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I
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE ILLUSTREE
DU VINGTIÈME SIÈCLE
PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE MM.
Directeur honoraire iîe l'Enseignement primaire,
Professeur à la Faculté des lettres de Paris.
DENIS
Chargé de cDTirsâ la Sorbonne.
LARROUMET
Membre deTâcadêmle des Beaux-Arts,
Professeur à la Faculté des lettres de Paris.
STANISLAS MEUNIER
Professeur au Muséum.
M. Georges Brunel, secrétaire général de la rédactiorio
BIOGRAPHIE POLITIQUE
DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
PREMIER VOLUME
A — K
PARIS
SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ÉDITIONS D'ART
L. -Henry MAY
ÉDITEUR DES COLLECTIONS QUANTIN
7-9, rue Saint-Benoit.
1899
i^iX'
Le
O-^
INTRODUCTION
Nos lecteurs apprécieront certainement les difficultés que nous
avons rencontrées et vaincues lorsque nous nous sommes imposé la
tâche ardue et délicate de présenter, en deux petits volumes, les très
nombreuses biographies politiques du xix* siècle.
Cet ouvrage devant constituer, dans V Encyclopédie populaire illustrée
du XX* siècle, un précieux document historique, nous le tiendrons à
jour par un supplément que nous publierons avant de clore notre
série de 120 volumes; mais, tel quel, il complète, par l'histoire des
individus, l'histoire des faits relatés dans nos deux volumes d^Histoire
contemporaine (1870-1900).
Quelle que soit l'exiguïté de notre cadre, nous avons pu donner
l'étendue qu'elles comportent aux biographies des hommes publics
dont le rôle a été prépondérant, et cette nécessité ne nous a pas dis-
pensés de présenter, sans trop de sécheresse, la vie publique des
hommes secondaires que le régime parlementaire met constamment
en vue.
Contrairement aux habitudes suivies dans nombre d'ouvrages bio-
graphiques publiés en France, nous avons fait large pari aux hommes
politiques étrangers, à ceux notamment dont les actes ont intéressé
soit notre propre histoire, soit l'histoire générale du monde civilisé.
En établissant la nomenclature des hommes publics du xix* siècle,
nous nous sommes tout de suite heurtés à la difficulté qu'allait pré-
senter le classement de la biographie de ceux qui, par leur vie
4 INTRODUCTION
publique, appartiennent aussi bien à ce siècle qu'au siècte précédent;
et nous nous sommes arrêtés à la décision suivante :
Tous les personnages dont le rôle politique a virtuellement cessé
avant 1800, seront biographies dans le volume Biographie politique
jusqu'au XIX^ siècle.
Remarquons aussi que nombre de personnages militaires ayant été
mêlés intimement à la politique, ont trouvé place dans celte série bio-
graphique, bien que nous nous proposions de raconter dans le volurtie
spécialement consacré à la Biographie militaire, la vie des grands
hommes de guerre.
Quant aux savants, aux littérateurs, aux philosophes, aux artistes
qui ont joué un rôle politique de quelque importance, ils ont aussi
trouvé place dans ce volume, mais pour tout ce qui concerne leurs
œuvres, le lecteur devra se reporter aux volumes correspondants de
VEiicyclopédie.
Enfin c'est surtout dans ce livre que nous nous sommes imposé
Timpartialité la plus rigoureuse, laissant au lecteur le soin de tirer
lui-même la conclusion des faits exacts que nous relatons.
Nota. — Consulter les cartes électorales et documents statistiques,
à la fin du 2* volume»
BIOGRAPHIE POLITIQUE
DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
A
ABARCA (Don Joaquin) (1780-1844),
homme polilicjue espagnol. Evêque
de Léon, il retusa de reconnaître la
constitution (1820), devint un des
chefs du parti carliste après la mort
de Ferdinand Vil (1833). Banni en
1839, il partit au couvent de Lanzo,
près de Turin, où il mourut.
ABBAS PACHA (1«16-1854), vice-roi
d'Egypte, succéda à Méhémet-Ali
en 1848. Fanatique musulman et tyran
capricieux, il fut toujours hostile aux
Européens et eut âe fréquents dé-
mêlés avec le sultan. 11 mourut em-
poisonné, selon les uns, d'apoplexie
foudroyante, selon les autres.
ABBATVCCI (Jean-Pierre-Charles)
(1792-1857). Procureur du roi à Sar-
tène (1816), député de la Corse (1830),
député d'Orléans (1837), puis du Loi-
ret à l'Assemblée constituante (1848)
et à l'Assemblée législative (1849), il
fut nommé sénateur et ministre de la
ustice (1852) en récompense des ser-
vices rendus lors du coup d'Etat du
2 décem.bre.
ABBATVCCI (Paul-Séverin) (1821),
fils du précédent. Député de la Corse
(1852-1870), il fut réélu en 1871, démis-
sionna six mois après pour faire élire
Rouher à sa place, et vécut dans la
retraite.
ABD-AR-RAHIUAIV (1778-1859), empe-
reur du Maroc de 1822 à 1859. Depuis
la prise d'Alger (1830) jusqu'au traité
de 1844, il fut en lutte contre la France,
soutint Abd-el-Kader qu'il chassa dé-
finitivement de son pays en 1847,
et consacra ses dernières années à
réprimer de nombreuses insurrec-
tions.
ABD-AR-RAHMAIV (1840), émir de
Caboul. Protégé par la Russie, re-
connu par les Anglais, il fut proclamé
en 1880.
ABD-EL-KAUER (1807-1883), chef mi-
litaire et religieux algérien. Battu
près d'Oran par le général Desmi-
chels, il obtint de celui-ci un traité
qui le reconnaissait comme émir de
Mascara (26 février 1834). L'annjée sui-
vante, il remporta
près de la Macta
une victoire sur le
général Trézel, et
Bugeaud signa
avec lui le traité de
la Tafna (30 mai
1837), qui lui lais-
sait les provinces
presque entières
d'Oran, de Titeri
et d'Alger; il fallut
ensuite toute l'habileté et l'activité
du maréchal Bugeaud pour lui enle-
ver ses places et détacher de lui
les nombreuses tribus qui servaient
sa cause. Après la prise de sa smala
(1843), il se réfugia au Maroc et en-
traîna ce pays à la guerre. Bugeaud
bat les Marocains à l'Islv (1844) ;
Abd-el-Kader est chassé du Maroc
(1847) et, après quelques tentatives
pour soulever l'Algérie, se soumet à
Lamoricière à Sidi-Brahim (24 jan-
vier 1848). Interné d'abord à Toulon,
/
Abd-el-Kader.
6
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
puis à Amboise, il fat mis en liberté
(1852) et se rendit en Syrie où il sauva
un grand nombre de chrétiens lors
des massacres de 4860. En 1867, il
vint visiter l'Exposition universelle
de Paris en ami sincère de la France
et adressa en 1871 aux Algériens ré-
voltés une exhortation à se soumettre.
— BeMemave, Abd-el-Kader, sa vie po-
litique et militaire, 1863.
ABD-IJL-AZIZ (1830-1876), empereur
de Turquie, deuxième fils de Mah-
moud H. Il succéda à son frère Abd-
ul-Medjid en 1861. Après une série
de réformes, bien accueillies par les
partisans des idées modernes, il con-
clut des traités de commerce avec
plusieurs pays d'Europe, mais les dé-
sordres financiers amenèrent des in-
surrections et finalement une révolu-
tion de palais, à la suite de laquelle
on le trouva baigné dans son sang
(4 juin 1876), suicidé au dire des uns,
assassiné suivant d'autres.
ABD-UL-HAMID II (1842), empereur
de Turquie, fils d'Abd-ul-Medjid. Il
succéda à Mourad V (21 août 1876), fut
battu par la Russie,
et son empire l'ut ré-
duit par le traité San-
Stelano(1878). Il exila
Midhat Pacha, le chef
des Jeunes-Turcs
(1877), suivit la politi-
que panislamiste et
gouverna despotique-
Abd-ui-Hamid II. ment, avec une politi-
que extérieure flot-
tante entre différentes influences de
pays européens. Il se montra cruel
et sanguinaire envers les Arméniens
et les Cretois, ce qui occasionna la
guerre avec la Grèce (1897).
ABD-UL-HIEDJIO (1823-1861), empe-
reur de Turquie, fils de Mahmoud II
auquel il succéda en 1839. II eut à com-
battre Méhémet-Ali, pacha d'Egypte,
au début de son règne, et fut sauvé
par l'intervention des puissances eu-
ropéennes. De nombreuses insurrec-
tions éclatèrent en Albanie, en Syrie,
en Bosnie etdans le Monténégro ; me-
nacé par les Russes, il fut secouru
par la France et l'Angleterre (V. His-
toire contemporaine) qui firent la
guerre de Grimée. A la (in de son
règne eurent lieu les massacres des
chrétiens en Syrie (1860). G'est sous
Abd-ul-Medjid que parut l'impor-
tante déclaration de principes appe-
lée r « acte de Gul-Hané » dont le»
conséquences d'ailleurs furent nulles
(3 novembre 1839).
ABERDARE (Henry-Austin Bruce,
baron) (1815-1895), homme politique
anglais. Membre de la Ghambre des
communes (1852), il fut sous-secré-
taire d'Etat à l'intérieur (1862-1864),
puis ministre de l'intérieur dans le
cabinet Gladstone (1868-1874). Il avait
été élevé à la pairie en 1873. Prési-
dent de la G'° royale du Niger.
ABERDEEIV (George-Hamilton Gor-
don, comte d') (1784-1860), homme
d'Etat anglais. Pair élerlif d'Ecosse
(1807), il fut chargé de missions auprès
de l'Autriche (1813), devint pair héré-
ditaire sous le nom de vicomte Gor-
don.combattitla politique de Ganning.
Ministre des affaires étrangères (1828-
1830), ministre des colonies (1834), mi-
nistre des affaires étrangères (1841-
18i6), il soutint la politique de Peel;
premier lord de la Trésorerie (1852-
18.55), il conclut l'alliance offensive
avec la France.
ABRAlNTÈS (Don José, marquis d')
(1763-1827), homme politique portu-
gais. Président du conseil de régence
(1807), il fut envoyé en mission auprès
de Napoléon qui le garda jusqu'en
1814 comme otage. Il revint dans son
pays, fut banni en 1824 et mourut à
Londres.
ABRAIVTÈS (Duc d'). (V. JuNOT.)
ABRIAL ( A'ndré- Joseph, comte)
(1750-1828). Avocat, commissaire au
tribunal de cassation (1791-1799), il
organisa la Républi(jue parthéno-
péenne (1800), devint ministre de la
justice ai>rès le 18 brumaire, séna-
teur (1802), et fut envoyé en Italie
pour y introduire le code Napoléon
(1808). Nommé comte par l'empereur,
il vota néanmoins sa déchéance et
fut créé pair par Louis XVUl.
ABZAC (Marie - Gharles - Venance,
marquis d') (1822-1881), général fran-
çais. Il fut aide de camp de Mac-
Mahon qui l'envoya en ambassade à
Berlin (1877).
ACHARD (Antoine-Philippe-Adrien)
(1814-1890). Maire de Lesparre (1848-
1851), il fut proscrit après le 2 dé-
cembre, nommé député de la Gironde
(1879) contre Blanqui qui avait été
élu, mais dont l'élection fut invalidée
par le gouvernement. Réélu en 1881,
il échoua aux élections de 1885.
ACHENBACH (Heinrich) (1829),
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
homme politique prussien. Député
au ileichstag prussien (1866), il fut
nommé ministre du commerce et des
travaux publics en 1873, gouverneur
de la Prusse occidentale, puis du
Brandebourg. Il appartient au parti
conservateur indépendant.
ACOLLAS (Emile) (1826-1891). Con-
damné à un an de prison à la suite
du congrès de Genève (1867), il se
E)résenta aux élections de 1876 dans
e Wl" arr. de Paris et fut battu par
le colonel Denfert-Rochereau. — Pour
son œuvre de littérateur et de juris-
consulte, V. volume Biographie lit-
téraire.
ACTON (Jean -François -Edouard,
chevalier) (1736-1811). Né à Besançon
de parents irlandais, il entra au ser-
vice de Léopold 1'^', grand-duc de
Toscane, et y acquit de la réputation
comme chef de l'escadre qui aida les
Espagnolscontreles Algériens(1774).
Ferdinand IV de Naples lui confia le
commandement de sa flotte (1779) et
il devint, par ses intrigues, premier
ministre et favori de Marie-Caroline.
Ennemi acharné de la France, dévoué
à l'Angleterre, il entraîna Ferdinand
dans la lutte ciui se termina par la
prise de Naples et la fondation de la
République parlhénopéennc. Après
la chute de celle-ci, il reprit le pou-
voir Jusqu'en 1803 et alla mourir en
Sicile.
On le confond souvent avec son
frère Joseph-Edouard (1737-1830), qui
émigra pendant la Révolution et ae-
vint général napolitain.
ADAM(Antoine-Edmond)(1816-1877).
Rédacteur du National (lS'i6-18.48),
il fut adjoint d'Armand Marrast à la
mairie de Paris,
secrétaire géné-
ral de la préfec-
ture de police et
conseiller d'Etat
sous la Républi-
que de 1848. En
1870, il fut préfet
de police du 11 au
31 octobre, élu dé-
puté de la Seine
(1871), puis séna-
teur inamovible.
— Sa femme, née
Juliette Lamber, a eu un salon fré-
quenté par les notabilités du parti
républicain, fonda la Nouvelle Revue
en 1879 et s'est distinguée dans la
Adam (Edmond).
littérature (V. vol. Biographie litté-
raire).
ADAms (John) (1739-1826), président
des Etats-Unis. Député au Congrès
de Philadelphie (1774), envoyé en
mission en France, en Angleterre et
en Hollande, il retourna en Amérique
en 1788 et succéda à son ami Was-
hington comme président de la Répu-
blique en 1797-1801. Non réélu, il se
relira près de Boston.
ADAMS (John-Quincy) (1767-1848),
président des Etats-Unis. Ministre
de son pays à La Haye, à Berlin, à
Saint-Pétersbourg et à Londres, il
fut partisan de l'abolition de l'escla-
vage. Sa présidence dura de 1825 à
1829.
ADAMS(Charles-Francis)(1807-1886),
homme politique américain, fils du
précédent. Entré à la législature du
Massachusetts en 1841, puis au Sénat
de cet Etat, il fit partie du Congrès
en 1858, fut envoyé comme ambassa-
deur à Londres par Lincoln et re-
vint en Amérique en 1868. Il se retira
de la vie publique en 1876.
ADDIIVGTOIV (Henry, vicomte Sm-
mouth) (1757-1844), homme d'Etat an-
glais. Ami de Pitt, il entra à la Cham-
bre des communes (1784) et en devint
[)résident (1789). 11 remplaça Pitt au
ministère (1801), signa le traité d'A-
miens (1802), fut renversé en 1804,
puis partagea le pouvoir avec Pitt
(1805), fil partie dii ministère Fox
(1806) et fut nommé secrétaire d'Etat
de l'intérieur (1812-1824).
ADLERBEKG (Vladimir-Théodoro-
vitch) (1791-1872), hommed'Etatrusse.
Aide de camp du grand-duc Nicolas
(1817), il l'accompagna dans la cam-
pagne de Turquie (1828), fut directeur
général des postes (1842-1857) et y
introduisit de sérieuses améliora-
tions.
ADLERCRECTZ (Charles- Jean,
comte d') (1757-1815), général suédois.
Il se distingua dans la guerre contre
les Russes, contribua au renverse-
ment de Gustave IV (1809) et fut'
nommé comte par Charles XI V (1814).
ADLERSPARRE (George, comte d')
(1760-1835), général suédois. Après
avoir passé dans l'armée, il s'occupa
de littérature de 1792 à 1800. A cette
date, il reprit du service, combattit
les Danois et les Russes et fut un
des chefs de la conspiration qui dé-
trôna Gustave IV (1809).
8
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Affre.
ADOLPHE (Augusle-Charles-Frédé-
ric) (1817-1890), dernier duc de Nas-
sau. Arrivé au pouvoir en 1839, il se si-
gnala par sa politique réactionnaire,
se prononça contre la Prusse (1866)
et fut détrôné. Il recul l'année sui-
vante une indemnité de 8 millions et
demi de marcs.
AFFRE (Denis-Auguste) (1793-1848),
prélat français. Nom-
mé archevêque de
Paris en 1840, il fui
blessé mortellement
devant les barricades
du faubourg Saint -
Antoine (25.juin 1848),
d'un coup de feu parti
des rangs des défen-
seurs de l'ordre, au
moment où il exhor-
tait les ouvriers à dé-
poser les armes.
AFFRY (Louis -Auguste -Philippe,
comte d') (1745-1810), homme politique
suisse. Lieutenant général dans l'ar-
mée française sous l'ancien régime,
il rentra à Fribourg en 1792, fut nom-
mé avoyer de son canton et deux fois
président de la Confédération (1803,
d809).
AGUADO (Alexandre-Marie) (1784-
1842), banquier espagnol d'origine
Juive. Il servit dans les armées de
Joseph Bonaparte, fut aide camp de
Soult, vint à Paris où il négocia en
1823, 1828, ia30, 1831, les emprunts de
Ferdinand VII et s'enrichit par le
commerce, la banque et l'exploitation
d'importantes mines.
AHMED-VEFYK PACHA (1818-1891),
homme d'Etal turc. Ambassadeur à
Paris, il fut rappelé au moment des
massacres de Syrie (1860), nommé
commissaire général en Anatolie par
Abd-ul-Medjid, grand vizir par Abd-
ul-IIamid, disgracié et emprisonné
(1882) pour crime de haute trahison.
Un mois après, il remplaçait Saïd
Pacha comme premier ministre, mais
dut bienlôl se retirer.
AUUMADA (Don Pedro GmoN, duc
d') (1788-1842), général espagnol.
Membre du conseil de régence pen-
darfl la minorité d'Isabelle, il fut mi-
nistre de la guerre (1835-1836) et dut
quitter l'Espagne à la suite d'attaques
violentes suscitées par son opposi-
tion à Mendizabal. Il se relira à Bor-
deaux.
AKSAKOV (Ivan-Sergejevitch) (1823-
1886), un des fondateurs et des chefs
du parti panslaviste II eut une grande
influence dans les réformes d'Alexan-
dre II, fut un des organisateurs du
congrès de Moscou (1867), souleva
l'opinion contre les Turcs en 1876 et
fut un des principaux chefs de la So-
ciété slavophile; les Bulgares lui of-
frirent la couronne. Sa mort fut un
deuil national pour la Russie.
ALAMAIV (Lucas) (1775-1855), homme
d'Etat et historien mexicain. Ministre
des affaires étrangères sous le pré-
sident Viltoria, il développa l'indus-
Irie, l'agriculture et l'instruction sous
Bustamente dont il fut le principal
ministre (1830-1832):
ALARCON (Don Pedro-Antonio de)
(1833), écrivain et homme politique
espagnol. En 1854, il entra dans le
mouvement démocratique et combat-
tit le gouvernement dans le journal
le Fouet (El Làtigo), puis mena une
campagne contre le mihistère Mira-
flores dans la Epoca el la Polilica,
fut nommé député de Cadix (1865),
exilé en 1866, prit part à la révolution
(|ui renversa Isabelle (1868) et ne fut
l)as réélu en 1872. 11 ne s'occupa de-
puis ([ue de travaux littéraires (V.
volume Littérature étr.angère du
Midi).
ALBANI (Giuseppe, prince) (1750-
18.34), cardinal italien. Il appuya au-
près de Pie VII la conclusion du
Concordat a\ec la France et fut se-
crétaire d'Etat de Pie VIII. Nommé
par Grégoire XVI commissaire extra-
ordinaire dans les quatre Légations
(1832) pour les pacifier, il se montra
cruel et inflexible.
ALBEMARLE (George-Thomas Kep-
PEL, comte) (1799-1891), général an-
glais. Il assista à la bataille de Wa-
terloo, fut aide de camp de lord Wel-
lesley et du duc de Somerset, repré-
senta au Parlement le comté de Nor-
folk ( 1832-1835) el le bourg de Lyming-
ton (1817-18.50). Il entra à la Chambre
des pairs (1851) et vota avec les libé-
raux.
ALBERDi (Juan-Bautista) (1810-
1884), littérateur el homme politique
argentin. Il combattit la dictature
de Rosas, dut s'expatrier, exerça
la profession d'avocat à Valparaiso,
revint en 18.52 et fut envoyé par le
général Urquiza pour représenter la
République Argentine à Paris, à Ma-
drid et à Londres. — Pour ses œuvres
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
9
littéraires et politiques, V. volume
LlTTÉRATliRE ÉTRANGÈRE.
ALBERT (Kasimir) (1738-1822), duc
de Saxe-Teschem, (ils d'Auguste III,
roi de Pologne. Il épousa la fille de
Marie-Thérèse, Marie-Christine, et
gouverna les Pays-Bas, puis servit
contre la France, bombarda Lille sans
succès (1792) et fut battu à Jemmapes.
ALBERT (Alexandre Martin, dit)
(1815-1895), homme politique français,
il fonda avec Corbon le journal l'Ate-
lier (1840), prit part à la lutte dans la
rue (23 et 24 février JB48), fut nommé
membre du Gouvernement provi-
soire, élu par le dép. de la Seine à
l'Assemblée constituante, condamné
par la haute cour de Bourges à la
détention perpétuelle pour avoir par-
ticipé à l'affaire du 15 mai, amnistié
en 1859, et ne joua plus de rôle poli-
tique.On l'appelait l'w ouvrier Albert» .
ALBERT (Frédéric- Rodolphe)
(1817), nis aine de l'archiduc Charles,
frère de l'empereur d'Autriche, Fran-
çois I". Il combattit contre les Piémon-
tais en 1849, gouverna la Hongrie de
1851 à 1860. Dans la guerre de 1866,
il battit les Italiens à Custoza et
reçut le commandement général de
l'armée autrichienne. Après la paix
de Prague, il réorganisa les forces
militaires de la monarchie. A laissé
de très importants écrits. Quelques
historiens le regardent comme le plus
grand général du siècle.
.VLBERT (Albert-Francis- Augustus-
Charles-Emmanuel de Saxe-Cobourg-
GoTHA. dit le prince) (1819-1 861), époux
de Victoria, reine d'Angleterre. Son
rôle de « prince-consort » le tint
éloigné des affaires publiques, et il
consacra ses loisirs à la protection
des arts et des sciences. C'est lui qui
eut l'idée de la première exposition
universelle de Londres (1851).
ALBERT (Frédéric-Auguste) (1828),
roi de Saxe. Il commanda l'armée
saxonne en 1866. prit une part active
à la bataille de Sedan et au siège de
Paris, et succéda à son père Jean
en 1877.
ALBERT (Edouard) (1841), prince
de Galles, fils de la reine Victoria et
du prince Albert, son époux. Héritier
du trône d'Angleterre. Il a épousé
en 1863 la princesse Alexandra, fille
aînée du roi de Danemark, Chris-
tian IX. Son fils est né en 1864.
ALBERT 1" (Honoré-Charles) (1848),
prince régnant de Monaco, fils de
Charles 1 1 1 auquel il succéda en 1889.
ALCANTARA ( Joào- Ignacio da
CuNH A, vicomte d')( 1781-1834), homme
politiquebrésilien. Magistrat, député,
puis sénateur, il fut ministre d'Etat
en 1830 et 1831.
ALDIIVI (Antonio, comte) (1756-1826),
homme d'Etat italien. Professeur de
droit à l'université de Bologne, il
adopta avec ferveur les principes ré-
Eublicains, fut envoyé par la Répu-
lique cispadane à Paris, prépara la
constitution de la République ita-
lienne, fut nommé président du con-
seil d'Etat à Milan et comblé d'hon-
neurs par Napoléon auprès duquel
il séjourna en qualité de ministre
d'Etat. En 1814, à l'entrée des alliés,
il se présenta néanmoins à l'empe-
reur d'Autriche qui le chargea dune
mission pour Vienne. Depuis il vécut
à Milan, jouissant d'une immense
fortune.
ALECSAIVDRI (Basile) (1821-1890),
poète et homme politique roumain.
En 1848, il prit part au mouvement
national, fut compromis dans les af-
faires de Jassy et se réfugia à Pa-
ris. En 1857, il siégea dans le divan
chargé de préparer la constitution de
son pays, fut membre du cabinet Ghi-
ca (1859) comme ministre des affaires
étrangères. Enfin, en 1885, il fut nommé
représentant de la Roumanie à Pa-
ris. — Pour ses œuvres littéraires,
V. volume Littérature étrangère.
ALEKO PACHA (1825), homme d'Etat
ottoman. Son vrai nom est Alexan-
dre Vogoridi. Il entra dans la diplo-
matie, fut ambassadeur à Menne
(1877), directeur des postes, gouver-
neur de la Roumélie orientale (1879-
i8a4).
ALEXANDRE 1" (Paulovitch) (1777-
1825), empereur de Russie de 1801
à 1825, fils de Paul I". A dater de
l'assassinat du duc d'Enghien, il se
jeta dans les coalitions contre la
France jusqu'aux entrevues de Til-
sit (1807) et d'Erfurt (1808). Il acheva
la conquête de la Finlande (1809) et
envahit la Turquie. De 1812 à 1815,
il fut l'âme delà coalition contre Na-
poléon et sous l'inspiration de Mme de
Krûdener, fonda la Sainte-Alliance
(1815). Les idées libérales de sa jeu-
nesse firent place à une mystique re-
ligiosité. Metternich le gagna aux
doctrines de réaction ; au Congrès de
10
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Alexandre
Vérone, il abandonna complètement
les insurgés grecs. Il mourut au re-
tour d'un voyage en Crimée, à Ta-
ganrog (1"' décembre 1825).
ALEXANDRE II (Nicolaiévitch) (1818-
1881), empereur de Russie de 1855 à
1881, fils de Micolas I". Après le con-
grès de Paris (1856) qui
terminait la guerre de
Crimée, il entreprit un
vaste plan de réformes,
modéra la censure, abo-
lit le servage, s'entoura
de ministres libéraux
(1861), organisa un corps
jj_ judiciaire indépendant
'du pouvoir, avec le jury
pour les crimes et la défense assurée
aux accusés (1862-1864), dota large-
ment l'instruction publique et dé-
créta le principe du service obliga-
toire (I86-1). La révolte de la Pologne
en 1863 et les menées des partis ra-
dicaux effrayèrent le tsar, qui, natu-
rellement timide et hésitant, revint
à une politique de réaction souvent
violente à l'intérieur, en même temps
qu'il se rapprochait étroitement de
l'Allemagne.
Ses sympathies pour la Prusse se
manifestèrent pendant la ^t^uerre de
1870; en 1872, se fondait l'alliance des
trois empereurs cimentée encore par
un voyage d'Alexandre à Vienne( 1873).
En 1877, il déclara la guerre à la Tur-
quie et resta sur le théâtre des hos-
tilités jusqu'à la prise de Plevna.
Après le congrès de Berlin ( 1878), ses
relations avec l'Allemagne devinrent
plus froides. De nombreux attentats
à sa vie marquèrent ses dernières
i.onées: Solovievet Hartman en 1879,
l'explosion qui détruisit le Palais
d'Hiver (1880), enfin la bombe qui le
tua le 13 mars 1881, à deux pas de son
f)alais. — Sous son règne, la Russie
it d'immenses progrès territoriaux
en Asie. De son mariage avec Marie
de Hesse il avait eu cinq enfants; en
1880, il épousa morganaliquement la
princesse DolgorouTci.
ALEXANDRE ii'i (Aiexandrovitch)
(1845-1894), empereur de Russie de
1881 à 1894, fils du précédent. Pen-
dant la guerre franco-allemande, il
manifesta ouvertement ses sympa-
thies pour la France, mais M . de Giers
aidant, Bismarck réussit à amener une
entrevue des trois empereurs (1884).
Le pouvoir fut conlié aux plus ardents
slavophiles; les violents mouvements
populaires furent nombreux et ré-
primés durement; les nihilistes furent
pendus et déportés. La pénétration
en Asie s'accentua ; Merv, l'oasis d' Ak-
kal et Sarakhs furent annexés, les
Russes battirent les Afghans et s'em-
parèrent de Pendjeh (1885). Du côté
européen, la politique russe changea.
A l'alliance des trois empereurs suc-
céda la Triple Alliance dans laquelle
l'Italie remplaça la Russie irritée par
les menées de l'Autriche à Bucarest
et à Belgrade, les dis-
coursdu ministre Tisza
à la Chambre hongroise,
et surtout par le rap-
port de documents au-
thentiques prouvant
que l'Allemagne soute-
nait l'Autriche dans les
affaires de Bulgarie.
Alexandre se rappro-
cha alors de la France :
les discours de Skobelev et de Tcher-
naiev, la réception cordial»^ des ma-
rins russes dans nos ports de guerre,
le voyage de l'amiral Gervais à Cron-
stadt et à Saint-Pétersbourg (1891),
enfin la réception de l'amiral Avellan
et de ses marins à Toulon, à Paris, à
Lyon et à Marseille, ne laissèrent
l)lus aucun doute sur l'entente cor-
diale des deux peuples, sans que le
mol d'alliance eût été prononcé. —
Alexandre III mourut à Livadia (Cri-
mée) le 1" novembre 1894.
Alexandre III
!del
de Bulgarie, appelé .\lexandre de Bat-
fenberg avant sa prise de possession
du pouvoir (1879). En 1881, il suspend
le régime constitutionnel; il le réta-
blit en 1883, et annexe la Roumélie
orientale à la Bulgarie (1885), cejqui
lui fil déclarer la "guerre par Milan,
roi de Serbie. Ce dernier lut vaincu
et l'Autriche fit cesser les hostilités.
Bientôt après, renversé par un com-
plot militaire, rétabli grâce à l'appui
secrel de l'Angleterre et de l'Autriche,
il abdiqua définitivement (1886).
ALEXANDRE I" ( 1876), roide Serbie.
Il succéda à son père Milan I" en
1889 et fut déclaré majeur en 1893.
ALEXANDRE DE WURTEMBERG
(1771-1833), général et homnT^ d'Etat
russe. Frère de l'impératrice Maria
Fédorovna, il quitta l'armée autri-
chienne et entra au service de la Rus-
sie comme général-lieutenant (1800),
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
11
fut nommé gouverneur général de la
Russie-Blanche (1811), prit une part
active à la camj)agne contre Napoléon
et s'empara de Dantzig. En 1822, il
fut chargé du département des voies
et communications, et fit construire
le canal qui porte son nom et qui
réunit la mer Caspienne à l'Océan.
ALE\Ai\'DRE-JEAlV, prince de Moldo-
Valachie. (V. Couza.)
ALFIERI Dl SOSTEGNO (Cesare)
(179^1869), diplomate italien. Ministre
plénipotentiaire de Sardaigne à Saint-
Pétersbourg (1824), conseiller d'Etat,
ministre de l'instruction publique
(1847), il demeura aux affaires jusqu'à
la mort de Charles-Albert. Sous Vic-
tor-Emmanuel, il accepta la prési-
dence du Sénat et suivit le roi à Flo-
rence.
ALGLAVE (Emile) (1842), juriste et
fmbliciste français. H fonda avec Yung
a Revue des Cours scientiques, qui
devint en 1871 la Revue scientifique ;
professeur à la Faculté de droit de
Paris, 1878, il a entrepris depuis 1886
une campagne très active pour l'éta-
blissement du monopole ae l'alcool.
ALIBALO (Louis) (1810-1836). Le
25 juin 1836, il tira sur Louis-Philippe
presque à bout portant, au guichet
des Tuileries, fut condamne à mort
par la Cour des pairs et guillotiné le
11 juillet 1836.
ALIKHANOV (Ali Khan, dit) (1853),
gouverneur de Merv (Turkestani, un
des principau.x agents de la conquête
russe au delà de la Caspienne. Ori-
ginaire du Caucase, khan lesghien,
sa qualité de musulman le fait'jouir
d'un immense prestige auprès des
Tekkés de Merv.
ALI PACHA (1741-1822), pacha de
Janina, surnommé Arsian (le lion).
Après avoir vécu de brigandage, il ser-
vit l'armée turque contre les Russes
et fut nommé pacha de Janina en 1788,
se signala par ses cruautés et ses ra-
Êines, étendit son autorité sur l'Al-
anie tout entière et manifesta un tel
dédain de la cour de Constantinople
que le sultan se décida à le rappeler.
Ali ayant refusé de se rendre à cet
appel, Mahmoud II envoya contre lui
son mortel ennemi Khourchid Pacha,
à la tête d'une armée. Assiégé dans
Janina,Alifut tué dans la mêlée, après
avoir vendu chèrement sa vie.
ALI PACHA, diplomate ottoman.
Conseiller d'Etat (1868), gouverneur
d'Erzeroum (1870), puis de Trébi-
zonde, il fut préfet de Constantinople
(1872) et ambassadeur en France
(1873-1880).
ALLAiN-TARGÉ (Henri) (1832), jour-
naliste de l'opposition à la fin du se-
cond Empire, fut nommé préfet de
la Gironde (1870) par Gambetta, dé-
missionna en février 1871, fut élu con-
seiller municipal de Paris par le
XIX^'irr.(1871-1876),pvj'sdéputé(1876,
1877 et 1881), ministre des finances
dans le cabinet Gambetta (14 no-
vembre 1881) et ministre de l'intérieur
dans le cabinet Brisson (6 avril 1885).
Il siégea à l'Union républicaine et
fut un des fondateurs de la République
française.
ALLARD (Nelzir) (1798-1877). .\ide
de camp du général Vaiazé, il travailla
avec lui aux fortifications de Paris et
obtint son grade de général de divi-
sion en 1857. Il avait été député de
Parthenay en 1847, le fut encore en
1876et soutint le ministère de Broglie.
ALLÈGRE (Vincent-Gaëtan) (1835).
Maire de Toulon depuis le 4 sep-
tembre 1870, il fut révoqué par le mi-
nistère de Broglie (1873), élu député
du \'ar (1876), réélu en 1877 comme
un des 363 et vota avec l'extrême
gauche. En 1881, il donna sa démis-
sion de député, fut nommé gouver-
neur de la iNIartinique, et devint sé-
nateur de cette colonie en 1888.
ALLEiVT (Pierre-Alexandre-Joseph)
(1772- 1837), homme politique français.
Il était lieutenant-colonel du génie
lorsque des raisons de santé l'obli-
gèrent à quitter l'armée. Nommé con-
seiller d'Etat, il traça le plan d'at-
taque et de défense de Paris (1814),
refusa de servir Napoléon pendant
les Cent-Jours, fut sous-secrétaire à
la guerre (1817), député du Pas-de-
Calais (1828) et pair de France (1832).
ALLOIJ (Edouard) (1820-1888). I.iscrit
au barreau de Paris (1841), il devint
bâtonnier (1866), plaida diverses af-
faires politiques : pour E. de Girardin
(1867), pour Gambetta (1877), fut élu
sénateur inamovible (1882) et siégea
au centre gauche.
ALMODOVAR (Don Ildefonso-Dlas
de RiBERA, comte de) (1798-1860), gé-
néral et homme d'Etat espagnol. Ré-
fugié en France après la guerre de
ISiS, il rentra en Espagne à la mort
de Ferdinand VII, fut député aux
Cortès qu'il présida, nommé capitaine
12
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
général de Valence sous le ministère
Torreno, ministre de la guerre dans
le cabinet Mendizabal, ministre des
affaires étrangères sous la régence
d'Espartero, et rentra dans la vie
privée à la chute de ce dernier {juillet
lawi.
ALMOXTE (Don Jean-Népomucène)
(1804-1869), général mexicain. Il com-
battit au Texas contre les Etats-Unis
(1836), fut ministre de la guerre (1846)
et ambassadeur à Paris (1857). Ré-
voqué par Juarez (1860), il accompa-
gna l'expédition française (1862), fut
ministre de la maison de Maximilienet
maFéchal de l'empire. Il réussit à s'en-
fuir du Mexique et se réfugia à Paris.
ALPHOXSE \II (Don François d'As-
sise, Pie-Jean-.Mariedela Conception,
Grégoire de Bourbon) (1857-1885),
roi d'Espagne. Il suivit à Paris sa
mère Isabelle (1868)
qui abdiqua en sa
faveur (1870), rentra
en Espagne en 1875.
De cette année jus-
qu'en 1878, les car-
listes tinrent la cam-
pagne. Depuis, Al-
phonse ne tint aucun
compte des aspira-
tions libérales du
pays, se livra à Ca-
novas qui le jeta dans
les brasde l'Allemagne (sa nomination
au grade de colonel honoraire d'un
régimenldeuhlans, en 1883,1e brouilla
définitivement avec la France) et dans
ceux du clergé espagnol. A sa mort,
la reine Christine prit la régence et
gouverna pour Alphonse XIII, né le
17 mai 1886.
ALPHONSE (Baron d'). (V. D.\l-
piiONSi:. I
ALTEXSTEIN ( Karl - Fritz -Sigis -
mund Stein d') (1770-1840), ministre
prussien. Protégé de Hardenberg, il
concourut à la réorganisation de la
Prusse après le traité de Tilsit, fut
gouverneur de la Silésie (1813) et mi-
nistre des cultes, de l'instruction et
des affaires médicales ( 1817). Il rendit
dans ce poste de grands services à
son |)avs.
ALTIERI (Lodovico) (1805-1867), car-
dinal italien. Camérier de Léon XII,
nonce à Vienne, il fut nommé par
Pie IX président de Rome et de la
Comargue, fit partie du triumvirat
« rouge » (avec Délia Genga et Van-
nicelli) qui se signala par uneaveug'le
réaction (1849) et mourut préfet 4e
la congrégation de l'Index.
ALTOI\'-SHÉE(Edmond de Lignères,
comte d') (1810-1874). .Membre de la
Chambre des pairs en 1836, il soutint
d'abord la monarchie constitution-
nelle; mais, dès 1847, il se mêla à
l'agitation réformiste et révolution-
naire, se battit sur les barricades
(février 1848) et prit parti pour Ledru-
Rollin contre Cavaignac. Il échoua
aux élections de 1849, de 1869, écrivit
dans divers journaux avancésetraou-
rut presque aveugle.
ALVAREZ (Juan) (1780-1863), général
mexicain. Il prit part aux guerres de
l'Indépendance contre les Espagnols,
devint gouverneur de l'Etat de Guer-
rero (1847) et se révolta contre la dic-
tature de Santa-Anna qui se retira
à La Havane. Elu président de la
République (août 18o5), il convoqua
une Constituante (1856), entra à
Mexico à la tète de ses bandes in-
diennes, proclama la confiscation
des biens du clergé et abdiqua en
laveur de Comonlbrt. Il retourna dans
le S.-O. et contribua à faire nommer
Juarez président de la République.
ALVENSLEBEN (Albrecht d') (1794-
1858), homme d'Etat prussien. Con-
seiller d'Etat (1833), ministre des fi-
nances (1835-1842), il prit une grande
part à l'organi-sation du Zollverein.
AMAGAT'(Louis-Amant) (1848-1890).
Agrégé de la faculté de médecine de
Xfontpellier (1879;, il eut des démêlés
avec l'administration et fut révoqué
par le ministre. Elu député de Saint-
Flour comme candidat d'exti'éme
gauche (1881), il fut réélu en 1885 et
vota avec la droite.
.\MAR1 (Michel) (1806-1889), homme
politique, orientaliste et historien ita-
lien. Il se réfugia en France pour
échapper aux persécutions des Bour-
bons de Naples (1842), rentra en Si-
cile (1848) lors de la révolution, fut
nommé ministre des finances et revint
en France (1849) après les défaites
des libéraux. Rentré en Italie (1859),
il fit partie de l'e-xpédition des Mille
(1860) sous la conduite de Garibaldi,
fut nommé sénateur du royaume d'Ita-
lie et ministre de l'instruction pu-
blique (1862-1864). — Pour ses travaux
historiques et ses études orientales,
V. volume Littérature étrangère.
AMAT (Henri) (1815-1891), homme
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DÎX-NEUVIÈME SIÈCLE
13
Amédce I*
politique français. Avocat à Marseille,
il se mêla aux mouvements de 1848
et 1849, lut proscrit au 2 décembre,
élu député des Bouches-du-Rhône
(1871), soutint Thiers contre Mac-
Mahon, échoua aux élections de 1876
contre Raspail et lut réélu en 1878.
Il ne se représenta pas aux élections
de 1881.
AMÉDÉE I" (Amédée-Ferdinand-
Marie, duc d'AosxE) (1845-1890), roi
d'Espagne de 1870 à
1873. Second fils de
Victor-Emmanuel II, il
fut blessé à Custoza
(1866); Prim et Serra-
no lui offrirent la cou-
ronne d'Espagne et il
fut proclamé roi par
les Gortès (1870) par
191 voix contre 120; il
ne rencontra que des
hostilités, fut l'objet de
plusieurs tentatives d'assassinat et
abdiqua le 11 février 1873.
AMHERST CWilliam Pitt, comte)
(1 773-1857), diplomate anglais. Attaché
au parti tory, il fut envoyé en ambas-
saae en Chine (1816), fut nommé gou-
verneur général des Indes orientales
(1823-1828) et fit une expédition en
Birmanie (1824) qui se termina par
le traité de Yandabo (1826) si favo-
rable aux Anglais.
AMIGIIES (Michel-Jules-Emile-Lau-
rent) (1829-1882), homme politique et
publiciste français. Sous le second
Empire, il collabora à diversjournaux,
se montra bonapartiste intransigeant
depuis 1870, fut élu député de Cam-
brai (1877) et invalidé. Il a laissé des
traductions, des nouvelles, des bro-
chures politiques, les Papiers pos-
thumesde Louis-Nathaniel Rossel(\iiH}
dont l'authenticité est contestée.
AMOVROL-X (Charles) (1843-1885),
homme politique français. Ouvrier
chapelier, il combattit le régime im-
périal de 1863 à 1870. Elu membre
de la Commune (26 mars 1871), blessé
et fait prisonnier le 21 mai, il fut con-
damné aux travaux forcés à perpé-
tuité par le 3° conseil de guerre et
envoyé en Nouvelle-Calédonie. Après
l'amnistie, il fut élu conseiller muni-
cipal de Paris (1881) par le quartier
de Charonne, et député de Saint-
Etienne (1885).
ANCEL (Daniel- Edouard -Jules)
(1816). Maire du Havre (1846), dé-
puté à la Législative (1849), il fut
candidat officiel de l'Empire et élu
en 1857 et 1863. Il échoua en 1869, fut
élu en 1871 , fit partie du centre droit et
fut nommé sénateur aux élections de
1876 et de 1882. Il ne fut pas réélu en
1892.
AIVCEL (Albert-Daniel) (1844). Dé-
puté de l'arrondissement de Chàteau-
Gontier (Mayenne) en 1876, il siégea
à la droite légitimiste, fut réélu en 1877
(comme candidat officiel de Broglie), .
et de nouveau en 1881. En 1885, il ne
s'est pas représenté.
AWCKARSWOERD (Charles -Henri,
comte d') (1782-1865), homme politique
suédois. Ilaidalegénéral Adlersparre
à renverser Gustave IV (1809), clevint
aide de camp de Bernadotle (1810-
1812), se sépara de celui-ci lorsqu'il
intervint en taveui' de la Russie contre
la France, fut élu membre de la Diète
en 1817 et devint l'orateur du parti
de l'opposition qui luttait contre le
despotisme de Bernadotte devenu
Charles XIV. Il se retira de la lutte
en 1829.
A]N'DLAU(Gaston-Hardouin-Joseph,
comte d') (1824-1894). Il prit part
comme officier aux campagnes de
Rome et de Crimée et fut attaché mili-
taire à l'ambassade d'Autriche après
la guerre d'Italie. P'ait prisonnier à
Metz, il déposa contre Bazaine lors
de son procès à Trianon, fut nommé
généra!, puis élu sénateur par le dé-
partement de l'Oise en 1876 et 1879
et siégea au centre gauche. Compro-
mis dans l'affaire des « décorations
de la Légion d'honneur », il quitta
la France après sa condamnation par
défaut à cinq ans de prison et s'éta-
blit à Buenos Aires où il mourut à
l'hôpital. Il a public plusieurs ou-
vrages militaires, dont l'un, Metz,
campagnes et négociations, fut un pre-
mier réquisitoh-e contre Bazaine.
AlVDRiE (Charles- Christophe -
George) (1812-1893), homme politique
danois. Représentant du roi à l'As-
semblée constituante (1848-1849), il
fit ensuite partie du Folkething (pre-
mière Chambre) (1850-1851) et du
Landsthing (seconde Chambre) (1852-
1853). Nommé ministre des finances
à différentes reprises, il s'est toujours
opposé aux idées démocratiques.
AWDRASSY(Jules,comte)(1823-1890),
homme d'Etat hongrois. Compromis
dans la guerre d'indépendance contre
14
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
l'Autriche, il fut condamné à mort par
contumace et se réfugia à Paris.
Rentré en Hongrie (1860), il fit partie
du Parlement (1861) et tenta de ré-
concilier le patriotisme hongrois et la
dynastie des Habsbourg. Chef du
ministère magyar, il évita les con-
flits entre les deux moitiés de la
monarchie et fut nommé ministre des
affaires étrangères en remplacement
du comte de Beust (1871). Il dut quit-
ter le pouvoir en 1879.
ANDRÉOSSY (Antoine- François,
comte) (1761-1828), général français.
Il fit l'expédition d'Egypte et fut
membre de l'Institut du Caire. Après
le 18 brumaire, nommé général, am-
bassadeur à Londres, à Vienne et à
Constanlinople, il se rallia aux Bour-
bons, fut directeur des subsistances
militaires et député de l'Aude en 1827.
ANDRIEIJX (Louis) (1840). Homme
politique français. Avocat à Lyon, il
prit part à la lutte contre l'Empire.
Après le 4 septembre 1870, il fut pro-
cureur de la Répu-
blique à Lyon jus-
qu'en 1872, fut élu
député par la cir-
conscription de l'Ar-
bresle (IV arr. de
Lyon) en 1876, réélu
en 1877, combattit
l'amnistie plénière
en 1878, fut nommé
préfet de police(1879-
1881), ambassadeur
en Espagne (1882), reprit sa place à
la Chambre des députés et parla con-
tre l'expulsion des princes. Nommé
député des Basses -Alpes (1885), il
siégea dans le parti républicain mo-
déré, et se présenta sans succès à
différentes élections partielles ou
générales. A publié les Souvenirs d'un
préfet de police, 188'».
ANETIIAN (Jules-Joseph, baron d')
(1803-1888), homme d'Etat belge. Pro-
cureur du roi à Courtrai (1831), il fut
nommé ministre de la justice (1843-
I8i7) jusqu'à l'arrivée des libéraux
au pouvoir. Député de Louvain (1844),
sénateur (1849), il fut le chef de l'op-
position cléricale, devint président
du conseil des ministres en 1870 avec
leportefeuille des affaires étrangères,
et dut céder le pouvoir à M. Malou
en 1871 ; ambassadeur au Vatican,
il fut rappelé en 1881 et fut président
du Sénat de IHH', à 1886. Pendant la
guerre de 1870 il avait eu une atti-
tude favorable à 'a Prusse et fit ex-
pulser Victor Hugo en 1871.
ANGLADE ( Clément- H ippoly te)
(1801-1881). Député sous Louis-Phi-
lippe, il siégea dans les rangs de
l'opposition, fut renommé parl'Ariège
à la Constituante (1848) et fut arrêté
le 2 décembre 1851. Nommé préfet
de l'Ariège en 1870, élu député par
l'arrondissement de P'oix (1877), il fut
nommé sénateur en 1880.
ANGOLLÊME (Duc et duchesse d').
(V. Bourbon.)
ANlSSON-DllPÉRON ( Alexandre -
Jacques- Laurent) (1776-1852). Sous-
préfet d'Arras, directeur de l'Impri-
merie impériale (1809), il fut nommé
député en 1830 et pair de France en
1845.
AIVSEELE (Edouard) (1856), socia-
liste belge. Fondateur du Vooruit
(société coopérative de Gand), orga-
nisateur du mouvement en faveur du
suffrage universel, il fut élu député
de Liège aux élections de 1894.
AIVSPACU (Jules) (1829-1879), homme
politique belge. Bourgmestre de
Bruxelles depuis 1863, il lut envoyé à
la Chambredes représentants en 1866.
AlVSTETT(Jean-Protase)(1760-1835),
diplomate russe. Ambassadeur à Ber-
lin (1794), à Vienne (1801), il dirigea
la chancellerie militaire de Koutou-
sov, accompagna .Alexandre I""^ dans
les campagnes de 1813 et 1814, et prit
part aux congrès de Prague et de
Vienne.
ANTOINE (Jules-Dominiaue) (1845).
Conseiller municipal de Metz (1872),
conseiller général de la Lorraine
(1879), il fut élu au Reischtag alle-
mand (1882) par la ville de Metz, réélu
en 1884, et expulsé d'Alsace-Lorraine
(1885). Il continua de siéger à Berlin,
vint se fixer en France (1889), fit de
nombreuses conférences politiques et
échoua aux élections de 1889 et de
1890. Il obtint en 1890 la place d'en-
treposeur de tabacs à Paris.
ANTONELLI (Giacomo) (1806-1876).
cardinal et homme d'Etat romain.
Trésorier des chambres apostoliques
(1845), cardinal (1847), il prit une très
grande part dans les affaires de la
papauté et eut une influence person-
nelle sur Pic IX. Il organi-sa la ré-
jiression h Rome après le retour de
Gaëte (1850) et dirigea la politique
étrangère de la cour pontificale pcn-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
15
danl vingi-sept ans. Il laissa une
immense fortune à ses héritiers, et
sa fille naturelle, la comtesse Lam-
bertini, au cours de ses revendica-
tions, témoigna de la légèreté des
mœurs du cardinal.
AIVTRAIGLES ( Emmanuel -Louis -
HenrideLAUNAY,comted')( 1775-1812).
Député de la noblesse aux Etats gé-
néraux de 1789, il se montra favo-
rable aux idées nouvelles, puis émi-
gra, fut chargé de missions par
LoXiis XVIII, devint l'agent des chan-
celleries de toutes les puissances
coalisées contre la Révolution; nom-
mé conseiller de la légation russe à
Venise, il fut assassiné près de
Londres ; on avait voulu, dit-on, s'em-
parer de papiers compromettants
pour le duc dOrléans.
AOSTE (Duc d'). (V. Amédee.)
APPERT (Félix-Antoine) (1817-t8<Jl),
Sénéral français. Commandant la sub-
ivisiôn de Versailles en 1871, il or-
ganisa les conseils de guerre chargés
de juger les combattants de la Com-
mune de Paris et fut ambassadeur
en Russie de 1883 à 1886.
APPOI«Yl(Antoine-Rodolphe, comte)
(1782-1852), diplomateautrichien. Pro-
tégé de Metternich, il fut ambassa-
deur à Paris, sous Charles X et Louis-
Philippe, pendant près d'un quart de
siècle.
APPONYI (Georges, comte) (1808),
homme d'Elat hongrois. Chancelier
de Hongrie (1847), membre du con-
seil privé de l'Empire (1859), il défen-
dit les intérêts conservateurs et l'in-
dépendance de son pays. Il se rallia
au parti Déak en 1866.
ARABI PACHA (Ahmed -Arabi -al -
Housain) (1839), chef égyptien. Colo-
nel dans l'armée d'Ismaïl, il fit la
campagne d'Abyssinie et à son retour
organisa des sociétés secrètes dans
îe but d'affranchir l'Egypte, fit un
pronunciamiento en 1881, fut arrêté,
puis délivré de prison par ses parti-
sans et nommé ministre de la guerre.
Presque tout le pays était avec lui. Les
Anglais alors bombardèrent Alexan-
drie (8 Juin 1882), poursuivirent Arabi
jusqu'à Tell-el-Kebir, le firent pri-
sonnier et le condamnèrent à mort.
Sa peine fut commuée en un exil
Eprpétuel à Ceylan. L'opinion pu-
lique en Egypte l'accuse de s'être
laissé acheter par l'Angleterre.
ARA60 (Dominique-François) (1786-
1853). Il était en Espagne occupé avec
Biotaux opérations géodésiques com-
mencées par Méchain et Delambre
quand la guerre éclata avec la France
(1808). Pris pour un espion, il s'en-
fuit déguisé, trouva
asile sur un bateau
espagnol, fut enfermé
au fort de Belver, puis
sur les pontons de Pa-
lamos et enfin, réclamé
par le dey d'Alger, put
revenir en France et
fut nommé membre de
l'Institut et professeur
à l'Ecole polytechni- Aiago (François),
que (1809). En 1830,
Arago fut nommé député et siégea
à l'extrême gauche jusqu'en 1848.
Membre du Gouvernement provisoire
et minisire de la marine de la Répu-
blique, il fit adopter et signa l'acte
d'abolition de l'esclavage dans les co-
lonies françaises. — Pour ses travaux
scientifiques, V. vol. Bibliographie
SCIENTIFIQUE.
ARAGO (Etienne) (1803-1892). frère
du précédent. Directeur du Vaude-
ville de 1829 à 1840. Combattant de
juillet 1830, compromis dans les jour-
nées de 1832 et de 1834, il se réfugia
en Vendée, fut un des fondateurs de la
Réforme (1841), directeur général des
postes (24 février-10 décembre 1848),
siégea à l'extrême gauche comme
député des Pyrénées-Orientales, prit
part à la journée du 13 juin 1849,
fut condamné par contumace à la
déportation dans une enceinte forti-
fiée et réussit à gagner la Belg^ique,
puis l'Angleterre, Genève et Turin.
11 rentra en France à l'amnistie de
1859, fut maire de Paris du 4 septem-
bre au 31 octobre 1870 et devint con-
servateur du musée du Luxembouri?.
— Les Postes en 1848, 1867; l'Hôlel
de Ville au 4 septembre
et pendant le siège, 1874.
ARAGO (François-Vic-
tor-Emmanuel) (1812-
1896), fils de François
Arago. Avocat à Paris, ^ .^
il défendit Barbés et V«\ C
Martin Bernard (1839), L \|
fut nommé commissaire
général de la Républi- Arago (Emm.).
aue à Lyon (1848), puis
éputéà la Constituante et à la Lé-
^isiative ( 1 848-1 S5.I ) . DélVnscur de
Berezovski (1867), il fut élu député de
16
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
la Seine en 1869, membre du gouver-
nement de la Défense nationale en
1870, député des Pyrénées-Orientales
en 1871, puis sénateur du même dé-
parlement en 1876 et 1882. Ambassa-
deur à Berne depuis 1880, il garda ce
poste jusqu'en 1894.
ARAKTtHÉiEV (1769-1834), homme
d'Etat russe. Ministre de la guerre
(1808-1825), il lit de grandes réformes,
fut l'instrument d'Alexandre I" et
dirigea lïmpitoyable réaction des der-
nières années de ce règne.
ARALiO DE AZEVEDO. (V. AzE-
VEDO.)
AREl\'BERG(Auguste-Louis-\lbéric
prince d") (1837). Député de Bourges
(1877), il siégea à la droite monar-
chique, échoua aux élections de 1881
et 188.) et fut réélu en 1889, 1893 et
1898.
ARÈXE (Emmanuel) (1856), journa-
liste français. Député de Corte (1881),
non réélu en 188.5, il fui renommé en
1886 et siégea à la gauche modérée;
réélu en 1889, 1893 et 1898. Comme
journaliste et comme député, il est
un des membres influents du parti
opportuniste.
ARESE (Francesco, comte) (180.3-
1881), homme politique italien. Ami
intime de Louis-Napoléon, il négocia
officieusement entre la cour des Tui-
leries et Victor-Emmanuel, devint
sénateur (18.54) et remplaça quelque
temps le chevalier Nigra comme mi-
nistre à Paris (1861).
ARGEIVSOJV (Marc-René de Voyer
DE Paulmv, marquis d') (1771-1842).
Aide de camp de Lafayette, préfet des
Deux-Nèlhes (1809-1813), député de
Bellort(1815), de Ghâtellerault (1830),
de Strasbourg (1831), il fit partie de
la mmonlé républicaine, subven-
tionna les journaux d'opposition, re-
cueillit Buonarolti, écrivit : Boutades
a lin homme riche à sentimenls popu-
laires, brochure pour laquelle il fut
deleré au jury et acquitté.
ARGOUT (Apollinaire-Antoine-Mau-
rice, comte d') (1782-1858). Directeur
r^,um'"fi., '^ navigation sur le Hhin
(I8I2-I8I4), préfet des Basses-Pvré-
nees pendant les Cent-Jours, pair de
Hance (1819), il fut sous Louis-Phi-
li|j|)e successivement ministre de !a
manne, du commerce et des travaux
publics, de l'intérieur et des cultes,
des linances, enfin gouverneur de la
Banque de France, poste qu'il garda
jusqu'à sa mort. Sénateur en 18.V2,
il était depuis 1844 membre libre <le
l'Académie des sciences morales et
politiques.
ARGUELLES (Augustin) (1778-1884),
homme d'Etat espagnol. Député aux
Cortès de 1812 à 1814, un des chefs
du parti libéral; déporté au retour
de Ferdinand Vil, il revint en l82n
et fut ministre de l'intérieur. En 182.;,
il s'enfuit en Angleterre et rentra ci!
Espagne après l'amnistie de 1832.
Député aux Cortès, il présida plu-
sieurs fois cette assemblée.
ARMELLINI (Carlo) (1777-1863),
homme politique et littérateur ita-
lien, membre de la Cour impériale
de Rome sous le gouvernement fran-
çais. Gouverneur des Marchesaprès
le retour de Pie VII, il fut rappelé
à Rome et chargé de rédiger un nou-
veau Code civil. Il fit partie en 1848
du triumvirat avec Mazzini et SafR
et se retira à Bruxelles après 1849.
ARXALD (Frédéric) (1819-1878), dit
de l'Ariege. Député à la Constituante
(1848) et à la Législative (1849), il
combattit la politique de Louis-Napo-
léon, fut maire du VU" arr. de Paris
(1870), député de la Seine (1871) et
sénateur de l'Ariege (1876).
ARIVAULT (Antoine- Vincent) (1766-
1834). Il émigra après le 10 août 1792, .
revint en France et fut envoyé par "
Bonaparte pour organiser le gouver-
nement des iles Ioniennes (1797). Dé-
puté pendant les Cent-Jours, il fut
exilé par Louis XVIII, revint en 1819
et entra à l'Académie française en
1829. — Pour sa carrière littéraire,
V. volume Biogr.^phie LixTÉRAinE.
ARXAl'LT (Emile-Lucien) (1787-
1803), fils du précédent. Protégé de
Lucien Bonaparte, il fut nommé in-
tendant de ristrie (1810), préfet de
l'Ardèche pendant les Cent-Jours, et
s'abstint de politique pendant la Res-
tauration. Il fut préfet de Saone-et-
Loire et de la .\Ieurthe sous Louis-
Philippe et rentra dans la vie privée
en 1848. — Pour sa carrière littéraire,
V. volume Biooraphie littéraire.
ARIVDT (Ernst-Horitz) ( 1769-1860),
homme politique et écrivain allemand.
(Pour ses œuvres littéraires, V. vol.
Biographie littéraire.) Ennemi de la
Révolution française etde .Napoléon, il
enflamma le patriotisme allemand par
ses chants de guerre et .ses pamphlets.
Député des provinces rhénanes à l'As-
BIOGRAPHIE POLITIQUt: DU DlX-NEUVlÊME SIÈCLE
17
semblée de Francfort ( I8^i8), il en sortit
avec le parti constitutionnel (1849).
ARIVIM tHai-ry-Karl-Kurt-Eduard,
comte d') (1824-1881), diplomate alle-
mand. Ministre plénipotentiaire à
Rome (1854-1870), il tut commissaire à
Francfort pour les négociations entre
la France et l'Allema-
gne (1871), puis am-
bassadeur ;\ Paris
(1872). Il intrigua avec
les légitimistes et re-
tarda l'évacuation des
troupes prussiennes
du territoire français,
fut déplacé en 1874 et
Ai-niin. envoyé à Constant i-
nople où il ne se rendit
pas. Il refusa aussi de restituer des
pièces diplomatiques importantes,
fut emprisonné et condamné à neuf
mois de prison. 11 quitta alors l'Alle-
magne et publia une attaque violente
contre Bismarck (1875), qui le fit con-
damner à cinq ans de prison et à la
perte de son titre pour haute trahi-
son.
ARîVOL» (Emmanuel) (1800-1869),
a-^ila'eui- tchèque. Son journal, laGa-
zelte civique ( 1 8'i8), eu t une très grande
influence sur la renaissance de la
Bohême. Condamné à mort pour haute
trahison (1854), sa peine fut commuée,
et il prolitade l'amnistie de 18.57, mais
fut de nouveau condamné à di.\ ans
de réclusion.
ARRIGHI (Jean-Toussaint, duc de
Padoue) (1778-18.53), général français,
allié à la famille Bonapai'te. 11 lit la
campagne d'Egypte, assista à Ma-
rengo, à Austerlitz, à Friediand. à
Essling, à Wagram, à Leipzig et à
la campagne de France. Gouverneur
de la Corse pendant les Cent-Jours,
e.xilé après Waterloo, rappelé en 1820,
député de la Corse en 1849, Napo-
léon III le nomma sénateur et gou-
verneur des Invalides en 1852.
ARRIGHI DE CASANOVA (Louis-
Ilenri-Hyacinthe-Ernest, duc de P\-
nouE) f 1814-1888), fils du précédent.
Préfet de Vei sailles (1849), il fit partie
des « commissions mixtes » en Seine-
et-Oise (1852), fut nommé sénateur
; 1853) et ministre de l'intérieur (1859).
Dans ce poste, il adressa au.x préfets
une circulaire dans laquelle il deman-
dait les noms de tous les opposants
à l'Empire qui devaient « être arrêtés
par toute la France, à la même mi-
B10GR.\PinE POLITIQUE DU XIX" S.
nu le, en cas de régence ». Elu en
Corse (1876), il soutint la politique du
Seize-Slai et fut réélu en 1877.
ARTHtR(Chester-Alan) (1830-1886),
président des Etals-Unis. Intendant
général pendant la guerre de la Sé-
cession, il fut élu ■'•ic^-président sous
Garfield quil remplaça comme pré-
sident (1881-1885).
ARTIGAS (Don José) (1746-1826),
fondateur de la république de l'Uru-
guay. De 1811 jusqu'à sa mort, il ne
cessa de lutter contre les Espagnols,
contre les Argent ins et contre les Por-
tugais du Brésil pour assurer l'indé-
pendance de son pays.
ARTOI.S (Comte d). (V. Bourbon.)
ARTOX (Emile) (1849), financier et
aventurier. Mêlé aux tripotages de
l'affaire du Panama et
aux procès de corrup-
tion qui suivirent, il
fut condamné à huit
années de prison( 1896)
pour l'affaire dite de
« la Dynamite ». Un
certain nombre de dé-
putés du parti radical,
dénoncés par lui, fu-
rent traduits en Cour Ai-ton.
d'assises sous le mi-
nistère Méline (1897) et acquittés par
le jury.
ASCOLI (Trojano M \rcelli, duc d')
(m. en 1823), homme d'Etat napolitain.
Vicaire général de la Basilicate et
des Pouilles, il partit en 1799 avec
Ferdinand IV en Sicile, fut régent de
la police (1800) lors de la première
restauration, puis grand écuyer au
retour définitif de Ferdinand I\" à
Naples (1815^.
ASHRrRTOîV (Baron). (V. Barino.)
ASTROS ( Paul-Thérèse-David d' )
(1772-1851), prélat français. Il fut em-
prisonné de 1811 à 1814 à \ incennes
pour avoir servi d'inlermédiaire entre
Pie \TI et le cardinal Maury. Evêque
de Bayonne(1815),archevéquede Tou-
louse et de Narbonne (1830i, il fut
nommé ca dinal en 1850.
AUBE ( Hyacinthe-Laurent-Théo-
phile) (1826-1890), vice-amiral fran-
çais. Il fit plusieurs campagnes au
Sénégal, sous Faidherbe et Jaurégui-
berry, et, en 1870, organisa la défense
des lignes de Carentan, puis servit
en qualité dégénérai de brigade sous
Cambriels dans les Vosges et plus
tard dans l'armée de la Loire. Gou-
18
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
verneur de la Martinique (1879), mi-
nistre de la maiine (lbb6-18«7), il a
donné une vive impulsion au système
des toi-pilieui's.
AtBltY(.\lauricei( 1820). Député des
Vosges à la Législative (184y), il vola
avec les monarchistes, fut arrêté le
2 décembre, mais relâché quelques
jours après. En 1852, il fonda la mai-
son de banque connue aujourd'hui
sous le nom de Société de dépôts et
comptes courants, fut élu député des
Vosges en 1871 et s'associa à toutes
les tentatives monarchiques.
AVCKLA]\D (George Eden, lord)
(1784-l8/i9), homme d'Etat anglais.
Gouverneur général des Indes orien-
tales (1835), il eutà combattre les Per-
sans et les Af-hans. Il fut nommé
premier lord de l'amirauté dans le ca-
binet .lohn Hussell (1846).
AL'DlFFRED (.lean-Honoré) (1840),
homme poliLi(|ue français. Avocat à
Ro;mne, iljul nommé sous-préfet de
la ville (18/0-1871), puisdéputé (1880),
réélu en 1881 et en 1885. 11 vota avec
l'Union républicaine, et fui réélu en
1889.
ALDIFFRET (Charles-Louis, mar-
quis d ) (1787-1878), administrateur
Irançais. Il fit sa carrière au ministère
du Trésor et fut nommé par le baron
Louis directeur de la comptabilité gé-
nérale des finances (1815). Conseiller
d'Etat, pair de France (1837), sénateur
(1852), il a laissé On grand ouvrage :
Sysléme financier de la France (1876,
6 vol.). il fut président de la Société
générale de crédit industriel et com-
mercial.
ALDIFFRET-PASOIIER (Edouard-
Armand-Gaston, duc d') (1823). Dé-
puté de l'Orne en 1871,
élu sénateur inamovible
le premier par l'Assem-
blée (1875), il fut aussi
le premier président du
Sénat (jusqu'en 1879).
Membre influent du
parti conservateur,sans
autre bagage littéraire
que de rares discours
,,. , , politiques, il entra à
1 Académie française en 1878.
AtDHEIV DE KERDREL (Vincent-
P^u'-Marie-Casimir) (1815). Député
dllle-et-VilaineàlaConstituante(1848)
et a la Législative (1849), il protesta
contre le coup d'Etat du 2 décembre,
fuTréélu en 1852 el donna sa démis-
sion en manière de protestation. Dé-
puté du Morbihan en 1871, undeschefs
du parti légitimiste, il fut élu sénateur
en 1876 et réélu en 1879.
ALDRY DE PUYRAVALLT i Pierre-
François) (1773-1852). Député de Ho-
chelbrt (1821), il se signala par son
opposition à la monarchie el prit une
part active à la révolution de Juillet.
Quelque temps député sous Louis-
Philippe, il vota avec les républicains,
et fut envoyé à l'Assemblée consti-
tuante de 1848 par le déparlement
de la Charente-Inférieure.
ALERSPERG (Karl-Wilhelm, prince)
(1814-1890), homme d'Etat autrichien.
Ami du comte ,de Beust, il fut en
1868 chef du cabinet appelé le « mi-
nistère des bourgeois ». Président de
la Chambre des seigneurs, il s'est
montré hostile à la politique du comte
Taaife et à toute réforme fédéra-
tive.
ADERSPERG (Adolphe-Wilhelm-Da-
niel) (1821-1885), frère du précédent.
Grand maréchal de la diète de
Bohême, gouverneur de Salzbourg,
président du cabinet cisleithan depuis
la chute de Hohenwart jusqu'en 1879,
il a toujours représenté la politique
centraliste.
Al'ERSTvEDT (Duc d'). (V. Davotît.)
ALGlîSTilv 1", empereur du Mexi-
que. (V. Iturgide.)
AFLICH (Louis) (1795-1849), patriote
hongrois. Lieutenant-colonel dans
l'armée autrichienne, il se mêla au
mouvement révolutionnaire de 1848,
ballit Schwarzcnbei'g, Windisch-
graetz, devint ministre de la guerre,
fut pris à Arad et pendu le 6 octobre
1849.
AUMALE (Duc d'). (V. Orléans.)
AtPiCK (Jacques) (1789-1857), gé-
néral français. Il fit ses premières
armes sous l'Empire, devint général
de division en 1847, commandant de
l'Ecole polytechnique, ambassadeur
à Constantincple (1848), à Londres
(1851), puisa Madrid.
ATARAY (Claude-Antoine de Bé-
siADE, duc d') (1740-1829). Député de
la noblesse aux Etats généraux de
178J, il défenditla monarchie, futnom-
mé par Louis X VIII lieutenant géné-
ral (1814), pair (1815) el duc (1817).
AVELLAIVEDA (Nicolas) (1836),
homme d'Etat argentin. Directeur du
journal El Nacional, il fut nommé dé-
puté en 1860 «t ne cessa d'être réélu
lUOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
19
pour chaque législature de Buenos
Aires. Ministre de l'intérieur (1866),
de la justice, des cultes et de l'ins-
truction publique (1868), il devint pré-
sident de la Confédération argentine
(1874-1880).
AVEZAMA (Giuseppe) (1797-1879),
général et patriote italien. Compro-
mis dans le mouvement de 1821, con-
damné à mort par contumace, il passa
en Espagne, puis au Mexique et aux
Etats-Unis, revint en Italie (1848), fut
général de la garde nationale de Gè-
nes, ministre de la guerre de la Ré-
publique romaine (1849), fil partie de
l'expédition de Garibaldi dans l'Etat
napolitain (1860). Nommé député au
Parlement italien, il vota avec les plus
avancés et présida le comité de î'Ila-
tia irredenta.
AVILA (Antonio-José, duc de) (1806-
1881), homme d'Etat portugais. Nom-
mé député en 1834, il siégea à la
Chambre basse pendant vingt-six ans,
devint conseiller d'Etat, ministre des
finances à différentes reprises, des
affaires étrangères et des finances et
fut élevé à la pairie en 1861. Ambas-
sadeur à Paris (1868), il redevint mi-
nistre, puis président du conseil.
AYALA (Mariano d') (1809-1877),
homme politicrue italien. Capitaine
d'artillerie à Naples, il collabora au
Progressa et fut arrêté en 1844 et 1847
avec d'autres patriotes. Nommé in-
tendant de la province d'Aquila (1848^
il se retira après la contre-révolution,
passa en Piémont et devint biblio-
thécaire du duc de Gênes. De retour
à Naples (1860), il fut général de la
garde nationale, député d'Avezzano.
de Naples, et entra au Sénat.
AYNARD (Edouard) (1837). Banquier
h Lyon, député de cette ville (1889),
il siégea parmi les républicains mo-
dérés et fut réélu en 1893 et en 1898.
AZA]\ZA(Don Miguel-Joséde)( 1746-
1826) homme politique espagnol. Il
servit dans l'armée et dans la diplo-
matie, fut intendant de Valence ( n89),
intendant de l'armée du Roussillon
dans la campagne contre la France
(1793), ministre de la guerre (1793-
1796) et vice-roi de la Nouvelle-Es-
pagne. Il reconnut Joseph Bonaparte
comme roi d'Espagne, devintministre
de la justice (1809) et fut comblé de
dignités. Il quitta l'Espagne avec Jo-
seph et vint à Paris.
AZEGL10(MassimoTAPARELLi, mar-
quis d') (1798-1866), homme d'Etat et
littérateur italien. Il s'occupa de pein-
ture, de musique et de littérature
jusqu'en 1846, époque à laquelle il se
mit avec Balbo et Gioberti à la tête
du parti des réformes libérales et du
risorgimento. En 1849, il fut prési-
dent du premier ministère de Victor-
Emmanuel, se retira en 1852 après
quelques différends avec Cavour,
fut nommé ministre plénipotentiaire
dans les Romaines (1859), sénateur
et gouverneur de la province de Mi-
lan.
AZEVEDO (Antonio de Araujo de)
(1754-1817), comte de Barca, homme
d'Etat portugais. Chargé de négocier
avec le Directoire (1797), il fut ensuite
ambassadeur à Berlin et à Saint-Pé-
tersbourg, puis premier ministre de
Jean VI qu'il suivit au Brésil (1807).
Il y fut ministre de la marine et des
affaires étrangères, et consacra son
activité au développement de l'indus-
trie, de l'agriculture, des sciences et
des arts.
B
BAB (Ali-Mohammed, dit le) (1812-
1849), réformateur persan, appelé
aussiMirza-Ali-Mohammed. Il prêcha
de 1840 à 1844, jouit d'une immense
popularité, devint le chef des Ghai-
khites et fut considéré comme un
mahdi. Au retour d'un pèlerinage à
La Mecque, il fut arrêté par les
ordres du chah de Perse, tenu en
demi-captivité de 1844 à 1849, et fu-
sillé le 19 juin. 1849. Sa captivité et
sa mort entourée de mystère ont été
favorables au développement du bâ-
bisme.
BArBAUD-LARIBIÈRE (Léonide)
(1819-1873). Avocat à Limoges (1840),
20
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIECLE
il l'ut élu député de la Charente à la
Constituante (1848), combattit la po-
litique du prince-président, mena la
campagne contre llimpire, fut élu
^rand-mailre de la IVanc-maçonnerie
trançaise (Juin 1870). Après le 4 sep-
tembre il lut prel'et à Angoulême,
puis à Perpignan.
BAC (Jean-Baptiste-Théodore)
(1808-1868). Avocat, membre de l'op-
posilion sous Louis-Philippe, com-
missaire de la Haute-Vienne en
1848, il fut député à l'Assemblée con-
stituante (1848) et à l'Assemblée lé-
gislative (1849-1851). Exilé après le
coupd'Etat. Il avait défendu MmeLa-
farge, accusée d'empoisonnement, et
plaidé divers procès de presse.
B.\CCI0CHI (Elisa Bonaparte, prin-
cesse'. (\'. BONAPXRTE.)
BAtCIOCHI (Félice-Pasquale) (1762-
1841', épousa Elisa Bonaparte (1797),
fut nommé sénateur (1804), puis gé-
néral et prince de Lucqueset Piom-
bino (1805-1814). Il se retira en Au-
triche, et de là à Bologne où il mou-
rut.
BACH (Alexandre) (1813-1870),
homme d'État autrichien. Député de
l'ordre des avocats de \ ienne à la
Diète de la Basse-Autriche, ministre
de la justice (1848), il trahit le parti
libéral et devint l'un des chefs les
plus ardents de la réaction; il fut
nommé ambassadeur à Rome (1859-
1867).
BADEXI (Casimir, comte) (1846).
Gouverneur de la Galicie en 1888,
appelé au mini.s.èrepar la confiance
personnelle de l'empereur, il se rap-
procha du parti fédéraliste et slave
et sa loi sur les langues déchaîna
dans la diète de N'ienne de terribles
scènes de violence (1897); devant
l'ail itude menaçante des antisémites
et des -Miemancis, l'empereur accepta
sa démi.ssion.
BA'liiAlT (Charles) (1843), homme
polili(|U(' français. Ingénieur, député
de Hoi-doaux ( 1877), il siégea à l'Union
républicaine, fut réélu en 1881 et
devint sous-secrétaire d'Etat aux
travaux publics (1882-1885). Député
de la Ilaute-Saône (1885), ministre
des travaux publics (1886), il fut
réélu on 1889. Impliqué dans les af-
faires du Panama, il fut condamné à
cinq ans de prison (1893).
BAKOLIN'IIVE (Michel) (1814-1876),
révolutionnaire russe. De 1841 à 1847,
Bakounine.
il parcourut l'Allemagne, la France
et la Suisse, prit une part active à Ja
propagande socialiste, collabora à la
Réforme dirigée par Flocon, partit
pour la Belgique, puis pour l'Alle-
magne (1848), dirigea l'insurrection
de Dresde, fut arrêté
à Chemnitz et con-
damné à mort (1849).
Enfermé à Péters-
bourg, sa peine fut
commuée en exil per-
pétuel; envoyé en Si-
bérie (1857). il s'évada,
et arriva en Angle-
terre (1861) où il écri-
vit dans le Kolokol (la
Cloche) d'Herzen. Il passa en Suisse
et y fonda le parti anarchiste (1863-
1870), tenta à Lyon un mouvement
qui échoua (octobre 1870), provoqua la
scission de l'Internationale au con-
grès de la Haye (1872) et fonda la Fé-
dération jurassienne. (V. Anarchie et
Internationale, au vol. Socialisme.)
BALBO (Cesare, comte) (1789-1853),
homme d'Etat italien. Secrétaire de
lalégationsardeàMadrid(1815-l821),
il fut un des chefs des libéraux mo-
dérés et un ennemi ardent de l'Au-
triche. Il présida quelque temps le
conseil des ministres (1848). Histo-
rien, on lui doit : Abrégé de l'histoire
d'Italie jusqu'en 1815(1846).
BALFOLR (James-.\rthur) (!&48),
homme politique anglais. Député de
Hertford à la Chambre des com-
munes (1874), il siégea dans les
rangs du parti conservateur, fut
rééiu en 1886 par Manchester et de-
vint secrétaire d'Etat pour l'Irlande.
Il se signala par ses rigueurs envers
les patriotes irlandais. En 1891 il a
été nommé premier lord de la Tré-
sorerie.
BALLESTEROS (Don Francisco)
(1770-1832), général espagnol. Il com-
battit à Baylen (1808), et défendit
TAndalousie contre Soult et Mortier.
Minisire de la guerre en 1815, il fut
disgracié, devint un des chefs de l'in-
surrection espagnole (1823), capitula
près de Grenade, fut condamné à
mort et put se réfugier à Paris.
BALLESTEROS (Don Luis-Lopez)
(1778-1853), homme d'Etat espagnol.
Commissaire des guerres (1808), di-
recteur général des revenus publics,
puis ministre des finances (1825-
1832); .disgracié, il fut cependant
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
21
nommé sénateur et vice-président
du conseil d'oulre-mer (1851).
B A L L L £ ( Auiïuste-Eléonore-Ar-
thur) (I83ô-I89'i). "Rédacteur du Pro-
grès de Lyon et du Lyon républicain,
il fut élu député du Rhône (1880),
réélu en 1881 et 1885, comme répu-
blicain modéré dans cette dernière
élection. Enl'ernié en 1880 à l'asile de
Prémontré.
B. 4 M BERGER (Ludwig) (1823),
homme politique allemande Compro-
mis dans linsurreclion du Palatinat
(1849), il dut quitter l'Allemagne, y
rentra à l'amnistie de 1866, fut élu au
Heichstag où il prit rang parmi les
libre-échangistes. En 1881, il se rap-
procha des progressistes ennemis
de Bismarck.
BANCEL (François-Désiré) (1823-
1871). Député à la Législative (18i9),
il siégea à la Montagne, l'ut exilé
en 1852, partit pour Bruxelles où
l'Université libre lui donna une chaire
d'éloquence dont il fit une tribune
de l'émigration. En 1869, il fut élu à
Paris (contre Emile Ollivier) et à Lyon
et vota avec l'extrême gauche. Il a
laissé un assez grand nombre d'ou-
vrages historiques, littéraires et phi-
losophiques.
BARA (Jules) (1835), homme poli-
tique belge. Représentant de Tour-
nai (1862), il devint ministre de la jus-
tice (186 'i- 1870) et le fut de nouveau
(1878-1884) dans les cabinets présidés
par Frère-Orban. C'est un des chefs
du parti libéral.
BARAGNOIV (Louis-Numa) (1835-
1892), légitimiste militant. Député du
Gard (1871), sous-secrélaire d'Etat
à l'intérieur, puis à la justice, dans
le cabinet de Broglie (1873-1875) il se
vanta « de faire marcher la France»;
échoua aux élections de 1S76, fut
réélu comme candidat officiel après
le 16 mai et invalidé. Sénateur inamo-
vible en 1878. Après la banqueroute
du Crédit de France qu'il dirigeait,
il fut traduit en justice et condamné.
BARAKTE (Pierre-Amable-Prosper
Brugière, baron de) (1782-1866). Au-
diteur au conseil d'Etat (1806). pré-
fet de la Vendée (1809), de la Loire-
Inférieure (1814^ pair de France
(1819), il fut nommé ambassadeur à
Turin (1830), puis à Pétersbourg
(1835-1848). — Pour ses œuvres litté-
raires et historiques, V. volume Bio-
GR.\PHIE LITTÉR.\1RE.
BARBÉ-MARBOIS (François, mar-
quis de) (1745-1837). Consul général
aux Etats-Unis, intendant de Sainl-
Domingue avant la Révolution, il de-
vint maire de Metz (1795) et fut dé-
puté et président du conseil des
Anciens. Déporté à Cayenne après
le 18 fructidor, il rentra en France
en 1800 et fut directeur, puis ministre
du Trésor (1801); compromis dans
l'affaire Ouvrard, il fut disgracié,
mais bientôt nommé président de la
Cour des comptes (1808) et sénateur
(1813). Rallié aux Bourbons, il fut
ministre de la justice en 1815.
BARBE (François-Paul) (1836-1890).
Député de Seine-et-Oise (1885), mi-
nistre de l'agriculture dans le cabi-
net Rouvier (1887), il fut i^éélu dé-
puté de Rambouillet en 1889. Très
mêlé aux affaires financières, il pré-
sidait la Société de la Dynamite (V.
Arton).
BARBÉS (.Armand) (1809-1870). .\r-
denl révolutionnaire dont le souvenir
est religieusement gardé par tous
les républicains de la génération ro-
mantique. Compromis dans les af-
faires d'avril 1834, il fut emprisonné
cinq mois à Sainte-Pélagie, puis ar-
rêté de nouveau à la suite de l'atten-
tat de Fieschi (1834) et relâché. Pour-
suivi l'année suivante pour fabrica-
tion de poudre et con-
damné à un an de pri-
son, sa peine subie il
s'affilia aux sociétés
secrètes des Droits de
l'homme et des Sai-
sons et prit, avec Blan-
qui et Martin Bernard,
la direction de l'insur-
rection du 12 mai 1839.
(V. vol. HiSTOiRE CON-
TE.MPORViNE.)
Traduit devant la Cour des pairs.
Barbés refusa de se défendre, mais
pressé de questions par le président,
il s'écria : « Quand l'Indien est vaincu,
quand le sort de la guerre l'a fait
tomber au pouvoir de son ennemi,
il ne songe pas à se défendre, il n'a
pas recours à des paroles vaines; il
se résigne et donne sa tête à scal-
per. »
Condamné à mort le 12juillet 1839,
il vit sa peine commuée en détention
perpétuelle, grâce à l'intervention
de Victor Hugo qui, la veille du jour
fixé pour l'exécution, avait adressé
Barbes.'
22
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
à Louis-Philippe les vers suivants,
où il faisait allusion à la mort ré-
cente de la princesse Marie et à la
naissance du Cornte de Paris :
Par votre ange envolée ainsi qu'une colombel
Par ce roy.l enfjnl, doux el frêle roseau!
Grâce encore une lois! «race au nom de la
Grâce au nom du berceau ! plombe!
Barbes subissait sa peine à la for-
tei esse de DouUens quand la Révo-
lution de Février 1848 éclata. Libre,
il soutint Ledru-RoUin et le gouver-
nement provisoire, l'ut élu député de
l'Aude et prit part à la journée du
15 mai (V. \olume Histoire contem-
poRviNE). Condamné de nouveau à la
détention perpétuelle ])ar la haute
Cour de Bourçces (2 avril 1849), il fut
d'abord conduit à Doullens et de là
à Belle-lle-en-Mer.
En 1854, au moment de la {guerre
de Crimée, Barbés, profondément pa-
triote, adresse à un de ses amis une
lettre dans laquelle il faisait des
vœux pour le succès des armées fran-
çaises. La lettre ayant été commu-
niquée à Napoléon III, celui-ci gra-
cia le condamné qui partit pour La
Haye. C'est là que mourut celui que
Proudhon appelait le Bayard de la
démocratie.
BARBEY (Edouard) (1831). Après
avoir servi dans la marine de 1849 à
1bG2, dirigea les filatures de laines
que possédait son père à Mazamet,
fut nommé maire de cette ville (1871),
sénateur du Tarn (1882), ministre de
la marine et des colonies dans les
cabinets Bouvier (1887), Tirard et
Freycinet (1889-1891), il a été réélu
sénateur au renouvellement triennal
de 1891.
B.\RBOIJX (Henri-Martin) (1834).
Bâtonnier de l'ordre des avocats
(1880), il se fît un nom célèbre dans
les procès financiers et politiques,
notamment dans l'affaire du Pana-
ma et dans le procès Rochelort-Rei-
nach, où il fit condamner M. Roche-
fort à cinq jours de prison el 2,000 fr.
d'amende.
B.\RDAJI Y AZARA (Don Eusebio
de) (176.>-1844), homme d'Etal espa-
gnol. Chargé de mis--ion à Péters-
Dourg (1812), ambassadeur à Turin
(18l()), il fut ministre des relations
extérieures en 1820-1823 et en 1834,
puis présid'^nt du conseil (1837).
BARDOLX (Agénor) (1830-1897).
Avocat à Clermont-Ferrand, puis
maire de cette ville (1870), député
du Puy-de-Dôme (1871), il n'a quitté
la Chambre que pour entrer au Sénat
(1882). Orateur de talent, il siégea au
centre gauche, soutint Thiers, fut
sous-secrétaire d'Etat de Dufaure à
lajustice(1875), ministre de l'instruc-
tion publique (1877-1879). — Pour
ses travaux historiques, V. volume
Biographie littéraire.
BARIIVG (Alexander, baron Ash-
BURTON) (1774-1848), fils du célèbre
banquier de Londres. Membre du
Parlement (1812), il négocia l'em-
prunt français au congrès d'Aix-la-
Chapelle (1819), fut directeur des
Monnaies et du Êureau du com-
merce, et régla le désaccord avec les
Etats-Unis (1842).
BARMAN (Joseph et Maurice),
hommes politiques suisses, qui ai-
dèrent à l'émancipation du canton
du Valais vis-à-vis du clergé. Le
premier (1800-1885) battit les conser-
vateurs du Haut-Valais à Bramois
(1840), représenta la Suisse à Paris
(1848-1857) et devint adm.inistrateur
de la ligne du Simplon. — Le second
(1880) dota le Valais d'écoles, de
routes, d'un code civil, puis, après
la dissolution du Sonderbund, ex-
pulsa les jésuites, et décréta la sup-
pression des immunités cléricales.
BARIVE (Ilermaiin-Guillaume-Eu-
thyme)( 1831-1893). Avocqtà Marseille,
un des militants du parti républicain,
il fut nommé sénateur des Bouches-
du-Rhône (1879) et signa avec Victor
Hugo la demande d'amnistie géné-
rale pour les combattants de la
Commune.
BARIVI (Jules-Romain) (1818-1878).
Issu d'une famille italienne. Profes-
seur de philosophie, imbu des idées
de la Révolution, il accueillit avec
joie la République de 1848, refusa
le serment après le coup d'Etat de
décembre, quitta l'Université, ac-
cepta la chaire d'histoire à l'acadé-
mie de Genève (1861-1870), fut élu dé-
puté de la Somme (1872), puis dé-
puté d'Amiens (1876).
BAROCHE( Pierre-Jules) (1802-1870).
Avocat à Paris, il fut élu député à Ro-
chefort (1847) el signa l'acte d'accu-
sation porté contre le ministère Gui-
zol ( 1848). Elu à la Constituanle ( 1848),
il vota avec la droite et combattit
toutes les réformes. Ministre de l'in-
lérieur (1850), il se signala par les
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-iNEUVlÈME SIÈCLE
23
mesures les plus réactionnaires et
dut se retirer (janvier 1851); il prit
bientôt après le portefeuille des al-
laires étranoères. Sous l'Empire, il
fut président du conseil d'iitat, mi-
nistre sans portefeuille, ministre de
la justice et des cultes, sénateur.
Après le 4 septembre, il se retira à
Jersey où il mourut.
BAROD£T (Désiré) _(1823). Adjoint
au maire de Lyon (1870), puis maire
(1872), il fut nommé députe de la
Seine (1873) contre M. de Rémusal.
Son succès servit de prétexte à la
droite pour renverser Thiers. Depuis
il a toujours été réélu et représente
aujourd'hui le 1V° arr. de Paris. 11
siè^e à l'extrême gauche.
BARËRE (Bertrand). (V. volume
BlOGRXPHlE jusqu'au XIX° SIÈCLK.)
BARRAL(Louis-Mathias, comte de)
(1746-I81G), coadjuteur de l'évéque
deTroyes,puis évéque. il refusa le ser-
ment (179i) et émigra, revint après
le ISbrurtiaire, fut évêque de Meaux
(1801), archevé(iue de Tours (1805),
sénateur (1806). Nommé pair de
France en 1814 par Louis XVHI, il se
rallia cà Napoléon pendant les Cent-
Jours et se vit retirer la pairie (1815).
BARROT (Camille-Hyacinthe-Odi-
lon) (1791-1873). Avocat à idées libé-
rales, il fut nommé préfet de la Seine
(1830); à la Ghambi-e (où il avait été
envoyé par le département de l'Eure)
il fut le chef de la gauche monar-
chique, comballit le ministère Guizot
et donna en 18'i7 le signal des ban-
quets l'éformistes. Ministre le 24 fé-
vrier 1848, il soutint la régence de la
duchesse d'Orléans mais ne réussit
pas à arrêter la révolution. Député
de l'Aisne à la Constituante et à la
Législative (1848-1851), il fut, sous
Louis-Napoléon, garde des sceaux
et président du ministère, soutint
l'expédition de Rome et la loi contre
le suffrage universel. Il rentra dans
la vie privée après le 2 décembre.
Thiers le nomma président du con-
seil d'Etat (1H72).
BARROT (Victorin-Ferdinand)( 1806-
1882), frère du précédent. Député de
Loches sous Louis-Philippe (1842),
puis de l'Algérie en 18'i8, il vota avec
la Idroile, fut secrétaire général de
la présidence sous Louis-Napoléon
et sénateur (18.53). Rentré dans la
vieprivéea après le 4 septembre, il
fut élu senteur inamovible (1877).
BARTHE (Félix) (1795-1863). Avocat
à Paris, il plaida plusieurs affaires
politiques, entre autres celle de Bel-
fort et celle des sergents de la Ro-
chelle. Procureur du roi (1830), dé-
puté de Paris, il fut ministre de l'in-
struction publique, puis de lajustice,
remplaça Barbé-Marbois à la prési-
dence de la Cour des comptes et
devint pair de France. Napoléon III
le nomma sénateur (1852).
BARTHE (Marcel) (1813). Avocat,
adepte des doctrines de Fourier, dé-
puté de Pau à la Constituante (1848),
il se rangea du côté de Cavaignac.
Non réélu en 1849, il fut député des
Basses-Pyrénées en 1871, soutint
Thiers, fut réélu en 1876, en 1878,
en 1881, puis nommé sénateur (1882);
il siégea au centre gauche.
BARTHÉLÉMY (François, mirquis
de) (1747-1830). Il débuta dans la di-
plomatie, devint minisire plénipolen-
tiaire en Suisse (1792), négocia les
traités de Bàle (1795) et fut membre
du Directoire (1797). Déporlé en
Guyaneaprèsie 18fructidor,il s'évada
et l'evint en France après le 18 bru-
maire. Sénateur, puis comte de l'Em-
pire, il abandonna Napoléon et fut
comblé d'honneurs par Louis .XVIII.
BARTHÉLÉMY (Emmanuel) (1820-
1855), aventurier français. Condamné
à dix ans de travaux forces pour le
meurtre d'un sergent de ville, il sorlit
du bagne en 1848, fut pris sur une
bairicade du faubouig du Temple
en juin 1848 et condamné à la dépor-
tation. Afii ié à Londres à la société
la Révolution, il passa pour un agent
provocateur, eut un duel avec le lieu-
tenant de marine Cournet qu'il tua
(1852). Il fut exécuté en !855 pour
assassinat commis à Londres dans
des circonstances mvstérieuses.
BARTHÉLÉMY SAIIVT-HILAIRE (Ju-
les) (1805-1895), homme politique et
philosophe français. Chef de cabinet
de V. Cousin à l'instruction publique
(1840), secrétaire du Gouvernement
provisoire (1848), député de Seine-et-
Oise à la Constituante et à la Légis-
lative (1848-1851), il combattit Ca-
vaignac, vola l'expédition de Rome
et les mesures contre la presse, |)ro-
testa contre le coup d'Etat du 2 dé-
cembre, refusa le serment et donna
sa démission de professeur au (Col-
lège de France. Député de Seine-et-
Oise en 1869, puis en 1871, il s'altach^
24
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
à Thiers,fut élu sénateur inamovible
(1875) et devint ministre des affaires
étrangères dans le cabinet Ferrv
(I880-)8S1). — Pour ses travaux phi-
losophiques el histo-
riques,V. vol. Biogra-
phie PHILOSOPHIQUE.
BARTllOl (Jean-
Louis) (1862). Avocat
à Pau, député d'Olo-
ron (1889), il siéf^ea à
gauche et l'ut réélu en
1893. Ministre des tra-
vaux publics dans le
cabinet Dupuis(1894),
il reç,"ul le porteleuille
de Tinlérieur dans le cabinet Méiine
(1896-1898). Réélu aux élections de
1898, M. Barthou a contribué à la
chute du ministère Brisson.
BARTLE-FRERE (Sir Henry-
Edvvard) (1815-1884), homme d'Etat
anglais. Gouverneur à Calcutta, puis
à Bombay (1857-1867), secrétaire
d'Etat, gouverneur de la colonie du
Cap, il dirigea les oi:)érations contre
Cettivayo, roi des Zoulous (1877), et
fut nom"mé à son retour président de
la Société de géographie de Londres.
BASLY (Emile) (1854), homme poli-
tique français. Ouvrier mineur, il
organisa les grèves d'Anzin (1884),
fut élu député de la Seine (1885),
siégea à l'extrême gauche, el fut
l'éélu par l'arr. de Béthune dans une
élection partielle (1891) et aux élec-
tions générales (1893 el 1898).
BA.SSA1VO (Duc de). (V. MvRET.)
BASTIAT (Frédéric) (1801-1850). éco-
nomiste français. Libre-échangiste et
adversaire du socialisme, il fut dé-
])uté des Landes à la Constituante
(1848) et à la Législative (1849), vola
pour Cavaignac el eut une lutte cé-
lèbre avec Proudhon sur la légitimité
de l'intérêt. — (V. volumes Biogr \phie
philosophique, economie politique,
Socialisme).
BVSTID (Martial-Raymond) (1821-
1880), homme politique français. Dé-
Ijulé du Cantal (1869), il vota contre
la guerre de 1870, fut réélu en 1871,
soutint la |)oliticiue de Thiers; de
nouveau député (1876), il fut un des
363, et battit en 18771e candidat offi-
ciel, M. de Chazelles.
BASTIDE (Jules) (1800-1879). Car-
bonaro et combattant deJuillel 1830,
il fut condamne à mort par contu-
mace en 1832 pour l'affaire des funé-
railles du général Lamarque, devisL
directeur du A'ational (1836) et colla-
bora à la Revue nationale avec Bû-
chez. Ministre des affaires étrangères
(18 18), il rentra dans la vie privée
après le coup d'Etat de décembre.
BATBIE (Anselme-Polycarpe) (1828-
1887), homme politique français. Doc-
teur en droit, il se consacra, de 1852
à 1870, à l'élude du droit public et
administratif el à l'économie politi-
que. Député du Gers (1871), il siégea
au centre droit, fut ministre de l'ins-
truction publique dans le cabinet de
Broglie (24 mai 1873), sénateur du
Gers (1876) et réélu en 1879.
BATHLRST (Henry, lord)(1762-i834),
homme d'Etat anglais. Secrétaire
d'Etat pour les colonies (1809), un
des ardents ennemis de la France,
il quitta son poste en 1825 el le reprit
avec le titre de président du conseil
(1828-1830).
BATTHYAIVY (Louis, prince), 1809-
1849), homme politique hongrois.
Membre du parti libéral à la Cham-
bre des magnats (1839-1848), il se
rendit à Vienne après le meurtre du
comte Lamberg, n'obtint aucun ré-
sultat et prit les armes. Fait prison-
nier à Pesth par Windischgraetz, il
fut passé par les armes.
BAl'DE (Jean-Jacques, baron) ( 1792-
1862). Préfet de la Manche, préfet de
police, conseiller d'Etat, député de
Roanne en 1846, il disparut de la
scène politique en 1848.
BAUDIIV (Jean-Baptiste- Alphonse-
Victor) (18 11-1851). Adeptedes théories
de Saint-Simon, il s'af-
filia aux sociétés se-
crètes sous Louis-Phi-
lippe, fut compromis
dans l'al'faire du 15 mai
1848, bénéficia d'une
ordonnance de non-lieu,
représenta le départe-
ment de l'Ain à la Lé-
gislative (1849), siégea D ,■ „,• . ,
a la Montagne, appSya Baud.n (Victor).
Ledru-Rollin et fut tué le 3 décttnbre
1851 sur up' barricade du faubourg
Saint-.\ntoi. ;. (V. vol. Histoire con-
tempormne.)
BALDIK (Pierre) (1863), neveu du
précédent. Avr. \it à Paris dès 1885,
il fut élu conse 1er municipal de Pa-
ris (Quinze-Vini s) en 1890 el nommé
rapporteur gén\.val du budget de
la \ ille pendant |)lusieurs années;
/
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIECLE
25
vice-président (1895), puis président
du Conseil municipal en 1896. Comme
tel il présida à l'or^^ani-
salion des Cèles IVanco-
russes. Elu député en
1898 par le XI* arrondis-
sement de Paris avec un
programme de réformes
républicaines et socia-
leSi
BAUDRY D'ASSOIV
Baudin (Pierre). (Léon-Armand-Charles
de) (1836). Député de la
Vendée (1876), il soutint la polilifjuc
du duc de Brof^lie, fut réélu en 1877
jusqu'en 1898 et se montra bruyant
et continuel interrupteur autant que
royaliste intransigeant.
BALSSET (Louis-François, baron
de) (1748-1824). Evéque d'Alais (1784),
membre des assemblées de notables
(1787-1788) pour le Languedoc, il fut
emprisonné de 1792 à 1794. Membre
de la Chambre des pairs (1815), il
reçut le chapeau de cardinal (1817).
H entra à l'Académie française en
1816.
BAZAIIN'E (Achille-François) (1811-
1888), maréchal Je France. Engagé
volontaire en 1831, il servit en Algé-
rie, en Crimée, en Italie, au Mexique
(1862-1867) où il intrigua pour son
propre compte, se maria avec une
riche Mexicaine, décréta les mesures
les plus sanguinaires au nom de
Maximilien qu'il rendit impopulaire,
et rêva, au dire du général Félix
Douay, « pour lui, au Mexique, la
foi'tune de Bernadotte en Suède ».
Les Elats-L'nis exi-
geaient le rct rait des
troupes françaises,
et Juarez gagnait
du terrain. Bazaine
revint en France, eut
;,v: le commandement
du III°corps,à Nan-
cy, laissa écraser
Frossard à Forbach
(6 août 1870), obtint
le commandement
en chef de l'armée du Rhin (12 août),
se laissa par calcul et par faiblesse
couper la route de France. Après les
journées de Borny, de Rezonville, de
Saint-Privat (14, 16 et 18 août), il ren-
tra à Metz, immobilisant une forte
armée, attendant les événements, ne
prenant aucune mesure pour ména-
ger ses vivres ou surprendre les con-
Bazaine.
vois de l'ennemi, espérant que l'heure
viendrait pour lui de se poser, avec
le concours de l'éiranger, en arbitre
de la France qu'il livrait. Combattre
la République, les « mauvaises pas-
sions », comme il disait, à l'aide de
cette armée qu'il conservait pré-
cieusement, tel était son rêve, et
pour le réaliser il entama des négo-
ciations avec le prince Frédéric-
Charles, se servit d'un mystérieux
négociateur, nommé Régnier, envoyé
par Bismarck, envoya Bourbaki à
Londres auprès de l'ex-inipératrice
et avec la permission de l'ennemi,
délégua Boyer (10 octobre) à \'er-
sailles auprès de Bismarck, puis Chan-
garnier au prince Frédéric-Charles
(25 octobre). Les Allemands l'amu-
sèrent, attendant l'heure de la capi-
tulation (28 octobre), accordèrent les
honneurs de la guerre que Bazaine
n'accepta pas, tant il avait peur de
défiler devant ses troupes! Il se ré-
fugia le 29 au malin dans les rangs
prussiens, revint à Paris après la
paix, fut traduit devant un conseil
de guerre qui siégea au Grand-Tria-
non (6 oclobre-lOdécembre 1873), et
condamné à la dégradation militaire
et à la peine de mort. Deux jours
après, celle peine était commuée en
prison perpétuelle; huit mois plus
tard, Bazaine s'évadait de l'île Sainte-
Marguerite ou plutôt s'en allait, mon-
tait dans une barque où l'attendait
sa femme et son neveu; il se relira
en Italie et alla finir à Madrid, dans
un isolement presque complet, son
existence déshonorée. (V. volume
Guerre franco-allemande.)
BAZARD (Saint-Armand) (1791-1832).
Sous la Restauration, il créa la char-
bonnei'ie française, fut chef de la
vente suprême et organisa la partie
civile du complot de Belfort (1821).
Condamné parcontumace, il continua
sa propagande dans l'ouest de la
France, s'affilia au saint-simonisme,
en devint le chef avec Enfantin et
rompit avec celui-ci en 1831. Il avait
fondé lesjournaux le Producteur (I82:i)
et r Organisateur (1829). (V. le mot
Saint-Simomsme au volume Socia-
lisme.)
BAZE (Jean-Didier) (1800-1881). Dé-
puté de Lot-et-Garonne à la Con-
stituante (1848) et à la Législative
(1849), il fut nommé questeur et vota
avec la droite. Arrêté le 2 décembre
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VLNGTIÈ.ME SIÈCLE
1851, puis exilé, il rentra à l'amnislie
de 1859, fut élu député de Lot-et-
Garonne en 1871, et sénateur ina-
movible nommé par lAssemblée na-
tionale. Il siégea avec les républi-
cains modérés.
BAZILLE (Jean-François-Gaston)
(1819-1894). Président de la Société
d'agriculture de l'Hérault, il l'ut élu
sénateur de son déparlement (1879;
et siégea à la gauche républicaine.
BEACH(Sir Michael-EdwardHicks)
(1837), hommo politique anglais. Dé-
puté du comté de Gloucester à la
Chambre des communes (1864), se-
crétaire d'Etat pour l'Irlande (1874),
ministre des colonies (1878-1880), il
soutint Disraeli contre Gladstone,
l'ut chancelier de l'Echiquier (1885)
dans le ministère Salisbury qui lui
donna le secrétariat de l'Irlande
(1886-1887).
BEACOIVSFIELD (Lord). (V. DiS-
H.\ELI.)
BEAUHARIXAIS (Famille de). Fran-
çois, marquis de Beauharnais (1756-
1823), fut député aux Etats généraux,
éniigra, servit dans l'armée de Condé,
se rallia à l'Empire (1804) et fut am-
bassadeur en Espagne.
Joséphine Tascher de la Pagerie
(1763-1814) épousa ^/exanaVe, vicomte
de Beauharnais (1760-1794) (V. vol.
BlOGKAPHlE POLITIQUE GÉNÉRALE JUS-
QU'AU xix° SIÈCLE) ; emprisonnée (1794)
et relâchée après le 9 thermidor,
elle se remaria avec le général Bo-
naparte (1796), fut sacrée impératrice
des Français (1804) et se retira à La
Malmaison après son divorce avec
Napoléon (180'J). Elle avait eu de
son premier mariage deux enfants :
Eugène et Hortense.
£■«36116 (1781 -1824) fut aide de camp
de Bonaparte en Egypte, se distin-
gua ù Marengo, fut nommé vice-roi
d'Italie (1805), prince de 'Venise (1807),
reçut un commandement en chef
(1809), battit l'archiduc Jean à Haab
et aida à la victoire de VVagram. Il
fit la campagne de Russie, combattit
à Lutzen, et revint défendre les fron-
tières d'Italie contre Beliegardo(1813-
1814). Obligé de fuir Milan, il mit ses
trésors on sûreté, rejoignit son beau-
père le roi de Bavière qui le dota du
duché de Leuchtenborg el de la prin-
cipautéd'Eichsla-dl. Ilconc|oil à Pai-is
les bonnes grâces de Louis W III et
du tsar Alexandre, se fixa définilive-
ment en Bavière où il accrut encore
sa grande fortune. — Sa descendance
porte le nom de Leuchtenberg et le
litre d'altesse impériale russe depuis
le mariage de son fils Maximilien
(1817-1852) avec une fille de Nico-
las I".
Eugénie-Horteme (1783-1837) se
maria avec Louis Bonaparte (1802),
devint reine de Hol-
lande (1806), vécut
presque toujours
éloignée de son ma-
ri, sa conduite plus
que légère ayant ac-
cru la mésintelli-
Sence qui existait
es le début du ma-
riage. A la chute de
Napoléon, elle se
retira à Constance,
puis au château d'A-
renenberg (Suisse),
sous le nom de Napoléon III. (V.
MORNY.)
BEAt'JOUR ( Louis-Auguste-Çélix,
baron de) (1763-1836), homme poli-
tique et publiciste français. Il remplit
plusieurs postes diplomatiques sous
la Révolution, fut membre du Tri-
bunal; député de Marseille en 1831,
il entra à la chambre des pairs
(183.5).
BEADMONT ( Gustave-Auguste de
Lv BoNNiMÈRE de) (1802-1836). Député
de la Sarthe (1839), réélu jusqu'en
1851, il vola avec la gauche modérée,
fut ambassadeur à Londres, puis à
\ienne sous la République de 1848,
fui ;,rrété pendant quelques jours au
2 décembre et rentra dans la vie pri-
vée.
BEALQUlER (Charles) (1833). Dé-
pulé de Besançon (1880), réélu cons-
tamment, il siégea dans le parti ra-
rical.
BEADREPAIRE (QuESNAY DE). (\'.
QUESNVY.)
BEAI VAL ( Marc- Etienne-Gabriel,
prince de) (1773-1849), grand d'Es-
Ïagne, chambellan de Napoléon I".
enu à l'écart par Louis .WIII, il fut
nommé pair de France par Louis-
Philippe en 1831.
BEBEL (Augnst-Ferdinand) (1840),
homme politique allemand. Depuis
1862, agent actif du parti socialiste
allemand attaché aux idées de Karl
Marx, président du comiiédescercles
ouvriers (1865), il devint député de
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX.-1NEUVIÈME SIÈCLE
27
Glauchau-Meerane (Saxe) au parle-
ment de la Confédération de TAlle-
magncdu Nord (18(37), protesta contre
la continuation de la guerre avec la
République française
et contre l'annexion de
l'Alsace-Lorraine, fui
traduit devant la cour
d'assises de Leipzig
pour crime de haute
trahison (1872), con-
damné à deux ans de
forteresse avec Liebk-
necht et réélu en 1874
par ses mêmes élec-
teurs. Député de
Dresde en 1877, il com-
battit Bismarck et sa politique, fut
réélu en 1883, condamné en 1886; élu
député de Hambourg en 1887 et en
481)0, il vota contre les nouvelles
charges militaires imposées au Reich-
stag (1888) et subit encore de nom-
breuses condamnations.
BECKER (Léonard-Nicolas, comte
de MoNs) (1770-1840), général fran-
çais. Il assista à Watlignies, fit la
campagne de Vendée (1794-1795),
l'expédition de Saint-Domingue, se
distingua à .^uslerlitz et à Essling.
Député du Puy-de-Dôme pendant les
Cent-Jours, il fut chargé d'accom-
Eagner Napoléon jusqu'à Rochelbrl.
ouis XVI II le fit pair de France
(1818).
BECKS (Pierre -Jean) (1795-1887).
Après avoir l'ait ses études au sémi-
naire de Malines, il entra dans l'o dre
des Jésuites (1819). devint un deschefs
du jiarli ultramontain en Allemagne,
et un des conseillers de l'archidu-
chesse Sophie. Il succéda à Roothaan
comme général de l'Ordre, qu'il di-
rigea pendant trente ans avec autant
de fermeté que de prudence. La ma-
ladie le força à abandonner ses fonc-
tions (1883) et il se retira à Rome.
BEDE.lL (Marie-Alphonse) (1804-
1863), général français. Il servit en
Algérie de 1836 à 1848, fut élu député
de la Loire-Inférieure à la Consti-
tuante et à la Législative (1848-1851);
arrêté le 2 décembre 1851, il fut exilé
et rentra à l'ammistie de 1859.
BEERNAERT (Auguste) (1824),
homme d'Etat beige. Ministre des tra-
vaux publics dans le cabinet Malou
(1874), chef de l'opposition cléricale
pen lant le ministère Frère-Orban
(1878-1884), il devint ministre de
l'agriculture (1884), puis président
du conseil avec le portefeuille des
finances jusqu'en 1894.
BÉUA11VE (Edouard -Alphonse,
comte Lefebvre de) (1829-1897), di-
plomate français. Il commença sa car-
rière en 1849, fut chargé d'affaires à
Munich (1872-1880), ministre plénipo-
tentiaire à La Haye (1880-1882) et
ambassadeur près lé Saint-Siège( 1882-
1896).
BÉHIC(Louis-Armand-Henri)(1809-
1891). Députéd'Avesnes(184G), minis-
tre du commerce, de ragriculture et
des travaux publics de"l863 à 1867,
nommé sénateur bonapartiste de la
Gironde en 1876, non réélu en 1879,
il avait débuté dans l'administration
des finances, dirigé les forges de
Vierzon (1848), et rempli les fonctions
d'inspecteur général des Messageries
impériales après le 2 décembre 1851.
BELC.4STEL(Jean-Baptisle-Gaston-
Gabriel-Louis de Lacoste de) (1821-
181.0). Député de la Haute-Garonne
(1871), il se fit remarquer par son zèle
religieux et monarchiste, organisa un
pèlerinage à Paray-le-Monial. voua
la France au Sacré-Cœur (1873), fut
élu sénateur de la Haute-Garonne
(1876) et vota la dissolution de la
Chambre des députés le 16 mai 1877.
BELCREDI (Richard, comte de)
(1823), homme d'Etat autrichien. Lieu-
tenant impérial à Prague (1864), dé-
puté au Reichsrath, ministre d'Etat
et président du conseil (1865-1867), il
fut nommé membre de la Chambre
des seigneurs en 1881.
BELLART (Nicolas-François) (1761-
1826). Avocat en 1792, il fut proposé
pour la défense de Louis XVI ; on le
trouva tropjeune. Ildéfendit plustard
Menou et Moreau. Adulateur de Na-
poléon, il contribua à sa déchéance, fut
comblé de dignités par Louis X\ III,
nommé procureur général à Paris,
dressa l'acte d'accusation de Ney et
poursuivit les journaux libéraux. II
avait été nommé député de Paris de
1815 à 1821.
BELLEYME (LouiG-Marie de) (1787-
1862). Procureur du roi à Pontoise
(1820), puis à Paris (1826), il devint
préfet ae police (1827), député de la
Dordogne (1829), de Paris (1831), de
Ribérac (1834) et entra à la Cour de
cassation ( 1857) . 1 1 a laissé des recueils
d'Ordonnanceit.
BElliARD ( Augustin-DanieljComte)
28
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VLNGTIÈME SIÈCLE
(1769-1832), ^'énéral français. Il com-
battit à Jemmapes, suivi]. Hoche en
Vendée, Bonaparte en Italie et en
Ei,'ypte, assista à Austerlitz, léna,
Eyi lu et Friediand. partit en Espat,me,
fit la campagne de Russie, d'Àlle-
ma2:ne et de France. Ambassadeur
à Bruxelles (1830), il si<i:na le traité
séparant la Beln^iquede la Hollande.
Vinet a publié ses Mémoires (18^2)
BELLLIVE (Duc de). (V. Victor.)
BEM (Joseph) (1795-18.50), général
polonais. Il servit sous Davout et iMac-
donald ( 1812), en qualité de lieutenant,
fut professeur à l'école d'artillerie de
Varsovie, commanda l'artillerie lors
du soulèvement de la Pologne (1830),
vint en France, se Joignit aux Hon-
grois révoltés (I8i8), commanda la
garde nationale de Vienne dans l'in-
surrection d'oct. 18/19, défendit la
Transylvanie dans une remarquable
campagne, partit pour la Turquie
où il reçut le titre de pacha avec le
nom de Mourad après avoir embrassé
l'islamisme.
BEIVEDEK (Louis) (1804-1881), gé-
néral autrichien. Il prit une part glo-
rieuse aux guerres d'Italie en 1848-/i9,
commanda la droite autrichienne à
Sollerino. Nommé en 1866 général en
chef de l'armée de Bohême, il n'ac-
cepta que sur les instances de l'em-
pereur; ses hésitations contribuèrent
à amener le désastre de Sadowa, que
rendait d'ailleurs presque fatal la su-
périorité d'armement des Prussiens.
Traduit devant un conseil de guerre,
il fit preuve de la plus remarquable
dignité ; acquitté, il mourut en dis-
grâce.
BEIVEDETTI (Vincent) (1817). Mi-
nistre de France auprès du roi d'Ita-
lie (1861-1862), ambasseur à Berlin
(I86Î-1870), il favorisa l'entente de la
France et do l'Italie (l.s()6), essaya
vainement après Sadowa d'obtenir
quel(|ue compensation pour la France
et se laissa Jouer p ir Bismarck dans
les négociations relatives à la Bel-
gique; il se rendit à Ems près du
roi de Prusse au sujet de la can-
didature du prince de Hohenzollern
au ti-ône d'Espagne (1870). Guillaume
ayant relusé de le recevoir, le duc de
Gramont et Emile Ollivier jugèrent
ce refus oflensant et rappelèrent l'am-
bassadenr. La guerre était déclarée.
(V volume Glkrue fr\nco-ai.i.k-
MANDK ) Depuis lor.s, M iienedetli
vécut dans la retraite. Il a écrit : Ma
mission en Prmse' (l&ll).
BÉRÉVEIM (Prince de). (V. T.^lley-
K.\ND.)
BENJAMIN CONSTANT. (V. Cons-
tant.)
BENOIST D'AZY (Denis, vicomte)
(1796-1880). Député de G' âteau-Chi-
non en 1842, réélu en 1846, il vota avec
la droite légitimiste. Député du Gard
en 1849, il combattit la République,
resta dans la vie privée sous l'Empire,
fut député de la Nièvre (1871) et pré-
sida comme doyen d'âge les premières
séances de l'Assemblée à Bordeaux.
BEîVSO, comte de Cavour. (V. ce
nom . )
BEIVTIIVCK (W^illiam-Henry Caven-
Disii) (1738-1807), duc de Portland,
homme d'Llat anglais. Lord-lieute-
nant d'Irlande (1782), ministre de l'in-
térieur (1794-1801), premier ministre
Jusqu'en 1803 et de nouveau en 1807.
Il était du parti whig.
BEiVTIlVCK (William Cavendish)
( 1 774-1839), gouverneur de l' Inde (1827-
1835). Il fut rappelé à la suite du mas-
sacre d'officiers anglais par les ci-
payes (affaire de Weilore).
BElVTl!V(;K(William-George-Frédé-
ric CuENuisii) (1802-1848), homme
politique anglais, fils du précédent.
Chef du parti protectionniste, il com-
battit Robert Peel et John Russell.
Grand propriétaire de chevaux, il se
fit un nom célèbre sur le turf.
BÉRANGER (Jean-Pierre de) (1780-
1857), chansonnier français. Repré-
sentant du parti napoléonien libéral,
il fit à la Restauration une guerre
acharnée et ses chansons eurent une
grande action sur
l'opinion publi(|ue.
Plusieurs Iciis pour-
suivi et condamné,
en 1828 son amende
de 10,000 fr. fut cou-
verte par une sous-
cription nationale.
En 18'i8, il fut nommé
député de la Seine et
donna sa démission
peu de Jours après.
Napoléon 111 lui fit faire des funé-
railles officielles. — (\ . pour son
(euvrc de chansonnier, vol. Biogka-
l'IUK I.ITTKRMRE.)
BÉREKGER (Jean, comte) (1767-
IK50). Député aux fatals généraux,
puis aux Cinq-Cents, il prit une part
Béranger.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
29
active au coup d'Etat du 18 brumaire
et fut nommé comte de l'Empire.
Louis XVlll le nomma directeur des
contributions indirectes. Louis-Plii-
lippe le créa pair de France.
BÉRËAGEK (Alphonse-.Maric-Mar-
cellin-Tiiomas) (1783-1866), dit de la
Drame. Député pendant les Cent-
Jours, il défendit la cause de Napo-
léon II. Auteur d'importants travaux
de jurisprudence. De 1815 à 1827, il
ne s'occupa que de jurisprudence.
Député (1828), il vota avec les libé-
raux, fit le rapport qui entraîna la
condamnation des ministres de
Charles .\ (1830), fut créé pair de
France (1837) et président à la cour
de cassation (1848).
BÉREIVGER (René) (1830). fils du
précédent. Avocat général à Lyon
sous iSapoléon III, il
fut élu député de la
Drôme (1871), siéo^eaau
centre gauche, fut un
instant ministre des
travaux publics (1873)
et nommé sénateur ina-
movible (1876). La loi
Bérenger qui autorise
la libération condition-
nelle est animée de l'es-
prit le plus généreux et
a donné d'excellents résultats. M. Bé-
renger que les journaux « pornogra-
phiques » prennent volontiers pour
objet de leurs railleries, est un des
hommes qui honorent le plus la ré-
publique.
BEREZOWSKI, réfugié polonais en
France, auteur d'un attentat contre
Alexandre II de Russie, au bois de
Boulogne (6 juin 1867). Le tsar ne
fut pas atteint et Berezowski fut con-
damné aux travaux forcés à perpé-
tuité. Il a été transporté à l'Ile Non,
où il est encore (1898).
BERGASSE(Nicolas) (1750-1832). Dé-
puté du tiers état de la sénéchaussée
de Lyon aux Etals généraux (178y),
il se retira c|uelc|ues mois après. Ar-
rêté en 1703, il tut relâché après le
9 thermidor, s'occupa de mesmé-
risme,écrivit des brochures, dont une,
Esfta' sur la propriété (1821), le fit tra-
duire devant la cour d'assises, qui
l'acquitta.
BERLET (Albert-Ernest-Edmbnd)
(1837-1886). Député de la Meurthe
(I87I), il siégea à la gauche républi-
caine, fut élu député de Nancy (1876),
Bérenger.
eut dans le cabinet Freycinet (1882)
le sous-secrétariat d'Etal à la marine
et aux colonies, et devint sénateur
de Meurthe-et-Moselle (1883).
BERiVADOTTE (Jean-Baptiste-Jules)
(h6i-l844), maréchal de France, roi
de SuèùC et de xNorvège sous le nom
de Charles XIV ou Charles-Jean. Il
commanda une division à 1' ' ■ 'us
(17'J4). fit capituler Maestricht et pro-
tégea la retraite de
Jourdan (1795). Am-
bassadeur à \ ienne
(1798), ministre de la
guerre (1799), il ne
prit pas part au
18 brumaire, et fut
envoyé en \endée.
Gouverneur du Ha-
novre ( 1804), il as-
sista à Austerlitz,
battit les Prussiens
près de Halle et les Russes sur la
Passarge. Gouverneur des villes han-
séaliciues (1808), il arrêta les hos-
tilités contre la Suède à la chute de
Gustave IV, assista à Wagram ( 1809),
puis repoussa les Anglais aux bou-
ches de l'Escaut. Désigné par les
Etats de Suède comme héritier pré-
somptif de la couronne, adopté par
Charles XIII (lo octobre 1810), il se
convertit au protestantisme, offrit son
concours à Napoléon en lui deman-
dant la Norvège, et s'allia à Alexan-
dre I" après le refus de Napoléon.
En 1813, il entra dans la coalition,
battit Oudinol et Ney et combattit à
Leipzig à la tête de 70,000 hommes.
A la mort de Charles XII 1 (5 février
1818), il fut proclamé roi de Suède et
de Norvège, et contribua à la pros-
périté commerciale et industrielle de
ce pays.
BERIVARD (Simon) (1779-1839), gé-
néral lVan(;ais. Chef du cabinet topo-
graphique de Napoléon I", il assista
a W aterloo, devint aide de camp de
Louis-Philippe (1830) et ministre de
la guerre (1836). Sous la Restauration,
il construisit des fortifications, des
canaux et des routes aux Etats-Unis.
BERIVARD (Aristide-Martin, dit Mar-
tin-Bernard) (1808-1883). Affilié aux
sociétés secrètes aux débuts du règne
de Louis-Philippe, il fut avec Blanqui
et Barbés organisateur de l'affaire
du 12 mai 1839; emprisonné à Belle-
Isle, puis à DouUens, jusqu'en 1848,
le Gouvernement provisoire le nomma
30
EiNCYCLOPÉDIE POPULAIliE DU VINGTIÈME SIÈCLE
commissaire général de la République
pour les départements du Rhône, de
l'Ardèche et de la Haute-Loire. Dé-
puté à la Constituante et à la Légis-
lative, compromis dans le mouvement
de juin 1849 avec Ledru-Rollin, il ga-
gna l'étranger, fut élu en 1871 député
de la Seine et vota avec l'extrême
gauche.
BER1VARD-L.4VERG1VE. (V. LWER-
GNE.)
BERïV.iRD - LAZ.4RE ( Lazare- Ber-
nard, dit), publiciste et homm.e poli-
tique français, auteurd'un important
ouvrage : r Antisémitisme, son histoire
et ses causes, dont M. Edouard Dru-
mont lui-même se plut à noter l'im-
partialité (1894). Dans ce volume, nous
devons surtout rappeler que M.Ber-
nard-Lazare fut le premier à ouvrir
la campagne de revision du procès
Dreyfus. 11 a écrit à ce sujet diverses
brochures que n'ont fait que repro-
duire et commenter ceux qui ont par
la suite traité le même sujet : la Vé-
rité sur l'affaire Dreyfus (Bruxelles,
1896; Paris, 1897); Une Erreur judi-
ciaire : l'affaire Dreyfus, avec exper-
tises d'écritures (1 vol , 1897); Com-
ment on condamneun innocent (1898).
BERXETTI (Tommaso) (1779-1852),
cardinal italien. Interné à Reims pour
avoir refusé d'assister au mariage de
Napoléon 1" et de Marie-Louise, il
retourna à Rome avec Pie VII, devint
secrélaire d'Etat de Léon XII C1827),
de Grégoire XVI (1831) et suivit Pie IX
à Ga te (1848).
BERIVIER (Etienne-Alexandre-Jean-
Baptiste-Marie) (1762-1806), prélat
français. Curé à Angers, il refusa de
prêter le serment civique, se lança
dans la chouannerie, dont il devint un
des chefs, fit sa soumission à Hoche,
dévoila à Bonaparte le pian d'un sou-
lèvement royaliste (1799) et fut nommé
évêquc d'(3rléans en 1802.
BERIVSTORFF (Christian-Gûnther,
comte de) (1769-1835), diplomate da-
nois. Ministre des affaires étrangères
(1797), ambassadeur à Vienne (1810),
nuis à Berlin, il assista au congrès de
Vienne (1815), entra au service de la
Prusse (1818) et fut ministre des
affaires étrangères.
BERRY ( Duc et duchesse de). {V.
BoUIUiON.)
BERRY (Georges) (1856). Avocat à
Paris, conseiller municipal du quar-
tier de- I» Chausscc-d'Anlin (1881), I
Berryer.
conservateur, puis républicain rallié,
il fut élu député du I.V arr. de Paris
(1893 et 1898).
BERRYER (Antoine-Pierre) (1790-
1868), avocat célèbre. Il défendit les
généraux Debelle et Cambronne
(1815), plaida dans différents procès
contre les journaux, se fit une grande
réputation dans l'affaire des ban-
quiers Séguin et Ouvrard, dans le
procès de Lamennais, et fut élu dé-
puté de la Haute-Loire en 1830. Lé-
gitimiste convaincu, il combattit le
gouvernement de Juillet, fut pour-
suivi après le .soulè-
vement de la Vendée
tentée par la du-
chesse de Berry,
mais acquitté (1832),
défendit Louis- Na-
poléon devant la
Chambre des pairs
après l'échauffourée
de Boulogne (1840),
alla à Londres avec
des notabilités de son
Iiarti saluer le comte de Chambord
du titre de roi de France (1843^. Aux
Assemblées de 1848 et de 1849, dé-
puté des Bouche*-du-Rhône, son
rôle fut assez effacé. Il ne rentra
à la Chambre, sous l'Empire, qu'en
1863, et prit souvent la parole dans
des questions budgétaires et d'ad-
ministration publique. Merveilleux
orateur, il soutint constamment les
principes monarchistes qu'il ne con-
sidérait pas comme incompatibles
avec les mesures les plus libérales.
BERSOT(Pierre-Ernest)(1816-1880).
Secrétaire de N'ictor Cousin au mi-
nistère de l'instruction publique( 1840),
il fut nommé professeur de philoso-
phie à Bordeaux à la renlréedc Guizot
aux affaires. Obligé de quitter Bor-
deaux à la suite de polémiques avec
Lacordaire, il professa à Dijon, puis à
X'ersailles, et refusa en 1851 de prêter
serment à Louis-Napoléon. Depuis il
collabora aux Débats et fut nommé di-
recteur de l'Ecole normale (187 1-1880).
— Pour sa carrière philosophique,
V. vol. Biographie littéraire et phi-
losophique.
BERT (Paul) (1833-1886). Préfet du
Nord (1871), député de l'Yonne (1874),
puis d'Auxerre (1876), il fut un des
363. réélu en 1877, en 1881, en 1885.
l-'idèle soutien de la politique deGam-
betta, il eut le portefeuille de l'instruc-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
31
nei-t (Paul).
tion publique et des ctïltes dans le
« grand ministère » (1881-1882), prit
une part active aux
discussions relatives
aux questions d'en-
seignement et de laï-
cisation. En 188(5 (31
janvier) il fut nommé
résident général
dans l'Annam et le
Tonkin par M. de
Freycinet, et mou-
rut de la dysenterie
le 11 novembre 1886.
— V. vol. Biographie
SCIENTIFIQUE pour scs travaux scien-
tifiques.
BEIîTEAt'X (Henry-Maurice) (1852).
Agent de change à Paris, député de
Versailles (1893), membre influent du
parti rad'cal.
BERTHAUT (Jean-Auguste ) (1817-
1881), général français. Commandant
de la garde mobile de la Seine (1870),
il assista aux combats sous Paris,
devint ministre de la guerre dans le
cabinet Dufaure (1876), dans les ca-
binets Jules Simon et de Broglie
(1877), commanda le XVI II' corps à
Bordeaux (1878) et donna sa démis-
sion après le vote de flétrissure de la
Chambre contre le ministère du Seize-
Mai.
BERTHELOT (Pierre-Eugène-Mar-
celin) (1827). Président du comité
scientifique de défense de Paris ( 1870),
il s'occupa de la fa-
brication des canons,
de la nitroglycérine,
de la dynamite et des
poudres de guerre,
fut nommé membre
du comité consultatif
des poudres et salpê-
tres (1876), sénateur
inamovible (1881), mi-
nistre de l'instruction
Bertheiot. publique dans le ca-
binet Goblet (1886-
1887), des affaires étrangères (cabinet
Bourgeois, 189>1896). Il s'est beau-
coup occupé de la réorganisation et
de la laïcité de l'enseignement pri-
maire et siège à la gauche radicale. —
Pour ses nombreux travaux scienli-
fiques,V. vol. de Chimie et Biographie
SCIENTIFIQUE.
BERTHELOT (André- ^larcel) (1862),
publiciste et homme politique fran-
çais. Lauréat du concours d'agréga-
.<^;^'''^.
tion d'histoire et de géographie
(1884), il fut nommé h l'école de Rome
et chargé de missions en Allemagne
et en Hollande, puis devint maître
de conférences à l'Ecole des Hautes
Etudes (Sorbonne), où il professa
l'histoire des religions de la Grèce et
de Rome (1886-1»98). Depuis 1885,
M. André Bertheiot est attaché com-
me secrétaire général à la Grande
Encyclopédie, œuwe magistrale à la-
quelle le fils de notre grand chimiste
aura prfs une pari des plus impor-
tantes.
Elu conseiller municipal de Paris
(quartier de la Monnaie) en 1893, il fut
réélu en I8'j6. A l'Hôtel de Ville, il s'est
consacré principalement à la grande
question du Métropolitain, et a pré-
senté le projet qui est actuellement
en cours d'exécution.
Aux éleclions de 1898, M. Bertheiot
a été élu député de Paris (Vl^arrond.).
Il appartient au parti républicain so-
cialiste.
BERTHIER (Louis-Alexandre) (1753-
1815), maréchal de l'Empire, prince
de Neuchûtel et de
Wagram. Il fît les
guerres d'Amérique,
celles de Vendée, ser-
vit sous Bonaparte en
Italie, en Egypte et
contribua au coup
d'Etat du ISbrumaire.
Ministre de la guerre,
puis major-général, il
lit toutes les cam-
pagnes de l'Empire.
.N om m é pa i r de V r a n ce
à la première Restau-
ration, il se retira pendant les Cent-
Jours à Bamberg (Bavière) où il fut
tué par des gens masqués.
BERTHOLLET(Claude-Louis,comte)
(174.9-1822), chimiste français. Il fut
chargé par la Convention de diriger,
avec Monge, la préparation de la
poudre, puis, par le Directoire, de
recueillir les objets d'art enlevés en
Italie. II fit partie de l'expédition
d'Egypte, fut comblé d'honneurs par
Napoléon I", vota néanmoins sa dé-
chéance et fut créé pair de France
par Louis XVIII. — Pour sa carrière
scientifique, V. vol. de Chimie et Bio-
graphie SCIENTIFIQUE.
BERTHOLOI\ (César) (1808-1885). Il
fit de l'opposition au gouvernement
de Louis-Philippe dans les sociétés
Berthiei'.
32
EINCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
secrètes de la réo-ion lyonnaise, dans
son journal le Censeur cl dans la
campagne rérormlsle des banquets.
Député de l'Isère à la Consliluanle
et à la Législative (Ib4b-185l), il l'ut
interné en Afrique après le coup d'Etat
du2décembre 1851. Préfet de la Loire
(4 septembre 1870), député de Saint-
Etienne (1876), un des 363, réélu en
1877 et en lb'81, il siégeait à l'ex-
trême gauche.
BERTlN (Louis-François) (1766-
1841), dit VAiné. 11 combattit la Ré-
volution dans différents journaux et
fonda le Journal des Débats après le
18 brumaire. Détenu au Temple, puis
déporté à l'île d'Elbe, à la suite d'une
conspiration royaliste, il revint en
1804, fui dépossédé de son journal
(181 1) qu'on nommait Journal àe l'Em-
pire depuis 1804 et ne le recouvra
qu'en 1814. Il suivit Louis XVIII à
Gand et le soutint constamment. Il lit
de l'opposition à Charles .\ et se rallia
à Louis-Philippe. — Son fils, Louis-
Marie- Armana (I801-I85'i),lui succéda
à la direction du Journal des Débats.
BERTIIV DE VAUX (Louis-François)
(1771-1842), frère du précédent. Un
des fondateurs du Journal des Débats,
il lit peu de politique sous l'Empire.
En 1814, il suivit Louis XVIII à Gand,
fut député en 1815, en 1820, conseiller
d'Etal en 1827 et se rallia à Louis-Phi-
lippe qui le chargea de missions en
Hollande et en Angleterre, et le fit
pair de France (1832).
BERTO\ (Jean-Baptiste) (1769-1822),
général français. 11 (il partie des ar-
mées du Nord et de Sambre-el-Meuse,
assislaà Austerlitz,àFriedland,servil
en Espagne, fut nommé gouverneur
de Malaga, combattit à Toulouse et
à Waterloo. Affilié aux carbonari,
compromis dans la conspiration de
Saumur, il fut condamné à mort et
exécuté (5 octobre 1822).
BEKTR.\]VD (Hcnri-Gratien, comte)
(1773-1844), maréchal de France. Il
fit la campagne d'Egypte, se distin-
gua à Aboukir, suivit Napoléon à
Pile dElbe el à Sainte-Hélène et ne re-
vint en France qu'en 1821. Député
de Châteauroux en 1330, il fil de l'op-
position libérale.
BERVILLE (Saint-Albin) (1788-1868).
Avocat éloquent et libéral, il défendit
Paul-Louis Courier (1821) et Béran-
ger ( 1822), fut nommé député de Seine-
cl-Oise (1838) et fut réélu à l'Assem-
blée constituante ( 1848). Collaborateur
de journaux politiques, il a donné
une édition clés Œuvres de Pothier
(1826 et suiv., 26 vol.) et quelques
ouvrages littéraires.
BE.SL.4Y (Charles) (1795-1878). Dé-
puté de Pontivy au début du règne
de Louis-Philippe, du Morbihan à la
Constituante (1848), méié activement
pendant l'Empire au mouvement ré-
publicain, nommé membre de la
Commune de Paris par le Vl" arr. et
gouverneur de la Banque de France,
n la protégea contre les récpiisitions
et tous les partis rendirent hommage
à son intégrité. Après la défaite de
la Commune, il se réfugia à Neu-
châtel (Suisse).
BESÎV.\RD ( Armand- Louis-Charles-
Gusla^c) (1833), amiral français. Il
servit en Crimée, en Chine et dans
l'armée de Bretagne (1870). Comman-
dant en chef de la division navale de
rExlréme-Orient, il reçut le porte-
feuille de la marine dans les cabinets
Ribot (1895) et Méline (1896-1898).
BESTOliJEV (Alexandre-Alexandro-
vitch) (1797-1837), écrivain russe. Aide
de camp du duc Alexandre de Wur-
temberg, il fut dégradé et envoyé en
Sibérie (182.5) à la suite d'une cons-
piration contre Nicolas I". Amnistié
(1829), il reprit du service à l'armée
du Caucase.
BETHMOKT (Eugène) (1804-1860),
avocat. Député de Paris (1842), puis
de La Rochelle (1846), il siégea à
l'extrême gauche, signa l'acte de mise
en accusation du ministère Guizot
(1848), fut ministre de l'agriculture et
du commerce, puis de la justice, et
conseillerd'Etal. Après le coup d'Etat
du 2 décembre, il reprit sa place au
barreau de Paris dont il fut bâtonnier
en 1854.
BETHMOIVT (Paul-Louis-Gabriel)
(1833-1889), fils du précédent. Avocat
à Paris, député de la Charente-Infé-
rieure (1865), réélu en 1869, il fit partie
de l'opposition républicaine. Elu dé-
puté de la Charente-Inférieure (1871),
puis de Rochefort(18t6), il siégea au
centre gauche, fut un des 363 et réélu
en 1877, en 1881. Il donna sa démis-
sion en 1882 pour se consacrer à ses
fonctions de premier président de la
Cour des comptes où il avait été
nommé en 1880.
BEIJGIVOT (Jacques-Claude, comte)
(1761-1835), homme d'Etat français.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DlX-NEUVlÈME SIÈCLE
33
Procureur général syndic du dépar-
tement de l'Aube (I7VX)), membre de
l'Assemblée législative (1791), il fut
incarcéré en 1793 et relâché après le
y thermidor. Attaché à Lucien Bona-
parte après le 18 brumaire, il fut préfet
de la Seine-Inférieure, conseiller
d'Etat (1806), ministre des finances
de Jérôme Bonaparte ( 1807), préfet
du Nord (1813), ministre de l'inté-
rieur (1814), directeur de la police et
ministre de la marine pendant la
première Restauration. Il suivit
Louis XVII l àGand, devint directeur
des postes ; député de la Haute-Marne
et de la Seine-Inférieure, il démis-
sionna en 1824. On a de lui des Mé-
moires intéressants (1866).
BELLE (Charles-Ernest) (1826-1874).
Jusqu'en 1871. il s'occupa de travaux
archéologiques et de beau.\-arts, fut
député de Maine-et-Loire à l'Assem-
blée nationnale de 1871, prit rang
parmi les droitiers, fut minisire de
l'intérieur dans le cabinet de Broglie
(24 mai 1873) et se suicida le 4 avril
1874.
BEIR)\0!\' VILLE (Pierre de Riel,
marquis de) (1752-1821), maréchal de
France. 11 servit dans l'Inde sous le
bailli de Stiffren, fut aide de camp
de Luckner(1792), combattit à Valmy
et à Jemmapes, devint ministre de la
guerre et fut envoyé pour arrêter Du-
mouriez qui le livra aux Autrichiens
(1793). Délivré en 1795, il commanda
les armées de Sambre-et-Meuse et du
Nord, fut chargé de missions à Ber-
lin et à Madrid (1800-18(J2); comblé
de dignités par Napoléon I", il signa
néanmoins l'acte de déchéance, fut
nommé ministred'EtaUpair et maré-
chal de France par Louis XVIII.
BEUST( Friedrich-Ferdinand, comte
de) (1809-1886), homme d'Etat alle-
mand. Ministre deSa.xe
à Berlin (1848), il ren-
tra dans son pays et fut
nommé ministre de
l'intérieur et président
du conseil (1849). Par-
ticulariste et réaction-
naire, il demanda le se-
cours de la Prusse pen-
dant la révolution qui
éclata à Dresde (1849),
soutint les intérêts des
petits Etats allemands dans les affai-
res du Slesvig-Holstein (1864), prit
parti pour l'Autriche contre la Prusse
Beust.
BlOÇ.UAl'IUli PCM.lTinUL DU \i\ S. — 1
(1866), fut choisi par François-Joseph
comme ministre des affaires étran-
gères, constitua un cabinet hongrois
(1867) et établit le système du dua-
lisme. Il reçut le titre de chancelierde
l'Empire (1868) etjoua un rôleconsidé-
rabic dans les affaires intérieures et
extérieures de l'Etat jusqu'à l'arrivée
du ministère fédéraliste Hohenwart
(1871). Il fut remplacé aux affaires
étrangères par le comte Andrassy et
nommé membre de la Chambre des
seigneurs (1876). puis ambassadeur
à Paris (1878-1882). Une traduction
française de ses Mémoires a été pu-
bliée à Paris (1888, 2 vol.).
BIBESCO (Georges-Démètre) (-1804-
1873), hospodar de Valachie. Membre
de l'Assemblée valaque (1841), il ré-
digea l'adresse qui amena la dépo-
sition du prince Alexandre Ghika
(1844), fut élu prince de Valachie à
vie (I8'i5), fit d'importantes réformes
dans l'ordre matériel (travaux publics,
traités de commerce, développement
de l'instruction publique, etc.), refusa
en 1848 une constitution nouvelle, dé-
missionna et se relira à Vienne, fut
député au Parlement roumain et vint
finir ses jours à Paris.
B1BIK0V( Dmitri-GavrilovilcK)( 1792-
1870), homme d'Etat russe. Il débuta
dans l'armée, perdit un bras à l'affaire
de Borodino (1812), fut directeur du
commerce intérieur (1825-1835), gou-
verneur des provinces du S.-O. (Pe-
tite-Russie) (1837-1852) et ministre de
l'intérieur (1852-1855).
BlGIN'ON (Louis -Pierre -Edouard,
baron) (177 1-1841), diplomate français.
Secrétaire de légation, chargé d'af-
faires à Berlin (1802), minisire pléni-
polenliaire à Cassel (1804-1806), il
administra les finances et les do-
maines des pays conquis après léna,
et fut résident de France à Varsovie
( 1810-1813). Mis à l'écart par les Bour-
bons en 1814, il servit Napoléon pen-
dant les Cent-Jours, signa, comme
ministre des affaires étrangères, la
convention qui livrait Paris aux alliés
(1815), fut nommé député de 1817 à
1830 et fit de l'opposition libérale,
surtout à la politiaue de la Sainte-
Alliance. Ministre des affaires étran-
gères en 1830, député en 1831 et 1834,
pair de France en 1839.
BIGOT DE PRÉAMENEU (Félix-Ju-
lien-Jean, comte) (1747-1825), homme
[wlitique et jurisconsulte français.
3
34
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Avocat sous rancien réj^ime, il fui
député de la Seine à rAssemblée lé-
gislative (1791), déclaré suspect et se
cacha .ius(|u>n 1797. Nommé conseil-
ler d'Étal après le 18 brumaire, il col-
labora activement au Code civil, lut
ministre des cultes en 1»U8, ministre
d'État et pair de France pendant les
Cent-.lours. Il rentra dans la vie pri-
vée à la deuxième Restauration.
BlLLALLT (Auguste-.\dolphe-Ma-
rie) (1805-1863). Avocat à Nantes, il
fut député d'Ancenis à la Chambre
des députés (1837), siéi^ea dans les
rangs de ropposilion, lut député de
la Loire-Intérieure à l'Assemblée
constituante (1848), mais, après les
fluctuations de sa politique, ne fut
pas renommé en 1849 à l'Assemblée
législative. Après le coup d'Etat du
2 décembre, élu, comme candidat
officiel, député de Saint-Girons, il
fut président du Corps législatif, mi-
nistre de l'intérieur (ISô-j), sénateur,
ministre sans portefeuille (18()0) et
ministre d'Etal (1863).
BILLOT (Jean-Baptiste) (1828), gé-
néral franrais.Il servit en Algérie et au
Mexique, commanda
le XV III'' corps pen-
dant la gucri'e fran-
co-allemande, fui
député de la Coi'-
rèze (1871) et siégea
à la gauche républi-
caine. Nommé sé-
nateur inamovible
(1875), il fut ministre
de la guerre (1882)
et démissionna ])Our
n'avoir pas à signer la mise en dis-
ponibilité pour Velrait d'emploi des
princes d'Orléans. Dans le ministère
Méline (1896-1898), il reçut le porte-
feuille de la guerre.
isiLLOT (Albert) (1841), diplomate
français. Il entra au ministère des
affaires étrangères en 1865, devint
conseiller d'Etat (1882), ministre plé-
nipotentiaire à Lisbonne (1885), puis
ambassadeur en Italie (1890).
BI^E.^^J (Jean-Martial) (1805-1855).
Ingénieur, député de Mame-et-Loire
(l8'il-l8'iB), ministre des travaux pu-
blics (I8'i9), des finances (1852). —
Pour ses travaux comme ingénieur,
V. volume BiOGR^niin: scientifique.
BIRU.'N (.\nne-Armand-Elie, vicomte
de GoNTAUT-) (1817-1890), diplomate
français. Député des Basses-Pyi-é-
nées (1871), il vota avec la droite, fut
nommé ambassadeur à Berlin (4 dé-
cembre 1871-1878); en 1876, le dépar-
tement des Basses-Pyrénées l'avait
élu sénateur; il vota la dissolution de
la Chambre des députés demandée
par le cabinet de Broglie (1877), et
échoua au renouvellement de 1882.
BISCUOrFSHEIM (Raphaël-Louis)
(1823). Naturalisé Français(l880)pour
services rendus à la science, il fut
nommé député de Nice (1881) et ne
s'inscrivit à aucun groupe. Réélu en
1889, on invalida son élection.
BISMARCK (Otto-Eduard-Leopold,
prince de) (1815-1898). homme d'Etat
prussien. Député aux « diètes réu-
nies », il fut un des orateurs de la
droite ; pendant la Révolution de 1848,
il fut un des chefs des Junkers (hobe-
reaux) et un des plus puissants auxi-
liaires du parti delà
Croix; délégué à la
Diète de Francfort
(1851) il commença
sa longue lutte con-
tre l'Autriche. Am-
bassadeur à Péters-
bourg (1857), puisa
Paris (1861), il fut ^
chargé par le roi '>^^''*^v^ "^iC"^
Guillaume de diri-
ger le ministère
(1861). Ses débuts furent pénibles; la
Chambre, pendant trois ans, refusa
de voler le budget (1861-1864), mais
l'affaire des duchés fit une diversion :
le Danemark fui démembré (l86iV
Entre temps, Bismarck voyait Napo-
léon lll à Paris et à Biarritz, s'assu-
rait de sa non-iniervention, déclarait
la guerre à l'Autriche \ 1866) et expul-
sait celle-ci du corps germanique :
désormais l'hégémonie prussienne
était assurée.
A la suite de la candidature du
prince de Hohenzollern à la couronne
d'Espagne et de la dépêche d'Ems
(1870), la guerre fut cléclarée à la
France par la Prusse qui cherchait
depuis longtemps l'occasion désirée.
JBismarck accompagna constamment
le roi, repoussa les ouvertures de paix
du 2 septembre, joua Bazaine par des
négociations dilatoires, fit couronner
Guillaume l'^ à Versailles empereur
d'Allemagne (18 janvier 1871), signa
avec Jules Favre l'armistice du 27 jan-
vier, une convention le 26 février et
enfin la paix à Francfort (10 mai).
Bismarck.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
35
Depuis IbTI, il s'attacha à consoli-
der [empire allemand, devint l'ar-
bitre des affaires européennes, pen-
dant qu'il combattait à l'intérieur les
catholiques et les socialistes. Il son-
gea à attaquer la P^rance qui se rele-
vait trop vite à son gré de ses désas-
tres (1875) ; l'entremise de l'empereur
Alexandre II vint le contrarier, d'où
haine entre Gortchakov et Bismarck.
Alors ce dernier organisa l'entrevue
des trois empereurs, puis la Triplice.
En 1890, Guillaume II qui supportait
mal sa tutelle le releva, sur sa de-
mande, de toutes ses fonctions; il se
retira à Friedrichsruhe, et jusqu'à la
fin de sa vie témoigna par des ma-
nifestations bruyantes la colère que
lui causait l'ingratitude du souverain.
Il a laissé des Mémoires, qui ont été
publiés après sa mort (1898). — Bio-
Î rapides par Simon, Mlle Dronsart.
l a été publié une édition trançaise
de ^es Discours. V. vol. Histoire con-
temporaine.
BISMARCK (Heinrich- Ferdinand -
Herbert, comte de) (1849), homme
d'Etat prussien, lils du précédent.
Député de Lauenbourg au Heichstag
(1878), il entra dans la carrière diplo-
matique, fut min'stre plénipotentiaire
à La Haye (1884), sous-secrétaire
d'Etat au.v affaires étrangères (1885)
et adjoint aux fonctions de chancelier
(1886). 11 suivit son père dans la re-
traite.
BI\lO (Jacques-Alexandre) (1808-
1865). Un des fondateurs de la Revue
des Deux Mondes, rédacteur au iVa-
t/ona/, député du Doubs à l'Assemblée
constituante (18i8), il fut blessé dans
les journées de juin, devint vice-pré-
sident de l'Assemblée et ministre de
l'agriculture et du commerce. Réélu
en 1849 par le Doubs, arrêté le 2 dé-
cembre 1851, il s'occupa d'agriculture
et devint administrateur de plusieurs
compagnies de chemins de fer.
Bl\l'o (Girolamo, dit Nino) (1821-
1873), patriote et général italien, frère
du précédent II servit dans la marine,
devint un des chefs de la jeunesse
républicaine à Gênes (1847), fit le
siège de Rome dans la légion de
Garibaldi (1849), servit encore sous
ce dernier dans les chasseurs des
Alpes (1859) et le seconda surtout
dans l'expédition de Sicile (1860) où
il fut blessé plusieurs fois. Député
de Gènes ( 1861 ), général commandant
la place d'Alexandrie (1863), il se dis-
tingua en 1866 en couvrant la retraite
après Custoza. Sénateur en 1870, il
participa à la prise de Rome, prit sa
retraite, et mourut du choléra à Ba-
tavia où il avait organisé le transport
des troupes hollandaises.
bj(»;r!VSTJER]\'A (Magnus-Frede-
rik-Ferdinand, comte) (1779-18'i7),
homme d'Etat suédois. Il servit dans
la guerre de Finlande, fut chargé de
missions secrètes auprès de iNapo-
léon V\ suivit Bernadotte pendant la
campagne d'Allemagne (1813), partit
en JNorvège lors de la cession de ce
pavs à la Suède el fut ambassadeur
à Londres de 1828 à 1846.
BL.).CAS D'AILPS (Pierre- Louis -
Jean-Casimir, duc de) (1771-1839).
Après avoir combattu parmi les
chouans, il rejoignit Louis XVIU
qu'il ne quitta plus. A la Restaura-
lion, il fut comblé de dignités, fut
chargé de missions importantes,
nommé ambassadeur à Naples (1823-
1830) et suivit Charles X en exil.
BLACQIETOT. (V. Decaux [\i-
comte].)
BLAINE ( James -Gillespie) (1830-
1893), homme d'Etat américain. Re-
présentant de l'Etat du Maine à Was-
hington (1862-1876), un des leaders
du parti républicain, candidat à la
présidence des Etats-Unis (1876), il
échoua de quelques voix contre
M. Hayes, fut nommé sénateur du
^Iaine, premier ministre (1880). Il
échoua encore contre M. (illeveland
(1884).
BL.AIVC (Pierre) (1806-1897). Avocat
à Chambéry, député au Parlement
sarde, il entVa à. la Chambre des dé-
putés de France comme député d'Al-
bertville (1876), fit partie des 363 et
fut réélu jusqu'à sa mort. Il présida
souvent la Chambre en
qualité de doyend'àge.
BLAXC (Jean-Joseph-
Charles- Louis) (1811-
1882). Précepteur, puis
journaliste, il prit une
grande part à la cam-
pagne des banquets
rélormistes, fit partie
du Gouvernement pro-
visoire de 1848 et pré-
sida la commission du Luxembourg
chargée de prendre en main les inté-
rêts des travailleurs. Député de Pa-
ris, il fut compromis dans l'affaire du
Blanc (Louis).
36
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VliNGTlÈME bIÈCLE
15 mai, condamné par contumace à la
déporlalion, et ne rentra en France
qu'en 1870. Elu député de la Seine
(1871), il blâma ouvertement la Com-
mune de Paris, siégea à l'extrême
gauche, fut réélu en 1876, undes3J3,
et réélu en 1877. Il présenta et soutint
en 1879 le projet d'amnistie plénière.
— Pour son œuvre de publiciste et
d'historien, V.vol. Biographie litté-
raire et vol. Socialisme.
BL.l^C ( Alexandre- Auguste-Phi-
lippe-Charles) (1814-1882), frère du
précédent. Lié avec les journalistes
avancés, il fit peu de politique, fut
nommé en 1848 directeur des beauv-
arts, démissionna après le 2 décem-
bre 1851, fut de nouveau directeur
de 1870 à 1873, membre de l'Académie
française (1876). — Intéressants tra-
vaux de critique d'art.
BL.lîVC (Xavier) (1817), homme poli-
tiiiuc français. Avocat à Gap, bàton-
niei' de son ordre, commissaii'e de la
Rôpuiîlique dans les Hautes-Alpes
(1848), préfet du même déparlement
(1870-1871), il fut élu sénateur en 1876
et constamment réélu. Il siégea à
gauche.
BLAiNCO (Antonio-Guzman) (1832),
homme d'Etat vénézuélien. Ministre
des affaires étrangères et des finan-
ces (1863), il fut élu président de
l'Assemblée constituante (18&4), vice-
président de la République, général
en chef de l'armée constitutionnelle
(1870), président de la Confédération
en 1873. Ministre plénipotentiaire à
Paris (1877), il reprit le pouvoir en
l87i», revint à Paris (1884) et fut réélu
en 1887.
BLAKQL'I (Jean-Dominique) (1759-
1832), conventionnel. Député des .\1-
pes-Maritimes à la Convention, il
vota avec la Gironde, fut emprisonné
et relûché après le 9 thermidor;
membre du conseil des Cinq-Cents,
sous-préfet de Puget-Théniers de-
puis le 18 brumaire jusqu'en 1814,
il fut, pendant les Cent-Jours, sous-
préfel de Marmande, et rentra dans
la vie privée.
BLANQUI (Louis-Auguste) (1805-
1881), fils du précédent. Doué d'une
rare intelligence, d'une énergie in-
domptable, d'unepuissance de travail
peu commune, il exerça de tout temps
sur les jeunes gens et les ouvriers
(|ui le suivirent dans son action in-
cessante une influence en quelque
Blanqui.
sorte magnétique qu'il conserva jus-
qu'à la dernière heure et qui lui sur-
vit.
Blessé en 1827, lors de l'émeute
de la rue Saint-Denis, combattant
de juillet 1830, inculpé
dans le procès des
Quinze (1832), il est ac-
quitté mais condamné
à un an de prison pour
délit d'audience. Avec
Barbes et Martin Ber-
nard il dirige lî mou-
vement insurrection-
nel du 12 mai 1839, est
arrêté six mois après
et condamné à mort. Sa peine ayant
été commuée en celle de la détention
perpétuelle, la révolution de février
18'j8 le rendit à la liberté. 11 prend
alors une pari active à l'agitation so-
cialiste révolutionnaire. Principal or-
ganisateur de la journée du 15 mai
t8i8, il est traduit devant la Haute
Cour de Bourges et condamné à dix
ans de prison, qu'il subit à Belle-
Isle, puis à Corteeten Afrique. Aus-
sitôt après l'amnistie de 1859, il re-
prend son action révolutionnaire, et,
en 1861. il est de nouveau condamné
à (juatre années de prison, s'évade
et prépare avec Tridon, Levraud,
Granger, Eudes, une conspiration
nouvelle qui aboutit à la prise d'armes
dite « affaire.de la caserne des pom-
piers de la Villelte » (14 août 1870).
Il échappe aux poursuite.'^, vil caché
à Paris jusqu'au 4 septembre, et, ce
jour-là, ce sont encore les blanquistes
cjui pénètrent les premiers au Corps
législatif et mettent Gambetta et Jules
Favre en demeure de proclamer la
République. Blanqui fonde la Patrie
en danger, organe du parti révolution-
naire à Paris, pendant le siège. Elu
chef d'un bataillon de Montmartre,
il est un des principaux inspirateurs
de la journée du 31 octobre 1870 (V.
volume Guerre franco-allemande).
Le 18 mars, il n'est pas à Paris ; il n'en
n'est pas moins élu peu après membre
de la Commune ;Thiers le fait arrêter,
interner à Clairvaux, puis à la for-
teresse maritime du Taureau dans
la baie de Morlaix. La Commune,
poussée par le parti blanquiste, fit
alors diverses tentatives pour obtenir
l'échange de Blanqui contre des ota-
ges, notamment l'archevêque de Pa-
ris. Thicrs refusa obstinémenl. Blan-
bio(;r.\i'hie politique du dix-neuvième siècle
37
qui, traduit devant le 3" conseil de
gueri'e, fut condamné à la déporta-
tion dans une enceinte fortifiée. Elu
député à Bordeaux (1879), son élec-
tion fut annulée. Gracié peu après,
il fonde un nouvel organe révolution-
naire, Ni Dieu ni Maître, ses forces
l'abandonnent, et peu après le vieux
révolutionnaire meurt à la suite d'une
réunion publique, après avoir passé
en prison plus de la moitié de sa
vie. Il a laissé quelques œuvres in-
téressantes : l'Eternité par les as-
tres, Critique sociale, etc. Récem-
ment, M. Gustave Geoffroy a retracé,
dans un très remarquable ouvr>igc,
l'Enfermé, la vie mouvementée de cet
ardent révolutionnaire (1897).
M. T. Granger vient de déposer les
papiers de Blanqui c^ la Bibliothèque
nationale (1899).
BllM (Robert) (1807-1848), homme
politi(|ue allemand. Rédacteur du
Dictionnaire «fteà/rfl/ .(1839-1842), il fit
partie de différentes sociétés politi-
ques et publia les Feuilles patriotiques
saxonnes (1843-18'i7). Mêle au mouve-
ment de 1845, il se mit à la tête de la
démocratie saxonne (lK/18), fui dé-
puté h Francfort el à Leipzi»-, pris
dans les affaires de Vienne et fusillé
par les Autrichiens (9 novembre
1848).
BLUIVTSCHLI (Johann - Kaspar)
(1808-1881), homme politique et ju-
risconsulte suisse. Conseiller d'Etat,
membre du Directoire fédéral, il
joua un rôle important dans les af-
faires politiques suisses de 1830 à
1848, se retira dans le grand-duché de
Bade et y fut membre de la Cham-
bre des députés.
ROCHER (Henri-Edouard) (!8II).
Préfet du Gers, de la Haute-Garonne
et du Calvados de 1839 à 1848, dé-
puté du Calvados à la Léo-islative, il
vota avec la droite monarchiste.
Après le 2 décembre, il groupa tous
les orléanistes militants, fut député
du Calvados (1871) et fut rapporteur
de la loi qui rendit ses biens à la fa-
mille dOrléans au lendemain du jour
où la France payait cinq milliards de
rançon. Sénateur en 187G, il s'asso-
cia à la tentative de coup d'Etal du
16 mai, fut réélu et rallia autour du
comte de Paris la majorité des mo-
narchistes.
BOICHOT (Jean-Baptiste) (1820-
189.Ô). Sergent-major en 1849, il fut
député de la Seine à la Législative,
prit part à la manifestation des Arts-
et-Métiers avec Ledru-Rollin et alla
se réfugier à Lausanne. Expulsé de
Suisse, il passa en Angleterre, revint
en France (1854), fut arrêté comme
membre de société secrète et con-
damné à cinq ans de prison qu'il su-
bit à Corte. Amnistié en 1859, il se
retira à Bruxelles.
ROIGIVE (Benoît Le Borgne, couite
de) ( 174 1-1&30). Général des armées du
prince indien Sindiah (1786), il revint
en France (1794) possesseur d'une
immense fortune.
ROIS DU BAY (Louis-Thibault du).
\ . DlBOIS DU B\v.
BOISSY D'ANGLAS (François- An-
toine, comte de) (17.56-1826), conven-
tionnel. Député du tiers état J'An-
nonay en 1789, il fut nommé par l'Ar-
dèchc à la Conven-
tion, vota successi-
vement la détention
de Louis XVI, l'ap-
pel au peuple, la dé-
portation et le sur-
sis, disparut jus-
qu'au 9 thermidor,
fut un des chefs de
la réaction, membre
du comité de Salut
public, présida la
séancedu 1" prairial pendant laquelle
on lui présenta la tète de Féraud au
bout d'ure pique, fit disperser les
sections paria force armée. Membre
des Cinq-Cents, proscrit au 18 fruc-
tidor, il s'enfuit en Angleterre, fut
nommé au Tribunal après le 18 bru-
maire, puis au Sénat impérial, fut
créé comté elpair de France en 1814,
par Louis XVIII, servit Napoléon
pendant les Ccnt-Jours. La seconde
Restauration lui rendit la pairie (1817).
ROISSY D'AIVGLAS (Jean-Gabriel-
Théophile, comte de) (1783-1864),
homme politique français, fils du pré-
cédent. Intendant d'armée (1830), il
fut député de Tournon pendant tout
le règne de Louis-Philippe et siégea
à droite. Il fut réèli: comme candidat
officiel en 1852, 18.57 et 1863.
ROISSY D'.\1\'GL.\S (François-An-
toine, baron) (1840). Député de Tour-
non (1877), il siégea à l'Union répu-
blicaine, fut pendant six mois am-
bassadeur au Mexique (1880), et réélu
député (de 1881 à 1898).
BOITTELLE (Symphorien-Casimir-
Boissy d'Anglas.
38
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Joseph) (I8l3-I8;t7). Préfet de lAisne
(1853), de l'Yonne (1856), prélet de
police (1838-1868). sénatcui- (1868). le
4 septembre le rendit à la vie privée.
BOLIVAR (Simon) (1783-1830). dit
el Liberador. homme politique amé-
ricain. De islu à 1813, il ne cessa de
combattre au Venezuela les Espa-
•^ ; !s commandés par Monteverde
e ^.t ])roclamé dictateur à Caracas
(1814). La lutte reprit bientôt jus-
qu'en 1819. date à laquelle il entrait
à Santa-Fé. proclamait la fusion
de la Nouvelle-Grenade et du Ve-
nezuela, et prenait la présidence du
nouvel Etat qui fut appelé Colombie.
.\près la révolution espagnole de
1820, Bolivar continue son œuvre et
chasse totalement les Espagnols
(1823); il intervient au Haut-Pérou,
entre à Lima (1823), proclame l'indé-
pendance du pays (1825) qui prend
le nom de Boli\iè. En 1826, la capi-
tulation de Callao enlevait leur
dernière possession aux Espagnols.
Pendant quatre ans, il eut à lutter
contre les fédéralistes et contre des
compétiteurs, Paez entre autres, qui
l'accusaient de vouloir créer un em-
pire à son profit. Il donna sa démis-
sion et se retira à Carthagène (1830).
Son rêve était de former, sous le nom
d'Etats-Unis du Sud, une républi-
que composée de la Colombie, du
Pérou, de la Bolivie, de La Plata et
du Chili.
ROMRELLES (Marc-Marie, marquis
de) (1744-1822), prélat français, .-am-
bassadeur à Constantinople au mo-
ment de la Révolution, il émigra en
17i.O. fit partie de l'armée de Conde,
fut aumônier de la duchesse de Berry
(1815) et évcque d'.\miens (1819).
R0.>IRELLE.S( Louis-Philippe. comte
de) ( I /!^o-ls43), diplomate autrichien,
fils du précédent. Il fut chargé par
François II de détacher le "Dane-
mark de la cause de Napoléon (ISIS),
re|)résenta r.\ulriche à Dresde (l8l(j),
à Londies (1829), à Turin (1834), à
Berne (18:^7).
BOMFIIV (.losé-Lucio Trwassor-
V\LDEs, comte de) (1787-1862), géné-
ral portugais. Colonel en 1828. ilcom-
baltil l'usuipateur dom .Miguel et fut
nommé général (1832) pai-^dom Pe-
(1)0. ministre de la guerre et de la
marine (1837-1841). Il combattit à la
tête des libéraux en 18V2, puis en
1846, fut pris et envoyé en .\frique.
B0\ (Jean), dit Sainl-Andre (V. ce
nom).
RONALD (Louis-Gabriel-.Ambroise,
vicomte de) (1754-1840). Emigré en
1791, il renti-a en France, devint à la
Restaui-ation urt théoricien de la ré-
action royaliste et religieuse, colla-
boi'a au Mercure avec Chateaubriand,
fut député de rAveyi-on( 1815-18-22) et
pair de France (la23). Il se retirade
la politique en 1830. — Pour ses œu-
vres littéi-aires et philosophiques.
\ . \olume Biographie littéraire.
BONAPARTE (Famille). D'origine
lombarde, transplantée à Florence,
puis à .\jaccio, lafamiile Buonaparte
avait pour chef au moment où la (iorse
devint française (1768), Charles-Marie
(1746-1785), avocat, protégé par Mar-
bcuf, gouverneur de l'Ile. De sa
femme Marie- Laetitia-Raniolino (1750-
1836), il eut :
Joseph (1768-1844), roi de Naples,
puis roi d'Espagne. Chargé de réor-
ganiser l'administration de la Corse
(1796-17971, ambassadeur à Rome
(1797i, membre du conseil des Cinq-
Cents, il appuya son
frère au 18 brumaire, fit
partie du Corps lé'ïis-
latif et du conseil d'E-
tat, signa avec IWngle-
terre le traité d'.\miens
(1802), fut nommé par
Napoléon I" roi de Na-
ples (1806-1808), roi
d'Espagne (1808-1813);
lieutenant général de
l'Empire en 1814, il abandonna Paris
miars), se retira en Suisse (1814), ne
joua qu'un rôle effacé pendant les
Cent-.Jours et se réfugia aux Etats-
Unis où il vécut sous le nom de comte
de Survilliers. Il mourut à Florence
ne laissant pas de lils. — Ses Mé-
moires. 10 vol., publiés par Du Casse,
ia59.
Napoléon (1769-1821), empereur des
Français. (V. Napoléon I".)
Z,uc/en. (1775-18-40). prince deCani-
no. Député au conseil des Cinq-Cents
(1798). il présida la séance du conseil
à Saint-Cloud le 19 brumaire el as-
sura le succès du coup d'Etat. >ii-
nistre de l'intérieur (1799-1800), am-
bassadeur en Espagne (1800-1802),
d'où il revint avec une fortune, sé-
nateur (1803), il affecta des allures
républicaines, se brouilla avec son
frère à la suite de son mariage.
lîlOUKAl'Hlh POLUlUl K IH) I)IX-.NKLVIIv\IK MK(,IJ,
:i»
vécut à Home, puis à Tu.sculum, en
grand seignoui- épris de poésie cl de
recherches ;iich(;oioj,'i<|ucs, Jusqu'en
1810, pîirlil pour les I-^lals-l nis mais
fui pris par les Anglais qui l'inLerné-
renl près de l.ondres jusnu'en ISKi,
retourna à liomeoù Pie Vil lui donna
le titre de prince de Canino, se ré-
concilia avec Napoléon pendant les
Ccnt-.lours et lui conseilla un nou-
veau 18 brumaiie. Il revint à l'>ome
et y mourut. Il a laissé, entre autres
travaux intéressants : /,« vérité sur
les Cenl-Jours (inx,), Mémoires de
Lucien IJonuparle, prince de Cunino,
écrits par lui-même {IH'.U>) et des poè-
mes épicjucs sans valeur. — Son fils
aîné , Cliurles- Lucien-Jules- Laurent ,
prince de C>anino (\W.i-\H:>~), s'oc-
cupa de zoolo^'ie, surtout d'ornitho-
logie, lut député de Vilerbe (\M'J)
après la fuite de Pie IX à Gaèle,
siégea dans les rangs du parti avancé
et dut (|uillor rilalie quant la réac-
tion triompha. Il vint à Paris et y
mourut. Il eut un (ils «jui fut cardi-
nal romain {tH6B). — Le ti'oisième (ils
de Lucien, Pierre (1815-1681), mena
une existence d'aventurier en Co-
lombie (IKJ'i), dans les Homagncs
(1836), en Albanie (IH:{8), fut député
de la Corse (18''i8), vota
avec l'extrême gauche,
réélu en 1840 à la Lé-
gislative, soutint son
cousin l.ouis- Napo-
léon, mais desapprou-
va le coup d'I'.tat du
2 décembre. Néan-
moins il fut pensionné
par ri:^mpire, se livra
avec ardeur à la '"hasse.
A la suite de polémi-
ques de presse, il assassina Victor
Noir, chargé, avec Llricde Fonvielle,
de ie provoquer en duel au nom de
Paschal Crousset, fut traduit devant
la haute cour de Tours et scandaleu-
sement acquitté. Après le 4 septem-
bre 1870, il se réfugia ti Bruxelles où
sa femme ouvrit une maison de com-
merce. Son (ils /îo/«m/ (1858), rayé des
cadi-es de l'armée française en 1886,
est membre de plusieurs •sociétés
savantes.
ÉJ/ .va (Marie-Anne) (I777-1820), prin-
cesse (le Lucques et de Pioml)ino,
grande-duchesse de Toscane. Elle
épousa Baccioclil (1797) qu'elle ré-
duisit au rôle de comparse et reçut
Bonaparte
(l'iei-re).
le surnom de Sémirarnis de Lucques.
Louis (1778-1846), roi de Hollande.
Aide de camp de son ['{-èvc. Napoléon,
il assista à Lodi, ù Arcole, à lîivoli,
servit sous Lecicrc à Saint-Domin-
gue; à son retour, il se maria avec
Ilorlense de Beauharnais (1802) à
contre-cœur et sous la pression de
son frère, fut nommé général de di-
vision (IBO'i), prince et connétable,
roi de Hollande (1806-1810); obligé
d'abandonner son trône, il se retira
en Italie, apiés la chute de son
frère, |)rit le litre de comte de Saint-
Leu et mourut à Livourne. Son
iUn, Napoléon-Louis, no, en IHO'i, avait
été nommé par Napoléon, grand-
duc de Berg. Il prit pai't ù l'insur-
rection des Bomagnes
en 1831 et mouiut à
Korti. — Pour son (ils
cadet, le prince Napo-
léon, V. I\\poiLON lu.
/-'aw/me (Marie-) (1780-
1825), princesse Bor-
ghèse. duchesse de
Guastalla. Mariée au gé-
néral Leclerc (1801), re-
mariée au prince Ca-
mille Borghèsc (1803)
qui ne tarda jias à se .séparer d'elle
à cause de la légèreté de ses mœurs,
elle fut dotée par Napoléon du duché
de Guastalla (t8(X)).
Caroline (Marie- Annonciade) (1782-
IKW), grande-duchesse de Bei'g et
de Clèves.puis reine de .Naples. Elle
épousa Mural (18(X))
qu'elle domina et de-
vint ainsi reine de
Naples (1808). En
1814. elle réussit ù
.sauver .son trône
grAcc à l'appui de
Metternich, mais
après l'équipée de
Mural (mai 1815), fut
internée près de
Vienncetallase fixer
à Trieste.
7erflnie (1784-1860),
roi de Westphalie,
maréchal de l-rance. Il épousa la
(iile d'un riche marchancl améri-
cain, Elisabeth Pallerson (1803), mais
l'empereur refusa de reconnaître ce
mariage, et, pour rentrer en gi'âce,
■lérôme alianclonna sa femme et ses
enfants; il fut roi de Westphalie après
Tilsit (1807), épousa la fille du roi de
Bonaparte
(Caroline).
4Q
KNCYGLOPÉnili i'OJ'ULAUlE DU VINGTIEME SIËCLE
Wurtemberg, Catherine, et essaya,
sans y parvenir, de réconcilier avec
la France les Allemands du Nord. Dé-
couragé par les exigences de son
frère, il chercha une distraction dans
des intrigues amoureuses et des
constructions ruineuses. Obligé d'a-
bandonner son royaume devant les
progrès des coalises (1813), il se re-
tira" à Trieste en 1814, servit son
frère pendant les Cent-Jours à W a-
lerloo, fut interné avec sa femme en
W urtemberg. puis en Autriche, et
se li\a à Trieste sous le nom de
«■omle de Montfort, à Rome, enlin à
Florence. Son neveu Louis-Napo-
léon le nomma gouverneur des Inva-
lides(1848). maréchalde France (I8.">n).
président du Sénat (18.72) et le pour-
vut d'une rente dun million, des ré-
sidences du Palais-Royal etdCxMcu-
don. Il épousa à 70 ans la marquise
Justine Bertolini. — Mémoires el Cor-
respondances du roi Jérôme, 5 vol.,
1861. — Sa tille Matkilde-L^tit/a-Wil-
helmine ( 1H20) se maria avec le prince
Anatole Demidov (I8'il) duquel elle
se sépara en 1845, reçut de Napo-
léon m une dotation considéraole
et la résidence delElysce. —Son fils
Napoléon- Joseph - Chùrles-PauL ( 1822-
IHIM), après de nombreux voyages
en Allemagne, en Angleterre, en Es-
pagne, se lit élire député de la Corse
à la Constituante (I848I et à la Lé-
gislative (1849), vota souvent avec
l'extrême gauche, af-
fecta envers l'Elysée
des allures frondeu-
ses, mais accepta de
Napoléon III une do-
^^^ tation, le titre de sé-
v>|j|;^^pf||. nateur et le grade de
ilr^^^^'*^'* général de division.
Commandant d'une
division en Crimée
Prince Napoléon. (1B54), il fut rappelé
(I85.j), se maria avec
la fille de Victor-Emmanuel, Clolilde
de Savoie (I85J), occupa la Toscane
pendant la guerre d'Italie, prit sou-
vent la parole au Sénat contre le pou-
voir Icmimrel du nape. en laveur de
l'unité italienne, de la Pologne, for-
ma au Palais-Royal un cenli-e poli-
tique c|ui frondait les Tuileries et dé-
plaisait fort à l'impératrice Eugénie.
Entre temps, il accomplissait de
grands voyages et en publiait les
relations ainsi que la Correspondance
de Napoléon I""' (1869). Retiré en Corse
(1871-1872), expulsé par Thiers (1872),
il revint en 1873, fut député d'Ajac-
cio (1875), vota avec la majorité' ré-
publicaine el fut un des 363. .Non réé-
lu en 1877, il fil acte de prétendant
en 1883. fut expulsé en 1886, et vécut
en Suisse et en Italie. — Son fils aîné
Victor {18Q2) s'est déclaré prétendant
en 1884 et a été expulsé en 1886. —
Lowi'.v (1864). son second fils, est offi-
cier clans l'armée russe.
BOXDY (Piei're-.\Iarie Txii.LKPirn,
comte de) (176(5-1817). Préfet du Rhô-
ne (1810-1814), de la Seine pendant
les Cent-Jours, député de l'Indre, il
vota l'adresse des 221. fut préfet de
la Seine (1831) et membre de la
Chambre des pairs.
BOlVDY (François-Marie TviLLEPiED,
comte de) (1802). Préfet de la Cor-
rèze (1830), de l'Yonne (1833), pair
de France (1841), il rentra dans la
vie privée en 1848, fut député de
l'Indre (1871). siégea à la droite mo-
narchique, devint sénateur (1876),
vota la dissolution de la Chambre
(1877) et fut réélu en 1879 et 1888,
BOIVGIIl (Ruggiero) (1828-1895), phi-
losophe et homme politique italien. Dé-
puté de Belgiojoso (1860), secrétaire
de Farini pendant sa lieutenance à
Naples, député de Manfredonia (1861),
ministre de l'instruction publique
(1874-1876), député de Conegliano
(187U), il siégea dans les rangs du
parti modéré.
B0!\JE.\1V (Louis-Bernard) (1804-
1871). Député de la Drôme (1848), il
siégea à droite, fut ministre du com-
merce et de l'agriculture (1851), con-
seiller d'Etat (i852), sénateur (1855),
président à la Cour de Riom (1863),
puis à la Cour de cassation (186.5),
Un des otages de la
Commune de Paris, il
fut, avec l'archevêque
de Paris, fusillé à la
prison de la Roquette
(24 mai 1871).
BOIVîVECHOSE (Renri-
Maric-Gaston Boisnor-
MAND de) (1800-1883),
prélat français. Evèque
deCarcassonne (1847).
d'Evrcux (1854). archevêque de Rouen
(1858), il fut nommé cardinal et sé-
nateur en 1863.
BOKlVET (Louis-Ferdinand) (1760-
Ift'î9), avocat et homme politi<|ue
Bonnechose.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
41
français. Défenseur du général Mo-
reau'dSO/i) et de Louvel (1820), il fut
député de Paris (l820-I82/i).
BO^ilVET (Guy-Joseph) (l773-i843),
général haïtien. Chargé de mission
auprès du Directoire (1797), il fut sé-
nateur et secrétaire d'Etat après la
chute de Dessalines (-1806).
BONNET -DLVERDIER (Edouard-
Guillaume) (1824-1882). Compromis
dans l'affaire du 13 juin 1849, il se
réfugia à Jersey, fut nommé par le
Xl'arr. conseiller municipal de Paris
(1874), condamné à quinze mois de
prison pour avoir attaqué Mac-Mahon
dans une réunion privée à Saint-
Denis (1877), député du Rhône (même
année) et réélu en 1881.
BONNIIVIÈRE (Gustave- Auguste de
La). iV. Beaumont.)
RORDE.\l'\ (Duc de). (V. Bourbon.)
BORDESOILLE (Etienne Tardif de
PoMMEROU.x, comte de) (1771-1838».
général français. 11 servit dans tou-
tes les campagnes de la Révolution
et de l'Emiiire, fut député de l'Indre
et de la Charente, gouverneur de
l'Ecole polytechnique (1822), fit par-
tie de l'expédition d'Espagne et fut
nommé pair de France (1823).
BORDONE (Philippe-Toussaint- Jo-
seph), né à Avignon (182!). Il accom-
pagna Garibaldi dans l'expédition de
Sicile. En 1870, il prit part h l'orga-
nisation des corps francs qui tor-
mèrent l'armée des \osges et fut
nommé chef d'état-major. A publié
pour sa justification : Garibaldi et
l'armée des Vosges (1872).
BOREL (Jean-Louis) (1819), général
français. Il servit en Algérie, en Cri-
mée, en Italie, dans les armées de la
Loire et de l'Est en 1870-1871, fut
ministre de la guerre dans le cabi-
net Dufaure (1877-1879) et prit le com-
mandement du 111° corps d'armée.
BORGHÈSE (Camillo-Filippo-Lodo-
\;^ico, prince) (177&-I832), naturalisé
Français, marié avec Pauline Bona-
parte (1803), fut gouverneur du Pié-
mont et se retira à Florence à la
chute de l'Empire. Il avait vendu à
Napoléon une grande partie des scul-
ptures antiques de sa galerie qui sont
maintenant au Louvre.
BORGHÈSE (Pauline Bonaparte,
princesse). (V. Bonaparte.)
BORIES (Jean-François-Louis Le-
CLERC-) (1795-1822), sergent-major au
45° de ligne, exécuté h Paris le 21 sep-
tembre 1822 avec Raoulx, Goubin et
Pommier, affiliés comme lui aux car-
bonari, et appelés les « quatre ser-
gents de La Rochelle ».
BORRIGLIONE (Alfred-Ferdinand)
(1841). Député républicain de .Nice
(1876), il fut réélu constamment et
remplit les fonctions de maire de Nice
de 1878 à 1886.
B0TZ.4RIS (Marcos) (1788-1823), pa-
triote grec. Il combattit la Turcpiie
|)endant l'insurrection
de 1806, se réfugia dans
les îles Ioniennes et ren-
tra en Grèce en 1820.
Nommé général, il se
signala par de brillants
faits d'armes, surtout à
Missolonghi où, avec
300 hommes, il pénétra
dans le camp turc et y Botzaris.
fit un terrible carnage;
il V fut blessé mortellement (20 août
1823).
BOl'-.\M.4MA, marabout algérien,
chef de l'insurrection de 1881 dans le
S.-O. de la province d'Oran. Ayant
remporté un avantage à Chellalasur
les troupes du colonel Innocenti, il
vit accourir à lui les indigènes des
régions sahariennes, s'avança vers
le Nord, mais dut reculer et se réfu-
gia au Maroc.
BOtCHAGE (François-Joseph Gra-
tet, vicomte du) (1749-1821). Nlinistre
de la marine (1792), dévoué à l'ancien
régime, il émigra, rentra sous le Con-
sulat, fut compromis dans une con-
spiration (180.5), redevint ministre de
la marine (1815) et remplaça par des
émigrés les officiers de l'armée de
mer qui avaient servi la Révolution
et l'Empire. Louis X\T II le nomma
ministre d'Etat et pair de France
(1817) et il vota avec les ultraroya-
listes.
BOLDET (Paul) (1800-1877). Avocat
à Paris, député de Laval (1834-1848),
représentant de la Mayenne à la Con-
stituante (1848), conseiller d'Etat, mi-
nistre de l'intérieur (1863-1865), séna-
teur (1865), vice-président du Sénat
(1867-1870).
BOUILLERIE (Marie-Joseph Roul-
LET DE LO (1822-1894). Il débuta dans
l'administration, fut élu député de
Maine-et-Loire (1871) et siégea à la
droite légitimiste. Ministre de l'agri-
culture et du commerce dans le ca-
binet Broglie (25 mai 1873), il démis-
42
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Boulanger.
sionna le 2'» noveml)re de la même
année, échoua aux élections suivantes
et s'occupa d'affaires financières.
BOULAIN'GER ( Ernest- Théophile )
(1831). Directeur général de l'enre-
gistrement,desdomaines cl du timbre
(1865), sénateur de la Meuse (1886),
réélu en 1888, il prit une part impor-
tante aux discussions financières.
BOIJLAlVGER(Georges-Ernest-Jean-
Marie) (1837-1891), général et homme
politique français. 11 servit en Algé-
rie, en Italie, en Cochinchine, sous
Vinoy pendant la défense de Paris,
fut blessé à Champigny, prit part à
la lutte contre la Commune, repré-
senta la F"rance au
centenaire de l'in-
dépendance des
Etals-Unis (1881),
devint directeur de
l'infanterie (1882) et
commanda l'armée
d'occupation de Tu-
nisie (1884-1885). Mi-
nistre de la guerre
dans le cabinet
Freycinet (1886), il
l'enouvela le haut
personnel de l'état-major et des direc-
tions, fit voter la loi sur l'espionnage,
améliora la condition des soldats. Il
avait soutenu la loi d'e.xpulsion contre
les princes, malgré ses obligations
personnelles envers le duc d'Aumale.
Quelques réformes bruyantes et une
audacieuse réclame lui valurent une
popularité tapageuse et la droite se
rapprocha secrètement de lui pour
exploiter son influence contre la Ré-
publique. Il conserva son portefeuille
dans le cabinet Goblet. Le cabinet
Bouvier, à qui le président Grévy avait
fait une obligation d'éloigner Boulan-
ger, dont l'attitude rendait imminente
une rupture avec l'Ailemagne, le rem-
plaça parle général Ferron et lui don-
na le commandement du XI IP corps,
à Clermont-Ferrand (28 juin 1887)!
Un courant extraordinaire d'opinion
s'était formé; des manifestations po-
tulaires eurent lieu à la gare de
,yon, à la revue du 14 juillet; des
polémiques violentes s'engagèrent;
Boulanger fut mis en non-activité par
retrait d'emploi. Elu député dans
l'Aisne, la Dordogne et dans le Nord,
il opta pour ce dernier département,
proposa la revision des lois consti-
tutionnelles, fut frappé de la censure
})our avoir demandé la dissolution de
la Chambre, se battit en duel le len-
demain avec le président Floquet
qui le blessa (1888). Le « général de
café-concert » (Ferry) avait réuni
autour de lui un parti formé des élé-
ments les plus hétérogènes où quel-
nues radicaux se rencontraient avec
des royalistes et des patriotes et
qui avait pour principaux chefs Dè-
roulède, Naquet, Laguerre, Dillon.
Elu de nouveau dans trois départe-
ments, il opta pour le Nord, se fit
nommer député de Paris (1889). Le
danger imminent rapprocha tous les
républicains et le rétablissement du
scrutin d'arrondissement enleva à
Boulanger ses meilleures chances. Il
cniitta la France sur la seule menace
de i)oursuites ordonnées par Gons-
tans, ministre de l'intérieur. Con-
damné par le Sénat (transformé en
Haule-Llour) à la déportation dans
une enceinte fortifiée avec Rochefort
et le comte Dillon (1889). il s'établit à
Jersey, dirigeant lesopérationsdeson
parti, dit « national », vint à Bruxelles
et se suicida au cimetière d'Ixelles
sur la tombe de sa maîtresse (1891).
BOLLAY DE LA MEURTHE ( Antoine-
Jacques-Claude-Joseph) (1761-1840).
\ olontaire en 1792, accusateur public
et président du. tribunal de Nancy
après le 9 thermidor, il entra aux
Cinq-Cents et fut un des plus actifs
agents de Bonaparte au 18 brumaire.
Il collabora au Code civil, fut prési-
dent de la section de législation au
Conseil d'Etat, .ministre d'Etat pen-
dant les Cent-.Iours, exilé par
Louis XMII et ne rentra qu'en 1819.
On a de lui quelques ouvrages sur
l'histoire d'Angleterre
BOLLAY DE LA MEIRTHE (Henri-
Georges, comte) (1797-1859), fils du
précédent. Député de la Meurthe
(1837), des \'osges (1842-1849), il fut
nommé vice-président de la Répu-
blique (20 janvier 1849) et soutint con-
stamment l'EIvsée. Napoléon III le
fit sénateur (1852).
BOULGARlS(Demctrios)(l80M878),
homme d'Etat grec. Il prit part à la
guerre de l'inclépendance. lut séna- -
leur (1843), ministre dans le cabinet
Canaris (1848-18'i9), chef de cabinet
avec le porteuille de l'intérieur (1855-
1857), plusieurs fois ministre du roi
Georges (1865, 1872, 1874). Mis en
accusation on 1875 avec tout son ca-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
43
binel, l'affaire se termina par un vole
de blâme.
BOL'LOGNE (Etienne- Antoine de)
(1747-1825), prélat français. Il com-
battit la constitution civile du clergé
et fut arrêté trois fois pendant la Ré-
volution ; nommé chapelain de Napo-
léon !"'( 1806), évêquedeTroyes( 1808),
il fut enfermé à V'incennes' après le
concile de 1811 et nommé en 1817 par
Louis XVIII archevêque de \'ienne
(poste qu'il ne put occuper; et pair
de France (Î823).
BOl-.UAZ.\, agitateur alo:érien, affi-
lié à l'ordre religieu.K de Maulay-
Thaieb, qui souleva le Dahra, puis
rOuarseni» en 1845, la vallée de la
Mina et le Dahra, en 1846, se rendit
en 1847 et fut enfermé au fort de
Ham( 1848). Gracié par Napoléon III,
il alla finir ses jours en Turquie.
BOURBEAL (Louis-Olivier) (1811-
1877). Avocat et professeur de droit
k Poitiers, maire de cette ville (1847)
et son député à la Constituante et à
la Législative, il vota avec les répu-
blicains modérés. Candidat officiel
de l'Empire (1869), il fut élu député
et fit partie du cabinet Forcade comme
ministre « sans prestige » de l'ins-
truction publique (1869). Sénateur en
1876, il siégea à la droite bonapar-
tiste.
BOI'RBOIV (Maison de). Louis XVI
(V. ce nom, vol. Biographie génk-
RALE jusqu'au xi\° siècue) cut deux
frères qui régnèrent : Louis-Sla-
nislas-Xavier, comte de Provence,
depuis Louis XV m (V. ce nom), et
Charles-Philippe, comte d'Artois, de-
puis Charles X (\". ce nom). Il eut un
fils (V. Louis XVI 1).
Charles X eut deux fils : Louis-An-
toine de Bourbon, duc d'Angoulême
(1775-1844) qui épousa en 1799 sa cou-
sine Marie-Thérèse-Charlotte (1778-
1851), fille de Louis XVI. Amiral de
France et lieutenant général du
royaume lors du débarquement de
Napoléon à Cannes, il fut pris sur les
bords du Rhône le 15 avril 1815 et
embarqué à Cette ; généralissime de
l'armée française en Espagne (1823),
il s'empara du Trocadéro et fit capi-
tuler Cadix. En 1830 (2 août), il signa
une abdication platoniciue en faveur
de son neveu le duc de Bordeaux et
vécut depuis en Angleterre et en Au-
triche sous le nom de comte de
Marnes. — Sa femme avait essayé en
vain de soulever Bordeaux pendant
les Cent-Jours.
Charles-Ferdinand de Bourbon, duc
de Berrv (1778-1820). Il servit dans
l'armée de Condé ( 1794-1797 ) et épousa
en 1816 la fille de François I", roi de
Naples. Il fut assassiné par Louvel
à la sortie de rOpéra( 14 février 1820).
Sa femme, Marie-Caroline-Ferdi-
dinande-Louise (1798- 1870), accoucha,
sept mois après la mort de son mari,
du duc de Bordeaux {\. ci-après), ac-
compagna Charles X en exil (1830),
se rendit en Italie et débarqua à Mar-
seille (1832) pour y soulever la popu-
lation contre Louis-Philippe. N'ayant
pas réussi, elle gagna la \ endée sous
un déguisement; l'insurrection, mal
préparée, fut rapidement écrasée; la
duchesse se cacha à Nantes, fut dé-
noncée par un juif mouchard, nommé
Deutz, et fut emprisonnée à la cita-
delle de Blayeoù elle accoucha d'une
fille. Mise en liberté, elle épousa le
comte Lucchesi-Pali (1833) et vécut
dans la retraite.
Henri-Charles-Ferdinand-Dieudonné
de Bourbon, duc de Bordeaux, puis
comte de Chambord (1820-1883), fils
posthume du précédent, appelé \'En-
fant du miracle. De 1830 à 1848, il fit
de nombreux voyages, se cassa la
cuisse gauche (1841) et se maria
avec Marie-Thérèse - Béatrice - Gaë-
lane d'Esté, archiduchesse d'Autriche
( 1846). Ses partisans eurent une lueur
d'espoir à la chute de Louis-Philippe,
mais le 2 décembre la fit évanouir,
et le comte de Chambord ne donna
signe de vie qu'en 1870 en adressant
un manifeste aux Français, et en 1871
en venant à Paris et au château de
Chambord. Ses fidèles le virent avec
peine reprendre le chemin de l'étran-
ger après avoir hautement déclaré
qu'il n'acceptait pas les principes de
la Révolution de 1789. Il renouvela
cette déclaration en l'accentuant (1873)
et, depuis, sauf quelques pèlerinages
à Frohsdorf, ne fit plus parler de
lui. — Avec lui s'est éteinte la branche
aînée des Bourbons.
BOIRDOK DE VATRY (Marc- An-
toine) (1761-1828). Ministre de la ma-
rine (1799), préfet maritime à Lorient
et au Havre, préfet de Vaucluse, de
Maine-et-Loire et de l'Isère, il rentra
dans la vie privée à la Restauration.
BOVRÉE (Nicolas-Prosper) (1811-
1886), diplomate français. Ministre
44
KNCYCLOI'ÉDIE J'Ul'ULAIRE DU VINGTIÈME SIËCLR
plénipotentiaire h Téhéran (1855), à
Athènes (1859), à Lisbonne (1864),
ambassadeur à Constantinople(1866),
il prit sa retraite en 1870.
BOL'RÉE (Frédéric-Albert) (1838),
diplomate français, fils du précédent.
Ministre plénipotientaire en Chine
(1880), il sip^na un traité en 1883 qui
ne fut pas ratifié parlej^ouvernemenl.
Depuis il a représenté la France à
Cojjenhague { 1885). à Bruxelles ( 1886).
BOlîRGEOIS (.Iules) (1827). Docteur
en médecine, député de la \'endée
(1871), il siégea à la droite monar-
chiste et calholi(|ue, fut réélu en 1876,
puis en 1877 comme candidat officiel
de Mac-Mahon. Réélu en 1881, en
1885 et en 18S9.
BOL'RGEOIS (Jean-Baptiste) (1831).
Négociant à Dôle, député du Jura
(1885), il siégea parmi les radicau.x
et fut réélu (1898).
BOL'RGEOIS (Léon) (1851). Sous-
préfet de Reims (1880), préfet du
Tarn (1882), de la Haute-Garonne
(1885), préfet de police (1887), il fui
élu député de la Marne en 1888, choisi
par Floquel comme
sous-secrétaire d'E-
tatàrintérieur(1888).
Réélu en 1889 et en
1893 ù. Reims, il sié-
gea à la jjauche radi-
cale, devint ministre
de l'intérieur dans le
cabinet Tirard (18v;0),
de l'instruction publi-
que dans le cabinet
Freycinel(1890-lS;)2),
pu is président d u conseil avec le porle-
feuillede rintérieur(18;)5-ia96). Il a de-
puis, dans de nombreu.x discours-pro-
frrammes, exposé la politique du
parti radical, a été réélu député de
Reims (1898) et nommé ministi'e de
l'instruction |)ublique dans le cabinet
Brisson (1898).
BOl'RGOilVG (Jean-François, baron
de) (17'i8-181 1), diplomate et historien
français. Ministre de l-"rance à Ham-
bourg,' (1787), à Madrid (1791-1795),
au Danemark après le 18 brumaire,
en Saxe (1808), il a laissé quelques
ouvracres historiques.
BOlRGOI!VG(Paul-Charles-Amable,
baron de; (1791-1864), diplomate fran-
çais, fils du précédent. Il servit dans
la diplomatie, sous la Restauration
et sous Louis-Philippe, fut nommé
pair de France en 1841. ambassadeur
Bourgeois.
Bourmont.
en Espa<ïne (1849), sénateur de l'Em-
pire (1852).
BOI'RGOIIN'G (Philippe, baron de)
(1837-1882) Ecuver de Napoléon III,
député de la ."\'ièvre (1869), il fut
réélu par ce département en 1874 et
invalidé en 1875. Député de Cosne
en 1876, il appuya le coup d'Etat du
Seize-.\lai, fut réélu comme candidat
officiel en 1877, mais son élection fut
invalidée. Il fut encore nommé par
(-osne aux élections de 1881.
BOlRMONT (Louis-Auo:uste-\'ictor,
comte de Ghajsne de) ( 1773-1846), ma-
réchal do France. Il' servit dans l'ar-
mée de (jondé et parmi les \'en-
déens insurgés, fut emprisonné à
Besançon après l'affaire de la ma-
chine infernale (1800), s'évada, il prit
du service sous Napo-
léon (1809), fit la cam-
pagne de Russie, celle
de Saxe et celle de
France. Chargé d'arrê-
ter Napoléon en 1815, il
accepta un commande-
ment de celui-ci, mais
fit défection en face de
l'ennemi le 15 juin et
se rendit au quartier général de
l'armée prussienne à Namur. Comblé
d'honneurs sous la deuxième Restau-
rai ion. il eut le. triste courage de
chargei' le maréchal Ney dans son
procès, commanda en chef l'expédi-
tion d'.\lger, fut destitué à la révolu-
tion de Juillet, essaya de soulever- la
\ endée avec la duchesse de Berry
(1832). soutint dom Miguel en Por-
tugal et rentra en France (1840). A
son débarquement à Marseille, le
peuple assaillit sa voiture et blessa
un de ses fils.
B or R A E V I L LE (Désir-?>Iagloire)
(1840). Conseiller municipal de Paris
pour le V" arr. de 1876 à 1883, puis
député (1883), il fut réélu en 1885 et
siégea à l'extrême gauche. Docteur
distingué, il s'est surtout occupé de
Questions d'hygiène, de la'i'cisation,
es lois sur les aliénés, etc.
BOLRQLEîVEY (François- Adolphe,
comte de) (1799-1869), diplomate fran-
çais. .Ministre plénipotentiaire àCons-
tantinople (1841), il y reçut le titre
d'ambassadeur (1844), fut envoyé à
Vienne (1853) et aux conférences de
1859.
BOLRRIEIVIN'E (Louis-Antoine Fau-
VEUET DE ChaBBONMÈHE DE) (1769-
BIOGRAPHIE rOLI'ilUUE l'o DIX-NEUMÈME SIECLE
45
1834), homme politique français. Ami
de Bonaparte à l'école de Brienne,
il devint son secrétaire particulier
( 1 797\. Chargé d'affaires à Hambourg
(1802), rappelé en 1813 à la suite de
spéculations douteuses, il lut nommé
en 1814 par la Restauration directeur
des postes, puis préfet de police
(1815). Il suivit Louis XVIII à Gand,
fut ministre d'Etat et, député de
l'Yonne (1815-1827), il se signala par
son zèle ultraroyaliste.
Il mourut à Caen dans une maison
d'aliénés à la suite de Ja révolution
de 1830. Ses Mémoires (1829, 10 vo-
lumes) renferment de nombreuses
inexactitudes à coté de précieux ren-
seignements. Il s'y montre parfois
sévère pour son ancien maître. Lire
pour reclilication des inexactitudes :
Bourrienne et ses erreurs volontaires
et involontaires (1830), par le comte
d'Aure.
BOUVET (Pierre-IIenri-François-
Etienne) (1775-18(30), marin français.
Il fit une guerre acharnée aux An-
glais comme corsaire (1796-1801), puis
sur la côte de Malabar et de l'Ouest
africain, enfin il se distingua dans un
combat naval près des iles Lagos
(1812). Député d'llle-et-Vilaine(l830),
il siégea dans les rangs des libéraux.
BOYEN (llermann-Leopold-Ludwig
de) (1771-l8i8), général et homme po-
litiqus prussien. Blesse à .\uersta;dt,
il fut avec Scharnhorst chargé de
réorganiser l'armée, établit le prin-
cipe du service obligatoire, lit les
campagnes de 1813 et de 1814 et de-
vint ministre de la guerre. Libéral, il
donna sa démission en 1819, consa-
cra ses loisirs à des travaux histo-
riques et stratégiques, et fut nommé
ministre d'Etat (1841-1847).
BOYER (Jean-Pierre) (1776-1850),
président de la République d'Haïti.
Il succédai! Péthion( 1818) et jusqu'en
1843 contribua à la prospérité de
l'île. Il réunit la partie N . ( 1820) après
la mort de Christophe et la partie E.
(espagnole) en 1822. Banni après la
révolution de 1843, il vint à Paris et
y finit ses jours.
B0ZÉRIA1V (Jules-François-Jean-
notte) (1825-1893). Avocat à Paris,
député du Loir-et-Cher (1871), séna-
teur depu's 1876, il siégea parmi les
républicains modérés et s'occupa des
questions juridiques, commerciales
et industrielles.
BRADLAUGU (Charles) (1833),
homme politique et publiciste anglais.
Député de Northampton (1880), il re-
fusa le serment sur la Bible, fut
expulsé de la Chambre et emprisonné;
le lendemain on l'auto-
risa à « afliimier » sim-
plement la fidélité à la
reine. On lui intenta en-
suite un procès pour
avoir siégé et voté sans
prestation de serment.
Bradlaugh se repré-
senta devant ses élec- Br idiaugh
leurs (1881), fut élu, sié-
gea de nouveau, fut expulsé et jeté
tout meurtri hors du palais de West-
minster, fiéélu en 1885, il revint sié-
ger et on ne l'inquiéta plus. — Pour
ses œuvres politiques et sociales, V.
volume BioGHAPHiE i.rrTKnAUîE.
BRAME (.luIes-Louis-Joseph) (1808-
1878). Avocat à Paris, député du
Nord (1857, 1863, 1869), ministre de
l'instruction publi(iue dans le dernier
cabinet del'i;;m|)ire (1870). député du
Nord (1871) et sénateur (1876), il fut
un ardent protectionniste.
BRAME(Georges-Jules-Louis)(1839-
1887). Député de Lille (1876), il fit
partie du groupe bonapartiste de
l Appel au peuple, fut candidat ofiiciel
après le Seize-Mai (1877), réélu ainsi
qu'en 1881 et 1885.
BRAIVD (Henry-Bouverie-William,
vicomte Hampden) (1814-1892). Re-
présentant de Lewes à la Chambre
des communes (1852-1868), il siégea
parmi les libéraux, fut lord de la
Trésorerie (1855-1858), secrétaire du
Trésor (1865-1866). Député de Cam-
bridge depuis 1868, il entra à la
Chambre des lords en 1884.
BRATIA1\0( Jean) (1822-1891), homme
d'Etat roumain. Il prit une part ac-
tive au renversement du prince Bi-
besco (1848), dut fuir bientôt après
et vint à Paris où il fut condamné à
trois mois de prison (1854) à la suite
du complot de l'Opéra-Comique, re-
tourna à Bucarest, figura parmi les
députés de l'opposition, devint mi-
nistre des finances (1866), président
du conseil (1876) et garda le pouvoir
jusqu'en 1888, exerçant une véritable
dictature qui le rendit impopulaire.
BRAVO (Nicolas) (1780-1854), général
mexicain. Lieutenant deMorelos, le
prêtre patriote, il prit sa succession
en 1815, combattit l'usurpateur Itur.
46
ENCYCLOPÉDIE POPULAIUE DU VINGTIÈME SIÈCLE
bide, et, à la mort de celui-ci (1823),
partagea le pouvoir avec Vittoria et
Guerrero et l'ut élu vice-président de
la République mexicaine (1824), puis
président (1827). Dépossédé l'année
suivante et banni par Guerrero, il l'ut
rappelé par Bustamente (1830) comme
général en chef. Sous la présidence
de Santa-Anna (1834), il se retira dans
les provinces du Sud à la tète des
insurgés et déposa bientôt les armes.
Depuis, il se tint à l'écart et conserva
l'estime de tous.
BRATO-MliRlLLO (Don Juan) (1803-
1873), homme d'Etat espagnol. Avo-
cat à Séville (1825), député aux Cortès
(1837-1841), puis en 1843, ilfut mi-
nistre du commerce (1848), des fi-
nances (1849), et président du con-
seil (1851). Absolutiste et s'appuyant
sur la cour, il supprima les journaux,
les réunions publiques, et l'ut ren-
versé en 1852. Depuis il remplit quel-
ques postes diplomatiques.
BRAZZA (Pierre Savorgnan, comte
de)(185i),evplorateur français. Après
un voyage en 1876-1877 dans le bas-
sin de rOgooué, il repartit en 1879,
atteignit le Congo et fonda au bord
du fleuve la station de Brazzaville
(1880). Il décida le roi Makoko à se
mettre sous le protectorat de la
France, revint en France, reçut le
titre de commissaire de la Républi-
que et le grade de lieutenant de vais-
seau, retourna en 1884 au Congo,
fonda de nombreuses stations. Braz-
za, qui doit ses succès à son esprit
de douceur et d'humanité, a gagné
à la P'rance un véritable empire.
BRÉA (Jean-Baptiste-Fidèle) ( 1790-
1848), général français. Il combattit
à Leipzig, à Waterloo, fit la campa-
gne d'Espagne (1823)- et celle de Bel-
gique (1832). Chargé
d'enlever les barrica-
des de la place d'Italie
(25 juin 1848), il parle-
menta et fut enfermé
au poste. Le colonel
Thomas, commandant
la colonne en son ab-
sence, ne le voyant pas
revenir, fit avancer ses
hommes. Des coups de
feu furent alors tirés
sur le poste et blessèrent mortelle-
ment Bréa et son aide de camp.
BRELAY (Pierre-Eugène-Emile)
(1817-1889). Député du 'll= arr. de
Paris (1876), un des 363, il fut réélu
en 1877,1881, 1885eta loujourssiégé
à l'extrême gauche.
BRÉM01VD D'ARS (Guillaume, mar-
quis de) (1810-1894), général français.
Il servit en Algérie, et dans la guerre
franco-allemande, commanda une di-
vision dans l'armée de la Loire, puis
dans celle de l'Est. Sénateur cle la
Charente (1879), réélu (1885), il siégea
à droite.
BRESSOIV (Charles, comte) (1798-
1847), diplomate français. Ambassa-
deur à Bruxelles, à Berlin, à Madrid,
il négocia dans cette ville les « ma-
riages espagnols ». •
BRESSOIV "(Edouard-\'ictor-Stanis-
las) (1826), homme polilinue français.
Maire de Monthureux (Vosges) ré-
voqué par le gouvernement de Mac-
Mahon (24 mai 1873), il fut nommé
député de Mirecourt (1876), fit partie
du centre gauche, un des 363, réélu
en 1877, 1881, 1885.
BRETEUIL (Henri-Charles-Joseph
Le Tonnelier, marquis de) (1848).
Député d'Argelès (Hautes-Pyrénées)
en 1877, il fit partie du groupe bona-
partiste de lAppel au peuple, fut
battu en 1881 par M. Alicot, républi-
cain, et réélu en 1885 et en 1889.
BREZÉ (Dreux-). (V. Dreux-Brezé.)
BRICE (René) (1839). Avocat à Ren-
nes, député d'Ille-et-Vilaine (1871),
il siégea au centre gauche, fut réélu
en 1876, un des 363, renommé député
en 1877, 1881, 1885, et s'occupa de
questions financières et de transport.
RRIGHT (John) (1811-1889), homme
politique anglais. Représentant de
Durhamà la Chambre des communes
( 1843), puis de Manchester( 1847-1857),
il se prononça pour toutes les mesu-
res libérales, fut élu par Birmingham
(1857), entra dans le cabinet Glads-
tone comme ministre du commerce
(1868-1870). Chancelier du duché de
Lancastre (1873-1874 et 1880-1882), il
se sépara de Gladstone sur la ques-
tion ae l'autonomie de l'Irlande.
BRILLIER (Marc -Antoine) (1802-
1888). Avocat à Vienne, député de
cette ville à la Constituante et à la
Législative (1848-1851), il combattit la
politiquede Louis-Napoléon. Mairede
Vienne, député ( 1872), sénateur ( 1876).
il ne se représenta pas en 1879.
BRISSOIV (Eugène -Henri) (1835).
.\vocat à Paris (1859), il collabora au
Temps et à V Avenir national, iutRd-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
47
Brisson.
joint au maire de Paris (4 septembre
1870), député de la Seine (1871) et
siégea à l'extrême gauche. Député
du A" arr de Paris (1876), il fut un
des 363, réélu en 1877,
[)uis en 1881. et occupa
a présidence de la
Chambre de 1881 à
1885, date à laquelle il
forma un ministère en
remplacement du cabi-
net Ferry. Député de
Paris et du Cher (1885),
il opta pour ce dernier
département, quitta le
ministère à la fin de l'an-
née et fut réélu en 1889, 1893 et 18y8.
Il présida la Chambre pendant plu-
sieurs années et fut président du con-
seil avec le portefeuille de l'intérieur
pendant quelques mois(1898|. (N'.vol.
HiST. coNTEMP., A/faire Dreijfmt.)
BROGLIE (.\chilic-Charles-Léonce-
\'ictor, duc de) (178.5-1870). Auditeur
au conseil d'Élat (1809), mêlé aux
négociations de Prague (1813), pair
de France (1814), il se signala, pen-
dant la Restauration, par ses idées
libérales. Ministre de l'instruction
publique et des cultes (1830), des
affaires étrangères dans le cabinet
Casimir Perier ( IKi2-183'i). président
du conseil ( 183.5), ambassadeur à Lon-
dres (1847), il fut député de l'Eure à
la Législative (1849) et rentra dans
la vie privée après le 2 décembre
1851. 11 a lais;-é des Souvenirs (1885-
1888, 4 volumes); membre de l'Aca-
démie française depuis 1856.
BROGLIE " (Jacques- Victor-Albert,
duc de) (1821). Il débuta dans la di-
plomatie, mais la révolution de Fé-
vrier l'arrêta dans sa
carrière et il écrivit
des articles ilans la
Revue des Deux Mon-
des, dans le Corres-
pondant et diNcrs ou-
vrages historiques.
Député de l'Eure
(1871), ambassadeur
à Londres, il combat-
tit Thiers et fut nom-
mé par Mac-Mahon
président du conseil et ministre des
affaires cl rangères (24 mai I873-I6mai
1874). Sénateur de l'Eure (1876), il
continua sa politique d'opposition à
la République, devint président du
conseil avec le portefeuille de la
r^v
Broglie.
justice (16 mai 1877), demanda au
Sénat la dissolution de la Chambre
des députés, l'obtint et exerça la
pression la plus violente sur le
corps électoral avec les candidatu-
res officielles du maréchal de Mac-
Mahon. Les élections ramenèrent à la
Chambre les 363 députés républi-
cains, et le cabinet de réaction clé-
ricale dut démissionner(20 septembre
1877). Jusqu'en 1885, le duc de Bro-
glie se signala au Sénat par ses atta-
ques contre les institutions républi-
caines, échoua au renouvellement du
25 janvier 1885 pour le Sénat et aux
élections législatives du 4 octobre
1885. .\ écrit de nombreux travaux
historiques.
BRO!VS.\RT DE SCHELLEiVDORFF
(Paul) (1832-1891), général prussien.
Lieutenant-colonel pendant la guerre
de 1870. général de division (1881), il
fut ministre de la guerre (1883-1888)
KRO$s.\RD (Etienne) (1839). Ingé-
nieur ci\il, maire de Pouilly-sous-
Charlieu (Loire), il fut révoqué par
.Mac-Mahon (24 mai 1873i, élu dé|)utê
de Roanne (1876), un des 36.3, réélu en
1877, en 1881. nommé sénateur (1885),
et réélu en 1888.
BROl'CKÈRE (Charles -Marie -Jo-
seph-Ghislain de) (1796- 1860). homme
politique belge. Député du Limbourg
(1826) à la seconde Chambre des
Pays-Bas, il fut un des chauds par-
tisans de l'indépendance de la Belgi-
que (l&W), devint ministre des linan-
ces(18:jl), puis de la guerre, directeur
général de la .Monnaie (1834). direc-
teur de la Banque nationale de Bel-
gique (1835-1839), député de Bruxelles
(1840) et bourgmestre de celte ville
jusqu'en 1856, lorsque lie parti catho-
lique revint au pouvoir. Il était libé-
ral et ennemi du protectionnisme.
BROl'CKÈRE (Henri-Marie-Joseph-
Ghislain de) ( l8ol-1891 ). homme poli-
tique belge. .Membre du Congrès na-
tional (1830), député de Ru remonde
(1831). de Bru.velles (1833), et con-
stamment réélu, il fut nommé gou-
verneur civil à. Anvers (1840), ministre
d'Etat (1847) et président du conseil
(1852-1855). Depuis il siégea à gauche
et combatit la réaction cléricale.
BROIGHAM (Henry, lord) (1778-
1868). homme d'Etat anglais. Député
de Camelford à la Chambre des com-
munes (1810). puis de Winchelsea
(1816), il appuya les mesures les plus
48
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
libérales, se rendit célèbre en défen-
dant la reine Caroline dans le procès
([uelui intentait George IV, son mari,
s'occupa beaucoup de politique exté-
rieure, surtout depuis 1823, combat-
tit Canning et les tories, réclama
la réforme électorale, se fit élire
député d'York (1830), contribua à la
chute de Wellington et fut nommé
dans le cabinet de lord Grey grand
chancelier d'Angleterre avec la pairie
héréditaire. Jusqu'en 1834 il se main-
tint à ce poste, et vit sa grande
popularité diminuer après le oill de
coercition contre l'Irlande. Depuis, il
s'allia tantôt aux whigs, tantôt aux
tories, se livrant aux pires excentri-
cités et se consacrant aux sciences,
à l'économie sociale, à l'histoire.
BROWIV (John) ( 1800-1859), abolition-
nisteaméricain.Del854à 1858, dans le
Kansas, il lit, avec ses fils, une guerre
de partisans contre les esclavagistes,
s'assura le concours d'esclaves fugi-
tifs, délivra à main armée quelques
nègres du Missouri et vint, en 1859,
attaquer le village d'Harper's p^erry
(Virginie) où se trouvait un arsenal
fédéral. 11 réussit, mais, mal secondé,
fut pris par les milices, condamné et
pendu (2 décembre 1859). Sa mort fut
le prélude de la guerre de Sécession.
BRUCE. (V. Eloin.)
BRUCE (Henry-Austin). (V. Aber-
D\RE [Lord].)
BRUCK( Karl- Ludwig, baron) (1798-
1860), homme d'Etat autrichien. Di-
recteur du Lloyd à Trieste, il fut
député à l'Assemblée nationale de
Francfort (1848) et nommé ministre
du commerce (1848-1851), puis des
finances (1855). Compromis dans une
affaire de concussion, il se coupa la
gorge dans un accès de désespoir,
mais son innocence fut démontrée
après sa mort.
BRUUIÈRES. (V. Barante [Baron
de].)
BRUN (Charles-Marie) (1821). Ingé-
nieur de la marine, député du Var
(1871), directeur des constructions
navales (1875), sénateur (1876), minis-
tre de la marine (1883), il siégea à
la gauche républicaine.
BRUN (Henri-Louis-Simon, dit Lu-
cien) (1822). Avocat à Lyon, député
de l'Ain (1871), il devint un des plus
influents mona'xhistes de l'extrême
droite, fut élu sénateur inamovible
(1877).
M^
BRUNE (Guillaume- Marie-Anne)
(1763-1815), maréchal de France.
Typographe, membre du club des
Jacobins, il s'engagea dans l'armée
comme volontaire, conquit rapide-
ment ses grades : général de divi-
sion à l'armée d'Italie
(1796), il commanda
l'armée de Suisse
(1798), battit les An-
glo-Saxons à Bergen
(Hollande) en 1799 et
fit capituler le duc
d'York à Alkmaar. Il
passa en Vendée
,( 1800), puis commanda
en chef l'armée d'Ita-
lie, fut ambassadeur à
Constant inople (1803- Brune
1805), maréchal de
France, gouverneur des villes han-
séatiques (1807), prit Stralsund et,
disgracié, vécut dans la retraite
jusqu'aux Cent-Jours où il reçut un
commandement dans le Midi. Il re-
venait à Paris, muni d'un passe-port
délivré par les ordres de Louis XVIII,
quand il fut assassiné par les roya-
listes, traîné dans les rues d'Avignon
et jeté dans le Rhône (2 août 1815). Les
auteurs de ce crime restèrent impunis.
BRUNEAU (Mathurin) (1784-1825),
aventurier français. En 1818, il se fit
passer pour Louis XVII, échappé du
Temple, fut condamné par le tribu-
nal cie Rouen et enfermé au Mont-
Saint-Michel.
BRUNET (Jean-Baptiste) (1814). Ca-
pitaine d'artillerie, il fut nommé dé-
puté de là Haute-Vienne à la Con-
stituante (1848), rayé des cadres de
l'armée après le 2 décembre 1851,
élu député de la Seine (1871), et, de
républicain, devint monarchiste : il
proposa dévouer la France au Sacré-
Cœur de Jésus.
BRUNET (Joseph-Mathieu) (1829-
1891). Magistrat sous l'Empire, il eut
à diriger les débats de divers pro-
cès poliliques, mais non, comme on
l'a dit par erreur, ceux relatifs à l'af-
faire de la souscription Baudin. Sé-
nateur delà Corrèze (1876), il siégea
à droite, fut ministre de l'instruction
publique dans le cabinet Broglie
(16 mai 1877) et se signala par les
révocations d'instituteurs républi-
cains. Non réélu en 1885, il rentra
dans la vie privée.
BRUNSWICK (Ducs de). Quelques
BIOGRAPHIE POLITiyUt: DU DIX-NtUVIÈME SIÈCLE
49
membres de celle famille ont Joué
un rôle depuis la I^volutioii : Â'fl/7-
Wilhelm-Ferdinand (1735-1806), ma-
réchal prussien, servit
dans la guerre de Sept
ans, eut le commande-
ment des Ibrces coali-
sées contre la France
et publia le fameux ma-
nifeste de Coblentz
(1792); après \'almy, il
conclut un armistice
avec Dumouriez, com-
manda l'armée du Rhin
(1703) et fut blessé à
mort àAuerstaidt. — Wilheim-Frie-
drich (1771-1815), fils du précédent,
servit en 1809 contre la France, dut
passer en Angleterre et fut tué au\
Quatre-Bras (1815). — Kaii-Friedr.clt-
August-Wlllielni (1804-1873) fut chassé
de son duché en 1830, se réfugia à
Paris et légua sa fortune à la vilie de
Genève qu'il habitait depuis 1870.
BRUYS (Amédéc) (1817-1878). Etu-
diant en droit ci Paris, il fut con-
damné à quatre mois de piison dans
1 affaire de la société secrète des
Familles (1836), puis de nouveau à
dix-huit mois (1838), fut élu député
de Saône-et-Loire à la Constituante
cl î\ la Législative, siégea à la Mon-
tagne et fut expulsé de France après
le coup d'Etat du 2 décembre 1851.
BRY (Jean-Antoine de) (1760-1834),
conventionnel. Député de l'Aisne à
l'Assemblée législative età la Conven-
tion, il siégea à la Montagne, vota la
mort du roi sans api)el ni sursis, fut
envoyé en mission dans le Midi, lit
partie du comité de Salut public
(1795) et du conseil des Cinq-Onts.
Nommé ministre plénipotentiaire à
Rastadt, il échappa au guet-ai^ens,
mais fut grièvement blessé. Favo-
rable à Bonaparte lors du 18 bru-
maire, il devint membre du Tribunat
et préfet du Doubs (1801-1814). Exilé
comme régicide, il se retira à Mons
et revint en France après 1830.
BliCH.INAN (James) (17U1-1868), pré-
sident des Elals-Unis d'Amérique
(1857-1861). Ministre à Saint-Péters-
bourg (183 1-1833), sénateur de Penn-
sylvanie( 18:^5), secrétaired'Etat( 1845-
18^49), ambassadeur à Londres (1853-
1856), il fut partisan du maintien de
l'esclavage.
BUCHEZ (Philippe-Joseph-Benja-
min) (1796-1865). Un des fondateurs
B10««APH1E POLITIQUE DU XIX° S. —
de la Charbonnerie française, il fut
compromis dans l'affaire de Belfort
et acquitté. Adjoint au maire de Paris
après la révolution de Février, il fut
député de la Seine à la Constituante
(1848) et en devint président. Il ne fut
pas réélu l'année suivante. — Pour
ses travaux scientifiques et histori-
ques, V. vol. Biographie LiTTiiRMRE.
BIFFET (Louis-Joseph) (1818). Avo-
cat à Mi recourt (Vosges), député des
\'osges à la Constituante (1848), il
vota avec la droite et soutint le prince-
président Louis- Napoléon qui le
nomma ministre de
l'agricultui'c et du
commerce. Il rentra
dans la vie privée
après le coup d'Etat
du 2 décembre 1851.
Elu par le départe-
ment des Vosges au
Corps législatif de
1863 à 1870, il fonda
un parti d'opposi-
tion libérale et dy-
nastique. Dans le cabinet Emile OUi-
vier, il eut le portefeuille des finances
(1870), fut de nouveau défjuté des
Vosges (1871), présida l'.Vssemblée
nationale (1872), devint ministre de
l'intérieur (1875) et prit les mesures
les plus antirépublicaines. Non réélu
en 1876, il dut donner sa démission
de ministre, fut nommé sénateur ina-
movible, approuva le coup d'Etat du
16 mai et se fit le porle-parole du
parti catholi(|ue.
BlGEVlDDi: LA PICONKERIE (Tho-
mas-Robert) il7ai-l8-i9), duc d'Isly,
maréchal de France. Simple grena-
dier en 1804, colonel en 1814, il ne
servit pas la Restau-
ration, fut rappelé à
l'activité après 1830, et
nommé député d'Ex-
cidcuil (Dordogne)
(1831), eut la garde de
la duchesse ae Berry
à la citadelle de Blaye
(1833) et réprima dans
le san": le mouvement
républicain de 1834.
Envoyé en Algérie
(1836), il battit Abd-el-
Kader, signa le désastreux traité de la
Tafna ^I837i, fut nommé gouverneur
général de l'Algérie (1840) et poursui-
vit sans trêve ni repos Abd-el-Kader
qu'il força à fuir dans le Maroc. Il
4
r.o
ENCYCLOPEDIE POPlIL.Vir.E DU VINCTIÈME SIÈCLE
remporta siirles Marocains la bataille
de risly (I844\ fut appelé à Paris
pour défendre le gouvernement de
Louis-Philippe (1848) et mourut du
choléra l'année suivante. Toujours
réélu par la circonscription dExci-
deuil, il avait combattu à la tribune
les idées démocratiques, la liberté de
la presse, etc. Il a laissé de nombreux
écrits sur les affaires militaires, sur
celles de l'Algérie, et des brochures
adressées aux gens de la campagne
(I8'i8-I8'i9) pour combattre le com-
munisme.
BILOW (Ludwig-Friedrich-\'iktor-
Hans, comte de) (1774-1825), homme
d'Etal allemand. Il quitta l'adminis-
tration prussienne en 1807, et fut
nommé par Jérôme Bonaparte minis-
tre des linances de Westphalie. Dis-
gracié en 1811, il reprit du service en
Prusse, devint ministre des finances
(1813), de l'industrie et du commerce
(1817), et enfin président de la pro-
vince de Silésie (1825).
Bl'LOW (Heinrich, baron de) (1792-
1846), diplomate prussien. Ambassa-
deur à Londres (1827-1841), il fui
nommé ministre des affaires étran-
gères en 1842.
BlOL-SCH.4l'ENSTEI]V (Karl-Ferdi-
nand, comte de) (1797-1865), diplo-
mate autrichien. Ministre plénipoten-
tiaire à Turin, ambassadeur à Saint-
Pétersbourg (1848), puis à Londres
(1851), il devint ministre des affaires
étrangères, président du conseil en
1852 et fut un des signataires du traité
de Paris (1856). Il quitta le pouvoir
en 18ô9à la veille de la guerre d'Italie.
BtONAPARTE. (V. Bonaparte.)
BlOlVARROTl (Filippo- Michèle)
(1761-1837), révolutionnaire italien,
naturalisé Français, né à Pise. Chassé
de Toscane, pour' ses idées avancées,
il passa en Corse et
publia rAmi de la li-
oerté italienne, vint à
Paris (1792), reçut de
la Convention le titre
de citoyen français et
fut chargéde missions
à Nice et en Corse.
Arrêté au 9 thermidor,
il fut un des prin-
cipaux membres du
complot contre le Directoire, fut relé-
gué à l'île d'Oleron, vécut à Genève
de 1806 à 1815, conspirant contre Na-
poléon, puis en Belgique jusqu'en
Buonarroli.
1830. Pvevenu h Paris, il fut un des
défenseurs des accusés d'avril 1834.
On a de lui : Conspiration pour l'éga-
lité, dite de Babeuf, suivie du procès
auquel elle donna lieu et des pièces
justficatfves (Bruxelles, 1828).
Bl'RDEAL (Auguste-Laurent) (1851-
1894). Professeur de philosophie à
Saint-Etienne, puis au lycée Louis-
le-Grand à Paris, il devint chef de
cabinet de Paul Bert h l'instruc-
tion publique (1881), député du Pihône
(188.5), fut rapporteur général du
budget (1889), réélu en 1889 et 1893 et
devint président de la Chambre après
avoir été ministrç des finances dans
le cabinet Casimir-Perier (1893-1894).
Bl'RElV(Marlin-Van)(1782-1862),pré-
sident des Etats-Unis d'Amérique
(1837-1841). Ambassadeur à Londres
(1831), vice-président de la Répu-
blique (1832), son passage au pouvoir
fut troublé par une crise financière
très intense due à la spéculation et à
la multiplication des banques parti-
culières.
Bi:RlVSlDE(Ambrose-Everett)(1824-
1881), général américain. Il fit la cam-
pagne du Mexique (1847-1848), com-
battit à Bull-Hun (1861), servit sous
Mac-Clellan qui opérait contre Rich-
mond, le remplaça à la tête de l'ar-
mée fédérale et fut repoussé par Les
et Jakson qui défendaient Freclericks-
burg (1862). U servit ensuite sous le
général Grant (186'i), fut gouverneur
du Rhode Island, puis sénateur.
BISSIÈRES (Alfred Renouard, ba-
ron de) (1804-1887). Banquier à Stras-
bourg, député du Bas- Rhin sous
Louis-Philippe, il le fut aussi pendant
toute la durée de l'Empire comme
candidat officiel. Le 4 septem'ore 1870
le fit rentrer dans la vie privée, mais
il conserva jusqu'en 1880 la place de
directeur de la Monnaie de Paris.
Bi:.S.SOiV-BILLAlJLT (JuIien-Henri)
(1823-1888). Avocat à Paris, député
de l'Ariège (1854), de républicain
devenu bonapartiste et candidat offi-
ciel, il fut réélu en 1863 fet 1869 et
devint ministre présidant le conseil
d'Etat dans le dernier ministère de
l'Empire (10 août 1870).
BliSTAMElVTE (Anastas'o) (1780-
1853). \"ice-présidenlde la République
mexicaine (1828), il exerça la dicta-
ture de 1830 cà 1832, fut banni par
Santa-Anna (1832), et devint prési-
dent de la République (1837-1841).
BIOGItAl'UlE POLlTigi:!'; DU i)lX-.\EUVItML SlECLE^
51
c
CABALLERO i Don José-Antonio,
macquis de) (1760-1821), homme
d'Etat espagnol. Ministre de grâce
et de justice en 1798, il reconnut Jo-
seph Bonaparte (1808) qui le nomma
conseiller d'Etat. Réfugié en France
en 1814, il fut rappelé en 1820 par le
gouvernement constitutionnel.
CABALLERO (Bernardino) (1831),
président de la République du Pa-
raguay. Il se distingua dans la
guerre contre le Brésil (1864-1869)
sous les ordres du dictateur Lopez
qu'il suivit dans sa retraite. De re-
tour au Paraguay, il fut ministre de
la guerre (1871), accomplit une mis-
sion diplomatique en liurope et l'ut
élu président du Paraguay (1880-
1885).
CABANIS (Pierre-Jean-Georges)
(1757-1808). Ami de Mirabeau, il
adopta les idées de la Révolution,
l'ut aéputé aux Cinq-Cents, rédigea
la proclamation au peuple pour sou-
tenir le coup d'Etat du IH brumaire,
et l'ut plus tard sénateur. — Pour ses
travaux scientiliques et philosophi-
ques. V. volume Biographie sc.u:nti-
CABET (Etienne) (1788-1856), socia
liste français. Avocat à Dijon, puis
ti Paris, il fut nommé procureur gé-
néral en Corse (1830)
et révocjué pour ses opi-
nions avancées (1831).
Député de Dijon (183'i),
il combattit Louis-Phi-
lippe à la tribune et
dans le journal le Po-
pulaire. Poursuivi et
Cabet. condamné pour offense
envers le roi (1834),
il partit pour l'Angleterre, revint
en France en 1839, fit paraître le
Voyage en Icarie (1840) et organisa
en 1848 re\périence communiste du
Texas. Il transporta la colonie nou-
velle à Nauvoo (Illinois), revint en
France pour frapper d'opposition un
jugement le condamnant par défaut.
Il fut acquitté, retourna à Nauvoo et
mourut à Saint-Louis. (V. volume So-
cialisme.)
CABRERA (Don Ramon, comte de
MoRELLA) (1806-1877), homme politi-
que espagnol. Il se déclara pour don
Carlos après la mort de Ferdinand
VII (1833), combattit pendant trois
ans les troupes constitutionnelles à
la tète des bandes carlistes. Blessé
et battu à Rincon del Soto (1836), il
prit sa revanche à Burjasote et
s'empara de Morella (1837). H dut
passer la frontière après un échec
que lui infligea Espartero (1840), re-
tint en 1845, en 1849, se fit battre à
Pasteral, et se retira en Angleterre
où il jouit en repos de sa grosse for-
tune.
CADOL'DAL (Pierre-Joseph). V. vo-
lume BlOGHVPniE POLITIQUE JUSQU'AU
XIX" SIÈCLE.
CADURE ^Duc de). (V. Champagnv.)
CADLC (Armand) (1818), homme po-
liti(|ue français. Avocat à La Réole,
il tlut quitter la France après le
2 décembre 1851, rentra à l'amnistie
de 18.59, fut député de la Gironde
(1^72), réélu en 1879 et 1881, et sé-
nateur en 1885. Il vola avec les ré-
publicains modérés.
CAFFAREL (Louis-Charles) (1829),
général français . Sous-chef d'état-
major général (1887), il fut compro-
mis dans l'affaii-e du trafic des dé-
corations, rayé des cadres de l'ar-
mée et des matricules de la Légion
d'honneur.
C A F F A R E L L I (Charles-Ambroise
de) (17.58-1826), administrateur fran-
çais. Chanoine à Toul, il accepta la
constitution civile du clergé, fut em-
prisonné sous la Terreur et libéré
après le 9 thermidor. Napoléon le
nomma préfet de l'Ardéche (1800),
du Calvados (1801), de l'Aube (1810).
A la Restauration, il reprit l'habit
ecclésiastique et s'occupa d'agricul-
ture.
CAFFARELLI (Louis-Marie-Joseph,
comte de) (1760-1845), administrateur
français, frère du précédent. 11 ser-
vit dans la marine, fit la guerre
d'Amérif^ue , servit dans l'arme du
génie à I armée des Pyrénées-Orien-
tales (1793-1795) et fut nommé préfet
52
ENCYCLOPÉDIE l'Ûl'ULAIRK DU VINGTIÈME SIÈCLE
maritime de Brest (1800-1814), pair de
France pendant les Cent-Jours. Ce
titre lui fut enlevé par Louis XVllI
et rendu par Louis-Philippe.
CAFFARELLI ( Eu^'ène-Auguste)
(1806-1878). Préfet dllle-el- Vilaine
(1849), et député de ce département
(1851-1869), il fut un des soutiens de
l'Empire.
CAILLAU\ (Alexandre-Eugène)
(1822-1896). Ingénieur des ponts et
chaussées, député de la Sarthe (1871),
il vota avec le centre gauche, fut
ministre des travaux publics (1874-
1876), délendit les grandes compa-
gnies de chemins de fer, dt nt sé-
nateur de la Sarthe (1876), ministre
des linances dans le cai)inet Broglie-
Fourlou (1877) et se signala i)ar ses
mesures arbitraires et ses circulai-
res comminatoires. Atteint par le
vote de flétrissure porté contre le
ministère du 16 mai, menacé fie
])Oursuites personnelles pour emploi
illégal de crédits pendant son pas-
sage aux affaires, il échoua au re-
nouvellement de 1882.
C ;V 1 R 1\ S ( U Ugh M AC-C \LMONT ,
comte) (1819-1885), homme d'Etat an-
glais. Membre de la Chambre des
communes pour Belfast (1852-1866),
il vota avec le parti conservateur,
entra au conseil privé et à la Cham-
bre des lords (1867). Grand chance-
lier d'Angleterre dans le cabinet Dis-
raeli en 1868 et de 1874 à 1880.
tAlROLI(Benedetto) (1826), homme
noiilique italien. Il servit sous Gari-
baldi: dans les chasseurs des Alpes
(1859); dans l'expédition des « Mille »
de Marsala (1860), eut une jambe
brisée à l'assaut de Palerme; dans
le Trentin (1866) et à Mentana(1867).
Député de Pavie, il siégea à l'ex-
trême gauche, fut président de la
Chambre (1878), président du con-
seil des ministres avec les affaires
étrangères (1878), de nouveau en
1879-1881 avec Depretis à l'intérieur.
11 fut renversé sur la question tuni-
sienne par les menées de (]rispi.
CALATRAVA (Don José-Maria) (1781-
1846), homme d'Etat espa2:nol. Avo-
cat à Bndajoz, député de l'Estréma-
dure (lHlO-18Fi), il dut s'exiler à la
rentrée de Ferdinand IV, revint à
l'amnislic de 1820, fut renommé dé-
puté, ministre de justice et de grâce
(182:i), des affaires étrangères (1837),
puis s»nateui-.
CALHOUIV (John-Cadwell) (1782-
1850), homme d'Etat américain. Mem-
bre de la législature de la Caroline
du Sud (1808-1809), ministre de la
guerre (1817-1825), vice-président des
Etats-Unis (1824-1832), puis sénateur
pour la Caroline du Sud, il fut mi-
nistre d'Etat (1844), puis rentra au
Sénat. Il soutint toujours les intérêts
des Etats du Sud contre le gouver-
nement fédéral.
CALMOIV (Marc-Antoine) (1815-1890),
homme politique français. Préfet de
la Seine (1872-1873), député de Seine-
et-Oise (1873), il fit partie de la gau-
che et fut nommé" sénateur inamovi-
ble (187.5).
C A L V I N H A c (Gustave-François-
Louis) (1844). Médecin-major de 2°
classe pendant la guerre franco-alle-
mande, condamné h un an de prison
pour adhésion publique à la Com-
mune de Paris, il fut élu conseiller
municipal de Paris pour le quartier
de Charonne et invalidé. Député de la
Haute-Garonne (1887), réélu en 1889,
1893 et 1898, il appartint à l'extrême
gauche et au groupe ouvrier de la
Chambre.
CAMBACÉRÈS(Jean-Jacques-Régis,
duc de Parme, prince de) (1755-1824),
homme d'Etat français. Député à la
Convention, il lui
contesta le drgit de
juger Louis XVI,
puis vota la mort,
avec suspension j us-
qu'à la paix. Membre
du comité de Salut
public (1793), ducon-
seil des Cinq-Cents,
il fut nommé deu-
xième consul par
Bonaparte après le
18 brumaire, prési-
dent du Sénat et archichancelier de
l'Empire. Exilé en 1816, il fut rappelé
deux ans après avec ses titres et ses
droits. Il collabora aux lois du Con-
sulat et de l'Empire, surtout au Code
civil.
CAMBOIV (Pierre-Joseph). (V. vol.
BlOGR\PHlE POLITIQUE JUSQU'AU XIX'S.)
CAMBOIV (Pierre-Paul) (1843), di-
plomate français. Préfet de l'Aube
(1872), du Doubs (1876), du Nord
(1877), ministre résident à Tunis
(1882), ambassadeur à Madrid (1886),
à Constantinople (1890), à Londres
(1«98).
Cambacérès.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
58
(.AMBON (Jules) (1846), tVère du
précédent. Prélel de Constantine
(1878), du Nord (1882), du Rhône
(1887), il fut nommé gouverneur gé-
néral de l'Algérie (I8y!-1897), puis
ambassadeur à New- York iiwi?).
C A M BRJ D GE (Adolphe-Frédéric,
duc de) (1 (74- 1850), le plus jeune fils
du roi Georges III. Prit part aux
guerres contre Napoléon, lui gouver-
neur (1816) et vice-roi du Hanovre
(1831). — Son fils (Georges-Frédéric-
Guillaume), né en 1819, combattit en
Crimée et l'ut nommé depuis 18.35
commandant général de Tarmée an-
glaise.
CVMESCASSE (Jean-Louis-Erncsl)
(1838-1897). Avocat à Paris, préfet du
Finistère (1870), de Loir-et-Cher et
du Cher, il donna sa démission en
1873, à la chute de Thiers, lut préfet
du Pas-de-Calais (1877), nréfel de
police (1881-1885), député au Pas-de-
Calais (1887) et sénateur (1891).
CAMPEÎVOIV (Jean-Baptistc-Marie-
Edouard) (1819-1891), général fran-
çais. Il servit en Algérie, fut prison-
nier à Metz (1870), devint ministre
de la guerre dans le ministère Gani-
betta ~ (1881-18H2), dans le cabinet
Ferry (1883-1885), dans le cabinet
Brisson (1885) et lut élu sénateur
inamovible (1883).
CAMPOS (Martinez de). (V. Mar-
TINEZ.)
C.41VARIS OU KAJVARIS (Constantin)
(17^)0-1877), homme politique et ma-
rin grec. Il s'illuslra
dans la guerre de l'in-
dépendance de son
pays, incendiant les
flottes turques avec
ses brûlots. Député
dipsara à l'.Assem-
blée nationale hellé-
nique, sénateur (18 17),
ministre de la marine
(18'.8- 1849 et 1854-1855),
Canaris. président du conseil
(1862), il forma et pré-
sida le premier ministère du roi
Georges (1864-1865).
C.\KCLAU\ (Jean-Baptiste-Camille,
comte de) (1740-1817), général fran-
çais. En 1793 et en 1795, il servit en
Vendée, fut ambassadeur en Espa-
gne et à Naples (1796-1797), sénateur
(1804), vota la déchéance de Napo-
léon et fut créé pair de France par
Louis XVIII.
CAIVCRINE (Georg, comte) (1774-
1845), homme d'Etat russe, de natio-
nalité allemande. Il entra dans Tad-
ministration militaire en Russie ( 1800),
fut intendant de l'armée (1812), lieu-
tenant général (1815) et ministre des
finances (1823-1844).
CAMIXO (Prince de). (V. Bo.n.vparte
ILucien].)
CA>M\G (George) (1770-1827).
homme d'Etat anglais. .Membre de
la Chambre des communes (1793), il
soutint Pitt, fut sous-secrétaire d'E-
tat ( 1796) et un des ennemis acharnés
de la France. Trésorier de la marine
(1804), puis ministre des affaires
étrangères (1807-1809), il fit bombar-
der Copenhague sans déclaration de
guerre. Ambassadeur à Lisbonne
(1814-1816), il revint aux affaires,
se signala pai" sa politi(|uc réaction-
naire et fut renversé en 1820. Rap-
pelé en 1822, il devint ministre des
affaires étrangères, rompit à \ érone
avec la Sainte-Alliance et soutint les
colonies espagnoles révoltées. — Son
iWs Chinies-John (1812-1862), gouver-
neur des Indes, en fut le premier
vice-i-oi (1858-1862).
CAINOSA uXntonioCAPECE Minutolo,
prince de) (né en 1763), homme po-
Iiti(|ue napolitain. .Agent de la reine
Marie-Caroline de Naples, il entre-
tint le brigandage dans le Sud de
l'Italie, devint ministre de la police
(1816) et se mil à la tèle d'une secte
ultraroyaliste, les « calderari », re-
crutée parmi les galériens et les
brigands, qui terrorisa les Deu\-Si-
ciles. Ministre d'Etat (1822), il se
rendit si odieux que Ferdinand IV
dut le renvover. Il seconda plus tard
(1832) le cardinal Al-
bani dans la l'éprcs-
sion effrénée des Lé-
gations et devint le
chef du ((sanfédismei).
GAIN O VAS DEL CAS-
TILLO (Don Antonio)
(1828-1897), homme
d'Etat espagnol. Dé-
puté de Malaga (1852),
il se lia avec O'Don-
nell, partit en mission
à Rome (1855-18.57),
devint sous-secrétaire d'Etat à l'inté-
rieur ( 1858-1862), puis ministre des co-
lonies, des finances, de l'intérieur. A
l'avènement d'.Vlphonse XII (1874), il
devint le véritable maître jusqu'en
Canovas.
54
ENCYCLOPÉDIE POPULAIKE DU VINGTIÈME SIÈCLE
laTy, reprit le pouvoir, lit étouffer
par Bl.inco l'insurrection cubaine
(1880) et fui renversé en 1881. Rap-
pelé en 1884, il gouverna avec un
excès d'autoritarisme qui le rendit
impopulaire. Remplacé par Sagasta
en 1885, il devint président des Cor-
tès, remonta au pouvoir en 18^0 et
mourut assassiné en 1897 par An-
giollilo, révolutionnaire italien.
C.ilVROBERT (François Certain-).
(1809-181)5), maréchal de France. Il fit
ses premières campagnes en Al<4érie,
fut rappelé à Paris par Louis-iSapo-
,^. ^ léon en 1850, devint
son aide de camp,
fut mêlé au coup
d'Etat de 1851, com-
manda un corps
d'armée en Crimée
et devint général
\ en chef à la mort
de Saint - Arnaud
(1854), mais fut rem-
placé sur sa de-
, . mande par Pélis-
sior (18o5). Il servit
en I lalie (1859), gouverna Lyon ( 1862),
Paris (1865), commanda le camp de
Chàlons en 1870, puis le VI" corps de
l'armée du Rhin sous Bazaine et fut
enfermé à Metz après les batailles de
Saint-Privat et de Gravelotte où il fit
preuve de la plus admirable fermeté.
Sénateur du Lot ( 1876; à litre de can-
didat officiel du ministère Buffet, il
soutint le coup d'Etat du 16 mai, vota
toujours avec la droite et fut réélu
dans la Charente en 1879 et 1885.
(V. vol. Biographie militaire.)
CAIVTAGREL (François-Jean) (1810-
1887). Mêlé au mouvement socialiste
sous Louis-Philippe, il écrivit dans
des journaux fouriérisles et, avec V.
Considérant, fonda la Démocratie pa-
cifique. Député de Loir-et-Cher à la
Législative (1849), il prit part à la
manifestation des Arts-et-Méfters
(13 juin 1849), fut condamné à la dé-
portation, se réfugia à l'étranger et
revint à l'amnistie de 1859. Conseil-
ler municipal de Paris (1871-1876),
député du Xlll'arr. (1876), il siégea
^ l'eKtrème gauche, fut un des 363,
réélu en 1877, 1881 et 1885.
C.\l\liEL (Simon, baron) (1767-1841),
général français. Volontaire de 1792,
il se sif^nala par son zèle révolution-
naire, devint aide de camp de Ros-
signol en Vendée (1793), fut chargé
du commandement de Lyon et mit
la ville en état de siège après le
18 fructidor. Tenu à l'écart par Na-
poléon, il s'associa aux fureurs de
la « Chambre introuvable » en qua-
lité de député de la Vienne; nommé
gouverneur de Lyon (1817), il terrorisa
la ville et ses environs, traduisit de-
vant une cour prévotale viny t-huit ci-
toyens qui furent condamnés à mort,
et fut rappelé devant rindi'.;nation
généi'ale et après enquête. Flétri par
le colonel Fabvier et par l'opinion
publique, il ne fut pas réélu député
mal'j,ré l'appui de Chateaubriand,
mais obtint sous le ministère Vil-
lèle(1822) l'emploi d'inspecteur gé-
néral de l'infanterie et prit part à
l'expédition d'Espagne (1823). Après
1830, il rentra dans la vie privée.
CAPELLE (Guillaume-Antoine-Be-
noit, baron) (1755-1843). Préfet sous
l'Empire à Livourne (1808) et à Ge-
nève (1810), sous Louis XVI II à
Bourg (1814) et à Besançon (1815),
conseiller d'Etat (1816), " préfet de
Seine-et-Oise (1828), il fut' ministre
des travaux publics et signa les or-
donnances de Juillet. Condamné par
contumace, par la Cour des pairs, à
la détention perpétuelle, il ootint sa
grâce peu après.
CAPELLEîV(Godard-Gerard-Alexan-
dre-Philippe, baron Van) (1778-1848),
homme politique hollandais. Préfet
delà Frise (18081, ministre des cultes
et de l'intérieur (1809), sous le règne
de Louis Bonaparte, il fut, de 1815 à
1826, ministre des colonies et admi-
nistrateur des Indes néerlandaises,
ambassadeur à Londres (1838-1840)
et grand chambellan de Guillaume II.
CAPO-D'lSTRIA (Jean, comte de)
(1776-1831), homme d'Etat grec. Il
servit avec succès dans la diplo-
matie russe dejîuis 1807, redira en
1815 l'acte de la Sainte-Alliance et fut
nommé secrétaire d'Etat avec la di-
rection de la chancellerie pour les
affaires d'Orient. Il favorisa la pro-
pai>ande hellénique, quitta la Russie
où .\lexandre avait été gai^né à la po-
litique de Metternich, et s'installa à
Genève où il ort^anisa le mouvement
philhellène. Nommé par l'Assemblée
nationale de Ti'ézène président du
pouvoir exécutif pour sept ans (1827),
confirmé dans ses pouvoirs dictato-
riaux en 1829, il éloiona, après la re-
connaissance ofticieile de l'indépen-
BIOGRAPHIE POLiriUUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
55
dance de la Grèce (1830), ses plus
utiles auxiliaires, Mavrocordalos,
Koletlis, Mavromichalis, et fut accusé
de subir trop servilement la direc-
tion du gouvernement russe. Il em-
prisonna Mavromichalis, se lit pro-
tester par l'amiral russe contre
Miaoulis et Koudouriotis, et l'ut as-
sassiné par les deux fils de Mavro-
michalis (9 oct. 1831).
CAPRlVI (Georo: de C\pr\r\ de
MoNTECLCULLi) (1831), homme d'Etat
allemand. Attaché à l'état-major, il
fit les campagnes contre l'Autriche
(1866), contre la France ( 1870-1871 1, fut
nommé vice-amiral en 1883 et dirigea
l'administration de la marine. Il rem-
plaça Bismarck comme chancelier
de i'Empire (1890-1894) (Morten 1899).
CARAYOX-L.ATOtR (Joseph de i( I82'i-
1886). Député de la Gironde en ls71,
il siégea dans les rangs catholiques
et monarchistes. Non réélu en 187,1,
candidat ofliciel de Mac-Mahon en
1877, il échoua encore et l'ut élu sé-
nateur en 1878.
CAKIGKAN (Prince de). (\'. Charles-
Albert.)
CARLOS (Carlos-Maria-Isidro de
Bourbon, dit don) (I788-I8.>i). (ils du
roi d'Espagne Charles IV. Chef de
la réaction, il groupa autour de lui
les « apostoliques », partisans les
plus exaltés de la monai-chie absolue,
cons|)ira contre son frère Kerdi-
nand VII, surtout lorsque celui-ci
eut une fille (Isabelle, de son qua-
trième mariage [1830]). .\ partir de
1833 jusqu'à 1840, tout le .\. de
l'Espagne fut en feu ; il fallut toute
l'énergie d'Esparlero pour réduire
son dernier lieutenant Cabrera ( 1840).
Don Carlos fut interné à Bourges
où il abdiqua (18'ii) en faveur de
son (ils aine. Il vécut
en Autriche depuis
1847.
CARLOS (Carlos-
Luis-Maria-Fernando
de Bourbon, comte de
MoNTEMOLiN, dit don")
1818-1861), fils aîné
du précédent. Après le
mariage d'Isabelle II,
qu'il croyait épouser
pour clore la querelle
de succession, il fit
agir Cabrera, le lieutenant de son
père, à la tète de bandes qui échouè-
rent misérablement à trois reprises.
Don Carlos
(Fernando).
Fait prisonnier en 1860, il dut re-
noncer à ses droits.
CARLOS (Carlos-.Maria de las Do-
lores-Juan-Isidro-José-Francisco-
Quirino-Antonio-Miguel-Gabriel-Ra-
fael de Bourbon, ditdon) (18'i8). ne-
veu du précèdent. 11
entra en Espagne
pour revendiquer ses
droits (1872) et sou-
leva les provinces du
N., eut pour lieute-
nant le fameux curé
Santa-Cruz, s'empara
d'Esteila (1873) assié-
gea Bilbao (18/4),
mais subit des revers
et dut s'enfuir (1876).
Depuis, il intrigua au-
près du comte de
Chambord, v oyagea, et reçut h \'enise
les hommagesdecertains légitimistes
français qui le considèrent comme
le chef de la maison de Bourbnn.
CIRLOTA DE BOLRKOX ( Dona
Luisa) (1804-1844), fille de François I"
des Deux-Sicilés. Elle domina son
mari don François de Paula, infant
d'Espagne, et intrigua en faveur de
ses (ils. Elle essaya vainement de
faire donner la régence à son mari.
CARXÉ (Louis-Marcien, comte de)
(180'j-1876). Il déb -ta dans la diplo-
matie (I82.via3n, fut député du Fi-
nistère en 1839, prit la défense des
congrégations religieuses et réclama
la liberléde renseignement, il rentra
■ dans la \ie privée en 1848. .\uteurde
travaux historicpics médiocres.
CAR\OT (Lazarc-Nicolas-Margue-
ritci.(V. volume Biographie politique
.iusqu'au xix" s.)
CARXOT (Lazare-Hippolyte) (1801-
1SS8), fils du précèdent. Adepte de
Saint-Simon, combattant de juillet
1830, député de Paris (18ri9), réélu en
1842 et 1846, il siégea à gauche, prit
part à la campagne des banquets ré-
lormistes et fut "ministre de l'instruc-
tion publique le24 février 1848. Député
de la Seine àlaConstituanteet à la Lé-
gislative, il fut réélu sous l'Empire
et refusa de siéger pour ne pas prê-
ter serment (1852 et 1857). 11 entra au
Corps législatif en 1864 comme député
de la Seine, fut battu par Gambetta
aux élections de 1869, fut député de
Seine-et-Oise en 1871 et sénateur ina-
movible en 1876. 11 présida plusieurs
fois le Sénat comme do\ en d'ûge^
5<j
E.NCYCLOrÉblE l'UPLLAIlSE DU VINGTIÈME SIECLE
C.VRAOT ( Marie - François - Sadi)
(1837-Iy9'i), président de'ia Répu-
blique française, fils du précédent.
Ina'énieur des ]ionts et chaussées,
préfet de la Seine- Inférieure pendant
la p,ueire franco-allemande, député
de la Côte-d'Or (1871), il fit partie
de la gauche républicaine. Elu dé-
puté par Tarrondisse-
mentdeBeaune(lS76),
il fut rapporteur du
budget des travaux
publics, un des 363,
réélu en 1877, sous-
rçc i^iiMJim-w secrétaire d'Etal aux
^M^-^'ilm^ travaux publics sous
MM. de Freycinet et
\'arroy(l 878- 1880), mi-
carnoi (Sadi). nislre"^ en remplace-
ment de ce dernier
(1880-1881). Pendant cette législa-
ture, il vota contre la mise en ac-
cusation des ministres du 16 mai et
contre la laïcisation de l'enseigne-
ment primaire. Réélu en 1881 et en
1885, il devint vice-président de la
Chambre, ministre des travaux pu-
blics dans le cabinet Brisson, puis
des finances dans ce même cabinet
et dans celui de M. Freycinet (1885-
1886). A la suite des incidents Wil-
son, et d'une demande de restitution
de 75,000 fr. ordonnée par Jules
Grévy et refusée par Carnol, Tatten-
tion fut appelée sur lui; grâce à Tap-
|jui des radicaux qui voulaient em-
pêcher l'élection de Ferry, il fut élu
président de la République française
(3 déc. 1887) par 616 %oix sur 842 vo-
tants. Son attitude et ses voyages
contribuèrent h apaiser l'opinion et
à détruire l'influence de Boulanger;
il fut poignardé par l'anarchiste Ca-
serio, à Lvon (2i juin f80'i).
C.IRîVOT'de FEILIA^S (Claude-Ma-
rie) (1755-1836), conventionnel et gé-
néral français, frère de Lazare Car-
nol, avec lequel on le confond quel-
quefois et qui fut comme lui député
du Pas-de-Calais à la Législative et à
la Convention. Il le seconda dans l'or-
ganisation militaire, servit sous Jour-
dan, devint inspecteur des fortifica-
tions en 1800, et donna sa démission
au moment de l'expédition de Saint-
Domin'j'ue et vécut dans la retraite.
C.lROLllVE, reine de Naples. (V.
Marie-C\roline.)
C.\ROL!>E BOAAPARTE. (V. BoNA-
P.\RTE.)
CAROLINE DE BRIÎVSW ICK (Amélie-
Elisabelh) (1768-1821), reine d'Angle-
terre. Elle épousa en 1795 le prince
de Galles, depuis Georges IV. fut
accusée d'adultère par celui-ci après
un an de séparation, et de nouveau
en 1820. Lord Brou ;ham prit sa dé-
fense, et le bill la déclarant indigne
du trône fut ajourné à si\ mois.
L'entrée de Westminster lui fut in-
terdite le jour du couronnement de
Georges IV (1821); elle mourut un
mois après.
C.IROIV (Augustin-.Joseph) (1774-
4822). colonel français. Après avoir
fait les guerres de !a Révolution et
de l'Empire, il fut mis en demi-solde
(1815) et cons]jira contre les Bour-
bons à Paris (1820). Emprisonné, il
fut ac(|uiltè faute de preuves (1821),
mais, après la conjuration de Belfort
(1822), attiré dans un guet-apens en
marchant sur Cotmar, pour y délivrer
les prisonniers, il fut pris, condamné
à mort et fusillé.
CARRÊ-KÉRISOIET (Ernest-Louis-
Marie) (1832-18//). homme politique
français. Député des Côtes du-Nord
(1869). puis en 1871 ; il siégea au cen-
tre gauche, fut élu par l'arrondisse-
ment de Loudéac (1876) et un des 303.
tARREL (Armand) (1800-1836),
homme politique et journaliste fran-
çais. Compromis dans la conspiration
militaire de Colmar, il quitta l'armée
(1823), essaya sans suc-
cès cle soulever l'ar-
mée du duc d'Angou-
léme, revint en France'
et fonda le National
dans le(|uel il combat-
tit ardemment Casi-
mir-Perier et le gou-
vernement de Louis-
Philippe. A la suite
d'une polémique, une can-eUAimand).
rencontre au pistolet
eut lieu entre lui et Emile de Girar-
din, à Vincennes. Il fut blessé griè-
vement et mourut deux jours après.
— - Œuvres politiques et littéraires,
publiées par Littré, 1857, 5 vol.
CARRloiVMSAS(Marie-Henri-Fran-
çois-Elisabeth. marquis de) (1767-
1842). Parent de Cambacérès, il fut
membre du Tribunal, appuya l'éta-
blissement de l'Empire, fit les cam-
pagnes de Prusse, d'Espagne et de
Portugal, de Saxe et de France, servit
Louis XVIII en 1814, puis Napoléon
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
57
pendant les Cent-Jours, et s'occupa
depuis lors de liltéralure.
CARVALHO (José Da. Silva) (1782-
1845). Ministre de la justice sous
Jean VI, il se retira en Ans^leterre à
la contre-révolution de 1823, rentra
dans son pays lorsque dom Pedro
monta sur le trône, quitta le Por-
tugal lors de l'usurpation de dom
Miguel (1828), revint et lut premier
ministre (1833-1&36) et conseiller
d'Etat (1842).
CASABIANCA (Francois-Xavier,
comte de) (1796-1881). Avocat à Bas-
tia, député h la Constituante et à la
Législative (I8'i8-l»5l), il lit partie de
la droite monarchiste, se rallia à
l'Elvsée, lui ministre de l'agriculture
et au commerce, puis des linances
(1851), adhéra au coup d'Etat du 2 dé-
cembre, organisa le ministère d'Etat,
sénateur (1852) et |)rocureur général
à la Cour des comptes (l86'i). Député
de Bastia ( Ib76), il soutint le ministère
de Broglie lors du coup d'Etat du
1(5 mai et rentra dans la vie privée.
CASANOVA (Anmciii de). (V.Ahrighi.)
CASATI (Cabrio, comte) (1798-1873),
homme politique italien. Podestat
de Milan ( 1837-1848), il fut à la tète du
gouvernement provisoire lombard;
retiré en Piémont après la capitulation
de Milan, sénateur ( 1853), ministre de
l'insiruction publique (1859-18(30), et
président du Sénat pendant quatre
ans.
CASIMIR-PERIKR. (V. Pefueh.)
CASIMIR-PHRIER (Jean-Paul-Pierre
Perier, (lil) (I8'i7), président de' la
République française. Député de .\o-
irent-^ur-Seine (1876),
il lit partie des 363, fut
réélu en 1877, siégea
à la gauche républi-
caine, el tint le sous-
secrétarial d'Etat à
l'instruction publique
de 1877 à 1879. Réélu
en 1881 et en 1885,
nommé sous-secrétaire
d'Etat à la guerre
Casimir-Pener. (1883-1885), réélu en
1889 et en 1893, minis-
tre des affaires étrangères et prési-
dent du conseil (1893)^ il fut élu pré-
sident de la République française en
1894 et démissionna six mois après
sans que les causes de sa retraite
aient été jusqu'à présent clairement
indiquées.
CASSAGN.IC (Granier de). (V. Gr.\-
NIER.)
CASSE (Eugène-François-Germain)
(1837). 11 ni de l'opposition dans les
dernières années de l'Empire, fut
député de la Guadeloupe (1873), et
vola avec l'extrême gauche. Député
de Paris ( 1876), un des 363, réélu en
1877, en 1881 et en 1885, il fil partie
de l'Union républicaine, ne se repré-
senta pas aux élections de 1889 et
devint gouverneur de la Martinique
(même année), jHiis trésorier-payeur
à la Guadeloupe (1890).
CASTANOS ( Francisco- Javier de,
duc de Baylen) (1756-1852), général
espagnol. Il servit dans l'armée de
Navarre (1794), prit le général Du-
pont à Baylen (1808), fut battu à Tu-
dela et vainqueur à Vittoria. Capi-
taine général de la Catalogne à la
rentrée de Ferdinand VII (1815), il
de\int conseiller d'Etal (1825), pré-
sident du conseil de Gastillc (1830)
el tuteur de la reine Isabelle (1844).
CASTELAR (Emilio) (1832), homme
politique et historien espagnol. Con-
damné à mort pour
participation à la ré-
volution du 22 juin
1866, il s'enfuit, vint
à Paris, rentra après
le triomphe de la ré-
volution cl devint un
des chefs du parti dé-
mocratique auquel il
consacra une grande
activité el un admi-
rable talent d'ora-
teur. Ministre des af-
faires étrangères (1873) après le dé-
part du roi Amédée, président des
Cortès, il devint chel du pouvoir
qu'il dut <|uitler en 1874 devant un
vole hostile de ses anciens parti-
sans. Lors du rétablissement de la
monarchie (1875), il revint à Paris,
fut envoyé aux Cortès par Barcelone
(1876) el lutta depuis en faveur dos
idées libérales. Sans abdiquer ses
préférences républicaines, il en a
ajourné la réalisation; il a réuni au-
tour de lui quelques possibitistas, mais
n'a pas retrouvé son ancienne in-
fluence. — Auteur d'importants Ira-
vaux histori'iues.
C.\STELLA1VE (Espril-Victor-El'sa-
belh-Boniface, comte de) (1788-1862),
maréchal de France. Il gagna ses pre-
miers grades sous l'Empire, se rallia
Castelar.
58
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
à Louis XVIII. fit la campagne d'Es-
paiïne (1823), celle de Belgique (1832)
et fut nommé pair de France (1837).
Son zèle réaction-
naire à Rouen ( 1848)
le lit mettre à la re-
traite par le gouver-
nement provisoire;
Louis -Napoléon le
rappela (184'J), l'en-
voya à Lyon où il
empêcha tout mou-
vement dans celte
ville lors du coup
d'Etat du 2 décem-
bre. Nommé sénateur et maréchal de
France en 1852, il commanda à Lyon
jusqu'à sa mort. A. laissé des Mé-
moires très curieux.
CASTILLA (Ramon) (1797-1867),
homme d'Etat péruvien. Général pa-
triote, président de la République
n845-1831). Son successeur menaçant
le pays de la contre-révolution, Cas-
tilla prit les armes, entra à Lima et
fut réélu président (1858-1862). (V. vo-
lume BlOGRVPHIE ^^I,ITAIRE.)
CASTLEREAGH (Henry-Robert Stk-
WART, marquis de Londonderrv. vi-
comte) (1769-1822), homme d'Etat an-
glais. Ami de Pitt, député au Parle-
ment de Dublin, garde du sceau privé
pour l'Irlande ( 1797), il se signala par
sa cruauté autant (lue par sa haine
pourla Révolution française. .Mini.stre
de la guerre et des colonies dans le
cabinet Pitt (180.5), puis dans le ca-
binet Portland (1807), il se battit en
duel avec son collègue Canning
(1809), démissionna et devint ministre
des affaires étrangères (1812). 11 prit
une part considérable à la lutte contre
Napoléon I''^ assista au traité de Paris
(1814), aux congrès de Menne (1815)
et d'Aix-la-Cbapelle (1818). Frappé du
délire de la persécution, son zèle
tory l'emporta dans la réaction la
plus extrême, et, à la veille départir
pour le congrès de Vérone (1822), il
se coupa la gorge avec un canif. Il
y eut une explosion de joie féroce à
Londres quand on connut sa mort :
son cercueil fut insulté dans la rue.
CATHC.ART (William-Shaw, comte
de) (175.5-1833), homme politique et
général anglais. Avocat, puis soldat,
il servit en .Amérique, contre la France
(1793-1795), commanda en chef en Ir-
lande (1803-1805), puis à l'armée de la
Baltique, bombarda et prit Copen-
hague (1807), commanda en chef en
Ecosse et fut nommé ambassadeur
à Pétersbourg (1813-1822).
CAlLAIlVCOL'RKArmand-Auguslin-
Louis, marquis de) (1773-1827), gé-
néral et diplomate français, grand
écuyer de Napoléon (180'i), créé duc
de ^7icence, ambassadeur en Russie
(1807-1811), demanda son rappel, ac-
compagna Napoléon à Moscou et re-
^int avec lui. Nommé sénateur (1813),
il assista aux conférences diploma-
tiques de la tin de l'Empire et s'efforça
inutilement au congrès de Châtillon
d'obtenir de Napoléon les concessions
qu'exigeaient les coalisés; pendant les
(ient-Jours, il fut de nouveau nommé
ministre de.-, affaires étrangères. Pen-
dant la Restauration, il vécut dans la
retraite et a laissé des Souvenirs du
duc de Vicence, publiés en 1840.
CAISSIDIÈRE (Marc) (1808-1861).
Condamné pour avoir pai'ticipé aux
soulèvements de Lyon et de Saint-
Elienne en 1834, il fit trois ans de
prison au Mont-Saint-Michel, fut pré-
fet de police en 1848, député à \'.\s-
senii)léc constituante. Compromis
dans l'affaire du 15 mai et dans celles
de juin, il se retira à Londres.
CAVAIGIVAC (Jean-Baptiste) (1762-
182 >). conventionnel. Avocat au Par-
lement de Toulouse, il fut député à
la Convention par le département du
Lot. vota la mort de Louis XVI, fut
envoyé en mission près des armées
de l'Ouest et des Pyrénées-Orien-
tales, fui membre du conseil des
Cinq-Cents, organisa les sei'vices
administratifs du royaume de Naples
et remplit les fonctions de préfet
de la Somme pendant les Cent-Jours.
Louis XVII 1 l'exila en 1816.
CA VAIGIV.AC ( Eléonore-Marie-Gode-
froy) (1801-184.5), (ils du précédent. Il
lit comme journaHste une opposition
acharnée à la Restauration et fut un
des combattants de Juillet 18-30. Un
des fondateurs de la Société de^^ Amis
du peuple et de la Société des Droits
de 1 homme, condamné après les jour-
nées d'avril 183-4, il s'évada, revint
après l'amnistie de 1841 et fut un des
rédacteurs de la Réforme.
CAVAIGIVAC (Louis-Eugène) (1802-
1857), général français, frère du pré-
cédent. Après avoir servi en Morée
(1828), en Algérie (1832-1848), il fut, au
lendemain de la révolution de Février,
nommé gouvsrneur de l'Algérie ; élu
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
59
député à la Constituante par la Seine
et le Lot, il prit le ministère de la
guerre et écrasa l'insurrection de
juin. (V. vol. Histoire contempo-
raine.)
Le 28 juin Cavaignac déposa ses
pouvoirs extraordi-
naires, l'Assemblée
reconnaissante le
nomma président
du conseil, chef du
pouvoir exécutif; il
posa sa candida-
ture à la présidence
de la République,
mais détesté par
les radicaux, com-
Cavaignac (Eugène), battu par la réac-
tion, sans racines
dans le pays, il n'obtint au\ élections
du lu décembre 1848 que moins de
1 ,500,000 voix contre plus de 6 millions
données au prince Louis-Napoléon.
Lors du coup d'Elat, le général Ca-
vaignac fut emprisonné à Mazas, puis
au château de llam. Sa captivité ne
dura qu'un mois. Dans les dernières
années de sa vie, le général alors re-
traité avait pris la direction du jour-
nal le Siècle, qui était alors le seul
organe d'opposition contre l'Empire.
CAVAIGIVAC (Jacques-Marie-Eu-
gène-Godefroy) (1853), fils du précé-
dent. Ingénieur des ponts et chaus-
sées, élu député de Saint-Calais (Sar-
thc) en 1882, réélu en
1885, 1889, 1893, 1898, il
siège à l'Union réi)u-
blicaine. Sous- secré-
taire d'Etat à la guerre
sous le ministre Cam-
penon( 1885-1886), ileut
le portefeuille de la
guerre dans le cabinet
Bourgeois (1895) et re-
prit (|uekjue temps le
même ministère dans le
cabinet Brisson(l898);
il donna sa démission, à la suite de
la découverte du faux Henry qu'il
avait présenté à la Chambre comme
la preuve certaine de la culpabilité
de Dreyfus. (V. vol. Hist. contemp.,
affaire Dreijfufi.)
CAV.ALCAl\Tl(.A.ntonio-François-de-
Paul de HoLLANDv, vicomte d'Ai.BL-
QUERQLE) (1797-1863), homme d'Etat
brésilien. Député (1826), ministre des
finances (1830-1831), sénateur (1838),
ministre de la marine (1840-l8'il), des
r^^
finances (1862-1863), il appartenait à
la nuance libérale.
C.VVEA'DISH. (V. Bentinck.)
CAVEIVDISH, duc de Devo.nshire.
(V. ce nom.)
CAVEIVDISH (Lord Frederick-Char-
les) ( 183(J- 1882), homme politique an-
glais. Député libéral du Yorkshire
(1865-1882), secrétaire de Gladstone,
lord de la Trésorerie (1873), secré-
taire de la Trésorerie (1880-1882), il
venait de prendre possession du poste
de secrétaire du loi-d-licutenant d'Ir-
lande quand il fut poignardé par les
fenians.
CAVOIR (Camillo Be.nso, comte de)
(1810-1861), le véritable fondateur
de l'unité italienne. Il servit dans
le génie (1826-1831), voyagea en
France, en Angleterre, en Belgicjue,
exploita ses domai-
nes, fonda ['Associa-
tion agraire ( 1842) ,
écrivit sur le com-
merce et l'économie
rurale, fonda avec
CesareBalbolejour- ^
nal // Rixorgimento
(\S'i~) qui devint l"or- ^^
ganc du parti mo-
déré réformiste , et ' ,
fut élu député de Tu- civour.
rin (1848). Ministre
de l'agriculture et du commerce (1850),
puis des finances (1851), président du
conseil avec le portefeuille des finances
( 1852), il fit entrer le Piémont dans l'al-
liance des grandes puissances contre
la Russie (I85'i) et envoya La Mar-
mora en Crimée. En 18.56, il posa la
question italienne au congrès de
Paris, en face des représentants de
l'Autriche, et s'assura les sympathies
actives de Napoléon III. Il vit Manin
à Paris et s'aboucha avec La Farina
à Turin, qui lui présenta Garibaldi ;
à l'entrevue de Plombières, il régla
avec l'emj)ereur les conditions de la
guerre contre l'Autriche. Cavour
donna sa démission après la paix de
Villafranca (11 juillet 1859), reprit le
pouvoir en 186(i, soutint secrètement
l'expédilion de Garibaldi à iMarsala,
et mourut le 6 juin 1861. trois mois
après la nomination de Victor-Em-
manuel comme roi d'Italie.
OA\lAS(Luis-Alvesde Limve Silva,
duc de) (1803-1880), maréchal brési-
lien. Président du Maranhâo (1839),
il pacifia cette partie de l'empire et
60
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
fut créé fifénèral de brioade (1841); il
pacifia aussi le Sào-Paulo et le Minas-
Geraes, puis le Rio-Grande-do-Sul
( 1 845). Sénateur, ministre de la p^uerre
(1855), président du conseil (1856-
J857), de nouveau président (1861-
1862), il commanda en chef l'armée
qui luttait contre le Parai^uay et ter-
mina la campa,2:ne en 1869. Il fut en-
core président du conseil avec le por-
tefeuille de la guerre (1875-1878).
CAYL.4. (Zoé Talon, comtesse du)
(1784-1850), favorite de Louis XVI II
dont elle reçut le château de Saint-
Ouen, près de Paris, en échange,
dit-on, des papiers de la procédure
Favras.
C.4ZE (Edmond-Marie-Justin) (1839).
Avocat à Toulouse, il lit de lopposi-
tion à l'Empire, tut élu député de Vil-
lefranche (1876), un des 363, battu en
1877, mais élu en 1878 après l'invali-
dation de son concurrent. Réélu en
188U il fut nommé sous-secrétairc
d'Etat à ra,:>,ricultuie dans le cabinet
Gambetta ' (1881-1882), échoua aux
élections de 1885, élu de nouveau en
1889.
GAZELLES (Mathieu-Brutus) (1793-
1880). H eut à lutter sous la Restau-
ration contre les « verdets », pillards
royalistes et assassins qui terrori-
saient le Midi de la France, lui dévas-
tèrent ses propriétés et mirent ses
jours en danger. Représentant de
'l'Hérault à la Constituante (1848), il
siégea à gauche, ne fut pas réélu à
la Législative, se rallia à Napoléon 1 H
après le coup d'Etat du 2 décembre
et fut candidat officiel élu pendant
toute la durée de l'Empire.
GAZELLES (Emile) ( 1831). Préfet de
la Ci-euse (1878), de l'Hérault (1879),
directeur de laSûreté générale (1881),
préfet de Meurthe-et-Moselle (1882)
et des Bouches-du-Rhône(1884), con-
seiller d'Etat (1887), de nouveau di-
recteur de la Sûreté ( 1890).
GAZEIN'OVE DE PRADiiXES (Pierre-
Marie-Edouard de) (1838-1896). Vo-
lontaire dans le corps de Charette
(1870), blessé à Loigny et amputé
du poignet, il fut nommé député de
Lot-et-Garonne (1871) et siégea à la
droite légitimiste et cléricale. Après
des échecs successifs, il fut élu dé-
puté de Nantes en 1884. 1885, 1889
et se rallia au comte de Paris.
CAZOT (Théodore-Joseph-Jules)
(1821). Avocat à Ninics, député du
Gard (1871), il siégeaà l'Union répu-
blicaine, fut élu sénateur inamovible
(1875), nommé ministre de la Justice
dans le cabinet Freycinet ( 1879)ét dans
le cabinet Gambetta (1881). Nommé
premier président de la Cour de cas-
sation ( 1883), il dut démissionner ( 1 884)
à la suite de la faillite de la Société
des chemins de fer d'Alais au Rhône
dont il était administrateur, mais con-
linuade siéger au Sénat qui le nomma
questeur (1890).
CELLES (Antoine-Philippe de Viss-
CHER, comte de) (1769-1841), homme
politique belge. Préfet de la Loire-
Inférieure ( 1808) et du Zuyderzée
(1810), il se signala par des e.Kcès de
ci'uauté qui faillirent lui coûter la vie
(1813). Ambassadeur des Pays-Bas à
Rome, il se sépara du roi Guillaume
en 1830, fit partie du Congrès national
belge (1831) et soutint la candidature
du duc de Nemours au trône de Bel-
gique. Après le refus de Louis-Phi-
lippe, il se fixa à Paris, se fit natu-
raliser Français et entra au conseil
d'Etat.
GÉRÉSOLE (Paul) ( 1832). homme po-
litique suisse. Président du départe-
ment militaire (1864), président de la
Confédération helvétique (1873), il eut
de 1875 à 1884 la présidence de la So-
ciété du Simiilori, et rentra au Con-
seil national comme député de Vevey.
GERTAIIV-GAINROBERT. (V. GanrO-
BERT.)
GHABAI D-LATOIR (Antoine-Geor-
ges-François, baron de) (1769-1832).
11 servit dans l'armée des Alpes (1792),
fut arrêté comme fédéraliste et con-
damné à mort. Il s'évada, rentra après
le 9 thermidor, fut député du Gard
aux Cinq-Cents (1797), approuva le
coup d'Etat du 18 brumaire, entra au
Tribunat, appuya l'établissement de
l'Empire, tomba en disgrâce, rede-
vint député du Gard sous la Res-
tauration et fit de l'opposition libé-
rale.
CH.ABALD-LATOUR (François-Er-
nest-Henri, baron de) (1804-1885), gé-
néral français. Il servit en Algérie,
fut député du Vigan (1837), siégea
parmi les conservateurs, fit la cam-
pagne de Kabylie (1857), présida le
comité des fortifications et eut le com-
mandement en chef du génie pen-
dant le siège de Paris. Député du
Gard (1871), il siégea au centre droit,
devint ministre de l'intérieur (1874),
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
61
soutint r « ordre moral », fut élu
sénateur inamovible (1877) et ne joua
plus qu'un rôle effacé.
CHABOT (Georges-Antoine) (1758-
1819), dit de l'Allier. Avocat à Paris,
il accepta les principes de la Révo-
lution, l'ut député suppléant à la Con-
vention, mais ne siégea qu'en 1795.
Membre du conseil des Anciens (1799),
puis du Tribunatdés sa fondation, il
prit part à la rédaction du Code civil,
appuya l'établissement de l'Empire,
(it partie du Corps législatif et sous-
crivit à la déchéance de Napoléon.
Auteur d'importants travaux de ju-
risprudence.
CHABROL DE CROLSOL (André-
Jean-Chrislophe, comte de) (1771-
1836). Il servit dans l'administration
sous Napoléon I"', fut préfet du Rhône
sous la Restauration (1815) et favo-
risa la réaction royaliste qui ensan-
glanta la ville de Lyon. On le mit
même en disponibilité; mais, en 1817,
il fut nommé sous-secrétaire d'Etat
ù l'intérieur, député en 1821, pair en
1823, ministre de la marine (1824) et
ministre des finances dans le cabinet
Polignac.
CHABROIV (M arc -Etienne -Emma-
nuel-Bertrand de) (l8t)6), général et
homme politique français. Il servit
en Algérie, en Crimée, en Italie et
commanda une division dans l'armée
de la Loire pendant la guerre franco-
allemande. Député de la Haute-
Loire (1871), il vota avec le centre
droit, se rallia à la République et
fut élu sénateur inamovible (1875).
CHA1\ (Bernard-Cyprien) (1821).
homme ijolitique français. Député
des Hautes-Alpes à la Législative
(1849), il vota avec le parti "républi-
cain, fut préfet des Hautes-Alpes
(1870-1873), député de Gap (1876) et
siégea à l'Union républicaine. Un des
363, il fut réélu en 1878, en 1881, en
1885, et nommé sénateur (1888).
CHAIXD'EST-AlXGE(Gustave-Louis-
Adolphe-Victor-Charles) ( 1800-1876).
Avocat, il plaida dans un grand nom-
bre de causes célèbi-es (sergents de
La Rochelle, Cauchois-Lemaïre, Fies-
chi, etc.), futdéputé conservateur de
la Marne (1831, 1S37, IS-W), procureur
général à la cour de Paris (1857), con-
seiller d'Etat (1862), sénateur (1867),
vice-président du conseil d'Etat.
CHALAlS(Comte).(V. Talletoand.)
CH \LAMET (Jean-Marie-Arthur)
(1822). Député de Privas (1876), un
des 363, il fut réélu en 1877, en 1881,
sous-secrétaire d'Elat à l'instruction
pubHque dans le cabinet Gambetta
(1881-1«82), sénateur de TArdèche
(1883) et réélu en 1885.
CHALLEMEL-LACOIR (Paul -Ar-
mand) (1827-1896). Expulsé de France
au coup d'Etat du 2 décembre, il re-
vint à l'amnistie de 1859, collabora à
divers journaux et re-
vues, fut nommé pré-
fet du Rhône (1870),
député des Bouches-
du-Rhône(1872)et fut
un des orateurs les
plus éminents du
parti républicain. Se- A
ï/
nateurdes Bouches-
du-Rhône ( 1876), am-
bassadeur à Berne
(1879), à Londres challemel-Lacour.
(1880), ministre des
affaires étrangères dans le cabinet
Jules Ferry (1883), il fut réélu séna-
teur en 1885, soutint la politique ré-
publicaine modérée, et devint pré-
sident du Sénat (1895). Il était entré
à r.\cadémie française en 1893.
CHAltlBERLAIIV (Joseph) (1836),
homme d'Etat anglais. Man-ede Bir-
mingham ( 1874- 1876), député de cette
ville à la Chambre des communes
(1876), il fut nommé par Gladstone
ministre du commerce (1880-1885), se
sépara de lui à propos de la ques-
tion il landaise, et de radical devint
partisan du noo-torysme impérial.
Lord Salisbury lui con-
fia la mission cle régler
la question des pêche-
ries du Canada (1887).
11 entra dans le minis-
tère Salisbury comme
m nistre des colonies,
poursuivit unepolitique
d'envahissement et de
violence, et sou tintCecil
Rhodes dans son coup de main contre
le Transvaal, attaqua la Russie et
s'appliqua à aggraver les difficultés
qui existaient entre la France et
l'Angleterre à propos des questions
africaines.
CHAMBORD (Comte de). (V. Bour-
bon.)
CHAMBRllV (Joseph-Dominique-
AldebertdePiNETON,comte(le) ( 1821).
Préfet du Jura (1851-1854), député de
la Lozère comme candidat officiel
Chamberlain.
.•ENCYCLOPÉDIE l'OlTLAllU: DU YlNCTlf.ME SIÈCLE
(lB57i, réélu en 1863, en 1869, en 1871
comme candidat monarchiste, il sie-
o-ea au centre droit et fut nommé sé-
nateur en 1876. 11 ne s est pas repré-
senté en 1879.
CH^î^lPAGlVY (Jean-Baptiste ^0M-
pÈRE de) (1756-1834), homme d'Etat
français. Neveu de l'abbé Terray, il
fut député de la noblesse du Forez
aux Etats généraux de 1789, empri-
sonné sous la Terreur, fut conseiller
d'Etat après le 18 brumaire, am-
bassadeur à Vienne (1801), ministre
de l'intérieur (180'.), des relations
extérieures (1807) et intendant des
domaines de la couronne. Napo-
léon l'avait créé duc de Cadore.
Louis -XVm le créa pair de France
à la première Restauration. Cham-
pa'>ny ayant repris l'intendance des
domames de la couronne pendant les
Cent-Jours, Louis XVI 11 l'écarta des
affaires jusqu'en 1819, date où il rentra
à la Chambre des pairs.
CHAMYL (1797-1871), imam du Cau-
case. Dès 1831, il prit les armes contre
les Russes et leur tint tète pendant
vingt-sept ans avec des alternatives
de succès et de revers. Pris en 18.j9,
il fut emmené à Pétersbourg, dote
de 10,000 roubles de revenu et interné
à Kalouga, puis à Kiev.
CH \ IV GARNIE R (Nicolas-Anne-
Théodule) (1793-1877), général Iran-
çais. Il gagna ses grades en Algérie
et eut le commande-
ment de la division
d'Alger (18«). En
18'i8, élu député de la
Seine, il commanda la
garde nationale et les
troupes de Paris, se
signala par sa haine
envers les républi-
' ~~ cains, soutint la poli-
tique du président
Louis -Napoléon, se
rallia aux monarchis-
tes, fut arrêté le 2 décembre 1851 et
exilé. En 1870. il entra dans l'etat-
maior de Bazaine à Metz, fut élu dé-
puté de la Somme (1871) et, nomme
sénateur inamovible (1875), il resta
l'un des chefs du parti monarchiste
intransigeant. (V. vol. Biographie
MlLIT.MRE.) ^, , r, 1
CHAXTELAtZE (.Jean-Claude-Bal-
thazar-Viclor de) (1787-1859). 11 débuta
dans la magistrature, fut élu député
en 1827 cl nommé garde des sceau.x
Changarnier.
en 1830, dans le cabinet Polignac.
Si"-nataire des ordonnances de Juillet
et'^rédacleur du rapport qui les Jus-
tifiait, il fut emprisonné au tort de
Vincennes et condamné à la prison
perpétuelle par la Cour des pairs
Gracié par Louis-Philippe (1837), il
disparut de la scène politique.
CHAiSZY (Antoine-Eugène-Allred)
(1823-1883), général fran(^ais. Il fit ses
premières aVmes en Algérie, prit part
à la campagne dltalie et à celle de
Syrie (1859-1861). Nommé général de
division le 20 oc-,
tobre 1870, il com-
manda le .X V I °
corps qui faisait
partie de l'armée
de la Loire, puis
devint général en
chef de la seconde
armée de la Loire,
et fit des efforts
admirables pour se
maintenir contre
des forces enne-
mies solides et
nombreuses. Dé-
puté des Ardennes
(1871), il vota contre les préliminaires
de la paix, siégea au centre gauche,
fut nommé gouverneur de l'Algérie
( 1873), ambassadeur en Russie ( 1879),
et à son retour, commandant du
Xï" corps d'atmée. (V. vol. Guerre
FRVNCO-ALLEM.\NDE Cl VOl. BIOGRAPHIE
MILITAIRE.)
CHAPTAL (Jean- Antoine, comte de
Cii\NTELOUP)(l756-1832),chimistefran-
çais. 11 fut chargé par la Convention
de travaux scientifiques, nommé par
Napoléon conseiller d'Etat, ministre
de l'intérieur (1801), sénateur, pa'i; de
France (1815), poste que Louis W 111
lui rendit en 1819. — Pour ses tra-
vaux scientificjues, V. volume Bio-
graphie SCIENTIFIQUE.
CHARETON (Jean-Joseph Veve, dit)
(1813-1876), général français. Il servit
en Algérie, prit part au siège de Se-
bastopol et y fut blessé deux fois.
En 1870, il fut pris à Sedan et interné
cà 'Wiesbaden. Nommé député de la
Drôme (1871), il vota avec le centre
o-auche, rapporta le projet de loi de
réorganisation de l'armée et _fut
nommé sénateur inamovible (1875).
CHARETTE DE LA COISTRIE (Atha-
nase, baron de) (1832). 11 organisa à
Rome les zouaves pontificaux dont
BIOGRAPHIK POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
C3
il devint lieutenant-colonei(186(>-1870),
iorma avec les débris de ce corps une
légion qui servit dans l'armée de la
Loire, et l'ut blessé à Patay (1S70).
Nommé député des Bouches-du-
Rhône ( 187 1), il démissionna quelques
Jours après.
CHARLES _ IV (Carlos-Antonio de
Bourbon) (17'i8-18l9), roi d'Espagne.
1! monta sur le trône en 1788, se confia
à ses ministres, surtout à Godoy,
l'amant de sa femme Marie-Louise
de Parme, qui dirigea toute la poli-
ti(iue espagnole jusqu'en 1808. Après
l'entrevue de Bayonne, il abdiqua,
fut remplacé par Joseph Bonaparte,
eut Compiègne pour résidence et se
retira plus tard à Rome où il mourut.
CH.IRLES \III {1748-1818), roi de
Suède. Il monta sur le trône en 1809,
à la chute de Gustave 111, à laquelle
on le soupçonna d'avou' contribué,
adopta Bernadotte comme héritier
présomptif et prit dès lors peu de
part au gouvernement.
CH.IRLES XIV, roi do Suède. i\'.
Bernadotte.)
CHARLES X (Charles-Philippe )( 1737-
1836), roi de France. Il reçut à sa
naissance le nom de comte d'Artois,
épousa en 1773 Marie-Thérèse de S:i-
voiedont il eut deux
fils, les ducs d'An-
goulème et de Ber-
ry. Après la réunion
des Etats généraux,
il fut un des princi-
er paux chefs du parti
de la contre-révo-
lution, donna le si-
gnal de l'émigration
et sollicita à Man-
toue et h Teplilz
( 171)1 ) l'appui de
l'empereur Léopold et de l'Europe,
entretint l'insurrection vendéenne,
mais ne paya pas de sa personne ainsi
qu'il l'avait promis. Pourvu d'une
pension de 600,000 fr. par le gouver-
nement anglais, il fomenta des com-
plots (Cadoudal, Pichegru). Sa jeu-
nesse avait été fort agitée; plus tard
il s'adonna aux pratiques d'une piété
étroite, vint en France à la fin de
l'Empire, entra à Paris dans le four-
gon des alliés, et signa la conven-
tion militaire du 23 avril 1814. Sous
Louis XVill, il groupa les ultraroya-
listes, applaudit à la Terreur blanche,
fut l'âme du parti politique qui rêvait
de revenir au régime des privilèges
et de relever l'ordre des jésuites. Roi
en 1824, sa politique provocatrice et
maladroite exaspéra l'opinion pu-
blique et les ordonnances de Juillet
provoquèrent une révolution. Char-
les X, obligé de quitter la France,
partit pour l'Ecosse, s'établit ensuite
à Prague et mourut à Goritz (6 no-
vembre 1836).
CHARLES XV (1826-1872U roi de
Suède. Il régna à partir de 18Ô9, fil
taire ses sympathies pour le Dane-
mark (1863-1864) et pour la France
(1870-1871), et régna constitutionnel-
lement. 11 protégea les arts et les
lettres et laissa quelques œuvres lit-
téraires.
CHARLES, prétendants d'Espagne.
(V. C\RLOS.)
CHARLES V (Charles-Eitel-Frédé-
ric-Zéphirin-Louis)(1839), roi de Rou-
manie. Fils du prince Charles-Antoine
de HohenzoUern-Sigmaringen, il fut
élu prince régent de Roumanie après
la chute du prince Couza (1866), céda
au parti rétrograde des boyards qui
créa pendant dix ans une "agitation
incessante, choisit J. Bratiano comme
premier ministre (1876) et intervint
dans la guerre russo-turque (1877).
Il prit le commandement de l'armée
sous Plevna, enleva la ville et s'em-
para des forteresses turques du Da-
nube (1878). Il s'est efforcé de ratta-
cher la Roumanie à la Triple .\lliance.
A publié des Mémoires importants
pour les origines de la guerre franco-
allemande.
CHARLES-ALBERT (17U8-l8i9),
prince de Carignan. roi de Sardaigne.
Régent à la suite de l'abdication de
\ ictor-Emmanuel I" (1821), il prêta
serment à la constitution, mais dut
fuir lorsque Charles-Félix monta sur
le trône aidé par les Autrichiens, fit
la campagne d'Espagne dans les
rangs français (1823), se soumit à
Charles-Félix et lui succéda en 1831.
Prince indécis et obstiné à la fois, il
poursuivit et exécuta les partisans
de la Jeune-Italie, tourna à une dé-
votion outrée, soutint les jésuites,
mais dut inaugurer des réformes
(1847) et donner une constitution
(I8i8). La révolution de Milan éclata
la même année ( 18-22 mars) ; Charles-
.\lberl la soutint et combattit les
Autrichiens, d'abord avec succès,
puis fut battu à Custoza par Ra-
•64
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
detzsky (25 juillet) qui prit Milan
(6 août"). L'armistice signé le 9 août
fut dénoncé le 12 mars 1849. Charles-
Albert avait choisi Rattazzi comme
ministre et Chrzanowski comme gé-
néral en chef; il fui encore vaincu
par Radetzky à Novare, abdiqua en
laveur de son fils Victor-Emmanuel II ,
et mourut en Portugal dans la re-
traite la plus absolue.
CHARLES -EMMAIVIEL IV ( 1751 -
1819), roi de Sardaigne. Il signa un
an après son avènement au trône
(1796) un traité d"alliance avec la
France, mais dut bientôt se retirer
en Sardaigne, seule possession qui
lui fut laissée. Il mourut à Rome au
noviciat des jésuites du Quirinal. Il
avait abdiqué en faveur de Victor-
Emmanuel I".
CHARLES-FÉL1\(1765-183I), roi de
Sardaigne. Il succéda à \'ictor-Em-
manuel 1" (1821), s'appuva sur les
Autrichiens qui battirent les consti-
tutionnels à ^ ovare ( 1 82 1 ) et gouverna
d'après les principes de la monarchie
la plus absolue.
CHARLOTTE (Joachime- Thérèse
de Bourbon) (1775-1830), reine de
Portugal. Fille du roi d'Espagne
Charles IV, elle épousa Jean de Por-
tugal ( 1790) qui fut roi de 1816 à 1826,
et qui rompit publiquement avec elle
(1806). Elle provoqua plusieurs sou-
lèvements contre son mari en faveur
de son fils dom Miguel, et fut empri-
sonnée (1824) jusqu'à la mort de
Jean VI (1826) auquel succéda l'usur-
pateur dom Miguel au détriment de
dona Maria, sa nièce.
CHARMES ( Maric-Julien-Joseph-
Francis)( 1848), homme polili([uc fran-
çais. Ministre plénipolt^il aire ( 1880),
député de .Murât (I8.->I). il siégea à
l'Lnion démocraticiue. échoua en KS85
et fut nommé directeur dcs-alTaircs
politi(|ues et du contentieux aux af-
faires étrangères. H fut réélu par l'ar-
rondissement de Murât en 1889 et en
1893.
CHARRAS (,iean-Baptiste-Adolphe)
(1810-1865). Sorti de l'Ecole pol\ tech-
ni(iue en I8:'>0, il prit part aux'jour-
nées de Juillet et collabora au Natio-
nal, resta en Algérie jusqu'en 1848.
Nomme alors lieutenant-colonel et
sous-secrétaire d'Etat au ministère
de la guerre, il fut élu député du Puy-
de-Dôme à la Constiluanle, soutint
Cavaignac, combattit la politique de
l'Elysée, fut réélu à la Législative,
arrêté dans la nuit du 2 décembre
1851 et exilé le 9 janvier 1852. Il se
retira en Belgique. Il a laissé d'im-
portantes éludes d'histoire militaire.
CHARTRES (Duc de). (V. Orle.^ns.)
CHASSELOIP-LAIBAT (Justin-Na-
poléon-Samuel-Prosper, marquis de)
(1805-1873). Député de Marennes
(1837), conseiller d'Etal (1838), député
de la Charente-Inférieure (1849), il
soutint la politique de l'Elysée, fut
ministre de la marine (1851), de la
marine et des colonies (1859-1867),
sénateur (1867) et président du con-
seil d'Etat (1869)-. Elu député de la
Charente-Inférieure (IB71), il siégea
au centre droit.
CHASSÉRIAt ( Frédéric- Victor -
Charles) (1807-1881). .\vocal à Paris,
il fut nommé historiographe de la
marine (1841), chef du cabinet du
ministre de la marine (1848-1851;,
maître des requêtes au Conseil d'Etat
(1852), conseiller d'Etat (1857). — Au-
teur de divers travaux littéraires et
historiques.
CHATEALBRIAIVD (François-René,
vicomte de) (1768-1848). Il quitta la
France en 1789, rentra après le 18 bru-
maire, fut employé quelque temps
dans la diplomatie par
Bonaparte, à qui il fit
ensuite une opposition
acharnée, .\mbassa-
deur à Stockholm
(1814), ministre d'I'^tat,
chargé do l'intérieur,
]îair tic France (1815),
il se montra ullra-
royalislc, combattit
dans la presse les doc-
t ri nos libérales, recul
l'ambassade de Berlin (1820), celle de
Londres (1822), devint ministre des
affaires étrangères (1822-1824) et con-
tribua à la guerre contre les consti-
tutionnels espagnols (1823). Dès 1824,
il se tourna vers les libéraux, fui am-
bassadeur à Rome (1828) et après
I830dcfendit lesdroitsdu duc de Bor-
deaux. Il se mêla encore à quelques
intrigues en faveur des Bourbons,
et acheva son œuvre littéraire que
nous donnons dans le volume Bio-
r.R\i'iui2 i.iTTKR\mn:.
CHATHAM (Lord). {\ . PlTT.)
CHATRE (Claude- Louis, duc de La)
(1750-1824). Député de la noblesse du
Berry aux Etals généraux de 1789,
Chateaubriand.
BIOf.RVPHIE POLITIOUE DU DIX-NEUVIÈMK SIÈCLE
(55
Chaudey.
1 émigra, servit dans l'armée de
^ondé, servit d'agent secret de
.ouis XVIII en AnoTeterre, fut après
1 Restauration ambassadeur à Lon-
res, pairde Franceetministred'Etat.
CHAUDEY (Ange-Gustave) (1817-
871). Avocat (IS-iO), rédacteur à la
'je.s.<!e(I8'i5), il prit part à la campagne
les banquets réformistes, soutint La-
martine en 1848, puis
Cavaignac, lut exilé
après le coup d'Etat
du 2 décembre, ren-
tra en 1853 (avant
l'amnistie) et s'inscri-
vit au barreau de Pa-
ris ( 1856). Un des
exécuteurs testamen-
taires de Proudhon.
Adjoint au maire de
Paris (1870), il donna
'ordre aux mobiles qui étaient à l'Hô-
el de ville de faire feu sur les mani-
estants du 22 janvier 1871. Arrêté
)endant la Commune, il fut fusillé à
iainle-Pélagie le 23 mai 1871. (V. vol.
ilSTOIRE CONTEMPORAINE.)
CHAlJDORDY(Jean-Baptiste-Alexan-
Ire Damaze, comte de) (1826), diplo-
nate français. Après avoir occupé
iivers postes dans des cours étran-
ifcres, il dirigea, auprès de la déléga-
ion de Tours (1870), l'ensemble des
icpvices diplomatiques, fut ambassa-
leur à Berne (1873), à Madrid (1874)
;t à Pétersbourg (1881).
CHAUTEMPS (François-Emile)
(18.50). Médecin à Pa-
ris, conseiller muni-
cipal du quartier des
Arts-et-Métiers(1884),
président du conseil
municipal, député du
111*" arrond. de Paris
(1889) et réélu en 1893
et 1898. Il fut ministre
des colonies dans le
cabinet Ribot (1895).
CIIAi:VEAU(Franclv-
Joseph-Charles) (I8'i6). Avocat, dé-
puté de Senlis (1876.), il siégea au
centre gauche, fut un des 363, réélu
en 1877 et en 1881. 11 fut nommé sé-
nateur de l'Oise.
CHALVELiiv (Bernard-François,
marquis de) (1766-1832). Chargé de
mission à Londres (1792), ambassa-
deur à Florence (1793), membre du
Tribunal (1800), puis du Corps légis-
latif (1804), il devint préfet de la Lys
Chautemps.
(1804), conseiller d'Etat (1810), inten-
dant de la Catalogne (1812), député
de la Côtc-d'Or (1816) : il siégea à
l'extrême gauche à côté de Foy et de
Manuel.
CHAVOI\(Jean-Baptiste)(1805-1881).
Médecin à Excideuil, maire de cette
commune et député à la Constituante
et à la Législative (1848-1851), il siégea
à l'extrême gauche. Proscrit après le
2décembre 1851, il rentra à l'amnistie
de 1859, fut élu député de Périgueux
en 1878 et 1881.
CHAZAL (Jean-Pierre) (1766-1840),
conventionnel, .\vocat à Toulouse, dé-
puté du Gard à la Convention, il vota
la mort du roi avec appel et sursis,
fut membre du comité de Salut pu-
blic (1795), du conseil des Cinq-Cents
et appuva le coup d'Etat du 18 bru-
maire, î'réfet sous l'Empire, il fut
proscrit en 1816.
CHAZAL (Charles-Emmanuel-P'élix,
baron) (1808-1892), général belge. Il
prit une part active à la révolution
belge de 1830, fut nommé colonel
(1831), puis général, et plusieurs fois
ministre de la guerre.
CHELMSFORD(FrederickTHESiGER,
baron) (1794-1878), homme politique
anglais. Il servit dans la marine jus-
qu'à la paix (lbl5), devint avocat (1818)
et se lit une grande réputation. Nommé
à la Chambre des communes (1840),
il vota avec les conservateurs, et fut
lord chancelier sous les ministères
du comte Derby (1858 et 1866).
CHESIVELONG (Pierre-Charles)
(1820). Notable commerçant à Orthez,
maire de cette ville (1860), député des
Basses-Pyrénées (1865) comme can-
didat officiel de l'Empire et réélu en
1869, puis en 1872, il siégea à l'extrême
droite et fût un des leaders du parti ca-
tholique. Sénateur inamovible (1876).
CHEVALIER (Michel) (1806-1879),
économiste français. Ingénieur civil,
il s'affilia au saint-simonisme, prit
le parti du père Enfantin, et fut con-
damné à un an de prison en 1832.
Conseiller d'Etat ( 1838), titulaire de la
chaire d'économie politique au Collège
de France(l84n, il combattit le socia-
lisme en 1848 et salua avec joie le coup
d'Eîsl du 2 décembre 1851. Prit une
grande part a ux négociations du traité
de commerce anglo-français (1860) et
joua un rôle important dans les expo-
sitions de Londres (1862) et de Paris
(1867). Nommé sénateur (1861), il a
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU XIX" S. — I.
GG
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIEME SIÈCLE
laissé des ouvrages de science cl d'é-
conomie politique.
CHEVAl\'DlER(Antoine-Daniel)(1822-
1893). Médecin à Die (Drôme), député
de la Drôme (1871), il siégea à TUnion
républicaine, et l'ut constamment ré-
élu.
CHEVREAU (Jean-Henri) (1823), ad-
ministrateur français. Préfet de l'Ar-
dèche (1849), il soutint le coup d'Etat
du 2 décembre 1851, devint conseiller
d'Etat, préfet du Rhône (1864), séna-
teur (1865) et préfet de la Seine ( 1870).
Ministre de l'intérieur dans le cabinet
Palikao (1870), il s'enfuit à Bruxelles
après la révolution du 4 septembre
et rejoignit à Londres l'impératrice.
Député de FArdèche (1885), il siégea
avec les bonapartistes.
CHIMAY (Joseph-Philippe-François
de RiQUET, prince de Caraman et de)
(1808-1886), diplomate belge. Ministre
pJénipolentiaire à La Haye, Home et
Paris, député de l'arrondissement de
Thuin, il fut gouverneur de la pro-
vince de Luxembourg. — Chimay,
Ch.-Joseph (1836-1892), fils du précé-
dent, ministre des affaires étrangères
de Belgique (1884-1892).
'JHIR-.ALI, émir de l'Afghanistan
de 1863 à 1879. Fils de Dost-Moham-
med, et protégé des Russes, il re-
fusa de recevoir une ambassade an-
glaise et vil Caboul enlevé par les
troupes de sir Chamberlain. 11 mou-
rut peu après.
CHLOPlCKI(Grégoire-Joseph)(1772-
1854), général polonais. Il servit dans
la légion polonaise d'Italie, combattit
à Eylau et F'riedland, se signala en
Espagne et en Russie où il fut blessé
à Smolensk. Lors de la révolution
de 1830, il fut (]uelque temps dicta-
teur et se retira en Galicie.
CHOISEIL-PRASLIK (Charles-
Laure-Hugues-Théobald, duc de)
(1805-1847).'Député de Seine-et-Marne
(1839), pair de France (1845), il s'em-
Koisonna dans la prison du Luxem-
ourg après l'assassinat de sa femme,
fille du général Sébastiani, et avant
sa comparution devant la Cour des
pairs appelée à le juger.
ClloiSEL'L-PRASLllv (Eugènc-An-
tome Moi-ace, comte de) (1837), fils du
[)récédent. Député de Melunau Corps
ègislatif (IH67), il siégea ;'i droite et
fit de ropp').'<ilion à l'Empire. Député
de Seine-et-Marne (1871), il se rallia
<^ la République et fit partie du contre
gauche.. Réélu en 1876, un des 363,
réélu en 1877 et 1881, il cul le poste
de sous-secrétaire d'Etat aux afiaires
étrangères dans le cabinet Ferry
(1880-1881K ^on réélu en 1885, il fut
nommé député de Corle en 1889.
CHOULALOIVGKORIV (1853), roi de
Siam depuis 1868. Son conseiller in-
time, M. Rollin-Jaeqaeniyns, Belge
d'origine, lui lit suivre une politique la-
vorable aux intérêts anglais. En 1897,
il a fait une tournée dans les princi-
paux Etals européens, et est demeuré
assez longtemps en Angleterre.
CHRISTIAN VIII (1786-1848), roi de
Danemark à dater de 1839. Régent
de Norvège (1813), il en devint roi
en 1814, mais ne put se faire recon-
naître par les puissances, et quitta
le pays après l'envahissement de
Bernadotte. Son règne lut signalé
par quelques réformes administra-
tives, mais il entrava la liberté delà
presse et de réunion.
CHRISTIAIV IX (1818), roi de Dane-
mark depuis 1863. Fils du duc Léopold
de Glûclisbourg, il épousa la nièce
de Christian VIII. Reconnu comme
héritier du trône en 1853, il succéda
à Frédéric VII, vil ses Etals envahis
par les Prussiens et les Autrichiens
(1864) et dut céder le Holslein, le
Lauenbourg et le SIesvig à la Prusse.
CHRISTOPHE (Henri) (1767-1820),
roi d'Haïti ((811-1820). Noir créole,
esclave dans sa jeunesse, il embrassa
le parti de Toussaint-Louverture
(1793), lutta contre Leclerc et Ro-
chambeau (I801-1H03) et e.\:erça sur le
Cap une véritable dictature (1807-
1811). Proclamé roi d'Haïti sous le
nom de Heiiri I" (1811;, il se fit re-
mai'quer par sa cruauté et ses excen-
tricités, et se tua d'un coup de pis-
tolet lors d'un soulèvement de sa
capilale.
CHRISTOPHLE (Albcrt-Silas-Médé-
ric-Charles) (1830). Avocat à Dom-
front, puis au conseil d'Etat, préfet
de l'Orne (1870), député de l'Orne
(1871), il vota avec le centre gauche,
fut député de Domfront (1876), mi-
nistre des travaux publics (1876), un
des 363, réélu en 1877 et 1881. Il
échoua aux élections de 1885 et fut
renonuiié en IKH9. 11 a été gouver-
neur du Ci'édiL foncier de 1878 à l8rK>.
CHRZANOWSKI (Adalbert) (1788-
1861), général polonais. Il servit sous
Napoléon (1812-1815), dans les rangs
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
67
de l'insurrection polonaise (1830), de-
vint gouverneur de Varsovie (même
année), commanda l'armée sarde
dans la campagne contre les Autri-
chiens qui échoua à JNovare (1849).
CHURCU (Sir Richard) (1784-1873),
général anglais au service de la
Grèce. Il servit contre la France pen-
dant la durée de l'Empire, fut nommé
généralissime de l'armée .grecque
(1827), se sépara de Capod'Istria, et
reçut du roi Othon honneurs et di-
gnités. Les Grecs l'appelaient le
« grand citoyen ».
CHDRCHILL Lord Randolpii
Henry-Spencer) (1849), homme poli-
tique anglais. Député de Woodstock
à la Chambre des communes (1874),
chel" d'un groupe tory qui prit le nom
de « quatrième parti », il fit une
guerre acharnée aux libérau.x, fut
nommé secrétaire d'Etat pour l'Inde
dans le cabinetSalisbury (1885), puis
chancelier de l'Echiquier (1886).
CIALDIIVI (Enrico) ( 181 1-1892), géné-
ral italien. 11 se distingua à la mal-
heureuse afTaire de Novare (1849),
combattit en Crimée (1855), organisa
les chasseurs des Alpes de Garibaidi,
se signala à Palestro ( 1859), prit Gaëtc
et Messine (1861), Commandaen 1866
l'armée du Pô, fut député de Reg-
gio, sénateur, et remplaça le cheva-
lier Nigra comme ambassadeur à
Paris (1876).
CIBRARIO (Luigi, comte) (1802-
1870), publiciste et homme politique
piémontais. 11 s'appliqua au.\ études
historiques et au\ belles-lettres, de-
vint sénateur (1848), ministre des
finances (1852), de l'intérieur (1853),
de l'instruction publique (1854), des
affaires étrangères (1855) et ministre
d'Etat (1860).'
ClPRiAîVl (Amilcare) (1845), révolu-
tionnaire italien. Condamné à mort
par contumace après Aspromonte, il
passa en Orient, servit avec Flourens
en Crète, prit part à la Commune de
Paris etfutdéporté à Nouméa. Revenu
à Rome après l'amnistie (1879), il fut
arrêté et condamné à dix ans de tra-
vaux forcés. Nommé député plusieurs
fois de suite par Ravenne et Forli,
le gouvernement le gracia, et il vint
à Paris qu'il qu'tla pour combattre
dans les rangs des Grecs révoltés
contre les Turcs (1897). 11 a été de
nouveau élu député de Ravenne ( 1897)
et son élection a été invalidée (1898).
ClsSEY(Ernest-Louis-Octave CouR-
TOT de) (1810-1882), général français.
Il servit en Algérie, en Crimée, sous
Bazaine à l'armée de Metz (1870), et
dans l'armée de Versailles contre la
Commune (1871) fit fusiller Millière
sur L s marches du Panthéon. Député
d'Ille-et-Vilaine (1871), ministre de la
guerre (1871-1873), de nouveau minis-
tre(1874-l876), sénateur (1875), il s'as-
socia au coup d'Etat du 16 mai, fut
nommé commandant du XI' corps
(1878) et relevé de ces fonctions (1880)
à la suite de ses relations avec la ba-
ronne de Kaula, espionne prussienne.
CLAMAGERAN (Jean-Jules) (1827).
Avocat à Paris, il fit de l'opposition
à l'Empire, fut adjoint au maire de
Paris (1870), conseiller municipal de
Paris (187!S), conseiller d'Etat (1879),
sénateur inamovible (lb82) et siégea
à la gauche républicaine. Il fut mi-
nistre des finances dans le cabinet
Brisson (1885) et a laissé de nombreux
ouvrages d'économie politique.
CLAM-GALLAS (Edouard, comte)
(1805-1891), général autrichien. En
1848, il couvrit la retraite de l'armée
après l'insurrection de Milan. Dans
la guerre de 1866, il fut battu par le
prince Frédéric-Charles à .licinetsa
retraite précipitée prépara la défaite
deBenedekàSadowa. Traduit devant
un conseil de guerre, il fut acquitté.
CLAREADOî%'^(George-\Villiam-Fre-
dei'ick \ iLLiERS, baron Hyde, comte
de)(1800-liS70i, homme d'Etat anglais.
Il débuta dans la diplomatie, entra
à la Chambre des lords en 1838, de-
vint garde du sceau privé ( 1840), lord-
lieutenant d'Irlande (1847-1852) dans
le cabinet John Russel, puis ministre
des affaires étrangères (1852-1858). Il
eut encore ce poi'tefeuille à la moi't
de Palmerston (186.5-1866) et dans le
cabinet Gladstone (1868).
CLARET(Charle^ierre). (V. Fleu-
rie c [Comte de].)
CLARKE ( Henri- Jacques-Guil-
laume, duc de Feltre) (1765-1818),
maréchal de France, d'une famille
originaire d'Irlande. Général de bri-
gade en 1793, il fut suspendu de ses
fonctions et réintégré, en 1795, à la
tête du bureau topojraphique de
l'armée. Après le 18 brumaire, il de-
vint ambassadeur en Toscane (1801-
1804), secrétaire intime de Napoléon
et le suivit Jusqu'en 1807, date à la-
quelle il eut le ministère de la guerre.
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
68
En 1814, il s'attacha à Louis XVIII,
le suivit à Gand, redevint ministre
de la guerre ei destitua en masse ses
anciens compagnons d'armes. Il fut,
en récompense, nommé maréchal de
France.
CL\LSEL ou CLADZEL (Ber. and,
comte) (1772-1842), maréchal de
France. Il fit toutes les campagnes
de la Révolution et de l'Empu^e, se
si^'nala surtout en Portugal et en
Espagne sous Masséna et Marmont
(iaO'J-l812), puis sous Soult en 1813
et 1814. Il servit Napoléon pendant
les Gent-Jours, lut porté sur les listes
de proscription et s'embarqua pour
rAmériciue. Condamné à mort, am-
nistié en 1820, député de l'Ariége
(1827), il applaudit à la révolution de
Juillet, l'ut mis à la tête de l'armée
d'Alger (août 1830), rappelé (1831) et
nommé maréchal de France. De nou-
veau pourvu du commandement en
chef en Algérie (183.Ô), il échoua de-
vant Gonstantine( 1836)etfut remi)lacé
par le général Damrémont (18371.
CLAUSEL DE COISSERGLES (Jean-
Glaude) 1 1759-1846). Il émigra, servit
dans l'armée de Condé, rentra en
France sous le Consulat, fut membre
du Corps législatil" (1807) et conseil-
ler à la cour d'appel de Montpellier.
Sous la Restauration, il (il partie de
la « Chambre mtrouvable » comme
député de l'Aveyron, se distingua
par sa fougue réactionnaire, soutint
le ministère Villéle, et rentra dans
l'obscurité en 1830.
CLAY (Henri) (1777-1852), homme
d'Etat américain. Avocat, membre de
lalégislaturedu Kcnlucky (1804-1809),
envoyé au Sénat de Washington ( 1809-
1811), puis à la Chambre des repré-
sentants, un instigateur des plus
actifs de la guerre contre l'Angle-
terre, secrétaire d'Etat sous la pré-
sidence d'Adams (1825-182^), séna-
teur du Kentucky (1829-1842) et de
nouveau de 1849 à 1852. C'était un
whig conciHateur et éloquent.
CLAY (Cassius-Marcellus) (1810),
homme politique américain. Parent
du précédent, avocat dans le Ken-
tucky, il fut élu à la législature de
l'Etal. (1835 1 et réélu (18.17). Mena une
campagne ardente contre l'esclavage
dans son journal True American;
nommé par L'ncoln ministre à Pé-
tersbourg (18(iO), il prit du service
c-onti'p les sudistes, et retourna à
Clemenceau.
son poste en Russie jusqu'en 1869.
CLEMENCEAU (Georges-Benjamm)
(1841). Etudiant, puis docteur-méde-
cin à Montmartre, il fut du petit
nombre des républicains ardents qui
soutinrent contre l'Empire une op-
position inconciliable.
Nommé maire du XVIII' arr., au
lendemain du 4 septembre, il lut le
premier fonctionnaire municipal qui
s'clforça d'organiser à Paris l ensei-
gnement laïque (arrêté du 18 octobre
1870). Pendant le siège, Montmartre
devint sous son a iministralion, avec
lesXIX% XX%XI et XI 11" arr., le foyer
de l'agitation révo-
lutionnaire et patrio-
tique qui aboutit aux
émeutes du 31 oc-
tobre, du 22 janvier
et, enfin, au formi-
dable soulèvement du
18 mars 1871.
Quand éclata l'in-
surrection du ISmars,
Al. Clemenceau, ré-
cemment élu député
de Paris, se rendit rue des Rosiers
dans l'espoir d'empêcher l'exécution
des généraux Lecomte et Clément-
Thomas. Il arriva trop tard.
Dés lors, il fit de grands efforts
pour arrêter l'effusion du sang et
enraver la guerre civile : ses diverses
propositions' furent repoussées par
la Chambre. Le 27 mars, il donna sa
démission de député, ne se rallia pas
à l'insurrection et fut élu en juillet
1871 membre du nouveau conseil mu-
nicipal de Paris, dont il devint le pré-
sident (1875) et où il défendit le pro-
gramme aujourd'hui abandonné de
Pautonomie' communale.
Député du XVII P arr. (1876), il pro-
nonça plusieurs discours en faveur
de Tamnistie, se rallia un instant à
la politique de Gambetta, fut un des
363 Réélu en 1877, il fonda le jour-
nal la Justice et commença une vio-
lente campagne contre le parti oppor-
tuniste. Il renversa successivement le
« Grand Ministère » (question d'E-
gypte), puis les ministères Freycinet,
Ferry (politique coloniale), mit en
minorité les cabinets Brisson et Go-
blel, contribua à la chute de Grévy
et combattit le général Boulanger
dont il avait fortement contribué à
édifier la fortune politique.
Réélu dans le Var en 1889, il
com-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈ.ME SIÈCLE
69
mença à porter le poids de toules
les colères qu'il avait soulevées dans
son rôle de « démolisseur de minis-
tères ». Violemment attaque à la
Chambre par les opportunistes et les
élus boulangistes, abandonné par
nombre de ses anciens amis, il échoua
aux élections de 1893, victime d'une
violente campagne de calomnies.
Depuis, M. Clemenceau a constam-
ment refusé les candidatures qui lui
étaient offertes ; il s'est révélé dans la
littérature et dans le Journalisme
politique comme un polémiste de
premier ordre. Son journal l'Aurore
a publié la lettre célèbre dans laquelle
Zola accusait le conseil de guerre
d'avoir condamné Dreyfus par ordre
et a mené pour la revision une cam-
l)a^ne des plus vives. (V. vol. Biogr.
LITTÉRAIRE.)
CtERMOîVT-TOîVXERRE (Aimé-Ma-
rie-Gaspard, duc de) (1779-1865), «géné-
ral français. 11 servit dans les armées
de l'Empire, fut aide de camp du
roi. Joseph en Espagne, pairde France
sous Louis XVI 11 et ministre de la
marine (1821), puis de la guerre (1823).
11 seconda Vjllèle dans ses menées
réactionnaires et tomba avec lui
(1827). La révolution de 18.30 le fit
rentrer dans la vie privée.
CLEVEIAWD (Grover) (1837), prési-
dent des Etats-Unis. Avocat à Buf-
falo, maire de la ville (1881), gouver-
neur de l'Etat (1883), président des
Etals-Unis (188-4- 1888), il i'utundémo-
crale assez conciliant pour avoir les
voix des républicains indépendants.
CLINTON (llenry-Pelham Fiennks
de) (18ll-l86'i), duc de Newcaslle,
homme d'Etal anglais. Député du
comté de Nottingham à la Chambre
des communes (1832), lord du Trésor
(!8;34-ia35), membre de la Chambre
dcô lords (1851), il fut
ministre des colonies
(1852), puis de la
guerre (1854-1855) et
secrétaire d'Etat aux
colonies (18-59).
CLLSERET (Gus-
tave-Paul) (1823).
Commandant de mo-
biles en 1848, il prit
une part active à la
répression de l'insur-
rection de juin, servit en Crimée et en
Algérie, puis partit pour les Etats-
Unis où il fut iiénéral dans Tarméc du
Cluserel.
Cobuen.
Nord. De retour en France, il fil de
l'opposition àrEmpirc, fui membre de
la Commune et délégué à la guerre,
put sortir de France, revint après
l'amnistie, fut élu député du Var
(1888), puis de l'arrondissement de
Toulon (1889) et réélu (1893 et 1898).
tOBDEN (Richard)
(1804-1865), écono-
miste anglais. Mem-
bre de la Chambre
des communes pour
West Ridino- (1847),
puis pour Rochdale
( 1859), il a joué un rôle
considéraole dans son
pays et dans le Parle-
ment, en défendant le
libre-échange (aboli-
lion de la loi sur les
céréales) et en comballanL en faveur
de la paix universelle.
COBENZL (Johann-Ludwig-Joseph,
comte de) (1753-1809), diplomate au-
trichien. Ambassadeur à Copen-
hague, à Berlin, à Pétersbourg, de
1779 à 1797, il signa le traité de
Campo-Formio (1797), prit part au
congrès de Rasladt (1798), signa le
traité de Lunéville( 1801), devint chan-
celier d'Etat et ministre des affaires
étrangères.
COCHERY (Louis-Adolphe) (1819).
Avocat à Paris, député du Loiret
(1869), il siégea au centre gauche,
fut réélu parle Loiret (1871), puis par
rarrondissem:;nt de
Montargis (1876), un
des 363, réélu en 1877,
devint ministre des
postes cl télégraphes
(1878-188.5) et sénateur
(1885), réélu en 1888.
(:0<;HERY(Gcorges-
Charles-Paul) (185.5),
fils du précédent. Chef
de cabinet de son père
au ministère des pos-
tes et télégraphes, il
fut élu député du Loiret en 1885, de
Pithiviersent889etrééluenl893eten
1898. Dans le ministère Méline, il a tenu
le portefeuille des finances ( 1896-1898).
COCHIN (Denys) (1851). Avocat à
Pariset conseiller municipal du quar-
tier des Invalides (1881-1893), député
du 'VUl' arr. de Paris (1893 et 1898),
très conservateur et fervent catho-
lique, a dans son parti une réputa-
tion d'orateur.
70
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
COCHON DE LAPPAREIVT (Charles,
comte) (1750-1825). Député du tiers
état du Poitou à la Constituante, puis
des Deux-Sèvres à la Convention, il
siégea à la Montagne et vota la mort
du roi sans sursis. Membre du co-
mité de Salut public après le 9 ther-
midor, du conseil des Anciens, il
devint ministre de la police (1796-
1797). Sous l'Empire, il fut préfet des
Deux-Sèvres (1805), sénateur (1809)
et préfet de la Seine pendant les
Cent-Jours. Proscrit comme régi-
cide (1816^11 rentra en France en 1S17.
COCHRAiVE (Thomas, lord) (177.5-
1860), comte de Dundonaid, amiral
anglais. Il participa au blocus de
iîoulogne (1803), croisa sur les côtes
de France de 1806 cà 1809 et se signala
par de hardis coups de main. Député
à la Chambre des conmunes pour
Westminster, il lit de l'opposition à
Castlereaghqui le fit condamner au
pilori et à un an de prison pour spé-
culation sur les fonds publics (1814).
Ses électeurs de Westminster le
réélurent immédiatement. Il prit du
service dans la marine du Chili qu'il
commanda en chef (1817), puis au
Brésil (1823-1825) et en Grèce pour la
guerre de l'Indépendance, et se dis-
tingua partout comme un audacieux
mar'n.
COGOLiVICEANU (Michel) (1806-
1891). homme d'Etat roumain. Prési-
dent du conseil à diilérentes reprises
sous le prince A. Couza, puis sous le
roi Charles, il remplaça Bratiano
(1868-1870), devint ministre des af-
faires étrangères (1876) et ministre
à Paris jusqu'en 1881.
COIGNY (Marie-François-Henri de
Franqletot, duc de) (1737-1821), ma-
réchal de France. Député de la no-
blesse aux Etats généraux, il se si-
gnala parmi les plus rétrogrades,
émigra, servit dans l'armé de Condé,
fut nommé maréchal de France en
1816 et gouverneur des Invalides.
COLBERT (Edouard-Charles-Vic-
turnien) (17.58-1820), comte de Mau-
lévrier, amiral français. Il servit dans
la guerre d'Amérique, émigra, prit
Eart à la descente de Quiberbn, com-
attit avec Stofflet en Anjou, reprit
sa place dans la marine en 1814 et
siégea à la « Chambre introuvable».
COLBERT-LAPLACE (Pierre-Louis-
.lean-Baptiste, comte de) (18'i3). Dé-
pute de Lisieux (1876), constamment
réélu, il fit partie du groupe bona-
partiste de l'appel au peuple.
COIFAVRU (Jean-Claude) (1820-
1891). Avocat à Grenoble, député de
Saône-et- Loire à la Législative, il fut
arrêté le 2 décembre 1851 et exilé. Il
revint à l'amnistie de 1859, exerça sa
profession d'avocat à Paris, fut com-
mandant d'un bataillon de garde na-
tionale pendant le siège, et député
de Se"ne-et-Oise en 1885 et 1889.
COLLET-MEYGRET (Pierre-Hector)
(1816-1876), administrateur français.
Sous-préfet de Béziers (1849), préfet
de l'Aube (1852), directeur de la sû-
reté générale (1854;. préfet du Nord
(1857), il quitta l'administration où il
s'était signalé par son zèle bonapar-
tiste et s"occupa d'affaires inaus-
trielles et financières qui le firent
condamner à deux peines de deux
ans de prison chacune (1873 et 1874).
COLLETTA (Pietro) (1775-1831),
homme politique napolitain. Il servit
Joseph et Murât, fut sous ce dernier
intendant de la Calabre, major gé-
néral de l'armée, grade que Ferdi-
nand lui confirma à sa restauration
(1815). Ministre de la guerre (1821),
il fut arrêté par les Autrichiens et
emprisonné, puis interné à Brùnn
(Moravie). En 1823, il fut autorisé à
séjourner à P'Jorence.
COLOCOTROIVIS (Théodoros) (1770-
1844), général grec. Il servit dès les
premiers jours de l'insurrection
contre les 'turcs(1821), combattit vail-
lamment, devint commandant en chef
(1823), puis, à la mort de Capo d'Is-
tria, membre du gouvernement pro-
visoire. Compromis dans une con-
spiration, il fut condamné à vingt ans
de détention (1834), mais le roi Othon,
à sa majorité, lui fit remise de sa peine.
COMBES (Louis) (1822-1881). Con-
damné à cinq ans de prison pour la
publication des Bulletins du Comité de
ré'iixtance (1850), il collabora à d'vers
journaux de l'opposition, fut préfet de
l'Allier ( 1870), conseiller municipal de
Paris (1874) et bibliothécaire au mi-
nistère de l'intérieur (1879).
COMBES (1835). Sénateur de la Cha-
rente-Inférieure (1885) et réélu, mi-
nistre de l'instruction publique dans
le cabinet Bourgeois (189.5-1896).
COMONFORT (Ignacio) (1812-1863),
homme d'Etat mexicain, succéda à
Alvarès comme président de la Ré-
publique (1855) et eut à lutter contre
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
71
les réactionnaires, l'armée et le clergé
dont il confisqua les biens. Déchu en
1858, il passa aux Etats-Unis, revint
lorsque Juarez monta au pouvoir,
l'ut mis à la télc d'un corps d'armée
qui l'ut battu parles Français. Cliargé
ensuite du ministère de la guerre, il
fut tué dans une escarmouche par une
bande ma.vimilienne.
COMPAYRÉ (Gabriel) (1843). Ses
travaux de philosophie, de morale et
de pédagogie l'occupèrent tout
d'abord. En 1881, élu député de La-
vaur, il siégea à l'L nion républicaine,
l'ut réélu député du Tarn en 1885 el
a été rapporteur du budget de l'in-
struction publique pour 1889. H n'a
pas été réélu en 1889.
COMTE (François-C-harles-Louis)
■(1782-1837). .\vocat à Paris, il fonda le
Journal le Censeur en 181'i, attaqua
"violemment la Restauration, défendit
et fit acquitter Excelmans, fut criblé
d'amendes et de condamnations par
la réa<'-tion bourbonniennc. Député
de Mamers (1831), réélu en 183'», il
prit une part active aux débats de la
Chambre dans le parti de l'opposi-
sition.
COMTE (Isidore-Aujfu.s/e-Marie-
François-Xavier) (1798-1857), philoso-
phe français. Disciple chéri de Saint-
Simon, il ne tarda pas à se séparer
de son mailre. Ses travaux scien-
tifiques et philosophiques nous ré-
vèlent en lui un des plus éminenls
esprits du siècle et de tous les siècles
(V. vol. BlOr.R\PHlK PHILOSOPIUQUE); il
organisa la Société positiviste dès les
premiers jours de lévrier 18'i8. 11 se
rallia au coup d'Etat de 1851.
CO^T.H.V (Don José Guttiericz de
La) (IHCK.)), marc|uis de La Habana,
homme d'Etat espagnol. Capitaine
général des provinces basques (I8W-
I8/i6), puis de Cuba (18'i9-1852), il fut
destitué par Lopez et reprit son poste
à Cuba après la révolution de 1851.
De nouveau révoqué par Narvaez
(1856), il entra au Sénat et fit de l'op-
•position au gouvernement. Ministre
de la guerre dans le cabinet Mira-
flores (I8G3), président du conseil
(1868), il se rallia à Ali^honse XI l et
redevint capitaine général de Cuba
(1872-1875). — Son frère, don Manuel
(1808-187/i), fut aux Cortès chef du
parti des modérés, capitaine général
de la Catalogne (1845), fit partie de
l'expédition de Rome enfa^eurdela
papauté, présida le Sénat, gouverna
l'Andalousie (1860-1864) et fut tué en
combattant les carlistes, à Muru, près
d'Estella.
CO\DÉ (Louis-Joseph de Bourbo.n,
prince de) (1736-1818). Il servit pen-
dant la guerre de Sept ans. fut gou-
verneur de Bourgogne, émigra dès
le 17 juillet 1789, forma un corps
d'émigrés qui prit le nom d'armée de
Condè et s'unit au.x Autrichiens
contre les Français. Il passa ensuite
au service de la Russie (1797), puis
à la solde de l'.Xngleterre (1800), ren-
tra en France en 1814 el vécut dans la
retraite à Chantilly.
c;o>DÉ (Louis-Joseph-Henri de
BoLRBON. prince de) ( 1756-1830), filsdu
précédent. 11 émigra, servit dans l'ar-
mée de son père, rentra à la Restau-
ration et vécut à Saint-Leu et à Chan-
tilly. On le trou\a pendu à l'espagno-
lette de la fenêtre de sa chambre au
château de Saint-Leu. Il avait laissé
par testament .son immense fortune
au duc d'.Vumale et de grands avan-
tages à sa maîtresse, la baronne de
Feuchères (la fameuse Sophie Da-
wcsi. Ses plus proches parents, les
princes de Rohan, accusèrent la ba-
ronne de l'avoir assassiné, de com-
plicité avec l'abbé Brien. et les ré-
publicains et les légitimistes soup-
çonnèrent Louis- Philippe d'avoir
trempé dans le crime. Les Rohan
furent déboutés par les tribunaux.
COXXE.it (Henri) < I.s()3-I.s77i. Mé-
decin à Rome, il se lia avec le prince
Louis-Napoléon qu'il suivit à llam
après l'affaire de Boulogne (l8i0K
aida à son évasion (1846), fut député
au Corps législatif (1852- t.s(l7). Pre-
mier médecin de l'empereur qui lem-
plova souNcnl dans des missions
diplomatiques secrètes, il entra au
Sénat en 1867 et s'éloigna de la scène
polilicpie après le 4 septembre 1870.
COWY DE LA FAY (Jcan-Louis-
Eléonor-Félix, vicomte de) (1786-
KS50I. Royaliste ardent, il fit de l'op-
position au gouvernement de Napo-
léon l", fut expulsé de France, devint
sous-préfet de La Palisse (I8l4), dé-
puté de l'Allier (1824), siégea à l'ex-
Irème droite et conseilla ù Polignac
(1830) les mesures les plus extrêmes.
Il prit part à tous les complots des
légitimistes au début du règne de
Louis-Philippe et collabora au Con-
servateur et à la Quotidienne.
LNCVCLOl'ÉDlt: l'UPULAlKt Dt VINGTIÈME SIÈGLt
tOi\SALVI(Ercole) (1757-182-^i), pré-
lat romain. Cardinal et secrétaire
d'Etat de Pie VII, il négocia et con-
clut le Concordat avec Bonaparte
(1801). assista au congrès de Vienne
ri81-'i), combattit le santedisme dans
les Etats romains et se retira du pou-
voir à Tavènemenl de Léon XII (1823).
COASIDÉRAXT (Prosper - Victor)
(1808-18J3). Capitaine a'artillerie, il
démissionna pour seconder Fourier
dans la propag-ande de ses doctrines
socialistes et contribua à rétablis-
sement du phalanstère de Condé-
sur-\esgres. Ecrivain de talent, il
fonda avec Fourier le Journal le
PliaUnutere. devint à la mort de son
maître le chef de l'école, fut nommé
conseiller général de la Seine, député
du Loiret "il la Constituante (IS'iSi,
député de la Seine à la Législative
(I8'i'j), siégea à la Montagne, com-
baltit la politique de l'Elysée, fut
compromis dans l'affaire des Arts et
Métiers (13 juin 1849), passa en Bel-
gique, et fit des essais de fondation
de phalanstères aux Etats-Unis. (\ .
vol. SOCIALISMK.)
tOXST.^ws (Jean-Antoine-Ernesl)
(1833). Avocat à Toulouse, il passa en
Espagne où il s'occupa d'industrie,
fut élu député de Toulouse (1876), un
des 363, réélu en 1877, devint sous-
serrétaire d'Etal à l'intérieur dans
le cabinet Freycinet (1879), puis mi-
nisli'c en remplacement de Lei^ère
( 1880) dans le même ca-
binet et dans celui de
l'erry, il se signala par
SCS rigueurs contre les
manifestants du Père-
^.^, ,T Lachaise. 11 pril aussi
^^v^ iifflSfe^. une part 1res active à
l'exéculion des décrets
(niisians. 'lu 29 mars contre les
Jésuites et sut assumer
Irès francliement la responsabilité du
dispersement des congrègn lions non
autorisées. De nouveau député de
Toulouse (1881), puis de la Haute-
Gai''onne(l885). il vit adopter le projet
de loi rétablissant le scrutin de liste,
et dont il était l'auleur. Ministre de
France en Chine (1886), il négocia le
traité de commerce franco-chinois et
devint gouverneur général de l'indo-
Chine (1887-1888). Ministre de l'inté-
rieur dans le cabinet Tirard (1889), il
lutta avec beaucoup d'énergie contre
le mouvement boulangiste qu'il ne
tarda pas à enrayer, fut réélu à Tou-
louse, reprit son portefeuille de l'in-
térieur dans le cabinet Freycinet et
fut élu sénateur de la Haute-Garonne
( 1889). C'est sous son ministère qu'eut
lieu la violente répression des gré-
vistes à Fourmies. En 1899, M. Gons-
tans a été nommé ambassadeur à
Conslantinople.
COINSTAÎVT DE REBECOl^E (Henri-
Benjamin) (l i6/-lS3'ô). Jusqu'à son
entrée au Tribunal (1799), il ne s'était
fait connaitreque par ses productions
littéraires et quekrues brochures po-
litiques. 1 1 y lit de 1 opposition à Bona-
parte, fut éliminé de cette assemblée
(1802), (luitta la France (1804), fut un
des fidèles de Mme de Staèl, revint en
1814, servit iNaix)léonpendantlesCent-
Jours, collabora aux Journau.x libé-
raux sous la deuxième Pœstauration,
fut député de la Sarthe (1819), com-
battit les lois d'exception, défendit
la liberté de la presse, fut élu député
de Paris ( 1824), se prononça en faveur
de l'indépendance de la Grèce, signa
l'adresse des 221, et, quelques jours
après la révolution de Juillet, devint
président du conseil d'Etat. (V. Bio-
graphie LITTLR.\mE.I
COASTAATIA PAILOVITCH (1779-
1831), grand-duc de Russie, fils aîné de
PaulP'. 1 1 se init sous Souvorov( 1799),
assista à Austerlitz, fit les campagnes
de 1812 et 1814, devint commandant
en chef des troupes polonaises (1816),
renonça au trône en faveur de son
frère Nicolas I", ce qui donna lieu à
la tentative d'insurrection militaire
de 182."). La révolte de la Pologne en
1830 le força de s'enfuir de \'ar-
sovie. Il moin-ut du choléra à Vi-
tcbsk.
(:OINTI((;hai'les-l':iienneH 1812-1872).
.\\ocat en Corse, député de son dé-
partcmcnl à la Constituante, il s'at-
tacha à la fortune de Louis-Xapo-
léon, devint conseiller d'Etat (1852),
chef du cabinet de l'empereur (1864),
fut élu député de la Corse (1871) et
vota avec la majorité antirépubli-
caine.
COPPIAO (Michèle) (1822), homme
politique italien. Ministredel'instruc-
lion publique dans le cabinet Ratazzi
(1867), on lui doit des programmes
qui sont encore en vigueur pour la
plupart. Recteur de l'université de
Turin (1869), il eut encore le porte-
feuille de l'instruction publique en
BIOGRAPHIE l'OLITlULE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
73
I876-I878, puis en 1879, en 1884 et en
1888.
CORBIÈRE ( Jacques- Joseph-Guil-
laume-Pierre, comte de) (1767-1853),
homme d'Etat IVançais. Avocat à
Rennes, député à la Chambre Introu-
vable (1815), il s'allia aux ultraroya-
listes, fut un des principaux agents
de Villcle, contribua au vote des lois
d'exception, devint ministre d'Etat
(1820), terrorisa l'Université et s'in-
féoda à la Conf^réo^ation. Renversé
en 1828, il fut créé pair de France par
Charles X. La révolution de Juillet
le fit rentrer dans la vie privée.
C0RB01V (Claude-Anthime) (18()8-
1891). Sculpteur sur bois, fondateur
du journal l'Atelier (18'i0), député de
la Seine à la Consliluante (18'i8), il
combattit la polit ifjue de l'Elysée,
collabora au Siècle, devint maii-e du
XV» arr. de Paris (1870), député de
Paris( 1871), siégea à l'cxtrémef^auche
cl fut élu sénateur inamovible (1875).
Il a été ([uesteur du Sénat de 1885
à 1889.
CORDIER (Joseph- Louis- Etienne)
(I775-I8'Î9). Directeur des ponts et
chaussées dans le département du
Nord (1813), député du Jura (1827),
il sig^na l'adresse des 221, représenta
le Jura et l'Ain sous Louis-Philippe
et à la Constituante où il siégea à
l'extrême ^jauche et à la gauche dé-
mocratique. — On lui doit de nom-
breux ouvrages sur les travaux pu-
blics
CÔRUOVA (1797-1829), général co-
lombien. Il servit la cause de l'indé-
pendance sous Bolivar et fut la terreur
des Espagnols, en Colombie d'abord,
au Pérou ensuite. Il entra en conflit
avec Bolivar (1828), i)rit les armes
contre lui et fut tué clans le combat
de Santuario (17 octobre 1829).
tÔRDOVA (Luis - Fernandcz de)
(1799-1840), homme politique espa-
gnol. Il aida puissamment Ferdi-
nand \'II en 1822 et 1823 avec un
corps de troupes qu'il fit passer en
Anaalousie, entra dans la diplomatie,
l'ut ministre plénipotentiaire à Berlin
(I829),ambassadeur à Lisbonne( 1832),
combattit les carlistes et fut nommé
généralissim-c de l'armée du Nord.
CORUOV.\ (Filippo) (1812-1868),
homme politique italien. Avocat à
Caltanisetta, il prit une part active
à la révolution de Palerme (1848),
devint ministre des finances, passa
en Piémont, fut chargé de mission
par Cavour auprès de Garibaldi à
Palerme (1860), entra au Parlement
italien comme député de Caltagirone
et fut ministre de l'agriculture et du
commerce (1861), puis de la justice
et des cultes (1862), et de la justice
(1866).
CORMEXl^(Louis-.MariedeLAHAYE,
vicomte de) (17fc8-1868). U remplit au
conseil d'Etat d'importantes fonc-
tions, fut député du Loiret ■ 1828),
vota l'adresse des 221, représenta
l'arrondissement de Belley à la Cham-
bre (1830), lit une remarfmài)le guerre
de pamphlets à Louis-Philij^pe, mit
sa plume au service du clergé, et
ne fut pas réélu en 1846. Député à la
Constituante (1848), conseiller d'Etat,
il servit l'Empire.
(;OR\E(Hvacinthe-Marie-.\ugustin)
(1802-1887). Député de Cambrai (1837),
il siégea à gauche, représenta le dé-
partement du .Nord à la Constituante
(1848), combattit la politique de l'E-
lysée, fut réélu à la Législative (1849),
piolcsta contre le coup d'Etat du
2 déc. 1851; membre de l'Assemblée
nationale (département du Nord,
1871) et sénateur inamovible (1875).
— II avait occupé plusieurs postes
importants dans la magistrature et
a laissé de nomi)rcux ouvrages.
CORKET(Mathieu-.\ugustin, comte)
(1750-1832). Député du Loiret aux
Cin(|-Ccnls (1798), il fut un des prin-
cipaux complices du coup d'Etat de
brumaire et un des agents les plus
complaisants de Napoléon; sénateur,
il proclama un des premiers la dé-
chéancedeson maître, et Louis .\\ III
le lit entrera la Chambre des pairs.
CORML (André-\ ictor) (1837). Pré-
fet de l'Allier en 1870, député de ce
dé|»artcmcnt de 1876 à 1882, il a été
nommé sénateur en 1885 et a pris la
parole sur l'enseignement et sur l'hy-
giène. — Auteur d'importants travaux
médicaux.
CORXIDET DES CH.\LMETTES (Jo-
seph, comte) (1755-1834). Député de
la Creuse à la Législative (1791), puis
au conseil des Cinq-Cents, il fut fa-
vor-able au coup d'Etat du 18 bru-
maire, entra au Sénat conservateur,
devint comle de l'Empire, se pro-
nonça pour la déchéance de Napoléon
et fut créé pair de France.
CORÏVULIER-LICIMÈRE ( Albert -
Hippolyte-Henri, marquis de) (1809-
74
ENCYCLOPEDIE POPULAIRE DU VINGTIEME SIÈCLE
1886). 11 servit la cause de dom Mi-
guel en Portugal, fut sous la Répu-
blique de ]8'i8 un agent légitimiste
très actif, ne joua aucun rôle sous
l'Empire et représenta le département
de la Loire-Inférieure à l'Assemblée
nationale sur les bancs de l'extrême
droite (1871). Il fut élu sénateur ina-
movible en 187.5. — Sonfrère A/p/ionse-
Jean- Claude- René -Théodore (1811-
■1886), servit dans la marine, contribua
à la prise de Kinburn (1855), fit partie
de l'expédition du Mexique et fut
appelé au gouvernement provisoire
de la Cochinchine (1869). Royaliste
comme son frère, il fut nommé maire
de Nantes par le gouvernement de
combat (1874).
CORRÊA (Manoel-Francisco) (1831),
homme politique brésilien. Député
de 1861 à 1877, sénateur jusqu'en 1889,
il fut ministre des affaires étrangères
de 1871 à 1873, et, quoique conserva-
teur, conseilla à ses amis d'accepter
la république (1890).
COItRÊA DE OLIVEIRA (Joào-Al-
fredo) (183.'j). homme d'Etat brésilien.
Député de 1861 à. 1863, puis de 1866
à 1877, sénateur jusqu'en 1889, il tint
les portefeuilles de l'intérieur, de
l'instruction publicfue et des cultes,
organisa un département de statis-
tique, encouragea les arts, fit comme
président du conseil ( 1887) voter l'abo-
lition de l'esclavage, et se retira du
pouvoir en 1889.
tORRElVTI (Cesare) (I81.>1888),
homme politique italien. Ardent ad-
versaire de la domination autri-
chienne, il entra au Parlement pié-
niontais, fut député de .Milan à la
Chaml)re italienne (1860), ministre de
rinstruclion publique (Iy67 et 1869-
1871), et devint sénateur. Il était pré-
sident de la Société de géographie
de Home.
CORTl(Lodovico,comtei( 1823-18881,
diplomate italien. Ministre plénipo-
tentiaire dans différentes cours d'Eu-
ro|)e, sénateur (I87W), ministre des
afiaîres étrangères (I87s), il fut am-
bassadeur à Constantinople (1880),
puis à Londres (1886).
c O R V E T T O ( Lou's - Emmanuel,
comte) (17.J6-1821). Avocat ù Gènes,
il fut prés'dent de la République l'gu-
rienne (1797-1799), conseiller d'Etat
français, poste que Louis WIIl lui
conserva. .Ministre des finances dans
le cabinet du duc de Richelieu (1815),
il inaugura le procédé de la sous-
cription publique pour les emprunts
d'Etat, démissionna en 1818 et dev'mt
ministre d'Etat et membre du con-
seil privé.
COSTA (Andréa) (1852), homme po-
litique et socialiste italien. Condamné
à deux ans de prison à la sute du
mouvement révolutionnaire de la
Romagne (1874), poursuivi de nou-
veau (1877), il vint à Paris, fut frappé
d'une nouvelle condamnation de
deux ans pour avoir pris part au
Congrès international de 1878, ren-
tra en Italie, fut élu député de Ra-
venne (1882), siégea à l'extrême
gauche, dut fuir sous la menace de
nouvelles poursuites et revint à Pa-
ris (1890).
COSTER-SAIÎVT-VICTOR (Jean-Bap-
tiste) (1771-1804), agent royaliste. II
émigra, servit dans 1 armée de Condé,
puis en Vendée sous Puisaye, fut un
des organisateurs du complot de la
« machine infernale » (1800), put
échapper, mais fut pris à Paris en
1803 où il venait pour seconder l'en-
treprise de Cadoudal et de Pichegru.
Il lut guillotiné le 10 juin 1804.
COlRRET (Amiral). (V, vol. Biogr.
MILITAIRE.)
COIRBET (Gustave) (1819-1877),
peintre français. Son premier acte
politique public fut l'é-
clat provo([ué par son
refus de la croix de
la Légion d'honneur
(1870). Après le 4 sep-
tembre, il fut directeur
des beaux -arts, et,
après le 18 mars 1871,
membre de la Com-
mune de Paris. Con-
damné à six mois de prison et aux
frais de reconstruction de la colonne
Vendôme, il alla mourir en Suisse.
Pour sa carrière artistique, V. vol.
BlOGRAPIIIK ARTISTIQUE.
COLRCEL (Alphonse Ciiodron, ba-
ron dei (1835), diplomate français.
Il a fait sa carrière au ministère des
affaires étrangères (18.59-1880), fut
ambassadeur à Berlin (1881-1886), el
sénateur de Seine-et-Oise (1892).
COl'RIER DE MÉRÉ (Paul-Louis)
(1772-182.5), helléniste et pamphlé-
taire français. Il servit dans l'armée
de 1791 cl 1810, dénonça dans de vi-
goureux pamphlets, sous forme de
placets ou de pétitions, les excès de
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
75
fa réaction royaliste sous la Restau-
ration, prit la dél'ense des paysans
contre les grands seigneurs et le
clergé, lut poursuivi, plusieurs fois
condamné, et linalemenl assassiné
dans le bois de Larçay (Indre-et-
Loire). (V. vol. Biographie litté-
RAIKE.)
COLRMEAUX (Pierre - Eugène)
(1817), homme politique français.
Condamné à un an de prison pour
avoir dénoncé le coup d'Etat de
1851, puis à six mois de prison et
12,000 francs d'amende par le gou-
vernement du 1(5 mai 1877, il fut élu
député de Reims (1879), réélu en
1881, et siéga à l'extrême gauche.
Non réélu en 1885, il reprit ses fonc-
tions de bibliothécaire de Reims
(1887).
COLRWET (Frédéric) (1808-1852).
officier de marine, en retrait d'em-
ploi (1847), prit part aux journées de
juin 1848, fut arrêté le 3 décembre
1851, mais réussit à s'échapper après
avoir étranglé net l'agent chargé de
l'arrêter, passa en Angleterre et fut
tué en duel par Barthélémy, com-
battant de juin comme lui. — Son
fils, Frédéric-Etienne. (1839-1885), se-
^crétaire de la rédaction du Réveil
'de Delescluze, tut député de la Seine
(1871), membre de la Commune, et
passa en Angleterre, puis en Suisse,
d'où il revint à l'amnistie de 1880.
COtRTAIS(Amable-Gaspard-llenri,
vicomte de; (17<.)0-1877). 11 servit dans
l'armée sous l'Empire et la Restau-
ration, fut élu député de Montluçon
(18Î2), siégea à l'extrême gauche, fut
réélu (1840), signa la mise en accu-
sation du ministère Guizol, com-
manda la garde nationale de Pai'is
( 1848), siégea à la Constituante comme
député de l'Allier, fut traduit devant
la haute cour de Bourges pour avoir
favorisé la manitéslation populaire
du 15 mai. Acquitté, il revint quelques
semaines siéger à l'Assemblée et
rentra dans la vie privée.
COURTOT «E CIS.SEY. (\ . CiSSKV.)
COLRVOISIER (.lean - Joseph-An-
toine) (177.5-1835). Il êmigra en 1792,
servit dans l'armée de Condé et dans
l'arméeautrichienne, revint en France
sous le Consulat et devint avocat à
Besançon. Député de Baume-les-
Dames (1817), il siégea au centre
gauche, soutint les ministères Ri-
chelieu et Decazes, fut réélu en 1819,
Cousin (Victor).
s'opposa aux mesures d'exception,
devint conseiller d'Etat (1827), mi-
nistre de la justice dans le cabinet
Polignac (1829) et donna sa démis-
sion (19 mai 1830) pour ne pas s'as-
socier au coup d Etat médité par
Charles X et son favori.
COtSiIV (Victor) (1792-1867), philo-
sophe français. Suppléant de Royer-
Collard à la chaire
d'histoire de la phi-
losophie moderne
(1815), destitué en
1820, la révolution de
1830 le fil directeur
de l'Ecole normale,
pair de France et mi-
nistre de l'instruction
publique (1840). Il pé-
trit de sa main puis-
sante l'Université
([u'il glorifiait en l'op-
primant et qui a porté sa marque
un demi-siéclc. Depuis 1848 il se con-
sacra à ses travaux littéraires et phi-
losophiques. (V. vol. Biographie lit-
TERVmE ET PHILOSOPHIQUE.)
CO L s I IV - MOIVT.\l BAIV (Charles-
Guillaume- Marie -Apollinaire - An-
toine, comte de Palikao) (17V16-1878),
général français. Il conquit ses
grades en Algérie, prit le comman-
dement du corps expéditionnaire en
Chine (1850), battit les Chinois à
Palikao, entra à Pékin, et fit signer
une paix onéreuse au Céleste-l-jn-
pire. Le pillage du Palais d'Eté lui
scandaleux. Cousin-Montauban entra
au Sénat (1861), reçut de Napoléon 111
une somme de 589,500 fr. sur l'in-
demnité de guerre imposée à la
Chine, eut le commandement du
IV'' corps d'armée à Lyon (1865-1870)
et fut chargé de constituer le der-
nier ministère de l'Empire (9 août
1870) dans lequel il prit le porte-
feuille de la guerre. Il s'enfuit en
Belgique le 4 septembre 1870 et ne
fit presque plus parler de lui.
f;oi:ZA ( Alexandi e-Jean) ( I820-I873i,
jirince régnant de Roumanie (18.59-
1866). Préfet de Galatz (1850) sous le
règne de G. Ghika, ministre de la
guerre dans le gouvernement inté-
rimaire (1858) (pii remplaça le caï-
macan \'ogoridès, il fut élu prince
de Moldavie et de Valachie (1859),
mais ne fut pas à la hauteur de sa
tâche, se joua tour à tour des libé-
raux et des conservateurs, et, mal-
76
ENCYCLOPÉDIE l'OPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
fré un coup d'Etat suivi d'un plé-
iscite (1864), dut signer son abdi-
cation en 1866. Il résida depuis à
Vienne et à Paris.
COWLEY (Comte). (V. Welleslev.)
COZ (Claude Le) (1740-1815), prélat
français. Directeur du collège des
jésuites de Quimper, partisan de la
constitution civile du clergé, évoque
métropolitain du Nord-Ouest (1791),
député d'ille-et-Vilaine à la Légis-
lative, il fut enfermé au Mont-Saint-
Michel et délivré au 9 thermidor.
Nommé archevêque de Besançon
(1802) il resta fidèle à Nai)oléon pen-
dant les Cenl-.Iours.
CRÉMIEIX (Isaac -Moïse, dit
Adolphe) (1796-1880). A\ocat à Nimes,
nuis à Paris, il se fit un renom dans
les procès de politique et de pi-esse.
Député de Chinon (1842), réélu en
1846, il prit part à la campagne ré-
formiste des banfjuets
et à la chute de Gui-
zot. Membre du gou-
vernement provisoire,
ministre de la justice,
représentant d'Indre-
et-Loire à la Consti-
tuante, il soutint la
candidature de Louis-
Napoléon à la prési-
dence, fut réélu à la
Législative, siégea à
la ^Iontagne et com-
battit la politique de l'Elysée. In-
carcéré le 2 décembre 1851, il ren-
tra dans la vie privée et reprit .sa
profession d'avocat. Nommé à Paris
membre du Corps législatif (1869),
membre du gouvernement de la Dé-
fense nationale et ministre de la
Justice (1870), il fit partie de la Délé-
gation de Tours, puis de Bordeaux,
où Ganibetta exerça une \éri[ai)le
dictature. Ln décret de Crémieu.x
avait accordé les droits politiciues
aux Israélites d'Algérie. Député d'Al-
ger (1871 >, Crémieux fut élu sénateur
inamovible en 1875.
CRÉMIEL'\ (Gaston) (1836-1871),
socialiste français, .\vocat à Nîmes,
puis à Marseille, il fut condamné par
l'Empire à six mois de prison d août
1870), délivré le 4 septembre suivant
et nommé procureur de la P>épubliquc
à Marseille. Favorable aux idées de
la Commune de Paris, il fit partie du
mouvement insurrectionnel de Mar-
seille (23 mars 1871), ^fut arrêté, jugé
Crémieux.
par un conseil de guerre et fusillé
le 1" décembre 1871.
C RÉ TET (Emmanuel, comte de
Ch\mpmol) (1747-1809). Député de la
Côte-d'Or au conseil des Anciens, il
appuya le coup d'Etat du 18 brumaire,
devint conseiller d'Etat, gouverneur
de la Banque de France (1806), mi-
nistre de l'intérieur (1807), puis mi-
nistre d'Etal (1809).
CRETON. (V. Destourmel [Comte
de].)
CRILLOX (Louis-Antoine-François-
de-Paule Bertqn des Balbes de
QuiERS DE) (1775-1832), duc de Mahon,
général espagnol. 11 fit les campagnes
du Roussillon contre la France (1793-
1794), fut, avec son régiment, fait pri-
sonnier, servit comme volontai re dans
larmée de Moreau (1797), retourna
en Espagne, devint gouverneur de
Tortosa 7l803i, puis des provinces
basques (1808), se rallia à Joseph
Bonaparte cjui lui conféra la vice-
royauté de Navarre. Proscrit en 1814,
il se retira à Avignon et fut reconnu
par Charles X comme lieutenant gé-
néral honoraire français (1825).
CRISPI (Francesco) (1819), homme
d'Etat italien. Avocate Palerme(1846),
adepte de Mazzini. il prit une part
active à la révolution palermitaine
(18i8-1849), so réfugia à Turin, en fut
expulsé (18.53), ainsi que de Paris
(18.58) et rejoignit à
Londres Mazzini dont
il fut un des agents
les plus remuants, or-
ganisa l'expédition
des Mille de Garilîaldi
et en (it partie (1860). /j|'!^(/J?^^^~,
Ministredel'intérieur ''"'•'-^
et des finances à Pa- -^ \ *. i
lerme, puis chargé à '^ ' '
Napics des affaires .
étrangères, il fut dé- ^""'^P'
puté au Parlement italien après l'an-
nexion des Deux-Siciles, et siégea
à l'extrême gauche. En 1865. dans
son écrit Republica e Monaixlna, il se
sépara des républicains et prit la di-
rection de la sauche monarchique;
son journal la Riforina eul une grande
influence. Fin IS76, il devint prési-
dent delà Chambre, ministre de l'in-
lérieu r dans le cabinet Depretis( 1877),
dut donner bientôt sa démission à la
suite de son affaire de bigamie (les
tribunaux l'acquittèrent, parce que
.'^on premier mariage h Malte n'avait
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX->'EUYIÈME SIÈCLE
77
été célébré qu'à l'Eglise et n'avait
pas ainsi de valeur légale); il appuya
la droite contre le cabinet Cairoll-
Depretis (1880), intrigua avec Nico-
tera, et obtint la présidence du conseil
avec le portefeuille des affaires étran-
gères (1887). Provocant et cassant,-
enoro-ueilli de ses relations avec Bis-
marcK, il suivit une politique gallo-
phobe, obéra le trésor italien par sa
f)olitique coloniale, les dépenses mi-
itaires et la guerre de tarifs avec la
France. 11 fut renversé ( 1891) et rem-
placé par M. di Hudini. Il a repris
depuis la télé de l'opposition, mais
les désastres d'Erythrée et les scan-
dales financiers auxquels a été mêlée
son administration ont détruit ta ja-
mais sa fortune politique.
CROL'SEILHES (Marie-Jean-Pierre-
Pie-Frédéric DoMBiDAU, baron de)
(1792-1861). Avocat général à la cour
de Paris (1816), conseiller à la cour
de cassation (1828), pair de France
(1845), député des Basses-Pyrénées
à la Législative (I8''iy), il siégea à
droite, devint ministre de l'instruc-
tion publique et des cultes dans le
cabinet Rouher( 1831), se rallia à l'Em-
pire et fut nommé sénateur (1856).
OSAXYI (Ladisla-s) (1790-18491, pa-
triote hongrois. Il joua un rôle con-
sidérable pendant la révolution de
1848, (ut ministre des travaux j^ublics
(1849) dans le gouvernement de Kos-
suth,pris parles Autrichiens et pendu.
CSÉRIVI. (V. KAR\r.EORGES.)
CUBIÉRES (Amédée-Louis Desp.\ns
de) (1786-1853), général français. Il
servit sous l'Empire, fut blessé à
Auerslœdt et à Ligny, prit part aux
campagnes d'Espagne (1823), de Mo-
rée (1828), eut le portefeuille de la
guerre (1839 et 1840), fut compromis
dans l'affaire du ministre Teste (con-
cession des mines de Gouhenans),
condamné à la dégradation civique
et à 100,000 fr. d'amende, mais obtint
sa réhabilitation en 1852.
CUMBERLAIVD (Ernest -Auguste,
duc de). (V. Ernest-.\uguste.)
CUMBERLAi\D(Emest-Auguste,duc
de) (1845), lils de Georges V de Ha-
novre. Il refusa toute entente avec
la Prusse après la mort de son père
(1878) et se retira en Autriche; la
Prusse refusa d'admettre ses pré-
tentions sur le Brunswick (188i). 11
compte dans ce dernier pays et dans
le Hanovi-e des partisans qui se re-
crutent surtout dans la noblesse ou
l'Eglise et qui sont assez nombreu.x
pour disposer de la majorité dans
plusieurs circonscriptions.
CLMONT (Arthur- Thimolhée-.\n-
toine-Victor, vicomte de) (1818). Dé-
puté de M aine-et-Loire ( 187 1 ), i 1 siégea
à droite, devint ministre de l'instruc-
tion publique et des cultes (1874), se
fit remarquer par sa haine des insti-
tutions républicaines et ne fut pas
réélu.
Cl\EO P'0R\A1V0 (Gustave, baron)
(ia'i5). Bonapartiste militant, il lit du
journalisme dans les Charentes, fut
élu député de Cognac (1876), s'ins-
crivit au groupe de l'Appel au peuple,
fut réélu en 1877 comme candidat of-
ficiel du gouvernement du 16 mai, et
joua un rôle bruyant à la Chambre.
Il n'a cessé de représenter l'arrondis-
sement de Cognac jusqu'à ce jour.
Cl'I>ll\'-GRIDAiI\E (Laurent) (1778-
1859). Député sous la Restauration
(1827), il lut un des 221, contribua à
l'avènement de Louis-Philippe, fut
trois fois minisire de l'agriculture et
du commerce (18.37, 1839 et I848>dans
les cabinets Mole, Soult et Guizol, et
rentra dans la vie j^rivée le 24 février
1848. — Son fils Charlen (1804-1880)
représenta les .Vrdenncs à la Légis-
lative (I8'i9), siégea avec les monar-
chistes, fut nommé sénateur (1875) et
se rallia à la Républi([ue.
CZARTORYSKI (Adam-Georges,
prince) (1770-1861), homme politique
polonais. Emmené comme otage à
Pétersbourg après le partage de
1795, adjoint au ministère des af-
faires étrangères de Russie, il mé-
rita l'amitié d'Alexandre l" et lui
inspira ses projets de rétablissement
du royaume ; sénateur palatin de
Pologne (1815), président du gou-
vernement national polonais (1831),
vit ses biens confisqués après la ré-
volution, et s'établit à Paris. Son in-
fluence sur l'émigration polonaise
était grande. — Son fils Lad is lus (né
en 1828) eut une certaine action sur
la politique française en 1863 et est
le chef de la noblesse patriote de
Pologne.
78
ENCYCLOPEDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
D
DALBERG (Karl-Theodor- Anton-
Maria, baron de) (1744-1817), prélat
allemand. Successivement chanoine
de VVorms, gouverneur d'Iilpfurt,
évéque de Constance, électeur de
Mayence, prince-primat de la Confé-
dération du Rhin, grand-duc de
Francfort-sur-le-Main, il resta lidèle
à Napoléon i" et se vit enlever une
partie de ses domaines par les alliés
en 1813.
DALBERG (Emmerich-Josef, duc
de) (1773-1H33), neveu du précédent.
Ambassadeur de Bade à Paris ( 1803),
puis ministre des affaires étrangères
de Bade (1809), il épousa une dame
d'honneurde l'impératrice Joséphine,
se fît naturaliser Français et devint
duc et conseiller d'Etat. Il négocia
le mariage de Napoléon I"avec Ma-
rie-Louise, abandonna l'empereur en
1814, fut nommé pair en 1815 et am-
bassadeur ta Turin.
DALIIOI'SIE (James -Andrew -
Brown R\msay, lord) (1812-1861),
homme d'Etal anglais. Entré à la
Chambre des lords (1838), il se fit
remarquer par son talent oratoire,
devint vice-président du bureau du
commerce sous le ministère Robert
Peel (1843), gouverneur des Indes
orientales (1847-18.56) où il annexa
violemment le Penjab, le Bérar,
le royaume des Sikhs et le pays
d'Aoudh, ce qui amena la fameuse
insurrection de 18.57.
DALL'OINGARO (Francesco) (1808-
1873), homme politique et écrivain ita-
lien. Expulsé de la Vénétie par les
Autrichiens (1847) à la suite d'un dis-
cours révolutionnaire, il prit part à
la guerre de l'Indépendance (1848),
fut élu membre de l'Assemblée con-
stituante à Rome et dirigea le Mo-
niteur romain. Au retour de Pie IX,
il se réfugia en Suisse, puis en France.
DALMATIE (Duc de). (V. Soult.)
DALPHOIVSE (François- Jean-Bap-
tiste, baron) (1756-18-21). Avocat ;'i
Paris, député de l'Allier au conseil
des Cinq-Cents, il appuya la polili([ue
de Bonaparte et devint préfet de
l'Indre, du Gard, du Loiret, con-
seiller d'Etat (1810) et intendant en
Hollande (1811). Sous la Restaura-
tion, il fit de l'opposition comme dé-
puté de l'Allier (1819).
DAMAS D'AiXTIGlVY (Charles, duc
de) (1758-1829), gentilhomme d'hon-
neur du comte de Provence, arrêté à
\'arennes avec Louis W'I, fut pair de
F'rance sous la Restauration. — Son
IVère Roger (1765-1823) servit dans
l'armée russe contre les Turcs (1787),
dans l'armée de Condé( 1795-1797), fut
nommé lieutenant général (1814), dé-
puté de la Côte-d'Or et de la Haute-
Marne (1815), commandant à Lyon
(1816). — Deux autres membres de
la famille, Etienne-François (1735-
1814) et Etienne-Char ien (1754-1846),
émigrèrent et furent nommés pairs
de France à la Restauration.
DAI\IBRAY(Charles-Henri, vicomte)
(I7(i0-I829). Membre du parlement de
Paris (1788), il.se retira en Norman-
die pendant la Révolution, fut nommé
conseiller général de la Seine-Infé-
rieure, chancelier de France (1814),
puis ministre de la justice, suivit
Louis WIII à Gand, et devint pré-
sident de la Chambre des pairs.
DAMESME (Edouard- Adolphe-Ma-
rie) (1807-1848), général français. Il
fit la campagne de Belgique (1832)
et partit en Algérie (1833-1847). Com-
mandant de la garde nationale mo-
bile en 1848, il fut blessé mortelle-
ment pendant les journées de juin.
DAMIAIVICH ou DAMJANICS (Jo-
hann) (I80'i-1849), général hongrois.
Colonel des honve'ds (1848), iLbattit
les Autrichiens dans plusieurs ren-
contres, contribua à bloquer Ko-
morn, rendit Arad sur l'ordre de
Gœrgei, fut livré aux Autrichiens
et pendu.
OAAILO(Pétrovitch-Niégoch)(1826-
18()0), prince de Monténégro. D'ac-
cord avec le tsar, il sécularisa sa
principauté, résista aux attaques des
Turcs en 18.53 et 18.58, institua des
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
79
écoles, un code qui porte son nom el
l'ut assassiné par un Monténégrin
qu'il avait exilé.
DAXTAS (Manoel-Pinto de Souza)
(1831), homme d'Etat brésilien. A\o-
cat à Bahia, député de sa province,
il lut un des chefs du parti libéral,
plusieurs fois ministre. Depuis la
proclamation de la République (1889),
il s'est tenu à l'écart, conservant seu-
lement ses fonctions de gouverneur
de la Banque du Brésil. — Son frère,
Rodolphe-Epiphanio, fut un des chefs
du parti abolitionniste.
D.40l'D PACHA (1810-1873), homme
d'Elat ottoman. Gouverneur du Li-
ban (1861-1867), ministre du com-
merce (1868), puis des travaux pu-
blics, il mourut en P'rance où il était
venu réparer sa santé.
DARBLAY (Auguste- Rodolphe)
(1784-1873). Commerçant en grains de
Corbeil, il représenta cet arrondis-
sement de 1840 à 1851 et siégea à
droite. — Son frère, Aimé-Stanislas
(1794-1878), fut candidat o/liciel sous
l'Empire et représenta Corbeil de
1852 à 1870.
DARBOY (Georges) (1813-1871), pré-
lat français. Evêque
de Nancy (1859), arche-
vêque de Paris (1863),
grand aumônier de
Napoléon 111 et séna-
teur ( 1864), il lut arrêté
comme otage en mars
Ss 1871 par ordre de la
Commune et fusillé à
la prison de la Ro-
quette le 24 mai 1871,
lors de l'entrée des
troupes de Versailles
à Paris.
DARlMO]V(Louis-Alfred)(1819).Ami
de Proudhon, député de Paris (1857),
il fit partie du groupe des « cinq »
opposants à l'Empire, fut réélu en
1863, pencha vers le tiers-parti, se
rapprocha du gouvernement et rentra
dans la vie privée en 1870, tout en
soutenant les intérêts bonapartistes.
DARLAIV (Jean- Baptiste -Joas)
( 1848). Avocat à Nérac, maire de cette
ville, député de l'arr. de Nérac (ISViO),
réélu en 1893, il siégea parmi les ré-
publicains progressistes et fut mi-
nistre de la justice dans le cabinet
Méline (1896). 11 démissionna à la fin
de 1897.
DARD (Pierre- Antoine-Noèl-Bruno,
Darboy.
comte) (1767-1829). Commissaire des
guerres (1784-1791), il fut emprisonné,
relâché après le 9 thermidor, nommé
inspecteur aux revues après le 18 bru-
maire, membre du Tribunat (1802),
conseiller d'Etat, intendantde la mai-
son de l'empereur ( 1805), ministre se-
crétaire d'Etat (1811), directeur de
l'administration de la guerre (1813).
Pair de France (1819), il pencha vers
le libéralisme. — Auteur d'importants
travaux historiques.
DARr (Napoléon, comte) (1807), fils
du précédent. Pair de France (1832),
il s'occupa de travaux publics, fui
député de la Manche à la Consti-
tuante et à la Législative (1848-1851),
siégea à la droite royaliste, fut arrêté
pendant quelques jours lors du coup
d'Etat de 1851, représenta de nou-
veau le département de la Manche en
1869, devint ministre des affaires
étrangères (1870), et se retira au plé-
biscite. Député de la Manche (1871),
sénateur du même département (1876),
il fit partie de la coalilion monar-
chique et rentra dans la vie privée en
1879.
DAtGlER ( François-Henri-Eugène,
comte) (1764-183'!), amiral français. Il
servit aux Indes, défendit Bellelsle
et Groix contre les Anglais, prit part
aux sièges de Dantzig et de Slral-
sund, fut préfet maritime à Lorient
(1814), à Rochelbrt (1817), conseiller
d'Etat. Il avait été membre du Tri-
bunat (1802), député du .Morbihan
(1815-1819) et du \ aucluse (1819-1830).
D.\i;MAS(Melchior- Joseph-Eugène)
(1803-1871), général et écrivain "fran-
çais. Il fit les campagnes d'Algérie,
fut consul à Mascarade 1837 à 1839,
directeur des affaires indigènes de
l'Algérie (i841), conseiller d'Etat en
1853, sénateur en 1857. — Auteur
d'études intéressantes sur l'Algérie.
DAl'MAS (Augustin-Honoré) (1826).
Condamné à dix ans de détention
pour le complot de Lyon (1851), am-
nistié en 1859, il fut"^élu député du
Var (1871) et siégea à l'extrême
gauche. Réélu en 1876, un des 363,
il représenta encore le Var de 1877
à 1889 comme député, et depuis 1889
jusqu'en 1891 comme sénateur.
D.Al'KOL" (Pierre-Claude-François)
(1761-1840). Ordonné prêtre en i787,
il accueillit favorablement la Révo-
lution, fut député du Pas-de-Calais à
la Convention et s'allia à la Gironde.
80
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Il vota pour la déporlalion du roi et
sa réclusion jusqu'à la paix. Arrêté
lors de la chute des girondins, il
rentra à la Convention après le 9
thermidor, fut un des chefs de la ma-
jorité; président de l'assemblée et
membre du comité de Salut public,
il Ibnda l'Institut avecLakanal; pré-
sident du conseil des Cinq-Cents, il
réorganisa le tribunal de cassation,
créa des écoles spéciales, installa,
avec Monge et Florent, la Républi-
que romaine (1798). Membre du Tri-
bunat, archiviste de l'Empire, député
du Finistère en 1818, pair de France
en 1839, il a laissé beaucoup d'ou-
vrages littéraires et historiques.
DAi;PHIIN'(Albert)( 1827-1898). Avocat
à .\miens, préfet de la Somme (1871),
député de ce département (1872), sé-
nateur (1876), il siégea au centre
gauche, fut procureur général rà la
cour d'appel de Paris (l87.^-1882), et
ministre des finances dans le cabinet
Goblet (1886-1887). Il avait été réélu
sénateur en 1882 et 18)1.
D.\fPHl\OT (Jean-Simon) (1821-
1889). Maire de Reims, député de la
Nlarne (1871), il siégea au centre
gauche et fut élu sénateur de son
département en 1876 et Î879.
D.\ tTRESME (.\uguste- Lucien)
(1826). Ingénieur de la marine, dé-
puté de Houcn (1876), il vota avec
les opportunistes et la gauche radi-
cale, fui un des 363, réélu en 1877,
1881, 188.0, devint ministre du com-
merce dans le cabinet Brisson ( lS8ô),
dans le cabinet Rouvier (1887) et dans
le cabinet Tirard (1887-1889), fut re-
nommé dé))uté en 1889 et sénateur
de la Seine-Inférieure en 1891.
DAVID (Jacques-Louis) (1748-182.3),
conventionnel et peintre français.
Adepte fervent de la
Révolution, il fut dé-
puté de Paris à la
Convention, siégea à
la Montagne, vota la
mort de Louis XVI,
fut membre du co-
mité de Sûreté géné-
rale, décrété d'accu-
sation au 9 thermidor,
David (.lacques). f"la''S' peu après,mais
gardé à vue. Pendant
le Consulat et sous l'Empire, David
fut en faveui' auprès de Napoléon;
ilf«e retira ti Bruxelles après la Res-
tauration et il v mourut le 29 décem-
bre 1825. — Pour sa carrière artis-
tique, V. vol. Biographie artistique.
DAVID (Pierre-Jean) (1789-18.56),
dit David d'Angers, homme politique
et sculpteur français. Combattant de
1830, il fut nommé maire du XI" arr.
de Paris, député de Maine-et-Loire à
l'Assemblée constituante de 1848,
siégea à l'extrême gauche et dut
quitter quelque temps la France après
le coup d'Etat du 2 décembre. —
Pour son œuvre artistique, V. vol.
Biographie artistique.
DAVID ( Jérôme - Frédéric - Paul,
baron) (1823-1882), petit-fils du peintre
Louis David. Sorti de l'Ecole de
Saint-Cyr, il servit en Algérie, fut
chef de bureau arabe, puis officier
d'ordonnance du prince Napoléon.
Député de la Gironde, il fut vice-
président du Corps législatif, se si-
gnala par son hostilité aux idées li-
bérales et fut ministre des travaux
publics (10 août 1870). Elu en 1876 à
la Chambre des députés par le dépar-
tement de la Gironde, réélu en 1877,
mais invalidé, il fut de nouveau réélu
en 1878.
DAVIS (Jefferson) (1808-1889),
homme d'Etat américain. Favorable
aux principes du parti esclavagiste,
il fil la campagne contre le Mexique
(18'i7) pour l'aTinexion du Texas aux
Etats-Unis, fut élu par l'Etat du
\iississipi au Sénat de Washington
(1851), devint ministre de la guerre
sous le président Pierce (1853-1857),
et, après l'élection de Lincoln (1860),
organisa la Confédération sudiste
dont il fut élu président (1861-1865).
La prise de Richmond mit fin à sa
présidence. Enfermé au fort Monroë
pendant deux ans, il fut remis en
1 bcrlé et vécut dans la retraite.
DAVITT(Michael) (18'i6), homme po-
litique irlandais. Condamné à quinze
ans de prison pour participation au
mouvement irlandais de 1866, il fut
amnistié en 1877. fonda avec Parnell
la Land League (1879), fut arrêté et
condamné plusieurs fois; envoyé à
la Chambre des communes par Meath
( 1882) il refusa de siéger.
DAVOUT(Louis-iMcolas)( 1770-1823),
maréchal de France, duc d'Auersta'dt,
prince d'Eckmùhl. Elève de l'école
de Brienne, commandant à vingt ans,
il retint l'armée de Dumouriez lors
de la trahison de ce dernier et servit
sous Moreau. En Egypte, il fut un
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
81
des vainqueurs d'Aboukir. Nommé
maréchal en 1804, il se distingua à
Ulm, à Austerlilz, à Auerstœdt, à
Eckmûhl , à Wa-
gram, pendant la
campagne de Rus-
sie, enfin à Ham-
bourg où il tint tète
à une forte armée
de coalisés (1813-
1814). Les accusa-
tions dont il a été
souvent l'objet à
propos de son com-
mandement à Ham-
bourg ne reposent
sur rien. Ministre de la guerre pen-
dant les Cent-Jours, il organisa l'ar-
mée, signa la capitulation de Sainl-
Cloud (5 juillet 1815) et se retira en
Bourgogne. Il l'ut nommé pair de
France en 1819.
DAVYDE LAPAILLETERIE. (V. Du-
MAS.)
DAWES (Sophie). (V. Feuchères
[Baronne de]).
DÉAK(François)( 1803-1876), homme
d'Etat hongrois. Député de Budapest
à la Diète de Presbourg (1832-lb40),
il combattit l'influence de l'Autriche,
fut ministre de la justice (1848) et
démissionna iors de l'arrivée de Kos-
Euth au pouvoir. Rentré dans la vie
publique en 1860, il fut le chef du
parti modéré et réclama constamment
en faveur de l'autonomie de la Hon-
grie. En 1867, le dualisme était con-
stitué et le ministère hongrois, œuvre
de Déak, était constitué. Il refusa d'y
prendre place par pur désintéresse-
ment.
DEBRY (Jean-Antoine) (1760-1834).
Membre de l'Assemblée législative,
puis de la Convention, où il vota la
mort de Louis XVI sans appel ni
sursis, il entra au conseil des Cinq-
Cents et partit avec Roberjotet Bon-
nierau congrès de Rasladt. Réchappa
au guet-apens où ses deux collègues
furent assassinés, seconda Bonaparte
au 18 brumaire, fut membre du Tri-
bunal, préfet du Doubs et du Bas-
Rhin. Hxilé à la Restauration, il ren-
tra en France en 1830.
DECAU\( Louis-Victor Blacquetot,
vicomte) ( 1775-18'i5), général français.
Entré dans le génie (1793), il fit partie
des armées des Ardennes, du Rhin,
des côtes de l'Océan, assista à la dé-
fense d'Anvers (1809), fut nommé con-
BIOGBAPHIE POLITIQUE DU XIX" S. — I.
seiller d'Etat (1817), lieutenant géné-
ral (1823), député du Nord (1827),
ministre de la guerre dans le cabinet
Martignac et pair de France en 1832.
DECAZES (Elie, duc) (1780-1860),
homme d'Etat français. Conseiller à
la cour d'appel de Paris (1811), préfet
de police, puis ministre de la police
générale (1815-1819), député de la
Seine (1815), il dirigea la politique de
la Restauration de 1819 à 1820, en
qualité de ministre de l'intérieur, fut
nommé ambassadeur à Londres ( 1820)
et fit ensuite de l'opposition libérale
jusqu'en 1830. Grand référendaire de
'la Chambre des pairs (1834-1848), il
rentra dans la vie privée après le
24 février.
DECAZES (Lous-Charles-Elie-Ama-
nieu, duc de Glïicksberg, duc) (1819-
1886), homme d'Etat français, fils du
précédent. Il fit sa carrière dans la
diplomatie sous Louis-Philippe, ren-
tra dans la vie privée sous la Répu-
blique de 1848 et l'Empire, devint dé-
puté de la Gironde (1871) et s'associa
à toutes les menées orléanistes. Mi-
nistre des affaires étrangères (1873-
1877), député de Paris (1876), il par-
ticipa au coup d'Etat du 16mai et fut
renversé lors de la réélection des 363.
DECHAMPS (Adolphe) (1807-1875),
homme politique belge. Député ca-
tholique (1834), gouverneur de la
province de Luxembourg (1842), mi-
nistre des travaux publics (1843), puis
des affaires étrangères (1845), il de-
vint le chef de la minorité catholique
pendant le ministère libéral (1847-
1864), se mêla aux entreprises finan-
cières de Langrand-Dumonceau et
rentra dans la vie privée. — Son
IVère, Victor-Aufiuste (1810-1883), fut
archevêque de Malines, cardinal, et
un ultramontain intransigeant.
DECKER (Pierre de) (1812-1891),
homme politique belge. Député de la
Flandre-Orientale (1839), chef du ca-
binet avec le portefeuille de l'inté-
rieur (1855), il essaya en vain de
concilier les idées religieuses dont
il était imbu avec des principes
de liberté. Il se lança plus tard dans
des spéculations véreuses avec Lan-
grand-Dumonceau.
D E C R A I S (Pierre-Louis-Albert)
(1838), diplomate français. Préfet
d'Indre-et-Loire (1871), des Alpes-
Maritimes (1874), de la Gironde (1876),
conseiller d'Etat (1879), plénipoten-
6
82
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
tiaire à Bruxelles (1880), il fut am-
Ijassadeur en Italie (1882), en Au-
triche (1886) et en Angleterre (1893-
1894). Député de la Gironde à une
élection partielle, réélu en 1898.
DEFFIS (Amand)( 1827-1892), géné-
ral Irançais. 11 lit la campagne de
Crimée, commanda l'Ecole de Saint-
Cyr (1881-1886), fut élu sénateur des
Hautes-Pyrénées (1882), réélu en
1891 et siégea à gauche.
DEîEAN (Jean -François- Aimé,
comlc) (1749-1824), général et admi-
nistrateur français. Commandant du
génie sous Pichegru (1793), nommé
général de division, puis ministre
extraordinaire à Gênes, il organisa
la République ligurienne. Directeur
de l'administration de la guerre
(1802-1809), sénateur etcomte de l'Em-
pire, il se rallia aux Bourbons et fut
nommé pair de P^rance.
DEJEAN (Etienne). Ancien élève de
l'Ecole normale supérieure, élu dé-
puté des Landes (1893), M. Dejean
a été choisi par M. Leygues (1898)
comme chef du cabinet du ministère
de l'instruction publique.
DELVFOSSE (.lulcs-Victor) (1843).
Rédacteur de plusieurs journaux bo-
napartistes, il fut élu député de Vire
(1877) avec l'appui du gouvernement
du 16 mai, réélu en 1881, 1885, 1889,
1893, et ne cessa de combattre la Ré-
publique.
DELAHAYE (Jules-Augustin) (1851).
Archiviste-paléographe et journaliste,
il se mêla activement au mouvement
boulangiste, fut élu député de Chi-
non (1889) et siégea à droite.
DELAHODDE (Lucicn) ( I.S08-1865),
publiciste français. Affilié à quelques
sociétés secrètes sous Charles .\ et
Louis-Philippe, il se mit aux gages
de la préfecture de police et trahit
ses amis. Obligé de fuir à Londres
en 1848, il publia des brochures ré-
vélatrices et fut employé par Napo-
léon III dans la police secrète.
DELAXGLE (Claude -.Mphonse)
(1797-1869). Avocat du barreau de
Paris, procureur général en 1847,
destitue en 18^48, il se rallia à Louis-
INapoloon, devint conseiller d'Etat,
président de cour, sénateur, ministre
de l'intérieur (1858), de la justice
(1859-1863) et vice-président du Sénat.
DELATTRE (Paul-Eugène) (1830-
1898). Avocat à Paris, il fit de l'op-
position à l'Empire, fut préfet de la
Mayenne (1870), conseiller municipal
de Paris (1874-1881), député de Saint-
Denis (1881), réélu en 1885, il fit par-
tie de l'extrême gauche, et échoua
aux élections de 1889.
DELRRiJCK (Friedrich- Rodolph)
(1817), homme d'Etat allemand. Pré-
sident de la chancellerie fédérale
(1867), un des organisateurs de la
Confédération du Nord et du nouvel
empire allemand; en 1876, il se sé-
para de Bismarck sur les questions
économiques.
DELCARRETTO (Franccsco-Save-
rio, marquis) (1788-^1861), ministre na-
politain, il s'affilia au carbonarisme,
se retourna contre ses anciens amis
politiques et déploya une férocité
égale à celle du prince de Canosa.
Nommé par l'rançois l", puis par Fer-
dinand 11 ministre delà police, il di-
rigea effectivement les autres minis-
tères, réprima un mouvement en Si-
cile (1837) en commettant les pires
atrocités, fit une fortune scanda-
leuse, et put échappera la vengeance
populaire, en 1848, en se cachant et
en se réfugiant à Montpellier.
DELCASSÉ (Théophile) (1852). Dé-
puté de Foix (1889), réélu en 1893
et en 1898, il fut sous-secrèlaire d'Etat
aux colonies (1892-1894). Ministre
des colonies dans le deuxième minis-
tère Dupuy (30 mai 1894), M. Del-
cassé lança dans la boucle du Niger
diverses missions qui réussirent ; il
eut à organiser le Dahomey après la
conquête, et, au Parlement, il inter-
vint avec éclat dans toutes les dis-
cussions relatives à la politique co-
loniale et à notre marine. Ministre des
affaires étrangères dans le cabinet
Brisson (28juin 1898), il dirigea avec
sang-froid notre politique extérieure
lors des graves in-
cidents de Facho-
da et fut maintenu
à son poste par
le nouveau cabinet
Dujiuv.
DEÏESCIUZE
( Louis - (>harles )
(1809-1871). Mêle
aux luttes politi-
ques contre les
Bourbons et con-
tre Louis-Philippe,
il fut nommé en 1848 commissaire
du gouvernement dans le Nord et le
Pas-de-Calais, démissionna et com-
Delescluze.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
83
battit dans la presse Cavaignac et
Louis-Napoléon. Condamné à la dé-
portation (1849), il passa en Angle-
terre, revint en France (1853) et^^fut
envoyé à Cayennc. Amnistié en 1859,
il fonda le journal le Réveil([868) qui
subit de nombreuses condamnations
et ouvrit la souscription Baudin. Pen-
dant le siège, il prit part au mouve-
ment révolutionnaire et fut un des
chefs de la tentative d'insurrection
du 31 octobre. Député de Paris (1871),
il démissionna après le vote des pré-
liminaires de paix, fut nommé mem-
bre de la Commune, y fut un des chefs
du parti jacobin pur et se fit tuer sur
une barricade (25 mai 1871).
DELESSERT (Jules-Paul-Benjamin)
(1773-18'«7). Il s'occupa d'affaires in-
dustrielles, fut député de la Seine
(1815-182'i), de Saumur (1824-1842),
siégea dans l'opposition constitu-
tionnelle et fut le fondateur en France
des caisses d'épargne.
DELESSERT (Gabriel- Abraham-
Marguerite) (178(>-l8ô6), administra-
teur français, frère du précédent.
Colonel d'état-major de la garde na-
tionale (1^30), général de brigade
(1831), préfet de l'Aude et d'Eure-et-
Loir, il fut ensuite préfet de police
(183(i-184!S).
DELOIVCLE (Anloine-Benoit-P'ran-
rois) (185fi), homme politique fran-
çais. 11 débuta dans la carrière di-
plomatique en 4880 et collabora à
divers journaux, fut élu député de
Gasleilane (ls.s9) et réélu (1893).
DELPEIJCH (Edouard) (18t>0). Ancien
élève de l'Ecole normale supérieure,
ancien professeur de l'Université, an-
cien chef du cabinet du président de la
Chambre, puis du ministre de l'ins-
truction publique et du ministre des
affaires étrangères. Député de !a
deuxième circonscription de Tulle, et
rapporteur de la loi sur le traitement
et le classement des instituteurs.
Réélu en 1893, et directeur des postes
et télégraphes sous le cabinet iMéHne,
il échoua aux élections de 1898.
DELUNS-MONTAUD (Pierre) (1845).
Avocat à Marmande, député de Lot-
et-Garonne (1879), réélu jusqu'en
1898, il fit partie de la gauche répu-
blicaine et tint le portefeuille des tra-
vaux publics dans le cabinet Floquet
(1888-1889). Directeur des archives
au ministère des affaires étrangères.
DELYANNIS (Théodore) (1826),
homme d'Etat grec.~ Ministre pléni-
potentiaire à Paris (1867), ministre
des affaires étrangères dans le ca-
binet Irimis, ministre des cultes,
puis des finances, de l'intérieur dans
les cabinets Deligeorgis, Com-
moundourous, de l'instruction pu-
blique dans le cabinet Canaris, il fut
toujours partisan de la guerre contre
les Turcs pour leur enlever la Crète
et les frontières continentales. Pré-
sident du conseil (1885-1886), il le
redevint en 1890 avec le portefeuille
de l'intérieur. Révoqué par décret
royal (1892), il remonta au pouvoir,
compromit par sa gestion financière
la situation de la Grèce en Europe et
dut quitter le ministère après les re-
vers de l'armée grecque contre les
Turcs (1897).
DEMARÇAY (Marc-Jean, baron)
(1772-1839). Il lit les campagnes d'Ita-
lie, d'Allemagne, d'Egypte, se dis-
tingua à Austerlilz, fut nommé di-
recteur de l'Ecole d'artillerie et du
génie à Metz, .servit en Espagne et
quitta le service (1810) à cause de
ses blessures. Député de la Vienne
(1819-1823), de la Seine (1828), il vota
l'adresse des 221, et fut réélu en
1831, 18:54, 1837.
DEMlDOV (Nicolas- N'ikititch) (1773-
1828), colonel russe. Il fit les cam-
pagnes contre les Turcs en Cjualité
d'aide de camp de Potemkinc, leva
un régiment avec lequel il combattit
à la Moskova. Son état de santé le
força de résider h ITorcnce, et il en-
couragea les beaux-arts, l'instruc-
tion, l'agriculture, l'élevage, etc. —
Son ti\s, Anatole-N/colaiévitch (1812-
1870), épousa Mathilde Bonaparte,
fille de Jérôme (1841), s'en sépara
quatre ans après, et se fit la répu-
tation d'un mécène intelligent et pro-
digue sous le nom de prince de San-
Donalo.
DEMlDOV (Princesse). (V. Bona-
PARTK [Mathilde]).
DEMÔLE (Charles-Eticnne-Emile)
(1828). Avocat à Charolles, sénateur
de Saône-et- Loire (1879), réélu en
1882 et 1891, il siégea à gauche, fut
ministre de l'instruction publique
dans le cabinet Brisson (1885), de la
justice dans le cabinet Floquet (1886)
et réélu sénateur en 1891.
DENFERT-ROCHEREAU (Pierre-
Marie-Philippe-Aristide) (1823-1878)
Il fit la campagne de Crimée, reçut
84
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
une grave blessure à l'assaut de Ma-
lakoii, servit en Algérie, et fut nommé
colonel et gouverneur de la place de
Belfort en 1870. Grâce à son énergie,
il tint tête à l'armée allemande et put
sortir de la ville avec les honneurs
de la guerre (1871). Député du Haut-
Rhin (1871), il démissionna après le
vote des préliminaires de la pai.x,
fut réélu par trois départements et
opta pour la Charente-Inférieure, fit
partie de l'Union républicaine. En
1876, les électeurs du VI" arr. de
Paris le nommèrent dépiité ; un des
363, il fut réélu en 1877. Directeur du
Comptoir d'escompte, au moment du
krach de cet établissement financier,
il se suicida.
DENOR.U.llVDlE (Louis-Jules-Er-
nest) (1821). Avoué à Paris, député
de la Seine (1871), il siégea au centre
gauche, devint sénateur inamovible
(1876), fut gouverneur de la Banque
de France (1879-1881) et président du
conseil d'administration du Comptoir
d'escompte.
DEPEYRE (Octave-Victor) ( 1825-
1891). Avocat à Toulouse, député de
la Haute-Garonne (1871), il siégea
dans les rangs du parti monarchiste,
devint ministre de la justice dans le
cabinet de Broglie (1873-1874), ])uis
sénateur du Lot (1876), se montra
partisan décidé du 16 mai et échoua
aux élections de 1879.
DEPRETIS (Agostino) (1813-1887),
homme d'Etat italien. Avocat à Tu-
rin, député de Broni (1848), puis de
Stradclla où il fut toujours réélu, il
siégea à gauche, mais son opposition
n'avait aucun caractère d'intransi-
geance. Gouverneur à Brescia (1859),
prodictateur en Sicile (1860), il dut se
retirer devant Crispi, reçut le minis-
tère des travaux publics dans le ca-
binet Rattazzi (1862), de la marine
(1866), puis des finances (1867) dans
le cabinet Ricasoli. Devenu le chef de
la gauche parlementaire, il prit la
présidence du conseil avec le minis-
tère des finances (1876), se tourna vers
le centre et vers la droite, et resta au
pouvoir, investi de la confiance du
roi Humbert, jusqu'à la fin de sa vie,
avec de fréquents changements de
collaborateurs, et quelques démis-
sions de courte durée.
DERBY (Edward-Geoffroy-Smith
Stanley, corn te de) (1799-1 869). homme
d'Etat anglais. Membre de la Cham-
bre des communes (1820), sous-se-
crétaire d'Etat aux colonies (1827),
premier secrétaire pour l'Irlande
(1830-1833), ministre des colonies
(1833), membre de la Chambre des
lords, il combattit la politique de
lord Palmerston et fut président du
conseil de 1858 à 1859.
derj.wIjVE (Gavril-Romanovitcb)
(1743-1816), homme politique et poète
russe. Secrétaire d'Etat (1791), sé-
nateur (1793), il fut sous Paul I" di-
recteur de la chancellerie, puis mi-
nistre des finances (1800) et ministre
dé lajustice (1802). — Pour ses œu-
vres poétiques, V. volume Littéra-
ture ÉTR\NGÈRE.
DÉROILÈDE (Paul) (1846). Créa-
teur de la Ligue des patriotes (1882),
il voyagea, comme
apôtre de la revanche,
en Russie, en Grèce,
en Turquie, engagea
la Ligue dans le parti
du général Boulan-
ger, fut nommé dépu-
té d'Angoulème(1889)
et se signala à la
Chambre par ses in-
terruptions et ses
bruyantes interpella-
tions. Ne se présenta pas en 1893 et
fut réélu en 1898. Leader du parti dit
jiationaliste à la Chambre, il a réor-
ganisé en 1898 la Ligue des patriotes.
— Pour ses poésies et ses pièces de
théâtre, \'. vol. Biographie littéraire.
DERVICH P.\CHA (1817), général et
diplomate turc. Ingénieur des mines,
directeur de l'école militaire de Cons-
lanlinople, il fut chargé de missions
à l'étranger, combattit au Monténé-
gro (1862), en Herzégovine (1875) où
il se signala par sa cruauté, devint
ministre de la guerre (1876), défen-
dit Batoum contre les Russes (1877-
1878) et fut nommé gouverneur de
Salonique (1880), puis commissaire
extraordinaire au Liban (1886).
DESCUANEL (Emile- Auguste-
Etienne Martin) (1819). Expulsé de
France après le coup d'Etat du 2 dé-
cembre 1851, il revint à l'amnistie de
1859, fut élu député par l'arr. de
Saint-Denis (1876), fit partie des 363
et fut réélu en 1877. Sénateur inamo-
vible(1881),il siégea à la gauche répu-
blicaine.— Pour sa carrière littéraire,
V. vol. Biographie littéraire.
DESCHANEL (Paul-Eugène- Louis)
Déroulède.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
85
(1856), fils du précédent. Sous-préfet
de Dreux (1877), de Brest (1879), de
Meaux (1881), député d'Eure-et-Loir
(1885), puis de No-
gent-le-Rotrou(1889),
et réélu (1893), il prit
part à de nombreuses
discussions sur la
marine, sur le tarif
des douanes, sur la
politique extérieure
et intérieure, et mon-
tra parfois un réel
talent d'orateur. Réé-
Deschunel. lu en 1898, il l'ut élu
président de la Cham-
bre avec 10 voix de majorité.
DESMOAS (Frédéric) ( 1832). Député
d'Alais (1881), il siégea à l'extrême
gauche, fut réélu en 1885, 1889 et
1893. Il présida le conseil du Grand-
Orient ae France.
DESSALINES (Jean-Jacques) (1758-
1806), empereur d'Haïti sous le nom
de Jacques Ie'(180''i-1806). Esclave dans
la partie française de l'ile, il pritpai-t
à l'insurrection de 1790 et fut nommé
général par Toussaint-Louverlurc.
En 1802, il lutta énergiquement contre
le général Leclerc, proclama l'indé-
pendance d'Haïti, et se lit nommer
gouverneur général, puis empereur
(1804). Il tyrannisa son peuple et fut
tué à la suite d'une conspiration dans
laquelle étaient entrés plusieurs gé-
néraux (17 octobre 1806).
DESSEILLIGIX'Y (Alfred Pierrot)
(1828-1875). Député de l'Aveyron
(1869), il soutint le ministère Emile
Ollivier, fut réélu en 1871, siégea ù
droite, devint ministre des travaux
publics, puis du commerce et de
l'agriculture dans le cabinet de Bro-
glie (1873-1874). Il avait dirigé l'usine
du Creusot et administré les houil-
lères de Decazeville.
DESSOLLE (Jean-Joseph-Paul-Au-
gustin, marquis) (1767-1828), général
français. Il fit les campagnes de la
Révolution, tomba en disgrâce (1801)
à cause de son attachement à Mo-
reau, se prononça pour les Bourbons
(1814), fut ministre d'Etat, pair de
France, ministre des affaires étran-
gères (1818-1819) et combattit les
ultra-rovalistes.
DESTITT DE TRA^CY. (V. Tracy.)
DEl'TZ (Simon), aventurier fran-
çais, juif renégat, qui fit jeter la du-
chesse de Berry dans son aventure
Develle.
de 1832 et la livra à Thiers contre la
somme de 500,000 francs, dit-on.
DEVELLE (Jules-Paul) (1845). Avo
cat à Paris, préfet de l'Aube (1876),
député de Louviers
(1877), sous-secrétaire
d'Etat à l'intérieur
(1879), réélu député
(1881), il fut de nou-
veau sous -secrétaire
d'Etat à rintérieur,
puis député de la
Meuse (1885), ministre
de l'agriculture (1886-
1887), réélu par l'ar-
rondissement de Bar-
le-Duc (1889), ministre de l'agricul-
ture (1890), puis des affaires étran-
gères (1893). Il fut battu par un ra-
dical aux élections de 1898.
DEVÈS (Pierre-Paul) (1837). Avocat
à Béziers, maire de cette ville (1871)
et son député (1876), il siégea à la
gauche républicaine, fut un des 363,
réélu en 1877, se fit une spécialité de
présenter des ordres du jour de
confiance au ministère, fut élu député
de Bagnères-de-Bigorre (1881), eut
le portefeuille de l'agriculture dans
le « grand ministère » de Gambetta
(1881-1882), celui de la justice et des
cultes dans le cabinet Duclerc (1882-
1883) et dans le cabinet Fallières
(1883) qu'il présida par intérim. Battu
aux élections de 1885, le départe-
ment du Cantal l'élit sénateur (1886).
DEVIENNE (Adrien-Marie) (1802-
1883), magistrat fiançais. Sénateur
de l'Empire, premier président à la
cour de cassation, il s'entremit dans
l'intrigue amoureuse de Napoléon III
avec Mlle Bellanger: la cour de cas-
sation déclara (1871) que le rôle ((u'il
avait joué dans cette affaire lui avait
été confié par l'impératrice elle-
même, et il conserva ses fonctions
jusqu'en 1877.
DEVONSHlRE (William-George-
Spencer C.wendish, duc de) (1790-
1858), homme politique anglais. Il
appuya de ses votes la politique li-
bérale, fut conseiller privé (1827) et
lord-lieutenant du comté de Derby.
Il est resté célèbre par son faste et
ses goûts littéraires et artistiques.
DlAZ (Juan-Martin), surnommé
VEmpecAnado. (V. ce nom.)
DlAZ (Porfirio) (1828), président de
la République mexicaine. Il se si-
gnala dans la guerre d'indépendance
86
ENCYCLOPÉDIK POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
contre l'empereur Maximilien, cher-
cha à s'emparer à main armée du
pouvoir à la mort de Juarez (Iy72)
et fut élu président de 1877 à 1880,
puis de 188'i à 1892.
DIDE (Scipion-Auguste) (1839),
homme politique français. Pasteur
prolestant, il fit de l'opposilioa à
l'Empire, fut élu sénateur du Gard
(1885), il siégea à l'extrême gauche.
DIDIER ^(Jean-Paul) (1758-1816),
conspirateur français. Avocat à Gre-
noble, il parut embrasser les idées
de la Révolution, devint agent des
Bourbons, se rallia au Consulat,
conspira en faveur du duc d'Orléans
en 1815 et organisa un complot à
Grenoble, soi-disant en faveur de
Napoléon, fut pris et décapité (1816).
DIDIER (Henry-Gabriel) (1807-1891),
homme politique français. Journaliste
et avocat, il fut magistrat sous
Louis-Philippe, député d'Alger à la
Constituante et à la Législative (1848-
1851), combattit la politique de l'E-
lysée, remplit les fonctions de pro-
cureur de la République à Paris
(1870-1871), fut nommé sénateur ina-
moviiîle (1881) et siégea à la gauche
républicaine.
DiETZ-MOlVlvm (Charles-Frédéric)
(1826-1896). Député de la Seine (1871),
il siégea au centre gauche, fut con-
seiller municipal de Paris (1874), sé-
nateur inamovible (1882) et prési-
dent du tribunal de commerce de la
Seine.
DILKE (Sir Charles Wentworth)
(1843), homme politique anglais. Son
livre, La plus grande Angleterre, at-
tira sur lui l'attention; député de
Chelseaà la Chambre des communes
(1868) avec un programme radical, il
s'occupa beaucoup de politique exté-
rieure, fut sous-secrétaire d'Etat aux
affaires étrangères dans le cabinet
Gladstone (1880-1882), puis président
du Local Government Boarcl (1882-
1886). Un procès en adultère lui fut
intenté et Chelsea ne le réélit pas
(1886). Depuis il a donné de remar-
quables articles politiques dans les
journaux anglais et étrangers. Réélu
à la Chambre des communes en 1892.
DILL01V (Arthur-Marie) (1834). Il
s'occupa des affaires financières du
boulangisme et fut^ondamné par
contumace à la déportation perpé-
tuelle dans une enceinte fortifiée par
la haute cour de justice (1889). Elu
peu après député de Lorient, son
élection fut invalidée.
DILLOW (John)(1851). homme poli-
tique irlandais. Avec Parnell et Da-
vitt, il fut un des propagateurs de
la Land League, représenta le comté
de Tipperary à la Chambre des com-
munes (1880), fut emprisonné à di-
verses reprises, et pritijjarti contre
Parnell (1891).
DISRAELI (Benjamin, lord Bea-
consfield) (1804-1881), homme d'Etat
et écrivain anglais. Il débuta dans
la littérature, fil des romans à ten-
dances politiques, fut nommé à la
Chambre des communes par la ville
de Maidstone (1837), devint le chef
de la Jeune Angle-
terre, vota avec le
parti tory et prit une
influence cjui ne fit
que s'accroître. Il
prit à la mort de
George Bentinck
(1848) la direction
destoriesqu'il trans-
forma, fut choisi par
lord Derby comme
chancelier de l'Echi-
quier (1852), de nouveau en 1858 et
1859. Pendant les ministères Pal-
merston et Russell, Disraeli ne
cessa de faire de l'opposition et en-
gagea de brillants tournois oratoires
avec Gladstone, son rival auv finan-
ces. Après le retour de lord Derby
aux affaires (1866), il reprit son poste
de chancelier et devint premier mi-
nistre l'année suivante jusqu'en 1868.
Remplacé par Gladstone, il remplaça
celui-ci en 1874, fit donner à la reine
le titre d'impératrice des Indes (1876),
reçut d'elle le titre de pair et celui
de comte Beaconsfield, se fit remet-
tre Chypre par la Turquie (1878), et
fut renversé du pouvoir en 1880.
DIX(John-Adam)(1798-1879),homme
d'Etat et général américain. Il dé-
buta dans l'arme de l'artillerie, se
fit recevoir avocat, fut membre du
Congrès de l'Etat de New- York, puis
du Sénat de Washington (184.5-1849).
Secrétaire d'Etat aux finances sous
Buchanan(1861), il reprit du service
dans la guerre de la Sécession, fut
ambassadeur à Paris (1866-1869) et
gouverneur de l'Etat de New- York
(1872-1874).
DOLGOROMKI (Vasili-Vladimiro-
vitch) (1804-1868), général russe. Un
BIOGRAPHIE POtlTlQTJE TUnSTX-ÎTEUVIÈME SIÈCLE
87
des zélés serviteurs du tsar Nico-
las I", il réprima la révolution de
1825 et rinsiirrection polonaise (1830-
1831), fut ministre de la guerre (18'i9-
1856) et commanda le corps des gen-
darmes.
DOLLFUS (Jean) (1800-1887). Fabri-
cant de toiles imprimées d'Alsace,
ardent libre-échangiste, il était maire
de Mulhouse lors de l'occupation de
cette ville par les Allemands (1870),
montra une attitude énergique et
dut à son grand âge de n'être pas
fusillé. Ses compatriotes l'envoyèrent
au Reichstag (!877) pour protester
contre l'annexion de leur pays.
DOLLFUS (Charles- Emile) (1805-
18.58), frère du précédent. Maire de
Mulhouse, député du Haut-Rhin
(I8''i6), réélu à la Constituante (18/.8),
il y soutint la politique de l'Elysée,
ainsi f|u';'i la Législative (1849).
DOLLllVGEn (.Jean) (1799-1890). Or-
donné prêtre en 1822, il devint un
des chefs de l'ultramonlanisme alle-
mand. La politique de la Cour ro-
maine et son voyage à Rome en 18.57
modifièrent ses opinions; il combat-
tit le Syllabus et l'infaillibilité, et pré-
sida en 1870 l'assemblée Ihéologique
de Munich, d'où
sortit le vieux-ca-
tholicisme.
DOMBROnSKI
(Jaroslaw) (1838-
1871), oflicier po-
lonais. Condamné
h quinze ans de
travaux forcés
(I86'i) pour avoir
fomenté l'insur-
rection, il s'échap-
pa, vintà Paris, se
mit au service de la Commune de Pa-
ris et fui tué sur une barricade (I87i).
DOMPIERRE D'HORIVOY (Charles-
François-Victor de) (1816), amiral
français. Il fil les campagnes de Cri-
mée et du Me^cique, Uni par intérim
le ministère de la marine ( 1870-1871),
fut député de la Somme (1871), sié-
gea à la droite légitimiste, devint
ministre de la marine dans le cabi-
net de Broglie (1873-1874), sénateur
de la Somme (1876) et soutint le
gouvernement du 16 mai. Non réélu
au renouvellement triennal de 1882,
il devint député de la Somme (1885),
puis d'Amiens (1889).
UOIVDLKOV-KORSAKOV (Alex. Mi-
Dombrowskl.
chaïlovitch) ( 1820-1893), général russe.
Il prit part aux guerres du Caucase
et de Crimée, commanda la cavalerie
russe dans la campagne de 1878; gou-
verneur delà Bulgarie, il refusa la cou-
ronne et fit élire le prince Alexandre de
Battenberg; c'était un des principaux
représentants du parti slavophile.
DOlVN.iDlEU (Gabriel, vicomte)
(1777-1849), général français. Il fit
les campagnes de la Révolution,
conspira avec Moreau, fut interné à
Tours, reprit du service sous la
Restauration, réprima avec cruauté
l'insurrection de Grenoble (1816), fut
nommé député d'.Xrles (1821) et sié-
gea parmi les ultraroyalistes. En
1837, il subit une condamnalion à
deux ans de prison pour offense en-
vers Louis-Philippe.
DONNET (Ferdinand-François-Au-
guste) (1795-1882), prélat français.
Coadjuteur de l'évèque de Nancy
(1833), archevêque de Bordeaux ( 1836),
il fut nommé cardinal (1852) et séna-
teur de riîmpire.
DOKOSO-CORTÈS (Don Juan-Fran-
cisco-Maria-de-la-Salud, marquis de
Valdeg\m\s) (1809-1853). homme po-
lilique espagnol. Député de Caaix
(1837), il suivit la reine Marie-Chris-
tine en evil (1840), rentra au Sénat
après la chute d'Espartero el devint le
cncf du i>arli inféodé à l'Eglise. Il fut
(luekjuo temps ambassadeur à Paris.
D00R;M van WESTCAPELLEdlenri-
.Iac(]ucs, baron de)( 1786-18.53), homme
d'I'^lat hollandais. Il servit Louis Bo-
naparte, devint à la restauration
orangiste gouverneur de la Zélande
et de la Flandre-Orientale, conseiller
d'Etat, ministre de l'intérieur (1830-
1840), puis grand maréchal de la cour.
DORIAN ' (Pierre-Frédéric) (1814-
187:^). Député de la Loire (1863),
réélu (1869), il fit de l'opposition à
l'Empire, devint ministre des tra-
vaux publics (4 septembre 1870) et
montra beaucoup d'activité pour la
défense de Paris. Député de la Loire
(1871). il siégea à gauche.
DORREGARAY (Don Antonio, mar-
quis d'ER\UL)( 1820-1882), général es-
pagnol. 11 servit dans l'armée royale
et fit la campagne du Maroc (1859).
En 1872, il embrassa la cause du
nouveau don Carlos et fit une guerre
acharnée aux troupes régulières jus-
qu'en 1876, passa en France avec le
prétendant, puis en Angleterre,
8S
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
DOST-MOHAMMEDKnAlV( 1793 1863),
émir d'Afghanistan. Jusqu'en 1842,
il fut en compétition avec ses frères
et l'usurpateur Choudja que sou-
tenaient les Anglais, vécut depuis lors
en bonne intelligence avec l'Angle-
terre qui l'aida à repousser les
agressions de la Perse et du sultan
de Hérat.
D OU MER (Paul) (iQ51). Ouvrier
dans une fabrique de médailles, puis
professeur de mathématiques, il di-
rigea laTribune, journal républicain
de Laon, devint dé-
puté de rAisne( 1888),
échoua aux élections
de 1889, fut chef de
cabinet de Floquet,
puis député d'Au-
xerrc(l89l), et réélu
en 1893. Ministre des
linances dans le cabi-
net Bourgeois (1895-
1896), il déposa un
projet d'impôt sur le
Doumer. revenu ciui ne fut j^as
voté et fut nommé
par le cabinet Méline gouverneur
général de l'Indo-Chine (1897).
DOtVILLE-MAILLEFElJ (Gaston,
comte de) (183.5-189.5). Député de la
Somme (1876), il siégea à l'extrême
gauche, fit partie des 363, fut réélu
en 1878, en J881, échoua en 1885, mais
fut nommé député de la Seine la
même année, et par l'arrondissement
d'Abbeville en 1889. Il a combattu
avec fougue la politique coloniale des
cabinets opportunistes.
DRÉOLLE(r:rnest)( 1829-1887). Jour-
naliste ami de l'Empire, député de
la Gironde (1869), puis de Blaye
(1876), soutint avec les bonapartistes
le cabinet du 16 mai, fut réélu comme
candidat officiel (1877). De nouveau
député en 1881, il échoua aux élec-
tions de 1885.
DREYFUS (Ferdinand-Camille)
(1851). Conseiller municipal de Paris
(1882-1885), député de la Seine (1885),
réélu en 1889, il giégea à l'extrême
gauche, fonda le journal la Nation
(1884), fut compromis dans desaffaires
de chantage et condamné à six mois
de prison (1895).
DREYFUS (Ernest (1855), capitaine
d'état-major. Accusé du crime de
haute trahison, il fut traduit devant
un conseil de guerre, jugé h huis
clos et condamné à la déportation
Dreyfus.
perpétuelle (1894). Depuis, diverses
personnalités politiques ont prétendu
que Dreyfus n'avait pas été juste-
ment et légalement con-
damné ; l'opinion publi-
que s'est émue et la
ciuestion de la revision
du procès Dreyfus est
devenue une grosse
question politique. (V.
vol. Histoire contempo-
raine et Biographie lit-
téraire, au mot Zola.)
DROUET D'ERLOIV (Jean-Baptiste,
comte) (1765-1844), maréchal de
France. Prit par taux guerres de la Ré-
volution et cle l'Empire, servit Napo-
léon pendant les Cent-Jours, dut luir
à la seconde Restauration, se mêla
à la conspiration orléaniste de Didier
à Grenoble (1816) et fut condamné
à mort par contumace. Rentré en
France à l'amnistie de 182.5, il reprit
du service en 1830, commanda en
chef la 12" division militaire, à Nan-
tes, fit arrêter la duchesse de Berry
(1832) et partit pour l'Algérie avec le
litre de gouverneur général (1834). Il
en revint en 1835.
DROUYIV DE LHUYS(Edmond) (1805-
1881), homme d'Etat français. lî rem-
l)lit ]ilusieurs postes diplomatiques
de 1830 à 1840, fut député de Seine-
et-Marne (1842) et combattit la politi-
que de Guizot. Réélu à l'Assemblée
constituante de 1848, il vota avec la
droite, fut nommé par Louis-Napo-
léon, après le 10 décembre, ministre
des affaires étrangères, ambassadeur
à Londres (18'i9), de nouveau ministre
(1851), puis sénateur (1852). Il reprit
la même année le portefeuille des
affaires étrangères, le garda jusqu'en
1855, puis de 1862 à 1866. En présence
de !a politique des nationalités, il re-
présentait la diplomatie traditionnelle
et conservatrice. (V. d'Ilar-court, les
Quatre Ministères de Dromjn de Lhuijs.)
DROZ (Numa) (18'i4), homme poli-
tique suisse. Conseiller fédéral (1875),
il a dirigé plusieurs départements
ministériels, était aux affaires étran-
gères lors du conflit Wohlgemuth
(1889) et tint tête à Bismarck. Ilaété
plusieurs fois président de la Confé-
dération. 11 a été question de lui
pour le gouvernement de l'île de
Crète, devenu autonome.
DRUEZ (Henri) (1799-1855), homme
politique suisse. Avocat à Kloudon,
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
89
il fut président du gouvernement
provisoire lors de la révolution du
canton de Vaud (1855), rédigea avec
Kern le pacte ledéral de 18'i8 après
le Sônderbund, et, nommé membre
du Conseil fédéral, devint président
de la Confédération (1850).
DRU M ONT (Edouard -Adolphe)
(I84''j). Après s'être ])endant long-
temps occupé à peu près exclusive-
ment de littérature
et dart, M. Dru-
mont s'est tout à
coup révélé antisé-
mite ardent, par la
pu 1)1 ica lion de la
France Juive qui eut
un énorme retentis-
sement. Il fonda en-
suUo la Libre Parole,
organe clérical et
Diumont. aniisémite, solli-
cita plu.=;ieurs fois
sans succès un mandat législatif à
Paris, et fut enlin élu député d'Alger
en 1898. — Pour son œuvre littéraire,
V. BlOGHAPHlE LITTKRAIRE.
Di;BOISiPaul-Francois)(l793-l87'i),
homme politique et littérateur fran-
çais, fonda avec Pierre Leroux le
Journal le Globe, 18'2/i. Député de Nan-
tes (1831) et constamment réélu, il ap-
puya la politique du gouvernement de
Juillet, fut-directeur de l'Ecole noi-
male et dut C|uittcr cette fonction en
18.")0. — Auteur de divers travaux
littéraires.
DUBOST (Henri-Antoine, dit Anlo-
nin) (I8V2), journaliste d'opposition
sous l'Empire. Secrétaire général de
la Préfecture de police après le 2 sep-
tembre, préfet de lOrne (1871), chef
du cabinet du garde des sceaux Le
Royer (1879), conseiller d'Etat (1880),
il fut député de la Tour-du-Pin(18S0)
et siégea à l'Union républicaine. Réélu
constamment par son arrondisse-
ment, il fut ministre de la justice
dans les cabinets Casimir-Perier et
Dupuy (t893-l89'i).
duC'HAtel (Charles-Marie-Tanne-
guy, comte) (1803-1867). Conseiller
d'Etat (1830), député de Jonzac (1833),
il siégea au centre, reçut le porte-
feuille de l'agriculture et du com-
merce (1834-183Ô), celui des finances
(1836-1837), de l'intérieur (1839-18-'i8),
et soutint toujours la politique de
Guizot, dont il partagea l'impopu-
larité. — Son fils, Char les- Jacques-
Marie-Tanneguy (1838), fut député de
la Charente-Inférieure (1871), siégea
au centre gauche, représenta la
France à Copenhague (1876), Bruxel-
les (1878), Vienne ( l'880-1883), fut réélu
député de la Charente-Inférieure
(1885) et ne se représenta pas en 1889.
nLCKWITZ (Arnold) (1802-1881),
homme politique et économiste alle-
mand. Membre du Sénat de Brème
(18'i0), il s'occupa de l'union doua-
nière, contribua aux progrès des
chemins de fer allemands et fut
nommé ministre du commerce de
rempire(18'i8). llavaitcréésur leWe-
ser un service de bateaux à vapeur.
n\ C LE R C (Charles-Théodore-Eu-
gène) (1812-1888). Correcteur d'im-
primerie, puis journaliste, député des
Landes à la (constituante ( I8'i8), il
devint ministre des finances la même
année, se retira de la vie politique et
.s'occupa d'affaires industrielles. Dé-
puté des Basses-Pyi'ènées (1871), il
siégea à gauche, devint sénateur ina-
movible (1875), combattit les hommes
du 16 mai, fut ministre des afr;\ires
étrangères et président du conseil
(1882- 1883).
DtCO.S (Pierre-Roger) (17'i7-18l6),
conventionnel. Avocat à Dax, député
des Landes à la Convention, il vota
la moi't du roi, fut membre du con-
seil des Cinq-Cents et devint un des
cinq directeurs. Il appuya le coup
d'iitat du 18 brumaire, fut un des
trois consuls provisoires, entra au
Sénat, à la Chambre des pairs pen-
dant les Cent-Jours, fut banni comme
régicide et mourut prèsd'L'lm (1816).
niiCCS (Jean-Elienne-Théodore)
(1801-I.S.55). Armateur à Bordeaux,
député de la Gironde de 1834 à I8'i8,
il lit de l'opposition libérale et s'as-
socia h la campagne des banquets ré-
formistes. Réélu par son département
à la Constituante (18'i8) et par celui
de la Seine h la Législative (18'i9), il
siégea à droite, appuya la politique
del'Elvsée, devint ministre de la ma-
rine (1851 et 1852-1853) et sénateur
(1853).
DlJCPÉTiAU\ (Edouard) (1804-
1868), publiciste et homme politique
belge. Il prit une part active à la ré-
volution ae 1830, fut nommé inspec-
teur général des prisons et se montra
réformateur dans ses actes et dans
ses écrits. De libéral, il devint ca-
tholique ardent, approuva publique-
90
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
ment le ministre de Decker dans son
projet de loi sur la charité, et orga-
nisa les nombreux congrès catholi-
ques de Malines.
DUC ROT (Auguste -Alexandre)
(1817-1882), général français. Il servit
en Algérie, en Italie et commanda en
1870 la 1" division du corps d'armée
de Mac-iNIahon.
Fait prisonnier à
Sedan, il put s'é-
chapper, revint à
Paris, commanda
les XIII'= et XIW
corps, se fit bat-
tre au plateau de
Châtillon, à La
Malmaison, et ne
put forcer les li-
gnes prussiennes
sur la Marne. (V.
vol. Guerre fran-
Ducrot. CO- ALLEMANDE,
art. Champigny.)
Député de la Nièvre (1871), il siégea
à droite.devint commandant du VIII''
corps à Bourges (1872-1878) et se si-
gnala par son esprit de réaction et
d'ultramonlanisme.
DL'DLEY(John-\Vill!amWARD, lord)
(1781-1833), homme politique anglais.
Membre de la Chambre des com-
munes (1802), il devint un des chefs
du parti conservateur libéral et fut
ministre des affaires étrangères dans
le cabinet Canning (1827).
DEFAIRE (Jules-Armand-Stanis-
las) (1798-1881), homme d'Ktat fran-
çais. Avocat à Bordeaux, député de
Saintes (1834), il soutint Thiers qui
le fit entrer au conseil d'Etat, fut mi-
nistre des travaux publics dans le
ministère Soull (1839), et se montra
très conservateur. Réélu dans la Cha-
rente-Inférieure en 18'i8, il fut mi-
nistre de l'intérieur sous Cavaignac,
se retira après l'échec de celui-ci à
la présidence de la République, fut
renommé au même poste par Louis-
ISapoléon et fut un des chefs de la
croisade réactionnaire. 11 fut néan-
moins remplacé au ministère, et le
coup d'Etat du 2 décembre le ren-
dit à la vie privée. Avocat à Pa-
ris, il fut élu bâtonnier en 1862 et
nommé à l'Académie française (1863).
Il essaya en vain de se faire élire dé-
puté àla fin de l'Empire et ne rentra
à la Chambre qu'aux élections de 1 871 .
Ministre de la justice sous la prési-
dence de Thiers(1871-I873), puis dans
le cabinet Buffet (1875), il remplaça
ce dernier à la présidence du conseil
(1876). Il fut de nouveau président du
conseil après la réélection des 363 et
quittale pouvoir en même temps que
Mac-Mahon. Depuis il siégea au Sé-
nat au centre gauche et se montra
hostile à toute réforme.
DUFFERllN' (Frederick-Temple-Ha-
milton Blackwoou, comte) (1826),
diplomate anglais. Sous-secrétaire
d'Etat pour les Indes (Î864-1866), gou-
verneur du Canada (1872-1878), il fut
ambassadeur à Pètersbourg (1879), à
Constantinople (1881-1884), vice-roi
des Indes (1884-1889), ambassadeur
en Italie (1889-1891), puis en Fnmce
(1891-1897).
Dl'FOlR (Guillaume-Henri) (1787-
1875), général suisse. Il servit dans
l'armée française pendant les der-
nières campagnes de l'Empire, passa
dans l'armée suisse, dirigea les tra-
vaux de triangulation de son pays,
commanda l'armée dirigée contre le
Sonderbund ( 1847), et présida la con-
férence internationale d'où sortit la
convention de Genève (1864).
DIGIÉ DE L.\ FAUCONINERIE
(Henri-Joseph)(1835). Député deMor-
tagne (1869), il combattit comme trop
libéral le minis-tère Ollivier, vota la
guerre contre la Prusse, prit la di-
rection du journal l'Ordre, fut élu dé-
puté de Mortagne (1876), soutint le
gouvernement du 16 mai et fut réélu
en 1877. Il tenta de se rallier ù la Répu-
blique, échoua aux élections de 1881,
revint à ses anciennes opinions, fut
réélu en 1885 et 1889,et siégea à droite.
DIJARDIIV-REAUMETZ (Henry-
Charles-Etienne BEAUMETz,dit)( 1852).
Peintre de talent, député de Limoux
(1889), réélu en 1893 et en 1898, il
siège à la gauche républicaine.
DULOIVG "(François-Charles) (1792-
1834). Avocat i\ Paris, député de l'ar-
rondissement de \'erneuil (1831), il
siégea à l'extrême gauche et , en pleine
séance de la Chambre (1834), accusa
Bugeaud d'avoir joué le rôle de geô-
lier de la duchesse de Berry. Un duel
s'ensuivit: Dulong fut mortellement
blessé.
DL'MAS (Gustave-Mathieu, comte)
(1753-1837), général. Aide de camp de
Rochambeau en Amérique, il fut dé-
puté de Seine-et-Oise à l'Assemblée
législative (1791), dirigea le dépôt des
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
91
plans de campagne, émigra et revint
après le 9 thermidor. Memlire du con-
seil des Anciens, proscrit comme « cli-
chyen » au l8fructidor, il rentra après
le coup d'Etat de brumaire, devint
conseiller d'Etat, général de division,
ministre de la guerre de Joseph Bo-
naparte en Italie et en Espagne, in-
tendant général de la Grande Armée
et fut lait prisonnier à Dresde. Rallié
aux Bourbons, puis disgracié, il re-
présenta Paris à la Chambre des dé-
putés (1828) et favorisa la révolution
de Juillet. Louis-Philippe le nomma
pair de France.
DIM.4S (Jean-Baptiste) (1800-1884),
savant et homme politique français. Il
fut élu député du Nord à l'.Vssemblée
législative (18'i9) et se montra un des
chauds partisans de Louis-Napoléon
qui le nomma ministre de l'agriculture
el du commerce ( 1851), puis sénateur
après le 2 décembre, vice-président
du conseil supérieur de l'instruction
publique ( 1851-1863) et vice-président
du conseil municipal de Paris. (V. vol.
CiiiMiK et Biographie scientifique.)
DLMAS(Alexandre DvvvDE La Pail-
LETERiE, dit Alexandre) (1802-1870),
romancier français, fils du général
Dumas. Il (it le coup de feu aux jour-
nées de juillet 1830, fut chargé d'or-
ganiser en Vendée une garde natio-
nale contre une chouannerie possible,
s'occupa encore de politiciue en I8'i8
et suivit l'expédition des Mille de
Garibaidi. — Pour son immense la-
beur littéraire, V. vol. Biographie
LITTÉRAIRE.
DIM.4Y (Jean-Baptiste) (1841). Ou-
vrier mécanicien au Creusot, maire
de cette ville (1870); il adhéra à
la Commune de Paris et fut con-
damné par contumace aux travaux
forcés à perpétuité. Après l'amnistie
de 1880, il fut élu conseiller munici-
pal de Paris (1887) et député du
XX» arr. (1889). Il siégea à l'extrême
gauche avec le groupe du parti ou-
vrier et ne se représenta pas en 1893.
Actuellement, administrateur de la
Bourse du travail de Paris.
Dl-MO!V( Pierre-Sylvain) ( 1797-1870).
Avocat à Paris dès'^1620, il fut nommé
après juillet 1830 avocat général h
Agen, député d' Agen ( 1831), conseiller
d'Etat, puis ministre des travaux pu-
blics (l«'i4) et ministre des finances
(1847). La révolution de 1848 le lit
rentrer dans la vie privée.
Dupanloup.
DLMOlRlEZ (Charles- François).
(\'. vol. Biographie militaire.)
DIIVDOIVALD (Comte de). (V. Co-
CHRANE.)
DLP.lîVLOtP (Félix-Antoine-Phili-
bert) (1802-1878), pré-
lat et pédagogue Iran-
çais. Evéque d'Or-
léans (laW), il fut au
premier rang des po-
lémistes catholiques
contre l'Université;
élu député du Loiret
(1871), puis sénateur
inamovible (1875), il se
signala par son oppo-
sition contre les me-
sures libérales et écri-
vit nombre de brochures politiques.
DLI»ERRÉ (Guy-Victor) (1775- 1846),
amiral français. Il se signala aux .An-
tilles, aux Indes, à Madagascar et en
Algérie, fut ministre de la marine de
1834 à 18.36 et de nouveau en 1839.
DIPETIT-THOIARS (Abel Albert)
(1793-l86'i), amiral français. Il coo-
péra à l'expédition d".\lger (1830), lit
accepter le protectorat de la France
à la reine Pomaré, expulsa Pritchard,
l'agent anglais, de 'laïli (1843), et fut
désavoué par Guizot effrayé par les
démonstrations de l'Angleterre. En
1849, le département de .Maine-et-
Loire l'envoya h la Législative.
Dl'Pl]V( André-Marie-Jean-Jacques)
(1783-18(35), dit Dupin aine, .\vocat à
Paris, il plaida de nombreux procès
politiques (Ney, Bé-
ranger, le Journal des
Débats; etc.), fut dé-
puté de Cosne (1826),
un des 221, et prit
part à la révolution
de Juillet. Procureur
général à la cour de
cassation, président
de la Chambre des
députés, il se montra
très autoritaire et ac-
cepta la Républic|ue
de 1848 et la présidence de Louis-
Napoléon avec une facilité extraor-
dinaire. Il conserva sous l'Empire
son siège de procureur général. Il
faisait partie de l'Académie française
depuis 1831.
DUPIN (Pierre-Charles-François,
baron) (1784-1873), économiste et ma-
thématicien français, frère du précé-
dent. Député du Tarn (1828), il ne
Dupin.
92
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
joua qu'un rôle secondaire en poli-
tique, l'ut ministre de la marine (1834),
entra à la Chambre des pairs (1837),
fit partie de la droite dans les Assem-
blées de la F^épublique de iS'iB, et
l'Empire le nomma sénateur (1853).
DLPIK (Simon-Philippe) (1795-1846),
avocat français, frère des précédents.
Il se fit un très grand renom dans
les procès retentissants de la Restau-
ration, devint bûtonnier del'ordre des
avocats (!834), député de la Nièvre et
d'Avallon (1830 et 1842) et prit part à
des discussions d'affaires.
DIJPOîVT(Paul-François)(1796-1879),
imprimeur. Il créa un établissement
consacré aux impressions adminis-
tratives, fut candidat officiel sous
l'Empire et représenta depuis 1852
jusqu'en 1870 le département de la
Dordognequi l'envoya encore au Sé-
nat en 1876. Il y fit partie de la droite
bonapartiste.
DLPOIXT DE BUSSAC (Jacques-Fran-
çois) (1803-1873). Avocat à Paris, il
plaida de nombreuses causes politi-
ques (Fieschi, Blanqui, Barbés, etc.),
représenta la Charente-Inférieure à
la Constituante, et l'Isère à la Légis-
lative, siégea à la Montagne el: fut
proscrit après le 2 décembre 1851.
DLPOIVT DE L'ETANG (Pierre-An-
toine, comte) ( 1765-1840), général fran-
çais. Il combattit à Valmy, à Menin
(1793), à Mondschoole, fut directeur
du dépôt de la guerre (1797), soutint
le coup d'Etat du 18 brumaire et sui-
vit Bonaparte en Italie. Il battit Mê-
las à L'im (1805) et se signala à Fried-
land. Envoyé en Espagne, il signa la
désastreuse capitulation de Baylen
(1808), fut destitué et condamné à la
prison d'Etat. Il fut rajipelé au ser-
vice par Louis X\'1II et élu député
delà Charente (1815-1830).
DIJPOINT DE L'ELRE (Jacques-
Charles) (1767-1855).
Dé])uté de l'Eure au
conseil des Cinq-
Cents, il appuya le
coup d'Etat de bru-
maire, devint prési-
dent de chambre h la
cour de Rouen, dé-
puté de l'Eure au
Dupont de l'Eure. CorpS législatif (1813),
réélu en 1817 et sans
interruption jusqu'en 1848. Pendant
la Restauration, il siégea dans l'op-
position et se vit retirer ses fonctions
de président de chambre à Rouen;
sous Louis-Philippe, il fut ministre
de la justice (1830), fit de l'opposi-
tion républicaine et prit part à la
campagne des banquets. Il repi fv
senta encore le département de l'Eure
à la Constituante (1848), ne fut pas
réélu à la Législative et rentra dans
la vie privée.
DUPOWT DE NEMOIRS (Pierre-Sa-
muel) (1739-1817). Disciple de Ques-
nay, il vulgarisa les idées des phy-
siocrates dans de nombreu.x écrits
d'économie polili(|ue, fut député du
tiers état deiNemours aux Etats gé-
néraux, combattit l'émission des as-
signats, défendit les Tuileries dans
la journée du 10 août, fut arrêté en
1794 et relâché après le 9 thermidor.
Député du Loii'etau conseil des An-
ciens, il siégea parmi les modérés,
passa aux Etats-Unis après fructidor,
fut secrétaire du gouvernement pro-
visoire (1814) et nommé conseiller
d'Etat par Louis X\ III. Il finit ses
jours aux Etats-Unis.
DLPORTAL (Pierre-Jean-Louis-Ar-
mand) (1814-1887). Journaliste à Tou-
louse, il fit une guerre acharnée au
prince Louis-Napoléon qui le fit dé-
porter en Afrique après le 2 dé-
cembre 1851. A la fin de l'Empire, il
reprit sa campagne dans l'Emanci-
pation et fut emprisonné. Le 4 sep-
tembre le fit sortir de Sainte-Pélagie;
il devint préfet de la Haute-Garonne
(1870-1871), député de Toulouse(1876),
siégea à l'extrême gauche, un des
363, réélu en 1877, 1881 et 1885. C'était
un ennemi déclaré du parti oppor-
tuniste.
DtPRAT (Pascal) (1815-1885). Jour-
naliste, député des Landes à la Con-
stituante et à la Législative (1848-
1851), il protesta contre le coup d'Etat
du 2 décembre 1851, fut exilé, réélu
par les Landes à l'Assemblée natio-
nale (1871) et soutint la politique de
Thiers. Député de Paris (1876), il fit
partie des 363 ; réélu en 1877, il échoua
aux élections de 1881 et fut nommé
plénipotentiaire au Chili (1881-1885).
DLPliY (Charles-Alexandre) (1851).
Professeur de philosophie, vice-réc-
tcur h Ajaccio, député de la Haute-
Loire (1885), puis de l'arrondissement
du Puy (1889 et 1893), rapporteur du
budget de l'instruction publique (1891
et 1892), ministre de l'instruction pu-
blique dans le cabinet Ribot (1892),
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
93
président du conseil avec le ministère
de l'intérieur (1893). C'est sous son
ministère que se produisirent les
émeutes du quartier
Latin pendant les-
quelles Nuger fut tué ;
la Bourse du travail
fut fermée et Paris fut
mis en véritable état
de siège. Renversé du
pouvoir, M. Dupuy
lut nommé présicîent
de la Chambre qu'il
présidait le jour de
l'attentat de l'anar-
chiste Vaillant. Il montra dans cette
circonstance un grand sang-froid. De
nouveau président du conseil (1894),
réélu en 1898, il succéda à Brisson
comme chef du cabinet et ministre
de l'intérieur (1898).
DURANDO (Giacomo) (1807), géné-
ral et homme politique italien. Com-
promis dans une conspiration (1831),
il quitta le Piémont, passa en Portu-
gal et en Espagne où il combattit
pour la cause constitutionnelle, re-
vint dans son pays (1845), s'attacha
à Cavour, fut député de Mondovi
(1848), accompagna Charles-Albert à
Novare (1849), remplaça La Marmora
comme ministre de la guerre (185.'3),
fut ambassadeur à Constantinople
(1856-1861) et ministre des affaires
étrangères (1862).
DURFORT DE CIVRAC (Marle-Henri-
Louis, comte de) (1812-1884). Député
de Maine-et-Loire en 1852 et en 1869,
puis en 1871, il siégea à la droite lé-
gitimiste. Député de Cholet (1876), il
fut réélu en 1877 et 1881, et, grâce à
l'appui des gauches, devint vice-pré-
siuent de la Chambre.
DVRHAIU (John-George Lambton,
comte de) (1792-1840), homme poli-
tique anglais. Membre de la Chambre
des communes (1813), il combattit le
ministère réactionnaire de Castle-
reagh, fut nommé pair (1828), lord du
sceau privé dans le cabinet de lord
Grey, puis gouverneur général des
colonies de l'Amérique du Nord (1838).
DLROC(Giraud-Christophe-Michel,
duc de Frioul)( 1772-1813), maréchal
de France. Lieutenant d'artillerie au
siège de Toulon, il suivit Bonaparte
en Egypte, devint son secrétaire
après le 18 brumaire, fut chargé de
missions près de diverses cours,
commanda les grenadiers de la garde
à Austerlitz. combattit à Wagram et
à Essling, fut nommé grand maré-
chal du palais, sénateur, et tomba
mortellement frappé le lendemain de
la bataille de Bautzen (22 mai 1813).
DUROSIVEL (Antoine-Jean-Augusle-
Henri) (1771-1849), général français.
Il servit dans les armées du Nord et
de Sambre-et-Meuse, se signala à
Hohenlinden, combattit à Austerlitz,
h léna, à Essling où il fut griève-
ment blessé, fit la campagne de Rus-
sie, gouverna Dresde en 1813, et fut
mis en non-activité par la Restaura-
tion. Député de Seine-et-Marne (1830),
il fut nommé aide de camp de Louis-
Philippe et pair de France (1837).
Dl'RlY (Victor) (1811-1894). Il rem-
plit les fonctions de ministre de l'in-
struction publique de
1863 à 1869 et eut h
lutter pendant cette
période contre l'esprit
autoritaire des hom-
mes de 1852 et contre
l'exclusivisme des clé-
ricaux, organisa les
cours déjeunes filles,
créa l'école des hautes
études. Nommé séna-
teur en 1869, il rentra
dans la vie privée
après le 4 septembre 1870 et se voua
depuis à ses études historiques. (V.
vol. BlOC.R\PHlE LITTliRMRE.)
DUVAL (Jean-Pierre) (1754-1817),
conventionnel. Député de la Seine-
Inférieure à la Convention, il fut
l'ami des girondins, vola pour la ré-
clusion de Louis X\ I, devint minis-
tre de la police générale (1799), mem-
bre du Corps législatif (1800-1803) et
préfet des Basses-Alpes (1805-1815).
DUVAL (Ferdinand) (1827-18<:)6), ad-
ministrateur français. Avocat à Paris,
préfet de la Gironde (1871-1873), pré-
fet de la Seine (1873-1879/, il fut nom-
mé conseiller municipal par le parti
conservateur pour le quartier Saint-
Thomas-d'Aquin.
Dl'VAL (Edgard-Raoul) (1832-1887).
Avocat général à Rouen sous l'Em-
pire, député de la Seine-Inférieure
(1871), il siégea dans le groupe bona-
partiste, se fit remarquer par ses in-
terpellations hostiles aux républi-
cains, fut député de Louviers (1876),
de Bernay (1884) et de l'Eure (1885).
DUVAL (Emile-Victor) (1841-1871),
révolutionnaire français. Ouvrier
Duruy.
94
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
fondeur à Paris, il fut aux premiers
rangs des socialistes qui attaquèrent
l'Empire, prit part aux mouvements
du 31 octobre 1870 et du 18 mars 1871 .
Membre de la Commune et chargé,
à titre de général, de marcher contre
Versailles, il fut pris par les troupes
de Vinoy au Petit-Bicétre. Le géné-
ral Vino'y lui ayant demandé : « Que
feriez- vous de moi si j'étais à votre
place? — Je vous ferais fusiller, ré-
pondit Duval. — Vous venez de pro-
noncer votre sentence », repartit le
général Vinoy, et Duval fut immédia-
tement passé par les armes.
DliVAUX(Jules-Yves-Anloine)(1827).
Député de Nancy (1877), il siégea à
gauche, fit partie des 363, et réélu
en 1877, 1881, 1885, fut ministre de
l'instruction publique dans les cabi-
nets Duclerc et Fallières (1882-1883).
DUVERGIER (Jean-Baptiste) (1792-
1877), jurisconsulte français. Conseil-
ler d'État (1855), il fut ministre de la
justice (17juillet 1869-2 janvier 1870),
et entra ensuite au Séiiat.
DUVERGIER DE IIAURAIMVE (Pros-
per) (1798-1881). Député de Sancerrc
(1831), il soutint d'abord la politique
de répression du début de Louis-Phi-
lippe, fit de l'opposition dès 1837 à
Mole et à Guizot, organisa la cam-
pagne des banquets, lit partie de la
droite antirépublicaine à la Consti-
tuante (1848), combattit à la Légis-
lative (1850) la politique de l'Elysée
et fut exilé après le coup d'Etat du
2 décembre 1852. Membre de l'Aca-
démie française (1870). il a laissé :
Histoire du gouvernement parlemen-
taire en France de 1814 à 1848 (1857-
1873, 10 volumes).
DUVERGIER DE HAURAIVIVE (Louis-
Prosper-Ernest) (1843-1877), fils du
précédent. Député du Cher (1871), il
se déclara en faveur de la Répu-
blique, combattit l'Ordre moral, re-
présenta l'arrondissement de San-
cerre (1876) et fut un des 363 députés
qui se prononcèrent contre le cabinet
de Broglie.
DUVERIVOIS (Clément-Aimé- Jean-
Baptiste) (1836-1879). Bonapartiste
militant, il fut élu député des Hautes-
Alpes (1869), eut le portefeuille de
l'agriculture et du commerce dans
le cabinet Palikao (1870), partit pour
l'Angleterre après le 4 septembre
1870 et fut condamné à deux ans de
prison comme directeur de la Ban-
que territoriale d'Espagne (1874).
DUVIVIER (Franciade-Fleurus)
(1794-1848), général français. Il gagna
ses grades en Algérie, de 1830 à
1841, fut élu député de Seine à la
Constituante (1848) et tomba mortel-
lement frappé en réprimant l'insur-
rection de juin.
E
ECHAVARRIA (José-Ignacio, mar-
quis de FuENTEFiEL) (1818), général
espagnol. Il combattit les carlistes
et devmt général de brigade ( 1847),
demeura fidèle à la reine ( 1868), la
suivit en exil, rentra en Espagne à
l'avènement d'Alphonse XII, contri-
bua à l'échec des carlistes et fut mi-
nistre de la guerre (1879-1881).
ECKMUHL (Prince d').(V. Davout.)
EDEIV (Sir George). (V. Auckland
[Lord].)
EDHEKI PACHA (1820), homme
d'Etat ottoman. Général comman-
dant la maison militaire d'Abd-ul-
Medjid, ministre des affaires étran-
gères (1857), des travaux publics (à
deux reprises), ambassadeur à Ber-
lin (1875), grand vizir (1877), ambas-
sadeur à Vienne, il commanda en chef
l'armée qui envahit la Grèce (1897).
EGERTOIV (Francis). (V. Ellesmere
[Comte d'].)
EICUIIORIV (Johann-Albrecht-Frie-
drich) ( 1779-1856), homme d'Etat prus-
sien. Conseiller d'Etat (1817), il prit
une grande part à la création du Zoll-
verein, fut ministre de l'instruction
publique et des cultes (1840) et suivit
une politique cléricale.
ELGIN (Thomas Bruce, comte d')
(1766-1841), diplomate anglais. Am-
bassadeur à Constantinople (1799-
1803), il profila de son séjour pour
pillerles sculptures antiques d'Athè-
nes (frises du Parthénon, bas-reliefs
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
95
de temples, etc.) qu'il envoya à Lon-
dres et qui formèrent la fameuse col-
lection aile des « marbres dElgin ».
ELGIN (James Bruce, comte d")
(I81i-t863), homme politique anglais,
fils du précédent. Gouverneur de la
Jamaïque (1842-1846), administrateur
du Canada (1846-1854), il fut envoyé
en Chine (1857) et fit signer le traité
de Tien-tsin ; en 1860, il y retourna et
s'appropria, dans le pillage du Palais
d'été, des richesses artistiques,
comme son père avait fait en Grèce.
Il mourut gouverneur général de
l'Inde.
ELIO (Francisco-Javier) ( 1767- 1822),
général espagnol. Il fit les campa-
gnes contre la France ( 1793-1795), re-
prit Montevideo sur les Anglais ( 1805),
combaltit les Français en 1S12-1814,
devint un zélé défenseur de l'absolu-
tisme et se signala par ses cruautés
envers les patriotes. Gouverneur de
Valence, il fut emprisonné par les
insurgés (1820), condamné à mort
(1822) et subit le supplice de la ga-
rolte.
ELIO Y EZPELETA (Joaquin) (1803-
1876), général carliste, liLs du précé-
dent. Dans la première guerre car-
liste, il fut chef d'état-major de Zu-
malacarregui ; dans la seconde, il
battit les troupes espagnoles à Arro-
niz (1873), prit le fort d'Estella etas-
siégea Bilbao. fut nommé ministre de
la guerre et rentra en France après
l'échec final du mouvement.
ELIOT (Edward-Granville, comte
de SAiNT-Gt;RMANs)( 1798-1877), homme
d'Etat anglais. 11 débuta dans la di-
plomatie, fut secrétaire principal en
Irlande (1841), lord-lieutenant d'Ir-
lande (J852), puis vice-roi (1855) et in-
tendant de la maison royale.
ELIS.4 BOjV APARTE. (V. Bonaparte )
ELLENBOROL'GH (Edward Law,
comte d') (1790-1871), homme d'Etat
anglais. Ami de Wellington, lord du
sceau privé, président du Board of
Trade, gouverneur de l'Inde (18V2-
1844); à la Chamiwe des lords il
prit une part active aux discussions
relatives à la réorganisation de l'em-
pire colonial asiatique de l'Angle-
terre.
ELLESMERE (Francis Leveson-Go-
WER, sir Egerton, comte d') (1800-
1857), homme politique et littérateur
anglais. Conservateur libéral de
l'école de Caning, il fut secrétaire
d'Etal aux finances (1827), secrétaire
pour l'Irlande (1828-1830), puis secré-
taire à la guerre (1830). — Il a laissé
de nombreux ouvrages littéraires.
ELPHIIVSTOIVE (Mounstuart (1779-
1859), homme d'Etat anglais. Il passa
la plus grande partie de sa vie dans
l'Inde, fut ambassadeur à Caboul
(1808), résident à Pouna (1810), diri-
gea l'expédition contre les Mahralles
(1817-1818) et devint gouverneur de
Bombay (1819-1827).
EMIIN'-.ML'CKLIS PACHA (1811-1873),
homme d'Etat ottoman. Il débuta
dans la diplomatie, fut gouverneur de
Damas, de Trébizonde, vice-prési-
dent du conseil d'Etal et gouverneur
d'Erzeroum.
EMIX PACHA. (V. SCHMTZLER.)
EMPECIXADO (Juan-Martin Diaz,
dit 1') (1775-1825), redoutable chef de
guérillas pendant la guerre de l'indé-
pendance espagnole contre les Fran-
çais. En 1820, il prit part au mouve-
ment constitutionnel, fut pris et pendu
en 1825.
EXFANTIIV (Barthélemy-Prosper)
(1796-1864), socialiste français. Avec
Bazard et Olinde Hodrigues, il con-
tinua l'œuvre du philosophe Saint-
Simon, dans le journal le Producteur,
puis dans le Globe, organisa des
réunions publiques et fonda à Ménil-
montant une communauté dont il de-
vint le « père suprême ». Condamné
à un an de prison pour réunion illi-
cite (1832), il se retira en Egypte, re-
vint en France et fut directeur du
chemin de fer de Paris à Lyon (18i5-
18'i8), puis administrateur de cette
ligne jusqu'à sa mort. (V. vol. Socia-
lisme.)
ENGHIEN (Louis- Antoine-Henri de
Bourbon, duc d') (1772-1804), fils du
prince de Condé, enlevé sur le terri-
toire badois, conduit à Strasbourg el
fusillé nuitamment, sur l'ordre de
Napoléon, dans les fossés de Vin-
cennes, le 21 mars 1804.
ERLOîV (Droiet d'). (V. Drouet.)
ERIVEST-AUGCSTE (1771-1851), duc
de Cumberland, puis roi de Hanovre
de 1837 à 1851. Fils de George III
d'Angleterre, il s'opposa, dans la
Chambre des lords, à toutes les me-
sures libérales, épousa Frédérique
de Mecklembourg-Slrélitz (1815). Son
coup d'Etat de 1837 provoqua une
extrême émotion dans toute l'Alle-
magne,
96
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
ERNOl'F (Jean-Augustin, baron)
(1753-1827), général français. Il se
distingua dans les campagnes de la
Révolution, lut éloigné par Bona-
parte qui Tenvova comme capitaine
général à la Guadeloupe (1803-1810)
où il se défendit longtemps contre
les Anglais. Prisonnier de guerre,
il rentra en France en 1811 en
vertu d'un échange, et fut exilé à
50 lieues de Paris api es deux ans
de prévention. Sous la Restauration,
il recouvra son grade, fut député
de l'Orne (1815) et de la .Moselle
(1810).
EnxOUL (Jean-Edmond) (1829).
Avocat à Poitiers, député de la
\'ienne (i871), il siégea à droite, eut
le portefeuille de la justice dans le
cabinet de Broglie (1873) et se mon-
tra partisan de la « politique de com-
bat ». Il ne fut pas réélu.
EROLES (Baron d') (1785-1825), gé-
néral espagnol. Il servit dans la
guerre ci'indépendance contre les
Français, se fit remarquer de 1815 à
1820 par son exaltation royaliste,
dirigea le mouvement insurrection-
nel de la Navarre (1821-1822); fut
nommé membre du conseil de ré-
gence après l'intervention française
(1823) et capitaine général de la Ca-
talogne. Il mourut fou peu après.
ERSKi:\E (Tiiomas, lord) (1750-
1823), homme politique anglais. Il
servit dans la marine et dans l'in-
fanterie ; avocat, il se fit une répu-
tation rapide dans de grands procès
criminels et politiques, défendit dans
ses écrits les principes de la Révo-
lution et soutint sans grand éclat au
Parlement diverses causes libérales.
Député de Portsmouth et ami de Fox,
il entra quoique wigh dans le minis-
tère tory de 1806, comme ministre
de la justice, dut donner sa démission
l'année suivante.
ERSKIIVE (Sir James Saint-Claib,
comte de Rosslvn) (1762-1837), géné-
ral anglais. Membre de la Chambre
des communes de 1781 à 1792, il
vola contre Pitt. reprit du service
(il avait été en 1782 aide de camp
du vice-roi d'Irlande), combatlit la
France au siège de Toulon, en
Corse, en Portugal, à Walkeren,
entra à la Chambre des lords où il
soutint les tories et devint lord du
sceau privé dans le cabinet Wel-
lington.
ESC.tRGlEL (Lazare) (1816-1893).
Il combattit l'Empire et fut nommé
député des Pyrénées-Orientales
(1871), siégea à l'Lnion républicaine,
fut élu par Perpignan (1876), fil par-
tie des 363 et réélu en 1877 et 1881.
Le département des Pyrénées-Orien-
tales l'envoya au Sénat (1882); il
échoua au renouvellement de 1891.
ESCH.lSSÉRIAlX (Joseph, baron)
(1753-1823), conventionnel. Avocat à
Bordeaux, député de la Charente-
Inférieure à l'Assemblée législative
et à la Convention, il vola la mort
du roi, combatlit Robespierre au
9 thermidor, fut membre des Cincj-
Cents, du Tribunal, plénipotentiaire
à Lucques (1806-1809) et créé baron
de l'Empire (1810). La Restauration
le bannit comme régicide; il rentra
en France en 1819.
ESCHASSÉRiAlX (René-François-
Eugéne, baron) (1823). Député de la
Charente-Inférieure à la Législative
<1849), il soutint la politique de l'Ely-
sée, fut réélu pendant toute la durée
de l'Empire, puis en 1871, où il siégea
dans les rangs bonapartistes. Dé-
puté de Saintes (1876), il appuya le
gouvernement du 16 mai et fut réélu
en 1877, 1881, 1885, 1889.
ESCOÏOt'lZ (Juan) (1762-1820),
homme dElat espagnol. Chanoine à
Saragosse, précepteur du futur Fer-
dinand \TI, il combattit le premier
minisire Godoy, et. en 1808, de-
venu conseiller d'Etal, poussa le
roi à l'entrevue de Bayonne dans le
piège tendu pa'* Napoléon I". A la
Restauration (1814), il devint pre-
mier minisire, mais fut disgracié
peu après.
ESCOSURA (Palricio de La) (1807-
1878), écrivain et homme d'Etat es-
pagnol. Il servit dans l'armée, écri-
vit des romans historiques et des
pièces de théâtre, fut sous-secré-
taire d'Etat du gouvernement pro-
visoire (1843), puis dans le cabinet
Solomayor (1847), devint ambassa-
deur à Lisbonne (1855) et ministre
de l'intérieur dans le cabinet Espar-
tero (1856). De 1872 à 1874, il repré-
senta l'Espagne h Berlin.
ESPAGlVEou ESPAiVA (Don Carlos,
comte d) (1775-1839), homme d'Etal
espagnol. Il combattit les Français
de 1808 à 1814, fut gouverneur" de
Tarragone ( 1814), se prononça contre
le gouvernement constitutionnel
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
97
Espartero.
(1820), devint capitaine général de
1 Aragon (1823), de la Catalogne
(1826), fut rappelé en 1832 cà cause de
ses violences et prit le parti de don
Carlos. Il fut assassiné en 1839, et
son cadavre fut jeté dans la Sègre.
Il est resté célèbre par ses cruautés.
ESPARTERO (Baldomero, comte de
LucuANA, duc de la Victoire) (1792-
1879), homme d'E-
tat espagnol. II ser-
vit au Pérou lors
des guerres d'in-
dépendance ( 1815-
1824), combattit les
-^ carlistes(1833-i8'i0).
fut comblé d'hon-
neurs,devint régent
lors de l'abdication
de Marie-Christine
(18'i0) et eut à répri-
mer des séditions
nombreuses jusqu'en 1843. Son des-
potisme ayant poussé la nation à bout,
il dut fuir en Angleterre, revint en
18-48, fut président du conseil de ISô'i
à 1856, et s'éloigna depuis de la po-
litique. En 1868, il déclina les propo-
sitions de quelques républicains fé-
déralistes qui vouliuent le mettre à
la tête du gouvernement.
ESPEïJîLLES (Marie-Louis-Antoine
V'iEL DE LuNAS, mai'quis d') (1831),
général lVanç;ais. Il servit en Crimée,
en Kabylie, en Italie, et en 1870 dans
l'armée du Rhin et dans celle de la
Loire. Sénateur de la Nièvre (1876),
il siégea parmi les bonapartistes et
échoua au renouvellement de 1879.
ESPIN.ISSE (Jean-Pierre-Marie de
L') (1781-1868). Député de Toulouse
(1837), il siégea avec les légitimistes,
se rallia au gouvernement et fut réélu
en 1839 et 1842. Député delà Haute-
Garonne à la Constituante et à la Lé-
gislative (1848-1851), il combattit avec
les conservateurs la politique de l'Ely-
sée et échoua aux élections de 1852.
ESPllVASSE (Esprit-Charles-Marie)
(1815-1859), général français. Il servit
en Algérie et prit part à la campagne
de Rome. Colonel au coup d'Etat du
2 décembre 1851, il dispersa les re-
présentants et fut nommé général et
aide de camp de Louis-Napoléon ;
ministre de l'intérieur et de la sû-
reté après l'attentat d'Orsini, en
1858, il combattit les républicains avec
la dernière rigueur et attacha son
nom à la loi de sûreté générale. Sé-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU XIX' S. — 1
nateur en 1858, il fut tué à Magenta.
ESPIVEIXT DE LA VILLESBOISNET
(Henri, comte) (1813), général fran-
çais. Il commanda une division du
\ * corps en 1870, fut nommé gouver-
neur de Marseille en 1871, bombarda
la ville, fit fusiller Gaston Crémieux
et acquit une triste célébrité par ses
rigueurs contre les républicains mar-
seillais. Sénateur de la Loire-Infé-
rieure (1876), il soutint le cabinet du
16 mai, siégea à droite, et fut réélu
en 1H79 et 1888.
E S 0 L I R O S (Henri-François-Al-
phonse) (1814-1876). Député de Saône-
et-Loire à la Législative (1850)
comme démocrate socialiste il fut
banni au coun d'Etat du 2 décembre,
partit pour 1 .\n^leterre, fut élu dé-
puté par les Boucnes-du-Rhône( 1869),
nommé commissaire extraordinaire
dans ce département par le gouver-
nement delà Défense nationale (1870),
réélu à r.\ssemblée nationale (1871),
où il siégea à l'extrême gauche, et
nommé sénateur (1876).— "lia laissé
d'importantes études de philosophie
sociale.
E S T A ÎV C E L I :V (Louis-Charlcs-
Alexandre) (1823). Député de la Seine-
Intérieure à la Législative (18''i9), il
siégea à droite, rentra dans la vie
publique en 1869, soutint la pétition
des princes d'Orléans en 1870, et
tenta inutilement de défendre Rouen
contre les Allemands.
ESTERHAZY (Paul- Antoine, prince)
(178(3-18(56), diplomate autrichien. Mi-
nistre plénipotentiaire à Dre»de, am-
bassadeur à Berlin (1830-1838), il fit
partie du ministère Batthyany en
1848, et depuis encouragea les arts
et les sciences.
ESTERHAZY (Marie-Charles-Ferdi-
nand, comte Walsin-) (1848), chef de
bataillon d'infanterie, accusé par les
défenseurs de Dreyfus d'être l'au-
teur du fameux bordereau (V. vol.
HisT. CONTEMP.). Il a été mis en dis-
ponibilité en 1898, à la suite du procès
Zola. Réfugié à l'étranger, il obtint
en janvier 1899 un sauf-conduit pour
venir déposer devant la Cour de cas-
sation chargée de reviser le procès
Dreyfus.
ESTOURMEL (Alexandre-César-
Louis, comte d') (1780-1852). Il fit les
campagnes de l'Empire, remplit quel-
aues missions diplomaticiues; député
u Nord (1815) et réélu en 1822, il fit
7
98
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
de l'opposition aux côtés du général
Foy, et figura après 1830 parmi les
plus fidèles soutiens de Louis-Phi-
lippe à la Chambre des dépatés.
ESTRtP (Jacob-Brœnnum-Scave-
nius) (1825), homme d'Etat danois.
Député de Randers au Folkelhing
(1854), puis au Landsthing (1864), il
fut ministre de l'intérieur (1865-1869),
])résident du conseil avec le porte-
feuille des finances (1875) et gouverna
malgré les refus successifs du bud-
get et en dissolvant fréquemment le
Kolkething dont les idées libérales
sont contrecarrées par le Landsthing.
ETlElV'l\E(Charles-Guillaume)(1777-
1845). Il servit la cause de la Révo-
lution, et depuis, grâce aux influences
de Davout, de Maret, fut occupé dans
les administrations de l'Empire, tout
en faisant paraître de nombreuses
pièces de théâtre qui le firent entrer
à l'Atadémie française (1811). Rédac-
teur en chef du journal de VEinpire,
il fut en butte aux persécutions delà
Restauration, fut rayé de l'Institut,
devint un des chefs de l'opposition
dans le journalisme et représenta le
département de la Meuse comme dé-
puté de 1820 à 1830. Il combattit le
ministère Polignac, rédigea l'Adresse
des 221 et fut député de la iMeiise de
1830 à 1839, et pair de France de 1839
jusqu'en 1845.
ETIENNE (Eugène) (1844). Inspec-
teur des chemins de fer de l'Etat
(1878), député d'Oran (1881), il soutint
Gambetladontil était l'ami, fut réélu
en 1885, 1889, 1893 et 1898. Sous-
secrétaire d'Etat aux colonies dans
les cabinets Rouvier (1887), Tirard,
Freycinet (1889-1892), il a toujours
suivi la politique opportuniste.
£ L' D £ s (Emile - Désiré-François)
(1843-1888), révolutionnaire français.
Un des lieutenants de Blanqui, il fut
condamné à mort pour l'atlaire de la
Villette (14 août 1870) et délivré par
la révolution du 4 septembre. 11 par-
ticipa à l'insurrection du 30 octobre,
fut élu membre de la
Commune, délégué à
la guerre, et nommé
général. Après la
ciiute de la Commune
il passa en Suisse,
puis en Angleterre,
et revint après l'am-
nistie de 1880. Après
la mort de Blanqui il
dirigea, avec M. Er- ^^^^^
nest Granger, le parti
blanquisle, et lors de la candidature
de Jules Ferry à la Présidence, il
prit des mesures pour s'emparer de
l'Hôtel de Ville. L'élection de Gar-
nol rendit cette conspiration inutile.
Eudes mourut à la tribune d'une réu-
nion publique, d'une embolie au cœur.
Ses obsèques donnèrent lieu à des
troubles assez sérieux.
ELGÈNEDE BEAUHARNAIS. (V.
Beauharnais.)
EIGÉIVIE DE MONTHO, femme de
Napoléon III. (V. ce nom.)
El'LENBlRG (Friedrich-Albrecht,
comte d') (1815-1881), homme d'Etat
allemand. Ministre plénipotentiaire
en Chine, au Japon et au Siam (1859-
1862), ministre de l'intérieur (1862-
1878), il soutint avec énergie la poli-
tique de Bismarck.
EXELMAIVS (P.emy) (1775-1852). Il
commanda dans rexi)édition de Rus-
sie les grenadiers de la garde, joua
un grand rôle dans les Cent-Jours,
banni en 1816, pair de France après
1830, maréchal en 1851.
F
FABRE (Joseph) (1844). Professeur
de philosophie, député de Rodez
(1877), il s'inscrivit à l'Union républi-
caine, fut réélu en 1881, et nommé sé-
nateur (1894). — Auteur d'œuvres litté-
raires intéressantes, s'est particuliè-
rement consacré à répandre la gloire
de Jeanne Darc
FABTIER (Charles-Nicolas, baron)
(1782-1855), général français. Chargé
par Napoléon I" de diverses missions
militaires et diplomatiques en Orient,
mis à la réforme en 1818, il fut im-
pliqué dans plusieurs complots et
soutint la cause de l'indépendmce
de la Grèce depuis 1823. Son rôle y
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
99
Faidherbe.
fut très actif. Rentré en France (1829),
il prit part à la révolution de Juillet,
devint commandant de la place de
Paris, lieutenant général en 1839, pair
de France en 1845, député delà iMeur-
the (1849) et rentra dans la vie pri-
vée après le 2 décembre 1851.
FAIDHERBE ( Louis-Léon-César)
(1818-1889), général français. Il servit
en Algérie (1842-1852), au Sénégal
(1852-1865) dont il fut plus de dix ans
gouverneur et dont il
lit une grande colo-
nie, et de nouveau en
Algérie jusqu'à la
guerre franco -alle-
mande. Commandant
en chïf de l'armée du
Nord, il lutta avec
énergie et habileté
contre les troupes
supérieures de de
Manteuffel, et fit de
ses forces restreintes un admirable
emploi. Député du Nord (1871), il sié-
{fea à gauche, fut nommé sénateur par
e même département ( 1879) et grand
chancelier de la Légion d'honneur.
FALCK (Antoine Reinhard, baron)
(1776-1843), homme d'Etat hollandais.
Il servit le roi Louis Bonaparte, de-
vint secrétaire de Guillaume 1"(I813),
ministre de l'instruction public|uc, am-
bassadeur à Londres et vécut dans
la retraite de 1830 à 1839, date cà par-
tir de laquelle il représenta la Hol-
lande en Belgique.
FALKE1\STEI1V (Johann-Paul, baron
de) (1801-1882), homme d'Etat saxon.
Ministredel'inlérieur (1844-1848), pré-
sident du consistoire national (1850),
ministre de l'instruction publique et
des cultes (1850-1871), il donna une
grande importance à l'université de
Leipzig. De 187J à 1882, il fut minis-
tre de la maison du
roi.
FALLIÈRES (Clé-
ment-Armand) (1841).
Avocat à Nérac, maire
de la ville, député de
cet arrondissement
(1876), il fit partie des
363 et fut réélu en
1877. Sous-secrétaire
d'Etal de l'intérieur et
des cultes dans le ca-
binet Ferry (1880-1881), ministre de
l'intérieur dans le cabinet Duclerc
(1882-1883) de l'instruction publique
Fallières.
dans le ministère Ferry (1883-1885),
de l'intérieur dans le cabinet Rouvier
(1887), de la justice dans les cabinets
Tirard et Freycinel (1887-1892), il
avait été constamment réélu député
jusqu'à son élection de sénateur de
Lot-et-Garonne (1889).
FALLOUX (Frédéric-Alfred-Pierre,
comte de) (1811-1886). Député de
Maine-et-Loire (1846), il siégea à
droite, fut réélu à la Constituante et
à la Législative (1848-1851), se signala
par sa fougue cléricale, devint mi-
nistre de l'instruction publique ( 1848-
1849), poussa de toutes ses forces à
l'expédition de Rome et déposa un
projet de loi sur l'enseignement fu-
ncsteà l'Université. Membre de l'Aca-
démie française (1856), il fit de Top-
position à l'Empire dans le parti « ca-
tholique libéral », intrigua contre la
République, mais échoua à toutes les
élections. — A laissé de nombreux
travaux, entre autres Madame Se liwet-
chine (2 vol., 1859), Etudes et souve-
nirs (1885), Mémoires d'un royaliste
(2 vol., 1888).
FALSEiV (Christian-Magnus) (1782-
1830), homme d'Etal norvégien. Dé-
puté à l'Assemblée constituante
d'Eidsvolt (1814), bailli de Nordre-
Bergenhus, grand bailli de Bergen,
il devint président de la cour suprême
de Christiania (1827).
FAîVTI (ManfredoX 1808- 1865), géné-
ral italien. Pris parles Autrichiens à
la suite du mouvement révolution-
naire de 1831, mis en liberté grâce au
gouvernement français, il alla en Es-
pagne combattre don Carlos (1835),
revint en Italie (1848), fut nommé ma-
jor général au service de Charles-
Albert et prit part à la campagne de
Crimée, puis en Italie, à Magenta et
àSoIférino. Il seconda activement Ca-
vour, fut nommé ministre de la guerre
et de la marine, puis sénateur (1860).
FARCY (Eugène-Jérôme) (1830).
Lieutenant de vaisseau et inventeur
d'une canonnière qui porte son nom.
Député de la Seine (1871), il siégea
à l'extrême gauche. Réélu en 1876, il
vola avec les 363 contre le cabinet de
Broglie, fut réélu en 1877, 1881, 1885
et 1889, et échoua en 1893. Il avait
adhéré à la politique boulangiste.
FARE (Anne-Louis-Henry de La),
prélat français. Evêque de Nancy, dé-
Euléà la Constituante (1790), il èmigra
ientôt, servit le comte de Provence,
10»
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
devint archevêque de Sens (1817), pair
de France, ministre d'Etat, puis car-
dinal (1823).
FARINA (Giuseppe La) (1815-1863),
écrivain et homme politique italien.
Membre actif du parti libéral et uni-
taire italien, il soutint la politique de
Cavour, fonda avec Pallavicino et Ga-
ribaldi (1857) la Société nationale, en
fut le secrétaire actif, joua un grand
rôle dans les événements qui amenè-
rent la guerre avec l'Autriche, devint
le chef de cabinet de Cavour et fut
envoyé au Parlement par six collèges
électoraux (1860). Il aida secrètement
Garibaldi lors de son expédition de
Sicile, devint conseiller d'Etal et vice-
président de la Chambre des dépu-
tés. — lia laissé de nombreux ou-
vrages. (V. vol. BlOGR. LITTKRAIRE.)
FARINI (Luigi-Carlo) (1812-1866),
Romagnol d'origine. Piémontais d'a-
doption, ancien ministre du pape
avec Hossi (18^18), il fut en 1859 dic-
tateur de Modène dont il prépara
l'annexion à l'Italie. C'est à lui que,
d'après la légende, aurait été adressée
la parole de l'empereur : Fa presto.
au moment de l'expédition de Gari-
baldi en Sicile ; ministre de l'intérieur
(1860), puis lieutenant général dans
les provinces napolitaines, président
du conseil (1862-1863). Il mourut fou,
hanté par l'idée fixe que la France
et ritaliedevaientdélivrerla Pologne.
FARRE (Jean-Joseph- Frédéric-Al-
bert) (1816-1887), général français.
Il seconda Faidherbe à l'armée du
Nord qu'il avait commandée en chef
par intérim, fut gouverneur de Lyon
(1879), ministre de la guerre dans les
cabinets Freycinet et Ferry (1879-
1881), et sénateur inamovible (1880).
FATII-ALl CHAII.(V.Feth-Ali Khan.)
FAUCHE-ROREL (Louis) (1762-1829),
agent des Bourbons, chargé de plu-
sieurs missions auprès de Pichegru,
de Barras et de Moreau. A la Res-
tauration, il se trouva mal récom-
pensé de ses services et se suicida
à Neufchâtel. Ses J/emoî'res ont paru
en 1828 (Paris, 4 vol.).
FAl'CHÉR (César et Constantin)
(1759-1815), frères jumeaux, généraux
français. Avocats à La Réole, ils
combattirent contre les Vendéens,
furent nommés généraux de brigade
(1793), poursuivis comme girondins,
condamnés à mort et bientôt remis
en liberté (179'i), occupèrent des
fonctions administratives à La Réole,
furent accusés d'avoir laissé insulter
le drapeau blanc en 1815, arrêtés,
condamnés à mort sans avoir pu
trouver d'avocat et fusillés debout
après avoir défendu qu'on leur bandât
les yeux.
FAUCHER (Léon) (1803-1854). Jour-
naliste et écrivain, il s'occupa beau-
coup d'économie politique et publia
de nombreux ouvrages. Député de
Reims (1847), puis de la Marne à la
Constituante et à la Législative (1848-
1851), il combattit les socialistes, fut
appelé au ministère des travaux pu-
blics, à celui de l'intérieur (1848-1849),
demanda la suppression des clubs,
se fit Is serviteur de Louis-Napoléon,
organisa des candidatures oflicielles
et montra une énergie réactionnaire
peu commune. De nouveau ministre
de l'intérieur (1851), il ne participa
pas au coup d'Etat du 2 aécembre
1851, qu'il avait contribué à rendre
possiljle, et s'éloigna de la politique.
FAl'RE (François-Félix) (1841), pré-
sident de la République française.
Négociant en cuirs, puis armateur au
Havre, il commanda un bataillon de
mobiles pendant la guerre franco-al-
lemande, fut député du Havre (1881),
sous-secrétaire d'Etat au commerce
et aux colonies dans
le ministère Gam-
betta (1881-1882),
sous-secrétaire à la
marine et aux colo-
nies dans le cabinet
Ferry (1883-1885),
réélu sur la liste op-
portuniste de la
Seine-I nfér ieure
(1885), reprit son
poste aux colonies
avec l'amiral Krantz
comme ministre (1887-1888), fut réélu
en 1889 par l'arrondissement du Ha-
vre, fit plusieurs fois partie de la com-
mission du budget. Réélu en 189.3,
ministre de la marine dans le cabinet
Dupuy ( 1894), Président de la Répu-
blique (1895) à la suite de la démis-
sion de Ca.simir-Perier . Parmi ses
nombreux déplacements, on doit citer
son voyage en Russie.(Mortenl899.)
F A LR É ( Maurice - Louis - Emile)
( 1850), homme politique et journaliste
français. Député de la Drôme (1885),
il siégea à la gauche radicale, et fut
réélu en 1889, 1893 et 1898.
Faure (Félix).
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
401
Favre (Jules).
FAIVELET (Louis-Antoine de Bour-
RIENNE). (V. B0URR1E>NK.)
FAtSTIN I". (V. SOULOUQUE.)
FAVRE (Jules -Claude -Gabriel)
(1809-1880), homme politique et avo-
cat français Avocat à 1-yon, puis à
Paris, il prit une grande place au
barreau, plaidant des causes crimi-
nelles ou politiques avec éloquence
el ironie. Député de
la Loire à la Con-
stituante (1848). et
quelque temps sous-
secrétaire d'Etat
aux affaires étran-
gères, il s'associa à
certains votes de la
droite ( sur les clubs,
les allroupementsl,
combattit la politi-
que de l'Elysée, re-
présenta le départe-
ment du Rhône à la Législative (1849).
Les républicains d'alors lui ont
amèrement reproché d'avoir pris
comme rapporteur de l'affaire du
ib mai la responsabilité de l'exil de
Louis Blanc et d'avoir voté le crédit
affecté à l'expédition de Rome.
Un des organisateurs de la résis-
tance au coup d'Etal du 2 décembre
IS-ôl, il rentra dans la vie privée, fut
élu député de la Seine (1858), après
son éloquente défense d'Orsini, devint
bâtonnier de l'ordre des avocats
(I86v)i, joua un rôle important au
barreau et au Corps législatif où il
fut le chef reconnu du groupe des
« Cinq >) opposants à l'Empire. Réélu
en 1863 et en 1869, il combattit la poli-
tique de Napoléon III au Mexique
et à Rome, fut un des plus vigoureux
adversaires du ministère Ollivicr,
devint vice-président du gouverne-
ment de la Défense nationale et mi-
nistre des affaires étrangères (1870-
1871). En celte qualité, il déclara
qu'il ne céderait « ni un pouce de
notre territoire, ni une pierre de nos
forteresses ». 11 néo^ocia à Ferrières
avec Bismarck, au début du siège de
Paris, mais sans pouvoir obtenir au-
cune concession du chancelier. Trois
mois plus tard (28 janvier 1871), il
signa l'armistice qui suspendait les
hostilités, oubliant l'armée de l'Est
qui dut entrer en Suisse pour n'être
pas écrasée. C'est à lui qu'échut le
douloureux mandat de signer ensuite
les préliminaires de la paix à Ver-
sailles et le désastreux traité de
Francfort.
Il seconda Thiers clans la répres-
sion du mouvement du 18 mars,
demanda aux Etats étrangers l'extra-
dition des chefs de la Commune,
démissionna peu après et fut envoyé
au Sénat par le département du
Rhône. Ses dernières années furent
attristées par un procès relatif à sa si-
tuation irrégulière de famille. — Il était
entré à l'Académie française en 1867.
FAYE (Etienne-Léopold) (1828).
Avocat à Marmande, député de Lot-
et-Garonne (1871), il siégea à gauche,
fut réélu (1876) et nommé sous-se-
crétaire d'Etat h l'intérieur, fit par-
lie des 363, et, réélu avec eux(lt^77),
devint sénateur de Lot-el-Garonne
(1879). Ministre de l'instruction pu-
blique et des cultes (1887-1888) dans
le cabinet Carnot, puis de l'agricul-
ture (1889-1890) dans le cabinet Ti-
rard, réélu sénateur en 1888.
FAYETTE(Marie-Joseph-Paul-Yves-
Roch-Gilbert Motier, marquis de La)
(17Ô7-I834). Entré au service en 1771,
réformé en 1776, il offrit ses services
au Congrès de Philadeli)hie et, aidé
de Rochambeau, fit capituler Corn-
wallis dans Yorklown (1781). 11 fit
partie de l'assemblée des notables
(1787). puis des Etals généraux (1789)
comme représentant de
la noblesse de la séné-
chaussée de Riom. \ icc-
président de r.\ssem-
nlée, colonel-général de
la milice bourgeoise, il
fut un des principaux
chefs du parti royaliste
libéral, fonda le club des
Feuillants (1790), lit tirer
sur le peuple au Champ
de Mars (1791) et donna sa démis-
sion du commandement général qu'il
avait reçu du roi.
En 1792, général de l'armée du
centre, il quitta son poste el vint à
Paris après le 20 juin 1792; il voulut
soulever son armée en faveur de
Louis XVI après le 10 août, fit ar-
rêter les commissaires de l'Assem-
blée, et dut franchit la frontière. Ar-
rêté par les Prussiens avec ses
nombreux officiers d'état-major, il
fut transféré h Magdebourg, puis à
Neiss et à Olmulz, et libéré en 1797
par une stipulation spéciale du traité
de Campo-Formio. 11 se fixa dans le
La Fayette.
lOâ
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Holslein, puis dans les Pays-Bas,
revint en France après le 18 bru-
maire, se tint à l'écart pendant toute
la durée de l'Empire, lut député de
Seine-et-Marne pendant les Cent-
Jours, député de la Sarthe (1818), s'af-
filia à la charbonnerie et fut même
compromis dans un complot en 1822.
Non réélu en 182''i, il fit un voyage
triomphal aux Etats-Unis (1825), et
fut jusqu'en 1830 un des adversaires
les plus actifs de la Restauration.
Il prit une part active à la révolu-
tion de 1830, fut nommé commandant
de la garde nationale par le gou-
vernement provisoire et, circonvenu
f)ar les amis du prince d'Orléans, le
aissa nommer lieutenant général du
royaume, en attendant qu'ilprésentât
la monarchie de juillet comme la
meilleure des réijubliques.
Elu député de Meaux (1831), il
plaida la cause des Polonais, combat-
tit la monarchie qu'il avait en quelque
sorte établie et mourut, le 20 mai 1834,
à l'âge de soixante-dix-sept ans.
FAYPOlLT(Guillaume-Charles,che-
valier de Maisoncelle) (1752-1817). 11
remplit quelques fonctions au minis-
tère de l'intérieur (1792-1793), au mi-
nistère des finances (1795), représenta
la France à Gênes(l7%),à Rome (1798)
et auprès de la République parthéno-
péenne ( 1799). Préfet de l'Escaut ( 1800-
1808), ministre de la guerre, puis des
finances, de Joseph Bonaparte en Es-
pagne, préfet de Saône-et- Loire pen-
dant les Cent-Jours, il se rallia à
Louis XVIII.
FAZY (Jean-Jacob, dit James) (1796-
1878), homme d'Etat suisse. Affilié au
carbonarisme, il aida à la révolution
de Juillet, à Paris(1830), futcondamné
plusieurs fois au début du règne de
Louis-Philippe et retourna à Genève
en 1837. Un des promoteurs de la ré-
volution genevoise (1846), il devint le
chef du gouvernement ( 1847-1853, 1855-
1862); député à Berne, il coopéra à
la rédaction de la constitution fédé-
rale de 1848. Son rôle politique se ter-
mina brusquement.
FELTRE (Duc de). (V. Clarke.)
FERAY (Ernest) (1804-1892). Indus-
triel à Essonnes, député de Seine-et-
Oise (1871), il créa à la Chambre le
« groupe Feray », de nuance centre
fauche, qui soutint la politique de
hicrs. Sénateur de Seine-et-Oise
(1876), il fut réélu en 1882.
FERDIIVAIND !" (1793-1875), empe-
reur d'.\utriche de 1835 rà 1848. Fils
de François I"', il lut couronné roi de
Hongrie en 1830 et empereur en 1835.
Epileptique et incapable de diriger
les affaires, il se laissa gouverner par
Metternich et continua la politique de
son père. De 1846 à 1848, les troubles
se succédèrent en Galicie, en Hon-
grie et en Bohême ; après la révolu-
tion de Vienne (oct. 1848), p^rdinand
abdiqua en faveur de son neveu Fran-
çois-Joseph (1848). Depuis, l'ancien
empereur vécut à Prague dans la re-
traite.
FERDIN AIN D i"' ( 1 86 1 ), prince de Bul-
garie. Fils du prince Auguste de Saxe-
Cobourg-Gotha et de Clémentine, fille
de Louis-Philippe, il servit dans l'ar-
mée autrichienne, succéda à Alexan-
dre de Battenberg comms prince de
Bulgarie ( 1877). mais son élection par
le Sobranié ne fut pas ratifiée par les
puissances signataires du traité de
Berlin. De nombreux complots furent
organisés et réprimés vigoureuse-
ment par le ministre Stamboulov (af-
faires Panitsa, Karavelov, etc.) que
remplaça Stoïiov en 1894. La Porte ne
le reconnut qu'en 1896.. Il s'est récon-
cilié avec la Russie. Son fils Boris
(1894) est élevé dans la religion grec-
que.
FERDINAND I" (1751-1825), roi des
Deux-Siciles de 1759 à 1825, connu
sous le nom de Ferdinand IV, roi de
Naples. Il ne fut qu"un jouet entre les
mains de sa femme I\iarie-Caroline
fouvernée elle-même par son favori
don (V. ce nom), engagea son pays
dans la lutte contre la France et dut
se retirer à Palerme à l'arrivée de
Championnet à Naples (1799). Il re-
vint l'année suivante, autorisa la plus
féroce réaction, perdit de nouveau le
royaume de Naples en 1806 et s'in-
stalla en Sicile d'où il organisa le bri-
gandage sur le continent. Restauré
après la chute de Murât (1815), il inau-
gura un régime despotique qui amena
la révolution de 1820. Ferdinand céda,
jura la constitution de 1812, appela
les Autrichiens (1821) et, aidé de Ca-
nosa et de Medici, exerça des ven-
gances affreuses sur les libéraux.
FERDINAND II (1810-ia59), roi des
Deux-Siciles de 1830 à 1859. Astu-
cieux et rapace, il prit pour agent
l'infâme Delcarretlo (V. ce nom), mi-
nistre de sa police, érigea la corrup-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
103
tion en système, dut en 1848 pro-
mulger une constitution, mais orga-
nisa bientôt une contre-révolution,
prorogea le Parlement, bombarda
Messine (d'où son surnom de roi
Bomba), fit prononcer 22,000 condam-
nations politiques et s'enrichit parla
confiscation clés biens des condam-
nés. Il mourut dans d'alfreuses souf-
frances, exécré de tous.
FERDIIV.IND VII (1784-1833), roi d'Es-
pagne. Fils de Charles IV, ennemi
du favori Godoy et poussé par le cha-
noine Escoiquiz, il monta sur le trône
en 1808 par suite de l'abdication de
son père, tomba à Bayonne dans le
piège que lui tendait Napoléon et abdi-
qua (1808). II fut transféré au château
ae Valençay et y resta Jusqu'en 1814.
Rentré en Espagne, il voulut régner en
monarque absolu, fit emprisonner, exi-
ler et pendre les libéraux, léprima les
nombreux soulèvements qui eurent
lieu de toutes parts en faveur de
l'ancienne constitution de 1812, mais
dut céder en 1820. La guerre civile
éclata ; des atrocités furent commises
des deux côtés; Louis W'III inter-
vint en 1823 en faveur de Ferdinand
qui reprit le pouvoir absolu, se livra
entièrement au clergé qui soutenait
son frère don Carlos, abolit la loi sa-
lique h la naissance de sa fille Isa-
belle (1830) et prépara les longues
guerres civiles qui ensanglantèrent
TEspagne à plusieurs reprises. Il
mourut d'un accès de goutte laissant
le trône à Isabelle et la régence à
Marie-Christine (1833).
FEUniiN'AiNn IV, roi de Napies. (V.
Ferdinand T', roi des Deux-Siciles.)
FKKDIN.VI^» III (1769-1824), grand-
duc de Toscane. NIonté sur le trône
en 1701, il reconnut la République
française, mais, contraint par l'An-
gleterre et par la cour de Napies,
n prit des mesures hostiles à la
France et dut quitter Florence ( 1799).
Il servit dans l'armée autrichienne
et recouvra son grand-duché en 1814.
FERRAIVD (Antoine -François -
Claude, comte) (175 1-1 823), homme po-
litique et historien français. Emigré
dès 1789, il se livra à des travaux
historioues et fut nommé en 1814 mi-
nistre d'Etat et directeur général des
postes, pair de France, et se montra
ultraroyaliste.
FERRARI(Giuseppe)(18l2-I876),phi-
losophe et homme politique italien.
Ferré (Charles).
Après avoir écrit plusieurs ouvrages
en Italie, il vint en France, occupa
quelques chaires de philosophie, mais
fut destitué à cause de la hardiesse
de ses idées. Il publia alors de nom-
breux travaux politiques et philoso-
phi(iues, fut député de Luino (1859) et
combattit la politique unitaire de Ca-
vour. Ami de Proudhon et fédéraliste,
il fut néanmoins bien traité par le
pouvoir CLui le fit sénateur.
FERRÉ (Charles-Théophile) (1845-
1871), révolutionnaire français. Comp-
table, il prit part à toutes les mani-
festations de la
lin de l'Empire,
fut impliqué dans
le procès de Blois
et fut un des or-
ganisateurs du
mouvement révo-
lutionnaire pen-
dant le siège.
Membre de la
Commune de Pa-
ris, délégué à la
Sûreté générale,
il approuva les mesures les plus vio-
lentes, «fit flamber)) le ministère des
finances; traduit devant le 3° conseil
de guerre, il dédaigna de se défendre,
fut condamné à mort et exécuté à
Satory avec Rossel et Bourgeois.
FERREIR.4 (Sylvestre Pinheiro)
( 1769-18 16), diplomate et philosophe
portugais. Chargé d'affaires à Berlin
(1802-1807), il partit au Brésil, devint
conseiller de Jean VI, ministre des
affaires étrangères (1821), suivit le roi
en Portugal (1822) et conserva son
portefeuille Jusqu'en 1824. Il se retira
à Paris, publia de nombreux ouvrages
philosophiques et littéraires et ren-
tra dans son pays après l'expulsion
de dom Miguel (1834).
FERROiV (Théophile-Adrien) (1830-
1894), général français. Directeur du
fénie à la Nouvelle-Calédonie, pen-
ant la guerre de 1870, il prit part au
second siège de Paris (1871), devint
général de division (1886) et ministre
de la guerre dans le cabinet Bouvier
(1887).
FERROVILLAT (Jean-Baptiste)
(1820). Avocat, député du Rhône à
la Constituante (1848), il appuya la
politique de Louis-Napoléon. Député
du Var (1871), il siégea à l'Union ré-
publicaine, fut élu sénateur du même
département (1876), réélu en 1882, et
104
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
eut le portefeuille de la justice et des
cultes dans le cabinet Floquet (1888-
1889). Il échoua au renouvellement
de 1891.
FERRY (Jules -François-Camille)
(1832-1893). Avocat à Paris, journaliste
d'opposition sous l'Empire, il fut im-
pliqué dans le procès des Treize et
élu député de la Seine en 1869. 11
combattit le ministère Ollivier, joua
un rôle assez effacé dans la journée
du 4 Septembre, et devint membre
et secrétaire du gouvernement de la
Défense nationale (1870).
Lors de la journée du 31 octobre,
fait prisonnier à l'Hôtel de Ville avec
la plus grande partie des membres
du gouvernement, il s'échappa et
revint, à la tète des mobiles bretons
et du 106" bataillon de la garde na-
tionale (commandant Ibos), délivrer
ses collègues. Ses adversaires même
déclarent que, dans
ces circonstances tra-
giques, il fut à peu
près le seul des mem-
ores du gouverne-
ment qui fit preuve de
sang-froid et d'éner-
gie.
Maire de Paris après
la démission d'Arago,
il eut la mission d'or-
ganiser le rationne-
ment, qui se fit d'ail-
leurs assez mal, et il eut, avec Gustave
Chaudey, la pénible tâche de réprimer
le mouvement insurrectionnel du
22 janvier 1871. Député des Vosges
à l'Assemblée nationale (1871) il fut
d'abord maintenu par Thiers h la
préfecture de la Seine, donna sa dé-
mission et fut remplacé par Léon Say.
Ministre plénipotentiaire en Grèce
(1872-1873), à son retour il combattit
le ministère Broglie qu'il contribua
à renverser (1874), fut élu député de
Saint-Dié (1876), s'éloigna alors du
parti radical, fit partie des 363 et fut
réélu en 1877. Il soutint un instant
le ministère Dufaure et devint mi-
nistre de l'instruction publique et
des cultes dans le cabinet Wadding-
lon (février 1879). C'est à celte époque
(ju'il déposa les fameux projets de
loi qui consacraient le principe de
l'enseignement laK|ue : 1° en éliminant
l'élément religieux du Conseil supé-
rieur de l'instruction publique; 2» en
supprimant les jurvs mixtes et les
facultés de 1875, en rendant à l'Etat
la collatioTi des grades universitaires,
enfin en retirant, par le fameux ar-
ticle 7, aux membres des congréga-
tions non autorisées, le droit d'ensei-
gner ou de diriger des établissements
d'enseignement.
Maintenu à son poste de combat
dans le ministère Freycinet, il défen-
dit avec talent et autorité son projet
devant le Sénat. Quand l'article 7 fut
rejeté par cette assemblée, Jules
Ferry, dont le grand mérite est sur-
tout d'avoir été constamment com-
battit', riposta par le dépôt de deux
nouveaux projets de loi proclamant,
avec le principe de la laïcité, l'obli-
gation et la gratuité de l'enseigne-
ment primaire.
Appelé en septembre 1880 à la ]>ré-
sidence du Conseil, il eut à faire
exécuter les décrets du 29 mars
contre les congrégations non auto-
risées (V. vol. Histoire contempo-
raine), montrant en cette circon-
stance qu'il savait joindre au talent
parlementaire le tempérament d'un
homme d'action. Il est à remarquer
que, dès cette époque, il se préoc-
cupait des questions coloniales et
que notamment il méditait déjà la
conquête de la Tunisie. Il fit partie
du grand ministère et défendit ainsi
devant le Sénat et contre Jules Si-
mon la loi de l'enseignement primaire
laïque, gratuit et obligatoire.
P>appelé à la présidence du conseil
en 1883, il mit en non activité le duc
d'Aumale, le duc de Chartres et le
duc d'Alençon. La majorité compacte
que Jules Ferry avait formée com-
mença à se détacher de lui sur le ter-
rain de la politique coloniale. Dans
l'histoire des expéditions au Tonkin,
il suivit une politique ])arlementaire
plutôt irrégulière, pour ne pas dire
inconstitutionnelle, et qui devait iné-
vitablement être désapprouvée au pre-
mier échec. C'est ce qui arriva lors
de la retraite de Lang-Son.
Jules p'erry fut un des adversaires
les plus militants du boulangisme.
A la suite d'un discours dans lequel
il qualifia le général Boulanger de
« Saint-Arnaud de café-concert », il
y eut envoi de témoins qui ne purent
s'entendre sur les conditions de la
rencontre, et le duel n'eut pas lieu.
Le 3 décembre 1887, le Congrès
national étantappelé à donner un suc-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
105-
cesseur à Jules Grévy, la gauche
républicaine présenta la candidature
de Ferry. La nouvelle, répandue dans
Paris, faillit occasionner une émeute.
On sait que l'assemblée choisit Sadi-
Carnot. Le 10 déc. 1887, il fut l'objet
d'un attentat de la part d'Aubertin;
la blessure lép:ère contribua à hâter
les progrès d une maladie de cœur
à laquelle Ferry devait bientôt suc-
comoer.
Après avoir échoué aux élections
législatives de 1889, il fut nommé sé-
nateur de son département en 1891,
Êrâce au désistement de .-^on IVèrc.
lu président du Sénat, il mourut
subitement en 1893.
FERRY (Charles-Emile- Léon) ( !834),
homme politique français, frère du
précédent. Préfet de Saônc-el- Loire
(1871), de la Haute-Garonne (1871-
1873), député d'Kpinal (1881), il fut
élu sénateur des \ osges en 1888.
FESCII (Joseph) (I7G3-1839). prélat
français. Oncle de Napoléon T', il fut
nommé archevêque cie Lyon (1802),
cardinal (1803), grand aumônier de
l'Empire, sénateur, et se retira à
Rome après la Restauration.
FETH-ALI K1I.41V (m. en 183'i), em-
pereur de Perse. Il monta sur le
trône en 1798, perdit le Khorasan
dans une guerre contre les .Afghans,
f)uis la Géorgie, et l'Arménie dans
a guerre contre les Russes.
FElCllÈRES (Sophie Dawks, ba-
ronne de) (179o-l8'i0), aventurière
anglaise. Après avoir végété misé-
rablement A Londi-es, elle devint la
maîtresse du prince de Condé (1811),
qui lui lit épouser Adrien-Victor de
Feuchères, commandant dun ba-
taillon de la garde royale (1818). L'ne
scandaleuse séparation eut lieu entre
les époux (1827); Sophie fut chassée
de la cour de Charles .\ où elle jouait
un très grand rôle, lit signer au vieux
Condé un testament en laveur du duc
d'Aumale, dans lequel elle avait une
forte part, et revint en faveur. Ac-
cusée de l'assassinat du duc qui fut
trouvé pendu à l'espagnolette de sa
chambre (1830), les poursuites furent
abandonnées (1831) et Sophie dut se
retirer à Londres devant la répro-
bation générale.
FEITRIER (Jean-François-Hya-
cinthe) (1785-1830), prélat français.
Evéque de Beauvais (1826), il fut
nommé par Charles X ministre des
affaires ecclésiastiques dans le ca-
binet Martignac (1828-1829) et pair
de France.
Fl.lLix (Jean-Gilbert-\"ictor, duc
de Persigny) (1808-1871). Il s'associa
aux tentatives de Louis-Napoléon à
Strasbourg et à Boulogne, fut con-
damné à vingt ans de détention, re-
lâché en 1R'i8, et élu député de la
Loire à la Législative (1849). Il sou-
tint la politique de l'Elysée, prit part
au coup d'Etat du 2 décembre 1851,
entra au Sénat (1852), reçut le titre
de duc et l'ambassade de Londres
(1855 et 1859), fit partie du conseil
privé et tint deux fois le ministère
de l'intérieur ( 1852 el 1859). lia laissé
des Mémoires (1880).
F I C Q l E L M O X T (Charles-Louis,
comte de) (1777-1857), homme d'Etal
autrichien. 11 prit part, comme mili-
taire, à toutes les campagnes contre
la France, fut nommé conseiller se-
cret (1813) et représenta l'Autriche
à Stockholm, Naples et Pétersbourg.
Chargé du ministère des affaires
étrangères en l'absence de Mctter-
nich (1839), il fut ministre d'Etat (I8i0)
et des affaires étrangères (18'i8).
FIEXIVES DE CLINTOIV. (V. Clin-
ton.)
FIESCUI (Giuseppc)
(1790-1830). conspirateur
italien. D'accord avec
Pépin el Morey, il éta-
blit une « machine in-
fernale », boulevard du
Temple (I8:î5), sur le
passage de Louis- Phi-
lippe, tua ou blessa mor- Fiesciu.
tellement di.v-neuf per-
sonnes, fut arrêté, condamné â mort
el guilloliné avec ses complices qu'il
avait dénoncés. V. M. Du Camp,
l'AUe7itat Fiesclii, 1877.
FIÉVÉE{Joseph)(17(i7-!839). Chargé
de mission secrète en Angleterre par
Bonaparte, il fut sous l'Empire direc-
teur du Journal des Déliais, conse'ûlev
d'Etat et préfet de la Nièvre, et
accueillit la Restauration avec joie.
FIGIERAS (Estanislao) (1819-1882),
homme politique espaonol. Avocat à
Tarragone, député de Barcelone
(1851), il devint un des chefs du parti
républicain et fut exilé en 1867 à la
suite d'un complot contre Narvaez.
Président du conseil des ministres
(1873) après l'abdication du roi Amé-
dée, il tut le promoteur de la repu-
106
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
blique fédérale et se relira après la
restauration de la monarciiie.
FIGtEnOLA (Laureano) (1816),
homme d'Etat espagnol. Professeur
d'économie politique à l'université de
Barcelone, libre-échang-iste, il fut dé-
puté en 1854, membre du gouverne-
ment provisoire à la chute d'Isabelle
et ministre des finances (1868). Il con-
fisqua les biens des congrégations
religieuses fondées après 1837, abolit
les octrois, et abandonna la politique
à l'avènement du roi Amédée.
FILAIVGIEKI (Carlo, prince de Sa-
TRiANO) (1784-1867), général napoli-
tain. Il prit du service en France,
puis dans son pays sous Joseph et
sous Mural, resta dans l'armée après
le retour de Ferdinand I", fut dis-
gracié en 1820 comme suspect de li-
béralisme, mais rappelé par Ferdi-
nand II qui lui donna le commande-
ment de l'expédition en Sicile (1848).
Lieutenant du roi dans celte île jus-
qu'en 1855, il fui premier ministre en
1859.
FILLMORE (Millard) (1800-1874),
R résident des Etats-Unis. Avocat à
e\v-York, memijre de la législature
de cet Etal (1828), membre du Con-
grès (1833), vice-président de l'Union
(1849), puis président (1850-1853).
FIIVAIVCE (Jean-Isidore), né le7fé-
vrier 1848 à Sainte-Croix-aux-Mines
(Haut-Rhin), ouvrier peintre en btà-
timenls. Fondateur et président du
Cercle des jjrolétaires positivistes de
Paris, de 1877 à 1891. Délégué de la
Chambre syndicale des peintres aux
principaux congrès ouvriers, Paris
1876, Lyon 1878, Marseille 1879, le
Havre 1880, etc. Son étude histo-
rique et critique sur les associations
coopératives, communiquée au Con-
grès ouvrier de 1876, fut très re*
marquée.
Organisateur du Congrès interna-
tional de 1878, il fut arrêté et con-
damné à la prison pour association
illicite. Conseiller prud'homme et
membre de la Commission des loge-
ments insalubres de la ville de Pa-
ris, de 1890 à 1894. Membre du Con-
seil supérieur du travail en 1891, il
fut, la même année, lors de la créa-
tion de l'Office du travail au minis-
tère du commerce, nommé chef du
bureau des études d'économie so-
ciale. A public un volume sur la Con-
ciliation et l'arbitrage, un autre sur
les Syndicats ouvriers aux Etats-Unis,
et la Statistique annuelle des grèves
depuis 1893.
FIIVOT (Antoine-Bernard, baron)
(1780-1844). Sous l'Empire, intendant
des biens de la couronne en Hollande,
puis préfet du Mont-Blanc (1810).
Préfet de la Corrèze et de l'Isère
sous la Restauration, il fut député
de la Corrèze (1837) et soutint le ca-
binet Mole.
FiTZ-îAMES (Edouard, duc de)
(1776-1836). Il émig'ra en 1789, servit
dans l'armée de Condé, fut élevé à
la pairie (1814) et suivit Louis XVIII
à Gand. A la seconde Restauration,
il se montra un des ullraroyalisles
les plus violents, fut un moment em-
])risonné comme complice de la du-
chesse de Berry (1832), et, envoyé à
la Chambre comme député de Tou-
louse (1834), prit une grande part à
l'opposition légitimiste.
FL AH A UT DE LA BILL ARDERIE (Au-
guste-Charles-Joseph, comte) (1785-
1870), général français. Il servit pen-
dant les guerres de l'Empire, fut
aide de camp de Napoléon I", fut
bien en cour auprès de la reine Hor-
tense, qui composa, dit-on, pour lui
la romance célèbre Partant pour la
Syrie, il est généralement regardé
comme le père- du duc de .Morny;
réfugié en Angleterre pendant la
Restauration, il reçut la pairie en
1830 et le poste de ministre pléni-
potentiaire à Berlin (1831). Ambas-
sadeur en Angletei^re (1842-1848),
sénateur de l'Empire (1853), il fut
nommé grand chancelier de la Légion
d'honneur (1864).
FLELRY (Emile-Félix, comte) (1815-
1884), général français. Il servit en
Algérie, prit une part active au coup
d'Etat du 2 décembre 1851 et avança
rapidement en grade. Premier aide
de camp de Napoléon III, directeur
des écuries impériales, il fut ambas-
sadeur à Pétersbourg de 1863 à 1870.
Il a laissé des Mémoires (2 vol. parus,
1898).
FLO (Adolphe-Charles-Emmanuel
Le) (1804-1887), général français. Il
fil les campagne d'Algérie, fut en-
voyé comme ministre plénipoten-
tiaire à Pétersbourg (1848), élu dé-
puté du Finistère à la Constituante
et à la Législative, et combattit la
politique de l'Elysée dans les rangs
du parti monarchiste. E.xpulsé de
BIOGRAPHIE POLITIQUE DD DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
107
France après le 2 décembre 1851, il
ne rentra qu'en 1857, reçut le porte-
feuille de la guerre (1870-1871), puis
l'ambassade de Pétersbourg (IbTl-
1879), où il neutralisa la politique de
Bismarck, surtout en 1875.
FLOCON (Ferdinand) (1800-1866).
Journaliste, il fit de la propagande
républicaine sous le gouvernement
de Juillet, l'ut élu député de la Seine à
la Constituante (1848) et devint la
même année ministre de l'agricul-
ture et du commerce. A l'arrivée de
Cavaignac au pouvoir, il siégea à la
Montagne, demanda la mise en ac-
cusation de Louis-Napoléon et lut
e.xilé à la suite du coup d'Etat de
1851.
FLOOIET (Charles-Thomas) (1828-
1896). Avocat à Paris, impliqué dans
le procès des Treize, il cria sur le
passage d'Alexandre Il*de Russie, en
1867, au Palais de justice : « Vive la
Pologne! monsieur », tut adjoint au
maire de Paris (4 septembre 1870),
député de la Seine (1871), se démit
de son mandat le
2 avril et devint pré-
sident delà Ligue d'u-
nion républicaine des
droits de Paris char-
gée d'amener une
transaction entre Ver-
sailles et la Commune.
IlIu par le quartier
Saint-Ambroise (XI"
arr.) au Conseil muni-
cipal de Paris (1872),
il en devint président,
fut élu député du XI" arr. de Paris
(1876). siégea à l'extrême gauche,
combattit les hommes du 16 mai, fit
partie des 363, fut réélu en 1877, en
1881, et devint préfet de la Seine
(1882). Député de Perpignan (1882)
et des Pyrénées-Orientales (1885), il
siégea à la gauche radicale, devint
président delà Chambre (1885-1888).
Président du conseil avec le porte-
feuille de l'intérieur (1888-1889), il eut
un duel avec le général Boulanger et
le blessa assez grièvement, fut élu
député de Paris (1889) et redevint
président de la Chambre jusqu'en
1893. Ayant échoué aux élections de
1893, ilful élu sénateur de la Seine.
FLORES (Venancio) (m. en 1868),
président de la Républi(|ue de l'L'ru-
guay. Elevé à la présidence en 1853
par le {xirti avancé, renversé en 1855,
Floquet.
réélu en 187
il entra au service de Buenos Aires en
qualité de général, revint en Uru-
guay, et, après une série d'échecs et
de succès, rentra à Montevideo ( 1865),
gouverna dictatorialement, rouvrit
les portes aux jésuites, et périt as-
sassiné le 19 avril 1868.
FLORES (Juan-José) (1801-1864), pré-
sident de la République de l'Equa-
teur. Ami de Bolivar et son lieute-
nant, il fut le premier président de
l'Equateur après sa séparation delà
Colombie, de 1831 à 1835; chef du
parti conservateur, il redevint prési-
dent de 1839 à 1843, puis de 1843 à
1845. 11 tenta vainement de ressaisir
le pouvoir, fit élever son gendre Mo-
reno à la présidence (1861) et devint
gouverneur de Guavaquil.
FLORESCL (Jean-Émmanuel)( 1819-
1893), homme politique roumain. Il
épousa la fille* du prince Bibesco,
devint général et plusieurs fois mi-
nistre de la guerre, un des chefs du
parti conservateur et fut président
du conseil à la chute des libéraux
(1890).
FLOTTE (Paul-Louis-René, vicomte
de) (1817-1860). Elève de l'Ecole na-
vale, il servit aux Antilles (1840), de-
vint lieutenant de vaisseau et se lança
dans le socialisme avec les phalans-
tériens. Interné à Belle-Isie pour
avoir participé au mouvement du
15 mai 18-i8, il fut élu député de la
Seine à la Législative (1850), siégea
à la Montagne, fut expulsé de France
après le 2 décembre 1851, commanda
un corps de volontaires français pen-
dant l'expédition des Mille de Gari-
baldi et tut tué à Reggio (Caiabre).
FLOtRE^S(Gustave)( 1838-1871), ré-
volutionnaire français. Suppléant de
son père à la chaire de physiologie
du Collège de France (1863), il prit
part à la révolte de
la Crète (1866), re-
vint à Paris où il fit
une opposition ar-
dente à l'Empire, fut
de toutes les mani-
festations et subit de
nombreuses condam-
nations. Chef de lé-
gion pendant le siège
de Paris, il fut un des piourens (Gustave),
principau.x chefs du
mouvement du 31 octobre 1870, fut
condamné à mort par contumace
après le 22 janvier 1871, devint mem-
108
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Flourens (Emile).
bre de la Commune et lut pris et
tué à Chatou après l'échec de ses
troupes (3 avril 1871).
FLOCREINS (Léopold-Emile) (1841),
frère du précédent. Avocat à Paris,
conseiller d'Etat
(1879), directeur
des cultes (1877-
1885), ministre des
affaires étrange -
res dans le cabinet
Goblel (1886-1887),
dans ceux de Bou-
vier et de Tirard
(1887-1888), il eut
à régler l'affaire
Schnsebelé et cel-
les relatives aux
Hovas et à l'Egypte. Député des
Hautes-Alpes (1888), il siégea au cen-
tre gauche et fut réélu par l'arron-
dissement d'Embrun.
FOXSECA (Manoel-Deodora Da)
(1827-1892), premier président de la
république des Etats-Unis du Brésil.
Il prit part aux luttes contre l'Uru-
guay et le Paraguay (1864-1870), de-
vint gouverneur de la province de
Bio-Grande du Sud (1886), et contri-
bua à la chute de l'empereur dom
Pedro (1889). Il forma un ministère
dont il eut la présidence, fut élu pré-
sident de la Bépublique (1891) et re-
mit le pouvoir au général Peixoto
quelque temps avant sa mort.
FOINTAIVES (Louis, marquis de)
(1757-1821). Il s'attacha à Lucien Bo-
naparte, fut membre du Corps légis-
latif dont il devint président (18o4),
fut mis ci la tête de l'Université (1808)
et nommé sénateur (1810). Louis XVI II
le lit pair de France et ministre
d'Etat. — Pour ses œuvres littérai-
res, V. vol. BlOGHAPlUE LITTÉRAmE.
FORBIIV DES ISSARTS (Joseph-
Charles-Louis-Henri, marquis de)
(177.5-1851). Emigré, il fil dans la ma-
rine toutes les campagnes de l'étran-
ger contre la France, reçut en 1815
le grade de colonel d'état-major et
représenta le département de Vau-
clusc à la Chambre pendant toute la
Bestauration. Ullraroyalisle, il devint
maréchal de camp (1822), conseiller
d'Etat ( 1H23) et j^air de France (1827).
FORCAIJE DE LA ROQIETTE (,Jean-
Louis-Victor-Adolphe de) (1820-1874).
Avocat ù Paris, ministre des finances
(1860), sénateur ( 1861), vice-président
du conseil d'Etat (1863), ministre de
l'agriculture, du commerce et des
travaux publics (1867), puis de l'inté-
rieur (1868), il se signala par ses ri-
gueurs envers la presse libérale, or-
ganisa les circonscriptions électo-
rales en vue des candidatures offi-
cielles. Démissionnaire lors de la
conception politique de l'Empire li-
béral (1869), il eut encore quelques
mois le portefeuille de l'intérieur et
se lit élire député du Lot-el-Garonne
(1870).
FOREY (Elie-Frédéric) (1804-1872),
maréchal de France. Il fit les campa-
gnes d'Algérie, seconda énergique-
ment le coup d'Etat du 2 décembi'C
1851, servit en Crimée, en Italie et au
Mexique où il fut investi de pouvoirs
civils aussi étendus que ses pouvoirs
militaires. Il institua le triumvirat
qui devait préparer les voies à Ma.xi-
milien et revint en France. Il fut at-
teint de paralysie vers 1867.
FORGE (Anatole-Alexandre de La)
(1820-1892). Bédacteur au Siècle sous
l'Empire, préfet de l'Aisne après le
4 septembre 1870, il prit part à la
défense de Saint-Quenlin, fut quelque
temps préfet des Basses-Pyrénées,
puis directeur de la presse au mi-
nistère de l'intérieur sous le minis-
tère Dufaure, député du LV arr. de
Paris (1881) et réélu en 1885. Vice-
président de la- Chambre, il ne se
représenta pas aux élections de 1889.
FORSTER (N\'illiam-Edward) (1818-
1886), homme d'Etat anglais. Député
de Bradfordaux Communes, de 1861
à 1885, libéral avancé, il devint vice-
président du conseil dans le cabinet
Gladstone (1868-1874) et réorganisa
l'instruction primaire en Angleterre.
En 1880, il accepta le poste de secré-
taire-chef de l'Irlande, eut de graves
démêlés avec les partisans de la
Land League, et échappa à de nom-
breux attentats. Il démissionna en
1882.
FORTOIL (Hippolyte-Nicolas-Ho-
noré) (1811-1856). Professeur de litté-
rature il Toulouse, député à la Lé-
gislative (1849), il appuya la politique
de l'Elysée et devint ministre de
l'instruction publique le lendemain
du coup d'Etal de décembre 1851.
Pendant cinq ans il servit les inté-
rêts dynastiques et fit de l'Univer-
sité un instrument de règne, révoqua
au collège de France Qiiinet, Miche-
let et Mickiewicz, supprima les chai»
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
109
Fouché (Jules).
res de philosophie et se montra cour-
tisan de l'empereur.
FOUCHÉ (Joseph, duc d'OxRANTE)
(17.34-1820). Oratorien, principal du
collège de Nantes en i789, il fut dé-
puté de la Loire-Inierieure à la Con-
vention, vola la mort du roi sans ap-
pel ni sursis, reçut de nombreuses
missions dans les départements du
Centre et de l'Ouest, à Lyon, où il
seconda CoUot d'Herbois, et se mon-
tra un fervent adepte du culte de la
Raison. Ennemi de Robespierre, il
contribua à la journée du 9 thermi-
dor, l'ut décrété d'arrestation par la
réaction et libéré à l'amnistie du
4 brumaire an 1 V. Lié
avec Rabeuf et ses
amis.il dénonça leurs
projets et conquit les
laveurs de Barras
qui le nomma minis-
tre plénipotentiaire à
Milan, ambassadeur
en Hollande, puis mi-
nistre de la police.
Il supprima les jour-
naux,lerma les clubs,
organisa un puissant service d'es-
pionnage, aida Bonaparte au iS bru-
maire, mais dut démissionner en
1802 après l'afiaire de la machine in-
fernale. Nommé sénateur, comte de
l'Empire (1808), puis duc d'Otrante
(1809), il avait repris son ministère
de la police, fut chargé de l'intérim
du ministère de l'intérieur en 1809 et
destitué de tous ses emplois en 1810.
Gouverneur des provinces illyriennes
(1813), il s'aboucha avec les Bourbons
en 1814, redevint ministre de la po-
lice pendant les Cent-Jours, se lit
agréer dans ce poste par Louis X\'l 1 1
à la seconde Restauration, fut mi-
nistre à Dresde, et, atteint par la loi
sur les régicides, se relira à Trieste.
FOtCHEU DE CAREIL (Louis-
Alcxandre, comte) (1826-1891). Il fit
paraître de nombreux ouvrages lillé-
raires, diplomatiques et philosophi-
ques, devint préfet des Côtes-du-
Nord, paés de Seine-et-Marne (1872),
sénateur de ce dernier département
(1876) et réélu jusqu'à sa mort. Il
représenta la France comme ambas-
sadeur à Vienne (1883-1886).
FOtLD (Achille) (1800-1867). Direc-
teur de la banque Israélite Fould-Op-
penheim, député de Tarbes (1842), il
soutint la politique de Guizot, fut
réélu en 1846, en 1848 à la Consti-
tuante, en 1849 à la Législative, et se
rallia à la politique de l'Elysée. Mi-
nistre des finances (1849), il garda
son portefeuille avec quelques cour-
tes démissions jusqu'en 18o2, devint
sénateur et ministre d'Etat (1852-
1800). Il reprit le ministère desiinan-
ces (1861-1867), fil de nombreuses
conversions de rentes, qui n'étaient
que des expédients, et lança le dé-
sastreux emprunt mexicain.
FOLRICHOiV (Martin) (1809-1884),
amiral français. Gouverneur de
Cayenne (18.j2), commandant de la
station navale du Pacifique, puis de
la Méditerranée, il fut chargé, en
1870, de bloquer les côtes de l'Alle-
magne du Nord. Nommé ministre de
la marine le 4 septembre 1870, adjoint
à la délégation de Tours, député de
la Dordogne (1871), il vota avec le
centre droit et le centre gauche et
fut élu sénateur inamovible (1875). Il
eut le portefeuille de
la marine dans le ca-
binet Dufaure (1876-
1877).
FOURIER (Fran-
çois - Marie - Charles)
(l772-1835),philosophe
et socialiste français.
Il a joué un rôle po-
litique assez effacé,
mais, par ses idées so-
cialistes ardemment
propagées par ses disciples, il eut
une influence considérable sur le
mouvement socialiste contemporain.
(V. vol. Socialisme.)
FOl'RKlER (Hugues-Marie-Henri)
(1821-1898), diplomate français. Mi-
nistre plénipotentiaire à Stockholm
(1862), à Rome (1872), sénateur d'In-
dre-et-Loire (1879), il siégea au centre
gauche et fut nommé ambassadeur
à Constantinople (1887).
FOliRTOU (Marie-Oscar-François
Bardv de) (1836-1897). Avocat à Ribé-
rac. maire de cette ville, député de
la Dordogne (1871), il siégea avec les
bonapartistes, fut ministre des tra-
vaux publics (1872), des cultes (1873)
et de l'instruction publique, des
beaux-arts et des cultes dans le ca-
binet Broglie (1873-1874), dontiladop-
ta avec zèle les tendances réaction-
naires. Ministre de l'intérieur (1874),
il révoqua les fonctionnaires républi-
cains, peupla son ministère d'agents
Foui'iei'.
110
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
bonapartistes et devint un des par-
tisans les plus actifs de M. Buffet.
Réélu à Ribérac (1S76), il réoccupa
le ministère de l'intérieur dans le
cabinet du 16 mai 1877, se signala
par ses rigueurs et son activité, et,
dans la campagne électorale qui sui-
vit la dissolution de la Chambre, se
vanta de « faire marcher le pays ».
Il fit refleurir la candidature officielle,
donna des gages aux ultramontains,
fut réélu à Ribérac, mais en même
temps que les 363 qui l'obligèrent à
démissionner avec le cabinet (23 no-
vembre 1877). Son élection ayant été
invalidée, les électeurs le renommè-
rent en 1879 et il entra au Sénat en
1880. Il fut réélu en 1889.
F0\ (Charles-James), homme d'Etat
anglais (1749-1806). (V. vol. Biogra-
phie POLITIQUE jusqu'au XIX'^ SIECLE.)
FOY (MaximiUen-Sébastien) (1775-
1825), général français. Il se distin-
gua dans les guerres de la Révolu-
tion, resta en demi-disgrâce à partir
de 1802 (à cause de ses opinions répu-
blicaines) jusqu'en 1810, quoiqu'il se
lut signalé en Autriche
(1805-1806) et en -Por-
/^^^^Ûi ^^^^^ (1807-1810). Il se
J^^^^^Êt iiiontra aussi très éncr-
'^"^vS^^ gique en Espagne, fut
blessé grièvement à
Orthez('l814), combat-
tit à Waterloo où il re-
çut sa quinzième bles-
sure, et ne recouvi-a
ses grades qu'en 1817.
Député de Péronne
(1819), il prit place parmi les premiers
orateurs parlementaires, détendit les
libertés publiques et la cause de la
Révolution, combattit l'expédition
d'Espagne; sa popularité était telle
que 100,000 personnes suivirent son
convoi et qu'une souscription pu-
blique en faveur de ses enfants attei-
gnit 1 million de francs.
FR.\]\'CI.4 (José-Gaspard-Tomas-
Rodriguez) (1757-1840), dictateur du
Paraguay. Avocat à l'Assomption, il
prit une grande part à l'insurrection
contre les Espagnols (181 1), devint
consul (1813), puis dictateur (1814) et
exerça jusqu'à sa mort le pouvoir le
plus despotique, le plus cruel et le
plus capricieux.
FR.VNCK-CHALVEAIJ. (V. Chal-
VEAU.)
FRANÇOIS I" (Joseph -Charles)
Foy (Sébastien).
François I".
(1768-1835), Empereur. Il succéda
à son père Léopold II en 1792 et
fut élu la même année empereur
d'Allemagne sous le nom de Fran-
çois II. Pendant la guerre contre
la Révolution française, il supporta
le choc des armées
commandées par Ho-
che, Jourdan, Mo-
reau et Bonaparte,
de 1792 à 1797, forma
en 1799 avec la Rus-
sie et l'Angleterre
une nouvelle coali-
tion, qui fut para-"
lysée à Zurich et
vaincue à Marengo
et à Hohenlinden. Il
prit alors le nom
de F'rançois \" empereur hérédi-
taire d'Autriche, s'allia de nouveau
avec la Russie et l'Angleterre en
1805, perdit après Ulm et Austerlitz
une grande partie de ses possessions,
et vit se créer la Confédération du
Rhin (1806). Il reprit les armes en
1809, fut vaincu à Eckmûhl, à Raab
et à Wagram, et perdit encore de
vastes territoires par le traité de
Menne. Malgré le mariage de sa fille
Marie-Louise avec Napoléon (1810),
il s'unit aux alliés en 1813, rentra en
1815 en possession d'une grande
partie des Etats perdus pendant les
guerres précédentes et eut l'Italie
presque entière à sa discrétion. Se-
condé par Metternich, il fut l'àme de
la Sainte-Alliance, gouverna sans con-
trôle, réprima les lévolu lions ita-
liennes de Naples et de Turin, assura
en Allemagne la domination des ten-
dances réactionnaires, et mourut per-
suadé que sa politique d'absolutisme
était assurée d'un long avenir.
FRAJN'ÇOis 1" (1777-1830), roi des
Deux-Siciles. Il succéda à son père
Ferdinand I" en 1825, se laissa gou-
verner par Delcaretto qui mit le pays
à feu et à sang, partagea son temps
entre la débauche et Ta dévotion, et
mourut en proie à des terreurs con-
tinuelles.
FRANÇOIS II (183G-1894), roi des
Deux-Siciles. Il succéda à Ferdi-
nand Il en 1859 et laissa aux absolu-
tistes du règne précédent continuer
leurs traditions. L'expédition de Ga-
ribaldi (1860) et l'insurrection de Si-
cile, puis l'intervention de Victor-
Emmanuel, amenèrent sa chute. En-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
111
fermé dans Gaëte, protégé d'abord
par une flotte française, il dut fuir
(1861) et se retira à Rome, puis à Paris.
FRARÇOIS IV (1779-1846), duc de
Modène. Elevé par les jésuites, il
voulut jouer au monarque absolu
lorsqu'il entra en possession des du-
chés de Modène et Reggio (1815), in-
trigua avec l'Autriche, sévit avec
cruauté contre les adeptes du car-
bonarisme, organisa, avec l'aide de
Canosa, une haute police qui domina
celle des autres petits Etats de la
péninsule, et fut l'Ame du sanledisme
et du despotisme le plus odieux.
FRAKÇOIS V (1819-1875), duc de
Modène, fils du précédent. 11 succéda
à son père en 1846 et se montra digne
de lui. Chassé de ses Etats en 1848,
il y rentra après la défaite de Charles-
Albert (1849) et régna sous la domi-
nation effective de l'Autriche jusqu'en
-1859; à cette date Farini fit annexer
le duché au royaume d'Italie.
FRAKÇOIS-ÎO'SEPH 1" (1830), em-
pereur d'Autriche. Fils de l'archiduc
François-Charles et de Sophie de
Bavière, il succéda à son oncle Fer-
dinand en 1848 et gouverna d'abord
avec le parti absolutiste et clérical.
La guerre de 1859, contre le Pié-
mont et la France, lui coûta la Lom-
bardie; il donna une constitution
plus libérale à ses sujets, dut sortir
de la Confédération germanique et
céder la Vénétie à l'Italie après la
guerre de 1866, établit le système
dualiste avec le baron de Beust et le
comte Andrassy qui forma un minis-
tère hongrois (1867). Les événements
de 1870 lui ayant enlevé tout espoir
de reprendre sa puissance en Alle-
magne, il se rapprocha de la Prusse
(1872) (alliance des Trois Empereurs),
puis, quant à la suite du congrès de
Berlin, la Russie s'éloigna de l'Alle-
magne, entra dans la Triplice (1879).
Il avait épousé en 1854 la princesse
bavaroise Elisabeth (assassinée à
Genève en 1898). — Son fils le prince
Rodolphe est mort dans des conditions
restées mystérieuses (1858-30 janvier
1889).
FRANÇOIS DE NANTES (Antoine,
comte) ( 1756-1836). Député de la Loire-
Inférieure à l'Assemblée législative
(1791), allié aux girondins, il se cacha
Fendant la Terreur, fut député de
Isère au conseil des Cinq-Cents
(1797), directeur des hôpitaux après
le 18 brumaire, préfet de la Charente,
conseiller d'Etat et directeur général
des droits réunis sous l'Empire. La
Restauration le destitua. Député de
l'Isère (1819-1822), il siégea au centre
gauche. Louis-Philippe le créa pair
de France (1831).
FRANÇOIS DE I\Ei;FCU.4TEAlJ(Nico-
las, comte) (1750-1828). Député sup-
pléant du bailliage de Toul à l'Assem-
iDlée nationale (1789), administrateur
du département des Vosges (1790),
il passa à l'Assemblée législative et
à la Convention, fut arrête et relâché
après le 9 thermidor, devint ministre
de l'intérieur (1797-1799), sénateur,
puis président du Sénat. — H entra
à l'Académie française en 1816 et a
laissé un grand nombre d'écrits. (V.
vol. Biographie littéraire.)
FRANQIETOT. (V. CoiGNV.)
FRAYSSINOIS (Denis-Luc) (1765-
1841), prélat" français. Il dut au succès
de ses conférences religieuses le poste
d'aumônier de Louis WIII et le titre
d'évéque d'Hermopolis (1822). Minis-
tre de l'instruction publique, il sup-
prima l'Ecole normale supérieure,
créa de nombreux séminaires confiés
aux jésuites, fut élevé à la pairie et
entra à l'Académie française.
FRÉDÉRIC III (Guillaume-Nicolas-
Charles) (1831-1888), empereur d'Al-
lemagne. Fils de Guillaume l^'', il
combattit à Sadowa ( 1866), commanda
la III* armée allemande en 1870, et
succéda à son père (1888) quelques
mois avant sa mort. (V. Simon, l'Em-
pereur Frédéric III.)
FRÉDÉRIC VI (1768-1839), roi de
Danemark. 11 gouverna au nom de
son père Christian VII depuis 1784,
et comme roi à partir de 1808. Après
le bombardement de Copenhague par
les Anglais (1807), Frédéric \'I fut
poussé'dans l'alliance française, per-
dit la Norvège par le traité de Kiel
(1814), donna une constitution en 1831
et acquit une grande popularité dans
son pays.
FRÉDÉRIC VII (1808-1863), roi de
Danemark. II succéda à son père
Christian VIII en 1848 et eut de suite
à combattre les séparatistes slesvig-
holsteinois soutenus par les Alle-
mands (1848-1850). II s'en tira à son
avantage, pendant qu'une assemblée
constituante, élue parle suffrage uni-
versel, votait une constitution libé-
rale (1849).
112
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRK DU VLNGTIÈME SIÈCLE
Frédéric-
Guillaume m.
FRÉDÉRIC-GIILLAIME III (1770-
1840), roi de Prusse. Il succéda à son
père Frédéric-Guillaume II en 1797.
Après les désastreu-
ses campagnes de
1806 et 1807, il perdit
au traité de Tilsit
(1807) la moitié de
ses Etats, prépara
le relèvement de son
pays grâce à ses mi-
nistres Stein et Har-
denberg, entra dans
la coalition de 1813
et reprit sa place
dans le concert eu-
ropéen en 1815. Depuis cette date la
Prusse se réorganisa, le Zollverein,
union douanière des Etats allemands,
préparatrice de l'union politique, fut
inauguré, mais la réaction fut à l'or-
dre du jour (abolition de la liberté de
la presse, persécution des démocra-
tes, des catholiques). (V. Denis, L'Al-
lemagne de 1780 à ISIO.)
FRÉDÉRIC-GUILLAUME IV (1795-
1861), roi de Prusse. Fils du précé-
dent, il lui succéda en IS'iO, donna
une constitution en
IS'iS, refusa la cou-
ronne impériale que lui
offrait le parlement de
Francfort (1849), mais
à partir de 1850 restrei-
gnit les libertés pro-
mises et s'engagea de
plus en plus dans la
réaction. En 1857, il fut
atteint d'une attaque
de paralysie et laissa la
régence du royaume cà
son frère Guillaume I"
qui lui succéda. (V. Denis, L'Allema-
gne de ISIO à 1S52, 1898.)
FREMONT (John-Charles) (1813-
1890), général américain. 11 se rendit
célèi)re par ses explorations dans
l'ouest des Etats- Lnis, fut nommé
gouverneur de Californie (1846), sé-
nateur (1850), prit part à la guerre de
la Sécession dans les armées du Nord,
et devint gouverneur de l'Arizona.
FRÉMY (Louis) (1807-1891). Avocat
à Paris, député de l'Yonne à la Lé-
gislative (1849), il appuya la politique
du prince-président, devint conseiller
d'Etat, réorganisa le ministère de
l'intérieur (1853) et fut nommé gou-
verneur du Crédit foncier (1857- 1877).
FREPPEL (Charles-Emile) (1827-
Frédérlc-
Guillaume IV.
Freppel.
1891), prélat et homme politique fran-
çais. Evèque d'Angers (1870), il prit
une part active aux menées du parti
royaliste en 1873, fonda l'université
catholique d'Angers
(1875), soutint éner-
giquement les hom-
mes du 1d mai, fut élu
député de Brest
(1880) et réélu jus-
qu'à sa mort. Il joua
un grand rôle à la
Chambre comme re-
présentant de l'Egli-
se, appuya bruyam-
ment la politique co-
loniale, répudia les doctrines conci-
liantes de Léon XIII et fil même l'an-
née de sa mort un voyage à Piome pour
amener le pape à des sent me ils plus
hostiles à la Républiqtie française.
FRÈRE (Mubert-Joseph-Walthère)
(1812-1896), dit Frère-Orban, homme
d'Etat belge. Avocat à Liège, député
de cet arrondissement (1847), il entra
dans le cabinet Rogier, devint le chef
de l'opposition libérale quand les clé-
ricaux arrivèrent au pouvoir, et reprit
son portefeuille des finances de 1857 à
1870 avec la présidence du conseil de-
puis 1868. De 1870à 1878, il combattit les
cléricaux, redevint président du con-
seil et ministredes affaires étrangères
( 1878-1884), organisa l'instruction pri-
maire laïque,"^ se prononça contre
le suffrage universel, contre la revi-
sion de la Constitution, et fit voter
des impôts nouveaux pour équilibrer
son budget. Cette dernière mesure
le rendit impopulaire et les élections
de 1884, antilibérales, l'obligèrent à se
retirer. Il prit encore la parole, mal-
gré son grand âge, dans des discus-
sions importantes.
FRERE (Sir Baiîtle-). (V. Bartle-
Frere.)
FRESlVEAU (Armand) (1822). Député
royaliste d'I Ile-et-Vilaine à la Cons-
tituante et à la Législative (18'i8-1851),
il siégea à l'extrême droite, rentra
dans la vie privée sous l'Empire, fut
élu député du Morbihan (1871), vota
avec les ultramontains, et entra au
Sénat (1879) où les électeurs du Mor-
bihan le réélurent encore en 1888.
FREYCIIVET (Charles-Louis De-
SAULCES de) (1828). Ingénieur des
mines, préfet de Tarn-et-Garonne
(septemt>re 1870), délégué personnel
de Gambetta à la guerre (octobre
BÎOGHAPHiE POLltlQUIi DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
<'T
1870), il rendit de grands services,
prépara les plans et arma les armées
improvisées. Sénateur de la Seine
(1876), ministre des travaux publics
■dans le cabinet Du-
faure (1877-1879), puis
dans le cabinet Wad-
dington (1879), il prit
la présidence du con-
seil avec le porlel'euille
des affaires étrangè-
res ( 1 879-1880), fut réé-
lu sénateur de la Seine
(1882), revint au pou-
voir avec le même
portefeuille (1882) et
tomba sur la (|uestion
d'Egypte après le bombardement
d'Alexandrie par les Anglais. Membre
du cabinet Brisson comme ministre
des affaires étrangères (1883), il de-
vint président du conseil (188(5), fit
des prodiges d'ingéniosité parlemen-
taire pour se maintenir, et fut ren-
versé sur la ([ucstion de la suppres-
sion des sous-préfets. Ministre de
la guerre dans le cabinet Floquct
(1888), dans le cabinet Tirard (1889),
dans celui qu'il composa lui-même
(1890-1892), dans celui de M. Loubet
(1892), puis dans le cabinet Ribot
(1892-1893), il lit d'importantes ré-
Treyciiiet.
formes. Il avait eu son mandat de
sénateur renouvelé en 1891, et était
entré à l'Académie française en 1890.
Dans le cabinet Dupuy (1898), il reçut
le portefeuille de la gueri-e.
FRlOCJL (Duc de). (V. DuROC.)
FROCUOT (N icolas-Thérèse-Benoit,
comte) (1761-1828). Avocat au parle-
ment de Bourgogne, député du
bailliage de Chàtillon-sur-Seine aux
Etats généraux, il se lia avec Mira-
beau, fut emprisonné comme suspect
et mis en liberté après le 9 thermidor.
Député de la Côte-d'Or (1799), pré-
fet de la Seine (1800-1812), il fut
révoqué à la suite de la conspira-
lion du général Malet ; il se rallia
aux Bourbons, accepta la préfec-
ture des Bouches-du-Rhône pendant
les Cent-Jours, et rentra dans la
vie privée à la seconde Restaura-
tion.
FlAD PACHA (Méhémed)(1814-1869),
homme d'Etat ottoman. Chargé de
plusieurs missions diplomatiques
de 1840 à 18W, il devint minisire de
l'intérieur (I8i9-I852), des affaires
étrangères (1852-1853), reprit ce der-
nier portefeuille en 1855, fut grand
vizir d'Abd-ul-.-\ziz, ministre des
finances (1862), de la guerre (1863)
et des affaires étrangères (1867).
Gr
GAGERN (Henri-Guillaume) (171)9-
1880), homme d'Etat allemand . Pré-
sida le Parlement de Francfort en
1848 et fut un des principaux chefs
du mouvement unitaire. Se rallia en-
suite à la politique autrichienne.
GALLATIN (Albert) (1761 - 1849),
homme d'Etat américain. Né à Ge-
nève et parent de Necker, il partit
en Amérique, servit pendant les der-
nières guerres de l'Indépendance,
fut élu sénateur (1793), membre de
la Chambre des représentants (1795-
1801) et tint le ministère des finances
(1800-1813) où il se signala par son
habileté. Ministre des Etats-Unis en
France (1815-1823), puis en Angleterre
(1826-1827), il fut président d'une
banque à New-York de 1^31 à 1839.
GALLIFFET (Gaston-Alexandre-Au-
guste, marquis de) (1830), général
français. Pour sa carrière militaire,
V. vol. BlOGlUPHlE MI-
LiT.\iRE . Immédiate-
ment après sa capti-
vité en Allemagne
(1871), mis à la tète
d'une brigade de ca-
valerie de l'armée de
\'ersailles, il acquit
une réputation de
cruauté justifiée par
les exécutions som-
maires des vaincus.
Lié avec Gambetta, il parut s'être ral-
lié à la République, en dépit de ses
anciennes attaches bonapartistes.
GARACHANINE (Ilia) (1812-1874),
Gallilïet.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU X1.X° S. — I.
S
114
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
homme d'Etat serbe. Ministre de Tln-
térieur (1844), président du conseil
(1852), sénateur (1854), ministre des
affaires étrangères et clief de cabinet
(1861-1867), il était hostile à l'influence
russe. — Son fils, M/ou</ne ( 1843- 1898),
fut député en 1874, ministre de Tin-
lérieur (1880-1883) et président du con-
seil avec le portefeuille des affaires
étrangères (1884-1887).
GARAT (Dominique-Joseph, comte)
(1749-1833), littérateur et homme po-
litique français. Avocat à Bordeaux,
député du tiers du bailliage d'L sta-
ritz (Basses-Pyrénées) aux Etats gé-
néraux, ministre de la justice (1792-
1793), membre du conseil des x\nciens,
sénateur (1800), il encensa Napoléon,
fut comblé de dignités, s'associa à
l'acte de déchéance de lempereur,
accabla de louanges Alexandre I" et
Wellington, mais fut tenu à l'écart
par la Restauration. Il consacra le
reste de sa vie à des travaux litté-
raires.
GARFIELD (James-Abram) (1831-
1881), président des Etats-Unis. Avo-
cat à Colombus (Ohio), membre du
Sénat de l'Ohio ( 1859), il prit une pari
active à la guerre de la Sécession,
ioua pendant dix-sept ans à la Cham-
bre des représentants un rôle très
actif, fut élu président de la Répu-
blique (1881) et succomba quelques
mois après à la suite d'un attentat
commis par Guiteau, solliciteur écon-
duit.
(iAËTE (Duc de). {V. Gaudin.)
OAGIVEI'R (Just-Charles-Wladimir)
(1807-1889). Disciple de Fourier, banni
au coup d'Etat du 2 décembre 1851,
il fut député du Jura (1869) et vota
contre la guerre. 11 représenta son
département de lb73 jusqu'à sa mort
cl vota avec les républicains avan-
cés.
GALLIERA (Rafaele, marquis de
Ferrari, ducde) (I80b-1876), linancier
italien. Il accrut son immense fortune
dans les entreprises des chemins de
fer sous le second Empire, fut créé
sénateur par Victor- Emmanuel et
duc par le pape. — Sa veuve a laissé
à la ville de Paris et à des institu-
tions privées la plus grande partie
de la fortune de son mari.
GAMRETTA (Léon) (■1838-1882). Né
à Gahors, d'une famille d'origine
italienne. Défenseur de Deiescluzc
dans le procès Baudin (nov. 1868),
son élofjuent réquisitoire contre le
coup d'Etat de 1851 fait de lui
le chef de l'Opposition « irréconci-
liable ». Député de
Paris (1869), il combat
le plébiscite (5 avril
1870); avec Thiers, il
s'efforce d'empêcher la
déclaration de guerre
h la Prusse, mais sou-
tient ensuite énergi-
quement les mesures
de défense proposées
par le ministère. . _ Gambetta.
Le 4 septembre 18/0,
après l'invasion du Corps législatif,
il proclame la déchéance de l'Em-
pire. Membre du gouvernement de
la Défense nationale, il quitte Paris
en ballon (7 oct.), et à Tours, puis à
Bordeaux, exerce une véritable dic-
tature patrioticiue : aidé par Frey-
cinet, il organise les armées de la
Loire, du Nord et de l'Est, trouve
des armes, de l'argent, des géné-
raux, et mérite par son énergie et
son activité la reconnaissance de la
France et l'admiration de l'Europe.
Après la capitulation de Paris, ses
collègues du gouvernement refusent
de le suivre dans ses projets de
lutte à outrance et il quitte le pou-
voir (6 février. 1871). Elu député par
neuf déparlements, il opte pour le
Bas-Rhin et sort de l'Assemblée na-
tionale avec les députés d'Alsace-
Lorraine.
Réélu au mois de juillet, il soutient
la polilique de Thiers, fonde la Ré-
publique française (1871) et devient
le chef de la minorité républicaine,
(ju'il rallie à la « polilique des résul-
tats » (opportunisme). Il combat, à
la léle des 363, le ministère réac-
tionnaire Brogiie-Fourtou, est con-
danmé à la prison pour un discours
où il a sommé le président Mac-Mahon
« de se soumettre ou de se dé-
meltre », et quand les élections de
1878 et de 1879 ont assuré la majo-
rité dans les deux Chambres aux ré-
publicains et cjue Grévy a remplacé
Mac-Mahon, il devient prè.sident de
l'Assemblée (l!S79) et exerce une
sorte de gouvei'nement occulte (dic-
tature de la persuasion). La « pé-
riode héroïque est terminée, l'ère
des difficultés commence». Gambetta
fait voter l'amnistie, et, dans ses dis-
cours de Grenoble et de Cherbourg,
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
115
indique nellemeiit sa poliliquo : au
dedans « le cléricalisme, voilà l'en-
nemi », au dehors, recherche d'al-
liances qui rendront possible la
revanche. Aux élections de 1881,
combattu par les socialistes et les
« esclaves ivres » qui veulenl
étouffer sa voix, il n'est élu dans sa
circonscription de Belleville qu'à
une très faible majorité, mais les
élections en France lui sont favo-
rables, et le 14 novembre il prend la
présidence du Conseil. Le « grand
ministère » n'est que le « ministère
des déceptions » : la Chambre re-
pousse le projet sur le scrutin de
liste et Ganibetta donne sa démis-
sion (26 janvier 1882). 11 renverse le
ministère Freycinet dont il blâmait
la politique en Egypte, et les événe-
ments lui ramènent l'opinion. Le
26 novembre, il se blesse, disent ses
amjs, avec un revolver: sa santé
était depuis longlem[)s compromise:
il succomba le 151 tlooom!)rc 1882.
Ses amis et ses disciples n'ont pas
cessé d'exercer une gi-ande influence
sur la politique française.
\'. Reinach. Discours et pUiidoi/ers
politiques. 11 vol.: Dépéclies; Léon
Gambelta (1884). — GoHz, Léon Gain-
betla el ses armées (ISTTi.
\'. noire vol Histoire contempo-
raine française ( \8~ \-\\)00).
GAMBOX(Charlcs-Fcrdinand) ( 1820-
1887). Avocat à Paris, il se lit remar-
ciuer par Tardcur de ses convictions
démocratiques, organisa des ban-
(luels rélbrmisles en province, fut
député de ta Nièvre à la Constituante
(I8'i8)el rééluà la Législative ( 184<>) ;
compi'omis dans l'affaire tles Arls-et-
Méliers, il fut in-
terné au pénitencier
de Corle. Amnistié
en 1S.J9. il fit de
l'opposition en pro-
vince, prêcha le re-
fus de l'impôt, laissa
saisir par le fisc une
petite ferme el une
vache qui, mise aux
enchères, ne trou-
va pas d'acquéreur.
On la racheta en-
suite à l'aide d'une souscription pu-
blique. Député de la Seine (1871), il
protesta contre la paix avec l'Alle-
magne, quitta Bordeaux, fut élu mem-
bre de la Commune de Paris, se rc-
Gambon.
fugia en Suisse après la chute de
cette dernière, rentra à l'amnistie et
fut élu député de Cosne (1882). Il
siégea à l'extrême gauche.
GARIBALDI (Giuseppe) (1807-1882),
patriote italien, Niçois de naissance,
Génois d'origine, ma-
l'in dans la flotte sar-
de, compromis dans
une conspiration
mazzinienne(1834) et
condamné à mort par
contumace, il se ré-
fugia à Marseille,
passa dans l'Amé-
ri(|ue du Sud. se mit
au service de la pro- Garibaidi.
vince de Rio-Grande
contre le Brésil (1836-1841), de l'Uru-
guay contre Hosas, dictateur de
Buenos Aires il842-l8î6), fit sur terre
et sur mer une campagne héroïque
terminée par la victoire de San An-
tonio qui assui'a l'indépendance de
l'Uruguay. De retour en Italie (1848),
il fut élu député de Cicagna. siégea
parmi les républicains, ol^l'rit en viun
ses services à Charle.s-Albert, forma
un corps de volontaires pour aller
au secours de Milan, battit à Luino
un corps d'armée autrichien après
avoir capturé sur le lac Majeur deux
bateaux à vapeur, dut passer en
Suisse en présence de forces supé-
rieures, vint à Rome (1849) dont il
fut un des triumvirs et, pendant
le siège de cette ville, se fît re-
martiuer ]Kir sa vigueur et son cou-
rage. Il quitta Rome quand la résis-
tance devint impossible, licencia ses
troupes, retourna en Améritiue, lit
un voyage en Chine comme capitaine
marcliand, revint en Italie (18.")4) et
acheta l'ile de Caprera où il vécut en
solitaire juscju'en 18.59. Présenté par
La Farina à Cavour, il fut mis à la
tête des chasseurs des Alpes, battit
les Autrichiens à \'aresc,à San Fermo,
reprit Côme et entra à Bergame. La
paix de Villafranca l'arrêta sur les
frontières du Tyrol. Député de Nice
(1860), il protesta à la Chambre contre
l'annexion à la France de sa ville
natale, démissionna et entreprit, avec
la connivence secrète de La F^arina
et de Cavour, celle fameuse expédi-
tion de Sicile, dite des « Mille », qui
le rendit si populaire en mettant en
pleine lumière sa prestigieuse bra-
voure. Il battit les troupes royales.
116
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIEME SIÈCLE
enii-a à Palei-me, devint rapidemcnl
le maîlre de la Sicile, prit Messine,
passa le détroit et entra à Naplcs au
milieu de l'allégresse générale. Après
sa victoire du Vollurne, il fut aidé
jjar les troupes régulières que Ca-
vour, inquiet de ses projets, avait
envoyées pour le soutenir' et le con-
tenir, remit à Victor-Emmanuel le
IVuit de ses conquêtes, et rentra à
Caprera. En 1862, il retourna en Si-
cile, puis en Calabre, fut arrêté par
les troupes italiennes et blessé à As-
promonte, maisbientôtamnistié. Son
but était de soulever la population
pour s'emparer de Rome. Maljn'é son
échec, il ne cessa pas de poursuivre
l'agitation unitaire, protégea la fron-
tière lombarde pendant la guerre de
1S66, organisa cles volontaires, péné-
tra en ly67 dans les Etats |>ontificau\,
battit à iMonte-Rotondo les troupes
de Lamoricière, mais dut se retirer
ajjrès sa défaite de Mentana où les
chasse pots français « tirent merveille ».
En 1870, il vint offrir son épée à la
France républicaine, organisa l'ar-
mée des \'osges, arrêta l'invasion
l)russienne en Bourgogne, remporta
des succès à Châlillon-sur-Seine, à
Autun, et occupa Dijon (6 janvier
1871) qu'il défendit héroïquement (21-
23 janvier). Il se retira à la fin du
mois, son armée n'étant j)as comprise
dans l'armistice, fut élu député à l'As-
semblée nationale ])ar quatre dépar-
tements, y fut insulté par les monar-
chistes et donna sa démission (13 fé-
vrier). Il revint cà Canrera, lança des
proclamations républicaines et anti-
cléricales, tout en restant très atta-
ché h la politique unitaire de Victor-
Emmanuel. Elu député de Rome
(1874), il arriva dans cette ville et y
futaccueilli en triomphateur. Le héros
s'éteignit dans son ile de Caprera le
2 juin 1882.
'«AUlB.VLi)l(.Menotti)(l8'ÏO),palriole
italien, (ils du précédent. Il suivit son
père dans toutes ses campagnes de-
puis 18Ô9. fut députe de \'elletri (1876)
et siégea à l'e.xtrème gauche. — Son
frère Rlcciolli (1847) a pris ])art à la
campagne de France avec son père
et s'est distingué à la défense de Di-
jon.
GARIVIER (Germain) (1754- 1821). Dé-
puté suppléant de Paris aux Etals
génèrau.x, il i'"' quelque temps mi-
nistre de la.j iiStice ( 1 792),émigra après
le 10 août, rentra en 1793. I-'réfet de
Seine-et-Oise après le 18 brumaire,
sénateur (1804), comte de l'Empire
(1808), il vota la déchéance de Napo-
léon I" et reçut de Louis XVIII la
pairie et le titre de ministre d'Etat.
GARIVIER (Jacques) (1755-1820), dit
de Saintes, conventionnel. Avocat à
Saintes, député de la Charente-Infé-
rieure à la Convention, il siégea à la
Montagne, vola la mort du roi sans
appel ni sursis, remplit d'importantes
missions aux armées, surtout dans
l'Ouest, fit partie du conseil des Cinq-
Cents (1795-1798) et devint président
du tribunal criminel de la Charente-
Inférieure jusqu'en 1811 et président
du tribunal des douanes de La Ro-
chellejusqu'en 1814. Député deSaintes
l)endant les Cent-Jours, banni comme
régicide en 1816,il s'établit à Bruxelles
d'où les Bourbons le firent expulser.
Il se retira aux Etats-Unis.
GARIVIER-PAGÈS (Etienne-Joseph-
Louis) (1801-^41). Avocat à Paris, il
prit part aux journées de juillet 1830,
fut député de l'Isère (1831), siégea à
l'extrême gauche, et représenta de
1835 jusqu'à sa mort l'arrondissement
du Nians à la Chambre où il aevint un
des chefs de la minorité républicaine.
GARKIER-PAGÈS (Louis - Antoine)
( 1803-1873), frère utérin du précèdent,
lui dut sa popularité. Député de Ver-
neuil (1842), il vota avec les radicaux et
pi'it part à la campagne des banquets
réformistes. Membre du Gouverne-
ment iM'ovisoire( 1848), maire de Paris,
ministre des finances, il prit dans ce
dernier iioste des mesures impopu-
laires, entre autres celle des « qua-
rante-cinq centimes », fut élu député
à la Constituante et vota avec les
modérés. Non réélu à la Législative
(1849), il entra au Corps législatif
(1864) comme député de Paris, s'as-
socia à l'opposition républicaine, fut
réélu en 1869, et fit i)artie en 1870
du gouvernement de la Défense na-
tionale où il nejoua qu'un rôle effacé,
GASPARIIV (Adrien-Etienne-Pierre,
comte de) (1783-1862). 11 fut député
de Carpentras (1830), préfet de la
Loire, ue l'Isère, du Rhône, pair de
France (1834), ministre de l'intérieur
dans le cabinet de Mole (1836-1837),
et de nouveau en 1839. Il dirigea en
1851-1852 l'Institut national agrono-
mi(|ue de Versailles.
GALDIIV (Martin - Michel - Charles,
DIOr.P.APHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
11
duc de Carte) (17r)G-18il). uni toute
sa carrière dans radniinistration des
finances, et l'ut, du 18 brumaire jus-
qu'en 1815, ministre des finances de
Napoléon I". 11 fonda la Banque de
France, institua la Cour des comptes,
représenta le département de l'Aisne
à la Chambre de 1815 à 1819 et gou-
verna la Banque de 1820 à 1834.
GAUTHIER (Etienne-Georges-Al-
berl) (1853), dit de Clagny. Avocat à
Paris, député de Sèvres (1889), il fut
réélu en 1893, demanda la revision
delà Constitution et fut réélu en 1898.
GAUTHIER DE RUMILLY (Louis-
Madeleine-Clair-Hippolyte de) (1792-
1884). Avocat à Paris, député de la
Somme (1830), il vola avec l'opposi-
tion dynastique, fut réélu en 1837 et
sans interruption jusqu'en 1848 où
ses électeurs l'envovèrent à la Con-
stituante. Conseiller d'Etat (1849), il
s opposa au coup d'Etat du 2 décem-
bre 1841 et rentra dans la vie privée
sous l'Empire; député delà Somme
en 1871, il siégea au groupe Feray,
devint sénateur inamovible (1875) et
présida souvent le Sénat comme
doyen d'âge.
GAUTIER (Jean-Elie) (1781-1858),
homme politique français. Armateur
à Bordeaux, député de la Gironde
(1824), réélu jusqu'en 1830, il rap-
porta l'adresse des 221 et en donna
lecture à Charles .X. Pair de France
(1832), ministre des finances (1839), il
devint sénateur sous l'Empire (1852).
GAVARDIE (Henri-Edmond-Pierre
DUFA.UR de) (1823). Il servit l'Empire
comme magistrat, fut député des
Landes (1871) et siégea parmi les
monarchistes, devint sénateur du
même département de 1876 A 1888 et
se fit remarquer par l'intempérance
de son langage et ses violentes in-
terpellations.
GAVIIVI (Denis) (1820). Avocat à
Bastia, député de la Corse à la Lé-
gislative (1849), il appuya la politique
de I ouis-Napoléon et le coup d'Etat
du 2 décembre 1851, devint préfet du
Lot (1852), de l'Hérault (1859), des
Alpes-Maritimes (1861), représenta la
Corse à l'Assemblée nationale (1871),
fut un des chefs du parti impérialiste,
et fut réélu en 1876, 1877 et 1881.
GAVRIL PACHA. (V. Krestovitch.)
GENDEBlEN (Alexandre) (1789-1869),
homme politique belge. Avocat à
Bruxelles, il combattit le gouverne-
ment hollandais, prit une part active
à la révolution de 1830, lit partie du
gouvernement provisoire et du Con-
grès national. Quelque temps minis-
tre de la justice, il a laissé le sou-
venir d'une franchise et d'une inté-
grité rares.
GEIVT (Alphonse) (1813-1894). Avo-
cat à Nimes, maire d'Avignon, dé-
puté de Vaucluse à la Constituante
(1848), il siégea à l'extrême gauche,
fut condamné pour complot contre
la sûreté de l'Etat (1851) et interné h
Noukahiva. Préfet des Bouches-du-
Bhône (1870), député du N'aucluse
(1871), il fit partie de l'Union républi-
caine, fut réélu en 1876 et 1878, puis
en 1881, nommé sénateur du même
département en 1882, et réélu au re-
nouvellement de 1891.
GEORGES III, roi d'.\ngieterre. (V.
vol. BlOGR. POLITIQUE .IUSQU'aU XI.X" S.)
GEORGES IV (1762-1830), roi d'An-
gleterre. 11 mena une vie de débau-
ches, fit payer ses dettes person-
nelles par le Parlement, épousa Ca-
roline de Brunswick (V. ce nom) et
succéda à son père en 1820. L'his-
torien Greville dit de lui : « C'est le
plus méprisable, lâche et égoïste
chien qui ait jamais été roi. »
GEORGES !"''( 1845), roi des Hellènes.
Fils de Christian IX de Danemark,
il fut désigné par l'Assemblée natio-
nale grecque comme roi en 1863,
s'appuya sur la Russie, et, après la
guerre russo-turque (1877), annexa à
son royaume la Thessalie et une
partie de l'Epire et entretint des re- •
lations cordiales avec la Russie. La
question de la Crète surgit en 1889,
puis en 1896, et le sort des armes
lut favorable aux Turcs pendant l'ex-
pectative des six grandes puissances
( 1897».
GEORGES V (1819-1878), roi de Ha-
novre. Fils d'Ernest-Auguste, il suc-
céda à son père en 1851, réagit con-
tre les tendances démocratiques de
1848, fil de l'opposition à la Prusse
et prit les armes contre elle en 1866.
Vaincu, il quitta ses Etats, ses biens
furent mis sous séquestre, et il vint
s'établir en France. — Son fils, Evneat-
Auguste, duc de Cumberland, main-
tient SCS droits sur le Hanovre.
GÉRARD (Etienne-Maurice, comte)
(1773-1852), maréchal de France. Il fit
les campagnes de la Révolution et
de l'Empire, dut quitter la France
/
118
KNCYCLOPÉDIE FOITLAIliE DU VINCTIËMK SiRCLE
après le liccncicmenl de l'armée de
la Loire, fut élu député de Paris
(1822) et siégea dans les rangs de
rop])osition libérale. Ministre de la
guerre (1830), commandant de Tex-
pédition de Belgi(|ue ( 1H3I-1.S32). de
nouveau ministre de la guerre (183')),
il entra à la Charnière des j^airs,
devint grand chancelier de la Légion
d'honneur (1836) et l'ut appelé au Sé-
nat en 18.72.
GÉRARD liE RAYXEVAL (Francois-
.loscph-Maximilien) (1778-1836). "Mi-
nistre |)lénipolenHaireà Berlin (1821),
ambassadeur à Berne ( 1820). à \'ienne
(1829) et à Madi'id. — Son fils Lou'-n-
Alplwnse-iMdx'milien fil aussi sa car-
rière dans la diplomatie et représenta
la France à Naples (I8.")l) et h Pè-
tersbourg (I8.j7).
GKRLACHE (Etienne- Constantin ,
baron de) (I78.J-1871), magistrat et
homme poliliquc belge. Membre du
Congrès national (1830), il jiroposa
d'olTrir la couronne de Belgique à
Léopold de Saxe-(>obou rg, devint
président du conseil des ministres,
président de la Chambre des repré-
sentants (18,32) et fut pendant trente-
cinq ans président de la Cour de
cassation. — Auteur de travaux his-
toriques.
«ERMAlîV (Henri) (1824). Président
du conseil d'administration du Cré-
dit lyonnais, il l'ut député de l'.Vin
(18(39) et siégea au centre gauche.
Héélu en 1871, en 1876, il fit partie
des 363, l'ut renommé en 1877 cl eu
1881, et de nouveau en 1889. 11 ne
s'est i)as représenté en 1893.
GERMllVY (Charles-Gabriel Lebè-
r.iJi:, comte de) (1799-1871), homme
nolitic|uel"ran(;ais. Préfet de Seinc-et-
Nlarne, ministre des finances (1851),
gouverneur du Crédit foncier (18ô/i),
puis de la Banque
de France (ia')6), il
devint sénateur en
-1863.
GERVAIS (Au-
guste) (1857).Publi-
cisle, ancien élève
WM^ de Saint -Cyr, il
^ I quitta l'armée en
1892 pour raison de
Servais santé, et collabora
successivement au
National, au Petit Journal, au Soir et
au Jour. Elu conseiller général de la
Seine, après i)lusieiu"s missions gou-
vernementales remplies en Angle-
terre et en Hollande, il devint chef
du cabinet de ,\L Doumer, ministre
des linances, puis président du con-
seil général de la Seine en 1897. Aux
élections de 1898, M. Gervais a été
élu député de la Seine (arrondisse-
ment de Sceaux). Il est inscrit au
gi'oupc radical sf)ciaiiste.
GERVILLE-RÉACHE (Gaston-Maric-
Sidonie-Théonile) ( 18r)'j). Député de
la Guadeloupe (1881), il siégea à l'ex-
Irème gauche, passa, ])eu après, à
l'union des gauches, fut réélu en 188."),
1889, 1893, 1898, rapporta plusieurs
projets de loi et fil presque toujours
paiiie de la commission du budget.
GHICA (.\lexandre), prince de Va-
lachie de 183'i à 181L 11 favorisa l'ac-
tion du parti national, nuis se re-
tourna contre les chefs de ce parti,
les emprisonna, se rendit impopu-
laire et dut céder la place à Georges
Bibesco.
GHICA (Ion) (1817-1897), homme
polili(]ue roumain. Il prit pari à la
révolution de 18'i6, eut le commande-
ment de Samos (18.34), forma le pre-
mier cabinet du roi Charles 1" (1866)
et fut ministre à Londres.
GICQIEL DES TOUCHES (Albert-
Auguste) (1818), marin français. Pré-
fet maritime de. Lorient, il fut mi-
nistre de la marine dans le cabinet
réactionnaire du 16 mai 1877, puis
directeur du dépôt des cartes et
plans de la marine (1879-1882).
GIERS ( Nicolas- Karlovitch de)
(1820-1895), homme d'Etal russe.
D'origine suédoise, il suivit la car-
rière di))lomalique, remplaça Gorl-
chakov aux affaires étrangères et
joua un très grand rôle sous le règne
d',\lexandre 111.
GIGOT (Albert) (1835). Avocat et
journaliste, il fil de l'oppo.silion à
I Empire dans les rangs des catho-
liques libéraux, fui nommé préfet de
\'aucluse (1871), du Loiret, du Doubs
(1873), de Meurlheet-Moselle (1876),
el préfet de police (1877-1879).
GILLY (Numa) (1834-1895). Maire
de Nîmes, député du Gard (1885),
il siégea à l'extrême gauche dans le
groupe ouvrier socialiste, fut pour-
suivi (1888) pour diffamation envers
plusieurs membres de la commis-
sion du budget, acquitté, de nou-
veau poursuivi après la publication
de Mes Dossiers, el condamné à
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
119
quelques mois de prison el des
amendes considérables. Révoqué de
ses fonctions de maire de Nîmes par
Floquet, minisire de Tintérieur. il
fut réélu conseiller municipal, puis
maire (18S9), à plusieurs reprises.
GIOBERTI (Vincenzo) (1801-1852),
philosophe el homme politique ita-
lien. Aumônier de la cour de Turin,
il se lia avec Mazzini, fut. poursuivi
et banni sans Jugement (1833). Son
idéal politique, tel qu'il l'exprime dans
son célèbre ouvrage, Del primato mo-
rale e civile degli Italiani {ISA3), était
l'union de la démocratie el du catho-
licisme et raflranchisscment de l'Ita-
lie par la papauté. Député de Turin
(1848), président de la Chambre, mi-
nistre des affaires étrangères (1849).
vint à Paris où il mourut d'une façon
mvstérieuse.
GIOMTTI (Giovanni) (1844), homme
l)olitique italien. Député de Cuneo
(1882). ministre du trésor (1889). pré-
sident du conseil avec le portefeuille
de l'inléricur (1892), il a fait preuve
d'une grande habileté parlementaire
et a contribue à la chute de Crispi.
GIRARDIIV (Emile de) (1806-1881).
Il })ubliade nombreux écrits el fonda
de nombreux journaux (V. volume
Biographie littéraire), fut élu député
de Bourganeuf (1834-1848) et se fit
remarquer par ses
multiples volte-faces.
Son rôle dans la
presse fut considé-
rable : tour à tour
soutien et ennemi de
Guizot, rallié à la Ré-
publique de Ifi'iS et
attaquant les hom-
mes du gouverne-
ment, a p p u y a n t
Girardtn. Louis-Napoléon, sié-
geant à l'extrême
gauche comme député du Ba.s-Rhin
(1850), combattant l'Empire, soute-
nant le ministère Ollivier, malmenant
le gouveriiement de la Défense na-
tionale (1870-1871), se ralliant à la
politique de Thiers à laquelle il prêta
lanpui du Petit Journal qu'il dirigeait.
A la suite d'une campagne énergique
contre le Seize-Mai, devenu député
de Paris (1877), il défendit à la tri-
bune la liberté illimitée de la presse.
GiR.%RDl\ (Marc), dit Sainl-Marc
Girardin. (\. ce nom.)
GIRACD (Charles-Joseph-Barthé-
lémy) (1802-1881), juriste français. Il
a laissé un grand nombre d'ouvrages
juridiques el historiques, fut ministre
de l'instruction publique et des cultes
(1851), puis conseiller d'Etat (1852).
GIRERD (Cvprien-Jean-Jacques-
Marie- Frédéric) (1832). Avocat à Ne-
vers, il fil de l'opposition à l'Empire,
fut nommé préfet de la Nièvre (1870-
1871), député du même département
(1871) et siégea à gauche. Réélu en
1876, en 1877 avec les 363, il eut le
sous-secrétariat du commerce dans
le cabinet Dufaure (1877-1878). Ayant
échoué aux élections de 1881, if fut
nommé Irésorier-payeur général.
GIROD DE L'Ailv (Jean-Louis, ba-
ron) (1753-1839). Membre du conseil
des Anciens (1795), puis des Cinq-
Cenls (1799), il fil partie du Corps lé-
gislatif après le 18 brumaire. Député
de l'Ain (1818), il vota avec le parli
constitutionnel.
GIROD DE L'AIN (Louis-Gaspard-
Amédée) (1781-1047). Entré dans la
magislratureen 1806, député d'Indre-
et-Loire en 1827, il fut préfet de po-
lice (18.30), ministre de l'instruction
publique (1832), membre de la Cham-
bre des pairs et président du conseil
d'Etat (1832-1847).
GIROX (Don Pedro). (V. Ahumada
[Duc d']).
GIROT-POIZOL ( François-Jean-
Amédée) (1832). Député du Puy-de-
Dôme (1865), il siégea à gauche, fut
préfet du même déparlement (1870)
et son député à l'Assemblée natio-
nale (1871); réélu en 1876, il fil partie
des 363, obtint le renouvellement de
son mandat en 1877 et 1881.11 soutint
la politique oj^portuniste et fut séna-
teur du Puv-de-Dôme de 1885 à 1891.
GIS0lET(Henri-Joseph)(1792-1866).
11 participa aux journées de juillet
1830, fut compromis dans une affaire
de fusils achetés pour le gouverne-
ment, devint préfet de police (1831),
se signala par son ardeur contre les
démocrates el ses mesures de ré-
pression et dut démissionner en
1836. Conseiller d'Etat, député de
Saint-Denis (1837). il fut encore im-
pliqué dans une affaire de concus-
sion (1838) et révoqué de son poste
de conseiller d'Etat. — 11 a laissé
des Mémoires intéressants.
GLADSTOîVE ( William- Ewarth)
(1809-1898), homme d'Etat anglais.
Député du bourg de Newark (1832), il
120
ENCYCLOI'ÉDIE ['OPULÂIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
remplit sous le ministère Peel diffé-
rents postes administratifs, devint
président du fîo«rrfo/'7'7flrfe( 1843), se-
crétaire d'Etat pour les colonies(1845),
député de l'université d'Oxford (1847),
et fit de l'opposition
aux conservateurs
dirigés par Disraeli
et lord Derby. Chan-
celier de l'Echiquier
dans les cabinets
Aberdeen et Palmer-
slon (1853-1855 et
1859-1866), il défen-
dit les idées libre-
échano'istes, la ré-
forme électorale, per-
dit son siège d'Oxford et devint
député du Lancashire (1865), puis de
Greenwich (1868). Président du conseil
et lord de la Trésorerie (1868-1874), il
devint impopulaire à cause de son au-
toritarisme, céda la place à Disraeli,
s'occupa beaucoup de littérature po-
litique et religieuse, fit de nombreuses
campagnes oratoires dans le Midlo-
thian contre les conservateurs et
remonta au pouvoir en 1880. 11 se
retira en 1885, reprit ses fonctions
en 1886 et essaya de résoudre la
question irlandaise en donnant à
r « île-sœur » une large autonomie.
Mais il fut battu, et les conserva-
teurs, unis h des libéraux-unionistes,
formèrent un cal)inet sous la prési-
dence de Salisbury (1886). Depuis ce
temps, à part une courte présidence
du conseil (1893), le « Great Old
Man » n'a cessé de combattre aux
côtés des home-rulers, est devenu
très populaire et reste comme un
des plus habiles tacticiens parlemen-
taires et un des plus nobles esprits
de notre époque.
GL.ilS'BIZOm (Alexandre-Olivier)
(1800-1877). Député de Loudéac pen-
dant tout le règne de Louis-Philippe,
il siégea à l'extrême gauche et se
(il remarquer par ses saillies et ses
interpellations, représenta les Côtes-
du-Nord à la Constituante (1848),
combattit la politique de l'Elysée,
fut élu député de Loudéac (1863), de
Paris (1869) et fil partie de l'opposi-
tion républicaine. Membre du gou-
vernement de la Défense nationale
(1870), il ne joua qu'un rôle secon-
daire h Tours et h Bordeaux.
GOBLET (René) (1828). Avocat à
Amiens, député de la Somme (1871), il
Coblet.
prit rang à la gauche républicaine;
réélu par l'arrondissement d'Amiens
(1877), sous-secrétaire d'Etat à la
justice (1879), il s'éloigna de la po-
litique opportuniste, devint ministre
de rintérieur dans le cabinet Frey-
cinet ( 1882), de l'instruction publique,
des beaux-arts et des cultes dans le
cabinet Brisson (1885), puis dans le
cabinet Freycinet (1886), et président
du conseil avec
le portefeuille
de l'mtérieur et
des cultes (1886-
1887). Dans le ■
cabinet Kioquet
(1888-1889,. il eut
le département
des a ff a ires'
étrangères,
échoua devant
les électeurs d'A-
miens (1889) qui
l'avaient constamment réélu, et entra
au Sénat comme représentant du dé-
partement de la Seine (1891). Elu dé-
puté du I" arr. de Paris (1893). il se
rapprocha des socialistes et fut bal I n
aux élections de 1898.
GOBLET D'AtVIELLA (.\lbert-.Io-
senh, comte) (1790-l«73),homme d'Etat
belge, llservit dansl'armée française,
rentra à la chute de Napoléon V' au
service des Pays-Bas, fut nommé mi-
nistre de la guerre par le gouverne-
ment provisoire belge (1830), puis des
affaires étrangères après l'avènement
de Léopold 1". Député de Bruxelles,
ministre plénipotentiaire à Lisbonne
(1K37), ministre des affaires étran-
gèi-es dans le cabinet Nolhomb (18'i3-
1845). inspecteur général du génie, il
redevint député de Bruxelles.
GODELLE (Camille) (1804-187'.). No-
taire à Cuise, député de r.\isne h la
Législative (1849), il appuya la poli-
tique de l'Elysée et approuva le coup
d'iiltatdu 2 décembre 1851. Conseiller
d'Etal( 1852), il devint sénateur (1864).
GODIIV (Jean-Baptiste-André) (1817-
1888). Industriel h Guise où il fonda
un familistère, maire de Guise (1870),
député de l'Aisne (1871). il siégea à
l'Union républicaine et s'occupa de
(luestions sociales, surtout du travail
des enfants dans les manufactures.
(V. vol. Socialisme.)
GODOY Y ALVABEZ DE FARIA (Ma-
nuel, duc d'ALcuDiA, prince de la
Paix) (1767-1851), homme d'ptat es-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
121
pagnol. Favori de la reine Louise-
Marie, il captiva aussi Charles IV el
fut comblé d'honneurs et de richesses.
De 1787 à 1807, il dirigea la politique
espagnole, inlriguanl et louvoyant,
vit son autorité chanceler devant l'at-
titude de Napoléon, fut sauvé de la
mort, quand le peuple assaillit son pa-
lais, par l'abdication de Charles IV
(1808), et envoyé à Rayonne à la merci
de Napoléon. Depuis il vécut dans
l'obscurité et reçut pendant long-
temps une pension de 5,000 francs de
Louis-Philippe.
GfflERGEY (Arthur) (1818), général
hongrois. Il quiUa l'armée autri-
chienne en 18-'i5, se lança dans le mou-
vement hongrois en 1848. fit de l'op-
position à Kossuthet aux autres gé-
néraux, eut malgré cela le comman-
dement en chef (IS-'ift) et remporta de
nombreuses victoires sur les Autri-
chiens; ministre de la guerre et dic-
tateur à la suite de la démission de
Kossuth. il capitula à Villagos (1849);
il a publié à. Leipzig deux volumes
de Mémoires pour se défendre contre
les accusations de trahison (1832).
GOIRA^D (Léopold) (1845). Avoué à
Paris, député des Deux-Sèvres( 1887),
il siégea à la gauche radicale, fut
réélu par l'arrondissement de Melle
(1889, 189.3 et 1898), et se fit remar-
quer dans les discussions d'affaires,
notamment sur la question du Pa-
nama.
GOLESCV (Nicolas) (1810-1878).
homme politique roumain. Aide de
camp du prince A. Ghica, il prit part
à la révolution de 1848, put s'enfuir
à Constantinople et de là à Paris,
retourna en 1857 en Roumanie et fut
chargé par le prince Couza de former
son premier ministère (1859), puis
devint un des chefs de l'opposition
(1861) et aida à la chute de Couza
(1866). Président du conseil et mi-
nistre des affaires étrangères du roi
Charles I"(I868), président du Sénat,
il proclama la République à Ploiesti
(1870), fut vaincu et pris, mais ac-
quitté par le jury.
GOLTZ (Roberl-Heinrich-Ludwig,
comte de) (1817-1869), diplomate prus-
sien. Rien que lié au parti libéral, il
accepta l'ambassade de Constanti-
nople (1859). de Pétersbourg (1862) et
de Paris (1863). Son rôle fut très im-
portant pendant la période de 1866.
GOMOT(Pierre-Auguste-Hippolyte)
(1838). Avocat à Riom, il entra dans
la magistrature sous rÈmpirc, fut dé-
puté de Riom (1881), siégea à l'Union
républicaine, réélu en 1885, devint mi-
nistre de l'agriculture dans le cabinet
Rrisson(1885)et échoua aux élections
de 1889. Le déparlement du Puy-de-
Dôme l'envoya au Sénat (1891)."
GOjVT.IIT. (\'. RmoN [Duc de].)
GOi\ZALEZ(Manuel)(1833-1893), pré-
sident de la République mexicaine. Il
se fit remarquer pendant l'invasion
française, devint général, puis député
(1871), gouverneur de l'Etat de Mi-
choacan (1876), ministre de la guerre
el de la marine (1878-1880) et succéda
au président Porfirio Diaz ( 1880-1884).
G O IV Z .\ L EZ - B R A V O ( Luis) (1811-
1871), homme d'Ltat espagnol. Avocat
A Madrid, député aux Corlès (1SV2),
il fut nommé ambassadeur à Lis-
bonne, ministre de l'intérieur dans le
cabinet Narvaez (1864), président du
conseil (1868), et quitlason pays après
la révolution de septembre 1868.
GORDON (George-Hamilton). (Y.
AiîERDEEN [Comte cl'].)
GORTCHAKOV (Alexandre-Mikhaï-
lovitch, prince) (1798-1883), homme
d'Etat russe. II fit sa carrière dans la
diplomatie, représenta la Russie à la
diète de Francfort (1851). à \ienne
(1854), fut minisire des affaires étran-
gères (18.56) et grand chancelier de
l'Empire de 1863 jusqu'à sa mort.
GOSCHE!V (Geor'ge-.Ioachim) (1831),
homme politi(|uc anglais. Député de
Londres à la Chambre des communes
(1863), il siégea dans les rangs libé-
raux, fit partie du cabinet Gladstone
comme premier lord de l'amirauté
(1871), représenta l'Angleterre à Con-
stantinople (1880) comme ambassa-
deur extraordinaire, se sépara de
Gladstone et devint chancelier de
l'Echicjuier (1887-1892) danslecabinel
Salisbury.
GOtDCHAlX (Michel) (1797-1862).
Ranquier à Paris, ministre des finan-
ces après la révolution de 18'i8, il dé-
missionna quand Louis-Napoléon de-
vint président de la République, fut
député de Paris à la Constituante
(1848) et au Corps législatif (1857),
mais refusa de prêter le serment.
GOIGEARD (Auguste) (1827-1886),
marin français. Il fit la campagne de
Crimée, organisa en 1870 une division
du 21° corps (armée de la Loire), de-
vint conseiller d'Etat (1879) et mh
122
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
nistre de la mai-inc dans le cabinet
Gambetta (1881-1882).
GOUIN (Alexandre-Henri) (1792-
1872). Il s'enrichit dans la banque,
représenta le départementd'Indre-ct-
Loire au Palais-Bourbon de 1831 à
1848, l'ut ministre du commerce et de
l'agriculture dans le cabinet Xhicrs
( i8'i()) et devint directeur de la Caisse
d'escompte ( 1844) l'ondée par Lalïitte.
Député d'Indre-et-Loire à la Consti-
tuante et h la Législative (1848-1851),
il siégea parmi les conservateurs, l'ut
réélu sous l'Empire comme candidat
oHicicl (1852-1867) et entra au Sénat
(18(17).
GOl'LARD (Marc- Thomas- Eugène
de) (1808-1874). Avocat à Paris, dé-
puté de Bagnères-de-Bigorre (1845),
réélu (1846), il siégea dans la majo-
rité conservatrice, représenta le dé-
partement des Hautes-Pyrénées à la
Législative (1850), combattit la politi-
que de l'Elysée, fut incarcéré au
2déc. 1851, et reparut à l'Assemblée
nationale (1871) comme député des
Hautes-Pyrénées. Ministre de l'agri-
culture et du commerce (1872), des
finances (1872), de l'intérieur (1872-
1873), il fit partie du groupe or-
léaniste et soutint le ministère de
Broglie, dit de 1' « Ordre moral ».
GÔlRGAtD (Gaspard, baron)(l783-
1852), général français. Officier d'or-
donnance de Napoléon I" (1811),
attaché au cabinet impérial (1813), il
suivit son maître à Sainte-Hélène, et,
sous le gouvernement de Juillet, fut
nommé lieutenant général et pair de
France. Député des Deu.v-Sèvres à
la Législative (1849), il siégea parmi
les monarchistes.
GOLVERIVEUR MORRIS ( 1752-
18Î5), homme politique américain.
Avocat, membre du premier congrès
provincial de New-York (1775), il ré-
digea les instructions adressées à
i'ranklin pour préparer l'alliance
franco-américaine, vint en l-'rance
comme ministre des Elals-Lnis( 1792),
voyagea eu Europe, et retourna dans
son pays (1799), lut nommé sénateur
(1800) et a laissé une correspondance
très intéressante sur les aifaires de
son pavs et de l'Europe.
GOt VI01VSA1I\T-CYR( Laurent, mar-
quis) ( I76'i-1830), maréchal de France.
S'olonlaire de 1792, général de divi-
sion à l'armée du Hhin en 1798, il
fut peu en faveur auprès de Napo-
léon. Ce fut lui qui commanda l'aile
gauche de la Grande \rmée dans la
campagne de Russie, et après une
remarquable défense, dans Dresde
(1813), obtint une capitulation hono-
rable que violèrent les Autrichiens.
Pair de France et ministre sous
Louis XVIII, il réorganisa l'armée
et fit voter la célèbre loi de 1818,-
aui est restée jusqu'en 1872 la base
u système militaire de France.
GOYOIV (comte de). (V. Fi-:ltre[Duc
de].)
GRAD (Charles) (1842-1890), écono-
miste et homme politique alsacien.
Il s'occupa de sciewes naturelles et
d'économie politique, fut conseiller
général de la IIaute-.\lsace, député
au Reichstag (1877) et défendit à
Berlin les intérêts du pays annexé.
Catholique convaincu, il volait sou-
vent avec le centre.
'gragivoîV (Félix-Alexandre) (1843),
administra leur français. Avocat, jour-
naliste, préfet de là Corrèze (1880),
delaCorse(1881), du Finistère (1882),
secrétaire général de la préfecture de
police, puis préfet de police (188,3-
1887), il fut directeur de la Sûreté
pendant la durée du cabinet P'io-
quet.
GRAHAM (Sir James - Robert -
George) (1792-1861), homme d'Etat
anglais. H se fit une réputation de
libéral avancé à la Chambre des com-
munes, fut premier lord de l'ami-
rauté (1830), eut le portefeuille de
l'intérieur (1841) et se montra auto-
ritaire et cassant dans les affaires
d'Irlande. 11 eut encore la direction
de l'amirauté dans les cabinets Aber-
deen et Palmerston.
GRAMATllME (Michel), comte Spé-
ranski. (V. ce nom.)
GRAMOIX'T (Antoine-Alfred-Agénor,
prince de Bidachk, duc de Guiche et
de) (1819-1880), diplomate français.
Ambassadeur à Rome ( 18.57), à Vienne
(1861), ministre des affaires étran-
gères (1870), il contribua à la décla-
ration de guerre à l'Allemagne par
des déclarations imprudentes au
Corps législatif et l'assurance que
les alliances ne manqueraient pas à
la France. A essayé de justifier sa
conduite dans son livre : La France
et. la Prusse avant la guerre (1872).
GRAIVDPERRET (M ichel -p:tienne-
Anlhelme-Théodore) ( 1818-1890). Avo-
cat à Lvon, il entra dans la magis-
r.ioGHAPHii': l'OLiTiyri': du dix-Neuviëml^ siècle
123
tralure sous l'Empire; procureur
général à Paris (lf~i(i7) cl conseiller
a'Elat, son zèle oflicicl dans le pro-
cès de Pierre Bonaparte el dans le
procès de Blois, lui valut une nolo-
rièlèiacheuse; il devint ministre de
la justice et des cultes dans le cabi-
net Palikao (1870) et lut élu sénateur
inamovible (1877). Il siégea dans le
groupe bonapartiste.
GRAKET (Etienne- Armand -Félix)
(18'i9). Préfet de !a Lozère (1877), de
la Vienne ( 187U). député d'Arles ( 1881),
il siégea à l'exlrème gauche, com-
battit l'opportunisme, l'ut réélu en
i88.5el entra dans les cabinets Freyci-
nel et Goblet comme ministre des
postes et télégraphes (1886-1887).
I^éélu en 1889 par une circonscription
de Marseille, il ne s'est pas repré-
senté en 1893.
GR.41N"GER(Ernesl-Henri) (ISW), ré-
volutionnaire français. Un des prin-
cipau.K chefs du parti blanquisle, il
prit une part active à l'aflaire de La
Villette (14 août 1870) et à la journée
du 4 sept. 1870. Comi)romis dans les
événements de la Commune, il passa
en Angleterre, fut élu député du
XIX" arr. de Paris (1889) et siégea à
l'extrême gauche.
GRA1\IER (Bernard-Adolphe) (1806-
1880), dit de Casftagnac. I<,cri\ain et
journaliste, il s'occupa de ])olitique
et de questions sociales, écrivit des ro-
mans et des études his-
lori(|ues, mit sa plume
au service de Louis-
Napoléon et entra au
Corps législatif comme
candidat officiel dans
le Gers (1852). 11 fut
réélu pendant toute la
durée de l'Empire, at-
taqua vivement les
orateurs de l'opposi-
tion et s'o])posaàloute
mesure libérale. Dé-
puté de Mirande (1876), il siégea au
grouge de l'Appel au peuple, soutint
le caoinet Broglie-Fourtou et fut
réélu en 1877.
GRAIVIER DE GASSAGINAC (Paul-
Adolphe-Marie-Prosper) (1842). fils
du précédent. Il fit du journalisme,
eut de nombreux duels, collabora au
journal de son père, le Pays, fut élu
député de Condom (1876), siégea
dans le groupe de l'Appel au peuple,
devint candidat officiel du cabinet
Granier
de Cassagnac.
<^>»
Paul de Cassagnac.
du Seizc-Mai et fut réélu en 1877.
Invalidé peu après (1878), il fut
réélu en 1879. de nouveau à Mi-
rande (1881), sur la
liste du déparlement
du Gers (1885), puis
à Mirande (1889) et
échoua aux élections
de 1893. Il avait
(juitté le journal le
Puiisel fondé VAuto-
rilé qui devint le mo-
niteur du parti bona-
partiste du prince
\ ictor. Réélu député
de Mirande (1898).
GRARIT (Ulysses-Scipion) (1822-
1885), président des Etats-Lnis. Il
prit part à la guerre contre le Mexi-
que (1845-1847), se retira du service
en 1854. leva un corps de volontaires
au début de la guerre de la Sécession
(1860), et remporta des succès bril-
lants en 1862 et en 1863, enleva \'icks-
burgqui le rendit maitre de la vallée
du Mississipi et battit les confédérés
à Chattanooga. En 1864, Lincoln lui
conféra le commandement en chef des
armées du Nord. Grant, aidé de
Sherman et de Meade, enleva les
dernières forteresses du Sud et fit
capituler Lee. Nommé par le prési-
dcntJohnstonsecrélairede la guerre
(1866), il fut élu président de l'Union
en 1868, entra en fonctions en 1869,
fut réélu en 1872 et posa encore sa
candidature en 1876 et en 1880, mais
sans résultat. Il s'engagea ensuite
dans des opérations commerciales
et financières qui le ruinèrent, vécut
sur des fonds que lui constituèrent
ses amis, puis, en 1885, le Congrès
lui rendit '(par faveur spéciale) son
titre de « général » avec une solde
entière d'activité (15,000 dollars).
GRAIVVILLE ( Leveson-Goxveh,
George, comte) (1773-1846), di|)lo-
mate anglais. Lord de la trésorerie
(1800), membre du conseil privé (1804),
il représenta l'Angleterre à Péter.s-
bourg, cà Bruxelles (1815) et à Paris
(1824-1841).
G R A I\ V I L L E ( Lkveson-Gow'ek-,
George, comte) (1815-1891), homme
d'Etat anglais, iils du précédent. Dé-
puté de Morpeth au Parlement (1836),
il entra à la Chambre des lords en
1846 et se montra libre-échangiste.
Chef du Foreign Of^ce (1851-1852),
président du conseil, dans le cabinel
124
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Aberdeen (1852-1854), puis dans le ca-
binet Palmerston (1859), secrétaire
d'Etat pour les colonies (1868), suc-
cesseur de Clarendon aux affaires
étrangères (1870), .il se montra an-
tipathique à la France pendant la
guerre franco-allemande et conclut
avec les Etats-Unis le traité de Was-
hington relatif aux affaires de VAla-
bama.UrexmiauForelgnOfficedansie
second cabinet Gladstone (1880-18a5),
et adhéra au home-rule.
GRATET DU BOUCHAGE. (V. Bou-
chage.)
GRATTAN (Henry) (:746-1820),
homme d'Elat irlandais. Membre de
la Chambre des communes d'Irlande
(177.5), il émit le vœu de l'affranchis-
sement de son pays (1780), obtint
quelques concessions de l'Angleterre
(1782), fit de l'opposition dans d'admi-
rables discours et se retira de la lutte
quand l'Union fut volée (1800). En
1H05, il représenta le bourg de Malton
au Parlement de Westminster, sou-
tint Fox et ne cessa de plaider la
cause des catholiques. Dans sa der-
nière tentative en faveur de ceux-ci
(1819), il obtint 241 voix contre 243.
GRÉGOIRE \V1 (Mauro Capellari)
(1765-1846), pape de 1831 h iS'S. Au
début de son pontificat, il réprima
les révoltes de ses sujets à l'aide
de l'Autriche et des san-fédistes, de
même qu'en 1843-1846, soutint les
jésuites et leur rendit de nombreux
services.
GRÉGOIRE (1739-1821), patriarche
de Conslanlinople. Il exhorta les Mo-
réens à lobéissance. lors de la ré-
volte d'Ypsilanti (1821), prononça l'ex-
communication contre tous les insur-
gés sur l'ordre du sultan ; mais, soup-
çonné de favoriser les Grecs, fut saisi
par la populace turque et pendu avec
d'autres évéques.
GRÉGOIRE (Henri) (17.50-1831), évé-
que constitutionnel de Blois. Elevé
chez les jésuites, il devint curé d'I-'m-
bermesnil (Meurthe), député du
clergé du bailliage de Nancy aux
Etats généraux, décida le bas clergé
à se joindre au tiers, prêta le ser-
ment civique après le décret sur la
constitution civile du clergé, et ré-
clama la liberté des cultes. Nommé
évéque constitutionnel à Blois, il fut
choisi par ses diocésains pour les
représenter à la Convention, se joi-
gnit .'i Collot d'Herbois pour de-
mander l'abolition de la royauté, ne
prononça pour les peines les plus
sévères dans le procès
de Lous X\l. mais pas
pour la mort (cela fit
l'objet d'une vive dis-
cussion : Grégoire était
en mission en Savoie),
demanda et obtint l'a-
bolition de l'esclavage
( 1794), fit partie du co-
mité d'instruction pu-
blique et prit une part
très active à ses travaux.
Il essaya avec quelques prêtres
conslitutiônneis de rassembler les dé-
bris de l'Eglise gallicane en 1797 et
en 1801, mais le pacte conclu entre
Bonaparte et Pie VII fit échouer ses
projets. Il combattit vivement le con-
cordat et dut se démettre de son
évèché. Membre du conseil des Cinq-
Cents, puis du Corps législatif et du
Sénat conservateur, il fit partie de
la minorité républicaine, vota contre
le sénatus-consulte qui établit l'Em-
pire, contre le divorce de Napoléonl",
pour sa déchéance en 1814, fut exclu
de l'Institut à la Bestauration et privé
de sa pension d'ancien sénateur.
Député de l'Isère (1819), il fut en
butte aux fureurs des royalistes qui
demandèrent . son exclusion pour
cause d' « indignité », mais n'ootin-
rent qu'un vote de « non-admission ».
La monarchie de Juillet lui tint éga-
lement rigueur ; l'archevêque de Paris
l'exhortaà rétracter le serment qu'il
avait prêté à la constitution civile du
clergé; Grégoire refusa hautement.
11 mourut peu après. Les étudiants
dételèrent les chevaux de son cor-
billard et le traînèrent jusqu'au ci-
metière Montparnasse; vingt mille
personnes suivaient; le gouvernement
avait pr'S des mesures extraordi-
naires nour maintenir l'ordre. — îla
laissé ae nombreux écrits.
GREGR (Jules) (1831), journaliste et
homme politique tchèque. Il fonda
les Narodni Listij, journal national
( 1861), qui n'a pas cessé depuis d'être
le principal organe de l'opposition
slave. Souvent poursuivi et con-
damné, il fut, avec son frère Edouard
Gregr et SladUowsky, l'organisateur
du parti démocratique tchèque, connu
sous le nom de jeune-tchèque, et il
rallia autour de lui la nation entière.
Député à la Diète de Prague et au
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
125
Parlement de Menne, c'était un ora-
teur de premier ordre.
GREAiViLLE ( William- Wyndham,
baron) (1759-1834), homme d'Etat an-
glais. Secrétaire d'Etat pour les al-
laires étrangères (1791), ennemi dé-
claré de la France, soutien de Pttt,
il forma, à la mort de celui-ci, le mi-
nistère de « tous les talents » avec
Fox et Sidmoulh (1806), devint chan-
celier de l'université d'Oxford (1809)
et se montra toujours partisan des
mesures répressives. Hélait très im-
populaire.
GREPPO (Jean-Louis) (1810-1888).
Ouvrier tisseur à Lyon, député du
Rhône à la Constituante (I8'i8), il sié-
gea à l'extrême gauche, fut réélu à
la Législative (I8'i9) et combattit vi-
vement la politique de l'Elysée. Ex-
pulsé après le coup d'Etat du 2 dé-
cembre 1851, il rentra à l'amnistie de
1859, devint en 1870 maire du IV= arr.
de Paris et en 1871 député de la Seine.
Il siégea à l'extrême gauche, fut réélu
en 1876, lit partie des 363 et eut son
mandat renouvelé en 1877 et 1881.
Il se rapprocha du parti dit oppor-
tuniste et échoua aux élections de
1885.
GKESLEY ( Henrv-François-Xavier)
(1819-18'JO), généraï français. Il (it les
campagnes d'Algérie, servit dans la
guerre franco-allemande en qualité
de général de brigade, devint chef
d'élat-major au minisièrc de la guerre
(187''i), muiislre de !a guerre (1879) et
sénateur inamovible la même année.
GRESSIER (Edouard-Valcry) (181.5-
1892). Avocat à Paris, député de la
Somme (1863), il fut ministre de l'agri-
culture, du commerce et des travaux
publics de 1867 jusqu'en 1870.
GRÉVY (François-Jules-Paul) (1807-
1891), président de la République fran-
çaise. Avocat à Paris, il plaida dans
de nombreux procès, fut élu député
du Jura à la Constituante (1818) et
siégea à gauche. Il fut hostile à la
dictature de Cavaignacet déposa un
amendement célèbre contre l'élection
d'un président de la République.
Réélu à la Législative (1849), il pro-
nonça d'importants discours politi-
ques, combattit la politique de l'Ely-
sée, parla dans diverses questions
d'affaires, fut arrêté le 2 décembre
1851 et reprit sous l'Empire sa place
au barreau de Paris. Bâtonnier de
l'ordre des avocats, député du Jura
Grévy.
(1868), il fit de l'opposition au plé-
biscite, au ministère OUivier, et, après
le 4 septembre 1870, se retira à Mont-
sous-Vaudrey. Député du Jura (1871),
il fut élu président de l'.Assemblée
nationale à Bordeaux, puis à Ver-
sailles, et dirigea les débats avec au-
torité et habileté jus-
qu'en 1873. Il reprit sa
place sur les bancs de
la gauche, vota contre
la Constitution (25 fé-
vrier 1875), parce qu'il
refusait à l'assemblée
l'autorité constituante,
fut réélu par l'arron-
dissement de Dole
(1876), redevint prési-
dent de la Chambre et
le resta jusqu'en 1879
(il avait été réélu député en 1877
comme un des 363), date de la démis-
sion de Mac-Mahon. Nommé prési-
dent de la République (30 janvier
I.S79), par 593 voix contre 99, il fut
réélu pour sept nouvelles années en
1885 (décembre); son influence dis-
crète et peu bruyante pesa d'un grand
poids dans les conseils des ministres ;
il désapprouva le rétablissement du
scrutin de liste et la loi surlaliberlé
de la presse. Sa fille avait épousé le
tléputéW il.son, 1res mêlé aux affaires
les plus diverses. Le procès scan-
daleux des décorations révéla des
faits qui forcèrent Grévy, après une
longue résistance, à donner sa dé-
mission en décembre 1887. Retiré à
Monl-sous-Vaudrey, il vécut pendant
(]ualre ans dans le silence le plus
complet. L'Etat lui fit célébrer des
funérailles nationales. — DelaJM-ousse
a publié ses Discours politiques et ju-
diciaires, 1898.
GRÉVY (Jules -Philippe -Louis-Al-
bert) (1824), frère du précédent. Avo-
cat à Paris, puisa Besançon, député
du Doubs (1871), il siégea à la gau-
che républicaine, fut réélu par l'ar-
rondissement de Besançon (1876), lit
partie des 363, et vit son mandat re-
nouvelé en 1877. Gouverneur général
de l'Algérie (1879-1881), son adminis-
fration prêta à de nombreuses criti-
ques; nommé sénateur inamovible
(1881), il fut compris dans les pour-
suites exercées, à l'occasion des scan-
dales du Panama, contre cinq séna-
teurs et cinq députés (1892) et bénéficia
d'une ordonnance de non-lieu (1893).
126
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
GRÉVY (Paul-Louis-Jules) (1820),
général, iVère du pi-écédeiil. Il Ht les
campai,mes d'Algérie, de Crimée,
d'Italie et la guerre de iSTO dans l'ar-
lillerie, l'ut élu sénateur par le dé-
partement du Jura (1880i, siégea à
gauche et l'ut réélu en 1886.
OREY (Charles, vicomte Howick,
comte) ( 1764-18 15), homme d'Etat an-
glais. Un des principaux lieutenants
de Fox à la Chambre des communes,
dès 1787, il s'opposa à la déclaration
de guerre à la France (1792), com-
battit Pitl et parla au nom de Tir-
lande libérale. Lord de l'amirauté
(1806), secrétaire d'Etat aux affaires
étrangères (1807), il entra à la Cham-
bre ues lords, se prononça contre
Georg-es IV au sujet de son divorce
avec Caroline de Brunswick, attaqua
le ministère Canning, et se montra
un wigh très indépendant. Président
du conseil des ministres (1830-183i),
maloré les répugnances de la Cham-
bre haute, il lit voter la réforme élec-
torale.
GREY (Sir George) (1797- 1882 1,
homme d'Etat anglais. Avocat à Lon-
dres, député de Devonport aux Com-
munes (1832), secrétaire d'Etal pour
l'intérieur (1815-1866), il se distingua
dans cette charge importante et se
retira de la politique en 187'i.
GROLCllY (Emmanuel, marquis de),
maréchal de France. (V. vol. Bio-
GKAPUIE MlLrrVUŒ.)
G RO t C H Y ( Alphonse - Frédéric -
Emmanuel, marquis de)
(1789-1864), général fran-
çais. Chargé, après la
bataille de Ligny, de
poursuivre les Prus-
siens, il ne marcha pas
au canon tle Waterloo
»">S^N "^ ^' '''^" inaction amena
'^'" \ la défaite de Napoléon.
Gi-ouchy. Il i-eprésenta le dépar-
tement de la Uu'onde a
la Législative (iS'iO), appuya la po-
litique de Louis-Napoléon qui le
nomma sénateur.
GROtSSET (Paschal) (1844). Jour-
naliste opposé à l'Empire, il envoya
à Pierre Bonaparte (1870) des témoins
dont l'un, Victor Noir, fut tué par le
cousin de Napoléon III. Membre de
la Commune de Paris (1871), il fut
transporté en Nouvelle-Calédonie,
s'évada avec Henri Rochefort, lit pa-
raître de nombreux ouvrages de vul-
garisation scienlifique et pédagogi-
(\ue, et, élu député du XI 1° arr. de
Paris en 1893 et 1898, siégea au groupe
socialiste.
Gi;vY (Louis-Gilbert Lk) (1839). No-
taire à Randan, préfet de plusieurs
départements (de 1877 cà 1881), il fut
élu député (1883), puis sénateur du
Puy-de-Dôme (1889). Il siégea avec les
opportunistes, présida la commission
du Panama, et, compromis dans l'af-
faire Arton (Société de la dynamite),
fut condammé à cinq ans de prison
(1893).
GUÉRIIV (Eugène) (1849). Avocat à
Carpentras, maire de cette ville, sé-
nateur de Vaucluse (1890), il fut mi-
nistre de la justice dans le premier
cabinet Dupuy (1893) et dans le second
cabinet Dupuy (1894).
GlîÉROXMÈRE (Louis- Etienne- Ar-
thur DuBRRUiL-IlÈLiON, vicomtc dc La)
(1816-187.")) Collaborateur à l'Avenir
national, au Bien public, au Pays, il
se rallia àla politique de Napoléon III,
fut élu, comme candidat ofliciel, dé-
])uté du Cantal (1852), devint conseiller
d'Etat (1854), sénateur (1861), ambas-
sadeur à Bruxelles (1868) et à Con-
stantinople (1870). .\près le 4 sep-
tembre 1870, il dirigea la Presse.
GUESDE (Jules B.\ziLK, dit) (184.5).
Il fut condamné sous l'Empire pour
ses écrits socialistes, et en 1871 pour
l'apologie de la Com-
mune à cinq ans de pri-
son. Il se réfugia en
Suisse, revint en France
en 1876 et fonda VEga-
///éjournal collectiviste
et marxiste. Député de
Lille (1893), il occupa,
dans le groupe socia-
liste, une place pré-
])ondérante par son ta-
lent oratoire et sa com-
pétence dans les questions écono-
mitiues. N'a pas été réélu en 1898.
{\ . \o\. Socialisme.)
GIIEYDOIV (Louis-Henri, comte de)
(1809-1886), amiral français. Gouver-
neur de la Martinique (1854), i)réfet
marilimecàLorient( 1858), puisa Brest
( 1861 ), il commanda rcscaclre desmers
du Nord en 1870, gouverna l'Algérie
de 1871 à 1873, fut chargé de rins|)ec-
lion générale des équipages de la
flotte'"( 1874-1875), et élu député de la
Manche (1885).
GIJIGHARD (\'ictor) (1803-1884).
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
127
Maire de Sens, député de l'Yonne à
la Consliluante (1848), il siégea à
gauche, lut proscrit au 2 décembre
Î85i, et renommé député de l'Yonne
en 1871. Réélu en 1876 et en 1877 (avec
les 363), il dénont;a les agissements
des congrégations religieuses et fut
réélu en 1881.
GUIEYSSE (Pierre-Paul) (1841). In-
génieur-hvdrographe, député de Lo-
rient (1889), réélu en 1893 et 18i)8, il
fut ministre des colonies dans le ca-
binet Bourgeois (1895-1896).
GUILLAUME IV (Guillaume-Henry,
duc de Clakence, comte de Munster)
(1765-1837), roi d'Angleterre. Amiral
de la flotte anglaise (1811), il provo-
qua, par ses ordres personnels, la
bataille de Navarin (1827), monta sur
le trône en 1830 et soutint les whigs
qui firent aboutir la réforme électo-
rale (1832). Il se tourna du côté des
tories quand les radicau.x voulurent
supprimer les abus de l'Eglise an-
glicane.
GUILLAUME 1" d'Orange-Nassau
(1772-1843), roi des Pays-Bas. 11 entra
dans la coiilition contre la Révolu-
tion française, se réfugiai en Angle-
terre (1795), et ne recouvra ses Etals
(ju'après la chute de la domination
napoléonienne (1813). Le traité de
Paris lui donna la Belgique et le traité
de Vienne lui accorda le grand-duché
de Luxembourg. 11 accorda une con-
stitution à ses Etals, devint po])u-
laire en Hollande, mais les Belges
irrités par la loi qui rendait ofli-
cielle la langue hollandaise et par
l'administration linancière se soule-
vèrent en 1830. Guillaume essaya de
renverser Léopold I", mais la France
le contraignit à la retraite. 11 abdiqua
en 1840.
GUILLAUME II d'Orange-NassaU
(1792-1849), roi des Pays-Bas, (ils du
précédent. Il comballil les Français
en Espagne, pendant les campagnes
de 1814 et de 1815, fut mis à la télé
de l'armée en 1831 contre la Belgique
et dut se retirer devant les troupes
françaises. 11 monta sur le trône en
1830 et revisa la loi fondamentale
dans un sens plus libéral (1848).
GUILLAUME III d'Orange-NaSSAU
(1817-1890), roi des Pays-Bas, fils du
précédent. Il gouverna constitution-
nellement de 1849 jusqu'à sa mort,
avec le ministère libéral Thorbecke,
ou avec le ministère réactionnaire de
Donker, accepta de bonne grâce la
revision démocratique de la consti-
tution (1887) et se rendit populaire en
abandonnant un tiers de sa liste civile.
Sa vie privée fut assez peu édifiante.
GUILLAUME 1" (1781-1864). roi de
Wurttemberg. 11 succéda à son père
Frédéric l-" en 1816 et promulgua en
1819 une constitulion. Trèsjalou.x de
ses droits, il fit de l'opposition à la
politique de .Metternith et défendit
(I8'i8-1850) les droits du Wurttemberg
contre la Prusse.
GUILLAUME I" (Frédéric-Louis)
(1797-1888). roi de Prusse en 1861,
empereur d'Allemagne en 1871. Très
opposé à toute réforme conslitulion-
nelle et fort impopulaire, il dut se
réfugiera Londres en 1848, comman-
da en 1849 l'armée qui réprima le
mouvement révolutionnaire de Bade
et fut nommé gouverneur de West-
phalie et des provin-
ces rhénanes. 11 prit
la direction du pou-
voir en 18.57, par suite
de la maladie de son
frère Frédéric-Guil-
laume IV, et monta
sur le trône en 1861.
11 l'éorganisa l'armée
avec l'aide du minis-
tre de la guerre Roon,
et engagea à cette
occasion un conflit
avec la Diète prus- Guillaume i".
sienne (|ui dura jus-
qu'en 1866; il ai)pela Bismarck à la
présidence du conseil, et, de ce Jour,
son histoire est intimement mêlée à
celle de ce dernier. (V. Bismarck.)
H fut puissamment aidé dans l'orga-
nisation et l'exécution de ses opé-
rations militaires par le feld-marè-
chal de Moltke. Chef de la Confédé-
ration du Nord après la guerre de
1866, il fut couronné empereur d'-\l-
lemagne à Versailles (1871). Dans les
dernières années de sa vie, il fut l'objet
deplusieurs attentats, celui de Hœdel
en 1878, et celui de Nobiling (même
année) ; quelques grains de plomb at-
teignirent Guillaume au bras droit et
au cou. A la suite de ces deux ten-
tatives, il y eut de nombreuses ar-
restations; la presse libérale fut sé-
vèrement réprimée; des lois contre
les socialistes furent votées; l'état
de siège fut établi. Guillaume mou-
rut à 91 ans e 9 mars 188S.
128
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Guillaume II.
Gl'lLLAlME II (Frédéric-Guil-
laume-\'ictor-All)erl) (1859), empe-
reur d'Allemagne. Il succéda à son
père Frédéric III en 1888, fit préva-
loir de suite son action personnelle et
obligea Bismarck à démissionner. Ses
déplacements cons-
tants, ses nombreux
discours, ses mani-
lestalions chauvines
et piétistes ont sou-
vent préoccupé l'opi-
nion européenne.
GUILLEM.VIT
(Charles-Alexandre)
(1809-1886), général
et homme politique
français. 11 prit part
à la défense de Pa-
ris (1870), fut élu dé-
puté de Saône-el-Loire( 1871), n'exerça
plus de Ibnction.s militaires, et entra
au Sénat (1876). Il fut réélu au renou-
vellement de 1882.
GUILLEMET (Gaston-Marie) (1851).
Maire de Fontenay-le-Comte, député
de cet arr. (189o), il siégea à gauche,
fut rapporteur de nombreux projets
de loi et réélu en 1893.
GLILLEMIIVOT (Armand-Charles,
comte de) (177'i-1840), général fran-
çais. Il lit avec distinction les cam-
l)agnes de la Révolution et de FFm-
[iire, devine directeur général du dé-
pot de la guerre (1822), major géné-
ral de l'expédition d'Espagne (1823)et
ambassadeur à Constantinople ( 1824).
GUILLOLTET (Loui.s-.\dhémar, mar-
quis de) (1819). Député des Landes
(1863), son nom reste attaché à un
amendement à la loi sur la presse
(1868), qu'on a appelé amendement
du « mur de la vie privée ». Réélu
en 1869, puis en 1876 par l'arrondis-
sement de M ont-de- .Marsan, il siégea
au groupe de l'Appel au peuple, sou-
tint les hommes du Seize-.Mai, fut
réélu en 1887, 1881 et 1889.
GL'IIVARD (Auguste-Joseph) (1799-
1874). Afiilié au carbonarisme, com-
battant de Juillet 1830, impliqué dans
le procès d'avril 1834, il passa en An-
gleterre, contribuai la révolution de
1848, fut blessé en combattant l'in-
surrection de juin, représenta le dé-
partement de la Seine à la Consti-
tuante et siégea à la Montagne. Il
prit part a l'affaire des Arts-et-Mé-
tiers (1849), fut condamné à la prison
perpétuelle et gracié en 1854.
G U I Z O T ( François- Pierre-Guil-
laume) (1787-1874), homme d'Etat et
écrivain français. Il écrivit de nom-
breux ouvrages sur des genres va-
riés, obtint une chaire d'histoire mo-
derne à la Sorbonne, fut secrétaire
général du ministre de l'intérieur
l'abbé de Montesquiou (1814), puis de
Barbé-Marbois (1815), devint conseil-
ler d'Etat (1816), reprit son cours à
la Sorbonne (1820), qui fut suspendu
en 1822 par le ministère Villèle et
rouvert en 1828 parle ministère Mar-
tignac. Député de. Lisieux (1830), il
siégea au centre gauche, fit partie
des 221, signa la protestation contre
les ordonnances de Juillet, et fut
nommé par Louis-Pliilippe ministre
de l'intérieur (11 novembre 1830).
A partir de celte date, il se sépara
nettement des libéraux avec lesquels
il s'était trouvé mêlé, se fit le cham-
pion de la politique conservatrice à
outrance, dite « de résistance », et
mit au service de sa cause une âpre et
tenace ambition unie à une éloquence
austère, à une haute tenue et une foi
imperturbable dans l'excellence de
son jugement. Il se retiraduministère
au bout de trois mois, y rentra avec
le portefeuille de l'instruction publi-
(juc (1832-1836) et organisa l'ensei-
gnement primaire. Il
contribua au.v lois res-
trictives de la liberté
de la presse, contre
les aSkSocialions, et dut
se retirera la suite de
rivalités d'ambition
qui le mirent aux pri-
ses avec Thiers. De
nouveau ministre avec
le même portefeuille
dans le cabinet Mole
(1836-1837), il provoqua de 1837 à
1839 une scission qui ébranla le gou-
vernement de Juillet, s'allia avec ses
adversaires de la veille, et battit en
brèche Mole qui avait reconstitué un
cabinet sans son concours. Ambassa-
deur à Londres (1840), ministre des af-
faires étrangères (même année), il di-
rigea dès lors la politique de Louis-
Philippejusqu'à la révolution de 1848,
et devint i:)résident du conseil en 1847.
Son programme consista surtout à
maintenir la paix à tout prix au de-
hors et à s'opposer systématiquement
à toute réforme au dedans. 11 « tra-
vailla » sans scrupule les élections, re-
Guizot.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
129
courut cl la dissolution de la Chambre,
acheta la bienveillance de l'Angle-
terre par des complaisances que
jugea sévèrement l'opinion, se rap-
procha de Metternich et devint fort
impopulaire. La campagne des ban-
quets réformistes lui porta le der-
nier coup. 11 prit avec Louis-Philippe
le chemin de l'exil (24 février 18'j8)
et rentra dans la vie privée. —
Membre de l'Académie française, il
fut un des écrivains les plus féconds
du xix° siècle. (V. vol. Biographie lit-
téraire.)
GLSTAVE IV ADOLPHE (1778 1837),
roi de Suède. Fils aîné de Gus-
tave III, il monta sur le trône en
1792, rompit toute relation avec la
P'rance en 1804, perdit la Finlande
(1808) et fut déposé par la Diète (1809)
qui prononça la dé-
chéance de tous ses
descendants.
GITTIEREZ DE LA
COKCHA. (V. CONCHA.)
GlYOT (Yves) (1843).
Journaliste, il subit de
nombreuses condam-
1/7 // T 'h nations sous l'Empire,
Vy/jn devint en -1871 le colla-
'^ borateur du grand in-
dustriel Menier dans
plusieurs journaux et
lit dans la Lanterne une campagne
contre la préfecture de police sous
le nom d' « Un vieux petit employé »
(1878). Conseiller municipal de Paris
(1874), puis de nouveau en 1880, il
:C~^s
Guyot (Yves).
échoua en 1884, fut élu député de la
Seine (1885) et siégea à l'extrême
gauche, mais ses opinions ne tardè-
rent pas à se modifier. Rapporteur
général du budget (1888), ministre
des travaux publics dans le cabinet
Tirard (1889), puis dans le cabinet
Freycinet (1890-1892), il avail été réélu
en 1889 dans le I" arr. de Paris. Di-
recteur du Siècle (1892), il échoua aux
élections de 1893, et se consacra tout
entier à sa polémique contre les so-
cialistes et les protectionnistes.
GLYOT-DESSAIGNE (Jean-François-
Edmond) (1833). Avocat, il entra dans
la magistrature, devint juge au tri-
bunal de la Seine et démissionna en
1879. Député du Puy-de-Dôme (18^5),
il vota avec la gauche radicale, eut
le portefeuille de la justice dans le
cabinet Floquet (1889), fut réélu dans
l'arrondissement de Clermont-Fer-
rand en 1889, 1893 et 1898, et ministre
des travaux publics dans le cabinet
Bourgeois (1895-1896).
GLYOT-MOINTPAYROIX (Antoine-
Léonce) ( 1839-1884). Protégédu prince
Jérôme-Napoléon, il entra au Corps
législatif comme député de Brioude
(1869). Il siégea au centre gauche,
fit partie du groupe Ernest Picard,
vota contre la déclaration de guerre
à la Prusse, revint au journahsme
dans le Soir et le Courrier de France,
fut député du Puy(1876), undcs363,
et réélu en 1877. Atteint d'une mala-
die mentale, il mourut dans une mai-
son de santé à Ivry (Seine).
H
H A B E R T (Henri- Ernest- Marcel)
(1862). Avocat à Paris, membre du
parti boulangiste, il fut élu député
de Rambouillet (1893 et 1898) et prit
une part bruyante aux discussions
de la Chambre.
HAENTïE]\S(Alphonse-Alfred)(1824-
1884). Industriel, député du Mans
(1863), réélu en 1869, puis député de
la Sarthe (1871), il siégea au groupe
de l'Appel au peuple, fut réélu en
1876, 1877 et 1882. Il servit jusqu'à
la fin la cause bonapartiste.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU XIX* S. — I
H.\LGAK(Emmanuer)(1771-1852),ami-
rai français. Il servit dans les guerres
de la Révolution et de l'Empire, fut
député du Morbihan (1819-1820), con-
seiller d'Etat (1824), gouverneur de
la Martinique (1834), pair de France
(1837) et directeur du Dépôt des
cartes et plans de la marine (1845).
HALIFAX (Sir Charles Wood, vi-
comte d') (1800-1885), homme d'Etat
anglais. Membre de la Chambre des
communes (1826), secrétaire du comte
Grey, il fut chancelier de l'Echiquier
9
130
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
dans le cabinet Russel (1846), pre-
mier lord de l'amirauté dans le ca-
Isinet Palmerston (185'i), président
du conseil des Indes, entra à la Cham-
bre des pairs (1866) et devint lord du
sceau privé dans le ministère Glad-
stone (1870-1874).
HALL (Carl-Chrislian) (1812-1888),
homme politique danois. Député de
Copenhague (de 1848 à 1881), il de-
vint le chef du parti national-libéral,
l'ut ministre du culte et de l'instruc-
tion publique (1854), président du con-
seil (1857), ministre des affaires étran-
iîères (1858-1863), de nouveau ministre
du culte (1870-1874). C'était un doc-
trinaire habile représentant les idées
de la classe moyenne.
HAMEL (Louis-Joseph, comle Du)
(1777-1852). Maître des cérémonies de
Napoléon I"(18l0), préfet des Pyré-
nées-Orientales (1813), il rejoignit le
duc d'Angoulême pendant les Cent-
Jours, devint préfet de la Vienne
(1815), député de la Gironde (1820)el
siégea parmi les ultraroyalistes. Il
entra au Conseil d'Ktal'(1822), fut
réélu député en 1824 et échoua en
1827.
HAMEL (Louis-Ernest) (1826-1898).
11 écrivit de nombreux ouvrages his-
toriques (V. volume Bioghapiiie lit-
téraire), collabora à différents jour-
naux de nuance avancée, devint con-
seiller municipal de Paris (1878-1887)
et sénateur de Seine-et-Oise (1892).
HAMELIîV(François-Alphonse)(1796-
1864), amiral français. Il prit part au
siège de Cadix (1823), au blocus des
ports d'Algérie (1827) et à la prise
d'Alger (1830), commanda la division
navale du Pacifique (1844) et se
montra très ferme vis-à-vis de l'An-
gleterre lors de l'annexion des îles
Marquises. Préfet maritime à Tou-
lon (1849), il fut appelé au comman-
dement en chef des forces navales
dans la mer Noire (18.53-18.54), reçut
le portefeuille de la marine (185.5-
1860) et devint grand chancelier de
la Légion d'honneur.
HAUIPDEIV (Vicomte). (V. Brand.)
HAIVOTAIX (Gabriel) (1853). Elève
de l'école des Hautes-Etudes et de
l'école des Chartes, chef du bureau
historique au ministère des affaires
étrangères (1879), chef de cabinet de
Jules Ferry, ministre plénipotentiaire
à la conférence chargée dérégler les
affaires de la Bulgarie ( 1886), il fut élu
Ilanolaux.
député de l'Aisne (1886) et siégea à
gauche. Battu aux élections de 1889,
il fut nommé direc-
teur des consulats
et des affaires com-
merciales (1892),
Héélu en 1893, mi-
nistre des affaires
étrangères, dans le
cabinet Dupuv
(1894), dans le cabi-
net Ribot( 1895), dans
le cabinet Méline
(1896), il entra à l'Aca-
démie française en
1897.
HARCOiRT (François-Eugène-Ga-
briel, duc d") (1786-1865). Député de
Provins (1827), il siégea avec les li-
béraux, vota l'adresse des 221, se
rallia au gouvernement de Louis-
Philippe qui le nomma ambassadeur
à Madrid, puis à Conslantinople, et
membre de la Chambre des pairs. 11
fut quelque temps ambassadeur à
Rome (l8'iS).
H AR COURT ( Louis- Emmanuel,
comte d') (1844). Il exerça sur le ma-
réchal de Mac-Mahon, en sa qualité
de secrétaire général de la présidence
(1873-1877), une influence considéra-
ble et antirépublicaine.
HARDEIVUERO (Karl-August, prince
de) (1750-1822), homme d'Etat prus-
sien . Gouverneur du margraviat
d'Anspach et Baireuth (1790), il fut
misen 1791 par Frédéric-Guillaume III
à la tète des affaires de Franconie et
remplaça llaugwitz aux affaires étran-
gères (1803). Ennemi déclaré de la
France, il se rapprocha de l'Angle-
terre, se prépara à la guerre, mais
il fut contraint de suspendre ses ar-
mements après Austerlitz (1805).
Quekjuc temps démissionnaire, il
reprit son poste et le conserva peu.
Napoléon 1°' ayant mis sa démission
|)our condition à la paix de Tilsil.
Chancelier d'Etat (1810), il s'occupa
activement des réformes (|ui rele\è-
renl la Prusse, dirigea la ]îoliti(|ue
de son pays pendant les guerres de
1813 et 1814, signa le traité de Paris,
soutint sans beaucoup de fermeté le
parti libéral, organisa le conseil d'E-
tat et prit une grande part aux divers
congrès diplomatiques qui se suc-
cédèrent jusqu'en 1822.
HARDIIVGE (Sir Henry, vicomte)
(17y.5- 18.56), général anglais. Il coin-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
131
ballil les Français en Portugal, en
Espagne, fut blessé grièvement aux
Quatre-Bras et demeura en France
jusqu'en 1818. Député de Durham à
la Chambre des communes (1820), il
devint secrétaire pour rirlande( 1830),
gouverneur général de l'Inde (1844-
1848) et remplaça Wellington au com-
mandement en chef de l'armée (1852).
IIARISPE(,Jean-Isidore,comte)(1768-
1855), maréchal de France. Il se dis-
tingua dans les guerres de la Révo-
lution et de l'Empire, surtout en Es-
pagne où il reçut de nombreuses bles-
sures. Prisonnier des Anglais à la
bataille de Toulouse (1814), il reprit
du service pendant les Cent-Jours,
fut mis en demi-solde par la Restau-
ration, et réintégré dans les cadres
par Louis-Philippe. Député de 1831
à 1834, pair de France (1835), il reçut
le bâton de maréchal en 1851.
HARRISOIV (William-llcnry) (1773-
1841), président des Etats-Unis. Gou-
verneur de rindiana, i! prit part aux
guerres contre les Indiens et les
Anglais, devint sénateur de j'Ohio,
puis sénateur fédéral, et enfin prési-
dent de la République (1840). Il mou-
rut un mois après son installation.
HARRISOIV (Benjamin) (1833), pré-
sident des Etats-Unis, petit-fils du
précédent. Avocat à Indianapolis, il
partit avec une compagnie de volon-
taires au début de la guerre civile,
conquit le grade de colonel, devint
après la guerre un propagandiste ré-
publicain des plus actifs, fut envoyé
au Sénat fédéral (1880) et élu prési-
dent de l'Union en 1889. En 1893, il
reprit sa place au barreau d'india-
napolis.
H.VRTIIVGTOIV (Si)encer- Compton
Gavendish, duc de Ùevonshire, mar-
quis d') (1833), homme d'Etal anglais.
Député du Lancashire aux Commu-
nes (1857), il siégea dans les rangs
libéraux,devint sous-secrétaire d'Etat
à la guerre (1863) et maître général
des postes (1868). Secrétaire-chef
pour l'Irlande (1871-1874), secrétaire
d'Etat pour l'Inde (1880), puis à la
guerre (1882), il se sépara de Glad-
stone sur la question du « home-
rule » (1886) et entra à la Chambre
des pairs à la mort de son père (1891).
HASSEAPFLLG (Hans-Daniel-Lud-
wig-Friedrich) ( 1794-1862), homme po-
litique allemand. Minisire de la jus-
lice et de l'intérieur de Hesse-Cassel,
il combattit la charte de 1831 et dut
c|uiHcr l'électoral en 1837. 11 revint
à Cassel comme premier ministre
(1850), mit le pays en état de siège,
et, avec l'appui âe l'Autriche et de la
Diète, rétablit une constitution aris-
tocratique ; l'opposition de la Prusse
et son impopularité l'obligèrent à se
retirer en 1855.
HA.STIXG.S (Warren)( 1732-1818). (V.
vol. BlOGRAPIUE POLITIQLE JUSQu'aU
Xl.\° S.)
HASTIIVGS (Francis-RAWDON-MoiR-v,
marquis d')( 17.54-1826), homme d'Etat
anglais. Il servit en Amérique, entra
a la Chambre des pairs en 1783, fit
une vive opposition à Pilt. et attaqua
les agissements du gouvernement en
Irlande. Commandant en chef en
Ecosse (1801), maître de l'artillerie,
connétable delà Tour, il fut nommé
commandant en chef dans l'Inde( 1812)
et y consolida la puissance anglaise
en subjuguant le Népaul et en me-
nant une campagne décisive contre
les Mahrattes. A son retour, fut
nommé gouverneur de Malte (1824).
HATZFELDT(Paul-Melchior-Hubert-
Gi'stave, comte de) (1831), homme
d'Etat prussien. Secrétaire d'ambas-
sade à Paris, attaché ensuite à la per-
sonne de Bismarck, il le suivit pen-
dant la guerre franco-allemande, fut
ministre plénipolentiaire à Madrid
(1874), ambassadeur à Constantino-
ple (1878), ministre des affaires étran-
gères (1882), ambassadeur à Londres
( 1885).
HALGWITZ ( Christian- Heinrich-
Karl, comte de) (1752-1831), homme
d'Etal prussien. Ministre des affaires
étrangères (1792-1803), il fut remplacé
par Hardenberg (V. ce nom), négocia
avec Napoléon I" après Austerlitz et
reprit la place de Hardenberg, mais
se retira bientôt.
BAISSEZ (Charles Lemercier dis
LoNGPRÉ, baron d') (1778-1854). Com-
promis dans la conspiration Cadou-
dal-Pichegru, il fut arrêté peu de
temps, soutint l'Empire, se rallia à
Louis XVI 11, représenta le départe-
ment de la Seine-Inférieure et pré-
sida la Chambre introuvable (1815).
Après avoir été préfet dans plusieurs
départements, il devint conseiller
d'Etat, puis député des Landes (1827) ;
ministre de la marine et des colonies
dans le ministère Polignac (1829), il
contresigna les ordonnances de Juil-
132
ENGYGLOl'ÉDIE POPULAIKE DU VINGTIÈME SIÉGLE
Haussmann.
lel et I'liI condamné (1831) par con-
tumace à la prison perpétuelle. 11
rentra en France à l'amnistie de 1836.
A laissé d'intéressants Mémoires.
HAISSMAIVIV (Georges- Eugène, ba-
ron) (1809-1891). Prél'etdu Var (1849),
de rYonne( 1830), delà Gironde (1851),
il prit une part active
au coupd'Etatdu2dé-
cembre 1851 et fut
nommé en 1853 préfet
de la Seine. Dans ce
poste, il favorisa les
combinaisons finan-
cières, transforma Pa-
ris, et exerça une vé-
ritable dictature ad-
ministrative. Il dut
quitter la préfecture
de la Seine au com-
mencement de 1870, représenta pen-
dant une législature Ajaccio (1877-
1881) et vota avec le groupe bona-
partiste. — V. ses Mémoires, 3 vol.,
1890-1893.
HAtSSOXViLLE ( Charles- Louis -
Bernard de Cléron, comte d')(1770-
1846). 11 émigra en 1791, servit dans
l'armée de Condé, devint chambellan
à la cour de Napoléon I" qui le fit
comte de l'Empire. Rallié à la Res-
tauration, il entra à la Chambre des
pairs où il resta sous la monarchie
de Juillet.
HALSSOIVVILLE ( Joseph- Othenin-
Bernard de Cléron, comte d') (1809-
1884). Député de Provins (1842), re-
jeté, par la révolution de Février cl
rEm|)ire, dans la vie privée, il publia
de nombreux ouvrages historiques
(V. volume Biographie i.iTxicRAiBh;),
entra à l'Académie française (1869),
fonda, comme président de la Société
de protection des Alsaciens- Lorrains,
des colonies en Algérie, soutint le
cabinet du Seize-Mai, devint séna-
teur inamovible (1878) et siégea avec
les cléricaux.
HAUSS01\'VlLLE(Gabriel-Paul-0the-
nin de Cléron, comte d') (1843). Fils
du précédent, dé])ulé de Scine-et-
.Marne (1871), il siégea au centre
droit, échoua aux élections de 1876,
s'occupa de littérature et d'économie
sociale (V. volume Biographie litté-
raire), fut élu à l'Académie française
(18S8) et dirigea le parti orléaniste
depuis l'exil au comte de Paris.
HAITERIVE (Alexandre- Maurice
Blanc ue Lanauttl) (1754-1830), diplo-
mate français. Attaché d'ambassade
àConslantinople( 178 1), consul à New-
York (1792), il devint chef de la cor-
respondance politique aux atfaires
étrangères (1799), conseiller d'Etat
(1805), et remplaça intérimairement
Talleyrandet Caulaincourt au minis-
tère. Directeur des archives aux affai-
res étrangères (1807), il conserva, ce
poste sous la Restauration.
HAl'TPOL'L (Ali)honse-Henri, comte
d') (1789-1865), général français. Il
servit sous Napoléon I", à l'expédi-
tion d'Espagne (1823), fut député de
l'Aude (1830-1838)', pair de France
( 1848), ministre de la guerre dans le
cabinet Rouher(l849), gouverneur de
l'Algérie (1850) cl sénateur de l'Em-
pire (1852).
HAITPOUL (Beaukort o'), V. Beau-
fort.)
HAVIIV (Léonor-Joseph) (1799-1868).
Député de Saint-Lô (1831-1848), il sié-
gea à la gauche dynastique, repré-
senta le département de la Manche à
la Constituante (1848), devint con-
seiller d'Etat (1849), directeur du
journal le Siècle et fît de l'opposition
ù l'Empire. Les questions politiques
n'avaient d'ailleurs à ses yeux qu'une
importance secondaire, et l'empereur,
dont il soutenait souvent la politique
extérieure, le ménageait. Député de
la Seine (1863), il vola avec la mino-
rité modérée répui)licaine.
HAYES (Rutherford-Birchard) (1822-
1893), présidcntdes Etats-Unis. Avocat
à Cincinnati, il servit pendant la guerre
de la Sécession, devint gouverneur
de rOhio (1867-1871), de nouveau en
1875, et fut élu président de l'Union
(1877). Il adjoignit un démocrate à son
cabinet de républicains modérés, s'a-
liéna les républicains radicaux et fut
remplacé par Garfield (1881).
U.AYMERLÉ (Henri-Charles, baron
de) (1828-1881), homme d'Etat autri-
chien. Il entra dans la diplomatie,
fut plénipotentiaire à Athènes et à
La Haye, ambassadeur à Rome (1877)
et remplaça (1879) le comte Andrassy
aux affaires étrangères.
nÉBRAKD (.\drien)(l83'i). Collabo-
rateur au journal le Temps, il en de-
vint directeur et, grâce à son entente
des affaires, lui donna une impor-
tance très grande. Sénateur de la
Haute-Garonne (1877), i-éélu en 1888,
il siégea au centre gauche et soutint
Topportunisme.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
133
HÉBRARD (Jacques) (IB'il), frère
du précédent. Gérant du Temps, il fut
sénateur de l'Inde de 1882 à 1891 et
siégea au centre gauche.
H £ C KE R (Friedrich - Karl - Franz)
(18H-1881), homme politique badois.
.\vocat à Mannheim, député à la
(chambre badoise (1842). il siégea à
l'extrême gauche, devint un des chefs
du parti socialiste révolutioi.nairc en
1848, fut battu à Kandern et se réfu-
gia en Suisse, puis en Amérique où
il prit part à la guerre de la Sécession
sous les ordres des généraux répu-
blicains Fremont et Howard.
HEECKEREIV (Georges- Charles
d'Anthès, baron de) (1812-1895). Il ser-
vit en Russie, en fut expulsé après
la mort du poète Pouchkine qu'il tua
en duel (1837), représenta le départe-
ment du Ilaut-Rhin à la Constituante
et h la Législative (1848-1851), soutint
la politique de l'Elysée et siégea de
1S.52 à 1870 au Sénat de l'Empire.
HÉ1V0IV (Jacques-Louis) (1802-1872).
Médecin à Lyon, député du Rhône
(1857-1869), il fut un des « cinq » op-
posants à l'Empire, et devint maire
de Lvon le 4 septembre 1870.
HERBETTE (Jules-Gabriel) (1839),
diplomate français. Il entra dans la
carrière diplomatique, remplit de
nombreuses missions, devint con-
seiller d'Etat et directeur du per-
sonnel aux affaires étrangères (1880),
puis ambassadeur à Berlin (1886).
HERBETTE (François-Louis) (1843),
administrateur français. Préfet de
Tarn-et-Garonne (1876), de la Somme
et de la Loire-Inférieure, directeur
de l'administration pénitentiaire en
1882. La presse s'occupa beaucoup de
lui au sujet des affaires de Doullens
et de la Fouilleuse (adjudications de
travaux et irrégularités de procé-
dure). Il donna sa démission en 1891
et devint conseiller d'Etat.
HERBOUVILLE (Charles-Joseph-
Fortuné, marquis d') (1756-1829), gé-
néral français. Il servit dans l'armée
sous l'ancien régime, fut arrêté
comme suspect (1793) et relâché après
le 9 thermidor. Retiré dans ses terres
jusqu'en 1800, il devint préfet d'An-
vers, puis de Lyon (1800-1810), pair de
France et directeur général des pos-
tes (1815). 11 siégea dans la Chambre
haute parmi les ultraroyalistes.
HEKBST (Edouard) (1820-1892),
homme d'Etat autrichien. Professeur
de droit à Lemberg, député au Land-
tag de Bohême et au Reichsralh de
\'ienne, il fut un des chefs du parti
constitutionnel allemand, et ministre
de la justice de 1867 à 1870. C'était
un adversaire des prétentions tchè-
cjues.
HEREDIA(Severianode)(1836). Con-
seiller municipal de Paris (1873-1881).
député de Paris (1881-1889), il fut mi-
nistre des travaux publics en 1887 et
échoua aux élections de 1889.
HÉRISSÉ (René-Félix Le) (1857).
Député de rille-et-\ilaine (1886), il
siégea à la gauche radicale, s'occupa
de questions militaires et fut un chaud
partisan du général Boulanger. Réélu
député de Rennes avec un programme
révisionniste (1889), il n'a pas cessé
depuis de faire partie de la Chambre.
HÉRISSOIV (Anne-Charles) (1831-
1893). Avocat <à Paris, impliqué dans
le procès des Treize, il fut maire du
YParr. de Paris après le 4 septembre
1870, conseiller municipal de Paris
(1871), député de la Haute-Saône
(1874), et siégea à l'Union républi-
caine. Député de Paris (1878-1885), il
devint ministre des travaux publics
(1882-1883) et du commerce( 1883-1885).
En 1885, il entra comme conseiller h la
cour de cassation.
HEROLD (Ferdinand) (1828-1882).
Avocat à Paris, il prit part aux luttes
du parti républicain sous l'Empire,
fut impliqué dans le procès des Treize,
devint conseiller municipal de Paris
( 1872-1876), sénateur de la Seine ( 1876)
et préfet de ce même département
(1879-1882). Il s'occupa beaucoup de
la laïcisation des écoles de Paris.
HERVÉ ( Aimé - Marie - Edouard )
(1835-1899). Il collabora au Courrier
du dimanche, fonda le
Journal de Paris avec J .-J .
Weiss (1867), soutint
l'Empire libéral d"E. OUi-
vier, et se lança après
1870 dans le parti orléa-
niste dont il fut un des
représentants les plus en
vue. Directeur du Soleil,
il siégea au Conseil mu-
nicipal de Paris de 1881 à 1884 et en-
tra à TAcadémie française en 1886.
HERVÉ MA1«G0]V.(V. ManGON.)
HERZEN (Alexandre-Ivanovilch)
(1812-1870), écrivainet révolutionnaire
russe. Exilé pour son libéralisme, sur
les confins de la Sibérie, puis à \ov-
134
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
gorod, il se fît remarquer par ses
product ons littéraires, quitta la Rus-
sie en 1847, se lia à Paris avec les
hommes du parti républicain (1848-
1850), surtout avec Proudhon, l'ut
chassé de France par Louis-Napoléon
en même temps que ses biens étaient
confisqués en Russie, et alla se fixer
à Londres (1852). Dans VEloile polaire
et dans la Cloche, il dévoila les maux
de la société russe, soutint l'insur-
rection polonaise, et réclama l'aboli-
tion du servage; ses écrits eurent
une très réelle infiuence sur les ré-
formes d'Alexandre II. Il vint à Ge-
nève en 1864, puisa Paris en 1869. Pen-
dant dix-sept ans, il l'ut un des repré-
sentants les plus actil's du parti révo-
lutionnaire européen: il a laissé de
nombreux ouvrages d'histoire et de
critique sociale.
HEYDT( August von der) (1801-1874),
homme d'Etat prussien. Banquier à
Llberl'eld, député (1847), ministre du
commerce ( 1848), directeur de la Ban-
(|ue prussienne (1851), il fut ministre
des finances (1862-1869).
HIDALGO Y COSTILLA (Miguel)
(1747-1811), prêtre et patriote mexi-
cain. Curé de Dolorès, il acquit une
grande infiuence dans l'Etat de Gua-
najuato, groupa autour de lui les mé-
contents, s'assura du concours des
Indiens, et, à la tête de prés de vingt
mille hommes, marcha sur Mexico
en proclamant l'indépendance du
Mexique (1810). Il s'empara de nom-
breuses villes, confisqua les biens
des Européens qu'il distribua à ses
partisans, vit son armée s'élever à
50,000 hommes, somma le vice-roi Ve-
negas de capituler, mais subit deux
défaites sanglanteset, trahi par un de
ses partisans, fut pris et fusillé (181 1).
HIEX-FOlîVG (1831-1861), empereur
de Chine. Il monta sur le trône en
1850; son règne fut signalé par l'in-
surrection des Ta'i-pings et l'expédi-
lion franco-anglaise qui se termina
par la prise de Pékin (1860).
HIRSCH (Max) (1832), homme poli-
lique allemand. Il se consacra aux
(juestions de droit et d'économ'e so-
ciale, fonda des sociétés no])ulaires,
futdéputé de Plauen (Saxe) au Reichs-
tag de l'Allemangne du .\ord (1869)
et siégea au groupe progressiste. Dé-
puté au Reichstag de l'Empire alle-
mand (1877) par un district de Berlin,
réélu en 1881, il a publié des rapports
sur les caisses de secours et les asso-
ciations.
HO FER (Andréas) (1767-1810), pa-
triote tyrolien. En 1796 et en 180311 se
signala par sa bravoure dans les com-
bats contre les F'rançais et jouit d'une
grande popularité. En 1809, il souleva
ses compatriotes, devint maître du
Tyrol, battit le maréchal Lefebvre.
mais fut livré aux Français (1810) et
fusillé. Il mourut en héros.
HOFF»ia:%\ ( Johann -Gottfried)
(176.5-1847), homme d'Etat allemand.
Professeur d'économie politique à
Kœnigsberg ( 1807), conseiller d'Etat
( 1808), directeur du bureau de la sta-
tistique (1810), il fut un des promo-
teurs du « Zollverein » et contribua
à la réorganisation de l'administra-
tion prussienne. Il assista aussi,
comme diplomate, aux congrès de
\ ienne et de Paris.
HOFMANIV (Karl de) (1827), homme
d'Etat allemand. Avocat, ministre des
affaires étrangères de Hesse-Darm-
stadt (1857), il combattit longtemps
l'influence prussienne, fut président
du conseil des ministres (1872), pré-
sident de la chancellerie fédérale de
l'empire allemand (1876), ministre du
commerce et des travaux publics
( 1879), puis secrétaire d'Etat du gou-
vernement d'Alsace- Lorraine (1880).
HOLENLOH É -SCHILLIIVGSFIRST
(Clovis-Charles-\'ictor, prince de)
(1819), homme d'Etal prussien. Mem-
bre du Parlement bavarois (1846). il
défendit les idées unitaires, devint
premier ministre (1866) et tenta de
réaliser l'union fédérale des Etats
allemands. Il n'y réussit pas, démis-
sionna en 1870, fut élu au Reichstag,
remplaça le comte d'Arnim à l'am-
bassade de France (1874), devint ad-
ministrateur de l'Alsace- Lorraine
( 1885) et chancelier de l'Empire (1894).
HOLLAAD (Henri-Richard V.\ssall
Fox. baron) (1773-1840), homme poli-
tique anglais. Neveu de Fox, imbu
d'idées libérales, il entra à la Chambre
des lords en 1796, fit toujours cause
commune avec la Chambre basse,
fut lord du sceau privé ( 1806) et chan-
celier du duché de Lancastre (1830).
HOORROLCK (Van). CV. AspRE [Ba-
ron d'";.)
HOOD (.\lexander). (\ . Bridport
:Lordl.)
HORTEXSE (Eugénie de Beaimar-
NMS). (\ . BkAUHARNAIS.)
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
135
HORVATH (Michel) (1809-1878),
homme politique hongrois. EvèqLie
de Csanard (1848), il eut le porlc-
feuille des cultes et de l'instruction
tmblique dans le gouvernement de
^ossuth, passa à l'étranger, rentra
en Hongrie en 1866, fut député de
Szegedin, puis de Budapest et se
rangea dans le parti Déak.
HOUVATH ( Balthazar) ( 1822), homme
politique hongrois. Avocat, député
en 1848, emprisonné par la réaction, il
soutint comme député, de 1860 à
■1867, le parti Déak, et fut ministre
de la justice de 1867 à 1871.
HORVATOVITCH (Georges) (1835),
général et homme politique serbe. 11
se distingua dans la guerre serbo-
turque (1876). puis dans celle de 1877-
1878, et représenta la Serbie à Pé-
tersbourg (1880-1885). Ministre de la
guerre (1885-1887), il devint un des
chefs du parti progressiste.
HOSEÏIV ou HOSSEÏÎV (1773-1838),
dernier dey d'Alger, mort h Alexan-
drie (Egypte). En 1827, il frappa
de son chasse-mouches le consul
français Deval, et quitta Alger avec
ses trésors lorsque le maréchal de
Bourmont s'empara de la ville (1830).
HOtSTOlV (Samuel) (1793-1863), gé-
néral et homme politique américain.
Il servit contre les Anglais en 1813,
devint avocat, député du Tennessee
au Congrès (1823), gouverneur de
cet Etal (1827), partit chez les Che-
rokces en 1829 et défendit leur cause
h \\'ashinglon. Il aida le Texas à
proclaner son indépendance (1836),
battit Santa-Anna, et fut le premier
président du Texas, puis son rejiré-
sentant au Sénat fédéral (1845). Gou-
verneur du Texas (1859), il se retira
en 1861.
HOVELACQUE (Alexandre-Abel)
(1843-1896). Conseiller municipal de
Paris (1878), réélu en 1881 et en 1886,
il s'inscrivit au groupe de l'autono-
mie communale et prit une grande
part à la campagne de laïcisation.
Député du XlIParr. de Paris (1889).
réélu en 1893. il siégea i"! l'extrême
gauche. Il a laissé de nombreux ou-
vrages de linguistique et d'anthro-
pologie.
IIOWE (.Joseph) (1804-1873), homme
poli tique anglais. Ouvrier typographe,
puis député d'Halifax au Parlement,
il mena une campagne qui aboutit à
la formation d'un gouvernement res-
ponsable delà Nouvelle-Ecosse (1839)
dont il devint gouverneur général
(1873).
HOZIER (Charles d') (1775-1846),
agent royaliste. Arrêté avec Cadou-
dal et Pichegru, il fut condamné à
mort, et eut sa peine commuée en
quatre ans de détention. Louis XVIII
lui donna la charge d'écuyercavalca-
dour du comte aArtois.
Hi;BBARD(Gustave-Adolphe)(l858).
Conseiller municipal de Paris (IB84),
député de Seine-et-Oise (1885), il sié-
gea à l'extrême gauche et a été réélu
en 1889 et 1893 député de l'arrondis-
sement de Pontoise. Il échoua aux
élections générales de 1898, dans l'ar-
rondissement de Fontainebleau.
HiJBlVER (.loseph-Alexander, baron
de) (1811-1892). diplomate autrichien.
Directeur de la correspondance di-
plomatique, ministre plénipotentiaire
en France (1849-1859). il eut le porte-
feuille de la police et fut chargé de
l'ambassade de Rome (1866-1868).
HDGO (Victor- Marie) (1802-1885).
Pour ses travaux littéraires, V. vol.
BioGRVPiiiK LiTTi;nAiRE. Nommé pair
de France par Louis-Philippe (1845),
il ne tarda pas à se révéler grand
orateur et prononça entre autres dis-
cours un magnifique plaidoyer en fa-
veur de l'abrogation des lois d'exil
contre les Bonaparte. Député de la
Seine à la Constituante (1848), il sié-
gea à droite bien (|ue
votant déjcà fréquem-
ment avec l'extrême
gauche, mais soutint
la candidature du
prince Napoléon à la
présidence. Réélu à
la Législative (1849),
il se sépara de ses
amis de la droite et
passa d'un bond à
l'extrême gauche,
dont il devint le principal orateur.
Il combattit avec vigueur la politique
de l'Elysée, prit une part importante
aux débats sur la réforme électorale,
sur la revision de la constitution, et
en novembre 1851, il occupa la tri-
bune pendant plusieurs séances, dé-
nonçant le coup d'Etat et trouvant
pour démasquer celui qu'il appelait
déjcà Napoléon le Petit des mouve-
ments de sublime éloquence qu'il ne
retrouva jamais depuis, au même
degré. .\près le coup d'Etat du 2 (^é-
Hugo (Victor).
13G
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
cembre 1851, il g'agna Bruxelles où il
écr'wil Napoléon le Petit (1852). De là,
il se rendit à Jersey, puis à Guer-
nesey, et rentra à Paris après le
4 septembre 1870. Député de la Seine
(1871), il combattit les préliminaires
de paix et donna sa démission après
avoir pris la défense de Garibaldi
insulté par les monarchistes. Retiré
à Bruxelles en 1871, il offrit un re-
fuge à quelques partisans vaincus
de la Commune de Paris, fut expulsé
de la ville par le gouvernement belge ;
nommé sénateur en 1876, siégea à
rexlrême gauche et prononça un dis-
cours en faveur de l'amnistie pour
les condamnés de la Commune. Ré-
élu en 1882, il fut Tobjet d'une mani-
festation grandiose à l'occasion de
son quatre-vingtième anniversaire.
Quand il mourut, après une agonie
de huit Jours (mai 1885), le concours
de tout un peuple fit de ses funérailles
une apothéose et des représentants
des deux mondes suivirent sa dé-
pouille, mise sur le char des pauvres,
et portée au Panthéon.
H LGOT( Louis-Anatole) (1836). Maire
de Montbard, député de l'arrondis-
sement de Semur (1876), il fit partie
des 363 et fut réélu en 1877 et en 1881.
Sénateur de la Côte-d'Or (1885) et
réélu en 1894, il s'est occupé de ques-
tions financières.
HtGLES (Clovis) (1851). Journaliste
à Marseille, il fut condamné à trois
ans de prison et6,000 francs d'amende
pour un article de la Fraternité (1871),
se réfugia à Naples après un duel
dans lequel il avait tué un journa-
liste bonapartiste
(1877), revint en
France et fut ac-
iuilté(1878). Député
le Marseille (1881),
il siégea h l'extrême
gauche, encourut la
peine de la censure
et l'exclusion tem-
poraire (1883), fut
réélu en 1885, sou-
tint le général Bou-
langer et se porta
comme socialiste aux élections de
1893 dans le XIX' arr. de Paris. Il fut
élu et siégea au groupe socialiste.
Réélu en 1898. — Pour ses travaux
poétiques, V. vol. Biographie littk-
RAIRE.
HULLIIV (Pierre-Augustin, comte)
Hugues (Clovis).
D'Hulst
(1758-1841). général français. Un des
vainqueurs de la Bastille, il servit à
l'armée d'Italie, seconda Bonaparte
au coup d'Etat du 18 brumaire et
devint commandant des grenadiers
de la garde consulaire (1803) avec
le grade de général de division. Il
présida la commission militaire char-
gée déjuger le due d'Enghien (1804),
fit les campagnes d'Autriche et de
Prusse, commanda la place de Pa-
ris (1812) et fut blessé par le gé-
néral Mallet, ce qui fit avorter la
conspiration de ce dernier. Gouver-
neur de Paris pendant les Cent-Jours,
banni en 1816, il rentra en 1819, et
publia en 1823 une brochure justifi-
cative de sa conduite ^
lors de l'exécution du
duc d'Enghien.
Hl'LST (Maurice Le-
sage d'Hautecœur d')
(1841-1896), prélat fran-
çais. Recteur de l'Insti-
tut catholique de Paris,
archidiacre de Saint-
Denis, député du Finis-
tère ( 1892), réélu en 1893, il siégea à
la droite légitimiste.
HUMAlVl\'(Jean-Georges)( 1780-1842).
Député du Bas-Rhin, puis de l'Avey-
ron, il siégea au Palais-Bourbon de
1820 à 1837, fut ministre des finances
(1832-1836), pair de France (1837) et
reprit le portefeuille des finances de
1840 à sa mort.
HIMBERT 1" (Umberto -Ranierl-
Carlo-Emanuelo-Giovanni-Maria-Fer-
dinando-Eugenio de Savoie) (1844),
roi d'Italie. Il se dis-
tingua à Custozza
(1866), succéda à son
père Victor-Emmi-
nuel II en 1878, fut
légèrement blessé
par Passanante la
même année, vécut
en bon accord avec
les différents minis-
tères qui se sont suc-
cédé depuis, entra
dans la Triple Al-
liance poussé par ses sympathies
allemandes, sa peur du parti répu-
blicain cl l'influence de sa femme, la
reine Marguerite.
HLMBERT(Gustave-Amédée)(1822),
homme politique français. Professeur
de droit romain à Toulouse, député
de la Haute-Garonne (1871). il siégea
Humbert I*
niOr.RAPHIE POLITIQUE DU DlX-NEUVlK.ME SIÈCLE
137
à la eauche républicaine, prit part
aux discussions judiciaires, fut élu
sénateur inamovible (1875) et fit par-
tie du cabinet Freycinet (1S.S2) comme
ministre de la justice. Il succéda à
Belhmont comme premier président
de la Gourdes comptes (1890).
. HUMRERT (Alphonse) (1846). Il
combattit l'Empire, fut condamné
en 1871 aux travaux forcés à per-
pétuité pour sa participation à la
Commune de Paris et pour ses ar-
ticles du Père Duchesne , envoyé
au bagne en Nouvelle-Calédonie,
et revint en France à l'amnistie.
Conseiller municmal de Paris pour
le quartier de Grenelle (1886), il
présida le conseil municipal et re-
çut, en cette qualité, les marins
fusses (189.3). Il fut élu député du
XV' arr. de Paris (1893) avec un pro-
gramme radical socialiste dont il
s'est écarté depuis. Réélu en 1898. H
a collaboré au Petit Parisien, à l'In-
transigeant et à r Eclair.
Hl'MBOLD (Friedrich-WMlhelm-
Christian-Karl-Ferdinand, baron de)
(1767-18.35), homme d'Etat et philo-
logue allemand. Ministre résident de
Prusse à la cour pontificale (1801),
f)uis ministre plénipotentiaire dans
e même ])oste (1806), il rentra à
Berlin en 1808, reçut la direction
de l'instrucllon publique et des
cultes, fonda l'université de Ber-
lin (1810), prit part aux conférences
diplomatiques ae Francfort, de Pa-
ris, aux congrès de Vienne et d'Aix-
la-Chapelle, se montra d'une im-
placable exigence envers la France,
lut ambassadeur à Londres (1817)
puis directeur des affaires provin-
ciales et communales (1819). Parti-
san des idées libérales, il dut se re-
tirer l'année suivante devant la ré-
action victorieuse, et se livra depuis
à ses travaux de philologie et de cri-
tique. (V. vol. Biographie littéraire.)
HtSKISSON (William) (1770-1830),
homme d'Etat anglais. Membre de la
Chambre des communes (1796), il y
siégea jusqu'à sa mort et prit une
part active aux discussions finan-
cières et économiques. Secrétaire de
la trésorerie (1803-1809), administra-
teur en chef des forêts (1814), prési-
dent du bureau du commerce et tré-
sorier de la marine (1823), il eut le
portefeuille de la marine ( 1827) et périt
victime d'un accident de chemin de
fer (1830).
Hl'SSEIIV-AVI\I P.\CHA (1819-1876),
homme d'Etat turc. Chef d'état-major
d'Omer Pacha, il fut chargé de" la
répression de la Crète (1869), mi-
nistre de la guerre jusqu'en 1871,
gouverneur de Smyrne et grand vizir
(1874). A la tête du complot qui ren-
versa Abd-ul-Aziz (1876), il lit assas-
siner ce dernier, reprit le ministère
de la guerre, cl fut tué pendant un
conseil des ministres par un officier
turc, dans la maison de Midhat Pacha.
HYACINTHE LOYSOIV. (V. LOVSON.)
HYDE DE NEUVILLE (Jean-Guil-
laume, baron) (1776-18.57). Agent de
l'émigration en France, il prit part
à l'insurrection royaliste du Bcrry
(1796), fut impliqué dans l'affaire de
la « machine infernale », se lia en
Amérique avec le général Moreau et,
en 1814 et 1815, partit pour l'Angle-
terre et l'I talie,chargé de négociât ions
importantes pour Louis XMII. Mem-
bre de la Chambre introuvable ( 1815),
il représenta la France aux Etats-Unis
(1816-1821), cà Lisbonne (1822-1824),
devint ministre de la marine dans le
cabinet Martignac ( 1828) et contribua
à l'affranchissement de la Grèce. Il
rentra dans la vie privée en 1830 et a
laissé d'intéressants Mémoires.
lERMOLOV. (V. Ermolov.)
IGLESIAS (Pablo) (1850), socialiste
espagnol. Membre du conseil fé-
déral de l'Internationale d'Espagne
(1871), et organisateur du parti ou-
vrier dans ce pays.
IGNATIEV (Nicolas- Pavlovitch)
(1832), général et diplomate russe. Il
servit pendant la guerre de Crimée
(1854), négocia un traité avantageux
en Chine (1860), fut ambassadeur à
Constantinople (1864-1877) et prit un
138
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
grand ascendant sur Al^d-ul-Aziz.
Ecarté par GortchaUov, après les né-
gociations de San Stelano (1878), il
fui rappelé au pouvoir par Alexan-
dre III qui le lit ministre dos do-
maines, puis de l'intérieur (1881). Son
opposition au chancelier de Giers lui
fit perdre son portefeuille (1882).
ILG (Alfred) (18'iS), explorateur et
ingénieur suisse. 11 partit pour l'Abys-
sinio (1878). gagna la confiance de
iMénélik, introduisit des réformes
utiles dans le pays, et reçut le titre
de « ras ». C'est le confident le plus
écouté de Ménélik qui l'a chargé de
missions politiques importantes.
I M BRI A NI (Paolo-iùTiiiio) (1808-
1877), homme politiqueitalien. Député
au Parlement napolitain et ministre
const'tutionnel en IB'iS, exilé à la
contre-révolution qui suivit bientôt,
il partit ):iour Turin, enseigna le droit
à Pise dont il l'ut député après l'an-
nexion de la Toscane au Piémont.
Quand Naples fut libre, il eut le por-
tefeuille de l'instruction publuiue,
entra au Sénat italien en 1863, devint
recteur de l'université de Naples et
svnrlic de la ville.
'iMBRIATM (Matteo-Renato) (1843),
homme poliliciue italien. Fondateur
à Xa)iles de Vltnlia irredenta, membre
aclifde PAssocialion républicaine des
droits de l'homme, député de Naples
(I8'.)()), il siège à l'extrême gauche et
a réclamé la réduction de la liste ci-
vile et des dépenses militaires, un
changement de la politique étrangère,
et manifesté ses sympathies pour la
l'"ra nce.
liVFAlVTAnO (Pedro de Toi.edo, duc
de l') (1773-1841), général es]iagnol.
Il servit jusqu'en 1805, fut exilé par
Godoy, se mit à la tète du soulève-
ment général contre l'occupation fran-
çaise, devint président du conseil de
Caslille (1813) et fut placé h la tête
du ministère (1824). Il se relira en
1826 devant les menées des « apos-
loli(|ues ».
ISAAC (Pierre-Alexandre) (IBfô).
Avocat, directeur de l'intérieur à la
Guadeloupe (1879-1884), sénateur de
celle colonie (188.5), cl réélu en 1894.
il siégea à la gauche démocratique
et s'occupa des questions intéressant
nos colonies.
ISABELLE II (Marie-Louise) (1830-
1897), reine d'Espagne de 1833 h 1868.
Fille de Ferdinand \T1. elle succéda
à son père en vertu de la pragma-
licjue de 1830 (|ui abolissait la loi
salique. La régence fut exercée
par sa mère ÎVlarie-
Christine jusqu'en
1840, puis par Es-
parlero; elle fut dé-
clarée majeure en
1843. Elle épousa
François d'Assise de
Bourbon (1846), su-
bit l'influence néfaste
de son favori italien
Marfori et de la
nonne Palrocinio, et
"fut renversée en 1808.
Elle se réfugia en France et abdiqua
en faveur de son fils (1870).
ISAMBEBT (François-André) (1792-
1857). Avocat libéral, il plaida de nom-
breux procès politiques sous la Res-
tauration, fut nomnjé directeur du
Bulletin des loin et conseillera la cour
de cassation (1830), député d'Eure-
et-Loir (1830), de la Vendée (de 1832
ci 1846), et siégea dans les rangs de
l'opposition. Il représenta le dépar-
tement d'Eure-et-Loir à la Consti-
tuante (1848), y soutint Cavaignac et
rentra à la cour de cassation (1849).
ISAMBEBT (François-Honoré-Gus-
tave) (1841). Directeur de la presse
au ministère de Tinté-
rieur sous Gambetta
(1870-1871), il contri-
bua cà la fondation de
la Républiqve française
(1871) dont il devint ré-
dacteur en chef (1879).
Député de ChAteau-
dun(1889), il fut réélu
en 1893, et forma un
groupe de la majorité
républicaine à tendan-
ces progressistes. Réélu en 1898.
ISKEINDER PACHA. (V. Kabatiieo-
DOlîV.)
iSMAÏL PACHA (1830-1895). khédive
d'Egypte de 1863 à 1879. Fils d'Ibra-
him Pacha, il succéda h son oncle
Saïd Pacha (1863), encouragea les
sciences, l'agriculture, surtoulla cul-
ture du coton, eut des démêlés avec
la Compagnie de l'isthme de Suez à
l'instigation des Anglais, donna à son
pays une constitution avec une sorte
de'Chambre des députés. Il étendit
sa domination sur le haut Nil, sur la
mer Rouge, aux confins de l'Abys-
sinie, s'attacha de plus en plus à in-
Isambert.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
139
Ismaïl Pacha.
troduire la civilisation européenne en
Egypte, mais ébranla tellement le
crédit de son pays par des emprunts
énormes faits à des
conditions onéreu-
ses que les puis-
sances européen-
nes durent inter-
venir dans ses fi-
nances, même par-
ticulières, et exigé-
irent sa déposition
(1879). Il abdiqua
en faveur de son
fils Tewlik Pacha,
partit pour Naples
avec son harem,
puis s'établit sur le Bosphore aveè
une liste civile de 1,250,000 francs.
ISOARD (Joachim-Jean-Xavier d')
(1766-1839), prélat français. Ami du
cardinal Fesch, il fut attaché à l'am-
bassade de Rome (1803), prit part à
la négociation du concordat de 1817,
devint cardinal (1828), archevêque
il'Auch (1820) et pair de France.
ISTURlzdM'ancisco-JavierdOdTgo-
1871), homme d'Etat espagnol. Dé-
puté en 1822, il présida les Cortès en
1823, vota la suspension de Ferdi-
nand VII, fut condamné à mort après
le rétablissement du roi et passa en
Angleterre. Hentréen Espagne (1834),
il siégea aux Cortès dans les rangs
du parti avancé, devint ministre des
affaires étrangères (1836), dut s'enfuir
après l'insurrection d'août 1836 et
revint en 1838. Dévoué depuis à la
monarchie, il devint chef du pouvoir
( 1846), ambassadeur à Londres ( 1850-
1854), à Pétersbourg( 1856-1858), pré-
sident du Sénat (1858), ambassadeur
à Paris (1863-186'i).
ITLUBIDE (Augustin de) (1783-1824),
empereur du Mexique. Il combattit
à partir de 1810 Hidalgo et Morelos,
les patriotes qui réclamaient l'indé-
pendance de leur pays, reçut en 1814
le commandement de l'armée du
Nord, fit volte-face et devint le chef
de la révolte en 1820. 11 s'empara de
Puebla, de Mexico, et contraignit le
Congrès à le proclamer empereur
(1822) sous le nom d'Augustin I". Le
pays se souleva ; plusieurs provinces
proclamèrent la répuiilique ; Iturbide
dut abdiquer et partit pour l'Europe
(1823). En 1824, il revint au Mexique,
dans l'espoir de remonter sur le trône
à la laveur des ti'oubles qui agitaient
le pays, lut arrêté et conduit à Pa-
dilla où le (Congrès de Tamaulipas
le fit immédiatement fusilier.
li:\G(lIenri-Félix-Théodore)(l833-
1896), général et écrivain français. Il
servit en Algérie, pendant la guerre
d'Italie, entra au cabinet du minis-
tère de la o^uerre. fil la campagne de
1870, et, enfermé à Metz, fut emmené
en captivité en Allemagne. Chargé
de missions à l'étranger après 1871,
d'études militaires diverses, il rentra
au cabinet du ministère de la guerre
(1880), devint directeur de l'artillerie
à Brest et chef de cabinet du général
Boulanger. Après avoir commandé
une division clans le Nord, il donna
sa démission (1891) el fut élu député
de Dunlverque(1893). — Il a laissé de
nombreux ouvrages.
J
JACOBS (Victor) (1838-1891), homme
d'Etat belge. Député d'Anvers (1863),
il combattit âprement les libéraux, et,
h la chute du cabinet Frère-Orban
(1870), il devint ministre des travaux
publics, puis des finances. Après le
retour des libéraux au pouvoir, il
s'occupa d'affaires financières, ren-
tra au ministère en 1884 avec le
portefeuille de l'intérieur et de l'in-
struction publique; la loi sur l'ensei-
gnement primaire qui diminuait des
deux tiers le budget de l'enseigne-
ment et rendait les congrégations
maîtresses des écoles souleva une
vive opposition dans les villes belges,
et Jacobs fut révoqué, mais exerça
depuis une véritable tutelle sur le mi-
nistère Beernaert et maintint l'union
dans le parti catholiciue.
JACOlEMlIVOT (Jean-François, vi-
comte) (1787-1852), général français.
14«
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SlECLE
Il fit les guerres de l'Empire depuis
Auslerlilz jusqu'à Walerloo, se dis-
tingua aux Quatre-Bras où il rec;ut
sept blessures, fut mis en demi-solde
par la Restauration, représenta le
département des \osges au Palais-
Bourbon (1827), siégea sur les bancs
de l'opposition et vota l'adresse des
221. Rentré en activité de service
après 1830, il commanda les gardes
nationales de la Seine (18'i2J et (it
partie de la Chambre des pairs
(I8'.6).
ÎACQIES I", empereur d'Haïti. (\ .
Dessalinks.)
ÎACOI'ES (Remy) (1817). Avocat à
Oran, député de cet arrondissement
(1871), il siégea à TUnion républi-
caine, fut réélu en 1876. en 1877 avec
les 363 et en 1881. devint sénateur de
l'Algérie (1882) et a été réélu au re-
nouvellement de 1891.
JACQLES (Edouard-Louis-Auguste)
(1828). Instituteur à Lille, puis pro-
priétaire d'une distillerie à Paris, il
devint conseiller municipal du quar-
tier de Plaisance (.\I\'^arr.) en 1871'
et fut toujours réélu jusqu'en 1889.
A cette date, le congrès républicain
de la Seine le choisit com.me candidat
unique à opposer au général Bou-
langer. Il fut battu avec 162,875 voix
contre 245,236, passa aux élections
législatives de 1889 dans la 1" cir-
conscription du XI'V^ arr., et siégea
avec les radicaux. Il
a été réélu en 1893,
et ne s'est pas repré-
senté en 1898.
lALUZOT (.Iules)
(1834). Directeur des
magasins du Prin-
tempfi. grand indus-
triel dans la Nièvre,
il fut élu député de
Jaluzot. Clamecy en 1889
comme conservateur
révisionniste, et réélu en 1893 et
1898 comme libéral indépendant.
JAMAIS! Emile-François)( 1856-1893).
Avocat à Paris, députédii Gard(1885),
il vota avec les opportunistes, fut
réélu en 1889 et 1893 et eut le sous-
secrétariat d'Elat aux colonies dans
les cabinets Loubet (1892) et Ribot
(1892-1893).
JAMETFL (Gustave-Louis) (1821-
1893), homme politique français. Avo-
cat à Paris, dé])uté de MonlcHdier
(1876), il m partie des 363, fut léélu
en 1877, 1881 el 1885, et, proleclion-
niste décidé, fonda le groupe agri-
cole de la Chambre. Non réélu en
1889, il entra au Sénat (1890).
lAlVSOlV (Paul) (1840), homme poli-
tique belge. Avocat à Bruxelles, il
défendit les idées socialistes au con-
grès de Liège el dans les affaires du
Borinage. Député de Bruxelles (1877),
il prit une pari active aux débats sur
le péril clérical, soutint Frère-Orban
lors(|ue celui-ci revint au pouvoir
(1878), puis forma un groupe d'extrême
gauche qui combattit les libéraux et
les cléricaux. Non réélu en 1884, il
rentra à la Chambre en 1889 et y dé-
fendit le suffrage universel. Il se ral-
lia ensuile au mode d'élection dit du
« vote plural » et échoua aux élections
de 1894 avec toute la liste libérale.
Peu après, il entia au Sénat belge.
ÏAIVSSEIVS (Jean-Guillaume) (1762-
1838), général hollandais. Gouverneur
de la colonie du Cap de Bonne-Espé-
rance (1802), il ne put tenir contre
les troupes anglaises, rentra en Hol-
lande et fut appelé par le roi Louis-
Napoléon à la direction générale des
services militaires. Gouverneur des
Indes néerlandaises, après l'annexion
de la Hollande par Napoléon I", il
fut pris par lorn Minto, emmené en
Angleterre et libéré en 1812. Il passa
au service du roi Guillaume en 1814,
réorganisa l'armée hollandaise, et
devint secrétaire d'Etat.
3A1VVIER DE LA MOTTE (Eugène)
( 1823-1884). Préfet de la Lozère (1853),
de l'Eure (1856), du Gard (1869), il se
réfugia en Suisse après 1870 et fut
extradé comme concussionnaire. Ac-
quitté par la cour d'assises de la Seine-
Inférieure (1872), il fut condamné,
par la cour des comptes, à restituer
à l'Etal une somme de 110.832 francs
(1873) dont il avait opéré le « vire-
ment ». Député de l'arrondissement
de Bernay ( 1876), il fit partie du "roupe
de l'Appel au peuple, soutint le gou-
vernement du Seize-Mai, fut réélu en
1877 et 1881, et se signala par l'extra-
vagance (|ui l'avait déjà rendu célè-
bre comme préfet.
j ALBERT (François, comte) (1758-
1822). Avocat à Bordeaux, il fut mis
hors la loi, comme fédéraliste, en 1793,
sauvé par le 9 thermidor, devint mem-
bre du Tribunal (1802), conseiller
d'Etal (1806) el collabora aux codes
civil el de commerce. Gouverneur de
BlOGIlAPHlt POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
141
la Banque de France (1807), il devint
conseiller à la cour de cassation.
JAl'BERT (Hippoh te- François,
comte) (1798-1874). Maître de Ibrges
dans le Cher, député de Saint-Amand
(1831), réélu jusqu'en 18V2, il l'ut mi-
nistre des travaux publics (18'i0) cl
entra à la Chambre des pairs (i8'i'i).
Député du Cher (1871), il siégea au
centre droit.
î.lUCOURT (Arnail-François de)
(1757-1832). Il servit dans l'armée sous
l'ancien régime, l'ut député de Seine-
et-Marne à l'Assemblée législative
(1791) et lit partie du comité militaire.
11 émigra en 1793, revint en France
après le 18 brumaire, fit partie du
Tribunal (1799), du Sénat (1803), et
du gouvernement provisoire qui rap-
pela les Bourl)ons. Louis XVI 11 le
nomma ministre d'Etat, pair de
France, minislre de la marine, puis
membre du conseil privé. 11 se rallia
à la monarchie de Juillet et donna
son approbation au coup d'Etat du
2 décembre 1851.
JALRÉGUIBEURY (Jean- Bernard)
(1815-1887), amiral français. Il servit
en Crimée, en Cochinchine, en Chine,
gouverna le Sénégal (1860-1863), lit
partie de l'escadre de
l'amiral Fourichon
dans la mer du Nord
(1870), passa à l'armée
de la Loire et com-
manda sous Chanzy
la 1" division du XVi"
corps. Préfet mari-
time à Toulon (1871-
1875), ministre de la
marine dans le cal)i-
netWaddington( 1879)
et sénateur inamovible (même année),
il reprit le portefeuille de la marine
dans le ministère Freycinet (1882-
1883).
JAURÈS (Constanl-Louis-J ean-Ben-
jamin) (1823-1889), amiral français. Il
lit les campagnes de Crimée, d'Italie,
de la Cochinchine, croisa dans la mer
du Nord en 1870 dans l'escadre de
l'amiral Fourichon, passa à l'armée de
la Loire comme général, fut député
du Tarn (1871), sénateur inamovible
(1876), ambassadeur à Madrid (1878),
à Pétersbourg (1882), et ministre de
la marinedans lecabinelTirard(1889).
JAURÈS (Jean) (18.59). Professeur de
philosophie au lycée d'Albi, député du
Tarn (1885), il siégea au centre gauche,
Jauréguiben-y.
Jaurès (Jean).
échoua au.\ élections de 1889 et fut
chargé d'un cours complémentaire à
la faculté de Toulouse. Député d'Albi
(1893) avec un pro-
gramme socialiste
après avoir soutenu
la grève de Car-
maux, il devint le
grand orateur du
groupe socialiste.
Non réélu en 1898,
il a conduit dans
la Petite République,
ainsi (jue dans les
réunions publiques,
une campagne ac-
tive en faveur de la
revision du procès Dreyfus. Par son
influence et son action incessante,
M. Jaurès a certainement beaucoup
contribué à gagner la grande majo-
rité du parti militant socialiste à la
cause de la revision du procès, et
c'est à l'occasion de cette altitude
qu'il se sépara avec éclat de M. Ro-
chefort, partisan non moins résolu
du maintien de la chose jugée.
ÏAVAL (Léopold) (180'j-1872). Ban-
quier Israélite alsacien, il s'associa
à un grand nombre d'affaires indus-
trielles (omnibus de Paris, chemins
de fer d'Alsace, etc.), fut élu député
de l'Yonne (1857), se mêla aux débats
d'affaires en libre-échangiste éloquent,
fut réélu en l!^63 et 1869 et lit de
l'opposition à l'Empire avec le tiers
parti. 11 représenta encore le dépar-
tement de l'Yonne à l'Assemblée na-
tionale (1871).
j.W'R (Ilippolytc-Paul) (1801). Pré-
fet de plusieurs départements (1834-
18'i5), pair de France (1845), ministre
des travaux publics (1847-1848), il ren-
tra dans la vie privée à la révolution
de 1848 et fut longtemps administra-
teur des chemins de fer de l'Est.
J E A Bf ( Baptiste- Joseph-Fabian-Se-
bastian) (1782-1859), archiduc d'Au-
triche. H combattit la France de 1800
à 1809, fut vaincu à Hohenlinden, se
retira du service après Wagram à
la suite de polémiques violentes avec
son frère l'archiduc Charles, devint
populaire en Styrie où il développa
l'agriculture et l'industrie, suppléa
l'empereur d'Autriche en 1848 et fut
nommé par l'Assemblée de Francfort
administrateur général de l'Empire.
JEAN (Nepomuk-Maria-Joseph)
(1801-1873), roi de Saxe. Il arriva au
14-2
ENCÏCLUl'EDlt rUPULAlRE DU VLNGTIEME SIECLE
trône en 1854, montra de l'hostilité
à la politique prussienne, quitta son
royaume en 1866 lors de la guerre et,
à son retour, dut entrer dans la Con-
fédération du Nord.
JEAIV B0> SAIÎVT-A^DRÉ. (V. Saint-
ANDHli.)
.1ECKER (Jean-Baptiste) (1810-1871),
banquier suisse. IHbndaau Me.xique
une banque très importante, lut
chargé par le président Miramon
(1859) de la conversion de la dette
intérieure, et émit des « bons » que
Juarez, devenu président, ne voulut
pas accepter. Jecker, expulsé, céda
ses actions et ses droits sur la So-
nora à la France et fut un agent in-
direct de l'intervention de Napo-
léon 111 au Me.xique. Arrêté à F^aris
le lu mai 1871, il fut emprisonné avec
les otages de la Commune et fusillé
avec eux le 26 mai.
ÎEFFEUSOÎV (Thomas) (1743-1826),
président des Etats-Unis. Avocat et
membre de la Chambre de Virginie,
il prit une place prépondérante dans
le parti national américain, et rédi-
gea l'acte de la déclaration d'indé-
pendance (1776). Gouverneur de l'Etat
de Virginie (1779-1781), chargéde né-
gocier en Europe les traités de com-
merce (1784), il rempla(;a Franklin à
Paris comme ministre plénipoten-
tiaire (1785-1789), devint secrétaire
d'Etat dans le cabinet de Washing-
ton (1790), et chef des républicains.
Partisan de la France, il eut pour
adversaire Ilamilton, le chef des fé-
déralistes, donna sa démission et de-
vint peu après vice-président de la
République, puis président (1801). 11
simplifia le cérémonial, obtint de la
France la cession de la Louisiane
(18o:i), fut réélu président en 1805,
interdit au.\ navires de guerre anglais
les eaux américaines (1807), refusa
un troisième mandat en 18()9, se re-
lira dans sa résidence de Monlicello
et s'occupa de la création de l'uni-
versité de Virginie. Ce fut un ratio-
naliste décidé, proclamant le droit
naturel, imbu de tendances démocra-
tiques et de la philosophie des ency-
clopédistes français.
JELLACHICII (Joseph) (1801-1859),
général croate. Nommé ban de Croa-
tie (1848), il résista aux prétentions
hongroises, marcha sur Vienne révol-
tée et y entra après avoir battu les
Hongrois à Schwechal. De la, avec
Joffi'in.
Windischgraetz, il pénétra en Hongrie
et prit Buda et Pest (18'i9). L'empe-
reur le nomma feld-zeugmeister.
jein'KIKSOjV, comte de Liverpool.
{\'. ce nom.)
JÉRÔME BOXAPARTE. (V. BONA-
PARTE.)
JERVIS (John), lord Saint-Vincent.
(Y. ce nom.)
JOACHIM, roi de Naples.(V.MuR\T.)
ÎOFFRIN (Jules -François- Alexan-
dre) (1846-1890). Ouvrier mécanicien,
compromis dans les
affaires de la Coni-
mune de Paris (1871),
il se réfugia à Lon-
dres, fut élu après
l'amnistie conseiller
municipal de Paris
(1882-1889), devint le
chef du parti ou-
vrier « possibiliste »
et député du XVII 1°
arr. (1889) par 5,500
électeurs contre les 7,811 du général
Boulanger. Il n'en fut pas moins pro-
clamé élu.
JOHN (Franz, baron de) (1815-1876),
général autrichien. Il combattit à Cus-
tozza (1848); chef 'd'état-major de
larchiduc Albert dans la campagne
d'Italie de 1866, il fut ensuite mi-
nistre de la guerre (1866-1868).
JOHNSON (Andrew) (1808-1875), pré-
sident des Etats-Unis. Député démo-
crate à la législature du Tennessee
(1835), sénateur (1841) et gouverneur
du même Etat (1853), il devint mem-
bre du Sénat fédéra! en 1857. Il vota
avec les sudistes, mais se sépara
d'eux au moment de la guerre de la
Sécession, fut nommé vice-président
de la République (I86'i) et président
après la mort de Lincoln (1865). Ses
opinions démocratiques lui aliénèrent
le parti républicain et il opposa son
« veto » à de nombreux actes de la
majorité, destitua plusieurs minis-
ti'cs, entre autres le ministre de la
guerre Stanton, fut mis en accusa-
tion devant le Sénat (1868) (|ui ne put
réunir les deux tiers de ses voix pour
le condamner. Il se retira en 1869 cl
ne fut pas même accepté comme
candidat par les démocrates.
JOIGNEAUX (Pierre) (1815-1892),
agronome français. Député de la
Côte-d'Or à la Constituante et à la
Législative (1848-1851), il siégea à
l'exlrênie gauche, fonda la Gazette du
ÈIOGRAPHlË POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
143
î;///a(/e, journal républicain populaire,
fut expulsé après le coup d'Iitat de
1851 et revint à l'amnistie de iiô9.
Député de la Côte-d'Or (1870), il l'ut
réélu jusqu'à son entrée au Sénat
(1889). — Il a laissé des ouvrages
d'agronomie.
JOIIWILLE (Prince de). (\'. Oh-
LÉANS.)
JOLIBOIS (Eugène) (1819). Avocat
à Paris, procureur général (18*19).
préfet de la Savoie (1863), conseiller
d'Etat (1866), il fut député de Saintes
(1876), fit partie du groupe de TApi^el
au peuple, dont il devint un des
chefs, et fut réélu jusqu'en 1889.
JOLLlVET (Adolphe) (1799-18 18). Dé-
puté d'Ille-et-Vilaine de 1S.33 à I8'i8,
il se montra un fidèle soutien de la
monarchie de .Juillet et fut tué dans
le jardin des Tuileries le 24 février
1848.
îOLY(Albert-IIenri)(l8'i'i-l880). Avo-
cat à Versailles, il défendit devant
les conseils de guerre les partisans
de la Commune, entre autres Roche-
fort et Rossel, fut élu député de
Versailles (1876) et siégea à l'Union
républicaine. Un des 363, il fut réélu
en 1877.
ÎONIVART (Célestin-.\uguste) (1857).
Directeur des affaires algériennes
au ministère de l'intérieur (1881), dé-
puté de Saint-Omer (1889), réélu
(1893), ministre des travaux publics
dans le ministère Casimir- Perler
(1893-1894).
ÎORDAIV (Camille) (1771-1821). Après
l'échec de l'insurrection royaliste de
Lyon (1793), il se réfugia en Suisse;
député d:. Rhône au conseil des
Cinq-Cents, il fut un des chefs de
l'opposition royaliste ; député de l'Ain
de 1816 jusqu'à sa mort.
JOSEPH BONAPARTE. (V. Bona-
parte.)
JOSÉPHIINE DE BEAIIIARXAIS. (V.
Beai'iiarnais.)
JOtRDAîV (,Iean-Baptiste, comte)
(1762-1833), maréchat de France. Il
prit part à la guerre d'Améri(|uc, re-
joignit Dumouriez à l'armée du Nord
(1790), gagna la bataille de Watti-
gnies (1793), et, devenu suspect, re-
vint à Limoges. En 1794, il reçut le
commandement en chef de l'armée de
Sambre-et-Meuse, fit des prodiges de
valeur jusqu'en 1796, fut obligé de
se retirer sur le Rhin et subit plu-
sieurs échecs à la suite dcscjucls il
fui disgracié. Député de la Haute-
\ ienne au conseil des Cinq-Cents, il
(it voler la loi de la conscription
militaire (1798), fut cette même année
nommé parle Direc-
toire commandant
de l'armée du Da-
nube, remit l'armée
entre les mains de
Masséna après la
défaite que lui infli-
gea l'archiduc Char-
les (1799), et reprit
sa place aux Cinq-
Cenls. Adversaire
du coup d'Elat du JourUan.
is brumaire, il ac-
cepta le posle d'ambassadeur près
la Républiciue cisalpine (1800), de
conseiller d'Etat (1802) et de com-
mandant des troupes de la Lombar-
die (KSO'i) avec le titre de maréchal
de France. Il suivit Joseph Bona-
parte à Naples, puis en Espagne,
devint major général de l'armée, se
heurta au mauvais vouloir des ma-
réchaux de Napoléon 1"' et démis-
sionna en 1813 après la défaite de
\ iltoria. Il adhéra à la déchéance de
l'empereur, reprit du service pendant
les Cenl-Jours, se rallia de nouveau
à Louis X\"1II qui le nomma gouver-
neur de CrenoijJe (1816) et pair de
France (1819). Sous la monarchie de
Juillet, il devint ministre des affaires
étrangères (1830) et gouverneur des
Invalides.
ÎOLRXAILT (Léon) (1827-1892).
Maire de Sèvres (1870), député de
Seine-et-Oise ( 1871), il fit partie de la
gauche républicaine, fut élu député
de Versailles (1876) et réélu en 1877
avec les 363. Conseiller d'Etat et se-
crétaire général du gouvernement de
l'.\lgérie (1879), il rentra à la Cham-
bre'comme député de Versailles (1881)
et fut élu sénateur de Seine-et-Oise
(1886).
JOLVEXtEL (Blaise-François-Alde-
gonde, chevalier de) (1762-1840). Maire
de \ ersailles (1813), député de celle
ville au Palais-Bourbon (1821-1824 et
1827-1830), il vota avec le parti libéral,
fut réélu sous la monarchie de Juillet
jusc|u'à sa mort et soutint la politique
ministérielle. — Son fils Ferdinand-
Aldegonde (I80i-1873) fut député de
Paris de 1840 à 1848, siégea au centre
gauche, devint conseiller d'Etat pen-
dant la lîépubliciue de 1848 et fut
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Juarez.
144
proscrit après le 2 décembre 1851.
Député en 1871, il vola avec la gauche
républicaine. . .
il) IREZ (Benito) (1806-1872), prési-
dent de la République mexicaine.
Issu d'une famille indienne, avocat à
Oaxaca (1834), député au congrès
fédéral de Mexico (1856), il fut élu
président de la cour suprême de
uslice (1857), se déclara le chef de
l'Etal en 1858après
lachutedeComon-
forl el lutta contre
Miramon qu'il re-
foula juscju'à Mexi-
co (i860) dont il
s'empara (1861).
Président, il affran-
chit le Mexique de
la prédominance
cléricale, et eut
bientôt à suppor-
ter le choc de l'in-
vasion française (1862). Juarez dis-
puta le pays pied à pied, et le con-
cours des Etats-Unis en 1865 lui
assura le succès. Après la mort de
Maximilien fusillé à Queretaro (1867),
Juarez se fit réélire président, donna
une vigoureuse impulsion aux atiai-
res, établit la liberté de la presse el
promulgua une amnistie générale
(1869). Il fut encore réélu en 1871.
ïULLIE!V(Marc-Antoine)( 1775-1848),
dit de Paris. Attaché à Robespierre,
il reçut du comité de Salut public
plusieurs missions dans l'Ouest el le
Midi, celle entre autres de capturer
et faire exécuter les girondins fugi-
tifs et cachés à Bordeaux; arrête
après le 9 thermidor, il fut relâché à
l'amnistie du 3 brumaire an A el com-
promis dans la conspiration de Ba-
beuf. Il suivit Bonaparte en Egypte,
devint plus lard commissaire des
guerres à l'armée d'Italie el inspec-
teur aux revues, fui arrêté en 1813
pour avoir attaqué !e despotisme de
Napoléon I", et servit les Bourbons
(comme inspecteur d'artillerie) qui
le disgracièrent bientôt.
JUNOT (Andoche, duc d'ABRANTÈs)
(1771 1813), général français. Volon-
taire en 1792, il se distingua i)ar sa
bravoure pendant les guerres de la
Révolution, suivit Bonaparte en Italie
el en Egypte, reçut le commande-
ment de la place de Paris (1800),
l'ambassade de Portugal (180'i), quitta
son poste sans autorisation (180o),
assista à Auslerlitz et obtint le gou-
vernement militaire de Paris (1806).
Envoyé en Portugal comme gouver-
neur général (1807), il se fil remar-
quer à Lisbonne par ses violences
el sa dissipation, fut battu par Wel-
lington (1808), signa la capitulation
de Cintra et rentra en France. Na-
poléon I", mécontent de lui, l'envoya
en Espagne où il le remplaça bientôt
après par Lannes, lui donna un com-
mandement en sous-ordre à l'armée
d'Allemagne (1809) el le mit sous les
ordres de Masséna en Portugal (1810-
1811). Junol prit part à l'exoédition
de Russie (1812), gouverna les pro-
vinces illyriennes, et, de retour à
Monlbard (Côte-d'Or), chez son père,
perdit la raison et se jeta par une
fenêtre. Il mourut peu après.
îUNOT (Loure Permon, Mme) (1784-
1838), duchesse d'Abrantès, femme
du précédent. Bonaparte, qui avait
songé à l'épouser, la donna pour
femme à Junol, son fidèle lieutenant.
Elle afficha à Paris, puis à Lisbonne,
un luxe extraordinaire el, après la
disgri\ce de son mari, intrigua, avec
les ennemis de Napoléon I". Elle
a laissé de nombreux écrits semi-
historiques, des romans, et ses
volumineux Mémoires (1831-1834,
18 vol. 111-8°), curieux, mais très sus-
pects.
K
KABLÉ (Jacques) (1830-1887). Avo-
cat à Strasbourg, il rendit pendant
le siège de cette ville (1870) de grands
services à ses concitoyens, tut élu
député du Bas-Rhin à l'Assemblée
nationale (1871), vola contre la paix
et démissionna avec ses collègues
d'Alsace-Lorraine. Conseiller muni-
cipal de Strasbourg (1871-1873), dé-
puté au Reichstag ll878-1887), il ne
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
145
cessa de prolester contre l'annexion.
KALERGIS (Dimitri) (1803-1867),
homme d'Etat grec. Il prit une
grande part à la guerre de l'indé-
pendance de son pays, l'ut gouver-
neur d'Athènes {1843-'l845), quitta la
Grèce à la chute du cabinet Mavro-
cordato (18-15), tenta une descente
sur les côtes pour renverser le roi
Othon, fut arrêté et relâché quelque
temps après, devint ministre de la
guerre (1854), ministre plénipoten-
tiaire à Paris (1861) et eut une part
importante dans les négociations cjui
amenèrent l'avènement deGeorges I".
K.4.L1V0KY (Gustave, comte do)
(1832-1898), homme d'Etat autrichien.
Il entra dans la carrière diploma-
tique, fut ministre plénipotentiaire à
Rome (1871), à Copenhague (1874),
ambassadeur à Pélersbourg (1880),
et ministre des affaires étrangères
à la mort de Haymerlé (1881). 11
amena l'entrevue des trois empe-
reurs à Skierniewice (1884), et Joua
un grand rôle dans le pacte de la
Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-
Hongrie et Italie).
KAIV.IRIS. (\". Canaris.)
K.4RAGF.0r,GES PÉTROVITCH OU
CSERNI (Georges le Noir) (1752-
1817), fondateur de l'indépendance
serbe. Il servit dans l'armée autri-
chienne contre la Turquie (1788-
1791), puis dans l'armée du sultan,
se mit à la tête des insurgés serbes
(1804), infligea de sérieuses défaites
aux troupes turques et fut nommé
chef de la nation serbe (1805). Il bat-
tit le pacha de Bosnie et celui de
Scutari à plusieurs reprises, s'em-
para de Belgrade (1807), fut aidé par
un corps d'armée russe qui intervint
en Bulgarie (1809), mais ne put tenir
devant les forces écrasantes qui en-
vahirent ia Serbie (1813). Il quitta Bel-
grade, s'établit en Bessarabie et s'af-
filia à l'hétairie grecque. Il tenta de
rentrer en Serbie (1817) et fut assas-
siné par un chef serbe, Vouïtsa, son
ancien lieutenant.
KARAGEORGÉVITCH (Alexandre)
(1806-1885), prince de Serbie, fils du
précédent. Il servit dans l'armée
russe, puis dans l'armée serbe et
fut élu prince de Serbie à la suite
des troubles de Voutchitch (1842).
Reconnu par le sultan (l&'i3), il s'ap-
[)uya sur lui et s'aliéna les naliona-
istes qui le déposèrent en 1858. Im-
pliqué dans l'assassinat d'Obreno-
vitch (1868), il fut condamné par
contumace à vingt ans de prison.
L'Autriche refusa son extradition.
KARATHEODORY (Alexandre) ou
ISKEKDER PACHA (1833), homme
d'Etal ottoman. Il entra dans la diplo-
matie, devint sous-secrétaire d'Etat
(1876) aux affaire étrangères, pacha
et gouverneur de Crète (1878), puis
ministre des affaires étrangères.
KARAYELOV (Petko) (1840), homme
politique bulgare. Professeur libre en
Russie, il rentra en Bulgarie lorsque
celle-ci fut affranchie, devint prési-
dent du premier Sobranié (1879). mi-
nistre des finances et président du
conseil (1880). De nouveau chef du
cabinet (1884), il fut un des trois ré-
gents nommés après le départ du
prince Alexandre, entra dans l'oppo-
sition à l'avènement du prince Fer-
dinand, fut compris dans un procès
politique à la suite du complot du
major Panitsa, condamné à cinq ans
de prison, et amnistié en 1895.
KAROLYI (.\loys, comte) (1825), di-
Êlomate autrichien. Ambassadeur h
erlin, il eut à discuter avec la
Prusse les préliminaires de la paix
de Prague (1866), reprit son poste
(1871-1878), puis celui de Londres
(1878-1888).
KATKOV (Michel -Nikiforovitch)
(1818-1887), publiciste russe. Direc-
teur de la Gazette de Moscou (1850),
il incarna les idées du parti vieu.x-
russe et combattit le libéralisme. 11
exerça une grande influence sur la
politi(|ue nationale russe.
KALLBARS (Alexandre, baron de)
(1844), général russe. Il servit en
Asie, fut chargé de négociations à
Kachgar (1872) et devint ministre de
la guerre en Bulgarie (1882-1883).
KELLER (Augustin) (1805-1883),
homme d'Etat suisse. Membre radi-
cal du grand conseil d'Argovie ( 1835),
il demanda la suppression des cou-
vents argoviens, ce qui amena la
guerre du Sonderbund et la consti-
tution de la Suisse moderne. Membre
de l'Assemblée fédérale depuis 1848,
landammann de son canton, il a
excercé pendant plus de quarante
ans une grande influence dans son
pays.
KELLER (Emile, comte) (1828). Dé-
puté du Haut-Rhin (1859), il échoua
en 1863 et fut renommé en 1869. Il
BIOGRAPHIE POI.ITIQUK DU XIX" S. — 1,
10
UG
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Kellermann.
se sio^nala par ses convictions ca-
tholiques, représenta le Haut-Rhin à
l'Assemblée nationale (1871) et dé-
missionna après le vote de la paix.
Député de Belfort (1871), il siégea à
droite, appuya le cabinet Broglie,
fut réélu en 1876, 1877 et 1885.
KELLERMANN (François-Chris-
tophe de, duc de \'almy) (1735-
1820) , maréchal de
France. Pour sa car-
rière militaire, V. vol.
Biographie militaire.
Il entra au Sénat con-
servateur après le
18 brumaire, fut em-
ployé sous l'Empire
dans les formations
d'armée de seconde
ligne, entra à la Cham-
bre des pairs sous la
Restauration et sié-
gea parmi les libéraux.
KÉRATRY(Auguste-Hilarion)(17(i9-
1859). Député du Finistère (1818), il
vota avec les libéraux, fit paraître de
vigoureuses brochures contre le mi-
nistère doctrinaire, fut réélu en 1822,
puis en 1827 par l'arrondissement
des Sables-d'Olonne, et vota l'adresse
des 221. Il prit une part active à
l'établissement de la monarchie de
Juillet, fut nommé conseiller d'Etat
(1830), député des Sables-d'Olonne
jusqu'en 1837, date à laquelle il en-
tra à la Chambre des pairs. Il pro-
lesta contre la révolution de Février,
représenta le Finistère à la Légis-
lative (l8/i9), siégea à droite et com-
battit à la fois la République et la
politique de l'Elysée. — lia laissé
de nombreux écrits.
KÉRATRY (Emile, comte de) (1832),
(ils du précédent. Il servit en Cri-
mée, au Mexique, devint officier
d'ordonnance de Bazaine et démis-
sionna en 1865. Député du Finistère
(1869), il combattit le ministère Ol-
livier, demanda après Reichsholîen la
comparution du ministre de la guerre
Lebœuf devant la Chambre des dé-
putés, fut appelé à la préfecture de
Eolice par le gouvernement de la
léfense nationale (4 se])t. 1870), dé-
missionna peu après, partit de Paris
en ballon et, chargé d'organiser le
camp de Conlie, se sépara brusque-
ment de Gambetta qui l'avait nommé
général de division à titre auxiliaire.
Préfet de la Ilaute-Gai-onne (20 mars
1871), il réprima le mouvement
communaliste; préfet des Bouches-
du-Rhône (15 novembre 1871-4 août
1872), il s'aliéna les républicains par
ses mesures vexatoires. Il se pré-
senta depuis sans succès à diffé-
rentes élections comme républicain
conservateur. — Auteur de diverses
œuvres littéraires et politiques.
KERGARIOU DE LA GRANDVILLE
(Joseph-François-René-Marie-Pierre,
comte de) (1779-1849). Préfet d'Indre-
et-Loire (181 1), du Bas-Rhin (1814), de
la Seine-Inférieui"e (1815), conseiller
d'Etat, député des Côtes-du-Nord
(1820) et pair de France (1827).
KERGORLAY (Louis-Florian-Paul,
comte de) ( 1769-1856). Il émigra lors
de la Révolution, servit dans l'armée
de Condé, rentra en France sous le
Consulat et refusa de servir l'Em-
pire. Député de l'Oise (1815], il sié-
gea avec les ultraroyalistes, tut réélu
en 1820, entra à la Chambre des
pairs ( 1823), combattit la monarchie
de Juillet dans les journaux et prit
part à divers complots, ce qui lui va-
lut de fréquentes condamnations.
KERGORLAY (Louis-Gabriel-César,
comte de) (1804-1880). Il servit dans
lartillerie, démissionna après la ré-
volution de Juillet, favorisa le dé-
barquement de la duchesse de Berrv
(1832), fut député de l'Oise (1871) et
vota avec les légitimistes.
KERN (Jacques-Conrad) (1808-1888),
homme d'Etat suisse. Docteur en
droit à Heidelberg (1830), député
du canton de Thurgovie à la Diète
fédérale, il joua un grand rôle dans
l'affaire de l'expulsion de Louis-Na-
poléon (1838) et dans celle du Son-
derbund en 1847, dans l'élaboration
de la constitution fédérale de 1848,
devint président du tribunal fédéral,
fut chargé de mission auprès de
Napoléon III (1856) lors de l'insur-
rection royaliste de Neuchâtel, et
représenta la Suisse à Paris pendant
vingt-cinq ans (1857-1882). Pendant
le bombardement de Paris, il était
le doyen du corps diplomatique; il
fut un des principaux négociateurs
des traités franco-suisses.
KERSADSIE (Joachim-René-Théo-
phile GuiLLARD de) (1798-1874). Affilié
au carbonarisme dès 1823, il prit
part à la révolution de Juillet (1830),
Rit emprisonné plusieurs fois dans
la période de 1830 à 1834, et enfin
BIOGnVPIHE l'OLITlOUE !»(" DlX-NKUVIÈMl': SIÈCLE
147
condamne à la déportation comme
membie de la Société des droits de
l'homme. Il fit trois ans de prison à
Doullens et à Brest, l'ut amnistié en
1837, prit part aux mouvements du
15 mai I8'i8 et du J.3 juin 1849, et,
condamné par contumace, passa à
l'étrang-er.
KERVYIV DE LETTENHOTE (Cons-
tantin-Bruno, baron) (1817-1891),
homme politiciue et historien beige.
Catholique constitutionnel, il fut élu
député aEecloo (1861), ministre de
l'intérieur dans le cabinet d'.\nethan
(1870), et abandonna peu après la
politique pour se consacrer aux Ira-
vaux historiques.
KESTI\ER (Georges-Marie-Joseph-
Charles) (1803-1870). Directeur d'une
usine de produits chimiques à Thann,
député du Haut-Rhin à la Consti-
tuante et à la Légi.slativc (1848-1851),
il vota contre la politique de l'Elysée
et protesta contre le coup d'Etat du
2 déc. 1851, à la suite duciuel il l'ut
emprisonné quelques jours.
liETTELER (\\ ilhe'lm-Emmanuel,
baronde)( 181 1-1877), prélat allemand.
Député au Parlement de Francfort
(1848), ultramontain des plus actifs,
il devint évèque de Mayence ( 1849),
fit de cette ville la métropole du jé-
suitisme en Allemagne, organisa le
socialisme catholique et fut un des
redoutables adversaires de la poli-
tique de Bismarck après 1871.
KHOSREV (m. en 1855), homme
d'Etat ottoman. Pacha d'Egypte en
1804, il fut bientôt expulsé par Méhé-
met-Ali qu'il avait nommé kaïmakan.
Devenu grand amiral ( 1822), il s'em-
para d'Ipsara (1824), se lit battre à
Andros (1825), fut le personnage di-
rigeant sous Mahmoud II dans le
poste de ministre de la guerre, puis
de grand vizir. Exilé par Abd-ul-
Medjid (18'i0), il redevint ministre
sans portefeuille en 1846.
KIMBERLEY (John WoDEHOusE,
comte de) (1826), homme d'Etat an-
glais. Sous-secrétaire d'Etat aux af-
faires étrangères (1852-18561, lord-
lieutenant d'Irlande (1864-1566), lord
du sceau privé ( 1868), secrétaire d' Etat
pour les colonies de 1870 à 1874, puis
en 1880, 1886 et 1892, il prit le porte-
feuille des affaires étrangères en 1894.
Kl S SE LE V (Paul-Dmitriévitch,
comte) (1788-1863), général russe. Il
se fit remarquer à Eylau, à la
Moskowa, devint aide de camp gé-
néral, servit contre les Turcs (1828-
1829) et gouverna la Moldavie et la
Valachie depuis le traité d'Andri-
nople jusqu'en 1834. .Membre du con-
seil supérieur de l'empire, puis mi-
nistre des domaines impériaux (1837),
il fut ambassadeur à Paris de 1856 à
1862.
KLAPK.\ (Georges) (1820-1892), gé-
néral hongrois. En 1848, il servit la
cause nationale, fut chargé par Kos-
suth en 1849 de défendre la ligne de la
Tisza et remporta de grands avan-
tages sur \\ indischgrsetz. Ministre
de la guerre pendant quelque temps,
il s'illustra clans la défense de Ko-
marom et en sortit à la suite d'une
convention qui garantissait la vie et
la liberté aux défenseurs de la ville.
Exilé, il se fixa à Genève, rentra en
Hongrie en 1866, et fut député à la
Diète.
KOCK (Henri, baron de) (1779-1845),
général hollandais. Il servit à Java
de 1806 à 1811, date à laquelle il fut
Eris par les Anglais. Picndu à la li-
erté en 1814, il retourna aux Indes
en 1817 et pacifia l'archipel de la
Sonde. Rentré en Hollande ( 18.30), il
reçut le portefeuille de l'intérieur
(1836-1841).
KMICHLIIV (Nicolas) (1781-1852).
Grand industriel h Mulhouse, il fit
la guerre de partisans dans les
Vosges (1815), se mêla à la conspira-
tion de Beifoi-t (1821), représenta le
Haut-Rhin comme député de 1826 à
1841, et fut, dans le même départe-
ment, commissaire du gouvernement
provisoire de I8'i8.
KOENIG (Charles-Frédéric) (1797-
1874). Avocat à Colmar, il défendit
les conjurés de Belfort (1822), puis à
Paris les accusés d'avril 1834, repré-
senta le Haut-Rhin à la Constituante
( 1848) et à la Législative ( 1848), siégea
à gauche et combattit la politique de
l'Elysée. Compromis dans ral'faire
des Arts-et-Métiers (1849), il fut con-
damné par contumace à la déporta-
tion perpétuelle.
KOMAROV (Alexandre-Vissariono-
vitch) (1832), généi-al russe. 11 prit
part à la campagne contre la Hongrie
(1849), partit au Caucase en 1856, or-
ganisa les districts de Kars et de
Batoum (1878), s'empara de Merv
(1884) et de Pendjeh (1885). et devint
gouverneur du territoire transcas-
148
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
pien. Il a aidé puissamment à la
construction du ciiemin de fer de la
Caspienne à Samarcande.
KONG ( KoNG-TsiN-WANG , prince)
(1831-1898), homme d'Etat chinois, fils
de l'empereur Toa-koang. 11 négocia
en 1860 avec les Français et les Anglais
au nom de son frère Hien-fong, et,
à la mort de ce dernier (1861), par-
tagea la régence avec les impéra-
trices, mais en lait dirigea la politique
extérieure à la tête du Tsong-li-yamen
(affaires étrangères) jusqu'en 1873.
En 1875, il reprit la régence ])endanl
la minorité de Kouang-su et joua le
plus grand rôle dans les affaires de
son pavs. L'affaire du Tonkin (1884)
le fit déchoir de toutes ses charges.
La guerre sino-japonaise (1894) le
rappela aux affaires : président du
Tsong-li-yamen et de l'amirauté, il
dirigea lès opérations militaires avec
Li-hong-tchang.
KOSCIL'SZKO (1746-1817). (V. vol.
Biographie politique jusqu'au xix^s.)
KOSSl'TH(Louis)(1802-1894),homme
d'Etat et publicisle hongrois. Avocat,
membre de la Diète de Presbourg
(1832-1836) comme remplaçant d'un
magnat, il publia en 1837 le compte
rendu des principales séances des
comilats et fut con-
damné pour ce fait à
quatre années de pri-
son. .\mnistié en 1840,
il fondaun journal, le
PesH Hirlup (1841),
aui attaquait les mo-
crés, et prononça de
nombreux discours
contre les agents du
pouvoir. Elu à la Diète
par le comitat de Pest
(1847),' ses discours
enflammés en faveur de la cause ma-
gvare lui valurent une grande popu-
laVilé; il eut le portefeuille des finances
dans le cabinet responsable de Bat-
Ihyany (1848) et fit accepter les ré-
formes qui fondèrent la Hongrie mo-
derne. Après la démission de Batthya-
ny, il se trouva investi d'une véritable
dictature, déploya une activité mer-
veilleuse, transporta le gouvernement
de Pest à Debreczin(l849), proclama
l'indépendance de son pays et la dé-
chéance des Habsbourg, et tint tête
aux troupes de l'empire. Ses dissen-
timents avec Gœrgey, l'intervention
çju tsar Nicolas, l'obligèrent à trans-
Kossuth.
mettre ses pouvoirs à Gœrgey et h
passer en Turquie. Il y fut interné à
W iddin, puis à Koutaieh (Asie Mi-
neure), passa en Angleterre (1851),
à Turin (1859), refusa l'amnistie en
1867, et fut reconnu par la révolution
européenne comme un de ses chefs
les plus remarquables. Rien ne put
le faire revenir sur sa décision de
ne pas remettre les pieds dans l'em-
pire austro-hongrois. 11 mourut à
Turin. — A laissé des Mémoires.
KOTZEBIE (August-Friedrich-Fer-
dinand de) (1761-1819), écrivain et
homme politique allemand. Gouver-
neur de l'Esthonie (1783). grâce à la
faveur de Catherine II, il vint à Pa-
ris pour observer la marche de la
Révolution (1791), se démit de ses
fonctions de gouverneur en 1795.
Nommé par le tsar Paul conseiller
aulique et directeur du théâtre alle-
mand de Pétersbourg, il fut chargé
par Alexandre I" de missions secrètes
à Londres après la paix de Tilsit, se
montra un des plus acharnés enne-
mis de la France, et suivit le quar-
tier général russe dans les cam-
pagnes de 1812 et 1813. De retour
en Allemagne (1817), il dénonça les
associations de jeunes gens qui propa-
geaient les idées avancées et fut as-
sassiné par un étudiant d'Iéna, Sand
(23 mars 1819). — Pour ses produc-
tions littéraires, V. vol. Littéra-
ture ÉTRANGIîRE.
KOlAlNG-sr (1872), empereur de
Chine. Il succéda à Toung-tche (1875),
sous la tutelle de sa tante et de sa
mère adoptive, aidées par le prince
Kong. (V. ce nom.)
K 0 L' R A K I NE (Alexandre-Boriso-
vitch) (1752-1818), diplomate russe.
Directeur des affaires étrangères, il
conclut avec Napoléon 1" le traité de
Tilsit, représenta la Russie à Vienne
(1806-1808), à Paris (1808-1812), de-
vint sénateur et membre du conseil
de l'empire.
KR-AATZ (Jean-Baptiste-Sébastien)
(1817). Député de la Seine (1871), il
siégea au centre gauche, fut élu sé-
nateur inamovible (1875) et nommé
commissaire général de l'Exposition
universelle de 1878.
KRANTZ (Jules-François- Emile)
(1821), amiral français. Il défendit
le fort d'Ivry pendant le siège de
Paris, commanda en chef la divi-
sion navale des mers çie Chine (1873)
SOCIETE FRANÇAISE D'EDITIONS D'ART
L.-Henry MAY — 9-11, rue Saint-Benoît, PARIS
Éditeur des Collections Quantin
Encyclopédie Populaire
ILLUSTRÉE
33 XJ- 2S: 3^« ^ I È Cî I_* E:
PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE MM.
Tînîccnn directeur honoraire de l'Enseignemenl primaire, professeur à la Fa-
DUlbbUii, cullé des lettres de Paris.
iJ6îllS, cliargé de cours à la Faculté des lettres de Paris.
lj£irrOUin6t, de rAcadémie des Beaux-Arts, professeur à la Faculté des lettres.
Stanislas Meunier, professeur au Muséum.
PLAN DE L'OUVRAGE
U Encyclopédie populaire illustrée du XX" siècle est un Répertoire géné-
ral, méthodique et par ordre de matières, des connaissances humaines.
Pour créer ce Répertoire encyclopédique, nous avons d'abord élabli les
grands groupements ci-après :
1" Sociologie ;
4° Littérature;
T Géographie;
2' Philosophie;
5° Beaux-Arts;
8° Biographie,-
3° Jurisprudence;
6° Histoire;
9"" Sciences et applications.
Ces grandes divisions ont elles-mêmes été sériées, ainsi qu'on le verra
plus loin, de manière à constituer une Encyclopédie bien réellement popu-
laire, aussi complète que possible, en cent vingt volumes in-S" écu (petit
format de bibliothèque) présentant chacun, dans l'ordre alphabétique, un
précis complet de chacune des subdivisions étudiées.
Notre publication aura ainsi le très grand avantage d'être à la fois une
série de cent vingt Dictionnaires techniques et une Encyclopédie propre-
ment dite.
Pour se guider dans l'ensemble, le lecteur aura la subdivision en cent
vingt volumes, correspondant chacun à une matière spéciale.
Pour se guider dans le volume, il aura l'ordre alpliabétique des mots et
des renvois méthodiques aux articles importants.
CONDITIONS DE VENTE
Fa.T lanité :
Le vol., broché 1 fr. »
— reliure 1/2 toile, plats pa-
pier, litre or 2 fr. »
— 1/2 reliure amateur, dos
basane verte, titre or. 2fr.50
I=a,r souscription :
Les 120vol., brochés 100 fr.
— reliure 1/2 toile, plats
papier, litre or 190 fr
— 1/2reliureamateLir,dos
basane verte, litre or. 250 fr.
La souscription est payable 10 fr. par mois par trimestre,
reli\ire en dehors.
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SOCIOLOGIE
1. Économie politique.
2. Le Socialisme.
3. Pédagogie.
k. Politique. Diplomatie. Droit des gens.
5. Démographie. Statistique.
PHILOSOPHIE
6. Métaphysique. Psychologie Théodicée.
7. Morale.
8. Histoire de la Philosophie.
9. Histoire des Religions.
JURISPRUDENCE
ÎO. Droit civil. Droit pénal.
11. Droit administratif.
12. Droit commercial.
13. Organisation judiciaire. Police. Droit
usuel.
14. Commerce. Industrie.
15. Finances. Banques. Assurances.
LINGUISTIQUE
16. Grammaire française.
17. Philologie. Etymologie. Phonétique.
18.
JEUX ET SPORTS
Boxe. Bâton. Lutte. Escrime. Natation
Gymnastique. Football. Paume, etc.
Vélocipédie. Auiomobilisme. Cano-
tage. Equiialion. Tir.
19. Jeux littéraires, scolaires, de cartes.
Philatélie. Pyrotechnie.
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HISTOIRE
Mythologie.
Ilisl.«ire ancienne.
Histoire grecque. Histoire romaine.
Histoire générale du Moyen Age (395-
1k26).
Histoire générale du Moyen Age (1220-
1453).
Histoire générale moderne (1453-1610).
Histoire générale moderne (1610-1789)
Histoire de la Révolution française.
Histoire du Consulat et de l'Empire.
Histoire contemporainegén. (1789-1 870).
Histoire de la guerre franco-allemande.
Histoire contemporaine (1871-1900).
Histoire de France contemporaine
(1871-1900).
Histoire de Paris.
y<. Coutumes. Usages. Blasons.
GEOGRAPHIE
:<5. Géographie générale.
30. Géographie historique.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
Géographie de la France.
Expansion coloniale (1^'vol).
Expansion coloniale (2» vol.).
Géographie de l'Europe.
Géogralihie de l'Asie, de l'Afrique et
de rOccanié.
Géographie de l'Amérique du Nord et
de l'Amérique du Sud.
Routes. Navigation. Voies ferrées et
fluviales en France.
Histoire des voyages.
BIOGRAPHIE
45. Biographie ancienne jusqu'à 315.
46-47. Biographie politique générale jus-
qu'au xix« siècle. 2 vol.
48-49. Biographie politique du XIX" siè-
cle. 2 vol.
50. Biographie philosophique et religieuse.
51. Biographie scicntilique.
52. Biographie militaire.
» Biographie littéraire. ) Direction de
» Biographie artistique. ( M. Larroumet
Direction de M. LARROUMET
LITTÉRATURE
o3. Littérature grecque et ancienne.
ri4. Littéraire romaine.
o5. Littérature française jusqu'au xix« siè-
cle.
'jC. liittèrature française du XIX° siè-
cle.
ti7. Littérature étrangère (Nord).
;»8. Littéral urc étrangère (Nord).
r>y. Littérature étrangère (Midi),
>'0. Littérature étrangère (Midi).
\'i\. Biographie littéraire.
BEAUX-ARTS
62. Les Procède» t*«hniques.
63. La Peinture (Ecoles).
64. La Sculpture (Ecoles).
65. L'Architecture (Styles).
66. Biographie artistique.
67. Le Théâtre et la Musique.
68. Les Arts décoratifs.
60. Le Costume. La Mode.
70. Archéologie. Paléographie. Numisma-
tique.
71. La Maison.
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Direction de M. Stanislas MEUNIER
HISTOIRE NATURELLE
72. Biologie. Histologie.
Sciences zoologiques.
73. Anthropologie. Préhistorique.
74. Les Mammifères.
75. Les Oiseaux.
76. Les Poissons. Les Reptiles. Les Batra-
ciens.
Les Mollusques. Les Polypes. Les
Insectes. Les Crustacés. Les Myria-
podes.
Les Microbes. Les Infusolres.
77,
78
''9. Élevage. Acclimatation.
80. Vénerie. Chasse. Pêche.
8L Médecine des Animaux. Hippiatrique.
Sciences botaniques.
82. Phanérogames.
83. Cryptogames.
84. Agronomie Économie rurale.
85. Le Jardinage (guide).
86. La Viticulture et la Sylviculture.
Sciences géologiques.
87. Géologie
88. Paléontologie.
89. Minéralogie
90. Applications des sciences géologiques.
SCIENCES PHYSIQUES
91. Matière. Pesanteur. Hydraulique. Son.
9-2. Luo.Tiière. Chaleur. Optique.
93. Gaz. Vapeur. Météorologie. Aéronau-
tique.
94. Électricité. Galvanoplastie.
95. Photographie.
SCIENCES CHIMIQUES
96. Chimie générale.
97. Chimie minérale.
98. Chimie organique.
99. Chimie appliquée (1" vol.).
100. Chimie appliquée {2» vol.).
SCIE.\CES MATHÉMATIQUES
101. Arithmétique. Métrologie.
i02. Algèbre élémentaire.
103. Géométrie plane et dans l'espace.
104. Mécanique théorique et appliquée.
105. Astronomie.
106. Comptabilité commerciale, indus-
trielle, administrative, financière.
107. Dessin linéaire. Perspective. Descrip-
tive.
108. — Arpentage et Trigonométrie.
SCIENCES
ET APPLICATIONS DIVERSES
109. Hygiène. Médecine. Chirurgie.
110. Pharmacie.
111. Sciences militaires (armée).
112. Sciences militaires (marine).
113. Cuisine.
114. Les Industries alimentaires.
115. Les Industries du vêlement.
116. Les Industries de l'habitation.
117. Les .\rts industriels.
118. Psychisme et Hypnotisme.
119-120. Deux volumes de tables formant un Dictionnaire complet
de la langue française.
Les premiers volumes à paraître sont imprimés en caractères gras, dans
la liste ci-dessus.
Les derniers volumes paraîtront en 1901
A partir de 1901, l'Encyclopédie sera tenue à jour par un Supplé-
ment ANNUEL, du même format et établi d'après la même mé-
thode.
SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ÉDITIONS D'ART
DE
LTOEIGNEIIEIJT DES BEAE-ARTS
PUBLIÉE SOUS LE PATRONAGE DE L'ADMINISTRATION DES BEAUX-ARTS
HONORÉE d'un PRIX MONTYOIV PAR l'aCADÉMIE FRANÇAISE
DD PRIX BORDIX PAR L' ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS
ET d'une Médaille d'or a l'exposition universelle de 1889
Directeur de la Publication : M. JULES COMTE
Ancien inspecteur général des écoles de Beaux-Arts, directeur des b&iiraents civils et palais nationaux.
Dans la préface de sa Grammaire des arts du dessin, Charles Blanc exprimait le
regret de voir notre enseignement public « muet sur les questions d'art », et, avec
cette éloquence familière dont il avait le secret, il constatait que la plupart des gens
du monde « ignorent absolument les Arts de celte Antiquité aont ils ont appris avec
tant de soin la langue disparue et les actions héroïques ».
Cette constatation, Charles manc eût pu l'étendre à toutes les époques. Les produc-
tions du Moyen Age, celles de la Renaissance, nos écoles modernes elles-mêmes ne
nous sont çuère plus familières au point de vue de l'Art que l'antiquité classique. Vai-
nement la jeunesse de nos lycées consacre dix années aux humanités : aucun document
précis n'est mis entre ses mains, et le bachelier pénètre dans la vie, n'ayant retenu que
quelques noms plus ou moins sonores auxquels ne se rattache aucune idée nette ni
sur les hommes, ni sur les œuvres.
La Bibliothèopie de l'enseignement des Beaux- Arts a comblé, nous l'espérons,
celle lacune. Elle compte parmi ses collaborateurs les écrivains les plus autorisés et
les plus compétents.
Elle comporte d'abord des volumes chargés de traiter des principes de l'art, de ses
formules générales, de la série de ses grandes règles qui, dans chacun des beaux-arts,
s'adaplent à toutes les époques, à tous les pays, à toutes les écoles. Puis son cadre
s'élarfîit en se spécialisant et comprend les innombrables divisions de l'art et de ses
applications. Tandis qu'une partie de ses volumes initie le lecleur à l'histoire détaillée
de la peinture, de la sculpture, de l'architecture et de la gravure, par périodes et par
pays, les autres sont réservés aux diverses applications si importantes de l'art à l'in-
dustrie. Tous, d'ailleurs, sont d'un même format, à la fois commode et élégant, reliés
avec soin, et complétés par des index et des séries de tables destinés à faciliter les
recherches.
Au point de vue de la fabrication matérielle, nous nous trouvions en face d'une grande
difficulté, causée par la nécessité absolue d'appuyer le texte d'un nombre considérable
d'illustrations et cependant de maintenir les volumes à la portée de toutes les bourses.
Et cette difficulté se compliquait par la nature môme des illustrations qui, étant des
modèles, ne devaient pas souffrir la médiocrité. Nous n'avons reculé, à cet égard, devant
aucun sacrifice.
Notre initiative, d'ailleurs, a reçu de précieux encouragements : dés le début, ce fut le
Gouvernement qui voulut bien nous autoriser à placer notre collection sous le patronage
de l'Adminislralion des Beaux-Arts; plus tard, c'était le Ministère de l'Instruction
publique qui nous accordait d'importantes souscriptions, puis la Ville de Paris qui
inscrivait nos volumes sur ses listes de livres de prix et les répandait dans ses biblio-
thèques et dans ses écoles; les Proviseurs, les Principaux, les Directeurs et les Direc-
trices d'établissements publics et privés, qui nous les demandaient également, pour les
placer dans les bibliothèques scolaires et les donner en prix aux élèves des cours de litté-
rature, d'histoire et de dessin; c'était l'Académie française qui décernait à M. J. Comte,
directeur de la collection, un prix spécial; enfin l'Académie des Beaux-Arts l'honorait
du prix Bordin. Dos récompenses aussi exceptionnelles et venues de si haut étaient signi-
ficatives; elles suffiraient à témoigner de la portée de notre œuvre.
Chaque volame, de format in-4 anglais, est imprimé avec luxe sur papier teinté. Il contient
environ 400 pages, illustrées de 100 à 200 gravares inédites, spéciales à la collection et
eiécatées d'après les ori^inanx.
Prix de charjue volume broché ' ? ?"■ S«
Avec un carlonnage tirli<li<iue en toile reliure . ......... 4 ir. 60
heliure avec fers spéciaux et écussons pour distribution de prix. . 6 fr. »
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BIOCiRAPHIE POLITIQUE
DU DIX-iNEUVIEME SIECLE
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE ILLUSTREE
DU VINGTIÈME SIÈCLE
puni.iicE SOLS r, \ direction de mm.
BUISSON
Diiucteui' lionoraire de rEiiseignemenl primaire,
Professeur à la Faculté des lettres de Paris.
DENIS
Chargé de cours à la Sorbonne.
LARROUMET
Membre de l'acadéniio des Beaux-Arts,
Professeur à la Faculté des lettres de Paiis
STANISLAS MEUNIER
Prole^sour au Muséum.
M. CiPOfiies Brunel, secrétaire 2:énéral de In rédaction.
BIOGRAPHIE POLITIQUE
DU DIX-NEUVIEME SIECLE
DEUXIEME VOLUME
L - Z
PARIS
SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ÉDITIONS D'ART
L.-Hen-ry MAY
ÉDITE IR DES COLLECTIONS QtJANTIN
7-0, rue Saint-Benoit.
1899
INTRODUCTION
Les remarques que nous avons cru devoir consigner dans
y Introduction au premier volume de la Biographie politique
du XIX" siècle s'appliquent toutes au second, et nous y
renvoyons nos lecteurs.
Ces deux volumes réunis constituant un document de
politique contemporaine, nous les avons fait suivre de
renseignemenis d'ordre politique dont le lecteur appréciera
certainement l'utilité.
La plupart de ces renseignements sont extraits de l'inté-
ressant Annuaire de la Presse française, publié sous la direc-
tion de M. Henri Avenel, qui a bien voulu nous autoriser à les
reproduire.
L'impression préliminaire du premier volume nous a mis
dans l'obligation de publier à la fin du second un supplément
qui met notre travail biographique à jour (octobre 1899) et qui
répare quelques inévitables erreurs ou omissions.
BIOGRAPHIE POLITIQUE
DU DIX-NEUVIÈME SIECLE
LABICHE (Emik-) (1827). Avocat à
Paris, nommé préfet d'Eure-et-Loir
par le i<ouvernemenl de la Défense
nationale (1870), il fut élu sénateur
d'Eure-el-Loir (I87(i) et lit partie de
la gauche républicaine. Réélu en 1885
et en ls9'i.
L A B O R D E (.Alexandre- Louis-Jo-
seph, comte de) (t773l8i2). Emigré,
il servit dans l'armée autrichienne
jusqu'en 1797, voyagea en Europe,
et, rentré en France, fut nommé au-
diteur au conseil d'Etat (I8()8). direc-
teur du service des non Is et chaussées
du département cte la Seine (1810),
député de la Seine (1822), réélu en
1827 et de 1830 à 18'il.
LABORDE (Etienne de) (I782-IS().J1.
Il (il les campagnes d'Allemagne et
de Russie, accompagna Napoléon l"
à l'ile d'Elbe, reprit du service en
1830, (il la campagne de Belgique,
commanda la place de Cambi-ai, fi-
gura dans l'échaulTourée de Boulo-
gne (IS'iO) et fut condamné à deux ans
de prison. Député de la Charente-
Inférieure à la Législative (1819), il
appuya le coup d'iitat et devint gou-
verneur du palais du Luxembourg.
LABORDÈRE (Jean-Marie-Arthur)
(1835), officier français. Il fit la cam-
pagne d'Italie et celle de 1870-1871,
et était major au 14* de Jigne pen-
dant la période du 16 mai. Il protesta
alors contre les préparatifs du coup
d'Etat et fut mis en retrait d'emploi.
Réintégré en 1879, élu sénateur de
la Seine (1882), il démissionna en 1884
à la suite du rejet du projet de re-
vision de la Constitution. Député de
Paris (I,ss5i, il vota avec l'extrême
gaucho et échoua en 1889.
LABORI ( Fernand-Gustave-Caslon)
(1S60), avocat, il s'acipiit une grande
réputation dans dif-
férentes affaires de
cour d'assises, sur-
tout dans celle où
il défendit M. Zola
(V. ce nom; en 18)8.
Adjoint à M° Dé-
mange comme dé-
fenseur du ca]>ilaine
Drevfus, au |)rocès
de ftennes, M. La-
bori fut, dés le dé-
but du ])rocés. victime d'une tenta-
tive d'assassinat dont l'auteur est
reslé inconnu. Rédacteur en chef de
la Gazelle du Palais, M. Labori di-
rige le Répertoire encyclopédique du
droit français.
LABOICHÉRE (Henry) (1798-1869),
homme politique anglais. Membre de
la Chambre des communes (1826), il
attaqua le gouvernement sur Tadmi-
nislration du Canada, fut réélu en
1830. devint lord de l'amirauté dans
le cabinet Grey (1832), directeur de
la Monnaie danslecabinet Melbourne
Labori (l'ernand).
8
F.NCYGLOl'iilJli: l'Ol'ILAir.K Dl VlNfiTlK.ME SIÈCLE
(1833), seci'olaire d'Elal jjolu" les co-
lonies dans le cabinet Palmerston
(1855), et entra à la Chambre des
loi-ds{lS57).
LABOUCHÈRE (Henry) (1831;,
homme politique anglais, 'neveu du
précédent. Il débuta dans la diplo-
matie, l'ut élu à la Chambre des com-
munes (1865) et se fit remarquer par
ses interpellations vigoureuses et ses
oj)inions radicales. Réélu en )8<j7,
ls7(3, 1880, il l'ut un des fidèles licu-
lonanls de Gladstone dans la ques-
tion d'Irlande, et montra fréquem-
ment sessvmpathies pour la France.
LA BOl'ILLERIE. (V. BOL'ILLERIE.)
LABOl'LAYE (Edouard-René Le-
FEBVRE de) (1811-1883). Il fit de l'op-
position h l'Empire dans le Journal
des Débats, dans ses ouvrages (V.
volume Biographie littéraire), sou-
tint l'Empire libéral
et au plébiscite de mai
1870, conseilla de vo-
ter oui, ce qui donna
lieu à des manifesta-
tions hostiles à ses
cours du Collège de
France. Député de
Paris (1871), il siégea
au centre gauche et
appuya la politique de
Thiers. Il soutint en
1874 une loi favorable aux cléricaux
et entra au Sénat comme membre
inamovible (1875). Il combattit la loi
Ferry dirigée contre les congréga-
tions, et plus tard les décrets.
LABOtL.AYE (Antoine-René-Paul
Lefebvre de) (1833), diplomate fran-
çais, liis du précédent. Ministre plé-
nipotentiaire à Lisbonne (1878), am-
inissadeur ù Madrid (1885), puis à
Pétersbourg (1886-1891), il pro\oqua
la réception de Cronstadt, première
étape de l'entente franco-russe.
LABLZE (Justin) (1847). Médecin à
Bellac, député de cet arrondissement
(1878) et réélu en 1881, il devint sous-
secrétaire d'Etat au.x finances (1882),
échoua aux élections de 1885 et obtint
une place de trésorier-payeur géné-
ral.
LACAVE-LAPLAGXE (Jean-Pierre-
•loseph) (17V).5-1S49). Avocat à Tou-
louse, député de Mirande (1834-1848),
puis du département du Gers (1849),
il fut ministre des finances dans le
cabinet Mole (1837-1839) et dans le
cabinet Soult (1842-18'i7).
Laboulaye.
Lacépède.
LAtAZE (Louis-Jacques) (1826-1897).
Il combattit l'Empire, représenta le
département des Basses-Pyrénées à
l'Assemblée nationale (1871) où il
siégea au centre gauche. Député
d'Oioron (1876), un des 363. réélu en
1877 et 1881, il fut élu en 1882 séna-
teur dos Basses-Pyrénées.
LACÉPÈDE (Bernard-Germain-
Etienne de L.v Ville, comte dci
(1756-1825). naturaliste français. 11 ac-
cepta les idées de la
Révolution, fut dé-
puté extraordinaire
d'Agen à l'Assemblée
constituante, puis dé-
puté de Paris à l'As-
semblée législative. Il
protesta contre les
massacres de sep-
tembre et dut quitter
Paris où il ne rentra
qu'après le 9 thermi-
dor. Sénateur après le 18 brumaire.
grand chancelier de la Légion d'hon-
neur (1803), ministre d'Etat (1809). il
entra à la Chambre des pairs sous la
Restauration. — Pour ses travaux
d'histoire naturelle, V. volume Bio-
graphie scientifique.
LA CHÂTRE (Duc de). {\. Châtre
[La].)
LACOMBE (Dominique) (1749-1823),
prélat français. Curé constitutionnel,
député de la Gironde à l'Assemblée
législative (17-Jl), évêque de Bor-
deaux ( 1797), puis d'Angouléme ( 1802),
il se signala par son zèle bonapar-
tiste, eut de graves démêlés avec la
papauté et la Restauration qui ne
put obtenir sa démission.
LACORDAIRE (Jean- Baptiste -
Henri) (1802-1861),
frère prêcheur. 11
s'inscrivit comme
avocat au barreaude
Paris ( 1822). entra au
séminaire de Saint-
Sulpice (1824), reçut
la prêtrise (1827), col-
labora au journal de
Lamennais, l'Avenir
(1830), et prêcha à
Saint-Roch, au col-
lège Stanislas et â \otre-Dame. Reçu
de l'ordre de Saint-Dominique (1839),
il aborda dans la chaire de .Notre-
Dame, de 1843 à 1851, les questions
politiques, sociologiques, psycholo-
gifiues, fut élu député des Bouches
Lacordaire.
lUOGr.Al'Ilir. l'OLITIQLE l»U DlX-NEUVItMl-: SIÈCLE
clu-i\li6ne (tBiy) el l'orida le Journal
l'Ere nouvelle. Après \ê coup d'Etal
de 1851, il se consacra enlièremenl
à la direction de son établissement
d'instruction à Sorrèze. Membre de
l'Académie française (1860), il a laissé
de nombreux ouvrages et ses dis-
cours ont été réunis en volumes. {\ .
volume BiocnAHun; LimiRAmE.)
L\CÔTE (Augusto-Elienne-Marie)
(1838). Ouvrier lorgeron, puis mé-
decin à Dun-lc-Palleteau (Creuse), il
combattit l'Empire, devint dépuiéde
Guèrel (1881), réélu constamment de-
puis, el siégea à la gauche radi-
cale.
L.lCRETELLE (Pierre- Henri de)
(1815-1899). Député de Saône-el-Loirc
(1871), il lit partie de la gauche ra-
dicale, fut réélu en 1876, en 1877 avec
les 363, cl successivement jusqu'à
ce jour. — Il a laissé de nombreu.v
ouvracies littéraires.
LA<:roi\ ( J ulien-Adolphc-Sigis-
monrl Krzvzanowski. dit Sidismond)
(18'i.5). Fils d'un réfugié polonais, il
représenta au Conseil municipal do
Paris le C|uarlier de la Salpétriére
(IB7'i), fui élu député de Paris
(X\« arr.) en 1883, réélu en 1885, cl
échoua aux élections de 188".». Il a
collaboré à de nombreux journaux,
notamment au Radical.
LACROSSE (Bertrand-Théobald-Jo-
seph, baron de) (1796-1865). Député
de Bresl (lS:}'i), réélu jusc|u'en 18'i8,
il siégea dans les rangs de la gauche
dynastique, fui élu représentant du
Finistère à la Constituante et à la
Législative (1848-1851) et fui à deux
reprises ministre des travaux publics
(I8'i8-1849 el 1851). Partisan clu coup
d'Etat du 2 décembre l85l, il enli'a
au Conseil d'Etal et au Sénat (1852).
LADMIRAULT (Louis-René-Paul de I
(1808-18^8), général français. 11 fit les
campagnes d'Algérie, d'Italie, devint
sous-gouverneur île l'.Vlgérie (186.5),
sénateur (1866) elful mis à la léte du
I\' corps pendant la guerre de 1870.
Prisonnier en Allemagne après la
reddition de Metz, il lit le second
siège de Paris (1871), gouverna Paris
de 1871 à 1878, el entra au Sénat
(1876) comme représentant du dépar-
tement d^ la \'ienne. P.éélu en 1882.
il vota avec la droite et ne se repré-
senta pas en 1891.
LA FARIÎVA. (V. Farina [La].)
LA FAYETTE. (V. Favkttk TLa].)
LAFFITTE (Jacques) (1767-l8ii).
Associé au banquier Perregaux chez
lequel il était entré comme comptable,
il prit la direction de la bancjue après
la morl de son patron (1804), fit une
fortune énorme, devint gouverneur
de la Banque de France (1814), dé-
puté pendant les Cenl-.lours el sous
la Restauration, s'asso-
cia aux voles des libé-
raux, el se prononça
pour le duc trOrléans
dès 1827. En 1830, il
prit une pari 1res ac-
tive à rétablissement
de la monarchie de
Juillet, fui nommé mi-
nistre d'Etal, puis pré- Larntie.
sidenl du conseil et
ministre des finances. En 1831, il dut
céder la*4)lace ù Casimir Périer et
sortit du pouvoir à peu près ruiné.
Depuis, député par divers collèges
électoraux, il se déclara pour l'oppo-
sition dvnastique.
LAFOli (Jean-Baplisle-IIyacinlhe)
(m. en 1836), prêtre el agent royaliste.
Il servit la cause des Bourbons sous
le Directoire el sous l'Empire, s'as-
socia à la conspiration du général
Malet (1812) el échappa à force d'au-
dace au sort de ses complices. Il fil
encore de l'agitation dans l'est de la
l'rance pendant les Cenl-Jours.
LAFOIVD I»E SAIAT-MIR (Gui-Jo-
seph-Rémv Dkpi.anc.hk, baron de)
il8l7). Député de la Corrèze (18.58-
1870), il soutint constamment le ré-
gime impérial, devint sénateur de la
Corrèze (1876), appuya le cabinet du
Seize-Mai. se rallia au centre gauche
el fut réélu comme l'épublicain en
1885. Il échoua aux éleclions de 1894.
LAFOXT (Jean) (183.5), homme po-
litique français. Con.seiller municipal
de Paris (1871-1881), député de celle
ville (1881), il siégea à l'c^lrôme
gauche, fut réélu en 1885, échoua aux
iéleclions de 1889 et devint régisseur
de l'octroi de Paris (18V)2).
LAFORE.ST (Antoine-Aimé-Charles-
Mathurin, comte de) (1756-1846). Di-
recteur des postes (1799-1801), minis-
tre plénipotentiaire à Berlin (1805),
ambassadeur à Madrid (1808-1813),
il fui député de Loir-et-Cher pendant
les CentJours, et entra à la Chambre
des pairs en 1819.
LA FORGE (Anatole-.\lexandre de).
(V. Forge [De La] )
10
KNCYCLOl'ÉDlli POPULAllîE DU VINGTIÈME SIÈCLE
LAORAINGE (Charles) (1804-1857). 11
prit part à la révolution de Juillet,
devint un des chefs des sociétés ré-
publk'aines, fut condamné à vingt ans
de détention pour l'insurrection de
Lyon (183'i) et amnistié en 1839. Dé-
puté de la Seine à la Constituante
et à la Législative (1848-ia51), il
siégea à la Montagne et fut banni
après le coup d'Etat du 2 décembre
1851.
LAGRAiVGE (Joseph-Barthélemv-
Frédéric, comte de) (I8I5-1883). Dé-
puté du Gers à la Législative (1849),
il soutint la politique de l'Elysée, re-
présenta le même département au
Corps législatif pendant la durée de
l'Empire comme candidat officiel, et
entra au Sénat quelques mois avant
la révolution du 4 septembre 1870
qui le rejeta dans la vie privée. Pos-
sesseur d'une grande fortune, il eut
une Tîoloriété dans le monde hip-
pique.
LA GUÉRO^'AIÈRE. (V. GuÉRONNlÈRE
[La].)
LACL'ERRE(Georges) (1858). Avocat
cl Paris, il se fit une grande réputa-
tion dans des procès socialistes (af-
faires Kropotkine, Cy-
voct, Louise Michel,
procès de Montceau-
les-Mines, de Decaze-
ville,etc.) et criminels
j -:::sssa. (affaires Campi, Eli-
^.^r-'^Êf^^ l)hrasie Mercier, Bail-
VM'^: let, etc.), fut élu dé-
puté d'Apt (1883) et
siégea h l'extrême
gauche. Réélu en 1885
et en 1889, il joua un
rôle très actif dans la campagne bou-
langiste. Membre delà Ligue des pa-
triotes, directeur de la Prefise, il re-
nonça au boulangisme par une lettre
adressée au Temps (1891) et se rallia
à la majorité républicaine. Il échoua
aux élections de 1893 et 1898 et reprit
sa profession d'avocat.
LAHORIE( Victor-Claude- Alexandre
Panneau DR) (1766-1812), général fran-
çais, fl (it les campagnes de la Révo-
lution, devint chef d'état-major de
Moreau avec lequel il fut compromis
lors du com|)lot de Georges Cadou-
dal (18()4). Il (|uittala France, revint
à Paris (ItsoH) et fut arrêté avec le
général Guidai. Lors de la conspira-
tion de Malet (1812), rendu à la liberté,
il remplaça Savary à la préfecture de
\
Laguerre.
police, fut pris et fusillé le 30 octobre
1812.
LAUOVARY (Alexandre) (!8'il),
homme d'Etat roumain. Il fit ses étu-
des à Paris, reçut le diplôme de doc-
teur en droit (1865), rentra en Rou-
manie et aida à la chute du prince
Couza. Député peu après, un des chefs
du parti de la « Jeune Droite », il
devint ministre de la justice (1870-
1874), sénateur delà vilie de Boto.sani
(1884), ministre de l'agriculture et du
commerce (1888), puis des affaires
étrangères dans divers cabinets.
LAIDET(Josei)h-Guil!aumc-Fortuné
de) (1780-185i), général et homme po-
litique français. Il servit sous l'Em-
pire, devint député des Basses-Alpes
(1827), siégea clans les rangs de l'op-
position, fut réélu en 1830, \'62\ et
jusqu'en 1846. Entre temps, il avait
fait partie de l'expédition de Morèe
(1828) et avait été chargé d'une mis-
sion en Algérie (1839). Député des
Basses-Alpes à la Constituante et à
la Législative (1848-1851), il combattit
la politique de Louis-Napoléon qui
le fit evjler en 1852.
LAlîNÉ (l-lticnne-Henri-Joachim, vi-
comle)( 1767-1835). Avocatà Bordeaux,
député au Corps législatif (1808). il
se prononça nettement contre l'Em-
pire (I8l3)"et fut accusé de trahison.
Préfet do la Gironde sous la première
Restauration (1814), puis président
de la Chambre des députés, il se ré-
fugia en Angleterre pendant les (^enl-
Jours, devint ministre de l'intérieur
(1816-1818) et lutta contre les ultra-
royalistes. Ministre sans portefeuille
(1820), il entra dans l'opposition peu
après, vota contre l'expédition d'Es-
pagne (1823), contre l'expulsion de
Manuel, soutint la cause des Grecs
insurges et désapprouva le ministère
Polignac. Membre de la Chambre des
pairs depuis 1823, il avait été nommé
à l'Académie française en 1816.
LAISA1\T (Charles-Ange) (1841). Ca-
pitaine du génie, il commanda au fort
d'Issy pendant le siège de Paris
(1870-1871). Député de Nantes 1 1876),
il siégea à TLlnion républicaine, fit
partie des 363 et fut réélu en 1877 et
en 1881. Il prit une part active aux
discussions militaires, se fit inscrire
à rp]xtrémc-Gau<'ho, dirigea le. Petit
Parisien et la République radicale, fut
élu dé|)ulé de Paris (1885) et se mon-
tra l'un des plus chauds partisans du
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
II
général Boulangci'. Réélu en 1889, il
ne se représenta pas aux élections
de 1893. Compris dans les poursuites
relatives à l'altaire du Panama, la
cour d'assises Pacquilta (1897).
L4K.\1\AL (Joseph). (V.vol. BiOGR.v-
PHIE POLITIQUE JUSQU'.\U X1.X° S.)
LX MARMOKA. (V. .Marmor.4 [La].)
lAMARQUE (François) (1753-1839),
Avocat au parlement de Paris, député
à l'Assemblée législative par le dis-
trict de Périgueux (1791) et réélu i'i
la Convention, il fut envoyé à l'armée
du Nord et livré par Dumouriez aux
Autrichiens. Libéré en I79rj, il fit par-
tie des Cin(j-Cents, devint préfet du
Tarn après le 18 brumaire, puis Juge
à la cour de cassation (I80'i). Exilé
en 1816, il rentra en France en 1818.
LAMARQtK (Jcan-Maxiaiin) (1770-
1832), général français. Il se distin-
gua dans les guerres
de la Révolution et de
l'Empire; mis à l'écart
par les Bourbons, il
rentra en France en
1818, fut élu député des
Landes (I8-28) et vota
avec l'opposition la
l^lus avancée, l-îéélu en
18.30, il combattit la
monarchie de Juillet et
devint très populaire.
Ses obsèques furent le signal de l'in-
surrection démocratique de juin 1832.
LAMA UTllN'K ( Alphonsc-Maric-
Louis i>E PuAT de) (I790-I8()9). 11 rem-
plit quelques postes diijlomaliques
sous la Restauration,
fut élu député de Ber-
gues et de Màcon
pendant un voyage
([u'il lit en Orient,
opta pour la première
ville ([u'il re|)résenta
jusqu'en 1837, puis
pour sa ville natale
(Màcon) qu'il repré-
senta Jusqu'en 1848.
Il soutint d'abord la
monarchie de Juillet,
puis combattit le ministère Guizot
et s'associa ti la campagne des ban-
quels réformistes. Son histoire des
Girondins contribua h répandre l'o-
pinion répulilicaine. Membre du gou-
vernement provisoire de février 1848,
sa lutte contre le drapeau rouge lui
valut une grande popularité parmi
les modérés, fut élu député à la
Lainarque.
Constituante par dix départements
et opta pour celui de la Seine. Can-
didat à la présidence, il n'obtint (jue
19,000 voix. Il fut réélu dépulé à la
Législative(l8'i9). Le coup d'Etat du
2 décembre 1851 le renuit à la vie
privée. Lamartine a été l'un de nos
plus grands orateurs contemporains.
— Pour son œuvre littéraire, V. vo-
lume BlOGHAPIME LnTÉK\n<E Ct lIlS-
TOMŒ DE L\ LITTÉRATUKE I-RANÇAISE.
L A M A R ZG L L K ( Custave - Louis-
Edouard tie) ( I8Ô2), homme polili(|ue
français. Avocat à Paris, député du
Morbihan(l8.s.")),réélu en 1889, il siégea
parmi les monai'chistes et devint sé-
nateur du Moi-bihan en 189'i.
LAMBER(.luliette).(V. Adam [Mme].)
LAMBRKCIIT (Féli.x-Edmond-IIya-
cinthc) (1819-1871). Ingénieur âes
ponts et chaussées, député du Nord
(l8(Ki), réélu en 1871, il siégea au cen-
tre gauche et devint ministre de
l'agriculture et du commerce, puis de
l'intérieur (1871).
LAMBKI'XIITS (Charles-Joseph-Ma-
Ihieu, comte) (1753-1823). Prolesseur
de droit canon à Louvain, président
de l'administration du département
de la Dyle, il devint ministre de la
Justice en rem|)lacement de Merlin
'de Douai (1797-1799), sénateur de
l'Iùiipire, puis député de la Seine-In-
férieure et du Bas-Hhin (1819).
LAMBTOIN' (John-Ceorge). (V. I)u-
RiiAM [Comte de].)
LAMKIVDll^l (Arthur) (18.52). Ouvrier
mineur à Liévin, congédié en 1884
pour avoir créé le syndicat des mi-
neurs du Pa.s-de-Calais, il organisa
la grève de 1889, fut député de Bé-
Ihunc (1891), réélu en 1893, et siégea
parmi les radi-
caux socialistes.
Réélu en 1898.
L A »I K 1^ !\ A I S
(Félicité Robert
DE) (1782-185'.).
Catholique libé-
ral, il se lia avec
Montalembert,
Lacordairc, Ca-
zalès, etc., fonda
après 18301e jour-
nal r Avenir, se , . ,„^„„,.^
, ,v Lamennais,
sépara de Rome
avec éclat, fut emprisonne un an à
Sainte-Pélagie pour sa brochure le
Pays et /e Gouvernement (1840) et
prêcha le socialisme chrétien. En
12
ENCYCLOPÉDIE P0PULAII5E DU VliNGTIÈME SIÈCLE
1848, il l'onda le journal le Peuple
constituant, représenta le départe-
ment de la Seine à la Constituante et
vola avec l'extrême gauche. 11 soutint
les vaincus de Juin et rentra dans
la vie privée après le coup d'Etat
du 2 décembre 1851. Ses obsèques
civiles eurent lieu au Père-Lachaise
(l"mars 1854). (V. volumes Biographie
LITTKRAIHE Ct HiSTOlHE DE L.V LITTÉ-
HATUrtE FHANÇAlSi:.)
LAMETH (Charles-Malo-Francois,
comte de) (1757-1832). Il prit part ;'i la
guerre d'Amérique, représenta aux
Etats généraux la noblesse de l'Ar-
tois, servit à l'armée du Nord comme
maréchal de camp (1792), émigra,
rentra en France sous le Consulat,
devint gouverneur de Wurzbourg et
de Santona (Biscaye) et se rallia aux
Bourbons. Député"^ de Seine-et-Oise
(1829), il signa l'adresse des 221.
LAMETH (y\.lexandre-Théodore-\"ic-
lor, comte de) (1760-1829), homme po-
liliquefrançais, frère du précédent.
11 servit enAmérique sous Rocham-
beau, fut député de la noblesse du
bailliage de Péronne aux Etats gé-
néraux ct joua un grand rôle à l'As-
semblée constituante. Il attaqua vio-
lemment Mirabeau sur ses relalions
avec la cour, fut nommé maréchal de
camp et passa à l'étranger avec La
Fayette. Emprisonné en Autriche, dé-
livré trois ans après (1795), il rentra
en France sous le Consulat, devint
préfet de plusieurs départements, se
rallia aux Bourbons, représenta la
Seine-Inférieure et Seinc-el-Oise
(1820-1827) à la Chambre des députés
et siégea avec les libéraux.
LAMORICIÈRE (Christophe- Léon-
Louis .licHAULT DE) (1806-1865), géné-
ral français. 11 servit
brillamment en Algé-
rie, contribua à la vic-
toire de risly (18'j'i) et
recul la soumission
d'Âbd-el-Kader. Dé-
puté de Sainl-Calais
(18^i6), il soutint la mo-
narchie de Juillet, sur-
tout dans la journée
Lamoricière. du 2'i février 1848, re-
présenta le départe-
ment de la Sarthe à la Constituante
et combattit, .sous Cavaignac, l'in-
surrection de Juin. Quelque temps
minisire de la guerre (1848), il com-
batlil la politique de l'Elysée, fit par-
lie de la Législative (IHiO) et fut ar-
rêté lors du coup d'Etat du 2 décem-
bre 1851. lixpulsé de France, il ren-
tra en 1857, commanda l'armée pa-
pale (1860), fut battu par les Piémon-
tais à CasteKidardo et revint en
France après la reddition d'Ancône.
LAWESSAN (Jean-Marie-Antoine de)
(1844). Médecin de la marine, agrégé
de la Faculté de Paris (1876), conseil-
ler municipal de Paris (187V)- 188i), dé-
puté du V'"arr. de Paris (l8Hl),il sié-
fiea à l'extrême gauche, écrivit dans
de nombreux journaux, fut réélu en
1885 et se rappro--
cha de l'Union ré-
})ublicaine. Char-
gé de mission
dans les colonies
françaises (1886),
il publia plusieurs
cuvrages sur cel-
les-ci, fut réélu en
(889, et nommé
gouverneur géné-
ral de l'Indo-
chine (1891), Ré- Lanessan.
voqué de cette
fonction en 1894, il publia son apolo-
gie : la Colonisation française en Indo-
Chine (Paris. 1895) et rentra dans le
journalisme. Député de Lyon en 1898,
il entra dais le cabinet VValdeck-
Rousseau comme ministre de la ma-
rine (1899). — Il a écrit un assez
grand nombre d'ouvrages d'histoire
naturelle.
LAIVFREY (Pierre) (1828-1877). 11 pu-
blia ))lusieurs ou\ rages de philoso-
phie et d'histoire, combattit la dicta-
ture de Gambetta, fut élu député des
Houches-du-Rhône (1871), vota avec
la gauche républicaine, représenta
la France -■'i Berne (1871-1873) et de-
vint sénateur inamovible (1875).
LAl«GLAlS(Jac.ques)(18IO-l866).Avo-
cat à Paris, député de la Sarthe It la
Constituante ctà la Législative(1848-
1851), il sou tint la poli tique de l'Elysée,
fut réélu en 18.52 et 1857 comme can-
didat officiel de l'Empire, devint con-
seiller d'Etat, puis ministre des fi-
nances de Maximilien au Mexique
(1866). 11 mourut à Mexico, empoi-
sonné, dit-on.
LANGLOIS (Amédée-Jérôme)(1819).
Il servit dans la marine, fit du jour-
nalisme en collaboration avec f*rou-
dhon dont il était l'ami, fut condamné
il la déportation parla haute cour de
RIOORAl'HIt POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
13
\ersailies(lHi'J), prit pari à la défense
de Paris et rerut une grave bles-
sure à Buzenvai(187l). Député de la
Seine (1871), chef d'état-majoi" de
Tamiral Saisscl, il siégea à i'Lnion
l'épublicaine. fut élu à Ponloise(1876)
et fit partie des 363. Réélu en 1877,
il rapporta le budget de la guerre,
fut renomme en IS81 et -échoua en
1885 avec la liste opportuniste de
Seine-et-Oisc. On le nomma percep-
teur du XVI ir arr. de Paris, puis
du III^ arr.
LAï<GRAAU-niMO\(:EAl (André,
comte) (I82G), financier belge, luilre
autres affaires de bantiue, il fit un
emprunt pontifical au pair tandis que
la rente romaine était cotée à 70 p. 100,
eut l'appui dos catholi(iues et enrôla
dans ses compagnies financières plu-
sieurs chefs du pai'ti réactionnaire
belge qui furent gravement compro-
mis lorsque la faillite arriva en 1870.
Condamné A dix ans de réclusion
par contumace, il s'enfuit au Brésil.
LAIVJIJIIVAIS (\ ictor-Ambroise. vi-
comte de) (1802-1809). Député de la
Loire-Inférieure de 1838 à I8''i8, il
siégea dans le tiers parti, fut réélu
ù la Constituante (IH'i8), combattit
les socialistes, devint ministre de
l'agriculture et du commerce (18î9),
député de la Seine à la Législative
(môme année) et fut emprisonné à
Vincennes lors du coup d'Iitat du
2 décembre 18.11. H représenta le dé-
partement de la Loire-Inférieure au
Corps législatif (1803-1809;.
LANNES (Napoléon-Auguste, duc
deMoNTKBELLO) (1801-187'i), diplomate
français, fils du maréchal de France.
(V. volume Biographie militaire.)
Membre de la Chambre des pairs
(1827), il représenta la France en Da-
nemark (1833), en Prusse (In33), en
Suisse (1830), fut quelque temps mi-
nistre des affaires étrangères (1839),
puis ambassadeur à Nanles et mi-
nistre de la marine et des colonies
(-1847-18^18). Député de la .Marne à la
Législative (I8Î9), il combattit la po-
litique de l'Elysée, se rallia à l'Em-
pire, fut ambassadeur à Pétersbourg
(1858-1866) et sénateur (1867).
LANCES (Gustave-Louis, comte de
MoMEBELLO) (1838), diplomate fran-
çais, fils du précédent. 11 passa de-
puis 1858 dans divers postes diplo-
matiques, fut chargé d'affaires à Mu-
nich (1880), ministre plénipotentiaire
à Bruxelles (1882), ambassadeur à
Constantinople (1886) et à Péters-
bourg (1891).
LAKXES DE MOXTEBELtO (.Adrien-
Jean) (1851), homme politiaue fran-
çais, frère du précédent. Cnef de ca-
binet de Léon Say au ministère des
finances, il fut un'des fondateurs de
l'Union libérale et élu en 1893 député
de Reims avec un programme répu-
blicain. Réélu en 1898.
tV^'ZA(Giovanni)(18I5-1882),hommc
politique italien. Médecin à Turin,
ilépulé de Fiassineto. il siégea à gau-
che, de\int ministre de l'instruction
publique (1855), puis des finances
(1858), président de la Chambre (1860),
ministre de l'intérieur (186i), et enfin
chef de cabinet avec le portefeuille de
l'intérieur (1869-1873).
LAPLACE (Pierre-Simon, marquis
de) ( I7'i9-I827), astronome et géomè-
tre français. Il tint
(|uel(|ue lemps le por-
tefeuille de linlérieur
après le 18 brumaire,
entra au Sénat (1799)
dont il devint chance-
lier (1803), signa lacté
de déchéance de Na-
poléon I" (18l'i) et fut
créé par Louis XVIII
pair de France et mar-
quis (18 17). — Pour ses
remarcpiables travaux scientifiques
et sa carrière de savant. V. volume
BlOCiRAlMllE Sr.lENTlFIQlE.
LAI»OUTE (Henri-Gaston) (l8/i2).
Homme politique français. Avocat à
Neveis. député de cette ville (1881), il
siégea à lextréme gauche, fut réélu
en 1885, 1889 et 1893 et appuya le
boulangisme.
LA PORTE. (W Porte [La].)
LAPPAREXT (Cochon de). (Y. Co-
chon DE Lai'pafu;nt.)
LARCY (Charles-Paulin-Roger Sal-
r.ERT, baron de) (1805-1882). Député
du Gard (1839-18'i6), il siéo;ea avec
les légitimistes, combattit Te minis-
tère Guizot, fut réélu à la Consti-
tuante et à la Législative (1848-1851),
vota avec la droite monarchiste et
protesta contre le coup d'Etat du 2 dé-
cembre 1851. Député du Gard (1871),
ministre des travaux publics (1871-
1872 et 1873-1874), sénateur inamo-
vible (1877).
L.lREllVTY (Clément-Gustave-Henri
Baillafidel, baron de) (182i). Séna-
Laplace.
ii
KNCYCLOPÉDtE POPULAIRE DU VINGTIÈME Sl^iCLË
leur de la Loire-Inférieure (1876), mo-
narchiste et catholique, il soutint le
cabinet du Seize-Mai et fut réélu en
1879 et 1888. Il eut avec le général
Boulanger, ministre de la guerre,
une vive altercation qui fut suivie
d'un duel (1886).
LA RIBOISIÈRE. (\ . RlBOISlÈRE
[La].)
LA Ri;VELLlERE-LEPEAl\ (1753-
1824). (V. volume Biographie politi-
que GÉNÉRALE JUSQL'aU XIX" S.)
LA ROtlHEFOlCAlLD. (\ . ROCHE-
FOUCAULD [La].)
LAROCHE-JOtBERT (Jcan-Edmond)
(1820-188i). F'abricant de papier à An-
goulème. député de la Charente (1868),
il soutint l'Empire libéral, représenta
l'arrondissement d'Angoulèmc (1876)
et siégea dans le groupe bonapar-
tiste. Réélu en 1877 et 1881, ii prit
part aux discussions sur les réformes
financières et sociales.
LAROCIIE-JOUBERT (Edgar- Jean)
(1843), fils du précédent. Député
d'Angoulême (188'i), il siégea au
groupe bonapartiste. Réélu en 188.1,
•1S89, 1893 et 1898, il prit une part
active aux questions budgétaires.
LAROMAIXA. (V. RomanÀ [La].)
LAROZE (Louis-Alfred) (183'i). Avo-
cat à Bordeaux, député de Blaye
(1881), il siégea à FLnion républi-
caine, fui sous-secrétaire crEtat à
l'intérieur dans le cabinet Ferry (1884-
1883), réélu en 1885, et échoua aux
élections de 1889.
LAS CASES ( Emmanuel -Augustin-
Dieudonné, marquis de) (1766-1842),
historien français. Il servit dans la
marine, émigra en 1790, fil en 17921a
campagne contre la France et prit
part à lexpédition de Quibcron. Après
le 18 brumaire, il s'établit libraire t\
Paris, servit sous Bernadotle (1809),
entra au conseil d'Etal et devint cham-
bellan de Napoléon I" (1810). Il sui-
vit ce dernier à Sainte-Hélène el con-
signa ses entretiens avec l'ex-empe-
reur dans le Mémorial de Sainte-Hé-
lène. Député de l'arrondissement
de Saint-Denis (1831-1842), il siégea
à l'extrême gauche.
LAS CASES (Emmanuel-Pons-Dieu-
donné, comte de) (1800-1854), fils du
jirécédent. Il accompagna son père à
Sainte-Hélène, frappa Hudson Lowe
d'un coup de cravache en plein visage,
à Londres (1822), et fut l'objet à Pas-
sy d'une tentative d'assassinat (182.5)
dont on a accusé l'ancien gouver-
neur de Sainte-Hélène. Las Cases
fut député du Finistère de 1830 à
■1848 el sénateur de l'Empire (1852
1854).
LASKER(Eduard)(l829-1884),homme
politique allemand. Député de Berlin
(1865), il siégea avec les progressis-
tes, fui un des chefs du parti national-
libéral, représenta Magdebourg( 1868-
1874), Francfort-sur-le-Main (1874-
1879) et échoua aux élections de 1879
à la suite d'attaques violentes dirigées
contre lui par Bismarck.
LASSALLE ou mieux LASSAL (Fer-
dinand) ( 1825- 1864 ). socialiste alle-
mand. Lié intimement avec la com-
tesse Sophie d'ilalzield, il fut impii-
(]ué dans une
affaire de vol et
acquitté (1848),
se jeta dans la
polHi(]uc, se lia
avec KarliMarx,
fut poursuivi el
emprisonné plu-
s i e u 1" s fois
(18'i9). Il fonda
en l.s(i2 un nou-
veau parti dé-
mocratique, le
V ère in ; ar-.
rété et condam- . Lassalle
né à la suite de
discours politiques, il développa ses
idées sur les sociétés coopératives
de production avec l'aide de l'Etal
dans plusieurs brochures cjui le firent
de nouveau poursuivre sous l'accu-
sation de haute trahison et fut le
véritable fondateur du socialisme
allemand. Retiré en Suisse pour soi-
gner sa santé, il fut blessé mortelle-
ment dans un duel au pistolet à Ge-
nève (28 août 186'j). — (V. volume
Socialisme.)
LASSER DE ZOLLHEni (Joseph)
(181.5-1879), homme d'Etat autrichien.
Député au Reichstag (1848), ministre
sans portefeuille (1860), puis de l'in-
térieur (1861-IS65), gouverneur du
Tyrol, il reçut dans le cabinet Auers-
perg le portefeuille de l'intérieur
(1871-1878).
LASSERRE (Maurice) ( 1862). Député
de Tarn-et-Garonne ( 1890), réélu en
1893, il rapporta le budget des cultes
(1893) et le )>roJet de loi contre les
anarchistes (1894).
LASTEYRIE DL SAILLANT (Ferdl-
BIOGRAPHIE POLITIQIË DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
15
nand-Charles-Léon, comte de) (1810-
1879). Aide de cam]) de La FayelLc
( 1830), député de l^ai'is (I8î2), il siégea
à gauche, prit part aux discussions
sur les questions de lettres et de
beaux-arts, l'ut réélu à la Constituante
et à la Législative (1848-1851) et fil
partie du Conseil munic'pal de Paris
(1848-1851). 11 rcnli'a dans la vie pri-
vée en 1852 et s'occupa de sciences
archéologiiiucs.
LASTEYRIE Dl S\ILLAXT (.\drien-
.lules, mar(|uis de) (1810-1883). l'etil-
lils de La Ka\cllc, il servit en Por-
tugal sous dom Pedro (1832-1834), fut
député de La Flèche (1842-1848) et
siégea au contre gauche. Député de
Seine-et-Marne à la (Constituante et
à la Législative (1848-1851), il com-
battit la politiciue de l'Elysée, l'ut ex-
l)ulsé de France après le coup d'Flal
de 1851, se rallia à la polilic|ue de
Thicrs comme député fie Seine-et-
Marne (1871) et combattit I' « Ordre
moral ». Sénateur inamovible (1875). il
lit partie du centre gauche.
L.ITIL (.lean-Baplisle-Maric-An-
loine. duc tic) (1761-1839), prélat fran-
çais. 11 émigra lors de la Révolution,
devint aumôniei- du comte d'Artois,
évéfjue de Chartres (1817), j)air de
France (1822), archevêque de Reinih
(1824). cardinal et duc (1S2G). Il in-
spira à (Uiarles .\ la polili(|ue rétro-
t,n-ade qui devait amener la révolu-
lion tle 1830.
LATUlR MAI BOURG ( Marie-Char-
les-César DE Fav, comte de) (1757-
1831), général français. Député de la
noblesse aux Ltats généraux, il se
rallia aux tiers état, fit partie de l'ar-
mée do La Fayette comme maréchal
de camp, pas.sa la frontière en 1792
et fut captif des Autrichiens jusqu'au
traité de Campo-Formio. 11 revint à
Paris après le 18 brumaire, fut mem-
bre du Corps législatif (1801), séna-
teur (1800), et pair de France à la
Kostauration.
LATOlRMAlBOlRG (MarieA ictor-
\icolas DE \'\\Y, marquis de) (1708-
IH.50), général fi'ançais, frère du pré-
cédent. Colonel en 1702, il émigra
après le lo août, revint en Franco
(1798), servit en Lgyptc, se distingua
à Austerlitz, à l'^ricdland et en Espa-
gne. 11 fit la campagne de Rus-
sie, eut la cuisse emportée à Leip-
zig, devint ambassadeur à Londres
sous la Restauration, ministre de la
guerre (1819- 1821), puis gouverneur
des Invalides.
LAI'BESPIIV (Léonel-Antoine de
Mouchet-Battefort, comte de)(l81ô-
1890). Aide de camp du maréchal
\'alée, il fit les campagnes d'.\lgérie,
devint maire de Tracy-sur-Loire, sé-
nateur de la Nièvre (1888) et siégea
à droite. Il a fait des donations con-
sidérables à des œuvres philanthro-
piques,
LAIX.AY (Henri de). (V. Amraigues
[Comte d'].)
LAtR (Francis) (1844). Député de
la Loire (1885), il siégea à lextrèmc
gauche, prit une part active aux dé-
bats, soutint la politique du général
Boulanger, fut élu député de Saint-
Denis (1889) et ne s'est pas repré-
senté en 18'J3 ni en \898.
L A L RK IV T-1» I C H AT (Léon) ( 1823-
18SG). Il collabora au Progrès de
l'Aube, aida do son argent le Réveil,
de Delescluze (1809), fut élu député
delà Seine (1871), siégea à l"e\trème
gauche, et devint sénateur inamovi-
ble (1875). Il a laissé un grand nom-
bre de romans et nouvelles. (V. vo-
lume Biographie i-irrËuAmE.)
LAI'RIER (Clément) (1832- 1878). Avo-
cat d'affaires à Paris, il plaida nom-
bre de causes politiciucs à la fin de
l'Empire, fut éludoputédu Var (1809),
s'attacha à Gambetta, négocia l'em-
nrunt Morgan (1870) et représenta le
Var h r.Vssemblée nationale (1871).
Peu après, il se rapprocha de la
droite et soutint le gouvernement de
r 0 Ordre moral ». Député de l'ar-
rondissement du Blanc (1870), il ap-
puya lo cabinet Broglie Fourtou et
lut réélu comme candidat ofliciel
(1877).
LAISSEDAT (Louis) (1809-1878). Mé-
decin à Moulins, député de l'Alliera
la Constituante (18'i8), il siégea à
l'extrême gauche, échoua aux élec-
tions de 1849 et fut expulsé après le
coup d'Etat du 2 décembre 1851. Mé-
decin à Bruxelles, il ne rentra qu'en
1870 et fut élu députe de Moulins,
fit partie dos 303 et obtint le renou-
vellement de son mandat en 1877.
LAVERGXE (Louis-Gabriel -Léonce
GuiLHAUD DE) (1809-1880), économiste
français. Publiciste à Toulouse, dé-
puté de Lombez (1846), il s'occupa
depuis 1848 d'économie politique et
d'agronomie. Député de la Creuse
(1871), il vota avec les orléanistes, se
10
ENCYCLUIM'im: l'Ol'LLAIliE DU VI.NGTit.ME SlECLl'l
l,avei'gne
((Uiilhaud de).
vers journaux.
rallia ))cu à pou à la Hépubliciue, à
la t(^tc du « <>roupe Lavcrsfne » cl
devint sénateur
inamovible (187Ô).
LAVERGi\E(Bei-
nard-Marlial-Bar-
Ihcleniv, dit Beu-
\ VHD-) "(I8I.J). Mé-
decin à Monlredon
(Tarn), dépulé du
Tarn (I8'i'.i), il vola
avec Ja f;aiu'he
démocrali(|ue , tjl
fie l'opposilion à
lEmpire dans di-
Cut élu député de
Gaillac (1876), réélu en 1877, 1881 ol
ias."3, et nommé sénateur ( 18s9).
LAVERTIJOÎV (André) (1827). Il dut
([uitter la France après le coup d Etat
de 1831, devint rédacteur en chef de
la Gironde (1853), l'ut un des Ibnda-
leur de la Tribune (1869) et dirigea
\c Journal officiei ( 1870). Consul géné-
ral à Amsterdam (1871), à Anvers
(1880). àNaples (1881), il fut élu séna-
teur de la Gironde en 1887 et réélu.
L.WIOERIE (Charles-. Martial- Alle-
mand) (1825-1892), prélat français. Di-
recteur de l'œuvre des écoles d'O-
rient (1856), il partit pour la Syrie, et
déploya une grande activité pour ré-
pandre l'influence
française ; évèque
de .Nancy (1861),
puis d'Alger (1866)
avec le litre d'ar-
chevêque ( 1H67), il
y créa la Société
des missionnaires,
dits Pères blancs,
el fut chargé par
le pajie de la pi'é-
Lavigerie. fcclurc aposloli-
(jue du Saliara. Il
étendit sa sphère d'action jusfju'à
r.\fri(iLi(' équatoriale, se mêla active-
ment à l'agitation aniiesclavagiste.
devint administrateur apostoli{|uc de
la Tunisie (1881), cardinal (1882), ar-
chevêque de Carthage et primat
d'Afrifpie (18ft'i).
LAVROV (Pierre) (1823), socialiste
russe. Professeur de mathématiques
à l'Académie d'artillerie de Péters-
bourg, colonel d'artillerie, membre
du conseil muncipal de Pélersbourg,
il fut arrêté lors de l'attentat de Ka-
rakosov contre Alexandre lî (1866),
intrrno rlnns ]r o-fxnoincnient de
\ ologda, s'évada en 1870 et vint se
léfugicr à Paris où il fit une grande
propagande en faveur des idées ré-
volutionnaires, s'écarlant des idées
anarchistes ou jacobines. 11 a écrit
nombre d'ouvrages scientificiues, po-
litiques et philosophiques.
LAVY(Aimé) (1850). Ancien direc-
teur d'école laïque, à Pai'is, il siégea
au conseil municipal de Paris, de
1887 à 1890, fut élu député du
WTir arrondissement en 1890, réélu
en 1893 et échoua en 1898. M. Lavy,
un des militants les plus actifs et
les plus érudits du, parti ouvrier, a
été chef du cabinet de M. Millerand,
dans le ministère Waldeck-Hous-
seau(1899).
LAW (Edward). (\". Er,i.KNROROLr.ii
'Baron d].)
LAWRENCE (John-Laird-Mair, lord)
( isl 1-1879), homme d'Etat anglais. De
IS27 à 1863, il joua dans l'Inde un
rôle actif, devintchef commissaire du
Pendjab (1853), opéra la pacification
après la révolte des cipayes (1857),
fut nommé vice-roi de l'Inde (1863) et
accomplit des réformes financières
importantes. Elevé à la pairie ù son
retour en Angleterre (1869).
L.AYARD (Sir Austeh-Henry) (1817-
189'i), archéologue et homme d'Etal
anglais. Il voyagea en Orient, entre-
prit des fouilles sur l'emplacement
de Ninive et de Babylone, devint à son
i-ctour en Angleterre (18.32) sous-se-
crétaire d'Etat aux affaii'Cs étran-
gères, député au Parlement et s'allia
au parti libéral. Ministre des travaux
publics ( 1868), ambassadeur à Madrid
(1869), à Conslantinople (1877), il se
l'allia à la politique de Beaconsfield
el négocia l'occupation de Chvpre
( IS78).
I^EBAUDY (.lean -Gustave) (1827-
l.s,s9), homme politique français. Di-
recteur d'une grande raflincrie de
sucre, conseiller municipal de Pai'is
( |8()0-1869). député de Mantes (1876).
il siégea au centre gauche, fit partie
des 363, fut réélu en 1877, 1881 et
1889. Il laissa une fortune considé-
rable.
LEBEAl(Joseph)( 1794-1863), homme
politique belge. Avocat à Liège, il
attaqua dans le journalisme la poli-
tique hollandaise, fut élu en 1830, par
l'arrondissement de Iluy, membre du
Congrès national et prit une grande
part à la constitution belge. Mmistrc
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
17
des affaires étrangères, gouverneur
delà province de Namur (1834), am-
bassadeur à la Diète germanique de
Francfort, il constitua en 18-'i0 le pre-
mier ministère 1 béral qui succomba
devant l'hostilité du Sénat. Depuis,
au Parlement, il soutint les cabinets
libéraux.
LEBLOIVD (Désiré-Médéric) (1812-
1886). Avocat à Paris, représentant
delà Marne à la Constituante (1848),
il soutint le général Cavaignac, diri-
gea le journal le Siècle (1868-1874),
fut élu député de la Marne (1871) et
siégea à la gauche républicaine.
Réélu par l'arrondissement de Reims
(1876), un des 363, il obtint le renou-
vellement de son mandat en 1877 et
entra au Sénat en 1879 (pour le dé-
partement de la Marne).
LEBCffiUF (Edmond) (1809-1888), ma-
réchal de France. Il fit les campagnes
d'Algérie, de Crimée et
d'Italie, devint aide de
camp de Napoléon III,
ministre de la guerre
(1869) et maréchal de
France (1870). Il se fit
remarquer par son as-
surance h la veille de la
guerre de 1870 et par la
criminelle incurie de
son administration. Pri-
sonnier après la reddition de Metz,
où il commandait le y corps, sous
Bazaine, il rentra dans l'obscurité
après la paix.
LEBOiV (Maurice) (1849). Avocat à
Paris, maire de Rouen (1886), député
de cette ville (1891), réélu en 1893, il
fut sous-secrétaire d'Etat aux colo-
nies dans le cabinet Casimir-Pcrier
(1893-1894). Ne s'est pas représenté
aux élections de 1898.'
LEBON (André) (1859). Chef du ca-
binet du président du Sénat (1882-
1893), député de Parthenay (1893), il
fut ministre du commerce, de l'in-
dustrie, des postes et télégraphes
dans le cabinet RiJ)0t (1895), puis
ministre des colonies dans le cabinet
Méline (1896). N'a pas été réélu en
1898.
LE BORGïN'E (Benoît). (V. BoiGNE
[Comte de].)
LEBRET (Georges) (1853), docteur
en droit, député du Calvados (Caen)
depuis 1«93. 11 prit part aux débats
de la Chambre : sur la question des
tarifs de transports de houille, sur
BlOGHAl'IllE POLITIQUE DV Xl.\° S.
la suppression des octrois, sur la loi
relative à la margarine, etc. M. Le-
bret, qui a été membre du Comité
consultatif des chemins de fer, a fait
partie du cabinet Dupuy (1898-1899)
en qualité de garde des sceaux, mi-
nistre de la justice et des cultes.
LEBRl'Bï (Charles-François, duc de
Plaisance) (1739-1824). Avocat à Pa-
ris, il fut un des collaborateurs du
chancelier Mau-
peou ; député de
Dourdan à l'As-
semblée consti-
tuante (1789), de
Seine-et-Oise au
conseil des An-
ciens ( 1795) ses
grandes connais- ,„
sances adminis- /r^
Iratives le dési- /v
gnèrent au choix
de Bonaparte et Lebmn.
il lut nommé troi-
sième consul après le 18 brumaire.
Il s'occupa surtout de finances, de-
vint gouverneur général de la Ligu-
rie (180.3-1806), administra les dépar-
tements formés de l'ancienne Hol-
lande (1811-1813), adhéra à la Res-
tauration et entra à la Chambre des
pairs.
L E c 0 1 IV T E (Alphonse - Théodore)
(1817-1890), général français. Il fit les
campagnes de la Grande-Kabylie, de
Crimée et d'Italie où il fut blessé griè-
vement à Magenta ; prisonnier lors
de la capitulation de Metz (1870), il
s'évada, servit sousFaidhei'beà l'ar-
mée du Nord, fut gouverneur de
Lvon, puis de Paris et sénateur de
rfiure (1882).
LECOMTE (Claude- Martin) (1817-
1871), général
français. 11 servit
en Ci'imée, en
Italie et comman-
dait une brigade
de l'armée de
Paris pendant le
siège de celte
ville (1870-1871).
Désigné pour en-
lever les canons
établis sur la
butte Montmar-
tre, il voulut agir
de vive force contre la foule opposée
à l'exécution de cette mesure; ses
troupes l'abandonnèrent ; il fut fu-
II. 2
Lccomte.
18
E.NCYOLOPEUIE l'Ul'ULAlHE l)V VINGTIÈME SIÈCLE
sillé avec Clémenl Thomas (18 mars
iiilï).
LECOLTEILX DE CA!\TELEl (Jean
Barthélémy, comte) (17'i6-l<si8). Ban-
auier à Hoacn, député du tiers état
e cette ville aux Etals généraux, il
soutint les réformes de Necker, fut
député de la Seine au conseil des
Cinq-Cenls, adhéra au 18 brumaire,
entra au Sénat et devint régent de la
Banque de France. Créé comte par
ÎNapoléon l", lise rallia à Louis XVIII
qui le lit pair de France.
LEDOCHOWSKI (Miécislas, comte)
(182:i), prélat polonais. Protégé de
Pie I.\, placé à la Propagande, nommé
nonce à Bruxelles, à Munich (1861),
archevêque de Posen, il résista à
Bismarck lors de la déclaration du
Kuiturkampf. Condamné à deux ans
de i^rison (187'j), il devint cardinal
(1875), et fut nommé préfet de la
Propagande (18'J2).
L E D R t - ROLLllV (Alexandre-Au-
guste (1807-1874), homme politique
lran(;ais. Docteur en droit, avocat à
Paris, il se lit remarciuer dans les
procès politiques du début du règne
de Louis-Philippe. Député du Mans
(1841), réélu en 1842 et 184(), il de-
vint le véritable chef de l'opposi-
tion radicale, fonda
le journal la Réfor-
me^ organisa la cam-
pagne des banquets
et la propagande en
province. Membre
du gouvernement
provisoire et minis-
tre de l'intérieur
(1848), il envoya des
commissaires ex-
traordinaires dans
les départements
pour organiser le
fonctionnement tlu suffrage univer-
sel, mais fut pris entre les républi-
cains modérés et la minorité avan-
cée. Il résigna ses pouvoirs entre
les mains de Cavaignac, combattit
énergi(|ucment la i)oliti(|ue de l'Fly-
sée, tant dans les départements
<iu'à r.\ssemblée. A l'cleclion prési-
dentielle de 1848, il avait ()|)lenu
:5/().()()i) voix. Réélu à la Législative
(1849), il dénonça l'expédition de
Rome et demanda la mise en ac-
cusation du président de la Répu-
blique et de ses ministres. Avec ses
amis, il tenta de constituer une Con-
vention nationale au Conservatoire
des arts et métiers.
Il se réfugia en Belgique, fut con-
damné par contumace à la déporta-
tion, et se fixa en Angleterre où il
forma avec Kossuth, Mazzini, etc.,
un comité révolutionnaire internatio-
nal. Il ne rentra en France qu'en 1870,
fut compromis dans l'affaire du 31 oc-
tobre, et envoyé à l'Assemblée na-
tionale par trois départements (1871).
Il refusa de siéger et ne rentra .dans
la vie politique que comme député de
\aucluse (1874) quelque temps avant
•sa mort.
LEFÈVRE (François-Ernest) (1833-
188'd). Avocat à Paris, collaborateur
du Rappel, conseiller municipal de
Paris (187Ô), député du X" arr. de
^'aris ( 1881 ), il vola avec les radicaux,
fut réélu en 1885 et devint vice-pré-
sident de la Chambre. Il fut un des
exécuteurs testamentaires de Victor
Hugo.
LEFÈVRE-POi\T.\LIS (Germain-An-
toine) ( 1830). Député de Seine-el-Oise
(1869), réélu en 1871, il fit partie du
centre gauche, vota souvent avec la
droite, fut élu dans le Nord en 1885
et échoua en 1889. Conservateur li-
béral, il fut un des principaux ora-
teurs de son parti.
LE FLO. (V. Flo [Le].)
LEFRAKC (Jean- Baptiste- Antoine)
(m. en 1816), révolutionnaire français.
Compromis dans la conspiration de
Babeuf, il fut acquitté, puis déporté
après l'affaire de la machine infer-
nale. Il s'échappa des îles Seychelles,
fulreprisetempi'isonnéjusqu'enl814.
Impli(|ué dans le procès des « pa-
triotes » (i816), il mourut en prison.
LEFUAIVC (Bernard-Edme-N ictor-
Etienne) (1809-1883). Avocat à Mont-
de-Marsan, ilcomijaltit la monarchie
de Juillet, représenta les Landes à
la Constituante et à la Législative
(1848-1851) et siégea avec les répu-
blicains modérés. Réélu parle même
déparlement en 1871, il devint mi-
nistre de l'agricultui-e et du com-
merce (1871), de l'intérieur (1872), fut
réélu en 1876 et 1877 et entra au Sé-
nat comme membre inamovible ( 1881).
Il appartenait au centre gauche.
LEFRAIVC (Pierre-Joseph) (1815-
18//). Député des Pyrénées-Orien-
tales à la Constituante et à la Légis-
lative (1848-1851), il siégea avec'les
républicains avancés, lut expulsé
l
BIOGRAPHIE POLITlUtÉ DU DlX-NEUVlfîME SIÈCLE
li)
après le coup d'Etat du 2 décembre
1851, et, rentré en France, combat-
tit vigoureusement l'Empire. Préfet
des l^yrénées-Orientales (1870), dé-
puté de ce département (1871), il fit
partie de l'Union républicaine et en-
tra au Sénat en 187(5.
LÉGITIME (François-Denis) (1833),
homme politique haïtien. Député à
l'Assemblée constituante (1869), mi-
nistre de l'agriculture sous la prési-
dence du général Salomon, il fut pré-
sident de la Républicpie (1888) et ren-
versé peu après par le général Hip-
polvte.
LEGRA1VD (Pierre) (1834-1895). Avo-
cat à Lille, député de celte ville (18/6),
il fit partie des 363 et fut réélu en
1877, en 1881, devint ministre du com-
merce dans les cabinets Duclerc, Fal-
liéres, Brisson (1882-1885), échoua auv
élections de 1885, fut réélu en 1887,
1889 et 1893. En 1888, il tint le porte-
i'euille du commerce et de l'industrie
sous le ministère Floquel.
LEGR.IND (Louis) (1842), homme
politique français. Docteur en droit,
député de Valeiiciennes (1876), un
des 363, réélu en 1877 et 1881, il sié-
gea à la gauche républicaine. En
1882, il démissionna pour occuper le
poste de ministre plénipotentiaire à
La ilaye.
LK GLAY. (V. GUAY [Le].)
LE HÉRISSÉ. (V, HiiRissÉ [Le].)
LEHON (Charles -Joseph, comte)
(1792-1868), homme politique belge.
Il fit de l'opposition au gouverne-
ment hollandais, devint bourgmestre
de Tournai (1830), ministre de Bel-
gique à Paris (I831-18'i3) et siégea à
la Chambre belge juscju'en 18.Vi. A
cette date, il fut nommé ministre
d'Etat.
LELIÈVRE (Adolphe- Achille) (1836).
Avocat à Lons-le-Saunier, il fit de
l'opposition à l'Empire, fut élu dé-
puté de Lons-le-Saunier (,1876), un
des 3(33, et réélu ca 1877 « 1881. 11
échoua au.K élections de 1885, devint
sénateur du Jura (1888), et vota con-
stamment avec le parti opportuniste.
Dans le ministère Gambelta, il avait
été sous-secrétaire d'Etat aux fi-
nances (1881-1882).
LEMERCIER (Louis-Nicolas, comte)
(1755-1849). Député du tiers état de
Saintes aux Etats généraux (1789),
du département de" la Charente-In-
férieure au conseil des Anciens, il
Lemoinne (John).
appuya le coup d'Etat du 18 bru-
maire, entra au Sénat, fut créé comte
(1808), se rallia à Louis XVI H qui le
créa pair de France. Il adhéra à la
monarchie de Juillet.
LEMERCIERDE LONGPRÉ (Charles,
baron d'HAUsscz). (\'. Haussez.)
LKMIRE (Jules) (1853), homme po-
lilic|ue français. Abbé à Hazebrouck,
député de cette ville (1893) avec le
programme des ralliés, il est un des
représentants actifs du socialisme
chrétien. Il a été réélu
en 189.S.
LEMOIIVIVE (John-
Marguerite - Emile )
(1815-1892). Journa-
liste au\/)e6a<4', il sou-
tint la politique orléa-
niste, se rallia à la
Ré|)ublique(l873), fut
élu sénateur inamovi-
ble (1880) et siégea au
centre gauche. Nommé
à l'ambassade de Bruxelles (1880), il
tlonna sa démission peu après et re-
prit sa profession de journaliste dans
la(|uelleil.déploya beaucoupde talent.
11 était entré à l'Académie française
en 1875.
LENGLÉ (Paul) (1836), homme poli-
tique français. Député de Sainl-Gau-
dens (1876), il siégea au groupe bo-
napartiste, soutint le cabinet du Seize-
Mai, fut réélu en 1877, et fut des fi-
dèles agents du prince Napoléon (Jé-
rôme). Directeur du Pays et de la
Revue parlementaire, il se rallia au
boulangisme.
lei\oirj.vro(;he (Jean-Jacques,
comte) (17'i9-1825). Député du tiers
état de Paris aux Etats généraux
(1789), ministre de la police (1797),
député de |a Seine au conseil des
Anciens, il appuya le 18 brumaire et
fut nommé membre du Sénat (1799).
Comte de l'Empire (1808), il se ral-
lia à Louis XN'III cjui le créa pair de
France (1814).
LÉOX XII (Annibal-FrançoisClé-
mcnt-Melchior-Jérôme- Nicolas della
Genga) (1760-1829), pape de 1823 h
1829. Ennemi des jésuites avant son
élection, il leur accorda dès 1824 de
grandes laveurs et leur rendit no-
tamment le Collège romain.
LÉOîV XIII (Joachi m -Vincent
Pecci) (1810), pape. Elevé chez les
jésuites, prélat de la maison de Gré-
goire X\ 1 (1837), archevéc[ue de Da-
20
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
miellé in partibus (1813), nonce à
Bruxelles (l813-18''iG), cardinal et ar-
chevêque de Pèrouse (1816-1877), il
lui élu pape en 1878. Auteur de nom-
breuses encycliques, polilicien ha-
bile, il se mêla acti-
venienl à loutes les
queslions européen-
nes, recommandant
au clergé le respect
tics «ïouvernemenls
légaux, et favorisa
les tenlalives des
« socialistes chré-
tiens ». lia aussi
l'ail de grands el-
Ibrls pour réunir à
l'Eglise romaine les
autres Eglises qui s'en sont déta-
chées.
LEOPARDI (Pielro-Silvestro) (1798-
I87U), homme politique napolitain.
Banni comme patriote en 1834, il se
lixa à Paris, devint député de Naples
(184H), plénipotentiaire auprès de
r.harles-Albert, et fut emprisonné
après le lô mai et exilé. Député de
Solmona au Parlement italien (1861),
il entra au Sénat en 1863.
LKOPOLD 1" (Georges-Chrétien-
Frédéric de Saxe-(;oi!ourg) (17vX)-
1860), roi des Belges. Elu en 1831 roi
dés Belges par le Congrès national,
il eut à lutter contre la Hollande et
ne triompha d'elle qu'avec le secours
des Français. Il épousa ( 1832) Louise-
Marie d'Orléans, fille de Louis-Phi-
lippe, et gouverna conslilutionnelle-
ment, tour à tour avec des ministères
mixtes, catholicjues et libéraux.
LÉUPOLD II (Louis-Philippe-Marie-
Viclor) (1835), roi des Belges, (ils du
précédent. Il lit de
longs voyages, suc-
céda à son père en
lis()."i, gouverna avec
les libéraux et les
cléricaux, montrant
plus de sympathie
pour ces derniers.
L'établissement de
l'Etal libre du Congo,
dont il est le souve-
rain, fut reconnu en
188.'j. En I8H'i, quel-
ques complications
au sujet de cet l'.tat surgirent avec
la France qui reçut satisfaction assez
rapidement.
LÉOl»OLDll(.Jean-Joscph-François-
Lèopold II.
Ferdinand-Charles)(1797-i870),erand-
duc de Toscane. Fils de Ferdi-
nand III, il monta sur le trône grand-
ducal en 1S24, céda au sanfédisme et
à la jiression de la cour de \'ienne.
H quitta ses Etals en 1849, . rejoi-
gnit le pape à Gaëte, fut restauré
par l'Autriche et abdiqua en I8."jy.
LEPELLETIER (François- Louis -
Emile) (1826), magistrat français.
Avocat, puis substitut du procureur
générai à Paris (1868), conseiller à
la cour de cassation (I87.'j), il eut le
portefeuille de la justice dans le ca-
binet Bochebouct (1877).
LEPÈRE (Edme- Charles-Philippe)
(1823-1885). Avocat à Auxerre, député
de l'Yonne (1871), il siégea à l'Union
républicaine, fut réélu par l'arron-
dissement d'.Vuxerre en 1876 et 1877,
devint sous-secrélaire d'Etat à l'in-
térieur (1877), ministre de l'agricul-
ture et du commerce (1879), puis de
l'intérieur et des cultes (1879-1880).
Réélu en 1881, il se rapprocha de la
gauche radicale.
lÉPIKE (Louis) (1846). Avocat à
Lyon, sous-préfet dans diverses
\illes, préfet de l'Indre (1885), secré-
taire général de la
|iréfecture de j)o-
lice (188(>I89I), il
fut nommé préfet
de la Loire (1891-
1893), puis préfet
de police (1893-
1897), et gouver-
neur général de
l'Algérie (1897-1898)
où ses débuts fu-
rent marqués par
de graves désor-
dres et des mani-
festations antisémites (IS98). Nommé
conseiller d'Etat (1898), il fut rappelé
à la tête de la préfecture de police
en 1899 par M. W'akleck-Rousseau,
LE PLAY. (\\ Plvv [Le].)
LERDO DE TEîADA (Sébasiien)
(1827-1889), homme d'Etat mexicain.
Ministre des affaires étrangères
(18.57), président de la Chambre des
députés (1861), il seconda activement
.luarez qui lui confia le ministère de
la justice et celui des affaires étran-
gères. Président delà cour suprême,
il succéda à Juarez à la présidence
de la République mexicaine (1872),
l'ut réélu en 1876 et renversé presque
aussitôt par Porfirio Diaz
Lépine.
niOGR.VPHIE POLITIÙCE lUI DIX-NKUVIlvMK SIÈCLK
21
LEKOi:\ (Picn-e) ( 17;I7-I87I). Ou-
vrier typographe, il s'affilia au saint-
simonisme, s'en sépara lorsque i->n-
iantin en fui le chef, et fit paraître
de nombreux ouvrages socialistes et
philosophiques. (V. volume Socia-
lisme.) En 1818, il proclama la Répu-
blicjue à Boussac, fut impliqué dans
l'affaire du lô mai, et élu député à
la Constituante et à la Législative
(IS'iS-IH.'il). Un des chefs de' la gau-
che socialiste, il fut proscrit après
le coup d'Etat de lajl, se réfugia à
Londres, puis à .Icrsev.
LE ROYER. ( V. Suppl.a la fin du vol.)
LESGLILLIER (Désiré-Jules) (1825-
1889). Ingénieur des ponts et chaus-
sées, directeur des chemins de fer de^
l'Etat (1878), député de Château-
Thierry (1881), il siégea à l'Union ré-
publicaine et fut réélu en 188.">. Il
avait été sous-secrétaire d'Etat aux
travaux publics dans le cabinet
Gambetta (1881-1882).
LESSEPS (Ferdinand-Marie, vi-
comte de) (i80ô-18'.)1), diplomate
français. Il débuta dans la carrière
en 1825, devint consul au Caire ( t8S:j),
à Kotterilam
(1838), cà Bar-
celone ( 18 12),
fut envoyé à
Home en 18'iU
et mis en dis-
ponibilité peu
après. .\ la
mort d'Abbas
Pacha (I85'i), il
partit pour
r l'Egypte et en-
treprit le per-
cement de
l'isthme de
Suez dont l'i-
nauguration officielle eut lieu en I8G'J.
Le « Grand Français », comme on
l'appela depuis, entreprit le canal de
Panama qui donna lieu aux gaspil-
lages les plus éhontés et qui fit de
nombreuses victimes. 11 fut con-
damné en 1893 h cinq ans de prison
et mourut l'année suivante dans un
état de somnolence sénile sans avoir
connu sa condamnation. 11 était de
r.\cadémie française depuis lS8i.
LETITI.\ ROXÀP.IRTE. (V. Bona-
parte.)
LE TOl'RNEl'R. (V. TouRNEUis
[Le].)
LEVEILLË (Louis-Jules), juriscon-
Lesseps.
suite français, professeur de droit
criminel et de législalion pénale à
la Faculté de droit de Paris, depuis
1873. Conseiller municipal de Paris
(\ " arr.) ^l871), réélu en I87'i. il ne
se représenta pas aux élections sui-
vantes et fut en 188'i chargé d'une
mission à la Guyane française, pour
étudier la (piestion fie la transporta-
lion des récidivistes. Elu député du
NI" arrondissement en l89i, il fut
battu en 1898.
LÉVÊOlîE (Henri-Frédéric) (1829).
Avocat ta Dijon, député de la Côte-
d'Or (1871), il siégea à la gauche
républicaine, fut réélu en 1876, en
1877 (avec les .363), en 1882, en 1885
et en 1889. Il fut sous-gouverneur
du Crédit foncier de 1878 à 1890.
LEVRAID (Léonce) (1843), docteur
en médecine. 11 prit une part active
à la lutte contre l'Empire, fut con-
damné en I8(i7 à un an de prison
pour l'alTaire de société secrète dite
de la Renaissance (conspiration blan-
(|uiste). Prit part à la Commune. De
187(5 à 1898. il représenta le ([uarlier
Saint-Ambroise au Conseil municipal
dont il fut président, en même temps
(|ue président de la commission
d'instruction pui)li(|ue et des ix'aux-
arls. Elu en isiis député du \l" ar-
rondissement, M. Levraud fait partie
du groupe ratlical socialiste.
LEWALL (.Iules-Louis) (1823), gé-
néral français. Il servit en Algérie,
en Italie, au Mexicpie, et fit la cam-
])agne de 1870 dans larmée de Metz.
Ecrivain militaire, il dirigea l'Ecole
supérieure de guerre et succéda au
général Camj)enon comme ministre
de la guerre (1885).
LEWEîVllAtPT (Cari, comte) (1835),
homme politique suédois. Il fil sa
carrière dans la diplomatie et fut
ministre des affaires étrangères de
1889 à 1695.
LEYDET (Mctor) (18'j5), homme po-
litique français. Député d'.\ix (Bou-
ches-du-Hhône) (1881), il siégea à la
gauche radicale, fut réélu en 1885,
1889 et 1893.
LEYGIES (Jean -Claude -Georges)
(1856). Avocat à Villeneuve-sur-Lot,
député de Lot-et-Garonne (1885), il
soutint la politique opportuniste et
fut réélu en 1889 et 1893. Ministre de
l'instruction publifjue et des beaux-
arts dans le cabinet Dupuy (I89'i),
il devint ministre de l'intérieur dans
ENGYCLOI'ÉDIE POPUL.MliE DU VINGTIEME SIÈCLE
doisc, il se
le cabinet Ribol(lS9r)). lîééluen 1898,
il obtint le portefeuille de l'instruction
])ul)li(iuo dans le
cabinet Dupuv
(1898) et dans le
cabinet W al-
deck - Rousseau
(1899).
LIEBKIVECHT
(\\ ilheim) ( 1S2G).
socialiste alle-
mand, lùnpii-
sonné (!8'i8-lsi9)
à la suite de Fin-
su ri'ecl ion ba-
en Suisse, puis
en Angleterre, fut expulsé de Prusse
(1865), fonda avec Bebel le parti ou-
vrier démocratic[ue socialiste au
congrès d'Eisenach (1869), branche
allemande de l'Internationale, fut
condamné à deux
ans de forteresse
pour haute trahison
( 1872) pour avoir
]>rotesté contre la
guerre el contre l'an-
nexion de l'Alsace-
Loi'rainc. Député de
Stollberg- Schnee-
berg au Heichstag
(IST'i), un des ora-
teurs les plus en vue
du parti socialiste,
il subit de nombreu-
ses condamnations politicjues.
LlGi\E (riugène-Lamoral, prince
de) (l8Ui-188(>),' diplomate belge. Ln
instant candidat au trône de Bel-
gifiue (1831), il fut ambassadeur à La
Maye, «à Paris, devint sénateur d'Ath
(18Ô2) et présida le Sénat jusqu'en
1879. Il était du parti libéral mo-
déré.
LIfi\ÈRES (Edmond de). (V. Al-
ton-Shkk.)
LliXCOLIV (Abraham) (I80&-1865),
président des Etats-Unis. Après une
jeunesse difficile, il étudia les lois,
entra comme député dans la légis-
lature de riUinois (183'i), adopta la
profession d'avocat à Springfield
(1837) et devint le chef des xvighs
dans l'Etat de l'Ulinois. Elu au Con-
grès fédéral (1846), il prit une part
considérable aux débats, surtout
clans la c|uestion de l'esclavage, fit
ime tournée dans différents Etats
cjui l'acclamèrent, et fut élu prési-
dent de la lȎpublic]ue. Il inaugura
Liehknecht.
Lincoln.
songouvernemcnî(186l) six semaines
avant le commencement de la guerre
civile. Réélu en 1865, il fut assassiné
la même année par
un acteur obscur,
J.-\\ilkes Booth, fa-
natique sudiste. On
lui lit de splendides
funérailles el il reste
u n des t y pes les plus
sympathiques de la ^
démocratie améri- ^/''['l
caine. ' ''
LIIVDEIVAU (Ber-
nhard-August de)
(1780 -185i), astro-
nome et homme
d'Etat allemand. Docteur en droit, il
s'occupa d'astronomie, devint mi-
nistre du duc de Saxe-Gotha (1820),
député de la Saxe à la Diète de Franc-
fort (1827), ministre de l'intérieur
(1831) et président du conseil (I83i).
Jusqu'en 18'i3, il dirigea les affaires
et accomplit d'importantes réformes.
(\ . \ol. Biographie sciENTiriQUE.)
LISBOI\>E (Eugène) (1818-1891).
Avocat à Monlpellier, procureur de
la Républiciue h Béziers (18-'i8), il fut
déporté ai)rès le coup d'Etat du 2 dé-
cembre 1851, fit une opposition active
à l'Empire, devint préfet de l'Hé-
rault en 1871, député de Montpellier
( 1876) et siégea à l'Union républi-
caine. Réélu en 1877, il entra au Sé-
nat en 18.S8.
LITTRÉ (Maximilien-Paul-Emile)
( 1801-lssl). Pour ses travaux de méde-
cine,de philologie, de philosophie, etc.,
\ . volume Biographie philosophique.
Démocrate sincère, il
prit part à la révolu-
tion de 1830, colla-
bora au National et
se lia avec Armand
Carrel. Disciple d'Au-
gusle Comte, il garda
pourtant son indé-
|)endance, fut mem-
bre du Conseil muni-
cipal de Paris (1848),
éci'ivit au journal des
Débatu. représenta le
département de la Seine à l'Assem-
blée nationale (1871), l'arrondisse-
ment de Saint-Denis au Conseil gé-
néral de la Seine (1871) et entra à
l'Académie française à la fin de la
même année. Sénateur inamovible
(I<s7.".), il siégea à la gauche républi-
Lillré.
BIOGHAPHIE POLITlyl I-; DL DIX-NLUVlÈMii SIÈCLE
'23
caine, combattit le Seize-Mai et laissa
la réputation d'un homme de bien.
LIVERPOOL (Robe_rt-Banks Jenkin-
SON, comte de) (1770-4828i, homme
d'Etalan^ilais. Membre de la Chambre
des communes (1790), il soutint Pitt,
se montra un adversaire résolu de
la France, l'ut gouverneur delà Mon-
naie( 1799), ministre desaffaires étran-
gères (18()1), de l'intérieur (180'i), de
nouveau à l'intérieur (1807), aux af-
faires étrangères (1809) et à la guerre
(1809-1812). Chef du cabinet tory pen-
dant quinze ans (1812-1827), il gou-
verna avec rigueur et sa raideur aris-
tocratique le rendit fort impopulaire.
tOB.-VIX'OV-ROSTOVSKY (Ale\is-Bo-
risovitch, prince) (1825-1896), diplo-
mate russe. Il débuta dans la diplo-
matie en I8Ô0, devint gouverneur de
la province d'Orel (IS60). i-eprésenla
la Russie à Conslantinople (1878), ù
Londres (1879), à Menne (1882) et
remplaça M. de Giers au.x affaires
étrangères ( 189")).
LOCKROY ( lidouard-Etienne- An-
toine Simon, dil) (iH'iO). Il servit sous
daribaidi tlans 1 expédition de Sicile
(1860), lit do l'opposition à l'I-lmpire
dans la presse et encourut une peine
de quatre mois de prison pour un de
ses articles du Rappel (1869). Dé|)uté
de la Seine (1871), il
donna sa démission le
2 avril, organisa la Li-
gue républicaine des
Droits de Paris, fut
emprisonné par le gou-
vernement cle \ ersail-
les, et nommé peu
après conseiller muni-
cipal du (|uarlier de la
Roquette (l.V arr. de
Paris). Condamné
maintes fois pour délits de presse,
il fut élu député des Bouches-dii-
Rhône (187.3), siégea à l'extrême
gauche, fut réélu député d'Aix ( 1876),
prit une part acli\e aux déliais et
vota toutes les mesures radicales.
Réélu en 1877 avec les 36^, il réclama
l'amnistie |>lénière et vota la mise en
accusation des ministres du Seize-
Mai. En 1881, le XI" arr. de Paris
l'élut député, et, en 188.5, le dépar-
tement de la Seine le fit passeï- le
premier sur la liste acceptée par
tous les comités républicains. Mi-
nistre du commerce et cle l'industrie
dans le cabinet Freycinet (1886), puis
dans le cabinet Goblet (1886-1887), il
reçut le portefeuille de l'instruction
publique dans le cabinet Floquet
(1888-1889), accomplit de nombreuses
réformes dans ses différents minis-
tères, fut réélu en 1889 et en 1893.
Blessé par le cocher-poète .Moore,
il fut bientôt rétabli, devint vice-pré-
sident de la Chambre ( 1894), s'occupa
des c^uestions maritimes et tint le
porleleuille de la marine dans le ca-
binet Bourgeois ( I,s95-1896). — Réélu
en 1S98, il fut de nouveau ministre
de la marine dans le cabinet Dupuy
(1898-1899).
LOGEROT(François-.\uguste)(1825),
général français, iîilessé à la prise de
Sébastopol (1855). blessé à Coulmiers
(1870), il servit en Tunisie et reçut le
portefeuille de la guerre dans le ca-
binet Tirard (1887-1888).
LOGEROTTE (Jules-Benoit) (1823-
I88'i). .Vvocat à Louhans, député do ,
cet arrondissement ( IS76), il siégea à
la gauche républicaine, fut réélu en
1877 (avec les 363) et en Issi, et reçut
dans le cabinet Duclerc le sous-sc-
crétariat d'Etal de l'instruction pu-
bliiiuc et des beaux-arts (1882-
18.S3).-
LOIZILLO\ (Julien-Léon) (1829-1899).
généi'al français. Il fil la cam|)agnede
Crimée, la guerre franco-allemande,
eut le portefeuille de la guerre dans
le cabinet Bibol (1893), puis dans le
cabinet Dupuy (même année).
LOiVYAY (Melchior, comte) (1822-
188'i), homme politicpie hongrois. Dé-
puté du comitat de Beregh (1843), il
siégea dans les l'angs de l'ojiposition,
fut sous-secrètaired'Elalaux linances
( l!S'i8) et dut s'expal rieraprès le triom-
phe de la réaction. Membre de la
Diète (1865), ministre des linances
hongroises (1867), puis des finances
de«(deux parties de l'empire (1870),
il présida de 1871 à 1872 le ministère
hongrois.
LOPEZ (Carlos-Antonio) (1790-1862),
président de la République du Para-
guay. Elu à ce poste en I8'i'i pour
dix càns, il fit de nombreuses réformes
et fut réélu pour dix ans (1854).
LOPEZ(Narcisse)( 1799-1851), homme
politique américain. Il servit en Es-
pagne dans les troupes constitution-
neiies (1833), devint gouverneur de
Madrid, partit pour Cuba et organisa
aux Etats-Unis la résistance aux au-
torités espagnoles de l'île. Au cours
24
ENCYCLOPÉDIE l'OPULVFP.E DU VINGTIEME SIÈCLE
de sa troisième expédition contre La
Havane, il fiil pris par les Espagnols,
condamné à mort et snbil courageu-
sement le supplice de la garrotte.
LOPEZ (Joachim-Marie) 0802-1855),
hommed'Etatespagnol. Député d'Ali-
cante aux Cortès (183'i), membre du
parti avancé, il fut ministre de l'inté-
rieur (1836- 1837), chefdu cabinet (1842)
et chef du gouvernement provisoire
après la chute d'Espartero (IS'iS)
LOPEZ ( Francisco- Solano) (1827-
1870), président de la république du
Paraguay. Elu à ce poste en 1862, il
soutint dès J864 une lutte longue et
sanglante contre le Brésil, la Répu-
blique Argentine et l'Uruguay, et fui
tué dans un combat à Aquidalîan.
LORGERIL (Hi|)polyte-Louis, vi-
comte de) (181I-IH88). Député des
Côtes-du-Nord(1871),orateurdesplus
bruyants du parti royaliste, il soutint
le gouvernement de l'Ordre moral et
devint sénateur inamovible (1875).
LORIS-MÉLIKOV ( Miehael-Tariélo-
vitch-Taïnov, comte)( 1826-1888), géné-
ral russe. 11 servit dans l'armée du
Caucase, devint gouverneur de Kars
(1854) et se fit remarquer dans la
guerre russo-turque. Gouverneur de
Kharkov (1879), il réprima avec ri-
gueur le mouvement nihiliste et fut
nommé ministre de l'intérieur (1880-
1881).
LOL'BET (Emile) (1838). Avocat h
Montélimar, député de la Drôme
(1876), réélu' en 1877 (avec les 3G3) et
en 1881, il sié-
gea avec les op-
portunistes, fut
élu sénalcur de
la Drôme (1885)
et réélu en 18'J4.
Ministre des tra-
vaux publics
dans le cabinet
Tirard (1887-
1888), il eut la
présidence du
conseil avec le
portefeuille de
rintérieur(1892),
conserva ce der-
nier ministère dans le cabinet Ribot
(1892-1893), et devint président du Sé-
nat à la mort de Challemel-Lacour.
Après la mort de Félix Faure, il fut élu
président de la République française
(17 lévrier 1899), comme candidat
d'union républicaine. Son arrivée à
Loubet.
la présidence fut le signal d'une pre-
mière manifestation organisée par
la Ligue des Patriotes, le soir même
de l'élection. Au cours d'une aulre
manifestation organisée, celle-là, par
les habitués de l'enceinte du pesage,
aux courses d'Auteuil, M. Loubet fut
injurié et frappé. Celte manil'esta-
tion entraîna celle des socialistes
au Grand Prix, puis la chute du
ministère Dupuy et son rempla-
cement par le ministère Waldeck-
Rousseau.
LOlis v (Charles-Auguste) (1786-
1868), roi de Bavière. Il commanda
une division bavaroise de 1807 à 1809
dans l'armée de Napoléon I" et suc-
céda à son père Maximilien-Joseph
en 1825. Très curieux des choses ar-
tistiques, il voulut faire de Munich
la Florence de l'Allemagne. Ses re-
lations avec la danseuse Lola Mon-
tés provoquèrent des troubles qui
étaient à peine apaisés quand éclata
la révolution de 1848. Louis, plutôt
que de céder aux revendications ])o-
pulaires, «abdiqua en faveur de Maxi-
milien II.
LOl'IS II (Otton-Frédéric-Guil-
laume) (1845-1886), roi de Bavière.
11 monta sur le trône en 186'i, s'en
remit aux soins de ses ministres de la
direction des affaires de l'Elat, com-
bla d'honneurs et de dignités son fa-
vori Richard \\ agner, ruina son pays
en folles prodigalités et tomba en dé-
mence. On le trouva noyé dans le lac
de Starnberg avec son médecin, en
un lieu où l'on a pied.
LOUIS XVIII (Louis-Stanislas-Xa-
vier) (1755-1824), roi de France. IT-ére
de Louis X\L il reçut le nom de comte
de Provence, intri-
gua clans les affaires
de l'Etat, eut un in-
stant de popularité
en 1788, 1789 et 1790,
conspira pour son
propre compte et
émigra en 1791. Il
séjourna tour à tour
à\ éi'one, en Russie,
à Varsovie, refusa
les offres du premier
consul qui lui propo-
sait un établissement en Italie s'il re-
nonçait à ses droits, s'établit à Mit-
tau, ])uis, après le trailé de TilsiUen
Angleterre. Il revint en France après
la chute de Napoléon et accorda une
Louis XVIIÎ.
BIOGRAPIHI': rOLlTIQUr. nu DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
25
ronslilulion assez libérale. Homme
despril, sceptique, sans beaucoup
d'activité personnelle, très défiant de
son Irère, lise laissa volontiers gou-
verner par ses favoris, M. de Bla-
cas, plus tard Dccazes. et à la fin de
sa vie .Mme de Cayla. Réfugié à
Gand après le retour de Napoléon
(mars 1815) il accepta comme minis-
tres Talieyrand et Foucher, mais se
débarrassa bientôt d'eu.x ; les vio-
lences de la Chambre introuvable lui
déplurent et il revint avec Richelieu
et Dccazes à une politique modérée.
En 1821, les ultras reprirent le des-
sus (1821), et Louis W III, impotent,
se désintéressa des alïaircs sérieuses
et subit passivement jusqu'à sa mort
la direction politique du comte d'.Ar-
tois secondé par le ministre \'illèle.
LOLlS-rHJLLIPPE V (1773-1850),
roi des Français. Fils de Philippe-
liigalité, il reçut le titre de duc de
Chartres et fut élevé par Mme de
Cîenlis. Il alficha des idées avancées
au début de la Révolulion, servit sous
Biron, assista à \ aimyelà.lemmapes,
et s'associa à la Irahisor. de Dumou-
l'icz. f;hassé par
ses soldats, il se
réfugia à M on s
dans le camp au-
trichien, passa en
Suisse, (il un
grand voyage
dans le nord de
l'Furope et en
.'Xmériciue , jiuis
setablilen Angle-
terre où il fut pen-
sionné par Pittel
se rapprocha tles
Bourbons. H offrit ses services aux
ennemis de la France, se rendit en
Sicile et fut pris en grande affection
par la reine Caroline dont il épousa la
fille (1809).
Nomme lieutenant général lors de
la première Restauiation, il recon-
stitua la colossale fortune desOrléans,
l'accrut encore, se réfugia en .\ngle-
terre pendant les Cent Jours, con-
spira contre Louis X\ 111. se rappro-
cha du parti libéral, et se vit décerner
le titre de roi des Français le 7 août
1830. II se montra habile eténergic|ue,
peu soucieux de l'honnêteté des
moyens ; pendant les premières an-
nées troublées de son règne, il .gou-
verna avec les hommes de la « résis-
Louis-Philippe 1"
tance ». Sa cupidité personnelle, sa
politique extérieure de soumission au
gouvernement anglais et à l'Autriche,
sa confiance absolue en Guizot le
rendirent impopulaire; les attentats,
les émeutes et les complots se suc-
cédèrent; enfin son égoisme de père
de famille et ses refus à tout pro-
grès démocratique amenèrent la ré-
volulion de 1848. Il passa en Angle-
terre el mourut à Claremont ( 1850).
L01ISB0\.*PARTE.(\ . BON.APARTK.)
LOIIS V (Philippe-.Marie-Ferdi-
nand-Pierre d'ALc>iNTAKA, de Bha-
gance-BoihbonM 1838-1889), roide Por-
tugal. Il succéda à son frère Pedro V
(I8(il), fit quelques réformes et se
débattit au milieu des factions el de
la détresse financière du pays. 11 s'oc-
cupa d'art et de liltèrature.
LOI IS (.loseph-Domini(|uc, baron)
( I7.5.J-I837), homme d'Etat français.
Il émigra en 1792, rentra après le
18 brumaiie, réorganisa la comptabi-
lité des grandes administrations fran-
çaises, devint baron de l"l]mpire, con-
seiller d'Etat, intrigua en faveur des
Bourbons et fut nommé ministre des
finances (181 1). H suivit Louis .W III
à Gand, cjuilta son portefeuille en
1815, le reprit de 1818 à 1819, et repré-
senta à la (chambre la ville de Paris
ju.squ'en 1830. De nouveau ministre
des finances sous Louis-Philippe, il
fui créé pair de France (1832).
LOIRTIES (\ rctor-Christophe-Ga-
briel) (I8i'i). .Médecin <à Aire-sur-
l'Adour, .sénateur des Landes (1888),
il appartint à la gauche opportuniste
el lut ministre du commerce el de
l'industrie dans le cabinet Dupuy
(189 '1-1895).
LOIVEL (Louis-Pierre) (1783-1820),
ouvrier sellier (|ui assassina le duc
de Berry à ia porte de l'Opéra ( 1820).
Condamné à mort, il mourut coura-
geusement.
LOWE (Sir Iludson) (1770-188'.),
lieutenant général anglais. 11 prit
part aux guerres contre la France,
organisa en 1813 la légion allemande
et fut nommé gouverneur de l'ile
de Sainte-Hélène (I8l(j). Napoléon
.se plaignit amèrement de son inhu-
manité.
LOYSEL (Charles- Marie- Joseph)
(182.5-1889), général français. Il servit
en .Mgérie, en Crimée, en Italie el
au Mexique, fil partie de l'armée
de Metz (1870) el fut élu député
2G
ENCYCLOPÉDIE l'OI'LLAH'.E DU VINGTIÈME SIECLE
Loyson.
crillc-el-Vilaine (JHTl). puis sénateur
(1876). 11 soutint le cabinet du Seize-
Mal et échoua aux élections de
1879.
LOYSOIV (Charles) (1827), connu
sous le nom de Père llyacintlte, cavmc.
11 se voua à la prédica-
tion, provoqua la colère
des ultramon tains ( IHW))
et fut excommunié, il
s'associa à la résistance
des vieux -catholi(|ues
allemands, se maria à
Londres, cicvint curé
de Genève (1873), tint
des réunions privées au
Circjue d'hiver, à Paris
(1877), et organisa le
culte de l'Eglise catholique gallicane
rue Rochechouart, puis rue d'Arras.
En 1895, il^e fit l'apôtre d'une alliance
de ri'^vangile avec le Coran. Il se
montra partisan de la revision du
procès Drcvfus.
LOZÉ (Henri -Au-
guste) (I8."j0). Préfet
duCantal(IS8'i), secré-
taire général de la
préfecture de ]iolice
(1885), préfet de la
Somme ( 1886), il devint
préfet de poPee (I.S88-
•1893), puis ambassa-
deur à \ ienne (1893-
1898) et refusa le posJe de gouverneur
général de l'Algérie (1898).
LICCHESI-PALLI (Etlore. comte)
(180.j-lH6'i), diplomate napolitain. Il
contracta un mariage secret avec la
duchesse de Berry qui en fit la dé-
claration lors de son accouchement
à la citadelle de Blave (1833).
LICIER BOiVAl'ARTE. (\ . BONA-
PARTE.)
LUCIPIA (Louis-Adrien) (I8'i3). H
se mêla au mouvement d'opposition
à la fin de l'Empire, fut condamné
aux travaux forcés à perpétuité pour
participation à la Commune, écrivit
dans différents journaux après l'am-
Lczé.
Lucipia.
nistie cl devint conseiller municipal
de Pars (1890). Réélu en 1893, il fut
président du Conseil général de la
Seine (1895-1896) et du conseil de
l'ordre du Grand-Orient de France.
Elu président du
Conseil municipal
en 1898.
LtTZ (Johann,
baron de) (1826-
1890), homme d'E-
tat bavarois. Mi-
nistrede lajustice
(1867), puis des
cultes, il fut l'ad-
versaire des ultra-
montains et de-
vint premjer mi-
n'slrc (1880-1890).
LlZZATl (Luigi) (1812), économiste
et homme politique italien. Député
de la droite, il fut ministre du Trésor
dans le cabinet Puidini (1891-1892) et
se fit le promoteur de banijues popu-
laires. Il redevint ministre du Trésor
en 1897.
LYO\S (Richard-Bickerton-Pemell,
lord) (1HI7-1887), diplomate anglais.
11 entra dans la carrière diplomatique
en 1839, fut ministre à U ashington
( 18.58), ambassadeur à Constantinople
(1865), puis à Paris de 1867 jusqu'à
sa mort.
LYTTO]\'(Sir Menrv, baron Dalling
et Bllwer) (1804-1872), diplomate
anglais, il débuta dans la diplomatie
en 1827, fut membre du Parlement
(1830- IH37), ministre ])lénipotentiaire
à Madrid (I8'i3-I8^i8), à Washington
(I8'i9) et ambassadeur à Constanti-
nople (1858).
LYTTO^ (Edward-Robert Bui.wer,
comte) ( 18>I-IS9I), ))oète et homme
politi(|ue anglais, fils du précédent.
H suivit la carrière diplomatique, se
fit un grand renom par ses écrits
poéticiues (\ . vol. Biographie littk-
RAiRE), fut nommé vice-roi des Indes
( 1876-1880) par Beaconsfield, puis am-
bassadeur à Paris (1887-1891).
LlUOItAl'HlE rULniQlE DU DIX-NtUVlKM[', SIÈCLL
]M
lHAA]\El\(Cornclis-Félix Van)(l70Ç)-
IS'^i'i), homme d'Etat hollandais. Avo-
cat h La Haye, ministre de la Jus-
tice sous le roi Louis . Bonaparte
(1806-1809), pourvu du même porte-
feuille au retour de Guillaume I"
(181.")), il contribua, par ses vexations,
au soulèvemrn! de la Bel^-ique en
18:^0. Il conserva ses fondions sous
(Guillaume II jus<iu'en I8'i2.
MICAL'LAY (Thomas Bvimnoton.
lord) (1800-1859), historien et homme
politic|ueani;lais.
Député aux Com-
munes ( 18:50),
membre du con-
seil privé (18;J9),
ministre de la
«iruerre (18.*Î9-
18'il). \\\<xh con-
vaincu, il fit de
l'opposition au
ministère Peel et
fut créé pair en
I8.")7. — Pour ses
ouvrages hislori-
V. volume Biograpiiu-: litt,;-
Macaulay.
Cjues
r.AlUK.
MAC-CARTIIY (Justin) (1830),
homme politi(|ue irlandais. Député
de Longlord à la Chambre des com-
munes, ])uisde Londonderry (depuis
1879 jusfiu'à nos Jours), il remplaça
Parnell à la télé du « home-rule » en
4890.
MACDONALD
(Ltienne-Jacfjues-
.loseph-Alexandi'c ,
duc de Tahentic )
(I76r,-18'i0), maré-
chal de France,
d'une famille d'ori-
g^ine irlandaise. Il
lit avec bravoure
les f^uerres de la
Révolution, secon-
da Bonaparte au
tomba en disgrâce
comme ami de Moreau, se distingua
à Wagram, remplaça Augereau en
18 brumaire.
Espagne et fit la campagne de Rus-
sie, de Saxe et de France. Louis \\ I II
le lit pair de France et grand chan-
celier de la Légion d'honneur.
MACK (Karl, baron de) (17.72-1828),
général autrichien. 11 prit part à la
guerre de Sept ans, à celle des
Pays-Bas (I792-I7V«), commanda les
troupes napolitaines (1798). se fit
battre par (Ihampionnel et Macdo-
nald, l'ut en\eloppé dans l Im (180.")),
se l'endit. et. aj^rés commutation de
la peine de moi'l à la(|U('lle il avait
été conilamné, subit trois ans de
captivité au S|)ielb('rg.
IIACKAt ( Ange-Pu'né-.\rmand, ba-
ron de) ( 17S8-18.V)). amii'al français.
Il fut chargé en 1832 dv blocjucr la
Hollande i)endant le siège d'Anvers,
nommé gouvei-neur tie la Mai'tini(|ue
(1830-1837) et minisli'c de la marine
(I8'i3-l8'i7), ])uis sénateur ( I8.V2).
MACKAK Ange-Ferdinand- Armand,
baron de) (1832), fils du précédent.
Député de l'Orne (I8()()). réélu en
1809, il siégea à droite, vola pour la
guerre, re|)résenla l'arrondissement
d'Argentan ( 1876), (il partie du gi'ou-
pe bonapartiste et fut constamment
réélu. Il soutint le général Boulan-
ger et devint
un des chefs
du groupe des
« ralliés ».
MAC Kl^-
LlîY (W illiam)
( I8'i'i ), |)rési-
denldesElats-
Lnis d'Améri-
que. 11 servit
dans les volon-
taires fédé-
raux(1861), de-
vint agent d'af-
faires ta Cantan
(Ohio), député
au Congrès fédéral (1877) où il se
rendit célèbre par son biil de protec-
tion. Gouverneur de l'Ohio (I89i), il
fut élu président des E*tats-Unis en
Mac Kinley.
28
ENCYCLOPÉDIE POPULAIUE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Mac-Mahon.
1897. 11 avait manileslé des sonli-
menls pacifiques qui cédèrent à la
pression de l'opinion pui)lique, et il
déclara la guerre à l'Espagne à pro-
posde Cuba (1898). (V. vol. E.xpansion
COLONIALE.)
MAC-MAIIOIV (.Marie-Edme-Palrice-
Maurice de, duc de Magenta) (1808-
1893). maréchal de France, président
de la République française. 11 prit
part à l'expédition d'Alger (1830), au
siège d'Anvers (1832), servit en Al-
gérie, en Crimée où il enleva les
ouvrages de Malakov, en Italie où
il se àistingua à Magenta el à Sol-
ferinb. Sénateur de
rEmpire{ 1856), gou-
verneur général de
l'Algérie (1864-1870),
il s'associa aux vues
personnelles de Na-
poléon m, compri-
ma la presse, et en-
trava la colonisa-
tion. Placé à la tète
du 1" corps de l'ar-
mée du Rhin (1870),
il laissa surpren-
dre Douai à Wissembourg.ful battu
à Reichsholïen et consentit, malgré
sa ré|)ugnance, à entreprendre sur
les instances de l'impératrice et de
Palikao celte marche vers le Nord
qui aboutit au désastre de Sedan.
Blessé au début de l'action, il fut
emmené prisonnier en Allemagne,
revint pour seconder Thiers qui lui
confia le commandement de l'armée
de Versailles (1871). Il pénétra par
surprise dans Paris le 21 mai et en-
gagea dans les rues la terrible lutte
de la semaine sanglante. Elu prési-
dent de la République (1873), il de-
vint l'instrument docile du parti de
r « Ordre moral », eut pour conseil-
ler intime le duc de Broglie, s'en-
toura de ministres réactionnaires ;
mais, après le cou|) d'Iiltat du 16 mai
1S77, suivi bientôt de la réélection
des 363, il essaya vainement de faire
de la résistance, s'effaça de plus en
l)lus, et quitta le pouvoir en 1879.
Depuis cette date, il se tint éloigné
des affaires publiques.
IHADIER DE MONTJAU (Joseph-
Paulin) (1785-1865). Député de Cas-
telnaudary (1830), conseiller à la
cour de cassation (1831), député de
Largentièi-e (1831-1837), il siégea par-
mi les conservateurs.
MADIERDE MOSTJAlJ (Noël-Fran-
çois-AltVed) (1814-1892). Avocat à Pa-
ris, il plaida des causes poiiticjues,
prit part à la révolution de 18i8, fut
député de Saône-et-Loire (1850) et
dut quitter la France après le coup
d'Etat du 2 déc. 1851. Député de la
Drôme (1874), il siégea à l'extrême
gauche, fut réélu à Valence en 1876,
en 1877 (avec les 363). devint ques-
teur de la Chambre (1880-1888).
MAUISOIV (James) (1751-1836), pré-
sident des Etats-Unis. Avocat, il par-
ticipa à la rédaction de la Constitu-
tion (1786), fut élu à la i)residence
de rUnion (1809-1&I3) et réélu (1813-
181 0. Il soutint avec fermeté la lutte
contre les Anglais ( 1812-1815).
MACEINTA (Duc de). (V. Mac-
Mauon.)
MAGIVAIV (Bernard-Pierre) (1791-
1865). maréchal de France. Il servit
aux armées d'Espagne et de Portu-
gal (1810-1813), fit l'expédition d'Es-
j)agne (1823) et celle d'Alger ( 1830).
Il se signala en 18'i9à Lyon en com-
primant l'insurrection et fut un des
fauteurs du coup d'Etat de décem-
bre 1851. Comblé d'honneurs, séna-
teur, ffrand veneur, grand maître du
Grana-(Jrient de France (1862).
MAGNE (Pierre) (1806-1879). Pro-
tégé de Bugeaud, député de Péri-
gueux (1843-1848), il se rallia au
prince Louis-Napoléon qui le fit mi-
nistre des travaux publics (1851). Mi-
nistre des finances (1854-1860), et de
nouveau (1867-1870), il fut élu député
de la Dordogne et siégea au centre
droit. Ministre des finances sous
r «Ordre moral» (1873-1874), il entra
au Sénat ( 1876) etsoutint leSeize-Mai.
MAGNIER (Edmond) (I8'il). Direc-
teur de VEvénement, sénateur du Var
(18V)1), il fut condanmé à six mois de
prison pour banqueroute (1897).
MAGiVIN (Pierre-.Ioseph) (I82'i).
Député de la Côte-d'Or (1863), il fit
de l'opposition à l'Empire et prit une
part active aux questions financières.
Klinistre de l'agriculture et du com-
merce (4 sept. 1870). député de la
C6te-d'Or(1871), sénateur inamovible
(1875), ministre des finances (1879-
1881), il fut gouverneur de la Ban-
que de France de 1881 à 1898.
MAHMOUD KHAN II (1785-1839),
sultan de Turquie. Elevé au trône
par les janissaires (1808), il perdit
successivement la Bessarabie enle-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIËME SIÈCLE
ii'j
vée par les Russes (1812), la Grèce
(1828), eut à lutter contre Ali, pacha
de Janina, et Méhémet-Ali, pacha
d'Egypte, mais fit d'assez nombreu-
ses réformes dans son empire, et
extermina la milice des janissaires
(1820).
niAllOlV (Vicomte). (V. Stanhopk.)
IWAllY (Thomas de). (V. Favras
[Marcjuis de].)
MAHY (François-Césaire de) ( 1830).
Député de la Réunion (1871). con-
stamment réélu, il siégea à gauche,
fut ministre de l'agriculture (1882-
1883), de la marine et des colonies
(1887-1888) et vice-président de la
Chambre (1888-1895). C'est un défen-
seur actif de la polititiue coloniale.
MAILLARD (Pierre) (1823). A\ocat,
il devint secrétaire de Ledru-Rollin
au ministère do l'intérieur, sous la
seconde Républiciuc. Sous riùnpire.
il fut arrêté après l'allenlat d'Orsini
el plaida dans plusieurs procès poli-
ti(|ues.
A])rès la défaite de la Commune,
M. Maillard défendit avec courage
un grand nombre d'accusés devant
Jes conseils de guerre. Elu conseiller
municipal de Paris en 1878 (Gre-
nelle), li fut réélu en 1881 et 188'..
Nommé député au scrutin de liste
en 188,"), il lut battu aux élections
suivantes par M. Farcy, candidat
boulangistc.
MAISON (Nicolas-Joseph, marcjuis)
(1771-1840), maréchal de France. 11
servit dans les campagnes de la Ré-
volution et de l'Empire, adhéra à la
Restauration qui le fit pair de France
et gouverneur de Paris, commanda
l'expédition de Morée (1828), fut mi-
nistre des affai-
res étrangères
(1830), ambas-
sadeur à Vienne
(1831),à Péters-
bourg (1833).
et ministre de
la guerre (1835-
1836).
MAISTRE(Jo-
s e )i h - M a r i e ,
comte de) ( 1753-
1821), homme
d'Etat piémon-
tais et littéra-
teur. Né à
Chambéry, il entra dans la magis-
trature, eut la régence de la grande
MuisU-e (Joseph de).
chancellerie de Sardaigne (1799), fut
ambassadeur du roi de Piémont à Pé-
tersbourg(1802-1817), ministre d'Etat
et grand chancelier du royaume. —
Il a laissé d'importants ouvrages
politicpies et philosophiques. (V. vo-
lume BlOGRAPHlK LITTÉRAIRE.)
MAISTRE (Xavier, comte de) (1763-
1852), frère du précédent. Officier
dans l'ai-mée pièmontaise, il émigra
en Russie (17^.>2), entra dans le corps
d'état-major, lit la campagne contre
la Perse et devint général. — Pour
ses travauv littéraires, V. volume
BlOGRAIMlIE LITTERAIRE.
MALEVILLE (Jacques, marquis de)
(I7il - I82'i), homme polili(iue fran-
çais. Avocat à Bordeaux, membre
du conseil des Anciens ( 1795-1 7t;)9),
il fil partie du groupe dichyen, de-
vint sénateur de rEm|)ire (L806),\ola
la déchéance de Napoléon, et entra
à la Chimbre des pairs (1815). II
avait collaboré au Gode civil.
MALEVILLE (François-Jean-Léon
de) (1803-1879). Déi)uté de Tarn-et-
Garonne(183''i), sous-secrétaire d'Etat
à l'intérieur (I8'i0). il soutint la po-
liti(|ue de Thiers, fut réélu à la Con-
stituante (I8'i8), et siégea à droite,
devint déjiuté de la Seine <à la Lé-
gislative (I8i9) et rentra dans la vie
privée sous l'Empire. Député du
Tarn-el-Garonne (1871), il siégea au
centre gauche et devint sénateur ina-
mo\ible (1875).
MALET (Ciaude-François de) (1754-
1812), général français. Officier sous
la Révolution, il fit les
cami)agnes du Rhin _ \
et d'Italie. Ses opi- 'j/' ' '; ;;i
nions républicaines
inquiétaient Napoléon
(|ui le fit emprisonner
une pi'emière fois en
1808. C'est de sa pri- -^"^^^^
son même que Malet -^
organisa contre l'em- Malet.
l)ereur, alors en Rus-
sie, la plus audacieuse conspiration
du siècle. Evadé de la maison de
santé où on l'avait transféré, il fit
répandre dans Paris la nouvelle de la
mort de Napoléon ; en même temps
il avait jiris ses dispositions pour
s'emparer du pouvoir par la ruse et
la force el rétablir la République. Le
comjjlot fut près de réussir ; il échoua
cependant malgré l'énergie de Malet
qui l'ut arrêté, condamné à mort et
30
l'-NCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIbCLfi
.Maloii
fusillé le 29 octobre 1812. (\ . \olume
Histoire [Consulat et Empire].)
M A L M E S K t n Y ( James-Howarcl
Harris. comte de) (IS07-18S9), hom-
me d'Etal anglais. Député à la Cham-
bre des communes, il entra à la
Chambre des pairs en IH'il, fut se-
crétaire d'Etal dans le cabinet Derby
( 18.52), de nouveau ( 18.38-1859! et t;'ard'e
du sceau secret (1866 et I87i-I876).
»IALO\ (Benoît) (18'il-1893), socia-
liste français. Ouvrier te'nturier à
Puteaux. il se
mêla active-
ment au mou-
vement social
do la lin fie
ri"]mpire. fut
condamné plu-
sieurs fois
|i()ur faits de
(^réve, devint
député de la
Soinc (1871).
démissionna
après le vole
despréliminai-
res de la paix
et l'ut élu membre de la (Commune de
Paris. 11 se réfugia en Suisse et, après
l'amnistie, collabora à différents jour-
nau.x avancés, et écrivit de nombreux
ou\rages sur le socialisme. (\ . vo-
lume Socialisme.)
.MALOU (Jules-Edouard) (1810-1886).
homme politi(|ue belge. Député d'V-
pres (1811), ([uelque temps gouver-
neur de la province d'Anvers, il de-
vint ministre des finances! I8'i'i-18'i7),
fit une violente oj)position aux libé-
raux et fut élu sénateur de Farron-
dissement de Saint- .Nicolas. Prési-
dent du conseil et ministre des fi-
nances (1871-187.S), il montra une sou-
plesse et une habileté peu communes,
s'associa ensuite aux exagérations
de la droite et re|irit le pouvoir en
iHS'i. Sa politifjue réactionnaire occa-
sionna des troubles à Bruxelles et il
dul démissionner en 1886.
M A LO f E T ( Pierre-\ ictor ) ( 17 lO-
Isl 'i). H entra dans l'administration de
l;i marine, fut député du tiers élat de
la sénéchaussée de Miom aux fatals
généraux, y défendit la monarchie
conslitutionnelle. s'enfuit en Angle-
terre en 1792. rentra en France, de-
vint conseiller d'Etat (1810) et ministre
de la marine ( Isl'i).
MALTHIS rihomas-Rohert) (I76(;-
Malibus.
1834), économiste anglais. Curé d'AI-
bury, il attaqua Pitt et se fit une ré-
putation énorme par sa théorie sur
le principe de
la population
(V. volume Eco-
nomie POLITI-
QUE) f|ui sou-
leva d'ardentes
p o I é m i (| u e s
dans le monde
des économis-
tes et des poli-
ticiens.
M A M I A M
DELL A ROVE-
RE ( 'f erenzio,
comte) (1799-1885), philosophe et
homme politique italien. Ministre de
l'intérieur à Home pendant quekjues
mois (l8'jS). il partit à Turin, fut élu
député de Gènes (18.56) et nommé
par Cavour ministre de l'instruction
publi(|ue (1860). 11 entra au Sénat en
|s6i et a laissé des œuvres poétif|ues
et philosophiques.
MAÏS CI INI ( Pasquale-Slanislao)
(1817-1888). homme politique italien.
Avocat à Naples. député de la Cham-
bre napolitaine (1848), il se réfugia à
Turin après la contre-révolution, fut
député de Sassarif 1860)'. puis d'Ariano
(1S6I). Ministre de l'instruction pu-
l)li<|ue (1862), il travailla à la réforme
du code pénal, reçut le portefeuille
de la Justice et des cultes ( 187(>1878),
celui des affaires étrangères (1881-
1885) et assuma la responsabilité de
la Triple-Alliance.
MAM>ERSTRttEM (Krislofer-Rut-
ger-Ludvig, comte) (1806-1873), hom-
me d'Etat suédois. Il débuta dans la
diplomatie, entra dans le cabinet du
roi (18'i0) et devint ministre plénipo-
tentiaire à \ienne, à Paris, et minis-
tre des affaires étrangères (1858-
1868).
MAIVGIN (.Jean-Henri-Claude) (1786-
1835). magistrat français. Avocat à
Melz, procureur général à Poitiers
(1821), il se rendit célèbre lors de la
conspiration du général Berton en
dénonçant comme complices des dé-
putés de l'opposition (Laffittc, Con-
stant, Kératry et Foy) et fut choisi
par le parti ultraroyalisle comme pro-
têt de police. Surpris par la révolu-
tion de Juillet, il s'enfuit à Bruxelles.
MAACO\ (Charlo.s-François-Hervé)
n.'H2l-lNS8). Ingénieur des ponts et
BIOGr.AlUll:; l'ULiriUUE DU bl\-.NELVlEMii SIÈCLE
ol
Manin.
la reddit'Oii de
chaussées, il s'attacha aux (jnestions
a<,n'icoles. devint directeur du Con-
servatoire des arts et métiers ( 1880),
député de Valof?nes{188l) et ministre
de l'agriculture (1885) dans le cabi-
net Brisson II siégea à l'Union répu-
Ijlicaine.
!WAl\IX(Daniele}(1804-1857), un des
plus nobles enfants de l'Italie mo-
derne. Avocat à Venise, chef du parti
national contre la domination autri-
chienne et empri-
sonné en 18h8. il fut
délivré à !a suite de
Tinsurreclion de Mi-
lan et mis à la léle
du gouvernement
provisoire. Il dé-
ploya une grande
énergie dans le siège
que \ enise soutint
contre les Autri-
chiens, fut excepté
de l'amnistie après
la ville (18'iV)) et se
réfugia à Paris. Il fui le véritable in-
spirateur de la rénovation italienne.
MAIVKIIVG (Henry-Edward) (18()8-
1892). prélat catholique anglais. Rec-
teur de Lavington et Grallliam, puis
archidiacre de Chichester (I8i0), il
abjura le protestantisme et devint
archevêque de \\ estminster et primai
d'Angleterre. Il soutint les idées ul-
tramontaines de Pie IX et défendit
rinfaillii)ililé el le pouvoir temporel.
En 1889, il servit de médiateur dans
la grève des dockers de Londres.
M.IMEUFFEL (Otto-Theodo:% ba-
ron dé) (1803-1882). Directeur au
ministère de
l'inléricur en
Prusse en
iai5, il fut
nommé minis-
tre de Tinté-
rieur (novem-
bre 18/i8)ctful
le véritable di-
recteur de la
réaction abso-
lutiste ; minis-
tre des affai-
res étrangè-
res'novembre
1850). il signa la convention d'Olmiitz.
cpii marquait un échec grave pour
la Prusse; pendant la guerre de
Crimée, il suivit une politique de
noutialité qui le mit souvent dans
De Manteuffel (Otto).
De Manteuffel
(lîciwin).
une situation difficile vis-à-vis de la
France el de l'Angleterre; après l'a-
vènement du prince Guillaume, il dut
(|uitler le pouvoir (nov. 1858).
MAIVTEIFFEL ( Edvvin-Hans-Karl,
baron de) (1809-1885), feld-maréchal
prussien. .\ide de camp du roi Guil-
laume 1", il eut une
grande part à l'œu-
vre de réforme de
l'armée, gouverna
le Schlesvig en
1865, commanda en
1866 l'armée du
-Main, traita Franc-
fort avec une ri-
gueur excessive,
eut le commande-
ment du V' corps
dans la guerre con-
tre la France, puis
de la P"" armée allemande, fut gouver-
neur de l'Alsace- Lorraine ( 1880-1885).
Dans ce poste, il .se montra très ri-
goureux à l'égard de la presse.
MAI\t:el (.lac(|ues-Anloine) (177.5-
1827). Il ser\it dans les armées de la
Révolution, de\int avocat à Aix et
député des Hau-
tes-Alpes pendant
lesCent-Jours. Dé-
puté de la Vendée
(1818), il siégea à
l'extrême gauche,
se fit remarquer
pai" son énergie ré-
publicaine et son
talent d'orateur,
fut arraché violem-
ment de .son siège
de député après
son discours con-
tre l'expédition d'Espagne (1823) el
vécut depuis dans la retraite.
marcelli ('Projano). (V. Ascoli
;:duc d';.)
MARCÈRE ( Emile- Louis-Gustave
Di:sH\YEs DE) (1828). Magistral_sous
l'Empire, député du Nord (1871), il
siégea au centre gauche, fut réélu en
1876. devint sous-secrétaire d'Etat à
l'intérieur. puis ministrede l'intérieur
(1876). Un des 363, réélu en 1877, mi-
nistre de l'intérieur dans les cabinets
Dufaure et \\ addington (1877-1879),
réélu député en 1881. il rapporta le
projet de loi sur le divorce (1882) et
le projet de loi sur l'organisation mu-
nicipale (1883). Sénateur inamovible
(188'i), il siégea au centre gauche.
32
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
MAKCOL (Jacques) (1813). Avocat,
il devint député de Carcassonne en
1873, l'éèlu en ISTG, il fut un des 3G3
et, de 1.S77 à I88ô, il a été l'un des
plus autorisés défenseurs du pro-
gramme radical. lin 1879 il déposa
et défondit la proposition d'amnistie
i^énérale pour les condamnés de la
Commune. Elu sénateur en 1885, il
y (it partie du petit i;roupe de l'ex-
Irémo gauche.
MARET (Hugue.s-Bernard, duc de
Bassano) (1763-1839). Avocat à Dijon,
il servit dans la diplomatie de 1792
Jus(|u'au coup d'Etat du 18 brumaire
aucpiel il contriliua, devint secrétaire
d'Etat, confident de Napoléon I"',
ministre des relations extérieures
(l8ll), ministre secrétaire d'Etat
(Isllj), poste qu'il garda pendant les
Cent-.lours, se retira en Silésie à la
deuxième Restauration, fut nommé
|)air de France (1831) et ministre de
l'intérieur avec la présidence du con-
seil ( I83'i-1837). 11 était de l'Académie
française depuis 1803.
MÀRET (Henry) (1838). Il se fit un
nom dans la littérature el le Journa-
lisme, fut élu con-
seiller municipal
de Paris (((uartier
des Epine! tes)
(1879), député du
X\IP arr. (1881)
et siégea à l'ex-
trême gauche.
Député du Cher
( lHK."î), réélu en
1889 par l'arron-
dissemenldeSan-
cerre, il échoua
aux élections de 1893. Comi)romis
dans i'alfaire du Panama, il fut ac-
(|uitlé j)ar la cour d'assises de la Seine
(1H97). Il a été réélu en IS98.
MARIE-AMÉLIE DE BOLRBO\ ( 17H2-
1866), reine des Français. Fille de
Ferdinand IV de Naples elle épousa
en ls091educd'Orléans, depuis Louis-
Philippe, et ne joua qu'un rôle très
effacé.
MARIE-CAROLIINE (17.72-1814), reine
de Naples, fille de iMarie- Thérèse
d'Autriche et sœur de Marie-Antoi-
nette. Mariée à Ferdinand I\ de
Naples (1768), elle dirigea le royaume
et mit à la tète du gouvernement son
favori Aclon(\'. ce nom) dont elle su-
hit la domination jus(|u'en 1800. De-
|)uis lS()6jusqu"cn'l811, retirée en Si-
Maret (Henry
Marie-Caroline.
cile, elle soudoya des bandes de bri
gands qui désolèrent le royaume
Lord Bentinck l'o-
bligea à quitter l'Ile
(1811); elle mourut
en Autriche.
MARIE -CHHIS-
TIIXE (1806-1878),
reine d'Espao^ne.
Fille de François I"
de Naples, elle .r-vV^iiM
épousa en 1829 Fer- fJ2i>r<^
dinand VU, fut ré- '''
gente de sa fille Isa-
belle à la mort dii
roi (1832) et, après
la longue guerre carliste, dut se re-
tirer en France après la révolte d'Es-
partero ( Î8i0). Elle revint en Espagne
et continua à gouverner de 1843 à
180'».
MARIE-LOUISE (1751-1819), reine
d'Espagne. Elle épousa en f765 le
prince des Asturies qui régna sous
le nom de Charles IV, domina son
époux et fut elle-même dominée par
Godov.
MARIE-LOUISE ( Léopoldine-Fran-
çoise-Thérèse-.Iosé-
phine-Lucie) ( 1791-
1847), archiduchesse
d'Autriche , impéra-
trice des Français.'
lillle épou..sa Napo-
léon P' en 1810, partit
))our l'Autriche en
1814, devint duchesse
de Lucques, Plai-
sance et Guastalla,
épousa le comte Neip-
perg el dut quitter
ses Etats en 1830.
MARIE (Alexandre-Thomas) (1797-
lS/1). Il se fit remarquer dans les
j)rocés politiques du règne de Louis-
Philiiipe, fut député de'Paris (1842),
réélu en 1848 el fit partie du gouver-
nement provisoire avec le porte-
feuille des travaux publics. On lui a
justement reproché d'avoir organisé
lesateliers nationaux pour faire échec
à Louis Blanc et au socialisme. Ca-
vaignac l'appela peu après au minis-
tère de la justice. Non réélu à la Lé-
gislative, il reprit sa place au barreau
et fut envoyé au Corps législatif par
le département des Bouches-du-
Rhône (1869).
M ARM O K T ( .\uguste-Frédéric-
Louis \ lESSK UK, duc de I>aguse)
Marie-Louise.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
33
(1774-IS52), maréchal de France. Il
servit au siège de Toulon, en Italie,
en Egypte, seconda Bonaparte au
18 brumaire, et prit part à toutes les
guerres de rEmjMre. Son adminis-
tration dans les pro-
vinces illyriennes est
restée populaire. En
181-'). il s'aboucha avec
Schwarzenberg par
rintermédiairedeTal-
leyrand et sa défec-
i^^^^^^^ -^ ^'*^" rendit ineffable
/ f^^^^ "^ Fabdication de Napo-
léon. Il commandait
Marmont. rarmoc de Paris lors
de l'insurrection de
juillet 1830, accompagna Charles .\
en Angleterre, et le nouveau gou-
vernement le raya des contrôles de
l'armée.
MARMORA (Alfonso Ferrero de La)
(1804-1878), général et homme politi-
que italien. Ministre de la guerre
(I8'i8-I849), puis de 18'i9 à l86u pres-
que sans interruption, il seconda
Cavour, commanda le corps expédi-
tionnaire en Crimée, remplit diverses
missions diplomati(|uos (iisGD.lut in-
vesti de pouvoirs étendus dans les
provinces napolitaines (1862-18G3),
devint président du conseil avec le
portefeuille des alTaires étrangères
(1801) et conclut l'alliance italo-jjrus-
sienne (I8G0). Après la défaite de
Custozza, il devint impopulaire et en-
tra dans la retraite. Il publia en 1873
un livre sur les événements de 1806,
qui eut un grand retentissement.
MARMOTTAN (Pierre) (1832), doc-
teur en médecine. Après avoir été
du petit nombre de ceux qui es-
sayèrent d'organiser la résistance
contre le coup d'Etat de décembre
1851, M. Marmottan fit constamment
ensuite de l'opposition au régime
impérial.Adjoint au maire du XVP ar-
rondissement pendant le siège, il
fut élu membre de la Commune, mais
donna tout aussitôt sa démission.
Membre du Conseil municipal de
Paris, de 1871 à 1876, il devint pré-
sident de cette assemblée. Elu dé-
puté de Paris en 1876, il fut un des
363, démissionna en 1883, fut réélu
en 1889 et 1893 et ne se représenta
point en 1898.
MARGES (Comte de). (V. Bouriion .)
MARR.lST (Armand) (1802- I8."y2).
Professeur de rhétorique à Orthez,
biograhue politique du xix° s.
titulaire à Paris d'une chaire à
l'Athénée, il selan(;a dans le journa •
lisme, mena une campagne vigou-
reuse contre le gouvernement dans
la Tribune, puis dans le Nalional. de-
vint maire de Paris en février I8!8,
membre du gouvernement provisoire
et président de la Constituante. Il ne
fut pas réélu à la Législative.
MARTEL! Louis-Joseph) (1813-1892).
Juge au tribunal de Saint-Omer, dé-
puté de Saint-Omer (I8'i9), il siégea
à droite, fut réélu en 1863 et s'allia
à la politique de Thiers. Réélu en
1809, en 1871, il siégea au centre
droit, puis au centre gauche, devint
vice-président de la Chambre (1871).
sénateur inamovible (1875), ministre
de la justice (1876-1877) et président
du Sénat (1879-1880). Président delà
commission des grâces instituée par
le gouvernement à la suite des évé-
nements de la Commune, M. Martel
fut un des rares membres de cette
commission qui manifesta des senti-
ments de clémence.
MARTIGIVAC (Jean-Baptiste-Silvère
Gage de) (1778-1832). Procureur gé-
néral à Limoges, député (1821), il se
montra un des premiers orateurs du
centre droit, devint ministre de l'in-
térieur à la chute de V'illèle (1828),
essaya de rallier les ultras et les libé-
raux" et fut congédié par Charles .\
(1829).
MARTIMPREY (Edmond-Charles,
comte de) (1808-1883), général fran-
çais. Chef d'éLat-major en Crimée,
puis en Italie, commandant supé-
rieur de l'armée d'Afrique, il gouver-
na l'Algérie par intérim après la
mort de Pélissier. Sénateur de l'Em-
pire (ls(J4), gouverneur des Invalides
(1870), il fut arrêté sous la Commune
et remis peu après en liberté.
MARTIN (Bon-Louis-Henri) (1810-
188'i). Il écrivit des nouvelles, des
études littéraires et historiques (V.
volume Biographie littéraire), fut
nommé maire du XVP arr. de Paris
(1870), députéde rAisne(1871), siégea
au centre gauche, devint sénateur de
l'Aisne (1875) et membre de l'Acadé-
mie française (1878).
MARTIN BERNARD. (V. BERNARD.)
M.ARTIIV-FEl-ILLÉE (Félix) (1830).
Avocat à Rennes, député de Rennes
(1876), il siégea à la gauche répu-
blicaine, fut réélu en 1877 avec les
363, devint sous-secrétaire d'Etat à
II. 3
34
LNCYC.LOI'ÉDIK PUl'ULAlIlK DC VINGTIEME SIÈCLE
l'intérieur (l«7St) et ministre de la
justice (môme année). Réélu en 1881,
bous-secrélaire d'Etat à la justice
(cabinet Gambelta [1881-1882]). mi-
nistre de la justice (cabinet Ferry
[1883-1885]), ii l'ut réélu député eii
1885 et échoua en 1889.
MAUTliVEZ DE L.i ROSA ( Francisco)
(1789-1862), poète et homme politique
espagnol. Prolesseur de philosophie
à Grenade, délégué par la junte na-
tionale auprès des Anglais quand
ÎSapoléon I" envahit la péninsule,
député de Grenade (18l-'i), il fut arrêté
comme libéral, condamné à dix ans.
d'exil, libéré à la révolution de 1820,
soutint le roi Ferdinand \ 1 1 et devint
son premier ministre (1822-1823). Il
se fixa à Paris après la restauration
du pouvoir absolu, rentra dans la vie
politique comme premier secrétaire
d'Etat (I83'i), comme ambassadeur;'!
Paris (183'.»), à Rome (18'i2), fit partie
du ministère Narvaez (18'i3),el reprit
son ambassade de Paris (I8'i7-185l).
Président du Sénat, premier secré-
taire d'Etal, il lut encore président
des Cortès. — lia laissé d'importants
travaux littéraires.
HIARTIIVEZCAMPOS (Arsène) (183'i),
homme d'Etat et maréchal esi)agnol.
Il fit les campagnes du Maroc ( I8-59),
de Cuba (18(;'i-'l87()), combattit l'in-
surrection carliste (ls7i);, fui empri-
sonné comme conspiratcui- (1873),
envoyé de nouveau contre les carlis-
tes (1874-1876); entre temps, il avait
lait le pronunclamionto militaire en
laveur d'.-Vlphonse \ll. Envoyé pour
])acifier Cuixi (1877), il fut à son re-
tour ministre delà guerre et cheldu
cabinet (1879). De nouveau ministre
de la guerre dans les cabinets Sa-
gasta (1881 et 1883-1884), il devint
président du Sénat (1885) et fut ren-
voyé à Cuba (1895) pour y combattre
l'insurrection.
MARl'ÉJOL'LS (Emile) (1837). Licen-
cié en droit, lauréat de l'Académie
française, M. Maruéjouls représente
la deuxième circonscription de Ville-
fi-anche depuis 1889. C'est sur son
rapport qu'ont été votées la loi créant
un Office du travail et celle sur les
accidents du travail. Il a été ministre
du commerce, de l'industrie, des po.s-
tes et des télégraphes dans le cabi-
net Brisson (1898).
MAR\ (Karl) (1818-1883), socialiste
allemand. Collaborateur à la Gazelle
rliénane, il dut quitter rAllemagne ,i
cause de ses opinions avancées, vint
en l'rance d'où il fut expulsé, passa
en Belgique, puis à
Londres, rentra en
Allemagne et en fut
banni ( 1848), prit part
aux journées de.luin
à Paris et fut interné
dans le Morbihan. 11
s'évada, se réfugia
à Londres, y fonda
l'Association inter-
nationale des travail-
leurs (186'.) qu'il di- Marx (Karl),
rigea jusquau con-
grès de La Haye (1872). — Il a laissé
des ouvrages politiciues et socia-
listes. (\ . volume Socialisme.)
MASSA (Duc de). (V. Supplément à
la fin du volume.)
MASSÉXA. (\'. vol. BlOGR. MILIT.)
MASTAÏ FERRETTI. (V. PlE I\.)
MATHlEl-BOttET (Pierre) (1817).
.\vocat à Paris, député de la Cha-
rente à la Consliluante et à la Lé-
gislative(i8i8-l<s5l), il siégea à droite,
soulin( la politiciue de l'Elysée, se
tint à l'écart sous
l'Empire et fut élu
en 1871 re|M'ésentant
de la Charente. Mi-
nistre des financés
(IS74), il fit partie du
groupe La vergue, fut
réélu en 1876 et ne se
représenta pas en
ltS77.
MATIIILDE (Prin-
cesse). ( \'. BONA-
l'ARTi;.)
MALLAY ABD AR RAHMAN. (V. Abd-
ah-Hammxn.)
MAlPAS (Charlemagne-Emile de)
(1818-1888). Préfet de l'Allier (18'i9),
de la Maute-Garonne (I8.j()), .son zèle
bonapartiste le fit nommer préfet de
police à Paris (1851). Il joua un rôle
important lors du couj) d'Etat du
Deux-Décembre, devint ministre de
la police générale (18.52), sénateur
(1853), préfet des Bouches-du-Rhône
(1860-1866), et se signala partout
comme un partisan de l'absolutisme.
MAl'RY (.Jean Siffrein, cardinal)
(I/46-1SI7), prélat français. Député
du clergé aux Etats généraux, il fut
un des plus chauds partisans de la
monarchie, tint souvent télé à Mira-
beau; émigra en 1791, reçut le cha
Biucr.APHiE POLiTiQur, nu dix-neuvièmk siKcle
35
jjeiiu de cardinal avec révèché de
Montefiascone, rentra en France en
180'» et accepta de Napoléon I" Tar-
chevôché de Paris malgré la défense
du pape.
MAVKOCORDATO (Alexandre) (1791-
1865), homme d'Etat grec. Ln des
premiers combattants de l'indépen-
dance grecque, il l'ut nommé prési-
dent du Conseil exéculiT (1822), orga-
nisa la flotte, défendit Navarin ( I82.'î),
se retira de la lutte active et devint
par la suitQ ministre des finances,
ambassadeur dans différents pays,
et dirigea le ministère après la révo-
lution^de 1843. De KS-^jO à 1853, il re-
présenta la Grèce à Paris.
M.4\IMIL1EX 1" (1832-1867), empe-
reur du Mcxifiue. Frère de l'empe-
reur François-Joseph 1", il épousa la
princesse Char-
lotte, fille du roi
des Belges, et
accepta sur l'of-
fre de Napo-
léon III la cou-
ronne à laquelle
l'avait appelé
une junle provi-
soire , nommée
par le maréchal
Forey (1863). Il
fit son entrée à
Mexico (I86'i).
mais ne put vaincre la résistance de
Juarezà qui on le livra et qui le fit
juger, condamner à mort et fusiller
à Queretaro (1867). Sa femme en per-
dit la raison.
MAZE ( Hippolyte) (1839-1891),
homme politique français. Préfet des
Landes (1871-1878). député de \'er-
sailles (1879), il siégea à la gauche
républicaine et entra au Sénat en
1886.
M.AZEAU (Charles- Jean-Jacques)
(1825). Avocat à Paris, député de la
Côte-d'Or (1871), sénateur du même
département (1876), ministre de la
justice et des cultes dans le cabinet
Rouvier ( 1887), il devint premier pré-
sident de la Cour de cassation ( 1890).
MAZZIÎVI (Giuseppe) (1808-1872),
homme politique italien. Affilié aux
carbonari, il fut banni du Piémont
(1830), s'établit à Marseille et y fonda
la Jeune Italie, société démocratique
à vues unitaires et mystiques. Après
des essais infructueux contre le gou-
vernement sarde, Mazzini partit pour
Maximilien l«
Londres (1836) et correspondit de là
avec les comités révolutionnaires. En
[8i8, il rentra en Italie, forma avec Ar-
mcUeni et Sal'H un triumvirat à Piome,
défendit la ville contre
l'expédition française,
partit avant la capitu-
lation et retourna à
Londres où il fit par-
tie, avec Kossuth et
Ledrii-Rollin, du Co-
mité révolutionnaire
international. Depuis
il se mêla à toutes les • "
conspirations et a tous Mazzini.
les coups de main : à
Milan (18.53). à Gènes (18-57). fut ex-
pulsé de Suisse à la suite d'un attentat
contre Napoléon III (18(i4), de nou-
veau en 18()9 après la découverte d'un
nouveau complot avec Garibaldi. Bien
([u'il eut un moment appuyé Cavour,
il ne se réconcilia Jamais avec la mo-
narchie italienne.
MEDICI (Don Luis, chevalier de)
(17.59-1830), ministre napolitain. Il re-
çut de Ferdinand IV la direction gé-
nérale de la police (1791). fut en com-
pétition avec le ministre et favori
Aclon c|ui le fit emprisonner comme
conspirateur, devint ministre des fi-
nances ( 1810), puis des affaires étran-
gères et de la police après la révo-
lution de 1820 et fut le digne soutien
du roi l-'rançois l".
MÉHÉMET-ALI ou MOHAMMER-
ALI (17(J9-18'i9), vice-roi dEgyi)te.
Gouverneur du Caire (1805), il fit
massacrer les mamelouks (1805). ob-
tint du sultan l'investiture de la
Haute-Egypte, et, à l'aide de ses fils
Ibrahim et Ismaïl, souni't les pays
voisins (Kordofan, Nubie, Sennaar,
Hedjaz, etc.). En 1833, après une
brillante campagne d'Ibrahim, il re-
çut l'investiture de la Syrie. La guerre
recommença en 18.38; Méhémet dut
donner l'ordre à son fils de revenir
après le bombardement des ports
syriens par la flotte austro-anglaise,
et il ne lui resta que l'Egypte dont il
fut nommé vice-roi (1841).
MÉHÉMET-AH PACHA (Charles
Détroit) ( 1827-1878), général ottoman,
né en Brandebourg d'une ancienne
famille française. Attaché au service
d'Orner Pacha, en Crimée (18.54), il
fit les campagnes contre les Monté-
négrins (1861-1862), contre les Cre-
tois (1867), contre l'insurrection de
36
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
la Bosnie et de l'Herzégovine (I87Ô)
et se signala dans la guerre russo-
lurcme(lS77). Ilsigna l'armistice avec
les Russes et assista au congres de
Berlin. Chargé de pacifier l'Albanie,
il l'ut assassiné en 1878.
MEILLET (Leo^ (18'j2). Homme de
lettres, il prit part aux dernières lut-
tes contre le second Empire, devint
adjoint au maire du Mil» arrondis-
sement pendant le siège, puis mem-
bre de la Commune après le 18 mars
1871. 11 s'exila ensuite en Angleterre
où il se créa une situation importante
et où il resta jusqu'en 1895. De re-
tour en France, il fut élu en 1898 dé-
puté de l'arrondissement de Mar-
mande.
MELBOlïRIVE (^^■illiam Lamr, vi-
comte) ( 17Vi'J-18î8), homme d'Etat an-
glais. Membre de la Chambre des
iords (1828), ministre de l'intérieur
(1830), président du conseil (183i-
18'il), il contrilnia à la réforme élec-
torale et l'ut un vvhig modéré.
MÉLIIXE (Jules-Férix)(1838). Avocat
à Paris, élu membre de la Commune
(1871), député des \'osges (IS72), il
siégea à gauche et tut constamment
réélu. Sous-secrétaire d'Etat à l'in-
térieur dans le ca-
binet de Marcère
(I87v)), rapporteur
du projet de loi sur
le tarif des doua-
Jies, il affirma ses
tendances prolec-
lionnislcs (1880).
Ministre de l'agri-
culture dans le ca-
binet Ferry (1883-
1880), il créa l'or-
dre du Mérite agri-
cole, présida la Chambre des députés
(1888-1889) et poussa le protection-
nisme à outrance. En 1896, il succéda
à M. Léon Bourgeois comme prési-
dent du conseil, avec le portefeuille
de Tagricutture et gouverna avec
l'appui des « ralliés » jusqu'en 1898.
MELVILLE (lieni-i DuNDvs. vi-
comte) (i/'i1-18H). homme d'Etat an-
glais. Trésorier de la marine (1782),
puis seciétaire d'Etat de l'intérieur
dans le cabinet Pitt (1791), ministre
de la guerre (179'i), il fut nommé pair
en 1802 et premiei- lord de l'amirauté
(180'.). En 1806, il dut résigner ses
emplois à la suite d'accusation de
détournements des fonds publics.
Méline.
MEINABREV (Louis-Frédéric, mar-
(piis de \'aldora, comte) (1809), gé-
néral et homme d'Etat italien. Il se
distingua pendant la guerre contre
l'Autriche (I8rj9), dexint sénateur, mi-
nistre de la marine (1861), premier
aide de camp de Victor-Emmanuel
(1865), ministre des affaires étran-
gères et président du conseil (1866),
poste qu'il garda avec des remanie-
ments dans son cabinet jusqu'en 1869.
Ambassadeur à Londres (1876), puis
à Paris (1882-1892), il fut élu membre
correspondant de l'Académie des
sciences de Paris (1887).
MEXIUZABAL (Don Juan Alvarez
Y) (1790-1803), homme d'Etat espa-
gnol. Ministre des finances (183.")),
jHiis président du conseil, il ne put
étouffe!' la guerre civile ni relever le
crédit ciu j^ays et dut se retirer en
1837.
MÉ^ÉLICK (I8'i2), négus d'Abyssi-
nie. fils du roi du Choa. Il succéda
à l'empereur Jean (1889), et infligea
aux Italiensla terrible défaite d'Adoua
(1896).
ME^'IER (Emiie-.lustin) (1826-1881).
Propriétaire des fabricjues de cho-
colat de Noisiel (Seine-et-Marne) et
de nombreux établissements indus-
triels, il s'occupa d'économie so-
ciale, fut député de Meaux (1876),
siégea à l'extrême 'gauche, présenta
un projet d'impôt sur le capital, fit
partie des 363 et fut réélu en 1877.
MEXOli (Jacques-François, baron
de) (1750-1810), général français. Ma-
réchal de camp sous l'ancien régime,
député de la, noblesse de Ton raine
aux Etats généraux, il fit partie du
comité de la guerre et y montra beau-
coup d'activité. Envoyé en Vendée
(1793), il subit un échec, fut rappelé,
suivit Bonaparte en Egypte, eut le
commandement en chef a])rès Tas.'^as-
sinat de Klebcr (1800), devint membre
du Tribunal cà son retour (1802), gou-
verneur du Piémont, puis de \'enise
où il mourut.
MENTStHlKOV (Alexandre-Serge-
vvitch, prince) (1789-1869), homme
d'iiltat russe. Il servit dans l'armée;
devint rapidement général, gouver-
neur de Finlande (1831), amiral (I83'i)
et ministre de la marine (1836). .Am-
bassadeur extraordinaire en Turquie
(18.53), il signifia au sultan un ulti-
matum arrogant qui amena la guerre
de Crimée. Battu à l'Aima et à Inker-
BIOGRAinilL l'OLlTigCL DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
37
mann, il vécut à Pélorsbourgsanscom-
manilemonl enVctif jusqu'à sa moii.
MERCIER (AuirusLc) ( 1833), général
français. Il servit au iMexique, l'ut
compris dans la capi-
tulation de Metz, de-
vint ministre de la
fiucrre dans le cabi-
net Casimir- Pcrier
(1893) et dans le cabi-
net Dupuy( 1893-1895).
C'est soùs son mi-
nistère que fut con-
damné hieyfus (\ . ce
ncm). Dc|n!is l'arrêt
Mercier. ' '^P la Cour de cassa-
tion annulant la sen-
tence du conseil de guerre (1899), le
général Mercier fut l'objet de vives
critifiues. A été l'ua.des principaux
témoins à charge dans le procès de
Rennes.
MÉRILIIOL (Joseph) (1788- I8r)(i).
Avocat à Paris, député (1828), il fut
ministre i\c l'instruction i)ul)li(iue
après la l'évolution de 1830, juiis de
la justice. Conseiller à la cour de
cassation ( 1832), il entra à la Chambre
des pairs (18.37)..
MERLIiV (Philippe-Antoine, comte)
(175 '1-1838). dit de Douai, convention-
nel. Député à r.\ssemblée consti-
tuante et à la Convention, il vota la
mort de Louis X\ I, siégea à la Mon-
tagne, rapporta la loi des suspects,
combattit Hobespierre au 9 thei'mi-
dor, l'ut ministre de la justice (I70.j-
1797), membre du Directoire (1797-
1799), procureur général à la Courde
cas.sation (1801-181 'i) et l'ut comblé de
dignités par Napoléon V. Banni
comme régicide, il ne revint en
Fi'ance qu'en 1830. Il a laissé de nom-
breux ouvragescomme jurisconsulte.
MERLIIV 1 Auguste -François- Ku-
gène)( 1778-180'!), général français, (tls
du précédent. 11 lit les campagnes
de la Révolution et de rEm|iire, fut
proscrit à la deuxième Restauration,
rentra en |8I8 et se trouva impli(|ué
dans un complot militaire en 1820.
Acquitté par la Cour des pairs, il fut
rappelé à l'activité en 1830, prit ])art
à l'expédition d'Anvers (1832) repré-
senta le département du Nord à la
Chambre des députés (I83'i) et entra
à la Cour des pairs (1838).
MERLIIV, dit de Thionville. {\. vo-
lume BlOOHAPHIE POLITIQUE JUSQL'aU
XIX" SlIXXIi.)
MÉRODE(Philippe-Féli\-Balthazar-
Othon-Cihislain, comte de) (1791-1857),
homme politique belge. Il adhéra à
la révolution de 1830, contribua à
l'élévation au trône de Léopold 1"
qui le fit ministre des affaires étran-
gères, puis de la guerre et des li-
nances. Ce fut un des membres in-
fluents du parti catholi(|ue.
ME.S1\ARU (Jac(|ues-André) (1792-
1858), homme politicjue et magistrat
français. Asocat à Rochefort, con-
seillera la Cour de cassation (I8'il),
ilentra à la Chambre des pairs (I8''j.5),
devint présidenlà la Cour de cassation
(18.50) et sénateur de l'Empire (18.52).
MESIRELR (Gustave-l-:mile) (t8^^7).
Dessinateur-gi'aveur imlustriel, con-
seiller municipal de Paris (1881-1887),
il de\int président de l'assemblée
communal(> et, c<Hnme tel, inaug-ura
la Bourse du travail dont il devait
plus lard, comme minisire, régle-
menter l'administration intérieure.
En 1887, il l'ut élu député de Paris
au scrutin <le liste, et, de|)uis. il a
constamment représenté le 11' arron-
dissement. Ministre du commerce
tîans le cabinet Bourgeois (1895), il
fut élu vice-président de la Chambre
en 1899 et |)résident de la commission
du budget en 1898 et 1899.
METTERIVICll (Clément -\\ences-
las-Népomucènc-Lolhaire. |)rince de)
(1773- 18.5V»), homme d'Iiltat autrichien.
Ministre plénipotentiaire à Berlin,
ambassadeur i\ Paris (I8(K)-1809), mi-
nistre des affaires étrangères et chan-
celier (1809), il négocia le mariage de
Marie-Louise avec Na-
poléon l", se mêla ac-
tivement <à toutes les
négociations de 1813 à
I8i5, présida le con-
grès de \ ienne, signa
le traité de Paris et
adhéra à la Sainte-.\1-
liance. Il se signala
par ses mesures réac-
tionnaires contre les Mettern.cli.
libéraux allemands et
italiens (1820-1822), soutint les Turcs
lors de la guerre de l'indépendance
hellénique "(1827). laissa écraser les
Polonais après 1830, intrigua avec
Guizot en laveur des cantons catho-
liques suisses et du Sonderbund
(18-'i7), mais la révolution de février
l8'iS vint rompre cette entente et
amena la chute du ministre autri-
38
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
chien. Pendant celle longue posses-
sion du pouvoir, il gouverna avec la
censure et la police, el devint l'homme
le pi us impopulaire de r Eu rope.A|)rès
1848, il s'enfuit de \ ienne. voyagea en
Europe, et rentra en I8Ô1 quand la
révolution l'ut définitivement vaincue
dans les Etats autrichiens. Il vécut
depuis dans la retraite, mais resta
le ministre consultant de l'Autriche.
MÉZIÈKES (AHred-Jean-François)
(1826). Professeur de littérature étran-
gère à la Sorbonne (1S61), membre
de l'Académie française (1871). il a
publié de nombreux ouvrages. Député
de Briey (18S1). il rapporta des pro
jets de loi sur la propriété littéraire
artisticiue entre la France et les pays
étrangers, prèsid i la commission de
l'armée et fut constamment réélu.
MIAILIS (.Vndré) ( 17 72-1 83."')). amiral
grec. Commandant en chef de la
flotte greccjue
(1822), il battit
les Turcs à Pa-
tras. brûla les
vaisseaux d'I-
brahim Pacha
(182.J), se retira
de la lutte lors
de la nomination
de lord Cochra-
ne, conspira con-
tre Capo d'I stria
et incendia la
flotte grecque à
Paros. Déclaré
Iraitre avec Mavrocordato et Kou-
douriotis.il échapjia au procès grâce
à l'assassinat do C^apo d'Istria.
MIDHAT P.VCIIA ( I.s2'i-I88 1), homme
d'Etat ottoman. Gouverneur de Bul-
garie, ministre des travaux publics
(I867),grand vizir (1872). ministre sans
portefeuille (1876), il aida à la dépo-
sition d'Abd-ul-Aziz (même année) et,
devenu grand vizir d'Abd-ul-lIamid,
fit promulguer une constitution intro-
duisant le régime représentatif en
Turquie. Renversé par le parti des
Vieux-Turcs (1877), il fut banni, s'éta-
i)lit à Naples. à Paris, à Londres et de-
vint gouvei'ncui- delà Svrie( 1878-1883).
MIE>-Kn'G ( 1780-I8.J0), empereur de
la Chine. 11 monta sur le trône en 1820
et, de i83'.)à 18'i3,fut cnguerre(guerre
de y opium) avec les Anglais qui pri-
rent l'ilo de llong-kong et réclamè-
rent de lourdes rançons de guerre.
MIGKET (François-Auguste-Maric)
Miaulis.
(17'.)ô-l88V). historien français. Ami de
Thiers, avocat à Aix, il se fit un nom
dans la littérature
et l'histoire. (V. vo-
lume BlOGHAPHlE
HTTKRAiRE.) Hédac-
teur au Courrier
français, il défendit
les idées libérales,
coilaboi-a au Natio-
nal d'Armand Car-
i-el, accueillit avec
joie la révolution de ... ,
.luillet, devint con- '^"
seiller d'I'^tat et directeur des ar-
chives aux affaires étrangères.
MIOLUL ( Dom Marie-Evariste)
(1802-1866), prince portugais, fils de
.lean \'l. Poussé par sa mère Char-
lolte-.loachime de Bourbon, il se ré-
\()lla plusieui's lois contre son père,
dut fjuiUer le Portugal en 1824, et
devint tuteur de sa nièce dona Maria
en 1826. Il usurpa le pouvoir, renvoya
les Cortès. et se signala par sa ty-
rannie. Dom Pedro, père de dona
Maria, aidé des Anglais, l'obligea à
ca]iiluler (1834) et à c|uitler le Por-
tugal. 11 se retira à Borne.
MILAX m. (\ . MiLocn.)
MILL (.lohn-Stuait) (1806-187.3). (V.
\olume Economie politiqlk.)
MILLAID (Edouard) (1834). Procu-
reur général à Lyon (1871), député
du Rhône (1871), iTsiégca à l'extrême
g;uiche, fut réélu en 1876 et 1877, puis
sénateur du Rhône (1880) et réélu
(1882). Ministre des travaux publics
dans les cabinets l'reycinet el Goblct
(1H86-1887), il a
été réélu séna-
teur en 181)1.
MILLERA1VD
(Aie X a n d r e )
(1839). 'Avocat à
Paris, rédacteur
à la Justice, con-
seiller municipal
de Paris (1884),
député de la
Seine (I88.'>), il
siégea à l'ex-
trême gauche,
fut réélu en 1889 el 1893 et devint un
des chefs du groupe socialiste de la
Chambre. Réélu en 1898, il reçut le
portefeuille du commerce dans le ca-
i)inet W aldeck-Rousseau (1899). V.
vol. H1.ST01RE coNTEiMP. (1871-19()0) et
vol. S0C1.\LISME.
MiUerand.
DlOGRAPllIt l'OLlTJULE LiU DIX-MEUVIEME SIËCLE
MILLEVO'V'E (Lucieii) (1830)'. Sub-
stitut à Lyon (1877-ISsO), dé|)ulé
d'Amiens ( 1889), il lit partie du groui)e
boulangistc cl échoua en 1893. Réélu
en 1898.
MILLIARD (1834). Avocat à Paris,
député de l'Eure (1887), sénateur de
ce département (18W), il devint mi-
nistre de la justice dans le cal)inel
Méline en remplacement de M. Darlan
(1898).
MlLLlÈRE (Jean-Baptiste) (1817-
-1871). Sa vie politique commençiaavec
la révolution de I8'i8. Sous la seconde
République, il écri\it dans divers
journaux, notamment dans le Peuple
consliluant de Lamennais." Ai)rés le
coup d'Etal de décembre 18.') 1, Mil-
licre lut condamné à la déportation
par les conmiissions mixtes et subit
sa peine en Ali,'érie. Amnistié en
18.Ô9, il devint dix années plus tard
rédacteur, puis administrateur de la
Marseillaise, journal l'onde par Ro-
cheforl, et prit une part active aux
dernières luttescontrcri']mpire. Pen-
dant le siège de Paris, clicf de ba-
taillon de la garde nationale, il par-
ticipa à la journée du 31 octobre.
Elu député de Paris en 1871, il resta
étranger à rinsurrection du 18 mars
1871 et siégea même à rAssembléc
de Versailles pendant la Commune. Il
n'en lut |>as moins arrêté le 2() mai
et rusillé sur les marches du Panthéon
(V. vol. HlSTOmE CONTEMP. FRANÇAISE,
1871-1900).
MILOCil ORKFIVOVITCil { 1784-1800),
prince de Serbie, il se mit à la lètc
du mouvement contrelesTurcs( 181.")),
fut élu prince de Serbie (1817), dut
abdiquer en 1839 et repiil le pouvoir
en 1858.
MILOCn OBRElVOVITCn ou MI-
LAN III (18.1'i), roi de Serbie, il suc-
céda au prince Michel, assassiné en
1868, prit part à la guerre de la Bosnie
contre les Turcs ( 1870), visita diverses
cours d'Europe, déclara la guerre à
Alexandre de Bulgarie ( 188.")) et fui
battu. Les crises ministérielles se
succédèrent; des (Mubarras d'ordre
intime surgirent; Milan abdiqua en
faveur de son fils Alexandre 1"( 1889).
Mais ce n'était qu'une fausse sortie;
revenu en Serbie malgré ses pro-
messes, il s'est fait nommer co-régent
et a engagé avec la majorité de la
nation une lutte qui a provoqué un
vif mécontentement dans le pays.
MI\A (Francisco Espoz v) (1781-
1830), général espagnol. Il servit avec
ardeur la cause de l'indépendance
(1809-1814), se mit à la tète des con-
stitutionnels en 1820, se retira en An-
gleterre en 1823 et revint combattre
don Carlos en 1834. Il mourut des
suites de ses blessures (1836).
MIîVGIIETTI (Marco) (1818-1886),
homme d'Etat italien. Journaliste et
économiste, il lit partie du ministère
la'ic|ue de Home (18i8), fut député de
Bologne au Parlement italien (1859),
ministre de linlérieur (1860), des
finances ( 1802) et président du conseil
(1S63). Ambassadeui-à Londres (1868),
président du conseil avec le porte-
feuille des finances (1873-1870), il se
montra à la fois catholique et libéral.
MlMTOLO, prince de Canosa. (V.
ce nom.)
MIOT (.Vndré-François. comte de
Mei.ito) (1762-1841). Ministre pléni-
potentiaire en Toscane et à Rome
(1795), puis en Sardaigne (1796), il
entra au Tribunal, au conseil d'Etat,
et fut minisire de .loseph Bonaparte
à Naples ( 1806) et à .Madrid (1808).
MIRAMOIV (Micruel) (1813-1867), gé-
néral mexicain. Elu président de la
Réi)ubli(|ue à Mexico (1858), en même
temps que Juarez était élu à \'era-
Cruz, il abdi(|ua en 1860, se rallia à
Maximilien, fui condamné à mort et
fusillé avec ce dernier (19 juin 1867).
MiRMA!V(Lèon)(l8()5). Ancien élève
de l'Ecole normale, agiégé des
sciences mathématiques, il fut élu dé-
puté de Pieims en 1893. et dut faire,
oien (|uc l'eprésentant, une année de
service militaire. M. Slirman siégea
dabord au groupe socialiste; mais,
réélu en 1898 comme socialiste indé-
pendant, il s'est déclaré l'adversaire
des théories collectivistes et interna-
tionalistes. En 1899, il s'éleva avec
violence contre la composition du mi-
nistère WaldecU-Bousseau.
MITCIIELL (Robert) (1839). Rédac-
teur en chef du Constitutionnel (1869),
député de La RéoJe (1870). il siégea
au groupe de l'.Vppel au peuple, fut
réélu comme candidat officiel en 1877,
échoua aux élections suivantes et ren-
tra à la Chambre (1889) comme bou-
langistc. Il ne fut pas réélu en 1893.
MOCOl'ARD (Jean-François-Cons-
tant) (1791-1804). Il entra dans la car-
rière diplomatique, devint avocat et
pla'da dans quelcjucs procès poli-
40
EiNCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VLNGTIEME SIÈCLE
tiques, fut le confident du prince
Louis-Napoléon, un des fauteurs du
coup d'Etat du 2 décembre 1851, et
le chef du cabinet de Napoléon III.
MOH.VMMEn-.\LI.(\".MÉHÉMET-ALI.)
MOHAMMED CHAH (1810-1848), em-
pereur de Perse. Il succéda à Abbas-
Mirza en I83'i. s'allia aux Anglais, et
rétal)lil un peu d'ordre dans ses lilals.
MOHAMMED ES SADOK (1813-1882),
bey de Tunis. Il succéda à son frère
Mohammed Bey en 1858, contracta
un emprunt à Paris ( 1865) et reconnut
le protectorat de la France par le
traité du Bardo (1881).
MOHL (Pioljert de) (1799-1875), ju-
risconsulte et homme politique alle-
mand. Professeur de droit à Tubinouc
et à Heidelberg-, député de Francfort
(1848). minisire de la justice (même
année), il représenta le grand-duché
de Badeà la Diète ledérale( 1861-186(5).
MOIRA (Lord Rawdon-). (\ . Has-
TINGS.)
MOLE (Louis-Mal hieu, comte) (1781-
18.55). Auditeur au conseil d'Etat,
puis maître des re(|uètes, directeur
général des ponts et chaussées, sous
Napoléon I", il conserva ce poste sous
Louis WTII et entra à la Chambre
des paii's (1815). Ministre do la ma-
l'ine ( 1817-llsliS), il fit ensuite de l'oppo-
sition au ministère \ illèle, fut nommé
ministre des affaires étrangères sous
Louis-Philippe (1830), président du
conseil (1836) et de nouveau en 1837.
Député de Bordeaux à la Constituante
et à la Législative (18'i8-1851), il aflirma
ses idées monarchistes et se rallia
même aux légilimisles.
MOLESWORTII(\Villiam)( 1810-18.55),
homme polili()ue anglais. Membre de
la Chambre des communes (1832),
libre-échangiste et progressiste, il fut
hautcommissaire des travaux publics
dans le cabinet Aberdeen (1852) et
minisire des colonies dans celui de
lord Palmerston (lis.55).
MOLIIVE DE SAI]\T-Y0IV (Alexandre-
Pierre) (1786-1871), général français.
Il servit sous l'Empire, fut rappelé
;'i l'activité après la révolution de
Juillet, entra à la Chambre des pairs
(I8i-)) et fut ministre de la guerre
( 1 81.5-1 8 'i7).
MOLHEl\'(F"rançois-Nicolas,comte)
(1758-1850), administrateur français.
Il entra aux finances, fut directeur
de la caisse d'amortissement après le
18 brumaire et ministre du Trésor en
1808. Comte de l'Empire, il fut nommé
pair de France par LouisW 111 (1819).
MOLTKE (Ilelmuth-Karl-Bcrnhart.
comte de) (1800-1891). feld-maréchal
prussien. (V. volume Biographie mi-
litaire.)
MOiVCEY (Rose-Adrien Jeannot de).
(\'. volume Biographie militaire.)
MOMMSEîV (Théodore) (I8l7), sa-
van' allemand. Membre delà Chambi'e
des députés de Prusse (1873-1882), il
lit partie des nationaux-libéraux, atta-
(|ua la politiciue de Bismarck, et se
rangea parmi les ennemis les plus
acharnés de la France. — Pour ses
travaux historiciueset épigraphiques,
\ . volume Biographie scientifique
MOIVOE (Gasi)ard) (1746-1818), géo-
mètre français. Il accepta avec en-
thousiasme les princi-
pes de la Révolution,
fut ministre de la ma-
rine (1792-1793), prêta
comme savant un utile
concours au comité de
Salut public, suivit Bo-
naparte en Egypte et
présida l'Institut du
Caire. Napoléon I" le
fil sénateur, comte de
Péluse et le pourvut
d'un majorât en 'Westphalie. — Pour
ses travaux scieiiti(iq.ues, \'. volume
Biographie scientifique.
MOIVROË (James) (1758-1831), pré-
sident des Etats-Unis d'Amérique.
Il servit dans la guerre de l'Indépen-
dance, fut député au Congrès de la
\ irginie, sénateur de l'L iiion (1788)
et ministre près la République fran-
çaise (179'i). Gouverneur de la \ ir-
ginie (I799-1WV2), ambassadeur en
France, commandant en chef contre
les Anglais ( 1814), il fut_élu président
des Etats-Lnis en 1817 et réélu en
1821. Il est l'auteur de la célèbre for-
mule : « L'Amérique doit être aux
Américains. »
MOINS (Comte de). (V. Becker.)
moatah;i\a<; (Louis-Raymond de
Chaux ANCE, marquis de) (1811). ami-
ral français. Il contribua à la prise
de Ivinburn, pendant la guerre de
Crimée (1855), servit pendant le siège
de Paris (1870-1871), fut élu député
de l'Allier (18/1) et siégea à droite.
Ministre de la marine (1874-1876), sc-
naleur inamovible (1875), il soutint
les hommes du Seize-Mai et vota tou-
jours avec les monarchistes.
Monge.
BIOGRAl'HŒ POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
41
Montalembert.
M O M A L E M BE R T (Marc-Renc-
Anne-Maric. comte de) ( 1777- 183 J).
Il émiora en 1792, servit dans l'armée
anglaise, et l'ut, à la Restauration,
nommé ministre plénipotentiaire à
Stuttgard, et pair de France (1819).
Ambassadeurà Stockholm! 1826-1830),
il resta à la Chambre des pairs après
la révolution de Juillet.
MOINTALEMBERT (Charles FoRBES
DE Trvon, comte de) ( 1810-1870). Ami
de Lamennais et de Lacordaire, il dé-
fendit les nationalités opprimées, en-
tra à la Chambi e des
pairs en 1833, et se
montra un orateur
passionné et incisif.
Député du Doiibs à
la Constituante et à
la Législative! 18 18-
1851), il vota pour
la restriction du suf-
frape universel, con-
tre le I)nnnissement
des Orléans el pour
l'expédition de Rome. Membre de la
commission consultative nommée
après le coup dFtat du 2 décembre
18Ô1, il l'ut élu député du Doubs avec
la protection du gouvernement ( 18.")2).
Catholique libéral, ennemi de la dé-
mocratie, il a laissé de nomiji-eux ou-
vrages sur les questions religieuses
et politiques et faisait partie de T.V-
caaémie française depuis 18.">2.
MOATALIVET (Jean-Pierre Hachas-
SON, comlede) (1766-1823). Maire de
Valence (1793), préfet de la Manche
(1801). de Seine-et-Oise (I80'i), direc-
teur des ponts et chaussées (I8(i6),
ministre de Tintérieur ( lN09-ls|.'i), il
refusa de servirles Bourbons et entra
néanmoins à la Chambre des pairs
en 1819 où il siégea avec les consti-
tutionnels.
mOKTALlVET (Marthe-Camille Ba-
CHASsov. comie de) (1801-18S0), fils
du précédent. Membre de la C.hambre
des pairs t liS26), il défendit les idées
constitutionnelles, se rallia à la mo-
narchie de Juillet, devint ministre de
rinlérieur (Is30), de Tinstruction pu-
blic|ue( 1831), de nouveau à Tintéiieur
de 1832 Juscpren 18-iO avec (juclques
interruptions et s'associa aux me-
sures de rigueur contre les républi-
cains. Intendant de la liste civile de
LS'iO à I8-18, il rentra dans la vie privée
el fut nommé sénateur inamovible en
1879.
MOMAIVELLI (Giuseppe) (1813-
1862). patriote italien. Poète, avocat,
professeur de droit commercial à
Pise, il soutint ardemment la cause
de l'indépendance nationale en 18î8,
fut pris par les .autrichiens, et, de
retour en Toscane, lit partie du trium-
virat avec Guerrazi el .Mazzoni ( I8Î9).
Réfugié en France après le lriom|)he
de la réaction, il servit comme volon-
taire sous Garibaldi (18.39) et fut dé-
puté à la première Chambre italienne.
MOMBEL (Guillaume-Isidore Ba-
ron, comte de) ( 1787-1861 ). Député de
la Haute-Garonne (1827). minisli-e de
l'instruction publicpie el des cultes
dans le cabinet Polignac, juiis tie l'in-
lérieur et enlin des linances, il con-
tresigna les ordonnances de Juillet,
s'enfuit en Autriche el fut condamné
par conlumac- à la détention perpé-
tuelle. Il rentra en France après l'am-
nisUe de 1838.
l\IO>TEBELLO(l)ucde).(\'.LANNES.)
l»IO\TEMOLIA (Comlc de). (\ . Car-
los [Don].)
MOîVTESQrior ( iM-ançois-Xavier,
abbé et duc de) (17.37-1832). Député
du clergé de Pai'is aux Etats géné-
raux, il siégea à droite, émigra en
1792, devint le confident du comte de
Provence (Louis .\\ 111). ministre de
l'intérieur en 181 '1, pair de France el
ministi'c dlllat en 1813.
MOIVTiiOLOX (Charles -Tristan,
comte de) ( I7S3-18.33), général fran-
çais. Il servit dans Ut marine, puis
dans la cavalerie, se distingua sur
les champs de bataille de l'Lmpire,
devint chambellan de Napoléon l"et
fut chargé de plusieurs missions
diplomatifiues. Il accom|)agna son
maître à Sainte-Hélène, fut un de ses
exécuteurs testamentaires, suivit le
jM'ince Louis-Xapoléon dans sa des-
cente de Boulogne (I8''i0) el partagea
sa captivité à Ilam. La Charente-In-
férieure l'élut député à la Législative
(I8',9).
MO^VTLCSIER ( François-Domini-
que Revnaid, comte de) (1755-1838).
Député de la noblesse de Riom aux
l-]tats généraux, il émigra en 1791,
rentra en France sous le Consulat,
fut chargé par Napoléon d'un travail
historique sur l'ancienne monarchie
française, combattit le parti jésuite
sous la Restauration et entra à la
Chambre des pairs en 1832.
MO^TMOREINCY ( Malhieu-Jean-Fé-
4-2
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
licilé, vicomle.puisducde) ( I7G7-IH26).
1 1 fit la ijiierre d'Amérique, représenta
la noblesse de Monlfort-l'Amaury à
l'Assemblée constituante, vota un des
premiers la suppression des privi-
lèges dans la nuit du 'i août, cmigra
en i792 et rentra en France après le
9 thermidor. Il sortit de la vie privée
sous la Restauration, entra à la
Chambre des pairs, siép^ea parmi les
ultra royalistes, et devint ministre des
alïaires" étrangères et membre de
l'Académie française.
MO>TPE\SIER (Duc de). {\. Or-
LliANS.)
MORIXAID (Jean) (1865). Rédacteur
en chef du Républicain de Cnnstan-
tine, il a été élu député de Conslan-
linc, en 18^)8, comme répui)licain ra-
dical et antisémite.
MORXV (Charles-Auguste-Louis-
.loseph, duc de) (1811-1865). Fils de
la reine Hortense et de son giand-
maréchal, le comte Flahauit,i! servit
en Alijérie, repré-
senta Clermont-Fer-
rand à la Chambre
des députés ( 1842-
1848), siéf^ea parmi
les conservateurs, l'ut
élu député du Puy-
de-Dôme à la Lé^^i-s-
lative (1849), prit la
plus f;Tande part au
coup d'Flat du 2 dé-
cemliro 1851 et occu-
pa le lendemain le ministère de l'in-
térieur. Il présida le (>orps législatif
de 1854 à 1865. Il fut ambassadeur en
Russie (1856-1857), et épousa une
princesse Troubeizkoï. Très mêlé h
toutes les affaires financières, il fut
un des inspirateurs de l'expédition
du Mexique.
MORRIS (GouvRnNEUR). (V. GouvER-
M;rn MoKius.)
MORTIER (Fdouard-Adolphe-Casi-
mir-.loseph, duc de Tricvisk) (1768-
18:55), maréchal de France. Il fil les
campagnes de la Révolution et de
ri'^mpirc, fut député du Nord (lsl6),
pair de France (1819) et siégea avec
les libéraux. Ambassadeur à Péters-
bourg apiès la révolution de Juillet,
ministre de la guerre (1834), il fut
moi-lellement atteint par la machine
infernale de Fieschi (1835).
MORTIMER TERiVAlX. (V. Tkr-
NAIX.)
MOSKOV.i (Prince de la). (V. Ni;v.)
Morny.
MOTIER DE L.\ F.IYETTE. (V.
Fayette ^La.)
MOIGEOt' (Léon) (1857). Avocat,
député de Langres depuis 1893, il fit
partie du bureau de la Chambre
comme secrétaire, devint sous-se-
crétaire des postes et télégraphes
dans le caiiinet Rrisson (1898) et a
conservé ces fonctions sous le mi-
nistère Dupuy ( 1898-1899).
MOILIN (1752-1810), général fran-
çais. Membre du Directoire (1799), il
\écut dans la retraite après le 18 bru-
maire, puis commanda la place d'An-
vers.
M 0 U M E R ( Claude - Philippe -
Edouard, baron) (I78'i-I843), fils du
constiluanl. Intendant de la princi-
pauté de Saxe-^^ eimar (1807), secré-
taire du cabinet de Napoléon 1"(1809),
intendant des bâtiments de la cou-
ronne( 1813), i'.fut sousla Restauration
directeur de l'administration dépar-
tementale et de la police (1820-1821),
conseiller d'Etat et pair de France
(1828).
MOIRAD PACHA. (V. BtM.)
MOI RAWIEV ( Nicolas, comte Amur-
SKi)( 1810-1881). général russe. Il servit
dans le Caucase, gouverna la Sibérie
orientale (1847), signa avec la Chine
le traité d'Aigoum qui cédait à la
Russie la province de l'Amour (1858),
avec le Japon un traité c|ui ouvrait
des ports au commerce russe (1859)
et fut nommé comte et conseiller
d'Etat.
MOLTON-DIVERIVET (Régis-Bar-
Ihélemy, i)aron) (1779-1816). général
français. Il se distingua dans les
guerres de l'Empire, l'ut élu député
pendant les Cent-Jours et chargé du
commandement de Lyon. Mis sur
la liste des proscrits, il fut arrêté,
condamné à mort et fusillé (1816).
M l F F L 1 X G (Frédéric-Ferdinand-
(Charles, baron de) ( I775-1.S51 ). général
allemand. Il servit contre la France,
gouverna Paris en 1815 et se signala
par sa brutalité. Il fut gouverneur de
Rcrlin (1837) et président du conseil
d'l-:tat (18'.1).
Ml IN' (Adi-ien-Albert-Marie, comte
de) (1841). Cajjilaine de cuirassiers,
ultramontain fougueux, il se mêla
activement à la fondation des cercles
catholiques et donna sa démission
d'ofticier (1875). Député de Pontivy
( 1876), il siégea à Texlrême droite, fut
réélu en 1877 (mais invalidé), et de
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-MEUVIÈME SIÈCLE
43
Mun (Comte de).
1881 à 1898. Pendant ces dernières
législatures, il se fil Tapôtre du socia-
lisme chrétien
et prit souvent
la parole à la
Chambre.
MDKSTER-
le:dei\birg
(Georges-Her-
bert, comte de)
(1820), diplo-
mateallemand.
Chargé dune
mission extra-
ordinaire à
Pétershourg
(Iis50- l.sG'i), il
devint membre
du Reichstag, puis ambassade lu" à
Londres (1873) et à Pjiris ( I8K.:,).
MI:r.4T (Joachim)(l /7l-181u). roi de
Naples. \'oionlaire de la lîcvolution,
'û en adopta les pi'incipes avec enthou-
siasme, devint aide de camp de Bo-
naparte (ju'il suivit en Italie et en
Egypte, faisant briller partout sa va-
leur fougueuse. 11 conti'ibua au coup
d'Etat du IH biumaire, épousa Caro-
line Bonai)arte, se distingua à Ma-
rengo, l'ut gouverneur de la P>é|iu-
blique cisalpine , maréchal , grand
amiral, grand-duc de Clèves et de
Berg. etc. Il combattit avec intré-
pidité à Auslerlitz, léna. Eylau.Fried-
land, devint roi des Deux-Siciles( 1808)
et voulut se soustraire à la tutelle
de Napoléon 1". Il fit pourtant la
campagne de Russie à la tète de
la cavalerie, quitta l'armée pour ren-
trer dans son royaume, revint faire la
campagne d'Allemagne, signa en 181 'i
un traité avec les alliés et combattit
en Italie le prince Eugène. Les al-
liés n'ayant pas
tenu leurs pro-
messes. Murât,
pardonné par
Napoléon pen-
dant les Cenl-
J ours, essaya de
soulever la pé-
ninsule,futbattu
par les Autri-
chiens à Tolen-
tino (2 mai 181.")).
gagna la Corse
organisa une
descente dans la
Calabreàla télé Mu,.ai.
de (|uelques par-
tisans, et. trahi, fut pris le 8 octobre
181."), condamné à mort et fusillé cinq
jours après.
MIRAT (Napoléon-Lucicn-Charles,
prince) (1803-1878), lils du précédent.
11 vécut longtemjis en Améric|ue,('ut
député du Lot en I8'i8. soutint la po-
litique du président cl entra au Sé-
nat après le coiqi d'Etat du 2 dé-
cembre I8.")l.
MlTSmiTO (I8.y2). mikado du Ja-
pon. Il monta sur le trône en liMM et
se signala de suite par le grand tra-
vail de réformalion (|ui plaça le .lapon
dans les nations de premier rang. La
lutte contre la Chine, à propos du
protectorat de la Corée (I89'i). se
termina par le traité de paix de Si-
monosaUa (1895) si avantageux aux
Japonais.
N
NADAID (Martin) (1815-1898). Ou-
vrier maçon, adepte de Cabet, il fut
élu député de la Creuse (18'Î9), siégea
à la Montagne et se réfugia en Angle-
terre après le coup d'Etat du 2 dé-
cembre 1851. Préfet de la Creuse
(1870), conseiller municipal de Paris
(1871), député de Bourganeuf (1876),
il siégea à l'extrême gauche et fut
réélu jusqu'en 1889. Il avait été ques-
teur de la Chambre.
KAI'IER (Charles) (1786-1860). marin
anglais. Il servit contre la France sous
Wellington, fit la campagne contre les
Etal.s-Lnis (1814), fut député à la
Chambre des communes où il siégea
u
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
])armi les wighs, reprit du service en
1H29 el aida h ciiasser don Miguel du
Portugal par la victoire navale du
cap Saint,-\'incent (18:33). 11 arrêta les
entreprises du vice-roi d'l']gypte sur
les côtes de Syrie (IS'iO), eiit le com-
mandement de la flotte de la Baltique
en 185'i, et lut relevé de son comman-
dement pour ne pas avoir tenté l'at-
taque contre Cronstadt.
IVAPOLÉOIV !'"''( NapoléonBoNAPARTE)
(1769-1821), empereur des Français.
Né à Ajaccio, il vint en France en
1778, entra au collège d'Aiitun, puis
aux écoles militaires de Brienne et
de Paris et en sortit lieutenant en
second d'artillerie ( 178.'>). En garnison
à \'alence, il étudia, accueillit avec
enthouiasmela Révolution.parlit pour
la Corse(1791) et se fil nommer com-
mandant en second du bataillon
Quenza. Lié avec Paoli, il se sépara
bientôt de lui, entra en relat-ions avec
le général C-asabianca, avec les, con-
ventionnels chargés d'arrêter Paoli,
fut nommé par eux ins])ecleur de l'ar-
tillerie en CiOrse (179.3), dut retourner
en i-'rance et prit peu après la dir-ec-
tion de l'artillerie au siège de Toulon
c|u'il enleva aux Anglais. Nommé gé-
néral de brigade d'artillerie, chargé
d'armer les côtes de Provence et des
îles d'Hyères, il reçut le commande-
ment de l'artillerie à
l'arméed'italie ( 179'i),
fut dénoncé à la Con-
vention après le 9 ther-
midor, mis en arres-
tation pendant quel-
f|ues Jours et élargi,
mais ap])elé à l'armée
de l'Ouest. 11 resta à
Paris, seconda Bar-
ras au 13 vendémiaire
an IV, fut nommé com-
mandant de l'armée
de l'intérieur et général de division
(I79.J). Il épousa peu après Joséphine
de Beauharnais (1796), et fut nommé
général en chef de l'armée d'Italie.
(Sur la Jeunesse de Napoléon, V.
C^HUQUIiT.)
A la tête de 30,000 hommes sans
l>ain, sans vêtements, il bat le Pié-
montais Colli, l'Autrichien Beaulieu,
dicte ses conditions à Victor-Amédée,
prend Milan, chasse les Anglais de
I .ivourno. oblige le duc de Parme et
le (jape i\ l'armistice, écrase W urmser
<à Lonato, à Castiglione et à Bassano
Napoléon, empereur.
et le contraint à se Jeter dans Man-
toue. Il triomphe d'Alvinzy à Aréole,
à Rivoli, prend Mantoue à'Wurmser,
culbute les Impériaux sur le Taglia-
mento et l'Isonzo et force l'Autriche à
signer les préliminaires de Léoben,
suivis du traité de Campo-P'ormio
(1797). Comman-
dant en chef de
l'expédition d'E-
gypte (1798), il
enlève Malte en
passant, prend
Alexandrie, bat
les Mamelouks à
Chébreissetaux
Pyramides, or-
ganise le pays, I
passe en Syrie,
y remporte des
succès à El-
A r i c h , Gaza,
.IalTa,et après le
siège de Saint-Jean-d'Acre et la vic-
toire du Mont-Thabor, revient en
Egypte où il taille en pièces l'armée
turcpie à Aboukir (1799). Il laisse le
commandement à KIcber, rentre à
Paris où il est acclamé, fait le coup
d'Etat du 18 brumaire et devient le
maître de la France.
11 s'occupe activement d'adminis-
tration intérieure, continue la paci-
fication de la \ endée, autorise la
rentrée des jjrètres insermentés et
d'autres émigrés. 11 réorganise les
armées pour faire face à la 2' coalition,
franchit le Saint-Bernard (1800), coupe
la retraite aux Autrichiensaprèsavoir
enlevé de nombreuses places fortes,
les écrase h Marcngo (lî Juin 1800),
et leur fait signer le traité de Luné-
ville (1801). 11 conclut avec le pape le
concordat de 1802, crée l'ordre de la
Légion d'honneur (1802), fait promul-
guer le Code civil (180'i) pt se fait dé-
cerner par le Tribunal et le Sénat le
titre d'emi)ereurhérédilairedes Fran-
çais, titre sanctionné par le suffrage
universel (I80'i) (3,572,329 voix).
Quelque temps auparavant, il avait
fait fusiller le duc d'Enghien dans les
fossés de \ incennes, organisé le camp
de Boulogne et la « grande armée »
d'Angleterre. Il s'entoure d'une cour
brillante, crée de nombreux digni-
taires, nomme 20 grands officiers,
dont 16 maréchaux, et accorde des
charges aux membres de l'ancienne
noblesse ralliés au régime nouseau.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU D1X-^EUVIÈME SIÈCLE
Il constitue les Etats voisins sur le
modèle de la France, augmente reten-
due du territoire français, prend la
couronne de 1er à Milan et se lait
sacrer avec Joséphine par le pape
Pie \ 1 1 à Notre-Dame de Paris ( KSU'i).
Son plan contre l'Angleterre échoue:
il marche sur le Rhin, s'établit sur le
Danube, et après de brillants com-
bats, enferme Mack à L Im (1805) et
lui fait signer sa capitulation. Il entre
à \'iennc, bat les trois empereurs à
Austerlilz (2 décembre 1805) et im-
pose à l'Autriche le traité de Pres-
bourg, le plus humiliant (ju'elie ail
jamais signé, qui l'exclut de l'Alle-
magne et de l'Italie. 1! crée pour ses
maréchaux el ses ministres des du-
chés cl des principautés, organise le
système des lilats ledératifs de Tlim-
pire français et se déclare prolec-
teur de la Confédération du lihin.
La h" coalition s'organise (I80()).
Napoléon en!re à Berlin après les vic-
toires d'Auersta-dt. d'Iéna, la prise
d'Hrlurl et de Spandau, pou.sse à
\ arsovie, coupe les Russes de la mer,
et, après les sanglant es batailles d'Ey-
lau el de Friedkaid (1807), signe avec
Alexandre le traité de TilsH. Entre
temps, il avait organisé contre l'An-
gleterre le fameux « blocus continen-
tal » (ISO(J) (décret de Berlin). Il
otail h son apogée.
A l'intérieur règne le despotisme
le plus absolu : établissement de la
censure, suppression des journaux,
création de cours spéciales, suspen-
sion du jury dans quelques déparle-
ments, etc. Le « blocus » oblige Na-
poléon à surveiller toutes les cotes,
à envoyer ses généraux en Portugal,
en Espagne, où il détrône les Bour-
bons (entrevue de Bajonne, 1808),
el où ses meilleures troupes r.ont
décimées par les guérillas et l'armée
de Wellington (1808-1812).
La campagne de 1808-1809 (5' coa-
lition) marcpie une première hésita-
lion de la fortune (batailles d'PJs-
sling el de Gross-.\spern, de Raab),
mais l'empereur ramène la victoire à
Wagram (180.»). La paix de Vienne
(1800) mutile l'Autriche. Napoléon
épouse Marie-Louise, fille de Fran-
çois II (1810), après a ~Av divorcé
avec Joséphine. Marie- Louise lui
donne un fils, le roi de Rome (1811). De
nombreux territoires sont annexés. La
France compte 130 déparlements,
avec 7 provinces illyriennes et 2'i dé-
partements italiens. Les violences du
blocus continental exaspèrent lEu-
rope. Le tsar Alexandre se rapproche
de l'Angleterre. Les serviteurs de Na-
poléon sont las ; la nation est épuisée.
La campagne de Russie est déci-
dée; une armée formidable (près de
500,000 hommes) traverse le Niémen
(1812), et. après une série de batailles
(Mohilev, Ostrovno, \ itepsi<.Polotsk,
Borodino), disjiutées chèrement. Na-
poléon entre à Moscou (|u'il doit éva-
cuei" aussitôt après Tiiicendie de la
ville, s'attarde à des négociations, el
ordonne la fameuse retraite dans la-
quelle disparaît \i\Grande Année, dé-
cimée par le froid, les privations el
lesaltafiucs répétées des Cosaques.
Napoléon abandonne les débris de
SCS troupes à \ arsovie. rentre à
Paris où vient d'éclater la conspirai ion
du général Malet, lève des troupes,
et retourne en Allemagne combattre
la nouvelle coalition dans la(|uelle
entrent la i'russe, la Suède, et peu
après l'Aulriche. Après les victoires
de Lutzen. Bautzen, Dresde, Kulm,
les lieulenants tle l'empereur sont
battus dans une série de rencontres
et Napoléon lui-même, dont la santé
était fortcomi)romisecl le génie affai-
bli, est écrasé à la bataille décisive
de Leipzig (bataille des .Nations) (18-
10 oct. 1813).
Le typhus achève de ruiner l'ar-
mée française, les peuples soumisse
soulèvent, les vassaux font défection,
les alliés franchissent le Rhin et,
malgré l'admirablecampagnede 181 'i,
signalée i)ar les victoires de Sainl-
Dizier, Brienne, Champaubert, Mont-
mirail. Château -Thierry, Guignes,
Mormant,Montereau, Craonne..\rcis-
sur-.\ube. Napoléon est déchu du
trône (3 avril). Après la défection de
MarmonI, il abdi(|ue (I I avril), quitte
la France (28 avril) el arrive à File
d'Elbe le 4 mai où il reste dix mois.
Il débarque à Cannes (I"' mars
1815), entre à Paris (20 mars) après
avoir reçu sur sa route l'adhésion
des troupes chargées de l'arrêter,
promulgue l'Acte additionnel aux con-
stitutions de l'Empire (22 avril) et
cou ri, à la frontière combattre les alliés
dont les forces s'élèvent à près de
800,000 hommes. .Après les succès de
LignyetdesQuatre-Bras.il est écrasé
à Waterloo (18 juin), revient à Paris
ENCYCLOPÉDIK l'Ol'ULAlRE DU VINGTIÈME SIÈCLL.
et al)cliquc en laveur de son Ois. Il
demande l'hospitalité à l'Angleterre,
se rend sur le Belléroplwn, puis, par
ordre du cabinet anglais, est trans-
porté à lile de Sainle-Ilélènc à bord
du Ncrtliumberland.
Il resta jusqu'à sa mort à Longwood
sous la surveillance étroite d'Hudson
Lowe, entouré des fidèles Bertrand
et Monlhoion. Gourgaudet Las Cases
avaient dû (piitter l'île avant la mort
de Napoléon qui arriva le 5 mai 1S2I.
Enterré à Sainte-Hélène, on ramena
ses cendres dans le tombeau des Inva-
lides le lô décembre IH'iO. La cor-
respondance de Napoléon V a été
publiée sous Napoléon III, par les
soins du prince Napoléon (28 vol.),
malheureusement d'une façon fort
ne uscientifi(|uc. Comme complément.
\ . les biographies de ses principaux
lieutenants et ministres, les volumes
Histoire DE la Révolution française,
etc., (Consulat et Empire.
IVAPOLÉOIV II (Erançois-Charles-
Joseph) (1811-1832). fils du précédent
et de Marie-Louise d'Autriche. A son
berceau, il reçut le litre
de roi de lîome et fut em-
mené à Vienne par sa
mère en 1814. Le nom de
Napoléon H figura sur la
proclamation du gouvei'-
nement provisoire après
l'abdication de Napo-
léon I" en sa faveur;
mais l'entrée des alliés
à Paris fit cesser ce rè-
gne nominal de treize
jours. En 1818, il reçut le titre de duc
de P.eichstadt et de prince autrichien
et mourut au château de Schœnbriinn
d'une maladie de j^oitrine. {V.Wel-
sciuNGER, le Roi de Rome.)
NAPOLÉON III (Charles-Louis-Na-
poléon Bonaparte) (1808-1873), empe-
reur des Français. Fils de Louis Bo-
naparte (V. ce nom)el d'Hortense de
Beauharnais, il suivit les cours de
gymnase d'Augsbourg, habita avec
sa mère le château d'.Vrcnenbcrg
(Suisse), servit dans l'artillerie suisse
sous les ordres du général Dufour;
il prit part h l'insurrection des Ro-
magnes (1831), fut écarté par legou-
vernemenl provisoire et s'enfuit à
Paris par Ancone et Gènes (1831). H
reçut de Casimii- Périer l'ordre d'en
sortir après les manifestations de la
place \ endôme, il passa en Angle-
Napoléon II.
Napoléon III.
terre, et devenu le chef du parti bo-
napartiste par la mort de son ['vève
aîné .Napoléon-Louis ( 1831) el du duc
de Reichstadt, tentaunemanifestation
militaire à Strasl)Ourg( 1836). fut an-été
et acquitté par la cour d'assises de Col-
mar. Il partit pour l'Amérique, revint
à Londres et débarqua à Wimereux,
près de Boulogne, avec Persigny,
.\lontholon, le doc-
teur Conneau et
fjuckiues affidés,
dans le but depro-
vo(|uer un sou-
lèvement militaire
contre Louis-Phi-
lil)pe (18-iO). Pris
avec ses compli-
ces, enfermé au
fort de Ham,il s'é-
vada en IS'iH sous
les habits d'un ma-
çon nommé Badinguet , passa en
Angleterre et rentra en France après
la révolution de 18''i8. Nommé repré-
sentant du peuple par divers dé-
ixirtements (!8''j8), élu président de
la Uépuijlique par 5,5(32,83'i suffrages
(10 décembre 18'î8), il prê4a serment
à la Constitution (20 décembre), pro-
posa des mesures réactionnaires pour
gagner l'appui de la droite, fi't de
l'expédition de Rome une campagne
en faveur du pouvoir temporel du
pape, prépara le coup d'Etat du 2 dé-
cembre 1851 avec l'aide des Morny,
Saint-Arnaud et Maupas, fil arrêter
les chefs du parti démocratique et
ceux du parti royaliste, proclama la
dissolution de l'Assemblée et l'état
de siège dans Paris, organisa des
commissions mixtes qui condam-
nèrent les « suspects » dans les dé-
partements et noya dans le sang les
essais de résistance. Il convoqua les
électeurs qui, par 7,481,231 oui, lui
donnèrent leur confiance (21 dé-
cembre 1851), se fit décerner la prè-
gridence pour dix ans (1852) et nomma
une Commission consultative qui le
seconda dans ses ])rojets dictato-
riaux. Le 2 décembre 18.52, il se fit
proclamer solennellement empereur
héréditaire des Français après un
sénatus-consulte du 7 novembre et
le vole de 7,824,189 électeurs (22 no-
vemJM'e).
Napoléon III épousa Eugénie de
iMontijo ( 1853) et en eut un fils (185G).
(V. ci-après.) Après une période écla-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
47
lanle (guerre de Crimée, congrès de
Paris. 1836), la guerre d'Italie lui créa
des difiicultés (|u'augmenlenl bien-
tôt les expéditions extérieures (M exi-
fiue) et la question polonaise (1863).
Depuis 1866, l'empereur usé et ma-
lade est emporte par les événements
qu'il ne commande plus et les intri-
gues de la cour aijoutissenl à la
guerre avec l'Allemagne (1870). (V.
volume Histoire CONTEMPORAINE uk lv
France et Guerre franco-allemande.)
.V l'intérieur, Napoléon III régne
en dictateur : il l'ait voler la loi de
sûreté générale, impose le serment
à tous les fonctionnaires, aux élus et
même aux candidats, ordonne une
censure rigoureuse pour les livres et
journaux venant de l'étranger, di-
vise la France en grands comman-
dements militaires, institue la régence
éventuelle de l'impéi-atrice avec un
conseil privé, etc. A partir de LS.'jVt,
il est forcé de l'aire quelques con-
cessions : amnistie générale, publi-
cité des séances du Corps législatif,
adoucissement de la loi sur la presse,
etc. Fnlin, en I86V), il accorde la res-
ponsabilité ministérielle, limilc Olli-
vier est chargé de fonder IFuipirc
libéral (1870).
Après la capitulation de Sedan
(2 septembre 1870), prisonnier des
Allemands, il refuse de signer la paix,
est emmené à \\ illielmsholie (près
de Cassel), se retire en Angleterre, à
(^hislelîurst, près de Londres, où il
meurt le 6 Janvier 1873. L'Assemblée
nationaleavait proclamé sa déchéance
ainsi que celle de sa dynastie le
28 février 1871.
Plusieurs attentats furent dirigés
contre sa vie : affaire de l'Opéra-CIo-
mique (18Ô3), Pianori (1857), Orsini
(1858).
Il a écrit : Idées na-
poléoniennes (1838).
Fragments hislori-
ques (I8'il), Extinc-
tion du paupérisme
(■184'i), Vie de César,
ouvrage inachevé
(1865 et suiv.). For-
ces militaires de la
/^mnce (justilication
de sa conduite en
1870), etc.
KAPOLÉOIV IV (Eu-
gène-Louis-Jean-Joseph) ( 18.56-1879),
iils du précédent.. Après le désastre
Napoléon IV.
Naquet.
de Sedan, il fut admis à l'école mili-
taire de Woohvich et reconnu parles
groupes bonapartistes comme chef
de la dynastie après la mort de son
père, sous le nom de Napoléon I\'.
Au cours d'une expédition de l'ar-
mée anglaise dans le Zoulouland, il
fut tué le 23 juin 1879.
NAQIET (Alfred) (1834). Professeur
agrégé à la faculté de médecine de
Paris ( 1863), condamné à quinze mois
de prison pour affiliation à une so-
ciété secrète ( 1867), puis à quatre mois
pour son livre :
Religion, proprié-
té, famille (1869),
il fut élu député
de \au cluse
(1871), siégea à
l'extrême gauche
jus(|u'en 1883,
date à laquelle il
entra au Sénat
(pour le dépar-
tement de \'au-
cluse). Il avait fait voter la loi sur le
divorce à la Chambre ( 1882) et au Sé-
nat ( 1884), se lan(:a dans la campagne
boulangiste, se fit élii'e député à Paris
(1890), et, mêlé dans les affaires du
Panama, fut acquitté par la cour
d'assises (1898).
KARVAEZ (Ramon-.Maric) (1880-
1808), général espagnol. Il servit sous
Mina dans l'armée de Catalogne (1821-
1823). combattit les carlistes (1834-
1836), se mil à la tète d'une insur-
rection contre Fspartero ci dut .se
réfugier en France (1840). En 1843,
il rentra en Espagne, renversa Es-
partero et fut nommé par Isabelle II
capitaine général, duc de \alcnceet
président du ministère. Il devint im-
populaire pai' ses rigueurs et sa |)o-
îitique réactionnaire, tomba du |)ou-
voir(I846) et présida plusieurs cabi-
nets conservateurs en 1849, i8.56 et
1867.
KASR-ED-Dm (1831-1896), chah de
Perse. Il succéda à son père Méhé-
med (1848), tenta d'introcluire des ré-
formes dans son pays, visita divers
pays d'Europe, triompha aisément
de' certains khans voisins de ses
Etats, s'appuya sur la Russie, puis
pencha vers l'Angleterre. Il mourut
assassiné par un fanatique de la secte
des bàbistes (1" mai 1896).
NASSAU (Duc de). (V. Adolphe.)
NAl'NDOBFF (Charles-Guillaume)
48
ENCYCLOPÉDIE POPL'L\IRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
(m. en 1845), un des nombreux pré-
tendus fils de Louis \\ I. .Né à Délit,
il poursuivilles Bourbons de ses ré-
clamations, vint à Paris en I8;i3 et
assigna Louis-Philippe en restitution
d'état civil. Expulsé de France, il se
retira en Hollande.
NÉGRIER (Casimir) (1788-l8-'i8), ç^é-
néral français. Il sei'vit dans les
guerres de la fin de l'Empire, en Al-
gérie qu'il commanda par intérim
(1842), l'ut député du Mord à la Con-
stituante (I8^i8) et recul une blessure
mortelle au faubourg Saint-Antoine
))endant l'insurrection de Juin.
IVKIPI'ERG (Albert-Adam, comte de)
(1770-1829), second mari de .Marie-
Louise, veuve de Napoléon I".
IVEMOtRS (Duc de). (\ . Ori.i;vns.)
IVESSELRODE (Charlcs-lloberl,
comte de) (17<so- 18(32), di])lomate
russe. Il débuta dans la diplomatie
en 1802, fut attaché à la chancellerie
d'Etat (1810), contribua à l'abaisse-
ment de la Turquie, à la répression
de la Pologne, secourut r.\ut riche
contre la Hongrie (18'i9), et essaya
de détourner Nicolas P'' de son jjro-
jel belliqueux en 1853. Il se retira
des affaires en 1856, et a écrit une
autobiographie.
IVETT EMEIVT (.\lfred- François)
( I80Ô-1S69), homme polili(|ue français.
Légitimiste convaincu, il écrivit clans
les journaux de son parti depuis 1829
Jusqu'à sa mort, fut député du Mor-
bihan h la Législative et protesta
contre le coup d'Etal du 2 décembre
1851.
l\'El'€H,\TEL (Prince de). (V. Bicr-
THIICR.)
IVEU'SC.iSTLE (Duc de). (\'. Clin-
ton.)
I\EY (.Michel, duc d'Ei.cniNca:N ,
prince de la Moscova) (17t)9-l8l5).
Pour la vie militaire du maréchal
Ncy, nous renvoyons le lecteur au
vol. BlOGR\PHIb; iNULlTAIRE.
En avril ]8l'i, .Napoléon le dési-
gna avec le duc de \'icence el le
ciuc de Tarenle pour négocier la
paix au nom de la régente Marie-
Louise. Mais l'empereur Alexandre
ayant exigé une abdication absolue,
le maréchal Ney se rendit immédia-
tement à Fontainebleau et annonça
à l'empereur qu'il devrait se retirer
à l'île d'Elbe, où il serait pourvu
d'une pension de 6 millions. Le ma-
réchal lit ensuite, avec aussi peu de
dignité que possible, sa soumissfion
aux Bourbons, et, lorsque Bonaparte
eut débarqué à Cannes, il fut choisi
pour se rendre au-devant du rebelle
cl de l'arrêter. .Mais cjuand Ney ap-
prit l'accueil enthou-
siaste fait à Napoléon,
il oublia toutes les
promesses qu'il avait
faites à Louis .WIIl,
et , sur la place de
Lons- le -Saunier, il
lut aux troupes et à
la population une pro-
clamation qui lui avait
été remise par des
émissaires de son an-
cien maître el qui se terminait par
ces mots :
« Soldats! Je vous ai souvent me-
nés à la victoire; maintenant. Je
vais vous conduire à celte phalange
immortelle que l'empereur Napo-
léon conduit à Paris et qui y sera
sous peu de jours; et là, notre espé-
rance et noli'c bonheur seront réa-
lisés. \'ive l'empereur! »
Le maréchal Ney vint ensuite
rejoindre .Napoléon à'Auxcrre, comp-
tant naïvement lui imposer des con-
ditions. Bien que tenu plutôlà l'écart
pendant les Cent-Jours, il resta fi-
dèle à l'empereur et se battit héroï-
quement à Waterloo. Après le relour
des Bourbons, .\ey fut arrêté, tra-
duit devant un conseil de guerre qui
se déclara incompétent, puis devant
la (Chambre des pairs (pii le con-
damna à mort pou'' crime de haute
trahison.
Le 7 décembre 1815, Ncy fut con-
duit avenue de l'Observatoire où
l'exécution devait avoir lieu. L'offi-
cier cjui commandait le ])elolon fit
offrir au maréchal de lui bander les
yeux. « Ignorez-vous, répondit le
prince de la Moskova, que, depuis
vingt-cinq ans, j'ai l'habitude de re-
garder en face les boulets et les
balles? » Et il ajouta : « Je proteste,
devant Dieu et la patrie, contre le
jugement qui me condamne. J'en ap-
pelle aux hommes, à la postérité, à
Dieu! \'ive la France! » Ensuite le
maréchal, ayant ôté son chajieau de
la main gauche el posant la main
droite sur sa poitrine, cria : « Soldats,
droit au cœur. » 11 tomba foudroyé.
NICOLAS 1" Paulovitch (1796-1 8.55),
empereur de Russie. 11 succéda à
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
■19
son frère Alexandre I"' (lS2ô), eut à
réprimer la même année une révolte
militaire à Pétersbouro- en faveur de
son frère Constantin, fit la guerre à
la Perse (1826- 1828). à la Turquie
(1827-1829) et agrandit ses Etats au
détriment de ces deux pays. Il fit
peser sur la Pologne un régime de
terreur, ferma la Russie aux in-
fluences occidentales et fut au de-
dans comme au dehors le représen-
tant d'une politique impitoyable de
réaction. Enivré par le rôle (|u'il
avait joué pendant la révolution de
iS'S où il est apparu comnie larbitre
tout-puissant des destinées de l'Eu-
rope, il émit des prétentions si exor-
bitantes envers la Tur(|uie que l'Eu-
rope s'en émut et (]v\e la guerre de
Crimée s'ensuivit. Il mourut après
les échecs successifs infligés à son
armée c|uelques mois avant la chule
de Sèbastopol.
NICOLAS II (Nicolas-.\lexandro-
vitch) (1868), empereur de Russie. Il
entreprit de nom-
breux voyages, fail-
lit être victime d'un
fanatifiue, au Japon,
et succéda à son
père Alexandre III
en 189'i. Marié la
même année à la
princesse Alix de
Hesse.ilaffirma son
adhésion à la poli-
tique de son père
et visita plusieurs
pays d'Europe, no-
tamment la France où il fut reçu
avec enthousiasme 0897). En I8'j8,
il se (it le propagateur de l'idée de
désarmement.
NICOLAS P'(Nikita-Petrovvitch-\ie-
gock) (1841), prince du Monténégro.
Il succéda à son frère Danilo (1860),
soutint contre les Turcs une lutte
héroïque (1861-1862), s'allia avec la
Serbie contre la Porte (1876), obtint
par le traité de Berlin (1878) un agran-
dissement de territoire, et fut toujours
sou tenu par le tsar Alexandre m" dans
la famille duquel un double mariage
a fait entrer deux de ses filles.
MCOTEIîA (Giovanni, baron) (1828-
1894). homme politique italien. Mem-
bre de la « Jeune Italie », il servit la
cause de la liberté, devint aide de
camp de Garibaldi, député de Sa-
lerne au Parlement italien et siégea
Nicolas I"
Nie!.
à l'extrême gauche. Il eut le por-
tefeuille de l'intérieur dans les cabi-
nets Depretis (1876-1877) et Crispi
(1887-1891).
IVIEL (Adolphe) (1802-1869), maré-
chal de France. Il servit en Algérie,
fit partie de l'expédition de Rome
(1849), devint direc-
teur du génie au mi-
nistère de la guerre,
conseiller d' Etat .com-
manda le siège de
Boniarsund (l!-i.j4) et
dirigea un moment les
opérations devant Sé-
bastojjol. Sénateur de
l'Empire, il prit part
à la guerre d'Italie,
fut nommé maréchal
de France après Sol-
i'crino et ministre de la guerre (1865).
Il lit voter encette qualité la loi mili-
taire de 1868, œuvre d'un homme (jui
prévoyait les dangers de l'organisa-
tion défectueuse de l'armée française.
MGRA (Constantin, comte) (1828),
diplomate italien. Secrétaire de Ca-
vour (18.j6), il fut ambassadeur à Pa-
ris où son rôle fut considérable (1861-
1870), en Russie (1876-1884). à Lon-
dres (1884) et à \'ienne (1883).
NOAILLES (Jean-Louis- François-
Paul, duc de) (1739-1824), homme po-
litique français. Il fit la guerre de
Sept ans, émigra à la Révolution et
entra i\ la Chambre des pairs à la
Restauration.
IVOAILLES (Louis-Marie, vicomte
de) (1736-1804), général français. Il
servit la cause de l'indépendance en
Amérique, adopta les principes de la
Révolution et proposa, dans la nuit
du 4 août, l'abolition des privilèges
de la noblesse. Il commanda les
avant-postes du camp de \'alencien-
nes (1792), partit en Angleterre, re-
prit du service sous le Consulat et
tut envoyé à Saint-Domingue avec le
grade de général de brigade.
XOAILLES ( Louis-Joseph-Alexis,
comte de) (1783-1835), fils du précé-
dent. Expulsé de France comme
agent des Bourbons (1811), il fut
chargé de missions auprès des souve-
rains alliés en faveur de LouisXVIII,
siégea dans les Chambres législa-
tives sous la Restauration et fit de
l'opposition à Louis-Philippe.
IVOAILLES (Paul, duc de) (1802-
1885). Pair de France sous Charles X,
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU XIX" S. — II.
50
ENCYCLOPÉDIE POPULAIHE DU VINGTIÈME SIÈCLE
il se rallia à la monarchie de Juillet,
et prit une grande part aux diseus-
sions politifjues, rentra dans la vie
privée en 1848, et fui reçu à TAcadé-
mie française en 18'i9. Il a laissé
quelques ouvrages historiques.
IVOAILLES (Emmanuel-IIenri-Vic-
turnien, marquis de) (1830-1 81)6), di-
plomate français, fils du précédent.
Ministre plénipotentiaire à Washin"--
ton (1872-1873), puis en Italie (1873-
1876), il fut am-
bassadeur à Con-
stantinople (1876-
KSS2).
WOIR (Victor
Yvan Sai.mon, dit)
(I8i8-1870), rédac-
Jeur du journal la
Marseillaise ( lS6',t),
il fut adresse
comme témoin par
iM. Pascha! Gi-ous-
set auprès du
prince Pierre Bonaparte qui l'assas-
sina dans sa maison d'Auteuil. (\'.
volume HiSTOiRK contemporaim:.)
]\OmPÈnE DE CHAMI»AG.\Y. (\ .
ClIAMPAC.NV.)
]\ O R M A M B Y (Constantin-I lenry-
Phipps, marquis de) ( 17'J7-186:>), di-
})lomate anglais. Membre de la
Chambre des communes (1818), il
siégea parmi les libéi'aux, entra à la
Chambre des lords (1831), fut lord
du sceau privé (18.34), g-ouverneur de
rirlande(183.-)-183'J), secrétaire d'Etat
pour les colonies (1839), pour Tinté-
Noif (Victor).
rieur (Is',0-I8il) et ambassadeur à
Paris (lS',6-1851).
IVOTIIOMB (Jean-Baptiste, baron)
(1805-1881), homme d'Etat belge. Il
prit une grande part à la révolution
de 1830, fut membre du Congrès pour
le Luxembourg, ministre de^s travaux
jxiblicsdans le cabinet catholique de
rheux (1837-1840), ministre de l'inté-
rieur (1841), président du conseil
(1845) et devint impopulaire en voulant
ménager les partis extrêmes. Il re-
présenta ensuite la Belgiqu<jà Berlin.
NUBAU PACHA (182.5-1899). Homme
d'Etal égyptien; d'abord secrétaire
interprète auprès de Méhémet-Ali
et d'Abbas Pacha, il fut chargé de
iliverses missions diplomatiques à
Londres (1850) et h \'ienne (1854). Il
l'ut ensuite chargé par Said Pacha
d'organiser le transit égyptien pour
les Indes et sous Ismaïl Pacha, il
eut mission d'aller régler à Constanti-
nople,puisà Paris, les difficultés sou-
levées ]iar le percement de l'isthme
de Suez. Ministre des travaux publics
(1865), des finances (1866), il fut, en
1878, chargé par le khédive de cons-
lituerimcabinetels'adjoignit comme
conseillers un Anglais, M. Rivers-
Wilson, et un Français, M. de Bli-
gnières. Démissionnaire en 1879, il
fut de nouveau président du conseil
(188'i cà 1888). Depuis 1871, ce diplo-
mate, d'une habileté incontestable,
s'est montré de plus en plus dévoué
à la polili(|ue et aux intérêts de l'An-
gleterre.
o
OBBEIVOVITCH. (V. Mn.OCH.)
0"(;o^u\ELL (Daniel) (1775-1847), pa-
triote irlandais. Avocat ])opulaire, il
combattit pour l'émancipation de l'Ir-
lande, fonda VAssocialion caliioliijue
(1823) dont l'organisation puissante
alarma le gouvei'nement anglais.
Poursuivi pour excitation à la révolte,
et acquitte, il fut député du comté
de Clare (1828), refusa de prêter le
serment, fut réélu en 1830 et se con-
sacra Juscpi'à sa mort cà la défense
des inléi-éts de l'Irlande. Il réussit à
ari'achei-quclques réformes libérales,
organisa de nombreux meetings et
mérita le nom de « libérateur ».
0'(;OIVI\OR(Feargus-Ed\vard)(I79(v
1855), agitateur irlandais. Avocat et
DIOGP.APllIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIËCLE
il
plusieurs l'ois député au Parlement,
il lut IVéquemmenl conclaniné pour
sa défense des classes laijorieuses.
On l'enferma en liSÔ'J dans un asile
d'aliénés.
ODILOIV BARROT. (V. Barrot.)
O'ttOXIV'ELL (Don José-Enrique,
comte de I'Abishal) (I770-183i), gé-
néral espagnol. 11 servit dans les
guerres contre les Français , fut
nommé par les Cortès membre de la
régence (1812), par Ferdinand VII
capitaine général de l'Andalousie
(isi'i), se prononça pour les consti-
tutionnels, mais ne s'opposa pas à
l'invasion française (1823). 11 se ré-
fugia en France.
ODOMVELL (Léopold, comte de
LucENA, duc de Tetuan) (1S0S-18()7),
homme d'Etat es])agnol. 11 combattit
les carlistes el délivra la ville de
Lucena attac|uéc par Cabrera, essaya
de renverser Espartero eldut(|uitler
ri'lspagne. Rentré en 1843, nommé
capitaine général à Cuba, sénateur,
il semi t à la télé des progressistes
et devint ministre de la guerre et
capitaine général des armées (18ô'i).
Narvaez le fit descendre du pouvoir
en 18ÔG; il y remonta en 1858, cl
la guerre du Maroc lui acquit une
grande popularité.
O'DOAOVAîV (1831), agitateur ir-
landais. Pendant qu'il subissait, en
1869, la peine de la réclusion, il fut
élu député de Tipperary à la Cham-
bre des communes; son élection fut
annulée, mais il fut mis en liberté et
gagna les Etals-Unis, où il constitua
le « fonds irlandais » destiné à sub-
venir aux besoins de la cause ii'lan-
daise. Dans ['Unlled Ireland, fondé en
1881, il préconisa la violence et c'est
à l'influence de ces provocations
qu'on attribua les attentats de la
Tour de Londres et du palais de
Westminster (1885).
OERSTED (Anders-Sandfce) (1778-
1860), homme d'Etat danois. Procu-
reur général de la Cour (1825-1848),
ministre d'Etat (1842), président du
cabinet (1853), il tint les portefeuilles
du culte et de l'intérieur, puis celui
de la justice.
OGIJlSKl(\Iichel-Cléophas, comte)
(1765-1833), homme politique polonais.
Il lutta pour l'indépendance de son
pays, devint grand trésorier de la
Lithuanie (1793-1794), se joignit à
Kosciuszko et se réfugia à Venise
après la défaite de la Pologne. Il
rentra en tSUl. prêta le serment de
fidélité au tsar qui le fit sénateur
(1810).
O'KELLY (1845). Homme politique
et journaliste irlandais, il servit en
Fiance dans la légion étrangère et
prit part à la guerre franco-alle-
mande. Rédacteur au iVeît; York He-
rald, puis au Daiiij News, il fut
envoyé comme correspondant au
Soudan, lors de l'insurrection des
Mahdisles. De retoui- en Angleterre,
il devint l'un des chefs du mouve-
ment irlandais et ftit élu, en 1885,
membre de la Chambre des com-
munes. Non réélu au.x élections do
1892.
OLLIVIER(Démosthène)( 1799-188 'i).
.Négociant à Marseille, député des
Bouches-du-Rhone à la Constituante
(t8'i8). il siégea à la Montagne, com-
battit la poliliquc de Louis-Napoléon
et l'expédition de Rome, fut arrête
a]>rès le 2 décembre 1851 et e.xpulsé.
Il rentra en France en 1860.
OLLIVIER (lîmile) (1825), fils du
précédent. Avocat à Paris, préfet de
Marseille, puis de Chaumont (1848),
il reprit sa place au barreau et se lit
un nom j'i la suite de brillantes plai-
doiries. Dci)uté de Paris (1857), il lit
partie du groujie des « Cinq » ; réélu
en 1863, il prit sou-
vent la parole et se
sépara de la gauche
vers 1866. Elu dans le
Var (186.)), il se rallia
à l'Empire, devint
président du conseil
et ministre de la jus-
tice ( ts70) et inaugura
la politique de l'Em-
pire libéral, organisa
le plébiscite du"8 mai,
poursuivit les républicains, et, à la
suite du refus d'audience de l'am-
bassadeur Benedetti par Guillaume
de Prusse, déclara à la Chambre (jue
la guerre était inévitable et qu'il en
acceptait les conséquences d' « un
cœur léger » (15 juillet). Après les
premiers échecs, il fut renversé du
pouvoir (9 août), partit pour l'Italie et
ne revint qu'en 1873. Il avait été élu
membre de l'Académie française en
1870 et se présenta sans succès à
diverses élections législatives. Il a
écrit divers ouvrages pour justifier
sa politique el ne semble pas avoir
Ollivier (Emile).
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
conscience de la lerriijlc responsa-
bilité que lui ont créée ses i'aules.
OLOZAGA (Don Salustiano) (l,s()3-
1874), homme d'Etal espagnol. Avo-
cat à Logroiio, il fut député aux
Cortès et siégea parmi les libéraux.
Ambassadeur à Paris (18iO). chargé
par Isabelle de constituer un cabinet
(18'i3), il ne resta pas au pouvoir,
partit pour l'Angleterre, fut arrêté en
1847 malo-ré l'amnistie, et relâché par
crainte d'une insurrection populaire.
Il fut encore ambassadeur à Paris
(I854-18.J6) et en 1868.
ORElVSE (.José-Maria, marquis d'Al-
raïda)( 1800-1880), homme politique es-
pagnol. Il servitcontre la Francedans
les rangs des constitutionnels (1S23),
se réfugia en Angleterre et ne revint
qu'à la mort de Ferdinand VU. Dé-
puté aux Cortès (1844), il fit de l'agi-
tation républicaine en 1848, échoua
et vint en P'rance d'où il fut expulsé
après le coup d'Etat de 18.11. l'entré
en Espagne (1854) il fut élu député
de Madrid; de nouveau expulsé pour
ses opinions avancées, il revint dans
son pays après la révolution de I8()8,
fit partie des Cortès constituantes et;
vota pour la république et fit encore
de l'opposition sous le règne d'Al-
phonse XII.
ORLKA^'S (Famille d'). Louls-Joseph-
Philippe, dit PJiHippe-Egalité (I7'i7-
1793), eut de safemme Louise-Marie
de Penihièvre : Louis-Philippe f'
(V. ce nom), Anioine-Philippe, duc
de Montpensier (177.J-1807) et Al-
phonse-Léodgard, comte de Beaujo-
lais (1779-1808).
Louis-Philippe eut huit enfants :
Ferdinand- Phi l ippe-Louis-Chaiies-
//enr/-/?ose. duc d'Orléans ( I8l0-18'i'2),
qui servit en Afrique, périt à Neuilly
d'un accident de voilure, et eut deux
fils : 1» Louis-Philippe, comte de Pa-
ris (1838- I89'i), <|ui servit dans l'ar-
mée fédérale pendant la guerre de la
Sécession, se fil rembourser en 1871
les biens confisqués à sa famille par
Napoléon III, opéra la fusion en 1873
avec le comte de Chambord et, h la
mort de ce dernier, fit acte de pré-
tendant et se vit interdire comme tel
le territoire de la République (1886).
De ses six enl'anls, Louis-PhiUppe-
Robert (1869), le chef de la famille, a
déjà fait acte de prétendant; 2" Ro-
bert - Philippe- Louis- Eugène- Ferdi-
nand, duc de Chartres (I8î0), qui
servit avec le précédent en Amêri(|ue
dans l'armée du Nord, fil la campa-
gne de 1870-1871 dans l'armée de
Chanzy, sous le nom de Ilobert le
Fort, et devint général de brigade.
Louise, reine des Belges ( 1812-1852).
Marie, princesse de Wurtemberg
(1813-1839).
Louis-Charles-Phi lippe-Raphaëli, duc
de Nemours (1814-1896), général fran-
çais, qui fit les deux campagnes de
Belgique et servit en Algérie.
Clémentine, princesse de Saxe-
Cobourg-Gothîj ( 1817-1898).
François-Ferdinand-Phi lippe-Louis-
Marie, ])rince de Joinville (1818), vice-
amiral français, qui servit en Algé-
rie, attaqua les batteries du fort de
Saint-,Iean-d'L lloa et força les portes
de la Vera-Cruz (1838). Il" ramena sur
la Belle-Poule les cendres de Napo-
léon l" (1840), servit en 1870 dans
l'armée de la Loire sous le nom de
« colonel Luthcrod ». fut élu député
delà Ilautc-Marne (1871) et rentra
dans la vie pri^ée en 1876.
Ilenri-Augusle-Philippe- Louis , duc
d'Aumale (1822-1897), général fran-
çais. Il hérita de la fortune consi-
dérable du dernier Condé, servit en
Algérie dont il fui nommé gouver-
neur général (1847-I8i8), écrivit sous
l'Empire, pendant son exil, de nom-
breux ouvrages, entre autres l'His-
toire des princes
de Condé, repré-
senta le dépar-
tement de l'Oise
à l'Assemblée
nationale (1871),
rentra dans le
cadre d'activité
avec le grade de
générât de divi-
sion (1872) et
présida le con-
seil de guerre
chargé de juyer
Bazaine (1873).
Commandant du 7" corps d'armée
(1873), inspecteur général des corps
d'armée (1879), il fut mis en non-acti-
vilé par retrait d'emploi ( 1883) et rayé
des cadres de l'armée (1886). Il se re-
tira ;'i Bruxelles après l'interdiction
du territoire de la République aux
prétendants (1886), et rentra en
Finance (1889) après la donation du do-
maine de Chantilly à l'Académie fran-
çaise dont il faisait partie depuis 1871 .
Duc d'Aumale.
BIOGRAPHIE l'OLlTlUUE DU DIX-NEUVIËME SIECLE
Anloine-Marie-Phllippe- Louis , duc
de Montpensier (1824-1890), général
espagnol. 11 servit en Algérie comme
seslVères, épousa la sœur d' Isabelle 1 1
d'Espagne (!8'iG) cl devint capitaine
fénéi'al (1859). Candidat au trône
'Espagne, il tua en duel don Henri
de Bourbon, cousin de la reine ( 1870),
fut condamné à l'éloignement, puis
exilé à ravèncmentd'Amédée I'"'( 1871)
et rentra en Espagne à l'avènement
de son neveu Alphonse XII.
ORLOV (Alexis-Fédorovitch, comte)
(1788-1861), général russe. Il servit
dans la campagne de France (I8l'i),
soutint Nicolas!" lors de son avène-
ment au trône (182.")), arrêta Ibrahim-
Pacha sur les rives du Bosi)hore
(I<S3:5), reçut le commandement en
chel'de la gendarmerie (I8'i'i) et pré-
sida le conseil de l'Empire après
avoir signé la paix de 18.j6.
ORIVANO (Philippe-Antoine, comte
d') (1784-1863), maréchal de France.
Il fit les guerres de l'Empire, devint
général de di\ision en 1812, l'ut main-
tenu dans son grade par la pi-emière
Restauration, mais, ayant servi Na-
poléon pendant lés Cent-Joui's, lut
exilé en Belgique. Pair de France
(1832), député u'lndre-e(-Loire à la
Constituante et à la Législative ( I8'i8-
1851), il soutint la politique de l'iily-
sée, devint sénateur ( 1H.V2), gou\er-
neur des Invalides (18.53) et maréchal
de l'"r;mce ( IWJI).
ORl\Ai\0(Ciuslave CuMio o') (18'i5),
homme polili(|ue français. Avocat à
Paris, Journaliste, devint dé])utc de
Cognac ( 1876), siégea dans le gi-oupe
de l'Appel au peuple, fut l'éèiu con-
stamment et se signala par ses nom-
breuses interpellations.
ORSllVI (Felice) (1819-18.58), révolu-
tionnaire italien. Mem-
bre de la Constituante
vomaine et gouverneur
d'Ancône ( 1849), réfu-
gié à Rome, mêlé à de
nombreux complots, il
fut guillotiné à Paris
après son attentat con-
tre la vie de Napo-
léon III (4 janvier 1858).
ORTS (Charles) (1814-1880), homme
politique belge. Avocat à Bruxelles,
député libéral de cette ville (1848), il
devint vice-président de la Chambre
(18.56) et combattit vigoureusement
les cabinets catholiques.
O.SCAR 1"^ 1799-1859), roi de Suède
et de Norvège. Fils de Bernadotte
(Charles .\l\ ), il monta sur le trône
en 1844, proposa ([uclques mesures
libci'ales et fit des améliorations ma-
térielles dans le pavs.
O.SCAR II (Frédéi-ic) (1829), roi de
Suède. Il monta sur le trône en 1872,
eut de nombreuses difficultés avec le
Parlement et les tendances sépara-
tistes des Norvégiens, et s'occupa de
travaux littéraires.
OSMAIV PACHA (1832), maréchal et
homme d'Etat turc. 11 fil les campa-
gnes de (;rimée ( 18.54), de Syrie ( 1860),
de (Irèle ( 1867) et commanda le corps
de Widdin contre les Sei'bcs et les
lîusses; il défit ces derniers près de
Plewna (1877), mais nepuf empêcher
la prise de cette ville. Ministre de la
guerre (1878), de nouveau en 1882 et
en I<S88, il jouit d'une grande in-
fluence au|)rès du sullan.
O.STROWSKI (Thomas-Adam R\-
wicz-) (I73.)-18I7), homme d"i<>tat po-
lonais. Chambellan de Stanislas Po-
niatowski, ministre des finances, il
fut interne })ar les Russes à Kiev,
reçut en 1809 le litre de maréchal
du grand-duché de \'arsovie et pré-
sida de isll à 1813 le Sénat.
O.STROUSKI (Antoine-Jean, comte)
( I7H2-1845), homme politique polonais,
il servit Napoléon 1", fit de l'oj^posi-
lion au gouvernement du grand-duc
Constantin, dut (piitler la Pologne et
v revint lors de l'insurrection de
N'arsovie (1830). Il se réfugia en
France après la victoire des laisses
(1,S3I).
OTIIOIV ( lsl.5-1867), roi de Grèce de
1832 à I.S62. Fils de Louis 1°' de Ba-
vière, il monla sur le trône de Grèce
après le refus de Léopold de Saxe-
(^obourg. Son règne fut signalé par
le gaspillage des fonds publics, l'en-
vahissement des fonctions ])ubliques
par les Bavarois, les luttes des partis
politiques et la succession rapicte des
ministères. Il s'enfuit en 1862 devant
une insurrection et mourut en Ba-
vière.
OTRANTE (Duc d'). (V. FoL'CHÉ.)
OTTO ( Louis -Guillaume, comte
de MosLOv)(175'i-1817), diplomate ba-
dois au service de la France. Il rem-
plit diverses missions sous la Répu-
bli<|ue et l'Emjiire aux Etals-Unis,
en Allemagne, en Angleterre, en Ba-
vière (1805) et fui, ambassadeur à
>i
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VIÀGTIÉ.ME SIÈCLE
\icnnc (1809) où il négocia le ma-
riage de Alarie-Louise avec Napo-
léon 1".
01:di!V0T (Xicolas-Charles. duc de
Relgio) {176;-18'i7), maréchal de
France. 11 fit toutes les guerres delà
RévolutionetderEmpirè, montra par-
tout une bravoure éclatante : trcnle-
cin(| blessures en témoignèrent. Gou-
verneur d'Erfurt pendant le congrès
de ce nom, il l'ut nommé maréchal
de France, gouverna Berlin en 1812,
et se fit remarquer jusqu'à la fin de
la campagne de France. Ministre
dFtat. pair de France sous la Res-
tauration, il fit la campagne d'Esiia-
gne ( 182:3), et mourut gouverneur des
Invalides.
OlDlîVOT (Charles-Nicola.s-Aictoi-,
duc de Reggio) (1791-1863), général
français, fils du précédent II servit
dans les dernières années de rEmi)ire,
se ralliaaux Bourbons, devint écuver
de Louis .\VIlI,démissionna-cn 1823,
reprit du service (lS.35)et dut quitter
l'armée à la suite d'une blessure reçue
en Algérie,au combat de rilabra. Dé-
puté de Saumur (18'i2), réélu en I8'i7,
il siégea dans les rangs de l'opposi-
tion, représenta le département de
Maine-et-Loire à la Constituante
( I8'i8), commanda l'expédition de
Rome (1849), vint siéger à la Légis-
lative comme député de la Meuse
( I8'i9) et combattit la politifjue de
l'Elysée. Il lut arrêté le 2 décembre
I8.Ô1 à la mairie du X"^ arr. et resta
depuis dans la vie privée.
OIVRAUD (Gabriel-Julien) (1770-
18'i(i). Entrepreneur du service des
subsistances de la marine, jiar lin-
termédiaire de Barras, puis chargé
des fournitures pour la guerre et la
marine, il réalisa une fortune scan-
daleuse, fut exclu des marchés en
180Get arrètéen ISiO. Relâché cà la Res-
tauration, il recommença ses fraudes
en 1823, et fut incarcéi'é pour cinq
ans. A partir de 1830, il traita des
opérations financières avec dom Mi-
guel et don Carlos.
OWE^' (Robert) (1771-1858), socia-
liste anglais. Directeur d'une filature
à Lanark, il fit l'essai d'un système
d'éducation, fonda aux Etats-Unis la
Nouvelle-Harmonie (1823), revint en
.\nglcterre à peu près ruiné et mul-
tiplia ses écrits socialistes en faveur
du « régime rationnel ». (V. volume
SOCIXLISMK.)
PACCA (Barthélémy) ( nôfS-IR'i'i),
])rélat italien. Evèc|ue de \elletri,
cardinal en 1801. ministre camerlin-
gue de Pie VU (1808), auteur de la
bulle d'excommunicalion contre .Na-
poléon I" (1809), il fut enlevé et em-
prisonné à Féncstrelle jus(|u'en 1812.
rejoignit le pape <à Fontainebleau et
rentra à Rome en 1814.
PADOIE (Duc de). (V. Arrigui.)
IVAGAAKL (Pierre) (I7'i.j-182(;). con-
ventionnel. Curé de Noaillac.il |)rèla
le serment civique, fut député de \ il-
leneuve-d'.\gen à l'Assemblée légis-
lative et à la Convention, vola la niorl
de Louis \\ I, devint secrétaire gé-
néral du ministère des relations ex-
térieures, chef de division à la gi'ande
chancellerie sous l'Empire elfuï banni
comme régicide en J816.
PAG!\KKKE (Louis-Anloine) (180.V
is.")'i), homme iwlitique français. Li-
braii-e-é(lileui-, il fit pai-ailre lin grand
nombiT de pamphlets politiques sous
Loui.s-Philippe, fut député à la Con-
stituante (1848) et maire du X" arr.
de Paris.
PAIXHAIVS (Henri-Joseph) (1783-
185'!), général français. Inventeur des
canons-obusiers, il fit les guerres de
ri>mpire et repi'ésenta le déjjarle-
menl de la Moselle sous la monarchio
de Juillet.
P A L A C K Y ( l'ranz ) ( 1 798 - I87(i ) ,
RIOGU.VPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
55
horiime politique cl hislorien tchèque.
Hi.stoi-iog-raphe national (1829), il a
laissé de nombreux ouvrages sur son
pays, fut un des chefs du parti slave
à pai'lir de 1848 et entra à la Chambre
des seifïneurs d'Autriche en 1861.
PAL1K.\0 (Comte de). (V. Cousin-
Mont au ban.)
PALMELL.V (Pedro de Souza-Hols-
TEiN, duc de) (1786-1850), homme
d'Etal portugais. Ministre des affaires
étrangères, régent du royaume
(1828), il aida dona Maria à monter
sur le trône, devint président du con-
seil des ministres de 1834 à 1836 et
de 1846 cà 1850.
PALMERSTOIV( Henry-John Tempm:.
lord) (1784-1865), homme d'iitat an-
glais. Membre de la Chambre des
communes (1807), lord de l'amirauté
et secrétaire de la
guerre, il se mit
du côté des con-
servateurs libé-
raux, fit de l'op-
position au cabi-
net W cllington ,
devint ministre
des Pilaires étran-
gères dans le cabi-
net Grey (1830) et
joua un rôle consi-
dérable jusqu'en
1841. Il reprit son portefeuille en 1840.
se mêla activement à toutes les af-
faires du continent, dut donner sa dé-
mission en 1851, devint ministre de
l'intérieur dans le cabinet Aberdeen
(1852), chef du cabinet et premier
lord de la Trésorerie (1855), poste
qu'il conserva jusqu'à sa mort avec
une interruption d'un an (1858-1859).
Politicien audacieux et habile, très
populaire, i)eu scrupuleux sur l'em-
ploi des moyens, il soutint les inté-
rêts anglais en exploitant les antipa-
thies des grandes puissances entre
elles.
PARDESSUS (Jean -Marie) (1772-
1853). Avocat à Blois, maire de cette
ville et député au Corps législatif
(1807), il fut député par le dép. de
Loir-et-Cher à la Chambre ( 1815), vola
avec les ultraroyalistes, échoua aux
élections suivantes, mais fut élu par
le dép. des Bouches-du-Rhône de
1820 à 1830. Conseiller à la Cour de
cassation depuis 1816, il démissionna
iors de la révolution de Juillet et a
laissé de nombreux ouvrages de ju-
Pulmerston.
risprudence et d'histoire. (V. vol. Bio-
GlîAPHir; SCIENTIFIQUE.)
PARiEL (Marie- Louis-Pierre-Félix
LsQuiROu UE) (1815-1895). Docteur en
droit, député du Cantal à la Consti-
tuante et à la Législative (1848-1851),
ministre de l'instruction publique
(1849-1851), il favorisa l'influence du
clergé, entra au Conseil d'Etat sous
l'Empire et en devint président ( 1870)
sous le ministère Ollivier avec le titre
de ministre. Sénateur du Cantal( 1876),
il vota avec la droite et échoua aux
élections de 1885.
PAR^'ELL (Charles-Stewart) (1845-
1891), homme politique irlandais. Dé-
puté de Meath
(1875), il prit la
tête de la ligue du
« Home Rule », se
fit remar(|uer par
sa poliliciue d'ob-
struction à la
Chambre des com-
munes, acciuit une
grande popularité
au sein de la popu-
lation irlandaise pai-neii.
et organisa puis-
samment la « Ligue agraire ».
suite de manifestations , il fut
prisonné, recueillit à sa sortie (1882)
des souscriptions nombreuses d'.\mé-
rique, continua sa propagande et fit
élire aux élections de 1S85 quatre-
vingt-cinq de ses partisans. En butte
à de graves accusations de la part
d'un faussaire, il intenta au Times un
procès en diffamation et se désista
de la plainte moyennant une somme
de 125,000 francs (1890). Convaincu
d'adultère avec la femme du capitaine
O'Shea, il perdit sa popularité et l'ap-
pui de Gladstone qui s'était appro-
prié la politi(iue du « Home Rule ». Le
parti irlandais se divisa entre parnel-
lisles et antiparnellistes, et, au mi-
lieu de ce désarroi, Parnell mourut
presque subitement (7 octobre 1891).
PASQl'lER (Etienne-Denis, duc)
(1767-18G2). Conseiller d'Etat et pré-
fet de police (1810), il se rallia à
Louis XVIII, devint ministre de la
justice (1815), député et président de
la Chambre (1816); de nouveau mi-
nistre de la justice (1817), puis des
affaires étrangères (1819- 1821), il com-
battit toutes les réformes libérales,
entra à la Chambre des pairs (1821)
et vota avec les membres de l'oppo-
A la
em-
56
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIECLE
sitioa. Après la révolution de 1830, il
fut président de la Chambre des pairs
jusqu'en 1848. chancelier de France
(1837), membre de l'Académie fran-
çaise (l8-i2) et rentra dans la vie pri-
vée après le 24 février 1848. lia laissé
des iVewoires qui son tune des sources
les plus précieuses de l'histoire con-
temporaine.
PASSY (.\ntoine-F'rancois) (1792-
1873). Préfet de l'Eure (1830). révocjué
en 1837, il fut député des .Vndeivs et
siégea au centre gauche. Conseiller
d'Etat (1840), sous-secrétaire d'Etat
à l'intérieur ju.squ'en 1848, il soutint
de toutes ses forces le gouvernement
de Louis-Philippe.
P.ISSY (Hippolyte-Philiberl) (179.3-
•1880). Il servit dans l'armée à la fin
de l'Empire, fit de l'opposition à la
Restauration dans les Journaux, no-
tamment dans le National, représenta
l'arrondissement de Louviers à la
Chambre (1830) et siégea au centre
gauche. Ministre des finances (1834),
du commerce (1836), chef du cabinet
avec le portefeuille des finances (1839-
1840), pair de France (1843), ministre
des finances dans le premier minis-
tère de Louis-Napoléon ( 1848-18 jO). il
fut élu député à la Législative parles
départements de l'Eure et de la Seine
et rentra dans la vie privée après le
coup d'Etat du 2 décembre 1851.
P.ISSY (Frédéric) (1822). Auditeur
au conseil d'Etat (1846-1848), il s'a-
donna aux sciences économi(|ues,
fonda la Ligue internationale de la
Paix, fut élu député de Paris (1881)
et siégea au centre gauche. Rééluen
1885, il échoua en 1889. — Il a i>u-
blié de nombreux ouvrages d'écono-
mie politif|ue.
PASTORET (Claude-Emmanuel-Jo-
seph-Pierre, marquis de) (1756-1840).
Il accepta les principes de la Révolu-
tion, fut procureur syndic delà Seine
(1791), député de Paris à l'Assemblée
législative, émigra pendant la Ter-
reur et rentra en France en 1795. Dé-
puté du Var aux Cinq-Cents, il se
réfugia en Suisse après le 18 fructi-
dor, revint en 1800, fut sénateur (1809),
pair de France (1815), membre de
l'Académie française (1820), ministre
d Etat (1826) et chancelier (1829). Il
no se rallia pas à la monarchie de
Juillol. ^
PA.STORET (Amédée-David, mar- j
quis de) (1791-1857), homme politique I
Irançais. 11 servit dans l'administra-
tion sous l'Empire, devint conseiller
d'Etal (1824),administrateur desbiens
du comte de Chambord en F'rance,
et se rallia à Napoléon IH qui le fit
sénateur (1852).
PAlLtWE BONAPARTE. (V. Bona-
parte.)
PEDRO(Dom) (1798-1834), empereur
du Brésil ôous le nom de Pierre I",
et roi de Portugal sous le nom de
Pierre IV. Il partit pour le Brésil lors
de l'invasion française en Portugal
(1807), resta lorsque son père Jean \'I
.monta sur le trône à Lisbonne, de-
vint régent du Brésil, puis empereur
(1822). A la mort de Jean ^T (1826),
il hérita de la couronne de Portugal
qu'il laissa cà sa fille dona Maria, la-
quelle fut bientôt détrônée par dom
Miguel. Détrôné à son tour M831),
dom Pedro reparut en Portugal, re-
leva le trône de sa fille (1833), força
l'usurpateur à quitter le pavs,futéiu
régent par les Cortès et mourut
presque aussitôt après.
PEDRO n DE ALCAIVTARA (1825-
1891), empereur du Brésil, fils du
précédent. Il succéda à Pedro l" à
iàge de cinq ans, sous
la tutelle de Andrada
e Sylva, puis d'un con-
seil de régence, prit la
couronne en 1841 et fit
de grands efforts en
faveur delà prospérité
de son pays. Il voyagea
beaucoup, séjournant
longtemps en Europe,
s'occupa de sciences,
et fut renversé en 1889
surtout à cause de
l'impopularité de sa fille et de son
gendre, le comte d'Eu.
PEDRO V DE ALCAWTARA (1S37-
18()1), roi de Portugal. Fils de Ma-
rie 11 de Portugarct de Ferdinand
de Saxe-Cobourg, il monta sur le
trône de Portugal en 1853, prit le
gouvernement en 1855 et gouverna
constitionnellement. Il avait épousé
une princesse de Hohenzollern-Sig-
maringen.
PEEL (Sir Robert) (1788-1850),
célèbre homme d'Etat anglais. Mem-
bre de la Chambre des communes
( 1809), il siégea dans le parti torv, ce
(|ui ne l'empOcha pas de pratiquer
une p()litic|uc de réformes; il fil vo-
ler l'émancipation des catholiques
Pedro II.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIECLE
57
Peel (Robert).
e'i forma avec Wellingion cl Al^cr-
dfcen (184I-I846) le cabinet qui sup-
prima les taxes sur les céréales, et
fonda véritable-
ment le régime
économique de
l'Angleterre con-
temporaine ; il fit
voter Vincome-tax
(1842) qui lui ou-
vrit une énorme
source de reve-
nus, appuya les
whigs et mourut
d'une chute de
cheval.
PEIXOTO (Flo-
riano) (1842-1895), président des Etats-
Unis du Brésil. Major général de
l'armée lors de la proclaniation de la
république (1889), ministre de la
guerre (1890), vice-président de la
République (1891), il remplaça la
même année le maréchal Da Fonscca
et exerça une véritable dictature Jus-
qu'en 1894.
PELET(Jean-Jacc|ues-Gcrmain, ba-
ron) (1777-18.J8), général français. 11
fit les campagnes de l'Empire, fut
mis en demi-solde sous la Restaura-
tion, devint après 1830 commandant
de l'école d'état-major, directeur du
dépôt de la gueri'e, député de Tou-
louse (1831) et vota avec l'opposition.
Membre de la Chambre des pairs
(1837), député de TAriége à la Légis-
lative (1850), il soutint la politique de
Louis-Napoléon qui le choisit comme
membre de la commission consulta-
tive du Sénat.
PELETDE LA LOZÈRE (Jean, comte)
(1759-1842). Avocat au parlement de
Provence, président du directoire de
la Lozère et député à la Convention,
il siégea avec les modérés, partici|)a
à la chute de Robes|>ierre, fut mem-
bre du conseil des Cinq-Cents, pré-
fet de Vaucluse après le 18 brumaire,
conseiller d'Etat ( 1802) et chargé jus-
qu'à la fin de l'Empire de la haute
police dans quarante-deux départe-
ments. La Restauration le fit pair de
France (1819); il se rallia à la monar-
chie de Juillet.
PELET DE LA LOZÈRE (Privat-Jo-
seph-Claramond, comte) (17S5-I87I),
fils du précédent. Préfet de la Lo-
zère sous l'Empire, préfet de Loir-
et-Cher (1819-1,S23), député de Loir-
et-Cher (1827- 1837), il entra cala Cham-
bre des pairs en 1837, après /avoir
été ministre de l'instruction pdblifiue
( 1836). Il eut encore le portefeuille des
iinances dans le cabinet Thiers (1840),
PÉLISSIER (Jean-Jacques-Amable)
(1792-1864), maréchal de France. Il
fit les campagnes d'Espagne (1823),
de Morée (1828-1829), puis d'Algérie
où il guerroya longtemps, fut appelé,
en Crimée, à remplacer Canrobert
au siège de Sèbastopol, et prit la
ville d'assaut en 1855. Nommé maré-
chal de F'rance et duc de Malakoff,
il reçut l'ambassade de Londres, la
grande chancellerie de la Légion
d'honneur et le gouvernement géné-
ral de l'Algérie 0860). (V. vol. Bio-
GR4PIUE JHLITXmE.)
PÉLISSIER (Philii)pe-Xavier) (1812-
1884), général et homme politique
français. Il prit part à la guerre de
Crimée, fit partie de l'armée de Pa-
ris pendant la guerre franco-alle-
mande, et fut élu sénateur de la
Haute-Marne en 1876. Il siégea au
centre gauche, fut réélu en 1879 et
devint (juesteur du Sénat.
PELLETAîV ( Pierre-Clément-Eu-
gène) (1813-1883). Littérateur et jour-
naliste de talent, il collabora à plu-
sieurs journaux poli-
tiques, sous l'Empire,
fut élu député de la
Seine (1863), réélu eu
1864 après son invali-
dation, et fit une oppo-
sition très vive au ré-
gime impérial à la tri-
bune et dans la presse.
Réélu en 1869, il de-
vint, après le 4 septem-
bre 1870, membre du
gouvernement de la
iionale, député des
Rhône (1871) et siégea à l'Union répu-
blicaine. Sénateur
des Bouches -du -
Rhône (1876), il
combattit les hom-
mes du Seize-Mai
et devint vice-pré-
sident du Sénat
(1879).
PELLETAN (Char-
les-Camille) (1846),
fils du précédent.
Député d'Aix( 1881), Pelletan (Camille),
il siégea à l'ex-
trême gauche, fut réélu jusqu'à ce
jour et joua un rôle important à la
Défense na-
Bouches-du-
58
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Chainbi'c, surloul dans les ques-
tions budgétaires. Il occupe une
place importante dans le journalisme
politique. En !898, il fut rapporteur
tiénéral du budget.
PELHCO(Siivi'o)(I788-185''i). (V.vol.
Biographie littékaire.)
PEPOLI (Joachim-Napoléon, mar-
quis) (1825-1881), homme politique
italien. Membre du comité de salut
]>ublic de Bologne, il combattit les
Autrichiens, prit part à Tinsurrection
des Bomagnes (1859), fut ministre
des finances et des affaires étran-
gères du gouvernement provisoire,
puis député de Bologne au Parle-
ment italien, gouverneur de l'Om-
bric, ministre du commerce (18(32),
de l'intérieur, ministre plénipoten-
tiaire à Pétersbourg(186:j-l8G'i). Il né-
gocia à Paris la convention du 15 sep-
tembre I8(3'i et fut ambassadeur à
^■ienne (1868-1870).
PEHCEVAL (Spencer) (1762-1812),
homme d'iîtat anglais. Avocat, mem-
bre de la Chambre des communes
(1797), chancelier de rEchic|uier
(1807), lord de la Trésorerie (I<s09),
il fut assassiné à la porte du Parle-
ment (1812).
PÉRIER (Casimir) (1777-1832). Di-
recteur d'une maison de banque, dé-
puté de Paris (1817), il se rangea du
côté de l'opposition, fut ministre
sans portefeuille après la révolution
de 1830, président de la C>hambre
(1831), chef du cabinet avec le porte-
feuille de l'intérieur (même année)
et comme tel prit des mesures de
rigueur contre les partis d'opposi-
tion. Il mourut du choléra en 1832,
;'i la suite d'une visite faite à l'Hôtel-
Dieu de I^aris.
PKUIEU (.\uguste-Casimir-\'ictor-
Laurent) ( IHI 1-1876), fils du précé-
dent. Député de Paris (I8'i6), il sié-
gea parmi les conservateurs libé-
r.au.x. Député de l'Aube à la Légis-
lative (I8'i9), il protesta contre le
coup d'l']tat du 2 décembre 1851 et
fut emprisonné quelques Jours. Dé-
puté de l'Aube (1871), il vota avec le
centre gauche, devint ministre de
l'intérieur (1871-1872 et *1873) et sé-
naleur inamovible (1876).
PERIEK (Casimir-). (V. Casimu?-
PKRn:H.)
PKRl\ (Georges) (1838). Il se fit re-
mar(|uer comme opposant à ITimpire,
collabora à la Cloche, fut nonuné
préfet de la Haute-Vienne le 6 sep-
tembre 1870, puis commissaire civil
;!u cani]) de Toulouse. Elu député
de la Haute-Vienne en 1873, il lut
lun des jii'omoteurs du mouvement
en faveur de l'amnistie et, en 187G,
un des3()3. Hééluen 1881, M.Georges
Perin siégea à l'cvlrème gauche el
lit une opposition ardente à la poli-
li(|ue coloniale ])réconisée par Jules
Ferry. Réélu en 1885 dans la Seine
et dans la Haute-\ ienne, il ojila pour
ce département el ne se représenta
l)lus en 1889.
PERRIIV (Mclor).,(V. Victor.)
■ PERSIGiN'Y (Duc de). (W Fialin.)
PERSIL (.lean-Charles) (1785-1870).
Avocat, député de f^ondom (1830).
procureur général à la cour de Pa-
ris, ministre de la justice (1834 et
1836), directeur de la Monnaie de
Paris (1837-1839), pair de France, il
se montra l'adversaire de toute ré-
forme. Napoléon 111 le fit entrer au
Conseil d'Etat (1852).
PETIET (Claude) (1749- 1806), homme
politi(|ue français. Secrétaire général
de l'intendance de Bretagne, sous
l'ancien régime, commissaire général
aux armées (1792-1795), il fut député
d'llle-et-\'ilaine au conseil des An-
ciens (1795), appelé au ministère de
la guerre jusqu'au 18 fructidor, dé-
puté au conseil des Cinq-Cents (1799),
conseiller d'Etat (1800), administra-
teur de la République Cisalpine, in-
tendant général de l'armée (1803) et
sénateur (1806).
PÉTION (.\lexandre Sabès, dit)
(1770-1818), président de la Répu-
lili(|ue d'Haïti. Il prit les armes
contre les Anglais dés 1791, soutint
l^igaud contre Toussaint-Louver-
ture, aida le général Leclerc, puis
Dessalincs, renversa ce dei-nier et
combattit Christophe. Il pi-oclama la
républicpie dont il fut le premier
pi'ésidenl et fut un puissant appui
])Our Bolivar, le libéralcur des colo-
nies es]>agnoles sud-américaines.
PÊTROT (Albert) (IH57-1897). Avo-
cat, il entra au (Conseil municipaldc
Paris en 1887 el devint vice-prési-
dent du Con.seil général de la Seine.
En 1893, il fut élu député du VP ar-
rondissement et vola constamment
avec les l'adicaux-socialistes. M. Pé-
li'ot,c)ui s'était fait une sorte de spé-
c-ialilé des conférences anticlérica-
les, était président du conseil de
BIOGU.VPIIlt: POLITIQUE DU DIX-NKUVIÈME SIÈCLE
59
l'oi'dre du Grand-Orient de France.
PEYUAT (Alphonse) (1812-1891). Il
déhuta dans le Journalisme, devint
directeur de la Prenne (1857) et de
l'Avenir national (18(i.")), dé|)ulc de la
Seine (1871) et siéf^ea à l'extrême
Rauche, puis à l'Union républicaine.
Sénateur de la Seine (1876), il diri-
gea le comité de résistance au Seize-
Klai et devint vice-président du Sé-
nat.
PEYROîV (Alexandre-Louis-Joseph)
(182:3-18V»2), vice-amiral français. Il
servit en Crimée, en Italie, en Co-
chinchine et au Mexique, t'uL chef
d'élat-major si'énéral au ministère de
la marine (1880-1882), ministre de la
marine (1883-1883), sénateur inamo-
vible (I88'i) et questeur du Sénat.
P E Y R O IV IV E T (Charles-Ig-nace,
comte de) (1775-1853). Avocat, procu-
reur général à Bourges, député de
la Gironde (1820), il l'ut ministre de
la justice (1821-1828) et se signala
par sa soumission aux ultraroya-
lisles et à la « congrégation ». Pair
de France (1828), ministre de l'inté-
rieur (1830), il contresigna les or-
donnances de Juillet et fut condamné
par la Cour des pairs avec les
membres du cabinet Polignac. II
'sortit du fort de Mam en 1836.
PEYTRAL (Paul-Louis) ( 18'i2). Phar-
macien à Mar-
seille, déjîuté de
cette ville (1881),
réélu jusqu'à ce
jour, il siégea
■]:)armi les radi-
caux et l'ut sous-
secrétaire d' Fiat
aux finances
(1888-1889), puis
en 1893. Dans le
cabinet présidé
par Brisson, il
fut de nouveau ministre deslinances
(1898).
PFORDTElV (Louis-Charles-IIenri
von der)( 181 1-1880), homme d'Flat al-
lemand. Docteur en droit, profes-
seur à Leipzig, il devint minisire en
Saxe (I848^18''i9), ministre des affiiires
étrangèreset chef du cabinet en Ba-
vière (1849-1859), et de nouveau de
1863 à 1866. Sa politique n'avait pas
toujours été très nette; il quitta le
pouvoir après la victoire de la Prusse
(1866).
PHlLLmORE (Sir Roijert-Josepli)
Peytral.
(1810-1885), homme politique anglais.
Avocat, chancelier de Chichesler et
de Salisbury, juge à la haute cour
(1867), il (it partie de la Chambre des
communes et y montra une grande
indépendance.
PICARD ( Louis-Joseph-Frnest)
(1821-1877). Député de Paris ( 18.58), il
fil partie du groupe des « Cinr| »,
fut réélu en 1863 et 1869, combat-
lit l'Empire, mais se sépara de l'op-
position intransigeante et forma la
«gauche ouverte ». Membre du gou-
vernement de la Défense nationale
(1870) et ministre des finances, il se si-
gnala par ses rigueurs contre les
pari is avancés, devint ministre de l'in-
térieur ( 1871 ). ambassadeur à Bruxel-
Ies(l871-1873), sénateur (1875), et sié-
gea au centre gauche.
PICIIAT ( Léon'; Laurent) (1823-1886).
Ecrivain et journaliste d'opposition
sous l'Empire, il devint député du
département de la Seine (1871), sié-
gea à l'extrême gauche, entra au
Sénat comme membre inamovible
(1875) et combat! it le Seize-Mai.
PICllEGRL' (Charles) (1761-180'i),
général français. Sous-officier en
1789, il accueillit avec joie les prin-
cipes de la Révolu-
tion, gagna rapide-
ment ses grades à
l'armée du Rhin, à
l'armée du Nord, et
conquit la Hollande
(1795). A l'armée du
Rhin, il se laissa sé-
duire par les offres
de Condé, fut rem-
placé par Moreau ,
entra au conseil des
Cintj-Cents (1797) et
comme royaliste à la Guyane après le
18fructidor. Il s'évada, passa à Lon-
dres, conspira avec Cadoudal, vint
secrètement à Paris où il fut arrêté
(I80'i). On le trouva étranglé dans la
prison du Temple.
PH:iI0\ (Stephen) (1857). Il fit ses
débuts dans le Journalisme à la Com-
mune affranchie et devint, en 1880,
rédacteur de la Justice, journal de
M. Clemenceau. Conseiller munici-
l)al de Paris en 1882, réélu en 188-^,
il entra au Parlement aux éleclions
d'octobre 1885, siégea à re.\.trème
gauche et se fit remarquer par son
ardente opposition au boulangisme.
Battu aux élections de 1889, M. Pi-
Picliecru.
fut relégué
60
ENCVGLUI'EUIE POJ'ULAIUL DU VLNGTltME SIÈCLE
chon a abandonné momcnlanémenl
la vie politicjue et est entré dans
Fadminist ration coloniale.
PIE VII (Barnabe-Louis, comte
CniARAMONTi) (1742-1S23), pape. Evè-
que de Tivoli, puis dTmola, cardinal
(178.3), il fut élu pape en 1800 dans un
conclave tenu à Venise. Il signa avec
le premier consul Bonaparte le con-
cordat de 1801, sacra xNapoléon I"
empereur (180i); dépouillé de son
pouvoir temporel, il l'ut arrêté en 1809,
emprisonné cà Savone, i)ais à Fontai-
nebleau. 11 retourna à Rome en 181 'i,
rétablit les jésuites et mourut en
1823.
PIE VIII (François-Xavier Casti-
gliom) (17(31-1830), pape. Confident de
Pie \ H, il fut évéque de Montallo
(1800), cardinal (1816), et élu pape en
1821).
PIE I\ (Jean-Marie, comte deMAS-
taï-Ferhetti) ( 1792-1878), pape. Archc-
vêcjue de Spolète( 1828), d'Imola ( 1832),
cardinal ( 18-^0), il se (it remarquer au
sacré-colléye par sa souplesse et la
finesse de son esprit, et succéda à
Grégoire X\ I (18ît)). Il accorda une
amnistie générale, (it des réformes li-
bérales, bien accueillies en Europe,
rompit avec l'Autriche, mais, devant
les progrès des révolutionnaires, s'en-
fuit à Gaëte (1848), fut déclaré déchu
de son pouvoir temporel et ne ren-
tra à Rome (18Ô0) que grâce à l'in-
tervention française. Depuis cette
date, le gouvernement des Tuileries
soutint Pie IX et i-éva même de le
placer à la tète d'une confédération
italienne.
A la suite de la guerre de 1859,
les Etats pontificaux votèrent leur
annexion au royaume d'Italie; La-
moricière, défen-
seur du pape, fut
battu à Gaslelli-
dardo (1860); les
troupes françaises
se retirèrent en
1866, mais la ten-
tative de Garibaldi
sur Rome les y
ramena ( 1867) et
elles y restèrent
juscju'en 1870 (à
Civitta- Vecchia).
Pie IX perdit définitivement son j)ou-
voir temporel, loi's de l'entrée îles
troupes italiennes à Rome (20 sept.
1870), protesta contre les mesures du
Pie IX.
gouvernement italien et ne sortit plus
du \ atican.
Ses actes comme pontife tendirent
à faire reconnaître partout la supré-
matie de l'Eglise et l'autorité de son
chef : en (854. il publia le dogme de
rimmaculée Conception; le Syllabus
(1864) condamnait les principes de,
1789; sa bulle .•£<e/'n/Pa<7'îs( 1868) pro-
clamait l'infaillibilité papale; la hié-
rarchie catholique fut rétablie dans
les pays protestants; de nombreux
sièges épiscopaux furent créés; il
convoqua le Concile.œcuméniijue du
\ àtican qui après de longues et vives
discussions proclama l'infaillibilité
du pape (18 juillet 1870), enfin il lutta
contre Victor-Emmanuel et Bismarck
avec une énergie et une intransi-
geance rares, remplissant le monde
entier de ses protestations et de ses
excommunications.
PIERCE (Franklin) (1804- 1869), pré-
sident des Etats-Unis de l'Amérique
du Nord. Député de Northampton
à la Chambre du JNew-Hampshire
(1829), au Congrès (1833), au Sénat
(1837), il prit part à la guerre du
Mexique (1847), fut élu président
des Etals de l'I'nion par les démo-
crates (1852- 1857) et eut d'assez graves
dilTérends avec divers Etats au sujet
des encouragements ([u'il accorda
aux flibustiers et à son application
trop absolue de la doctrine de Mon- '
roë.
PIÉTRI (Pierre-Marie) (1810-1864).
Avocat à Paris, député de la Corse
à la Constituante (1848), il siégea
dans les rangs du parti avancé, sou-
tint la politique de l'Elysée, fut préfet
de l'Ariège, du Doubs et de la Haute-
Garonne (I8'i9-l851) et préfet de po-
lice après le 2 décembre 1851. Il entra
au Sénat en 18.57.
PIÉTRI (Joachim)
(1819-1884), frère
du précédent. Avo-
cat en Corse, sous-
préfet et préfet
dans plusieurs dé-
partements (1848-
18(î6), il fut préfet
de police de 1866 à
1870. Au 4 septem-
bre 1870, il s'enfuit à l'étranger, et,
en 1879, les électeurs de la Corse
rélurent sénateur.
PIl\ARD(Pierre-Ernest) (1822). Pro-
cureur général à Douai (1861), con-
Piéli-i (Joachim).
RIOGRAPIUE l'OLlTlQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
61
scillcr d'Elal (18(56), son zèle bona-
partiste le lit nommer ministre de Tin-
térieur (1867-1868), et il déploya dans
ce poste les plus grandes rigueurs
contre la presse, contre le droit de
réunion et surtout contre les mani-
festations en l'honneur de Baudin
(2 décembre I86s).
PliVHEIRO-FERREIRA (Sylvestre)
(1769- 18 i7), homme politique portu-
gais. Professeur de philosophie à
Coïmbre, il fut chargé de diverses
missions diplomatifjues et tint le por-
tefeuille des affaires étrangères de
1821 à 1823.
PISCATORY (Théobald-Emile-Ar-
camba!) (1799-1870). Député de Chi-
non (1832-1842), minisire plénipoten-
tiaire en Grèce (18'i4), il contribua à
la fondation de l'Ecole fran(;aise
d'.\fhénes, entra à la Chambre des
pairs (l8-'i6), fut ambassadeur à Ma-
drid (18'i7), député d'Indre-et-Loire
à la Législative ( 1849) et ])rotesla
contre le coup d'Etal du 2 décembre
1S31.
PITT(\\'illiam, lord CirATiiAM)( 1709-
1806), homme d'Etat anglais. Avocat,
membre de la Chambre des com-
munes (1781). chancelier de l'Echi-
quier (1782-1783). premier ministre
(même année), il gou-
verna jusqu'en 1801
avec une habileté et
une activité extraor-
dinaires, dirigeant ses
efforts sur le côté fi-
nancier, soudoya l'Eu-
rope contre la France
et fut l'âme de trois
coalitions. La Révolu-
tion n'eut pas de pire
ennemi. Remonté au
pouvoir ( t80'i). il essaya de former une
quatrième coalition c|ue la victoire
d'Austerlitz rendit impossible. Habile
administrateur, dialecticien serré, ar-
dent patriote, il se montra très ab-
solu <à l'intérieur, suspendit F n ha-
beas corpus ». étouffa l'opposition à
la Chambre des communes, et bien
qu'il n'ait pas vu le succès de sa po-
litique, fut un des grands fondateurs
de la puissance britannique.
PITT (William) (1773-1857). (V.
Amherst [Comte].)
PI Y MARGALL (Francisco) (1820),
homme d'Etat espagnol. Avocat à
Barcelone, adepte d'.\uguste Comte,
il prit part à l'insurrection de 1866,
Pitt (William).
se réfugia en France et fut élu dé-
puté de Barcelone après la chute
d'Isabelle II (1868). Ministre de l'in-
rieur (18/3), pré.sident de la Répu-
blique fédérale, il déposa le pouvoir
la même année en face de l'insurrec-
tion fédéraliste de l'Est et du Midi.
Député auxCortès.il réclama le suf-
frage universel, l'autonomie munici-
pale et autres l'éformes démocra-
ticpies.
PLAISAXCE (Duc de). (V. Lebrun.)
PLAY (Pierre-Guillaume-Frédéric
Le) (1806-18N2). Ingénieur des mines,
il s'occupa d'économie sociale et po-
litique; il a laissé de nombreux ou-
vrages et fondé une école impor-
tante. (\ . volume Economie poli-
tique.) Organisateur de l'Exposition
universelle de Paris (1855), conseiller
d'Etat, sénateur de l'Empire, il rentra
dans la vie privée en 1870.
POETZL(.loseph)( 1814-1881), homme
polili(|ue allemand. Professeur de
droit à Munich, députe au Congrès
de Fi-ancforl ( 18 iSi. à la Chambre ba-
varoise (I8.")8), il devint président de
celle assemblée (1867).
POIXCARÉ (Raymond) (1860). Avo-
cat ;i Paris, député de la Meuse(!887),
réélu en 1889 et 1893, il ne s'inscrivit ta
aucun groupe et fut ministre de l'in-
struction publique dans le cabinet
Dupuy ( 1893). des finances (même ca-
binet) ( 189'i). puis de l'inslruction pu-
bli(]ue et des cultes dans le cabinet
Ribot (1895). C'est un des chefs les
plus écoutés du parti républicain mo-
déré.
POLIGÎV.U; (Armand-Jules-Marie-
Iléraclius, duc de)( 1771-18'i7), géné-
ral français. Il émigraàla Révolution,
servit dans l'armée de (]ondé. con-
spira avec Cadoudal et fut condamné
à mort (1804). En-
fermé dans une
maison de santé,
il en sortit en
f814, devint aide
decampducomle
d'Artois, maré-
chal de camp ,
député (1815) et
pair de F'rance
(1817).
POLIGîVAC (Ju-
les-Auguste-Ar-
mand-Marie, prince de) (1780-1874),
frère du précédent. Emigré avec sa
famille, il fut arrêté lors de la conspi-
Polignac (Prince de).
0-2
fcnftaCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
ralion de Cadoudal (ISOi), condamné
à l'emprisonnement, pénétra dans Pa-
ris avec les alliés (ISl i) et arl)ora le
drapeau blanc'. Ca'éé ])rince romain
par le pa|)e, il entra à la Chambre des
pairs (1816), fut un des chefs des ul-
tras; ambassadeur en Autriche, en
Angleterre, puis ministre des affaires
étrangères et président du conseil
(1821)), il contresigna les ordonnances
de Juillet dont if ne sut pas prévoir
les conséquences, s'enfuit lors de la
révolution, lui arrêté et condamné à
la mort civile et à la détention perpé-
tuelle. Prisonnier à Ham, il en sor-
tit en 1836.
I»OLK(James-lvnox)(1795-18'i9). pré-
sident des Etats-Unis. Avocat, député
au Congrès (I82ô), président de la
Chambre des représentants, gouver-
neur du Tennessee, il fut élu président
de l'Union ( I8iô), annexa le Texas, le
Nouveau-Mexi(iue et la Californie.
POMMEREIX (François-René-.Iean
de) (17'j5-1823), général français Of-
ficierd'artillerie sous l'ancien régime,
il servit dans les armées de la Répu-
blique, parvint au grade de général
de division, fut préfet sous l'Empire,
conseiller d'Elat et directeurgénéral
de la librairie. Exilé en 1815, il rentra
en F'rance en 1819.
PORCELET (.Jean-\"ictor){1788-18C 7).
Lieutenant du génie( 1812), prisonnier
des Russes pendant la retraite de
Moscou, il s'adonna, pendant sa cap-
tivité, aux travaux scientifiques, sur-
tout à la géométrie et à la mécanifiue,
qui onl iliustré son nom.(\'. volume
BiOGRXPUiE scuENTiFiQUE.) Rentré en
France en 18l4.il professa à Metz, à
Paris, fut nommé général de brigade
(1848), commandant de l'Ecole poly-
technique (I8'i8-I850) et représenta
Metz à la Constituante (1848).
PO\SO!VBY (.lohn, lord) ( 1770-18.35),
diplomate anglais. Membre de la
Chambre des lords, il vota avec les
xvighs, fut chargé de missions diplo-
matifpies, ambassadeur à Constantin
nople et à \ ienne.
poîvtécoi;lai%T( Louis-Gustave Le
Doui.CET, comte de) (1764-1853), con-
ventionnel. Député du Calvados à la
Convention, il vola le bannissement
de Louis X\ I. fut mis hors la loi
après le 31 mai, rentra à la Conven-
tion en 1794, fil partie du conseil des
Cinfi-Ccnts, devint préfet de la Dyle
après le 18 brumaire et sénateiar.
Rallié aux Bourbons, i! entra à la
Chambre des pairs et siégea avec les
libéraux.
PORLIER (Don Juan-Diaz) (1775-
1815), général espagnol. Il servit dans
la guerre d'indépendance contre la
France, devint capitaine g-énéral des
Asturies, conspira contre Ferdi-
nand VU lors de la restauration
(IS14). fut jugé devant une commis-
sion militaire, condamné à mort et
pendu.
PORTAL(Pierre-Barlhélemy. baron)
(I765-I8i5). Armateur à Bordeaux,
maître des requêtes au conseil d'Etat
(1811), directeur des colonies (1817),
député de Tarn-et-Garonne (1818), mi-
nistre de la marine (même année), il
fut créé pair de France et ministre
d'i-:tat (1821).
PORTALIS (Jean- Etienne- Marie)
( 17 i6-l807). Avocat à Aix, arrêté sous
la Terreur, il recouvra la liberté après
le 9 thermidor, fit partie du conseil
des Cinq-Cents (1795); proscrit après
le 18 fructidor, il revint en France en
1800, devint conseiller d'Etat, prit un:^
part prépondérante cala rédaction du
Code civil et à la négociation du Con-
cordat.et fut ministredes cuites, puis
de l'intérieur (1801). Il entra à l'Aca-
démie française en 1806. .
PORTALIS (Joseph-Marie, comte)
(1778-ls.j8). Il suivit la carrière diplo-
matique, entra dans l'administration,
fut conseiller d'Etat (1806), conseiller
à la Cour de cassation (1815), pair de
France (1819), ministre de la justice
(1828), des affaires étrangères (1829),
premier président à la Cour de cas-
sation (même année), se rallia à la
monarchie de Juillet, à l'Empire, et
entra au Sénat (1852).
PORTALIS (Auguste) (1801-1855).
Avocat à Paris, conseiller cà la Cour
royale de Paris (1831), député de
Toulon, ])uis de Meaux, sous la mo-
narchie de Juillet, il fut procureur
général (18'i8) et député de Seine-et-
Marne .à la Constituante de 1848.
PORTE ( Jean-Roger-Amédée de La)
(I8'i8). Avocat à Paris, auditeur au
Conseil d'Etat (1873), il fut élu député
de Niort (1877) et siégea à la gauche
républicaine. Réélu en 1881 et 1885,
il devint sous-secrètaire d'Elat aux
colonies (1886 et 1888), échoua aux
élections- de 1889, mais fut réélu en
1893.
POSADA-IIERREtlA (José de) (1815-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DL' DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
63
Pothuau.
ISR.")), homme poliliciiic espnjïnol.
l'rotcsseiii' créconomio politi(|iip à
Ovictlo. (Jcnulé aux Cortès (isîO), il
vota avec les modérés, devint mi-
nistre de Tinlérieur (1858). ambassa-
deur à Rome (1868), président des
Cortès ( 1877) et chef de cabinet (1883-
188'i).
I» O T H U 4 U ( Louis-Pierre-Alexis)
(I81Ô-1882), amiral français. Entré
dans la marine en 1831, il fit partie
de l'expédition
contre le Maroc
(18'i.")), de la
f^uerre de Cri-
mée, prit part à
a défense de Pa-
ris (1870), et se
si<innla le 2".» no-
vembre à l'affaire
fle(^hoisy-!e-l>oi.
Député de Paris
(1871), ministre
de la marine
(1871-1873), il entra au Sénat (187.3)
et fut minisire de la marine en 187')
et de 1877 à 1879, puis ambassadeur
en Anc:!:>lerre (1879-1881)).
POTOCK» (Stanislas, comte) (17.57-
1821), homme ]iolili(|ue polonais. Il
prit par! à la guerre d'indépendance
de son pays, servit sous Kosciuszko,
fut empi'ïsonné à Josejîhstadt, et
plus tard devint sénateur, président
du conseil des ministres, tint le por-
tefeuille des cultes et de l'instruction
publique, et présida le Sénat (1818).
Ce fut un protecteur éclairé des let-
tres, sciences et arts.
POTTER (Louis-Joseph-Antoine de)
(1780-1859), historien et homme poli-
tique belge. Il débuta dans la diplo-
matie, fut condamné au bannisse-
ment à la suite d'articles contre le
gouvernement hollandais, fut en 1830
membre du gouvernement provisoi;-e
et proposa de proclamer la Piépu-
blique. Un des chefs du parti libéral,
il a lais.sé de nombreuses brochures
et des ouvrages historicpies.
POUBELLe'^ (Eugène-René) (1831).
Docteur en droit, professeur de droit
dans plusieurs facultés, il fut nommé
préfet de la Charente (1871), de l'Isère
et de la Corse (1872-1873), du Doubs
(1878), des Bouches-du-Rhône (1879),
de la Seine (1883-1896), puis ambas-
sadeur à Rome auprès du Saint-
Siège (1896).
POi'JOlLAT (Jean -Joseph -Fran-
çois)! 1800-1880). Il voyagea en Orient,
écrivit une quantité d'ouvrages his-
toriques, seul ou en collaboi'alion
avec Michaut (W vol. Biographie lit-
téraire), et représenta le dèp. des
Bouches-du-Rhône à la Constituante
et à la Législative (1848-1851) où il
siégea à droite.
POIROLEUY DE BOISSERI\ (Jo-
seph) (1851). Avocat à Avignon, il
plaida dans divers procès politici ues e t
l'ut élu député d".\vignon pour la pre-
mière fois en 1889. Réélu en 1893. il
prit part à de nombreuses discus-
sions, fut secrétaire de la Chambre,
membre de la commission du budget
et de la commission treiuiuéte sur
lesalfairesde Panama. Réélu en 1898,
il est encore meml)re de la commis-
sion du budget (I89;t).
POrVEK-OlKRTIER(Augustin-Tho-
masl(l82()-Ks.>l). Manufacturier, mem-
bre de la chambre de commerce de
Rouen, député de la Seine-Inférieure
(18.57) comme camlidat officiel de
l'Empire, il fut réélu en 1863 et en
1869 et lit de l'opposition au régime
impérial en se faisant le champion
du protectionnisme. Député de la
Seine-Inférieure
(1871), ministre
des lin a ne es
(même année), il
seconda Jules
Favre dans ses
négociations de
paix avec l'.MIe-
magne, émit un
emprunt de deux
milliards et de-
mi, et présenta
aux Chambres
de nouveaux et nombreux impôts
pour équilibrer le budget. Il dut don-
ner sa démission à la suite du procès
de Janvier de la Motte qu'il essaya
de justilier (1872). Envoyé au Sénat
parle département de la Seine-Infé-
rieure (1876), il siégea au centre
droit, vola avec les monarchistes et
combattit énergiquement les princi-
pes du libre échange dans de nom-
breux meetings tenus dans les prin-
cipales villes de France.
POZZO DI BORGO (Charles-André,
comte de) (1764-1S'j2), homme poli-
tique corse. Avocat à Pise, secré-
taire de Paoli, député de la Corse à
l'Assemblée législative (1791), il se
mit, par haine de la famille Bona.-
Poujei-Querlie
64
ENCYCLOPÉDIE POl'ULAIIfl': DU VINCTIÈME SIÈCLE
parle, au service des Anî>lais, puis
de différenls gouvernements ennemis
de la France. En 1813, il lui appelé
auprès d'Alexandre I" qui le nom-
ma ambassadeur à Paris sous
Louis X\II1, puis ambassadeur à
Londres.
PRADT (Dominique Dufolr, abbé
de) (1759-1837). Député du clergé de
Normandie aux Etals généraux, il
soutint la cause royale, émigra en
1791, revint en France en 180! et fut
aumônier de Napoléon I", évèque de
Poitiers, archcvèciue de Matines, am-
bassadeur à Varsovie (1812), se
brouilla avec l'empereur et intrigua
en laveur des Bourbons. Dépossédé
de son archevêché, il fut élu député
du Puy-de-Dôme (1827) et laissa de
nombreux écrits politiques.
PUASLIIV (Duc de). (V. CnoisEUL-
Praslin.)
PKÉCY (Louis-François Piîrrin,
comte de) (I7'i2-1820), général fran-
çais. Il servit dans la guerre de Sept
ans, défendit Louis X\ l dans les
rangs des Suisses le 10 août 1792,
soutint à Lyon un siège de deux
mois contre les troupes de la Con-
vention (1793) et put s'enfuir h l'étran-
ger après la prise de la ville. Agent
cliplomalique des Bourbons, il com-
manda la garde nationale à Lyon
lors de la Restauration.
PRESSEI\SÉ (Edmond Dehault de)
(182'i-1891). Pasteur protestant à Pa-
ris, prédicateur et écrivain de talent,
il fut élu député de la Seine (IH71).
siégea parmi les républicains, échoua
aux élections de 1876 et entra au
Sénat comme membre inamovible
(1883). — Son m?., Francis, Journaliste,
collabora au Temps, puis à VAurore
et fut un actif partisan de la revision
du procès Dreyfus.
PRÉVAL (Claude- Antoine, vicomte
de) (1772-1853), général français. Il
servit dans les guerres de la Révo-
lution cl de l'Empire, fut maître des
ref|uètes au conseil d'Etat, seconda
Gouvion-Saint-Cyr sous la Restaura-
tion, dans ses réformes militaires,
entra à la Chambre des pairs (1837)
et au Sénat (1852).
PRIM (Don .Iuan)(1814-1870),maré-
chal espagnol. Compromis clans le
soulèvement de Saragosse contre
Espartero (18'i2), il se réfugia en
France, fut élu député aux Cortès
(18'i3), contribua à la chute d'Espar-
tero et fut nommé gouverneur de
Madrid. En lutte avec Narvaez, il
fut impliqué dans une conspiration
et condamné à la prison; réélu aux
Cortès (1854), capitaine général de
Grenade, il soutint le
cabinet O'Donnell, prit
part à l'expédition du
Maroc (1858-1860), à
celle du Mexique (1861-
1862), et se joignit à Ser-
rano et à l'amiral To-
pcte pour renverser Isa-
belle (1868). Devenu en
1869 le véritable chef
du pouvoir, il offrit la prim.
couronne au fils du roi
de Portugal, au duc de Gènes, au
prince Léopoldde Hohenzollern-Sig-
maringen, frère du roi de Rouma-
nie, dont la candidature devint l'oc-
casion de la guerre entre la France
et l'Allemagne. Il fit élire par les
Cortès le duc d'Aoste ; quand celui-ci
arriva, Prim venait d'être assassiné
(27déc. 1870).
PRISSE (Albert-Joseph-Florent, ba-
ron) (1788-1856), général belge. Il ser-
vit en France dans les dernières an-
nées de l'Empire, puis dans l'armée
des Pays-Bas, |)articipa à la révolu-
tion belge de 1830 et' devint aide de
camp de Léopold b'. Gouverneur
militaire de la province d'Anvers, mi-
nistre de la guerre (1845), il améliora
le service sanitaire et celui de l'état-
major.
PROtDHOlV (Pierre-Joseph) (1809-
1865). Il écrivildcnombreuxouvrages
d'économie politi-
que, des brochures
socialistes, fonda
plusieurs journaux
et fut élu député
de la Seine h la
Constituante (1848).
Il y pi'oposa notam-
ment l'impôt sur le
revenu, créa une
Banque du peuple
(!8'i9) et fut con-
damné à trois ans
pour délit de presse. Proudhon.
Sorti de prison en
1852, il publia encore plusieurs ou-
vrages politiques, dont un en 1858
l'obligea de se réfugier en Belgique.
(V. volume Soci\lisme.)
PROLST (Antonin) (1832). Journa-
liste républicam sous l'Empire, dé-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIEME SIECLE
65
puté de Niort (1876), réélu en 1877
(avec les 363), il s'occupa de beaux-
arts, fut réélu en 1881 et devint mi-
nistre des arts dans le cabinet Gam-
betta (1881-1882). Réélu en 1885 et
i88y, poursuivi pour l'affaire du Pa-
nama, il fut acquitté par la cour d'as-
sises (1893).
Pl'ECH (Louis) (1852). Avocat à la
cour d'appel de Paris, il fut élu con-
seiller municipal à Paris en 1893,
nuis député du II 1" arr. en 1898.
M. Puech, qui s'était spécialisé au
Conseil municipal dans l'élude des
grandes questions administratives
(locomotion, éclairage, enseigne-
ment), est inscrit à la Chambre au
groupe radical socialiste.
PYAT (Félix) (1810-1889). Auteur
dramatique et journaliste, il fit de
l'opposition violente h la monarchie
de .Juillet, représenta le département
du Cher après la révolution de 1848
et quitta la France après les affaires
de juin 1849. Membre de la Com-
mune de 1871, il s'enfuit en Angle-
terre, revint à l'amnislie de 1881 et
fut élu député de Marseille (1885). —
Pour ses œuvres dramatiques, V.
volume Biographie littéraire.
Q
Ql.VTREMÈREDEOll^t;Y(Antoine-
Chrysoslome) (175.5- 18'i9), archéo-
logue français. Député de Paris à
l'Assemblée législative (1791), il se
montra très modéré, fut emprisonné
sous la Terreur, entra au conseil des
Cinq-Cents (17;t7) et au Conseil mu-
nicipal de Paris sous l'Empire. In-
tendant des arts et monuments en
181.5, il a laissé de nombrouxouvrages
sur l'art antique et moderne. (V. vol.
Biographie artistique.)
QIES^ VYDE BEAtKEPllRE (Jules)
(1S38). Procureur
mipérial à Ma-
mers (1867), avo-
cat général à Pa-
ris ( 1883), puis
procureur géné-
ral (1889), il fut
en cette qualité
commissaire près
le Sénat constitué
en haute cour de
justice pour juger
le général Bou-
langer, Henri Ro-
chefort et le comte Dillon. Démis-
sionnaire à la suite des affaires de
Panama (1892), il fut nommé prési-
BioGR\pniE politique du xix" s. —
Quesnay
de Beaurepaire.
dent de chambre à h\ Cour de cassa
lion. Lors de la revision du procès
Dreyfus, il démissionna el écrivit
dans l'Echo de Paris de violents arti-
cles contre les partisans de Dreyfus.
Ol'IÎVET (Fdgar) (1803-1875). Il dé-
buta tout jeune dans les lettres, fut
nommé proi'esseur de langue et de
littérature de l'Furope méridionale
au Collège de France (lHi2), sus-
pendu par le gouvernement après
!a publication de son ouvrage sur les
Jésuites (1846), entra à la Chambre
comme député de Bourg (1847) et
siégea dans les rangs de l'opposi-
tion. Réélu à la ConsUluante et à la
Législative (1848-1851), il reprit ses
cours au Collège de France, fut ex-
pulsé lors du coup d'Etat du 2 dé-
cembre 1851 et se retira en Suisse.
Ses convictions républicaines ne fai-
blirent pas un instant et il fut un
des chefs intellectuels et des maî-
tres les plus respectés de la jeunesse
opposée à l'Empire. En 1870, il vint
à Paris, fut élu député de l'Ain en
187! et mourut en 1875, laissant de
nombreux ouvrages de littérature,
d'histoire el de philosophie. (V. vol-
Biographie littéraire.)
5
66
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
OUIIVETTE DE R0CHEM01VT (Nico-
las-Marie, baron) (1762-1821), con-
ventionnel. Député de l'Aisne à l'As-
semblée lé<>,islative et à la Con-
vention, il vota la mort de Louis XVI,
fut envoyé en mission à l'armée du
Nord et livré aux Autrichiens par
Dumouriez. Echangé en 1795 contre
la fille de Louis XVI, il entra au con-
seil des Cinq-Cents (1796), fut minis-
tre de la guerre (1799), préfet de la
Somme (1800), conseiller d'P^tat,
pair de France pendant les Cent-
Jours et exilé comme régicide en
1816.
QLIÎVETTE DE ROCHEMOIVT (Théo-
dore-Martin, baron)( 1802-1881), homme
politique français, (ils du précédent.
Maire de Soissons (1832), député de
Vervins ( 1835-1 848), il siégea à gauche,
fut réélu à la Constituante (1S48)j
nommé ministre plénipotentiaire en
Belgique (1849-1851), et conseiller
d'Etat (1854).
R
RADET (Etienne, baron) (1762-1825),
général français. Chargé par Napo-
léon I" d'enlever Pie "\ 11 (1809) et
de conduire à Cette le duc d'Angou-
léme prisonnier (1815), il fut grand
prévôt de l'armée pendant les Cent-
Jours et condamné à la détention
lors de la 2° Restauration. On le
libéra en 1818.
RADOWITZ (Joseph de) (1797-1853),
général prussien. Chef de Tétat-major
de l'artillerie (1830), ministre près de
certaines cours allemandes, il s'as-
socia à la politique romantique et
mystique de F'rédéric-Guillaume I\',
devint général, député au Parlement
de Francfort où il siégea à droite;
chargé de la direction des affaires
d'Allemagne par P'rédéric-Guil-
laume IV, puis ministre des affaires
étrangères (1850), il présida aux ten-
tatives d'union qui faillirent amener
la guerre entre la Prusse et l'Au-
triche, et se retira quand la politique
pacifique de Manleuffel l'emporta
(nov. 1850).
RAGUSE (Duc de). (V. Marmont.)
RAMBAL'D (AlIVed-Nicolas) (1842),
Professeur d'histoire à la Faculté
des lettres de Paris (1883), sénateur
du Doubs (1895), ministre de l'in-
struction publique dans le cabinet
Méline (1896-1898), il a écrit de nom-
breux ouvrages historiques;
RAM BL TE AL (Claude-Philibert
Barthelot, comte de) (1781-1869).
Préfet du Simplon(18l 1), de la Loire
(1814), déj)uté de Saône-et-Loire pen-
dant les Cent-Jours, puis de Màcon
(1827), il siégea dans les rangs de
l'opposition libérale. Préfet de la
Seine de 1833 à 1848, pair de France
(1835), il embellit Paris et fit élever
les urinoirs en colonne qui por-
"tent son nom.
RAMEL (Jean-Pierre) (1770-1815),
général français. Il prit part aux cam-
pagnes de la Révolution, fut envoyé
en Guyanecomme royaliste le 18 fruc-
tidor, s'évada et reprit du service
sous l'Empire. Il fut assassiné par
les (1 Verdets » qu'il voulait désarmer
(1815).
RAMOIV CABRERA. (V. Cabrera)
RAMPOLLA (Mariano)(l843), prélat
romain. Nonce à Madrid (1882), ad-
ministrateur des biens du Saint-Siège
(1887), il eut beaucoup d'influence
auprès de Léon XIII.
RAMPOiV (Joachim-Achille, comte)
(1806-1883). DéputéderArdèche(1836-
1848), puis en 1871, il siégea au centre
gauche, entra au Sénat (1876) et en
devint vice-président.
RAMSAY. (V. Dalhousie [Lord].)
RAINAVALO MA]%'ÎAKA III (1862),
reine de Madagascar. Appelée au
trône en 1883, elle se maria avec le
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
67
premier ministre Ranilaiarivony et
eut de fréquents démêlés avec la
France à la suite de vexations et de
violences exercées contre nos natio-
naux. L'expédition de 1895, com-
mandée par le général Duchesne,
triompha de sa résistance. Pour
mettre (in à ses intrigues et aux
soulèvements partiels qu'elle encou-
rageait, le général Galliéni l'exila à
la Réunion en 1897 et le gouverne-
ment français lui alloua une pension
de 25,000 fr.
RANC (Arthur) (1831). Déporté à
Lambèze après le complot de l'O-
péra-Comique (18.53), il s'évada, col-
labora à divers journaux opposés à
l'Empire et fut nommé maire du
iX" arr. de Paris après le 'i septem-
bre 1870. Nommé par Ciambetta (à
Bordeaux )direc-
teur de la Sû-
reté générale, il
fut élu député de
la Seine (1871),
membre de la
Commune de Pa-
ris (2f3 mars) et
se r e t i I- a de
cette assemblée
(G avi'il). Conseil-
ler municipal de
Paris (3()Juillet),
déi:)ulédu Hhone
(1873), il partit pour la Belgi(|ue quel-
(|ue lemps avant sa condamnation à
mort prononcée par le 3<^ conseil de
guerre, fut amnistié en 1879 et élu
député de Paris en 18<s|. Il échoua
aux élections de 188.5 et entra au Sé-
nat (1891), où il est un des chefs du
parti radical.— Outre sa collabora-
tion à de nombreux Journaux, il a
écrit plusieurs ouvrages, entre au-
tres le Roman d'une conspira/ion.
UAIVCÉ (Alexandre-Nicolas Polan-
oiE de) (1796-1880), homme politique
français. Il lit les dernières campa-
gnes de l'Empire, fut député en 1830,
devint aide de camp du général
Clauselen Algérie, et député de celte
colonie à la Constituante (1848) et à
la Législative (1849).
RANDOLPH (Lord). (V. Churchill.)
RAKDOiV (Jac(iues-Louis-César-
Alexandre, comte) ( 1795-1871), maré-
chal de France. Il fit les campagnes
de la lin de l'Empire, servit en Al-
gérie, fut ministre de la guerre( 1851),
gouverneur général de FAlgérie, se- |
Ranc (Arthur).
Haspail.
nateur (1852), maréchal de France,
(1856) et de nouveau ministre de la
guerre (1859-1866); il présida les com-
missions d'enquête sur la capitula-
tion de Sedan et de Metz et a laissé
des Mémoires.
RASPAIL (Francois-\'incent) (1794-
1878). Combattant de Juillet et blessé
sur les barricades, il refusa tous les
postes qu'on lui offrait et prit une
part active aux mouvements qui agi-
tèrent le règne de Louis-Philippe; chef
de la société des Amis du peu|)le.
dii'ecteur du journal le
Ré formateur. i\ subit de
nombreuses condam-
nations. Ses travaux
scient ifi(|ues, ses ou-
vrages de médecine
populaire, sa lutte avec
le chimiste Orfila à
propos du procès de
Mme Lafarge lui
avaient acquis une ex-
traordinaire notoriété.
11 proclama le premier la République
à l'Ilotel de Mlle (février 1848), se
mêla à l'affaire du 15 mai et fut con-
damné à cinq ans de prison. Après
sa peine, il partit pour la Belgique,
revint en France en 1869, fut élu dé-
puté du Rhône (même année), de
ISIarseille (1876) et présida l'Assem-
blée comme doyen d'âge. — Pour ses
travaux scienlifi(|ues,\'. volume Bio-
GHAF;rn-j scikntifiquk.
RATTAZZI (Lrbain) (1808-1873),
homme d'Elat italien. Avocat à Tu-
rin, député d'Alexandrie (1848), mi-
nistre de lintérieur, puis de grâce
et de justice, dans le cabinet Gio-
berli, et président du conseil, il quitta
le pouvoir après l'abdication de
Charles-Albert. Président de la
Chambre (1852), ministre sous Ca-
vour (1854-1857), chef du cabinet à
plusieurs reprises, il prit une part
très active à la formation du nouveau
royaume d'Italie (1859-1860), mais il
devint impopulaire par son attitude
en faveur du gouvernement ponti-
fical et contre les garibaldiens. Il
s'était marié avec une princesse de
la famille Bonaparte.
RATTAZZI (Marie) (1835), fille
de l'Irlandais Thomas Wyse et de
Lœtitia Bonaparte, fille de Lucien
Bonaparte, le frère de Napoléon I".
Elle avait épousé en premières noces
l'Alsacien Frédéric Solms (18.50) et
68
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
lîaynal.
se maria en 1862 avec le niitiislre ita-
lien Rallazzi. Elle a écrit divers ou-
vrages politiques et littéraires.
RAVEZ (Simon) (1770-1849), homme
politique français. Avocat à Bor-
deaux, dèpulé de la Gironde (1816),
il siéjifea parmi les ullraroyalistes,
présida la Chambre de 181'J à 1827
et prononça l'exclusion de Manuel
(1823). Premier président de la cour
de Bordeaux, pair de France (1829),
il fut encore dépulé à la Législative
(1849).
RAYi\AL (David) (1840). Député de
Bordeaux (1879), il siégea à la gau-
che républicaine, de-
vint sous-secrétaire
d'Etat aux travaux
publics (1880), minis-
tre des travaux pu-
i)lics dans le cabinet
Ga m bel ta (1881-
1882), dans le cabi-
net Ferry (1883-188Ô)
et signa les « fameu-
ses » conventions de
l'Etat avec les gran-
des compagnies de chemins de fer.
Dans le cabinet Casimir-Pcrier(1893),
il fut ministre de l'intérieur.
R.iViVEVAL (François-Maximiliea
Gérard, comte de) (1778-1836). Après
avoir rempli quelques missions di-
plomatiques, il fut sous-secrétaire
d'Etat aux affaires étrangères (1820),
ambassadeur à Berlin,^ Vienne et
Madrid, et entra à la Chambre des
pairs.
RAA'IVEVAL (Alphonse Gkrard,
comte de) (18 13-18.38), diplomate fran-
çais, fils du précédent. Ministre plé-
nipolenliairc à Naples (1848), il ac-
compagna Pie I.X à Rome lors du
retour de Gaéte, devint ambassa-
deur près le Saint-Siège (18.31), puis
à Pétersbourg (18.37).
RAYIVOl'AR» (François-Just-Marie)
(1761- 183()). Avocat au parlement
d'Aix, député suppléant à l'Assem-
blée législative (1791), il fut empri-
sonné sous la Terreur et remis en
liberté après le 9 thermidor. Député
du Var au Corps législatif ( 1806-1814),
il entra à r.\cadémie française (1807)
et a laissé des tragédies, des travaux
de philologie, des poésies.
RECHBERG (Jean-Bernard, comte
de) (1806), remplit diverses fonc-
tions diplomatiques et fut nommé
en 185.3 représentant de r.\utriche
auprès de la Diète fédérale de Franc-
fort ; pendant la guerre de Crimée,
son rôle fut fort important et il eut
un redoutable adversaire dans Bis-
marck. Appelé au ministère des af-
faires étrangères en 1859, il combat-
tit les projets ambitieux de Schmer-
ling, se laissa entraîner dans la
guerre contre le Danemark et fut
obligé de se retirer (oct. 1864) quand
les rapports avec la Prusse commen-
cèrent "à se tendre.
RECLUS (Jacques- Eli.sée) (1830),
géographe français. Condamné à la
déportation simple pour participa-
tion à la Commune (1871). sa peine
fut commuée en celle du bannisse-
ment. Depuis, à Clarens (Suisse) et
à Paris, il a affirmé, avec Kropot-
kine, ses principes anarchistes. —
V. volume Biographie littéraire et
volume Socialisme, au mot Anarchie.
RÉCIIID PACHA (Mustapha-Méhé-
met) (1802-1858), homme d'Etat otto-
man. 11 entra dans la carrière diplo-
matique, lu!; nommé pacha (I83i),
ambassadeur en France, en Angle-
terre, ministre des affaires étran-
gères (1837-1838 et 1839-1841), lit
d'heureuses réformes, devint gou-
verneur d'Andrinople (1843), amlias-
sadeur à Paris, ministre des affaires
étrangères (1845), grand vizir et pré-
sident du conseil (1856-1852 et 1853-
•1858).
RECIJRT (Adrien-Barnabe- Athana-
se) (1797-1861). Médecin à Paris, il
se mêla aux agitations politiques du
règne de Louis-Philippe, fut adjoint
au maire de Paris (1848), député de
la Seine à la Constituante et minis-
tre de l'intérieur sous le gouverne-
ment provisoire. Il ftit aussi préfet
de la Seine (même année).
REGGIO (Duc de). (V. Oudinot.)
REG\AID DE SAIIVT-ÎEAIV-D'AIV-
GÉLY (Michel- Louis-Etienne, comte)
(1762-1819), homme politique français.
Dé|)uté de l'Aunis aux Etats géné-
raux, il seliaà Bonaparte qu'il soutint
au 18 brumaire, devint conseiller
d'Etat, procureur général près la
haute cour impériale (1804), député de
la Charente-Inférieure pendant les
Cent-Jours, et fut exilé en 1816.
REGIVAID DE SAIIVT-JEAIV-D'AIV-
GÉLY(Auguste-Michel-Marie-E tienne,
comte) (1794-1870), maréchal de
France. Il servit dans les dernières
guerres de l'Empire, combattit en
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
69
Grèce pour la cause de l'indépen-
dance, fit la campagne de Belgique
(1831), représenta la Charente-^lnte-
rieure à la Constituante et à la Lé-
gislative (1848-1851), l'ut ministre de
la guerre (1851). sénateur (1852) et
maréchal de France le lendemain de
la bataille de Magenta (1859).
REICHSTADT (Duc de). (V. Aapo-
LÉON II.)
REILLE ( Honorè-Charles-Michel-
Joseph, comte) (1775-1860). maréchal
de France. Il fit les camjjagnes de
la Révolution et de l'empire, se dis-
tingua à Lodi, à Zurich, en Espagne
et en Portugal, à W aterloo. Pair de
France (1819), gentilhomme de la
chambre du roi (1820), président du
comité supérieur de rinlanlerie (1836),
maréchal de F'rance (18'i7), il entra
au Sénat en 18.52.
KEILLE (Ciuslave-Charlcs-Prosper,
vicomte) (1818-1895), homme polilique
ri"an(;ais. Capitaine de iVégalocn 18.5:?,
il donna sa démission et l'ut élu dé-
puté d'Eure-et-Loir comme candidat
ol'dcicl cl réélu en 1867, 1863 et 1869.
REILLE (Hené-Charies- François,
baron) ( 183.5-1898). Candidat oHiciel, il
fut élu déi)utéduTarn( 1869), prit part
aux opérations du siège de Paris en
qualité de colonel, représenta l'ar-
rondissement de Castres au Palais-
Bourbon (1876) et siégea au groupe
de l'Appel au peuple. Sous-secrélaire
d'Etat à l'intérieur pendant le Soize-
Mai. il seconda M. de l'ourlou dans
sa politique de réaction, l'ut réélu
en 1877 (mais invalidé), en 1879 et
■usqu'à sa mort. 11 fit éclater la
grève de Carmaux par le renvoi de
M. Calvignac, un des ouvriers de
la mine, deve-
nu maire de
Carmaux.
REI1VACH (Jo-
seph) ( 1856),
homme politi-
c|ue et publi-
ciste français.
Collaborateur
à la République
française, très
lié avec Gam-
betla, il devint,
sous le « grand
ministère », secrétaire de la prési-
dence du conseil, se montra un des
plus ardents adversaires du boulan-
gisme et l'ut élu député de Digne en
Reinach.
1889 et 1893. Il n'a pas été réélu en
1898. M. Reinach a été l'un des par-
tisans les plus actifs de la revision du
procès Dreyfus.
RElNil.iRD (Charles-Frédéric,
comte) (1761-1838), d'origine alle-
mande. Chef de division aux affaires
étrangères (1794), ministre plénipo-
tentiaire, il dirigea la chancellerie du
ministère des affaires étrangères
pendant la 1'° Restauration, fut mi-
nistre de France près la Diète ger-
mani(|ue (1815-1829). Il entra à la
Chambre des pairs après la révolu-
lion de Juillet et représenta la France
à Dresde.
RÉMlS.\T(Charles-François-Marie,
comle de) (1797-1875). Très lié avec
\ ictor Cousin, Royer-Collard et
Thiers, il collabora au 6'/o6e, organe
des Jeunes libéraux, représenta la
Maute-Garonne à la Chambre des
députés après la révolulion de Juil-
let, devint ministre de l'intéi'ieur
dans le cabinet Thiers (1840), fut
réélu à la Constituante (1848) et sou-
tint le général Cavaignac. Banni
après le coup d'Etat du 2 décembre
1851, il s'occupa d'études histo-
riques et philosophiciues pendant
la durée de l'Empire, et reçut de
Thiers !e ministère des affaires
étrangères (1871). Ayant échoué aux
élections à Paris contre Barodet. il
dut démissionner (1873) en même
temps (|ue Thiers, cl fut élu député
de la Haute-Garonne. Il siégea dans
les rangs du parti libéral et fut un
des préparateurs de la constitution
de 1875. — Membre de l'Académie
française (1846), il a laissé des œu-
vres importantes. (\'. volume BiOGRv-
THIK LITTÉRAIRE.)
REKAULT (Pierre-Ilippclyte-Pu-
blius) (1807-1870), général français.
Il servit en Algérie, appuya Louis-
Napoléon au coup d'Etat clu 2 déc.
1851, fut gouverneur intérimaire de
rAlgèrie, sénateur (1860) et fui blessé
mortellement dans une sortie pendant
le siège de Paris (1870).
RENALLT (Léon-Charles) (1839).
Avocat à Paris, préfet du Loiret
(1871), préfet de police (1871-1876), dé-
puté de Corbeil (1876), il fit partie des
363 et fut réélu en 1877. Député de
Grasse (1882), sénateur des Alpes-
Maritimes (1885), poursuivi pour l'af-
faire du Panama, il bénéficia d'un
arrêt de non-lieu.
70
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
RENOl'ARD (Auguste -Charles)
(1794-1878), magistrat français. Il
plaida de nombreux procès politiques
sous la Restauration, devint, après
1830, conseiller d'Etat, conseiller à
la Cour de cassation (1837), pair de
France (18'i6), requit, comme procu-
reur général près la Cour de cassa-
tion, la déchéance et l'arrestation du
prince Louis-Napoléon lors du coup
d'Etat du 2 déc. 1851, et fut élu sé-
nateur inamovible (1877).
RÉVILLOW (Antoine, dit Tony) (1832-
1898). Chroniqueur dans différents
journaux, conférencier littéraire et
romancier, il fut élu conseiller mu-
nicipal de Paris (1881), député du
XX" arr. (même année) et vota avec
l'extrême gauche. Réélu en 1885 et
1889, il échoua en 1893.
REYIVAl'D (Jean) (1806-1863). Ingé-
nieur des mines, il s'affilia au saint-
simonisme, fut député de la Moselle
à la Constituante et siégea à la
gauche modérée. —Il a laissé quel-
ques ouvrages de philosophie plutôt
mvstique.
RIANCCY (Henri-Léon Camus \t de)
(1816-1870). Ecrivain catholique et
monarchiste, député de la Sarlhc à
la Législative (ls')9), il fut rédacteur
en chef de F Union depuis 1852.
RIBOISIËRE (Honoré-Charles Bas-
ton, comte de Lv) (1788-1868). Il ser-
vit dans les dernières années de I Em-
pire comme aide de camp de son
père et comme officier d'ordonnance
de Napoléon 1". Député de Fougè-
res (1828), réélu en 1830 et 1834, il
entra à la Chambre des pairs (1835).
représenta le département d'ille-et-
Mlaine à la Législative ( 1849-1851 j,
soutint la politique de l'Elysée et de-
vint sénateur de
riMnpire(l852-1868).
RI ROT (Alexan-
dre-Félix-Joseph)
1842). Avocat à Pa-
ris, substitut au
tribunal de la Seine
(2 mars 1870), dé-
puté de Boulogne-
sur- Mer (1878), il
siégea au centre
gauche, fut réélu en
1881, devint un dès chefs du parti ré-
publicain conservateur et un des
orateurs les plus écoutés. Ayant
échoué aux élections de 1885, il fut
élu par le département du Pas-de-
Calais (1887), et par l'arrondissement
de Saint-Omer (1889). Ministre des
affaires étrangères dans le cabinet
Freycinet (1890-1892), dans le cabinet
Loiibet (1892-1893), il devint prési-
dent du conseil avec le nortefeuiUe
de l'intérieur ( 1893), président du con-
seil et ministre des finances (1895). 11
avait été réélu aux élections de 1893
et 1898.
RICARD (Louis-Pierre-Hippolyte)
(1839).Avocat à Rouen, maire de cette
ville, député de la Seine-Inférieure
(1885), réélu h Rouen en 1889 et 1893,
il siégea à la gauche républicaine et
fut ministre dé la justice dans le ca-
binet Loubet (1892) et dans le cabinet
Bourgeois (1895-1896).
RICAKDO (David) (1772-1823), éco-
nomiste anglais, fils d'un juif portu-
gais. Possesseur d'une très grande
fortune, il se fit un nom célèbre par
ses ouvrages d'économie politique
(V. volume Economie pol!tiqle), fut
membre de la Chambre des commu-
nes (1817) et s'y montra partisan de
la réforme électorale.
RlCASOLl (Bettino, baron) (1809-
1880), homme d'Etat italien. Gonfa-
lonier de Florence (1847), membre du
Parlement toscan et un des chefs du
mouvement national ; en 1859, après
le départ du grand-duc, il exerça une
sorte de dictature et prépara, d'ac-
cord avec Cavour, l'annexion de son
pavs au rovaume d'Italie. Député à
la "Chambre italienne, il remplaça
Cavour à la tète des affaires (1861-
1863), revint au pouvoir avec le por-
tefeuille de l'intérieur (1866), et dé-
missionna en 1867. Il représenta la
ville de Florence au Parlement jus-
qu'à sa mort.
RICllK (Jean-Baptiste) (1777-1847),
président de la république d'Haïti
(1843-1847). Il avait été employé par
Bover dans plusieurs commande-
ments, et gouverna avec intelligence.
RICHELIEU (Armand-Emmanuel-
Sophie-Septimanie de \ ignerod du
Plessis, duc de) (1766-1822). Il émi-
gra en 1789, prit du service en Rus-
sie et dans l'armée de Condé, re-
tourna en Russie, devint gouverneur
d'Odessa, ([ui lui doit sa prospérité,
et mérita l'amitié reconnaissante du
tsar Alexandre 1" (1803-1813), fut, à
là V Restauration, premier gentil-
homme de la chambre et pair de
France, et, à la 2" Picstauralion, mi-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
71
Richelieu l'Duc de).
nistre des affaires étrangères et pré-
sident du conseil (1815-1818). 11 signa
le deuxicme traité de Paris et, après
s'être débarrassé de la Chambre in-
trouvable, suivit
une politique de
modération. Au
congrès d'Aix-la-
Chapelle, il obtint
le départ des ar-
mées coalisées,
mais dut faire
aux craintes des
souverains étran-
gers des conces-
sions (|ue ses col-
lèguesrefusércnl
de ratifier. 11 re-
devint chef de cabinet, sans porte-
feuille (1820-1821). et abandonna dcti-
nitivement le pouvoir après la victoire
du parti ultraroyaliste à la cour. 11
était entré à l'Académie française en
1816.
RI<:iITER (Eugène) (1838), homme
politi(iLie allemafid. Député au Reich-
stag depuis 18(37, libre-échangiste et
progressiste, il fut un des plus élo-
quents et des plus violents adver-
saires de Bismarck.
RIDOLFI (Côme. marquis de) ( ITïKi-
186.5), homme d'Etal toscan. Direc-
teur de la .Monnaie à Florence ( 1825),
il fonda à Pise un Institut agrono-
mi(|ue, devint ministre de l'intérieur
(18'i7), président du conseil des mi-
nistres (18''i8), ])uis représenta son
pays à Paris et à Londres.
RIEGER (François-Ladislas)(l8l8),
homme politique tchèque. ^Iembre
du parlement viennois en I8i8, il
y fut un des orateurs les i)lus re-
marqués et l'un des chefs de la
majorité fédéraliste. Pendant la ré-
action, il voyagea à l'étranger, s'oc-
cupa de travaux économi(|ues; il de-
vint avec Pulacky, dont il avait épousé
la (ille. le leadeV du parti national
auquel il donna une solide organisa-
tion etdont il défendit les revendica-
tions avec une admirable éloc|uence.
Quand une scission se produisit
parmi les Tchèc|ues, Rieger dirigea
le gi'oupe vieux-tchèque, mais les
électeurs l'abandonnèrent aux élec-
tions de 1889 et de 1891.
RIE(;0 Y IVUKEZ (Raphaël de!)
(1785-IK23), général espagnol. Fait
prisonnier dans la guerre d'indépen-
dance, il se mêla à la conspiration
de Cadix (1819), délivra Quiroga et
contraignit Ferdinand \\l à accep-
ter la constitution de 1812. En 1823. il
se mit à la tète des constitutionnels,
reçut une grave blessure en com-
battant les' Français, fut pris, con-
duit à Madrid, jugé et condamné à
la potence.
RIEIMER (Adrien) (1833). Vice-ami-
ral fiançais, il remplaça, en 1893,
Burdeau, comme ministre de la ma-
rine, dans le cabinet Ribot, et fut
maintenu à son poste dans le cabi-
net Dupuy. (V. vol. BlOGR.^PHIE MILI-
TAIRE.)
RIG.41:d (André) (1761-1811), géné-
ral haïtien. Homme de couleur, élevé
en France, il accepta avec joie les
principes de la Révolution, émancipa
les nègres d'Haïti, fut emprisonné au
fort de Joux avec Toussaint-Louver-
ture. s'évada, rejoignit Pétion à Haïti,
et se sépara de ce dernier en lui en-
levant toute autorité sur le sud de
l'île.
RlG.\l'LT(Raoul-Georges-.\dolphe)
(1846-1871), révolutionnaire français.
Il prit une part très active aux mou-
vements du (juartier Latin dans les
dernières années de l'Empire, subit
de nombreuses condamnations poli-
ti(|ues et fui, du 4 septembre au
31 octobre ls70, attaché au cabinet
des préfets de police Kéralry et Ed-
mond Adam, comme commissaire de
police chargé du service de sûreté
politique. Délégué à la préfecture de
police au 18 mars 1871, élu membre
de la Commune, remplissant les fonc-
tions de procureur de la Commune,
il prit les mesures les plus révolu-
tionnaires, et fut passé par les armes
le 2't mai 1871 à l'entrée des troupes
versaillaises dans Paris.
RIGAlLT DE GE^'0^lLlY (Charles)
(I.s(i7-IH73), ami-
ral français. Il
lit la compagne
de Crimée, eut
le commande-
ment de la divi-
sion navale de
rindo-Chine et
coopéra avec les
Anglaisàlaprise
de Canton (1857).
Sénateur en
1860, il tint le portefeuille de la ma-
rine de 1867 à 1870.
RIGNY (Henri Gauthier, comte de)
Rigault de GenouiUy.
72
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
(1783-1835), amiral français. Enseigne
de vaisseau en 1803, il fil partie de
la grande armée, puis servit en Es-
jiagne, eut le commandement de l'es-
cadre du Levant (1822), se distingua
à Navarin (1827), devint préfet mari-
time de Toulon (1829), ministre de la
marine (1831-1834), des affaires étran- '
gères et enfin ambassadeur à Naples.
RIOS Y ROSAS (Antoine de Los)
(1812-1873), homme d'Etat espagnol.
Avocat, député aux: Cortès (1837),
conseiller d'Etat (1843), ministre de
l'intérieur dans le cabinet O'Donnell
(1856), il présida le Congrès espa-
gnol de 1863 et fat chef de cabinet
(1868).
RIVAS (Angel de Saavedra, duc de)
(1791-1865), homme d'Etal espagnol.
Il servit dans la guerre d'indépen-
dance contre les Français, l'ut un des
chefs du parti libéral en 1820, député
de Cordoue aux Cortès, et dut
s'expatrier en 1823. Après la mort de
Ferdinand \!I, il devint pair du
royaume, ministre de l'intérieur
(1836), ambassadeur à Naples (184.3-
1848) et à Paris (1854).
RIVET (Gustave) (1848). Professeur
de rhétorique, collaborateur de plu-
sieurs journaux, député de Grenoble
(1883), il siégea à la gauche radicale.
Réélu jusqu'à ce jour, il a pris part
à de nombreuses discussions.
ROBIN (Charles-Philippe) (1821-
1885), physiologiste français. Séna-
teur de l'Ain (1876), il siégea à la
gauche républicaine, et a laissé un
nom célèbre par ses travaux d'ana-
tomie et de physiologie. (V. volume
Biographie scientifique.)
ROCHE (Jules) (1841). Avocat à
Lyon, journa-
liste, conseiller
municipal de Pa-
ris (1879), dé})uté
de Draguignan
(1881), il siégea
à l'extrême gau-
che, puis i\ l'U-
nion républicai-
ne, fut élu dé-
puté de la Savoie
en 1885, 1889 et
1893, et eut le
portefeuille du
commerce et de
l'industrie dans les cabinets Freyci-
net et Loubet (1890-1892). Compris
dans les poursuites du Panama, il
Roche (.Iules),
bénéficia du non-lieu (1893). Il a été
réélu en 1898.
ROCHE (Ernest) (18.50). Ouvrier
graveur, il contribua à l'élection de
Blanqui à Bordeaux (1879). Rédac-
teur à r Intransigeant, député du
X'VII'= arr. de Paris (1889), il siégea
h l'extrême gauche, soutint la poli-
tique du général Boulanger et fut
réélu en 1893 et en 1898.
ROCHEBOliET (Gaétan de Grimau-
DET de) (1813-1899), général français.
11 contribua au coujj d'Etat du 2{iéc.
1851, fit la campagne d'Italie, reçut
de Mac-Maiion le xninistère de la
guerre et la présidence du conseil
(1877) qu'il ne garda qu'un mois et fut
compris dans le vole de blâme infligé
par la Chambre et affiché dans toutes
les communes de France.
ROtHEFORT ( Victor-Henri, mar-
quis de Hochefort-Lvçay) (1830).
Expéditionnaire à la préfecture delà
Seine, il déi)uta dans les lett rescomme
auteur draniaticpie et comme c'ironi-
queur dans diverses feuilles, colla-
bora au Charimri,aii Nain Jaune, au
Figaro hebdomadaire, puisau Soleil, à
r É vénement, eniinau Figaro quolidien.
Une série d'articles satiriques contre
l'Empire valurent au journal les ri-
gueurs de l'administration impériale,
et Villemessanl fut obligé de se sépa-
rer de ce rédacteur très goûté du pu-
blic.
Rochefort commença alors la pu-
blication de sa Lanterne, virulent
pamphlet hehdomadaire dont le suc-
cès fut extraordinaire et dont il était
le" seul rédacteur; il fut condamné
à quatre mois de prùson et 200 francs
d'amende pour voies de fait contre
rimprimeurRochette, éditeur d'écrits
policiers injurieux qui le vi.saient.
Les 11*^ et 12" numéros de la Lan-
terne furent saisis et leur auteur,
condamné à un an de prison et
10,000 francs d'amende pour le pre-
mier, à treize mois de prison,
10,000 francs d'amende pour le se-
cond. Il se réfugia en Belgique, y con-
tinua la publication de la Lanterne
et eut alors une série de duels avec
le prince Murât, Paul de Cassagnac
et Ernest Baroche.
Lespamphlets de Rochefort avaient
porté un coup terrible à l'Empire;
les républicains d'avant-garde le choi-
sirent pour candidat aux élections
législatives de 1869; d'abord battu
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
73
>D''^^-\
Kochefort.
par Jules Fa%ie, dans la T circon-
scription de Paris, il lut élu à Belle-
ville par 17.978 \oi\ contre son con-
current Hippolyte Carnot, candidat
républicain modéré.
A la Chambre, Rochelort sié^jea à
l'cKlrémc gauche, aux côtés de Ras-
pail, et formant avec lui comme un
groupe à part. Ce lut à celle épocjue
qu'il fonda la Marseillaise (|ui allait
mener contre l'Empire
la plus vigoureuse
campagne.
Survient l'assassi-
nat, par Pierre Bona-
])arle, de \ ictor Xoir
(V. ce nom), rédacteur
de la Marseillaise. Le
lendemain, Rochelort
écrit dans son Journal
encadré de noir lar-
lide suivant, véritable
appel à l'insurrection :
« J'ai eu la faiblesse de croire(|u"un
Bonaparte pouvait être autre chose
qu'un assassin!
« J'ai osé imaginer cpi'un duel loyal
était possible dans celte famille où
le meurtre et le guet-apens sont de
tradition ei; d'u.sage..
« \oilà dix-huit ans (|ue la France
est entre les mains de ces coupe-
iarrets (jui, non conlenis de mitrail-
ler les républicains dans les rues, les
attirent dans des pièges immondes
pour les égorger à domicile.
« Peuple français, est-ce que déci-
dément lu ne trouves pas qu'en voilà
assez? »
L'effet protluil fut inexprimable;
plus de cent mille Parisiens assistè-
rent,;! Neuilly.aux obsèques de \'ic-
tor Noir. In instant on put croire à
une révolution. Elle eut certainement
éclaté et sans doute abouti si le
corps de la malheureuse victime eût
pu être ramené à Paris, dans les
bureaux de la Marseillaise, comme
Rochefort le désirait. Mais le gouver-
nement avait i)ris toutes les mesures
nécessaires et la tentative échoua.
Rochefort, de nouveau condamné
à six mois de prison et 3.000 francs
d'amende, fut arrêté le 7 février 1870,
rue de Flandre, comme il se rendait
à la salle de réunion dite « la Mar-
seillaise », et conduit à Sainte-Péla-
gie, dont le peuple soulevé vint lui
ouvrir les portes dans l'après-midi
du 'i septembre 1870.
Membre du gouvernement de la
Défense nationale, président de la
commission des Barricades, il donna
sa démission le 31 octobre 1870,
fonda le Mot d'ordre (1871) et fut élu
député de la Seine pendant l'armis-
tice.
A Bordeaux, il vola contre les pré-
liminaires de la paix, démissionna,
approuva linsurrection du 18 mars,
eut le courage de faire parfois de l'op-
position à la Commune, fut cependant
traduit devant un conseil de guerre
à \ er.sailles, condamné à la déporta-
lion dans une enceinte fortifiée (sep-
tembre 1871) et transporté en Nou-
velle-Calédonie, d'où il s'évada en
I87'i.
De retour en Europe, Rochefort
reprend la publication de la Lanterne
où il mène rude campagne contre le
président Mac-.Mahon, collabore à
divers Journaux d'opposition, et
fonde, au lendemain de l'amnistie,
rintransigeant (\u"\\ na cessé de di-
riger et où il écrit un article quoti-
dien.
Député de la Seine (I88.3), il dé-
missionna encore après le rejet dune
nroposilion d'amnistie! Usy6), soutint
la politifjue du général Boulanger et
fui avec lui condamné de nouveau,
par conlumace, à la déportation
dans un" enceinte fortifiée (jugement
de la Haute Cour, 1888).
[Réfugié h Bruxelles, puis à Lon-
dres. Rochefort continua dans rin-
Iransigeant sa violente campagne
contre le gouvernement opportuniste
et rentra en France ajuès l'amnistie
de 18VKJ.
Paris lui fil à celle épof|ue un ac-
cueil enthousiaste.
Il soutint le ministère Bourgeois et
le parti socialiste dont il crili(|ua ce-
pendant avec vigueur ies tendances
sectaires et surtout internationa-
listes.
Dans les récenls événements occa-
sionnés par la revision du procès
Dreyfus, Henri Rochefort s'est pro-
noncé avec sa véhémence habituelle
contre les hommes politif|ues qui
ont essayé d'établir un couianl d'o-
pinion en faveur du condamné de
lile du Diable.
Son voyage en .Algérie (févr. 1899)
fut signalé par des scènes tumul-
tueuses suivies de nombreuses ar-
restations. (V. volume BiOGRAPiub:
li
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIEME SIÈCLE
LITTÉRAIRE, et Histoire CONTEMPORAINE
FRANÇAISE.)
ROEDERER (PieiTe-Louis, comte)
(1754-1835). Avocat à Metz, député
parle tiers état de MetzàrAssemblée
constituante, il prit une part active
aux discussions financières, défendit
la famille royale, se cacha après la
proscription des girondins et repa-
rut après le 9 thermidor. Professeur
d'économie politique, il entra à l'In-
stitut, seconda Bonaparte au 18 bru-
maire, devint conseiller d'Etat, séna-
teur (1802), ministre des finances de
Joseph Bonaparte à Naples (1806).
commissaire impérial dans le midi de
la F"rance et lit partie de la Chamlire
des pairs pendant les Cents-Jours.
Son fils a publié ses œuvres com-
plètes, 8 vol. (1853-18.59).
ROGER-DICOS. (V. Ducos.)
ROGIER (Charles) (1800-1885),
homme d'Etat belge. Adversaire du
gouvernement hollandais, il prit une
part active à la révolution de 1830,
fit partie du gouvernement provi-
soire, du Congrès national comme
député de Liège, gouverna la pro-
vince d'Anvers ( 1831), devint ministre
de l'intérieur (1832-1834), des travaux
publics (1840), de la guerre et de
l'intérieur (1847-1852), fut le chef de
l'opposition libérale pendant le minis-
tère de Decker, puis ministre de l'in-
térieur (18.57-1861) et des affaires
étrangères ( 1861-1868).
R O LI 1\ - ï A C 0 U E M YIV S (Gustave)
(1835), homme polili(|ue belge. Député
de Gand(l878), ministre de l'intérieur
(1878-1884) dans le cabinet Frèré-
Orban, il partit au Siam où il dirigea
assez longtemps la politi(|uedeChou-
lalongkorn.
ROMAIIX-DESFOSSÉS (Joseph) (1798-
1864), amiral français. Député du Fi-
nistère à la Législative (I8'i9), minis-
tre de la marine et des colonies, il
commanda la station navale du Le-
vant (1851), entra au Sénat (1855) et
fut promu amiral en 1860.
ROMATVOV, nom de famille des em-
pereurs de Russie.
RO M AIVZOV (Nicolas, comte de)
(1750-1826), homme d'Etat russe.
Chambellan d'Alexandre 1", il fut
ministre du commerce, puis des af-
faires étrangères, et, favorable à
Napoléon V% démissionna en 1812
lors de Tinvasion française.
ROMILLY (Samuel) (17.58-1818), ju-
risconsulte anglais, issu d'une fa-
mille française. Avocat à Londres,
solicitor gênerai pendant le ministère
Fox-Grenviile (1806), il fut élu député
aux Communes et vota les mesures
les plus libérales. Il se suicida après
la mort de sa femme.
ROOTS ( Aib.-Theodor -Emile, comte)
(1803-1879), général prussien. Ses
travaux de topographie altirèrelit
l'attention sur lui ; il prit part en
1849 à l'expédition contre les insur-
gés de Bade, et fut chargé en 1861
de diriger la réorganisation de l'ar-
mée ])russienne. .11 devint bientôt le
chef du parti réactionnaire et eut à
soutenir des luttes violentes contre
la Diète, appuyaactivement Bismarck
dont il avait facilité la fortune. Il est
avec de Moltke et Bismarck un des
grands acteurs de l'hégémonie prus-
sienne.
ROSAMEL (Claude -Charles-Marie
DucAMPi: DE) (1774-1848), amiral fran-
çais. 11 servit dans les campagnes de
la Révolution et de l'Emjjire, fut pris
par les Anglais dans le golfe de Venise
(1811), mis en liberté en 1814, et, de-
puis, eut une carrière très active.
Député de Toulon, ministre de la
marine ( 1836-1839), il entra <à la Cham-
bre des pairs.
ROSAS (Don Manuel Ortiz de)
(1793-1877), dictateur de la Républi-
que Argentine. Il se mit à la tête du
mouvement qui renversa Rivadavia
(1827) et fut nommé chef de l'Etat
argentin (1829). Il resta au pouvoir
pendant vingt-trois ans, gouvernant
autocratiquement, et fut renversé par
Urquiza
ROSEBERY(Archibal-Phili|jpePRiM-
RosE)(l847). Membre de la Chambre
des lords (1868), sous-secrèlaire d'E-
tat à l'intérieur (1881-1883), ministre
des affaires étrangères(1886), de nou-
veau ( 1892) dans les cabinets présidés
par Gladstone, il fut favorable à la
politique de la Triple-Alliance et
succéda comme premier ministre à
Gladstone (1894-1895).
ROSETTI (Constantin) (1816-1885),
homme politique roumain. Il se ren-
dit populaire par ses poésies, ses
brochures et journaux libéraux, ])rit
part au mouvement révolutionnaire
de lS'i8, se réfugia à Paris après avoir
échappé aux Turcs, et rentra en Rou-
manie après 1856. Ministre de l'in-
struction publique et des cultes.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
75
(1861), il fui un des chels du parti
libéral , président de la Chambre
(iy76) et ministre de l'intérieur (1878-
1880).
ROSMIM-SERBATI (Antonio) (1797-
1855), philosophe italien. Prêtre en
1821, il se fit un nom dans la philo-
sophie, eut des démêlés avec la pa-
pauté et se soumit. Envoyé en mis-
sion par Charles -Albert à Rome
(IH'iS), il devint ministre de linstruc-
tion publique au service du pape,
dans le cabinet Rossi. Il suivit Pie IX
à Gaëte.
ROSSI (Pellejïrino, comte) (1787-
18''i8), économiste italien. Avocat à
Bologne, il s'attacha au parti fran-
çais, dut c]uitter son pays cl s'in-
stalla à Cicnèvc (1815) dont il desint
citoyen ( 1819). Membre du conseil re-
présentatif de Genève et |Mofes.seur
de droit romain, il fut député à la
Diète de Berne ( IW32), vint en France
(1833), se fit naluraliser et professa
l'économie polilic|ue au (Collège de
France, jiuis le di'oil conslitutionnel
à la faculté ( isii'i). Paii- de France
(1839), il prit part au.v discussions
financières, fut envoyée Rome comme
ambassadeur( 18'i5),\levint député de
Bolojrncà rAssembléeromaine( 18'i8).
chef du ministère créé par Pic l,\ et
fut assassiné le 15 novembre I8'i8.
ROSTOP(:Hll\'E(Fédor,comte)(1765-
1826), f^énéral russe. .Ministre des
affaires étrangères sous Paul l", dis-
gracié, il fui rappelé par. \le\andre P'
(jui le nomma gouvei'neui' de Moscou.
On prétend ([uil donna l'ordre d'in-
cendier cette ville lors de l'entrée
des Français (1812), ce cju'il conteste
dans son livre : Vérité sur l'incendie
de Moscou (I82'i).
ROTHSCHILD. Familledeban(|uiers
israélisles, dorigine allemande. Le
fondateur de la maison de ban(|ue fut
Mnijer- Anselme (1742-1812). agent de
la cour de l'électeur de Hesse-Cas-
sel. La branche française eut pour
chef Jfl»ie.s-( 1792- 1868), puis Edmond-
James (1825). — La branche anglaise
a eu pour cbei' Lionel-Nathan (mort en
1879), député de Londres h la Cham-
bre des communes, puis Nathaniel-
Meijer (IS'iO), député d'Ailesbury à la
Chambre des communes (1865), mem-
bre de la Chambre des lords (1885).
ROTTECK (Charles- \enceslas de)
(1775-18'iS), homme politique alle-
mand. Professeur d'histoire à Fri-
bourg-en-Brisgau, con.seiller de cour
(1816), député à la Chambre du grand-
duché de Bade (1819), il professa l'é-
conomie politique et le droit, fonda
un journal libéral (1841) qui fut sup-
primé ainsi que ses cours (1832).
ROIAINET (Gustave) (1855). Fils
d'un ancien proscrit de décembre, il
débuta dans la vie politique par le
journalisme et collabora au Cri du
Peuple et à la
Hei'ue socialiste
l'ondée par Be-
noit Malon. Con-
seiller munici-
pal de Paris en
I.S90. réélu en
18U3. il fut, la
même année,
élu député de
Mont ma r t re
contie l'abbé
Garnier, candi-
dat des socia- •
listes chrétiens. Kouanet.
Pendant la
dernière législature, il rédigea un
-très important rapport sur l'affaire
du Panama. Réélu en 1898, M. Roua-
nct a prononcé, en 1899, lors des dé-
bats tumultueux sur r.Mgèrie, un
magistral discours, (|ui constiluailun
véritable réquisitoire contre les anti-
sémites algériens.
ROtHEli (l-:ugène) (181 i-188'i). Avo-
cat à Riom. député du Puy-de-Dôme
à la Constituante et à la Législative
(I8i8-IK5I), il eut
le porlefeuille de
la justice de I8'i9
à 1852, devint vice-
président du con-
seil d'Flat, séna-
teur ( I.S.56) et mi-
nistre de l'agi'i-
culture, du com-
merce et des tra-
vaux publics de
1855 à 1863. Minis-
tre d'Ftxit de 1863
à 1869, surnommé
le « ministre de la
parole ». il défenclit les plus funestes
entreprises de l'Fmpire, notamment
l'expédition du Mexiciue et la cam-
pagne en faveur du pouvoir temporel
du pape, au .sujet de laquelle il pro-
nonça le fameux « jamais l'Italie ne
s'emparera de Rome ». Très puis-
.sant jusqu'au ministère Emile Olli-
Bouher.
76
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
vier (1869) qu'il combattit, il fut pré-
sident du Sénat (1869-1870) et s'en-
fuit en Angleterre après la révolution
du 4 septembre 1870. Il résida à Chi-
selhurst auprès de l'ex-empereur, fut
élu député de la Corse (1872), dirigea
le parti bonapartiste, appuya la poli-
tique de M. Buffet en 1875, représenta
l'arrondissement de Riom après les
élections de 1876, et adhéra au Seizc-
Mai. Réélu en 1877, il reconnut le
prince .lérôme-Xapoiéon comme chef
du parti bonapartiste à la mort du
prince impérial. 11 renonça à la vie
politique en 1881.
ROL'JO V\ (Prudence-Guillaume,
baron de) (177'.)-183()). Il suivit le
contre-amiral Lacrosse à la Guade-
loupe dont il dressa la carte, fut à
son retour (1806) sous-préfet de Dol
et de Sain.t-Pol, préfet du Ter (Ca-
talogne) et des Pyrénées-Orientales,
s'occupa de littérature pendant la
Restauration et fut préfet du Lot
après 1830.
ROL'LAIVD (Guslave) (1806-1878). Il
débuta dans la magistrature, devint
avocat général à la Cour de cassa-
tion (18'i7), député de Dieppe (18'i6-
1848), procureur général près la cour
de Paris (1853), ministre de l'instruc-
tion publique et desculles ( 18.56-1863),
président du conseil d'Etat (1863) et
gouverneur de la Banciuc de France
(1864). 11 était entré au Sénat impé-
rial en 1859. En 1876, il fut élu par le
déparlement de la Seine-Inférieure
au Sénat de la Républicpie (1876) où
il soutint les hommes du Seize-Mai.
ROLSSEL (Théophile- Victor-Jcan-
Hapliste) (I8l(i). Docteur en méde-
cine, député de la Lozère à la Légis-
lative (I8'j6), il appartint au parti
républicain modéré, fut réélu par le
même département en 1871 et s'oc-
cupa surtout d'hygiène et de la pro-
tection de l'enfance. La loi, dite loi
Houxsel, place son auteur au premier
rang des' i)hilanlhropes. Réélu en
1876, il lit partie des 363 et entra au
Sénat en 1879.
ROtSSliV (Albin-Reine) (1781-18.54),
amiral français. Il combattit les An-
glais sous rEm|)irc. rectifia les car-
ies des côtes d'Africiue et du Brésil
(1816-1820), dirigea l'escadre qui ob-
tinl des réparations du Brésil (182S),
celle dirigée contre l'usurpateur dom
Miguel en Portugal (1831), devint
l>air de l'rance (1832), ambassadeur
Bouvier.
h Constantinople (1832-1834), ministre
de la marine (1840 et 1843), et séna-
teur (1852).
ROtviER (Maurice) (1842). Avocat
à Marseille, député des Bouches-du-
Rhône (18*71), il siégea à l'extrême
gauche; réélu en 1876, il fut accusé
d'attentat à la pudeur et fut acquitté
(1876). Un des 363, réélu en 1877 et.
1881, il prit une
part active aux
discussions fi-
nancières, eut le
portefeuille du
commerce dans
le cabinet Gam-
betla( 1881-1882),
dans le cabinet
Ferry( 1884-1885),
échoua aux élec-
tions de 1885
dans les Bouches - du - Rhône, mais
passa dans les Alpes- Maritimes
(même année), sur la liste opportu-
niste. Chargé de négocier à Rome
une convention commerciale (1886),
il devint chef de cabinet avec le
portefeuille des finances (1887),
ministre des finances dans les cabi-
nets Tirard, Freycinet et Loubet
(1889-1892). Elu député de Grasse
(1889), réélu (1893). il fut un des dé-
putés dont les noms furent le plus
souvent prononcés à propos des af-
faires du baron Reinach et de Cor-
nélius Ilerz; la part qu'il avait prise
au syndicat des Chemins de fer du
Sud ne fut pas favorablement Jugée
par la Chambre; impliqué dans les
poursuites à propos du Panama, il
bénéficia d'un arrêt de non-lieu. Il a
été réélu en 1898.
ROVIGO (Duc de). (V. Savarv.)
ROY (Antoine, comte) (176.5-1847),
homme d'Etat français. Avocat à
Paris, chef d'un grand établissement
industriel dans l'Eure, député de la
Seine pendant les Cent-Jours, réélu
sous la Restauration, il fut ministre
des finances (1819-1821), pair de
France, de nouveau ministre des
finances (1829), il continua de siéger
à la Chambre des pairs sous la mo-
narchie de Juillet.
ROYER (Le). (V. Supplément, à la
fin du volume.)
ROYER-COLLARU (Pierre- Paul)
(1763-1845). Avocat à Paris, il accueil-
lit favorablement les idées de la Ré-
volution, s'en sépara après le 10 août
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
77
Hoyer-Collard.
1792, fut député de la Marne aux Cinq-
Cents (1797) et exclu au 18 fructidor.
Pendant TEmpii-e, il s'occupa d'études
philosophiques et devint, sous la Res-
tauration, conseiller d'État, député
de la Marne, combat-
tit les ultrarovalistes
et fui le chef du parti
doctrinaire. 11 sin^na
l'adresse dos 221 et
parla en faveur de la
liberté de la presse
sous Louis -Philippe.
Orateur de talent et
dialecticien de pre-
mier ordre, il entra à
l'Académie fiancaise en Is27.
RLCHDI P.4(:ha (.Méhémet) (1809-
1882), homme d'Etat ottoman. Aide
de camp de Mustapha Pacha, il
servit dans le Liban (ISiO-IBrvii, aida
à la réorganisation de l'armée, devint
ministre de la guerre (liC%i) et com-
manda en chef la garde impériale
pendant la guerre de Crimée, il rem-
plit les plus hautes fonctions admi-
nistratives depuis 1835 jusqu'en iHT.i
(ministre de la guerre, grand vizir,
ambassadeur à Berlin, etc.)
RL'DIIVI (Antonio di) (1839), homme
d'Etat italien. Svndic de Palerme
(I86G), préfet de \\aples (t8G8), mi-
nistre de l'Intérieur (1869». député de
Canicatti (Sicile) (18()9-I882), député
de Syracuse (1882), il devint chef du
groupe la Jeune Droite, ministre des
affaires étrangères et président du
conseil (1891-1892), et de nouveau en
I89t).
RIFFO (Don Fabricio, comte de
Castelcic\la)(I7'i5-I832). homme po-
litique napolitain. Créature d'Acton.il
fut chef du tribunal d'inquisilionpo-
litique, suivit la cour à Palerme (17V)9).
devint premier mi nistre.ambassadeur
à Londres (1802) et à Paris (181.5).
RILIIIÈRE (Joseph-Marcellin de)
(1787-1862), général françjais. 11 servit
dans les dernières guerres de l'Em-
pire, piit part aux expéditions d'Es-
pagne (1823). de Morée (1828-1829),
d'Alger (1830). d'Anvers (1832). passa
en Algérie et entra à la Chambre
des pairs (1845). Député de la Haute-
Loire à la Constituante et à la Lé-
gislative (18'i8-185I). il tint le porte-
feuille de la guerre de 1848 à 18-'i9.
RtMiGXY (.Marie-Théodore de
GuELLi.v, comte de) (1789-1860), gé-
néral français. 11 prit part aux cam-
pagnes de l'Empire, devint aide de
camp du duc d'Orléans (depuis
Louis-Philippe) en 1818. député de la
Somme (I.s3()), de la Mayenne (1831-
1837) et siégea parmi les conserva-
teurs. Envoyé en \'endée comme
commissaire général (1831). il fut
aussi chargé de réprimer l'émeute
parisienne de 1832.
RINDJET-SI\GH (1782-1839), roi de
Lahore. Il monta sur le trône en
179*^». lutta intrépidement pour son
indépendance et organisa son armée
à l'européenne, grâce au concours
des tïénéraux .Vllard et \ entura.
RISSELL (.lohn. comte) (1792-1878),
homme d'Etal anglais. Député ;\ la
Chambre des communes, il siégea
parmi les vvighs. se lit remarquer
|)ar son élo(|uence et son habileté
parlementaire et contribua aux vic-
toires du parti libéral en 1829 et 18:32.
Payeur général de l'armée (1830). se-
crélaii-e tlElat à l'intérieur dans le
cabinet MellK)ui-ne (1835), ministre
des colonies (1839). il fut de 1841 à
1846 le chef de l'opposition contre
Robert Pool, et devint premier lord
de la trésorerie (lH'i6). Renversé en
1852. il fut ministre des colonies dans
le cabinet Palmerslon. des affaires
étrangères dans le cabinet de 1859.
entra à la Chambre des pairs (1861),
et devint premier ministre à la mort
de Palmerston (1865). Sa politique
étrangère ne fut on général ni très
habile ni très heureuse.
RISSELL (Odo-W illiam-Léopold)
(1829-I88'i). diplomate anglais. Après
avoir tenu cpielques postes diploma-
tiques, il devint sous-secrétaire d'Etat
aux affaires étrangères (1870), am-
bassadeur à Berlin (1871) et membre
du conseil privé (1872).
78
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
S
SACKEIV (OsTEN, baron) (1750-1837),
général russe. 11 fil les campagnes
contre les Turcs, les Polonais, contre
la France, fut prisonnier à la bataille
de Zurich (1799), servit encore contre
les Français et les Turcs et gou-
verna Paris après la capitulation de
1814.
SADI CARNOT. (V. Carnot.)
SAGASTA (Praxedes-Mateo) (1827-
1897), homme d'Etat espagnol. Ingé-
nieur à Valladolid, député de Zamora
aux Cortès (1854), il passa en France
après l'insurrection de 18.ô6, rentra
h Madrid, devint
ministre de l'inté-
rieur dans le cabi-
net Prim, puis mi-
nistre d'Etat (1870)
et se prononça
pour la monarchie.
Maintenu dans son
|)oste par Amédée
(le duc d'Aoste,
devenu roi d'Espa-
gne), il est resté
depuis le chef du parti monarchique
libéral qui disputa- le pouvoir aux
conservateurs; ministre des affaires
étrangères, de l'intérieur et président
du conseil (1874) sous la présidence
de Serrano, il reprit la direction des
affaires après la mort de Canovas
(1897) et eut la difficile tâche de ré-
tablir l'ordre à Cuba, de relever le
crédit c'ie l'Espagne et de faire face
aux Elats-linis. Il mourut peu après.
SAGRA (Ramon de Lx) (1798-1871),
savant espagnol. Professeur d'éco-
nomie politique à l'Athénée de Ma-
drid, partisan des idées de Prou-
dhon, il siégea aux Corlès de 1854
à 1856.
SAÏD PACHA (Mohammed) (1822-
1863), vice-roi d'Egypte. Grand ami-
ral de la flotte égyptienne, il succéda
à Abbas Pacha (1854), fournil au sul-
tan un contingent d'Egyptiens lors
de la guerre d'Orient (1854) et se
Sagasla.
montra très favorable à l'établisse-
ment du canal de Suez.
SAIIVT-ARIVAID (Jacques Lekoy de)
(1798-1854), maréchal de France. Of-
ficier d'ordonnance de Bugeaud, il
suivit celui-ci à Blaye, en Algérie, où
il conquit ses grades à l'assaut de
Constantine, à Mouzaia. à la prise
de Mascara, à l'expédition contre
Bou-Maza, contre la Petite-Kabylie.
Ministre de la guerre (novembre 1851),
il prit une pari prépondérante au
coup d'Etat du 2 décembre 1851, de-
vint maréchal de France, grand
écuyer de Napoléon III, et reçut le
commandement en chef de l'armée
au début de la guerre de Crimée
(1854). Il mourut au moment où il
s'apprêtait à allaquer Sébastopol.
SAIKT MARC GIRARDIjV (Marc Gi
BARDiN, dit) (1801-1873), littérateur et
homme politique français. Pour ses
nombreuses publications littéraires,
historiques, et sa car-
rière de professeur, V.
volume Biographie lit-
TÉRAmE. D'opinions li-
bérales, il devint maître
des requêtes au conseil
d'Etat après la révolu-
tion de Juillet, député
de Saint-Yrieix (1834-
lo48), siégea au centre
constitutionnel et fut
quelques jours minis-
tre de l'instruction pu-
blique (1848). Après la révolution de
Février, il se relira de la politique
active, écrivant aux Débats et pu-
lilianl des brochures en faveur des
Syriens, des Roumains et des Grecs
opprimés par les Turcs. Député de
la Haute-Vienne en 1871, il siégea au
centre droit et contribua au renver-
sement de Thiers (1873).
SAINT-PRIEST (François-Emma-
nuel GuiGNARD, comte de) (1735-1821).
Ambassadeur à Constantinople(1768-
1783), ministre de l'intérieur (1789), il
Saint-Marc
Gii'ardin.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
79
conseilla à Louis X\ I la résistance,
émigra en 1790 et s'attacha à la for-
tune du futur Louis XVIil qui le fit
pair de France à la Restauration.
SAïNT-PRlEST (Emmanuel-Louis-
Marie de Guignaru, vicomte de)(1789-
1880), fils du précédent. Il servit dans
l'armée russe contre la France, fut
nommé maréchal de camp lors de
la Restauration, prit part à l'expédi-
tion d'Espagne (1823) et remplit les
fonctions d'ambassadeur à Berlin
(1823-1825) et à Madrid (1827-1830). En
1832, il seconda la duchesse de Berry
et fut arrêté. Acquitté par la cour
d'assises de Montauban (1833), un
des chefs du parti légitimiste, il fut
député de l'Hérault à la LégislatiNe
(1849).
SAINT-PRIEST (Alexis, comte de)
(1805-1851). Gentilhomme de la cham-
bre de Gharles .\, j^air de France,
il fut chargé de missions diploma-
tiques en Portugal, au Brésil et en
Danemark. Il élail membre de l'Aca-
démie française.
SAll«T-Sliioiv (Claude-Henri, comte
de) (1760-I82.'3), économiste français.
11 servit dans la guerre d'Amérique,
(juitta la car-
rière des ar-
mes en 1789 et
s'occupa depuis
d'études écono-
micpies et philo-
so|ihi(iues. {\.
volume Socia-
lisme . ) .A. peu
près ruiné, il
tenta de se sui-
cider( 1823), per-
dit un œil et vé-
cut encore deux
ans. Sa doctrine compta de nom-
breux adhérents.
SAINT-VALLIER (Charles-Raymond
de La Croix de Chevrières, comte
de) (1833-1880). Il débuta dans la car-
rière en 1852, fut ministre plénipo-
tentiaire à Stuttgart (1868), commis-
saire général auprès de l'armée alle-
mande d'occupation (1871) et ambas-
sadeur à Berlin (1877-1881). Sénateur
de l'Aisne (1876), il siégea au centre
gauche et fut réélu en 1885.
SAINT-VINCEKT (John Jekvis, lord)
(1734-1823), amiral anglais. Il se fit
une grande réputation dans la ma-
rine anglaise, devint membre de la
Chambre des communes (1790), sié-
Saint-Simon.
Çea dans les rangs de l'opposition et
tut premier lord de l'amirauté. Il
remporta la célèbre victoire de Saint-
\'incent sur l'amiral espagnol Juan
Cordova et commandajusqu'en 1805
d'une façon active dans la Méditer-
ranée et dans l'Océan.
SAlI\fTE-AliLAlRE (Louis de Beau-
poil, comte de) (1778-1854). Chambel-
lan de Napoléon I" (1811), préfet de
la Meuse (1812), de la 1 laute-Garonnne
sous la 1" Restauration, député de
la Meuse (1815), il siégea dans les
rangs des constilulionnels. se rallia
à Louis-Philippe qui le fit ambassa-
deur à Rome, Menne, Londres, et
pair de France. Il était membre de
l'Académie française.
SAlNTE-BEtVE (Charles-Augustin
de) (1804-18()9). Pour ses œuvres litté-
raires, poétiques et
criti(|ues, \ . volume
Biographie littéral-
RE. Imi)u des princi-
pes philosophiques
des encyclopédistes
du xvin° siècle, lié
avec Pierre Leroux,
Lamennais, Armand
Carrel. etc., il fut
effrayé par la révo-
lution de Février et
accueillit avec faveur le régime impé-
rial. Napoléon le fit sénateur (1865).
SALDAIMIA OLIVEIRA E DALIV
(JoAo-Carlo-;. duc de) (1791-1861),
homme d'Etat portugais. Ministre
des affaires étrangères (1825) et de
la guerre (1826-1827), il se mit à la
tète de l'armée constitutionnelle
contre dom Miguel. Obligé de fuir
après quelques insuccès, il reparut
en Portugal en 1833, battit les troupes
de dom Nliguel et fut nommé prési-
dent du conseil (1835-1836, 1846-1849,
1851-1856).
SALîCETI (Christophe) (17.57-1809),
conventionnel. Avocat en Corse, dé-
puté aux Etats généraux et à la Con-
vention, il fit décréter que la Corse
faisait partie intégrante du territoire
français, vota la mort du roi sans
appel ni sursis, fut chargé de mis-
sions dans le Midi, notamment à
Toulon. Commissaire à l'armée d'Ita-
lie, député aux Cinq-Cents, il tenta
de s'opposer au coup d'Etat du
18 brumaire, fut tenu quelcjuc temps
à l'écart, et remplit plusieurs mis-
sions en Italie. Il eut sous Joseph
Sainte-Beuve.
80
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
Salisbury.
Bonaparte et sous Murât, à Naples,
le ministère de la police et celui de
la guerre (1806-I80J).
SALlSBLRY(Robert-Arthur-Talbot
Gascoigne-Gecil, lord) (1830), homme
d'Etat anglais. Membre de la Gham-
bre des communes
1853), delà Gham-
bre des lords
(1868), il combattit
la politiciue de
Gladstone, devint
à ia mort de lord
Derby le chef du
parti conserva-
teur, ministre de
l'Inde (187/j), mi-
nislre des affaires
étrangères (1878). pi'emier ministre en
1885, en 1886-1892. et en 1895, avec le
portefeuille des affaires étrangères. Il
poursuivit l'œuvre de l'occupation de
l'Egypte et témoigna ses symi)a(hies
pour la Triple-Alliance.
SALVAlVDY(Narcisse-Achille, comte
de) (1795-1856). Il servit dans les
dernières guerres de l'Empire ,
entra dans la maison militaire de
Louis XN'III, se lança dans la litté-
rature et publia quelques ouvrages
historiques et des brochures jwlili-
ques contre les ullraroyalisles.
Membre du conseil d'Etat (1819), ré-
YOC|ué en 1821, réintégré en 1828. il
fut député de l'Eure après la révolu-
tion de Juillet, minisire de l'instruc-
tion publi(|ue (1837-1839). ambassa-
deur à Madrid (18'il).à Turin (1843),
reprit le portefeuille de l'instruction
publique (184.5-1848) et fit d'impor-
tantes améliorations. 11 était entré à
l'Académie française en 1835.
SALVERTE (Anne- Joseph -Eusèbe
Baconmère de) (1771-1839). Avocat du
roi au Ghàtelel (1789), condamné à
mort par contumace après le 13 ven-
démiaire an 111, il se livra à la littéra-
ture et fut député de Paris en 1828. Il
siégea dans les rangs de l'opposition.
SAW-MIGLEL (f^varisto, duc de)
(178.5-1862). général espagnol. Après
avoir combattu l'invasion française,
il seconda en 1820 l'insurrection de
Riego et fut ministre des affaires
étrangères (1822-1823). Il se joignit à
Mina en 1823 contre le duc d'Angou-
Icme, fut ])ris et séjourna en Angle-
terre jusqu'en 1834. Nommé à cette
date gouverneur militaire de l'Ara-
gon, il fut ensuite ministre de la ma-
rine (1839), lieutenant général dans
la Nouvclle-Gastille (!84i3) et sénateur
(18.54).
SAiVTAREM (Emmanuel-François
de Bahros V Souza, vicomte de)(1790-
185G), homme politique et géographe
portugais. Partisan de dom Miguel,
il fut ministre des affaires étrangères
de 1828 à 1833, se réfugia à Paris
après la victoire de dom Pedro et se
livra à ses études historicpies et géo-
graphiques. (\. vol. Biographie scien-
tifique.)
SAWTA-ROSA (Santorre, comte de)
(1783-1825), homme d'Etat sarde. Em-
ployé au ministère de la guerre à
Turin, un des chefs delà révolution
de 1821 qui renversa \ ictor-Emma-
nuel I", il reçut le portefeuille de la
guerre, et fut battu par les Autri-
chiens. Il se réfugia en France et
périt dans les rangs des Grecs ré-
vol lés ( 182.5).
SARRIEN (Jean-Marie-Ferdinand)
(1840). Avocat et maire de Bourbon-
Lancy, député
de Gharolles
(1876), il siégea
à la gauche ré-
])ublicaine, et
fulréélujusqu'à
ce jour. Minis-
tre des postes
et télégraphes
(1885), cle l'inté-
rieur (1886), de
la justice (1886),
de l'intérieur
(1887), il eut en-
core ce dernier portefeuille en 1896
dans le cabinet Bourgeois. En 1898,
M. Brisson lui confia le ministère de
la justice.
SAlZET (Jean-Pierre, dit Paul)
(1800-1876). Avocat' h Lvon, député
de celte ville (I83'i-1848), il siégea
parmi les conservateurs libéraux,
devint vice-président de la Ghambre,
ministre de la justice dans le cabi-
net Thiers (1836), et président de la
Ghambre juscju'en 1848.
SAVARY (:Vnne-Jean-Marie-René,
duc de RoviGO) (1774-1833), général
français. Il servit dans les armées
de la Révolution, fut chargé de fu-
siller le duc d'Enghien en 1804, com-
battit à Auslcrliiz, léna, Eylau et
Fricdiand. Gréé duc de Ro'vigo, il
reçut l'ambassade de Pètersbourg
(1807), assista aux conférences d'E"-
Sarrien.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
82
fort, remplaça Fouché à la police
générale (1810) et tomba en disgrâce
après la conspiration du général Ma-
let qu'il n'avait pas su déjouer. Pair
de France et commandant général
de la gendarmerie pendant les Cent-
Jours, prisonnier des Anglaisa Malte
(1815), il s'évada après sept mois de
captivité, fut condamné à mort par
contumace en France et acquitté en
1819 par le 1" conseil le guerre de
Paris. Commandant de l'armée d'Al-
gérie (1831), il se rendit célèbre par
ses cruautés envers les indigènes. .\
laissé des Mémoires (8 vol.), 1828.
SAVIGNY (Frédéric-Charles de)
(1779-1861), jurisconsulte allemand. Il
publia un grand nombre d'ouvrages
sur le droit ancien et moderne, l'ut
professeur à l'université de Berlin
(1810), conseiller d'Etat (1817), mi-
nistre de la justice de Prusse (1842)
et rentra dans la vie privée en 18'i8.
Son influence sur le mouvement des
idées politiques et his-
toriques a été consi-
dérable.
S,\Y (Jean-Baptiste)
(1767-1832), écono-
miste français. Secré-
taire du ministre des
finances Clavière ,
membre du Tribunal
( 1799), il montra des
idées libérales qui le
(ircnt mettre en dis-
grâce sous le Consu-
lat et l'Empire. — Pour ses grands
travaux d'économie politique, V. vo-
lume Economie politique.
S.4Y (Jean-Baptiste-Léon) (1826-
1896). petit-fils du précédent. Député
de la Seine (1871),
préfet de ce dépar-
tement (1871-1872),
ministre des finan-
ces (1872-1873), de
nouveau en 187.5-
IS77, il fut un des
\ chefs du centre
;;auche . Sénateur
lie Seine -et -Oise
(1876), il reprit le
portefeuille des fi-
à 1879, fut ambas-
sadeur à Londres pendant quelques
semaines (1879), président du Sénat
et ministre des finances (1882). Libre-
échangiste, il prononça de nombreux
discours en province, fonda l'Union
BIOGRAPHIK POLITIQUE DU XIX' S.
Say (J.-B.).
Say (Léon),
nances de 187"
républicaine libérale, et combattit la
politique du général Boulanger. Elu
député de Pau (1889), et réélu (1893),
il avait donné sa démission de sénar
leur, était entré à r.\cadémie fran-
çaise en 1886. — Pour ses ouvrages
â'économie politique, \". volume Bio-
GKAPHIE SCIENTIFIQUE.
SCH.\EFFLE (Albcrt-Eberhard-Fré-
déric) (1831). homme politique autri-
chien. Professeur d'économie polili-
que à Tubinguc, puis à \ ienne.
membre de la Chambre de Wurtem-
berg (1862-186.3). du Parlement doua-
nier allemand (1868), il fut l'adver-
saire de la Prusse et devint ministre
du commerce et de l'agriculture dans
le cajjinel autrichien "de Hohenwart
(1871). Depuis il s'est consacré aux
études économiques.
SCHA>IYL.(\. Chamvl.)
SCHARAHORST (Gérard-David de)
(17."J()-I8I3). Originaire du Hanovre,
il entra au service de la Prusse, com-
battit à Auersta^dt et à Eylau, et,
après la paix de Tilsit,fut |)lacé à la
tète de l'administration de la guerre.
Il prépara la revanche, fixa les bases
deVorganisationmililaire de la Prusse
modenie et dirigea le soulèvement
militaire de 1813. Aide de camp de
Bliicher. il fui blessé à Lulzen et
mourut des suites de sa blessure.
SCHEl'RER - KESTiXER (Auguste)
(18.33). Directeur de rétablissement
industriel de Thann (Haut-Rhin), il
combattit le ré-
gime impérial ,
fut député du
Haut-Rhin (1871)
et vola contre
les préliminaires
de la paix. Dé-
missionnaire
avec les députés
de l'Alsace, il fut
réélu par le dé-
partement de la
Seine (1871), sié-
gea à l'Union ré-
publicaine, et entra au Sénat comme
membre inamovible ( 1875). Il a pris,
dans ces derniers temps, l'initiative
de la campagne de revision du pro-
cès Drevfus.
SCHIMMELPENNIIVCK (Rutger-
Jean) (1761-1825), homme d'Etat néer-
landais. Député à la Convention na-
tionale batave, il fut ambassadeur à
Paris (1798), plénipotentiaire au con-
- H. . 6
Scheurer-Kestner
82
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
grès d'Amiens (1802), ambassadeur
à Londres et grand pensionnaire de
Hollande (1805-1806). 11 se retira à
l'arrivée de Louis Bonaparte, l'ut
nommé par Napoléon 1" comte et
sénateur de l'Empire après l'incor-
poration de la Hollande à la France,
et entra à la Chaml^re des Pays-Bas
lors de la restauration de la royauté.
SCHMERBING (Antoine, chevalier
de) (I805-1893K Homme d'Etat autri-
chien, il présida le Parlement alle-
mand de Francfort en 18^8 et devint
chet'du ministère du Vicaire-Impérial,
l'archiduc Jean. Ministre de la jus-
tice dans le cabinet Schwarzenberg
(1849-1851), président de la Haute-
Cour, chef du ministère de 1861 à
1865, il fut un des représentants les
plus énergiques des tendances cen-
tralistes en Autriche et il combattit
la Prusse en Allemagne.
SCHNEIDER (Antoine-Virgile, ba-
ron) (I78t)-1847), général français. Il
fit les campagnes de l'Empire, servit
en Espagne (1823), en Morée (1828),
devint directeur général du person-
nel au ministère de la guerre (18.32),
député de Sarreguemines (I83'i) et
ministre de la guerre (1839-1840).
SCHIVEIDER (Eugène) (1805-1875).
Directeur des forges de Bazeilles,
puis de celles du Creusot. il fui député
de 1845 à 1848, ministre de l'agricul-
ture et du commerce (1851), membre
cle la commission consultative nom-
mée après le coup d'Etat du 2 décem-
bre 1851, représenta le déparicment
cle Saône-et-Loireau Corps législatif
{pendant toute la durée de l'Empire,
lutprésidentdecetteAssemblée(I867-
1870), régent de la Banque de France
et président du conseil d'administra-
tion de la Société générale.
SCIIIVITZLER (Eduard) (1840-1893),
'^..xplorateur allemand, dit Emin Pa-
cha. Il se convertit à l'islamisme
(1873), entra dans l'armée égyptienne,
et reçut le titre de gouverneur du
Soudan égyptien.
SCIIOELCHER (Victor) (1804-1893).
Sous la Restauration et la monarchie
de Juillet, il se mêla activement aux
divers mouvements républicains et se
préoccupa surtout de l'abolition de
l'esclavage des nègres. Sous-secré-
taire J'Etat à la marine (1848), il fit
rendre le décret proclamant le prin-
cipe de l'émancipation des noirs, re-
présenta la Guadeloupe h la Consti-
tuante et à la Législative (1848-1851)
et siégea à la Montagne. Expulsé
après le coup d'Etat de 1851, il se
fixa en Angleterre,
rentra en 1870, com-
manda la légion
d'artillerie de la
garde nationale
pendant le siège de
Paris, représenta
la Martinique à
l'Assemblée natio-
nale(1871)etsiégea
à l'extrême gauche. schœicher.
Sénateur inamovi-
ble (1876), il réclama l'abolition de
la peine de mort, l'amnistie pleine et
entière et combattit le Seize-Mai.
SCH01V.\L0V (Pierre, comte) (1827-
1882), diplomate russe. Il débuta dans
la carrière des armes, devint général,
gouverneur des provinces baltiques,
puis chef de la police politique. Am-
bassadeurà Londres (1874), délégué
au congrès de Berlin, il fit des visites
aux ministres des grandes puis-
sances auxquelles on attribua un sens
pacifique, et fut rappelé à Péters-
bourg en 1879.
SCHRAMM( Jean-Paul-Adam, comte)
(1789-1884), général français. !1 con-
quit ses grades dans les campagnes
de l'Empire, ne reprit du service
qu'en 1830, fit la campagne de Bel-
gique (1831-1832) et fut envoyé en Al-
gérie. Conseiller d'Etat (1830), dé-
puté (1834), pair de France (1839), il
siégea parmi les conservateurs, reçut
de Louis-Napoléon le ministère de la
guerre (1850-1851) et entra au Sénat
(1852).
SCHWARZElVBERG (Charles- Phi-
lippe, prince de) (I77I-18I9), feld-ma-
réchal autrichien. Il servit contre les
Turcs, contre les Français pendant
les guerres de la Révolution et de
l'Empire, représenta l'Autriche à Pé-
tersbourg( IH09), h Paris( 1809)et com-
manda en chef les armées alliées
contre la France (1814 et 1815).
SCHWARZENBERG (Félix, prince
de) (1800-18.52), homme d'Etat autri-
chien, lilsdu précédent. Il remplit de
nombreuses fonctions diplomatiques;
après la répression de 1 insurrection
de Vienne (oct. 1848), il fut désigné
par la coterie féodale-militaire pour
relever la monarchie absolue; pré-
sident du conseil (nov.), il obtint la
retraite de l'empereur Ferdinand I",
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
83
renvoya le Parlement et établit à
l'intérieur un régime de compression
centraliste; au dehors il combattit la
formation d'une conledéralion germa-
nique restreinte dont la Prusse aurait
eu rhégémonie, et imposa à Frédéric-
Guillaume IV les conventions d'Ol-
mutz (nov. 1850); il ne réussit pas h
obtenir les réformes fiscales qu'il
proposa au conférencier de Dresde
(1851).
SCLOPIS DE SALERAIVO (Paul-Fré-
déric, comte) (17^8-1878), homme po-
litique italien. 13octeur en droit à Tu-
rin, membre de la cour suprême de
justice, procureur général, il colla-
bora au code civil sarde et reçut en
IS'iS le portefeuille de la justice et
desaffaires ecclésiastiques. Il se mon-
tra libéral, fut élu député de Turin,
puis sénateur, et présida en 1872 le
tribunal arbitral réuni à Genève pour
régler l'affaire de VAlabama.
SÉBASTIAIM (Horace, comte de L\
Porta) (1775-1851), maréchal de
France. Il lit partie de l'arméed Italie,
aida au coup d'Etat du 18 brumaire,
reçut une mission en Orient pour se-
conder les projets de .Napoléoa sur
l'Inde, puis le titre d'ambassadeur à
Constanlinople (1806), et repoussa la
Hotte anglaise qui menaçait la ville
(1807). Il servit en Espagne de 180V) à
181 !, lit la campagne de Russie, celle
d'Allemagne et celle de France. Dé-
puté de l'Aisne pendant les Cent
Jours, de la Corse (1819), de \ ervins
(1826), il siégea parmi les libéraux,
lut, après 1830, mmistre de la marine,
et peu après ministre des affaires
étrangères. C'est alors qu'après la
défaite de l'insurrection polonaise, il
prononça, à l'indignation des libé-
raux, la parole célèbre : « L'ordre
règne à Varsovie. » Il fut nommé
ambassadeur à Naples (1833),à Lon-
dres (183.5-1839), maréchal de France
(1&40).
SEGRIS (Emile-Alexis) (18H-1880).
Avocat à Angers, député de celle
ville comme candidat onîciel, réélu en
1863 et 1869, il reçut le portefeuille de
l'instruction publique, puis celui des
finances dans le ministère Ollivier,
en remplacement de M. Buffet. Il
rentra aans la vie privée après le
4 septembre 1870.
SÉGUlER (Antoine- Jean- Mathieu,
baron) (I768-184S), magistrat frai\-
çais. Il émigra lors de là Révolution,
rentra dans la magistrature à son
retour en France et devint premier
président de la cour impériale de
Paris (1810). Conseiller d'Etat pen-
dant la première Restauration, pair
de France (1815), il se rallia à la mo-
narchie de Juillet.
SÉGl'R (Louis-Philippe, comte de)
(1753-1830). Ilfitlaguerred'.\mcrique,
devint ambassadeur à Pétersbou rg
(17^5-1789), maréchal de camp (1791),
membre du Corps législatif sous le
Consulat, conseiller d'Etat, grand
maître des cérémonies à la cour de
Napoléon et sénateur. II vola la dé-
chéance (181'i). reprit néanmoins ses
fonctions auprès de l'empereur pen-
dant les Cent-Jours, devint pair de
France (1819) el siégea avec les libé-
raux. — .Membre de r.\cadémie fran-
çaise depuis 1803, il a laissé de nom-
breux ouvrages historiques. (V. vo-
lume BlOGRVPlUR I.lTTKRAmE.)
SELIM III (1761-1808), sultan de
Turcjuie. fils de Mustapha III, il
monta sur le trône en 1789. signa la
paix de Sistowa avec l'Autriche et
de Jassy avec la Russie. A la suite de
l'expédition de Bonaparte en Egypte,
il entra dans la deuxième coalition,
mais se rapprocha bientôt du pre-
mier Consul. Il entreprit des réfor-
mes, fut détrôné dans un soulèvement
en IH()7 et assassiné l'année suivante.
SELLA (Quintino)( 1827-1884), hom-
me politique italien. Ingénieur et
membre du conseil des mines, mi-
nistre des finances dans les cabinets
Ralazzi (1862), La Marmora (186'i-
1865) et Lanza (1869-1873), il fut un
des chefs de la droite constitution-
nelle.
SÉMOXVILLÉ (Charles- Louis Hu-
GUET, marquis de) ( 1759-1839). Député
suppléant de la noblesse aux Etals
généraux, ambassadeur de la Répu-
blique à Gènes et à Constanlinople
(1792). il fut arrêté en route par la
cour d'Autriche (1793) qui l'échangea
en 1795 contre la fille de Louis XVl.
Il contribua au coup d'Etal de Bru-
maire, reçut l'ambassade de La Haye
et devint sénateur en 1805. Rallié aux
Bourbons, il entra à la Chambre des
pairs el en fut grand référendaire.
SÉNARD (Antonin- Marie -Jules)
(1800-188.5). Avocat à Rouen, il prit
pari h la révolution de 1830, fit de l'op-
position à la monarchie de Juillet, et
devint procureur général à Rouen
8i
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIEME SIÈCLE
après février 1848. Député de la Seine-
Inférieure à la Constituante (1848), il
fut nommé ministre de rinlérieur par
Cavaignac, échoua aux élections de
1849 et prit place au barreau de Pa-
ris. Député de Seine-et-Oise (1874)
réélu en 1876 et en 1877, il siégea h
la gauche républicaine.
SERRAINO Y DOMIJNGLEZ (Francis-
co) (1810-1885), homme d'Etat espa-
gnol. Général de division en 1840, il
contribua à la déchéance d'Espartero
(1843) et devint ministre de la guerre
(1845). Il fit de l'opposition à Narvaez,
fut exilé en 1854, devint capitaine gé-
néral de Madrid (1856), ambassadeur
en France (1859), gouverneur de Cuba
et nommé duc de
la Terre ( 1862).
filmprisonné lors
du coup d'Etat de
Gonzalez Bravo
(7 juillet 1868), il
se joignit au pro-
nunciamiento de
Prim, battit les
ioyaux au pont
d'Alcolea (28 sep-
seirano. lembre), entra
dans Madrid et
fut nommé chef du pouvoir exécutif,
généralissime; il promulgua les dé-
crets relatifs au suffrage uni versel, à la
liberté des cultes, à la fermeture des
maisons des jésuites, etc., réprima
durement les soulèvements de la Ca-
talogne et de \'alence et l'insurrec-
tion de Cuba. Nommé régent en 1869,
il remit les pouvoirs à Amédée, duc
d'Aoste, en 1871, et conserva le mi-
nistère de la guerre et la présidence
du conseil. Il combattit ensuite les
carlistes et quitta l'Espagne à l'avè-
nement d'Alphonse XII. Etabli en
France, il rentra dans son pays et
reprit sa place au Sénat.
SEYMOLR (Horatio) (1810-1886),
homme politique américain. Juris-
consulte renommé, membre de la
Chambre des représentants (18V2), il
gouverna l'Etat de New- York en 1852
et en 1862, et échoua aux élections
présidentielles de 1868 comme can-
didat des démocrates.
SÈZE (Raymond, comte de) (1748-
1828). Avocat à Bordeaux, un des dé-
fenseurs de Louis \\'l, il quitta Paris
après la mort du roi, fut arrêté en
province (1793), incarcéré et remis en
liberté après le 9 thermidor. Louis
XVIII le nomma premier président
de la Cour de cassation (1815), pair
de F'rance et comte. Il entra à l'Aca-
démie française en 1816.
SHERE-ALI. (V. Chir-Ali.)
SHERMAN (Guillaume- Teeumseh)
(1820-1891), générai américain. Il prit
une grande part à la guerre de la Sé-
cession, dirigea le raid de Mcksbourg
au Mississipi ( 1864). puis nommé géné-
ral en chef du Mississipi, remporta
une série de victoires sur le général
confédéré .lohnslon et le força à ca-
pituler. Il reçut .en-
suite le commande-
ment général de l'ar-
mée.
SIROTR (Marie-
Dominique- Auguste)
(1792-1857), prélat
français. Evêque de
Digne (1840), arche-
vêque de Paris (1848),
il sacra Napoléon III
empereur des Français et fut assas-
siné en 1857 dans l'église Saint-
Elienne-du-Mont par \ erger, prêtre
interdit.
SlMÉOlV (Joseph-Jérôme, comte)
(1749-1842). Avocat à .X\\, il accueillit
favorablement les idées de la Révo-
lution, fut proscrit le 31 mai, quitta
la France et rentra après le 9 ther-
midor. Député aux Cinq-Cents, mem-
bre du Tribunal, du conseil d'Etat,
il collabora au Code civil, devint mi-
nistre de l'intérieur, puis de la jus-
tice, de Jérôme Bonaparte en West-
phalie, préfet du Nord sous la 1™ Res-
tauration, membre de la Chambre des
députés (1815), ministre de l'intérieur
(1820-1821), pair de France (1821) et
premier président de la Cour des
comptes (1837-1839).
SlMÉOiv (Joseph Balthasar) (1781-
1846), lils du précédent. Préfet du
Var, puis du Pas-de-Calais, il devint
directeur des Beaux-Arts, entra au
conseil d'Etat et à la Chambre des
pairs (1835).
SIMOX (.Jules-François Suisse, dit
Jules) (1814-1896). Professeur de phi-
losophie, chargé du cours d'histoire
de la philosophie à la Sorbonne(1839-
1851). député des Côtes-du-Nord à
la Constituante (1848-1849), il vota
avec les modérés, refusa de prêter
serment à laconstHution de 18.52etfut
révoqué de sa chaire de la Sorbonne.
Député de la Seine (1863). réélu par
BIOGKAPHIE POLITIQUIi DU DIX-iNEUVIËME SIÈCLE
80
Simon (Jules).
la Gironde (1869), il lit partie de l'op-
posilion iiijérale, prononça de nom-
breux discours en laveur de Tinstruc-
tion publique, de la liberté de la
])resse, contre la peine de mort, con-
tre la déclara-
lion de guerre à
la Prusse, etc.,
fui proclamé le
'i septembre 1870
membre du gou-
vernemenl de la
Défense natio-
nale et nommé,
le .^j, ministre de
rinstruction pu-
blique, des cul-
tes et des beaux-
arts. Député de
Seine-et-Marne (1871), il garda son
norleleuille jusqu'en 187:3, secondant
ta politi(|ue de Thiers, fui élu séna-
teur inamovible (1875) et membre de
TAcadémie française (même année).
Directeur du Siècle, il prêcha la mo-
dération, devint président du con-
seil et ministre de l'intérieur (1876),
se déclai'a « franchement républicain
et résolument conservateur », se re-
lira lors du coup d'Elal du Seize-
Mai, combattit les lois Ferry, no-
tamment l'arlickw, prit la parole
contre l'amnislic plénière, la réforme
de la magistrature, le divorce, etc.
— Pour ses nombreux ouvrages, \ .
volume Biographie i.ittéhairl:.
SISMOIN'DI (Jean-Charles-Léonard
SiMONDE de) (I773-I8V2), historien et
économiste suisse. Membre du con-
seil représentatif de Genève, il a
laissé de nombreux travaux d'écono-
mie polit i(iue et d'histoire empreints
d'idées libérales.
SOIBEYRAIN (Jean-Marie-Georges,
baron de) (182V)-1897). Sous-gouver-
neur du Crédit foncier (1860), député
de la Vienne (1863-1870), il soutint le
gouvernement impérial, fut réélu en
1871, en 1876, (il partie du groupe de
l'Appel au peuple et appuya le Seize-
Mai. Constamment réélu dei)uis, il
fui mêlé à de nombreux débals ju-
diciaires relatifs au Crédit foncier et
à d'autres spéculations financières.
SOILOIQIE (1789-1867), nègre
d'Haïti. Président de la Piépublique
(1847), il se fit proclamer empereur
sous le nom de Fauslin I"( 18'i9) et fut
célèbre par sa bélise el sa cruauté.
GcITrarcl le renversa en 1859.
SODLT (Nicolas-Jean-de-Dieu, duc
de Lalmatie) (1769-1852), maréchal
de France. Il servil sous Hoche el
Pichegru, sous Custine et sous Mas-
séna, tomba au pouvoir des Autri-
chiens qui le libérèrent après Ma-
rengo, devint commandant supérieur
du Piémont, commandant du camp
de Saint-Omer (1803), maréchal de
France (1804), se distino^ua à Auster-
litz el fut gouverneur de \ ienne. Il
fil ensuite la campagne de Prusse
(1806) el celle de Pologne (1806-1807),
reçut le titre de duc deDalmatie après
lai)risc de Kœnigsberg et le comman-
dement du centre de l'armée d'Es-
pagne (1808). De cette date, jusqu'à
1813, il se montra un stratège con-
sommé, justifiant son titre de « pre-
mier manœuvrier de l'Europe », re-
joignit l'armée d'Allemagne el assisla
aux batailles de Lut-
zen el de Bautzen.
Envoyé par Napo-
léon P' sur les fron-
tières d'Espagne, il
lutta pied à pied
contre l'armée an-
glo-espagnole el ne
cessa de combat! rc
(ju'après la bataille
deToulouseel la ren-
trée de Louis W III
en France. Il fui pendant quelques
mois ministre delà guerre, servit Na-
poléon pendant les Cent-Jours, entra
à la Chambre des pairs el combattit à
l'ieurus el à Waterloo. Exilé par la
2° Restauration, il ne rentra en
France qu'en 1819, se rallia à la mo-
narchie de Juillet, devint ministre de
la guerre, président du conseil des
ministres (1832), ambassadeur à
Londres (1838), ministre de la guerre
(1839), chef de cabinet avec le porte-
feuille des affaires étrangères (1840),
puis avec celui de la guerre. Il resta
au pouvoir jusqu'en 1847 et reçut le
litre de « maréchal général ».
SPÉRANSKI (Michel Gramatine,
comte) (1772-1839), homme d'Etat
russe. Directeur de l'administration
des affaires étrangères (1801), puis
de celle de l'intérieur, président de
la commission législative chargée de
coordonner les fois de la Russie, il
accomplit de grandes réformes, de-
vint secrétaire de l'Empire (1810) el
tomba en disgrâce comme prétendu
ami de Napoléon (1812). Exilé en
Soult.
86
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIECLE
Spuller (Kugëne).
Sibérie, il y passa deux ans, devint
gouverneur de Penza (I81(i), de la
Sibérie (1819), rentra à Pétersbourg
(1822) et reconquit toutes les faveurs
de la cour. Il coordonna les lois et
coutumes des Slaves, publia l'im-
mense recueil du Corpus juris Rus-
sici (1833; 15 vol. in-4), et reçut le
titre de comte (1839).
SPULLER (Eugène) (1835-1896).
Avocat à Paris, très lié avec Gam-
betta, il fut son collaborateur à
Tours, à Bordeaux, et à la Répu-
blique françai'^e. Député du 111" arr.
de Paris (1876), il
siégea à l'Union
républicaine, fit
jiartie des 363 et
l'ut réélu en 1877
et en 1^81. Sous-
secrétaire d'Etat
aux a ff a ires
étrangères dans
le cabinet Gam-
bettai 1881-1882),
vice -président
de la Chambre, élu député de la Côte-
d'Or (1885), il reçut le ministère de
l'instruction publique dans le cabi-
net Bouvier (1887), celui des affaires
étrangères dans le cabinet Tirard
(1889-1890); il avait été réélu député
de Bcaunc (1889) et sénateur de la
Côte-d'Or (1892) à la mort de Joi-
gneaux. Dans le cabinet Casimir-
Perier, il eut le portefeuille de l'in-
struction publique (1893). C'est lui
(jui prononça le mot malheureux
d' « esprit nouveau» qui aétédepuis
tant exploité par le parti clérical.
STADIOIV (Philippe, comte de)
(1763-182'i), homme d'Etat autrichien.
Ambassadeur à Stockholm (1787), à
Londres (1792), à Berlin (1801), il re-
])réscnta aussi l'Autriche à Péters-
bourg, organisa la 3'^ coalition contre
la France et devint ministre des af-
faires étrangères (1806). Eloigné des
affaires en 1809 sui- la demande de
Napoléon 1""% il assista à divers trai-
tés et conférences (1813-1815) et re-
çut le portefeuille des finances qu'il
garda jusqu'à sa mort.
STAilBOliLOV (1853-1895), homme
politique bulgare. Un des chefs du
parti libéral avec Karavelov, il devint
président de la Sobranié (I88Î-I886),
eut la plus grande part dans l'élec-
tion au trùne de Ferdinand de Saxe-
C-obour": et exerça une vraie dicta-
ture, q ui provoqua de nombreux com-
plots (affaires Panitza, Milarov, Po-
pov et Karavelov), cruellement ré-
primés; Stamboulov fut assassiné
(1895).
STAKHOPE (Philippe-Henry, vi-
comte Mahon, comte) (1805-1875),
homme politique anglais. Député à
la Chambre des communes (1830), il
combattit la réforme parlementaire,
devint sous-secrétaire d'Etat aux
affaires étrangères (1834), secrétaire
du bureau des Indes (1845) et entra
à la Chambre des lords en 1855.
STANLEY. (V. Derby [Comte de].)
STAPFER (Philippe-Albert) (1766-
1840), philosophe et homme politique
suisse. Pasteur protestant, il pro-
fessa la philosophie à Berne, devint
ministre des arts, des sciences et du
culte (1798), ministre près la Bépu-
blique française (1800) et rentra dans
la vie privée en 1803 lorsque Bona-
parte se fit nommer « médiateur » de
la Confédération helvétique.
STASSART (Gosvvin-Joseph-Augus-
tin, baron de) (1780-1854), homme
d'Etat belge. De 1804 à 1814, il ser-
vit dans l'administration française,
devint membre des Etats de la pi'o-
vince de Namur (1818), et de la
seconde Chambre des Étals géné-
raux (1821). Président du comité de
l'intérieur après la révolution belge
de 1830, il administra les provinces
de Namur et de Brabant et présida
le Sénat de 1831 à 1838.
STEI!V( Henri-Frédéric-Charles, ba-
ron de) (1757-1831), homme d'Etat
prussien. Ministre des finances, il
présida le conseil en 1808, comprit
la nécessité des réformes radicales
et commença la réorganisation de la
Prusse; à la suite d'une lettre im-
prudente, il dut être éloigné des af-
faires et proscrit par Napoléon, se
réfugia en Russie où il poussa le
tsar contre la France. Administra-
teur de la Saxe (1813) et chef du parti
unitaire allemand, il devint suspect à
la réaction, s'éloigna des affaires et
consacra ses dernières années à pré-
parer la publication des célèbres ^/o-
numenla Germanise historica.
STEINMETZ (Ch.-Fred. de) (1796-
1877), général prussien. Il prit partaux
campagnes de 1813 et 1814, à l'expé-
dition du Schlesvig(1848), commanda
en 1866 le 5° corps et battit les
Autrichiens à Nachod, Skalitz cl
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
87
Schweinscha'del. Dans les guerres de
1870, il commanda la première ar-
mée, compromit le succès des Prus-
siens à Gravelotte, lui placé sous
l'autorité de Frédéric -Charles et
bientôt après éloigné du théâtre de
la guerre.
STERBINI (Pietro) (1795-1863),
homme politique italien. Affilié à la
Jeune Italie, et compromis dans Tin-
surrection de 1831, il fut ministre du
commerce et des travaux publics à
Rome (1848) et contribua à faire pro-
clamer la République. Après la prise
de Rome, il se retira en Suisse, puis
en France.
STEWART (Roberl). (\ . Castli:-
REAGU.)
STOLRDZA (Alexandre) (1788-185'i),
homme politique roumain, au ser-
vice de la Russie. Il dénonça au
congrès d'Aix-la-Chapelle (1818) l'agi-
tation libérale, fut nommé ])ar Nico-
las 1" conseiller intime pour les af-
faires étrangères et prit sa retraite
en 18-'i0.
STOURDZA (Michel) ( I7y.'3-I884), hos-
podar de Moldavie. Minisire des fi-
nances, il fil partie de la commission
chargée d'établir la constitution
(1829), fut nommé par Mcolas I"
hospodar de \'alachie (1834) et eut
de nombreuses luttes à soutenir
pour se maintenir au pouvoir. 11
abdiqua après avoir amassé une très
grande fortune et vint s'établir à
Paris.
STRATFORD DE REDCLIFFE
(Strattfort-Canmng, vicomte)(l (88-
1880), diplomate anglais. Minisire
plénipotentiaire en Suisse (1813), il
représenta son pars à Washington
(1820-1823), k Pétersbourg, h Con-
stantinople, où il resta jusqu'en
1858, jouant un rôle prépondérant
auprès du sultan.
SUBERVIE (Georges-Gervais, ba-
ron) (I//2-1856), général français. Il
fit les campagnes de la Révolution
cl de l'Empire, fut député du Gers
et d'Eure-et-Loir (1831-1848), réélu à
la Constituante et à la Législative
(1848-1851), et eut quelques jours le
portefeuille de la guerre (1848), puis
la grande chancellerie de la Légion
d'honneur.
SUCRE (Antonio-José de) (1793-
1829), président de la République de
l'Equateur. 11 seconda glorieusement
Bolivar dans la guerre d'indépen-
dance contre les Espagnols. Il orga-
nisa la Bolivie, séparée du Pérou
( 1825). chassa une armée péruvienne
de la Colombie (1829), et fut assas-
siné en allant à Quito prendre son
poste de président de la République
de l'Equateur.
SUE (Eugène) (1801-1857). Aide-chi-
rurgien dans la marine, il assista à
la bataille de Navarin (1827), s'adonna
à lalilléralure et publia de nombreux
romans, dont (|uelques-uns à tendan-
ces sociales et i)olitiques.(\'. volume
BiOGKAPUii-: LiTTijHAM<E.) Député à
la Législative (1850), il siégea à la
Montagne et partit à Annecy après
le coup d'Etat du 2 déc. 1851.
SUZAiVlVET (Pierre-Jean-Baptisie-
Constant, comte de) (1772-1815).
chef vendéen. Emigré à la Révolu-
tion, il s'enrôla dans l'armée de
Condé. prit part à l'expédil on de
Quiberon et servit sous (Gharetle.
Réfugié en Suisse, il reprit les armes
(1799), et de nouveau pendant les
Cent- Jours. Il périt au combat de
La Roche-Serviére à la tète d'un
corps d'armée royaliste (1815).
T
T.liAFFE (Edouard, comte de) (1833-
1895), homme d'Etat autrichien. Mi-
nistre de l'intérieur (1867), président
du conseil (1869-1870), quelque temps
ministre de la défense nationale.
puis gouverneur du Tyrol et du \'o-
rarlberg (1871), ministre de l'inté-
rieur et président du conseil (1879),
il inclina vers la coalition fédéraliste-
arislocraticiue et putainsi, moyennant
88
EiNCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
quelques légères concessions aux
Slaves et à l'appui de Tempereur,
conserver le pouvoir pendant qua-
torze ans. Le triomphe en Bohème du
parti démocratique ou Jeune-tchèque
disloqua la majorité; Taaffe essaya
un projet de réforme électorale, mais
il fut abandonné par l'empereur et
renversé par la coalition des conser-
vateurs et des Allemands. Il cher-
chait surtout, selon son expression,
à « vivoter ».
TAILHAIVD (Adrien- Albert) (1«I0-
1889). Il débuta dans la magistrature,
devint président de chambre à Nîmes
(1869), député de l'Ardéchc (1871) et
siégea à droite. Ministre de la jus-
tice (1874-1875), il favorisa toutes les
tentatives monarchiques, et fut élu
sénateur de l'Ardèche (187(5-188.5).
TAILLEPIED, comte de Bondy. (\ .
ce nom.)
TALLEYRAIVD PÉRIGORD (Alexan-
dre, Angélique de) (1736- 1821), i)rélat
français. Archevêque de Reims( 1777),
député aux Etats généraux (1789), il
émigra peu après, devint conseiller
du futur Louis XVIII, membre delà
Chambre des pairs (18l'i), cardinal et
archevêque de Paris (1817).
TALLEYRAND-PÉRIGORD (Charles-
Maurice de, prince de Bénév;-:nt)( I7.V1-
1838), diplomate français. neveu du pré-
cédent. Connu sous le nom d' « aiibé
de Périgord », il fut évéque d'Autun
( 1788), député aux
Etats généraux et se
réunit au tiers en
faisanl montre d'opi-
nions libérales. Il
prêta serment à la
constitution civile du
clergé, partit en mis-
sion à Londres, et,
décrété d'accusation
par la Convention
(1792), |)assa en Amé-
rique où il refit sa
fortune dans le com-
merce. De retour en France (1796).
il obtint du Directoire le ministère
des relations extérieures (1797), se-
conda Bonaparte au 18 brumaire
et fut mêlé à toutes les opérations
politiques et diplomatiques du Con-
sulat. Grand chambellan (1804-1810),
il (|uilla les affaires étrangères en
1807, fut nommé vice-grand élec-
teur, assista Napoléon à Erfurt, mais
depuis I8I0 fit une sourde opposition
Talleyrand.
au régime impérial, intrigua en faveur
des Bourbons et devint chef du gou-
vernement provisoire api'ès la dé-
chéance de l'empereur. Ministre des
affaires étrangères, il prit une grande
part au congrès de Vienne, provoqua
l'entrée des alliés en France après le
retour de l'ile d'Elbe cl présida le
ministère de Louis XVIII après Wa-
terloo. Les ultraroyalistes obligèrent
le roi à le renvoyer; il reçut le poste
de grand chambellan, fit de l'oppo-
sition frondeuse dans les salons, et
prononça d'importants discours à la
Chambre des pairs. Ambassadeur à
Londres (1830-1834), il vécut depuis
dans la retraite, laissant la réputa-
tion d'un esprit brillant, versatile et
peu scrupuleux.
TALLIEA (Jean-Lambert) (1767-
1820). (\ '. volume Biographie poli-
TIQVE DLPUIS LE Ul" SIÈCLE JUSQU'eN
1800.)
TAIMV (Louis-Samson von dcr) (1815-
1881), général bavarois. En 1870, il
commanda le T' corps bavarois, com-
battit à Wôrth, Beaumont et Sedan,
occupa Orléans ( 1 1 octobre), et fut
batluàCoulmiers. Il prit part ensuite
à la campagne de la Loire et au siège
de Paris.
TAPARELLI. (V. AzEGi.IO.)
TARDIF DE POMMEROl\. (V. BOR-
DESOII.LK.)
TAREIVTE ( Duc de). ( V. M ACDONALD.)
TASCHER DE LA PAGERIE (José-
phine). (\ . Bealhahnais.)
TASCHEREAli (Jules-Antoine)(180l-
187'.). Député de Loches (1838), il sié-
gea dans les rangs de l'opposition,
collabora à divers journaux, repré-
senta le dépailement d'Indre-et-Loire
à la Constituante et à la Législative
( 1848-1851), siégea à droite, et soutint
la politique de Louis-Napoléon.
TEGETTHOF (Guillaume de) (1827-
IS7I). Né en Styrie, il commanda la
fiollille autrichienne contre le Dane-
mark (1864) et battit à Lissa la flotte
italienne (20 juillet 1866); il ramena
du Mexique les restes de l'empereur
Maximilien.
TEGOBORSKI (Louis de) (1793-1857),
économiste russe. Ministre plénipo-
tentiaire à Paris (1834), chargé de né-
gociations à Vienne, conseiller d'Etat
(1848), il entra dans le conseil privé
où il s'occupa surtout d'économie po-
liti(|ue.
TElSSERENC DE BORT (Pierre-Ed-
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
89
niond) (1814-1892). Député de l'Hé-
raulK 1846), de la Haute-Vienne ( 1871),
il siégea au centre droit et reçut de
Thiers le ministère de ragricuiture
et du commerce ( 1872-1873). Sénateur
de la Haute-Vienne (1876), il reprit
le portefeuille de l'agriculture (1876-
1877) et siégea au centre gauche. De
nouveau ministre de Tagriculture
(1877-1879), il ouvrit l'exposition de
1878, devint ambassadeur à \'ienne
(I87v)-1880) et fut réélu sénateur de la
Haute-Vienne ( iaS2).
TEMME (Jodocus-Donatus-Hubert)
(1798-1881), Jurisconsulte allemand.
Premier président delà cour d'appel
de Munster n.H'iH), député à l'Assem-
blée constituante prussienne (même
année), il siégea à l'extrême gauche,
fut réélu au Parlement de Francfort,
révo(|ué de ses fondions Judiciaires
et condamné à neuf mois de i)rison.
Il pas.sa ensuite à Zurich où il pro-
fessa le droit.
TEMPLE (Henry-John). (\'. Pai.-
MERSTON.)
TERCEIR.V (Comte de \ ili.aflor,
duc de) (I7VK)-I86()), mai'échal portu-
gais. De 1828 à I8:ii, il combattit les
troupes de l'usurpateur dom Miguel
à la léle de l'armée constitutionnelle,
devint président du ministère en
ls37, ])uis en I8î2,mais ne sy main-
tint pas longtemps, de même qu'en
1846. Ses rigueurs envers les démo-
crates l'avaient rendu très impopu-
laire.
TERIVAL'\ (Loui.s-Mortimer) (1808-
1872), homme |)olitique français. Maî-
tre (les re(|uétes au conseil d'Etal
(I837-I8'<8), député de Rethel (I8i2-
1848), réélu par le dép. des Ardennes
à la Constituante el à la Législative
(1848-18.")!), il siégea à droite et rentra
dans la vie privée après le coup
d'Etat du 2 déc. 1851.
TESTELIIV (.\rmand- Achille) (1814-
1891). Député du Nord à la Législa-
tive (1849-18.31), il siégea h gauche,
fut expulsé ai)rès le coup d'Etat du
2 décembre 18.")!, devint préfet du
Nord (1870), député de ce département
(1871) et siégea à l'exlrême gauche.
Sénateur inamovible (1875), il fil par-
tie de l'Lnion républicaine et com-
battit le Seize-Mai.
TEW'FIK PACHA (Méhémed) (1852-
1892), khédive d'Egypte. Il succéda
à Ismaïl Pacha (1879), se trouva aux
prises avec les plus graves embarras
et n'eut après les échecs de son mi-
nistre Arabi Pacha (1882) qu'une au-
torité nominale.
THÉ\ARD (Louis-Jacques, baron)
(1777-1857). (\. volume Biogr.'V.phie
SCIENTlFiyLK.)
THÉODOROS (1808-1868), négus
d'Abyssinie, se donna la mort à Mag-
dala "après sa défaite par les An-
glais.
THESIGER(Lord).(\ . Chelmskord.)
THÉVE\ET (Marius) ( 1845). Avocat
à Lyon, député du Rhône ( 1885), mi-
nistre de iajusticeet descultes ( 1889),
il |)oursuivit la Ligue des patriotes
et le général Boulanger. Réélu en
I8H9. il fui élu sénateur (I8W) el bé-
néficia dune ordonnance de non-lieu
àlasuitedesalTaires de Panama dans
les(|uelles il avait été mêlé (1893).
T II I B A t D E A V ( Antoine - Claire )
( I /().")- 1854). conventionnel. Avocat à
Poil iers, dépu té de cette ville à la Con-
vention, il vota la mort dfc Louis W 1,
devint, après le 9 thermidor, un des
chefs du parti modéré, fut dé|)utéaux
Cinq-Cents, préfet de la Gironde
(l8fK)), conseiller d'Etat, j)réfet des
Bouches-du-Rhône (1803) el pair de
France pendant les Ont-Jours. Exilé
comme régicide (1816), il se fixa à
Prague, revint en France après Juillet
I8:i() et entra au Sénat en 1852. Il a
laissé des Mémoires fort importants.
THIBALDIIV (Jean) (1822), général
français. Il servit en Algérie, en Cri-
mée et fit i^artie de l'armée de Metz
en 1870. Prisonnier en Allemagne, il
s'évada, reprit du service el com-
manda la 2" division du 24" corps (ar-
mée de BourbaUi). Ministre de la
guerre danslecabinet Fallières( 1883),
il mit le duc d'Aumale el le duc de
Chartres en inactivité.
THIERRY ( Amédée-Simon-Domi-
ni(|ue) 11797-1873), historien français,
frère de Jacc|ues-Nicolas-Augustin
Thierry. (\ .volume Biographie scien-
tifique.) Professeur d'histoire à la
faculté de Besançon, son cours fui
suspendu sous le ministère Polignac;
ilfutpréfel de la Haute-Saône, après
1830, conseiller d'Etat (1853) et séna-
teur (1860).
THIERS(Louis-Adolphe)( 1797- 1877).
Collaborateur au Constitutionnel et
au National, il rédigea et signa des
premiers la protestation des journa-
listes contre les ordonnances de juillet
1830 et joua bientôt un rôle prépon-
90
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
ïhiers.
défaut dans le cabinet Laffitte en
qualité de sous-secrétaire d'Etat.
Il soutint ensile la politique réac-
tionnaire de Casimir Pèrier, devint
ministre de l'intérieur (1832), du com-
merce et des travaux publics (1832-
1834), reprit le porte-
feuille de l'intérieur
(1834), fut président
du conseil en 1836 et
on 1840. Sa politique
laillit alors Jeter la
France dans une
j>:uerre contre VEu-
rope coalisée. Il lit à
cette occasion voter
la loi sur les l'orlifi-
cations de Paris qui
devaient aussi dans sa pensée servir
à contenir les faubourgs.
Orateur de talent, devenu riche par
son mariage, très ambitieu.x, sans
beaucoup de scrupules, il se signala
par sa défense de l'hérédité de la
pairie ( 1831), par sa conduite peu gé-
néreuse vis-à-vis de la duchesse de
Berry (1832), par la rigueur avec la-
quelle il réprima les troubles de 1834
(affaire de la rue Transnonain), enlin
par les lois de septembre (1835) contre
la liberté de la presse.
Rem])lacé par Guizot, il se rallia
à l'opposition dynastique, prononça
des discours libéraux, fut député à
la Constituante et à la Législative
(I8i81851); il siégea à droite, vota
pour la dictature de Cavaignac, com-
battit les socialistes, souttnt la pré-
sidence du prince Louis-Napoléon,
approuva l'expédition de Rome, la
suppression des clubs et la limita-
tion du suffrage universel.
Cei)endant, ayant prolesté contre
le coup d'Etat du 2 décembre I8ÔI,
il fui exile, revint en 1832 et reprit
SCS travaux historiques.
Député au Corps législatif (1863),
réélu (18(W), il réclama les « libertés
nécessaires », combattit avec élo-
quence la politique extérieure de Na-
poléon II 1 et s'opposa avec véhé-
mence à la gueire contre la Prusse
Pendant la guerre franco-alleman-
de, après la révolution du 4 septem-
bre Thicrs parcourut, inutilement
d'ailleurs, les cours d'Europe en vue
d'obtenir leur intervention en faveur
de la l'rance.
Elu député en 1871 par 26 dépar-
tements et nommé chef du pouvoir
exécutif, il signa les préliminaires de
la paix et réprima l'insurrection de
la Commune. On sait qu'il se mon-
tra impitoyable danscette répression.
Nommé président de la République
française (1872), il réorganisa l'armée,
fit voter les impôts nécessaires pour
rétablir l'équilibre budgétaire, réalisa
avec succès 2 ou 3 milliards, paya
l'indemnité de guerre et obtint la li-
bération anticipée du territoire; lise
prononça définilivement en faveur
du régime républicain et fut, l'année
suivante, remplacé par le maréchal
Mac-Mahon. Il devint alors le chef du
parti républicain modéré et contri-
bua par son influence à faire voter
la constitution de 1875. — Académi-
cien depuis 1834. — V. volume Bio-
GRAPIUE LITTÉRAIRE.
THlSTlEWOOD(Arthur)( 1772-1820),
conspirateur anglais. Il organisa le
complot contre les membres du ca-
binet Harrowby dans le but de favo-
riser une révolution l'adicale, fui
trahi, arrêté et condamné à mort
(1820).
THOMAS (Clément) (1809-I87I), gé-
néral français. Il lit de l'opposition
au dél)ul de la monarchie de Juillet,
fut condamné lors du procès d'avril
1835, devint député de la Gironde à
la (Constituante (1848) et colonel de
la garde nationale de Paris. 11 se si-
gnala contre les insurgés de Juin,
commanda la garde nationale de Pa-
ris après le 4 septembre 1870, et, le
18 mars, chargé par Thiers d'enle-
ver les canons à Montmartre- et de
désarmer une partie de la popula-
tion, il fut reconnu, arrêté, condamné
à moi't avec le général Lecomte, et
fusillé.
THORBECKE (Jean-Rodolphe)(I7%-
1872), homme politique néerlandais.
Professeur à Cand et à Liège, dé-
puté à la première Chambre (I8'i0),
il fut chef d'un cabinet progressiste
de 1849 à 1853 après avoir présidé
la commission de revision de la con-
stitution des Pays-Bas.
THORIGNY (Pierre-François-Elisa-
bclh-TiburceLEULLiONDE)(i7',)8-1869),
magistrat français. Avocat général à
Paris (1845), il soutint la politique
de l'Elysée, fut ministre de la justice
dans le cabinet (|ui précéda le coup
d'Etat du 2 décembre 1851, membre
de la Commission consultative, con-
seiller d'Etat (1852), sénateur (1853)
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
91
et premier président de la cour d'A-
miens (1858).
THOLVEIVEL ( Edouard-Antoine)
(1818-1866). Ministre plénipotentiaire
à Athènes (1850), ambassadeur à
Constantinople (185.5-1860), sénateur
(1859), ministre des affaires étran-
gères (1860), il fut nommé grand ré-
lerendaire du Sénat en 1865.
TISSOT(Charles-Joseph)( 1828-1884),
Il passa une grande partie de sa
carrière diplomatique en Orient, fut
sous-directeur des affaires publiques
aux affaires étrangères (1866), minis-
tre de France à Athènes ( 1876) et
ambassadeur à Constantinople. Ar-
chéologue distingué, il était corres-
pondant de l'Institut.
TIRARD (Pierre-Emmanuel) (1827-
1893). Négociant en bijouterie et
horlogerie, maire du 11° arr. de
Paris après le 4 septembre 1870,
député de la Seine (1871), il siégea à
l'extrême gau-
che, fut réélu en
1876 et fit partie
de la gauche ré-
publicaine. Un
des 363, réélu en
1877, minisire de
l'agriculture et
du commerce
(1879-1881), mi-
nistre du com-
Tii-aid. merce( 1882), des
finances ( 1882-
1885), i! avait été réélu député en 1881
et nommé sénateur inamovible en
1883. Président du conseil avec le
portefeuille des finances (1887-1888),
de nouveau en I889-I8tt0, il se montra
un des adversaires du protection-
nisme.
TISZA (Koloman) (1830), homme
d'Etat hongrois. Député (1860^, il
devint chef du centre gauche et mi-
nistre de l'intérieur, président du
conseil de Hongrie (1875-1890). Il
soutint la politique du comte Andras-
sy, prit le portefeuille des finances
en 1877, et favorisa toutes les tenta-
tives d'hostilité contre la France.
TOCOUKVILLE (Hervé-Louis CLii-
REL, comte de) (1772-1856). Il fut préfet
de plusieurs départements sous la
Restauration et entra à la Chambre
des pairs en 1827.
TOCOUEVILLE (Alexis-Charles-
Henri Clérel de) (1805-1859). Il dé-
buta dans la magistrature, partit
Tolain.
après la révolution de 1830 aux Etats-
L nis pour y étudier le système pé-
nitentiaire, l'ut député de Valognes
(1839-1848), de la Manche à la Consti-
tuante et à la Lè£!;islative(1848-ia51),
ministre des anaires étrangères
(1849) et siégea avec les conserva-
teurs. 11 fit "de l'opposition au coup
d'Etat du 2 décembre 1851, fut em-
prisonné pendant quelques jours et
se consacra aux travaux historiques.
(V. volume Biographie scientifique.)
Il entra à l'Académie française en
1841.
T0LA1!\ (Henri-Louis) (1828-1897),
Ouvrier ciseleur, un des fondateurs
de l'Association internationale des
travailleurs, dé-
puté de la Seine
( 1871). il siégea
à l'Union répu-
blicaine et fut
élu sénateur de
la Seine (1876).
Ses opinions de-
vinrent de plus
en plus modé-
rées. Il n'en
avait pas moins
refusé de voter des félicitations à l'ar-
mée de \ ersailles, après la défaite
de la Commune.
TOPETE(Jean-Baplisle)( 182 1-1885),
amiral et homme d'Etal espagnol. 11
servit dans les guerres contre le
Maroc (1860), contre le Pérou et le
Chili (1868), se joignit au maréchal
Prim pour renverser I.sabello, fut
ministre de la marine et membre du
gouvernement provisoire. Il tint en-
core le portefeuille de la marine et
celui des colonies dans différents
cabinets (de 1870 à 1874). L'avène-
ment d'Alphonse XII le fit rentrer
dans la vie privée.
TOPIXO- LEBRUN (François- Jean-
Baplisle) (1769-1802). Elève du pein-
tre David, il fut juré au tribunal ré-
volutionnaire, impliqué dans la con-
spiration de Babeuf, et. compromis
dans le complot d'Aréna contre Bo-
naparte, fut condamné à mort et exé-
cuté (1802).
TORENO (José-Maria Qleypo de
Llano Rliz de Saravia, comte de)
(1786-1843), homme d'Etat espagnol.
Il servit la cause de l'indépendance
de son pays contre les Français, fut
député aux Corlès et s'y montra
d'opinions très avancées. Il (|uitta
'Ji
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
son pays lors du triomphe de la
réaction, rentra à l'amnistie de 1833,
devint ministre des finances (1834),
et président du conseil avec le porte-
reLiilie des affaires étrangères. 11
tomba du pouvoir en 1835 et vint s'é-
taiîlir à Paris.
TOIRIVOIX (Philippe-Camille -Casi-
mir de SiMiANE, comte de) ( 1778-1833).
Préfet du dép. de Rome (1809-1814),
de la Gironde, puis du Rhône sous la
Restauration, il entra au conseil d'E-
tat et à la Chambre des pairs (1823).
TOISSAIM LOIVEIITLRE (1742-
1803), nègre haïtien, gouverneur de
Saint-Domingue. D'une activité pro-
digieuse, doué d'un grand esprit
d'organisation, il se montra cruel et
despote et tint tète au.x Anglais, au
général Hédouvillc, puis à Leclerc.
Enlevé par trahison après sa défaite,
on le transporta en France, au fort
de Joux (Doubs) où il mourut après
dix mois de captivité (1803).
TRACY (Antoine-Louis-Claude Des-
TUTT DE) ( 175 'i- 1836). Député à l'As-
semblée constituante (1789), maré-
chal de camp (1792), il se montra
partisan des réformes, fut arrêté
comme suspect pendant la Terreur
et remis en liberté. Sénateur (1799),
membre de l'Académie française
( 1808), il vota la déchéance de Napo-
léon l" et entra à la Chambre des
pairs (1817). Il a laissé de nombreux
ouvrages philosophiques. (V. volume
Biographie littéraire.)
TRACY(Antoine-César- Victor-Char-
les Destl'tt, comte de) (1781-1864),
lils du précédent. Il lit les guerres
de l'Empire, (juilta le service en 1818,
représenta le département de l'Allier
de 1822 à 1824, siégea h gauche et
lut réélu sans interruption de 1827
à 1848. Député de
l'Orne à la Con-
stituante (18i8),
ministre de la ma-
rine ( 1848-lH'i9),
réélu à la Légis-
lative (1849-1851),
il combattit la po-
litiquederElysée
et rentra dans la
vie privée après
le coup d'Etat du
Trarieux 2 décembre 1851.
TRARIEIX (Jo-
•seph-Ludovic) (I8'j0). Avocat à Bor-
deaux, député de cette ville (1879), il
siégea à la gauche républicaine, fut
élu sénateur de la Gironde (1887) et
eut le portefeuille de la justice dans
le cabinet Ribot(1895). 11 se montra
très actif dans l'affaire de la revision
du procès Dreyfus etdevint président
de la Ligue des Droits de l'homme.
TRÉVISE (Duc de). (V. Mortier.)
TRÉZEL (Camille-Alphonse) (1780-
1860), général français. Il fit les cam-
pagnes de l'Empire, accompagna
comme aide de camp le général Gar-
danne dans sa mission en Perse
(1807-1808), servit en Espagne, en
Russie, à Waterloo où il perdit l'œil
gauche, fit partie des e\péditions
d'Espagne (1823), de .Morée (1828) et
passa en Algérie (1831-1835). Pair de
France (1846), ministre delà guerre
( 18'i7), il fut mis à la retraite en 1848.
TRICOl'PIS (Spiridion) (1788-1873),
homme d'Etat grec. Il joua un rôle
important pendant la guerre d'indé-
pendance de son pays, dans la diplo-
matie et l'administration, fut ambas-
sadeur en Angleterre (1835-1838 et
1841-18'i3), ministre des affaires étran-
gères (1843), vice-président du Sé-
nat (1844-18'i9), ambassadeur à Paris
(18.58), puis à Londres.
TRIPIER (Nicolas- Jean-Baptiste)
(176.5-1840). Avocat à Paris, il quitta
la France pendant la Terreur, revint
après le 9 thermidor et se fit un nom
célèbre au barreau. Elu député en
1815 et en 1822, il entra à la Cour de
cassation en 1831 et à la Chambre
des pairs en 1832.
TRiviLZio (Christine), princesse
de Belgiojoso.
(\'. ce nom.)
TROCHL(Louis-
Jules)( 1815-1896),
général français,
il servit en Algé-
rie, en Crimée et
en Italie, fut nom-
mé gouverneur
de Paris par Na-
poléon III (17août
1870), et, après le
4 septembre, pré- Tiochu.
sident du f^ouver-
nement cie la Défense nationale. Il
devint rapidement impopulaire à Pa-
ris par suite de son inaction. Député
de plusieurs départements, il opta
pour le Morbihan (1871), siégea au
centre droit et rentra dans la vie pri-
vée en 1872.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
93
Tâ'oplong.
TROPLONG (Raymond-Théodore)
(1795-1869). Président de chambre au
tribunal de Nancy (1833), il entra à la
Gourde cassation (1835) et à la Cham-
bre des pairs (1846). Nommé parle
prince Louis -
Napoléon pre-
mier président
de la cour d'ap-
pel de Paris, il
appuya le coup
d'Etat du 2 dé-
cembre 1851, en-
tra au Sénat
1852) dont il de-
vint président
(1854), fut prési-
dent de la Cour
de cassation
(1854) et membre du conseil privé de
Napoléon III (1858).
TROYA (Carlo) (1758-1858), histo-
rien et homme politique italien. Avo
cat à Naples (1802), il défendit les
idées libérales dans la presse, fut
exilé lors de la réaction (1823) et se
livra aux études historiques et litté-
raires. Il présida pendant quelques
semaines (t8'i8) le conseil dos mi-
nistres lorsque Ferdinand II fut con-
traint de donner une constitution au
royaume des Dcux-Siciics.
TRl'Gl'ET (Laurent- Jean-François)
(1752-1839), amiral français. Contre-
amiral en 1791, il commanda les for-
ces navales de la Méditerranée, fui
incarcérc(l793)jusqu'au 9 thermidor,
devint ministre de la marine (1795-
■1797) et arma la flotte qui devait agir
en Irlande de concert avec Hoche.
Quelque temps ambassadeur en Es-
pagne après le 18 fructidor, com-
mandant des escadres française et
espagnole réunies à Cadix (1802),
destitué pour refus d'adhésion à l'Em-
pire, il fut pourtant chargé de l'ad-
ministration delà marine en Hollande
à partir de 1808. Sous la Restaura-
tion, il fut nommé préfet maritime à
Brest, puis pair de France (1819).
Tl'RQlET (Edmond-Henri) (1836).
Magistrat sous l'Empire, député de
l'Aisne (1871), il siégea à l'Union ré-
publicaine, fut réélu en 1876 et en
1877 (avec les 363), et nommé sous-
secrétaired'Etataux beaux-art s( 1879-
1881). Réélu en 1881 et 1885, il eut
encore le sous-secrétariat d'Etat aux
beaux-arts (1885-1887) et se rallia à
la politique du général Boulanger
qu'il suivit à Bruxelles. Il échoua aux
élections de 1889. En 1896, il entra
dans l'ordre des frères tertiaires.
TLRREL (Adolphe) (1856). Auditeur
au Conseil d'Etat, député de l'Aude
(1885), il vota avec les républicains
radicaux, fut réélu à Narbonnc en
1889 et 1893, et nommé ministre des
travaux pul)lics dans le ministère
Méline (1896). Il échoua aux élections
de 1898.
TYLER (John)(1790-1862), président
des Etats-Lnis d'Amérique. Gouver-
neur de la Virginie, membre du Sé-
nat (1827 et 1836), il fut élu vice-pré-
sident de l'Union en 1840 et président
en 1841. Il incorpora le Texas, l'Iowa
et la Floride aux Etats-Unis.
XJ
VHLAIVD (Johann-Ludwig) (1787-
1862), poète allemand. Avocat à Stutt-
gart, il se fit un nom célèbre par
ses poésies, chansons et ballades na-
tionales, par son amour de la liberté,
fut député de Tubingue, puis de
Stuttgart (1819-1839) et de nouveau
député de Tubingue au Parlement
de Francfort (1848).
IRQUiJO (Mariano-Luis, chevalier
de) (1768-1817), homme politique espa-
gnol. Ministre des affaires étrangères
(1798), partisan des réformes, les in-
trigues de Godoyie firent disgracier
94
ENCYCLOPÉDIE l'Ol'ULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
(1800), puis emprisonner jusqu'en
1808. Joseph Bonaparte le nomma mi-
nistre d'Etat. En ISl'î, L'rquijo se
relira h Paris, où il mourut quelques
années après.
Il \ A R O V ( Serge - Lemenovilch ,
comte) (1785-1855), homme d'Etat et
savant russe. Président de Taca-
démie des sciences de Saint-Pé-
tersbourg (1818), conseiller intime
(1824), il tint le portel'euille de l'in-
struction publitjue de 1832 à IS'iS,
et encouragea les sciences et les
lettres.
tzÈS(\Tarie-Adrienne-Anne-Victur-
nienne-Clémentine de
ROCHECHOUART- MOR-
TKMART, duchesse d')
(|8'i8). Elle mit au ser-
vice des idées monar-
chistes une partie de
son immense fortune,
et se signala surtout
pendant la période de
1888 à 1890 par ses
sacrifices pécuniaires ouehessc d'Uzès.
pour soutenir les can-
didats du général Boulanger.
V
VACHEROT (Etienne) (1809). Très
lié avec Victor Cousin, il le suppléa
dans sa chaire de philosophie de la
Sorbonne et publia de nombreux ou-
vrages. (V. volume Biographie litté-
raire.) Il fil de l'opposition h l'Em-
pire, fut maire du V° arr. de Paris
pendant le siège et élu député de la
Seine (1871). Il siégea au centre gau-
che, se rallia à la politique du duc
de Broglie et échoua à diverses élec-
tions comme candidat des droites.
VtroïKRIE (.\uguste) (1819-189.5),
littérateur fran-
çais. Disciple de
Victor Hugo, écri-
\ainel auteur dra-
matifjue, il fut,
comme rédacteur
du Rappel, main-
tes fois condamné
sous l'Empire. Ré-
dacteur en chef
du Rappel depuis
Vacquerie (Aususle). 1^'"' ''/'» '^'^^é un
grand nombre
d'oeuvres. (V. volume Biographie lit-
téraire.)
VAILLAIXT (.\uguste-Nicolas) (1793-
18.58), amiral français. Il servit contre
les Anglais à la fin de l'Empire, fit
partie de l'expédition de Morée(1828),
exécuta en 1836-18.37 un voyage au-
tour du monde sur la Bonite, devint
préfet maritime de Rochefort (1848),
ministre de la marine et des colonies
(1851), puis commandant de la sta-
tion des Antilles et gouverneur de la
Martinique.
VAILLA]\T (Jean-Baptiste-Philibert)
(1790-1872), maréchal de France. Il
servit dans les dernières guerres de
l'Empire, prit part à l'expédition d'Al-
ger (1830), à celle d'Anvers (1832),
commanda l'Ecole polytechnique
(1838), dirigea les opérations du siège
de Home (18'i9), et devint, après le
coup d'Etat du 2 décembre 1851, ma-
réchal de France, sénateur, grand
maréchal du pa-
lais (1853), minis-
tre de la guerre
(ia5i-1859),mem-
l)re du conseil
privé et ministre
de la maison de
Napoléon III
(1860).
VAILLAIVT (Ma-
rie-Edouard)
(1840). Affilié à
l'Internationale,
membre de la
Commune de 1871, il se réfugia à
Londres après sa condamnation à
mort par contumace, fut élu con seil-
Vaillant (Ldouai'd).
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
95
1er municipal du XX" arr. de Paris
(1884) et député de ce même arr.
(1889). r^étMu en 1893 et 1898, il siège
dans le groupe socialiste.
VALEîVCE (Cyrus-Marie-Alexandre
de 'l imbhune-Tp bromî, comte de)
(1757-1820), général iVançais. Premier
écuyer du duc d'Orléans, il accueil-
lit assez favorablement la Révolu-
tion de 1789, servit sous Luckner et
Dumouriez et accompascna ce der-
nier dans sa défection. 11 rentra en
France en 18()l, fut nommé sénateur
(1805), général de division de cava-
lerie, et servit en Espagne, en Alle-
magne et en Russie, signa la dé-
chéance de Napoléon V et entra à la
Chambre des pairs.
V.4LEî\TIX (Vlarie-Edmond) (1823-
1879). Député du Bas-Rhin à la Lé-
gislative (I8'i9), il siégea à la Mon-
tagne et fut expulsé de France après
le coup d'Ftal du 2 décembre 18.01.
Il se réfugia en Angleterre, organisa
en 1870 une légion alsacienne, fut
nommé après le -'» septembre préfet
du Bas-Hhin et pénétra, dansSlras-
bourg assiégé, par des pi-odiges d'hé-
roïsme; préfet du RhOne( 18" 1-1872),
député de Seine-et-Oise (1873), séna-
teur du Pihonc (1876), il siégea à la
gauche républicaine.
VALLÈS (Julos-Louis-Joseph)(l8;v3-
1885). (Collaborateur de nombreux
journaux, il fonda le Joui-nal la Rue
(1867) (|ui fut bientôt supprimé, se
mêla aux mouvements de la lin de
l'Empire, à celui du 31 octobre 1870,
fut élu membre de la Commune et
passa en Angleterre après sa con-
damnation à mort par contumace.
Après l'amnistie, il écrivit dans le
Cri du Peuple, et a laissé des ouvra-
ges remarcpiables et originaux. (\'.
volume BiooRVPMLE i.iTTKR^mi:.)
V.\LMY(Duc de).(V. Kellermann.)
VANI>EIVPEEREBOOM (J.)( 18'i3). L n
des chefs du parti catholique belge.
La Belgique est depuis quinze ans
gouvernée par le parti clérical. Les
ministres ont quelquefois changé,
mais c'est toujours la même ligne po-
litique qui a été suivie et qu.. l'avant-
dernier chef du cabinet (1879), M. \ an-
denpeereboom, ministre depuis l'ori-
gine, représentait avec le plus d'ob-
stination et d'autorité. Celui que, dans
l'opposition, on appelle le R. P.
Boom a tenu tête au dernier orage
et rétabli l'ordre un instant très sé-
rieusement menacé; il n'en a pas
moins été battu sur le terrain par-
lementaire et remplacé par un mi-
nistre plus conciliant, M. de Smet de
N'aever.
VAîVDERVELDE (Emile) (1866). Eco-
nomiste et homme politic|ue belge,
il siège au palais de la .\ation de-
puis I89'i, et c'est lui qui, dans le
récent assaut donné au cal^inet Van-
denpeereboom a conduit les troupes
de l'opposition à la bataille. Profes-
seur èiudit, orateur éloquent, le lea-
der du parti .socialiste belge est en réa-
lité une des lumières du socialisme
contemporain. (\'. vol. Socialisme.)
VARROY (Henry-Auguste) (1826-
1883). Ingénieur en chef des ponts
et chaussées (1870), député de la
Meurthe (1871), il siégea à gauche,
fut constamment réélu et eut le por-
tefeuille des travaux publics en 1879
et en 1882.
VAlBLAIVC (\ incent-Marie, comte
\ lENOT DE) (17ij5-18''i5). Député de
Seine-et-Marne à l'.Xssemblée légis-
lative (1791), il siégea à droite, dut
se cacher pendant la Terreur et re-
parut après le 9 thermidor. Il se mêla
ù tous les mouvements royalistes,
entra au Cori)s législatif après le
18 brumaire, fut, sous Pl^mpire, pré-
fet de la Moselle, sous la Restaura-
tion, préfet des Bouches-du-Rhône;
ministre de l'intérieur ( IK1.">18I6), il
l'ut l'inslrumcnt docile de la réaction,
devint ministre d'Etal, comte et mem-
bre du conseil privé. Il rep;-ésenta le
département ciu Calvados jusfju'rn
1827et rentra dans la vie privée en 1830.
VALROLS (Claude-Henri B^:LGRA^D,
comte de) ( 17'i8-1839). général fran-
çais. Il servit à l'armée des Alpes, en
Italie sous Bonaparte, et, chargé de
défendre Malte (1798), il lut la pen-
dant deux ans et Tapitula avec les
honneurs de la guerre. Nommé sé-
nateur, comte de l'Empire, il vota la
déchéance de Napoléon 1" et entra
à la Chambre des pairs sous la Res-
tauration.
VAIDOÎVCOI'RT (Frédéric-François-
Guillaume, baron de) (l~"'--'8'i5), gé-
néral français. Engagé volontaire en
1791, il servit pendant la Ro\olution
et l'Empire, fut condamné à mort par
contumace lors de la deuxième Res-
tauration, revint à l'amnistie de 1825
et prit part aux journées de Juillet
dans les rangs du peuple.
96
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
TAULABELLE (Achille Tenaille de)
(1799-1879). Il se fit une grande ré-
putation comme journaliste et comme
historien (V. volume Biographie lit-
téraire), représenta le département
de l'Yonne à la Constituante (1848)
et reçut de Cavaignac le ministère
de rinstruclion publique.
VAlTRAllV (Eugène-Joseph) (1818-
1881). Avocat à Paris, maire du IX"
arr. (1848), il se tint dans la vie pri-
vée sous l'Empire, fui élu maire du
IV' arr. (1870), conseiller municipal
de Paris, député de la Seine contre
Victor Hugo (1872), et échoua aux
élections de 1876 contre Barodet.
VERHLELL (Charles-Henri, comte
de oEVENAAK) (1764-1845), amiral hol-
landais. Rallié à la France, il com-
battit les Anglais, fut nommé vice-
amiral (1804), ministre de la guerre
(1805) et maréchal (1806). Au mieux
avec la reine Hortense, on lui attri-
bua la paternité du futur Napoléon 1 li .
Député du département de l'Ysselau
Corps législatif (I8I1), il se fit natu-
raliser Français, resta fidèle à Napo-
léon I", et entra néanmoins à la
Chambre des pairs (1819).
VERNlNAC (Henri-François-Char-
les de) (1841). Docteur en droit, sé-
nateur du Lot (1883), réélu en 1888,
il siégea à la gauche radicale et prit
part aux discussions sur la réforme
de la magistrature et la loi sur les
récidivistes.
VELILLOT (Louis) (1813-1883). Il
collabora à divers journaux de pro-
vince, soutint le mi-
nistère Guizot et fon-
da le journal r Uni-
vers. Il se rallia à la
politique du prince
Louis-Napoléon, at-
taqua plus tard l'Em-
pire cjui supprima
son journal en 1860.
Il put le faire repa-
raître en 1867, fit une
^"' **^' campagne énergique
en faveur de l'infail-
libilité du pape et devint un des plus
ardents défenseurs du parti légiti-
miste. — Pour ses écrits, V. volume
Biographie littéraire.
VEYE. (V. Chareton.)
VICEIVCE (Duc de). (V. Caulain-
colrt.)
VICTOR (Claude-Victor Perrin, dit)
(1764-1841), duc de Bellune, maréchal
de France. Volontaire en 1792, il
servit à l'armée des Alpes, au siège
de Toulon, à l'armée aes Pyrénées-
Orientales (1793-1795), à l'armée d'Ita-
lie (1795-1797) et se distingua à Ma-
rengo. Ambassadeur à Copenhague
(1805), il fit la campagne de 1806-
1807, combattit en Espagne, en Rusr
sie, en Allemagne et en b'rance ( 1812-
1814). Nommé pair de France à la
Restauration, il suivit Louis XVIII
à Gand, fut ministre de la guerre
(1821) et dut donner sa démission
(.1823) à la suite du scandale des mar-
chés Ouvrard.
VICTOR-EMMAIVUEL 1" ( 1759-1824),
roi de Sardaigne, Il succéda à son
frère Charles-Emmanuel IV (1802),
fut dépouillé de .ses Etats par les
Français, recouvra sa couronne en
1814 et abdiqua en 1824 par hostilité
pour les idées libérales.
VlCTOR-EMMAJVUEL lï (Marie-
Albert- Eugène- Ferdinand-Thomas)
(1820-1878), roi
d'Italie. Fils de
Charles-Albert,
il le remplaça
sur le trône de
Sardaigne en
1849, surmonta
de graves diffi-
cultés grâce au
concours de ses
ministres Aze-
glio et Cavour,
maintint le ré- victoi-Emmanuel ii.
gime représen-
tatif et entra en lutte avec la cour
de Rome. Son intervention dans la
guerre de Crimée resserra ses liens
avec la France qui lui prêta son con-
cours lors de la guerre contre l'Au-
triche (18.59). Il se distingua dans
maints combats, notamment à Pales-
tro, annexa au Piémont bon nombre
d'Etats et fut proclamé roi d'Italie
(1861). En 1867, il annexa la Vénétie
et entra à Rome en 1870.
VIEIVWET (Jean- Pons -Guillaume)
(1777-1868). Il servit pendant les guer
res de la Révolution et de l'Empire,
fut destitué en 1827 pour un écrit
contre les Bourbons, se rangea du
côté des libéraux et fut député de
Béziei . Il prit part h la révolution
de Juillet, fut réintégré dans l'armée,
représenta Béziers h la Chambre des
députés jusqu'en 1837 et entra à la
Chambre des pairs en 1839. — Il fut
DIOGUAPHIE POLITIQUE DC UIX-NEUVIÈ.ME SIÈCLE
97
élu membre de rAcadémie française en
1830 et publia de nombreux ouvrages.
(V. volume Biographie littéraire.)
VIETTE (François) (lS43-lS9'i). Dé-
puté du Doubs (1876), il siégea à la
ffauche républicaine, fit partie des
363 et i'ut réélu jusqu'à sa mort. Mi-
nistre de l'agriculture dans le calji-
net Tirard (1887), dans le cabinet
Floquel (1888), puis des travau.x pu-
blics (1892), il reçut encore ce porte-
feuille en 1893, dans le cabinet Dupuy.
VILLARET DE JOYEISE (Louis-
Thomas, comte) (1750-1812), amiral
français. Il perdit contre les Anglais
la bataille navale de Brest dans la-
quelle périt le Vengeur (179j), repré-
senta le Morbihan au conseil des
Cinq-Cents (1797), intrigua avec les
royalistes et se cacha après le 18 fruc-
tidor. Il commanda les forces navales
dirigéesconlreSaint-Dominguc(180l),
gouverna la ^lartiniquc cl Sainte-
Lucie (1802-1809), puis la place de
Venise (1811).
VILLÈLE (Josenh, comte de) (1773-
1854). Maire de Toulouse (1815), dé-
puté de la Haute-Garonne à la Cham-
bre dite « introuvable », un des chefs
des ultraroyalisles. il devint minis-
tre d'Elal ( 1820), ministre des finances
et président du conseil (1821-1828).
Pendant celte période, il fut l'homme
le plus impopulaire de France et,
après les élections qui ne lui furent
pas favorables, dut se retirer devant
Marlignac. Charles X le créa pair de
France.
VILLEMAIN (François-Abe!) (I7t)0-
1870). Professeur d'èlociuence fran-
çaise à la Sorbonne, il (il de l'oppo-
sition libérale à la lin du règne de
Charles X, fut député d'l::vreu\( 1830),
pair de France (1832), minisire de
l'instruction publique (1839) et, de
nouveau, de 1840 à 18i'i. Dans ce
])oste. il fut l'instrument docile du
clergé dans les questions d'enseigne-
ment. Entré h l'Académie française
en 1821, il a laissé de nombreux ou-
vrages littéraires, historiques et cri-
ti(|ues. {\. volume Biographie litté-
raire.)
VILLEMESSAIVT (Jean-Hippolvte-
Auguste Delaunay de) (1812-1879*^). Il
fonda de nombreux journaux, enlre
autres le Figaro S Evénement, le Grand
Journal, montra une grande haijileté
pour satisfaire le goût du public. Son
journal, le Figaro^ bonapartiste sous |
niOGRAPHlE POLITIQUE DU XIX" S. —
l'Empire, devint monarchiste sous la
République.
villejVEIve-bargemoxt (Alban,
vicomte de) ( 1784-18.50). Sous l'Empire
il futpréfet de plusieurs départements
(Charente, Meurthe, Loire-Inférieure
et Nord); sous Louis-Philippe, il fut
député d'Hazebrouck et membre de
l'Académie des sciences morales et
politiques.
VILLIER.S, comte de Clarendon.
(\'. ce nom.)
VlRtHOW (Rodolphe) (1821), méde-
cin et homme politique prussien.
Professeur à l'université de Berlin,
il prit part au mouvement révolution-
naire de 1848, perdit sa place à Ber-
lin après le triomphe de la réaction
et reçut de l'université de \\ urtz-
bourg la chaire d'analomie patholo-
gique. De retour à Berlin (18,56), il
lut élu membre du conseil municipal
de cette ville, député de Saarbruck
et de Berlin et devint un des chefs
de ropjîosition et un des adversaires
de Bismarck ; recteur de l'université
de Berlin (1892), corres])ondanl des
sociétés et académies de plusieurs
nations européennes, il a nublié de
nombreux ouvrages de médecine, de
littérature scientilique et sociolo-
gique, d'archéologie, etc.
VISCOATI-VEXOSTA (Emilio, mar-
quis) (1829), homme politique italien.
Ambassadeur à Constanlinople, mi-
nistre des affaires étrangères (1866),
président du conseil (18()H), il garda
son portefeuille dans divers cabinets,
jus(|u'en 1876, fut un des chefs de la
Droite et redevint ministre des af-
faires étrangères (189<5).
yiTET (Louis, dit Ludovic) (1802-
18/3). Un des fondateurs du Globe,
protégé de Guizot qui le nomma in-
specteur général des monuments his-
toriques, il fut député de Bolbec
(Seine-Inférieure) de 1834 à 1848, dé-
puté de la Seine-Inférieure à la Lé-
gislative ( 18 'i9- 1851) et protesta contre
le coup d'Etat du 2 décembre 1851.
Réélu en 1871 par le même départe-
ment, il devint vice-président de la»
Chambre et siégea au centre droit.
— Il a laissé un grand nombre d'ou-
vrages historiques. (V. volume Bio-
graphie LITTÉRAIRE.)
ViTROLLES (Eugène-François-Au-
gusled'ARNAUD, baron de) (1774-1841),
homme politique français. Emigré,
il servit dans l'armée de Condé, fut
II. 7
98
ENCYCLOPEDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
nommé minisire d'ElaL (1815-1818),
ambassadeur à Turin (1824) et pair
de France (1830).
¥1VIAIVI (Piené) (1863), homme poli-
tique français.
Avocat à Alger,
puis à Paris, ré-
dacteur à la Pe-
tite République/}\
plaida en faveur
des grévistes el
fut élu député du
\ " arr. de Paris
(1893). Il siège au
groupe socialiste
dont il est un des
plus remar(|ua-
Viviani. '^,'^'f ^''^}''}!r-
Reelu en 1898.
VIVIEIX (Alexandre-François) (1799-
I8ô'i), homme politi(]uc français. Avo-
cat à Paris, préfet de police (1831),
député de Saint-Quentin (1832), mi-
nistre de la justice dans le caiiinet
Thiers (IS'iO), ministre des travaux
publics sous Cavaignac( 1848), il entra
au conseil d'Etat et se retira de la
politique après le coup d'Etat du
2 déc. 1851.
VOISIIV (Félix) (1832). Avocat à Pa-
ris, magistrat sous l'Empire, député
de Seine -et-i\Iarne (1871), il siégea
au centre gauche, puis au cent redroit,
devint préfet de police (1876-1877), et
conseiller à la cour de cassation
(1877).
voLlVFY(Constantin-FrançoisCHAS-
SEBŒUF, comte de) (1757-182Ô). Député
d'Anjou aux Etats généraux, il se
montra favorable aux principes de
la Révolution, fut emprisonné sous
la Terreur et mis en liberté le 9 ther-
midor. Il s'associa au coup d'Etat
du 18 brumaire, entra au Sénat, fut
nommé comte de l'Empire et signa
l'acte de déchéance de Napoléon I"
(181''i). — Comme écrivain, il a laissé
de nombreux ouvrages. (V. volume
Biographie littéraire.)
VOLT A (Alexandre) (1745-1827). (V.
volume Biographie scientifique.)
VOYER DARGENSON. (V. Argenson.)
^V
WADDlIVGTOlV (William-Henry)
(1826-1894). Fils d'un riche filateur
anglais, il s'occupa d'épigraphie et
de numismatique, fut élu député de
l'Aisne (1871), sié-
gea au centre
droit, puis au cen-
tre gauche, eut
(juelques jours le
portefeuille de l'in-
struction publique
(1873) et entra au
' Sénat comme re-
présentant de
l'Aisne (1876). Mi-
nistre de l'instruc-
tion publique
(1876-1877), des affaires étrangères
(1877-1879),président du conseil (1879),
il fut ambassadeur extraordinaire en
Russie lors du couronnement du tsar
V/aduin^lon.
(1883) et de cette même année jus-
qu'en 1893 représenta la P'rance à
Londres.
WAGR.VM (Prince de). (V. Berthier.)
W VLDECK-
R O l S S E A l
( Pierre- Marie)
(18'i6). Avocat à
Rennes, député
de cette ville
(1879), il siégea
à l'Union répu-
blicaine, fut réé-
lu en 1881 et re-
çut le porte-
feuille de Hinlé- waideck-Rousseau.
rieur dans le
cabinet Gambelta (1881-1882) et dans
le cabinet Jules Ferry (1883-1885).
Réélu en 1885, il ne se représenta pas
aux élections de 1889 et se fit inscrire
BIOGRAPHIE POLITlgUE DU DlX-MiUVlE.ME SIÈCLE
99
au bari'cjiu de Paris. Il entra au
Sénat peu après. C'est un des chefs
dupai'li dit «opportuniste «(ju'ii cher-
cha à reconsliluer sur de nouvelles
bases, lui juin 1899, il devint prési-
dent du conseil et ministre de l'inté-
rieur après la chute du ministère
Dupuy.
WALKWSKI (Alcxandre-Florian-Jo-
seph CoLONNA, comte) (1810-1868).
Fils de Napoléon 1", il prit part
au mouvement insurrectionnel cle la
Polof^ne contre les Russes (IS."}!),
vint en France où il .se (it natura-
liser, servit en Algérie, écrivit dans
différents journau.v et entra dans
la diplomatie. Très lié avec Na|)o-
lèon 111, il obtint les ambassades de
Madrid, de Londres (185Î), le minis-
tère des affaires étrangères (18Ô5-
1860) et entra au Sénat. Membre du
conseil privé, ministre d'Ftat et di-
recteur des beaux-arts (18601863), il
quitta le Sénat , se fil élire député des
Landes et devint président du Corps
législatif; des dissensions avec Rou-
her amenèrent bientôt sa retraite.
WALLAtE (Richard) (1818- 1890), phi-
lanthrope anglais. Déi)ulé de Lisburn
à la Chambre des communes (1875),
il siégea dans les rangs des conser-
vateurs, et habita longtemps Paris
où il mourut, après avoir participé à
de nombreuses œuvres de bienfai-
sance, fondé un hôpital et doté la
ville de nombreuses fontaines aux-
quelles le jinblic a donné son nom.
WALLOIV (Henri-Alexandre) (1812).
Maître de conférences à l'Lcole nor-
male (1840), puis suppléant de Giiizot
A la Sorbonne, il
fut élu député du
i\ord;'i la Législa-
tive (18'.9), vota
avec le parti mo-
déré , fut réélu
dans le Nord (1871)
et siégea au cen-
tredroit. Il soutint
ministère de
Broglie, se rap-
procha du centre
gauche, présenta
le fameux amen-
dement qui porte son nom (nomina-
tion par le Congrès du président de
la République pour sept ans) et fut
le départ des lois constitutionnelles
de 1875. Ministre de l'instruction pu-
blique.etdes cultes(1875-1876), il sou-
Walloii.
tint les universités catholiques, entra
au Sénat comme membre inamovible
et combattit les lois Ferry. — Il a
écrit de nombreux ouvrages hislori-
(|ues et philosophiques.
WALPOLE (Spencer-Horace) (18(MÎ),
homme d'Ftat anglais. Avocat ù
Londres, bâtonnier de l'ordre, il re-
pré.senta à la Chambre des communes
le bourg de Midhurst (18'j(i) et l'uni-
versité de Cambridge (1856), devint
secrétaire d'Flat à l'intérieur dans
les cabinets Derby (1852-1853 et 18.58-
18.59), i)uis en 1866-1867.
WAIlD (John-William). (V. Dudlky
[Lord].)
WATTEVILLE (Nicolas-Rodolphe,
baron de)( 1760- 1H32), homme polili(|ue
suisse, .\voyer de Borne (1805-1831),
landamman'de la Confédération hel-
véticpie (I80'i et 1810), il commanda
l'armée suisse en 1805 et 1813 et rem-
plit plusieurs missions di|)lomati-
ques.
WEBSTER (Daniel) (1782-ia52),
homme d'I-^lat américain. Avocat à
Boston et un des premiers orateurs
de son temps, il brilla au Congrès
depuis 1812, lievint sénateur du Mas-
sachusetts (1827-I8il), secrétaire
d'i'"Jat et chef du cabinet sous les
présidences de Ilarrison et de Fill-
more.
WELLESLEY (Richard Colley,
mar(iuisde)(l7(iO-l8'i2),hommed'Ftat
anglais. Couverncur des possessions
anglaises île l'Inde (1797-1805), il an-
nexa de nombreux l-^tats, devint mi-
nistre des alTaires étrangères (1810),
lord-lieulenant tl'lrlande (1822), puis
\ice-roi de ce l)ays (183,3).
WELLIiVtiTOîV (Arthur Colley Wel-
LESLEV, duc de) (1769-1852). général
anglais, frère du pré-
cédent. (Pour sa car-
rière militaire, V. vo-
lume BlOGHAPHIii mi-
litaire.) Député de
Ncwport (1806),il fut
quelque temps sous-
secrétaire de l'Ir-
lande, et, après Wa-
terloo, reçut les plus
hautes distinctions
des monar((ues al-
liés. Pléni|)otentiaire
à différents congrès,
premier lord de la trésorerie et chef
du ministère (1828-1830), il fit partie
du cabinet Robert Peel (1834) et re-
100
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRU; DU VINGTIÈME SIÈCLE
çul le commandement en chef de
l'armée. Le « duc de fer » était un
tory forcené, rèfractaire à toute idée
libérale.
AVELTI (Emile) (1825-1899), homme
d'Etat suisse. Avocat dans le canton
d'Argovie, membre du gouvernement
de ce canton (1856), du conseil des
Etats(1857), du conseil fédéral (1866),
il fut six fois président de la Répu-
blique (de 1869 à 1890).
WEIVTWOKTU (Sir Charles Dilke).
V. Dilke.)
1VERDER (Auguste, comte de)
(1808), général prussien, il commanda
une division à Gitschin et à Sadowa;
en 1870, il assiégea Strasijourg, puis
fut nommé chef du 14" corps, occupa
Dijon, se replia devant l'armée de
Bourbaki qu'il arrêta dans les ba-
tailles de Villersexel et de Héricourt.
WILBERFOU€E (William) (1759-
i833), philanthrope anglais. Membre
de la Chambre des communes (1784),
il fut le champion de la libération
des nègres et réussit à faire abolir
la traite. L'Assemblée législative le
déclara citoyen français (1792).
WILSOIV (Daniel) (1840). Possesseur
d'une grande fortune, il fut élu dé-
puté d'Indre-et-Loire (1869), siégea
dans l'opposition modérée, fut réélu
en 1871 et se fit inscrire à la Gauche
républicaine. Aux élections de 1876
et de 1877 (avec les 363), il fut élu par
l'arrondissement de Loches, fil partie
de la commission du budget, devint
soLis-secrétaire d'Etat aux finances
(1879) et épousa la fille de Jules
Grévy (1881). Réélu en 1881 et en
1885, il eut une infliicnce extraordi-
naire, fonda à Tours la Petite France
du Centre et de l'Ouest, puis lo Moni-
teur de l'Exposi-
tion universelle,
feuilles subven-
tionnées par des
souscripteurs
dont le but était
de se faire déco-
rer de la Légion
d'honneur. Un
procès scanda-
leux s'ensuivit.
Wiison. M- ^^ ilson fut
poursuivi et con-
damné à deux ans de prison (1888),
mais la cour d'appel mil h néant ce
jugement. Le président Grévy, con-
vamcu d'aveuglement ou de faiblesse,
avait dû démissionner (1887). M. Wil-
son revint siégera la Chambre jusqu'à
la fin de la législature. Maire de Lo-
ches (1892), il fut réélu député en
1893 et en 1898.
WIMPFEIX (Félix de) (1745-1814),
général français. Député de la no-
blesse de Caen aux Etats généraux
(1789), il se rallia au tiers étal, com-
manda l'armée des Cotes de Cher-
bourg et prit parti pour les girondins.
Battu près de Vernon à la tête de
l'insurrection fédéraliste, il réussit à
se cacher et reprit son grade après
le 18 brumaire. Napoléon I ■' le nomma
inspecteur général des haras.
WIIXDISCHGR/ETZ (Alfred-Candide-
Ferdinand, prince de) (1787-1862),
général autrichien. Un des chefs du
parti féodal, il bombarda Prague
(juin 18'i8), et au moment de l'insur-
rection de Vienne, fut nommé com-
mandant général des armées autri-
chiennes; il entra dans Vienne, ré-
prima tlurcmcnt l'insurrection, fit
fusiller le député allemand Blum,
marcha contre les Hongrois qu'il
battit <à Kapoina; mais il fut battu à
GodôUô et relevé de son comman-
dement.
AVIIVDTHORST (Louis) (1812).
Homme d'Iitat allemand. Ministre de
Georges V de Hanovre, il fut élu à
la Diète de la Confédération du Nord
par la circonscription de Meppen
(1867); il prit, surtout depuis 1871,
la diieclion du parti catholique et
fut un des j)lus redoutables adver-
saires de Bismarck, qu'il obligea
à d'importantes concessions.
U'OI>EHOi;SE(John).(V.KiMBERLEY.)
AVOLOAVSKl ( Louis - François - iM i-
chcl-Raymond) (1810-1876). Il dut
quitter la Pologne, son pays natal, à
la suite des désastres de 1832, vint
en France où il se fit naturaliser, et
se consacra à l'économie politique.
En 1848 il comballit les socialistes,
fut élu député de la Seine à la Consti-
tuante et à la Législative (1848-1851)
et siégea parmi les modérés. Député
de la Seine (1871), il appuya la poli-
titjue de Thiers et devint sénateur
inamovible ( 1876). — Pour ses travaux
économi(|ues, V. volume Biographie
SCIENTIFIQUE.
W00l> (Sir Charles). (V. Halifax.)
VVURTZ (Charles-Adolphe) (1817-
1884), chimiste français. Pour s^s tra-
j^iux de médecine et de chimie, ainsi
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
101
que pour sa carrière scientifique,
V. volume Biographie sclE^TIFIQUK.
Il entra au Sénat comme membre ina-
movible (1881) et siégea au centre
gauche.
AVYIVDHAHI (William) (1750-1810),
homme d'Etat anglais. Membre de
la Chambre des communes (1872),
il siégea parmi les whigs, se rallia
plus lard à Pitt et devint secrétaire
d'Etat à la guerre (1795) et un des
plus ardents ennemis de la France.
Il eut encore le portefeuille de la
guerre dans le caijinet Grenville (1806).
X Y
X.AU (Fernand) (1852-1899), journa-
liste rran(;ais. Collaborateur au Mot
d'Ordre et à VEcho de Paris, il fonda
le Journal (1893).
YORK (Frédéric, duc d') (1763-1827),
général anglais, fils de Georges III.
Il agit de concert avec le duc de Co-
bourg contre la Révolution franç^aise
cl subit de nombreuses défaites. Ac-
cusé de corruption à son retour en
Angleterre, il se livra à des excès
de toutes sortes et ne joua qu'un
rôle effacé à la Chambre des lords.
z
ZAIVARDELLI (Giuseppe) (1826),
homme d'Etat italien. Avocat à Brcs-
cia, il prit part au soulèvement de
1849, fut élu député d'Iseo au Parle-
ment (1859), eut le portefeuille des
travaux publics dans le cabinet De-
prelis (1876-1887), dans celui de Cai-
roli (1878) et dans ceux présidés par
Crispi avec lequel il tomba en 1891.
ZEA (Francesco-Antonio) (1770-
1822), homme d'Etat colombien. Pro-
fesseur d'histoire naturelle à Santa-
Fé-de-Bogota, il vint à Madrid, fut
emprisonné, et après l'abdication de
Charles IV (1808) fut ministre de l'in-
térieur et préfet de Malaga sous Jo-
seph Bonaparte. Il rejoignit Bolivar
après 181 'i, devint intendant général
de rarmée,ministre des finances (1819)
et vice-président de la république de
Colombie.
ZORILLA (Don Manuel-Ruiz) (1834-
1895), homme d'Etat espagnol. Avo-
cat à Madrid, député aux Certes
(1856), il siégea dans les rangs du
parti progres-
siste, prit part à
l'insurrection de
1866, entra dans
le gouvernement
provisoire de 1868
comme ministre
des travaux pu-
blics et se mon-
tra un redoutable
adversaire des
cléricaux. Minis- - zoriUa.
tre de la justice
(1869), président des Certes (1870),
ministre des travaux publics dans
plusieurs ministères du roi Amédée,
il devint président du conseil (1872)
102
ENCVCLOl'ÉDIi: rOl'LLAII'.fc; DU VINGTIÈMU; SIÈCLE
et dut s'exiler à l'avènement d'Al-
phonse XII. Reconnu comme le chef
au parti radical, il entretint de France
ou de Suisse l'agitation républicaine
en Espagne et se porta aux élections
de 1893. 11 tut élu à Madrid.
ZtMALACARRBCLY( Thomas) (1788-
183.5). général carliste. Après avoir
servi dans la garde royale, il s'attacha
h don Carlos à la mort de Ferdi-
nand Vil, souleva le Guipuzcoa, rem-
porta quelques succès et l'ut blessé
à mort devant Bilbao.
ZinLIXDE\ (Emile-Auguste-Fran-
Çois-Thomas) ( 1837), général français.
Commandant du 4*^ corps d'armée au
Mans, il entra dans le cabinet Ribot
comme ministre de la guerre (1895)
et fut nommé gouverneur militaire
de Paris (1898). En 1899, M.deCallil-
fet, ministre de la guerre, le remplaça
à ce poste par le général Brugère.
ZIRLO (.Joseph, comte) (I7.39-I828),
homme d'Etat napolitain. Minisire
des finances en 1798 et en I8()t), il
fut renversé par les intrigues d'Ac-
ton et de la reine Caroline, nommé
par Murât ministre de lajustice (1809),
puis de l'intérieur et partit à Venise
en 181.5. Dans le gouvernement con-
stitutionnel de 1820, il eut encore le
portefeuille de l'intérieur.
{Voyei plus loin le Supplément aux 2 volumes).
RENSEIGNEMENTS OFFICIELS
LES PRÉSIDENTS DE LA RÉPUBLIQUE
THIERS ■1872 — 24 mai 1873.
MAC-MAHON 24 mai 1873 — 30 janvier 1879.
GRÉ\T janvier 1879 — décembre 1887.
CARNOT décembre 1887 — juin 1894.
CASIMIR-PERIER juin 1894 — janvier 1895.
P'ÉLIX l'^AURE 17 janvier 1895 — lévrier 1899.
LOUBET 17 lévrier 18v»9.
SOUVERAINS, SOUVERAINES ET CHEFS D'ÉTAT
ALLEMAGNE. — GUILLAUME II, né le 27 janvier 1859; empereur,
15 juin 1!^88.
AuGUSTA-VicTORiA, néc le 22 octobre 1858, impératrice.
ARGEiVTiîVE ( RÉPLBLIOUE). — S. Exc. M. URIBURU, président depuis
le 22 janvier 1895.
alïRU;he-hoi\GR1E. — FRA.NÇOIS-.JOSEPH I", né le 18 août 1830;
empereur d'Autriche et roi de Hongrie, 2 décembre 1848.
INI ARiiî-EusABETH-EuGENiE, uéc le 24 décembre 1837, impératrice, assas-
sinée en 1899.
BAVIÈRE. — OTHON, né le 2 avril 1848; roi, 13 juin 1886.
LuiTPOLD, son oncle, régent du royaume, depuis le 10 juin 1886.
UELGIQLE. — LÉOPOLD II, né le 9 avril 1835; roi, 10 décembre 1865.
Mmîiu-IIenhiette-Anne, née le 23 août 1836, reine.
BOLIVIE. —S. Exc. M. ALOINSO, président, élu le 4 mai 1896.
BRÉSIL. — s. Exc. le D' J. DE MORAES-BARROS, président, élu le
1" mars 1894.
BULGARIE. — FER13INAND I", prince, élu le 7 juillet 1887.
CHILI (RÉPLBLIOLE Dl). — S. Exc. M. E. ERRAZURIZ, président,
élu le 16 septembre 1896.
104 ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
CHINE. — KOUANG-SIN, né le 14 août 1871, em|)ei-eur en Janvier 1875.
Yé-IIo-Ma-T'a-Che, impératrice.
COLOMIEIE ( BÉPUBLIQUE DE). — S. Exc. M. le D' Migl'el-Antonio
CARO, vice-président, chargé du pouvoir exécutif.
CORÉE. — LI-HI, né le 8 septembre 18.32; roi, le 23 janvier ISS-i.
TcHONO-KoNG, née le 17 novembre 1851, reine.
COSTA-RICA. — S. Exc. M. Raphaël IGLESIAS, président, élu le 8 mai
1894.
DANEMARK. — CHRISTIAN I\, né le 8 avril 1818; roi, le 15 novembre
1863.
Wilhelmine-Frédéri(^'R-Caroline-Augusta-.1umi:, née le 7 .septembre
1817, reine.
DOMIIVICAIIVE (RÉPUBLIQUE). — S. Exc. M. le général HEUREAUX,
président, élu le 27 février 1889.
EGYPTE. — ABBAS-IIILMI II, T khédive.
ÉOlATELR (RÉPiiBLlQUE DE L')- — S. Exc. V.-L. SALAZAR, vice-pré-
sident, chargé du pouvoir exécutif.
ESPAGNE. — ALPHONSE XIII, né le 17 mai 188(i; roi, 188(>.
I\Iarie-Chri.stine, née le 2! juillet 18.58; régente, le 31 décembre 1885.
ÉTATS-UNIS D'AIMÉRIQUE. — S. Exc. MAC-KINLEY, président, élu en
mars 1897.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE. — VICTORIA I"=, née \ç 2A mai 1819;
reine, le 20 juin 1837.
GRÈCE. — GEORGE I", né le 2i décembre 18')5; roi, élu le 30 mars
1863.
CoNSTANTiNowNA, née le 3 septembre 1851, reine.
GUATEMALA. — X...; président.
HAÏTI. — S. Exc. le général SAM, président, élu le 31 mars 1896.
HAWAI (RÉPUBLIOCE DE). — J.-B. DOLE, président.
HONDURAS. — S. Exc. M. PoLicARPO BONILLA, pré.sident. élu le 15 dé-
cembre I89'i.
ITALIE. — HUMBERT P', né le \', mars I8'i4; roi, le 9 janvier 1878.
Marguerite, née le 20 novembre 1851, reine.
JAPON. — MUTSU HITO, né en 1852, mikado (empereur régnant) en
1867.
LIBERIA. — S. Exc. M. COLEMAN, président.
LUXEMBOURG (GRAND-DUCHÉ DE). — ADOLPHE, né le 21 juillet 1817;
grand-duc, le 9 décembre 1890.
Adélaïde-Marie, née le 25 déceml)re 18.33.
MAROC. — Sultan ABD-EL-AZIZ, né en 1878, G juin 1894.
MEXIQUE. — M. le général DIAZ, installé le 1" décembre 1888.
MONACO. — ALBERT-HONORÉ-CHARLES, né le 13 novembre 1848:
prince, le 10 septembre 1889.
Alice, duchesse douairière de Richelieu, née le 10 lévrier 1858, princesse.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SItCLE 105
moiVTElVEGRO. — NICOLAS I", né le 13 septembre iSîl ; haspodar
(prince régnant), le li août 1860.
NICARAGIA. '— S. Exe. M. ZELAYA, président, élu le T' le\.i'ier 1894.
ORAIVGE (RÉPUBLIOUE D').— M. STEYN, président, élu en février 1896.
PARAGUAY. — S. Exc. le général EGUSQUIZA, président, élu en 189'j,
PAYS-BAS. — WILHELMINE, née le 31 août 1881, reine.
Emma, née le 2 août 1858; reine-régente, le 8 décembre 1890.
PÉROU. — S. Exc. M. PIEROLA, président, a pris possession le 8 sep-
tembre 1895.
PERSE. — MOZAFFER-EDDIN MIRZA, né en 18ôO, a succédé à son
père en mai 1896.
PORTUGAL. — CHARLES l", né le 28 septemiire 1863; roi, le 19 octobre
1889.
Amélie d'Orléans, née le 8 octobre 186.5, reine.
ROUMANIE. — CHARLES I", roi le 26 mars 1881.
Elisabeth, reine.
RUSSIE. — NICOL \S H, né le 18 mai l^^68; empereur, le l"novembre 1894.
Alexandra-Federowna, née le 6 juin 1872, impératrice.
SAIIVT-MARIIX (RÉPURLIQUE DE). — S. ExC. M. Ic D' GOZI et S. Exc.
M. MARONIGCI, capitaines-régents de la République.
SAll\T-siÈGE. — S. S. LÉON XIII (JoACHiM Pecci), né le 2 mars 1810;
élu pape le 20 lévrier 1878.
SALVADOR. — S. Exc. M. le général Rafaël GUTIERREZ, président,
élu le 27 février 1895.
SAXE (ROYAUME DE). —ALBERT, né le 23 avril 1828; roi, le 29 oc-
tobre 1873.
Caroline, née le 5 août 1833, reine.
SERBIE. — ALEXANDRE 1°', né le 14 août 1H76, roi le 6 mars 1889.
SIAM (ROYAUME DE). — Souverain : SOMi)E(.TCH PHRA PARA-
MINDR MAHA CHU-LA-LONKORN.
SUÈDE ET IVORVÈGE. — OSCAR II, né le 21 Janvier 1829; roi, le 18 sep-
tembre 1877.
Wiliielmine-Mari\nne-Henriette, née le 9 juillet 1836, reine.
SUISSE. — M. T. RUFFY, président de la Confédération pour 1898.
TRANSVAAL (RÉPUBLIQUE DU). — M. KRUGER, président, élu en 1893.
TUNISIE. — ALY-BEY, né en 1817, souverain le 28 octobre 1882.
TURQUIE. — Sultan ABDUL-HAMID, né le 22 septembre 1842; empereur,
le 31 août 1876.
URUGUAY. — S. Exc. M. Juan L. CUESTAS, président.
VENEZUELA. — S. Exc. M. le général Ignacio ANDRADE, président,
élu le 5 mars I8«»8.
WURTEMBERG. — GUILLAUME, né le 25 février 18'i8; roi, le 6 octobre
1891.
Charlotte, née le 10 octobre 1864.
ZANZIBAR. — SEGGID BEN MOHAMED BEN SAID, sultan, 27 août 1896.
106 ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VmGTIÈME SIÈCLE
AMBASSADEURS DES PRINCIPALES PUISSANCES
ALLEM.VGIVE. —S. Exc. le princc de MUNSTER LEDENBl RG (5 no-
vembre 1885).
ALTRI(:iie-H01N(;rie. — S. Exe le comte de WOLKESTEl.N-TROST-
BURG (^' février 1895).
BELGIQUE. — M. le baron d'ANETHAN (13 novembre 1894).
CHiIME. — M. TCHI.XG-TCllANG.
DANEMARK. — M. DE HEGERMANN-LINDENCRONE (9 mars 1897).
ESPAGNE. — s. Exe. M. DE LÉON Y CASTILLO (27 novembre 1897),
ÉTATS-UINIS. — M. le général PORTER.
GRAiVDE-BRETAGlSE. — S. Exc. Silî EdmOND MOXSON.
JAPOiV. — M. IvURINO (12 juillet 1897).
PAYS-BAS. — iM. le chevalier de STUERS (20 octobre 1885).
BOIMAIXIE. — M. GHIKA.
RUSSIE. — S. Exc. le prince OUROUSSOW (19 lévrier 1898).
SIÈBE ET IVORVÈGE. — M. DUE (5 juillet 1890).
TIRQLIE. — S. Exc. MUNIR BEY (31 décembre 1895).
MINISTÈRES FRANÇAIS DE 1889 A 1900
22 FEVRIER 1889
Président du Conseil et Commerce Tirard.
Sous-Secrétaire d'Étal Eugène Etienne.
Justice TUÉVENET.
Affaires étrangères . . S Eugène Sfuller.
( CONSTANS.
Intérieur Léon Bourgeois.
Finances Maurice Rouvii:».
Guerre De Freycinet.
1 \ ice-amiral Jaurès.
Marine | Vice-amiral Krantz.
( Barbey.
Instruction publique Faluières.
Travaux publics Yves Guyot.
Agriculture Léopold Faye.
17 MARS 1890
Président du Conseil et Guerre De Freycinet.
Justice Fali.ières.
Allaires étrangères Riuox.
Intérieur. . .". Constans.
LIUGRAPIIIE rOLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
Finances Maurice Roivier
Marine. Barbev.
Instruction publique Léon Bourgeois.
Travaux publics Yves Guvot,
Commerce Jules Roche.
Sous-Seciétaire d'Etal Eugène Etienne.
Agriculture Jules Develle.
107
27 FEVRIER 1892
Président du Conseil et Intérieur I-oudet.
Justice Ricard.
Affaires étrangères Ribot.
Finances Bouvier.
Guerre De Frevcinet.
Marine \ Godefrov(;avaignac.
■ ( BURDEAU.
Sous-Secrétaire d'Etat Iamais.
Instruction publique Léon Bourgeois.
Travaux publics Viette.
Commerce. . Iules Roche.
Atrriculture Develle.
6 DECEMBRE 1892
Président du Conseil et Affaires étrangères RinoT.
Justice Léon Bourgeois.
Intérieur Loubet.
Finances ) Rouvier.
f 1 IRARD.
Guerre De Frevcinet.
Marine et Colonies \ Burdeau, puis Rieu-
l NIER.
Sous-Secrétaire d'Etat Jamais,
Instruction publique, Beau.x-Arts, Cultes Dupuv.
Travaux publics \ iette.
Commerce Siegfried.
Agriculture Develle.
12 JANVIER 1893
Président du Conseil et Intérieur Ribot.
Justice Léon Bourgeois.
Affaires étrangères Develle.
Finances '. Tirard.
Guerre Général Loizillon.
Marine Vice-amiral Rieumer.
Instruction publique et Beaux-Arts Dupuy.
Travaux publics \ iette.
Commercj cl Colonies Siegfiued.
S')us-Secrétaire d'iilal Delcassé.
AtrricuUure Viger.
108
ENCYCLOPÉDIE POPULAIHE DU VINGTIÈME SIÈCLE
4 AVRIL 1893
Président du Conseil cl Intérieur Dupuy.
.justice GuKftiN.
Aiïaires étrangères Jules Diîvdllk.
Finances Peythal.
Guerre Généra! Loizillon.
Marine Vice-amiral Hieunier
Instruction publique et Beaux- Arts Raymond Poincaré.
Travaux publics Vœtte.
Commerce, Industrie et Colonies Tekiueh.
Sous-Secrétaire d'Etat Delcasse.
Agriculture \ igeii.
3 DECEMBRE 1893
Président du Conseil et Affaires étrangères f;AsiMiiî Perier.
Intérieur Haynal.
Finances Huhdeau.
Instruction publique, Beaux-Arts et Cultes Eugène Spui.ler.
Justice Antonin Uunosr.
Travaux publics Jonnart.
Guerre Général Mercikr.
Marine Vice-amiral Lefeijvre
Af^riculture Viger.
Commerce Marty.
Colonies Boulanger.-
30 MAI 1894
Président du Conseil, Intérieur et (>ultes (.iiari.es Dupuy.
Finances Poincaré,
Justice GuÉRiN.
Marine I-'élix Faure.
Colonies Delcasse.
Instruction pui)liquc et Beaux-Arts Georges Levgue-s.
Agriculture Viger.
Commerce Lourties.
Guerre Général Mercier.
Travaux publics Barthou.
Affaiios étrangères Hanotaux.
27 JANVIER 1895
Président du Conseil et I-'inances HirsoT.
Affaires étrangères Hanotaux.
Agriculture Cjauaud.
Colonies Chautemps.
Commerce et Industrie A. Lebon.
ilKMillAI'lllK l'()!,ITigi;ii 1)1 lilX-NKllVIlivMK SK'iCM'; lOll
<"iifi"i'«' ('■('•iii'mmI /i I(i,ini)|.;n.
Insli'iH'lion |)til)li(|iH' It l'diMMii:.
Iiil('iriciir (i, |,i.:v(iiit:H.
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Mfii'iin' Vice ;iiiiii;il McsNMiii.
'rrilV.'niV pIlhliCH l)ll|'IIV-|)l TMMI'H.
2 NOVEMBRE (095
Pi'rMidcnl (lu (loiiHcil cl Iiilrriciir , . I,. M<»i;n«ii:niH.
JUHllr(< I, lilt.Allli.
AITnii'CH ('•lrun(fi">i'cs Iti m 1111:1,1*1'.
l'iiiiiiiccs l)()i!Mi:u.
(illCITr CiOlilillIllV < IWAKISAC
Milt'ilK! . • • ■ t l'îllOIIMd) I.OCKMIIY.
InMlniclioil |>tllilli|l|r . I CoMItllH.
Tnivînix piihlicH ' (îiiW>r-l)i:HSAi(iM;.
(lommci'cc cl liwliislrii' Mi;hiihi:iiii.
A^^i'iciilliirc \'i(ii:ii,
(inloiiii'H (il ii;VHHi;.
20 MARS (830
/'iV'Midcnl (lu (',«Mm«'il cl. Arrfiii<'H ('•li'.iii (rrcs I,. MdriKiKoiM.
.liiHlirc I,. HicMii)
l''in;inccK Doimkii.
(iiirrro ..... (ioDici iinv (;avm(ina<;
IriKTifiir Saiiiiikn.
Miii'iiic. Imxx'aiiii I.oikiiov.
liisli'iK'lion |)iilili(|iic OiMiiiH.
Tniviiiix publics Clijvoi -I)i:hhamiM':.
CiOnimorcc ol InduHlrlc IVIi;Hiirii:iiit.
Aj^riciiiliirc Vuiicii.
OtIonicH GUIKYHMIC.
29 AVRIL (896
|'i('si(i(!nl du (loiisoil cl A^,n-ic.iilliirc Mi r.iM .
Ari';ii!'<;H clrJiMf^c'MOH Hanoi \ix.
C.uUm'w.H A. I.KiioN.
Clommcrc.o c( IndtiHlrid ((. Moi (.iii';i».
SoiiH-ScciM-laiidl des I'ohIcs cl TcU^f^rapliCH l'j». Dioi.i'Kdcii.
l'"inJinct!H (UuAuus.
('iiicnc (W-ii/mviI I'ii.i.ot.
InHiriiclion piibli(|uc cl, licaux-Arts Mamuai 1».
Inli'Ticuf Mautiioh.
.h.Hlirc, cl. Cilles i l)M.I,AN,
I Mll.l.lAIII)
M.'iiiiw . . Vicc-ainir.'il Bilsnauo,
Tr.'ivairx imiIiMch A. Timniii..
110
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
28 JUIN 1898
Président du Conseil et Intérieur Brisson.
Affaires étrangères Delcassé.
Agriculture Viger.
Colonies Trouillot.
Commerce et Industrie M\RurJOL'LS.
Sous-Secrétariat des Postes et Télégrapiies Mougkot.
Finances Peythal.
Guerre Cavaignac.
Instruction pujjlique L. Bourgeois
Sous Secrétariat de l'Intérieur Valle.
Justice et Cultes Sarrien.
Marine Lockroy.
Travaux publics . Tillwe.
\" NOVEMBRE 1898
Président du Conseil, Intérieur et Cultes Charles Dupuy.
Sous-Secrctariat d'Etat à l'Intérieur Legrand.
Affaires étrangères Delcassé.
Justice Leiîret.
Guerre \ ^'^ l'>E,vcrNET,
( puis Krantz.
Marine Lockroy.
Finances Peytral.
Instruction publique et Beaux-Arts G. Levgles.
Agriculture Viger.
Commerce et Industrie Delombre.
Sous-Secrétariat des Postes et Télégrai)lics Mougeot.
Travaux publics Krantz.
Colonies Guilloin.
23 JUIN 1899
Président du Conseil et Intérieur Waldeck-Rousseau.
Guerre Général de Galliffet
Marine De Lanessan.
Commerce et Industrie Miller\nd.
Sous-Secrétariat des Postes et Télégraphes Molgeot.
Instruction publique et Beaux-Arts G. Levgues.
Juslice MoMS.
Affaires étrangères Delcassé.
Travaux publics P. Baudin.
Finances C\ii,l\ux.
Colonies Decrai».
Pour les ministères antérieurs, consulter le volume Histoire
CONTEMPORAINE FRANÇAISE (1871-1900).
LE SÉNAT
PRÉSIDENCES DU SÉNAT
Loi constitutionnelle du 2i février 1(S75 relative à l'organisation
du Sénat.
(1876-1 899)
MM.
Le DUC d'Audiffret-Pasquieiî. 13 mars 1876 — 15 janvier 1879.
Martel 15 janvier 1879 — 20 janvier 1881.
LÉON S.vY 20 janvier 1881 — 15 janvier 1883.
Le Rov-er 15janvierl883 — 21 "février 1893.
Jules Ferry 24 février 1893— 17 mars 1893.
Challemel-Lacour 27 mars 1893 — 27 octobre 1895.
Emile Loubet 16 janvier 1896— 19 février 1899.
Fallières 3" mars 1899,
SENAT
Président : M. Armand FALLIÈRES.
Vice-Présidents : MM.Magnin, de Verninac, Franck CiiACVEAr,
Demole.
Questeurs : MM. Jules Cazot, Emile Gayot, Dusolier.
Secrétaires : MM. Coste, Savary, Taulier, Prevet, IUtier,
le comte de Blois, Paul Decauville, Bonnefoy-Sicour.
Liste par ordre ailphzibétique de MM. les Sénateurs.
MM. Abeille] Hante-Garonne, rue Daubigny, 5.
Alliîgre. Martinique; boulevard Montparnasse, 125.
Allemand, Ilaute-Loire, boulevard Montparnasse, 84.
Allemand (^Gésar), Basses-Alpes, rue Gay-Lussac, 10.
AsTOR, Finistère, rue Coëilogon, 4.
AucoiN, Gers, rue de Vaugirar-d, 48.
Acdiffret-Pasquier (duc d'), élu par l'Assemblée nationale, rue
Fresnel, 23, et au château de Sassy, par Mortrée (Orne).
Audren de Kerdrel, Morbihan, rue de l'Université, 9.
AxjNAY (comte d'), Nièvre, rue Galilée, 25.
Baduel, Cantal, rue Claude-Bernard, 47.
Barbedette, Charente-Inférieure, Faubourg-Saint-Honoré, 140,
Barbey, Tarn, boulevard Saint-Germain, 250.
Barodet, Seine, avenue des Gobelins, 53.
Barrière, Puy-de-Dôme, boulevard Malesherbes, "îî.
Barthe (Marcel), Basses-Pyn'-nées, rue de Fleurus, 18.
Basire, Manche, rue Croix-des-Petits-Chanips, 10.
Bassinet, Seine, rue de Vouillé, 47.
Bvstide, Seine-et-Ma'-ne, avenue des Gobelrns, 44.
Baui>ens, llatites-Pyrénées, rue de la Bienfaisance, 10.
Bayol, Var, rue Dulong, 58.
Béjarry (de), Vendée, rue Vavin, 12.
Belle, Indre-et-Loire, rue de Home, 97.
112 ENCYCLOPÉDIE l'OI'ULAIllE DU VlNliTiÈME SIÈCLE
MM. BÉRENGER, élu par l'Assemblée nationale, rue Portails, 11.
Bernard, Doubs, rue de Grenelle, 218.
Bernot, Somme, à Ham.
Berthëlot, élu par le Sénat, rue Mazaxine, 3.
BÉziisE, Paul, Yonne, rue Corneille, 5.
Bidault, Indre-et-Loire, rue Saint-Jacques, 33.
Billot (général), élu par l'Assemblée nationale, rue Pierre-
Charron, 2.
Bisseuil, Charente-Inférieure, rue Le Verrier, 5.
BizARELLi, Drôme, avenue Bosquet, 52.
BizoT DE FoNTENY, Haute-Mame, rue de Fleurus, 23.
Blanc, Loire, Poste restante, au Sénat.
Blois (comte de), Maine-et-Lcire, cité Vaneau, 3-
BoDiNiER, Maine-et-Loire, rue Garancière, 7.
BoissEL, Mayenne, rue Herran, 10.
Bonnefille, Seine-et-Oise, à Massy (Seine-et-Oise), et rue
d'Alésia, 10.
BoNNEFOY-SiBOun, Gard, rue de Tournon, 21.
Borriglione, Alpes-Mariiiines, place de la Madeleine, 17.
BouFFiER, Rhône, rue de Médicis. 5.
Bouilliez (Achille), Pas-de-Calais, rue des Écoles,. 32.
Boulanger (Ernest), Meuse, rue Gluck. 4.
BouRGANEL, Loire, rue Notre~Dame-des-(>hamps, 94.
BouRGEAT, Tarn-et-Garonne, vue Taitbout, 36.
Briens, Manche, rue Saint-Romain, 10.
Brotuier, Charente, rue Vav n, 10.
Bruel, Allier, rue de Seine, 93.
Brugnot, Vosges, place du Théâtre-Français, 3.
Brunet, Indre, avenue des Gobelins, 17.
BuviGNiER, Meuse, rue Condorcet, 34.
Cabart-Danneville, Manche, boulevard Saint-îjichcl, Î43.
Caduc, Gironde, avenue du Maine, 24,
Calvet, Charente-Inférieure, boulevard Montparnasse, 144.
Camparan, Haute-Garonne, rue d'Alger, 4.
Carné (marquis de), Côtes-du-Nord, rue d'Assas, 85.
Casabianca (de), Corse, rue Pigalle, 18.
Cazot (Jules), élu par l'Assemblée nationale, au Palais du
Sénat.
CnADOis (colonel de), élu par l'Assemblée nationale, rue
Laffitte, 20.
Chaix (Cyprien), Ilautcs-Alpcs, rue Godot-dc-Mauroi, 1.
Chamaillard (de), Finistère, rue Casimir-Périer, 21.
Chantagrel, Puy-de-Dôme, boulevard de l'Ouest, au Raincy
(Seine-et-Oise).
Chantemille, Allier, rue de l'Université. 47.
Chaumié, Lot-et-Garonne, avenue de l'Observatoire, 28.
Chauveau (Franck), Oise, rue de la Faisanderie, 80.
Chiris, Alpes-Maritimes, avenue d'Iéna, 23.
Chovet, Oise, boulevard Saint-Germain, 82.
Claeys, Nord, boulevard Denain, 12.
Clamageran, élu par le Sénat, avenue Marceau, 57.
CocHERY (Adolphe), Loiret, avenue d'Iéna, 38.
CoiLLOT (D""), Haute-Saône, rue Montalivet, 18.
Combes, Charente-Inférieure, rue Vauquelin, 3.
Constans, Haute-Garonne, avenue des Champs-Elysées, 93.
ConoELET, Sarthe, rue Gay-Lussac, 24.
CoRNiL, Allier, rue Saint-Guillaume, 19.
Coste, Yonne, rue d'Assas, 17.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-.NEUVIE.ME SIECLE Î13
MM. CocRCEL (baron de), Seine-et-Oise, boul. du Montparnasse, 10,
et au château d'Athis, à Athis-Mons (Seine-et-Oise).
CouTEALX, Vienne, cité Trévise, 3.
Crozet-Fourneyron, Loire, rue Saint-Georges, 52.
CuviNOT, Oise, rue de Phalsbourg, 15.
DANELiE-BERNARhrN, Haute-Mamc, rue Soufflot, 22.
Darbot, Haute-Marne, rue Claude-Bernard, 8 bis.
Déandréis, Hérault, rue Micheiet, 5.
Decauville (Paul), Seine-et-Oisc, avenue Matignon, 15.
Delcros (Elie), Pyrénées-Orientales, avenue Victor-Hugo, 150.
Dellestable, Corrèze, boulevard Saint-Michel, 71.
Delobeau, Finistère, rue du Général-Foy, 37.
Delpech, Ariège, boulevard du Port-Rojal, 31.
Demôi-e. Saône-et-Loire, rue Gay-Lussac, 28.
De.ms, Mayenne, rue Cardinet, 72.
Dengix, Dordogne, rue d'Assas, 85.
DENORMANniE, élu par rAssemblée nationale, boulevard Hauss-
mann, 89.
Deprhdx, Nord, rue de Moscou, M.
DÉPREz, Pas-de-Calais, rue Notre-Dame-des-Cliamps, 56.
Deschanel, élu par le Sénat, avenue Marceau, (}9.
Desmons, Gard,* boulevard Saint-Marcel, 52.
Dkstieux-Junca. Gers, avenue Mac-Mabon, 36.
Develle, Meuse, rue de Rome, 145.
Devès (Paul), Cantal, avenue du Trocadéro, [6.
DrANCODRT, Marne, rue des Beaux-Arts, 6.
Drouhet, la Réunion, boulevard Saint-Michel, 63.
Dubois, Nord, rue de Médicis, 5.
DuBOST, Isère, avenue MalakofT, 63.
DucnESNE-FoiRNET, Calvado^i, rue do Bourgogne, 46. '
DuFOUssAT. Creuse, boulevard Raspail, 205.
DuLAC, Saônc-ct-Loire, rueNotrc-Danie-des-Champs, 86.
Di'MON, élu par l'Assemblée nationale, rue Cassette, 10.
Diipuv (Jean), Hautes-Pyrénées, rue d'Enghien, 18.
Durand-Savoyat, Isère, rue Madame, 81.
DiisoLiER, Dordogne, au Palais du Sénat.
Ddval (César), Haute-Savoie, Cours-ia-Reine, 28.
Fabre, Aveyron, rue de Fleurus, 1.
Fali.ières, Lot-et-Garonne, au Palais du PPtit-Luxombourg.
Farixole. Corse, rue Castiglione, hôtel Dominici.
Fayard, Drôme, rue des Petites-Écuries, 22.
Faye, Lot-et-Garonne, rue Bonaparte, 80.
Flecry (Paul), Orne, rue de Turin, 10.
FoLi.iET, Haute-Savoie, rue Bonaparte, 47.
FoREST, Savoie, avenue du Trocadéro, 28.
Fortier, Seine-Inférieure, Chemin des Cottes, 10, à Rouen.
FouGEiROi,, Ardèche, boulevard Saint-Germain, 125.
FoussET, Loiret, rue du Val-de-Gràce, 9.
Francoz, Haute-Savoie, rue Cujas, 21.
Fresneao, Morbihan, rue Cassette, 10.
Freyc.inet (de), Seine, rue de la Faisanderie, 77 (Paris-Passy).
Frézoul, Ariège, rue Clovis, 1.
Froveist, Somme, rue Paul-Lelong, 27.
FRucHihR, Basses-Alpes, rue d'Auteuil, 29.
Gailly, Ardennes, rue Marbeuf, 38.
Gautier, Hérault, rue Castiglione, hôtel Continental.
Garran de Balzan (Emile), Deux-Sèvres, rue de Médicis, 17.
Garread, Ille-et-Vilaine, rue Portails, iibis.
BrOr.RAPHIE POI.ITIQCR Df XIX" S. — II. 8
114 ENCYCLOPÉDIE l'OI'ULAIRE DU VINGTIÈME SIECLE
MM. Gaothieb, Aude, rue de Rennes, 75.
Gayot (Emile), Aube, boulevard Saint-Michel, 64.
GÉRENTE, Alger, boulevard Beauséjour, 19.
Géry-Legrand, Nord, boulevard Denain, 12.
Girard (Alfred), Nord, rue de Seine, 54.
Girard (Théodore), Deux-Sèvres, rue Corneille, 5.
GiRAULT, Cher, boulevard du Moutparnasse, 166.
GoDiN, Indes, rue d'Assas, 28.
GoMOT, Puy-de-Dôme, rue des Saints-Pères, 10.
Goum, élu par l'Assemblée nationale, rue de Lisbonne, 33.
Goujon, Ain, place Daumesnil, 15..
Goûtant, Ardennes, boulevard du Montparnasse, 20.
Gravin, Savoie, rue des Saints-Pères, 65.
Grévy (générai), Jura, avenue Montaigne, 49,
Grimaud, Hautes-Alpes, boulevard Saint-Michel, 119.
Grivart, Ille-et-Vilaine, quai Voltaire, 33.
GuÉRiN (Eugène), Vaucluse, rue Cambon, 4.
GuÉRiN (Henri), lUe-et Vilaine, rue de Rennes, 113.
GuiBOURD DE Luzinais, Loire-Inférieure, rue Richepansc, 11.
Guili.emaut (Lucien), Saônc-et-Loire, boulevard Saint-Ger-
main, 62.
Guyot, Rhône, rue du Bassin, 1, à Bellevue (Seine-et-Oise).
Guyot-Lavalinh:, Puy-de-Dôme, rue de Vaugirard, 21.
Halgan, Vendée, rue de Lille, 82.
Haugol'mar des Portes, Côtes-du-Nord, rue Madame, 31.
Haulon, Basses-Pyrénées, rue de Grammont, 2 (hôtel du
Périgord).
HÉBRARD (Jacques), Corse, boulevard Maleshcrbes, 8.
HÉRISSON, Nièvre, rue de Vaugirard, 71.
HuGOT, COte-d'Or, rue Cassette, 16.
HuGUET (A.), Pas-de-Calais, rue Jacob, 22.
HuoN DE Penanster, Côtes-du-Nord, rue de Verneuil, 4.
IsAAC, Guadeloupe, rue Sadi-Carnot, 53, à Vanves.
Jacques, Oran, avenue de l'Observatoire, 29.
Japy (général), Belfort, avenue Carnot, 17.
JouFFRAULT (Camille), Deux-Sèvres, rue Garancière, 6,
Labbé (D""), Orne, boulevard Haussmann, 117.
Labiche (Emile), Eure-et-Loir, rue du Luxembourg, 28.
Labiche (Jules), Manche, boulevard Saint-Germain, 134.
Labrousse, Corrèze, avenue Marceau, 35.
Lamarzelle (de), Morbihan, boulevard Saint-Germain, 254.
Laporte-Bisquit, Charente, au Grand-Hôtel.
Lareinty (baron de), Loire-Inférieure, rue de Bellechasse, 38.
Latappy, Landes, avenue de la Tournelle, 22, à Saint-Mar.de
(Seine).
Laterrade, Gers, boulevard Saint-Michel, 77.
Laubry, Yonne, à Bourg-la-Reine.
Laurens, Drôme, rue de Bièvre, 5bis. à Bourg-la-Reine.
Lavergne (Bernard), Tarn, boulevard Saint-Michel, 65.
Le Comte (Maxime), Nord, avenue de Châtillon, iibis.
Le Cour-Grandmaison, Loire-Inférieure, rue Casimir-Perier, 27.
Lefèvre, Seine, rue Pépin, 8, à Montreuil-sous-Bois (Seine).
Le Gludic, Sarihe, quai de la Tournelle, 13.
Leliîîvre, Jura, rue Vintimille, 22.
Le Play, Haute-Vienne, rue du Bac, 40.
Leporché, Sarthe, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 5.
Le Provost de Launay, Côtes-du-Nord, rue de Grenelle, 102.
Leroux (Aimé), Aisne, avenue de La Motte-Picquet, 16.
BIOGIÎAPHIE rOLlTIULE DU DlX-NtUVlÈME SIÈCLE 115
M51. Le Roux (Paul), Vendée, boulevard Malesherbes, 48.
Lesouëf, Seine-Inférieure, rue Fontenelle, 24, â Rouen.
Levrey, Haute-Saône, place Daumesnil, 7.
Leydet, Roticlies-du-Rhône, boulevard Saint-Michel, 85.
LouRTiES, Landes, rue INotre-Dame-des-Champs, 12.
LuRO, élu par l'Assemblée nationale, rue Richepanse, 11.
Mâcherez, Aisne, rue Saint-Lazare, 93.
Magmen, Saône-et-Loire, boulevard Raspail, 2.
Maomn, élu par l'Assemblée nationale, avenue Victor-Hugo, 89.
Maill\rd, Loire-Inférieure, boulevard Saint-Germaio, 88.
Maillé ^comte de), Maine-et-Loire, boulevard Malesherbes, 3.
Malézieux, Aisne, rue Radziwill, 31.
MaqueNiNehen, Somme, à Amiens.
Marcère (de), élu par le Sénat, rue Montaigne, 23.
Maret, Seine-et-Oise, avenue du Bois-de-Boulogne, 8, et à
Brueil-en-Ve.vin par Meulan (Seine-et-Oise).
Marquis, Mcurthe-et-Mosellc, rue de Lille, 45.
Martell, Charente, rue de Lisbonne, 6.
Martin (Félix), Saône-et-Loire, rue des Bernardins, 36.
Mazeau, Côte-d'Or, boulevard Saint-Michel, 87.
Mercier, Ain, cité de l'Aima, IJ.
Méric, Var, rue Vivienne, 40.
Merlet, Maine-ct-Loiro, rue Larribe, 4.
MiL!.AUD (Edouard), Rhône, avenue Kléber, 78.
Milliard, Eure, rue du Faubourg-Saint-Honorc, 131.
Milliès-Lacroix, Landes, rue du Luxembourg, 16.
Million, Rhône, rue des Pyramides, 8.
MiR, Aude, rue du Faubours-Saint-Honoré, 35.
MoNESTiER. Lozère, rue de Berlin, 37.
MoMER, Bouches-du-Rhône, avenue Victor-Hugo, 71.
MoNis, Gironde, boulevard Saint-Michel, 87.
MoNSSERViN, Aveyron, boulevard Raspail, 92.
MoRELLET, Ain, boulevard Saint-Michel, 46.
MoROCX, Indre, rue Saint-Sévcrin, 40.
NiociiE, Indre-et-Loire, poste restante, palais du Sénat.
OiiissiER Saint-IMartin, Gironde, rue de Castellane, 17.
Ollivier (Auguste), Côtes-du-Nord, rue Margueritte, 10
(Paris-Ternes).
OuRNAC, Haute-Garonne, rue Madame, 43.
Ouvrier, Aveyron, rue Du Sommerard, 2.
Parisot (du Tillot), Vosges, avenue d'Orléans, 7.
Parissot, Eure, avenue de Messine, 20.
Pauliac, Lot, rue du Val-dc-Gràcc, 14.
Pauliat, Cher, rue Saint-Georges, 6.
Peaudecerf, Cher, boulevard Saint-Michel, 21.
Pénicaud, Haute-Vienne, boulevard Saint-Michel, 69.
Perréal, Hérault, rue de Rueil, 154, à Colombes.
Peytral, Bouches-du-Rhône, avenue d'Eylau, 24.
PiOT, €ôte-d'Or, avenue Alphand, 59, à Saint-Mandé.
PoiRHiER, Seine, avenue de Messine, 10.
Ponleaoy (Frogier de), Vosges, boulevard Saint-Germain, 223.
PoRiQCET, Orne, rue de la Bienfaisance, 16.
Pozzi (D""), Dordogne, 10, place Vendôme.
Pradal, Ardèche, rue de l'Ecolc-de-Médecine, 6.
Prevet, Seiue-et-Marne, rue d'Aumale, 22.
Prillieux, Loir-et-Cher, rue Cambacérès, 14.
Rambaud, Doubs, rue d'Assas, 76.
Rambourgt, Aube, à Mcudon (Seinc-ct-Oisc).
116 ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
MM. Ra\c (Arthur), Seine, place des Vosges, 5.
Ratier, Indre, Chaussée-d'Antin, 68.
Raynal, Gironde, boulevard Pereire, 98.
Regismanset, Seine-et-Marne, avenue de Valvins, à Avon, près
Fontainebleau.
Renabdat, Aube, rue Saint-Hyacinthe, 5.
Rey (Edouard), Isère, rue de la Paix, 25.
Reymond, Loire, boulevard Saint-Michel, 85.
RiNGOT, Pas-de-Calais, rue Notre-Dame-des-Victoires, 13.
RoGBB, Dordogne, rue Cassette, 16.
Rolland, Tam-et-Garonne, rue Claude-Bernard, 57.
Rousseau (Gervais), Creuse, rue de l'Abbé-Grégoire, 35.
Roussel (Théophile), Lozère, r. du Faubourg-St-Honoré, 71.
Saillard, Doubs, rue Nolre-Dame-des-Champs, 75.
Saimt-Prix, Ardèche, rue Montaigne, 17.
Saint-Romme, Isère, rue d'Alençon, 1.
Saisy (Hervé de), élu par l'Assemblée nationale, poste restante,
Palais du Sénat.
oAL (Léonce de), Corrèze, boulevard Saint-Germain, 147.
Salomon, Vienne, rue du Bourg-l'Abbé, 5.
Savary, Finistère, rue Coëtlogon, 6.
Savary, Tarn, rue Claude-Bernard, 47.
Schecrer-Kestner, élu par l'Assemblée nationale, rue Pierre-
Charron, 8.
Sébline, Aisne, boulevard Malesherbes, 117, et à Montescourt-
Lizerolles (Aisne).
Siegfried, Seine-Inférieure, boulevard Saint-Germain, 226.
SiGNARD, Haute-Saône, rue de Lécluse, 10.
Silhol, Gard, avenue Velasqucz, 3.
Strauss (Paul), Seine, avenue de Wagram, 76.
Talou, Lot, rue Littré, 17.
Tassin, Loir-et-Cher, rue du Rocher, 28.
Taulier, Vaucluse, rue du Bac, 100.
Teisserenc de Bort, Haute-Vienne, rue d'Astorg, 15.
Thkvëinët, Rhône, rue delà Chaussée-d'Antin, 51.
Thézard, Vienne, rue des Ecoles, 40.
Thorel, Eure, rue Saint-Lazare, 96.
Thuillier, Seine.
TiLLAYE, Calvados, rue Victor-Considérant, 6.
Tirman, Ardennes, boulevard Haussmann, 153.
Trarieux, Gironde, rue Logelbach, 4.
Treille, Constantine, rue de Vaugirard, 104.
Trystram, Nord, rue de Rennes, 95.
TuRGis, Calvados, rue des Ecoles, 50.
Vallé, Marne, rue Marbeuf, 11.
Velten, Bouches-du-Rhône, place du Théâtre-Français, 3.
Verninac (de), Lot, rue de Grenelle, 3.
ViGNANCOUR, Basses-Pyrénées, boulevard Raspail, 6.
Vilar (Edouard), Pyrénées-Orientales, rue Faustin-Hélie, 7.
Vilij\rd, Creuse, boulevard Saint-Michel, 143.
ViNET, Eure-et-Loir, rue Lamennais, 12.
VisEiiR, Pas-de-Calais, Poste restante, palais du Sénat.
VissAGUET, Haute-Loire, rue Madame, 69.
VoLLAND,-Meurtlie-et-Moselle, cité Vaneau, 11.
Vuillod, Jura, boulevard de l'Hôpital, 34.
Waudington (Richard), Seine-Inférieure, rue François-I^"", 41.
Waldeck-Rocsseau, Loire, rue de l'Universiié, 35.
Wallon, élu par i'Aseemblée nationale, quai Conti, 25.
LISTES
GROUPES EXTRA-PARLEMENTAIRES
DU SENAT
^BRÉVIATIOITS
C. G. — Centre
gauclie . .
ré public.
20 membres.
O.K.— Gauche
line 91 —
U. R. — Union
rpniiblicaine 1-20 —
(i. D. — Gauche démocratiqui' 89 —
G. A. — Groupe
agricole 167 —
Groupe d
U Centre Gauche
(26 membres)
MM.
MM.
Baudens.
Gouin.
Bérenger.
Japy (général).
Bernot, G. R., U. R.
Krantz.
Boiinefille, G. R.
Labbé (Léon), G. R.
Chauveau (Franck), G. R.
Labiche (Emile , G. R.
Courcel [baron de), G. R.
Luro, G. R.
Decauville (Paul), G. R.
Marcère àe\
Denis (Gustave , G. R.
Matet, G. Ri
Denormandie.
Monsservin, G. R.
Duchesne-Fournet, G. R.
Parissot (Albert , G. R., U
Fleury (Paul).
Sébline.
Gailly.
Teisserenc do Bort, G. R.
Godin (Jules), G. R.
Turgis, G. R.
Groupe de la Gauche républicaine
(91 membres)
MM.
Allemand (César , U. R.
Allemand, G. D.
Astor.
Barbey.
Barthe (Marcel).
Bernot, C. G., U. R.
Berthelot, G. D.
Billot (général).
MM.
Bisseuil, U. R., G. D.
Boissel (Victor), U. R.
BonnefiUe, C. G.
Bouffier, U. R.
Bouilliez (Achille).
Boulanger (Ernest).
Bourgeat, U. R.
Briens.
lis
l'NCYC-LOPÉDlt: l'OlTLAHti: \)V YINCTIKME SIÈOLK
MM.
Cabart-Danneville, G. D.
Calvet, G. D.
Campaitn.
Caria bianca (do;, U. R.
Cliadois (colonel de).
Chaix iCyprieiî), U. R.
niiaumié.
(>liauveau (Franck), C. G.
Chovet.
Claeys.
Clâmageran, U. R.
Cocheiy (Adolphe), U. R.
Constans, U. R.
Gordelet.
Coste, U. R.
Courcol (baron de), C. G.
Cuvinot.
Danelle-Bernardin, U. R.
Decau ville (Paul), C. G.
Delobeau.
Denis (Gustave), C. G.
Depn'ux.
Develle, U. R.
Devès (Paul). U. R.
Diancourt.
Drouliet (Théodore).
Dubost (Antonin), U. R.
Duchesne-Fournet, C. G.
Dupuy (Jean).
F"allières.
Farinole, G. D.
Faye.
Forest (Charles).
Francoz.
Freycinet (de).
Froment, U. R.
Garreau, U. R.
Gauthier, G. D., U. R.
Gayot (Emile).
Godin (Jules), C. G.
Gomot.
Goujon, U. R.
Gravin.
Grévy (général).
Grimaud.
Guérin (Eugène), U. R.
Guérin (Henri), U. R.
Guyot-Lavaline.
Halléguen.
Haulon, U. R.
MM.
Ilébrard ! Jacques).
Hugot.
Huguet (A.), U. R.
Labbé (Léon), C. G.
Labiche (Emile). C. G.
Labiche (Jules), G. D.
Laporle-Bisquit, U. R.
Latappy (Arthur). U. W
Lavergne (Bernard).
Le Play (Albert).
Leroux (Aimé).
Lesouëf, U. R.
Loubet.
Lourtics, U. R.
Luro, C. G.
Magiiin.
Malézieux.
Maret, C. G.
Marquis.
Mazeau.
Milliard, U. R.
Mir, U. R.
Monsservin,C. G.
Obissier Saint-Martin, U. R.
Ouvrier.
Parissot (Albert), G. G.,
U. R.
Pénicaud, U. R.
Poirrier, U. R.
Pozzi, U. R.
Prevet.
Rambourgt.
Raynal, Û. R.
Renaudat.
Ringot.
Roger.
Rolland.
Roussel (Théophile).
Salomon, U. R.
Savary, U. R.
Siegfried, U. R.
Silhol.
Teisserenc deBort, C. G.
Thévenet.
Thézard (Léopold), G. D.
Tillaye (Louis).
Tirman.
Trarieux.
Turgis, C. G.
Vinet, U. R.
niOGRAl'IUE l'OLlTIuUi: DU liIX-îsEUVlÈMl:: SIÈCLE
119
MM.
Vissaguet.
Volland.
MM.
Vuillod.
Wacidington (Richard), U. R.
Groupe de l'Union républicaine
(120 membres)
MM.
Allemand (César), i}. R.
Barbedette.
Barrière, G. A.
Belle, G. D.
Bernol, C. G., G. K.
Bisseuil, G. K., G. 1).
Blanc (l'iiilippoj.
Boissel ( Victor', G. 1».
Boufficr, G. 11.
bourgaiiel.
Bourgoat, G. U.
Brotliior.
Brunet, G. D.
Casablanca (do), G. R.
Cazot (Jiilesl.
Chaix (Cyprien), G. R.
Chantemille.
Chiris.
Clamageran. G. R.
Cochery (Adolphe), G. R.
Coillot, G. D.
Constans, G. R.
Cornil.
Coste,G. R.
Couteaux, G. D.
Crozet-Fourneyron.
Danelle-Bernardin, G. R.
Demôle.
Denoix.
Desclianel.
Develle, G. R.
Devès (Paul), G. R.
Dubost (Antonin), G. R.
Dufoussat, G. D.
Durand-Savoyat (Emile).
Dusolier.
Fayard, G. D.
Fougeirol.
Fousset, G. D.
Froment, G. R.
MM.
Fruchier.
Garreau. G. R.
Gauthier, G. R., G. D.
Géry-Legrand.
Girard ('rhéodoro,.
Goujon, G. R.
Guérin (Eugène), G. R.
Guérin (Henri), G. H.
Guyot.
llaùlon, G. R.
Huguet (A.). G. R.
Jacques.
Laportê-Bisquit, G. R.
Latappy (Arthur), G. R.
Lelièvre.
Lesouëf, G. R.
Lourties, G. R.
Mâcherez, G. D.
Millaud (Edouard).
Milliard, G. R.
Mir, G. R.
Monis (Ernest), G. D.
Morellet.
Moroux.
Obissier Saint-Martin, G. R.
Parisot (Louis).
Parissot (Albert^ C. G., G. R.
Pénicaud, G. R.
Perras.
Poirrier, G. R.
Ponlevoy (Frogier de), G. D.
Pozzi, G. R.
Pradal.
Prillieux.
Rambaud (Alfred).
Ratier (Antony).
Raynal, G. R.
Rey (Edouard).
Saillard.
Saint-Prix.
120
ENCYCLOPÉDIE l'Ol'ULAIRE W MNCTlK.ME SIÈCLE
Sal (Léonce de).
Siloraon, G. R.
Savary, G. R.
Scheuror-Kesliicr.
Siejifried, G. R.
Trvstram, G. D.
MM.
Villard, G. 1).
Vinet, G. R.
Viseur.
Waddington (Richard), G.
Waldeck-Rousseau.
Groupe de la Gauche démocratique
(89 membres)
MM.
Abeille (Valenlin).
Allègre.
Allemand, G. R.
Aucoin.
Baduel.
Barodet.
Bastide (Jules).
Bayol.
Belle, U. R.
Bernard.
Berthelot, G. R.
Bézine i,Paul).
Bidault.
Bisseuil, G. R., U. R.
Bizot de Fonteny.
Bonnefoy-Sibour.
Bruel.
Brugnet.
Brunet, U. R.
Buvignier.
Cabart-Danneville, G. R.
Caduc.
Calvet, G. R.
Coillot, U. R.
Combes.
Couteaux, U. R.
Darbot.
Déandréis.
Delcros.
Dellestable,
Delpech.
Déprez (André).
Desmons,
Destieux-Junca (Paul).
Dubois (Emile).
Dufoussat, U. R.
MM.
Dulac.
l'arinole, G. R.
Fayard, U. R.
Fousset, U. R.
Frézoul.
Galtier.
Gauthier, G. R., U. R.
Gérente (Paul).
Girault.
GuiUemaut.
Hérisson.
Isaac.
Jouffrault.
Labiche (Jules), G. R.
Labrousse,
Laterrade.
Laubry.
Laurens.
Lecomte (Maxime).
Lefèvre (Alexandre).
Legludic.
Leporché.
Leydet (Victor).
Mâcherez, U. R.
Méric (Victor).
Milliès-Lacroix.
Monier (Frédéric),
Monis (Ernest), U. R.
Nioche.
Ournac.
P^uliac.
Pauliat.
Perréal.
Peytral.
Piot (Edme).
Ponlevoy (Frogierde), U. R.
BIOGlUl'Uli: POLliU^iUK Ul DlX-NtlVIK.MK SUaAAI
121
MM.
Ranc.
Régismauset.
Rousseau (Gervais).
Sainl-Romme.
Savary (Hippolyte).
Signard.
Strauss (Paul).
Talou (Léon).
Tassin.
MM.
Taulier.
Thézard (Léopold). G. R.
Treille (Alcide'.
Trystram, U. R.
Vellen.
Verninac (de).
Vilar (Edouard).
Villard, U. R.
Groupe Agricole
(167 membres
Président dlionneur : M. ^^'allon.
Président: M. Cochery.
. ., , ( MM. Sébline.
Vice-presidents : j OUivier
( 31 M Isaac
Secrétaires : | ' ' ' filois '(comte de).
Questeur.- M. Gayot (Emile).
Membres
Sénateurs inamovibles élus par l'Assemblée
Nationale :
MM . Kraiitz.
MM. Audiiïrtt-Pasquier
(duc d).
Bérenger.
Cazot fJules).
Luro.
Magnin.
Wallon.
Sénateur inamovible élu par le Sénat.
M. Marcère (de).
Sénateurs élus par les Départements :
Ain.
M. Goujon.
Aisne.
MM,
Malézieux.
Sébline.
Mâcherez.
Allier
M. Chantemille.
I\i.M. Cornil.
Bruel.
MM.
M.
Alpes (Basses-).
Fruchier.
Allemand (César).
Alpes (Hautes-).
Grimaud.
Ardèche.
Fougeirol.
12^
ENCYCLOrÉDIi: l'OrULAlUl:: DU VLNGTIKMK SIÈCLE
Ardeniies.
Côtc-dVr.
MM .
Tirnian.
MM.
Hugot.
GaiUy.
Mazeau.
Piot (Edme).
Ariège,
Câtes-du-Nord.
M
Frézoul.
MM.
Ollivier (Auguste).
Aube.
Haugoumar des Portes
Huon de Penanster.
MM.
Gayot, (Éniilo).
Carné (marquis de).
Rambourgt.
Renaudal.
Le Provost de Launay.
Creuse.
Aude.
MM.
Villard.
MM.
Gautliier.
Dufoussat.
Mir.
Dordogne.
Avpyron,
AÏM .
Dusolier.
M.
Ouvrier.
Uouclies-da-Rliône.
Hoger.
Denoix.
Doubs.
M.
Velten.
M.
Saillard.
•
Calvados.
Drame.
MM.
Tu r gis.
MM .
Loubet.
ïillaye (Louis).
Laurens.
Cantal.
Eure.
M.
Devès(Paul).
M.
Milliard.
Charente.
Eure-et-Loir.
M.
Laporte-Bisquit.
MM.
Vinet.
Charente-Inférieare.
Labiche (Emile).
MM.
Bisseuil.
Finistère.
Combes.
MM.
Astor.
Calvet.
Delobeau.
Cher.
Savary.
MM.
Peaudecerf.
Gard.
Pau liât.
M.
Silhol.
Corrèze.
Gers.
MM.
Sai (Léonce de).
MM.
Destieux-Junca (Paul).
Labrousse.
Laterrade.
Dellestable.
Gironde.
Corse.
MM.
Monis (Ernest).
M.
Casabianca (de).
ïrarieux.
HIOCr.Al'HIK POMTiyL'l' DC DIX-NEUVIÈME SIÈCLi: lt>3
llorault.
WM. Déandréis.
Perréal.
llle-et-Vilaine.
M\l. Grivart.
Garreaii.
Indre.
MM. Raiier Autouy).
Brunet.
Mo roux.
Jndre-el-Loii'P.
M. Nioche.
Isère.
MM. Dtirand-Savoyal (RiniloV
Dubost (Antonin.
Jura.
MM. l.elièvre.
lirovy igéiH'rar.
Laudcf..
MM. Lourlios.
Milliès-Lacroix.
Loir-el-Cher.
MM. Tassin,
Pril lieux.
Loire-Inférieure.
MM. Le Cour-Grandmaison.
Guibourd de l.uzinais.
l<areinty ^baron de).
Maillard. .
Loiret.
M. Cochery (Adolphe).
Lot.
MM. Yerninac (de).
Pauliac.
Maine-et-Loire.
MM. Bodinier.
Merlet.
Blois (comte de'.
Maillé (comte de'.
Manche.
MM. Cabart-Daniicville.
Brieiis.
Marne {Haule-).
MM. Darbot.
DancUe-Bernardin.
Bizot de Fonteny.
Min/enne.
MM. Denis (Gustave).
Boissel.
Meiir(lte-el-Mos('tle.
M. M. Marquis.
VoUaiid.
Meuse.
MM. Buviifnier.
Dévoile (Edmond).
Morbihan.
.MM. Audreii de Kerdrel.
I.amarzello (de).
Fresneau.
y'ièvre.
M . Aunay (comte d*).
ISord.
MM. Claeys.
(iirard (Alfred).
Depreux.
Oise.
MM. Chauveau 'Franck).
Cuvinot.
Cliovet.
Orne.
MM. Poriquet.
Labbé (Léon).
Pas-de-Calais.
MM. Iluguet(A.).
Déprez (André).
Bouilliez (Achille).
Viseur.
m
ENXYCLOPEDIK l'OI'LL.VHIL LU VINGTIÊMK SIÈCLE
l'aji-de-Dùnte.
Somme.
m]
Gomot.
Guyot-Lavaliae.
Barrière.
MM.
Bernot.
Froment.
Tarn.
MM .
Pyrénées [Basses-).
Barthe (Marcel).
Haulon.
MM.
Barbey.
Lavergne (Bernard;.
Vaucluse.
Pyrénées [Haiiles-].
M.
Taulier.
MM .
M.
Dupuy (Jean).
Baudèns.
Rhône.
Millaud (Edouard).
SaÔ7ie {Haute-).
M.
MM.
Vendée.
Lo Roux (Paul).
Vienne.
Tliezard (Léopold).
Couteaux.
M.
Coillot.
Vienne [Haute-].
MM.
Saône-et-Loire.
Demôle.
Martin (Félix).
Dulac.
MM.
Pénicaud.
Le Play (Albert).
Teisserenc de Bort.
Vosges.
MM.
Sarthe.
Cordelet.
Legludic.
Savoie.
MM.
M.
Brugnot.
Ponlevoy (Frogier de
Yoyme.
Coste.
MM.
Forest (Charles).
G ravin.
ALGÉRIE :
Or an.
M.
Semé.
Poirrier.
M.
Jacques.
Constantine.
Seine-Inférieure,
M.
Treille (Alcidel.
MM.
Lesouëf.
Fortier.
COLONIES :
Seine-et-Mar7ie.
•
La Martinique.
M.
Prevet.
M.
Allègre.
MM .
Seine-el-Oise.
Maret.
Decauville (Paul).
BonnefiUe.
M.
M.
La Guadeloupe.
Isaac.
La Réunion.
Drouhet (Théodore'.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
125
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DE 1898
ÉLECTEURS REPRÉSENTÉS A LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Toutes opinions réunies.
DEPARTEMENTS
Ain
Aisne
Ailier
Alpes (Basses-)..
Alpes (Hautes-)..
Alpes-.Marilimcs.
Ardèciie..
Ardennes
Ariege
Aube
Aude
Aveyron
B.-uu-l^hônc
Calvados
Cantal
Charente
Charente-Inlei-..
Cher
Corrèze
Corse
C6te-d'0r
Côles-du-Nord..
Creuse
Dordogne
Doubs
Drôme
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Garonne (Haute-)
Gers
Gironde
Hérault
I Ile-et-Vilaine...
Indre
Indre-et-Loire . .
Isère
Jura
Landes
Loir-et-Cher —
Loire
Loire (Haute-)..
Loire-Inférieure.
" = «
I0',.87C
150.42'^
132.090
38.197
30.293
00.109
119.88
88.28:5
7'i.132
7fi.C8'i
9S.36G
119.170
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9(3.113
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33.683
41.8
52.423
60
39.495
47
67.920
40
44.999
49
74.086
42.4
DI.I'ARTEMENTS
Loiret
Lot
Lot-et-Ciaronne.
Lozère
.Maine-el-Luire..
-Manche
.Marne
Marne iHaiile-).
-Mavennc
.Meùrthe-ol-.Mo-
sclie
Meuse
Morbihan
Nièvre
.Nord
Oise
Orne
Pas-de C^alais. . .
Puy-de-Uômc.. .
Pyrénées iO'-M.
Pyrénées iH""-).
Pyrénécs-Gricnt.
Terril, de Bdfort.
Rhône
Saône (llaule-)..
Saône-et-Loire. .
Sarihe
Savoie
Savoie (llauto-).
Seine
Seine-Inférieure.
Seine-et-Marne .
Seine-et-Oi.se.. . .
Sèvres (Deu\-i. .
Somme
Tarn
Tarn el-Garonne
Var
Vaucluse
Vendée
Vienne
Vienne (Haute-).
Vosges
Yonne
Totaux..
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E s^ 5
O .^ a:
106.718
83.237
99.675
38.S'.8
154.097
134.302
118.139
71.822
90.797
110 953
78.903
137.896
102.223
417.354
112.281
101 .mi
235.78'
174.513
109.024
65.244
60.284
20.242
190.451
83.995
182.178
125.278
70.773
80.977
677.978
201.391
101.059
169.194
109.784
158.319
110. 950
70.181
84.528
78.030
128.771
105.179
102.564
lll.SS'i
105.592
10.035.200
VOIX
représentées
par les élus.
53 . 554
.3tj.383
3.5. 574
18.556
78.013
70.987
53.316
35.867
52.390
65.610
45.247
62.122
39.083
214.044
54.740
52.455
127.790
86.683
64.467
30.038
27.161
9.196
73.116
39.396
90.412
59.771
33.248
37.423
306.440
86.932
44.781
79.681
49.9fô
78.222
47.795
30.001
30.485
32.543
56.67'.'
45.580
46.785
64.056
49.873
4.906.648
50
43,5
35,6
48
50,3
52,5
40,5
50
59
56,4
57,5
45
38
o1,5
49
.52,3
54,1
49,5
58
46
44, o
45,5
38,5
47
49,5
47,7
47
40,3
45.5
43,3
44,3
47
45,6
49,4
43,1
42,5
35,9
41.6
44,1
40,9
45,6
57,2
47
128
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES DE 1898
RÉPARTITION DES VOIX REPRÉSENTÉES PAR LES ÉLUS
DA.NS CHAQUE TOUR DE SCRUTIN, PAR NATURE D'OPINION
OPINIONS.
Républicains
Progressistes
Ralliés .'
Radicaux
Socialistes
Radicaux socialistes
Socialistes révolutionnaires
Total du parti socialiste
Total du parti républicain.
Monarchistes
Socialistes chrétiens
Total du parti réactionnaire
Divers
Total général
I.565.A00
35.061
211.683
655.367
224.994
355.728
589.191
3.056.702
406.354
32.022
43 j. 376
39.743
3.534,821
Al 1.109
17.749
68.884
244.170
145 986
255.659
83.194
484.839
1.226.751
91.67
91 674
53.402
1.371.827
1.976.509
52.810
280.567
899.537
370.ÏI80
611.387
61.663
1.074.030
A. 283. 453
493.028
32.022
530.(fâ0
93.145
A. 906.648
Dans ce tableau, on saisit la pari de chaque parti dans les succès du
8 comme du 22 mai, mais ce n'est pas suffisant: on peut se demander quelle
est la part proportionnelle respective de chacun des deux tours pour chaque
parti dans l'ensemble des voi.x représentées par les élus.
Aussi allons-nous dresser le tableau suivant, dégagé des chiffres
absolus.
proportion pour 100 élus
Pan
du premier toui-
Républicains 70 0/0
Progressistes 6 1
Ralliés 31
Radicau.x 73
Socialistes 61
Radicaux socialistes 5S
Révolutionnaires 9
Ensemble du parti socialiste 55 0/0
Ensemble des républicains 71
Monarchistes 82 0/0
Total général 72.5 0/0
Part
du second tour
21 0/0
34
69
27
39
42
9i
L^
LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS
PRÉSIDENCES DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS
( 1876-1898)
MM.
.IiLKS Gri;\v 1876-187.».
Léon Ciamhkttk 1879-1881.
Henri Brisson 1881-1885,
Ghari.es Ki.oquet 1885-1888 et 188^)-1893.
Méline 1888-1889.
, Jean Casimir- Periei: 1893-1894.
Charles-Di'puv 1894.
BURDEAI 1894.
Henri Brisson l894-}898.
Paul Deschanel 1898.
CHAMBRE DES DEPUTES
Président : M. Paul DESCHANEL.
Vice- Présidents : MM. Maurice-Faure, Georges Cochery, Edouard
Aynard, Mesureur.
Questeurs : MM.Lechevallier, Guillemet, Gustave Rivet.
Secrétaires: MM. Ruau. Maurice Ordinaire, Fleury-Ravariiv, Drake,
Di'Bier, Lhopiteau, Groussier, Maurice Binder.
Administration intérieure de la Chambre
des Députés.
Secrétariat général de la Présidence.
Secrétaire général: M. Pierre (Eugène), O. '^, L Q- — Chef de bu-
reau : M. Lefebvre (Léon), '^. — Sous-chef: M. Bavard. — Chef
adjoint : M. Gaureaud. — Commis principal : M. Lebru\ (Gaston).
Cabinet du Président.
Chef du cabinet : M. Emile Charrier. — Chefs adjoints : MM. Georges
GÉRALD, René Henry. — Attachés : MM. Pacthod, Gabriel Lepetit.
Rédaction du Compte rendu analytique.
Chef des secrétaires-rédacteurs : M. Claveau, '^. — Chef adjoint :
M. Bf.rgeret (Gaston), '^.
Secrétaires-rédacteurs: MM. Paulian, î^.Guillet (Léon), Bourdon,
Clère (Jules), ^, Dalsème, Mispoulet, Soubeiran (Paul), i^, L Q,
Deraine (Emile), Lemaire (Hippolyte). — Adjoints : MM. Barbier
(Gaston), Merlin. — Attaché : M. Pecqueur.
Sténographie.
Compte rendu iti extenso.
Chefs honoraires du service : MM. Grosselin (Emile), Gallet.
Chef du service : M. Gaudet, '^. — Chef adjoint honoraire:
M. Compigné. — Chef adjoint : M. Violette de Noircarme.
BWGRAPIIIE politique DU X1X° S. — II, 9
]30 K,N(,VC.LOI'ftl>!K l'OI'll. AII'.i; hf VIN(iTlf:.MI'; SIÈCl.i;
Sténographfs-reviseurs : MM. Detot, A\ciiLi.\, Moride, Ra.ynalo.
Cadkac, U, Tinel, U-
Sténographes : MM. Jolyet (Lucien), Labonne, Potin, I. o,
DURENNE, SaRRADIN, CaPELLE, GlÉHÉXELC de LANO, JEA^^'i^.
Buisson, Badgey.
Sténogt'aphes auxiliaires : MM ITeymaw. Detoî (Paul\ Estoup,
Labonne 'Abel).
Bureau de l'expédition des lois et des procès-verbaux.
Chef : M. Brunet. — Chef adjoint : M. Lataste. — Sous-chef :
M. ïoxnier (Edmond). — Sous-rhef adjoint : M. Pascal (Yves)- -
Cotnmis principaux : MM. L'Hommée, Claveau (Louis), Alcusti.n,
Delaiiaye, Râteau.
Secrétariat général de la Questure.
Secrétaire général : M. Phomant, O. ■^.
l'* Section. — Personnel, Comptabilité, etc.
Chef adjoint : M. Lalnoy. — Soiis-chef : M. Dlrand. — Commis
principaux: M Pelleray, Fromant (iPaul). — Sous-chef, délégué
à Versailles : M Rimet.
2*^ Section. — Matériel.
Chef adjoint, agent comptable : M. Launay. — Sous-chef ;
M. Jalabeut. — Commis principal ; M. Acblanc.
Service des Bâtiments.
Inspecteur : M. Buquet.
Caisse.
Trésorier : M. Cornille, >$}. — Chef adjoint : M. Fortin. —
Sous-chef : de Saluste du Bartas. — Commis principal :
M. Matrat (Pierre).
Bibliothèque.
Bibliothécaire : M. Chervet, '.§. — Bibliothécaire adjoint: M. Oodo.
— Sous-bibliothécaires : MM. Calipé, Suby, Pionnier, Robert
(Fernand). — Commis principal : M. Harraca.
Archives.
Archiviste : M. Clavel (Emile), '.^. — Chef adjoint : M. Serrier.
— Sous-chef : M. Rev. — Commis principaux : MM. Pacon.
DOCOM.
Service militaire.
Commandant militaire : M. le lieutenant-colonel de Teyssié;re.
— Adjudant du Palais-Bourbon : M. Qlilici.
Service médical.
MM. le docteur Blet, î^, au Palais-Bourbon.
ledoctejur Moreau, boulevard de la Reine, 121, à Versailles.
Huissiers.
Chef du service des huissiers : M. Bartholin.
Service intérieur.
Chef: M. Feniodx.
Bureau de Poste et Télégraphe, près la Chambre des députés.
Receveur : M. I^xmelin.
lîiOGiivpiiit i'Oi.iïiui:k ui inx-.M;rviK.Mi!; siècle isi
Liste par ordre alphabétique de MM. les Députés.
MM. Abël-Beb\ard, Vaucluse, rue de Bourgo^e, 36.
Adam (Achille), Pas-de-Calais, avenue des Champs-Elysées, 71.
Agoult (d'), Sénéfral, boulevard de Latour-Maubourg, 19.
AiMOND, Seine-et-Oise. boulevard Magenta, 145.
Alasseur, Loiret, quai d'Orsay, 109.
Alicot, Hautes-Pyrénées, boulevard Saint-Germain, 242 bis.
Allahd, V'ar, avenue de la République, 64.
Allombert, Ain, rue Gay-Lus:*ac, OÙ.
Alsace (c'o d'), prince d'Hénin, Vosges, rue Washington, 20.
Amodru, Seine-et-Oise, avenue des Champs-Elysées, 66.
Andrieu, Tarn, rue Vineuse, 22 bis.
Anthime-Ménard, Loire-Inférieure, avenue de Tourville, 4.
Arenberg (prince d'). Cher, rue de la Ville-l'Évèque, 20.
AnÈNE (Emmanuel), Corse, rue d'Amsterdam, S6.
Argeliès, Seine-et-Oise, rue de Turenne, 102, et à Juvisy-sur-
Orge.
Armez, Côtes-du-Nord, rue Jnliette-Lamber, 14.
Arnous, Charente, avenue Montaigne, 56.
AsTiER, Ardèche, avenue Kléber, 72.
AsTiMA (Colonel), Corse, rue de Londres, 46.
AccouTLRiER, Creuse, rue Martignac, 3.
Audiffred, Loire, rue François-l*"", 38.
AiGÉ (Justin), Hérault, Hôtel Continental.
Aulan (comte d'), Drôme, rue Léonard-dc-Vinci, 5.
Aymé (baron de la Chevrei.ière), Deux-Sèvres, aven. d'Iéna, r»9.
Aynard (Edouard), Rhône, avenue Van-Dyck, 4.
Babaud-Lacroze, Charente, rue de Narbonne, 1.
Bachimo\t, Aube, rue Charlet, 8.
Balandreac, Seine-et-Marne, rue des Halles, 11.
Balsa\, Indre, rue de la Baume, 8.
Bansaro des Bois, Orne, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 86.
Baron (.fuies), Maine-et-Loire, rue de Bourgogne, 15.
Barrois, Nord, avenue Henri-Martin, 31.
Barthou, Basses-Pyrénées, avenue d'Antin, 7.
Basly (Pas-de-Calais), rue des Arts, 52, à Levallois-Perret
(Seine).
Baudin (Pierre), Seine, avenue Rapp, 30.
Baudon, Oise, rue du Four, 15.
Baudry n'AssoN (de), château de Fonteclause, par la Garnache
(Vendée).
Baulard, Seine, rue de Créteil, 8, à Joinville-le-Pont (Seine).
Bazille, Vienne, rue Malar, 30.
Bazillox, llle-et-\ilaine, rue Montaigne, 6.
Beauqûier, Doubs, rue de Grenelle, 166.
Beavrecard (de) (Paul), Seine, rue de Rennes, 76.
Bénézech, Hérault, rue de Savoie, 7.
BéRARD (Ale.\andre), Ain, rue de Constanlinople, 2.
Berdoly, Basses-Pyrénées, rue Monsigny, 1 .
Berger (Georges), Seine, rue Legendre, 8.
Bernard (Charles), Gironde, rue de la Barre, 40.
Bernard (Paul), Seine, rue Lebrun, 3.
Berrv (Georges), Seine, rue Laffitte, 43.
Bersez, Nord, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 48.
Bbrteadx, Seine-et-Oisej avenue des Cbamps-Elygéas, lia.
132 ENCYCLOPÉDIE POPUUIKE DU VINGTIÈME SIÈCLE
MM. Berthelot (André), Seine, rue Mazarine, 11.
Berthet, Haute-Savoie, rue de Grenelle, 122.
Berton, Creuse, boulevard Saint-Michel, 54.
Bertrand, Marne, rue Le Goff, 7.
BiNDER (Maurice), Seine, avenue des Champs-Elysées, 102.
Bischoffsheim, Alpes-Maritimes, rue Taitbout, 3.
Bizot, Ain, rue des Carmes, li.
Blanc (Edmond), Hautes-Pyrénées, avenue des Champs-Ely-
sées, 68, et à la CelleSaint-Cloud (Seine-et-Oise).
Blanc (Henri), Haute-Loire, avenue Bosquet, .^1.
Blanc (Louis), Drôme,rue de Grenelle, 190.
Bompard (Raoul), Seine, aven,ue de Wagrani, 107.
Bonard, Rhône, rue Quincampoix, 72.
BoNTEAips, Haute-Saône, rue Ernest-Renan, 11,
Bony-Cisternes, Puy-de-Dôme, avenue Kléber, 10.
BoRDiER, Eure-et-Loir, à Gommerville, par Baudreville (Eure-
et-Loir).
BoRiE, Corrèze, rue Caroline, 14.
Borne, Doubs, rue du Val-de-Grâcc, 9.
Boucher (Henry), Vosges, rue Mazarine, 9.
BoucTOT, Seine-Inférieure, boulevard Haussniann, 52 bis,
Boudenoot, Pas-de-Calais, boulevard Saint-Germain, 197.
BouGÈRE (Ferdinand), Maine-et-Loire, rue Saint-Honoré, 211.
Bougère (Laurent). Maine-et-Loire, rue Saint-Honoré, 211.
Bourgeois (du Jura), Jura, rue de Marignan, 23.
Bourgeois (Léon), Marne, rue Pierre-Charron, 50.
Bourgeois (Paul), Vendée, passage de la Madeleine, 6.
Bourrât, Pj'rénées-Orientales, rue de Fleurus, 25.
Boutard, Haute-Vienne, rue de Flandre, 144.
Bovier-Lapierre, Isère, rue Claude-Bernard, 59.
Boyer (Antide), Bouches-du-Rhône, rue de Hanovre, 8
Boysset, Saône-et-Loire, rue Denfert-Rochereau, 93.
Breton (J.-L.), Cher, boulevard Soult, 81 bis.
Breton, Seine-Inférieure, rue Pajol, 37.
Brice (Jules), Meurthe-et-Moselle, rue Crébillon, 8.
Brice (René), Ille-et-Vilaine, quai Malaquais, 9.
Brindeau (Louis), Seine-Inférieure, au Grand-Hôtel.
Brisson (Henri), Seine, rue de Mazagran, 9.
Broglie (prince de), Maj'enne, rue La Boëtie, 48.
Brun (Fernand), Cantal, boulevard Richard-Lenoir, 8.
Brune, lUe-et-Vilaine, boulevai'd du Montparnasse, 32.
Brunet (Louis), la Réunion, avenue de La Motte-Piquet, 29.
BussiÈRE, Corrèze, rue d'Alésia, 72.
Cadenat, Bouches-duRhône, rue de Grenelle, 171.
Ca\llaux (Joseph), Sarthe, avenue de \Vagram, 38.
Calvinhac, Haute-Garonne, avenue de Saint-Germain, 23,
Bois-Colombes (Seine).
Canet, Savoie, boulevard de La Tour-Maubourg, 14.
Carnaud, Bouches-du-Rhône, avenue de Suflfren, 38.
Cassagnac (Paul de), Gers, boulevard Malesherbes, 161.
Cassou, Basses-Pyrénées, rue Las-Cases, 19.
Castelin, Aisne, rue du Faubourg-Montmartre, 4.
Castellane (comte Boni dej, Basses-Alpes, avenue du Bois-do-
Boulogne, 40.
Castillard, Aube, boulevard Saint-Michel, i6.
Cauvi\, Somme, rue de Milan, 5.
Cavaignac (Godefroy), Sarthe, rue de Verneuil, 47.
Cazals, Cantal, rue Notre-Dame-des-Champs, 46,
BIOGRAPHIE POLITIQUK DU L»IX-NELVIÈME SIÈCLE 133
MM. Gazadvieilh (René), Gironde, rue du Luxembourg, 40.
Gaze (Edmond), Haute-Garonne, boulevard Haussmann, 46.
Gère, Jura, rue de Rennes, 75.
Ghabert, Drônie.
Ghabrié (Adrien), Tarn-et-Garonne, rue de Lille, 59.
Ghambige (Adrien), Puy-de-Dôme, rue Mirabeau, 2.
Chambrun (marquis de), Lozère, rue de Grenelle, 15.
Ghamerlat, Puy-de-Dôme, rue du Rocher, 59.
GiiANDioux, Nièvre, rue de l'Arsenal, 11.
Chapuis, Meurthe-et-Moselle, rue du Bellay, 10.
Gharles Bos, Seine, rue de Delleville, 243.
Gharles-Dupuy, Haute-Loire, quai de Bcthune, 18.
Gharonnat, Aube, boulevard de la Tour-Maubourg, 96.
Gharroyer, Gharente-Inférieure, avenue de Wagram, 120.
Ghassaing, Seine, rue Saint-Antoine, 207.
Ghastenet (Guillaume), Gironde, rue du Golisée, 43.
Ghautesips, Haute-Savoie, rue Déranger, 25.
Ghauvière, Seine, rue Saint-Gharles, 137.
Ghavet, Saône-et-Loire, cité de Trévise, 16 bis.
Ghenavaz, Isère, rue Madame, 15.
Ghenel, Calvados, rue Duret, 33.
Ghëvallier, (Emile), Oise, rue d'Anjou, I.
Ghevillon, Bouches-du-Rhône, Hôtel Gontinental.
Ghiché (Albert); Gironde, rue de Rivoli, 42 bis.
Ghopinet, Oise, quai Saint-Michel, 9.
Ghristophle, Isère, rue de Passy, 37.
Ghristophle (Albert), Orne, avenue d'Iéna, 88.
CiBiEL, Aveyron, rue Saint-Dominique, 53.
Glament (Clément), Dordogne, rue Leroux, 2 bis.
GlaudinoiN', Loire, boulevard des Italiens, 27.
Clech (Albert Le), Morbihan, boulevard Raspail, 204.
Clédou, Basses-Pyrénées, rue Cler, 22.
Gluseret, Var, boulevard Saint-Jacques, 69.
CoACHE, Somme, rue de Bourgogne, 36.
CocHERY (Georges), Loiret, avenue d'Iéna, 38.
GocHiN (Denys), Seine, rue de Babylone, 53.
GocHiN (Henry), Nord, avenue Montaigne, 5.
Godet (Jean), Haute-Vienne, rue Ballu, 36.
Colle, Haute-Saône, Hôtel Terminus.
CoLLiARD, Rhône, rue de Grenelle, 175.
GoMPAYRÉ, Tarn, rue Bo'slevent, 18.
Constant, Gironde, rue Vignon, 13.
Cornet (Lucien), Yonne, rue de l'Ecrivain, 10, à Sens.
GoRNCDET, Creuse, rue de Sèvres, 14, à Boulogne-sur- Seine.
GoRNi'DET (vicomte J.), Seine-et-Oise, rue de Grenelle, 88.
Gosmao-Dumenez, Finistère, boulevard du Montparnasse, 32.
Coûtant, Seine, rue du Grand, 2, à Ivry-Centre.
GouYBA, Haute-Saône, rue Caulaincourt, 45.
Cruppi. Haute-Garonne, Boulevard Haussmann, 153.
Dansette (Jules), Nord, avenue de La Bourdonnais, 18.
Daudé, Lozère, avenue Reille, 14.
Dauzon, Lot-et-Garonne, rue de Bourgogne, 37 ter.
David (Alban) Indre, boulevard Malesherbes, 26.
David (Fernand), Haute-Savoie, rue Bonaparte, b9ter.
David (Henri), Loir-et-Cher, rue de Madrid, 25.
Debève, Nord, rue de Lille, 59.
Debussy, Côte-d'Or, rue Lacépède, 20.
Decker-David, Gers, boulevard Malesherbes, 174.
131 ENCYCLOPÉDIE POI'LLAIKE DU VINGTIÈME SIÈCLE
MM. Decrais (Albert), Gironde, avenue du Bois-de-Boulogne, 62.
Defontaine, Nord, rue Monge, 2.
Dejeante, Seine, rue du Jourdain, 10.
Delarue, Allier, rue des Martyrs, 59.
Delaune, Nord, au Grand Hôtel.
Delbet, Seine-et-Marne, rue des Beaux-Arts, 2.
Delcassé, Ariège, boulevard de Clichj', il.
Delestrac. Vaucluse, boulevard Henri IV, 4.
DÉLiEDX, Gers, boulevard Saint-Germain, 254.
Delmas, Corrèzp, rue Greuze, 40.
Delombre (Paul), Basses-Alpes, rue de Monceau, 89.
Delon-Soubeiran, Gard, rue Duphot, 15.
Delpech-Cantaloup, Gers, rue de Madrid, 20.
Demarçay (baron), Vienne, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 54.
Denêcheau, Aisne, rue Daubignj', 5.
Denis (Gabriel), Charenie-Inférieurc, boulevard Saint-Ger-
main, 243.
Denis (Théodore), Landes, avenue de La Motte-Picquet, 3:^.
Déribf'ré-Desgardes, Mayenne, rue Denfert-Rochereau, 40.
Déroulède (PauU, «Charente, avenue Kléber, 108.
Derrien, Côtes-du-Nord, quai Voltaire, 5.
Dervelov, Seine-et-Marne, rue Condorcet, 9,
Deschanel (Paul), Eure-et-Loir, avenue Marceau, 69, et à
l'Hôtel de la Présidence (Palais-Bourbon).
Desfarges, Creuse, rue Mirbel, 1.
Deshayes, Vendée, boulevard Saint-Germain, 241.
DESJARDiNS (Jules), Aisue, rue Miromesnil, 62.
Devèze, Gard, cité Talma, 16.
Devi.ns, Haute-Loire, avenue du Maine, 8.
Disleau, Deux-Sèvres, avenue Bosquet, 19.
DoRiAN (Charles), Loire, Hôtel Terminus.
Doumergue (Gaston), Gard, rue Margueritte, llftjs.
Drake (Jacques), Indre-et-Loire, rue de Berri, 7.
Dron (Gustave), Nord, rue Notre-Dame-des-Champs, 12.
Drumom, Alger, passage Landrieu, 3 bis.
DtiBiEF, Saône-et-Lnire, rue de Paris, 14, à Asnières.
Ddbochet, Loire-Inférieure, rue Saint-Honoré, 422.
Dubois (Emile), Seine, avenue du Maine, 165.
Dubois (Victor) (de Dreux), Eure-et-Loir, avenue de Bre-
teuil, 52.
Dubuisson, Finistère, rue Las-Cases, 6.
DuFOUR (Jacques), Indre, rue Michel-Ange, 80.
Dufour, Isère, boulevard du Montparnasse, 128.
Dujardin-Beaumetz, Aude, rue Washington, 34.
DcLAu (Constant), Landes, rue de Moscou, 14.
Dumas (Julien), Aiiège, rue de la Trémoille. 9.
DuMONT, Jura, rue Saint-Roch, 16.
DuNAiME, Ardennes, rue Bernard-Palissy, 4.
Dupuytrem, Vienne, avenue Kléber, 50.
DuQUESNAY, la Martinique, rue Géricault, 8.
DussAUSSoY (Paul), Pas-de-Calais, rue Cambacérès, 2.
DuTAiLLY, Haute-Marne, rue du Rocher, 81.
DuTREix, Aube, avenue de VVagram, 36.
DuvAU (Jules), Vienne, rue de Pomereu, 3.
Eliez-Evrard, Nord, rue des Mathurins, 49.
Elva (comte Christian d'), Mayenne, avenue de l'Aima, 21.
Emile Chauvin, Seine-et-Marne, rue de l'Arbalète, 3.S.
Ermant, Aisnf, boulevard de la Tour-Maubourg, 21.
BIOnUAPlllt; l'OLITluLE DU DlX-iNLLVIÈME SIÈCLE 135
MM. EscANïÉ, Pyiéiiées-OrieiUales, rue Boiss;)'-d'Anglas, 15.
EsToiRBEiLLON (marquis de l';, Morbihan, rue de Rivoli, 202.
EsTOi]n\'Ei.LES (o'), Sarthe, avenue Carnot, 12.
Etunne, Oran, avenue d'Antin, C7.
EtziÈRE, Ilautes-Alpe?, rue Vaneau, 23.
Famen (Achille), Pas-de-Calais, rue de Chabrol, 30.
Farjon (Adrien), Puy-de-Dôme, rue Stanislas, 8.
Faupe (Firmin), Oran, rue de Passy, 57.
Fe\al, Meurthe-et-Moselle, avenue de La Bourdonnais, 41.
Ferrand (Stanislas), Seine, rue de la Victoire, 35, et ruo
Victor-Hugo, 2i9, à Bois-Colombes.
Ferrero, ^ar, passage delà Visitation, 4.
Febrette, Meuse, rue Claude-Bernard, 33.
Ferroijl, Aude.
Ferry (Charles), Vosges, rue Bayard, 1.
Fiql'et, Somme, boulevard d'Alsace-Lorraine, 77, à Amiens.
Fleury-Ravarin, Rhône, avenue de La Bourdonnais, 18.
Florent, Rhône, rue Corbeau, 19.
Forest, Morbihan, rue de Grenelle, 9.
FoRM, Savoie, rue de Turbigo, 6.
FouLD (Achille), Hautes-Pyrénées, avenue Marceau, 85.
FouQUET (Camille), Eure, boulevard Haussmann, 161.
FouRMÈRE, Aisne, rue Caulaincourt, 129.
FoL'RNoi., Aveyron, rue de Bourgogne, 29.
François, Somme, rue de Montessuy, 26.
Gabiat, Haute-Vienne, rue de Grenelle, 172.
Gacon, Allier, rue de Babyione, 39.
Gaffier, Aveyron, rue de Vaugirard, 163 bis.
Gaillard (Jules), Oise, rue de l'Elysée, 22.
Galley, Loire, rue Martignac, 1.
Gallot, Yonne, boulevard Haussmann, 48.
Galot (Jules), Loire-Inférieure, rue Vignon, 10.
Galpin (Gaston), Sarthe, ruo La Boëtie, 6t.
Galy-Gasparrou, Ariège, rue de Passy, 47.
Garnier, Charpnte-Inférieure. rue de La Trémoille, 7.
Gauthier (de Clagny), Seine-et-Oise, rue Tronchet, 35.
Gautret, Vendée, boulevard Malesherbes, 156.
Gauvin, Loir-et-Cher, boulevard Saint-Germain, 36.
Gay (Victor), Loi're, rue de Verneuil, 58.
Gayraup, Finistère, avenue de l'Observatoire, 43.
Gellé, Somme, rue Gustave-Doré, 8.
Genêt, Rhône, rue Saint-lionoré, 271.
Gérard (baron), Calvados, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 85.
GtRVAis, Seine, rue Lasserre, 22, à Issy-les-Moulineau.v.
Gervaize, Meurthe-et-Moselle, rue Lafayettc, IbO.
GERviLLE-RÉACire, Guadeloupe, ruo Le Golf, 5.
Gévelot, Orne, rue de Clichy, 10.
GiACOBBi, Corse, rue Pigalle, 5.
Gigcet, Ain, rue Gay-Lussac, 44.
Gillot, Saône-et-Loire, rue Denfert-Rochereau, 35 bis-
Girard, Puy-de-Dôme, rue Richepanse, 15.
GiRou, Seine, rue Gassendi, 42.
Gonidec de Traissan (comte le), Ille-et-Vilaine, l'ue des Saints-
Pères, 59.
Goujat, Nièvre, rue Saint-Martin, 2.
Goujon (Julien), Seine-Inférieure, rue de la Faisanderie, 26.
Goujon (Théophile), Gironde, rue de l'Yvette, 42,
Gourd. Rhône, avenue d'iéna, 28.
136 ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VLNGTIÈME SIÈCLE
MM. GoussoT, Seine, boulevard du Palais, 5.
GouzY, Tarn, rue des Saints-Pères, 85.
Grandmaison (de), Maine-et-Loire, boulevard Haussmairn, 1U6.
Gras (Charles), Seine, boulevard Saint-Michel, 133.
Gras, Drôme, avenue de La Motte-Picquet, 14.
Graux (Georges), Pas-d&-Calais, rue Blanche, 4,
Grocsset (Paschal), Seine, rue Vivieane, 51.
Groussier, Seine, boulevard de la Villette, 171.
GuENEAC, Côte-d'Or, rue Mozart, 137, à Auteuil.
GuÉRîN (lieutenant-colonel), Manche, rue des Mathurins, 29.
GuiBERT (Denis), la Martinique, rue Saint-Lazare, 23.
GuiEYSSE (Paul), Morbihan, rue des Écoles, 42.
GciLLAiN, Nord, rue Scheffer, 55.
Guillemet, Vendée, au Palais-Bourbon.
GuYARD, Aube, rue de Ponthieu, 48.
Guyot-Dëssaigne, Puy-de-Dôme, square de La Tour-Maubuurg, 2.
Halgouet (lient. -colonel ne), lUe-et-Vilaine, rue de Solférino, 4.
Harriagl'E Saint-Marti.n, Basses-Pyrénées, avenue d'Antin, G.
Haussmann", Seine-et-Oise, rue des Réservoirs, 17, à Ver-
sailles.
Hémon, Finistère, rue Gay-Lussac, 36.
Henrique-Dulcc (Louis), Inde française, rue Demours, 83.
Herbet, Ain, rue de la Bienfaisance, 2.
Hérissé (le), Ille-ct-Vilaine, rue de Grenelle, 172.
Heczey, ^lajennc, avenue Bosquet, 166i.9.
Holtz, Seine, rue Gavé. 17.
Hubert (Lucien), Ardennes, place Saint-Sulpice, 1.
HuGO.N, Cantal, rue de la Tour, 11 L
Hugues (Clovis), Seine, passage de l'Elysée des Beau.\-Arts, 18.
Hugues (François), Aisne, boulevard Saint-Germain, 282.
Humbert (Alphonse), Seine, rue Saint-Charles, 35.
IsAMBARD, Eure, rue Brochant, 5.
IsAMBERT (Gustave), Eure-et-Loir, rue de Rome, 79.
IsNARD, Finistère, rue de Grenelle, 172.
Jacob, Morbihan, r>ie de Lille, 59.
Jacquemin, Côtes-du-]\ord, rue de VillerseAcl, 3.
Jacqueï (général). Landes, avenue Duquesne, 37.
Jaoue\, Finistère, rue Las Cases, 19.
JoNNART, Pas-de-Calais, rue de Lubeck, 31.
JouART, Savoie, rue de Bourgogne, 24.
JouRDAN (Louis), Lozère, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 197.
JouRDE, Gironde, rue des Calèches, 20, à Chatou (Seine-et-Oise?).
JoxÉ, Maine-et-Loire, rue Cart, 6, à Saint-Mandc.
Jules Jallzot, Mèvre, rue d'Athènes, 6.
JuMEL, Landes, rue Jouffroy, 93.
Kelsch, Vosges, rue Sédillot, 6.
Kerjégu (J. de), Finistère, rue de Chailiot, 38.
Kerolartz (marquis de). Côtes du-Aord, rue de la Chaise, 3.
Klotz (L.-L.), Somme, rue de Madrid, 28.
Krantz (Camille), V^osges, boulevard Saint-Germain, 226.
Krauss, Rhône, rue Saini-Marlin, 138.
La Batut (de), Dordogne. boulevard Haussmann, 69.
La Bouhi)ONNAYE(V'<= de), Maine-et-Loire, rue du Cirque, 11 bis
Labl^sière (Emile). Haute-Vienne, rue d'Estrée>, 18.
Lachâud, Corrèze, rue des Mathurins, 49.
Lachièze, Lot, rue de Rennes, 126.
La Ferron.\'Ays (M's de), Loire-Inférieure, Cours-la-Reine, 34.
Lafferre, Hérault, rue de TÉcole-de-Médecinc, 0.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-^ELVIÈME SIÈCLE 137
MM. Lagasse, Lot-el-Garonnc, rue Notre-Dame-de-Lorelte, 41.
Laloge, Seine, rue Denfert-Rochereau, 23, à Boulogne-sur-
Scine.'
Lamendin (Arthur), Pas-de-Calais, rue Secrétan, 78.
Lanessax (de), Rhône, à Ecouen (Seine-et-Oise).
Lamel (Henri), Calvados, rue de Bourgogne, il bis.
Lanjiinais (comte de), Morbihan, rue Cambon, 31.
Lannes de Mo.vi ebello (Adrien), Marne, rue Boissière, 30.
La Porte (de), Deux-Sèvres, avenue d'Eylau, 11,
Lahcentaye (de), Côtes-du-Nord, rue de la Ville-l'Evéquc, 16.
Laroche-Joubert, Charente, rue Pierre-Charron, 6.
Laroze, Gironde, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 182.
Lasies, Gers, boulevard Malesherbes, 19.
Lassalle, Ardcnnes, rue Lopic, 110.
LASSERhE(Maurice),Tarn-ct-Garonne,rueChauveau-Lagardc, 1 1.
Laubaine, Charente-Inférieure, rue de Richelieu, 23 bis.
Laureaçon, Hautes-Alpes, avenue du Trocadéro, 21.
Laville, Puy-de-Dôme, avenue Kléber, 106.
Lebaudy (Paul), Seine-et-Oise, place Vendôme, 20.
Lf.bret, Calvados, rue Michelet, 11.
Leciievallier, Seine-Inféricuro, au Palais-Bourbon.
Leffet, Indre-et-Loire, rue Ballu, 3.
Légitimas;, la Guadeloupe, rue de l'Abbé-de-rÉpée, 1i.
Léglise, Landes, rue du Général-Foy, 38.
Legi.os (Indre), rue Bara, 6.
Legrand (Arthur), Manche, rue Chauvcau-Lagardc, 18.
Lecraxd (Jules), Basses-Pyrénées, boulevard Pasteur, 52.
Lemassox, Maine-et-Loire, rue de Mézières, 15.
Lemire (abbé^, Nord, rue Lhomond, 28.
Lemoigxe (Albert), Manche, boulevard Malesherbes, 187.
Le MïRE de Vilers, Cochinchine, rue Cambacérès, 3.
Lepez, Nord, rue Lauriston, 84.
Lerolle, Seine, avenue de Villars, 10.
LïROY (Arthur), Côte-d'Or, rue de Rennes, 72.
Leroy (Modeste), Eure, rue de Bourgogne, 29.
Lesage, Cher, rue d'Assas, 132.
Lespinay (marquis de), Vendée, quai d'Orsay, 105.
Létang, Allier, rue de Seine, 57.
Le Troadec, Côtes-du-Nord, avenue Blanche, 4, à Courbevoic.
Levet (Georges), Loire, rue Pasquier, 28.
Lévis-Mirepoix (comte de), Orne, rue de Lille, 121.
Levraud. Seine, boulevard Voltaire, 98.
Leygue (Honoré), Haute-Garonne, avenue de Tourville, 16.
Leycue (Raymond), Haute-Garonne, rue d'Assas, 85.
Leygdes (Georges), Lot-et-Garonne, rue de Grenelle, 145.
Lhopiteau, Eure-et-Loir, rue d'Amsterdam, 79.
Limouzain-Laplaxchr. Charente, rue de Lille, 7.
LocKROY (Edouard), Seine, avenue Victor-Hugo, 140.
Loriot, Eure, rue de Monceau, 86.
Loup (Henri), Yonne, rue de Rivoli, 83.
Loyer, Nord, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 66.
Mackau (baron de), Orne, avenue d'Antin, 22.
MAG^E (Napoléon), Dordogne, avenue Montaigne, 3t. .
Magniaudé. Aisne, rue Montmartre, 146.
Mahy (de), la Réunion, rue de Bourgogne, 37 bis.
Malaspina, Corse, avenue de Malakotï, 140.
Mando, Cotcs-du-Nord, rue Radziwill, 19.
Marcet. Habert, Seine-et-Oise, rue des Petits-Champs, 83.
1.18 ENCYCLOPÉDIE POPULAIliC W VINGTIÈME SIÈCLE
MM. M/VRCHAL, Alger, avenue Duquosne, 37.
Mabet (Henry), Cher, rue du Four, 50.
Martin (Bienvenu), Yonne, rue Decamps, 12.
Marléjolls, Aveyron, rue du Luxembourg, 'J8.
Massabiau, Aveyron, rue Théophile-Gautier, 31.
Massé, Nièvre, impasse Royer-Coliard, 7.
Mathey, Saône-et-Loire, rue de l'Université, 3'-'.
Maurice-Fal're, Drôme, boulevard du Montparnasse, 9 Lis.
Maussabré (marquis dk), Deux-Sèvres, avenue des Champ>-
Elysées, 114.
Maymac, Loir-et-Cher, avenue de Tourvilie, 25.
MÉLiNE, Vosges, rue de Commaille, 4.
Melliet, Lot-et-Garonne, villa Moderne, à Juvisy-sur-Orgn
(Seine-et-Oise).
Memer (Gaston), Seine-et-Marne, rue de Monceau, 61.
Mercier (Jules), Haute-Savoie, rue Eugénie, 14, à Saint-
Mandé.
Merloo, Yonne, i-ue du Rocher, 73.
Mesureur, Seine, rue d'Uzès, 21.
Meïkr, Isère, rue Chardin, llôis.
MÉZ1ÈRES, Meurthe-et-Moselle, boulevard Saint-3Iichel, o7.
Michel, Bourhes-du-Rhône, rue de Beaune, 14.
Millerand, Seine, rue de Saint-Pétersbourg, 23.
MiLLEvoYE, Seine, avenue Bugeaud, 10.
MiossEC, Finistère, rue Martignac, 4.
MiRMA.\, Marne, avenue de Wagram, 20.
MoNFEuiLLARD, Marne, avenue Rapp, 25.
MoNSSERVi\, Aveyron, rue de Rennes, 142.
MoNTAiGU (comte de), Loire-Inférieure, rue Martignac, 18.
MoNTALEMBERT (comte DE), Nord, boulevard Saint-Germain, 216.
MoNTFORT (V"= de), Seine-Inférieure, rue de l'Arcade, 11 bis.
Morcrette-Ledieu, Nord, boulevard Beauséjour, 39.
MoREL, Loire, rue Descartes, 29.
MoRiLLOT (Léon), Marne, rue de Varenne, 36.
MoRi>AUD, Consiantine, rue de Grenelle. 151.
MoRLOT, Aisno, boulevard de Magenta, 90.
Motte (Eugène), Nord, avenue Henri-Martin, 31.
Mougeot, Haute-Marne, rue de Staël, 26.
MouGiN, Vosges, rue Soufflot, 21.
MousïiER (marquis de), Doubs, avenue de l'Aima, 17.
MuN (comte Albert de), Finistère, avenue de l'Aima, 5.
MuTEAU, Côte-d'Or, rue Lincoln, 3.
MuzET, Seine, rue des Pyramides, 3.
Narboaxe (Paul), Aude.
Néron-Bancel (Emile), Haute-Loii-e, square du Croisic, 2.
Noël, Oise, rue Blanche, 52.
Odilon-Barrot, Ardèche, rue de Belloy, 8.
Olive, Somme, rue de Rourgogne. 57.
Ordinaire (Maurice), Doubs, quai de Billy, I0.
Oriol (Benoît), Loire, avenue Marceau. 9.
Ornano (Cuneo d"), Charente, rue de Saint-Pétersbourg, 23
Ouvré, Seine-et-Marne, quai de la Gare, 47, et avenue Mar-
ceau, 76.
Pain, Vienne, rue de Ponthieu, bi.
Pajot, Cher, rue Gustave-Courbet, 16.
Palix, Rhône, boulevard Saint-Germain, 34.
Pams (Jules), PjTénées-Orientales, rue Decamps, 35
Papelier, Meurthe-et-Moselle, avenue de l'Aima, 10.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DlX-MiUVIËME SIECLE l39
MM. Pascal, Gard, Hùlel Terminus.
Pasqual, Nord.
Passy (Louis), Eure, rue Taitbout, 81.
Pastre, Gard, rue des Saints-Pères, 5.
Paul-Fadre, Vaucluse, boulevard Saint-Germain, 115.
Paulin-Méry, Seine, place d'Italie, 7.
Paulmier, Calvados, avenue Niel, 30.
Pavie, Hautes-Alpes, rue d'Assas, 87.
Pédebidoc, Hautes-Pyrénées, rue du Printemps, 2.
PElG^OT, Marne, rue de l'Université, 193.
Pelletan (Camille), Bonches-du-Rhône, rue Labrouste, 23.
PÉR1ER (Germain). S«ône-et-Loire, rue Uenfert-Rochereau, 58.
Périer de Larsan (comte du), Gironde, rue de Rennes, 144.
PÉRiLLiER, Seine-et-Oise, rue des Écoles, 38 .
PÉRO^^EAU, Allier, rue de Surène, 31.
Perreav, Bouches-du-Rhône, rue des Arènes, 2.
Perrier (Antoine), Savoie, avenue Bosquet, 65.
Perrin, Ardèche, rue de Rennes, 93.
Peschaud, Cantal, avenue de Neuilly, 120 bis, à ÏNeuilly sur-
Seine.
Philippe, Côtes-du-Nord, boulevard de La Tour-Maubourg, 74.
Piou, Haute-Garonne, rue de Monceau, iîibis.
Plichon (Jean), Jiord, avenue de Breteuil, 35.
PocHON, Ain, avenue Rapp, 22 bis.
PoiNCARÉ (Raymond), Meuse, rue des Mathurins, 32.
PoMEiiEU (oe), Seine-Int'érieure, rue de Chaillot, 40.
Pommeray, Charente-Inférieure, rue du Mont-Thabor, 4.
PoNTBRiAND (du Breil, comtc de), Loire-Inféricure, boulevard
Saint-Germain, 238.
PoRTEu (Armand), Ule-et-Vilaine, rue Richepanse, II.
Poulain, Ardennes, rue de Ménilmoiitant, 113.
Poullan, Alpes-Maritimes, boulevard des Italiens, 30.
PouRQiiERY DE BoissERiN, Vaucluse, fue Franklin, 3.
PoiRTEYnoN, Dordogne, rue Madame, 49.
Pozzo Di BoRGO (comte), Corse, rue do l'Université, 51.
Prague, Seine, boulevard Saint-Germain, 149.
Prax-Paris, Tarn-et-Garonne, rue de l'Université, 193.
Prud'homme-Havette, Meuse, citéd'Antin, 1.
PuECH, Seine, boulevard de Sébastopol, 104.
Quilbeuf, Seine-Inférieure, au Houlme (Seine-Inférieure).
QuiNTAA, Basses-Pyrénées, rue de Courcelles, 105.
Rabier (Fernand); Loiret, avenue de La Motte-Picquet, 11.
Ragot, Loir-et-Cher, rue La BoCtie, 93.
Raiberti, Alpes-Mai'itimes, rue Frédéric-Basliat, 10.
Rajon (Claude), Isère, quai de Béthune, 30.
Ramel (de), Gard, rue de Bourgogne, 37 bis.
Racli.ne, Manche, rue de Vienne, 2.
Razimbaud, Hérault, rueRoyer-ColIard, 2
Regnault, Manche, rue Mozart, 78.
Reille (baron Aniédée), Tarn, boulevard de l,a Tour-
Mau bourg, 10.
Reille (baron Xavier), Tarn, boul. de La Tour-iMaubourg, 12.
Renault-Morlière, Mayenne, rue de l'Université, 69.
Rendu, Oise, rue Blanche, 7.
Re\ou. Seine, rue Mariotie, 3.
Rey (Emile), Lot, rue de Rennes, 126.
RiBERPRAY, Eure, à Gaillon (Eure).
RiROT, Pas-de-Calais, rue de Tournon, 6.
140 ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈMP: SIÈCLE
MM. Ricard (Henri), Côte-d'Or, rue Monge, 64.
Ricard (Louis), Seine-Inférieure, rue Edouard-Detaille, 4.
Richard (Pierre), Seine, avenue du Trocadéro, 19.
RiDouARD, Vienne, rue de Grenelle, 137.
RiEUNiER (amiral), Charente-Inférieure, boul. Malesherbes, 29.
RiOTTEAU, Manche, rue de Sèze, 10.
Riou, Côtes-du-Nord, rue de Vaugirard, 164.
RispAL, Seine-Inférieure, rue du Rocher, 67.
RivALs, Aude.
Rivet (Gustave), Isère, au Palais-Bourbon.
Robert, Basses-Alpes, rue de Lille, 59.
RocH, Loire-Inférieure, avenue d'EyIau, 31.
Roche (Errrest), Seine, rue Lécluse, 2.
Roche (Jules), Ardèche, boulevard des Batignolies, 84.
RoGEZ, Nord, rue du Ranelagh, .32.
Rohan (duc de), Morbihan, boulevard des Invalides, 35.
Rolland, Pyrénées-Orientales, rue des Huissiers, 22, à Neuilly.
Rose, Pas-de-Calais, avenue de La Motte-Picquet, 1.5.
RoTOURS (baron R. des). Nord, boulevard de La Tour-Maubourg,
83 bis.
Rouanet, Seine, boulevard Papin, 40, à Villemomble.
Rouland, Seine-Inférieure, rue de Monceau, 42.
Rousse (Charles), Var, rue Gabrielle, 33, Charenton.
RouviER, Alpes-Maritimes, rue de Windsor, 8 (Saint-James),
à Neuilly-sur-Seine.
Roux (Paul), Basses-Alpes, rue Saint-Simon, 3.
Roy DE Loulay, Charente-Inférieure, avenue d'Antin, 25.
RozET (Albin), Haute-Marne, rue Cambon, 41.
Ruau, Haute-Garonne, rue Daubigny, 17.
Riibillard, Sarthe, rue Bonaparte, 49.
Saint (Charles), Somme, rue La Boëtie, 54.
Saint-Martin (de), Indre, rue de l'Arcade, 25.
Sai>t-Quentin (romte de). Calvados, rue de Magdebourg, 3.
Salig.nac-Fénelon (de), Haute-Saône, avenue Rapp, 20.
Salis, Hérault, rue Rougemont, 15.
Sarrazin, Dordogne, rue de Richelieu, 95.
Sarrien, Saône-ct-Loire, avenue de l'Observatoire, 22.
Saumande, Dordogne.
Sauvanet, Allier, boulevard Arago, 108.
Sauzet (Marc), Ardèche, boulevard Raspail, 2 ter.
Savary de Beaurecard (Henri), Deux-Sèvres, ruede Grenelle, 27.
Schneider (Eugène), Saône-et- Loire, boulevard Malesherbes,!.
Sfmbat (Marcpl), Seine, rue Damrémont, 9.
Stbille (Maurice), Loire-Inférieure, boulevard des Invalides, 44.
SiCARD, Basses-Alpes, rue Antoine-Boucher, 12.
Simyan, Saône-et-Loire, rue de Tocqueville, 36.
SiROT (César), Nord, cité Bergère, 2 bis.
Solages (marquis de), Tarn, boulevard de La Tour-Mau-
bourg, 10.
Sommeillier, Meuse, rue Freycinet, 8.
Suchetet, Seine-Inférieure, à Bréauté (Seine-Inférieure).
Surchamp, Gironde, rue Chevert, 26.
SuRCOUF (Robert), llle-et-Vilaine, ruede Tocqueville, 22.
Tailliandier, Pas-de-Calais, avenue Bosquet, 15.
Ternaux-Compans, Ardennes, rue Jean-Goujon, 25.
Théron, Aude, boulevard de Port-Royal, 93.
Theulier, Dordogne, rue Porfalis, 7.
Thierry (J.), Bouches-du-Rhône, rue de Monceau, I>6.
BIOGRAI'HIt: POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE 141
MM. THiERJiY-DEf.ANOUE, Aiibe, avenue Gabriel, 36.
Thomson, Constantine, rue Ampère, 72.
TiPHAiNE, Indre-et-Loire, rue de Verneuil, 47.
TouRGNOL, Haute-Vienne, avenue de Tourville, 16.
Tramu, Doubs, boulevard Saint-Germain, 3.j.
Trannoy, Somme, rue de Bourgogne, 51.
Trolillot (Georges), Jura, rue Notre-Dame-des-Cliamps, 76.
Turigny, Nièvre, avenue de la Station, 2bis,k Bois-Colombes.
Urslf.lr, la Guyane, avenue de Neuilly, 89, à Nouilly.
Vacher (Léon), Corrèze, rue du Faubourg-Saint-Martin, 5"2.
Vaillant, Seine, villa du Bel-Air, 15.
Vaux (Pierre), Côte-d'Or, rue du Sentier, 65, à Bois-Colombes.
Vazgille (Loiret), boulevard Beaumarchais, 98.
Vidal de Saint-Urbain, Aveyron, avenue de Tourville, 6.
Viellard (Armand), Haut-Rhin, rue de Courcelles, 62.
ViGER, Loiret, rue des Saints-Pères, 55.
Vigne, Hérault, cité des Fleurs, 55 bis.
Ville, Allier, rue de Surène, 39.
Villejean, Yonne, à l'Hôtel-Dieu.
ViLLTERS (Emile), Finistère, square du Croisic, 2 bis.
ViVAL, Lot, rue des Arènes, 3.
ViviANi, Seine, rue du Pré-aux-Clercs, 12.
Walter, Seine, rue de Pans, 3 bis, à Saint-Denis.
Weil-Mallez, Nord, cité Bergère, 2.
WrLSON, Indre-et-Loire, avenue d'Iéna, 2.
WiTT (Conrad de), Calvados, rue La Boëtio, 56.
ZÉVAÈs, Isère, boulevard de La Tour-Maubourg, 88.
LISTES
DES
GROUPES EXTRÂ-PARLEMENTÂlRES
DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS
En novembre 1893.
p. ...
R.-S.
G....
U....
Ind...
S
Ant. .
Ag. . .
Col...
Vit. . .
Groupe des Républicains progressistes... 238 membres
— Radical-Socialiste 104 —
— delà Gauche démocratique 97 —
de l'Union progressiste 95 —
— des Républicains indépendants. . . 58 —
— Socialiste 37 —
Antisémite 23
— Agricole 223 —
— Colonial 111 —
— Vificole 63 —
Groupe des Républicains progressistes
(238 Membres)
Président : M. Barthou (Louis).
Vice-présidents : MM. Berger (Georges) , Boucher (Henry).
Secrétaires : MM. Thierry, Fleury-Uavarin, Briiuleau, Motte.*
Questeur : 31. Dulau.
Membres :
MM.
A»oult (comte d'), Col.
Alasseur, G., Ag.
AHcot, Ind.
Alsace (comte d').
Amodru, Ag., Col.
Arenberg (prince d'), Col.
Arène (È.), U., Col.
Armez, U., Ag., Col.
Astima (C«^), Ù.
Auditfred, Ag., Col.
Aymé (b"" de la Clievrelièrf ,
Ind., Agr.
Aynard (É ), Ag., Col.
Bansard des Bois, U.. Ag., Col.
Barrois, Ag.
Barthou.
Bartissol, Vit., Col.
Bazillon, U.
MM.
Beauresard (P.), Ag.
Berdoly, U., Vit.
Berger (G.), Vit.. Col.
Berry (G.), Ind.
Bersez, U., Ae.
Berthet, U.
Bertrand, Ag.
Bi?chofi'siieim, Ind., Col.
Blanc (Edmond), Ind.. Ag.
Blanc (HenriV
Boucher (H.).
Bouctot, Ind., Ag.
Boudenoot, Ag., Col.
Bozérian, U., Ag., Col.
Brice (J.), Ind.,"Ag.
Brice (R.), Ag.
Brindeau.
Brune, U., Ag.
i;i(Mii:Ai'iiii-; I'oi.hhjit, ih i.'.\ -nki vif.MK sifxLK
113
MM.
Cnillaux (J.), L-. Ag.
Canet, U.
Carquet, Ag.
Cassou, ViC
Castillard, U., Ag.
<]auviii (E.).
(^azaiivicilh (R.), Vit.
(;liarnbruii (marnuis de), Ind.,
A-.
(lliarlcs-Dupuy.
Chastenct, U., Vit.
Chonel. U., Ag.
Cliovallier (E.;, liid., Ag.
Christoplile (iscro,\ Ag.
Christophlo (A.'
Clament, L., Ag., Vil.
Claudinon.
Clédou, U., Ag.
Coache, Ag.
Cochery {(}.), Ag.
Colle (A.).
Constant, Ag., Vit.
Cornudet vicomte J.), Ag.
Cruppi. Col.
Dansotte, Ind.
Daudé, Ind., Ant.
David (F. S U.
l)(>l)èvo, Ù.
Doc rais (A.), Vit.
Dolanno, U.
Ddombre (Paul).
Dcmarçav ( baron V
Denis (Tfiéodoiv), G., Ant., Ag,
Deribérc-Desgardes.
Desliayes. Ag.
Disloau, U., Ag.
Dorian, Col.
Drake [i.]. Ag., Vit.
Dubochot. Ind., Vit.
Dubois (Victor), Ag.
Dubuisson.
Dufour (J.). .
Dulau, Ag., Vit.
Dunaime, U.
Duqiiesnay, Col.
Duvau (J.).
Ermant, Ag.
Escanyé, Ag., Vit.
Etienne, U., Ag., Vit., Col.
Fanien (A.), Ag.
MM.
l-'iu-jon, U., Ag.
l'ï'iial.
Ferry '^Charles), A g., Col-
Fleury-Ravarin, G.", Col.
Forni.
Fould ;a. , Ind., Vit.
Fournol, Ag.
François, U., Ag.
Gabiat, Ag.. Col.
Gallier.
Gaillard .1. , înd.. Aii.
Galloy.
Galy-Gasparin, F.
Garnier. U., (^ol.
Gautret. Vil.
Gav ^\ictor , Ant., Ind.
Gellé, Ag.
Gévelot,"Ag., Col.
Giacobbi, Col.
Girard.
Goujon (J.), Ai<.
Goujon (T.), Vit.. Col.
Gourd.
Grandmaison {i\e\ Ind.. Ag.,
Vit., Col.
Graux (G.), Ag.
Guérin ( lieutenant - colonel )
A?., Col.
Guihert (D.), ind.. Col.
Guiliain Ag.
Guyard. Ind., Ag.
llarriaguo Saint-Martin. Ind,
A g.
Maussmann, Ind.
llémon. Ag.. Col.
Ilouzoy, U.
Hugues F.', U., Ag.
Jacquomin, Ag.
Jaouen. U.
Jonnart, Ag.
Jouart, U., A g.
Joxé, U.
Jules Jaluzot, Ind., Ag., Col.
.lumel, Vit.
Kelsch, U.
Kerjég" (de), Ag., Col.
Krantz {C.\ Ag., Col.
LaBatut(de),U., Ag.. Vit.,C'ul
Lachièze, U., Ag.
Lanelais, U.
144 ENCYCLOPÉDIE l'Ol'ULAlKE DU VINCÏIÈME SIÈCLE
MM.
Laniel (H.), Ind., Ag.
Laniies de Montebello, Ag. , Vit.
Laroze, U., Ag., Vit.
Lasserr«3 (M.),"Vit., Col.
Laurençon, A g., Col.
Laville.
Lebaudy (Paul , Ag.
Lebret, U., Ag.
I.echevallier. Ag.
Léglise, Vit.
Legrand (Jules .
Le Moigne, A g., Col.
Le Myre de Viiers, Col.
Lepez, U., Ag.
Leroy (Arthur), Ag., Col.
Leroy (Modeste), Ù., Ag.
Le Troadec, U.^ Ag., Col.
Levet.
Leygues (Georges), Col.
Limouzin-Laplanche. U.
Loriot, Ag.
Loyer, Ind., Ag,
Waliy (de), Ag^, Col.
Malaspina, U.
Mando, Ag.
Massabuau.
Maymac, U., G.
Méline, Ag.
Menier (Gaston), Col.
Mercier (J.).
Meyer.
.Mézières, An.
Million, Vit.'
Monsservin, Ag.
Morcretle-Ledieu, Ag.
Morel.
Morillot, Ag., Col.
Motte (Eug.j, Ind., Ag.
Mou gin, A g.
Moustier fmarquisde), Ag.. Col.
Muteau, Ù., Col.
Muzet, Col.
Néron-Bancel, Ag.
Noël, U., Ag., Col.
Odilon -Barrot, U., Ag.
Olive.
Ordinaire, Col.
Oriol (B.), Ind.
Ouvré, Ag.
Papelior, Ag.
MM.
Pascal, Ant., Ind., Ag.
Paulmier, Ind., Ag.
Pavie, U.
Périer (Germain).
Périer de Larsan (comte du],
Ag., Vit., Col.
Perreau.
Perrier Antoine , L"., .\g.
Perrin.
Philippe, l'., Ag.
Poincaré, Ag.
Pommeray, U.
PouUan (F.)
Pourteyron, Ag.
Pozzo di Borgo comte), Col.
Prache,
Prud'homme-Havette.
Ouilbeuf.
Quinlaa, U., Ag., Vit.
Raiberti. Col.
Rcgnault.
Reille (baron X.), Vit., Ind.
Renault-Morlière, A^:.
Ribot.
ilieunier (am.iral). Vit.
Riotteau, Ag., Col.
Riou, U., Ag.
Rispal.
Roch, U.
Roche (Jules), Ag.
Rogez, Ind.
Rose, Ind., Ag.
Rouland, Ag.
Rouvier, Col.
Roux (P.), U., Ag.
Rozet (Albin), Ag., Col.
Saint (C), Ind., Col.
Saint-Ouentin (comte de), Ind.,
Ag.,Col.
Salignac-Fénelon (de),Ind.,Ag.
Sarrazin, U.
Saumande, Ag.
Sauzet (Marc), As., Col.
Sibille (M.), Col.
Sicard, U., Ag.
Solages (marquis de), Ind.
Sommeillier.
Surchamp, U., Vit.
Surcouf (R.), U., Col.
Ternaux-Compans, Ag.
hlOC.KAl'lllIi l'OLITKiUK \)l DIX-NKUVIÈ.ME SIÈCLE
14-
.M .M.
Tliiony (J.;,<:ul.
Ihierry-Delanoue, Ag
Thomson, U., A g., Co.
Thorel, U.
Trannoy, U.
MM. -^
Ursieur, (loi.
Vidal de Saint-Urbain, Ag.
Viellard, Ind., Ag., Col.
Wcil-Mallez, U.
Groupe Radical-Socialiste
(104 Membres)
Président : M. PoUetaii.
Vice-présidents : MM. Merlou, Doumergue.
Secrétaires : MM. Lagasse, Michel, Bourrât.
Questeurs : MM. Delarue, Pajot.
Membres
MM.
Aimond, G.
Andrieu, Vit.
Aslier, G.
Aucouturier, G.
Auge, G., Vit.
Bachimont, G.
Baudin.
Baudon, G.
Vit.
MM.
Baulard, G.
Beauquier, G.
Bernard (Abel)
Bernard (Paul).
Berteau.x, G., Col.
Berton.
Blanc (Louis), G.
Bony-Cislernes, G.
Borie, G.
Bourgeois-du-Jura, G., Ag.
Bourrât, Vit,
Boysset.
Bussière.
Chainbige, G.
Chamerlat, G.
Chandioux, G.
Charles Bos, Col.
Charonnat, Ag.
Chenavaz, G.. Ag.
Chevillon.
Compayré.
Cornet.
Cornudet [Creuse), G.
Dauzon, Ag., Col.
niriGHVPiiir: por.iTiouF r>i \i\ s.
Decker-David, G., Ag., Vit.
Delarue, G.
Delestrac, G.
Delieux.
Delmas, G.
Delon-Soubeiran.
Desfarges.
Doumergue, G.,Ag.,Vit., Coi.
Dubiof. "
Dubois (Emile).
Dulreix.
Emile Chauvin.
Faure (Firmin), G., Ant., Vit.
Gacon, G.
Gallot (Yonne), G.
Genêt.
Gervais, G.
Goujat.
Goussot.
Gouzy (Paul), G.. Vit.
Gras, G.
Guieysse, G.. A g., Col.
Isnard, G.
Jourdan, G.
Klotz, G.. Ag.
Labussière.
Lachaud.G.
Laflerre, Vit.
Lagasse.
Lesage, G.
Levraud.
Leygue (Honoré), U., Vit.
10
im
ENCYCLOPEDIE l'Ol'LL.Vllii: DU VINGTIEME SIECLE
MM.
Leygue (Raymond).
Lockroy, G.
Loup (Henri), G.
Maret.
Massé, G.
3Iaurice-Fairre.
Melliet.
Merlou, Col.
Mesureur.
Michel.
Montant, G., A!>.
Morinaud. G., Ant.
Pajot.
Pams, G., Ag.
Paul-Faure, U
Pédebidou, G., Ag
Pelletan.
Périllier.
Péronneau.
Puech.
A?.
Vit., Col.
G., Vit.
MM.
Rabier. G.
Razimbaud, Vit.
Rendu, G.
Richard ^Piorrc".
Rolland, Vit.
Rousse.
Ruau, G.
Saba, G.
Siniyan.
Stan'isljs-Ferrand, G.
Théron.
Tourgnol, G.
ïramu, G.
Turigny.
Vacher", G.
Vazeille, G.
Vigne, G., Vil.
Ville.
Villejean, G.
Vival, G., Col.
Groupe de la Gauche démocratique
(97 Membres)
Préndent : M. de La Porte.
Vice-présidents : MM. Ricard (Henri), Bourgeois-du-Jura.
Secrétaires : MM. Dumont, Rajon.
Questeur : M. Chandioux.
Assesseurs : M.M. Guyot-Dessaigne, Dujardin-Beaumetz,
Béràrd (Alexandre).
Membres
MM.
Aimond, R.-S.
Alasseur, P., Ag.
Astier, R.-S.
Aucouturier, R.-S.
Auge, Vit., R.-S.
Bachimont, R.-S.
Balandreau, Ag.
Baudon, R.-S.
Baulard, R.-S.
Bazille, Vit., Col.
Beauquier, R.-S.
Bérard (Alexandre), U.,
Berteaux, R.-S., Col.
Bizarelli.
Bizot.
Blanc (Louis), R.-S.
A"'.
MM.
Bontemps.
Bony-Cisternes. R.-S.
Bordier (Emile), U.
Borie, R.-S.
Bourgeois-du-.lura, R.-S., Ag.
Routard.
Bovier-Lapierre.
Brisson (Henri).
Brunet (Louis), Col.
(iarquel, P., Ag.
Cazals.
Caze (Edmond), U., Ag., Col.
Chabrié, Ag.
Chambige. H .-S.
Chameriat, R.-S.
Chandioux, R.-S.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
147
Chapuis, Ag.
Chautemps, U., Col.
Chavet.
Chenavaz, R.-S., Ag.
Chopiiiel.
Clec'li (Albert Le;, Ag.
Codot, U., Ag.. Col.
Constant, P., Ag., Vit.
Cornudet (Creuse). R.-S.
Couyba.
David (Alban), U.
Debussy. A g.
Decker-Davi'd, R.-S.. Ag., Vit.
Delarue, R.-S.
Delbet, Ag.. Col.
Delestrac, R.-S.
Delmas, R.-S.
Denis (Théodore), P., Ant.,
Ag.
Devins.
Doumergue (Gaston), R.-S.,
Ag., Vit., Col.
Dutour (Eugène).
Dujardin-Beaumelz, A»., Vit.,
Col.
Dumas (Julien), Ant.. Ag., Col.
Dumont.
Faure(Firniin;, Ant., R.-S., Vit.
Fernand Brun, U.
Ferrette.
Piquet.
Fleurv-Ravarin, P., Col.
Gacon, R.-S.
Gallot (Yonne), R.-S.
Gauvin.
Gervais, R.-S.
Gerville-Réache. Col.
Giguet.
Gouzy (Paul), R.-S.. Vit.
Gras (Antoine), R.-S.
Gueneau.
Guieysse (PâuP, R.-S.. Air.,
Col.
Guillemet, U., A g.,
Guyot-Dessaigne.
Henrique-Duluc, Col.
Herbet, U., Ag,
Hubert (Lucien).
Hugon, U.
Isambard.
Isnard, R.-S.
.lourdan (Louis . R.-S.
Klotz, R.-S., Aï.
Lachaud, R.-S.
La Porte (de), Col.
Lauraine, Vit.
Lesage, R.-S.
I.ockroy, R.-S.
Loup Henri), R.-S.
.Martin (Bienvcnu'i.
Massé, R.-S.
-Matliey.
>Liurice-Faure.
Ma V mac. P., U.
Montant, R.-S., Ag.
-Moriiiaud, Ant., R.-S., Xa..
-Morlot.
Mou^oot, U., Ag.
Odilbn-Barrot. P., U., Ag.
Pams Jules), R.-S., Ag.', Vit.
Col.'
Paul-Faure, R.-S.. U., Vit.
Pédebidou, R.-S., Ag.
Pescliaud.
Poclion.
Pourquery de Boisserin, Vit.
Col.
Pourtevron, P.. Ag.
Rabier," R.-S.
Hagot, A g.. Col.
Rajon Ciaudo).
Rendu, R.-S.
Ricard (Henri), Ag.
Ridouard, Vit.
Rivet Gustave).
Ruau. H.-S.
Rubillard.
Saba, R.-S.
Sarrien.
Stanislas-Feirand. R.-S.
Tipliaine.
Tourgnol, B.-S.
Traniu, R.-S.
Trouillot, U., Aa;.
Vacher. R.-S.
Vazeille, R.-S.
Viger, U., As..
Vi^né, R.-S."; Vit.
Viilejean, R.-S.
Vival, R.-S.. Col.
UN
iiNcvcLfU'Koii; I'(H'i;lm('.i; lu' vinciikmk sifici.i;
Groupe de l'Union progressiste
(95 Membres)
Présidnd : M. Isainbert (Gustavel,
Vice-présidents : MM. Guillemet,, Godet.
Secrétaires : MM. Lhopiteau, Roch, Gère (Emile), Philippe.
Membres :
MM.
Arène (Emmanuel). P , Col.
Armez, P.. Ag., Col.
Astima (colonel), P.
Babaud-Lacroze.
Bansard des Bois, P., Ag.. Col.
Bazillon, P.
Bérard ( Alexandre \ G., As:.
Berdoly, P., Vit.
Bersez, P.
Berthet, P.
Bompard [Raoul).
Bordier. G.
Borne, G.
Bo/érian, P., A g., Col.
Breton (Seine-Inférieure', Ag.
Brun (Fernand), G.
Brune, 1*., Ag.
Caillaux, P.. As.
Canet, P.
Castillard, P.. Ag.
Caze (Edmond). G., Ag., Col.
Cère (Emile).
Chassenet, P., Vit.
Chautemps, G., Col.
Chenel, P., Ag.
Clament, P., A g.. Vil.
Clédou, P.,Ag.""
Godet, G., Ag\, Col.
Cosmao-Dumenez. An.
David (Alban), G.
David (Fernand), P.
Debève, P.
Delaune, P.
Denècheau, Ag.
Denis (Gabriel). Ag., Vit.
Disleau, P., Ag.
Dunaime, P.
Eliez-Evrard, Ag., Col.
Etienne, P., Ag., Vit.. Col.
Euzière, Ag., Col.
Farjon (Adrien). P.. Ag.
MM.
François, P., Ag. .
Galy-Gasparrou. P.
Garnier, P., Col.
Genêt.
Guillemet. G., Ag.
Ilerbet. G., Ag.
Fleuzey, P.
Hugon, G.
Hugues (François), P., Ag.
Isambert (Gustave), Ag.
Jacob.
Jaouen, P.
Jouart, P., A g.
Joxé, P.
Kelsch, P.
LaBatut(de), P., Ag.. Vit., Col.
Lachièze, P., Ag.
Langlais. P.
Laroze. P.. A^.. Vit
I Lebret, P., Ag
] Lepez, P., Ag.
' Leroy (Modeste), P., Ag.
Le Troadec, P., Ag., Col.
Leygue (Honoré), Vit.
Lhopiteau, Ag.
Limouzain-Laplanchp. P.
Malaspina. P.
Maymac, R.-S., P.
Monfeuillard.
Mougeot. G., Ag.
Muteau, P., Col.'
Noël, P.,Ag.,Col.
Odilon-Barrot, G.. P., Ae.
Paul-Faure, R.-S., G.. Vil.
Pavie, P.
Perrier [Antoine^, P.
Pesfhaud, G.
Philippe, P.
Pommeray, P.
. Quintaa, P., A?., Vit.
) Rev (Émile\ Ae.
Hmi.RM'Hlt; l'uLlTiniE DU DIX-NDUVItME SIÈCLE
i'J
MM.
lliou, P., A-.
Robert.
Roch, P.
Roux (Paul , P.. Ag.
Sarrazin, P.
Sicard, P., Ag.
Surchamp. P.. Vil.
MM.
Surcouf, P., Col.
Thomson, P., Ag.. Col.
Thorel, P.
Trouillot (GeorgesV G., Ag.
Viger, G., As;.
WeikMalloz,>.
Groupe des Républicains indépendants
58 Membres)
Le Bureau du Groupe n'est pas nommé.
M. de Montfort., l'résidcnl, comme Vice-president du Groupe
dans l'ancienne Chambre.
Membres
51 M.
Adam (Achille , Ag.
Alicot/P.
Ar.thimc-Méiiard.
Aymé (baron de la Chevre-
lière), P., Ag.
Balsan, Ag., Co\.
Berry (Georges . P.
Bischohsheim. P.. Col.
Blanc 'Edmond;, P.. .\ir.
Bouctot, P., Ag.
Bougèrc (Ferdinand), Col.
Bougère (Laurent), Ag., Vit.
Brice (Jules), P., Ag.
Castellane (comte Boni de), Col.
Chambrun (marquis de). P.,
Ag.
Chevallier (Emile), P., Ag.
Dansette. P.
Daudé. P., Ant.
Desjardins, Xa.
Dubochet, P..' Vit.
Dupuytrem. Ag.. Vit., Col.
Dussaussoy.
Elva (comte d'), As;., Co!.
Fould (Achille;, P.;" Vit.
Gaillard, P.
Gay (Victor), P.
Grandmaison (de), P.. A»..
Vit.. Col.
Guibert (Denis), P. Col.
Guyard, P., .Vs;.
MM.
llarriague Saint-Martin, P., Ag
Haussmann, P.
Jacquey le général,
Jules Jaluzoi, P., Ag., Col
l.aniel (Henri), P. Ag.
Laroche-Joubert, Ag.
Loyer, P., Ag.
Montfort (vicomte de), Air.
.Motte iEus;ène), P., As;.
Oriol, P.
Pascal (Léonce). P., Ag.
Passy (Louis), Ag.
Paulinier, P., Ag
Piou (Jacques), Col.
Plichon, Ag.
Prache, P.'
Reille (baron Xavier),
Rogez. P.
Rose, P., Ag.
Retours l baron Raoul des).
Rouland,P., Ag.
Rov de Loulay. Air., Ml.
Saiiit (Charles), P.i'Col.
Saint -Quentin (comte de), P.
Ag., Col.
Salignac-Fénelon, P., Ag.
Schneider (Eugène).
Solages (marquis de), P.
Suchetet, Ag.
Tailliandier, As-.
Viellard (Armand , P., Ag., Col
Vit.
150
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VLNGTIÈME SIÈCLE
Groupe Socialiste
(37 Membres)
Pas de Président.
Secrétaire : M. Foiirnière. — Syndic-Trcaorier : M. Renou.
Membres
M3I.
AUard, Vit.
Bénézech.
Bcrthelot.
Boyer (Anlidc), Col.
Breton (Jules-Louis).
Cadenat.
Calvinhac.
Carnaud.
Cliauvière.
CoUiard.
Coûtant.
Dcjeante.
Devèze.
Dufour (Jacques).
Ferrera, Vit.
Fournière.
Grousset(Paschal).
Groussier.
Hugues (Clovis).
MiVI.
Jourde, Col.
Krauss.
Lassalle.
Legitimus.
Létang.
Millerand.
Palix.
Pastre.
Poulain (Albert).
Renou.
Rouanet.
Sauvanet.
Sembat (Marcel).
Vaillant.
Vaux (Pierre).
Viviani.
Walter.
Zévaès.
Vice-président
Groupe antisémite
(23 Membres)
Président : M. Drumont.
• Général Jacquey, — Secrétaire
M. Morinaud.
Membres
MM.
Aulan (le comte d'), Vit.
Bernard (Charles).
Cassa gnac (de).
Cluseret, Ag.
Daudé, P., Ind,
Delpech-Canlaloup, Ag.
Denis (Théodore), P., G., Ag.
Drumont.
Dumas, G., Ag., Col.
Estourbeillon "(marquis de 1'),
Ag.
Faure (Firmin), G.,R,, S., Vit.
MM.
Galot (Loire-Inférieure), A g.
Gay, P., Ind.
Gervaize, A g.
Jacquey (général).
Largentaye (de).
Lasies, Vit.
Marchai.
Maussabré (de).
3Iillevoye.
Morinaud. G., R.-S.. Ag.
Pascal, P., Ind., Ag.
Pontbriand (comte de), Ag.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE
151
Groupe Agricole
(223 Membres)
Président: M. 3Iëline.
Vice-présidenls : MM. Georges Graux, Edmond Gaze.
Secrétaires : MM. Papelier, Paulmier, Decker-David, Castelin,
Pontbriand (comte de).
Questeur : M. Lechevallier.
Membres
MM.
Adam (Achille), Ind.
Alasseur, P., G.
Amodru, P., Col.
Armez, P., U., Col.
Arnous.
Audiffred, P., Col.
Aymé (baron de la Chevrelière),
P.
Aynard, P., Col.
Balandreau, G.
Balsan, Tnd., Col.
Bansard des Bois, P., U., Col.
Barrois, P.
Beaurcgard, P.
Bérard, U., G.
Bersez, P., U.
Bertrand, P.
Blanc ^ Edmond', P.
Boucher (Henri , P.
Bouctot, P.
Boudenoot, P., Col.
Bougère (Laurent), Ind., Vit.
Bourgeois-du-Jura, G., R., S.
Bourgeois (Léon), Vit.
Bourgeois (Paul).
Bozérian, P., Col.
Breton, U.
Brice (Jules), P.
Brice (René), P.
Broglie (prince de).
Brune, P., U.
Caillaux, P., U.
Carquet, P., G
Castelin.
Castillard, P.. U.
Cavaignac.
Caze (Edmond), U., G., Col.
Chabrié, G.
Chnmhnin 'nn,nrqiiisde\P , IikL
MM.
Chapuis, G.
Charonnat, R., S. '
Charruver, CoL
Chenavaz, G., R., S.
Clienel, P.
Chevallier, P.
Christophlo, P.
Cibiel, Vit.
Clament, P., U., Vit.
Clec'h (Albert Le), G.
Clédou] P., U.
Cluseret, Ant.
Coache, P.
Cochery (Georges), P.
Cochin (Henri).
Codet (Jean), U., G., Col.
Constant, G., P., Vit.
Cornudet, P.
Cosmao-Dumenez, U.
Cruppi, P., Col.
Dauzon, R -S., Col.
Debussy, G.
Decker-David, G., R.-S., Vil.
Defonlaine.
Delbet, G., Col.
Delpech-Cantaloup, Vit.
Dénécheau, U.
Denis (Gabriel), U., Vit.
Denis (Théodore), P., G., Ant.
Derrien.
Desliayes, P.
Desjardins, Ind.
Disleau, P.
Doumergue, G., R.-S., Vit.,
Coi.
Prake (Jacques), P., Vit.
Dubois (Victor), P.
Dujardin-Beaumetz,G.,Vit.,CoL
Dii'hiii, P., Vit.
15S
ENCYCLOPÉDIE POPULAIIU:; lU' VINGIIÊME SlECLL
MM.
Dumas [Julien, G., Ant.. ('.<il.
Dupuytrem, Iiid.,Vit., Col.
Eliez-Ëvrard, U., Col.
Elva [comte d';,Tirl., Col.
Ermant. P.
Escanyé, P., Vil.
Estoufbeillon (marquis de ï),
Ant.
Estournelles (d').
Etienne, P., U., Vit., Col.
Euzières, U., Col.
Fanien, P.
Farjon, P.
Ferry (Charles), P., Col.
Forest.
Fouquet Camille).
Fournol, P.
François, P., U.
Gabiat P., Col.
Gaillard, P., Ind.
Galot, Ant.
G al pin.
Gcllé, P.
Gérard (baron'. Col.
Gervaize, Ant.
Gévelol, P., <;ol.
Gonidec de Traissaii Le).
Goujon (Julien), P.
Grandmaison (de , P., Ind,,
Col.. Vit.
Graux (Goori^os , I*.
Guérin (lieut.-colonel). P., Col.
Guiey.sse, G., R.-S., Col.
Guillain, P.
Guillemet, U., G.
Guyard, P., lud.
Halgouet (colonel du).
llarriaiJ:ue Sl-Marlin, P., Ind.
Ilémon, P., Col.
Herbet, U., G.
Hérissé (Le;, Col.
Hugues (François), P., U.
Isarabert, V.
Jacquemin, P.
Jonnart, P.
Jouart, P.
Jules Jaluzot, P., Ind., Col.
Kerjégu (J. de), P., Col.
Kéroliariz marquis de .
Klotz L. , G.. R.-S.
MM.
Kranlz. P., Col.
La Batut de,, P., U., Col., Vit.
La Bourdoniiaye (vicomte de),
Vit.
Lachièze, P.
La Ferronna\s(marquisde.,Col.
Laniel, P., Ind.
Lannes de Montebello, P., Vit.
Laroche-Joubert, Ind.
Laroze, P., U., Vit.
Laurençon, P.
Lebaudv- P-
Lebret,'P.
Lechevaliier, P.
Lemire (abbé;.
Le Moigne, P., Col.
Lepez, P., U.
Leroy Arthur), P., Col.
Leroy (Modeste), P., U.
Le Troadec, P., U., Col.
Lévis-Mirepoix.
Lhopiteau, U.
Loriot, P.
Loyer, P., Ind.
Maèkau baron de).
Mahv de . P.. Col.
Mando, P.
Marcel Habert.
Maruéjouls, Vit., Col.
Méline, P.
Mézières. P.
Mirman.
Monsservin, P.
Moataigu (comte de\
Montalembert comte de'.
Montant, G.. R.-S.
.Montfort (vicomte de . Ind.
Morcrette-Ledieu, P.
Morillot, P., Col.
Morinaud, G., Ant.. R.-S.
Motte (Eug.), P., Ind.
Mougeot, U-, G.
Mougin, P.
Moustier (marquis de, P., Col.
Néron-Bancel, P.
Noël, P., As., Col.
Odilon-Barrôt, P.. U.
Ouvré. P.
Pams, G.. R.-S., Vit., Col.
Papelier, P.
BIOGP.APHIE lOLlIiQLE DL l^lX-NLUMÈMi: ^ID.LE
M.M.
Pascal. 1'., Ind.
Fassy Louis ), Ind.
l'auirnior. i'., Ind.
l'édebidou. G., R.-S.
Périer 'Antoine , P., U.
Périer de Lar.san fcomto du ,
P., Col.
Philippe, P.. U.
Plichon, Ind .
l'oincaré, P.
Pomereu de .
Pontbriand duBreil c' de . Anl.
Prax-Paris.
Quintaa, P., U., Vit.
Ragot, G., Col.
Ramelfde'.
Rauline.
Regnault, P.
Reille(ba'on , Col.
RenauIt-.Morlière, P.
Rey, U.
Ribot, P., Col.
Ricard Henri), G.
Ricard (Louis', Col.
Riotteau, P., Col.
Riou, P.. U.
Roche (Jules), P.
MM. •
Rose, P.. fiid.
Houland. P.
Roux. P.
Rov de Loulav, Ind., Vit.
Rozet. P., Cof.
Saint-Martin 'de'.
Saint-Ouentin de , P.. Ind
Col.
Salignac-Fénelon, I*., Ind.
Sauniande, P.
Sauzot (Marc s P., Cul
Sicard. P.. U.
Suchetet, Ind.
Tailliandier. Ind.
Ternaux Compans, P.
Thierry-Delanoue, P.
Thomson, P., U., Col.
Trannov, P.
Trouillôt, U.. G.
Vidal de Saint-Urbain, P.
Viellard 'Armand), P., Ind.
Col.
Viger, U., G.
Viiliers.
Weil-Mallez, P.
Witt ^Conrad de), Col.
Groupe Colonial
(117 Membres)
Président : M. Etienne.
Vice-présidents : MM. le prince d'Arenberg, de Lanessan, Rozel.
Secrétaires : MM. Henrique-Duluc, Ordinaire, Thierry, Dutailly.
Membres :
MM.
Agoult (comte d'), P.
Amodru, P.
Arenberg (prince d'), P.
Arène, P.
Armez, P., U., Ag.
Audiffred, P., Ag.'
Aynard, P., Ag.
Balsan, Ind., Ag.
Bansard des Bois, P., U.,
Bartissol, P., Vit.
Bazille, G., Vit.
MM.
Berger (Georges). P., Ait.
Berteaux, G., R.-S.
Bischoffsheim, P., Ind.
Bou lenoot. P., Ag.
Bougera (Ferdinand), Ind.
Boyer (Antide), S.
Bozérian, P., A g.
Brunet, G.
Castellane 'comte de), Ind.
Caze fEdmond ,U.. G., Ag.
Charles Bos, R.-S.
154
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIÈCLE
MM.
Charruyer, Ag.
Chautemps, U.. G.
Godet, G., U., Ag.
Cruppi, P.
Dauzon, R., S., A».
Delbet, G., Ag.
Delcassé.
Dorian, P.
Doumergue, G., R.-S., Ag ,
Vit.
Dujardin-Beaumelz,G., Ag.,Vit.
Dumas, G., Ant.,Ag.
Dupuytrem, Ind., Àg., Vit.
Duquesnay, P.
Dutailly.
Eliez-Evrard, U., Ag.
Elva (comte d'), Ind., Ag.
Estournelles (d').
Etienne, P., U., Ag., Vit.
Euzière, U., A g.
Ferry (Charles), P., Ag.
Fleury-Ravarin, P., G.
Gabiat, P.
Garnier, P., U.
Gauthier (de Clagny).
Gérard (baron), Ag.
Gerville-Réache, G.
Gévelot, P., Ag.
Giacobbi, P.
Gillot.
Goujon (Théopliile), P., Vit.
Grandmaison (de), P., Ind.,
Ag., Vit.
Guérin (lieut.-colonel), P., Ag.
Guibert (Denis), P., Ind.
Guieysse, G., R.-S., Ag.
Hémon, P., Ag.
Henrique-Duluc.
Hérissé (Le), Ag.
Holtz.
Hunibert.
Jourde. S.
Jules Jaluzot, P., Ind., Ag.
Kerjégu (de). P., Ag.
Krantz, P., Ae:.
La Batut (de),>.,U., Ag., Vit.
La Ferronnays (marquis de), Ag.
MM.
Lanessan (de).
La Porte (de), G.
Lasserre, P., Ag.
Laurençon, P., Ag.
Le Myre de Vilers, P.
Le Moigne, P., Ag.
Leroy (Arthur), P., Ag.
Le Troadec, P., U., Àg«
Leygues (Georges), P.
Mahy(de), P.,^Ag.
Maruéjouls, Vit., Ag.
Menier f Gaston), P.
Merlou, R., S. '
Morillot, P., Ag.
Moustier (marquis de), P., Ag.
Mun (comte de).
Muteau, P., U.
Muzet, P.
Noël, P., U., Ag.
Ordinaire, P.
Pams, G., R.-S., Ag., Vit.
Perier de Larsan (comte du),
P., Ag., Vit.
Piou (Jacques), Ind.
Pourquery de Boisserin, Vit.
Pozzo di Borgo (comte de), P.
Ragot, G., Ag.
Raiherti, P.
Reille (baron), Ag.
Ribot, P., Ag.
Ricard (Louis), Ag.
Riotteau, P., Ag.
Rouvier, P.
Rozet, P., Ag.
Saint-Charles, P., Ind.
Sainl-Quentin (comte de), P.
Ind., Ag.
Sauzet, P., Ag.
Sibille, P.
Surcouf, P., U.
Thierry, P.
Thomson, P., U., Ag.
Ursleur, P.
Vicllard, P., Ind., Ag.
Vival.
Witt (Conrad de), A g.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE 155
Groupe Viticole
(63 Membres)
Président : Comte du Périer de Larsan.
Vice-présidenls : MM. de La Batut, Rolland.
Secrétaires : MM. Auge, N..., Leygue (Honoré).
Trésorier-questeur : M. Million.
Membres
MM.
Allard, S.
Andrieu.
Auge, G., R.-S.
Aulan (comte d'), Ant.
Bartissol, P., Col.
Bazille,G., Col.
Berdoly, P., U.
Berger (Georges), P., Col.
Bernard (A.), R.-S.
Bougère (Laurent), Ind., Ag.
Bourgeois (Léon), Ag.
Bourrât.
Cassou, P.
Cazauvieilh, P.
Chastenet, P., U.
Gibiel, Ag.
Clament. P., U., Ag.
Constant, P., G., Ag.
Decker-David, G., R.-S , Ag.
Decrais, P.
Delftech-Cantaloup, Ag.
Denis-Gabriel, U., Ag.
Doumergue, G., R., S ^ Ag. , Coi.
Drake, P., Ag.
Dubochet, P., Ind.
Dujardin-Beauraetz, G., Ag. ,
Col.
Dulan, P . Ag.
Dupuytrem, Ind., Ag., Col.
Escanyé, P., Ag.
Etienne, P., U., Ag., Col.
Faure (Firrain), G., R.-S., Ant.
Ferrero, S.
MM.
Fould, P., Ind.
Gautret, P.
Goujon ITh.], P., Col.
Gouzy, G., R.-S.
Grandmaison (de), P., Ind.,
Ag., Col.
Jumel, P.
La Batut (de). P., U., Ag.,Col.
La Bourdonnaye (de), Ag.
Laflérre, R.-S.
Lannes de Montebello, P., Ag.
Laroze, P., U., Ag.
Lasies, Ant.
Lasserre, P., Col.
Lauraine, G.
Léglise, P.
Leygue (Honoré), U., R.-S.
Maruéjouls, Ag., Col.
Million, P.
Pams,G., R.-S., Ag., Col.
Paul-Faure. U., G., R.-S.
Périer de Larsan (comte du),
P., Ag., Col.
Pourquery de Boisserin, Col.
Quintaa, P., U., Ag.
Razimbault, R.-S.
Reille (baron Xavier), P., Ind,
Ridouard, G.
Rieunier (amiral), P.
Rolland, M. -S.
Roy de Loulay, Ind., Ag.
Surchamp, P., U.
Vigne, G., R.-S.
COMMISSION DU BUDGET
DE 1900.
Commission des Finances (Sénat).
— des Chemins de fer (sénat).
— de l'Armée (Chambre des Députés^
— de la Marine —
— des Colonies —
— de l'Impôt sur le revenu iChambre des Députés).
— de l'Enseignement —
— du Commerce et de l'Industrie. —
— de législation fiscale —
— de législation criminelle —
— des économies administratives —
— du monopole delà rectifioation des alcools
— de la Presse à l'Exposition universelle
de 1900.
Commission du Budget de 1900.
Président M. Mesureui-,
Rapporteur (jénérul M. Boudeiiool.
Vice-prhidenis MM- Salis, (]<• La Pcule, Le Myru
de Vilers, Georges Bergoi-.
Secrclaires MM. Pierre Baudin, Dmiiunl,
Le Moi;: ne, Thierry.
liIO(;RArilIK POLITIQL'i: DU DIX-NKKVII'IMF. SlflCLi: i;
Rapporteurs particuliers des Budgets.
Finatices : M. Merlou.
Monnaies et médailles . M. Che-
vallier.
Justice : M. Pouiquery de Bois-
seriu.
Cultes : M. Tourgnol.
Imprimerie nationale : M. Du-
mont.
Légion d'honneur : M. Le Myie
de Vilers.
Affaires étrangères : M. Georges
Berger.
Intérieur : M. Bérard.
Administration pénitentiaire :
M. Goujat.
Guerre : M. Camille Pelletan.
Marine : 31. de La Porte.
Invalides de la Marine : M. Du-
mont.
Instruction p>iblique : 3L Mau-
rico-Faure.
Beaux-Arts : M. Dujardin-Beau-
metz.
Commerce : M. Thierry.
Postes et télégraphes : M. Ber-
. teaux.
École centrale des arts et manu-
factures : M. Dubief.
Caisses d'épargne : M. Berteaux.
Colonies : M. Doumergue.
Chemins de fer de la Réunion
et du Soudan : M. Le Hérissé.
Protectorats : M. Berthelot.
Agriculture : .AL Henri Ricard.
Travaux publics : M. Dulau.
Chemins de fer de l'État :
M. Bourrât.
Conventions : M. Sibille.
Algérie : M. Le Moigne.
SEIT^^T
La Commission des Finances.
Président M. Barbey.
Vice-présidents MM. Boulanger, Franck Chaii-
veau.
Secrétaires MJL Prevet, Gautier, Batier,
Labrousse.
Rapporteur général M. Prevet.
Finances : M. Boulanger.
Monnaies : M. Decauville.
Légion d'honneur et Cultes :
M. Dufoussat.
Beaux-Arts : M. Thcvenet.
Agriculture : M. Jean Dupuy.
Marine : M. Cabart-Danncville.
Colonies : M. Franck Chauveau.
Affaires étrangères : M. Edouard
Millaud.
Justice : M. Chovet.
Commerce : M. Siegfried.
Postes : M. Ratier.
Intérieur : M. Labrousse.
Travaux publics : M. Gautier.
Conventions : M. Baynal.
Algérie : M. Godin.
Instruction publique : M. De-
noix.
Imprimerie nationale : M. Fou-
geii'ol.
Administration pénitentiaire :
M. Pauliat.
Guerre : M. Marquis.
Membres : MM. Edouard Millaud, Denoix, Cliovet, Charles Prevet,
Raynal, Antonin Dubosf, Boulanger, Franck Chauveau, Poirrier,
Barbey, Cochery, Gautier, Magnin, Siegfried. Ratier, Thézard,
Monis, Thévenet, Pauliat, Labrousse, Jean Dupuy, Guyot (du
Rhône), Godin, Decauville, Marquis, Dufoussat. Cabart-Danneville.
VoS ENCYCLOPÉDIE l'Ol'ULAlUE DU VINGTIÈME SIECLE
La Commission des Cliemins de fer.
Président M. Adolphe Cochery.
Vice-président M. Emile Labiche.
Secrétaires MM. Charles Prcvet et Monestier.
CHAI^SRE IDES DEPXJTES
La Commission de l'Armée.
Président M. Magnin.
Vice-présidents • MM. Bertholot , " 1 o général
Grévy.
Secrétaires MM. Carreau et Bonncfoy - Si-
bour.
l""Bureau : MM. Chapuis, Gcrvais, Sauze*.
2" Biu'eau : MM. Fleury-Ravarin, Henry Boucher, Ruau.
3^ Bureau : MM. Chautemps, Le Hérissé, Gouzy.
4" Bui-eau : M^I. Magne, Deniarçay, de Mun.
5^ Bui^eau : MM. Guyot-Dessaigne, Pierre Richard, baron Reille.
C^ Bureau : MAL Mézières, colonel Guérin, de IMontebello.
7" Bureau : MM. le comte d'Alsace, prince d'Arenberg, Millerand.
8' Bureau : MM. Gousset. Ternaux-Compans, de l'Estourbeillon.
9'' Bureau : MM. Forest, Gallot, Gervaize.
10° Bureau : MM. Alicot, Boudenoot, Jourdc.
11'= Bureau : MM. Raiberti, Perrier (Savoie), Herbet.
La Commission comprend 13 républicains progressistes, 13 radi-
caux, 2 socialistes et 5 membres de la droite.
Sur les 33 commissaires, 10 ont appartenu à l'armée comme
officiers : MM. Gervais, Le Hérissé, Gouzy, Magne, de Mun, baron
Reille, colonel Guérin. comte d'Alsace, prince d'Ai'enberg et Forest.
La Commission de la Marine.
Président M. Barbey.
Vice-présidents MM. de Kerdrel ec Allègre.
Secrétaires MM. Gauthier et Cabart-Dan-
nevillc.
1°'' Bureau : MM. de Korjégu, Armez, Berteaux.
2" Bureau : MM. Vazeilles, Paulin-Méry, Dussaussoy.
3" Bureau : MM. de La Porte, Lefifet, Goujon (Girnndt^),
i^ Bureau : MM. Isnard, d'Agoult, Panis.
5® Bureau : MM. Charruyer, Arène, Cère.
G* Bureau : MM. de Mahy, Surcouf, Brindeau.
7" Bureau : MM. FirminFaure, Muteau, Saumande.
8* Bureau : MM. Raymond Leygue, Dupuytrem, Le Moigne.
9<= Bureau : MM. Riôtteau, Gerville-Réache. Noël.
10'' Bureau : MM. l'amiral Rieunier, Piou, Alphonse Humbert.
11"= Bureau : MM. Honoré Lej'guc, Guieysse, Escanyé.
La Commission comprend trois anciens officiers Je marino,
MM. d'Agoult, Leffet et l'amiral Rieunier.
On y remarque les représentants dos ports de Brest, Saint-
Brieuc, Calais, Bordeaux, Port-Vendres, la Rochelle, Saint-Malo,
le Havre, Oran, Cherbourg, Granville et Lorient.
La Commission comprend 1.3 républicains progressistes, 13 radi-
caux, 2 nationalistes et 3 ralliés.
BIOdHAI'HlE rULlTIQUi: Ui: DIX-NEUVIÈME SIÈCLE ]5it
La Commission des Colonies.
l'ièsidenl M. Etienne.
Vice-présidents MM. Le Myre de Vilcr?. d«
Lanessan, Brunet.
Secrétaires JIM. Caillaux, Hubert, Ordi-
naire. Argeiiès.
1*'" Bureau : MM. Caillaux, Girou, Delaune.
ti'- Bureau : MM. Brunet, Ordinaire. Rozet.
'.V Bureau : MM. Duquesnay, Gillot, Chastenef.
V Bureau : MM. d'Estournelles. de La Batut. de Lanes^an.
O"" Bureau : MM. Henrj .Alaret, Laroze, Gautret.
6*= Bureau : MM. Paul Beauregard. de Moustier. Riou.
7" Bureau : JIM. Leroy, Guéneau, GatTier.
8'= Bureau : MM. Etienne, Paul-Faure, Isambert.
9' Bureau : MM. Argeliès, Delarue, Dutailly.
W Bureau : 5LM. LeMyre de Vilers, Pueoh," Hubert.
11'= Bureau : MM. Charles Bos. Audittix-d, Douniergue.
La Commission compiend 17 républicains progressistes, 13 radi-
caux et 3 nationalistes.
Trois des députés des colonies en font partie.
La Commission de l'Impôt sur le revenu.
Président M . Bouvier.
Vice-présidents MM. Dulau, Trouillot, Merlou.
Secrétaires iMM. Plichon, Viviani, Caillaux,
Sembat.
!'■'■ Bureau : MM. Dulau. Dansette, Chastenet.
2^ Bureau : MM. Trouillot, Aimond, Charles Gras.
3* Bureau : MM. Cassou. Bouctot, Constant.
4" Bureau : MM. Muzet, Guillemet, Bazille.
b^ Bureau : MM. Rose, Denys Cochin, Menier.
6" Bureau : MM. Plichon, de La Batut, Claudinon.
7« Bureau : MM. Pajot, Merlou, Magniaudé.
8® Bureau : MM. Caillaux, François Hugues, Chenavaz.
9*= Bureau : JIM. Rey, Sembat, Henry Maret.
10" Bureau : MM. Vivian!, Bouvier, Mesureur.
■\l^ Bureau : MM. Cruppi, Alasseur, Massabuau.
La Commission comprend 12 radicaux. 3 socialistes, 14 modérés,
2 ralliés, 1 membre de la droite et 1 antisémite.
La Commission de l'Enseignement.
PrésUlent. M. Ribot.
Vice-présidents : MM. Gustave Isambert, Aynard.
Secrétaires MM. Couyba, Massé.
Membres .'MM. l'abbé Lemire, Porteu, Pochon, Villejean, Chassaing,
Gervais. Aynard, Perreau, Prache, Couyba, Henri Blanc, Déribéré-
Desgardes, Deshayes, comte de Mun, Ferdinand Bougère. Gallot,
Bussière, Ville, Delarue, Baudon, Dubois, Piou, Sauzet, Fernand
Brun, Massé, îsambert, Beauregard, Levraud, Raiberti, Guéneau,
Ribot, Ei-mant, de Lanessan.
IGO KNCYCLOPKDIK l'Ol'Il.AIHF. IH; \ IN<i I li:Ml. sitcl.i;
La Commission du commerce et de l'iudustrie.
MM. Astier, Genêt, Cazc, Bontemps, Levcl, Basiy, Mirraan, Saint,
Laroche-Joubert, Coache, Léglise. Binder. des Uotours, Fouquet,
Mando, de Lespinay. Philippe. C»denat, Bersez. Horent, Muzet.
Kelsch. Pascal, Rispal, lioch, Papelier, Farjon, Rieunicr, Bourrât,
Adam, Colle et Berr}'.
La Commission de lé(|islation fiscale.
MM. Arthur Legrand. Brune. Bansard des Boi.s, Juniel, Perrin,
Klûtz. Mcrlon. Caillaux. Le Clec"h, Cornudet (Seine-et-Oise),
Lauraine. Coache. (ianet. Flourj-Ravarin. Dumont, GafRer.
Ch.Tinbigo, Christophlc, Passy, Lasserre. Benou, Gellé, Godet.
Emile Rey, de La Batut. Mathoy. Pavio, d'Elva, Cornet. Berthoi,
Ridouard. Gazanvielh et Morinaud.
La Commission d«> lé<ji.s]a(ion criminelle.
MM. Bovipr-Lapierre. Andrieu, Esoanyc, Dislcau. Isuard, Gouid.
Ûulau, Gervaize, Devins. Cassoii. Desjardins. Sicard, Castillard.
Binder, Gaffier, Rouland, Delestrac. Bertrand, de Broglie, Forni.
Meyer, Rabier, Lagassc, Delpeih-Cantaloup, Palix, Gruppi.
Bompard. Périllier, Antoine Gras. Monssorvin. Julien Dumas.
Chiche et Morinand.
La Commission des économies administratives.
MM. Dubuisson, Andrieu, Galy-Gasparou, Couyba, Sembat.
Surchamp, Pommeray, Gouzy, Sommeillier, Labussière,
Giacobbi. Dutreix. Derrien. Guillemin, Beauquier, Desfarges.
Magne, Bersez. Denis, Guibert. Constant, E. Dufour, Pascal,
Gervais (Seine), Groussier, Aucoulurier, Lechevallier, Denis
(Landes), du Halgouët, de l'Estourbeillon, Pédebidou, Gazais,
Berihet et Jacquet.
La Commission du monopole de la rectification
des alcools.
MM. Girou, Colliard, Simyan. Ragot, Guillemet. Magne. Denis
Guibert, Delon-Soulseiran.' Noël, Clament, Gazais.
LISTE
DES PERSONNAGES QUI, BIEN QUE MORTS APRES 180O, CNT REMPLI
LEUR CARRIÈRE POLITIQUE PENDANT LE XVIII^ SIECLE
Voir, pour les notices qui les concernent, les volumes Biographie politique
depuis 3/5 jusqu'au XIX" siècle.
AIUMS iS.inuiel), homme polilique
;\nicricaiii ( 1722-lblt3'.
.\MAR (J. -P.), conventionnel (1750-
iKK;).
VUKM (Joseph), homme politic|ue
lV;in<;;Ms (IT'.Ki-i.soi)
i{iLL\i;i»-VAiiiiXl>ES (Jcan-Mco-
las), convenlionnci (I70U-1819).
ROISUKLIIN DK(;iCÉ{.lean-(le-I)ieu-
Baymond de), prélat rranc;ais (1732-
IHO'i).
BRETEl'ILfLonis-Auf^uste Lk To\-
NELiKR, baron de), homme d'Etat
français (i7:{:MS()7).
CAD 01 UAL ((Jeor{,'es), chef de
chouans (1771-lHO'i).
CVILLAKD (Antoine-Bernard), di-
plomate français ( IT:57-iS07).
CALOMMK (Charles-Alexandre de),
homme d'Etat français ( 17:i'i-I.S02).
CIMBOA (Joseph), conventionnel
(17.". '1-1820).
CAMPOMAIVÈS (don Pedro Rodm-
GL'Ez, comte de), homme d'Etal es-
pagnol (1723-1802).
<;ami;s (.\rmand-Gaston), conven-
tionnel (17'iO-180'.).
CARLETTI (François-Xavier, comte
de), homme d'Êlat italien (mort en
I80:}).
CARNOT (Lazare-Nicolas-Margue-
rite), homme d'Etal et général Iran-
çais (1754-1823).
CASTRlES (Charles- Eugène- Ga-
briel ni.: L\ Croix, marcjuis de), gé-
néral français (1727-1801).
BIOGHAPHIE politique du .MX" s.
<;azalÈ.S (Jean-Antoine-Marie de),
constituant français (1758-1805).
CilAMiMOX nv. cicÉ (Jérôme-Ma-
rie), prelal français (17:J5-1810).
(:IIRISTIA.\ vil, roi de Danemark
(17<KJ-I808),
C R É TET ( Emmanuel, comte) ,
homme diktat français (I7i7-l800).
l>Ai:KI(i>Y (Jean-Louis-Marie \'il-
I. \in), révolutionnaire français (mort
après 1801).
DJEZZAR (Ahmed), homme d'Etal
turc (172()-l80'i).
niRUl.s DE C'RA\(:É (Edmond-
Louis-Alexis), conventionnel (17'i7-
181'.).
niPllS (Charles-François), philo-
sophe français (I7'i2-I80<»).
DlRAM> UE MAILLAIVE ( Pierre-
Toussainl). conventionnel (172V>-1810).
EDGEAVORTIl DE EIRMOIVT (Henri
EssEX), religieux irlandais (1745-
1807).
EO!V DE BEALMO:\T (Charles-Gc-
neviève-Louise -Auguste- André -Ti-
mothée d'), aventurier français (1728-
1810),
FLORIDA-BLAIVCA ( François -An-
toine MoMNo, comte de), ministre
espagnol (1729-1808).
FOX. (Charles-Jacfjues), homme
d'Etat anglais (17'i9-1806).
GALlTZilv (Dmilri III), diplomate
russe (17G5-I803).
GERLE (Dom Christophe), conven-
tionnel (17 '1O-I8OG).
- II. 11
16-2
ENCYCLOPÉDIE l'OPULAIUE DU VINGTIÈME SIÈCLE
GRIMM (F)'édéric-Melchior, baron
de), diplomate et critique (1723-1807).
GLYTON DE MORVEAU (Louis-Bei-
nard), chimiste français (1737-1816).
HAMILTOIV (Alexandre), homme
d'l':tat américain (1757-1840).
HASïlNGS (Warren), administra-
teur anglais (1733-1818).
HOMPESCH (Ferdinand de), der-
nier grand-maître de l'orde de Malte
(1744-1803).
ISiVARD (Maximin), conventionnel
(1755-1830).
JE AIV-FRAWÇOIS, généralissime des
noirs de Saint-Domingue (1751-1809).
JUlGl\É(Antoine-Eléonore-Léon Le-
CLKRC de), prélat français (1723-181 1).
KOSCIUSZKO (Thaddée), général
liolonais (1746-1817).
LACLOS (Pierre-Anibroise-François
Chouehlos de), général français
(1741-1803).
LAKAIVAL (Joseph), conventionnel
et savant français (■1762-18'i5).
LARÉVEILLÉRE-LEPEALX (Louis-
Marie), conventionnel français (1753-
1824>.
LATLDE (Henri Masers de) (1725-
^805).
LECOllXTRE (Laurent), convention-
nel (1750-1805).
LEPELETIER DE SAIAT-FARGEAU
(Félix), frère du conventionnel assas-
siné en 1793 (1767-1837).
LIIVDET (Robert-Thomas), conven-
tionnel (1743-1823), .
LiîVDET (Jean - Baptiste - Robert),
conventionnel (1755-1825).
HVERPOOL (Charles .Iknkinson,
baron H.\\vKESBURv,comtede),homme
d'Etal anglais (1727-1808).
IMECKER (Jacques), homme d'Elal
français (1732-1804).
PAIIVE ou PAYNE (Thomas), con-
ventionnel, d'origine anglaise (1737-
1809).
PAOLI (Hyacinthe), patriote corse
(1734-1807).
PALL 1" PÉTROVITCH, empereur
de Russie (175'i-1801).
PtYSÉGLR ( Antoine - Hyacinthe -
Anne de Cmastenet, comte de), ma-
rin français (1752-1807).
RELBELL OU REWBELL (Jean-Bap-
tiste), conventionnel (1746-1810).
ROHAîV (Louis-René-Edouard, car-
dinal de), prélat et diplomate fran-
çais (173'i-1803).
ROSSIGIVOL (Jean-Antoine), général
français (17.59-1802).
SAiXTERRE (Claude), général fran-
çais (1752-1809).
SARTlîVE (Antoine-Raymond-Jean-
Gualbert-Gabriel de), lieutenant gé-
néral de police (17i>9-1801).
SÉLIM III, sultan ottoman (1789-
1808).
SHELBlRiVE (William Petty, mar-
quis de L\NSDOwNE,comtede),homme
d'Etal anglais (1737-1805).
SIIER1DA1V (Richard Brinslev),
homme politique cl auteur drama-
ticiue anglais (1751-1816).
.SIEVERS (Jacques-Jean, comte),
homme d'Etat russe (1731-1808).
S 0 !V T II O l\ A X ( Léger- Félicité ),
homme politique français (1763-1811).
STAËL (Anne- Louise -Germaine
INecker, baronne de) (176(;-1817).
TALLIEIV (Jean-Lambert), conven-
lionnel ( 17(57-1820).
TARGET (Gui-Jean-Bapliste), avo-
cat et homme politique français
(1733-1807).
THÉROIGAE DE MÉRICOIJRT (Anne-
Joseph) (1762-1817).
TOPlNO-LEBRlJW (François- Jean-
Bapliste), peintre et rcvolulionnaire
français (1769-1802).
TOUSSAINT -LOUVERTIRE (Fran-
çois-Dominique), gouverneur de
Saint-Domingue (1743-1803).
VADIER (Marc-Guillaume-Alexis),
con ven l ionne 1 (1 736- 1 828).
VALDREUIL (Claude Favre de),
marin et homme politique français
(1723-1802).
zorBOV (Platon), favori de Cathe-
rine II (1767-1822).
SUPPLÉMENT
(OCTOBRE 18 9 9)
Ces quelques pages sont destinées à mettre nos lecteurs au courant
des événements se rattachant aux personnages politiques jusqu'à la
fin du XIX^ siècle.
A côté de quelques notices nouvelles^ consacrées à des hommes ayant
joué un rôle dans ces derniers temps, nous donnons des détails complé-
mentaires sur les personnages politiques auxquels nous avons déjà
consacré un article. Pour ceux-ci, le nom est précédé d'un astérique.
Enf^n nous avons inséré quelques notices dont Vabsence était due à
de simples erreurs matérielles.
(Bon à tirer de ce supplément : octobre 1899.)
A.
AKNENKOV (Michel- Nikolaiévilch)
(|y38-18y9), général et ingénieur russe.
Capitaine d'état-major, il servit contre
l'insurrection polonaise, suivit l'armée
allemande comme attaché militaire
dans la guerre de 1870, prit part, sous
les ordres de Skobelev, à la campagne
de Merv, puis se consacra à la con-
struction des lignes de chemins de
l'er stratégiques, notamment aux li-
gnes de pénétration dans le Turkes-
tan (chemin de fer transcaspien, 188.")-
1889). C'est lui (|ui conçut le projft
de la voie l'errée transsibérienne (plus
de 7,000 kilomètres), de Moscou à la
Irontière chinoise.
* APPOKYI (Georges, comte), an-
cien chancelier de Hongrie. — Mort
en 1899.
ÂRCHII^ARD (Louis) (1850), ol'ticier
français. Attaché au ministère de la
marine, il fut envoyé au Soudan
(1888), acheva le chemin de fer de
Damiou à Bafoulabé, prit Ségou-
Sikoro, capitale du souverain Ahma-
dou (1H90) et réduisit peu après celui-
ci à l'impuissance. Il jiourchassa
ensuite notre vieil ennemi Samor-y,
élal)lit noire influence dans le Mas-
sina. et fui rappelé lorsde la Iranslor-
niation du commandement mililaire
du Soudan en commandement civil.
164
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRE DU VlNGllÈME SIÊCLL
B
BADL'EL (Albert) (ISV'i), homme
nolilique ("rançais. Avocat à Saint-
l'"loui' (1869), président du tribunal
(le Thiers, conseiller à la cour de
jîiom, il fut élu sénateur du Cantal
(1891) et siégea à la gauche démo-
cratique.
BARRES (Maurice) (1862), écrivain
français. Partisan du général Bou-
langer, il mena une cam|)agne active
aux approches des élections légis-
latives de 1889, à Nancy, dont les
électeurs de la 3" circonscription
l'envoyèrent à la Chambre des dé-
putés. Il prit quelque temps la direc-
tion du journal la Cocarde, se repré-
senta à Neuilly (1893) et à Nancy
(1898) sans succès. — Pour ses œu-
vres, V. vol. BlOGIlAPHIE LITTÉRAIRE.
*BAUDI1V (Pierre), député du
XI" arr. de Paris. — Membre du ca-
binet Waldeck-Rousseau, avec le
portefeuille des travaux publics (juin
1899).
BASSINET (Athanase-Honoré), né
en KSôO. Ouvrier maçon, puis chef de
chantier et entrepreneui', il fut élu
con.seil!er municipal de Paris (1887),
jiour le ([uartier de XecUer. et con-
stamment réélu, juscju'à son élecron
au Sénat par lé dép. de la S;'ine
(1899).
BERGER (Paul -Louis -Georges)
(183''i), administrateur français. Com-
missaire du gouvernement français
dans plusieXirs expositions univer-
selles étrangères, il dirigea l'exploi-
lation à celle de Paris (1889); la même
année, il l'ut élu député du XI" arr.
de Paris comme républicain modéré.
Héélu en 1898.
BINBER (Maurice) (1857), homme
politi(|ue français. Avocat à la C^our
d'appel, conseiller municipal de Paris,
pour le (juartier de S;iinl-Philippc-du-
Pioule ( I88'i-I8.):{), il s'occupa dequcs-
lions d'alTaires, fut élu député du
NUI" arr. de Paris (1893), réélu en
1898, il siège c^ droite.
BLAKC (Edmond) (1856), homme
l)olilique français, Propriétaire de
iiaïas, il fut élu député de Bagnères
(1893), invalidé et réélu en 1894 et
1898. Propriétaire du journal le Soir,
il a acquis en 1897 le journal rEclio
de Paria.
* BLAIVCO (Antonin-Guzman), an-
cien président du Venezuela. — Mort
à Paris en juillet 1899.
B L O \v 1 1 z ( Henry - George - Ste-
phane-Adolpbe Oppe.i de) (182.5), pu-
blicisLe. Naturalisé Français (1870),
il s'occupa de politique étrangère,
soutint le gouvernement de Thiers
et devint le correspondant du Times
h Paris. 11 exerça une réelle in-
fluence sur l'opinion publique. As-
sistant aux solennités officielles,
il iHiblia des interviews avec les per-
sonnages les plus considérables de
notreépoquesur les différentes ques-
tions politiques à l'ordre du jour.
* BOURGEOIS (Léon), député de la
Marne et ancien ministre. — A la
chute du ministère Dupuy (!S99), il
fut appelé à l'Llysèe par le président
de la République pour constituer un
cabinet. Il déclina cette offre et re-
tourna au congrès de La Haye (con-
grès pour examiner la question du
désarmement général) où, représen-
tant de la France, il prit une part
active aux principales discussions.
BOVIER-LAPIERRE (Pierre-Maric-
Auguste-Amédée) (1837), homme po-
litique français. Avocat à Grenoble,
député de la 2" circonscription de
cette ville (1881), il a été constam-
ment réélu, au scrutin de liste par
le dép. de l'Isère, au scrutin d'ar-
rondissement par l'arr. de La Tour-
du-Pin. Membre de la gauche radi-
cale, il a pris part à de nombreuses
discussions sur les questions rela-
tives au travail.
BOZÉRIAN (Gaston) (1853-1899),
homme politique français, fils du sé-
nateur de ce nom. Avocat, conseiller
général de Loir-et-Cher pour le can-
ton de Morée, il représenta le même
département à la Chambre des dé-
putés (1893) et fut réélu en 1898. H
siégea avec les républicfliris oppor-
tunistes.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX-NEUVIÈME SIÈCLE (Sll-PLÉMENT) ICr
* RRISSON (Eugène-Henri), dépulé
du \" aiT. de Paris et ancien ministre.
— A l'élection de la présidence de la
Chambre des députés, il tut battu par
M. Deschanel. Depuis, il a prononcé
un discours remarqué dans la ques-
tion du renvoi ai l'affaire Dreyfus
devant la chambre criminelle de la
Cour de cassation. Après la forma-
lion du cabinet Waldeck- Rousseau,
son intervention éloquente détermina
la majorité républicaine à se grouper
autour du nouveau ministère.
BRL'GÈRE (Henri -.loseph) (1841),
général français. Chef de la maison
militaire du président Grévy (1887),
il conserva ses fonctions sous la pré-
sidence de M. Carnot. Général de
division (1890), il a été appelé par
M. Waldeck- Rousseau au comman-
dement militaire de Paris (1899) à la
place du général Zurlinden.
* BtFFET (Louis- Joseph), ancien
ministre, sénateur inamovible. —
Mort en 1898.
o
CAILLAl'X (Joseph), né en 1863, fils
de l'ancien ministre des finances du
cabinet Broglie-Fourlou. Inspecteur
des finances, professeur à l'iicole
des sciences politiques, il fut élu dé-
puté de la Sarthc en 1898 contre le
duc de La Rochefoucauld, député
sortant. Il reçut le portefeuille des
finances dans le cabinet Waldeck-
Rousseau (juin 1899).
* CARLOS ( Don), prétendant espa-
gnol.— Alasuile des défaites subies
par les Espagnols à Cuba et aux Phi-
li[>pines, il fit entendre quelques pro-
testations et ses partisans s'agitèrent
au nord de l'Espagne, sans toutefois
amener de sérieuses complications.
CAR IV AID (Maximilien) (1863),
homme politique français. Instituteur
à Marseille, il fut révoqué à cause
de sa profession de foi socialiste aux
élections de 1893 et élu en 189i à
Marseille. Réélu en 1898.
CARNOT (Ernest) (1867), ingénieur
français, fils de l'ex-président de la
République française. Député de
Beaune (1893), réélu en 1898, sans
concurrent, il siège à la gauche ré-
publicaine.
* CASTELAR (Emilio), ancien mi-
nistre espagnol. — Mort en mai 1899.
CASTELIIV (André) (1850), homme
politique français. Journaliste, il se
lia avec le général Boulanger, fut élu
en 1889 par la 2" circonscription de
Laon, réélu en 1893 et en 1898. H a été
rédacteur en chef du journal la Co-
carde et s'est déclai'é l'adversaire
résolu de la revision du procès
Drevfus.
* CAVAIGNAC (Jncques-Marie-Eu-
gène-Godefroy), ancien ministre de
la guerre. — Depuis sa démission à
la suite de la découverte du faux
Henry, il est resté jusqu'au procè.s
de Rennes un des plus acharnés
accusateui's de Dre\ fus.
CAVA LOTTi (Félix-Carlo-Ema-
nuele) ( 18'i2-18U8), homme politi(|ue
italien. Poète et i)atiiote, il combattit
l'Autriche comme soldat et comme
écrivain, eut de grands succès au
théâtre et publia de nombreuses
l^oésies inspirées par ses opinions
politic|ues avancées. Au Parlement
italien, il se fil remarquer par ses
violentes interpellations et ses dis-
cours contre le ministère Crispi et
la Triple-Alliance. Membre du parti
irrédentiste, et grand ami de la
F'rance, il fut tué en duel après de
nombreuses rencontres provoquées
par des polémiques de presse.
* CHAlX. (Bernard-Cyprien). séna-
teur des Hautes-Alpes. — Mort en
août 1899.
* CHAMBERLAIN (Joseph), homme
d'Etat anglais. — Devenu un deschefs
les plus ardents du parti impérialiste
et conquérant, il a entraîné le cabinet
Salisbury dans une politique de J^'o-
vocalion et d'annexion. Dans raflaire
100
ENCYCLOPEDIE POPULAIRE DU VINGTIÈME SIËCLE
de Fachoda, il a failli amener une rup-
lurc entre l'Angleterre el la France.
Il a soutenu les intrigues de Cecil
Pihodes contre le Transvaal, et, après
l'échec du coup de main de Jameson,
repris officiellement les projets contre
l'indépendance des pays hollandais
voisins du Cap.
* CHAMBRliN (Joseph-Dominique-
Aldeberl de Pineton, comte de), an-
cien député de la Lozère. — Mort en
février 1899.
*CHAUDORDY (Jean- Baptiste-
Alexandre D\MAZi:. comte de), diplo-
mate français. — Mort en mars 1899.
C II I R IS (François-Antoine- Léon)
(1837), homme politique français. Fa-
bricant de parfumerie, il fut élu
député des Alpes-Maritimes (I87'i)
comme « candidat français » contre
le ])arti séparatiste. Réélu à Grasse
(1876, 1877, 1881), il siégea au centra
gauche, fit partie des 363, et se pré-
senta aux élections sénatoriales de
1882, dans les Alpes-Maritimes. 11 a été
constamment réélu jusqu'à ce jour.
COCHIIV (Henry) (185/1), frère de l)e-
nysCoc/t(n(V. cenom),députécle IJun-
kerque. Il siège dans les rangs du
parti conservateur.
T)
* DARLA1V (.Jean-Baptiste -Joas),
anrien ministre de la justice. — Non
réélu aux élections générales de
1898, il a été nommé percepteur du
V arr. de Paris (1899).
* DECRUS (Pierre- Louis-Albert),
diplomate français. — Lors de la
formation du cabinet Waldecl<-Rous-
seau (juin 1899), il reçut le porte-
feuille des colonies.
* DÉLIASSÉ (Théophile), député de
Foix. — Il gardi le porlcteuille des
aff lires étrangères dans le cabinet
formé par M. Wakleck- Rousseau
(juin 1899).
DELPECH (Noël-Auguste) (1846).
homme politique français. Professeur
dans plusieurs lycées, il subit les ri-
gueurs du régime du Seize-Mai,
publia quelques brochures anticlé-
ricales et fut élu sénateur (189'i).
n E ivi A IV G E (Charles-Gabriel-Ed-
gard) (18'il), avocat français. Pierre
Bonaparte, poursuivi pour l'assas-
sinat de Victor Noir (1870), le choisit
jwur le défendre devant, la Haute
Cour de Tours. Il défendit devant
la même cour, réunie ù Blois, l'accusé
Beaury, agent secret de la police im-
])ériale, impliqué dans l'affaire des
« blouses blanches » (1870) et plaida
dans les affaires criminelles les plus
retentissantes. C'est lui qui défendit
Dreyfus devant le conseil de guerre
de Paris (189/1), puis devant celui de
Rennes (1899), assisté dans cette der-
nière affaire par M° Labori.
* DÉROULÈDE (Paul), député d'An-
goulèmc. — Le jour de l'enterre-
ment de M. Félix Faure (23 (é\i\ 1899),
il fut arrêté avec M. Marcel Hal)ertàla
caserne de Reuilly après avoir essayé
d'entraîner le général Roget à mar-
cher sur r Flysée à la tête de ses régi-
ments. Déféré à la cour d'assises, le
jury de la Seine l'acquitta. En août, on
l'incarcérade nouveau, avecquelques
membres de la Ligue des patriotes
et divers monarchistes et antisémites,
sous l'inculpation de complot ayant
Cour but de renverser la République.
iC Sénat, constitué en Haute Cour
de justice par décret du 'i septembre
1899, est actuellement appelé h sta-
tuer (octobre) sur les faits de com-
plot et d'attentat relevés h la charge
des accusés ci-après :
Groupe nationaliste : MM. Dérou-
lède, Marcel Habert, Thiébaud, Bai-
lière, Barillier.
Groupe royaliste: MM. Buffet, de
Chevilly, de Monicourt, Poujol. Go-
defroy, de Sabran, Guixou-Pagès,
de Bourmont, de Parseval, de Ra-
mel, Moisson de \'aux, de Lur Sa-
luées.
Groupe antisémite : MM. Guérin,
Dubuc, Brunet, Davout, Girard.
V. vol. HiST. CONTEMP. (1871-1900).
* DESCHANEL( Paul-Eugène-Louis),
niOGRAPHIK POLITIQUE DU DIX-NKUVIÈME SIÈCLE (SUPPLÉMENT) 1C7
député de No^cnl-le-Rotrou. — Il a
été réélu président de la Chambre
des députés en 1899.
DESFARGES(Antoine)( 1851), député
français, (ouvrier maçon, membre du
Conseil des prud'hommes à Paris, il
l'ut élu député de Bourganeuf (1893)
et réélu en 1898. Il siège parmi les
radicaux socialistes.
*D01JMER (Paul), gouverneur gé-
néral de rindo-Chine. — Lors dun
voyage à Paris, il a fait voter par le
Parlement un emprunt de 2(H) millions
pour la construction d'un réseau de
chemins de fer dans notre possession
asiatique.
* DREYFUS(Alfred), capitaine d'étal-
major. — A la suite d'un arrêt de la
Cour de cassation annulant le juge-
ment du conseil de guerre de Paris
qui l'avait condamné à la déportation
perpétuelle, il fut ramené de l'île du
Diable et passa devant le conseil de
guerre de Rennes (août 1899), assisté
de M^^ Démange et Labori. Les débats
établirent que les plus graves irré-
gularités entachaient la sentence de
189'!, et les experts les plus autorisés
attribuèrent à Esterhazy le borde-
reau h propos duquel Dreyfus avait
été condamné. Le 9 septembre, deux
membres du conseil de guerre se
prononcèrent pour l'acquittement; la
majorité, par un verdict qui parut
singulier, tout en proclamant la cul-
pabilité de Dreyfus, admit des cir-
constances atténuantes et réduisit la
condamnation à dix ans de détention.
Soit pitié, soit incertitude, le conseil
penchait manifestement vers la clé-
mence. Tenant compte de ces indi-
cations et dans un but d'apaisement,
le général deGalliffet, ministre de la
guerre, jiroposa au Président de la
République la grâce de Dreyfus.
Dreyfus, mis en liberté, s'est retiré
dans les environs de Carpentras, chez
son beau-frère. Ses partisans n'ont
pas cessé d'espérer sa réhabilitation
complète et la punition de ceux (pii
avaient poursuivi sa condamnation.
* DUPlY (Charles-Alexandre), dé-
puté du Puy. — A la suite de divers
incidents provoqués par son altitude
dans l'affaire Dreyfus, il dut donner
sa démission de président du conseil
des ministres (1899), et M. Waldeck-
Rousseau constitua un nouveau mi-
nistère.
DIIPIIY (Jean) (1844), homme poli-
ti(iue français. Directeur du Petit Pa-
risien, il se porta comme candidat
républicain aux élections sénatoriales
de 1891 dans les Hautes-Pyrénées.
Elu au premier tour, il s'occupa d'éco-
nomie politique, rapporta le projet de
réforme cîu Code d'instruction crimi-
nelle et entra dans le cabinet Wal-
deck-Rousseau comme ministre de
l'agriculture.
E
ERWEST IV (Auguste-Charles-Jean-
Léopold-Alexandre-Edouard) (1818),
duc de Saxe-Cobourg-Gotha (1818-
1893). Frère aîné du prince Albert
(époux de la reine Victoria), il monta
sur le trône en 1844, refusa la cou-
ronne de Grèce en 1863, cultiva les
sciences et les arts,composa plusieurs
opéras et écrivit plusieurs brochures
politiques. — Le duc d'Edimbourg,
second fils de la reine Victoria, lui
succéda en 1893 sous le nom d'Al-
fred 1".
* ESTERHAZY (comte Walsin-), ex-
commandant d'infanterie. — Réfugié
à Londres, il se prêta à de nombreuses
interviews, fit des déclarations plus
ou moins contradictoires, et ne ré-
pondit pas à l'appel de son nom comme
témoin au conseil de guerre de
Rennes chargé de juger à nouveau
le capitaine Dreyfus (1899).
î«8
ENCYCLOl'ÉDIK POPULAIRE DU VINGTIÈiME SIÈCLE
F
*FALLlÈRES(Clément-Armand),sé-
nateiip de Lol-eL-Garonne. — Il suc-
céda à M. Emile Loubel comme pré-
sident du Sénat ('i mars 1899).
FA VA (Armand-Joseph) (1826), pré-
lat français. Evêque de Grenoble de-
puis 1875, poursuivi en appel comme
d'abus, après ses véhémentes protes-
tations contre l'organisation scolaire,
et son intervention dans des ques-
tions électorales.
♦ FERROL'L ( Ernest) (i854), homme po-
litiçiue français. Médecin à Narbonne,
défenseur des idées socialistes, il
dirigea quelques journaux avancés
dans l'Aude, fut élu député de Nar-
bonne (1888) et siégea au groupe .so-
cialiste. Réélu ert 1889, il échoua en
1893 et reconquit les suffrages de
ses électeurs en 1898.
♦FUEYCllN'ET (Charles-Louis De-
SAULCEs de), sénateur de la Seine.
— Il quitta le ministère de la guerre
(1899) et fut remplacé par M. Krantz.
Gr
*GALLIFFET (Gaston-Alexandre-
Auguste, marquis de), général fran-
çais. — Lors de la formation du mi-
nistère Waldeck-Housseau(juin 1899),
il reçut le portefeuille delà guerre
avec la mission de rétablir dans l'ar-
mée la discipline ébranlée par les
polémiques de l'affaire Dreyfus et
l'attitude d'un certain nombre d'ofli-
ciei's. 11 releva les généraux Zurlinden
et Négrier de leurs fonctions et in-
fligea des peines disciplinaires, en
général assez légères, à plusieurs
officiers supérieurs suspects de ten-
dances hostiles h la Républi(|ue.
GIRAULT (Jean) (1825), homme po-
liti(|ue français. Meunier à Saint-
Amand (Cher), il se porta en 1869
contre le candidat olliciel, dans la
2° circonscription du Cher, et fut élu.
Membre de l'opposition, il protesta
contre la déclaration de guerre de
1870, représenta la 1" circonscription
de Saint-Amand à la Chambre (1876),
lit partie des 363 et fut constamment
réélu jusqu'en 188.5, date à la(|uelle
il entra au Sénat.
* GOKLET (René) (1828), ancien mi-
nistre. — Battu aux élections de 1898,
dans le 1" arr. de Pai'is, par M. A.
Muzet, il se retira en province après
avoir déclaré qu'il renonçait à la |)o-
litique.
*GRÉVY (Jules-1'hilippe-Louis-Al-
bert), ex-gouverneur général de l'Al-
gérie. — Mort en juillet 1899.
GL'ÉRllV (Jules) (1860), agitateur an-
tisémite et ancien ami du marquis de
Mores. Depuis 1897, M.Guérinamené
une ardente campagne contre la re-
vision du procès Dreyfus. Il prit une
part active à la manifestation natio-
naliste de la rue Royale, fonda l' Anti-
Juif et devint président de la ligue
antisémite qui s'installa dans l'im-
meuble désormais historique de la
rue de Chabrol. Ce fut là (|uc M. Gué-
rin, sous le coup d'un mandat d'ame-
ner, se barricada avec c|uok|uesamis
et se mit en état de rébellion. Sa ré-
sistance dura plusieurs semaines.
Enfin, M. Guérin se constitua pri-
sonnier et fut traduit devant la Haute
Cour sous l'inculpation de complot
contre la sûreté de la République et
de résistance, en réunion armée, à
des agents de la force publique.
V. vol. lllST. CONTEMP. (1871-1900).
GVILLEMIIV (Léon-Ernest) (1859-
1899), homme politi(|ue français. Dé-
puté de l'arrondissement d'Avesnes
depuis 1890, il siégea à la gauche
modérée.
* GLYOT (Yves), ex-député. — Dans
le journal le Siècle, qu'il dirige, il se
montra un des partisans les plus ré-
solus de l'innocence de Dreyfus.
BIOGHAPHIE POLITIQUE DU DIX->EirVIÈME SIÈCLE (SUPPLÉMIiM) 169
H I
* HABERT (Henri-Ernest-Marcel),
député de Rambouillet. — Arrêté avec
Dèroulède à la caserne de Reuiily
lors des événements qui suivirent
l'enterrement de Félix Faure (23 févr.
1899), il fut acquitté par le jury de
la Seine. En août 1899, un mandat
d'amener fut lancé contre M . Habert,
sous l'inculpation de complot contre
la République; mais le lieutenant de
M. Dèroulède put se soustraire aux
recherches de la police et gagnei'
l'étranger.
HEIRÉAIX (Ulysse) (1837-1899),
président de la République domini-
caine. Il était général (|uand les suf-
frages du Parlement lui donnèrent
le pouvoir. Il l'ut assassiné en 1899.
*lSiAC (Pierre-Alexandre), séna-
teur de la Guadeloupe. — Mort en
1899.
K
* KRANTZ (Jean -Baptiste -Sébas-
tien), sénalear. — Mort en mars 1899.
KRANTZ (Charles-Camille-Julien)
(18'i8). homme politique français. In-
génieur, conseiller d'Etat (1879), dé-
j)ulé des Vosges (1891), il fut réélu
en 1893 et 1898. 11 eut le portefeuille
de la guerre dans le cabinet Dupuy
(1899).
KRiJGER (Paul) (1821), président de
la république du Transvaal ou Sud-
Africaine. Elu en 1888, il n'a cessé de
lutter contre l'influence anglaise. En
1896, il eut à repousser l'invasion des
flibustiers de la (>hartered Company
commandés par le docteur Jameson
et soutenus par Cecil Rhodes, pre-
mier ministre du Cap. 11 battit Ja-
meson à Krùgcrsdorp et accorda la
grâce à ses complices. Guillaume II
de Prusse lui envoya une lettre de
félicitations. Sa politique financière,
en soulevant les réclamations des ca-
pitalistes européens engagés dans les
mines d'or, servit de prétexte aux
réclamations du gouvernement an-
glais qui poursuitia soumission des
Boérs. H a refusé d'accepter les con-
ditions que prétendait lui imposer
Chamberlain et répondu par un ulti-
matum aux envois de troupes bri-
tanniques.
LAFERRIÈRE (Edouard-Louis-Ju-
lien) (18'il), jurisconsulte français.
Inscrit au barreau de Paris (186'i),
.secrétaire d'Ernest Picard et rédac-
teur du Rappel, il fut emprisonné lors
des élections de 1869. \laUre des re-
c|uèles dans la Commission chargée
l)rovisoircmcnt de remplacer le Con-
seil d'Etat (sept. 1870), directeur des
cultes au ministère de l'intérieur
(1879), puis conseiller d'Etat, il de-
vint vice-président du Conseil d'Etat
(1886). En 1899, il remplaça M. Lé-
pine dans ses fonctions de gouver-
neur général de l'Algérie et dut
prendre des mesures énergi([ues con-
tre les antisémites.
170
ENCYCLOPEDIE POPULAIRli DU VINGTIEME SIECLE
]\d:
MOlVIS(Ernesl-Antoine-Emmanuel)
(1846), homme politique français.
Avocat à Cognac, député de la Gi-
ronde (1885), il siéi^ea avec les op-
portunistes, fut battu aux élections
de 1889 par M. Chiche, boulangiste,
dans la 1" circonscription de Bor-
deaux, puis lut nommé sénateur de
la Gironde (1891). Il a reçu le porte-
feuille de la justice dans le cabinet
Waldeck-Rousseau (juin 1899).
N O
1VÉGRIER (François-Oscar de)
(1839), général français, neveu du
général tué pendant les journées de
juin 1848 (Pour sa carrière militaire,
V. vol. Biographie militaire). Sa re-
traite de Lang-son donna lieu à une
])anir|ue qui agita fortement l'opinion
en France et qui eut sa répercus-
sion au Parlement. Le colonel Her-
bingcr, à (jui il avait remis le com-
mandement, fut sacrifié. — Parvenu
au rang d'inspecteur d'armée, mem-
bre du conseil supérieur de la gueiM'e,
il fut relevé d© ses fonctions par le
général de Galliffet (1899).
KO.llLLES (Emmanuel- Henri- Vic-
turnien, marquis de)( 18.30), diplomate
fiançais. Ministre plénipotentiaire à
Washington (1872), puis près la cour
d'Italie (1873), il continua de repré-
senter la France lorsque ce poste
fut élevé au rang d'ambassade. Am-
bassadeur à Cbnslantinople (1882-
188(5), et mis en disponibilité sur sa
demande, il rentra dans la carrière
et devintambassadeurà Berlin(1896).
OTHOIX 1" (I8'i8), roi de Bavière.
Fils de Maximilien H et de Marie
de Prusse, il a succédé à son frère
Louis 11 en 1886, mais sous la ré-
gence du prince Luitpold, son oncle.
E
RÉOIVIER (Claude-Antoine) (1746-
1814), duc de Massa, homme d'Etat
français. Avocat à Nancy avant la
Révolution, il fut député aux Etats
généraux (1789), se cacha pendant la
Terreur, représenta le dép. de la
Meurthe au conseil des Anciens (179.j-
1799), soutint Bonaparte au 18 bru-
maire et entra au Con.seil d'Etat.
Ministre de la justice, ou grand
juge, chargé de la police générale
(1802), il dirigea les poursuites contre
Cadoudal et Pichcgru, devint prési-
dent du Corpslégi.slalif (1813)el mou-
rut |)eu après la chute de Napoléon.
ROYER (Philippe-Elie Le) (1816-
1897), homme politique français. Avo-
cat à Lyon (1855), procureur général
(4 sept. 1870), député du Rhône (1871),
il siégea à la gauche républicaine
et prit part à de nombreuses discus-
sions. Sénateur inamovible après le
vole des lois constitutionnelles (1875),
il combattit le minislôre Broglie-
Fourtou, entra comme ministre de
la justice dans le premier cabinet
formé sous la présidence de .Iules
Grévy (1879). Président du . Sén;.it
(I.SB2 à sa mort), il |)résida plusieurs
congrès à Versailles.
BIOGRAPHIE POLITIQUE DU DIX->EUVIÈME SIÈCLE (SUPPLÉMENT) 171
8
SAIIVT-AXDRÉ (Jean Bon, dit (17'i9-
1813), coiivenlionneL Pasteur évan-
gélique à Montauban, député du Lot
à la Convention, il soutint la Com-
mune de Paris, vota la mort de
Louis \VI sans appel ni sursis et
combattit avec vigueur les Girondins.
Administrateur de la marine, il or-
ganisa la flotte de Brest et assista
au combat naval contre les Ang^lais
(179'i). Victime de la réaction Iner-
midorienne, il fut plus tard envoyé
à Smyrne comme consul général. Mis
en prison par les Turcs, il en sortit
en 1801, organisa les nouveaux dépar-
tements sur le Rhin, devint baron de
TEmpire et préfet de .Mavence.
SCH\EIDER (Henri-Adolphe) (1840-
I89s), industriel français, fils de l'an-
cien président du Corps législatif
sous Napoléon III. Directeur (ies éta-
blissements du Creusot, maire de
celle ville, il fut élu député d\\ulun
en 1889 cl siégea à droite.
T
TIRMAN (Louis) (1837-1899), homme
Êolitique français. Préfet du Puy-de-
lôme (1876), des Bouches-du-Rhône
(1877), conseiller d'Etat (1879). il suc-
céda à Albert Grévy comme gou-
verneur général de l'Algérie (1881-
1891); il prit part, au Parlement, à
de nombreuses discussions relatives
à notre possession et fut remplacé
par M. Cambon. Sénateur des Ar-
dennes (1892), réélu en 1894, il siégea
à la gauche républicaine.
V
\\l\ (Pierre) (1848), fils d'un insti-
tuteur condamné comme incendiaire
aux travaux forcés à perpétuité. Il re-
joignit son père à Cayenne dès l'âge
de treize ans et revint en France (1876)
avec la ferme intention de faire réha-
biliter son père. Elu député de Dijon
(1893), réélu en 1898, il siégea parmi
les socialistes, mais le comité ou-
vrier de Dijon le déclara déchu de
son mandat. L'affaire n'eut pas de
suite, \s Parlement ne reconnaissant
pas le mandat impératif.
VIETTE (François) (1843-1'^94),
homme politique français. Journa-
liste, il fit de l'opposition au régime
impérial dans la presse franc-com-
toise, entra au Conseil général du
Doubs (1871^ puis à la Chambre des
députés comme représentant de
MontbéHard (1876). Il s'inscrivit à la
gauche républicaine, fit partie des
363 etfut constammentréélu. Ministre
de l'agriculture dans le cabinet Ti-
rard (1887), il garda son portefeuille
dans le cabinet Floquet (même an-
néei, et reçut celui des travaux pu-
blics dans le cabinet Dupuy (lb93).
172
ENCYCLOPÉDIE POPULAIRli DU VINGTIÈME SIÈCLE
z
ZOLA (Emile) (1«40), écrivjtin fran-
çais. Il coUaboi'a à divers journaux,
notamment à la Cloche et au Corsaire,
])uis s'adonna plus spécialement au
roman (V. vol. Biographie litti:iîaire).
Il refit un peu de Journalisme vers
1878, dans le Voltaire, dans le Figaro,
et critiqua vivement la politique de
Gambetta. Ce fut dans les numéros
du 25 novembre et des 1" et 5 dé-
cembre 1897 du Figaro que M. Zola
commença son ardente campagne en
faveur de la revision du premier pro-
cès Dre}| fus. Lc18 Janv. 1898 il fit pa-
raître, (ians le journal l'Aurore, une
lettre à M. Félix Faure, intitulée
« J'accuse! », dans laquelle il atta-
quait violemment la décision du con-
seil de guerre de 1894 qui avait con-
damné Dreyfus à la déportation dans
une enceinte fortifiée.
La cour d'assises de la Seine le
condamna à un an de pri.son (23 févr.
1898); puis la Cour de Seine-et-Oise,
saisie de l'alTaire à raison d'un vice
de forme, ayant confirmé le premier
Jugement, M. Zola, condamné par dé-
faut, se retira à l'étranger. 11 est ren-
tré en France après l'arrêt de la Cour
de cassation annulant le Jugementqui
avait condamné Dreyfus.
556i^. — L. -Imprimeries réunies, B, rue Mijj'iioii, i. — Mottehoz, direclour
SUPPLEMENT
(AOUT -1900)
Alleniane(JEAN) (1843), socia-
liste fraiioais. Il prit part à la Gom-
nume, fut condamné à latranspor-
tation en Nouvelle-Calédonie et
en revint à ranmistie. Devenu un
des leaders du parti socialiste ou-
vi'ier, il se sépara néanmoins,
en 4890, de l'élément broussiste
ou modéré. Il a combattu énergi-
quement le boidangisme et le
nationalisme. (V. vol. Socialisnie.)
André (Louis-Joseph -Nico-
las) (1838), général de division,
ministre de la guerre. Sorti de
l'Ecole polyteclinique dans l'ar-
tillerie, en 1859, la guei're franco-
allemande le trouve capitaine.
Après avoir été commandant de
l'Ecole polytechnique il devient,
en 1893, général de brigade au
4c corps d'ai'mée, au Mans, puis
est mis à la tète de la i6c divi-
sion, à Orléans. Api'ès la tenta-
tive de Paul Déroulède à la ca-
serne de Fieuillv, il est appelé à
Paris. Le 29 mai 1900, il accepta
le portefeuille de la Guerre en
remplacement du généi'al de Gal-
liffet, démissionnaire.
* Baudin (Pierre), ministre
des Travaux publics dans le ca-
binet Waldeck-Housseau. A été
élu député de l'Ain (juillet 1900).
*Bebel (Auguste-Ferdinand).
Devenu, avec son aîné Liebke-
necht, un des leaders du parti
socialiste allemand, il y repré-
sente la tendance de gauche, op-
posée au socialisme césarien et
mi-conservateur de Wollmar. (V.
vol. Socialis)}ie.)
* Billot (Je AN- Baptiste), gé-
néral. Son attitude dans Taflaire
Dreyfus lui valut au Sénat un
échec assez sensible lors de la no-
mination des trois grandes com-
missions : armée, marine et che-
mins de fer. Le général Billot, qui
avait posé sa candidature dans le
8e bureau, fut battu par M. Labbé
et n'obtint que 4 voix.
* Chamberlain (Joseph),
homme d'Etat anglais. En octo-
bre 1899, il a réduit la république
du Transvaal à déclarer la guerre
à l'Angleterre pour défendre son
indépendance et l'Etat libre d'O-
range à se solidariser avec sa voi-
sine. Les quatre premiers mois
furent marqués par des désastres
anglais; l'arrivée dans l'Afrique
australe de renforts écrasants mis
à la disposition du maréchal Ro-
berts, rétablit seule le prestige
des ai'mes britanniques sans ce-
pendant mettre fin à la guerre.
Les adversaires de M. Ghamber-
lain lui reprochent d'avoir, en en-
gageant en Afrique toutes les res-
sources militaires de la Grande-
Bretagne, laissé leur pays en
mauvaise posture. Les récents
événements de Chine semblent
confii'mer cette manière de voir.
* Clemenceau (Georges-Ben-
jamin), homme politique et écri-
vain français. A cessé sa colla-
boration à r Aurore en décembre
1899, jugeant l'orientation de ce
journal trop accentuée dans le
sens anti-militariste.
Coppée ( Fr.\nçois-Edouard-
Joachim) (1842), poète français.
D'abord employé au ministère de
la gueri'e, il se fit connaître, vers
18(36, par des poésies publiées
dans le Parlasse contcmporaw et
chez l'éditeur Lemerre (V. Bio-
(irapliu- Utf(''rai)'e). Devint un des
familiers du salon littéraire de la
princesse Matliilde. Elu, en 1884,
à l'Académie tVançaise, il se
tourna peu à peu vers la poli-
tique, ayant dans maint ouvi-age
affirmé ses sentiments patrio-
tiques et chrétiens. Lorsque l'af-
faire Dreyfus eut amené la plu-
part des V intellectuels » à pren-
dre parti pour le condamné de
File du Diable, François Coppée
fut, avec MM. .Iules Lemaitre et
Maurice Bai'rès, une des rares
célébrités littéraires qui se i-an-
gérent dans le camp opposé. 11
cooi)éi'a de toutes ses forces à
la création de la Ligue de la Pa-
ti'ie française, et prit une part
très active à la campagne élec-
torale nationaliste de ces der-
niers temps.
* Esterhazy (Comte Walsin\
commandant d'iufantei'ie. Après
avoir, à maintes repi'ises, affii'mé
de Londres qu'il était l'auteur du
iorf/t^/'t'OH, il a déclaré au cabinet
M'aldeck-Lousseau et aune com-
mission sénatoriale qu'il protes-
testait contre lamnistie.
* Déroulède (Paul), député
d'Angoulème. Condamné jiar la
llaute-Cour, le 4 janvier 11)00, à
dix ans de bannisseuient, il s'est
retiré à Saiut-Sébastien, d'où il
se tient en communication avec
ses amis ])oliti(p!es. Sa politique
plébiscitaii'e, que M. Kocliefort
a d'ailleui's désapprouvée, seni-
ble de plus en plus coudanmée
jjar les électeui's républicains.
* Dupuy (Gharlks-Alkxan-
dre). Elu sénateur de la Haute-
Loire (juin liHJO).
* Galliffet (Caston-Alexan-
DRE-AuGi'STE, iiiai'quis de), gé-
néral français. Ministre de la
Gueri'e dans le cabinet Waldeck-
liousseau, il a démissionné le
29 mai 1900, à la suite d'une
orageuse discussion parlemen-
taire consécutive à la mise en
disi)onibiliLé du capitaine d'état-
major Fritscii.
(iohier (L'huain (1802), publi-
ciste français. Après avoir- col-
iabort" au Soli'il, il mena ensuite
dans VAinon', une vigourt'use
campagne contre le militarisme.
Un de ses articles amena un duel
entre lui et le fils du général
Mercier, qu'il blessa. (V. vol. Bio-
grajiliie littéraire.)
Grébïuival (Armand) (1864),
homme politique. Conseiller mu-
nicipal de Paris pour le quar-
tier du Combat, depuis décembre
1890, il a été, à ce titre, élu par
la majorité nationaliste de l'Hôtel
de\ille comme président du Con-
' seil municipal," nommé en mai
1900. A débuté très jeune dans
le journalisme.
* Giiérin (.Iules), agitateur
français. Condamné, le 4 janvier
1900, à dix ans de détention, il
subit sa peine à Clairvaux.
*Habert (Henri-Ernest-Mar-
cel), député de liainbouillet.
Après la condamnation de M. Dé-
roulède par la Haute-Cour, il re-
vint de l'étranger pour se pré-
senter devant ses juges. Con-
damné le 23 janvier 1900 à cinq
ans de bannissement, il se retira
à Saint-Sébastien, auprès de son
chef et ami.
Huinbert I^»*, roi d'Italie. Mort
assassiné à Monza, le 29 juillet
1900, par l'anarchiste Gaëtano
Bressi.
* Jaurès (Jean), homme poli-
tique français. Quoique se récla-
mant de la doctrine de Karl Marx,
M. Jaurès, dont l'intervention en
faveur de Dreyfus a été critiquée
par les collectivistes les plus in-
transigeants, a continué d'exer-
cer sur le socialisme français
une action modératrice. Malgré
le congrès des organisations so-
cialistes, en décembre 1899, et
la constitution d'un comité gé-
néral chargé de maintenir entre
ces organisations un lien d'en-
tente, des tiraillements conti-
nuels existent entre les parle-
mentaires, MM.Jaurès, Fournière,
Viviani, appuyant le cabinet Wal-
deck-Uousseâu et les révolution-
iiaires comme Guesde, Vaillant,
Zévaès. M. Jauivs semble attri-
buer de plus en plus une grande
importance à l'oi-ganisation des
sociétés coopératives.
Krùger (Paul), président de
la république du Tiansvaal. Dans
la lutte incroyablement inégale
soutenue contre l'Angleterre et
marquée, pendant près de quatre
mois, par le succès des armes
républicaines, il n'a cessé de
donner des preuves d'habileté et
d'indomptable énergie. Après l'oc-
cupation de Pretoria par les
troupes de lord Roberts, il s'est
i-etiré à Machadodorp, d'où il
continue à diriger la lutte.
*Lasies (Joseph) (1862), homme
politique français. Lieutenant de
cavalerie démissionnaire et maire
révoqué de Mormès, il se pré-
senta aux élections législatives
de 1898 et lut élu. 11 s'est signalé
à la Chambre par ses fougueuses
interruptions.
Lavr-ov (Pierre), socialiste
russe. Mort le 6 février 1900. Ses
funérailles au cimetière Mont-
parnasse ont donné lieu à une
grande manifestation socialiste
et internationale.
Leniaître (Jules) (1853), écri-
vain français. (V. vol. Biographie
lit ter a ire. ^V'diïa'ive Dreyfus lui fit
prendre position dans la mêlée
politique. Il prit position dans le
parti nationaliste dont il devint
un des hommes les plus en vue,
fonda la Ligue de la Patrie fran-
çaise et s'attaqua tout particu-
lièrement à la tVanc-maçonnerie.
Son intervention a été d'un grand
poids dans les élections niunici-
pales paiisiennes de mai 1900.
I.epelletier (Edmond-Adol-
phe DE BOUTHELIER ) (1896),
homme politique français. Avo-
cat, puis journaliste, il a collaboré
à nombre de journaux, principa-
lement au Rappel, aux Droits de
l'Homme et au Mot d'Ordre. Il
échoua aux élections légi.slatives
de 1889. Après avoir été radical
avancé, il évolua vers l'opportu-
nisme. L'affaire Dreyfus lui fit
prendre position parmi les natio-
nalistes. A été élu conseiller mu-
nicipal en mai 1900.
*Liebknecht (Wilhelm), so-
cialiste allemand, le leader du
pai'ti sozial-de)riok)-at. Il a critiqué
dans des lettres et articles, pu-
bliés notamment par la Petite
Béptibtiqtie, l'intervention de la
plupart des socialistes français
en faveur de Dreyfus.
Li-Hiing-Tcliang, mandarin
et homme politique chinois (1823).
Fils d'un pauvre lettré, il com-
battit avec une petite bande les
Taïpings révoltés, devint secré-
taire du commandant des deux
Kouang(Kouang-Toun et Kouang-
Si), puis gouverneur de la pro-
vince de Sse-Tchuan, qu'il reprit
aux Taïpings. F2n 1867, il devint
lieutenant des deux Kouang, avec
Canton pour résidence. Depuis,
il a une succession de faveurs et
de disgrâces, se montrant politi-
cien consommé, favorable jus-
qu'à un certain point aux idées
nouvelles, mais voulant soutenir
les vieux droits de la Chine sur
le Tonkin et l'Annam. Néanmoins,
en 1884, il signa avec le capitaine
Fournier un ti'.aité reconnaissant
les droits de la Fi-ance sur ces
deux pays. En 1896, il fit un
voyage en Europe pour y étudier
le moyen de réoi'ganiser les forces
navales et militaires de son pays.
La guei-re avec le Japon se fit
contre ses vues et amena sa dis-
grâce. Henommé vice-roi à Can-
ton, il parait vouloir jouer en ce
moment un rôle de médiateur
entre son pays, soulevé derrière
les Boxeurs, et les puissances
européennes.
* Loiibet (Emile), président
de la Itépublique fiançaise. Mal-
gré les attaques les plus violentes
du parti nationaliste et la publi-
cation par volumes d'un ouvrage
de M. Gaston Méry, Loubet-la-
Honfe, destiné à l'amener à com-
position, M. Loubet est demeuré
à son poste, appuyé par les élé-
ments avancés de la démocratie.
11 a ouvert l'Exposition de 1900
le 14 avril. Son maintien à la
première magisti-ature de l'Etat
est considéré comme des plus
importants par le parti dit de
Défense républicaine.
* I^iicipia (Louis- Adrien),
homme politique. Il a échoué aux
élections municipales de mai 1900
contre M. Dausset. C'était la franc-
maçonnerie qui était visée et bat-
tue en sa personne.
Marchand (Jean -Baptiste)
(1865). Officier français, chef de
la mission qui atteignit Fachoda
(1898). (V. vol. Hist^ conternp. gé-
nérale et Hitit. (les Voyages). Les
nationalistes ont essayé vaine-
ment d'exploitei' à leur profit la
popularité du colonel Marchand.
* Mercier (Auguste), généi-al.
A été élu sénateur de la Loire-
Inférieure en janvier 1900 et a
appuyé plusieurs manifestations
de la Ligue de la Pati-ie française.
* Milleraiid (Alexandre), mi-
nistre du Conimer'ce. A, le 14 avril
1900, inauguré l'Exposition uni-
verselle, malgré toutes les at-
taques et tous les obstacles sus-
cités par le parti nationaliste.
Mozaffer - Eddin - Mirza
(1850). Shah de Perso. A succédé
à son père en 1890. Visita en août
1900 l'Exposition universelle et
faillit être victime d'un attentat
anarchiste au bois de Boulogne.
*Piclion (Stephen). Ministre
de France à la cour de Pékin. [A
l'heure où nous écrivons, le gou-
vernement ignore si M. Piclion a
été assassiné ou s'il est retenu à
Pékin comme otage]. (3 Août
191 H).)
* Ranc (Arthur), homme po-
litique. Il a échoué aux élections
sénatoriales de janvier 1900 et
continue énergiquement, dans le
Radical, la lutte contre le parti
nationaliste.
* Rochefort (Victor -Henri,
marquis de Rochefort-Luçay).
Il n'a cessé de poursuivre contre
le cabinet Waldeck-Housseau une
lutte acharnée. Son influence a
été décisive dans le triomphe des
nationalistes aux élections muni-
cipales de mai 1900.
* Rosebery ( Archiduc Phi -
lippe-Prîmrose). La guerre du
Transvaal lui a fourni l'occasion
de prononcer plusieurs grands
discours et de se présenter comme
chef d'un parti libéral impérialiste.
*Salisl)ury(RoBERT-ARTHUR-
Talbot, Gascoigne Cecii, lord).
Chef du cabinet tory, il a présidé
à la politique d'extension dite im-
périaliste qui a amené la guerre
du Transvaal. Il a, dans ces der-
niers temps, prononcé quelques
discours retentissants, notam-
ment en évoquant l'éventualité
d'une destruction possible de la
puissance anglaise.
Scliœurer- Kestner (Au-
guste).. Son intervention en fa-
veur de Dreyfus lui coûta la vice-
présidence du Sénat qu'il occu-
pait depuis 1895. Mort le 19 sep-
tembre 1899.
Victor-Eninianuel III. Né à
Naples en 1809. Fils et succes-
seur de llunibert h'i'. Il était gé-
néral de division à Florence quand
il épousa en 1896 la fille du prince
de Monténégro. Peu auparavant,
il était intervenu auprès de son
père contre le ministre Grispi et
sa politique.
*Viviani (René), député. A
pi'is la direction politique de la
La)i lente lors de ravènement de
M. Millerand au ministère du Com-
merce. Continue à être un des
socialistes parlementaires les plus
écoutés.
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