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ANNALES DE L IMPRIMERIE

DES ALDE.

HISTOIRE DES TROIS MANUCE ET DE LEURS ÉDITIONS; PAR ANT. AUG. RENOUARD.

SECONDE EDITION.

TOME PREMIER.

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A PARIS,

CHEZ A>TOJNE-AliG$iSÏtN IIFTIOUARD.

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ANNALES

LIMPRIMERIE DES ALDE.

EDITIONS D'ALDE MANUCE,

DIT ALDE L'ANCIEN.

M. CCCC. XCIV. M. CCCC. XCV.

I . In hoc libro hsec Continentur. * Constantini Lascaris Erotemata interpreta- tione latina. De IPis grœcis ac diphthôgis et quê- admodû ad nos iieniàt. Abbreuiationes quibus

* Je m'étois autrefois proposé de figurer les titres avec tous leurs alinéa; mais je n'ai pas tardé à reconnoître que cette trop scrupuleuse exactitude, qui n'apprendroit rien au lecteur, auroit le très grand inconvénient d'augmenter d'ua quart au moins cet ouvrage, peut-être déjà trop volumineux. On peut, au reste, être assuré de trouver les titres copiés dans leur entier, et d'une ma- nière d'autant plus exacte que, pour cette nouvelle édition, la plupart ont été de nouveau confrontés avec les livres eux-mêmes , ce qui a donné lieu à quelques redressements et corrections. Quant à la description servile et minutieuse de chacune des parties com- posant les volumes , elle est un devoir toutes les fois que le livre est véritablement rare, et que ces explications sont nécessaires pour faire bien reconnoître si rien ne manque et si tout est dans l'ordre convenable ; mais, ces cas exceptés, l'habitude de tels détails seroit une surabondance qui deviendroit fastidieuse.

' 'i ALDE L'ANCIEN. i494-5.

,, ,, freqiientissime grœci utuntur. Oratio Dominica & duplex salutatio Béate Virginis. Symbolum

0 ^ Apostolorum. Euangelium Diui loannis Euange- listse. Carmina Aurea Pythagorœ. Pliocilidis iiiri sapientissimi moralia. Omnia suprascriptaliabent e regione interpretationë latinâ de uerbo ad uer- bù. In-4°.

i66 feuillets, y compris les 24 de l'Appendix et les 1 de l'Errata.

Premier ouvrage imprimé par Aide , avec date , et , peut- être aussi , le premier par lui publié. Quelques-uns regar- dent cependant comme antéi^eiu^s à cette Grammaire le Musaeiis ,m-[i° ,nTL^ec et latin, et la Galeomjnmaclda , in-4*' grec, tous deux sans date. Effectivement le Lascaris, de février 1494? ("st daté de la fin de cette année , février étant alors le douzième et dernier mois; et Y Alphnhetiun graecum qui termine ce volume est de mars 149^, ce qui prouve que la publication et mise en vente n'auront pas eu lieu avant le commencement de l'année i495 ; tandis que , si le Musaeus et la Galeomjomachia sont regardés comme ayant été publiés avant l'expiration de 14945 il faut donc les considérer comme les deux premières pi'oductions , comme le coup d'essai de cette célèbre imprimerie. Il me semble très facile de mettre toutes choses d'accord. .le crois que certainement le Lascaris a été commencé le premier; son caractère latin, un peu bizarre, décèle un premier es- sai , et n'a plus reparu depuis , excepté dans le peu de lignes de la souscription du TJieodore Gaza , de i495, au dernier feuillet du premier volume à'Aristote , 149^, et enfin d'une fonte neuve, dans im seul volume in-4°, de ^'^'ja. Le latin du Musmus, beaucoup meilleur , est évidemment venu rem- placer ces types imparfaits, essayés dans une seule et première

1494-5. ALDE L'ANCIEN. 3

impression , et aussitôt abandonnés. Ainsi donc, \eMusaeiis, mince volume de 22 feuillets, et la Galeomyornachia , qui n'en a que 10, ont pu être finis bien avant le Lascaris , quoiqu'ils aient été commencés plus tard ; ce qui établiroit leur antériorité de publication , sans que néanmoins le Las- caris cessât d'être véritablement la première tentative d'Aide dans le bel art qu'il a exercé d'une manière si glorieuse pour lui, et si utile pour les lettres.

Quoi qu'il en soit , le Lascaris est une des plus rares édi- tions de cet habile imprimeur , et n'a encore été bien déci'it que dans le Catalogue de Crevenna , in-4*', t. 3, p. 9, oii l'on en trouve une notice aussi exacte que détaillée. Ilparoît que Maittaire , Orlandi , et Deburc , ne l'ont pas bien connu , car ils ont fait deux volumes différents de la Grammaire et de XAppendix qui, bien qu'achevé seulement en 149^ , est une partie nécessaire du volume de Grammaire , de 1494.

Le titre, que j'ai copié exactement, occupe le recto du premier feuillet a i ; au verso est la préface d'Aide, qui con- tinue sur le second feuillet , au verso duquel commence le texte grec de la Grammaire. La version latine, qui se trouve toujours en face, commence au recto du feuillet suivant; au verso est une page grecque, et l'ouvrage continue ainsi en grec et en latin jusques et compris la signature S.

Au verso du dernier feuillet de cette signature, on lit : « Finis Compendii octo orationis partium & aliorum quo- « rundam necessariorum Constantini Lascaris Byzantii uiri « doctissirai optimicf. Impressum est Venetiis siimo studio : « litteris ac impensis Aldi Manucii Romani Anno ab in « Carnatione Domini nostri lESV Christi. m.cccc.lxxxxiiii « Vltimo Februai'ii. & Deo gratias. »

Viennent ensuite 24 feuillets en trois cahiers, sous les si- gnatures A, B et C. Au recto du premier de ces feuillets est une autre préface d'Aide Sîndiosis , de laquelle je vais

I.

4 ALDE L'ANCIEN. Mg/.-S.

donner copie, ainsi que de la première. Ensuite Alphahetum graeciini , Abhreidationes , Oratio Doïninica , &c. Symbolum apostolorum , Euangeliiun Sanctl loannis , Carmina aurea Py- thagorae & Phocjlidis Poenm admonitoriimi : et sur le ver- so du dernier feuillet :

VALETE. VENETIIS. M.

CCCC. LXXXXV.

OCTAVO

MARTII.

« Sunt omnes quaterni usque ad s duernum Très item reliqui quaterni. »

Le volume finit par deux feuillets non compris dans le registre, et qui manquent dans plusieurs exemplaires. Ils contiennent un passage de Moscopulus , précédé d'un errata pour la Grammaire et pour \ Appendix.

Le registre , la description ci-dessus , et surtout aussi l'é- noncé du titre qui indique tous les ouvrages contenus dans l'une et l'autre partie, prouvent que ces deux parties ne peuvent être séparées , quoique portant deux dates diffé- rentes : ils prouvent aussi que X Appendix , quand il se trou- ve seul , n'est plus qu'un fragment de volume.

Unger , Panzer , et beaucoup d'autres bibliographes, pen- sent que cet Appendix doit être terminé par Introductio ad hebraicam linguam. Bien certainement cette petite pièce de quatre feuillets n'existe pas dans l'édition de 1494 -5; elle a paru pour la première fois avec la Grammaire latine d'Aide, de i5oi,in-4**.

Panzer, tome 3, p. 378, indique un exemplaire de cette édition de la Grammaire de Lascaris , dont le cahier S avoit été l'éimprimé; ce qui se voyoit à des différences notables dans le grec et dans le latin, et surtout dans la souscription qui , dans la première impression , est de six lignes , ainsi

1494-5. ALDE L'ANCIEN. 5

que je l'ai figurée ci-dessus, page 3 , tandis que, dans cette feuille réimprimée, elle est de 1 4 lignes plus ou moins courtes, avec la date de i/lgS , ainsi qu'il suit : « Finis Com- « pendii octo orationis partium & aliorum quorundam « necessariorum Constantini Lascaris Byzantii uiri doctissimi « optimiq?. Impressum est Venetiis summo studio litteris ae « îpësis Aldi Manucii Romani. Anno ab ïcarnatione Dni « nrilESV xpi. m.cccclxxxxv. ultimo Februarii DEO GRA- « TIAS. »

Dans tout le reste du volume , soit dans la Grammaire , soit dans VJppendix , on ne remarque aucune autre trace de réimpression.

Je donne ici deux préfaces d'Aide : celle qui est en tête de la Grammaire , et celle de XAppendix. Je me garderai bien , dans le cours de cet Ouvrage, de trop multiplier ces copies de préfaces , afin de ne pas le grossir sans utilité pour le lec- teur ; mais je rapporterai toutes celles que je croirai instruc- tives ; je m'appliquerai à n'omettre aucun des passages qui pourront éclaircir l'histoire littéraire , et surtout celle des Aide, et fournir des renseignements certains sur leurs tra- vaux, ou sur le degré de mérite de Icm's éditions.

Aldus Manutius Romanus studiosis. S. D. « Constantini Lascaris uiri doctissimiinstitutiones gramma- ticas inti'oducendis in litteras graecas adolescentulis q utiiis- simas : quoddam quasi praeludium esse summis nostris la- boribus: et impendiis : tantoq? apparatui : ad imprimenda grseca uolumina omnis generis fecit cum multitudo eorum qui grsecis erudiri litteris côcupisciit ( nuilae .n. extabât ïpressae uenales & petebant a nobis frequëter "^ ) tiî status

* II paroît que la première édition de Milan, 1476, in- fol. main- tenant si rare, ne se trouvoit déjà plus facilement.

6 ALDE L'ANCIEN. t494-5.

&. côditio horû tempo^ : & bella ingentia : quae nûc totâ Italiâ infestât irato Deo uitiis nostris : & mox totum orbem commotura : ac potius concussura uidentur : propter omni- fariam homimim scelera miilto plura : maioraq? iis quse causa olim fiiere : ut totum humanum genus summergeret : aquisq?; pderet Iratus deus. Valdeq uera est tua illa senten- tia Valeri Maxime : ac aurea : & memoi^atu digna. Lêto .n. gradu ad tiindictam sui diuina procedit ira : tarditatemque supplicii grauitate compensât. Est tritum vudgari sermone prouerbium. Peccato ueteri : recens pœna. Cuius est : sibi assumât ( ut aiunt ). forte & tuum est : dixeint quispiam. Audi : non imus inficias : fatemur .n. ingénue. Sumus homi- nes. Atq? vitinâ homines & re & nomine. non nomine solum hoïes : & re ex numéro pecudum. Sunt .n. ait Cicero : non- nulli homines non re sed nomine. Sed de his hactenus. Da- bit Deus his quoq? fine : & ( ut spero ) propediem. Accipite iterea studiosi iitterarum bonarum Constantini Lascareos rudimenta grâmatices : longe correctiora iis : quae ïpressa uisuntur. nam ea Constantinus ipse in locis circiter centum & quinquaginta emëdauit : quod facile cognoscet : si quis cum hisce illa conferet. Nam deleta quaedam uidebit : multa correcta : plurima addita. Ita uero emendatum manuipsius , Constâtini librû nobis dedere cômodo Petrus Bembus : & Angélus Gabriel Patritii Veneti adeo nobiles: praestantiq? ingenio luuenes. qui nuper in Insula Sicilia grsecas litteras ab eo ipso lascari didicerunt : & nunc Pataviii incùbunt una liberalibus disciplinis. Interpretationem uero latinâ e re- gione addidimus arbitratu nro : rati cômodius : utiliusq? fu- turû graece discere incipientibus. parcant uelim qui hsec sine interpretatione latina desiderant : rudibus : & ignaris penitus litteras] grgecai)] Lascai'is institutiones imprimendas curauimus. mox eruditis &. doctis optimiff q^ grcecori libri fauente CHRISTO lESV imprimentur. Valete. »

1494-5. ALDE L'ANCIEN. 7

Préface de l'Appendix.

ALDVS Manucius Romanus studiosis. S.P.D.

«NIHILpraetermittere est animus quod utile credamusfu- turû iis cf graecas litteras discere côcupiscùt optimeq? scire la- tine. Quamobrê gï"3ecas litteras omnis ac diphthôgos earumq? nomina & potestatem ac quemadmodam in latinû transfé- rant cum exemplis ad id accômodatis ânotauimiis. addi- dimus etiam abbreuiationes scitu quidë pulcherrinias. & f^a opeptiû existimauim' scire grsece adolescëtulos saluta- tionë Angeli ad Beatissimâ Virginë: exulûq? filiorum EucC ad eâdem. nec non diui loannis Euangelium In principio erat uei^bum. Item symbolii Apostolorù. liaec omnia grœce cura- uimus imprimenda : atq? e regione latinam interpretationë. Addidimiis carmina Pythagorse cognomëto aurea ob ipsorii excellëtiâ & diuinas admonitioës. Itë Phocylidis sapiëtissi- miuiri moralia docta quidem & plena praeceptis Sanctissimis &. documëtis. quse si placuisse cognouero habeo longe me- liora majoraq? quse postea Deo fauente condonabuntur. Om- nem .n. iiitani decreuimus ad hominû utilitatë consumera. Deus est mihi testis nihil me magis desyderare quâ prodesse hominibus. quod & anteacta uita nra ostendit ubicunq? uiximus &. ostësurum speramus ( quâdo id uolumus) indies magis quâdiu uiuim' i hac lachrymai)] ualle & plena mise- riae. Dabo equidem operam ut quantum in me est semper prosim. nam & si quietâ ac tranquillâ ager uitâ possumus : negotiosam tii eligimus & plenâ laboribus. natus est. n. ho- me nô ad indignas bono uiro &. docto uoluptates. sed ad laborem & ad agëdum semper aliquid uiro dignum. non toi'peamus igitur uitâ in otio uentri somnoq? reliquisq? voluptatibus indulgentes transeamus ueluti pecora. (ut in- quit Cato) Vita hominis prope uti ferrum est. ferrum si exer- ceas conteritur si non exerceas tamen rubigointerficit. itasi

8 ALDE L'ANCIEN. i494-5.

se homo exerceat consumitur si non cxerceat torpédo plus detrimenti affert quam exercitatio. Sed his omissis de re dicere îcipiamus. haec ta multis uerbis dixi amore incredi- biii ei'ga omnes homines incitatus meo. «

J'ai suivi l'orthographe, la ponctuation , et les abrévia- tions , pour donner une idée juste de la manière d'Aide ; ce que je ferai toujours quand je cojîierai ces sortes de pièces entières ou presque entières : mais lorsque j'en citerai des passages, seulement pour en présenter le sens, alors je m'attacherai bien moins à figurer les abréviations, et la manière de ponctuer, si différente de la nôtre. On peut, dans ces premières préfaces, remarquer un tâtonnement, une incertitude de ponctuation, d'arrangement typogra- phique qui disparoîtront par degrés, mais avec promptitude, dans les volumes des années suivantes.

Cette édition , bien supérieure à la première de Milan , 1476, in-fol. , est imprimée sur un manuscrit corrigé de la main de l'auteur. Les éditions suivantes sont plus amples , c'est-à-dire qu'elles sont augmentées de divers opuscules d'autres auteurs , et analogues.

Dans la Bibliothèque royale de Madrid on conserve une grande quantité de manuscrits de la main de Constantin Lascaris, contenant sa Grammaire , en plusieurs endroits différente des imprimés, d'autres opuscules, tant publiés qu'inédits, et beaucoup d'extraits de divers auteurs, com- pilés probablement par le même Lascaris. Dans le Catalogue des manuscrits de cette Bibliothèque , le savant Iriarte donne des notices très étendues de ces manuscrits de Las- caris , et publie quelques-uns des opuscides grecs qu'ils con- tiennent.

2. Theodori (Gazœ) Introductiiiac grâmati- ces libri quatuor. Eiiisdem de Meiisibiis opiis-

ifiQly. ALDE L'ANCIEN. 9

culum sane quâpulchtù. (sic) Apolloiiii grâmatici, de constriictione libri quatuor. Herodianus de numeris. Graece. Impressum Venetiis in œdibus Aldi Romani octauo Calendas lanuarias. M. ccccLxxxxv, In-fol.

198 feuillets. A la fin du dernier, après la date, on lit :

« Concessum est eidem Aldo ab illustrissimo Senatu Ve- « neto ne oui hune librum liceat imprimere sub poena ul in " gratia. »

Grammaire très estimée des Grecs. Cette édition est fort rare, et la première de ces divers ouvrages.

Dans cette édition, ainsi que dans celle de Phil. Jimta, 1 5 1 5 , in-8° , le traité d'Apollonius , de Constriictione , est très défectueux, et défiguré par de nombreuses lacunes, ainsi qu'Aide le reconnoît lui-même, dans ce passage de sa préface : « Nos autê ut aliis pluiimis in quauis scientia pre- tiosissimis libris uel hominum incuria : uel infœlicitate tem- porum : his quocp caremus. uix extant Apollonii quatuor libri de constructione : qui quales sint studëdo tu ipse cog- nosces. Illud non te fugiat : exemplaiia habuisse me quâ- plurima : curasseq? ut quâemendatissime imprimerentur. neq? quiccf ausum aut addere aut diminuere. Sperabam enim cum caeteros Apollonii libros tum hos quoq? de construc- tiôe habiturum nos aliquando correctiores : & quotcunq? etiâ scripsit Herodianus filius : si quo in carcere indigne & miserabiliter detëti latët squallidi : fuliginosiq? : & coi'rosi blattis. Intérim quos damus Apollonii : Theodoriq? libros tibi non mediocriter profuturos studiose legas »

La première édition complète est celle de Frid. Sylburge , gr. lat. , avec notes , Franco/, apud Andreœ Wechelli hcre- dcs, 1590, in-4°.

Cet Apollonius, surnommé ATSKOAOS [moroms), etpère du

lO ALDE L'ANCIEN. 1495.

grammairien Herodianus dont l'ouvrage suit le sien dans le même volume, enseigna la grammaire à Alexandrie, sa patrie, sous l'empire d'Adrien et d'Antonin, et vint à Rome, sous Marc-Aurèle.

Priscien fait grand éloge de ces deux grammairiens : « Quid « enim Herodiani artibus certius ? Quid Apollonii scrupulo- « sis qusestionibus enucleatius possit inveniri?» Et il ajoute:

« eos omnia fere vitia antiquorum grsecorum gram-

« maticorum expurgasse. »

AjDollonius fut fort pauvre , au point de n'avoir pas undc chartas emeret, et d'être souvent réduit à écrire sur des co- quilles. Il avoit composé beaucoup d'autres ouvrages que nous n'avons plus, et dont quelques-uns existent encore en manuscrits inédits.

Je ne pense pas que celui-ci ait été réimprimé depuis l'édition du Recueil de Sylburge, iS'go, in-4°.

On a aussi de cet Apollonius un autre opuscule, Historiœ commentitiœ , seu mirahiles , qui ne nous est point parvenu entier, et dont la meilleure édition est celle qu'en a donnée H.Teucher, Lipsiœ , 1 792, in-8°., grec et latin, avec lesnotes de Xylander, celles de J. Meursius , et les siennes propres.

Herodianus est nommé par Ammien Marcellin art'uun minutissimus sciscitator. Piei'son , Bandini , et Villoison , ont publié quelques-vms de ses opuscules.

Avec cet Hérodien il ne faut pas confondre l'historien du môme nom , qui vécut près de deux siècles et demi plus tard.

3. Hœc insunt in hoc libro. Tlieocriti Eclogae triginta. Geniis Theocriti & de iiiuentione bucolicorum. Catonis Romani sententiae parœneticœ distichi. Sententiœ septem sapientum. De Inuidia. Theognidis megarensis si- culi sententiae elegiacœ. Sententiœ monostichi per

ihcfj. ALDE L'ANCIEN. Il

Capita ex uariis poetis. Aurea Carmina Pythago- rœ. Phocylidse poema admonitorium. Carmina Si- byllce erytlirœse de Christo lesu domino nro. Diffe- rëtia uocis. Hesiodi Tlieoffonia. Eiusdem scutum Herculis. Eiusdem georgicon libri duo. Graece. In fine : Impressum Venetiis characteribus ac studio Aldi Manucii Romani cum gratia, &c. M. cccc, xcv. Mense februario. In-fol.

i4o feuillets non chiffrés, avec signatures. La préface d'Aide est adressée à Bapt. Guarini.

Cette édition est très rare , et la première de la plupart des ouvrages qu'elle contient. Il existe à la vérité un mince volume in-fol. *, sans date , imprimé avec les mêmes ca- ractères que l'Isoci^ate de Milan, 1 4 yS, et contenant dix-huit Idylles de Théocrite , avec l'ouvrage d'Hésiode, Opéra et Dies. Il est possible que cette édition soit antérieui'e à celle d'Aide de quelques mois ou même d'un an ; mais elle a le désavantage de ne contenir qu'une petite partie des ou- vrages d'Hésiode et de Théocrite. Sur cette édition milanaise très rare et peu connue, on peut lire une longue dissertation dans le Théocrite de Warton , in-4'', t. i"', p. lviii.

* L'exemplaire des Capucins de Vérone, mentionné dans le Ca- talogue de Brienne,t. II, p. 5i, contenoit eu un même volume Psalteriuvi , gr. lat. i48i , La^carM Gramniadca, 1480, et le Théo- crite de Milan, sans date. C'est le même qui parut en 181 1, à la vente des livres de M. D'Ourches; il étoit alors divisé en trois vo- lumes, reliés chacun en maroquin rouge, he Psalterium se vendit i3o francs ,1e Lascaris 826, et le Théocrice seul y fut acheté looi fr. pour M. Larcher. Ce savant étant mort peu de temps après , le même volume fut vendu à sa vente le même prix de looi francs en février 1814, et son acquéreur fut M. Th. Payne, libraire de Londres.

J2 ALDE L'ANCIEN. i!ig5.

Maittaire et Reiske ont aperçu des différences dans les exemplaires de l'édition Aldine ; et ce dernier a conclu qu'il en existe deux éditions distinctes. Warton, au contraire, est d'avis qu'il n'y en a qu'une seule : Duo simt exemplaria , sed eadem cditio. J'ai examiné, d'un bout à l'autre, des exemplaires de chaque sorte, et j'ai reconnu que véritable- ment il n'existoit qu'une seule et même édition, dans la- quelle dix feuillets ont été réimprimés avec des corrections et des additions très importantes : ce sont les pages 77 a 80, et 85 à 100, c'est-à-dii'e les cahiers Z F et © G moins les pages 81 à 84 formant le dedans du cahier ZF. On trouve dans le Théocrite de Reiske , pag. vu et suiv. le détail exact de ce qui différencie les deux sortes d'exemplaires. Pour les faire distinguer, il suffira ici d'indiquer que la première impression a sur le recto du premier feuillet Z F quatre vers doublés; tandis que dans la seconde, le deuxième seul est doublé , chacun des trois autres ne faisant qu'une seule ligne. Le verso du dernier feuillet © G contient, dans la réimpression , la pièce de vers sur la mort d'Ado- nis, tandis qu'il est blanc dans la première impression. Nul doute que les exemplaires corrigés ne soient bien plus précieux, et ne doivent être préférés, quoique probable- ment les premiers soient beaucoup plus rares ; mérite trop peu réel pour faire choisir de préférence un livre moins ample et moins correct; d'un autre côté, il est vrai avissi que ces premiers exemplaires contiennent de bonnes leçons, abandomiées dans les dix feuillets réimprimés , compensa- tions qui peuvent faire accueillir également l'une ou l'autre sorte d'exemjDlaires , et même déterminer un amateur à les acquérir toutes deux s'il en peut trouver l'occasion.

Daniel Heinsius estimoit cette édition , et avoit écrit sur son exemplaire : Ex Itac Theocrki editione vidcntur qaacdam non vulgaria in reliqiiix rrrentinrihiis passe emendari.

i495. ALDE L'ANCIEN. i3

Ce livre formant deux parties, dont la seconde contient les ouvi^ages d'Hésiode , on rencontre quelquefois des exem- plaires séparés de l'une des deux ; mais alors ils ne forment qu'un livre imparfait et presque sans valeur.

Dans une longue note sur Théocrite , qu'on lit à la fm d'une traduction des Bucoliques de Virgile publiée en 1806, l'auteur, parlant des deux sortes d'exemplaires de cette édi- tion de 1 495 , et des détails que je donne sur la manière de les discerner, dit que M. Renouard a aperçu que les vignettes et la composition de tels et tels feuillets n'étoient pas les mêmes , qu'il en a averti , et qu'on n'a pas le droit d'en demander davantage à un libraire. Je laisse le lecteur prendre cette phrase en bonne ou en mauvaise part , tout comme il le jugera convenable ; et je me borne à faire re- marquer que, si j'eusse écrit im ouvrage exprès sur Théo- crite et ses diverses éditions, j'aurois pu épuiser la matière, et me permettre beaucoup d'autres détails ; mais qu'ici j'ai m' arrêter me le prescrivoient le goût, et un certain instinct des convenances sans lequel on peut savoir beau- coup de choses , mais non pas les employer toujours à pro- pos. Mon devoir étoit d'esquisser les différences servant à faire reconnoître les deux sortes d'exemplaires du Théocrite de 1495 ; tout ce que j'am'ois dit au-delà eût été inutile et hors de place.

Un peu plus loin , à l'occasion des éloges que je donne au savant et laborieux Aide l'ancien , l'auteur prétend que le François qui regarde ce savant imprimeur vénitien comme le premier de tous les imprimeurs anciens et modernes, n'aime pas son pays , blesse la vérité , et compte pour rien la correction d'un livre. Ainsi donc , quiconque met Raphaël au-dessus de Nie. Poussin n'est pas un bon François. A Dieu ne plaise au reste que je croie mon opinion d'un assez grand poids pour décider ce procès de la prééminence typogra-

l4 ALDE L'ANCIEN. iltgS.

phique! mais mon admiration pour la savante et illustre famille des Estienne , le respect et la reconnoissance qu'avec tout ami des lettres j'ai pour ses innombrables travaux, et enfin la partialité dont l'homme le plus droit ne peut guère se défendre pour les personnes et les choses qui tiennent à sa patrie, toutes ces considérations ne peuvent m'empécher de reconnoître que, si les éditions grecques des Estienne sont, en général, plus élaborées, et souvent plus correctes que celles d'Aide , il n'est pas moins évident aussi que les Estienne arrivèrent lorsque les premiers efforts étoient faits , lorsque le terrain étoit en grande partie défriché. Ils don- nèrent bien un certain nombre d'éditions premières , mais les plus importantes et les plus difficiles avoient paru. La famille des Manuce depuis cinquante ans imprimoit,et im- primoit du grec; depuis quarante années la famille des Estienne imprimoit , et avec réputation , sans avoir encore rien publié en cette langue. A la vérité , ils surent habile- ment perfectionner; et dans leurs mains les beaux carac- tères grecs qu'avoit fait graver le Monarque protecteur des lettres, l'illustre François F', ne produisirent que des chefs- d'œuvre ; mais , quelque brillants, quelque importants même que soient les utiles résultats de l'habileté et du savoir qui perfectionnent, la principale gloire est en toutes choses ac- quise au génie qui crée , ou qui sait tracer, même impar- faitement , une route neuve à travers des régions inconnues. Enfin , les Estienne ont fait d'excellentes et magnifiques édi- tions grecques , parce qu'ils étoient imprimeurs , parce qu'ils reçurent du Monarque la commission d'imprimer des livres en cette langue ; et Aide l'ancien adopta cette profession tout exprès pour arracher à la destruction les antiques chefs- d'œuvre de la langue de Démosthène et de Pindare;. toutes ses études, toutes ses combinaisons tendirent constamment vers cet unique but. Etranger à l'art de l'imprimerie, il sut

i495. ALDE L'ANCIEN. i5

s'y rendre promptement habile. Son début fut un livre grec avec des caractères exécutés à ses frais , créés , pour ainsi dire, par lui, et plus beaux que tous ceux qu'on avoit em- ployés jusqu'alors. Dès la seconde , la troisième année , on vit se succéder, presque sans aucun intervalle, Aristote, Théocrite , les Grammairiens grecs , Aristophane , etc. , enfin toute cette immense série d'imposantes éditions qui, malgré quelques défauts , seront àjamais des monuments admirables. Au reste , dans ce parallèle littéraire autant que typogra- phique, ce qui ne laisse aucune incertitude, c'est que les deux parties sont éminemment estimables : et si La Fontaine a très justement dit que :

A tort et » travers, On ne sauroit manquer condamnant un pervers ;

c'est ici le cas de dire qu'on ne sauroit manquer en adju- geant une double palme aux illustres familles qui, pendant tout le cours du même siècle, furent l'honneur de la typo- graphie françoise et de la typographie italienne.

4. Pétri Bembi de Aetna ad Angelum Chabrie- leni Liber. In fine : Impressvm Venetiis in Aedibus Alcli Romani mense Febrvario Anno. M. VD. In-4°-

60 pages, sans chiffres ni réclames, en 4 cahiers signa- tures A. B. C. D. et commençant par la première page du texte.

Livret extrêmement rare , et d'une grande beauté. C'est le premier ouvrage tout latin imprimé par Aide. Il est exé- cuté avec un caractère romain bien plus beau que ceux de la Grammaire de Lascaris et du Musaeus , qu'Aide aban- donna promptement pour les remplacer par celui-ci.

Il paroîtroit que cette édition fut soignée par Giov. Aur.

ib ALDE L'ANCIEN. Ugfî.

Augurello, dont Aide imprima en i5o5 un volume de poé- sies; car Augurello ayant donné à Girol. Bologni de Trévise im exemplaire de cet opuscule de P. Bembo , en reçut ces six vers :

Ad loannem, Aiireliuni Augurellum, De eleganti JEjnce opusculo.

Eloquium mirorne magis! physicasne potentes

Naturse causas! miror utrumque simul. Debeor, Aureli , tibi quam gratissima per queni

Egregli est operis copia facta mihi. Ergo immortali memorabitur ^tna libello

Ante Maroneo carminé nota minus.

Il y a des vers plus virgiliens que ceux-là, mais j'ai du les citer à cause de leur rapport avec l'objet de ces notes.

On m'avoit parlé vaguement d'un exemplaire de ce li- vre imprimé sur vélin ; j'ai su depuis que ce n'étoit rien autre chose qu'ime copie figurée , faite sur vélin , depuis peu d'années , par l'écrivain Fyot , et que l'on a vu paroître en 1823 à la vente des livres de M. Chardin, avec ime sem- blable copie du Musaeus d'Aide, in-4°.

5. Organon Aristotelis (hoc est logici acdialec- tici libri) Graece. Impressum Venetiis dexte- ritate^/(!://M2/zz/çciV Romani. Calendis Nouembris. M. cccc. Lxxxxv. In-fol.

234 feuillets. Ce premier volume des OEuvres d'Aristote est avec signatures , mais il n'a ni chiffres ni réclames ; il y en a à tous les autres. Au recto du dernier feuillet, après le registre et la date on lit :

« Concessum est eidem Aldo inuentori ab illustrissimo Se- « natu Veneto ne quis queat imprimere neque hune librum : « neq? cseteros quos is ipse impresserit : neqq eius uti in- « uento. sub pœna ut in gratia.

i495. ALDE L'ANCIEN. 17

Et au verso de ce dernier feuillet se trouve l'énoncé en latin du contenu du volume, ainsi qu'il suit :

« In hoc uolumine continentur. Porphyrii introductio siue « universalia liber unus. Aristotelis. Prsedicamenta liber « unus. Perilierminias.i.de interpraetatione liber luaus : siue « sectiones sex. Priora resolutoria libiù duo. Posteriora re- « solutoria libri duo. Topica libri octo. Elenchi libri duo. »

Le recto du premier feuillet est occupé par trois pièces de vers, en grec. La première d'un anonyme, en quatre vers; la seconde, de Scipion Carteromaco, aussi de quatre vers , et la troisième de six , par Aide Manuce. Voici la tra- duction de ces pièces qui, à dire le vrai, ne présentent pas un très grand intérêt.

SUR l'organum p'aristote. Un anonyme. « Voici l'ouvrage d'Aristote sur la science de Ta logique. Des hommes habiles l'ont nommé instrument ou organe de la sagesse ; je le compare à un feu brillant et ardent , car il fournit la lumière de la vérité; mais il brûle le mensonge. » De Scipion Carteromaco. « Des entrailles de la terre vint Aristote , ayant depuis long-temps disparu du monde, et même étant déjà (fuelque peu consumé par la carie ; mais Aide l'a fait de nouveau apparoître avec tant de beauté qu'il se montre maintenant digne des rois et des reines. »

^Ide Manuce de Bassiano , à ses amis. « Amis des muses et des lettres , et de moi Aide, réjouissez- vous, voilà pour vous le divin Aristote. Bientôt je vous pré- senterai Alexandre , Ammonius et Jean le grammairien , ses commentateurs. Je vous donnerai , mes amis , d'autres au- teurs célèbres , si toutefois Lachésis me garde encore beau- coup de fils d'or. »

I. 2

l8 ALDE L'ANCIEN. i/,95.

Le quinzième siècle avoit produit une foule d'éditions la- tines des divers ouvrages d'Aristote ; mais Aide Manuce fut le premier qui réunit le texte grec dans cette belle édition , dont voici le premier volume , et dont les quatre autres , de 1497 - 98» y compris Théophraste , sei'ont annoncés à leurs dates respectives. Il fut aidé par Alex. Bondinus ^§"«- themerusj, duquel on lit une préface grecque au deuxième feuillet du premier volume, suivie d'une autre, aussi en grec , de Scipion Carteromaco. Par une préface latine qu'on lit au verso du premier feuillet , Aide dédia ce beau monu- ment de son goût pour les sciences et les lettres , à Alberto Pio, prince de Carpi, l'un de ses plus zélés protecteurs. Pour bien comprendre comment Aide a voulu distribuer tout l'ouvrage , il faut lire les cinq préfaces latines , toutes adressées au même Mécène , et qui sont placées en tète de chacun des cinq volumes. En général les préfaces d'Aide sont presque toutes bonnes à lire. D'une latinité moins élégante , il est vrai, que celles de son fils Paul Manuce, elles appren- nent plus souvent quelque particularité intéressante ; elles font surtout connoître le plan sur lequel est faite l'édition qu'elles accompagnent.

Les exemplaires complets et bien conservés de cet Jris- tote , sont devenus très rares. J'ai la satisfaction d'en possé- der un entièrement broché , et qui ne laisse rien à désirer. Je l'acquis en 1804 à la vente de M. de Cotte, se trou- voit le fameux exemplaire àe V Homère àe 1488, pareille- ment broché, et qui y fut payé 36oi fr. Il manquoit à VAristote une moitié de volume , que par le plus singulier , comme le plus heureux des hasards, un de mes corres- pondants m'envoya dans ce temps -là même, comme curio- sité bibliographique , sans se douter le moins du monde du service qu'il me rendoit , et de l'apropos de l'arrivée de ce fragment.

i!ig5. ALDE L'ANCIEN. 19

Nôtre Bibliothèque royale a de cette importante édition denx exemplaires sur vélin, moins cependant le premier volume [Organon]. On a long- temps cru que véritable- ment il n'en existoit aucun exemplaire complet sur vélin, et que ce tome premier n'avoit été tiré que sur papier; mais lord Spencer a bien voulu m'apprendre qu'à Oxford , dans la Bibliothèque de New - Collège , il avoit tenu , et même examiné bien en détail im très bel exemplaire sur vé- lin, parfaitement complet, de l'ouvrage entier ; et, en 18245 j'ai vu moi-même , à Oxford , ce précieux livre , qui m'a été communiqué avec la plus obligeante complaisance. Il a ap- partenu à Jean Linacre , grammairien anglois de la fin du quinzième siècle, duquel la signature est sur chaque volume. Il y a encore à Oxford, dans un autre des collèges, un exem- plaire sur vélin des quatre derniers volumes , et le dernier seulement dans la Bibliothèque Bodléienne. Dans la riche et inappréciable Bibliothèque de Mylord Spencer est un exem- plaire aussi sur vélin , formé des tomes 3 et 4 j venant de Mac-Carthy, et d'autres volumes qu'il s'est procurés ailleurs, mais sans le tome premier.

On conserve dans notre Bibliothèque royale un fragment de cette édition, Ethica , dont les marges sont remplies desscho- lies de Basile-le-Grand. Il est décoré d'initiales et ornements peints, et des chiffres de Henri II et Diane de Poitiers.

La Bibliothèque Ricardi , à Florence , maintenant Délia Crusca , en a trois volumes sur vélin , mais pas le premier ; le quatrième et le cinquième sont chez M. le comte Méjan. Un autre se trouvoit en décembre 1824 à Vienne chez un relieur , et sa destination étoit pour Florence.

En 1810, im libraire Italien m'écrivit pour me demander combien je voudrois payer un Aristote d'Aide, in-fol. , sur vélin, et bien complet; mais ime telle proposition ne me semble pas suffisante pour constater l'existence du livre

2.

ao ALDE L'ANCIEN. 1496.

qu'elle annoncoit , d'autant mieux que depuis, je n'en ai plus entendu parler. Le vieux Molini de Paris me montra un jour l'offre que lui faisoit un de ses correspondants d'Italie , de volumes dépareillés de l'Aristote d'Aide, in-fol., restés en feuilles et par plusieurs exemplaires, comme vieux fonds. Je le pressai de faire venir ces vénérables reliques , ou bien , si cette spéculation lui déplaisoit , de me donner le nom de son correspondant. Il ne fit ni l'un ni l'autre, et ces volumes dorment peut-être encore au même endroit ils paroissent être restés oubliés depuis plusieurs siècles ; à moins que ce ne soit une sevde et même chose qu'un exemplaire imparfait et non rogné, qui me fut vendu depuis, et au moyen du- quel j'ai pu faire choisir les feuilles de celui qui est dans ma bibliothèque.

M. CCCC. XCVI.

I. Thesavrvs Cornucopice. & Horti Adonidis. Graece. In-foî.

Suit l'indication du contenu^ du volume , tout en grec , et au verso , la traduction latine que voici :

HAEC INSVNT IN HOC LIBRO.

'( Aelii Dionysii de indeclinabilibus uerbis. Ex Cômentariis Eustathii, ac aliorum grammaticorum electa per ordinem litterarum. Formationes uerborum siim & , utilissimae. De lis quse sedëre significant. Quot sint quse ïre significant. Ex scriptis Herodiani excerpta de magno uerbo , scitu dignis- sima : & quae non passim inuenies. Ex scriptis eiusdem de- ductiones difficuller declinatorum uerborum. Chœrobosci ad eos , q in oïbus uerbis régulas quaerût & similitudines. Eiusdem in quibus ob malesonantiam attrahatur. n. De ano- malis &. insequalibus uerbis secundum ordinem alphabeti.

1496. ALDE L'ANCIEN. 21

Herodiani de inclinatis, & encliticis, & coecliticis dictiunculis. Ex scriptis choerobosci de iis quae inclinantur eneliticiscç. Aelii dionysii , de iis qiiae inclinantur & encliticis. Sine no- mine de iis quae inclinantur. Ex scriptis loannis gramma- tici de idiomatibus. Eustatliii de idiomatibus quge apud Homerum. Item aliter de idiomatibus. ex iis quae a Co- rintho decerpta. De fœmininis nominibus quae desinût in o mega. »

Dix feuillets non chiffrés, contenant le titre et quatre pré- faces , deux latines , d'Aide et d'Ange Politien , et deux grec- ques , de Scip. Cai'teromaco et de Guarinus Camers , quatre épigrammes grecques, de Politien, Aristobxde, Carteromaco et Aide, etc. Ensuite le texte sur 270 feuillets chiffrés d'un côté. Sur le recto du dernier, après le registre :

« Venetiis in domo Aldl Romani summa cura : iaboréq; praema-

gno. Mense Augusto. m. m. d. Ab. 111. Senatu .V.

Concessum est nequis &c. ut in cœteris.

Vale qui legeris. »

Quoique les feuillets de ce volume et de plusieurs autres soient chiffrés, Aide ne prit l'habitude des chiffres qu'assez long-temps après.

Cette belle édition, devenue très rare, est due aux soins réunis d'Aide, de Guarinus Camers, Car. Antenoreus, Ur- banus Bolzanius et Ange Politien.

Voici une partie de la préface latine d'Aide :

«Dura quidëprouincia est bonarûlitterarii studiosi emen- date imprimere latinos libros. durior accurate graecos. duris- sima non deprauate uel hos uel illos duris temporibus. Qua- nam lingua curem ipse imprimendos libros : <S. quo tempore, uidetis. Postq suscepi hâc duram prouinciam (annus enim agitur iam septimus ) possem iureiurando affirmare me tôt annos ne horam quidem solidae habuisse quietis. Pulcherri-

22 ALDE L'ANCIEN. 1496.

muni , utilissiniumq ; esse inuentum nostriim omnes uno oie dicunt. laiidant. pradicant. sit ita cei te. inueni tamen ipse quo exciucier modo dum uobis prodesse cupio : bonosq; Hbros suppeditare. Quave qui me uisunt , amicis soleo dicere modo graecum illud prouerbium. xi^Xa x^^u auxvi xaxio'v. hoc est turdella sibi malum cacat. qd honestius Plautus. Ipsa sibi

auis mortera créât

On a blâmé , et non pas sans raison , le titre bizarre de

ce recueil. Voici pour quels motifs Aide le nomma ainsi

« quem copiaecornu , hortosq; Adonidis , & thesaurii dicimus propter summam : quse in eo est , rerum bonarum copia. » Ensuite il parle de ses collaborateui's. « Primus labor in eo fuit Guarini Camertis , & Caroli Antenorei florentini homi- num multi studii , ac in grsecai'um litterarum lectione fre- quëtium. Hi simul ex Eustathio , Etymologico : & aliis dignis gi'ammaticis accepere hœc canonismata : digessereq? per or- dinem litterarum : nec sine adiumento , & consilio Angeli Politiani , uiri summo ingenio , ac impense docli. Secundus uero labor meus fuit : qui ea omnia recognoui non paruo labore , cum iis conferens , unde excerpta uoluminibus fue- rant. Multaenimaddidi. plurima immutaui aduiuanteinterdû Vrbano diui Francisci fratre optimo : à quo breui habebitis quas summa cura, ac doctissime composuit in grsecam lin- guam introductiones. »

Les Electa ou Eclogae d'Eustathe , ont été réimprimées en 1823 , à Leipsic, dans le premier volume des Grammairiens grecs de M. Dindorf, qui promet de publier par l'a suite tout ce qui est contenu dans ce volume Horti Adonidis.

i497- ALDE L'ANCIEN. 23

M. CCCC. XCVII.

1 . AiiiSTOTELis Operiim volumen secundum.

Aristotelis uita ex laertio. Eiusdem uita per ioan- nem philoponum. Theophrasti uita ex laertio. Galeni de philosopho historia. Aristotelis de phy- sico auditu, libri octo. De cœlo, libri quatuor- De generatione & corruptione, duo. Meteorolo- gicorum, quatuor. De mundo ad alexandrum, unus. Philonis iudaei de mundo, liber unus. Theo- phrasti de igné , liber unus. Eiusdem de Ventis liber unus. De signis aquarum & uentorum , in- certi auctoris. Theophrasti de lapidibus, liber unus. Graece. In fine : excriptum Venetiis ma- nu stamnea ï domo Aldimanutii Romani , & grac- corum studiosi. Mense Februario. m. iiin. In-fol.

268 feuillets chiffrés , précédés de 32 non chiffrés , con- tenant le titre, la préface d'Aide, les vies et l'opuscule de Galien. Le quatre-vingt-huitième feuillet est blanc.

Ce second volume peut se relier avec le premier, et être considéi'é comme en formant la seconde partie; alors le troi- sième volume devient le second , et tout le recueil , au lieu de cinq volumes , n'en a plus que quatre ; division indiquée par

Aide dans sa préface au prince de Carpi «Breui spero

futurû ut plerâq? oïa Aristotelis & Theophrasti veniât in manus studiosorû excusa typis nostris, quatuor uolumi-

nib' » Dans cette préface, qui commence au vei'so du

titre, et contient trois pages. Aide rend compte des soins qu'il donne à son édition: « Pisistratus.... dicitur.... libros

l[\ ALDE L'ANCIEN. 1497.

Homcri.... disperses ac confusos.... in ordinem redegisse, et quodam modo consuisse.... Pioposuerat enim uir ille de re litteraria optime meritus dignum praemiiim iis qui Ho- -meri carmen aliquod attulissent.... Non me uoluntate & stu- dio superavit Pisistratus , sed diuitiis Qualescunque

(Aristotelis scilicet & Theophrasti libres) habei^e potui, iraprimendos curaui, sperans sicnbi latent meliores , in lu- cem aliquando exituros a studiosis qui mendosos hos lege- rint, quaesitos perdiligenter. Aristotelis uero & quse nunc legenda damus,&. quae mox deo fauente daturi sumus, mul- tum certe elaboraui , ut , tum quaerendis optimis & antiquis libris, atque eadem in re multiplicibus , tum conferendis, castigan disque exemplaribus , quae dilaceranda * impresso- ribus traderentur , perirentque ut pariens uipera , in manus

honiinum uenirent emendatissima Commentarios ** in

Aristotelem dabimus. Praeterea diuini Platonis *** omnia

* Je possède quelques-uns de ces cahiers manuscrits, de ceux précisément qui ont servi à l'impression de l'Aristote , et qui étoient reliés avec les lettres et pièces manusci'ites dont je fais mention ci- dessous, page 39 et ailleurs.

J'ai aussi sept feuillets manuscrits de la main de Musuro , qui ont servi à l'impression des ^fV<o/ae Graecae, 1499; je Içs ai placés dans le Philostratus, 1709 , in-fol. Voyez mon Catalogue, tom. 111, page 279.

** Le premier volume de Commentaires sur Aristote fut publié par Aide en i5o3. Il en donna quelques autres; plusieurs furent publiés par ses beaux-frères , en 1620, 1626 et 1527. Paul Manuce depuis i534 jusqu'en i558, continua l'exécution de cette grande et difficile entreprise littéraire.

*** Le Platon parut en i5i3, in-fol., l'Hippocrate en i526, le Galien en iSaS , l'Aeglneta en i528 , l'Aetius en i534 ; et enfin , en 1547, Paul Manuce donna en deux volumes in-folio la collection des Médecins latins, desquels Celsus avoit déjà été imprimé en iSaS, petit in-4°.

i497- ALDE L'ANCIEN. 25

opéra Dabimus etiam & Hippocratis & Galeni omnia, &.

caeterorum illustrium, qui in medicina scripserunt. Con- donabimus deinceps mathematicos omnis. Quid quaeris? Efficiam profecto (si diu uixero) ne desint boni libri bo- narum litterarum, & liberalium artium studiosis. »

2. VoLUMEN TERTiuM. De liistoria libri nouem. De partibus libri quatuor. De incessu liber unus. De motu liber unus. De generatione animalium libri quinque. De anima libri très. Parva natu- ralia, &c. Graece. In fine : Venetiis in domo Aldi Mense lanuario m iud. In-fol.

457 feuillets chiffrés d'un côté, sur les deux derniers des- quels sont le registre et la souscription ; ensuite vm feuillet blanc finissant le cahier, et huit autres non chiffrés, qui manquent dans une partie des exemplaires. Ils contiennent des fragments du livre X , De Historia animalium, desquels Aide n'eut connoissance qu'après l'impression du volume. Entre les feuillets 400 et 401 , on en doit trouver un non chiffré, imprimé d'un seul côté, répétant la signature PP, et conte- nant une page de texte qu'on a été obligé d'intercaller , parce que sans doute elle avoit été oubliée lors de l'impo- sition des pages. Au verso du titre , qui est tout grec , et remplit la première page , est une troisième préface d'Aide au prince de Carpi , dans laquelle il lui rend raison de l'ordre qu'il a suivi pour la distribution des nombreux ou- vrages d'Aristote.

3. VoLUME]\- QUARTUM. Theophrasti de historia plantarum, libri decem. Eiusdem de causis plan- tarum, libri sex. yo/. 226. Aristotelis problema- tum , sectiones duo de quadraginta. fol. 1 1 G.

26 ALDE L'ANCIEN. 1497.

Alexandri aphrodisiensis problematum , libri duo. fol. 42. Aristotelis mechanicoriim , liber iinus. fol. \i. Eiusdem metaphysicorum , libri quatuor- decim. Tlieopbrasti metaphysicorum, liber unus. fol. \i\. Graece. In-fol.

Chacun de ces traités est chiffré séparément , ainsi qu'il est ici indiqué. Au commencement est un feuillet non chiffré , contenant le titre ci-dessus énoncé ( en grec et latin) , et à la fin un autre feuillet non chiffré , ayant au verso le registre et cette souscription :

« Excriptum Venetiis in domo Alcli Manutii Calëdis Iimii M. III D. Et in hoc îpetratû e a dominis Venetis , &c. »

Ce volume, fort gros , peut se relier en deux parties, dont la première finiroit au folio 226.

En 1801 , M. J. A. G. Weigel de Leipsic avoit un exem- plaire en grand papier de la partie de ce volume contenant Théophraste.

4. Institvtiones graecae Grammatices. (auc- tore fratre Vrbano Bolzanio ordinis miiiorum) In fine : Venetiis in sdàS^ùw^ Aldi Manutii V<.o~ mani. m. iiid. mense lanuario. Impetrauit ab. 111. S. V. & in hoc qd in caeteris suis. In-4°.

212 feuillets non chiffrés, sur le dernier desquels on lit la souscription. Ensuite deux autres feuillets contenant Castigationes errorum.

Cet Errata a été imprimé deux fois , premièrement en caractères assez gros , et remplissant trois pages , de 28 li- gnes, avec quatre lignes seulement sur la 4** '• la seconde im- pression, celle que l'on trouve le moins fréquemment, est aussi de deux feuillets , mais bien plus ample , en caractères plus

1497- ALDE L'ANCIEN. 27

petits, de 35 lignes par page, et remplit presque entière- ment ces quatre pages , avec la Salutation angélique en grec au bas de la quatrième.

Ce livre est extrêmement rare. Erasme , dans une de ses letti'es, de 1499? dit que dès-lors il lui fut impossible d'en trouver un seul exemplaire. Néanmoins on le voit encore dans le Catal. Aldin de 1 5o3 ; et son prix s'y trouve indiqué à la marge. Il y en avoit donc encore des exemplaires à ven- dre en i5o3. Il ne paroîtplus, il est vrai, sur le Catalogue de i5i3.

Cet Urbanus Bolzanius est Urbano Valeriano Bolza- nio*, natif de Belluno,pz'écepteur de Léon X, oncle de Gian- picrio Valeriano , et le premier qui ait écrit une Grammaire grecque en langue latine **, ce qui lui valut une médaille que l'on frappa en son honneur. Il mourut à Venise, en i524, dans le couvent de Saint-Nicolas, auquel il laissa sa bibliothèque. Son éloge funèbre prononcé par Alberto di Castrofrancano, fut imprimé à Venise, dans la même année i524 > in-4°-

Cette première édition de la Grammaire grecque d'Ur- bano , rare et recherchée , est cependant fort imparfaite^ On a prétendu qu'elle fut imprimée à l'insu de son auteur, assertion évidemment fausse, puisque dans sa piéface à

* Son vrai nom était Urbano Dalle Fosse , ce qui est prouvé par plusieurs actes publics. Ce fut son neveu Gianpierio Valeriano qui, dans ses écrits , prit pour soi , et donna à son oncle ce surnom de Bolzanlo qui leur est demeuré à l'un et à l'autre , et dont l'origine vient probablement de ce que Pietro , père de Urbano , étoit natif de Bolzano, ce que fait connoître un acte public du 24 juillet i^yS, nommant Lorenzo, frère d'Urbano, filius q. Magistri Pétri de Bolzano.

Il est vrai cependant qu'en i494) à la Grammaire grecque de Constantin Lascaris, Aide avoit ajouté une version latine.

ALDE L'ANCIEN. 1497.

J. F. Pic de La Mirandole, Aide dit: « Urbanus meus.... istas Institutiones meo rogatu, ac impulsu potius,composuit.... » Et en outre, la mention qu'il fait de cet ouvi'age dans la préface de Horti Adonidis (voyez ci-dessus, page 22) n'au- roit pu avoir lieu à l'insu d'Urbano, qui, dans ces mêmes années, aidoit Aide dans plusieurs de ses éditions, et coo- péroit surtout à ce qui concernoit les recueils des Grammai- riens grecs.

Le succès de cette Grammaire en fit faire beaucoup d'éditions. L'auceur l'ayant retravaillée et remise en deux livres , l'imprima à Venise , en iSia , in 4°» diligentia Joannis de Tridino , alias Tacaino. Cette édition , copiée à Basle, i53o, in 4") et dans plusieurs autres endroits, n'est cependant pas encore la meillem^e ni la plus complète. Urbano ne cessa de revoir et augmenter son ouvrage. De deux li\Tes, il le divisa en neuf, pour le rendre plus clair et plus méthodique. Ainsi perfectionnée, cette Grammaire alloit être réimprimée cbez Tacuino, lorsque la mort de l'auteur, en 1524, fit négliger la réimpression jusqu'en i545, que son neveu la fit faire à Venise , apud haeredes Pétri Rahani et socios , in 4°- C'est cette édition qui a servi de modèle aux suivantes, et notamment aux trois Aldines de i557, i56o et i566, in-S", qui seront successivement indi- quées dans ces Annales.

Cet ouvrage est le premier dans lequel les préceptes gram- maticaux de la langue grecque aient été donnés en latin. Constantin Lascaris et Aide, dans leurs Grammaires grecques, étoient , de fait , inintelligibles à tous autres qu'aux Grecs de nation; et, ce qui m'étonne, c'est qu'Aide, qui avoit l'esprit droit, n'ait pas profité de l'exemple que lui donnoit frère Urbano dès 1494, surtout après avoir, dans son édition de la Grammaire de C. Lascaris, reconnu la nécessité d'une interprétation latine. Sa Grammaire grecque, dont il n'y

1497- ALDE L'ANCIEN. 29

a que l'édition unique de i5i5, auroit sans doute été bien plus usuelle j s'il y eût fait usage de la langue latine; et pro- bablement elle auroit eu plus d'une édition, et ne seroit pas demevu^ée un livre presque ignoi'é.

La vie d'Urbano a été éci-ite en italien par Lucio Doglioni, chanoine de Belluno , et imprimée dans cette même ville , en 1784 , in-4°, 46 pages, avec la gravure de la médaille d'Urbano , que son neveu avoit fait frapper.

5. Aldi Manutii senioris Grammatica graeca, ab se ipso excusa. Venetiis, i497- In-4''-

Ainsi indiquée dans le Catalogue des frères Volpi , qui auront sans doute voulu parler de la Grammaire grecque d'Urbano ; celle d'Aide n'ayant été imprimée qu'après sa mort, en i5i5, in-4'', par les soins de Marco Musuro.

Dans le cours de ces notices , il se présentera plus d'une fois l'occasion de parler d'éditions qui n'ont jamais existé. Je ne puis les passer sous silence , lorsqu'elles ont été annon- cées par des Bibliographes de quelque réputation, pai'ce que cette réticence pourroit , dans l'esprit du lecteur, consacrer l'existence de ces éditions imaginaires, et lais- ser croire que c'est par oubli qu'il n'en est fait aucune mention.

6. Index eorum , quae hoc in libro habentur. lamblichus de mysteriis Aegyptiorum. Chal-

dœorum. Assyriorum. Proclus in Platonicum alci- biadem de anima, atq; dsemone. Proclus de sacri- ficio & magia. Porphyrius de diuinis atq; dœmo- nibus. Synesius Platonicus de somniis. Psellus de dœmonibus. Expositio Prisciam&Marsilii(Ficini) inTheophrastû de sensu, phantasia. & intellectu.

3o ALDE L'ANCIEN. 1497.

Alcinoi Platonici philosophi liber de doctrîa Pla- tonis. SpeusippiPlatonis discipuli liber de platonis difinitionibus (sic). Pythagora? philosophi aurea uerba. Symbola Pithagorœ philosophi. Xenocratis philosophi platonici liber de morte. Marsilii ficini liber de uoliiptate. (hœc omnia latine) In fine : Venetiis mense Septembri. m. iiid. In œdibus Aldi. Nequis hune librum queat imprimere , con- cessum est ab 111. S. V. In-fol.

Première édition. Rare et beau volume contenant 184 feuillets non cliiffrés, mais avec signatures, réclames et ti- tres courants au haut des pages. On doit trouver , en outre , après la souscription, un feuillet séparé, contenant le re- gistre des réclames et signatures , et un autre tout blanc. Au verso du titre est une courte préface de Marsille Ficin au Cardinal Jean de Médicis , par laquelle il lui fait hom- mage de cette édition.

7. DiCTiONARiiTM grgecum copiosissimum se- cûdum ordinem alphabeti cum interpretatione latina. Cyrilli opusculum de dictionibus, qiiae uariato accentu mutant significatum secundum ordinem alphabeti cum interpretatione latina. Ammonius de differentia dictionum per litera- rum. ordinem. Vêtus instructio & denomina- tiôes prœfectoiji: militù. Significata t8 h. Signifi- cata T8 cù(;. Index oppido quam copiosus, docens latinas dictiones ferè omneis grœce dicere & mul- tas etiâ multis modis. -In fine : Venetiis in œdi- bus Aldi Manutii Romani , Decembri mense.

i497- ALDE L'ANCIEN. 3l

M. iiiD. et in hoc quod in cœteris nostris ab. 111. S. V. concessum nobis. In-fol.

243 feuillets non chiffrés , avec réclames et signatures , et à la fin un blanc. Au verso du titre est une préface d'Aide , Studiosis omnibus, suivie de quatre vers grecs de Scip. Car- teromaco, et de quatre autres , de Marco Musuro, à la louange d'Aide. Le dictionnaire va jusqu'au feuillet Li; le reste du volumeest occupé par les divers traités, et par l'Index latin et grec, annoncés sur le titre. Au fol. O iv, en avant de cet Index, est un avis ad lectorem , dans lequel Aide indique la manière de faire usage de ce livre ; et il donne le singulier conseil de commencer par numéroter les pages.... « Jiota tihi

in extremitate lihri arithmeticis numeris singulas chartas «

Comme s'il n'eût pas été plus simple de les chiffrer à l'im- pression ! Cette édition , maintenant plus curieuse qu'usuelle, est belle et très rare. Le volume finit par un feuillet de regis- tre ayant au verso la souscription, et ensuite im tout blanc.

La préface d'Aide n'étant pas sans quelque intérêt litté- raire, on en donne ici l'exacte copie :

Aldus Manutius Romanus studiosis omnibus. S. P. D.

« Constitueram twv âXXvivtov XeÇwà , quse dictionaria latine possumus dicere , prius publicare excusa typis nostris , q copiosissima , emendatissimaqj haberem. uei]) cum id perq difficile esse cognoscerem. non mihi solum negociis fa- miliaribus ipedito , & re impressoria , sed etiâ expeditissimo cuiq; atq; utriusq; linguae , & liberalium artium , medicinseq; & scientiarum omnium doctissimo , mutaui sententiâ. Quâ- doqem & nosse cimcta oportet , & dictiones omneis xocxà y.ufioTYiTo, interpretari , qd nescio an quisq praestare nostro tempore praeter unum autalterû possit, quo & graecae & la-

32 ALDE L'ANCIEN. 1497.

tinae literse licet meliuscule sese habeât (| multis anteactis annis, tamë adhuc iaccnt. Quis enim bene nouit libérales artes ? quis ê simplicium rei um , quibus i medicina opus est, doctissimus ? heu heu pudet dicere. uix lactucas. bras- sicas, & quse uel csecis se ipsam ostendit, herbam cognos- cimus. quod ego cum cogito, & si possum non dolere uehementei', tamë non solum non succumbo dolori, sed sic accîgor nocte dieq; ad succurëdum nullo deuitato labore , ut sperë breui futurû, quo & bonas artes omneis & medi- cinam ipsam calleant homines setatis nostrae , ualeatq? studio- sissimus quisq^ , nisi sibi ipse defuerit , cum antiquitate con- tendere. doleant,maledicant. obstent. & quantum, & quandiu uelint , si qui sunt îuidi. indocti. & barbari. â'çat iça.i icaXw. accipite nunc igitur quod pro tempore damus duplex uno uolumine dictionarium. ubi quid sit additum in fronte libri licet uidere. si qua itë facta sint meliora, legentes cognos- cite. & expectate magnum etymologicum. Sudam. Pollucem. Pausaniam. Stephanum. & caeteros bonos, quos cura nostra ïpressos breui publicare est animus. expectate deîceps op- timos quosq; graecos. niic sere nosti'O decem Aristophanis co- mœdise cii optimis commentariis excudiitur . Sudas item , omnésq; in uno uolumine doctissimoij] epistolse. mox aggre- diemur. Hermogenis rhetorica & Aphthonii progymnasmata , & in eos ipsos, & ï Aristotelë cômentarios. nec non Galeni qusecunq; extant in medicina. Sed quâq certo scio dicturos plerosq; , cum nostras bas pollicitationes legerint ouidianum lUud, Pollicitis diues quilibet esse pôt, id tamen fero aequo animo , quâdoqnidem uolëte Christo lesu Deo nostro opti- mo. maximo, & haec & multo maiora uidebunt, quae paro,

quae molior

L'auteur de cette préface a-t-il voulu qu'on lui attribuât le dictionnaire qu'elle précède, c'est ce que je ne veux pas croire; mais une singularité assez remarquable, et qui sans

1497- ALDE L'ANCIEN. 33

doute est l'effet du hasard, c'est que dans cette longue pré- face d'Aide, et dans tout le cours du volume, on ne trouve pas une seule fois le nom de Jean Craston qui en est l'auteur. Aussi, Aide, de qui, à la véiité, est l'Index ou Vocabulaire abrégé, latin-grec, placé à la suite du lexique grec-latin, est assez généralement regardé comme l'auteur de ce volume entier, sans distinction des deux parties dont la première est presque tout, et la seconde un très succinct vocabulaire. Manni ( Vita cil Aldo, page 26) n'attribue point ce dictionnaire grec à Aide, et le croit d'Ammonius le grammairien, fils d'Hermias; mais il n'a pas aperçu que cette édition Aldine est une réimpression , et tton pas une publication nouvelle.

8. Épipliyllides.i.Botryimculi & Racemuli in dialecticis. (Hoc est opusculwn de forma sjllo- gistica antiquorum : liber Laurentii Majoli philo- sophiœprofessoris in collegio Ferraiiensi). In-4".

54 feiiillets non chiffrés.

9. De Côuersione propositionù cuiuscûq ; ge- nei'is secfidum peripateticos. Venetiis in domo ^^/^/Romanimensefe/^ dans quelques exemplaires mensîie) lulio. m. iii. d. ïpetratum est al). 111. S. V. ne cui liceât îprimere & cetera. ^1-4°.

72 feuillets non chiffrés.

10. Quaestio Aiierrois in libitum priorum tra- ducta per Heliam Hebrseum. In-4°.

32 feuillets sans date et non chiffrés. Le dernier contient un registre de réclame commun aux trois opuscules , ce qui prouve qu'on les a publiés ensemble, avec l'intention de n'en former qu'un seul volume.

I. 3

34 ALDE L'ANCIEN. 1497-

Ces pièces , extrêmement rares , manquent à la plupart tics collections Aldines. Elles sont au reste d'un intérêt à peu près nul , et au nombre de ces livres qu'on ne lit plus , et qu'on a raison de ne pas lire.

II. (Laurentius Majolus.) De Gradibus Medi- cinarum. Venetiis. M. cccc. Ixxxxvii. In-4°.

55 feuillets non chiffrés, et à la fin un blanc. La date est sur le 55*^. Ce volume, imprimé en petites lettres rondes comme le suivant , et comme les trois précédents opuscules , et pa- reillement de la science la plus surannée , n'est pas moins rare, ni moins précieux : il est évidemment imprimé par Aide, quoique son nom ne s'y trouve pas.

Au verso du titre est une préface de l'auteur Duci Lvdo- i'icn Mariac Sfordae. Ce Majoli étoit Génois; il professa la philosophie à Ferrare.

12. LiBELLus de Epidemia , quam niilgo mor- bum Gallicum iiocant. (aNicolao LeonicenoVin- centino) In fine : Fenetiis, In domo Aldi Ma- nutii. Mense lunio. m. m. d. In-4".

29 feuillets non chiffrés. Au bas du vingt-huitième est la souscription ; le 29^ contient des corrections ; et comme il est hors du compte des signatures , il peut manquer sans qu'on s'en aperçoive , et manque effectivement dans quelques exemplaires connus. Après le titre est la préface de l'auteur au comte .Tean-François de La Mirandole. Ce volume, hé- rissé d'abréviations , est extrêmement rare , et le premier qui ait été ' publié sur cette maladie , qu'on ne connoissoit en Europe que depuis quelques années. Il a été réimprimé à Milan , en juillet de la même année 1 497 , et plus tard , en i536, à Basle, aussi in-4°.

i497- ALDE L'ANCIE^N. 35

Voici un passage assez curieux, pris au commencement de l'ouvrage , page première.

« . . . . Huic tamen morbonondum nostri temporis medici uemimnomêimposuere, sed uulgatonoraine malum gallicum uocant , quasi eius côtagio a gallis in italiam importato , aut eodem tempore &. morbo ipso & Gallorum armis Italia in- festata. defuere quidem , qui eundem cum illo putarint , quem prisci elephâtiasin nominarunt, sicuti alii morbum Gallicum esse antiquis lichenas , alii asaphati , alii prunam , siue carbonem , alii ignem persicum , siue sacrum existima- runt. Quse quidem ambiguitas nominum , & de re ipsa quo- que dissensio multos suspicari fecit nouam hanc esse luem nûquam à ueteribus uisam , atque ideo à nullo medico uel graeco, uel arabe inter alia morboriim gênera tactam. Ego sicuti neque illis assentior, qui uarias huic morbo indidere appellationes haud quaquam eius natiu^ae congruentes, ita ubi considero eadem natura praeditos homines , sub eodem cœlo natos , sub eisdem syderibus educatos, eisdem efiam semper fuisse morbis obnoxios cogor existimare, neque raihi potest in captum mentis peiuenire natam hanc re- pente labem nostram ita infecisse aetatem , ut nullam supe- riorem. Quod si quis aliter quàm ego sentiat quid tandem hoc esse dixerit aut quam deorum uindictam ? nam si causas naturales inspiciantur, millies post mundi initia ea^dem ex- titere. Quale similem morbum ex causis similibus etiam su- perioribus aetatibus contigisse parati sumus ostendere , ubi prius illorum opiniones, qui morbum Gallicum fuisse à priscis elephantiasin nominatum , siue quid aliud à nostra opinione diuersum credidere, confutauerimus. »

En la même année 1A97 a <^té publié un autre volume, aussi rare que celui-ci , mais moins connu , et tenu pour moins précieux. *

* Tractatus cum consilijs contra pudendagram seu morbum

3.

36 ALDE L'ANCIEN; i497-

1 3. IIoRAE beatiss. uirginis secimdum consue- tudinem romanœ curiae. Septem psalmi poeniten- tiales cum Letaniis et orationibus , &c. Graece. In fine : Fenetiîs, Aldus Manutius , i497) ^^^ V. raensis Decembris. In-i6.

Ce volume , extrêmement rare , se compose de 112 feuil- lets dont le premier porte le titre imprimé en routée , avec :Une gravure en bois , représentant l'Annonciation ; sur le dernier est la souscription suivante en grec : « Venetîis ira- pressum fuit apud Aldum, at non sine privilegio, Annomille- simo quadringentesimo nonagesimo septimo a Dei nati- vitate, mensis Decembris quinta (die) stantis. Imperante Augustino Barbadico rempublicam féliciter gubernante. »

L'impression est fort belle , en rouge et noii', du même gi'ec que la préface du Psautier in-4°. Les i3 cahiers for- mant les 112 feuillets, sont signatures en grec depuis a, jus- qu'à l.

M. l'abbé Morelli de Venise m'écrivit éû 1 812 que dans le seul exemplaire qu'il avoit vu de ce petit et très rare vo- lume, il avoit remarqué au commencement deux cahiers cotés a, b, chacun de huit feuillets , contenant Breuissima Inp-oductio ad litteras Grcecas , &c. Ces seize feuillets ne se trouvent dans aucun des exemplaires que j'ai vus , ou dont on m'a donné connoissance ; ceux de notre Bibliothèque , de lord Spencer, le mien, et même celui de M. Gianfilippi de Padouc. La note de M. Morelli a donc pour résultat utile,

gallicum. Impressus Rome per Magistrum Petrum de Laturre Anno. M. cccc. Ixxxxvij. Die. xxij. Nouembris. In-4°-

2 3 feuillets non chiffrés , et à la fin un blanc.

L'auteur de ce livre est GasparTorella, Episcopus sanctae Justae. Il est nommé, non pas sur le titre, mais à l'intitulé du premier feuillet de l'ouTrage.

1497- ALDE L'ANCIEN. Sy

de constater l'existence de ces deux cahiers d'impression Aldine; mais il me semble impossible de conclure positive- ment s'ils font ou non partie intégrante des Horae grœcae. Il existe un bel exemplaire de ce livre dans la bibliothèque de famille du château de Blickling , comté de Norforlk , qui en 1822 appartenoit à la douairièi'e lady Saflield. Cette bi- bliothèque fut dans le temps formée par Maittaire qui étoit fort attaché à cette famille; mais ses pi-opriétaires n'y ayant pas depuis ce temps beaucoup fait d'attention , son contenu est demeuré jusqu'à pi'ésent presque inconnu , quoiqu'il y ait un assez grand nombre de livres anciens des plus rares.

14. HYGiîfi Poeticon Astronomicum. Edition citée par Manni sans l'indication du format, ni aucun autre renseignement qui puisse la faire connoître. Je la crois aussi idéale que celle du même Hyginus , annoncée par le même Manni, avec la date de i499-

M. CCCC. XCVIII.

I. Aristotelis quintum & ultimum uolumen. Graece.

Ethicorum ad Nicomachum , libri x. Politico- rum , libri viii. Oeconomicorimi , libri ii. Magno- rum moralium , libri ii. Moralium ad Eudemum , libri viii. In fine : Fenetiis. m. iid. Mense iiinio. Apud Aldwn. et hoc cum priuilegio. In-fol.

3 16 feuillets chiffrés; plus un sur lequel est la fin du re- gistre , et la souscription ci-dessus rapportée.

Le premier A^olume, de 149^ , les trois de i497j et celui- ci, complètent cette édition, dans laquelle il manque encore la Rhétorique et la Poétique.

38 ALDE L'ANCIEN. 1498.

Dans notre Bibliothèque royale est un exemplaire de ce volume en grand papier, à la réserve des vingt premiers feuillets qui sont en petit papier.

M. le comte Trivulzio de Milan en possède un exemplaire sur vélin. Un semblable est à Oxford dans la Bibliothèque Bodléienne.

1. Theophrasti Historiée plantarum librisex, Theodoro Gaza interprète.

Cité par Manni, sans doute aussi mal-à-propos que les deux Hyginus , de 14975 et de i499-

3. Aristophaniscomoediae novem. Plutus.Ne- bulse Ranse Equités Acharnes Vespa? Anes Pax Contionantes ( graece cum scholiis graecis, et praefatione graeca Marci Musuri). In fine : Venetiis apud Aldwn. m. iid. Idibus Quintilis. In hoc idem quod in aliis nostris impetrauimus. In-fol.

Première et belle édition d'Aristophane. Elle commence par 8 feuillets de titre et préliminaires; vient ensuite le corps de l'ouvrage, en 339 feuillets non chiffrés, mais avec ré- clames et signatures, dont le registre est à la fin. Il est suivi d'un 340^ feuillet tout blanc.

Il manque les 10^ et 11^ comédies, Xj^wfr«to et Thesmo- phoriazusae , imprimées pour la première fois à Florence , i5i5, par Bern. Junta, en un petit volume in-8'*, qui est de- venu de la plus grande rareté. Dans sa préface à Daniele Clario , de Parme , Aide dit : « Accipe novem Aristophanis fabulas, nam decimam Lysistraten ideo praetermisimus , quia vix dimidiata haberi à nobis potuit... » Après cette épître d'Aide , datée tertio Idus Iulias m. iid. vient une très bonne

1498. ALDE L'ANCIEN. dç)

préface grecque * de Marco Musuro , dans laquelle il traite de la nécessité de l'étude de la langue grecque , et de l'excel- lence du style d'Aristophane. Les Scholies , recueillies par le même Musuro de divers manuscrits, et publiées par ses soins, sont l'ouvrage de plusieurs scholiastes, Thomas Magis- ter, Jean Tzetzès , Demetrius Triclinius , qui les avoient en partie extraites d'autres critiques encore plus anciens qu'eux, Apollonius, Aristarque, Callimaque, Didyme, etc. Elles sont dans cette importante et belle édition imprimées bien plus correctement que dans la réimpression faite à Florence, i525 , in-4°, par les soins d'Ant. Francino. ** Dans cette der- nière , les scholies anciennes (genuinae) sont interpolées de scholies nouvelles , compilées pour cette édition par Arse- nius , archevêque de Monembase , de divers auteurs connus , tels qu'Eustathe, Suidas, Galien, Athénée, etc. Ces der- nières scholies , bien inférieures aux précédentes , sont pres- que une surcharge pour cette édition , et font d'autant mieux ressortir la supériorité de l'édition Aldine. Sincera habentur sola iti editiojie Aldina , dit Brunck dans la préface de son

* Je possède cette préface grecque , écrite avec soin sur deux feuillets, de la main de son auteur, Marco Musuro; c'est la mise au net qu'il fit pour la donner à l'impression. Je l'ai placée dans mon exemplaire de l'édition Aldine, à côté de la même préface imprimée. Cette intéressante pièce m'est venue , avec plusieurs autres de même nature , dans un volume manuscrit recueilli par De- metrius Cretensis ( Gregoropulo) , l'un des correcteurs grecs de l'im- primerie Aldine. Il avoit ensuite passé dans les mains de Beatus Rhenanus. C'est le recueil indiqué ci-dessus, page 24 , et dont il sera fait plus d'une fois mention dans le cours de cet ouvrage.

** Boeckle nomme Fracinus, Fracino, dans ses Prolégomènes aux scholies de l'Aristophane d'Invernizio , Lips. in-S". Il a sans doute été trompé par la préface de l'Aristophane des héritiers de Junta, iSaS, in-4", dans laquelle, par une faute typographique, cet éditeur est nommé Fracinus.

4o ALDE L'ANCIEN. 1/198.

Aristophane. Celui d'Invernizio et de Boeck, Leipsic, 1794 et années suivantes, contient une considérable réunion de scholies, les unes plus ou moins anciennes, et quelques au- tres tout-à-fait récentes.

Les préliminaires sont terminés par une épigramme grec- que de Sci]i. Carteromaco, sur Aristophane.

4. Omnia opéra Angeli Politiani , et alla qiiîie- dam lectu digna. (i) In fine : Fenetiis in œdi- bus y4ldi Romani mense Iulio M. IID. Impetraui- mus ab ïUustrissimo Senatu Veneto in hoc libro idem quod in aliis nostris. In-fol.

452 feuillets non chiffrés, avec réclames et signatures. Au verso du titre est la préface d'Aide à Marino Sannuto. L'in- dex occupe le second feuillet tout entier. A la lin du volume, api'ès la sousci'iption , on doit trouver deux feuillets séparés, contenant le registre des réclames et signatures , et une pièce de vers sur la mort de Laurent de Médicis. Le dernier feuil- let du cahier K est blanc , et peut manquer sans rendre le livre imparfait.

Cette rare édition , l'une des plus belles qui soient sorties de l'imprimerie Aldine, est plus ample que celle de Flo- rence, 14995 in-folio, mais moins complète que celle de ^k\e , apuel Episcopium , i553, in-fol. la seule se trouve l'histoire de la conjuration des Pazzi, omise sans doute à des- sein par Aide. Il étoit trop instruit pour ne pas la connoître, puisque, dès 1478, elle avoit déjà été imprimée (in-4**, sans

(i) Je ne répéterai plus ces mots in fuie : indiquant que ce qui suit se lit, non sur le titre, mais à la fin du volume. On voudra hien se rappeler que toutes les éditions Aklines, sauf très peu d'ex- ceptions , que j'indiquerai, ont la date et les noms des imprimeurs à la fin et non pas au commencement du livre.

1498. ALDE L'ANCIEN. 4f

nom de lieu ni d'imprimeur ; ) mais il aura craint de se com- promettre auprès de la cour de Rome, en réimprimant un récit historique qui enveloppoit un souverain Pontife dans la complicité d'un assassinat prémédité.

5. Varro de lingua latina a Pomponio Laeto et Rholandello emendatus. 111-4°.

6. Philo ludaeus de Muiido. Cités par Manni.

7. Galeisi Hisforia philosophica.

Encore cité par Manni , qui a sans doute voulu désigner l'édition de ce Traité , faisant partie du deuxième volume d'Aristote, de i497-

8. AdAlexandrumSextumPôtificem Maximum pro Philippo Baiiarise duce Palatino Rheni Sacri Romani Imperii Electore loannis Reuchlin phor- censis Legii doctoris Oratio. vu. Idus sextiles. Anno. M. UD. Romae. Fenetiis, Calend. Septemb. M. UD. in œdihus^ Idi MaJiutii Rouiâni. In-4°-

1 2 feuillets non chiffrés. Cette pièce très rare , est fort élégamment imprimée avec le beau caractère rond de Pétri Bembi Jetna.'EWe est chez M. le comte Mejan, auquel j'en dois l'exacte indication.

9. Premier Catalogue des éditions d'Aide. Placard in-folio d'une seule feuille , en tète duquel on lit

l'avis suivant :

« Hsec sunt grsecorum uoluminum nomina , quae in Ther- mis Aldi Romani Venetiis impressa sunt ad hiic usq; diem s. primum octobris. m. iid. Nam cii quotidie aliquis peteret quinam gra^ci libri formis excusi sint , ac quanti vieneant ad minimû , quod uel ipse scire cuperet , uel ad amicos id eu-

4^ ALDE L'ANCIEN. 1498.

pide efflagitâtes mitteret, pertsedebat toties idem scribere oecupatissiraum hominem. »

Suivent les titres des livres , rangés sous quatre classes , Grammatica , Logica , Philosophica et sacra Scriptura. Ce catalogue est d'autant plus curieux , que les prix des livres y sont indiqués. On le trouvera imprimé en entier à la fin de cet ouvrage, avec les deux autres catalogues d'Aide, de i5o3 et i5i3, un quatrième qui fut imprimé après sa mort, vers iSaô, et celui de ses fils, de i563;ces deux derniers seront donnés seulement en abrégé.

M. CCCC. XCIX.

I . Epistolarum grsecarum Collectio. Graece.

Deux parties in-4'', dont la première, de i37 feuillets non chiffrés et un blanc, commence par ce titre :

« Epistolae Basilii Magni Libanii Rhetoris. Chionis Pla- tonici , Aeschinis &. Isocratis oratorum Phalaridis Tyranni.

Bruti Romani. ApoUonii Tyanensis. Iuliani Apostatae.

Venetiis apudAldum. eadëqua caetera côditione. » Au verso du titre est une épître d'Aide ^/zto/zràCor/ro Vrceo, datée i5 Cal. Maias. m. id. « Graecas Epistolas.... duobus libris publicamus, praeter multas illas Basilii, Gregorii, & Libanii, quâs cum primum fuerit facultas, imprimendas domi seruamus. Auc- tores uero , quorum epistolas damus , sunt numéro circiter quinque & triginta.... »

La seconde partie est de 266 feuillets, dont le 86*^ est blanc ; au recto du premier on lit ce qui suit :

EplstoTae diuersorum philosophorum. ora- torum. Rhetorum sex & uiginti. Quorum uomina in se quenti inuenies Pagina.

1499- ALDE L'ANCIEN. 43

Au verso du même feuillet est une liste grecque des au- teurs : en voici la traduction latine, qu'on voit au recto du second feuillet , sur trois colonnes.

« Synesius. Demosthenes. Plato. Aristoteles. Philippus. Alexander. Hippocrates. Bemocritus. Heraclitus. Diogenes. Crates*. Anacharsis. Euripides. Theano. Melissa.'Mya. Alci- phron. Philostratus. Theophylactus. Aelianus. Aeneas. Pro- copius. Dionysius. Lysis. Amasis. Musonius. »

Après ces noms est une pièce de sept vers grecs dont la traduction en latin se trouve au bas du feuillet oi^x sont les noms en latin.

Sur les trois derniers feuillets on trouve ime épître grec- que de Marco Musuro , éditeur de ce recueil ; ensuite le re- gistre et la souscription : Venetiis apud Aldam mense Martio. M. m. cuin priuilegio ut in cœteris.

Cette édition qui est rare, sans être cependant une des plus précieuses et des plus chères de ces premières produc- tions de l'imprimerie Aldine , est exécutée sur deux papiers , dont l'un plus fort et beaucoup plus beau , est le même que celui d'Hérodote , de Thucydide , et des beaux exemplaires de Pausanias , de Strabon , de la Bible grecque , etc.

Il seroit à souhaiter que quelque savant donnât une bonne édition grecque et latine, avec des notes judicieuses, de ce recueil, dont la réimpression, faite à Genève, en 1606, in-folio, avec une version latine trop légèrement attribuée à Cujas, ne contient aucune lettre de plus quel'édition d'Aide, quoiqu'elle soit réputée plus ample. A ces lettres on pour- roit en ajouter d'autres restées inédites , ou publiées depuis

. * Aide n'a publié que quatorze lettres de Cratès; un manuscrit de la Bibliothèque de Saint-Marc du xiv* siècle en contient trente- quatre dont 23 encore inédites, et onze des i4 données par Aide. Dans le même manuscrit, la troisième lettre d' Anacharsis aux Athéniens, est deux fois plus longue que dans les imprimés.

44 ALDE L'ANCIEN. 1499.

dans diverses éditions séparées ; et on en formeroit une col- lection vraiment utile, dans laquelle ilconviendroitdenepas introduire le volumineux recueil des lettres deLibanius, déjà publié , en 1 738, in-fol. , et qui d'ailleurs n'est pas le plus inté- ressant. On pourroit encore simplifier de beaucoup ce re- cueil , en n'y admettant ni les lettres d'Alciphron , ni celles d'Aristénète dont les éditions récentes ne manquent point. M. Hoffmann, de Leipsic, avoit annoncé une collection des Epistolographes grecs; il devoit commencer par Chion. Voyez Comment, socletatis PJiilolog. Lipsiensis. Il paroît que ce projet aura été abandonné.

Cette édition est imprimée cum prlvilegio ; mais l'année d'avant, Gabriel Brassichellensis et ses trois associés avoient donné dans la même ville la jiremière édition grecque , de- venue si rare , des lettres de Phalaris , aussi avec privilège : Prwilegio multa indicta uetatur, ne quis ad decem annos im- primere possit.... A quoi servoient donc ces privilèges? Ce n'est pas la seule fois que les clauses rigoureuses de leur énoncé n'ont pas empêché de les violer, et dans la même ville ; ce qui conduit à penser que ces violations n'auroient pas eu lieu si les défenses n'eussent été en quelque façon considérées comme comminatoires et presque de pure forme. Il me semble qu'on ne trouve dans ces premiers temps aucun libraire inquiété pour une contrefaction , excepté Minutiano pour avoir réimprimé à Milan, en i5i7, in-4°, le Tacite que Phil. Beroalde avoit publié ù Rome en ifuS, in-fol. Mais ce Tacite avoit été donné sous le patronage spécial de Léon X; et ce fut sans doute moins la contrefaction en elle-même que le crime laesae majcstatis pontificiae, qui excita l'animadver- sion du Saint-Père.

1. (NicoLAiPerotti) Cornucopiae , siue linguae latinae commentarii, ubi qiiam plurima loca, quœ

i499- ALDE L'ANCIEN. /|5

in aliis , ante impressis , incorrecta leguntur , emendata simt. Multa prœterea, qiise in iis, etiam, qiios ex archetypo exscriptos habuimus, men- dosa erant, emaculauimus. Graecum, qiiod ita in- uersum , ac deprauatura eiat , ut ne legi quidem posset, in siium locum & candorem restitutuni est. Index copiosissimus , & nouo ordine, quo facillime, quodcunq; qritur uocabulum, inue- niri potest. Notatce . n . (enim) sunt totiiis operis singulse semipaginœ, ac singuli semipaginarum omnium uersus, arithmeticis numeris. Et quod opersepretium est, margine expedito & uacuo, ut possit, si quid libuerit, in margine, ut fieri a doctis assolet, annotari. Eiusdem Sypontini libel- lus, quo Plinii epistola ad Titum Vespasianû cor- rigitur, cum grseco, quod in aliis non habetur. Cornelii Vitellii in eum ipsum libellum Sypontini Annotationes. Hoc inueniendorum uocabulorum ordine , a nobis nuper inuento , no licet cuiq in Dominio 111. S. V. Hos linguae latinse commenta- rios impune imprimere. In-fol.

Première édition , d'une grande rareté : 3o feuillets cotés au bas en chiffres arabes contiennent le titre, la préface d'Aide Lcctori, l'Index, l'Errata, deux préfaces de L. Odaxius et de Pyrrhus Perottus , neveu de l'auteur, avec une courte vie de Martial. Ensuite 642 pages de texte, et au bas delà dernière : « Venetiis. In aedibvs Aldi. Mcnse Ivlio. m. id.

« Hune librum non licet cuiîï in locis &. dominio Illu. S. V. impune typis excudere. »

46 ALDE L'ANCIEN. 1499.

La préface étant fort curieuse , je crois devoir la rapporter ici presque en entier.

Aldus Manutiiis Romanus Lectori. S.

Omne inuentum quantumuis ingeniosum , & conducibile , adulterari longa die, ac potius malitia hominum, qui se sibi solisrati natos, student semperex alienis incommedis sua ut comparent commoda, conuerti in malum constat. Quëadmodii temporibus nostris accidisse uidemus in miro hoc &. q labo-

riosiss. modo scribendorum librorum Quanta bonorum

librorum pernicies , quanta ruina , & iam sit , &. futura uidea- tur , non queo dicere. Primum .n. ( enim ) in quorum artifî- cum manus peruenerint sacra literarum monumenta, uide- mus. Deinde qua literatura prsediti quidam, libros omnis

enarrare. commentari, corrigere audeant, scimus peri-

culum non médiocre est, ne beneficium hoc imprimendi li- bros a deo inimortali hominibus datum , ipsi, cum liceat uel infantiss. cuiq; pro animi sui libidine tcmere in quem uult librum grassari, in maximum maleficium conuertamus, &

sanctarum literaru perniciem. Sed de hoc alias lUud

nolo silëtio prseteriri, me, quod in me erit, pedibus, mani-

busq; facturum , ut laboranti rei literariae consulatur Si

diam unum, aut biduû, triduumue ad summum mecû uiue- res , studiose lector , mirum diceres , si quid a nobis bene factii est, fieri potuisse. Sed si quo uolo tandem hoc saxum uoluero. Si potuero aliquando parère, quod iandiu & mul- tos annos parturio , spero..... studiosis omnibus hac nostra perlaboriosa prouincia, satis , abundeq; facturlï. Habes...- miro ordine typis nostris excusum Pcrotti Sypontini ponti- ficis cornucopiae. in quo si cf^d uel a nobis , uel ab ipso au-

thore erratii fuerit , ignoscendii est Morte prœuentus

recognoscere non potuit has suas perdoctas, & laboriosas lucubratiôes Improbe faciunt quidam in alieno libro ïge-

i/,99- ALDE L'ANCIEN. 47

niosi, cum in mortuos de nobis benemeritos inuehimtur

ciim dormitasse authorem, innenirent taciti,ac

si ipsi opus côposuissent emendare deberent. atq; ita gratiâ referre benefactoi'i , qui q maxime potuit iitilis fuit , studuitq; prodesse posteritati.

Cette préface et celle de Pyrrhus Perottus se retrouvent dans les antres éditions Aldines de i5i3, i5i7, iSay. Elle n'est point dans la singulière et très rare réimpression de ce livre, faite en iSaa, in-4°, par l'imprimeur Alessandro Paganini apud Benacum.

3. IiiLii firmici Astronomicoriim libri octo in- tegri, & emendati, ex Scythicis oris ad nos nuper allati. Marci Manilii astronomicorum libri quin- que. Arati Phœnomena Germanico Ccesare inter- prète cum commentariis & imaginibus. Arati eiusdem ph.Tenomenon fragmentum Marco. T. G. interprète. Arati eiusdem Phœnomena Ruffo Festo Auienio paraphraste. Arati eiusdem Phœnomena graece Theonis commentaria copiosissima in Arati Phœnomena grœce. Procli Diadoclii Sphœra graece Procli eiusdem Sphsera, Thoma Linacro Bri- tanno interprète. In-fol.

Au commencement 6 feuillets contenant le titre ci-dessus rapporté, une lettre d'Aide à Guido Pherctrio, Duc d'Urbin, datée Venetiis decimosexto Calendas nouem. M. ID. et une de Pescennius Fran. Niger au Card. Hippolyte d'Est, de 1/197. Le texte de Firmicus , qui finit au dernier feuillet de la signature KK, est terminé par cette souscription: Vene- tiis in œdibus Jldi Romani luense lunio m. id. Ne quis ini- pune, &c. Viennent ensuite Manilius , Arntus , en latin, puis

48 ALDE L'ANCIEN. 1499.

en grec, &c. et autres pièces annoncées sm^ le titre. Le volume consiste en 376 feuillets, dont les six premiers ne sont pas indiqués au registre placé sur l'avant-dernier feuil- let : le dernier contient cette autre souscription :

Veiietiis cura, & diligentia Aldi Ro. Mense octob.

M. ID. Cuiconcessum est ab lU. S.V. uebos

quoq; libres alii cuiquam impune for-

mis excudere liceat.

Ces deux souscriptions ont fait annoncer ce livre, tantôt de juin, et tantôt d'octobre. Il est rare, et d'une très belle exécution. Dans la version latine à'Aratus , par Germanicus , sont des ligures astronomiques , en bois , copiées sur celles de la première édition d'Hyginus , Venise , 1482 , in 4°, mais plus mal exécutées que les modèles.

La version latine deProclus, par Thomas Linacre, anglois, par laquelle est terminé le volume , est précédée de deux lettres latines, l'vme d'Aide à Alberto Pio, dans laquelle il fait grand éloge de Linacre , et d'un autre savant anglois , Guil. Grocinus ( William Grocyn ) , dont il rapporte une lettre pour son élégante latinité, etj soyons de bonne foi, sans doute un peu aussi à cause des éloges qu'elle contient. Au reste , cette réciprocité de louanges n'a rien que de mé- rité. Je donne ici une partie de cette lettre d'un des savants les plus distingués de l*Angleterre à cette époque.

« Noster item Linacrus nuntiauit mihi te i^ë midto magis admirâdam moliri, iâq; statutum habere, utlibrossacrosue- teris quidem tcstamentitrifariam*, latine, gi'sece & hebraice. novi autem bifariam graece & latine imprimas , opus plane ar- duum & christiano uiro dignissimum. In quo, si modoperficei^e

* On trouvera clans le troisième volume de ces Annales im feuil- let gravé, donnant l'exacte copie de l'essai fait par Aide, pour cette édition polyglotte , dont il n'a pas réalisé le projet.

i499- ALDE L'ANCIEN. 49

]icebit,non modo caeteros omnes , qui unquam in hoc génère floruerunt, sed etiam te ipsum longo interuallo superabis. Age igitur, mi Aide, auspicare tâdem opus, quod cogitas, & quod iandiu parturis, aliquando parias. Won enim ad- duci possum, ut credam, posse opus tam diuinum secûdis carere successibus.,Nam quod ad nos attinet, nihil plane ptermittemus , quod huic rei futurum adiumento uidebitur. De iis, quœ tibi a nobis priuatim debentur, noli laborare. Curauimus, ut prope diem satis tibi fiât. Vale. Ex urbe Londino. yi. Calen. Septebr. «

De la première partie contenant le latin , il a été fait , à Reggio ( di Modena ) , en 1 5o3 , une réimpression calquée page pour page et ligne pour ligne sur l'édition d'Aide. A la fin de Fùviiicus , est cette date : «Impressum Rhegii Lingo- bardise expensis & labore Francisci Mazalis calchographi diligentissimi. M. D. III. Cal. Augusti. » J'ignore si la partie grecque a été pareillement réimprimée ; mais je ne le pense pas.

La seconde partie, contenant les ouvrages grecs, manque dans beaucoup d'exemplaires, et se trouve aussi quelque- fois séparément ; c'est ce qui a donné lieu à David Clément d'indiquer une édition grecque d'^rato^v^ in-folio, sans date, qu'il croit la première de toutes, et qui n'est autre chose que le grec de l'édition d'Aide , la première de ces ouvrages.

4. Pedacii Dioscoridis Anabarzei de materia medica libri sex. De Alexipharmacis & Theriacis libri très, septimi, octavi & noni nominibus in- signiti. Nicaiidri Colophonii Theriaca & Alexi- pharmaca, cum scholiis. Graece. Venetiis apud Alduin. Mense lulio. m. id. In-fol.

Le titre ci-dessus énoncé est en grec , sans traduction la- tine ; il est suivi d'une épigramme grecque de quatre vers ,

I. 4

5o ALDE L'ANCIEN. 1/199.

sur Nicandre. Au verso du titre est une préface latine d'Aide Hieronjmo Donato Patritio Veneto, octavo Iclus Julias m. id. et ensuite cinq feuillets contenant un index. Le texte de Dioscoride occupe 129 feuillets , siu le dernier desquels est le registre, sans aucune date, suivi d'un feuillet blanc. Nicandre a 38 feuillets sous les signatm^es A. B. r. A. E. Le dernier porte le registre et la date. Ensuite, doivent se trouver dix feuillets séparés, à deux colonnes, ayant la si- gnature A, et contenant des scholies sur \ Alexipharmaca de Nicandre , imprimées en caractères plus petits que le reste du volume.

Cette édition est très précieuse, et à plus d'un titre. D'une grande rareté , elle est de plus Editio princeps, la première de tous ces ouvrages ; elle est du quinzième siècle , et l'une des plus estimées parmi les productions des premiers temps de l'imprimerie Aldine. Bien complet , avec les 10 feuillets des Scholies, ce volume est d'un prix considérable. J'en ai un exemplaire rempli de variantes et de notes de deux savants du seizième siècle, l'un desquels est Scip. Carteromaco, qui y a surtout travaillé à augmenter et corriger l'Index.

5. Hypnerotomachia Poliphili, iibi hvmana omnia non nisi somnivm esse docet. atqve obiter plvrima sciîv sane qvam digna commémorât. Cav- tvm est, ne qvis in Dominio 111. S. V. impvnehvnc librvm qveat impprimere. Fenetiis Mense de- cembri. m. id. in œdibus Aldi Manutii, accura- tissime. In-fol. Fig. en bois.

Ce livre bizarre, écrit dans un langage italien mêlé de mots estropiés du grec, de l'hébreu, &c. &c. , qui en ren- dent la lecture pénible, et souvent rebutante, n'est cepen- dant pas sans mérite, surtout si l'on considère le temps

i/,9g. ALDE L'ANCIEN. 5l

il a été écrit. C'est une suite de descriptions pittoresques, d'idées architecturales, souvent neuves et ingénieuses, qui décèlent une assez grande connoissance des beaux arts, et surtout un amour ardent pour les chefs-d'œuvre de l'anti- quité, au goût desquels l'auteur vouloit ramener son siècle, encore trop attaché au gothique. C'est une source à laquelle plus d'un artiste, plus d'un littérateur, sont venus puiser sans en faire confidence au public , et d'autres pourront pui- ser encore.

Les nombreuses gravures en bois qui décorent ce livre, sont aussi singulières que l'ouvrage même ; et , parmi beaucoup de sujets bizarres , elles en présentent quelques-uns du meilleur goût, et d'une très riche ordonnance. Dans ma première édition, j'ai dit qu'elles pai'oissoient être faites d'après les dessins d'Andréa Mantegna : des Italiens bons connoisseurs en peinture , et surtout bien en état de discerner la manière des divers peintres de l'Italie , sont d'avis qu'on doit les at- tribuer à Giovanni Bellino , peintre vénitien, dont le nom est peut-être indiqué par la lettre .b. qui se voit dans la gra- vure du sixième feuillet du cahier A. Quant à l'opinion de ceux qui attribuent ces dessins à Raphaël, elle est d'autant plus mal fondée que cet artiste, en i/i83, étoit encore trop jeune pour les avoir exécutés.

Il y a eu de la traduction françoise quatre éditions , de 1546 , i554, i56i , in-fol-, et 1600, in-4'', avec des gravures en bois , copiées sur celles de l'italien , mais d'après des des- sins plus corrects, que l'on croit de J. Goujon, habile sta- tuaire , ou de J. Cousin , peintre célèbre. Malgré cet avan- tage , les exemplaires françois sont recherchés de peu de per- sonnes, tandis que les deux éditions italiennes, et surtout celle-ci, de 1499, sont des livres i^ares et d'un haut prix.

On trouve un extrait de ce livre dans le Si** volume Gg des Mélanges tirés d'une grande bibliothèque. Mirabeau en

4.

5a ALDË L'ANCIEN. 1/199.

a formé un conte assez agréable,. par nn très court extrait placé à la suite de sa traduction de Tibulle , t. 3.

J. G. Legrand, architecte, en a donné une traduction ou plutôt une imitation abrégée , en 1 vol. in- 18 , Paris, Didot l'aîné, i8o/i , réimprimée en 181 1 j par Bodoni, 1 vol.

Indépendamment de cette esquisse de traduction, Legrand se proposoit de donner l'ouvrage complet, dont il auroit fait une édition in- 4*^ ou in-fol. du plus grand luxe, avec le texte en regard, et des gravures qui, je crois, ont été commen- cées à Rome; maissa mort, arrivéevers 1806, empêcha l'exé- cution de ce projet ; elle l'empêcha aussi de me rendre l'exem- plaire italien d'édition Aldine que je lui avois prêté pour son travail , et que ses héritiers ne voulurent pas me restituer' disant que comme ils avoient renoncé à sa succession, je de- vois aussi renoncer à l'espoir de recouvrer mon volume.

L'auteur, Franciscus Colamna, ne s'est point nommé, mais il a indiqué son nom d'une manière qui répond bien à la sin- gularité de l'ouvrage. En rassemblant les premières lettres de chacun des 38 chapitres de ce livre, on trouve le nom de l'auteur dans la devise suivante, formée par ces 38 lettres :

PoUam f rater Franciscus Colunma peramavit.

Il étoit dominicain à Venise, il moiu'ut, enjuillet iSaS, âgé de plus de 80 ans. Il paroît qu'il se fit moine peu après 1467 , et que ce fut de douleur de la mort ou de l'éloigne- ment de sa maîtresse.

On prétend que quelques gens de mauvaise foi ont cher- ché à faire passer ce livre pour avoir été imprimé à Trévise, '1467, en arrachant le feuillet A' errata, au bas duquel est la souscription avec la date; de manière qu'alors le volume finit par la page précédente, est ainsi indiquée la date de la composition de cet ouvrage :

i499- ALDE L'ANCIEN. 53

Taruisii cum decorissimis Polise amore lorulis, distineretur misellus

Poliphilus.

M. ccGC. Lxvii. Kalendis Mail.

Quoi qu'il en soit de la vérité de cette anecdote, il est bon de vérifier avec soin les exemplaires que l'on rencontre de ce rare volume. Au commencement sont 4 feuillets conte- nant le titre, une épître de Leonardo Crasso, et autres préli- minaires. Le corps de l'ouvrage commence par un titre séparé. La première partie est signaturée a jusqu'à z, la seconde partie A jusqu'à F. C'est sur le troisième feuillet de cette der- nière signature, que se trouve la date deTrévise, 1467, et sur le quatrième, celle de 1499? îiu bas d'un long errata. Le volume contient en tout 234 feuillets non chiffrés.

La figure, représentant un sacrifice à Priape, au sixième feuillet du cahier m , étant un peu libre, se trouve quelque- fois grattée ou tachée d'encre. C'est à quoi il faut faire at- tention.

M. le comte Mej an avoit un exemplaire sur vélin de la première partie ,qu'il eut la satisfaction de compléter par l'acquisition de la seconde, aussi sur vélin, que lui cédèrent MM. Remondini de Bassano. Il en existe en Angleterre un autre exemplaire, indiqué au Catalogue Pinelli, 8270, ayant le feuillet à'errata refait à la plume. Il fut payé à cette vente 27 liv. st. pour M. de Mac-Carthy, chez ce dernier 900 fr. , et en Angleterre 90 1. st. par M. George Hibbert , chez lequel il se trouve maintenant. M. le duc de Devonshire en possède aussi un exemplaire.

Plusieurs bibliographes ont cru ce volume imprimé ailleurs que chez Aide , et avec d'autres caractères que les siens , à la réserve delà dernière page portant V errata. Mais la confron- tation de ce livre avec d'autres éditions Aldines du même temps , m'a convaincu que les différences présumées n'exis- tent point, et que les caractères , tant latins que grecs , sont

54 ALDE L'ANCIEN. 1499.

absolument les mêmes qui ont imprimé d'autres in - folio d'Aide, et notamment lePolitien, de 1498. D'ailleurs la réim- pression Aldine de l'Hypnerotomachia, de i545, est encore faite avec les mêmes caractères.

6. C. JuLii Hygini Astronomicon poetico Fabro cuidam inscriptum. k^nàAldwn, i499'

Cité par Manni, aussi vaguement que l'édition de ce même livre, par lui indiquée de l'année i497-

M. D.

I . T. LvcRETii Cari , libri sex nvper emendati. In-4''.

Six feuillets avant les signatiu'es , contenant le titre , une épître ou préface d'Aide à Albert , prince de Carpi , une au- tre d'Avancio, éditeur, et divers préliminaires : loi feuillets sans chiffres , avec signatures. Au bas du dernier feuillet du texte, on lit : Hieronymi Auancii Vcronensis mgenio et labore.

Vient ensuite un feuillet, au recto duquel sont le registre et la souscription : Venctùa , accuratiss. Apud AlcTu , mense Decem. M. D. Non licet sic alteri cuiqua sine multa , in Oris Vcnetis.

Ce feuillet , manquant à l'exemplaire du Cardinal de Brienne , n'a pas été indiqué dans les diverses éditions de la Série deW edizioni Aldine.

Fabricius , Maittaire , Debure , et autres , indiquent Jérôme Avancio , de Vérone , comme ayant soigné la première édi- tion de Lucrèce, donnée dans cette ville en i486 ; il y a une double erreur : i'' L'édition de Vérone, i486, n'est que la seconde , la première étant celle de Ferrando , de Brescia, in- fol. sans date, mais publiée vers 1472. Elle est impor- tante pour le texte, et d'une l'areté excessive.

i5oo. ALDE L'ANCIEN. 55

L'édition de i5oo, qui est la troisième de Lucrèce, et qui n'est à la vérité guère autre chose que la réimpression de celle de Vérone, est la seule à laquelle Avancio ait donné des soins ; ce que prouvent sans réplique sa préface et celle d'Aide. Cette édition , très rare , mais sans aucune recom- mandation littéraire , est bien inférieure à la réimpression Aldiue de i5i5, in-8°, revue par Andréa Navagero, éditeur beaucoup plus habile qu Avancio, mais qui cependant ne fît point de travail particulier pour cette édition, et paroît ne s'être aidé d'aucun manuscrit.

Cette édition de i5oo est imprimée en caractères ronds , mais d'une exécution inférievu'e à Bemhi Aetna , Picus de. Imaginatione , Diaria de Bello CaroUno , et plusieurs autres volumes d'impression Aldine des mêmes temps, et sembla- blement exécutés en caractères ronds.

1. Epistole devotissime de Sancta Catharina da Siena.

Sappia ciascuno nelecuimano uerranno queste Epistole : che essendo state adunate insemi con grandissimadiligentia&faticlia per spatio di circa uinti anni per il Venerabile seruo di Dio frate Bartholomeo da Alzano da Bergamo del ordine de la obseruantia de li frati Predicatori : & essen- do stampate diligentissimamente : & con grande spesa : e stato impetrato da la Illu. S. de Yenetia che in lochi & terre di queîla da mo a deci anni a niuno altro sia licito restamparle o uendere o fare uendere stampate Sotto pena como in lo pri- uilegio impetrato se contene. In-foL

Au verso du titre est une épître d'Aide au cardinal Fr. de

56 ALDE L'ANCIEN. i5oo.

Piccolhomini , de Sienne, du 19 septembre i5oo; ensuite une préface de Stephano Certosino , sur Catherine de Sienne, du 26 octobre 141 1, de 6 feuillets; trois autres contenant la table; au verso du dernier, une gravure en bois, représen- tant Catherine. Ensuite le corps de l'ouvrage , coté en chif- fres romains, de i à 4^4 5 mais avec 2 feuillets de moins, les chiffres 102 étant au verso du folio loi , et n'y ayant point de fol. 232. Un dernier feuillet contient le registre et cette souscription : Stampato in la Incllta Cita de Venetia in Casa de Aldo Marnitio Romano a di xv Septemhrio M. ccccc.

Ce livre très recherché en Italie, et beaucoup moins partout ailleurs , est aussi rare que les précédents , et plus peut-être, parce qu'ayant été beaucoup lu par des religieuses et autres personnes non lettrées, il aura été plus encore détruit par l'usage. Aussi les exemplaires qu'on en rencontre sont , pour la plupart, usés et délabrés. L'édition , en belles lettres rondes , est de la plus grande beauté; elle a été tirée sur deux sortes de papier , dont le plus beau est de cette qualité si supérieure que l'on admire dans l'Hérodote , le Thucydide, etc.

Il paroît , au reste , que lorsque l'on tiroit de deux sortes d'exemplaires de ces volumes des premières années de l'im- primerie Aldine , on en faisoit presque autant sur le beau papier que de la sorte plus ordinaire ; de façon que les exem- plaires sur le meilleur papier, préférables à tous égards, ne sont cependant pas beaucoup plus rares que les autres. Il n'en fut pas de même dix ou douze ans après ; car les Strabon , Pausanias, Bessaiio, de i5i6, la Bible grecque de i5i8 et autres livres de ces- temps, sont infiniment plus rares sur le meillevu- papier que sur l'autre.

i5oi. ALDE L'ANCIEN. ' Sy

M. D. I.

I . PoETAE Christiani veteres , 1 5o i - 2 , 2 vo- lumes in-4°.

Collection infiniment rare et précieuse , dont une descrip- tion détaillée est d'autant plus nécessaire , que le peu d'exem- plaires qui restent, sont presque tous plus ou moins incom- plets. Voici l'intitulé du premier volume :

PPiVDENTII POETAE OPERA.

« Virtutum cum uitiis pugna , heroico carminé. Hymni dim^narum rerum, Ad Gallicâtum. Ad Matutinû. Ante ci- bum. Post cibum. Ad lucernse accensionë. Ante somnû. De ieianiis. Post ieiiiniû. Ad omnes horas. In exequiis defunc- torii. In natali die Dni nostri lesu christi. In epiphania. Liber de diuinitate , in quo sunt liymnus de trinitate. In infidèles , Contra héereticos , qui patrem passum affirmant. Contra Sa- bellianos hsereticos. Côtra ludseos. Contra Homiicionitas. De natura animae. Côtra Phantasmaticos. De resurrectione. Li- ber de origine peccatoR; , contra Marcionitas, uersu Heroico.. Tragœdia de passione Romani martyris, uersu lambico. Liber de coronis martyrum , in quo sunt , Odas in honore Hemeterii, &. Cheledonii. In honorem passionis sancti Lau- rentii. In laudem Eulalia;. In laudem Vndeuiginti mart5Tum Csesar-augustae. In laudem s. Vincentii. In laudem Fructuosi, Augurii, & Eulogii. In laudem Quirini. De loco ubi Mar- tyi'es passi. Passio Cassiani. Passio Hippolyti. Passio Aposto- lorum Pétri, & Pauli. Passio Cypriani. Passio Agnetis. Con- tra Symmachû libri duo, in quibus deridet Gêtiliû Deos. Tituli historiarum, de uetcri & nouo testamêto per tetras- tica. Hssc grsece , Cantica loannis Damasceni in Theogoniam,

58 ALDE L'ANCIEN. i5oi,

Epiphaniam. Pètecosten. In diem Dominicû Pascse. In Ascen- sionem. In Transfigurationem. In Annuntiationem. Cosmae hierosolymitani , Cantica tredecim. Cantica Marci episcopi Idrontis, in Magnum Sabbatum. Canticiim Theophanis in Anniitionem. Quae oia habët e regione latinam interpretata- tinem. » fSicJ

Ce frontispice, au verso duquel on lit une épître d'Aide à Daniel Clario, de Parme, est le premier feuillet d'un cahier de i6 pages, contenant diverses pièces préliminaires. Sur la dernière de ces pages est un registre des signatures et ré- clames, qui est intitulé : Regimeti lihrorum Prudentil , mais qui comprend tout le volume. Après ces 8 feuillets vient le texte de Prudence, commençant par la signature ff, jusques et compris yy; chaque cahier ayant 8 feuillets, hors ceux hh et yy, qui en contiennent lo. Le texte finit par cinq vers au recto du dernier feuillet, avec cette souscription :

Venetiis apud Aldum mense lanuario. M. DI.

On trouve ensuite trois cahiers : hh, ii, de 8 feuillets chacun, et kk, de 6 seulement, contenant : Prosperi Aqiii- tanici Epigrammata , qui finissent à la fin du verso du cin- quième feuillet kk; le sixième feuillet est blanc.

Viennent ensuite les Cantiques de Jean Damascene , Cos- me , etc. , annoncés sur l'intitulé. Ils sont en grec et latin , en regard l'un de l'autre, mais disposés et imprimés de manière qu'on peut les séparer à volonté , ce qui fait qu'on trouve quelquefois des exemplaires sans texte grec, et d'autres man- quant de la traduction latine. Le latin occupe quatre cahiers: a de 10 feuillets, b de 8, e de lo, et d de 6. Le texte grec remplit aussi quatre cahiers, cotés de i à 4 ? et dont les trois premiers sont de 8 feuillets , et le dernier de 6. Au bas du recto du dernier feuillet commence un errata grec qui conti-

i5oi. ALDE L'ANCIEN. 5ç)

nue sur le verso, et termine le volume sans aucune sou- scription.

Voici l'intitulé du second volume :

QVAE HOC LIBRO CONTINENTUK.

« Sedulii mirabilium diuinorii libri quatuor carminé he- roico. Eiusdem Elegia , in qua finis pentametri est similis principio hexametri. Eiusdê hymnus de Christo ab incarna- tione, usq ad ascësionë. luucnci de Euangelica historia libri quatuor. Aratoris Cardinalis historise Apostolicae libri duo. Probae Falconiae cëto ex Vergilio de nouo &. ueteri testamëto. Homerocentra, hoc est ccntones ex Homero grsece cum in- terpretatione latine. Opusculum ad Anniitiationem beatiss. Virginis grsece cum latino in medio quaternionum omnium. Lactantii Firmiani de Resurrectione Elegia. Eiusdem de passione Doraini carminé heroico. C>^3rianus de ligno Crucis uersu Heroico. Tipherni deprecatoria ad Virginem Elegia. Oratio ad eandem uersu heroico. Oratio matutina ad Deum uersu heroico. Sancti Damasi de laudibus Pauli Apostoli uersus hexametri. Elegia in Hierusalem. Odae in natali die Saluatoris. In die palmarum. De passione Domini. Ad Chris- tum ut perdat Turcas. Epigramma ad beatiss. Virginem. Vita .S. Martini episcopi a Seuero Sulpitio prosa oratione. De miraculis .S. Martini Dialogus, ab eodem. De tralatione S. Martini ab eodem. Vita .S. Nicolai e greeco in latinum a Leonardo lustiniano patritio Veneto- »

D'abord un cahier de 8 feuillets , dont le premier contient cet intitulé , et au verso une épître d'Aide à Daniel Clario , datée Mense lunio M. DU. Suivent diverses pièces liminaires. Sur le verso du septième et le recto du huitième , dont le verso ne contient que l'ancre , est le registre des réclames pour le volume entier; il est, dans une partie des exemplai- res, terminé par ces mots :

Cum Gratia , & Priuilegio , ut in cœteris.

6o ALDE L'ANCIEN. i5oi.

et par ceux-ci, dans d'autres :

Cautum est ne quis Impune hune quoque li brum queat typis excudere.

Au reste cette variation ne dénote point une double édi- tion, et ces pages mêmes ne sont point d'impression diffé- rente ; le changement aura été fait sous presse , pendant le tirage.

Ensuite commence le texte de SeduUus , comprenant quatre cahiers, a, b, c, d; les trois premiers de 8 feuillets, et le quatrième de /j. Les sis: cahiers suivans, e jusques au k, contiennent Jiwencus. Ils sont de 8 feuillets, hors le cahier k^ qui est de lo; le verso du dernier est blanc.

Les huit cahiers qui viennent après, cotés aa, jusques et compris hh, sont de 8 feuillets, hors ee, hh , qui n'en ont que 6. Ils contiennent Arator, Proba Falconia, et les diverses pièces annoncées sur le titre, jusqu'à la Vie de saint Martin. A la fin du recto du dernier feuillet , hh , dont le verso est blanc, est un nouveau registre des cahiers, qui n'est pas exact , avec cette souscription : Venetiis apud Atdum. MDI. mense lanuario.

La Vie de saint Martin et celle de saint Nicolas occupent dix cahiers, cotés A, jusques et compris K, de 8 feuillets, hors G et K , qui n'en ont que quatre.

L'ouvrage intitulé Homerocentra , avec l'opuscule grec et latin, sur l'Annonciation, qui occupe le milieu de chaque cahier, finissent le volume par cinq cahiers grecs , cotés des cinq premières lettres grecques doublées , de 8 feuillets cha- cun , hors le cinquième , qui n'en a que quatre , dont le der- nier est blanc; et par cinq cahiers latins , cotés aaaa, jusques à eeee, le premier et le troisième, de 8 feuillets, le deuxième et le quati'ième, de lo, et le cinquième de 4 : en tout 76 feuil- lets, dont un blanc. Ces dix cahiers sont disposés de manière que le grec est en face du latin , mais qu'on peut les séparer

i5oi. ALDE L'ANCIEN. Gl

entièrement l'un de l'autre , ce qui arrive quelquefois , ainsi que je l'explique au Gregorii Naz. Carmina, i5o4, n** 4-

Aide publia cette collection pour la faire adopter daris les études collégiales, à la place des poètes profanes: il vouloit y ajouter des poètes gi^ecs, ce qu'il exécuta en partie en publiant le Nojinus , in- 4°» sans date, et Girgorii Naz. Carmina, i5o4,in-4°.

C'est à tort que Debure et quelques autres annoncent Seclulius , Juvencus, Arator, &c. , i5o2, in-4°, comme une édition complète et séparée. Ainsi qu'on l'a vu, ce n'est autre chose que la pai'tie latine du second volume de cette rare et précieuse collection, qui, pour conserver tout son prix, doit être bien complette dans toutes ses parties. On trouve aussi le Prudence seul, sans la portion grecque- qui termine ce preniier volume. Aide aura sans doute tiré sépai'ément du Prudence et du Sedulius, &c.

Dans le Seclulius, sur le dernier feuillet des préliminaires , on voit l'anci^e Aldine, dont l'emploi commence à ce volume, et au Dante de i5o2 , in-8°, qui même n'a cette marque que sur une partie des exemplaires. Elle se trouve aussi , pour la première fois, d'une plus grande dimension au commence- ment et à la fin du volume suivant fPhilosti'atusJ , dont la publication est évidemment postérieure à celle du Dante , et des Poetae cliristiani. L'éditeur du beau Prudence de Bodoni, 1788, 1 vol. in-4*', se toui'mente beaucoup pour établir l'existence de deux éditions Aldines de Prudence, de i5oi, et d'une troisième, de i5o2, toutes trois de format in-4". Arevalo, éditeur, bien plus judicieux, du Prudence de Rome, 1788, aussi en in-4'*, croit à deux éditions au moins, ayant les dates de i5oi et iSoa. On peut affirmer que les deux éditeurs, Romain et Pai'm.?san, sont dans l'erreur, et qu'il n'existe qu'un seul Prudentius d'Aide, lequel est de i5oi, in-4*'- Ils se seront un peu embrouillés dans les parties

6l ALDE L'ANCIEN. i5or.

diverses de celte collection Aldine an?, Poetae chrlsdani sur lesquels la date de i5o2 se trouve à plusieurs endroits; mais il n'y a qu'une date au Prudence. Une édition qu'ils auroient mentionner, est la contrefaction lyonnoise, in-8°, sans date, des mêmes temps, et qui toujours a été prise pour édition Aldine sans date , jusqu'à ce que l'existence de ces contrcfactions lyonnoises ait été bien connue et constatée par les renseignements contenus en mes Annales Aldines.

Le catalogue Foscarini , Venise , 1800, in-S", annonce, page 87, Prudentil Prosperi et Damasceni Carmina, Vene- t'ds , Aldus, i5i8, in-8''. C'est, y est-il dit, une édition en- core inconnue aux bibliographes : la dernière page portant l'ancre et la date gcnuina est, non annexa ^lutine, non rccen- ter impressa, nec calamo scripta. Malgré d'aussi positives assurances, j'affirme encore que ce volume n'est absolu- ment autre chose que l'édition de Lyon, sans date, dont je viens de parler, et à la fin de laquelle on aura ajouté un dernier feuillet de l'ime des éditions que les Aide donnèrent en i5i8. Il y a justement plusieurs de ces volumes , Âeschy- lus , Pontani carniinum tomus alter , Erasmi Opuscida, Tài Livii tomus piimiis , dont ce dernier feuillet ne porte que la date et le registre, sans aucune partie du texte; ce qui aura rendu la falsification plus aisée.

2. Philostra-ti de iiita Apollonii Tyanei libri octo. lidem libri latini interprète Alemano Rinuc- cino floreiitino. Eusebius contra Hieroclem cf Tyaneum Christo confeiTe conatus fuerit. Idem latinus interprète Zenobio Acciolo florentine or- dinis praedicatorum. In-fol.

Le texte gi'ec contient, outre le titre, 64 feuillets, sur le dernier desquels on lit : Fcnetlis apud Jldiun mense Martlo.

i5oi. ALDE L'ANCIEN. 63

M. DI. Ensuite un feuillet blanc faisant partie du dernier cahier de signatures, mais qui peut manquer sans que le livre soit pour cela réputé imparfait.

Le latin commence par huit feuillets de préliminaires, dont une longue préface d'Aide à Zenobio, datée de mai i5o4, Apollonii Vita apud Su clam , en grec, la table des chapitres des huit livres, et un «roto. Ensuite 73 feuillets chiffrés, et sur le dernier : Venetiis in œclibus Aldi mense februarlo. M. D II. Un dernier feuillet, blanc au recto, porte au verso l'ancre Aldine , avec l'intitulé des deux ver- sions latines.

Il paroît , par l'épître d'Aide à Zenobio , qu'après avoir entrepris l'impression de ce livre , il eut regret de s'être oc- cupé d'un ouvrage aussi médiocre , et qu'il ne se pressa pas beaucoup de l'achever.

« Spei'abam in libris Philostrati, me quam plurima & digna scitu, & prseclara lecturum : sed longe aliter certe euenit. Nihil enim unquam memini me légère deterius , lec- tuque minus dignum. Nam non modo fabulosa omnia, &. anicularum narrationibus persimilia uisa sunt : sed insulsa quoque & perinepta. Sed quid facerem ? desistere ab incœp- tis turpe existimabam.... »

C'est ce qui explique les trois dates de i5oi, i5o2 et i5o4, qui se trouvent sur ce volume assez peu considérable , dates qui ont fait citer par plusieurs bibliographes des éditions de ces diverses années.

Dans ma première édition j'ai dit que l'on trouvoit de ce livre quelques exemplaires en grand papier. J'ai vérifié de- puis que toute l'édition est sur tm même papier fort , et d'une grande beauté. La différence de dimension n'est que le ré- sultat du plus ou moins de conservation des exemplaires.

Dans le Catalogue des éditions Aldines que vouloit ven- dre M. le comte Ayala, imprimé plusieurs fois à Vienne,

C4 ALDE L'ANCIEN. i5oi.

de i8o3 à 1808, in-S", est annoncé fort au long Philos- trati Vita Apollonij, latine.... in-fol. avec cette note : In Catalogo parisiensi {c'est -k-à'ire dans mes Annales), ntilla hujus vitœ fit meiitio. Plus d'une fois des observateurs in- exacts m'ont reproché d'avoir omis des objets dont j'avois parlé, et même parlé à plusieurs reprises, et un peu longue- ment. Ici c'est d'un livre imparfait qu'il est question; c'est voïfrustulum qu'on n'auroit peut-être pas été fâché de faire acheter comme une rareté presque inconnue. (On en deraan- doit un louisetdemi,en avertissant que les marges en étoient trop rognées.) Il est facile de vérifier dans l'une et l'autre édition de mon livre, page 38 de la première, et 62 de celle-ci, que dans l'énoncé du titre du Philostratiis , on lit : lidem lihri latini; et ma description faisant mention expresse de cette version latine qui vient à la suite du texte grec, il est clair que je n'ai rien oublié, et aussi que tout exemplaire qui ne renferme que le grec seul , ou le latin sans le grec , est un livre défectueux et presque sans valeur.

3. Vergilivs. Venetiis ex aedibvs Aldi Ro- mani mense aprili. m. di. In-8".

228 feuillets non chiffrés. Le premier contient le mot VERGILIVS, et au verso une courte préface d'Aide, dont voici la copie :

ALDVS STVDIOSIS OJÏNIBVS. S.

« p. V. M. Bucolica. Georgica. Aeneida quam emendata, et qua forma damus, uidetis. caetera, quae Poeta exercendi sui gratia composuit, et obscœna, quae eidem adscribuntur, non censuimus digna enchiridio *. Est animus dare posthac iisdem formulis optimos quosque authores. Valete. »

* L'imprimeur avoit changé d'avis en i5o5, car son Virgile de cette année-là contient toutes ces petites poésies.

i5oi. ALDE L'ANCIEN. 65

Le volume est tenniné par un feuillet blanc contenant la souscription, et précédé d'un avis de trois pages : aldus STUDiosis , sur la manière dont il a orthographié et accentué cette édition.

Ce li\Te extrêmement rare, est le premier imprimé avec l'italique dont les Aide ont tant fait usage, et qui fut long- temps nommé Aldlno , du nom de celui qui l'emplova le premier. Il fut gravé par François de Bologne, ainsi que l'apprennent trois vers imprimés au bas de la préface ci- dessus rapportée :

IN GRAMMATOGLYPTAE LAVDEM.

Qui graiis dédit Aldus, en latinis Dat nunc grammata scalpta dœdaleis Fraiicisci mânibus Bononieiisis.

Voyez à ce sujet la Vie d'Aide , dans le troisième volume. Un exemplaire sur vélin de cette rare édition, est conservé à Londres dans la bibliothèque du British Muséum, à qui il a été légué par M. Cracherode, amateur distingué, mort au commencement de ce siècle ; un autre dans la bibliothèque Ricardi, maintenant bibliothèque de l'Académie délia Crusca à Florence; un autre chez M. WoodhuU, celui qui est in- diqué dans le catalogue de Gouttard, G49.

Le cardinal de Brienne en vendit à Edwards , libraire , (je crois 5o louis) un superbe exemplaire aussi sur vélm. Il avoit appartenu à Gonzague , duc de Mantouc , de la main duquel y est une note prouvant quel cas ce Prince faisoit, et du poète, et de l'édition. Cet inappréciable volume, orné de riches peintures, est maintenant chez lord Spencer.

Précieuse par sa rareté, cette édition n'a rien de recom- mandable comme monument littéraire, et c'est simplement la réimpression soignée de quelque édition antérieure. Le Vii'- gile, daté de i5i4 , et donné par And. Navagero, vers iSig, est, pour le texte, d'une toute autre importance.

1. 5

(36 ALDE L'ANCIEN. i5oi.

4. HoRATivs. Fenetiis apvd Jldvm Roma- nvm mense Maio. m. di. In-8°.

143 feuillets non chiffrés, et à la fin un tout blanc. Le premier contient le titre, la préface d'Aide, Marina Saimvto Patpicio (sic, pro Patricia) Veneta. La souscription est sui" le 143**, avec ce singulier extrait des privilèges :

« lussu, mandate ue 111. P. S. Q. V. Nobilis. Literator. Plebeie. Impressor. Mercator. Mercenarie quisquis es, Id genus Charactéres Decennium ne attingito. Libros huiusce- modi literulis excusos neu impressito néue uendito. Si quis huiusce iussionis ergo aduersus ierit , fecerit ue, pœnas sta- tutas pendito , eaeq; Magistratus. Orphanotrophii. Delatoris sunto. ALDVS .M. R. «

Edition non moins rare que la précédente de Virgile, et très précieuse, quoique cependant elle n'ait point dans le com- merce et dans la fantaisie des amateurs une valeur d'argent aussi exorbitante.

Porson, dans quelques notes manuscrites qu'il a laissées sur mon ouvrage, et desquelles on a bien voulu me donner communication, dit avoir vu cet Horace sans préface au verso du titre. Un tel témoignage est très cro3'^able, sans doute; mais ne seroit-ce pas cependant un exemplaire im- parfait auquel on auroit suppléé un titre de nouvelle fabri- que; le seul mot Horafws étant facile à réimprimer, et à imiter, tant bien que mal; ce qui auroit été impraticable pour une préface de 1 7 lignes , avec des caractères qui actuelle- ment n'existent en aucune typographie.

Un exemplaii'e sur vélin dans la Bibliothèque publique de Berne. A Munich, dans la Bibliothèque royale, Virgile et Horace, tous deux de i5oi, sur vélin, très bel exemplaire, relié, en un seul volume. Ici, dans la Bibliothèque rovale, deux exemplaires aussi siu' vélin, Fun à la reliure de Grolier, l'autre avec ses armes, mais d'ime reliure plus récente;

i5oi. ALDE L'ANCIEN. 67

un chez M. le marquis Trivulzio à Milan, un à Londies chez lord Spencer, avec lettres peintes , et un au British Muséum.

Bien qu'un peu nombreux sur vélin, ces divers volumes d'Aide n'en sont pas moins des objets du plus grand intérêt , et d'une valeur excessive.

5. Le cose volgari di Messer Francesco Petrar- cha. Impresso in Pinegia nelle case à^Aldo Romano, iiel anno. m di. del mese di Luglio, et tolto con sommissima diligenza dallo scritto di mano medesima del Poeta, hauuto da M. Piero Bembo, &c. avec la mention da privilège. In-8".

180 feuillets non chiffrés, mais avec signatures de a à z; sur l'avant-dernicr est la souscription; le dernier, qui est blanc, fait, ainsi que le titre, partie des 180 feuillets. Ensuite un cahier de signatiu'e A, de huit feuillets, sept desquels ren- ferment la table des pièces; le dernier est blanc. Suit encore un auti^ cahier B,de 6 feuillets, dont quatre contiennent un long avis d'Aide, avec un errata : les deux derniers feuil- lets de ce cahier sont blancs. Ce dernier cahier ayant pour objet de réfuter les critiques faites de cette édition, ne peut avoir été publié que quelque temps après la mise en vente du livre; et pour cette raison, il doit mancpier dans une par- tie des exemplaires.

Ce volume est le premier livre italien imprimé avec l'ita- lique d'Aide. On en connoît huit exemplaires sur vélin, dont un dans notre Bibliothèque royale, venant de Mac-Carthy, un dans celle du British Muséum, un autre chez un médecin à Vérone, un chez le grand-duc de Toscane, acquis avec la Bibliothèque de G. Poggiali, de Livourne; chez M. le comte Méjan un exemplaire avec sept belles miniatures de lagran-

3.

68 ALDE L'ANCIEN. i5oi.

deiir du volume, un chez M. Th. Grenville avec des orne- ments peints, et enfin deux chez lord Spencer , dont celui que mentionne Crescimbeni. Dans Stoiia délia volgar Poe- sia, page 298*, cet écrivain dit avoir vu en Ï700, à Rome, chez le docteur Nie. F. Lupi daGravina, un très bel exem- plaire de cette édition, imprimé sur vélin, sur la première page duquel étoient les notes que je reproduis ici, parce qu'elles sont un curieux et irrécusable témoignage du soin religieux, de l'espèce d'idolâtrie avec laquelle- les savants ont dans tous les temps conservé ces belles et précieuses éditions: et ayant pu copier ces notes sur l'exem^îlaire lui- même, que m'a bien voulu communiquer lord Spencer, je les donne ici très exactement transcrites.

Questo Libro douai air 111.°^° e ecc.""' Sig."" Conte , il Sig.*" Mio oss.'"° Gustavo Adamo Barner

Adolfo Vorstio

Professore di Medicina

e Rettore Mag."

délia Vniversita di Leyden.

AUi 27 d'Ottobre

delV anno i652

Prometto a S. S."'' se non lo daro alla mia Regina non lo haura nessuno G. A. Barner.

Librum Eunc tamqnâ nobili- ssimû palladium ab infi- nitis quibus passim scatët uulgati codices, mendis ab ipso Petro Bembo expur gatû. ego J Traianus Boc

Tome second, de l'édition de lySi.

i5oi. ALDE L'ANCIEN. 69

calinus furatus sum inter co piosissimâ ipsius Bembi li brorû farraffinem

o

Hune verô uunc suum esse asserit Carolus Clusius A. ex dono D. Achillis Cromeri Nissensis Silesij ex Italia reducis Viennam xiii. kl. lui. m. n. lxxxv.

Ex legato aiitem nunc liabet D. Fr. Raplie

leiigij qui a Car. Clusio acceperat.

loannes de Laet. Adolfo Vorstio moriens rellquit D. I. de Laet, vir amicissim'.

El ;i la lia, de la main de P. Bembo,

PETRI B. SIMULACHilO F. 1>.

Se corne qui la frôte honesta et graue Del sacro almo Poeta, Clie dun bel lauro colse etëna palma, Cosi uedeste anchor lo spirto et lalma, Stella si cliiara et lieta, Diresti , certo jl ciel tutto 110 liaue. et altro

Tu cil uieni a mira Ihonesta & graue .Seuibianza del divin nTo Pêta Pensa se'n questa il tuo desio s'acqta Quanto fu il uedë lui dolze et soaue.

Le premier feuillet du texte est orné de miniatures, avec les armes de la maison Bai'barigo. Sur le feuillet de la date, après les mots Piero Bcnibo , on lit, imprimés, ces mots qui ne se trouvent point dans tous les exemplaires : '^Nohile Vcne- tiano , &. dallai , douehisognoè stato , riueduto etracconosciuto. »

Crescimbeni, et après lui Morelli, dans la préface de son Petrarca de Vérone, 171)9, 2 vol. in-8°, avoient déjà fait mention de cette dernière particularité, d'après ce même vo- lume. Je n'en ai encore vu aucun svu' papier ayant ces mots ajoutés; mais il paroît qu'ils existent sur tous les exem])laires

•JO ALDE L'ANCIEN. rSoi.

que l'on a tirés sur vélin , au moins les ai-je trouvés sur

ceux que j'ai eu l'occasion de vérifier.

J'ai vu en 1809 l'exemplaire du séminaire de Padoue que l'on m'avoit dit être en grand papier (sopra carta distinta); il est fort beau, mais sur même papier que toute l'édition, avec q^uatre initiales en or et en couleurs. 11 a été depuis vendu par ce séminaire.

6. JvvENALis. Persivs. FeiietUs in aedibus Aldi. Mense Auguste, m. di. In-S".

78 feuillets. Il y a deux éditions sous la même date; l'une, sans l'ancre Aldine, sans chiffres, et avec la souscription ci-dessus, en lettres italiques. L'autre est incontestablement postérieure de plusieurs années, parce qu'elle est chiffrée, qu'elle porte l'anci-e sur le titre, et a cette souscription en ca- pitales : VENETIIS m AEDIBUS ALDI, ET ANDREAE SOC^RI. MeNSE

AVGVSTO M. D. I. Comme la première, elle a 78 feuillets, co- tés seulement jusqu'à 76, les 73*^ et 74*^ y étant deux fois.

Cette mention du beau-père et du gendre réunis, ne peut être citée comme prouvant que dès i5oi ils étoient associés, puisque cette date de i Soi est prouvée fausse, et que si leur association, dont on ne voit point de traces avant i5o8, eût existé dès i5oi , elle eût été, dans ce long intervalle de sept années, décélée par quelque autre indice.

Dans la Biblioth. du roi d'Angleterre (British Muséum) est un exemplaire sur vélin , de la première de ces deux éditions. On en voit aussi un chez lord Spencer, avec lettres peintes, ornements sur le titre , et une grande miniature; un autre, à la reliure de Grolier , dans la Bibliothèque impériale , à Vienne. Un exemplaire sur papier, de la seconde édition , aussi à la reliure de, Grolier, est conservé dans notre Biblio- thèque.

Dans V Index cditloitnnt , qui est en tête des deux éditions

i5oi. ALDE L'ANCIEN. 71

de Juvénal, données àLeipsic, 1801 et iSij), 2 vol. in-S**, par M. G. A. Rupert, avec d'amples notes, les éditions Al- dines sont indiquées d'une manière inexacte; ce qu'il est d'autant plus indispensable de relever, que," d'ailleurs, cette notice est bien rédigée. M. Rupert cite trois éditions Al- dines, non pas les deux de i5oi, et celle de i535, ce qui seroit exact, mais une sans date, Aldina 7"; 2" une de i5oi; 3*^ une de i535. On voit qu'il n'a connu qu'une des deux éditions datées de i5oi, et qu'il croit Al dine l'é- dition sans date qui est la première des contrefacteurs lyon- uois , et qui reproduit très inexactement la première de i5oi. Cette édition sans date, lui paroît être la première de toutes, celle que l'on a copiée, parce que les mots grecs de i'Aldine y sont restés en blanc ; mais cette lacune a pour cause le manque de caractères grecs dans l'imprimerie des Lyonnois, qui au i^este ne tardèrent pas à s'en procurer d'as- sez mauvais.

7. Martialis. Venetiis in aedibvs Aldi, mense Decembri. m. di. In-8".

192 feuillets non chiffrés, et sans l'ancre Aldine, qu'on ne voit pas non plus dans le Virgile ni dans l'Horace. Le dernier feuillet est blanc, et l'avant- dernier contient seulement la date, avec ces mots : « Qvisqvis es qvi qvo qvomodo hvivsce excvsionis ergo adversvs ieris, damnatvs esto et revs III. S. V Ne dicas tibi non praedictvm. Cave. «

J'ai de ce livre un très bel exemplaire sur papier fort, semblable au Dante de i5o2 que j'ai vu à Trévise en i8og, et qui est maintenant dans la Bibliothèque de cette ville; un semblable est au British Muséum. On en connoît quelques exemplaires sur vélin, dont un au British Muséum, venant dui'oi d'Angleterre, im chez lord Spencer, un chez M. Geor- ge Hibbert, un à Paris à la Bibliothèque royale, un chez

72 ALDE L'ANCIEN. i5oi.

MM. Debure, et enfin un sixième* à Dublin, chez M. Quin , l'un des amateurs actuels qui chérit le plus les livres, et qui s'occupe avec un soin infatigable à embellir son intéressante collection , dans laquelle se trouve aussi le seul volume des Elzevier, qu'on connoisse imprimé sur vélin : Dan. Heimius, De Coutcmpta mords , ifîai ,in-i2. J'avois entenduparlerd'un Martial d'Aide, avec la date Octohri mcnse. M. DU ; mais je fus mis à portée de vérifier sur l'exemplaire kd-même que ce n'étoit autre chose que la contrefaction de Lyon, sans date, à la fm de laquelle on avoit collé le feuillet de date et de souscription qui termine le Valerius Maxiinus, daté effecti- vement d'octobre i5o'2.

8. Georgii Valîae Placentini Viri Clariss. De expetendis , et fvgiendis rebvs Opvs , in qvo haec continentvi\

De Arithmetica libri. m. ubi quœdam a Boetio prgetermissa tractantur. De Musica libri. v. sed pi-imo de inuentione , & commoditate ejus. De Geometria libri. vt. in qiiibiis elementorum Eu- clidis difficulîates omnes fere exponimtur, ubi etià de Mechanicis spiritalibus , Caîoptricis , ac Opticis, déq; quadrato circiili habetur tractatiis. De toîa Astroiogia libri. iiii.in qua fabrica , ususq; astrolabi exaratiir, & quse signorum in exhibendis

C'est ainsi que jem'énonçois, dans ma première édition; mais deux ans après, vers i8o5 , ce M. Quin se tua d'un coup de pisto- let, -laissant une note, ou lettre, par laquelle il dit avoir terminé ses jours parce qu'il s'eiuiuyoit de vivre. Ses livres n'étoient donc j)as pour \mperfugiu!)i etsoladum, comme ils le furent pour Cicéron et ])our tant d'autres.

i5oi. ALDE L'ANCIEN. 73

medicaminibus sit liabeiida obseruatio. De Pliy- siologia libri. un. ubi & Methaphysicesqdâ lectu q digniss. utilissimaq;. De Medicina libri. vu. ubi desimplicium naturaperordinem litterarum. Problematum liber unus. De Grammaticalibri.iiii. De Dialectica libri itt. De Poetica liber unus. De Rhethorica (sic) libri. ii. De Morali Philosophia liber unus. De Oeconomia, siue administratione domus libri. ni. in quibus de Architectura ; réq; rusticasuus est locus. Politiconunicumuoluinen , ubi de iure ciuili, ac pontificio primum , Mox de legibus in iniiuersum, Inde de re militari agitur. De Gorporis commodis , & incomraodis libri. m. quorum pr-imus totus de anima , Seciidus de cor- pore, Tertius uero de urinis ex Hippocrate, ac Paulo œgineta, déq; Galeni quœstionibus in Hip- pocratem. De Rébus externis liber unus, ac ulti- mus, ubi de Gloria, Amplitudine, & cseteris hu- iusmodi. Hcec summatim , sed insunt , & alla plu- rima , quae legêdo licet cognoscere.

Deux volumes grand in-folio, non chiffrés, dont le pre- mier commence par quatorze feuillets contenant le titre, la table, et une épître de P. Valla, éditeur, à J. J. Trivulce vient ensuite le corps du volume, avec les signatures a jus- qu'à la fin , et aa j usqu'à pp.

Le second volume, sans préliminaires ni titre, va depuis A jusques àTT : aurecto de l'avant- dernier feuillet, on lit « Venetiis in aedibvs Aldi Romani, impensa, ac stvdio loan- nis Pétri Vallae filii pientiss. niense Becembri. M. D. I. «

Ces deux volumes sont de la plus belle exécution , sur bon

74 ALDE L'ANCIEN. i^oi.

papier, bien imprimés, enfin , beaux comme tous les ouvrages que publioit alors cette imprimerie célèbre. Mais cette ri- chesse typographique se trouve employée ici bien mal à pro- pos; car cet énorme recueil n'est qu'un fatras aussi lourd que peu intéressant. Ménage avoit écrit ces six vers latins sur son exemplaire :

Quem de expetendis atque fugiendis librum , Valla, edidisti rébus, ingentem librum , Non otiosa pervolutavi manu; Quid ergo posthac expetiturus siem , Quidve fugiturus? si rogas, verbo accipe : Libros ego bonos expetam, fugiam tuum.

La grandeur du format, et la belle qualité du papier, ont fait quelquefois annoncer ce livre comme étant en grand pa- pier; mais il n'en existe certainement qu'une sorte d'exem- plaii'es; et la différence ne consiste que dans le plus ouïe moins de conservation dans les marges.

9. Aldi Manvtii Romani Rvdimenta Gramma- tices Latiiiae Lingvae. De literis gr.necis & dipli- thongis, & qiiemadmodum ad nos ueniât. Ab- breuiationes , quibus fréquenter grœci utuntur. Oratio dominica, & duplex SalutatioadVirginem gloriosiss. Symbolum Apostolorum. Diui loannis Euangelistae Éuangelium. Aurea Carmina Pytha- gorœ. Phocylidis Poema ad bene , beateq; uiuen- dum. Omnia haec cum interpretatione latina. In- troductio perbreuis ad hebraicam linguam. Venetiis Mense feb. m. di. in-4".

Au bas du titre commence la préface d'Aide, Literani Li'cli Magistris, datée T enetiis mense Ivnio m. ci. (sic). La date et la souscription sont à la fin de la Grammaire latine.

i5oi. ALDE L'ANCIEN. 70

Vient ensuite l'Appendix , qui n'est terminé par aucune sou- scription ni date.

Cette première édition est extrêmement rare ; et manque dans la plupart des collections Aldines. M. le comte Méjan la croit plus rare, même que les Virgiles de i5oi et i5o5. Je sei^ois assez de son avis, laissant néanmoins aux deux Virgiles toute leur importance comme monuments typographiques du plus haut intérêt.

Ce volume est le premier qui contienne Introductio per- brevls ad Hebralcam lingaam. Cet abrégé grammatical y est ajouté à la fin de l'Appendix déjà imprimé par Aide dans la Grammaire grecque de Lascaris, i494- Quelques-uns croient qu'il existe de cette Grammaire latine d'Aide une édition avec ou sans date, faite quelques années avant celle-ci; mais c'est une erreur. Cette première édition de i5oi fut suivie de celle de i5o8 ; à laquelle année, ainsi qu'à la Grammaire de Lascaris, dans la série des éditions sans date, je donne aussi quelques autres détails sur ces deux éditions.

Dans sa préface, Aide dit a;voir appris la grammaire dans \q Doctrinale Alexandrl De Villa Dei, franciscain, écint en vers barbares à-peu-près en 1210, et qui fut fort en vogue dans les i3^, 14*^ et i5*^ siècles; mais qu'ayant vu le peu d'utilité de ce livre inepte, il s'est déterminé à composer ce recueil. Il donne aussi un excellent précepte trop négligé par la plupart des maîtres de grammaire.

« Alterum quod vos meminisse velim, est, ne quid nisi doctissimorum auctorum ediscere cogatis adolescentulos : immo ne grammaticas quidem régulas, nisi compendia quae- dam brevissima , quae teneri facile memoria queant , laudo eos ediscere, sed tantum ut illas assidue, accurateque le- gant. .. . Nam dum lucubrationes nostras commendare me-

moriae eos cogimus, erramus multis modis Praetera dif-

ficultate tum materia?, tum stili, eo dcsperationis veniunt.

76 ALDE L'ANCIEN. i5oi.

ut &.scholas, &. literas fiigiant, &. studia, quae amare non- dum possunt maxime oderint. »

I o. Hieronymi Donati Consumatiss. Venetorum Oratoris ad christianiss. ac inuictiss. Gailorum Regem ( Ludovicum XII ) Oratio. A la fin : Acta Blesis postridie Cal. Decemb. m. di. Vene- tiis apud Aldum mense Decemb. m. di. in-B*^. Quatre feuillets : très rare :

C'est une harangue de félicitation pour la conquête du royaume de Naples , et pour le mariage du fils de l'archiduc Philippe, Charles de Luxembourg, depuis Charles-Quint, et Claude de Finance, fille aînée de Louis XII; mariage qui eût été très préjudiciable à la France , mais qui heureusement n'eut pas lieu. Dans cette harangue, l'orateur proteste de l'admiration et du sincère attachement de la République de Venise poiu' Louis XII. Il n'est pas nécessaire d'être très versé dans l'histoire pour juger de la sincérité de ces pro- testations diplomatiques.

Ce Donati eut une franchise un peu plus rude avec le Pape .Tules IL Ce pontife lui demandant oii étoient les titres de la République sur le Golfe Adriatique, Donati répondit : « Votre Sainteté les trouvera écrits sur le dos de la donation faite par Constantin au pape Sylvestre , de la ville de Rome , et de toutes les terres de l'Etat ecclésiastique. »

II. loANNis Francisci Pici Liber de imagiua- tione. Venetiis apud Aldum Roman um. Mense Aprili. M. D[. in-4°.

39 feuillets, et à la fin un blanc. Les quatre feuillets de commencement, contenant le titre, une préface d'Aide à son Mécène Alberto Pio , et une seconde préface de l'auteur à

i5oi. ALDE L'ANCIEN. 77

l'empereur Maximilien , pourroient manquer sans qu'on s'en aperçût, le A'olume n'étant pas chiffré, et ces quatre feuillets n'étant pas indiqués dans le registre qui est au verso du trente-neuvième feuillet.

Cette pièce , imprimée en beaux caractères ronds , comme Bemhi Aetna, lAgS , in-4°, est de la même rareté. De six ou sept exemplaires que j'ai vus , trois sont plus ou moins gâtés ou défectueux. Je dois le mien à la bienveillance du savant abbé Magnani , de Bologne , à la mémoire duquel je me plais à renouveler le témoignage de ma gratitude. L'exemplaire est d'une beauté parfaite.

12. Bernard! Justiniani Oratoris Veneti Ora- tio ad Liidovicum xi. Galliarum ResTem. Ve- netiis, apud Aldum. i5oi. In-4^,

Je n'ai jamais vu ce mince volume, et je l'annonce sur la foi de la Série , etc. Toutes les fois que j'indiquerai une édi- tion que je n'aurai point vue , je ne manquerai pas d'en pré- venir; mais j'espère n'être pas souvent dans ce cas.

M. le comte Méjan croit que cette édition n'existe pas; et il se fonde avec assez de raison sur ce que Louis XI étant mort dès i483, et B. Giustiniani en 1489, il n'est pas pro- bable qu'Aide, quiemployoit si bien son temps et ses presses, ait exhumé le discours d'un orateur mort à un roi mort, pour en faire une édition devenue sans intérêt.

M. l'abbé Magnani, de Bologne, croyoit avoir cette pièce, et m'avoit promis, en 1809, de me la céder; mais, après bien des recherches, elle ne se trouva point; nouveau motif de douter encore un peu plus de son existence. M. l'abbé Morelli pensoit aussi que c'étoit une édition imaginaire.

78 ALDE L'ANCIEN. iSoa.

M. D. IL

1. IvLii PoUvcis Vocabvlarivm. Venetiis apud Aldum mense Aprili. m. du In-fol.

104 feuillets non chiffrés, dont le dernier ne contient que le l'egistre et la date: plus, deux index, l'un grec, l'autre latin , de quatre feuillets chacun , non indiqués sur le registre. Point d'ancre Aldine.

Le titre de ce livre est placé après les deux index, qui ont aussi chacun leur intitulé. Au verso du titre est la préface d'Aide à Elia Capreolo , de Brescia. Elle finit ainsi : « .... quia cum superioribus diebus lo. Taberio nostro Stephanum de Yrbibus dicarimus, quem cum Polluée à complui'ibus unà coUigatum iri , ob eam , quae est inter ipsos , conuenientiam , certo scio, uolui nos et hocinlibro esse coniunctos, utanimo estis. Adde etiam quia quoties eum ipsum librum in biblio- theca tua uidebis , nominis nostri memineris , nam faciei non poteris , cum nos de facie non cognorimus. Quod tamen ip- sum aliquando futurum, & cupimus, & speramus : Vale. Ven. III. Id. April. m. du, »

C'est la première édition de ce livre. On le trouve souvent relié avec le Stephnnus de Urhihus , imprimé dans cette même année i5o2.

2. M. T. C. Epistolae familiares. Venetiis in Aedib. Aldi , mense Aprili. m. du. In-8°.

Volume extrêmement rare; le premier qu'Aide ait im- primé de Cicéron.

267 feuillets non chiffrés : au bas du recto du dernier est la date, ensuite vient un 268^^ feuillet blanc.

Dans sa préface à Sigismond Thurzo, Aide fait mention

i5o2. ALDE L'ANCIEN. 79

tk' son projet d'imprimer les meilleurs livres en un format portatif; et il annonce la prochaine publication des Epistolae ad Attlcum qu'il ne donna fç^pendant qu'en i5i3, im an après la seconde édition des Epistolae famiUarcs : « M. T. epistolas faniiliares damus , mox et quae ad Atticum , et dein- ceps reliqua.... Curabimus.... ut uel portatiles bibliothecas et latine, et graece studiosis, lesu fauente, suppeditemus. Hse uero faniiliares epistolae ut correctiss. è tlierrais nostris exi- rent, magnopere elaborauimus »....

J'ai de ce livre un exemplaire imprimé sur vélin ; le pre- mier feuillet du texte est orné d'une riche bordure peinte, ayant au bas des armoiries qui probablement sont celles du Mécène Sigism. Thurzo, à qui l'édition fut dédiée. Un au- tre, pareillement sur vélin, fut vendu à Londres en 1791. (Voyez Biblioth. parisina , 2 du Supplément.)

La Série dell' edizioiii Aldi/ie [Ae i8o3), annonce de ce livide une édition de l'année i5o3 ; et, quoique l'on y assure en avoir vu deux exemplaires, ce n'en est pas moins et très cei^- tainement une erreur. L'édition de i5o2 n'a pu à son appa- rition être si promptement débitée qu'elle ait été suivie d'une réimpression faite dès l'année suivante ; et d'ailleurs si cette seconde édition eût existé, elle n'auroit pas pu rester plus ignorée que celle de i5o2 , qui , malgré son extrême rareté, est très bien connue. Il est possible qu'un I ajouté à la main après la date M. DU ait fait ainsi les exemplaires de i5o3 que mentionne la Série.

3. LvcANVs. Venetiis di\^yà Aldum mense

Aprili. M. DU. In-8°.

Point d'ancre Aldine. i/jo feuillets non chiffrés dont le dernier blanc ne porte que la date ; les deux précédents con- tiennent la Vie de Lucain , suivie d'un passage de Tacite. La base de cette éd'.tion est celle de Venise , 1 493, avec les Com-

8o ALDE L'ANCIEN. iSoa.

mentaires de J. Sulpicius , sauf les corrections qu'Aide a pu recueillir de l'ancien et bon manuscrit que dans sa préface il annonce lui avoir été cornu, ùiiqué par Ant. Mauroccno , à qui ce volume est dédié.

« Omneis libros , qui industria nostra excusi exeût in ma- nus hominum aliqua epistola, quse sit tancj eorum argu- menta, amicis, ijs'q; doctiss. nuncupare statuimus. Quare.... Lucanum.... in tuo nomine publicamus.... quia tuum mihi Lucanum et antiquum, et correctum , ut eo exemplari ute- rer & bénigne , et humaniter commodasti.... »

4. Thvcydides. (Graece) Venetiis in domo Aldi Mense Maio m. dh. In-fol.

124 feuillets non cliiffrés, sans l'ancre, y compris deux feuillets blancs, l'un à la fin du volume, et l'autre, avant le texte , après les sept de préliminaires.

Première et rare édition, avec deux Vies de Thucydide, en grec : l'une d'un anonyme, d'une page et demie; et l'autre, de cinq pages, d'un nommé Ptiarcellinus. On trouve ensuite des passages de Denys d'Halicarnasse et Suidas, sur Thu- cydide.

L'épître d'Aide à Dan. Rinieri , noble Vénitien , est assez curieuse : « Si quisquam est in hac inclyta Rep.... qui ex hac nostra proiiincia publicandi , uel potius è duris , ac te- tris carceribus Idjerandi bonos libros maximam uoluptatem capiaf in his te esse sum ipse optimus testis. nam non solum in nia quoties tibi fio obuiam , hortaris me , ut nec duris hisce temporibus cedens, nec laboribus ullis succumbens constanter, ac fortiter, ut cœpi pergam , sed etiam confers te saepe in sedes nostras- quid nam uel latine, uel grsece, uel etiam hebraice (in tribus enim linguis edoctus es) excu- datur uisurus. Taceo quanto mihi adiumento sis , tuos et graecos, et latinos commodâdo libros , admonendoq; ut id

i5o2. ALDE L'ANCIEN. 8r

maxime imprimendum ciircm, quod studiosis summse lUili- tati futiirû putes.... Eram datmus iina cum Thucydide zÂTi ïsvûcûwvToç, y.v.l nXriÔwvo? , &,c. sed quia nou habebam mini- mum tria exemplaria- distulimus in aliud tempus. Intei^ea cum haec scriberem, erat sub incude Herodotus- &. Sopho-

cles cum commentarijs Ven. pridie Id. Maias. m. du. »

Le volume de Xénophon, Plethon, etc. parut en i5o3, avec des notes sur Thucydide. (Voyez i5o3,n" 5.)

5. Le Terze Rime di Dante. Fënetiis in Aedib. Aldl. accuratissime. men. Aug. m. du. In-S".

244 feuillets non chiffrés, sans aucune préface ni préli- minaires.

Première édition de Dante en un format portatif, toutes celles du quinzième siècle étant in-fol. Elle a été faite sur un manuscrit communiqué à Aide par P. Bembo, de qui il avoit eu pareillement ceux qui lui avoient servi, en i5oi , pour Pétrarque.

C'est avec cette édition qu'Aide a commencé l'usage de sa marque typographique , l'ancre Aldine , qu'il a su rendre si célèbre. Il la fit placer sur le verso du dernier feuillet ; et comme elle n'est pas sur tous les exemplaires, on en peut conclure qu'il ne l'avoit même pas encore à sa disposition au commencement du tii'age de ce volume.

Dans la Bibliothèque du Britisli Muséum sont trois exeni- plaii^es du Dante sur vélin ; probablement des deux Aldines de i5o2, i5i5, et de la contrefaction de Lyon, sans date. Ils viennent de la Bibl. du roi d'Angleterre , donnée en 1822 à cet établissement national. Un exemplaire sur vélin de cette édition est , dit-on , à Rome à la Sapienza , un autre chez M. le marquis Trivulzio à Milan , un chez lord Spen- cer, avec le titre manuscrit, un chez M. Th. Grenvillc. J'en

I. 6

Sa ALDE L'ANCIEN. iSoa.

ai aussi acquis un dont les initiales sont décorées; mais les huit premiers feuillets sont imprimés sur papier. Un exem- plaire sur papier fort, et imparfait de plusieurs feuillets , se trouvoit en i8og àTrévise, chez M. l'abbé Rossi, qui depuis a cédé sa belle collection de livres à la Bibhothèque publique de la ville: je ne fais note de ce volume imparfait et gâté que pour établir l'existence d'exemplaires de cette édition sur un papier différent et plus beau.

6. SopHocLis Tragaediae (sic) septem cvm commentariis. Tragœcliarum nomina. Aiax flag^elli" fer. Electra. Oedipus tyrannus. Antigène. Oedipus colonéus. Trachini?e. Philoctetes. Graece. Vene- tiis in Aldi Romani Academia mense Augusto. M. DU. Caiitum et in hoc ut in caeteris, &c. In -8".

196 feuillets non chiffrés, dont le dernier, blanc, ne con- tient que l'ancre. Le titre, dont je ne rapporte que l'énoncé en latin , est dans les deux langues. Au verso est la préface d'Aide à J. Lascaris.

Première et excellente édition , au jugement de Heath et de Brunck , qui l'a suivie dans celles qu'il a données en 1 786, in- 4**, et in-S**. Voici comme il en parle :

« Primus edidit Aldus Manutius Romanus ex antiquis et probae notae codicibus. Praestantissima omnium haec editio est, quae majorem quam celerae omnes auctoritatem habet, et plus quam quaevis alia fide digna est. Ex ea fere expres- sae sunt quaecumque dimidii seculi intervallo diversis in locis prodierunt.... Adr, Turnebus codicem a Demetrio Tri- clinio recensitum.... edidit.... ab ea discedere rtefas duxerunt H. Stephanus et G. Canterus.... Verumtamen illa Triclinii in- terpolatio neutiquam digna erat , quœ sincero textui ab Aldo edito praeferretur : pravas lectiones passim intrusit: maxime

i5o2. ALDE L'ANCIEN. 83

vero in canticis impudentissima audacia grassatus est

Piiritatem lectionis ex Aldina petendam esse semper fassi suiit viri doctiores.... Quapropter huic editioni Aldinam tam- quam fundamentum substruxi : ad eam uniee respexi , de reliquis nihil vel parum solicitus. Ubicumque ab ea discessi , rautationis rationem in notis exposui.... »

J'ai fait cette citation un peu longue, pour prouver, par l'autorité d'un de nos plus savants éditeurs , et aussi l'un .des moins indulgents, que les belles et anciennes éditions Al- dines ne sont pas ce que bien des gens pourroient croire , de simples curiosités, auxquelles la seule rareté donne quelque prix , et qui ne sont plus d'aucun usage. Faites presque toutes d'après d'excellents manuscrits , par le savant Aide et autres habiles coopérateurs, elles sont les sources précieuses aux- quelles il faut le plus souvent recouiir pour rétablir les textes défigurés depuis par des éditeurs ignorants ou téméraires , ou tout au moins négligents. Enfin la plupart d'entre elles peu- vent faire autorité, presque comme d'anciens manuscrits.

Le volume ne contient que le texte de Sophocle , sans au- cuns commentaires , quoiqu'il soit annoncé sur le titre : cum commentariis. Ils parurent pour la première fois à Rome, en i5i8, in- 4".

Harles, t. 2, p. 219, dit de son exemplaire, nulla est prœ- fatio. Ou il se sera trompé, ou la préface aura été ajoutée pendant le tirage. Porson a fait même la remarque. Dans ses notes manuscrites il dit que sur quelques exemplaires man- quent Titull fabularum et praefatio.

Lord Spencer a sur vélin les cinq dernières pièces de ce volume , chacune reliée séparément.

7. Statu Sylvarvm libri qvinqve Thebaidos libri dvodecim Achilleidos dvo. Venetiis in aedibvs Aldi. Mense Avgvsto. m , dii. In-8°.

6.

84 ALDE L'ANCIEN. i5o2.

'i56 feuillets non chiffrés.

Pour que ce volume soit complet, il faut en outre une- partie séparée de 40 feuillets, qui se trouve tantôt au com- mencement , tantôt à la fin, avec ce titre en capitales :

« Orthographia et flexvs dictionvm graecarvm omnivm apvd Stativm cvm acccntib. et generib. ex variis vtrivsqve lingvae avtorib. » avec l'ancre à la fin.

La souscription ci-dessus rapportée termine le volume, avec ces mots: «Cautumestet in hoc, ut incaeteris;» et à la fin de la Thébaïde est celle-ci : « Venetiis , in Academia Aldi Ro. Mense Wovembri. m du. » dont le feuillet tient bien à cette place, quoiqu'il devroit naturellement être à la fin, puis- qu'il contient en même temps le i-egistre de tout le volume. Cette double date a donné lieu à annoncer deux éditions faites dans la même année.

Dansla Bibliothèque du British Muséum est un exemplaire de ce livre sur vélin richement orné , mais sans \eflcxus dic- tlonum ; et en 1772 , il en existoit uii très beau , aussi sur vé- lin , chez le médecin de Vérone déjà cité.

8. Herodoti libri novem. qvibvs Mvsaïuim in- (lita svnt nomina. Graece. Venetiis in domo Ald'i mense Septembri. m. du. et ciim pi^iiiilegio ut in caeteris. In-fol.

i/jo feuillets non chiffrés; la souscription au recto du dei'- nier, et l'ancre au verso.

Première et belle édition d'Hérodote , l'une des meilleures qu'Aide ait publiées d'aucun livre grec. Dans sa préface à .T. Calpurnio , de Brescia , il rend compte des soins qu'il a ap- portés à cette impression : « Has nouem musas Herodoti in œdibus nostris nuper impressas.... gratiores tibi fore exis- timamus, quoniam multis exemplaribus castigatse emittun- lur ex Academia nostra in manus studiosorum. Nam Clio

i5o2. ALDE L'ANCIEN. 85

abundat à caeteris quibuscuni contulimus excniplar nostrum, decem propè chartis , qucie &. ineadesiinr, quae a Eaïuentio Valla tralatahabetur.... >.

« Neque ea falsus opinione vir sollertissiinv\s fuit, « ait Wesseling, page cinquième de la préface de son excellente édition d'Hérodote, il reconnoît le mérite de celle d'Aide. Quelques lignes plus bas, il ajoute : « Aldi in primis dos praecipua est, quod lonici sermonis forniam raro ne- glexerit, atque elegantissime compluscula, insequentiumte- meritate autmutata, aut socordius praeterita,descripserit. »

Dans ma première édition j'ai dit que de ce volume, ainsi que de Thucydide, Pausanias , et de quelques autres in-folio grecs, il a été tiré des exemplaires sur papier plus beau et un peu plus grand. Ceci est exact pour Pausanias, Hesychius, Strabon, etc.; mais quant à l'Hérodote et au Thucydide, je n'en ai vu aucun sur papier de qualité différente, et je re- garde comme certain que tous les exemplaires en ont été tirés sur le même papier fort , et de qualité supérieure.

9. La Vita : & sito de Ziclii : chiamati ciarcassi : historia notabile. fdi Georgio Interiano Genovese) Kenetiis apud Aldwn meiise Octobri. m. du. ln-8°.

Livret de huit feuillets , dont le dernier est blanc : sur le septième sont la souscription et la date. La préface latine d'Aide au poète Napolitain, Jacques Sannazar, est du 20 oc- tobre i5o2.

Il y a une autre édition en lettres gothiques, qui est la co- pie littérale de celle d'Aide , avec la même préface , et n'est pas moins rare. On conçoit que d'aussi minces brochures ont pu se détruire facilement, et devenir inlrouyables.

86 ALDE L'ANCIEN. i5o2.

I o. Valerii Maximi Dictorvm et factorvm me- morabilivm libri novem. Venetiis in aedib. Aldi Romani Octobri mense. m. du. In-8°.

216 feuillets non chiffrés, avec l'ancre sur le titre et à la fin. Le cahier A porte douze feuillets , quoiqu'il ne soit an- noncé que de huit dans le registre. Un exemplaire de ce livre que j'acquis, en 1807, à la vente du bibliographe Panzer, explique cette contradiction apparente. Dans celui-ci le ca- hier quoique complet n'a réellement que huit feuillets, ce que je n'ai vu dans aucun autre. Peu de temps après la mise en vente de ce volume, Aide remplaça ces huit premiers feuillets par le cahier de douze que l'on voit dans presque tous les exemplaires, et ce cahier est de quatre feuillets de plus , parce qu'on y ajouta Figinti quatuor exempla nupcr inventa, occupant quatre pages, un second titre et une lettre d'Aide à Rob. Cuspiniani, de qui il venoit de recevoir ces Viginti quatuor exempla , que tous deux croyoient inédits. Cette lettre est datée des cal. d'avril i5o3 , tandis que celle qui est adressée à J. Ludbranc, au verso du premier titre, est d'octobre i5o2; et voilà pourquoi on a supposé diverses dates à cette édition, de laquelle il n'a été fait aucune réim- pression Aldine jusqu'à celle de l'année i5i4.

Aide crut être le premier qui imprimoit ces 2,4 exempla , mais ils étoient déjà dans l'édition de Leipsic,/'CT' Martinum Herbipolensem , i5oi, in-fol. Il paroît que l'éditeiu^ alle- mand avoit aussi eu communication du manuscrit de Vienne , sur lequel Cuspiniani les copia pour les donner à Aide.

Divers catalogues ont créé des éditions Aldines de Valère Maxime, de i5io, i5ii et i5i2; Abr. Torrenius, dans la préface de son Valère Maxime, de 1726 , in-4*', dit avoir en sa possession les trois Aldines de i5o3, i5o8 et i534. Cette assertion, qui semble constater l'existence de deux éditions

i5o2. ALDE L'ANCIEN. 87

de i5o3 et i5o8, ne pi^ouve cependant lien : 1" par celle de i5o3, il n'a pu désigner que la première de i5o2, sur la- quelle , ainsi qu'on vient de le voir, se trouve aussi la date de i5o3; quant à l'édition de i5o8, c'est l'une des trois contrefactions lyonnoises que Torrenius aura prise pour édi- tion Aldine, ainsi que l'ont fait beaucoup d'autres avant et après lui.

11. Baptistae Egnatii viri ervditiss. Oratio in lavdem benedicti Prvo.vli (sic) recitata, in qva et ivvenilis aetatis, et sacri ordinis obiter tractata defensio continetvr. ln-8".

Huit feuillets non chiffi'és; sur le premier, au verso du titre, est une préface d'Egnazio a Marco Sanuto*. Le teste commence au haut du second feuillet, par un simple alinéa,

sans intitulé : «Erunt his fortasse \^> au bas du huitième :

« Ex academia Aldi Ro. M. DIL Pri. Kal. Octobr. «

Ce Prunuli, ou plutôt Brugnolo, de Vérone, fut éditeur de Diogène-Laerce , de Priscien , et de divers ouvrages de Cicéron. Il professa pendant plus de quarante ans à Venise , oii G. B. Egnazio reçut ses leçons. P. Filice le nomme : œvi nostri ornator ac deciis , fama et gloria Academice Veiietœ. Politien le regardoit comme l'homme de son temps le plus savant dans les lettres grecques et latines.

Cette petite pièce est de toute rareté.

12. OviDii Metamorphosenn libii qvindechn Ad Marinum Sannutum Epistola. qui apiid graecos

* Marco Sanuto , sénateur Vénitien , cousin de Marino. Ce dernier lui envoya un de ses opuscules, de Ottomanorwn familia , pour être imprimé dai torchj di Aldo Manuzio. Il ne paroît pas que cette impression ait été exécutée.

88 ALDE L'ANCIEN. i^toi..

scripseriiit (Wj Ta^op(ptocrg/;:. Aldo priuilegium coii- cessumadreip. literariac utilitatem. Orthographia dictionum grœcarum per ordinem literarum. Vita Ouidij ex ipsius operib. Index fabiilarum et caete- rorum , quae insunt hoc Ubro secundum ordinem alphabeti. In-S".

63 feuillets et un blanc, contenant le titre, la préface d'Aide à Marino Sanuto , le privilège du Sénat de Venise, la table des mots tirés du grec , V errata , la Vie d'Ovide , et une table des matières; ensuite 204 feuillets de texte; le tout non chiffré. A la fin : Fenetus in aedib. Aldi. mense Octobri. M. nii.; avec l'ancre Aldine, qui est aussi sur le titre, et qui dorénavant se trouvera dans presque toutes les éditions d'Aide , tant au commencement qu'à la fin des volumes ; ce que je ne m'astreindrai pas toujoius à annoncer à chaque édition, excepté quand cette marque se ti'ouvant seule sur un feuillet blanc, pourroit manquer sans qu'on s'en aperçût.

A la fin de cet ouvrage , on trouvera la copie exacte du privilège contenu dans ce volume d'Ovide, ainsi que de plu- sieurs autres accordés par divers Papes : privilèges d'autant plus remarquables, qu'ils ont pour objet, non -seulement les éditions, mais même les caractères avec lesquels ces édi- tions sont imprimées.

i3. PvBLii Ovidii Nasonis Heroidvm Epistolae. AvU Sabini. Epistolae très. P. O. N. Elegiarvm. Libri très. De Arte amandi. Libri très. De Reme- dio amoris. Libri duo. In Ibin. Liber unus. Ad Liviam Epistola de morte Drvsi. De Nvce. De Medicaminc faciei. Venetiis in aedibvs Aldi Romani; mense Decembri. m. nii. In-8°.

i5o2. ALDE L'ANCIEN. 89

101 feuillets non chiffrés; le lao*', dernier du cahier qq, est blanc. Au verso du titre est une courte préface d'Aide au même Marine Sanuto, à qui les deux autres volumes sont dédiés.

\[\. PvBLii Ovidii Nasonis, qvae hoc in libello continentvi\ Fastorvm. Libri. vi. De Tristibvs. Libri. v. De Ponto. Libri. im. In-8°.

A la fin des Fastes, occupant 85 feuillets non chiffrés, suivis d'un feuillet blanc : Venet'ds in Âldi Romani Acade- meia. mense lanvario. m. du. 118 feuillets pour les Tristes et De Ponto, à la fin desquels : Venetijs in Acadcmia Âldi Mense Febr. m. diii. Cauimus. at si qiiis nabis non credet auariis. Incidet in casses prœda petita meos.

Fabricius et quelques autres disent cette édition soignée par And. Navagero, annonçant avoir été aidé de bons ma- nuscrits. Ceci est vrai pour la réimpression de i5i5- 16, à laquelle on peut voir ce que j'en dis; mais dans celle-ci le principal travail paroît appartenir à Aide. Les deux tables, latine et grecque-latine, la Vie d'Ovide, les préfaces, les avis distribués dans le cours des volumes, tout cela est évi- demment de lui. On sait avec quelle attention il faisoit con- noître ses coopérateurs; et dans cette édition, il n'en nomme aucun. Il n'est pas douteux qu'il n'ait été aidé par l'ensem- ble des savants composant son Académie, mais sans qu'aucun d'eux ait été , à proprement parler, l'éditeur de cet Ovide , qui, povu' être d'un texte un peu moins épuré que les deux suivants, de i5i5-i6 et de i533-34, n'en est pas moins le plus recherché des trois, et l'une des plus précieuses éditions Aldines. Henry Estienne en fait le plus grand éloge, dans son Pseudo-Cicero, p. 71 , et Epist. de typogr. suœ statu , pages au et 5o. Il se plaint aussi beaucoup des éditeui's ignorants et présomptueux, qui déligurèient Ovide, au lieu de copier

90 ALDE L'ANCIEN. i5o2.

l'excellento édition d'Aide : « Qidd aliud crat quam certati/n adfœdanda tam piddira pocmata contendere. »Le volume des Libri Amatuni est plus rare encore que les deux autres , parce qu'il aura été plus lu par les jeunes gens , et souvent détruit par des personnes scrupuleuses ;aussi beaucoup d'exemplai- res sont mêlés de cette édition et des deux suivantes, qui , du reste, sont conformes pour le caractère, et à-peu-près pour le papier. Un exemplaire complet, sans mélange de dates, et bien conservé, de l'une de ces trois éditions est un livre vraiment précieux, et d'autant plus difficile à rencontrer, que même dès le seizième siècle il paroît qu'on aura été plus d'une fois obligé de mêler les volumes de ces diverses im- pressions ; témoin l'exemplaire de .1. A. de Thou , en maroq. à sa reliure, qui avec 2 vol. de i5o2-3, ?i\o\i\iiS Libri A m a- torii de i533. J'ai réussi à réunir dans ma collection un exemplaire parfaitement beau de chacune des trois éditions.

Il existe de celle-ci quelques exemplaires impiiraés sur vélin, dont un beau et complet , indiqué sous le 210 de Bibl. Parisina, est maintenant chez lord Spencer; \e?, Libri Aina- torii, etc. , au British Muséum , venant du roi d'Angleterre ; et les Tristes , Fastes , etc. dans le Catal. de la Bibl. Har- leienne. C'est le même exemplaire qui vient d'être vendu chez Meerman, à La Haye, en 18245 et acheté pour l'An- gleterre. Ce volume est très beau.

L'ordre actuellement adopté poiu- l'arrangement des ou- vrages d'Ovide, est de mettre en tête les Libri Amatorii , ensuite les Métamorphoses , et de finir par les Fastes , les Tristes, etc. Dans leurs trois éditions , les Aide ont mis toutes les pièces préliminaires en tête du volume des Métamor- phoses, dont ils ont coté les cahiers avec des lettres simples, ce qui marque l'intention d'en faire le premier volume. Ceux des Libri Amatorii ont des lettres doubles an; et les Fastes; Tristes, etc. ont des lettres triples, aan. Il paroît néanmoins

i5o2. ALDE L'ANCIEN. 91

que Navagero n'aura pas goilté cette dis}K)sition ; car ses annotations mises en tête des Métamorphoses de i5i6, et Veirata qui est à la suite, indiquent les Libri Âmatorii comme premier volume, les Fastes, etc. comme le second, et les Métamorphoses pour le troisième , ce qui n'est pas non plus conforme à l'ordre adopté dans toutes les éditions plus ré- centes.

1 5. Stephanvs de Vrbibvs. Graece. In-fol.

80 feuillets non chiffrés. Le verso du dernier est blanc, et n'a point l'ancre. La préface à G. Taberio est du 1 5 avril i5o2, et à la fin: Venetiis apud Âldiim Romanum inense lanuario. m. du. Et ciim Piiuilegio ut in aliis.

Au bas du dernier feuillet du cahier e E , le mot Xeotei mis en manière de réclame , avertit qu'il y a une lacune ; il manque effectivement une partie des mots de la lettre K , et par cette raison, l'imprimeur, ainsi qu'il l'explique à la fin dans le registre, a passé de la signature E à G, laissant la lettre F pour placer à la main, en manuscrit, ce qui pourroit être retrouvé. Je mentionne cette particularité afin que ce mot n'embarrasse pas celui qui voudroit collationner le volume , et ne soit pris par personne pour un mot de l'éclame.

Première édition de ce livre.

G. Taberio étoit professeur de belles-lettres à Brescia ( Brixiae ) , ovi il publia , en 1 486 , les commentaires par lui corrigés, d'Oinnibonus Leonicenus sur Lucain.

1 6. Catvllvs. Tibvllvs. Propertivs. Venetiis in aedibvs Jldi. mense lanvario. m. du. nec sine privilegio vt in caeteris. In-8°.

44 feuillets non chiffrés pour Catulle; 36 pour TibuUe , et 70 pour Properce. A la fin, deux feuillets contenant la souscription sur le recto du premier, et au verso du der-

9^ ALDE L'ANCIEN. i5o2.

nier, les ttois mots du titre : Catvllvs , Tibvlhs , Prupcrilvs ,

en capitales, et sans l'ancre Aldine.

Le titre porte tantôt Propertivs , tantôt Propetivs ; mais cette faute typographique ne dénote pas ime double édi- tion : la correction a été faite pendant le tirage.

Cette édition a été soignée par Aide et Jér. Avancio, qui, tous deux, l'ont dédiée à Marino Sanuto, noble Vénitien : le premier par une préface; et le second , par une épître placée après le Catulle. Tous deux annoncent cette édition comme faite avec le plus grand soin : « Longe alius quam qui erat, videbitur [Catidliis) ob multas emendationes , et versus , tum additos , tum in pi^istinum locum restitutos. in qua l'e adjutus sum maxime ab Hieronymo Avantio , liomine

doctissimo Idem et in TibuUo , et Propertio fecimus ,

quos ad tria millia voluminum, et plus eo hac minima forma excusos in manus tuas, et cseterorum commode assidueque unà cum CatuUo et ire et redire speramus. »

Ces tria millia signifient probablement mille de chacun des trois auteurs; c'est à peu-près le nombre qu'Aide tiroit habituellement de cette sorte d'in-S*^.

j'ai vu dans la bibl. de M. Cracherode , à Londres , un très bel exemplaire de ce livre, sur vélin ; il est maintenant dans celle du British Muséum.

17. PoETARiTM Ghristianoriim volumen alte- rum. i5o2, iii-4°.

Voyez à l'année i5oi , n" i, la notice très détaillée des deux volumes.

18. SuLPicius Severus. *

Cité par Unger : il n'a pas aperçu qu'il ne s'agissoit que de la Vie de S. Martin , faisant partie de la collection dont le numéro précédent forme le second volume.

i5o3. ALDE L'ANCIEN. Ç)3

M. D. m.

I. QvE (sic) hoc volvmine continent vr. Lu- ciani opéra. Icônes Philostrati. Eiusdem Heroica. Eiusdem uitœ Sophistarum. Icônes lunioris Phi- lostrati. Descriptiones CalUstrati. In-fol.

Ce titre latin est précédé du même énoncé, en grec, et suivi d'une épigramme grecque de quatre vers , sur Lucien. A la fm : Venetiis in œdih. Aldi mense lunio. m. diii.

572 pages, dont la dernière est cotée 671 , à cause d'une erreur de chiffres, qui commence à la page 45o, et qui existe pareillement dans la réimpression de \^ii. Le texte de Lucien , précédé d'un feuillet contenant le titre ^ sans préface, finit à la page 44? , et est suivi d'une table de deux pages à la lin desquelles est cette date : Venetus apiid Aldum incnse Feh. mdiii. Les autres traités occupent les pages co- tées 450-571 , sur la dernière desquelles est la date de juin : on trouve de plus , à la fin , un feuillet de table pour ces derniers ouvrages , avec l'ancre au verso.

Cette édition, la seconde de Lucien, est imprimée sur un papier d'une beauté parfaite; mais c'est une des plus mauvaises qu'Aide ait publiées. Il paroît qu'il se servit de manuscrits très incorrects , et qu'il ne tint pas compte de consulter la pi'emière édition de Florence, 1496, in-fol. , qui, sans être exempte de défauts, est bien supérieure à celle-ci, et i^enferme de très bonnes leçons, qu'un éditeur aussi intelligent n'auroit point dû. négliger.

Il faut collationner avec soin les exemplaires de cette édition de i5o3,et ceux de la réimpression de 1 5^2, parce cpae plusieurs ont été mutilés par les commissaires de l'in- quisition qui en ont supprimé le morceau De morte Père-

94 ALDE L'ANCIEN. i5o3.

grini, et le dialogue Philopatris ; le premier, page 386, et le second, page 436. Dans quelques exemplaires on a arra- ché les pages 385-392, et 435-44o; dans d'autres, on a laissé les pages 385-6 et 435-6, mais à côté du commence- ment de chaque morceau dont la suite est arrachée, on a écrit prohibitus. Cette ridicule mutilation est d'autant plus inconséquente qu'on a laissé intacts les deux dialogues très licencieux Aniores, et Lucius vel Aslnus.

2. Ammonii Hermei Commentaria in librvm péri Hermenias. Margentini (lege Magentini) Archiepiscopi Mitylenensis in evndem enarratio. Graece. Venetiis apvd Aldvui mense Ivnio. M. Diii. In-fol. moyen.

La préface d'Aide ad Aïbertiiin Pium , Carporum Princi- pcm , est datée xvi. cal. Nouemb. m. d. iir.

Après ces deux traités et la souscription , on trouve les ouvrages suivants qui font partie du volume ; non indiqués sur le titre, ils le sont dans la préface. Michaelis PselliPa- raphrasis in libriim péri hermenias. Ammonius Hermeiis in de- cem Categorias. Graece.

Ces deux traités, qui commencent à la feuille M, n'ont ni titre, ni conclusion particulière , et pourroient mancpier, sans qu'on s'en aperçut. Les deux premiers ouvrages ont 8o feuillets, dont le 6o*^ et le 80*^ sont blancs; le Psellus en a 20, et le dernier traité 46.

C'est dans la préface de ce livre qu'Aide prend , pour la pi'emière fois , le surnom de Pius , du nom à' Alberto Pio, Prince de Carpi , son ami et son protecteur. ' .' .

Ce commentaire, attribué dans les imprimés à Ammonius Hermeus , porte le nom de .T. Philoponus dans un manu- scrit de la Bibliothèque de Médicis ; voyez Bandini Catal. t. III, p. 3. Il paroît certain que J. Philoponus travailloit

i5o3. ALDE L'ANCIEN. gS

d'après les leçons d'Ammonius , et écrivoit ex frequentatio- nihus seu colloquiis Ammonii , ce qui concilie les deux opi- nions. D'un autre côté, Bessarion , dans un manuscrit du même ouvrage conservé dans la Biblioth. de Saint-Marc, n'' ccii, et cité à cette occasion par Morelli, a mis une note dans laquelle il prétend que ce commentaire n'est l'ouvrage ni de l'un ni de l'autre , mais d'un auteur moins ancien , qui a puisé dans les écrits alors existants de ces deux commen- tateurs d'Aristote.

Lambecius, tom. vu, p. 65, fait mention d'mi manuscrit de la Bibliothèque impériale de Vienne à l'aide duquel on pourroit beaucoup améliorer le texte de ce commentaire , et de plusieurs autres des mêmes auteurs.

Dans des notes sur un exemplaire de mes Annales , Porson fait mention d'un exemplaire en grand papier de ce volume. Je doute néanmoins de l'exactitude de cette indication, l'édi- tion entière étant imprimée sur le plus beau papier fort qu'ait employé Aide, et avec des marges fort grandes, comme l'Hérodote.

3. QvAE hoc in volvmine tractantvr. Bessario- nis Cardinalis Niceni, & Patriarche Constâtino- pohtani in calumniatorë Platonis Ubri quatuor : opus uarium, ac doctiss. in quo praeclarissima quœq;, & digna lectu : quœ a Platone scripta sunt ad homines tam moribus , q disciphnis instruendos breuiter : claré q; , & placido stilo narrantur. Eiusdem correctio hbrorum Plato- nis de legibus Georgio Trapezuntio interprète : ubi passim uerba grœca ipsius Platonis recitantur & emendata, & cum suis accentibus : nam in li-

96 ALDE L'ANCIEN. i5o3.

bris RonicT impressis desunt. Deinde a Bessarione sœpe argumento prœmisso in latinum uertun- tiir. Postremo Trapezuntii tralatio subiungitur : quod est perg utile iis : qui grœcis literis ïnsti- tuuntur : atq; ex grœcis bonis , bona latina facere uolnt. Eiusdem de natura & arte aduersus eun- dem Trapezuntiû tractatus admodumcj? acutus, ac doctus. Index eorum omnium , quœ singulis libris pertractantur. Venetiis in aedib. Aldi Romani, Iulio mense m. diii. In-fol.

112 feuillets non chiffrés, et au commencemenl 8 non chiffrés , dont sept de table , et un pour le titre et la préface d'Aide , Accnrsio Marnera Âvenionensi JurcconsuUo , ac Gai" loram Régis apiid Venetos Oratori , etc. Ce volume est fort rare. Il avoit déjà été impi'imé à Ronae, en 1469, par Swein- heym et Pannartz, in-fol.

4. Ylpiaivi commentarioli in olynthiacas phi- lippicas'q; Demosthenis orationes Enarrationes sanetp necessaria* in tredecim orationes Demos- thenis, (Harpocra tionis Lexicori decem Rhetorum) Graece. Venetiis apud Aldiun mense Octob. M. I). III. In-fol. moyen.

172 feuillets non chiffrés , dont 41 pour le Lexique, qui n'est pas annoncé sur le titre; et à la fin un, le 172*^, qui est blanc. La feuille qq , qui termine le texte , a dix feuillets , quoique le registre n'en annonce que huit.

5. Xenophontis omissa : quœ & grœca gesta appellantur. Georgii Gemisti : qui & Pletho dici- tur : ex Diodori : & Plutarchi historiisde iis : quœ

i5o3. ALDE L'ANCIEN. 97

post pugnam ad Mantineam gesta sunt : per capita tractatio. Herodiani a Marci principatu historiaijir libri octo : quos Angélus Politianus elegantissime latinos fecit. Ennarratiunciilae antîquae : & perbre- ues in totumThucydidem: sinequibusaiitor intel- lectuest qiiam difficillimus. Graece. Fenetiisin ^/c//Neacademia mense octobriM. d. m, In-fol.

i56 feuillets non chiffrés; la souscription au recto du dernier , et l'ancre au verso.

Dans ce volume, on ne trouve de Xénophon que l'His- toire gi-ecque. La première édition complète de ses ouvrages est de l'année i5ît5.

Sur le titre, Aide fait mention de la version latine d'Hé- rodien, par A. Politien ; mais c'est seulement kmdandi gratia; car elle n'est point dans cette édition ; et l'Hérodien est tout grec , comme le reste du volume.

6. Georgii Gemisti, qui & Pletho dicitur, ex Diodori , & Plutarchi historiis de ils , quae post pugnam ad Mantineam gesta sunt , per capita trac- tatio. Herodiani a Marci principatu historiaijt libri octo, quos Angélus Politianus elegantissime lati- nos fecit. Enarratiunculœ antiquîc, & perbreues in totumThucydidem, sine quibus autor intel- lectu est quam difficillimus. Graece. Venetiis in ^/^iNeacademia mense octobri m. d. m. In-fol.

Ce volume est une portion du précédent. François d'Asola, imprimant, en iSaS, Xénophon complet, et ayant encore des exemplaires de son recueil de i5o3, en ôta la pre- mière partie , qui ne contenoit que YHistoria graeca de Xé- nophon, et fit un nouveau titre, avec une courte préface au

I- 7

98 ALDE L'ANCIEN. i5o3.

verso de ce titre, dans laquelle il expliqxioit qu'il s'étoit ar- rangé ainsi pour qu'on pût acquérir ce volume, et le joindre au Xénophon de iSaS , sans avoir cependant rien de répété. Ainsi réduit, ce volume n'a plus que 108 feuillets , au lieu de i56.

Ce titre et cette pi'éface ont donc été imprimés au plus tôt en iSaS, époque de la publication du Xénophon entier. J'en ai eu un exemplaire réuni , dans son ancienne reliure, avec l'édition d'Ulpien, de 1527; et la confrontation de la dernière page de cet Ulpien avec le titre de Gemistius , m'a démontré que ce titre a été fait en iSay, en même temps que l'édition d'Ulpien , précisément avec les mêmes carac- tères et autres pièces typographiques.

7. Florilegivim diversorvm epigrammatvm in septem libres. Graece. Venetiis in œdibus Aldi mense Nouembri, m. diii. In-8°.

ago feuillets non chiffrés.

Trois éditions de l'Anthologie grecque ont été données par les Aide, en i5o3, i5ai et i55i; car je ne parle pas des prétendues éditions de i5i7 et iSig, qui n'ont jamais existé que dans l'imagination de quelques bibliographes. La pre- mière , de 1 5o3 , la plus belle pour le papier et l'impression, est aussi la plus rare. Aide l'a faite sur celle de Florence , 1494 1 in-4°5 la première de toutes ; mais à la fin du volume, il a recueilli, sur 21 pages, les variantes que lui avoient fournies d'autres manuscrits , dix-neuf épigrammes qui ne sont point dans l'édition de Florence , et quelques vers qui avoient été oubliés par J. Lascaris , ou qui n'étoient point dans le manuscrit dont il s'étoit servi. Outre ces additions , Aide a joint au recueil de Planude, immédiatement après la fin du 'f livre , un supplément de huit pages et demie , conte- nant deux épigrammes anonvmes, un poème de Paul le

i5o3. ALDE L'ANCIEN. 99

Silentiaire, sur les Thermes (bains d'eau chaude) dePythia, et quelques autres pièces. Sur le dernier feuillet est une courte lettre grecque de Scipione Carteromaco [Fortiguerra] , que je ne rapporte pas ici , parce qu'elle ne contient que des compliments. Au bas de cette lettre sont le registre et la souscription ; au verso est l'ancre Aldine.

Il a été tiré de cette édition quelques exemplaires sur vélin, dont vm acheté à la vente d'Askew, par le docteur Hunter. Un autre est à Florence , dans la Bibliothèque Magliabecchi, un très beau à Paris, dans la Bibliothèque royale , et un autre chez lord Spencer ; j'ignore si c'est celui qu'avoit pos- sédé Askew.

Je conserve un exemplaire de l'édition donnée par J. Las- caris, en 1494? "i-4"> rempli de notes grecques et latines, de la main d'Aide l'Ancien et de son beau-frère, François d'Asola. de précieux volume, qu'une simple inspection fait évidemment reconnoître pour être celui qui a servi de copie à l'édition Aldine de i5o3 , a été encore revu depuis par Aide, qui a copié en entier de sa main, sur 33 pages, les 16 derniers feuillets, que ses ouvriers avoient probable- ment perdus pendant l'impression; sur douze autres pages, à la suite, sont les pièces de vers dont il a augmenté son édition de i5o3, et les variantes qui la terminent. Ces va- riantes sont , dans ces feuilles manuscrites , un peu moins amples que dans l'imprimé. Les lettres de la main d'Aide , conservées à Milan, dans la Bibliothèque Ambroisienne,et une autre , qui est en ma possession , et de laquelle je donne dans cet ouvrage \x\i fac-similé , prouvent que les 45 pages sont bien véritablement de la main d'Aide; et la date de i5o6, par lui ajoutée à la fin, fait connoître que cette copie a été , sinon faite , au moins revue après l'impression du volume de i5o3, et qu'il conservoit cet exemplaire in-4'' de 1494 pour y déposer en marge ses corrections à mesiue

7-

loo ALDE L'ANCIEN. i5o3.

qu'il s'en présentoit de nouvelles , ce que l'on conlinua de faire après lui, jusqu'à la réimpression de l'année iSii.

Une partie de ces corrections a été adoptée dans l'édition de i5ii , pour laquelle la confrontation des textes m'a fait reconnoître que cet exemplaire a été consulté. Sous ce rap- port, cette seconde édition justifie jusqu'à un certain point l'annonce un peu emphatique de son titre *, et n'est point , comme l'a dit un helléniste très savant, une copie servile de celle de i5o3 : mais quant aux augmentations, elle n'a réel- lement rien de nouveau que l'insertion dans le corps du vo- lume, des dix-neuf épigrammcs, et des vers rassemblés par Aide dans ses 21 pages de variantes. Ce recueil de variantes, qu'on auroit aimé à retrouver, n'est plus à la fm de l'édition de i52i, ni de la suivante. On s'est contenté d'introduire dans le texte celles qu'on a cru les meilleures. On n'a pas toujours bien choisi; mais on s'est rarement écarté des leçons manuscrites du volume déjà cité. On n'y retrouve pas non plus la lettre grecque de Scip. Carteromaco.

La troisième édition Aldine , datée sur le titre, de i55o, mais publiée seulement en i55i , ainsi que le prouve la date qui termine le volume , est la moins belle et la moins rare , mais aussi la meilleui'e des trois. Jusqu'au folio 288, elle répète page pour page celle de iSai , avec les mêmes carac- tères, mais d'un texte bien plus correct. Api'ès le foHo 288, on en trouve douze autres non chiffrés, imprimés avec le nouveau grec de Paul Manuce , plus gros que celui d'Aide l'Ancien. Le premier de ces feuillets contient le reste de la pièce commencée sur la page précédente , et deux odes , qui ne sont point dans les éditions de i5o3 et iSai. Neuf feuil- lets contiennent deux tables , Index rei'iun, et Index autho- rum, avec le registre et la date; le onzième est blanc, et le

* « Nunc exit castigatius, q aliâs unq, pristinis elustratum errorib. multisq; adaiictum adiectis epigrâmatib. «

i5o3. ALDE L'ANCIEN. lOl

dernier porte l'ancre Aldine. Ces deux tables, très utiles, sont, ainsi que les deux odes, copiées de l'excellente édi- tion in-8°, donnée à Venise en i55o, par les frères Nico- lini, édition très rare, inconnue k Maittaire, à Clément et à Debure, et mal annoncée par Harwood , Pinelli et Gamba , qui l'ont crue sans date. Les tables de l'une ou l'autre édition peuvent aussi ser\nr à celle de iSai , ces trois se rapportant page pour page , et même à celle de i5o3, qui s'y rapporte à peu de vers près.

La pièce de Paul le Silentiaire, imprimée pour la pre- mière fois dans l'édition de i5o3, est en demi-ïambes, vers très courts. Aide l'avoif, pour cette raison, imprimée sur deux colonnes, de manière cependant qu'il ne falloit pas lire les Aers de chaque colonne de suite, mais passer du premier de la première colonne au premier de la seconde , lire en- suite le deuxième de la première, le deuxième de la seconde, le troisième de la première, le troisième de la seconde, et ainsi de suite. Les héritiers de P. dcGiunta, dans leur rare édition de iSig qui est une répétition ti'ès incorrecte de l'Aldine de i5o3, avec toutes les additions et variantes, n'aperçurent pas ce singulier arrangement , et renversèrent, l'ordre des vers; de façon que le 'premier vers de la pre- mièi'e colonne n'a plus à sa suite, sur la deuxième, le se- cond vers du poème , mais le li(f, et ainsi du reste. Cette étrange bévue est répétée dans l'édition réputée bonne mais véritablement incorrecte et négligée, de Badius, i53i , in-8°; et, ce qui est plus étonnant encore, dans celles de Gelenius, 1549, in-fol. H. Estienne, i566,in-4''. Héritiers de Wechel , 1 600 , in-fol. , toutes données par de savants éditeurs. Il résulte de cette confusion, que, dans toutes ces éditions, ce poème est inintelligible. Comment concilier une telle mé- prise avec les protestations de soins , d'extraordinaire dili- gence, dont presque toutes ces éditions sont accompagnées?

]02 ALDE L'ANCIEN. i5o3.

Huet, le savant évoque d'Avranches, fut le premier qui fit apercevoir cette iiTégularité , que l'on n'a pas à reprocher à l'édition des frères Nicolini , non plus qu'aux deux réim- pressions Aldines.

Dans im des numéros du Journal de l'Empire, de 1812, on lit une sorte de mercuriale faite aux libraires , sur ce qu'ils ne sont pas assez littérateurs , pas assez amis des lettres, pour entreprendre d'enthousiasme l'édition de l'Anthologie grecque, cuin comineMarlo perpetiio , que projctoit et qu'an- nonçoit depuis tant d'années le savant Chardon de la Ro- chette, avec des notes et des dissertations qui auroient porté l'ouvrage à neuf volumes in-8°, pour premier aperçu, et peut- être à plus de moitié en sus si une fois l'éditeur s'étoit mis en train d'écrire. Il ne manque pas à Paris de libraires qui aui'oient vu avec une satisfaction bien vive une publication d'im si véritable intérêt pour les anciennes lettres; mais, de ceux qui auroient été dans le cas d'encourager une telle en- treprise, ou même d'en prendre la charge entière, il n'en étoit peut-être pas un qui ne se doutât que ce Commentaire perpétuel promis depuis si long-temps , annoncé , préconisé même dans plus d'un journal littéraire, étoit encore très peu avancé; conjecture d'autant mieux fondée, que la mort de l'homme très habile qui le propiettoit a prouvé que rien n'en étoit fait encore, et que toutleti^avail existant se rédui- soit à la réunion de notes peu nombreuses et non terminées

8. EvRipiDis tiagoediae septendecim , ex quib. quœdam habeiit commentai^ia. & sunt hae. Heciiba Oresles Phoenissa? MedeaHippolytus Alcestis An- dromache Supplices Iphigenia ï Aiilide Iphigenia in Tauris Rhésus Troades Bacchae Cyclops Hera- clidse Helena Ion. Venetiis apvd Aldum mense Febrvario. m. d. m. 2 vol. in-S".

i5o3. ALDE L'ANCIEN. loj

Le premier volume a 268 feuillets non chiffrés, dont le premier contient le titre et la préface d'Aide; et sur les quatre derniers sont le registre, la souscription et l'ancre. Le second a 190 feuillets, dont les trois derniers sont occupés par le registre, la souscription (semblable dans les deux vol.) et l'an- cre. Quoique le titre n'annonce que dix-sept tragédies, il y en a dix-huit, dix dans le premier volume, et huit dans le second. Hercules Furens ayant été ajouté à la fin du second.

Première et rare édition d'Euripide, dont il n'avoit en- core été imprimé que quatre tragédies, vers 14965 à Flo- rence, parles soins de J. Lascaris,en un mince volume in-4", qui est bien plus précieux encore que l'édition Aldine.

Dans sa préface à Démétrius Chalcondylas, Aide fait en- tendre qu'il tii'oit ordinairement ses éditions in-8° à raille exemplaires environ: «Mille et amplius boni alicujus autoris voluniina singulo quoq; mcnse emittimus ex Academia nos- tra. » Dans la préface du Catulle, Tibulle, Properce, de 1 5o2 , il dit cependant avoir tiré. de cette édition plus de trois mille volumes, ad tria millia voiuminum et plus. Effectivement, Catulle, Tibulle et Properce étoient à la portée d'un plus grand nombre de lecteurs que des tragédies grecques , et sont d'ailleui's maintenant moins rares de cette édition (]\\e l'Euripide; ou bien, ainsi que je l'ai dit ci-dessus, p. 92 , Aide considéroit les trois auteurs comme faisant chacun un volume, ce qui feroit justement le nombre de mille pour le tirage de l'édition. On se rappelle que, dans la fameuse liste de l'Evêque d'Aleria, les ouvrages en deux volumes, tirés à 275 exemplaires, sont ainsi désignés : DL volicmina , en cumulant le nombre du tirage de chacun des volumes.

La date placée à la fin des deux volumes, est suivie de la mention du pri^alége : Hoc in libro cautum est priiiilegio ut in Cœteris ; mais dans le tome second, par faute d'impression, on lit : ut priuilegio in Cœteris.

lo4 ALDE L'ANCIEN. i5o3.

J'ai vu un exemplaire de ce livre, sur vélin, dans la Bi- bliothèque du roi d'Angleterre (British Muséum); il en existe un autre dans la riche et brillante collection de M. le marquis Trivulzio de Milan, et un tome second à Florence dans la bibliothèque Magliabecchi.

9. QvAE hoc in libro conîinentvr. Origeijis in Genesim Homiliae. 16. Eiusdem in Exodum Ho- milisp. i3. Eiusdem in Leuiticum Hoiniliœ. 16. Eiusdem in Numéros Homiliae. 28. Eiusdem in lesum Naue Homiliœ. 26. Ejusdem in Librum ludicum Homili.T. 8. (Latine) Diuo Hieronymo interjDiete. Fen. in aedib. AlcU Ro. mense feb. M. D. m. ïn-fol.

182 feuillets chiflrés, outre six de préliminaires, non chiffrés. Au verso du titre une préface d'Aide Aegidio Vlter- hensi: après cinq pages de table et A' errata est une autre pré- face anonyme , ad lectorem , dans laquelle on trouve un pas- sage curieux, relatif à Aide et à son associé et beau - père Andréa Torresani d'Asola,

«... Omnium ejusce artis ftypographicœj eximio Andreae Asulano : necnon etiam Clarissimo : ac Cclebri digno me- moria Viro Aldo Manutio Romano illius socio : nec Latinae solum : uei'û Graeca; quoq» linguaj Castigatori eruditissimo : simul omnes plurimum debemus. Quorum quidem falteriiis impensis (Andreœ) : doctrina alterius : ac studio (AldiJ : nihil hac tempestate tam nitidum : at(f elimatum : in lucem exit. Quippe qui Manutius, non uerba solum : i\\(\^ sentêtias: uerû singulas quoq> syllabas ita discutit : purgat : élucidât : ut nullum uereantur censorem. »

On voit par ce passage que si Aide et son beau-pèi'e n'a- voient point encore formé ce qu'on appelle une société de

i5o3. ALDE L'ANCIEN. To5

commerce , dont les premières traces se voient seulement en i5o8, ils étoient cependant déjàrémiis. Il paroît que d'abord André se seia borné à mettre des fonds dans l'établissement de son gendre, et qu'ensuite les malheurs publics qui, en i5o6, firent fermer l'imprimerie, amenèrent l'association complète qui dura non pas seulement jusqu'à la mort d'Aide , mais avec André jusqu'à sa mort arrivée en i5ig, et de i533 à i537 avec ses héritiers.

I o. Aristoteles de animalibus. Graece. Fene- tiis , in Aedibus Aldi, i5o3. In-folio.

Edition citée par Harwood , mais qui cependant n'existe pas; il aura mal examiné l'édition latine de i5o4, qui au folio io8 , coté par erreur 1 1 1 , porte la date de i5o3.

1 1 . Catalogue des livres imprimés par Aide. Veneliis. xxii lunii. m. diii. Quatre pages in-fol. en caractères romains.

Voyez à la fin du second volume, divers catalogues Aldins sont réimprimés.

12. HoRATii Opéra. Venetiis, Aldus. i5o3. In-8°.

Cité au 207 de Bibliotheca Parisina , avec cette note : « Edition si rare qu'elle a échappé jusqu'ici aux recherches des bibliographes. » Il sembleroit que cette insertion positive d'un intitulé d'édition dans le catalogue d'une importante collection de livres à vendre, et surtout aussi la note ajoutée à cet énoncé de titre, devroient constater d'une manière cer- taine l'existence d'une édition ainsi annoncée, puisque l'on peut croire que celui qui dresse le catalogue a sous les yeux tous les livres qui en font partie; mais le libraire Edwards ayant ajouté aux livres de M. Paris divers articles achetés en

lo6 ALDE L'ANCIEN. i5o3.

Italie et ailleurs , et non encore arrivés en Angleterre , il ert avoit donné les titres sur la foi des libraires italiens qui les lui annonçoient; et ce fut ainsi qu'il créa fictivement l'exis- tence d'un Horace de i5o3, et de plusieurs autres éditions Aldines non moins extraordinaires. Aussi à la vente qui se fit à Londres en mars 1791 , ne vit-on paroître ni cet Horace de i5o3,ni Catechismus Concilii Tridendni , i5i5, in-8 ; Ciceronis Oratlones , i5i47 3 vol. in-8°; De Officiis , i5i4, in-8**; Ausonias , i522,in-8'*; Sallusdiis , 1624, in-8 ; Taci- tus , 1 5 16, in- 8°, ainsi que plusieurs autï^es éditions qui n'ont jamais existé que sur ce catalogue.

Le catalogue de M. Paris (Bihliotheca J^arisinaJ , imprimé en même temps à Paris , in-8°, et à Londres , petit in-8°, est extrêmement curieux; mais il est tellement rempli d'er- reurs , qu'on ne doit le consulter qu'avec la plus grande précaution.

Fabricius, Bibl. Graeca, t. vu, p. 655, cite une édition latine de divers ouvrages de S. Jean Chrysostôme, faite à Venise chez Aide en i5o3;il a confondu avec l'édition d'Ori- gènc : celle de S. Jean Chrysostôme a bien été faite à Venise en i5o3, mais ex officina Gregorii de Grcgoriis , et Bcrnar- dini S.tasniiù.

M. D. IV.

I . loANivis grammatici in Posteriora resolutoria Aristotelis Comeiitaria. Gmece. Venetiis ^^uà Aldwn mense Martio. m. diiii. In-folio moyen.

agS pages chiffrées des deux côtés ; au bas de la dernière; est la souscription. Au folio 237 commence le Commentaire d'un anonyme sur ce même ouvrage d'Aristote, aussi en

i5oA. ALDE L'ANCIEN. I07

i^rec, uon annoncé sur le titre : à la fin 12 feuillets non chif- frés , mais dont les signatures suivent , contenant des va- riantes assez considérables sur le premier de ces Commen- taires. C'est le premier vohmie d'Aide dont les feuillets soient cotés sur l'une et l'auti'e page ; mais il n'a pas toujours con- tinué à chiffrer ainsi.

1. Habentvr hoc Volvmine haec Theodoro Gaza interprète.

Aristotelis de natiira animalium. lib. ix. fol, i-56. Eiusdem de partibus animalium. lib. m. 56-79, Eiusdemde generatione animalimn. lib. v. 79-108. Theophrasti de historiaplantarum lib. ix. 1 09-1 56. Et decimi principimii duntaxat. Eiusdem de causis plantarum. lib. vt. i 57-204. Aristotelis problema- ta in duas de quadraginta sectiones ,&c. 2o5-2 56. Alexâdri Aphï^odisiësis problemata duobus libris no unquâ âte ïpressa eodë Theodoro ïterprete. •256-273. Hœc omnia latine. Venetiis mense Martio. m. d. iui. In-fol.

Au commencement, 12 feuillets chiffrés par le bas, cou- tenant le titre, la préface d'Aide Matthaeo Loiigio , datée Sexto Calendas Apriles. m. d. mi. et la table des chapitres : 16 autres feuillets, avec les signatures a et h, contiennent quatre vocabulaires des mots grecs et latins, disposés par Théod. Gaza, pour Aristote et Théophraste. Ensuite le corps de l'ouvrage, commençant par la signature h, en 274 feuil- lets chiffrés , à l'exception du dernier. Sur ce feuillet et le précédent sont le l'egistre et deux pages A'eiTata , avec la date tout à la lin : « Venetiis. Mense Martio^ M. D. IIII. >-

A la fin des ouvrages d' Aristote, au bas de la page 108, cotée par erreur 1 1 1 , est cette date : '< Venetiis in domo Aldi

Io8 ALDE L'ANCIEN. i5o4.

mcnsemaio. M. DIII. » L'édition de 1 5 13 reproduit la même préface , mais ainsi datée : Sexto Calendariun Aprilis- M". D. IIIL ce qu'il est bon de faire remarquer, parce qu'on rencontre des exemplaires formés de feuilles des deux édi- tions; bien plus souvent encore il arrive que des catalo- gues annoncent, et de très bonne foi, l'édition de i5i3 comme étant de i5o4. Voyez le catalogue Rover, et beau- coup d'autres.

Dans ces éditions de i5o4 et i5i3, la vei'sion de Th. Gaza est plus correcte, avant été revue sur le texte grec, et amé- liorée en beaucoup d'endroits.

3. SciPioiNis Carteromachi Pistoriensis Oratio de Lavdibvs iiterarvm graecarvm Venetiis habita mense lanvario. m. d. un. Venetiis ex Aldi Neacademia mense Maio. m. d. idi. Iii-8°.

i5 feuillets non chiffrés, et un blanc. Pièce très rare. Elle est dédiée par l'auteur à Daniel Rainero, ou plutôt Rinieri.

4 . Gregorii Nazaiizeni Carniina , cum versione latina. Venetiis ex ^/<r/i Academia mense lunio. M. Dllll. \\\-[\.

a3o feuillets non chiffrés; au bas du 229*^ est la souscrip- tion; et au verso du aSo*^ l'ancre Aldine. Viennent ensuite quatre feuillets, qui manquent assez souvent, deux con- tiennent, non pas \\\\ errata, ainsi que le dit Crevenna, mais des corrections du texte. La table des pièces de poésie est sur les deux autres, qui se trouvent tantôt à la fin, tantôt au commencement. C'est le troisième volume delà collection des Poètes chrétiens; il a, comme les deux premiers, et comme les diverses éditions d'Aide, de ce temps-là , dont le grec est en regard du latin, un opuscule grec imprimé au milieu de chaque cahier.

i5o4. ALDE L'ANCIEN. 109

Aide vouloit que l'on pût séparer ou réunir à volonté le texte grec et la version latine. Il imprimoit en conséquence les deux langues séparément , et à la reliure on les réunissoit en entremêlant les cahiers, de manière qu'après le grec A, on mettoit le latin A; après le grec A 11, le latin A 11; grec A III , latin A m ; grec A iiii , latin A un. Quand le premier cahier avoit commencé et fini par du grec, pour le second cahier on commençoit par une feuille latine , dont la pre- mière page étoit la version de la dernière page grecque du cahier précédent ; et successivement ainsi jusqu'à la fin du volume. Mais au milieu d'un cahier latin et d'un cahier grec, alternativement, il restoit deux pages blanches en regard, qui devenoient inutiles : Aide, pour les employer, s'avisa du bizarre expédient d'y imprimer im autre ouvrage; et au bas de chacune de ces pages , on lit : Qiiaere reUqaum in inedio sequcntis quaternionis.

J'ai expliqué au long cet arrangement, parce qu'il est vraiment une énigme pour ceux qui ne sont pas prévenus. On est désagréablement surpris de trouver deux pages de l'évangile de S. Jean à travers une pièce de poésie; et on désire au moins savoir la cause d'une aussi étrange inter- callation. Cet évangile n'étant pas fini avec le dernier cahier, Aide, di?cas,X index , annonce qu'il en donnera la suite avec la version latine de Nonnus Panopolita in Joanncm , dont le texte grec est imprimé depuis trois ans ; mais cette version latine n'a jamais paru , et la fin de l'évangile de S. Jean est pareil- lement restée là.

5. Home RI Opéra omnia, cum vita ejus ex Herodoto, Dione et Plutarcho. Graece. 1 vo- lumes in-8°.

Iliade, 277 feuillets non chiffrés, dont un blanc; Odyssée et Opuscules, aSo; Vie d'Homère, 56 : cette partie se

no ALDE L'ANCIEN. iSo^.

trouve reliée tantôt avec le premier volume, tantôt avec le second , ce qui est indifférent.

Cette édition , la seconde d'Homère , et la pi'emière Al- dine, a été copiée sur la première ( de Florence, 1488, in- fol. ) dont elle reproduit même une partie des fautes typo- graphiques. Il est difficile de reconnoître si, pour cette édition, Aide s'est aidé de quelques manuscrits.

Elle est souvent annoncée sans date , parce qu'effective- ment elle est dépourvue de la souscription ordinaire aux éditions Aldines ; la seule indication d'année 1 Calend. nouemb. m. d. iv, est à la préface de l'Odyssée , la plu- part des rédacteurs de catalogues ne vont point la chercher. Plusieurs exemplaires, et notamment ceux que j'ai vus, sur vélin , n'ont point cette préface , et sont par conséquent sans aucune date.

Cette préface et celle de l'Iliade sont adressées Hieron. Aïeandro, depuis cardinal, et qui, déjà très savant, n'avoit pas encore 24 ans accomplis.

On connoît de ces deux rares volumes plusieurs exem- plaires sur vélin , dont un à la Bibliothèque royale , un chez le roi d'Angleterre ( British Muséum ) , un chez lord Spencer, avec des peintures au volume de l'Iliade, un chez M. le duc de Devonshire , un qui fut vendu chez M. de Mac-Carthy.

6. Demosthenis orationes duœ & sexaginta. Libanii sophistœ in eas ipsas orationes argumenta. Vita Demostlienis per Libanium. Eiusdem uita per Plutarclium. Graece. Venetiis in œdib. Aldi. mense Nouemb. m. d. un. In-fol. moyen.

Deux parties, dont la première a 32o pages chiffrées, précédées de 28 non chiffrées, contenant le titre, la pré- face d'Aide à Daniel Clario, la vie de Démosthène par Plu-

i5o',. ALDE L'ANCIEN. HT

tarqiie , un second titre , une préface grecque de Scip. Car- teromaco, qui soigna cette édition avec Aide; eni'in une table, et des arguments de Libanius.

La deuxième partie a 288 pages, chiffrées seulement jus- qu'à 286, les chiffres 255 et 256 étant répétés, plus un feuillet blanc : ces six pages contiennent des variantes , prises assez confusément sur trois manuscrits, qui servirent à Aide et à Carteromaco pour cette édition ; sur la sixième est la date.

Il y a de ce livide deux éditions de la même année. Celle qui est incontestablement la première , est imprimée sur ce papier si beau dont Aide a , dans ces premiers temps , fait constamment usage dans ses éditions d'une certaine im- portance : la netteté de l'impression indique \\n caractère neuf : l'ancre Aldine n'est gravée qu'au simple trait; et le nom est ainsi disposé des deux côtés : ALDVS MA. RO.

La seconde édition, au contraire, est d'un caractère moins neuf, d'un papier moins beau ; l'ancre est d'une gravure dif- férente ; le nom d'Aide y est ainsi disposé; AL DVS. et sur chaque cahier, à gauche de la première signature , est le mot Demostli. Aide imprimant ses Orateurs grecs , et n'ayant plus de son Démosthène de i5o^, qu'il annonce dans sa préface avoir été tiré à un très petit nombre , aura fait cette réimpression vers l'année i5i3, pour compléter sa collection ; et ce mot Demosth. aura été mis au bas de chaque feuille, pour éviter que les relievu's ou les serviteurs du ma- gasin ne confondent celles de ce Démosthène avec les feuilles des Oratores , et des Rhetores dont les pages pleines étoient d'un aspect tout-à-fait semblable.

Cette seconde impression, beaucoup moins rare que la première , et un peu moins belle , est plus correcte , et d'un texte bien plus épuré ; peut-être vaut-elle moins d'argent , considérée comme rareté typographique ; mais c'est celle

119. ALDE L'ANCIEN. i5o4.

que le littérateur doit préférer ù tous égards ; il est au reste à peu près certain que l'amateur un peu fervent des an- ciennes éditions classiques les voudra réunir toutes deux.

Dans sa préface à Daniel Clario , Aide dit avoir été trois ans à imprimer ce livre , que divers obstacles lui flrent sou- vent abandonner, et que par des raisons qu'il n'indique pas { idque coactus ) , il fut obligé de tirer à très petit nombre , admodum quani pauca exempla,... quod in nullo ante accidit volamine excuso in Thermis nostris. Pourquoi donne- il le nom de Thermae à son imprimerie ? C'est ce que j'ignore, et qu'il est à peu-près inutile de chercher. Reiske croit que c'est à cause des poêles qu'on y plaçoit dans l'hiver , et moi je pense que c'est parce que ce mot sera venu sous sa plume, et lui aura semblé aussi intelligible que officina. Combien de paroles et d'actions auxquelles l'inquiétude inquisitoriale, soit des individus, soit des aggrégations d'hommes nom- mées gouvernements, ont cherché bien à tort des motifs tout particuliers et des intentions que n'avoient jamais eues leurs autevu's.

7. Thésaurus Cornucopiae et Horti Adonidis, Varini Phavorini Camertis. In-fol. Editio altéra.

Fabricius, Bibliothcca gracca , tome vi ,"page agS , édition de Harles, parle d'une édition de i5o4, « minore typorum caractère , fol. chart. i4o, quum prior 270 occupet. »

Malgré une indication aussi positive , et en apparence si cer- taine, je persiste à regarder cette édition comme tout-à-fait imaginaire : il y a erreur , et probablement mal-entendu.

Unger fait aussi annonce d'une telle édition ; mais cette seconde autorité n'en est pas une , parce qu'il aura pris son renseignement dans Fabricius.

8. Plinii Epistolae. i5o4. In-8".

i5o/,. ALDE L'ANCIEN. Il3

Il est possible que quelques exemplaires de i5o8 ou de ï5i8, aient, par faute d'impression, la date de m. d. iiii, Je n'en ai jamais vu. Peut-être aussi aura-t-on gratté le v deM. Dviii, etmismî i à la place. Ces supercheries ne sont que trop fréquemment exercées sur les vieux livres, afin de produire aux yeux des amateurs crédules, de prétendues raretés, et des éditions jusqu'alors inconnues.

9. Salvstïvs. i5o4 clie quinta Nouembris. In-8°.

Cette édition est de Lyon; elle sera annoncée dans la no- tice des contrefaçons faites dans cette ville. Harwood l'a mal à propos crue sortie des presses d'Aide.

10. Philostratus. Latine. In-fol.

Voyez à l'année i5oi.

1 1 . Le Rime di Messer Francesco Petrarcha. Fenetiane\\QC2iSQ(\\Aldo Romano. iSol\. In-S".

Édition qui n'existe pas ; c'est sans doute celle de i5i4 , ainsi annoncée dans quelques catalogues , par faute d'im- pression.

12. Cimbriaci Poe. encomiastica ad divos Caess. Foedericvm Imperatorem et Maximilianvm Re- gem Ro. Venetiis apiid y^ldu/n mense Augiisto. M. D. un. In-S".

24 feuillets non chiffrés :1e premier contient le titre, avec l'Ancre. Au verso est une préface de Giovanni da Came- rino , professeur de Théologie à Vienne , adressée à l'empe- reur , Maximilien Bà'o Caesari Maximiliano. La troisième page contient « Argumentum Encomiastici primi et Cimbriaci Protreptricon ad libellum. » Le texte occupe les 44 pages

I. 8

Il4 ALDE L'ANCIEN. iSo/j.

suivantes, avec la date au bas de la [\!i*^ , stvr le recto du 9,/|*' feuillet , dont le verso est blanc.

Ce mince volume , première édition de ces cinq petits poèmes, est très rare. Dans la préface , l'éditeur annonce l'impression prochaine des autres poèmes du même auteur, projet qui ne reçut pas son exécution. «Dabitur deinceps ad studiosorû utilitatë Leonardi Tarresis studiosi iuuenis ac Aemyliani pergrati discipuli cura , apud que Encomiastica ipsa reperimus, ut cœtei'a ab eodë uate édita carmina, quai plurima extât , î lucc ueniat. »

Dans ma première édition, page 79,j'avois dit qu'en tète du volume se trouvent quatre vers latins de Palurio. C'é- toifune erreur. Les vers ne sont pas dans cette édition , mais sur le feuillet d'une réimpression de Strasbourg , apud Schurerium , 1 5 1 2 , in- 4^. Les voici :

Fortia gesta volens cognoscere Maximiliani

Nec non Fœdrici Cœsaris acta sacri Fulglda Cimbriaci pellustret carmina latis

Cul fudit diuam flauus Apollo Chelim.

M. D. V.

I. Gli Asolani di Messer Pietro Bembo. Impressi in Venetia nelle Case ^Aldo Romano nel anno. m. dv. del mese di Marzo. In-4°. et non pas grand in-'è", comme Va pensé Crevenna.

Première édition assez rare. Il y a deux sortes d'exem- plaires ; les ims ont une épître dédicatoire de P. Bembo , occupant le verso du titre et le recto du feuillet a i i ; dans les autres , le verso du titre est blanc , le feuillet a ii man- que , et il n'y a plus d'épître. Cette dédicace , adressée à la fameuse Lucretia Borgia , fille du pape Alexandre vi , et

i5o5. ALDE L'ANCIEN. Ilb

cpouse , en qualrièmes noces, xl' Alphonse d'Est, duc de Fer- rare, est assez insignifiante, et ne contient rien d'intéressant; mais néanmoins il paroît que les différends de Jules ii avec Alphonse auront déterminé P. Bemho et Aide , tous deux dévoués au Saint-Siège , à supprimer cet hommage rendu à l'épouse d'un prince devenu l'ennemi du souverain Pontife : et pour cette suppression il a fallu non-seulement arracher le feuillet «ii, comme le disent quelques bibliographes, mais aussi réimprimer le feuillet du titre.

Cette épître , datée du i*^' août i5o4, donne à Lucretia Borgia la qualité de duchesse de Ferrare , et cependant l'Art de vérifier les dates fixe la mort d'Hercule , père d'Al- phonse au 25 janvier i5o5 , c'est-à-dire , au aS du onzième mois de l'an iSo/j , pour compter à la manière des Italiens , qui commençoient encore l'année au i'''' mars. L'épouse d'Alphonse pouvoit-elle être appelée duchesse de Ferrare , si Hercule vivoit encore ? C'est ce que je laisse à examiner aux historiens : je me borne à exposer la question dont la discussion n'est pas de mon sujet.

Il est inutile de dire que les exemplaires avec l'épître sont les plus précieux , comme étant plus complets et beaucoup plus rares. Après les 96 feuillets non chiffrés qui composent ce volume , on doit encore en trouver un marqué N, conte- nant un errata ; celui-ci est suivi d'un autre qui est blanc, et dont la suppression inconsidérée aura occasionné la dis- parition de Xcrrata , qui manque effectivement dans la plu- part des exemplaires.

Il existe de cette édition un exemplaire sur vélin chez M. le marquis Trivulzio , à Milan , et un second chez M. le comte Melzi , de la même ville , qui , vendant vers 1821 , à M. Payne , libraire de Londres , toutes ses raretés grecques et latines , se réserva les livres en langue italienne , parmi lesquels il a beaucoup d'objets précieux.

8.

1 l6 ALDE L'ANCIEN. i5o5.

1. I. AviiELivs Avgvrellvs. Venetiis in aedibvs Aldi mense Aprili. m. d. v. ln-8°.

128 feuillets non chiffrés. Le premier ne contient que le titre annoncé ci-dessus ; le second est blanc , ainsi que le 127*^. Le 128 et dernier ne contient que l'ancre.

Dans cette édition des poésies d'Augurellus , qui est belle et rare , on ne trouve pas Cliiysnpœiœ lihri 3 , ni Geronticon li- ber primus , dont la première édition complète est de Venise, i5i5, in-4*' : celle de Vérone, 1491? ne contenant que le premier livre de la Chijsopœia.

3. HoRAE in lavdem beatiss. Virginis secùdum consiietiidinem Romanœ ciiriœ. Septem Psalmi pœnitentiales litaniis, & orationibus. Sacrifi- civm in laiideni Sanctiss. Virginis. Gînece. Venetiis apiid Aldum. mense lulio. m. d. v. In-32.

160 feuillets chiffrés. Volume très rare, bien imprimé, en rouge et noir.

Je suis poi'té à croire que l'édition in-Sa , annoncée sans date par Unger et autres, est celle-ci manquant du feuillet 160, sur lequel est la date en latin, précédée d'une sou- scription en langue grecque; erreur d'autant plus facile, qu'au bas du folio iSg est le mot TEA02.

4. PoNTANi opéra. Vrania, siue de Stellis libri quinq;. Meteorornm liber unus. De Hortis hespe- ridum libri duo. Lepidina sive postorales (sic) pompœ septem. Item Meliseiis. Mœon Acon. Hendecasyllaborum libri duo. Tumiilorum liber

i5oj. ALDE L'ANCIEN. 117

unus. Nenise duodecim. Epigrammata duodecim. Venetiis in aedibus Aldi Ro. mense aiigusto M. D. V. In-8°.

241 feuillets non chiffrés. Ce volume est divisé en deux parties , dont la première est dédiée Jacobo Collnurio, et fmit avec la signature z , avec cette date : Venetiis apvd Aid. mense Maio. M. D. V. La seconde est dédiée Suardino Suardo, et finit par un index, suivi d'un errata de quatre pages, avec la souscription au bas de la dernière, et l'ancre au verso. C'est le premier volume des poésies de Pontanus, léimprimé en i5i3 et 1533 ; le tome second n'a été imprimé qu'une fois par les Aide, en 1 5 18.

5. Adriani Cardinalis S. Chrysogoni ad Asca- nium Cardinalem Venatio. Venetiis apud Al~ dum mense Sep. m. d. v. ln-8°.

Huit feuillets non chiffrés , dont le premier ne contient au recto qu'une épître d'Aide à l'auteur, sans titre: l'ouvrage commence au verso de ce premier feuillet.

Pièce que son exiguïté a contribué à rendre très rare , ainsi que presque toutes celles des mêmes temps, et d'aussi peu de pages.

6. ViTA , & Fabellœ Aesopi cum interpretatione latina , &c. Gabriae fabellae très & quadraginta ex trimetris iambis, prœter ultimam ex Scazonte, cum latina interpretatiôe, &c. Phurnutus seu, ut alii, Curnutus de natura deorum. Palaephatus de non credendis historiis. Heraclides Ponticus de Allego- riis apud Homerum. Ori Apollinis Niliaci hiero- glyphica. Collectio prouerbiorum Tarrhsei ., &

Jl8 ALDE L'ANCIEN. i5o5.

Didymi , item eorum qiiae apud Sudam , aliosq; habentur per ordinem literarum. Ex Aphthonii exercitamenlis de fabula. Tum de formicis, & cicadis graece , & latine. De Fabula ex imaginibus Philostrati grrece, & latine. Ex Hermogenis exer- citamenlis de fabula Prisciano interprète. Apolo- gus Aesopi de Cassita apud Gellium. Venetiis apud Aldum mëse Octobri. m. d. v. Petit in-fol.

Dans cette rare et belle édition la version latine des Fa- bles est intercallée dans le grec, de manière à pouvoir être ôtée à volonté, comme dans la Grammaire de Lascaris, Gregor. Naz. Carmina, etc. Aussi des exemplaires dépourvus de cette version latine , ont donné lieu à annoncer deux édi- tions différentes; l'une en grec seul , l'autre en grec et latin ; tandis que véritablement il n'y en a qu'une. Le titre, indi- quant une double impression des Fables de Gabrias, a aussi fait croire qu'il y avoit deux sortes d'exemplaires , les uns entièrement de première édition , les autres, avec ces Fables réimpiimées sur des feuillets substitués aux anciens : c'est ce que pense Harles, Bibl. gr. t. p. 642 : Folils quihusdani ex alio codice curatius correctis , prioribiis ut plurimuni exsec- tis. C'est encore une erreur. Les Fables de Gabrias , impri- mées d'abord à la suite de celles d'Esope, occupent, dans le grec, les pages 52 à 58. La version latine qui est en re- gard , n'est point chiffrée : la seconde impression se trouve , en grec et en latin , non pas à la suite , mais en remontant dans le milieu de la version latine , dont elle occupe le dedans des feuillets B5 , C4j D5, €t continue sur les sept dernières pages du cahier D de la vci'sion latine, qui sont intercallées dans les feuillets grecs de Pharnutus. Aide aura d'abord imjîrimé son grec; et reconnoissant le Gabrias incorrect, pour ne pas recommencer, il aura préféré le répéter en grec

i5o5. ALDE L'ANCIEN. 119

et latin sur les feuillets que lui laissoit blancs l'arranj^enient qu'il donnoit à sa version latine.

Une description détaillée alongeroit inutilement cette no- tice , déjà assez étendue. Il suffira de faire ici remarquer qu'un exemplaire est imparfait s'il n'a pas les Fables en latin; que la réimpression de Gabrias , ayant le grec mêlé avec le latin, y est nécessairement quand la version latine ne man- que pas; que le volume a en totalité i5o feuillets, dont le grec est chiffi'é à commencer à la page 17 jusqu'à 142, mais entremêlé des feuillets de version latine, qui ne le sont pas; que, par erreur de chiffres, il n'y a pas de pages lug-iSo; et enlin, qu'après la page i^i le reste du volume est à deux colonnes , et chiffré par colonnes , dont la dernière , cotée 172, est suivie d'un dernier feuillet contenant la date, un avis d'Aide, et im registre fort exact, avec lequel on peut faci- lement collationner le volume. L'ancre Aldine est sur la pre- mière et sur la dernière page.

Les deux plus beaux exemplaires que j'aie vus de ce rare volume sont, celui de Remondini, magnifiquement relié par Lewis , et qui après avoir passé dans les mains de plu- sieurs propriétaires, est actuellement dans la belle collection de M. Beckford; celui de Meerman, peut-être plus beau encore , et qui est en ma possession.

7. Vergilivs. Venetiis. m. d v. Mense de- cembri. In-8°.

Edition au moins aussi rare que celle de i5oi , et la seule qui soit terminée par les Priapeia , et autres pièces attribuées à Virgile.

Sur le titre est le mot VERGILIVS. avec l'ancre Aldine; le verso contient une préface de douze lignes , intitulée aldvs STUDiosis. s. Le volume a en tout 3o4 feuillets chiffrés , dont le dernier, blanc au verso, porte au recto la date, à la suite

I20 ALDE L'ANCIP:N. ijoj.

du registre. L'Enéide finit au recto du fol. 0.7.6 dont le verso est blanc. Le reste du volume contient les pièces suivantes : « Maphei Vegii Laudensis liber (decimus-tertius Aeneidos) ; Alcinii Versus ; Elegia in Maecenatis obitum; Culex; Dirae; Aetna ; Ciris; Epigrammatum libellus; » sur le verso du feuil- let 3o3, coté 279 dans mon exemplaire, est un nrata d'une page continuant , pour six lignes , sur le folio 3o4 , qui porte la date. Dans les Carmina minora , les feuillets sont chiffrés avec beaucoup de désordre.

La préface qui est au verso du titre est ainsi conçue :

ALDVS STVDIOSIS. S.

P. V. M. Eucolica. Georgica. Aeneida accuratissime re- cognita curauimus secundo informandaparuis characteribus nostris, ut commodi uobis quamuis longae viae comités fo- rent. Addidimus etiam opuscula tam quse in iuuentute poëta composuit , quâ quae illis inserta habentur. Et quan- quam obscœna non censebamus digna enchiridio, tamen multis assiduo conuitio efflagitantibus addenda ea lege ius- simus , ut pro uniuscujusq; arbitrio separari possent. Quam autem ea opuscula incorrecta, atq; deprauata uagarentur, facillime, si cîî nostris collata a uobis fuerint, cognoscetis. Valete. »

Une seconde préface ou avis , studiosis , se trouve au fol. 288 , parmi les poésies qui suivent l'Enéide. La voici : « Sperabam daturïï uobis culicem. Aetnam. Cirin. Diras Vergilii lusus , correctiores , habitis alicunde emendatis exemplis quod quia non licuit , quales circvmferebantur , dedimus. Vegii prseterea libellum diuinis Aeneidos libris inuiti adiunximus, sed obsequendum fuit quibusdam. Valete. »

La Bibliothèque du British Muséum possède de cette édi- tion un très bel exemplaire sur vélin , légué par feu M. Cra-

i5o5. ALDE L'ANCIEN. 121

cherode, avec toute sa riche et précieuse bibliothèque. Un autre fut en 182 1 vendu à Milan, par M. le comte G. Melzi, à M. Payne de Londres, avec une grande quantité de pré- cieux livres grecs et latins, qui tous furent aussitôt i^even- dus à un amateur anglois ; et il n'est pas inutile de remar- quer qu'en cette année iSaS ces livres si extraordinaires, si chèrement payés , ces raretés dont plusieurs sont uni- ques , dont la possession feroit tourner la tête de joie à plus d'un amateur, sont comme reléguées dans une des pièces supérieures de la maison de M. Th. Payne , d'où le nouvel acquéreur n'a pas encore eu cure de les retirer. Cette col- lection semble comme une masse de pièces d'or qui dormiroient en sûreté, mais bien inutilement, au fond du coffre-fort d'un banquier.

Le bel exemplaire sur papier, vendu i5o florins chez Crevenna, en 1789, ce qui étoit alors un prix exorbitant, et excita la sainte colère du savant Heyne , * a les huit pre- miers feuillets de l'édition de i5oi, et c'est sur ce volume possédé par lord Spencer que dans ma première édition j'ai donné de ce livre une desciiption qui est ici rectifiée. L'ancre Aldine, qui dans cet exemplaire de Crevenna se trouve sur un feuillet blanc, à la suite du 304*^ feuillet, y a été indubitablement ajoutée, et ne doit p^is appartenir à l'édition, le dernier cahier finissant au folio 3o4 par un hui- tième et dernier feuillet. Cette observation , tout imper- ceptible qu'elle soit, ne devoit pas être négligée pour un volume de cette importance. Un semblable feuillet a été ajouté à l'exemplaire de notre Bibliothèque royale.

Un heui'eux hasard , et la vigilance d'un de mes fils , m'ont procuré un très bel exemplaire de ce précieux volume. Voyez page 236 , tome second de mon Catalogue.

* Apud Cievennam i5o flor. veniit : tam intelligentes habemus bibliophiles ! toni. v. p. 473, edit. Virg. anni 1800.

122 ALDE L'ANCIEN. i5o6.

M. D. VI.

Pendant cette année les malheurs publics mirent Aide dans la nécessité de s'absenter de Venise. Il s'efforça de rendre son absence même profitable pour les lettres ; mais les travaux de son imprimerie furent pendant ce temps tout- à-fait suspendus.

M. D. VIL

I. Hegvba, & Iphigenia in Aiilide Euripidis tragœdiœ in latinum tralatœ Ei^asmo Roterodamo interprète. Eiosdem Ode de laudibus Britanniae , Regis'q; Henrici septimi, ac regiorum liberorum eius. Eiusdem Ode de senectutis incommodis. /^£V2e^/«inaedibvs.^/<:/imenseDecembri. m. dvii. In-8°.

80 feuillets non chiffrés , dont le septième est blanc.

Petit volume très rare et peu connu. Il a deux préfaces, l'une d'Alde,sTUDiosis; l'autre d'Erasme, à Guillaume, ar- chevêque de Cantorbery; celle-ci a quatre pages, et est datée de Londres, IX Calend.feb.

1. Le Rime di Petrarcha. In-8", 3. Aristotelis Mechanica. ,

Editions absolument chimériques.

i5o8. ALDE L'ANCIEN.

M. D. VIII.

I . Aldi Manvtii Romani Institvtionvm Gram- maticarvm libri quatvor. . Venetiis apvd Alchm Aprili mense m. d. viii. In-4°.

Seconde édition de cet ouvrage, dont la première est de i5oi.

192 feuillets non chiffrés, et non pas 200, ainsi qu'il est annoncé mal à propos dans Série delV ecliz. Aldine, oii l'on confond cet ouvi'age d'Aide avec sa Grammaire grecque, qui n'a été imprimée qu'en i5i5 , par les soins de Musuro. Au recto du dernier feuillet est le registre avec la date ; ensuite on trouve l'Appendix , de ^o feuillets. En voici le titre exact :

« De literis graecis , ac diphthongis , & queadmodii ad nos ueniant. De potestate literarum grsecarum , & quomodo quis per se discat légère graeca uerba. Item quare Christus. et lesus. sic scribiraus Xps. IHS. Cur in Alphabeto y psilon a quibusdam fio dicitur. Abbreuiationes , quibus frequentis- sime graeci utimtur. Oratio Dominica & duplex Salutatio ad Beatiss. Virginem. Symbolum Apostolorum. Euangelium diui loannis Euangelistae. Carmina aurea Pythagorse. Procylidis (sic) Poema ad bene , beatéq; uiuendum. Omnia ha&c cum interpretatione latina. Introductio perbreuis ad liebraicam linguam. »

Cet Appendix, publié d'abord à la fin de la Grammaire grecque de Lascaris, 1494 -9^, in-4^, réimprimé dans la Grammaire latine d'Aide, de i5oi , et ensuite avec l'édition sans date de la Grammaire grecque de Lascaris ; mais dans CCS dernières éditions, augmenté de l'Introduction à la langue hébraïque, est ici d'une quatrième impression; les huit pages

124 ALDE L'ANCIEN. i5o8.

hébraïques sont tellement semblables à celles qui terminent la Grammaii^e de Lascaris sans date, qu'il paroît qu'Aide en avoit conservé les formes , au lieu de les distribuer après l'impression.

A la fm de la Grammaire de Lascaris, i5i2, in-4°> on retrouve encore cette pièce, de la même quatrième édition, avec les mêmes fautes et petits accidents typographiques, à l'exception des huit pages hébraïques, qui, ayant déjà servi à deux tirages , sont pour cette fois recommencées. J'indique ce remploi des mêmes pages dans des éditions successives, pour faire voir l'ordre chronologique de ces éditions, et prouver que celle du Lascaris sans date est antérieure à celle de i5i'2, et même à celle-ci de la Grammaire latine, et par conséquent au plus tard de l'année i5o7.

On vient de voir aussi qu'elle est nécessairement posté- rieure à ia Grammaire latine d'Aide de i5oi , dans laquelle les pages hébraïques sont d'une composition qui n'a servi qu'une seule fois.

Dans la Notice sur les éditions sans date se trouve indi- quée une édition de cet Alphabet encore différente, et qui paroît avoir été publiée séparément.

2, Erasmi Roteroclami Adagiorvm Ghiliades très , ac centvriae fere totidem. ( Ce qui suit est imprimé au bas de la page. ) Prœponitur hisce adagiis duplex index. Alter secimdum literas al- phabet! nostri. nam quœ grœca suiit , latina quoq; habentur. Alter per capita rerum. Venetiis in Aedibvs Aldi. Mense Sept, md vin. In-fol.

249 feuillets, suivis d'un dernier qui est blanc; ils sont précédés de 26 autres contenant les deux tables et la pré- face d'Erasme GiiUelmo Monioio (Monjoye). Sur le pre-

i5o8. ALDE L'ANCIEN. ïQ.5

mier feuillet, après l'inlitnlé, est une préface Ou avis d'Aide, dont voici la copie :

ALD. STVDIOSIS. S.

Quia nihil aliud cupio , (} prodesse uobis Studiosi. Cum uenisset in manus meas Erasnii Roterodami , hominis unde- cunq; doctiss. hoc adagiorÛ opus eruditum. uarium. plenû bonœ frugis , & quod possit uel cum ipsa antiquitate certare, intermissis antiquis autorib. quos paraueram excudendos, illud curauimus imprimendum, rati prôfuturum uobis & raultitudine ipsa adagiorù, quseex plm^imis autorib. tani la- tinis , quàm grsecis studiose collegit summis certe. laborib summis uigiliis, & multis locis apud utriusq? linguse autores obiter uel correctis acute, uel expositis erudite. Docetprae- terea quot modis ex hisce adagiis capere utilitatem liceat, puta quëadmodum ad uainos usus accômodari possint. Adde, qd circiter decè millia uersuum ex Homero. Euripide, & caeteris Graecis eodê métro in hoc opère fideliter, & docte tralata habetur, praeter plurima ex Platone, Demosthene, & id genus aliis. An autem uerus sim, iSoh ^ôSoç, ISou^olIto ■niS-ny-ct.. Nam, quoddicitur, aÙ7&; aùrôv aùXeï.

Cette préface et celle d'Erasme ne i^eparoissent plus dans l'édition de i520, qui a quelques augmentations. L'une et l'autre sont rares ; la première est d'un format im peu plus petit.

A l'article Festina lente, folio ii4j Erasme, après une longue digression sur l'ancre, marque emblématique de l'imprimerie d'Aide, et sur les immenses travaux littéraires et typographiques de cet homme aussi habile que savant, finit par ces mots : « Quondam principum hoc munus erat (le soin de former des bibliothèques) inter quos praecipua Ptolemaei gloria, quanquam huius bibliotheca domesticis & angustis parietibus continebatur. Aldus bibliothecam molitur, cuius non alia septa sint <!> ipsins orbis.

120 ALDE L'ANCIEN. i5o8.

Erasme donna en 1 5oo à Paris , chez Jean Philippi , la première'édition de ce recueil, qui n'étoit alors qu'un mince in-4''. Cette édition fut bientôt après copiée par J. Badius, à Pai'is, et Matth. Schurer, à Strasbourg. Mais l'édition Al- dine de 1 5o8 est en quelque façon un nouvel ouvrage , Erasme l'ayant totalement refondue et considérablement augmentée. Il paroît que cette compilation fut plus goûtée par les stu- dieux Allemands , que par l'imagination vive et brillante des Italiens ; car les Aide ne la réimprimèrent qu'une seule fois, iSao, tandis que de iSog à iSao Matth. Schurer l'im- prima onze fois, i5o9, i5io, 11,12, i3, i5, i6, 17, 18, 19 et iSao, et qu'avant l'édition que donna Jean Froben, de Basle , en iSSg, trois ans après la mort de l'auteur, et encore avec beaucoup d'augmentations qui la peuvent faire regarder comme l'édition définitive de cet ouvrage , le même Froben en avoit déjà fait, de i5i3 à i536, neuf éditions, i5i3, i5, 17, 18, ^3, 26, 28, 33 et i536, chacune avec quelque augmentation nouvelle , et indépendamment de sept à huit autres éditions faites dans d'autres impri- meries.

3. C. Pliwii Secundi Novocomensis epistolarû libri Decem, in quibus multse habentur epistolae non ante impressa?, &c. Eiusdem Panegyricus Traiano Imp. dictus. Eiusdem de Viris illustribus in Re militari, et in administranda Rep. Siietonii Trâqiiilli de claris Grâmaticis et Rhetorib. lulii Obsequentis Prodigiorum liber. Venetiis in Aedib. Aldi^ et Andreœ Asulani Soceri. Mëse Nouembri. m. d. vm. In-S".

Douze feuillets non chiffrés , dont le dernier blanc. En- suite 525 pages chiffrées, avec l'ancre sur un feuillet blanc.

i5o8. ALDE L'ANCIEN. 127

Au verso du titre est la préface d'Aide, Aloisio Mocenico Equiti, et Senatori Veiieto^

Dans cette préface, Aide s'exprime ainsi, au sujet du ma- nuscrit sur lequel il avoit fait son édition , et que lui avoit procuré Mocenigo : « ... has Plinii Epistolas (e Galliajm Ita- liam reportasti, in membrana scrij>tas, atque adeo diversis a nostris characteribus , ut nisi quis diu assueverit, non queat légère.... Est volumen ipsum non solum correctissi- mum, sed etiam ita antiqiuim, ut putem scriptum Plinii temporibus. »

C'est le premier volume dont la souscription mentionne l'association d'Aide avec son beau-père.

4. Rhetores graeci. 1 5o8 , i Sog. 2 vol. In-fol. moyen.

« ToMus PRiMUS. Aphthonii Sophistas Progymnasraata. Her- mogenis ars Rhetorica. Aristotelis Rhetoricorum ad Theo- decten libri très. Eiusdem Rhetorice ad Alexandrum. Eius- dem ars Poetica. Sopatri Rhetoiàs qupestiones de compendis (componendis) dcclamationibus in causis prascipuse iudicia- libus. Cyri Sophistaî differentiae statuum. Dionysii Alicar- nasêi ars Rhetorica. Demetrii Phaleréi de interpretatione. Alexandri Sophistae de figuris sensus & dictionis *. Adno- tationes innominati de figuris Rhetoricis. Menandri Rhetoris diuisio causarum in génère demonstratiuo **. Aristeidis de ciuili oratione. Eiusdem de simplici oratione. Apsini de arte

* Dans deux manuscrits de la Bibliothèque de Saint-Marc, à Venise, se trouve cet opuscule , non parum quam in uéldina editioiie emendadus. (Morel. Bibl. Ms. t. i , p. 297.)

** Sous ce titre sont mal à propos confondus deux ouvrages , l'un de Ménandre , et l'autre d'un Rhéteur plus ancien dont le nom est Alexandre ( Alexander ISumenius , seu Numenii Rhetoris filiusj ; l'édition, faite sur un mauvais manuscrit, en reproduit les erreurs. Récemment Gottingue,en 1785 ) H. P. Heeren a donné du Ménandre une édition beaucoup améliorée, en un petit

1^8 ALDE L'ANCIEN. i5o8.

RhetoiTca prsecepta *. (haec oinnia graccej Venetiis in œdib. Aldi. mense Nouemhris m. d. viii. «

734 pages chiffrées : au commencement huit feuillets non chiffrés contenant le titre , au verso la préface d'Aide à J. Las- caris ; six feuillets de table , et une épître ou préface grecque de Demetrius Dacas à M. Musuro; et à la fin un feuillet blanc , sur lequel il n'y a que la souscinption et le registre. »

« ToMus SECuNDus. lu Aphtliouii Progymnasmata Com- mentarii Innominati autoris **. Syriani. Sopatri. Marcellini Commcntarii in Hermogenis Rhetorica. Graece. Venetiis, In œdihiis Aldi. m. d. ix. Meuse Maio. »

La préface latine d'Aide à M. Musuro est datée du 1 2 des cal. de Juin iSog.

Quatorze feuillets non chiffrés : 4^7 pages chiffix-es : la souscription au bas de la dernière, et ensuite un feuillet blanc, au verso duquel est l'ancre Aldine.

Ce livre est peut-être le plus véritablement précieux de tous ceux qu'Aide a imprimés. Il réunit la beauté de l'exé- cution à une très gi'ande rareté; mais ce qui le rend émi- nemment recommandable , c'est que , pour plusieurs des opuscules qui y sont contenus, et surtout dans le second volume, il est encore la seule édition qui en existe. Aussi le second volume est-il bien pins précieux que le premier, quoiqu'il contienne plus de 3oo pages de moins.

volume in-8°. Il auroit pu faire mieux encore s'il avoit consulté les manuscrits de Ménandre qui sont à Florence , à Venise , à Naples et à Vienne.

* Panzer,t. 8, p. 892, ajoute au titre: Minuciani, inaliis Nicagorœ, de Enchiremadbiis. Cet opuscule de quatre pages est effectivement à la fin du volume; mais sans être indiqué sur le titre, dont au reste l'énoncé n'est peut-être pas le même sur tous les exemplaires.

** Le nom de l'auteur de ces Commentaires est Phoebammon , ce qui a été prouvé par cinq manuscrits de la Bibliothèque du Roi.

i5o8. ALDE L'ANCIEN. 129

Il est à présumer qu'Aide n'aura pas eu connoissance d'un manuscrit sur vélin, du xiii*' siècle, de la P.ibliothèque de Saint-Marc, ccccxxxiii , dans lequel les ouvi^ajj^es de »Sy-- rianus et de Sopater imprimés dans ce recueil d'Aide , se trouvent et plus corrects, et beaucoup plus amples. Je crois ne pouvoir mieux faire que de transcrire ce qu'en dit le sa- vant Morelli, t. i, p. 298 et suiv.

« Longe aliter quam in editione Aldina anni i5o9, Com- mentarius in codiçe se habet; ac licet utrobiqiic eadem sem- per doctrina conveniat, textum tamen in editione mutilatum passim fuisse, contractum, atque non suo verborum babitu

emissum, qui conférât plane cognoscit Veterum etiam

testimonia à Syriano adducta nec ipsa intégra in editione comparent.... ea tamen, ut alla quoque, nuUa ex parte in

codice deficiunt Sopatri quoque doctrinam &. Syriani,

verbis utriusque confusis, frequentissime in editione simul contcxtam fuisse, exeorum nominibus ad initium fragmen- torum sinud conjunclis nemo non deprehendit : at niliil taie in codice est, qui sincerum Syriani exhibet. » Et plus loin, page 3o2 : « Syriani expositio in Hermogenem de Formis Ora-

tionis integrum opus.... typis nunquam prodiit : at ex eo

complura quoad sententiam, non paiica etiam quoad verba, Syriani nomine suppresso , anonymus quidam Cliristianus in commentarium suum transtulit quem cum aliis in Hermoge- nem Aldus anno iSog impressit. »

C'est probablement à cet anonyme et non à l'imprimeur qu'il faut aussi attribuer la mutilation et le bouleversement du premier des Commentaires de Sjricmus.

5. ARrsTOTELis Poetica. Gmece. Iii-fol.

6. Aristotelis Rhetorica. Graece. In-fol. Manni cite ces deux ouvrages comme formant des éditions

I. 9

l3o ALDE L'ANCIEN. i5o8.

distinctes; j'en doute beaucoup, bien qu'il ne soit pas im- possible que quelques exemplaires aient été distraits du Recueil des Rlietores graeci , dont ils font partie.

M. D. IX.

I. Plvtarchi opvscvla. lxxxxii. Graece. Venetiis In œdibus Aldi & Andreœ Asulan'i So- ceri. mense Martio. m. d. ix. In-fol. moyen.

io5o pages chiffrées; au commencement seize non chif- frées , contenant le titre , la préface d'Aide Jacobo Antiquario Perusino, datée de mars iSog , un index grec, six vers grecs de Jer. Aleander, et une préface grecque de Demetrius Ducas, éditeur. A la ftn est l'ancre Aldine sur un feuillet blanc. La préface d'Aide, que je ne crois pas assez intéressante pour la devoir rapporter en eiîtier, est ainsi terminée :

« ...Libuit hic subiungere Hendecasyllabos , quos , cum ueniad te Mediolanum lusisti extempore pras summo gaudio Aduentusnostri, utfaciant et hi (idem mutui amoris nostri,

Aldus uenit en, Aldus ecce uenit, Nostrum siiiçiput, occiputq; nostrum , Mel, sai, lac quoque, corculumque solus, Graios altéra , & altéra Latinos Qui apprendendo manu , reduxit omneis In uerum modo limitem, superbos Victores superans olympiorum.

Nunc o nunc luuenes ubique in Vrbe Flores spargite. Vere nanque primo Aldus uenit en , Aldus ecce uenit. »

C'est la première édition des OEu^tcs morales de Plu- tarque. Bans notre Bibliothèque royale on en conserve un très bel exemplaire sur vélin, relié en deux volumes, aux armes de Henri IL

iSog. ALDE L'ANCIEN. l3l

On pourroit nommer ce volume grand in- 4°, parce qu'ef- fectivement les vergeures du papier sont perpendiculaires; mais il est ti'ès probable qu'il aura été imprimé en in-folio, c'est-à-dire par formes de deux pages seulement, avec du papier de grande dimension, coupé par demi- feuilles.

Wyttenbach , dans son édition des OEuvres morales de Plutarque* , regarde celle-ci comme précieuse en ce qu'elle représente les manuscrits; et il dit aussi que les collations qu'il a entre les mains lui prouvent que les manuscrits dont s'est servi Aide, sont les mômes que l'on conserve encore aujourd'hui dans la Bibliothèque de Saint-Marc :

« Scriptura contextus Aldlni, Moral'uim Plutarcheorum , mullis quidem partibus mendosa, habet illa tamen aucto- ritatem codicum scriptorum. Nam et aliis in libriâ Aucto- rum edendis spectata et probaia est Aldi rehgio : nec du- biuni esse potest quinPlutarcheos librosexpresserit e Bessa- Eioivis codicibus, hodieqiie servatis in bibliotheca D. Marci Venetiis : quod equidem facile agnoscere potui e coUatione, quanihabeo,illorum codicum... Hue accedit Demetrii Duc^ tesiimonium, affirmantis se reddidisse codicum scripturam , eamque prœsertim in locis corruptis et insanabilibus intactam exhibuisse.... adeo nihil detrahit laudibus Aldinge , ut ejus etiam auctoritatemet fidem magnopereaugeat... quamvismul- tis partibus mendosa et lacunosa, quum scriptos codicesretu- leritjipsa quoque Editio instai' scripti codicis censenda est.

Dans Labbe, Nova Bibliotheca Mss. , t. i, p. 522, on voit qu'Amyot a eu connoissance de ces manuscrits dont ia réu- nion est due au cardinal Bessarion , qu'il les a soigneusement conférés pendant son séjour à Venise, en i546, loi'squ'iî

* Tome i^'' , pag. xi.ix , de l'édition in-4°, et lxxxtii de l'in-S*'.

IJ^ ALDE L'ANCIEN, iSoq.

s'occupoit de la traduction de Plutarque ; ce qui suffiroit pour répondre au reproche hasarde contre kii, d'avoir tra- duit non sur \(i grec, mais sur une version latine, comme il demeure démontré que l'a foit l'abbé Gedoyn , pour sa tra- duction Françoise de Pausanias.

2. Q. HoRATii Flacci poemata, in quibus multa correcta surit, & institutiones suis locis positœ, commeiîtariorum quodammodo iiice funguntur. Vndeuiginti metrorum gênera, et quœ nam sint, & e quibus constent pedibus, et ante uohmien simul habentur, et intus in uolumine suis locis. Adnotationes nonnull.T in toto opère , in quibus uel aliquid mutanduni ostenditur, vel cur muta- tum sit , ratio redditur. Fenetiis apvd Aldvin Romanvm mense martio. m. d. ix. In-8°.

La préface d'Aide est du 3 des cal. d'Avril i5og.

3io pages chiffrées et un feuillet blanc, précédés de 24 feuillets non chiffrés, dont le dernier est blanc, en trois cahiers de signatures i 2 «. I^e texte commence avec la si- gnature h; et après la souscription est le singulier extrait de pi'ivilége, que j'ai rapporté à l'édition de i5oi, 4-

Presque aussi rare que celle de i5oi, cette édition est pluscoiTecte, et augmentée du traité de metrorum ge/ierihus , et de quelques notes de peu d'importance. Mais quoique dans sa préface lafredo Carolo , Aide assvu'e que cette édi- tion est bien supérieure à la précédente, multo ememlntius , m eliusq lie ; cependant elle n'en est à-peu-près que la copie: au reste , ce n'est pas une copie dégénérée.

Dans Série deW éd. Aid. pour donner la description de cette édition, on s'est servi d'un exemplaire de celle de

iSog. ALDE L'ANCIEN. l33

i5i9, dont ou copie le titie, bien différent de celui-ci; et par une seconde erreur, on annonce six feuillets non chif- frés en tète du volume, tandis qu'il y en a huit dans l'édi- tion de i5ig. Les deux feuillets contenant la préface de François d'Asola, manquoient à cet exemplaire, que j'ai pos- sédé; et on avoit gi'atté le premier x de la date m. dxix, pour le faire croire de l'année 1609; fraude dont il y a en- core des exemples à l'an 1 5 1 1 et ailleurs.

Lord Spencer a de cette édition un bel exemplaire im- primé sur vélin.

3. C. Crispi Sallvstii de Conivratione Catilinaet Eivsdem de Bello Ivgvrtliino.Eiiisdem oratio con- tra .M. T. Ciceroîîem. M. T. Ciceronis oratio contra .C. Crispû Sallustium. Eiusdem orationes quatuor côtra Lucium Catilinâ. Porcii Latronis declamatio contra Lucium Catilinâ Orationes quœ- dam ex libris historiarum. C. Crispi Sallustii. Venetus in Aedibus Aldl, et Andreœ Asulani soceri Mense Aprili. bidix. In-8".

Huit feuillets non chiffrés, et 279 pages chiffrées, com- mençant avec la signature h.

La préface d'Aide à Bart. Liviano, est datée d'avril iSog, et commence ainsi :

« C. Crispi Sallustii de coniuratione Catilinae , & de bello lugurthino, duo antiquiss. exëplaria è Lutetia Parisiorum loannes Lascaris, qui superioribus annis egit apud Venetos legatum Regium , h. iocundus Yeronensis uiri bonarum li- terarum studiosissimi in Italiam attulerunt, mihiq;, quag utriusq; est liberalitas , excudenda dederunt «

l34 ALDE L'ANCIEN.

M. D. X.

I. CrcERONis Rhetorica. Fenetiis, Aldus. 1 5 1 o , in-4°.

1. MA.RTIALIS. Fenetiis , Aldus. 1 5 1 o , in-8°.

Editions que je crois absolument imaginaires. Un frau- duleux grattoir aura fait tlisparoître les lettres qui se trou- voient de trop à la date des Rlîé(oriques de i5i4, et àv\ Martial de i5i7.

M. D. XL

I . CVTLILLTIS, TiBULLUS et pROPERTIUS. AlduS.

1 5 1 1 , in-8°.

Cette édition m'est inconnue. Le grattoir n'aura pas pu former facilement la date de i5ii; je soupçonne plutôt qu'une méprise dans un catalogue aura donné lieu à l'an- nonce de cette édition idéale.

1. Historiée Romanœ Scriptores, edente J. B. Egnatio. Fenetiis in aedibvs Aldi, et Andreae soceri, mense Avgvsto. m. d. xi. In-8". Dans son exemplaire de Série delV éd. Aldinc , le Card. de Brienneavoit noté cette édition commeoubliée. C'est encore une fraude de ceux qui veulent vendre chèrement de pré- tendues raretés. Cet exemplaire du cardinal de Brienne , que j'ai possédé, un second qui est encore dans ma collection, et plusieurs autres que j'ai vus , sont tous de l'édition de M. D. XIX, dont on a gratté le dernier X. Trompés par cette supercherie , plusieurs Bibliographes font ment-ion de

i5i2. ALDE L'ANCIEN. Id5

cette édition de 1 5 1 1 , comme d'un livre dont l'existence ne sauroit être douteuse.

L'imprimerie Aldine n'ayant rien publié dans ces deux années i5io et i5ii, les vendeurs de ciu'iosités littéraires ont , à ce que l'on voit , fait plus d'une tentative pour remplir cette lacune.

M. D. XII.

I . GowsTANTiJNi Lascaris Byzantin! de octo par- tibus oronis Lib. i. Eiusclera de Constructione Liber Secundus. Eiusdem de nomine & uerbo Liber Tertius. Eiusdem de pronomine in onini Idiomate loquendi , ac ut poeîœ utuntur opuscu- lum. Hœc omnia habent e regione latinam inter- pretationem ad uerbum , &c. Cebetis tabula & Graeca & latina , opus morale , & utile omnibus & praecipue adulescentibus. De literis grœcis a diph- thongis & quëadmodù ad nos ueniât. Abbreuia- tiones, quibus frequentissime grœci utuntur. Oratio Dominica & duplex salutatio ad Beatiss. Virginem. Symbolum Apostolorum. Euangelium diui loannis Euangelistae. Carmina aurea Pytlia- gorse. Phocylidis Poema ad bene , beatéq; uiuen- dum. De Idiomatib. linguarum très tractatus loannis grammatici. Eustatliii Corintlii. cum in- terpretatione latina. Introductio perbreuis ad hebraicam linguam. Venetiis apud Aldum mense Octobri. m. d. xii. In-4"-

l36 ALDE L'ANCIEN. if.ia.

274 feuillets dont le dernier est blanc, ensuite 20 pom- l'Appendix , et V Iiitroductio ad licbraicain lingnam. La date se trouve au verso du feuillet p ii , dans le corps de l'ou- vrage. Un registre grec et une note latine qui précède immé- diatement l'Appendix , sont des guides indispensables pour collationner ce livre , à cause de l'embarras résultant de l'intercallation alternative des feuillets de grec et de latin. On notera que le feuillet latin h iiii est par erreur coté C iiii, ce qui , dans plusieurs exemplaires , l'a fait mettre hors de sa place. Que le grec et le latin soient mêlés ou séparés, l'exemplaire n'en a ni plus ni moins de valeur , pourvu que tout y soit rassemblé : il en est de même pour l'édition sans date.

Cette édition de i5i2 est bien certainement la troisième, et postérieure à celle qui est sans date , dans laquelle on ne trouve point les trois traités siu^ les dialectes grecs , ajoutés à celle-ci. Comme il est expliqué au n** i de l'an i5o8, l'Appendix de l'édition sans date a évidemment servi de co- pie à la réimpression que , pour ajouter à la Grammaire latine d'Aide , on en a faite en i5o8 , et dans laquelle on a même fait resservir la composition des huit pages d'hébreu. Ia's traités siu' les dialectes grecs contiennent 60 feuillets , dont l'avant-dernier est blanc ; ils commencent à la signa- ture X , avec ime espèce de titre contenant un avis d'Aide , en latin. Au verso de la feuille y iiii est un autre avis dans lequel Aide se plaint de la fatigue excessive que lui cause le travail de son imprimerie. *

* Voyez sa Vie dans le troisième volume. Pour parvenir à la gloire typographique , on prend de nos jours une route bien plus facile ; mais est-elle la plus sûre ? Quelle comparaison entre les savantes éditions de nos anciens habiles , et les faciles réimpressions de pur luxe, que depuis quelques années on a multipliées jusqji'rt satiété, en France, et plus encore peut-être chez nos voisins !

i5i2. ALDE L'ANCIEN. l'^-J

1. Erotemata Chrysolorce. De anomalis uer- bis. De formatione temporum ex libro Chalcon- dylEC. Quartus Gazœ de Constructione. De En- cliticis. Sententiae moiiostichi ex uarijs poetis. Graece. Venetiis in œdib. Aldi m. d. xii. In-8°.

29G pages chiffrées.

Cette édition n'a point les Erotemata Guarini qui sont dans les deux suivantes de i5i7 et i549, mais elle est beaucoup plus rare. Il y en a des exemplaires sur vélin.

3. Valerius Maximiis. In-S".

4. Martialis. In-8°.

Ces deux éditions , citées par Manni comme Aldines , sont des Lyonnois , contrefacteurs d'Aide. Voyez à la (in du tome second de cet ouvrage , la liste raisonnée de leurs nombreuses éditions.

5. M. T. C. Epistolae familiares accvrativs recognitae. m, d xii. Index etiam ad inuenien- dum , quota nam charta habeantur singulse quseq; epistolœ. In-8°.

267 feuillets chiffrés ; à la fin l'index de sept pages non

Cette note est de i8o3, temps auquel on multiplioit partout , et à l'excès , de somptueux in-4^ et in-fol. qui , accueillis d'abord avec enthousiasme , sont maintenant plus nombreux dans les ma- gasins des Libraires que dans les bibliothèques des amateurs ; mais il est très vrai que, depuis une douzaine d'années, sans produire plus de chefs-d'œuvre , on a beaucoup mieux fait les livres à Paris ; et la multitude immense de nos in-8" est pour rendre témoi- gnage de nos progrès bien réels dans la typographie usuelle , qui mettent de beaux livres ailleurs que dans quelques bilîliotbèques exclusives.

l38 ALDE L'ANCIEN. i5i2.

chiffrées, et sur une huitième : Venetih apiul Aldvin et An- dream socervm. sans autre date que celle qui est sur le titre , et ensuite an feuillet blanc. La préface, à Sigismond Thurzo, est la même que dans l'édition de i5o2.

Cette édition, non moins rare que celle de i5o2, est augmentée d'un Index ; mais elle est cependant un peu moins précieuse , parce qu'elle est venue la seconde , et qu'elle est postérieiu'e de dix années.

Il est assez remarquable que Dante , Catulle , Lucain , Juvénal , et plusieurs autres de ces éditions Aldines de i5oi et i5o2 ne soient que d'une rareté ordinaire, et qu'on les voie dans beaucoup de bibliothèques , tandis que les quatre éditions des Lettres familières de Cicéron, données en i5o2 , i5x2 , l'ji'i et i53'3 ,sont toutes au rang des volumes d'Aide les plus difficiles à rencontrer.

D'après la multitude d'éditions qui ont été faites de ces Lettres et chez les Aide , et dans les diverses autres impri- meries de l'Europe, il paroît que ce qu'on lisoit le plus de Ci- céron pendant les XV*^ et XVI*^ siècles , c'étoient les Lettres familières , et peut-être aussi le volume des Offices. Pres- que toute la correspondance des gens de lettres se faisoit en langue latine ; chacun s'évertuoit à imiter le style de Cicé- ron , bien plus aisé à saisir , à attraper plus ou moins bien dans un écrit de peu d'étendue , et surtout dans une lettre familière , que si l'on eût essayé ime imitation , im pastiche de ses belles harangues , de ses admirables traités philoso- phiques; il n'est donc pas étonnant que son recueil de Lettres familières ait été , pour luie immensité de lecteurs, un livre d'un usage obligé et continuel , et qne les premières éditions qui en furent faites d'un format portatif aient été presque entièrement détruites par l'usage.

Dans le Catalogue de La Vallière, n** 23 17, est indiqué un exemplaire sur vélin , qui étoit imparfait du titre et du der-

i5i2. ALDE L'ANCIEN. 189

nier feuillet , et que je présume être de cette édition de i5i2,ou de la précédente de i5o2, ou peut-être même de la contrefaction de Lyon.

M. D. XIII.

I. PiNDARi. Olympia. Pytliia. Nemea. Isthmia. Callimachi hymni qui inueniuntur. Dionysiiis de sitTi orbis. Licophronis Alexandra, obscurum poema. Graece. Venetijs in œdib. Aldi^ et An- dreœ Asulani Soceri, Mense lanuario m. xiii. In -8°.

Huit feuillets non chiffrés contenant le titre, la préface d'Aide à André Navagero , la table et Testimonia veteriim. Le texte est en 874 pages, toutes chiffrées à la droite, ce qui met les chiffres pairs au fond de la page. La dernière ne con- tient que la souscription, et le volume finit par un feuil- let blanc.

Les signatures des cahiers sont en chiffres et non pas en lettres , contre l'usage de ces temps. Il ne paroît pas qu'Aide ni ses confrères aient! continué l'usage de ces signatures chiffrées, que nos Imprimeurs modernes ont introduites comme une heureuse innovation, tandis qu'ils en doivent probablement l'idée à cet habile homme , leur maître en bien des points : Nil sub sole novum.

Cette édition, qui est belle et rare, est d'un caractère plus gi'os que celui qu'employoit ordinairement Aide pour ce format. Elle est la première de tous les auteurs qu'elle con- tient, à l'exception deCallimaque, qui y est copié avec assez de négligence siu^ la première édition très rare , sans date , donnée à Florence vers 1/494, in- 4", par les soins de Jean

l4o ALDE L'ANCIEN. i5i3.

Lascaris. Quant an mérite du texte de Pindare, Heyne et Boeck, l'un et l'autre savants du premier rang, et très ha- biles éditeurs de ce poète, en portent un jugement assez dif- férent; mais il paroîtroit que Boeck, qui d'ailleurs a l'avan- tage d'être venu le dernier, est celui qtii a le mieux examiné. Voici comment s'exprime Heyne dans la préface de son Pindare, en 5 volumes in- 8°, tome I, page 27 : « In 01 vm- « piis Aldus codicem recentem habuissc videtur, qui ad '< dialectum vulgarem plurima inflexisset et mutasset. Longe « meliorem librum expressit in Pythiis et in Nemeis: alium, « eumque satis corruptum , in Isthmiis. » Et Boeck , praef. edit. Pind. 181 1 , page x, in-4° : « In Olympiis Aldum et, « qui cum eo consentiunt , libros ad germanam poetae scrip- « turam propius accedere, Romanam (aimi i5i5) mirum " quantum ab ea differre animadverti: sed in Pythiis Aldina '< passim interpolationem redolet «

Cette édition et celle de Rome, Calliergi , i5i5, in-4°; dans laquelle les scholies parurent jjour la première fois, ont été les bases de presque toutes les réimpressions ulté- rieures , sauf diverses corrections faites par les éditeurs suivants, qui cependant ont toujours été obligés de s'en tenir, pour le fond, aux éditions d'Aide et de Cal- Jiergi. * Il en est de même de presque tous les ouvrages grecs dont Aide a donné des éditions.

Dans sa préface du Pindare, il témoigne l'intention de donner un recueil de scholies sur plusieurs poètes grecs. « Commentaria in Pindarum, et caeteros quos ei adjunxi comités, nec non in Hesiodum, Sophoclem, Euripidem,

* L'édition de Boeck , Lipsise , 1811-19, 4 vol. in-4°, ■• laquelle a beaucoup coopéré le savant Hermann, est la première qui ait été faite d'après un recensement complet et exact de toutes les édi- tions, ainsi que d'un grand nombre de manuscrits; elle demeurera indubitablement une autorité pour les futurs éditeurs de Pindare.

i5i3. ALDE L'ANCIEN. l4l

Aeschylum, Theocritum, Oppianiim brevi daturi sumus uno voliimine. » Ce projet n'a point reçu d'exociuion.

Dans la Bibliothèque de lord Spencer est un exemplaire sur vélin , qui lui vient du comte de Reviczky, pour lequel il fut acheté à la vente de Soubise, en février 1789.

Dans la préface à Arulré Navagero, est un passage qui prouve la non-existence des diverses éditions apocryphes qu'on rapporte aux années i5io, i5ii et i5i2.

« Sunt jam quatuor anni Nauageri cariss. cum statui du- ram hanc prouinciâ nostram intermittere , quod uiderem totam ferè Italiâ ardere crudelissimo bello. tum quia coge- bar abesse Venetijs, ut agros, et pretiosa prsedia nostra, quae amisimus, non nostra quidê culpa, sed horum infe-

licium temporum , recupcraremus Verum cum nihil

proficeremus revertimus Venetias. . , . . mutaui senten-

tiam , atq; ad labores redij , &.c. »

Absent de chez lui, Aide n'avoit pu travailler à ses édi- tions; aussi n'en connoit-on aucune entre le Sallustc d'avril iSog, et la Grammaire grecque de Lascaris, d'octobre i5i2. Celles qu'on a voulu citer comme faites pendant cet inter- valle, n'ont existé que dans les catalogues.

2. Strozii poetae Pater et Filivs. In-S".

Deux parties, dont la première contient les poésies d'Ercole Strozzi, et la seconde celles de son père Tito Vespasiano. La première a cent feuillets chiffrés, précédés de huit non chiffrés, contenant le titre, une dédicace d'Aide à Lucretia Borgia, et la table de tout le volume. Au recto du 99*^ : Venetijs in œdib. Aldi, et Andreœ- Soceri, Mense lanuario. m. d. xiii. Les deux pages suivantes sont occu- pées par une épitaphe d'Ercole Strozzi, par Aide, en trente-trois vers, que l'on trouvera réimprimée dans la Vie d'Aide.

M'i ALDE L'^yClLy. i5i3.

La deimème partie, de iSa feuillets chiffrés, est termi- née par un discours de Celio Calcagnini , sur la fin déplo- rable du même Ercole Strozzi '. Sur le dernier feuillet on lit : Tenetiis in Aedibcs Aldi et Andreœ Asvlani Soceri. M. nxiu. Lancre est au verso.

On voit indiqué dans le Catal. de Hohendorf , un e5:em- plaire sur vélin , qui est maintenant à Vienne dans la Biblio- thèque impériale^

Cette édition, copiée à Paris en i53o, par Simon de Colines, in-8*', et contrefaite en Suisse vers i545, in-8°, sans date, avec Tancre Aldiue, ne contient pas toutes les poésies des Strozzi. En Italie , dans diverses bibliothèques . on en conserve des manuscrits plus amples et rangés dans un autre ordre. 3Iitai'elli a puLlié quelques pièces inédites de Tito Vespasiano, col. 1077 et suiv. de Bibliotheca codicum J'Iss. S. Jllckaelis de Murrano.

3. Babe^ttr hoc VolTmine Haec Theodoro Gaza interprète. Aristoteiis de natiira animalium lib. IX. Eiusderû de partibus animalium. lib. un. Eiusdem de generatione animalium. liL. t. Theo- phrasti de historia plantarum. lib. is. et deciaii principium duntaxat. Eiusdem de causis planta- rum. lib. ^^. Aristoteiis problemata, &:c. Alexâdri Aphrodisiensis pblemata, &c. Latine. Venetiis in Aedibus Aldi , & Andreœ Asulani Soceri 3Iense Februario. 31. d. xiii. In- fol. ■■

* Avant épouse Barbara Torelii, jeune veuve de beanconp de mérite, il fat assassiné par un rival pnissant, qui le fît percer de vinat-denx conps, dans la nnic du 6 juin r5o8: il a-oit alors rente-sept ans.

i5i3. ALDE LA^CIE>'. i43

273 feuillets chiffrés, et l'ancre sur un feuillet blanc, suivi de seize [autres non chiffrés , en deux cahiers O et P, contenant deux doubles vocabulaires des mots grecs et la- tins, disposés par Th. Gaza, poxu- Aristote et Théophraste. Le volume commence par douze feuillets non chiffrés; au verso du titre est la préface de la première édition , avec la même date, 6 des caL d'avril i5o4; la souscription avec la date de i5i3, est comme cachée au milieu du volume, foho 108, à la fin des ouvrages d' Aristote. Cest ce qui a induit en erreur plusieurs personnes qui, sur l'inspection de la préface , ont plus d'xme fois pris l'édition de 1 5 13 pour celle de i5o4, qui est bien plus rare, et qu'il est facile de distinguer à la date placée au dernier feuillet.

Cette réimpression est une copie de la précédente , sm' un papier moins beau, et n'a rien de plus qu'une longue épître de Théod. Gaza au Pape r^icolas T.

4. Hoc volvniine contiiientvr haec.

Commentariorum de bello Gallico libri vm. De bello ciuili pompeiano. lihri un. De bello Alexandrino. liber i. De bello Africano. liber i. De bello Hispaniensi. liber i. Pictiira totius Gal- liae, diuisae in parteis treis, sectmdum G. CEesaris Commentarios. jS^omina locorum, urbiumq: &: populorum Galliae, ut olim dicebantur latine. & mine dicuntur çrallice , secundum ordinem alphabeti. Pictura Pontis inRheno.ItemAuarici. Alexiae. Yxellodiini. Alassilice. literae Max. Ponti- ficum, ne quis libros ciira nostra excusos impri- mât, uendatue, &c. ut in literis sub pœna ex- communicationis lata sententia. Venetiis in

l44 ALDE L'ANCIEN. i5i^.

Aedibus Aldi^el Andreae Soceri m. d. xiii. Mense Aprili. In-8".

296 feuillets chiffrés; vingt au commencement, conte- nant le titre, la préface d'Aide, Lectori , datée de novembre i5i3, les figures et leurs explications, un errata de sept pages , deux privilèges d'Alexandre VI et Jules II , et une préface de quatre pages de J. .Tucundus, éditeur.

La souscription est sur le folio 264, qui ne contient rien autre chose , n'est point chiffré , et est précédé d'iui feuillet blanc. Le reste du volume est occupé par un index géogra- phique de Marliano,

Lord Spencer a de cette édition un exemplaire sur vélin, qui lui vient du duc de Cassano , de Naples.

5. Rhetotium graecorum Orationes. Gmece.

Trois parties in- fol.

«. Pars prima. Acschinis. Lysise. Alcidamantis. Antisthenis. Demadis. Andocidis. Isaei. Dinarchi. Antiphontis. Lycurgi. Gorgiae. Lesbonactis. Herodis. Item Aeschinis uita. Lysise uita. »

Deux feuillets non chiffrés, contenant le titre, la préface d'Aide à Fr. Faseolo, datée Pridie Nonaram Mali m. d. xiii. et la table des pièces en grec; ensuite le texte, commençant à la page 3, signature a ii, et finissant à la page 197; plus un feuillet blanc. Aucime date ni souscription à la fin de cette première partie.

Les feuillets qui composent le premier cahier de la pre- mière partie sont en nombre impair, 9 ; ce qui pourroit faire craindre quelque imperfection. J'ai reconnu qu'à ce pre- mier cahier, dont les deux premiers feuillets ne sont point chiffrés, appartient un dixième feuillet, qui est supprimé dans presque tous les exemplaires, parce qu'en effet, le

i5i3. ALDE L'ANCIEN. l45

livre une fois relié, il étoit inutile. Il est blanc, ayant seule- ment deux lignes en grec et en latin , par lesquelles on aver- tit le relieur de le retrancher. Il correspond au feuillet con- tenant la fin de la préface, laquelle, n'ayant été imprimée qu'après le corps de l'ouvrage, et s'étant trouvée plus lon- gue que la place qui lui avoit été réservée, aura nécessité l'addition d'un feuillet en sus du cahier. On conçoit que je ne fais mention d'une si mince particularité que pour avertir qu'il n'y a aucune imperfection , bien qu'il manque réellement im feuillet.

Cette observation, trop longuement énoncée, peut-être, a néanmoins échappé à l'exact M. Dibdin , qui , dans le Catalogue Spencer, t. III, page 17, croit que j'ai oublié de faire mention de ce feuillet superflu. (This singularity seems to hâve been unknown to Renouard); cependant cette note est en entier dans mon Supplément, p. 11, d'où je la copie.

« Pars secunda. Orationes infrascriptorvm Rhetorvm. Andocidis. Issei. Dinarchi. Antiphontis. Lycurgi. Gorgiae. Lesbonactis. Herodis. »

i63 pages chiffrées; et au bas de la dernière 5 cotée par erreur 162 : Venetiis Apud Aldum , & André am Socerum inense Aprili. m. d. xiii.

Debure fait suivre ces deux parties , et regarde avec rai- son comme la troisième, Isocrate, que je vais annoncer. Crevenna pi'étend au contraire que le premier volume doit être formé de l'Isocrate, précédé de la partie de 197 pages, Orationes horum Rhetoriim; et que la portion de i63 pages fait le second volume , ou la troisième partie. Le registre des signatures sur lequel il se fonde, est précisément ce qui prouve le contraire. A la fin du volume d'Isocrate est un registre particulier; et la partie de i63 pages a un registre commun aux deux que je range dans le même ordre que Debure.

I. 10

i4C ALDE L'ANCIEN. i5i3.

« Pars tertia. Isocratis orationes. Alcidamantis contra dicendi magistros. Gorgiae de lavdibiis Helenae. Aiistidis de lavdibvs Athenarvm. Eivsdem de Lavdibvs vrbis Romae. » Venetlis in Aedibvs Aldl , et Andreac Soccri. iiii nonannn Mail. M. DXiii.

272 pages chiffrées dans le phis grand désordre; la der- nière, entre autres, est coté 167; elle est suivie d'un feuillet l)lanc , portant l'ancre au verso.

Ce qui aura trompé les Bibliographes, c'est que l'Isocratc est précisément de 197 pages, comme la première partie déjà citée. Il a à la fin une souscription et im registre par- ticulier : Venctiis apvd Aldvm , et Andream Socervm merise April. M. r». xiii. Ensuite un feuillet blanc; et le registre est encore répété à la fin du volume.

Cette troisième partie des Orateurs grecs se trouve aussi séparément, et fait un volume complet indépendant des deux autres ; au contraire , les deux premières sont incom- plètes, si elles ne sont pas accompagnées du volume d'Iso- crate, qui véi-itablement est le plus rare, et de beaucoup.

Alcidamas, annoncé sur le titre de la première partie et sur celui de la troisième , n'est imprimé qu'une fois à la fin d'Isocrate, et son premier feuillet est coté 98, par erreur, au lieu de 198. La première partie et Isocrate finissant éga- lement par la page 197, Alcidamas peut se trouver relié à la fin de l'un ou l'autre sans qu'il en résulte aucune défectuo- sité dans l'exemplaire.

Dans sa préface à Fr. Faseolo, en tète de la première par- tie, Aide s'exprime ainsi : « Latebât in Atho Thraciîe môte. Eas Lascaris is , qui ab hinc quinquënium pro Christianiss. RegeVenetiis sûma lande, legatum agebat, doctissimus & ad unguem factus homo, in Italiam reportauit. miserai enim ipsum Laurentius ille Bledices in Graeciam ad inqui- rcndos simul , & quantouis emendos pretio bonos libros.

i5i3. ALDE L'ANCIEN. \l\'J

unde Florëtiam & cum iis ipsis orationibus , & ciini aliis ttim raris , tum pretiosis uoluminibus rediit. debemus qui- dem Lascari, qui sûmo studio conquisitos tôt bonos libros ad nos è Graecia aduexerit, sed loge magis Laurentio Medici, cuius iussu , opibusq?, & liberalitate regia id factû est. »

Ce précieux recueil est une des productions les plus im- portantes de l'imprimerie d'Aide; et pour donner de bonnes éditions de ces divers auteurs , il a fallu que Reiske et autres éditeurs modernes, rappelassent une foule d'excellentes leçons que donnoit l'édition Aldine, et qu'on avoit succes- sivement abandonnées dans les réimpressions subséquentes. Un exemplaire annoncé Charta maj. dans Bihllotheca Menar.siana , page laS, n'est sans doute rien autre qu'un exemplaire dont les marges, fort grandes dans cette édition, étoient bien conservées.

6. M. T. CiCERONis epistolarum ad Atticum. ad Brutum , ad Quiotum fratrem , iibri. xx. Latina interpretatio eorum, qua? in ijs ipsis epistolis grœce scripta sunt, &c. Venetiis in aedibvs Aldi , et Andreae Soceri. Mense Ivnio M DXITI. ln-8\

Seize feuillets non chiffrés, et 33 1 chiffrés d'un côté. La préface à'AXàe, Philippo Cjulano Morae Pannonio , est da- tée v. Cal. Jul i5i3.

Première édition Aldine des Lettres à Atticus; la seconde est de iSai. Depuis cette année jusqu'en iSag, toutes les éditions grecques et latines, hors deux , que j'indiquerai aux années i5i4 et iSao, portent à la fui : Venetiis , in Aedibvs Aldi , et Andreae Soceri , ou : In Aedibvs Aldi , et Andreae AsvtaniSocenXiZ. l'épétition de cette formule à chaque article eût été aussi fastidieuse qu'inutile ; et à commencer au livre

lO.

l48 ALDE L'ANCIEN. i5i3.

suivant, jusqu'à l'unique édition de l'an 1629, * je mettrai seulement : Vcnetiis , &.c. Quant à la différence et Andrcae Succri , ou et Andreae Asvlani Socerl , elle est trop peu importante pour exiger qu'il en soit fait une mention dis- tincte.

Un exemplaire imprimé sur vélin est mentionné au Cata- logue de feu M. de Wlassoff (Moscou, 182 1, page 100.) Il y est indiqué comme ayant appartenu au comte Golowkin, et provenant de la Bibliothèque d'Augsbourg. Un chez lord Spencer venant du duc de Cassano.

7. Omni A Platonis opéra. Graece. Feue- tiis, &c. niense Septembri. m. d. xiii. In-fol.

Deux parties; la première de 5o2 pages, suivies d'un feuillet blanc, la seconde de 439 ; au verso de la ASg'' est l'ancre Aldine. Au commencement i5 feuillets non chiffrés, contenant le titre , les préliminaires , entre autres , la Vie de Platon , extraite de Diogène Laerce, &c. Plus un feuillet blanc.

Cette importante édition , devenue rare et précieuse, a été faite par les soins réunis de Musuro et d'Aide, qui l'a dédiée à Léon X. Ce protecteur des lettres ne tarda pas à témoigner sa satisfaction à l'habile et savant Lnprimeur, qui, le pre- mier, avoit publié en grec les œuvres du plus grand philo- sophe de l'antiquité. Il lui renouvela les privilèges déjà ac- cordés par ses prédécesseurs Alexandre VI et Jules IL

On trouve ces trois privilèges dans l'édition de Pcrotti Cornucopiac , que je vai$ annoncer.

* T'indique deux éditions en iSac) ; mais celle des poésies latines de Cotta et Sannazar, n'est annoncée que par Maittaire , et par Panzer , qui le copie. Elle existe effectivement , d'impression vé- nitienne , mais elle n'est point d'Aide.

i5i3. ALDE L'ANCIEN. l/|9

Les feuillets 4 et 5 contiennent une élégante pièce de vers i^recs de Musuro, à la louange de Platon et de Léon X. On ne la retrouve ni dans le Platon de Ficin, ni dans celui do Serranus (Jean de Serres.) Elle a été dernièrement réimpri- mée avec l'Apologie des accents grecs, contre Henri Galli , publiée en anglois; l'éditeur, J. Foster, y a joint une version latine, avec des notes de lui et de Jer. Markland.

C'est dans cette édition qu'Aide écrit : « Etsi opère in magno fas est obrepere somnum, (non enim unius diei hic labor est noster , sed multorum annorum , atque intérim nec mora nec requies,) sic tamen doleo, ut, si possem, muta- rem singula errata nummo aureo. »

Rien n'est cependant aussi facile : Pro nu/nino aureo , ou niimmis aurcis , on obtient en échange la réimpressioji des pages fautives! c'est ce que font maintenant les imprimeurs et les libraires jaloux de ne publier que des éditions cor- rectes. Mais c'est un expédient auquel il ne faut pas se fier; son moindre inconvénient est l'argent qu'il coûte. Combien d'embarras les cartons n'occasionnent-ils pas dans l'arran- gement et l'exploitation d'une édition ; combien d'exem- plaires rendus défectueux par la perte ou le mauvais place- ment de quelques-uns de ces feuillets de rechange ? A com- bien de sottes anecdotes et de conmiérages bibliographiques ces réimpressions partielles n'ont elles pas donné lieu 1

On comioît de ce Platon deux exemplaires sur vélin, dont un est à Glasgow^, dans la Bibliothèque léguée par le docteur Hunter, sur laquelle on peut lire la notice descriptive publiée en 1 8 1 3 : Capt. J. Laskey's gênerai Account of the Hunterian Muséum. Glasgow, i8i3, in-8°. L'autre est à Londres, dans la Bibliothèque de Westminster -Abbey, mais il y manque les neuf feuillets de la Vie de Platon.

8. Alexandri AphrodisieiinTopicaAristotelis,

l5o ALDE L'ANCIEN. iSi'i.

Commenlarii. Graece. Fenetiis, &c. Mense Septembri. m. d. xiii. In-fol.

Deux feuillets non chiffrés contenant le titre et la préface, datée du i5 février i5i4- Ensuite le texte commençant à la page 3 et finissant à la page 281 ; et sur un feuillet blanc , l'ancre Aldine.

Ce livre fut terminé en septembre i5i3, ainsi que le prouve la date de la souscription. Il ne parut cependant que l'année suivante, et la cause de ce retard, expliquée dans la préface d'Aide au prince de Carpi, mérite d'être rappor- tée ici :

«... Differebam edere Alexandri Aphrodisiei in topica Aristotelis cômentarios, superiore anno excusos cura nos- tra, expectans, quos in ea ipsa topica graece scripserat com- mentarios Frâciscus Victorius Bergomàs philosophus , & medicus q doctissim* in quibus et stylo, et doctrina certare uidebatur cum eo ipso Alexandro, & c^teris graecis, q uel Platonem, uel Aristotelem doctissime interpretati sunt, ut unà cum Alexandri commentai'iis publicarentur, quod opus ad circiter quinquaginta quaterniones excreuerat, sed fortuna tôt labores, & tam doctas lucubrationes inuidit nobis. nam paucis ante diebus, qhaec ad tescriberem,domus,quam ille habitabat, tam repentino, celeriq; incëdio tota absumpta est, ut et ii , quos dixi, commentarii, & tota eius bibliotheca optimorum plena librorum uti'iusq? linguae miserabiliter ar- serint. in quibus erant et in totum Platonem annotationes, ut iam pro iustis haberi commentariis possent. erant et in Galenii, & caeteros medicos aliae, ex quibus non unû, sed multa confici uolumina potuissont. . . . Interea hosce Alexan- dri commentarios. . . . cum ipsorura doctrina, & excellêtia studiose leges, tum etiam, quia Musurus noster eos cum antiquis conferens exemplaribus accuratissimerecognouit.... Dabuntur et alia suo tëpore, nametsi

i5i3. ALDE L'ANCIEN. i5l

Vicinse ruptis Ûer se legibus urbes

Arma ferunt , seeuit toto Mars Impiiis orbe,

tamen quieturi nunquam sumus, nisi pollicita praestiteri- mus , saxumcj illud grauissimum , quod tôt aniios assidue uoluimiis, in montis apicem perduxerimus »

La double date de la préface et de la fin a donné lieu à l'annonce de deux éditions disiinctes, de i5i3 et de i5i4.

9. In hoc volvmioe habentvr haec (Nicolai Perotti Sjpontini).

Cornvcopiae , siue linguae latinœ cômentarij diligentissime recogniti : atq; ex archétype emen- dati. Index copiosissimus dictionum omnium , &c. Eiusdem Sypontini Hbelkis, quo Plynij epistola, ad Titum Vespasianum corrigitur. Cornelij Vitelli j in eum ipsmii hbelkmi Sypontini Annotationes. M, Terentij Yarronis de hngua latina Hbri très Quartus. Quintus. Sextiis. Eiusdem de Analogia hbri très. Sexti Pompeij Festi undeuiginti Hbro- rum fragmenta. Nonij MarceUi Gompendia, in quibùs tertia ferè pars addita est : non ante im- pressa, idq; labore, & diligentia lucimdi nostri Veronensis : qui in Gallia Nonium cum antiquis contulit exemplaribus. Additus prœterea est lon- gus tractatus de generibus. Veiietiis , &c. M. D. xin. Mense Novembri. In-fol.

79 feuillets chiffrés en bas, contenant, entre autres pièces préliminaires, trois privilèges des Papes Alexandre VI , Jules II et Léon X, dont on trouvera la copie exacte à la fin

ï5'2 ALDE L'ANCIEN. i5i3.

de cet ouvrage ; un feuillet blanc ; ensuite i436 colonnes chiffrées sur 718 pages ; et à la fin, sur un feuillet blanc, l'ancre Aldine.

On n'est pas d'accord sur cette édition ; les uns en annon- cent une de 1 5i3 ; d'autres prétendent que sa véritable date est i5i7 ; mais la rencontre de deux exemplaires bien dif- férents me met à même de faille cesser toute incertitude sur ce point. J'en ai un qui, très conforme à la description ci- dessus, porte à la fin de l'ouvrage de Perrot , colonne io54 , la date Mense Septembri m. d. xiii , et à la fin du volume , co- lonne 1436, Mense No\<embri m. d. xiii; ce qui établit la publication de l'ouvrage en i5i3: ajoutez à cela que cette nouvelle édition est positivement indiquée dans le Catalogue d'Aide de i5i3, imprimé à la fin de ces Notices. L'autre exemplaire , pareillement conforme à la description ci-des- sus, porte, il est vrai, la date de novembre i5i3 à la fin du volume; mais il est néanmoins d'un bout à l'autre d'une édi- tion différente , et la date de mai 1 5 1 7 qui se trouve à la fin de l'ouvrage de Perrot, col. io54, cotée par erreur 1064, détermine l'année de sa publication ; d'où il résulte qu'il y a deux éditions bien distinctes, l'une de i5i3, et l'autre de i5i7, copiée sur la précédente. Cette réimpression est moins rare et bien moins correcte.

J'ai de l'édition de i5i3 un exemplaire contenant des corrections et des remarques nombreuses et importantes, toutes de la main d'Aide l'ancien , desquelles il n'a cepen- dant été fait aucun usage dans les réimpressions de 1 5 1 7 et de 1527. Possesseur depuis fort long-temps de ce volume, j'y reconnoissois bien la main du savant Imprimeur; mais une lettre d'Aide que je viens d'acquérir en cette année 1825 m'a complètement prouvé l'identité des deux écri- tures.

i5i'3. ALDE L'ANCIEN. l53

lo. PoNTANi (Joannis Javiani) opéra. Vrania, siue de Stellis libri qiiinq;. Meteororiim liber iinus. De Hortis h^speridum libri duo. LepidiDa siue postorales (sic) pompa; septera. Item Meliseus. Mœon Acon. Hendecasyllaborum libri duo. Tu- mulorum liber unus. Neniae duodecim. Epigram- mata duodecim. Fenetiis , &c. m. d. xni. In-8°.

255 feuillets chiffrés, et l'ancre sur un feuillet blanc. Réimpression de l'édition de i5o5, mais plus correcte, et augmentée de 27 pages de vers, depuis le feuillet 284 jusqu'à la fin.

Il est singulier que dans une imprimerie aussi soignée , le titre de cette réimpression reproduise la faute postorales , qui se voit sur celui de l'édition de i5o5.

î 1. Catalogue des éditions d'Aide. Fenetiis. xxnii Nouembris. m. d. xiii. In-foL

Cinq pages en petit italique , à deux colonnes.

Sur ce troisième Catalogue donné par Aide, on peut consulter le tome troisième de ces Annales, il en est parlé avec beaucoup de détails.

M. D. XIV.

1 SviDA.

Praesens liber est Suidœ : qui vero ipsum com- posueruiit, Viri docti lii fueruot : Eudemus Rhe- tor, de Vocabulis, ordiue alphabetico. Helladius, Theodosii Junioris tempore, similiter. Eugenius,

l54 ALDE L'ANCIEN. i5i4.

Augustopoli urbe Phrygitie oriundus, Miscella- neam dictionem, ordine alphabetico. Zosimus Gazseus, Voces rhetoricas, ordine alphabetico. Cœcilius Siculus, Vocabulorum delectum, ordine alphabetico. Longinus Cassius, Vocabula, ordine alphabetico. Liiperciis Berytiiis, Voces Atticas. Justinus Julius Sophista, Pamphili Glossarum li- brorum xci Compendimn. Pacatus , de Consue- tudine Attica, ordine alphabetico. Pamphilus, Pratirm dictiooum, libris xcv constans. Est au - tem ab è elemento usque ad . Nam reliqua ab initio litterse ci usque ad ^ Zopyrio fecit. Pollio Alexandrinus, Collectionem vocum Atticarum, ordine alphabetico. In-fol.

Ce titre est tout grec, sans version latine, contre l'usiiye d'Aide ; à la lin : Vcnetiis in œdihvs Aldi , et Jndreae Soceri Mense Feh. m. v. xiiii.

391 feuillets à deux colonnes, non chiffrés.

Seconde édition, faite sur un autre manuscrit que la pre- mière de Milan, i49<}- Le texte en est souvent meilleur, plusieurs lacunes y sont heureusement remplies; mais Aldo a parfois aussi préféré des leçons qui ne valoient point celles de l'édition première.

2. Rhetoricorum ad G. Herennium lib. 1111. M. T. Ciceronis de inuentione lib. 11. Eiusdem de oratore ad Quintum fratrem lib. m. Eiusdem de claris oratoribus, qui dicilur Brutus : lib. 1. Eiusdem Orator ad Brutum lib. i. Eiusdem To-

l'Silt. ALDE L'ANCIEN. 133

pica ad Trebatiimi lib. i. Eiusdem oratoriae parti- tiones lib. i. Eiusdem de optimo génère oratorum prsefatio quaedam. Fenetiis, &c. mense Martio M. D. xiiii. In-4".

245 feuillets chiffrés. Au commencement six feuillets non chiffrés ; et à la fin, trois contenant un errata et l'ancre.

C'est dans la préface de ce livre, copiée dans les réim- pressions de iSai et i53'3 , qu'Aide se plaint à André Nava- gero de ceux qui viennent lui faire perdre un temps pré- cieux. Il rapporte à cette occasion l'avis ou placard par lui mis sur la porte de son cabinet, pour éloigner les importuns. (Voyez sa Vie dans le troisième volume de cet ouvrage.)

Un exemplaire sur vélin fut vendu à La Haye, en 172-2. (Catal. d'une Bib. exquise, n*^ i362.)

3. LiBRi de Re rvstica M. Catonis Lib. i. M. Te^ rentii Varronis Lib. m. L. Ivnii Moderati Colv- mellaeLib. xii. Eiusdem de arboribus liber sepa- ratus ab alijs, &c. Palladii Lib. xiin. &c. Georgij Alexandrini enarrationes priscarum dictionum, quœ in bis libris Catonis : Varronis : Coiumellaî. FenetiiSy &c. mense Maio. m. d. xiiii. \i\-l\.

3o8 feuillets chiffrés, et au commencement 34 non chiffrés dont le dernier est blanc : au 9*^ feuillet est un titre ayant aussi l'ancre; de sorte cfue les huit premiers pourroient manquer sans que le livre parût , au premier coup-d'œil , être incomplet.

On indique une édition de i5i3 , mais c'est absolument la même dont on gratté le dernier i.

J. G. Schneider qui a donné l'édition de Leipsic, 1793-6,^

i56 ALDE L'ANCIEN. i5i/,.

6 vol, in 8", dit de celle-ci : ... «Taedium Aldinac lectionis... non sine niagno laboris fructu , devoravi. »

La Série annonce un exemplaire de ce livre sur papier bleu , carta aziirra. J'en ai connu un dans la Bibliothèque de MM. Remondini, un autre chez M. le comte Melzi qui l'avoit eu de la Bibliothèque de Heidegger, de Zurich. Tous deux sont maintenant à Londres.

La plupart de ces anciens livres sopra carta turchina , azuira, sont sur une matière à-peu-près aussi commune que ce petit bleu grisâtre que l'on emploie pour couvrir les brochures de mince valeur; et j'ai très peu vu de ces volumes dans lesquels la qualité du papier et de sa nuance pût le moins du monde motiver le haut prix qu'en Italie surtout on attache à ce genre de curiosité.

4. Hesychii Dictionarium. Gjnece. Fene- His, &c. Mense Auguste, m. d. xiiii. In-fol.

198 feuillets non chiffrés à deux colonnes; le dernier est blanc , et ne contient que l'ancre au verso.

Le manuscrit sur lequel Aide fit cette édition, la pre- mière d'Hesychius, et qui est devenue rare, lui fut en- voyé par C. G. Bardellone, noble Mantouan, à qui il en té- moigna sa reconnoissance par une dédicace. « Cum pênes te tantum esse duceres , & uere fortasse , nemo enim est , quod sciam, qui extare alium audiuerit, eum ad me misisti, ut daretur imprimendus impressoribus nostris , nihil prorsus aliud spectans , quàm , quae tua est liberalitas , qui tuus amor erga literatos uiros , ut fiât communis studiosis omnibus etiâ posteris... Ecce quod iussisti, factum est diligenter. »

Aide craignant que ce manuscrit d'une lecture très diffi- cile et plein d'abréviations extraordinaiies, ne fût d'un usage trop pénible , l'envoya à son ami Marco Musuro , qui pro-

i5i/,. ALDE L'ANCIEN. iSy

fessoit alors le grec à Padoue , et le pria de le mettre en état de servir à l'édition pi'ojétée. Si Musuro s'en fût tenu aux corrections indispensables ; si même il n'eût fait ques'oc- ciqîer des citations Homériques qui, méconnoissables et inin- telligibles dans le manuscrit, furent par lui restituées avec une exactitude et une sagacité dignes des plus grands éloges , son travail seroit tout-à-fait exempt de reproches. Mais em- porté par l'envie de corriger , il fit plus d'un changement inu- tile et quelquefois nuisible , se permit de fréquentes interpola- tions , et ainsi prépara aux critiques futm^s , ample matière à des discussions, à des comparaisons et rectifications de texte , la plupart sans fruit pour l'amélioration du livre, à cause de l'obscurité profonde les laissoit ce mélange d'ancien et de nouveau travail dont ils n'avoient pas même le soupçon. Ce manuscrit, resté probablement dans les mains d'Aide après l'impression, passa ensuite dans celles de Recanati, noble Vénitien , et fut depuis légué avec beaucoup d'autres à la Bibliothèque de Saint-Marc , par Joseph Recanati , mort en 1734-

Pendant un très grand nombre d'années personne ne son- gea à vérifier l'exactitude du travail de Musuro. Lorsqu'Al- berti s'occupa de l'édition qu'il donna en deux vol. in-fol** , Dorville lui envoya de Venise un spécimen de ce manu- scrit , mais pris si négligemment , et par hasard dans un endroit si peu abondant en interpolations, qu'Alberti n'en eut pas même occasion de soupçonner le travail indiscret de Musuro. Enfin le savant Villoison , recherchant avec le zèle le plus infatigable tout ce qui, dans la Bibliothèque de Saint-Marc , pouvoit servir les anciennes lettres , remarqua ce manuscrit, en fit dans ses Anccdota une notice particulière qui inspira à Schow l'idée de signaler et séparer les interpola- tions et corrections de Musuro. Ce travail précieux pour la restitution du texte d'Hesychius a été exécuté avec autant

i58 ALDE L'ANCIEN. i5i4.

de soin que d'intelligence, et publié àLeipsic, en 1792, en un gros volume in-8°. De cette manière le texte de ce ma- nuscrit unique se trouve maintenant à l'abri de la destruc- tion , et mis à l'usage de tous, sans qu'il soit absolument in- dispensable d'aller à Venise pour le consulter.

Schow dans une préface aussi curieuse que savante rend compte de tout ceci avec les détails nécessaires , et fait voir aussi que la plupart des choses que l'on trouve foibles, ou même mauvaises dans ce Lexique sont ou de la façon de Mu- suro, ou l'ouvrage des divers copistes qui, n'ayant pas su faire le discernement du texte et des glosses marginales qui y au- ront été ajoutées , les ont confondus et mêlés dans leurs co- pies successives , et ont ainsi fait un chaos de ce qui étoit sorti clair et intelligible des mains de son auteur.

Une autre édition Aldine, celle àHÂrtemidorus , i5i8 , in-8°, fut faite sur un manuscrit encore actuellement con- servé dans la Bibliothèque de Saint-Marc. ( Voyez ci-des- sous à l'année i5i8).

5. ATHENA.EVS. Orûîece. - /^e/ze^/w, &c. mense AvgvstG. M D xiiii. In-fol.

38 pages chiffrées, avec la lettre a avant les chiffres ; elles contiennent le titre , la préface d'Aide Jano Vjrthesi Pannonio, avec l'abrégé des deux premiers livres et du com- mencement du troisième. Vient ensuite un feuillet blanc; le corps de l'ouvrage commence au troisième livre, et occupe 294 pages chiffrées, suivies d'un feuillet blanc portant l'an- cre Aldine.

Le titre porte le seul mot latin Athenaeas , et au-dessous une espèce de sommaire de l'ouvi^age, en gi'ec, disposé en deux pyramides , dont les pointes se touchent; enjolivement d'imprimerie assez usité dans ces temps-là.

i5i4. ALDE L'ANCIEN. 1 59

L'abrégé des deux premiers livres fait partie d'un extrait de l'ouvrage entier d'Athénée , fait il y a sept ou huit siècles par lui Grammairien dont le nom est resté inconnu, et qui doit être assez ancien, puisque Eustathe, dans ses Commen- taires sur Homère, pour citer Athénée , cite souvent son abréviateur. Le manuscrit complet de cet abrégé étoit dans les mains de Musuro ; mais il n'en a publié que le commen- cement , pour suppléer autant qu'il étoit possible à ce qui manquoit d'Athénée; le reste est et sera probablement en- core long-temps inédit.

Aide, dans sa préface, annonce que cette édition a été faite avec un soin tout particulier: «... Musurus noster sic accurate reccnsuit collatos (Atlienaei lihros) & cum midtis exemplaribus , & cum Epitomate , ut infinitis penè in locis eos emendauerit, carminaq;, quœ ueluti prosa in alijs lege- bantur, in sua metra restituerit. Adde, quod primus , &. se- ciidus liber, qui in alijs deerant , ex epitomate additi sunt cum bona parte Tertij libri, erat. n. hic sine capite.... »

Malgré cette annonce de l'Imprimeur, on l'eproche avec raison à cette édition d'être faite sur d'assez mauvais manu- scrits, et d'être peu correcte : elle est la première d'Athénée, et fort rare.

Il existe un exemplaire en grand papier de cette édition dans la Bibliothèque de M. le comte Méjan, du même for- mat que l'Hesychius.

M. Schweighaeuser, p. aS de la préface de son édition d'A- thénée, parle d'une page d'essai in-foL, spccimen d'une édi- tion de ce livre, mais qui n'a pas eu lieu; et il croit cettepage d'impression Aldine. Elle se trouve dans mes mains , faisant partie du Recueil de lettres et autres pièces grecques ma- nuscrites et impi'imées, que j'ai déjà mentionné plusieurs fois en ces Annales, et que j'ai acquis de M. Schweighaeuser le fils. J'ai examiné avec attention cette feuille, et j'ai re-

ï6o ALDE L'ANCIEN. i5i4.

connu qu'elle n'est point d'édition Aldinc, mais qu'elle a été imprimée à Bâle chez Froben ou chez Oporin.

6. M. F.QvmTiuAiivs. (Instîtutio/ies Orato- riae) Fenetiis, &c. mense Avgvsto. m. d. xiiii. In-4".

a3o feuillets chiffrés, précédés de quatre non chiffrés, dont le dernier est blanc , et les trois autres contiennent le litre, la préface et la table des chapitres.

Cette édition a été soignée par Andr. Wavagero, aidé de G. B. Rhamusio , à qui est adressée la préface d'Aide.

Notre Bibliothèque royale en possède un exemplaire sur papier bleu , venant de Imbert de Cangé. Un autre fut vendu, en 1804, à la vente de M. de Cotte. Un troisième est dans la belle collection de M. le marquis Fréd. Fagnani, à Milan.

7. Il Petrarcha.— Impresso in Finegia nelle case ^Aldo Romano , nel' anno m d xiiii del mese di Agosto. In-8".

1 83 feuillets chiffrés; un tout blanc chiffré 184 » et 24 non chiffrés, contenant la table, quelques poésies de divers au- teurs , avec ime préface dans laquelle Aide rend compte des motifs qui l'avaient déterminé, d'après l'avis de P. Bembo, à rejeter de son édition de iSoi le Capitolo Nel cor pien cV amariss'una dolcezza , dans le Trioiifo délia Fama, rétabli dans le Siq>plément de celle-ci et des trois suivantes de I Sa 1-33- 46. La souscription est au i83*^ feuillet.

On en voit dans le British Muséum deux beaux exemplaires sur vélin, l'uu du roi d'Angleterre, venant de Smith; l'autre légué par M. Cracherode ; un chez M. Rcina à Milan ; un à Florence dans la Bibliothèque Ricardi, maintenant Délia

i5i4. ALDE L'ANCIEN. l6l

Crusca, un chez M. Mavshand , à Padoue,et un très beau, dans ma collection personnelle, venant de G, Poggiali de Livourne.

M. W. Beckford en a aussi un exemplaire. Quant au ma- gnifique Pétrarque du duc de Devonsliire, enrichi de six miniatures attribuées à Julio Clovio , et de beaucoup d'autres ornements, je ne suis pas bien certain qu'il soit d'édition Aldine, ce que je n'ai pas eu l'occasion de vérifier.

Un exemplaire sur vélin, imparfait de plusieurs feuil- lets, fut vendu en i8'24,chcz Mark-Sykes , 4 1- 12 sh.

Lod. Castelvetro et plusieurs autres littérateurs italiens, louent beaucoup cette édition, et la mettent au-dessus des quatre autres Aldines.

Dans les diverses éditions de Pétrarque, publiées au commencement du xvi'' siècle par les Aide, les Junte, et à Lyon sans date, il faut prendre garde si l'on n'a pas arra- ché le feuillet 64, se trouvent les Sonnets contre la cour de Rome. Dans huit ou dix exemplaires que j'ai vus, et notamment dans ceux de Crevenna (i5i4), de Brienne(i5oi et i5i4), de Soubise (trois éditions de Lyon sans date), ce feuillet manquoit ou étoit tout couvert d'encre.

8. Arcadia del Sannazaro. Impresso in Fine- gia nelle case <X Aldo Romano nel' aniio m d xiut nel mese di Settembre In-S".

89 feuillets chiffrés d'un côté; au verso du titre luie pré- face latine d'Aide à l'auteur, et à la fin l'ancre sur un feuillet blanc.

On en connoît quatre exemplaires sur vélin, tous enrichis d'ornements peints, celui de Pinelli, actuellement chez lord Spencer; 2*^ chez M. le marquis Trivulzio; dans la Bibliothèque du marquis de Bute; i^m exemplaire acheté au cardinal de Brienne par Edwards, qui le vendit 21 !iv. st. I. II

102 ALDE L'ANCIEN. i5i4.

à la vente de Paris. Il fut acquis par M. Mason , et ensuite

par M. Quin, Irlandois. J'ignore il est maintenant.

Dans le Catalogue de Gaignat, n*^ 1700, est indiqué un exemplaire sur grand papier bleu, orné de cadres en or^ et de lettres en or et en couleurs. Notre Bibliothèque royale en possède un en grand papier blanc, à la reliure de Grolier.

Dans une partie des exemplaires de ce livre on trouve au bas du feuillet 1 , verso, sept vers qui y sont mal à propos, et appartiennent au fol. 84 ils se retrouvent employés à leur vraie place. Il paroît qu'on aura rectifié ce double em- ploi pendant le tirage. Les uns et les autres exemplaires sont d'une seule et même édition.

9. ViRGiLivs. Venetiis ^ &c. anno m. d. xiiii. mense Octobri. In-8°.

Il y a, sous la même date, deux éditions bien différentes : l'une extrêmement correcte, et méritant à tous égards l'es- time que lui portoit Nie. Heinsius, qui en a su tirer habile- ment parti pour son édition, si justement estimée, de 1676, in-i'2; l'autre, qui est incontestablement la première des deux, est remplie d'une multitude de fautes, dont une par- tie seulement est relevée dans un long errata de quatre pages, placé avant le dernier feuillet. Il est à croire qu'An- dréa Navagero , auquel on doit la seconde de ces deux édi- tions, aura seulement dressé X errata de la première, sans avoir donné aucuns soins à son impression. La seconde , quoique datée de i5i4i n'a certainement pas été imprimée avant iSiy; aucune édition antérieure à cette année n'ayant l'ancre avec un dauphin à la gueule ouverte, qui est em- ployée dans ce second Virgile. Ces deux éditions sont très rares; mais la plus précieuse, quoique la moins ancienne, est bien certainement celle que son texte épiué et sa correction rendent si recommandable. L'une et l'autre ont 220 feuillets

i5i4. ALDE L'ANCIEN. l63

chiffrés, suivis du l'egisti^e et de la souscription, sur un feuillet blanc; ensuite deux feuillets, blancs dans l'édition correcte, et remplis dans l'autre par V errata dont j'ai parlé. L'ancre est sur un dernier feuillet. Au commencement est une préface d'Aide à P. Bembo , qui n'est point celle des deux éditions précédentes, de i5oi et i 5o5.

En 1808, j'ai acquis un très bel exemplaire, en grand papier, de l'édition correcte; c'est celui qui est indiqué dans la Lib- breria de Folpi, page i44- Un autre est dans la Bibliothèque de lord Spencer.

Un Catal (de Daly) imprimé à Dublin, en 1792, indique n*' 1021 un exemplaire sur vélin du Virgile de i5i4; j'ignore il a passé, et je ne puis en conséquence savoir à laquelle des deux éditions il appartient.

10. Valerivs Maximvs. Venetiis, &c. mense Octobri M. D. xiiii. In-S'*.

216 feuillets chiffrés. On retrouve dans cette édition les deux lettres ou préfaces d'Aide à J. Ludbranc, d'octobre i5o2, et à Cuspiniani, d'avril i5o3, qui sont dans la précé- dente édition de i5o2, dont celle-ci paroît être une simple réimpression.

1 1 . Aldi Pii Manvtii Institvtionvm Grammati- carvm libri qvatvor. Fenetiis, Sic. Mense De- cembri m. d. xiïii. Iii-4°.

210 feuillets non chiffrés. La souscription est à la fin de la Grammaire, et le registre des signatures indique les deux cahiers aa bb, formant l'Appendix qui doit se trouver à la suite, comme dans les éditions antérieures.

On m'a annoncé un exemplaire sur vélin , d'un Cice}: De OfficÏLS , &c. i5 14 , in-8°; mais il y a certainement errexu' de

II.

i64 ALDE L'ANCIEN. i5i5.

date, et il ne peut être question que de l'une des éditions de i5i7 ou i5ig.

M. D. XV.

I. LvcRETivs. FenetiiSy &c, mense lanvario M. D. XV. In-S".

Huit feuillets non chiffrés, dont un blanc; laS chiffrés; ensuite un feuillet non chiffré contenant le registre, la date et un eirnta , un second, blanc, et sur un troisième, l'ancre Aldine.

Dans sa préface à Alberto Pio, prince de Carpi, Aide s'ex- prime ainsi : « . . . Id est harum epistolarum genus : ut cum ad unum scribuntur : ad omnes, in quorum manus perue- nerint : tanquam argumenta scribantur. Quod autem longé correctior emittitur nunc Lucretius habenda est potissi- mum gratia Andreae Naugerio nostro : qui eum, quanquam cursim propter ipsius occupationes, & iniportunam inipres- sorum nostrorum festinationem, tamen accurate recensuit. Capita praetei^ea mutata ferè sunt omnia... Quod si per ad- uersam ualetudinem mihi licuisset, qua menses iam aliquot acerbiore conflictatus sum, addita essent infra non pauca, quae diligentiae nostrae fidem omnibus facerent, & Lucretium ipsum pleniorem redderent.... caetera ita praestita esse à no- bis opinor Naugerij nostri industria, quam non contemnen- dam adhibuit : ut Lucretius legi atque intelligi tandem possit. »

Cette édition est effectivement bien supérieure à la très rare édition de i5oo, in-Zi", revue par Jer. Avancio, assez mince éditeur.

i5ia. ALDE L'ANCIEN. i65

A notre Bibliothèque royale est un exemplaire sur vélin , venant de Grolier.

J'ai de ce livi'e un exemplaire en papier fort. Un sem- blable fut acquis à Londres en 1824, par lord Clive, à la vente de sir Masterraan Mark-Sykes. Avec cet exemplaire, j'en ai deux autres, en papier ordinaire, l'un à la reliure de Grolier, avec initiales en or, l'autre en ancien maroquin bleu, ayant sur l'un des côtés de la couverture la devise: viRTvs IN ARDvo , et sur l'autre, m. lavrini et amicouvm. Les li\Tes ainsi marqués ont appartenu à Marcus Laurinus , Marc Lauweryns , seigneur de Watervliet, possesseur d'une riche collection de médailles, et d'vme bibliothèque dont les livres étoient reliés avec soin et dans le goût de ceux de Grolier, mais cependant point avec la même magnificence;

C'est à lui et à Gui son frère qu'est due la publication des savants ouvrages numismatiques de Hubert Goltzius, qui voyagea à leurs frais dans diverses parties de l'Europe pour y recueillir et y dessiner des médailles, et dont ensuite ils imprimèrent les ouvrages à Bruges de i563 à 1576.

1. Catvllvs Tibvllvs Propertivs. Fenetiis, &c. mense Martio m. d. xv. In-S".

148 feuillets non chiffrés ; ensuite deux non chiffrés, dont l'un contient le registre et la date , et le second l'ancre. Réimpression de l'édition de i5o2, avec la même préface.

3. CoELii Lactantii Firmîani diuinarum insti- tutionum Libri septem. De ira Dei, Liber i De opificio Dei, Liber i Epitome in libros suos liber acephalos. Phœnix. Carmen de Dominica Resur- rectione. Fenetiis, &c. Mense Aprili m. n. xv. In-S".

i66 ALDE L'ANCIEN. i5i5.

A la suite de Lactance, on doit trouver, avec un titre séparé, l'Apologétique de TertuUien , non indiqué sur le premier titre. Lactance a seize feuillets non chiffrés, 3^8 chiffrés ; ensuite douze non chiffrés ; sur le douzième est la date avec la souscription. L'opuscule de TertuUien est com- posé de quatre feuillets non chiffrés, et 48 chiffrés; sur le dernier est une souscription toute semblable à celle du Lactance, dont on ne peut le séparer sans faire de l'an et de l'autre deux fragments imparfaits, quoique Lambacher les annonce mal-à-propos comme deux éditions distinctes. . Pour ce qui concerne le TertuUien, la différence d'em- ploi dans cette édition et dans la suivante, de i535, est que dans la dernière l'Opuscule de TertuUien se trouve com- pris dans la série des chiffres du volume entier, au lieu que dans celle-ci, de i5i5, il est, ainsi qu'on vient de le dire, chiffré à part, et par cette raison pourroit manquer sans que l'on s'en aperçût.

Cette édition a été soignée par G. B. Egnatio, dont on y trouve deux longues préfaces : l'une à Antoine Trivulzio, en tête du Lactance , et l'autre à Gasp. Contarini, au TertuUien.

La première des deux est une espèce d'éloge funèbre d'Aide, et pour cette raison je crois devoir la rapporter ici :

Optimo, atq; integerrimo Antistiti Antonio Triultio ,

ac Christianissimi Francorum Régis Oratori

ad Senatum Yenetum pi-sestantissimo,

loânes Baptista Egnatius Vendus.

Grave nuper uiilnus accepimus Autistes integerrime , atq; ex Aldi Manutij morte maius opinione omnium incommo- dum. neq? uero uni hoc mihi tantum contigit, qui hominis amicissimi iucunda consuetudine , & offîciorum coniunc- tione charissimi privatus sum, sed uniuersis plané literatis, ac bonarum artium studiosis. Vt interitu singularis , ac

i5i5. ALDE L'ANCIEN. 167

eximij uiri non possimus noneliam, atq; etiam omnes coni- moueri. Auget uero molestiam hanc nostram , quod in tantà doctorum uirorum, ac bonorum libroriim penuria, quanta hoc tempore plané dignoscitur, uii' & egregie doctus, & ad rem literaviam suo periculo ac labore iuuandam natus, alieno admodum tempore sublatus est, ut plané & doctrinse suae, &. singularis industriaj triste omnibus desyderium re- liquerit. Ad hsec autem doloris accerbitas eo grauior quo- tidie recrudescit, quod cum literatis omnibus ita uixit , ut eii nullius unquam obtreçtarit, aut aduersatus sitlaudi, omnes incredibili pietate semper & amplexus sit, & fouerit. ut nemo ferè in omni Europa sit uel mediocriter eruditus , qui singulari aliquo Manutij beneficio sit affectus. Illi igitur et ego cîi illis praecipue iure doleo , dolendum'q; ma- gis omnibus censeo, quando uir ille defunctus uita sit, cujus industriae pare nec nostra, nec superior getas habuit. Quod si memoriae proditum est, uel mediocriiî hominum morte, uel etiam auiculariï interitu ciuitates etiam magnas doluisse , solenni'q; pompa populum Ro. Corui funus célé- brasse , quis plane angatur animo , cum araissum , ex- tinctum'q; illum uirum intelligat , qui rem literariâ iam lapsam , ac propé desperatam solus feré erexerit , & resti- tuerit ? Cujus erectaî , ac restitutaj laus tanto maior insigniorq; œstimari débet , quanto grauior literarum amissio fulura erat, quàzn imperij , & finium diminutio. Illae .n. cum semel amissse sunt , non modo reuiuiscunt , aut terrarum alibi florent , sed ita plané intercidunt , ut earum uestigia uix su- persint. Imperiii uero , ac summa rerum , ut apud unum populum, gentem'ue intercidat, sic alibi Isetius, illustrius'q; cxurgit, ut ex unius populi, nationisq; lapsu, maiestas illa, & splendor imperii, opumq; maguitudo ad alium maior, &. clarior saepe transferatur. Cœterum quando nec Aldo ppetua rerum félicitas promissa fuerat , nec nos in homine sperare

l68 ALDE L'ANCIEN. i5i5.

idpotcramus, dolori nostro terminum aliquem statuimus, ne nostro incommodo, ac detrimento dolere maj^is uidea- mur. uixit etenim ille quàm diu licuit, et uixit in sunima omniù probitatis, ac eruditionis opinione. Neq; enim ulla tam barbara , tam remota gens hodie Europse finibus inchi- ditur, cui non notissimum Aldi nomen, ac celeberrimum fuerit. sed & plerosq; non ignobiles uiros uel hac sola causa Venetias uenisse constat , ut unû hune salutarent , et uise- rent, magnisq; et muneribus douaient, et quos urbs tanta, tamq; admirabilis ad sui contëplationë traxeiat , unius uiri fama pei duxit , adhortati prouirili, ut instituto resti- tuèdae latiuœ , ac graecse lïguae proposito insisteret. In cuius ille meditatione ciï die , noctesq; totus incuberet, gvaui ac diuturno conflictalus morbo , quem ex nimio labore , ac uigilijs contraxerat, suo fortasse tempore, nostro certe alie- nissimo decessit. neq; enim ulluni antea illi commodius hoc fuerat. cum &. longa illum experientia peiitissimum fecisset , &. multa iam parasset, quae si perpolire , atq; absoluere po- tuisset , non multum certe ad rei summam desyderares. Ille igitur alijs alia. mihi Cœlij Lactantij Firmiani septem insti- tutionum diuinarum libros , &. reliqua disertissimi Christia- norum viiri monimeuta corrigeuda tradiderat, ut ipse inté- rim aut alijs commodius emendandis , aut subleuandaî ualetudini uacare posset. Quo in opère quantum elaborarim , quâtumueindustriae, ac studij adhibuerim, aliorum malumus esse iudicium. lUud affirmare possum, tanto hosce libros castigatiores esse cajteris Lactantii libris , qui ad hanc diem impressi legantur, quanto Aldus ipse in hoc génère laudis omnes alios facile prsestitit. Et ii cfdem tibi iure nvmcupari debuere , uel quod inter religionis nostrœ proceres primum dignitatis locum tenes. uel quod claiissima in terra Italia familia natus es. uel quod Christianissimi Kegis, ac poten- îissimi Legatus apud Venetum Senatum incredibili ciuitatis

i5i5. ALDE L'ANCIEN. 169

giatia, ac prudentiae opinione iampridem fulges. uel deniq; quod consilio , ingenio , authoritate , liberalitate parem ferè habeas neminem. Viium lectorë admonitum uelim, Epito- men, quara curaiiimus addendam ex Hieronymi testimo- nio , non soliim acephalou esse , quod ille & doctissimus & sanctissimus uir asserit. scd plané eius fragmentum quod- dani. quod tamen , qualecunq; esset , ex tanto naufragio uel scalmum hune seruare studui. Quin etiam carmen de re- sarrectione , quod Lactantio adscriptum inueni, non modo dignum ejusuiri eloquentiamihi uisum est,sed ne cum Phae- nice quide, quem cecinit comparanduni. cum ad alla, in syllaba etiam claudicet. Sed & notas illas in Lactantium nescio cuius fraterculi expunximus. tum quod multa ex illis imperite reprehendantur, tum etiam quod uoluimus suum cuiq; iudicium integrum esse, cum praesertim illis tem- poribus hic floi ueiùt, quibus eorum, multa non dum communi consensu dânata fuerant. quae uir alioqui disertissimus, nec pertinaciter aflirmasset, & admonitus facile emendasset. Eene, ac féliciter Vale.

4. P. OuiDii Nasonis uita ex ipsius libris ex- cerpta. Heroidum Epistolae Amorum libri m. De arte amandi libri m. De remedio amoris libri 11. De medicamine faciei. Nux Somnium. Vene- tiis , &c. mense Maio. m. d. xv, In-8".

Quinze feuillets non chiffrés, contenant le titre, la dédi- cace, la Vie d'Ovide, un Bref de Léon X, et un de Jules II, ensuite un seizième feuillet blanc; 172 chiffrés, et dix non chiffrés, contenant Pulex, Sabini Epistolœ, la souscription et l'ancre.

Voyez à l'année i5i6, n"^ i et 2, les deux volumes com- plettant cette édition.

170 ALDE L'ANCIEN. i5i5.

5. P. OviDii Libri Amatorii , &c. i5i5. In-8". Huit feuillets non chiffrés et 176 chiffrés, avec la sou- scription au recto du dernier ; l'ancre au verso.

Contrefaçon de l'édition précédente : elle fut faite à Flo- rence en i5i9, par les Junte, qui mirent une portion des exemplaires sous leur nom, avec la véritable date de i5ig, et une autre portion sous le nom des Aide, dont ils copièrent le titre, la souscription, la date, et jusqu'à l'ancre, qu'ils eu- rent cependant la maladresse de faire graver à rebours, ce qui rend la fraude palpable, même pour les personnes qui ne sauroient pas distinguer les caractères Aldins de ceux des Junte. Dans ces exemplaii^es, ils supprimèrent la préface d'Ant. Francino, qu'on lit dans ceux de iSig, et cependant ils n'ajoutèrent point celle qu'André d'Asola avoit mise en tête de l'édition qu'ils contre faisoien t. Il est à présumer que les deux autres volumes d'Ovide auront été contrefaits de même; mais je n'en ai pas rencontré d'exemplaire.

Aide s'est plaint amèrement de ce que les Lyonnois co- pioient ses éditions; mais au moins ils ne se servoient pas de son nom, et ne contrefaisoient pas la marque de son im- primerie.

Sur vélin, chez M. Standish, venant de M. Melzi.

6. Gli Asolani di Messer Pietro Bembo. Im- pressi in Finegia nelle Case (ÏAldo Romano & di Andréa Asolano suo suocero nel anno m. d. xv-

del Mese di Maggio. In-8°.

129 feuillets chiffrés, et l'anci^e sur un feuillet blanc.

Cette édition est copiée sur la première de i5o5; on y re- trouve la préface de P. Bembo à Lucretia Borgia, duchesse de Ferrare, supprimée dans la plupart des exemplaires de la première édition. En i53o seulement, Bembo réimprima cet

i5i5. ALDE L'ANCIEN. 171

ouvrage, avec des changements et des corrections; non pas chez les Aide, mais chez Gio. Antonio c frateUi da Sahhio , in-4°. J'ai vu, je ne nie rappelle plus où, l'hidication d'une troisième édition Aldine de i54o; mais c'étoit une erreur, celle de 1640 est de Comin da Tiino, aussi de Venise.

7. LvcANVs. Venetiis ^ &c. mense Ivlio M. D. XV. In-8°.

i37 feuillets chiffrés, et trois non chiffrés, dont le der- nier contient le registre, la souscription et l'ancre. . Edition copiée sur celle de i5o2, avec la même préface à Mauroceno, et les mêmes pièces à la fin.

8 Erasmi Roterodami Opvscvlvm, cvi titvlvs est Moria, ici est Stvltitia, qvae pro concione lo- qvitur. Venetlis , &c. mense Avgvsto. m. d. xv, In-8°.

48 feuillets chiffrés, et en tête quatre non chiffrés, dont im pour le titre, deux pour la préface d'Erasme à Th. Morus, et un blanc.

L'une des plus rares des éditions Aldines. Notre Biblio- thèque royale en possède un bel exemplaire , à la reliure de Grolier.

9. Dante coisito, et forma deirinferno tratta dalla istessa descrittione del Poeta. Impresso in Finegia nelle Case ^Aldo & ^Andréa di Asola suo suocero nelF anno m. d. xv. Del mese di Agosto, în-8°.

Deux feuillets non chiffi'és, contenant le titre et la dédi- cace d'André d'Asola à Vittoria Colonna,mai'quise de Pes- cara. Ensuite un second titre avec ce seul mot, Dante, et l'ancre. Le texte va du feuillet 2 au 244''> au bas duquel est

172 ALDE L'ANCIEN. i5i5.

la souscription. Le verso de ce feuillet et les trois pages suivantes , contiennent deux tables de l'Enfer et du Purga- toire, gravées en bois; ensuite deux feuillets blancs, dont le dernier porte l'ancre.

Cette édition est, à peu de chose près, la copie de la pré- cédente de i5o2.

10. AvLi Gellii Noctivm Atticarvm libri vn- deviginti. Venetiis , &c. mense Septembri.

M. D. XV. In-8°.

32 feuillets non chiffrés, dont le dernier blanc; pour le texte, 289 chiffrés d'un côté; ensuite 5i non chiffrés, con- tenant les titres des chapitres et l'explication des passages grecs. La souscription est au bas du dernier feuillet.

Cette édition a été donnée par G. B. Egnatio, qui y a joint, non pas des commentaires, mais seulement un double index assez ample, avec l'explication des passages grecs, et une préface Antonio Marsilio.

Il y a deux éditions sous la même date, la première des- quelles porte au dernier feuillet duerniorem qui, dans la seconde, se lit correctement duernionem; on y voit encore plusieurs autres variations du même genre : au reste le choix entre les deux éditions est indifférent.

11. Aldi Manutii Romani grammaticae institv- tiones graecae. Venetiis , &c. mense Novem- bri M. u. XV. In-4°.

i36 feuillets, dont le dernier, non chiffré, ne contient que le registre avec la souscription, et l'ancre au verso. Après le titre sont en outre deux feuillets , contenant une préface de Marco Musuro , qui soigna cette édition , à Jean Grolier, connu par ses beaux livres, et par son attachement à la famille des Aide.

i5i5. ALDE L'ANCIEN. l']3

Cette préface étant fort curieuse, et le volume très rare, je vais la donner en entier :

« Multum equidem ac diu loânes Clarissime flagitanti- bus hâc epistolam amicis reluctabar; cumq? uaria causarer, magis in dies ac magis procrastinando differebam. refugie- bat enim animus & quodam inusitato torpore captus ab- horrebat, saeuae illius ac damnosae mortis mentionem, quae nobis Aldum beneuolum parentem , benignumcp fautorem eripuit : quae bonis literis ac disciplinis in lucem paulatim emergentibus, tenebras iterum offimdere uisa est. O'incle- mentem, &ïmaturam mortem nuUi uiuentium magis, quam mihi deplorandam. Quodenim ego nûc in hac aima ciuitate, in hoc totius Italise firmamento, singulari'q; uirtvitum ac laudatarum artiam domicilio Graeciae priscos autores enar- rem lUustri frequenti'rp auditorio, iuuenum nobilissimo- rum, quod à probis omnibus diligar & cômender : quod deniqa mei uoti compos effectus sim (nihil enim mihi fuit unq optabilius, quàm ut graecae linguse propaginem, qufe Turcarum crudelibus lacertis excisa radicitus, solo in pa- trio misère iacebat : apud Italos rediuiuo germine puUulare uiderem) id totum solum lUustrissimo Senatui Veneto , qui bonarum literarû cultores amplissimis pi^semiis semper fouit, ac liberaliter euexit : A'^erum etiâ Aldo Manutio, qui libros studiosae iuuentuti suppeditauit , à me referri- débet acceptum. Cum enim admirandus ille Vir publicas rationes priuatis anteponeret, nulli sumptui parcens, nuUû prorsus laborem de trectans proprise tam pecuniae profusus, quam uitae prodigus extitit : ut cômuni studiosorum utilitati pros- piceret. Quapropter ssepenumero calamum arripueram, nt haec exarare. sed calamus arreptus doloris ob amissum Aldum concepti , uulnus quod nondum cicatricem obduxe- rat : refricabat. Vei'untamen amici, quibus non poteram sine scelere postulantibus quicquam recusare : me tandem

174 ALDE L'ANCIEN. iSif).

cum appellarët : promissi'cç admonérent : quanquâ diii re- luctatum , expugnarunt. Rogitas cuinam promisso meam fidem obstrinxerim ? explicabo paucis. Aldus non modo li- bris antiquorum publicandis, uerumetiam liberis progene- randis dabat operâ. Procreabat autem liberos partim è pu- dicissima susceptos uxore , pailim ingeniosa mente côcep- tos. Cum igitur fatalem instare sibi diem animaduerteret : quam è lidissima coniuge sustulerat prolem : Andrese Asu- lano spcctatae uiro probitatis commendauit : nec eum sua fefellit opinio : quam de socio socero'cp conceperat. Sumraa enim ille charitate nepotes è filia pupillos curât educandos. Mihi uero filiolam paruulam quam proxima fœtura mentis trans mare genuerat : tradidit expoliendam: sic ut eam post- quam expoliuissem quibus possem modis : in eleganti isti tuae bibliothecpe dedicarem. Facilitas à natura nobis insita , uitaeq; institutum nostrse non comisit : ut quem plurimis of- ficiis mihi deuinxerâ : is extremo viitse pûcto repulsam apud me pateretui\ Recepi igitur facturum : & quod promissum est : nunc exitu praestatur. Itatç Grâmatica grœca (id enim filiolse nomen est) quam Aldus ïmatura morte praeuentûs plenioribus eruditionis alimentis nutrire non potuit : ad te mœsta, uerecûdaq; nostro iinpulsu proficiscitur. Tu pro uirtutis, & doctrinse patrocinio, quod suscepisse diceris, pro'q? eo, quod noster Aldus te semper obseruauit, & sus- pexit , (qui nunc , si uiueret , nulla mora interposita , liben- ter excmTeret isto, uictoriam Diis siniillimi Régis, qua nu- per de robustissimis Heluetiis triûmphaviit : tibi gratulatu- rus) filiolam amici , clientisq? tui benigno susceptam hospi- tio, foue, pi'otege, tutare. Quod si feceris : acrioribus stimulis Asulanum impelles, ut ofiicinam impressoriam ob interitum Aldi puUatam suisq? deformatam ornamentis pris- tino nitori restituât : ut'cç prouincia multiplicâdi celebriii, ac uetustorum autorum commentarios , (quorum salutem

i5i5. ALDE L'ANCIEN. 176

tenui ni mis, extrcmoq? spei filo pendere constat) alacriter assumpta, inducat animum formis excudere tam noui qiiàm ueteris oracula testamenti , Poetaium , & Aristotelis interprè- tes, Galeni uolumina , Strabonem, Pansaniam , Dioncm ,Dio- dorum Siciiliim, Polybium , Plutarchi paraUela , caeteras'cp illustriii ingeniorum lucubrationes , quibixs nisi cito typi succurrant : periculum est, ne ipsa; quoq? bellorum incen- die, quo teri'arum orbis in bac temporum atrocitate defla- grat : correptae deleatur. Vale rarissimum Regise Curiae dé- çus, &c. Venetiis idibus Nouembrib. M. D. XV.

Les Grammaires grecque et latine d'Aide l'Ancien n'ont pas été suffisamment distinguées par la plujDart des Biblio- graphes ; ils ont souvent pris pour Grammaire grecque , quelqu'une des diverses éditions assez multipliées de la Grammaire latine, soit in-4°, soit in- 8°, faute de les avoir examinées avec attention. Celle-ci, entièrement écrite en grec , n'a été imprimée que cette fois par les Aide , et non pas, que je sache, par aucvm autre; aussi est-elle rare et peu connue.

Dans cette année i5i5, le 8 février , style vénitien, et 1 5 16, nouveau style, Aide termina sa laborieuse caiTière; âgé d'environ 70 ans, peu favorisé de la fortune, et laissant quatre enfans très jeunes, dont Paul Manuce, âgé seule- ment de trois ans. Ici commence un second période, pen- dant lequel l'Imprimerie fut dirigée par André d'Asola et ses fils , jusqu'à sa mort, arrivée en iSag; et les éditions portent toujours la même souscription : In Acdïbus Aldl et Andreae Asidani Soceri. (Voyez tome troisième, dans la Vie d'Aide l'Ancien.)

176 AJiDRÉ D'ASOLA i5iG.

M. D. XVI.

I. QvAE in hoc volvmine continentvr.

Annotationes in omnia Ouidij opéra. Index fabularum, & creterorum, qiiae insiint hoc libro secundum ordinem alphabeti. Ovidii Metamor- phoseon Hbrixv. Fenetiis, &c. mense Febrva- rio M. D. XVI. ln-8".

48 feuillets non chiffiés, dont le dei-nier blanc, et 204 chiffrés.

A Oxford , dans la Bibliothèque Bodléienne , est un exem- plaire sur vélin.

1. Cla. Ptolemaei inerrantivm Stellarnm si- gnificationes per Nicolaum Leonicum è grœco translate, xii. Romanorum menses in ueteribus monimentis Romse reperti. Sex priorum mensium digestio ex sex Ouidij Fastonim hbris excerpta. P. Ovidii Nasonis Fastorvm Hb. vi. ïristivm Lib. V. De Ponto Lib. m. In Ibin Ad Liviam. Venetiis ^ &c. mense lanvario. m. d. xvi. In-S".

Vingt-un feuillets numérotés par le bas, et un blanc, ensuite le texte en 227 feuillets chiffrés; puis un feuillet blanc, contenant le registre et la souscription, avec l'ancre au verso.

Seconde édition, dont les exemplaires complets ne sont guère moins rares que ceux de la première; elle lui est supérieure pour la pureté du texte, revu avec beaucoup de soin par André Navagero, de qui sont les annotations

i5i6. ET SES FILS. 177

placées en tète du volume des Métamorphoses, au lieu de l'index graeco-latinus , qui est dans l'édition de i5o9,. Nava- gero est pi'obablement aussi l'auteur de la préface Lectori, précédant ces annotations , dans laquelle l'éditeur dit avoir été aidé de bons et anciens manuscrits. En tête du volume des Lïbn Amatorii, est une assez longue préface d'André d'Asola, Bernnrdo Dhltlo Cardinnli : il v exprime ses \dfs regrets sur la mort d'Aide, et annonce son intention for- melle de faire tous ses efforts pour que les éditions des bons livres grecs et latins soient continuées dans son Imprimerie, et ne cessent point d'être accueillies des savants.

« Multas ob causas niagmun mihi dolorem atlulit Aldi generi mei mors. Primo, non solum gencrum (quod ipsum taraen per se grauc solet accidere ) Scd eum generum, qui &. doctissimus & optimus oniniiun uir esset : amittebara. Deinde , cum is uiduam mihi filiam , quatuor orbos nepotes rclinqueret.... Accedebat.... quod magnam mihi, &. latinae et graecse literae huius morte iacturam facere uidebantur. om- nes enim eo ille cogitationes suas direxerat : omnes neruos contenderat : uti ueterum scriptorum libros fœda quadam proximorum seculorum barbarie pollutoscastigaret : acbonas literas propè iam collabentes restitueret.... id quasi in me onus eo defuncto, recidere uidebatur. hoc uei'o eo mihi erat caeteris molestius.... Si id, cui se ille ipse omnium doc- tissimus uix parem ai'bitrabatur, ego, qui uix haec scribo : qui literis paululum admodum institutus sum : subirem : non solum, ne oppiimerer, timebam : sed multo magis ne impudentissimus iudicarer.... Aldum ipsum qua in re potui imitatus sum : et qd (qiddquid) ipse, quamuis omnium bo- narum artium peritissimus , sibi agendum tamen ducebat, id egi. Nunquam ille suo tantum iudiciocredendum censuit, ut aliorum repudiaret. quoties libios aliquos editurus erat, si quos nouerat,qui in iîlis élaborassent ,eosadhibebat: atq; I. \1

17^ ANDRÉ D'ASOLA i5iG.

t'orû opéra in his castigandis maxime utebatur. Idem mihi ego... faciendum existimaui... Atque id à me... imper in Oui- dio factum est. qui nmic ex officina nostra is prodit, ut qin prius multis in locis corruptissimus circunferebatur, in eo paucaadmodum desyderariposseuideantur. Id adeo Andreae Naugerio referre acceptum debemus: qui, cum illum ex ueteribuspermultis exempîaribus diligentissime castigasset : labores suos impertiri omnibus uoiuit : ac mihi impri- mendum dédit... »

L'impression de ces trois volumes est soignée, et le papier fort bon. Il en a été tiré quelques exemplaires sur vélin.

3. LuDOvici Caelii Rhodigini Lectioiium anti- quarum libri sexdecim. Venetiis , &c. niense febrvario. m. d, xvi. In-fol.

862 pages; ensuite trois feuillets non chiffrés, le dernier ne contenant que l'ancre. Au commencement 40 feuillets non chiffrés, contenant les tables, ëcc. Le premier con- tient, non pas le titre du livre, mais une espèce d'avis, en ca- pitales, imprimé en rouge , avec l'ancre. En voici la copie :

« Sicvti antiquarvm lectionvm commentarios concinnarat olim vindex Ceselivs, ita nvnc eosdera per incvriam inter- ceptos reparavit Lodovicvs Caelivs Rhodiginvs, in corporis vnam velut molem aggestis primvm lingvae vtrivsqve flori- bvs, mox advocato ad partes Platone item, ac Platonicis omnibvs, nccnon Aristotele, ac haereseos eivsdem viris aliis, sed et theologorvm plerisqve , ac ivreconsA Itorvm , vt medicos taceam, et mathesin professos. Ex qva velvt lectionis farragine explicantvrlingvae latinae loca, qvadrin- gentis havd pavciora ferc, vel aliis intacta, vel pensicvlate parvm excvssa. Opto valeas, qvi leges, &c. »

Cette édition est dédiée par l'auteur à J. Grolier.

Une réimpression de Basic , n/j//f/ rrohenios fratres, i56G,

i5i6. ET SES FILS. ' 179

une de Francfort, i566, et une troisième de Genève, 1620, ifa-folio, sont divisées en 3o livres qu^i cependant ne contien- nent rien de plus que les 16 de l'édition Aldine.

4. Gkegorh Nazanzeni Theologî Orationes lectissimae xvi. Gjuece. Venetiis, &c. mense Apriii. M. D. XVI. In-8°.

lînit feuillets non chiffrés, dont le dernier blanc :3ii chiffrés, et sur un feuillet séparé l'ancre Aldine.

Si j'indique avec soin les feuillets blancs, ce n'est pas pour me donner le très petit mérite d'une minutieuse exac- titude ; ces feuillets de moins , le livre est tout aussi com- plet ; mais comme ils sont ordinairement la fin d'un ealiier, leur déplacement a souvent occasionné la perte de l'autre feuillet du commencement, auquel ils correspondoient. Ce volume en est la preuve. Dans l'exemplaire de Brienne, le huitième feuillet blanc arraché avoit fait perdre le titre; de sorte que les auteui's de6'mt' delV ediz. Aldine, ont annoncé au commencement six feuillets non chiffrés , tandis qu'il y en a huit; et au lieu de rapporter le titre de la première page, ils ont copié un long index qui remplit le recto du deuxième feuillet, devenu le premier dans l'exemplaire défectueux. D'ailleurs, ces feuillets faisant ordinairement partie des cahiers de signatures indiqués dans le registre, je dois en faire mention, afin que s'ils manquent, on sache qu'il ne s'agit que de feuillets blancs.

Cette édition a été donnée par M. Musuro, dans la pré- face duquel on Irt: « Multasille fNazanzenusJ omni sapientia refertas orationes elucubrauit. Nos nonnuUas elegimus c]uas nostris auditoribus enarraremus. lam pridem à me cautum est, utèpublica graecarum literarum officina, cui, libera- litate beneficioque Veneti Senatus tredecim iam annis prse- sidemus, prodeant non qui sapientiam insipientem inso-

I'2.

l8o ANDRÉ D'ASOLA i5i6.

lentes ostentent, nec qui ex impietate iienditent ingeniuni, sed... Caelerum Orationes Gregoriana? quas e niultis exemi- mus, prseloque multiplicatas Asulano, nobilissimis et in- geniosissimis iuuenibus nostrœ fidei tutelaeque commendatis, curauimus distribuendas, sunt circiter sexdecim.... »

Je crois, avec Maittaiie, que Musuro n'a pu vouloir dé- signer que l'imprimerie des Aide, et qu'en conséquence, depuis l'an i5o3, il étoit chargé par les ordres et aux frais du Sénat, d'en inspecter les travaux; mais cependant je n'ai pas aperçu de traces de cette espèce de surveillance : dans leurs nombreuses préfaces. Aide et ses successeurs n'en ont jamais parlé; ce qui, au reste, ne seroit point du tout étonnant. Il se peut faire qu'un imprimeur doive être assu- jetti à une inspection, c'est ce que je n'examinerai pas ici; mais il ne se peut faire qu'il ne soit tout-à-fait permis à l'im- primeur de mentionner le moins possible, et même point du tout, l'inspecteur ainsi que son inspection.

5. LvciANi Opvscvla Erasmo Koterodamo in- terprète. Toxaris, sine de Amicitia. Alexander, qui & Pseiidomantis Gallus , sine Somnium Ti- mon, seu Misanthropiis. Tyrannicida, seu pro tyrannicida. Declamatio Erasmi contra tyranni- cidam. De ijs, qui mercede conducti degnnt. Et quœdam eiusdem alia Eiusdem Luciani Thonia Moro Interprète, Cynicus Menippus, seu Necro- mantiaPhilopseudes, seu incredulus. Tyrannicida Declamatio Mori de eodem. Fenetiis, &c. mense Maio. M. 13. XVI. In-8°.

236 feuillets chiffrés, et deux à la fin , sur lesquels sont le registre, la souscription et l'ancre.

i5i6. ET SES FILS. l8l

Dans quelques exemplaires le feuillet 235, et le '23G'', le- quel est par erreur coté i36, sont d'une impression diffé- rente et fautive. Il pai-oît que ces quatre pages auront été faites deux fois dans le temps même, et à cause de leurs fautes. L'exemplaire de Grolier, qui est en ma possession, a les deux feuillets d'impression correcte.

En tête de la plupart de ces divers traités est une préface ou dédicace d'Erasme. La première est datée de Londres , janvier i5o6. Ce volume est fort rare.

6. Pavsanias. Graece. Venetiis^ &c. mense Ivlio. M. D. XVI. ïii-fol.

Deux feuillets contenant le titre, un avis de l'imprimeur, et une préface grecque de l'éditeur Musuro; 28a; pages de texte, et sur un feuillet séparé la souscription et l'ancre.

Première et rare édition. Au haut de chaque page est un titre ou sommaire de quelques lignes aussi en grée, indi- quant ce qu'elle contient.

J'ai déjà fait plus haut une remarque qu'il ne sera pas mal à propos de réitérer ici, c'est que dans l'année i5i4> et quelques-unes des suivantes, il a été imprimé de plusieurs de ces éditions in-folio quelques exemplaires sur un pa- pier plus grand , plus fort, et d'une beauté remarquable, le même qui avoit été employé pour les éditions entières d'Hérodote, Thucydide, &.c. Je connois de ce grand papier Hesychius, Athenaeus, Pausanias , Strabo, Bessai'io i5i6, Biblia graeca. Ces grands papiers , d'une dimension bien proportionnée, n'ont point de ressemblance avec quelques volumes d'une grandeur exagérée qui furent fabriqués plus tard, et dont on connoit Galien , Isocrates 1 534 1 Theraistius.

J'ai un exemplaire en grand papier de Pausanias. Un semblable est dans la Bibliothèque de lord Spencer, mais avec quelques feuillets encadrés.

l82 ANDRÉ D'ASOLA i5iG.

7. loAWNis Baptista? Egnatij Veneti de Cœsari- bus libri m à Dictatore Csesare ad Constantinum PalaRologum, hinc à Carolo Magno ad Maximilia- num Cacsarem. Eiusdem in Spartiani, Lampri- dijq;intas, & reliqnorum annotationes. Neruae & Traiani atq; Adriani principum uitfe ex Dione, Georgio Merula interprète. Aelius Spartianus lulius Capitolinus Lampridius Flauius Vopiscus Trebellius Poîlio Vulcatius Gallicanus ab eodem Egnatio castigati. Addita in calce Heliogabali principis ad meretrices elegantissima oratio non an te impressa. Venetiis^ &c. mense Ivlio. M. D. XVI. In-8°.

108 feuillets non chiffrés , contenant l'ouvrage et les notes d'Egnatio; après le titre est sa préface à Jacques Mynut, datée du 10 juin i5i7. Les septième et huitième feuillets sont blancs, ainsi que le 72*^; sur le 108*^ est un errata ; et au bas du 107^ est le double registre de cette première partie et delà seconde, qui contient les auteurs indiqués sur le titre, en ayS feuillets chiffrés, plus un dernier, por- tant la souscription et l'ancre.

Plusieurs ont annoncé seulement 290 feuillets pour la dernière partie ; mais alors il manquoit les cinq derniers , contenant Heliogabali Oratio ad mercti'ices , pièce assez sin- gulière, de Leonardo Aretino, qui aura probablement été arrachée par plus d'un lecteur scrupuleux, ou par les fami- liers de l'Inquisition.

8. C. SuETONiJ Tranqiiilli xii Cfcsares. Sexti Aurelij Victoiis à D. Cœsare Auguste usq; ad

i5i6. ET SES FILS. i83

ïheodosiiim excerpta. Eutropij de gestis Roma- îiorum. Lib. x. Pauli Diaconi libri viii ad Eutropij historiam additi. Fenetiis, &c. mense Avgvstt)

M. D. XVI, Ill-S".

32 feuillets non chiffrés, dont un blanc, ensuite 320 chif- frés.

Dédié par Egnatio à J. Grolier.

Il arrive assez fréquemment que sur les Catalogues on confond ce volume avec le précédent, tous deux étant des recueils d'Historiens romains, et ayant été donnés dans la même année, par le même éditeur. Le Suétone a été réim- primé en iSai, et l'autre recueil en i5i9. Ces quatre édi- fions sont toutes assez rares, et ne se rencontrent le plus souvent que très mal conditionnées, parce que long-temps elles furent le manuel presque indispensable de quiconque vouloit étudier l'Histoire Piomaine.

9. Bessarionis Cardinalis Niceiii , & Patriarchœ Constâtinopolitani in calumniatorë Platonis libri quatuor, &c. Eiusdem correctio librorum Plato- nis de legibus Georgio Trapezuntio interprè- te , &c. Eiusdem de natura & arte aduersus eun~ dem Trapezuntiù tractatus adraodum (\ acutus , ac doctus. Eiusdem Metaphysicorum Aristotelis xini librorum tralatio. Theophrasti Metaphysico- rum lib. I. Index eoriim omnium , quge singulis libris pertractantur. Latine. Venetiis , &c. mense Septembri. m. d. xvi. In~fol.

Deux parties , la première de 116 feuillets chiffrés; la seconde de 53 , quoique le dernier feuillet soit coté 55 , puis

l84 ANDRÉ D'ASOLA i5iG.

l'ancre sur un feuillet blanc. Au commencement huil feuil- lets non chiffrés.

Cette édition, bien moins rare que celle de i5o3, sur la- quelle elle est réimprimée, contient déplus les traités d'Aris- tote et de Théophraste, formant la deuxième partie. Au verso du titre est la préfiice d'Aide de la précédente édition.

Je possède un exemplaire en grand papier de ce volume, ainsi que du Strabon.

10. Strabo de Sitv orbis. Graece. Vene- tiis ^ &c. meiise Novenibii m. d. xvi. In-fol.

Quatorze feuillets chiffrés par le bas , contenant le titre , un index, un errata d'une page entière et la préface de l'é- diteur Bened. Tyrrheno à Alberto Pio , prince de Carpi. Ensuite 366 pages, dont la dernière est cotée par erreur 348, et sur un feuillet sépai'é la souscription et l'ancre.

Première édition faite d'après un manuscrit très cor- rompu, qui est actuellement dans notre Biblioth. rovale , 11° 1395. On lui reproche aussi beaucoup de fautes tvi)o- graphiques. On sait au reste que malgré le mérite de celle de 1707 , une très bonne édition de Strabon est encore à donner.

Celle que les Anglois ont publiée à Oxford, en 1807 , •X vol in-fol, et qui étoit restée beaucoup d'années sous presse, n'a pas acquis cette estime que l'importance d'une telle pu- blication auroit sur-le-champ donnée à une édition vrai- ment supérieure.

Il est, fâcheux que l'on n'ait pas ajouté le texte grec à la traduction françoise publiée à Paris, en 5 volumes in-4'^. On parle de donner séparément ce texte , dans le même format, mais il est à ci'aindre que cet utile projet ne reçoive jamais son exécution.

11. Iamelichvs de mysteriis /Egyptioriim ,

i5i6. ET SES FILS. i85

Chaldœorum, Assyriorum. Proclus inPlatonicum Alcibiadem de anima, atq; demone. Proclus de sacrificio, & magia. Porphyrius de diuinis, atq; dœmonibus. Syncsiiis Platonicus de somniis. Pselhis de dœmonibus. Expositio Prisciani, & Marsilii in Theophrastum de sensu, phantasia, & intellectu. Alcinoi Platonici philosophi , liber de doctrina Platonis. SpeusippiPlatonis discipuli, liber de Platonis definitionibus. Pythagorne philo- sophi aurea uerba. Symbola Pithagorae philoso- phi. Xenocratis philosophi platonici, liber de morte. Mercurii Trismesjisti Pimander. Eiusdem AsclepiTis. Marsilii Ficini de triplici uita Lib. ii. Eiusdem liber de uoliiptate. Eiusdem de Sole & lumine libri. ii. Apologia eiusdem in librum suum de lumine. Eiusdem libellus demagis. Quod necessaria sit securitas, & tranquillitas animi. Praeclarissimarum sententiarum huius operis bre- uis annotatio. Latine. Veneliis, &c. mense Novembri. m. d. xvi. In-fol.

173 feuillets, dont le dernier est coté par erreur 177, puis l'ancre sur un feuillet blanc.

Cette édition, plus ample que celle de i497j est cepen- dant moins recherchée. La première est beaucoup plus rare, et d'une plus belle exécution.

J'ai de celle-ci un exemplaire à la reliure de Grolier, et sur papier supérieur.

i2.EpisTOLAEobscurorumvirorum. 1 5 !6.In-/f. Voyez aux éditions sans date.

l86 ANDRÉ D'ASOLA i5i7.

M. D. XVII.

1. Macrobius, &c. Censorinus, &c. mense Aprili, M. D. XVII, Iii-S".

Edition annoncée dans Série deW ecliz. Aldinc, sur la foi d'un exemplaire du cardinal de Brienne, de l'édition de M. D. XXVIII , dont on avoit gratté le premier x et le der- nier I , ce que j'ai vérifié sur ce même exemplaire.

L'édition de 1628 est la seule que les Aide aient donnée de Macrobe.

2. HoMERi Opéra omnia, cum vita ejus ex Hé- rodote, Dioae et Piutarcho. Graece. Vene- tiisy &c. M. D. XVII, Mense Ivnio, a vol, io-S".

Iliade 277 feuillets chiffrés, et un blanc : Odyssée aSi ; la souscription , le registre et l'ancz'e sur un de plus. La Vie d'Homère, formant une partie séparée de 56 feuillets non chiffrés, se trouve indistinctement dans l'un ou l'autre volume ; et si Harles , Bibl. gr. annonce qu'elle n'est pas dans cette seconde édition, c'est qu'il se sera servi d'un exemplaire défectueux.

Cette édition, qui n'est cependant pas exempte de fautes typographiques , contient assez de corrections et de rectifi- cations pour être considérée comme un nouveau texte. Meil- leure et plus rare encore que celle de i5o4, qui lui a servi de base, elle est surtout bien plus correcte que la troi- sième de i524. Dans ces deux éditions, de i5i7 et i524, on a réimprimé les deux préfaces de celle de i5o4 , sans aucun autre changement que la suppression de la date.

On m' avoit parlé d'une Odyssée sur vélin que je croyois bien de cette année x5i7. Je viens de l'acquérir pour ma collection : l'exemplaire , parfaitement beau, de reliure an-

i5i7. ET SES FILS. 187

cieiine, est de l'édition de i5o4, sans la préface latine, et par conséquent sans titre ni date, semblable à tous les au- tres que j'ai déjà vus. On ne connoît jusqu'à présent aucun exemplaire sur vélin de l'Homère de i5i7, non plus que de celui de i52/|.

3. ScENECAE (sic) Tragoediac. Venetiis , &c. mense Octobri. m. d. xvii. In-S".

207 feuillets chiffrés ; au commencement quatre non chiffrés , et cinq à la lin.

Edition donnée par Jer. Avancio, éditeur du Lucrèce de i5oo. On en trouve des exemplaires sur vélin, dont un dans la Biblioth. de La Vallière, n'' aSgi. Il étoit très rogné et ne fut vendu que 1 Sa liv.

4. Terewtivs. Venetiis, &c. Mense Novem- bri. M. D. XVII. In~8°.

Seize feuillets non chiffrés ; 1 46 chiffrés , le dernier des- quels est coté 1445 pJ^i^" "lit" erreur de chiffres qui com- mence après le fol. i35. Le volume est terminé par deux feuillets, dont l'un porte au recto le registre avec la date , et au verso X errata. L'autre feuillet ne contient que l'ancre. Au verso du titre est une préface de François d'Asola à Jean Grolierquiy est nommé Glorierins ( ïo. Glorierio) *de même que dans la réimpression de iSai ; le nom est rétabli dans celle de i54i se l'etrouve encore cette môme pré- face. Roland Desmarets ( Maresius ) dans une lettre à Sar- rau, conseiller au parlement de Paris (c'est la 6*^ du ■:^ li- vre de ses Epistolae philologicae , Paris, iG55, in-8°] dit que l'on croit d'André Navagero cette préface imprimée sous le nom de François d'Asola : «Francise! Asulani nomine

* Un fils de Grolier signoit en latin Glorierins.

i88 ANDRÉ D'ASOLA iSi?.

praefixa uni Terentii Aldinae editioni praefatio ab eo viro élo- quente (Naugerio) propter eloquentiam putatur esse scripta. » Cette édition , la première des dix-sept que les Aide ont données de ïérence en i5i7 , iSai , i54i , i545, i553, i555, i558, i56o, i56i, i56'î, i565, i566 , 1670, iSyo, 1575, i588 et 1594 , est extrêmement rare. M. le comte Méjana en un exemplaire sur grand papier fort. Il existe une réimpression ou contrefaction Vénitienne sans date, faite ])ar Gregorio de Gregoriis , qui la copie page pour page.

5. Erotemata Chrysolorœ. De anomalis uei- bis. De formatioiie temporum ex libro Chalcon- dylae, Quartus Gaza? de Coiistructione. DeEncle- ticis. Sententia? monosticlii ex iiarijs poetis. Cato. Erotemaia Guarini. Graece. Venetiis , &c. mense Novembri m. n. xvn. In-8°. 4i5 pages.

Edition faite sur celle de i5i2 , avec la même préface ; mais on y trouve de plus les Distiques de Caton, en grec , et les Erotemata Guarini. Ce dernier ouvrage, abrégé des Erotemata de Chrysoloras , commence à la page 3i3, qui est précédée d'un feuillet blanc.

6. AvsoiNivs. Feneliis, &c. mense Novem- bri M. D. xvn. In-8".

107 feuillets chiffrés, et sur un feuillet blanc, l'ancre Aldine. Au commencement est une préface de l'éditeur Jer. Avancio , au cardinal Marco Cornelio.

En grand papier à notre Bibliothèque royale.

7. MiTSiEi opuscukmi de Herone & Leaiidro. ( Graece et Latine) Orphei argonautica. Eiusdem hymni. Orpheus de îapidibus. Graece. Fene- liis, &c. mense Novembi'i. m. d. xvn. In-8°.

i5i7. ET SES FILS. 189

80 feuillets chiffrés.

Le Musée est réimprimé sur l'in-Zi'' , sans date, avec la même préface grecque d'Aide , et très peu de changements dans le texte. L'Orphée est copié sur la première et très l'are édition donnée par B. Junta , à Florence, i5oo, in-4'' , à l'exception du poème de Lapidlbus , qui paroît ici pour la première fois.

8. Oppiani de piscibus libri v. Eiusdem de iie- natione libri un. Oppiani de piscibus Laiirentio Lippio interprète libri v. Venetiis , &c. mense Decembri m. d. xvii. In-8°.

Deux feuillets non chiffrés , contenant le titre et deux préfaces de François d'Asola ; la Vie d'Oppien , cotée fol. 3 , et le texte, fol. 4 jusqu'à 166 ; ensuite deux feuillets, con- tenant, l'un le registre avec la souscription , et le dernier l'ancre Aldine.

Il paroît que François d'Asola ne partagea point les sen- timents d'amitié qui unissoient Aide son beau-frère, et Musuro; car dans la seconde préface de ce livre, il s'expri- me avec aigreur sur l'édition d'Oppien , donnée à Florence en i5i5, in-8°, chez 13. Junta, par les soins de ce savant éditeur.

« In horum autem voluminum editione operam dedimus ut talem castigationis nostras , & multorum doctorum per- spiceres diligentiam, qualem mos , et consuetudo nostra postulabat, & deprauatio superioris editionis, quœ alibi est facta, merebatur. »

Il a d'autant plus de tort, C]ue l'édition de Jtmta vaut beaucoup mieux que la sienne , dans laquelle il a corrom- pu le texte toutes les fois qu'il s'est écarté des leçons de celle qu'il déprécie. François d'Asola avoit le désir de bien faire; mais il s'en faut qu'il ait été aussi savant qu'Aide

^Ç)0 ANDRÉ D'ASOLA i5i7.

l'Ancien et son (ils Paul Manuce. Le poème De Vciiatlonc , qu'il imprime poui' la première fois , est donné d'après un très mauvais manuscrit. Depuis, Tunièbe, en i555, et ré- cemment, Schneider, en 1776, et 181 3, ont beaucoup rec- tifié le texte d'Oppien. Dans la préface du Pindare de i5i3. Aide promettoit des Scholies inédites sur Oppicn ; mais il ne les a jamais publiées.

9. Nie. Perotti Cornucopiae , &c. Terentius Varro, Pompeius Festus, Nonius Marcellus, &c. i5i7-i5i3. Iii-fol.

Pour le titre de ce livre, sa desciiption , et tout ce qui le concerne, voyez à l'année i5i3 , 9.

10. Martialis. Venedis^ &c. mense Decem- bri M. D. XVII. în-8°.

190 feuillets chiffrés, et deux portant la souscription et l'ancre.

Cette édition , copiée sur celle de i5oi , n'a, comme elle , d'autres préliminaires qu'une lettre de Pline le jeune à Cor- nel. Priscus, imprimée au verso du titre.

Il y en a quelques exemplaires sur beau papier fort, j'en ai un de cette sorte.

1 1. DivERSORVM vetervm poetarvm in Priapvm Lvsus. P. V. M. Catalecta. Copa. Rosae. Cvlex. Dirae. Moretvm. Ciris. Aetna. Elegia in Mecoe- natis obitvm. Et alia nonnvlla , qvae falso Virgilii credvntvr. Argvmenta in Virgilii libros, et alia diversorvm complvra. Venetiis^ etc. mense Decembri m. d. xvii. Io-8°.

i5i7. ET SES FILS. 191

80 feuillets chiffrés, dont le dernier est par erreur coté 90.

Cette édition, belle et très rare , est bien plus correcte que celle des mêmes poésies imprimées à l'a suite du Vir- gile de i5o5. François d'A.sola se servit d'un manuscrit de P. Bembo mentionné par Aide à la lin de sa jîréface du Virgile de 1 5 1 /j , mais dont sa mort l'empêcha de faire usage. M. Cracherode avoit de cette édition un très bel exem- plaire en grand papier : il est maintenant dans la Bibl. du British Muséum.

12. M. T. Cic. Officiorvm Lib. iii. Cato maior, sive de Senectvte. Laelivs, sive de Amicitia. Somnivm Scipionis ex vi. de Rep. excerptvm.

nAPÂ.AOHA ©EOAaPOÏ nEPi THPnS ÈPMHNEIA

ÔNEIP02 2KiniftN02. P'enetUs , etc. mense Ivni. M. D. XVII. In-S".

i58 feuillets chiffrés, et à la fin, deux blancs, dont le dernier porte l'ancre; au commencement sept non chiffrés suivis d'un blanc : ils contiennent, avec le titre , une pré- face on lettre d'Egnatio, Marco Molino Patritio Vcneto , une autre préface du même Egnatio , et une page ù'crrata.

Dans la préface adi^essée à Marco Molino, on remarque le passage suivant : « Itaq; non modo prudëter sensisse , verum etiam peramanter fecisse uisus est mihi Franciscus Asulanus inuenis cum literis tum optimis moribus ornatus, qui mecum egit, ut hi tibi libri inscriberëtur. quos olim Aldus Compater graecse , latinaeq; linguae instaurator , unicus summo studio recognoscebat.... »

Ce volume est presque aussi rare que le Térence de la même année. Il est bien certain que l'édition annoncée de 1 5 14 est une chimère.

192 ANDRE D'ASOLA i5i7.

Dans le Catalogue d'une vente à l'encan faite à Lon- dres, en 1 79a , est indiqué un exemplaire sur vélin, de cette édition de i5i7. Je l'ai vu à cette même vente, et je me souviens très bien qu'il étoit extrêmement rogné , et mau- vais exemplaire; lord Spencer en possède un qui est fort beau. Il y en avoil vm en 1824, chez M. l'abbé de Luca, à Cadore.

1 3. Il Decameroiie di Boccaccio. Iii-4°-

i4- Aristides. Graece. In-8°.

Ces deux éditions annoncées dans la Série delV edizloni Aldine , et ailleurs, n'ont jamais existé.

M. D. XVIÏI.

I . Sacrae Scriptvrae veteris , novae'qve omnia. Graece. Fenetiis , etc. md xviii. mensefebrva- rio. In-fol.

Quatre feuillets non chiffrés, 4^1 chiffrés; ensuite trois autres feuillets, un contenant la souscription, un tout blanc, et sur le troisième l'ancre Aldine,

Belle et très rare édition de la version des Septante. Elle est la première de ce texte, quoique portant une date posté- rieure à celle des divers volumes de la célèbre Polyglotte de Complute, qui s'imprimèrent il est vrai en i5i4-i5-i7, mais dont la publication retardée par la mort du cardinal Ximenès, n'eut pas lieu avant iSao, date du diplôme de permission de Léon X, et par conséquent ne put être d'au- cun secours littéraire à cette édition grecque d'Aide.

Au reste quand même on voudroit ne considérer cette belle édition que comme la seconde, elle n'en est pas moins un très précieux volume.

i5i8. ET SES FILS. igS

On m'assure que dans la Bibliothèque du Vatican il en existe un très bel exemplaire imprimé sur vélin. Il y en a aussi des exemplaires en grand papier supérieur, semblables à ceux du Strabon , du Pausanias , et ces exemplaires doivent être mis au rang des raretés typographiques les plus remar- quables. Il y en a un chez lord Spencer , et un dans ma col- lection.

Dans sa préface JegicUo CardinaU , François d'Asola dit avoir consulté quantité d'anciens et excellens manuscrits,

adhihita etiam quorundam hominum doctissimoriun cura

Cette édition étoit depuis long- temps projetée par Aide ; et c'est sans doute à lui qu'on doit en grande partie la colla- tion préalable des textes.

1. Aeschyli tragoediae sex. Graece. Vene- tiis, &c. M D XVIII mense Febrvario. In-8°.

ii3 feuillets chiffrés, à l'exception des 7** et 8*^ sur les- quels les chiffres sont oubliés. Le 11 4*^ ne contient que la souscription et l'ancre.

Première édition. Elle n'est pas très bonne, et François d'Asola , qui en fut l'éditeur , n'aperçut point que dans son manuscrit il manquoit plusieurs pages contenant la fin d'Agamemnon , et le commencement des . Coephores ; de sorte que des deux pièces ainsi mutilées il n'en fit qu'une , qui est par cela même à peu-près inintelligible. Librarii Al- dini omnia temere commiscuerant , dit Robortel dans la pré- face de son édition très rare d'Aeschyle, i552, in-8°.

Dans sa préface au lecteur, Fi^ançois d'Asola rappelle les soins qu'Aide mettoit à ses éditions, et assure que l'ardeur est la même dans ceux r[ui lui ont succédé , après avoir été les compagnons de ses travaux. « Vnum hoc Andréas pater , imum hoc et ego et Federicus frater agimus : uni huic rei incumbimus ut fieri aliquid a nobis possit, quod stu-

I. i3

194 ANDRE D'ASOLA. i5i8.

diosis omnibus utilitati sit multi post Aldi niortem

ex officina nostra tum latini, tum graeci libri prodierunt, in quibus panca admodum desiderai'i posse videantur, neqne tamen uUa rationc voti compotes futuri siimus nisi omnes plane et latinae et grsecae linguae authores absolve- rimus....

En 1816 un libraire de Londres a trouvé en Italie une portion seulement d'un exemplaire de ce livre, imprimé sur AaHin, je n'en connois aucun autre.

3. loANNis loviani Pontani amorum libri il De amore coniugali m. Tumulorum 11 , qui in superiore aliorum poëmaton editione desydera- bantiir. Lyrici i. Eridanorum 11. Eclogae duœ Co- ryle , & Quinqiiennius superioribiis quatuor ad- dite. Calpurnij Siculi Eclogaî vu. Aurelij Neme- siani Eclogae nu. Explicatio locorum omnium abstrusorum Pontani authore Petro Summontio uiro doctissimo. Index rerum, quœ in his Pontani lusibus contineantur. Fenetiis , &c. mense Febrvario. m. d. xvui. In-S**.

164 feuillets dont l'antépénultième est coté 170, à cause d'une lacune de huit après le fol 88. , qui est suivi immé- diatement du fol 97 , sans dérangement dans les signatures. Les deux derniers feuillets non chiffrés contiennent la sous- cription et l'ancre. Le 144*^ ft le 16 5*^ sont blancs.

C'est le second volume des poésies de Pontanus : il n'a été imprimé que cette seule fois par les Aide.

Dans sa préface à Ant. Mocenigo , Patricien de Venise , François d'Asola fait un magnifique éloge des poésies de Pontanus, dont Mocenigo, qui l'estimoit beaucoup, avoit le

i5i8. ET SES FILS. igS

portrait dans sa bibliothèque. C'est à raison de cette esti- me qu'il lui dédie ce volume. Il rappelle aussi que ce fut le père de ce même Mocenigo (Aloisio) qui rapporta de France, il étoit ambassadeur, un très ancien ma- nuscrit des lettres de Pline, Ciijus fidcm et autkoritatem se- cutl , Scriptorem illum.... i/itcgrltatl suce restituirnas.

4- C Plinii Secviicli NoA^ocomensis Epistola- rum libii x. Eiusdem Panegyricus Traiano Pi-in- cipi dictus. Eiusdem de Viris illustrib. in re mili- tari , & in administranda rep. Suetonij Tranquilli de Claris Grammaticis, et Rhetoribus. lulij Ob- sequentis Prodigiorum liber. Indices duo, &c. Latina interpretatio ( grœcarwn) dictionum, & sententiarum quibus Plinivs utitur. Vene- tiis, &c. mense Ivnio. m. d. xviii. In-8°.

28 feuillets, dont les deux derniers blancs : 525 chiffrés, et l'ancre sur un feuillet blanc. Cette édition, copie de celle de i5o8 , avec la même préface , a de plus , après l'Index des Lettres, un Index reruin memorahilium , et l'interprétation des mots et passages grecs; le tout occupant i5 des 28 feuillets de préliminaires.

A la Bibliothèque du Roi est un exemplaire à la reliure de Grolier, en maroquin rouge, initiales en or, et, dans ma collection , un semblable , aussi de Grolier, en mar. bleu.

5. DioscoRiDEs. (Graece.) Venetiis , &c. mense Ivnio m. d. xviii. In-4°.

243 feuillets chiffrés, outre douze au commencement, dont un blanc , et un à la fin , contenant la souscription et l'ancre. A commencer au fol. 202 le numérotage est fort en

i3.

Ï96 ANDRÉ D'ASOLA i5i8.

désordre; le 243'' feuillet est coté 235, mais le nombre total est 243.

Cette édition, la seconde de Dioscoridc, a été soignée par François d'Asola : on y lit une préface à Girol. Roscio , de Padoue , savant médecin , qui y a aussi travaillé : elle est d'un texte plus épui'é que la première, de 1499? et contient en outre, fol. 214-237 (chiffrés tout en désordre), les passages réputés interpolés dans le texte de Dioscoride , révmis et imprimés après le texte par les soins de Roscio ; ensuite un poème grec anonyme, De virihiis ^quarumdaw herbarum, que Lucas Holstenius, Is. Vossius et Th. Rartho- linus ont cru inédit, ainsi que le fait remarquer Fabricius, Bibl. graec. t. 2, il le réimprime en entier, avec la ver- sion latine de J. Rentorf, Hamboui^geois , habile helléniste.

Je conserve un exemplaire de cette édition, contenant la collation entière de deux manuscrits, et qui avec l'in-folio de 1499 dont j'ai fait mention ci-dessus, page 5o, seroit utilement consulté pour une édition nouvelle.

6. loANNis loviani Pontani opéra omnia solvta oratione composita. Venetiis^ &c. mense lu- nio. M. !)• XVIII. In-4"-

327 feuillets dont les deux derniers sont cotés 326 : le 96*^ est blanc; au commencement, quatre, non chiffrés, et un blanc à la fin. Au verso du titre la table des ti'ois vo- lumes. Celui-ci contient les traités suivants :

« De Obedientia libri v. De Fortitudine lib. 11. Liber de Principe. Liber de Liberalitate. Liber de Reneficentia. Li- ber de Magnificentia. Liber de Splendore. Liber de Convi- ventia. De Prudentia lib. v. De Magnanimitate lib. 11. De Fortuna lib. m. Liber de Immanitate. »

Après le titre est la préface de François d'Asola, Alto-

i5i8. ET SES FILS. ig-^

bello Averoldo Praesvli Polensi Leonis X Pont. Max. Vene- tiis Legato.

C'est le premier des trois volumes des OEuvres en prose de Pontanus : les deux autres sont annoncés à l'année iSig.

7. Artemidori De somniorum interpretatione Libri Quinq;. De insoraniis, Quod Synesii Cu- iusdam nomine circûfertur. Graece. Vene- tiis , &c. mense Avgvsto m. d. xviii, In-8°.

164 feuillets chiffrés, dont les quatre premiers con- tiennent le titre, la préface de François d'Asola à J. B. Bar- dellone , et un index de trois pages.

Première édition très rare d'un livre qui de sa nature n'est pas susceptible d'être fréquemment réimprimé : elle a été faite d'après un manuscrit de la main de Michel Aposto- lius de la Bibliothèque S. Marc, et qui y est encore con- servé , n" ccLxviii. In-4*^.

J. Gott. Reiff, qui a donné l'édition très recommandable de Leipsic, i8o5, 1 vol. in-8°, obtint de l'abbé Morelli une exacte collation de ce manuscrit, et d'un autre, plus incor- rect, qui est de la même main. Parlant de cette première édition, et de celle de Paris i6o3, in-4°, les deux seules qui avoient été faites avant la sienne , il dit, page xxi de sa préface : « Vix uUa extabat pagina in illis in qua non corrup- tum quid legeretur. »

8. (Desiderii Erasmi opuscula) Pacis Qverela. De regno administrando. Institntio Principis Christiani. Panegyricus ad Philippum & carmen. Item ex Plvtarcho. De discrimine adulatoris & amici. De utilitate capienda ex inimicis. De doc- trina Principum. Principi cimi philosoplio sem-

198 ANDRÉ D'ÀSOLA i5i8.

per esse disputandum. Item. Declamatio super puero mortuo. VenetiiSy &c. mense Septembri. M. D. xviii. In-S".

222 feuillets chiffrés, un blanc, et un autre sur lequel est l'ancre.

Livre très rare, deux fois mal annoncé dans Série deW ediz. Aid. D'abord sous le titre du traité d'Isocrate, De rcgno administi^artdo , qui n'occupe que onze feuillets , et plus loin sous son véritable titre, mais tronqué et fautif. On y lit: De utilitate cnplenda ab iniinicis , pour ex inbnicis , ce qui n'est pas tout-à-fait la même chose.

La première description tronquée avoit été prise sur un exemplaire mutilé que possédoit le Card. de Brienne.

9. PoMPONius Mêla, Ivlivs Solinvs. Itinerarivm Antonini Avg. Vibivs Seqvester. P. Victor de regionibus urbis Romae. Dionysius A fer de Situ orbis Prisciano Interprète. Venetiis ^ &c. mense Octobri. M. D. xviii. In-8°.

233 feuillets chiffrés, suivis de trois, dont le premier contient la souscription, et le troisième l'ancre; le second est blanc, ainsi que le 128®. A la suite du titre est cette pré- face de François d'Asola au Lecteur, sur un feuillet , blanc au verso :

« Tanta est iuuandae rei literarise auita quaedam in nobis cupiditas : ut sicubi operam nostram ab hominibus studiosis desiderari sentimus : protinus omnë diligentiam in eam partem nulla sumptus aut laboris ratione habita conferre conemur. Vt igitur è nostra officina (sicuti reliqua soient) Pomponius Mêla, Solinus, & alij quoq? hoc uolumine com- prehensi, castigatiores aliquando exirent: id egimus , ut

i5i8. ET SES FILS. 199

satis niultae , qiiibus obsiti erant mendae , quasi uepres de pulcherrimo agro, quoad eius fieri posset, toUerentur. itaq? nos hortor, obsecrorq? ut literis sunimo studio, summaqj industiia incumbatis : ne ne patiamini tôt exhaustos laboies : quos (ut olim Aldus sororius meus), Andréas pater, ego, & Federicus frater quotidie uestrae utilitati destinamus , auersa ( ut aiunt ) minerua perire. »

Dans son édition de Pomponius Mêla, en 7 volumes, 3960 pages grand in-8", vrai pendant de l'Hérodien d'ir- misch en 5097 pages, Tzschuche dit que l'édition Aldine co- pie en grande partie une édition de Florence (des Junte) : « a quanon nisi raro dissentit , » et il cite un passage sans doute par lui confronté sur cette édition Juntine de 1 5 1 7, la leçon est différente. Plus bas il ajoute, au sujet de l'édition de 1619 qu'ont publiée les Junte : « Vidi codicem plerumque sequi Venetum , quod de Aldina moniii. » Voilà donc sur le témoignage d'un savant et très laborieux éditeur, qui paroît avoir consumé sa vie sur Pomponius Mêla, une filiation d'éditions bien établie : i5i9 des Junte procède de l'Aldine de i5i8, laquelle à son tour est dérivée de la Juntine de i5i7. Le malheur est que cette généalogie littéraire si peu compliquée soit-elle , pèche comme tant de généalogies des illustres de la terre, par sa souche qui est chimérique. L'édition Juntine de i5i7 déclarée être la source d'oii procèdent les deux autres , et que M. T. dit avoir été copiée par Aide, n'a jamais existé; et de fait le savant éditeur reconnoît qu'il ne l'a jamais vue. Aide, en i5i8, a suivi un manuscrit existant à Venise, et s'est aidé sans doute aussi des éditions antérieures qui n'étoient point l'imaginaire Florentine de i5i7. Les Junte en iSig ont mis à contribu- tion l'édition Aldine, et de plus ils ont eu le secours d'un manuscrit en lettres lombardes dont Francino l'éditeur annonce avoir fait usage.

aoo ANDRE D'ASOLA i5i8.

Un exemplaire imprimé sur vélin existe à Florence dans la Bibliothèque de Magliabecchi.

lo. Ex xiiii. T. Livii Decadibus Prima, Tertia, Qvarta, in qua prœter fragmenta m, & x libri, quœ in Germania nuper reperta, hic etiam con- tinentur, milita adulterina expunximus, multa liera recepimus , qua? in alijs non habentur. Epitome singulorum librormn xini Decadmn. Historia omnium xiiii. Decadum in compendiiim redacta ab L. Floro. Polibij lib. v de rébus Ro- manis latinitate donati à Nicolao Perotto. Index copiosissimus rerum omnium memorabilium. - Venetiis^ &c. menseDecembri. m. d. xviii. In-8°.

76 feuillets non chiffrés contenant le titre, la préface de François d'Asola, deux inscriptions , deux tables, dont la première est suivie d'un feuillet blanc. Ensuite un second titre ainsi conçu : titi livii patavini decas prima, avec l'ancre; luie seconde pi'éface de Fr. d'Asola, un feuillet blanc , et ensuite les Épitomes de cette première Décade , desquels Épitomes les deux derniers feuillets chiffrés i 2 sont les deux premiers feuillets de la signature a. Le corps de l'ouvrage , commençant au fol. 3 de cette signature , va jusqu'au fol. 365 ; ce qui ne fait cependant que 363 feuillets , parce qu'il n'y a pas de fol. 191 - 192. Le volume finit par sept feuillets non chiffrés, contenant un long errata et la souscription avec l'ancre.

Premier volume du Tite-Live, in-8° : les autres sont annoncés aux années i5i9-20-2i-33.

Le titre ci-dessus rapporté prouve que le Florus , in-S", sans date, et le Polybe latin de iSax, annoncés par plu-

i5i8. ET SES FILS. 201

sieurs comme des éditions distinctes et complètes en elles- mêmes, font nécessairement partie de cette édition de Tite-Live, et ne sont, séparées, que des fragments imparfaits. Il paroît qu'on en aura tiré un nombre en sus, pour être vendu à part; car on en trouve assez fréquemment, et sur- tout du Florus.

La Lihhreria de Voipi, page i44? fait mention d'un très bel exemplaire de ce livre , en grand papier, alors apparte- nant à la famille Massnto de Padoue, et le seul dont jusqu'à présent on ait eu connoissance. Depuis quelques années ce précieux livre est en ma possession; il est semblable au Vir- gile en grand papier imprimé en 1619, avec la date de 1 5 1 4 , et dont je viens de parler plus haut. La cinquième Décade n'y est point en grand papier ; mais il paroît certain que , pour cette dernière partie, publiée seulement en i533, tant d'années après les autres volumes, on n'aura pas songé à compléter les exemplaires , ou peut-être le seul exem- plaire que, dans le temps, on avoit tiré sur papier su- périeur.

Au British Muséum est un exemplaire en grand papier du Florus et du Polybius, en 2 volumes, venant de la Biblio- thèque du Roi d'Angleterre.

Dans la seconde préface de ce premier volume, adressée à jindré Navagero, François d'Asola parle de la commis- sion donnée à ce savant, parle Sénat de Venise, pour l'ar- rangement et la garde de la Bibliothèque du cardinal Bes- sarion (fonds de la Bibliothèque de Saint-Marc, et l'une de ses parties les plus importantes) : « Namq? bibliothecam illam Bessarionis omnium excellëtissimam ; quotquot un- quam priuata pecunia constructae sunt : tôt annos sepultam, tibi uni tandem disponëdam custodiendâq? tradidit »

Navagero eut le soin de cette Bibliothèque depuis l'an- née 1 5 15 jusqu'en ijaB.

a02 ANDRÉ D'ASOLA iTuS.

1 1 . GiCEROivrs Epistolae ad Atticum. ln-8". Dans la Série on annonce une édition de cette année , et encore une de iSig. Je crois pouvoir certifier l'inexactitude de cette double annonce. Il n'existe aucune édition Aldine des Epistolae ad Atticum entre celles de i5i3 et de i52i.

M. D. XIX.

I . Statu Sylvarvm libri v. Achilleidos libri xii. Thebaidos libri ii. Orthographia et flexvs dictio- num grœcariim omnium apud Statium ciim accentib. et generib. ex uarijs iitriusq; Hnguae authoribus. Venetiis , &c. mense lanvario. M. D. XIX. In-8°.

•294 feuillets; sur deux à la fin la souscription et l'ancre.

Réimpression de l'édition de i5o2, avec une préface de François d'Asola Domitio et Paschali Marinis , fratrïbus , dans laquelle il assure son livre diligentius niidto quam an- tea impressum , expressions qui cependant n'annoncent pas un nouveau travail sur le texte. A la suite de cette préface est celle d'Aide, de l'édition de i5o2.

.J'ai de ce livre un exemplaire qui porte sur le titre la si- gnature de François de Bologne, l'habile graveur qui a exé- cuté l'élégant italique avec lequel sont imprimés tous ces in-8^.

2. M. T. Cl CERONis Orationvm Volvmen primvm. Venetiis , &c. mense lanvario. m. d. xviiii. In-8°.

3o5 feuillets chiffrés; 12 au commencement, dont le der-

lÔKj. ET SES FILS. 2o3

nier blanc : trois à la On, dont le premier contient la sous- cription; les deux autres sont blancs.

3. M. T. CiCERONis Orationvm Volvmen se- cvndvm. Fenetiis , &c. mense Mail m d xix. In-8°.

Sept feuillets non chiffrés, dont nn blanc; ensuite le texte, dont le premier feuillet est coté 4> et le dernier 281. Sur un autre feuillet la souscription, et à la fin deux blancs.

A notre Bibliothèque royale est un exemplaire de ce tome second, imprimé siu' vélin, et dans celle du Roi d'Angle- terre ( British Muséum ) un du troisième volume.

4. M. T. CiCERONis Orationvm Volvmen ter- tivm. Fenetiis, &c. mense Avgvsto. m. d. xix. In-8".

Six feuillets, dont un blanc; le texte coté depuis 3 jus- qu'à 275; ensuite cinq feuillets, dont deux contiennent la souscription et le registre , deux sont blancs , et sur le cinquième est l'ancre : le fol. iSaest blanc, et non chiffré ; les fol. 266 et 267 sont blancs, quoique chiffrés, et avec signatures.

Très belles éditions, beaucoup plus rares, mais aussi moins bonnes que celles de i54o et années suivantes, don- nées par P. Manuce, qui a singulièrement épuré le texte de Cicéron, et qui mérite bien le nom de Ciceronis Sospitator. Les trois volumes sont dédiés, par de longues épîtres, le premier à Léon X, le second à P. Bembo, et le troisième à J. Sadoleto.

Un exemplaire complet et bien conservé de Cicéron, des premières éditions Aldines, est une chose de toute rareté. Voici ce qui le compose , Lihri Omtorii, 1 5 1 4 , seulement in-4*'. Orationcs, iSig, 3 volumes in-S*". Epist. ad Atticum ^

2o4 ANDRÉ D'ASOLA iHig.

^i5i3, in-S". Epistolœ Familiales, i5o2, i5i2, iSai*, in-8", et même à défaut de ces trois rares éditions, i533 qui n'est guère plus trouvable, Opéra philosophica , iSaB, ■! vol in-8°. De Officiis , iSiy ou iSig, in-8°.

Quant aux Epistolae Familiales , et Epistolae ad Atti- ciun , annoncées par plusieurs Bibliographes sous l'année i5i9, j'ai dit plus haut que ce sont des éditions absolument apocryphes.

5. M. T. Cic. Officiorvm. Lib. m. Cato Ma- ior, sive de Senectvte. Laelivs, sive de Amicitia. Somnivm Scipionis ex vi. de Rep. excerptvm. ÔNEIP02 5KrainN02. Venetiis , &c. mense Febrva- rio. M. D. XIX. In-8°.

Huit feuillets, dont un blanc; i58 chiffrés, vm blanc; et sur un dernier l'ancre. Seconde édition Aldine, avec les mêmes préfaces. Elle est i-are, mais moins cependant que la première, de i5i7.

6. TiTi Livii Patavini Decas tertia. Vene- tiis ^ &c. mense Febrvario. m. d. xix. ln-8°.

Second volume de Tite-Live.

Au commencement huit feuillets contenant le titre , mie préface de François d'Asola à G. B. Rhamnusio , et les Epi- tomes des livres XXI à xxx. Le corps de l'ouvrage sur 35o feuillets chiffrés; à la fin cinq d'ejTata, sur le dernier la date, et l'ancre sur un sixième blanc. L'index en 4? feuil- lets et un blanc, avec un titre particulier Lidex decadis tertiœ. Il est indifférent que ces 47 feuillets se trouvent placés au commencement ou à la fin du volume.

7. loANNis loviani Pontani. De Aspiratione Libri duo. Charon Dialogus. Antonivs Dialogus.

\

iSig. ET SES FILS. 2o5

Activs Dialogus. Aegidivs Dialogus. Asinvs Dialo- gus. De Sermone Libri Sex. Belli , qvod Ferdinan- dvs Senior Neapolitanvs Rex cvm loanne Ande- ganiensivm (sic) dvce gessit , libri sex. Vene- tiis , &c. mense Aprili. m. d. xix. In-4°.

3i8 feuillets, dont le 48'' est blanc.

Dans beaucoup d'exemplaires de ce second volume, on a arraché le feuillet 64*^, contenant une partie du Dialogue intitulé Charoji , dans lequel l'auteur s'égaie un peu vive- ment aux dépens des évêques , des prêtres et des moines- Il y a même des exemplaires dans lesquels le zèle des com- missaires de l'Inquisition a rendu la mutilation bien plus considérable.

9. Centvm Ptolemaei Sententiae ad Syrvm fratrem à Pontano è graeco in latinvm tralatae , atqve expositae. Eivsdem Pontani libri xiin. de Fieb. coelestibvs. Liber etiam de Lvna imperfec- tvs. reneliis^ &c. mense Septemb. m. d. xix. In-4".

3oi feuillets, et 19 non chiffrés, contenant les tables, errata et registres pour les trois volumes.

1^ et 3** volumes des OEuvres en prose de Pontanus.

9, Neruae & Traiani, atq; Adriani Ctesaruni uitœ ex Dione , Georgio Merula interprète. Aelius Spartianus. Iulius Capitolinus. Lampridius, Fla- uius Vopiscus. Trebellius Pollio. Vulcatius Galli- canus. Ab loanne BaptistaEgnatio Veneto diligen- tissime castigati. Heliogabali prîcipis ad meretrices elegâtissima oratio. Eiusdem lo. Baptistae Egnatij

ao6 ANDRÉ D'ASOLA iSig.

de Caesaribiis libri très à Dictatore Caesare ad C5s- tantinum iPalaeologum , hinc à Carolo Magno ad Maximilianû Csesarë. Eiusdem in Spartiani , Lam- {3ridij'q; iiitas , & reliquorum annotationes. Aris- tidis Smyrnœi oratio de laudibus urbis Romœ à Scipione Carteromacho in latiniim iiersa. In ex- trema operis parte addita Côflagratio Veseni mon- tis ex Dione , Georgio Merula interprète. Ve- netiis , &c. mense Avgvsto. m. d. xix. In-S".

422 feuillets précédés de huit non chiffrés, et suivis de deux autres , contenant la souscription et l'ancre.

Cette édition est lui peu plus ample que la première de 1 5 1 6 , ainsi qu'on peut le voir par l'énoncé du titre. On y retrouve la même préface d'Egnatio à J. Mynut.

10. Plvtarchi qvse vocantiir Pai^allela. Hoc est Vitae illvstrivmvirorvm graeci nominis ac latini, provt qvaeqve alteri convenire videbatvr, diges- tae. Graece. Venetiis, &c. Mense Avgvsto. M. D. XIX. In-fol.

Quatre feuillets, dont un blanc; 345 chiffrés, et sur un dei'nier feuillet la souscription et l'ancre, Après le titre est une préface de François d'Asola à P. Bembo , dans laquelle on trouve cette phrase : IJt ab agricolis poma , sic à lihrariis volumina jure donantur.

Bryan , dans son édition des Vies de Plutarque , in-4°, en cite deux d'Aide, Aldina /", Âldina 11"^. Reiske a voulu reconnoître si, comme le Démosthène de i5o4, in-fol. ce livre avoit été imprimé deux fois sons la même date. Wayant à sa disposition qu'un seul exemplaire , il n'a pu faille une vérification complète; mais il rapporte une assez grande

i5i9. ET SES FILS. 207

quantité de leçons citées par Bryan, qu'il ne trouve pas dans son exemplaire. Ces différences, ti'op nombreuses et ti'op positives pour être causées par ime erreur de plume, semblent compléter la preuve de l'existence de deux édi- tions sous la même date. Ayant examiné cinq exemplaires qui tous se sont trouvés d'une même édition, je ne puis indi- quer précisément comment on peut distinguer l'une de l'autre, ainsi que je l'ai fait au Démosthène. Je me borne à faire remarquer que celle qu'on peut regarder comme la première, paroît faite d'après celle de Phil. Junta, i5i7, in- fol. La seconde, au contraire, contient des leçons bien différentes, et le texte en est plus épuré. C'est cette dernière qui a été la base des réimpressions ultérieures de Basle, i533,de H. Estienne, et autres : elle est effectivement bien supéi'ieure à celle de Ph. Junta.

1 1 . Q. HoRATii Flacci Poemata omnia. Ceiiti- metrum Marij Seruij. Anootationes Aldi Manutij Romani in Horatium. Ratio mensuum, quibus Odse eiusdem Poëtae tenentur eodem Aldo au- thore. Nicolai Pei^oti libelles eiusdem argumenti. Venetiis^ &c. mense Novembri. m. d. xix. In-S".

Huit feuillets, dont un blanc; 189 chiffrés; trois autres, dont le premier contient la souscription, le troisième l'an- cre ; le deuxième est blanc.

Il y a de ce livre quelques exemplaires en grand papier, dont un se conserve au British Muséum, un autre dans notre Bibliothèque royale. Un exemplaire sur vélin est chez lord Spencer.

Dans sa préface à /. Pino , François d'Asola fait grande annonce des soins qu'il a apportés à la révision de cette

2o8 ANDRÉ D'ASOLA i5ig.

édition, de concert avec plusieurs savants, et notamment avec And. Navagero. On peut effectivement croire qu'il l'a beaucoup soignée, car quoiqu'elle ne reproduise que le texte des deux précédentes éditions de i5oi et iSog, elle leur est supérieure pour la correction, et peut être consi- dérée comme la plus exacte des anciennes éditions Aldines d'Horace. Il est cependant vrai que ce réviseur si diligent a commis l'étrange faute d'oublier net les deux premiers vers de la deuxième Ode du deuxième livre Septimi Gades. . . . , Omission qui a de même lieu dans l'édition suivante, de 1627, copie matérielle de celle-ci.

\[\. CoMMENTARiORUM de bcllo Gallico libri viii. De bello ciuili pompeiano, libri iiii. De bello Alexandrino. liber i. De bello Africano. liber, 1. De bello Hispaniensi. liber i. Pictura totius Gai- lige, & HispaniEc secundum G. Cœsaris Commen- tarios. Nomina locoriim , urbium'q; & populorum Galliœ , & Hispaniœ , ut olim dicebantiir latine , & nunc dicantur, secundum ordinem alpliabeti. Pictura Pontis in Rheno. Item Auarici. Alexiae. Vxelloduni. Massiliae. Venetiis , &c. mense Novemb. m. d. xix. In-S".

296 feuillets, et au commencement 16 non chiffrés, dont le dernier blanc. Le texte finit au fol. 262, le 263* est blanc; sur le 264*^ est l'ancre, et cette souscription: Vene- t'ds , etc. mense lanvario m. d. xviii. Le reste contient l'index géographique de Maiiiani, à la fin duquel est la date de 1619. Copie de l'édition de i5i3, avec les mêmes préfaces d'Aide et de J. Jucundus , et les mêmes gravures en bois.

On annonce de ce livre une édition de i5i8; mais ces

i5i9. ET SES FILS. 209

sortes d'exemplaires sont formés de feuilles des deux éditions de i5i3 eti5ig; c'est-à-dire, 264 feuillets de i5i 9, ayant à la fin la date de i5i8 , et ensuite l'Index de Marliani, sur 34 feuillets pris de l'édition de i5i3, qui, n'ayant point de date à la fin , donnent aux exemplaires ainsi arrangés l'ap- parence d'une édition de i5i8. J'en ai un de cette sorte, qu'un libraire de Paris ( le vieux Molini) me vendit il y a bien des années; il me l'avoit garanti comme une insigne rareté, je l'ai long-temps considéré comme tel, et peut-être le crovoit-il aussi lui-même.

M. D. XX.

1. QviNTvs GviiTivs. Venetiis, &c. mense Ivlio. M- D. XX. In-8°.

Huit feuillets , dont un blanc ; 1 70 chiffrés , et deux à la fin, ayant la-souscription et l'ancre. La préface de François d'Asola est adressée à Mapheo Leoni.

Harles, Bihl. gr. t. i, p. 642, paroît croire qu'il existe deux éditions différentes sous la même date : mais j'ai à dessein confronté plusieurs exemplaires, sans avoir pu trouver entre eux la plus légère différence. Ce volume est rare.

.l'en ai un exemplaire à la reliure de François V'".

1. Alexandri aphrodisiensis, in priora analy- tica Aristotelis , commentaria. Graece. Vene- tiis, dj^uài Alduin ^t Andrearn Asulanuin. iSao. Leonardo Lauredano principe , &c. In-fol.

141 feuillets, sur le dernier desquels est la souscription en grec ; ensuite l'anci^e sur un feuillet blanc.

J. 14

2 10 ANDRE D'ASOLA iSao.

3. Alexandri Aphrodisiensis , in Sophisticos Aristotelis Elenchos , Commentaria. Graece. Venetiis , &c. mense Octobri. m. d. xx. In-fol.

62 feuillets, et quatre non chiffrés: au bas du dernier est la date, et au verso l'ancre.

Dans la Seî'ie deW ediz. Aid. on annonce une édition sans date, de 62 feuillets: c'est précisément celle-ci, dont on décrit un exemplaire manquant des quatre derniers , ce que j'ai vérifié sur le volume même qui avoit servi à cette des- cription.

4' TiTi Livii Patavini Decas qvarta. Vene- tiis, &c. mense Novembri. m. d. xx. ln-8°.

296 feuillets chiffrés, dont le 6*^ et le la*' sont blancs, et douze au commencement non chiffrés : plus l'index en /4 4 feuillets non chiffrés, dont le dernier blanc, avec un titre. Cet index se trouve tantôt à la fm , tantôt au commen- cement du volume.

Troisième volume de Tite-Live.

5. Ex xiiii. ï. Livii Decadibvs Prima Tertia Qvarta , Cuius Tertio libro prima pars , quse desy- derabat, & Decimo quicquid ferè in calce non habebamus, additmii est. uerum prseter hîec ueluti fragmenta quartae Décadi adiuncta. Sciant omnes qui haec lecturi siint, aliarù qiioq; Decadum libros castigatiores nuncemitti, quàm miquâ alias, nam & ravi ta adulterina expunximus , et multa uera recepimus , beneficio ueterum exemplarimn ad- iuti. Duplex Epitome , quarum altéra per singu- los xini Decadum libros summatim explicantur

iSio. ET SES FILS. in

quœ in illis continebantur. atq; eam ipsam puta- mus à T. Liuio compositam esse , alteram ab L. Floro, qui omnem historiam ex T. Liuio ex- cerpsit, eamq; per bella digessit. Polybii libri v de rébus Romanis in latinum traducti à Nicolao Pei'otto , quos in locum secundse Deeadis substi- tuimus, quiamulta in illis leguntur, quœ secun- da Décade continebantur. Index copiosissimus rerum magis memorabilium. Venetiis, &c. In-fol.

Ce volume est divisé en plusieurs parties , qui sont chif- frées séparément , et ont chacune une souscription sembla- ble, mais avec des dates différentes. Il commence par le titre, au verso duquel est l'épître de François d'Asola, citée à l'année i5i8,premier volume de l'édition in-8*^ ; en- suite treize feuillets non chiffrés, contenant l'index de la première décade. Le texte de cette décade a 106 feuillets chiffrés, dont les deux premiers portent un titre Titl Licii Patcwini Decas prima , et une préface de François d'Asola à And. Navagero; au loG*' feuillet est la souscription, datée de janvier i52i ; la troisième décade commence par l'in- dex en dix feuillets, avec son titre; ensuite 102 feuillets avec un autre titre, et à la fin la date d'octobre iSao; pareillement dix feuillets d'index avec un titre pour la quatrième décade, qui finit au folio 88, avec la date de novembre iSao; les chiffres continuent pour les Epitomes et Florus, jusqu'au fol. 127, daté de décembre iSao, et en tête desquels est un titre sur le feuillet 89*^, non chiffré; ensuite im feuillet blanc portant l'ancre. Le Polybe vient après, en 71 feuillets chiffrés, dont le dernier porte au vei'so la date menue fehrvario , précédée du registre des

2Ï1 ANDRE D'ASOLA i5îo.

signatures de tout le volume : ensuite l'ancre sur un feuil- let blanc.

Des Epitomeset de Florusj'ai un exemplaire dont toutes les lettres initiales sont élégamment peintes, et à la fin du- quel est la signature de Grolier. lo. Grolierij Lugdunen et amicorum. Ce volume est de la reliure primitive de ce célè- bre amateur, et d'une conservation parfaite.

Cette édition in-fol. paroît n'être qu'une simple réimpres- sion de rin-8° : elle est fort rare , mais moins belle que celle de ï555, avec les notes de Sigonio.

6. Erasmi Roterodami AdagiorvTn Chiliades qvatvor, Centuriaeqve totidem. Qvibvs etiam qvinta additvr imperfecta. Fenetiis, &c. mense Septembri. m. d. xx. In-fol.

3o3 feuillets et un blanc; 26 au commencement, dont 24 de tables.

Très belle édition , aussi rare que la première de 1 5o8 , et inconnue à Maittaire. Dans sa préface, François d'Asola annonce avoir scrupuleusement corrigé les fautes typo- graphiques, qui , dans les précédentes éditions , eruditum hoc usque adco dcturpahant opus , ut, ne minima quidem ex pane suum redoleret Authorem.

Cependant Erasme , dans une de ses Lettres ( ad Gocle- rium) se plaint du peu de discernement (de mala sediditatej de Michel Eentio , chargé par François d'Asola du soin de corriger cette édition. Il se plaint aussi de ce qu'on y avoit altéré les passages d'Homère et de Cicéron qui s'y trouvent en grand nombre.

J'ai de ce volume un bel exemplaire à la rehure de Gro- lier, en maroquin bleu, et richement orné d'initiales en or. Un semblable exemplaire se trouvoit chez Marc-Carthy,

i5ii. ET SES FILS. 2l3

gâté, et perdu de pourriture. Je l'ai revu à Londres chez un amateur qui l'a fait très artistement réparer; mais c'est toujours un raccommodage.

M. D. XXI.

1. M. Fabii Qvintiliani Institutionum Orato- riarum libri xii diligentius recogniti mdxxii. In- dex capitiim totius operis. Conuei'sio dictionum Grœcariim , quas ipse author in latiniim non trans- tulit. Venetiis , &c. mense lanvario. m. d. xxi. In-Zf.

23o feuillets, outre quatre au commencement non chif- frés, contenant le titre, la préface d'Aide de l'édition de i5i4, à Jean-Bapt. Ramusio, la table des chapitres, et celle des mots grecs , qui n'est pas dans l'autre édition. On voit que le titre porte la date de iSaa, et la souscription celle de iSai.

2. M. T. CiCERONis. Epistolarvm ad Atticvm, ad Brvtvm, ad Qvintvm fratrem, libri xx. nvper exacta recogniti cura. m. d. xxi. Latina interpre- tatio eorum , quse grœce scripta sunt , &c. Fenetiis, &c. mense lanvario. m. d. xxi. In-8°.

Seize feuillets non chiffrés, 33 1 chiffrés, et sur un blanc l'ancre Aldine. L'index grec est plus ample que dans l'édi- tion de i5i3.

3. C. Crispi Sallvstii de Conivratione Catilinae. Eiusdem de bello lugurthino. Orationes quaedam ex libris historiarum C. Crispi Salliistij. Eiusdem oratio contra M. T. Ciceronem. M. T. Ciceronis

2l4 ANDRÉ D'ASOLA i5ai.

oratio contra C. Grispû Sallustium. Eiusdem ora- tiones quatuor contra Lucium Catilinâ. Porcij Latronis declamatio contra Lucium Catilinâ. Quœ omnia solerti nuper cura repurgata sunt, ac suo quseq; ordine optime digesta. Vene- tiis, &c. mense lanvario m. d. xxi. In-S".

142 feuillets; huit au commencement : à la Un un blanc, et un avec l'ancre. '-^^''-^ ' j^jj ii'i) ;m-j...> /.'uj

Debure se trompe en annonçant cette édition comfne plus ample que celle de iSog; elle ne contient que les mêmes pièces, mais elle est beaucoup plus belle, impi^imée avec un caractère neuf, et d'un meilleur texte, corrigé avec soin par François d'Asola , (j.ui en avertit dans sa préface au lecteur :

« Hic igitur ( Sallastiiis ) olim iam ab Aldo nostro

excusus, nunc à nobis summa recognitus cura, omniq; prorsus, qua plurima marcescebat, expurgatus labe, ac suo demum restitutus candori, in tuas bone lector uenit raanus »

Après cette préface, d'une page, on retrouve celle d'Aide, à Bart. Liviano, de l'édition de iSoq.

J'ai de ce livre im exemplaire ayant sur le titre la signa- ture de Henri IV. Il est très beau , et de reliure primitive.

Un exemplaire en grand papier existe dans la Biblio- thèque de M. le marquis Trivulzio , à Milan. Un sur vé- lin est mentionné au Catalogue Imperiali, pag. 438.

4. Florilegivm diversorvm Epigrammatvm in septem libros. Solerti nuper repurgatum cura. M. D. XXI. Graece. Venetiis, &c. mense lanva- rio. M. D. XXI. In-8°.

1321. ET SES FILS. 2l5

289 feuillets, dont les 287*^ et 288*^ sont cotés par erreur 285 et 289. Plus un blanc avec l'ancre.

Sur cette édition et celle de i55o- 5i, voyez à l'année i5o3, n" 7.

Dans le Catalogue Hohendorf est indiqué un exemplaire imprimé sur vélin, à la reliure de Grolier, avec les initiales peintes. Il est maintenant à Vienne dans la Bibliothèque Impériale.

5. TiTi Livii Patavini librorvm Epitomae. Lvcivs Florvs. Venetiis , &c. mense Martio. m. d. xxu In-8".

Et sur un autre frontispice , coté 69 :

« Polybii Historiai'vm libri qvinqve in latiam conversi lingvam. Nicolao Perotto inteiprete. «

Les Epitomes de Tite-Live occupent 56 feuillets. Les chiffres recommencent au Florus, qui a son litre séparé, Lvcivs Florvs, et va jusqu'au fol. 68, qui est blanc; en- suite le titre ci-dessus rapporté du Polybe, qui occupe le reste du volume, finissant parle fol. 3 10; un feuillet séparé contenant le registre de toutes les parties de ce volume, la souscription, et sur un dernier feuillet blanc, l'ancre Aldine.

C'est le quatrième volume du Tite-Live : on trouvera le cinquième à l'an i533; pour les trois premiers, voyez ci- dessus, pag. 200, 204 et 210.

6. Florvs. In- 8°.

7. POLYBIVS. In-8°.

J'ai déjà expliqué, fol. 200, que ces ouvrages n'étoient que des portions détachées de l'édition du Tite-Live, des- quelles on avoit tiré des exemplaires à part , pour les

2l6 ANDRÉ D'ASOLA if)?.!.

vendre à ceux qui voudrolent seulement l'une ou l'autre.

Pour leur description , voyez le n" ci-dessus.

8. PoLYBivs. In-fol.

C'est encore une portion du Ïite-Live in-fol. de iBio, mal annoncée par quelque bibliographe.

9. ApoLLoiNiJ rhodij Argonautica, antiqiiis unà, & optimis cum commentarijs. Graece. Venetiis &c. Meuse Aprili. m. d. xxi. In-8".

224 feuillets, deux blancs, et deux ayant la souscription et l'ancre. Le fol. 104 est aussi blanc.

Les feuillets 121, i23, laS et 127 sont, par erreur typo- graphique, cotés ii3, ii5, 117 et 119, quoique ces mêmes chiffres soient déjà dans la signature p qui précède.

Dans la préface Stiidiosis , François d'Asola assure avoir conféré plusieurs anciens et excellents manuscrits, ce qui est cependant un peu douteux, car son édition n'a rien de meilleur que la première de Florence 1494? ^ue probable- ment il a copiée. Les Scholies sont à la fin, fol. io5 et sui- vants , avec un titre exprès , grec et latin , Interpretado antl- qua, ac perutilis in Apollonij rhodij Argonautica. Cette édition est belle et très rare.

10. (Dldjmi) IwTERPRETATiONES et antiquœ et perquam utiles in Homeri Iliada , nec non in Odyssea. Graece. In-8".

319 feuillets chiffrés, et un blanc.

PoRPHYRiJ philosophi homericarum quœs- tionum liber. Eiusdem de Nympharum antro in Odyssea, opusculum. Graece. Venetiis^ &c. mense Maio. m. d. xxi. In-8°.

i52i. ET SES FILS. 217

44 feuillets non chiffrés. Ces deux ouvrages, quoique avec des titres séparés, doivent êtrei^éunis, ce que prouve le registre placé à la fin du second.

On ne trouve dans ce volume que les Scholies sur l'I- liade, quoique le titi'e porte, necnoii in Odjssea. Celles de Didymesur l'Odyssée ne parurent qu'en iSaS. Voyez à cette année.

Dans la Bibliothèque Magliabecchi , à Florence , est un exemplaire sur vélin , auquel manque toute la signature A.

U.C. SuETOwiJ Tranquilli ^11 Caesares. Sexti Aurelij Victoris à D. Cœsare Auguste usq; ad Theodosium excerpta. Eutropij de gestis Roma- norum Libri x. Pauli Diaconi iibri vin ad Eutro- pij historiam additi. Index rerû memorabiliû p singulos Trâqilli Ca^sares ab loâne Baptista Egna- tio Veneto côpositus. Annotationes eiusdem Egna- tij in omnes Tranquilli Caesares. Annotationes etiâ Erasmi in Suetonifi, Eutropiû, & Paulii Diaco- num per literaruni ordineni. Fenetiis , &c. mense Majo. m. d. xxi. în-8".

320 feuillets, et 60 au commencement, dont le "ii^ est blanc. Cette réimpression de l'édition de i5i6, qu'il ne faut pas confondre avec l'autre recueil d'Histoire romaine , imprimé en i5i6 et iSig, contient de plus les Annotata per D. Erasmum , annoncés sur le titre, qui, avec une préface du même, occupent 28 feuillets, des 60 de préliminaires. Ces annotations, qui, à proprement parler, lîe sont qu'iui Index Tiiemorabiliiim , sont prises de l'édition des Historiae Augustae Scriptores , qu'Erasme venoit de donner à Basic, chez Froben, en i5i8, in-fol.

2r8 ANDRÉ D'ASOLA iSai.

Dans le Catalogue de La Vallière, n*^ 49^7, est indiqué un exemplaire sur vélin , qui y fut vendu SaS liv. i:

Il y en a maintenant un dans notre Bibliothèque royale.

12. L. Apvleii Metamorphoseos , sine lusus Asini libri xr. Floridorù un. De Deo Socratis i. De Philosophia i. Asclepius Trimegisti Dialogus eodë Apulei îterprete. Eiusdem Apuleij liber de Dogmatis Platonicis. Eiusdë liber de Mundo, que magna ex parte ex lib. Aristotelis eiusdë argumen- tiin latinumtraduxit,&c. Apologie n. Isagogicus liber Platonicœ philosopliiœ per Alcinon philoso- phum, graece impressus, &c. Venetiis , &c. mense Majo. m. d. xxi. In-S".

Apulée 264 feuillets chiffrés, dont le dernier est par er- reur coté 266. Alcinous 27 non chiffrés, et sur un dernier la souscription avec l'ancre.

Quelques personnes tiennent l'Alcinous pour être une édition séparée. L'énoncé du titre prouve évidemment le contraire.

i3. Terentivs. VenetiiSy &c. mense Ivnio. M. D. XXI. In-8°.

146 feuillets, 16 au commencement, et deux à la fin, dont le premier porte la souscription et la date ; le second est blanc , avec l'ancre au verso.

La°j)réface est adressée à Grolier, qui y est nommé Glo- rierius , comme dans l'édition précédente de i5i7, dont celle-ci est une copie. Je ne sais si cette altération du nom fut faite par erreur, mais le fils de Grolier l'adopta par la suite.

Dans la Bibliothèque de l'Empereur est un exemplaire sur vélin , à la reliure de Grolier : c'est sans doute celui que

i52i. ET SES FILS. aK)

lui envoyèrent les Imprimeurs, en lui faisant hommage de celte édition. . ;:;!;■ y l;^; - .:u mo

J'en ai un exemplaire en gl-and papier.

En 1801, Edwards, libi'aire de Londres, acquit à Paris un Térence d'Aide , sur vélin , mais imparfait des prélimi- naires , et dont la date de m. d. xxi. était évidemment refaite à la main, avec de l'encre à écrire. Ce volume est de l'édi- tion de i54i. Un autre est chez M. Dent, à Londres.

14. IlPetrarcha. Impresso in Vinegia •nelle case ^Aldo Romano, & i^ Andréa Asolano suo suocero nel' anno m. d. xxi. del mese di Giulio. In-8".

184 feuillets, dont le dernier est blanc, mais cependant chiffré; à la fin 24 non chiffrés dont le 16'' est blanc. Ils contiennent \ Âvviso d Aldo agli lettori, le Rime aggliuite , la table et la souscription avec l'ancre. La préface, de deux pages, n'est ni celle des précédentes éditions , de i5oi et i5i4, ni celle des suivantes, de i533 et i546. Elle com- mence ainsi : « Tralle moite humane passioni , aile quali siamo soggetti noi miscri mortali....

Dans la précieuse collection des livres de Gius. Grade- nigo, i\ Venise, dispersée en 1809, se trouvoit un assez sin- gulier exemplaire de cette édition , actuellement possédé par M. le marquis Trivulzio , à Milan. Il est en grand pa- pier, blanc jusqu'au recto du fol. io3. Le verso et la suite du volume est en papier bleu jusqu'au fol. 184 : le reste contenant l'avidso , la giunta , l'indice , est blanc. Il semble- roit qu'on a Yovilu imprimer sur un papier plus sombre, sur un papier de deuil la partie consacrée à déplorer la mort de Laura, mais ces vers plaintifs, ne vont que jus- qu'au fol. 142. Le io3^, mi-partie de blanc et de bleu, est

tiao ANDRÉ D'ASOLA iSai.

formé de deux feuillets proprement collés. Le possesseur de cet exemplaire l'estime autant que s'il étoit imprimé sur vélin.

Il est à remarquer que les Italiens ont une grande prédi- lection pour les livres imprimés sur papier bleu ; mais il faut que le livre soit en langue italienne. En toute autre langue, ce petit mérite de singularité est à peu près sans intérêt pour eux.

On ne voit pas dans le catalogue de Mark Sykes l'exem- plaire sur vélin dont fait mention M. Van Praet dans son nouvel et excellent ouvrage. M. Sykes avoit bien deux Pé- trarques d'Aide sur vélin , l'un et l'autre imparfaits du titre et! de plusieurs feuillets ; mais c'étoient des exemplaires de i5oi et de i5i/|. Celui de i5oi est maintenant chez le savant et estimable éditeur de Pétrarque, M. Marshand , à Padoue.

Cette édition de iSai n'est pas moins considérée que les deux précédentes. Les cinq éditions de Pétrarque données par ces imprimeurs en i5oi-i4-2i-33-46 , sont toutes esti- mables : les plus anciennes sont les plus rares , et se paient plus chèrement par les amateurs; mais leur mérite littéraue est le même, et si l'on devoit quelque préférence, ce seroit aux dernières , comme étant d'un texte plus épuré.

i5. IIhetoricorum ad Herennium lib. iiii. M. T. Ciceronis de inuentione lib. ii. Eiusdem de oratore ad Quintum fratrem lib. m. Eiusdem de Claris oratoribus, q dicitur Brutus : lib. i. Eius- dem Orator ad Brutum lib. i. Eiusdem Topica ad Trebatium lib. i. Eiusdem oratoriœ partitiones lib. I. Eiusdem de optimo génère oratorum prae- fatio quaedam. Index rerum notabilium, quse toto opère continentur, per ordinem alphabeti.

i52i. ET SES FILS. 221

Venetiis , &c. mense Octobri m. d. xxi. In-4".

245 feuillets, et un dernier sur lequel est l'ancre : au commencement seize feuillets , dont le dexnier blanc.

Cette édition a la même préface que l'édition de i5i4 , dont elle est xme copie littérale , de même que la suivante de i533. La première dont le texte ait été revu et travaillé par Paul Manuce, est celle de i546.

16. QviNTvs Calaber. Graece. In-8°.

Edition sans date ; que l'on rapporte mal-à-propos à l'année iSai , et qui est certainement de i5o4 ou i5o5 Voyez à la fin du deuxième volume , aux éditions sans date.

17. HoRAE in lavdem beatiss. Virginis secû- dum consiietudinem Romanae curiœ. Septem Psalmi pœnitentiales cum litaniis, et orationi- bus. Sacrificivm in laudem sanctiss. Virginis. Graece. Fenetijs apud Aldum mêse lunio. M. n. XXI. ïn-32.

160 feuillets chiffrés, comme dans l'édition dei5o5, dont celle-ci est une copie , imprimée de même en rouge et noir. On y trouve de plus , à la fin , deux courtes prières en grec, dont la dernière remplace la souscription grecque que , dans l'édition de i5o5, on voit en lettres rouges sur le recto du dernier feuillet, avant la date qui , dans l'une et dans l'autre, est énoncée en latin.

Ce petit volume, l'édition semblable de i5o5, et celle de 1497, en in-i6 ou petit in-8, sont des livres de première ra- reté , et desquels il n'a survécu à l'usage qu'un très petit nombre d'exemplaires.

18. Le Vvlgari Elegantie di Messer Nicolao Libvrnio. Impresse in Finegia , nelle Case

222 ANDRÉ D'ASOLA iSai.

(ï^ldo Romano & ^ Andréa A solano suo suocero nel anno m. d. xxi. del Mese di Giugno. In-8".

64 feuillets chiffrés, dont le 2^ est par erreur coté i.

La mauvaise exécution de ce rare volume m'avoit fait autrefois présumer qu'il pouvoit y en avoir de deux sortes , les uns d'édition Aldine, et les autres d'une çontrefaction ; mais tous les exemplaires que j'ai vus depuis sont d'une seule et même édition , faite dans l'imprimerie Aldine avec des caractères usés.

Il en existe un fort bel exemplaire , sur vélin dans la Bibliothèque de lord Spencer.

5i ig. BoETHius de philosophiae Consolatione. iSai.In-S".

Quoique citée par Schelhorn, Amœnit. litt. t. x, p. 11 97, cette édition est tout-à-fait imaginaire. Il est à noter que ce savant, indiquant plusieurs éditions Aldines, dit : « Quœ in nianus mcas intérim inciderunt. » Il paroît que , citant de mémoire , il donne pour Aldine l'édition de Florence , j3cr heredes Philippi Juntce, iSai, in- 8°.

M. D, XXIL .

I. Trogi Pompei externae Historiae in com- pendivm ab Ivstino redactae. Extçrnorum impe- ratorum mXœ authore Aemylio Probo. Vene- tiis , &c. mense lan. m. d. xii. In-8°.

ao4 feuillets, dont les quatre premiers font partie, quoi- qu'ils ne soient pas chiffrés.

Edition fort rare , et bien plus correcte que toutes les

' i522. ET SES FILS. 228

précédentes du quinzième siècle et du commencement du seizième. Elle a été soignée par François d'Asola, dont on lit une préface loanni Cornelio , Georgii Jillo.

1. L. AiNTNET Senecae natvralivm qvaestionvm libin VII. Mattligei Fortunati in eosdem libros an- notationes. Index rerum notatu dignarum in calce operis appositus. Venetiis, &c. mense Febrvario. m. d. xxii. In-4''.

i3o feuillets chiffrés; au commencement six non chif- frés, et autant à la fin.

Ce livre est depuis long-temps regardé comme un des plus rares de ceux qu'ont imprimés les Aide. L'éditeur, Mat. Fortunat, y a mis une longue préface, adressée à Louis, prince de Saluées, datée des Cal. d'août \^ii. On peut juger de son style par cet échantillon. Après avoir parlé des manuscrits et des savants qui l'ont aidé dans son travail, il ajoute : « His itaque collectis, & contractis hinc inde auxiliis , multa millia monstrorum , quae Senecae cam- pes obsederant, jugulavimus. »

3. M. T. C. Epistolae familiares accvrativs re- cognitae. m. d. xxii. Index , quo sigillathn omnes epistolae , & à quibus scribantur, inueniri pos- sunt. Tralatio dictionum grsecarum in latinum, non ante impressa. Venetiis, &c. m. d. xxii. mense Ivnio. In-S".

267 feuillets suivis de 5 non chiffrés. Avec la préface d'Aide de l'édition de i5o2 à Sigismond Thurzo, et presque

aussi rare.

4. Ex Plavti comoediis. xx. qvarvm carmina

224 ANDRÉ D'ASOLA iSaa.

magna ex parte in mensvm svvm restitvta svnt. M. D. XXII. Index iierborum , quib. paiilo ab- strusiorib. Plaiitus utitur. Argumenta singularum comœdiarum. Authoris uita. Tralatio dictionum graecarmu. Veiietiis, &c. mense Ivlio. m. d. xxii. In -4".

284 feuillets, précédés de 14 non chiffrés, avec une pré- face de François d'Asola ad Nie. Sconhergum , Archiepisco- piiin Campanum.

Cette édition faite par François d'Asola sur un exem- plaire corrigé par Aide l'Ancien et par Erasme, n'est pas très estimée : elle n'est pas rare, ce que j'attribue à ce que Plaute étant moins lu que beaucoup d'autres auteurs grecs et latins, moins d'exemplaires auront été détruits par l'usage.

5. GviLLiELMi Bvdaei Parisiensis Secretarij Regij libri v de Asse, & partib. eius post duas Parisienses impressiones ab eodem ipso BudcTO castigati, idq; authore lo. Grolierio Lugdimensi Christianissimi Gallorû Régis Secretario, & Gal- licarû copiarù Qiiœstore, oui etiam ob nostrâ in eum observantiâ à nobis illi dicantur. m. d. xxii. Venetiis^ &c. mense Septembri. 111-4°.

260 feuillets seulement , quoique le numérotage aille jus- qu'à 262; le feuillet i58 étant ainsi ti'iplement coté i58, iSg, 160. A la fin deux feuillets non chiffrés, et douze au commencement.

A la fin de ce livre les Imprimeurs ajoutent : « NuUum genus annotationis ascripsimus marginibus.... quod consueuimus nulla eius modi re inquinare libres, qui in nostra officina excuduntur, ut lectori liberum sit, qua

i522. ET SES FILS. 29.5

uelit annotarc. Et arto nios iste ascribendi tôt tes in niai'ù- nibus rccentior est, & à barbaris librarijs emanauit, quos imitari millo pacto debcmiis. »

M. de Mac-Carthy en possédoit un très bel exemplaire, imprimé sm" vélin, avec les initiales en or et en couleurs. C'est celui qui fut envoyé à Grolier, à qui l'édition est dé- diée, le seul que l'on connoisse, et le même qu'annonce le Catalogue de Soubise, n" 8010. Il est maintenant dans la Bibliothèque de lord Spencer, et réintégré par l'habile Lewis dans une magnifique reliure en maroquin vert, tout-à- fait semblable à celles de l'opulent amateur à qui l'édition est dédiée.

On a fait mention d'un exemplaire en grand papier ayant appartenu à M. WoodhuU; mais l'édition étant d'un grand format, avec d'amples marges, et aucun de ces in-4° n'étant connu pour avoir été tiré par les Aide sur papier d'une dimension encore plus grande, je pense que ce volume de M. Woodhull étoit un exemplaire remarquable seule- ment par la conservation de ses mai'ges.

6. LvciANi Dialogi et alla mvlta opéra qvorvm index est in proximis paginis. Imagines Philos- trati. Einsdem H^roica. Eiusdem uitse sophista- rum. Imagines lunioris Philostrati. Descriptiones Callistrati. Graece. m. d. xxii. Fenetiis, &c. mense Octobri. In-fol.

572 pages dont la dernière est chiffrée 5 71 à cause d'une erreur de chiffres qui commence à la page 45o. Plus un feuillet à la fm contenant le registre , la date et l'ancre. En tête 4 feuillets contenant le titre et un double index, grec et latin; sur un S*' un faux titre, et au verso une courte préface de François d'Asola , dont voici la copie :

H I. I J

'.>lG ANDRÉ D'ASOI.A ifia?..

FRANCISCVS ASVLANVS LECïORI. S.

« LvciANi scripta quâfj aldvs noster ita diligëter emen- data, & excusa olim dederat, ut nulla accesslo ad eiusdem au- thoris intégra lectionem fîeri posse uideretur, tamen postea tantâ industi'iam adhibuit adid, quod déesse moxcognoue- rat , quantam dignitas eloquentissimi scriptoris omnino re- quirebat. Exemplar igitur manu illius castigatum, cum inter alia pulcherrima monimenta, quse nobis l'eliquit, in- uenissemus, illud librariis nostris dedimus, è quo iterû dialogos, & alia eiusdem authoris complura opéra exscri- berenl : quibus absolutis, uisum nobis est bac epistola id testari, quod uestrae utilitatis causa uterq; nostrum effece- rit : & quantum ex laboribus illius sperandum erat : nisi tam celeriler in humanis esse desiisset. Vaîe. »

Cette édition est à la vérité infiniment meilleure que celle de i5o3, et elle a servi de texte à plusieurs des réimpres- sions suivantes, pour lesquelles on auroit aussi consulter davantage la première , de 1496, souvent plus exacte même que celle-ci.

•j. IL Decamerone di. M. Giovanni Boccaccio novamente corretto con tre novelle aggivnte. Impresso in Finegia nelle Case à^Aldo Romano , & (^Andréa Asolano suo siiocero nelF anno M. D. XXII. Del Mese di Nouembre. \n-[\.

317 feuillets et un blanc; ensuite 8 contenant la table, la souscription et l'ancre.

Dans la préface à Rob. Magio , François d'Asola annonce que le texte avoit été préparé et corrigé par Aide Manuce : « Gran tempo ha.... che la présente opéra.... alla sua uera « & sana lettione ridotta.... è da Aldo mio cognato, &c. »

x-^ii. ET SES FILS. '>■'>■']

Belle et très précieuse édition, fort correcte, et dont le texte, bien supérieur à celui de toutes les précédentes, a servi de base à la célèbre édition Juntine de 1527. Dans la Bibliothèque Médicis , à Florence, on en conserve l'exem- plaire que les Junte ont en i^i~ donné pour copie à leurs compositeurs.

8. Pétri. Alcyonii. Medices. Legatvs. De. Exsi- lio. Venetlis, 81c. mense Novembri, m. d. xxii.

70 feuillets non chiffrés, dont les Sg^ et 40^ sont blancs. Volume fort rare; j'en conserve im exemplaire encore broché.

On sait que son auteur est accusé d'avoir mis à contri- bution le traité de Cicéron, De Gloria, et d'en avoir en- suit« détruit le manuscrit. Ce procès ne pourroit être jugé sans retour que si la traité De Gloria, malheureusement perdu, nous étoit rendu par quelque heureux hasard sem- blable à celui qui , aidé de la diligence de M. l'abbé Mai , nous fait actuellement jouir de la plus grande partie du fraité De Re puhlica , des écrits de Fronton, et de plusieurs autres précieux restes de l'antiquité classique. Au reste , cette accusation est le plus bel éloge que l'on ait pu faire de Touvi^age d'Alcyonius; mais bien qu'écrit en style supersti- tieusement cicéronien , il ne mérite pas assurément de telles louanges. Si l'auteur a volé Cicéron , il n'a point tué son homme.

9. NicANDRi Theiiaca. Eiusdem Alexipharma- ca. Interpretatio innominatiauthoris in ïheriaca. Gommentarii diuersorum authom in Alexiphar- maca. Expositio ponderù, mensurarum, signo- rum, & characterum. Graece. In-4°-

13.

llS ANDRÉ D'ASOLA iSaa.

92 feuillets chiffrés, dont aS pour Nicandre (le 25** coté 19), avec cette souscription : Venetiis , mense Nouembri. M. D. XXII ; et ensuite un feuillet blanc. Le reste du volume, terminé par un feuillet blanc portant l'ancre , contient les scholies, à la fin desquelles la souscription est répétée avec une autre date : mense Aprili m. d. xxiii. Cette double date a fait citer deux éditions, l'une de iSas et l'autre de i523. Au verso du titre est une courte préface Lectorihus , dans laquelle on fait un pompeux éloge des Scholies ou Com- mentaires. Schneider, dans son excellente édition de l'A- lexipharmaque, gr. lat. Halœ , 1792, in-S**, reconnoît un grand mérite à celle-ci , et ajoute que dans les réimpres- sions ultérieures, en s'écartant de l'édition Aldine, on a en plus d'un endroit dénatmé le texte; il est à remarquer que ce témoignage d'estime est rendu à presque toutes les édi- tions Aldines en langue grecque, depuis que de nouveaux éditeurs ont pris le soin de les mieux examiner. Pendant le xvii^ siècle et une partie du xviii^ on en disoit du mal , et on les consultoit peu.

10. AscoNiî Paediani Expositio in un. Oratio- nes. M. Tvllii Cic. contra C. Verrem. & In Ora- tionem pro Cornelio. In Orationem contra C.An- tonium, & L. Catilinâ. In Orationem pro M. Scauro. In Orationem contra L. Pisonem. In Orationem pro Milone. atq; harum rerimi om- nimn index. Victorini commentarij in libros M. T. C. De inuentione. & Georgij Trapezuntij in Orationem pro Q. Ligario. Venetiis, &c. mense Decembri. m, d. xxii. In-S".

283 feuillets et im blanc, portant l'ancre. En tête, douze

i523. ET SES FILS. 229

feuillets non chiffrés , le 4*" blanc : ils contiennent le titre, la préface de François d'Asola à Fr. Contareno, un avis au lecteur, quelques Testimonia vetenim , et un Index.

M. D. XXIII.

î. Cl. Clavdiani Opéra quam diligentissime castigata, qvorvm indicem in seqventi pagina reperies. Fenetiis, &c. mense Martio m. d. xxin. in-8°. 176 feuillets.

François d'Asola dans sa préface à Wic. de Gaddis , et dans l'index, annonce qu'il publie pour la pi^emière fois les vers In laudem Hercidis , et In Sirenas , mais ces pièces étoient déjà dans l'édition de J. Caniers, Vienne, i5io, in- folio. Nie. Heinsius, dans la préface de la sienne de i665, in-8° , dit s'être servi de deux éditions Aldines , Aldinaprior, Aldina posterior. Ce seroient deux éditions sous la même date j j'ai cependant examiné avec soin plusieurs exem- plaires sans pouvoir trouver entre eux aucune différence.

2. Georgii TrapezAintii Rhetoricorum libi'i y. Gonsulti Chirii Fortunatiani libri m. Aquilœ Ro- mani de figuris sententiarum , & elocutionis liber. P. Rutilii lupi earundem figurarum è Gorgia liber. Aristotelis Rhetoricorum ad Theodecten Georgio Trapezuntio interprète libri ni. Eiusdem Rhetorices ad Alexandrum à Francisco Philelpho in latinum uersae liber. Paraphrasis Rhetoricae Hermogenis ex Hilarionis monachi Veronensis

230 ANDRÉ D'ASOLA iSa'i.

traductione. Priscianus de Rlietoricœ prseexerci- tamentis ex Hermogene. Aphthonii deciamatoris rhetorica progymnasmata lo. Maria Catanteo tra- latore. Venetiis^ &c. mense Apriii. m. d.xxiu. In-fol.

i6i feuillets, et un blanc contenant Tancre; au commen- cement quati^e feuillets, dont un blanc; les trois autres contiennent le titre, la préface et l'index.

C'est le l'ecueil des Rhéteurs grecs, tiad. en latin. La préface de l'éditeur, Jacobus Taurellus, de Fano, est datée du IX des Cal. de mai, iSaS.

3. C. Valep.!! Flacci Argonavtica. lo. Baptiste Pij. Carmen ex quarto Argonauticon Apoliooij. Orphei Argoîiavtica iniiorninato interprète. Venetiis , &c. mense Maio. m. d. xxiii. ïn-8".

146 feuillets, et deux contenant le registre, la souscrip- tion et l'ancre.

Selon le témoignage de Burmann dans la préface de son Valerius Flaccus , 1724, in-4'', cette édition a été soignée par un homme fort habile, non è vnlgo correctorum , scd viriim eruditam .... mais beaucoup trop hardi dans ses con- jectures, et qui sans être appuyé d'aucune autorité, s'est souvent écarté des premières éditions. Ce reproche est mérité par François d'Asola dans plusieurs de ses éditions grecques ou latines ; on l'a étendu jusqu'à Aide l'ancien ^ mais avec bien moins de justice, car il suivoit ordinaire- ment ses manuscrits avec une scrupuleuse exactitude. Avant Burmann, il avoit déjà été remarqué par Zinzerling , Vossius et Nie. Heinsius, que cette édition étoit défigurée par dos in- terpolations sans nombre , ah homme maie feriato excogitata.

i523. ET SES FILS. 23l

La version d'Orphée de laquelle il est dit dans la préface « per Mediolanensium Crihellorum quendam (nonien haberc non potaimusj, » est, au rapport de Barthius, ad Stat. m. Theb. 352, de Leodrisio Cribello, ami de Philelphe , et ap- partenant à une famille connue et considérée à Milan.

4. M. T. CiCERO]vis de philosophia volvmen primum, in qvo haec continentvr. Academica- rum quaestionum Editionis primas liber secundus. Editionis secundae liber primas. De finibus bono- rum & malormn libri v Tusculanarum quaestio- nmn libri v, Fenetiis , &c. mense Maio. M- D. xxiii. ïn-8°,

25 1 feuillets : à la fin 5 blancs, dont les deux derniers contiennent la sousci'iption et l'ancre ; au commencement huit pour le titre et une très longue préface de Fr. d'Asola au lecteur. En général François d'Asola est diffus dans ses préfaces; on y voit qu'il a de la peine à arriver à son sujet.

- 5. Secvndouolvminehaeccontinentur. M.T. C. de natura Deormii libri m. De Diuinatione libri n. De Fato liber i. Scipionis somnium , quod è sex de rep. libris superesL De Legibus libri m. De Vni- uersitate liber i. Q. Ciceronis de petitione coii- sulatus ad Marcmii fratrem liber i. Fenë- tiia^ &c. mense Avgvsîo. m. d. xxni. In-8°.

214 feuillets, et deux contenant la souscription et l'ancre.

Ces deux volumes complètent l'ancien Cicéron donné avant Paul Manuce , soit qu'on veuille le former absolument des premières éditions, soit qu'on y admette les secondes ou les troisièmes, données jusqu'en i522. Au reste, toutes sont

332 ANDRÉ D'ASOLA iSïi.

tellement rares, que l'on n'a guère la faculté de choisir, et qu'il faut prendre celles qu'on rencontre, si l'on veut par- venir à se compléter même dans le cours de beaucoup d'an- nées : d ailleurs leur réunion n'est nullement disparate.

6. Si LU Italici de Beilo Ivnico secvndo xvii libri nvper diligentissime castigati, Veiie- tiis ^ &c. mense Ivlio m. d. xxiii. ïn-8".

210 feuillets et 2 portant la souscription et l'ancre.

Copie delà très mauvaise édition de Phil. .Tunta, i5i5 , donnée par Ambr. Nicandi'o,qui avoit étrangement défiguré le texte de Silius. Celle-ci a de plus après le 140'' vers du 8** livre, 84 vers que l'on venoit de découvrir en France, et qui dans cette édition sont pour la piemière fois introduits dans le texte de Silius. Ils avoient déjà été imjirimés dans Jacobl Constnntli collectaneorum Hecatostls. Fcini, cipiid Son- cinum , i5o8 , in-4°. Kic. Heinsius et d'autres avec lui dou- tent que ces vers soient de Silius , mais cependant on les a conservés dans toutes les éditions suivantes.

7. x4.Lui Pli Maiivtii Institvtionum Grammati- carvm libri quatvor. Erasmi Roterodami opiiscu- lum de octo orationis partium constriictione. Venetiis , &c. mense Ivlio. m. d. xxiii. ln-4".

Huit feuillets au commencement, 204 chiffrés y com- pris l'Appendix qu'on a déjà vu à la fin des éditions de i5oi, i5o8 et i5i4? ainsi que dans les trois éditions de la Gramm. grecque de Lascaris. Cet opuscule annoncé dans la table au commencement du livre, ne peut manquer sans rendre le volume imparfait. On retrouve aussi la préface de l'édition de i5o8, datée d'octobre 1607. Sur le titre, l'ancre est imprimée en rouge. Le volume est terminé par les qua-

ir>23. ET SES FILS. 233

tre feuillets d'iiébreu déjà mentionnés plusieurs fois. Ils sont une partie nécessaire de l'Appendix, et n'étant pas chiffrés , ils pourroient manquer sans qu'on y fit attention.

8. ScHOLiA in Nicandrum. In-4°.

Voyez à l'année i5ii.

M. D. XXIIII.

1. Ho ME RI opéra omnia. Graece. Vene- tiis^ &c. Mense Aprili. m. d. xxiiii. i vol. in-S".

277 feuillets au premier volume, avec un dernier pour la souscription et l'ancre.

25 1 pour le second; la souscription et l'ancre de même sur un feuillet à la fin avec la même date. Les Vies d'Ho- mère occupent 56 feuillets , et forment le commencement du volume de l'Iliade. Ces feuillets sont sans chiffres, hor- mis les 8 de la feuille 2 , qui sont cotés de g à 16.

Edition bien inférieure aux deux pi'écédentes , et beau- coup moins rare. Elle est copiée sur celle de i5i7 , sauf les erreurs typographiques qui y sont plus fréquentes , et cer- tains changements dans le texte, qui probablement ne sont que des conjectures de François d'Asola; car s'il avoit été ap- puyé de nouveaux manuscrits , il n'eût pas manqué d'en aver- tir dans une nouvelle préface, au lieu de copier celle d'Aide de l'édition de i5o4 déjà l'éimprimée dans celle de i5i7.

2. Herodiini historiarum lib. viii. graece pa- riter, & latine. Fenetiis, &c. m. d. xxiiii. In-8°.

Quatre feuillets dont deux blancs, 92 pour le grec, au bas du dernier : Venetils , in œdihus Aldi, mense Septem- bri. M. D. XXIIII. Povxr la version latine, qui est d'Ange Poli- tien, 97 feuillets; au bas du dernier est la souscription avec la même date; ensuite l'ancre sur un feuillet blanc; une

234 ANDRP' D'ASOLA iS^/,.

courte préface de François d'Asola avant le grec, et une au- tre au latin.

Cette édition et la piécédente à la suite du Xénophon de i5o3, in-folio, sont très imparfaites; la première dans la- quelle le texte d'Hérodien commence à être un peu recti- fié , plus correct, et mieux ponctué, est celle de Henry Estienne, gr. lat. i58i , in- fol. On connoît l'édition de Leip- sic, 1789-92 , 5 vol. in-8°, dans laquelle M. Irmisch a eu le talent d'ensevelir le très succinct ouvrage d'Hérodien sous un monceau de variantes, de commentaires. Excursus, &c.

Dans ma première édition j'avois donné pour mort ce savant éditeur , et déploré la privation son décès nous mettoit de l'achèvement de cette amplissime édition. Main- tenant il ne vit plus, à ce qu'on m'assure ; mais il a bien fait preuve d'existence par la publication des deux derniers vo- lumes, qui portent à 5097 grandes pages d'impression serrée, cette prodigieuse édition , à laquelle on peut donner pour pendant le Pomponlus Mêla de M. Tzschucke, autre savant des mêmes contrées qui a su pétrir cette docile pâte, au point de la faire lever à la dimension de sept bons volumes in-8". Un jour viendra sans doute, la réunion des ouvrages qui nous restent en assez petit nombre des Grecs et des Ro- mains , formera une masse de quatre à cinq milliers de vo- lumes , grâce à tout l'attirail des Discursus , Excursas , Ani- madversiojies , et Comnimentarii perpetui. Je ne parle pas des tables, car elles ne peuvent jamais être assez amples; et, si l'on avoitun souhait à former, ce sei'oit qu'il y eût comme du temps de nos pères, des hommes studieux et habiles qui eussent le dévoûment d'en faire de semblables pour nos Racine , nos Corneille , iTos Pascal , etc.

L'Hérodien d'Irmisch contient , à la vérité, beaucoup d'excellentes choses, de très savantes notes et animaclver- fiones, qui feroient surtout un utile supplément au Thésaurus

i524. ET SES FILS. ^35

lingiuv Grœcœ de Henry Eslienne; mais si doctes que soient ces élucubrations, il n'est pas bien prouvé qu'elles soient toutes ici à leur place , et qu'un tel entassement d'éru- dition ne soit souvent une surcharge plutôt qu'un service rendu au lecteur.

3. DicïiONARivM graecvm cum interpretatione latina, omniû, qu?e hactenus impressa sunt, co- piosissimum. Coiiectio dictionum, quae différant sigiiificatu, per ordinem literariim. Dictiones la- tinœ grœce reddita?. Ammonius de similibiis & differentibus dictionibus. Vêtus instructio & de- nominationes prœfectorimi militiim. Orbicius de nominibus ordinum miiitarium. Significata 1/) Kai ojc. lo. Gramniatici qucedam de proprie- tatibus lingiiarum, Eustathii quidam de proprie- tatibus linguarum apud Homerum. Corinthus de proprietatibus linguarum. Verboriïni anomalo- rum decîinationes secundum ordinem literarum. Herodiani qusedam de encliticis *. lo. Gramma- tici Characis qutedam de encliticis. Chœrobosci qusedam de encliticis. Tliomre Magistri eclogce atîicorum nominum , & uerborum. Phrynichi ecloge atticorum nominum, & uerborum. Ema- nuelis Moschopuli eclogœ atticarum dictionum , nunc primum impressœ. Venetiis, &c. mense Decembri. m. d. xxnn. ïn-fol.

* Le texte de ce Traité est meilleur que celui de la précédente impression dans le recueil Horti Adonidis, 1496 , in-fol.

236 ANDRÉ D'ASOLA i524.

Deux parties, qui cependant se relient toujours ensem- ble. La première est de 148 feuillets, la seconde de 164, et deux feuillets blancs dont le dernier porte l'ancre ; cette se- conde partie n'a point d'intitulé particulier. Au verso du ti- tre de la première est une préface de François d'Asola dans laquelle il rend compte des augmentations qui distinguent cette édition nouvelle.

Les Budée, les Estienne et autres savants Lexicographes ont fait oublier cet ouvrage , utile dans son temps, mais promptement remplacé par des dictionnaires et plus amples et mieux ordonnés. Aussi ce livre est maintenant plutôt re- cherché comme curiosité typographique que comme livre d'usage; et par cette raison les amateurs accueillent beaucoup plus l'édition de 14975 moins ample, mais plus belle et sur- tout extrêmement rare. Il y auroit cependant lieu à préférer celle-ci , ne fût-ce que pour les divers traités de grammaire dont elle est augmentée, qui y sont imprimés assez correcte- ment, et dont plusieurs n'ontjamais eu que cette seule édition.

4. Celsus, cura J. B. Egnatii. Aldus. i^il\. In-foL

Telle est la mention faite par Harvrood dans toutes les éditions de son ouvrage, et par ses continuateurs Boni et Gamba, par l'abbé Valart dans la liste d'éditions mise en tête de son Celsus, i772,in-i2, avec cette circonstance particulière qu'il annonce le volume comme existant à Paris dans la Bibliothèque du Roi. Ce Celsus de i524 «^st aussi mentionné par Kraus dans sa docte et très estimable édi- tion de Celsus , 1 766 , in-8° , cette édition Aldine est dou- blement signalée, dans XElenchus editionum , et dans la pré- face où il dit: «Ad manus fuere.... Juntina, A. i524- Aldina» A. i524- »

Malgré ce concours de témoignages , tellement positifs , et

i525. ET SES FILS. 237

dont la concordance est telle que l'on pourroit presque, si besoin étoit, les admettre comme preuves judiciaires, il n'en est pas moins réel, et très réel que cette édition n'a jamais existé, qu'il y en a bien une des Junte, 1 524, in-fol., ensuite une d'Aide, de i528,in-4°; que Cclsiis est encore dans la collec- tion aldine de Medici latini , i547 , in-fol, mais qu'il n'y en a aucun d'Aide, i524, in-fol. , ni à la Bibliothèque royale de Paris , ni ailleurs.

M. D. XXV.

I. Xenophontis Omnia, qvae extant. Graece. Venetiis , &c. mense Aprili. m. d. xxv. In-fol.

Ce volume n'est chiffré que jusqu'au fol. 87. On trouve ensuite deux feuillets blancs; 116 sur lesquels le texte con- tinue, et un dernier blanc portant l'ancre. Au commence- ment sont quatre feuillets non chiffrés, contenant le titre, la pi^éface, la Vie de Xénophon en grec, et vnie courte table. Les fol. 84 - 85 sont cotés 85-86, de sorte qu'on ima- gineroit d'abord que le 84** manque.

Xénophon fut imprimé pour la première fois à Floi'ence, en i5i6, in-fol. par Ph. Junta; mais cette édition est in- complète, pleine de lacunes , et d'un texte fort altéré. Fran- çois d'Asola a, dans celle-ci, rempli la plupart de ces lacunes, ajouté pkisieurs pièces non encore imprimées, et beaucoup épuré le texte. Aussi a-t-il grand soin de le faire savoir; et sa préface dans laquelle Phil. Junta, sans être nommé, est clairement désigné, se ressent de la jalouse rivalité qui a toujours existé entre ces deux imprimeries célèbres. Il s'en faut cependant de beaucoup que tous les défauts reprochés à l'édition de Junta par le Vénitien aient disparu dans la sienne.

s>38 ANDRÉ D'ASOLA iSaS.

«Dubius mecum ssepe... repiito , utrum majus operœ pre- ciiim faciat is, qui velerum scriptorum monumenta jam Jot annos vitio temporum sita obsita, piinms è tenebris in hanc lucem, qualiacimque fors obtulcrit, conetur asserere : an qui ab aliis invulgata castigare, ac in pristinum redigere candorem , complurium simul exemplariorum collatione , judicioque eruditissimorumhominum fretus, pro virili parte contendat.... ilursus dolere mirum in modum illos (aactores mortuosj censeo, dum, quse in aliis apprimè damnassent, ea sibi librariorum incuria, necnon etiam maie docti a- licujus temei^itate, addita & quasi afficta, cxcmplaribus videlicet corruptis, intelligunt.... Longe majorilaude dignos esse eos existimo qui niajori adliibita diligentia , meliores caeteris codices edere student; quam qui mutilatum licet aut inversum, quem primum offenderint librum, beneficio plerunque usi forlunsg, statim publicare festinant, quemad- modum ii fecisse manifesto deprelienduntur qui praestan- tissiraum , dixerim , scriptorum omnium Xenophontem, cum passim ianumeris scatentem erroribus, tum mancum, atque confusum antehac imprcssenuit. Etenim si quis meam hanc descrijîtionem cum priori i!la conférât; quod eos facturos facile confido, qui tantum autliorem qualis- cunque haljeri potuit , quamprimum emere voluerunt ; non solum singulis fere pagiais mutatas , aut additas, & complures simul interdum lineas videbit; sed etiam duos pulcherrimos certe libros, & divisos, & majori parte addita suppletos , atque in pristinam formam redactos conspiciet: Agesilaique laudes imperite olim ab iisdem cum Plutarchi operibus excusas, inter caetera sui authoris inveniet

1. THEODORi(Gaza?) Grammatices libriiiii.De raensibus liber eiusdem. Georgii Lecapeni de constriictioiie iierbon'i. Emma nue] is Moschopuli

iSaS. ET SES FILS. ^39

de côstructione nominum, & uerborum. Eius- dem de accentibus. Graece. Venetiis, &c. mense ïiinio. M. D. XXV. In-8°.

Deux feuillets non chiffrés, ensuite le texte , du folio 3 au fol. 0,36 ; la souscription et l'ancre sur deux feuillets blancs.

Cette édition, la seconde des Aide, et revue par François d'Asola, de qui est la préface ad Lectorem , est bien supé- rieure à la première de lAgS, in-fol. On n'y trouve plus l'opuscule d'Apollonius le Grammaii'ien, ni celui d'Héro- dien ; ils sont remplacés par les traités de Lecapenus et de Moschopulus , annoncés sur le titre. Moins précieuse que l'in-folio, elle est cependant très rare et recherchée.

3. G A LE NI Opéra omnia. Graece. T'ene- tiis, &c. M. D. XXV. 5 vol. in-fol.

Premier volume. Quatre feuillets non chiffrés, contenant le titre, la préface d'André d'Asola au Pape Clément VII, un privilège de ce Pape, une table et le registre de cette partie avec la souscription datée d'avril iSaS. Vingt-quatre feuillets, ensuite i8i feuillets suivis d'un blanc, et dont aussi le 44*^ est blanc. Ces i8i feuillets ne sont cotés que jusqu'à i8o, y ayant deux fol. 167. Viennent enfin 108 autres feuillets. Les chiffres recommencent à chacune des trois parties.

Second volume. Quatre feuillets non chiffrés, contenant le titre, une préface de Fed. d'Asola à Alberto Pio, prince de Carpi, le privilège qui est au tome premier, et une courte table ou sommaire : 184 feuillets, ensuite 106 autres aussi chiffrés dont le dernier, portant le registre, la date et l'ancre, est coté par ei'reur 160.

Troisième volume. Quatre feuillets, dont im pour le titre, un pour la préface de François d'Asola à J. Matt.

54o ANDRÉ D'ASOLA iSaS.

Giberlo, cvèquc de Vérone, le troisième blanc, le quatrième contenant le privilège ci- dessus, et au verso la table : ensuite io6 feuillets, dont le 84*' blanc, et i55 feuillets chiffrés, plus un blanc portant la souscription , aussi datée d'avril iSaS, et l'ancre.

Quatrième volume. Quatre feuillets , dont un pour le titre, un pour la préface d'André d'Asola à Jer. Aleandro, évèque de Brindes ; un blanc , et sur le quatrième le privilège et la table. Le texte est en trois parties : ii3 feuillets sui- vis d'un blanc, 74 et Ô7 chiffrés séparément; cette dernière partie, assez en désordre pour les chiffres, mais point pour les signatures, a sur le 5']*' la souscription, datée d'août iSaS, et finit par un 58*' n'ayant que l'ancre.

Cinquième volume. Quatre feuillets, dont le premier contient le titre et la table ; les deux suivants sont occupés par la préface d'André d'Asola à J. B. Opizo, l'un des édi- teurs; sur le quatrième est encore le privilège, et au verso les cinq registres des cinq volumes ; ensuite 346 feuillets chif- frés avec inexactitude, et finissant par 827. Il n'y a pas de fol. 52 et 291, il y a duplication pour les fol. 100 à 109, 148,163, 245 à 252, et un feuillet blanc entre les deux i63. Le dernier feuillet a l'ancre au verso , mais sans sou- scription.

L'ouvrage est terminé par une petite partie de six feuillets chiffrés de i à 6.

Quelques personnes trouveront peut-être trop longue cette description d'iui livre qui, pour être la plus volumi- neuse édition des Aide, est loin d'en être la plus estimée; mais en convenant des défauts qu'on peut lui reprocher , il faut être assez juste pour reconnoître que toute imparfaite qu'est cette édition, elle a dii coûter des peines incroyables à François d'Asola et à Opizo, son collaborateur; et que si Chai'tier, dans sa grande édition, et les divers éditeurs

i525. ET SES FILS. ^4 [

d'ouvrages sépares de Galien, ont pu donner un texte plus épuré, et remplir une foule de lacunes, ils le doivent au travail pi'éalable des éditeurs de iSaS, qui ont le mérite très réel d'avoir les premiers défriché un teiTain si hérissé de ronces et d'épines.

Je dois en outre rappeler à mes lecteurs le but pi'incipal de ces notices. Fixer l'existence et l'état de chacune des productions de cette célèbre Imprimerie, voilà la tâche que je me suis imposée. L'importance acquise à leur ensemble donne à chacun de ces livres lui intérêt en quelque sorte in- dépendant de leur mérite individuel , et commande à l'égard de tous une exactitvule de description dont on seroit tenté de se dispenser pour quelques-uns d'entre eux. C'est au lec- teur à faire son choix et sa distribution de dédain ou d'es- time ; mon devoir est de décrire chaque livre avec assez de précision pour que, mes notices à la main, chacun puisse, à coup sur, vérifier si quelque volume que ce soit des éditions Aldines, est ou complet, ou imparfait dans la moindre de ses parties.

Il a été tiré de ce livre quelques exemplaii'es de format grand in-folio, semblables à l'Isocrate de i534, qui est ici à la Bibliothèqtie royale, et au Themistius de i534, qui , de la Bibliothèque de Daguesseau , est passé , en 1784, dans celle de M. Cracherode , et à sa mort, dans le British Muséum.

Ces livres, sur très grand papier, sont d'une extrême ra- reté, et deviennent des morceaux infiniment précieux. J'ai un fort bel exemplaire du Galien. On en conserve aussi un à la Bibliothèque du Roi; un, je crois, chez M. le prince Cimitile, à Naples; un autre chez lord Spencer, et en Angleterre encore un venant de M. le comte Melzi, de Milan. Feu le mar- quis de La Romana en possédoit aussi un fort beau, lequel est peut-être un de ceux que je viens de mentionner, excepté I. 16

242 ANDRÉ D'ASOLA iSsS.

cependant le mien qui vient de la Bibliothèque de J. A. de Thou, quoiqu'il ne porte point ses armes.

Dans la Bibliothèque des Quatre-Nalions est un exem- plaire en papier ordinaire , avec les marges chargées de variantes et de corrections, dont le texte de cet auteur a si -grand besoin.

Le savant Jean Cornaro avoit écrit aux marges d'un Galien de cette même édition, les corrections qu'il jugeoit nécessaires, et même ses conjectures pour la restitution de quantité de passages. M. Gruncr, professeur en médecine à lena, ayant eu communication de cet exemplaire précieux, que l'on conserve dans la Bibliothèque de l'Université de cette ville, y publia en 1789, im spécimen de ces correc- tions, sous ce titre: «.Tani Cornarii, Prof, quondam Med. in Universitate lenensi Conjecturae et Emendationcs Galeni- cae, &.C. » In-8° de 58 pages. Il ne publie que les notes du premier volume jusqu'à la page 104 ; essai bien suffisant pour donner une idée du travail de Cornaro, et engager les futurs éditeurs de Galien à en faire usage, si jamais l'ensem- ble des OEuvres de Galien trouve quelque futur éditeui-.

M. D. XXVI.

I. SiMPLicii Commentarii in qvatvor Ai^sto- telis libres de coelo, cvm textu eivsdem. G/nece. Venetiis , &c. m. i>. xxvt. Mense lanuario. In-fol.

172 feuillets, chiffrés jusqu'à 178, parce qu'on y a omis les fol. 85 à 88, i35 et i36. Au commencement le titre, la préface d'André d'Asola à Alberto Pio , prince de Carpi , le privilège du pape Clément VII; tout cela sur trois feuillets, avec un quatrième feuillet blanc. Chez M. de Mac-Carthy étoit un exemplaire en grand papier.

i526. ET SES FILS. ll\?,

Dans sa préface , André dit au prince de Cai-pi : « Cum igitur merito tuo et Aristotelcs tibi primum sit ab Aldo dicatus, par certe fuit, ut et Simplicii in quatuor ejus de cœlo commentarios volumina tibi nuncuparem : \el quod tuo jure vendicare tibi Aldi, nostraque omnia potes, vel quod in philosophiae studiis ita excellis ut , &c..,.'l)éne.... semper valeas, Asulanorum tuorum memor, qui se tibi aère et libra devinctos inteiligunt. »

L'éditeur de ce volume, croyant publier le texte de Sim- plicius,n'a donné qu'une très mauvaise version grecque faite sur la traduction en latin barbai'e deGuill. deMoërbeka, qui vivoit dans le xiii*^ siècle. Un manuscrit, existant à Turin dans la Bibliothèque de l'Académie, contient le texte original de Simplicius : c'est ce qu'a découvert M. A. Peyron, savant professeur dans l'Académie de cette ville , à l'occasion des recherches qu'il a faites pour son édition des fragments d'Empedocle et de Parmenide, publiée à Leipsic, 1810, in-8°. Dans la préface de ce livre , il compare de longs passages pris du manuscrit et de l'édition Aldine, la seule qui existe de ces Commentaires; et ce parallèle prouve jusqu'à l'évidence que ce n'est point de sa part une conjec- tui'e ingénieuse, mais une découverte très l'éelle. Il seroit à souhaiter que l'on publiât ce texte, dont le manuscrit de Turin est peut-être le seul exemplaire existant; mais cette publication n'est point de celles que puisse entreprendre le commerce de la librairie, même le plus désintéressé; elle ne peut avoir lieu que par la munificence d'un gouverne- ment ou de quelque opulent protecteur des lettres.

2. Omnia Opéra Hippocratis. Graece. Vene- tiis, &c. Mense Mali. m. d. xxvi. In-fol.

a33 feuillets chiffrés, suivis d'un feuillet blanc portant l'ancre, et précédés de six autres contenant le titre, en grec

16.

^44 ANDRÉ D'ASOLA 1^16.

et en latin, le privilège de Clément VII, déjà imprimé dans le Galien, &c. mic préface de François d'Asola à G. G. Trissino , une antre du même , Lcctori, un index libro- riiDi, et la Vie d'Hippocrate , en grec , par Soranus.

Première édition, belle, rare et chère, mais cependant peu estimable, parce que, faite d'après d'assez mauvais manuscrits, elle n'a guère d'autre mérite que son ancien- neté et la beauté de son impression.

3. SiMPLicii Commentarii in octo Aristotelis physicae Avscvltationis libros cvm ipso Aristote- lis textv. Graece. Venetiis, &c. mensse (sic) Octobri. M. D. XXVI. Iii-fol.

Quatre feuillets au commencement, contenant le titre, une préface de François d'Asola à Hercole Gonzaga , évèque de Mantoue, et le privilège de Clément VII, déjà imprimé dans le Galien , l'Hippocrate , &c. Le corps de l'ou- vrage se compose de 824 feuillets, chiffrés seulement jus- qu'à 322, parce que le nombre 254 est répété sur trois feuillets de suite.

Dans la Bibliothèque de Saint-Marc, à Venise, est un exemplaire de ce volume sur grand papier.

Dans la Sciic deW cd.Ald.y est annoncé, 2, un Com- mentaire de Joannes Philoponus , m lihros de animaliwn gcneratione ; mais ce volume n'est point d'impression Aldine. Pour éviter toute équivoque à ce sujet, en voici l'indication exacte, et, à l'année i535, on trouvera la liste des autres Commentaires sur Aristote, imprimés à Venise en i535 et i536, ailleurs que chez les Aide. Vers le même temps on imprima aussi à Venise plusievu's de ces Commentaires tra- duits en latin; mais ce seroit sortir de mon sujet que de les indiquer, ces éditions n'étant point Aldines, ni dans le cas d'être prises pour telles. . , .:

i526. ET SES FILS. ^45

« Aristotelis de animalium generatione libii qiiinque cum

( lohannis ) Phiioponi ( Grammatici ) Commentarijs. Graece.

Venetiis , per loan. Antonium : & Fratres de Sabio. Mense

Februarii. m. d. xxvi. In-fol. »

Cet ouvrage ne doit pas être confondu avec celui qui a été imprimé par les Aide en i527, De Generatione et Interitu. Fabi'icius, Bibliotlieca gracca , fait mention d'une édition Aldine de Hephaestionis EncJiiridium de metris , cum Schuliu graecis , in-8% iSaG : mais cette erreur est relevée, t. VI, page 3oo, de la nouvelle édition donnée par Harles. L'édi- tion que Fabricius attribue à l'imprimerie d'Aide, est cer- tainement celle de Florence, x^i6, per Jineredes Phil. Jantne , in- 8°, qui se trouve à la suite de la Grammaire grecque de Théodore Gaza.

M. D. XXVII.

I . NicoLA.1 Perotti Cornucopiae latinae. In-fol.

Long titré semblable à celui de l'édition de i5i3, g, avec cette addition :

« Hue accedunt Castigationes in hune ipsum Nonium non contemnendae. obiterq; in Varronem &. Festum ex ueterum codicum fide Michaelis Bentini opéra, m. n. xxvii. »

Au commencement 81 feuillets chiffrés en bas, et un blanc: i436 colonnes chiffrées, sur 718 pages; un feuillet blanc contenant l'ancre : les corrections de M. Bentini sur 1 4 feuillets non chiffrés , l'ancre au verso du dernier.

Ce volume a trois souscriptions , dont la jjremière est au bas de la colonne io54 , à la fin de la Cornucopie : Vene- tiis , &.C. M. D. XXVI. mense Maio.

La deuxième à la colonne i436 : Venetiis , &.c. mense Septembri m. d. xxvi.

■2/iG ANDRÉ D'ASOLA i5i7.

La troisième , au dernier feuillet des corrections : Fcne- tiis , &c. uicnse Martio m. d. xxvii.

Ces trois souscriptions ont trompé quelques Bibliographes qui ont annoncé ce livre de plusieurs manières, et en ont ainsi multiplié fictivement les éditions.

2. Peisciani grammatici Caesariensis libri omnes. De octo partibus orationis , xvi. déq; earunclem constructione. ii. De duodecim primis Aeneidos librorum carminibus. De accentibus. De ponderibus, & mensuris. De prseexercitamentis Rhetoricœ ex Hermoerene. De uersibus comicis. Rufini item de metris comicis, & oratorijs nume- ris , &c. Venetiis, &c. Meuse Maio. m. d. xxvij. In-4°.

299 feuillets, un blanc, un à' errata, avec un court avis de François d'Asola ; et sur un autre la souscription avec l'ancre : 14 au commencement, chiffrés en bas, dont le second contient la préface de l'éditeur, Donatns Veronciisis Artls Granimaticac Studinsis , dans laquelle il dit : » Magnam mihi exemplarium veterum, quœ conferre possem, copiam fecit Andréas Asulanus.... nullum mihi majori adjumento fuit , quam quod olim è Gallia Aldus Manutius magno pretio l'cdemptum attulerat.... » L'index occupe les onze feuillets suivants; et le 14^, blanc au recto, porte au verso un court passage de Bapt. Guarini sur Priscien.

3. V[RGiLivs. Fenetiis, &c. Mensé Iviiio.

M. D. XXVII. In-8°.

110 fomillets, un contenant la souscription, deux blancs, et l'ancre sur un quatiièrae; avec la préface d'Aide à

i527. ET SES FILS. ^47

P. Bembo, de Tédition de i5i4, encore réimprimée dans celles dei54ieti545,et dans plusieurs autres.

On connoît de ce volume quatre exemplaires à la reliure de Grolier : un dans notre Bibliothèque royale, un au Bri- tish Muséum, le troisième à Milan, chez M. le marquis Trivulzio, et chez moi le quatrième, qui est d'une conser- vation parfaite.

4. Vlpia.Ni Commentarioli inolynthiacas,phi- lippicas'q; Demosthenis orationes. Enarrationes sane q necessaria? in treclecim orationes Demos- thenis, Arpocrationis dictionarium decem Rhe- torum. Graece. m. d. xxvii. Venetiis , &c. M. D. XXVII. Mense Ivnio. In-fol.

119 feuillets, et l'ancre sur un blanc; avec une courte préface de François d'Asola. Cette réimpression est moins belle et moins rare que la première édition de i5o3, qui est d'un format un peu plus petit.

5. SiMPLicii Commentaria in très libros Aris- totelis de anima. Alexandri Aphrodisiei cômen- taria in librum de sensu, 8: sensibili. Michaelis Ephesii annotationes in librum de memoria, & reminiscentia. De somno , & uigilia. De somniis. De diuinatione per somnium. De motu animalium. De longitudine, & breuitate uitœ. De iuuentute, & senectute, & uita, ac morte. De respiratione. De gressu animalium. Graece. m, d. xxvii. Ve- netiis, &c. anno m. d. xxvii. mense Ivnio. In-fol

187 feuillets, et sur un dernier l'ancre. Quatre au eom-

a48 ANDRÉ D'ASOLA 1527.

niencemenl , contenant le titre , une préface de François d'Asola à Alex. Campej^io , évéque de Bologne , la copie du privilège de Clément VII, et le Proœmium , en grec.

G. AcTii Synceri Sannazarii de Partv Virginis. Lamentatio de morte Christi. Piscatoria. Pé- tri lîembi Benacvs. Avgvstini Beatiani Verona. M. 1). XXVII. Fenetiis , &c. Mense Avgvsto. M. D. xxvii. ln-8".

47 feuillets, et l'ancre sur un feuillet blanc, huit au commencement, contenant le titre, une courte préface de François d'Asola Lectori , dans laquelle il dit que quoiqu'il n'imprime volontiers que les chefs-d'œuvre des anciens , '< non dubitavit J. Sannazarii et P. Bembi divinum opus , ac perpolitum typis (suis) cxcudere.... « Ensuite deux privi- lèges des Papes , une lettre très flatteuse du Card. Egidio à Sannazar, &c.

Première édition Aldine des Poésies latines de Sannazar ; les suivantes, qui sont plus amples, parurent en iSaS, i533, i535 et 1570.

7. I0A.NNES Grammaticvs {Philopouus) in libros de Geiieratioiie , & Interitv. Alexaiider Aphro- disiensis in Meteorologica. Idem de Mixtione. Graecc. Fenetiis, &;c. anno m. d. xxvii. Mense Septembri. In-fol.

147 feuillets; l'ancre sur un feuillet blanc, avec une pré- face de François d'Asola à J. Sadolet, évéque de Carpen- tras. Le registre indique quatre feuillets au commence- ment, mais il n'en faut que deux, ce que j'ai vérifié sur plusieurs exemplaires.

J'ai de ce livre un exemplaire en grand papier.

1S27. ET SES FILS. 24g

8. Q. H. FI. Poe M ATA omnia. Centimetriim Marij Servij. Annotationes Aldi Manutij Romani in Horatium. Ratio mensuum, qiiibus Odœ eiiis- dem Poëta:; lenentur eodem Aldo authore. Nico- lai Peroti libellus eiusdem argumenti. Veiie- tiis y &c. M. D. XXVII. mense Septembri. In-8°.

192 feuillets, dont un ;i la iin portant la date, un blanc, et sur le dernier l'ancre ; an commencement 8 feuillets , dont le dernier est blanc.

Copie de l'édition de iSig, avec la même préface /. Pino , celle d'Aide de l'édition de 1609, et un court avis de Fran- çois d'Asola , dans lequel il dit : « sum adductus , ut

non negligentius quam antea eundem authorem emitterem. » Effectivement son édition n'est pas plus négligée que les précédentes, et de même que dans celle de i5i9, il a oublié deux vers dans une des Odes. Voyez ci -dessus, page 208.

On m'avoit annoncé un Horace de m. d. x. mense Nouein- bri; mais ce n'étoit autre chose que celui de m. d. xix, dont le I et le x avaient été grattés.

9. Aristidis Orationes. Graece.

Edition apocryphe , dont le format n'est pas même indi- qué par les Bibliographes qui l'annoncent.

M. Brunet a remarqué que cette fausse indication vient du Catalogue imprimé de notre Bibliothèque royale, ori, sous len^'x, 1709, on annonce l'édition de Phil. Junta, de Florence, i5i7, in-fol., comme étant de Venise, i527, parce qu'à la fin du volume est relié Arpocradonis Lexicon dcccm Rhetoruni , qui occupe les feuillets 89-118 de l'édition d'Aide, i527, et porte cette date à la fin.

i5o ANDRÉ D'ASOLA iSaS.

M. D. XXVIII.

I. AviiELii Cornelii Celsi Medicinae libri. viii. qvam emendatissimi , graecis etiam omnib vs dic- tionibvs restitvtis. Qvinti Sereni (^Saminonici) liber de Mediciiia et ipse castigatiss. Accedit In- dex in Celsvm, et Serenvm sane qvam copiosvs. VenetiiSy &c. mense Martio. m. d. xxviii. In-4°.

164 feuillets, dont le 148** blanc; et huit au commence- ment, contenant le titre, im index et une préface d'Egnatio au cardinal liercole Gonzaga.

Dans cette édition, plusieurs endroits sont hein^eusement corrigés d'après un bon manuscrit ; mais Egnatio se fiant un peu trop à ce manuscrit, et peut-être même se laissant trop aller à ses propres conjectures, a par fois altéré le texte au lieu de l'améliorer.

Un exemplaire sur vélin est chez M. le comte Méjan.

1. Macrobii in Somnivm Scipionis ex Cice- ronis. vi. libro de Rep. ervditissima explanatio. Eivsdem Saturnaliorum Libri vu. Censorinvs De die natali, additis ex uetusto exemplari nonnullis, quaî desiderabantur. Venetiis ^ &c. M. D. xxvm. mense Aprili. In-8°.

322 feuillets, un blanc, et sur un dernier l'ancre : au commencement seize, dont le titre, une préface de Donati, de Vérone, à J. B. Rhamnusio, une table, et deux feuillets blancs , faisant partie des seize.

A notre Bibliothèque l'oyale est un très bel exemplaire à la

iSaS. ET SES FILS. aSi

reliure de Grolier. J'en ai un relié en ancien inaroquin dans le môme genre, mais un peu moins riche, avec le nom

M. LAVRINI ET AMICORVM , Ct la dcvise VIRTVS IN ARDVO.

Voyez ci-dessus, page iG5.

3. Il libro del Cortegiano del Conte Baldesar Castiglione. In Venetia nelle case ^Aldo Ro- mano, & ^Andréa (ÏJsola suo Suocero, nell' anno m. d. xxviii, del mese d'Aprile. In-foi.

122 feuillets non chiffrés, dont le dernier est blanc, avec l'ancre. Après le titre est une préface de l'auteur à Mich. de Sylva.

Belle et rare édition, la première de ce livre, et très recherchée des Italiens.

M. le marquis Trivulzio, à Milan, en a un exemplaire en grand papier.

4. DiDYMi antiqvissimi avctoris interpretatio in Odysseam. Graece. T'enetiis , &c. mense Ivnio. M. D. xxvni. In-S".

127 feuillets, et un blanc contenant l'ancre.

Dans sa préface , François d'Asola se félicite de pouvoir enfin publier les Scholies de Didyme sur l'Odyssée, qu'il avoit inutilement cherché à se procurer lorsque en i52i il avoit imprimé les Scholies sur l'Iliade.

5. Pavli Aeginetae medici optimi, libri sep- tem. Graece. Venetiis , &c. mense Avgvsto. M. D. xxvin. In-fol.

i38 feuillets, plus deux sur le premier desquels est la souscription, le second est blanc, et porte l'ancre. Quatre au commencement, dont un blanc, et un contenant une pré-

aSa ANDRÉ D'ASOLA 1B18.

face de François d'Asola Stepliano doctori Régis Biitanmœ ad summum Pontificem Lcgato. Les deux autres sont occupés par le titre et le privilège de Clément YII.

Le savant Morelli , dans le premier volume de Bihllo- theca manuscr. , caractérise ainsi cette édition, à l'occasion d'un manuscrit ccxcii de la Bibliothèque de Saint-Marc, Pauli AEgmctœ Compemlium artis mcdicœ multb emendadus in codicc hoc exstat , quam in editione Basileensi an, i538, quœ Aldina an. iSaS prœstandur est. Il résulte de ce juge- ment , que cette première édition n'a guère d'autre recom- mandation que sa rareté et sa priorité.

6. AcTii Syiiceri Sanoazarii de Partv Virginis. Lameiitatio de morte Christi. Piscatoria. Pétri Bembi Benacvs. Avgvstini Beatiani Verona Et prœterea, quœ in sequenti pagina contiuentur. M. D. xxYiii. Venetiis, &c. mense Avgvsto , M. D. xxvin. In-8".

67 feuillets, un pour l'ancre, et huit au commencement, contenant le titre, ayant au verso la table des pièces assez nombreuses ajoutées à cette édition; ensuite les autres pré- liminaires de la précédente. Les augmentations consistent en 39 pages de poésies de Sannazar, de Gabr. Altilio , J. Cotta, P. Bembo, J. Muzio, Balt. Castiglione, et Ant. Casanova.

7. HoMERi opéra. 1 vol. In-8°.

Edition qui n'existe pas , quoiqu'elle soit annoncée par plusieurs Bibliographes : c'est sans doute le volume de Scholies sur l'Odyssée, qui aura occasionné leur méprise.

ii)29.

ET SES FILS. 253

M. D. XXIX.

I. Recognitio Veteris Testament! ad liebrai- cam veritatem, collata etiam editioiie Septuaginla interprète cum ipsa ueritate Hebraica, Nostraq- translatione , Cum expositione Hebraeormn, ac Grœcorum, qui passim toto opère citantur. Vbi quantum fieri potest,monstrantur loci, qui in edi- tione Latina , & Grœca discrepant à codicibus He- bra^orum, per Augustinum [Steuchum) Eugubi- num Can. Reg. S. Augustini. Ordinis. S. Saluato- ris. Venetiis in Aedibus Aldi, & Anclreœ Soceri. m d xxix. In-4°.

211 feuillets chiffrés, imprimés avec un petit caractère romain , mêlé de grec , et , ce qui est à remarquer, d'hébreu très beau. Au commencement deux feuillets contenant le titre, daté de iSag, avec énonciation de privilège, et la préface de l'auteur au cardinal Marino Grimani, patriarche d'Aquilée, qui, avec son oncle Domen. Grimani, aussi car- dinal, fonda la Bibliothèque de S. Antoine à Venise. A la fin une page à' errata, dont le verso est blanc. Ce volume est très rare.

1. AcTii Synceri Sannazarii Odae. Eiusdem Elegia de malo pimico. loannis Cottae Carmina. Venetiis. mdxxix. Mense Decembri. In-8°.

Cette rare édition, sans nom d'imprimeur, n'est point Aldine; en quoi se sont trompés Maittaire, Ind. i, p. 3i5,

2 54 ANDRÉ D'ASOLA ET SES FILS. lôag.

et d'après lui Panzer, t. viii, p. 5ii, qui l'annoncent Jn

Aedihus Aldi , &c.

Dans le tome second de ces Annales, à la fin de la liste des éditions données à Venise par André d'Asola, sans la participation d'Aide , soji gendre , on trouvera l'indication d'un cahier in-4° de pièces en langue Illyrienne, de cette année iSag, et dont jusqu'à ce jour il n'avoit été fait au- cune mention.

André d'Asola mourut en cette année iSag, et les démê- lés qui survini'ent entre ses enfants et ceux d'Aide, occa- sionnèrent la fermeture de l'imprimerie , dont tous les travaux furent suspendus pendant quatre années entières, jusqu'en i533, qu'elle fut rouverte sous la direction de Paul Manuce , au nom des héritiers d'Aide et d'André d'Asola réunis, ainsi qu'on va le voir dans les livres qui seront successivement annoncés. Ces nouveaux arrangements de famille ayant fait abandonner la formule usitée depuis plus de quinze ans, In Acdihus Aldi et Andrece Soceri , à compter de l'an i533, je ne pourrai plus abréger la sous- cription.

M. D. XXXIII.

I. Rhetoricorum ad C. Herennium lib. un. M. T. Ciceronis de inuentione lib. ii. Eiusdem de oratore ad Qiiintum fratrem lib. m. Eiusdem de claris oi^atoribus, qui dicitm^ Brutus : lib, i. Eius- dem Orator ad Brutum lib. i. Eiusdem Topica ad ïrebatium lib. i. Eiusdem oratoi^ae partitiones lib. 1. Eiusdem de optimo génère oratorum pia--

iS-iS. PAUL MANUCE. i55

fatio quscdam. Index rerû notabiliù, quoe toto opère continentur , p ordinê alphalîeti. Varietas lectionû, quâ ex diuersorù exëplariû collatione collegimus. Venetiis , in œdibvs liaeredvm Aldi Manutii^on\diXi\^^ Andreae Asulani Soceri, mense Martio m. d. xxxiii. In-4''.

245 feuillets; plus un non chiffré à la fin, et seize au commencement, sur le dernier desquels est une préface de P. Manuce, studiosis.

Réimpression soignée de l'édition de i52i, qui elle- même est une copie de celle de i5i4, dont on retrouve encore ici la longue préface d'Aide.

Apostolo Zeno regarde l'édition des Epistolac fami- /iares , I S3'i , in-8°, comme le premier livre qu'ait publié P. Manuce, depuis la reprise des travaux de cette impri- merie. Il a été induit en erreur par la préface dans laquelle P. Manuce dit : « . . . Pi^imos labores et vigilias nostras ad emendandas Ciceronis epistolas , quas familiares vocant , conferre volui. » Mais dans la préface des Opéra Rhetorica , il dit aussi : « Hanc primam industriam in excudendo nos- tram, &.C. » ; et ce volume, daté de mai's, alors le premier mois de l'année à Venise, est évidemment le premier qui ait été publié.

P. Manuce se sera d'abord occupé des Lettres familières; mais les huit mois qu'il annonce avoir mis à les revoir exactement sur douze manuscrits, en auront retardé la publication jusqu'en octobre, alors le huitième mois de l'année; ce qui coïncide justement avec les époques que j'indique.

2. Il Libro del Cortegiano del Conte Baldesar Castiglione. In Venetia^ nelle case delli heredi

a56 PAUL MANUCE. i533.

<SAldo Romano, & ^Andréa ^Asola svo Svo- cero, neir anno m. u. xxxiii. del mese di Mag- gio. In-S".

Htiit feuillets dont sept chiffrés, et le huitième blanc; ensuite le corps de l'ouvrage, en 2i5 feuillets, dont les chiffres recommencent, et sur un dernier, l'ancre Aldine.

Dans la Bibliothèque du Roi d'Angleterre ( British Mu- séum ) est un exemplaire en grand papier.

Dans la préface, Aile Gentlli donne , on annonce cette seconde édition comme plus correcte que la première , in-folio.

« . . . è piu corretto del primo, secôdo l'essemplarc iscritto di mano propia d'esso Autore : & in forma piu picciola, e manegevole : accio sempre in ogni luogo , e tempo il pos- siate à vostro bcllo agio portarc in seno, & haverc à mano. »

Il est à remarquer que, dans cette préface, François d'Asola parle en son seul nom, et comme maître de l'impri- merie. Il paroît que P. Manuce, jeune encore, se trou voit dominé par ses oncles, habitués à régir cette maison. De-là ces querelles de famille qui le tourmentèrent beaucoup et à plusieurs reprises.

3. Omni A Themistii Opéra, &c. In-fol.

Cette édition, annoncée tantôt de i533, et tantôt de i534, est véritablement de cette dernière année. La suppression du dernier I avec le grattoir , aura créé l'édition fictive de i533 , ainsi qu'on a fait pour beaucoup d'autres que j'ai soin de signaler dans ces notices.

4. TiTi Livii Patavini Decadis qvintae li]3i i qvin- qve. Venetiis in aedibus haeredvm Aldi Ma- nvtii Romani, & Andreae Asvlani soceri, mense Maio. M. D. xxxni. In-8".

1533. PAUL MANUCE. 267

i3i feuillets, sans aucuns préliminaires, et cinq à la Tin, contenant les tables et la date. Voyez ci-dessus, page 201.

5. Il Petrarca. Impresso in Finegia, nelle case delli eredi ^Alclo llomano, e Andréa Asolano, nelF aimo m. u. xxxiir, del mese di Giiigno. In- 8".

i83 feuillets chiffrés, et un blanc. Ensuite 44 feuillets non chiffrés, contenant le supplément, conforme à celui des précédentes éditions, un feuillet blanc, la table, encore un feuillet blanc, une préface a Lettori , à la fin une courte Vie de Madonna Laiira , et des notes sur Pétrarque, déjà annoncées par Aide l'Ancien. La souscription est au bas du dernier feuillet.

Cette édition est dédiée par PaulManuce à Gun'anni Boni- j'accio Marchese d'Oria, qui depuis embrassa la religion réformée, avec Giovanni d'Oria, son fils.

Smith en avoit un exemplaire sur vélin, qui est actuelle- ment au British Muséum, venant du Roi d'Angleterre; un second existe chez lord Spencer.

6. JoANPfis .Toviani Pontani carmina. Tomus primas. In-8°.

248 feuillets, dont le 184^ blanc: le titre est tout semblable à celui de l'édition de i5i3, dont celle-ci est une exacte copie, avec la même préface. La seule différence est que, dans l'autre, la table est à la fin, et que dans celle-ci elle est au commencement, suivie d'vme seconde préface très courte, sTUDiosis.

Au verso du feuillet 247? ^^ est suivi de l'ancre sur un feuillet blanc, est la souscription: Venetijs in œdïbas hœ- redum Aldi Manutij , & Andreœ snceri , menue Augusto ,

M. D. XXXIII.

I. ' 17

2d8 PAUL MANUCE. 1533.

7. M. T. C. Epistolae familiales nvper accv- rativs et recognitae, et emendatae. Verba grœca latina expressa. Varietas locorum. Index, qiio sigillatim omnes epistolas, & àquibus, aut ad quos scribantur, inuenire facile licet. m. d. xxxiir. Venetiis, in œdibus haeredum Aldi Manutij y 8c Andreœ soceri, mense Octobri, m. d. xxxiii. ïn-8".

Quatre feuillets contenant le titre et une longue préface de P. Manuce à Maffeo Leoni , le texte en -xÇi^i feuillets chiffrés de 2 à 267 ; deux autres sur lesquels continuent les passages grecs traduits, dont le commencement est au fol. 267; 14 feuillets de table, un pour la date, et un pour l'ancre.

Il y avoit chez Pinelli, ^785 , un exemplaire siu' grand papier de cette rare édition, au sujet de laquelle voyez ci- dessus, n** I , page 255.

8. P. OviDii Nasonis Opei-a omnia. Vene- tiiSy in Aedibvs haeredvm Aldi et Andi^eae Soceri. 1533-34. 3 vol.in-S".

Les titres des trois volumes sont en tout semblables à ceux de l'édition de i5i5-i6, sur laquelle celle-ci est copiée , sauf quelques corrections peu nombreuses.

Tome premier , c'est - à - dire , celui des Métamorpho- ses, ayant les signatures simples : 204 feuillets chiffrés, dont le dernier porte la date : Venetiis , in œdibus , &c. mense Septembri , m. d. xxxiii. Au commencement 32 feuil- lets chiffrés partiellement au bas avec désordre , contenant le titre, sur lequel est la date de m. d. xxxitii , les notes de Navagero , pour deux des volumes d'Ovide: (celles des Fastes

1533. PAUL MANUCE. 259

et Tristes n'y sont pins) l'index d'Aide, et après le titre, nne préface Lectori :

« QvANQVAM superioribus annis haec Ouidij monumenta emisimus, ex diligenli uetnstorû exemplarium collatione pluribns locis & emendata, & aucta : tamen cum ita tempus ferret , ut eadë denuo nobis essent excudenda , sediilo de- dimus operâ, ut cum priore in editione non uulgarem in- dustriae laudem tulissemus , in hac etiam posteriore aliquid prsestaremus , in qno docti homines mediocriter probare nostram operam possent. Itaque potissimum eam partem , cui uates ingeniossimus de Fastis titulum fecit, quae ita mendosa circunferebatur, ut uel eruditiores multos persaepe inter legendum detinere, & quasi angere uideretur, pristinae puritati restituere conati sumus : in ea'q;, praeter intégra quandoq; carmina, quae desyderabantur, addita, passim îocos insigneis, eos'q; paucos castigauimus. Qua quidem in re est quod eruditissimo.... uiro Honorato Fasitelio ingê- teis gratias habeamus. qui nobis , quidqiiid in liis Fastorû libris eniëdatius legetur, sua sponte suppeditauit : idem'q; se facturii h. in Epistolis , &. in Metamorphosi libenter recepit «

Suivant cette préface, le texte de cette édition doit avoir été revu par Onorato Fascitello; mais de ce qu'on a sup- primé les notes des Fastes, Tristes, et conservé celles des autres volumes, il est très probable que ce nouvel éditeur n'a travaillé qu'au volume dont parle François d'Asola, pour lequel cette révision aura rendu les notes de Navagero inutiles, tandis qu'on aura les conserver pour les deux autres volumes, qui n'avoient pas été l'objet d'un nouveau travail.

Second volume, c'est-à-dire celui dont les signatures sont doubles, aa : Aviores. ■' ï8o feuillets, dont les huit derniers sans chiffres, quoique

17.

aCo PAUL MANUCE. i533.

le texte continue. Au recto du dernier la souscription avec la date, Mense lanuario. Au commencement onze feuillets non chiffrés et un blanc, contenant le titre, la préface d'André d'Asola de la précédente édition , et la Vie d'Ovide, par Aide.

Troisième volume, avec lettres triples aux signatures, aaa : . F asti, &c.

21 feuillets chiffrés au bas, et trois blancs; 227 chif- frés, dont trois blancs après les Fastes, et trois api'ès les Tristes. Ensuite un blanc, quatre contenant des variantes, avec la souscription et la date , Mense Dccembri.

Cette édition moins belle et moins rare que les deux pré- cédentes, se trouve encore très difficilement complète et bien conservée. Malgré les corrections de Fascitello, annon- cées dans la préface, on fait au moins autant de cas du texte de celle de i5i5 - 16. Il a été tiré de celle-ci quelques exemplaires en grand papier, dont un chez Crevenna, qui a été acquis pour l'Angleterre, et chez M. le comte Méjan, le volume des Fastes, Tristes, &.c.

Dans la Bibliothèque Bodléienne à Oxford un exemplaire sur vélin du volume des Fastes. Dans celle de Nicolas Hein- sius un exemplaire des trois volumes, sur vélin, n" 161 de son Catalogue ne fut vendu que 3o flor. et 5 sols.

9. LiBRi de Re rvstica. M. Catonis Lib. i. M. Terentii Varronis Lib. m. L. Ivnii Moderati Colvmellae Lib. xii. Eiusdem de arboribus liber separatus ab alijs. Palladii Lib. xiiii. De duobus dierum generibus: simulq; de uinbris, & horis, quœ apud Palladium. Index omnium ferè rerum, quœ in his libris scitu dignœ leguntur. Index grrecarum dictionum. Enarraliones priscarum

i533. PAUL MANUCE. i6l

uocum per ordinem literaruni digestœ. Fene- tiis in aedibiis haeredum Aldi, et Andreae soceri , mense Decembri. m. d. xxxiii. In-4°.

295 feuillets, et un blanc contenant l'ancie : au commen- cement quatre feuillets non chiffrés, contenant le titre avec la date de i533, et la pi-éface d'Aide de l'édition de i5i4. Ensuite 5o feuillets de même non chiffrés, commençant pai- un titre, ayant aussi la date et l'ancre; de sorte que les quatre premiers feuillets pourroient manquer sans qu'on s'en aperçût.

Dans celte édition, les Enariatiunes priscarum vocum , et Annotationes de celle de i5i4,sont arrangées en tables assez amples ; quant au texte , il est à-peu-près le même , sauf quelques corrections prises de l'édition des Junte,

On en connoît quelques exemplaires imprimés sur papier bleu.

En i535 , mense Iulio , J. Hervagius, deBasle, copia cette édition, du même format, en caractères neufs et plus jolis; mais sur moins beau papier, et avec beaucoup plus de fautes typographiques. Cette édition est rare et peu connue. J'en ai vu des exemplaires auxquels on avoit substitué le titre de l'édition d'Aide, i5i4, et arraché le dernier feuillet, qui ne contient que la date , pour les faire croire d'une édi- tion Aldine sans date et très rare.

10. L'AifTHROPOLOGiA. dl Galeazzo Capellase- cretariodeir lUvstrissimo Signor Dvcadi Milano. In Venetia nelle case delli heredi (ÏAldo Ro- mano, ^^ Andréa^ A sola, nell'anno m. d. xxxiii. del mese di Genaro. In-S".

75 feuillets, cotés seulement jusqu'à 74, le 56 étant re-

aÔJt PAUL MANU CE. i'i:V3.

doublé: un deinier, non chitfré, contient l'ancre, le registre

et la souscription.

Il y a quelques exemplaires sur grand papier, dont un chez M. le comte Melzi, et un sur vélin chez M. le marquis Trivulzio.

Le premier livre de cet ouvrage traite de la dignité de l'homme; le second, de la dignité de la femme; et le troi- sième, de la misère des deux sexes, et de la vanité de leurs affections. Le second livre, composé dans la jeunesse de l'auteur, avoit été imprimé sous le titre : Dell' eccellenza e dignità délie donne.

1 1. AcTii Synceri Saiinazarii de partv Virginis Libri m. Eivsdem de morte Chinsti Lamentatio. Et quœ in sequenti pagina continentur. Vene- tijs In aidibus haeredû Aldi , & Jndreœ Soceri. M. 1). xxxiii. In-S".

loo feuillets, et quatre au commencement, contenant le titre , la table , une nouvelle préface Lectori, et des vers de divers auteurs sur les ouvrages de Sannazar.

Cette troisième édition, la première après la mort de Sannazar, est encore plus ample que les deux précédentes ; mais les pièces y sont rangées avec assez peu d'ordre : la suivante, de i535, faite par Paul Manuce , est beaucoup meilleure.

A notre Bijiliothèque royale est un exemplaire en grand papier, à la reliure de Grolier.

i534. PAUL MANUCE. 9.63

M. D. XXXIV.

I . PoET^ très egregij nimc primum in luceni editi , Gratij , q Augusto Principe floruit , de uenatione Lib. i. P. Ouidij Nasonis Halieuticôn liber acephalus. M. Aurelij Olympij Nemesiani Cynegeticôn Lib. i. Eiusdem carmen bucolicum. T. Calphiirnij Siculi Bucolica. Adriani Cardinalis uenatio. Fenetijs, in fiedibus hreredum ylldi Manutij , & Andreœ soceri, m. d. xxxiiii, mense Februario. ln-8°.

47 feuillets, moins le onzième, qui, par erreur de chil- fres, ne s'y trouve pas : au commencement six feuillets non chiffrés.

Dans cette édition, Gratins, Nemesianus et le fraL,^ment d'Ovide, sont pidsliés pour la première fois. L'éditeur est Georg. Logus , qui , dans une longue préface à Ant. Fuccaro, annonce les avoir donnés sur la copie d'un très ancien ma- nuscrit en lettres lombardes, que Sannazar avoit rapporté de France.

Ce volume est rare. On en connoît quelques exemplaires sur vélin, dont un dans le Catalogue de Pinelli, 49o5, même que possède aujourd'hui lord Spencer. Un autre vendu à La Haye, en 1732 (Bibliotheca exquisitissima , n" 4460.)

2. DivERsoiivM vetervm poetarvm in Priapvm Lvsvs. P. V. M. Gatalecta. Copa. Rosae. Cvlex. Dirae. Moretvm. Ciris. Aetna. Elegia in Mecoe-

^64 PAUL MANUCE. i534.

natis obitvm. Et alla nonnvlla, qvae falso Virgilii credvntvr. Argvmenta in Virgilii libres, et alia diversorvm complvra. Quœ omnia nvper diligen- tivs svnt emendata. Fenetiis, in Aedibvs hae- redvm Aldi, & Andreae soceri , mense Martio , M. D. xxxiiii. In-8".

79 feuillets et un blanc ayant l'ancre.

Copie de l'édition de i5i7, avec la même préface. A Vienne , dans la Bibliothèque Garellienne , on en conservoit un exemplaire sur vélin, qui probablement est depuis quel- ques années dans celle de l'Empereur.

3. Valerivs Maxim vs nvper editvs. Index Co- piosissimus rerum omnium, & personarmn , de quibus in bis libris agitur. Venetiis, in Aedibvs haeredvm Aldi, & Andreae Soceri, mense Mar- tio, M. n. xxxiiii. In-8°.

209 feuillets et deux non chiffrés, contenant un errata , la souscription et l'ancre : au commencement seize feuillets, dont le dernier est blanc.

Cette édition a été revue par P. Manuce, qui, dans sa préface à Bernardo Giorgio , annonce avoir apporté beau- coup de soins à cette révision.

On en conserve ici à la Bibliothèque royale un très bel exemplaire sur grand papier. Il s'en trouve aussi vm dans celle de l'Empereur : tous deux sont à la reliure de Gro- lier. Un est sur vélin à Rome , à la Sapienza : un second étoit à vendre en Italie en 182^.

J'ai de cette édition un exemplaire rempli de notes ma- nuscrites, et surtout de renvois aux auteurs anciens, et de bonnes corrections dans le texte , le tout de la main de C. Sigonio, dont la signature se lit sur le frontispice. L'écri-

i534. PAUL MANUCE. a65

ture de ces notes est parfaitement semblable à celle des ad- ditions à l'ouvrage des Fasti Conmlares , i556, in-folio, in- diqué plus bas , à sa date. J'ai aussi l'exemplaire de Grolier, en petit papier, à sa reliure, avec les initiales en or.

4. Omivia Themistii Opéra, hoc est paraphra- ses, et Orationes. Alexandri Aphrodisiensis hbri dvo de Anhua, et de Fato vnvs. Graece. Fe- netiis in œdibus hseredum Aldi Manutii, & An- dreœ Asutani, mense Maio, m. d. xxxiiii, Iii-fol.

172 feuillets, et 4 au commencement, dont un pour le titre, deux pour la préface, et un pour la table; à la fin deux autres contenant la souscription et l'ancre.

Cette édition, la première de Themistius, a été soignée par Victor Ti'incavelli, médecin; elle contient ses Commen- taires sur Aristote, et seulement huit Oraisons des trente- deux qui se ti'ouvent dans l'édition du P. Hardouin, 1684, in-folio, elles sont les i\^, 20% 22*^, 23*^, 19% 18^, 24*^ et 25^

On cite aussi une édition de mai i533 ; mais dans la pré- face à Gaspare Contarini , Victor Trincavelli s'explique de manière à prouver que ce livre n'a pu être publié sitôt :

« Cum Aldi Manutii officina..... ob varias ejus morte,

et mox Andreae Asulani socei^i, ut fit, subortas perturba- tiones.... aliquot annis ferc destituta, atqiie, ut ita dixerim, jam clausa esset : suis tandem rébus compositis eorum filii.... eam aperire , ac etiam clariorem reddere decreverunt. atque ita, cum latinis libris quam castigatissime excadendis ma- nus jam admovissent : ut quam provinciam diis bene iuvan- tibus fuerant auspicati , ad felicem denique finem ipsi perdu- cerent: grgecos etiam.... emittere statuerunt.... »

Depuis l'ouverture de leur imprimerie, les fils d'Aide

a66 PAUL MANUCE. i534.

s'étoient donc déjà occupés de livres latins avant de penser aux grecs, et notamment à Themistius. Ce livre n'eût pu paroître en mai 1 533, que s'il eût été l'objet des premiers travaux de cette imprimerie, et l'éditeur n'auroit pu dire: Ciiin latinis lihris iiiaims jani adinovlssent , graecos etiaiii cmittere stataeriuit.

Dans la Bibliothèque du British Muséum, à Londres, est un exemplaire de ce livre en grand papier, venant de la Bibliothèque de Daguesseau. J'en ai déjà fait mention en indiquant le Galien de iS^S, de même imprimé sur grand papier. TJn semblable Themistius existe chez lord Spencer.

5. Is OCRATES Hvper accvrate recognitvs, et avctvs. Isocrates. Alcidamas. Gorgias. Aristides. lîarpocration. Graece. Venetiis in nedibus hœ- redum Alcli Manutii, & Andreœ Asiilani ^ mense Iulio, M. D. xxxnii. Iii-fol.

ii6 feuillets, dont le dernier, blanc, ne contient que l'ancre. Le 80*^ est blanc.

Réimpression bien moins belle que la première édition de i5i3. Elle contient de plus Harpocradonis Excerpta, en six pages , qui terminent le volume. On y retrouve la même jiréface d'Aide.

A la Bibliothèque du Roi est lui exemplaire de ce livre tiré sur grand papier, comme le Themistius annoncé à l'ar- ticle précédent.

6. Arcadia del Saniiazaro. Impresso in Vine- gia nelle case delli heredi ^Aldo Romano, et Andréa Socero nel' anno m. d, xxxiiii, In-8°.

91 feuillets chiffrés, et l'ancre sur un dernier qui est blanc.

i534. PAUL MANUCE. 267

Copie de l'édition de i5i4, avec la même préface latine d'Aide à Sannazar.

7. SoNETTi, e Canzoni del Sannazaro. In Vinegia^ nelle case delli heredi diAldo Romane, & Andréa socero, m. d. xxxnii, nel mese di Luglio. In-8°.

48 feuillets, et quatre à la fm, contenant la table, la souscription et l'ancre. Au verso du titre est une dédicace de l'auteur à la marquise Cassandra, et au fol. 48 un avis des Imprimeurs, qui disent avoir rejeté quelques sonnets et autres pièces attribuées à Sannazar, non par une barbare avarice , mais pour ne publier rien qui soit indigne de la mémoire de ce gi'and poète.

On trouve ordinairement ces deux petits volumes , Arca- dla et Sonetti , reliés l'vm avec l'autre.

M. le comte Melzi possède un bel exemplaire des deux volumes, Arcadia et Sonetti, en grand papier : X Arcadia est à notre Bibliothèque rovale en grand papier, à la reliure de Grolier. Une antre Arcadia , aussi en grand papier, mais manquant des quatre derniers feuillets, étoit, il y a quel- cpie temps , en la possession de M. Masterman Sykes , de Londres.

8. Aetii Amideni Librorum Médicinal! vm to- mvs primvs, primi scilicet libri octo nvnc primvm in Ivcem editi. Graece. Venetiis , in nedibiis haeredum Aldi Manutii , & Andreœ Asulani , mense Sept. m. d. xxxiin. In-fol.

177 feuillets chiffrés, suivis d'un blanc portant l'ancre. Au commencement quatre feuillets contenant le titre, ime préface, Medicinae Studinsis , le ])rivilége de Clément MI, et la lable. Voici la copie de la préface :

268 PAUL MANUCE. i534.

' « TLtsi iampiidem, cum Galenum ederemus , Aëtii qiioque nos opéra in usnm uesti'um emissuros polliciti sumus : fac- tum est tamen primum fato nescio quo officinae nostrse, quae superioribus temporibus diutiiis omnino, quàm oportuit , otiosa fuit : deinde uero iietustorum exemplaiium inopia, ut &. uestram expectationem fefellerimus, & nos in hune usque diem authoris tam excellentis editionem differre coactisimus. ex quo quidem tantum abest ut arbitremur nos uilam niolestiam , uel dolorem trahere debere : ut etiam con- siliuni hoc nostium maximopere unicuique probavi posse credamus. prsestat enim, emendata &. intégra, quae exeunt, serius aliquanto nos habere, quàm citius ucl mendosa, uel mutilala. Quae causa fecit, ut Aëtii primos tantum octo libros hoc tempore eraittamus. qui certe ex codicum antiquissi- morum collatione summo studio diligentia'q ; recogniti, eiusmodi exeunt, ut uel doctissimi cuiusque iudicio satis esse factos existimemus. quod si suraus assecuti : uestruni erit, amplecti uoluntatem hanc nostram, qui cum eun- dem authorem minore impensa latinum uobis exhibere possemus, graecum , unde certiora colligatis , dare ma- luimus. Intérim reliquos octo libros expectabitis. quos, ubi primum exemplaria, quae totius operis editionem morantur acceperimus : eadem cura , uel etiam acriore emendatos emittemus. »

Cette édition ne contient effectivement que les huit pre- miers livres, les seuls des seize qui aient été imprimés en grec, excepté pourtant le commencement du 9*^, publié par Jean ErnstHebenstreit, dans son Tentamen P/ulol. Med. super Aetii Synops. mcdicor. vetcr. imprimé à Leipsic , 1767, in-Zi".

Dans la Bibliothèque de Saint-Marc, à Venise, est, sous le ccxci , un manuscrit contenant les seize livres entiers d'Aetius. M. Ch. Weigel, de Leipsic, depuis long-temps oc- cupé d'une édition complète de cet écrivain, et qui en a

i53/,. PAUL MANUCE. 269

donné un bon spécimen, publié à Leipsic, 1791, l'examina attentivement en 1794, le conféra avecl'édition Aldine, et. le i-econnut comme le meilleur des manuscrits à'Aetius existant dans la Bibliothèque de Saint-Marc, tant parce qu'il est complet , que parce qu'il présente d'excellentes leçons.

9. CoRNELivs Tacitvs exacta cvra recognitvs , et emendatvs. Copiosvs index rervm, locorvm, et personarvm , de qvibvs in his libris agitvr. Varia lectio, in calce operis impressa. Venetiis ^ in aedibvs haeredvm Jldi Manvtii Romani , et An- dreaeAsvkini soceri, mense Novembri, m d xxxiih. In-4°.

260 feuillets, et douze au commencement.

Copie de l'édition donnée à Basle en i533, par les soins de B. Rhenaiius , aidé d'un manuscrit meilleur que celui qui avoit servi à celle de Rome, i5i5, in-fol. Cette édition romaine est im livre recherché et de très haut prix, tandis que le volume de Basle, si supérieur sous tous les rapports littéraires, est maintenant oublié, et presque sans valeur. O imnas hominum mentes !

10. loANNis Grammatici in posteriora resolv- toria Aristotelis, Commentarivm. Incerti avthoris in eadem. Evstratii in eadem. Graece. Vene- tiis, in œdibus hœredmïi Aldi 31a7iutiï Houianî, & Andreœ Asulani soceri, Mense Decembri. M. D. xxxiiii. In-fol.

Pour les deux premiers ouvrages, 1 23 feuillets et un blanc contenant la souscription , et au verso une épigramme grec- que sur Eustrate. Ensuite Eustrate sur 67 feuillets, avec

^7^ PAUL MANUCi:. i53/,.

la souscription an verso du dernier, et l'ancre sur iiu feuillet

blanc.

Les deux souscriptions portent la même date, décembre i534.

Cette réimpression de l'édition de i5o4, contient de plus le Commentaire d'Eustrate.

En grand papier chez M. le comte Mejan.

1 1 . Pavli Aeginetae libri septem, graece. 1 534- In-fol.

On trouve des exemplaires d'Aeginète de iSaS, reliés avec Amidenus de 1 53 4; de Debure, et d'autres avec lui, ne regardant que la souscription, n'ont pas aperçu que le volume contenoit deux ouvrages, et ont ainsi créé une édi- tion imaginaire d'Aeginète en 1 534- Debure l'annonce avec toutes ses circonstances et dépendances. Il nous apprend que celle de iSaS est plus goûtée des uns, tandis que les autres préfèrent celle de i534 : qu'au reste toutes deux sont bonnes , mais que la première est plus rare. On aperçoit fa- cilement que le Bibliographe a fait sa note sans avoir vu les éditions qu'il annonce. Cette méprise a été copiée par Boni et Gamba qui étoient cependant bien en état de voir les choses avec leurs propres yeux..

M. D. XXXV.

I. IvvENALTS. Persivs. Venetus , in œdibus haeredvm Aldi , et Andreae soceri, mense Mar- tio. M. D. XXXV. In-S".

78 feuillets.

Les deux éditions datées de i5oi , faites toutes deux avec

i535. PAUL MANUCE. 271

soin , ne sont pas conformes, et paroissent avoir été données sur des manuscrits différents. Celle-ci, aussi très correcte, suit tantôt l'une et tantôt l'autre. On y retrouve la même préface d'Aide. Elle n'est pas commune.

Deux exemplaires à la reliure de Grolier, avec les initiales peintes, existent l'un à notre Bibliothèque royale, et l'autre dans ma collection.

2. L. CoELii Lactantii Firmiani divinarvm insti- tvtionvm libri septem proxime castigati, et avcti. Eivsdem De ira Dei Liber i. De opificioDei liber 1. Epitome in libros suos, liber acephalos. Phœnix, Carmen de dominica resurrectione. Item Index in eundem rerum omnium. Tertvlliani liber apolo- geticus cum indice. Venetiis, in Aedibus hae- redvm Aldi^ et Andreae Soceri , mense Martio , M. D. XXXV. In-8°.

Avec mie pi'éface de P. Manuce poiu' Lactance, et une de G. B. Egnatio pour TertuUien.

Très bonne édition , bien supés'ieure à celle de 1 5 1 5 ; elle a été revue par Honoré Fascitello, sur plusieurs manuscrits de la Bibliothèque du Mont-Cassin.

Le détail des feuillets chiffrés ou non chiffrés seroit trop long et inutile, parce qu'on peut collationner sur le registre qui est au dei^nier feuillet avec la souscription. Qu'il suffise de faire remarquer que, de même qu'à l'édition de i5i5,le TertuUien est une portion nécessaire du volume.

3. Iacobi Sannazarii opéra omnia latine scripta, nvper édita. Venetiis^ in aedibvs haeredvm Aldi Manvtii^ et Andreae Asvlani Soceri, mense Septembri, m. d. xxxv. In-8°.

=^7^ PAUL MANUCE. i535.

4o feuillets chiffrés contenant le poème De Partit Virgi- nia, les cinq Eclogues, et Salices , précédés du titre et d'une bonne préface de P. Manuce Antonio Carloni Allifaruni Principi, à qui Sannazai' en mourant avoit recommandé ses ouvrages. Ensuite 63 feuillets dont le premier coté i con- tient une pièce de vers intitulé Fragmentum , un faux titre daté de i535, les élégies et les épigrammes qui remplissent les feuillets 3 à 63. Sur un 64'' sont la souscription et. l'ancre.

Celte édition est mieux ordonnée et plus complète que les précédentes, de i527, iSaS, 1629 et i533.

4. C. Plijvii Secvncli natvralis Historiae secvnda pars. Venetiis, in Aedibvs haeredvm Aldi, et Andreae Asvlani ^ocç^v'x ^ m. d. xxxv. In-8°.

3o3 feuillets, sans préface, et l'ancre sur un tout blanc.

La date fait présumer que ce second volume aura été terminé avant le pi'cmier, qui est de i536.

Franzius , dans la liste qu'il donne des éditions de Pline , tome dixième de la sienne, Leipsic, 1788 - 91., in-8°, en crée une Aldine, de i5i5, et cite les dates de chacun des volumes de i535, i536, i538 et i54o, comme étant celles d'autant d'éditions distinctes et complètes ; il ajoute néan- moins que peut-être sont-ce des exemplaires d'une seule et même édition avec des titres renouvelés; ce qui est en partie vrai.

5. loANivis Philoponi Grammatici Commenta- ria in primos quatuor Aristotelis libros de natu- rali AusGultatione : graece. Fenetiis, in .nedibus Bartholomœi Z^/ze/^^/ Casterzagensis, œre uero, & diligentia loannis Francisci Trincaueli. i535. In-folio.

Ce volume, annoncé mal-à-propos dans la Série, comme

i53G. PAUL MANUCE. 273

imprimé par les Aide, est, ainsi qu'on le voit, de Bait. Za- netti de Venise, qni, l'année suivante, a publié d'autres Commentaires du même, et notamment ceux Inpriora Ana- lytica, que les auteurs de la Série ont aussi crus de l'Impri- merie Aldine. *

M. D. XXXVI.

I. C. Pliwii Secvndi natvralis Historiae prima pars. Venetiis , in aeclibvs haeredum Aldi, et Amheae Jsvlani Soceri, m. d. xxxvi. In-8°.

* Ainsi que je l'ai annoncé plus haut, page 245, je donne ici l'indication exacte des volumes grecs de Commentaires sur Aris- tote, imprimés à Yenise vers le même temps que les éditions Aldines, et avec lesquelles ils concourent nécessairement à com- pléter l'ensemble de ces Commentaires. Il y en a six, y compris le précédent et celui de iSaô, De Animalium generatione , mention- né ci-dessus , à sa date, même page 245.

loannis Grammatici Philoponi Comentaria in libros de anima Aristotelis. Graecc. Ibid. i51')5. In-fol. J'ai de ce livre un exemplaire sur grand papier.

loannis Grammatici Philoponi Alexandrini contra Pro- clum demundi aeternitate. GraiîCÉ?. -^Ibid. i535. In-fol.

Qusestiones Alexandrini Aphrodisiensis naturales. de anima, morales, &c. Graece. Ibid. i536. In-fol.

Ces deux traités sont presque toujours reliés ensemble, et pa-. roissent ne devoir faire qu'un volume.

loan. Gram. Philoponi Comentaria in priora analytica Aristotelis. Magentini Comentaria in eadem Libellus de syllogismis. Graece. Ibid. i536. In-fol.

J'ai de ce livre un exemplaire en grand papier, et im autre rempli de notes de Fr. Bonamici, avec sa signature.

I. 18

i~j[\ PAUL MANUCE. i536.

3o8 feuillets, cotés jusqu'à 3i4, les chiffres i6o à i()5 ayant été oubliés. Au commencement 48 contenant le titre, une préface d'André Rabirio de Brescia, Lcctori, les deux Lettres de Pline le jeune, relatives à son oncle, et le premier livre de l'Histoire naturelle, qui en forme, comme on sait, la préface.

1. Tertia pars. (La seconde est de i535.)

295 feuillets, sans préface, et un dernier contenant le registre pour les trois volumes, et la souscription toute semblable à celle du tome premier. Le titre porte la date de i535, et la souscription celle de i536.

Cette édition est rare et précieuse, quand les trois volumes et celui d'Index sont complets et également bien conservés ; mais sous les rapports littéraires, elle n'a rien qui la dis- tingue, et elle est seulement la réimpression soignée de quelque autre édition antérieure.

Dans la Bibliothèque Magliabecchi, à Florence, est un exemplaire sur grand papier de ces trois volumes, sans le quatrième qui contient l'Index. Un semblable chez Meer- man. Voyez son Catal. io33, in-8". Il a été acquis pour r /Angleterre s'en trouve encore un autre, de même en 3 volumes, chez mylord Braybrooke. Il paroît que l'Index n'a pas été tiré en papier supérieur.

Lord Spencer a le troisième volume en grand papier.

A l'année i54o, ci-dessous, page 283, on verra que des trois volumes de cette même édition, il existe des exem- plaires datés de 1640, sans autre différence.

3. Lavrentii Vallae Elegantiarvra libri sex. Eivsdem de reciprocatione svi, & svvs, &c. Venetlis, in Aedibvs haeredum Aldi^ & Andreae Asvlani Soceri , m. d. xxxvi. \w'[^.

i536. PAUL MANUCE. 275

199 feuillets et un blanc portant la souscription et l'ancre. Au commencement huit feuillets non chiffrés contenant le titre, une préface d'Andr. Rabirio de Brescia Laurentlo Fullonio, et les six premiers feuillets de la table, qui con- tinue sur les trois pages suivantes. Au verso du fol. 2 est la préface de Laur. Valla à Jean Tortelli. Le texte commence au fol. 4-

4. Aristotelis Poetica, per Alexandrvm Pac- civm, patritivmflorentinvm, in latinvm conversa. Eadem, graece. Venetiis, in aedibvs haeredvm Aldi, & Andreae Asvlani Soceri, m. u. xxxvi. In-8^

56 feuillets, dont 28 pour le titre, deux préfaces de l'au- teur, et de Guil. Paccio, son fds, et pour la version latine; ensuite 26 pour le texte grec, et à la fin deux de variantes et errata ; la souscription au bas du dernier.

Ce petit volume est fort rare. M. le comte Melzi en avoit un bel exemplaire imprimé sur vélin qui a passé en Angle- terre chez M. Standish; en août 1824, M. Tosi, libraire à Milan en avoit un exemplaire en papier fort , mais dont malheureusement la conservation n'étoit point satisfai- sante. Un autre, sur vélin, est chez M. le marquis Tri- vnlzio. En 1828 lord Spencer a acquis un bel exemplaire sur vélin et bien complet, que j'ai vu chez lui en 1824.

Des deux préfaces la pi^emière est de Guill. Paccio, à Fr. Campano, datée de Padoue, V Calen. martias i536. Il lui dit que c'est à la prière de Vinc. Maggio , et d'autres savants, qu'il se détermine à publier cette traduction que son père , s'il eût vécu , se proposoit de retoucher encore. Dans la seconde , adressée par l'auteur à Nie. Leonico , datée de Venise V. Jd. ocL. il lui apprend que pour ce

18.

i']Ç> PAUL MANUCE. i536.

travail il a étû aidé de trois manuscrits fort anciens , dont l'un est de la Bibliothèque Vaticane, et qu'il a con- sulté Gasp. Contareni. « Is.... lucubrationes nostras non solum diligenter legit, sed plurimis in locis annotavit, et emendavit. »

5. Gregorii Nazanzeni Theologi Orationes iiovem elegantissimae. Gregorii Nysseni liber de honiine, Quîie omnia nunc primum, emendatis- sima, in lucem prodeunt. Graece. Venetiis y in aedibvs haeredvm Aldi y & Andreae Asvhxni Soceri, m. d. xxxvi. In-8°.

148 feuillets pour Greg. de Nazianze; et pour Grégoire de Nice 76 , dont le dernier est coté par erreur 68 ; ensuite quatre contenant la souscription, la table des chapitres et

6. EvsTRATii et aliorvm insignivm peripateti- corMn Commentaria in libres decem Aristotelis de moribvs ad jXicomachvm , vna cvm textv svis in locis adiecto. Graece. Venetlis , in aedibvs haeredvm Aldi Manvtii^ et Andreae Asvlani Soceri, mense Iviio. m. d, xxxvi, In-fol.

189 feuillets; deux au commencement, et un à la fin portant l'ancre Aldine.

Dans le Catal. de Hohendorf , est indiqué un exemplaire sur vélin qui doit être maintenant chez l'Empereur. Un au- tre fut acheté à Lyon en i8i5, dans une vente publique, pour notre Bibliothèque royale , il est maintenant, ainsi qu'un exemplaire en très grand papier.

Un semblable exemplaire en très grand papier se trouve

i537. PAUL MANUCE. 277

dans une ancienne Bibliothèque de famille , à la campagne, dans le comté de Suffolk.

M. D. XXXVII.

1. HoMERi opéra. 2 vol.Ia-8°.

Edition qui n'existe pas. On a sans doute confondu avec celle qui fut donnée à Venise dans cette même année par Luc. Ant. GiuntcT.

2. Berivardi Georgii Patricii Veneti Epistola ad Octavivm Stephanivm de uita solitaria, & tranquilla. Venetiis^ Aldvs. \n-[\.

G feuillets chiffrés , avec l'ancre sur le titre. Au bas du recto du sixième est la date m. d. xxxvii. Dat. Yenetiis.

M. D. XXXVIII.

I . Index in G. Plinii Nat. Hist. libros locuple- tior, et castigatior, qiiàm qui hactenus impressi sunt. Addidimus loca quœdam ex ueterum exem- plarium fide emendata, &c. Venetiis, PA^Vl'a. M. D. xxxviii. In-8°.

25 1 feuillets non chiffrés, et un blanc à la fin. Ce volume, nécessaire pour compléter le Pline des Aide, est imprimé à deux colonnes avec un mauvais petit carac- tère romain. Il n'a ni préface , ni la souscription ordinaire , mais seulement l'ancre sur le titre et au verso du 249^ feuil- let, qui est suivi de trois pages à! errata. Il est fort rare, et manque assez souvent aux exemplaires de Pline. Il est d'ail-

Ot'jS PAUL MANUCE i538.

leurs fort sujet ;\ se trouver bien plus court que les trois autres volumes, ce qui le feroit croire imprimé sur papier de plus petite dimension. J'ai cependant réussi , mais rjon sans peine, à me le procurer d'une beauté et d'une gran- deur égale à celle du reste de l'exemplaire.

1. Fini Hadriani Fini Ferrariensis in Ivdaeos Flagellvm ex Sacris Scriptvris excerptum. Fenetus Per Petriim de Nicolinis de Sabio : Sumptibus vero Nobilis viri Domini Feclerici Tarresani ab Asula. Anno Domini. m d xxxviii. Mensis laniiarii. In-4°-

Deux parties imprimées en petites lettres rondes et à deux colonnes, contenant 696 feuillets chiffrés, avec la date aux fol. 348 et 596. Au commencement 20 feuillets contenant le titre, l'Index, une préface ou dédicace de Daniel , frère de l'auteur, à Hercule duc de t'errare, datée de Ferrare , Calend. septemhr. i53o , et neuf pièces tant en vers qu'en prose, à la louange de l'auteur et de son ouvrage. Dans l'une d'elles on lit ces deux vers :

Ut . . . stipe te modica pauper liabere queat , Ipse typis Aldi pulchris mandabere cbartis.

ce qui n'a pas été complètement réalisé , le volume étant d'une autre imprimerie.

Il est très rare, mais à dire le vrai il ne présente main- tenant guère d'autre intérêt que de rassembler force invec- tives contre la nation Juive, (Voyez Catal. d'un amateur, tom. i" page Sa).

Le titre est orné ou , si l'on veut , garni d'un grand car- touche en bois ayant au bas une tour, avec les deux ini- tiales F. T. de Federico Torregiano. Au milieu est le portrait de l'auteur, de même en bois, et assez bien gravé.

i538. PAUL MANUCE. 279

3. Tirante il bianco valorosissimo cavalière : iiel qvale contiens! del principio délia caualeria : del stato, & vfficio siio : dell'essamine, che debbe esser fatto al gentile, e generoso huomo, che deir ordine di caualeria decorar si vuole : e corne dee esser fatto il.vero Caualiere : délia significa- tione deir arme , cosi offensiue , corne difen- siue : e quali atti, e costumi appartêgono al no- bil Caualiere : e dell' honore, delquale è degno d'essere honorato : con la morte di Abrain Re, e Signore délia grâ Canaria , e rotta délie sue gëti. Di lingua Spagnola nello idioma nostro per Messer Lelio di Manfredi tradotto. Nuouamente posto in luce : e con accurata diligentia castiga- to. In Finegia. Nelle case di Pietro di Nicolini da Sabbio : aile spese pero del Nobile huomo M. Federico Torresano d'Asola. Nell' anno délia salutifera redentione humana. m. d. xxxvrir. In-4''.

Quatre feuillets contenant le titre avec le cartouche du précédent volume, et la table au verso, une préface de Federigo Torregiano , et une de Lelio di Manfredi , l'une et l'autre adressées à Fed. Gonzaga, duc de Mantoue, une espèce de pi^éface ou introduction, ayant au verso la de- mande de Fed. Torregiano à son gouvernement, pour le pri- vilège de l'impression de cet ouvrage et de Finus in Judœos, que je viens d'annoncer. Le texte est contenu en 283 feuil- lets chiffrés , suivis d'un dernier tjui ne contient que le legistre et la souscription ci-dessus rapportée. Ce volume est fort rare.

28o PAUL MANUCE. i538.

4. Il Libro del Cortegiaiio ciel conte Baldesar Castiglione, novamente revisto. mdxxxviu. In Finegla nella casa di Giouamii Paduaiio stam- padore Ad instantia & spesa del Nobile liomo M. Federico Torresano d'Asola, Nel anno délia salutifera redentione humana. m u xxxviir. In-S".

■ioo feuillets non chiffiTS.

Voici lui autre imprimeur enijjloyé par Fed. Torregiano , ïorregiani , ou Turrisano , ou enfin Torresano. L'édition est en italique, et le frontispice porte un cartouche en bois, avec la tour et les lettres F. T. , comme aux deux précé- dents volumes.

M. D. XXXIX.

I. Libri tre délie cose deTvrchi. (daBenedetto Ramberti). Nel primo si descriue il uiaggio da Venetia à Costantinopoli, con gli nomi deluoghi antichi & moderni : Nel secondo la Porta , cioe la cortede Soltan Soleymano, Signor cleTurchi: Nel terzo il modo del reggere il stato & imperio suo. In Finegia, neil' anno m. t>. xxxix. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8".

37 feuillets, ensuite trois autres, dont un contient la date d'un côté , avec l'ancre au verso , et deux blancs.

Première édition très rare et presque inconnue , d'un re- cueil sur la Turquie, &c. , réimpiimé avec beaucoup d'au- tres pièces, en i5/i3 et en i545, sous le titre Fiaggl alla Tana,in Persia, &c. C'est ce volume de iSSg qui, mal exa- miné, a donné lieu à la Série d'annoncer une édition Aldine de Paolo Gioi>iu , imprimée en cette année.

i539. PAUL MANUCE. 281

Il n'y a ici rien de lui , et son ouvrage n'a été donné

par les Aide qu'en 1641 » bien qu'il en existe une édition de

i538, de 36 feuillets, imprimée à Venise, et une autre, de

1539, aussi de Venise, en 5o feuillets.

2. Emanvelis Chrysolorœ , viri doctiss. graecae Grammaticœ Institvtiones. Latina è regione op- posita sunt Grecis , ita ut iiersus iiersui imô uerbiim uerbo , quoad cômodè fieri licuit , res- pondeat : Dominico Syluio interprète. De forma- tione temporum , ex Libro Chalcondilœ. Fene- tijs y per Bartholoinœwn de Zamiettis à Caster- zago : sumptibus vero Nobilis uiri Domini Fede- rici Turresani ab Asula. Anno Domini m d xxxix Mensts (sic) Febriiarij. In-8°.

112 feuillets non chiffrés. Volume très rare qu'il ne faut pas confondre avec les Erotemata graeca du même auteur ouvrage dont il y a plusieurs éditions du xv*^ siècle , deux d'Aide de i5ia et de i5i7, in-8*^, et une de Fed. Turrisan , i549 j ^i^ssi in-S**.

Il y a de cette Grammaire deux autres éditions avec la même traduction de Dom. Sylvius; l'une de Paris, Wccliel , i535; l'autre de Venise, J. Fcnraeiis et frati-es , iS/ja , toutes deux in- 8°.

Le Pline in-8°, premier article de l'année i54o, est le dernier ouvrage sur lequel est indiquée l'association des héritiers réunis d'Aide et d'André d'Asola , et on vient de voir, en 1 53 g, un volume siu' lequel il n'est plus fait mention que des lils d'Aide. A en juger par l'inactivité de l'imprimerie, puisqu'on ne connoît des années 1 537-38-39 que six feuillets

28a PAUL MANUCE. iSSg.

en i537, V Index Plinianus de i538, et le volume qui vient- d'être noté à l'année 1 53g , les démêlés de ces divers hé- ritiers, loin d'avoir été terminés en i533, avoient recom- mencé en i537 ; ce qui amena enfin la riqîture arrivée de i539 à i54o. Cette rupture est prouvée par le changement dans la souscription qui est maintenant : Apud AldifiUos , ou In casa de figliuoli di Aldo , et qui va continuer ainsi jusque vers iSSg, époque à laquelle cette association des (ils d'Aide paroît avoir cessé; et si l'on voit les héritiers d'André mentionnés sur le Pline de i54o, il faut se rappeler que c'est une entreprise qui remonte à i535. Une autre preuve de la séparation des deux familles , d'Aide et des TuiTisan, résulte des ouvrages imprimés de i538 à i542 aux dépens de ces derniers, chez d'autres imprimeurs, et que l'on trouve ici annoncés à leurs dates respectives.

Vers i549, il y eut un rapprochement; c'est ce que font connoître divers livres imprimés chez les Aide , de cette année jusqu'en i55i, soit pour le compte de Fédéric Tur- risan, soit à frais communs, mais ce n'étoient plus que des associations particulières, des comptes en participation poui tels ou tels ouvrages. Les Turrisan imprimèrent aussi ailleurs jusqu'en iSSg, l'on voit pour Fédéric un volume, qui est le dernier par lui publié. Un peu plus tard encore, en iSôg, on voit reparoître des livres ayant lout-à-foit l'an- cienne physionomie Aldine, et exécutés par les héritiers de l'un des Turrisan, évidemment avec des matériaux de l'an- cienne imprimerie d'Aide. Ces livres, qui portent sur le ti- tre in ou Ex Bihliotheca Aldina , continuent jusqu'en i574- Voyez aussi plus bas, page 288.

i5/,o. PAUL MANUCE. 283

M. D. XXXX.

1. C. Plinii natiiralis Ilistoria. m. d. xxxx. 3 vol. In-8°.

Dans les exemplaires de 1 535-36, et dans ceux-ci de i54o, tout est semblable et d'une seule édition; les premières et dernières pages même de chaque volume, sur lesquelles la date a été changée, n'ont aucune autre différence , et sont im- primées avec la même composition, sans le moindre chan- gement, ce qui se reconnoît parles lettres cassées, et autres petits accidents inévitables dans l'impression, lesquels acci- dents sont les mêmes dans les uns et les autres exemplaires. A-t-on conservé les formes depuis i535 jusqu'en i54o, ou le livre n'a-t-il été réellement terminé et mis en vente qu'en cette dernière année, ou enfin a-t-on eu la précaution à demi- frauduleuse de tirer en même temps des frontispices de 1 635 -36 et de i54o pour conserver plus long-temps à l'édition une physionomie de jeunesse ? c'est ce qu'il seroit aussi peu important à savoir qu'impossible à vérifier; le point essentiel, le seul motif de ces recherches, étoit de bien faire connoîtrc que malgré la double date, il n'existe qu'une seule édition, et qu'ainsi on peut se servir indifféremment des uns ou des autres exemplaires. Ceux qui ont la date de i54o se rencontrent moins fréquemment que ceux des années 1 535 -36.

J'ai plusieurs fois signalé la cupidité des faussaires, qui, en grattant des chiffres, créoient des éditions Aldines jus- qu'alors inconnues, et cherchoient ainsi à faire des dupes. Dans nn Pline de i54o, on n'a rien gratté, on a au con- traire ajouté des I avec des caractères et de l'encre d'impri- merie, cf même assez adroitement pour faire croire, au premier coup-d'(cii, le livre daté de i544, et en occasion-

284 PAUL MANUCE. i54o.

ner l'annonce sur quelque Catalogue. Au reste, ces falsifica- tions ont peut-être aussi souvent pour cause la fantaisie des amateurs, jaloux de montrer un livre extraordmaire, que la petite cupidité d'un marchand voulant gagner quelques écus. Le quatrième volume contenant l'Index , ne se trouve , ainsi que je l'ai dit plus haut, que d'une seule et même date, i538.

1. Historié cU Nicole Machiavelli, Cittadino, et Secrelario Fiorentiiio, al Santissimo et Beatis- simo Padre Signore iiostro Clémente VIL Pon. Mas. Nuouamente con diligenza ristampate. In Finegia^ nell' anno m. d. xl. In casa de'figli- voli di Jldo. In-8°.

aSg feuillets, quatre au commencement contenant le titre, une épître de l'auteur au pape Clément VII, et le Proemio : à la fin un feuillet portant la souscription et l'ancre.

Schelhorn, Aninenitates làtcrariac , t. x, pag. 1178, fait mention d'une édition de cet ouvrage imprimée In Venetia. Per Comin da Trino de Monferrato. m. d. xli. del Mese di Zenaio. In-S", sans le nom d'Aide, ni de ses héritiers, mais avec l'ancre sur le titre.

Il paroît que cet imprimeur vénitien a ainsi imprimé im Machiavel complet, car j'en ai de lui deux autres volumes, Il Prencipe , Vita di Castruccio , &c. et Libro ddl' artc delta Giierra , chacun avec le nom de Comin da Trino dans les souscriptions delà fm, et sur les deux titres l'ancre sans le nom d'Aide , mais avec les mots In Venetia. Il ne manque au Machiavel complet que les Discorsi sopra Tito Lù'io , que peut-être il a aussi imprimés. Cette réimpression à laquelle l'emploi de l'ancre Aldine donne les caractères d'une contre- faction , est incorrecte et mal exécutée.

i54o. PAUL MANIICE. 285

3. LiBRodeirarte délia g verra di Nicole Machia- veîli, &c. In Finegia, nelF aiino m. d. xxxx. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

108 feuillets, deux au commencement, contenant le titre et le Proemio , et dix à la fin , contenant la souscription , les figures ou tableaux de l'Art de la guerre, et l'ancre. Cet ou^Tage est dédié par l'auteur à Lorcnzo di Filippo Strozzi.

4. Il Prencipe di Nicole Machiavelli , al ma- gnifico Lorenzo di Piero de Medici. La Vita di Castrvccio Castracani da Lucca. Il modo, che tenneilDvcaValentino per ammazzare Vitellozzo Vitelli, Oliuerotto da Fermo, il S. Paiilo, & il Duca di Grauina. I Ritratti délie cose délia Fran- cia, & deir Alamagna. In Finegia, nell' an'no M. D. XL. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

84 feuillets et l'ancre sur un feuillet blanc : au commence- ment trois feuillets contenant le titre, ime épître de l'auteur à Laiu'. de Médicis , et la table.

5. DiscoRSi di Nicolo Machiavelli, firentino, sopra la prima deçà di Tito Livio , Nuouamente corretti, & con somma diligenza ristampati. In Finegia, nell' anno m. d. xl. In casa de' figli- voli di Aldo. In-8°.

21 5 feuillets, un à la fin, et huit au commencement, contenant le litre et la table.

Il est extrêmement rare de trouver ces quatre volumes réunis et bien conservés.

286 PAUL MANUCE. i5/,o.

6. M. TvLLii Ciceronis Epistolae familiares, diligentivs, qiiàm qvae hactenvs exiervnt, emen- datae. Pavli Manvtii Scliolia , quibus & loci fami- liarium epistolarura obscuriores explanantur, et castigationù , quœ in ijsdem epistolis factae sunt, ratio redditur. Apvd Aldi filios. Fenetiis, M. D. XL. mense Ivlio. In-S".

268 feuillets, dont le titre, la préface sur un feuillet non chiffré, et ensuite le texte coté en chiffres romains de 11 à ccLXvii. La préface étant signaturée Aiiij, les feuillets Aii, Aiij n'y sont point, et ce premier cahier n'a que 12 pages, parce qu'au commencement, avant le titre, sont deux feuillets blancs inutiles , et par cette raison presque tou- jours enlevés par le relieur, sans qu'il en résulte pour le volume auçiui défaut ni imperfection. Après le texte vien- nent dix feuillets; ensuite les Scholies de P. Manuce, en 40 feuillets non chiffrés, avec un titre exprès, et à la fin une souscription semblable à celle qui termine le texte. La pré- face de P. Manuce à Maffeo Leoni, est curieuse et bien écrite. Les Scholies sont précédées d'mï court avis Litern- rurn Studlosis.

On trouve de ce volume des exemplaires en grand pa- pier, dont un chez Pinelli, 3786, un dans notre Biblio- thèque royale, un dans la Bibliothèque Brera de Milan; un autre chez M. Standish, venant de M. le comte Melzi.

-y. M. TvLLii Ciceronis Epistolae ad Atticum, ad M. Brutum, ad Quintii fratrem, summa dili- gentia castigatae, ut in ijs menda, qu?e plurima erant, paucissima iam supersint. Pavli Manvtii in easdem Epistolas Scliolia, quibus abditi locorum

i54o. PAUL MANUCE. 287

sensus ostenduntur, cum explicatione castiga- tionum , qiiœ in his epistolis pêne innumerabiles factœ sunt. Apvd Aldi filios. Venetlis ^ m. d. xl. mense Avgvsto. In-8".

33 1 feuillets, et onze non chiffrés; deux au commence- ment; ensuite 24 pour les Scholies , avec im titre et une seconde souscription, comme au précédent. Ce volume est dédié à Guill. Pellicier, évoque de Montpellier.

On en connoît deux exemplaires siu' vélin, dont un au British Muséum, venant de Smith, l'autre, qui étoit un double du même Smith, fut vendu 63 florizis chez Crevenna, n°5584.

8. M.TuLLii Ciceronis Orationes, in quomulta, quse in aliarum editioniimlibriscorruptelegeban- tur, ex diligentiuetustorum exemplariû collatione sunt emendata. Venetiis^ apvd AldL filios. 3 vol. in-8°.

« VoLVMEN PRiMVM, M. D. XL. mcnsc Octobri. »

3o4 feuillets, quatre au commencement et un à la fin, contenant la souscription et l'ancre. La préface est adressée au Cardinal Eened. Accolto.

« VoLVMEN SECVNDVM, M. D. xLi. mcnsc Fcbrvario. «

281 feuillets et un à la fin.

« VoLUMEN TERTrvM, M. D. XLi. mcnsc Martio. »

271 feuillets, la souscription et l'ancre sur le dernier.

Notre Bibliothèque royale possède un bel exemplaire, bien complet, de ces trois volumes en grand papier.

9. CoNSTANTiivi Lascaris Byzantii de octo ora- tionis partibus, unà cum eiusdem authoris, & aliorum opusculis, atq; additionibus, tum ad grœcam, tum ad hebraicam introductionem

288 PAUL MANUCE. iS/iO.

ciim interpretationelatina. Fenetiis, ^per loan. Ant. de ISicoUnis de Sabio, Expensis vero Dfii Fedeiici & Dni Francisci Asulani. Anno ab orbe redempto. m d xl, in-8°.

356 feuillets non chiffrés; sur le second est une préface de Gaspare Filomuso à Giustiniano Contareno, datée Vene- tils. Nojiis Octnbr. m d xxxix.

Ainsi que dans les précédentes éditions de cette Gram- maire, dont la dernière Aldine est de 1 5i2 , in-4*', ce volume est terminé par la Table de Cebès, suivie de l'Appendix si connu et tant de fois réimprimé. Il faut aussi que le volume soit terminé par quatre feuillets, contenant, Introductlo per- brccis ad Jiebraicain Imguam , qui manque quelquefois. Quoique non chiffré, ce volume est aisé à collationner par les signatures qui vont àe a a z , A k X, et enfin a pour l'hébreu.

Il est le seul qui porte les deux noms réunis de François et de Frédéric. .Te n'en connois que trois, la pièce suivante, de 12 pages seulement, Lihro ottavo de la Enéide, i542, et Fillagagnonis Expeditlo , de la même année , qui aient le nom de François seul. Il y a au contraire au nom du seul Frédé- ric un certain nombre de volumes dont les premiers sont de i538 et continuent en i539, i54o, i547, i549 ^^ i55i. Jusqu'à ce qu'enfin en iSôg, et années suivantes, furent pu- bliés des volumes avec l'ancien italique d'Aide, avec l'an- cre Aldine, et les mots, In Aldlna Bibllotheca. Ces derniers volumes exécutés avec une partie du matériel de l'ancienne imprimerie d'Aide , appartiennent certainement à la fa- mille des Torresani, par quelque fils de François ou de Frédéric. *

* Ceci a déjà été dit plus liant ; mais il est impossible de ne pas se

i5/{0. PAUL MANUCE. 289

Les rapports de parenté, de travaux littéraires, d'entre- prises commerciales, et enfui la conformité de plusieurs éditions données concuiTcmment par ces deux familles , mettent dans la nécessité d'introduire dans la Collection Aldine toutes les éditions publiées par lesTorresani.

10. Christianiss. Francorum re^i Francisco ob victoriara de Heivetiis partam, lo. Baptistae Egna- tii Veneti Panegyricus. Cvi^ii privilegio christia- iiiss, Francorvm régis, simvl et Veneti Senatvs per decenni\Tn. Venetijs in Aedibus loan.Ant. de NicoUnis de Sabio. Impensis vero Francisci Asulani. m. d. xl. Mense Decembri. In-4°.

Douze feuillets , plus quatre non chiffrés , pour le titre et la dédicace de l'auteur, à François P^

Cette petite pièce, en vers, est fort rare. C'est depuis peu d'années seulement que j'en ai eu connoissance.

M. D. XLI.

I . Marci TvUii Ciceronis Officior vm libri très : Gato Maior, vel de Senectvte : Laelivs, vel de Amicitia : Paradoxa Stoicorvra sex : Somnivm Scipionis, ex libro sexto de Repvblica. Quae qui leget, facile, quantum inijs emendandis studiura

répéter quelquefois, ce qui est un moindre inconvénient que de manquer à donner au lecteur tous les renseignements qu'il doit désirer, et à les lui faire rencontrer partout il peut lui être uti'e de les trouver. Voyez page 28s.

'2C)0 PAUL MANUCE. i54i.

sit adhibitum, intelliget. Additœ siiiit in extremo opère iiariœ lectiones è libris manuscriptis , et ex ingenio. P'ejietiis, apvd ^Idi filios , m. d. xli. mense Maio. In-8°.

i3i feuillets, la fin trois de variantes, et deux au com- mencement contenant le titre et la préface de Paul Manuce à Ben. Rhaniberto de Venise , auquel entre autres témoi- gnages' d'une haute estime , il dit : « Hanc latine scribendi ralionem, in qua multi mmc volunt excellei'e, paucissimi possunt, sic tenes, ut tuis scriptis mihi quidem purins nihil esse videatur. »

Dans une de ses lettres [ad StepJi. SauUiim , la troisième du III*' \\\re] P. Manuce déclare avoir à ce même Rhamberto les plus grandes obligations littéraires : « Rhambertus me '( paulo aetate inforiorem ex vulgata venalium magistrorum «■ disciplina rudem atque impolitum, erudiebat et confor- '( mabat exemple. » Le peu d'écrits qu'a laissés Rhamberto justifient les éloges que lui donne P. Manuce.

La plupart des éditions faites depuis ce temps jusque vers i559, portent sur le titre : Venetiis, Pendus Manutius , Aldi F. Je ne rapporterai cependant que la souscription, lorsqu'il y en aura une, parce que cette transcription des deux formules n'apprendroit rien de plus, ne seroit l'occa- sion d'aucun utile renseignement.

Au British Muséum est un exemplaire sur vélin, venant M. Cracherode.

2. M. TvLLti Ciceronis de Philosophia, prima pars, id est , Academicarum quaestioniim editionis primœ liber secundus, editionis secundae liber priraus. De finibiis bonorum & malorum libri v. Tusculanarnm qiia?stionum libri v. Quibns in li-

i54i. PAUL MANUCE. 291

bris, quœ in alijs editionibus deprauata legeban- tur, multa sunt restituta. Venetiis , apvd Aldi fïlios, M. D. xLi. mense Avgvsto. In-8°.

aSi feuillets, un pour la souscription et l'ancre, et quatre au commencement. Cette première partie est dédiée, par une longue préface de P. Manuce, à Diego Hurtado de Mendoza ; et la seconde au Card. Marcello Cervino , qui depuis fut Pape, vingt- un jours seulement, sous le nom de Mareel IL

3. M. TvLLii Ciceronis de Philosophia volvmen secvndvm, id est, De natura deorum libri m. De diuinatioiie libri 11. De fato liber i. De legibus libri III. De uniiiersitate liber i. Q. Ciceronis de petitione consulatus ad Marcum fratrem liber i. Qua^ sunt omnia, collatis libris manuscriptis, & adliibito iudicio, locis non paucis emendata. Veiietiis, apvd Aldi filios. m. d. xli. In-8°.

214 feuillets; au commencement trois feuillets, un blanc, point de folio premiei\ A la fin de ce tome second on doit trouver les Scholies de P. Manuce , en une partie séparée , de 32 feuillets, sans chiffres, y compris le titre et le der- nier feuillet qui est blanc et ne contient que l'ancre.

Ces deux volumes existent en grand papier dans notre Bibliothèque royale , et le premier chez lord Spencer. .

Les divers ouvrages de Cicéron, imprimés dans ces deux années i5/|0 et 41? complètent le premier Cicéron publié par les soins de P. Manuce, toutefois en y ajoutant les Libri Rhctorici et Oratorii, qu'il donna sous le format in-8", pour la première fois en 1 546. Paul Manuce et Victorius sont les deux savants du xvi*' siècle qui ont revu le plus utilement

iig^ PAUL MANUCE. i54i.

les ouvrages de Cicéron; et leurs textes sont encore d'une grande autorité, malgré les travaux d'une multitude d'ha- biles éditeurs des deux siècles suivants, auxquels il faut aussi ajouter les importantes découvertes faites depuis peu d'années.

4. ViEGiLivs. Venetiis , apvd Aldi filios, M. D. xLi. mense lanvario. In-8°.

219 feuillets, et trois, dont le premier pour la souscrip- tion, le second blanc, le troisième avec l'ancre, et deux au commencement; avec la préface d'Aide l'Ancien à P. Bembo déjà imprimée dans les éditions de 1 5 1 4 et 1 527, dont celle-ci paroît être une simple copie.

M. le comte Méjan a ce volume en grand papier.

5. Terentii Comoediae, mvlto, quàm antea, tliligentivs emendatae. Venetiis , Apvd Aldi filios. M. D. xLi. mense Maio.

144 feuillets, deux pour la date et l'ancre : au commen- cement seize, contenant le titre, la préface de François d'Asola à Grolier , copiée de l'édition de i5i7, avec la cor- rection de la faute Glorùrlo , et divers arguments et préfaces sur Térence.

Il en existe un exemplaire en grand papier chez M. le comte Méjan, et un semblable, très beau, chez lord Spencer. Un sur vélin, acquis à Paris par Edwards, libraire. Voyez ci-dessus, page 219.

6. Baf.tholomaei Riccii de Imitatione libii très ad Alfonsvni Atestivm principem, svvm in literis alvmnvm, Hercvlis 11. Ferrainensivm principis filivm. Fenetiis, apvd Aldi filios. m. d. xli. In-8".

i54i. PAUL MANUCE. agS

88 feuillets ; le dernier porte la souscription et l'ancre.

7. Regole grammatical i délia volgar liiigva, di Messer Francesco Fortvnio, nvovamente reviste , et con somma diligentia corrette. In Vinegia , neir aniio m. d. xxxxi. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

47 feuillets, et l'ancre sur un feuillet blanc; quatre au commencement.

Cet ouvrage est le pn?mier qui ait été imprimé sur les règles de la langue italienne. Son auteur, Esclavon de nais- sance, et disciple de Marc-Antoine Sabellico, se proposoit de donner un Cours complet de grammaire et d'éloquence italienne, en cinq livres, fondé sur l'autorité des meilleui's écrivains, Dante, Petrarca, Boccaccio, &.c. La crainte d'être prévenu par P. Bembo, qui travailloit sur le môme sujet, lui fit publier d'abord les deux premiers livres, qui traitent de l'art de bien parler et d'écrire correctement. Ils parurent pour la première fois à Ancône, chez Bernardino Vei-cellese, i5i6, in- 4", et furent réimprimés jusqu'à quinze fois, dont trois par les fils d'Aide, en i54i, i545 et iSSa; mais l'Esclavon Fortunio n'étoit pas de force à lutter contre P. Bembo dont l'ouvrage fLe ProscJ, publié en liaj, est bien supérieur aux Regote Gvammatlcali , et trouve encore de studieux lecteurs, tandis qu'on a depuis long-temps ou- blié l'autre Grammaire , dont les trois derniers livres n'ont jamais vu le jour.

8. Il libro dei Corteoiano del coole Baldesar Castiglione, nvovamente stampato, et con som- ma diligenza revisto. In Finegia, nell' anno M. D. XXXXI. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

195 feuillets, et cinq au commencement.

294 PAUL MANUCE. i54i.

9. DfALOGi di Amore, comj3osti per Leone medico, di Natione Hebreo, et dipoi fatto chris- tiano. In Finegia, nell' anno m. d. xxxxi. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

261 feuillets, un de plus pour la souscription et l'ancre; et deux au commencement contenant le titre et la préface.

La première édition de ce livre est de Rome, pressa Jntonio Blado , i535, in-/|° : celle-ci est la seconde. On y retrouve la préface de l'éditeur Mariano Lenzi à Madonna Aurélia Petrucci, répétée de môme dans les quatre autres réimpressions Aldines, dont les dates sont i545, ^g, 62 et 58.

10. CoMMEivTAîiii délie cose de Tvrclii, di Pavlo Giovio, et Andréa Gambini, con gli fatti, et la vita di Scanderberg. In Vinegia^ nelT anno m. n. xxxxi. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

36 feuillets pour Pc.olo Giovio, 7G pour Gambini, et 62 pour la Vita di Scanderberg, avec une souscription datée de iS/ji à la fm de chacun des trois ouvrages, et l'ancre à la fin du dernier, mais sans titre exprès pour chacun.

L'ouvrage de P. Giovio commence par une dédicace de l'auteur à Charles-Quint , datée de Rome, 22 janvier i53i, et séparée du texte seulement par un alinéa.

Il y a une autre édition , aussi en lettres italiques , et de la même année, mais qui n'est point d'Aide.

1 1. StajN'ze di Messer Angelo Politiano coniin- ciateper laGiostra del magnifico GivlianodiPiero de Medici. In Finegia, Nell' anno m. d. xxxxr, In casa de' figlivoli di Aldo. In-8".

i542. PAUL MANUCE. 296

29 feuillets, un pour le titre, et deux à la lin pour la souscription et l'ancre. Petit volume rare.

Cette édition très correcte et préférable à toutes celles qui avoient jusqu'alors été faites de ces poésies, a servi de copie pour la belle édition Cominiane , de 1 728 , in-8°.

M. D. XLII.

1. M. T. Cecerowis Epistolae ad Atticvm. Venetiis^ apvcl ^/c// filios. m. d. xlii. ln-8°.

Je n'ai jamais vu de cette édition aucun exemplaire, ni même aucune annonce assez précise pour me faire croire à son existence, dont je doute d'autant plus, qu'il n'est pas à présumer que les exemplaires de i54o auroient été épuisés en 1642, et ceux de i542 déjà vendus en i5445 année dans laquelle il en a été véritablement fait une édition nouvelle.

2. HiERONYMi Ferrarii ad Pavlvm Manvtivm Emendationes in Philippicas Ciceronis. Vene- tiis^ apvd Aldi filios. m. d. xlii. mense Martio. în-8".

126 feuillets non chiffrés, avec une préface de l'auteur à Paul Manuce, datée de Rome, Non. lan. uxli.

3. CoMMENTARii iii Epistolas Pavli, ad Rorna- nos, et ad Galatas. f^enetiis, apvd Aldi filios. M. D. XLII. mense Martio. In-4°.

173 feuillets, et un pour l'ancre.

Ces Commentaires sont de Marino Grimani, Vénitien et cardinal; son nom n'est indiqué ni dans sa préface à Paul III , ni dans aucun autre endroit du livre, mais il v a des exeni-

agô PAUL MANUCE. i542.

plaires qui l'ont sur le titre; j'en ai vu un de cette sorte chez MM. Remondini à Bassano. Son titre est ainsi conçu : « iVïarini Grimani Veneti, Episcopi Cardinalis, & Patriarchae Aquileiae, in Epistolas Pauli ad Roinanos, et ad Galatas Commentarii.-» Il doit être maintenant chez lord Spencer.

/[. Lettere volgari di divers! nobilissimi hvo- mini et eccellentissimi ingegni scritte in diverse materie. Libro primo. In Finegia, nell' anno M. D. xxxxii. Del mese d'Ottobrio. In casa de' figlivoli di Alclo. In-8".

187 feuillets, et cinq à la iin. . '-^

Premier volume d'une collection de Lettres dont la mul- tiplicité des éditions prouve le cas qu'on en faisoit alors. î^lles sont maintenant assez peu lues, même en Italie, quoi- i.

qu'en i^énéral elles soient écrites avec élégance et pureté , et qu'elles ne laissent pas de contenir quelques faits inté- ressants. Le discernement avec lequel elles ont été choisies.^ fait honneur au goût de Paul et d'Antoine Manuce , à qui l'on doit les tomes i et 2 de cette collection , et à celui d'Aide le jeune, qui donna le troisième en i564.

Le premier volume a été imprimé par les Aide en i54a, 43, 44 5 45, 4fi? 485 495 5o, 5i , 53, 54, 60, G4, 67; le se- cond en ï545 deux fois, 46, 48, 49'. 5o, 5i, 53, 54, 56, 60, 64, 67, le troisième volume publié en i564, ne fut réimprimé qu'une fois, en 1567; et, pour cette raison, il est le plus rare. Antoine Manuce, dans le second volume, et Aide le jeune, dans le troisième, ont marqué les dates avec bien plus de soin que Paul , dont le recueil n'en contient jiresque aucune.

5. Il lilîro oiiavo de la Enéide di Vergilio (tra-

4

i542. PAUL MANUCE. 297

dotto in versi sciolti) per Messer Giovanni Gius- tiniano, di Candia. In Vinegia per Giovann Antonio, & Piero fratelli de Nicolini daSabio, A instantia di D. Francesco (Torresani) ^Asola. Neir anno m. d. xliî. In-8°.

Dans une lettre latine à PaulManuce, l'auteur annonce avoir traduit aussi les livres 7-9-io-ii-i2de l'Enéide; et dans sa dédicace à François I", il lui dit : «Trovandomi aver fatte alevine traduttioni di cose poetiche. . . di Vergilio, di Horatio , di Terentio , e di Marco Tullio. . . le ne mando un saggio, con questo Ottavo libro di Vergilio cosi stam- pato , & una Comedia di Terentio scritta a penna. ...» On a de ce ti'aducteur \ Andria et VEunucho de Térence, annoncés dans ces notices, année i544j et quelques Oraisons de Cicé- ron, mais rien au-delà. 11 étoit connu pour recheixher la protection et les libéralités des grands, en leur présentant des échantillons d'ouvrages qu'il se vantoit d'avoir traduits ^n entier, mais que l'on n'a jamais vus paroître.

J'ai expliqué plus haut (page 289), poui'quoi je ne dois pas me dispenser d'indiquer tous les volumes publiés par la famille Torresani, bien que la plupart n'aient pas été impri- més par les Aide.

G. Ambrosii Calepini Dictionarivm multarvm dictionvm additione et explanatione locvpleta- tvm, mvltisqve item vindicatvm ab erroribvs, qui îectorem latinae lingvae peritvm offendere potvissent. Venetiis ^ Apvd Aldi iiiios, mense Avgvsto. M. D. XLII. In-fol.

/jgS feuillets, et un blanc portant l'ancre; ensuite une partie séparée contenant des additions, sur aS feuillets chif-

9:98 PAUL MANUCE. i5/,2.

frés à part, avec un titre particulier daté de i543; à la fin un a6*^ feuillet portant l'ancre.

Première édition Aldine de ce livre si souvent réimprimé dans le cours du xvi*^ siècle , et dont on se sert à peine au- jourd'hui , quoique le nom de son auteur soit devenu une expression proverbiale pour désigner un nombreux maga- sin de mots, ou bien un cahier de courtes notes destinées à aider la mémoire.

La première do toutes les éditions est de Trévise , ajmd Dlonysium Bcrtochuni , iSoa, in-fol. Excessivement rare, elb n'en est pas, à mon avis, plus intéressante. Onze édi- tions Aldines sont annoncées dans la Série , et je m'étois cru très fondé à ne pas croire bien fermement à l'existence de tant de réimpressions desquelles cinq seulement ra'étoient alors connues , même en y comprenant celles de 1 542 et 1 558 que n'indique point la Série. Il y avoit effectivement une erreur, et même une erreur assez considérable , mais en sens invei'se. Au lieu de o«zt' éditions Aldines de ce Vocabulaire, il en existe certainement 18, et très probablement 19. Pour mes péchés je possède seize de ces 18, et quant à celle de 1375, j)our laquelle je n'ai d'autre autorité que la Série , il n'y a jias de raison pour croire qu'elle ne puisse exister aussi bien que les 18 autres. Voici les dates de toutes ces éditions: i542 , 48, 5o, 5^ (la même que i548 avec un titre refait), 58, Sg, 63, 64 (deux éditions de cette année i564) 65, 71, 73, 75, 76, 77, 79, 81, 83 et 92. Il n'y a cependant pas à se récrier sur le succès qu'annoncent des réimpres- sions aussi multipliées. Nul doute qu'il n'eût été possible d'en éviter au moins un tiers encomlîinant mieux les tirages: mais, quant au débit, il devoit être considérable, le livre étant alors de nécessité première. C'étoit pour tout homme studieux au moins vme ombre de ce que sont réellement au- jourd'hui les trésors rassemblés i)ar les Gessner, les Forcellini ;

l5!^■l. PAUL MANUCE. 299

moins dispendieux d'ailleurs que ne sont ces précieuses et importantes compilations, le Vocabulaire de Calepin étoit aussi le manuel obligé de la plupart des jeunes étudiants. Les Boudot , les Lallemant, les INoël n'avoient pas encore rédigé et resserré leurs estimables Epitômes qui contiennent tant de choses en si peu d'espace. Ainsi donc le Calepin , maintenant tout-à-fait hors d'usage, étoit alors nécessaire- ment imprimé et par les Aide, et par beaucoup d'autres : il servoit à tous, et partout. Aussi s'en aperçoit-on bien à l'état de délabrement dans lequel sont la plupart des (exemplaires qui existent encore; et bien que ce soient des livres vraiment rares, il n'est point du tout étonnant que dans presque aucune Bibliothèque, on n'ait cherché à les recueillir.

Il m'a fallu cependant rassembler cette lourde et insipide multitude de Calepins : leur exacte nomenclature forme une portion obligée de ces notices; et qu'aurois-jepudire d'exact à leur sujet si je m'étois contenté d'en parler d'apx'ès des Ca- talogues, puisque les ayant effectivement, j'ai encore bien du mal à m'en démêler et à m'y reconnoître. J'en puis dire à-peu-près autant des trop nombreuses éditions de Conci- liiini Tiidentinam , Catechismus Conc'dii Tridentini , Eleganze latine c toscane , Letterc volgari , ^t même des Térence, César, Salluste et Cicéron imprimés dans les trente à qua- lante dernières années. Par leur peu d'intérêt, ces divers volumes dont le nombre est d'environ deux cents, sont la croix, le rabat-joie de quiconque prétend le moins du monde à former imc collection Aldine.

7. ExQvisiTA-E in Porpliirivm Commenlatioiies Danielis Barbari P. V. artivm doctoris. P'ene- tiis, apvd Aldi filios. m. d. xlii. Mense Martio. 111-4".

3oo PAUL MANUCE. i5/,a.

iio feuillets non chiffrés, avec un privilège exprès de Paul III , imprimé après le titre.

Ce volume est exécuté avec le premier caractère rond employé par Aide. Il est ici d'une nouvelle fonte dans la- (juelle les lettres sont moins rapprochées les unes des autres. On y retrouve les i de Ltiscaris Grain. Graeca, 1494-95» seul ouvrage qui eût été imprimé en entier avec ce caractère dont je ne vois non plus d'autre nouveau volume que ce- lui-ci.

8. 1 DiALOGHi cli Messer Speron SjDerone. In Vinegia, in casa de' figlivoli di Aldo. Nell' anno M. D. xxxxii. In-8°.

175 feuillets chiffrés, compris le titre; plus, deux après le titre, contenant une préface de Daniele Barbare à Fei- dinando Sanseverino, prince de Salerne.

Première édition d'un livre que les Aldetjnt imprimé jus- qu'à sept fois, en i542, 4^5 44546 deux fois, 5o, 52. Ce- peiîdant l'auteur, dans l'apologie de ses Dialogues, mise dans l'édition faite à Venise en iSgô, huit ans après sa mort, assure, page 54^, que, quoiqu'ils aient été plusieurs fois imprimés par Antoine et Paul, fils d'Aide Manuce, in forma assai bassa , jamais ils ne les ont eus de lui , et qu'aussi jamais il n'a reçu d'eux la moindre indemnité.

Il auroit pu ajouter que toutes ces éditions étoient d'une telle inexactitude, que son ouvrage y étoit véritablement défiguré.

Dans la préface qui est aux éditions Aldines, Daniel Barbare prétend qu'il n'a fait imprimer ces Dialogues que parce que... H Ogni giorno andauano piu délia loro natia bellezza per- dendo quanto piu di mano in mano transcritti , & per taie cagione scorctti si leggeuano, & quello che è peggio , da altri erano usurpati, come parto dal proprio padre negletto

i542. PAUL MANUCE. 3oi

& rifintato, ho uoluto, mosso da compassioneuole, & giusto sdegno, altramente non ricercando il consentimento di M. Sperone fargli leggere, piu castigati che fusse possibile, &. riconoscergli per fîgliuolo di chi sono. ...»

Effectivement deux de ces Dialogues, Dell' Ainore ctBeUa Cura famigliarc , avoient été imprimés par un plagiaire qui les avoit dozmés comme étant son propre ouvrage. Il n'en est pas moins vrai que les fils d'Aide auroient être plus justes envers un homme de lettres estimable, dont ce petit ouvrage leur rapporta sans doute un fort bon profit; et, dans cette circonstance, générosité n'eût été que justice.

L'édition de Venise 1096, in-4°, la première qui ait été faite sur le manuscrit de l'auteur, avec augmentation de huit Dialogues, chez Roberto Mejetti, par les soins à'ingolj^o. Conte de' Contl, dont Sperone étoit l'aïeid maternel , n'est pas plus correcte , et a valu à Mejetti le compliment de Peco- rone * , dans la préface de l'édition de tous les ouvrages de Speron Sperone, donnée à Venise, chez Domenico Occhi, 1 740, 5 vol. in-4°. Cette édition, assez belle, a été coi'rigée avec grand soin sur les manuscrits originaux de l'auteur, qui furent communiqués par l'abbé Conte à Antonio Conti , aussi l'un des descendants de Sp. Sperone.

I. Carolï V. Tmperatoris Expeditio in Africam ad Argieram : per Nicolaum Viliagagnonem eqiii- tem Rhodium Gallum. Venetijs per loan. Ant.^iPetruin fratres de Nicoîinis de Sabio, Ex- pensis vero Diii Francisci Toresani de Asiila, M D xLii, Mense Augusto. In-8°.

* Le compliment est peu civil; mais en conscience qui étoit le plus Peco/o/ifi, ou du liliraire - imprimeur , ou del Signor Conte, «éditeur, et petit-fils de l'iuiteur?

3o2 PAUL MANUCE. i543.

19 feuillets non chiffrés, et ù la fin un blanc. Au verso du dix- neuvième est la souscription et la date. L'année est aussi indiquée sur le frontispice, qui est orné du fleuron en bois représentant la tour des Turrisan avec le nom Fran- cisais; ce que je n'ai vu que sur ce très rare volume. Voyez ci-dessus, pages 288 et 289.

M. D. XLIIl.

I . M. TvLLii Ciceronis Epistolae familiares , &c. Venetiis, Apvd Aldi filios. m. d. xliii. Mense Maio. In-8°.

Le commencement du titre est celui de l'édition de i5/|0, et on y lit déplus : «Quae omnia recentihac editione perpo- lita sunt, epistolarii aliquot locis correctione adhibita, et Scholijs accessione facta. »

267 feuillets avec chiffres romains, 10 à la fin non chif- frés. Le premier cahier de signatures n'a que cinq feuillets. Les Scholies font avec leur titre une partie séparée de 4^ feuillets, suivis d'un 42*^, contenant le registre, la date, et au verso l'ancre.

11 paroît que le texte de cette édition a été revu de nou- veau. Quant aux Scholies, elles occupent un feuillet de plus que dans l'édition précédente , et on y remarque des addi- tions et des suppressions.

Toutes les éditions des Epîtres familières données par les Aide, se trouvent bien moins fréquemment que celles des Lettres à Atticus. Ont-elles été beaucoup plus lues, et par conséquent plus d'exemplaires ont-ils été usés et détruits par les lecteurs ? c'est ce qui est à présumer. Chacun vouloit alors imiter le style cicéronien, et on ne voyoit pas de meilleur moyen pour y arriver que de lire et relire ses Lettres fami-

i5/l3. PAUL MANUCE. 3o3

lières. On me dira que les Lettres à Atticus sont de mênit; des letti'es familières : pas autant , et les formules épis- tolaires y sont moins variées.

2. Le Richezze délia lingva volgare di M. Fran- cesco Alvnno. In Finegia, In casa de figlivoli di Aldo. M. D. xxxxiii. In-fol.

22 5 feuillets et un non chiffré, contenant le reste de V errata , la souscription et l'ancre , qui, tant à la fin que sur le titre, paroît, pour la première fois, entourée d'un orne- ment de pampres avec quatre tètes de Chimères.

Première édition d'un livre qui, dans son temps , fut en grande estime, et eut un grand nombre de lecteurs. Il est dédié par l'auteur au Card. Alessandro Farnese.

11 paroît que MM. Remondini de Bassano en a voient un exemplaire en grand papier.

3. DiALOGHi di M. S. Speroni. Nuouamente ristampati , & con molta diligenza riueduti , & corretti. In Finegia, nell' anno m. d, xxxxiii. In casa de' figlivoli di Aldo. In-S".

172 feuillets, dont les quatre premiers et les deux der- niers ne sont pas chiffrés. Cette édition, revue et corrigée, n'est autre chose qu'une réimpression de la précédente, puis- que les Manuce n'ont jamais imprimé cet ouvrage de l'aveu de l'auteur.

4- Lettere volgari di diueisi nobilissimi hvomini et eccellentissimi ingegni scritte in di- verse materie. Con diligentia nuouamente ris- tampate. Libro primo. In Finegia, nell' anno M. D. xxxxiii. In casa de' figlivoli di Aldo. În-S".

187 feuillets, et cinq à la fin.

3o4 PAUL MANUCE. i543.

Cette édition n'est pas la même que celle de i S/jï , comme le dit la Smc; mais une réimpression, page pour page, moins jolie, et d'un caractère moins neuf.

5. Oebecche tragedia di M. Giovanbattista Giraldi Cinthio da Ferrara. In Vinegia , in casa de tiglivoli ^Aldo, nell' anno m. d. xlih. In-8°.

6a feuillets , plus un blanc , et im dernier pour l'ancre.

Première édition de cette tragédie. La préface de l'auteur à Hercule II, duc de Ferrare, a trois pages, et est datée du 20 mai iv54i , année dans laquelle cette pièce fut repré- sentée pour la première fois à Ferrare, dans la maison de l'auteur, en présence du duc. Elle est réputée la meilleure des tragédies de Cinthio, duquel on voit le portrait au verso du titre , avec ces deux vers au bas :

Miraris liospes haud loquentem Cynthium Quem cernis Ipsum ? cogitât, mox audies.

Dans une partie des exemplaires, ce portrait est gravé en cuivre, et imprimé sur le feuillet ; j'en ai vu d'autres la place est restée blanche, sans aucun porti^ait; et dans d'autres enfin, le vide est occupé par im portrait en bois, imprimé sur un feuillet séparé, lequel est découpé et collé sur ce feuillet du titre; derrière ce portrait en bois est le titre de l'édition des neuf tragédies de cet auteur, faite à Venise en 1 583. Je ne ferois pas mention de cette particu- larité si je ne l'avois vue sur plusieurs exemplaires.

Qu'il y ait ou non im portrait, les deux vers se trouvent toujours imprimés aubas du verso du titre de l'édition Aldine.

Il y a deux autres éditions, l'une et l'autre contrefaites sur l'Aldine, assez mal imprimées, et de 63 feuillets, plus un blanc. Au verso du 63**, l'une des deux porte seulement

i543. PAUL MANUCE. 3o5

la date m. d. xlvii. L'autre a sur ce dernier feuillet: «In casa de figlivoli d'Aldo, In Vinegia, uell' anno m. d. xliii. >. L'une et l'autre ont sur le titre, et non pas au verso, le por- trait en bois, d'une autre gravure, ovale, et le même pour les deux éditions contrefaites. I-es deux vers : Miraris

hospes sont en petits caractères au bas du portrait :

Voilà bien des détails pour im livre de fort peu d'impor- tance; mais cette édition est très rare, et les deux contre - factions ne le sont pas moins : il falloit des explications suffisantes, ou laisser tout dans la confusion.

6. Son Deo lionor et gioria. lleceiis ivtherana- rvm assertionvm oppvgnatio , per Magistrvm Pe- trvm Avrelivm San\ tvm Vonetvm Avgvstioiaiivin. Venetiis^ apvd Aldi filios m. d xliiï. mense Ivlio. Iii-4°-

95 feuillets, huit au commencement, et un à la fin, por- tant la souscription et l'ancre.

C'est une dispute entre un catholique et un hérétique ; l'auteur met, de la meilleure foi du monde, dans la bouche de ce dernier, les objections les plus fortes, auxquelles le catholique l'éjjond souvent assez mal. Je suis très étonné que ce livre n'ait pas été mis à l'Index ; il est au contraire muni des approbations et permissions sans lesquelles un religieux ne pouvoit publier un ouvrage de théologie.

7. ViAGGi fatti da Vineiia) alla Tana, in Persia, in India, et in Costantinopoli : con la descrittione particolare di Città, Luoghi, Siti, Costumi, et délia Porta del gran Tvrco, & di tutte le Intrate, spese, & modo di gouerno sno, & délia ultima

!• ao

3o6 PAUL MANUCE. i543.

Impresa contra Portoghesi. In Vinegia nelT anno m. d. xliii. Nelle case de figlivoli di Aldo. In-8».

i8o feuillets.

Cette collection, recueillie par Antoine Manuce, et par lui dédiée à Antonio Barbarigo, contient deux Voyages de Josaphat Barbaro, un d'Ambrogio Contarini, deux d'Alu- vigi, et deux sans nom d'auteur, dont l'un avoit déjà été imprimé par les Aide, en iSSq. Cette édition de i543 est la première du recueil complet, quoique la Série et Cre- venna en annoncent une de i54i. L'exemplaire que Cre- venna dit être de i543 (et in fine 1541^, étoit relié avec un Paolfl Giopio e Gamhini de' /'wrc/?;, imprimé en i54i, dont la souscription l'a induit en erreur, et plusieurs autres per- sonnes avec lui, ces deux volumes se trouvant assez ordi- nairement reliés ensemble.

Ce volume de i543 est raie; et, ce qui est à remarquer, c'est qu'on en trouve de beaux exemplaires bien plus diffi- cilement que de la réimpression de x54^^, qui n'est cepen- dant guère plus commune.

La Tana est l'ancien Tanaïs , maintenant le Don.

M. D. XLIV.

I. M. TvLLii Ciceronis Epistolae ad Atticum, ad M. Brutum, ad Quintum fratrein, multorum locorum correctione illustratae, ut, post omneis omnium editiones exeantemendatissimœ. In quas omneis epistolas commentarij , separatim im- pressi, prope diem edentur, auctore Paulo Ma-

i544. PAUL MANUCE. 807

nutio, Aldi filio. Venetiis, Pavlvs Manvtivs , Aldi fîlivs. M. D. xLiiii. In-8°.

333 feuillets, deux au commencement, à la fin onze de passages grecs, un pom- la souscription : « Apvd Aldi filios. yenetiis,M. d. xliiii. Mense jVovembri. «, et un pour l'ancre.

La préface est la même que dans l'édition de i5/jo. Les Commentaires annoncés sur le titre sont ceux que Paul Manuce publia pour la première fois en 1347, en un gros volume in- 8°.

Belle édition faite en caractères neufs.

J'ai de ce livre un exemplaire en très grand papier, que j'ai acheté à la vente de M. de Cotte.

•2. L'A]\DPJA,et i'EvnvcliodiTerentio, tradotte in verso sdrvcciolo per Messer Gio, Givstiniano di Caiidia. In Finegia in Casa di Messer Frarr cesco cCAsola nell' Anno. m. d. xliîii. Nel Mese di Ludio. In-8".

72 feuillets, avec une très longue préface de l'auteur, qui aimoit beaucoup à parler de soi et de ses ouvrages , et ce- pendant n'en est pas moins mort dans la misère. Il annonce dans plusieurs préfaces avoir aussi traduit les quatre autres comédies de Térence; mais jamais elles n'ont été imprimées. Vient ensuite uneépître, plus longue encore, de François d'Asola à Jean Grolier; on y lit ; « ... io con mio padre An- dréa non è cosa che non ui deuiamô. uoi sempre amaste singularmente Aldo. Voi, essendo egli morto, tutto quelle amore lo conferisti in noi : ne mai hauete cessato di confe-

rire in me ogni di noui beneficj uoi sete per tutta Lom-

bardia quasi un Nume Céleste riguardato in terra

.lean Grolier mourut à Paris, en i565, âgé de 86 ans.

Ce petit volnme a l'ancre sur le titre, mais sans Je mot

20.

3o8 PAUL MANUCE. i54/i.

Aldvs; il est imprimé avec des caractères usés, et ayant beaucoup de ces lettres réunies , qu'Aide l'Ancien aimoit tant, et que ses enfants ont insensiblement et avec l'aison abandonnées. Tout porte à croire que Franc, et Fred. d'A- sola auront imprimé ce volume chez eux avec des restes des cai'actères servant à l'Imprimerie lorsqu'ils en étoient les régisseurs et à-peu^près les maîtres. L'ancre est précisé- ment la même pièce de gravure qui étoit employée quinze à vingt ans auparavant , et que depuis on avoit remplacée par une auti'e d'une exécution moins informe. Il semble- roit que de cette année on pourroit dater les premières ten- tatives des Torresani , pour élever une Impi^imerie ; ce qu'ils n'ont exécuté en grand que bien des années après, et en partie avec les mêmes éléments typographiques.

Un exemplaire de ce livre en grand papier bleu existoit à Londres il y a plusieius années- chez un amateur nommé Smith; il y en a un semblable ici à Sainte-Geneviève, et j'en ai un en grand papier blanc, que je tiens de la bien- veillance de M. le comte Boutourlin.

Fontanini annonce une édition de Térence traduit en prose italienne, donnée par P. Manuce en 1544? in-S"; mais il n'existe de P. Manuce que celle de 1 546 ; et Fon- tanini aura pris pour Aldine l'édition de la même traduc- tion, donnée k Yemse, per Giooanni Padovano , t544) in-S", ou peut-êti'e il aura mal connu le volume des deux Comé- dies que je viens d'annoncer.

3. Della vera tranqvillità dell' animo. Opéra utilissima, & nuouamente composta dalla lUiis- trissima Signora la Signera Isabella Sforza. In Finegia, In casa de' figliuoli di Aldo^ nel mese diLuglio, M. D. xLini. \n-[\.

i5i/,. PAUL MANUCE. 809

53 feuillets, dont les deUx derniers sont cotés 52, et un pour l'ancre. Publié par Ortensio Lando, sous le nom sup- posé de Tranquille , et par lui dédié à Otho Truxes, évéque d'Augsbourg.

Le volume commence par deux sonnets à la louanye de l'ouvrage.

4. Lettere Volgari, &c. libro primo. In Vinegia, In casa de' figlivoli àixAldo, nell'anno M. D. xxxxnii. In-8°.

Titre tout semblable à celui de i543, dont cette édition est une copie , avec cette seule différence qu'il en a été re- tranché trois lettres, une de Molza, fol. 72, et deux de N. Dolphin, fol. 97-98; aussi cette troisième édition n'a que 179 feuillets, au lieu de 187 ; et cinq à la fin, dont un pour l'ancre. Elle est bien mieux exécutée que celle de i543.

Zeno dit qu'on retrancha des lettres écrites par des hommes condamnés par l'Eglise ; sur quoi il loue beaucoup la piété des Manuce. Mais l'examen des trois lettres retran- chées suffit pour faire voir qu'on les retira comme insigni- fiantes et inutiles, et non pas comme écrites par des mé- créants; Molza et Dolphin avant vécu et étant morts dans le sein de l'Eglise Romaine.

5. DiALOGHi di M. Speron Speroni. Nuoua- mente ristampati, & con molta diligenza riue- duti. In Vinegia m. n. xliv, del mese di Décembre. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

160 feuillets. Ce n'est rien de plus qu'ime réimpression fort bien exécutée.

fi. I sei primi libri del Enéide di Vergilio, Tra-

3io PAUL MANUCE. i544-

dotti à pin Illustre & honorate Donne. Et tra l'altreà la nobilissima& diuina Madonna Aurélia Tolomei de Borgliesi, à cui ancho è indirizzatp tutto il présente volume. Stampato in Vinegia per Giouanni Padouano. Ad instantia e spesa del nobile homo. M. Federico Torresano d'Asola. M. D. xLiiii. In-8°.y%. en bois.

Volume de peu d'intérêt, mais très rare.

Chacun des six livres forme une partie chiffrée séparé- ment avec vm titre exprès , et vme dédicace à une Dame. 11 est en outre adressé à Mad. Aurélia Tolomei de Borghesi , par une dédicace spéciale de trois pages. Au verso du titre est un privilège du pape Paul III.

Le P'' livre, traduit par Alessandro Sansedoni , est dédié à Madonna Aurélia Tolomei .de Borghesi.

Le 11*' par le cardinal Hippolyte de Médicis , dédié alla Si- gnora Giulia Gonzaga.

Le IIl^ par Bernardino Borghesi , dédié à madonna Giulia Petrucci.

Le IV** par Bartolomeo Carli Piccholomini, dédié à madonna Aurélia Petrucci.

Le V*^ par Aldobrando Cerretani , dédié à madonna Giro- lama Carli Picholomini.

Le Vl'' par Alessandro Picholomini, dédié à madonna Frasia Venturi.

La dédicace du Cardinal ne laisse pas d'être curieuse; la voici :

ALLA ILLUSTRISSIMA SIGNORA GIULLA GONZAGA, TLLUSTRISSIMA SIGNORA.

« Perche spesso ad vno oppresso da graue maie l'essem- pio d'un maggior allegerisce il martire, non trouando io

i545. PAUL MANUCE. 3ii

a la peiia mia altro l'imedio , volsi l'animo a l'incendio di Troia, e misurando con quello il mio, conobbi senzadubbio nissun maie entro a quelle mura esser auuenuto, che nel mezzo del mio petto un simil non si senta .... onde lo mando a voi, accioche egli pei" vera somiglianza vi mostri gli affanni miei, poiche ne i sospiri, ne le lagrime, ne '1 color mio , ve l'han potuto mostrar giamai. »

Et c'est sous le privilège d'un Pape que ces gentillesses amoureuses d'un Cardinal sont imprimées et même réim- primées ! car ce volume est la copie d'une précédente édi- tion de Venise, per Comln de Trino , i54o, in-8", avec les mêmes figures en bois.

M. D. XLV.

1. CicERO de Officiis, de Senectute, de Ami- citia, &c. ln-8°.

Titre tout semblable à celui de i54i , dont cette édition est une copie : iib feuillets, deux au commencement, trois à la fin; et sur le dernier : Venctiis , apvd Aldi filios , M. D. XLV. Mense Martio.

Dans Bibliotheca Harleiana, n** 5 198, est indiqué un exemplaire en grand papier (Ch. Max.) Un semblable, si ce n'est le même , est chez lord Spencer.

' '1. M. TvLLii Ciceronis Epistolae familiares, cum Scholiis Pavli Manvtii. Fenetiis, apvd Jldi filios. M. D. XLV. In-8°.

Edition annoncée dans la Série comme semblable à celle de i54o, qui avoit déjà été copiée en i543. Je ne l'ai jamais vue; et ne la trouvant indiquée que dans le volume du cardi- nal de Brienne, à la collection de qui il manquoit, je me crois fondé à la regarder comme apocryphe.

3ia PAUL MANU CE. i545.

3. PiEGOLE grammaticali délia volgar lingva, di messer Francesco Fortvnio, nvovamente reviste, et coii somma diligentia corrette. In Finegia iiir anno (sic) m. d. xlv. Nelle case de' figlivolï" di Jldo. 111-8°.

47 feuillets, dont le dernier est par erreur coté 4I5 un ]}Our l'ancre, et quatre au commencement. Copie de l'édi- tion de 1 54 1.

4. De Discorsi del Reverendo Monsignor Fran- cesco Patritij Sanese Vescovo Gaiettano, sopra aile cose appartenenti ad iina città libéra , e fami- glia nobile , tradotti in lingiia toscana di Gio- iianni Fabrini Fiorentino, à beneficio de figlivoii di Messer Antonio Massimi nobile Romano, M. Domenico, e M. Horatio, libri noue. In Finegia, nell' anno m. d. xxxxv. In casa de' figli- voii di Jldo. In-8".

278 feuillets, et quatre à la fin, dont un pour l'ancre. Avec une longue et fort ennuyeuse préface du traducteur , adressée à Ant. Massimi : au reste la préface ne sauroit être plus ennuyeuse que l'ouvrage , tant correct soit son style.

5. La. Hypnerotomachia di Poliphilo, cioè pvgna d'Amore in sogno. Dov' egli mostra, che tvtte le cose hvmane non sono altro che Sogno : & doue narra molt'altre cose degne di cognitione. Ristampato di novo, et ricorretto con somma diligentia, à maggior commodo de i lettori. :

i545. PAUL MANUCE. 3l3

In Fiiiegia^ nell' anno m. d. xlv. în casa de' figlivoli di Jldo. In-fol.

•^34 feuillets non chiffrés.

Réimpression de l'édition de 1499? fjui diffère de celle-ci en ce qu'elle a le titre en latin, les initiales des 38 chapitres en lettres fleuronnées, gravées en bois, et la plupart des inscriptions répandues dans l'ouvrage , en capitales , et d'une meilleure ordonnance. Le papier est beaucoup meilleur; et les singulières figures en bois dont ce livre est rempli, sont nettes et vigoureuses , tandis ([u'elles sont pâles et comme usées dans la réimpression.

On pourroit penser que, les gravures en bois s' usant à peine, si dans cette seconde édition celles-ci sont plus pâles, c'est uniquement la faute de l'imprimeur. Oui, si l'édition offroit quelques traces de négligence; mais son exécution est belle, et il se peut qu'un imperceptible excédant de hau- teur dans les types emplo3a^s à cette réimpression de i545 ait été la seule cause de la foiblesse de couleur des gravures, parce qu'un tirage antérieur n'auroit pu les altérer sensible- ment, même s'il eût été de plusieurs milliers. Ceci ne sera peut- être pas assez intelligible pour les personnes auxquelles les opérations de la typographie ne sont poiat familières; mais ce qui n'est nullement équivoque, c'est que de ces deux éditions de 1499 et i545, toutes deux fort bien imprimées, la première, beaucoup plus rare, est aussi bien plus belle pour le tirage des gravures.

On peut collationner les exemplaires de i545 sur la des- cription que j'ai donnée de ceux de 1499; et les différences que je viens d'indiquer suffiront pour faire reconnoitre ceux qui pourroient être mélangés de feuilles des deux édi- tions.

Quadrio dit que le style de cette seconde édition a été

3i4 PAUL MANUCE. i54{i.

retouché. Voulant l'econnoître jusqu'à quel point cette asser- lion étoit exacte, j'ai conféré à dessein un grand nombre de passages des deux éditions; les différences que j'ai trouvées ne sont auti-es que des fautes d'impression , bien plus nom- breuses dans la seconde édition que dans la première, et à peine quelques mots, des épithètes surtout, qu'on puisse croire avoir été changés volontairement.

6. Appiano Alessandrino clelle gverre civili et esterne de Romani, con diligentia corretto et con nvova tradottione di molti Ivoghi migliorato- Aggiuntoui alla fine un libro del medesimo , délie guerre di Spagna, non piu ueduto. In Finegia, nell'anno, m. d. xxxxv. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

Trois parties, dont la première a 2 58 feuillets, la se- conde 175, et un pour l'ancre ; la troisième [yi , et un aussi pour l'ancre.

Cette traduction , faite par Aless. Braccio , non pas sur le grec, dont la première édition ne parut que six ans après, chez Ch. Estienne, Paris, i55i , in-fol. , mais sur la version la- tine de P. Candido, étoit fort inexacte. Paul Manuce, attentif à ne jamais imprimer un livre sans chercher à rendre sa nouvelle édition meilleure et plus utile que les précédentes, retoucha beaucoup la traduction, la revit d'après des ma- nuscrits du texte grec, ce qui le mit à même d'y rétablir des passages entiers, et enfin ajouta le livre de la Guerre d'Espagne, dont il n'avoit encore paru aucune traduction, et dont la première édition grecque est de H. Etienne ^ i557, in-8*', avec des extraits de Ctesias, &.c.

Paul Manuce ne se nomme dans aucun endroit de cette édition en langue italienne, pas même dans la préface d'une

1345. PAUL MANUCE. 3l5

page qui commence la première partie, et dans laquelle il rend compte de ce travail; mais il en est indubitablement l'auteur, de même que, sans se nommer, il a retouché la traduction de Térence, &.C., &.c. La première édition de la version de Braccio parut à Rome , chez Eucharius Silber , i5o2, in-folio; et la meilleure est celle de Venise, chez les frères Guerra, i567, 3 vol. in-8°, considérablement retou- cliée, et augmentée de plusieurs morceaux, par Girol. Rus- celli, qui fit son profit du travail de Paul Manuce.

7. Baeïholomaei Riccii de Imitatione îibii très ad Alfonsvm Atestivm principem, svvm in literis alvmnvm , Hercvlis II. Ferrariensivm prio- cipis filivm. Venetiis^ apvd Aldlï^Sxo^. m. d. xlv. In-8".

87 feuillets, dont le dernier est coté par erreur 88; plus un dernier sur lequel sont la souscription et l'ancre. Réimpression de l'édition de i54i.

8. Lettere volgari di divers! nobilissimi hvo- mini, et eccellentissimi ingegni, scritte in diverse materie , Nuouamente ristampate , & in piii luoghi corrette. Libro primo. In Vinegia , nell' anno M. D. xxxxv. In casa de' figlivoli di Aldo. In-B".

Gopie de l'édition de i544, ayant de même 179 feuillets, et cinq à la fin. C'est bien une autre impression.

9. Lettere volgari di diversi eccellentissimi hvomini , in diverse materie. Libro secondo. In Vinegia, nelF anno m. d. xxxxv. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8".

Ce deuxième volume est aux soins d'Antoine Manucé,

3i6 PAUL MANUCE. i545.

frère de Paul, qui n'étoit point sans littérature, et avoir donné, en i543, le recueil de Voyages Alla Tana , in Per- sia, &c. réimprimé en cette année i545. On trouvera dans le covirs de cette liste l'indication de plusievirs ouvrages, les uns de sa composition, les autres publiés par ses soins à Bologne, oii il s'établit vers i555, et mourut en i558.

Il paroît que ce recueil de lettres eut vin grand succès; car outre les nombreuses réimpressions dont je donne suc- cessivement la liste, il en a été fait deux éditions sous cette jnème date de i545, l'une de 127 feuillets chiffrés, et trois (le table, avec l'ancre au verso du dernier: la seconde, augmentée à la fm de sept lettres, a i32 feuillets chiffrés, et quatre à la fin, dont trois de table, et un pour l'ancre. Au second feuillet est, dans l'une et l'autre édition, une préface d'Ant. Manuce à Paolo Trono.

10. AMMONiusin Porphyrium. Gr. i545. In-8°, C'est l'édition de 1 546, annoncée de cette année par erreur,

ou parce qu'on aura gratté le i sur quelques exemplaires.

11. ViRGiLivs, post omnes omnivm editiones accvrate emenclatvs. ApvcL^/<:// filios. Feue dis, M. D. XLV. In-8".

220 feuillets chiffrés, avec la préface d'Aide à P. Bembo , CogUanti milii , &c. des éditions précédentes, dont celle-ci est une répétition, sans aucune qualité littéraire qui la distingue.

Il y en a quelques exemplaires en grand papier.

12. M. Antonii Flaininii in librvm Psalmorvm brevis Explanatio ad Alexandi^vm Farnesivm, Cardinalem amplissimvm. Venetiis , apvd Aldi filios. M. D. XLV. In-8°.

i545. PAUL MANUCE. Siy

a -a feuillets, quatre au commencement, et deux à la fin pour la souscription et l'ancre, avec une longue préface de l'auteur au cardinal Aless. Farnese.

i3. ViAGGi alla Tana, in Persia, in India, &c. da G. Barbare, &c. ln-8".

Voyez le titre de l'édition de i543, dont celle-ci est une copie, mais bien rhieux imprimée: i63 feuillets, sur le dernier desquels : In Kinegia neW anno m. d. xlv. Nelle case de' Jiglwoli di Aldo. Ensuite l'ancre sur un feuillet blanc.

il\. Il Libro del Cortegiano del conte Baldessar Castiglione, nuouamente ristampato. In Vine- gia, neir anno m. d. xlv. neîle case de figlioli di Jldo. In-fol.

122 feuillets non chiffrés, dont le dernier, blanc, ne contient que l'ancre. Cette édition, en caractères ronds comme la première de iSaS, est moins belle et moins rare.

i5. Orlaivdo Fvrioso di Messer Lodovico Ariosto, et di piv aggivntovi in fine plu di cin- qvecento Stanze del medesimo Avttore, non piv vedvte. In Fenetia, In casa de' figlivoli ^Aldo. M. D. xlv. In-4''-

247 feuillets, un blanc portant Tancre, et 28 pour les Cinquecento Stanze qui sont les Cinqiie Canti , avec un titre particulier.

Très bonne et l'une des plus rares parmi les éditions Aldines : elle est dédiée par Ant. Manuce al Capitano Giovan Battista Olivo, da Goito , avec lequel son frère Paul et lui étoient liés d'amitié.

Les Cinque Canti paroissent dans cette rare édition pour

.^\8 PAUL MANUCE. iS/,;").

la première fois. Au second et troisième il manque un cer- tain nombre d'octaves qui fuirent rétablies dans les éditions suivantes; mais il est à remarquer que, dans celle-ci, le premier de ces cinq chants commence par une stance ou octave d'après laquelle on voit que le commencement de l'ouvrage a été certainement perdu. Aussi cette octave a-t-elle été supprimée dans toutes les autres éditions; la voici :

l\Ia jjrima che di questo altro ui dica , Siate signor contento ch' io ui mené , Che ben ui mènera senza fatica , La doue il Gange lia le dorate arène; Et ueder fnccia una montagna aprica , Che quasi il ciel sopra le spalle tiene , Col gran tempio, nel quale ogni quint' anno L' immortal Fate à far consiglio uauno.

i6. DiALOGHi di Amoi^e, compost! pei"^ Leone medico , di natione Hebreo , et dipoi fatto chris- tiano. In Finegia, nelF anno. m. d. xlv. In casa de' fidivoli di Aldo. In-8°.

241 feuillets cotés jusqu'à 261, parce que les nombres i35 à 164 sont sautés, ce qui fait 20 de moins que 261. Il y a de plus deux feuillets au commencement contenant le titre avec la préface de l'édition de i54i, et un blanc à la fin , portant l'ancre.

17. Le Epistole famigiiari di Cicérone, tra- dotte secondo i veri sensi deirAvtiore, e con figvre proprie délia lingva volgare. aldvs. M. D. XLV. In Fiiiegia, nelle case de figliuoli di Jldo. Nel M. D. XLV. In-8".

333 feuillets et un pour l'ancre.

i545. PAlîL MANUCE. Src) «kielques Bibliographes n'ayant pas connu cette édition, et ayant lu avec peu d'attention, sans doute, le titre do celle de iSSg, qui annonce ces Lettres tradotte di nuouo , et quasi in infiniti luoghi corrette da Âldo Manutio , ont cru la traduction d'Aide Manuce, fils de Paul, tandis qu'elle est réellement de Guido Loglio de Reggio ; ce qu'apprend une lettre de Lod. Dolce à Paul Manuce, du ig février i545 insérée dans le tome second délie Lettere volgari : « ho rice- vuto il dono délie Epistole famigliari di Cicérone, tra- dotte da M. Guido elle mi piacciono , e corne traduttione

di M. Guido , e come approvate del vostro giudicio » Ne

peut-on pas même douter si les corrections de l'édition de iSSg sont réellement d'Aide Manuce, alors âgé de douze ans? Dans une lettre à Muret, de mai i558, P. Manuce, son père, parlant du besoin qu'il auroit de quelqu'un pour écrire sous sa dictée, ajoute : Filium haheo , sed puerum ad- huc , et imbecillum corpore , et occupatum satis domestica cura , prceterea cui dictandum sit incisim , et pêne sjllahatim , quod expertus molestissimum esse non ignoras. Ces derniers mots n'étoient pas jusqu'aloi's dans les imprimés, mais le P. Lazzerî * les a l'établis d'après l'original.

Cet enfant, à qui il falloit àicicr pêne syllabatim , étoit-il déjà capable de revoir et corriger la ti'aduction des Epîtres familières ? Croyons plutôt que la tendresse paternelle aura mis ce travail sous le nom de ce jeune enfant, pour le pi- quer d'honneur, et aussi pour commencer dès-lors à établir sa réputation littéraire.

Il y a de ce livre deux éditions sous la même date. La première est celle que je viens de décrire: la seconde porte

* Miscellanea ex mss. llbris Bibl. Collegii Romani Soc. lesu ,

vol. -1 , p. 9.0.8.

3ao PAUL MANUCE. i545.

siu' le titre : ristampate , et con molto studio rwedutc e corvette. Aldvs. m. d. xxxxv. Elle n'a que 3o5 feuillets chiffrés, sur le dernier desquels on lit : In Vinegia neW anno m. d. xxxxv In casa de' figlinoli di Aldo. Elle est beaucoup meilleure , et préférable à la première, mais moins rare. Paitoni paroît douter de l'exactitude d'Apost. Zeno , qui annonce ces deux éditions comme étant de la même année ; et il croit que la première doit être au plus tard de i544- Mais j'ai cette édi- tion, et elle est bien conforme à ce qu'en a dit ce savant et presque toiijours très exact Bibliographe.

i8. P. ÏERENTii Afri Comoediae. Eté quàm diligenter, quamq; multis inlocis emendatcTcsint, lector ex aliarum, quœ hacteniis exierunt, colla- tione iudicabit. Venetiis , apvd Aldi filios, M. D. XLV. meiise lulio. ln-8°.

146 feuillets, deux pour la souscription et l'ancre, et 16 au commencement, avec une préface adressée à Marc-Ant. Simonetta, par l'éditeur Guido Loglio , traducteur des Epîtres familières de Cicéron , que je viens d'annoncer.

Dans ma collection est un exemplaire en grand papier, et à la reliure de Grolier, mais un peu maltraité par les vers.

19. Behnardiai Parthenii Foroivliensis pro lingva latina Oratio. Fenetiis, apvd Aldi filios. M. D. XLV. Mense octobri. In-4"-

46 feuillets non chiffrés; les quatre premiers contiennent le titre et une préface de l'auteur au Card. Marino Grimani , datée de Serravalle, Oct. i545. Sur les deux derniers on trouve la souscription et l'ancre. Ce volume est bien im- prima en lettres rondes, et assez rare.

l5/,6. PAUL MANUCE. Sai

M. D. XLVI.

1. M. TvLLii Ciceronis Orationes. Corrigente Pavlo Manvtio, Aldi filio. Venetiis , apvd Aldi filios. M. D. xxxxvi. 3 vol. in-8".

Tome premier. 3o3 feuillets, quatre au commencement, et un à la (in portant la souscription avec l'ancre.

Tome secoivd. Mense Mali. 281 feuillets et un à la fin, ayant de même la souscription et l'ancre.

Tome troisième. Mense lunio. 271 feuillets, et un portant seulement l'ancre. Copie de l'édition de i5/|0-/ii.

Chez M. le comte Méjan, un exemplaire en grand pa- pier des tomes premier et troisième. Le premier chez lord Spencer.

2. M. TvLLïi Ciceronis de Philosophia, prima pars, id est, Academicarum quaestionum editio- nis primaî liber secundus, editionis secundse liber primus , De finibus bonorum et malorum libri v. Tusculanarum quaestionum libri v, Cum scholijs, & coniecturis Pauli Manutij. Apvd ^/^/^ filios. Venetiis y m. d. xlvi. In-8°.

Ce volume est en deux parties, dont la première, de quatre feuillets au commencement, 147 chiffrés, et neuf à la fm, contient les Académiques et De finibus bonorum et malorum. La seconde contient les Tusculanes , dont les feuillets, après un titre exprès, commenceni par 148 jus- qu'à 25i ; ensuite sept feuillets, dont un blanc, et un ayant l'ancre, qui, pour cette première fois, n'est plus la nième. L'ancre simple d'Aide l'Ancien est remplacée par une autre, I. 21

322 PAUL MANUCE. i546.

plus petite, mais entourée d'ornements , et dans laquelle le mot Al dvs est remplacé par Aldi filii. On en trouvera le modèle au troisième volume de cet ouvrage. Sur quelques éditions des années suivantes on verra reparoître l'ancienne ancre ; ce qui au reste n'est pas assez important povu' que je m'astreigne à en faire chaque fois une exacte mention. De telles particularités ne me semblent devoir être signa- lées que si elles font lever quelque équivoque , déterminer une date douteuse, discerner de doubles éditions, enfin quand cette mention peut avoir quelque vitilité, soit litté- raire, soit même purement bibliographique.

3. M. TvLLii Ciceronis de Pliilosophia volvmen secvndvm, id est, De natura deorum libriiii. De diuinatione libri ii. De fato liber i. De legibus libri m. De uniuersitate liber i. Q. Ciceronis de petitione Consulatus ad Marcum fratrem liber i. Cum scholijs , & coniecturis Pauli Manutij de locis aliquot obscurioribus. Apud Aldi filios. Vene- tiis , M. D. xLYi. In-8°.

Trois feuillets au commencement, ensuite le texte, dont le premier feuillet est coté 2, jusqu'à 2i3, et seize à la fin, contenant les Scholies, la date et l'ancre.

4. Rhetoricorvm ad C. Herennivm libri un. incerto avctore. Ciceronis De Inuentione libri 11. De Oratore, ad Q. fratrem libri m. Brutiis, siue, de claris oratoribus liber i. Orator ad Brutum, Topica ad Trebatium, Oratoriœ partitiones, Ini- tium libri de optimo génère oratoriim. Corri- gente Pavlo Manvtio, Aldi filio. Fenetiis,^^yà Aldi filios. M. D. xLvi. In-8°.

i5/,6. PAUL MANUCE. ZiZ

Ce volume est divisé en quatre parties , dont la première est précédée du titre général, et les trois autres ont leurs titres distincts. Chacune est datée, chiffrée et signatnrée séparément, dans l'ordre qui suit :

« Ad Herennium, de Invcntione , Topica , Oratoriae partitiones. Blense Septembri » 179 feuillets, et un pour l'ancre.

« De oratore. » 187 feuillets, et un pour l'ancre.

Les trois feuillets qui suivent i34, sont cotés par erreur i34 - i36- i36, au lieu de i35 - i36- 187.

« De Claris oratoribus. » 56 feuillets.

« Orator, et de optimo génère oratorum. » '45 feuillets, un pour la date, un blanc, et un dernier pour l'ancre, qui, dans tout ce volume, est, de même que dans les deux pré- cédents des Oeuvres philosophiques, celle des fils d'Aide , remplaçant l'ancre simple d'Aide l'Ancien.

La préface de P. Manuce est avant le Traité De Oratore ; elle est adressée à Jean de Montluc , ambassadeur de Finance à Venise.

Les amateurs des éditions Aldines peuvent être souvent fort embarrassés dans le choix de ces divers volumes de Cicéron , si souvent réimprimés. J'ai dit plus haut que les éditions faites de i5oa à i523, étoient des livres extrême- ment rares, bien imprimés, mais pouvant être regardés comme des raretés plus curieuses qu'utiles. Les deux de i533, quoique données par Paul Manuce, ne sont encore, à peu de chose près, que des réimpressions. Celles de 1540-415 et Lihri Rhctorici , de i546, sont le résultat d'un très grand travail, qui fonda la réputation littéraire de cet habile Imprimeur, et elles forment le meilleur Cicéron des Aide, aussi très rare. Les éditions de i546-52-54, copies de la précédente, ont bien aussi quelques nouvelles correc- tions , et l'exécution en est encore assez bonne. Quant aux

21.

324 PAUL MANUCE. i546.

réimpressions ultérieures, elles sont en général mal exécu- tées et bien moins exactes; les notes marginales et les scho- lies dont elles sont chargées, ne suffisent pas pour leur mériter la préférence due , à tous égards , aux éditions antérieures.

Un exemplaire en grand papier dans notre Biblio- thèque royale. Le traité de Oratore, en grand papier, chez M. Standish , moins la feuille k qui est encadrée.

5. M. T. CiCERONis Defensiones contra Celii Galcagiiini disqiiisitiones in eius officia, per lac. Grifolum Lucinianensem. Venetiis , ^o^wAAldi

filios. M. D. XLVl. In-8".

75 feuillets, et un pour l'ancre. Réimprimé à Paris en 1548, opiul Nlcolauni Divitem. In -8°. de même en italique, et avec la double ancre.

6. l'N omnes de arte Rhetorica M. Tvllii Ciceio- nislibros, item in eos adC. Herennivm scriptos, doctissimorvm virorvm Commentaria, in vnvm velvti corpvs redacta, ac sépara lim à Ciceronis contextv, qvem à diversis impressvm nemo iam in sva bibliotlieca non habet, ne qvis inani svmptv gravaretvr , édita. Accessit in omnes libros rermn ac uerborum memorabiliiim pienissimiis index. Venetiis, apvd Aldi filios. m. n. xlvj.

Deux parties en un volume in-fol. La première a 624 colonnes chiffrées sur 3 12 pages, et dix feuillets au commencement. La deuxième a 421 pages en colonnes, chiffrées seulement jusqu'à 824 , parce qu'entre les colonnes 492 et 493 sont quatre feuillets non chiffrés, contenant Defcnsio in Ciceronem, &c. , et qu'en outre les nombres 807

i546. PAUL MANUCE. SaS

t't 808 y sont deux fois. Le volume finit par un feuillet blanc portant l'ancre.

7. M. TvLLii Ciceronis Epistolae familiares. Pavli Mail vtii Scholia , quibus liarum Epistolarum locos complures, ab alijs propter obscuritatem aut omisses, aut minus recte explanatos, partim interpretatur, partim corrigit. Veiietiis, Apvd Aldi filios. M. D. xLvi. Mense avgvsto. In-S". '

'267 feuillets en chiffres romains, quatre pour les passages grecs, l'Index et la date, et un pour l'ancre ; avec un court avis de P. Manuce, de i5/|6, dans lequel il dit que voyant ses corrections dénaturées, operariorum incuria, il se décide à soigner la correction des épreuves, ?ion, utsolet, pervica- rlum , secl ipsemet quotlrUana cura.

Les Sclîolies forment une partie séparée de 40 feuillets non chiffrés , ayant leur titre à part.

8. Il Prencipe di Nicole Machiavelli, al magni- fico Loreiizo di Piero de Medici. La Vita di Gas- trvccio Castracani da Luca. Il modo, che tenue il Dvca Valentino per ammazzare Vitellozzo Vitelli, Oliuerotto da Fermo, il S. Paolo, &; il Duca Di Grauina. I ritratti délie cose délia Frau- da, & deir Alamagna. In Finegia, nell'anno M. D. XLVI. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

Le titi^e, la dédicace de l'auteur sur un second feuillet, la table des chapitres sur un troisième, coté 3; ensuite le texte , de I à 84, avec plusieurs erreurs de nvmiération inutiles à indiquer, parce qu'elles ne changent rien au total des chiffres , et enfin l'ancre sur un 88*^ et dernier feuillet.

320 PAUL MANUCE. i546.

9. DiscoRSi di Nicolô Machiavelli, Firentino, sopra la prima Deçà di Tito Livio, Nuouamente corretti, & cou somma diligenza ristampati. In Vinegia, nell' aimo m. d. xlvi. In casa de'figli- voli àïAldo. In-8".

207 feuillets, iiii à la fin pour l'ancre, et huit au com- mencement, dont le titre, six de table, et un blanc.

I o. LiBRO deir arte délia gverra di Nicolo Ma- chiavelli cittadino, et secretario Fiorentino. - In Vinegia , nell' anno m. d. xlvi. In casa de' figlivoli di Aldo. In-S".

XII feuillets, et un pour l'ancre. Le io5^ et les suivants ne sont point chiffrés.

11. Historié di Nicolo Machiavelli , Cittadino, et Secretario Fiorentino, al Santissimo et beatis- simo padre Signore nostro Clémente VIL Pont. Mas. Nuonamente con diligenza ristampate. In Fiiiegia, nell' anno m. d. xlvi. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8".

•246 feuillets, un blanc, et un pour l'ancre.

La première édition de iS/jO est plus belle que cette réimpression, à laquelle elle a servi de copie, et dont les di- vers volumes sont aussi fort rares, et très difficiles à réunir.

12. SciPioNis Capicii de Principiis rervm îibri dvo. Eivsdem de Vate raaximo (5. loaiine Bap- tista) Iibri très. Fenetiis , apvd y//(:/i fihos, M. D. XLVI. In-8".

61 feuillets, et trois à la fin, dont le premier porte la

i5/,6. PAUL MANUCE. Ssy

souscriplion , le troisième l'ancre , et le second est blanc. Le poème De Principiis rerum , a été réimprimé à Paris, en 1048, in- 8°, apiid Nicolaum Divitein , ad insigne Aldi , avec mie double ancre sur le titre.

i3. Lettere volgari, &c. Libio primo. In Finegia, m. d- xlvi. ln-8°. i36 feuillets. Daté sur le titre : l'ancre au verso du dernier feuillet.

14. Letteue volgari, &c. Libro secondo. In Finegia. m. d. xlvi. In-8".

i36 feuillets.

1 5. CoMMENTARiA iQ primaiTi D. loannis Epis- tolam, lo. Baptista Folengio Moiiacho Mantvano avctore. Fenetiis, apvd j4ldi filios. m. d. xxxxvï. In-8°.

161 feuillets , un pour l'ancre, et 12 au commencement, dont un pour le titre et onze de table.

16. Vita, Gesti, Costvmi, Discorsi, iettere di Marco Aurelio imperatore , sapientissimo Filo- sofo , & Oratore eloquentissimo : con la gioiita di moite cose, che nello Spagnuolo non erano, e délie cose Spagnuole, che mâcauano nella tra- dottione Italiana. In Finegia, nell' anno. M. D. xxxxvï. In casa de' figiivoli di Aldo. ïn-8°.

148 feuillets, et quatre à la (in, dont un pour l'ancre. Réimpression d'une édit. de Vinc. fcûgrisio, i544 3 in-S".

-17. Pretiosa Margarita novella de thesavro, ac pretiosissimo philosophorvm lapide. Artis hii-

328 PAUL MANUCE. i546.

ius diuinœ ïypus, & Methoclus : Gollectanea ex Arnakio, Rliaymundo, Rhasi, Alberto, & Michaele Scoto ; per lanum Lacinium Calabrum nunc primum, cum lucupletissimo (sic) indice, in lucem édita. Venetiis , apvd Aldi filios. M. D. xxxxvi. In-8.

202 feuillets , quinze cle tables, et un pour l'ancre; vingt au commencement , dont les neuf derniers sont remplis de bizarres figures en bois, relatives au grand œuvre. Les troi- sième et quatrième feuillets contiennent une préface de J. Lacinius au lecteur. Ce voFume est rare et ne se trouve guère que mal conservé et délabré : il aura éprouver plus d'un accident auprès des fourneaux des adeptes.

Il y a des exemplaires dont les huit premiers feuillets sont réimprimés, avec la date de i557 sur le titre, et l'étoile qui est la marque typographique de Giordano Ziletti de Venise. En tout le reste le volume est sans aucune dif- férence , et il conserve à la fm l'ancre Aldine , avec la date de i546.

Il se pourroit qu'il eût été véritablement fait par Ziletti, en i557, ime édition dont ces 16 pages seroient la première feuille; mais n'en ayant jamais trouvé aucvm exemplaire, je dois croii'e cette réimpression de 16 pages faite par Ziletti pour mettre à son nom un nombre d'exemplaires de l'édi- tion AkUne qu'il aui'a achetés; changement assez ordi- naire en librairie, et qui très souvent se pratique sans au- cune intention de tromper les acheteurs.

1 8. Le Occorrenze hvmane per Nicolo Lib vrnio composte. In Vinegia^ nell' anno m. d. xxxxvi. In casa de' fioiivoli di Aldo. In-8".

Douze feuillets non chiffrés; ensuite le texte, connneu-

1546. PAUL MANUCE. Sag

rant au fol. 5 jusqu'à 147; deux feuillets à la fin pour la souscription et l'ancre. Après le titre est une longue préface de l'auteur à Luigi Pisano , évoque de Padoue. C'est un de ces livres qu'on ne lit plus malgré leur ancienne réputation. Cet oubli n'est pas cependant tout-à-fait juste, car on y trouve des particularités assez curieuses, notamment sur l'histoire littéraire. L'auteur y parle des savants de son temps, de quelques grandes Bibliothèques, et surtout de la Bibliothèque royale de Paris , dont il fait un grand éloge. Ce volume est devenu assez rare. On en conserve un bel exemplaire sur grand papier bleu à Vienne chez l'Empereur, un en grand papier, à la reliure de Grolier, chez M. le comte Melzi , un autre grand papier chez M. le comte Méjan, un dans la Bibliothèque de Trévise, cédé par M. Rossi; j'en ai encore vu un autre dont j'ai perdu la trace, et enfin un chez lord Spencer.

19. FiiANCisci Philippi Pedimontii Ecphrasis in Horatii Flacci Artem poeticam. Fenetiis , apvd Aldi filios. m. d. xlvi. Mense Avgvslo. In-4".

65 feuillets, et im blanc, avec une préface de l'auteur au cardinal Rainuzio Farnese.

20. Ferdinand! Abdvensis , Mediolanensis Pa- tritij , Equitis llluslrissimi Senatiis Veneti , & celeberrimi ac florentissimi gymnasij Patauini Rectoris , ad omnes iuris ciiiilis interprètes , ac eius disciplinge Studiosos , contra iurisprudentise iiituperatores Oratio : qua manifeste déclarât, Leges phiriraum medicinœ philosophiaeq; artibiis anteferendas esse, (et en bas, après r ancre) : Eiusdem

33o PAUL MANIICE. i546.

Epigranimata nonnulla, quœ diiiersas amplec- tuntur sententias. Fenetiis , apvd ^/rA' filios. M. D, XLVI. In-8°.

45 feuillets; au verso du dernier V errata; ensuite deux blancs, portant le registre, la souscription et l'ancre. L'ou- vrage est dédié par l'auteur à J. Ph. Sacco ; et les Epi- grammes commencent au verso du fol. 34.

C'est Ferdinand de Abdua , patricien Milanois , nom- mé aussi Feraudus Ahduensis. Voyez son article dans Arge- lati, Bibliot. Script. Mediol.

21. Ammonii Hermiae in Qvinqve voces Por- phyrii Commentarivs , Correctioiiibus quamplu- rimis, & locorum imaginibus illustratus. Graece. Fenetiis , apvd J^ldi filios. m. d. xxxxvi. ïn-8".

78 feuillets, deux à la fin, quatre au commencement, contenant le titre, une préface de P. Rhosithino, éditeur, à Fr. Lauredano , et une table.

Dans le Catal. Pinelli, 11 77, est indiqué un exem- plaire sur grand papier de ce livre , ainsi que du suivant , mais non pas du volume De Interpretatione. Les trois se trouvent en grand papier dans la Bibliothèque de Saint Marc, à Venise.

22. Ammoivii Hermiae iii Praedicamenta Aris- lotelis Commentarivs. Aristotelis vita. Graece. Venetiis. m. d. xlvi. In-8°.

i52 feuillets, sans autre date que celle du titre.

23. Ammonii Hermiae in Aristotelis de ïnter-

1546. PAUL MAWUCE. 33l

pretatione LibrAaii Commentarivs, Venetiis , apvd Aldi filios. m. d. xxxxyi, In-S".

i88 feuillets.

Ces trois Traités doivent être réunis, et pour leur ana- logie , et parce que l'éditeur a eu l'intention d'en faire un corps d'ouvrage. Le premier Traité est signature par lettres simples , le second par lettres doubles , et le troisième par lettres triples : a. kx. aaa.

24. Andreae Alciati Emblematvm Libellvs , nvper in Ivcem editus. Venetiis , apvd Aldi filios. M. D. xLvi. Mense Iviiio. Iii-8".

47 feuillets, et un pour l'ancre : 84 ligures en bois.

Ce petit volume fort rare , contient 84 emblèmes , qui , dans les éditions postérieures, font partie du second livre.

Il paroît que P. Rhosithino, éditeur, n'en faisoit pas grand cas ; car dans sa préface à C. Girol. Bernardo , il lui dit : Accipe munus hoc nostrum.... at certo scias , eo non voluntati meas, sed tempori satisfactum esse.... »

Je serois disposé à croire que ce Rhosithino étoit non- seulement im des collaborateurs de P. Manuce, mais qu'il faisoit aussi partie de la famille , car on lit dans sa préface.... « Dum nihil novum , hoc est, te dignum ex œdibus nostris ederetur. »

26. Il Petrarca. In Fenetia, nelle case de' figiivoli di Aldo. m. d. xlvi. In-8°.

176 feuillets, et 18 non chiffrés.

C'est la cinquième et dernière édition que les Aide aient donnée de ce poète; elle est bien imprimée , très correcte , et les exemplaires en sont presque aussi rares que ceux des éditions précédentes. Elle a été faite siu' un exemplaire corrigé par Hon. Fascitello.

332 PAUL MANUCE. i546.

Ces cinq éditionssont fortement louées par les littérateurs italiens ; l'un aime mieux cette dernière , un autre assure qu'il faut préférer telle ou telle autre. Cette diversité d'é- loges provxve d'autant mieux combien toutes sont estimables.

a6. DiALOGHi cli M. Speron Speroni, Nuoua- mente ristampati , & con molta diligenza riueduti, & corretti. In Finegia, nelFaniio m. d. xxxxvi. ciel mese di Marzo. In casa de' figiivoli di Aldo. in-8".

160 feuillets. Quatrième édition Aldine.

Il paroît qu'il y a de ce livre deux éditions sous la même date , car MM. Remondini de Bassano en avoient un exem- plaire contenant seulement i58 feuillets chiffrés, sur le der- nier desquels est la date avec l'ancre, tandis que celui que j'ai sous les yeux en a 160.

27. Le Comédie di Terentio volgari , di nvovo ricorrette, et à miglior tradottione ridotte. In Finegia, nelF anno m. d. xxxxvi. In casa de' figiivoli di Alclo. In-8".

168 feuillets.

Traduction due aux soins de Giam-Battista di Borgo- Franco, qui en lit faire la première édition à Venise, i533, iu-8°, per Bernardino Vidale , avec un avis dans lequel il dit : « Che si era sforzato di far tradurre il Comico Terentio di latino in lingua volgare . . . . e novellamente poi con con- venevole correttione mandarla in luce. » Celle-ci n'a ni avis, ni préface; la traduction en est beaucoup retouchée, et probablement par Paul Manucc.

Voyez page 3o8, je parle d'une édition Aldine de i544, dont l'existence est certainement chimérique.

i547- PAUL MANUCE. 333

M. D. XL VIL

1. M. A. MuRETi Commentarius in Epistolas Ciceronis ad Atticum. Venetiis, Aldi fil. \^[\'].

In-8".

Cette édition, quoique annoncée dans la Série, n'existe point. On avira par mégarde fait un double emploi des Commentaires de Paul Manuce, que je vais indiquer. Mui'et n'a point écrit sur les Lettres à Atticus , et ce ne fut qu'en i554 qu'il vint de France en Italie, son premier travail en ce genre fut sur Catulle, et fut imprimé par P. Manuce, dans la môme année i554.

2. In Epistolas Ciceronis ad Atticvm , Pavli Manvtii Commentarivs. Venetiis , apvd Aldi filios. M. D. xLvii. In-8°.

469 feuillets, six au commencement, et un à la fm pour l'ancre.

Commentaire d'un grand mérite , qu'ont mis à contribution la plupart des annotateurs modernes, bien que tous n'aient pas été également exacts à avouer leurs obligations.

La plupart des volumes in- 8", tirés par les Aide sur grand papier , sont d'une forme trop alongée et bizarre , parce qu'employant ce plus grand papier sans augmenter le blanc qui sépare les pages, ils n'agrandissoient leur vo- lume que par le bas. J'ai de cette édition des Commentaires de Paul Manuce , un exemplaire qu'on peut regarder comme unique, parce qu'on en a sacrifié deux pour en faire un plus grand , ainsi que quelques amateurs savent le pratiquer aujourd'hui.

Je ne mentionne cette particularité que pour faire re-

334 PAUL MANUCE. iS/,?.

marquei- que cette manière d'agrandir les volumes étoit con- nue depuis long-temps, quoique quelques-uns l'aient crue- de l'invention de nos bibliomanes modernes : c'est encore le cas de dire : Nil sub sole novum. Mais il est d'ailleurs très possible que l'impression en ait été faite par demi feuilles, ainsi que je l'ai pratiqué pour quelques exemplaires de Massilion, Gresset, Hamilton, Ciccro de Re publica, et plusieurs autres volumes; expédient très convenable lorsque l'on ne veut tirer qu'un ou deux , ou au plus cinq à six exemplaires en plus gi'ande foi'me.

La reliure, trop délabrée pour que j'aie pu la conserver, m'a fait croire que cet exemplaire avoit été ainsi pi^éparé pour François P'', dont on lit un privilège à la tète de cette édition. C'est sans doute par une erreur typographique que ce privilège est daté du dernier de novembre i547, '^^ notre règne le trente-deuxième , parce qu'en i547 François I'^'' étoit mort, et que la 32*^ année de son règne correspond à l'an i546, qui est indubitablement la véritable année de l'obtention du privilège.

3. Ascowii Pediani Expositio in un. orationes M. Tullij Ciceronis conti^a C. Verrem , In oratio- nem pro C. Cornelio, In orationem contra C. Antoniù, et L. Catilinâ , In orationem pro M. Scauro, In orationem contra L. Pisonem, In orationem pro Miione, Adhibita in locos prope innumerabiles correctione , scholijs Pauli Manutij, et indice nominum, uerborum, et re- rum memorabilimn. Venetiis, apvd ^/r^'filios, M. D. xLvn. In-8°.

96 feuillets, et an commencement im cahier de dix feuil-

i547- PAUL MANUCE. 335

lets, quoique par erreur le registre ne l'annonce que de huit.

La Série fait un double emploi en annonçant comme un autre ouvi'age^.yco«« Pœdiaiii Expositioncsin quasdam M. T. Ciceronis Orationes , i547, in- 8". C'est absolument le même que celui-ci.

4. In omnesM. Tvllii Ciceronis Orationes doc- tissimorvm virorvm Lvcvbrationes , accurate in unum Liolumen coUectae, locisque non paiicis ad ueritatem emendatce, Adiectis Q. Asconij Pediani commentariis , cum correctionibus Paiili Manutij prope innumerabilibus. Reriim ac uer~ borum in ijsdem lucubrationibiis memorabilium pfenissimus Index. Venetiis, apvd AlcU filios, M. D. xLvii. In-fol.

706 feuillets à deux colonnes, chiffrées, avec quelque désordre, jusqu'à 1406. Quatorze feuillets à la fin et un au commencement.

5. GoMMENTARii di Gaio GivUo Gesare, tradotti di latino in uolgar lingua per Agostino Ortica délia Porta GenoLiese, nuoiiamente in piu luoghi al uero senso delF aiittore ridotti , & con diligen- tia ricorretti, Gon la tauola di tiitte le cose piu notabili. In Venetia m. d. xlvii. In-S".

Cette date est sur le titre ; la souscription qui est à la fin du texte, au fol. 245 , porte seulement : In casa de' figlivnli dl Aldo. On trouve ensuite onze feuillets de table, sur les- quels les chiffres continuent jusqu'à 256.

La signature kk, indiquée sur le registre, n'est pas dans

336 PAUL MANUCE. 1047.

le livre; et le cahier ii, annoncé quadruple, quaicriiio , est, quintuple, c'est-à-dire, de dix feuillets.

C'est la meilleure édition de cette traduction. Il y en a une imprimée de même, In casa de' Jigliuoli de Jldo , avec la date ainsi figurée mdvil, ce qui est nécessairement une. erreur. Zeno veut qu'on lise i546, mais il n'est pas probable qu'on ait fait deux éditions en 1646 et i547; d'ailleurs celle-ci portant corrigente Maiiutio, est certainement pos- térieure à celle de i547. Je crois avec Paitoni qu'il n'y a dans cette date qu'une l transposée, et qu'il faut lire mdlvi, ou enfin que cette erreur, corrigée pendant le tirage, n'existe que sur quelques exemplaires de l'unique édition de i547, ce qlie j'aurois vérifié si j'avois rencontré un de ceux qui ont la date fautive.

'6. DiDoivE, Trageclia di M. Lodovico Dolce. In Vinegia , In casa de' figlivoli di Aldo ,

M. D. XLVII. In-8°. 42 feuillets.

7. Epitome Princip. Venet. Bernardo Georgio P. V. Avctore. Fenetiis, apvd Aldi filios. M. n. XLVII. ïn-4°.

1 8 feuillets non chiffrés.

C'est une histoire ou chronique de soixante-dix Doges ; cinq vers pour chacun.

Dans le Catalogue de Pinelli, SSaS, est annoncé un exemplaire sur vélin; il est emichi d'initiales en or et en couleurs, et le même qui fut présenté au Doge François Donato, dont les armes ornent le premier feuillet. De sa Bi- bliothèque il a\ oit passé dans celle de Pinelli, et ensuite dans celle de Mac-Carthy, à la vente de qui il fat acheté 200 fi\ pour l'Angleterre.

1547. PAUL MANUCE. SSy

8. Il libro del Cortegiano del Conte Baldesar Castiglione , di nuoiio rincoiitrato con roriginaie scritto di mano de l'auttore : Con la taiiola di tutte le cose degne di noHtia : et dipiu, Con ima brieue raccoUade le condition!, clie si ricercano à perfetto Cortegiano, & a Donna di Palazzo. In Vinegia, nelF anno m. d. xlyii. In casa de' figlivoli di Aldo. In- 8".

195 feuillets, cinq au commencement, à la lin sept de table, et un pour la souscription et l'ancre.

Cette édition très jolie, revue avec soin, et la première qui ait un Index, me semble la meilleure que les Aide aient donnée de ce livre, tant lu autrefois, et si complètement négligé aujourd'hui, quoique ses préceptes un peu surannés n'aj'^ent cependant pas perdu entièrement leur utilité.

9. Medici antiqvi omnes, qvi latinis literis di- versorvm morborvm gênera & remédia persecuti sunt, undique conquisiti, & iino uolumine coni- prehensi, ut eoriim, qui se medicinœ studio de- diderunt, commodo considatur. Index in om- nes plenissimus. Venetiis ^ apvd Aldi filios. M. D. xxxxvii. In-fol.

320 feuillets, et au 12 au commencement, contenant le titre, un très court avis, imprimé avec mi gros italique assez singulier, et un Index. Il est à noter qu'après le fol. 8, on en doit trouver deux non chiffrés , ayant pour signature une *, et que les deux dei^ers après 3 16, sont cotés 3i6- 3i7, au lieu de 3 17-3 18 ; de sorte que le volume a en tout 332 feuillets, quoiqu'au premier examen il paroitroit n'en avoir que 329.

I. 11

338 PAUL MANUCE. i5/,7.

Ce volume, qui n'est pas commun, contient les ouvrages de médecine de Celsus, Q. Serenus, Ti otula , Marcellus , Scribonius Largus, Soranus Ephesius, C. Plinius Secundus L. Apuleius, AntoniusMusa, Acmilius Macer , Strabus Gal- lus , Cagjius Aurelianus , Theodoinis Priscianus. On trouve la liste de ces noms sur le 9.*^ feuillet.

Un premier recueil, bien moins ample, avoit déjà été imprimé à Basle, en iSaS, in-fol. Apud Crntandrum , cura Jlbani Tovini.

lo. IsoLARio di Benedetto Bordone nel quai si ragiona di tutte l'Isole del mondo , con li lor nomi antichi & moderni, historié , fauole, & modi del loro viiiere , & in quai parte del mare slanno, & in quai parallelo & clima giacciono. Ricoreto, & di nuouo ristampato. Con la gionta del Monte del Oro nuouamente i^itrouaîo. In Vinegia, ad instantia, & spese del nobile huomo M. Federico Toresano. m. d. xlvh. In-fol.

74 feuillets, cotés en chiffres romains, et précédés de dix autres dont six contiennent six grandes cartes géo- graphiques en bois. Une carte de même dimension occupe le dedans de la feuille F; io8 autres, plus petites, sont ré- pandues dans le volume. Le titre est rouge et noir, entouré d'un grand cartouche en bois, au bas duquel est la marque employée par Fed. Torresano dans la Grammaire de Lasca- l'is , i5/io, in-8°, et dans plusieurs autres volumes, une tour environnée d'une bande , sur laquelle on lit Federicvs

TORESANVS.

Ce livre, dédié par l'auteur à Baldass.ire Bordone, son neveu, a été imprimé trois fois; en iSxS, à Venise, par Nie. d'Aristotile, detto Zoppino; en i534, par le même,

i5/,8. PAUL MANUCE. 339

avec la Gionta dcl Monte dcl Oro , qu'on trouve aussi dans cette dernière édition de i5/|7. Il eut dans le temps le mé- rite de ti^aiter un sujet sur lequel peu d'auteurs avoient écrit, et les gens de mer, surtout, durent le rechercher; mais les connoissances géographiques , successivement ac- quises depuis, le rendent à-peu-près inutile; et quoiqu'il soit devenu fort rare , il n'en est peut-être pas plus digne de l'empi'essement des amatexu's. On peut lire sur cet ouvrage r.ne longue dissertation d'Apostolo Zeno , dans Fontanini , tome second, p. 267 et suiv. , édit. de 1756. On y voit entre autre choses qu'il ne faut pas confondre ce Benedetto Bor- done, de Padoue, avec un autre Benedetto Bordone, de Vérone, qui fut père de Jides- César Scaliger.

M. D. XLVIII.

î. Epistole famigliari tli Cicérone. Tradotte ^da Quiclo Loglio) secondo i ueri sensi dell' aiit- tore & con figure propi-ie délia lingua uolgare. Ristamjoate di nuoiio,& con molto studio ricor- rette. In Finegia, nell' anno m. d. xxxxvin. în casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

3o5 feuillets , et un pour l'ancre.

Entièrement copiée sur la dernière édition de i545.

11 y a de ce livre deux éditions de la même année, l'une desquelles est sur le frontispice et à la fin ainsi datée , M. D. xxxxviii , tandis que dans l'autre , qui est en carac- tères moins neufs , ces dates sont ainsi exprimées : m. d. xlviii. Cette dernière est la même qu'on reveiTa à l'année 1549.

1. M. TvLLii Ciceronis Epistolae ad Atticû, ad M. Brutum, ad Qiiinlum fratrem, miiltoi^um lo-

Q.1.

34o PAUI. MANU CE. 1548.

corum correctione illustra , Ciim suis commen- îarijs separalim impressis, auctore Paulo Manutio Aldi QXio. Fenetiis , m. d. xlviii. Apud Aldi filios. Ïn-S".

333 feuillets, deux au commencement, onze à la fin pom- la traduction des mots grecs, et deux pour la souscription et l'ancre.

On sait que les Commentaires indiqués ici sur le titre, separatiin impressl, forment le volume publié en i547, dont on verra ci- après les diverses réimpressions.

A la vente de M. d'Ourches étoit un exemplaire en grand papier qu'il avoit acquis à la vente de Rover , et qui est maintenant à notre Bibliothèque royale.

Le Catalogue Ayala indique une édition de 1^49 qui n'est autre chose que celle de i548, dont il paroît que quelques exemplaires portent à la fin la date de 1549. ^ ^^ Biblio- thèque de Parme est un de ces exemplaires avec deux dates.

3. M. TvLLïi Ciceronis Epistolae familiares, cum scholiis P. Manutij sépara tim impressis. Fenetiis , apud Aldi filios, m. d. xlviii. ln-8°.

Il est très possible que cette édition existe; mais, fidèle à ma promesse de ne rien annoncer sur parole, je dois dire que toutes mes recherches n'ont pu m'en faire rencontrer aucun exemplaire, et que même je ne l'ai vue annoncée que dans la Série : si elle existe, c'est sans doute une copie de l'édition de i54G.

4- CiCERO de Officiis, de Senectuîe, de Ami- citia, &c. M. D. xLvn. In-8°.

Pour le titre, voyez à l'année i54i , n*'. i.

i3o feuillets, plus deux au commencement, et quatre h

i548. PAUL MANUCE. 34 1

la fin , dont un pour l'ancre. La souscription est au bas du troi- sième feuillet : V enetiis, ap\'d AldifUios. m. d. xl\ ii.

5. M. TvLLii Ciceroiiis Officiorum libri i ii. Cum Commentariis Pétri Marsi & Ascensii. Dialogvs de Senectvte, cum cômentariis Pétri Marsi, Mar- tini Filiceti, & Ascensii. Paradoxa, interprète Ascensio. Accesserunt prseterea Des. Erasmi , & Pliilippi Meianchthonis, Scholia qusedam lucu- lentissima , ad lingua3 Latinœ phrasin apprime utilia. Cvm dvpiici indice, tam omnium capi- tum, quàm rerum adnotatione dignarum. Qvae omnia privs erroribvs plvrimis corrupta, nunc summa cura atque diligentia eduntur. V ene- tiis, M D xLviii. In-fol.

i63 feuillets; au bas du dernier: Venetiis. m. d. xli.x. 4 feuillets au commencement, et à la fin un blanc portant l'ancre.

Volume peu commun. Dans une courte préface , Stadlosls Utterarurn , on lit.,... delcglinus ex intcrpretihus prohatlssiinos (jiiosque.... rcjc'ciimis Oinnlhomun rjiœndain et Matarantiuni , (luàd in lis pliiriina contra veram Clceronis sententiam conti- nebantur. Idqiie fecimus Paidi Manutii consiliiun secuti.....

6. Letïere volgari di diversi nobilissimi hvo- mini, et eccellentiss. ingegni, scritte in diverse materie, Nuouamente ristampate, & in piuluoghi corrette. In Vlnegia, nell' anno m. d. xxxxvni. In casa de' figlivoli di Aldo. -i vol. ïq-8°.

Le premier volume a lag feuillets, et à la fin sept, dont

?>l\o. PAUL MANUCE. i548.

le dernier est blanc. Le second a 117 feuillets, dont trois à la lin.

7. Ambhosii Galepini Dictionarivm, In quo restiUiendo atque exornanclo haec praestitimus.

(Suivent huit lignes de sommaire indiquant les augmentations et améliorations faites à cette édition nouvelle ^ consistant en mots ajoutés , définitions rectifiées, erreurs corrigées, &c.) Venetils, Apvcl Aldi filios. m d xxxxviii. In-fol.

73 1 feuillets, non chiffrés, et à la fin un blanc, portant l'ancre. A la fin de la lettre L, signature zz , est im feuillet blanc qui peut manquer sans le moindre inconvénient ni imperfection.

Seconde édition Aldine, beaucoup augmentée, et bien imprimée.

8. Pétri Paschalii adversvs loaiiiiisMaviiiPar- riciclas Actio, in Senatu Veneto recitata. Eivsdem Gallia, per prosopopœiam inducta ad Venetam Remp. Oratio de Legibus, Romœ habita, cùm luris insignia caperet. Epistolae in Italica pe- regrinatione exaratœ. Venetiis , Aldi filii. M. D. XLVIII. In-S".

164 pages, un feuillet à'eridùa , et un pour l'ancre.

Ce rare volume, sans souscription, et n'ayant de date que sur le titre, paroît avoir été imprimé par Jean Gryphe de Venise. On en voit des exemplaires qui ont sur le titre son nom au lieu de l'ancre et du nom d'Aide. M. l'abbé Morelli m'a donné la note d'un exemplaire qui avoit sur le titre Lvgdvni, ctjjvd Scb. Giyphlviu. D'ailleurs ce livre est, pour le format et l'impression, assez peu semblable aux édi- tions Aldines.

ir./,8. PAUL MANUCE. 34'3

9. In Nvptias Francisci Bernardi viii sapien- tissimi eqiiitis magnanimi ac Lavretae Foscarae Epithaiamivm a Nicolao Libvriiio conditvm. Venetiis, Aldvs. m. d. xlviii. 111-4°.

5 feuillets et un blanc.

Cette pièce n'est pas moins rare qu'un autre Epithalanie du mcnie auteur, de l'année i554, et avec lequel il ne faut pas la confondre.

10. Epistole et Oratioiii délia seraphica ver- gine santa Catharina da Siena : &c. Vi è aggionta la vita & Canoiiizatione délia detta Santa: con alcuni capitoli in sua laude, noiiamente reuiste , & con somma diligentia ristampate. Con la sua Tauo- la. In Vinetia^ appresso Federico Toresano. M. D. xLViii. A la fin : Stampato in Venetia^ per Pietro de Nicolini da Sabio, ad instantia & spesa del nobile huomo messer Federico Toresano. M. D. xLvrti. In-Zj".

3o5 feuillets chiffrés, à deux colonnes, en lettres rondes; précédés de huit feuillets non chiffrés, contenant les mêmes préliminaires que l'édition de i5oo, in-fol. ; plus mie pré- iace de Federico Toresano alla Sora Paula Sinistra. Au' verso du 8^ est un portrait de la Sainte, couronnée de trois couronnes, par deux Aiîges, gravure en bois im peu plus petite que celle qui est dans l'édition de i5oo.

Le volume finit par un feuillet ])lanc, sur lequel est la tour de Fédéric Turrisan.

Cette édition , assez rare, contient de plus que l'in-folio de i5oo , la préface alla Sora Sinistra , deux pièces de poésie latine et italienne aux fol. 29/1 à 297, et sur les fol. agS-So'/j,

344 PAUL MANUCE. 1549.

deux Epîtres, l'une italienne, par un moine Dominicain, et l'autre latine , par le pape Pie II , svu- la canonisation de cette Sainte.

Ces Lettres, tant de cette- édition que de celle de i5oo, sont peu aperçues des François, mais beaucoup plus des Italiens qui, outre la sainteté du sujet, en estiment singu- lièrement la pureté du style.

M. D. XLIX.

1 . Demosthenis Orationes qvatiior contra Phi- lippum à Paulo Manutio latinitate clonatce. Venetiis , apvd .^Mfilios. m. d. xlix. In-4°-

5 '2 feuillets non chiffrés , avec ime préface à Jean de Morvilliers : point de souscription. Cette traduction est élé- gante et estimée : les exemplaires en sont rares, ainsi qvie ceux de la réimpression de i55i.

J'ai de celle-ci un exemplaire imprimé sur un papier jaune brun , de nuance assez peu agréable.

2. GiocASTA. Tragedia di M. Lodovico Dolce. lo Vinegia appresso i figliiioii ^Aldo m. d. xlix. il mese di Marzo. In-8°.

54 feuillets; un pour \ errata, la souscription et l'ancre, et un blanc. Dans quelques exemplaires l'ancre est reportée sur le feuillet blauc de la fin.

C'est une imitation des Phéniciennes d'Euripide.

3. Fabpjtia. Comedia di M. Lodovico Dolce. ^/c/i filii. M. D. xxxxix. Io-8°.

60 feuillets; sans autre marque que l'ancre et l'année sur le titre.

i549- PAUL MANUCE. 345

4. Rationalis Metliodvs atqve conipencliosa ad omnes ferè curandos morbos internaruin par- tium humani corporis, per Camilliim Thomaiù Medicum Rauenatem. Niiper in lucem édita. Veneliis, 2i\^yàAldi filios. m. d. xlix, memse (sic) septembri. In-8°.

46 feuillets non chiffrés, un blanc, un 48*^ sur lequel est l'ancre. Après le titre sont deux lettres ou préfaces de l'au- teur, l'inie HieroTiriuo Cardinall sancti Georgii, et l'autre Fabro Flandrensi. Vieille médecine; volume rare, presque introuvable , mais encore plus inutile.

5. Epistole famigliari di Cicérone, &c. In Finegia, nell' anno m. d. xlix. In casa de' figlivoli di Jldo. In- 8°.

C'est l'édition de i548, sans autre changement que celui de la date , et seidement sur le titre.

6. Lettere volgari di diversi nobilissimi hvo- mini, et eccellentissimi ingegni, scritte in diverse materie, Nuouamente ristampate, & in piu luo- ghi corrette. Libro primo. In Finegia^weW anno m d l. In casa de' figlivoli di Aldo. I^-8^

129 feuillets, quatre de table, un pour la date, un blanc, et un portant l'ancre.

Ce volume a sur le titre la date de m. d. xlix.

7. Lettere volgari, &c. Libro secondo. In Finegia , nell' anno m. d. xlix. In casa de' figli- voli di Jldo. In-8".

117 feuillets, et trois à la fm contenant la table, la date et l'ancre. Le titre et la fin ont la même date de 1549.

346 PAUL MANUCE. iS/ig.

8. DiALOGHi di amore, composti per Leone Medico Hebreo. In Finegia, nell' anno M. D. xLix. In casa de' figiivoli di Aldo. In-8°.

228 feuillets. Réimpression des précédentes éditions.

9. Francisci Priscianensis argvmentorvm ob- servationes in omneis Ciceronis epistolas. Fe- netiis, apvd Aldi filios. m. d. xlix. Mense Sep- tembri. In-8".

63 feuillets, chiffrés seulement depuis le neuvième, et un j)C)ur l'ancre. Peu commun.

10. Magnvm Etymoiogicvm Graecœ iingua:;, niinc recens SLimma adhibita diiigentia excusum, & innuraerabilibiis penè dictionibus locupleta- tiim. Graece. Qvas vt faciiivs cognoscere Lector possit, singLilis manus index est apposita. Adeo ut ferè nihil in hoc Libro desiderari iam possit ab ijs, qui Graîcis literis nauant operam. Fenetiis , a]>vd Federicvni Tvrrisanvin. m. d. xux. In-fol.

177 feuillets, chiffrés seulement jusqu'à 173, à cause de deux feuillets non chiffrés, qui sont ajoutés après le fol. i56. A la fin un feuillet pour l'ancre.

Quoique ce livre porte le seul nom de Fédéric Turrisan , il est certainement imprimé par Paul Manuce, comme le lurent, en i55o et années suivantes, l'Aristote in-8°, et plusieurs autres livres grecs, exécutés avec les mêmes carac- tères,-.^/;>^^(:/ ^/f///?//oA', expcnsls vero Federici Tiirrisani. Il paroît que Fédéric avoit toujours conservé le désir de con- tinuer les éditions grecques , alors presque abandonnées <lans l'Imprimerie Aldine, dont elles avoient fait autrefois

i549- PAUL MANUCE. 347

la réputation. S'étant brouillé avec ses neveux vers i537, il avoit essayé de faire exécuter ailleurs, de i538 à i542, &c. d'autres éditions, telles que la Grammaire grecque de Las- caris, annoncée plus haut , page 287. Il paroît même qu'il vou- lut aussi imprimer dans son propre domicile, ce que semble prouver le Térence traduit par Giustiniani, 1544? in-8". L'infériorité de ces impressions le détermina sans doute à se rapprocher d'une maison dans laquelle il avoit travaillé lui-même avec tant de succès. Il revint à ses neveux en 1549, et leur iit exécuter, partie à ses frais, partie en société avec eux, plusieurs éditions grecques très remarquables desquelles celle-ci est la première, et dont les autres seront annoncées à leurs dates respectives. Enfin, il les abandonna de nouveau, fit imprimer, en i558, chez d'autres Impri- meurs; et plusieurs années après, en i56g, ses fils ou ses neveux élevèrent une imprimerie, montée en grande partie avec les anciens types Aldins,^ et mirent sur leurs éditions la formule in ou ex Bïbliotheca Aldina , que Bernard, l'un d'eux, avoit précédemment adoptée à Paris, d'où il étoit tout récemment revenu, après y avoir exercé la librairie pendant environ douze années.

Ce volume est rare, et plus ample que la précieuse édi- tion de Calliergi, 14995 grand in-fol. La première page du texte est ornée d'une grande vignette en bois, imprimée en rouge, dans le goût de celles qui sont dans l'édition de i499- Les mots Manns index est apposita , qu'on lit sur le titre, signifient que toutes les augmentations sont désignées par une main (signe d'imprimerie); précaution fort utile, et mal-à-propos négligée dans l'édition de Venise, i7io,in-fol. qui, sans ce défaut, seroit la meillem-e de toutes, à l'excep- tion cependant de la dernière de I-eipsic, 1816, 1 vol. in-4'*.

Dans la ])réface, Fédéric annonce son intention de s'occu- per sérieusement d'éditions grecques, et il a tenu parole.

348 PAUL MANUCE. i5/,g.

'< Cum aklinos libros, aliosque complures rursiis typis reddere statuissem, tametsi poteram ea diligentia conten- tas esse, quasumma adhibita, pater meus Andi-eas Turri- sanns, ejusque gêner Aldus illos, dum viverent, impresse- runt : ut tamen studiosis, quoad possem, ad honestas disci- plinas capessendas adjumento essem , decrevi omne studium in eo ponere, ut emendatiores, locupletioiesque posthac exeant. Cujus rei veluti spécimen esse poterit Magnum hoc Etymologicum grsecae linguse; in quo multa desiderari cum animadvertissem, tôt dictionibus, et iis exquisitissimis au- gendum curavi.... Cœteros libros, quos prseparavimus; prae- paraviraus autem plurimos , non multo post curabimus im- primendos.... »

J'ai de ce livre un exemplaire lempli de notes marginales de Ch. Saumaise, H. de Valois et J. B. Gibert.

II. Graecae eccellentivm (sic) oratorum Aesclîinis & Demoslheiiis. Orationes quatuor in- ter se contraria?. Graece. Apvcl Federicvin Tvrrisam'in. F'enetiis , m. d. xlix. In-8°.

Sur 73 feuillets chiffrés, dont le 44^ est blanc, sont les deux harangues d'Aeschine; un feuillet blanc termine cette première partie, et les deux harangues de Démosthène oc- cupent la seconde, qui est de 11 a feuillets. Le volume com- mence par quatre feuillets contenant le titre, un Index au verso, une préface de Féd. Turrisan,et deux arguments grecs de la harangue d'Aeschine In Ctesiphontem.

Ce volume bien exécuté, et indubitablement dans l'im- primeiie dont il porte l'ancre et le titre avec le mot Aldvs , est un des plus lares de cette époque. On ne le trouve ni dans Maittaire, ni dans Panzer , ni dans les Catalogues Pinelli et Crevenna , ni dans Harwood. Maries , Biblioth.

i549. PAUL MANUCE. 3l\C)

graeca, t. a*', eu fait mention d'après le Catalogue d'Askew et sans l'avoir jamais vu.

Féd. Turrisan , dans sa préface Studiosis , fait grande an- nonce du soin avec lequel cette édition a été imprimée.... <( ex multorum exemplarium collatione curavimus emendan-

das vicarivis noster et graecae linguae studiosus , et dili-

gens, sic semper affuit, ut aut nuUus error, aut si quis forte irrepserit, hune nemo sit, qui non et facilem, et ex iis esse aperte videat, quos quasi necessarios solet impressio secum feiTe. Quocirca qui leget has , fieri quidem potest ut nihil requirat ulterius, qui quas alii antehac impresse- runt, multis in locis, is desideret lias oportet. »

Qu'il y a loin de ces phrases à la belle latinité de Paul Manuce !

12. AcoLUTHiA lectoris, sive Sylliturgica. Graece. Venetiis, apud Federicum Turrisanum. MDXLIX. In-8^

Sur le frontispice est l'ancre , et au verso un crucifix gravé en bois, de la grandeur de la page et d'assez mau- vaise exécution. L'ouvrage est imprimé en rouge et noir, et contient seize feuillets non chiffrés, y compris le titre , et le dernier qui est blanc.

i3. Erotemata Chrysolorae. De anomalis uer- bis. De lormatione temporû ex libro Chalconcîylrc. Quartus Gazœ de constructione. De Encleticis. Sententiœ monostichi ex uariis poetis. Cato Ero- temata Guarini. De Tribubus Atheniensium. Et Simorijs. Graece. Venetiis, apud Federicmn Turrisanum. m. d. xlix. In-8°.

38o pages, et un feuillet pour l'ancre. Le huitième feuillet

35o PAUL MANUCE. 1549.

du cahier S est blanc, et n'est point compté dans la série des chiffres.

C'est sur le titre , revêtu de l'ancre avec le mot Ahlus , que sont la date et le nom de Féd. Turrisan.

Copie de l'édition de i5i7, avec la même préface, et sans autre augmentation qu'une page et demie à la fin , sur les dix tribus d'Athènes.

il\. Platowis, Thucydidis , et Demosthenis fvnebres Orationes. Graece. Fenetiis^ apvd Aldi filios, M. D. xLix. In-8°.

48 feuillets non chiffrés,. sans préliminaires. Petit vohime fort rare.

i5. Opv-s inlvstrissimi & excellentissimi seii spectabilis iiiri, Caroli Magni, nutu Dei, régis Francoriim, . . . contra Synodum, qiiae in partibus Grœciœ, pro adorandis imaginibus stolide, sine arroganter gesta est. Item , Paulini Aqvileiensis episcopi avdersus Felicem Vrgelitanum , & Eli- phandimi Toletanum episcoposlibellus. [Basileaé] Anno Salutis m. dxlix. In- 12.

Il semble qu'il ne devroit pas être ici mention de ce volume qui n'est point d'imprimerie Aldine; mais Harwood le croyant donné à Paris par Bernard Turrisan, et d'ailleurs le livre, qui a attiré l'animadversion de la cour de Rome, étant fort rare, j'ai pensé que son annonce ne seroit point déplacée , et qu'ici le superflu ne seroit pas vice.

.le crois ce volume imprimé en Allemagne, on à Basle, à en juger par l'agencement du titre; et, fût-il d'impression parisienne, il ne seroit point de Bernard Tin-risan, qui alors

i55o. PAUL MANUCE. 35 1

t-toiL encore à Venise, et dont la première édition, datée de Paris, est de i554.

L'éditeur et l'auteur de la préface est Joannes Tillius, caché sous le faux nom abrégé de Eli. Phili.

Voyez Vossius, de Hist. lat. , L. II, c. 3o.

M. D. L.

I. Gregorii Nysseni Orationes ii de Paupe- ribus amandis. Latine. Venetiis , apvd jàldi filios. M. M. L. In-8".

Je n'apci'çois nulle part aucunes traces réelles de cette édition. Je crois qu'elle est imaginaire , et qu'il n'en existe d'autre que celle de 1 553, dans le Recueil in Hexaemeron, &c.

0. loANivis Baptiste Camotii Pliilosophi Com- mentariorvm in primvm Metaphysices Theo- phrasti libritres,ad Cosmvm Medicem, Regalis amplitvdinis , et svmmi principal vsDucem. Grae- ce. Giim priuilegio Illustrissimi Senatus Veneti. Venetiis , apvd FedericKnn Ti'rriscmvm. m. n. li. In-fol.

Avec l'ancre sur le titre et à la fin.

Volume rare et peu connu. Il consiste en m feuillets chiffrés , et un blanc portant l'ancre ; deux de plus, contenant le titre que je viens de rapporter, et une préface latine de G. B. Camozzi à Cosme de Médicis. Sur la dernière page du texte est la date de i55o.

3. Methodvs in septem Aphorismorvm libris ab Hippocrate obseruata, quam & continuum

35^ PAUL MANUCE. i55o.

libroriim orclinem augmenta & schemata décla- rant, Benedicto Bustamante Paz Hispano Sal- manticensi medico ac philosoplio aiithore. Venetiis, Apvd ^/<:// Filios. m. d. l. In-Zf.

67 feuillets chiffrés, un à la fin portant le registre et la date. Au commencement quatre, dont un pour titre, sur lequel est un grand écusson, écartelé de deux armoiries différentes, et fort bien gravé eu bois : au bas les quatre vers suivants :

AVTHOR.

Qui cupis Hippocratem , nunc Phœbo digna locutum Noscere , quidque senis maxima dicta uelint.

Hœc lege : sic metliodum disces perplexaque sensa. Nam quse nemo nouit , lucidiora dedi.

Les trois autres feuillets contiennent une préface de l'au- teur au collège de Salamanque. Le texte est imprimé avec un gros italique assez bizarre , et que les Aide ont rarement employé.

M. le comte Méjan a de ce livre un exemplaire en grand papier.

4. Ambhosh Calepini Dictionarivm, Venetiis Anno Sanctissimi lubilei. m. d. l. In-fol.

5i5 feuillets chiffrés, et à la fin un de plus, ayant la marque de J. Gryphe, imprimeur à Venise. Le titre porte l'ancre, et néanmoins ce volume n'est point d'impression Aldine. Les fds d'Aide étoient certainement encore pourvus d'une partie des exemplaires de leur édition de i5/i8, puis- qu'on va la voir l'cparoître en iSSa masquée d'un nouveau titre et de quelques augmentations; ce que sans doute ils auront fait pour prendre un avantage sur cette édition de i55o, qui aura été imprimée pour les frères Turrisan.

i55o. PAUL MANUCE. 353

5. M. TuLLii Ciceronis Opéra Rhetorica. Fenetiis, apvd Aldi filios. m. d. l. In-S".

Pour l'énoncé du titre et la division du volume, voyez l'édition de i546, sur laquelle celle-ci est copiée si servi- lement, que la même faute de chiffres se ti'ouve aux fol. i35 et suivants de la i^ partie. La i''^ est datée Mcnse lanuario.

6. M. T. Ciceronis Orationes. - Fenetiis, apvd j4ldi filios. m. d. l. 3 vol. iii-8°.

Tout semblable à l'édition de i546, pour les titres, le nombre des pages, &c. et aussi pour le texte.

"j. Florilegtvm diversorvm Epigrammatum in septem libros distinctum, diligent! castigatione emendatum. Cvi nonnvUa nvper inventa epi- grammata in fine adiecta sunt, Vnà cum indice tam rervm qiiàm auctorum copiosissimo. Graece. Fenetiis, apvd Aldi filios. m. d. l. sur le titre, et m. d. li. à la fin.

288 feuillets, et 12 à la lin non chiffrés, dont l'avant- derniepblanc, et le dernier pour l'ancre.

Sur cette édition et celle de iSai, voyez à l'année i5o3, 7, page 98.

8. LucRETius. Fenetiis, apud Aldi filios. M. D. L. In-S".

Cette édition annoncée dans la Série , est très certainement chimérique.

9. Carmin A Domitii Maiini Veneti, Philosophi & Physici peritissimi , Francise! filij , qui & ipse

I. 23

354 PAUL MANUCE. i55o.

tum philosophiae , tiim physicsc artis laude in pri- mis excelluit ; à Pampliilo Marino filio , parentis manibus pium ac debitum officium persoluente , consulentibus amicis, hortante Paulo Manutio édita, Adiecto eiusdem Domitij consilio, quo, quicunqiie ex urinae difficultate laborant, facile sanari possunt. Apvd^/^/i (ilios, cum privilégie lUustriss. Senatus Veneti in annos x. Fenetiis, M, D. L. In-4".

35 feuillets chiffrés, plus à la fin nu portant l'ancre. Pamphile Marino dédie ces Opuscules à Giovanni délia Casa, et quelques-unes des poésies de l'auteur sont adressées à And. Wavagero , à Matt. Giberto , évéque de Vérone et à Laz. Bonamico.

Cette pièce est très rare.

10. IvFioPvis Lvdovici Pariseti Regiensis, ad Varivm Tolomaevm fratremTheopoeiae libri sex. Venetiis^ apvd ^/rZ/filios. m. d. l. sur le titre, et à la fin, M. D. Ll. In-8°.

ii6 feuillets, chiffrés jusqu'à 124, parce qu'on a sauté les nombres 81 à 88: une courte préface de l'auteur, au pape Jules III.

Il y a des exemplaires dont le dernier feuillet est coté 116.

11. CoMEDiA del Sagrificio degli Intronati Ce- lebrato nei giuochi d'uno Carnouale in Siena. Finegia, In casa de' figlivoli di Aldo. m. d. l. In-8".

i55o. PAUL MANUCE. 35,^

L'existence de cette édition me semble bien douteuse.

12. DiALOGHi (Il M. Speron Speroni, Nuoua- mente ristampati, & con molta diligenza riue- duti,&corretti. In Fineoia, nell'anno m. d. l. In casa de' figlivoli di Aldo. ïn-8°.

144 feuillets. Il y a du désordre dans les chiffres des deux cahiers F et G.

i3. Lettere volfi^ari, &c. libro secondo. In Finegia, nell' anno m. d, l. In casa de' figlivoli di Jldo. In-S".

117 feuillets , et trois de table.

14. Belle lettere di M. Pietro Bembo secondo Yolvme. In Fmegiam. n. li. In-8°.

170 feuillets de Lettres; au commencement dix, dont le titre , avec la date de 1 55 1 ; il porte un grand fleuron en bois, représentant Mercui'e et Pallas; la table sur deux feuillets; deux privilèges de Paul III et du Sénat de Venise, en faveur de C. Gualteruzzi ; une préface d'Ant. Manuce à Girol. Qui- rino , un feuillet à'errata, et un blanc : à la fin deux feuillets dont le dernier blanc, et le premier portant le registre avec cette souscription et l'ancre des fils d'Aide au verso : « Stani- pâte in Vinegia per gli figliuoli di Aldo nel mese di Otto- bre. M D L. Ad instantia di Messer Carlo Gualteruzzi, con Priuilegio del sommo Pontefice , &c. »

Le premier volume de ces Lettres , publié à Piome , en 1548 , in-4'', fut en i552 réimprimé à Venise , de forme in-8°, pour Gualtero Scotto. Je crois , mais sans pouvoir l'assurer positivement , que cette réimpression , d'un ita- lique un peu fort, fut faite par les fils d'Aide qui, l'année

23.

356 PAUL MANUCE. i55o.

d'avant avoient imprimé le second volume avec leur autre caractère plus fin. Si , comme l'indiquent plusieurs Bi- bliographes italiens , les tomes 3 et 4 ont été donnés aussi en i55a par Gualtero Scotto, il en résulteroit que l'on poiu-roit faire un exemplaire complet en 4 volumes in-8'' de i55i et iSSa; mais je n'ai encore pu ni rencontrer ces tomes troisième et quatrième , ni même acquérir la certi- tude de leur existence. M. le comte Méjan les a aussi beau- coup cherchés , et tout aussi inutilement. N'a-t-on pas con- fondu avec l'édition in-8° donnée par le même G. Scotto, en 1675?

Les tomes i et 2 , sans être des livres précieux, sont fort rares. La plus ample et la raeilleui-e édition de ces Lettres est celle de Vérone, i743, 5 vol. in-S".

Le tome premier de iSSa , dont je donne ici la descrip- tion parce que je le crois d'édition Aldine , se compose de 336 pages, ayant au bas de la dernière : « Li Vinegia, ap- presso Gualtero Scotto. » Vient ensuite un supplément de 48 pages, chiffrées à part; au commencement huit feuillets de préliminaires : sur le titre est le fleuron de Mercure et Pallas que l'on voit au second volume.

M. D. Ll.

I. Al Beatissimo Givlio terzo, Papa com'il 11. ammirando il Genesi l'Humanita di Christo, & i Salmi. Opère di M. Pietro Aretino del Sacro- santo Monte liiimil germe, & per diiiina gratia Hiiomo libero. In Finegia in casa de' fîgliuoli iXJJdo. M. D. Li. In-/}".

i55i. PAUL MANUCE. 35j

Ce volume est en trois parties , dont chacune a ses sitjna- tures et ses chiffres séparés. La première contient 80 feuil- lets; elle est précédée du titre, de deux feuillets contenant une espèce de préface de P. Aretino , et d'un feuillet blanc ; la seconde a 82 feuillets, et la troisième 33, dont le der- nier contient une sorte d'épilogue de l'auteur. Le volume est terminé par un feuillet de registre commun aux trois parties.

2. Generalia Statvta, siue Décréta fratrum tertij ordinis sancti Francise! , de pœnitentia nuncupati, regularis obseruantiœ congregationis Longobardse in habiUi heremitico degentium. Venetiis Apvd Aldi filios. mdli. In-4".

40 feuillets, y compris le frontispice et le dernier feuil- let, qui est blanc, avec l'ancre au verso.

3. Apostolica Priuilegia Fratrum tertij ordi- nis sancti Francisci , de pœnitentia nuncupati , regularis obseruantiœ congregationis Longobar- dae in habitu heremitico degentium. Venetiis , apvd Aldi filios, mdli. In-4°.

Vingt-huit feuillets y compris le frontispice, et le der- nier qui est blanc avec l'ancre.

4. Ordinationi delli Frati osseruâti, & Rego- lari del terzo ordine di san Francesco , chiamato délia penitentia , délia Côgregatione di Lombar- dia, cheuiuono in habito heremitico. Venetiis^ apud Aldi filios, mdli. In-4"-

Six feuillets. La date est au verso du quatrième, et les deux derniers contiennent Operis errata. Ces trois opiis-

358 PAUL MANUCE. i55i.

cules, destinés à être réunis, portent sur leurs trois frontispices une assez bonne gravure en bois représentant S. François. Sur le feuillet So*' verso, et suivants, du premier de ces ou- vrages, on trouve Forma recipiencU Nouitios ad ordinem, &.c. , imprimé en rouge et noir.

5. Aristotelis Opéra omnia, graece, studio loannis Baptistae Camotii. Venetiis , apud Aldi filios , expensis nobilis uiri Federici de Turrisanis eoriim auunciili. i55i-5Qi-53. 6 vol. iii-S".

Tome premier, m. d. li. 679 pages, dix feuillets au com- mencement.

Tome second, m. d. li. 44*2 pages chiffrées seulement jus- qu'à 438, à cause du redoublement des fol. i4i à i44: 8 feuillets au commencement, et un à la fin, portant seule- ment l'ancre des fils d'Aide, qui est sur le titi^e et à la fin de tous les volumes de cette édition , à l'exception du seul tome troisième, qui ne l'a que sur le titre.

Tome troisième, m. d. lui. 928 pages chiffrées jusqu'à 948, parce qu'on a oublié vingt nombres, le verso de la page 569 étant coté Sgo; 16 feuillets au commencement ; à la fin est la date de iSSa.

Tome quatrième, m. d. lu. 607 pages, huit feuillets au commencement, dont un blanc.

Tome cinquième, m. d. lu. 646 pages, 12 feuillets au commencement, dont un blanc, et à la fin un feuillet por- tant la souscription et l'ancre, avec la date de i55i.

Tome sixième, m. d. lu. 652 pages : au commencement, huit feuillets, dont le dernier est blanc; à la fin un portant la date avec l'ancre, et un l)lanc. Ce dernier volume ne contient rien que de Théophraste.

i55i. PAUL MANUCE. SSg

J'ai de ce tome sixième mi exemplaire sur lequel est écrit de la main du jésuite P. Canisio : « Approbatus per R. P. Canisium 1578. « L'autorisation d'un Jésuite pour lire Théophraste !

Edition estimée, et dont les exemplaires complets se trouvent très rarement. Je n'ai pas rapporté les titres dé- taillés de chaque volume ; ils eussent rempli plusieurs pages. En tête de chacun des six, sont des tables et une courte préface de Féd. Turrisan , qui y parle beaucoup de son zèle pour la publication des bonnes éditions grecques. Voici quelques passages de celle du tome premier :

« Nullum fmem facimus imprimendi libros , graecos prae- sertim ac latinos; qui ut castigatiores indiesque emenda- tiores in lucem prodcant, scdulo operam damus.... ut quivis

facile possit intelligere familiam qiioqiie nostram singu-

lai'i studio ac voluntate erga vos omnes semper extilisse

Quantum enim laborem non sine magno quidem sumptu

suscipimus.... testis est magnus librorum numerus, quos

œtati vestrœ & reliquse deinde posteritati mandamus. Et nimcnova cvaa sollicitavit animum nostrum ; ut Aristotelem ipsum ssepius impressum, officina etiam nostra recens excul-

tum, ac denuo perpolitum vobis traderemus Quem

philosophum in quaedam volumina digestum &. sub honestam formam redactum venire hodie jubemus in manus &. con- spectum vestrum.... totum illud conferre conatus est J. B. Camotius.... Is enim.... coUatis in unum codicibus impres- sis.... probatissimam & laudatissimam quamque lectionem constituit; & nonnullos claudicantes locos ad optimum sen- sum revocavit. »

Malgré les réimpressions complètes et partielles qui , de- puis ce temps , ont été faites des OEuvres d'Aristote , cette édition peut encore actuellement fournir une mul- titude d'excellentes leçons, précieuses pour tout éditeur de

36o PAUL MANUCE. iSSi.

quelque portion que ce soit des ouvrages qu'elle contient. La Série , en indiquant les tomes 4 , 5 et 6 de cet Aristote, dit : « Leurs Imprimeries étoient séparées, mais toute asso- « ciation entre eux n'éfoit pas rompue. « Si ïurrisan eût été alors Imprimeur, il auroit fait lui-même son édition. Les mots Officina nostra ne désignent pas nécessairement sa propre Imprimerie, mais bien celle dans laquelle il avoit un intérêt quelconque. .Te crois avoir assez fait connoître plus haut de quelle nature étoient ses liaisons avec ses ne- veux, et quand elles se renouvelèrent. Voyez ci-dessus, pages 282, 288, &c.

6. Olympiodorï jihilosophi Alexandiùni in Me- teora Ai^istotelis Commentarii. loannis Gramma- tici Philoponi Scholia in primvm nieteorvm Aris- totelis. Gmece et latine , ]. Bapt. Camotio inter- prète. — Venetiis apiid Aldi filios , expensis no~ bilis iiiri Federici de Turrisanis eorum auunculi. M. D. Lî. 2 vol. iii-fol.

Tome premieu, grec, 108 feuillets; avec une préface de Fédér. Turrisan au cardinal. Hercule Gonzaga.

Tome second, contenant la version latine; iSg feuillets, quatre au commencement et un à la fin, portant l'ancre; avec un privilège de Jules III, et une préface de G. B. Camozzi à Fil. Ghisilero.

Presque tous les livres impi'imés par les Aide expensis Turrisani, ont l'ancienne ancre simple d'Aide l'Ancien; quelquefois , mais rarement , ils ont sur le titre celle des fils d'Aide, et l'ancienne à la fin.

7. Le Richezze délia lingva volgai^e di Fran-

i55i. PAUL MANUCE. 36l

cesco, Alvnno da Ferrara sopra il Boccaccio iio- vamente ristampate, et con diligenza ricorreUe, et molto ampliate dallo istesso Autore. le de- chiarationi, regole, & osseruationi délie uoci, & deir altre particelle ; & con le annotationi délia uarietà de testi antichi, & moderni; & il tutto collocato a i liioghi secôdo l'ordine dell' Alphabeto : insieme col Boccaccio , &c. In Finegia nelF anno m. d. li. In casa de' figlivoli di Jldo. In-fol.

200 feuillets.

Seconde édition, bien plus ample que la première de 1 543.

Le titre est orné d'un grand portrait de l'auteur, parfaite- ment bien gravé en bois. Après sa préface au Gard. Aless. Farnese, datée de Venise, i5 luio fluglioj i55i, l'auteur donne des explications sur la manière de trouver, dans toutes les éditions du Décaméron , les mots qui composent ce Lexique.

8. Demostiiein is Orationes qvatvor contra Phi- lippvm, à Paulo Manutio latinitate donatœ. Fenetiis^M. d. li. apvd ^M' filios. In-4°.

Sa feuillets non chiffrés.

Réimpression de l'édition de 1 549 , avec la même dédicace à Jean de Moi'villiers , mais redatée de i55'i.

9. Dioiyis Chrysostomi Orationes lxxx. Ap- posita est in extremo libro uarietas lectionum , cum orationiim indice. Graece. FenetiiSy apud Federicum Tiirrisanum. In-8".

302 PAUL MANUCE. i55ï.

/)5i feuillets, et cinq à la (in; sans date ni souscription.

La ressemblance de cette édition avec les autres livres grecs imprimés par les fils d'Aide, cxpensis Turrisani, de i55o à i554 , démonti'e qu'elle a été faite dans l'une de ces années. Rien ne prouve qu'elle soit précisément de l'an i55i, ainsi que l'indiquent Fabricius, et quelques autres après lui : mais la préface de Fédéric au cardinal Rodulfo Pio, de Carpi, fait voir que ce livre a été publié avant i553, année dans laquelle ce Cardinal fut fait évèque de Tuscolano , qualité que Fédéric ne lui donne pas.

Trois éditions seulement ont été faites de cet auteur. Celle-ci, qui est la première, celle de Cl. Morel, Paris, i6o4, in-fol., de laquelle est fort mécontent Reiske, éditeur de la ti'oisième, Leipsic, 1784 , 2 vol. in-8°, dont une partie a reçu de nouveaux frontispices datés de 1791. « Dioni per- sanando non par erat Morellus, » dit Reiske dans la préface de son édition. Souvent, ajoxite-t-il, lorsqu'il essaye de corriger une faute de l'édition de Venise, il introduit vme faute nouvelle. Au témoignage du même Reiske, Turrisan ou son éditeur paroît avoir travaillé avec plus d'intelligence. « Won deest huic primae editioni mendarum seges, at non paucas rursus bonas lectiones ex ea sidjlegi, diligenterque in hoc opusculo annotavi, pro quibus pravas Morellus snp- posuerat. »

On conserve dans la Bibliothèque de Saint-Marc , à Veni- se, un manuscrit de ces 80 Oraisons, écrit par ordre du car- dinal Bessarion , avec des Scholies dont Turrisan n'a im- primé qu'une très petite partie, aux marges de son édition, 'c Reliqua adhuc latent, nullo fere cum Dionis detrimento. » (Morellii Bib. Manuscripta, t. I, p. 293.)

Il paroit que pour les éditions grecques que lit faire Fédéric Turrisan pour son compte personnel , il employa un correc- teur habile et attentif. « Vicarius noster et graecae linguae

i55i. PAUL MANUCE. 363

studiosiis, et diligens. (Voyez ci-dessus, page 349, année 1549.)

10. In omnes de arte E.hetorica Cicerouis libros Commentaria , &c. Venetiis, apud ^/<fi filios. M. D. Li. In-fol.

Pour le titre et le nombre des pages, voyez année i546 , le 6, dont cette édition est une copie, mais moins bien imprimée, et d'un caractère moins neuf.

11. M. T. CiCERONis Epistolae ad Atticum, &c. Venetiis, apvd Aldi filios, m. d. li. Mensé Octobri. In-8".

Pour le titre et le nombre des pages, voyez, 2, l'édition de i548, dont celle-ci est une copie.

Le second feuillet, contenant la préface de P. Manuce, est par erreur chiffré 5.

12. Le Epistole famigliari di Cicérone, &c. In Finegia^ nelF anno m. d. li. in casa de' figli- Yoli di Jldo. In- 8".

3o5 feuillets, et un pour l'ancre.

C'est, comme les précédentes de 1648 et 1049, une pure copie de la seconde édition de i545. Elle est imprimée avec im caractère usé, et par cette raison, désagréable à l'œil.

i3. ViCTORîs Favsti Veneti Orationes qvinqve Elus amicorum cura quam fieri potuit dili- genter impressae. Venetiis , Apvd yildi filios. M. D. Li. In-4°.

84 feuillets, et six au commencement, dont un pour le

364 PAUL MANUCE. i55i.

titre, quatre pour la préface de l'éditeur Paulus Rhanuiu sius *, à P. Fr. Contarini , et un pour la table des Oraisons.

14. NA.TAL1S Comitvm Veneti de Venatione, libri un. Hieronymi Roscellii scholiis brevissimis illvstrati. Venetiis , apvd Aldi filios. m. d. li.

44 feuillets, et quatre à la fin. Mince volume devenu rare.

i5. Lettere volgari di divers! , &c. In Vine- gia, neir anno m. d. li. In casa de' fîglivoli di Aldo. 1 vol. in-8°.

Tome premier. 129 feuillets, et sept à la fin, dont un blanc et un pour l'ancre.

ÏOME SECOND. 1 1 7 feuillcts , et trois à la fin.

16. Appiajno Alessandrino, trad. da Alessandro Braccio. Finegia, m. d. li. 3 parties en un vol. in-8°.

Voyez l'édition de î545 , à laquelle celle-ci est toute sem- blable , pour le titre , le nombre des pages et la souscrip- tion. Dans le cours du texte on trouve cependant quelques améliorations qui peuvent la faire préférer à la première. Toutes deux sont rares, sans être cependant des livres ])récieux.

17. Pétri Bembi Cardinalis Historiae Venetae

* Ramusio, ou Ramtmsio (Paolo) frère de Giambattista édi- teur des Voyages de Marc-Paul. Sur cette famille féconde en sa- vants littérateurs, vovezZeno sur Fontauini, tome II, p. 2j5.

i55i. PAUL MANUCE. 365

libri XII. Venetiis, apvd Aldi filios. m. d. li, In-fol.

2o3 feuillets, quatre au commencement et un à la fin, contenant \' errata , la souscription et l'ancre.

Belle édition, la première de ce livre, et peu commune, au moins en France.

Il y a des exemplaires imprimés sur un papier de plus grande dimension.

Il paroît que l'édition fut partagée entre les fils d'Aide et Carlo Gualteruzzi di Fano, qui fut, je crois , libraire à Rome et à Venise. On voit des exemplaires qui ont sur le titre l'ancre, avec ce qui suit : « Cum privilegio summi Pontificis et illustrissimi Senatus Veneti. Venetiis , Apud Aldi filios ; " tandis que dans d'autres l'ancre est remplacée par un grand fleuron représentant Mercure et Pallas (le même qui est plus en petit sur les volumes de Lettere di Bemho , i55i et i552,in-8°), avec ces mots: «Cum Privilegiis. Venetiis, M. D. LI. « Au verso du titre , blanc dans les exemplaires avec l'ancre, la plupart de ceux-ci portent une plus ample men- tion de cinq privilèges accordés par divers Princes à ce Carlo Gualteruzzi, le même qui publia à Pvome le premier volume de Lettere di P. Bemho, i548, in- 4°, et pour lequel les Aide ont imprimé le second, en 1 55o- 5i , in- 8°.

1 8. La Vila di Cleopatra reina d'Egitto. Dell' illustre S. Conte Givlio Landi. Con una oratione nel fine, recitata nell'Academia delFlgnoranti; in Iode dell'Ignoranza. Con privilegio. In Fi- Jiegia. M. D. LT. ln-8".

62 feuillets chiffrés; suivis de deux blancs; qui font le complément delà dernière feuille; au commencement sept non chiffrés, contenant le titre, une préface de Doni, au

366 PAUL MANUCE. iSSi.

comte Lodov. Rangone, une de l'auteur Alla Signova Gos- tanza dcl Carrctto, et un feuillet blanc.

Dans mon 3*^ vol. de 1812, pag. viij, j'ai fait mention d'un exemplaire de cette rai'e édition, auquel on avoit adapté une ancre sur le titre et une autre à la fin, pour en créer un livre jusqu'alors inconnu; et j'avois pensé que ce volume avoit être publié par Giolito de Ferrari, qui en i545 et i56i imprima deux autres ouvrages du même G. Landi. Mais un nouvel examen de cet exemplaire falsifié que m'a bien voulu communiquer M. le comte Méjan, et d'un avitre, qui n'a subi aucun travestissement et que je conserve dans ma collection, m'a fait reconnoître que cette édition qui porte sur le titre le fleuron de Mercure et Pallas, employé par le libraire Carlo Gualteruzzi, est certainement d'impres- sion Aldine, et non pas d'une autre dont les caractères se- roient à-peu-près semblables. Il a d'ailleurs une conformité parfaite avec le second volume délie Letterc di P. Bemho réim- primé en i55o-5i par les fils d'Aide, pour le même C. Gual- teruzzi. Les deux préfaces sont imprimées avec ce gros itali- que un peu bizarre, qui a fait la courte préface de Medici Antiqul, i547 in-fol., ainsi que rin-4*' de i55o, Methodus in Hippocratis Apiiorismos ; ainsi ce n'est en aucune manière donner à la collection Aldine une extension faussement mo- tivée, que d'y admettre ce rare volume qui, maintenant bien connu, en fait nécessairement partie.

M. D. LU.

I. Artstotelis opervm tom. iv. v. vi. Graece. 3 vol. in-S". Venetiis , Apiid Aldl filios. M. D. LU. In-fol.

Voyez à l'an i55i, n" 5.

i552. PAUL MANITCE. 867

1. Ambrosii Calepini Dictionarivm cum ap- pendice, &c.

C'est l'édition de i548, dont on a réimprimé les deux seuls feuillets du titre et de la fin; mais on y a de plus ajouté une partie séparée de 62 feuillets non chiffrés , con- tenant des additions et corrections.

3. Regole grammaticali di Messer Francesco Fortvnio, nvovamente reviste, et con somma dili- gentia corrette. In Finegia^ nell'anno m. d. lu. Nelle case de' figlivoli di Jldo. In-8".

5i feuillets, et un pour l'ancre. Les quatre premiers feuil- lets quoique non chiffrés font partie des 5i.

4. In omnes m. Tvllii Ciceronis Orationes doc- tissimorMii virorvm Lvcvbrationes, accurate in unum uoiumen collectée, locisque non paiicis ad ueritatem emendatœ. Adiectis Q. Asconij Pediani commentarijs, cmn correctionibus Paiili Manutii propè innmiierabilibus. Rerum ac uerborum in ijsdem lucubrationibus memorabilium plenissi- mus Index. Venetiis ^ apud Aldi filios. m. d. lu. In-fol.

1406 colonnes chiffrées sur 7o3 pages. A la fin douze feuillets de table et deux pour la souscription et l'ancre.

5. M. Tvllii Ciceronis Epistolae familiares. Pavli Manvtii Scholia, &c. Venetlis, Apvd Aldi filios. M. D. LU. In-8°.

267 feuillets chiffrés, suivis de cinq non chiffrés, conte- nant la table des mots grecs, les variantes, la date et l'ancre

368 PAUL MANUCE. i55'2.

qui est seule sur le dernier. Les Scholies forment une partie de 4o feuillets non chiffrés, avec un titre, et la date sur le dernier, comme dans la précédente de i546, dont celle-ci est la seconde réimpression.

6. Le Epistole famigliari di Cicérone, &c. In Finegia, nell'anno m. d. lu. In casa de'figli- voli di Aldo. In-8".

3o5 feuillets, et un pour l'ancre.

Encore une copie de l'édition de i545. Ce qui la dis- tingue de la précédente de i55i, si mal imprimée, c'est qu'elle est exécutée avec un caractère absolument neuf

7. CiCEROivis Opéra philosophica. Venetiis, apud Aldi filios. m. d. lu. 1 vol, in-8°.

Pour les titres, la division des volumes, &c. voyez l'édi- tion de 1546, dont celle-ci est une seconde réimpression.

8. CiCERONis de Officiis libri m, &c. Vene- tiis, apud Aldi filios, m. d. lu. Mense Februa-

rio. In-S".

laS feuillets chiffrés, deux au commencement, et à la fin trois, contenant les variantes, la date et l'ancre. Seconde réimpression de l'édition de i545.

9. ÎVNIORLS Lvdovici Pariseti Regiensis de di- vina in hominem benevolentia, atque beneficen- tia Orationes très ad viros Regienses habitae. Penetiis, apvd Aldi filios. m. d. lu. In-8''.

239 feuillets, et un contenant un errata et l'ancre; avec une courte préface de l'auteur au pape Jules IIL Ce volume est bien imprimé.

i552. PAUL MANUCE. 869

M. Balbi de Venise, qui, en 181 1, a vendu sa belle col- lection Aldine, avoit de ce livre im exemplaire en grand papier qui, de Milan, -a passé à Londres chez M. Standish.

10. Adeodati Senensis Theologi Augiistiniani Oratio in die Cinerum ad Patres habita in Con- cilio Tridentino. Venetiis, apiid ^/^// filios.

M. D. LH. In-Zî"-

la feuillets non chiffrés.

1 1 . Georgii Acanthii Germani De pericidosa ac turbulenta nostri saeculi Republica Lamenta- tio versibus sapphicis conscripta, et cum aliis car- minibus ad Lectorem , ad Patrem Caelestem , ad lesum Christum et ad Spiritum Sanctum. Ve- netiis, apvd Aldi filios. m. d, lu. In-8°.

Ce livre se trouve dans la Bibliothèque publique de Pé- rouse, et dans celle de la Casanate.

12. DiALOGHi di M. Speron Speroni, Nuoua-

mente ristampati , & con molta diligenza riueduti ,

& corretti. In Vinegia, nell' anno m. d. lîi. In

casa de' figlivoli di Aldo. In-8°.

144 feuillets.

Dans les chiffres des cahiers F et G , même désordre qu'à l'édition précédente de i55o.

i3. DiALOGHi di amore, composti per Leone Medico Hebreo. In Vinegia, nell' anno m. d. lit. In casa de' figlivoli di Aldo. In-8".

228 feuillets. Simple réimpression. I. 24

370 PAUL MANUCE. i552.

i4- A la somma bonta cli Givlio III. Pontefice al par del IL invittiss. la uita di Maria uergine, di Calei'ina santa, &; di Tomaso Aquinate, Beato. Composition di M. Pietro Aretino Del Monte eccelso Diuoto, & per diuina gratia Huomo li- hero In Finegia In casa de' figliuoli ^Aldo. A la fin, la date : Nel m. d. lu. In-4''.

Le titre, deux feuillets de préface au pape Jules III, un feuillet blanc. Chacun des trois ouvrages est chiffré séparé- ment. Le premier a io5 feuillets et un pour le registre, avec l'ancre; la Vie de Sainte-Catherine a 76 feuillets, et celle de Saint-Thomas 70, avec la date au bas du dernier, plus un feuillet blanc et im pour l'ancre.

i5. Historié di Nicolo Machiavegli Cittadino, & Secretario Fiorentino. In Fmegia. m d lu.

In-8".

243 feuillets, et à la fin un blanc.

Ce volume, fort mal exécuté, n'est pas d'impression Aldine, et cependant il porte sur son titre le fleuron des fils d'Aide. Cette marque n'est pas une contrcfaction; l'examen de tous les volumes portant cette empreinte, m'a prouvé qu'il n'en a existé qu'iuie seule gi'avui^e, neuve en i546, année dans laquelle les Aide en ont pour la première fois fait usage, se détériorant par degrés dans les éditions successives, fort usée, mais évidemment la même dans ce Machiavel, avec la seule différence que l'on n'y a pas introduit les deux mots Aldi filiï, sans doute pour ne pas se placer tout-à-fait au rang des faussaires. On n'avoit alors aucune connoissance de ce procédé maintenant si facile et si univer- sellement pratiqué, de tirer d'une gravure en bois des cli-

i553. PAUL MANUCE. 871

chés ou contre-empreintes de métal, produisant des impres- sions identiquement semblables , et du même sens que celles de la gravure originale. Il suit de que ce volume de Machiavel, imprimé partout ailleurs que chez les fils d'Aide, et portant néanmoins leur fleuron original et non copié, est nécessairement l'ouvrage de quelqu'un qui, spéculant sur la réputation si justement acquise aux éditions Aldines, aura cherché à se procurer leur fleuron pour l'adapter à vme édition mal faite, mais dans la physionomie de celles d'Aide. Que ce fleuron ait été volontairement cédé par eux, rien n'est moins probable : on ne met point ses insignes ty- pographiques à la disposition d'autrui ; et qui , plus que la famille d'Aide, devoit tenir aux siens. Il faut donc conchue que ce fleuron aura été frauduleusement soustrait pour l'impression de ce volume, et rétabli ensuite; car on le voit encoi'e dans plusieurs volumes de i553, dans un de i556, Epistole di Cicérone a Bruto : et c'est bien certaine- ment toujours la même pièce de gravure, déplus en plus détériorée.

M. D. LUI.

I. D. Gregorii Nyssae Pontificis, magni Basilii fratris , Doctissimvs in Hexaemeron Commenta- rivs : &c. Petro Francisco Zino , Veronensi , in- terprète. — Fenetiis, in œdibus Pauli Manutii, ^/<://filii, M. D. LUI. X. Cal. Septembris. In-8°.

i83 feuillets chiffrés, y compr-is le titre, et une longue préface du traducteur à P. Contarini; elle a huit pages et est datée : « Romse, Kalendis lanuai'ij, m. d. lui. «

372 PAUL MANUCE. i553.

Ce volume, peu commun, contenant outre le Commen- taire in Hexaemeron , divers discours et autres opuscules de Grégoire de Nysse, un de Grégoire de Nazianze, et un d'un autre Grégoire (Théodore), a été plusieurs fois an- noncé de façon à faire croire qu'il existoit deux éditions à cette date, soit complètes et de tout ce Recueil, soit de plu- sieurs des pièces qu'il contient, et sous un autre titre. Ce qui est très positif, c'est que cette édition Aldine est la seule, et que les annonces de la Série dans ses diverses réimpres- sions sont inexactes.

2. iLsacroRegno de'l gran Patritio, de'l vero reggimento , e de la vera félicita de'l principe , e beatitvdine hvmana. In Finegia, In casa de' figîivoli di Aldo. m. d. lui. In-S".

368 feuillets, et 24 au commencement.

Traduit en italien par Giovanni Fabrini da Fighine , du latin de Fr. Patritio, évéque de Gaète, dont il y a un autre ouvrage à l'an 164 5, n" 4-

3. Matthaei GribaldilvrisconsultiCheriani, in florentissimo Patauino gymnasio iura ciuilia ex ordine profitentis, subtiles atque per utiles inter- pretationes in difficillimâ. 1. ij. G. cômu. de lega. & in. 1. Verbis legis, de Verbo. signifi. Venetiis- Aldi filii. M. D. LUI. In-8°.

48 feuillets , dont le dernier porte à la fin la date de ces leçons : Fadiiœ , mense loniiarij , i553. Les cinq premiers feuillets font partie des 48, quoiqu'ils ne soient pas chiffrés.

On ne Irouve pas dans ce volume les Interpretationes in L. Verbis legis de Verbo, signifi. annoncées sur le titre, ainsi que

i553. PAUL MANUCE. SyS

par ces mots secjuitur lex... qu'on voit sur le dernier feuillet. Il paroît hors de doute que cependant elles ont été imprimées, car Ziletti, jurisconsulte vénitien, en fait mention dans un Catalogue de livres de droit de iSSg; mais elles l'auront été ailleurs qu'à Venise, Gribaldi ayant été contraint, vers i554, de quitter et Padoue et l'Italie, sa célébrité comme jurisconsulte et théologien ne l'auroit point garanti d'y être poiu'suivi comme donnant dans les opinions des Réforma- teurs. Véhémentement soupçonné d'hérésie dans sa patrie, il fut accusé à Genève de professer la doctrine des anti-trini- taires, et s'étant sauvé à Bei^ne, il y eût été exécuté par les calvinistes comme hérétique , si la peste dont il mourut en ï564, n'eût mis fin à toutes ces persécutions.

On peut très bien joindre aux éditions Aldines les deux opuscules suivants du même Gribaldi, publiés en i55i-52, l'un des deux chez Gualtero Scotto de Venise , duquel on vient de voir dans les mêmes années plusieurs autres volumes imprimés par les fils d'Aide.

4- Matthaei Gribaldi IviisconsvltiCheriaiii, in celebri Patavino Gymnasio iura ciuiliaenodantis ; in L. puto. ff. de jure (isci. elegans Interpre- tatio. Venetijs , m. d. li. In-8°.

23 feuillets, et un blanc. Au recto du 23*^ : <> Venetiis, Do- minicus Lilivs excvdebat. m. d. li. »

Il est impossible d'être plus semblable aux éditions Al- dines, et je pense que cet opuscule a été imprimé chez les fils d'Aide pour ce Dom. Lilius, ou Giglio, malgré le mot ejccMf/e^rt^ ajouté à son nom.

5. Matthaei Gribaldi, &c. subtiles atq; perutiles Interpretationes in 1. rerû misturâ, & 1. si is qui

374 PAUL MANUCE. i553.

pro emptore de usucapio. Venetiis apud

Guallerium Scotum. m d lu. In-8°.

38 feuillets, et huit au commencement.

Ces trois pièces n'ont actuellement presque aucun autre intérêt que leur rareté.

6. CLA.RISSIMI Ivrisconsulti Benvenvti Strac- chae Patritii Ancaritani de mercatvra sev de mer- catore Tractatvs. Venetiis. m. d. lui. Cvïiî pri- vilegio. In-8°.

a feuillets de titre et préface, 35 de table et 3 blancs. Le texte sur 287 feuillets chiffrés, suivis d'un blanc. Ce vo- lume imprimé en petites lettres rondes est rare.

Il y en a des exemplaires sans date , de même édition , et dont la seule différence est la suppression des chiffres de date au bas du titre.

Ce livre a été réimprimé à Venise, apud Michaelem Bonel- lum, 1573, in-8*'.

7. Aristotelis Operum tonius tertius. Graece. Voyez à l'année 1 55 1 , 5.

8. Pa-vli Aeginetae medici Opéra. A loanne Guinterio Andernaco Medico exercitatissimo summique iudicii coiiuersa, & illustrata com- mentariis. Adiectse sunt annotationes lacobi Govpyli medici Parisiensis, in aliquot singulo- nim librorum capita. loanne Baptista Camotio Philosophe nouissimè corrigente , cum quibus- dam scohjs in margine positis. Venetiis, Aldus M D LTII. In-8".

i553. PAUL MANUCE. 3']^

383 feuillets; sur le dernier : « Venetiis Apud Federicum Turrisanum. Anno m. d. lui, » avec l'ancre : 26 feuillets d'Index, et au commencement huit pour le titre et les pièces préliminaires.

Ce n'est pas une réimpression du texte grec , mais seule- ment une version latine. Il y a de cette édition des exem- plaires datés de i554 sur le titre, mais je crois pouvoir as- surer que celle qu'on porte à l'année i558 n'a jamais existé.

9. M. TvLLii Ciceronis omnia quae ad artem oratoriam pertinent. 1 553. In-4''.

Un Catalogue fautif aura ciéé cette édition, en indiquant i553 pour i533. Je n'ai jamais vu de trace des Livres Ora- toires imprimés cette année, et d'ailleurs Paul Manuce ne les eût pas faits en in-4*' ; il eût suivi le format in-8°, adopté par lui pour tous les ouvrages de Cicéron.

10. M. T. Ciceronis Epistolae ad Atticuni, cum Commentariis P. Manulii. Fenetiis, apud ^Idi filios, M. D. LUI. In-8".

Cette édition existeroit, que ceseroit sans l'avoir vue que la Série l'auroit annoncée, car elle dit cum Commentariis Pauli Maniitii , or, ces Commentaires font à eux seuls un très gros volume à part, dont il y a effectivement une édi- tion de cette année i553; et c'est ce qui aura donné lieu à la fausse annonce de la Série.

11. In Epistolas Ciceronis ad Atticvm , Pavli Manvtii Commentarivs. Venetiis , apud Pav- hm Manvtivrn Aldi fîlivm, m. d. lui. In-8°.

414 feuillets, et quatre au commencement. Copie de l'édi-

376 PAUL MANUCE. i553.

lion de i547, '^^ec quelques corrections, additions et re- tranchements. .

12. A|co]yii Pediani Expositio in quasdam Ci- ^ ceronis Orationes. Venetiis^ apvd Pavlvm

Manvtwm Aldi filivm. m. d. lui. In-8".

96 pages, et huit au commencement. #•' Pour l'énoncé du titre, voyez l'édition de i547j ""^ 3.

C'est le premier livre que je voie annoncé chez Paul Ma- nuce seul.

1 3. ViRGiLivs post omries omnium editiones accLirate emendatvs. m. d. lui. Corrigente Pavlo Mançtio Aldi filio. In-8°.

Après le feuillet du frontispice est une dédicace de Paul Manuce à Antoine Caliergi, noble Vénitien, datée : « Vene- tiis, M. D. LUI. Mense Augusto. »

Après le cahier A sont deux feuillets non chiffrés, et co- tés ** à cause d'une erreur dans la numération. Le feuil- let B commence par le fol. 9, et le volume continue jusqu'au fol. 220, au bas duquel est la date, « Apvd Pavlvm Manv- tivm Aldi Filivm, Venetiis, m. d. lui. » avec l'ancre au verso.

i4- In Epistolam Q. Horatij Flacci de Arte poe- tica lasonis de Nores Cyprij ex quotidianis Try- phonis Cabrielij sermonibus interpretatio : Eiiis- dem brevis, & distincta summa praeceptormii de Arte dicendi ex tribus Ciceronis libris de Oratore collecta. Fenedis , apud yÉldi filios. M. 1). LUT. In-8°.

i553. PAUL MANUCE. 877

175 feuillets et un blanc. Ceux qui suivent le 160** sont chiffrés en désordre, et le dernier est coté i65.

On trouve des exemplaires de ce livre absolument de la même édition, et portant sur le titre « apvd Andream Arri- vabenvm m. d. lui; » L'ancre y est remplacée par la marque de ce libraire.

1 5. Terentii Afri Comoediae. Corrigente Pavlo Manvtio, Aldi filio. Venetiis, apvd Pavhm " Manutwm, Aldi filivm, m. d. lui. In-8°.

i5i feuillets, un à la fin , et seize au commencement. Dans une partie des exemplaires, le feuillet i5i est par erreur coté l[^. *

Soigné par le traducteur des Epi très Familières de Cicé- ron, Guido Loglio , dont on lit en tête une préface à Marc- Ant. Simonetta. Le titre porte cependant : Corrigente Paulo Manutio. Au reste , l'un et l'autre ont pu travailler utile- ment à cette édition.

M. Balbi de Venise avoit de ce livre vin exemplaire en grand papier, qui est maintenant chez M. le marquis Tri- vulzio, à Milan; M. Standish en a un qui lui vient de M. G. Melzi.

16. IvNioiiis Lvdovici Pariseti Regiensis Pavsi- thea ad P. Sylverivm. Venetiis, apvd Aldi filios. M. D. LUI. In-S".

28 feuillets chiffrés, suivis de deux autres, l'un desquels contient le registre et la date, l'ancre est sur le dernier, (jui est quelquefois tout blanc.

Cet opuscule est dédié par l'auteur au pape Jules IIL II y a des exemplaires datés de i554.

1 7. Lvdovici Pariseti Ivnioris Epistolarvm pos-

378 PAUL MANUCE. i55i.

teriorvm libri très. ■^- Fenetiis , apvd Aldi filios. M. D. LUI. ln-8°.

82 feuillets chiffrés, dont le dernier est coté par erreur 84- L'ancre est au verso du dernier feuillet de texte : le volume est terminé par un errata d'une page qui paroît avoir été ajoutée après coup.

18. Stawze pastorali, del Conte Baldesar Cas- tiglione, et del Signor Cesare Gonzaga, con le Rime di M. Anton Giacomo Corso.' In Finegia. M. D. un. In-8".

112 feuillets , cinq de table , huit à la fui, dont un A' errata et un blanc, pi'écédé d'une lettre de l'auteur à un chanteur improvisateur, nommé Belliardo Belliardi. La préface ou dédicace qui suit le titre est adressée par l'auteur Al Cava- lier (FrancescoJ Bernardo , noble Vénitien.

Corso fcùsant imprimer cette seconde édition de ses poé- sies, dont la première, moins ample, est de Venise, chez Comin cla Trino , i55o, in-8°, jugea à propos d'y ajouter les Stances de B. Castiglione et de C. Gonzaga, que depuis long-temps il conservoit manuscrites , et qui occupent les feuillets 3 à 12. Ce volume est rare.

19. Orbecche, ti^agedia di M. Giovambattista Giraldi Cinthio da Ferrai^a. Finegia^ In casa de' figlivoli di Jldo. m. d. lui. In-8".

Je n'ai jamais vu cette édition, et je suis porté à croire que c'est celle de i543 , annoncée de i553 dans quelque Ca- talogue , par erreur de chiffre.

20. Lettere volgari di divers! , &c. Finegia^ In casa de' figlivoli di Aldo. m. d.liiï. -i vol. in-S".

Le tome premier est chez M. le comte Méjan.

i553. PAUL MANUCE; 879

Tome second 117 feuillets, à la fin trois de table, avec la

date qui est aussi sur le feuillet de titre. A l'année i554,

n" 24, on verra la même édition de ce tome second, ayant

1 554 sur le titre.

1 1 . Omnivm Caesarvm verissimae Imagines ex antiqvis nvmismatis desvmptae. Addita per brevi cvivsqve vitae descriptione ac diligent! eorvm, qvae reperiri potvervnt nvmismatvm , aversae partis delineatione. Aeneas Fia^s Parm. F. Anno. MDLiii. In-/^".

61 feuillets non chiffrés, y compris le titre qui est gravé, plusieurs préfaces , dont une de l'auteiu' au pape Jules III , les planches de médailles et leurs explications imprimées en caractères ronds.

Cette première édition, certainement d'imprimerie Aldine, quoique sans nom de lieu ni d'imprimeur, est mieux exécutée que la réimpression de i554, dont le texte est en caractères italiques.

Une première édition en langue italienne , et pareillement sans nom d'imprimeur, avoit paru en 1648, in-4°.

Un exemplaire de la Bibliothèque de Parme a quelques feuillets de plus , mais cette différence vient de trois feuil- lets blancs, et de ce que quelques descriptions gravées y sont imprimées d'un seul côté sur autant de feuillets, au lieu de l'éti'e des deux côtés.

M. D. LIV.

I. Di S. Giovanni Grisostomo arcivescovo di Costantinopoli Libri tre délia Prouidenza di Dio

38o PAUL MANUCE. i554.

à Stargirio Monaco. Trattato ciel medesimo , che nessurio puo esser' offeso se non da se medesimo. Epistola à Tlieodoro esortatoria alla penitenza. ïradotti nuouamente in linguaToscana daM. Cris- tofano Serarrighi. In Vinetla appresso il no- bile huomo M. Federico Torresano. m. d. lhii.

In-8".

i6i feuillets, et un ù^ errata, avec l'ancienne ancre sur le titre, et celle des fils d'Aide à la fin, ce qui prouve en- core une fois que Fed. Torresano faisoit imprimer chez ses neveux. Cette version, fort bien écrite, est faite sur le grec, et non pas sur le latin, comme il est souvent arrivé à plus d'un traducteur. Au commencement est une préface de l'auteur à J. Pellegrino, chanoine de Vérone, datée de Venise, le a4 j"in i554.

2. Sancti loannis Damasceni adversvs sanc- tarvm imaginvm oppvgnatores Orationes très, Petro Francisco Zino Veronensi interprète. Feue dis y Aldvs. m. d. uni. In-8°.

loo feuillets, avec une préface du traducteur, au Card. Marcello Cei-vino. Il n'y a d'autre marque que l'ancre sur le titre, avec le mot Aldvs.

Toutes ces éditions sont bien différentes de celles qui sortoient précédemment de cette Imprimerie célèbre ; mais après la mort de Paul Manuce, dans quelques années, on les verra décheoir encore bien davantage.

3. Tpiomae Campegii Opéra varia. Venet. ^/^/. i554. In-8".

- Cité dans la Série.

1554. PAUL MANUCE. 38l

Je ne connois de Th. 'Cam}}egio , imprimé en i554, que le Traité De Cœlibatu sacerdotum non abrogando. Venetiis ad signum spei , in-8°.

Ce petit volume complète les autres opuscules de Cam- pegio auxquels il n'est pas mal à propos de le joindre, quoiqu'il ne soit pas de l'imprimerie Aldine.

Celui d'Aide est de l'année i555, à laquelle voyez au n** premier.

[\. Tractatvs de Nvllitatibvs processvvm ac sententiarvm , cavsarvm Patronis , caeterisque Legum studiosis, & in foro presertim Romano uersantibiis non minus iitilis q necessarius , inter alla ostendens qiiot, & quibiis modis processus, ac sentëtie per modum nullitatis impugnari , & impugnatse ab eisdem nullitatibus defendi seu reparari possint. à D. Sebastiano Vantio Arimi- nensi , pulchro & eleganti ordine etiam cum suo Indice Alphabetico Compositus. Venetiis, apvd Aldi filios. M. D. Liiir. In-8°.

273 feuillets, un blanc, Sa de tables, et huit au com- mencement. Deux préfaces de l'auteur, l'une à Fulvio Cor- neo, évèque de Pérouse, datée de 1 5 5o, et la seconde au lecteur.

5. Bartholomaei Fvmi Vilavrensis Placentini ordinis praedi. ac haereticae pravitatis inqvisito- ris Svmma : quse Avrea Armilia (sic) inscribitur, Continens brevitei", et strictim queecunque in iure Canonico, & apud Theologos circa anima- rum curam diffuse dispei'simque tractantur. Venetiis, apud Aldi fdios , m. d. liiii. In-8".

382 PAUL MANUCE. iSS/,.

488 feuillets chiffrés en désordre et dont le dernier est coté l\68 : huit au commencement , sur le dernier desquels sont le registre et la souscription, avec une préface de l'au- teur à C. Trivultio , évcquc de Plaisance.

Cet épais volume et le précédent sont du nombre de ceux dont on ne fait plus d'usage, et ils ne trouvent place ici que par la nécessité je suis de m'attacher à rendre ma liste complète.

6. PsELLi Philosophi sapientissimi in Physicen Aristotelis Coinmentarii, (platine) loanne Bap- tista Caraotio philosopho interprète. Venetiis, apud Federicmn Turrisanwn. m. u. liiii. In-fol.

81 feuillets, six au commencement et un blanc à la fin.

Dans le privilège de Jules m, qui est en tête de ce vo- lume et de plusieurs autres déjà annoncés, Feder. Torre- sano est appelé Impressor Venetus. Il n'avoit cependant pas alors d'imprimerie; mais on sait que souvent il suffit de publier et vendre des livres, pour être appelé indistinc- tement imprimeur ou libraire, par ceux qui sont étrangers au commerce de la librairie.

7. Oribash Sardiani Synopseos ad Evstathivm filivm libri novem : qvibvs tota medicina in compendivm redacta continetvr : loanne Baptista RasarioNovariensi medico interprète. Venetiis^ apvd Pavhm Manvtwm Aldi filivm. m. d. liiii. In-8°.

216 feuillets.

La préface de Rasario , qui a traduit ce livre du grec en latin, sur un manuscrit à lui prêté, est des Calendes de dé- cembre i553 , et adressée à Cosme de Médicis.

i55/,. PAUL MANUCE. 383

En très grand papier à Londres, à la vente de Mark-Sykes.

8. I QvATTRO primi libri di Aixhitettvra di Pietro Cataneo Senese : Vinegia, in casa de' figliuolidi-^/(^o.M.D.Liiii.Grandm-fol.fig.enbois.

54 feuillets, deux au commencement, contenant le titre et la préface de l'auteur à Enea Piccolhomini, et deux à la fin , contenant la table et la date. Les gravures en bois , dont quelques-unes sont grandes, et occupent la page entière, sont comprises dans l'ordre des niuuéros et chiffrées comme pages de texte. Outre ce que je donne du titre, on y lit un long exposé du contenu des quatre livres , que j'ai cru inutile de rapporter ici.

La réimpression de i567 contient huit livres.

9 loviTAE Rapicii Brixiani diNvmei^o oratorio libri qvinqve, ad Reginaldvm Polvm Cardinalem amplissimvm. Eiusdem Paraphrasis in psalmos Davidis, &c. quœdam carmina. Venetiis^ in aedibus Pauli Manutij , Aldifilij , m. d. liiii. In-foJ.

56 feuillets pour le premier ouvrage, et vingt chiffrés séparément pour les Psaumes et autres poésies. Après le titre est une longue préface de l'auteur, au cardinal Regi- naldus Polus ( Reginald Pool ).

J'ai eu de ce livre im exemplaire dont les quinze feuillets de Psaumes avoient été scellés par six attaches de peau, avec un double papier collé sur les première et dei-nière pages : quelque commissaire de l'Inquisition aura sans doute trouvé cette paraphrase trop peu fidèle, ce que je n'ai pas le loisir de vérifier.

I o. DEMOSTHEwisOrationvm pars prima : In qva

^84 PAUL MANUCE. i554.

Délibérât! vae sexdecim eiiis orationes, una cum exordiis deliberatiuis , & duœ demonstratiuae continentur. Venetiis, in Aedibvs Pavli Wlanvtii, Aldi filii, m. d. liiii. In-8°.

11% feuillets, deux à la fin, contenant des variantes et la date, et huit au commencement, contenant, entre autres choses , une préface grecque de Paul Manuce à Lod. Becca- delli. Sur les trois titres de ce volume et des deux suivants , au-dessous de l'ancre , on lit : Coriigcnte Pavlo Manvtio , Aldi fiUo. Venet'ds, m. d. liiii.

« Pars secunda : In qva Ivdiciales novem eivs publicae Orationes continentvr. «

248 feuillets, trois de vai'iantes, et un blanc.

n Pars tertlv : Qvae Ivdiciales très , et triginta privatas eivs continet Orationes. fliaec omnia graecej Venetiis , apvd Pavlvm Manvtivm , Aldi filivm. m. d. liiii. »

243 feuillets, deux au commencement et deux à la fin; ensemble , 3 vol. in- 8°.

Cette édition, fort rare mais peu estimée, est, comme l'Aristote in-8'' , imprimée avec un grec d'une assez mauvaise forme, et qui a en outre l'inconvénient d'être d'une lecture pénible, parce que les lignes en sont beaucoup trop serrées pour la grosseur du caractère. Il est étonnant que Paul Manuce ait abandonné le beau grec qui avoit fait le Pin- dare in-8° , les Erotemata , &c. pour le remplacer aussi dés- avantageusement par celui-ci.

Au reste, le plus grand défaut de ce livre n'est pas son exécution médiocre : il est rempli d'erreurs typographiques ; et quoique Paul Manuce, dans sa préface grecque à Lod. Beccadelli, annonce l'avoir soigneusement revu, et l'avoir coUationné sur les meilleurs textes , il a copié assez négli- gemment l'excellente et très rare édition de Feliciano, faite

i555. PAUL MAWUCE. 385

à Venise en i543, chez Fr. Bruccioli, 3 volumes in-S**, dont il a aussi pris l'Index, que Feliciano avoit beaucoup augmenté d'après l'Aldine de i5o4. H paroît que Paul Manuce, très habile dans la langue latine, étoit bien moins savant en grec, ou s'étoit moins dévoué à la révision des é ditions grecques.

Dans le Catalogue de Crevenna, 1789, 3275, est in- diqué un exemplaire de ce livre en grand papier, qui fut sans doute acheté pour l'Angleterre; car c'est dans ce pays qite depuis beaucoup d'années vont s'accumuler la plupart des livres précieux. Un semblable exemplaire, possédé par M. Balbi de Venise, a passé en 181 1 , chez M. G. Melzi de Milan, et récemment en Angleterre chez M. Standish.

lï. Dve Orationi, l\na di Eschine contra di Tesifonte , l'altra di Demosthene à sva difesa , ■Di Greco in uolgare niïouamente tradotte per un genliluomo Firentino. In Vinegia , In casa de' figlivoli di Âldo. m. d. liiii. In-S".

106 feuillets, et deux blancs à la fin.

SçJon Zeno, l'auteur de cette traduction est Girolamo Ferro, sénateur Vénitien, qui mourut de la peste à Constan- tinople, eu i56i. Les Aide, en 1 555, imprimèrent encore de lui la traduction de la harangue de Demosthene, contra Legge di Lettlne , in-8*'; et enfin, en i557, ces trois ha- rangues furent réimprimées par eux en uu volume in-8'*, devenu fort rare, dans lequel sont ajoutées trois autres ha- rangues de Demosthene, Délia fais a Amhascier'ia , Contro Media , Contro Jndrotione , traduites par le même G. Ferro. Paitoni n'est pas de l'avis de Zeno , et se fonde sur ce que le traducteur est désigné sur le titre comme Florentin, tandis que G. Ferro étoit Vénitien.

J. 20

386 PAUL MANUCE. 155/,.

12. RriETORicoRVM acl C. Herennivm libri nu. incerto avctore. Ciceronis De Inuentione libri ii. ïopica acl Trebatium , Oratorise partitiones. Coi - rigente Pavlo Manvtio, Aldi filio. Fenetiis , apvd Pavlvin Maiwtwm, Aldi filivm , m. d. liih. ln-8°.

184 feuillets.

Seconde partie. Ciceronis De Oratore Libri ni. Orator, De Claris Oratoribvs. Corrigente Pavlo Majivtio, Aldi filio. Fenetiis, apvd Pavlvm Manvtivm, Aldi filivm, m. d. liiii. ln-8°.

2/,8 feuillets, qui ne sont cotés que jusqu'à 240, parce que les chiffres des huit feuillets du cahier M, 89-96, sont par erreur répétés sur le cahier IX.

A cela près de la différente division des parties , cette édi- tion est, comme la précédente de i55o, une copie de celle de 1 546.

Chez M. le comte Ptléjan, un très bel exemplaire en grand papier.

Un exemplaire sur vélin se trouvoit dans la Bibliotlièque de Marquardus Gudius, vendue à Hambourg en 1706, et a passé dans celle de Wolfenbutel.

i3. M. TvLÊii Ciceronis Orationum pars pri- ma, secnnda, tertia, cum correctionibus Pauli Manutii. Fenetiis di^\àPavlvin Manvtivm, Aldi filivm M. D. Liiii. 3 vol. in-8°.

ToMF. PREMiKR. 39. "^ fcuïHets, un pour l'ancre, quatre au commencement.

ToMK SECOND. 29G fcuillcts cotés jusqu'à 295 , le fol. 5

i554. PAUL MANUCE. 887

élant redoublé : un pour l'ancre, trois au commencement.

Tome troisième. 291 feuillets, un pour l'ancre, et un blanc; trois au commencement.

A l'année i553 , j'ai noté (\\\Asconius Paedinnus étoit le premier livre annoncé apud Pauliim Mamitium. Il paroît que dès-lors l'association des fils d'Aide tiroit à sa fin. Main- tenant tous les livres ne font mention cjue de Paul, parce que probablement il étoit devenu le se<il propriétaire de l'Im- primerie et des livres imprimés.

Ainsi que je l'ai déjà dit plus haut, cette réimpression de Cicéron, et celles qui suivront, sont conformes pour le texte aux éditions publiées par P. Manuce, apud Âldl filios , de i54o à 1546. Celles de ces dernières années étant de beau- coup inférieures aux précédentes, et la dégradation deve- nant d'autant plus marquée, qu'on s'éloigne davantage du bon temps de Paul Manuce, il est à propos, pour éviter toute disparate, de former les exemplaires complets de Cicéron avec des volumes publiés à peu près aux mêmes époques respectives, surtout dans les éditions de ces der- niers temps, dont le caractère, toujours italique, est plus alongé et d'un œil différent. Au moyen des tables qui sont à la lin de cet ouvrage, on aura toute facilité pour former ces réunions.

1 4. Oratione di Cicérone , in difesa di Milone , tradotta di latino in uolgare da Giacomo Bonfa- dio. In Vinegia^ In casa de' figlivoii di Aldo. M. D. Luir. In-8".

38 feuillets et deux blancs; avec une préface du traducteur au comte Fortimato Martinengo, datée de Gènes, dans laquelle il lui dit avoir fait cette traduction en un mois, cjucisi col pcriodo delln Lunn; elle a été réimprimée plusieurs

25.

3^8 PAUL MANUCE. i55/,.

fois dans les recueils des Oraisons de Cicéron traduites en italien, et aussi avec les autres ouvrages du même Bon- fadio, à Bologne, 1744-48, et Brescia, 1746-58, -x vol. in-8°.

i5. M. TvLLii Ciceronis Epistolae familiares. Pavli Manvtii Scholia , &c. Venetiis , Apvd Pcw- Ivui Manvtivni, Aldi filivm. m. d. luti. In-8°.

ri67 feuillets chiffrés , suivis de 46 non chiffrés conte- nant la table des mots grecs, les variantes et les scholies; sur le dernier la date et l'ancre.

Entre le titre et le feuillet 2, sur lequel commence le texte, sont trois feuillets de surplus, non chiffrés, conte- nant une épitre ou préface de Paul Manuce à Matt. Sena- rega, datée de mai i554. C'est tout ce que cette édition a de plus que les précédentes de i546, 1^48 et i552 qu'elle copie.

16. Le Epistole famigliari di Cicérone, &c. M. D. Liiri. In Vinegia, In casa de' figlivoli di Jldo. In-8°.

3ig feuillets dont le dernier porte la date de i555,et un pour l'ancre; l'année i554 est sur le titre.

L'exemplaii'e de la Bibliothèque de Parme a le Bao*^ feuil- let blanc, et la date de i554 à la fin comme au commen- cement.

C'est toujours la traduction de Guido Loglio , et une co- pie de l'édition de i545.

17. M. TvLLii Ciceronis Epistolae ad Atticvm, ad M. Brvtvm , ad Qvintvm fratrem, Ciim correc- tionibus Pauli Maniitij. Venetiis, apvd Pcalvm ManvtivJii , m. d. lv. In-8".

i55/,. PAUL MANUCE. 389

333 feuillets, treize à la fin, et deux au commencement. Le titre porte : Venetiis, m. d. lihi.

En grand papier à Oxford, dans la Bibliothèque Bod- léienne.

18. Bernardini Lavredani Oratio in fviiere Mv Antonii Trivisani Venetiarvm Principis. ~ Venetiis, apud _^M"filios, m. d. lihi. In-4°.

1 7 feuillets , et à la fin un blanc.

1 9. Catvllvs. Et in evm Commentarivs M. An- tonii Mvreti. lenetiiSy apvd Pauhm Maiiv- tii'in^ Aldi filivm. m. d. lihi. In-S".

i36 feuillets cotés seulement jusqu'à i34, parce que 93 et 96 y sont deux fois ; plus quatre feuillets au commen- cement, et deux à la fin, pour \ errata , la souscription et l'ancre.

C'est la première production littéraire de Muret, depuis son arrivée en Italie, l'une de ses premières liaisons fut avec Paul Manuce.

C'est ce que lui-même nous apprend de la manière la ])lus positive dans sa préface à Bern. Lauredano :

«.... Cum haud ita pridem venissem in Italiara, et ut eam regionem aspicerem.... et mehercule, verum ut dicam , cum alios eruditos homines, tum Paiilum in primis Manu- tium ut cognoscerem; quod in ejus scriptis mihi videbar animadvertisse exprcssas quasdam excellentis doctrinae , eximiaeque probitatis notas; mihique divina quadam virgula contigisset, ut non pcdcm pêne prius in hac civitate pone- rem, quam in amicitiam ipsius, familiarilatemque intimam admilterer; ipseque aliquot diebus post, de meis sermoni- bus coUegisset quantoj)ere me ejus poctfe (Catalli) scripta

'iç)0 PAUL MANUCE. iSS/,.

caperent. Quin tu, inquit, M. Antoni, quse in hoc génère

notasti, ea in publicum jjrofers (nosti divinam hominis

illius in dicendo suavitateni ) non prius destitit, quam me impulit denique, sibi ut reciperem, nie id primo quoque tempore esse factnruni. Neque veio dia fideni meam libe-

i^are distuli ; ut hoc quicquid est, trium mcnsium, ali-

quanto etiani minore, spatio absolverim. »

J'ai de ce livre un exemplaire en grand papier.

La BibUothèque Bodiéienne à Oxford en a un de même en grand papier, avec des notes manuscrites de Casaubon.

20. Fraincisci Lvisini Vtinensis in librvm Q. Horatii Flacci de Arte poetica Commentarivs. Venetiis , apvd Aldi{^\o?>^ m. d. liiii. In-4".

86 feuillets et deux à la fin , dont un portant un errata et la date, le second pour l'ancre; avec une préface de l'auteur, au cardinal Alojsio Cornelio , datée des Ides de mai i554-

J'ai de ce livre un exemplaire en grand papier.

2 1. IvNioRis Lvdovici Paiiseti Reeriensis Pav-

D

sithea ad P. Sylverivm. Venetiis^ apvd Aldi filios M. D. Liiir. ln-8".

C'est l'édition de i553, avec le seul changement de la date.

2 2. NicoLAi Liburiiii Verieti Epithalamivm in nvptiis fratrvm clariss. familiae Qvirinas. Ve- netiis, apvd Aldi filios, m. d. lhh. in-4"-

Opuscule de six feuillets, avec l'ancre sur le titre.

23. Poésie volgari, nvovamente stampate, di Lorenzo de' Medici, clie fïi padre di Papa Leo- ne (X) : Col commento del medesimo sopra alciuii

i554. PAUL MANUCE. Sqi

de' SLioi sonetti. In Finegia^ In casa de' figli- voli di Aldo ^ m. d. liui. In-8°.

'2o5 feuillets, et trois à la (in pour \ errata , la souscription et l'ancre.

Il y a des exemplaires mutilés de cinq chansons iCanzoni] dans la feuille O, depuis le feuillet io5 jusqu'au 112.

Dans mon exemplaire, et dans tous les autres que j'ai vus, soit avec la feuille O entière et de 16 pages, soit avec la même feuille réimprimée et réduite à 8 pages, le registre qui est à la iin du volume, avertit que ifogli tutti sono qua- deriii , eccetto O che è daerno ; et cependant cet O est qiia- derno dans les exemplaires non mutilés. Il semble donc qu'il faut mettre de côté ce petit conte, répété sans examen par vingtBibliograplies,et par moi-même, que Paul Manuce, de- venu seul maîti^e de l'imprimerie, supprima, &c, etconcliue que la suppression des cinq Canzoni étoit décidée, même avant que l'impression du volume eût été achevée, puisque le registre indique cette feuille O comme ne devant être que de quatre feuillets. S'il s'est échappé dans le public quel- ques exemplaires avec la feuille primitive de 16 pages, c'est parce qu'à moins de précautions bien extraordinaires, il est très rare que les suppressions ou changements cpii s'exé- cutent dans un livre , ayent lieu pour la totalité absolue des exemplaires. '^

* Si, par ce changement de quelques feuillets de son livre , Paul Maiiuce a eu la volonté de dérober au public la connoissance des poésies assez insignifiantes qu'il en retranchoit , il s'est complète- ment trompé. Dans le corps du volume, ces cinq chansons ou canzoïd eussent été à peine , ou peut-être même point du tout aperçues ; et cette tardive exclusion est peut-être la seule cause qui lésa signalées à l'attention de quelques lecteurs. On sait que pres- que tous les livres qui ont été l'objet de mutilations dévoles ou

392 PAUL MANU Ci:. i554.

Voici les cinq chansons supprimées :

Feuil. io5 verso. O dio, o soinmo bene, hoj- come fai, &c. 68 vers.

108 recto. O maligno & diirooore, &c. i&

109 verso. Ben cli'io rida, balli, & canti, &c. 29 iio recto. E coniiiçn ti d!ca il uero, &c. 36 iio verso. Vna donna lianea disire , &c. 36

politiques , offrent aux curieux un genre de jouissance auquel ils se refusent rai-ement , et que l'on n'est presque jamais dans l'impos- sibilité de satisfaire. Trop de petites causes concourent à la conser- vation de plus ou moins d'exemplaires de toute feuille une fois im- primée, pour qu'il soit toujours au pouvoir de l'imprimeur même , d'opérer dans ses magasins, avant la publication , la destruction en- tière de ce qu'il a la volonté de supprimer. Combien cette suppres- sion absolue n'est-elle pas plus difiîcile, presque toujours illusoiie , et opérant même en résultat inverse , quand elle est essayée par l'au- torité, et qu'elle porte sur des ouvrages traitant d'objets d'un ordre supérieur, ou enfin lorsqu'il s'agit de ces livres qui, répréhensibles ou dangereux aux yeux de quelques bommes, sont irréproclia- bles, méritoires même aux yeux d'une multitude d'autres. On sait combien de précautions de police furent mises en œuvre pour la destruction de l'ouvrage de madame de Staél sur l'Allemagne. Ce livre étoit cbargé de tout le poids du courroux impérial, et fut ])onrsuivi avec tout le développement d'un pouvoir alors réputé presque sans bornes. Saisi le même jour, au même instant cbez l'imprimeur à Paris, et auprès de Blois dans le domicile de l'au- teur, il sembloit voué à une inévitable destruction. Feuilles impri- mées, feuilles de mise en train, mauvais papiers déchirés, et même jusqu'à ceux qui auroient pu s'écbapper dans les balayures, épreuves, manuscrit, formes ou réunion de caractères mis en pages , et non encore en état d'êti'e tirés, tout fut détruit ou dénaturé par les bommes de la police, et au bout de quelques mois ce livre étoit réimprimé dans dix endroits, réj)andu, et surtout lu , par toute l'Europe, sans en excepter la France. L'intention du maître n'avoit cependant pas été de déployer nne rigueur de pur apparat: il vou- loit anéantir un livre dont l'auteur lui déplaisoit, et sou pouvoir impérial échoua complètement dans cette tentative , ou plutôt la ])ersécution Gt ce qu'elle fera toujours, elle donna des ailes à l'ou- vrage.

i55/,. PAUL MÀNUCE. ?)Ç)^

Roscoe, à la (in de son intéressante Vie de Laïucnt de Médicis, donne quelques-unes de ses poésies italiennes, qui jusqu'alors avoient été conservées inédites dans la Hibl. Laurt'/izca/m , à Florence.

24- Lettere volgari di divers!, &c. In Vine- gitty M. D. uni. In casa de' figlivoli di Aldo, i vol. In-S".

Tome prîmier. i38 feuillets, et six à la fin, dont le der- nier est blanc.

Tome second. 117 feuillets, à la fin trois de table, avec la date de i553.

J'ai du premier volume de ces Lettres un exemplaire imprimé en un gros caractère, différent de celui que Paul Manuce emploie habituellement. Ce volume à 242 pages chiffrées , et six de table. Le titre porte l'ancre , avec le mot AL Dvs , et la date de m. d. lui , dont les quatre der- niers chiffres sont évidenmient substitués avec la main à d'autres qui ont été grattés. A quelle année faut-il rapporter cette édition qui n'est ni celle de i55o, ni celle-ci de i554, ni des trois suivantes , de i5Go, i564 et i567 ?

Le tome second est de l'édition de i553 dont on a refait le titre, avec la date de i554.

25. Omtnivm Caesarvni verissimae Imagines ex antiqvis nvmismatis desvmptae. Addita perbrevi cvivsqve vitae descriptione , ac diligenti eorvm^ qvae repeiiti potuervnt nvmismatvm, aversae partis delineatione, Libri prinii, editit) altéra. Aeneas Vm>sV2iVW\. F. anno m d lhii. ln-4".

60 feuillets non chiffrés, y compris le titre qui est gravé.

^94 PAUL MANUCK. ijj/,.

et les planches de médailles. Ensuite un Index de seize

feuillets ù deux colonnes. Le 35*^ feuillet est blanc.

Copie de l'édition de i553 avec les mêmes planches de médailles, et le même titre gravé auquel est ajouté un I à la date, m. d. liiii.

Cette réimpression, en lettres italiques, est moins belle, on n'y voit plus la préface de l'auteur au pape Jules III, mais elle a de plus un ample Index.

Sur quelques-uns des exemplaires de i553 est un I ajouté après coup, pour les faire croire de i554-

M. D. LV.

1. Opvs Thomae Campegii Bononiensis, epis- copi Feltrensis, de Auctoritate, & Potestate Ro- mani Pontificis, & alla opuscula. Venetiis^ M. D. LV. Apiid Paulwn Manutium Aldi F. In-8°.

2Si3 feuillets, douze au commencement, et un blanc à la (in ; avec une préface de l'auteur à Pavd IV.

2. DioNYSii Longini de svblimi génère dicendi. In quo cum alia multa prœclare sunt emendata , tum iieterum poetarum iierstis , qui , confusi commixtiq; cum oratione soluta , minus intelli- gentem lectorem fallere poterant, nolati atque distincti. Graece. Venetiis , apud Paulum Ma- nutium , Aldi F. M. n. lv. In-4°.

23 feuillets et un pour l'ancre. Volume rare.

Paul Manuce ne connoissoit pas la première édition don- née à Basle chez Oporin, par Robortel en i554, m-/i", sur un manuscrit de la Bibliothèque Ambroisienne. Celle-ci est faite d'après un autre manuscrit légué à la Bibliothèque

i5j5. PziUL MANUCE. 395

(le Saint-Maïc, par le Gard. Bessarioii. Meilleure que celle de Robortel, elle n'est cependant pas sans défauts; et P. Ma- nuce a quelquefois été un peu hardi dans ses conjectures.

3. Oratione di Demosthene contra la legge di Lettine, la quale toglieua uia tutle l'esentioni. In Vinegiay m. d. lv. ln-8°.

Trente feuillets, dont les cinq derniers sont cotés par erreur 18-27-19-29-23; plus deux autres, dont un blanc, et un portant l'ancre. Ce livre n'a d'autre marque que l'ancre sur le titre et à la fin.

Cette traduction est de Girol. Ferro, sur lequel voyez le II , année i554.

4. Le Pistole di Cicérone ad Atlico, fatte volgari da M. Matteo Senarega. ^In Finegia, In casa de' figlivoli di Aldo. m. d. lv. In-8°.

399 feuillets, et un pour l'ancre; avec une préface du traduc- teur à Saidi, archevêque de Gènes, du dernier de mai i555.

J'ai une édition sans date, contrefaction de celle-ci, qu'elle copie page pour page , et ligne pour ligne , mais en caractères qui ne sont point ceux de l'imprimerie Aldine. Ce volume, fort mal exécuté, a été cependant aussi imprimé à Venise, ce que prouvent plusieurs lettres capitales en boisi» historiées, les mêmes qu'employèrent alors avec les Aide, plusieurs autres impi'imcurs de la même ville. Cette édition sans date est aussi mentionnée par Paitoni, t. I, pag. 248.

Fontanini se trompe en annonçant, 1. 1, p. 223, une édition de cette traduction, faite en i553 , chez les mêmes. Celle-ci est bien la première.

5. M. T. CicERONis Opéra philosopliica. Venetiis , apvd Pcwh'ui Maiwtivm, Aldi F. m. d. lv.

396 PAUL MAWUCE. iSj").

et à la fin seulementclu premier volume : m. d. lvi.

1 vol. m-8".

L'énoncédcs titres est celui de l'édition de i54C, avec cette addition : Index rcrum et uerborum plenisinms. Celle-ci est effectivement la première qui ait des tables. On y trouve aussi Arattis trad. en vers par Cicéron, que Paul Manuce n'avoit pas encore fait entrer dans sa collection.

Tome premier. aSi feuillets, quatre au commencement, et aS à la fin, dont 12 de Scholies, 12 de tables, et an blanc.

Ce tome premier, en grand papier, à Londres, chez M. Standish, qui l'a eu de M. Gaetano Melzi , de Milan.

Tome second. 227 feuillets, moins le fol. i , qui est oublié, trois au commencement, et 35 à la lin, dont 19 de .Scholies, i5 de tables, et im blanc.

6. CiCERONis de Officiis libri très : Cato maior, vel (le Seiiectvte : Laelivs, vel de Amicitia: Para- doxa Stoicorvm sex : Somnivm Scipioiiis, ex libro sexto de Repvblica. Index rertim, & uerbo- l'um, quaecunque prœcipite scitu digna sont, ac- curate factus. Venetiis^ m. d. lv. Apud Paulwn Manutium Aldi F. In-8".

127 feuillets, et 21 pour l'Index, c[ui se trouve aussi dans cette édition pour la première fois.

7. HiERONYMi Ragazonii in epistolas Ciceronis familiares Commentarivs : in (jvo brevissime, qvo qucequeearum ordiuescriptasit, ex ipsa potissi- mum historia démon stratiir. Fenetiis , m. d. lv. A])vd Piwlvm Mam'tium Aldi F. In-S".

i555. PAUL MANUCE. 897

86 feuillets, douze au commencement, et deux à la fin, dont un pour l'ancre , et le dernier blanc.

Commentaire fait par Ragazzoni, depuis évéque de Ber- !j;ame, sur les leçons données publiquement à Venise par C. Sigonio.

8. Caroli Sigonii Pro Eloquentia Orationes nii. Fenetiis, Aldvs. m. d. lv. 10-4".

32 feuillets, et quatre au commencement, avec une pré- face de l'auteur àDom. Mauroceno, sénateur vénitien , da- tée de Venise , Non. Dccemb. i555. Le dernier de ces quatre feuillets est blanc.

Les lettres giises en bois, employées par P. Manuce dans ce volume et dans beaucoup d'autres du même temps, re- présentent des sujets dont le nom commence par l'une de ces lettres : ainsi D représente Didon qui se tue sur un bû- cher, N Neptune, &c. Il paroît que ce fut une espèce de mode pendant quelques années, car on trouve beaucoup d'autres éditions de Venise avec des lettres sinon sembla- bles, au moins dans le même genre.

9. M. AiVToiYii Mvreti Orationes très de stvdiis literarvm, Venetiis habitae. Venetiis, Aldvs. M. D. LV. In-4°.

'20 feuillets non chiffrés, avec une préface à Giroi. Ferro, à qui est attribuée la traduction de plusieurs harangues de Démosthène, &.c.

10. Mosciii, Bioiiis, Theocriti, elegantissimo- rum poetariim idyllia aliqnot , ab Henrico Stépha- ne Latina facta. Eiusdem carmina non diiiersi ab illis argument!. Venetiis , k\.v>y^. m.d.lv. in~4"-

28 feuillets non chiffrés.

398 PAUL MANU CE. 1555.

Petit volume assez rare , qu'Henry Estienne fit imprimer pendant son séjour à Venise, il se lia d'amitié avec Paul Manuce. Il est dédié par l'auteur au fameux Délia Casa, évêque de Bénevent.

1 1 . ViRGiLiv.s. Corrigente Paiilo Manutio Aldi filio. T'enetiis, apiid Pauliim MamiUiiin. m, d. lv. In-8".

Dans une courte préface P. Manuce annonce avoir corrigé le texte de Virgile. Cette édition n'a pas encore de notes, la première il en ait mis est la suivante, de i558.

19.. HoRATivs. M. Antonii Mvreti in evndem annotationes. Aldi Maiivtii de metris Horatianis. Eiusdem annotationes in Horatiùm. Venetiis^^ M. D. LV. Apiid Paulum Manutiwn^ Aldi F. In-8°.

144 feuillets, huit au commencement, et 36 à la fin.

Dans la notice des éditions d'Horace, mise en tète de la sienne de 1800, in-8°, Mitscherlich dit de celui-ci: « Usus est Muretus codice vetusto a B. Lauredano e Flandria misso. Caelerum textus sequitur pi'iorem a. i55i. » Il sembleroit que cet habile éditeur auroit vu et comparé les deux édi- tions sur lesquelles il porte un jugement aussi positif; mais je puis assurer que cet examen lui a été impossible, parce que l'édition de i55i n'a jamais existé, non plus que celle de iSSa, pareillement citée dans sa notice : si ces éditions existoient, s'il les eût vues, il les auroit indiquées apud Paulum Mdiuitium , et non pas apud Aldum jun. (lelui-ci n'ayant alors que quatre à cinq ans, étoit encore bien loin de voir son nom mis"à aucune édition. Il est en outre prouvé, comme je le fais voir ci-dessus, p. 389, que Muret ne vint en Italiequ'en i554, après sa querelle avec Denis Lambin; et que

i555. PAUL MANUCE. 899

ses travaux littéraires avec Paul Manuce ne commencent que de cette année, par vme édition de Catulle. La lecture des préfaces de Muret /. Avansonio , Kal. Oct. i555, et Studiosis , fait voir assez clairement que son travail sur Horace est alors publié pour la première fois. Une autre édition d'Horace, de iSSy, encore apud Aldiim jun., citée par le même Mitscherlich , n'est pas moins apocryphe; et je ne relève ces inadvertances d'un homme de mérite, que parce que son témoignage, aussi positif, créeroit trois édi- tions imaginaires, si je ne prouvois pas qu'il les a citées et qualifiées sur parole et sans les avoir vues. Il a copié Bi- bliotheca Horatiana, 1776, in-8°, se retrouvent les mêmes erreurs, avec bien d'autres; comme d'annoncer deux édi- tions Aldines dans chacune des années iSog, iSig, i527, ce qui en feroit six , au lieu de trois qui existent vérita- blement.

i3. Terentivs, a M. Antonio Mvreto locis prope innumei^abilibus emendatus. Eiusdem Mu- reti argumenta in singulas comœdias , & annota- tiones, quibiis tuin coiTectionum , magna ex parte, ratio redditm% tum loci obscuriores ex- plicantur. Fenetiis, apvd Pavhm Manvtiuin Aldi F. M. D. Lv. In-8°.

Le texte a iSa feuillets, et seize au commencement; avec une préface de Muret à J. Suriano. Ses notes forment une partie séparée de 35 feuillets chiffrés, et un pour la date, avec un titre à part. C'est la première édition de Térence avec les notes de Muret.

\[\. Gli Asolani del Bembo. Fenetia, Aldo. i555. In-8".

4oo PAUL MANUCE. ir.55.

Encoi'e une édition dont l'existence ne m'est rien moins que prouvée. La date de i5i5 aura, dans quelque Cata- logue , été transformée par méprise en celle de i555.

1 5. T. Livii Patavini, historiarum ab urbe cori- dita, libri, qvi extant, xxxv. Cvm vniversae histo- riae epitomis, àCarolo Sigonio emendati : Cuius etiam scliolia simiil editntur, quibusijdem libri, atqve epitomœ partim emeiidantur, partira etiam explanantiir. Veiietiis , apnd Paulum Manii- tium y Aldi F. m. d. lv. Gros vol. iii-fol.

478 feuillets et quatre au commencement. Ensuite les Scholies de Sigonius, formant une partie de 98 feuillets chiffrés séparément , avec un titre exprès. Le volume finit par un Index très ample, contenant 40 feuillets non chiffrés , à trois colonnes.

Belle édition bien impi'imée, sur bon papier, et peut-être de toutes celles de cet historien , la plus amie de l'œil et la plus facile à lire. Les suivantes, données par les Aide, avec les mêmes notes de Sigonius, sont en plus petits caractères, les dernières toujours plus mesquinement faites, jusqu'à celle enfin de iSgî, qui est d'un caractère menu, très serré et très désagréable. Celle-ci, de i555, est fort rare, et ne se trouve presque jamais qu'en très mauvaise condition. 11 y a des exemplaires en grand papier; j'en ai un qui est enrichi de notes assez nombreuses, de la main de l'il- lustre historien .T. A. de Thou.

1 6. ReGVM , Cons vlvm , Dictatorvm , ac Censo- rvmRomanorvm Fasti, vria cvm Trivmphisactis, a Romvlo Rege, vsqve ad Ti. Caesarera, Garolo

i555. PAUL MANUCE. /jor,

Sioonio Auctore. Eiusdem de Nominibus Roma- norum liber. Kalendarium uetiis Romanum , è mannore descriptum : & Pauli Manutii de uete- rum dierum ordine opinio, eiusdemquë interpre- tatio literariiin, quaî in Kalendario non ita faciles adintelligendum uidebantur. P'enetiis, m. d. lv. Aj)ud Pau/um 31anutium Aldi F. In-fol.

34 feuillets non chiffrés, dont le dernier porte un errata, la date et l'ancre.

Première édition extrêmement rare. Cet ouvrage fut réim- primé l'année suivante avec beaucoup de corrections et un commentaire assez long, mais d'une nécessité indispensable" pour l'usage de ces tables chronologiques. Après le titre est une préface de P. Manuce au lecteur, datée de i555, sup- primée dans la réimpression. Cette préface est suivie d'une autre de l'auteur à Hercule II , duc de Ferrare , datée de Modène, Id. Mart. i55o; elle est conservée dans l'édition de i556, dans laquelle on ne trouve plus l'ancien Calen- drier ni la Dissertation de P. Manuce De veterum Dierum ratione , qu'au reste on a réimprimée avec Orthographiae ratio , en i566 et iSgi. Cette édition de i555 est d'vm for- mat un peu plus gi'and que la suivante de i556.

M. D. LVI.

I. Athenagora, Atheniese, Philosopho Chris- tiano, délia risurrettione de' morti, tradollo in lingva italiana da Giroîamo Faleti : Con una ora- tione délia natiuità di Cliristo, composta dal me- desimo Faleti. In Fenetia, m. d. lvi. In-Zj". . I. 'iG

4o2 PAUL MANUCE. i556.

Soixante feuillets, chiffrés seulement jusqu'à l^vi, y ayant vers la (in redoublement et erreur de quelques chiffres. Au commencement quatre feuillets contenant le titre et une pré- face de l'auteur à Hercule d'Est, duc de Ferrare, deuxième du nom.

Ce G. Faleti est le même dont les Aide ont aussi imprime un volume de poésies latines, en 1 557 j in-fol. et des Oraisons en i558, in-4°. Il mourut à Venise, le 3 octobre i564, y étant ambassadeur du duc de Ferrare. Ses poésies latines sont estimées, et peuvent être considérées comme son meil- leur ouvrage.

2. PfANTo délia Marchesa di Pescara sopra la passione di Christo. Oratione délia medesima, sopra l'Ane Maria. Oratione fatta il Venerdi santo, sopra la passione di Christo. In Fenetia^ 1 556. In-8°.

28 feuillets.

Zeno, dans Fontanini , t. 9. , p. g5, annonce ce livre de i56i, in-S", Pressa i figlivoll di Aldo ; cette autre édition existe véritablement, mais Presso Aldo : en 1 56i aucun Hatc ne pouvoit plus être indiqué chez les fils d'Aide.

3. Eleganze della lingva Toscana e Latina, scielte da Aldo Manvtio, utilissime a comporre neir una e l'altra lingua. Tauola copiosissima , &c. Con priuilegio. In Fenetia , i556. In-8°.

73 feuillets, et à la fin 8, non chiffrés, contenant la table, plus Xcrrata sur un neuvième. Le titre porte l'ancre avec la mot AL Dvs. La préface à Mons. Beccadelli , archevêque de Raguse, est signée '( Aldo Manutio figliuolo di Paolo, l'iil- timo di Giugno , m. d. lvi. »

i556. PAUL MANUCE. l\0?>

Premièi'e édition d'im livre tant de fois réimprimé dans le xvi*^ siècle* et dans le suivant, et l'nn des titres qui ont placé Aide le jeune au rang des enfants célèbres par leur savoir prématuré. Il faudroit être cependant un peu crédule pour ajouter foi à ce qu'annoncent le titre et la préface, que cette compilation est l'ouvrage de ce jeune enfant; car, étant en février i548 (i5/i7, style ancien), il avoit à peine huit ans et demi quand parut cette première édition ; et des lettres de son père prouvent que, plusieurs années même après i556, son éducation littéraire n'étoit pas encoi'e très avancée. (Voyez ci-dessus, page Bip, et tome III*^, à la Vie d'Aide le jeune. )

4- Pavli Manvtii in Orationem Ciceroiiis pi^o P. Sextio Commentarius. Venetiis^ m. d. lvi. apvd Pavhm Manvtivm, Aldi F. In-8°.

146 feuillets et deux à la fin; avec une préface à Ant. Elio, évèque de Pola.

5. Le Filippiche di Marco T. Cicérone Contra Marco Antonio , fatte voigari per Girolamo Ragaz- zoni. In Finegia appresso Paolo Manutio, M D LVI. In-4°.

i65 feuillets, deux à' errata, et un blanc, quatre au com- mencement, dans lesquels est une préface de l'auteur au cardinal Morone, datée du 20 février i556. C'est le même Ragazzoni, disciple de Sigonio, dont j'ai indiqué à l'année

* Les seules éditions Aldines sont au nombre de dix-huit. Voici leurs dates : i556, 1 558, deux sous même date, i559, encore deux sous cette date , i56i, i563, i565, i568, iSjOjdeux de cette année, 1572, i^j^ , iSyS, iSjô, i58o, 1 586 et 1594.

26.

4o4 PAUL MANUCE. i556.

i555, n" 7, un Commentaire sur les Epîtres familières, dans lequel son nom est écrit avec un seul z.

6. M. T. CicERONis Epistolae familiares, &;c. Pauli Manutii Scholia, &c. Index additus, aucta Scholia, orthographia veterem ad consuetudi- nem restituta. Venetiis, apud P. Manutium Aldi fihum. m. d. lvi. In-S".

267 feuillets, trois au commencement, et à la fm 53 pour les Scholies et l'Index grec.

Copie des précédentes éditions, mais un peu plus ample dans les Scholies. Elle est mieux imprimée que la suivante, de i56o.

Le British Muséum en a im exemplaire en grand papier.

7. L'Epistole di M. TvUio Cicérone, scritte a Marco Bruto nvovamente fatte volgari da Messer Ottaviano Maggi. In Venetia , m. d. lvf. In-8^

55 pages.

Cette traduction est la première qui ait été faite en italien, de cette partie des Lettres de Cicéron, dont elle ne contient que dix-huit: onze de Cicéron et sept de Brutus. Elle est dédiée par l'auteur à Domenico Moresini, et porte sur le titre l'ancre des fils d'Aide, mais avec le seul mot al dvs.

8. MiCHAELis Thomae Taxaqvetii Hispani Ora- tiones dvœ civiles: vna de tota ivris ratione; al- téra de ratione discendi Ivs civile. Bononiae apvd Antonivni ManvtUmi Aldi filivm. m. d. lvi. In-Zj".

79 pages et une blanche. A la fm quatre feuillets dont le dernier ne contient que l'ancre. L'ouvrage est dédié par

i556. PAUL MANUCE. 4o5

l'auteur à Gonzalve Ferez , secrétaire (ab epistolis et a con- siliis) de Philippe second, roi d'Espagne. Cette préface ou dédicace est datée de Bologne, iiii Cal. Octohris m d lvi. On prétend qu'Ant. Manuce éleva une Imprimerie à Bo- logne, où il se fixa vers i555; et on en donne pour preuve quatre ou cinq brochures portant son nom. Je suis persuadé que jamais il n'eut d'Imprimerie : un pareil établissement n'est pas si facile à former , et surtout laisse d'autres traces que quelques minces brochiues. Il aura fait imprimer ces divers ouvrages, soit à Bologne, soit chez son frère Paul, à Venise. Le volume de Taxaqueto est trop parfaitement sem- blable à tout ce que Paid publia à Venise vers le même temps , pour que je ne regarde pas comme certain qu'il l'a imprimé pour le compte de son frère , à qui il aura envoyé l'édition.

9. AmsTOTELis Poetica, per Alexandriim Pac- cium, patritium florentinum , in latinum con- versa. Eadem , graece. - Fenetiis, apud Aldwn , M. D. LVI. In-8°.

C'est l'édition de i53G, ainsi annoncée dans le Catalogue de Hohendorf par une faute d'impression d'autant plus pal- pable, que la date y est ainsi exprimée, i556 : on aura par fuégarde mis ce petit ^ au lieu d'un ^.

10. Bernardini Toiuitani Clonicvs, sive de lavdibvs Reginaldi Poli Cardinalis. Venetiis , Aldvs. m. u. lvi, In-8". 12 feuillets.

1 1. Bernardiwi Tomitani Coridon, sive de Ve- netorum lavdibvs. ( et Carmen ad Lavr. Priolvm Venetorum Principem ) Venetiis, Aldvs. M. D. LVI. In-8°.

Seize feuillets chiffrés, Suivis de quatre non chiffrés.

4o6 PAUL MANUCE. i556.

Ces deux petites pièces doivent être réunies , ainsi que le l'ait connoître V errata placé au dernier feuillet du Coridon, indiquant d'abord les fautes du Clonicus , ensuite celles du Coridon. Il est peut-être inutile de faire remarquer que ces petites pièces sont toutes très rares , leur exiguïté ayant été pour elles une cause inévitable de destruction.

Ce Bernardino Tomitano étoit médecin à Padoue. 11 a fait plusieurs autres ouvrages indiqués par Scardeone , Antiquit. urbis Patavii ,T^3i'j^e 227, et un troisième petit poème intitulé « Thetis. In adventum Henri III. Galliae Christianiss. Regem ad fclicissimam Venetiarum urbem, » imprimé à Venise, en 1574. D'autres poésies latines inédites du même Tomi- tano existent dans un Manuscrit possédé par M. le comte Giulio Remondini.

11. Gavini Sambigvcii Sardi Sassarensis in Hermathenam Bocchiam Interpretatio. Bono- niae apvd Antonivm Maiwtwm Aldi Filivm. M. D. Lvi. In-4".

161 pages dont la dernière est cotée par erreur 141 -, et trois de tables. Sur le titre est la date , avec la grande ancre dans un cartouche ovale. La dernière page porte « Bono- niae, apud [aput dans quelques exeraplaii-es ) Antonivm Manvtium Aldi filivm , xiiii Decembris m. d. lvi. » et une petite ancre, avec les mots aldi filii, dans un cartouche employé par le seul Antoine Manuce sur quelques-unes de ses éditions de Bologne. Je donne sa figure dans le troisième volume. .

Cet ouvrage est un long commentaire philosophico-théo- logique sur le 102*^ emblème du Recueil d'Achille Boc- chius imprimé à Bologne en i555, in-4°. La gravure emblématique qui occiqie la page -22*^, et qui représente Minerve, Mercure et l'Amoiu' divin, est une des nom-

i556. PAUL MANUCE. 407

bieuses planches déjà employées dans le Recueil de Boc- chius; Hermathena est une double statue de Mercure et Minerve, que les Romains plaçoient dans les gymnases.

L'emblème, en dix vers hexamètres, est imprimé avec le gros italique de la préface de Medici antiqiU , i547, in-fol. et c'est, à ce qu'il me semble, un motif de plus pour croire imprimée à Venise et non pas à Bologne cette pièce et les autres qui portent le nom d'Antoine Manuce. Faisant l'assortiment de caractères pour une petite imprimerie, on n'eût pas songé à y faire entrer cet italique de forme assez bizarre, et de très peu d'usage. C'est d'ailleurs le même fleuron de litre qui paroît sur les éditions vénitiennes, et non pas une copie de ce fleui'on.

i3. Epistolae clarorvm virorvm, selectae de qvamplvrimis optimœ , ad indicandam nostrorvm temporum eloquentiam. Venetiis ^ m. d. Lvr. apvd Pavhm Manvtwm Aldi F. In-8°.

12g feuillets sans préliminaires, et trois à la fin.

Ces Lettres furent réimprimées dans la même année à Paris , en petit in- 12 , par B. Turrisan , ce qui a fait croire à D. Clément que P. Manuce en avoit donné deux éditions dans la même année. Voyez la liste des éditions de B. Turrisan, dans le second volume de ces Annales.

\[\. Lettere volgari, &c. Libro seconde. In Finegia, nelFanno m. d. lvi. In casa de' figli- voli di yàldo. In-8°.

1 1 7 feuillets et trois à la fin.

Ce volume est du petit nombre de ceux il soit encore marqué chez les fils d'Aide : est-ce par hasard et sans inten- tion, ou paixe que ce volume, recueilli par Antoine Manuce, étoit resté une propriété commune à la famille?

4o8 PAUL MANUCE. i556.

1 5. Tre libri di Lettere volgari di Paolo Maiivtio. In Fenetia, m. d. lvi. In-8".

i35 feuillets et un à la (in : dédié à Antoine d'Avila, de Chypre.

Première édition des Lettres Italiennes de P. Manuce. Elle fut copiée dans la môme année par Bart. Cesano , à Pesaro, dans le même format.

i6. Caroli Sigoiiii Fasti consvlares, ac triuni- phi acti à Romvlo rege vsqve ad Ti. Caesarem. Eivsdem in fastos, et trivmphos, id est in vni- versam llomanam historiam Commentarivs. Eius- dem de nominibus Romanorum liber. Vene- tiis, M. D. LVI. Apud Paulwn Manutium ^ Aldi F. In-fol.

Seconde édition beaucoup augmentée.

Les Fasti ac Triumphi forment d'abord une partie de seize feuillets chiffrés, avec une épître de Sigonius à Her- cule II, duc de Ferrare, datée de Modène, Id. Mart. i55o, copiée de l'édition précédente. Le Commentaire et le Traité De nominibus Romanorum, ont i65 feuillets cotés jusqu'à 169, les nombres iGa à i65 ayant été oubliés. Il a un titre exprès, et une préface de l'auteur à Laur. Priolo, doge de Venise, prid. Non. Iulias i556 ; plus, à la fin, un feuillet à'errata.

J'ai un exemplaire de ce livre rempli d'importantes cor- rections et additions manuscrites préparées pour une édition nouvelle. Ces notes sont toutes de la main de C. Sigonio , ce qui m'est prouvé par un Valerius Maximus dont j'ai fait mention ci-dessus à l'année 1534, page 264, et dans lequel se trouvent beaucoup de notes "de la même main, avec la signature de ce savant. Si les éditeurs duTite-Live d'Oxford ,

i556. PAUL MANUCE. 409

1801, in-8°, à la suite duquel est réimprimé l'ouvrage de Sigonio, eussent connu ces notes, ils auroient pu donner de leur livre une réimpression plus utile et d'un tout autre intérêt.

Les deux titres qui se trouvent dans cet ouvrage, portent sur une partie des exemplaires , au lieu de l'ancre et du nom de Paul Manuce , ex officina Stellae Giordanls Ziletd, avec l'étoile, marque de cet imprimeur.

17. CoMMENTARii cH Gaio Givlio Cesare tradotti diLatino in volgarlingva per AgostinoOrtica délia Porta Genouese , &c. corrigente Paulo Manvtio. In Venetia , in casa de' figlivoli di Alclo. M. D. VIL. (sic) In-8".

Voyez à l'année i547, 5, je fais voir que cette édi- tion peut être regardée comme appaitenant à l'année i556.

M. D. LVII.

I . Discussio theologica articuli illiiis an Prae- latus Ecclesiae possit absque vitio simoniae ali- quid accipereuel exigere, &c. Bononiae , apud Antoniwn Manutiwn. m. d. lvii. In-8°.

Petit ouvrage de 29 pages numérotées, avec la date à la (in : Bononiœ vu Idus Aprilis , m. d. lvi. Et la petite ancre des fds d'Aide, sur le titre.

L'auteur de cet opuscule, dans sa dédicace au pape Paul IV, s'exprime ainsi : 't Istud, quicquid sit, sub tua doc- tissima, gravissimaq; censura proclis iMdihis imprimendum nuper exhibui. ïuis igitur, sanctissimis pedibus prouolutus, luseq; Beatitudinis fœlicitatem omnem imprecatiis, &c. «

4iO PAUL MANUCE. iSSj.

Tout concluants que puissent paroîlre ces deux mots prœlis Aldinis , pour prouver qu'Antoine Manuce a vérita- blement eu une imprimerie à Bologne, je n'en regarde pas moins comnle très possible que cet opuscule ait été impri- mé à Venise dans l'imprimerie, alors très active de son frère, voyez ci-dessus page 4o5, à l'année i556.

2. PiANTo délia Marchesa di Pescara sopra la Passione. Bologna^ per Antonio Manutio. 1557. In-8".

Voyez, pour l'énoncé du titre, l'édition de i556, dont celle-ci est une copie, si ce n'est la même avec un autre ti- tre; ce dont je ne suis pas certain, n'ayant vu que celle de i556.

3. Discorso di Rinaldo Odoiii, per uia Peripa- tetica, OLie si dimostra, se l'anima, secondo Aris- totele, è mortale, o immortale. \\\. Venetia ^ 31. D. Lvii. In-4°-

36 feuillets, et quatre au commencement.

Ce Rinaldo Odoni étoit frère de l'épouse de Paul Manuce ; il cultiva les lettres avec quelque succès. Son livre est dédié à Flavio Orsino.

Il y a des exemplaires datés de i56o; c'est cette même édition dont on a réimprimé la première feuille contenant le titre et les préliminaires.

4. De gli Elementi, e di molti loro notabili effetti. IwVenetia^ m.d. lvii. In-4°. 34 feuillets.

Petit ouvrage dont Paul Manuce est l'auteur, ce qu'il ap- prend lui-même dans sa préface à Paolo Glastlniano , ahhate di S. Andréa di Biisco.

i557. PAUL MANU CE. 4^1

5. CoNSTATVTiNi Lascaris Byzantini Gramma- ticae Compendiviïi. Adiectis in fine quibusdam opusculis, ad grœcae linguae scientiam aptissimis. Cum latina interpretatione è regione apposita, ut conferri à quouis tyrone possint. Venetiis, apud Paulum Manutium^ Aldi F. m.d. lvii. In-8°.

464 feuillets, sans préliminaires.

On trouve dans cette jolie édition les trois Traités sur les Dialectes grecs déjà imprimés dans la troisième d'Aide de i5i2, in-4°, la Table de Cébès qui, dans rin-4°, occupe le milieu des cahiers, et enfin toutes les pièces composant l'Ap- pendix de 20 feuillets, mis à la lin des trois éditions in-4° de Lascaris , et des trois in-4*' de la Grammaire latine d'Aide , à l'exception de Y Introductio ad hehralcam linguam. Le vo- lume finit par un morceau de ii3 pages, sur les verbes en [At , tiré de la Grammaire grecque d'Urbano.

6. Vrbani Bolzanii Bellvnensis Grammaticae Institvtiones ad gi œcam linguam, à mendis quam- plurimis, quse paulatim ex impressorum irrep- serant incuria, uindicatae. Venetiis^ apud Paulum Manutium, Aldi F. m. d. lvii. In-8°.

322 feuillets.

La première édition de i497j qu'à tort on a prétendu avoir été faite sans l'aveu de l'auteur, est un livre extrême- ment rare, mais qui ne peut être considéré que comme ob- jet de curiosité. Il est infiniment moins utile, pour l'usage, que cette réimpression , faite sur l'une des éditions données par l'auteur, bien après la première de 1497? et qui sont plus amples d'iui tiers , et mieux ordonnées. Elle est jolie et soignée, ainsi que la suivante de i56o; mais celle de i566 leur est bien inférieure.

4lîi PAUL MANUCE. iSSy.

Dans ces éditions et dans la Grammaire grecque de Las- caris, dont l'intitulé précède , est employé un nouveau grec , moins menu que l'ancien petit grec d'Aide, mais plus fin que celui dont Paul Manuce avoit commencé à se servir vers i549, *^^^ lequel il fit Aristote , Démosthène, in-8°, êcc. et qui paroît avoir été, avec raison, abandonné. Ce nouveau grec est d'une excellente forme, très agréable à l'œil, Cj. surtout extrêmement aisé à lire ; les pages pleines du Lascaris sont ime des meilleures choses qu'on ait impri- mées en petits caractères grecs.

7, TiiOMAF. Linacri Britanni, De emendata structura Latini sermonis libri sex. Gum indice copiosissimo. Venetils , apud Pauluin Mauu- tium, Aldi F. m. d. lvii. In-8".

212 feuillets chiffrés, et à la fin un Index de 20 feuillets, dont le dernier porte la date qui est aussi sur le titre. Le texte commence au fol. 2, sans aucune pièce préliminaire.

8. CiNQVE Orationi di Demosthene, et vna di Eschine, tradotte di lingua Greca in Italiana secondo la uerità de' sentimenti. In Venetia. M. D. LVIf. In-8°.

254 feuillets, et un pour l'ancre.

Deux de ces Harangues avoient été déjà imprimées pai' les Aide en i554, et une en i555. Voyez sur le traducteur Girol. Ferro, le n** 11 , année i554.

Zeno, dans ses notes sur Fontanini , indique une réim- pression de i55g; mais je suis d'autant plus fondé à croire qu'il se trompe, qu'en 1597 l'édition de i557 n'étoit pas encore épuisée, et que Giorgio Angelieri , libraire à Venise, essaya de la faire passer pour une nouvelle édition et même pour une nouvelle traduction, en réimprimant huit feuil-

i557. PAUL MANUCE. /^l'5

lets, quatre au commencement, dont celui du titre, et, pour faire disparoître l'ancre, quatre à la fin, dont le der- nier blanc.

Voici la teneur du titre réimprimé : « Orationi di Demos- tene et Eschine, tradotte fidelmente di Lingua Greca in Italiana. Vtilissime à tutti coloro, che desiderano appren- dere la perfetta maniera del dire nel Foro, e nel Senato. Nvovamente ristampate. In Yenetia. Appresso Giorgio Angelieri. m. d. xcvii. »

9. In Epistolas Ciceronis ad Atticvm, Pavli Manvtii Commentarivs. Fenetiis, Aldvs, M. D. LVII. In-8°.

432 feuillets, et quatre au commencement.

Copie de l'édition de i553, avec la même préface, qui est aussi celle de l'édition de i547.

D'après le Catalogue , d'ailleurs fort exact , de M. Rover (1806) , on pourroit croire à l'existence d'une édition de 1 558 , et la regarder comme d'autant plus rare, qu'il seroit impos- sible d'en découvrir un second exemplaire. J'ai fait acheter à cette vente le volume ainsi annoncé ; ce n'est autre chose que l'édition de mdlvii, avec un i ajouté à la plume.

10. Commentarivs Pavli Manutii in Epistolas M. Tvllii Ciceronis ad M. luninm Brutum , & ad Q. Ciceronem fratrem. Fenetiis, Aldvs. M. D. LVII. In-8°.

i44 feuillets, et dix au commencement, dont huit pour la préface de P. Manuce à Alphonse Caraffa , qui est savante et instructive.

1 1 . L'Epistole di Cicérone ad Attico per Mat-_

4l4 PAUL MANUCE. iB!i^.

teo Senarega. Fenetia, Aldo. m. d. lvih.

In-S".

Copie de la précédente de i555. Je cite cette édition d'après Paitoni, qui dit l'avoir vue, et d'après les notes ma- nuscrites de M. Bart. Gamba qui l'avoit indiquée comme existant dans la collection Remondini.

12. Iacobi Grifoii Lucinianensis , Orationes variae variis in locis liabitae. Venetiis, m p. lvii. ln-4°.

148 pages en beau caractère rond. Ce volume est évi- demment d'impression Aldine, ce que prouvent l'identité des caractères et des ornements en bois, la parfaite confor- mité dans toutes les dispositions typographiques, et un cer- tain air de famille qu'ont toujours entre elles les éditions faites dans le même temps , par tout bon imprimeur.

i3. Hier ONT MI Faleti de Bello Sicambrico libri iiii. et eivsdem alia poemata, libri viii. Fenetiis , Aldvs. m. d. lvii. In-4°.

i37 feuillets, \\n à'errata, et huit au commencement, dont le septième blanc ; avec une épître de P. Manuce à l'auteur, qui étoit ambassadeur d'Hercule, duc de Ferrare. Depuis le fol. 11'^ jusqu'à la fin, sont des poésies latines de divers auteurs contemporains, adressées à Girol. Faleti. Ce volume est beau et rare.

i4- SoNETTi morali di M. Pietro Massolo Gen- tilhvomo venetiano, hora Don Lorenzo Monaco Gassinese. Ai reverendiss. Gard. Fai^nese. Bologna, per Antonio Manvtio, m. d. lvii. In-S".

iDj;. PAUL MANU CE. 4l5

ii6 feuillets non chiffrés, dont 4 de préliminaires, ici pour les sonnets au nombre de 400, et tous numérotés, en- fin onze feuillets de table, le dernier ayant au verso la petite ancre aldi filii employée par Antoine, et qui est aussi sur le fi"ontispice.

i5. AiS'TO^'io Castellani, Stanze in Iode délie gentili donne di Faenza. Bologiia, per Anto- nio Manutio. m. d. lyii. ^1-4".

Douze pages. Pièce de la plus grande rareté.

16. Caroli Sigonii Emendationvm libri dvo. Venetiis, Aldys. m. d. lyii. In-4^

139 feuillets et un blanc, douze au commencement. C'est une réplique aux critiques de Fr. Robovtel contre

le Tite-Live de Sigonio et son Commentaire sur les Fastes Capitolins. La dispute fut vive; chacun des deux se dit des vérités ou contre-vérités un peu dures; au reste Sigonio, quoique laissant voir qu'il est piqué, paroît avoir gardé plus de mesure que son adversaire. Il lui adresse une manière d'épître ou préface, dans laquelle il lui fait des reproches de plus d'une espèce, et qu'il termine ainsi : -< Tu si quid ad hagc rescribere volueris, non biennio, ut adhuc fecisti, sed, ut ego, menstruo ad meditandum spatio sumpto, si vir eris, respondebis. »

17. Sallystiys, ex recensione P. Manutii. y'enetiis , Aldys. m. d. lyii. In-8°.

140 feuillets de texte, à la fin huit de table; et au com- mencement huit feuillets, avec une longue préface de Paul Manuce au cardinal Ant. Triulzi, que l'on retrouve dans les éditions de i56o, et i563 fVenise].

4l6 PAUL MANUCE. i557.

i8. AwTiQviTATVM Romanarvm Pauli Manulii liber de Legibvs. Index rerum memorabilium. Fenetiis , Aldvs. m. d. lvii. In-fol.

80 feuillets, deux de table, trois au commencement, sui- vis d'un blanc, et contenant le titre avec une^ préface de P. Manuce au cardinal Hippolyte d'Est.

Il y a de ce livre deux éditions du même format, sous la même date, et du même nombre de pages; l'énoncé du titre est aussi le même, quoiqu'à l'examen on reconnoisse deux impressions différentes. Celle qui paroît être la seconde est plus correcte, et augmentée en quelques endroits. Un moyen facile de la reconnoître, est que le verso du feuillet 80, qui termine l'ouvrage , a 33 lignes , tandis que dans la première édition, cette page n'en a que cinq.

M. D. LVIIÎ.

I. Pauli Aeginetae Opéra a lo. Giiinterio Andernaco comment, illustrata, et annotationes lac. Goupyli in aliqua singidormn librormn ca- pita. Venetlis , Aldvs. m. d. lviii. In-8°.

Je connois, et même je possède l'édition latine de i553 , in-8", mais point du tout celle-ci de i558, qu'annonce la Série, et que je crois tout- à-fait imaginaire. La ressem- blance qui existe entre un 3 et un 8 aura causé l'erreur dans quelque Catalogue, d'où elle se sera propagée dans la Série , et ailleurs.

1. De tenvis hvmoris febrem faciente ante purgationem per artem incrassatione , necnon graecorvm svper hoc cuni Arabibus concilia-

i558. PAUL MANUCE. 417

tione peracLita Disceptatio. His pleraqve alla, ad medicam artem spectantia, adiecta. lacobo Pacino Bononiensi, medico, auctore. Fenetiis, Apud Paiilwn Manutiuin Aldi F. i558. In -8".

367 feuillets, un poui' l'ancre, et seize au commencement ; avec une piéface de l'auteur au sénat de Bologne, datée de iRaguse.

3. Archimedis Opéra nonnvlla à Federico Commandino Vrbinate nvper in latin vm con- versa, et commentariis illvstrata. Venetiis, apud Paulum Manutiuin Aldi F. m. d. lviii. In-fol.

Pour le texte d'Archimède, 55 feuillets ; un à la fin por- tant l'ancre, et quatre au- commencement pour le titre et la préface de Fed. Commandini au cardinal Ranuccio Farnese. Les Commentaires ont un titre exprès, et forment une partie séparée de 63 feuillets, plus un pour l'ancre, et deux au commencement, avec une courte préface du même Com- mandini au duc Ottavio Farnese. Ces deux parties doivent être réunies pour former l'exemplaire complet.

4. Ptolemaei Planisphaerivm. lordani Plani- sphaerivm. Federici Commandini Vrbinatis in Ptolemaei Planisphaerivm Commentarivs. în qud uniuersa Scenographices ratio quambreuissime traditur, ac demonstrationibus confirmatur. Venetiis y Aldvs. m. d. lviii. In-4°.

Ce mince volume, dédié comme l'Archimède au cardinal Ranuccio Farnese , est aussi divisé en deux parties.

La preniière, qui contient les Planisphères, a 37 feuil- lets, un pour l'ancre, et quatre au commencement non chif- I. 27

4l8 PAUL MANUCE. i558.

frés, dont un blanc. La seconde, contenant le Commen- taire, est de 28 feuillets y compris le titre.

5. Aldi Manvtii Pii Romani grammaticarum Institutioniim libri iiii. Venetiis , Apvd Pau- luin Manutium , Aldi F. m. d. lviii. In-8 .

218 feuillets, avec la préface de l'édition de i5o8, mais sans date. Assez bonne édition en petites lettres rondes.

C'est sur le titre qu'est la date, et il y a des exemplaires de la même édition, qui portent l'année m. d. lix.

6. Eleganze, insieme con la copia, délia lingva toscana e latina, Scielte da Aldo Manutio, utilissime al comporre neU'una e l'altra lingua. in Fenetia. m. d. lviii. In-S".

191 feuillets non chiffrés, et un blanc; avec une préface d'Aide le jeune à Pietro Fr. Zini, arcliiprêtre de Lonato , d'avril i558.

Il règne quelque désordre dans l'impression de cette se- conde édition, qui par cette raison pourroit bien avoir été soignée par l'auteur-enfant dont cet ouvrage porte le nom. Elle est plus ample que la première, de 1 556 , et il y a deux différentes éditions de cette année i558:j'en ai acquis la preuve par la comparaison de plusieurs exemplaires, entre lesquels j'ai remarqué des différences, qui, sans être au fond d'aucune importance, sont assez sensibles pour faire reconnoître deux éditions distinctes; ce qui, joint à deux autres de i559, et à tant d'autres réimpressions suivantes, prouve combien ce livre eut de succès dans son temps.

7. Ambrosii Calepini Dictionarivm , in qvo restitvendo, atqve exornando haec prœstitimus ,

i558. PAUL MANUCE. 419

Primvm non solum illud ciiravimiis, quod ab omnibus iam solet, vt adderemus quamplurima; sed etiam, quod nemo hactenus fecit, vt multa- rum dictionum obscuram significationem ape- riremus , &c. Additâmenta Pauli Manutii , Tum ad intelligendam , tum ad exornandam linguam Latinam, quœdam etiam ad Romanarum rerum scientiam vtilissima. Venetiis, m d lviii, Apud Paidum Manutiuih ^ Aldifilium, In- foi.

Deux parties; la première de 282 feuillets, et la r^ de 264? y compris les Additâmenta P. Manutii, qui commen- cent au fol. 229. A la fin sont deux feuillets, un blanc, et un portant l'ancre. En tète des Additâmenta est une courte préface de P. Manuce , commençant ainsi : «■ Vêtus nostrum tueorinstitutum, quàm licet, accurate, ut ex fedibus nostris nullum librum exire patiar, quem non vel auxerit, vel ali- quo pacto nostra expoliverit atque ornaverit industria.... »

Cette édition est belle, et en lettres rondes; les précé- dentes des Aide, sont en lettres italiques.

8. Berkardini LavreJani, Andreae F. Patricii Veneti, in M. Tvllii Ciceronis Orationes de lege agraria contra P. Servilivm Rvllvm tribvnvm pi. Commentarivs. Venetiis , Apud Paiilum Manu- tium Aldi F. m. d. lviu. Mense lunio. In-4''.

297 pages et trois à'crrata; le titre, les 2 feuillets de la préface de l'auteur à Girol. Grimano, et le feuillet d'argu- ment ne sont pas chiffrés, mais font cependant partie du nombre de pages indiqué.

Bernardino Loredano, Bibliothécaire de Saint-Marc,

•27.

4^0 PAUL MANUCE. i558.

après le savant Ecossois Jean Dempster, étoit considéré comme un des nobles Vénitiens les plus lettrés de ce temps.

Cf. M. TvLLTi Ciceronis Epistolae ad Atticvm , ad M. Brvtvm, ad Qvinctvm fratrem, ciim cor- rectioiiibus Pauli Manutii. J^enetiis , apvd Paulum Manutium, A.ldi filiiim, m. d. lix. et sur le titre : m. d. lviii. In-8°.

332 feuillets, quatre au commencement, seize à la fin, dont l'avant-dernier blanc, le dernier pour l'ancre.

Cette édition a une nouvelle préface de P. Manuce ad Carolum Pisaurium Leonardi filliun , datée de i558.

10. Orationes XII. HieronyiTii Faleti. Vene- tiis , Aldvs. m. d. lviii. In-fol.

97 feuillets de texte, un blanc, onze de table, un à' errata; en tête une préface de l'auteur, datée de Venise, Novembre i558, àSigismond Auguste, roi de Pologne. Sur le titre est aussi la table des douze Oraisons, que j'ai cru inutile de co- pier ici. Je l'ai en grand papier.

1 1 . Ca^tvllvs, et in evm Commentarivs M. An- tonii Mvreti. ab eodem correcti & scholiis illus- trât!, Tibvllvs, & Propertivs. Venetiis , Aldvs. M. D. lviii. In-8°.

Cbacun de ces poètes a son titre séparé, et est précédé d'une préface de Muret, dont la première, pour Catulle, est la même cjue dans l'édition de i554. Celle de TibuUe est adressée à Torquato Bembo, fils de Pietro, et datée de Pa- doue, Non. Mal. 1 558 : et celle du Properce, àFr. Gonzaga, aussi datée de Padoue, Kal. Sext. i558.

i558. PAUL MANUCE. l\ll

Les chiffres et les signatures recommencent à chacun; de sorte qu'on peut sans inconvénient séparer ou réunir à son gré ces trois parties, dont la pi'emière a 147 feuillets et un d'errata; la seconde 57 et un d'en~ata; la troisième gS, deux d'errata et un blanc.

Dans une de ses lettres à P. Manuce, page i5 de l'édi- tion de Paris, i58o, in-S*', Muret dit : « Si fieri posset ut sex aut septem Tibulli regia charta describerentur, esset mihi summopere gratum : hac de re ipse statuas. » J'ignore si les exemplaires demandés par Muret ont été tirés ; mais on voit par cette lettre que la fantaisie des grands papiers a été de tous les temps, et que même de bons esprits ne la dédaignoient pas.

12. p. ViRGiLivs Maro, Pavli Manvtii adnota- tionibvs, in libri margine ob studiosorum com- modum adscriptis, illustra tus. Venetiis, Apud Paulum Manutium Aldi F. m. d. lviii. In-8°.

243 feuillets avec la date au verso du deinier, et ensuite l'ancre sur un feuillet blanc.

Paul Manuce dédia cette édition à Torquato Bembo, fils de Pietro Bembo , à qui Aide son père avoit dédié celles de i5o5 et i5i4. Sa préface, en fort bon latin, est de six pages, et datée de Venise, i558.

Cette édition, la première Aldine avec des notes margina- les, est très rare et bien exécutée. Il est à remarquer que tous les Virgiles imprimés par les Aide, depuis la fameuse édi- tion de i5oi jusqu'à la dernière, ti^ès peu connue, de i587, sont rares , et ne se rencontrent presque jamais. Les notes de celle-ci sont pour la plupart extraites du Commentaire de Servius. L'indication en marge de tous les endroits imités d'Homère n'est pas d'un fort agréable agencement

[\ii PAUL MANUCE. i558.

typographique, mais ce qui vaut bien mieux, elle est d'un usage très commode.

i3. Terentivs, à M. Antonio Mvreto locis prope innumerabilibus emendatus. Eiusdem Mureti argumenta in singulas comoedias , et an- notationes , qiiibus tum correctionum , magna ex parte, ratio redditur, tum loci obscuriores explicantur. Fenetiis, apvd PcwlvinManutiwn Aldi F. M D Lix. et sur le titrée : m d. lviii. In-8".

Le texte a iSa feuillets et seize au commencement. Les Scholies forment une partie séparée de Sg feuillets aussi chiffrés, et un pour la souscription et l'ancre. La date de i55g est répétée à la fin du texte et des Scholies.

Réimpression de l'édition de i555, avec la même pré- face, et quelques augmentations dans les Scholies.

i4- Bernardini Georgii Patricii Veneti Epita- phia et Epigrammata aliqvot, qv.ne dvm Praetorem Patavii ageret, obiter composvit. Fenetiis, M. D. Lvin. In-4"-

17 feuillets, et un blanc. Au verso du 15*^ est la date, ainsi énoncée: Finis. Venf.tiis, m d lviii. Les deux feuillets suivants contiennent « Dialogus in laudem Palatii Patauinae Civitatis, Carmen in laudem Templi Patauini, divo Antonio Confessori dicati , &c. »

Ces deux derniers feuillets , qui ne sont pas dans tous les exemplaires, n'ont point de date, et cachent en quelque fa- çon celle qui est au quinzième; ce qui aura pu donner lieu à l'annonce d'une édition, ou au moins, d'exemplaires sans date, qui n'existent point.

i558. PAUL MANUCE. 4^3

Siu' l'exemplaire de M. Méjan, sur le mien, et peut-être

sur tous, au bas de la première de ces quatre pages, sont

ajoutés les deux vers suivants, d'une écriture du temps, et

probablement par l'auteur du livre.

Prsesidet his prsetor prseclarus sanguine , ccnsu , Ordine , doctrina, moribns, ingenio.

i5. Rime, et Prose di M. Giovanni Délia Casa. Con le Concessioni, &Primlegij di tutti i Pren- cipi. Impresse in Vinegia^ per Nicolo Bevi- lacqua, nel mese d'Ottobre m. d. lviii. In-4°.

170 pages chiffrées, 6 feuillets de préliminaires, et un à la fin contenant une longue souscription qui fait connoître que ce livre a été imprimé ad instantia di M. Erasmo Gemini.

Ce volume qvd porte le nom de Bevilacqua , est très cer - tainement imprimé avec les caractères et les lettres gravées en bois que Paul Manuce venoit de fournir, pour le service de l'Accademia Veneziana. Il est bien exécuté et peu com- mun; c'est de plus la première édition de ces Opuscules. J'en ai un exemplaire sur grand papier.

16. DiALOGHî di amore, composti per Leone Medico Hebreo. In Venetia per Isepo Gui- glielmo Vicentino , aile spese pero del nobil huo- mo M. Federico Torresano d'Asola. Nell' anno délia salutifera redëtione humana. m d. lviii. In-8".

228 feuillets, avec l'ancre à la fin et sur le titre.

On voit que cet ouvrage, avec la marque d'Aide, a néan- moins été exécuté dans une autre Imprimerie, aux dépens de l'oncle des Manuce, héritier d'André, lequel, après

/p4 PAUL MANUCE. 1558.

avoir quitté ses neveux en i54o, et être revenu à eux en i549, ^'^^ sépare enfin absolument. Dans quelques années, nous verrons ses fils on plutôt ses neveux imprimant eux- mêmes séparément, et marquant leurs éditions e.r ou m Bi- bliotheca Aldina. ,

17. TiTvs Livivs a Sigoiiio emendatus. Venetiis , m. b. lviii. In-fol.

Dans la Série. Je crois cette annonce fondée sur quelque méprise de Catalogue, oi^i l'on aura mis i558 pour i555. Trois ans n'avoient pas suffire à écouler l'édition volu- mineuse de i555, et à en réimprimer une nouvelle.

1 8. AvGvsTARVM imagines aereis formis expres- sae ; Vitae quoque earundem breuiter enarratae , Signorum etiam,quae in posteriori parte niimis- matù efficta sût, ratio explicata : Ab Aenea Vico Parmense. Feliciss. Othonis Truczis Cardin. Ge- nio D. Venetiis m. d. lviii. Cum priuilegijs. In-4".

192 pages; à la fin deux feuillets à' errata , et dix au commencement, contenant le titre gravé en taille-douce, un avis d'Aeneas Viens, et une préface du même au cardi- nal Othon Truchses, datée de Venise, prid. Cal. oct. i558, divers autres préliminaires , et les deux premières gra- vures.

De même que le volume des médailles des Césars, de i554, celui-ci, quoique sans nom d'Imprimeur, est certai- nement de l'Imprimerie de Paul Manuce : mêmes lettres capitales historiées, mêmes caractères que dans ses autres éditions.

i558. PAUL MANUCE. 4'^5

Ce volume est bien imprimé et peu commun. J'en ai un exemplaire tiré sur grand papier.

19. Dei Gommentarj del Viaggio in Persia di M. Caterino Zeno, &c. Venetiis , m. d. lviii. In-8°.

Ce volume, indiqué dans la première édition de ces An- nales, porte le nom de Francesco Marcolini, et n'appartient aucunement à la collection Aldine.

On ne trouvera point ici la nombreuse suite des éditions publiées de i558 à i56i pour \ Accademia Veneziana , parce que j'ai cru plus convenable d'en donner une liste séparée, ainsi que je l'ai fait pour les éditions d'André d'Asola, de Bernard Turrisan, des contrefacteurs Lyon- nois, &c. Ces diverses listes sont vers la fin du second volume de cet ouvraij;e.

FIN nu PREMIER VOLUME.

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