 
entre  bourgeois,  et  qui  défendent  de  poursuivre  ses  ressortissants  ailleurs  que  devant  son  propre  tribunal; 
et,  de  son  côté,  la  confédération  est  liée  par  le  texte  de  son  traité  avec  Mulhouse,  qui  garantit  récipro- 
quement aux  contractants  leurs  droits  de  juridiction,  et  par  le  récès  de  la  diète  de  Bade,  du  25  novembre 
1584,  qui  porte  pleine  et  entière  reconnaissance  des  droits  de  la  ville.  En  conséquence,  le  bourgmestre  et 
le  conseil  supplient  les  cantons  de  se  borner  à  intervenir  à  l'amiable,  et  de  leur  rendre  leur  liberté 
d'action,  si  les  efforts  des  compositeurs  devaient  ne  pas  aboutir.  Dans  le  cas  que  l'on  ferait  droit  à  cette 
demande,  les  deux  envoyés  chargés  de  la  soutenir  ont  l'ordre  de  faire  immédiatement  clwix  des 
prud'hommes  qui  représenteraient  la  ville,  et  de  se  prêter  à  tout  ce  qui  pourrait  amener  une  prompte 
solution. 

10  Juin  1586. 

Den  grossmechtigen  gestrengen  edlen  erenuestcn  frommen  fûrsichtigen  ersamen 
wysen  herren  von  den  slâtt  vnnd  landen  der  dreyzehen  orlen  gemeiner  loblichen 
eydtgnosschafft  rallh  vnnd  sanndtbolen  vf  ietz  haltetem  lag  zu  Baden  in  Ergouw 
beyeinander  versamblet,  vnseren  genedigen  giinstigen  hochehrendten  lieben  herren, 
guten  frûnden  vnd  getrùwen  lieben  eydtgnossen. 


1586  M7 

Grossmechlig  geslreng  edel  erenucsl  froin  fUrsichtig  ersam  wisz  insonders 
genedig  giinslig  hocheherendie  liebe  herrn,  gui  friindt  vnnd  gelrûw  lieb  eydlgnosseu, 
e.  g.  st.  vnnd  er.  \vl.  sigen  vnnsere  geflissene  gulwillige  diensl  yederzil  pestes 
vlis  vnd  verraogens  beuor. 

Dessen  zwischen  vnns  vnnd  vnseren  hochmieligen  burgern  Jacob  vnnd  Mathiss 
der  Finiger,  gebrûederen,  nun  meer  lanng>\ûrigen  mûebseligen  arbeilsamcn  gcgen 
vnd  wider  vns  vnuersehenlicben  vngefuegten  verscblagenen  vmbgellls,  vnnd  mil 
inein  anderen  vnserem  burger,  jetzt  selig,  neûwen  erhepten  bolllzspans  halber, 
inhallt  vnser  erssles  an  e.  g.  st.  vnnd  er.  wt.  gelhondles  vszfuerlicbes  bcricbt 
schribens,  wOlbes  dalirt  isl  im  monal  januario  des  abgeflossenen  84'*''  jhars,  vnnd  diser 
beeder  slriligen  punclen  wegen  wileren  vnd  vszfuerlicheren  verslendllichere  ercle- 
runng  mil  sicb  pringt,  diensllicbes  vlis  ....  dasselbig  vmb  deren  willen  so  vilichl 
solches  nil  gehôrt,  durcb  den  hochebrendlen  herren  laniscbriber  (weyl  der  das 
liinder  ime)  mit  gnaden,  gunsten  vnd  vneuerirusz  abhôren,  in  dem  dan  clarlicben 
vermerckl  wûrt  das  wur  vns  von  anfang,  milel  vnd  nach  bisz  but  zuera  lag, 
kheines  wileren  gegen  jnen,  dan  das  Jacob  Finiger  das  vmbgelll  vnwidersprecblicb 
verschiagen  vnd  hinderhallten,  des  freuells  halber  ails  billich,  so  dan  im  bolltzspan, 
dessen  angenommen  das  er  wider  vnsere  aille  gebrùch,  langem  barkbommen  vnd 
sinem  geleisslelen  eydt  zu  wider,  sinen  milburger  hinusz  vnder  ein  frembde  ober- 
kheit  doselbst  das  recht  zugepruchen  zwengen  woUle  elc,  das  ailes  sicb  nil  alleinig 
wol  zuerinneren,  sonder  im  fall  nolwendig  vsz  vnseren  ùberreichlen  beslendigen 
scbrifflen  ferrern  berichls  zuerbolen  wissen,  vnsers  erachlens  das  ailes  von  nuwem 
zu  repetiren  gantz  vnnolig. 

Vnnd  ob  glichwol  wur  vnns   vf  das  von    Sollolurn   vsz  vns   zugescbickl  ver- 

schlossen    schriben ,    wôlches   datum   den  14**°  januarij  jûngstbin,    slylo   nouo,    uf 

e.  g.  si.    vnd   e.   wl.    friindllich   begeren    vnnd    eydtgnossiscbe   wolmeinungen    die 

juele    (docb   e.  g.  st.    vnd   e.  wl.    alleinig   zu   eheren   vnd  gefallen)   an   die   band 

înemmen,  damil  wûr  doch  zu  beedentheilen   diser   vnrûewigen  handlung   einmalen 

ruwen  kbommen  môcbten,  .  .  .  selben  schribens  meerers  inhallts  bewilligl,  daruber 

|iuch  die  mahlstat  geen  Basel  oder  Liechstal  ernambset,  vnnd  vnns  ûber  dise  vnsere 

îwilligung  vnd  beschehen  anerbieten,    kheiner   wileren   enderung  so   vnserem   alll 

^arkhommen  endlgegen   versehen,    sonder  wol   verhoffet   es   wûrde  by  derselbigen 

rclârung  vnd  vilfalltigem  anerbieten  gulwillig  verpliben  sin. 

Diewil  daun,  genedig  gunstig  herren,   gule   frûndl   vnd  gelrûwen  lieben   eydl- 

piidssen,  wûr  nit  zwifflen  dan  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.,  deren  hochwisen  verstandt  nach, 

von  deren  wolhargebrachten  freyheilen  vnd  langen   gebrùchen   nit   lichllichen   baldl 

)weichen   oder   die   zuuerminderen ,    sonder  vilmeer  was   von   alltem   harkommen 

rbey  ails  billich  rûewigclichen  zu  verpliben  gesinnel  sin  :  so  seindl  dargegen  von 

len  keyser  vnnd    kônigen   hoclilobsehligsten  gedecbtnussen   wûr   dermassen  vnder 

iderem  (ails  e.  g.  st.  vnd  f.  wt.  vsz  vnseren  vor  diser  zilen  fûrgeleglen  freyheits 

iefen  selbers  gesehen  vnd   gehôrt)   priuilegiert  vnnd   fursehen,    das  namblich  kein 

mrger  vnnd   hindersessen,   mann   noch  frôuwen  (wie   dan  vnser   burger  eydl  vnd 

îhweer  buch  das  ailes  anzeigl),  vmb   kheinerlej  sachen   willen   fur    khein   frembdt 


518  1586 

gerichi  bekiimberen  noch  furnemmen  soll,  ob  joch  einer  nach  der  geschicht  so  sich 
alhie  zu  Miilhusen   gemacht  hete,   von   der   slalt  kommen  vnd   gezogen,  vnud  ime 
solliche    sachen   vnd   forderungen   vorbehallten  woUte  vntz   er  nit  raeer  alhie  were, 
souder  bej  vns  zu  Miilhusen  vor  ratth  oder  gericht,  dohin  dan  solche  sachen  gehôren, 
recht   nemmen   vnnd   geben,    vnd   sich  dessen  beniegen   iassen ,    zu  dem  angeregle 
vnsere  furgezeigte  freyheils  brief  auch  mit  sich  pringen,  das  wôlher  an  vnns  etwas 
zesprechen,  derselbig  vns  alhie  zu  Mûllhusen  vnder  vnserer  louben  mit  recht  suchen, 
vnnd  wofer  sonsten  ein  vrthel  ûber  vnns  ergiennge,  das  die  crafftlos  heissen  vnnd  siu 
solle  :  vnnd  aber  wider  disere  vnsere  begnadigung  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.  sich  gegen 
vnns  in  einera  schriben,  wôlhes  datirt  den  14'^°  marlij  nechst  verschinen,  vnd   vnsj 
von  voriger   zu  Baden  gehalltener  lagsleisstung  zugeschickt  worden ,   deren   obstat  j 
anerbitenner  gûete  gantz  eydtgnossisch  bedanckt,  mit  disem  vsztruckenlichen  bedeng, 
das  jetwederer  theil  drey  eherliche  vnparthygische  personen  vsser  der  eydtgnosschafft 
zu  disem  eins  theils  vnserem  obenerzelltem  spann  erpiten  vnd  uômmen,  die  als  dani 
gûetlich  handlen  sollendt,  oder  wauer  sie   nûzit  guetlichs   vszrichten   kônnen,    allej 
zuer  sachen  notwendige  cuntschafflten  innemmen,  vnd  disen  handel  ires   verraôgensj 
rechthchen  an  ein  ort  pringen. 

Haben  wûr  diss  furgeschlagen  mitel  (nit   darvmben   als  sollten   wûr   vns    aller] 
eydtgnossischen  erkanntnussen  widerselzen ,  die  in  wendt  schlagen   vnd   vns   deren  | 
schichen  (fur  wôlchen  disen  verdacht  der  vns  weder  zu  sinn  noch  gemiiel  khommen, 
wôllen  wir  hiemit  gantz  dienstlich   vnnd   eydtgnossisch   mit   hôchstem   vhs   gebetenj 
haben),  sonder    alleinig    vnseren    obangezogenen    freyheiten    vnnd    begnadigungeaj 
zuwider)  nit  anzenèmmen   gewisst ,  wie   noch ,  vrsach  dise  weyl  solche  nit  alleinigj 
anderen  vnseren  milburgeren  ein  glicher  inganng  vnd  gemachter  weg,  sonderlichenî 
der  puntsbrief    mit  disen  worten   vnsere  alite  gebruch   vnd  freyheiten  bundet  vnd 
becrâfftiget,  da  also  vnder  anderem  stat,  namblich  so  ist  harinnen  vor  vnns  beeden- 
theylen,    stâtten  vnd  lândern,  béret  vnd  eigentlich  vorbehebt ,  das   wiir   beede  theil 
stett  vnnd  lender,    aile  vnsere   schloss,  stàtt,  veslenen,  dôrffer  vnnd  hôf  bey   allen 
vnseren  vnd  jren  rechtungen,  freyheiten,  ehafilen  aliter  guter  gewonheit,  gerichten, 
zwengen  vnd   bennen  pliben  sollen ,    ails   wûr   vnd   sie   harkhommen    seindt  vnnd 
yderman  harpracht  hatt. 

Zu  dem  vnnd  fûrnemblichen  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.  mehrbesagte  freyheiten  vnd 
iibungen  vf  dem  tag  so  angefangen  vf  sontags  was  sanct  Gatharina  lag  des  abge- 
loffenen  84.  jhars,  von  nûwem  mit  disen  worten  inhallt  beyhanden  habendten  ver- 
sigleten  abscheidts  confirmirt  vnd  bestetigt,  vnnder  anderm  also  haltendte:  so 
lassendt  wûr  innammen  vnser  herren  vnd  oberen  gedachte  vnser  getruw  lieb  eydt- 
gnossen  bey  iren  vffgelegten  keyserlichen  vnd  kûngklichen  freyheiten,  jren  statuten, 
ordnungen  vnd  gebrûchen,  allten  gewonheiten  vnd  harkommen  nit  allein  verpliben, 
sonders  wôllendl  sie  auch  jeder  zit  darbey  handthaben,  schûtzen  vnnd  schirmmen. 

Vnnd  aller  handel  obenerzellter  massen  beschafTen,  vnnd  vss  gehôrten  vrsachen 
zu  e.  g.  st.  vnd  er.  wt.,  ails  vnseren  insonders  gnedigen  gûnstigen  hochehrendten 
lieben  herren,  gueten  frûnden  vnd  getrûwen  lieben  eydtgnossen,  wûr  dise  trôstliche 
hoffnung  tragen,    die   werden  vns   bej    vnseren   gebrûchen   vnd   begnadigungen   nit 


1586  519 

alleinig  ruewigclichen  lassen  veq)liben,  sonder  vil  melir  nochmalen  darbej  handl- 
haben,  schulzen  vnd  schirmen,  vnd  vns  darwider  nit  beschweren,  vilminder  einen 
fremden  richter  zeselzen  geneigt  sin,  seindt  wûr  nochmalen  zufriden  (doch  e,  g.  st. 
vnd  e.  wt.  zu  eheren,  vnd  sonsten  nieraandlen  zugefallen),  die  vf  dero  hieuoriges 
begeren  bewilligte  gûele  an  die  hanndt  zeneramen,  vnnd  so  solche  angewennle 
guete  elwas  fruchtbarliches  verfahen,  dessen  war  wol  zefriden  :  wa  nil  (ails  glich 
wol  iren  sletigen  kôpfen  nach  zebesorgen),  werden  wûr  vns  furohin  mil  jnen  Finigern 
witers  in  zelassen  in  bedenckht  stellen. 

So  nun  disze  vnsere  schluss  erclârung  vnnd  billiches  anerbielen  e.  g.  st.  vnd 
e.  wt.,  als  die  vnsers  erachtenns  ohne  zweifel  diser  lobirynlhischen  sach  nach 
meer  wol  beriiwiget  sin  môchten,  annemlich  vnnd  gefellig  sin  will,  haben  zeigere 
dise  vnsere  bede  ratts  gesannten,  jre  drey  eherliche  schidtherren  allso  glich  vf 
nochwehrendler  jarrechnung  vnd  tagsleistung  zuerpiten,  in  sonderem  beuelch,  wie 
dan  vf  vilermellt  e.  g.  st.  vnd  er,  wt,  begeren,  vnser  gegentheil  die  sine  glicher- 
gestallten  in  puncto,  damit  solhes  nit  vf  den  lanngen  banckh  gespillt,  ansprechen 
sollen,  sonder  einmahlen  zeruwen  vnd  gutem  enndt  gebracht,  werden  dise  sechs 
vnparlheysche  eherliebendte  schidtherren  die  mallstat  vnnd  die  zit  fiir  jre  personen, 
vnseren  hieuorigen  schrifRlichen  begeren  nach,  gehn  Basel  oder  Liechtstall,  ails  an 
ein  vnpartheysch  ort,  furnemlich  wegen  der  zugelegten  schmitz  vnd  scheltwort, 
auch  vssersten  hon  vnd  spots,  wol  anzesetzen  vnd  zuernemmen  wissen,  wie  dan 
ofilwolgedacht  e.  g.  st.  vnnd  e.  wt.  zu  beruewigung  dises  mueseligen  handels, 
zweiffels  ohne  selbers  zu  verhollffen  geneigt  sin  werden,  darzu  auch  e.  g.  st.  vnd 
e.  wt.  vnnd  derselben  herren  vnd  oberen  ,  ails  vnsern  gnedigen  gûnsligen 
herren  vnd  getrûwen  lieben  eydtgnossen,  aile  eydtgnossische  trûw  vnd  beyslanndt 
nach  vnserm  geringen  vermôgen  zuerzeigen  vnd  beweisen  gantz  gulwillig  vnd 
bereil  seindt,  so  ist  an  dieselb  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.,  vnser  gnedig  giinslig  herren, 
gute  frundt  vnd  getrùw  lieb  eydtgnossen,  vnser  ganlz  dienstlich  vnd  eydtgnossisch 
piten,  die  wôllen  vnns  vsz  oben  gehôrten  vrsachen  disz  falls  fur  gnugsam  endt- 
schuldigt  hallten,  vnnd  sich  zu  vns  anders  nit  dan  aller  eydtgnossischer  Irûw  ver- 
sehen,  vnnd  vns  dahin  nit  gedenckhen  ails  wan  wiir  die  weren  wôlhe  aile  eydt- 
gnossische erkantnussen  vnd  wolmeinungen  nit  achtelen,  sonder  das  der  hieuorig 
angestellt  tag  widerumben  zu  ruckh  gaugen,  vmb  ob  meermolen  erzellter  erheblicher 

vrsachen  willen  alleinig,  vnd  ze  kheiner  verachtung sige,   desshalber  vns 

bej  deren  herren  vnnd  oberen  nach  noturffl  versprechen,  vfif  das  wûr  bej  jnen  in 
vnuerschultem  verdacht  (dohin  wûr  durch  vnsere  burger  allso  gar  khommen)  auch 
nit  verpliben  :  das  ailes  haben  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  zue  vszfûerlichem  bericht  vne- 
angemeldet  lossen  wôllen,  ein  solches  auch  vmb  dieselbigen  (die  wûr  dem  allmech- 
ligen  gott  zu  langwuriger  gesundheit  vnd  fridlicher  regierung  truwlich  befehlen) 
dienstlich  zubeschulden  jederzit  gantz  gutwillig. 

Datum  den  10^"  junij  anno  86. 
E.  g.  st.  vnd  e.  wt. 

gui  wil  lige 

Burgermeister  vnd  ratlh  der  statt  Mùlhusen. 

Minute  en  papier,  formant  un  fascicule  de  8  feuillets.  (Archives  de  Mulhouse.) 


I 


520  1586 

1586.  2506.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  mandent  à  letirs  confédérés  de  Mtdhouse,   qu'ils  ont  eu 

11  juin,     le  regret  de  ne  pas  pouvoir  donner   immédiatement  à  leurs   envoyés  les  conseils  qu'ils  sont  venus  leur 

demander,  le  samedi  4  du  mois,  tant  sur  leurs  démêlés  avec  les  Fininger,  que  sur  la  dépêche  des  cinq 

cantons  catholiques.  Toutes  réflexions  faites,  leur  avis  serait  de  soumettre  à  la  diète,  présentement  réunie 

à  Bade,  les  originaux  mêmes  des  privilèges  dont  Mulhouse  se  prévaut  et,  en  se  référant  aux  récès  qui  les 

lui  ont  reconnus,  de  demander   qu'on  les  lui  maintienne   encore  en  cette   circonstance.   Si,  contre  leur 

attente,  la  diète  passait  outre  et  persistait  à  voxdoir  accommoder  les  Fininger  avec  la  ville,  il  ne  faudrait 

pas  résister  davantage  et,  en  alléguant  les  égards  qu'on  tient  à  témoigner  soit  aux  cantons  catlioliques, 

-  soit  à  la  confédération  en  général,  il  y  aurait   lieu  de  s'y  prêter   de   bonne  grâce  et   d'accorder  aux 

Fininger  le  sauf-conduit  qu'on  réclame  pour  eux,  à  la  condition  que  ce  soit  sans  préjudice  pour   les 

droits  de  la  ville.  Ils  ne  doutent  pas  qu'en  adoptant  cette  ligne  de  conduite,  leurs  bons  amis  de  MulJiouse 

tie  parviennent  à  en  finir  avec  cette  ennuyeuse  affaire  et  à  apaiser  les  cinq  cantons. 

11  juin  1586. 

Den  frommen  ersamen  wysen,  vnsern  insonders  guten  freûnden   vnd  getriiwen 
lieben  eydtgnossen,  dem  burgermeister  vnd  raht  zu  Mûlhusen. 

Vnser    freiindtlich    willig    dienst    vnd    was    wir    licbs    vnd     gults    verraogen 
zuuor. 

Frommen  ersammen  wysen  besonders  gutt  freûndt  vnd  gelreuw  lieb  eydt- 
gnossen, wir  haben  euwer  ersame  rahtspolscbafft  die  jr  vorschinen  sambstags  den 
vierten  disz  zu  vns  abgesanlh,  in  jrem  fûrbringen  der  lenge  nach  angehôrt,  vnd 
den  begerten  freûndllichen  rabt,  wesz  ir  euch  nun  mehr  inn  der  schwebenden  lang- 
muegseligen  spennigen  sachen  entzwûscben  euch  vnd  euwern  vnruewigen  burgern 
den  Finigern,  deszglich  von  wegen  derselben  von  den  fiinff  catholischen  orlleni 
zugesanten  schribens  zuuerhalten  haben  môchten,  verstanden  weren  zwar  gutl- 
willig  gewesen  jnen  glich  angendigs  mit  antwort  dariiber  zubegegnen,  wan  wir 
anderer  vnserer  statt  obligenden  geschefften  halben  doran  nit  verhindert  worden 
weren,  derwegen  wir  euch  bitten  Ihundt  vns  den  verzug  zu  vngultem  nit  vfTzu- 
nemmen,  vnd  isl  zuuorderst  disere  zwûschen  euch  vnd  den  Finigern  lang  hallende  spân 
vnd  miszhell  inn  treuwen  vnd  von  herlzen  leydt,  môchten  nichts  liebers  wûnschen, 
dan  das  jr  dermalen  eins  derselbigen  zu  ruwen  vnd  end  khommen  môchten  :  diewil 
aber  sembhchs  noch  bisz  zu  diser  zeit  (wie  gern  wir  es  doch  gesechen  vnd  aile 
mittel  an  vns  nit  erwinden  hetten  lossen)  nit  erlangt  werden  môgen,  muessen  jr  es 
dem  allmechtigen  gott  vnd  der  lieben  zeit  heimstellen,  der  wûrdet  es  noch  zuer- 
wiinschtem  endt  wol  vnd  gluckhlich  vszfueren  werden. 

So  vil  nun  die  sach  inn  deren  jr  vnsers  rahts  begeren,  belangen  thut,  achten 
wir  jr  euch  euwerm  wysen  verstandt  noch  selbs  zurahlen  haben  vnd  wiissen  : 
damit  aber  jr  vns  nit  allein  inn  diserm,  sonder  vil  mehrerm  euch  zu  wilfaren  vnd 
eydtgnossische  dienst  vnd  hebe  zuerwysen  geneigt  sein  spûren.  sehe  vns  fiir 
rahtsam  an  jr  hetten  vff  jetzt  hallender  jarrechnung  zu  Baden  euwer  statt  frey- 
heiten,  priuilegien,  gebruch  vnd  satzungen  gemeinen  eydtgnossen  inn  originalj 
fiirgelegt,  vnd  daruff  begert  euch,  luth  bej  euwer  handen  habenden  schins  vnd 
abscheidls,  bej  denselben  verpliben  zulossen,  vnd  darob  handt  zuhaben  etc.  :  zwyfelt 
vns  nit  sie  vnser  lieb  eydtgnossen  werden   euch   bey   denselben   bliben  lossen,  vnd 


1586  521 

die  Finiger  (wie  aiich  vnsere  rahlsbollen  dahin  absendent  inn  befclch  haben  werden) 
zur  obedienlz  vnd  geborsame  wysen  :  wo  abcr  nit  vnd  sie  vnser  ejdtgnosscn  eucb 
vnd  die  Finiger  nachmols  in  guette  zuuerglichen  trachten,  zyt  vnd  malstatt  inn 
euwer  slalt  beslimmen  vnd  ansetzen ,  auch  jnen  Finigem  vmb  ein  frey  sicher 
gleil  anballen  wurden,  were  euch  zurabten  jr  hellen  dasselbig,  inn  betracbtung  das 
dannocht  die  sirenge  der  rulbe  nit  glicb  fùrzuneramen,  nit  abgescblagen,  sonder 
mit  gnugsamer  protestation  das  solches  euwern  priuilegien,  satzungcn,  slattuten 
vnd  ordnungen  inn  das  khiinflig  ohnuachtheilig,  vnd  den  fûnff  catholischen  orten, 
oder  aber  gemeinen  eydtgnossen  zu  ebren  vnd  gefallen  beschecbe,  angenommen, 
vnd  jnen  Finigern  ein  sicher  gleit  gegeben,  môcbten  ir  hardurch  mit  mehrer 
freûndtlicbkeit  vnd  glûmpfs  der  obgemelten  langenlhaltenen  muehseligen  sacben 
entlediget,  auch  euwer  vnd  vnser  lieb  eydtgnossen  von  den  funff  ortten  widerumben 
versuent  werden. 

Das  haben  wir  euch  vff  beschechen  anwerben  hiemit  gutter  eydtgnossischer 
wolmeynung,  doch  euwer  besser  bedencken  vorbehalten,  zuerkhennen  zugeben  nit 
vnderlossen  wollen,  neben  dem  erbieten  wo  wir  oder  vnsere  macbtpotten  inn  diser 
oder  andern  sacben  was  freûndtlichs,  fruchtbarliches  vnd  euch  angenemmes  vsz- 
richten  khônnen  oder  môgen,  das  dasselbig  an  vnserm  miiglichen  flysz  nit  erwùnden 
solle,  mitt  hûlff  gottes  der  euch  vnd  vns  inn  sinem  seligen  schûrm  vnd  segen 
erballen  wôlle. 

Datum  den  xj'*"  junij  anno  etc.  Ixxxvj. 

Vlrich  Schultheisz,  burgermeister  vnd  der  raht 
der  stalt  Basell. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Malhonse.) 


2507.  Le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  font  part  à  leurs   envoyés  à   la  diète  de  Bade,        1586. 
Herre  Hoffmann  et  Jacques  Schcen,  d'un  grave  incident  qui  vient  de  se  produire.  —  La  veiBe,  à  6  heures      17  juin. 

soir,  deux  députés  des  catUoyis  catlidiques,  le  landamman  Tanner,   dUri,  et  le  trésorier  de  Schicitz, 

rerU  leur  entrée  à  Mulhouse  à  la  tête  de  douze  chevaux.   Leur  cortège  marchait  en  bon  ordre,   deux 

tétons  en  tête,  et  ce  ne  fut  pas   sans  surprise  que  le  conseil  et  la   bourgeoisie  reconnurent  parmi  les 

ivants   les  deux  Fininger  et  leurs  parents  de  Baie;   une   voiture   suspendue,   où   se  prélassait  le 

Schreckenfuchs,  fermait  la  marche  :  tout  le  monde  put  remarquer  Tair  de  cUfi  de  ces  gens.  Les  deux 

Uputés  ayant  demandé  à  parler  au  bourgmestre-régeni,  ce  magistrat  s'empressa  de  se  rendre  à  ThôtéHerie 

cerf,  oit  ils  étaient   descendus;  il  était  accompagné  du  greffier,  de  Bodclphe  Ehrsam  et  d'Etienne 

lammer.  Les  députés  leur  annoncèrent  qu'ils  avaient  une  communication  à  faire  à  la  bourgeoisie,  et  les 

■ièrent  de  leur  en  fournir  les  moyens.  Le  lendemain,  le  greffier  et  Hammer  retournèrent  auprès  éPeux, 

les  convièrent  à  venir   s'entendre  en  personne  avec  le  conseil.    Mais   les   deux  envoyés  s'y  refusèrent: 

avaient  fait  part,  la  veiHe,  de  Totjet  de  leur  mission,  et  avaient  Tordre  formel  de  ne  s'en  ouvrir  gue 

mt  la  commune,  (\joutant  toutefois  qu'il  s'agissait  de  leur  commune  alliance,  dont  Us  apportaient  les 

struments.   Mais  le  conseil  ne  voulut  rien  entendre  à  cette  proposition,  qu'il  jugeait  contraire  à  tous 

précédents  et,  pour  punir  les  deux  Fininger  et  le  docteur  de  leur  insolence,  il  donna  Tordre  à  ses 

jents,  renforcés  de  36  bourgeois,  de  les  arrêter   dans   leur   hôtellerie.  —   Voilà  les   faits  tels  gt^Hs  se 

passés,  et  on  en  informe  les  députés,  pour  qu'ils  puissent  en  répondre  auprès  de  la  diète. 

17  juin  1586. 

V.  .  6^ 


522  1586 

Den  ersamen  vnd  weysen  vnsern  lieben  mitrâthen,  mit  namen  Mr.  Peter  Hoff- 
man  vnd  Jacob  Schônen,  gesandten  vff  diser  yetziger  angonder  tagsleystung  zu 
Baden  in  Ergôuw  versampt,  zueanlwortlen. 

Vnsern  frûndtlichen  grues  zuuor,  ersame  besondere  vnd  gelhreiiwe  liebe  mit- 
râth,  ohne  allen  zweyffel  werden  jr,  nach  vnserra  gegebenem  beuelch,  die  bewisste 
sachen  damit  vergebenlicher  cossten  vermitlen,  zuuerrichten  fur  eûch  selbers  geneigl 
sein,  oneuonnôlten  euch  mit  weilerm  anmanen  zuberauehen  :  eiich  als  vnsern 
insonders  gethriiwen  lieben  mitrâthen,  khônden  wûr  aber  was  vns  gesterigen  vnd 
heûtligen  tags  durdi  zwen  gesanndten,  als  von  Vrj  vnd  Schwitz,  begegnet,  zuer 
pessern  nachrichtung  vnuerhalten  lassen,  dan  das  gesterigen  abendt  vmb  sechs  vren, 
angedeiite  zwen  hocheherendte  gesandten  mit  sampt  den  beden  Finigern,  auch 
jren  verwandten  von  Basell,  mit  vnegefarlichen  12  pferden,  in  ordenlicher  procesz, 
bey  vns  alhie  zu  Miilhusen  ingeritten,  vor  denen  jre  zwen  Basler  zu  fuess  ganngen 
vnd  zu  letst  der  D''  Schrecktenfuchs,  sampt  andern,  in  einem  hangenden  wagelin, 
mit  hôchslem  pracht  vnd  Irutz  ingereisst,  ab  wôlchem  disem  vnuersehenlichem  gewall 
(als  lichtlichen  zuerachten)  vnd  geyebter  hochmûetigkheith  wiir  vns,  zugleich  ein 
gemeine  burgerschafft,  uit  wenig  verwundert,  yedoch  habens  wiir  mûessen  lassen 
gescbehen. 

Dieweyl  dan  der  hoch  wyss  herr  landtamman  Tanner  von  Vrj,  der  ein,  ander 
aber  der  herr  seckellmeizter  von  Schwytz,  dess  herren  burgermeislers  so  bey  vus 
im  ampt  begert,  haben  wiir  zu  jnen  in  die  herberg  zum  hirtzen  den  bemelten 
burgermeister,  stattschribern,  Mr.  Ruedolff  Ersamen  vnd  Steffan  Hammern  abgeordnet, 
sie  in  jrem  fûrthrag  oder  begern  anzuhôren,  damahlen  jr  begern  das  wiir  jhnen 
innamen  der  siben  cathollischen  orten  vnd  Appencell  fiir  ein  gantze  burgerschafTt 
wolten  verholffen  sin,  vnd  die  inn  jrem  fiirthrag  anhoren  :  das  dan  biss  hûttigen 
tag  angestanden  vnd  abermalen  stattschribern  vnd  Hammern  zu  jnen  abgesandt, 
mit  disem  beuelch  sie  der  gesterigen  erclârung  zuerinnern,  vnd  danneben  zu  piten 
(wie  dan  solches  beschehen)  sie  wolten  sich  vmb  souiel  bemûehen,  allso  par  mit 
denen  vor  vns  sitzenden  raths  selbers  persônlichen  zuerscheinen  vnd  jren  beuelch 
oder  begeren  ôffnen  :  wôlches  sie  (vonwegen  sie  sich  gesterigen  obent  jres  beuelchs 
erlûttert)  allerdingen  abgeschlagen  vnd  fur  vns  nit  khommen  wollen,  mit  disem 
anhanng  das  sie  alleinig  beuelch  alhie  zu  Mulhusen  vor  gantzer  gemeindt  vnd 
burgerschafïl,  vnd  nit  vor  rath,  etwas  sachen  wôlches  auch  die  piint,  so  sie  bey 
jnen,  anthrefie  etc.,  vssrichten. 

Da  wiir  nun  ein  solches,  das  jr  begeren  wider  vnsere  freyheiten,  allten  gewon- 
heiten  vnd  gebrûchen,  vnd  das  sie  alleinig  fur  gantze  burgerschafTt  gethrungen, 
verstanden,  dise  anordnung  thon,  das  beede  Finiger,  sampt  dem  doctor,  vmb  jres 
bewisenen  grossen  hochmuets  vnd  stolltzes  willen  vsser  der  herberg,  mit  hilff 
36  burgern  genomen  vnd  noch  alhie  in  der  gefangenschafft  mit  grossem  ernst  vnd 
vleis  verhalten  werden  etc. 

Derowegen  an  eiich  vnser  friintlich  begeren  ein  solches  in  ail  anderer  fiir- 
fallendter  notturft  in  gedechtnuss  zu  hallten,  auch  in  diserer  niiwer  vnuersehenlicher 


1586  523 

rùrgefallener  hanodlung  (so  es  die  notluriïl  erfordert)  das  vlissigsts  zu  handlen, 
vnd  an  eûwerem  vleiss  vnd  ernnst  nitzit  ermanglen  lassen,  es  cosste  glich  was  es 
immer  wôlle,  so  wûr  eûch  bey  zeigerD  alleinig  disem  darumben  abgesaDdten  slalt 
leuflers  polten,  zuer  pessern  nachrichlung  anmelden  solleii,  vnd  dabey  nach  gele- 
genlicher  zit  vnd  so  eûch  sonslen  fiirgefallen,  deren  schriflllicher  antworl  envarilende. 
Dalum  den  17^*"  junij,  stylo  antiquo,  anno  etc.  86. 

Burgermeister  vnd  ralh  der  slalt  Mûlhusen. 

Original  en  papier,  traces  de  sceaa  en  cire  verte.  (Archives  de  Malhoose.) 


2508.  AppretMttt  que  les  Fininger,  qui  avaient  accompagné  à  Mulhtmse  Us  envoyés  des  sept  can-        1586. 
tons,  tenaient  d'être  arrêtes,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  mandent  à  leurs  bons  a$nis  et  eonfé-      18  jain. 
dérês  qu'ils  ont  agi  en  cette  circonstance  avec  trop  de  précipitation,  alors  qt^Hs  devaient  présenter  leur 
justification  à  la  diète  actueUement  réunie  à  Bade  ;  pour  ne  pas  exaspérer  davantage  les  sept  cantons, 

ils  les  supplient  et  leur  conseillent  de  rendre  immédiatement  la  liberté  à  leurs  prisonniers  ;  sinon,  Us  les 
engagent  à  ne  pas  les  mettre  en  jugement  avant  éP avoir  de  nouvelles  informations. 
18  juin  1586. 

Den  frommen  ersamen  wysen,  vnsern  insonders  guten  freûnden  vnd  geireùwen 
lieben  eidtgnossen,  dem  burgermeister  vnd  rahl  zu  Mûlhusen. 

Vnser  freûndtlich  willig  diensl  vnd  was  wir  liebs  vnd  gulz  vermôgenl  zuuor. 
Frommen  ersamen  wysen  besonders  gut  freùndt  vnd  getreûw  lieb  eidtgnoszen, 
wir  werden  berichlet  wie  das  jr  kurtzuerschiner  tagen  die  Fûninger,  welche  mit  der 
7  orllen  abgesandten  rahtzpotten  bey  eûch  gewesen,  gefengkhlichen  einziechen 
haben  laszen,  vnd  wol  so  baldt  etwas  thâtllichs  mit  jnen  furzenemmen  bedacht  sein 
môchlen  :  wann  nun  dem  also,  bedunckht  vnsz  nit  wenig  mit  jnen  geeillet  vnd 
gegochet  ze  sein,  angesechen  jr  vflF  jetziger  tagleistung  vor  gemeinen  eidtgnossen 
^eûwer  veranlwortlung  zelhun  willens. 

Démit   nun   disz   fûrnemmen   nit   mehr  verbilterung  bey  den  7  ortten  bringen 

llhatte,  were  vnser  eidtgnoszsisch  treûwhertzig   pitten,  begeren  vnd  rahten  an  eûch, 

jr  wôllendt  sie  die  Fûninger  wider   ledig  laszen  vnd  vff  freyem  fuosz  an  jr  gewar- 

[same  slellen  ;  so  aber  disz  begeren  nit  statt  bey  eûch  haben,  doch  nûtzit  thâtllichs 

)isz  vff  weiltern  bescheidt  mit  jnen  fûrnemmen  thûegen  :   das   sindl  wir  vmb  eûch 

reûndilich  zebeschulden  gutwillig. 

Dalum  den  18  junij  anno  1586. 

Vlrich  Schullheisz,  burgermeister  vnd  der  rahl 
der  slalt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2509.  En  se  référant  à  la  lettre  que  la  ville  leur  avait  adressée  la  veille  et  dont  Q  reprend  le  récit       lôge. 
sotnmaire  de  Tentrée  des  envoyés  catholiques  et  de  Tarrestation  des  Fininger,  le  grenier  Osée  SdulUnger     19  jxùn. 
mande  aux  conseillers  Pierre  Hoffmann  et  Jacques  Schotn,  de  la  part  de  leurs  commettatUs,  de  ne  pas 
remettre  à  la  diète  de  Bade  le  mémoire  dont  Us  sont  porteurs,  et  où   Von  propose  de  déférer  à  six 


I 


524  1586 

amiables  compositeurs  l'arrangement  des  difficultés;   comme  on  n'est  pas  disposé  à  les  relâcher,  il  n'y  a 
plus  lieu  de  donner  suite  à  une  proposition  à  laquelle  la  partie  adverse  ne   pourrait  se  prêter  qu'à  la 
condition  de  recouvrer  la  liberté. 
19  juin  1586. 

Den  fromen  fûrsichtigen  vnd  weysen  herren  Peler  Ilofman  vnd  Jacob  Schônen, 
bede  desz  raths  der  stalt  Mfilhusen,  minen  insonders  giinsligen  lieben  herren  zu 
antworten,  Ober  Baden. 

From  fûrsichtig  vnd  wyss,  insonders  gûnslig  lieb  herren,  denselbigen  sigen 
mine  guelwillige  dienst  zuuor, 

Was  vnser  gnedig  herren  vnd  obern  eiich  geslerigen  tags  schriflllichen  berichlet, 
werden  jr  ohne  allen  zweyfel  desselbigen  inhalts  verslanden  haben  etc.  :  vnd 
ob  glichwol  vnser  gnedig  herren  sich  gegen  den  siben  chatollischen  orten,  sampl 
Appenzell,  keines  andern  dan  das  sie  vnserm  hieuorigen  gegen  den  fûnff  orten 
beschehenem  anerbieten,  vff  diserer  yetzigen  halUender  lagsleysstung  vnserer  eiich 
iibergebener  verschlossener  schrifftlicher  anlworts  erclârung  mit  gedult  erwartet 
haben,  versehen,  dieweyl  sie  aber  verschienen  dondersstag  zuenacht  alhie  mehr  dan 
staltlich  gnueg,  sampl  beden  Finigern  vnd  jren  verwantlen  ingerilten,  der  doctor  aber 
in  einem  hangenden  wagen  mil  sonderm  stoltz  vnd  hochmueth  gefahren,  darab  dan 
vnsere  burger  (als  jr  leichllichen  zuerachten)  gross  missfallens  gehapl,  der  ein  diss, 
der  ander  einanders  geredl,  vmb  wôlcher  vrsachen  dann  vnser  gnedig  herren,  da  man 
gespiirth  vnd  erfahren  das  selbige  gesandten  keins  wegs  vor  rath  sich  erzeigen 
wolleu,  vilmûnder  elwas  fruchlbarlichs  mit  jnen  vss  zurichten  sein  werde,  als  jr 
dan  dessen  in  jûngstem  schriben  etwas  vssfûerlichers  berichlet  sindl,  gelrungen 
worden  zu  jnen  greiffen  zulassen. 

Dieweyl  sich  dan  vnser  gnedig  herren  vnd  obern  in  dem  eûch  zugestellten 
versiglelen  schriben  nachmahlen  der  giieten  anerbolten,  mit  disem  anhang  das  nit 
alleinig  jr  innammen  der  slatt  Miilhusen  drey  eherliche  herren  vsser  der  eidtgnos- 
schafît  vnd  die  Finiger  glicher  geslalten  so  viel  erpitlen  vnd  ansprechen  sollen, 
wôlche  demnach  die  zitl  vnd  malstalt  geen  Basell  oder  Liechlstall  zuernennen  wol 
wissen  werden,  vnnd  aber  ein  solches  den  Finigern  (weil  sie  vf  dissmaln  in  ver- 
hafftung  ligen,  vnd  deren  keins  wegs  mehr  leichllich  erledigel)  nit  miigHchen  ist  : 
derowegen  vnserer  herren  vnd  obern  will  vnd  meinung  were,  das  jr  das  jhenig 
eiich  zugestelll  schriben  vor  gemeinen  herren  gesandten  loblicher  eidlgnosschaflTt 
dissmalen  vss  diserer  vrsachen  nit  eingeben  :  namblichen  dieweil  vielleicht  das 
mehr  mâchle  mit  sich  pringen,  das  vnsere  herren  vnd  obern,  deren  gegebener  ant- 
worl  nach,  damil  die  Finiger  die  jrige  drey  schidtherren  zu  glicher weys  erpitlen 
kôndlen,  also  par  widerumb  ledig  geben  sollen,  walches  dann  beschwerlich  gesche- 
hen,  sonder  also  par  mit  denen  eûch  zugestellten  schrifflen  eûch  widerumben  vfF 
den  weg  (doch  in  alwegen  mil  guelem  zitlichem  rath,  vor  wissen  vnd  bewilligung 
der  euangelischen  sletlen)  der  heimet  zu  machen  :  wolte  ich  eûch  in  grosser  eyl, 
vss  hoch  ernstlichem  beuelch  vnd  geheiss  vnserer  gnedigen  herren  vnd  obern 
vnuermeldet   lassen,  versehen  sich    auch   gedacht  vnser   gnedig  herren   vnd  obern 


1586  S2S 

pegen  euch  keines  andern  dan  das  jr  aile  sachen  mil  hôchslem  vleis  vnd  ernsi 
vssrichlen  werden,  wie  jr  dan  das  zu  Ihuen  wol  wissen  :  vos  damil  aile  den  gnadea 
golles  ganlz  Irûwlich  befellendle. 

Dalum  den  19'«°  junij  anno  etc.  86. 

E.  yderzeit  diensl-  vnd  guelwilliger 

Oseas  Schillinger,  slallschriber  zu  Miilhuseo. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Malhoose.) 

2510.  Se  rendant  aux  instances  des  amis  et  parents,  îa  régence  â^EnaiAeim  aoOicite  le  bcmrgmestrt        1586. 
et  le  conseil  de  Mulhouse  en  faveur  du  Dr.  Oswaid  Schreckenfuchs,  qu'Os  ont  fait  arrêter  récewment;     29  juin. 
par  égard  pour  sa  science,  comtne  aussi  pour  ses  nuUades  c^Ensisheim,  dont  plusieurs  ont  joumeUement       N.  st. 
besoin  de  ses  conseils,  elle  les  prie,  sinon  de  le  mettre  en  liberté,  du  moins  de  se  relâcher  des  rigueurs 
de  la  captivité  et  de  le  traiter  conformément  à  sa  condition,  surtout  de  ne  rien  entreprendre  contre  lui  en 
dehors  des  voies  de  droit  et  de  ne  le  poursuivre  que  devant  la  juridiction  où  il  offre  d'ester  en  Justice, 
d'autant  plus  qu'il  est  venu  à  Mtdhouse,  non  dans  une  pensée  de  défi,  mais  en  la  compagnie  des  députés 
des  cantons  catholiques. 

Ensisheim,  29  juin  1586^. 

Den   ersamen  weysen,  vnsern  lieben  vnd  guelen  freûnden,  burgermeistern  vnd 
ralh  zue  MûUhausen. 

Vnser  freùndtlich  diensl  zueuor. 

Ersam  weysz  liebe  vnd   guete  freiindt,   es   haben  vns  desz  hochgelerlen  vnsers 

lieben  vnd  guelen  freunts  Oschwaldj  Schreckhenfuchsij,  der  medicin  doclors,  verwandl- 

oder  freiindlschaffl  alhie  furgebracht,  wie  jr  jne  doclor  Scbreckhenfuchsen  verschiener 

lagen  gefenckhlich  eingezogen,  vnd  in  harte  Ihurnshafftung  legen  lassen  etc.,  vnd 

darauffangerueffen  vnd  gebetten  juen  mit  fûrschrififlen  an  euch,  so  viel  ausz  gueler 

nachpaurschaffl   ersprieszlich   zuesein,   damit   er   doctor   Scbreckhenfuchsz  sollicher 

jefangenschaffl,    wa  nit  gahr  gelôdiget,  doch  leidenlich  vnd  seinem  slandt  gemesz 

jehalien,  auch  de  faclo  ausserhalb  rechtens,  dessen  er  an  gepûrenden  orlen  gewarlig, 

jegen  jme  nichts  fùrgenommen  werde. 

Dieweyl  wir  dann  nit  allein  jme  doclor  Schreckhenfucbsen,  seiner  kunsl  vnd 
îruembten  erfahrenheit,  auch  vieler  gelbonder  experimenlen  halber,  dernwegen  er 
;h  elliche  patienten  alhie  so  seines  ralhs  làglichs  bedûrfllig,  sonder  auch  gantzer 
îiner  ansehenlichen  freundtschafïTt,  so  vns  Iheyls  mit  dienslen  zuegethon,  vorderist 
^ol  gewogen,  haben  wir  jnen  die  gebellne  fïirschrifil  an  euch  zuertheylen,  vns  nit 
verweigern,  sonder  hiemit  geneigt  willig  erscheinen  wôllen,  innammen  der  fr.  dl. 
îrlzherlzog  Ferdinanden  zue  Osterreich  elc,  vnsers  gnedigislen  heirn,  euch  deranach 
lachpaurlich   ersuechend,   vnd  fur  vnsere  personen  freundi  vleissig  begerendi,   das 


1  Les  démarches  de  la  régence  d'Ensisheim  en  faveur  du  Dr.  Schreckenfuchs  ne  s'arrêtèrent  point  là.  Sous  la 

ite  du  19  juillet  (n.  st.),  elle  écrivit   une   seconde  fois  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  pour  accréditer 

luprès  d'eux  le  chancelier  des  Pays  antérieurs,   Dr.  Jacques  Holzapfel  et  le  procureur  caméral  Dr.  André  Harsch, 

Iqn'elle  chargeait  d'intercéder  directement  pour  le  prisonnier.    La  lettre  est  signée  de  Jean-Henri  de  Reinach,  de 

lean-Gaspar  Betz  et  de  Georges  Tyffér. 


526  1586 

jr  jiie  doctor  Schrecklienfuchsen ,  ausz  obaDgezognen  vnsz  zue  discr  furschrifft 
bewegenden  vrsachen,  sonderlicli  aucli  weyl  er,  wie  wir  berichi,  euch  nit  zuetrulz, 
sonder  auff  der  gesandten  beglaydten  in  die  stalt  khommen,  seiner  gefangenscbafll 
lôdig  vnd  seinem  slandt  gemesz  leidenlich  hallen,  auch  ausserhalb  ordenlich 
rechtens  dessen  er  an  geburenden  orthen  anerbietlich,  nichts  mit  der  tbat  ftir- 
nemmen,  vnd  also  jne  diser  vnser  nachpaurlichen  wolmeinenden  fiirschrifn.  wûrckhlich 
genûessen  lassen  wôllen,  damit  gedachte  freundtschafFl  vnd  er  speûren  môgen  disz 
vnsers  fûrbitt  schreibens  ersprieszlich  genossen  zuehaben  :  das  wôllen  auff  zuelra- 
gende  gelegenheit  wir  in  gieichen  vnd  mehrern  erwidern,  vnd  euch  aile  guete 
angeneme  nachpaurschafft  vnd  freundtwilligkheit  zu  erweisen  seyen  wir  >;rol  geneigl. 
Datum  Ensiszheim,  den  29^°"  juni  anno  etc.  Ixxxvj. 

Fr.  dt.  erlzhertzog  Ferdinanden  zue  Osterreich  etc.  slat- 
haller,  regenlen  vnd  râthe  in  obern  Elsasz. 

Hannes  Heinrich  von  Rynach. 
Jac^  Holtzapffel,  cantzler. 
Au  dos  est  écrit: 

1.  Mûllterung  der  gefengkhnuss. 

2.  Mil  ime  nit  ylen  oder  gohen,  weil  er  noch  ein  burger,   desz  vssgschlossen, 

3.  Mit  ime  zubesprachen. 

Original  en  papier  scellé  de  trois  cachets  en  cire  rouge.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1586.  2511.  Jacques   Schœn  et  Pierre  Hoffmann,  les  deux  envoyés   de  Mulhouse  à   Bade,   mandent   au 

20  juin,  bourgmestre  et  ait  conseil  que,  tout  en  éprouvant  de  la  satisfaction  en  apprenant  l'arrestation  des 
Fininger,  la  tournure  que  cet  incident  donne  à  V affaire,  ne  les  a  pas  moins  surpris,  attendu  que  les 
propositions  dont  ils  étaient  porteurs,  leur  faisaient  espérer  une  autre  issue.  Quoi  qu'il  en  soit,  dès  que 
le  messager  les  eut  mis  en  possession  de  la  lettre  de  leurs  commettants,  ils  la  communiquèrent  aux 
députés  de  Berne  et  de  Zurich,  qui  témoignèrent  un  vif  déplaisir  en  apprenant'  l'insolence  dont  les 
Fininger  avaient  fait  preuve;  mais  quant  à  donner  des  conseils,  ils  n'en  voulurent  rien  faire  avant  de 
s'être  concertés  avec  les  députés  des  autres  cantons  protestants.  A  l'arrivée  de  la  lettre  du  greffier,  le 
premier  mouvement  des  envoyés  fut  de  la  communiquer  également  aux  représentants  de  Zurich,  qui  com- 
prirent aussitôt  quHl  n'y  avait  plus  lieu  de  donner  suite  aux  ouvertures  relatives  à  la  nomination  des 
amiables  compositeurs,  et  engagèrent  les  envoyés  à  retourner  à  Midhouse  se  munir  de  nouvelles  instruc- 
tions, sinon  pour  la  présente  diète,  du  moins  pour  une  diète  subséquente.  Cependant  avant  de  partir, 
les  envoyés  de  Mulhouse  se  sont  décidés  à  attendre  encore  l'arrivée  des  députés  de  Schaffhouse.  —  Les 
parents  des  Fininger,  qui  ont  été  à  Mullwuse,  sont  présentement  à  Bade,  toujours  dans  la  compagnie 
de  Sébastien  zu  Bhein  et  du  landamman  Tanner,  d''Uri.  Messire  Sébastien,  assisté  du  Dr.  Betz,  sollicite 
au  sujet  de  ses  droits  de  juridiction;  on  a  prévenu  les  députés  de  Zurich  que  V instance  était  pendante 
devant  la  régence  d'Ensisheim,  et  que  la  ville  était  en  mesure  de  répondre  en  justice. 
20  juin  1586. 

Den  fromen   fûrsichligen   ehrsamen   vnd   wysen   burgermeister   vnd   ratht    der 
stalt  Mûlhusen,  vnseren  gnedigen  herren. 

From   fursichlig   ersam   gûnstig   vnd   wisz   gnedig    herren,    euch   seyen  vnsere 
friindtlichen  grîiss,  willige  diensl  vnd  ailes  gutz  zuuor  etc. 


1586  597 

Als  e.  e.  w.  durch  den  stattboUen  vns  ein  schriben  vber  antwurt  worden, 
haben  wir  dasselbig  mit  grossem  verwunderen  entpfangen,  dan  wir  trOsUicber 
zûversicht  gsin,  es  wurde  der  Finiger  bôse  saoh  durch  meioer  g.  herren  fiirge- 
■  schlagene  millel  beruewiget  sein  worden  :  diewill  dan  die  sachen  dermasscn 
beschaffen,  vnd  sy  ielzmall  von  wëgen  ires  hochmulz  in  gefangenschafll  sindl,  das 
lossen  wir  vns  woll  gefallen. 

Souil  dan  belangen  thut  was,  sidhar  wir  vsgerillen,  wir  verichlel  haben,  so  bald 
wir  ahm  frilag  verschinen  gon  Baden  komen,  haben  wir  vns  zu  den  herren  von 
Zurich  verfuegt  vnd  inen  vnserer  herren  diensl  vermeldel,  mil  bit  wellen  vns  in 
allen  sachen  behulffen  sein  etc.  :  welches  sy  vns  gutwillig  anerbotlen,  doch  so  syen 
noch  etlich  orl  nil  ahnkomen,  also  das  zu  besorgen  wir  werden  noch  in  eim  tag 
oder  4  nil  vill  vsrichlen,  also  haben  wir  mit  disem  bescheid  vor  gui  mûessen  han, 
vnd  zu  den  herren  von  Bern  wellen,  sindl  sy  auch  verrillen  gsin  etc. 

Vnd  als  dan  verschinen  sontags  vnser  statlbott  obgemelt  schriben  bringt,  so 
handt  wir  als  baldt  sollichs  den  herren  von  Zurich,  auch  den  gesanten  von  Bern 
fur  gelegl,  welches  inen  vbel  gefallen  das  die  Finiger  ein  sollichen  hochmut  erzeigt 
haben,  haben  \s'ir  sy  vmb  ratht  xnà  was  nun  fur  withers  zu  Ihun  flissig  gebetlen  : 
daruff  vns  von  den  herren  gesanlen  von  Zurich  anzeigt  worden,  wir  soUen 
noch  verzug  han  biss  die  euangelische  orl  zu  samen  komen,  als  dan  wellen 
sy  vns  iren  rathschlag  mit  theilen. 

Also  do  der  ander  boit  Hanss  Schmerber  kompt,  vnd  das  schriben  von  vnserm 
herren  stalschriber  bringt,  haben  glichfhals  wir  wider  by  vnseren  herren  vnd  eid- 
gnossen  von  Zurich  ralh  gsucht  :  also  bat  er  burgermeister  vnd  her  obman  Keller 
den  Achillem  zu  vns  in  die  herberg  geschickl,  vnd  vns  anzeigen  lossen  :  die^^-il 
die  Finiger  in  hafflung  seyen,  vnd  wir  sampl  inen,  lut  des  verschlossenen 
schribens,  welches  nit  vor  gemeinen  gsanten  in  komen,  sonder  die  von  Zurich 
habens  noch  hinder  inen  etc.,  vm  schidherren  bitten  soUen,  so  sy  es  ietz  mail  nil 
mûglich  etc.,  sy  wellen  aber  rathen  wir    sollen    heim    zu    rylen    vnd    die    sachen 

tnthers  berathschlagen,  auch  ein  andere  instruction,  sampt  anderen  gesanten,  will  die 
lerren  gesanten  noch  by  ein  ander  sindt,  abfertigen  etc.,  wo  aber  nil  mûglich,  vÉF 
in  andere  tagsleistung  instellen. 
So  haben  wir  vff  diss  vns  berathschlagt,  vnd  wellen  noch  mehr  verharren  biss 
die  von  SchafiFhusen  auch  komen,  vnd  vns  ir  gut  beduncken  milheilen,  oder  ver- 
schaffen  das  die  euangelische  ort  zu  samen  kômen  môchten  etc. 

Es  sindt  der  Finiger  frûndt,  so  auch  zu  Mûlhusen  gsin,  zu  Baden,  sindt  stelz  by 
J.  Baschian  vnd  by  dem  landaman  von  Vrj  Thanner,  sehen  vns  grusam  seltzam  ahn. 
Juncker  Baschian  ze  Rein  isl  auch  sontag  zu  abendt  komen,  sampt  dem  doctor 
Betz  vnd  anderen  :  wir  haben  aber  vns  gegen  den  herren  von  Zurich  erklert  das 
wir  in  vor  der  regierung  zu  Ensissheim  im  rechten  haben,  wan  das  selbig  erôr- 
tert,  werd  bescheidt  vnd  antwurt  ime  gnug  werden. 

Es  ist  Peter  Hoffman  gar  vbell  vff,  also  das  er  schier  gar  nil  vss  kompt,  der- 
halben  ich  woll  liden  môchl  das  wir  baldt  gefiirdert  wurden,  damit  er  heim  khem, 
dan  ich  sorg  es  werd  ein  langwirige  kranckheit  geben  ;  gott  bessers. 


528  1586 

Sollichs   ailes   haben    wir   e.  e.  w.    zuslellen    schriben,    vnd   e.    e.   w.  in   den 
schulz  vnd  schirm  gotles  aile  zeit  woU  befelhen  thund. 
Datura  in  jl,  den  20'^"  junij  anno  86. 
E.  e.  w.  dienslwillige 

Jacob  Schôn  vnd  Peler  Hoffman. 

Original  en  papier  scellé  du  cachet  de  Jacques  Schœn.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1586.  2512.  Jacques  Schœn  mande  à  ses  commettants,  le  bourgmestre  et   le  conseil  de  Mulhouse,  que,  le 

21  juin,  j'^'''  même,  après  le  départ  du  messager  porteur  de  sa  précédente  lettre,  les  confédérés  de  Zurich  ont 
fait  donner  à  Pierre  Hoffmann  et  à  lui  l'avis  de  partir  sur  l'heure  ;  ils  firent  aussitôt  seller  leurs  che- 
vaux et  allaient  se  mettre  en  route,  quand  un  sergent  de  la  ville  de  Bade  vint  les  somtner  de  demeurer, 
corps  et  biens.  Interrogé  sur  les  motifs  de  V arrêt  qu'on  mettait  sur  les  envoyés  de  MuUtouse,  il  répondit 
que  c'était  à  la  requête  de  Luterburger  et  d'un  autre  Bâlois,  comme  aussi  des  cinq  cantons,  pour  les 
obliger  à  répondre  à  leur  plainte.  Les  envoyés  appelèrent  MM.  de  Zurich  à  leurs  secours,  et  ils  en  obtinrent 
la  promesse  que,  pendant  que  les  cantons  catholiques  célébreraient,  le  lendemain,  la  fête  de  la  Visitation, 
les  cantons  protestants  se  réuniraient  pour  délibérer  sur  la  conduite  que  les  deux  envoyés  devaient  tenir. 
Mais  ils  protestèrent  qu'ils  n'avaient  pas  à  s'arrêter  à  la  défense  qui  leur  avait  été  faite,  ni  à  répondre 
en  justice  d'un  incident  arrivé  après  leur  départ  de  Mulhouse.  Cependant  ils  recommandent  à  leurs 
commettants,  de  la  part  de  MM.  de  Zurich,  de  ne  rien  entreprendre  contre  leurs  prisonniers;  et 
ils  ajoutent  que  l'audace  de  simples  bourgeois,  qui  font  arrêter  des  envoyés  au  cours  de  leur  mission,  a 
beaucoup  froissé  les  députés  de  Baie.  Ils  attendront  cependant  les  résolutions  des  cantons  protestants; 
ils  viennent  d'être  touchés  d''une  nouvelle  défense  de  partir  de  la  part  des  cinq  cantons,  quoique  l'état 
de  santé  de  Pierre  Hoffmann  rende  son  retour  à  Mulhouse  bien  nécessaire. 
Mardi,  21  juin  1586. 

Denn  fromen  fursichligen  ersaraen  vnd  wysen  herren  burgermeisler  vnd  ralh 
der  slalt  Miilhussen,  vnseren  gnedigen  herren  etc. 

From  fiirsichlig  ersam  vnd  wysz  gûnstig  gnedig  herren,  e.  ehr.  w.  seye  vnser 
frùnllich  vnd  gutwillige  dienst  zuuor,  vnd  konneu  e.  w.  nit  verhallen,  dan  als 
wir,  ielz  zinstag  den  21'""  junij,  Hanss  Schmerbern  mit  einem  schriben  abgeferligel, 
haben  vns  vnsere  eidgnossen  von  Zirich  gerathen  wir  soUen  stracks  heim  zu  ryten, 
welchem  ralht  wir  gern  gefolgt,  haben  desshalben  vnsere  ross  gesallet  vnd  veriten 
wellen  etc.,  so  kompt  als  bald  ein  stalbot  oder  weibel  von  Baden,  vnd  lost  vns 
aida  verbieten,  das  wir  weder  lib  noch  gut  verendern  sollen,  sonder  aida  verharren  ; 
doruff  ich  gsagt  :  vss  was  vrsach  ?  Er  an  zeigt  :  von  wegen  der  zweyen  herren 
von  Basel,  welches  der  ein  der  Luterburger,  vnd  auch  von  wegen  der  5  orten, 
denen  wir  vfF  ir  klag  antwurten  sollen. 

Diewil  dan  wir  vff  dissmal  nit  veryten  kônnen,  haben  wir  die  herren  von 
Zurich  vmb  hilfF  vnd  rath  angesucht,  ist  vns  der  bescheidt  worden  :  es  werden  die 
bàbstliche  ort  vff  morndrigen  tag,  was  raitwuchen,  nit  zusamen  komen,  dan  sy 
vnser  frouwen  tag  haben,  so  welle  er  sampt  anderen  euangelische  ort  zu  samen 
komen,  wellen  sy  diser  sachen  halben  handeln  vnd  vns  withers  rathen  wess  wir 
vns  verhalten  sollen  :  wir  haben  aber  inen  rundt  anzeigt,  wir  geben  vra  das  verbol 
nichts,    sonder    syen    von   keiser   vnd  kùnigen  priuilegiert,  also  das  wir  sins  seyen 


1586  629 

hinweg,  dan  wir  inen  weder  redl  noch  anlwurt  schuldig  ;  auch  haben  wir  oit 
befelch  von  vnseren  herren  vnd  oberen  dise  sach  zu  veranlwurten,  da  wir  docb, 
do  sollichs  beschehen,  nit  anheimiscb  sindl  gsin. 

Der  halben,  gûnslig  g.  berren,  ist  der  bcrren  von  Zurich  enllicber  will  vnd 
meinuDg  mit  inen  nilt  thetlichs  an  zufaben. 

Es  gfalt  auch  den  gesanlen  von  Basell  gar  vbel,  das  ire  burger  der  Luter- 
burger  vnd  der  ander  vns  aida  verhefflen  lossen,  dan  sy  syen  es  nit  beftiegt. 

Deshalb,  g.  herren,  mûessen  wir  noch  die  zeit  verharren,  biss  man  vns  von 
euangelischen  orten  rathen  wirt  etc.  :  sy  lauffen  sletz  den  gesanlen  nach  mit  bitt 
das  man  nit  mit  inen  ylen  welle  :  wir  haben  aber  gesagt,  vnsere  herren  werden 
mit  inen  nit  ylen,  sonder  vnser  zukunffl  erwarten. 

Wilhers,  g.  herren,  als  ich  diss  schreib,  so  kompt  wider  der  slat  knecht  vnd 
verbùlt  vns  wither,  in  namen  der  funff  orten,  das  wir  aida  nit  wichen  sollen  etc., 
wie  wohl  Peter  HofiFman  gar  vbel  vff,  vnd  ich  vermeint  er  soll  sich  vff  die  strass 
machen  damit  er  heim  khom  etc. 

Sollichs  hab  ich  in  yl  e.  e.  w.  zu  sollen  schriben,  damit  e.  w.  wisse  sich 
wither  zuuerhallten  etc.,  vnd  hie  mit  e.  e.  w.  in  schutz  vnd  schirm  gottes  aile 
zeit  befolhen. 

Datum  zinstag  den  21'®°  junij  anno  86. 

E.  e.  w.  Jacob  Schôn. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


2513.  Le  bourgmestre  et  Je  conseil  de  Baie  mandent  à  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  qu'après  leur       ld86. 
Jettre  du  18  juin,  ils  croyaient  pouvoir  compter  que  la  liberté  serait  rendue  aux  Fininger;  mais  Us     22  juin. 
viennent  d^apprendre  qu'U  n'en  est  rien,  et   que  leur  captivité  est  même  des  plus  dures,  nonobstant  la 
chaleur  de  la  saison;  sur  les  instances  des  parents  des  prisonniers,   Us  se  décident  à  demander  derechef 
^ieur  mise  en  liberté,  sinon  une  prison  plus  douce,  de  peur  que  par  des  rigueurs  trop  hâtives,  on  n'aUlume 
[«n  incendie  qu'il  serait  malaisé  d'éteindre. 
22  juin  1586. 

Den  fromen  ersamen   w}'sen,   vnsern  insonders  gulen  freûuden  vnd  getreûwen 
[lieben  eidtgnossen,  dem  burgermeister  vnd  raht  zu  Mûlhusen. 

Vnsern   freûndtlich  willig  dienst  vnd  was  vnr  liebs  vnd  gutz  vermôgen  zuuor. 

Frommen  ersamen  wysen  besonders  gut  freiindt  vnd  getreuw  lieb  eidtgnossen, 

wasz  maszen  wir  verschinen  sambstag  den  18  disz,  alsz  vnsz  der  Fûningem  gefangen- 

ischaffl  vnd  verhafflung  bej  eùch  zuwissen  gemacht  worden,  freûndtlich  geschriben, 

der   sach   vnd  keiner  partey  zu   gut  eidtgnossisch  begert,  das  haben  jr  eùch  noch 

|wol  zuerinnera  :  nun  hetlen  wir  vnsz  keiner  abschlegigen  antwort  versechen,  sonder 

getrôstet  jr  vnsz  zugefallen  vnd  der  sach  zum  besten,  ermelte  Fûninger  \s-iderumben 

jvf  freyen  sichern  fusz  gestell  vnd  ledig  gelaszen  hetlen. 

Alsz  aber  heûttigs  tags  jr  der  Fûningem  verwandten  vnsere  burger  vor  vnnsz 
erschinen,   clagent   fûrbracht   wie   das  jre  freûndt    die   Fûninger  noch   zur  zeit   in 
V.  6" 


530  1586 

eûwer  verhafTlung  vnd  ganlz  harl  gelialten  werden,  mil  vndertlienigem  bitten  vnd 
begeren  wir  wolten  jnen  mit  freûndtlicher  fûrschrifft  an  eiich,  damit  sie  enlweders 
ledig  gelaszen,  oder  aber  bej  diser  heiszen  zeit  jnen  die  harte  gefangenschafïl  gemil- 
tert  werden  moclile,  ersprieszlich  zusein,  welches  jr  bitten  wir  jnen  nit  abschlachen 
wollen  :  vnd  langt  hieruff  an  eûch  nachmals  vnser  freûndt-  vnd  eidtgnossisch  begeren, 
ir  wollendt  der  sach  zum  besten  gedochte  Fiininger  der  gefangenscbafft  ledig  laszen, 
oder  aber  dieselbig  jnen  miltern,  damit  vsz  fiirnemender  ylender  slrenge  gegen 
jnen  Fiininger  nit  etwan  ein  feûr  angezundet,  das  leichtlich  nit  zuerlôschen. 

Das  wôllent  hiemit  bedenckhen,  von  vnsz  disz  begeren  in  bestera,  alszdan  das 
warlich  in  eidlgnossischer  guter  meynung  beschicht,  verstohn  vnd  vffnemmen,  vnd 
vnnsz  mit  wilfohriger  antwort  schrifïllichen  begegnen  :  das  begerent  wir  vmb  eiich 
hinwider  eidtgnossisch  zubeschulden. 

Datum  den  22.  junij,  anno  etc.  86. 

Vlrich  Schultheisz,  burgermeister  vnd  der  raht 
der  statt  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1586.  2514.  Extrait  du  récès  de  la  diète  de  la  confédération,  réunie,  le  23  juin  1586,  à  Bade,  pour  la 

22  juin,  reddition  annuelle  des  comptes.  —  A  la  prière  de  Jacques  et  de  MatJiias  Fininger  et  du  Dr.  Schrechen- 
fuchs,  les  sept  cantons  catlwliques  et  celui  d'Appenzell  avaient  député  à  MulJwuse  le  landamman  Tanner 
et  le  trésorier  Bùhler.  Ceux-ci  rapportent  que  ces  trois  personnes  ont  été  arrêtées  à  Mulhouse  en  leur 
présence,  que,  malgré  Uur  qualité  de  député,  on  a  tourné  les  armes  même  contre  eux,  qu'ils  ont  été 
traités  avec  hauteur,  qu'on  a  refusé  de  les  mettre  en  rapport  avec  Vassemblée  des  bourgeois.  De  leur 
côté,  les  parents  des  trois  prisonniers  portent  plainte  et  réclament  les  bons  officies  des  cantons.  Mis  en 
demeure  de  les  rélâcher,  Mulhouse  répond  par  un  refus.  —  Comme  les  représentants  des  huit  cantons 
en  question  n'ont  pas  prévu  le  mauvais  accueil  fait  à  leurs  envoyés,  ni  le  refus  du  conseil,  ils  admettent 
l'affaire  ad  référendum:  ce  sera  à  leurs  commettants  à  en  décider;  ils  ajoutent  qu'ils  avaient  cru  que 
les  gens  de  Mullwuse  sauraient  mieux  remplir  leurs  devoirs  de  confédérés.  —  Là-dessus  les  députés  des 
cinq  autres  cantons  offrent  de  s'entremettre  encore  une  fois  pour  obtenir  la  mise  en  liberté  des  prison- 
niers: leur  proprosition  est  acceptée. 

Die   Eidgenôssischen  Abschiede  von  1556  bis  1586  (Bern,  1861.  in-4),  N"  744,  p.  946,  t. 


1586.  2515.  Le  bourgmestre  et   le  conseil  de  Mulhouse  communiquetit  aux  députés  de  la  ville  de  Zurich 

26  juin,  la  dépêche  qu'ils  ont  reçue  des  sept  cantons,  au  sujet  de  l'arrestation  des  deux  frères  Fininger  et  du 
Dr.  Schreckenfuchs.  Us  déclarent  que  la  ville  eût  été  tout  disposée  à  un  arrangement  amiable;  mais 
l'arrogance  et  le  faste  de  ses  adversaires  avaient  outré  la  bourgeoisie,  et  c'est  pour  lui  donner  satisfac- 
tion qu'on  dût  les  jeter  en  prison  :  quant  à  Vassertion  des  sept  cantons,  que  leurs  detix  envoyés  avaient 
pour  mission  de  sHnterposer  à  Vamiable  entre  les  parties,  le  bourgmestre  et  le  conseil  affirment  n'avoir 
pas  eu  connaissance  d'une  intention  de  ce  genre,  attendu  que  les  envoyés  ne  voulaient  s'en  ouvrir,  non 
devant  eux,  mais  devant  la  commune;  cependant  s'ils  avaient  eu  à  faire  à  des  représentants  de  l'un  et 
de  Vautre  culte,  ils  ne  se  seraient  certainement  pas  refusés,  sous  certaines  réserves,  à  leur  soumettre  à 
Vamiable  leur  démêlé  avec  les  Fininger.  Quoi  qu'il  en  soit,  il  n'est  plus  possible  aujourd'hui  de  leur 
rendre  la  liberté,  sans  se  compromettre  aux  yeux  de  la  bourgeoisie,  sans  encourir  son  mépris;  cependant 
on  ne  prendra  pas  de  décision  à  Végard    des  prisonniers  avant  le  retour  de  plusieurs   conseillers, 


1586  ^^ 

que  leurs  affaires  retiennent  à  la  foire  de  Strasbourg.  En  terminant,  lê  bomrgmtÊêrt  H  U  eimteil  primd 
les  députés  de  Zurich  de  donner  connaissance  de  cette  lettre  aux  sept  cank»$,  p<mr  $ervir  de  réponse  à 
leur  dépêche. 

26  juin  1566. 

Den  hochgeachten  edlen  erenueslen  froramen  fûrsichligen  vnnd  wisen  berrn 
N.  N.  von  der  loblichen  stalt  Zirich  abgeordnele  ratls  gesanten  vf  ielziger  halltendler 
jarrechnung  zu  Baden  in  Ergeûw  versambt,  vDseren  gunstigen  berren,  gueten 
friinden  vnnd  gelriiwen  lieben  eydtgnossen. 

Hocbgeacbt  edel  erenuest  from  fùrsichlig  vnnd  wisz,  insonders  gûnnslig  herren, 
guele  friindt  vnnd  getriiwen  lieben  eydtgnossen,  denselbigen  sigen  vnsere  geflissene 
gutwillige  dienst  yderzit  pessles  vlis  vnnd  vermôgens  zubeuor. 

Was  vnns  von  den  siben  orten  loblicher  eydtgnosscbaffl,  ails  vnnsern 
insonders  gunsligen  hocberenden  berren,  guetlen  frunden  vnnd  gelrûwen  lieben 
eydtgnossen  bej  vnseren  gesannten  zugescbriben  worden,  das  ailes  baben  sich 
e.  g.  wt.  vnnd  gstn.  vss  biebeyligendter  abschriffl  zubericbten. 

Wann   nun    wûer  nit  lieberers  dan  das  vnns  in  bieuoriger  anerbolener  gùele 
vnnd   angestelller,    auch    begerter   malstat,    so    wûr    geen    Basel   oder  Liecbtslall 
ernambset,   gewilfart   worden  gesehen  môgen,   sicb   die   sacben  aber   sid  baro  mit 
den  Finigern  vnd  doclor  Schreckhdenfucbsen  also  gelegenlicben  vonwegen  des  gewall- 
tigen  erzeigten  bocbmuts,  stolltz  vnnd  prachls  (ab  wôlcbem  vnsere  gemeine  burger- 
scbafft  ganntz  bôcblicben  erziirnedt)  das  wûr  zu  jnen  griffen  vnd  in  gefanngenscbafll 
legen  lassen  zugetragen  :    vnnd   glicbwol  in   empfanngenem  scbriben  anfangs   ails 
wann   die   beede   berren   gesannten   von   Vrj   vnnd   Scbwilz,    ails  vnsere  insonders 
gûnstige  bocbebrendte  liebe  berren,  guete  frûndt  vnd  gelrûwen  lieben  eydtgnossen, 
zwischeu   vnns  vnd  bemelltem  vnserem  ingezogenem  gegeulheil  etwas  in  der  gûeten 
zubanndlen  begert  betten,  verstanndten  wùrt,    baben  wûr  vnns  das  damablen  der 
gûetlicben  vnnderhandlung  weder  gedacbt  nocb   mit  einicbem  wort  zured  worden, 
|it  zuerinderen,  dann  das  dargegen  dero  befelch  vor  ganntzer  geraeindl  vnd  burger- 
"schaffl  (vnnd  nit  vor  vnns  sitzendten  ratts,  als  wie  wûr  begert)  vsszuricblen,  alleinig 
desswegen    abgeordnet    sigendt,    zubericbten  :     so    aber    von    euangeliscben    vnnd 
catholischen  orten  in  glicher  anzal  alhie  erscbinen,  vnd  etwas  in  der  gûeten  beeden- 
theilen  zu  gueltem  zuuor  vnd  ebe  sie  in  verhafiFlung  gelegt  worden,  zubandlen  sich 
anerboten,   betten   wûr   vnns  denselbigen  zu  eheren  vnnd  gefallen,  auch  vnserem 
bieuorigen  scbrifftlichen  anerbieten  nacb,  gutwillig,  docb  mit   sonderem  vorbehallt, 
finden   lassen  :    diewil  dan   dise  drej  personen  ietzt  zemablen  in  gueter  gewarsamj 
seindt,   will  derowegen  sie  also  scblechtlicben  widerumben  vf  freyen  sicheren  fuess 
zeslellen   (wie  verstendige   lichtlichen  zuerachten)  vnns  hoch  bedenckblichen  falleo, 
"wôlches   auch   vnsere  burger  nit   gut   heissen,  sonder  missfallens  darab  tragen,  zu 
dem  vns  zu  grôssesslem  spot  reicben  wûrde  :  ob  auch  glichwol  wûr  mit  jnen  nacb 
irem  verdienen  vf  mitel  zubandlen  gesinnet,  wissen  wûr  docb  vor  abgeloffenner  strassz- 
burger  messz  (weyl  deren  elliche  vsser  vnserem  mitel  selbige  jrer  gewerben  vnnd 
geûebendter   hanndtlhierung  halber)  darunder  in  zil   zehandlen  nocb  fnrzenemmen. 


I 


532  1586 

sonder  sie  bisz  nach  vssgang  slraszburgerischer  messz  in  gueter  gewarsamen  verwart 
zu  behallten  :  wôlches  dises  ailes  wiir  an  anfangs  wolgedacht  vnser  gnedig  gûnslig 
herren  vnnd  getruw  lieb  eydtgnossen  der  siben  orten  loblicher  eydtgnosschafTt  (so  wur 
wissen  vsz  dem  empfangenen  schriben  abnemmen  oder  version  mogen,  in  wôlcber 
nammen  solch  vns  vberschickt  scbriben  an  vns  bescheen)  zupesserer  nachrichtung 
khommen  vnnd  gelanngen  lassen  :  derowegen  e.  ersam  wt.  vnd  gunsten  wûr  mit 
disem  schriben  vmb  berichts  willen,  ein  solches  in  vnserem  nammen  vnns  zu 
sonderem  giinstigen  willen  vnd  gefallen  furzezeigen  wissen,  bemueben  sollen  vnd 
miessen  :  dargegen  denselbigen  angenemme  gefellige  eydtgnossiscbe  dienst  zuerwysen 
seindt  wiir  die  tag  vnsers  lebens  so  vrbielig  so  willig  vnd  bereith,  e.  er.  w.  vnnd 
gst.  hiemit  gôltlicben  gnaden  vnd  vns  denen  zu  gunsten  yderzeit  gantz  triiwlich 
befehlendte. 

Datum  den  26*^"  junij  anno  etc.  86. 

E.  er.  wt.  vnd  gst.  gutwillige 

Burgermeister  vnd  rath  der  statt  Mûlhusen. 

Post  scripta. 

Insonders  gûnstig  herren  vnnd  vertruwte  liebe  eydtgnossen,  ist  vnnser  hochsle 
pit  die  ^wôllen  vnebeschwert  sin  vnnd  vnns  bej  brieffs  wisern  in  aller  geheimbd 
vnnd  in  vertruwter  wolmeinung,  sampt  den  anderen  euangelischen  stâtten  deren 
wisen  vnnd  gelrûwen  rallh  haruber  mit  zuertheylen,  was  wûr  vns  gegen  disen 
vnrûwigen  lûlen  den  Finigern,  auch  \y  Schreckhenfuchsen  wegen  des  vnerhôrten 
vsserssten  zugelegten  spot  vnnd  bons,  verklineren,  schmehen  vnnd  verachtens,  in 
allwegen  verhallten  sollen,  vnd  so  ein  solches  eûch  begegnet  e.  e.  wi.  sich  selbers 
verhûellten  :  seindt  wûr  dero  ratth  nachzukommen  vrbietig  :  sonst,  nach  inhallt  disz 
schribens,  wissen  wûr  vor  der  straszburger  messz  zu  diser  sachen  nûzit  zethon 
oder  sie  der  gefangenschafft  zu  erledigen. 

Actum  ut  in  Utteris. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1586.  2516.  Achille  Kerer,  l'orateur  de  Zurich,  accuse  réception  à  Osée  SchilUnger,  greffier  de  MulJwuse, 

29  juin,  des  dépêches  adressées  à  MM.  de  Zurich  et  à  lui,  et  qui  leur  ont  été  remises  V avant-veille  au  soir. 
Loin  de  blâmer  la  résolution  de  leurs  confédérés  de  Mulhouse,  les  députés  de  Zurich  n'ont  pu  que  louer 
hautement  leur  fermeté,  et  ceux  de  Berne,  de  Baie  et  de  SchaffJiouse,  à  qui  ils  en  ont  parlé,  le  lende- 
main, ne  les  désapprouvent  pas  non  plus.  Mais  la  diète  ayant  été,  le  jour  même,  sollicitée  de  faire 
mettre  les  prisonniers  en  liberté,  tous  les  autres  cantons,  sauf  Glaris,  se  prononcèrent  contre  Mulhome, 
en  déclarant  qu'ils  cesseraient  toute  relation  avec  lui;  la  proposition  a  été  admise  ad  référendum  dans 
le  récès.  Cependant  la  diète  ne  s''opposa  pas  à  ce  que  les  cinq  cantons  intervinssent  pour  leur  propre 
compte;  ils  auraient  préféré,  pour  leur  part,  qu'on  eût  député  à  Mulhouse  des  représentants  de  la  confé- 
dération entière.  Quoi  qu'il  en  soit,  des  envoyés  des  cantons  protestants  se  rendront,  sous  huit  ou  dix 
jours  à  Mulhouse,  pour  essayer  d'accommoder  l'affaire;  d'ici  là  on  recommande  à  la  ville  de  traiter  les 
prisonniers  moins  durement.  Son  messager  pourra  répéter  les  provocations  dont  il  a  été  Vobjet.  Le 
greffier  provincial  prétend  n^être  pas  en  défaut.,  et  soutient  qu'il  a  écrit  au  nom  de  tous  les  cantons, 


I 


1586  533 

ce  dont  la  copie  des  Fininger  fait  foi;  il  faut  conserver  avec  »oin  Vorigmaif  pd  prmnt  le  contraire. 
Les  parent»  des  Fininger  avaient  amené  avec  eux  un  avocat  de  Baie  ;  maiê  pumd  OM  feut  mm  au 
courant  de  V affaire,  il  renonça  à  la  poursuivre;  cependant  û  a  remis  à  son  adresse  une  lettre  munie  de 
six  cachets,  d'Ensisheim  sans  doute,  en  faveur  du  Dr.  Sckreckenfuchs.  Après  le  départ  des  députés  de 
Mulhouse,  messire  S^MStien  zu  Bhein  a  comparu  devant  la  diète,  pour  dewumder  que  la  viUe  s^amu^ 
geât  à  Vamiable  arec  lui,  sinon  qu'elle  lui  réponde  en  justice  devant  la  régence  <f  Jgmirtww.  Voratemr 
de  Zurich  lui  a  fait  observer  qu'en  le  rencontrant  à  Bade,  les  envoyés  de  Mulhouse  fCmeaieid  fa»  fu  »» 
douter  qu'il  sollicitait  contre  leurs  commettants,  sans  les  avoir  fait  citer  et  mhne  sans  leur  en  avoir 
fait  la  moindre  ouverture;  même  s'ils  étaient  encore  là,  tout  ce  qu'Os  pourraient  lui  dire,  t^est  qu'il 
n'avait  à  s'en  prendre  qu'à  lui-même  et  à  ses  méchants  propos,  de  ce  que  ses  démêlés  avec  Mulhouse 
n'aient  pas  été  accommodés  à  Vamiable. 
Bade,  29  juin  1586. 


Dem  eerenveslen  fursichtigen  vnnd  weisen  herrn  Oseas  Schillinger,  slall- 
schriber  zu  Mùllhusen,  minem  gûnstigen  lieben  herrn  zuhanden,  Mûllhusen. 

Min  grùtz  vnnd  diensl,  sampt  was  ich  eeren,  liebs  vnnd  gutts  vcrmage,  sige 
ûch  jederzeit  zûuoran  bereilt. 

Erenvester  fïirsichliger  vnnd  weiser,  insonnders  eerender  gûnsliger  lieber  herr 
slaltschreiber,  ùwer  bott  mit  den  brieffen  an  miner  g.  hrn.  von  Zurich  gesanllen 
vnd  an  mich,  ist  vorgestern  môntags  zù  abend  zu  mir  kommen  vnnd  mir  dieselben 
ûberliffert,  welche  ich  zur  stund  bemeltten  hrn.  gesanlten  auch  zugstellt  hab  :  ails 
die  nun  vsz  denselben  iiwer  mannlich  fiimemen  vnnd  emstliche  intention  gnugsam 
vermerckt,  habend  sy  die  selben  nitt  improbieren  vnnd  schellten,  sonnder  vil  mehr 
an  ûch  loben  vnnd  rumen  mùssen  :  doch  haben  sy  vff  gestrigen  tag  mit  niemandem 
anndrem ,  dann  mit  den  hrn.  gesandten  von  Bern,  Basel  vnnd  Schaffusen  daruon 
comuniciert  vnnd  red  gehaltten,  welche  vast  durchvsz  mit  jnen  consenlieren. 

Aber  vff  huit  sind   der  Finingern  verwandten    abermal  fïir  m.  g.  hrn.  die  13 

orlt  kherlt ,   aucb    zwen   andere  wegen   des   D,  Schreckenfux ,  vnnd  vmb  derselben 

erledigung  vsz  gfangenschafft  angehaltten,  vff  das  sich  im  rhatt  ein  ernslliche  dis- 

jutation  erhept,  vnnd  Glaris  nebend  den  vier  euangelischen  ortten  gem  das  besl 

jethon  :  aber  by  den  vberigen  acht  ortten  gantz  nûtt  zuerheben  gsin,  sonnder  sy 

l^wôllind   nul    mehr  mitt  ùch   Mùllhuseren  zuschaffen   haben ,   in  summa  aile  frûnt- 

;hafft  vffgsagt  etc.  :   sind  gar  hôn ,  habents  in  die   abscheidt  gnomen,  wôllindts 

ren  hem  vnnd  oberen  heimb  bringen,   was  jnen  mit   ûch  vnnd  vwem  gesandten 

îgegnet  vnnd  sich  vemer  beratschiagen ,  doch  obermeltten   funff  orlten  heimbge- 

îtzl,  ob  sy   sich   der  sachen  vnnderwinden  wollind  vnnd  bottschaffl  zu   ûch  hinab 

îhicken,  sy   wollind  nût  thun ,   dann  obvermeltte  funff  ort  gem  gesehen  das  man 

ron  gmeiner  13  ortten  wegen  ein  frûntlichen  ritt  zû  ûch  gen  Mûllhusen  thon  hette. 

Also  versich  ich  mich  das  ongefahr  von  dato  uber  viij  oder  x  tag  vfis  lengst 
von  bemeltten  vier  euangehschen  stàtten,  vnnd  auch  Glaris,  gesandten  zu  ûch  gulter 
frûntlicher  eidtgnosischer  meinung  kommen  werdind ,  vnnd  nach  gstaltsame  der 
sachen  vnnderston  darinnen  zuhandlen  :  es  befelchend  aber  mir  miner  g.  hrn. 
gesantlen,  fur  sich  selbsten  vnnd  wegen  der  gedachten  annderer  vier  ortten ,  ûch 
zeschriben,  dass  sy  fur  gult  anseche  das  ûwere  herren  den  gfangnen  die  gfangen- 


I 


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1586 


schafft  hellend  ettwas  gemilUerl,  vnnd  nûtdestminder  in  flissiger  verwarung 
behaltlen  vff  jre  ankunfTt,  werdend  vch  wol  zehalten  wûssen. 

Was  ûwerm  botlen  fur  tratzwort  begegnet,  wirt  er  selber  ûch  khônden  berich- 
ten  :  in  summa  es  wôllend  etllicb  drab  vrilzdântzig  werdeu. 

Der  landtschriber  allhie  will  gar  nilt  gefelll  haben,  sonder  im  namen  aller  orllen 
geschriben  haben,  wie  dann  der  Finingern  verwanllen  copej  wol  zugibt  :  da  wer- 
dend jr  iich  auch  zu  excusieren  haben,  behaltlen  das  schriben  wol  uff,  das  jrs, 
wanns  von  nôten,  vffzeleggen  habind. 

Der  Finingern  verwanllen  haben  Johann  Wetzeln  den  fûrsprechen  von  Basel 
mit  jnen  gebrachl,  der  ails  er  im  grund  des  handels  von  mir  vnnd  anndren  bericht 
worden,  will  er  mit  der  sach  fûrhin  nichts  mehr  zuschafFen  haben  :  hab  ein  schrei- 
ben  by  jm  gesehen  mit  vj  bittschieren,  soll  von  Ensisheim  komen  fur  den  Schrecken- 
fuxen,  welches  er  ingelegt  etc. 

Demnach  so  khan  ich  vch  nitt  verhaltlen  das  J''  Baschion  ze  Rein,  nach 
abscheiden  vwerer  gesandlen ,  auch  fiir  die  13  ortt  gekhert,  ich  vsz  rhatt  miner 
herren  auch  hinin  gslanden,  sin  furbringen  angehort,  vnnd  hatt  sin  erlangten 
abscheidt  verlesen  lassen  das  jr  von  Mulhusen  sollind  onverzogenlich  guttliche 
handlung  pflegen,  oder  aber  jme  des  rechten  vor  der  regierung  zù  Ensisheim  zesind, 
welchem  jr  nilt  nun  nitt  statl  thûgind,  sonnder  jme  erst  dartzu  in  dem  sinen  tralzind 
vnnd  frâfl3ind,  Irungelich  begerend  m.  g.  hrn.  die  eidgnosen  ûch  dahin  halten  wol- 
lind  demselben  nachzekommen  :  jtem  auch  klagt  wegen  des  zu  Illzach  anzognen 
spanns  etc.  :  daruff  ich  jme  disen  bscheidt  geben  :  es  habind  inné  die  hrn.  gesandlen 
von  Mullhusen  wol  allhie  gesehen,  mit  verwunderung  was  er  gutls  hie  schafTen  wollj, 
aber  villicht  in  f.  dht.  geschefFten  nebend  anndren  commissarien  des  zolls  handlung 
halben  hie  sige,  dann  jnen  nitt  zu  sinn  môgen  kommen  das  er  von  einer  stalt  Mull- 
husen wegen  hie  sige,  diewil  er  sy  nit  citierl,  sy  auch  sinet  halben  khein  instruc- 
tion habind ,  vnnd  bette  vermeint,  diewil  er  sollichs  vorhabens ,  er  bette  es  vffs 
wenigst  den  gsandten,  die  er  so  wol  ails  sy  inné  gesehen,  vor  geoffnet,  vnnd  wann 
sy  gleich  noch  hie  werend,  wurdend  sy  jme  kein  bscheidt  khonden  geben,  dann 
vilhcht  disen  :  das  er  selber  schuldig  daran  sige  das  vss  der  gûtigkheit  nichts 
worden ,  diewil  er  vnnderzwischen  die  von  Mullhusen  mit  scbmûtz  worten  vnnd 
zureden  angelastet,  darumb  sy  dann  geursachet  worden  jnne  vmb  sollichs  vor  der 
regierung  anzenemen  :  dasselbig  angefengt  recht  solle  er  vor  mit  jnen  vssmachen 
vnnd  zu  end  bringen,  werdend  sy  jme  ails  dann  vmb  sine  vberige  ansprachen  an 
geburenden  ortten  gebiirenden  bescheidt  geben. 

Hieruff  mins  behaltts  erlûtert,  das  er  das  angefangen  recht  solle  vssmachen, 
vnnd  so  die  von  Mullhusen  sins  anbringens  copias  begerend,  soUend  jnen  die 
werden  etc.  :  vnnd  ist  also  jetz  wie  vor. 

Das  hab  ich  ûch,  ails  minem  gunstigen  hrn,  vwer  erlichen  statt  zu  gultem, 
nitt  wôllen  [verhalten],  dann  wo  ich  derselben  ails  ein  klein  fueger  ettwas  zu  gutem 
dienen  khan,  bin  ich  willig  ûsserslem  minem  vermôgen  nach ,  vnnd  bitt  diss  min 
incorrect  schreiben,  so  in  der  eil  beschechen,  mir  im  besteu  vffzunemen,  auch  vwere 
mittherren  so  mich  khennend.  von  minetwegen  gantz  friintlich  zu  grûtzen  ,  wôllind 


158d  596 

ein  giill  hertz  haben  ,  oUen  vweren  missgûnsligen   zu   Icidl  :  sag  auch  Twern  hrn. 
diensllichen  danck  vmb  die  belonung  welche  mir  lui  Owers  zuschreibeDS  ordenlich 
worden  :  hiemil  golt  dem  allmechligen  zu  sinem  schutz  vnnd  schirm  befolchen. 
Datum  Baden  im  Ergow,  29  junij  anno  1586»*«". 
Vwer  jederzeil  dienslwilliger 

Achilles  Kherer,  burger  vnnd  redner  zu  Zurich. 

Original  en  papier,  cachet  en  cire  verte.  (ArchiTes  de  Mnlhonse.) 


2517.  Jean-Balthasar  Ruch  fait  part  au  greffier  Ogée  Schittinger  du  retour  du  procureur  Wetzd,        1586. 
avec  amassez  mauvaises  nouvelles  pour  U$  Fininger,  dont  les  parents  Wowt  quagi  rien  pu  obtenir  des     30  juin. 
sept  cantons,  en  dépit  de  leurs  instances  réitérées;  c'est  pour  cela  gu'«Z«  ont  rentwyé  Wetzd  à  Baie, 
tandis  queux-mêmes  vont  faire  une  tournée  chez  ceux  des  cantons  dont  les  envoifés  avaient  été  récem- 
ment à  Mulhouse.  Quant  aux  députés  de  Bâle,  ils  ne  sont  pas  encore  revenus  de  Bade. 

Bâle,  30  juin  1586. 

Dem   ernuesten   vnd  furnemen    hern   Oseas    Schillingern ,   slallschreybern  zu 
Mûlhaussen  etc.,  meynem  gunstigen  hern  vnd  frûnndt. 

Ernuester  furnemer  gônsliger  lieber  herr  stattschreyber ,  vss  guter  wolmeynung 
gegen  einer  slalt  Millhaussen  kann  ich  eûch  inn  verlrauwen  nil  verhallen,  das 
gesterigs  tags  der  Wetzel ,  welcher  ein  procuralor  zu  Basel  ist ,  aller  ersl  von 
Obern  Baden  komen,  vnd  hat  der  Fininger  weybem  kleyne  frefid  verkûndt,  dan  er 
sagt  :  ob  gleich  die  Lutterburger  bey  den  syben  orlen  ailes  ernsts  angehalten,  so 
haben  sie  doch  gar  schlechten  vnd  schier  gar  keinen  bescheid  bey  jnen  erlangen 
môgen  :  derwegen  bemelte  Lulerburger  verursachet  jnne  Wetzeln  wider  vff  Basel 
zu  ferligen,  vnd  seyend  gedachte  Lulerburger  von  Baden  inn  die  lânder  zu  den 
jesandlen  so  zu  Miilhussen  gewesl,  verritten  etc. 

Es  ist  warlich  ein  widerwertige   sach  ;  vnser  gesandle   sind   noch  nil  komen  : 
fall  sich  etwas  weyters  begibt ,    sol   es   euch  vnuerhallen  pleyben  :  das  hab  ich 
ich  bey  disem  alein  dorumb  gesandten  polen ,   inn  aller  eyl  nil  verhallen  wôllen. 
Datum  Basel,  den  letsten  junij  anno  etc.  86. 

E.  e.  d.  Hanns  Ballhasar  Ruch. 

Original  en  papier  avec  cachet  en  cire  verte.  (Archives  de  Molhoose.) 


2518.   Les   bourgmestres,  avoyers,  lomdamman   et  conseiBers  des  cantons  de  Zurich,  de  Berne,  de        1586, 

9,  de  Bâle  et  de  Sc^ffhouse  mamâent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse,  qu'Us  ont  un  vif  regret     2  joillef . 

Tirritation  dont  ils  sont  Tobjet  de  la  part  des  huit  autres  cantons,  par  suite  de  Taffaire  des  deux 

Tininger  et  du  Dr.  Schreckenfuchs,  qui  pourrait  leur  causer  de  grands  désagréments,  si  on  ne  s^g 

venait  pas  à  temps  pour  les  prévenir.  Dans  la  pensée  que  leur  intervention  pourrait  amener  un  aecom- 

t,  ils  se  décident  à  leur  envoyer  des  députés,  qui  arriveront  à  Mulhouse,  le  lundi  11  juillet;  en 

Jnt,  pour  éviter  de  donner  prise  à  Topinion,   Us  engagent  la  ville  à  adoucir  les  rigueurs  de  la 

ivité  de  ses  prisonniers.   Four  calmer  les  susceptibilités  des  huit  cantons.  Us  lui  conseillent  de  leur 

écrire  pour  s'excuser  de  navoir  pas  répondu  à  leur  lettre,  en  se  servant  à  peu  près  des 


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536  1586 

ments  que  dans  leur  missive   aux   députés  de  Zurich  à  Bade;  on  pourrait  y  ajouter  que  si  les  huit 
cantons  avaient  à  se  plaindre  de  Mulhouse,  ou  quelque  chose  à  en  prétendre,  le  bourgmestre  et  le  conseil 
étaient  prêts  à  leur  répondre  dans   les  formes  prévues  par  VaMiance.    Cette  justification  pourra  être 
envoyée  immédiatement,  ou  remise  jusqu'à  Varrivée  des  députés. 
2  juillet  1586. 

Den  frommen  fiirsichtigen  ersammen  wyszen  burgermeister  vnnd  ralh  der  stalt 
MûUhuszen,  vnnsern  insonders  gûten  frunden  vnnd  gethrûwen   lieben   eidtgnossen. 

Vnnser  frûnndtlich  willig  dienlst,  saraht  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  gûts  ver- 
môgend  zûuor. 

Fromm  fûrsichtig  ersamm  wysz,  insonders  gût  frûndt  vnnd  gelhrûw  lieb  eydt- 
gnossen,  wir  habent  mitt  sonderm  bedurren  vernommen,  wie  das  jr  der  langschwë- 
benden  handlung  halber,  ûwere  beide  burgere  die  Fyniger  vnnd  docter  Schrecken- 
fuchssen  betrëffende ,  inn  etwas  vnwillens  by  ûwern  vnnd  vnnsern  lieben  eydt- 
gnosszen  von  Lutzern,  Vrj,  Schwytz,  Vnderwalden,  Zug,  P'ryburg,  Sololhurn  vnnd 
Appenzell  standint,  vnnd  die  sachen  inmasszen  beschafïen ,  das  licbtlichen  etwas 
verdriesslichs  daber  eruolgen  môchte ,  dem  weger  mitt  zytlichem  rath  geweert  syn. 

So  dann  wir  zù  einem  sôllicben  vss  eydtgnôssiscber  vnnd  thriiwbertziger 
neigung  aile  gebiirliche  miigklicbe  befûrderung  anzûwenden  geneigt,  hatt  vnns  fur 
thûnlich  vnnd  (ob  gott  will)  fruchtbarlich  angesëhen,  vnns  durch  vnserer  vsschies- 
senden  rathsmittel  gsandten  gûtlicher  vereinbarung  vorstënder  stryttiger  handlung 
zevnderziehen ,  derwëgen  wir  etliche  vnnserer  rathsfrûnden  verordnet ,  die  werdent 
(geliebst  gott)  vff  sontag  den  10'^"  diss  louffenden  monats  julij,  abents  inn  der  statt 
Basell,  vnnd  volgenden  mentags  by  ûch  ankommen,  allen  mûgklichen  flyss  anzû- 
kheeren  vnnd  zebruchen,  ob  doch  ein  mal  die  mûygselige  handlung  zû  gebûrlicher 
ëndtschafft  gebracht  werden  moge  :  dessen  erlangung  wir  durch  vnnserer  gsandten 
vnderhandlung  gûte  hoffnung  tragend  vnnd  anzûhôren  erwiinschend,  jr  vnnd  andere 
dess  handels  gerûwiget  werdint,  vnnd  damitt  jr  by  jemmandem  einicher  ûbermës- 
siger  strënge  inmittels  verdacht  ald  beschreygt,  mochten  wir  l3''den  jr  den  beiden 
Fynigern  vnd  docter  Schreckenfuchssen  jr  gfangenschafft  vnnd  verstrickung  hier 
zwiischent  milterind,  die  mitt  sontster  gwûsser  versorgnus  wol  geschëchen  mag. 

Danëbent  will  sich  ouch  gebûren  zû  ableynung  allerleyg  gefassten  vnwillens, 
das  jr  iich  gëgen  den  siben  orten,  warumbe  jr  jnen  nitt  vfF  jr  schryben  widerumb 
géant wort,  schrifftlichen  entschuldigint,  mitt  erzellung  der  dartzu  bewëgenden  vrsa- 
chen,  wie  zum  theil  inn  tiwer  missif  an  vnnser  dero  von  Zurich  zû  Baden  gewëssnen 
gsandten  vermeldet  worden,  welliches  jr  mitt  meerenn  dientsthchen  grûnden  zethûnd 
wol  wûsszenn,  vnnd  mag  darby  wol  angehënckt  werden,  im  fâl  sy  an  uch  etwas 
zûsprëchen  oder  ab  ûch  was  zûklagen ,  das  sy  dasselbig  gëgen  ûch  mitt  dem  lieb- 
lichen  rëchten,  nach  vermôg  vnnd  inhalt  dess  pundts,  fûrnemmen  vnnd  verhandlen  : 
ob  aber  diss  schryben  vor  vnnserer  gsandten  by  ûch  obbeslimpter  ankhunfft  zûuer- 
fertigen,  oder  durch  ûch  bisz  zû  jrer  erschynung  inzûstellen  syn,  das  setzend  wir 
uwerm  gfallen  vnnd  gûtachten  heim,  inn  dem  vnnd  anderm  jr  uch  aller  gebûr  nach 
zehallten  verstëndig. 


» 


1586  537 

Zû  demselbigen  vnnd  aller  zimmender  billiche  wir  ûch  aile  gûte  erschiesslig- 
keit  zûerwyszen  geneigl  vnnd  eydlgnossischen  anerbielens  sind,  milt  hilf  dess 
allmëchtigen,  der  ûch  unnd  vnns  aile  inn  synem  guadenrychen  schinn  Irflwlichen 
bewaren  vnnd  erhalUen  welle. 

Datum  vnnd  inn  vnnser  aller  nammen  mitt  vnnser  dero  von  Zurich  secret 
insigel  verschlosszen,  den  2'*"  julij  anno  etc.  86. 

Burgenneistere,  schultheiss,  landtamman 
vnnd  ralh  Zurich,  Bern,  Glarusz,  Basell 
vnnd  Schafihuszen. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Halhonse.) 

2519.  Informés  que,  dès  leur  arrivée  à  Mulhouse,  les  deux  Fininger  et  le  Dr.  Schreckenfuchs  avaient       1586. 
éU  jetés  en  prison,  les  députés  des  sept  cantons  protestants  réunis  à  Bade  en  expriment  tous  leurs    3  joillei. 
regrets  au  bourgmestre  et  au  conseil;  Us  leur  rappellent  Vengagement  qu'ils  avaient  pris  de  toitmettre  la 
(xmtestation  à  un  tribunal  arbitral,  et  Us  les  invitent  en  conséquence  à  rendre  la  Uberti  à  leurs  prison- 
niers et  à  suspendre  toute  poursuite,  sauf  à  comparaître  avec  eux  à  Bade,  le  7  ou  le  8  du  mois,  pour 
qu'on  puisse  définitivement  accommoder  leur  différend. 

3  juillet  1586. 

Den  frommen  fUrsichtigen  ersammen  vnnd  wyszen  burgermeister  vnnd  ralh  der 
slalt  Mulhuszen,  vnsern  besonndern  gutlen  friinden  vnnd  getriiwen  lieben  eidt- 
gnossen. 

Vnnser  frundtlich  willig  dientst,  mit  erpiettung  aller  ehren ,  liebs  vnnd  guts 
zuuoran. 

Fromm  fursichlig  ersamm  wysz  insonnders  gutte  friindt  vnd  gelrûwe  liebe 
eidtgnossen,  demnach  wir  vnns  keins  andren  versechen  dann  das  nun  mer  von 
wegen  ûwer  burgern  der  Fyningern  jr  uch  gegen  jnen  hetten  giittlichen  ingelassen, 
so  werden  wir  doch  von  denn  herren  gsanndten  so  von  denn  siben  catholischen 
lortten  vnnd  Appenzell  hierzu  verordnet,  bericht  das  jr  die  beid  Fyninger,  sampt  dem 
herrn  doctor  Schreckenfuchsz,  vff  jrer  inn  iiwer  statt  ankunfiFl  (welliches  sy  sich  nit 
versechen)  gfengklichen  inzogen,  dasselbig  sy  vnns  nun  vff  diser  jetzthaltender  jar- 
rechnung  bericht,  darab  wir  nit  wenig  bedurens  empfangen. 

Vnnd  diewyl  jr  ûch  vff  vorgonnder  tagleistung  gegen  vnns,  innammen  vnnser 
herren  vnnd  obren,  des  frûndllichen  in  uwerm  schryben  entschlossen  ûch  gegen 
jnnen  den  Finingern  vnnd  auch  doctor  Schreckenfuchssen  (es  sige  glich  zu  Liecht- 
stall  oder  Bassel)  vff  ernambte  schinndmener  (sic)  in  der  sach  gûltlich  zehanndlen 
ingelassen,  so  gelangt  nochmaln  an  ûch,  als  vnnser  getrûw  lieb  eidtgnossen,  vnnser 
gantz  frundtlich  begerren ,  jr  wellent  nachmaln  so  guttwillig  sin  vnnd  gemelte 
Finiger,  sampt  dem  doctor  Schreckenfuchsz,  furderhch  vnnd  angendts  der  gefengknus 
erlassen,  vnnd  (wie  wir  vnns  gentzlichen  zu  ûch  getrôsten  vnnd  versechen)  nûtzit 
gegen  innen  thadtHchs  fûrnemmen,  vnnd  dann  zu  beidersydts,  vff  den  7  oder  S**" 
dis  monnats  nach  dem  nûwen  callender,  alhie  vor  vnns  zu  beidentheilen  (doch 
tiwern  habenden  fryheitten  vnnd  régalien  in  allweg  one  schaden)  satz  erwellen,  die 
V.  68 


538  1586 

dann  ûch  von  wegen  ûwer  spenigen  sachen  zuuertragen  vnnderston  werden:  sôlchs 
statt  vns  vmb  ûch  jederzyt  gannz  friindtlich  vnd  guttwillig  zubeschulden  vnd 
zuuerdienen,  ûch  hienebent  in  schierra  goltlicher  gnadeu  beuelchende. 

Datum  vnd  mit  des  edlen  ernuesten  vnnd  wyssen  vnnsers  besonnders  getrûwen 
lieben  lanndtuogts  zu  Baden  in  Ergôw  Hanns  Cunratb  Eschers,  des  raths  der  slatt 
Zurich  eignem  insigel,  innammen  vnnser  aller  verschlossen ,  denn  3'*"  julij  anno 
etc.  86. 

Von  stelt  vnnd  lannden  der  siben  ortten  vnnser 
eidtgnosschafft  rath  vnd  sandpotten,  diser  zyt 
vsz  beuelch  vnd  vollem  gewalt  vnser  aller 
herren  vnd  obren  vff  dem  tag  zu  Baden  in 
Ergôw  byeinandren  versampt. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1586.  25^0.  Wolffgang  Sattler,  bourgeois  de  Bâle,  rappelle  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse  le 

5  juillet,  ^nauvais  effet  produit  sur  les  cantons  catholiques  par  leur  refus  de  mettre  leurs  envoyés  en  rapport 
avec  la  plus  haute  autorité  communale,  par  l'arrestation  des  deux  Fininger  et  du  Dr.  Schreckenfuchs, 
au  mépris  des  immunités  dont  les  couvrait  la  présence  de  leurs  députés,  enfin  par  le  refus  des  délégués 
de  Mulhouse,  à  la  dernière  diète  de  Bade,  de  répondre  à  la  plainte  des  parents  des  Fininger  et  de 
donner  des  explications  ou  de  faire  des  excuses  touchant  les  procédés  violents  de  leurs  commettants. 
Pour  remédier  aux  mauvaises  dispositions  de  leurs  confédérés,  les  cinq  cantons  protestants  ont  décidé 
d''envoyer  des  députés  à  Mulhouse,  lesquels  s^ entremettront  pour  apaiser  et  calmer  les  cantons  catholiques, 
et,  quoique  la  ville  en  soit  déjà  avisée,  Wolfgang  Sattler  a  été  chargé  de  lui  en  faire  part  plus  spéciale- 
ment. H  ajoute  qu'il  eût  été  très  avantageux  de  tenir  les  prisonniers  moins  étroitement  resserrés;  mais 
comme  ils  se  sont  opiniâtres  à  n'accepter  aucun  adoucissement,  il  faut  leur  laisser  le  temps  de  revenir 
de  cet  entêtement. 

Bôde,  mardi  5  juillet  1586. 

Den  ehrnuesten  frommen  fursichtigen  ehrsamen  vnd  weysen  herren  burger- 
meister  vnd  rhadt  der  statt  Mûlhausen,  meinen  insonders  gônstigen  ehrenden  lieben 
herren  vnd  guotten  freunden. 

Ehrnuest  fromm  fûrsichtig  ehrsam  vnd  weysz,  eûch  seyen  mein  freûndtlich 
willig  dienst,  mit  erpiettung  aller  ehrn,  liebs  vnd  gûtts  zuuor. 

Insonders  gônstig  ehrendt  lieb  herren,  zu  was  groser  verachtung,  verdruss  vnd 
vnwillen  vnser  eidtgnoszen  von  den  siben  cathoHschen  ortten,  sampt  Appenzell, 
vfgenommen  dasz  e.  e.  w.  ire  der  gemeltten  ortten  abgesandten  nechermols  in  iren 
anbringen  vor  ewerem  hochsten  gewalt  nit  anhôren  wôllen ,  sonders  die  beyde 
Vininger,  sampt  D.  Oszwaldt  Schreckenfuchs,  mit  gewalt  vnd  erzuckter  waffen 
grimiglich  vsz  irem  schutz  vnd  schirm,  vber  ailes  ir  der  gesandten  eidtgnosisch 
freûntlich  abmahnen  vnd  zusprechen  genommen,  inzogen  vnd  in  schwere  gefangen- 
schafl  gelegt,  neben  der  geringen  freûndtschafft  so  ir  den  gemeltten  gsanten  im 
(ibrigen  sollen  erzeigt  vnd  bewiszen  haben ,  vnd  lettstlich  dasz  ir  vf  jetzgehaltner 
tagleislung  der  jarrechnung  zù  Baden  der  Vininger  verwanthen  vf  ir  clag,  vnan- 
gesehen   dasz  ewern  gesandten  widerumb   zuerschinen  tag  angesetzt  vnd  vferlegt. 


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vndt  in  gemein  was  eûch  doch  za  obuermeller  Tnfreûndllicheilt  verursacht  habe, 
khein  eiDichen  berichl  noch  entschuldiguog  gethon ,  noch  anlwort  geben  haben, 
deszen  ailes  werden  e.  e.  w.  in  gelegner  zeitt  gnugsamlich  bericht  werden. 

Wan  dan  die  herren  gsandten  der  4.  slelten,  sampt  Glanis,  gesecben  dasz  ansz 
sollichem  gefaszlen  widerwillen  baldl  ettwas  eruoigt  so  zu  groser  vnrûw  gemeiner 
loblicher  eidtgnoschaft  belle  gereichen  môgen,  hait  sy  fur  hocb  nolwendig  geacbl 
sich  vf  geuallen  irer  aller  herren  vndt  obren  in  dise  sacb  inzeschlacben,  vnd  nacb 
milllen  zelrachten  domit  (wo  anderst  jhenen  mûglich)  der  gefaszte  vnwillen  abkûlet, 
vnd  aile  sachen  in  der  gûlte  môchtenl  zerlegt  vnd  zô  guttem  endt  gericblett  werden, 
vnd  habent  daruf  verabscheidetl  das  vermeller  vier  slellen,  sampt  Glarus,  verordnelle 
rhadls  bollschafiFlen  vf  sonlag  kûnflig,  isl  den  10""  tag  july,  sich  albie  lu  Basel 
versamblen  vnd  volgendts  môntags  zu  euch  hinab  gehn  Mûlhusen  reillen  sollen, 
vnd  daselbst  verrichten  wie  e.  w.  dan,  geliebts  gott,  woll  vememmen  werden. 

Wiewol  niier  nun  nit  zweifelt  dan  das  vnser  lieb  eidtgnoszen  von  Zurich  eûch 
deszen  ailes  schonn  weittlâufiger  werden  bericht  haben,  so  hab  doch  e.  e.  w.  ich 
ein  sollichs  auch  vf  dero  begern  nit  verhalten  wôllen  :  hieneben  wer  zur  sacb  nit 
vndienstlich  gewesen,  so  den  gefangnen  die  gfengknus  were  gemillerl  worden: 
dieweil  sy  aber  sollichs  nit  anemmen  wôllen,  sonders  noch  jeder  zeitt  vf  jrem  alten 
slreitigen  kopf  beharren,  musz  man  inen  die  sacb  wol  zeiltig  werden  laszen  :  vnd 
bin  e.  e.  w.  zu  allen  freiindtlichen  miiglichen  dienslen  jederzeilt  gantz  wolgeneigt. 

lH  Dalum  zu  Basel,  zinstag  den  5'*°  july  anno  1586. 

*  E.  e.  weiszheitt 

Dienst  vnd  guttwilliger 

Wollffgang  Sattler,  burger  zu  Basell,  ssst. 

Onginal  en  papier,  traces  de  sceau  en  cire  verte.  (ArchiTes  de  MoUionse.) 

2521.   En  se  référant  aux  lettres  des  cantons  réunis  à  SoUure,  du  14  janvier,  à  Bade,  du  lé  man,        1586. 

à  Luceme,  du  7  mai,  et  aux  réponses  qu'Us  ont  faites  aux  deux  prewùère»,  le  bourgmestre  et  le  eoiueH    8  juillet. 

de  Mulhouse  mandent  à  MM.  des  cantons  catholiques  que,  si  leurs  envoyés  à  la  dernière  diète  de  Bade 

ne  leur  ont  pas  remis  le  mémoire  Justificatif  de  Mulhouse  dont  ils  étaient  porteurs^  cda  a  tenu  à  Tinter- 

rention  des  deux  députés  catholiques  et  à  T arrestation  des  deux  Fininger  et  dm  Dr.  Sdureekenfudu,  qu'ils 

racontent  de  nouveau  dans  le  plus  grand  détail,  avec  toutes  les  drconstamees  le»  fhu  propre$  à  justifier 

à  la  fois  leur  refus  de  laisser  les  envoyés  communiquer  avec  la  eomtHune,  et  les  mesures  prises  eombre 

leurs  bourgeois  rebelles.  Bs  expriment  leurs  regrets  de  ce  que,  nonobstant  toutes  les  imstamees,  les  emsojfés, 

prenant  cette  arrestation  pour  «n  affront  à  leur  personne,  soient  repartis  le  jour  letême.   Quoi  qu'il  en 

soit,  la  situation  est  aujourd'hui  changée,  et,  si  désirable  qu'il  eût  été  de  voir  cette  affaire  arrangée  à 

l'amiable,  il  v^est  plus  possible  avjourcChui  de  remettre  les  prisonniers  en  liberté;  tout  ce  que  la  viBe 

pouvait  faire,  éétait  de  leur  accorder  le  bénéfice  d'une  prison  de  femmes;  mais  teOe  est  leur  obstimeàiomf 

I       quUs  font  refusée.   Sans  doute  il  eut  été  bon  de  s'expliquer  immédiateanemt,  de  roMwycr  des  dqftMs  à 

[^^  diète  de  Bade,  pendant  qu'elle  était  encore  réunie;  mais  V absence  de  plusieurs  eornsetOers,  retenus  pat 

I^Brvr  commerce  à  la  foire  de  Strasbourg,  n'a  pas  permis  de  prendre  une  résolution  à  cet  égard,  et,  quaut 

^^^  F  intention  que  les  deux  envoyés  eatkoUques  auraient  eue  tTagir  comme  amiaUles  compositeurs  entre  les 

W^meux  parties,  le  bourgmestre  et  le  conseil  affirment  qt^Hs  n^en  ont  pas  eu  connaissanee.  Bs  conduent  en 

demandant  aux  cantons  de  leur  rendre  leurs  bonnes  grâces,  sinon  de  consentir  à  régler  leur  différend 

par  les  voies  de  droit  prescrites  par  leur  commune  àBiance. 

8  juillet  1586. 


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Den  hochgeachten  gestrengen  edlen  erenuesten  frommen  fûrsichtigen  wyscn 
herren  von  slâtt  vnd  lannden  alten  catholischen  ort  loblicher  eydtgnoszschafft ,  ails 
Lucern,  Vrj,  Schwytz,  Vnderwalden,  Zug,  Fryburg,  Soloihurn  vnnd  Appcnzell, 
vnseren  insonders  gnedigen  gûnstigen  hocherenden  herren,  guelen  friinden  vnd 
getrûwen  lieben  eydtgnossen. 


Hochgeacht  gestreng  edel  erenuesst  from  fûrsichtig  ersam  weys  insonders  gnedig 
gunstig  liochelierendt  lieb  herren,  guete  friindt  vnd  gelhrùw  lieb  eydtgnossen,  den- 
selbigen  sigen  vnsere  gevlissene  guetwillige  dienst  in  eidtgnossischer  liebe  vnd  wol 
meinung  yederzit  pesstes  vlis  zuuor  bereith. 

Was  e.  g.  si.  vnd  e.  wt.,  sampl  den  ûber  weintzigen  orten  loblicher  eidtgnos- 
schafit,  vns  vf  jûngst  zu  Sollothurn,  vnderm  dato  den  14"^"  januarij,  vnd  hernacher 
zu  Baden  in  Ergôuw  hieuoriger,  auch  zu  Lucern  gehaltenen  eidtgnossischen  ver- 
samlungen,  vom  H'""  marlij  vnd  7'«"  maij,  nuwen  callenders,  zugeschriben,  vnd  wûr 
dargegen  vns  in  zweyen  schriben,  deren  vnderschribenen  datiss  den  7'®°  februarij 
vnd  1'^"  dess  monats  maij,  stylo  antiquo,  ailes  nechst  verschienen,  widerumben 
beantwurtet;,  das  ailes  haben  sich  obwolgedacht  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  vss  hiebey 
ligender  abgeschrifft,  wôlche  mit  A.  notiert,  vnd  selbigen  gegeneinandern  einkhom- 
menen  vorbestimpten  wechssel  schrifften  nach  lengs  zuberichten,  dienstliches  vleiss 
vnd  gantz  eidtgnossisch  pitende,  solche  auch  hernach  ernambsets  mit  gnaden,  gunslen 
vnd  vmb  pessern  berichts  willen  vnuertrusslichen  ablôsendte  anzuhôren. 

Da  dan  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  in  dem  letsten  schriben,  das  wir  vns  entschlossen 
vf  nechst  abeflossener  jarrechnung  vf  das  vorbesagt  von  Lucern  vss  zuegeschickth 
scharpff,  yedoch  guelhertzig  eidtgnossisch  schriben,  vnsere  warhafTte  endtschuldigung 
zethuen,  vnd  nit  desster  weniger  vmb  einen  andern  gûetlichen  tag,  es  were  zu  glich 
geen  Basel  oder  Liechtstall,  anzehallten  vnd  zepitten,  mit  disem  anhanng  das  man 
doch  biss  vfT  beraelte  jarrechnung  vnserer  schlusserclârung  erwarten,  vnd  vns  vmb 
vnserer  vnrûewigen  burgern  vnd  schlechter  vrsachen  willen  nit  so  lichtlichen  vber- 
geben,  vnd  was  demselben  weiters  anhangt,  clârlichen  verstan  vnd  abnemmen  werden. 

Vnnd  ob  glichwol  wûr  vns,  vnserm  jetzt  gehàrten  anerbieten  nach,  mit  einer 
schrifTllichen  erclârung  neben  andern  begeren,  inhalt  beyligender  abgeschrifft  so  mit 
B.  signiert ,  verfasst  gemacht ,  vnd  damit  vnsere  gesandten  abgefertigt  vnd  vns 
sonsten  keines  andern  versehen,  so  tregt  es  sich  doch  vnuersehenlichen  zu,  das  an 
einem  donderstag,  \^ôlcher  was  nach  dem  alten  callender  der  l?'*"»  abgeloffenen 
monats  junij,  herr  landtamman  Tanner  von  Vrj,  sampt  dem  herren  seckelmeister 
von  Schwitz,  als  vnsere  gûnstige  hocheherendte  herren,  guete  frûndt  vnd  gethrùwen 
lieben  eidtgnossen,  alhie  bey  vns  in  gueter  ordnung  gegen  obent,  vnegefarlichen  vmb 
sechs  vren,  ingeritten,  wôlche  mit  jnen  vnsere  bede  vnrûewige  burger  vnd  dero 
frundtschafft  nachrittende  vnd  jre  zween  zu  fuess  vorgende,  vnd  daruf  doctor 
Schreckenfuchss  in  einem  suberen  wol  vssgepollierten  endtlehneten  vertecktem  gut- 
schen  wâgelin  gebracht,  vnd  also  angerûerter  vnser  gegentheil  die  Finiger  vnd  er 
doctor  mit  hôchstem  hochmuet,  stoltz  vnd  pracht  erschienen,  sie  drey  sich  auch  im 
abslanndt,   auch   sonsten  in  ander  weg,    noch   denselbigen   obent  vnd   zugleich  am 


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morgen,  so  spôttlichen  vnd  thrutzig  erzeigt,  das  ab  solchem  jrem  geyebten  vnd  bewi- 
senen  gewallt  meniglich  klin  gefallens  tragen  :  haben  doch  vff  obberûerter  beder 
herren  gesanndlen  friindllichvnd  eydlgnossisches  begeren,  wûr  noch  denselbigen  abent 
jre  drey  vsser  vnserm  mitlell,  sampl  dem  herren  burgermeisler  der  damalcn  noch 
im  ampt  ware,  dahin,  die  beyneben  dem  frûndllichen  eidtgnossischen  empfachen  mil 
guetem  willen  anzuhôren  vnd  jr  werbung  (weyl  wûr  ohne  das  eins  Iheils  anderer 
vnserer  stalt  geschefflen  halber  beyeinandern)  an  vns  glich  widerumben  hinder  sich 
zepringen,  abgefertiget  :  wôlcher  mûntlich  begeren  neben  anderm  ganz  eidtgnossi- 
schem  frûndtlichem  zierlichem  anerbieten,  das  sie  von  jren  herren  vnd  obern,  vnd 
also  der  siben  alten  cathollischen  orten,  sampt  Apenzell,  etwas  alhie  vor  gantzer 
gemeindt  vnd  burgerschaffl  in  beuelch  fûrzepringen  vnd  vss  zerichten  abgeordnel, 
mit  pitt  vnd  beger  man  wolte  jnen  ein  solches,  es  geschehe  dann  vf  momdrigen 
oder  anderm  tags,  zulassen. 

Wan  wûr  nun  dises  anlangen  gnuegsamen  berichts  empfanngen,  vnd  das  solches 
wider  vnsere  aile  herkomen,  gebrûch  vnd  yebungen  vorhin  niemalen  beschehen,  vil 
mûnder  begert  worden ,  vns  zuerindern  gewisst,  haben  wûr  auch  damahlen  ohneuor- 
wissen  vnserer  aller  vnd  also  eines  ganntzen  grossen  ralhs  vnsern  willen  dahin  zu 
geben  nit  in  gewallt  gehabt,  sonders  biss  vf  volgenden  morgen,  was  der  freytag, 
angestanden  vnd  verpleiben  :  vnd  als  wûr  aile  in  der  ordnnng  beyeinandern  versampt 
gewesen,  also  baldt  jre  zwen  von  vns  zu  anfangs  besaglen  beeden  hocheherenden 
herren  gesandten  geschickt,  sie  bede  dess  nâchligen  fûrpringens  vnd  daruf  em- 
pfangener  anlwort  zuerinnern,  vnd  wie  ietzt  zemalen  wûr  alleinig  sie  in  jrem  fûr- 
thrag  frûndtlich  vnnd  eydtgnossisch  anzuhôren  desswegen  beyeinandern ,  mit  beger 
das  sie  sich  vmb  so  viel  demûetigen  vnd  mit  den  selbigen  vnsern  zu  jnen  abgeord- 
neten  gesandten  fur  vns  sitzenden  raths  selbers  in  der  person  zekomen,  ohne 
beschwert  sein  wollten,  weren  wir  vrbittig  sie  in  jrem  fùrpringen  guetwilligchchen 
anzuhôren,  vnd  mit  gebûrender  eidtgnossischer  antwort  zubegegnen  :  ails  vns  nun 
kein  verweigerns  weder  in  gedanckhen  noch  gemûet  je  kommen,  ist  vns  doch,  wie 
sich  jrige  bey  handen  habende  instruction,  nit  dahien  das  sie  alleinig  fur  vns,  sonder 
vielmehr  fur  ganntze  gemeindt  vnd  burgerschaffl  aida  jrin  beuelch  vss  zurûchten 
khomen  vnd  verfûegen  sollen,  erstreckt  (wider  vnser  verhoffen)  zu  anlwort  erfolgt, 
mit  vermelden  das  wûr  doch  gesterigen  obendts  jres  beuelchs  gnucgsamblichen  ver- 
stendiget  sigendt,  zu  dem  so  threffe  es  eins  theils  die  pûndtnussen  an. 

Daruff  wûr  vns  entlichen  entschlossen  vnd  ofiftgedachten  herren  gesandten  weiters 
fùrpringen  lassen  vnd  verstendiget,  was  wûr  uns  vff  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.,  als  vnserer 
insonders  gnedigen  gûnstigen  herren,  gueten  frûnden  vnd  gethrùwen  Ueben  eidt- 
gnossen  der  fûnf  catholischen  orten  loblicher  eidtgnosschaflft  von  Lucern  vss  vor- 
stehendt  zuegeschickt  schriben  zuer  antwort  erclârt:  item,  wie  vnsere  gesandten  alsopar 
mit  allerhandt  zugestellen  vnd  beyhanden  habenden  schriben  vnd  brieffen  geen  Baden 
verritten  etc.  :  das  derowegen  vss  gehôrten  vrsachen,  auch  zuuor  vnd  ehe  sie  ab 
dem  tag  widerumben  heimb  zuhuss  kamen,  vnd  jhrer  verrichtung  relation  gethon, 
mil  jhnen  vns  dissmalen  witers  nit  inzelassen  wissen,  oder  ein  gantze  gemeindt  vnd 
burgerschafft  vnserm  alten  herkhomen  endtgegen  vnd  zuwider  zusammen  zugepieten  : 


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warinnen  aber  wur  jnen  sonsten  angeneme  gefâllige  willen  vnd  dienst  zuerzeigen 
wissen,  das  wur  solches  die  tag  vnsers  lebens,  glichwol  vnserm  geringen  vermôgen 
nach,  jha  auch  in  zulhragenden  fâlen  mit  darstreckung  libs,  guets  vnd  pluts  zuuer- 
schulden,  vnd  das  mit  der  that  zuerweysen  geneigt  sin  wollen  etc.  :  vnd  mit  disen 
vnd  andern  derglichen  reden  vnd  worten  darbey  verpliben,  vnd  bernacher  zu  vnserm 
gegentbeil  den  dreyen  vns  widerwertigen  vnriiewigen  personen,  vonwegen  jrens 
vnrecbtmessigen  fûrnemmens,  wesens  vnd  bandlens,  aucb  dess  ûsersten  vns  so 
scbrifït-  so  miindtlicben  zugelegten  spott  vnd  bons,  vnd  dess  ietzig  erzeigten  stollz 
vnd  hocbmuets  (fûrnemblichen  aber  weyl  die  berren  gesandten,  da  sic  die  mit  albaro 
rûttende  gebracbt,  das  kein  gewallt  oder  anders  an  sie  gelegt  noch  fûrgenommen 
werden  soll,  anfencklicben  weder  begert  nocb  gebetten)  gruffen,  vnd  sie  in  gefencknus, 
aida  sie  biss  vf  weitern  bescbeidt  nacb  erhalten  werden,  legen  lassen. 

Vnd  ist  vns  zwar  deren  den  unserigen  von  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  one  lang  ange- 
riiempter  vnd  erwisener  eheren  vnd  eidtgnossischer  geleisster  geselschafften  (deren 
wiir  vns  vormalen  gantz  hôcblicben  bedanckben  tbundt)  nit  bôchters  vnnd  scbmertz- 
licbers  dan  der  kleinen  erzeigten  frûndtscbafften  so  wiir  bingegen  den  beeden  berren 
eberendten  gesannten  erwisen,  nocb  bescbwerbcbers  angelegen,  wôlcbes  aber  alleinig 
durcb  verbinderung  vnserer  vnriiewigen  burgern  vnd  jren  beystândern  (als  ein  yeder 
verstendiger  abzenemmen)  zue  dem  ofFt  beriierte  beede  berren  gesandten,  vff  ernst- 
licbes  anballten  vnd  piten  vnsers  lieben  mitratbs  vnd  alten  burgermeisters ,  den- 
selbigen  tag  vnd  fûrobin  lenger  nit  mehr  verpliben,  nacb  iiber  dieselbe  nacht  albie 
witers  verbarren  wollen,  vnd  sonster  keinem  menlscben  vff  der  welt  (das  wiir  mit 
gott  bezûgen)  weder  zu  tbrutz,  nacbtbeill  nocb  vercleinerung  (als  wie  wiir  wol 
geziigen  werden  môcbten)  bescbeben,  fiir  wâlcben  disen  verdacbt  wiir  ganntz  eidt- 
gnossiscb  vnd  dienstlicben  vns  vss  angezogenen  vrsacben  fiir  endtscbuldiget  zuballten 
gepetten  baben  wollen. 

So  wûrt  aucb,  gnedig  giinstig  berren,  guete  friindt  vnd  getbriiw  lieb  eidtgnossen, 
vns  durcb  vnsere  gesandten,  die  den  tag  oder  die  jarrecbnung  zu  Obern  Baden  in 
vnserm  nammen  besuecbt,  ein  verscblossen  scbriben,  daruon  e.  g.  st.  vnd  e.  wt. 
biemit  glicbergestallten  glaubwiirdige  copias,  so  mit  G.  bezeicbnet,  zu  empfacben 
iibergeben,  wôlcbes,  nacb  dem  wiirs  erôffneth  vnd  den  inbalt  ablôsendte  verstannden, 
am  vnderscbriben  nit  gnuegsamblicben ,  an  wôlcbe  siben  ort  (dieweyl  die  nit 
benambset  waren)  wiir  vnser  verantwortung  vnd  endtschuldigung  dess  nit  erscbinens 
tbuen  sôlten  (als  wie  wiir  ererst  vor  wenig  tagen  eiiserlichen  verstendiget  sindt)  version 
kônnen  etc.  :  pilten  derowegen  off  wolberiert  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  gantz  dienstlicben, 
vns  dess  orts,  wegen  vnserer  vnwissenbeit  vnd  langen  verzugs,  zu  vngnaden  nit 
vfzenemmen,  oder  ein  solcbes  im  vnguetem  zuuermercken. 

Geben  demnacb  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  vf  erst  gedacbt  scbriben  in  warbeith 
zuuernemmen,  das  wiir  nunmehr  in  diser  langwirigen  mûesebligen  arbeitsamen 
Finigeriscben  sacben  nit  liebers  dan  das  vns  in  bieuoriger  anerbottener  giiete, 
angestelter  vnd  begerter  malstatt  gewilfart  worden,  gescben  môgen,  die  sacben  sicb 
aber  sidbaro  mit  vnserm  gegentbeil  obgebôrtermassen ,  da  wiir  docb  villieber  das 
der  vssganng  dess  tags,  vnserer  angezogener  letster  erclârung  vnd  begeren  nach , 


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erwartet  worden  were ,  gedulden  môgen ,  allso  zuthragen ,  will  vns  doch  sie  also 
schlechtlichen  widerumben  vf  freyen  sichern  fuess  zustellen,  hochbedcncklicheD  fallen, 
wolches  auch  vnsere  burger  nit  guetheissen,  sonder  missfallens  darab  Ihragen,  zu 
dem  vns  zu  grôslem  spot  reichen  wurde,  e.  g.  st.  vnd  e.  wl.  aber  alleinig  zu  ge- 
fallen  haben  wur  jnen  solche  gefangenschafll  zu  millern  begert,  dariiber  sie  auch 
alsopalt  barusser  zenemmen  vnd  in  ein  wiber  gefangenschafft  zulegen  beuelcb  geben  : 
wôlcbe  dise  vnsere  begnadigung  sie  keinswegs  annemmen,  sonder  vermeldet  wie  sic 
beyeinandem  an  disem  cri  verpliben  wollen,  vnnd  also  nacbmahlen,  wie  zuuor,  all- 
wegen  vff  jren  stettigen  kôpffen  verharren. 

Vnd  ob  glichwol  wûr  fiir  vnsere  personen  vnsere  gesandten  mehr  dann  mit 
guetem  willen  widerumben  vff  nachwehrende  jarrecbnung  mit  beuelcb  abgeordnet, 
so  haben  sicb  doch  deren  etliche  vsser  vnserm  mittel  in  Slrassburger  mass,  jrer 
gewerben  vnd  geyebender  handtierungen  nach,  ails  jârlich  zweymalen  von  jnen 
beschicht,  begeben,  vnd  nach  zuer  zeit  nit  wider  anheimbsch  khomen,  also  das 
vns  damahlen,  auch  sidtharo  etwas  ferrers  in  diser  labiryntischen  sachen  fur  zue- 
nemmen  oder  zehandlen  vnmiiglichen  gewesen,  mûessen  damit  derselben  ankunfll 
vnd  andern  gelegenheilen  erwarten. 

Das  aber  auch  in  bemellem  empfangenem  schriben  glich  anfangs,  als  wan  die 
beide  herren  gesandten  von  Vrj  vnd  Schwitz,  als  vnsere  hocheherendte  gûnstige 
herren,  guele  friindt  vnd  getreûwe  lieben  eidtgnossen,  zwischen  vns  vnd  bemeltem 
vnserm  ingezogenen  gegentheil  etwas  in  der  gûeten  zu  handlen,  sich  anerbotten  vnd 
begert  hetten,  verstanden  wùrth  ,  haben  wûr  uns,  das  jhemahlen  derselben  zured 
oder  gedacht  worden  (wiewol  wûr  niemanden  weder  mit  worten  noch  wercken  wôUen 
angetasstet  haben,  vns  dessen  hiemit  protestierende)  nit  zuerinnern:  so  aber  jheman- 
den  vnder  jnen  der  guetlichen  vnderhandlung  damolen  begert,  wûr  vns  denselbigen 
zu  eheren,  auch  vnserm  hieuorigen  schrifftlichen  anerbûeten  nach  gutwillig  fUnden 
lassen. 

Dieweil  dan,  gnedig  gûnstig  herren,  guete  frûndt  vnd  gethrûwen  lieben  eidt- 
gnossen, wûr,  als  wan  bey  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  von  wegen  diser  Finiger  vnd  doctor 
Schreckenfuchsen  in  grosse  vngnad  khomen  vnd  gefallen  sin  soUten,  verstendigt 
seindt,  derowegen  so  ist  an  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  vnser  hochvleissiges  dieustUch  vnd 
eidtgnossisch  pilten,  die  wollen,  nach  allen  abgelesenen  zugeschickten  beyuerwarten 
schrifi^en,  die  gelegenheit  vnd  gestaltsame  dess  handels,  deren  hochweysen  verstandt 
nach,  hertzHchen  beduren  vnd  aile  vmbslandt  vernûnfniglich  besehen  vnd  betrachten, 
werden  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  vnser  vnschuldt  vnd  verdacht  dohin  wir  gebracht  sin 
môchten,  lichtlichen  griffen  vnd  erkhennen,  vnd  vnns  darûber  in  dero  vngnaden 
lenger  nit  stecken  noch  verharrlichen  verpliben  zulassen,  sonder  dise  vngnad  vnnd 
gefassten  zorn  von  vns  gnedig  vnd  gûnstiglichen  abwûnden ,  vnd  vns .  allenclichen 
fur  gnuegsam  endtschuldiget  hallten,  vnsere  gnedige  gûnstige  herren,  guete  frûndt 
vnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen  noch  fûrohin,  als  wie  vor  diser  angefertigter 
spenniger  liederlicher  sachen,  sin  vnd  verpliben  :  wollen  hingegen  e.  g.  st.  vnd  e.  wt. 
wûr  vns  verhallen ,  beweysen  vnd  erzeigen  als  getrûwen  vffrichtigen  redlichen 
eherlichen  eidtgnossen  gebûrt,  rûemlichen  ist  vnd  wol  anstatt. 


544 


1586 


Imfal  aber  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  jhe  etwas  an  vns  (das  wiir  docb  nit  hoffen) 
zusprechen  oder  zu  clagen ,  das  die  dasselbig  gegen  vns  mit  dem  lieblichen  rechlen, 
nach  vermôg  vnd  inhalt  dess  pundts,  fûrnemmen  vnd  verhandlen  sollen  vnd  mogen. 

Das  ailes  e.  g.  st.  vnd  e.  wt.  wûr  zu  grundtlichem  bericht  der  sachen  vnd  zu 
vnserer  warhafïlen  entschuldigung  vnuerhallten  lassen  sollen,  dieselbige  hiemit  den 
gnaden  gottes  vnd  vns  in  deren  schulz  vnd  schirm  vnd  zu  gnaden  ganntz  trûwlich 
vnd  dienstlichen  befelhendte. 

Datum  den  8.  julij  anno  etc.  86. 

E.  g.  st.  vnd  e.  wt.  guetwillige 

Burgermeister  vnd  rath  der  statt  Mûlhusen. 

Minute  en  papier  formant  un  fascicule  de  8  £f.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1586.  2522.  Dispositions  prises  à  Mulhouse  pour  la  réception  des  députés  des  cinq  cantons  protestants, 

11  juillet,   le  lundi  11  juillet  1586. 

Verordnete  personen  so  den  4  euangelischen  statten  vnnd  Glariss  endtgegen 
rûten  sollen,  montags  den  IP^"  julij  anno  etc.  86. 

Oseas  Schillinger,  stattschriber, 

Steffan  Hammer, 

Peter  Hoffman, 

Jacob  Scbon, 

Ruedolf  Ersam, 

Gilg  Benner. 

Vsser  der  burgerschafFt. 

Thomman  Biegisen, 
Peter  Hartman, 
Dieboldt  Finckh, 
Tenng  Hartman, 
Heinrich  Rissier, 
Jacob  Ziegler, 
Bernhardt  Meyer, 
Jacob  Mannosser. 

Sôldner. 
Oberriiter, 
Beede  wâchter, 
Vhlen  Keller. 

Etlicbe  schiitzen  vnnder  der  burgerscbafft  zuordnen,  ist  solches  Mr.  Hanns 
Pfûrtern  befohlen. 

Ettliche  grosse  slûckh  geschiitz  vnnder  das  Basel  tbor  zuordnen,  ist  solches 
Mr.  Hanns  Ysenflam  vfferlegt  zuuerseben. 


1586  545 

Anfangs  gedachtem  slalischriber  ist  beuohien  fiirs  ersl  : 

Des  er  die  herren  gesannlen  vfin  veldl  solle  munllichen  empfahen. 

Demnach   so   man   widerumben   in   die   slall  kompl,   er   slaHschriber  mit  den 

dreyen    burgermeisleren    zu   jnen    in   die   herrperg   ghon ,    vund   si»;   inamen   eines 

ersameu  raths  vnd  gemeine  burgerschaffl  empfahen. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mnlhoase.) 


2523.  Sentence  arbitrale  rendue  par  Henri  Thaman  et  Jean  Escher,  les  deux  conseillers  de  Zurich.  1586. 
Marquard  Zehender,  conseiller  de  Berne,  Louis  Wichser,  landamman  de  Glaris,  MelcMor  Hondocher  16  jaillet. 
et  Wciffgang  Sattler,  les  deux  conseillers  de  Baie,  et  Georges  Mœder,  sous-greffier  de  Schajfhouae,  jugeant 
en  qualité  d'amiables  compositeurs,  au  nom  de  leurs  commettants,  les  difficultés  survenues  entre  le  bottrg- 
mestre  et  le  conseil  de  Mulhousej  d'une  part,  et  le  Dr.  OswaM  Schrecketifuchs,  d'autre  part,  à  roceasûm 
des  injures  que  ce  dernier  aurait  proférées  contre  la  viBe.  —  l-  Le  Dr.  Schreckenfuchs  soutenant  que 
c'est  à  tort  qu'on  lui  attribue  les  mauvais  propos  en  question,  et  affirmant  qu'il  a  toujours  professé  la 
plus  haute  estime  pour  les  plaignants,  les  compositeurs  annviUent  et  mettent  à  néant  tous  les  discours 
tenus  de  part  et  d'autre  et  portant  réciproquement  atteinte  à  la  réputation  des  parties;  —  2*  La  viBe 
remboursera  au  Dr.  Schreckenfuchs,  qui  a  transféré  son  domicile  oiBeurs,  le  prix  de  la  maison  qu'il 
avait  achetée  à  Mulhouse,  et  le  laissera  enlever  tous  les  meubles  et  denrées  qui  lui  appartiennent;  — 
5^'  Le  Dr.  Schreckenfuchs  ne  conservera  pas  moins  le  droit  de  venir  à  Mulhouse,  à  titre  d'hôte,  quamd 
ses  affaires  Ty  amèneront,  à  condition  de  se  comporter  avec  réserve  et  convenance  ;  —  #"  Qutis  que  soient 
les  frais  que  le  litige  a  occasionnés  à  Tune  et  à  Vautre  partie,  Us  sont  déclarés  compensés  de  part  et 
de  l'autre;  —  5'  Quant  à  la  condamnation  que  leconseU  requiert  contre  Schreckenfuchs  pour  avoir  soutenu 
de  son  aide  et  de  ses  conseils  la  rébellion  des  Fininger,  les  compositeurs  lui  en  accordent  décharge  en 
raison  de  la  longue  captivité  qu'il  a  subie;  —  6"  La  présente  composition  ne  pr^udiciera  en  rien  aux 
privilèges,  franchises,  immunités,  us  et  coutumes  de  la  ville,  et,  pour  mieux  la  valider,  les  deux  parties 
promettent,  de  bouche  et  entre  les  maiîis  de  Henri  Thoman,  le  premier  des  compositeurs,  de  la  respecter 
et  de  n'y  pas  contrevenir. 

Mulhouse,  samedi  16  juillet  1586. 

Wir  nachgenampten  mit  nammen  Heinrich  Thoman  vnd  Hannsz  Escher,  bede 
desz  ralhs  der  stalt  Zurich,  Mar  ||  quardl  Zehender,  desz  raths  der  stall  Bern,  Ludlwig 
Wichser,  lanndtamman  zu  Glarus,  Meichior  Hornlocher  vnnd  Wolffgang  Sattler, 
beide  desz  raths  der  statt  Basell,  vnd  Geôrg  Mader,  vnder  stattschriber  der  statt 
Schaffhusen , 

Bekennendt  offentlich  vnd  1|  thuen  khundt  menigch'chem  mit  disem  brieff  : 
Ails  die  hochgeachten  edlen  gestrenngen  frommen  erenuessten  fursichligen 
weysen  herren  burgermeistere,  schuldtheiss,  landtamman  vnd  ràth  erst  wolbemelter 
slâtt  vnd  landen,  vnsere  gnedige  eherendte  liebe  herren  vnd  obern,  glaubwûrdig 
angelangt  vnd  berichtet  worden,  wie  das  sich  zwischen  den  frommen  erenuesten 
fùrsichtigen  weysen  herren  burgermeister  vnd  rath  der  statt  Mûlhusen,  jren  guten 
frunden  vnd  getrûwen  lieben  eidtgnossen,  an  einem,  so  dann  dem  hochgelerten 
herren  Johann  Oschwaldt  Schreckenfuchss ,  der  artznej  doclorn,  am  andemtheil, 
dessen  ime  mitgelheilten  abscheidts  vnd  daninder  etlicher  verloflfener  schmitz-  vnd 
scheltworlen,  vnd  anderer  sachen  halber  sich  allerley  gespans  vnd  erclagens  erhept 
vnd  zugelhragen,  daruss  nit  allein  zwischen  den  slreûttigen  partheyn  villfalltiger 
V.  <» 


546 


1586 


vnwillen,  vnruw  vnd  widerwerlligkeith  erwaclissen,  sonder  auch,  wha  solchem  nil 
bej  gueler  zeit  durch  friindtliche  gebûrliche  mittel  vnd  weg  begegnel  werde, 
zuschaffen  gewûnnen  môchle. 

Dieweil  nun  obwolgedachle  vnsere  herren  vnd  obern  von  stâtl  vnd  lannden 
Zurich,  Bern,  Glarus,  Basell  vnd  Schaffhusen,  dem  vnd  anderm  was  erneraplen 
jren  gethriiwen  lieben  eidlgnossen  der  stalt  Miilhusen  vnd  den  jren  zu  schaden  vnd 
nachtheil  widerfahren  solle  oder  mochte,  vorzesindt  so  vil  muglichen  geneigt  vnd 
vss  guethertziger  eidlgnossischer  verwandtscbafTt  schuldig  :  so  habent  sy  vns  siben 
vss  geschossen  vnd  mit  beuelch  zu  gedachlen  jren  lieben  eidlgnossen  geen  Miilhusen 
abgeferliget,  vnd  nach  innemmung  berichls  wie  die  sachen  beschaffen,  dahien  mit 
allem  vliss,  miie  vnd  arbeith,  ohne  sparung  einiches  cosstens,  zehandlen  vnd  anze- 
halten  das  der  streiit  vnd  stoss  in  der  guele  hingelegt. 

Solchem  angehencktem  beuelch  wur  gehorsamblich  slatt  gethon,  vnd  erstlichen 
bej  beiden  Iheilen  der  vergangenen  vnd  obangezogener  sachen  erganngenheit,  sonder- 
lichen  deren  von  burgermeister  vnd  rath  der  statt  Miilhusen  vns  in  schrifïlen  fiir- 
gezeigten  jhnen  von  bemeltem  doclor  Schreckenfuchsio  zugelegter  jnjurien  etc.  wit- 
leûflBg  berichtet  sindt,  vnnd  demnach  an  bemellten  partheyen  so  viel  vermôgen,  das 
sy  vns  giielliche  mittel  articell  mit  wissenlhafften  dingen  zustellen  verthruwt. 

Wan  nun  wiir  aile  handlungen,  vnd  das  er  doctor  Schreckenfuchssius  die  jme 
fiirgelesenen  geclagten  schmacharticell  keins  wegs  gestendig  noch  bekanntlichen 
gewesen,  eigentlichen  vnd  nach  notturfft  erwegen,  auch  ye  eim  vnd  dem  andern 
theil  was  jme  darob  zubedencken,  mit  hôchster  warnnung  vnd  pestem  vliss  fiirge- 
hallten,  seinnd  daruff  von  vns  nachuolgendte  friindtliche  schidtarticell  vnd  puncten 
beredt  worden. 

Erstlichen,  dieweil  herr  doctor  Schteckenfuchss  nit  bekantlich,  gestendig  noch 
anred  das  er  die  ime  fiirgehalltenen  schmachreden  wider  burgermeister  vnd  rath 
der  statt  Miilhusen  (seines  wissens)  yehmalen  vssgossen  noch  geredt  habe,  sonders 
das  er  gemellten  herren  burgermeister  vnd  rath  yhe  vnd  allwegen  fur  ein  eherliche 
oberkeit  gehalten ,  sie  auch  noch  nit  anders  achte  vnd  von  jhnen  nichts  anders 
wisse  dann  aile  eheren,  liebs  vnd  guts  etc.  :  so  sollendt  derohalben  aile  verloffene 
reden  hiemit  vfïgehept,  hin ,  todt  vnd  ab  sin ,  vnd  keinem  theil ,  weder  herrn 
burgermeister  vnd  rath  vnd  ganntzer  burgerschafft,  noch  auch  dem  herren  doclor 
Schreckenfuchss,  an  jren  eheren,  réputation  vnd  guten  liimbden  nachlheillig  oder 
schâdlich  syn. 

Vnd  dieweil  dan  herr  doclor  Schreckenfuchs  sich  au  andern  enden  vnd  orlen 
hussheblichen  nidergelassen,  vnd  derohalben  jme  sein  erkauffte  behusung  zu  Miil- 
husen zu  bewonen  nil  mehr  diensllich ,  so  sollen  derohalben  ernante  herren  von 
Miilhusen  jme  herren  doclor  seinen  vssgebnen  kauffschilling  so  er  daran  bezalth, 
sampl  dem  jenigen  so  er  daruff  abgelôsst  hall,  widerumb  hinuss  geben,  darzu  aucli 
jme  allen  hussrath,  wyn  vnd  anders  so  er  in  angeregtem  huss  ligen  hait,  zu  handen 
slellen  vnd  erfolgen  lassen  :  vnd  sol  doch  ermellem  herren  doctor  Schreckenfuchs 
yn,  vss  vnd  durch  die  statt  Miilhusen  als  einera  andern  gast  zureisen ,  vnd  sine 
vngefahrliche    geschefft    zuuerrichleu    ohne    abgeslrickth    syn,    doch    das    er   sich 


1586  547 

bcscheidenlich  friindllicli  vnd  gegen  mcnigclichem  in  allweg  ohulrulzlicli  yederzeil 
verliallen. 

Vnd  nach  dem  aucli  obgeinelter  sachen  halb(wie  gui  zuerachicn)  J>eden  parlheyen 
vil  cosslens  vflerlofTen,  haben  wûr  die  gesanndlcn,  in  erwegung  allerley  vrsachen, 
sollichen  cosslen  allen,  er  sey  zu  Baden  oder  andern  orlen  vnd  enden,  wo  das  gewesen, 
von  anfaung  biss  vff  dise  zilt  vffganngen,  hiemit  vfgehepl.  compensierl  vnd  vcrglicben. 
allso  das  jederiheil  sein  expens  vnd  vssgab  an  jme  selbs  haben ,  vnd  dcsshalben 
noch  auch  fur  die  verseimnus  dem  andern  nichls  zu  gebcn  scbuldig  sein  solle. 

Souiel  dan  belanngen  Ihut  die  buess  so  die  liern  von  Mûlhusen  erforderl  vnd 
angesprochen ,  vmb  vrsachen  das  er  doclor  Schreckenfuchs  jren  widerspennigen 
burgern  den  Finigern  in  jren  slreulligen  sachen  wider  sy,  als  jr  ordenliche  von 
gott  fiirgeselzle  oberkeith,  beystandt  gelhan  vnd  jnen  in  allen  jren  sachen  wider 
sy  vnbefuegterweis  beholffen  vnd  berathen  gewesen,  vnd  sich  sonslen  in  anderweg 
Ihrulzlich  vnd  widerspenig  erzeigt  vnd  gehalllen ,  haben  wûr  die  gesandlen  in 
ansehung  siner  langwirigen  gefangenschafift ,  in  deren  er  biss  dahero  verslrickt 
gelegen,  vfgehepl  vnd  abgethan,  allso  das  er  doclor  jnen  harumb  weiters  zugeben 
oder  zelhun  nichts  schuldig  sein  solle. 

Es  solle  auch  diser  verthrag  vnd  gûetliche  verglichung  vilgemeller  herren 
burgermeister  vnd  ralh  zu  Miilhusen  vnd  gemeiner  jrer  statl,  an  allen  jren  priui- 
legien,  freyheilen,  rechten,  gerechtigkeiten ,  altem  herkhomen,  gewonheilen  vnd 
gebrûchen  in  allweg  ohne  nachtheillig  vnd  ohne  schâdlich  sin,  vnd  hiemit  aile 
verloflene  sachen,  wie  sich  die  diser  handluug  halben  zugelhragen  vnd  erhalUen, 
genlzlich  gericht,  geschlicht  vnd  verthragen  heyssen,  syn  vnd  pliben,  vnd  keiu 
Iheil  dem  andern  deren  in  das  khiinfTlig  zu  argem  nit  gedencken ,  oder  einiche 
weitere  ansprach  desshalb  an  einandern  haben,  suechen  noch  gewûnnen  zu  ehewigen 
zillen,  aile  geferdt  vssgeschlossen. 

Nach  dem  wûr  nun  disern  vnsern  gûetlichen  gestelten  spruch  mehrgenanten 
herren  burgermeister  vnd  rath  zu  Mûlhusen,  so  wol  auch  doclor  Schrecktenfuchssio 
vorgelesen,  haben  daruf  beede  parlheyen  disern  spruch  mit  allem  sinem  inhalt  vf- 
vnd  angenommen,  vnd  allerseits  dem  jelzt  vnd  hienach  zugeleben  vnd  nachze- 
khommen^  dem  edlen  erenuesten  fromen  fursichtigen  vnd  weysen  herren  Heinrich 
Thoman.  ail  seckelmeislern  vnd  dess  raths  der  statt  Zurich,  anfangs  gemelt,  mil 
mundt  vnd  handt  angelopt,  zugesagt  vnd  versprochen. 

Diser  abgehandleter  dingen  allen  zu  gezûgnuss  vnd  warem  vestem  vrkhundl, 
so  habenl  wur  Heinrich  Thoman,  Hanns  Escher,  Marquart  Zehennder,  Ludlwig 
Wichser,  Melchior  Hornlocher,  Wolffganng  Satller  vnd  Geôrg  Mâder,  als  geordnete 
vnd  verwilligle  schûdlûth,  yeder  sein  eigel  (sic)  insigél  (doch  vns  vnd  vnsern  erben 
ohne  schaden)  ofFentlich  gehenckt  an  diser  brieflen  zwen  glichlutende. 

Zugangen  vnd  beschen  in  der  slalt  Mûlhusen,  vff  sambstag  den  sechlzehenden 
[lag]  dess  monats  julij  nach  der  gepurth  Chrisli  vnsers  heben  herren  vnd  sehlig- 
machers  gezalth  fûnfl'zehenhunderl  achlzig  vnd  sechs  jare. 

Original  en  parchemin,  muni  de  ses  sceaux  en  cire  verte,  dans    des  capsules    en    bois, 
pendant  sur  lemnisques  de  parchemin.  (Archives  de  Mulhouse.) 


584  1586 

1586.  2524.  Sentence  arbitrale  rendue  par  Henri  llioman  et  Jean  Escher,  conseillers  de  Zurich,  Mar- 

18  juillet,  quard  Zehender,  conseiller  de  Berne,  Louis  Wichser,  landamman  de  Glaris,  Melchior  Hornlocher  et 
Wolffgang  Sattler,  conseillers  de  Bâle,  et  Georges  Mœder,  sous-greffier  de  Schaffliouse,  chargés  d'accom- 
moder le  différend  survenu  entre  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse,  d'une  part,  et  leur  bourgeois 
Jacques  Fininger,  d'autre  part,  tant  au  sujet  de  la  propriété  prétendue  par  lui  dans  le  canton  d'Isen- 
holz,  qiCau  sujet  des  droits  d'umgeld  qu'il  est  accusé  d'avoir  fraudés,  et  des  propos  injurieux  que  lui  et 
son  frère  Mathias  auraient  proférés  contre  les  autorités  de  Mulhouse.  —  i"  Sans  revenir  sur  le  premier 
conflit  accommodé,  en  1581,  par  des  envoyés  de  Zurich  et  de  Bâ2e,  les  nouveaux  arbitres  estiment  que 
la  présente  contestation  ressortit,  non  au  tribunal  de  Jean-Sébastien  zu  Rliein,  mais  à  celui  de  la  ville, 
en  ajoutant  toutefois  qu'à  leur  avis,  le  demandeur  ferait  mieux  de  se  désister,  vu  que  ses  prétentions 
leur  paraissent  mal  fondées;  —  2"  En  ce  qui  concerne  les  droits  (i'umgeld  que  le  bourgmestre  et  le 
conseil  reprochent  très  vivement  à  Fininger  de  n'avoir  pas  acquittés,  par  amour  de  la  paix,  les  arbitres 
le  déchargent  de  la  peine  que  la  ville  veut  lui  appliquer,  tout  en  reconnaissant  qu'il  pourrait  bien,  sur 
ce  point,  ne  pas  avoir  agi  avec  toute  la  régtdarité  désirable;  —  3"  Les  deux  parties  s' imputant  récipro- 
quement des  diffamations  dont  aucune  ne  fournit  la  preuve,  d'une  part  comme  de  l'autre,  les  arbitres  les 
mettent  à  néant,  satis  qu'elles  puissent  entacher  l'honneur  de  qui  que  ce  soit;  —  4"  Comme  il  pourrait  y 
avoir  du  danger  pour  les  deux  frères  Fininger  à  reprendre  dès  maintenant  leur  domicile  à  Mulhouse, 
ils  le  conserveront  là  où  ils  l'ont  fixé,  jusqu'à  ce  qu'il  plaise  au  conseil  de  les  laisser  rentrer  en  ville; 
cependant  ils  auront  en  tout  temps  le  droit  d'y  passer,  en  se  comportant  avec  mesure  et  convenance;  à 
leur  majorité,  leurs  enfants  pourront  y  recouvrer  leur  droit  de  bourgeoisie,  et  eux-mêmes  disposer, 
sans  opposition  de  la  part  de  la  ville,  de  tous  leurs  biens,  meubles  ou  immeubles;  —  5"  Relativement 
aux  frais  qui  des  deux  parts  ont  atteint  un  chiffre  considérable,  Us  arbitres  décident  que  chaque 
partie  supportera  les  siens,  sans  pouvoir  exercer  de  recours  contre  son  adversaire  ;  —  6°  Quoique  le  bourg- 
mestre et  le  conseil  demandent  la  punition  exemplaire  des  Fininger,  en  raison  de  leur  rébellion,  inso- 
lences et  félonie,  les  arbitres  ayant  égard  aux  sdlicitations  dont  ils  sont  l'objet,  et  à  la  longue  captivité 
qu'ils  ont  subie,  ne  proiwncetit  pas  contre  eux  la  condamnation  qu'ils  peuvent  avoir  encourue  et  dont  ils 
les  tiennent  quittes;  —  7°  La  présente  amiable  composition  ne  préjudiciera  en  rien  aux  droits,  fran- 
chises et  immunités  de  la  ville,  et  elle  mettra  fin  à  toutes  les  plaintes  ultérieures,  en  même  temps 
qu'elle  anntdle  les  procédures  commencées.  —  Pressés  d'accepter  la  sentence,  le  bourgmestre  et  le  conseil 
s'y  résignent  et,  quoique  parmi  les  conditions  qu'elle  impose,  elle  ait  stipulé  l'expulsion  des  Fininger  et 
de  leurs  familles,  sur  les  instances  qu'ils  font  et  sur  leur  promesse  formelle  d'être  dorénavant  aussi 
soumis  que  les  autres  bourgeois,  on  leur  maintient  leur  domicile  à  Mulliou^e,  moyennant  quai  ils  donnent 
aussi  leur  assentiment  à  la  sentence. 
Mulhouse,  lundi  18  juillet  1586. 

Wir  nachgenampten  mit  nammen  Heinrich  Thoman  vnd  HaiiDSZ  Escher,  bede 
desz  raths  der  statt  Zurich,  Marquart  H  Zehender,  desz  raths  der  stalt  Bern,  Ludtwig 
Wichser,  landtaman  zù  Glarusz,  Melchior  Hornlocher  vnd  Wolffgang  Salller,  bede 
desz  ralhs  der  stalt  Basell,  vnd  Geôrg  Mader,  vnder  stattschriber  der  statl  Schaff- 
husen, 

Bekennendt  offentlich  vnd  thûn  khundt  meniglichem  mit  diserm  1|  brieff: 
Demnach  vnd  verwilter  jaren  durch  der  gestrengen  edlen  erenuesten  fromen 
fiirsichligen  ersamen  vnd  weysen  herren  burgermeistere  vnd  râthen  der  beeden 
slelten  Zurich  vnd  Basell  verordnete  raths  potten  elliche  spenn  vnd  misshell  so 
sich  zvt'ischen  den  fromen  fiirsichtigen  vnd  erbaren  Hannsen  Landtsman,  dess  raths, 
sampt  sinen  sibentzehen  mit  consorten,  ails  clegern  eins,  so  dan  den  furnemmen 
vnd  bescheidenen  Glausen  Ropollt,  Mathysen,  Michel  vnd  Jacoben  den  Finigern, 
gebriiederen,  an  statt  jrer  muter,  antworterin,  anderntheils,   von  wegen  eines  abge- 


1586  540 

hauwenen  hollzes  gênant  der  Fuchssenweyer  in  dem  bezùrckh  ^senhollz  aldl  Beren- 
felss  gelegen,  lui  dass  dariiber  vfTgerichlen  verirags  brieff  dess  dalumb  den  lelslen 
lag  apprellens  dess  ein  vnd  achlzigislcn  jars,  gûellicb  vnd  frundilicb  vereinbart  vnd 
verlragen  etc.  :  das  sydtharo  zwischen  den  crenueslen  fromcn  fUrsichtigen  ersammen 
vnd  weysen  herrn  burgermeister  vnd  ralh  der  statt  MUlhusen,  jren  gueten  fruuden 
vnd  gelriiwen  lieben  eidlgnossen ,  vnd  dann  dem  erbaren  Jacob  Finigern,  jrem 
burger,  elwas  weillere  zweychung,  spenn  vnd  irrungen,  vnd  von  gemeinen  hcrren 
gcsandlen  loblicher  cidlgnosscliafTl  nun  in  etlichen  jaren  liaro  slarckh  erhabener 
rechtsferligung  eines  stiickb  hollzes  in  vorbemellem  art  dem  Isenhollz  gelegen, 
wôlches  er  cinem  burger  daselbslen  zu  Miilhusen,  mit  nammen  Luden  Lenden, 
ielzt  sehlig,  angesprochen,  vnd  in  demselbigen  einirag  zelhun  sich  vnderstanden  : 
demnach  als  waqn  er  Finiger  gefahriichen  dess  vmbgellz  halber  gehandlet,  vnd 
darzwischen  geloffenen  schmitz-  vnd  nachreden  erhept  vnd  zugethragen,  in  dem 
dass  gemelter  Jacob  Finiger,  sampt  Malhis  Finiger  sinem  brueder,  der  sich  gUcher- 
geslallen  vnd  also  einer  wie  der  ander  diser  sachen  theilhafflig  gemachl ,  disen 
neûw  angefengten  holtz  spann  nil  nach  inhallt  gedachler  stalt  Miilhusen  ordnungen, 
gepriich  vnd  yebungen  daselbslen  zuberechligen ,  sonder  solchen  vnder  juncker 
Hanns  Sebastean  ze  Reins  jurisdictiou  vnd  gerichts  zwang  zuerôrlern  vermeinlh  etc. 

Derowegen  ails  die  hochgeachten  geslrengen  edlen  erenuesten  fromen  fûrsichtigen 
wysen  herren  burgermeistere,  schuldtheiss,  lanndlamman  vnd  ràlh  der  fiinff  orten 
loblicher  eidtgnosschaffl  Zurich,  Bern,  Glarus,  Basell  vnd  Schaffhusen,  vnsere  gnedige 
hocheherendle  liebe  herren  vnd  obern,  solcher  sachen  berichts  empfangen,  glaiib- 
wiirdig  angelangt  worden,  das  sich  zwischen  beden  partheyen  allerhandt  gespenn 
jlie  mehr  vnd  mehr  sich  ereigen  wôlle,  daruss  nil  allein  zwischen  den  streulligen 
parlheyen,  sonder  auch  bey  andern  vielfallige  vnruw  vnd  widerwerligkeil  erwachssen, 
sonders  auch  das  darmit  mercklichen,  wha  solchem  nit  bey  gueler  rechler  zeil  durch 
frundtliche  gebiirliche  eherlidenliche  miltel ,  weg  vnd  weys  begegnet  werde ,  zu 
schafTen  gewûnnen  vnd  in  allerhandt  gefahr  geselzl  werden  môchte. 

Dieweil  nun  obwolgedachl  vnsere  gnedige  herren  vnd  obern,  von  fïinff  slàll 
vnd  landen  dem  vnd  anderm,  was  mehr  besagten  jren  gethriiwen  lieben  eidlgnossen 
der  stalt  Miilhusen,  vnd  auch  den  jrigen,  zu  schaden  vnd  nachtheil  widerfahren  solle 
oder  môchte,  vorzesindl ,  so  viel  muglichen  geneigt ,  vnd  vss  guelherlziger  eidl- 
gnossischer  Ireiiw,  liebe  vnd  verwandtschafTl  schuldig  :  so  haben  sy  vns  siben  vssge- 
schossen  vnd  mit  beuelch  zu  gedachten  jren  lieben  eidlgnossen  geen  Miilhusen 
abgefertigel,  nach  innemmung  berichts  wie  die  sachen  beschaffen,  dahin  mil  allem 
vliss,  miiege  vnd  arbeit  ohne  spaning  einiches  cosstens  zu  handlen  vnd  anzehalllen, 
das  der  slreiitt  vnd  stoss  so  miiglichen  in  giieligkeil  verglichen  vnnd  hingelegt 
werde  :  welchem  vfïgebnem  vnd  angehencktem  geheiss  wiir  gehorsamblich  stalt  gethan 
vnd  ernslhchen  bey  bedenlheillen  der  vergangenen  vnd  obangezogener  sachen 
ergangenheil  willeiiffig  vnd  im  grundt  in  erfarung  gepracht,  vnd  demnach  an  ofll 
besagten  beden  partheyen  so  viel  vermôgen ,  das  sye  vns  giietliche  miltel  articell 
mit  wissenthafîten  dingen  zuslellen  verlhruwt  :  wan  nun  wiir  aile  handlungen  eigent- 
lichen   erwegen  vnd   beduret,    auch  yhe   eim  vnd   dem  andern  theil  was  jme  darab 


550  1586 

zubedencken  mit  Iiôcbsler  warnung  vnd  pesstem  vlis  fûrgehalten,  seindt  dariitï  von 
vns  hienach  volgende  frundlliche  schidt  arlicell  vnd  punclen  berelli  worden, 
namblichen  : 

Erstlicben,  betbreflendt  den  alllen  holtz  spann  so  sicb  zwiscben  ermellen  Finigern 
vnd  ellichen  andern  burgern  zu  Miilbusen  enlballten,  vnd  aber  nachmahlen  in  der 
giiettigkeith  verihragen,  lassen  wiir  die  gesandlen  solcbes  bey  gemachlem  verloptem 
verlrag  vnd  derohalben  vtTgerichten  brieff  vnd  siglen  in  alweg  creffligclicben  ver- 
pliben. 

Souiel  aber  den  nûwen  hollz  spann  belangen  thuet,  dieweil  dann  vss  efferung 
oder  berechligung  desselben  der  grossie  zwytracht  vnd  der  fiirnembste  vnwillen  diser 
handlung  erwachsen,  sichl  vns  die  gesandten  fiir  nolhwendig  vnd  rechtmessig  an, 
das  derselbig  furlerhin  nit  mehr  vnder  juncker  Hanns  Sebaslean  ze, Reins  jurisdiction 
oder  gerichls  zwang  keins  wegs  solle  berechtiget ,  erfordert  uoch  angesprochen 
werden,  sonders  ob  yhe  Jacob  Finiger  seiner  anforderung  lialben  nit  abston  wollle, 
wie  er  aber  vnsers  erachlens  billich  thuen  sôlte  (angesehen  er  wenig  rechtmessiger 
ansprachen  daran  hait),  das  er  dan  solche  sein  anforderung  vor  burgermeister  vnd 
rath  zu  Miilbusen ,  oder  dem  ordenlichen  rechten  daselbsten ,  inhallt  jrer  alten 
wolbergeprachten  gebriichen  vnd  gewonbeiten,  rechtfertigen,  fûrnemmen  vnd  vss- 
fiieren  solle. 

Vnd  als  dan  sich  herr  burgermeister  vnd  rath  hôchtlich  beschwerth  vnd  erclagt, 
dess  vmbgells  halben  so  durcb  Jacoben  Finigern  der  gebiir  nach  nit  abgericbl,  wie 
er  aber  zethuen  schuldig  gewesen,  darumb  er  dan  gebûrende  straff  woluerdienl 
bette,  haben  doch  wiir  die  gesanndten  solche  strafF  vnd  anforderung  (ohn  angesehen 
das  villeicht  hierin  etwas  verfehlet  worden  syn  mochle)  vmb  meherer  ruwen  willen 
auch  vfTgehept  vnd  jne  deren  gentzlich  gelediget. 

Vund  dieweil  in  diser  verbitterter  mûesehligen  handlung  sich  allerley  iniuriern 
vnd  schmachreden,  deren  sich  beide  partheyen  erclagt,  verlofFen  haben  sollten, 
deren  aber  kein  tJieil  dem  andern  allenclichen  gestendig  syn  wôllen,  so  sollen  dero- 
halben dieselbigen  aile  hiemit  vffgehept,  hin,  todt  vnd  ab  syn,  vnd  herren  burger- 
meister, dem  rath  vnd  gantzer  burgerschafft  an  jren  eheren,  réputation  vnd  guten 
lumbden,  glich  sowol  auch  den  Finigern  an  jren  eheren,  oneschâdlich  vnd  ohne 
nachtheillig  syn. 

Wan  dan  wiir  auch  zu  bedencken  genomen  das  obbemelten  Mathysen  vnd 
Jacoben  den  Finigern  gepriiedern  vmb  allerley  hoch  bewegender  vrsachen  willen 
vnd  zuuermeydung  vil  vorstehender  gefahren,  nit  rathsam  syn  wyll  das  sy,  sampl 
jren  weib  vnd  kindern,  fiirterhin  jren  hussheblichen  sitz  zu  Mûlhusen  habindt,  ist 
vnsers  bedunckens  thuenlich  (in  ansehung  sy  sich  schon  hieuor  an  andern  orten 
niedergelassen)  das  sy  sich  dan  fiirterhin  an  den  selben  oder  andern  orten  jrer 
gelegenheit  nach  enthallten  sôllindt,  so  lang  vnd  vil  biss  jnen  mit  gutem  gunst  der 
oberkeith  zu  Mûlhusen  widerumb  in  zesitzen  môchte  bewilliget  werden  :  doch  solle 
jnen  hiezwischen  in,  vss  vnd  durch  die  statt  Miilbusen,  als  andern  gassten,  zureisen 
vnd  jre  vngefarliche  geschefft  zuuerrichten  vneabgestrickt  syn,  doch  das  sy  sich 
bescheidenlich,    friindtlich  vnd   gegen  meniglichem   ohn  thrutz  jederzeit  verhaltindt  : 


1586  561 

wan  aber  jre  khUnder  zu  jren  manbaren  jaren  khomen  vndt  sich  zu  Mulhusen 
ails  in  jrem  valterlandl  zuselzen  begerten ,  sol  jnen  dasselbig  oit  abgeschlagen 
werden. 

Vnd  soll  aucb  jnen  den  Finigern  ailes  jr  ligendl  vnd  vbarendt  haab  vnd  gui, 
es  seie  an  heiiseren,  ackern,  malien,  reben,  hussralh,  wahren,  weyn  vnd  anders 
nicLls  vssgenomen,  wie  das  noch  vorbanden  isl,  one  aile  entgelllnuss  vnd  abzug 
zugestellt  vnd  ab  zu  fiieren  erlaubt  vnd  zugelassen  syn. 

Belangendt  den  cosslen,  khônden  wùr  wol  eracblen  das  beiden  Iheillen  dessel» 
bigen  viel  vffgangen  :  wan  wur  aber  darbj  bedenckendt  das  obgemeldte  Malhys  vnd 
Jacob  die  Finiger  sich  selbs  vnnôlliger  weis  darin  gepracbl,  vnd  also  meherer  theils 
an  jrem  schaden  selbs  vrsachen  thragendl,  hall  vns  desshalben  fur  billich  angesehen 
das  beiderseits  vfferloffener  côssten  hiemit  vff  gehept  vnd  jeder  Iheil  den  synen  an 
jme  selbs  haben ,  vad  dem  andern  desshalben  nicbts  abzulhragen  noch  hinuss  zu 
geben  schuldig  sin  solle. 

Vnd  ob  dan  glichwol  herr  burgermeisler  vnd  rath  der  statt  Miilhusen  nil 
vnbillich  vermeini ,  das  obgemelle  bede  geprûder  die  Finiger  vonwegen  vngehor- 
same,  veninglimpfung,  vnthruw,  verachtung  vnd  widerspennigen  vnbefiiegten  wider- 
selzens  zum  hôchsten  gebùesset  werden  sollen ,  so  haben  wùr  doch  angesehen  die 
ansehenliche  ernstliche  fûrpill  der  fûrsien,  herren,  rillerschaffi  vnd  slâllen ,  vnd 
jhnen  allen  zugefallen  dise  buess  auch  genlzlichen  vfgehept,  hingenomen,  abgelhuen 
vnd  gegen  der  langwirigen  gefangenscLafTt  in  deren  sy  versirickt  gelegen,  ver- 
glichen,  also  das  sy  die  Finiger  deren  allerdingen  iiberhepl  vnd  entledigel  syn 
soUendt. 

Beschlieszlich  solle  dise  giielliche  verglichung  gemellen  herren  burgermeisler 
vnd  rath  zu  Miilhusen,  auch  gemeiner  jhrer  statt  an  allen  jren  wolhergeprachlen 
priuilegien  ,  freyheiten ,  rechien ,  gerechtigkeilen ,  stattulen ,  ordnungen ,  langen 
gepriichen  vnd  yebungen,  jn  alweg  ohne  nachtheilhg  vnd  ohne  schâdlich  syn,  vnd 
hiemit  aile  verloffene  sachen,  wie  sich  die  von  anfang  vnd  biss  vff  dise  zitl  zuge- 
Iragen  vnd  erhalten ,  genlzlich  gericht ,  geschlicht  vnd  verthragen  heissen,  syn  vnd 
pliben,  vnd  kein  theil  dem  andern  deren  jelzl  oder  in  khûnfftigem  zu  argem  nil 
\  mehr  gedencken,  oder  dess  halben  einiche  ansprach  an  den  andern  haben,  suechen 
noch  gewiinnen  ehewigclich  etc. 

Nach  dem  wur  nun  disern  vnsern  gûetlichen  geslelten  spnich  mehrgenanlen 
herren  burgermeistern  vnd  rath  der  statt  Mulhusen  furprachl,  haben  sy  doch  lelsl- 
lichen  in  denselbigen  gewilliget,  nachgonls  auch  beden  Finigern  Jacob  vnd  Malhysen 
geprûedere,  in  beysin  jrer  gefrûndten  vnd  verwandlen,  glichergestallen  vorgehallen 
werden,  auch  vff-  vnd  angenomen,  doch  haben  erslberûerte  bede  Finiger  vor  rath 
selbers  mûndllichen  in  der  person,  sampt  deren  eherlich  stalllicher  frûndtschafTl,  in 
vnserer  aller  gegenwerttigkeith ,  sy  mit  weib  vnd  kûnnder,  als  in  jrem  geliebten 
vatteriandt  der  statt  Mulhusen,  bey  huss  vnd  heimb,  wie  andere  burgere  vnuerthribeu, 
noch  fiirohin  feruers  verpliben  zelassen,  mit  erpûetlung  aller  burgerlicher  gehorsamer 
Ihreiiw  vnd  Hebe  etc.  gantz  Ihrungenlichen  angehallen  vnd  vffs  hôchsle  gepellen, 
ohne   angesehen    das    hieuornnen    in   den  gestelllen    vertrags    arliceln ,   namblichen 


552  1586 

wie  jhnen  fûrohin  jren  hussheblichen  silz  alhie  zu  Mûlhusen  zehaben  vsser  aller- 
hanndt  vrsachen  gantz  bedencklichen  fallen  wolle  ,  vnd  sie  sich  schon  hieuor  an 
andern  orten  niderlassen,  das  derowegen  sy  sich  farterhin  an  denselben  oder  andern 
orten  jrer  gelegenheit  noch  enthallten  sollindt ,  gemeldet  wiirl  etc.  :  so  haben  doch 
burgermeister  vnd  ralh  der  slatt  Miilhusen  solliclier  stattlicher,  auch  vnserer  der 
gesandten  selbers  gethonder  fiirpit,  vnd  damit  ail  andere  gelegenheilen  angesehen, 
sich  begliettiget  vnd  jnen  vss  gnaden  jre  husshebliche  wohnung  alhie  in  der  stalt 
Miilhusen  nach  fiirlerhin,  als  wie  zuuor,  zu  haben  bewilliget  vnd  zugelassen,  doch 
das  sy  sich  durch  vss  der  oberkeith  vnderthenig  ail  andern  gepollen  vnd  verpotten 
gehorsamblichen  vnd  geflissen,  auch  gegen  menigclichem  ohne  allen  Ihrutz  ,  sonder 
vilmehr  bescheidenlich,  wie  einem  jeden  andern  gehorsaraen  burger  gepiirt ,  darzu 
ingezogen  thragen  vnd  verhalten,  aile  geferdt  vssgeschlossen  :  vnd  damit  dem  aller- 
seits  dem  ietzt  vnd  hienach  zugeleben  vnd  ohne  aile  fiirworth  nachzekhomen.  dem 
edlen  erenuesten  fromen  fiirsichtigen  vnd  weysen  herren  Heinrich  Thomann ,  ail 
seckelmeister  vnd  dess  raths  der  stalt  Zurich,  anfangs  gemelll,  mit  mundt  vnd  haundt 
angelopt,  zugesagt  vnd  versprochen. 

Diser  abgehandlelen  dingen  aller  zu  gezûgnuss  vnd  vestem  vrkhundt,  so  habent 
wûr  Heinrich  Thoman,  Hanns  Escher,  Marquart  Zehender,  Ludtwig  Wichser,  Mel- 
chior  Hornlacher,  Wolffgang  Sattler  und  Geôrg  Màder,  ails  geordnete  vnd  verwil- 
ligle  schûdtlûth,  yeder  sein  eigen  insigel  (doch  vus  vnd  vnsern  erben  ohne  schaden) 
offentlich  gehenckt  an  diser  brieffen  zwen  glichlutendte. 

Zugangen  vnd  beschehen  in  der  statt  Mûlhusen,  vfî  montag  den  achlzehenden 
des  menais  julij  nach  der  gepurth  Ghristj  vnsers  lieben  herren  vnd  sehligraachers 
gezalth  fûnffzehenhunderl  achlzig  vnnd  sechs  jare. 

Original   en  parchemin  scellé  des   sceaux   des   sept   arbitres  en  cire  verte,  pendant  sur 
lemnisques  de  parchemin.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1586.  2525.  Extrait  du  récès  de  la  diète  de  la  confédération  réunie  à  Bade,  le  7  août  1586.  —  Les  cinq 

7  août,  cantons  de  Zurich,  de  Berne,  de  Glaris,  de  Bâle  et  de  Schaffhouse  rendent  compte  de  l'accommodement 
qu'ils  ont  ménagé  entre  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse,  d'une  part,  les  frères  Fininger  et  le 
Dr.  Jean-Oswald  Schreckenfuchs,  de  Vautre.  Ceux  de  Mulhouse  se  justifieront  par  écrit  de  Vinjure  et  du 
mauvais  accueil  faits  aux  députés  des  huit  cantons,  le  landamman  Tanner  d'Uri  et  le  trésorier  Buhler 
de  Schwitz. 

Die  Eidgenôssischen  Abschiede  von  1556  bis  1586.  (Bern  1861,  in-4°.)  N"  747,  p.  949,  a 


1586.  2526.  Extrait  du  récès  de  la  conférence  des  sept  cantons  catlwliques  réunie  à  Lucerne,  le  9  septetnhre 

9  sept.  1586.  —  Chacun  sait  le  peu  d'égards  que  ceux  de  MuUwuse  témoignent  depuis  quelque  temps  aux 
catitons  catlioliques,  Vaccueil  méprisant  qu'ils  ont  fait  dernièrement  aux  envoyés  d'Uri  et  de  Schwitz,  le 
peu  d'avantages  qu'ils  procurent,  combien  de  fois  ils  ont  contrevenu  à  l'alliance  et  mérité  de  la  perdre, 
et  les  sujets  de  mécontentement  qu'ils  ne  cessent  de  donner  à  leurs  voisins.  En  conséquence  chaque  canton 
examinera  s'il  y  a  lieu  de  maintenir  ou  de  rompre  TaUiance  conclue  avec  cette  ville,  pour  pouvoir  à  la 
prochaine  diète  de  Lucerne  trancher  la  question  dans  un  sens  ou  un  autre. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Abschiede.  T.  IV,  2'  partie,  pp.  953-54,  r. 


I 


I58d  SS3 

2627.  Le  bourgmestre  et  le  conseU  de  Zunch  mandent  à  leur»  tmiiàkn»  é»  UmUtomat,  fu£,  mr  des       1586. 
avis  vtnu»  de  Berne  et  de  Genève,  qu'il  se  fait  de  grand»  ra$»emUmmml»  ie  m»fn  à  Lgmi,  iam  fo     13  Mpt. 
Bresse  et  aux  alentour»,  ie»fuels  donnent  de  sérieuge»  inqmitmU»  pour  Genèwtj  0»  oià  ri»6tu  dfemogtr 
à  cette  ville,  qui  leur  egt  aBiée,   une  compagnie  de  leur»  mMM«,  pour  y  ternir  wm  ni»\m  «Me  oaux  de 
Berne;  Us  en  font  part  à  Mulhouse,  pour  qu'on  ne  t'y  méprenne  pa»  tur  le»  iiéititian»  fmtiàmtt  fw 
otit  fait  prendre  cette  mesure. 

13  septembre  1586. 

Den  frommen  fiirsichligen  ersamen  wysen  burgermeister  vnnd  ralh  der  stall 
Miilhusen,  vnnseren  inosonders  gûllen  frunden  vnnd  gelhrûwen  lieben  eydlgnossenn. 

Vnnser  friindtlich  willig  diensl,  sambt  was  wir  eeren,  liebs  ||  vnnd  guis  ver- 
môgend  zuuor. 

Fromm  fiirsichlig  ersam  wysz  \\  innsonnders  gût  friindt  vnnd  gethrûw  lieb  evdt- 
gnossenn,  nachdera  wir  verganngner  lagen  durch  ûwerer  vnnd  vnnserer  gelhrûwen 
lieben  eydtgnossen  von  Bern,  wie  ouch  vnnserer  lieben  eydl-  vnnd  pundlsgnosszen 
der  slatt  GenfT  zu  vnns  abgefertigte  gsandten,  der  vfrûslung  vnnd  besamblung  aller- 
leyg  kriegs  volcks  vmb  vnnd  by  Lyon,  ira  land  Bresse  vnnd  anderschwo  der  ënnden 
umb  ein  slatt  Genff  vnd  daher  vorstender  gfar  berichtet,  vnnd  darbv  vmb  vnnser 
bilff  jnn  einen  zusalz  zu  besserer  verwarnung  der  statt  Genff  angesûcht  worden, 
habent  wir  ein  fëndlj  vnnsers  volcks,  nebenl  vnnd  mit  ûwerer  vnnd  vnnserer  lieben 
eydtgnossen  von  Bern  lûlhen ,  inn  zusalz  bemëller  slatt  zeschicken  vnns  bewilligel 
vnnd  entschlossen,  vnnd  ouch  daruf,  damit  durch  vnns  hierinnen  nûlzit  versumpt 
werde,  das  volck  darzù  albereit  annemmen  lassen,  inn  meinung  sollich  vnnser  fëndlj 
angents  abzefertigen  vnnd  hinwëg  zeschicken. 

Damit  nun  jr  vnnsers  vorhabens  eigenllich  verstendiget  vnd  durch  vsgande 
geschreyg  der  sachen  nit  vnglychen  bericht  empfachind,  habent  wir  nit  vnnderlassen 
wellen  ûch  ein  sôlliches  hiemit  vsz  gùter  eydlgnôssischer  wolmeinung  vnnd  verlhru- 
wen  wûssenthafft  zemachen,  vnnd  darby  zûuermëlden  das  wir  vnnsers  theils  nit 
gsumpt  sind  jemanden  zû  einicher  vnfrundtschaiTt  ald  eigentlicher  handlung  zereitzen 
ald  anlaasz  zegëben,  sonders  allein  ein  statt  Genff,  als  die  vnns,  wie  ûch  wûssenl, 
verbûndtel,  mit  einem  zusatz  by  disen  sorgklichen  loûffen  vor  gechem  ûberfal  vnnd 
inn  meerer  sicherheit  als  wyt  mûglichen  zûbewaren  vnnd  erhalten. 

Das  wellind  von  vnns  vsz  oberzelten  vrsachen  im  beslen  verstaan,  dann  ûch 
vnnsern  lieben  eydtgnossen  aile  verthruwliche  frûndtschafft,  thrûw  vnnd  liebe 
zuerwysen  sind  wir  geneigt  vnnd  willig,  wie  wir  vnns  dann  hinwiderumb  zû  ûch 
desselben  glychergstalt  vnnd  ailes  guten  jederzyt  ouch  gëntzlichen  versëchend  vnnd 
getrostet  thûnd,  ûch  vnnd  vnns  hieby  gottlichem  schirm  beuelchende. 

Datura  den  13'*"  septembris  anno  etc.  86. 

Burgermeister  vnnd  ralh  der  statt  Zurich. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


V. 


554  1586 

1586.  2528.  Extrait  du  récès  de  la  conférence  des  sept  cantons  catholiques  réunie  à  Tjuceme,  h  4  octobre 

4  oct.       1586.  —  Les  instructions  s^accordent  unanimement   sur   ce  point,  qu'on  a  des  raisons  suffisantes  jjour 

renvoyer  à  ceux  de  Mulhouse  les  instruments  de  leur  alliance  ;  mais  la  rupture  ne  devra  se  faire  que 

dans  une  forme  cotivenable.    En  conséquence  chaque  canton  enverra  son  double  de  Vacte  à  la  prochaine 

diète  de  Bade,  oii  on  en  fera  la  remise  à  qui  de  droit. 

Amtliche  Sammlung  der  âltern  eidgenôssischen  Âbschiede.  T.  IV,  2*  partie,  p.  953,  b. 

1586.  2529.  Les  avoyers,  les  landamman,  les  petits  et  grands  conseils  des  cantons  de  Lucerne,  d'Uri,  de 

4  nov.  Schwitz,  d'UnderwaM,  de  Zug,  de  Fribourg,  de  Soleure  et  d'Appenzell  rappellent  au  bourgmestre  et  au 
conseil  de  Mtûhouse,  comment  ils  ont  obtenu  jadis  Vamitié  et  VàUiance  de  la  confédération,  les  instances 
qu'ils  ont  faites,  les  conditions  quHls  ont  juré  d'observer.  Gomme  la  ville  n'a  pas  tenu  ses  engagements, 
les  cantons  susnommés  se  sont  fait  représenter  le  traité,  et,  après  avoir  constaté  les  nombreuses  infrac- 
tions qu'elle  y  a  commises  et  sur  lesquelles  U  est  inutile  de  s'expliquer  autrement,  ils  ont  trouvé  qu'il 
n'y  avait  ni  avantage,  ni  convenance  à  le  maintenir  plus  longtemps  en  vigueur.  En  conséquence  ils  le 
lui  dénoncent  et  lui  renvoient  les  instruments  originaux,  après  en  avoir  détaché  leurs  sceaux  respectifs,  se 
déclarant  par  là  quittes  de  toutes  les  obligations  qu'ils  avaient  contractées.  En  m^me  temps  ils  invitent 
la  ville  à  leur  renvoyer  par  leur  messager  les  sceaux  de  l'exemplaire  du  traité  qu'elle  a  entre  ses  mains, 
en  déclarant  toutefois  que,  si  m^me  ils  y  restaient  attachés,  ils  ne  considéreraient  pas  moins  l'alliance 
comme  définitivement  rompue. 
4  novembre  1586.^ 

Die  eidgenôssischen  Abschiede  von  1556  bis  1586.  (Bern  1861,  in-4».)  N"  756,  p.  960. 

1586.  2530.  Note  des  conjurés  sur  leurs  desseins  contre  les   autorités  de  Mulhouse.  —  Leur  cause  étant 

juste,  il  faut  pourvoir  aux  moyens  d'exécution.  Avant  tout,  il  importe  de  garder  le  secret  et  d'éviter  de 
donner  des  soupçons,  de  peur  que,  s'il  se  commet  des  indiscrétions,  on  ne  soit  obligé  d'agir  avant  l'heure  : 
voilà  pourquoi  il  est  préférable  de  s'en  tenir  pour  le  tnoment  à  un  petit  tiombre  d'initiés,  avec  lesquels 
on  risquera  moins  d'ébruiter  ce  qu'on  se  propose  de  faire.  Mais  en  même  temps  on  ne  doit  pas  se  dissi- 
muler  qu£,  même  en  ignorant  ces  projets,  les  autorités  pourraient  mettre  la  main  sur  les  cor^urés  ;  or  si 
cela  arrivait,  il  vaudrait  cependant  mieux  être  plus  nombreux  qu'on  ne  l'est  pour  le  motnent. 
Sans  date. 


1  Une  note  jointe  à  la  minute  de  la  dénonciation,  conservée  aux  archives  cantonales  à  Lucerne,  fournit  quelques 
explications  sur  les  griefs  des  cantons  catholiques  contre  Mulhouse.  Ils  lui  reprochaient:  \°  d'avoir  fait  marcher  ses 
forces,  dans  la  guerre  de  Cappeln,  contre  les  cinq  cantons,  au  mépris  du  traité,  de  son  serment  et  de  son  honneur; 
—  2°  d'avoir,  en  1576,  joint  ses  troupes  à  celles  de  Berne,  sous  le  commandement  du  comte  palatin  Casimir, 
contre  le  roi  de  France  et  contre  les  Suisses  des  huit  cantons,  qui  étaient  à  son  sarvice,  contrairement  à  la  paix 
perpétuelle,  aux  alliances  jurées,  aux  traités  et  à  la  paix  provinciale,  contrairement  aussi  à  l'alliance  de  Mulhouse,  où 
il  est  formellement  dit  que  la  ville  ne  doit  prendre  part  à  aucune  guerre  à  l'étranger,  sans  l'aveu  des  autres 
cantons,  ou  du  moins  de  la  majorité  d'entre  eux;  —  3"  d'avoir,  en  1582,  fourni  des  combattants  au  même  comte 
palatin  contre  le  chapitre  de  Cologne,  pour  venir  en  aide  à  Tévêque  apostat  Guebhard  Truchsess  de  Waldbourg, 
pour  l'oppression  du  chapitre  et  de  la  rebgion  catholique  ;  —  4°  d'avoir,  à  la  diète  d'Aarau,  en  1584,  conspiré  avec 
les  quatre  villes  protestantes  contre  les  cinq  cantons  catholiques,  et,  dès  le  retour  de  ses  députés,  d'avoir  donné  ordre 
aux  corps  de  métiers  de  se  tenir  prêts  et  de  s'armer,  en  alléguant  que  les  cantons  catholiques  nourrissaient  on  ne 
sait  quels  projets  sanglants  contre  la  ville,  ce  qui  était  une  insigne  fausseté,  propre  à  rendre  les  cantons  catholiques 
suspects  à  la  bourgeoisie  et  à  l'exciter  contre  eux  ;  —  5"  dans  son  différend  avec  Mathias  et  avec  Jacques 
Fininger,  en  1585  et  1586,  d'avoir  celé  les  dépêches  des  cantons  catholiques  à  la  bourgeoisie,  d'avoir  bravé  lesdits 
cantons  dans  sa  correspondance,  d'avoir  dédaigné  leurs  résolutions  et  affecté  de  la  hauteur  à  leur  égard,  et,  lorsque 
dans  les  derniers  temps,  les  députés  d'Uri  et  de  Schwitz  se  sont  rendus  à  Mulhouse,  de  la  part  des  huit  cantons 
pour  s'entremettre  à  l'amiable,  de  ne  pas  les  avoir  reçus  comme  des  amis  et  des  confédérés,  mais  comme  des  ennemis 
«  tNit  grossem  Oeboch,  uszgeiuckten  Wiiren  •,  non  sans  danger  pour  leur  vie,  d'avoir  refusé  de  les  entendre,  de  s'être 
montré  arrogant  vis-à-vis  d'eux,  et  d'avoir  traité  les  cantons  catholiques  d'adversaires  [WidertcSrtigtn). 


1586  oôb 

Wir  habend  ein  gerechie  sacb,  sollen  derhalben  dieselbig  riichl  auszfûren. 

Darzû  verschwigen  sein  vnnd  hâling  hallen,  aucli  argwohns  vermidung  alira 
hôchsten  vonnôten,  damitt  man  nill  gezwungen  wârde,  ehe  dann  die  kummliche  zyl 
vorhanden,  den  ahngriiT  zulhun. 

Wann  nun  noch  zur  zeit  nichls  auszkommen,  isl  nachmals  besser  bey  wenigen 
dann  bey  vilen  hâling  zu  hallen. 

Hieneben  ist  aber  zubedencken,  ob  wir  vns  niU  aucb  zu  befahren  das  sy  vos 
sonslen,  ohne  wiszen  dises  vnsers  vorhabens,  môchten  yberfallen. 

Dann  in  ahnsehung  deszen,  nit  bôsz  das  man  stercker  wâre  dann  man  noch  isl. 

Minnte  en  papier.  (Archives  de  Mnlhoxise.) 


2531.  Programme  des  conjurés  de  la  majorité,  de  la  main  du  Dr.  Schreckenfuchs.  —  Ce  programme  1586. 
comprend  douze  articles.  Fartant  de  la  nécessité  de  maintenir  f  intégrité  de  la  foi  évangéligue  et  des 
libertés  propres  aux  états  confédérés,  il  commence  par  établir  la  légitimité  d'une  réforme,  qui  s'opérerait 
en  éliminant  tout  ce  qui  est  contraire  à  la  confession  des  églises  de  la  confédératUm  et  aux  antiques 
franchises  de  la  cité.  H  suffirait  pour  cela  de  ramener  Téglise  et  le  gouvernement  eivQ  au  point  d'où 
on  les  a  fait  déchoir,  Q  y  a  déjà  quelqxtes  années,  et  de  ^inspirer,  dans  la  vie  privée,  des  habitudes  de 
piété,  d'ordre  et  de  probité  qui  sont  de  règle  chez  les  honnêtes  gens.  L'amour  de  Dieu,  de  la  justice,  de 
la  patrie  fait  de  cette  réforme  un  devoir  pour  chacun  des  Jtabitants,  et  s'ils  F  entreprennent  avec  Vaide 
et  le  conseil  de  leurs  coreligionnaires  et  de  leurs  confédérés,  Us  n'ont  pas  à  redouter  qv^on  les  accuse 
de  rébellion  ;  dti  reste  les  confédérés  ne  pourront  pas  ne  pas  leur  prêter,  dans  une  œuvre  si  louable, 
Tappui  auquel  ils  sont  tenus,  aux  termes  de  l'alliance,  surtout  ^il  leur  est  déwtontré  qu'on  n'a  pas  en 
vue  des  vengeances  personnelles,  des  intérêts  particuliers,  des  satisfactions  d amour-propre,  et  qu'on  se 
borne  à  faire  passer  en  justice  ceux  qui  sont  réellement  responsables  des  désordres  et  des  (àms  à  extirper. 
Pour  en  prévenir,  après  cela,  le  retour,  il  sera  indispensable  de  rédiger  par  écrit  le  statut  mutacipaJ,  et 
de  soumettre  tous  les  officiers  et  agents  de  la  vitte  à  la  gestation  tPun  serment  plus  rigoureux,  dont 
les  infractions  seraient  sévèrement  punies.  Il  sera  possible  aussi  de  remplacer  les  impôts,  les  corvées  et 
autres  charges  inusitées  dans  la  confédération,  par  d'autres  contributions  moins  lourdes,  mais  suffisantes 
pour  conserver  la  ville  et  pour  former  un  trésor  pour  les  besoins  de  Favenir.  DaiOeurs,  si  même  les 
bourgeois  n'arrivaient  pas  à  leurs  fins  par  remploi  des  moyens  légaux  et  avec  Tappui  des  confédérés, 
on  ne  pourrait  cependant  pas  les  taxer  de  rébellion.  Pour  le  reste,  Ufaut  s'abandonner  à  la  toute-puissance 
de  Dieu;  si,  pour  les  péchés  des  habitants,  il  a  permis  F  oppression  qui  les  accable  présentement,  il  saura 
aussi,  s'ils  s'amendent,  concourir  à  leur  délivrance. 

Sans  date. 

I. 

Was  zethûn  vonnôten?  I       Inn   der  slatl  Mvlhusen  mus  man  ein 


refonnalion  zhanden  nemmen. 


II. 


Warum  ? 


Will  man  acht  die  rein  vngefelschte 
euangelische  leer,  sampt  der  eydlgnôsi- 
schen  freyheit  erhalien,  vnd  die  selbigen 
vf  vnsere  nachkomenden  vnuersert  brin- 
gen. 


556 


1586 


m. 


Wie  solches  gschehen  môge  ? 


Zyl  vnd  end. 


IIII. 


Das  wirt  geschehen  so  man  ailes  daj 
der  liieeygen,  auch  gemeiner  reformierlt 
eydtgnosischen  kilchen  confession  nach- 
teilig  vnd  zûwider  ist ,  abschaffel ,  vnd 
was  diser  stall  allen  wolhergebrachten 
freyheiten ,  rechien  vnd  breiichen  enlge- 
gen  vfghept. 

Disz  soll  vff  das  zyl  vnd  end  gerichteC" 
sin,  das  ein  wol  angeslelle  kilchen  vnd 
recht  eydtgnosischs  régiment,  so  yelzundt 
ellich  iar  vnder  denen  ....  abgangen, 
widerumb  vfbracht  werde,  vnd  wir  ein 
goltseligs  erlichs  slils  vnd  ruwigs  leben 
fûrindt. 


Wer  reformieren  soll. 


Dise  reformation  sind  aile  diser  statt 
ynwoner  von  wegen  der  liebe  goties,  dei 
gerechtickeit,  des  vatterlandts,  auch  ihrer 
burgerlichen  pflichten  fûrzùnemen  vnd  zù 
verrichten  schuldig. 


VI. 


Wen  sis  mit  hilf  der  ihren  thûndt,  ist 
kein  gfar  des  vfrûrs. 


VIL 


Die   andren   religions  vnd  eydlgnossen 
werden  ihrem  verheissen  statt  thûn. 


Welliche  so  sy  mit  rath  vnd  beystandt 
ihrer  religions  vnd  eydlgnossen  handlendl, 
werden  sy  sich  mit  dem  hâssigen  namen 
der  rébellion  nit  beflecken. 

Es  werden  auch  wolgemelte  religions 
vnd  eydlsverwandten,  vermôg  der  pundl- 
nus,  ynen  rath ,  hilf  vnd  beystandt  in 
sollicher  reformation  triiwlich  leisten  vnd 
gnûg  zethûn  schuldig  sin. 


VIII. 


Vorus   so   man   durch   ordenlich  recht 
ailes  verhandlel. 


Insonderheit  wan  die  selbigen,  auch 
sonst  menglich  spûren  werden  das  man 
one  aile  rachgirige  eignen  nutz  oder  er- 
gyt,  dises  zùhandlen  begârl,  vnd  die  per- 
sonen  so  an  sollicher  vnordnung  schuldig 
sindt,  allein  zûm  rechien  geforderl  wer- 
dendt. 


1586 


557 


IX. 


Soll  es  ein  bstandl  haben,  mus  ein 
slallrechl  vnd  hoherer  eydt  verschriben 
werden. 


Damit  aber  was  ein  mal  abgeschafl 
nil  widerumb  inrcisse,  wirt  von  nôlen 
sin  ein  ordenlich  verschriben  slallrechl 
zûverfassen,  vnd  aller  verainplelcr  per- 
sonen  eydlspflicht  hôher  dan  bisz  anher 
bschehen,  erfordert  vnd  deren  ûbertrSl- 
lung  vf  das  scherpfesl  geslrafTt  werden. 


Es  kônnen  grosse  bschwerden  abge- 
schafl vnd  dennocht  ein  vorralh  gsamlel 
werden. 


XI. 


Môcht  aber  ein  solche  reformalio  nil 
also  bhauptet  werden,  so  hat  es  doch 
an  erlicher  liit  schuldiger  pflicht  nil 
erwunden. 


XII. 


Hieneben  soUens  nit  murren,  sonder 
vf  golies  gnedige  erlôsung,  mit  warer 
besserung  vnd  glauben  warleu,  vnd  in 
allem  gûtem  vnder  dem  krûlz  der  ziich- 
tigUQg  gottes  vszwarlen. 


Es  mag  auch,  damil  man  der  in  einer 
loblichen  eydlgnoschafl  vngewonlichen 
sleiir,  frondienslen  vnd  anderer  derglichen 
bschwerden  enlhepl,  anders  vnd  kom- 
lichers  inkommen,  zû  erhallung  der  slall 
vnd  samlung  eines  voiralhs ,  ohne 
bschwerd  der  burgerschafl  vfgerichlet 
werden. 

Wan  dan  glich  durch  solliche  orden- 
liche  mitlel  des  rechtens  vnd  bysland 
frommer  redlicher  eydtgnossen  vnd  er- 
licher leûthen  das  verhoffle  endt  nichl 
môcht  erhalten  werden,  haben  sy  doch 
ihrem  ampt  vnd  eydt  gnûg  gelhon,  vnd 
kan  sy  niemandt  der  rébellion  verarg- 
wonen. 

Das  iibrig  sollend  sy  dem  allmechligen 
goll  vnd  vatler  befelhen,  vnd  wie  auch 
yelz  gedencken  das  er  sy  vmb  ihrer 
sunden  willen  in  dise  knechlschafl  gege- 
ben  habe,  der  werde  auch  zû  siner  zyl, 
durch  kreftige  mitlel  den  sinen  recht. 
gschaifene  erlôsung  senden. 


Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse, 


2532.  Griefs  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Mulhouse  contre  la  bourgeoisie,  pour  être  présentés  à  1586. 
la  diète  de  Bade.  —  Le  lundi,  21  novembre  1586,  les  bourgeois  s'étant  rassemblés  au  poêle  des  boulangers,  novembre. 
quelques  membres  du  conseil  se  rendirent  près  d'eux  pour  leur  en  demander  la  raistm.  On  leur  répondit 
qu'on  n'en  voulait  pas  mtx  autorités  ;  mais  qu'ayant  appris  que  la  viUe  avait  été  mise  hors  de  la  confé- 
dération, on  voulait,  de  concert  avec  elles,  travailler  à  Ty  faire  rentrer,  toutefois  sans  rien  entreprendre 
sur  leurs  attributions.  —  Le  lendemain,  les  mêmes  bourgeois  se  réunirent  au  poêle  des  maréchaux;  cette 
fois,  le  conseil  tout  entier  se  transporta  au  milieu  cTeux,  pour  les  dissuader  de  leur  projet,  en  leur 


558 


1586 


disant  que,  la  diète  de  la  confédération  devant  se  réunir  à  Bade,  il  y  ouvrirait  des  négociations,  des 
résultats  desquelles  on  leur  ferait  part.  Leur  réponse  fut  qu'ils  avaient  délégué  12  d'' entre  eux  pour  se 
rendre  à  la  diète  et  pour  demander,  simultanément  avec  leurs  seigneurs,  le  rétablissement  de  VaUiancei 
qu'ils  n'avaient  aucun  mauvais  dessein  contre  les  autorités  ;  mais  qu'ils  étaient  informés  qu'elles  n'obtien». 
draient  rien,  si,  de  leur  côté,  ils  ne  se  faisaient  représenter  à  la  diète.  —  Mais  à  peine  le  conseil  se 
fut-il  retiré,  qu'ils  coururent  droit  à  la  maison  du  greffier,  qu'ils  mirent  en  état  d'arrestation,  et, 
même  nuit,  ils  établirent  une  nouvelle  garde,  qui  prit  son  poste  au  poêle  des  tailleurs.  —  Le  mercre 
matin,  comme  MM.  du  conseil  sortaient  du  sermon,  quatre  des  bourgeois  vinrent  dire  qu'ils  avaienî 
appris  que  des  troupes  étrangères  étaient  arrivées  dans  la  Forêt-Noire,  dans  le  but  d'assiéger  Mullwuse. 
On  leur  demanda  de  qui  ils  tenaient  cette  nouvelle  ?  Ils  répondirent  que  tétait  du  messager  de  la  ville. 
Sur  quoi  on  leur  demanda  d'oïl  venait  que  Tautorité  n'en  savait  rien  ?  Ils  s'excusèrent  d'avoir  pris  les 
devants,  en  protestant  qu'ils  ne  voulaient  pas  empiéter  sur  elle. 
Sans  date. 

Instruction  vff  Baden,  erslliclien  betreffendt  die  oberkeyl. 

Vff  montag  den  21  no[vembris]  1586,  sind  die  burger  vff  der  becken  zunHl 
zusamen  geloffen,  do  sind  etlich  des  raths  zu  jnen  gangen,  befragt  die  vrsachen? 

Antwort  :    es  seye  nit  wider  ein  oberkeyt,  sonder  allein  weil  sie  vernomen  das 
ein  slalt  vss  dem  pundt  komen,  wolten   sie  mit  vnd   neben  der  oberkeyt  verhelffen' 
und  anhalten,  domit  man  wider   hinein  kome,  wolten  aucb  der  oberkeyt  gantz  vnd 
gar  keinen  ingriff  Ibim. 

Volgendts  zinstag  harnoch,  sind  sie  vff  der  schmidt  zunfft  zu  samen  komen, 
do  ist  ein  gantzer  rodt  zu  jnen  gangen,  sie  von  jerem  furnemeu  abgeraant  bitz 
vff  ein  tagsatzung  zu  Baden,  dan  ein  oberkeyt  wurde  darunder  handlen,  vnd  was 
man  vssrichte,  jnen  zu  wissen  thun. 

Anntwort  :  sie  wolten  mit  ihren  12  die  sie  vssgeschossen,  fiirfaren  vnd  vff  der 
tagsatzung  neben  jren  hern  umb  den  pundt  widerumb  anhalten,  dan  wider  jere 
oberkeyt  wolten  sie  gar  nichts  fûrnemen,  neben  dem  weren  sie  bericht,  wofer  sie 
nit  auch  hinuff  kemend,  so  wurden  die  hern  alein  nichts  vssrichten. 

Wie  bald  aber  ein  oberkeyt  wider  ob  der  zunfft  von  jnen  komen,  seyen  sie 
den  negsten  dem  statschreiber  ins  huss  gefallen,  haruss  genomen  vnd  gefenglichen 
ingezogen,  vnd  gleich  inn  derselben  nacht  ein  newe  wacht  vffgericht  vnd  vff  der 
Schneider  zunfft  gehalten. 

Mitwochen  morgens,  als  die  hern  vss  der  predig  gangen,  kamen  Friess, 
Augustin,  Bemhardt  vnd  Bochter,  sagende:  sie  haben  vernomen  wie  ein  fremd 
volck  vff  dem  schwartz  waldt,  das  wôlte  ein  stat  Milhussen  belegern  etc.  Doriiber 
ein  oberkeyt  gefragt  :  von  wem  sie  das  hetten  ?  Vff  das  sie  geantwort  :  der  statt 
poli  etc.  Vff  welches  die  hern  geantwort  :  bat  ers  eûch  anzeigt  ?  warumb  bat  ers 
nit  als  bald  vns  erstlichen  furbracht?  Hariiber  sie  weyters  gesagt:  sie  begerten 
der  oberkeyt  nit  inzugreiffen. 
Au  dos  est  écrit  : 

Milhusische  articul  die  vff  dem  tag  zu  Baden  wider  die  burger  fiirbrocht 
werden  sollen. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1586  5r)Q 

2533.  Instructions  données  par  îa  bourgeoisie  de  Mulhouse  aux  délégués  qu'dU  envoyait  à  la  diète  1586. 
de  Bade.  —  Apres  lui  avoir  présenté  leurs  devoirs,  Us  exposeront  à  la  diète,  que  leurs  (xmmettants  noY«mbr«. 
ont  été  informés  par  le  bruit  ptiblic,  que  les  sept  cantons  catholiques  et  celui  d'AppenseO  avaient,  en  ce 
qui  les  concernait,  rejeté  la  ville  de  Mulhouse  de  la  confédération,  et  qu'ils  avaient  même  détaché  leurs 
sceaux  pendant  au  traité  d'alliance;  s'il  en  était  ainsi,  les  bourgeois,  pénétrés  de  la  plus  vive  douUur, 
seraient  dans  le  cas  de  prendre  des  mesures  pour  coryurer  ce  malheur.  Cest  à  cette  fin  qu'ils  ont  député 
12  des  leurs  à  Bade,  pour  s'assurer  d'abord  de  la  réalité  ou  de  la  fausseté  de  ces  nouvelles,  et,  si 
elles  sont  fondées,  pour  s'informer  des  véritables  motifs  qui  ont  poussé  les  huit  cantons  à  dénoncer 
l'alliance,  et  des  personnes  auxquelles  il  faut  en  faire  remonter  la  responsabilité.  —  S'ils  parviennent  à 
connaître  les  motifs,  ils  en  prendront  note  pour  pouvoir  rendre  compte  à  leurs  commettants,  et  Us  sup- 
plieront humblement  la  diète  de  ne  pas  (^andonner  ainsi  une  bourgeoisie  qui  n'est  pour  rien  dans  ce  qui 
s'est  passé,  et,  tout  au  contraire,  de  lui  maintenir  la  protection  de  la  confédération  et  roUiance  que  la 
ville  en  avait  obtenue  naguère.  Far  contre.  Us  protesteront  que  les  bourgeois  ne  demandent  pas  mieux  que 
de  remplir  envers  les  confédérés  tous  les  devoirs  que  le  traité  leur  impose,  même  au  prix  de  leurs  biens 
et  de  leur  sang,  et  qu'ils  entendent  ne  se  laisser  à  l'avenir  séparer  d'aucun  des  treize  cantons.  Us  feront 
aussi  remarquer  que,  quoi  que  la  confédération  ait  traité  et  écrit  en  cette  affaire,  le  bourgmestre  et  le 
conseil  Vont  celé  à  la  commune,  et  que  Tignoratice  où,  elle  est  restée,  lui  mérite  certainement  Tindvdgence 
des  confédérés.  Mais  si  quelqu'un  ou  plusieurs,  quels  qu'ils  soient,  ont  réellement  enfreint  TaUiance,  vicié 
le  droit  et  la  justice ,  les  bourgeois  ne  les  approuvent  pas  ;  bien  loin  de  là,  ils  reconnaissent  que  des 
griefs  de  ce  genre  donneraient  raison  aux  confédérés  d'en  avoir  agi  comme  ils  ont  fait.  Toutefois  Us  les 
prient  de  ne  pas  étendre  leur  disgrâce  à  la  ville  entière,  à  la  bourgeoisie  sans  défense,  à  des  femmes  et 
à  des  enfants,  sauf  à  frapper  de  leur  vindicte,  comme  il  ne  serait  que  juste,  ceux  qui  ont  commis  Tin- 
justice.  —  Pour  conclure,  les  délégués  mettront  tout  en  œuvre  pour  obtenir  en  faveur  de  Mulhouse  le 
maintien  de  Vaïliance  des  treize  cantons,  la  confirmation  de  ses  franchises  et  juridictions,  et  sa  réconci- 
liation avec  les  cantons  justement  offensés;  à  ces  fins  leurs  commettants  les  chargent  de  leurs  pleins 
pouvoirs. 

Sans  date. 

Instruction  vnd  beuelch  des  vs  schulzes  der  burgerschaffi  zu  Mylhusen,  was 
sy  vff  yetz  haltendem  tag  zu  Baden  by  den  herrn  gsandlen  der  1.  eidlgnosschaffl, 
innammen  der  vnderschribnen  burgern,  verbandlen  sollen. 

Erstlich  sollen  sy  denselbigen  als  vnsern  g.  hern  vnsere  gullwillige  diensl  vnd 
grusz  (nëben  gebûrender  reuerentz)  demiitiglich  vermëlden  vnnd  anzeigen. 

Darnâben,  nach  dem  nun  by  etwas  zitt  bar  vns  ein  geschrey  fur  kommen, 
das  die  slatt  Mylhusen,  vnser  lieb  vatter  landt  vnd  beim  wësen,  von  den  syben 
catholischen  orihen,  sampt  Appentzell,  vsz  dem  pundt  loblicher  eidtgnoscbafft  jhrs 
Ibeils  verstossen,  vnd  der  sëlbigen  sigel  ab  den  pundls  brûeffen  gschnitten  syn 
sollen,  welliches,  so  dem  also  syn  soit,  vns  allen  billich  der  hôcbsle  kommer 
vnd  hertzleidt  syn  wurde,  darzu  wir  auch  nit  styl  schwigen  konnen,  sonder  millel 
vnd  wëg  fur  zu  nàmen,  damit  sollich  vorstehend  verdârben  (wo  muglich)  verhieit 
werden  môcbte,  vns  gebùren  wollen, 

Derhalben  angendts  dise  zwelff  ehren  personen  vsz  der  burgerschaffi  verordnet, 
die  tlirderlich  vf  yetzige  tagsatzung  gon  Baden  sich  verfùegen  sollen,  daselbst 
erstlich  by  wol  ermelten  8  orthen  ehren  gsandten  sich  erkundigen  ob  die  sachen 
mit  den  pundts  brieffen,  wie  obstodt,  also  bschafïen  oder  nit  :  wann  dann  dem- 
selbigen  also  syn  soit  (das  wûr  doch  nit  hoffen),  sollen  sy  die  grundtlichen  vrsachen 


Ô6Ô  158e 

warumb   dasselbig   bschâchen,  womit   man    namlicli    das    verwiirckht   vnd   welliche 
personen  daran  schuldig,  erkundigen  vnd  piitten  jhnen  anzuzeigen. 

Wan  sy  dan  die  vrsach  vernâmen,  sollen  sy  dasselbig  von  wëgen  des  gmeynen 
burgern  von  denen  sy  dahin  abgeferdiget,  vfTs  flyssigst  fiiglichst  vnd  best  veranl- 
wordlen,  vnd  vffs  aller  hôchsl  demûttigesl  vnd  frùndllichst  darfur  pillen,  das  man 
doch  sy  als  die  der  sach  (ob  gott  wyll)  vnwissendt  vnd  mebrtbeil  vnschuldig,  nit 
also  ybergâben  vnd  verlassen  wôlle,  sonder  an  jhnen  thuon  als  g.  lieb  herren 
eidtgnossen  vnd  vatter,  vnd  sy  in  schutz  vnd  schiirm,  aucb  den  pundt  in  den 
vnsere  fromraen  vor  elteren  kommen  seyen,  erhalten  vnd  blyben  lassen  :  sy  wellen 
auch  dargegen  ailes  das  gern  tbriiwlich  leislen  vnd  thun,  was  des  pundt  inhall 
vnd  vsz  wyse,  auch  billich  vnd  rëcht  se}^  so  wilt  vnser  gering  vermogen,  mil 
darslreckhung  libs,  gutts  vnd  bludts  gelangen  vnd  reicben  môg  etc.,  woUen  auch 
von  keinem  vnder  den  13  orthen  loblicher  eidlgnoschafïl  vns  nymermehr  Irennen 
lassen,  sonder  begâren  by  den  selben  (keins  vszgesundert)  zu  slerben  vnd  zu 
genasen . 

Nâben  dem  jnen  auch  anzeigen  vnd  des  zu  berichten,  das  ailes  was  biszhar 
vnsere  g.  herren  die  eidtgnossen  in  diser  sacheu  gehandlet  vnd  au  die  slalt  Myl- 
husen  ralh  oder  gmeint  gschriben,  jhnen  der  gmeiut  gentzlich  verborgen  vnd 
verhalten  worden,  hoffen  derhalb  die  hem  eidtgnossen  werden  vsz  ahngeborner 
giiete  und  thriiw,  vmb  souil  jhnen  mynder  schuldt  gâben,  wyl  sy  der  sachen 
biszhar  vnwyssent  gsyn  vnd  noch  syndt. 

Seye  aber  etwas  von  eyneni  oder  mehr,  sy  seyen  wer  sy  wôllen,  myszhandiel, 
wider  den  pundt,  billigkeit  vnd  rëcht,  das  konne  man  zwar  nit  loben  oder  sagen 
das  rëcht  sey,  miiessen  auch  sëlbs  bekennen  das  die  herren  eidtgnossen  grosz  fuog 
vnd  vrsach  haben  zu  zûrnen  vnd  sich  vngnedig  gegen  Mylhusen  zu  erzeigen  : 
pâtten  aber  gantz  demiilig  vnd  drungenlich,  sy  wôllen  darumb  ein  gemeine  stall, 
die  arme  verlaszne  burgerschafft ,  auch  wib  vnd  kindt,  vnd  souil  vnschuldiger 
deren  vnfuog  so  etwas  miszhandlet  haben  sollen,  nit  lassen  entgâltten,  sonder  wans 
ye  also  bschaffen  (das  vns  doch  leidt  vnd  niemand  vnfal  gonnen),  konnen  wiir  nit 
darwider  vnd  sey  billich  das  die  jenigen  so  etwas  vnrëcht  gethon,  dasselbig  bûessen 
vnnd  mënglich  das  rëcht  lyden  solle. 

Vnd  sollen  in  suma  allen  jhren  flysz  mit  .demiitligem  pitten  vnd  anhalten, 
auch  aile  die  miitlel  vnd  wëg  fûrnëmmen  so  jnen  miiglich,  das  ein  gemeine  statt 
Mylhusen,  vnser  lieb  vatterlandt,  by  dem  gmeinen  pundt  aller  13  orthen  loblicher 
eidtgnoschafft,  auch  allen  jhren  freyheiten  vnd  gerëchtigkeiten,  aller  sachen  fûrhin 
wie  bisz  har  syn  vnd  plyben  môge,  auch  by  allen  orthen  so  da  verletzt  worden, 
wider  versient  vnd  in  vorigen  slandt  bracht  vnd  gslelt  werden  môge. 

Darzu  wûr  jnen  hiemit  volkommen  gwalt  vnd  befëlch  gëben,  von  vnser  aller 
wëgen,  ailes  das  zu  handlen  was  hierzu  nutzlich  dienstlich  vnd  nolwendig  isl. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Malhonse.) 


1506  m 

2534.  Im  bourgeoisie  de  Mulhouge  mmde  à  ses  délégués  près  la  diète  de  Bade  que,  le  botirgmettre  1686. 
Pierre  Ziegler  lui  éUmt  devenu  tuêpeet,  elle  a  envoyé,  le  jour  même,  dememder  m  eonêeQ  qmHI  raàU  94  nov. 
entre  ses  mains  les  defs,  les  actes  et  les  autres  objets  dont  il  était  détenteur  en  vertu  de  tes  fonctions, 
et  qu'a  se  retirât  dans  sa  maison  pour  y  garder  les  arrêts  jusqu'à  Varrangement  des  présente»  difji- 
cultés.  Cette  double  proposition  fut  agréée,  et  Vexécution  suivit  immédiatement  en  présenee  de»  emo^  de 
la  bourgeoisie,  qui  firent  de  plus  promettre  au  conseil  de  cesser  toutes  relations  avec  le  bourgmestre.  Les 
bourgeois  prient  leurs  délégués  de  faire  part  de  ces  nouvelles  à  la  diète  des  cantons,  aénsi  qu'aux  député» 
du  conseil  présentement  à  Bade. 

Jeudi,  24  novembre  1586. 

Den  ehrenuesten  vnd  firnemen  herni  Burger  vnd  von  der  graein  einer  statl 
Mulhusen  gsanten  gon  Oberen  Baden,  vnseren  lieben  \nà  gulten  frinden. 

Vnseren  grusz  beuor. 

Ehrenueste  firnemme  insonders  gônstig  hern  Burger  vnd  liebe  gsanten,  demnoch 
wir  eucli  verschinen  mitwoch  gon  Oberen  Baden  fir  vnsere  hochehrende  geireùwe 
liebe  hern  vnd  eidtgnossen  vnserer  leidigen  vnd  hoch  belurenden  sachen  halben 
abgeferliget,  die  ir  dan  wie  wir  eûch  wol  vertniwen  vnd,  ob  goU  will,  der  auch 
beuor  sin  crafit  dar  zu  verliben  welle,  eûwerm  beuelch  noch  vszrichlen  werden. 

Damit  vnd  aber  jr,  als  vnsere  liebe  gsanten,  eûcb  desto  basz  zuhallen  wiszen, 
kennen  noch  wellen  wir  eûch  was  vf  hiil  dato  durch  vus  die  gmeine  burgerscbafTl 
vor  vnseren  gnedigen  hern  einem  ersamen  rat  vsz  hochtringender  noht  begerl  vnd 
firgehalten  worden,  namblich  das  her  burgermeister  Peler  Ziegler,  diew}'!  er  in 
etlichen  argwon  kommen,  allen  gewalt  so  er  von  wegen  vnserer  statt  Milhusen  vnd 
oberkeit  halben  hinder  jhme  habe,  es  seigent  schlyssel,  schryben  vnd  anders,  einem 
ersam  rot,  als  vnser  gnedigen  herren,  ûberantwurten,  demnoch  einen  vfgehepten 
eyl  schwôhren  in  sin  behusung  zuziehen  vnd  dorusz  nit  wychen,  bisz  zu  vsztrag 
vnserer  leidigen  sachen  etc.  :  welches  im  fuszstapffen  vnd  in  bysein  vnserer  burger- 
schafTt  vszgeschoszne ,  so  domols  fir  vnsere  gnedigen  hern  gschigt  worden,  mit 
bewilligung  vnsern  gemelle  gnedigen  hern,  gutwillig  thon  :  es  wellent,  sollend  vnd 
werdent  auch  vnsere  gnedigen  hern  keiner  sich  sinen  nit  anemmen,  weder  zu  noch 
von  im  nit  kommen  noch  wandlen  glichfals  vermeldel  zu  vsztrag  der  sachen. 

Das  môgint  jr  vnsere  lieben  gsanten  vnseren  hochehrenden  gelriiwen  lieben 
herren  vnd  eiidtgnoszen,  so  es  die  notturfft  erfordert,  sampt  oder  sonnders  (auch 
vnsere  hern  des  rots  gsanten)  verstendigen  vnd  wiszen  laszen  etc.,  vnd  so  ir  elwas 
gehandlet  oder  wie  dsach  bschaffen,  vns  dessen  byzeigern  disz  gschriffllich  berichten. 

Der  almechtig  golt  wôlle  eûwer  vnd  vnser  aller  bystanl,  helff-  vnd  schirmer 
sin  vnd  pliben. 

Datumb  donstag  den  24.  nouembris  anno  86. 

E.     .     .     . 

W. 

Burger  vnd  gmein  der  slatl  Mulhusen. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mnlhouse.) 
V.  7* 


562  1586 

1586  2535.  En  réponse  à  une  lettre  par  laquelle  le   bourgmestre  et  le  conseil  de  Mulhouse  leur  avaient 

24  nov  demandé  ce  qu'il  pouvait  xj  avoir  de  fondé  dans  le  bruit  que  des  troupes  se  réunissaient  dans  la  Forêt- 
Noire  pour  marcher  contre  leur  ville,  les  membres  du  collège  des  treize  à  Bâle  les  informent  qu'ils  ont 
fait  appeler  devant  eux  celui  de  leurs  bourgeois  qui  avait  transmis  cette  nouvelle  au  messager  de  Mul- 
house, et  il  résulte  de  ses  explications  quHl  avait  en  effet  entendu  des  propos  de  ce  genre  à  Seckingen 
et  à  Zeiningen,  et  que  s'il  ne  les  a  pas  répétés  aux  autorités,  c'est  que  lui-même  n'y  attachait  aucune 
importance.  On  peut  supposer  que  si  le  petit  peuple  tient  des  discours  pareils,  ce  sont  de  simples  conjec- 
tures, qui  ont  leur  point  de  départ  dans  le  fait  aujourd'hui  connu  de  la  dé^umciation  de  Valliance  de 
Mulhouse  par  les  huit  cantons  catholiques;  mais  quoi  qu'il  en  soit,  les  treize  ont  envoyé  aux  informa- 
tions pour  s'assurer  de  ce  qui  se  passe,  et  ils  pensent  que  Mulhouse  en  aura  fait  de  même,  en  pro- 
mettant du  reste  de  se  porter  à  son  secours  au  moindre  danger.  Us  ajoutent  encore  qu'ils  ont  appris  les 
troubles  qui  ont  récemment  éclaté  parmi  la  bourgeoisie,  et  ils  donnent  à  leurs  alliés  le  conseil  de  prendre 
à  temps  toutes  les  mesures  propres  à  rétablir  la  paix  et  la  concorde. 
Jeudi,  24  mvembre  1586. 

Den  frommen  ersamen  weisen,  vnsern  insonders  guten  freûnden  vnd  getreiiwen 
lieben  eidtgnossen,  dem  burgermeister  vnd  raht  zu  Miilhusen. 

Vnser  freûndtlich  willig  dienst  vnd  was  wir  liebs  vnd  guts  vermôgen  zuuor. 

Frommen  ersamen  weissen  besonders  gut  freiindt  vnd  getreûw  lieb  eidtgnossen, 
was  jhr  wegen  der  eûch  angelanglen  reden  eines  kriegsvolckhs  halb  so  sich  wider 
eûwer  stati  auf  dem  Schwartzwald  besamblen  sol,  an  vnsz  eidtgnossischer  meynung 
gesunnen  vnd  begert,  das  baben  wir  on  verzug  ablesent  wol  verslanden  :  wan  dan 
vnsz  solche  sachen  ganlz  verborgen  gewesen  vnd  von  disen  anschlegen  zuuor  nie 
nichl  gebôret,  da  so  baben  wir  den  angedeûteten  wannenmacher,  vnsern  burger, 
albereit  fur  vnsz  besandt,  diser  bey  eûwerm  botten  auszgegosznen  reden  balb  ernstlicb 
examiniert,  welcher  vnsz  berichtet  das  er  zu  Seckhingen  von  einem  Scbwartzwàlder, 
so  ein  harnisch  aida  zukbauffen  begerl,  so  dan  von  ellichen  bauren  zu  Zeiningen 
solches  gebôret,  jbm  aber  sonst  dauon  ûberal  nichts  zu  wissen  seye,  es  aucb  (weil 
er  nicht  vyl  daruff  gesetzl)  vnsz  nicht  vermelden  wôllen. 

Auf  welcbes  anzeigen  vnsz  bedunckben  wil,  nach  dem  zweifels  ohne  schon 
landkhiindig  worden,  wie  vnsere  eidtgnossen  die  acht  catholischen  ortt  eûch  die 
piindt  mit  ubersendung  der  brieffen,  nicht  ohne  vnser  bedauren,  widerumb  aufgesagt, 
das  villicht  die  baurschafft  (wie  dan  das  pôfel  in  aller  handt  fûrfallenden  sachen 
mancherlej  reden  aufzutreiben  pflegt)  hinder  dem  wein  ausz  eitelem  argwohn  solche 
tedtung  aufgebracht  baben  môchte,  vnd  alsz  ob  etwas  thatlichs  oder  kriegischs 
wider  eûch  soit  fûrgenommen  werden,  vermeint,  welcbes  wir  aber  nit  verhofTen, 
sonder  fur  ein  nichtige  fliegende  red  wôllen  gehalten  baben. 

Wie  aber  dem,  seindt  wir  zu  erfahrung  diser  sachen  eigenschafft  an  die  ortt 
eûwerer  vermeldten  besorgnus  ohnuerlangt  specht  vnd  khundschafft  zuuerordnen 
entschlossen,  wie  dan  jhr  (alsz  wir  verhofTen)  auch  selbsl  thun  werden,  mit  dem 
erbieten,  wa  wir  etwas  dergleichen  erkhundigen  oder  erfahren  wurden,  eûch  des  so 
tag  so  nacht  vnuerzogenlich  zuberichten,  auch  eûch  jederzeit  in  fûrfallender  noth 
(welche  gott  gnediglich  verhûete)  aile  eidtgenossische  treûw  mit  raht  vnd  that  der 
gebeûr  nach  zu  erzeigen. 


1586  563 

Vnd  dieweil  vnsz  diser  lagen  angelangt,  wie  sich  vnder  eûwercr  burgerschaffl 
elwas  vnrhu  neuwlich  erhoben,  die  vnsz  in  treûwen  leidl,  kôndten  wir  nichl  vmb- 
gehn  eûch  gulhertziger  meynung  zuermahnen,  aile  sachen  mil  gutem  wolzeitigem 
rahl,  zum  gelieblen  friden  zurichlen,  damil  trenung,  vnrhu  vnd  anders  vngemach 
so  dahar  vnder  eûch  enlslhen  môchte,  verhiietel  werde,  dan  wir  eûwers  vnd  der 
eùwern  wolslandts  mit  eidlgnossischem  gemûeth  von  hertzen  begûrig  seindt,  eûch 
vnd  vnsz  aile  in  die  gnadenreiche  protection  des  almechtigen  treûwlich   befehlende. 

Dalum  in  eil,  donstags  den  24.  nouembris  anno  etc.  86. 

Die  geheymen  râht  genandt  die  dreylzehen  der  statl  Basel. 

Original  en  papier,  traces  de  sceau  en  cire  verte.  (Archives  de  Malhoose.) 


i!536.  Informés  du  conflit  qui  a  éclaté  entre   le  bourgmestre  et  le  conseil,  cTum  part,  la  cmmmtme,        1586. 
de  Vautre,  et  pour  prévenir  les  conséquences  regrettables  qu'il  pourrait  avoir,  le  bourgmestre  et  le  comaeA     ^9  bot. 
de  Zurich  accréditent  auprès   de    leurs  alliés  de  Mulhouse  les  deux  œnseiUers  Jean  Escher  et  Antoine 
Œrin,  et  les  prient  d'ajouter  foi  à  tout  ce  qu'ils  leur  diront  de  leur  part. 

29  notetnbre  1586. 

Den  frommen  fursichtigen  ersammen  wyssen  burgermeister  vnnd  ralh,  oncb 
gmeind  der  slalt  Miilhusen,  vnnsern  innsonders  gûlen  frûnden  vnd  getrùwen  lieben 
eydtgnossen. 

Vnnser  frûndtlich  willig  diensl,  sambt  was  wir  eeren,  liebs  vnd  gûts  vermôgend 
zùuor. 

From  fursichtig  ersam  wysz  insonders  gûl  frûndt  vnd  gelrûw  lieb  eydtgnossen, 
wir  habent  mit  sonderm  beduren  vernommen,  das  sich  zwûschent  vnd  vnder  ûcb- 
elwas  vnwillens  vnd  zweygung  erhept,  zûgetragen  vnd  halten  sôUe,  wo  nun  darusz 
einich  vngemach  (daruor  der  allmechtig  gott  als  liebhaber  der  einigkeit  gnedig- 
klichen  syn  welle)  eruolgen  sôlle,  were  vns  das  von  hertzen  leid,  wir  ouch  dem- 
selbigen  jeder  zyt  nach  bestem  vnserm  vermôgen  vorzesind  so  schuldig  als  willig, 
vnnd  deszhalb  vsz  gûtem  eydlgnossischem  gmût  die  edlen  frommen  vesten  vnd 
wyssen  vnnsere  besonnders  getrùwen  lieben  mittràth  Johannsen  Escher  vnd  Anthonj 
Ôrin  buwmeister  (bewyssere  disz)  z5  ûch  abgefertiget,  mit  beuelch  wie  jr  von  jnen 
mundtlichen  verstaan  werdent,  frûndtlich  bittende  sy  inn  demselben  gûtwillig  anze- 
hôren  vnd  als  vns  selbsten  glouben  zegëben,  verhoffende  durch  sy  inn  schwebender 
sach  was  fruchtbarlichs  geschaffet  werden,  welliches  vnns  zû  froûden  vnd  gfallen 
reichen,  ails  die  ûch  zû  aller  eydtgnôssischer  wolmeinung,  trûw  vnd  liebe  gewâgen 
vnd  bereit  sind,  gôltlichem  schirm  hieby  mit  wûnschung  ailes  wolstandts  beuelchend. 

Dalum  den  29.  nouembris  anno  etc.  86. 

Burgermeister  vnd  ralh  der  statl  Zurich. 

Original  en  papier,  cacheté  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.} 


564 


1586 


1586.  2637.  Extrait  du  récès  de  la  diète  des  treize  cantons  réunie  à  Bade,  le  30  novembre  1586.  —  Des 

30  nov.  envoyés  du  bourgmestre  et  du  conseil  de  Mtdîumse  se  plaignent  qii,e  huit  cantons  ont  dénoncé  leur  alliance 
avec  cette  ville,^  en  la  requérant  de  détaclier  leurs  sceaux  de  l'acte  ou  instrument  qui  est  entre  ses  mains, 
quoiqu'il  soit  avéré  qu'elle  a  toujours  mis  son  honneur,  son  bien  et  son  sang  au  service  de  la  confédé- 
ration. De  leur  côté,  des  députés  de  la  commune  expriment  tous  leurs  regrets  de  la  résolution  extrême 
des  huit  cantons  ;  ils  demandent  pardon  et  conseil  sur  la  conduite  à  tenir  par  leurs  commettants,  qui 
sont  bien  innocents  de  ce  qui  s''est  passé,  et  tout  disposés  à  punir  les  coupables.  Mais  les  représen- 
tants des  huit  cantons  déclarent  qu'ils  ne  peuvent  pas  s'écarter  des  termes  formels  de  leurs  instructions,  i 
ni  même  admettre  la  demanda  de  Mulliouse  dans  le  récès;  toutefois  ils  promettent  d'en  référer  verbale- 
ment à  leurs  commettants. 

Die  eidgenôssischen  Abschiede  aus  dem  Zeitraume  von  1556  bis  1586.  (Bern,  1861,  in-4".j 
N°  758,  p.  966.y 

1586.  2638.   Serinent  prêté  à   Mulhouse  par  la  majorité  de   la  bourgeoisie.  —  1°  Les  bourgeois  jurent 

avant  tout  de  maintenir  la  confession   évangélique,  comme  sauvegarde  du  salut  de  leur  âme  et  de  leur 
béatitude  éternelle  ;  2°  de  tout  mettre  en  œuvre  pour  recouvrer  T alliance  des  treize  cantons  ;  3°  de  pour- 
suivre rigoureusement  en  justice  tous  ceux  qui  ont  contribué  à  la  faire  rompre  ;  4°  de  ne  rien  entreprendre 
contre  Vautorité  légitime,  qui  est  d'institution  divine,   mais  seulement  contre  les  personnes  qui  en  étaient 
revêtues   et  qui  en  ont  mésusé  ;   5"  de  ne  couvrir  de  leur  protection  aucun  de  ceux  qui,  à  la  faveur  du 
but  qu'on  a  en  vue,  commettraient  quelque  excès;   6°  de  soutenir  de  leur  pouvoir,  de   leurs  biens  et  de^ 
leur  vie,  riches  ou  pauvres,  tous  ceux  qui  courraient  des  dangers  par  suite  de  leur  participation  au  mouve- 
ment;  7°  de  ne  pas  reconnaître  pour  compétents  en  cette  affaire  les  envoyés  de  Zurich  et   de  Baie,  ou\ 
de  tout  autre   canton  particulier,  mais  seulement  les  représentants  de  la  confédération  entière;  8°  de  nei 
laisser  impunis  ni  ceux  qui  auraient  fait  du  tort  aux  confédérés  ou  aux  voisins  de  3Iulhouse,    ni  ceuX' 
qui  se  rendraient  coupables  de  malversations  ;  9"  enfin  de  ne  rien  négliger  pour  établir  une  bonne  police 
et  une  bonne  administration. 
Sans  date. 


Desz  mehrern  theils  der  burgerscliafft  zue  Mûlhausen  in  anno  1586  zusammen 
geschworner  aydt  : 

Fiir  deu  ersten  vnd  fiirnembsten  artickel,  dasz  wir  burger  aile  bey  vnserein 
waren  euangelischen  glauben  vnd  confession,  alsz  biszhero  von  den  gnaden  gottes 
bey  vns  in  yebung  gewesen,  so  vnser  aller  seelen  seligkbeit  vnd  ewige  wolfahrt 
anlriffl,  verblieben,  denselben  handthaben,  fiir  denselben  auch  vnser  aller  vnd  jeder, 
besonders  sein  eusserst  vermôgen,  leib,  leben,  gutt  vnd  blutt  selzen,  vnd  alhie 
erhalten  belffen  wôllen. 

Zum  anderen,  damit  wir  vnseren  pundt  aller  13  orten  erlangen  môgen,  raûessen 
mir  elliche  sonderbare  mittel  vff  das  fiirderlichst  fiir  die  handt  nemmen,  derhalben 
vnd  auff  dasz  wir  in  erstgemeltem  gemeinem  pundt  aller  13  orten  widerumb 
kbommen  môgen,  der  geringst  wie  der  hôchst,  sambtlicb  vnd  jedweder  insonder- 
heit,  ail  sein  miiglicben  vleisz  vnd  vermôgen,  leib,  leben,  baab,  gutt  vnd  blutt 
darzuewenden  vnd  darstreckhen  wôllen. 

Zum  dritten,  dasz  wir  aile  die  so  an  gegenwertigem  vnserem  leidigen  vnfahl 
schuldt  tragen,  vnd  solchen  herrlichen  pundt    (den    vnsere  lieben   vorelteren  seelig 


J   De  ce  texte  il  résulte  que  la  dénonciation  avait  eu  lieu  le  4  novembre. 


1586  566 

so  mil  grossem  costen  schwerlich  erlangl)  verwurcklit  haben,  es  Ireffe  glcich  iren 
es  wôlle,  den  hôchslen  wie  den  niderslen,  den  reichen  wie  dann  armen,  mil  orden- 
lichem  rechten  beclagen  vnd  straflen  halflen,  vnd  deszwegen  niemandls  verschon[en] 

wôllen. 

Zum  vierten,  dasz  wir  wider  das  ampt  vnd  slandt  der  ordenlichen  frommen 
oberkheit  (so  wir  ein  ordnung  golles  erkhennen)  nulzel  bandlen  nocb  furuemmen 
wôllen,  sonder  wider  die  personen  die  solche  empter  aber  vngerechi  gelragen  haben 

môcliten. 

Zum  funfTten,  wann  einer  oder  mebr  vnder  vns,  wer  der  oder  die  weren, 
vnder  dem  schein  diser  nothwendigen  vnd  befiiegten  sach,  obne  bochsle  veran- 
lassung  vnd  recht  etwas  gewalts  vnd  frâuels  begehn  wurde,  dasz  wir  den  oder 
dieselbe  nit  schirmen  wôllen. 

Zum  sechslen,  wann  hingegen  einem  oder  mehr  vnder  vns  von  jemanden, 
wer  der  were,  hieriiber  vnd  in  disera  vuserem  schwebendera  bandel  elwas  leydts 
oder  schaden  widerfharen  vnd  zustehn  wurde,  so  sollen  wir  burger  gemeinlicb, 
wer  oder  welche  die  weren,  den  armen  wie  den  reichen ,  nit  verlassen,  zusammen 
hallen,  einander  schûtzen  vnd  schirmen  helffen,  so  weit  dieselben  fueg  vnd  rechl 
haben,  auch  ail  vnser  vermôgen,  leib,  leben,  haab,  gult  vnd  bluU  gelangen  vnd 
gereichen  mag. 

Zum  siebenden,  alsz  die  herren  gesandte  beider  stetlen  Zurich  vnd  Basel 
elliche  mal  die  sachen  vnd  spàn  zuuertragen  vnd  hinzulegen  sich  anerboUen,  ist 
darauff  jederzeit  durch  vns  burgere  erkhant  worden,  dasz  wir  vns  in  einigen 
verlrag  nach  Ihedung  nit  einlassen,  viel  weniger  die  sachen  einem,  zweyen  oder 
mehr  ohrlen  ûbergeben,  sondern  solches  mit  dem  ordenlichen  rechien  vnd  nach 
erkhandtnusz  aller  13  ohrten,  vnseren  getreuwen  lieben  eydtgnossen,  auff  die  man 
sich  jederzeit  referiert,  auszmachen  vnd  erôrteren  lassen  sôlle,  dasz  wir  derwegen 
bey  solcher  ofTtermalen  erkhentnusz  entlichen  verblieben  wôllen. 

Zum  achten,  dasz  wir  aile  die  jenigen  so  sich  nit  allein  gegen  vnseren  getrewen 
lieben  eidtgnossen,  sonders  auch  gegen  vnseren  benachbarten  vmbsessen  vngiiellich 
vnd  vnfreiindtlich  gehalten  vndt  erzeigt,  daruou  vns  burgeren  oder  gemeiner  vnser 
slalt  nachlheil  oder  schaden  entstechen  môchte,  deszgleichen  auch  aile  die  so  mit 
gericht  vnd  recht,  gemeinem  gult,  wein,  frûchten  vnd  anderem  etc.,  wider  jhr 
glûpt,  eydl  vnd  ehr  vngebûrlich  vnd  vmbillich  vmbgangen,  wer  dieselbige  warend, 
vnd  sonsten  ins  gemein  ailes  vbel  wie  recht  geben  wiirt,  vngestrafft  vnd  vngerecht- 
ferliget  nit  lassen  wôllendt. 

Zum  lelsten,  dasz  wir  gutte  policey,  régiment  vnd  ordnungen  auffrichlen, 
pflanzen,  handthaben  helffen,  vnd  in  aile  weg  vff  rechten  redlichen  sachen  holdt 
sein  wôllen. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse) 


566  1586 

1586.  2539.  Obligation  de  200  livres  bâloises,  souscrite  par  les  bourgeois  de  Mulhouse,  qui  s'étaient  ligués 

entre  eux,  au  poêle   des  maréchaux,   sous   l'hypothèque  de  tous   leurs    biens   meubles  et  immeubles,  au 
profit  de  Nicolas  Boppolt,  leur  concitoyen. 
Sans  date. 

Obligatio  Glaus  Roppolls  burgers  zu  Mulhusen  vmb  200  flf. 

Wir  die  burgerschafil  zu  Miilbusenn,  so  sich  vff  der  schmidtzunfl  ziisammen 
verbunden, 

Thun  kundt  vnd  bekennen  vor  menglichem  mit  disera  brieff: 

Das  vns  der  ersam  Glaus  Roppolt,  auch  vnser  millburger,  vff  vnser  freundllich 
pilt  vnd  begeren,  vmb  vnser  aller,  auch  vnser  wyb  vnd  kindern  guter  wolfahrt 
willen,  allso  bar  fiirgselzt  vnd  geliichen  hatt,  benanllichen  zwey  hundert  pfundt  in 
miintz,  guter  genger  genemmer  bassler  vnd  diser  ianden  werung  :  die  gereden, 
geloben  vnd  versprechen  wir,  von  der  burgerschafft  vorstolt,  gemeinlich  vnd  vnuer- 
scheydenlich,  fur  vns  vnd  aile  vnsere  erben  vnd  nachkommen,  bey  vnsern  guten 
Ireûwen  vnd  eheren,  wan  genannter  Glaus  Roppolt  oder  seine  erben  solliche  zwey- 
hundert  pfundt  widerumben  bedôrffen  vnd  begeren  wurden,  vnd  sy  es  vngeuorlicben 
viertzechen  tag  daruor  augezeigt  vnd  zuwussen  gethon,  oder  wie  bald  es  in  vnserm 
vermôgen  vnd  gelegenheit  sein  wûrt,  sampt  dem  gebûrenden  zinss,  interesse  vnd 
margzall,  glich  von  dato  diss  brieffs  anzerechnen,  zu  jren  sichern  banden  vnd 
gewalt  wider  vnd  fur  aile  gebolt,  verbott,  hindernus,  irrung  vnd  intrag,  auch  fur 
ail  krieg,  auch  nam,  brandt,  anleitung,  inred  vnd  vsszug,  gantz  vnd  gar  ohne 
allen  ihren  costen  vnd  schaden,  danckbarlichen  zeerlegen  vnd  zubezalen. 

Wa  aber  das  ailes  nit  bescheche,  wir  in  zeit  der  abkiindung  mit  dem  haupt- 
gut  oder  an  lufferung  des  gebûrenden  zinses,  jerlichen  vffzeit  vnd  zeill  seumig 
sein  wurden,  solle  ails  dan  der  vsslûcher,  seine  erben,  inhabere  diss  brieffs,  vnd 
wer  das  von  jhrentwegen  zuthun  in  beuelch  haben  wûrdet,  macht,  gwalt  vnd  gantz 
gull  ergeben  recht  haben,  vns  burgere,  entweders  gemeinlichen  oder  aber  einen, 
zwen  oder  mehr  welche  jnen  am  basten  gefellig,  dessen  sich  dan  keiner  sperren, 
wideren  noch  einiche  vssflucht  suchen  solle,  an  allen  vnseren  vnd  vnserer  erben 
vnd  nachkommen  ligenden  vnd  varenden,  gegenwûrligen  vnd  kûnfftigen  haab  vnd 
giietern  (so  wir  ail  harumben  zu  wûssenthafften  vnderpfendern  ingselzt  vnd  ver- 
pfendt  haben  wôllen)  mit  gericht  vnd  recht,  geistlichem  oder  weltlichem  oder  ohne 
recht,  ails  vmb  zuerkante  gichlige  schuldt,  anzegreiffen,  fûrzenemmen,  zehefften, 
zepfenden,  zeuerganten,  zeuerkauffen  vnd  zuuertreiben,  oder  selbs  zebehallten  vnd 
an  sich  zeziechen:  ailes  so  lang  vnd  vill  biss  sy  vmb  obbestimpte  hauptsuma  der 
zweyhundert  pfunden,  sampt  dauon  verfallenen  zinsen,  interesse  vnd  margzalen, 
auch  vfferloffnem  costen  vnd  schaden,  vssgericht,  vernûegt  vnd  bezallt  worden  sint. 

Vor  sollichem  allem  solle  vns  burgere  gemeinlichen  noch  einen  jeden  insonder- 
heit,  vnsere  erben  vnd  nachkommen  so  dan  harumben  augelangt  werden  môchten, 
noch  auch  vnsere  vnd  deren  haab  vnd  gûetere,  gar  vnd  gantz  nûtzit  iiberall  weder 
friden,  freyen,  fristen,  schutzen  noch  schirmen,  kein  geisthch  noch  weltlich  frey- 
heit,  gnad,  gericht,  stett  noch  landtrecht,  inred  noch  vsszug:  dan  wir  vns  gemein- 


1586  Sd7 

lichen  des  vnd  ailes  anders  so  hierwider  erdachi  vnd  fiirgewendet  werden  muchte. 
vnd  fiirnemlichen  das  keiner  sprechen  solle  noch  wOlle,  er  belle  obgetnelle  haupt- 
suraa  nit  erapfangen,  noch  in  seinen  nulz  verwendet,  vnd  were  solliche  zeerlegen 
nit  schuldig,  vnd  das  man  zuuor  vnd  ehe  andere  desswegen  anlangen  vnd  reoht- 
fertigen  solle,  sampl  dem  rechten  gemeiner  verziichung  widersprecliende,  da  nil 
ein  sondere  vorgolh  etc.,  wussenllich  in  cralFl  diss  briefls  verzHgen  vnd  begeben 
haben  etc.,  aile  geuerd  vermilten  vnd  vssgeschlossen. 
Vnd  des  zu  warem  vrkundi  etc. 

Copie  contemporaine  sans  authenticité.  (Archives  de  Molhonse.) 


2540.  Lettre  d'un  certain  nombre  de  bourgeois  de  Mulhouse  à  leurs  confédérés  de  Bâle(?)  pour  1668. 
leur  annoncer  le  concert  qui  s'est  établi  entre  eux  ;  Us  ne  se  sont  laissé  déterminer  par  aucune  autre  4  déc. 
considération  que  le  désir  de  restaurer  les  droits  et  les  franchises  de  la  ville,  violés  atyourd'hui  par 
V inconséquence  de  quelques-uns  de  leurs  concitoyens,  tant  en  ce  qui  concerne  le  renouvellement  des  offices, 
que  quant  à  Vinstitution  des  tribunaux.  Ne  pouvant  se  plaitidre  de  ces  entreprises,  après  Dieu,  qu'à 
leurs  confédérés,  ils  leur  demandent  aide  et  conseil  en  la  conjoncture  où  ils  se  trouvent,  en  offrant  de 
reconnaître  ce  service,  comme  tant  d'autres  bienfaits  dont  ils  leur  sont  redevables,  dut-U  leur  en  coûter 
leurs  biens,  leur  honneur  et  leur  vie. 

Remise  à  sa  destination  le  samedi  4  décembre  1586. 

Gestreng  edel  ehrenfest  from  fûrsichlig  ersam  vnd  wisz,  insonders  gnâdig 
gonslig  herren  vnd  getruw  lieb  eidtgnossen,  vsz  was  vrsachen  vnd  hochtringender 
nohl  ein  anzal  ehren  burger  diser  statt  Mùlhuszen  (lut  des  hiebey  ligenden  zedels) 
sich  zusammen  thon,  ist  anderer  meinung  nit  bschàhen  dan  das  sie  spiiren  vnd 
erfaren  das  jnen  vnd  diser  statt  Miilhuszen  an  alten  wolhargeprachten  freyheiten 
vnd  grechtickheiten,  nit  allein  in  besetzen  vnd  absetzen  vnserer  oberkeil,  sonnders 
auch  mit  yngriffungen  diser  statt  rechten  vnd  gerichten  so  biszhar  in  etlich  hundert 
joren  erhalten,  ietzt  aber  durch  etlich  vnbedachte  vnserer  mitburgern  (vnbefîegter 
wysz)  albereit  darwider  zuthun  vorhabens,  das  vns  (zum  theil)  von  wegen  vnsers 
vatterlants  anerborne  liebe,  vnd  zum  theil  vnserer  eidspflichten  halb  von  herlzen 
vnd  in  trûwen  leid,  welches  aber  wir  (nechst  noch  golt)  niemands  dan  allein  e.  g. 
st.  v.  e.  w.  klagen,  auch  vmb  liilff  vnd  radt  anrieffen  kônnen  noch  wissen  :  so 
gelangt  der  halben  an  e.  g.  st.  vnd  er.  w.  vnser  vnderthâuig  vnd  eidtgnoszische 
pitt  vns  in  solchera  fahl,  gnâdig  gônstig  vnd  eidtgnossischer  trûw  noch,  behiltTlich 
zu  sein  (wie  wir  euch  vnzwyffeltcr  hoffnung  vertruwen)  nit  verlassen  wellen, 
welches  wir  neben  anderen  vnzalbaren  bewuszten  guthaten  vnd  eidgnoschische  trùw 
mit  vnserem  lyb,  ehr,  hab,  gut  vnd  blut  zubeschulden  vnd  zuuerdienen,  auch 
geburlicher  vnderthànikheit  vnd  hochster  begir  in  kein  vergâsz  stellen  werden. 

Vbergeben  sambstag  4  decembris  anno  86, 

E.  g.  st.  V.  e.  w. 
Vnderthanige 

Burger  zu  Milhuszen  so  in  byligendem  zedel  verscbriben. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


56â  158Ô 

1586.  2541.  Lettre    du  chevcdier  Louis   Pfyffer,   avoyer  de   Tjucerne  et   son   député  à  la  diète  de  Hade, 

7  déc.       lequel  fait  part  au  chancelier  Benward  Cysat  que  la  session  ne  finira  pas  avant  le  mercredi  suivant,  vu 
que  le  lundi  est  jour  de  fête  ;  il  ajoute  que  de  Mulhouse  il  est  arrivé,  d'une  part,  le  bourgmestre  accom- 
pagné d'une  seule  personne,  de  Vautre  douze  représentants  de  la  bourgeoisie;  ces  derniers  rapportent  que 
tout  s'est  fait  à  leur  insu  et  que  le  greffier  a  été  arrêté;  ils  offrent  de  le  livrer  aux  cantons  catholiques  (?). 
Bade,  7  décembre  1586. 

1586,    7   december,    Baden.    Schreiben   von    Schultheisz   ritter   Ludwig   Pfyffer 
von  Luzern  an  stadtschreiber  Renward  Cysat  in  Luzern. 

Erender  lieber  her  schwager,  jch  achten  nit   das   der   tag  vor   mitwuchen   usa 
sin  werde,  denn  mendag  fîrtag  ist:  die  von  Mylhusen  sind  kon,    der   burgermeister 
und  noch  einer  ;  dann  sind  zwolff  von  burgeren  ouch  herkon,  ghandt  sich  ûbel,  si^ 
ailes  binderrucks  jnen  gliandlett,  und  lieigend  den  slatlschryber  inzogen  :  sy  wellen^ 
jn  vns  ûbergen. 

Copie  de  la  main  de  M.  Th.  de  Liebenau,  d'après  l'original  aux  archives  de  Lucerne.  (Musée  histo- 
rique de  Mulhouse.) 


1586  2542.  Mémoire  présenté  au  conseil  par  la  bourgeoisie  de  Mulhouse  qui,  en  alléguant  la  dénoncia^ 

10  déc  tion  de  Valliance  par  les  huit  cantons  et  la  situation  périlleuse  qui  en  est  résultée  pour  la  ville,  déclare 
ne  plus  vouloir  prêter  serment  et  liommage  aux  hommes  qui  mit  assumé  cette  responsabilité.  Cependant 
comme  on  ne  peut  se  passer  d'autorités  et  que  Dieu  même  a  prescrit  de  leur  obéir,  les  bourgeois  ont 
pris  sur  eux  de  faire  cJu>ix  d'un  conseil  qu'ils  sont  prêts  à  reconnaître;  ils  sollicitent  l'agrément  de 
l'ancien  conseil  et  le  prient  de  procéder  à  V installation  des  nouveaux  élus,  sinon  ils  passeront  outre  et 
leur  donneront  eux-mêmes  l'institution,  toutefois  sans  leur  prêter  serment. 
10  décembre  1586. 

Fiirlrag  einem  e.  rbatt  von  dero  burgerschafft  zu  Mûlbusen. 

Ernuesten  fromen  fûrsichtigen  ersamen  vnd  weysen  gnedigen  lieben  berren, 
e.  g.  vnd  f.  wyt.  ist  obnuerborgen  welcher  gstalten  vnd  warumb  nit  allein  ein 
ersamer  rbatt,  sonders  auch  ein  ernburgerschafft  gegen  den  acbt  ortten  in  vnhuld 
kommen,  darumben  dan  sie  iiber  vns  gantz  scbwerlichen  erzûrnt,  die  bund  vffge- 
seit  vnd  die  sigel  von  dem  bundtsbrieff  gescbnitten,  inmossen  wir  leider  nun  allso 
vffm  zwyg  sitzen  mûessen  :  daruff  ist  ein  gantze  ernburgerschafft  zusammen  kom- 
men, sich  berathschlaget  wie  man  vnsere  alte  biindt,  die  vnsere  lieben  voreltern 
selige  angenomen  vnd  geschworen,  pittlicher  vnd  demûeliger  wyse  widerumben 
erlangen  môchten,  vnd  einmol  den  verbrechern  vnd  vrsechern  an  diserm  vnserm 
leidigen  vnfall  mit  nichten  schwôren  noch  huldigen  wôllen. 

Dieweil  nun  mengklichem  bewusst  das  man  ein  oberkeit  baben  muss  vnd  solche 
von  gott  zehaben  beuolhen  worden,  sint  wir  anderst  nit  gesinnet  noch  bedocht  gsin, 
ein  erbare  fromme  oberkeit  die  das  régiment  fûeren,  einer  loblichen  statt  Mûlhusen 
geschefft  verrichten,  deren  nutz  schaffen  vnd  schaden  souil  miiglichen  wenden  sollen, 
zeerwôlen  vnd  zeerkoren  :  hatt  dernwegen  vss  ettlichen  inreissenden  vnd  furfallenden 
bochwichtigen  vrsachen  so  man  tâglich,  ja  aile  slundt,  ye  lenger  ye  mehr  von  ellh- 


1586  569 

chenhôren  vnd  vernemmen  muss,  ein  ernburgerschallt  selbsleii  ein«ii  •  i>.iinen  rhall 
erkoren,  denen  sie  zehuldigen  vnd  zeschworcn  fiirhabens,  wie  raun  (ian  .^olchen  niiw 
erwolten  ersamen  rhatt  in  beyligcndem  zedel  ablesend  vernemmen  vnd  version  wiirl. 

Ist  deruhalben  vnser  gemeinlicli  ansinncn,  pilt  vnd  begeren  e.  g.  vnd  f.  e. 
wyt.  wôlle  solch  vnser  beralhsclilagung  vnd  erwolung  nit  in  vngnolcm  vffneminen, 
noch  in  bôsem  vsslegen,  sonders  alsz  wolgefallen  vnd  biss  vff  morndrigen  sonlag 
solchem  vnserm  einheligklich  erkanten  vnd  erwôllen  ersamen  rhalt  schworen  vnd 
huldigen  lassen. 

Wan  aber  solch  vnser  gemeiner  ernburgerschaffl  erkanlnus,  beralhschlacliung 
vnd  erwolung  eines  ersamen  rhatts  nûtzit  verfachen  vnd  vnser  pilt  niilzit  gelten, 
werden  wir  allsdan  verursachet  mit  dem  schworen,  vnangesechen  wie  seiches  bissher 
alhie  breûchig  gsin,  yetzmolen  still  zeston  vnd  ohne  vorwûssen  gmeiner  herren 
eidtsgnossen  gentzlichen  nutzil  mehr  verhandlen  woUen,  darnach  wûssc  sich  e.  g. 
vnd  f.  e.  wyl.  in  alleweg  zuuerhalten,  sint  aber  der  zuuersichtlichen  hoffnung  diser 
vnser  rhaltschlag  werde  niemandem  missfallen,  solches  gelten  vnd  crefflig  beslon 
lossen,  das  ails  dan  hingegen  ein  ernburgerschafft  in  vnderthenigkeit  erkennen, 
auch  nach  gebùr  beschulden  vnd  verdienen  werden  mit  der  hilff  golles  :  isl  hieriiber 
ein  ernburgerschafTt  guter  wilforiger  widerantwort  gewerlig. 

Actum  den  10'*»  decembris  annj  1586. 

E.  g.  vnd  f.  e.  wyt. 

gutwillige 

Burgerschafft  der  statt  Miilhusen. 

Original  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 

2543.  Election   du  nouveau  conseil,  pour  l'année  1587,  par  la  bourgeoisie  de  Mulhouse,  qui  stipule        1586. 
cependant  que  cette   exception  ne  préjudiciera  point  au  droit  de   ce  corps  de  se  recruter  par  voie  de  décembre. 
cooptation  et  de  se  partager  les  fonctions  municipales. 

Avant  noël  1586. 

Wôlung  eines  ersamen  rhatts  von  einer  ernburgerschafTt  zu  Miilhusen. 
Vor  wienacht  etc.  86. 

Gemeinlich  vnd  einhehge  erkanle  erwolung  von  einer  ernburgerschaffl  der 
herren  rethen,  die  disers  vorstonde  1587  jars  in  einer  loblichen  statt  Mûlhusen  das 
régiment  besitzen  sollen  vnd  werden  : 

Herr  Ilanss  Isenflam,  nûwer  vnd  diss  halb  jars 

oberster  burgermeister, 
Herr  Oltmar  Finckh  soll  an  seinem  ampt   ver-  I  herren  burgermeistere 

bliben, 
Herr   Veltin  Friess,    an  Hans  Hartlmans    slatt 

burgermeister. 

Vonn  der  schnider  zunfll 

Herr  Ottmer  Finckh,  |    -,        ^.,, 

I  der  rétthen , 

Rudolff  Ersam,  ) 

V. 


570  1586 

Wilhelm  Ottlin,  nûwer  zunfftmeister, 
Ambrosius  Slamier,  altmeisler. 


Vonn  der  reblûlth  zunfil  : 


Vllin  Geyelin,  j   ,         ,,, 

•^  der  retthen, 

Sixt  Vetter,  ) 

Peler  Hartmann,  nûwer  zunfftmeister. 


der  retthen, 


Vonn  der  metzger  zunfïl 
Herr  Veltin  Friess, 
Steffan  Hammer, 
Clans  Roppolt,  nûwer  zunfftmeister, 
Hanns  Schultheiss,  altmeisler. 

Vonn  der  beckhen  zunfft  : 

Jacob  Schôn,  i   ,         ^, 

TT  ^,    .  >  "6r  retnen, 

Hanss  Ghristen,  ) 

Hanss  Arlenspach,  nûwer  zunfftmeister, 

Mathiss  Hofer,  altmeisler. 

Vonn  der  schmidt  zunfft  : 
Herr  Hanss  Isenflam, 


T .     1        ^T      1.  i  ^^^  rethen, 

Lienharl  Negelin, 

Bernhard  Wagner,  nûwer  zunffXmeister, 

Hanss  Dolfuoss,  altmeisler. 

Vonn  der  ackerlûtth  zunfft: 
Gilg  Benner,  j  ^^^  ^^^^^^^ 

Hans  Vlrich  Pfirdter,         ) 
Clans  Arlenspach,  nûwer  zunfftmeister, 
Peler  Irig,  alttmeister. 

Wan  nun  ein  ernburgerschafft  vss  seinen  beweglichen  vrsachen  yetzmolen  allso 
solche  wôlung  fûrgenommen,  wôllen  sy  doch  solches  nit  fur  ein  gerechligkeit 
erhalten,  sonders  andere  jor,  wie  alhie  gebreuchig  gsin,  einen  ersamen  rhalt  erwôllen 
lassen. 

Original  en  papier,  sans  marque  d'authenticité.  (Archives  de  Mulhouse.) 

1586.  2544.  La  bourgeoisie  de  Mulhouse   informe  Vavoyer  et  le  conseil  de  Lucerne  que,  depuis  que  les 

11  déc.  cantons  catholiques  ont  détaché  leurs  sceaux  de  leur  traité  d'alliance  avec  Mulhouse,  sans  qu'à  vrai 
dire  les  bourgeois  y  aient  donné  sujet,  il  a  éclaté  de  graves  difficultés  entre  eux  et  le  conseil,  quHls  ont 
cassé  et  remplacé  par  d'autres  personnes  aptes  à  ces  fonctions  ;  mais  le  conseil  n'entend  pas  se  dessaisir 
de  son  pouvoir,  et  résiste  aux  mesures  prises  par  la  bourgeoisie.  Ne  voulant  dès  Im'S  point  passer  plus 
avant  sans  avoir  demandé  conseil,  elle  députe  à  Lucerne  deux  de  ses  membres,  Augustin  Gschmuss  et 
Werner  Wolff,  le  sous-prévôt,  qu''elle  prie  Vavoyer  et  le  conseil  ^écouter  favorablement. 
11  décembre  1586. 


1686  571 

Den  edlen  geslrenngen  frommen  veslen  fûrsichtigen  ersaineu  vnd  weysen  herren 
sclmltheissen  vnd  raith  der  stalt  Lutzern,  vDsern  gônsligen  herren  vnd  gelrûwen 
lieben  eidlsgnossenn. 

Edlen  gestrengen  frommen  vesten  fûrsichtigen  ersamen  vnd  weysen  gnedig 
gonslig  herren  vnd  gelriiwen  lieben  eidlsgnossen,  e.  g.  vnd  si.  f.  e.  wyt.  seyen 
vnser  gantz  gulwillig  vnuerdrossene  dienst  bestem  vnserm  vermôgen  nach   zuuor. 

Allsdan  vor  eltwas  zeit  die  sigel  ab  vnserm  bundtsbriefT  geschnillen,  dessen 
sich  ein  burgerschaifl  im  wenigslen,  ja  gar  nul  vermag,  darùber  auch  ein  ganlz 
hoch  beduren  tragen,  seidthero  allerhand  spen,  irrungen  vnd  z\»ylrachlen  zwûschen 
einem  e.  rhatt  vnd  vns  sich  erhaben  vnd  zugetragen,  vnd  hall  desswegen  ein 
ernburgerschaffl  einem  e.  rhatt  ingriff  gelhon  vnd,  ellliche  bewegende  vrsachen 
willen,  cassiert  vnd  entselzl  vnd  andere  tugenliche  personen  an  deren  statt  geord- 
net,  so  doch  ein  e.  rhatt  gar  vnd  gantz  nit  annemmen  noch  passieren  lassen 
wôllen,  sint  wir  darumben  den  sachen  vmb  verrer  ratth  nachzehengen  verursachet 
worden. 

Ist  dernhalben  au  e.  g.  vnd  st.  f.  e.  wyt.  vnser  aller  gemeinlich  vnd  eines  yeden 
burgers  insonderheit,  gantz  vlissig  trungenlich  pitt  vnd  begeren,  die  wôllen  einer 
ernburgerschafil  abgesante  vnd  vnsere  lieben  mitburgere  Augustin  Gschmuss  vnd 
Wernher  Wolff,  vnder  schultheissen,  zeigere  dises,  gantz  gutwillig  vnd  vnbe- 
schwerdt  vnsers  hochen  anligens  vnd  was  sie  vnsertwegen  fûrbringen  werden,  an- 
hôren,  mit  widerantwurt  vnd  ratth,  ails  deren  getriiwen  lieben  eidlsgnossen,  wess 
wir  vns  vnschuldige,  damit  wir  den  sachen  nit  zuuil  oder  zuwenig  thiiegen  vnd 
vn5  harinen  sollen  verhalten,  begegnen  :  das  begerl  vmb  e.  g.  vnd  st.  f.  e.  wyl.  ein 
ernburgerschaffl  in  allem  môglichem  zebeschulden  vnd  zeuerdienen. 

Datum  den  11  decembris  anno  1586. 
E.  g.  vnd  st.  f.  e.  wyt. 

gantz  gutwillige  gelrûwen  lieben  eidtgnossen. 

Einer  ernburgerschaffl  der  statt  Mûlhusen. 

Original  en  papier,  traces  de  sceau  en  cire  verte.  (Archives  de  Malhonse.) 


2545.  En  réponse  à  la  bourgeoisie  de  Mulhouse  qui  leur  avait  fait  part  de  ses  résolutions  touchant  1586. 
le  renouvellement  du  conseil,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Baie  lui  expriment  tout  le  déplaisir  que  13  déc. 
cette  tnesure  leur  cause.  Us  lui  rappellent  ses  engagements  avec  les  députés  qu'ils  lui  avaient  envoyés  de 
la  part  des  cinq  cantons,  de  ne  rien  entreprendre  de  plus  contre  les  autorités  de  Mulhouse,  la  même 
promesse  qu'elle  avait  faite  ultérieurement  à  Venvoyé  de  Zurich,  comme  aussi  à  la  dernière  diète  de 
Bade,  par  ses  douze  représentants,  au,x  députés  des  cantons  protestants,  et  voilà  que,  malgré  des  assu- 
rances si  formelles,  les  bourgeois  se  permettent  de  déposséder  des  magistrats  de  leur  office,  d'en  nommer 
d'autres  à  leur  place,  en  déclarant  qu'ils  prêteraient  serment  à  ceux-ci  et  pas  à  dautres  ?  La  bourgeoisie 
prétend,  il  est  vrai,  que  ce  sont  les  discours  menaçants  dont  eUe  était  Vobjet,  qui  Vont  réduite  à  en  agir 
ainsi;  mais  aux  yeux  des  gens  impartiaux,  cela  ne  peut  Vexcuser.  Tout  en  se  défendant  de  vouloir 
s'immiscer  dans  les  affaires  de  Mulhouse,  ils  ne  peuvent  pas  ffempêàur  de  blâmer  des  gens  qui  desti- 
tuent et  qui  emprisonnent  ceux  qui  ont  légitimement  pouvoir  sur  eux.  En  parlant  de  la  république 
d'Athènes,   Démosthènes  disait  que,  pour  pourvoir  à  la  conservaiion  des  villes,  les  habitants  devaietU 


572 


1586 


non  seulement  les  entourer  de  fortifications,  mais  encore  tie  pas  suspecter  légèrement  les  autorités.  Ce'l 
propos  s'applique  à  MuViouse,  oii  la  rébellion  n'a  d'autre  raison  d'être  que  l'état  de  suspicion  où  les^ 
magistrats  sont  tombés.  Même  Bâle  a  été  Vobjet  d'imputations  oiseuses,  quand  on  lui  a  prêté  le  desseini 
de  mettre  une  garnison  à  Mulhouse,  quoique  rien  ne  soit  plus  loin  de  sa  pensée  que  l'oppression  de  ses\ 
confédérés.  Dans  de  telles  cotijonctures,  le  meilleur  conseil  qu'on  puisse  donner  aux  bourgeois  de  Mulhouse  J 
c'est  de  renoncer  à  une  rébellion  qui  pourrait  en  très  peu  de  temps ^  causer  leur  ruine  et  susciter  un\ 
second  mécontentement  contre  leur  ville  au  sein  de  la  confédération,  de  faire  leur  paix  avec  les  autorité 
et  de  leur  rendre  leur  droit  de  se  renouveler  elles-mêmes,  de  se  soumettre  aux  nouveaux  élus  et  surtoiii^ 
de  n'exercer  atictme  violence  contre  ceux  des  magistrats  actuellement  détenus;  en  agissant  ainsi,  confor- 
mément à  leurs  promesses  et  à  leur  devoir,  comme  aussi  à  leurs  véritables  intérêts,  ils  réduiront  au 
silence  leurs  ennemis,  qui  se  réjouissent  de  la  division  qui  a  éclaté  à  Mulhouse,  et  ils  faciliteront 
singulièrement  les  efforts  de  leurs  alliés,  qui  attendent  que  Dieu  leur  procure  les  moyens  de  les  faire 
admettre  de  nouveau  dans  l'alliance  des  huit  cantons. 
13  décembre  1586. 

Den  frommen  ersaraen  weisen,  vnsern  insonders  gulen  freiinden  vnd  getreiiwen 
lieben  eidlgnosscn  der  gemeiuen  burgerscliafft  zu  Mûlhausen. 

Vnser  freundtlicli  willig  dienst  vnd  was  wir   liebs  vnd   guis   vermôgent   zuuor. 

Fromen  ersamen  weiszen  besonders  gut  freiindl  vnd  getreûw  lieb  eidlgnossen, 
was  jhr  an  vnsz  wegen  diser  tagen  fiirgenomnen  neûwerung,  in  entsetzung  etiicber 
personen  eiiwerer  oberkheit,  dargegen  in  erkhiesung  vnd  wôhlung  eigens  gefallens 
eines  neûwen  rahts  der  stalt  Miilhausen,  bericbts  weisz  an  vnsz  gelangen  lassen, 
das  haben  wir  beyneben  eûwerm  begeren  nicht  ohne  seiiftzen  vnd  bedauren  ablesent 
vernommen. 

Kôndten  eiich  harauf  guter  eidtgnossischer  meynung  nicht  verhalten,  das  vnsz 
nichts  liebers  noch  erwunschlers  gwesen  were,  dan  das  jhr  von  einer  ehrenburger- 
schafïl  gemeinlich  eiich  (wie  wir  vnsz  des  vertrôstet)  gegen  eûwerer  ordenlichen 
oberkheit  solcher  sachen  so  eiich  (alsz  zubefahren)  weder  rhumUchen  noch  nutzlichen 
zustand,  gebâren  môgen,  gentzlichen  cnlhalten  vnd  gemiiesziget  hetten,  dargegen 
bey  bequemeren  vnd  fridfertigern  inillen  hetten  finden  laszen,  dan  so  wir  fiir  augen 
neminen  was  jhr  vnsern  gesandten,  so  wir  in  vnserer  eidlgnossen  von  Zurich,  Bern, 
Glarus  vnd  Schaffhauszen,  wie  auch  vnserm  selbst  nammen  khurtzuerruckhler  tagen, 
alsz  eiiwers  wolstands  begirige  treûwherlziger  meynung  bey  eiich  gehept,  zugesagt 
vnd  versprochen,  alsz  namblich  wider  bemelle  eiiwere  oberkheit  ein  ersamen  raht 
zu  Miilhausen  fiirbasz  nicht  weiters  eigenthatlichs  fiirzunemen,  sonder  ordenlichen 
auszlrags  eiiwers  fQrgefalnen  khumers  vnd  beschwerd  zuerwarllen,  da  wir  zu  er- 
langung  eines  erwiinschten  endts  vnsers  theils  aile  môclichheit  anzuwenden  begerten  : 
jtem,  wie  jhr  harnacher  mit  vnserer  vnd  eûwerer  lieben  eidlgnossen  von  Ziirich 
ehren  abgesandten  (lauth  eiiwerer  selbst  eignen  bekhantnusz)  gleicher  meynung  ver- 
abscheidet  :  vnd  zum  dritlen,  eiiwere  zwôlff  abgeordneten  auf  jiingster  badnischer 
tagleistung  gegen  der  fiinff  obgedachten  ortten  potten  gleichermeynung  begeben  : 
da  so  khôndten  wir  uit  verstehn  wie  sich  dise  eiiwere  handlung  in  deren  jhr  etliche 
rahtzpersonen  eiiwerer  policey  jhrer  ehren  sitzen  priuiert,  andere  eiiwers  gefallens 
an  deren  stat  geruckht,  denselbigen  vnd  khein  andern  zu  schweren  eiich  erleiitert, 
also  der  ordenlichen  oberkheit  ein  hochbedenckhhchen  ein-  vnd  fiirgriff  gelhon,  mit 


1586  573 

bemellen  eiiwem  resolulionen  vergicichc  :  wie  wir  dan  glcichfahls  vernommen  das 
jhr  eûwerm  stalischriber  den  coslen  vnd  strengc  sciner  gcfangenschaflU,  wie  jhr 
eûch  des  gegen  schultheisz  Eschern  erpollen,  noch  zur  zeit  eben  so  wenig  gemil- 
leret  haben. 

Vnd  wiewol  in  eiiwerm  schreiben  vermeldl,  das  jhr  nach  der  gesandten  ab- 
reiszen  durch  raanigfallige  euch  begegnete  dreiiwort  vnd  reden  zu  solchem  fiir- 
nemen  bewegt  vnd  vervrsachet  worden,  gelien  wir  doch  eûwerm  seibst  eignen  ge- 
wiissen,  auszert  allen  vnzeiligen  affecten,  vemùnfflig  zu  ermessen,  ob  sich  ein  solche 
wichtige  sach,  wa  die  fur  vnpartheilich  judicierende  leùlh  gelangen  soit,  dermaszen 
verantworllen  lasze,  das  villicht  vmb  etlicher  vnrûewiger  leùthen  reden  willen  die 
vnderthonen  jre  obern,  vor  vnd  ehe  sie  einicher  sachen  oder  fahlern  halb  von  jnen 
verwaraet  beschuldiget,  zu  verhôrender  veranlworltung  gelaszen,  von  dem  ordenlich 
erlangten  gwalt  verstossen  vnd  enlsetzen  soUen  :  dan  ob  wir  schon  vnsz  eûwerer 
policey,  andrist  dan  nach  getreûwer  eidtgnossen  gebeûr  zu  vnderziechen  oder  vnsz 
in  eûwer  sachen  vermessenlich  einzuschlahen  mit  nichtem  gesinnel  seindt,  inmaszen 
wir  eùwers  Ihuns  vnd  laszens  rechnung  zuerfordern  nit  begeren  :  dannoch  soUen 
wir  eûch  nicht  vnuermeldet  laszeu,  das  wir  weder  ausz  vnserer  gesandten  relation, 
noch  eûwern  schreiben,  w'as  die  beweglichen  vrsachen  solcher  empôrung,  vnd  be- 
sonders  etlicher  ehreu  mânnern  enlsetzung  vnd  hafiFlung  seyen,  in  specie  nicht  ver- 
merckhen  kôndten,  achten  deszhalb  jhr  werden  vnsz,  die  an  solchem  eûwern  Ihun 
khein  gefallen  haben  khondten,  desto  minder  verdenckhen. 

Demosthenes,  ein  weiszer  man  in  der  Atheniensern  policey,  hal  die  sach,  vnsers 
erachlens,  wol  betrachlet,  in  dem  er  vermeinl  das  zu  but  vnd  zu  erhaltung  der 
stetten  vyl  ding  angesechen  weren,  namlich  mauren,  grâben,  bollwerkh  vnd  der- 
gleichen  sachen,  doch  weren  dise  nur  von  handt  gemacht  :  noch  weren  andere  nit 
von  menschen  aufgebracht,  sonder  von  natur  eingegossen,  namblich  wa  sich  vnder- 
thonen wider  jhr  oberkheit  weder  in  leûchtgleûbigkheit  noch  miszuertruwen  leicht- 
lich  begeben  :  an  diser  befestigung  wil  leider  (vnsers  behalts)  bey  eûch,  lieben  eidt- 
gnossen, mangel  erscheinen,  in  dem  jhr  wider  eiiwere  obern,  ausz  verdacht  vnd 
durch  fliegende  reden,  euch  aufwegen  vnd  entrusten  laszen  :  kôndten  wir  darausz 
augenscheinlich  abnemmen  das  jhr  auch  vnserthalb  etwas  besorgnus  gefaszt,  alsz 
ob  wir  eûch  mit  einem  zusatz  belastigen  vnd  zutringen,  etwas  geredt  oder  geraht- 
schlagt  hetten,  welches  vnsz  doch  niemahlen  zu  sinn  khommen,  dan  wir  je  ûberal 
niemand,  vyl  minder  eûch,  die  vnsz  mit  eidt  vnd  pûndlen  verwant,  lasl  vnd  trang 
anzulegen  gesinnet,  sonder  was  zu  eûwerer  vereinigung,  befridigung,  abschaffung 
vnd  wendung  ailes  kumers  vnd  vngemachs  dienstlich  sein  môchte,  lieber  aile  be- 
fûrdernus  thun,  helffen  wôllen. 

Vnd  darumb,  getreûwen  lieben  eidtgnossen,  khondten  wir  eûch  die  jhr  vnsz 
vmb  raht  ersuchen,  in  diser  sachen  beschaffenheit,  nach  vnserer  verstendtnus  khein 
bessern  miltheilen,  dan  das  jhr  nunmehr  von  diser  gefahrlichen  Irenung  vnd  auf- 
lehnung,  die  zu  zerstôrung  ailes  eûwers  wolstandls  gar  baldt  gereichen  vnd  villicht 
in  der  eidtgnoszschafTl  ausz  einem  vnwillen  zwen  gebàren  môchte,  genlzlich  ab- 
stehn,  mit  eûwerer  oberkheitt  euch   widerumb   versôhnen,    sie   an  jrem   rechten   in 


©7i 


1586 


erkiesung  der  râhten  vnd  beampleten  vngeirret  verpleiben  laszen,  den  erkhieszten 
alsdaii  gebeiirliche  gehorsame  leislen,  wider  sie  aile  sarapt  vnd  sonders,  beuorab  die 
jhenigen  so  jhr  in  hafflung  genommen,  nichls  gâhsinnigs  noch  hitziges  fUrnemmen, 
sonder  aile  eûwere  anligende  sachen  vnd  geschefft  mit  gulem  wol  zeitigem  raht, 
zum  geliebten  friden  wenden  :  hieran  werden  jhr  nit  allein  eûwer  zusagen,  sonder 
auch  was  christen  leiithen  vnd  frommen  eidlgnossen  gezimmet,  erstatten,  eiiwern 
nutz  befûrdern,  eiich  zumahl  gegen  allen  miszgônstigen,  so  an  eûwern  zweytrachlen 
(die  aile  régiment  verderben)  lust  vnd  wolgefallen  entpfahen  môchten,  ailes  spots 
entladen,  vnd  desto  bessere  hoffnung  haben  môgen,  gott  werd  aile  bekhûmerlichen 
sachen  desto  ehr  zu  eiuem  erwunschten  friden  vnd  endte  anleiten  vnd  gelangen 
lassen  :  da  hingegen  der  angefengte  procesz  zu  eûwerra  vorhaben  vnserer  lieben 
eidtgnossen  der  acht  ortten  pûndtnusz  zu  recuperieren  eûch  wenig  fôrderung  bringen 
mag,  vnd  wir  wôllen  vnsz  des  zu  eûch  entlich  versechen,  das  jhr  in  stille,  auszert 
einicher  gwaltthat  oder  aufriierischem  gelâuff,  erwartten  was  gott  durch  der  iibrigen 
orilen  vnd  vnserm  zuthun  fur  mittel  senden  werde,  eûch  des  zugestandtnen  khomers 
vnd  vnruhen  zuentladen,  in  des  vâtterlichen  schutz  vnd  schirm  wir  eûch  hiemit 
thun  befehlen. 

Datum  den  13.  decembris  auno  etc.  86. 

Bonauentura  von  Brunn,  burgerraeister  vnd  der  raht  der  statt  Basel. 

Original  en  papier,  fortement  taché  d'huile,  scellé  de  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1686.  2546.  En  réponse  à  une  lettre  de  leurs  confédérés  qfe  Mulhouse,  qui  leur  demandaient  conseil  dans 

13  déc.  les  conjonctures  présentes,  le  bourgmestre  et  le  conseil  de  Bâle  leur  mandent  qu'ils  ont  appris  avec  un 
vif  regret,  tant  par  leur  rapport  que  par  celui  de  la  bourgeoisie ,  les  entreprises  dont  ils  sont  l'objet  de 
sa  part,  à  Voccasion  du  renouvellement  du  conseil.  Bien  persuadés  que  les  moindres  établissements  peuvent 
s'élever  et  fleurir  par  la  concorde,  et  que  la  discorde  amène  inévitablement  la  perte  des  plus  grands, 
avertis  d'ailleurs  par  l'histoire  de  tous  les  peuples,  coinme  par  la  parole  divine,  que  les  états  les  plus 
puissants  périssent  par  V effet  des  divisions  intestines ,  ils  n'ont  pas  manqué  de  conseiller  omx  bourgeois 
de  faire  leur  soumission;  par  contre  ils  engagent  le  bourgmestre  et  le  conseil  à  ne  rien  faire,  à  tie  rien 
dire  qui  puisse  les  fortifier  dans  leurs  desseins,  où  ils  auraient  été  portés  par  des  propos  oiseux,  notam- 
ment par  la  menace  de  se  voir  imposer  une  garnison.  Quant  au  renouvellement  même,  il  ne  leur  appar- 
tient pas  de  leur  donner  des  avis  ;  cependant  dans  le  cas  où  il  leur  conviendrait  de  passer  outre  à  cette 
opération,  et  si  la  bourgeoisie  refusait  de  reconnaître  les  nouveaux  élus,  peut-être  serait-il  bon  de  retarder 
la  prestation  du  serment  jusqu'à  ce  que  les  confédérés  de  Zurich,  avertis  de  ce  qui  se  passe,  aient 
pu  prendre,  de  concert  avec  les  autres  cantons,  les  mesures  propres  à  rétablir  la  paix. 
13  décembre  1586. 


Den  frommen  ersamen  weisen,  vnsern  insonders  guten  freûnden  vnd  getreuwen 
lieben  eidgnossen,  dem  burgermeister  vnd  rath  zu  Mûlhausen. 

Vnser  freûndtlich  willig  dienst,  sampt  was  wir  ehren,  liebs  vnd  gutts  vermôgen 
zuuor. 

Frommen  ersammen  weisen  besonders  gut  freûndt  vnd  getreuw  lieb  eidtgnossen, 
was  ihr  wegen  der  nouation  vnd  fûrgrifs   so  euch   durch   euwere  burgerschafft   in 


1586  &K 

fûrgenomner  rahlsatzung  diser  tagen  begcgnet,  an  vns  berichts  weisz  gelaogen 
lossen,  mit  beger  euch  bierin  vnseren  ralh  vnd  gultbedenckhen  mitzutbeilen,  das 
haben  wir  auf  gestrigen  tag  ausz  beideu,  ersUicb  euweref  burgerschafl,  aodan  auch 
ausz  euwerem  schreiben,  mit  besonderem  schmerizen  milleidenlicb  vernommen. 

Wan  vns  nun  vnuerborgen,  wie  under  den  menschen  durcb  eintrecbligkbeil 
kleine  sachen  aufwachsen  vnd  grosz  werden,  dargegen  was  hoch  grosz  bluebcnd 
durch  miszhëll  vnd  vneynigkheit  widerumb  zerfliessen  vnd  zegrund  gebn  muessc, 
auch  ausz  aller  volckhern  historien  vnd  dem  sententz  Christi,  menglichem  wol 
bekhant  das  einheimische  Irennungen  vnd  zweitrachten  aile  reicb,  policeicn  vnd 
régiment  verderben  vnd  zerstôren  :  da  so  haben  wir,  so  ab  euwerer  burgerschafl 
widersalz,  auflehnung  vnd  rumorischen  wesen  khein  gefallens  tragen,  auf  disz  mahl 
nicht  anderist  thun  khôndten  dan  dieselbig  zufriden,  zu  ruh,  zur  gehorsame  vnd 
fiirbûldung  der  weitlangenden  consequentzen  ihres  vngewohnlichen  vorhabens 
schriffllich  zuuermahnen,  als  ihr  ausz  beiligender  copien  nach  lenge  zuuernemmen 
haben. 

Wer  hierauf  in  disem  betruebten  bekhumerten  wesen  vnser  bedenckhen,  das 
auch  ihr  euwers  theils  mit  worten  vnd  werckhen  thun  vnd  lossen  gegen  euwerer 
aufwegigen  vnd  vnruewigen  burgerschafl  (welche  durch  dreuwworl,  als  ob  man  sie 
mit  einer  besatzung  zubelestigen  vorhabens,  auch  andere  vngleiche  reden  zu  solcher 
rahtsbesatzung  verursacht  worden,  fûrgibt)  befleissen,  damit  sie  in  ihrem  propos 
furzutruckhen  kheine  weitere  vrsach  gewûnnen,  sonder  sich  deslo  ehe  zu  frieden 
begeben  môchten. 

"Was  den  tag  euwerer  rahtsbesatzung  anlanget,  werden  ihr  euch  nach  der 
gepur  wie  es  eu  wer  slatt  vnd  aller  nutz  und  ehr  sein  mag,  ohne  vnsern  raht  wol 
wûssen  zuuerhalten,  dan  wir  euch  hierin  khein  ordnung  geben  sollen  :  im  fahl 
aber  ihr  die  ordenliche  wahl  vnd  erkhiesung  dem  alten  brauch  nach  fûmemmen 
vnd  erstatten  wurden,  sie  aber  euwer  ehren  burgerschafft  den  erwôlten  schuldige 
pflicht  nit  leisten  wolten,  geben  wir  euch  bester  meinung  zubedenckhen,  ob  nit  zu 
verhuetung  grôsserer  vnruh,  verbitterung  vnd  anders  vngemachs  thunlich,  die 
huldigung  bisz  auf  weitere  tractation  vnd  vnderhandlung  einzustellen ,  dan  wir 
vns  des  entlichen  versechen,  es  werden  vnser  vnd  euwer  eidtgnossen  von  Zurich, 
durch  euch  vnd  vns  nun  mehr  desz  auisiert,  mit  den  iiberigen  ortten  zu  slillung 
vnd  befridung  dises  beunrûwiglen  wesens  sich  zu  bearbeiten  nicht  saumen,  darzu 
wir  dan  euch  vnsers  theils  aile  eidgnossische  treuw  vnd  guten  willen  zuerweisen 
wolbereit  seindt,  mit  wiintschung  das  euch  allen  der  allmechtig  sein  gôttlichen 
frieden  sende,  vnd  vor  weiterem  jahmer,  leid  vnd  khumer  gnediglich  verwahre,  in 
des  protection  wir  euch  vnd  vns  hiemit  thund  befehlen. 

Datum  den  13'®"  decembris  anno  etc.  1586. 

Bonauentura  von  Bron,  burgermeister  vnd  der  raht  der  stall  Basel. 

Original  en  papier  scellé  de  cire  vei*te.  (Archives  de  Mnlhoose.) 


57Ô 


1586 


1586.  2647.  Le  bourgmestre   et  le  conseil  de  Zurich  mandent  au  bourgmestre  et  au  conseil  de  Mulhouse, 

15  déc.  d^urie  part,  à  la  bourgeoisie,  de  l'autre,  qu'ils  ont  successivement  reçu,  le  mercredi  précédent,  la  lettre  des 
uns  et  la  députation  des  autres  ;  pour  accommoder  le  fâclteux  différend  qui  a  éclaté  entre  eux  au  sujet 
du  renouvellement  du  conseil,  ils  envoient  à  Mulhouse  deux  de  leurs  collègues,  Henri  Tomman  et  Jean 
Escher,  auxquels  se  joindront  des  députés  de  Baie,  qu'ils  préviennent  à  cet  effet,  et  ils  prient  leurs 
confédérés  de  prendre  patience  et  de  suspendre  toute  discussion  jusqu^à  leur  arrivée,  qui  aura  sans  dtmte 
lieu,  le  mardi  suivant  (20  décembre). 
15  décembre  1586. 

Den  frommen  fûrsichligen  ersamen  wyszen  burgermeister  vnnd  rath,  ouch 
ganlzer  burgerschafft  der  statt  Miilhuszenn,  vnnsern  insonders  gulen  friindeu  vnnd 
gelhriiwen  lieben  eydlgnoszen. 

Vnnser  frûndtlich  willig  dienst,  sampt  was  wir  eeren,  liebs  vnnd  guis  ver- 
mogend  zuuor. 

Fromm  fûrsichtig  ersam  wysz  innsonders  gut  friindt  vnnd  gethriiw  lieb  eydl- 
gnosszen,  als  vnns  jetzt  millwuchen  verschinen  von  iich  dem  ralh,  by  zeigern  disz, 
ein  schryben  ûberantworl,  vnnd  glych  daruf  ûwer  der  burgerschafft  abgesandte 
alhie  ankommen,  habent  wir  diesëlbigen  inn  jrera  fiirlrag,  sampt  vferleglen  schryben, 
wie  ouch  zeuor  ûwer  desz  raths  missif  vnnd  inschlusz  ablësszend  ailes  inhalts 
v^rstanden. 

■?f  Wann  dann  vnns  die  vnnder  ûch  schwâbende  zwytrâchtigkeit  wëgen  beselzung 
desz  rgiths  iàn  triiwen  vnnd  von  hertzen  leid,  vnnd  wir  selbiger  friindtlicher  vnnd 
gèbûremler  versunung  vnnd  verrichlung  wider  zusëchen  vsz  eydlgnossischem 
gmut  vnnd  zu  ûch  wolmeinlichem  tragendem  willen  erwûnschend,  sind  wir  dahër 
bewegt  vnd  verursachet  vnnser  ersame  bottschafft,  mitt  nammenn  vnnsere  lieben 
miltrâth  Heinrichen  Tomman  vnnd  Hannszen  Escher  zù  vch  abzufertigen,  mitt  vnnd 
nëbent  vwer  vnnd  vnnserer  lieben  eydtgnosszen  zu  Bassell  ersammen  gsandten  (dero 
absëndung  sy  sicb  verhoffenlich  vff  vnnser  an  sy  gethaan  schrifftlichs  ersûchen, 
nitl  verweigeren)  der  sachen  inn  gûtlicher  vnnderhandlung  zeundernemmen  vnnd 
zubeladen,  gelrôster  zuuersicht  sëlbige  mit  frucht  statt  vnnd  blalz  findenn,  frûndt- 
lich bittende  vnnd  ûch  beidersyts  zum  trdwlichisten  vnnd  ernstlichisten  ermanende, 
jr  dersëlbigen  vnnserer  abgeordneten  rathsbotten  by  ûch  ankunfft,  so  (vermitlelsl 
gôttlicher  gnaden)  vff  nechst  komenden  zinstag  syn  wirt,  gûtlichen  zu  allen  theilen 
erwarten  vnnd  aile  hanndlung  bisz  dahin  inn  stille  vnnd  ruw  lassen  verblyben  : 
wolten  wir  ûch  zu  einem  vorbericht  hiemit  verslendigen,  vnnd  das  inn  sôUicher 
meinung,  als  die  zu  befurderung  ûwer  aller  wolstandts  vnnd  gmeiner  ûwer  statt 
eeren  vnnd  réputations  erhaltung  bereit  vnnd  geneigt  sind,  hilfft  gott,  der  ûch 
vnnd  vnns  gmeinlich  inn  synem  gnadennrychen  schirm  erhalten  welle. 

Datum  den  15"^"  decembris  anno  etc.  86. 

Burgermeister  vnnd  rath  der  statt  Zurich. 

Original  en  papier,  traces  de  sceau  en  cire  verte.  (Archives  de  Mulhouse.) 


1586  .'>77 

2548.  Ij€  bourgmestre  et  quelques  mnnhrm  du  vnmcil  de  Mulhouse    dimnudnd    à    lu  liourt/rnisir  de         1586. 
les  laisser  disposer  des  clu:vaux  de  lu  ville,  tant  pftur  urrompagtier   les   diputix   des  caidouH  inoUstauts 
que  pour  envoyer  qtielques-uns  des  leurs  devant  la  diète  des  treize  canton»  à  Bade,  où  ii»  ont  été  invitée 
à  se  présenter. 

Sans  date. 

Ersame  burger,  der  fiinfl*  euangelischen  orlhcn  vnsern  liebcn  eidtgnossen  elircii- 
gsanteii  abscheid,  vnd  jetz  der  verkindung  noch  fir  die  driizehen  ort  loblicher 
eidlgnoszcbaffl  gsanlen  zu  oberen  Baden,  haben  wir  hieruff  etlich  vnserer  hcrren 
liinuff  inammen  der  slalt  zuschickhen,  und  jnen  darzu  die  rosz  so  im  marslal  slhonl, 
iiberanlworten  willcns,  dessen  wir  noch  verhoffenlicb  so  vil  machl  :  versahen  vns 
jr  werden  hierin  kein  inlrag  oder  verhindernusz  Ihun,  diewil  jr  eich  sletz  vf 
das  eidlgnossisch  der  13  ortcn  recht,  welches  ietzunder  eûwerm  begeren  noch 
gehallcn  wirt,  beruffeu  :  wo  nit,  werden  wir  vns  an  ort  vnd  enden  wo  es  sich 
gebiirt,  beclagcn,  so  eûch  alsdan  zuueranlworlen  stau  wirt  :  begeren  hieriiber 
e.  gschriffllichen  anlwort. 

Burgermeister  vnd  etlich  der  rathen  alhie. 

Minute  en  papier.  (Archives  de  Mulhouse.) 


T.  V.  73 


k     TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  NOMS  ET  DES  LIEUX. 


Âarao,  chef-lieu  du  canton  d'Argovie,  Suisse, 
2225,  2227,  2248,  2249,  2251,  2252,  2253,  2258, 
2259,  2348,  2349,  2394,  2456,  2490,  2491,  2529 
note. 

Âbbiategrasso,  province  de  Milan,  Italie,  2120. 

Acharner,  Auguste  d'  — ,  2337. 

Acher,  le  bailli  provincial,  2077. 

Achille,  2511. 

Adige.  fleuve  de  l'Autriche-Hongrie  et  de  l'Italie, 
2143. 
Pays  de  V  — ,  v.  Tirol. 

Adrien,  aumônier  du  cardinal  Jules  de  Médicis, 
2119. 

Aescher,  Gérold,  de  Zurich,  2423. 
v.  Escher. 

Albenn,  Simon  in  — ,  2119. 

Albis,  chaîne  de  montagnes,  canton  de  Zurich, 
Suisse,  2260. 

Aldenhoven,  district  de  Juliers,  régence  d'Aix-la- 
Chapelle,  Prusse  rhénane,  2336. 

Alexandrie,  chef-lieu  de  province,  Italie,  '2139, 
2140. 

.Algau,  district  de  la  Haute-Souabe,  Bavière, 
2233,  2242. 

Allemagne,  2103,  2341,  2349,  2355,  2387,  2462. 

Allemands,  2^49,  2352. 

Alsace,  2081,  2107,  2139,  2140,  2151,  2258,  2349, 
2352,  2369,  2388. 

Altkirch,  chef-lieu  de  cercle,  Haute-Alsace,  2153 
2165,  2251,  2362,  2499,  2500. 

Altringer,  D' — ,  d'Ensisheim,  2466. 

Amberg,  amman  de  Schwitz,  2329. 

Anderess,  Grégoire,  2408. 

Andlau,  Georges  d' — ,  commandeur  de  la  maison 
de  Tordre  Teutonique  à  Mulhouse,  2105. 

Andweil,  Antwil,  Jean  d'  —,  2077. 

Anglais,  2336. 

Appenzell,  chef-lien  de  canton,  Suisse,  2103,  2115, 
2167,  2169,  2171.  2179,  2180,  2199,  2219,  2220, 
2228,  2237,  2242,  2251,  2252,  2268.  2280,  2289, 
2292,  2294,  2297,  2336,  2353,  2364,  2367,  2377, 
2425,  2459,  2490,  2507,  2509,  2514,  2518,  2519, 
2520,  2521,  2529  et  note,  2533,  2535.  2537  2542. 


Arbon,   district  du   canton  de  ThorgOTie,  Suisse, 
2115. 

Argovie,  canton,  Suisse,  2186,  2228. 
Arlenspach,  Jean,  boulanger,  2543. 

— ,  laboureur,  2543. 
Armsfurth,  v.  Dur  en. 
Arona,  province  de  Novare,  Italie,  2116. 
Ai-th,  canton  de  Schwitz,  Suisse,  2241. 
Artzt,  V.,  chancelier   de   la  régence  d'Ensisheim, 

2387. 
Asti,  chef-lieu  de  district,   province  d'Alexandrie, 

Italie,  2337. 
Athènes,  capitale  de  la  Grèce,  2545. 
Augsbourg,    chef-lieu    du   district  de   Souabe-et- 
Neubourg,    Bavière,    2161,   2164,    2242,    2245, 
2246,  2247,  2255,  2356,  2376,  2377,  2378,  2380. 
Augsburger,  Jacques,  pasteur,  2205  note. 
Autriche,  archiduché,  2336. 

Pays  antérieurs,   2085,  2126,    2127,  2128,  2130, 

2170,  2178,  2382,  2395,  2397,  2438,  2441. 
Maison    d' — ,     2090,    2108,   2114,   2147,   2151, 
2152,    2157,    2164,   2173,  2177,    2178,    2180, 
2182,    2199,    2218,   2233,    2235,   2244,   2246, 
2382,  2462,  2465,  2476  note. 
Ferdinand,  archiduc  d'  —,  1521-1564,  2132,  2155, 

2157,  2158,  2159,  2161,  2162,  2163,  2164. 
Ferdinand,    archiduc    d'  — ,     comte    de    Tirol, 
1564-1595,  2362,  2387,  2395,  2398,  2409,  2412, 
2439,  2.500,  2510. 
Charles,    archiduc   d' — ,   duc  de  Styrie,  1564r 

1590.  2362. 
Marguerite  d'  — ,  comtesse  de  Bourgogne,  f  1530, 
2137. 
Autrichiens,  2247. 

Baar,   canton    de  Zug,   Suisse,    2224,  2229,  2261, 
2264,  2265,  2267. 

Babst,  Nicolas,   chancelier  de  la  régence  d'Ensis- 
heim, 2147,  2151,  2152,  2182,  2199. 

Bachmann,  Conrad,  de  Zug,  2284,  2285. 

Bade,  margraviat  de  —,  2387. 
Bernard  IV.   margrave  de  —    et  de  Hochberg, 
1515-1535,  2280. 


580 


Bad  —  Bie 


Ernest,  margrave  de  —  Dourlach,  1515-1553, 

2310. 
—  chef-lieu  de  district,  canton  d'Argovie,  Suisse, 
2075,  2084,  2102,  2115,  2124,  2125,  2133, 
2134,  2166,  2169,  ^186,  2187,  2218,  2220, 
2227,  2228,  3230,  2231,  2232,  2233,  2234, 
2235,  2236,  2237,  2238,  2239,  2240,  2244, 
2245,  2248,  2249,  2250,  2251,  2252,  2254, 
2255,  2256,  2257,  2258,  2283,  2284,  2285, 
2286,  2287,  2288,  2289,  2290,  2309,  2310, 
2312,  2313,  2314,  2315,  2316,  2317,  2318, 
2322,  2323,  2324,  2325,  2329,  2330,  2331, 
2332,  2333,  2334,  2335,  2336,  2339,  2340, 
2341,  2343,  2344,  2346,  2349,  2351,  2355, 
2357,  2358,  2361,  2362^  2364,  2365,  2366, 
2368,  2369,  2371,  2372,  2380,  2383,  2384, 
2388,  2389,  2390,  2391,  2392,  2393,  2401, 
2403,  2427,  2438,  2442,  2443,  2444,  2445, 
2446,  2447,  2448,  2449,  2450,  2452,  24Ô3, 
2456,  2457,  2458,  2459,  2460,  2461,  2465, 
2467,  2468,  2469,  2470,  2471,  2474,  2475, 
2476  et  note,  2477,  2479,  2480,  2481,  2482, 
2484,  2485  et  note,  2487,  2488,  2489,  2493 
et  note,  2494,  2495,  2496,  2497,  2501,  2502, 
2503,  2504,  2505,  2506,  2509,  2511,  2512, 
2514,  2515,  2516,  2517,  2518,  2519,  2520, 
2521,  2523,  2525,  2529,  2532,  2533,  2534, 
2541. 
Bader  Niemansfreund,  Jacques,  2071. 
Bader,  Jacques,  2215. 
Bœurlin,  Vit,  2397. 

Bâle,  chef-lieu  de  canton,  Suisse,  2068,  2069, 
2070,  2075,  2076,  2078,  2084,  2086,  2088, 
2090,  2091,  2094,  2095,  2098,  2099,  2100, 
2101,  2102,  2103,  2104,  2105,  2111,  2115, 
2116,  2118,  2123,  2124,  2125,  2131,  2132, 
2133,  2134,  2136,  2137,  2138,  2140,  2142, 
2145,  2148,  2149,  2150,  2156,  2165,  2167, 
2169,  2171,  2174,  2178,  2179,  2180,  2182, 
2184,  2186,  2187,  2195,  2198,  2199,  2200, 
2206,  2207,  2219,  2220,  2221,  2225,  2228. 
2229,  2232,  2233,  2234,  2235,  2238,  2239, 
2240,  2242,  2243,  2245,  2246,  2247,  2249, 
2250,  2251,  2252,  2253,  2254,  2255,  2257, 
2259,  2265,  2267,  2269,  2272,  2274,  2278, 
2283,  2285,  2286,  2287,  2290,  2291,  2292, 
2293,  2294,  2296,  2297,  2298,  2299,  2300, 
2301,  2302,  2303,  2304,  2307,  2308,  2309, 
2312,  2313,  2314,  2315,  2316,  2317,  2319, 
2321,  2322,  2324,  2325,  2326,  2327,  2328, 
2329,  2330,  2331,  2332,  2333,  2334,  2335, 
2336,  2339,  2340,  2341,  2342,  2343,  2344, 
2346,  2347,  2348,  2349,  2350,  2351,  2352; 
2353,  2355,  2356,  2357,  2361,  2362,  2363, 
2365,  2366,  2367,  2368,  2370,  2375,  2377, 
2380,  2381,  2382,  2383,  2384,  2387,  2388. 
2391,  2394,  2403,  2404,  2405,  2406,  2407, 
2408,  2410,  2411,  2412,  2413,  2414,  2415. 
2417,  2418,  2419,  2420,  2421,  2422,  2423; 
2425,  2427,  2428,  2430,  2431,  2432,  2434, 
2435,  2436,  2437,  2438,  2439,  2442,  2443, 
2447,  2448,  2449,  2450,  2451,  2452,  2453, 
2455,  2457,  2458,  2459,  2466,  2469,  2470, 
2472,  2475,  2477,  2479,  2480,  2482,  2487, 
2488,  2489,  2490,  2491,  2494,  2501,  2505, 
2506,  2508,  2509,  2512,  2513,  2514,  2515, 
2516,  2517,  2518,  2519,  2520,  2521,  2522, 
2523,  2524,  2525,  2529  note,  2535,  2538, 
2540,  2545,  2546,  2547. 


Philippe  de  Gundolsheim,  évêque  de  —,  15^7- 

1553,   2292,  2328. 

Balingen,  chef-lieu  de  bailliage,  cercle  de  la  Forê| 

noire,  Wurtemberg,  2319. 
Barberousse,  Chaireddin,  2336. 
Barbarie,  2336. 

Battenheim,  canton  de  Habshcim,  Haute-Alsace 
2186,  2387. 

Bechtolt,  Joachim,  2300. 

Beckenried,  canton  d'Unterwald,  Suisse,  2228. 

Beffurth,  Etienne,  2215. 

Beinlin,  Jean,  2071,  2215,  2271,  2272,  2406,  2418i 

Beinlinsweyer,  lieu  dit  —,  Dornach,  2407,  2409, 
2410,  2412,  2465. 

Belfort,  chef-lieu  d'arrondissement,  ci-devant 
Haut-Rhin,  2136,  2170,  2178,  2180,  2251. 

Bellinzona,  l'un  des  deux  chef-lieux  du  canton 
de  Tessin,  Suisse,  2072,  2115,  2118. 

Benner,  Etienne,  2215, 
Gilles,  2412,  2522,  2543. 
Jean,  2215. 
Léonard,  2215. 

Bentzinouwer,  Louis  de  --,  2337. 

Ber,  Nicolas,  2215. 

le  frère  de  François—  de  Bâle,  2121. 

Berenfels,  lieu  dit—,  Dornach,  2412,  2415,  2418, 
2423,  2431,  2437,  2455,  2469,  2470,  2471. 

Bergheim,  canton  de  Ribauvillé,  Haute-Alsace, 
2090. 

Beriss,  Jean,  2263. 

Berne,  chef-lieu  de  canton,  capitale  fédérale, 
Suisse,  2070,  2073,  2074,  2083,  2095,  2096, 
2102,  2103,  2105,  2115,  2118,  2119,  2120,  2129, 
2139,  2148,  2149,  2150,  2167,  2169,  2171,  2178, 
2179,  2180,  2183,  2184,  2186,  2187,  2189,  2197, 
2198,  2199,  2200,  2201,  2202,  2203,  2204,  2205, 
2207,  2208,  2209,  2210,  2211,  2212,  2213,  2214, 
2216,  2217,  2219.  2220,  2221,  2222,  2225,  2227, 
2228,  2229,  2231,  2232,  2233,  2235,  2237,  2238, 
2239,  2240,  2242,  2243,  2245,  2246,  2247,  2248, 
2249,  2250,  2251,  2252,  2254,  2255,  2257,  2258, 
2259,  2267,  2269,  2274,  2275,  2276,  2277,  2278, 
2280,  2281,  2282,  2284,  2285,  2286,  2287,  2288, 
2289,  2291,  2292,  2293,  2294,  2295,  2296,  2298, 
2312,  2326,  2327,  2341,  2343,  2344,  2345,  2346, 
2348,  2349,  2350,  2351,  2352,  2353,  2363,  2366, 
2377,  2380,  2383,  2394,  2401,  2402,  2424,  2425, 
2426,  2443,  2457,  2458,  2459,  2473,  2474,  2489, 
2490,  2491,  2509,  2511,  2514,  2516,  2518,  2520, 
2522,  2523,  2524,  2525,  2527,  2529  note,  2545, 
2547. 
Bernois,  2264. 
Betz,  Jean-Gaspard,  d'Ensisheim,  2500,  2510  note, 

2511, 
Beurlin,  Georges,  d'Illzach,  2464. 
Biberach,  chef-lieu  de  bailliage,  cercle  du  Danube, 
Wurtemberg,  2267. 

Bicoque,  la — ,  district  et  province  de  Milan,  Italie, 

2120.  ' 
Bieguisen,  Thomas,  2522. 

Bienne,  chef-lieu  de  district,  canton  de  Berne, 
Suisse,  2115,  2217,  2219,  2220,  2228,  2232, 
223.3,  2235,  2238,  2239,  2240,  2242,  2243,  2245, 
2246,  2247,  2249,  2250,  2251,  2254,  2274,  2292, 


Bin  —  Con 


581 


2293,  2298,  2322,  2M9,  2351,  2353,  2:^58,  2363, 
2304,  2366,  2394  et  note,  2400,  2427,  2490, 
2491. 

Binasco  {Bennast),  district  d^Âbbiategrasso,  pro- 
vince de  Milan,  Italie,  2116. 

Bingrosz(?),  district  et  province  de  Milan,  Italie, 
2120. 

Biscbofszell ,  chef-lien  de  district,  Thnrgovie, 
Snisse,  20i87, 

Bissi.  seigneur  de  — ,  2387, 

Blamont,  seigneurie,  2102. 

Blarer,  bourgmestre  de  Constance,  2351. 

Blickerstorf,  paroisse  de  Baar,  canton  de  Zug, 
Snisse,  2277,  2280. 

Blotzheim,  canton  de  Honlngne,  Hante-Âlsace, 
2171. 

Bochter,  2532. 

Bock,  Jean,  chevalier,  de  Strasbourg,  2122. 

Bodmer,  Gaspard,  fils  du  greffier   de  Bade,  2289. 

Bœnlin,  Jean,  2120. 

Boisrigault,  de  — ,  2357. 

BoUwiller,  Nicolas,  seigneur  de  —,  2375. 

Boltz.  Jean,   2075,  2076,    2079,  2080,  2084,  2086, 

2090. 
Bonendorff,  Jean,  2462. 
Boumlin,  2116. 
Bourg-en-Bresse,  chef-lieu  de  l'Ain,  France,  2336. 

Bourgogne,  comté  de  —  ou  Franche-Comté,  2136, 
2138,  2375,  2387. 

maison  de  —,  2177,  2199. 

V.  Autriche,  Marguerite  d'  — . 
Bozzolo,  Frédéric  de — ,  2119. 
Brand,    Théodore,    bourgmestre    de    Bâle,    2347, 

2348,  2350,  2361,  2365. 
Brant,  Joder,  premier  zunftmestre  de  Bâle,  2303. 

Bregenz,  chef-lieu  du  Vorarlberg,  Autriche- 
Hongrie,  2351,  2352. 

Bremgarten,  chef-lieu  de  district,  canton  d'Argo- 

vie,  Suisse,  2186,  2222,  2228,  2258,  2260,  2268, 

2271,  2272,  2273,  2274,  2280,  2351. 
Brescia,  chef-lieu  de  province,  Italie,  2070. 
Bresse,  la  — ,  2527. 
Brig,    chef-lieu    de    district,    canton    de    Valais, 

Suisse,  2116. 
Brisach,  chef-lieu  de  bailliage,  Bade,  2136,  2351, 

2352,  2362. 
Brisgau,  2136,  2149,  2242,  2388. 
Bronn.  Bonaventure  de  — ,  bourgmestre  de  Bâle, 

2410.  2417,  2422,  2427,  2430,  2432,  2453,  2476, 

2545,  2516. 
Brûcker,  Kuole,  2077. 

Bruebach,  canton  de  Landser,  Haute-Alsace,  21C6. 
Brun,  Jean,  messager  de  Bâle,  2338. 
Brûnig,  montagne  entre  les  cantons   de  Berne  et 

d'Uuterwald,  Suisse,  2280. 
Brunnen,  district  et  canton  de  Schwitz,  Suisse,  2248. 
Brunner,   Bernard,    greffier    de    Mulhouse,    2243, 

2246,  2251,  2254. 
Brunstadt,  canton  sud  de  Mulhouse,  Haute-Alsace, 

2089,  2127,  2130,  2141,  2499. 
Brûntz,  Jean,  2215. 


BrôstUn,  Jean,  2299,  2413,  2468. 

MarUn,    2135,    2215,   2299,    2300,   2301,  2302, 
2303,  2304,  2413. 

Michel,  2:«X). 
Bacer,  Martin,  2255,  2:i07. 
Bnchter,  Jean-Dlric,  24*29. 
Bnhel,  Jean  de  —,  2215. 
Bûhler,  trésorier  de   Schwitz,  2507,   2514,   2515, 

2521,  2525,  2526,  2529  note. 
Bûren,   chef-lieu  de   bailliage,    canton  de  Berne, 

Snisse,  2297. 

Burnhaupt-le-Bas,  canton  de  Cemaj,  Haate-Alsace, 
2162. 


Calvin,  Jean,  2196. 

Capito,  Wolfgang,  2249,  2255,  2307. 

Cappel,  district  d'Affoltern,  canton  de  Zurich, 
Suisse,  2224,  2229,  2264,  228<J,  2401.  2529  note. 

Carignan,  district  et  province  de  Turin,  Italie, 
2337. 

Carmagnola,  district  et  province  de  Turin,  Italie, 
2337,  2338. 

Caspar,  D*^,  procureur  fiscal  de  la  Chambre  impé- 
riale, 2132. 

Ceri,  Renzo  da— ,  2142. 

Cerisoles,  district  d'Alba,  province  de  Coni,  Italie, 
2337,  2338. 

Chambéry,  chef-lieu   de   la  Savoie,  France,  2305. 

Charles-Quint    d'Autriche,     empereur,   1519-1556, 

t  1559,    2103,    2104,   2106,   2ia7,   2108.    2109, 

2124,  2125,  2172,  2176,  2177,  2178,  2180,  2182. 

2233,  2237,  2240,  2241,  2242,  2245,  2249.  2252, 

2255,  2308,  2328,  2330,  2332,  23*4,  2335,  2336, 

2339,  2340,  2341,  2*49,  2351,  2352,  2354,  2355, 

2356,  2357,  2376, 
Charles  IX   de   Valois,  roi  de  France,  1560-1574, 
'    2383,  2384,  2387. 
Christen,  Jean,  2543. 
Clans,  Jacques,  2215. 
Clauser,  Thomas,  prévôt  de  Zurich,  2468. 
Clément  VU  Médicis,  pape,  1533-1534,  22i2. 
Clèves,  Guillaume  V,  duc  de  —,  1539-1592,  2336. 
Closs,   Nicolas,    conseiller    de   Luceme   et  grand 

bailli  de  Thnrgovie,  2359,  2360. 
Cotre,   chef-lieu   du   canton  des  Grisons,  Snisse, 
2115,  2117,  2219,  2220. 

Lucius    Yter,   évêque    de — ,   1541-1548,    2332, 
2333,  2334, 
Coligny,   Gaspard   de  Châtillon,  sire  de  —,  2394- 
Colmar,  chef-lieu  de  la  Haute-Alsace,  2107,  2376, 

2385. 
Cologne,    chef-lieu  de  régence,   Prusse   rhénane, 
2336, 

Guebhard  Truchsess  de  Waldbourg,  archevêque 
de  —,  1577-1583,  2529  note. 
Côme,   chef-lieu  de  province,   Italie,  2071,  2072, 

2116. 
Compiègne,     chef- lieu     d'arrondissement,    Oise, 

France,  2367. 
Condé,  Louis  I",  prince  de  —,  f  lô69,  2387. 

Henri  !•',  prince  de  —,  f  -^565,  2400. 


582 


Gon  —  Fis 


Constance,  chef-lieu  de  district,  Bade,  2070,  2087, 

2203,  2219,  2227,  2228,  2233,  2241,  2242, 

2245,  2246,  2247,  2249,  2250,  2255,  2290, 

2292,  2298,  2341,  2342,  2343,  2344,  2351, 

2355,  2359,  2360,  2361. 

Jean  de  Weza,  évêque  de  —,  1537-1548,   2334. 

Lac  de  —,  2310. 

Corbières,  seigneurie,  district  de  Gruyères,  canton 

de  Fribourg,  Suisse,  2374. 
Crémone,  chef-lieu  de  province,  Italie,  2140, 
Cres,  Jacques  de  — ,  chevalier,  2119. 
Cysat,  Renward,  greffier  de  Lucerne,  2541. 

Deck,  Conrad,  le  pêcheur,  2169,  2215. 
Dlric,  2263. 

Degellin  de  Wangen,  Jean-Georges,  2387,  2395. 

Délie,  chef-lieu  de  canton,  territoire  de  Belfort, 
France,  2387. 

Dellen,  Nicolas,  de  Lahr,  2310. 

Démosthènes,  2545. 

Diesbach,  Jean  de  — ,  2143. 

Dietli,  2414. 

Dissentis,  abbaye,  canton  des  Grisons,  Suisse. 
Paul     Nicolaï,     abbé    de  —,     1538-1551,    2332, 
2333,  2334. 

Dobi,  Jean,  de  Soleure,  2196. 

Dôle,  chef-lieu  d'arrondissement,  Jura,  2351. 

Dollfus,  Jean,  2543. 

Dornach,  canton  sud  de  Mulhouse,  Haute-Alsace, 
2120,  2406,  2407,  2409,  2418,  2428,  2462,  2464. 
2465,  2469,  2470,  2476  note. 

Dur,  Michel,  2263. 

Diiren,  chef-lieu  de  district,  régence  d'Aix-la- 
Chapelle,  Prusse  rhénane,  2236. 

Eberhart,  Jean,  2215. 

Eck,  D"-,  2166. 

Ehrsam,  Rodolphe,  2507,  2522,  2543. 

Einsiedeln,  abbaye,  canton  de  Schwitz,  Suisse, 
2134,  2171,  2178,  2185,  2186,  2188,  2190,  2192, 
2289,  2329,  2378. 

Endenhofen,  v.  Aldenhoven. 

Enghien,  François  de  Bourbon,  comte  d'  —,  2337. 

Ensisheim,  chef-lieu  de  canton,  Haute-Alsace, 
2198,  2238,  2251,  2387,  2409,  2455,  2462, 
2465,  2466,  2469. 
Régence  d'  —,  2085,  2089,  2090,  2106,  2126, 
2127,  2129,  2130,  2147,  2148,  2149,  2151, 
2154,  2158,  2159,  2163,  2170,  2171,  2175, 
2176,  2177,  2178,  2182,  2183,  2184,  2185, 
2188,  2189,  2490,  2191,  2192,  2193,  2194, 
2495,  2197,  2198,  2199,  2200,  2201,  2202, 
2206,  2218,  2233,  2234,  2235,  2242,  2243, 
2245,  2319,  2382,  2383,  2387,  2389,  2390, 
2396,  2397,  2398,  2407,  2409,  2410,  2412 
et  note,  2415,  2439,  2441,  2462,  2464,  2476 
note,  2499,  2500,  2510  et  note,  2511,  2516. 

Entz,  Enzio. 

v.  Ceri,  Renzo  da  — . 

Eptingen,  Petermann  d'  — ,  2138. 

Ermatingen,  district  de  Gottlieben,  canton  de 
Thurgovie,  Suisse,  2077. 

Erpfengut,  lieu  dit  — ,  Dornach,  2418. 


Escher,  Jean,  de  Zurich,  2523,  2524,  2536,  2545. 

2547.  '  ' 

Jean-Conrad,  de  Zurich,  2488,  2489,  2497,  2519. 

Espagne,  2337. 

•Espagnols,  2116,  2120,  2140,  2305,  2337,  2.340. 
Esslingen,   cercle   du  Necker,  Wurtemberg,  2122. 
2123,  2172.  ' 


Fabri,  2255. 

Fœsch,  Rémi,  de  Bâle,  2450. 
Farine,  Henri,  de  Porrentruy,  2387. 
Fatzer  et  Fatzmann. 

V.  Boltz,  Jean. 
Fauche,  v.  La  Fauche. 
Fayl-Billot,  canton  de  Langres,  Haute-Marne, 

France,  2387. 
Feldkirch,  chef-lieu  de  district,  Vorarlberg,  Au- 
triche-Hongrie, 2218,  2219. 
Ferdinand  I"  d'Autriche,  roi  des  Romains,  puis 
empereur,  1531-1563,   2186,  2219,  2220,  2227, 
2228,  2230,  2231,  2240,  2241,  2332,  2334, 
2335,  2351,  2362,  2376,  2377,  2379,  2380. 
V.  Autriche,  Ferdinand,  archiduc  d'  — . 
Ferenberg,  2161,  2164. 
Ferr,  Sébastien,  2438. 
Ferrette,  chef-lieu  de  canton.  Haute- Alsace,  2153. 

Georges  de—,  2232. 
Festuot,  Jean,  seigneur  de  Lamilly,  de  Troyes, 

2387,  2396,  2397. 
Finck,  Othmar,  2407,  2411,  2413,  2414,  2429, 
2455,  2543. 
Thiébaud,  2522. 
Fininger,  Jean,  2415,  2438. 

Jean,  veuve,  2405,  2406,  2407,  2408,  2410,  2412, 

2418,  2419,  2423. 
les  frères,  2416,  2418,  2420,  2421,  2422,  2429, 
2449,  2466,  2469,  2470,  2471,  2473,  2475, 
2476  et  note,  2481,  2486,  2487,  2493,  2494. 
2497,  2498,  2501,  2506,  2507,  2508,  2509, 
2511,  2513,  2515,  2516,  2521,  2523,  2525, 
Jacques,  2415,  2416,  2419,  2423,  2428,  2429, 
2430,  2431,  2432,  2433,  2434,  2435,  2436, 
2437,  2438,  2442,  2443,  2444,  2445,  2446, 
2447,  2448,  2450,  2451,  2452,  2453,  2454, 
2455,  2457,  2458,  2459,  2460,  2462  et  note, 
2464,  2465,  2468,  2469,  2470,  2671,  2472, 

2473,  2474,  2476,  2477,  2478  et  note,  2479, 
2480,  2482,  2483,  2484,  2485  et  note,  2488, 
2489,  2492,  2493  note,  2495,  2502,  2503, 
2504,  2505,  2514,  2517,  2518,  2519,  2520, 
2524,  2529  note. 

Mathias,  2413,  2414,  2415,  2419,  2423,  2429, 
2442,  2452,  2453,  2454,  2471,  2472,  2473, 

2474,  2477,  2478  et  note,  2479,  2480,  2482, 
2483,  2484,  2485  et  note,  2488,  2489,  2492, 
2493  note,  2495,  2502,  2503,  2504,  2505, 
2514,  2518,  2519,  2520,  2524,  2529  note. 

Michel,  greffier  de  Mulhouse,  2338,  2413,  2414, 

2415,  2419,  2423,  2524. 
Jacques,  de  Bâle,  2404,  2405,  2406,  2407,  2408, 

2410,  2411,  2412,  2415,  2430,  2431,  2434, 

2435,  2507,  2511,  2512,  2518. 
Jean,  de  Soleure,  2430. 
Fischer,  Rodolphe,  2116. 
Crispin,  de  Berne,  2203. 


Fie  —  Gut 


583 


Fleckenstein,  Henri,  avoyer  de  Lacerne,  2438. 

Flewter,  David,  2215. 

Flû,  François  et  Jean  uff  dcr— ,  2119. 

Flûelen,  canton  d'Uvi,  Snisse,  2241. 

Forêt  noire,  2242,  2312,  2388,  2532,  25.35. 

Français,   2071,    2()78,    2083,    2116,    2119,    2120, 

2140,  223G,  2337,  2366. 
Franc-bailliage,  le  — ,  2115. 
France,  2087,  2108,  2137,  2140,  2237,  2305,  2336, 

2364,  2366,  2368,  2375,  2378,  2387,  2394,  2399, 

2400,  2401,  2461. 
Francfort-sur-le-Mein,  chef-lieu  de  régence,  Prusse, 

2121. 
François  !«'   d'Angoulême,    roi  de  France,   1515- 

1547,  207.3,  2074,  2083,  2108,  2111,  2115,  2116, 

2117,  2137,  2138,  2140,  214.5,  2233,  2237,  2252, 

2254,  2256,  2280,  2305,  2326,  2327,  2336,  2337, 

2338,  2357,  2358. 
Franenfeld,    chef-lieu    du   canton   de    Thurgovie, 

2077,  2267. 
Freuwler,  2418. 
Freûwler,  Jean-Jacques,  pasteur,  2429,  2431,  2440, 

2441  note. 
Frewler,  Thiébaud,  2106. 

Fribourg  en  Brisgau,  chef-lieu  du  cercle  du  Haut- 
Rhin,  Bade,  2077,  2106. 
Fribourg  en  Uchtland,  chef-lieu  de  canton,  Suisse, 

2103,  2105,  2115,  2148,  2167,  2169,  2194,  2196, 

2207,  2228,  2237,  224a,  2251,  2252,  2257.  2258, 

2268,  2270,  2280,  2289,  2292,  2336,  2364,  2367. 

2370,  2374,  2377,  2380,  2384,  2401,  2425,  2459, 

2467,  2481,  2503,  2504,  2507,  2508,  2509,  2514, 

2515,  2518,  2520,  2521,  2526,  2528,  2529  et  note, 

2532,  2535,  2537,  2542. 
Fribourgeois,  2245. 
Frickthal,    ancien    district    du   canton   d'Argovie, 

Suisse,  2238. 
Fries,  2532. 

Valentin,  enseigne  du  contingent  de  Mulhouse, 
à  Marignan,  2071,  2106. 

Valentin,  2338,  2382,  2389,  2532,  2543. 
Fritz,    chef  du   contingent   de   Bâle    au  siège  de 

Milan,  2116. 
Froberg,  Nicolas   de   Tuliers,   baron  de  —,  2106. 
Froelich,  Guillaume,  2337,  2338,  2364. 
Fryg   ou  Fryh,   Jean,     sergent   provincial    de    la 

Harth,  2069. 
Fuchs,  Henri,  2418. 

Léonard,  maire  de  Riedisheim,  2499. 
Fuchsenweyer,   lieu  dit  —,   Dornach,   242.3,    2524. 
Fiirstenberg,  Frédéric,  comte  de  —,  2319. 

Guillaume,  comte  de—,  2102,  2312. 


Gaggiano  (Cassin),  district  d'Abbiategrasso,  pro- 
vince de  Milan,  Italie,  2119,  2120. 

Galliate,  district  et  province  de  Novare,  Italie, 
2120. 

Gambolo  {Gamolott,  Gamiinlatt),  district  de  Mor- 
tara,  province  de  Pavie,  Italie,  2119,  2120,  2122. 

Gamsharst,  Jean-Oswald.  greffier  de  Mulhouse, 
2087,  210.5,  2110,  2169,  2171,  2178,  2182,  2208, 
2226. 


Gaster  {Goêtthal,  Gagtel),   district  da  canton   de 
Saint-Oall,  Suisse,  2223,  2228,  2280. 

Gemusicus,  Augustin,  pasteur,  2205  nutu. 

Genève,  chef-lieu  de   canton,   Suisse,    2073,  2251, 
2295,  2345,  2402,  2425,  2426,  2527 

Georg,  Jean,  2215. 

Geyelin,  Etienne,  2215. 
Ulrich,  2543. 

Giornico  {Irnitz),  canton  de  Tessin,  Suisse,  2241. 

Glareti,  Ulric,   chapelain,    2154,  2158,  2159,  2160, 

2170,  2172,  2173,  2175,  2176,  2177,  2178,  2179, 
2180,  2181,  2182. 

Glaris,    chef-lieu    de   canton,    Suisse,   2105,  2115, 

2167,  2169,  2219,  2220,  2228,  2229,  2237,  2242, 

2245,  2251,  2252,  2257,  2267,  2280,  2289,  221*2, 

2294,  2297,  2336,  2356,  2364,  2367,  2377,  2:«:t, 

2394,  2425,  2457,  2458,  2459.  2490,  2514,  2516, 

2518,  2520,  2522,  2523,  2524,  2525,  2545,  2547. 

Glotherus,  Jean,  curé  de  Mulhouse,  2166. 
Godion,  de  Fribourg,  2119. 
Golder,  Béat,  de  Lucerne,  2337. 

Jean,  avoyer  de  Lucerne,  2251,  2277,  2278. 
Goldli,  Reinwald,  de  Lucerne,  2119. 
Goldschmid,  2414. 
Gottfried ,     Valentin ,     procureur    fiscal    près    la 

chambre  impériale,  2333,  23.34,  23.35. 

Gottlieben,  chef-lieu  de  district,  canton  de  Thur- 
govie, Suisse,  2247,  2359. 
Gotzius,  Jean,  2387. 

Grandvillars.  canton  de  Délie,   territoire    de  Bel- 
fort,  France,  2387. 
Granges,  seigneurie,  2102. 
Gravenbûller,   Louis,    maître  d'école  à  Mulhouse, 

2301,  2302. 
Grenoble,  chef-Ueu  de  l'Isère,  France,  2326,  2327. 
Grindelwald,  vallée  du  canton  de   Berne,    Suisse, 

2280. 
Grisons,    canton   des—,  Suisse,  2137,  2242,  2315, 

2336,  2357,  2364,  2366,  2367,  2388,  2394,  2490. 
Grossheintz,  Jean,  2428. 

Mathias,  2215,  2396,  2397. 
Grùnisen,  Jean,  2146,  2215. 

Gruyères,  district,  canton  de  Berne,  Suisse,  2115, 
2337. 

Michel,   comte   de—,   2119,   2120,  2.358,   2.367, 
2370,  2371,  2372,  2373,  2374. 
Gschmus,  Augustin,  2428,  2532,  2543. 

V.  Gemusaeus. 
Gsmusz,  Nicolas,  2215. 
Guast,    marquis  du—   {del   Guasto),   2305,    2337, 

2338. 
Guelter,  Jean,  le  pelletier,  2071,  2072. 
Guerber,  Josse,  2106,  2140,  2141. 

Ulrich,  2105,  2110. 
Guerster,  le  menteur,  2120. 
Guilgauer.   Achace,  2071,  2169,  2208,  2243,  2246, 

2253,  2254,  2269,  2270,  2271,  2272,  2287.  2:^01, 

2302. 
Guilgenberg,  Jean  de  —,  chevalier  2199. 
Guter,  Pierre,  de  Lucerne,  2.337. 
Gutknecht,  Georges,  2162. 


584 


Hab  —  Jos 


Hab,  Jean,  de  Zurich,  2319,  2321. 
Habsbourg,  Ulric  de — ,  chevalier,  2091. 
Habsheim,  chef-lieu  de  canton,  Haute-Alsace,  2105, 

2153,  2171,  2178,  2182. 
Hsenslin,  Beat,  greffier  de  Colmar,  2385. 
Hseringgraben,  lieu  dit — ,  Dornach,  2418. 
H?essi,  Melchior,  landamraan  de  Glaris,  2486. 
Haffner,  Melchior,  2120. 

Hagenbach,   Christophe  de  —,   conseiller  à  la  ré- 
gence d'Ensisheim,  2387. 
François,   2110,   2116,   2118,  2119,  2120,  2140, 
2141,  2143. 
Haguenau,  chef-lieu  de  cercle,  Basse- Alsace,  2107, 
2116,  2172,  2376. 
Grand  bailliage  de — ,  2385. 
Hainaut,  2336. 
Haller,  2379. 

Halter,  Nicolas,  de  Hasle,  2119. 
Hanimer,   Etienne,   2446,   2464,    2470,   2476  note, 

2507,  2522,  2543. 
Hanau-Lichtenberg  ,    Philippe    IV ,    comte    de  — , 

t  1590,  2354,  2355. 
Hann,  Balthasar,  de  Bâle,  2373. 
Harroch,  chancelier  de  l'archiduc  Ferdinand,  2161, 

2164. 
Harsch,  D^  André,    d'Ensisheim,    2476  note,  2510 

note. 
Harth,  forêt,  Haute-Alsace,  2182. 
Hartmann,  Antoine,  2522. 
Jean,  2408,  2414.  2470. 
Pierre,  2522,  2543. 
Hasle,  Ober-,  district  du  canton  de  Berne,  Suisse, 

2227,  2228,  2280. 
Hass,  D''  Christophe,  2331. 
Haut-Kœnigsbourg,    château,    commune    d'Orsch- 

willer,  Basse-Alsace,  2094. 
Hebel,  Pierre,  avoyer  de  Soleure,   2101. 
Hechel,  Morand,  2215. 
Hecker,  Jean,  2072. 
Hefelin,  Ulric,  2215,  2263. 
Heggenzer   de  Wasserstelz,    Jean-Melchior,   2389, 

2390,  2392. 
Heid,  Walter,  2119. 

Heitersheim,  bailliage  de  Staufen,  cercle  du  Haut- 
Rhin,  Bade,  2462,  2464. 
Helgentouff,  Martin,  2215. 
Hemerlin,  Nicolas,  2215. 

Henri    H    d'Angoulême ,    dauphin ,    puis    roi    de 
France,   1547-1559,   2336,    2364,   2366,   2367, 
2368,  3369. 
in  d'Angoulême,  1574-1589,  2399,  2529  note. 
VIII  Tudor,  roi  d'Angleterre,    1509-1547,    2336. 
messire  — ,  grand  cellerier  de  Lucelle,  2105. 
Hentzli,  Balthasar,  conseiller  d'Dnterwald,  2380. 
Hertenbrod,  2418. 
Herttenstein,  Conrad,  2283. 
Herwart,  Jean-Conrad  de  — ,  2439. 
Hess,  Hesser,  Hessler,  Sébastien,  2148,  2181,  2226, 

2230,  2232,  2234,  2246,  2251,  2253. 
Hesse,  2355. 

Philippe  le  Magnanime,  landgrave  de — ,  1509- 
1567,  2350,  2355. 


Heydegg,  Laurent  de  —,  2409,  2500. 
Heyden,  Jean,  de  Dozweil,  2077. 
Heylmann,  Laurent,  2466. 
Hilltprand,   Balthasar,    obristzunftmestre   à   BâleJ 
2251. 

Hiltdoch,  Guillaume,  curé  d'Illzach,  2205  note. 
Hinterlappen,  2227,  2228. 

Hirzel,  le  — ,  paroisse,  district  de  Horgen,  cantoi 
de  Zurich,  Saisse,   2273. 

Hirzfelden,    canton    d'Ensisheim,     Haute -Alsace 

2090,  2136. 
Hitzkirch,  bailliage  de  Hochdorf,   canton   de   Lu| 

cerne,  Suisse,  2233,  2260. 
Hochdorf,  chef-lieu  de  bailliage,    canton   de    Lu'^ 

cerne,  Suisse,  2260. 

Hochstadt,  canton  d'Altkirch,  Haute-Alsace,  2130. 

Hofer,  Mathias,  2387,  2429,  2543. 

Hoffmann,    Pierre,   2446,   2470,    2507,  2509,  2511, 

2512,  2522. 
Hofmann,  D'^  Georges,  provincial  des  franciscains, 

2101. 
Hohenlocher,  Gaspard,  2215. 
Hohentwiel,   château,    cercle   de   la   Forêt    noire, 

Wurtemberg,  2087. 

Hoiwer,  Martin,  2215. 

Holtzach,  Onophre,  préposé  au  sel  à  Bâle,  2303. 
Holzapfel,  D''  Jacques,  d'Ensisheim,  2510  et  note- 
Hongrie,  2330,  2336. 

Hornlocher,  Melchior,  de  Bâle,    2486,  2523,  2524. 
Hug,  Jean,  avoyer  de  Lucerne,  2238. 
Hiiglin,  Jacques,  de  Riedisheim,  2499. 
Hutschy,  Wolff,  de  Bâle,  2169. 
Hutten,  Ulric  de—,  2135. 


Illzach,  canton  de  Habsheim,  Haute-Alsace,  2127, 
2130,  2175,  2177,  2178,  2182,  2230,  2516. 

Innsbruck,   capitale    du   Tirol,    Autriche-Hongrie, 

2218. 
Innwyl,  bailliage  de  Hochdorf,  canton  de  Lucerne, 

2278. 
Irig,  Pierre,  2543. 
Iringer,  2418. 

Isenflam,  Jean,  2429,  2433,  2438,  2522,  2543. 
Isenheim,   canton    de  Soultz,  Haute-Alsace,  2154, 

2180,  2181. 
Isenholz,  lieu  dit  —,   Dornach,    2406,  2412,  2415, 

2418,  2423,  2448,  2466,  2469,  2470,  2471,  2524. 
Isny,    bailliage   de    Wangen,    Wurtemberg,   2255, 

2267. 
Italie,  2120,  2352,  2439. 
Italiens,  2119,  2140,  2305,  2337,  2352,  2362. 

Jacob,  d'Ulm,  2290. 

Jeger,  Nicolas,  le  vieux,  2306. 

Jordan,    Laurent,     capitaine    du    contingent    de 

Mulhouse  à  Marignan,  2071. 
Jorg,  d'Ulm,  2290. 
Joseph,  greffier  de  la  douane  à  Bâle.  2243. 


Kay  —  Lut 


585 


Kaysersberg,   cheMiea  de   canton,   Hante-Âbacc. 
2107,  2174. 

Kayserstuhl,  district   de   Zarzacb,    canton   d'Ar- 

govie,  Suisse,  2351. 
Keller,  Ulrich,  2522. 

de  Zurich.  2511. 
Kempten,    chef-lieu    de    district,     Bavière,    2070 

2255,  2267. 
Kerer,  Achille,  de  Zurich,  2516. 
Kessler,  Léonard,  2402. 

Kingersheim,    canton   nord    de  Mnlhouse,  Haute- 
Alsace,  2136. 
Kirchhoff,  2389. 
Kirchslager,  L.,  2377,  2386. 
KiszUng,  Conrad,  2136. 
Kleinpeter,  Nicolas,  veuve,  2406,  2418. 
Klingenberg,  noble  de — ,  2087. 
Kniebis,  montagne  entre  Bade  et  le  Wurtemberg, 

2310. 
Knonau,   district  d'Affoltem,    canton    de    Zurich, 

Suisse,  2261. 
Knopfflin,  Gaspard,  2215. 
Kœnigsfelden,   ancienne   abbaye    près    de   Brugg, 

canton  d'Argovie,  Suisse,  2246. 
Kramer,  Krœmer,  Augustin,  2166. 
Kremer,  Etienne,  2087. 

Kreutzlingen,  abbaye,  district  de  GottUeben,  can- 
ton de  Thurgovie,  Suisse,  2124,  2125,  2132, 
2134,  2359. 

abbés  de  — . 
Pierre  de  Babenberg,    1498-1545,  2011,  2329. 
Georges   Tschudi   de    Grepplang.    1545-1566, 
2340,  2366. 
Krug,  Gaspard,  bourgmestre  de  Bâle,  2.381,  2383, 

2391. 
Kùbler,  Michel,  2473. 
Kuffer,  Georges,  2215. 
Kulm,  Martin,  2118,  2230. 
Kulwasser,  Jacques,  2215. 

Jean,  2215. 
Kuntwyl.  bailliage  de  Sursee,  canton  de  Luceme, 

Suisse,  2280. 
Kuntz,  Gaspard,  2423,  2429. 


La  Creste,  2425. 

Lamet,  de — .  ambassadeur   de  France   en  Suisse, 
2117. 

La  Fauche,   canton  de   Saint-Blin.   Haute-Marne, 

2387. 
Landau,  chef-lieu  de  district,  régence  du  Palatinat, 

Bavière,  2107. 
Landeck,  Jean-Frédéric  de  — ,  2155. 
Landenberg.  Christophe  de—,   2310,   2311,   2312, 

2315,  2318,  2319,  2321,  2325. 
Landser.  chef-lieu  de  canton,  Haute-Alsace,  2153, 

2178,  2Î82,  2362,  2395,  2397,  2398. 
Landsmann,  Jean,  2405,  2412,  2423,  2524. 
Landwatten,  lieu  dit  — ,  Domach,  2418. 
Lator,  André  de — ,  2241. 
Lautrec  (Lestûtt),  Odet  de   Foix,    seigneur  de  — , 

1485-1528,  2119,  2120. 

T.  V. 


Lechenmann,  Jean,  2120. 

Lemmly,  Louis,  2263. 

Lcnden,   Lendi,   Louis,   2215,    2428,   2431,    \iVM 

2443,  244(5,  2469,  2471,  2524. 
Lenzbourg,  chef-lieu  de   district,   Areorie.  2090. 

2229,  2258,  2453,  24.Ô6. 
Léon  X  Médicis,  pape,  1513-1521,  2091,  2101. 
Lescun,  Thomas  de  Foix,  seieneor  de  — ,  f  1525. 

2120.  »  I  » 

Leuggeren  {Lugkeren),  district  de  Zonacb,  canton 

d'Argovie,  2158. 
Liechtenhan,  Isaac,  2434,  2435. 
Liechtenstein,  Sébastien,  comte  de—,  23.37. 
Liestal,  chef-lieu  de  Bâle-campagne,  Suisse,  2118, 

2494,  2501,  2505,  2509,  2515,  2519,  2521. 
Lindau,  chef-lieu  de  district,  province  de  Sonabe, 

Bavière,  2255,  2267. 
Linden,  Louis,  v.  Lenden. 
Lips,  Martin,  2310. 

Locamo  (Luggarus),  chef-lien  de  district,   canton 

de  Tessin,  Suisse,  2241. 
Lodi,   chef-lieu    de   district,    province   de    Milan 

ItaUe,  2078,  2140. 
Loèche,   chef-lieu   de  district,   canton   de  Valais 

Suisse,  2116. 
Lombardie,  2115. 

Lombardt,  Jean,  conseiller  de  Bâle,  2069. 
Longue  ville,  Jeanne,  veuve  de  Louis,  comte  de  — , 

V.  Rœteln. 
Lorraine,  2081,  2242,  2351,  2353,  2367,  2387. 

Antoine,  duc  de—,  1508-1544,  2251. 
Loverciano  (Lotcurtz),  district  de  Mendrisio,  canton 
de  Tessin,  Suisse,  2241. 

Barthélemi  de—,  2241. 

Lucelle,  abbaye  de  l'ordre  de  Citeaux,  Hante- 
Alsace,  2105,  2382,  2389. 

Luceme,  chef-lieu  de  canton,  Suisse.  2074,  2075, 
2092,  2095,  2103,  2105,  2107.  2111^  2115,  2117, 
2118,  2120,  2123,  2124.  2131,  2132.  2137,  2145, 
2155,  2157.  2159,  2161,  2163.  2167^  2169,  2186, 
2188,  2190,  219i;  2192,  2193,  2194,  2195,  2202, 
2218,  2219,  2220,  2222,  2226,  2228,  2230,  2231, 
2232,  2233,  2235,  2237,  2238;  2239,  2240,  2241. 
2242,  2245,  2246,  2247,  2248,  2249,  2250,  2252, 
2253,  2254,  2257.  2258,  2259,  2260,  2268,  2275, 
2276,  2277,  2278,  2280,  2281,  2282,  2284,  2285, 
2286,  2287,  2288,  2289,  2291,  2292,  2310,  2311, 
2314,  2336,  2352,  2353,  2364,  2367,  2377,  2380, 
2383,  2401,  2424,  2425,  2438,  2440,  2442,  2452, 
2453,  2454.  2456,  2457,  2458,  2459,  2461.  2467, 
2481,  2484,  2485,  2488,  2491,  2492,  2495,  2496, 
2501,  2502,  2503,  2504,  2506,  2507,  2508,  2509, 
2512,  2514,  2515,  2518,  2519,  2521,  2526,  2528, 
2529  et  note,  2533,  2535,  2537.  2542,  2544. 

Luderer,  Jean,  2215. 

Lupfen,  Guillaume,  comte  de  — ,  f  1562,  2162. 

Luterbach,  canton  nord  de  Mulhouse,  Haute- 
Alsace,  2418,  2448,  2469,  2470. 

Luterbnrger,  Henri,  2430,  2431. 

Philippe,  de  Bâle,  2404,  2405,   2406,  2407,  2408, 
2410,  2411,  2412,  2415,  2430,  2431,  24*4,  2435, 
2438,  2507,  2511,  2512,  2516,  2517,  2518. 
Luther,  Martin,  2169,  2196,  2255,  2298,  2307. 

74 


586 


Lut  —  Mul 


Luthériens,  2242. 

Luxembourg,  2110. 

Lyon,  chef-lieu  du  Rhône,  France,  2527. 

Mœder,     Georges,    sous-greffier    de    Schaffhouse, 
2.523,  2524. 

Maler,  Georges,  physicien  de   la  régence  d'Ensis- 

heim,  2387. 
Mannosser,  Jacques,  2522. 

Mantoue,  Frédéric  II  de  Gonzague,  marquis  de  — , 
.  1519-1540,  2119. 
Marignan  (Margan,  Marian),   district  et  province 

de  Milan,  Italie,  2071,  2072. 
Marx  [d'Eckwersheim],  commandeur  de  la  maison 

de  Saint- Jean,  2105. 
Mascey,  Nicolas,  2387. 

Masevaux,  chef-lieu  de  canton,  Haute-Alsace,  2389. 

Maximilien  !«■'  d'Autriche,  empereur  d'Allemagne, 

1493-1519,  2070,  2073,  2074,  2078,  2081,  2083, 

2087,  2094,  2107,  2109,  2379. 

Maximilien  II   d'Autriche,  1564-1576,  2383,  2384, 

2386. 
Mayence,  Daniel  Brendel  de  Hombouvg,  archevêque 

de—,  1555-1582,  2386. 
Médicis,  Jean  de — ,  délie  bande  nere,  f  1526,  2120. 

Jules  de—,  cardinal,  2116,  2119,  2120. 
Meggen,  Josse  de—,  de  Lucerne,  2318,  2323,  2325. 
Meich,  Michel,  2462. 

Meiger,  Adalbert,  bourgmestre  de  Bâle,  2111,  2138, 
2142,  2156,  2165,  2206,  2286,  2296,  2307.  2308, 
2309,  2328,  2336. 

Jacques,  bourgmestre  de  Bâle,  2094,  2095,  2099, 
2100,  2290,  2314,  2317,  2324. 

Jean,  2215. 
Melchorr,  2077. 
Melcker,  Tbiébaud,  2215. 
Mellingen,  canton  d'Argovie,   Suisse,   2228,   2258, 

2260,  2280,  2351. 
Meltinger,  Henri,  de  Bâle,  2121,  2145,  2174. 
Memmingen,    chef-lieu  de  district    et  de  régence, 

Bavière,  2233,  2255,  2267. 
Meng,  Henri,  2120. 
Menig,  Pierre,  2215. 
Mercier,  Claude,  2387. 

Mercklin,  Henri,  le  tailleur,  2071.  / 

Mesnage,  Odot  Clerc,  dit  —,  2387. 
Mesnaige,  de  — ,  2367. 
Mettmenstetten,   district    d'Affoltern,    canton    de 

Zurich,  Suisse,  2264. 
Metzger,  Jean,  2106.  '^ 

Meyer,  Bernard,  2251,  2522. 

Félix,  2462. 

le  boulanger  d'Aarau,  2252. 
Meyger,  Jacques,  conseiller  de  Bâle,  2069. 

Michel,  conseiller  de  Bâle,  2069. 
Milan,   chef -lieu    de  province,   Italie,  2071,  2072, 

2078,  2081,  2116,  2120,  2140,  2141,  2143,  2241. 

duc  de — ,  V.  Sforza. 
Milanais,  2116,  2120,  2139,  2143. 
Mit  der  nasen,  Michel,  2165. 
Mock,  D--  Léonard,  d'Ensisheim,  2462,  2464,  2465, 

2466. 


Modenheim,   annexe    d'Illzach,  canton   de   Habs- 
heim,  Haute-Alsace,  2178. 

Le  meunier  de—,  2120. 
Mœrnach,  Bernard,   2263,  2264,  2265,  2266,  2267. 

2269,  2270,  2273,  2279. 
Mœrsbourg,     chef-lieu    de    bailliage,     cercle    de 

Constance,  Bade,  2360. 
Moler,  Rodolphe,  2301. 
Molkenkur,  Matthieu,  2341. 
Mollizy,  Jérôme,  greffier  de  Loverciano,  2241. 
Mollmethingen,  v.  Wollmatingen. 

Moncaglieri,  district  et  province  de  Turin,  Italie. 

2305. 
Montbéliard,  comté  de—,  2102,  2362. 

chef-lieu   d'arrondissement,  Doubs,   2136^  2387. 
Mont-Genèvre,  col  des  Hautes-Alpes,  France,  2305. 

Montmorency  (Botschipott),  Anne,  duc  de — , 
connétable,  1492-1567,  2119,  2367,  2368. 

Monza  (Mûnschin),  chef-lieu  de  district,  province 
de  Milan,  Italie,  2116,  2120. 

Morellet,  2367. 

Morimont  et  de  Belfort,  Jean,  baron  de — ,  2154, 

2160,    2170,    2171,    2172,    2173,    2175,    2176, 

2177,    2178,    2179,    2180,    2181,    2182,    2183. 

Jean- Jacques,  baron  de  — ,  grand  bailli  d'Alsace, 

2172,  2176,  2177,  2182. 

Morschwiller,  nobles  de — ,  2130. 

Morterra,  2119. 

Moscovite,  2378. 

Mouche,  Jean,  2387. 

Mouchet,  Jean,  trésorier  de  la  comté  de  Bour- 
gogne, 2349,  2351. 

Moulins,  chef-lieu  de  l'Allier,  France,  2327. 

Mulhouse,  chef-lieu  de  cercle,  Haute-Alsace,  2105, 

2107,   2108,    2116,    2117,    2123,  2124,  2125, 

2133,   2137,    2143,    2153,    2155,  2158,  2169, 

2180,   2181,    2191,    2197,    2198,  2199,  2201, 

2203,   2207,   2208,    2209,    2210,  2219,  2220, 

2292,   2298,    2302,    2322,    2328,  2338,  2370, 

2371,   2372,    2374,    2375,    2382,  2387,  2405, 

2415,   2419,    2440,    2442,    2455,  2476  note, 

2477,  2495,  2499,  2531,  2532,  2533,  2534, 
2542,   2543,    2545. 

armement,  2243,  2299,  2453,  2456,  2522. 

armoiries  et  bannière,  2279. 

baumestre,  2105,  2169,  2246,  2254. 

le  bourgmestre  et  le  conseil,  2068,  2069,  2070, 

2073,    2074,    2075,    2076,    2080,  2081,  2082, 

2083,    2084,   2085,    2086,    2087,  2088,  2089, 

2091,   2094,   2095,    2096,    2097,  2099,  2100, 

2101,    2103,   2104,    2105,    2106,  2109,  2110, 

2111,    2112,   2113,    2114,    2116,  2118,  2120, 

2121,    2122,   2123,    2126,    2127,  2128,  2130, 

2135,    2136,   2138,    2139,    2140,  2141,  2142, 

214.3,    2145,   2146,    2147,    2148,  2149,  2150, 

2151,    2152,   2154,    2156,    2157,  2159,  2160, 

2161,    2162,   2163,    2164,    2165,  2170,  2171, 

2172,   2173,   2174,    2175,    2176,  2177,  2178, 

2182,    2183,   2184,    2187,    2189,  2190,  2200, 

2202,    2204,   2205,    2206,    2212,  2214,  2217, 

2218,    2222,   2223,    2224,    2225,  2229,  2230, 

2244,    2248,   2251,    2260,    2261,  2262,  2264, 

2265,    2266,   2267,    2268,    2270,  2272,  2279, 

2281,    2282,   2283,    2284,    2285,  2286,  2290, 


Mul  —  Nav 


587 


2295,  2296,  2300,  2303,  2304,  2307,  2308, 
L'î'^t,  2314,  2317,  2318,  2:«3,  2324,  2336, 
■J-A-J,  2*47,  2348,  2350,  2354,  2361,  2365, 
2; 7.5,  2376,  2377,  2381,  2383,  2384,  2385, 
i^oST,  2391,  2393,  2395,  2396,  2397,  2398, 
2î'';t,  2402,  2404,  2406,  2407,  2408,  2409, 
L'UO,  2411,  2412,  2415,  2416,  2417,  2420, 
•Ji-Si,  2424,  2426,  2427,  2428,  2430,  2431, 
2i.VJ,  2434,  2435,  2436,  2437,  2439,  2443, 
2444,  2445,  2446,  2447,  2448,  2449,  2450, 
2451,  2452,  2457,  2458,  2459,  2460,  2461, 
•>462,  2463,  2465,  2466,  2468,  2470,  2472, 
2473,  2474,  2475,  2476,  2477,  2478  et  note, 
24.^0,  2483,  24S4,  2486,  2487,  2488,  2489, 
24it3,  2494,  2497,  2498,  2500,  2501,  2502, 
2505,  2506,  2507,  2508,  2509,  2510  et  note, 
2511,  2512,  2513,  2515,  2518,  2519,  2520, 
2521,  2523,  2524,  2525,  2527,  2529,  2535, 
2537,  2541,  2546,  2547,  2548. 

bourgmestres,  2105,  2169,  2255,  2300. 

le  bourgmestre,  le  conseil  et  les  bourgeois, 
2216,  2221,  2379,  2386,  2421,  2422,  2485, 
2536. 

commanderie  de  Saint-Jean,  2085,  2105,  2416. 

commune  ou  bourgeoisie,  2299,  2302,  2521, 
2529  note,  2532,  2533,  2534,  2537,  2538, 
2539,  2540.  2541,  2542,  2543,  2544,  2545, 
2546,  2547,  2548. 

Confédérés,  2078,  2092,  2093,  2129,  2167,  2169, 
2179,  2185,  2186,  2188,  2192,  2193,  2194, 
2195,  2196,  2287,  2288,  2289,  2315,  2329, 
2330,  2331,  2332,  2333,  23S4:,  2335,  2339, 
2340,  2341,  2343,  2344.  2345,  2346,  2*49, 
2351,  2353,  2354,  2355,  2356,  2357,  2358, 
2362,  2363,  23&4,  2366,  2367,  2368,  2369, 
2380,  2388,  2389,  2390,  2392,  2394  et  note, 
2400.  2401,  2438,  2446,  2452,  2453,  2454, 
2456,  2457,  2467,  2479,  2482,  2485  note, 
2490,  2491,  2492,  2493  note,  2495,  2496, 
2503,  2504,  2514,  2516,  2517,  2526,  2528, 
2529  note. 

conseil,  2169,  2215,  2301,  2429,  2433,  2437, 
2464,  2471,  2542,  2543,  2544,  2545. 

contingent  miUtaire,  2091,  2099.  2115,  2116. 
2118,  2119.  2120,  2140,  2141.  2143,  2262, 
2263,  2264,  2265,  2266,  2267,  2269,  2270, 
2272,  2273,  2274,  2278,  2279,  2318,  2322, 
2324,  2325,  2469. 

contributions,  2121,  2124,  2125,  2131,  2132, 
2133,  2134,  2172,  2176,  2179,  2355,  2376, 
2378,  2403,  2443,  2448,  2^88,  2505,  2524. 

corps  de  métiers,  2105,  2135,  2146,  2169, 
2299,  2453,  2456,  2461,  2469,  2532,  2539. 

cour  de  Lucelle,  2105,  2146. 

droit  d'asile,  2106. 

droit  de  séance  aux  diètes  suisses,   2092,  2093_ 

écoles,  2105,  2301,  2302. 

église  ou  paroisse  de  Saint-Etienne,  2105,  2169. 

étanx  des  poissonniers,  2105. 

foires  et  marchés,  2126,  2127,  2128,  2130,  2452. 

forêts,  2382. 

grand  conseU,  2215,  2263,  2299,  2303,  2428, 
2469,  2521. 

—  et  sexTirs,  2299. 

hôtel-de-ville,  2105,  2169,  2298. 

hôteUeries,  2105,  2299,  2450. 


imprimerie,  2383. 

maison  de  l'ordre  Teatoniqae,  2105,  2169. 

maison  de  prostitution,  2082. 

pension  française.  2096,  2098. 

porte  de  Bâle,  2428,  2688. 

—  du  Miroir,  2478. 
préTÔt,  2106,  2135,  2299,  2300. 
préTÔté,  2135. 

prison,  2521. 

Réforme,  2144  et  note,  2160,  2154.  2158,  2169, 
2160,  2166.  2167.  2177,  2182,  2191,  2192, 
2193,  2194,  2196,  2203,  2204,  2205,  2207, 
2208,  2209,  2210,  2211,  2212,  221.3,  2214, 
2216,  2217,  2218,  2219,  2220,  2221,  2222, 
2223,  2224.  2225,  2226,  2228,  2229,  2230, 
2232.  2233,  2234,  2235,  2236,  2238,  2239, 
2240,  2242,  2243,  2244,  2245,  2246,  2247, 
2248,  2249,  2250,  2251,  2252,  2253,  8964, 
2257,  2259,  2260,  2261,  2262,  2264,  2266, 
2266,  2267,  2268,  2269,  2270,  2271,  2272, 
2278,  2279,  2281,  2282,  2287,  2288,  2289, 
2291,  2292,  2293,  2297,  2298,  2307,  2326, 
2327,  2531,  2538. 

religieuses  de  Sainte-Claire,  2085,  2101,  2150. 

religieux  de  Saint-François,  2097,  2101,  2242, 
2243,  2245,  2246. 

rues  et  places,  2105,  2169. 

sergents,  3106,  2169. 

sexTirs,  2215,  2263,  2300. 

—  anciens  et  nouveaux,  2303. 

—  et  bourgeoisie,  2471. 
sons-prévôt,  2429. 

soulèvement  de  la  bourgeoisie  contre  le  conseil, 
2530,  2531.  2532,  2533,  2534,  2535,  2536, 
2537  et  note,  2538,  2539,  2540,  2541,  2542, 
2543,  2544,  2545,  2546,  2547,  2548. 

tir,  2105,  2169. 

tour-aux-bourgeois,  2423. 

tour-au-foulon,  2428,  2429,  2433. 

tribunal.  2106,  2135,  2300,  2302,  2303,  2415, 
2437,  2455,  2469,  2471,  2494. 

veilleurs  de  nuit,  2522. 

znnftmestres,  2105,  2146,  2169,  2215. 

—  anciens  et  nouveaux,  2299,  2303. 
MûUer,  Béat,  2071. 

François,  2215. 

Marquard,  dit  Guerster,  notaire,  2464 
Munster,  chef-Ueu  de  canton,  Haute-Âlsace,  2107. 

abbaye  de — ,  2328. 
Murbach,  abbaye  de  —,  2476  note. 
Mûri,  ancienne  abbaye,  canton  d'Ârgorie,  Suisse, 

2280. 
Mumer,  Thomas,  2227,  2228,  2232,  2234,  2237. 


N.,  Rodolphe,  de  Bâle,  2302. 
Nsegeli,  Léonard,  2418. 
Nsgelin,  Pierre,  2418,  2429. 
Nagel,  Burcard,  ancien  abbé  de  Munster,  2328. 
Naples,  César  de  —,  2337. 
Napolitains,  2362. 

Navarre,  Henri,  prince  de  — ,  plus  tard  Henri  IV, 
roi  de  France  et  de  —,  1553-1610,  2387. 


588 


Neg  —  Rhi 


Negelin,  de  Berne,  2169. 

Negelin,  Léonard,  2543. 

Neuchâtel,  chef-lieu  de  canton,  Suisse,  2115,  2267, 
2394,  2401. 
Jeanne,  veuve  de  Louis,  comte  de  Longueville, 
seigneur  de — ,  v.  Rœteln. 

Neuenbourg,  bailliage  de   Mûllheim,    Bade,  2149. 

Neustadt,  Wiener — ,  chef-lieu  de   district,   Basse- 
Autriche,  Autriche-Hongrie,  2336. 

Neuveville,  chef-lieu  de  bailliage,  canton  de  Berne, 
Suisse,  2394  et  note. 

Nicolas,  bourgeois  de  Mulhouse,  2466. 

Niedermorschwiller ,    canton    sud    de    Mulhouse, 
Haute-Alsace,  2096,  2406,  2418,  2440,  2469. 

Nissay,  seigneur  de  — ,  2387. 

Novare,  chef-lieu  de  province,  Italie,   2118,  2119, 
2120,  2139,  2140. 

Nuremberg,  chef-lieu  de  district,  régence  de  Fran- 
conie,  Bavière,  2121,  2123,  2132,  2170,  2334. 

Nyx,  Drich,  de  Fribourg,  2366. 

Oberholz,  lieu  dit  — ,  commune  de  Rixheim,  2397. 
Oberkirch,  chef-lieu  de  bailliage,    cercle   du  Rhin 

moyen,  Bade,  2310. 
Obernay,  chef-lieu  de  canton.  Basse- Alsace,  2107. 
Oberriiter,  2522. 

Oberryedt,  Jean,  conseiller  de  Bâle,  2069. 
Obwalden,  partie  du  canton  d'Unterwald,  Suisse, 

2358. 
Oecolampade,  Jean,  2252,  2255. 
Oehlenberg,    couvent,    commune    de    Reiningen, 
canton  nord  de  Mulhouse,   Haute- Alsace,  2302, 
2382. 
Oerin,  Antoine,  de  Zurich,  2536. 
Offenbourg,  chef-lieu  de  cercle,  Bade,  2163. 
Oltinger,  Jean-Martin,  2405. 
Ortenbourg,  Frédéric,  comte  d' — ,  2337. 

Guérast,  comte  d'— ,  2337. 
Ottlin,  Guillaume,  2543. 

Palatin,  Louis   V,   électeur—,  1508-1544,   2132, 
2319. 
du  Rhin,  Wolfgang,   comte   palatin  — ,    duc   de 

Deux-Ponts,  f  1569,  2388. 
Jean-Casimir ,     comte    palatin  — ,     prince     de 
Lautern.  1576-1592,   2400,   2401,    2454,    2529 
note. 
Paradis,  ancienne  abbaye,  district  de  Diessenhoven, 

canton  de  Thurgovie,  Suisse,  2359,  2360. 
Parme  et  Plaisance,  Marguerite  d'Autriche,  femme 

d'Octave  Farnèse,  duc  de  —,  2439, 
Parr,  duc  de—  (?),  2119. 
Passowin,  Jean,  2119. 

Paul  m  Farnèse,  pape,  1534-1549,  2341,  2349. 
Pavie,  chef-lieu   de    province,   Italie,   2119,    2120, 

2145. 
Payerne,  chef-lieu   de   district,    canton   de    Vaud, 

Suisse,  2295,  2372. 
Pays-Bas,  2351,  2352,  2439. 
Petershausen,   district   de    Gottlieben,   canton   de 

Thurgovie,  Suisse,  2359. 
Peyer,  bourgmestre  de  Schaffhouse,  2251,  2252, 


Pfastadt,  canton  nord  de  Mulhouse,  Haute-Alsace, 

2127,  2130,  2499,  2500. 
Pfeffers,    Jean-Jacques    Russinger,     abbé     de — , 

1517-1549,  2367. 
Pfirter,  Romain,  2263,  2265,  2267,  2384. 
Pfûrter,  Jean,  2522. 

Jean-Ulric,  2428,  2466,  2543. 
Pfyffer,  Louis,  avoyer  de  Lucerne,  2438,  2541. 
Philippe  II  d'Autriche,   roi  d'Espagne,  1556-1598, 

2383. 
Philippe,  comte—,  2120. 
Picardie,  2116,  2336,  2367. 
Pie  IV  Medigino,  pape,  1559-1565,  2382. 
Piémont,  2305,  2337,  2338,  2424. 
Pieve,    district   de   Mortara,    province    de    Pavie, 

Italie,  2140. 
Pigra  {Bygrasz),   district    et   province   de    Come, 

Italie,  2143. 
Plaisance,  chef-lieu  de  province,  Italie,  2241. 
Po,  fleuve,  Italie,  2120,  2139. 
Porrentruy,  chef-lieu  de  bailliage,  canton  de  Berne, 

Suisse,  2165. 
Provence,  2336. 
Pyrher,  avoyer  de  Lucerne,  2366. 


Rapperswyl,  chef-lieu  de  cercle,  canton  de  Saint- 

Gall,  Suisse,  2115,  2245,  2246,  2247,  2280. 
Rappolt,  Mathias,  2215. 
Nicolas,    2413,   2415,    2419,    2423,    2429,    2469, 
2471,  2524,  2539,  2543. 
Ratisbonne,     chef-lieu    de    cercle,    Bavière,   2333, 

2341,  2403. 
Rauscher,   Jérôme,    prédicateur    à  Neubourg-sur- 

le-Danube,  2383. 
Ravensbourg,  chef-lieu  de  bailliage,  Wurtemberg, 

2255. 
Reichenau,   abbaye,  bailliage  de  Constance,  Bade, 

2249. 
Reichenstein,  noble,  2396,  2397. 
Reinach,  Jean-Bechtold  de  — ,  conseiller  de  l'archi- 
duc Ferdinand,  2147. 
Jean-Henri  de  — ,  2439,  2510  et  note. 
Jean-Rodolphe  de  —,  2499,  2500. 
Reiningen,    canton    nord    de    Mulhouse,     Haute- 
Alsace,  2153,  2382. 
Reischach,  Egon  de — ,  2258. 
Rengler,  Louis,  de  Bâle,  2420,  2423. 
Renntschlin,  Léonard,  le  pelletier,  2072,  2215. 
Reuss,  affluent  de  l'Aar,  Suisse,  2^58. 
Rhein,  Jean  zu  —,  2105. 

Jean-Sébastien  zu --,  2382,  2389,  2404,  2405, 
2406,  2407,  2408,  2409,  2410,  2411,  2412  et 
note,  2415,  2418,  2420,  2423,  2428,  2431, 
2438,  2448,  2455,  2466,  2469,  2470,  2471, 
2476  note,  2511,  2516,  2524. 
Rheinthal,   district,  canton   de  Saint-Gall,  Suisse, 

2115,  2228,  2351. 
Rhin,  le—,   2245,   2246,   2290,  2336,   2351,  2352, 
2359,  2360,  2362. 
I   Rhinau,  abbaye,  district  d'Andelfingen,  canton  de 
I       Ziirich,  Suisse,  2249. 


Rib  —  Sch 


589 


Ribaapierre,  Gaillanmc  de — ,  grand  bailli  des 
pays  antérieurs  d'Autriche,  2147,  2151,  2152, 
2182. 

Richermut,  amman  de  Schwitz,  2255. 

Riedisheim,   canton   de    Habsheim,    Hautc-Âlsacc,   ' 

2126,  2127,  2128,  2130,  2499. 
Rinck,  Sigismond,  2215. 

Antoine,  d'IUzach,  2464. 
Ringler,  v.  Rengler. 
Risler,  Henri,  2522. 

Riss,  Melchior,  conseiller  de  Bâle,  2300. 
Rixheim,     canton     de     Habsheim,    Hante-Alsace, 

2127,  2130,  2146,  2182,  2382,  2395,  2397,  2499. 
Rochambeau,  colonel  général  des  Suisses,  2140. 
Rodolphe   II    d'Autriche,   empereur   d'Allemagne, 

1576-1612,  2402,  2403,  2464. 
Roeteln,  Jeanne,  margrave  de — ,  veuve  de   Louis» 
comte  de   Longueville,   seigneur   de  Neuchâtel, 
t  15i3,  2267,  2280. 
Rome,  capitale  de  l'Italie,  2101. 
Roncevaux,  2337. 
Roppolt,  v.  Rappolt. 

Rosemont,  vallée  du  canton  de  Giromagny,  terri- 
toire de  Belfort,  ci-devant  Haut-Rhin,  2170. 
Rosheim,  chef-lieu  de  canton,  Basse-Alsace,  2107. 
Rossen,  localité  indéterminée,  Suisse,  2264. 
Roszen  ou  Rosencker,  de  Neuweiler,  2077. 
Roth,  canton  de  Berne,  Suisse,  2241. 
Rottenbourg-sur-le-Necker,    cercle    de    la    Forêt  { 
noire,  Wur-temberg,  2245.  | 

Rottweil,  chef-lieu  de  bailliage,  Wurtemberg, 
2086,  2113,  2115,  2119,  2120,  2125,  2178,  2182, 
2233,  2240,  2245,  2246,  2247,  2249,  2252,  2254, 
2255,  2310,  2311,  2312,  2313,  2315,  2316,  2317, 
2318,  2319,  2321,  2322,  2324,  2325,  2357,  2358, 
2364,  2388 
Rougegoutte,  canton  de  Giromagny,  territoire  de 

Belfort,  ci-devant  Haut-Rhin,  2170. 
Rudeck,  Jean,  2215, 
Rùbler,  Michel,  2433. 
Ruch,  Jean-Balthasar,  de  Bâle,  2417. 
Ruff,  le  gendre  de  Friboui-g,  2119. 
Rusinger,  Marc,  de  Bâle,  2420,  2423. 
Rùslickon,  district  de  Horgen,  canton  de  Zurich, 

Suisse,  2274. 
Rybbe,  Jean,  2077. 
Ryf,  Nicolas,  de  Fribourg,  2196. 

Saanen,  (Gessenay),  chef-lieu  de  bailliage,  canton 

de  Berne,  Suisse,  2115. 
Saint-Bernardin,  montagne  du  canton  des  Grisons, 

Suisse,  2119. 
Saint-Blin,     chef-lieu     de    canton,    Haute-Marne, 

France,  2387. 
Saint-Côme,  canton  de  Dannemarie,  Haute-Alsace, 

2170,  2173. 
Saint-Gall,  chef-lieu  de  canton,  Suisse,  2093,  2115, 
2117,  2125,  2144  note,  2167,  2169,  2171, 
2179,  2180,  2199,  2203,  2211,  2217,  2219, 
2220,  2228,  2232,  2233,  2235,  2238,  2239, 
2240,  2242,  2243,  2245,  2246,  2247,  2249, 
2250,  2251,  2254,  2259.  2265,  2274,  2285, 
2289,   2291,   2292,    2293,    2294,    2296,    2297, 


2298,  2315,  2326,  2327,  28;^(),  2:^31,  2332, 
23;i3,  2334,  23:^5,  2X^6,  23.'!ît  'Ul,  2'\^\ 
2344.   2346,  2349,    2351,    2  .    2'M^\ 

2364,   23WJ,   2367,   2377,  2;i>  .  et  note, 

2427,    2490,  2491,    2522. 
abbaye,  2115,    2117,  2124,    2125,   2228,   2241, 

2243,  2245. 
Diethelm.   Blaarer  de  Wartensée,    abbé    de  —, 
1520-1564,     2332,    2333,    2334,    2335,   2339, 
2358,  2364,  2367. 
Othmar  Kuonz,  1564-1577,  2388. 
Saint-Gothard.      montagne     entre     les     cantons 
d'Uri,    de    Tessin,    des    Grisons   et   de  Valais, 
Siusse.  2116. 
Saint-Sébastien   (sant  Ba^on),   chapelle    près    de 
Riedisheim,  canton  de  Habsheim,  Uautè-Alsace, 
2120. 
Sant-Bayllin,  v.  Saint-Blin. 
Sargans,  district  du  canton  de  Saint-Gall,  Suisse, 

2115. 
Sarra,  lien  non  déterminé  près  de  Trecate,  Italie, 

2119. 
Sattler,   Wolfgang,    de   Bâle,   2486,   2520,    2523, 

2524. 
Sausheim,    canton    de   Habsheim,    Uaute-Âlsace, 

2136,  2142,  2175,  2178. 
Savoie,  2242,  2245,  2251,  2345. 

Charles  UI,  duc  de  —,  1504-1535,  f  1553,  2245, 

2270,  2280,  2295. 
Charles-Emmanuel  I",  1580-1630,    2424,  2425, 

2426. 
René,  bâtard  de  —,  2120. 
Saxe,  2355. 

Jean-Frédéric  le  Magnanime,  électeur  de — , 
1532-1557,  2350,  2355. 
Schaffhouse,  chef-lieu  de  canton,  Suisse,  2076, 
2087,  2098,  2099,  2103,  2115,  2124,  2125,  2131, 
2132,  2133,  2134,  2148,  2149,  2150,  2167,  2169, 
2171,  2179,  2180,  2199,  2219,  2220,  2228,  2242, 
2245,  2247,  2249.  2250,  2251,  2252,  2254,  2255. 
2259,  2265,  2267,  2274,  2278,  2285,  2289,  2290, 
2291,  2292,  2293,  2294,  2296,  2297,  2298,  2310, 
2311,  2315,  2316,  2321,  2326,  2327,  2329,  2330, 
2332,  2333,  2334,  2335,  2336,  2339,  2341,  2343, 
2344,  2346,  2349,  2350,  2351.  2352,  2353,  2363, 
2366,  2367,  2377,  2380,  2383,  2394  note,  2425, 
2459,  2489,  2490,  2491,  2509,  2511,  2514,  2516, 
2518,  2520,  2523,  2524,  2525,  2529  note,  2045, 
2548. 
Schaffhuser,  Jean,  hôtelier  à  la  Couronne,  à  Bâle, 

2069. 
Schaller,  Henri,  de  Cernay,  2178,  2182. 
Schank,  Georges,  de  Saint-Gall,  2358. 
Scharpffenberg,  Jean  de  — ,  2337- 
Schatzmann,  Joachim,  2215. 
Scheidenmacher,  Pierre,  2215. 
Schenckenberg,   ancien  château  à  Thalheim,  dis- 
trict de  Brugg,  canton  d'Argovie,  Suisse,  2258. 
Scherer,  Thiébaud,  2215. 
Scheûi-hart,  2499. 

Schillinger,    Osée,    greffier    de    Mulhouse,    2446, 
2450,  2456,  2457,  2459,  2461.  2464,  2466,  2469, 
2470,  2507,  2509,  2511,  2516.  2517,  2522,  2532, 
2545. 
Schindler^  Jean,  2245. 


590 


Sch  —  Sui 


Schleyerbach,  Barbe,  veuve  de  messire  Dlric,  2462. 
Schlosser,  Jacques,  2228,  2275. 

Jean- Jacques,  2215. 
Schmalkalden,     chef-lieu    de    cercle,    régence    de 

Cassel,    Prusse,    2341,   2342,    2343,  2344,  2351, 

2352. 
Schmerber,  Jean,  2511,  2512. 
Schmidt,  Jean,  2215. 

Pierre,  imprimeur,  2383. 
Schmutz,  Jean,  de  Constance,  2077. 
Schnider,  Henri,  2071. 
Sehœlle,  Biaise,  conseiller  de  Bâle,  2300. 
Schœn,   Jacques,    2412,   2418,    2450,    2475   note, 

2507,  2509,  2511,  2512,  2522,  2543. 
Schœnawer,  L.,  2386. 
Schœnbrunner,  de  Zug,  2255. 
Schreckenfuchs,  D"^,  Jean-Oswald,  2440,  2441  note, 

2460,  2470,  2471,  2498,  2501,  2502,  2504,  2507, 

2509,   2510    et  note,    2514,    2515,    2516,    2518, 

2519,  2520,  2521,  2523,  2525,  2531. 
Schultheiss,  Etienne,  2256. 

Jean,  2543. 

Ulric,  bourgmestre  de  Bâle,  2404,  2434,  2436, 
2449,  2506,  2508,  2513. 
Schury,  bailli  de  Glaris,  2077. 
Schutz  de  Traubach,  Jean-Ulric  — ,  2409. 
Schwaller,  banneret  de  Soleure,  2442. 
Schwitz,  canton  de—,  Suisse,  2075,  2076,  2078, 

2082,  2095,  2103,  2105,  2115,  2167,  2169,  2218, 
2219,  2220,  2226,  2228,  2230,  2231,  2232,  2233, 
2235,  2238,  2239,  2240,  2242,  2245,  2246,  2247, 
2248,  2249,  2250,  2252,  2253,  2254,  2257,  2258, 
2259,  2268,  2275,  2276,  2277,  2278,  2280,  2281, 
2282,  2284,  2285,  2286,  2287,  2288,  2289,  2291, 
2292,  2310,  2311,  2329,  2336,  2364,  2367,  2377. 
2380,  2383,  2401,  2424,  2425,  2452,  2453,  2454, 
2456,  2457,  2458,  2459,  2461,  2462,  2467,  2481, 
2484,  2485,  2486,  2491,  2492,  2495,  2496,  2501, 
2502,  2503,  2504,  2506,  2507,  2508,  2509,  2512, 
2514,  2515,  2518,  2519,  2520,  2521,  2526,  2528, 
2529  et  note,  2533,  2535,  2537,  2542. 

Schwyltzer,  Hans-Giintzer,  2077. 

Schyruwall  ('?),  abbaye  près  de  Milan,  2141. 

Seckingen,  chef-lieu  de  bailliage,  Bade,  2535. 

Seld,  2379. 

Sélestadt,  chef-lieu  de  cercle,  Basse-Alsace,  2107, 

2354,  2355,  2356. 
Setzstab,  Nicolas,  de  Zurich,  2105,  2169. 
Seyler,  Mathias,  le  vieux,  2462. 
Sforza,  François-Marie,  duc  de  Milan,  2145,  2245. 
Sickingen,  François  de  —,  2094,  2095. 
Sigismond  de  Luxembourg,  empereur,  1410-1437, 

2107. 
Sigismond,  le  messager  de  Lucerne,  2241. 
Simplon,    montagne  des  Alpes  entre  la  Suisse  et 

l'Italie,  2115,  2116. 
Sion,  chef-lieu  du  canton  de  Valais,  Suisse,  2116, 
2120. 

Adrien  de  Riedmatten,  évêque  de  —,  1529-1548, 
2292. 
Sittich,  Marc,  d'Ems,  2245,  2246,  2247. 
Soleure,   chef-lieu   de  canton,  Suisse,  2081,  2082, 

2083,  2096,  2101,  2102,  2103,  2105,  2112,  2115, 
2140,  2148,  2149,  2150,  2167,  2169,  2194,  2196, 


2198,  2200,  2207,  2219,  2220,  2228,  2233,  2337, 

2242,  2245,  2251,  2252,  2255,  2257,  2258,  2259, 

2267,  2268,  2274,  2292,  2293,  2294,  2297,  2336, 

2355,  2364,  2367,  2375,  2377,  2380,  2400,  2425, 

2426,  2438,  2440,  2442,  2459,  2467,  2481,  2493, 

2494,  2501,  2502,  2503,  2504,  2505,  2507,  2508, 

2514,  2515,  2518,  2519,  2520,  2521,  2526,  2528, 

2529  et  note,  2533,  2535,  2537,  2542. 

Soleurois,  2297,  2442. 

Sonnen,  Adam  zur  — ,  de  Sursée,  2337. 

Souabe,  2068,  2341. 

Guerre  de  —,  2079,  2227. 
Ligue  de—,  2087,  2098,  2235. 
Soultz,    chef-lieu   de   canton,  Haute-Alsace,  2162, 

2464. 
Spiess,  Jean,  2116,  2215. 

Dlric,  2215,  2263,  2264,  2265,  2266,  2273. 
Spire,  capitale  de  la  Bavière  rhénane,  2246,  2329, 
2330,  2331,  2332,  2333,  2334,  2335,  2336,  2339, 
2378,  2403. 
Spitzkopf,  Materne,  2466. 
Stans,  chef-lieu  de  Nidwald,  canton  d'Unterwald, 

Suisse,  2227,  2228. 
Stein-sur-le-Rhin,  chef-lieu  de  district,  canton  de 

Schaffhouse,  Suisse,  2155. 
Stein,  Albert  de  —,  2119,  2120. 
Steinbach,  Rodolphe,  2106. 
Thiébaud,  d'Illzach,  2464. 
Steinbrunn-le-Bas,    canton    de    Landser,    Haute- 
Alsace,  2182. 
Steiner,  Jean,  pasteur,  2429,  2431,  2441  note, 
Steinhausen,  canton  de  Zug,  Suisse,  2264. 
Stiffel,  Jean,  2215. 
Stocker,  bailli  de  Zug,  2077. 

Jacques,  grand  bailli  de  Thurgovie,  2228. 
Stockhomer,  2107. 
Stoll,  Rodolphe,  2217. 
Stoltz,  Dlric,  2215. 

Strasbourg,   capitale   de   l'Alsace-Lorraine,    2094, 
2101,    2110,   2122,    2123,    2174,    2227,    2228, 
2229,   2242,   2245,    2255,    2259,    2260,    2297, 
2298,   2307,  2312,    2316,    2319,    2340,    2376, 
2387,   2388,   2394,    251.5,    2521. 
Evêques  de  — ,  Erasme   Schenck  de  Limbourg, 
1541-1568,  2340. 
Strassberger,  Mathias-Paul,  2379. 
Struch,  Bernard,  2462. 
Stuttgart,  capitale  du  Wurtemberg,  2319. 
Sturmer,  Jean,  2215. 
Sturzel,  D"^  Jacques,  2155. 
Suisse,  2242,  2255,  2341,  2358. 
Suisses,    confédérés—,   2069,    2073,   2075,    2076, 
2077,  2078,  2081,  2083,  2086,  2090,  2091,  2092, 
2093,  2094,  2095,  2097,  2098,  2101,  2102,  2105, 
2108,  2110,  2114,  2115,  2116,  2117,  2120,  2123, 
2124,  2126,  2128,  2129,  2131,  2132,  2133,  2134, 
2136,   2137,   2138,    2143,    2144   et  note,    2145, 
2150,  2151,  2152,  2155,  2157,  2158,  2159,  2161, 
2163,  2167,  2171,  2173,  2175,  2177,  2182,  2184, 
2185,  2186,  2188,  2189,  2190,  2191,  2192,  2193, 
2194,  2195,  2197,  2199,  2207,  2227,  2233,  2237, 
2239,  2240,  2242,  2245,  2250,  2252,  2254,  2256, 
2257,  2277,  2305,  2308,  2309,  2313,  2315,  2316, 
2317,  2322,  2323,  2324,  2325,  2329,  2330,  2331, 


Sul  —  Ven 


501 


2388,  2389,  2390,  2391,  2392,  2393,  2399,  2400, 
2401,  2403,  2424,  2426,  2440,  2443,  2445,  2447, 
2448,  2449,  2452,  2455,  2459,  2460,  2462,  2464, 
2465,  2468,  2469,  2470,  2471,  2473,  2474,  2475, 
2476,  2477,  2478,  2479,  2480,  2482,  2483,  2484, 
2487,  2488,  2493,  2494,  2495,  2497,  2498,  2501, 
2505,  2506,  2514,  2516,  2525,  2529  et  note, 
2531,  2532,  2533,  2534,  2537,  2538,  2545. 

Sultz,  Jean  de  —,  2215. 

Rodolphe  V,  comte  de—,  f  1535,  2144  note. 

Saltz,    commune    de    Kùnten,    district   de    Bade, 
canton  d'Argovie,  Suisse,  2258. 

Sumer,  Batt,  de  Bâle,  2366. 

Sundgau,   2081,     2130,   2137,    2149,   2151,    2242, 
2351,  2352. 

Sundganviens,  2136. 

Suse,    chef-lieu   de    district,    province   de   Turin, 
Italie,  2305. 
le  Pas  de  —,  2305. 

Suter,  Vit,  2144  note,  2258. 


Tessin,  affluent  du  Po,  rivière  de  Suisse  et  d'Italie, 

2119,  2120,  2140. 
Thann,   chef-lieu   de    cercle,   Haute-Alsace,   2153, 

2162,  2182,  2251,  2370,  2372,  2382,  2439. 
Thanner,    landamman    d'Uii,    2486,   2507,    2511, 
2514,  2515,  2521,  2525,  2.526,  2529  note. 

Pierre,  d'Dlm,  2290. 
Thiébaud,  zunftmestre  des  maréchaux,  2466. 
Thiser,  Mathias,  2423. 

Michel,  2230,  2287. 

Pierre,  2178,  2182. 
Thoman,  Henri,  de  Zurich,  2523,  2524,  2547. 
Thomas,  damoiseau,  2116. 
Thomel,  comte  Philippe  de  — ,  2119. 
Thurgovie,  canton  de  —,  Suisse,  2076,  2079,  2115, 

2228,  2249,  2254,  2265,  2340,  2344,  2359,  2360. 
Thurgoviens,  2229,  2252,  2267. 
Tirol,  province  d'Autriche-Hongrie,  2143. 
Tischmacher,  Guy,  2215. 
Toggenbourg,  comté  de — ,   canton  de  Saint-Gall, 

Suisse,  2115,  2228,  2280. 
Tomman,  Henri,  de  Zurich,  2423,  2470. 
Trecate  {Trikass.  DrigTcart),    district  et  province, 

de  Novare,  Italie,  2119,  2120. 
Trente,  chef-lieu  de   district,   province    de    Tirol, 

Autriche-Hongrie,  2341,  2394. 
Tresch,  Jean,  2387. 
Trezzo  suU'  Adda,  district  et  province  de  Milan, 

Italie,  2120. 
Trœsch,  Antoine,  de  Herxheim,  2105. 
Trogenn,  le  capitaine  zùn — ,  2119. 
Troyes,  chef-lieu  de  l'Aube,  France,  2387. 
Truchsess  de  Wolhausen,  Jean,  bailli  de  Landser, 

2069,  2178,  2182. 
Trutmann,    Jean,    premier   zunftmestre   de    Bâle, 

2101. 

Tschamer,    David,   de   Berne,    2443,   2445,   2446, 
2447,  2458,  2459,  2460,  2479. 


Tubingue,  chef-lien  de  bailliage,  Wartembers. 
2158,  2319. 

Tuggen,  district  de   Marcb,   canton  de  Schwitz, 

Suisse,  2258. 

Turcs.  2091,  2265,   2256,  2306,  2308,  2329,  2330. 

233:?,  23:^6. 
Turin,  chcf-liea  de  province,  Italie,  2305,  2425. 
Tûrkheim,  canton  de  Winzenheim,   Haute-Âkace. 

2107. 

Turquie,  2336. 

Tyffer,  Georges,  d'Ensisheim,  2510  note. 

Dberlingen,  chef-lieu  de  bailliage,  Bade,  2290. 

Ulin,  2111. 
Dlric,  2215. 

Dlm,  chef-lieu  de  cercle,  Wurtemberg,  2255,  2267. 
2290,  2351,  2355,  2356. 

Unterwald,  canton  d'— ,  Suisse,  2076,  2103,  2105, 
2115,  2167,  2169,  2194,  2196,  2207,  2218,  2219, 
2220,  2222,  2226,  2227,  2228,  2230,  2231,  2232, 
2233,  2235,  2237,  2238,  2239,  2240,  2242,  2245, 
2246,  2247,  2248,  2249,  2250,  2251,  2252,  2253, 
2254,  2257,  2258,  2259,  2260,  2268,  2275,  2276, 
2277,  2278,  2280,  2281,  2282,  2284,  2285,  2286, 
2287,  2288,  2289,  2291,  2292,  2311,  2336,  2353, 
2364,  2367,  2377,  2380,  2383,  2401,  2424,  2425, 
2452,  2453,  2454,  2456,  2457,  2458,  2459,  2461, 
2463,  2467,  2481,  2484,  2485,  2488,  2491,  2492, 
2495,  2496,  2501,  2502,  2503,  2504,  2506,  2507, 
2508,  2509,  2512,  2514,  2515,  2518,  2519,  2520, 
2521,  2526,  2528,  2529  et  note,  2533,  2535, 
2537,  2542. 

Dnterwasser,  Nicolas,  2135. 

Urbin,  François-Marie  délia  Rovere,  duc  d' — , 
1508-1538,   2120. 

Dri,  canton  d'  —,  Suisse,  2076,  2103,  2105,  2115, 
2167,  2169,  2194,  2196,  2207,  2218,  2219,  2220, 
2226,  2228,  2230,  2231,  2232,  2233,  2235,  2238, 
2239,  2240,  2242,  2245,  2246,  2247,  2248,  2249, 
2252,  2253,  2254,  2257,  2258,  2259,  2260,  2268, 
2275,  2276,  2277,  2278,  2280,  2281,  2282,  2284, 
2285,  2286,  2287,  2288,  2289,  2291,  2292,  2310, 
2311,  2336,  2353,  2366,  2367,  2377,  2380,  2383, 
2401,  2424,  2425,  2452,  2453,  2454,  2456,  2457, 
2458,  2459,  2461,  2463,  2467,  2481,  2484,  2485, 
2487,  2491,  2492,  2495,  2496,  2501,  2502,  2503, 
2504,  2506,  2507,  2508,  2509,  2512,  2514,  2515, 
2518,  2519,  2520,  2521,  2526,  2528,  2529  et  note, 
2533,  2535,  2537,  2541. 

Dring,  Valentin,  2215. 

Valais,  canton  de—,  Suisse,  2115,  2116,  2117, 
2120,  2167,  2239,  2245,  2275,  2280,  2336, 
2358,  2366,  2367,  2388,  2394,  2490. 

Evêque  de  — ,  v.  Sion. 
Valaisans,  2228,  2229,  2236,  2237,  2245,  2258, 

2264,  2357. 
Val-de-Moûtiers,  district  du  canton  de  Berne, 

Suisse,  2394. 
Varèse  [Feris),   chef-lieu  de  district,  province  de 

Come,  Italie,  2116. 
Venise,  chef-lieu  de  province,  Italie,  2393. 
Vénitiens,  2116,  2119,  2120,  2241. 
Venningen,  de — ,  2310. 


592 


Ver  —  Zur 


Verceil,  province  de  Novare,  Italie,  2120. 

Verriei',  Jean,  de  Montbéliard,  2387. 

Versel,  Jeronimo  de  — ,  2119. 

Vetter,  Sixte,  2543. 

Vezines,  2387. 

Vieilleville,  maréchal  de  — ,  ambassadeur  de 
France  en  Suisse,  2384. 

Vienne,  capitale  de  l'Autriche,  2336. 

Vienot,  Pierre,  de  Montbéliard,  2387. 

Vigevano  (Wieffa,  Fyefa,  Byjeffen),  district  de 
Mortara,  province  de  Pavie,  Italie,  2119,  2120. 

Villiana,  château  à  Montcaglieri,  district  et  pro- 
vince de  Turin,  Italie,  2305. 

Vogt,  Michel,  2254. 

Vogtlin,  Léonard,  le  pelletier,  2072. 

Vurpillot,  Richard,   notaire    à  Montbéliard,  2387. 

Wagner,  Bernard,  2462,  2532,  2543. 

Etienne   2215 

Henri,    2215,  '  2263,    2264,     2265,    2266,   2267, 
2270,  2272,  2273,  2279. 

Sixte,  2215. 
Waldenbourg,    chef-lieu    de    district,    canton   de 
Bâle-campagne,  Suisse,  2116. 

M«  Jacques  de — ,  2241. 
Waldshut,  chef-lieu  de  district,  Bade,  2218,  2219, 

2220,  2230. 
Waldmœssingen,  bailliage  d'Oberndorf,   cercle  de 

la  Forêt  noire,  Wurtemberg,  2310. 
Wallons,  2119,  2246. 
Wangen,  chef-lieu  de  bailliage,  cercle  du  Danube, 

Wurtemberg,  2267, 
Weber,  Guillaume,  2215. 

Jacques,  2230. 

Jean,  d'Illzach,  2120. 
Wedelin,  Michel,  2429. 
Wendlin,  Michel,  2429. 
Weissenhorn,    chef-lieu   de   bailliage,   régence    de 

Souabe,  Bavière,  2290. 
Wernli,  Martin,  2228. 
Wesen,  district  de   Gaster,   canton  de  Saint-Gall, 

Suisse,  2228,  2246,  2247,  2280. 
Wettingen,    district  de   Bade,    canton   d'Argovie, 

Suisse,  2249. 
Wetzel,  Henri,  2171. 

Jean,  de  Bâle,  2516,  2517. 
Wichser,  Louis,  landamman  de  Glaris,  2523,  2524. 
Widnau,  district  d'Unterrheinthal,  canton  de  Saint- 
Gall,  Suisse,  2245. 
Wieland,  Daniel,  2382,  2387,  2389. 

Dlric,   greffier   de   Mulhouse,  2351,  2366,  2371, 
2372,  2374,  2378,  2380. 
Wietlisbach,  iDailliage  de  Wangen,  canton  de  Berne, 

Suisse,  2294. 
Windeckh,  Paul,  2387. 
Wir,  Jérôme,  2472. 

Wissembourg,   chef-lieu    de   cercle,   Basse-Alsace, 

2107. 
Wisser,  Barthélémy,  2106. 

Léonard,  2106. 
Wittenberg,  chef-lieu  de  cercle,  régence  de  Merse- 

bourg,  Prusse,  2298. 


Wittenheim,    canton   nord   de    Mulhouse,   Haute- 
Alsace,  2136,  2462,  2464. 
Wolff,  Werner,  sous-prévôt,  2429,  2544. 

Nicolas,  le  jeune,  ex-orfèvre,  2466. 
Wollmatingen,  bailliage  de  Constance,  Bade,  2360. 
Worms,   chef-lieu   de    cercle,    province    de   Hesse 

rhénane,    Hesse,   2106,   2107,   2108,  2109,  2110, 

2132,  2170,  2180,  2181,  2340. 
Wurmsev,   François,  bourgmestre,   2380,  2384, 
Wurtemberg,  2218,  2351,  2353,  2387,  2.394. 

Ulric   VI,    duc    de  -,   1498-1550,    2098,    2145, 
2310,  2319. 

Christophe,  duc  de—,  f  1568,  2362. 

ducs  de—,  2178. 
Wyacher,  Jean,  religieux  augustin,  2071, 
Wygkram,  Anstat,   avocat  à  la  cour  d'Ensisheim, 

2106. 
Wyl,  canton  de  Saint-Gall,  Suisse,  2241. 
Wyler,  Georges-Laurent  de  — ,  2337. 
Wyrot,  Werner,  de  Montbéliard,  2387. 


Zartt,  Ulric,  2143. 

Zasius,  Jean-Dlric,  2336. 

Zehender,  Marquard,  de  Berne,  2523,  2524, 

Zeigler  ou  Zoigler,  Guillaume,  bourgmestre  de 
Bâle,  2069,  2070,  2075,  2084,  2091,  2104. 

Zeiningen,  district  de  Rheinfelden,  canton  d'Ar- 
govie, Suisse,  2535. 

Zeker,  Michel,  notaire  à  Montbéliard,  2387. 

Zetter,  Pierre,  2387. 

Zieger,  2107. 

Ziegler,  Jacques,  2522. 

Pierre,  bourgmestre  de  Mulhouse,  2455,  2470, 

2499,  2500,  2507,  2534. 
Albert-Nicolas,  vice-cancelier  de  Charles-Quint, 
2109,  2110. 

Zimmermann,  Jean,  tavernier  de  Flûelen,  2241. 

Zinck,  Nicolas,  2071,  2072,  2215. 

Zofingue,  chef-lieu  de  district,  canton  d'Argovie, 
Suisse,  2280. 

Zug,  chef-lieu  de  canton,  Suisse,  210.3,  2105,  2114, 
2115,  2167,  2169,  2218,  2219,  2220,  2224,  2226, 
2228,  22.30,  2231,  2232,  2233,  2235,  2238,  2239, 
2240,  2242,  2245,  2246,  2247,  2248,  2249,  2252, 
2253,  2254,  2257,  2258,  2259,  2260,  2264,  2265, 
2268,  2275,  2276,  2277,  2278,  2280,  2281,  2282, 
2283,  2284,  2285,  2286,  2287,  2288,  2289,  2291, 
2292,  2311,  2336,  2353,  2358,  2364,  2367,  2377, 
2380,  2383,  2401,  2424,  2425,  2452,  2453,  2454, 
2456,  2457,  2458,  2459,  2461,  2463,  2469,  2481, 
2484,  2485,  2488,  2491,  2492.  2495,  2496,  2501, 
2502,  2503,  2504,  2506,  2507',  2508,  2509,  2512, 
2514,  2515,  2518,  2519,  2520,  2521,  2526,  2528, 
2529  et  note,  253,3,  2535,  2537,  2542. 

Zumbrunnen,  amman  d'Dri,  2358. 

Zurich,  chef-lieu  de  canton,  Suisse,  2076,  2077, 
2078,  2079,  2080,  2086,  2087,  2091,  2093,  2097, 
2098,  2099,  2101,  2102,  2103,  2104,  2105,  2110, 
2128,  2140,  2144  note,  2148,  2149,  2155,  2167, 
2169,  2186,  2198,  2200,  2201,  2203,  2207,  2208, 
2209,  2210,  2211,  2212,  2213,  2214,  2216,  2217, 
2218,  2219,  2220,  2221,  2222,  2223,  2224,  2225, 


Zur  —  Zwi 


SOS 


2226,  2227,  «2228,  2229,  2231,  -2232,  2233,  223Ô,  I  2391,  2894  et  note,  2899,  2416,  2416,  2417, 

2237,  22:^8,  2239,  2240,  2242,  224;^,  2244.  2245,  !  2419,  2420,  2421,  2422.  2423,  2425,  2428,  2431, 

2246,  2247.  2248,  2249,  2250,  2251,  2252,  22J>»,  !  2138,  2442,  2444,  245:^,  2455,  2457,  2458,  2459, 

2255,  2257,  2258,  2259,  2260,  2261.  2262,  2263,  2468,  2469,  2470,  2489,  2490,  2491,  2609,  2511, 

2264.  2267,  2268,  2269,  2272.  -2273.  2274,  2275,  2512,  2514.  2515,  2516,  2518,  2ft«0,  »«,  85)S, 

2276,  2277.  2282,  2284,  2285,  2286,  2287.  2288,  2524,  2525,  2527,  2529  note,  2538,  8638,  8646, 

2289,  ^1.  2-292,  2293,  2294.  2-296,  2*297.  2298,  i  2546,  2547,  2548. 

2310.  2311.  231-2,  2313,  2314,  2319,  2321,  2326,  i  Zuricx)i8,  2264,  2267. 

2327,  2330.  2332,  2.336,  23.39,  2.340,  2341,  2.342.  I  ,  .  ,.',.'  ^'  ^^„   ,^   _ 

2343,  2.m,  2346.  2347,  2349,  2.350.  2351,  2.352,  i  Zwingli.  Dlnc,  2196,  2233,  2256,  2264. 

2353,  2357,  2359,  23^3,  2366,  2377,  2380,  2383,  [  Zwingliens,  2242. 


T.  V. 


SUITE  AUX  RECTIFICATIONS  DU  TOME  111. 


Page  562,  col   2,  à  Berenfels,   Jean  de—,    ajoutez  après  1140:     1146. 
>     570      »     l    »  Ruttenstock,  »  >       1150:     ll'Jl. 


SUITE  AUX  RECTIFICATIONS  DU  TOME  IV. 


Page  578,  col.  1,  après  Heidenhauseu,  intercalez:    Heidwiller,  canton  d'Altkirch,  Hante- Alsace,    1471. 


RECTIFICATIONS  DU  TOME  V. 


Page 


9 

N" 

2075 

ligne 

4 

au 

lieu  de  : 

Schwjrtz, 

lisez  : 

Schwitz. 

9 

> 

2075 

- 

7 

> 

Baden, 

> 

Bade. 

33 

> 

2102 

>. 

3  et  7 

> 

comté, 

> 

comte. 

37 

> 

2105 

X 

8  et  21 

> 

Gerber, 

> 

Gnerberl 

52 

> 

2116  manchette  : 

mettez  : 

1522,  12  mars. 

52 

> 

2116 

ligne 

11 

an 

lieu  de  : 

Schinner, 

lisez  : 

de  Médicis. 

55 

> 

2117 

> 

2 

» 

s'empara, 

s'était  emparé. 

57 

» 

2119 

> 

3 

> 

Cuggiano  (?) 

Caggiano. 

57 

> 

2119 

> 

24 

> 

Bassola, 

Bozzolo. 

60 

. 

2119 

> 

22 

> 

Haste, 

Hasle. 

61 

2> 

2120 

> 

14 

> 

(Abbiate  Grasso) 

(Abbiategrasso) 

111 

» 

2166 

> 

2 

> 

Krômer, 

Krœmer. 

112 

. 

2168 

> 

3 

> 

Dnterwalden, 

Dnterwald. 

112 

» 

2168 

> 

28 

> 

1er, 

les. 

112 

» 

2168 

> 

45 

> 

dans, 

dans. 

126 

> 

2178 

> 

22 

> 

du  duc. 

des  ducs. 

139 

» 

2185  manchette  : 

mettez 

1527,  9  mai. 

182 

> 

2229 

ligne 

3 

au 

lieu  de  : 

Bator, 

lisez  : 

Baar. 

183 

» 

2230 

'- 

4 

> 

Sa, 

S. 

187 

> 

2233 

> 

11 

- 

en, 

en. 

187 

» 

2233 

' 

26 

> 

Hilzkirch, 

1 

Hitzkirch. 

190 

> 

2238 

- 

4 

> 

Hugues, 

Hug. 

238 

> 

2274 

■ 

4 

> 

RosUckon, 

] 

Bossickon. 

596 

Page  243    N°  2277      ligne    11 


246 

» 

2280 

249 

> 

2283 

307 

» 

2351 

319 

» 

2374 

325 

» 

2382 

332 

» 

2384 

357 

» 

2394 

364 

» 

2401 

414 

» 

2435 

448 

> 

2457 

486 

» 

2479 

521 

» 

2507 

530 

» 

2514 

537 

» 

2519 

545 

» 

2523 

552 

> 

2525 

566 

> 

2539 

RECTIFICATIONS. 

11 

au  lieu 

de: 

Bligersdoiff, 

lisez  : 

Blickenstorf. 

10 

> 

Bligensdorf, 

» 

Blickenstorf. 

1 

» 

aramann, 

» 

amman. 

3 

» 

Ulrich 

» 

Ulric. 

2 

après 

Corbières, 

mettez 

» 

19 

au  lieu 

de: 

aulieu, 

lisez  : 

au  lieu. 

1 

> 

Roman, 

Romain. 

16 

» 

courreurs, 

coureurs. 

6 

> 

Kappel, 

Cappel. 

4 

» 

dédaignement, 

dédaigneusement 

2 

» 

cantons  catholiques, 

anciens  cantons. 

11 

» 

faire  réconcilier, 

réconcilier. 

3 

» 

Tanner, 

Thannei". 

3 

» 

Tanner, 

Thanner. 

2 

» 

protestants, 

catholiques. 

15 

» 

leconseil. 

le  conseil. 

5 

» 

Tanner, 

Thanner. 

3 

» 

Roppolt, 

Rappolt. 

HD  Mossmann,   Xavier 

901  Cartulaire  de  Mulhoiise 

M63M6 

t.  5 


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